lundi, 29 août 2011
Août 1941: violation de la neutralité iranienne
Anton SCHMITT:
Août 1941: violation de la neutralité iranienne
Tous ceux qui réfléchissent aujourd’hui aux positions politiques que prend l’Iran et s’en étonnent, devraient étudier l’histoire récente de ce grand pays du Moyen Orient qui, depuis près de deux siècles, n’a jamais cessé d’être le jouet de ses voisins et des grandes puissances mondiales. La haute considération dont bénéficie l’Allemagne en Iran —en dépit de la politique désastreuse actuellement suivie par la Chancelière Merkel— ne dérive pas d’un “antisémitisme foncier” que les médiats attribuent plutôt à tort à la population iranienne mais provient surtout du fait que l’Allemagne n’a jamais tenté de se soumettre l’Iran.
Les puissances qui se sont attaquées à la souveraineté iranienne sont la Grande-Bretagne, la Russie et les Etats-Unis, qui, tous, ont été des adversaires de l’Allemagne au cours des deux guerres mondiales.
Le 25 août 1941, à 4 h 30 du matin, les Soviétiques et les Britanniques amorcent les hostilités avec l’Iran. Quelques minutes auparavant, les ambassadeurs Simonov et Bullard avaient transmis une note qui annonçait la décision de leurs gouvernements respectifs. Cette note évoquait l’amitié que Soviétiques et Britanniques éprouvaient à l’endroit du peuple iranien, qu’ils entendaient désormais libérer de l’influence des “agents allemands”.
Quelques jours auparavant, le gouvernement iranien, qui percevait la menace, avait, dans son désarroi, demandé l’aide des Etats-Unis. Franklin Delano Roosevelt répond à l’appel des Iraniens le 22 août 1941 en adoptant un ton incroyablement cynique: il prétend que les bruits circulant à propos d’une invasion de l’Iran, qui aurait été dûment planifiée par les Soviétiques et les Britanniques, sont dépouvus de véracité et qu’il n’a rien appris de semblables projets. En fait, Roosevelt s’exprimait exactement de la même manière que Walter Ulbricht, lorsqu’on lui posait des questions sur l’imminence de la construction du Mur de Berlin en 1961.
Comme Churchill avait contribué à décimer l’armée de terre britannique au cours des campagnes menées dans le Nord de la France, en Grèce et en Libye, les Britanniques ne pouvaient plus aligner que des troupes coloniales de seconde voire de tierce catégorie, recrutées surtout en Inde. Les Soviétiques n’éprouvaient pas les mêmes difficultés. La manière dont l’attaque contre l’Iran fut perpétrée démontre que les agresseurs ne faisaient pas grand cas du droit de la guerre. Tandis que la Wehrmacht allemande avait demandé, avant d’entamer les hostilités, aux Danois et aux Norvégiens de capituler, les Britanniques, eux, n’ont pas accordé la moindre chance aux Iraniens à Khorramshar; ils ont ouvert le feu sans faire le détail, détruisant les casernes où les soldats du Shah dormaient encore.
Suite à l’invasion, l’Iran fut partagé en plusieurs “zones”. Les Américains, accourus à l’aide, ont remplacé les Anglais et fourni, pour leur zone, des troupes d’occupation. Les Américains se sont mis aussitôt à construire des routes et des voies de chemin de fer. C’est ainsi que s’est constitué toute une logisitique permettant de fournir matériels et approvisionnements américains aux Soviétiques. Au cours des années 1942/1943, 23% des aides américaines à l’URSS de Staline passaient par l’Iran. L’issue de la bataille de Stalingrad en a indubitablement dépendu. Après la guerre, les occupants ont lourdement facturé à l’Iran la construction de ces infrastructures, qu’ils avaient entreprise pour le bénéfice de leur propre guerre.
Le Shah, père du dernier Empereur Pahlevi, avait été jugé trop récalcitrant: les occupants ont dès lors exigé son abdication, peu de temps après l’invasion. Son fils monte sur le trône. Les “agents allemands”, qui avaient servi de prétexte à l’agression, existaient réellement. Quelques rares représentants de la fameuse Division “Brandenburg” ont bien tenté d’organiser la résistance iranienne, mais leurs actions n’eurent guère d’effets sur le plan militaire. En 1944, le père du dernier Shah meurt dans son exil sud-africain. Après la fin des hostilités, les occupants ne s’empressent pas de partir. Les Soviétiques tentent, avec l’appui d’un parti communiste rigoureusement bien organisé, de prendre le pouvoir réel en Iran, selon le même scénario mis au point en Tchécoslovaquie et appliqué avec le succès que l’on sait dans ce pays d’Europe centrale. Les Britanniques, eux, se contentaient, d’exploiter les puits de pétrole iraniens.
Dans le passé, bon nombre de grandes puissances, lorsque surgissaient des conflits, n’éprouvèrent que peu de respect pour la souveraineté des Etats neutres. Lors de la première guerre mondiale, les grandes puissances n’ont pas hésité à bafouer les droits des puissances de moindre envergure. Cela ne concerne pas seulement la Belgique et le Luxembourg, dont la neutralité fut violée par l’Allemagne en 1914, mais aussi la Grèce que la France et la Grande-Bretagne contraignirent à accepter leurs conditions en 1916.
Anton SCHMITT.
(article publié dans “zur Zeit”, Vienne, n°34/2011; http://www.zurzeit.at/ ).
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dimanche, 14 août 2011
Can History Adress the Problems of the Future?
Can History Address the Problems of the Future?
Dominique VENNER
Ex: http://www.counter-currents.com./
Translated by Greg Johnson
Men have always felt the need to peer into the future. The Greeks asked the Pythia of Delphi. The obscurity of the oracle’s pronouncements lent them to multiple interpretations. Bowing to custom, Alexander consulted her before undertaking the conquest of Asia. As she was slow to return to her tripod, the impatient Macedonian dragged her there by force. She exclaimed: “One cannot resist you . . .” Having heard these words, Alexander let her go, saying: “This prediction is enough for me.” He was a sage.
Every age has its prophets, soothsayers, haruspices, astrologers, palmists, futurologists, and other charlatans. Today we use computers. Then, they used mediums. Catherine de Medici consulted Nostradamus. Cromwell listened to William Lily. Stalin questioned Wolf Messing. Hitler questioned Eric Hanussen. Briand and Poincaré shared the talents of Mrs. Fraya . . . The destiny of an individual, however, is one thing; the destiny of a civilization is another.
Preceded by the optimism inherited from the Enlightenment, the 20th century began with promises of a glowing future, in the certitude that science and knowledge led to progress and wisdom. were progress factors and of wisdom. Man would truly become, “Master and possessor of nature” and acquire self-mastery too. After the victory over things, peace and harmony between the men would establish themselves.
[2]The pitiless 20th century shattered these illusions. Nobody, or almost nobody, had foreseen the catastrophic consequences of the murder in Sarajevo in the Summer of 1914. All the belligerents expected a short, fresh, happy war. It was interminable, terrible, and deadly as never before. It was the unforeseen gift of industrial progress and mass democracy to mankind—two new factors that had transformed the very nature of war. Beginning as a traditional conflict between States, it finished as an ideological crusade, dragging down the old European order, incarnated by the three great empires of the Center and the East. And the butchery of Europe and the conditions imposed on the vanquished after 1919 carried the germ of another more catastrophic war.
At the dawn of a new century and a new millennium, the illusions of progress have been partly dissipated, so much so that one hears about “fatal progress” or “economic horror.” Marxism and its certitudes foundered in the collapse of the system to which it had given birth. The optimism of yore often yields to a kind of overpowering pessimism, nourished by anxiety over a future we have every reason to fear. One turns to History to ask for answers.
But the interpretation of History escapes neither fashion nor reigning ideas. Thus one always needs strength of mind and character to free oneself from the weight of one’s own time. With a little drive, any curious, free, and cultivated spirit can grasp the unforeseeable character of History, which the last hundred years of facts make unavoidably clear, and see through the deterministic theories resulting from the Hegelian vision.
On January 22nd, 1917, a Lenin who was almost unknown and permanently exiled, spoke before a circle of socialist students: “We old men,” he said of himself, “will perhaps never see the decisive battles of the Revolution . . .” Seven weeks later, Tsarism was overthrown, and Lenin and the Bolsheviks had nothing to do with it. The “decisive battles” in which he no longer believed were commencing, to the misfortune of Russia and the whole world. I know few anecdotes so revealing of the difficulty of historical forecasts. This one is in a class by itself.
[3]During the academic year 1975–1976, Raymond Aron, one of the most perspicacious minds of our time, gave a course at the Collège de France on “The Decline of the West,” which was already a whole curriculum. Here is his conclusion: “the decline of the United States of 1945 to 1975 rose from irresistible forces.” Let us note the word “irresistible.” In his Memories, published the year of his death, in 1983, Aron returned to this reflection and amplified it: “What I have observed since 1975 was the threat of disintegration of the American imperial zone . . .” To those who live under the shadow of the American world imperium, this analysis makes one question the author’s lucidity. And yet, he never doubted himself. Our astonishment is due to the fact that History galloped on unbeknownst to us, showing us a world today that is very different from what it was twenty years earlier, which nobody had foreseen.
By no means do I suggest ignoring the threats looming on our horizon: devouring globalization, demographic explosions, massive immigration, the pollution of nature, genetic engineering, etc. During an age of anxiety, it is healthy to repel happy illusions; it is salubrious to practice the virtues of active pessimism, those of Thucydides or Machiavelli. But it is just as necessary to reject the kind of pessimism that turns into fatalism.
The first error regarding future threats would be to regard them as inescapable. History is not the domain of fate but of the unforeseen. A second error would be to imagine the future as a prolongation of the present. If anything is certain, it is that the future will be different from how one imagines it today. A third error would be to lose hope in intelligence, imagination, will, and finally ourselves.
Source: Le Figaro, January 19th, 2000
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/08/can-history-address-the-problems-of-the-future/
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lundi, 08 août 2011
Il segreto dei padri fondatori
di Luca Leonello Rimbotti
Fonte: mirorenzaglia [scheda fonte]
Gli Stati Uniti sono un groviglio che nasconde un intrigo. Il groviglio è la mentalità fanaticamente esclusivista che recarono con sé i Padri pellegrini che fondarono, all’inizio del Seicento, le prime comunità puritane del New England. Essi erano febbrilmente convinti di dover portare nel mondo la verità biblica, che fosse con le buone o con le cattive. L’intrigo è invece la congiura massonica di sovversione mondiale del potere, che ben presto si saldò al puritanesimo nel corso del Settecento, andando a costituire un’esplosiva miscela di intollerante invasività. Noi sappiamo che, da quei tempi lontani, un unico disegno fondamentalista muove all’azione gli eredi di quella duplice formula puritano-massonica: la conquista dichiarata del mondo, l’assoggettamento delle popolazioni del pianeta al potere degli “eletti” di Geova e del Grande Architetto, la costruzione del tempio universale di Salomone.
Cosa sia questo “tempio”, quanto di spirituale esso racchiuda, è ben detto dalla struttura del templarismo bancario cui appartengono, da sempre, le amministrazioni americane, a cominciare dalla potente loggia Skull and Bones, di cui erano membri i Bush. L’obiettivo del potere mondiale che queste sette si son date, sin dagli esordi, lo si raggiunge servendosi dell’infiammata parola di predicatori che agiscono in maniera martellante dai pulpiti mass-mediatici, quando basti. Quando non basti, ci si rivolge senza indugio alla soccorrevole intercessione della più brutale violenza, ad esempio elargendo ai popoli riottosi le note somministrazioni di napalm, il santo argomento che negli ultimi decenni numerose nazioni hanno potuto apprezzare in qualità di concreto sostegno al diritto, che una ristretta casta cosmopolita si riserva, di erigere una repubblica universale a sua misura.
Come ognuno sa, quando si parla degli Stati Uniti, non sono in ballo né la “democrazia” né la “libertà”, né tantomeno l’“uguaglianza”. Ciò che conta è l’imposizione di “diritti” concreti (accesso al denaro, al potere, alle risorse, al controllo sociale) veicolati sotto specie di “diritti” individuali di facciata, ma alla cui fruizione sono deputati soltanto i membri della setta mondialista. Nicholas Hagger, studioso inglese delle culture nazionali e storico affermato, ha recentemente scritto Il segreto dei padri fondatori. La nascita degli Stati Uniti fra puritani, massoni e la creazione del Nuovo Ordine Mondiale (Arethusa). Un libro che si inserisce in un filone, minoritario ma di valore, presente da svariati anni sul mercato delle idee ed inteso a strappare la maschera dalla faccia dello zio Sam, per presentarlo per quello che è: un impostore travestito da salvatore. Ricordiamo, solo a titolo d’esempio, libri come Il sistema per uccidere i popoli di Guillaume Faye o Un paese pericoloso di John Kleeves (entrambi pubblicati anni fa dalla Società Editrice Barbarossa), ma anche Gli eletti di Dio. Lo spirito religioso dell’America (Editori Riuniti) del giornalista Marco Nese. Proprio in quest’ultimo, ad esempio, si trova scritto in quale maniera la sindrome elettiva degli antichi e degli attuali puritani non abbia per nulla in vista una democrazia sociale, quanto piuttosto una “repubblica teocratica” su base oligarchica, strumento diretto di una ristretta minoranza di fondamentalisti, che si spacciano con virulenza come possessori di un mandato universale, intorno al quale veniamo assicurati che si tratta della diretta volontà del Geova biblico. Quella che normalmente la si direbbe una patologia da alienati è divenuta la giustificazione di un gigantesco potere che avanza pretese di universalità, e che ottiene incredibili riscontri di assuefazione e persino di condivisione, attraverso lo strumento della minaccia e dell’intimidazione, oppure dei beni materiali diffusi, col miraggio dei quali si registra l’ammorbidimento dell’opinione pubblica internazionale.
Che, per i Padri pellegrini, si trattasse di mentalità alienata di emarginati fanatizzati dal Libro, è cosa sulla quale gli studiosi paiono concordi. Un pugno di invasati, sfuggiti all’anglicanesimo nazionalista elisabettiano, è alle origini dell’insediamento sul territorio altrui nel Nuovo Mondo, attuato dopo una prima fase di oculato etnocidio locale. Un pugno, invece, di freddi e lucidi programmatori, i massoni sbarcati in America un secolo più tardi, è all’origine dell’organizzazione politica di quella volontà di dominazione mondiale, che i puritani, da soli e con la sola recita dei versetti biblici, mai sarebbero riusciti a trasformare in sonante realtà planetaria.
Hagger, a darci la misura di quanto profondi fossero e siano gli intrecci fra l’universalismo puritano e il cosmopolitismo massonico, scrive chiaro e tondo che «si può affermare che la filosofia puritana fosse in realtà rosacrociana». Fra il puritanesimo anglo-olandese, all’origine del millenarismo americano, e il ginepraio massonico e illuminista settecentesco (Illuminati di Baviera, Rosacroce, Giacobiti, Priorato di Sion, templarismi vari, neo-catarismi, etc.) correva un unico filo. Si trattava di erigere la Nuova Sion in terra vergine, dopo che il tentativo di sovvertire i poteri tradizionali in Europa (ad es. contro i Borbone o i Tudor) era per il momento fallito. Poiché: «L’ordine di Weishaupt fu finanziato dalla casa sionista dei Rothschild e da altri quattro ebrei» e il rabbino Adam Weishaupt – guida degli Illuminati – ebbe secondo Hagger una decisiva influenza sui puritani americani, entrò in contatto con lo stesso Benjamin Franklin e condizionò in chiave massonica l’afflato rivoluzionario dei coloni americani. Si preparò il terreno alla fase storica della rivoluzione. E di Franklin sappiamo, come scrive Hagger, che «dopo essere stato a lungo un sionista rosacroce, era stato inviato a Parigi nel dicembre 1776 come ambasciatore coloniale per chiedere aiuto militare e finanziario».
Legami stretti fra la massoneria illuminista e il puritanesimo. Legami ideologici, oltre che operativi. Il sogno massonico e quello biblista venivano fatti coincidere: il tempio di Salomone e la Nuova Sion potevano essere costruiti senz’altro nel Nuovo Mondo, ma ugualmente nel Vecchio si potevano organizzare le prime rivoluzioni, i primi sforzi per svellere lo Stato nazionale a forte tenuta e sostituirlo con lo Stato massonico a direttiva puritana. La coincidenza temporale fra la rivoluzione americana e quella francese parla da sola. Al culmine, il piano sovversivo mondiale: «Le direttive che Weishaupt ricevette furono quelle di unirsi con i templari, deporre i Borboni in Francia e dar forma alla Nuova Atlantide sionista baconiana nel Nuovo Mondo». Da allora anche i ciechi hanno potuto vedere che l’installazione del massonismo puritano negli USA e la sua alleanza con l’illuminismo francese hanno significato prima di tutto la lotta contro l’Europa, percepita come il primo, grande ostacolo al piano mondialista: guerra alla Spagna nel 1898, due guerre mondiali con utilizzo di massacro aereo scientifico e bomba atomica umanitaria, poi franca imposizione del modello cosmopolita ed etnopluralista, “patriottismo costituzionale”, sudditanza militare ed economica. Il tutto, sempre gestito in coppia dalla premiata agenzia internazionale America-Francia, con zelante succursale inglese: parliamo dell’Occidente atlantista, la rovina dell’Europa, la sua maledizione. Oggi, ad esempio nel caso della fasulla guerra anti-libica, con Obama e Sarkozy sembra di rivedere all’opera Franklin e Lafayette, e si ha la più plateale conferma che l’analisi di Hagger coglie nel segno.
Non si tratta, infatti, di vicende storiche che seguano vie casuali. Si tratta di un programma secolare di sovversione e di erezione di un potere unico mondiale, che liquidi le entità politiche solide e insedi il massonismo universale. Come ha scritto Carlo Marroni sul Sole-24 Ore, riferendosi proprio al libro di Hagger: «l’ascesa degli Stati Uniti non è stato un evento aleatorio ma un piano strategico progettato da un’élite massonica fin dagli albori della nuova Repubblica». Il “Grande Oriente d’America” guida la mano politica delle amministrazioni americane: e poco, anzi nulla importa che queste siano repubblicane o democratiche, nere o bianche o magari domani ispaniche o gialle. Ciò che importa è che l’unico obiettivo, quello fissato tra Seicento e Settecento, vada a compimento: repubblica mondiale gestita dall’oligarchia cosmopolita che, attraverso la gestione della finanza internazionale, si assicuri la “elezione divina” di governare il mondo.
L’unificazione di progetto puritano e progetto massonico in un unico piano poteva dirsi compiuta alla fine del secolo XVIII. Quei fanatici eversori vollero anche dare simboli eloquenti alla loro opera: la capitale Washington costruita con la planimetria templare della squadra e del compasso, ad esempio. Oppure la piramide e l’occhio del Grande Orologiaio, che ti fissa minaccioso dalla banconota da un dollaro. Tutto questo ha voluto significare una sfida essenzialmente anti-europea. Il Gran Maestro George Washington sapeva ciò che faceva. E con lui lo sapevano i suoi generali, i quali «praticamente tutti erano massoni templari», come attesta Hagger. Tirando le somme: era davvero tutta propaganda lo slogan dell’Asse sulla “congiura ebraico-massonico-plutocratica”? O non era invece, quella formula di lotta, uno sguardo profetico sull’abisso, la denuncia di un feroce piano di morte, il tentativo di salvare la nostra civiltà con la forza della disperazione? Ognuno, che non sia cieco e sordo, può rispondersi da solo.
Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it
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L'histoire répond-elle aux problèmes de l'avenir?
L’Histoire répond-elle aux problèmes de l’avenir ?
Ex: http://scorpionwind.hautetfort.com/
Par Dominique Venner (historien)
Toujours les hommes ont éprouvé le besoin de scruter l‘avenir. Les Grecs interrogeaient la pythie de Delphes. Elle savait rendre des oracles dont l’obscurité se prêtait à de multiples interprétations. Se pliant à l’usage, Alexandre vint la consulter avant d’entreprendre la conquête de l’Asie. Comme elle tardait à rejoindre son trépied, l’impatient Macédonien l’y traîna de force. Elle s‘exclama : « On ne peut te résister…» Ayant entendu ces mots, Alexandre la laissa choir, disant : « Cette prédiction me suffit. » C’était un sage.
Chaque époque eut ses prophètes, devins, haruspices, astrologues, chiromanciens, futurologues et autres charlatans. Autrefois, on faisait tourner des tables, aujourd’hui les ordinateurs. Catherine de Médicis s’en rapportait à Nostradamus. Cromwell écoutait William Lily. Staline interrogeait Wolf Messing. Hitler questionnait Eric Hanussen. Briand et Poincaré se partageaient les talents de Mme Fraya… Une chose cependant, est le destin individuel, une autre celui des civilisations.
Précédé par l’optimisme hérité des Lumières, le XXème siècle s‘était ouvert sur les promesses d’un avenir radieux, dans la certitude que la science et le savoir étaient des facteurs de progrès et de sagesse. L’homme devenu vraiment «maître et possesseur de la nature», allait acquérir la maîtrise de lui-même. Après la victoire sur les choses, la paix et l’entente entre les hommes s’établiraient d’elles-mêmes.
L’impitoyable XXème siècle a démenti ces illusions. Personne ou presque n’avait vu venir la catastrophe sortie du meurtre de Sarajevo à l’été 1914. Chez tous les belligérants, on croyait à une guerre courte, fraîche et joyeuse. Elle fut interminable, épouvantable et meurtrière comme jamais. C’était le cadeau imprévu fait aux hommes par le progrès industriel et la démocratie de masse, deux facteurs nouveaux qui avait transformé la nature même de la guerre. Commencée comme un conflit classique entre les Etats, elle finit en croisade idéologique, entraînant la destruction de l’ancien ordre européen, incarné par les trois grands empires du Centre et de l’Est. On sait que le charcutage de l’Europe et les conditions imposées aux vaincus après 1919 portaient le germe d’une autre guerre plus catastrophique encore.
A l’aube d’un nouveau siècle et d’un nouveau millénaire, les illusions du progrès se sont en partie dissipées, au point que l’on entend parler de «progrès meurtrier» ou «d’horreur économique». Le marxisme et ce qu’il charriait de certitudes se sont effrondés dans la débâcle du système qu’il avait enfanté. L’optimisme d’hier cède souvent devant une sorte de pessimisme accablé, nourri par l’inquiétude d’un avenir à biens des égards angoissant. On se tourne vers l’Histoire pour lui demander des réponses.
Mais l’interprétation de l’Histoire n’échappe ni aux modes ni aux idées dominantes. Un effort de l’intelligence et du caractère est donc toujours requis pour s’affranchir des pesanteurs de son époque. Avec un peu d’entraînement, tout esprit curieux, libre et cultivé peut y parvenir. A ne prendre que les cent dernières années les faits ne manquent pas, qui soulignent par exemple le caractère imprévisible de l’Histoire, n’en déplaisent aux théories déterministes issues de la vision hégélienne.
Le 22 janvier 1917, un Lénine quasi inconnu et toujours exilé, prit la parole devant le cercle des étudiants socialistes : « Nous, les vieux, dit-il en parlant de lui, nous ne verrons peut-être jamais les batailles décisives de la Révolution… » Sept semaines plus tard, le tsarisme était renversé sans que Lénine et les bolchéviks n’y fussent pour rien. Les « batailles décisives » aux quelles il ne croyait plus allaient commencer, pour le malheur de la Russie et du monde entier. Je connais peu d’anecdotes aussi révélatrices de la difficulté des prévisions historiques. Mais il en est d’autres dans un registre différent.
Durant l’année universitaire 1975-1976, Raymond Aron, l’un des esprits les plus perspicaces de sont temps, donna un cours au Collège de France sur « La Décadence de l’Occident », ce qui était déjà tout un programme. Voici sa conclusion : « l’abaissement des Etats-Unis de 1945 à 1975 découlait de forces irrésistibles ». Retenons « irrésistibles ». Dans ses Mémoires, publiées l’année de sa mort, en 1983, Aron revenait sur cette réflexion en l’amplifiant : « Ce que j’observais dès 1975, c’était la menace de désagrégation de la zone impériale américaine…» A nous qui vivons sous l’ombre portée de l’imperium mondial américain, cette analyse ferait douter de la lucidité de l’auteur. Et pourtant, celle-ci n’a jamais été mise en doute. Notre étonnement vient du fait que l’Histoire a galopé à notre insu, nous montrant aujourd’hui un monde très différent de ce qu’il était vingt ans plus tôt, ce que personne n’avait prévu.
Je ne suggère nullement d’ignorer les menaces inscrites à notre horizon : mondialisation dévorante, gonflement démographique, immigrations massives, pollution de la nature, manipulations génétiques, etc. Dans une période inquiétante il est sain de repousser les illusion béates, il est salubre de pratiquer les vertus du pessimisme actif, celui de Thucydide ou de Machiavel. Mais il est tout aussi nécessaire de rejeter la forme de pessimisme qui pousse au fatalisme. Devant les menaces du futur, une première erreur serait de les considérer comme inéluctables. L’Histoire n’est pas le domaine de la fatalité mais celui de l’imprévu. Une deuxième erreur serait d’imaginer l’avenir en prolongement du présent. S’il est une certitude, c’est que l’avenir sera différent de ce qu’on l’imagine aujourd’hui. Une troisième erreur serait de désespérer de l’intelligence, de l’imagination, de la volonté, et finalement de nous-mêmes.
source : Le Figaro du 19 janvier 2000
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dimanche, 07 août 2011
Sommerakademie zur Konservativen Revolution
Sommerakademie zur Konservativen Revolution
Seit dem verheerenden Attentat in Norwegen haben bestimmte Kausalketten wieder Konjunktur. Beispielsweise wenn Volker Weiß bei Spiegelonline irgendein Zitat Oswald Spenglers für die Tat verantwortlich macht. Treffen will Weiß damit die ganze sogenannnte Konservative Revolution und möglichst auch jede Art von Demokratiekritik, die nicht von links kommt.
Carl Schmitt nannte solche Konstrukte „irreale Bedingungssätze“: Wenn Oswald Spengler nicht gelebt hätte, wäre Breivik nicht zum Mörder geworden. So einfach (in doppelter Hinsicht) kann Geistesgeschichte sein. Wir wollen Weiß auf seinen simplen Pfaden nicht folgen, sondern uns grundsätzlich mit dem Phänomen „Konservative Revolution“ auseinandersetzen, das immer wieder in einen Ruf gerät, der in einem so merkwürdigen Widerspruch zu seiner tatsächlichen Wirkungslosigkeit steht.
Die 12.Sommerakademie des IfS wird sich daher vom 16. bis 18. September 2011 dem Thema „Konservative Revolution“ widmen. Dabei geht es nicht um das Herunterbeten der fünf Mohlerschen Hauptgruppen, sondern um die gegenwärtig gültigen Gedanken dieser Geistesrichtung. Daher wird es nach einer ausführlichen Einleitung durch Karlheinz Weißmann u.a. um folgende Themen gehen: den Zusammenhang von Politik und Lebensreform, den Gedanken einer schöpferischen Restauration, um Heideggers konservative Revolution der Philosophie, um das Verhältnis von Deutschtum und Christentum…
Wie immer: 40 Teilnehmerplätze, sieben Vorträge, Film, Diskussionen, Sport: Wenn Sie 35 Jahre oder jünger sind, können und sollten Sie teilnehmen! Die 11. Winterakademie wird nicht in Schnellroda stattfinden, sondern in der Region zwischen Hannover und Kassel! Der Ausweichort ist gut mit der Bahn erreichbar. Genaue Informationen gibt es nach der Anmeldung. Die Hörerbeiträge sind nicht hoch, wer Geld verdient, bezahlt für zwei Übernachtungen, Vollpension und alle Vorträge 80,00 €, alle anderen bezahlen 35,00 €. Und: Keiner sollte wegen finanzieller Engpässe fernbleiben. Rufen Sie uns an, falls es knapp wird!
Tagungsfolge und Antwortbogen.
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La liberté, la démocratie, l'autonomie, mais non sans une défense forte
La liberté, la démocratie, l’autonomie, mais non sans une défense forte
Envisager l’avenir avec une conscience historique fondée sur des faits – correctif nécessaire à la falsification de l’histoire par le Rapport Bergier
par Tobias Salander
Ex:http://www.horizons-et-debats.ch/
A quelles conditions les citoyens suisses de 2011 peuvent-ils envoyer au monde le message selon lequel ils veulent conserver leur liberté, leur démocratie et leur autonomie et en même temps rester le peuple le plus pacifique mais le plus apte à se défendre? C’est à cette question, posée à temps dans une période de grave crise économique et financière aux répercussions encore imprévisibles en Occident, en particulier dans les zones dollar et euro, que répond une nouvelle étude sur l’histoire de la Suisse entre 1933 et 1945 due à la plume d’un économiste et ex-commandant de bataillon d’infanterie qui a travaillé pour la Banque mondiale, l’ONU, l’OCDE, divers gouvernements et commanditaires privés dans plus de 100 pays.
S’appuyant sur une quantité de publications scientifiques concernant la Seconde Guerre mondiale, Gotthard Frick, dans son livre intitulé «Krieg und die Selbstbehauptung der Schweiz 1933–1945» propose une vision nouvelle et complète de la manière dont la Suisse a affirmé son autonomie et ses valeurs pendant la Seconde Guerre mondiale. Il indique les leçons à en tirer pour l’avenir et apporte un correctif aux travaux de la Commission Bergier. Cet ouvrage peut être chaudement recommandé à tous les citoyens et en particulier aux professeurs d’histoire et à leurs élèves. Il nous offre une vision de la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale qui, loin de tout dénigrement idéologique, rétablit les faits, vision que tous ceux qui les ont vécus ne pourront que confirmer.
Après les attaques des années 1990 contre la Suisse commandées par certains milieux financiers de la côte Est des Etats-Unis et livrées par une cinquième colonne de pseudo-artistes, de personnes «fatiguées de défendre la patrie» (Heimatmüde), de girouettes et de carriéristes vendus et vulnérables au chantage qui auraient voulu, au moyen d’une vaste manipulation psychologique, pousser le pays à intégrer le nouvel ordre mondial, Frick réussit, en évaluant clairement les événements historiques connus, à ressusciter la volonté du pays à affirmer son autonomie et ses valeurs et à aiguiser sa perception de l’avenir. Il ne s’agit pas pour lui uniquement d’apporter une contribution au débat sur l’avenir de l’Armée suisse. Si, à l’époque, il valait la peine de consentir d’importants sacrifices pour éviter la guerre au pays, il faudrait aujourd’hui également «engager des réflexions exhaustives et à long terme si nous voulons préparer notre pays à un avenir qui sera sans doute beaucoup plus difficile et exigeant et peut-être aussi beaucoup plus menaçant que ne le pensent aujourd’hui de nombreuses personnes». (p. 2 sqq.) Ce sont là des réflexions qui ne devraient pas être abordées sérieusement qu’à l’occasion des cérémonies du 1er-Août.
Ceux qui empêchent leurs concitoyens d’envisager le passé les privent d’une vision personnelle de l’avenir. Les interprétations tordues dont les idéologues de la Commission Bergier ont inondé le peuple – ils n’ont pas apporté de faits nouveaux mais uniquement des interprétations erronées de l’histoire – doivent maintenant être démontées patiemment pièce après pièce. Gotthard Frick a le grand mérite d’avoir accompli ce précieux travail d’assainissement. Son évocation de la volonté des Confédérés d’affirmer leur autonomie dans une situation difficile, c’est-à-dire entre 1933 et 1945, est si claire, si respectueuse des faits et toujours envisagée dans la perspective de l’époque actuelle qu’elle peut constituer pour la jeunesse un repère, un point d’ancrage à partir duquel elle pourra s’attaquer aux problèmes de l’heure en étant pleinement conscients de ce qu’ont réalisé nos ancêtres et de la spécificité de notre histoire, celle d’un peuple qui ne voulait pas se laisser asservir, qui aimait la liberté par-dessus tout et voulait prendre en main ses affaires, mais toujours en tenant compte de la situation, sensibles au sort du prochain au-delà des frontières, solidaires et apportant son aide en cas de nécessité. Frick nous offre un contrepoint bienvenu aux machinations déjà mentionnées et aux nouvelles machinations dont l’objectif facile à déceler est de faire entrer la Suisse dans l’UE et l’OTAN, à en faire par conséquent une vassale et un soutien occulte des intérêts des grandes puissances.
Chaque pays a une armée: la sienne ou une armée étrangère
Mettons l’accent sur certains aspects de la présentation de Frick qui sont importants pour notre époque: l’évocation concise des conquêtes d’Hitler et des plans des Alliés – que l’auteur ne présente pas dans l’ordre chronologique mais selon les motifs qui les sous-tendent et cela d’une manière éclairante – montre une chose qui doit paraître évidente aux personnes à l’esprit social et pacifiste: Dans un monde où il n’y a finalement, entre les Etats, jamais d’amitiés mais seulement des intérêts, il n’y a pas de place pour la liberté et la dignité quand les pays démocratiques n’envisagent ni ne préparent les situations de crise. Frick explique qu’on peut développer l’Etat providence, se déclarer neutre avec fierté et ne pas investir dans l’armement. Mais alors on ne doit pas s’étonner si la situation politique se modifie du jour au lendemain et si un pays autrefois ami vient remplir le vide ainsi créé. C’est ce qui s’est passé en 1940 avec le Danemark et la Norvège et ce serait de nouveau possible aujourd’hui. On pourrait dire que nous ne nous défendrons pas en cas d’attaque parce qu’il serait absurde de le faire contre une puissance plus forte. Quelles seraient les conséquences? L’occupant déporterait les hommes et les forcerait à travailler dans l’industrie d’armement pour remplacer les travailleurs et les paysans qui combattent dans l’armée de l’agresseur. Peut-être qu’on les contraindrait à se battre au sein de la machine de conquête, à tuer, ne serait-ce que pour ne pas être tués. Ces conséquences effroyables qu’ont subies les pacifistes belges, danois, norvégiens, français, etc. mais aussi ceux qui se sont bien défendus mais ont été vaincus, comme les Serbes, Frick les décrit fort bien et il détruit de manière salutaire l’illusion consistant à croire qu’on pourrait rester passif aujourd’hui, et que ce ne serait pas si terrible d’être asservi. Pour Frick, l’histoire dément cette attitude de manière douloureuse.
Des voix étrangères louaient la Suisse
S’appuyant sur une quantité de documents de généraux, d’hommes d’Etat et de journalistes, l’auteur montre que les efforts de défense de la Suisse, en particulier la création du Réduit national, étaient pris très au sérieux, et pas seulement en Allemagne. Grâce à ces déclarations d’éminents étrangers, il donne une image authentique de la Suisse de l’époque (cf. les encadrés). La Suisse n’y apparaît pas comme antisémite. Au contraire, dans l’opuscule «Welt-Dienst» de l’Erfurter Verlag – qui était financé par l’Etat – elle est décrite rageusement comme «le seul paradis d’Europe pour les juifs» (p. 15). Il n’y est pas question d’un prétendu défaitisme des Suisses mais de leur esprit combatif et de leur capacité à se défendre qui pourrait donner du fil à retordre à la Wehrmacht. C’est ce qu’écrivait le général des troupes de montagnes de la Wehrmacht Franz Böhme, qui se suicida pendant sa détention par les Alliés à Nuremberg, dans son étude relative à une éventuelle attaque contre la Suisse. Le Times de Londres soulignait qu’aucune armée au monde ne pouvait mobiliser ses troupes aussi rapidement que l’armée suisse et l’étude Tannenbaum de la Wehrmacht de 1940 confirme cette appréciation, bien qu’avec d’autres arrière-pensées.
Le «Kleines Orientierungsheft Schweiz» de l’état-major de l’armée de terre destiné aux troupes allemandes et datant du 1er septembre 1942 écrit à propos du système de milice suisse – que les idéologues de la Commission Bergier ont toujours dénigré: «Le système suisse de milice permet d’engager l’ensemble des soldats à un coût relativement modique. Il entretient l’esprit combatif très marqué depuis toujours dans le peuple suisse et permet la mise sur pied d’une armée qui, vu la petite taille du pays, est très forte, organisée de manière efficace et rapidement opérationnelle. Le soldat suisse se distingue par son amour de la patrie, sa résistance et son endurance.» (p. 55)
Le général Böhme est plein d’admiration pour le Réduit
Le général Böhme écrit à propos du Réduit – que les falsificateurs de l’histoire de la Commission Bergier considèrent comme un mythe: «La défense suisse du territoire dispose d’une armée de terre qui, notamment en raison de ses effectifs élevés représente un facteur extrêmement important. La prise du Réduit défendu par des troupes qui vont se battre avec acharnement représentera une tâche difficile.» (p. 57)
Cela semble étrange de voir vanter la valeur de nos ancêtres par un militaire de la Wehrmacht alors que grâce à des mensonges ordonnées par l’Etat, on voulait nous faire croire le contraire.
Frick montre parfaitement combien la préparation du retrait par le général Guisan du gros de l’Armée dans le Réduit était réfléchie et prévoyante. La faute capitale des généraux polonais, consistant à vouloir maintenir un front de 1500 kilomètres au lieu de s’appuyer sur les alliés naturels que sont les cours d’eau et de concentrer les forces armées, fut étudiée avec beaucoup d’attention par le général Guisan et son état-major. Ainsi, il fallut abandonner la ligne de défense de la Limmat établie à grands frais après la défaite française parce qu’elle était devenue inutile. Même si le flanc ouvert du Jura représenta pendant quelques semaines un danger considérable, il fut possible, grâce à un peu de chance, de mettre en place le Réduit sans que la Wehrmacht ne profite de la situation. La Suisse suivait aussi attentivement la lutte pour défendre les Alpes du Sud de la France où les troupes françaises résistèrent victorieusement aux forces de Mussolini et d’Hitler et elle pensait être sur la bonne voie avec son idée de forteresse alpine. Cela met dans un grand embarras les chefs de la guerre psychologique de la Commission Bergier avec leur dénigrement subjectif et fielleux de la conception du Réduit.
Les Alliés auraient pu raccourcir la guerre de plusieurs années
Frick réfute un autre argument incroyable, car sans aucun fondement, de notre cinquième colonne qui veut que la Suisse ait prolongé la guerre. Il constate en effet que les Alliés auraient pu réduire la durée de la guerre de plusieurs années en bombardant les installations allemandes de production de carburant. Les nazis savaient parfaitement que c’était leur talon d’Achille. Mais que s’est-il passé? Frick montre sans équivoque que les Alliés ont bombardé la population civile sans défense des villes protégée pourtant par le droit international. Ce fut un crime de guerre sans précédent au regard dudit droit et la plus grave erreur au point de vue stratégique. Ou ce «moral bombing», comme le qualifièrent Harris-la-Bombe et Churchill, n’était-il pas une erreur mais visait un autre objectif? Malheureusement, nous n’en saurons rien tant que les Alliés n’auront pas déclassifié les documents secrets de la Seconde Guerre mondiale. Il paraît qu’ils représentent plus de la moitié de la totalité des documents. Le fait que cela n’ait pas été fait après le délai habituel de quelques décennies est de mauvais augure.
La défense du pays aujourd’hui en 10 points
D’une part les mises au point de Frick nous permettent d’éclaircir nos idées et constituent un antidote à l’entreprise de démoralisation effectuée par la Commission Bergier et d’autre part son résumé en 10 points nous fournit des indications précieuses sur la manière dont nous pouvons tirer profit des leçons de l’histoire aujourd’hui dans une situation non moins explosive, si nous voulons garder la tête droite.
1. Fidélité aux valeurs spirituelles
La condition la plus importante qui permet à un peuple d’affirmer son autonomie est la fidélité à ses valeurs spirituelles. Elles donnent au peuple la force morale de subsister dans les situations extrêmes. Ce sont en Suisse les valeurs suivantes, telles qu’elles sont confirmées par les sources étrangères de l’époque de la guerre et que seuls les idéologues de la Commission Bergier tournent en dérision: l’amour de la patrie, l’indépendance, la démocratie directe, le fédéralisme, le pacifisme associé aux capacités de défense, «c’est-à-dire la volonté, en cas d’agression, de défendre ces valeurs et l’intégrité territoriale du pays jusqu’à épuisement de toutes les ressources humaines et matérielles, sans se poser de questions sur les chances de succès.» (p. 116)
Le respect d’autrui et des convenances ainsi que le maintien de relations normales avec tous les Etats ont toujours fait partie de ces valeurs.
2. Cohésion politique vis-à-vis de l’extérieur
Une autre condition importante de l’affirmation de soi réside pour Frick dans la cohésion politique vis-à-vis de l’extérieur. L’auteur insiste sur le fait que contrairement à d’autres pays, les puissances étrangères n’ont pas réussi à instrumentaliser les partis gouvernementaux suisses pour qu’ils défendent leurs intérêts. Même pour le Parti socialiste, la défense du pays était devenue, certes tard, «l’alpha et l’oméga de la politique suisse» (Oprecht, président du Parti).
3. Solidarité sociale
Il fallait également à l’intérieur une solidarité sociale. «Elle suppose une certaine mesure de la part de ceux qui détiennent le pouvoir économique et la conscience du fait que la force économique implique une responsabilité à l’égard de la société.» (p. 117) alors que les plus faibles renoncent aux luttes sociales. L’accord de paix entre employés et employeurs de l’industrie mécanique, de même que les allocations pour perte de gain et le rationnement alimentaire garantissaient que personne ne tomberait dans la misère en raison de son engagement pour la défense du pays.
4. Une armée crédible capable de se défendre
Le 4e point de Frick est la capacité de défense et la mise sur pied d’une armée crédible. L’attaque de la Suisse doit apparaître trop chère à tout agresseur potentiel et s’il se risque quand même à attaquer, il doit s’attendre à des combats long et acharnés. Cependant cela présuppose de bons équipements, une instruction rigoureuse préparant à la guerre, de la discipline et une grande indépendance des chefs et des soldats. Si l’on néglige la capacité de se défendre, il devient difficile de la rétablir en peu de temps. (Précision importante face au concept de «montée en puissance» d’Armée XXI!)
L’histoire apporte un démenti à ceux qui croient que l’on est épargné si l’on renonce à se défendre. Les conséquences en sont les prises d’otages, le recrutement de travailleurs forcés ou l’incorporation des hommes dans l’armée de l’occupant pour servir de chair à canon. «Il n’y a qu’une solution, qui est d’ailleurs parfaitement morale: défendre la paix mais posséder une armée forte prête à se battre uniquement en cas d’attaque, mais alors avec une détermination inflexible.» (p. 119)
5. Les Etats n’ont que des intérêts
Pour Frick, citant un Premier ministre anglais de jadis, les Etats n’ont ni amis ni ennemis, mais uniquement des intérêts: «Les petits pays surtout devraient se souvenir de cette maxime. Toutes les parties aux conflits n’agissent finalement qu’en fonction de leurs intérêts. Les sentiments d’amitié, l’identité des valeurs, la démocratie, les droits de l’homme n’ont joué aucun rôle quand il s’agissait de prendre des décisions.» (p. 119) A titre d’exemple, l’auteur mentionne notamment le fait que la Grande-Bretagne, entre 1939 et 1940, a étranglé économiquement la Suisse de manière impitoyable. Le ministre britannique des Affaires étrangères assura à l’envoyé de la Suisse que «la Grande-Bretagne éprouvait certes une grande sympathie pour la Suisse démocratique mais qu’elle menait un combat vital et qu’elle devait sauvegarder ses intérêts. Après la capitulation de la France, ce même gouvernement déclara qu’il était dans l’intérêt des Alliés que la Suisse maintienne sa capacité de défense et son indépendance le plus longtemps possible et qu’elle demeure un centre d’informations au cœur de l’Europe dominée par l’Allemagne. C’est pourquoi on ne devait pas exercer sur elle de trop grandes pressions économiques.» (p. 120)
6. La neutralité implique nécessairement la capacité de se défendre
La neutralité ne protège ni des amis ni des ennemis et le pays a donc absolument besoin d’une armée crédible pour se protéger. «L’Allemagne a attaqué de nombreux pays neutres, même ceux qui, à son initiative, avaient conclu peu avant des pactes de non-agression. Mais les Alliés ont agi de même lorsque cela correspondait à leurs intérêts». (p. 121)
Pour que la neutralité soit crédible, il faut la défendre contre toutes les parties, sans égard pour les sympathies ou les antipathies. C’est dans ce contexte que Frick place la rencontre entre le général Guisan et le général SS Schellenberg. Le général a assuré le haut commandant allemand que la Suisse était déterminée à combattre tous ceux qui violeraient l’intégrité territoriale de la Suisse, également les Alliés: «Il s’agissait d’empêcher l’Allemagne d’attaquer la Suisse par précaution parce qu’elle pouvait douter de la volonté de la Suisse de résister de toutes ses forces à un passage des Alliés à travers son territoire.» (p. 122)
7. Pas d’adhésion à des alliances
Pour Frick, il n’est jamais dans l’intérêt d’un petit pays d’adhérer à une alliance car les pays plus puissants ne font que défendre leurs intérêts même dans les alliances et utilisent les alliés plus faibles comme de la chair à canon.»
8. Capacité de défense et de souffrance d’un peuple
Ce point concerne la capacité de défense et de souffrance des peuples qui veulent garder leur indépendance. Frick rend hommage aux Britanniques après la capitulation de la France, aux juifs affamés du ghetto de Varsovie luttant contre les SS, à l’armée de la Résistance polonaise et également à l’Union soviétique qui a compté le plus grand nombre de victimes des Allemands. En ce qui concerne la Suisse, Frick soulève la question suivante: «Nous autres Suisses jouissons aujourd’hui d’une prospérité sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Peut-on attendre d’une telle société qu’elle comprenne quelle volonté de se battre et quels préparatifs matériels sont nécessaires pour persuader un agresseur potentiel que le rapport bénéfice-coût d’une attaque est négatif et qu’elle ne vaut pas la peine d’être tentée? Et pouvons-nous nous représenter la capacité de défense et de souffrance qu’il faudrait manifester si l’agresseur ne se laissait pas dissuader et que le peuple devait résister avec son armée dans une guerre?» (p. 124 sqq.)
Et il enfonce le clou: «Quelle proximité avec la terrible réalité d’une guerre, quels risques notre peuple protégé, gâté, démocratique et attaché aux droits de l’homme permet-il à son armée au cours de la formation des soldats? Quels moyens est-il disposé à lui accorder qui la rendent suffisamment forte pour tenir une guerre future, avec ses souffrances inimaginables, le plus éloignée possible du peuple ou, dans le pire des cas, pour combattre longtemps? Car notre victoire serait de résister longtemps et non pas d’aller défiler dans la capitale du pays agresseur.» (Frick, p. 125)
9. Réflexion à long terme
Frick invite à engager une réflexion à long terme malgré la tendance de la politique quotidienne à se limiter au court terme. On ne peut pas mettre sur pied une armée en peu de temps: «En tout cas, il faut beaucoup de temps pour créer une tradition de capacité à se défendre. Or toutes les puissances ont reconnu cette capacité à la Suisse pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour Machiavel déjà, au XVe siècle, elle expliquait que les Suisses étaient le peuple le plus libre d’Europe.» (p. 125 sqq.)
10. Les décisions de politique intérieure sont toujours des signaux envoyés à l’extérieur
Pour Frick, nous devrions être conscients «que toutes les décisions que nous prenons ne sont pas uniquement de nature intérieure. Nous envoyons par là des signaux au monde qui les reçoit et les interprète.» (p. 126) Jusqu’en 1939, la plupart des démocraties européennes ont envoyé à Hitler le signal qu’elles étaient démoralisées et qu’elles n’étaient pas prêtes à se battre pour défendre leurs valeurs. La Grande-Bretagne et la France ont leur part de responsabilité dans la Seconde Guerre mondiale parce qu’à Munich, elles ne se sont pas opposées de manière catégorique à Hitler: «En capitulant, ces deux puissances ont également désavoué la population de Berlin qui, 3 jours avant Munich, avait manifesté avec détermination contre la guerre.» (p. 126) En revanche, la Suisse fit savoir sans ambiguïté qu’elle était décidée à se battre. Le chef d’état-major allemand Halder notait au printemps 1940 dans son journal de guerre qu’une attaque de la France à travers une Suisse sans défense aurait été une éventualité séduisante. Mais il dut exclure cette option car la Suisse n’était pas sans défense.
Se préparer au pire
Dans sa conclusion, Frick écrit qu’une attaque contre la Suisse ou une guerre en Europe semble aujourd’hui inimaginable à beaucoup de personnes, de même qu’après la Première Guerre mondiale, personne ne s’attendait à une nouvelle guerre mondiale. Il est dans la nature de l’homme «de considérer une longue période de paix et, de manière générale, une situation en général bonne et agréable quasiment comme un don de Dieu qui va durer indéfiniment et de refouler les éventualités effrayantes.» (p. 127) Malheureusement, bien que l’on aimerait donner raison aux optimistes, l’histoire montre que «les comportements et les décisions irrationnels, souvent associés aux instincts humains les plus vils, déterminent toujours et partout la politique et l’action militaire.» (p. 127) Comme l’homo sapiens sapiens n’a pas changé récemment, on ne peut exclure ni une guerre en Europe ni une attaque contre la Suisse, même pas au cours des prochaines années. Que ceux qui trouvent cette idée trop bizarre méditent les dernières phrases de Frick: «Qu’arriverait-il si, par exemple, le monde ou seulement l’Europe sombrait, à cause des dettes accumulées, dans une grave crise monétaire et économique, et même s’effondrait, et si les nombreuses et anciennes tensions ethniques et territoriales se déchaînaient?» (p. 128) Sommes-nous aujourd’hui, à l’été 2011, éloignés de ce scénario? La «malice des temps» invoquée par nos pères fondateurs n’est-elle pas éternelle, à notre grand regret?
Combien d’années se sont écoulées entre la prise du pouvoir par Hitler et la remilitarisation de la Rhénanie, l’écrasement de la Tchécoslovaquie et l’invasion de l’Autriche et le début de la Seconde Guerre mondiale? Trois, cinq et six ans ! C’est pourquoi Frick conclut qu’il est indispensable «que la Suisse se prépare au pire tout en espérant qu’il n’arrivera pas». (p. 128) Il y a là un espoir mais aussi un appel auquel tout contemporain vigilant et amoureux de la liberté ne peut qu’acquiescer. •
Bibliographie
Gotthard Frick. Hitlers Krieg und die Selbstbehauptung der Schweiz 1933–1945. Eine neue, umfassende Sicht auf die Selbstbehauptung der Schweiz im Zweiten Weltkrieg und die daraus für die Zukunft zu ziehenden Lehren. Eigenverlag Gotthard Frick, CH-4103 Bottmingen, Februar 2011,
ISBN 978-3-033-02948-4.
S’emparer du Réduit: une tâche difficile
«La défense suisse du territoire dispose d’une armée de terre qui, notamment en raison de ses effectifs élevés, représente un facteur extrêmement important. La prise du Réduit défendu par des troupes qui vont se battre avec acharnement représentera une tâche difficile.»
Franz Böhme, général des troupes allemandes de montagne, dans un plan d’attaque de la Suisse élaboré à l’intention de la SS à l’été 1943 (in: Gotthard Frick, Hitlers Krieg und die Selbstbehauptung der Schweiz 1933–1945, p. 57)
La Suisse représente un problème ardu
«Un dixième de la population suisse est sous les drapeaux, c’est plus que dans tous les autres pays du monde. Elle est prête à se battre pour défendre son style de vie. […] Les Hollandais seront une proie facile pour les Allemands car leur armée est misérable. La Suisse représentera un problème ardu et je doute que les Allemands vont se risquer à le résoudre.»
(William L. Shirer, journaliste américain, peu après le début de la guerre
(in: Gotthard Frick, Hitlers Krieg und die Selbstbehauptung der Schweiz
1933–1945, p. 54)
L’amour de la patrie des Suisses est extrêmement profond
«Le désir de se battre des soldats suisses est élevé et doit être placé sur le même plan que celui des Finlandais. Un peuple qui a de bons gymnastes a toujours en de bons soldats. L’amour de la patrie des Suisses est extrêmement profond.»
Franz Böhme, général des troupes allemandes de montagne, dans un plan d’attaque de la Suisse élaboré à l’intention de la SS à l’été 1943 (in: Gotthard Frick, Hitlers Krieg und die Selbstbehauptung der Schweiz 1933–1945, p. 57)
Ce qui serait arrivé à une Suisse occupée
L’exemple de la Grèce
«La Grèce resta occupée pendant trois ans par les troupes de l’Axe. Elle fut systématiquement pillée et dut livrer au vainqueur non seulement une grande partie de son équipement industriel et de ses véhicules et machines agricoles mais également, pendant tout le temps de l’occupation, une grande partie de ses vivres. Dès le premier hiver, cela provoqua une famine catastrophique à laquelle succombèrent quelque 100 000 Grecs et 80% des nouveau-nés. […] Les Grecs menant bientôt une guerre de partisans féroce, les troupes allemandes se vengèrent souvent, comme ailleurs, en fusillant la totalité de la population – hommes, femmes, enfants – de villages situés à proximité des attaques de la guérilla ou en exécutant des otages civils.»
(Gotthard Frick, Hitlers Krieg und die Selbstbehauptung der Schweiz 1933–1945, p. 92 sqq.)
L’exemple de la Yougoslavie
«Ici aussi, les Allemands prirent la population civile en otage. Pour chaque Allemand tué par les partisans, on fusillait 100 otages, pour chaque blessé, 50 otages. L’auteur de l’étude de 1943 sur l’attaque éventuelle de la Suisse, le général des troupes de montagne Franz Böhme, fut, en 1941, pendant deux mois et demi, général en chef doté des pleins pouvoirs en Serbie. Pendant cette seule période, 30 000 otages furent exécutés. Jugé au Tribunal militaire international de Nuremberg, il échappa à la condamnation, le 27 mai 1947, en se suicidant.»
(Gotthard Frick, Hitlers Krieg und die Selbstbehauptung der Schweiz 1933–1945, p. 91)
Problèmes d’un petit Etat neutre hier et aujourd’hui
Il n’y a pas de paix sans capacité de défense
«Notre capacité de défense vieille de plusieurs siècles a toujours été la sœur jumelle de notre amour de la paix et devrait le rester à l’avenir, quoi qu’il nous réserve.» (Frick, p. 3)
Quand on ne s’attend pas à une grande guerre, on néglige l’Armée
La Suisse est un des rares pays à s’être rendu compte assez tôt du danger représenté par l’Allemagne. Elle commença à se préparer au pire. En 1934, elle commença par la protection aérienne (aujourd’hui protection civile). Le 24 février 1935, le peuple approuva le projet de défense qui ouvrait la voie à un programme d’armement extraordinaire […] Le 21 septembre 1936, la Confédération émit un emprunt de défense nationale qui rencontra un vif succès. La durée de l’école de recrues fut allongée et l’instruction améliorée. On acheta du matériel de guerre, dont des avions de combat, et l’on développa les fortifications. Mais les lacunes importantes ne purent pas être comblées jusqu’au début de la guerre. On avait pendant trop longtemps négligé l’Armée en raison de l’idée, répandue dans le peuple, qu’une autre grande guerre était impossible.» (Frick, p. 12)
Cohésion entre la gauche et la droite
Ce n’est qu’en 1938, peu avant le début de la guerre, que le président du Parti socialiste Oprecht déclara: «La défense du pays est l’alpha et l’oméga de la politique suisse. Ce changement d’attitude se produisit certes beaucoup trop tard pour préparer l’Armée à la future guerre, mais il créa, à propos de cette question décisive de politique intérieure, une cohésion entre la gauche et la droite.» (Frick, p. 13)
Renforcer les valeurs suisses
«Le Schaffhousois Oscar Frey, le conseiller national Gottlieb Duttweiler (fondateur de Migros) et le professeur Karl Meyer, firent, depuis l’été 1940, des conférences dans tout le pays au cours desquelles ils insistaient sur la nécessité et la possibilité de la résistance. Inspiré par cela, le général Guisan institua, en mai 1941, la section Armée et Foyer dont l’objectif était de renforcer les valeurs suisses dans l’Armée et la population civile et de lutter contre le défaitisme et le découragement. C’était nécessaire car au vu de l’occupation rapide de la Yougoslavie puis de la Grèce par l’Allemagne, la Suisse doutait de nouveau de ses capacités de résistance. Ces deux opérations de la Suisse, qu’Hitler n’avait pas prévues d’emblée, apportèrent un répit supplémentaire.» (Frick, p. 14)
Crise de la lutte pour la survie économique
«Avec le début de la guerre commença pour la Suisse la crise de la lutte pour la survie. Il s’agissait d’assurer l’approvisionnement en denrées alimentaires, en carburants, en combustibles, en matières premières et en produits semi-finis, de poursuivre le réarmement, de continuer à faire du commerce avec le monde et de sauvegarder les emplois. Un chômage important aurait fait le jeu de l’extrême-droite. La Suisse introduisit le rationnement et l’économie de guerre, mit en place un programme d’extension des cultures et s’assura, en créant la «protection des militaires» (aujourd’hui «régime des allocations pour perte de gain»), pour que les familles des soldats mobilisés ne tombent pas dans la misère.» (Frick, p. 19)
Brutalité extrême des Alliés
«Bien que le droit international de la neutralité autorise expressément aux pays neutres le commerce avec les parties au conflit, chacun voulait que la Suisse mette fin à son commerce avec l’ennemi et ne livre à ce dernier ni biens stratégiques ni armes. L’extrême brutalité et le manque de compréhension des Alliés, en particulier des Etats-Unis, pour la situation exceptionnelle et difficile de la Suisse ne se différenciait en rien de celle des Allemands. Le conseiller fédéral Stampfli déclarait en 1944: Nous n’avons jamais été plus mal traités par les Allemands que nous le sommes maintenant par les Alliés. Ils étaient insensibles à la sympathie, à la démocratie, à l’Etat de droit et à des valeurs similaires.» (Frick, p. 19 sqq.)
C’est l’Armée suisse qui a mobilisé le plus rapidement
«Aucune armée au monde ne peut mobiliser ses troupes aussi rapidement que l’Armée suisse. C’est ce qu’écrivait le 11 novembre 1938 le Lord-maire de Londres dans le Times après une visite en Suisse. Il recommandait au Royaume-Uni d’adopter le système suisse. L’étude stratégique Tannenbaum de l’état-major allemand datant de 1940 estimait qu’une partie des troupes de frontières serait prêtes au combat au bout de 5 heures, les brigades de frontières et de montagne et les brigades légères dans les 24 heures, les divisions et les grands états-majors, c’est-à-dire la totalité de l’Armée en 48 heures. (A titre de comparaison, le chef d’état-major allemand Halder estimait, le 27 mars 1940, que la mobilisation de 20 divisions italiennes en vue d’opérations aux côtés de l’Allemagne prendrait deux semaines. A cela il fallait ajouter le temps de déplacement vers les lieux de combat.» (Frick, p. 53 sqq.)
Le mythe tenace d’une supériorité de la Wehrmacht
«Le mythe d’une supériorité militaire prétendument écrasante en 1939/1940 de l’Allemagne nazie est tenace. Il sert aujourd’hui encore de justification aux pays d’Europe de l’Ouest – y compris à la France – qui, démoralisés, ont pour la plupart capitulé sans véritable résistance.» (Frick, p. 74)
On n’épargne pas ceux qui se soumettent
«Il existe aussi des gens prêts à se soumettre dans le but d’avoir au moins la vie sauve. Comme le montrent la Seconde Guerre mondiale et tous les conflits ultérieurs, ces individus succombent eux-mêmes à la folie guerrière, non seulement en tant que victimes civiles de bombardements ou d’attaques de missiles ou d’artillerie, mais parce que des forces d’occupation sans scrupules les anéantissent pour des raisons politiques, racistes ou autres. Ou encore on les exécute en tant qu’otages pour venger des soldats ou des citoyens tués par des résistants. En effet, il y a dans chaque peuple des hommes qui préfèrent combattre plutôt que d’être asservis. En d’autres termes, renoncer à se défendre ne permet pas d’épargner la population d’un pays. Il n’y a qu’une solution, qui est d’ailleurs parsfaitement morale: défendre la paix mais posséder une armée forte prête à se battre uniquement en cas d’attaque, mais alors avec une détermination inflexible.» (Frick, p. 119)
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samedi, 06 août 2011
Michael Collins, le leader perdu de l'Irlande
Michael Collins,
le leader perdu de
l'Irlande
par Michael LOFTUS
Michael Collins a sans doute été l'un des plus remarquables et des plus dynamiques chefs révolutionnaires du XXème siècle. Un historien a même dit que Lénine faisait figure d'amateur à côté de Collins. Cet homme d'action formait une rare alliance de visionnaire et de réaliste. Pendant la lutte pour l'indépendance de l'Irlande, de 1916 à 1922, Collins joua un rôle de plus en plus important et, à la fin, il dirigea le combat contre la Grande-Bretagne.
Il est élu député du Sinn Feinn au parlement britannique lors des élections tenues après la signature de l'armistice de 1918. Le Sinn Feinn fondé par Arthur Griffith en 1905 avait été restructuré pour mener à bien ces élections ; il était constitué, en fait, d'an ensemble disparate d'organisations politiques et culturelles nationalistes.
À l'issue de ces élections, le parti rebelle récolte 74% du vote populaire. Ses députés refusent de siéger à Westminster. Ils forment un gouvernement séparé à Dublin : le Dail Eirann. Collins est nommé Ministre de l'Intérieur. Quelques semaines plus tard, il est également nommé Ministre des Finances. Les Britanniques réagissent avec rapidité : le gouvernement récemment formé est interdit et doit rentrer dans la clandestinité. Une des premières mesures de Collins sera de lever un emprunt national de soutien à l'action du gouvernement irlandais. Son but : lever 250.000 £ (environ 15 millions de DM actuels). Le total récolté dépasse ce montant, un exploit quand on pense que les banques sont perquisitionnées par les Britanniques à la recherche de dépôts et que les certificats d'obligations sont confisqués. Cinq millions de dollars supplémentaires parviennent des États-Unis.
Après 1919, la lutte contre l'occupation britannique s'intensifie et culmine dans une guérilla féroce opposant les forces britanniques et l'armée rebelle, connue populairement sous le nom d'«Armée Républicaine Irlandaise» (IRA) qui agit sous les ordres du Dail Eirann. L'Empire est représenté sur le terrain par les «Black and Tans», unités formées d'anciens soldats britanniques recrutés pour, selon le Premier Ministre Lloyd George, « combattre la terreur par la terreur ». Ces troupes sont soutenues par des «auxiliaires», d'anciens officiers constituant une élite de combat bien équipée et bien armée. L'armée régulière est également considérablement renforcée.
En sus de ses obligations gouvernementales usuelles, Collins accepte la responsabilité de l'organisation et de la gestion de l'armée révolutionnaire. Il crée de surcroît son propre service de renseignements pour contrecarrer les activités de l'efficace Secret Service britannique dont le centre nerveux est alors situé au Château de Dublin. Collins comprend que la clef du succès révolutionnaire réside, en tout premier chef, dans la neutralisation de ce Secret Service. Auparavant, tous les mouvements nationalistes avaient été infiltrés et détruits grâce aux espions et aux indicateurs à la solde de l'Empire. Collins est donc déterminé à ce que l'histoire ne se répète plus. Espions et indicateurs seront abattus. Il réussit à placer bon nombre de ses propres hommes au sein même du Secret Service et de la division G de la police métropolitaine de Dublin (la branche de la Sûreté responsable de la surveillance des milieux nationalistes). Ses hommes parviennent à percer le code utilisé pour la transmission de renseignements confidentiels entre les postes de police et ceux de l'armée. L'organisation secrète de Collins parvient ainsi à intercepter plusieurs messages officiels. Elle exerce une pression de plus en plus forte sur les services secrets britanniques en Irlande de sorte qu'à la fin de l'année 1921 approximativement 80 agents britanniques ont été exécutés. À ce stade, le service secret cesse virtuellement de fonctionner. Ce remarquable exploit mine la base même de l'influence et de l'autorité britannique. Collins vient, comme il le dira plus tard, « d'ôter la vue et l'ouïe de l'administration ».
La guérilla se poursuit, des «colonnes volantes» occupent la campagne, choisissent le lieu de l'attaque et frappent l'ennemi à l'improviste puis s'évanouissent pour frapper à nouveau subitement ailleurs. De la sorte, elles réussissent à immobiliser un grand nombre de troupes régulières. La lutte s'amplifie rapidement en une guerre sauvage. Les atrocités commises par les «Black and Tans» et leurs «Auxiliaires» sont fréquemment dénoncées par la presse britannique et internationale. Ces critiques répétées ébranlent le bien-fondé de la présence britannique. Sir Oswald Mosley, partisan de la cause nationaliste irlandaise, intervient alors à plusieurs reprises au Parlement pour dénoncer « l'illégalité et la flagrante iniquité présente en Irlande ». Pour mettre fin au conflit séculaire, il fonde le « comité pour la paix en Irlande ».
À cette époque, la majorité du peuple irlandais supporte l'armée révolutionnaire et les leaders du gouvernement clandestin. En 1921, le gouvernement britannique, conscient que l'issue de la lutte militaire est incertaine, propose une trêve. Michael Collins fait partie de la délégation irlandaise qui rencontre le Premier Ministre Lloyd George, Winston Churchill et d'autres politiciens britanniques en vue. Après des mois de difficiles tractations, un traité est signé : 26 des 32 comtés de l'Irlande formeront un État indépendant au sein du Commonwealth, l'État libre d'Irlande. Une commission frontalière, composée de représentants de l'État libre, de l'Irlande du Nord et de la Grande-Bretagne, décidera ultérieurement du sort des six autres comtés (l'Irlande du Nord). Un plébiscite pourra avoir lieu, si cela s'avère nécessaire, afin d'établir la préférence des habitants de l'Ulster. À cette époque, plus d'un tiers de la population du Nord est nationaliste et il voterait sans doute pour l'union avec l'État libre. Lloyd George laisse entendre que ce qui resterait de l'Irlande du Nord ne serait plus économiquement viable et qu'il soutiendrait un compromis entre les deux parties pouvant aboutir à l'unité de l'île. Collins lui aussi est prêt à reconnaître les aspirations légitimes des loyalistes britanniques en créant un état fédéral. Les circonstances et le destin s'opposeront à la tenue de ce plébiscite.
À la signature du traité, Sir Oswald Mosley déborde d'enthousiasme ; il déclare : « que ceux qui luttèrent seuls pour cette noble cause, méprisés et vilipendés au début soient encouragés par cette récente victoire de leurs principes humanitaires et pacifiques ». Mosley ne cache pas son admiration pour Michael Collins, par la suite il continuera à en parler en des termes élogieux et respectueux.
Le Dail se réunit enfin pour ratifier le traité. Collins se prononce en faveur d'un compromis qui, pour lui, représente la meilleure solution. La lutte contre la Grande-Bretagne peut maintenant être terminée en des termes honorables. Ainsi pourra-t-on mettre fin à la haine et aux destructions et construire ensemble le nouvel État. « L'irlande est un - peut-être le seul - pays aujourd'hui qui affronte encore l'avenir avec l'espoir de vivre demain d'une manière plus civilisée. Nous avons beaucoup de chance, tant de choses sont à notre portée. Qui peut toucher à notre liberté ? »
Eamon de Valera, un des membres importants du mouvement nationaliste et un des seuls leaders survivants de l'insurrection de la Pâques 1916 s'oppose au traité. Lui et ses partisans croient que la guerre contre l'Angleterre doit être poursuivie jusqu'à ce que la Grande-Bretagne accepte l'établissement d'une république complètement séparée d'elle. Pour Collins, la Grande-Bretagne peut continuer indéfiniment une telle guerre, ce qui ruinerait à jamais la reconstruction d'une «Nouvelle Irlande». « Nous avons devant nous la reconstruction de notre pays : ce ne sera pas un travail aisé, ce sera un pénible labeur mais quelle noble et enivrante entreprise ! ». Beaucoup comprennent alors que l'Irlande hypothéquerait le capital de sympathie acquis lors de sa lutte pour l'indépendance (ce fut un des facteurs décisifs dans la décision des Britanniques de négocier) si elle venait à rejeter ce qui est considéré comme un accord juste et équitable. Lors du vote, la majorité du Dail approuve le traité. De Valera et ses partisans quittent l'assemblée. C'est un triomphe politique pour Collins mais il est mitigé par une tragédie personnelle. Le mouvement nationaliste commence à se diviser et des hommes qui avaient été jusque là des frères en armes seront bientôt ennemis.
Collins est nommé président du nouveau Gouvernement Provisoire mis sur pied. La division s'accentue non seulement parmi les leaders politiques mais aussi au sein de l'IRA. Collins contrôle la société secrète révolutionnaire, l’IRB (Irish Republican Brotherhood) et, au travers de celle-ci, il parvient à gagner le soutien d'une grande partie des militants des mouvements politiques et de l'IRA. Il poursuit néanmoins les négociations avec De Valera et ses partisans ainsi qu'avec une faction de l'IRA qui envisageait d'établir une « dictature militaire ».
Après une occupation de plusieurs siècles, l'administration et l'armée britannique plient bagage. Le Château de Dublin, symbole de la puissance britannique en Irlande, est remis officiellement à Collins. Les casernes et autres installations militaires sont confiées au Gouvernement Provisoire. Entre-temps, quelques membres de l'IRA, hostiles au nouveau Gouvernement entament l'occupation d'édifices publics et de postes militaires. Afin d'éviter un conflit, Collins poursuit les négociations avec les opposants de son gouvernement. Lors d'une de ces réunions, il déclare « donnez-moi quatre jours et je vous donnerez une République ». En vain, la guerre civile se rapproche de jour en jour. Le point critique est atteint quand une brochette de chefs importants de l'IRA rebelle refuse d'évacuer le Palais de Justice de Dublin. On donne l'ordre de les expulser à coup de canons. La guerre civile est déclenchée. On chasse les forces anti-gouvernementales de leurs autres bastions de la capitale. Elles reforment en rase campagne des «colonnes volantes», très actives dans les comtés méridionaux. Elles continuent à s'appeler IRA, pour le gouvernement il s'agit de «troupes irrégulières». L'armée du nouvel État libre, constituée d'anciens de l'IRA, entraînés aux tactiques de la guérilla, vient rapidement à bout des Irréguliers qui, n'ayant pas le soutien de la population, sont vite sur la défensive. Collins accepte la responsabilité de mener cette guerre et en plus de ses autres fonctions officielles, il accepte le poste de Commandant en Chef de l'armée de l'État libre. Un conseil de guerre constitué de Collins, du général Mulcahy et du général O'Duffy est mis sur pied (O'Duffy devint par la suite le leader du mouvement des chemises bleues). Le 21 août 1922, Collins décide d'effectuer une inspection du comté de Cork occidental, un comté fraîchement repris par l'armée régulière. Le lendemain, lors d'un voyage non loin de son lieu de naissance, Collins et son convoi militaire tombe dans une embuscade tendue par les Irréguliers. Collins, âgé de 32 ans, meurt des suites de cette attaque.
Kevin O'Higgins, un des ses amis et collègues qui, en tant que Ministre d'État, fut lui-même tué par l'IRA en 1927 écrivit peu après cette tragédie : « ... Michael Collins est mort. Quel gâchis tragique ! Quelle souffrance infinie ! Cet esprit avec tout son potentiel emporté par une balle fratricide. Ce grand cœur arrêté, ce corps athlétique dont chaque nerf et muscle œuvraient sans compter pour son peuple bien aimé, est raide maintenant, éteint par une mort inopportune et violente. Pleure, peuple d'Irlande, car l'un de tes plus généreux fils vient de te quitter, il t'aimait et se battait sans relâche pour toi. Pleurez Irlandais, mais puissiez-vous lire au travers de vos sanglots la leçon à tirer de sa vie et de sa mort. Michael Collins œuvra dur en des temps difficiles. Jamais il ne douta du peuple irlandais ni de son avenir. C'est cette confiance inébranlable qui rallia notre peuple quand il vacillait au début de la Terreur anglaise. C'est cette confiance sublime qui mena notre difficile contre-offensive. Sa foi sema la récolte. Elle sera notre inspiration pendant la moisson. Pleurez donc, mais ne désespérez pas. La route a été tracée par Michael Collins. Son caractère intrépide nous accompagnera tout au long du chemin. »
Collins meurt ainsi avant qu'il ne puisse mettre en œuvre ses concepts de régénération et de développement de ce qu'il nommait la «Nouvelle Irlande». Il rêvait d'un pays uni, dur à la tâche, artiste et prospère. « Notre force comme peuple dépendra de notre liberté économique, de notre ténacité et de notre habilité intellectuelle. Grâce à celles-ci nous pourrons rayonner parmi les nations du monde ». Son sentiment développé d'appartenance au peuple irlandais et à sa culture s'étendait également aux irlandais exilés : « Notre but national - une nation irlandaise libre et unie et une race irlandaise unie par delà les frontières, toutes deux résolues d'accomplir notre dessein à tous : une Irlande à laquelle serait rendue sa prospérité et son renom ». Michael Collins possédait ce mélange unique de qualités qui distinguent les grands de l'Histoire. Sa mort tragique, survenue trop tôt, priva l'Irlande et l'Europe d'un chef couronné de grands succès et promis à un grand avenir.
Michael LOFTUS. (traduction française : Luc Sterckx).
► Vouloir n°52/53, 1989.
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vendredi, 05 août 2011
Thierry Mudry - Irlande: la guerre de la liberté
Thierry Mudry
Irlande: la guerre de la liberté
Brochure téléchargeable librement (44 pages)
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lundi, 25 juillet 2011
Storia della cultura fascista
di Luca Leonello Rimbotti
Fonte: mirorenzaglia [scheda fonte]
È appena uscito un libro eccellente sul Fascismo e la sua importanza come moderno movimento rivoluzionario: non esitiamo a considerarlo un vero e proprio manuale di base, in grado di rompere gli steccati del conformismo vetero-ideologico e di porsi come strumento di contro-cultura di qualità: su di esso può essere ricostruita pezzo a pezzo tutta la storiografia del nuovo Millennio sul Fascismo. E con esso si può finalmente buttarsi alle spalle la lunga e avvilente stagione in cui a dominare la scena erano gli intellettuali codardi e opportunisti, i gestori della menzogna storica, i grandi camaleonti allevati in gioventù dal Regime, da questo messi in pista e poi, alla prova dei fatti, rivoltatiglisi contro come un groviglio di serpi rancorose, subito asservite ai nuovi padroni del dopoguerra. L’eccezionale uscita editoriale si chiama Storia della cultura fascista (il Mulino) di Alessandra Tarquini, una giovane ricercatrice di scuola defeliciana che già conoscevamo come ottima storica di Gentile e del gentilianesimo. Di questo libro bisogna parlare alto e forte. Deve essere da tutti conosciuto, studiato, divulgato. Non foss’altro per quella compostezza ed equanimità che, a distanza di quasi settant’anni dalla fine del Fascismo, è il minimo che si possa richiedere ad uno studioso di oggi.
Fatti i conti con i vecchi rottami della faida ideologica, appartenenti a una stagione ingloriosamente trapassata, la Tarquini passa in rassegna tutte le componenti che hanno costituito l’anima del movimento e del Regime fascisti: l’uno e l’altro sono da lei giudicati essenzialmente come soggetti politici rivoluzionari portatori di modernità e di cultura innovatrice. Viene così rovesciato l’assunto propagandistico di quanti avevano per decenni irriso il Fascismo, dicendolo privo di una sua originale ideologia, di una sua peculiare cultura, di una sua spinta modernizzatrice. La studiosa – in questa che è propriamente una storia della storiografia sul Fascismo – precisa che, per la verità, negli ultimi decenni già si erano avuti i sintomi di un generale ripensamento degli storici in materia. I tempi dei Quazza, dei Bobbio, dei Santarelli, dei Tranfaglia e compagni, una volta crollato il comunismo sovietico e prontamente liquidata la sbornia marxista che aveva dettato legge soprattutto negli anni Settanta, ha lasciato campo a posizionamenti più seri. Le boutade sul Fascismo reazionario e sul Mussolini pagato dai padroni capitalisti, le pedestri generalizzazioni sugli incolti picchiatori, tutte cose che comunque rimangono a testimonianza di un’atmosfera italiana popolata da studiosi sovente di rara bassezza qualitativa, vengono sostituite con l’analisi che oggi «gli storici hanno capovolto i loro giudizi e sono passati dal negare l’esistenza della cultura fascista al ricostruire i suoi diversi e molteplici aspetti considerandoli non solo importanti, ma addirittura decisivi per capire il fascismo».
Quando, negli anni Sessanta, uscirono gli studi capitali di Mosse e De Felice, la canèa antifascista fece di tutto per spingerli ai margini. Poi, mano a mano, si aprivano spiragli, si notavano marce indietro. Poterono così aversi i libri, per dire, di Isnenghi, Turi, Zunino, che, pur non rinunciando alla polemica ideologica anche fuori posto, tuttavia dimostravano che la repubblica delle lettere si stava rendendo conto che il Fascismo era stato un fenomeno ben più complesso che non “l’orda degli Hyksos” immaginata da Croce e sulla cui traccia si era gettata la muta degli storici marxisti o di scuola azionista. Poi, soprattutto dall’estero, arrivarono in successione un Gregor, uno Sternhell, un Cannistraro, ma specialmente poi un Griffin, e su questa scia si è potuta avere in Italia la densa produzione soprattutto di Emilio Gentile, ma anche di tutta una serie di nuovi storici, che nell’insieme hanno prodotto con risultati notevoli indagini anche minute sul Fascismo come combinazione di mito e organizzazione, di totalitarismo e modernità.
Intendiamoci, il rigurgito passatista è sempre dietro l’angolo: e ogni tanto ancora escono libri che sembrano scritti, e male, quarant’anni fa, e pur sempre i vecchi Tasca o Salvatorelli continuano qua e là a far pessima scuola. Ma, in generale, le nebbie si stanno diradando e il Fascismo comincia a vedersi riconosciuti alcuni tratti fondamentali. Che, come la Tarquini ben precisa, furono essenzialmente la modernità, la centralità del popolo e la cultura. Il tutto, incardinato sul principio del primato della politica, dette vita ad una autentica rivoluzione. Anzi, come la storica puntualizza, si trattò proprio di una sorta di rivoluzione conservatrice, che se da un lato proteggeva quanto di buono vi era nel tessuto sociale tradizionale, dall’altro si presentava con un massimo di proiezione sul futuro. Ciò che la Tarquini, riferendosi ad esempio a Sternhell, ha sottolineato nel senso che il Fascismo fu un fenomeno politico «dotato di una propria ideologia rivoluzionaria non meno coerente del liberalismo e del marxismo, che aveva espresso la volontà di creare una nuova civiltà e un uomo nuovo». Fu infatti anche una rivoluzione antropologica, un tentativo di rifare l’uomo accentuandone le disposizioni alla socialità e al solidarismo, infrangendo così sia l’individualismo liberale che la massificazione collettivista marxista.
La Tarquini riassume gli ambienti che erano alla base della concezione politica fascista: i “revisionisti” (guidati da Bottai, con elementi di spicco come Pellizzi); gli “intransigenti” (con Soffici, Maccari, Ricci come punte di lancia); e i “gentiliani” (Cantimori, Spirito, Carlini, Volpicelli, Saitta fra gli altri). Tra queste posizioni si muovevano uomini ai limiti dell’una o dell’altra cerchia e talvolta si avevano passaggi non contraddittori, trasversali, come ad es. un Malaparte o un Longanesi, vicini sia a “Strapaese” che a “900″ di Bontempelli.
Grazie a questi gruppi venne assicurata la centralità del popolo nella visione del mondo fascista, il popolo come “pura forza”, cioè «un soggetto depositario di valori positivi», per il quale, come scrive la Tarquini, gli scrittori politici «si impegnavano nella società del loro tempo sostenendo la costruzione di un nuovo Stato nazionale e popolare». Qualcosa che accendeva la modernità. Le veloci pagine della studiosa ricordano che il Fascismo fu cultura, e anzi alta cultura, sin dagli inizi del Regime vero e proprio, con il “Manifesto degli intellettuali fascisti” voluto da Gentile nel 1925 e che vedeva schierati alcuni pesi massimi della cultura italiana del Novecento, fra i quali Pirandello, Volpe, Codignola, Ungaretti, Soffici, che si andavano ad affiancare ai D’Annunzio, il “primo Duce del Fascismo”, ai Marinetti, ai Cardarelli, ai Papini, etc. E siamo in attesa di qualcuno che ci dica quale altro regime si sia mai avvalso di una così potente schiera di aperti sostenitori.
Ma la Tarquini è anche originale, laddove traccia percorsi nuovi: ricordando l’influenza che il filosofo Giuseppe Rensi (in anni recenti al centro di un processo di rivalutazione, dopo un lungo oblìo) ebbe sul Fascismo e sulla sua idea di autorità; oppure sulla figura di Emilio Bodrero, storico della filosofia e docente alla Scuola di Mistica Fascista, secondo il quale, sin dal 1921, il Fascismo doveva «mobilitarsi come forza rivoluzionaria, per conquistare il potere e dare vita a un nuovo ordine politico».
La Tarquini ricorda anche l’avanguardismo giovanile, fulcro incandescente di elaborazione ideologica e di spinta rivoluzionaria il cui programma, sin dagli esordi del 1920, esprimeva un massimo di moderna socialità, dato che proponeva di «adeguare i programmi scolastici alle esigenze professionali dei ragazzi» e di «abolire il voto in condotta, di sostenere gli studenti più poveri e di rendere obbligatorio l’insegnamento dell’educazione fisica». E poi c’erano le donne. E che donne…da Ada Negri (prima donna nominata all’Accademia d’Italia, nel 1940), alla Deledda (che partecipò alla stesura del testo unico per le scuole medie), fino alla Sarfatti, regina incontrastata del modernismo fascista in politica, in letteratura e nelle arti.
E, a proposito dell’arte e della sostanza del Fascismo come «politicizzazione dell’estetica» e volontà di «socializzazione degli intellettuali» (e in campo artistico basti ricordare la passione fascista di un Sironi, di un Severini, di un Primo Conti, di un Piacentini, di un Terragni, etc.), l’autrice rammenta la presenza massiccia di artisti e letterati di primo piano nello squadrismo (Rosai, Maccari, Malaparte-Suckert, ma potremmo aggiungere lo stesso Marinetti, oppure Lorenzo Viani, Gallian, etc.), così come non manca di scrivere che l’enorme fermento ideologico e culturale messo in moto e catalizzato dal Fascismo si presentò, come avevano già indicato i vari Nolte, Mosse e Del Noce, come «un fenomeno politico figlio della modernità», così da «esprimere una forte spinta alla modernizzazione dell’economia, della società e della cultura». Il senso della missione dei giovani, il progetto di un destino comune, l’esaltante prospettiva di un popolo unito e socialmente avanzato furono il cuore dello sforzo culturale messo in campo dal Fascismo, che poté usufruire di un vero e proprio esercito di intellettuali d’alto e non di rado altissimo livello: ad un impietoso confronto, l’odierna incolta e rozza liberaldemocrazia mondiale – priva di intellettuali che superino il quarto d’ora di celebrità mediatica – ne esce distrutta.
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dimanche, 24 juillet 2011
Archeological Cultures
Archaeological Cultures
By Andrew HAMILTON
Ex: http://www.counter-currents.com/
In the attempt to understand who we are and where we came from, history takes us only so far. Once the written record thins and ends—not far back in time, evolutionarily speaking—we are left primarily with archaeological evidence and inferences from linguistics.
Prehistory is a world of few facts and much guesswork. In the early historical period, when archaeological evidence and spotty written records at least complement one another, existing knowledge is extended. But when the historical record ends completely and archaeologists take over, the situation becomes much more opaque.
The unit of prehistorical analysis is the “culture,” characterized by a defined range of material artifacts. Cultures may be named after particularly rich geographical sites, after unique artifacts, or after regions in which sites of a certain type frequently occur. For each culture a geographical distribution can be mapped and radiocarbon dating pinpoint an estimated date and duration. A series of prehistorical maps can be drawn showing sequences of cultures analogous to sequences of peoples and states on historical maps.
Therefore, cultures should be visualized both “horizontally” and “vertically.” The horizontal dimension is a culture’s geographic distribution, the vertical its development, persistence, and disappearance across time, as well as the sequential succession of different cultures.
Thus, cultural change in prehistoric Europe can be envisioned as a shifting mosaic of different cultures (white ethnic groups or “populations”) moving across the continental landscape in both time and space.
Kossinna’s Law
The term “culture” entered archaeology through 19th century German ethnography, where the Kultur of tribal groups and rural peasants was distinguished from the Zivilisation of urbanized peoples. Kultur was used by German ethnologists to designate the distinctive ways of life of a particular people or Volk.
The idea of archaeological cultures became central to the discipline in the 20th century thanks to the work of Gustaf Kossinna (1858–1931) of the University of Berlin, the most famous archaeologist in the German-speaking world of his day (he was also a linguist).
Kossinna perceived the archaeological record as a mosaic of clearly defined cultures (Kultur-Gruppen or culture groups) that were strongly associated with race. He was particularly interested in reconstructing the movements of direct prehistoric ancestors of Germans, Slavs, Celts and other Indo-European ethnic groups in order to trace the Aryan race to its homeland or Urheimat.
Kossinna developed the theory that regionally delimited ethnic groups can be defined by the material cultures identified by archaeologists. A unified set of archaeological artifacts, a culture, was the sign of a unified ethnicity: “Sharply defined archaeological cultural areas correspond unquestionably with the areas of particular people or tribes.”
This statement is known as “Kossinna’s law.” The only objection to it is the imputation of an invariable identity between archaeological cultures and ethnic or racial groups (populations). The science is more complicated than that.
Kossinna’s law applies best to Neolithic and subsequent eras. The advent of agriculture was accompanied by a population explosion—the Neolithic Demographic Transition. By contrast, in the earliest human era, the Paleolithic, distinct cultural groups and differences are less readily discernible in the archaeological record.
Kossinna’s ideas have made him anathema to guardians of the racial Zeitgeist. Symptomatic of the dumbing down of academia, he is invariably depicted as a proto-Nazi.
Unfortunately, Kossinna’s “academic racism” is warm tap water compared to the poisonous brew of any of the hundreds of professors of Jewish Studies, Holocaust Studies, “Whiteness Studies,” Asian Studies, African Studies, Native American Studies, and Latino Studies active in universities today. Kossinna and other white academics routinely vilified as “racists” are sorry contenders for the mantle. For real hate you must examine today’s academy.
The Linear Pottery Culture
Kossinna’s concept of archaeological culture was introduced into the English-speaking academy by Australian-born, English-descended Stalinist archaeologist V. Gordon Childe, who stated in The Danube in Prehistory (1929):
We find certain types of remains—pots, implements, ornaments, burial rites, house forms—constantly recurring together. Such a complex of regularly associated traits we shall term a “cultural group” or just a “culture.” We assume that such a complex is the material expression of what today would be called a people.
Noted for synthesizing archaeological data from a variety of sources, Childe was the first academic to construct a prehistory of the entire European continent (The Dawn of European Civilization, 1925). He also wrote The Aryans: A Study of Indo-European Origins (1926), a cause for discomfort among the politically correct today.
Examples of very early Neolithic cultures in Europe include the Starčevo-Kőrös-Criş culture [3] (Serbia-Hungary-Romania) and the Karnavo culture of Bulgaria.
The first agrarian society in central and eastern Europe was the Linear Pottery culture (Linearbandkeramik, LBK), formerly known as the Danubian culture after V. Gordon Childe’s book. Starting around 5500 BC from the middle Danube (Bohemia, Moravia, Hungary) it expanded northward along the Rhine and the other rivers going north through the German and Polish plains toward the North Sea.
According to McEvedy’s hypothesis in 1967,
Given that the Danubians were a genuine people and remained so until provincial differences began to appear among them a millennium after they had expanded across central Europe, it is difficult to avoid the view that their movement created an Indo-European heartland which must be postulated for roughly this time and place on purely linguistic grounds. Therefore the Danubian culture represents the arrival and establishment of the Indo-Europeans in Central Europe. (Colin McEvedy [5], The Penguin Atlas of Ancient History, 9)
Limitations of the Culture Concept
By definition, a prehistory in racial and ethnic terms remains hypothetical. Despite its popularity as a means of organizing the archaeological record, a simple correlation between peoples and distinctive archaeological cultures is not always warranted.
Nevertheless, as Colin McEvedy observed 45 years ago, “We are not so helpless in this matter as the puritans pretend.” And Indo-Europeanist archaeologist J. P. Mallory adds, “While one may deny the necessity of assuming an invariable one-to-one correlation between an archaeological [culture] and a linguistic entity, it is equally perverse to assume that there can be no correlation between the two.” (In Search of the Indo-Europeans: Language, Archaeology and Myth, 1989, 164. Emphasis added.)
It will likely soon be possible to make well-founded inferences about the genotypes of ancient populations from DNA analyses of human remains. To a limited extent this is already occurring.
It is perfectly acceptable to make reasonable predictions and assumptions about white prehistory based upon archaeological, linguistic, anthropological, and genetic evidence. Archaeologists and prehistorians formulate analogous hypotheses and assumptions about scores of matters all the time.
What is not acceptable is to deny prehistoric evidence due to racist-ideological dogmas motivated by the determination that whites must and will be denied a sense of collective identity.
People so motivated are keenly aware that the development of identity among whites akin to that enjoyed by Jews and non-whites could derail the genocidal policies upon which contemporary politics and the culture war are predicated.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/07/archaeological-cultures/
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vendredi, 15 juillet 2011
Herman Wirth en de Indo-Europese voorgeschiedenis
Herman Wirth en de Indo-Europese voorgeschiedenis
door Marc. EEMANS
Ex: http://marceemans.wordpress.com/
Toen het Derde Rijk ineengestort was hebben heel wat gezellen van het eerste uur gepoogd zich – met min of meer sukses – als slachtoffers van het nationaal-socialisme voor te doen. Anderzijds had de regelrechte nazi-jacht die de overwinnaars ontketenden tot gevolg dat een aantal persoonlijkheden die tot de konservatieve revolutie behoorden en vanaf het begin duidelijk afstand hadden genomen van Hitler, toch werden verdacht, vervolgd en soms zelfs gedood.
Dat was onder meer het geval met de jurist Carl Schmitt, de schrijvers Ernst en Georg Jünger en Ernst von Salomon, de wijsgeren Martin Heidegger en Hermann von Keyserling, Rudolf von Sebottendorf, een der meest eminente leden der Thule-Gesellschaft, of nog de geleerden Friedrich Hielscher en Herman Wirth.
Ernst Jünger bracht de oorlog door te Parijs, als Duits officier. Hij had kennis van het tegen Hitler gerichte komplot van 20 juli 1944, maar was een van de weinige, zoniet de enige samenzweerder die werd gespaard. Hoe Heidegger vervolgd werd door de fanatici van het regime hebben wij hier reeds beschreven (zie: Martin Heidegger en de traditie van het Westers denken, in TK&S afl. 12, november 1980, pag. 150/11-20). Met opmerkelijke waardigheid en een stoïcisme dat dat der Oudheid evenaart, verdroeg hij zowel deze vervolging als, na 1945, die door linksen van allerlei pluimage.
Men kent Ernst von Salomons boek Der Fragebogen (1951), waarin hij de soms lachwekkende, maar altijd hatelijke aard van de “denazifikatie-riten” aanklaagt. In feite trad von Salomon nooit tot het nationaal-socialisme toe, dat hij – net als o.m. Julius Evola – zijn demagogische en plebeïsche aard verweet. Zijn vriend uit de dagen van de Brigade Ehrhardt, Hartmut Plaas, werd in 1944 omgebracht in het KZ Ravensbrück.
Datzelfde misprijzen vinden we bij Hermann von Keyserling, stichter van de School der Wijsheid, die echter toch, na de anarchie van de Weimar-republiek, de opkomst van het nationaal-socialisme begroette als een zegen voor Duitsland, maar zich dan weer plots uit alle politieke aktiviteit terugtrekt.
Rudolf von Sebottendorf kreeg last met de nazi-autoriteiten na de publikatie van zijn boek Bevor Hitler kam: het werd meteen verboden en bijna alle beschikbare eksemplaren vernietigd. Maar ook na 1945 blééf het door de Geallieerden verboden, zodat dit boek, dat voor de genesis van het nationaal-socialisme van kapitaal belang is, omzeggens onvindbaar werd, vermits het nooit heruitgegeven of vertaald werd. (1) De schrijver zelf verliet Duitsland en verdronk in 1945 in de Bosporus, in geheimzinnige omstandigheden.
Een geheimzinnig personage is ook Friedrich Hielscher. Men kent zijn naam doorgaans nog enkel omdat hij Wolfram Sievers, sekretaris-generaal van het wetenschappelijk instituut Ahnenerbe bijstond, toen die op 2 juni 1948 als “oorlogsmisdadiger” in Landsberg werd opgehangen. Hielscher zélf werd door de denazificeerders niet verontrust. Men beweerde dat hij lid zou zijn geweest van de Thule-Gesellschaft, maar in de ledenlijst van dit genootschap (opgesteld door Rudolf von Sebottendorf en door René Alleau gepubliceerd in zijn Hitler et les sociétés secrètes, Grasset, Parijs, 1969) vinden we zijn naam niet terug.
Ernst Jünger, die hem goed moet hebben gekend, noteert in zijn Parijs’ dagboek op 14 oktober 1943 “Hielscher bevestigde het vermoeden – dat ik al lang koesterde – dat hij een Kerk zou gesticht hebben. De dogmatiek is hij al voorbij en in de liturgie is hij ver gevorderd. Hij heeft mij een reeks gezangen getoond en een cyclus feesten, het heidens jaar, die een ganse ordening godheden, kleuren, dieren, spijzen, edelstenen, planten … omvat.” De konfrontatie Hielscher-Sievers, tijdens diens laatste ogenblikken, lijkt de thesis “Hielscher, kerkstichter” te bevestigen, als men tenminste geloof mag hechten aan hen die Wolfram Sievers’ martelgang beschreven. Jean-Claude Frère schrijft in zijn boek Nazisme et sociétés secrètes (Grasset, Parijs, 1974): “Toen Sievers zijn vonnis vernam, vroeg hij in zijn laatste ogenblikken te worden bijgestaan door Hielscher. Dit werd hem toegestaan; en toen kon men, aan de voet van de galg, het verbazend, krankzinnig schouwspel beleven van twee mannen die een onbekende ritus voltrokken, onbegrijpelijke formules spraken, en alle aanwezigen – tot de beul toe – zenuwachtig maakten. Tenslotte drukte Hielscher Sievers tegen zich aan, de veroordeelde trad achteruit, boog voor zijn meester en leverde zich dan, onbewogen, aan de beul over.”
In het spoor van de studie der geschiedenis van onze voorouders zullen we straks Herman Wirth ontmoeten, maar blijven we nog even bij Friedrich Hielscher stilstaan. Hij werd geboren in 1902, studeerde rechten en bewoog zich in de jaren twintig in zgn. nationaalrevolutionaire kringen, op een behoorlijke afstand van het nationaal-socialisme. Hij schreef diverse boeken, waaronder Das Reich (1931) en raakte bevriend met Sievers, die hem het werk leerde kennen van Herman Wirth, wiens leerlingen ze beide werden. Hun wegen liepen echter weldra sterk uiteen: terwijl Sievers het nationaal-socialisme vervoegde ging Hielscher in de oppositie. Das Reich werd verboden en hij kreeg bij herhaling last met de nazi-autoriteiten. Hij werd de ‘ideoloog’ van een verzetsgroep die men best als Widerstandsgruppe Hielscher kan aanduiden. Toch bleef hij met Sievers bevriend, werkte aan de rand van het Ahnenerbe met hem mee en zou hem zelfs in zijn verzetsaktiviteiten hebben betrokken – wat hij tevergeefs, om Sievers van de strop te redden, voor het Nürnbergtribunaal trachtte te bewijzen.
Carl Schmitt werd er door zijn tegenstanders van beticht te hebben meegewerkt aan het opstellen van wetten, ten tijde van het Derde Rijk: ongetwijfeld deed hij dat ook. Vanaf 1935 werd hij echter de schietschijf van een aantal aan het nazi-regime onderworpen juristen en een aanval tegen hem in het officiële SS-blad Das schwarze Korps bracht hem ertoe zich volledig terug te trekken uit het openbare leven. Na 1945 hield een geallieerde onderzoekskommissie zich met hem bezig, klasseerde de aantijgingen “zonder gevolg” en rehabiliteerde hem.
Alvorens we nu de idee en het werk van de protohistoricus Herman Wirth behandelen, schetsen we eerst zijn levensloop. Herman Wirth Roeper Bosch, Nederlander, werd in 1885 te Utrecht geboren, als zoon van een turnleraar. Hij studeerde Germaanse filologie, volkskunde, geschiedenis en muziekwetenschap aan de universiteiten van Utrecht, Leipzig en Bazel. In 1910 doktoreert hij op de thesis De ondergang van het Nederlandse Volkslied, die een jaar later in Den Haag als boek verscheen. In 1909 was hij al tot lektor benoemd aan de universiteit van Berlijn, voor het vakgebied Nederlandse filologie.
Hij meldt zich in 1914 als oorlogsvrijwilliger in het Pruissische leger en wordt kort daarop verbindingsofficier te Brussel. Hij onderhield de kontakten met de groep Jong Vlaanderen, die de motor was van het aktivisme, en nam ook aktief deel aan de proklamatie van de Raad van Vlaanderen in 1917 en de kortstondige Vlaamse zelfstandigheid , die in 1918 met de nederlaag van het Duitse keizerrijk ter ziele ging (2). Intussen was hij, in 1916, aan de Berlijnse universiteit tot professor benoemd.
ln 1920 probeerde Wirth in Nederland onder de benaming Dietse Trekvogels een jeugdbeweging van de grond te krijgen, naar het model van de Wandervogel in Duitsland en de Blauwvoeterie in Vlaanderen. In 1923 vestigt hij zich dan in Marburg an der Lahn, als zelfstandig ethnograaf en begint met zijn diepgaand onderzoek naar de Europese pre historie. In 1925 werd hij lid van de N.S.D.A.P., maar in juli 1926 stapt hij er weer uit. In 1928 laat hij bij Diederichs in Jena zijn bekend werk Der Aufgang der Menschheit verschijnen. In die periode behoorden Friedrich Hielscher en Wolfram Sievers tot zijn trouwste leerlingen. Net ais Wirth zelf werkten ze, op diverse vlakken, aan Ahnenerbe mee, ook al was alleen Sievers een partijman. Wirth was trouwens een van de oprichters van Ahnenerbe en moet er één der invloedrijke leden van zijn geweest, vermits hem meteen de sektie Studie van voorhistorisch schrift en symbolen werd toevertrouwd. In 1935 en 1936 was hij vele maanden op studiereis in Skandinavië. In 1938 brak hij met Ahnenerbe, wei onder de dubbele druk van de vakhistorici, die hem voor een dilettant hielden, en van de nazi•ideologen die hem hoogst kwalijk namen dat hij niet ophield te proklameren dat elke Führerkultus historisch gezien een vervalverschijnsel is…
De eerste bekende anti-Wirth brochure was van de hand van Prof. Dr. Paul Hambruch en droeg de alleszins niet dubbelzinnige titel: Die Irrtumer und Phantasien des Prof. Dr. Herman Wirth/Marburg, Verfasser von “Der Aufgang der Menschheit” und “Was heisst deutsch”. Dit denunciërende geschrift werd dan nog uitgerekend door het Deutscher Polizeiverlag uitgegeven (Lübeck, 1931). De latere Berlijnse n.s.-rektor Alfred Baeumler, bekend o.m. om zijn even perfide als doldrieste aanvallen tegen Heidegger, volgde weldra met het boekje Was bedeutet Herman Wirth für die Wissenschaft? (1932).
ln datzelfde jaar volgde van de geoloog Prof. Dr. Fritz Wiegers Herman Wirth und die deutsche Wissenschaft, waarin Wirth openlijk van dilettantisme werd aangeklaagd: “De geschriften van deze ethnoloog vormen slechts een weefsel van valse besluiten, van onbewezen beweringen en van ontkenningen van wetenschappelijke evidenties” … En verder: “De ‘ontdekkingen’ van Wirth zijn niets meer dan de fantazieën van een door de religieuze gedachte geobsedeerde geest”. In 1934 verscheen dan van Rudolf Glaser een brochure die Herman Wirth kategorisch verwierp, ditmaal niet in naam van de wetenschap, maar in naam van het nationaal-socialisme: Wer ist Herman Wirth? Volkstümliche Aufsatze über die Forschungen Herman Wirth’s von Rudolf Glaser. In de bibliografie vindt men al 62 pro- en contra-Wirth geschriften.
Natuurlijk verschenen er ook artikels en werken die van sympathie en belangstelling getuigden, maar de (tegen)partij had een veel grotere invloed, vooral toen Prof. Dr. Wiegers het argument hanteerde dat Wirth nog in 1932 relaties onderhield met de vrijmetselarij en Bolko Freiherr von Richthofen, de voorzitter van de Beroepsvereniging der Duitse Prehistorici, de aandacht trok op Wirth’s vriendschappelijke betrekkingen met bepaalde Joden… In een brief aan Prof. Hans F.K. Günther schreef Richthofen dat hij “niet begreep waarom men Wirth zou moeten ontzien omwille van taktische en humanitaire redenen” en op 16 januari 1934 liet hij aan Ministerialrat Sunkel weten: “Herr Wirth weiss genau, dass ihm führend besonders kiimpferische Nationalsozialisten gegenüberstehen. Mit Heil Hitler und deutschem Gruss, Ihr ergebenster gez. B. Frhr. v. Richthofen”.
Ook voor de grote kampagne tegen zijn ideeën en zijn persoon moet Herman Wirth binnen Ahnenerbe wel aanstoot gegeven hebben, door zijn onderzoekingen naar een oerkultuur en een oerreligie, die op een heel andere man-vrouw-relatie steunde, als hoogste godheid een “Almoeder” zou gekend hebben en eerder “demokratisch” van inslag was, in de zin van de latere IJslandse demokratie dan.
Wirth verdedigde de stelling dat de overheersend mannelijke trekken in de late kultuur, met hun overwaardering van het militaire leiderschap, typische dekadentieverschijnselen waren uit een periode van kulturele laagkonjunktuur zoals de tijd van de grote volksverhuizingen en de Vikingerperiode. De pogingen van het nationaal-socialisme om precies met deze periodes terug aan te knopen waren hem dan ook een politieke gruwel én kulturele nonsens.
In zijn studie Die Frage der Frauenberge – eine europäische Gegenwartsfrage (1972) komt Herman Wirth nog eens terug op zijn oude thesis: “De Vrouwenberg bij Cappel, nabij Marburg, is een van de meer dan honderd vrouwenbergen, maagden-, jonkvrouwen- enz. – bergen, -burgen, -stenen van het Duitse taalgebied en volksgebied. Wat hun ontstaan en hun bloeitijd betreft behoren deze Vrouwenbergen tot een bepaalde grote periode van het Avondland, gaande van de periode der grote stenen graven en de rotstekeningen in de Jongsteentijd tot bij het begin van de Volksverhuizingen. Over de geschiedenis en de betekenis van deze “Vrouwenbergen” is niets bekend. Dat er niets over geweten is, dat men niet eens geprobeerd heeft op het vraagstuk van de “Vrouwenbergen” enige vat te krijgen, heeft een tweeledige reden. De eerste reden is van psychologische aard: in een nog altijd mannelijk-ideologisch gericht wetenschapssysteem kan het probleem van een blijkbaar verheven plaats van de vrouw op religieus, kultureel en sociaal vlak geen geschiedkundige betekenis en belangrijkheid worden toegekend. En de tweede reden was dat de “Vrouwenbergen” tot de zgn. voorgeschiedenis behoren, d.w.z. dat er over dit onderwerp geen historische bronnen, geen schriftelijke overlevering (inskripties, berichten) bestaat. Dat er daarover toch een schriftelijke overlevering bestond en bestaat, niet in letterschrift maar in symboolschrift, daarvan hadden en hebben de totnogtoe bevoegde wetenschappen tot op de dag van vandaag geen idee: de prehistorici niet, maar evenmin de volkskundigen, de germanisten, de godsdiensthistorici, de mythologen enz.”
Zijn vriend Dr. Joachim Weitzäcker schrijft: “Na Herman Wirth’s “verwijdering” uit Ahnenerbe, dat hij gesticht had (3), verloor hij in 1938 zijn leerstoel aan de Berlijnse universiteit, omwille van zijn op gewetensbezwaren gegrondveste oppositie en zijn eis tot vrij onderzoek. Hij moest terug naar Marburg en kreeg verbod om nog onderricht te geven, te publiceren en in het openbaar te spreken. Tenslotte leverde de wet van het stilzwijgen zijn naam aan de vergetelheid over…”
Maar Wirth was niét helemaal vergeten: in 1945 namen de Amerikanen zijn bibliotheek en zijn omvangrijke dokumentatie in beslag; hij bleef aan dezelfde verbodsbepalingen onderworpen als tijdens de laatste zeven jaren van het Hitlerregime.
Zonder dokumentatie en bijna zonder bestaansmiddelen, herbegon hij, bijgestaan door zijn echtgenote Margarete Schmitt, en enkele vrienden, met bewonderswaardige moed aan zijn levenswerk. In 1960 verscheen in Wenen Um den Ursinn des Menschseins. Hij stichtte de Europaische Sammlung für religionsgeschichte en, in 1979 begon hij – 94 jaar jong! – in de ruïnes van een oud slot te Lichtenberg nabij Kusel, met de installatie van een museum en van archieven, die al zijn geschriften en zijn verzamelingen zou herbergen.
De allerlaatste jaren, haast volledig verlamd, werkte hij onverdroten verder, geholpen door enkele trouwe vrienden, en in leven gehouden met wat schaarse subsidies. Begin van dit jaar is hij er overleden.
Laat ons nu (noodgedwongen oppervlakkig) onderzoeken, wat Herman Wirth’s werk betekent. In zijn paleo-epigrafische opzoekingen, die de historische rekonstruktie van een oerreligie beogen, waagt Wirth zich in feite erg ver in de voorhistorie. In zijn opvatting zouden de Indo-europeërs slechts de vertegenwoordigers zijn van een erg late, hoogstens protohistorische periode.
Inderdaad, al wat de voorstanders van de “primordiale traditie”, waarvan René Guénon en Julius Evola de meest eminente vertegenwoordigers zijn, als positief d.i. kontroleerbaar kunnen bevestigen, gaat niet verder achteruit dan de eerste geschriften, waarmede volgens hen in feite de geschiedenis begint. Al de rest is slechts gissing, die op – weliswaar konvergerende – tradities steunt … doch het blijven tradities, om niet het woord ‘legenden’ te gebruiken. De meeste van Wirth’s werken moeten ook tot deze konjekturale wetenschap gerekend worden, en al zijn opsommingen van tekens en symbolen, waarvan hij de uitleg geeft, steunen (althans volgens zijn criticus Fritz Wiegers) slechts op vaak vernunftige interpretaties, die niet of moeilijk kontroleerbaar zijn. Dat er naast het “letterschrift” ook een koherent “symboolschrift” bestaat, word t intussen minder betwist dan ten tijde van Wirth’s eerste werken: het probleem ligt op het vlak van de duiding.
Vermelden we terloops dat de klassieke prehistorici wantrouwig staan tegenover elke subjektieve interpretatie. Ze doen opgravingen, ontdekken fossielen of voorwerpen van aile aard, klasseren ze en situeren ze meestal naar gelang de vindplaats. Uit hun ontdekkingen kunnen we afleiden, dat in deze of gene periode de Homo sapiens die of deze stap zette in de langzame opgang der mensheid naar wat we prozaisch “beschaving” noemen. Zo spreekt men over lager-, midden-, en lioger-paleoliticum, mesoliticum, neoliticum, bronstijdperk en ijzertijdperk, mét hun onderverdelingen, die ais “beschavingen” bestempeld worden, en waarvan de recentste die van Hallstatt en die van La Tène zijn. Om die periodes te dateren gebruikt men heden de radio-carbonmethode. Intussen ontdekken de prehistorici aanwijzingen omtrent de religie, de technologie, de begrafenisriten, zonder de eerste kunstuitingen te vergeten.
Onder de resten van een tamelijk geëvolueerde beschaving vermelden we de rotstekeningen van Altamira en Lascaux, die volgens de klassieke prehistorici uit het laag-neoliticum stammen (zowat tussen 35.000 en 10.000 v.o.j.). Vermits ze in een geografische ruimte liggen die zich ver van Noord-Europa bevindt, konden ze noch Wirth, noch de geleerden van Ahnenerbe interesseren, vervuld ais ze waren van die Indo-europese beschaving, waarvan de oudste sporen niet vroeger te situeren zijn dan in het 5de of 4de milennium vóór onze tijdrekening. Eerder zou men van het 3de of zelfs het 2de milennium moeten spreken, wat onze Europese primordiale traditie wei érg dicht bij ons legt. Werkt een kenner van de Indo-europese traditie ais Georges Dumézil trouwens niet bij voorkeur op geschreven bronnen? En nu weten we, dat het schrift van tamelijk recente datum is.
De klassieke prehistorici struikelen nog over raadsels, zoals die van de megalithen. Ze stellen hun bestaan vast, wagen een interpretatie, maar trekken geen besluiten: dat laten ze liever over aan geleerden als Wirth, die ze voor het overige wantrouwen. En wat raadsels ais Atlantis of het verloren kontinent Mu betreft, verkiezen ze er niet aan te raken en laten gissingen omtrent die vraagstukken over aan mensen die ze ais specialisten van “science-fiction” beschouwen.
Wij moeten toegeven dat de klassieke prehistorici al wat wij onze “primordiale Traditie” noemen, ignoreren; het vertrekpunt van deze benaming en van de vraagstukken die er verband mee houden, vindt men in een werk van de Duitse taalkundige Franz Bopp Vergleichende Grammatik des Sanskrit, Zend, Griechischen, Lateinischen, Lithauischen, Gotischen und Deutschen, dat uit de jaren 1833-52 stamt. Het vraagstuk van de Indo-europeërs breidde zich vlug uit van de taalkunde naar het probleem van het woongebied der volkeren die Indo-europese talen spraken en schreven, zonder dat de geleerden het eens konden worden over het vertrekpunt en de datering van deze verspreiding. Het zou interessant zijn dit probleem te bestuderen: men zou dan vaststellen dat op dit vlak de grootste verwarring heerst. Wat zeker is: overal waar de Indo-europeërs zich vestigden, overvleugelden ze de bevolking die al in dat gebied woonde, en onderwierpen ze hen (de Dravida’s in Indië b.v.).
Overal, zowel in Europa ais in Azië, vormden ze de twee overheersende kasten, die de geestelijken en die der strijders of ridders.
Om naar Herman Wirth te rug te keren, stellen we vast dat hij, al zat hij dan min of meer in de lijn van Bachofen, de theoreticus van het matriarchaat, toch niet afkerig was van de Odinistische mythologie, die hij uit de graffiti op de rotswanden van Noord-Europa meende te mogen afleiden en die hij poogde in te voegen in zijn konstrukties omtrent een matriarchale godsdienst. Ook de runen horen daar ergens bij, zodat men in zijn theorieën een soort mythisch-godsdienstig synkretisme mag zien, waarvan het “Mutter Erde”-begrip het sluitstuk is. Het is onbetwistbaar (de klassieke prehistorie bévestigt het ons) dat er in het Atlantisch Europa van het derde millenium een “megalitische” godsdienst bestond, met aanbidden van een vruchtbaarheidsgodin, die tegelijk de begrafenis-riten voorzat. Maar even zeker is dat er sinds het neoliticum (wellicht zelfs sinds het paleolitieum) een verering van de vrouwelijke godheid bestond: dit wordt bevestigd door talrijke beelden, als de “Venus” van Savignano (Italië), Gargarino (USSR) en Willendorff (Oostenrijk); of door de vrouwenkoppen van Dolmi Vestaniee (Tsjeehoslovakije) en Brassempuy (Frankrijk), wat ons zéker tot zowat 30.000 jaren vóór onze tijdrekening terugvoert.
Wirth’s onderzoeken waren vooral op Noord-Europa gericht, zoals zijn reizen uit 1935-36 aantonen. Wij moeten er, om met de klassieke prehistorici te spreken, uit besluiten dat zijn onderzoek vooral het zogenaamd mesoliticum betrof, dat aanvangt rond 10.000 v66r onze jaartelling en zich uitstrekt over het neoliticum en de twee metaaltijdperken, tot de eerste eeuwen van onze jaartelling, voor de kerstening van Noord-Europa.
Volgens de primordiale Traditie moet er echter, vóór die tijd, een ander, veel zachter klimaat geheerst hebben, toen Groenland en Spitzbergen groene en vruchtbare gebieden waren , (de naam Groenland wijst er op!). Hoe dit tijdperk situeren ? Laat ons het antwoord afwachten van de geologen, de prehistorici of de historici van de primordiale Traditie. Immers, in welke periode van het Pleistoceen de groene velden van het aloude Ultima Thule situeren ? Wie weet gaat het om een vrij recente periode, uit het zesde tot derde milennium vóór onze jaartelling, en die men in de geologie de Atlantische periode noemt. Toen was het legendarische Mu-gebied allang, rond 12.500 of 12.000 jaar voor onze jaartelling, in de golven verdwenen (4). Waarschijnlijk verdween, tijdens dezelfde natuurramp, Atlantis, dat andere hypothetische land .
Wat er ook van zij, doorheen heel zijn lange loopbaan heeft Wirth niet opgehouden, zijn studies over Europa’s voorgeschiedenis voort te zetten, daarbij vooral de aandacht vestigend op de paleo-epigrafie.
In zijn speurtocht naar al wat de voorhistorische Moeder Aarde-kultus kan bevestigen, heeft hij het onmetelijk belang onderstreept van de pre-Indo-europese beschaving voor het kultureelleven én de religie in Europa. Het magisch-religieuze leven in die periode hield hem voortdurend bezig, en hij bewees dat vóór de stroom Indogermaanse veroveraars, die over heel de antieke wereld van de Atlantische oceaan tot het Nabije- en Verre-Oosten neerstortte, er hier reeds mensen leefden die zich even zeer als de nieuwkomers om geestelijke zaken bekommerden.
Mogelijk zijn Wirth’s werken getekend door een zeker dilettantisme, maar loopt niet iedereen die zich in de kronkelingen van ons oudste verleden waagt, dit risiko ? Hoeveel bewonderaars van dat geheimzinnig verleden goochelen niet met min of meer fantaisistische gevolgtrekkingen en benaderingen, zich tegelijk als “gezaghebbend” voordoend ? Zij weten, wat u, de lezer, niet weet; zij zijn ingewijd en u bent het niet. Zij halen hun ‘wetenschap’, rechtstreeks of onrechtstreeks, bij een of ndere Tibetaanse monnik, of bij een of andere, min of meer geheimzinnige Goeroe, die de sleutel tot een eeuwenoud mysterie bezit…
Laat ons maar toegeven: hoeveel pretentieuze domheden vinden we niet onder de dekmantel van wat onze vrienden van de Traditie, de ‘Primordiale Traditie’ noemen ? René Guénon en Julius Evola hebben zich veel moeite getroost, de kwakzalvers van de – zogezegd – traditionele wetenschappen te ontmaskeren. Desondanks lopen ze nog rond en staan ze voortdurend klaar, u om het even welke valse ‘revelatie’ of welk produkt van hun op hol geslagen verbeelding ook aan te smeren …
Moeten we Herman Wirth bij de kwakzalvers van de Traditie onderbrengen ? Wij zijn overtuigd van niet, maar wél dienen we met omzichtigheid de resultaten van zijn onderzoekingen te beschouwen.
Zo heeft hij zich vér in de zogenaamde Ura Linda-kroniek gewaagd. Is ze een vervalsing, een louter literaire fantasie in de aard van de “Ossian-liederen” ? Is het een laattijdige kompilatie van een mondelinge traditie, ais de “Kalewala” ? De vraag blijft gesteld.
Vergeten we anderzijds ni et dat hij zolang hij persona grata was bij Ahnenerbe, ais groot geleerde op het vlak van de prehistorie werd beschouwd; en dat hij na zijn ongenade, zelfs het recht verbeurde les te geven en in het openbaar te spreken.
Jean Beelen schreef: “De onmetelijke verdienste van Prof. Wirth ligt erin, de oerperiode van het geschrift en de symboliek te hebben dóórgelicht en te hebben bewezen dat de mensen uit die tijd een kosmisch aanvoelen hadden dat aan de basis lag van een volkse godsdienst”. Dat is al héél wat en zo moeten we wei rekening houd en met al wat hij deed, en al wat hij schreef, zelfs al blijven we vrij te redetwisten over zijn – onbetwistbaar belangrijke – aanbreng inzake de voorgeschiedenis van de Westerse wereld.
Marc. EEMANS
(Vert. Roeland Raes)
(1) Het boek van Sebottendorf is niet te verwarren met dat van Dietrich Bronder dat eveneens de titel “Bevor Hitler kam” draagt (Hans Pfeiffer-Verlag, Hannover, 1964). Het essay van R.H. Phelps “Before Hitler came”. Thule Society and German Order” (in het Journal of Modern History, 1963) is géén vertaling maar een zelfstandige studie.
(2) Over Herman Wirth en het aktivisme, over Herman Wirth en het Vlaams-nationalisme, is het laatste woord nog niet gezegd. Willemsen en Elias vermelden hem even in de rand. Heel wat meer gegevens vindt men in een studie van Dr. Lammert Buning over Wirth, verschenen in Wetenschappelijke Tijdingen, 3/74.
(3) In feite medegesticht, samen met Hermann Reischle, Heinrich Himmler, Adolf Babel, Georg Ebrecht, Erwin Metzner en Richard Hintmann.
(4) Zie James Churchward: “Mu, le continent perdu.”
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History and Biology
History & Biology
By Revilo Oliver
Ex: http://www.counter-currents.com/
American Opinion, December 1963 (part 4 of 4 of History and the Historians)
History is the record of what men do. Scientific discoveries and technological applications of them are often events of historical importance, but do not affect our understanding of the historical process since they shed no light on the behavior of men in civilized societies.
For example, the recent use of atomic fission to produce a more powerful explosive has no significance for a philosophy of history. Like the many changes in the technology of war that have occurred throughout history, this one will call for changes in tactics and strategy, alters to some extent the balance of power in the world, and may well occasion the fall and extinction of a world power so fat-headed that it does not understand the importance of technological superiority in warfare. But all this is merely history repeating itself. It is true that the improved weapons set bands of addle-pated neurotics throughout the country shrieking as wildly as a tribe of banshees out on a week-end spree; but that is merely another instance of the rather puzzling phenomenon of mass hysteria. It is also true that Communist agents have been scurrying about the country to brandish the phrase “nuclear holocaust” as a kind of up-to-date Jack-o’-Lantern to scare children. But while it is the historian’s task to understand the International Conspiracy in the light of such partial precedents as are available, the new weapon will not help him in that. He will merely marvel that a large part of our population is not only ignorant of history in general, but evidently has not read even the Old Testament, from which it would have learned that atomic bombs, as instruments of extermination, are much less efficient that a tribe of Israelites armed with the simplest weapons (see Joshua vi. 20 et passim).
As an exception to the general rule, however, our century has brought one new area of knowledge in the natural sciences that must profoundly affect our understanding of history both past and present–that is as relevant to the rise and fall of the Mitanni and the Hittites as it is to our future. Distressingly enough, the new science of genetics raises for the historian many more questions than it answers, but it discloses the existence of a force that must be taken into account in any philosophy of history.
Multiplex Man
Civilized human beings have long been puzzled by the mysterious diversity of human beings. It is possible, indeed, that mystery was part of the process by which some people were able to rise from barbarism to civilization. The perception requires mental powers that are by no means universal. The aborigines of Australia, for example, who are probably the lowest from of human life still extant, have a consciousness so dim and rudimentary that they multiplied on that continent for fifty thousand years without ever suspecting that sexual intercourse had anything to do with reproduction. Most savages, to be sure, are somewhat above that level, but no tribe appears to have been aware of its own diversity, let alone capable of thinking about it.
Human beings capable of reflective thought, however, must have begun early to marvel, as we still do, at the great differences obvious among the offspring of one man by one woman. Of two brothers, one may be tall and the other short; one stolid and the other alert; one seemingly born with a talent for mathematics and the other with a love of music.
Many were the theories that men excogitated to explain so strange a phenomenon. One of the principal grounds for the once widespread and persistent belief in astrology was the possibility of explaining the differences between two brothers by noting that, although engendered by the same parents, they were conceived and born under different configurations of the planets. In the Seventeenth Century, indeed, Campanella, whose plan for a Welfare State is the source of many of our modern “Liberal” crotchets and crazes, devised a whole system of eugenics to be enforced by bureaucrats who would see to it that human beings were engendered only at moments fixed by expert astrologers.
Again, the doctrine of metempsychosis, once almost universally held over a wide belt of the earth from India to Scandinavia, seemed to be confirmed by the same observations; for the differences between brothers were understandable, if their bodies were animated by souls that had had far different experiences in earlier incarnations.
There were also some theoretical explanations, such as the one that you may remember having read in the stately verse of Lucretius, that were sound bases for scientific inquiry, but they were not followed up. Until the last third of the Nineteenth Century, men learned nothing of the basic laws of heredity. Darwin’s knowledge of the subject was no better than Aristotle’s, and Galton’s enthusiasm for eugenics was no more firmly founded than was Plato’s. It remained for a humble and too modest priest, Father Johann Gregor Mendel, to make one of the most important scientific discoveries ever made by man.
Father Mendel’s Versuche über Pflanzen hybriden was published in 1886, but the famous professors in the great universities could not take a mere priest seriously–certainly not a priest so impudent as to contradict Darwin–and so they went on for decades pawing over problems that father Mendel had made obsolete as the epicycles of Ptolemaic astronomy. He was simply ignored and forgotten until 1900, when three distinguished biologists discovered independently and almost simultaneously some of the laws that he had ascertained and formulated.
It required some time for systematic study of genetics to get under way, and research has been greatly impeded by two catastrophic World Wars and by the obscurantism of Communists and “Liberal intellectuals.”
In Russia and other territories controlled by the Conspiracy, Marx’s idiotic mumbo-jumbo is official doctrine and the study of genetics is therefore prohibited. There are, however, some indications that research may be going on secretly, and it is even possible that, so far as human genetics are concerned, the knowledge thus obtained may exceed our own; for the Soviet, though usually inept in scientific work, has facilities for experiments that civilized men cannot perform. In the mid-1930′s, for example, there were reports that experiment stations in Asiatic Russia had pens of human women whom the research workers were trying to breed with male apes in the hope of producing a species better adapted to life under Socialism than human beings. It was reported a few years ago that the Soviet is now trying to create subhuman mutations by exposing their human breeding stock to various forms of irradiation. One cannot exclude the possibility that the monsters who conduct such experiments may incidentally find some significant data.
In the United States, the situation differs somewhat from that in Russia. Geneticists are permitted to continue their studies in peace so long as they communicate only with one another and do not disclose to the public facts of which the American boobs must be kept ignorant. Since it requires rare courage to provoke a nest of “Liberal intellectuals” or rattlesnakes, the taboo thus imposed is generally observed.
Grim Genetics
Despite the restraints placed on scientific investigation, and despite the awesome complexity of genetic factors in so complicated a creature as man, it is now virtually certain that all of the physiological structure of human beings, including such details as color of eyes, acuity of vision, stature, susceptibility to specific diseases, and formation of the brain are genetically determined beyond possibility of modification or alteration except by physical injury or chemical damage. Some of the processes involved have been well ascertained; others remain unknown. No one knows, for example, why the introduction of minute quantities of fluorine into drinking water will prevent development of the brain in some children and so roughly double the number of mongolian idiots born in a given area.
It is far more difficult to investigate intellectual capacities, since these must involve a large number of distinct elements, no one of which can be physically observed; but all of the evidence thus far available indicates that intelligence is as completely and unalterable determined by genetic inheritance as physical traits.
Moral qualities are even more elusive than intellectual capacity. There is evidence which makes it seem extremely probable that criminal instincts, at least, are inherited, but beyond this we can only speculate by drawing an analogy between moral and intellectual potentialities.
Many persons find the conclusions thus suggested unpleasant, just as all of us, I am sure, would be much happier if the earth were the immobile center of the universe and the heavens revolved about it. But although vast areas in the new science of genetics remain unexplored, and although the complexity of many problems is such that we cannot hope to know in our lifetime many of the things that we most urgently need to know, the principles of heredity have been determined with a fairly high degree of scientific probability. They are, furthermore, in accord with what common sense has always told us and also with the rational perception of our place in the universe that underlies religion.
We can blind children, but we cannot give them sight. We can stunt their minds in “progressive” schools, but we cannot give them an intelligence they did not inherit at birth. It is likely that we can make criminals of them by putting them (like the somewhat improbable Oliver Twist) in Fagin’s gang or its equivalent, but we cannot induce a moral sense in one who was born without it. We have always known that it is easy for man to destroy what he can never create.
One Certainty
The Mendelian laws and hence the finding that human beings, physically and intellectually, at least, are absolutely limited to the potentialities they have inherited — which may be impaired by external action but cannot be increased — are the accepted basis of all serious biological study today. From the standpoint of scientific opinion, to deny heredity is about equivalent to insisting that the earth is flat or that tadpoles spring from the hair of horses.
The point is worth noting, for even if you choose to reject the findings of genetics, that science will enable you to demonstrate one very important truth.
Our “liberal intellectuals,” who have done all in their power to deride, defile, and destroy all religion, are now sidling about us with hypocritical whimpers that the facts of genetics ain’t “Christian.” This argument does work with those whose religion is based on the strange faith that God wouldn’t have dared to create a universe without consulting their wishes. But if you inquire of the “intellectual,” as though you did not know, concerning scientific evidence in these matters, the chances are that he will assure you, with a very straight face, that he is, as always, the Voice of Science. Thus you will know that he still is what he has always been: a sneak and a liar.
The Warp of Culture
Given the facts that all men are born unequal; that the inequality, apparent even among children of the same parents, increases with differences in genetic strains; that civilization, by the very fact of social organization and the variety of human activity thus made possible, accentuates such differences; and that the continuity of a culture depends on a more or less instinctive acceptance of the common values of that culture — given those facts, it becomes clear that historians who try to account for the rise and fall of civilizations by describing political, economic, philosophic, and religious changes without reference to genetic changes in the population are simply excluding what must have been a very important factor, however little we may be able to measure it in the past or the present.
Whatever should be true of statutory and often ephemeral enactments in human jurisprudence, it is undoubtedly true of all the laws of nature that ignorance of the law excuses no-one from the consequences of violating it. And it may be unjust, as it is certainly exasperating, that we must often act with only a partial and inaccurate knowledge of such laws. But that is a condition of life. Societies are like individuals in that they must make decisions as best they can on the basis of such information as is available to them. You may have stock in a corporation whose future you may find it very difficult to estimate, but you must decide either (a) to sell, or (b) to buy more, or (c) to hold what you have. What you cannot do is nothing.
The scope of genetic forces in the continuity of a civilization, and, more particularly, of Western civilization, and, especially, of that civilization in the United States was illustrated by one of the most brilliant of American writers, Dr. Lothrop Stoddard, in The Revolt Against Civilization (Scribner’s, New York, 1922). The book was out of print for many years, for our “liberal intellectuals” promptly decided that the subject was one that American boobs should not be permitted to think about, and accordingly shovelled their malodorous muck on both book and author, in the hope of burying both forever. Copies of it disappeared from many libraries, and the book became hard to find on the secondhand market (I obtained my copy from a dealer in Italy).
I commend The Revolt Against Civilization, not as a revelation of ultimate truth, but as a cogent and illuminating discussion of some very grim problems that we must face, if we intend to have a future. The book, you must remember, was written when problems in genetics seemed much simpler than they do now in the light of later research, and when Americans felt a confidence and an optimism that we of a later generation can scarcely reconstruct in imagination. Some parts of the book will seem quaint and old-fashioned. Dr. Stoddard assumes, for example, that the graduates of Harvard are a group intellectually and morally above the average: That probably was true when he was an undergraduate and when he took his doctorate; he did not foresee what loathesome and reptilian creatures would slither out of Harvard to infest the Dismal Swamp in Washington. And when he urged complete toleration of Communist talk (as distinct from violence), he was thinking of soap-box oratory in Bug-House Square and the shrill chatter of parlor-pinks over their teacups; he did not foresee penetration and capture of schools, churches, newspapers, and political organizations by criminals who disseminate Communist propaganda perfunctorily disguised as “progressive education,” “social gospel,” and “economic democracy.”
But the book remains timely. What were sins of omission in 1922, when we were, with feckless euphoria, repeating the blunders that destroyed past civilization, are now sins of commission, committed with deliberate and malicious calculation by the enemies whom we have given power over us. And we should especially perpend Dr. Stoddard’s distinction between the ignorant or overly-emotional persons who “blindly take Bolshevism’s false promises at their face value,” and the real Bolshevik, who “are mostly born and not made.” That dictum is as unimpeachable as the poeta nascitur, non fit, that it echoes.
The Optimistic Pessimist
Since Stoddard wrote, the horizons have darkened around us. A recent and stimulating book is Dr. Elmer Pendell’s The Next Civilization. The title may remind you of an article that Arthur Koestler published in the New York Times on November 7, 1943 — an article whose bleak pessimism startled all but the very few readers who were in a position to surmise, form the hints which Koestler was able to smuggle into the pages of the Times, that he, an ex-Communist, was able to estimate the extent to which the Communist Conspiracy had already taken control of the government of the United States. Koestler, stating flatly that we would soon be engulfed in a Dark Age of barbarism and indescribable horror, called for the establishment of monasteries that, like the monasteries of the early Middle Ages, would preserve some part of human culture as seed for a new Renaissance in some distant future. Dr. Pendell, although he does not entirely deny us hope for ourselves, is primarily concerned with preserving the better part of our genetic heritage as seed for a future civilization that may have the intelligence to avoid the follies by which we are decreeing our own doom.
Dr. Pendell very quickly reviews the historical theories of Brook Adams, Spengler, Toynbee, and others to show that they all disregard the fact that decline in a civilization is always accompanied by a change in the composition, and deterioration in the quality, of the population.
We know that such changes took place in every civilization of which we have record. The majority of Roman citizens in 100 A.D. were not related at all to the Roman citizens in 100 B.C. We know that the great Roman families died out from sheer failure to have enough children to reproduce themselves, and we have reason to believe that all classes of responsible Romans, regardless of social or economic position, followed the fashion of race suicide.
Since the Romans had the preposterous notion that any person of any race imported from any part of the world could be transformed into a Roman by some magic in the legal phrases by which he was made a Roman citizen, the children that the Romans did not have were replaced by a mass of very diverse origins. Some of the importations undoubtedly brought with them fresh vigor and talent; some were incapable of assimilating civilization at all and could only imitate its outer forms without understanding its meaning; and some, while by no mens inferior in intelligence and energy, had a temperament which, although eminently suited to some other civilization, was incompatible with the Roman. For some estimates of the deterioration of the population of the empire that the Romans founded, see the late Tenny Frank’s History of Rome (Holt, New York) and Martin P. Nilsson’s Imperial Rome (Schocken, New York).
When Dr. Stoddard wrote, we were merely behaving as thoughtlessly as the Romans: Carpe diem and let tomorrow take care of itself. But now, as Dr. Pendell hints and could have stated more emphatically, the power of government over us is being used, with a consistency and efficiency that must be intentional, to accelerate our deterioration and hasten our disappearance as a people by every means short of mass massacre that geneticists could suggest. To mention but one small example, many states now pick the pockets of their taxpayers to subsidize and promote the breeding of bastards, who, with only negligible exceptions, are the product of the lowest dregs of our population, the morally irresponsible and mentally feeble. An attorney informs me that in his state and others the rewards for such activity are so low that a female of this species has to produce about a dozen bastards before it can afford a Cadillac, and will have to go on producing to take care of the maintenance. Intensive breeding is therefore going on, and the legislation that was designed to stimulate it may therefore be said to be highly successful.
The United States is now engaged in an insane, but terribly effective, effort to destroy the American people and Western civilization by subsidizing, both at home and abroad, the breeding of the intellectually, physically, and morally unfit; while at the same time inhibiting, by taxation and in many other ways, the reproduction of the valuable parts of the population — those with the stamina and the will to bear the burden of high civilization. We, in our fatuity, but under the control of persons who must know that they are doing, are working to create a future in which our children, if we have any, will curse us for having given them birth.
When Dr. Pendell tells us what we must do, if we are to survive or even if we limit ourselves to the more modest hope that human civilization may survive on our planet, is to reverse the process — to encourage the reproduction of the superior stock and to check the multiplication of the inferior — he is unquestionably right. He may also be right when he urges that we must do more than desist from interfering with nature for the purpose of producing biological deterioration — that we must, instead, interfere with nature to ameliorate and improve our race. But here, I fear, Dr. Pendell, although he almost despairs of our civilization and looks to the next one, is yet too optimistic. There are two practical difficulties.
Our Coup d’Etat
Dr. Pendell proposes voluntary eugenic associations and “heredity corporations,” which, no doubt, would help a little, as he argues, but which, as he is aware, would not have much more effect than a few buckets of water thrown into the crater of Mauna Loa. At this late date, to accomplish much for ourselves or even for our putative successors, we must use at least the taxing power of government, if not its powers of physical coercion, to induce or compel the superior to have children and to prevent the inferior from proliferating. So here enters on the stage that most unlovely product of human evolution, the bureaucrat, whom we shall need to apply whatever rules we may devise. And –if you can stand a moment of sheer nightmare, dear reader — imagine, just for five seconds or so, what mankind would be like, if the power to decide who was or was not to have children fell into the hands of a Senator Fulbright, a Walt Rostow, and Adam Yarmolinsky, a Jack Kennedy, or a Jack The Ripper.
For that dilemma, of course, there is an obvious solution — but, so far as I can see, only one. You, my dear reader, Dr. Pendell, and I must form a triumvirate and seize absolute power over the United States. Unfortunately, I can’t at the moment think of a way of carrying out our coup d’etat, but let’s leave such details until later. Assume that we have that power, which we, certainly, are determined to use wisely and well. What shall we do with it?
Dr. Pendell is certainly right. We must breed for brain-power: We must see to it that the most intelligent men and women mate with one another and have many children. And we can identify the intelligent by testing their “I.Q.” and by their grades in honest college courses (as distinguished from the childish or fraudulent drivel that forms so large a part of the college curriculum today).
Let us not digress from the subject by questioning the relative validity of the various tests used to determine an “intelligence quotient.” And we shall ignore the exceptions which, as every teacher knows, sometimes make the most conscientious grading misleading. Father Mendel, to whom we owe the greatest discovery ever made in biology, failed to pass the examination for a teacher’s license in that field. A.E. Houseman, one of the greatest classical scholars in the world, failed to obtain even second-class honors at Oxford, and was given a mere “pass.” But such exceptions are rare. Let us assume that we can test intelligence infallibly. Is that enough?
It is always helpful to reduce generalizations to specific examples. Percy Bysshe Shelley was one of the great English poets; Albert Einstein, although fantastically over-advertised by yellow journalism, was a great mathematician. Both were brilliant men in more than one field of intellectual activity (Shelley is said to have exhibited a considerable talent for chemistry, among other things, and Einstein is said to have done well in courses on the Classics). Both, I am sure, would have placed themselves in the very highest bracket of any intelligence test, and (if so minded) could have been graduated summa cum laude from any college curriculum that you may advise. Both were, in their judgement of social and political problems, virtually morons. Merely a deficiency of practical common sense, you say? Yes, no doubt, but both acted on the basis of that deficiency and used their intellectual powers to exert a highly pernicious influence. One need not underestimate either the beauty of Shelley’s poems or the importance of the two theories of relativity to conclude that the world would be better off, had neither man existed.
But we must go farther than that. It is odd that most of the persons who urge us to foster “superior intellect” and “genius,” whether they recommend eugenics or educational subsidies or other means, simply ignore the phenomenon of the mattoid (see Lothrop Stoddard, op. cit., pp. 102-106, and the article by Max Nordau there cited).
A mattoid is a person possessed of a mentality that is, in the strict sense of the word, unbalanced. He is a Shelley or Einstein tilted just a few more degrees. He exhibits an extremely high talent, often amounting to genius, in one kind of mental activity, such as poetry or mathematics, while the other parts of his mind are depressed to the level of imbecility or insanity. Nordau, who was an acutely observant physician, noted that such unbalanced beings are usually, if not invariably, “full of organic feelings of dislike” and tend to generalize their subjective state of resentment against the civilized world into some cleverly devised pseudo-philosophic or pseudo-aesthetic system that will erode the very foundations of civilized society. Since civilized people necessarily set a high value on intellect, but are apt to venerate “genius” uncritically and without discrimination, the mattoid’s influence can be simply deadly. Nordau, indeed, saw in the activity of mattoids the principal reason why “people [as a whole] lose the power of moral indignation, and accustom themselves to despise it as something banal, unadvanced, and unintelligent.”
Nordau’s explanation may be satisfactory so far as it goes, but moral insanity is not by any means confined to minds that show an extraordinary disproportion among the faculties that can properly be called intellectual and can be measured by such things as intelligence tests, academic records, proficiency in a profession, and outstanding research. The two young degenerates, Loev and Leopold, whose crime shocked the nation some decades ago although the more revolting details could not be reported in the Press, were reputed to be not only among the most brilliant undergraduates ever enroled in the University of Chicago, but to be almost equally proficient in every branch of study. One could cite hundreds of comparable examples.
Most monsters that become notorious have to be highly intelligent to gain and retain power. Lenin and Trotsky must have had very active minds, and the latter, at least, according to persons who knew him, was able on occasion to pass as a cultivated man. Both probably had a very high “I.Q.” All reports from China indicate that Mao Tse-tung is not only extremely astute, but even learned in the Chinese culture that he is zealously extirpating. A few Communists or crypto-Communists who have been put in prominent positions may be mere stooges, but the directors of the Conspiracy and their responsible subordinates must be persons of phenomenally high intelligence.
It is clear that there is in the human species some biological strain of either atavism or degeneracy that manifests itself in a hatred of mankind and a list for evil for its own sake. It produced the Thugs in India and the Bolsheviks in Russia (cf. Louis Zoul, Thugs and Communists, Public Opinion, Long Island City). It appears in such distinguished persons as Giles de Rais, who was second only to the king of France, and in such vulgar specimens as Fritz Haarmann, a homosexual who attracted some attention in Germany in 1924, when it was discovered that for many years he had been disposing of his boy-friends, as soon as he became tired of them, by tearing their throats open with his teeth and then reducing them to sausage, which he sold in a delicatessen. And it animates the many crypto-Communist who hold positions of power or influence in the United States.
It is probable that this appalling viciousness is transmitted by the organic mechanisms of heredity, and although no geneticist would now even speculate about what genes or lack of genes produce such biped terrors, I think it quite likely that the science of genetics, if study and research are permitted to continue, may identify the factors involved eventually — say in two or three hundred years. I know that we most urgently and desperately need to know now. But it will do no good to kick geneticists: The most infinite complexity of human heredity makes it impossible to make such determinations more quickly by the normal techniques of research. (Of course, a brilliant discovery that would transcend those methods is always possible, but we can’t count on it.)
It is quite likely that at the present rate, as eugenicists predict, civilization is going to collapse from sheer lack of brains to carry it on. But it is now collapsing faster and harder from a super-abundance of brains of the wrong kind. Granting that we can test intelligence, we must remember that at or near the top of the list, by any test that we can devise, will be a flock of diabolically ingenious degenerates. And even if we could find a way to identify and eliminate the spawn of Satan, we should still have problems.
What causes genuine “liberal intellectuals”? Many are pure Pragmatists. They have no lust for evil for its own sake; they wouldn’t betray their country or their own parents for less than fifty dollars — and not for that, if they thought they could get more by bargaining. Others are superannuated children who want to go on playing with fairies and pixies, and are ready to kick and bite when disturbed at play; but they have the combination of lachrymose sentimentality and thoughtless cruelty that one so often finds in children before they become capable of the rational morality of adults. But all of our “liberal intellectuals” were graduated from a college of some sort, and many of them, I am sure, have a fairly high “intelligence quotient” by modern tests. I do not claim or suggest that they are the result of hereditary defects; I merely point out that we do not know and have no means of finding out. We can’t be sure of anything except that our society now has as many of those dubious luxuries as it can endure. And yet we are going to encourage them to raise the intellectual level.
Come to think of it, my friends, I guess we’d better postpone our coup d’etat for a couple of centuries.
The Shape of Things to Come
For a neat antithesis to Dr. Pendell’s book and, at the same time, a very significant application of genetics, I suggest Roderick Seidenberg’s Anatomy of the Future (University of North Carolina Press, Chapel Hill; 175 pages). Mr. Seidenberg — I call him that because I haven’t been able to find out whether or not it should be “Dr.” — told us what our future was going to be in an earlier book, Posthistoric Man (same publisher; 256 pages), which, according to the “liberal” reviewers, made him a gigantic “philosopher of history.” In the present volume, however, he has condescended to tell us again and in fewer pages — which may make this one the better bargain.
Mr. Seidenberg, according to Mr. Seidenberg, has surveyed with his eagle eye the whole course of human history and, what is more, the whole course of biological evolution since life first appeared on this planet. That is how he knows about the “ineluctable determinism” that is going to put us in our places.
The Prophet takes his departure from the now familiar phenomenon called the “population explosion” (see American Opinion, April 1960, pp. 33 f.). He says that an increase in the number of human beings automatically increases the “complexity” of society.
Of course, we have been hearing about this “complexity” for years. I am sure that you, poor harried reader, have reflected, every time that you leap into your automobile, how much simpler life would be, if you had to worry about the health of your horses, the condition of your stable, the quality of your oats and hay, the disposition and sobriety of your coachman, the efficiency of your ostlers, and the reliability of the scavengers whom you have hired to keep clean your mews. And I know that whenever you, in Chicago, pick up the telephone to call your aunt in Miami, you remark, with may a bitter oath, how much less complex everything would be, if all that you had to do was find and hire a reliable messenger who would ride express to her house and deliver your hand-written note in a month or so — if he was not waylaid on the road, and if his horse did not break a leg or cast a shoe, and if he did not decide to pause at some bowsing-ken en route for an invigorating touch of delirium tremens. Sure, life’s gettin’ awfully complicated these days; ain’t it a fact?
Well, as we all know, life’s getting complexer every minute ’cause there are more Chinese and Congolese and Sudanese than there were a minute ago; and that means, according to Mr. Seidenberg, that we have just got to become more and more organized by the minute. And the proof of this is that, if you want to resist the ever increasing organization and socialization of society, you have to join some organization, such — I interpolate, for I need not tell you that Mr. Seidenberg would never mention anything so horrid — such as The John Birch Society. The need to join organizations to resist the organization of society proves the point, for, as is obvious, if you in 1776 had wished to resist the rule of George III, you would not have needed to join the patriots of your colony. And if, in 490 B.C., you had wished to resist the Persian invasion of Europe, you would have had no need to join, or cooperate with, your fellow Athenians who marched to Marathon. In those days of greater individualism, you, as an individual, could have stood up alone on your hind legs and stuck out your tongue — and that, presumably, would have scared Darius and his armies right into the middle of the Hellespont. But alas, no more! So, you see, History proves that the day of the individual has passed forever, and the day of Organization has come.
You must not smile, for Mr. Seidenberg is in earnest, and even if he is a bit weak in knowledge of past and present, his projection of the future has seemed cogent not merely to “liberals,” but even to thoughtful readers.
Forward to Irkalla!
Mr. Seidenberg bases his argument on inferences that he draws with apparent logic from three indisputably correct statements about the contemporary world and from a widely accepted biological theory.
1) We have all observed that we are being more and more subjected to a Welfare State, which, with Fabian patience, takes away each year some part of our power to make decisions for ourselves regarding our own lives. It is perfectly obvious that if this process continues for a few more decades (as our masters’ power to take our money to bribe and bamboozle the masses may make inevitable), we shall have lost the right to decide anything at all, and shall have become mere human livestock managed by a ruthless and inhuman bureaucracy at the orders of an even more inhuman master.
2) Our Big Brains agree with Mr. Seidenberg in believing, or pretending to believe, that “the kernel of marxism…consists in elaborating…the social message of Christ.” They assure us, therefore, that it is simply unthinkable that Americans could ever be so wicked as to fight to survive. Thus we have got to be scared or beaten into One World of universal socialism in which, as Walt Rostow, Jack Kennedy, and others now gloatingly and openly tell us, not only our nation but our race must be liquidated and dissolved in a vast and mongrel mass of pullulating bipeds.
3) The number of human beings — anatomically human, at least — is undoubtedly increasing at an appalling rate. The United States is already overpopulated for optimum life, although no critical reduction in our standard of living would be necessary for the better part of a century, if our masters permitted us to remain an independent nation. But our increase is nothing compared to the terrible multiplication of the populations of Asia and Africa, caused, for the most part, by our export to those regions of our medical knowledge, medicines, food, and money. Although we Westerners might stave off a crisis for a few decades by working harder and ever harder to support our betters and to speed up the rate at which they are breeding, it is clear that we (unless we do something unthinkable) must soon be drowned in the flood that we, like the Sorcerer’s Apprentice, started but did not know how to stop. So, even if we did not have Master Jack and his accomplices or employers to arrange for our liquidation, the sheer multiplication of the human species would produce the same result anyway.
One has but to glance at a graph of the world’s population to see that it is rapidly approaching the point at which the vast human swarm can be kept alive, even on the level of barest animal subsistence, only by the most expert management of every square inch of earth’s arable surface plus expert harvest of the very oceans themselves. In that monstrous human swarm jammed together on our planet, like a swarm of bees hanging from a limb, there can be no privacy, no individuality, no slightest deviation from the routine that must be maintained just to keep alive the maximum number that can subsist at all.
Now the theory of biological evolution, as usually stated, provides that species must adapt themselves to the conditions of survival. Men, having bred themselves into a maximum swarm, become mere units of the species, and will obviously be most efficient when they perform every action of the routine by an automatic reflex. This means that thought and even consciousness will become not only unnecessary but intolerable impediments to the efficient functioning of the human animals. Obviously, the human minds must disappear in order to permit billions of human ants to make the globe an ant-hill in which they can all live in perfect socialism.
That is what “ineluctable determinism” makes ineluctable, but Mr. Seidenberg, who is as adroit in twisting words as any editor of the New York Times, shows you how nice that will be. The Revelations of Freud have shown that we are now just bundles of instincts. Mankind will necessarily evolve to the higher state of what Mr. Seidenberg calls “pure reason.” As he explains, “pure reason” is now found only among the forms of life that are biologically superior to us because better adapted to environment. The examples which he gives are “ants, bees, and termites,” whose “essentially unchanged survival during sixty million years testifies to the perfection of their adjustment…to the conditions of life.” We must strive to become like them — nay, the “ineluctable determinism” inherent in the “population explosion” and the need for a “more advanced society” will make us, willy nilly, just like ants and termites — intellectually and spiritually, that is, for Mr. Seidenberg does not seem to entertain a hope that human beings will ever be able to crawl about on six legs.
In this perfected socialist world there can be no change and hence no history: That is why the perfect man of the near future will be, in Seidenbergian terminology, “post-historic.” Everybody will be happy, because there will be no individuals — only organisms that are part of a species and have no separate consciousness. To see how attractive the inevitable future is, you have only to reflect, dear reader, how much happier you would be, if you were an ant or a cockroach in your basement. You could operate by what Mr. Seidenberg calls “pure reason.” You could not possibly be affected by religion, art, literature, philosophy, science, capitalism, racial discrimination, or any of the other horrid things that will have to be blotted out anyway in the interests of Equality and Social Justice. You could never have a thought to trouble you. You would have no consciousness; hence you would not know that you exist, and would have no organ that could feel pain when somebody steps on you. What more could you want?
If you are so reactionary as to prefer to be conscious, even at the cost of being unhappy from time to time, you may be amused by the similarity of Mr. Seidenberg’s vision of the future to the scene described in one of the oldest of the Babylonian tablets, on which the cuneiform characters represent an oddly sibilant and staccato language: a-na maat la tari kak-ka-rifi-ti-e ila istar marat ilu sin u-zu-un-sa is- kun, etc.
“To the land whence none return, the place of darkness, Ishtar, the daughter of Sin, her ear inclined.”Then inclined the daughter of Sin her ear to the house of darkness, the domain of Irkalla; to the prison from which he that enters comes not forth; to the road whose path does not return; …to the land where filth is their bread and their food is mud. The light they behold not; in unseeingness they dwell, and are clothed, like winged things, in a garment of scales…”
Of all of mankind’s nightmarish visions of a future existence, that Babylonian conception of the dead as crawling forever, like mindless insects, in a fetid and eternal night has always seemed to me the most gruesome.
Joy is not Around the Corner
Mr. Seidenberg’s ecstatic vision of the New Jerusalem has, I am sorry to say, imposed on a least two men of scientific eminence who should have known better. They permitted themselves to be confused by the theory of biological evolution. If man evolved, over a period of 500,000 years or more, from an ape (Australopithecus) that discovered that by picking up and wielding a long bone it could increase its efficiency in killing other apes, is it not possible that our species can go on evolving and become, in another 500,000 years or less, the perfectly adjusted biped termites that Mr. Seidenberg predicts? Heavens to Betsy, I’m not going to argue that point. Granted!
And isn’t the “population explosion” a fact? Sure it is, but don’t overlook one detail — the time factor. At the present rate, the globe, sometime between 2000 and 2005 A.D. — that is to say within forty years — will be infested by 5,000,000,000 anatomically human creatures, the maximum number for which food can be supplied by even the most intensive cultivation. And then, to keep the globe inhabitable at that bare subsistence level, it will be necessary to kill every year more people than now live in the whole United States — kill them with atomic bombs or clubs, as may be more convenient.
I shall not argue about what human beings could or could not become by biological evolution in half a million years: We all know, at least, that there is going to be no biological evolution in fifty years. And, if we stop a moment to think about it, we also know that the world is not going to have a population of five billion. Not ever.
The population of the world is going to be drastically reduced before the year 2000. [See Oliver's later revision of his prediction in his article "What Hath Man Wrought? [2]" -- Editor]
The reduction could come through natural causes. It is always possible — far more possible than you imagine, if you have not investigated the relevant areas of scientific knowledge — that next week or next year may bring the onset of a new pestilence that will have a proportional mortality as great as that of the epidemic in the time of the Antonines or the Black Plaque of the Middle Ages. Alternatively, the events described in John Christopher’s brilliant novel, No Blade of Grass, could become fact, instead of fiction, at any time. And there are at least three other ways, all scientifically possible, in which the world could be partly depopulated in short order by strictly natural forces beyond our control.
But if Nature does not act, men will. When things became a bit crowded in east Asia, for example, the Huns and, at a later time, the Mongols, swept a wide swath through the world as locusts sweep through a wheat field. And wherever they felt the inspiration, they were every bit as efficient as any quantity of hydrogen bombs you may care to imagine. In the natural course of human events, we shall see in the near future wars of extermination on scale and of an intensity that your mind will, at present, refuse to contemplate. The only question will be what peoples will be among the exterminated.
If the minority of the earth’s inhabitants that is capable of creating and continuing (as distinct from aping) a high civilization is exterminated (as it now seems resolved to be), or if for some reason wars of extermination fail to solve the problem, civilization will collapse from sheer lack of brains to keep it going, and the consequent reversion to global savagery will speedily take care of the excess in numbers. In a world of savages, not only would the intricate and hated technology of our civilization be abolished, but even the simplest arts might be forgotten. (Every anthropologist knows of tribes in Polynesia and Melanesia that forgot how to make canoes, although without them it became almost impossible to obtain the fish that they regard as the most delicious food, or how to make bows and arrows, although they needed them for more effective hunting and fighting.) A world of savages in 2100 probably would not have a population more numerous than the world had in 4000 B.C.
The ordinary course of nature and human events (separately or in combination) will, in one way or another, take care of the much-touted “population explosion,” and Mr. Seidenberg knows it. You have only to read him carefully to see that all his talk about history, biological evolution, and “ineluctable determinism” is strictly for the birds — or, at least, bird-brains.
Do-It-Yourself for Socialists
Like all internationalists, Mr. Seidenberg envisages a One World of universal socialism.
Every student of history and mankind (as distinct from the ignorant theorists who prefer to chirrup while hopping from cloud to cloud in Nephelococcygia) well knows what is needed for a successful and stable socialism. And our intelligent socialists know it, too. There are two essentials, viz.: (1) a mass of undifferentiated human livestock, sufficiently intelligent to be trained to perform routine and often complicated tasks, but too stupid to take thought for their own future; and (2) a small caste of highly intelligent planners, preferably of an entirely different race, who will direct the livestock and, with the aid of overseers who need be but little more intelligent than the overseen, make sure that the livestock work hard and breed properly and do not have unsocial thoughts. The owners must be so superior to the owned that the latter will not regard themselves as of the same species. The owners must be hedged about with a quasi-divinity, and their chief, therefore, must be represented as an incarnate god.
Mr. Seidenberg knows that and tells us so. Our blissful future, he says, is assured by the emergence of “administrators [whose] special talents place them above other men.” The most important of these special talents is enough intelligence to understand that “moral restraints and compassions [and] …the attitudes and values upon which they were based have become obsolete.” On the basis of such progressive thinking, “the relatively small elite of the organizers” will manipulate the “overwhelming social mass” and guide it toward its destiny, “the mute status of unconscious organisms.”
The Chosen Few will do this by promoting “the spiritual and psychological dehumanization of man” and “a vast organizational transmutation of life.” For this glorious purpose, various techniques are available; for example, as Mr. Seidenberg tells us, “there is, plainly, more than a nihilistic meaning in the challenging ambiguities of modern art.” And, in a masterfully managed society, “the gradually inculcated feeling of helplessness…will make the mass of humanity ever more malleable and dependent upon the complex functioning of society, with its ensuing regimentation under organized patterns of behavior.” But the Supermen will use, above all, “a scientific program of genetic control to assure the complete adjustment of the human mass to its destiny” and Reactionaries and other American swine, whose “anachronistic stance” and silly efforts to avoid “the mute status of unconscious organisms” show that they “belong essentially to the past.”
As for the Supermen, who form “the nucleus of an elite of administrative functionaries and organizers ruling over the vast mass of men,” you can bet your bottom dollar (so long as Master Jack permits you to have one) that that Master Race has no intention of becoming like the bipeds that it will supervise and selectively breed for more and better mindlessness until it has attained its “historic” goal, “the settling of the human race [as distinct from its owners] into an ecologic niche of permanent and static adjustment,” which, as Mr. Seidenberg says in a moment of candor, in simply “living death.” Obviously, when this goal has been achieved, human beings, deprived of mind and even consciousness, will differ from the Master Race as much as ants and bees now differ in intelligence from human beings. Glory be!
To any attentive reader of the book, it is clear that the author, under the guise of a transparently inconsistent prophecy about a distant future, is presenting a plan for a near future that is to be created, in spite of history, in spite of nature, and in spite of mankind, by the purposeful and concerted action of a small band of “elite” conspirators, comparable to, if not identical with, the directors of the International Communist Conspiracy.
To publish such a plan in a book sold to the general public seems a fantastic indiscretion, even when one allows for the breath-taking effrontery that our Internationalists are now showing in their confidence that Americans have already been so disarmed and entrapped in the “United Nations” that, for practical purposes, it’s all over except for the butchering. When I first read these books, therefore, I was inclined to believe that the author was trying to warn us.
The Veiled Prophet of Doylestown
My inquiries, necessarily hasty and perfunctory as I write this article to meet a deadline, have elicited almost no information about Mr. Seidenberg. I do not know what region on earth was blessed with his nativity, what academic institutions bestowed the benison of their degrees upon him, or even what may be his liaison with the University of North Carolina. He is said to be an architect, but he is not listed in the 1962 edition of the American Architects’ Directory. He is said to practice that art in Doylestown, Pennsylvania, but an informant in that town reports that he is not listed in the telephone directory as an architect, although there is listed under his name, without indication of profession or occupation, a telephone which did not answer, when called on successive days.
I do not have the facilities of the FBI, so all that I really know about Mr. Seidenberg, apart from his books, is that he surfaced momentarily on February 22, 1962, in the pages of the New York Times, to emit a yip for the abolition of the House Committee on Un-American Activities. (And if you wonder why anyone should now yip against a Committee that appears to have been virtually silenced by the concerted howling of our enemies after the release of Operation Abolition, I can only tell you that, according to persons who should know, the Committee has amassed in Executive Sessions testimony which, if published, would expose some of the most powerful anti-humans in Washington.)
Mrs. Sarah Watson Emery, in her excellent book, Blood on the Old Well (prospect House, Dallas, cf. American Opinion, October, 1963, pp. 67 ff.), reports that the elusive Seidenberg, in a conversation with her, “clearly implied that he wrote the books in order to bring about the ghastly future” that he “so confidently predicts.” If Mrs. Emery is right, Mr. Seidenberg’s books are inspirational literature for the Master Race of “administrators,” who are now taking over the whole world. They can own and operate the world forever in perfect Peace, if, by a scientific application of genetics, they reduce human beings to the status of mindless insects.
Is One World Feasible?
You, my patient reader, may be a member of the Radical Right and hence unenthusiastic about the happiness that is being planned for you. If so, I confess that I, whom a learned colleague recently described as a “filthy Fascist swine,” share your misgivings. But let us here consider the Seidenbergian ideal exclusively as a problem in genetics. Is it possible?
Probably not, by the hit-and-miss methods that the Conspiracy has thus far employed.
As Mr. Seidenberg carefully points out, “Russia [under Lenin, Stalin, and Khrushchev] and America [under Roosevelt, Eisenhower, and Kennedy] are basically akin by reason of the dominance of their organizational trends,” but — hélas! — even today “the collectivization of society is only in its incipient stages in Russia.” And the reason is obvious. Although Ulyanov (alias Lenin) and Bronstein (alias Trotsky) butchered millions of reactionary Russians who wanted to be individual human beings, and although Dzhugashvili (alias Stalin) butchered millions more, and although Saint Nick (formerly Khrushchev) shot, hacked to pieces, or starved seven million in the Ukraine alone when he as just a local manager for the Communist Conspiracy, the nasty Russians are still unregenerate. Although the world’s vermin have had absolute control of Russia for almost half a century and have certainly worked hard to exterminate every Russian who had in himself a spark of self-respect, human decency, or even the will to live, observers agree that the recent failure of crops would have precipitated a crisis and possibly even a revolt of blind desperation, if Master Jack had not ordered his American cattle to provide the wheat that Comrade Nick needed to keep his own restive cattle fairly quiet. And it is quite likely that if the Conspiracy were to lose control of the United States and so be forced to retreat somewhere in the world, the Russian people would revolt anyway. The most systematic butchery has not destroyed the genetic transmission of human instincts. And it is unlikely to do so for centuries, at least.
Americans are apt to be even more refractory, and I am sure that One Worlders, now that they think their final victory almost achieved, must be giving thought to the problem of what to do with them. (And I need not remind you that advanced minds are not troubled by “moral restraints” and the other “attitudes and values.”) The American kulaks were useful and even necessary to fight wars “to make the world safe for democracy” and to finance with “foreign aid” the Communist conquest of the world, but when that goal has been achieved, they are likely to be a real nuisance.
There are rumors, for example, that Master Jack is planning to send the U.S. Army — which, as purged by Yarmolinsky and his stooges, will presumably be a docile instrument for the abolition of the nation it was established to defend — to seal off one area of the country after another, drive the white swine from their homes, and search them to confiscate such firearms or other weapons as they may have in their possession. It may be necessary to beat a few hundred of the white pigs so that their squealing will teach the other livestock to obey their owner, but, according to the rumors, nothing more than that is contemplated. But even if the operation is successful, one can foresee endless trouble. Human instincts are more or less fixed by heredity.
It is no wonder, therefore, that Mr. Seidenberg foresees “long-range genetic manipulation designed not only to improve the human stock according to the social dictates of [the proprietors of] a collectivized humanity, but above all to eliminate, in one manner or another, any traces of anti-social deviation.”
Those are, doubtless, sound general principles, but what, specifically, is to be done with the Americans when the “United Nations” takes them over? One could, as Mr. Seidenberg delicately hints in one passage, just castrate all the males. (If this idea seems shocking to you, remember that that’s just your “anachronistic stance.”) Or one could adopt the policy which the Soviet, according to a report that was leaked “from U.N. official sources” and reported in the now defunct Northlander (September, 1958), uses in Lithuania, where all potentially troublesome males were rounded up and shipped to Siberia and then replaced in their own homes by public-spirited Mongolian males eager to improve the quality of the Lithuanian population. A Baluba or a Bakongo thus installed in every American home would not only effectively end “discrimination” and promote the “World Unity” desiderated by Internationalists, but would also — according to a “scientific” study made by a Professor Of Sociology in a tax-supported American university and reported both in his class-room lectures and in his broadcasts over a radio-station entirely owned by that university — fulfill the secret yearnings of all American womanhood.
This may seem a perfect solution (if you have a “One World” viewpoint), but it has, I fear, its drawbacks. Balubas and such are just fine for exterminating white men in Africa and creating chaos under direction from Washington and Moscow, but I suspect that anyone who tries to regiment them to do work is in for a powerful lot of trouble. After they have served their purpose, it will be necessary to exterminate them, too. And the Masters, after they have blotted out the civilization they hate, are going to need workers, not cannibals and other savages, if, in keeping with the Seidenbergian vision, they are to rule the world forever.
Now Americans and Europeans are excellent workers. What is needed, obviously, is not to destroy them but to convert them, as Mr. Seidenberg predicts, into true zombies, that is to say, creatures that have no will or personality of their own and therefore do whatever they are told. But that transformation, so far as I can learn from geneticists whom I have consulted, is genetically impossible by any process of selective breeding within any reasonable length of time — say a thousand years or less. This, I am sure, our author realizes, for after admitting that “the art of brainwashing and, even more so, the science of controlling society by pharmaceutical manipulation, are in their infancy,” he places his hope for the future in “the ever increasing techniques and the ever more refined arts of mental coercion.” Presumably, the human mind and will can be destroyed by drugs, or perhaps by an improved technique of lobotomy, to produce the kind of “mental health” requisite in the zombies who, like mindless insects, are to work to support the Master Race of the future. But this is not genetics, and the qualities thus induced in individuals cannot be transmitted genetically. The Masters, therefore, will be put to the trouble of operating on each generation of biped insects as it is produced — and, what is even worse, there is some reason to doubt that the zombies would or could reproduce themselves.
So, you see, the New Dispensation of which Internationalists dream is by no means assured, either historically or biologically. For that matter, it is even possible that enough Americans may object in time to frustrate the “determinism” that only their ignorance, apathy, or cowardice could make “ineluctable.” But I cannot speculate about that possibility here. I have sought only to show you, as dispassionately as possible, what kind of thoughts very advanced minds are thinking about you these days.
Source: http://www.revilo-oliver.com/news/1963/12/history-and-biology/ [3]
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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[2] What Hath Man Wrought?: http://revilo-oliver.com/rpo/What_Hath_Man_Wrought.html
[3] http://www.revilo-oliver.com/news/1963/12/history-and-biology/: http://www.revilo-oliver.com/news/1963/12/history-and-biology/
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vendredi, 10 juin 2011
1940: l'autre uchronie
1940 : l’autre uchronie
par Noël RIVIÈRE
L’uchronie est l’histoire fictive de possibilités historiques non advenues. Elle aide à comprendre ce qui a réellement eu lieu en poussant les logiques des autres scénarios envisageables tout en respectant une certaine vraisemblance. Les uchronies sont de plus en plus l’objet de travaux. L’un des derniers en date est celui de Jacques Sapir sur le thème « Et si la France n’avait pas signé l’armistice de 1940 et avait continué la guerre ? » C’est le What if : que se serait-il passé si… Les uchronies nécessitent de tenir compte des informations dont disposaient les protagonistes au moment des faits.
Il est en ce moment à la mode de dérouler un scénario à propos de la guerre de 39-45 : Et si la France avait continué la guerre ? (Jacques Sapir et aa, Taillandier, 2010).
Pierre Clostermann lui-même avait défendu l’idée que les forces français en Afrique du nord, en 1940 auraient permis de continuer la guerre. Reste à savoir pour quel résultat. Un résultat qui aurait peut-être au final été particulièrement favorable à l’Allemagne. Explications.
Supposons donc une absence d’armistice le 22 juin 1940.
Fin juin, les Allemands sont à Marseille, Nice, Perpignan et sur la côte basque. Compte tenu de leur maîtrise de l’air, ils investissent la Corse sans grande difficulté et obligent bien avant cela la flotte française à se replier en Algérie, sauf destruction totale ou partielle comme celle qu’a connue la flotte italienne face aux Anglais dans le golfe de Tarente, en 1940, voire au cap Matapan, en 1941, toujours face à l’aviation anglaise. À partir de là, les Français continuant la guerre, les Allemands n’eussent eu d’autres choix que de les poursuivre en Afrique du Nord. On lit parfois le propos comme quoi les Allemands n’ont même pas pu franchir la Manche ou le Pas de Calais et que donc ils auraient été bien en peine de franchir la Méditerranée. Cela n’a rien à voir. Derrière la Manche, il y a avait une nation industrielle de cinquante millions d’habitants. En Algérie – l’A.F.N., c’était essentiellement l’Algérie – il y avait sept millions d’habitants dont moins d’un million de Pieds-Noirs. Peu d’industrie et presque pas de pièces de rechanges pour les armes. Autant dire que les Allemands auraient pu débarquer sans se heurter à une résistance comparable à celle de la Royal Air Force au-dessus de la côte anglaise en août-septembre 1940.
Mais surtout ils avaient l’alliance italienne. Un débarquement à Tunis aurait été à une extrême proximité de la Sicile – et les Allemands ont réussi ce débarquement alors qu’étaient proches les flottes américaines et anglaises, en novembre 1942, et alors qu’ils avaient d’autres priorités sur le front de l’Est. Quand bien même ce débarquement eut présenté des difficultés qu’ils eussent voulu contourner, il leur suffisait de faire, dès juillet 1940, ce qu’ils ont fait en février 41 pour soutenir l’Italie, à savoir débarquer quelques divisions à Tripoli. De là, ils pouvaient rapidement gagner la Tunisie et la conquérir (elle aurait fait l’objet d’un « don » à l’Italie qui n’avait cessé de la revendiquer depuis 1936). La question du ravitaillement de leurs troupes aurait été considérablement simplifiée, puisque Malte tenue par les Anglais se trouvait sur la route Sicile – Libye mais pas sur la route Sicile – Tunisie.
En outre le contrôle de la Tunisie et de la Libye aurait tellement isolé Malte que sa conquête serait devenue possible, bien que sans doute coûteuse. Avec cinq ou six divisions, les Allemands auraient pu, de Tunis conquérir l’Algérie jusqu’à la frontière du Maroc espagnol sans grandes difficultés. La flotte française n’aurait eu comme possibilité d’échapper à la destruction, compte tenu de l’impossibilité pour les forces aériennes françaises en A.F.N. de la protéger, que de se replier vers Dakar. Compte tenu de l’étirement des lignes de communication des Allemands, il est bien possible que le Maroc aurait représenté le point ultime de leur expansion à l’Ouest de l’Afrique. L’A.O.F. et l’A.E.F. serait restés à la France résistante, avec l’appui de la flotte britannique, d’une partie de son aviation, et aussi sans doute avec un gros appui matériel américain, sinon un appui directement militaire impliquant la belligérance. Mais cet appui n’aurait pas été instantané compte tenu des délais de la montée en charge de l’industrie américaine (plutôt 1941 que 1940).
À partir de la conquête du Maroc français, la position britannique de Gibraltar aurait été isolée. Elle serait restée tenable si l’Espagne était restée neutre mais facilement neutralisée par l’aviation allemande. Quant à l’Espagne justement, qu’aurait-elle fait ? Franco était très prudent mais l’Allemagne installée militairement au Maroc, grande aurait été sa tentation d’entrer en guerre du côté de l’Axe, avec comme condition l’acquisition par l’Espagne du Maroc français. En tout cas, même restée neutre, l’Espagne aurait dû (comment les refuser sans le risque que l’Allemagne fomente un coup d’État à Madrid, appuyé sur les plus pro-allemands des phalangistes ?) accorder des facilités militaires à l’Allemagne et peut-être le passage vers Gibraltar (via Perpignan ou tout simplement via le Maroc espagnol) pour son démantèlement comme base anglaise. En tout état de cause, l’Allemagne aurait pu disposer de bases navales utiles pour ses sous-marins sur la côte Atlantique du Maroc.
Et pendant ce temps-là en Égypte ? Il n’y a pas de raison de changer quelque chose à l’histoire réelle ici, à savoir que les Anglais, supérieurs aux Italiens en organisation, en matériel, voire en moral des troupes auraient mis en difficulté les troupes de Mussolini, d’autant plus que une fois les Allemands engagés contre la France en Afrique du Nord, l’enjeu de celle-ci aurait été plus fort encore et que les Anglais auraient été sans doute offensifs en Libye et d’abord en Cyrénaïque pour soulager le mieux possible les Français face à l’attaque allemande en Tunisie et en Algérie. Mais là encore, il eut suffit de quelques divisions (l’Africa Korps n’en avait que trois début 41) pour arrêter les Anglais, voire pour les rejeter sur le canal de Suez. Et dans la réalité, rappelons que la contre-offensive anglaise face aux Italiens n’intervient qu’en décembre 1940. Mettons que six divisions eussent été nécessaires pour, dès le dernier trimestre 1940, conquérir l’Égypte et lui donner une indépendance confiée bien sûr à des pro-allemands. Nous sommes à six divisions allemandes donc en Afrique du Nord à l’Est, et autant à l’Ouest, voire dix divisions à l’Ouest (face aux Français). Ce n’était pas au-dessus des moyens des Allemands.
Dans ces conditions, que pouvait-il advenir de Malte ?
Malte, loin de toute position alliée après une poussée allemande sauvant la Cyrénaïque des Anglais – au minimum – voire conquérant l’Égypte, et à l’Ouest, après la conquête allemande de la Tunisie et de l’Algérie, Malte, bien que solidement défendue, pouvait être conquise, comme l’a été la Crête dans des conditions plus difficiles, car la Crête était à proximité de l’Égypte où se trouvait les forces aériennes et navales britanniques. Une fois l’Égypte conquise et là encore quelles que soient les qualités militaires des Anglais, ils n’étaient pas en position de faire face à six divisions allemandes et à une forte aviation (qui bien entendu n’aurait pas été engagée dans une inutile bataille d’Angleterre), les Allemands pouvaient avancer vers la Palestine et conquérir la Syrie. Ils se trouvaient alors à proximité de l’Irak et de ses activistes indépendantistes et pro-allemands (voir la tentative de Rachid Ali en avril 1941) et pouvaient les soutenir. En complément, ils isolaient Chypre et pouvaient y débarquer (là encore peut-on douter de leur capacité à ce genre d’opération quand on voit, dans un contexte très dégradé pour eux, leur conquête-éclair du Dodécanèse en octobre-novembre 43 ?). C’est alors toute la Méditerranée orientale qui eut été entre les mains des Allemands ainsi que la Méditerranée occidentale si l’Algérie avait aussi été conquise (et comment aurait elle pu ne pas l’être compte tenu de la faiblesse des Français en A.F.N., non ravitaillés par la Métropole ?)
Les Allemands pouvaient aussi, après ou en même temps, avec trois ou quatre divisions supplémentaires (il faut tenir compte des forces d’occupation et de contrôle des territoires déjà occupés même si les populations y auraient été plutôt pro-allemandes) descendre la vallée du Nil, prendre Khartoum et Port-Soudan et ainsi, en établissant la liaison avec l’Afrique orientale italienne, empêcher sa conquête par les Britanniques qui a commencé en mars 1941. Le premier problème des Allemands aurait été le manque de camions, mais ils auraient pu réquisitionner tous les camions français sans entraves en l’absence d’armistice.
Une chronologie uchronienne
• 30 juin 1940 : fin de l’occupation de toute la France métropolitaine.
• 7 juillet : occupation de la Corse à partir de l’Italie et de Nice.
• 1er août : débarquement à Tunis (à partir du sud de l’Italie) avec l’appui des Italiens ou débarquement à Tripoli de cinq ou six divisions allemandes marchant vers Tunis.
• 10 août : jonction avec les Italiens de Tripolitaine dans l’hypothèse de débarquement direct à Tunis ou prise de Tunis dans l’autre cas.
• 15 août : prise du port de Bône.
• 20 août : prise d’Alger.
• 25 août : prise d’Oran et de Mers El-Kebir.
• 27 août : arrivée à la frontière du Maroc espagnol.
• 1er septembre : prise de Fès au Maroc.
• 5 septembre : prise de Rabat et de Casablanca.
On peut supposer au mieux que les Français réussissent à résister au sud du Maroc, vers Marrakech. L’armée et surtout l’aviation allemande atteint ses limites logistiques, pour l’instant les Allemands ne poussent pas plus loin.
• 6 septembre : début de l’offensive allemande pour la conquête de l’Égypte.
• 20 septembre : prise du Caire.
• 30 septembre : achèvement de la conquête de l’Égypte.
• 30 octobre : attaque du Soudan.
• 25 novembre : jonction avec les Italiens d’Érythrée et d’Éthiopie. Installation de bases de sous-marins dans l’océan Indien, notamment en Somalie.
Un tel scénario eut nécessité quelques vingt-cinq divisions engagées hors d’Europe. L’effort n’impliquait donc nullement de dégarnir le continent européen. Mais, par contre, il eut amené un changement complet de vision et eut nécessité même ce changement de vision. Il s’agissait alors de rompre avec les ambitions néo-coloniales en Europe même : espace vital au détriment des Russes et des Ukrainiens, réduction des Slaves en esclavage. À l’inverse, cela eut été l’adoption d’une véritable politique mondiale. Objectif : non pas la conquête totale du monde, mais un contrepoids réel aux puissances thalassocratiques. Non pas s’enfermer dans une forteresse Europe mais lui donner de l’air par des débouchés vers les grands océans (Maroc pour l’Atlantique, Somalie pour l’océan Indien, voire Madagascar plus tard…), liaisons avec le Japon, contrôle complet de la Méditerranée et éviction de la Grande-Bretagne de ce grand lac où elle n’a rien à faire du point de vue continental européen, politique pro-arabe et post-coloniale de transition des peuples vers l’indépendance dans la coopération avec l’Europe.
Au-delà des perspectives ouvertes par cette histoire virtuelle, il reste une quasi-certitude : l’Allemagne a beaucoup perdu à l’Armistice de juin 40, elle s’est enfermée dans une victoire strictement continentale en s’interdisant une politique réellement mondiale, anticipant sur les risques futurs d’entrée en guerre des États-Unis en prenant des gages en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, vers la Mésopotamie, et jusqu’au Soudan et l’océan Indien. Quelle chance pour l’Allemagne si… la France avait voulu continuer la guerre en 1940 !
Noël Rivière
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dimanche, 05 juin 2011
The Fascist Past of Scotland
The Fascist Past of Scotland
Ex: http://xtremerightcorporate.blogspot.com/
Today, Scottish nationalism is associated mostly with the left. Traditional, conservative nationalism such as produced the Jacobite wars was long in going but seems gone for good at this point. However, Scottish fascists have long been involved in the troubled life of what goes under the blanket-term of ‘British fascism’. Nonetheless, it is important to note the history of nationalism in modern Scotland, which of course existed when Scotland was an independent nation but which survived after the union with England and was never seen in a more pure form than in the Jacobite uprisings that are so famous. Although not often considered, the Jacobite restoration efforts were actually very corporatist at heart. Just to refresh, at its core, corporatism is nothing more than the organization of society based on corporate bodies and the use of those corporate bodies in exercising power for the nation as a whole. This was, in a real sense, what the Jacobite risings were all about and in a very traditional way, upholding the ancient values of western civilization.
In modern times, however, liberalism began to creep in and ever since as far back as the 1830’s Scotland has tended to be dominated by the leftist party (Whig, Labour, etc). In 1934 the Scottish National Party was founded, bent on the division of Great Britain and at least some degree of independence for Scotland. Socialist parties also sprang up. These, of course, had an influence on what was considered far-right politics as it would anywhere else but nonetheless, those Scots labeled as “fascists” tended almost to a man to support the union, the British Empire and British power and greatness, seeing the nations of the British Isles as stronger together than apart. Of course the most famous such organization was the British Union of Fascists and there were a number of prominent Scots aligned with or associated with that movement, and a few should be mentioned.
Less colorful than Hay, but probably an even more staunch fascist Scotsman was Robert Forgan. The son of a minister in the Church of Scotland, he was educated in Aberdeen, became a doctor and served in World War I, later becoming an STD expert. While working in Glasgow he became a socialist, out of concern for the urban poor of course, and also entered politics as a member of the Independent Labor Party. He supported the very socialistic “Mosley Memorandum” which resulted in his break with mainstream leftists and his formation of the New Party. Mosley and Forgan were almost inseparable. He was one of the most successful politicians of the New Party, a key player in organizing and fleshing out the movement and even stood as godfather to Mosley’s son Michael. He was less visible but no less important when Mosley dropped the New Party idea and went on, instead, to found the British Union of Fascists. It was Forgan who worked behind the scenes to enlist more legitimate, acceptable supporters for the BUF, obtain funding for the movement and he was largely responsible to setting up the January Club.
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samedi, 04 juin 2011
La rivolta di Maritz e De Wet nel 1914
La rivolta di Maritz e De Wet nel 1914, preannuncio della rivincita boera sull’Inghilterra
La Repubblica Sudafricana, come è noto, era uscita dal Commonwealth britannico nel 1949 e vi è stata riammessa solo nel 1994, dopo che era stato rimosso l’oggetto del contendere, ossia dopo che fu smantellata la legislazione sull’Apartheid.
A volere fortemente la politica della “separazione” fra bianchi e neri era stata la componente di origine boera della comunità europea, insediatasi al Capo di Buona Speranza nel XVII secolo e poi, durante le guerre napoleoniche (1797), respinta verso l’interno dagli Inglesi, ove, nel XIX secolo, aveva dato vita alle due fiere Repubbliche indipendenti del Transvaal e dell’Orange.
Poiché la Grande Migrazione dei Boeri al di là del fiume Orange, o Grande Trek, come è nota nei libri di storia sudafricani, ebbe luogo all’incirca nella stessa epoca in cui, da settentrione, giunsero le tribù bantu che, originarie della regione dei laghi dell’Africa orientale, a loro volta respingevano Boscimani e Ottentotti, i Boeri e, in generale, i bianchi sudafricani hanno sempre negato validità all’affermazione secondo cui, nel loro Paese, una minoranza bianca si sarebbe imposta su di una maggioranza nera, sostenendo, al contrario, che essi avevano raggiunto e colonizzato le regioni dell’interno prima dei Bantu, e non dopo.
Sia come sia, i Boeri sostennero due guerre contro l’imperialismo britannico: una, vittoriosa, nel 1880-81, ed una, assai più dura, nel 1899-1902, terminata con la piena sconfitta della pur coraggiosa resistenza boera, guidata dal leggendario presidente Krüger. Il conflitto era stato reso inevitabile non solo dai grandiosi progetti espansionistici dell’imperialismo inglese, impersonato in Africa da uomini come il finanziere Cecil Rhodes e dal celebre slogan “dal Cairo al Capo” (di Buona Speranza), ma anche e soprattutto dalla scoperta di ricchi giacimenti auriferi e di miniere di diamanti nel territorio delle due Repubbliche boere.
Non fu, quest’ultima, una vittoria di cui l’immenso Impero Britannico poté andar fiero: esso riuscì a piegare la resistenza di quel piccolo e tenace popolo di contadini-allevatori solo dopo che ebbe messo in campo tutte le risorse umane, materiali e finanziarie di cui poteva disporre nei cinque continenti e solo dopo che i suoi comandanti ebbero fatto ricorso alla tattica della terra bruciata, distruggendo fattorie e raccolti, e soprattutto trasferendo ed internando la popolazione boera nei campi di concentramento, ove a migliaia morirono di stenti e di malattie.
È pur vero che la pace, firmata a Pretoria il 31 maggio 1902, ed il successivo trattato di Veereniging, che sanciva la sovranità britannica sulle due Repubbliche, accordarono ai vinti delle condizioni relativamente miti, se non addirittura generose. In particolare, il governo inglese si accollò l’onere del debito di guerra contratto dal governo del presidente Krüger, che ammontava alla bellezza di 3 milioni di lire dell’epoca, ed accordò uno statuto giuridico speciale alla lingua neerlandese, non riconoscendo ancora la specificità della lingua afrikaans.
È degno di rilievo il fatto che nel trattato di stabiliva esplicitamente la clausola che ai neri non sarebbe stato concesso il diritto di voto, ad eccezione di quelli residenti nella Colonia del Capo, in cui i coloni inglesi costituivano la maggioranza bianca; perché, nell’Orange e nel Transvaal, i Boeri non avrebbero mai accettato una eventualità del genere, e sia pure in prospettiva futura.
L’intenzione del governo britannico era quella di integrare progressivamente i Boeri nella propria cultura, a cominciare dall’educazione e dalla lingua; ma il progetto di anglicizzare i Boeri attraverso la scuola si rivelò fallimentare e nel 1906, con l’avvento al governo di Londra del Partito Liberale, esso venne abbandonato. Non solo: le autorità britanniche dovettero riconoscere l’afrikaans come lingua distinta dal neerlandese e questo rappresentò un primo passo verso il rovesciamento dei rapporti di forza, all’interno della comunità bianca sudafricana, tra i coloni di origine britannica e quelli di origine boera.
Picture: Manie Maritz
Un altro passo fu la nascita, il 31 maggio 1910, dell’Unione Sudafricana, grazie alla riunione delle quattro colonie del Capo, del Natal, dell’Orange e del Transvaal: a soli otto anni dalla conclusione di una guerra straordinariamente sanguinosa e crudele, caratterizzata da pratiche inumane tipicamente “moderne”, quali la distruzione dei raccolti, il trasferimento forzato di intere popolazioni ed il loro internamento in veri e propri lager, il Sudafrica diventava un Dominion autonomo nell’ambito dell’Impero britannico, con una maggioranza afrikaner; processo che sarebbe culminato nel 1931 con la conquista della piena indipendenza, votata dal Parlamento di Londra con il cosiddetto Statuto di Westminster.
Un episodio poco noto al pubblico occidentale è quello della rivolta anti-britannica scoppiata nell’Unione Sudafricana nel 1914, sotto la guida dei generali boeri Manie Maritz e De Wet, in coincidenza con lo scoppio della prima guerra mondiale, cui l’Unione medesima partecipò al fianco della Gran Bretagna, soprattutto per il deciso appoggio dato alla causa britannica da uomini prestigiosi della comunità afrikaner come Louis Botha e Jan Smuts.
In effetti, non tutte le ferite dell’ultimo conflitto erano state sanate e una parte della popolazione afrikaner, animata da forti sentimenti nazionalisti, non immemore della simpatia (sia pure solamente verbale) mostrata dal kaiser Wilhelm II Hohenzollern per la causa boera, ritenne giunto il momento della riscossa e si dissociò dal governo di Pretoria, invocando, anzi, la lotta aperta contro gli Inglesi al fianco della Germania.
Al di là del corso inferiore dell’Orange, dal 1884, si era costituita la colonia tedesca dell’Africa Sudoccidentale (oggi Namibia) e i capi afrikaner insorti speravano che da lì – o, più verosimilmente, da una rapida vittoria degli eserciti tedeschi in Europa – sarebbero giunti gli aiuti necessari per sconfiggere le forze britanniche e per rialzare la bandiera dell’indipendenza boera sulle terre dell’Orange e del Transvaal.
Così ha rievocato quella vicenda lo storico francese Bernard Lugan, “Maître de Conferences” all’Università di Lione III, specialista di storia dell’Africa e per dieci anni professore all’Università del Ruanda, nel suo libro Storia del Sudafrica dall’antichità a oggi (titolo originale: Histoire de l’Afrique du Sud de l’Antiquité a nos jours, Paris, Librairie Académique Perrin, 1986; traduzione italiana di L. A. Martinelli, Milano, Garzanti, 1989, pp. 195-99):
«Quando, il 4 agosto 1914, scoppi la guerra, l’Unione Sudafricana si trovò automaticamente impegnata, in quanto Dominion britannico, a fianco degli Inglesi, ossia nel campo dell’Intesa. Ne risentì immediatamente la coesione fra le due componenti bianche della popolazione. Gli anglofoni accettarono l’entrata in guerra come un dovere verso la madrepatria, mentre gli Afrikaner si divisero in due gruppi: il primo, uniformandosi alle vedute di Botha e di Smuts, proclamò la propria solidarietà con la Gran Bretagna, il secondo, con alla testa Hertzog, propose che l’Unione rimanesse neutrale fino a quando non avesse a subire un attacco diretto. Il fondatore del Partito nazionalista rifiutava ogni obbligo diretto, ed affermava il diritto del Sudafrica di decidere liberamente, in situazioni drammatiche come quella presente. Quando, nel settembre 1914, il Parlamento di Città del Capo accolse la richiesta di Londra di arruolare nell’Unione un corpo militare per l’occupazione dell’Africa sud-occidentale tedesca, in una larga parte dell’opinione pubblica afrikaner le reazioni furono violente. Scoppiò un’insurrezione, capeggiata dagli antichi generali boeri Manie Maritz e De Wet, che si diffuse rapidamente fra gli ufficiali superiori dell’esercito sudafricano: dodicimila uomini, per lo più originari dell’Orange, presero le armi contro il loro governo. Sembrava imminente una guerra civile fra Afrikaner, e il rischio era grande perché i ribelli avevano proclamato la Repubblica sudafricana:
“PROCLAMA
DELLA RESTAURAZINE
DELLA REPUBBLICA SUDAFRICANA
Al popolo del Sudafrica:
Il giorno della liberazione è giunto. Il popolo boero del Sudafrica è già insorto ed ha iniziato la guerra contro
LA DOMINAZIONE BRITANNICA, DETESTATA ED IMPOSTA.
Le truppe della Nuova Repubblica Sudafricana hanno già ingaggiato la lotta contro le truppe governative britanniche.
Il governo della Repubblica Sudafricana è provvisoriamente rappresentato dai signori
Generale MARITZ
maggiore DE VILLIERS
maggiore JAN DE WAAL-CALVINIA
Il Governo restituirà al popolo sudafricano l’indipendenza che l’Inghilterra gli ha sottratto dodici anni or sono.
Cittadini, compatrioti, voi tutti che desiderate vedere libero il Sudafrica,
NON MANCATE DI COMPIRE IL VOSTRO DOVERE VERSO L’AMATA
E BELLA BANDIERA “VIERKLEUR”!
Unitevi sino all’ultimo uomo per ristabilire la vostra libertà e il vostro diritto!
IL GOVERNO GERMANICO,LA CUI VITTORIA È GIÀ SICURA, HA PER PRIMO RICONOSCIUTO ALLA REPUBBLICA SUDAFRICANA IL DIRITTO DI ESISTERE, ed ha con ciò stesso mostrato di non avere alcuna intenzione di intraprendere la conquista del Sudafrica come hanno preteso i signori Botha e Smuts al Parlamento dell’Unione.
Kakamas, Repubblica Sudafricana, ottobre 1914.
IL GOVERNO DELLA REPUBBLICA SUDAFRICANA
(Firmato) MARITZ, DE VILLIERS, JAN DE WAAL”.
Botha decise di proclamare la legge marziale il 12 ottobre, due giorni dopo che Maritz, alla testa di un reggimento sudafricano, aveva disertato per raggiungere le truppe germaniche proclamando la propria intenzione di invadere la provincia del Capo. I sostenitori più irriducibili della causa boera giudicavano la Germania capace di infliggere all’Inghilterra una sconfitta definitiva, e che quindi si presentasse loro un’occasione unica per prendersi la rivincita sui vincitori del 1902, e restituire il Sudafrica agli Afrikaner. Ma il movimento fu disordinato: i “kommando”, organizzati frettolosamente, male armati, malvisti da una parte della popolazione che aveva appena finito di medicare le ferite del 1899-1902, non furono in grado di affrontare le unità dell’esercito regolare. Gli ultimi ribelli si arresero il 2 febbraio 1915.
Poté così cominciare la campagna contro l’Africa sud-occidentale tedesca. Londra aveva fatto sapere che essa sarebbe stata considerata come un servizio reso all’Impero, e di conseguenza l’Impero ne avrebbe tratto dei vantaggi politici al momento del trattato di pace.
La sproporzione delle forze era tale che i Tedeschi non potevano far altro che cercar di ritardare una sconfitta inevitabile. Disponevano di 1.600 effettivi, rinforzati da 6.000 riservisti mobilitabili su di una popolazione bianca di 6.000 persone. Il colonnello Heydebreck non poté impedire la manovra sudafricana: Botha sbarcò a Swakompund cin 12.000 uomini, Smuts a Lüderitz con 6.000, ed oltre 30.000 uomini passarono il fiume Orange. Il 5 maggio 1915 venne occupata Windhoek, la capitale della colonia tedesca; una sporadica resistenza continuò ancora, favorita dalla vastità della steppa, fino al 9 luglio 1915, quando ad Otavi fu sottoscritta la resa delle truppe del Reich. La campagna era stata breve e le perdite umane limitate: con essa Botha diede all’Unione il protettorato sull’Africa sud-occidentale.
Alle elezioni generali dell’ottobre 1915 Botha dovette affrontare l’opposizione sempre più forte del Partito nazionale di Hertzog. I nazionalisti afrikaner respingevano nuove forme di partecipazione del Sudafrica alla guerra, e in particolare si opponevano all’invio di contingenti in Africa orientale. Per esprimere e difendere gli interessi afrikaner durante la campagna elettorale il Partito nazionale diede vita a un proprio giornale, “Die Burger”.
Botha conservò la maggioranza in Parlamento con 54 seggi, ai quali si aggiunsero i 40 seggi ottenuti dagli Unionisti che appoggiavano la politica militare del primo ministro. Tuttavia il Partito nazionale, con 27 seggi, poté far sentire la propria voce: da quel momento si sarebbero dovuti fare i conti anche con esso.
Nel 1916 fu inviato in Tanganica un corpo di 15.000 Sudafricani in rinforzo al’armata inglese che, quantunque numerosa, non riusciva ad aver ragione delle truppe tedesche del generale Lettow-Vorbeck. Nell’agosto del 1914 quest’ultimo – allora colonnello – aveva a disposizione aveva a disposizione solo 3.000 europei e 16.000 ascari per la difesa dell’intera Africa orientale tedesca: ma con queste scarsissime forze e senza ricevere rifornimenti alla madrepatria resistette fino al novembre 1918 ad oltre 250.000 soldati britannici, belgi, sudafricani e portoghesi. Nella guerra di imboscate con la quale Alleati e Tedeschi si affrontarono nel Tanganica meridionale, il contingente sudafricano, comandato prima del generale Smuts e in seguito dal generale Van Deventer, ebbe una parte di primo piano.
La 1a Brigata sudafricana sbarcò a Marsiglia il 15 aprile 1916. Incorporata nella 9a Divisione scozzese fu inviata nel giugno sul fronte della Somme, ove fra il 14 e il 19 giugno i volontari si distinsero nei combattimenti del bosco di Delville, mantenendo le loro posizioni a prezzo di fortissime perdite: 121 ufficiali su 126 e 3.032 soldati su 3.782. Ricostituita con l’arrivo di altri volontari, la brigata prese parte nel 1917 alla battaglia di Vimy e di Ypres, e nel 1918 alla battaglia di Amiens, nel corso della quale perdette 1.300 uomini su 1.800 impegnati nel combattimento. Fu ricostituita per la terza volta e poté partecipare alle ultime fasi della guerra.
In complesso l’Unione Sudafricana fornì agli Alleati un contingente di 200.000 uomini, dei quali 12.452 caddero in guerra. Sempre più numerosi divennero gli Afrikaner che non vollero più esere chiamati obbligatoriamente a combattere per la Gran Bretagna, ben decisi a conquistarsi un autonomia maggiore e magari una totale indipendenza. Su questo punto Hertzog non ottenne a Versailles alcuna soddisfazione, perché gli Alleati confermarono la situazione esistente pur offrendo all’Unione un mandato sull’Africa sud-occidentale».
Paradossalmente, proprio la presenza di un protettorato germanico sulla sponda settentrionale del fiume Orange, ai confini della Provincia del Capo, aveva svolto una funzione importante nel rafforzare i legami fra l’Unione Sudafricana e la madrepatria britannica, dal momento che la componente inglese della popolazione bianca sudafricana aveva vissuto con disagio quella vicinanza, se non con un vero e proprio senso di pericolo.
Nel 1878, la Colonia del Capo aveva ottenuto da Londra un tiepido consenso ad occupare la Baia della Balena, enclave strategica in quella che ancora non era la colonia tedesca dell’Africa sud-occidentale; ma quando, nel 1884, quasi da un giorno all’altro, il cancelliere Bismarck aveva proclamato il protettorato del Reich, cogliendo del tutto alla sprovvista il Foreign Office, quella sensazione di minaccia si era concretizzata quasi dal nulla e certamente svolse un ruolo importante nel rinsaldare il legame di fedeltà del Dominion con l’Inghilterra, prima e durante la guerra mondiale del 1914-18.
Una situazione analoga si era verificata, in quegli stessi anni, con il Dominion dell’Australia (e, in minor misura, della Nuova Zelanda): la presenza tedesca nell’Oceano Pacifico, specialmente nella Nuova Guinea nord-orientale, nell’Arcipelago di Bismarck e nelle isole Marshall, Marianne, Palau e Caroline, oltre che in una parte delle Samoa, abilmente sfruttata dalla propaganda inglese, generò una sorta di psicosi nell’opinione pubblica australiana che, in cerca di protezione da una possibile minaccia germanica, fu spinta a cercare nel rafforzamento dei legami morali e ideali con la madrepatria uno scudo contro i Tedeschi (la stessa cosa si sarebbe ripetuta nel 1941, questa volta nei confronti della minaccia giapponese, ben più concreta e immediata).
Per quel che riguarda la rivolta boera di Maritz e De Wet, il suo rapido fallimento fu dovuto alla scarsa adesione della popolazione boera: scarsa adesione che fu l’effetto non già di un sentimento di solidarietà o di una problematica “riconoscenza” verso la Gran Bretagna, entrambe impossibili e per varie ragioni, quanto piuttosto, come evidenzia Bernard Lugan, per la stanchezza dovuta alla prova durissima del 1899-1902 e per il desiderio di non riaprire troppo presto quelle ferite e di non mettere a repentaglio, e in circostanze a dir poco incerte, quei margini di autonomia che, bene o male, il governo inglese a aveva riconosciuto ai Boeri.
Si trattava, come abbiamo visto, di margini di autonomia che essi, specie attraverso l’azione politica dei nazionalisti di Hertzog e Malan, erano decisi ad allargare per via pacifica, ma con estrema determinazione, fino alle ultime conseguenze, stando però attenti a giocare bene le loro carte e a non esporsi, con una mossa imprudente, ad una nuova sconfitta, con tutti gli effetti politici negativi che ciò avrebbe inevitabilmente comportato.
In questo senso, il fatto che solo con estrema fatica, e solo dopo due anni dall’inizio della guerra, l’Unione Sudafricana accettasse di inviare un consistente corpo di spedizione contro l’Africa Orientale Tedesca (la breve campagna contro l’Africa Sud-occidentale tedesca del 1915 era stata solo il naturale corollario del fallimento della rivolta boera); e che, nel 1917-18, una sola brigata venisse inviata a combattere fuori del continente africano, mentre forze canadesi, australiane e neozelandesi ben più consistenti stavano combattendo o avevano già combattuto al fianco della Gran Bretagna, in Europa e nel Medio Oriente (campagna di Gallipoli), sta a testimoniare quanto poco l’opinione pubblica sudafricana fosse giudicata “sicura” all’interno del sistema imperiale e quanto poco affidabili le truppe sudafricane, soprattutto boere, in una campagna militare che si svolgesse lontano dai confini dell’Unione e che, quindi, non presentasse un carattere chiaramente difensivo.
Anche il “mandato” sulla ex Africa Sud-occidentale tedesca, in effetti, si deve leggere soprattutto come un palliativo ideato dal governo di Londra che, tramite i suoi buoni uffici presso la Società delle Nazioni, intendeva dare un contentino al nazionalismo afrikaner, sempre illudendosi di poter allontanare la resa dei conti con il partito di Hertzog e Malan e la perdita di ogni effettiva sovranità sul Sudafrica e sulle sue immense ricchezze minerarie.
Si trattò, invece, di un calcolo miope, che non servì a distrarre l’attenzione dei nazionalisti afrikaner dal perseguimento della piena indipendenza e che, viceversa, creò i presupposti per una ulteriore complicazione internazionale: perché, come è noto, il governo sudafricano considerò il mandato sull’Africa Sud-occidentale come una semplice finzione giuridica e il Parlamento sudafricano legiferò nel senso di una vera e propria annessione di quel territorio e non certo nella prospettiva di avviarlo all’indipendenza.
Non bisogna mai dimenticare che l’Impero britannico, nel 1914, comprendeva un quarto delle terre emerse e un complesso di territori, come l’India, abitati da centinaia di milioni di persone, con ricchezze materiali incalcolabili. Lo storico del Novecento e, in particolare, lo storico delle due guerre mondiali, non dovrebbe mai prescindere dalla ferma, tenace volontà dei governi inglesi, specialmente conservatori, di difendere in ogni modo quell’immenso patrimonio, nella convinzione di poter trovare la formula politica per allentare, forse, la stretta, ma di conservare la sostanza di quella situazione, estremamente invidiabile per la madrepatria.
I governanti britannici erano talmente convinti di poter riuscire nell’impresa che perfino Churchill, firmando, nel 1941, la Carta Atlantica insieme a Roosevelt, nella quale si sanciva il solenne impegno anglo-americano in favore della libertà e dell’autodecisione dei popoli, era lontanissimo dal supporre che solo sei anni dopo l’Inghilterra avrebbe dovuto riconoscere l’indipendenza dell’India e del Pakistan, cuore e vanto di quell’Impero.
Essi temevano l’effetto domino di qualunque rinuncia coloniale sul resto dell’Impero ed è per questo che repressero con tanta ferocia l’insurrezione di Pasqua del 1916, a Dublino, salvo poi concedere all’Irlanda, ma solo a guerra finita, una indipendenza mutilata, conservando quell’Ulster in cui, fra nazionalisti protestanti e indipendentisti cattolici, si sarebbero riprodotte, ma a parti rovesciate, le stesse dinamiche distruttive del Sudafrica, diviso fra bianchi di origine inglese e bianchi di origine boera, dopo la vittoria militare inglese del 1902.
La storia ci mostra che non sempre chi vince sul piano militare vince anche, nel medio e nel lungo periodo, sul piano politico.
Tale fu anche il caso del Sudafrica, dopo la conquista britannica del 1902; e, in questo senso, anche la fallita insurrezione boera del 1914, forse, deve essere valutata più come il primo annuncio della futura indipendenza del Sudafrica dall’Inghilterra, che come l’ultimo sussulto della precedente guerra anglo-boera.
Francesco Lamendola
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jeudi, 02 juin 2011
Lépante et sa signification actuelle
Lépante et sa signification actuelle
par Jean-Gilles MALLIARAKIS
Comme tous les événements historiques, comme tous les anniversaires, la bataille de Lépante peut prêter à des discours extrêmement contradictoires. La victoire navale de la flotte commandée par Don Juan d'Autriche remonte au 7 octobre 1571. Certains commémoreront donc cet automne son 440e anniversaire. Sur le fond, on doit leur donner, par avance, raison. Rien ne se révèle pire que l'oubli, pas même les contresens d'un soir, d'une manifestation ou d'un discours. Oswald Spengler considérait, et il écrivit un jour "qu'au dernier moment c'est toujours un peloton de soldats qui sauve la civilisation". On a bien oublié de nos jours ce représentant de la révolution conservatrice. Et cette conception héroïque disconvient à notre époque où on se préoccupe plus de sécurité alimentaire que de défense des frontières.
Un petit mot quand même sur ce premier défi lancé à l'empire ottoman. Depuis le salutaire coup d'arrêt donné, sur l'Adriatique, par Skanderbeg (1405-1468) au XVe siècle (1), les armées de la Sublime Porte semblaient aux Européens pratiquement invincibles. Si l'on accorde la première place à l'action militaire, on ne peut que saluer cette expédition partie de Messine. Elle infligea une défaite matériellement considérable à la marine turque. Sur une flotte de 300 bâtiments, celle-ci subit la destruction de 50 navires et la capture de 100 par les chrétiens coalisés. 15 000 captifs européens furent libérés. Au nombre des 8 000 blessés occidentaux on doit rappeler au moins le nom de Cervantès.
On a présenté cette opération comme une sorte de 13e croisade. Et feu Oussama bin Laden la qualifierait certainement ainsi. Honnêtement toutefois, cette numérotation ne veut pas dire grand-chose, à moins de s'en tenir à la définition faussement stricte qu'on donne classiquement : Urbain II au concile de Clermont en 1095 aurait donné le signal de la première, oublions la quatrième et l'abomination de 1204 (2), retenons que le pontificat romain de saint Pie V (1567-1572) préconisa celle-ci, effectivement aboutie à Lépante. Soulignons que la résistance chrétienne à l'expansion de l'islam et aux persécutions des califes et de émirs avait commencé beaucoup plus tôt. Et elle reprendra.
En l'occurrence cette victoire de l'occident appartient à la gloire de l'Espagne. Le règne de Philippe II est ordinairement présenté aujourd'hui sous le jour le plus négatif. Lorsque le réalisateur indien Shekhar Kapur consacra en 2007 un [excellent] film à la gloire d'Elizabeth Ire et à son "Âge d'or" on doit déplorer qu'il présente, à l'inverse, la Cour de Madrid et tous les catholiques comme un ramassis de benêts obscurantistes. Une telle impression mensongère s'impose efficacement au spectateur mal informét. Or, s'il importe, par ailleurs, de cerner la provenance des mythes mémoriels, et si la tâche des historiens consiste à leur tordre le cou, la question la plus urgente porte sur leurs conséquences actuelles. Les pays protestants de l'Europe du nord ont été confrontés aux mêmes périls, et ils le seront plus encore dans les temps à venir.
Au moment où le Pape appelait à la lutte contre la menace islamique qui pesait au XVIe siècle sur l'Empire vénitien, d'autres croyaient nécessaire d'attiser les guerres de religion qui dévastaient la France et qui, deux générations plus tard, ruineront l'Allemagne. Le "roi très chrétien", en l'occurrence les trois derniers Valois, quoique le royaume des Lys ait atteint les rives de la Méditerranée, s'abstint de participer à une ligue, où s'impliquèrent au contraire toutes les nationalités de l'Europe du sud. Celle-ci se constitua solennellement en mai, on ne l'a pas célébré. Elle assemblait Venise et Gênes, le duché de Savoie et le royaume de Naples, le roi d'Espagne, les États pontificaux, et les chevaliers de Malte. Cette coalition manqua de cohésion au-delà de la bataille. Elle renonça même après sa victoire à l'objet qui l'avait vu naître : la menace ottomane sur Chypre. La Sérénissime république de Vénitiens, dont la préoccupation commerciale dominait la politique, céda en 1573 l'île d'Aphrodite aux sultans de Constantinople. Le trône d'Osman était occupé par le fort médiocre Sélim II l'Ivrogne. Son empire ne fut sauvé que par un Slave de Bosnie le grand vizir Mehmed-pacha Sokolli. (3)
Tout ceci peut paraître bien lointain. J'avoue la faiblesse de considérer qu'il s'agit d'un scénario parfaitement cohérent et actuel. Chypre resta captive entre les mains de son conquérant pendant 300 ans, comme l'Espagne avait subi 800 ans le joug islamique. (4) Il vaut mieux ne jamais perdre les guerres, et même quand on l'emporte il faut savoir consolider sa victoire et gagner la paix.
Au-delà de tels truismes eux-mêmes oubliés, les souvenirs événementiels demeurent également indispensables. La résistance chrétienne que représente Lépante sera continuée, plus tard, par l'Autriche des Habsbourg en Europe centrale et dans les Balkans, puis par la Russie des tsars.
Aujourd'hui où l'on nous berce de "l'union pour la Méditerranée", autre nom du projet "Eurabia", on veut nous faire oublier au-delà même des batailles la vraie menace d'autodestruction, pire encore que de conquête, qui pèse sur tous les Européens. Baisser la garde face au choc des civilisations, forme un seul et même projet avec celui d'effacer nos racines et de renoncer à nos libertés.
JG Malliarakis
Apostilles
- Sur ce héros [oublié] de la chrétienté, vainqueur des Turcs, on lira avec plaisir le livre de Camille Paganel, "Histoire de Skanderbeg".
- On se reportera utilement à la petite "Histoire de l'empire Byzantin" de Charles Diehl.
- Issu du cruel mais efficace système appelé "devichirmé" – la cueillette – cet enfant arraché à sa famille, islamisé de force et formé pour servir de cadre à l'État, sera grand vizir de trois sultans successifs. Sur 26 grands vizirs dont on connaît l'origine, 11 semblent avoir été albanais, 6 grecs, 5 turcs, les autres tcherkesses, italiens, caucasiens ou serbes. C'est cela qui a permis à cet empire de durer.
- cf. "La Conquête de l'Espagne par les Arabes" par Jules de Marlès.
Si cet article vous a intéressé ...
vous aimerez certainement "La Question turque et l'Europe" par JG Malliarakis
Du même auteur, vient de paraître "L'Alliance Staline Hitler".
Puisque vous appréciez l'Insolent
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samedi, 28 mai 2011
José Ortega y Gasset et le politique éminent
José Ortega y Gasset et le politique éminent
par Arnaud Giraud
José Ortega y Gasset (1883-1955) vient juste après la « génération de 1898 » – Azor, Baroja, Benavente, Ruben Dario, Unamuno… -, tous ces jeunes écrivains rebelles qui aspirent à la renaissance de l’Espagne.
Il naît à Madrid dans une famille bourgeoise très impliquée dans la vie littéraire et artistique. Formé par les Jésuites, il perd la foi très tôt et suit un cursus universitaire qu’il double d’une carrière journalistique. Il rompt ses premières lances avec Miguel de Unamuno, en désaccord sur l’«essence de l’Espagne », la nature exacte du « casticisme », de l’âme espagnole. Ortega y Gasset s’ouvre à l’Europe en fréquentant les universités allemandes. Séduit dans un premier temps par le kantisme puis lecteur de Nietzche, il se rapproche des phénoménologues (Husserl) et, un peu plus tard de Heidegger, de six ans son cadet.
Ce qui nous retient ici est beaucoup moins son « ratiovitalisme » qu’il résume en un phrase : « Le vital est le concret, l’incomparable, l’unique… », moins sa métaphysique qui joue aux lisières de l’essentialisme et de l’existentialisme que son analyse spectrale du temps et de l’espace européens. Les huit volumes d’essais regroupés sous le titre « El Espectador » (Le Spectateur), les articles de la « Revista de Occidente » (1923-1936) mettent en scène la presque totalité des cultures européennes passées et présentes. Cette prolixité est servie par une érudition hors du commun, un style incisif et raffiné qui joue de l’allégorie, de la métaphore.
Théoricien et acteur de l’éducation qu’il veut soustraire à la férule cléricale, Ortega y Gasset fonde en 1913 la Ligue d’Education politique. Il s’agit d’armer la jeune génération en l’ouvrant à la modernité. La montée simultanée du communisme et du fascisme conduit Ortega y Gasset à écrire son essai le plus connu : « La Révolte des masses » (1930). C’est là une ample réflexion sur l’impact grandissant de la technique sur la « culture moderne ». Mais c’est aussi un appel aux Européens pour qu’ils relèvent le défi lancé par l’U.R.S.S. engagée dans un plan quinquennal « titanesque » pour bâtir une « énorme économie ». Avec cet avertissement :
« Si l’Europe, en attendant, persiste dans le vil régime végétatif de ces dernières années, les nerfs amollis par le manque de discipline, sans projet de vie nouvelle, comment pourrait-elle éviter l’effet de contamination d’une entreprise aussi imposante ? C’est ne pas connaître l’Européen que d’espérer qu’il puisse entendre sans s’enflammer cet appel d’un nouveau « faire » alors qu’il n’aura rien d’aussi « actif » à lui opposer. »
Engagé dans les débats qui déchirent l’éphémère république espagnole (1931-1936), Ortega y Gasset finit par s’en détacher. A titre privé, il penche pour les nationalistes puis préfère quitter l’Espagne. Il n’y revient qu’en 1945, suspect à la fois aux yeux de la dictature franquiste et de l’opposition républicaine.
La pensée politique d’Ortega y Gasset va à rebours des poncifs actuels. Trop vite définie comme libérale (après Tocqueville, avant Aron), elle repose sur une conception exigeante et même hautaine de l’Histoire :
« J’ai dit, et je le crois toujours, chaque jour avec une conviction plus énergique, que la société humaine est toujours aristocratique, bon gré, mal gré, par sa propre nature ».
Lorsqu’il ausculte l’«archétype du politique » et qu’il se penche aussi bien sur Mirabeau que sur César ou Napoléon, il est fortement conseillé aux âmes sensibles de s’écarter. Puisque, d’abord, il ne faut pas confondre l’archétype et l’idéal : « Les idéaux, ce sont les choses comme nous estimons qu’elles devraient être. Les archétypes, ce sont les choses selon leur inéluctable réalité. »
Modèle d’archétype de « politique éminent » : Mirabeau. Un mauvais sujet, certes, qui déborde d’excès et de désordres dans sa vie privée et sociale mais aussi un politique puissant et inspiré. Tout simplement parce qu’il se bat pour une politique nouvelle dont l’objectif est la monarchie constitutionnelle. En toute lucidité, parce que c’est le moins mauvais des choix. Ce « libéralisme démocratique », Mirabeau en voit « dans tout son développement futur la futur nouvelle politique et il voit même au-delà : il voit ses limites, ses vices, sa dégénérescence et jusqu’aux moyens de la discréditer… »
Mirabeau est sans doute profondément immoral, vénal, mais le projet l’emporte sur l’homme. A Joseph-Marie Chénier (le cadet du poète guillotiné) qui proclame : « Il n’y a point de grand homme sans vertu », à Robespierre qui veut tout assujettir aux « principes immortels », Mirabeau oppose sa détermination qui ne s’embarrasse pas des moyens. Ortega y Gasset nous demande de ne pas scruter le grand homme avec le regard du valet de chambre qui en décompte les « petits vices » et toutes les « petites vertus » qui lui font défaut.
Le grand politique est tout, sauf pusillanime, il en est le contraire : C’est un « magnanime »… un homme qui a une mission créatrice : vivre et être, c’est, pour lui, faire de grandes choses, produire des œuvres de grand calibre. » Alors que « le pusillanime (…) n’a pas de mission ; vivre c’est pour lui simplement exister pour soi, se conserver soi-même, c’est aller parmi les choses qui se trouvent déjà là… »
Ortega y Gasset s’emploie à opposer le politique éminent au « petit gouvernant commun ». Le plus grand : César, paradigme du Politique, comparé à Marius, Pompée, Marc Antoine, « splendide série de fougueux animaux humains (auxquels) il manque à tous la petite flamme de Saint Elme que produit sur les cîmes la combustion de l’esprit. Aucune vision, aucune prévision chez eux. Ils sont d’énormes automates sous le poids du Destin. Le Destin ne tombe pas du dehors sur César, il est en lui, c’est lui qui le porte et qui est le Destin. »
Lorsqu’il se penche sur l’Espagne et sur l’Europe de son temps composée de « peuples très vieux, et la vieillesse se caractérise par l’accumulation des organes morts, des matières cornées… », Ortega y Gasset ne cache pas son inquiétude. En 1927, il n’identifie pas de « politiques éminents », ni chez les successeurs de Lénine, ni le Mussolini qui pactise avec le vieil ordre social. Plus tard, au tournant du siècle, les grands tyrans lui inspirent une vive répugnance.
Pour lui, la marque du grand politique tient à sa disponibilité d’esprit lorsque, plongé en pleine tourmente, il peut encore distraire son esprit et l’ouvrir à d’autres champs de réflexion et de création. Marc Aurèle sur le limes composant ses réflexions morales, César écrivant un traité d’Analogie lorsqu’il traverse les Alpes pour conquérir la Gaule, Napoléon, en pleine retraite de Russie dictant à Caulaincourt le règlement de la Comédie française : « Quand un esprit jouit de son propre exercice et ajoute à l’allure obligée le saut luxueux – comme le muscle de l’adolescent qui complique la marche par le saut pour le pur plaisir de jouir de sa propre élasticité – ,c’est qu’il s’est complètement développé, qu’il est capable de tout comprendre. »
Lorsque Ortéga y Gasset publie, en 1930, « La Révolte des masses » il lui apparaît que les politiques éminents se font plus rares et qu’ils cèdent la place à ceux qu’il appelle les « hommes vulgaires, les « hommes-masse » ou encore le « se?orito satisfait » qu’il dépeint ainsi :« Si l’on étudie la structure psychologique de ce nouveau type d’homme-masse (…) on y relèvera les caractéristiques suivantes : en premier lieu, l’impression originaire et radicale que la vie est facile, débordante, sans aucune tragique limitation ; de là, cette sensation de triomphe et de domination qu’éprouvera en lui chaque individu moyen, sensation qui, en second lieu, l’invitera à s’affirmer lui-même tel qu’il est, à proclamer que son patrimoine moral et intellectuel lui paraît satisfaisant et complet (…). Aussi – en dernier lieu – interviendra –t-il partout pour imposer son opinion médiocre, sans égards, sans atermoiements, sans formalités ni réserves… »
Sept ans plus tard, Ortega y Gasset préface la traduction française de « La Révolte des masses ». Il vit à l’écart de la guerre civile espagnole, n’ayant pu choisir entre la république et la junte de Burgos. Il réaffirme sa foi dans un « grand Etat national européen » mais déclare : « Les hommes d’esprit épais n’arrivent pas à concevoir une idée aussi déliée, aussi acrobatique, une idée où la pensée agile ne doit se poser sur l’affirmation de la pluralité que pour bondir sur la confirmation de l’unité, et vice versa. »
Faute d’agir, faute d’avoir vu un « politique éminent » surgir et s’imposer à l’Europe, Ortega y Gasset plaide pour un individualisme qui n’est en fait qu’une veille aristocratique, faite de « haute hygiène » et de « vie créatrice ». Une claustration factuelle non dénuée de grandeur mais qui ramenait le philosophe à sa position initiale de « spectateur ».
Armand Giraud pour Novopress France
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dimanche, 22 mai 2011
Präventivschlag Barbarossa
Stefan Scheil Präventivkrieg Barbarossa Fragen, Fakten, Antworten Band 26 der Reihe Kaplaken. 96 Seiten, kartoniert, fadengeheftet, 8.50 € ISBN: 978-3-935063-96-8 8,50 EUR incl. 7 % UST exkl. Versandkosten |
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Der Historiker Stefan Scheil ist einer der besten Kenner der Diplomatiegeschichte zwischen 1918 und 1945. In mehreren Büchern hat er Entfesselung und Eskalation des II. Weltkriegs analysiert und der platten These widersprochen, Deutschland sei alleinverantwortlich für dessen Ausbruch und Ausweitung. Im vorliegenden kaplaken faßt Scheil seine Studien zum deutschen Angriff auf die Sowjetunion im Jahr 1941 zusammen. Er stellt und beantwortet die Frage, ob es sich um einen Überfall oder einen Präventivkrieg gehandelt habe. Scheil geht in seiner Argumentation von vier Bedingungen aus, die jeden Präventivkrieg grundsätzlich kennzeichnen, und legt sie als Maßstab an das „Unternehmen Barbarossa“ an.
Scheils Untersuchung mündet in über 50 Fragen, die jeder aufmerksame Leser selbst beantworten kann, bevor Scheil die Antwort gibt. Wer die Argumentation nachvollzieht, wer die Äußerungen und Planungen von sowjetischer Seite liest und den geheimen Aufmarsch der Roten Armee an der Westgrenze Rußlands zur Kenntnis nimmt, kann zuletzt Scheils Fazit nur zustimmen: „Wenn das Unternehmen Barbarossa nicht als Präventivkrieg eingestuft werden kann, hat der Begriff Präventivkrieg seinen Sinn überhaupt verloren.“
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François Mitterrand & the French Mystery
François Mitterrand & the French Mystery
Dominique Venner
Ex: http://www.counter-currents.com/
Translated by Greg Johnson
In the center of all the questions raised by the sinuous and contradictory path of François Mitterrand is the famous photograph of the interview granted to a young unknown, the future socialist president of the Republic, by Marshall Philippe Pétain in Vichy, on October 15th, 1942.
This document was known to some initiates, but it was verified by the interested party only in 1994, when he saw that his life was ending. Thirty years earlier, the day before the presidential election of 1965, the then Minister of the Interior, Roger Frey, had received a copy of it. He demanded an investigation which went back to a former local head of the prisoners’ association, to which François Mitterrand belonged. Present at the time of the famous interview, he had several negatives. In agreement with General de Gaulle, Roger Frey decided not to make them public.
Another member of the same movement of prisoners, Jean-Albert Roussel, also had a print. It is he who gave the copy to Pierre Péan for the cover of his book Une jeunesse française (A French youth), published by Fayard in September 1994 with the endorsement of the president.
Why did Mitterrand suddenly decide to make public his enthusiastic Pétainism in 1942–1943, which he had denied and dissimulated up to that point? It is not a trivial question.
Under the Fourth Republic, in December 1954, from the platform of the National Assembly, Raymond Dronne, former captain of the 2nd DB, now a Gaullist deputy, had challenged François Mitterrand, then Minister of the Interior: “I do not reproach you for having successively worn the fleur de lys and the francisque d’honneur [honors created by the Third Republic and Marhsall Pétain’s French State respectively – Trans.] . . .” “All that is false,” retorted Mitterrand. But Dronne replied without obtaining a response: “All that is true, and you know very well . . .”
The same subject was tackled again in the National Assembly, on February 1st, 1984, in the middle of a debate on freedom of the press. We were now under the Fifth Republic and François Mitterrand was the president. Three deputies of the opposition put a question. Since the past of Mr. Hersant (owner of Figaro) during the war had been discussed, why not speak about that of Mr. Mitterrand? The question was judged sacrilege. The socialist majority was indignant, and its president, Pierre Joxe, believed that the president of the Republic had been insulted. The three deputies were sanctioned, while Mr. Joxe declared loud and clear Mr. Mitterrand’s role in the Résistance.
This role is not contestable and is not disputed. But, according to the concrete legend imposed after 1945, a résistant past is incompatible with a Pétainist past. And then at the end of his life, Mr. Mitterrand suddenly decided to break with the official lie that he had endorsed. Why?
To be precise, before slowly becoming a résistant, Mr. Mitterrand had first been an enthusiastic Pétainist, like millions of French. First in his prison camp, then after his escape, in 1942, in Vichy where he was employed by the Légion des combattants, a large, inert society of war veterans. As Mitterrand found this Pétainisme too soft, he sought out some “pure and hard” (and very anti-German) Pétainists like Gabriel Jeantet, an old member of the Cagoule [the right-wing movement of the late 1930s dedicated to overthrowing the Third Republic – Trans.], chargé in the cabinet of the Marshal, one of his future patrons in the Ordre de la francisque.
On April 22nd, 1942, Mitterrand wrote to one his correspondents: “How will we manage to get France on her feet? For me, I believe only in this: the union of men linked by a common faith. It is the error of the Legion to have taken in masses whose only bond was chance: the fact of having fought does not create solidarity. Something along the lines of the SOL,[1] carefully selected and bound together by an oath based on the same core convictions. We need to organize a militia in France that would allow us to await the end of the German-Russian war without fear of its consequences . . .” This is a good summary of the muscular Pétainism of his time. Quite naturally, in the course of events — in particular after the American landing in North Africa of November 8th, 1942 — Mitterand’s Pétainism evolved into resistance.
The famous photograph published by Péan with the agreement of the president caused a political and media storm. On September 12th, 1994, the president, sapped by his cancer, had to explain himself on television under the somber gaze of Jean-Pierre Elkabbach. But against all expectation, the solitude of the accused, as well as his obvious physical distress, made the interrogation seem unjust, causing a feeling of sympathy: “Why are they picking on him?” It was an important factor that reconciled the French to their president. It was not an endorsement of a politician’s career. It was Mitterrand the man who had suddenly became interesting. He had acquired an unexpected depth, a tragic history that stirred an echo in the secret of the French mystery.
Note
1. The SOL (Service d’ordre légionnaire) was constituted in 1941 by Joseph Darnand, a former member of the Cagoule and hero of the two World Wars. This formation, by no means collaborationist, was made official on January 12th, 1942. In the new context of the civil war which is then spread, the SOL was transformed into the French Militia on January 31st, 1943. See the Nouvelle Revue d’Histoire, no. 47, p. 30, and my Histoire de la Collaboration (History of collaboration) (Pygmalion, 2002).
Source: http://www.dominiquevenner.fr/#/edito-nrh-54-mitterrand/3845286 [3]
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samedi, 21 mai 2011
Croatie 1945: une nation décapitée
Christophe Dolbeau:
Croatie 1945: une nation décapitée
Particulièrement impitoyable, la guerre à laquelle fut confronté l’État Indépendant Croate entre 1941 et 1945 s’est achevée, en mai 1945, par l’ignoble massacre de Bleiburg (1). Tueries massives de prisonniers civils et militaires, marches de la mort, camps de concentration (2), tortures, pillages, tout est alors mis en œuvre pour écraser la nation croate et la terroriser durablement. La victoire militaire étant acquise (3), les communistes entreprennent, en effet, d’annihiler le nationalisme croate : pour cela, il leur faut supprimer les gens qui pourraient prendre ou reprendre les armes contre eux, mais aussi éliminer les « éléments socialement dangereux », c’est à dire la bourgeoisie et son élite intellectuelle « réactionnaire ». Pour Tito et les siens, rétablir la Yougoslavie et y installer définitivement le marxisme-léninisme implique d’anéantir tous ceux qui pourraient un jour s’opposer à leurs plans (4). L’Épuration répond à cet impératif : au nom du commode alibi antifasciste, elle a clairement pour objectif de décapiter l’adversaire. Le plus souvent d’ailleurs, on ne punit pas des fautes ou des crimes réels mais on invente toutes sortes de pseudo délits pour se débarrasser de qui l’on veut. Ainsi accuse-t-on, une fois sur deux, les Croates de trahison alors que personne n’ayant jamais (démocratiquement) demandé au peuple croate s’il souhaitait appartenir à la Yougoslavie, rien n’obligeait ce dernier à lui être fidèle ! Parallèlement, on châtie sévèrement ceux qui ont loyalement défendu leur terre natale, la Croatie. De nouvelles lois permettent de s’affranchir des habituelles lenteurs judiciaires : lorsqu’on n’assassine pas carrément les gens au coin d’un bois, on les défère devant des cours martiales qui sont d’autant plus expéditives que les accusés y sont généralement privés de défense et contraints de plaider coupable…
Émanant d’un pouvoir révolutionnaire, aussi illégal qu’illégitime, cette gigantesque purge n’est pas seulement une parodie de justice mais c’est aussi une véritable monstruosité : en fait, on liquide des milliers d’innocents, uniquement parce qu’ils sont croates ou parce qu’on les tient pour idéologiquement irrécupérables et politiquement gênants. Au démocide (5) aveugle et massif qu’incarnent bien Bleiburg et les Marches de la Mort s’ajoute un crime encore plus pervers, celui que le professeur Nathaniel Weyl a baptisé aristocide et qui consiste à délibérément priver une nation de son potentiel intellectuel, spirituel, technique et culturel (« J’ai utilisé ce terme (aristocide) », écrit l’universitaire américain, « pour évoquer l’extermination de ce que Thomas Jefferson appelait ‘l’aristocratie naturelle des hommes’, celle qui repose sur ‘la vertu et le talent’ et qui constitue ‘le bien le plus précieux de la nature pour l’instruction, l’exercice des responsabilités et le gouvernement d’une société’. Jefferson estimait que la conservation de cette élite était d’une importance capitale »)-(6). Dans cette perspective, les nouvelles autorités ont quatre cibles prioritaires, à savoir les chefs militaires, les leaders politiques, le clergé et les intellectuels.
Delenda est Croatia
Au plan militaire et contrairement à toutes les traditions de l’Europe civilisée, les communistes yougoslaves procèdent à l’élimination physique de leurs prisonniers, surtout s’ils sont officiers. Pour la plupart des cadres des Forces Armées Croates, il n’est pas question de détention dans des camps réservés aux captifs de leur rang, comme cela se fait un peu partout dans le monde (et comme le faisait le IIIe Reich…). Pour eux, ce sont des cachots sordides, des violences et des injures, des procédures sommaires et au bout du compte, le gibet ou le poteau d’exécution. Il n’y a pas de circonstances atténuantes, aucun rachat n’est offert et aucune réinsertion n’est envisagée. Près de 36 généraux (7) sont ainsi « officiellement » liquidés et une vingtaine d’autres disparaissent dans des circonstances encore plus obscures. Colonels, commandants, capitaines, lieutenants et même aspirants – soit des gens d’un niveau culturel plutôt plus élevé que la moyenne – font l’objet d’un traitement spécialement dur et le plus souvent funeste. De cette façon, plusieurs générations de gens robustes et éduqués sont purement et simplement supprimées. Leur dynamisme, leur courage et leurs capacités feront cruellement défaut…
Vis-à-vis du personnel politique non-communiste, les méthodes d’élimination sont tout aussi radicales. Les anciens ministres ou secrétaires d’État de la Croatie indépendante, tout au moins ceux que les Anglo-Saxons veulent bien extrader (8), sont tous rapidement condamnés à mort et exécutés (9). Les « tribunaux » yougoslaves n’établissent pas d’échelle des responsabilités et n’appliquent qu’une seule peine. Disparaissent dans cette hécatombe de nombreux hommes cultivés et expérimentés, certains réputés brillants (comme les jeunes docteurs Julije Makanec, Mehmed Alajbegović et Vladimir Košak), et dont beaucoup, il faut bien le dire, n’ont pas grand-chose à se reprocher. Leur honneur est piétiné et la nation ne bénéficiera plus jamais de leur savoir-faire. (Remarquons, à titre de comparaison, qu’en France, la plupart des ministres du maréchal Pétain seront vite amnistiés ou dispensés de peine). La même vindicte frappe la haute fonction publique : 80% des maires, des préfets et des directeurs des grands services de l’État sont assassinés, ce qui prive ex abrupto le pays de compétences et de dévouements éprouvés. On les remplacera au pied levé par quelques partisans ignares et l’incurie s’installera pour longtemps. Moins brutalement traités (encore que plusieurs d’entre eux se retrouvent derrière les barreaux, à l’instar d’August Košutić ou d’Ivan Bernardic) mais tenus pour de dangereux rivaux, les dirigeants du Parti Paysan sont eux aussi irrémédiablement exclus de la scène politique ; leur formation politique, la plus importante du pays, est dissoute, tout comme les dizaines de coopératives et d’associations, sociales, culturelles, syndicales ou professionnelles, qui en dépendent… Coupé de ses repères traditionnels, le monde rural est désormais mûr pour la socialisation des terres et pour les calamiteuses « zadrougas » que lui impose l’omnipotente bureaucratie titiste.
Mort aux « superstitions »
Convaincus en bons marxistes que la religion est une superstition et que c’est bien « l’opium du peuple », les nouveaux dirigeants yougoslaves témoignent à l’égard des églises d’une hargne morbide. Les deux chefs de l’Église Orthodoxe Croate, le métropolite Germogen et l’éparque Spiridon Mifka sont exécutés ; âgé de 84 ans, le premier paie peut-être le fait d’avoir été, autrefois, le grand aumônier des armées russes blanches du Don… Du côté des évangélistes, l’évêque Filip Popp est lui aussi assassiné ; proche des Souabes, il était devenu encombrant… Vis-à-vis des musulmans, la purge n’est pas moins implacable : le mufti de Zagreb, Ismet Muftić, est publiquement pendu devant la mosquée (10) de la ville, tandis que dans les villages de Bosnie-Herzégovine, de nombreux imams et hafiz subissent un sort tout aussi tragique. Mais le grand ennemi des communistes demeure sans conteste l’Église Catholique contre laquelle ils s’acharnent tout particulièrement (11). Au cours de la guerre, le clergé catholique avait déjà fait l’objet d’une campagne haineuse, tant de la part des tchetniks orthodoxes que des partisans athées. Des dizaines de prêtres avaient été tués, souvent dans des conditions atroces comme les Pères Juraj Gospodnetić et Pavao Gvozdanić, tous deux empalés et rôtis sur un feu, ou les Pères Josip Brajnović et Jakov Barišić qui furent écorchés vifs (12). À la « Libération », cette entreprise d’extermination se poursuit : désignés comme « ennemis du peuple » et « agents de la réaction étrangère », des centaines de religieux sont emprisonnés et liquidés (13), les biens de l’Église sont confisqués et la presse confessionnelle interdite. « Dieu n’existe pas » (Nema Boga) récitent désormais les écoliers tandis que de son côté, l’académicien Marko Konstrenčić proclame fièrement que « Dieu est mort » (14). Au cœur de cette tempête anticléricale, la haute hiérarchie n’échappe pas aux persécutions : deux évêques (NN.SS. Josip Marija Carević et Janko Šimrak) meurent aux mains de leurs geôliers ; deux autres (NN.SS. Ivan Šarić et Josip Garić) doivent se réfugier à l’étranger ; l’archevêque de Zagreb (Mgr Stepinac) est condamné à 16 ans de travaux forcés et l’évêque de Mostar (Mgr Petar Čule) à 11 ans de détention. D’autres prélats (NN.SS. Frane Franić, Lajčo Budanović, Josip Srebrnić, Ćiril Banić, Josip Pavlišić, Dragutin Čelik et Josip Lach) sont victimes de violentes agressions (coups et blessures, lapidation) et confrontés à un harcèlement administratif constant (15). En ordonnant ou en couvrant de son autorité ces dénis de justice et ces crimes, le régime communiste entend visiblement abolir la religion et anéantir le patrimoine spirituel du peuple croate. Odieuse en soi, cette démarche totalitaire n’agresse pas seulement les consciences mais elle participe en outre de l’aristocide que nous évoquions plus haut car elle prive, parfois définitivement, le pays de très nombreux talents et de beaucoup d’intelligence. Au nombre des prêtres sacrifiés sur l’autel de l’athéisme militant, beaucoup sont, en effet, des gens dont la contribution à la culture nationale est précieuse, voire irremplaçable (16).
Terreur culturelle
Un quatrième groupe fait l’objet de toutes les « attentions » des épurateurs, celui des intellectuels. Pour avoir une idée de ce que les communistes purs et durs pensent alors de cette catégorie de citoyens, il suffit de se rappeler ce que Lénine lui-même en disait. À Maxime Gorki qui lui demandait, en 1919, de se montrer clément envers quelques savants, Vladimir Oulianov répondait brutalement que « ces petits intellectuels minables, laquais du capitalisme (…) se veulent le cerveau de la nation » mais « en réalité, ce n’est pas le cerveau, c’est de la merde » (17). Sur de tels présupposés, il est évident que les Croates qui n’ont pas fait le bon choix peuvent s’attendre au pire. Dès le 18 mai 1944, le poète Vladimir Nazor (un marxiste de très fraîche date)-(18) a d’ailleurs annoncé que ceux qui ont collaboré avec l’ennemi et fait de la propagande par la parole, le geste ou l’écrit, surtout en art en en littérature, seront désignés comme ennemis du peuple et punis de mort ou, pour quelques cas exceptionnels, de travaux forcés (19). La promesse a le mérite d’être claire et l’on comprend pourquoi le consul de France à Zagreb, M. André Gaillard, va bientôt qualifier la situation de « Terreur Rouge » (20)…
Les intentions purificatoires du Conseil Antifasciste de Libération ne tardent pas à se concrétiser et leurs effets sont dévastateurs. À Bleiburg comme aux quatre coins de la Croatie, la chasse aux intellectuels mal-pensants est ouverte. Dans la tourmente disparaissent les écrivains Mile Budak, Ivan Softa, Jerko Skračić, Mustafa Busuladžić, Vladimir Jurčić, Gabrijel Cvitan, Marijan Matijašević, Albert Haller et Zdenka Smrekar, ainsi que les poètes Branko Klarić, Vinko Kos, Stanko Vitković et Ismet Žunić. Échappant à la mort, d’autres écopent de lourdes peines de prison à l’instar de Zvonimir Remeta (perpétuité), Petar Grgec (7 ans), Edhem Mulabdić, Alija Nametak (15 ans) ou Enver Čolaković. Bénéficiant d’une relative mansuétude, quelques-uns s’en sortent mieux comme les poètes Tin Ujević et Abdurezak Bjelevac ou encore l’historien Rudolf Horvat qui se voient simplement interdire de publier. Tenus pour spécialement nocifs, les journalistes subissent quant à eux une hécatombe : Josip Belošević, Franjo Bubanić, Boris Berković, Josip Baljkas, Mijo Bzik, Stjepan Frauenheim, Mijo Hans, Antun Jedvaj, Vjekoslav Kirin, Milivoj Magdić, Ivan Maronić, Tias Mortigjija, Vilim Peroš, Đuro Teufel, Danijel Uvanović et Vladimir Židovec sont assassinés, leur collègue Stanislav Polonijo disparaît à Bleiburg, tandis que Mladen Bošnjak, Krešimir Devčić, Milivoj Kern-Mačković, Antun Šenda, Savić-Marković Štedimlija, le Père Čedomil Čekada et Theodor Uzorinac sont incarcérés, parfois pour très longtemps (21).
La répression frappe très largement et les gens de presse ou les écrivains sont loin d’être les seuls à passer au tamis de la Commission d’enquête sur les crimes de collaboration culturelle avec l’ennemi (Anketna komisija za utvrdjivanje zločina kulturnom suradnjom s neprijateljem). Une « grande peur », pour reprendre l’expression de Bogdan Radica (22), règne sur la Croatie où des milliers de citoyens sont contraints de répondre à un questionnaire inquisitorial (le fameux Upitni arak). Artistes, universitaires, magistrats, médecins, personnels des hôpitaux, membres des institutions scientifiques ou sportives, tous sont visés et pour ceux qui ne satisfont pas aux nouvelles normes, la sanction est immédiate. Au nombre des plus sévèrement « punis », citons l’architecte Lovro Celio-Cega, le diplomate Zvonko Cihlar, le banquier Emil Dinter, l’ingénieur naval Đuro Stipetić ou les médecins Šime Cvitanović et Ljudevit Jurak (23), tous assassinés. Chez les musiciens, les peines sont plus légères : le compositeur (et franciscain) Kamilo Kob se voit tout de même infliger 6 ans de prison et son collègue Zlatko Grgošević 6 mois de travaux forcés, tandis que le célèbre maestro Lovro Matačić passe 10 mois derrière les barbelés et que son confrère Rado degl’Ivellio est chassé du Théâtre National. Le peintre (et prêtre) Marko Ćosić est condamné à 10 ans d’incarcération et le sculpteur Rudolf Švagel-Lešić à 5 ans de la même peine ; plus chanceux, les peintres Oto Antonini, Ljubo Babić et Rudolf Marčić sont simplement interdits d’exposition. Le ratissage entrepris par la police politique est très systématique et des gens très divers, souvent peu politisés, se retrouvent au bagne comme le chansonnier Viki Glovački, le photographe Ljudevit Kowalsky, le géographe Oto Oppitz, le financier Branko Pliverić ou l’orientaliste Hazim Šabanović.
D’une brutalité inouie, cette grande purge cause dans la société croate un traumatisme profond, d’autant qu’elle s’accompagne de l’émigration massive et définitive de ceux qui parviennent à passer au travers des mailles du filet. Notons que pour parachever leur travail de déculturation, les communistes procèdent dans le même temps au nettoyage des bibliothèques publics et privées afin d’en extraire les « mauvaises » références. Sont ainsi pilonnés les ouvrages « oustachis » (y compris des éditions de Racine, Hugo ou Dostoïevski dont la seule « tare » est d’avoir eu recours à l’orthographe en vigueur sous l’État Indépendant Croate) et les « livres de l’ennemi », c’est à dire tous ceux qui sont rédigés en italien ou en allemand. On jette par exemple les textes de Nietzsche, Kant ou Dante ainsi que des traductions d’Eschyle, Homère, Sophocle, Euripide et Tacite (24)… Chef de l’Agitprop, Milovan Đilas (la future coqueluche des libéraux de Saint-Germain-des-Prés) recommande, en janvier 1947, de se débarrasser des livres de Roald Amundsen mais aussi des œuvres toxiques de Bernard Shaw et Gustave Flaubert (25). Restent toutefois, pour ceux qui veulent se cultiver, les ouvrages édifiants de Marx, Lénine et Dietzgen ( ! ) ou ceux des nouveaux maîtres à penser que sont Đilas, Kardelj et « Čiča Janko » (Moša Pijade)…
Au terme de ce bref et sinistre panorama, il semble bien que l’on puisse, sans exagération, considérer l’épuration communiste de la Croatie comme un aristocide. Cruelle et imbécile, cette « chasse aux sorcières » n’a jamais eu pour but de châtier de quelconques « criminels fascistes » (il n’y en avait guère) mais bien de se débarrasser d’une intelligentsia supposément hostile et de priver la Croatie d’une grande partie de ses moyens afin de faire place nette aux apparatchiks du nouveau régime. L’opération a, hélas, parfaitement atteint ses objectifs et la Croatie mettra près de 25 ans à se doter d’une nouvelle élite digne de ce nom, puis encore 20 ans à émerger définitivement du cauchemar yougo-communiste !
Christophe Dolbeau
Notes
(1) Voir C. Dolbeau, « Bleiburg, démocide yougoslave », in Tabou, vol. 17, Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2010, 7-26.
(2) À propos de ces camps, le témoin britannique Frank Waddams (qui résidait en Yougoslavie à la fin de la guerre) affirme que « la famine, la surpopulation, la brutalité et la mortalité en faisaient des endroits bien pires que Dachau ou Buchenwald » – cf. N. Beloff, Tito’s flawed legacy, London, Victor Gollancz, 1985, p. 134.
(3) Grâce, il faut bien le dire, à une aide massive des Alliés comme en atteste par exemple l’ampleur exceptionnelle de l’ « Opération Audrey » – voir Louis Huot, Guns for Tito, New York, L. B. Fischer, 1945 et Kirk Ford Jr, OSS and the Yugoslav Resistance, 1943-1945, College Station, TAMU Press, 2000.
(4) « Après la fondation de l’État, l’objectif suivant fut d’amener la nation à accepter à 100% le Parti Communiste et son monopole idéologique, ce qui fut d’abord obtenu par la persécution et en compromettant les adversaires de diverses manières, puis en veillant à éradiquer toute pensée hétérodoxe, c’est à dire divergeant ne serait-ce que de façon minime du point de vue du Comité Central du Parti Communiste » – D. Vukelić, « Censorship in Yugoslavia between 1945 and 1952 – Halfway between Stalin and West », Forum de Faenza, IECOB, 27-29 septembre 2010, p. 6.
(5) Voir R. J. Rummel, Death by Government, chapitre 2 (Definition of Democide), New Brunswick, Transaction Publishers, 1994.
(6) cf. N. Weyl, « Envy and Aristocide », in The Eugenics Bulletin, hiver 1984. Voir également T. Sunić, « Sociobiologija Bleiburga », in Hrvatski List du 3 mars 2009 (repris dans The Occidental Observer du 15 mars 2009, sous le titre de « Dysgenics of a Communist Killing Field : the Croatian Bleiburg »).
(7) Junuz Ajanović, Edgar Angeli, Oton Ćuš, Franjo Dolački, Stjepan Dollezil, Julije Fritz, Mirko Gregorić, Đuro Grujić (Gruić), August Gustović, Muharem Hromić, Vladimir Kren, Slavko Kvaternik, Vladimir Laxa, Rudolf Lukanc, Bogdan Majetić, Ivan Markulj, Vladimir Metikoš, Josip Metzger, Stjepan Mifek, Ante Moškov, Antun Nardelli, Miroslav Navratil, Franjo Nikolić, Ivan Perčević, Makso Petanjek, Viktor Prebeg, Antun Prohaska, Adolf Sabljak, Tomislav Sertić, Vjekoslav Servatzy, Slavko Skolibar, Nikola Steinfl, Josip Šolc, Slavko Štancer, Ivan Tomašević, Mirko Vučković.
(8) Voir J. Jareb, « Sudbina posljednje hrvatske državne vlade i hrvatskih ministara iz drugog svjetskog rata », in Hrvatska Revija, N°2 (110), juin 1978, 218-224.
(9) Tel est le cas de M.M. Mehmed Alajbegović, Mile Budak, Pavao Canki, Vladimir Košak, Osman Kulenović, Živan Kuveždić, Slavko Kvaternik, Julije Makanec, Nikola Mandić, Miroslav Navratil, Mirko Puk et Nikola Steinfl.
(10) Le bâtiment sera fermé et ses minarets abattus en 1948.
(11) Au sujet de la querelle entre l’Église Catholique et l’État communiste yougoslave, voir l’article de B. Jandrić [« Croatian totalitarian communist government’s press in the preparation of the staged trial against the archbishop of Zagreb Alojzije Stepinac (1946) », in Review of Croatian History, vol. I, N°1 (décembre 2005)] et l’ouvrage de M. Akmadža (Katolička crkva u Hrvatskoj i komunistički režim 1945.-1966., Rijeka, Otokar Keršovani, 2004).
(12) cf. Ante Čuvalo, « Croatian Catholic Priests, Theology Students and Religious Brothers killed by Communists and Serbian Chetniks in the Former Yugoslavia during and after World War II » – http://www.cuvalo.net/?p=46
(13) Signée par les évêques croates, une lettre pastorale du 20 septembre 1945 fait état de 243 prêtres assassinés, 169 emprisonnés et 89 disparus ; en septembre 1952, un autre document épiscopal parle de 371 religieux tués, 96 disparus, 200 emprisonnés et 500 réfugiés – cf. Th. Dragoun, Le dossier du cardinal Stepinac, Paris, NEL, 1958. Voir aussi I. Omrčanin, Martyrologe croate. Prêtres et religieux assassinés en haine de la foi de 1940 à 1951, Paris, NEL, 1962.
(14) Th. Dragoun, op. cité, p. 239.
(15) Ibid, p. 67, 213, 219, 248-254.
(16) On pense notamment au philosophe Bonaventura Radonić, à l’historien Kerubin Šegvić, au compositeur Petar Perica, au sociologue Dominik Barac, au byzantologue Ivo Guberina, à l’écrivain et distingué polyglotte Fran Binički et au biologiste Marijan Blažić, tous assassinés.
(17) cf. Le livre noir du communisme, sous la direction de S. Courtois, Paris, R. Laffont, 1998, p. 864.
(18) Avant la guerre, Vladimir Nazor (1876-1949) avait soutenu le royaliste serbe Bogoljub Jevtić puis le Parti Paysan Croate de V. Maček et en décembre 1941, il avait été nommé membre de l’Académie de Croatie (HAZU) par Ante Pavelić…
(19) cf. D. Vukelić, op. cité, p. 1.
(20) cf. G. Troude, Yougoslavie, un pari impossible ? : la question nationale de 1944 à 1960, Paris, L’Harmattan, 1998, p. 69.
(21) Sur 332 titulaires de la carte de presse, seuls 27 seront autorisés à poursuivre l’exercice de leur métier. Pour une étude exhaustive sur la répression dans le milieu journalistique, voir J. Grbelja, Uništeni naraštaj : tragične sudbine novinara NDH, Zagreb, Regoč, 2000, ainsi que l’article de D. Vukelić mentionné en note 4.
(22) Voir B. Radica, « Veliki strah : Zagreb 1945 », in Hrvatska Revija, vol. 4 (20), 1955.
(23) Expert de renommée internationale, il avait fait partie, en juillet 1943, de la commission chargée d’enquêter en Ukraine sur le massacre communiste de Vinnytsia.
(24) cf. D. Vukelić, op. cité, pp. 21, 23/24.
(25) Dans la liste des auteurs prohibés figurent aussi Maurice Dekobra, Gaston Leroux (pour Chéri Bibi !) et Henri Massis (il est vrai que ce dernier prônait la création d’un « parti de l’intelligence » ce qui n’était pas vraiment à la mode dans la Yougoslavie de 1945…).
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mardi, 17 mai 2011
Revista de Historia del Fascismo - III
Revista de Historia del Fascismo - III
Sumario número III correspondiente a Marzo 2011:
TENDENCIAS
Henri De Man y el “socialismo ético”
Capítulo de Nè destra nè sinistra. La nascita dell’ideologia fascista, Zeev Sternhell, Akropolis, Nápoles 1984, págs. 119-139.
En España no existe ninguna obra relevante sobre Henri de Man y su “neosocialismo” o “planismo” que influyó ampliamente en los “no conformistas de los años 30”. De ahí que hayamos decidido presentar esta traducción de profesor Sternhell que ilustra la vida y la obra de este socialista que abandonó el marxismo hacia ese espacio gris que existió con el fascismo.
BIOGRAFIAS
Hugo Wast, de oficio escritor, de vocación nacionalista y antisemita
La conspiración del silencio no siempre alcanza sus objetivos. Los detractores de Hugo Wast no han podido evitar que en Argentina muchas calles lleven su nombre y que, sistemáticamente, bibliotecas públicas de las grandes ciudades recuerden en sus rótulos al que fuera uno de los mejores escritores argentinos del siglo XX. No en vano, cuando murió, Wast había vendido tres millones de ejemplares de sus obras. Incluso hoy, después de sesenta años de muro de silencio, sus obras son reeditadas con cierta frecuencia y en Google aparecen 18.000 referencias a su vida y obra. En buena medida, los grandes escritores argentinos del siglo XX se nutrieron de las obras de Wast. Sin embargo, lo más habitual cuando acudimos a biografías o historias de la literatura argentina poíticamente correctas se limitan a definir a Wast como “escritor antisemita”. Y lo era, pero era bastante más que eso: católico, conservador, dotado de una pluma ágil y vigorosa que se movía bien tanto en relato cortos como en novelas de gran calado, alguien, en definitiva, que merece ser recordado. Para quien esto escribe constituye un honor recordar la pluma de Hugo Wast y recomendar su lectura para los amantes de la literatura de expresión castellana.
DOSSIER: FASCISMO UNO Y TRINO
Tres orígenes para el mismo movimiento, tres concepciones de un mismo fascismo
Entre las distintas interpretaciones del fascismo se tiende a considerar a este movimiento político del siglo XX como algo homogéneo o, al menos, algo a lo que se reconocen solamente variedades nacionales. Parece una obviedad, pero no está de más recordar que el fascismo es un “producto de síntesis” entre “lo nacional” y “lo social”. Y si esto es así parece lógico que existan tres variedades de fascismo: aquel que es “más nacional que social”, aquel otro que es “más social de nacional” y, finalmente, aquel que intenta mantener el equilibrio entre “lo nacional y lo social”. Esto nos permite hablar de un “fascismo de derechas”, de un “fascismo de izquierdas” y de un “fascismo centrista”. Este esquema es fácilmente aplicable en todas aquellas naciones en las que el fascismo alcanzó el nivel de fuerza política pujante: Italia, Alemania, Francia, España…
FASCISMO Y SECTAS
Logia Thule: el ancestro inmediato del NSDAP. Mito y realidad.
Este artículo debería ser consultado tras la lectura de otro dos publicados anteriormente en la RHF: el dedicado al estudio de las sectas ariosóficas y el dedicado a la revista Ostara. Se ha escrito que la “Logia Thule” era la “rama bávara de la Orden de los Germanos” y esto es sólo cierto a medias y el matiz no deja de tener interés. El impacto de la Logia Thule sobre el NSDAP fue real… pero mínimo y no fue más allá de lo que se ha llamado “la prehistoria del nacionalsocialismo”.
SECTAS
La vertiente ocultista del peronismo (III de III)
Perón, masón y miembro de la Logia Propaganda 2
Es fácil divisar las dos vertientes de estas notas sobre la Logia Anael y el papel de López Rega. Una e ellas afecta al General Juan Domingo Perón, dirigente y fundador del justiciaismo argentino y seguramente el político mejor valorado y que despertó más entusiasmos en aquel país durante el siglo XX. La obra tiene que ver con López Rega. Ambas se refieren a su vinculación con el ocultismo. Las preguntas a formular son, pues, tres: ¿Hasta qué punto el general Perón, Eva Perón e Isabel Martínez de Perón creían en el espiritismo? ¿Se afilió Perón a la masonería? ¿Cuáles eran las fuentes doctrinales de López Rega?
COMENTARIOS
“La derecha radical y Europa”, respuesta a la revista Sistemas (III de III)
Llegamos al tercer y último jalón de nuestra respuesta a la revista Sistemas, considerada como “científica” a la vista de los errores de bulto contenidos… Seguramente se nos escapará alguna puntualización, pero estamos convencidos de que, al menos en sus líneas generales, habremos ayudado a plantear la cuestión de fondo: la necesidad de un debate profundo y vinculante sobre Europa en el seno de la “derecha radical”.
DERECHA FASCISTA
II PARTE: EL CAMPO MONÁRQUICO DURANTE LA REPÚBLICA
Continuando con la serie de artículos y comentarios sobre la “derecha fascista española”, añadimos hoy la tercera parte titulada: “El campo monárquico durante la República” y “Acción Española”, faltando la última parte sobre Renovación Española que publicaremos en el número 4 de la RHF.
TERRORISMO
LA OAS EN ESPAÑA. Notas sobre el libro A la sombra de Franco.
La lectura de la obra del villenero Gastón Segura Valero, A la sombra de Franco, subtitulada El refugio de los activistas franceses de la OAS, nos ha inspirado algunos comentarios que amplían el contenido de este libro –que no parece extremadamente aceptable y bien documentado- pero al que le hemos observado algunas carencias y huecos que intentaremos compensar en las páginas que siguen.
NEOFASCISMO
El nacimiento de Ordre Nouveau
Les mouvement d’extreme droite en France aprés 1944. François Duprat. Editions Albatros, París 1972, págs. 192-200
François Duprat, asesinado por un comando izquierdista en una carretera de Bretaña mediante la colocación de un artefacto explosivo bajo s vehículo en marzo de 1978 pertenecía a la dirección de Ordre Nouvea y es el autor de estas líneas incluidas como capítulo final de su obra Les Mouvements d’extreme droite. Vale la pena añadir que dos años después de que fueran publicadas estas páginas, Ordre Nouveau resultó prohibido por las autoridades, sin embargo impulsó la creación del Front National que hasta el pasado 15 de enero de 2011 ha sido dirigido por Jean Marie Le Pen. En torno a ese eje ha fructivado en los últimos 30 años el movimiento de oposición nacional en Francia, cuya semilla inicial fue Ordre Nouveau. Estos fueron sus primeros pasos.
Características:
Formato libro 150 x 210 mm
Páginas 216Tapas en cuatricomía con solapas
Pedidos: eminves@gmail.com
Precio venta al público: 18,00 euros + 3,00 euros de gastos de envío (precios para España, resto mundo, consultar)
Forma e pago: ingreso en cuenta corriente BBVA (al hacer el pedido indicamos el número)
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Bijna 180 jaar contrarevolutie in Spanje
Bijna 180 jaar contrarevolutie in Spanje
Ex: http://www.kasper-gent.org/
Het Carlisme is een Spaanse contrarevolutionaire en traditionalistische beweging ontstaan in 1833 als reactie tegen het verlichtingsdenken en de Franse revolutie. Directe aanleiding voor het ontstaan van de beweging was een Koningskwestie. De Carlisten zet zich af tegen ideeën als laïcisme, egalitarisme, rationalisme en individualisme. In deze zin is het Carlisme terug te vinden in de traditie van Joseph de Maistre.
De beweging had een grote invloed in de Spaanse politiek tot het einde van het regime van Francisco Franco in 1975. Het verdedigde het katholicisme en de monarchie in reactie tegen het liberalisme en het modernisme. Thans is het een buitenparlementaire beweging geworden.
Ontstaan en korte geschiedenis
Het Carlisme ontstond ten tijde van de Pragmatieke Sanctie van Ferdinand VII. Deze maakte hierin bekend dat zijn vader de Salische wet had afgeschaft. Deze oude wet stipuleerde een mannelijke erfopvolging van de Koningen. Omdat Ferdinand VII alleen dochters had wou hij deze wet zien verdwijnen, waardoor hij opgevolgd kon worden door zijn dochter (Isabella II) in plaats van zijn broer (Carlos). De laatstgenoemde accepteerde dit echter niet en riep zich in 1833, na de dood van Ferdinand VII, uit tot Koning van Spanje (Carlos V). Door deze koninklijke kwestie ontstond ook de naam ‘de Carlisten’: de reactionaire en katholieke aanhang van Carlos.
Hierna volgde een eerste periode in de Carlistische geschiedenis, een periode waarin men de macht voornamelijk langs militaire weg wou grijpen. Tijdens drie Carlistenoorlogen zouden de zonen van Carlos V de macht proberen grijpen. Na de derde Carlistenoorlog zou Carlos VII heel Noord-Spanje onder zijn Kroon verenigen. In 1874 zouden ze echter het onderspit delven tegen Alfons XII, de zoon van Isabella II. Hierbij werd de laatste afstammeling in mannelijk lijn van Carlos V vermoord, wat veel Carlisten er toe aanzette om Alfons XIII voortaan als legitiem koning van Spanje te erkennen.
Een ander deel van de beweging zette de strijd echter (niet-militair) verder, waarmee een tweede periode voor de beweging aanbrak. In deze periode (tot 1936) zouden ze zich omvormen tot een vreedzame politieke beweging. Xavier I was door de laatste afstammeling van Carlos V aangewezen als Koning en dus de rechtmatige troonsopvolger van Spanje. Zijn zoon Karel Hugo (I) trok zich politiek terug in 1979 en de huidige troonpretendent van Spanje is Sixtus Hendrik (I).
Een derde periode in de geschiedenis van de Carlisten begon in 1936 met de Spaanse burgeroorlog. De Carlisten streden aan de zijde van de overwinnende Falange en Francisco Franco. Op deze manier bleven ze tot het einde van het Franco-tijdperk een zeer significante rol spelen in de Spaanse politiek. Sinds het einde het regime in 1975 verloor de Carlistische beweging veel van zijn invloed en thans is het een buitenparlementaire groep worden.
Ideologie
Zoals reeds in de inleiding aangehaald is het Carlisme een contrarevolutionaire en traditionalistische beweging. Het zet zich af tegen de verlichtingsidee en de Franse revolutie met zijn vele uitwassen.
Het is echter moeilijk om een duidelijk ideologisch beeld te krijgen van de Carlisten. Als traditionalisten en monarchisten zetten ze zich immers af tegen het concept van ideologie als een drijvende politieke kracht. Tevens is er door de lange geschiedenis en het diverse publiek van volgelingen nooit echt een duidelijk ideologische lijn geweest.
Er zijn echter 4 begrippen die doorheen de geschiedenis van het Carlisme steeds terugkeren en duidelijk op de voorgrond staan: Dios, Patria, Fueros, Rey.
1) Dios (God). Carlisten zijn katholiek en zien het katholicisme als een fundamentele hoeksteen van Spanje, iets wat men ten allen tijde moet verdedigen (ook politiek). De Carlisten streven naar de verwezenlijking van de slogan ‘Christus Rex’, Christus Koning.
2)Patria (Vaderland).
3) Fueros (~subsidiariteit). Carlisten streven naar regionale autonomie en men ziet Spanje als een amalgaan van regionale gemeenschappen verenigd onder 1 Kroon.
4) Rey (Koning). Carlisten verwerpen het idee van nationale soevereiniteit en stellen dat alle soevereiniteit de Koning toebehoord. Deze macht is beperkt door de doctrine van de Kerk.
Op ideologische vlak vertonen de Carlisten veel overeenkomst met de Falangisten (bijvoorbeeld: sociaal conservatief en katholiek), maar toch zijn er aanzienlijke verschillen. Zo streven Falangisten naar sterke centralisatie binnen de staat, terwijl Carlisten voorstander zijn van regionale autonomie.
Tot de dag van vandaag inspireren Carlistische denkwijzen mensen in (voornamelijk Noord-) Spanje. Het regionalisme (niet te verwarren met separatisme!) blijft een belangrijk denkbeeld in het land. Een van de stichters van het Baskisch nationalisme had een Carlistische achtergrond. Op 7 mei 2007 zei Mgr. Fernando Sebastián Aguilar, Aartsbisschop van Pamplona en Tudela, dat het Carlisme waardig was om publiek en electoraal ondersteund te worden.
Symboliek
De Carlisten gebruiken als vlag het Bourgondisch Kruis. Hun uniform bestaat uit een rode baret en hun (nationaal) lied is het Oriamendi.
Por Dios, por la Patria y el Rey
Lucharon nuestros padres.
Por Dios, por la Patria y el Rey
Lucharemos nosotros también.
Lucharemos todos juntos
Todos juntos en unión
Defendiendo la bandera
De la Santa Tradición. (bis)
Cueste lo que cueste
Se ha de conseguir
Venga el Rey de España
A la corte de Madrid. (bis)
Por Dios, por la Patria y el Rey
Lucharon nuestros padres.
Por Dios, por la Patria y el Rey
Lucharemos nosotros también.
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lundi, 16 mai 2011
Mitterrand et le mystère français
Mitterrand et le mystère français
par Dominique VENNER
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/
Au centre de toutes les interrogations que soulève l’itinéraire sinueux et contradictoire de François Mitterrand, sujet de notre dossier, figure en première place la photo devenue fameuse de l’entrevue accordée à un jeune inconnu, futur président socialiste de la République, par le maréchal Pétain, à Vichy, le 15 octobre 1942.
Ce document était connu de quelques initiés, mais il n’a été cautionné par l’intéressé qu’en 1994, alors qu’il voyait venir la fin de sa vie. Trente ans plus tôt, à la veille de l’élection présidentielle de 1965, le ministre de l’Intérieur du moment, Roger Frey, en avait reçu un exemplaire. Il demanda une enquête qui remonta jusqu’à un ancien responsable local de l’association des prisonniers, dont faisait partie François Mitterrand. Présent lors de la fameuse entrevue, il en possédait plusieurs clichés. En accord avec le général De Gaulle, Roger Frey décida de ne pas les rendre publics.
Un autre membre du même mouvement de prisonniers, Jean-Albert Roussel, en possédait également un tirage. C’est lui qui donna à Pierre Péan le cliché qui fit la couverture de son livre, Une jeunesse française, publié par Fayard en septembre 1994 avec l’aval du président.
Pourquoi, Mitterrand a-t-il soudain décidé de rendre public son pétainisme fervent des années 1942-1943, qu’il avait nié et dissimulé jusque-là ? Ce n’est pas une question anodine.
Sous la IVe République, en décembre 1954, à la tribune de l’Assemblée nationale, Raymond Dronne, ancien capitaine de la 2e DB, devenu député gaulliste, avait interpelé François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur : « Je ne vous reproche pas d’avoir arboré successivement la fleur de lys et la francisque d’honneur… » « Tout cela est faux », répliqua Mitterrand. Mais Dronne riposta sans obtenir de réponse : « Tout cela est vrai et vous le savez bien… »
Le même sujet fut abordé de nouveau à l’Assemblée nationale, le 1er février 1984, en plein débat sur la liberté de la presse. On était maintenant sous la Ve République et François Mitterrand en était le président. Trois députés de l’opposition de l’époque posèrent une question. Puisque l’on parlait du passé de M. Hersant (propriétaire du Figaro) pendant la guerre, pourquoi ne parlerait-on pas de celui de M. Mitterrand ? La question fut jugée sacrilège. La majorité socialiste s’indigna et son président, Pierre Joxe, estima que le président de la République était insulté. Les trois députés furent sanctionnés, tandis que M. Joxe rappelait haut et fort le passé de résistant de M. Mitterrand.
Ce passé n’est pas contestable et pas contesté. Mais, au regard de la légende bétonnée imposée après 1945, ce passé de résistant était incompatible avec un passé pétainiste. Et voilà donc qu’à la fin de sa vie, M. Mitterrand décida soudain de rompre avec le mensonge officiel qu’il avait fait sien. Pourquoi ?
Pour être précis, avant de devenir peu à peu résistant, M. Mitterrand avait d’abord été un pétainiste fervent comme des millions de Français. D’abord dans son camp de prisonnier, puis après son évasion, en 1942, à Vichy où il fut employé par la Légion des combattants, grand rassemblement mollasson d’anciens combattants. Comme il trouvait ce pétainisme-là beaucoup trop endormi, il se lia à quelques pétainistes « purs et durs » (et très anti-allemands), tel Gabriel Jeantet, ancien cagoulard, chargé de mission au cabinet du Maréchal, l’un de ses futurs parrains dans l’ordre de la Francisque.
Le 22 avril 1942, il écrivait à l’un de ses correspondants : « Comment arriverons-nous à remettre la France sur pied ? Pour moi, je ne crois qu’à ceci : la réunion d’hommes unis par la même foi. C’est l’erreur de la Légion que d’avoir reçu des masses dont le seul lien était le hasard : le fait d’avoir combattu ne crée pas une solidarité. Je comprends davantage les SOL (1), soigneusement choisis et qu’un serment fondé sur les mêmes convictions du cœur lie. Il faudrait qu’en France on puisse organiser des milices qui nous permettraient d’attendre la fin de la lutte germano-russe sans crainte de ses conséquences… » C’est un bon résumé du pétainisme musclé de cette époque. Tout naturellement, au fil des événements, notamment après le débarquement américain en Afrique du Nord du 8 novembre 1942, ce pétainisme évolua vers la résistance.
La fameuse photo publiée par Péan avec l’accord du président provoqua un ouragan politique et médiatique. Le 12 septembre 1994, le président, miné par son cancer, dut s’expliquer à la télévision sous l’œil noir de Jean-Pierre Elkabbach. Mais contre toute attente, sa solitude d’accusé, doublée d’une détresse physique évidente, parut injustes, provoquant un élan de sympathie. L’interrogatoire d’Elkabbach avait suscité une réaction : « Mais pour qui se prend-il, celui-là ? » Ce fut un élément capital du rapprochement des Français avec leur président. Non que le bilan politique du personnage ait été approuvé. Mais l’homme, soudain, était devenait intéressant. Il avait acquis une épaisseur inattendue, celle d’une histoire tragique qui éveillait un écho dans le secret du mystère français.
Dominique Venner (La Nouvelle Revue d'Histoire, mai-juin 2011)
Note
(1). Le SOL (Service d’ordre légionnaire) fut constitué en 1941 par Joseph Darnand, ancien cagoulard et héros des deux guerres. Cette formation nullement collaborationniste fut officialisée le 12 janvier 1942. Dans le contexte nouveau de la guerre civile qui se déploie alors, le SOL sera transformé en Milice française le 31 janvier 1943. On se reportera à La NRH n° 47, p. 30 et à mon Histoire de la Collaboration, Pygmalion, 2002.
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Revista de Historia del Fascismo - Julius Evola en Alemania
Revista de Historia del Fascismo
Sumario
REVISIONES
Hitler [no] me ha dicho: Rauschning, un falsario desenmascarado
Durante décadas el libro de Hermann Rauschning Hitler me ha dicho se ha considerado como un pieza fundamental del Caso Hitler. Desde obras “ligeras” como El retorno de los brujos de Louis Pauwels y Jacques Bergier hasta las sesudas obras de historiadores académicos como Trevor-Roper, era frecuente entre los años 50 hasta finales del milenio, recurrir a esta obra para dirimir cómo era la verdadera personalidad del führer. Aun hoy algunos siguen considerando a esta obra como “fuente primaria”… lamentablemente para ellos, desde hace 20 años, está demostrado ad nauseam que la obra de Rauschning no tiene credibilidad sino que es uno de tantos ejemplos de propaganda de guerra.
BIOGRAFIAS
Abate Barruel: el padre de todas las conspiranoias
A finales del siglo XVIII al abate Augustin Barruel consiguió una fama extraordinaria con la publicación de su obra Memorias para servir a la historia del jacobinismo en donde daba una explicación teleológica a todos los episodios que se habían sucedido en Francia a partir de 1780 y que se desencadenaron aquella orgía de sangre que fue la Revolución Francesa. El éxito de Barruel fue tan rutilante como efímero, sin embargo, todavía hoy se le considera como el introductor de la visión conspirativa de la historia y su obra como el “padre” de todas las conspiraciones. Esta es la vida y la obra del abate Barruel…
NEOFASCISMO
L’Uomo Qualunque: un producto de postguerra
En la confusión de la Italia de la postguerra, durante un corto ciclo de apenas tres años, un partido político de nuevo cuño llamó particularmente la atención: el Fronte dell’Uomo Qualunque, literalmente el Frente del Hombre Cualquiera (aunque otra traducción alternativa sería “del Pobre Diablo”) entendiendo como tal al ciudadano sin expectativas que sufre las consecuencias de las situaciones adversas generadas por otros. El Uomo Qualunque fue un grito de desesperados que se extinguió pronto ingresando una parte sustancial de sus miembros en el Movimiento Social Italiano que heredó también buena parte de sus votos.
MÍSTICA FASCISTA
Codreanu y su mística guerrera
Nuestro colaborador Eduardo Basurto nos envía este artículo sobre la mística guerrera de Codreanu que supone el primer estudio publicado en la Revista de Historia del Fascismo sobre esta corriente en Rumania. Además de hacer honor al título, el estudio de Eduardo Basurto realiza un repaso a la historia de la varidad rumana del fascismo singularmente preciso.
CINEMATOGRAFÍA
Forces Occultes… El cine francés bajo la ocupación
Hasta hace poco inencontrable y desde que se han puesto en marcha las plataformas de intercambio de archivos Peer to Peer y youTube fácilmente accesibles en la red, Forces Occultes es un película extraña que responde en primer lugar a las exigencias antimasónicas del gobierno francés de Vichy y de la propaganda alemana. Pero nos equivocaríamos si considerásemos que Forces Occultes solamente es “propaganda”. Es mucho más: refleja por primera vez en la historia del cine cómo es una iniciación masónica de la que hasta ese momento el “gran público” no tenía conciencia exacta en qué consistía. Y no hay en ella absolutamente ninguna falsificación. La pesquisa en torno a Forces Occultes nos llevará, por extensión lógica, en la segunda parte de este artículo, a examinar el panorama del cine “colaboracionista” realizado durante la ocupación y terminará con una referencia a la figura de Claude Autant-Lara, fallecido en 2000 después de ser durante un período diputado europeo del Front National.
DOSSIER:
Julius Evola y el III Reich
Las relaciones y los proyectos de Julius Evola en Alemania 1930-1945.
I. Introduccion
II. Julius Evola y la cultura alemanas
III. Contactos en el Reich
- La Comunidad de Trabajo de los nacionalistas
- Con la “revolución conservadora”
- La red del príncipe KarlAnton von Rohan
- Gottfried Benn y el Rivolta
- Del Herrenklub a las SS
- La “defensa de la raza” en Alemania e Italia
- Los objetivos del período 1938-1943
- Evola en el Cuartel General del Führer
Características:
Formato libro 150 x 210 mm
Páginas 216
Tapas en cuatricomía con solapas
Pedidos: eminves@gmail.com
Precio venta al público: 18,00 euros + 3,00 euros de gastos de envío (precios para España, resto mundo, consultar)
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Suscripción:
6 números: 100 euros
12 números: 200 euros
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samedi, 14 mai 2011
D. Venner's "Le siècle de 1914"
Foundations of the Twenty-First Century: Dominique Venner's Le Siècle de 1914.
by Michael O'Meara
Ex: http://www.wermodandwermod.com/
A White Nationalist Reading of . . .
Dominique Venner
Le Siècle de 1914: Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle
Paris: Pygmalion, 2006
“To recreate a new aristocracy is the eternal task of every revolutionary project.” –Guillaume Faye
At the beginning of twentieth century, peoples of European descent ruled the world. They made up a third of its population, occupied half its landmass, controlled Africa, India, Southeast Asia, and parts of coastal China; their industry and technology, along with their philosophy, science, and art, had no rival; the world was theirs and theirs alone.
A century later, all was changed: Peoples of European descent had fallen to less than 9 percent of the world’s population; their lands were everywhere inundated by non-Whites; their industry and technology outsourced to potential enemies; their state, social system, and media taken over by parasitic aliens; and, in the deepest demographic sense, they faced the not-too-distant prospect of biological extinction.
To understand this catastrophic inversion requires some understanding of the period responsible for it. We’re fortunate that after a lifetime studying its key movements, Dominique Venner, our greatest identitarian historian, has set out to chart its biopolitical contours.
Before the Deluge
As a historical (rather than a chronological) period, the twentieth century begins in 1914, with the onset of the First World War, whose devastating assault on European existence shook the continent in every one of its foundations, destroying not just its ancien régime, but ushering in what Ernst Nolte calls the “European Civil War” of 1917-45 or what some call the “Thirty Years War” of 1914-45. For amidst its storms of fire and steel, there emerged four rival ideologies — American liberalism, Russian Communism, Italian Fascism, and German National Socialism — each of whose ambition was to reshape the postwar order according to its own scheme for collective salvation. Our world, Venner argues, is a product of these contentious ambitions and of the ideological system — liberalism — that prevailed over its rivals.
Before the war of 1914 political ideologies lacked the “religious” fervor of their twentieth-century counterparts. Europe then was more than a geographic assortment of different peoples and states identified with different political creeds. It constituted a single biocivilization (a Race-Nation), whose ethnonational variants embodied alternative facets of the genetic-spiritual legacy bequeathed by the Greeks, the Aryans, and the Cro Magnons. Not a single great phenomenon experienced by any one European people, it followed, was not also experienced by the others: From the megalithic culture of the stone age, to medieval chivalry, to the rise of nationalism. In the modern period, the ties of blood and spirit linking the different European nations took institutional form in the Westphalian state system of 1648, which, with the exception of the revolutionary period (1789-1815), limited their numerous wars and conflicts to family disputes.
The greatest casualty of what contemporaries called the Great War would be the destruction of this system — and of the aristocratic elites who were its incarnation.
On the war’s eve, the aristocracy still represented that historic body whose function was to command, to fight, and to defend. In fact, in one form or another, it had always dominated European life — at least since the Aryans, that offshoot of the White race whose existence was premised on the rule of the “noble.” Though property-based and attached to the permanences of family, tradition, and rank, the pre-war aristocracy bore little resemblance to the decadent hereditary ruling class of liberal historiography. For Venner, it was, as an ideal type, an ever-renewing estate infused with the spirit of honor, duty, and loyalty to what was highest in White existence. As such, it typified its people’s essence, associating nobility with those who put their people’s interests before their own.
Except for republican France and Switzerland, all of Europe’s pre-war monarchical and imperial states were governed by aristocrats, whose Prussian spirit exalted simplicity, austerity, duty, and political incorruptibility. Against the leveling aspersions cast by liberals and democrats, Venner emphasizes the aristocracy’s dynamic, modernist, and genial character — opposed in essence to bourgeois democratic societies, which subordinate everyone to money (the realm of the Jews).
Cataclysm
No one in 1914 quite understood the type of the war they had gotten into. All the general staffs anticipated a short, decisive engagement like the “cabinet wars” of the eighteenth and ninteenth centuries — not realizing it might resemble the American War of Succession, whose closing stages anticipated the “Second-Generation War” of 1914 (a generation of war based on massed firepower, where “artillery conquers, infantry occupies”).
Though a traditional conflict between rival states at the start, by 1917, once the United States entered it, the war had been transformed not just into an industrial and social mobilization of unprecedented scope, but into an ideological crusade between democratic and authoritarian regimes. Worse, the democratic crusaders wouldn’t let the war end the way previous European wars had ended, when the jus publicum europaeum of the Westphalian system mitigated White strife and ensured the integrity of rival states. In the absence of this noble restraint, Europe was mutilated at its core: Nine million combatants were killed, the Hohenzollern, Hapsburg, and Romanov empires shattered, and an even greater hecatomb prepared for the next generation.
In the glow of this holocaust, Woodrow Wilson, the American champion of an anti-aristocratic, anti-European “democratism,” stepped upon the Old World’s stage to proclaim a new order based on liberal governance, free markets, and the egalitarian principle that the sovereign individual takes precedence over community, culture, history, and (in time) race — an order whose underlying principle rested on the rule of money — and, though Venner doesn’t say it, on money’s Chosen Ones.
The untenable Wilsonian settlement of 1918-19 collapsed soon enough, but it was hastened, in some cases provoked, by its ideological rivals. For Wilson’s plutocratic democracy did not go unopposed. In Russia, Communists proposed a more radically egalitarian version of his liberal utopia, a version whose methods differed from America’s market principles, but nevertheless upheld the same raceless materialist commitments born of Enlightenment liberalism. In Germany and Italy, a defensive Europeanism gave rise to more forthrightly anti-liberal ideologies to challenge the anti-Aryan or Jewish ethic of American capitalism and Russian Communism.
In this spirit, Mussolini’s Fascists called for a strong state exalting “authority, order, and justice” to unite Italian producers and soldiers in a national destiny free of the community-killing forces of liberal individualism and Communist collectivism. In a different way, Hitler’s National Socialists fought for a racial order, a Volksgemeinschaft, to overturn the Diktat of the Wilsonian peace, beat back the liberals’ assault on the body and spirit of the nation, and return Germany to its rightful place on the world stage. Both these movements opposing the anti-White subversions of the Wilsonians and Leninists did so, despite their plebeian-Caesarian politics, in a spirit akin to Europe’s ancient warrior aristocracies, whose tradition exalted personal power and regalian purpose.
Wilson’s Democratism
The focus of Venner’s history is the interwar struggle between liberalism, Communism, Fascism, and National Socialism. The focus in this reading is Wilson’s liberal democratism, whose “mission” it was to champion the plutocratic democracy of American capitalist enterprise, as it endeavored to wipe the historical slate clean of its European (especially its German and Catholic) accouterments.
Wilson’s crusading democratism stemmed from the dominant Puritan strain of America’s national tradition. Having settled their New Israel far from the morally compromised Europe they had fled and having identified their election with economic success, the Puritans defined themselves not in terms of their ancestor’s blood and heritage, but (once the spirit of capitalism overwhelmed their Protestant ethic) in terms of the Lockean “pursuit of happiness” — the very notion of which was alien to any sense of history and destiny. Such a Hebraic form of Christianity imbued the Wilsonians with the belief that their system was not only more virtuous than that of other peoples, but that it made them immune to their failings. (Though formally a Southerner, Wilson’s approach to Europe followed in the steps of earlier Northeastern Yankee elites, whose secularized Puritanism, in the form of Unitarian/Social Gospel humanism, motivated their century long assault on the religious and racial practices of the American South.)
The clash between aristocratic and democratic values — between Europe and America — reflected, of course, a more profound clash. Venner explains it in terms of Oswald Spengler’s Prussianism and Socialism (1919), which argues that the sixteenth-century Reformation produced two opposed visions of Protestant Christianity — the Calvinism of the English and the Lutheran Pietism of the Germans. The German vision rejected the primacy of wealth, comfort, and happiness, exalting the soldier’s aristocratic spirit and the probity this spirit nurtured in Prussian officialdom. English Protestants, by contrast, privileged wealth (a sign of election) and the external freedoms necessary to its pursuit. This made it a secularizing, individualistic, and above all economic “religion,” with each individual having the right to interpret the Book in his own light and thus to justify whatever it took to succeed.
Given England’s influence on America’s formation, Venner sees an analogous process at work in the United States. In the twentieth century, this process took the form of a money-driven variant of Calvinism, whose impetus has been to enfranchise those Puritan/Jewish/liberal/New Class projects that have been such a bane to white existence in the twentieth century: Those projects proposing a rupture with the past, the destruction of historic identities, and the creation of a new world where everything was possible — a new world where Jerusalem takes precedent over Athens, where the Brotherhood of Man is proclaimed with ethnocidal conviction, and America is celebrated as an anti-Europe.
So armed, the Wilsonians set out to destroy Europe’s ancient empires and aristocracies.
The New World
The war’s Wilsonian settlement (premised on the lie of German war guilt) left the traditional order in ruins, but, of even greater consequence, it prepared Europeans for future catastrophes, preeminently the Second World War (1939-45) — which would subject them to Soviet and American occupation and to a Judeo-corporate system intent on de-Europeanizing them by re-programming their morals and mentalities, deconstructing their thought and art, decolonizing their Asian and African empires, and eventually opening their gates to the Third World. The destruction of Europe’s aristocratic heritage had, in effect, been prelude to the ensuing assault on its blood and spirit.
Before the US entered the new world war set off by the failures of the Wilsonian peace, the promulgation of the Atlantic Charter (August 1941) called for another liberal crusade. In this spirit, the Charter’s democratic principles envisioned a postwar order based on monied interests, Anglo-American commerce, and liberal democracy — the foundations of which have become the present anti-White system. As an alliance combining the democratists’ most starry-eyed ideals and hard-headed interests, the US led coalition (the “United Nations”) aimed at destroying not just German Nazism, but the German nation, whose Prussian spirit rebuked everything the Wilsonians represented.
Eisenhower’s “Crusade in Europe” was accordingly waged with a ferocity unknown in European history. The two extra-European powers, the United States and the Soviet Union, were thus each ideologically committed to uprooting whatever remained of Europe’s living heritage. Their “anti-fascist” crusade was especially intent on criminalizing the Entente powers and the European values they embodied. The Nuremberg trials following the war would be the most conspicuous example of this crusading anti-Europeanism, but so too was the Allies’ effort to hunt down, silence, or kill their wartime opponents and to level Europe’s inherently anti-egalitarian order. (In France alone, 600,000 people were imprisoned following the “Liberation” and more than 40,000 summarily executed.)
Broken, demoralized, occupied, Europe in 1945 was ripe for re-education. The occupying powers’ culpablizing crusade would be especially effective in overcoming resistance to the new liberal utopia, even after the former allies embarked on their so-called Cold War (1947-89). Revealingly, American democratists were qualitatively more subversive than their more racially-conscious Russian counterparts. In the western half of the postwar’s US-SU Condominium, the culpabilitization of defeated Germany was extended to all of Western and Central Europe. (In the language of our little black brothers and sisters, original sin now became “a white thing.”) Europeans were henceforth expected to do penance for having once been powerful and creative, for having founded empires, for privileging rank, nobility, and valor, but above all for having been White and favored their own interests at the expense of Jews and other non-Europeans. The very idea of a White or European identity would, in fact, be treated hereafter as a pathology.
Japan, by contrast, suffered no such culpabilitization — not only because it experienced less of it, but also because Japanese culture refused to accept the victors’ image of itself. The culpabilitization of Europeans was so effective not simply because of the occupiers’ unchallenged power, but because it converged with a secularizing Christianity (a Judeo-Christianity?), whose Concordant with Caesar’s realm now sought to turn Europe’s former self-confidence into a form of self-loathing. The “irony” of this culpability (if irony is the word) was that the Europeans’ alleged guilt was a fraud: They had had no monopoly on so-called “crimes against humanity.” (The Anglo-American carpet bombing of civilians and the indiscriminate destruction of Europe’s great cities, the mass population transfers, the organized starvation campaigns, the unprecedented horrors associated with Hamburg, Dresden, Tokyo, Hiroshima, Nagasaki — nothing of this affected the anti-European balance of Allied justice or brought Russian, English, or American war criminals into the dockets).
The Iron Cage
Following the Cold War, in which Europeans were mere spectators, a new view of history was programmed for popular consumption: The view that saw the history of twentieth-century Europe in terms of its struggle for the cause of Holy Democracy, with its market utopia of general prosperity, the limitless liberties of its private life, the glories of its occupiers’ Semitically fabricated mass culture, and its rainbow mixture of diverse races and cultures.
Accordingly, the Soviets’ command economy and totalitarian controlled society gave way after 1989 not to utopia, but to a system animated by the forces of consumption, bureaucracy, spectacle, and sex. For though the democratists’ methods differed from those of the Communists, they too aspired to a raceless economic paradise and, to that end, now resort to totalitarian measures to criminalize, demonize, or pathologize whoever opposes their subversions.
In 1920, in his most famous book, Max Weber pointed out that a modernity subject solely to the market’s economic criteria engenders a ruthless rationalization of human life — what he called “the iron cage.” Venner argues that since 1945 Washington has imposed its version of the iron cage on Europe.
This has especially been the case in the European Union (EU). Though the idea of unification was an old one, Wilson’s heirs favored a model geared not just to Europe’s democratic re-education, but to its transformation into a US economic protectorate, closely integrated into the transnational super-structures which Washington and New York set in place during the course of the Cold War. The Marshall Plan, for example, dictated greater economic cooperation and integration centered on US regulated international trade, while Jean Monnet, the principal architect of the “common market,” was a Wall Street insider, friend to New York Jewish banking interests. Then, after America’s cat paw, Britain, entered the EU in 1972, Europe’s homegrown democratists (”the American Party” which has governed Europe since 1945) gave themselves over entirely to the liberal project, turning Europe into a free-trade zone subject to purely economic consideration. In this spirit, they now define Europe in anti-political (i.e., liberal) terms indifferent to all those historic, traditionalist, and national barriers obstructing the race-mixing imperatives of their monetary reign.
Venner calls the global order born of post-1945 Wilsonianism a “cosmocracy.” The cosmopolitan plutocracy of this cosmocracy, which became globally hegemonic after Communism’s collapse, makes the nation state obsolete, denationalizes its elites, and racially mixes incompatible peoples and cultures in the name of an abstract, quantitatively-defined Humanity indifferent to the survival of European peoples. Heir to liberalism’s inherent cosmopolitanism, as well as to Communist internationalism and the Judeo-Christian distortion of White identity, the collective culpabilitization that has been used since 1945 to manipulate the European conscience remains one of the cosmocracy’s most important supports. For to deflect criticism and squelch resistance, liberals and ex-Communists (whose chief distinction is their indifference to race, breeding, and every qualitative ascriptions resistant to the Judeo-liberal conception of democracy) need only appeal to their “anti-hate” laws and “human rights” to silence whoever challenges their inquisitional reign.
Having been guilty of the Holocaust, colonialism, and other so-called forms of racism, Europeans are now expected to open their arms to the refuse of the overpopulated Third World. The colored invasion now transforming Europe is gradually compelling Europeans to awake to what is happening to them and to take steps, however tentative at this point, toward the Reconquest of their imperiled homeland. But no one in their “democratic” ruling elites — these bloodless executors of that transnational super structure whose Hebraic spirit champions the interests of the Bilderbergers and Trilaterals, the established parties, the MSM, the NGOs, and the universities, whose guiding arm is the Jewish dominated banking system headquartered in New York, and whose principal geopolitical orientation is the Washington-London-Tel Aviv axis — no one in these elites has the slightest understanding of what is happening under their very noses, seemingly oblivious or indifferent to what the importation of millions of Africans and Asians means to Europe.
Fortunately for Europe’s scattered remnant (and it was a remnant that reconquered Spain), the cosmocracy is creating a crisis of such massive proportion that it is likely to provoke a catastrophic collapse that will give Whites one last chance to regain control of their destiny.
The Beginning that Stands Before Us
Europeans after 1945 fell into dormition, losing all consciousness of who they were as a people. Like Germans after the original Thirty Years Wars (1618-48), their thirty-year blood expenditure left them totally depleted, forcing them off the historical stage and into the arms of everything that today threatens their existence.
Dormition, though, is not death. This seems especially the case in that the democratists’ utopia has come to rest on increasingly uncertain foundations. Its objective failures, I think it is fair to argue, are more and more imposing themselves on the collective consciousness, while, subjectively, Europe’s once cowed and beaten nations are gradually beginning to reject the democratists’ cosmopolitan agenda, as national-populist parties snip away at the authority of the established regime. The rebellion of May 2005, in which the French, then the Dutch electorates, rejected the proposed EU constitution — and did so against all the concerted forces of the existing system — was a revenge of sorts on May 1945 and on the Judeo-liberal vision of a Europe indifferent to its own genetic-cultural heritage. Other, more meaningful rebellions have also begun to stir.
Bad as things have become, there is thus still reason for hope. Venner stresses that history never ends — wars are never decisively won. Fukuyama had no sooner proclaimed “the end of history” — the undisputed triumph of Wilson’s market model of world order — than Huntington’s Clash of Civilizations predicted that the end of the Cold War’s ideological strife would lead to even more apocalyptic conflicts.
Few defeats, then, are irredeemable, but only as long as the defeated remain heroic: For our vision of the past (our vision of who we were) inevitably shapes what we are to become. Venner’s study is cause, though, not for optimism, but for caution and circumspection. Every European of good stock, he claims, cannot but admire the reckless heroism of Homer’s Achilles, but the greatest Homeric hero is Ulysses — Ulysses of the thousand guises, who used all his patience and cunning to regain his home.
Historically, resistance, reconquest, and renaissance are the Ulyssean work of small groups bound by the asceticism of ancient military orders and inspired by a will for action, thought, and decision. Not coincidentally, the struggles such groups wage create new aristocracies, for war is the most merciless of the selective forces. Only this, Venner believes, will enable us to regain our lands and all that we once were.
As Europeans enter the twenty-first century, one thing alone seems clear: The future will not resemble the present. The unimaginable is already waiting in the wings. But though history is full of the unforeseeable, the forces of culture, race, and history never cease to weight on a people’s destiny, as they intersect with present circumstance to affect the future’s course. In this Venner finds hope. For his Europe (which has existed for 30,000 years) is the Europe whose spirit struggles for all that is noble.
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