Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 21 mai 2015

Voyage au pays de l'essentialisme

Front-de-gauche-au-service-de-la-classe-ouvrière.jpg

Archives 2012

Front de Gauche/FN: Voyage au pays de l’essentialisme

Par Pierre Bérard

Ex: http://fr.novopress.info

Le journal Le Monde publiait récemment la tribune d’un professeur d’histoire, Bruno Belliot, titrée « Le Front de Gauche est un mouvement républicain, contrairement au FN ». Faisant le procès de l’UMP et du FN tout en dédouanant les angéliques du PC et du FdG français, cette tribune contenait tout l’argumentaire médiatique habituel sur l’incompatibilité du FN et de la République, colporté tant par certains politiques ignorants que par des journalistes incultes qui mettent leur complaisance au service d’une cause inavouable : la nostalgie du totalitarisme stalinien. Sa participation au camp des vainqueurs de 1945 n’empêche pas, en effet, le PCF de s’être rendu coupable de complicité avec la tyrannie.

Le sens de l’affaire est limpide, toujours et encore culpabiliser le camp de la « droite » : « C’est pourquoi, il m’est intolérable d’entendre, de lire (comme de voir dessiner), qu’un parallèle peut être fait entre Mélenchon, les communistes, les candidats du Front de Gauche et l’extrême droite du FN. Et que par conséquent, la droite n’aurait pas à rougir de ses alliances avec le FN puisque le PS s’allie avec le Front de Gauche. »

Dans un article publié sur le site la Droite strasbourgeoise, Pierre Bérard démontre non seulement l’inanité de cette culpabilisation mais démonte du même coup la notion de « droite républicaine » dont la signification reste à démontrer si l’on veut dire par là qu’il existerait en 2012 une droite qui ne le serait pas. Ce texte est reproduit avec l’aimable autorisation de l’auteur.

***

Alors que tout change, y compris l’extrême gauche passée en 40 ans de la défense héroïque du grand soir prolétarien à celle lacrymale des sans-papiers, « armée de réserve » du capital qui exerce une pression discrète mais constante à la baisse des petits salaires (sinon on se demande bien pourquoi madame Laurence Parisot aurait, sur ce point, les mêmes idées déflationnistes que messieurs Krivine et Mélanchon. Certes, on peut toujours s’évertuer à penser que la dirigeante du MEDEF est secrètement passée du coté obscur de la force et qu’elle contraint ses amis à cultiver une forme peu banale de masochisme altruiste. Hypothèse peu probable, reconnaissons-le. Tout change donc : le « socialisme » démocratique acquis, via l’Europe, depuis deux ou trois décennies au social-libéralisme, comme le « gaullisme » qui a renoncé à l’indépendance et au dogme du peuple souverain.

Tout change, sauf bien sûr l’extrême droite vue par Bruno Belliot, membre du Front de Gauche. Impavide, elle est semblable à elle même, immobile et pétrifiée comme les années trente du XX siècle en ont donné la définition rituelle, guettant dans l’ombre (évidemment) l’heure de sa revanche, ourdissant des complots comme celui de la Cagoule, collaborant avec l’ennemi durant l’Occupation, se relevant avec le poujadisme puis l’OAS pour finir par renaitre avec le Front National. Elle est là, figée, telle que la vulgate médiatique en fait le portrait, une vulgate inspirée par l’antifascisme stalinien qui nous ressert toujours le même plat continûment réchauffé depuis 80 ans, comme l’a très bien montré François Furet. Cette paresse a fini par s’inscrire comme un habitus dans nos mœurs et nos tics de langage.

Pourtant, en ce qui concerne le procès le plus sévère instruit contre l’extrême droite, sa collaboration avec le régime nazi ou ses soi-disant affidés, qu’en est-il ?

Pour ce qui est de la résistance et de la collaboration, puisque c’est sur ce sombre épisode que s’enrochent la plupart des mythes fondateurs de l’histoire sainte dont se réclame Bruno Belliot, rappelons quelques faits marquants qui n’appartiennent nullement à une vision révisionniste de l’histoire. C’est le 26 septembre 1939 que le Parti Communiste est interdit par le gouvernement dirigé par un des chefs du Front Populaire, Édouard Daladier. Pour quelle raison ? Parce que en bon disciple stalinien il continue d’approuver le pacte Germano-Soviétique d’août 1939 qui permettra le dépeçage de la Pologne, alliée de la France, entre les deux contractants. Passé dans la clandestinité, Jacques Duclos, un des principaux dirigeants du PCF, diffuse le premier octobre 1939 une lettre ouverte invitant le gouvernement à entamer des négociations de paix avec l’Allemagne hitlérienne qui étant pour l’heure l’alliée de l’URSS ne représente plus le condensé de la menace fasciste. C’est à la même époque que Maurice Thorez, secrétaire général du Parti, déserte face aux armées nazies, pour rejoindre la « patrie des travailleurs » (et du Goulag), ce qui lui vaut une condamnation à mort et la déchéance de la nationalité française.

Plus tard, la défaite de la France étant consommée, Jacques Duclos entre en contact dès le 18 juin 1940 avec les autorités allemandes d’occupation tout juste installées pour entreprendre une négociation. Dans quel but ? Permettre au Parti d’être à nouveau autorisé sur la base d’une bonne entente entre le peuple français et l’armée d’occupation. Duclos propose même d’orienter la propagande du Parti dans le sens d’une lutte contre le grand capital anglais et contre sa guerre impérialiste. Les allemands ne sont pas preneurs.

Ce n’est qu’en Juin 1941 que l’extrême gauche communiste entre dans la résistance active suivant en cela ses sponsors. L’Allemagne ayant en effet décidé d’attaquer l’URSS. Dans cette résistance active, les communistes arrivent bien tard pour y retrouver des hommes qui venaient souvent de l’extrême droite. Comment, en effet, qualifier autrement les partisans de la monarchie tels Daniel Cordier (secrétaire de jean Moulin), le célèbre colonel Rémy (premier agent gaulliste en France occupée), De Vawrin (chef des services secrets de la France libre). Ou encore des cagoulards comme Guillain de Benouville (dirigeant du mouvement Combat) et des centaines d’autres affreux tels Honoré d’Estienne d’Orves fusillé un mois après Guy Moquet, célébré par Sarkozy (à la suite du parti Communiste) et qui ne fut jamais résistant…

Il suffit de lire les deux livres que l’historien israélien Simon Epstein a consacré à cette période pour abandonner tout schéma manichéen, schéma auquel s’accroche désespérément Bruno Belliot pour nous conter sa fable d’une France coupée en deux avec d’un côté les représentants du Bien et de l’autre ceux du Mal, c’est à dire l’extrême droite éternelle.

NnbnIa3.jpg

Dans « Les Dreyfusards sous l’Occupation » (2001) puis dans « Un paradoxe français » (2008), il montre, liste de noms à l’appui, que dans leur immense majorité les dreyfusards, anti-racistes, généralement pacifistes de gauche s’engagèrent dans la collaboration, tandis que nombre d’antidreyfusards et antisémites appartenant à ce qu’il est convenu d’appeler la droite radicale germanophobe s’engagèrent dans la résistance etla France libre. Or ce paradoxe, on le comprend aisément, est peu abordé par l’histoire académique, prudente jusqu’à la couardise, permettant à une doxa politiquement correcte de prospérer sur les non dits de l’histoire savante. ce qui permet qu’aujourd’hui encore fleurissent des absurdités comme cette apologie du Front de Gauche intégrant trotskistes et communistes, dont peu, même dans une « droite » gagnée par la lâcheté, ose remettre en question les énoncés falsifiés. N’en reste pas moins vrai que les quatre cinquième de la chambre du Front Populaire ont accordé à un vieux maréchal, que sa réputation de laïque républicain plaçait au dessus de tout soupçon, les pleins pouvoirs. Il y avait très peu de députés d’extrême droite, pourtant, dans cette assemblée.

Quant à la reconnaissance du Parti Communiste comme parti républicain par le général de Gaulle en 1943-1944, avait-il le choix ? Il lui fallait composer avec une force majeure à l’époque. Son réalisme politique a contribué à mettre en selle un parti qu’il s’est empressé de combattre à partir de 1947 (création du RPF). De même, n’est ce pas un récipiendaire de la francisque qui nomma en 1981 des ministres communistes dans son gouvernement pour mieux étouffer un parti qui devait plus tard ramasser les dividendes putrides de son long flirt avec une URSS désormais honnie? Ce qui montre bien que la reconnaissance de tel parti comme « parti républicain » est avant tout une question de rapport de force. Le statut « républicain » accordé à un parti n’a que très peu de rapport avec les vérités de la science politique et beaucoup à voir avec la « realpolitik » de l’époque. Les définitions de la République sont évasives, comme tout ce qui ressort de la condition humaine. Chacun devrait savoir que depuis 1793,la République a changé de signification. En faire une monade surplombant dans le ciel le monde des Idées est une niaiserie platonicienne.

Pierre Bérard

Sur Novopress cet article a été publié initialement par son antenne régionale Novopress Breizh.

mardi, 19 mai 2015

Lucien Cerise et la gauche liberticide

ceriselille31-V.jpg

lundi, 18 mai 2015

Etes-vous un pseudo-intellectuel?

NVB03834980.jpg

Etes-vous un pseudo-intellectuel?

par Mathieu Bock-Côté

Ex: http://www.lefigaro.fr

FIGAROVOX/ANALYSE - Face au tollé engendré par sa réforme du collège, le ministre de l'Éducation nationale a traité ses opposants de «pseudo-intellectuels». Pour Mathieu Bock-Côté, cette accusation révèle qu'une certaine frange de la gauche ne s'est toujours pas réconciliée avec le pluralisme politique.


Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels «Exercices politiques» (VLB, 2013), «Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois» (Boréal, 2012) et «La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire» (Boréal, 2007).


Êtes-vous un pseudo-intellectuel? L'accusation n'est pas neuve mais elle étonne chaque fois. Quand la gauche pontifiante constate que les intellectuels font dissidence, alors qu'elle les croyait à son service, elle les accuse d'être des pseudo-intellectuels. Autrement dit, ce sont des faussaires qui usurpent un beau titre pour se mettre au service de la réaction. C'est de cette manière que Najat Vallaud-Belkacem a exécuté les adversaires de sa réforme des programmes.

Quand la gauche pontifiante constate que les intellectuels font dissidence, alors qu'elle les croyait à son service, elle les accuse d'être des pseudo-intellectuels.

Cette accusation, elle vient souvent des intellectuels de gauche eux-mêmes. On se souviendra du mauvais sort fait à Raymond Aron, traité longtemps à la manière d'un pamphlétaire. Il avait beau être un des grands philosophes de son temps, on le traitait comme un prosateur sans envergure, seulement bon à donner un vernis théorique aux intérêts bien calculés de la bourgeoisie à laquelle il avait prêté serment.

C'était le temps du marxisme religieux. On distinguait alors ceux qui avaient été éclairé par la révélation révolutionnaire et les autres, encore empêtrés dans l'histoire avec ses contradictions et sa part tragique. Les premiers servaient l'humanité, ils travaillaient à l'éclairer et à l'émanciper, les seconds, consciemment ou non, justifiaient les privilèges des uns et la subordination des autres.

Mais le marxisme n'était pas qu'une morale surplombante distinguant entre les forces vives de l'humanité et son bois mort. Il se prenait aussi pour une science, ce qui assurait son surplomb théorique devant le commun des mortels. Une partie importante de la gauche intellectuelle a récupéré ces dernières années cette rhétorique et se permet d'exclure du domaine de la pensée ceux qui ne reprennent pas son jargon ou ses méthodes.

Une partie importante de la gauche intellectuelle a récupéré ces dernières années cette rhétorique et se permet d'exclure du domaine de la pensée ceux qui ne reprennent pas son jargon ou ses méthodes.

taubira-vengeresse-001.jpgAinsi, au fil des ans, Jean Sévillia, Alain Finkielkraut ou Marcel Gauchet ont été accusés successivement de pratiquer la contrefaçon intellectuelle. Le premier ne serait pas vraiment historien, les deux autres certainement pas philosophes. On a aussi fait le coup, au fil du temps à Pierre Manent, accusé d'avoir une connaissance sommaire des œuvres qu'il commente. Si de telles attaques n'étaient pas aussi mesquines, on dirait aisément qu'elles sont hilarantes.

La dernière accusation en date, c'est celle de polémiste. Elle consiste à transformer son contradicteur en aboyeur virulent, qui cherche la querelle pour la querelle, à moins qu'il ne se contente de provoquer cyniquement la bonne société pour augmenter sa visibilité médiatique. Éric Zemmour, qui est un écrivain politique de grand talent, a ainsi été réduit au statut d'histrion ne méritant même pas qu'on lui réponde. En attendant qu'on le fasse taire.

Souvent, les «pseudo-intellectuels» sont accusés d'être réactionnaires. Encore faudrait-il définir ce terme mais il sert moins à qualifier qu'à disqualifier son contradicteur. Il envoie le message suivant: vous êtes réactionnaire, alors pourquoi perdrais-je du temps à débattre avec vous? On parlera même de «penchants réactionnaires», à la manière de passions honteuses qu'un intellectuel bien élevé devrait refouler sans jamais les avouer.

Une certaine frange de la gauche ne s'est toujours pas réconciliée avec le pluralisme politique. Pour elle, la vérité et la justice coïncident toujours. Elle se présente comme le parti du bien.

D'ailleurs, une frange importante de la gauche psychiatrise ses adversaires. Ils seront au gré des querelles xénophobes, homophobes, transphobes, europhobes, islamophobes, et ainsi de suite. L'avantage, lorsqu'on diagnostic un trouble psychiatrique chez son adversaire, c'est qu'on n'a plus à lui répondre. Il a besoin d'une thérapie. Au mieux, on l'accusera de nostalgie. On le laissera alors radoter seul dans son coin, comme un grand-père sénile.

C'est la possibilité même du désaccord de fond qui semble inconcevable pour une femme comme Najat Vallaud-Belkacem. Pour elle, il va de soi que si quelqu'un a vraiment lu et compris sa réforme, il ne pourra que l'approuver. À moins qu'il ne milite consciemment contre le bien commun. Ce sera alors un salaud. C'est-à-dire un homme de droite. Ou qu'il ne comprenne rien à rien. Ce sera alors un idiot. Mais l'adversaire de bonne foi n'existe tout simplement pas.

Une certaine frange de la gauche ne s'est toujours pas réconciliée avec le pluralisme politique. Pour elle, la vérité et la justice coïncident toujours. Elle se présente comme le parti du bien. Les seuls contradicteurs légitimes qu'elle se reconnaitra seront ceux qui se couchent devant elle en se présentant simplement comme de simples ajusteurs comptables. Mais lorsqu'un intellectuel confesse un désaccord de fond, il n'est plus digne de considération.

Un homme «de droite» pourrait aisément reconnaître en Michel Foucault un authentique philosophe même s'il rejette son œuvre. De même, un homme «de gauche» devrait admettre la profondeur philosophique de l'œuvre d'un Julien Freund même s'il ne l'embrasse pas. Ceux qui réservent la philosophie pour leur camp témoignent en fait d'un fanatisme grave. Il est seulement triste de constater qu'on décide de temps en temps d'en faire des ministres.

samedi, 25 janvier 2014

De afgodendeemstering van de Nouvelle Droite

menth.jpg

De afgodendeemstering van de Nouvelle Droite      

door Koenraad Elst

Ex: http://www.koenraadelst.info

Twee artikels uit de pen van Dr. Elst. Wij delen waarschijnlijk niet zijn standpunten in hun geheel maar wij vinden sommige van zijn kritische en bijtende bemerkingen wel heel, heel leuk en... treffend. De artikels stammen uit het jaar 2005. En bijna negen jaar later hebben ze ons nog eens goed tot een Breughelse lachen gebracht. Dat is wel het voornaamste!  

 

Op 30 januari 2005 heb ik als uitgenodigd spreker deelgenomen aan een debat over sluierdracht en lekenstaat tijdens de jaarlijkse Rencontres de la Pensée Rebelle te Parijs.Dit evenement vervangt het vroegere jaarlijkse colloquium van de Groupement de Recherche et d’Etude pour la Civilisation Européenne (GRECE), ooit de centrale denkrichting in een bredere stroming die vaag bekend staat als de Nouvelle Droite (ND).Het onderwerp was dit keer: “Quelle religion pour l’Europe?Spiritualité, identité, laïcité ».In dit artikel enkele indrukken over de evolutie in ND-kringen.

 

Islam en Europa

 

Ik had me dus niet laten afschrikken door waarschuwingen dat deze club rond Alain de Benoist een reputatie-aantastende aura heeft; tenslotte hebben tal van respectabele professoren en journalisten evengoed deelgenomen aan de congressen van het Vlaamse GRECE-filiaal, de Delta-Stichting.Sommige bijgelovige schaapjes schijnen te denken dat andere en met name “foute” opvattingen besmettelijk zijn, en in mijn puberteit heb ik me inderdaad door linkse kennissen van het rechte pad laten afbrengen, maar inmiddels ben ik best in staat om zonder wankelen mijn eigen standpunten te vertegenwoordigen desnoods temidden van een hele meute andersdenkenden.En andersdenkend waren mijn gesprekspartners zeker wel.

 

Ri7poison-qui-rend-fou.jpgHet debat over “le foulard islamique et la laïcité » met communicatiewetenschapper prof. Jacques Marlaud en advocaat mr. Jean-Charles Personne was best gezellig.Die Fransen kunnen natuurlijk eindeloos redekavelen over de details van hun systeem van laïcité, scheiding van Kerk en Staat, best leerrijk voor mijzelf doch voor het publiek allicht weinig nieuws.Het belang van de laïcité in het onderwijs is voor identitair georiënteerde mensen vooral dat ze communautaire identiteiten in grote mate uitwist.Islamisten en andere religieuze puristen vinden dat een erge zaak, mij lijkt dat wel een sympathieke kant te hebben.Tenslotte is identiteit een betrekkelijk oppervlakkige laag van het menselijk wezen, en religieus geloof is nog weer iets anders, iets dat naar eigen opzet alle vooraf gegeven identiteiten onderdompelt in een als algemeengeldig begrepen waarheid.Religies met waarheidsaanspraak die zichzelf ernstig nemen, is het niet om hun groepsidentiteit te doen, die is slechts een tijdelijk neveneffect van hun coëxistentie met andere religies.

 

Zelf verdedigde ik er mijn aloude standpunt dat we de uit zichzelf reeds aanzwellende deïslamisering van de moslims moeten aanmoedigen, en dat we de praktische afspraken met de moslims zoals die over de sluierdracht op scholen en in openbare functies daarbij niet als princiepskwesties moeten behandelen, maar als bijzaken waarin de discretionaire bevoegdheid van de overheid vrij mag spelen in functie van haar politieke doelstellingen, met name assimilatie.Het is het eindresultaat dat telt, en soms is daartoe een confronterend beleid nodig, terwijl in andere omstandigheden juist kleine toegevingen een snellere methode vormen om het islamvuur te blussen.De andere sprekers en meer nog vele toehoorders waren het grondig oneens met mijn negatieve beoordeling van de islam.In dit anti-Amerikaanse milieu geldt McWorld als een grotere vijand dan Djihaad.

 

Net tevoren had historicus Guy Rachet (zie verder) een lezing gegeven over “Les racines de notre Europe”, een titel die bij mij normaal een angstvisioen zou oproepen van de zoveelste nieuwrechtse fantasterij over Indo-Europese oerhorden die ons werelddeel deden ontwaken en loskomen uit “het dromende Azië”.Maar omdat het van Rachet was, werd het juist zeer goed, met ondermeer een ontleding van alle recente smoesjes over de onmisbare bijdragen van de islamwereld aan de Europese beschaving.Om maar één zeer eenvoudig voorbeeldje aan te halen: zij die zo graag met ruime overdrijving verklaren dat de moslims ons de Griekse filosofie doorgegeven hebben, vergeten natuurlijk dat die Griekse filosofie zelf onmiskenbaar een vrucht is van de Europese geest, een geschenk van Europa aan de Arabieren vooraleer die het (zonder er zelf veel mee te doen) aan Europa konden teruggeven.Ook hier weer wat proteststemmen uit de zaal, namelijk van islamdwepers die per se een erkenning wilden van de bijdrage van de soefi-mystiek.

 

Doch over de islam gaan we het verder niet hebben hier.Die koe is stilaan uitgemolken, het is een vrij eenvoudig onderwerp waarover alles gezegd is dat echt van praktisch belang is om te weten.Ik kan niet garanderen dat de Nouvelle Droite, zoals men de ideologische stroming rond Alain de Benoist ooit genoemd heeft, zoveel ingewikkelder en interessanter is, maar er is zeker wel meer nieuws over te vertellen. 

 

Wegdeemstering

 

Bij de boekenkraampjes in de hal, veel minder talrijk dan in de jaren ’90 toen er nog serieuze uitgeverijen als L’Age d’Homme deelnamen, viel eigenlijk weinig te beleven.Weinig origineels of baanbrekends, alleszins.De betere nieuwheidense tijdschriften Irmin en Antaïos, die nogal wat echte historische onderzoeksresultaten belichtten, zijn blijkbaar verdwenen.Ook minder talrijk maar toch nog aanwezig waren de heikneuters die ijverig hun blaadjes en pamfletjes uitstalden voor diverse regionalismen, met bv. stoere vikingbeeldentaal voor de Normandische identiteit.Of die herdrukken sleten van boekwerken over versleten esoterische toestanden als de katharen, de tempeliers en de Graal.Nee, this ain’t where it’s at.Ook de mensen achter de stalletjes, grijze muizen of overjaarse hippies maar bijna allemaal met een uitgebluste blik in de ogen, illustreerden mede de algehele sfeer van aftakeling.

 

De lezing over “Comment je suis devenu païen” die de Normandische regionalist Jean Mabire zou geven, maar die wegens ziekte van de spreker niet door kon gaan, werd vervangen door een inleiding tot het heidendom door een veel jongere Normandiër, een zekere Eric Norden, en zijn verhaal bestond uit alle pro-heidense en anti-christelijke argumenten die in dit milieu al tientallen jaren de ronde doen.Als de zaal nou vol jonge mensen gezeten had die het allemaal nog moesten leren (of vol pastoors die in het kader van een interreligieuze dialoog voor het eerst een zelfvoorstelling van een heidense kapel kwamen bijwonen), dan zou dit zijn nut gehad hebben, maar zelfs dat was niet het geval.Nu je het zegt, ook de titel van het colloquium, “welke religie voor Europa”, was voor GRECE-kringen zo uitgemolken als maar zijn kon.En de jongste nummers van de GRECE-media Nouvelle Ecole en Eléments bevatten nog steeds de onvermijdelijke artikels over Friedrich Nietzsche, Martin Heidegger en Ernst Jünger, alsof de lezers uit dit milieu niet stilaan alles al weten over die dwaallichten.

 

60039829.jpgHet deed mij denken aan een lezing over astrologie die ik recent had bijgewoond.Begin jaren ’80 interesseerde dat onderwerp mij wel, ondermeer omdat het er toen gonsde van activiteit en verwachting.Er waren vele originele boekwerken met nieuwe theorieën, nieuwe auteurs die elders hun sporen verdiend hadden en nieuwe inzichten bijbrachten, en mede daardoor het gevoel dat de astrologie spoedig wetenschappelijke status zou verwerven.De eerste ernstige statistische onderzoeken over het vermeende astrologische effect vielen echter over de hele lijn tegen, en spoedig verdween dat élan, samen met de meest talentrijke mensen en ook met ondergetekende.Onlangs kreeg ik een uitnodiging voor een lezing van een Amsterdamse astroloog, en met mijn nostalgische voorliefde voor de occasionele blast from the past, ging ik nog eens luisteren.Het was verschrikkelijk.Die man had absoluut niets te vertellen dat dit soort publiek niet al honderd keer gehoord had, het waren al de bekende gemeenplaatsen uit het New Age-denken.Maar nog erger was dat het publiek dat helemaal niet erg leek te vinden.Een bepaald mensentype lijkt er tevreden mee te zijn, alle sinds lang ingeroeste eigen opvattingen nog maar eens bevestigd te horen, gewoon herkauwen zonder het brein met nieuwe ideeën te bezwaren, zonder uitgedaagd te worden.Verschrikkelijk dus, maar datzelfde verschijnsel zie ik ook in nieuwrechtse kringen.

 

En dat voor een stroming die haar jaarlijkse hoogmis de dag van “la pensée rebelle” noemt.De hier gedebiteerde standpunten behoren inderdaad niet tot de verplichte consensus van la pensée unique, maar veel fris of uitdagends is er ook al lang niet meer aan.Wat een puberachtige term trouwens, “het rebelse denken”.Voor mij is denken gewoon denken, en het enige criterium om zijn waarde te beoordelen, is of het dichter bij de waarheid brengt; en bescheidener uitgedrukt, of het misvattingen uitwiedt.Soms zal dat denken dan uitmonden in de dominante zienswijze, terwijl het bij andere gelegenheden non-conform of “rebels” zal blijken te zijn.Maar om nu de “rebelsheid” te gaan cultiveren lijkt me werkelijk onvolwassen.Het is een symptoom van het fundamentele probleem van de hele nieuwrechtse stroming in de breedste zin: een gebrek aan spirituele en intellectuele ruggengraat, en vandaar een springerige rusteloosheid.

 

Een ander probleem in dit milieu is de persoonlijke omstandigheid dat nogal wat ND-tenoren hun studies nooit afgemaakt hebben en hiervoor nadien zijn gaan overcompenseren met een vermoeiend academisme.Ze gaan dan lang vergeten auteurs in groot detail bestuderen en daar hun eigen expertschap in vestigen, zonder nog goed te weten welk doel die kennis eigenlijk moest dienen.Verdwaald tussen de bomen, geen zicht op het bos.Je ziet dat heel goed in de ND-benadering van het onvolprezen heidendom, waar ziekelijk veel werk gemaakt wordt van het uitspitten van de mythologie.Voor antieke heidenen stond die mythologie heus niet zo centraal in hun levensbeschouwing.

 

Ook het in deze kringen vrij populaire “traditionalisme” van de islambekeerling René Guénon, het verabsoluteren van het respect voor wat onze voorzaten ons overgeleverd hebben, is psychologisch meestal zo’n kwestie van overcompensatie door mensen met te weinig interne stabiliteit, te weinig levensbeschouwelijke ruggengraat.Niet elke traditie is het bewaren waard, en er zit ook een contradictie in die antirevolutionaire piëteit voor de traditie als zodanig: de meeste tradities die zich zo noemen zijn begonnen met een revolutie, een geestelijke bliksemflits.Zo was hun vereerde Mohammed juist de vernietiger van de bestaande Arabische tradities.

 

Rechts?

 

Bij de boekenkraampjes waren geen hakenkruisen te zien, wel hier en daar een Keltisch kruisje.Geen Mein Kampf, wel een tafeltje van de vriendenkring van Robert Brasillach.Kortom, niet de harde kern der foutheid, wel de softfoute aura daarrond.Het is weliswaar niet eerlijk, maar met wie men verkeert, wordt men geëerd, en dat was al zo lang vóór linkse amateurflikken fichenbakken begonnen aan te leggen om de “banden” tussen A en B te “onthullen”.Wie zich dus al dat gebrandmerkte gezelschap laat welgevallen, moet ook weer niet te hard klagen over een “extreemrechts” etiket.Desondanks blijft er het feit dat er vanuit het oogpunt van de politieke correctheid weinig aan te merken is op de jongere jaargangen van de eigen GRECE-publicaties.

 

trichter.gifWie bang is van een rechtse zwavelgeur hoeft zeker niet uit de buurt van Alain de Benoist te blijven.Veel rechts is er aan die man niet meer aan.Bij de jongste Franse presidentsverkiezingen in 2002 riep hij in het linksliberale weekblad Marianne op om voor eender wie te stemmen maar niet voor één van de twee rechtse kandidaten, Jacques Chirac en Jean-Marie Le Pen.Voor het overige wordt de zeldzaam vruchtbare meesterdenker van de GRECE in de Franse media vakkundig doodgezwegen, maar als het voor een links stemadvies is, dan krijgt hij wel eventjes een tribune.(Als ware het om zijn irrelevantie in de verf te zetten, beslisten de kiezers tot een eindronde tussen juist de twee door hem gewraakte kandidaten.)Alle prominente medestanders uit de jaren ’80 die nog steeds de anti-immigratie-agenda genegen zijn, of die een of ander antidemocratisch gedachtegoed cultiveren, hebben zich al lang van Alain de Benoist afgekeerd.Ex-GRECE-ideologen als Pierre Vial, Guillaume Faye en Robert Steuckers drijven de spot met hem, als iemand die de hete hangijzers van vandaag ontwijkt en zich beperkt tot een veilig intellectualisme en een veredelde meeloperij met het heersende multiculturalisme.

 

En inderdaad, het “communautarisme” van De Benoist is in praktische termen nauwelijks nog te onderscheiden van het multiculdiscours.Het is minder plat, minder oneerlijk en minder autoritair, maar in zijn praktische conclusies komt het op hetzelfde neer: net als de Bretoenen of de Basken hebben de Berbers en de Arabieren het volste recht om hier als gemeenschap hun aparte identiteit te beleven en in stand te houden.Een terugkeerbeleid is hier helemaal niet aan de orde, en doemscenario’s over een komende burgeroorlog tussen autochtonen en immigranten al evenmin.Mij ligt dat wel, althans als B-plan (zoals gezegd geloof ik wél in assimilatie), maar ik kan me voorstellen dat zulke aanvaarding van de multi-etnische status-quo voor rechtse militanten te slappe kost is; en dat mensen vol dadendrang sowieso iets pittigers wensen dan al die steriele Parijse woordenkramerij.

 

gay_pride2012_vf.jpg Een illustratie van waar in het ideologische spectrum de GRECE zich tegenwoordig situeert, is zijn standpunt over het hete hangijzer van de homorechten.Vanuit de keuze voor het droit à la différence aanvaardt men, volledig in de postmoderne tijdsgeest, het recht van de homo’s om “hun ding te doen” en hun eigen groepsidentiteit te beleven.Een recente gay parade was aanleiding tot de mijmering dat dit soort explicitering van een aparte groepsidentiteit eigenlijk kadert in een terugkeer naar de premoderne toestand, waarin de maatschappij veel minder uniformiteit oplegde dan tijdens de laatste twee eeuwen.Etnische en sociale groepen afficheerden veel meer hun eigen zeden, ondermeer via een eigen kledingcode.Ook op het gebied van de seksualiteit was er veel minder uniformiteit.Zo was het monogame huwelijk annex de verwachting van maagdelijkheid bij de bruid typisch voor de middenklasse, terwijl de bovenklasse openlijk polygaam was en de lagere klassen veel minder aan de formaliteit van een huwelijksverbintenis gehecht waren.Spijts dit typisch nieuwrechtse differentialisme, heeft het GRECE-kwartaalblad Eléments ook een pleidooi gepubliceerd voor het “vasthouden aan de notie van normaliteit”: het is niet omdat je homoseksualiteit tolereert dat je ze ook als gelijkwaardig met heteroseksualiteit moet beschouwen.Wat evidente implicaties heeft voor het debat over holebi-adoptie.

 

 Hoewel sommige nieuwrechtse tenoren in hun jonge jaren zeker “neo-nazi” genoemd mochten worden, demarkeert de GRECE zich nu scherp tegenover de centrale elementen van de nazi-ideologie.Dat geldt zeker voor het autoritarisme, dat de ongedisciplineerde Franse woordenkramers volledig vreemd is.Het geldt ook voor het antisemitisme.

 

De fabeltjeskrant De Morgen presteerde het ooit om Alain de Benoist ervan te beschuldigen, het bestaan van nazi-concentratiekampen te ontkennen.Als er nu één zogenaamd rechts (in Frankrijk overigens in gelijke mate links) thema is waarvan hij zich verre houdt, dan wel het holocaustrevisionisme.Een onmiskenbare autoriteit hierover, de revisionist prof. Robert Faurisson, maakte in april 2004 op zijn webstek een einde aan alle twijfels hierover.Bij de voorstelling van een nieuwe Spaanse ND-webstek (www.nuevaderecha.ya.st) merkt hij op: “On y trouve tout un tas d’articles fort instructifs, mais on remarque aussi une chose, en parcourant ces centaines de titres: la Nouvelle Droite a ignoré entièrement le révisionnisme, et ne dit jamais un mot qui pourrait fâcher les juifs.On fait le totor, on paganise, on heideggerise, on démondialise, on celtise, on synergise, on suroccidentalise mais quant il s’agit des juifs et des crimes du sionisme, c’est le point aveugle grand comme la place de la Concorde, il n’y a plus personne.Ils ont tous la tête dans le sable. »

 

Ook in de immigratiekritische strekking in Noordwest-Europa is deze resolute weigering om zich met revisionisme, antisemitisme of zelfs maar met Israëlkritiek in te laten, eerder gemeengoed, vaak tot en met een militant pro-Israëlisch standpunt, zie Pim Fortuyn, Geert Wilders of Filip Dewinter.De Vlaamse GRECE-dépendance TeKoS (het kwartaalblad Teksten, Kommentaren en Studies) telde ooit de revisionist Frans De Hoon onder haar redactieleden, maar zijn ideeën over de Holocaust moest hij elders kwijt, die werden in het blad strikt geweerd.In Frankrijk bestaat dat resolute taboe in rechtse kringen echter helemaal niet, zie bv. het weekblad Rivarol dat gelijkelijk de islamitische immigratie en de joodse lobby aanvalt.In dat opzicht vertegenwoordigt de GRECE er nog steeds een heel aparte optie binnen het zogenaamd rechtse spectrum.

 

Typisch rechts bij de GRECE is misschien juist de constante inspanning om klassieke links/rechts-schema’s te doorprikken.In geschiedkundige artikels gaat er steeds maximale aandacht naar extreemrechtse weerstanders en linkse collaborateurs in WO2, of naar de populariteit van racisme, kolonialisme en eugenetica bij bekende progressisten in de eeuw vóór 1945.Rechts en is niet rechts!Maar de links/rechts-tweedeling is door links opgelegd, en wie haar durft betwijfelen wordt omwille van dat feit zelf juist als rechts geklasseerd.Dat neemt niet weg dat die talrijke zogenaamd rechtse standpunten van linkse coryfeeën gewoon een historisch feit zijn.

 

 Goed, als GRECE niet rechts meer is, wat is het dan wel?Eerlijk gezegd, ik denk dat het allereerst meer dan ooit Alain de Benoist is (en ook hij ziet er maar bleekjes uit).Al zijn intellectuele luitenants van de jongste jaren zijn weggetrokken, ondermeer de twee “traditionalisten” met wie ik in 1993 nog een debat gevoerd heb over hun geliefde islam, Charles Champetier en Arnaud Guyot-Jeannin.Er blijven wel enkele ijverige vrijwilligers over die de boel organisatorisch draaiende houden.Met de Franse slag, natuurlijk, maar toch.De GRECE-webstek (www.grece-fr.net) mag er wezen, en een vereniging is niet dood zolang ze een levende webstek in stand kan houden.

 

De wegdeemstering van de GRECE is vermoedelijk ook gewoon symptomatisch voor de neergang van Frankrijk in zijn geheel als centrum van intellectueel leven.Eén van de opvallende prestaties van Alain de Benoist is echter dat hij veel buitenlandse ideeën en onderzoeksresultaten in zijn verhalen verwerkt, niet als passieve of al te gretige overname (zoals bij VS-enthousiastelingen genre André Glucksmann) maar als aanzet voor een originele Franse inbreng.Ik zou zeggen dat hij eindelijk zijn roeping gevonden heeft: een knap vulgariseerder van en commentator bij de belangrijke hedendaagse debatten, ja; maar de ideoloog van een invloedrijke politieke stroming, dat zeker niet.

  

(Nucleus, juni 2005)

  

NouvelleDroite (2)

  

Vermeldenswaardige individuen

 

 

In de wandelgangen heb ik wel enkele interessante figuren ontmoet, geen ideologen maar geleerden, geen luitenants van welke beweging dan ook maar gewoon denkers voor eigen rekening.Eén van hen was de zelfstandige onderzoeker Guy Rachet, die een kroostrijk gezin grootgebracht heeft van de inkomsten uit zijn veelschrijverij als romancier en historicus.Sommige van zijn tientallen werken over geschiedkundige en archeologische onderwerpen waren overhaast geschreven en navenant onnauwkeurig, maar uit zijn recentere productie bevelen we graag een studie aan over de historiciteit van Oudtestamentische figuren van Noach tot Mozes (La Bible, mythe et réalités, Rocher 2003).Hij legt daarin met de correcte dosis aan kritische zin de gebreken bloot van twee invloedrijke scholen van Bijbelhistorici, wier beweringen regelmatig de massamedia halen en die nog steeds de inhoud van de schoolboeken bepalen.

 

Enerzijds zijn er nog steeds zij die de tekst letterlijk nemen en bovendien in een ideologisch keurslijf stoppen, bv. door vanuit een overijverig monotheïsme te beweren dat de godsnaam Elohim, letterlijk “goden”, een honorifiek meervoud is, terwijl het gewoon een overblijfsel is uit de polytheïstische fase van de Israëlitische religie.Fundamentalisten van protestantse of joodse obediëntie hebben het nog steeds moeilijk met de historiciteit van de Bijbelse theologie, die gegroeid is en niet vanaf het begin kant en klaar meegegeven.Anderzijds is er de minimalistische school die alle Bijbelfiguren en Bijbelepisodes daterend van vóór de Torah-redactie (tijdens en na de Babylonische ballingschap, 6de eeuw v.C.) als onhistorisch wegwuift.Dit is niet alleen een simplistische overdaad aan skeptisch rationalisme of een hoogmoedige dwaasheid van wetenschappelijke beginnelingen die denken dat al wat door hen niet waargenomen is, niet kan bestaan hebben.Het dient tegenwoordig ook als trucje van trendgevoelige gelovigen om tijdsgeestonwelgevallige daden van Bijbelfiguren weg te toveren, bv. de genocides waarmee Mozes en Jozua het Beloofde Land voor zijn nieuwe bewoners vacant maakten.

 

Rachet toont dus aan wat we historisch wél kunnen weten.Natuurlijk was Mozes een historische figuur, en dwaallicht Sigmund Freud had voor één keer gelijk toen hij Mozes als minstens cultureel een Egyptenaar beschouwde (wat nog uit zijn naam blijkt: “zoon”, als in Toetmozes, “zoon van Thoth”, of in Ra-mses, “zoon van Ra”), die onder invloed stond van de monotheïstische revolutie van farao Echnaton, hoewel hij zijn devotie van de zonnegod Aton verlegde naar de Midjanitisch-bedoeïense stormgod Jahweh.Vele details over de naamgeving en de zeden van de stam van Abraham kloppen met wat we nu over de Mesopotamiërs van het vroege 2de millennium v.C. weten, hoewel zij niet bekend waren aan de Torah-redacteuren meer dan duizend jaar later.Of je christen bent of niet, dat zijn onderzoeksresultaten die je niet zomaar kan negeren.

 

 En dan was er Christian Bouchet, sinds zijn jeugd een “integraal traditionalist” in de geest van dwaallicht Julius Evola, maar inmiddels toch wat bezadigder geworden.Mensen die niet van meningsverschillen en kritiek houden, zouden in mijn geval een hekel aan die man moeten hebben, want hij heeft nogal wat kritiek op mijzelf in zijn nawoord bij de heruitgave door prof. Claudio Mutti, zelfverklaard “nazi-maoïst” en islambekeerling, van het boekje van Maximiani Portas alias Savitri Devi Mukherji: Le national-socialisme et la tradition indienne (Avatar, Dublin/Paris 2004, inz. p.99-102).Zelf had ik die pseudo-Indiase Française, die Hitler als incarnatie van de zonnegod vereerde, danig gehekeld en als getikt beoordeeld in mijn boek The Saffron Swastika (Voice of India, Delhi 2001, inz. p.534-660), wat dus niet overal in goede aarde gevallen is.Bouchet doet begrijpelijkerwijze erg laatdunkend over mijn wortels in “het studentengauchisme en de New Age”, maar ook over mijn rijpere sympathieën voor het hindoe-activisme.Hij beschouwt dit terecht als een anti-traditionalistische vorm van hindoeïsme, die tijdens de Tweede Wereldoorlog bovendien aan de “foute” (= Geallieerde) zijde streed.Zijn feitenkennis over de hindoe-beweging blijkt daarmee accurater dan die van vele zogenaamde deskundigen, maar zijn beoordeling van die feiten is wel tegengesteld aan de mijne.

 

Nou goed, niets zo heilzaam als je critici eens in levende lijve ontmoeten en er gewoon menselijk contact mee opbouwen.Voor de linkse amateurflikken die dit ter stoffering van hun fichenbak zitten mee te lezen, moge ten overvloede opgemerkt dat een gesprek tussen A en B helemaal niet bewijst dat A en B op dezelfde golflengte zitten.Linksen die in hun grote gelijk verkrampt zijn, verkeren alleen met gelijkgezinden en mijden andersdenkenden als de pest, dus zij kunnen zich dit niet goed voorstellen, maar ik praat wel degelijk met mensen die er een serieus verschillende mening op nahouden.

 

Bouchet getuigde over zijn bezoek als jonge kerel aan Savitri Devi (1905-82) in haar comfortabel appartement in Delhi tijdens de winter 1980-81.Daar woonde ze samen met tientallen katten in een vreselijke kattenpisgeur.Als ze de stad inging, moest ze zich volsprenkelen met eau de Cologne om die geur te onderdrukken.Terwijl er op straat kinderen liepen te bedelen, kocht zij elke dag vlees om dit uit te delen aan de straatkatten.“Liever een mooie kat dan een lelijke mens”, zo was haar anti-antropocentrisch motto.Bouchet bevestigde mijn diagnose dat er aan dat groenrechtse mens een steekje los zat.

 

Hij signeerde me ook zijn boek Les nouveaux païens (Dualpha 2005), een reeks diepgaande vraaggesprekken met nieuwheidense denkers uit het Franse taalgebied.Linkse en apolitieke maar vooral toch rechtse.Aan de nieuwheidense stromingen en clubjes ontzegt hij nadrukkelijk het predikaat “heidens”, want een herschapen religie kan nooit de geest van de ongeschapen oerreligie zelfs maar benaderen.In nieuwheidense kringen, en dan bij uitstek in de nieuwrechtse, is het gebruikelijk om de neus op te halen voor “New Age”.Bouchet was het echter met mij eens dat nieuwheidendom juist zelf een New-Age-verschijnsel is: eclectisch, eigengereid, creatief, ongeworteld.In een hal vol neotempeliers, retrokatharen en would-be-druïden was het verfrissend om hem te horen verklaren: “Moi je ne suis pas du tout néo-païen.”

 

 Wie in feite op ongeveer hetzelfde punt was aangeland in zijn levensbeschouwelijke evolutie, was Michael Walker, een in Keulen gevestigde Britse ideoloog en uitgever van het rechtse tijdschrift The Scorpion.Hij bezorgde me een bespreking die hij gewijd had aan mijn boek over de moord op Mahatma Gandhi (Gandhi and Godse, Voice of India, Delhi 2001), een tegendraads betoog dat blijkbaar de weg naar bepaalde non-conformistische geesten gevonden heeft.Altijd fijn om vast te stellen dat je geschriften ook effectief lezers vinden, maar een schrijver moet ermee kunnen leven dat zijn woorden bij sommige lezers een heel andere betekenis krijgen.Walker bleek vooral onthouden te hebben dat belegerde groepen, destijds in de beginnende staat Pakistan de hindoes maar voor hem vandaag vooral in het Westen “de blanken”, zich niet moeten laten verleiden tot suïcidale gandhiaanse wijsheden van het type “de andere wang aanbieden”.Hij gelooft meer in strijdbaarheid.Persoonlijk meen ik dat de tegenstelling tussen strijd en pacifisme er juist één is die we moeten transcenderen in een vernuftige strategie van “winnen zonder strijd”, of van wat de NAVO ooit “vrede door kracht” noemde.Maar blijkbaar verkiezen de meeste mensen één van de twee uitersten, en de temperamentvollen dan vooral de optie strijd.

 

Wat ook onze meningsverschillen mogen zijn, op menselijk niveau bleek Michael Walker best een jofele kerel.Ach, ik besef natuurlijk wel dat zulke openheid voor de louter menselijke dimensie als heel erg fout moet gelden: voor links is immers ook het persoonlijke politiek.Daarom dat CD&V, de partij van “de mens centraal stellen”, nog steeds als rechts geldt.Een rechtse hond (“chaque anti-communiste est un chien” – Sartre) die zich als mens voordoet, probeert gewoon om respectabiliteit te verwerven met het oog op infiltratie van de machtsstructuren, en moet dus afgeblokt worden door een totaal ostracisme.Hoe dan ook, over zijn eigen vaag beleden heidense oriëntatie getuigde Walker: “Mijn vrouw is erg katholiek, en het nieuwheidendom heeft niet veel te bieden aan levensrituelen, dus laat ik haar de kinderen maar in de katholieke traditie grootbrengen.”Religieus réveil of gewoon opnieuw een generatie in aantocht die zich aan de kluisters van het geloof zal ontworstelen?

 

En zo waren er daar nog enkele rechtse intellectuelen te gast bij GRECE.De indo-europeanist prof. Jean Haudry bv., met wie ik ooit nog gedebatteerd heb over het herkomstland van de Indo-Europese taalfamilie.(Volgens hem en de meeste Euro-nationalisten was dat natuurlijk in Europa, maar zelf zie ik wel wat in de argumenten voor een Aziatische oorsprong.)Hem moet ik nog danken omdat hij mij na een ver over tijd gegane conferentie aan een lift naar het TGV-station hielp, want de organisatoren vonden dat teveel gevraagd, ook voor een genodigd spreker die door fysieke complicaties slecht te been was.Maar goed, ook Haudry is dus een rechtse rakker.In het tijdschrift Krisis verschijnt Alain de Benoist regelmatig hand in hand met linkse meesterdenkers, maar die schijnen de weg naar zijn jaarlijkse show niet te vinden. 

 

Eeuwige wederkeer van dezelfde fouten

 

 

U begrijpt het al, deze hele mouvance loopt leeg.De best geïnformeerde nieuwheidenen geloven niet in hun religie, of maken er geen werk van.De politieke activisten zoeken hun heil elders: in het militante nationalisme met pan-Europese klemtoon (strekking Vial); in een alarmistische weerstand tegen de islam (strekking Faye); in een Angelsaksisch quasi-wetenschappelijk racisme (zie Walker); in een cerebraal en overigens pro-islamitisch traditionalisme in de oude voetsporen van Evola en Guénon (zie Bouchet); en in vele gevallen ook in een klassiek conservatisme van het Continentale danwel het Angelsaksische type (zie TeKoS, dat zich tegenwoordig tot een “conservatisme in de geest van Edmund Burke” bekent), of in de burgerlijk-rechtse partijpolitiek.Geen hond ziet nog om naar de zelfstandige koers van de slinkende GRECE, tenzij dan louter als onmiskenbaar levendig en interessant kanaal van ideeën en debat, zeg maar als intellotainment, maar zeker niet als richtsnoer voor politieke actie.Zo was de afsluitende lezing van Alain de Benoist, “Qu’est-ce qu’une religion?”, een mooi staaltje van begripsverheldering maar zeker geen aanzet tot engagement.

 

Ook de term “metapolitiek” of “gramscisme van rechts” kan men moeilijk nog zonder ironie uitspreken.Van het hele idee om de culturele sfeer te beïnvloeden, laat staan voor zich in te nemen, is immers volstrekt niets in huis gekomen.Linkse “waakhonden” gebruiken deze notie graag om de verdenking te staven van een wijdverspreide rechtse infiltratiepoging, maar die is niets anders dan een projectie van hun eigen “lange mars doorheen de instellingen”.De hele sector cultuur en opinievorming is meer dan ooit een condominium van anti-identitair links en Amerikaans gericht globalisme, dus niet bepaald een succes voor de Nouvelle Droite.Tijd om de mislukking onder ogen te zien.

 

 

De term “nieuwrechts” ligt dus voor het oprapen, en wordt inderdaad door meerdere nieuwe bewegingen opgeëist.In Rotterdam heeft Michiel Smit met andere fortuynisten de partij Nieuw Rechts opgericht, klassiek immigratiekritisch, verder sterk liberaal en laïcistisch, op erg naïeve wijze pro Verlichting, en geestdriftig pro VS alsof het nog Koude Oorlog was.In Engeland is zopas een groepering annex internetdiscussieforum opgericht, New Right.

 

Terwijl de Franse ND al een tijdje de waarde van de directe democratie ontdekt heeft, noemt deze Engelse nieuwe club zich “antidemocratisch”.Blijkbaar gaat het hier weer eens om halfwassen intellectuelen die zich bezighouden met zich beter te voelen dan de massa.Toen de moderne tijd begon, vielen aristocratische families uiteen in twee types: de zoon die iets in zijn mars had, gebruikte in de nieuwe maatschappelijke voorwaarden zijn materiële en culturele voorsprong om het te maken als ondernemer of uitvinder of zelfs als verkozen politicus in een democratische partij; en de waardeloze zoon deed niets beters dan zich vermeien in zijn vermeende ingeboren superioriteit en zich vastklampen aan onverdiende voorrechten.Bij dat tweede type voegden zich dan de fantaserende would-be nobiljons uit de kleinburgerij, en het resultaat was een hele trits volstrekt steriele bewegingen tegen de democratie, voorlopig uitmondend in deze nieuwe “nieuwrechtse” club.Ik mag er haar op wijzen dat zelfs de door haarzelf tot inspiratiebron uitgeroepen 19de-eeuwse denker Thomas Carlyle op het eind van zijn leven zijn geloof in een genetische adel verloor en zijn hoop ging stellen op “niet door klasse bepaalde, natuurlijke aristocraten”.Dit wil zeggen: mensen van waarde komen heus wel bovendrijven, daar heb je geen hiërarchische maatschappij voor nodig, een systeem van gelijke kansen is er juist het meest geschikt voor.

 

 

Aannemend dat er superieure mensen bestaan, zoals deze club duidelijk meent, weten die zich zeker te handhaven in uiteenlopende maatschappijvormen, zelfs in een egalitaire democratie. Daarom is zich inzetten tegen de democratie tijdverspilling, benevens een manier om jezelf onmogelijk te maken, in je eigen voet te schieten en met je hoofd tegen de muur te bonken. Iets voor mensen die hun leven zo waardeloos vinden dat ze het aan uitzichtloze projecten willen vergooien.Politieke structuren zijn voor rechtse denkers sowieso minder belangrijk. Het is juist links dat alles van de politiek verwacht en alle bestaansdomeinen tracht te politiseren. In deze tijd zijn er levensbelangrijke problemen die zich best binnen de huidige structuren laten aanpakken en die werkelijk niet kunnen wachten tot de dag dat één of ander eliteclubje die structuren in deze of gene zin weet te hervormen.

 

De New Right kiest op haar beurt nog maar eens voor de “metapolitiek”, een begrip dat, althans in rechtse handen, nooit iets anders geweest is dan een fraaie benaming voor een eindeloos theekransje zonder enige relevantie of impact. Deze club wil een hele waaier rechtse denkers bestuderen en bekendheid geven.In haar lijstje vinden we weer maar eens oude depressievelingen als Nietzsche en Oswald Spengler, gezwollen dwepers als Evola en gebrandmerkte figuren als Pierre Drieu de la Rochelle. Erger nog is de poging om geestige en wijze mensen als Samuel Johnson, Edmund Burke of Russell Kirk te encanailleren met getikte zotten als Miguel Serrano, de meesterdenker van het “esoterisch hitlerisme”.

 

De club rekruteert trouwens onder “mannen en vrouwen van uiteenlopende politieke, culturele en esoterische achtergrond”.Esoterisch, laat me niet lachen: maçonnieke Spielereien, theosofische geheimleringen, en vooral de beroezende begoocheling van meer te weten dan de nuchtere medemens.Esoterie, dat is waanwijsheid voor zweefteven van beider kunne; woordenkramerij die het daglicht niet verdraagt maar zich in haar boudoir wel vreselijk opdirkt om belangrijk en diepzinnig te lijken. De waarheid is eenvoudig, maar esoterie is ingewikkeld omdat ze uit warhoofdigheid en gebrek aan geestelijke ruggengraat voortkomt.Ze is een molensteen om de hals van elke vereniging die iets van waarde wil bereiken.

 

Kortom, jonge zoeker: tijd om je uit de voeten te maken.

 

samedi, 18 janvier 2014

Sur l’histoire des idées de la nouvelle droite en Australie

we_as_one__australian_flag_by_maddie_claire97-d5hgfqg.jpg

Sur l’histoire des idées de la nouvelle droite en Australie

By Jim Saleam

English original here [2]

Ex: http://www.counter-currents.com

Si les Australiens discutent et débâtent aujourd’hui ces idées généralement définies comme celles de « La Nouvelle Droite Européenne », il est bien fondé de se demander quelle est l’histoire de l’idéologie de la Nouvelle Droite en Australie ? 

En fait, il s’agit d’une histoire aussi longue qu’imprégnée, avec des tentatives utiles à l’adaptation. C’est également une histoire généralement inconnue bien que certains des figures fondatrices de l’école de pensée de la Nouvelle Droite soient encore parmi nous. Dans ce bref aperçu, je partirai du principe que le lecteur est familier avec les orientations de la Nouvelle Droite et ne nécessite pas de plus amples éclaircissements. Dans le cas où l’auteur est mentionnée, j’emploierai mon nom à la troisième personne.

Une Nouvelle Droite « autochtone » pour l’Australie.

On sait que la Nouvelle Droite est une tendance intellectuelle initiée en France par Alain de Benoist en 1967. Elle s’est ensuite répandue de France aux autres pays Européens, un à un. Il existe une documentation suffisante, même en anglais , qui en fournit l’histoire essentielle.

Le corpus idéologique de la Nouvelle Droite n’a été que partiellement traduit en anglais. Ceci a souvent laissé un vide majeur et une tendance à se rabattre sur des théoriciens  et des textes plus anciens (même si cruciaux) de l’école intellectuelle allemande (et européenne) communément appelée Révolution Conservatrice. Toutefois, il y’a eu une tentative au fil du temps (et dernièrement de façon plus affirmée) de traduire les textes contemporains de la Nouvelle Droite en anglais. Un travail considérable a été fait depuis la seconde moitié des années 80 afin de fournir ces ressources indispensables et des interprétations locales de ces travaux  par des auteurs de langue anglaise, et ainsi donc en Australie.

Concernant les auteurs classiques, on peut se reporter à des noms tels que Oswald Spengler, Carl Schmitt, Julius Evola et Arthur Moeller vand den Bruck et bien d’autres encore devenant plus largement connus des nationalistes et des cercles anti libéral australiens. Nous ne pouvons toutefois pas affirmer qu’il en aille de même pour  les auteurs contemporains de la Nouvelle Droite en Australie.

La venue en Australie en 2007 de l’éminent théoricien de la Nouvelle Droite, le docteur Tomislav Sunic et la distribution de son livre Against Democracy and Equality : The European New Right, a été évidement très utile afin de fournir une histoire indispensable, en raccordant les « classiques de cette école de pensée avec les contributions de De Benoist et d’autres. Cet ouvrage mérite évidement une diffusion plus large.

Mais à quel moment cette tendance générale est-elle apparue en Australie ?

De façon intéressante, si nous préférons l’idée d’un parallélisme évolutionnaire, la Nouvelle Droite est apparue dans un formule locale.

La première « tentative » d’idéologie de Nouvelle Droite fut limitée et associée au pamphlétaire Australien bien connu, A.F Norwick (nommé ci après sous son nom de plume Alec Saunders). Saunders fonda, en 1975, un cercle basé à Sydney  - « The Indo European Cultural Renaissance Society » [1] (« un groupe apolitique » qui rejetait l’idée occidentale d’une civilisation Judéo-chrétienne comme supérieure à la civilisation classique ou à ses prédécesseurs Indo-Européens). Il créa le journal « The Fire Makesr » Ce fut une expérience de courte durée.

Saunders en parle en ces mots :

Le groupe distribuait The Fire Makers à beaucoup de gens. Malheureusement, nous recevions un certain nombre de réponses venant d’ « aspirants » néo-nazis qui associaient la défense de l’idéal Indo-Européen avec le fascisme allemand. Il n’y avait guère d’autre intérêt et trop peu d’entre nous pour soutenir le travail.

Le groupe fut dissous au bout de plusieurs mois.

L’intérêt du cercle de Saunder tient du fait qu’il émergea indépendamment et fricota avec les idées fondatrices de la Nouvelle Droite – Sa profession du mythe culturel Indo-Européen qui avance l’idée d’une identité culturelle pour les Européens en dehors du schéma de la civilisation chrétienne d’Occident.

Plus important encore pour cette discussion qu’il y figure des contributions australiennes directes, pas seulement contemporaines au système de la Nouvelle Droite mais aussi des figures de proue australiennes (Je ne dirais pas des « théoriciens » en tant que tels de l’école de la Révolution Conservatrice Européenne) de périodes plus antérieures, qui portent certains éléments de ses idées. Je pourrais dire que Wiliam Baylebridge et P.R Stephensen en font partie.

Une connexion est forgée.

En 1977-1979 et plutôt accidentellement, une source pour l’idéologie Nouvelle Droite fit surface. Au travers des activités de National Resistance/ Australian National Alliance plusieurs étudiants en universalité partageant ces centres d’intérêt furent recrutés.

En 1977, alors étudiant à l’université de Sydney, je faisais des recherches pour ma thèse de doctorat sur « l’extrême droite » (Sic) britannique. Lors de recherches parallèles, des contacts furent incidemment établis avec des participants français au « mouvement national-révolutionnaire » Ces personnes firent découvrir autant qu’elles purent aux milieux australiens le mouvement bourgeonnant de la Nouvelle Droite française. Bien que cela ait encouragé un intérêt pour les textes classiques, la discussion sur de nouveaux arguments était plus difficile compte-tenu des barrières de langage. Des informations découpées dans les journaux traitant de l’actualité ainsi que des articles de magazines continuèrent à arriver en Australie après 1977 et ils furent très utiles au développement d’une vue d’ensemble

Toutefois, si les australiens étaient attentifs aux arguments culturalistes de De Benoist dans le style et la méthode d’Antonio Gramsci, il était quand même nécessaire de contester les bases culturelles et idéologiques du libéralisme pour soutenir un model de changement politique.

Les principaux activistes australiens tels que F.K Salter and E.F Azzopardi ont évidement avancé  avec fermeté cet argument dans la période de 1977 à 1980.

Apres la fondation de National Action en 1982 qui concluait quelques années de réussites mitigées pour la mouvance nationaliste australienne, certains australiens allaient de nouveau s’intéresser à la Nouvelle Droite. Deux membres de ce parti visitèrent les bureaux de De Benoist a Paris début 1983 et revinrent avec des documents clé, des brochures et le magazine Eléments.  Ces écrits furent largement débattus.

Saunders prit contact avec des militants britannique de British Third Position[2], groupe The Rising en 1983 et Michael Walker éditeur du magazine The Scorpion. Ce dernier était sur une ligne Nouvelle Droite classique, il y publiait ses propres réflexions ainsi que les derniers développements concernant le mouvement Européen florissant. Saunders écrivit The Social Revolutionary Nature of Australian Nationalism qu’il distribua via National Action et d’autres groupes. Cette brochure se reposait sur des textes d’auteurs de la Révolution Conservatrice et de la Troisième Voie, avec des références et des interprétations spécifiques à l’Australie. Il était également fait référence à De Benoist et à l’école du GRECE.

En 1985, Eugene Donnini, un ancien de National Action, établit un lien avec le magazine The Scorpion, Donnini fonda un groupe militant à Perth, l’Australian Populist Movement ainsi que le magazine Stockade. Le groupe innovait avec un nationalisme « vert » tout en popularisant anti impérialisme de la Nouvelle Droite ainsi que sa critique du régime libéral américain. Malheureusement le groupe se sépara au bout d’un an. Les efforts de Donnini montrèrent la facilite de mélanger les thèmes de la Nouvelle Droite avec des organisations militantes de type Troisième Voie.

Le mariage fertile de l’idéologie Nouvelle Droite et des idées tercéristes  (aussi connues comme idéologie nationaliste révolutionnaire) est notable. Pourquoi ? Parce que plusieurs idées sont communes, bien sûr l’on pourrait affirmer comme le fait Roger Griffin (l’expert académique des théories du fascisme et du néofascisme) que les unes sont les filles de l’autre, rendant plus accessibles des notions plus complexes et développant un nouveaux discours plus attractif, je fais référence aux idées telles que l’anti impérialisme, l’ethno différencialiste (non raciste), la critique de l’américanisme an nationalisme écologiste etc, de telle façon que la Nouvelle Droite sert d’arsenal idéologique aux groupes militants et aux partis. Ce processus est visible au sein de grands partis du nationalisme européen comme le NPD ou le MSI.

Welf Herfurth, aujourd’hui éditeur du site Nouvelle Droite Australie/Nouvelle Zélande arrivé en Australie en 1987. Il était un jeune militant de Troisième Voie implique au sein du NPD en Allemagne. Herfurth conjuguait (et le fait encore aujourd’hui) les éléments de l’école Nouvelle Droite avec les idées de Troisième Voie. Herfurth aida à diffuser cette position au travers des membres de National Action et plus largement dans les années qui suivirent.

Quelle place pour l’idéologie de Nouvelle Droite en Australie ?

Je pose la question en termes de fonction politique. Il serait banal d’affirmer que la Nouvelle Droite constitue la base intellectuelle  de la contestation sérieuse de l’idéologie libérale, mondialiste et humaniste. Cependant comment peut-elle servir cette contestation ?

L’exemple communiste est un outil théorique utile pour décrypter la relation entre « L’idéologique » et le « politique ». Dans les premiers partis marxiste-léninistes, le matérialisme dialectique était la vérité idéologique centrale. Ainsi on peut être militant communiste sans avoir une compréhension particulière la philosophie de l’histoire des bouleversements sociaux révolutionnaires de Marx et son appréciation de la dynamique de la philosophie qui sous-tend ces changements, mais l’on ne peut pas être un chef du parti ou un théoricien du party sans être versé dans le matérialisme dialectique.

Et ainsi les communistes n’opéraient pas des partis de matérialisme dialectique mais des machines militantes. En d’autres mots, bien qu’ils aient épousé une philosophie, ils respectaient le diktat de Marx dans ses Thèses sur Feuerbach : « Les philosophes n’ont fait qu’interpréter le monde de diverses manières, il s’agit maintenant de le transformer. »

Quelle était donc la fonction du matérialisme dialectique ? C’était la colle, la raison, le mystère au centre d’un mécanisme matériel. Il liait la structure et était la base du reste de la construction politico-idéologique. En apportant des certitudes, il armait ses soldats pour la guerre.

Il est raisonnablement évident que ceux qui se sont intéressé à la Nouvelle Droite des années 70 jusqu’à très récemment, conjuguaient un engagement à ses idées de base et ses expressions courantes (assimilées au mieux) avec leurs engagements aux formes variées de politique de militants nationalistes.

On pourrait donc dire que l’idéologie Nouvelle Droite, que ce soit en termes de ses idées basiques de Révolution Conservatrice que son discours après 1967 ont servi de système de valeurs central, un mythe révélé fournissant la théorie de l’homme, de l’homme Indo-Européen, de l’histoire , de l’histoire culturel et du debat idéologique. Il s’agit maintenant de transformer le monde.

Et maintenant – Comme tendance

La Nouvelle Droite a eu une histoire brisée en Australie. Nous pouvons dire qu’après 1991 (l’éclipse de la branche principale de National Action), nous n’avons pas entendu grand-chose. Aucun autre groupe n’a exprime son intérêt pour la ND et nous étions revenus aux « individus »

La Nouvelle Droite a été ravivée dans le débat aux alentours de 2002. Je me laisse a penser que climat impérialiste va-t-en guerre, le matraquage des forces du Nouvel Ordre Mondial affirmant que la nouvelle phase du millénaire du marché était devant nous ont inspiré un retour aux principes antilibéral.

Un signe de ce renouveau a été la formation d’une organisation Nouvelle Droite. Ces deux dernières années la « New Right Australia/New Zealand » dirigée par Herfurth a proposé une synthèse des idées fondatrices de la Nouvelle Droite et des idées du  « nationalisme anarchiste » avancées par l’auteur et sympathisant de la Nouvelle Droite britannique, Troy Southgate. Cette synthèse n’a pas été adoptée comme une tendance dominante à l’international seulement parce que le procédé de synthèse suit son chemin, d’autres alternatives se présentent souvent. Nous voyons donc la Nouvelle Droite se combiner avec l’Eurasisme en Italie et avec l’école nationaliste révolutionnaire de Horst Mahler en Allemagne et sous d’autres formes ailleurs.  Toutefois, via le mécanisme local australien, l’idéologie de la Nouvelle Droite a généralement été diffusée, réveillant une nouvelle couche d’étudiants et de jeunes au pluriverse du débat idéologique. Ceci a été une initiative importante.

Le Sydney Forum qui a rassemblé plusieurs personnalités de la Nouvelle Droite et d’autres éléments du nationalisme australien (Herfurth et moi-même y sommes engages) a popularise le message de la Nouvelle Droite. C’est évidement le Sydney Forum qui a invite Tom Sunic en 2007.

Fondamentalement, la Nouvelle Droite est susceptible d’atteindre une diffusion plus profonde dans les dix prochaines années, les contacts avec les acteurs européens se renforcent et des textes sont écrits au niveau local. L’importance des auteurs locaux ne peut pas être sous-estimée. Les étudiants à l’université effectuant des travaux de troisième cycle peuvent être la clef de l’écriture de l’histoire australienne d’un point de vue révolutionnaire conservateur et en développant une critique de la banlieue australienne abandonnée, de la société bourgeoise et de l’etat. Le temps le dira. La Nouvelle Droite est une tendance et est surement le « noyau mythique » d’une vision du monde à n’importe quelle contestation au  l’état libéral mondialiste.

Notes

1. Groupe de renaissance indo-européens

2. Troisième Voie Britannique

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2014/01/sur-lhistoire-des-idees-de-la-nouvelle-droite-en-australie/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/12/mn010824_sm.gif

[2] here: http://www.counter-currents.com/2013/12/on-the-history-of-new-right-ideas-in-australia/

jeudi, 09 janvier 2014

Les tabous de la gauche radicale

la-gauche-radicale-et-ses-tabous.jpg

Les tabous de la gauche radicale

 
Ex: http://russeurope.hypotheses.org

Le livre qu’Aurélien Bernier vient de publier aux éditions du Seuil, La gauche radicale et ses tabous, est un livre qui a une place importante dans le débat qui s’annonce sur les élections européennes de ce printemps 2014. Ce livre s’inscrit par ailleurs à la fois dans un courant d’idées, celles qui sont exprimées par une « gauche de la gauche » qui se réclame de l’idée nationale, et dans une œuvre personnelle. Aurélien Bernier a déjà publié Comment la mondialisation a tué l’écologie en 2012, livre important par son analyse sur l’interaction du « mondial » avec le « national » et le « local », et surtout Désobéissons à l’Union européenne (aux Éditions des Mille et Une Nuits). Ce dernier livre a pu passer pour une sorte de bréviaire des militants du Front de Gauche. Il a aussi publié en 2008 Le Climat, Otage De La Finance – Ou Comment Le Marché Boursicote Avec Les “Droits À Polluer” toujours aux Éditions des Mille et Une Nuits. Son nouvel ouvrage s’inscrit donc dans cette double trajectoire et pose des questions qui seront fondamentales lors des élections européennes.

Une question décisive

La première, celle qui domine toutes les autres, peut se résumer ainsi : pourquoi en France le Front national explose-t-il au niveau électoral alors que le Front de Gauche stagne ? Il note, d’ailleurs, que ceci n’est pas propre à la France, et se retrouve dans un certain nombre de pays Européens. La crise, qui aurait dû fournir le terreau rêvé au développement des forces de la gauche réelle, car il n’est plus possible d’appeler le « parti socialiste » un parti de gauche (même si des militants de gauche peuvent encore s’y perdre), favorise plus des partis soit venus de l’extrême droite, soit populiste (on pense au M5S de Beppe Grillo en Italie). Dans les réponses qui sont fournies dans le livre, deux me semblent fondamentalement juste : la vision d’un « anti-fascisme » qui confond les genres et les époques et empêche de raisonner et, surtout, la négation de ce que représente le sentiment national. Je l’ai dit publiquement à un journaliste du Monde il y a de cela plusieurs années, paraphrasant Lénine : la haine de la Nation est l’internationalisme des imbéciles. En un sens, tout est dit. L’obsession de « revivre les années trente » pousse un certain nombre d’esprits mal avisés à refuser de dire publiquement des choses qu’ils pensent pourtant de peur d’être assimilés au Front national, parti qu’ils assimilent – très à tort d’ailleurs – au NSDAP. Ceci les conduit, par étapes successives à rejeter l’idée de Nation au prétexte qu’elle pourrait donner naissance au nationalisme. On se demande alors pourquoi ces braves gens prennent encore le train (le train fut l’un des éléments cruciaux du génocide commis par les Nazis) ou l’avion, qui fut utilisé pour lancer les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. Bref, on peut s’étonner de cette prévention devant ce qui est pourtant une réalité comme les trains et les avions. À moins que le confort personnel ne prime, bien sûr, sur la cohérence et la logique du raisonnement…Il ne faut pas se tromper d’époque ! Le raisonnement d’Aurélien Bernier est ici clair et parfaitement convaincant.

Le livre est organisé autour d’une introduction, réellement passionnante et qui pose justement les principales questions, et de deux parties qui traitent d’une part de l’historique de la montée électorale du Front national (1984-2012) et de la crise de la gauche radicale, et d’autre part de ce que l’auteur appelle les « trois tabous » de la gauche, soit le tabou protectionniste, le tabou européen et le tabou de la souveraineté nationale et populaire. Il y a là une progression de l’instrument (le protectionnisme) vers une notion fondamentale (la Nation). Il conclut alors sur les nouvelles coupures politiques, ce qu’il appelle le « néo-réformisme » et les « néo-révolutionnaires » et fait de la question des institutions européennes (l’UE) l’un des points clefs de ces nouvelles coupures. Cet ouvrage s’achève sur deux annexes, l’une consacrée à la « chronique d’un renoncement » qui porte sur une analyse des positions du PCF de 1997 à 1999, et l’autre consacrée à l’analyse des résultats électoraux comparés du Front national et de la gauche radicale (et désormais seule gauche réelle en France). La seconde annexe est cependant de loin la plus intéressante, car elle montre bien l’évolution de ces résultats, et comment le vote pour le Front national est en train de perdre sa dimension de protestation pure et devient, progressivement, un vote d’adhésion. Mais il y manque des cartes pour parfaire cette démonstration, car le point frappant dans l’évolution des résultats électoraux du Front national est leur évolution géographique. Il faut ainsi noter le recoupement avec les régions dévastées par le chômage[1]. La première annexe est elle aussi intéressante, mais elle est bien trop descriptive. Elle manque en réalité son sujet : comment le PCF, un parti qui n’a jamais fait une analyse de fond du stalinisme et du soviétisme, s’est-il rallié à l’européisme. Aurélien Bernier laisse entendre que ce ralliement a été largement opportuniste, mais rien n’est moins sûr. Le lien consubstantiel du PCF avec une idéologie totalisante favorisait ce ralliement à une autre idéologie totalisante, car l’européisme, il faut le dire haut et fort, constitue une idéologie totalisante qui peut donner naissance à des pratiques totalitaires. De ce point de vue, certaines des analyses faites par les auteurs du livre dirigé par Cédric Durand, En finir avec l’Europe, livre dont on a rendu compte sur ce carnet[2], sont autrement plus éclairantes. Penser qu’il y eut un « bon » PCF avant 1997 et un « mauvais » après 1999 est ainsi profondément trompeur. C’est oublier l’effet de repoussoir exercé par le PCF sous la direction de Georges Marchais sur une grande partie de la gauche, la poussant dans des bras d’un socialisme douteux. C’est oublier  que l’enfermement idéologique, la stérilité des débats intellectuels, ont largement préparé le terrain au basculement idéologique du stalinisme vers l’européisme. L’incapacité, et même il faut le dire le refus obstiné, du PCF de procéder à une analyse réelle du soviétisme et du stalinisme dès les années 1980, et même les années 1970, ont sonné son glas comme parti de masse.

Les origines du néo-libéralisme

Ceci nous amène aux incomplétudes et erreurs qui peuvent se trouver dans cet ouvrage. Les moins importantes sont des erreurs qui sont le fait d’une méconnaissance de certains points. L’image d’un Hayek « inspirateur » de l’Union européenne est totalement fausse. On trouve d’ailleurs de nombreux Hayekiens dans les opposants, que ce soit à l’UE ou à l’Europe. De même, le « néo-libéralisme », n’est pas d’inspiration hayekienne, mais une évolution de la pensée néoclassique après le tournant des anticipations rationnelles, sous l’influence de trois auteurs, Lucas[3], Fama[4] et Sargent[5]. En fait, l’UE est bien plus néo-libérale (en particulier dans le domaine monétaire et financier) qu’elle n’est dans la continuité de Hayek[6]. Il est par contre très juste d’insister sur la nature profondément néo-libérale de l’UE, une nature qui ne se laissera pas amender en profondeur sans des ruptures institutionnelles fortes. De ce point de vue, on partage entièrement l’analyse d’Aurélien Bernier dans son ouvrage.

De même, dans le chapitre sur le « tabou du protectionnisme », on peut s’étonner de ce que le débat en dehors du Front de Gauche, ou de la mouvance Trotskyste, ne soit qu’a peine évoqué. Avec 11% des suffrages aux dernières élections présidentielles, le Front de Gauche est loin de représenter la société française. Le rôle d’Arnaud Montebourg dans ce débat n’est même pas évoqué. Je ne suis pas sans savoir, suite aux polémiques qu’ont déclenché mon ouvrage La Démondialisation[7] au sein de l’Extrême-gauche, que cette dernière peut être bornée et d’une rare mauvaise foi. Mais, j’ai toujours considéré ses critiques comme marginale et je suis bien plus attentif à la progression des idées protectionnistes dans l’ensemble de la société française. Sur ce point, le lecteur eut trouvé utile une réflexion sur les diverses couches et catégories du capitalisme français, en fonction de leur dépendance plus ou moins grande par rapport au marché intérieur ou aux marchés d’exportation.

L’analyse manquante de la nature du Front national

Ces critiques et remarques sont mineures. Elles n’enlèvent rien à l’intérêt ni à l’importance du livre. Par contre, il y a un manque dans l’ouvrage qui déséquilibre ce dernier et lui enlève une partie de la force de conviction qu’il pourrait avoir : c’est une analyse de l’évolution du Front national. Non pas une analyse des résultats électoraux. Celle-ci est faite, comme on a eu l’occasion de le montrer plus haut. Mais une véritable analyse de la nature sociale et idéologique du Front national, analyse qui – de concert avec celle des tabous de la gauche réelle – est seule capable d’apporter une réponse à la question sur laquelle s’ouvre ce livre. À plusieurs reprises Aurélien Bernier emploie l’expression « national-socialiste » pour désigner la nouvelle ligne du Front national[8]. Je le dis tout net, cette reductio ad Hitlerum de Marine le Pen est inutile, elle désarme la véritable critique, et elle est donc stupide du point de vue qu’adopte Aurélien Bernier par ailleurs dans son ouvrage, soit une critique de la posture anti-fasciste. Cela introduit même une redoutable incohérence dans son livre. La dialectique entre la nature sociale du Front national, son idéologie et son discours, doit donc être étudiée. Un parti qui est en train de s’enraciner dans la classe ouvrière (ou il est désormais le premier de tous les partis), dans les couches les plus populaires est amené à produire un nouveau discours. Ceci va se heurter aux représentations communes d’une partie de l’appareil de ce parti. Il sera intéressant d’analyser à cet égard quelle sera l’idéologie spontanée des jeunes cadres, recrutés depuis 2010/2011 que le Front national entend promouvoir. Les tensions qui peuvent en résulter peuvent faire sombrer le Front national, conduire à une scission, tout comme le faire évoluer vers quelque chose de complètement nouveau. C’est bien parce que nous ne sommes pas en 1930, point que l’on partage entièrement avec Aurélien Bernier, que nous ne pouvons pas savoir vers quoi va évoluer le Front national. Mais, ce qui est sur, c’est que ce n’est pas dans la passé que nous trouverons la réponse à cette question.

Le problème de la souveraineté

Reste un problème ouvert : le rôle de la souveraineté nationale. Aurélien Bernier a, sur ce point, tendance à ne voir dans cette notion que le produit de la Révolution de 1789[9]. Ceci provient du fait qu’il n’a pas de théorie de l’origine des institutions. Il est typique que le chapitre qu’il consacre à ce problème soit celui qui tienne le moins bien ses promesses. On s’attendait à une réflexion sur l’origine des préventions d’une partie de la gauche vis-à-vis de la notion de souveraineté nationale. On ne trouve qu’une analyse des plus plates des discours instrumentaux. Pourtant, cette question est fondamentale. D’une part parce que sans souveraineté il n’y a pas de légitimité, et que la légitimité prime sur la légalité (point important dans notre relation avec l’Union européenne). C’est la souveraineté qui, dans les situations d’exception, fonde le droit et non l’inverse. Ensuite, parce que la création du cadre national, non pas tant du cadre géographique mais en tant que cadre politique, est bien antérieure à 1789. J’ai d’ailleurs eu sur ce point un débat animé avec Alexis Corbières du Front de Gauche. On ne peut comprendre la double menace constamment à l’œuvre contre la Nation à la fois de l’extérieur et de l’intérieur si on oublie que lors de sa constitution l’État-Nation s’est affirmé à la fois contre des micro-États (les seigneuries) et contre un pouvoir trans-national, celui de la Papauté. De ce point de vue, les cinquante années qui précédent la « Guerre de 100 ans » constituent l’entrée dans la modernité de la Nation française. De même, le compromis auquel on arrive à la fin des Guerres de Religion, compromis dont la nature réelle est donnée par l’œuvre posthume de Jean Bodin, l’Heptaplomeres, est fondateur de nos principes actuels de démocratie laïque. À cet égard, l’attaque contre le souverainisme d’un Jean-Pierre Chevènement[10] (terme que par ailleurs ce dernier récuse) est non seulement absurde mais ici encore stupide intellectuellement et politiquement. Le souverainisme est la base de la démocratie.

Il est dommage que ces erreurs et ces manques retirent de la force à un ouvrage important dans cette bataille qui s’annonce désormais capitale, celle des élections européennes du printemps 2014. Car, ce livre pose des questions clefs et devra donc être débattu.


[1] Voir par exemple « Deux Cartes », note publiée sur RussEurope, 30 décembre 2013, http://russeurope.hypotheses.org/1880

[2] Voir, « Europe : un livre, un sondage », note publiée sur RussEurope, 16 mai 2013, http://russeurope.hypotheses.org/1237

[3] Lucas, R.E., Studies in Business-Cycle Theory, Cambridge (Mass.): MIT Press, 1981. Idem, avec Sargent T.J, Rational Expectations and Econometric Practice, vol.1, 1981, 5th printing, Minneapolis: University of Minnesota Press.

[4] Fama, E., Eugène Fama, « The behavior of stock Market Prices », Journal of Business, Vol. 38, n°1, pp. 34-105, 1965. Fama, Eugene F. (September/October 1965). “Random Walks In Stock Market Prices”. Financial Analysts Journal Vol. 21 (N°5), pp. 55–59.

[5] Sargent, T.J., « Estimation of dynamic labor demand schedules under rational expectations », Journal of Political Economy, 86, p. 1009-1044, 1978.

[6] Sapir J., Les Trous Noirs de la science Économique, Albin Michel, Paris, 2000.

[7] Sapir, J., La Démondialisation, Paris, Le Seuil, 2011.

[8] Bernier A., La Gauche radicale et ses tabous, Le Seuil, Paris, 2014, p. 16.

[9] Bernier A., Op.cit, p. 18.

[10] Bernier A., Op.cit., p. 130.

00:05 Publié dans Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : idéologie, gauche, france, gauches françaises, livre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 25 décembre 2013

Konservatives Kroatien

Photo Croatie-1.jpg

Konservatives Kroatien

von Boris Relja

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Im Gegensatz zu Deutschland ist der Konservatismus in Kroatien äußerst vital. Jugendliche bekennen sich zu Nation und Glauben. Popgrößen feiern das Vaterland.

Als am ersten Dezember die kroatischen Wähler in einem Referendum über die verfassungsmäßige Verankerung der Definition der Ehe als Verbindung von Mann und Frau abstimmen durften, gelang dem konservativen Lager ein fulminanter Sieg. Fast 66 Prozent der Wähler stimmten für die Idee, die die Aktion „Im Namen der Familie“ vorlegen konnte. Beeindruckend ist auch, wie schnell es ihr gelang, Unterstützung zu finden, um die Volksabstimmung möglich zu machen: Innerhalb von drei Wochen wurden knapp 700.000 Unterschriften gesammelt.

Keine historischen Brüche

Die Frage, die sich einem aufdrängt, ist, warum es den Konservativen so leicht fällt, so schlagkräftig zu agieren und Kampagnen zum Erfolg zu führen. Der Blick in die Geschichte beantwortet diese Frage. Kroatien hat 1945 und ab 1968 eben keine kulturelle Zäsur erlebt wie Deutschland. Zunächst wurde das faschistische Regime der Ustascha, das rund 500.000 Menschen tötete, „künstlich“ durch Hitler und Mussolini eingesetzt. Es gab keine Wahlen, die Ustascha-​Bewegung wurde nicht vom Volk legitimiert. Das ist derart zwar auch nicht in Deutschland passiert. Schließlich wurden die Nationalsozialisten auch nicht in der letzten freien Reichstagswahl mit Mehrheit gewählt, aber doch von knapp 44% der Wählerschaft. Damit fällt eine zentrale Voraussetzung für einen Schuldkomplex in Kroatien weg.

Der Krieg brachte keine systematische Bombardierung und Zerstörung der Städte mit sich. Auch von Massenvergewaltigungen durch feindliche Soldaten blieb das kroatische Volk verschont. Die nationale und katholische Identität der Bevölkerung ist bis heute in großen Teilen ungebrochen.

Vielvölkerstaat Jugoslawien

Nach dem Ende des zweiten Weltkriegs war das Adrialand Teil des sozialistischen Jugoslawien unter Josip Tito. In diesem Vielvölkerstaat und Pulverfass dominierten die Serben politisch, ökonomisch und militärisch. So flossen die Gelder, die in Slowenien und Kroatien, den ökonomischen Zentren Jugoslawiens, erwirtschaftet wurden, größtenteils nach Belgrad. Die Serben hielten auch die meisten wichtigen Posten besetzt. Die Waffenarsenale befanden sich in serbischer Hand. Eine Konstellation, wie diese, war ideal, um die Bevölkerung in ihrem kulturellen und nationalen Bewusstsein aufzuladen und damit dem Konservativismus, der die kulturelle, nationale Tradition anspricht, ein Massenfundament zu verschaffen.

Damit bietet sich auch heute noch ein optimaler Nährboden für Kampagnen. Und das Referendum über die Ehe war nicht der letzte Versuch der Konservativen, um ihren politischen Anspruch durchzusetzen. Es ist bereits eine neue Unterschriftenaktion im Gange, um die Verwendung der Kyrillischen Schrift im öffentlichen Schrifttum und auf zweisprachigen Amtstafeln zu verbieten und damit die serbische Minderheit einzuschränken. Hintergrund ist, dass in letzter Zeit in verschiedenen Zusammenhängen der Name der Stadt Vukovar von Serben auf Kyrillisch propagiert wurde, was in Kroatien als ungeheure Provokation verstanden wird.

Ortsnamenstreit

Vukovar ist eine alte, barocke Stadt im Osten der Region Slawonien, an der Donau, der gemeinsamen Grenze mit Serbien. Sie wurde von serbischen Militärs im Unabhängkeitskrieg schwer zerstört und war einer der Hauptschauplätze von Kriegsverbrechen an der kroatischen Bevölkerung. So zeugt der zerstörte Wasserturm heute von Krieg und Leid. Er ist für die kroatische Bevölkerung ein Sinnbild, für die Opfer die sie bringen musste, um ihre nationale Unabhängigkeit zu erringen. Wenn also Angehörige der serbischen Minderheit Vukovar für sich beanspruchen, dann wird das als eine Verkehrung der Geschichte wahrgenommen und löst wütende Reaktionen aus. Diese Reaktionen bündeln sich in der Organisation nationaler Gruppen, die zu weiten Teilen aus Veteranen bestehen und die sich vorgenommen haben, einem Geschichtsrevisionismus aggressiv entgegenzutreten. Die Chancen für einen Erfolg stehen gut.

Es gibt aber auch Schattenseiten. So wurden in jüngster Zeit zweisprachige Amtstafeln gewaltsam zerstört. Ein Polizist prügelte einen Veteranen, den er bei einer solchen Aktion auf frischer Tat ertappt hatte krankenhausreif. Solche Vorfälle heizen die Stimmung auf und geben den Anti-​Kyrillisch-​Aktivisten zusätzlichen Sprengstoff. Die Mobilisierung findet über Facebook statt und erreicht damit ein weites Publikum, besonders unter der jüngeren Bevölkerung.

Die Heimat ist Pop

Jugendliche und relativ junge Erwachsene vertreten im Vergleich zu Deutschland sehr häufig nationale Standpunkte. Sie sind unbefangen. Sie kennen kein Büßergewand. Ihnen verleihen populäre Musiker wie Miroslav Škoro und Marko Perkovic „Thompson“ eine feurige, künstlerische Stimme. Thompson, der sich nach seinem im Krieg benutzten Gewehr benannt hat, macht Pop-​Rock-​Musik mit folkloristischen Elementen. Er gilt als gefragtester politischer Künstler. Zu jedem neuen Album findet eine groß angelegte Tournee in allen Landesteilen statt. Er tritt aber auch in Frankfurt, München und Stuttgart auf.

In seinen Liedtexten greift er die Themen Freiheit, Glauben und Patriotismus auf und kleidet sie in musikalische Ästhetik. Auf diese Weise gelingt es dem National-​Konservativismus besonders effektiv seine Inhalte zu transportieren. Er hat aber auch mit teils heftiger Gegenpropaganda zu kämpfen. So wird er gelegentlich als Faschist bezeichnet. Auf einem Konzert vor mehreren Jahren sang er ein Kriegslied aus der Ustascha-​Zeit, in dem die führenden Funktionäre und der Völkermord an den Serben verherrlicht werden. Das war äußerst dummer Ausrutscher, von dem er sich allerdings auch distanziert und dafür entschuldigt hat. Derartige Auswüchse sind unter den nationalen Aktivisten oft keine Überzeugung, sondern emotionale Überreaktionen.

Nicht nur politische Strömung, sondern breit akzeptierte Lebenseinstellung

Ein gefundenes Fressen war der Auftritt für seine Gegner auf der Seite der Serben und kroatischer Postkommunisten dennoch. Sie nehmen ihn bis heute zum Anlass, sämtliche Patriotismus als Faschismus zu stigmatisieren. Auch darauf reagiert der Künstler: „Heimatliebe nennen sie Faschismus /​so wie sie ihren Kommunismus schützen /​durschaubare Demagogie“ heißt es in einem Lied. Das erinnert an die große Nazi-​Keule, wie sie in Deutschland gerne geschwungen wird. Doch in Kroatien wirkt sie nicht und sie wird von den meisten Journalisten auch nicht benutzt. Vielmehr bietet man ihm Auftritte in Talks-​Shows und überträgt auch seine Konzerte im Fernsehen. Man hat keine Angst vor sozialer Ausgrenzung, weil klar ist, dass die Gesellschaft klar national positioniert ist. Sieht man also die gesellschaftliche Gesamtheit, bleibt Thompsons Beliebtheit und die des positiven nationalen Selbstbildes mit seiner starken katholischen Komponente ungebrochen.

Der große Vorteil des Konservativismus in Kroatien ist, dass er eben nicht einfach eine eigene politische Strömung, sondern in Fragen der Gesellschafts– und Geschichtspolitik breit akzeptiert ist. Diesen Zusammenhalt schaffen die historischen Sphären, die das ganze Volk betreffen. Von Jugoslawien, über den gemeinsamen „vaterländischen Krieg“ bis zur katholischen Tradition.

dimanche, 15 décembre 2013

La mise en place de la fausse gauche

La mise en place de la fausse gauche  - Des chrétiens de gauche à la « culture culturelle »

La mise en place de la fausse gauche

Des chrétiens de gauche à la «culture culturelle»

 


Jacques-Yves Rossignol
Ex: http://metamag.fr
Un type de militantisme inédit apparaît à la « libération ». Plus ou moins issu de la « résistance », comme tout ce qui s’invente alors, il est aux antipodes du militantisme « rationaliste » du Parti communiste ou de l’adhésion sincère et joyeuse aux mouvements d’Action catholique. C’est un militantisme élitiste, un militantisme du libre examen qui initie à l’art d’éluder les vraies questions, un militantisme qui n’aime pas les hommes aux vertus simples, un militantisme qui sait brasser du vent, méthode promise à un bel avenir. On aura reconnu le christianisme social et certains mouvements « socialistes » extrêmement ambitieux.

Sous deux étiquettes différentes, on a création d’une mouvance d’ensemble qui invente une nouvelle forme d’intervention politique. Une bourgeoisie émergente fait fabriquer ses intellectuels, ses clercs, son personnel politique. Le recrutement mord largement dans les rangs de l’Eglise. Les idées qui vont être développées dans ces sphères ont conquis entre 1945 et 1980 une bonne moitié des jeunes prêtres français. Ils deviendront les porte-paroles de la bourgeoisie la plus faisandée. 

On a l’invention d’un mode de militantisme politique nouveau dont les produits paraitront au grand jour quelques années plus tard. Des militants auront acquis une longue pratique commune de l’art du consensus, de l’art d’éluder et d’écarter la réalité sociale, de l’art d’éliminer les gêneurs qui seraient bien capables de viser à autre chose qu’au maintien d’une immense chape d’hypocrisie dissimulant des intérêts de caste. C’est essentiellement par la formation et l’entretien de consensus veules et onctueux, confusionnistes, entre initiés de même obédience que le personnel politique du nouveau capitalisme obéira à ses commanditaires. L’obédience ? Disons un moralisme confusionniste très dégradé et malléable se pliant à toutes les exigences du marché.
 
Une osmose entre chrétiens de gauche, fausse gauche et capitalisme culturel

Les militants des mouvements d’Action catholique venus doubler le « christianisme de paroisse » vont développer des types d’intervention dans le monde issus ni de la doctrine sociale de l’Eglise ni d’une politique doctrinale cohérente et réfléchie. Ils agissent dans l’espace qui leur est socialement concédé, quelque part entre le sérieux des luttes de la classe ouvrière et le sérieux de la préservation des intérêts dynastiques de la bourgeoisie la plus traditionnelle. 


La grande bourgeoisie en cours de mondialisation va disposer là d’un stock permanent de petits bourgeois activistes bardés de discours éthiques aussi creux que prétentieux. Au gré des besoins, ces petits bourgeois goberont sans broncher le tiers-mondisme et tout le fatras idéologique confusionniste dirigé contre l’Europe civilisée. Ils deviendront des militants « politiques » directement formés et téléguidés par le capitalisme mondialisé le plus âpre, qui saura d’ailleurs les récompenser : par une culture aliénante qui viendra à la fois égayer et redoubler leur domestication. 

Entre les chrétiens de gauche, la fausse gauche et le capitalisme culturel, l’osmose est parfaite. Les chrétiens de gauche moralisateurs et zélateurs vont intimider, faire taire et finalement, chasser les très rares militants populaires égarés dans les rangs de la fausse gauche. C’est tout à fait artificieusement qu’ils vont aborder les problèmes économiques. Ils vont ajouter un peu de flou et de nauséeux dans les « débats » et les « programmes ». 

Ayant pris de l’assurance en passant à la « politique », ils courront voir leurs curés et leurs évêques avec plein d’idées nouvelles et généreuses à mettre en œuvre : très exactement celles du capitalisme à son stade mondialiste culturel. On aboutira à l’Eglise néo-bourgeoise, celle qui se pâmera devant les embryons et les cellules embryonnaires et qui adulera l’art contemporain. Cette Eglise qui aime tant « la vie » embryonnaire toisera, jugera et méprisera les braves gens. Très vite, ce sera la fin du catholicisme populaire. Réseaux soudés, aplomb, à propos dans l’infiltration et le noyautage, hypocrisie consommée et pharisaïsme rassis, ces jeunes vieillards vont attendre leur heure dans l’ombre.
 
Un état mental anté-doctrinal et anté-politique

Catholiques et communistes : étrange association dans la désignation des adversaires à éliminer dira-t-on ! C’est pourtant un point capital. 

On ne peut pas comprendre vraiment l’histoire récente si l’on refuse de considérer qu’a été inventée sur mesures une fausse gauche n’ayant rien à voir avec la tradition de critique sociale qui fut au fondement du mouvement socialiste dès le XIXe siècle. La gauche culturelle est fabriquée pour invalider l’esprit humain bien en-deçà des possibilités d’exercer un choix fondé entre des conceptions du monde cohérentes. La gauche culturelle est chargée d’entraver le développement de l’esprit humain de manière à rendre impossible une réflexion politique autorisant un engagement réfléchi quel qu’il soit. Elle intervient avant le développement d’un sens politique de manière à interdire son émergence, elle maintient les hommes dans un état mental anté-doctrinal, anté-politique et c’est là le spécifique de sa fonction.

Une élite politico-mondaine contre les vivants

Le capitalisme culturel mondialisé a fabriqué une structure sociale, une « élite politico-mondaine » et ses petits pédagogues, parallèle aux pouvoirs et élites en place, et totalement contradictoire avec ceux-ci. La confrontation ne pouvait être qu’un duel à mort entre les vivants et les sophistes suréquipés en ratiocination spécieuse et en hypocrisie pleurnicharde : effectivement la droite parlementaire s’est trouvée ridiculisée par son « inculture » et son goût oldschool et le Parti communiste a été carrément éradiqué. Pour le crétinisme culturel, la voie est devenue libre.

Le capitalisme mondialiste a offert à des sots triés sur le volet d’abord une solide formation à la sophistique et au vide mental, ensuite les postes clefs de l’Etat en échange de leur participation à la mise en place d’un Etat culturel hégémonique. Participation à laquelle précisément leur solide formation à la sophistique et au vide mental les préparait on ne peut mieux.

La vie intellectuelle et spirituelle anéantie

Nul n’était politiquement formé pour s’opposer à la révolution culturelle fomentée par le  néo-capitalisme  : une droite parlementaire tatillonne, obnubilée par les sempiternelles geignardises de son électorat archéo-bourgeois « libéral » étriqué, égoïste et mesquin, ne pouvait développer des stratégies culturelles permettant de prévenir ou de limiter la catastrophe ; le parti communiste refusait de sortir de ses analyses économistes pour apercevoir l’horreur culturelle qui se profilait à l’horizon. Le danger a été perçu par quelques isolés, marxistes conséquents d’une part, contre-révolutionnaires d’autre part.
 
Lorsque ce pouvoir fondamentalement « culturel » apparaîtra à visage découvert en 1981, après des années d’incubation discrète, il ne trouvera en face de lui aucun adversaire équipé pour lui résister. En quelques années, la vie intellectuelle et spirituelle va se trouver anéantie.

00:05 Publié dans Actualité, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gauche, idéologie, politique | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mardi, 10 décembre 2013

De morele hybris van links Vlaanderen

verkiezingen.jpg

Ex:

http://vlaamserepubliek.wordpress.com

De morele hybris van links Vlaanderen

door Johan Sanctorum

Onlangs pakte het Vlaams Belang uit met een peiling waaruit blijkt dat de gemiddelde Vlaming zo zijn bedenkingen heeft bij het migratieverhaal, bij de mate waarin de Islam onze cultuur kan “verrijken”, en bij de zin (en de kost) van heel het EU-gebeuren.

Prof. Eric Corijn: “Vlaanderen vertoont een politiek deficit”

Omdat het nieuws van die bepaalde partij komt, werd het onderzoek ofwel niet vermeld, ofwel wetenschappelijk in twijfel getrokken, zo bijvoorbeeld door Jaak Billiet, onderzoeker aan de Leuvense universiteit. Een beetje flauw natuurlijk, mede te verklaren door het feit dat Billiet en Frank Thevissen, die de VB-enquête wetenschappelijk begeleidde, al jaren op ramkoers met elkaar liggen.

Nu echter de resultaten grosso modo bevestigd worden door de zopas verschenen “Vlaamse migratie- en integratiemonitor 2013”, een door de Vlaamse overheid zelf georganiseerde en met een onmogelijke naam bedachte rapportage, is er stront aan de knikker.

Daaruit blijkt inderdaad dat die gemiddelde Vlaming de migrant of allochtoon nu niet bepaald in de armen valt. Zowat de helft wil liever niet te veel bruin of zwart in de buurt. Minstens even interessant als deze cijfers is echter de receptie ervan, en dan vooral in linkse kringen waar de multiculturele doctrine traditioneel hoogtij viert. Eerder dan een logica achter de cijfers te zoeken onder het motto “Wat is hier aan de hand?”, werd een kijvend vingertje opgeheven onder de teneur “Hoe durven ze!”

Robespierre

Het is een oud verhaal, dat morele superioriteitscomplex van de linkerzijde, dat zich af en toe rechtstreeks tot het domme volk richt om het de levieten te lezen. Ik vermoed dat een en ander teruggaat op de figuur van Maximilien de Robespierre, de man die in naam van de Franse Revolutie een terreurregime installeerde. Kwestie van het volk bij de les te houden en de geschiedenis in de juiste loop. Hij is allicht de uitvinder van wat men vandaag de pensée unique noemt: de verlichtingsideologie van een elite die er haar eigen hegemonie mee in stand houdt. Wie zich verder in dat fenomeen wil verdiepen, raad ik Peter Sloterdijk aan en zijn “Kritiek van de Cynische Rede”.

Maar terug naar Vlaanderen en zijn domme bevolking. De laatste keer dat het Vlaams Belang nog eens een klinkende overwinning behaalde, bulderde professor emeritus Etienne Vermeersch in de radio-microfoon zijn medeburgers toe: “Zijt ge niet beschaamd?”. Geen analyse, geen begrip voor die foutstemmende Vlaming, laat staan zelfkritiek, maar een morele reprimande. En wat lezen we nu na de publicatie van de Migratiemonitor, in de Morgen, nog altijd de lijfkrant van progressief Vlaanderen? Een nieuwe stortvloed van verwensingen vanwege o.m. Rachida Lamrabet en Hans Muys, gericht aan de bange, blanke man in zijn verkavelingsfermette. “Etnocentrisme”, “xenofobie” en “racisme” zijn de gebruikelijke stoplappen. Naast karakteriële omschrijvingen die niet bepaald vleiend zijn. Dit soort stigmatisering, dat compleet aan de essentie van het probleem voorbijgaat, ontaardt, grappig genoeg, haast in een averechts racisme tegenover de domme, ranzige, bruindenkende Vlaming die steeds maar weer op de verkeerde partijen stemt. Als je hen leest zit het bijna in onze genen. Wij zijn politisch unfähig en verdienen eigenlijk de democratie niet. Hoort U Robespierre al afkomen?

Het is ook exact de teneur van de “analyse” die VUB-socioloog Eric Corijn ten beste geeft in De Morgen van 3/12: voor Corijn gaat het om een politiek deficit  (jawel, het staat er zo) dat als een smet op de doorsnee-Vlaming kleeft. Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: we zitten gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, we leven onder de kerktoren, de klei blijft aan onze klompen plakken. Een lichtjes aangebrande Permeke-boer in tuinkaboutervorm spookt door de Vlaamse villawijken en kleinsteedse lintbouw. Op geen enkel moment willen deze sterrenwichelaars de vraag ook maar bij zich laten opkomen of het probleem misschien niet breder is dan een mentaliteitskwestie.

Reële pijnpunten

Want er is natuurlijk wat loos. Achter cijfers zit altijd een verhaal, en achter de eenvoudige vraag/antwoord logica van de enquête moet een sociologische realiteit gezocht worden die de leefwereld zelf van Vlaanderen anno 2013 betreft.

Die realiteit, weer door andere cijfers aan het licht gebracht, zegt bijvoorbeeld dat vier op de tien gevangenisklanten de Belgische nationaliteit niet heeft. Eén derde is hier zelfs gewoonweg illegaal. De lijst wordt aangevoerd door –of men dat nu fijn vindt of niet- Marokkanen, Algerijnen, Turken, en Oost-Europeanen (vooral ex-Joegoslavië en Roemenië). De eerste drie hebben vooral met drugstrafiek en mensenhandel te maken, de laatste groep betreft vooral rondtrekkende bendes die binnen de EU aan geen enkele grenscontrole mogen onderworpen worden. Binnen het segment van gevangenen met de Belgische nationaliteit is dan nog eens de helft van allochtone komaf. Dat zijn geen cijfers van het Vlaams Belang, justitieminister Turtelboom geeft ze zelf.

Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: de domme, bange Vlaming zit gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, hij leeft onder de kerktoren, de klei blijft aan zijn klompen plakken.”

Betekent dat nu dat alle vreemdelingen of mensen met buitenlandse roots criminelen zijn? Neen, natuurlijk niet. Het betekent wel dat de domme kleivlaming op zijn klompen voelt dat open grenzen, en dat fijne vrij verkeer van personen, goederen en diensten, cash betaald wordt met een enorm veiligheidsprobleem. Daaraan zijn dan weer andere pijnpunten gekoppeld, zoals de enorme, onbetaalbaar geworden toeloop naar onze OCMW’s van EU-burgers uit Oost-Europa. Per 1 januari 2014 mogen ook Bulgaren en Roemenen onbeperkt aankloppen bij onze onderstand. Daar bovenop het probleem van de zgn. sociale dumping, de door de EU aangemoedigde en zelfs opgelegde loonslavernij van buitenlanders die onze eigen vakmensen wegconcurreren,- een VB-klassieker die nu door staatssecretaris John Crombez (SP.a) in allerijl is weggegrist.

En niet te vergeten, boven en buiten dit alles: het angstaanjagende aspect van de Islam, die als geïmporteerde religie/ideologie gewoon niet goed aanvoelt met zijn aftandse moraal, opdringerige symboliek en soms haatdragende retoriek. Door zich uitdrukkelijk niét te willen integreren in onze samenleving, maar integendeel de tegenstelling zo zichtbaar mogelijk op de spits te drijven, creëren ze wantrouwen en een gevoel van vervreemding. Wie is hier eigenlijk etnocentrisch? Opmerkelijk trouwens: als men beide hoger vermelde onderzoeken samenvoegt, heeft de modale Vlaming minder een probleem met multiculturaliteit an sich dan met het specifieke Islamgegeven. Het probleem kan dus benoemd en ontleed worden. Met wat goede wil en elementaire intellectuele eerlijkheid althans.

Anders gezegd: de zogenaamde Vlaamse xenofobie is terug te voeren tot een reeks ontevredenheidsfactoren omtrent (on)veiligheid, bedreiging van welvaart, en identiteit,- het onder druk staande thuisgevoel. In die zin zijn we natuurlijk niet meer “xenofoob” dan de Fransen of de Nederlanders of de Duitsers, maar we hebben dus wel een linkse mandarijnenklasse die niét voor de analyse ten gronde gaat, en het allemaal herleidt tot die beruchte  “Vlaamse grondstroom” die alleen met kordate sluiswachters onder controle kan gehouden worden. Vlaanderen worstelt niet alleen met de problemen van deze tijd, het worstelt ook nog eens met een elite die elk publiek onbehagen daar rond pathologiseert. Daar past alleen het woord “hybris” bij, het oud-Griekse woord voor hoogmoed.

Loch Ness

Laten we tenslotte even stil staan bij die  “Vlaamse grondstroom” waar de links-progressieve koffiedikkijkers zo op gefixeerd zijn. Bij nader toezien gaat het om een aantal aparte geultjes die elkaar soms ontmoeten maar soms ook niet. Ik onderscheid er drie: de klassiek-flamingante beweging, veelal sterk tegen de Belgische staat gericht; ten tweede een katholiek-conservatieve stroming die vooral op normen en waarden staat; en ten derde een rechtsliberale tendens, typisch voor een regio waar vrije beroepen, zelfstandigen en KMO’s sterk in het sociale weefsel verankerd zijn. Het nationalisme interesseert hen geen fluit, ze willen vooral zo min mogelijk belastingen betalen. De N-VA is momenteel deze vijver aan het leegvissen. Voeg daar ten vierde dan nog het -veelal als “verzuurd” omschreven- onderbuikgevoel bij rond onveiligheid en vervreemding, en je hebt zowat heel de zgn. “grondstroom” gedeconstrueerd.

De N-VA heeft het klaargespeeld om de drie eerstgenoemde krachten te recupereren. Daarom spreekt die partij ook zelf graag over dé grondstroom, als gold het één coherent fenomeen,- iets wat de media klakkeloos overnamen. Het Vlaams Belang moet het voorlopig stellen met een paar repen onderbuikspek, én met een nieuwe missie van “sociale volkspartij”, die maar aarzelend van de grond komt.

Links neemt hier dus eigenlijk een monster van Loch Ness over. Vlaanderen heeft geen grondstroom, geen “politiek deficit”, er is geen smurrierivier die van Oostende naar Maaseik loopt. Vlaanderen vertoont ideologische tendensen –waarin links tot zijn droefheid helemaal niet prominent aanwezig is- en collectieve attitudes rond mens, omgeving, cultuur, economie, samenleving. Vlaanderen is bezorgd, hoopvol, verontwaardigd, gericht naar de buitenwereld maar ook gefocust op eigen integriteit. In die zin is dé Vlaming (uiteraard ook als fictief, statistisch begrip) perfect “normaal” en hedendaags.

De morele verontwaardiging van weldenkend-links klinkt hol en negeert de feitelijkheid. Het Vlaamse academisch-cultureel establishment, sterk verstrengeld met de journalistieke klasse, moet dringend uit zijn schelp van de zelfgenoegzaamheid en de morele hoogmoed kruipen. Het (van oudsher ook door de Belgische francofonie gecultiveerde) idee dat er fundamenteel “iets mis” is met de Vlaming, en dat die ideologisch permanent moet bewaakt en bijgeschoold worden, desnoods via een gecorrigeerde democratie, is van een oudbakken arrogantie die in België niet meer werkt maar in Vlaanderen zelf blijkbaar nog wel de toon zet.

Hier missen we dus een republikeins moment: omdat links zich aan België vastklampt, kan het naar hartenlust schelden op het rechtse flamingantisme en de zogenaamde “grondstroom”’. Deze tweedeling, die socio-cultureel diep gaat, moet stoppen. De Vlaamse republiek, als toekomstproject in een nieuw, anders Europa, verdient beter dan misprijzend geneuzel van een intellectuele klasse tegenover het gepeupel.

 

mardi, 03 septembre 2013

Lage und Möglichkeiten der intellektuellen Rechten

weissmann-ifs.jpg

Geduld! – Lage und Möglichkeiten der intellektuellen Rechten

Karlheinz Weißmann

Ex: http://www.sezession.de

pdf der Druckfassung aus Sezession 55/ August 2013 hier herunterladen [1]

Im Zusammenhang mit der Klärung der Frage, ob die AfD ein für uns nicht nur interessantes, sondern sogar wichtiges Projekt sein könnte, bat Sezession Karlheinz Weißmann um einen grundlegenden Beitrag über die politische Rolle der metapolitisch ausgerichteten intellektuellen Rechten. Dieser Beitrag erschien in der 55. Sezession. Wir bringen ihn nun im Netz-Tagebuch, weil er die Debatte unterfüttert, die Kleine-Hartlage, Kubitschek und Lichtmesz angestoßen haben.

Es gibt verschiedene Gründe, einer weltanschaulichen Minderheit zuzugehören: Erbteil, Phlegma, Geltungsbedürfnis, Überzeugung. Tatsächlich erben manche Menschen Glauben oder Ideologie wie man ein Haus, ein Aktienpaket, ein Klavier oder eine alte Puppe erbt. Das hat damit zu tun, daß sie in einer Umwelt großgeworden sind, in der entsprechende Auffassungen vorherrschen. Sie haben sie angenommen, meistens schon als Kind, und früh als selbstverständlich zu betrachten gelernt. Ihre Überzeugungen sind Gewohnheiten.

Ein entsprechend geprägtes Milieu zu verlassen, ist schwierig, schon wegen des Trägheitsmoments, und erst recht, wenn man auf Grund von Schichtzugehörigkeit oder sektenartigem Einschluß mit Sanktionen für den Fall der Abtrünnigkeit zu rechnen hat. Es wird deshalb an der Mitgliedschaft festgehalten, trotz der unangenehmen Folgen, die das nach sich zieht, etwa der Feindseligkeit der Mehrheit. Minderheiten suchen den dadurch entstehenden Druck aufzufangen, indem sie Paral­lelkarrieren anbieten und (seltener) materielle oder (häufiger) immaterielle Prämien ausloben: das Spektrum solcher Kompensationen reicht vom Auserwähltheitsglauben aller über die Posten weniger bis zur Spitzenfunktion des einzelnen als »Meister«.

Derartige Möglichkeiten erklären bis zu einem gewissen Grad die Anziehungskraft von Minderheiten auf gescheiterte Existenzen, die in der Welt nicht Fuß fassen konnten, die tatsächlichen Ursachen ihres Versagens aber nicht wahrhaben wollen. Zur sozialen Realität von Klein- und Kleinstgruppen gehört außerdem der Mißbrauch herausgehobener Stellungen, deren Inhaber nur das zynische Kalkül treibt und die das Fehlen von Korrektiven nutzen. Es gibt aber selbstverständlich auch das echte Sendungsbewußtsein, das einhergeht mit jenem Einsatz und jener Opferbereitschaft, die die Anhänger begeistern und sie dazu bringen, trotz aller Widrigkeiten an der eigenen Überzeugung festzuhalten.

Eine Führer-Gefolgschaft-Struktur ist an vielen historischen Minoritäten nachzuweisen, aber nicht unabdingbar. Weltanschauliche Minderheiten existieren auch akephal, vor allem dann, wenn es sich um Denkfamilien handelt, also Gruppierungen, die in erster Linie eine Menge gemeinsamer Ideologeme und Konzepte zusammenhält. Bei der intellektuellen Rechten handelt es sich um so eine »kopflose« Minderheit. Aber das ist keineswegs ihre natürliche Verfassung. Der Status als Minderheit erklärt sich vielmehr aus einem Prozeß des Abstiegs, der mit der Niederlage von 1945 begann, die eben auch als Niederlage der Gesamtrechten im Kampf gegen die Gesamtlinke verstanden wurde. Sie schien aufgehalten durch die besonderen Bedingungen des Ost-West-Konflikts, setzte bei der Entspannung zwischen den Supermächten wieder ein und endete schließlich im Siegeszug der großen Emanzipation.

Eine rechte Strukturmehrheit war damit durch eine linke Strukturmehrheit ersetzt, was erklärt, warum sich in der rechten Minderheit nur noch diejenigen finden, die durch Erbteil, Phlegma, Geltungsbedürfnis oder Überzeugung hierher geraten sind. Denn alle Erwartungen eines »Rechtsrucks«, einer »Tendenzwende«, einer »Kulturrevolution von rechts«, eines »Rückrufs in die Geschichte«, einer »Gegenreformation« haben sich als vergeblich erwiesen, während die Substanz immer weiter schwand und mit ihr die Einflußmöglichkeiten, Karrierechancen oder wenigstens komfortablen Nischenexistenzen, die in einer Übergangsphase möglich waren.

Das hat die Zahl der »geborenen« Rechten wie der Phlegmatiker und Geltungsbedürftigen stark reduziert, und für die Intransigenten die Wahlmöglichkeiten drastisch eingeschränkt; es bleiben:

1. Resignation, sprich Aufgabe der bisher verfochtenen Meinung, Anpassung an die der Mehrheit,

2. Dekoration, das heißt Entwicklung eines wahlweise esoterischen oder ästhetischen Modells, das es erlaubt, im Verborgenen oder privatim die bisherigen Auffassungen festzuhalten, ohne daß deren Geltung noch nach außen vertreten würde,

3. Akzeleration, also Beschleunigung der Prozesse in dem Sinn, daß die bisher eingenommene Stellung verschärft und nach radikaleren Lösungswegen gesucht wird,

4. Konzeption, das heißt Aufrechterhaltung der Grundpositionen und deren Fortentwicklung bei dauernder Kritik und Korrektur der getroffenen Vorannahmen in der Erwartung, künftig doch zum Zug zu kommen.

Scheidet man die Varianten 1 und 2 aus, die im Grunde nur individuelle, keine politischen Lösungen bieten, bleiben die Möglichkeiten 3 und 4. Was die Radikalisierung angeht, schimmert bei ihren Protagonisten immer die Auffassung durch, daß die Probleme, die bestehen, nicht als vermeidbare Defekte zu betrachten sind, sondern als Konstruktionsfehler, wahlweise der Massengesellschaft, des Amerikanismus, des Parlamentarismus, der Demokratie. Um die zu beseitigen, müsse das »System« beseitigt werden. Einigkeit darüber, was an seine Stelle treten solle, besteht allerdings nicht, das Spektrum reicht vom Anarchokapitalismus bis zum Staatssozialismus, von der naturgebundenen Volksgemeinschaft bis zu irgend etwas Preußischem.

Nun ist solche Undeutlichkeit bei Alternativentwürfen eher Norm als Ausnahme und prinzipiell kein Einwand gegen sie. Etwas mehr Klarheit muß man aber erwarten bei Beantwortung der Frage, wie ans Ziel gekommen werden soll. Soweit erkennbar, versprechen sich die Befürworter der Akzeleration wenig von der Mitarbeit in einer bestehenden oder Gründung einer neuen Partei, aber auch die Schaffung irgendwelcher »Bünde« oder geheimer »Logen« scheint kaum Anhänger zu haben. Dagegen geistert immer wieder die Idee einer »Bewegung« durch die Köpfe, vor allem einer »Jugendbewegung«. Ist damit nicht gemeint, daß man die Fehlschläge von »Jungenstaat« oder »rotgrauer Aktion« nachspielen möchte, bliebe nur die Bedeutung von Jugendlichen und jungen Erwachsenen in historischen Revolutionen als Bezugspunkt.

Tatsächlich kann man sowohl die Jakobiner wie auch die Bolschewiki und auch die Faschisten oder die Träger der Arabellion als Jugendbewegungen beschreiben, aber es steht auch außer Frage, daß ihre Erfolge sich nicht aus diesem Charakteristikum erklärten. Schon die natürliche Unreife der Trägergruppen spricht dagegen, vor allem aber, daß Bewegungen als solche überhaupt keine Chance auf dauerhafte Wirkung haben. Sie können ein erster Aggregatzustand einer politischen Organisation sein, aber sie müssen in etwas anderes – gemeinhin eine Partei – übergehen. Wenn eine Partei versucht, ihren Bewegungscharakter auch nach der Institutionalisierung aufrechtzuerhalten, bedingt das zwangsläufig ihr Scheitern, oder es kommt zu politischem Mummenschanz. Der Erfolg der Grünen im Gegensatz zu allen möglichen Gruppierungen links der SPD hing ganz wesentlich mit deren Bereitschaft zusammen, den notwendigen Schritt zu machen und sich von allen zu trennen, die Reinheit und Zauber der Anfänge nicht losließen.

Um das Gemeinte noch an einem weiteren Beispiel zu illustrieren: Wer die Entwicklung der Identitären in Frankreich schon etwas länger beobachtet hat, registrierte das Irrlichternde dieser Bewegung, die Abhängigkeit von einzelnen Initiatoren, die ideologische Unklarheit, das Schwanken zwischen Zellen- oder Parteibildung, Kampf um die kulturelle Hegemonie oder Anlehnung an den Front National. Die Aufmerksamkeit, die man Ende vergangenen Jahres nach der Besetzung des Moscheeneubaus in Poitiers fand, erklärt sich denn auch nicht aus dem eigenen Potential der Identitären, sondern aus der Tatsache, daß der Vorfall von Marine Le Pen in einem Fernsehinterview erwähnt wurde. Erst dieses Zusammenwirken von Faktoren – Aktion, Hinweis durch eine Prominente, in einem bedeutenden Medium – zeigte Wirkung.

Allerdings hat auch das keine Initialzündung ausgelöst, was damit zusammenhängt, daß die für einen Durchbruch nötige Disziplin gerade den Bewegungsorientierten regelmäßig fehlt. Hinzugefügt sei noch, daß der FN nach einem kurzen Liebäugeln mit dem Thema »Identität« die Sache wieder fallengelassen hat: zu kopflastig, nichts für die breite Anhängerschaft und die militants, die die Arbeit an der Basis machen, zu uneindeutig, letztlich zu unpolitisch, das heißt zu unklar in bezug auf die Frage »Wer wen?« (Lenin dixit).

Eine Symbolpolitik, die sich, wie die der Identitären, an den Aktionsformen der Achtundsechziger orientiert, hat nur dann einen politischen Gehalt, wenn sie ein geeignetes Publikum – also eines, das mindestens interessiert, besser noch wohlwollend ist – findet. Wenn nicht, dann bleibt eine solche Strategie kontraproduktiv und bindet sinnlos Kräfte. Denn selbst wenn es auf diesem Weg gelingen sollte, den Kreis der Unbedingten zu erweitern, auf die »Mitte« kann man keinen Einfluß ausüben, und auf diesen Einfluß kommt es an. Das zu akzeptieren fällt dem Befürworter der Akzeleration natürlich schwer, weil er von der Notwendigkeit der Tat mit großem »T« überzeugt ist, weil er den Schmerz über die Dekadenz unerträglich findet und seine Verachtung der Unbewegten einen Grad erreicht hat, der ihn deren Haltung moralisch verwerflich erscheinen läßt. Umgekehrt traut er der Einsatzbereitschaft und der Willensanstrengung seiner Minderheit fast alles zu.

Vor allem dieser Voluntarismus ist dem Konzepter suspekt. Er vermutet dahinter den gleichen utopischen Wunsch, der auch den Gegner beherrscht, nämlich, »daß das Leben keine Bedingungen haben sollte« (Gehlen dixit). Für diese Bedingungen interessiert sich die vierte Gruppe am stärksten, was auch eine Temperamentsfrage sein mag, aber nicht nur. Es sind zuerst einmal in der Sache selbst liegende Ursachen, die es nahelegen, die Arbeit an den Grundlagen fortzusetzen. Dazu gehört vor allem die theoretische Schwäche der intellektuellen Rechten. Gemeint ist nicht, daß man es hier mit Dummköpfen zu tun hat, aber eben mit einer unliebsamen Konsequenz jener »nominalistischen« (Mohler dixit) Lagerung des konservativen Denkens, das lieber das Konkrete-Einzelne angeht als das Große-Ganze.

Faktisch hat es seit den 1960er Jahren keine umfassende Anstrengung von dieser Seite gegeben, so etwas wie einen ideologischen Gesamtentwurf zu schaffen, und selbst wenn man von den Problemen absieht, die es aufwirft, daß Generation für Generation durch die Begrifflichkeit des Gegners in ihren Vorstellungen bestimmt wird und die Faktenkenntnisse in einem dramatischen Tempo schwinden, bleibt es doch dabei, daß das Hauptproblem an diesem Punkt liegt: Wir haben keine »Politik«, kein Manual, auf das man jeden hinweisen, das man dem Interessierten in die Hand drücken kann und das den Schwankenden überzeugen würde.

Immerhin haben wir eine Zeitung, die als aktuelles Nachrichtenorgan unverzichtbar ist und die Geschehnisse aus unserer Sicht kommentiert, und ein Institut, das aus eigener Kraft mehr zustande gebracht hat, als sämtliche Stiftungen, Vorfeldorganisationen und Gesprächszirkel im Umfeld der bürgerlichen Parteien. Aber das sind nur erste Schritte, mühsam genug, dauernd gefährdet, nicht zuletzt durch die Mühsal und den Mangel an eindrücklichen Erfolgen. Es ist verständlich, daß das den einen oder anderen irre werden läßt an dem eingeschlagenen Weg und er nach Abkürzungen sucht, aber Metapolitik – denn darum handelt es sich für die vierte Fraktion – ist nur so und nicht anders zu treiben.

In Abwandlung einer berühmten Formel Max Webers kann man sagen »Metapolitik ist das langsame, geduldige Bohren dicker Bretter«. Selbstverständlich ist das nicht jedermanns Sache, begeistert das nur wenige, möchten die anderen »etwas machen«, wollen es »spannend«, »prickelnd« oder »sexy«, aber die Erfahrung, die große konservative Lehrerin, zeigt doch, daß nur die Verfügung über eine hinreichend gesicherte Faktenbasis und Klarheit der Kernbegriffe etwas bewirken kann. Etwas bewirken kann, nicht muß, das heißt: eine solche Arbeit setzt die Auffassung voraus, daß das, was da getan wird, in jedem Fall getan werden sollte, weil es das Richtige zur Kenntnis bringt und zu verbreiten sucht.

Selbstverständlich wird diese Tätigkeit nicht als Selbstzweck betrachtet, es bleibt das Ziel, mit den eigenen Überzeugungen auf die der anderen zu wirken. Der Linken ist das mehrfach gelungen – 1789 genauso wie 1968 –, aber nicht wegen der Macht ihrer Verschwörungen oder der Güte ihrer Einfälle, sondern weil die Lage günstig war. »Erkenne die Lage« (Schmitt dixit) ist die erste Forderung, die erfüllen muß, wer Einfluß gewinnen will. Und die Lage, die deutsche Lage, spricht jedenfalls dagegen, daß irgendeine schweigende Mehrheit nur auf die Einrede oder Ermutigung der rechten Minderheit wartet, um endlich zu sagen, was sie immer sagen wollte.

Die Stellung einer Partei wie der »Alternative für Deutschland« ist insofern symptomatisch. Dieser Versuch, den gesunden Menschenverstand zu organisieren, setzt auf die Mobilisierung der oben erwähnten Mitte, was angesichts der bestehenden Kräfteverhältnisse die einzig denkbare Option für ein anderes politisches Handeln ist. Was passiert, sobald diese Mobilisierung gelingt, steht auf einem ganz anderen Blatt, hängt wesentlich davon ab, ob sich die Entwicklung zuspitzt oder nicht. Sollte eine Zuspitzung erfolgen, wird das zwangsläufig zu einer Polarisierung führen und das heißt notwendig dazu, daß der Blick auch wieder auf die Rechte fällt und die Frage gestellt werden wird, ob sie etwas anzubieten hat, jenseits von Nostalgie, apokalyptischer Sehnsucht, Wünschbarkeiten und Parolen.

Der Konservative als »Mann der Krise« (Molnar dixit) kann dann Gehör finden, aber den Prozeß, der bis zu diesem Punkt führt, kann er nicht selbst einleiten und nur bedingt vorantreiben, denn es handelt sich um das Ergebnis des Handelns und Unterlassens der Mächtigen, mithin seiner politischen und ideologischen Gegner. Deshalb wird man sich in Geduld fassen müssen. – Daß Geduld eine konservative Tugend ist, liegt auf der Hand, aber man unterschätze nicht ihr Umsturzpotential.

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/40562/geduld-lage-und-moeglichkeiten-der-intellektuellen-rechten.html

URLs in this post:

[1] hier herunterladen: http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2013/08/Sez55_KHW.pdf

[2] Image: http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2013/07/heft55_klein.jpg

[3] : http://www.sezession.de/28250/erkenne-die-lage.html

[4] : https://www.destatis.de/DE/ZahlenFakten/GesellschaftStaat/Bevoelkerung/Wanderungen/Aktuell.html

[5] : https://www.destatis.de/DE/ZahlenFakten/Indikatoren/LangeReihen/Bevoelkerung/lrbev07.html

mercredi, 28 août 2013

Six naïvetés à propos du mot «race»

Six naïvetés à propos du mot «race»

Supprimer le mot ne supprime pas le fait


Nathalie Heinich*
Ex: http://metamag.fr
Le projet de suppression du mot «race» de la Constitution française repose sur plusieurs raisonnements implicites qui constituent autant de naïvetés, doublées d’un chantage sous-jacent à la rectitude morale. Tâchons d’y voir plus clair dans ces bêtises argumentatives.

 
1. S’insurger contre l’idée qu’existeraient des races humaines sous-entend que c’est leur réalité objective qui serait en question. Or, comme toute représentation, les races sont des conceptions de l’esprit humain consistant à agréger d’une certaine façon les faits observés (couleur de peau ou types de chevelures). Elles existent donc bien, mais seulement à titre de modes de catégorisation, exactement comme les «classes» sociales. Vouloir supprimer le mot pour tuer une chose qui n’existe que dans les esprits, c’est partir à la chasse aux fantômes (ou aux moulins à vent). Première naïveté.
 
2. Nier qu’il existerait des catégories «raciales» suppose de considérer que la notion de race renverrait à des regroupements non seulement réels mais aussi clairement différenciés, avec des frontières discontinues, de sorte qu’un être humain appartiendrait ou n’appartiendrait pas à telle ou telle race. C’est oublier qu’en matière de condition humaine les «catégories» sont rarissimes, alors qu’on a beaucoup plus souvent affaire à des «types», c’est-à-dire à des regroupements flous, de l’ordre du «plus ou moins» - de sorte qu’un être humain appartient plus ou moins à tel ou tel type racial (blanc, noir, asiatique, indien...). La notion de catégorie relève plutôt de la logique, alors que celle de type est plus adaptée à la réalité observée. Ceux qui «croient» à l’«existence» réelle de «catégories» raciales regardent aussi peu autour d’eux dans la rue que ceux qui n’y «croient» pas : les uns comme les autres confondent tant le type avec la catégorie que la réalité avec les représentations. Deuxième naïveté.
 
3. Vouloir supprimer le mot race parce qu’il ne renverrait pas à une réalité génétique, donc à un fait de «nature», n’a de sens qu’en vertu du raisonnement implicite selon lequel tout ce qui est «naturel» serait nécessaire et intangible, alors que tout ce qui est «social» serait arbitraire, donc modifiable. Pour pouvoir modifier un phénomène contraire à nos valeurs, il faudrait donc prouver qu’il est «socialement construit» - et donc, par exemple, que la race n’a aucun fondement génétique, ce qui rendrait cette notion arbitraire et le mot inutile. Classique méprise : en matière humaine, le «social», les institutions, les règles de vie commune, le langage etc., sont des réalités autrement plus contraignantes - ou «nécessaires» - que les réalités présumées «naturelles». Vouloir dénier tout fondement naturel à la perception des différences raciales (comme, sur un autre plan, des différences sexuées) n’enlève rien à la réalité, ni aux éventuels effets problématiques de ce phénomène social qu’est la perception des différences d’apparence. Troisième naïveté.
 
4. La dénégation des différences (de race, de sexe ou de catégorie sociale) repose sur un raisonnement implicite : toute différence impliquerait forcément une discrimination. C’est là la classique confusion entre similitude et égalité, qui plombe également une grande part du mouvement féministe actuel, persuadé qu’il faut nier la différence des sexes pour lutter contre les inégalités sexistes. Mais le racisme, contrairement à ce qu’on entend souvent, ne consiste pas à «croire que les hommes sont différents entre eux» : il consiste à croire qu’il existe entre eux des inégalités fondées sur la race. Vouloir remonter de l’inégalité à la différence pour mieux combattre la première est aussi intelligent que d’utiliser un marteau pour venir à bout d’une colonie de mouches dans un magasin de porcelaine. Quatrième naïveté.
 
5. Les opinions racistes ne sont pas fondées sur des arguments scientifiques, mais sur des affects, comme tout ce qui touche à l’amour et à la haine du prochain. Si ces opinions utilisent à l’occasion le langage de la «preuve» et la caution de la «science», ce n’est qu’à titre de rationalisation et d’argument de persuasion d’une opinion déjà constituée. Les spécialistes de psychosociologie des représentations savent bien qu’il ne sert à rien de combattre des croyances, des affects ou des rapports aux valeurs avec des contre-arguments scientifiques : on ne les combat qu’avec d’autres valeurs et, s’il le faut, avec des lois (qui, en matière de lutte contre le racisme, existent déjà). S’imaginer que la science génétique serait à même d’éradiquer le racisme est tout aussi irréaliste que d’imaginer qu’elle serait à même de le conforter. Cinquième naïveté.
 
6. Pour lutter contre une chose, il faut disposer de mots adéquats. Pour lutter contre la réalité du racisme, il faut bien pouvoir se considérer comme «antiraciste», stigmatiser les «racistes», et expliquer que quel que soit le degré d’existence ou de non-existence de différences fondées sur des types «raciaux», le comportement moral exige qu’on ne juge et traite les individus qu’en fonction des caractéristiques dont ils sont personnellement responsables, et non en fonction de propriétés avec lesquelles ils sont nés, telles que l’appartenance à un type racial, à un sexe, à une religion ou à un milieu social. Se priver de ces mots, c’est se priver des instruments pour combattre la chose. Sixième naïveté. 

Arrivés à ce point, la conclusion s’impose : animé des meilleures intentions mais digne des pires régimes totalitaires, ce projet «politiquement correct» de modification autoritaire de la langue est simplement stupide.
 
Auteur du «Bêtisier du sociologue» (éd. Klincksieck, 2009). Dernier ouvrage paru : «Maisons perdues» (éd. Thierry Marchaisse).

* Sociologue au CNRS, article paru dans Libération du 25 juillet 2013 et dansLibération.fr
Les sous-titres et illustrations sont de la rédaction

vendredi, 28 juin 2013

The West against Europe

soltani20130214133020610.jpg

The West against Europe

By Tomislav Sunic

 

The following is the English translation of my speech in French, given in Lyon, France, on May 25, for the French identitarians (students, members of the “GUD” and “Europe Identité.”) The speech was delivered in honor of the late Dominique Venner, a historian and philosopher who committed suicide on May 21. On May 26, the day after my speech in Lyon, many GUD and “Europe Identité attendants participated in mass demonstrations in Paris against the recently adopted law by the French government on “same sex marriage.”

The term ‘Occidentalism’ exists only in the French language and has a very specific meaning. Often the words ‘Occident’ and ‘occidentalisme’ obtain specific meanings according to its user and the user’s profile. The term ‘occidentalisme’ is never used in the German or in the English language. Even the French word ‘l’Occident’, having a wider geographic significance, is translated into the German language as the ‘West’ — der Westen. The same goes for the English language in which the French noun ‘l’Occident‘ is translated into English as “the West,” a subject of many books and translations. In this regard Patrick Buchanan, a former adviser to Richard Nixon and Ronald Reagan and a conservative large-circulation author, published a decade ago his bestseller The Death of the West (La Mort de l’Occident), where he laments about the West being invaded by millions of non-Christian immigrants. According to Buchanan, America and Europe are both part of the West.

Yet we know well that America and Europe are not synonymous despite the fact that they are for the time being still populated by majorities of pure-bred Europeans. Very often in our recent history, these two large continental land masses, despite their quasi-identical population, have waged terrible wars against each other.

In the Slavic languages the noun ‘Occident’ and the adjective ‘occidental’ do not exist either. Instead, Croats, Czechs or Russians use the noun ‘Zapad’, which means “the West.”

The French noun ‘occidentalisme’ (‘westernization’) indicates a notion of an ideology, and not an idea of a stable time-bound and space-bound entity as is the case with the noun ‘L’Occident’. I’d like to remind you that the French title of the book by Oswald Spengler, Der Untergang des Abendlandes, or in French, Le déclin de l’Occident, does not accurately reflect the meaning of the German title. The German word ‘Untergang’ signifies the end of all the ends, the final collapse, and it is a stronger word than the French term ‘déclin’, which implies a gradation, a “declination of evil” so to speak, leaving, however, an anticipation that a U-turn could be made at the very last minute. This is not the case in the German language where the noun ‘Untergang’ indicates a one-way street, an irreversible and tragic end. The same goes for the German noun ‘Abendland’, which when translated into French or English, means “the land of the setting sun”, having a largely metaphysical significance.

I must bring to your attention these lexical nuances in order to properly conceptualize our subject, namely ‘occidentalisme’ i.e. Westernization. One must keep in mind that the phrases “The Occident” and “the West” in different European languages often carry different meanings, often causing misunderstandings.

No doubt that the terms the West (‘L’Occident ‘) and Westernization (‘occidentalisation’) underwent a semantic shift. Over the last forty years they have acquired in the French language a negative meaning associated with globalism, vulgar Americanism, savage liberalism, and “the monotheism of the market”, well described by the late Roger Garaudy. We are a long way off from the 60’s and 70’s of the preceding century when the journal Défense de l’Occident was published in France comprising the names of authors well known in our circles. The same goes for the French politico-cultural movement Occident, which back in the sixties, held out a promise both for the French nationalists and the entire European nationalist youth.

The two terms, ‘Occident’ and ‘occidentalism’ which are today lambasted by the French identitarian and nationalist circles, are still the subjects of eulogies among East European identitarians and nationalists who suffer from an inferiority complex about their newly found post-communist European identity. In Poland, in Hungary or in Croatia, for example, to invoke “the West” is often a way to highlight one’s great culture, or a way to boast of being a stylish man of the world.

I’d like to remind you that during the communist epoch East Europeans were not only annoyed by communist bullying and ukases, but also felt offended by their status as second-class European citizens, especially when Westerners, namely the French and the English, used the term ‘East’ in order to describe their neck of the woods in Europe, namely “Eastern Europe” or “l’Europe de l’Est.” Moreover, the French language uses a parallel adjective “oriental” in designing eastern Europe, i.e. “L’Europe orientale” — an adjective whose disambiguation, frankly speaking, makes East Europeans furious. The French adjective “oriental” reminds East Europeans of the Orient, of Turkey, of Arabia, of Islam — notions under which they absolutely refuse to be catalogued. Even those East Europeans who are perfectly proficient in the French language and know French culture, prefer, in the absence of other words, that the French-speaking people label their part of Europe as “Eastern Europe”, but never as “l’Europe orientale.”

Balkanization and Globalization

The history of words and semantic shifts does not stop here. All East Europeans, whether left or right, anti-globalists or globalists, and even the ruling political class in Eastern Europe like to identify themselves as members of “Mitteleuropa” and not as citizens of Eastern Europe. The German term Mitteleuropa means “central Europe”, a term harking back to the nostalgic days of the Habsburg Empire, to the biedermeier style, to the sweetness of life once delivered by the House of Austria where Slovaks, Poles, Croats, Hungarians, and even Romanians and Ukrainians belonged not so long ago.

The notion of adherence to Europe, especially in this part of Eastern Europe, is further aggravated by the inadvertent usage of words. Thus the term ‘the Balkans’ and the adjective ‘Balkan’, which is used in a neutral sense in France when describing southeastern Europe, have an offensive connotation in Croatian culture, even if that designation carries no pejorative meaning. The perception Croats have about themselves is that they are at loggerheads with the Other, namely their Serbian or Bosnian neighbors.

And there is a big difference between how the term ‘Balkans’ is seen among the French or English where it typically carries a neutral connotation, as one often sees in geopolitical studies, However, in the eyes of Croats, the terms ‘Balkan’ and ‘Balkanization’ signify not only a geopolitical meltdown of the state; especially among Croat nationalists and identitarians, these terms provoke feelings associated with barbaric behavior, political inferiority, and the image of racial decay of their White identity.

In addition, the term “balkanesque’ in the Croatian language often induces negative feelings referring to a blend of various racial and cultural identities originating in Asia and not in Europe. One can often hear Croats of different persuasions teasing each other for their allegedly bad behavior with the quip: “Wow, you’re a real balkanesque dude!” In the Croatian daily vernacular, this means having an uncivilized behavior, or simply being a “redneck.”

In Serbia, this is not the case. Since the Serb identity is real and well-rooted in the historical time and space of the Balkans, it has no pejorative meaning.

The Germans, who know best the psychology of the peoples of Central Europe and of the Balkans, are well aware of these conflicting identities among the peoples of Eastern Europe and the Balkans. In fact, the German term “der Balkanezer” has a strong offensive meaning in the German vocabulary.

Which Europe?

Let us move further to Europe. Of course, to the famed European Union. What exactly does it mean to be a good European today? Let’s be honest. In view of the massive influx of non-European immigrants, especially from the Middle East and North Africa, all Europeans, whether native French, native English, or “natives” from all parts of Europe, have become good “balkanesque Balkanisers.” Indeed, what does it mean today to be a German, to be French or to be an American, considering the fact that more than 10–15 percent of Germans and French and more than 30 percent of U.S. citizens are of non-European and non-White origin? Visiting Marseille feels like visiting an Algerian city. The Frankfurt airport resembles the airport of Hong Kong. The areas around Neukölln in Berlin emit an odor of the Lebanese Kasbah. The soil, the turf, the earth, the blood, so dear to Dominique Venner or Maurice Barrès, so dear to all of us, what does it mean today? Absolutely nothing.

It would be easy to blame the aliens (“allogènes”) as the only guilty ones. One must admit, though, that it is ourselves, the Europeans, who are primarily responsible for the Westernization and therefore for the loss of our identity. While doing so, no matter how much one can rightly blame the alleged ignorance of the Americans, at least the Americans are not torn apart by small time intra-European tribalism. Possibly, the Americans of European descent can become tomorrow the spearhead of the rebirth of the new Euro-white identity. One must confess that racial identity awareness among White American nationalists is stronger than among European nationalists.

In the Europe of tomorrow, in the possible best of all the worlds — even with the aliens gone for good, it is questionable whether the climate will be conducive to great brotherly hugs between the Irish and the English, between the Basques and Castilians, between the Serbs and the Croats, between the Corsicans and the French. Let’s be honest. The whole history of Europe, the entire history of Europeans over the last two millennia has resulted in endless fratricidal wars. This still applies to “l’Europe orientale”, namely “Eastern Europe,” which continues to be plagued by interethnic hatreds. The latest example is the recent war between two similar peoples, Serbs and Croats. Who could guarantee us that the same won’t happen tomorrow again even under the presumption that the influx of Asians and Africans would come to an end?

To “be a good European” means nothing today. Declaring oneself a “good “Westerner” is meaningless as well. Being rooted in one’s soil in the globalist world has absolutely no significance today because our neighborhoods, being populated by aliens, along with ourselves, are subject to the same consumer culture. There might be something paradoxical happening with the arrival of non-Europeans: endless wars and disputes between European nationalists, i.e. between the Poles and Germans, between the Serbs and Croats, between the Irish and English — seem to have become outdated. The constant influx of non-Europeans to our European lands makes the designation of “European Europe” a lexical absurdity.

Our duty is to define ourselves first as heirs of European memory, even though we may live outside Europe; in Australia, Chile and America, or for that matter on another planet. One must admit that all of us “good Europeans” in the Nietzschean sense of the word, all of us can change our religion, our habits, our political opinions, our land, our turf, our nationality, and even our passports. But we can never escape our European heredity.

Not the aliens, but the capitalists, the banksters, the “antifas” and the architects of the best of all the worlds are our main enemies. In order to resist them it behooves us to revive our racial awareness and our cultural heritage. Both go hand in hand. The reality of our White race and our culture cannot be denied. We can change everything and even move to another planet. Our inheritance, that is, our gene pool, we must never change.

Race, as Julius Evola and Ludwig Clauss teach us, is not just biological data. Our race is our spiritual responsibility which alone ensures our European survival.

Sunic, Tomislav. “The West against Europe.” The Occidental Observer, 2 June 2013. <http://www.theoccidentalobserver.net/2013/06/the-west-against-europe/ >.

mercredi, 26 juin 2013

La gauche perdue au niveau de la pensée ?

EN AVANT POUR L’ETHNO-SOCIALISME !

La gauche perdue au niveau de la pensée ?


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/
 
tous-differents.jpgComment régénérer le socialisme français à un an des municipales ? Hollande a trouvé : par l’ethno-socialisme. Juste après le vote du "mariage pour tous" à l’Assemblée nationale, François Hollande s’est empressé de visiter Les Mureaux pour reconquérir des voix. Il copie ainsi le modèle Obama qui avait pas mal réussi. On verra ainsi, ces prochains mois, les ténors socialistes circuler en banlieue et ressortir le projet de vote des immigrés aux municipales. Faire voter les deuxième et troisième générations, c’était déjà l’objectif premier du think tank socialiste Terra Nova.

Le calcul de l’ethno-socialisme est avant tout électoraliste. Il se greffe sans problème sur la pensée développée par SOS Racisme et relayée par le premier secrétaire du Parti Socialiste, Harlem Désir. Ce calcul oublie l’acculturation, la percée des religions en banlieue,  la montée de l’Islam, la déscolarisation grandissante de ces quartiers et le renouveau évangélique antillais et haïtien. 

L’ethno-socialisme réduit le parti socialiste à n’être qu’un fond de commerce comme un autre surfant sur le délitement sociétal et la décomposition sociale, l’antiracisme et la délinquance. Si être de gauche, c’est en effet plier devant Bruxelles, s’agenouiller aux pieds des banquiers, répéter à qui mieux mieux « qu’on n’y peut rien », que « nous n’avons pas le pouvoir », que «  la France n’est pas seule », à quoi bon demander alors demain à quelques adolescents de lire Marx ou d’arborer fièrement des tee-shirts Che Guevara ? Si être de gauche en France, c’est confondre le socialisme et la théorie du genre, l’universalisme et le communautarisme à quoi bon enseigner les vertus de la virilité ouvrière ou de la common decency d’Orwell ? La gauche au niveau de la pensée se remettra-t-elle de ce quinquennat, perdue dans l’ethno-socialisme ?

Les écologistes ne boivent déjà plus de tisanes

Et que dire au passage, des écologistes ? En désaccord avec le plan de compétitivité et l’exécution du rapport Gallois, les écologistes sortent de cette expérience socialiste totalement déconsidérés. Alors que la crise pose sciemment la question du changement de modèle économique (la décroissance par exemple), les écologistes ne sont taraudés que d’une seule question : faudra-t-il quitter le gouvernement et quand ? Avant les municipales et risquer une énième crise gouvernementale ? Mais les écologistes font aussi partie du gouvernement et c’est même pour eux, que Martine Aubry leur avait réservé, dans l’accord avec le PS, de nombreux sièges de députés potentiels. Pour quelle défense de l’environnement ? Aucune. Pour quelle alternative naturaliste concrète ? Un néant complet sauf, la défense des sans papiers et le vote des immigrés. Les Mureaux, c’est donc aussi un petit clin d’œil aux écologistes de gouvernement? Pourtant la candidate écologique  fut battue aux dernières élections par un verdict implacable, à peine plus de 2% des voix pour Eva Joly ! 

Mais il y a parfois, en politique, des faits plus graves. Pascal Canfin, ministre français « écologiste » du développement a refusé d'embarquer dans un avion pour le Mali en raison de la présence à bord d'un Malien frappé d'expulsion. Le ministère des affaires étrangères, dont dépend Pascal Canfin, s'est refusé à tout commentaire . Or, le ministre devait participer le jeudi et le vendredi, à Bamako, à une réunion préparatoire à la conférence internationale des donateurs pour le développement du Mali, coorganisée par la France et l'Union européenne, le 15 mai à Bruxelles. Cécile Duflot a soutenu ouvertement Canfin en en profitant d’ailleurs au passage pour remettre sur le tapis la question de la double peine, pourtant supprimée sous Nicolas Sarkozy.  

Socialistes et écologistes vont donc passer les prochains mois à courtiser la jeunesse des banlieues mais, à ouvrir trop d’espoirs, ils risquent la politisation de ces territoires et pourrait ainsi fomenter le levain de la colère. 

samedi, 04 mai 2013

Le trotskisme dégénéré

Le trotskisme dégénéré

« Il est indispensable de démonter pièce par pièce le véhicule funèbre du trotskisme. Il faut dresser son bilan historique,falsifié par lui-même avec le même cynisme crapuleux que le stalinisme, son frère ennemi »

couv2.jpgEntretien avec Patrick Gofman, auteur du livre Le Trotskisme dégénéré (éditions Les Bouquins de Synthèse nationale)

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

Naufrage avec son concurrent stalinien

Pourquoi la chaloupe trotskiste coule-t-elle avec le Titanic stalinien ?

Parce qu’elle est à sa remorque ! Depuis 1938, le trotskisme, dans ses mille et une chapelles, se présente comme la direction alternative du prolétariat révolutionnaire mondial. La disparition du pouvoir soviétique, l’effondrement électoral et moral du PCF devrait donc ouvrir un boulevard aux trotskistes ? Eh bien, non. Les remous de l’immense naufrage stalinien entraînent vers le fond les frêles esquifs de son opposition de gauche. Patrick Gofman décrit ici avec précision, brièveté, références, hu­mour et cruauté, les dégénérescences parallèles des staliniens et des stalinains, leur choc fatal avec l’iceberg de l’Histoire, leurs derniers gargouillis dans l’eau glaciale.

Eh bien, Monsieur Gofman, vous tirez sur les ambulances, à présent ?

Les corbillards, vous voulez dire ? Oui, c’est bien triste. Mais il est indispensable de démonter pièce par pièce le véhicule funèbre du trotskisme. Il faut dresser son bilan historique, falsifié par lui-même avec le même cynisme crapuleux que le stalinisme, son frère ennemi.

Mais quelle importance ?!

Le stalinisme et son appendice trotskiste se sont emparés d’un mythe – utopie ou uchronie, si vous préférez – permanent et fondamental de l’humanité : le communisme. « Partageons tout en frères ». Ils ont souillé, défiguré, empoisonné ce beau rêve. Il ne faut pas permettre que l’ultra-libéralisme mondialiste l’enterre pour mille ans avec ses falsificateurs.

De quoi vous mêlez-vous ?

De mes oignons. J’ai donné ma jeunesse (1967-79) au trotskisme, dans sa variante « lambertiste », la plus sectaire et dogmatique. Mon expérience et ma documentation m’autorisent à montrer la dégénérescence et la nature criminelle du bolchevisme intégriste. Du moins, je veux ouvrir la voie à des historiens plus compétents, tout comme mon roman Cœur-de-Cuir (Flammarion, 1998) a été suivi d’autres révélations.

Le trotskisme dégénéré de Patrick Gofman, 134 pages, 18 euros, éditions Les Bouquins de Synthèse nationale, dirigée par Roland Hélie. Cliquez ici ou cliquez là

00:05 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : trotskisme, idéologie, patrick gofman | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 22 avril 2013

JEAN THIRIART, EL LENIN DE LA REVOLUCIÓN EUROPEA

JEAN THIRIART,

 

EL LENIN DE LA

 

REVOLUCIÓN EUROPEA

 

por René Pellissier

Ex: http://alternativaeuropeaasociasioncultural.wordpress.com/

Articulo aparecido en Le Partisan Européenne, número 9 enero 1987, y publicado en “La Nazione Europea”. Febrero 2005

thiriart.jpgCofundador del Comité d’Action de Défense des Belges à l’Áfrique (CADBA), constituído en julio de 1960, inmediatamente después de las violaciones de Leopoldvlile y de Thysville, de las que fueron víctmas los belgas de Congo y cofundador del Mouvement d’Action Civique que sucedió al CADBA, el belga JeanThiriart, en diciembre de 1960, lanzó la organización Jeune Europe, que durante varios meses será el principal sostén logístico y base de retaguardia de la OAS-Metro.
Hasta aquí, parecería nada más que la trayectoria, en definitiva, clásica de un personaje de la derecha más extrema.
No ostante, los partisanos europeos deben mucho a Thiriart – y lo que le deben no permite ciertamente clasificarle de... ¡“extrema-derecha”! Le deben la denuncia de la “impostura llamada Occidente” (es el título de un editorial de Jean Thiriart en la publicación mensual “La Nation Européenne”, nº 3, 15 marzo/15 abril 1966 (1) y la denuncia de los siniestros payasos que son sus defensores, desde Henri Massis a Ronald Reagan; la designación de los Estados Unidos como el principal enemigo de Europa (Thiriart añadió desde 1966, el sionismo – la revista “Conscience Européenne” que tomaba como referente a Thiriart, titulaba su número 7 (abril de 1984): “Imperialismo americano, sionismo: un solo enemigo para la Nación Europea”) Le deben la idea de una Europa independiente y unida de Dublín a Bucarest, después de Dublín a Vladivostok (2) y la idea de una alianza con los nacionalistas árabes y los revolucionarios del Tercer Mundo. Le deben por fin, el esbozo, con la organización Jeune Europe, de un Partido Revolucionario europeo, que se inspira en los principios leninistas y la versión modernizada de un socialismo que quiere ser nacional (Nación europea), comunitario y “prusiano”.

El recorrido de Thiriart y la influencias ideológicas que ha sufrido, no hacen de él, a priori, un personaje de extrema derecha. Nacido en Lieja en una familia liberal, que tenía una estrecha simpatía por la izquierda, Thiriart milita en la Jeune Garde socialista y en la Unión Socialista antifascista. Después durante la guerra colabora con el Fichte Bund, organización de inspiración nacionalbolchevique, dirigida desde Hamburgo por el doctor Kessemaier. Al mismo tiempo es miembro de la AGRA (Amigos del Gran Reich Alemán), que agrupaba en Bélgica a los elementos de extrema izquierda favorables a la colaboración europea y a las anexiones al Reich. En los años 40, el corpus doctrinal thiriarista está ya cimentado. Desde esta época, se le puede clasificar como de revolucionario y europeo.
Solo particulares circunstancias políticas (independencia del Congo, secesión de Kananga, cuestión argelina, problema rhodesiano, etc.) le llevan en los años 1960 a 1965 a abrazar, provisionalmente, las tesis de la extrema derecha. Se empeña, de hecho, en la lucha por el Congo belga (después, el Katanga de Moise Chombé), por la Argelia francesa y Rodhesia; porque le parece que a Europa económica y estratégicamente le es necesario el control de África. Thiriart es un firme defensor de Euráfrica. Más aun, Thiriart lleva el apoyo de Jeune Europe a la OAS, porque una Francia-OAS le parece el trampolín ideal para la auspiciada Revolución europea.

JE_EUR~1.JPG

Pero entre 1964 y 1965, Thiriart se separa de la extrema derecha, de la cual rechaza en bloque: el pequeño nacionalismo, el anticomunismo intransigente, la sumisión a los intereses capitalistas, el atlantismo, el prosionismo y –particularmente entre los franceses – el racismo antiárabe y el espíritu de cruzada contra el Islam. Resultando fallida la experiencia de la OAS (dividida, pusilánime, sin ideología revolucionaria o un programa político coherente), Thiriart vuelve sus esperanzas, primero sobre el gaullismo (1966), después intenta obtener el apoyo chino (a través de Ceaucescu se encuentra con Chu en Lai en Bucarest) y por fin, el apoyo árabe.

Su empeño revolucionario y su pragmatismo le llevan, después de haber combatido por el Congo belga y la Argelia francesa, a auspiciar la alianza Europa-Tercer Mundo (3) Thiriart, a pesar de todo, no ha renegado de sus planteamientos; su proyecto sigue siendo el mismo: la unidad e independencia de Europa. Su lucidez le permite distinguir tanto en las guerras coloniales, como en las luchas políticas que se han sucedido, al mismo enemigo de Europa: los Estados Unidos, que en una época armaban y apoyaban las revueltas contra las colonias europeas para sustituir a los colonizadores europeos y que hoy apoyan masivamente el sionismo, cuya agitación belicista y “antirracista” en Europa (racista en Israel, el sionismo es antirracista en el resto del mundo) amenaza la supervivencia misma de Europa.

En 1969, desilusionado por el relativo fracaso de Jeune Europe y por la timidez de los apoyos externos, Jean Thiriart renuncia provisionalmente a la lucha. Pero en los años 70-80, su influencia, la mayoría de las veces indirecta, se deja sentir en el ala radical (neo-fascista) de los movimientos de extrema-derecha, donde el ideal europeo se abre camino, sobre los grupos nacional revolucionarios y socialistas europeos que se inspiran a la vez en Evola, Thiriart y el maoísmo (4) (se trata en particular de la Organización Lotta di Popolo en Italia, Francia y España y, en gran medida, en sus correspondientes alemanes de Aktion Neue Rechte, tras Sache des Volkes, cfr. Orion nº 62) y por fin sobre la Nouvelle Droite (a partir del giro ideológico operado en los años 70-80 por la joven generación del GRECE, entorno a Guillaume Faye)
En 1981, Thiriart rompe el silencio que guardaba desde 1969 y anuncia la publicación de un libro: El Imperio eurosoviético de Vladivostok a Dublín. A esas alturas preconiza la unificación de Europa por parte del Ejército Rojo y bajo la guía de un Partido Comunista (euro)-soviético preventivamente desembarazado del chauvinismo panrruso y del dogmatismo marxista (5). Hoy Thiriart se define como un nacionalbolchevique europeo. Pero no ha hecho más que precisar y ajustar a la situación política actual los temas que defendía en los años 60. Al mismo tiempo, bajo el impulso de Luc Michel han visto la luz un Parti Communitariste Nacional-Européen y una revista: Conscience Européenne; que retoman lo esencial de las ideas de Thiriart.

Si se quiere, Thiriart ha sido el Lenin de la Revolución Europa, pero un Lenin que sigue esperando su octubre de 1917. Con la organización Jeune Europe intentó crear un Partido revolucionario europeo y de suscitar un movimiento de liberación a escala continental, en una época en la cual el orden de Yalta era contestado tanto en el Oeste por De Gaulle, como en el Este por Ceaucescu y por los diversos nacionalcomunismos. Pero ese intento no se consiguió por la falta de serios apoyos externos y de un terreno favorable en el interior (o sea, una crisis política y económica que habría podido conseguir las masas disponibles para una acción revolucionaria a gran escala)
No es cierto que este apoyo y este terreno falten aun durante mucho tiempo. Es importante seguir ininterrumpidamente el camino trazado por Jean Thiriart. Esto es: difundir los conceptos thiriaristas y formar sobre el modelo de Jeune Europe, los cuadros de la Europa revolucionaria del mañana.

Notas:

(1) El tema antioccidental será retomado, cerca de quince años más tarde, por la Nouvelle Droite, en la revista Eléments (nº 34, "Pour en finir avec la civilisation occidentale" , abril/mayo 1980)

(2) La idea de la Gran Europa, de Dublín a Vladivostok, aparece tímidamente en los escritos de Jean Thiriart a principios de los años 60. El neo-derechista Pierre Vidal, defiende esta idea en el artículo titulado: “Objectif Sakhaline”, en Elements nº 39 verano 1981

(3) La alianza Europa-Tercer Mundo es objeto de un libro de Alain de Benoist, Más allá de Occidente. Europa-Tercer Mundo: la nueva alianza, La Rocía di Erec.

(4)Para muchos militantes nacional revolucionarios, la Libia del Coronel Ghadafi, así como la revolución islámica han reemplazado hoy a la China popular como modelo.

(5) En los años 60 Thiriart teorizaba sobre la formación de Brigadas Europeas, que tras haberse adiestrado en teatros de operaciones externos (Próximo Oriente y América Latina) regresarían a suelo europeo cuando se verificasen las condiciones políticas para una guerra de liberación. La dirección política de esta operación correspondería al Partido Revolucionario Europeo, preconfigurado por Jeune Europe. En los años 80, en el espíritu de Thiriart, el Ejército Rojo y el Partido Comunista de la Unión Soviética (PCUS) reemplazaron a las Brigadas Europeas y a Jeune Europe

lundi, 08 avril 2013

La revolución necesaria

 

La revolución necesaria

Ex: http://alternativeeuropeaasociacioncultural.wordpress.com/

Narciso-Perales
por NARCISO PERALES HERRERO
 
Se ha dicho que la historia se di­vide en edades clásicas y edades me­dias. Las edades medias son períodos de ascenso, de iniciación de un ciclo histórico cultural. Se caracteriza por la tendencia a la unidad. Las edades clásicas discurren en la unidad, en el disfrute de los bienes de civilización y cultura creados en las edades me­dias, después declinan en la disgrega­ción paulatina. Las edades clásicas acaban por afeminación, por consun­ción de los pueblos que alcanzaron el cénit en su curso. Los pueblos debili­tados terminan, de ordinario, derro­tados por otros pueblos, después de lo cual empieza una nueva edad media.
 
«Hay dos tesis» —decía José Anto­nio— «la catastrófica, que ve la inva­sión como inevitable y da por perdi­do lo caduco y lo bueno; la que sólo confía en que tras la catástrofe em­piece a germinar una nueva edad me­dia, y la tesis nuestra, que aspira a tender un puente sobre la invasión de los bárbaros; a asumir, sin catástro­fe intermedia, cuando la nueva edad hubiera de tener de fecundo y a sal­var, de la edad que vivimos, todos los valores espirituales de la civiliza­ción». He aquí nuestra tesis. Tesis a la que no hemos renunciado, porque nos negamos a aceptar la otra alter­nativa. Pero tesis de difícil triunfo. Tesis que costó a José Antonio, prime­ro la sorda persecución de las dere­chas, después la vida que le arrebata­ron, frente al paredón de la cárcel de Alicante; más tarde la deformación sistemática de su doctrina, obra de derechas y de izquierdas e incluso de viejos amigos infieles; finalmente el olvido, la «negación por la acción» de los que quieren ignorarle. Tesis que costó a España la muerte de sus me­jores hijos.
Pero también tesis justa, exacta, que no ha sido derrotada, ni puede ser sustituida más que por el triunfo del «fatalismo de la historia».
 
Bastaría desmontar el capitalismo y dar cauce al deseo de justicia que Dios puso en el alma del hombre uni­versal, para hacer imposible el comu­nismo y fundar una sociedad más justa, más humana, más sólida, pero ¿será esto posible por la persuasión? ¿Quién persuadirá a los dominadores que tienen sus bocas llenas de pala­bras buenas, pero dentro de sus crá­neos máquinas calculadoras? ¿Quién les convencerá que deben renunciar a la ganancia para salvar los valores del espíritu, que no podrían contabilizar nunca? ¿Qué razones valdrán para ha­cerles descender buenamente de sus altos sitiales y mezclarse en la tierra con el común de las gentes?
 
Existen espíritus timoratos que creen en la maldad esencial de todo cambio profundo. Durante cuatro si­glos el mundo ha venido cambiando, a veces bruscamente, de ordinario pau­latinamente. Desde Lutero el cambio ha ido de la negación de la unidad metafísica, de la unidad de Dios has­ta la negación de Dios y la programa­ción práctica y teórica, de la unidad exclusiva en la materia que es la dis­gregación, la decadencia. Ahora un cambio profundo, radical, auténtica­mente revolucionario, es absolutamen­te preciso. Pero este cambio no puede suponer un paso atrás en lo transito­rio, en aquello que por su naturaleza evoluciona, fluye transformándose. Al contrario en lo transitorio urge rectificar sobre la marcha, quemar las eta­pas peligrosas y llegar a un punto en que otras generaciones puedan reanu­dar el paso sosegado. El cambio brus­co, profundo, que deseamos, consiste puramente en el establecimiento de los eternos conceptos del ser y la ver­dad. Si restablecemos esos conceptos, objeto de la inteligencia, toda creación de ésta —lo transitorio, lo variable—, irá dirigida a su conocimiento y ser­vicio y, por tanto, hacia la perfección, cumpliéndose el mandamiento Divino: «Ser perfectos como Nuestro Padre Celestial es perfecto».
 
 
LA SOCIEDAD COMO ENTIDAD PERFECTIBLE
 
La organización de la sociedad, su estructura administrativa, su régimen económico, leyes y sus instituciones, deben dirigirse así, como todas las ac­tividades humanas, hacia la perfec­ción, aunque no la alcancen nunca; variando según el grado de civiliza­ción y de cultura, De acuerdo con el progreso científico y el desarrollo téc­nico que abren nuevas posibilidades de avance para la humanidad.
 
La mezcla de los valores eternos con una determinada organización econó­mico-social, tanto para la defensa co­mo para el ataque de algunas de sus partes se produjo como una necesidad táctica de las grandes fuerzas que se oponen en el mundo. Un auténtico movimiento revolucionario que preten­da vencer a las dos, debe rechazar enérgicamente dicha interesada iden­tificación. La mezcla de la tesis filosó­fica materialista más coherente y com­pleta que haya existido nunca, con el eterno ideal humano de justicia —ex­traño a su esencia— para su aprove­chamiento como «idea motora», debe ser igualmente denunciada como una grosera superchería.
 
La ideología más elevada de la hu­manidad para su propio perfeccionamiento es la que se deriva del con­cepto de la hermandad entre los hom­bres, se inspira en Dios y se dirige a Dios, como principio y fin de todo lo creado. La actuación del hombre a la luz de este concepto sólo puede ser para el hombre una actuación reden­tora. La revolución necesaria debe ser, ante todo, una revolución moral. Debe comenzar por la reconstrucción del hombre por su educación religiosa y moral; pero también por la subver­sión de las condiciones en que se de­senvuelve.
 
 
LA ACCIÓN REVOLUCIONARIA
 
Crear las condiciones sociales pre­cisas para que la hermandad humana sea una realidad con poco esfuerzo, será una acción revolucionaria porque supone la necesaria destrucción de las condiciones actuales que impulsan a la lucha de unos contra otros, al engaño reciproco, a la explotación de los dé­biles y a la reacción egoísta de todos. Sustituir unas condiciones que hacen que el sentimiento de hermandad sea una rara virtud, y en muchas ocasio­nes, heroísmo, por otras en las que este sentimiento fluya esporádicamen­te en la mayoría, será cristianizar la sociedad, convertirla, y será también disminuir las tentaciones, ayudar a la salvación del hombre.
 
Porque no es cierto que al hombre lo hagan «las relaciones de la produc­ción», ni siquiera el ambiente circun­dante; pero sí lo es que éste influye en el desarrollo de las posibilidades que cada hombre trae al nacer. Que es más fácil la práctica de la virtud con cierto bienestar material y más difícil si este bienestar se convierte en la abundancia o la escasez extrema de medios materiales. Y también lo es que resulta más fácil pecar contra la ca­ridad cuando el pecado es celebrado como muestra de ingenio y su resulta­do es la obtención de beneficios, que cuando supone la comisión de un de­lito y su consecuencia es la sanción de la sociedad.
 
Un movimiento revolucionario purificador, capaz de superar los antago­nismos actuales —y no estamos enun­ciando el programa de un partido po­lítico, ni unos puntos de vista origina­les, sino intuiciones populares que es­tán en el ambiente y compartimos— debe romper las fatalidades que pesan sobre los pueblos, desarrollando cier­to número de principios y decisiones válidos para cualquier país civiliza­do con las naturales modificaciones y diferencias accidentales que aconsejen las circunstancias nacionales.
 
 
LA DIGNIDAD Y LA LIBERTAD
 
La dignidad y la libertad del hom­bre dotado de un alma inmortal, ser racional, capaz de comprender las co­sas, de tener conciencia de sí mismo y de actuar libremente, por encima de un ciego determinado físico o econó­mico y de los impulsos instintivos; sujeto, moralmente, por la Ley del Creador, que debe libremente aceptar —porque Dios quiere la sumisión vo­luntaria y la premia, ya en la tierra con la plenitud humana— y por las exigencias racionales que plantea el ejercicio de la libertad de los demás. En ningún caso debe ser considerado ilícito que la sociedad civil —el Es­tado— atente a la dignidad de la per­sona, y, sólo para garantizar la liber­tad de cada uno y la permanencia de la supremacía del Bien común, le será lícita la regulación de las deliberacio­nes públicas.
 
 
LA PATRIA
 
La definición de la Patria como mi­sión, como tarea de una sociedad, que la caracteriza y distingue de otras en el curso de la historia, como unidad de destino en lo universal. La Nación es el soporte físico de la Patria, sus pobladores componen la Comunidad nacional, unidad jurídica, cultural y la­boral que exige la estrecha solidaridad de los que la integran en la salud y en la enfermedad, en la prosperidad y en la desgracia. El elemento funda­mental de la Comunidad nacional es la familia, basada en el matrimonio indisoluble. El cuerpo político de la Comunidad Nacional es el Estado, cu­yos poderes se derivan de la Comu­nidad. El servicio de la Comunidad es un honor, y en ningún caso puede constituir un negocio para particula­res, sino fuente exclusiva de benefi­cios para la Comunidad. Los servicios públicos y los seguros deberán ser propiedad de la Comunidad Nacional y deberán ser administrados por el Estado.
 
 
EL TRABAJO
 
La programación del trabajo como instrumento de perfección individual, y como medio de acrecer la dignidad de la persona; pero socialmente como fuente de todos los bienes no gratui­tos. Si el trabajo es una obligación in­dividual por mandato Divino, anterior al pecado es también una rigurosa obligación social deducida del concep­to de la hermandad de los hombres y de la solidaridad que une a los miem­bros de la comunidad nacional, puesto que su realización práctica, organiza­da y eficiente, condicionará el grado de prosperidad de la sociedad. La in­hibición del esfuerzo colectivo —la ociosidad— y el aprovechamiento del trabajo ajeno —la explotación del tra­bajo— deben ser considerados como atentados contra la Comunidad. La primacía del trabajo —expresión di­recta de la persona humana— debe asegurarse mediante la subordinación del dinero— que es sólo un signo con­vencional que permite el intercambio de bienes y servicios —y del Capital— que no es más que la acumula­ción de dinero medio estrictamente material necesario para la producción en nuestro tiempo. Lo que sólo puede lograrse mediante la nacionalización de la Banca y la orientación comu­nitaria de la política del crédito.
 
 
LA PROPIEDAD
 
Política de la extensión de la pro­piedad a todos los miembros de la co­munidad, difundiendo y extendiendo la propiedad privada de los bienes de uso y consumo, fungibles y durables de la tierra —en los cultivos suscepti­bles, de explotación individual, fami­liar y/o cooperativa— y de los instru­mentos individuales de trabajo en las labores artesanas, profesiones libe­rales y cualesquiera otras actividades productivas personales. Sustitución del contrato de trabajo por el de sociedad, que haga posible el acceso real a la propiedad de instrumentos de produc­ción colectivos, y facilite la verdade­ra cogestión en las empresas peque­ñas. Conversión de las grandes empre­sas industriales, comerciales y agríco­las cooperativas de producción, pro­piedad de los trabajadores. Abolición de las Sociedades Anónimas y direc­ción de las inversiones derivadas del ahorro hacia «obligaciones» creadas al efecto por el Estado. Regulación de las actividades económicas por medio de los Sindicatos.
 
 
EL ESTADO
 
Organización popular del Estado, mediante el establecimiento de un, a) poder político comunitario, elegido por los trabajadores de todas clases, miembros activos de la Comunidad, agrupa­dos en municipios, —Cámara de repre­sentantes políticos, formada por gru­pos orientados, según diversas tenden­cias, dentro de la tesis básica de la Comunidad— y en Sindicatos —Cáma­ra de representantes económicos en las que se coordinen y logren las aspiraciones e intereses de las distin­tas actividades—, b) poder ejecutivo derivado de las dos Cámaras de repre­sentantes y responsables ante ellas; c) movimiento político unido, como instrumento de comunicación entre los ciudadanos y representantes y co­mo medio de colaboración ciudadana con el poder ejecutivo; d) administra­ción general del Estado.
 
 
LA UNIDAD
 
Reconocimiento de la unidad sustan­cial del género humano y en conse­cuencia desarrollo de las tendencias a la creación de unidades políticas re­gionales de la mayor extensión posi­ble, como medio de alcanzar la uni­dad entre todas las naciones, y al establecimiento de formas de coopera­ción sinceras y viables entre las na­ciones desarrolladas y las atrasadas, para extender a estas últimas los bie­nes de la civilización y la cultura.
 
 
LOS MOTORES DE LA HISTORIA
 
Claro es que no basta disponer de un esquema deducido racionalmente de los eternos principios, para reme­diar la situación del mundo. Creemos en el valor del espíritu pero no desco­nocemos el valor material de las fuer­zas dominantes. Consecuentemente deberemos preconizar la creación de una fuerza, intransigente, enérgica y ordenada, capaz de vencerlas.
 
En cualquier momento de la histo­ria, sería posible precisar que la hu­manidad se divide en personas capa­ces de entusiasmo y de generosidad, y, por tanto, del sacrificio que exige una empresa política renovadora y personas indolentes y acomodaticias, predispuestas sólo a moverse por in­tereses inmediatos, que, a lo sumo, podrían simpatizar con la tarea, pero no sacrificarían nada por ella. Este estado anormal de la humanidad se ha agravado en nuestro tiempo como en todos los momentos críticos de des­moralización social. A pesar de esto, a pesar de que el grupo humano en que reside la capacidad de la sociedad para sostener una Idea es más peque­ño, es suficiente todavía para realizar grandes proezas o promover grandes catástrofes. Y no es temeridad afir­mar que una parte de estos hombres están en los dos bandos opuestos dán­doles su verdadera fuerza, como acu­sadores inconscientes de la falsedad materialista. Ellos, que no sus teorías, son los verdaderos motores del ex­travío de la historia. Y lo serán ma­ñana, si no son rescatados del error o alguien no les corta su camino.
 
 
LO PRIMERO, LA VERDAD
 
La experiencia demuestra que, cuan­do aparece en el tablero de la historia la frase brusca o violenta de una re­volución, esta se ha producido mucho tiempo antes, secreta o públicamente, en la conciencia de los hombres. Pero desgraciadamente no prueba que la re­volución —aún eliminando los erro­res e injusticias que mancha toda ac­tuación humana— constituya auténti­co progreso o un acercamiento a la verdad. En nuestro tiempo, y en todos los países, hay ya muchos hombres que dentro de sí han visto desvelarse las tinieblas y creen llegada la hora, otra vez, de que el espíritu se haga carne ante la atormentada humanidad de hoy trayéndole el sosiego y la es­peranza.
Pero para que esto ocurra, será pre­ciso merecerlo. Y el primer quehacer es gritar nuestra verdad —que es la Verdad. Repetirla mil veces cada día. En todo lugar y por todos los medios. Propagarla hacia los cuatro puntos cardinales. Prender nuestro fervor en las almas capaces de fervor. Atraer la ayuda militante de las personalidades vigorosas. Y traer también las simpa­tías de los que no saben dar más. Convencer a todos de la rigurosa exac­titud de nuestro empeño. Entonces —¡Dios nos conceda el tiempo!— una fuerza nueva surgirá. La fuerza del es­píritu unida de nuevo a la materia do­minada. Y la victoria será segura en el combate.
 
 
Revista Juanpérez, núm. 24,  10 Abril 1965

samedi, 30 mars 2013

Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»...

Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Nous reproduisons ci-dessous un entretien avec Jean-Claude Michéa, cueilli sur le site de l'hebdomadaire Marianne et consacré à son dernier livre Les mystères de la gauche, publié aux éditions Climats. 

Michéa 2.jpg

Jean-Claude Michéa : « Pourquoi j'ai rompu avec la gauche»

Marianne : Vous estimez urgent d'abandonner le nom de «gauche», de changer de signifiant pour désigner les forces politiques qui prendraient à nouveau en compte les intérêts de la classe ouvrière... Un nom ne peut-il pourtant ressusciter par-delà ses blessures historiques, ses échecs, ses encombrements passés ? Le problème est d'ailleurs exactement le même pour le mot «socialisme», qui après avoir qualifié l'entraide ouvrière chez un Pierre Leroux s'est mis, tout à fait a contrario, à désigner dans les années 80 les turlupinades d'un Jack Lang. Ne pourrait-on voir dans ce désir d'abolir un nom de l'histoire comme un écho déplaisant de cet esprit de la table rase que vous dénoncez sans relâche par ailleurs ? 

Jean-Claude Michéa : Si j'en suis venu - à la suite, entre autres, de Cornelius Castoriadis et de Christopher Lasch - à remettre en question le fonctionnement, devenu aujourd'hui mystificateur, du vieux clivage gauche-droite, c'est simplement dans la mesure où le compromis historique forgé, au lendemain de l'affaire Dreyfus, entre le mouvement ouvrier socialiste et la gauche libérale et républicaine (ce «parti du mouvement» dont le parti radical et la franc-maçonnerie voltairienne constituaient, à l'époque, l'aile marchante) me semble désormais avoir épuisé toutes ses vertus positives. A l'origine, en effet, il s'agissait seulement de nouer une alliance défensive contre cet ennemi commun qu'incarnait alors la toute-puissante «réaction». Autrement dit, un ensemble hétéroclite de forces essentiellement précapitalistes qui espéraient encore pouvoir restaurer tout ou partie de l'Ancien Régime et, notamment, la domination sans partage de l'Eglise catholique sur les institutions et les âmes. Or cette droite réactionnaire, cléricale et monarchiste a été définitivement balayée en 1945 et ses derniers vestiges en Mai 68 (ce qu'on appelle de nos jours la «droite» ne désigne généralement plus, en effet, que les partisans du libéralisme économique de Friedrich Hayek et de Milton Friedman). Privé de son ennemi constitutif et des cibles précises qu'il incarnait (comme, la famille patriarcale ou l'«alliance du trône et de l'autel») le «parti du mouvement» se trouvait dès lors condamné, s'il voulait conserver son identité initiale, à prolonger indéfiniment son travail de «modernisation» intégrale du monde d'avant (ce qui explique que, de nos jours, «être de gauche» ne signifie plus que la seule aptitude à devancer fièrement tous les mouvements qui travaillent la société capitaliste moderne, qu'ils soient ou non conformes à l'intérêt du peuple, ou même au simple bon sens). Or, si les premiers socialistes partageaient bien avec cette gauche libérale et républicaine le refus de toutes les institutions oppressives et inégalitaires de l'Ancien Régime, ils n'entendaient nullement abolir l'ensemble des solidarités populaires traditionnelles ni donc s'attaquer aux fondements mêmes du «lien social» (car c'est bien ce qui doit inéluctablement arriver lorsqu'on prétend fonder une «société» moderne - dans l'ignorance de toutes les données de l'anthropologie et de la psychologie - sur la seule base de l'accord privé entre des individus supposés «indépendants par nature»). La critique socialiste des effets atomisants et humainement destructeurs de la croyance libérale selon laquelle le marché et le droit ab-strait pourraient constituer, selon les mots de Jean-Baptiste Say, un «ciment social» suffisant (Engels écrivait, dès 1843, que la conséquence ultime de cette logique serait, un jour, de «dissoudre la famille») devenait dès lors clairement incompatible avec ce culte du «mouvement» comme fin en soi, dont Eduard Bernstein avait formulé le principe dès la fin du XIXe siècle en proclamant que «le but final n'est rien» et que «le mouvement est tout». Pour liquider cette alliance désormais privée d'objet avec les partisans du socialisme et récupérer ainsi son indépendance originelle, il ne manquait donc plus à la «nouvelle» gauche que d'imposer médiatiquement l'idée que toute critique de l'économie de marché ou de l'idéologie des droits de l'homme (ce «pompeux catalogue des droits de l'homme» que Marx opposait, dans le Capital, à l'idée d'une modeste «Magna Carta» susceptible de protéger réellement les seules libertés individuelles et collectives fondamentales) devait nécessairement conduire au «goulag» et au «totalitarisme». Mission accomplie dès la fin des années 70 par cette «nouvelle philosophie» devenue, à présent, la théologie officielle de la société du spectacle. Dans ces conditions, je persiste à penser qu'il est devenu aujourd'hui politiquement inefficace, voire dangereux, de continuer à placer un programme de sortie progressive du capitalisme sous le signe exclusif d'un mouvement idéologique dont la mission émancipatrice a pris fin, pour l'essentiel, le jour où la droite réactionnaire, monarchiste et cléricale a définitivement disparu du paysage politique. Le socialisme est, par définition, incompatible avec l'exploitation capitaliste. La gauche, hélas, non. Et si tant de travailleurs - indépendants ou salariés - votent désormais à droite, ou surtout ne votent plus, c'est bien souvent parce qu'ils ont perçu intuitivement cette triste vérité. 

Vous rappelez très bien dans les Mystères de la gauche les nombreux crimes commis par la gauche libérale contre le peuple, et notamment le fait que les deux répressions ouvrières les plus sanglantes du XIXe siècle sont à mettre à son compte. Mais aujourd'hui, tout de même, depuis que l'inventaire critique de la gauche culturelle mitterrandienne s'est banalisé, ne peut-on admettre que les socialistes ont changé ? Un certain nombre de prises de conscience importantes ont eu lieu. Celle, par exemple, du long abandon de la classe ouvrière est récente, mais elle est réelle. Sur les questions de sécurité également, on ne peut pas davantage dire qu'un Manuel Valls incarne une gauche permissive et angéliste. Or on a parfois l'impression à vous lire que la gauche, par principe, ne pourra jamais se réformer... Est-ce votre sentiment définitif ? 

J.-C.M. : Ce qui me frappe plutôt, c'est que les choses se passent exactement comme je l'avais prévu. Dès lors, en effet, que la gauche et la droite s'accordent pour considérer l'économie capitaliste comme l'horizon indépassable de notre temps (ce n'est pas un hasard si Christine Lagarde a été nommée à la tête du FMI pour y poursuivre la même politique que DSK), il était inévitable que la gauche - une fois revenue au pouvoir dans le cadre soigneusement verrouillé de l'«alternative unique» - cherche à masquer électoralement cette complicité idéologique sous le rideau fumigène des seules questions «sociétales». De là le désolant spectacle actuel. Alors que le système capitaliste mondial se dirige tranquillement vers l'iceberg, nous assistons à une foire d'empoigne surréaliste entre ceux qui ont pour unique mission de défendre toutes les implications anthropologiques et culturelles de ce système et ceux qui doivent faire semblant de s'y opposer (le postulat philosophique commun à tous ces libéraux étant, bien entendu, le droit absolu pour chacun de faire ce qu'il veut de son corps et de son argent). Mais je n'ai là aucun mérite. C'est Guy Debord qui annonçait, il y a vingt ans déjà, que les développements à venir du capitalisme moderne trouveraient nécessairement leur alibi idéologique majeur dans la lutte contre «le racisme, l'antimodernisme et l'homophobie» (d'où, ajoutait-il, ce «néomoralisme indigné que simulent les actuels moutons de l'intelligentsia»). Quant aux postures martiales d'un Manuel Valls, elles ne constituent qu'un effet de communication. La véritable position de gauche sur ces questions reste bien évidemment celle de cette ancienne groupie de Bernard Tapie et d'Edouard Balladur qu'est Christiane Taubira. 

Contrairement à d'autres, ce qui vous tient aujourd'hui encore éloigné de la «gauche de la gauche», des altermondialistes et autres mouvements d'indignés, ce n'est pas l'invocation d'un passé totalitaire dont ces lointains petits cousins des communistes seraient encore comptables... C'est au contraire le fond libéral de ces mouvements : l'individu isolé manifestant pour le droit à rester un individu isolé, c'est ainsi que vous les décrivez. N'y a-t-il cependant aucune de ces luttes, aucun de ces mouvements avec lequel vous vous soyez senti en affinité ces dernières années ? 

J.-C.M. : Si l'on admet que le capitalisme est devenu un fait social total - inséparable, à ce titre, d'une culture et d'un mode de vie spécifiques -, il est clair que les critiques les plus lucides et les plus radicales de cette nouvelle civilisation sont à chercher du côté des partisans de la «décroissance». En entendant par là, naturellement, non pas une «croissance négative» ou une austérité généralisée (comme voudraient le faire croire, par exemple, Laurence Parisot ou Najat Vallaud-Belkacem), mais la nécessaire remise en question d'un mode de vie quotidien aliénant, fondé - disait Marx - sur l'unique nécessité de «produire pour produire et d'accumuler pour accumuler». Mode de vie forcément privé de tout sens humain réel, inégalitaire (puisque la logique de l'accumulation du capital conduit inévitablement à concentrer la richesse à un pôle de la société mondiale et l'austérité, voire la misère, à l'autre pôle) et, de toute façon, impossible à universaliser sans contradiction dans un monde dont les ressources naturelles sont, par définition, limitées (on sait, en effet, qu'il faudrait déjà plusieurs planètes pour étendre à l'humanité tout entière le niveau de vie actuel de l'Américain moyen). J'observe avec intérêt que ces idées de bon sens - bien que toujours présentées de façon mensongère et caricaturale par la propagande médiatique et ses économistes à gages - commencent à être comprises par un public toujours plus large. Souhaitons seulement qu'il ne soit pas déjà trop tard. Rien ne garantit, en effet, que l'effondrement, à terme inéluctable, du nouvel Empire romain mondialisé donnera naissance à une société décente plutôt qu'à un monde barbare, policier et mafieux. 

Vous réaffirmez dans ce livre votre foi en l'idée que le peuple serait dépositaire d'une common decency [«décence ordinaire», l'expression est de George Orwell] avec lesquelles les «élites» libérales auraient toujours davantage rompu. Mais croyez-vous sincèrement que ce soit aujourd'hui l'attachement aux valeurs morales qui définisse «le petit peuple de droite», ainsi que vous l'écrivez ici ? Le désossage des structures sociales traditionnelles, ajouté à la déchristianisation et à l'impact des flux médiatiques dont vous décrivez ici les effets culturellement catastrophiques, a également touché de plein fouet ces classes-là. N'y a-t-il donc pas là quelque illusion - tout à fait noble, mais bel et bien inopérante - à les envisager ainsi comme le seul vivier possible d'un réarmement moral et politique ? 

J.-C.M. : S'il n'y avait pas, parmi les classes populaires qui votent pour les partis de droite, un attachement encore massif à l'idée orwellienne qu'il y a «des choses qui ne se font pas», on ne comprendrait pas pourquoi les dirigeants de ces partis sont en permanence contraints de simuler, voire de surjouer de façon grotesque, leur propre adhésion sans faille aux valeurs de la décence ordinaire. Alors même qu'ils sont intimement convaincus, pour reprendre les propos récents de l'idéologue libéral Philippe Manière, que seul l'«appât du gain» peut soutenir «moralement» la dynamique du capital (sous ce rapport, il est certainement plus dur d'être un politicien de droite qu'un politicien de gauche). C'est d'ailleurs ce qui explique que le petit peuple de droite soit structurellement condamné au désespoir politique (d'où son penchant logique, à partir d'un certain seuil de désillusion, pour le vote d'«extrême droite»). Comme l'écrivait le critique radical américain Thomas Franck, ce petit peuple vote pour le candidat de droite en croyant que lui seul pourra remettre un peu d'ordre et de décence dans cette société sans âme et, au final, il se retrouve toujours avec la seule privatisation de l'électricité ! Cela dit, vous avez raison. La logique de l'individualisme libéral, en sapant continuellement toutes les formes de solidarité populaire encore existantes, détruit forcément du même coup l'ensemble des conditions morales qui rendent possible la révolte anticapitaliste. C'est ce qui explique que le temps joue de plus en plus, à présent, contre la liberté et le bonheur réels des individus et des peuples. Le contraire exact, en somme, de la thèse défendue par les fanatiques de la religion du progrès. 

Jean-Claude Michéa, propos recueillis par Aude Ancelin (Marianne, 12 mars 2013)

Stalin’s Fight Against International Communism

Stalin’s Fight Against International Communism

By Kerry Bolton stalin-the-enduring-legacy

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note:

This is the first chapter of Kerry Bolton’s new book Stalin: The Enduring Legacy [2] (London: Black House Publishing, 2012). The chapter is being reprinted as formatted in the book. Counter-Currents will also run a review of the book, which I highly recommend. 

The notion that Stalin ‘fought communism’ at a glance seems bizarre. However, the contention is neither unique nor new. Early last century the seminal German conservative philosopher-historian Oswald Spengler stated that Communism in Russia would metamorphose into something distinctly Russian which would be quite different from the alien Marxist dogma that had been imposed upon it from outside. Spengler saw Russia as both a danger to Western Civilisation as the leader of a ‘coloured world-revolution’, and conversely as a potential ally of a revived Germany against the plutocracies. Spengler stated of Russia’s potential rejection of Marxism as an alien imposition from the decaying West that,

Race, language, popular customs, religion, in their present form… all or any of them can and will be fundamentally transformed. What we see today then is simply the new kind of life which a vast land has conceived and will presently bring forth. It is not definable in words, nor is its bearer aware of it. Those who attempt to define, establish, lay down a program, are confusing life with a phrase, as does the ruling Bolshevism, which is not sufficiently conscious of its own West-European, Rationalistic and cosmopolitan origin.[1]

Even as he wrote, Bolshevism in the USSR was being fundamentally transformed in the ways Spengler foresaw. The ‘rationalistic’ and ‘cosmopolitan’ origins of Bolshevism were soon being openly repudiated, and a new course was defined by Zhdanov and other Soviet eminences.

Contemporary with Spengler in Weimer Germany, there arose among the ‘Right’ the ‘National Bolshevik’ faction one of whose primary demands was that Germany align with the Soviet Union against the Western plutocracies. From the Soviet side, possibilities of an alliance with the ‘Right’ were far from discounted and high level Soviet sources cultivated contacts with the pro-Russian factions of the German Right including the National Bolsheviks.[2]

German-Soviet friendship societies included many conservatives. In Arbeitsgemeinschaft zum Studium der Sowjetrussichen Planwirtschaft (Arplan)[3] Conservative-Revolutionaries and National Bolsheviks comprised a third of the membership. Bund Geistige Berufe (BGB)[4] was founded in 1931 and was of particular interest to Soviet Russia, according to Soviet documents, which aimed ‘to attract into the orbit of our influence a range of highly placed intellectuals of rightist orientation’.[5]

The profound changes caused Konstantin Rodzaevsky, leader of the Russian Fascist Union among the White Russian émigrés at Harbin, to soberly reassess the USSR and in 1945 he wrote to Stalin:

Not all at once, but step by step we came to this conclusion. We decided that: Stalinism is exactly what we mistakenly called ‘Russian Fascism’. It is our Russian Fascism cleansed of extremes, illusions, and errors.[6]

In the aftermath of World War II many German war veterans, despite the devastating conflagration between Germany and the USSR, and the rampage of the Red Army across Germany with Allied contrivance, were vociferous opponents of any German alliance with the USA against the USSR. Major General Otto E Remer and the Socialist Reich Party were in the forefront of advocating a ‘neutralist’ line for Germany during the ‘Cold War’, while one of their political advisers, the American Spenglerian philosopher Francis Parker Yockey, saw Russian occupation as less culturally debilitating than the ‘spiritual syphilis’ of Hollywood and New York, and recommended the collaboration of European rightists and neo-Fascists with the USSR against the USA.[7] Others of the American Right, such as the Yockeyan and Spenglerian influenced newspaper Common Sense, saw the USSR from the time of Stalin as the primary power in confronting Marxism, and they regarded New York as the real ‘capitol’ of Marxism.[8]

What might be regarded by many as an ‘eccentric’ element from the Right were not alone in seeing that the USSR had undergone a revolutionary transformation. Many of the Left regarded Stalin’s Russia as a travesty of Marxism. The most well-known and vehement was of course Leon Trotsky who condemned Stalin for having ‘betrayed the revolution’ and for reversing doctrinaire Marxism. On the other hand, the USA for decades supported Marxists, and especially Trotskyites, in trying to subvert the USSR during the Cold War. The USA, as the columnists at Common Sense continually insisted, was promoting Marxism, while Stalin was fighting it. This dichotomy between Russian National Bolshevism and US sponsored international Marxism was to having lasting consequences for the post-war world up to the present.

Stalin Purges Marxism

The Moscow Trials purging Trotskyites and other veteran Bolsheviks were merely the most obvious manifestations of Stalin’s struggle against alien Marxism. While much has been written condemning the trials as a modern day version of the Salem witch trials, and while the Soviet methods were often less than judicious the basic allegations against the Trotskyites et al were justified. The trials moreover, were open to the public, including western press, diplomats and jurists. There can be no serious doubt that Trotskyites in alliance with other old Bolsheviks such as Zinoviev and Kameneff were complicit in attempting to overthrow the Soviet state under Stalin. That was after all, the raison d’etre of Trotsky et al, and Trotsky’s hubris could not conceal his aims.[9]

The purging of these anti-Stalinist co-conspirators was only a part of the Stalinist fight against the Old Bolsheviks. Stalin’s relations with Lenin had not been cordial, Lenin accusing him of acting like a ‘Great Russian chauvinist’.[10] Indeed, the ‘Great Russians’ were heralded as the well-spring of Stalin’s Russia, and were elevated to master-race like status during and after the ‘Great Patriotic War’ against Germany. Lenin, near death, regarded Stalin’s demeanour as ‘offensive’, and as not showing automatic obedience. Lenin wished for Stalin to be removed as Bolshevik Party General Secretary.[11]

Dissolving the Comintern

The most symbolic acts of Stalin against International Communism were the elimination of the Association of Old Bolsheviks, and the destruction of the Communist International (Comintern). The Comintern, or Third International, was to be the basis of the world revolution, having been founded in 1919 in Moscow with 52 delegates from 25 countries.[12] Zinoviev headed the Comintern’s Executive Committee.[13] He was replaced by Bukharin in 1926.[14] Both Zinonviev and Bukharin were among the many ‘Old Bolsheviks’ eliminated by Stalin.

Stalin regarded the Comintern with animosity. It seemed to function more as an enemy agency than as a tool of Stalin, or at least that is how Stalin perceived the organisation. Robert Service states that Dimitrov, the head of the Comintern at the time of its dissolution, was accustomed to Stalin’s accusations against it. In 1937 Stalin had barked at him that ‘all of you in Comintern are hand in glove with the enemy’.[15] Dimitrov must have wondered how long he had to live.[16]

Instead of the Communist parties serving as agents of the world revolution, in typically Marxist manner, and the purpose for founding the Comintern, the Communist parties outside Russia were expected to be nationally oriented. In 1941 Stalin stated of this:

The International was created in Marx’s time in the expectation of an approaching international revolution. Comintern was created in Lenin’s time at an analogous moment. Today, national tasks emerge for each country as a supreme priority. Do not hold on tight to what was yesterday.[17]

This was a flagrant repudiation of Marxist orthodoxy, and places Stalinism within the context of National Bolshevism.

The German offensive postponed Stalin’s plans for the elimination of the Comintern, and those operatives who had survived the ‘Great Purge’ were ordered to Ufa, South of the Urals. Dimitrov was sent to Kuibyshev on the Volga. After the Battle of Stalingrad, Stalin returned to the issue of the Comintern, and told Dimitrov on 8 May 1943 to wind up the organisation. Dimitrov was transferred to the International Department of the Bolshevik Party Central Committee.[18] Robert Service suggests that this could have allayed fears among the Allies that Stalin would pursue world revolution in the post-war world. However, Stalin’s suspicion of the Comintern and the liquidation of many of its important operatives indicate fundamental belligerence between the two. In place of proletarian international solidarity, Stalin established an All-Slavic Committee[19] to promote Slavic folkish solidarity, although the inclusion of the Magyars[20] was problematic.

Stalin throughout his reign undertook a vigorous elimination of World Communist leaders. Stalin decimated communist refugees from fascism living in the USSR. While only 5 members of the Politburo of the German Communist Party had been killed under Hitler, in the USSR 7 were liquidated, and 41 out of 68 party leaders. The entire Central Committee of the Polish Communist Party in exile were liquidated, and an estimated 5000 party members were killed. The Polish Communist Party was formally dissolved in 1938. 700 Comintern headquarters staff were purged.[21]

Among the foreign Communist luminaries who were liquidated was Bela Kun, whose psychotic Communist regime in Hungary in 1919 lasted 133 days. Kun fled to the Soviet Union where he oversaw the killing of 50,000 soldiers and civilians attached to the White Army under Wrangle, who had surrendered after being promised amnesty. Kun was a member of the Executive Committee of the Comintern. A favourite of Lenin’s, this bloody lunatic served as a Comintern agent in Germany, Austria and Czechoslovakia during the 1920s. In 1938 he was brought before a tribunal and after a brief trial was executed the same day.[22]

Another action of great symbolism was Stalin’s moves against the ‘Old Bolsheviks’, the veterans of the 1917 Revolution. Leon Sedov, Leon Trotsky’s son, in his pamphlet on the Great Purge of the late 1930s, waxed indignant that Stalin ‘coldly orders the shooting of Bolsheviks, former leaders of the Party and the Comintern, and heroes of the Civil War’.[23] ‘The Association of Old Bolsheviks and that of the former political prisoners has been dissolved. They were too strong a reminder of the “cursed” revolutionary past’.[24]

In place of the Comintern the Cominform was established in 1947, for the purpose of instructing Communist parties to campaign against the Marshall Aid programme that was designed to bring war-ravished Europe under US hegemony. ‘European communism was to be redirected’ towards maintaining the gains of the Red Army during World War II. ‘Communist parties in Western Europe could stir up trouble’, against the USA. The Cominform was far removed from being a resurrection of the old Comintern. As to who was invited to the inaugural meeting held at a secluded village in Poland, ‘Stalin… refused a request from Mao Zedong, who obviously thought that the plan was to re-establish the Communist International’. The Spanish and Portuguese parties were not invited, nor were the British, or the Greek Communist Party, which was fighting a civil war against the royalists.[25]

The extent of the ‘fraternity’ between the USSR and the foreign Communists can be gauged from the delegates having not been given prior knowledge of the agenda, and being ‘treated like detainees on arrival’. While Soviet delegates Malenkov and Zhdanov kept in regular communication with Stalin, none of the other delegates were permitted communication with the outside world.[26]

Repudiation of Marxist Doctrine

The implementation of Marxism as a policy upon which to construct a State was of course worthless, and Stalin reversed the doctrinaire Marxism that he had inherited from the Lenin regime. Leon Sedov indignantly stated of this:

In the most diverse areas, the heritage of the October revolution is being liquidated. Revolutionary internationalism gives way to the cult of the fatherland in the strictest sense. And the fatherland means, above all, the authorities. Ranks, decorations and titles have been reintroduced. The officer caste headed by the marshals has been reestablished. The old communist workers are pushed into the background; the working class is divided into different layers; the bureaucracy bases itself on the ‘non-party Bolshevik’, the Stakhanovist, that is, the workers’ aristocracy, on the foreman and, above all, on the specialist and the administrator. The old petit-bourgeois family is being reestablished and idealized in the most middle-class way; despite the general protestations, abortions are prohibited, which, given the difficult material conditions and the primitive state of culture and hygiene, means the enslavement of women, that is, the return to pre-October times. The decree of the October revolution concerning new schools has been annulled. School has been reformed on the model of tsarist Russia: uniforms have been reintroduced for the students, not only to shackle their independence, but also to facilitate their surveillance outside of school. Students are evaluated according to their marks for behaviour, and these favour the docile, servile student, not the lively and independent schoolboy. The fundamental virtue of youth today is the ‘respect for one’s elders’, along with the ‘respect for the uniform’. A whole institute of inspectors has been created to look after the behaviour and morality of the youth.[27]

This is what Leon Sedov, and his father, Leon Trotsky, called the ‘Bonapartist character of Stalinism’.[28] And that is precisely what Stalin represents in history: the Napoleon of the Bolshevik Revolution who reversed the Marxian doctrinal excrescences in a manner analogous to that of Napoleon’s reversal of Jacobin fanaticism after the 1789 French Revolution. Underneath the hypocritical moral outrage about Stalinist ‘repression’, etc.,[29] a number of salient factors emerge regarding Stalin’s repudiation of Marxist-Leninist dogma:

  • The ‘fatherland’ or what was called again especially during World War II, ‘Holy Mother Russia’, replaced international class war and world revolution.
  • Hierarchy in the military and elsewhere was re-established openly rather than under a hypocritical façade of soviet democracy and equality.
  • A new technocratic elite was established, analogous to the principles of German ‘National Bolshevism’.
  • The traditional family, the destruction of which is one of the primary aims of Marxism generally[30] and Trotskyism specifically,[31] was re-established.
  • Abortion, the liberalisation of which was heralded as a great achievement in woman’s emancipation in the early days of Bolshevik Russia, was reversed.
  • A Czarist type discipline was reintroduced to the schools; Leon Sedov condemned this as shackling the free spirit of youth, as if there were any such freedom under the Leninist regime.
  • ‘Respect for elders’ was re-established, again anathema to the Marxists who seek the destruction of family life through the alienation of children from parents.[32]

What the Trotskyites and other Marxists object to was Stalin’s establishment the USSR as a powerful ‘nation-state’, and later as an imperial power, rather than as a citadel for world revolution. However, the Trotskyites, more than any other Marxist faction, allied themselves to American imperialism in their hatred of Stalinist Russia, and served as the most enthusiastic partisans of the Cold War.[33] Sedov continued:

Stalin not only bloodily breaks with Bolshevism, with all its traditions and its past, he is also trying to drag Bolshevism and the October revolution through the mud. And he is doing it in the interests of world and domestic reaction. The corpses of Zinoviev and Kamenev must show to the world bourgeoisie that Stalin has broken with the revolution, and must testify to his loyalty and ability to lead a nation-state. The corpses of the old Bolsheviks must prove to the world bourgeoisie that Stalin has in reality radically changed his politics, that the men who entered history as the leaders of revolutionary Bolshevism, the enemies of the bourgeoisie, – are his enemies also. Trotsky, whose name is inseparably linked with that of Lenin as the leader of the October revolution, Trotsky, the founder and leader of the Red Army; Zinoviev and Kamenev, the closest disciples of Lenin, one, president of the Comintern, the other, Lenin’s deputy and member of the Politburo; Smirnov, one of the oldest Bolsheviks, conqueror of Kolchak—today they are being shot and the bourgeoisie of the world must see in this the symbol of a new period. This is the end of the revolution, says Stalin. The world bourgeoisie can and must reckon with Stalin as a serious ally, as the head of a nation-state…. Stalin has abandoned long ago the course toward world revolution.[34]

As history shows, it was not Stalin to whom the ‘world bourgeoisie’ or more aptly, the world plutocracy, looked on as an ally, but leading Trotskyites whose hatred of Stalin and the USSR made them vociferous advocates of American foreign policy.

Family Life Restored

Leon Trotsky is particularly interesting in regard to what he saw as the ‘revolution betrayed’ in his condemnation of Stalinist policies on ‘youth, family, and culture’. Using the term ‘Thermidor’, taken from the French revolutionary era, in his description of Stalinism vis-à-vis the Bolshevik revolution, Trotsky began his critique on family, generational and gender relations. Chapter 7 of The Revolution Betrayed is worth reading in its entirety as an over-view of how Stalin reversed Marxism-Leninism. Whether that is ‘good’ or ‘bad’ is, of course, left to the subjectivity of the reader.[35]

The primary raison d’etre of Marxism for Trotsky personally seems to have been the destruction of religion and of family (as it was for Marx).[36] Hence, the amount of attention Trotsky gives to lamenting the return to traditional family relations under Stalin:

The revolution made a heroic effort to destroy the so-called ‘family hearth’ – that archaic, stuffy and stagnant institution in which the woman of the toiling classes performs galley labor from childhood to death. The place of the family as a shut-in petty enterprise was to be occupied, according to the plans, by a finished system of social care and accommodation: maternity houses, creches, kindergartens, schools, social dining rooms, social laundries, first-aid stations, hospitals, sanatoria, athletic organizations, moving-picture theaters, etc. The complete absorption of the housekeeping functions of the family by institutions of the socialist society, uniting all generations in solidarity and mutual aid, was to bring to woman, and thereby to the loving couple, a real liberation from the thousand-year-old fetters. Up to now this problem of problems has not been solved. The forty million Soviet families remain in their overwhelming majority nests of medievalism, female slavery and hysteria, daily humiliation of children, feminine and childish superstition. We must permit ourselves no illusions on this account. For that very reason, the consecutive changes in the approach to the problem of the family in the Soviet Union best of all characterize the actual nature of Soviet society and the evolution of its ruling stratum.[37]

Marxism, behind the façade of women’s emancipation, ridicules the traditional female role in the family as ‘galley labour’, but does so for the purpose of delivering women to the ‘galley labour’ of the Marxist state. The Marxist solution is to take the child from the parents and substitute parental authority for the State via childcare. As is apparent today, the Marxist ideal regarding the family and children is the same as that of big capitalism. It is typical of the manner by which Marxism, including Communism, converges with plutocracy, as Spengler pointed out soon after the 1917 Revolution in Russia.[38]

Trotsky states, ‘you cannot “abolish” the family; you have to replace it’. The aim was to replace the family with the state apparatus: ‘During the lean years, the workers wherever possible, and in part their families, ate in the factory and other social dining rooms, and this fact was officially regarded as a transition to a socialist form of life’. Trotsky decries the reversal by Stalin of this subversion of the family hearth: ‘The fact is that from the moment of the abolition of the food-card system in 1935, all the better placed workers began to return to the home dining table’. Women as mothers and wives were retuning to the home rather than being dragooned into factories, Trotsky getting increasingly vehement at these reversals of Marxism:

Back to the family hearth! But home cooking and the home washtub, which are now half shamefacedly celebrated by orators and journalists, mean the return of the workers’ wives to their pots and pans that is, to the old slavery.[39]

The original Bolshevik plan was for a new slavery where all would be bound to the factory floor regardless of gender, a now familiar aim of global capitalism, behind the façade of ‘equality’.  Trotsky lamented that the rural family was even stronger: ‘The rural family, bound up not only with home industry but with agriculture, is infinitely more stable and conservative than that of the town’. There had been major reversals in the collectivisation of the peasant families: they were again obtaining most of their food from private lots rather than collectivised farms, and ‘there can no longer be any talk of social dining rooms’. ‘Thus the midget farms, [were] creating a new basis for the domestic hearthstone…’[40]

The pioneering of abortion rights by the Leninist regime was celebrated as a great achievement of Bolshevism, which was, however, reversed by Stalin with the celebration instead of motherhood. In terms that are today conventional throughout the Western world, Trotsky stated that due to the economic burden of children upon women,

…It is just for this reason that the revolutionary power gave women the right to abortion, which in conditions of want and family distress, whatever may be said upon this subject by the eunuchs and old maids of both sexes, is one of her most important civil, political and cultural rights. However, this right of women too, gloomy enough in itself, is under the existing social inequality being converted into a privilege.[41]

The Old Bolsheviks demanded abortion as a means of ‘emancipating women’ from children and family. One can hardly account for the Bolshevik attitude by an appeal to anyone’s ‘rights’ (sic). The answer to the economic hardship of childbearing was surely to eliminate the causes of the hardship. In fact, this was the aim of the Stalinists, Trotsky citing this in condemnation:

One of the members of the highest Soviet court, Soltz, a specialist on matrimonial questions, bases the forthcoming prohibition of abortion on the fact that in a socialist society where there are no unemployed, etc., etc., a woman has no right to decline ‘the joys of motherhood’.[42]

On June 27 1936 a law was passed prohibiting abortion, which Trotsky called the natural and logical fruit of a ‘Thermidorian reaction’.[43] The redemption of the family and motherhood was damned perhaps more vehemently by Trotsky than any other aspect of Stalinism as a repudiation of the ‘ABCs of Communism’, which he stated includes ‘getting women out of the clutches of the family’.

Everybody and everything is dragged into the new course: lawgiver and litterateur, court and militia, newspaper and schoolroom. When a naive and honest communist youth makes bold to write in his paper: ‘You would do better to occupy yourself with solving the problem how woman can get out of the clutches of the family’, he receives in answer a couple of good smacks and – is silent. The ABCs of Communism are declared a ‘leftist excess’. The stupid and stale prejudices of uncultured philistines are resurrected in the name of a new morale. And what is happening in daily life in all the nooks and corners of this measureless country? The press reflects only in a faint degree the depth of the Thermidorian reaction in the sphere of the family.[44]

A ‘new’ or what we might better call traditional ‘morale’ had returned. Marriage and family were being revived in contrast to the laws of early Bolshevik rule:

The lyric, academical and other ‘friends of the Soviet Union’ have eyes in order to see nothing. The marriage and family laws established by the October revolution, once the object of its legitimate pride, are being made over and mutilated by vast borrowings from the law treasuries of the bourgeois countries. And as though on purpose to stamp treachery with ridicule, the same arguments which were earlier advanced in favor of unconditional freedom of divorce and abortion – ‘the liberation of women’, ‘defense of the rights of personality’, ‘protection of motherhood’ – are repeated now in favor of their limitation and complete prohibition.[45]

Trotsky proudly stated that the Bolsheviks had sought to alienate children from their parents, but under Stalin parents resumed their responsibilities as the guardians of their children’s welfare, rather than the role being allotted to factory crèches. It seems, that in this respect at least, Stalinist Russia was less a Marxian-Bolshevik state than the present day capitalist states which insist that mothers should leave their children to the upbringing of crèches while they are forced to work; and ironically those most vocal in demanding such polices are often regarded as ‘right-wing’.

Trotsky lauded the policy of the early Bolshevik state, to the point where the state withdrew support from parents

While the hope still lived of concentrating the education of the new generations in the hands of the state, the government was not only unconcerned about supporting the authority of the ‘elders’, and, in particular of the mother and father, but on the contrary tried its best to separate the children from the family, in order thus to protect them from the traditions of a stagnant mode of life.[46]

Trotsky portrayed the early Bolshevik experiments as the saving of children from ‘drunken fathers or religious mothers’; ‘a shaking of parental authority to its very foundations’.[47]

Stalinist Russia also reversed the original Bolshevik education policy that had been based on ‘progressive’ American concepts and returned authority to the schools. In speaking of the campaign against decadence in music,[48] Andrei Zhdanov, Stalin’s cultural adviser, recalled the original Bolshevik education policy, and disparaged it as ‘very leftish’:

At one time, you remember, elementary and secondary schools went in for the ‘laboratory brigade’ method and the ‘Dalton plan’,[49] which reduced the role of the teacher in the schools to a minimum and gave each pupil the right to set the theme of classwork at the beginning of each lesson. On arriving in the classroom, the teacher would ask the pupils ‘What shall we study today?’ The pupils would reply: ‘Tell us about the Arctic’, ‘Tell us about the Antarctic’, ‘Tell us about Chapayev’, ‘Tell us about Dneprostroi’. The teacher had to follow the lead of these demands. This was called the ‘laboratory brigade method’, but actually it amounted to turning the organisation of schooling completely topsy-turvy. The pupils became the directing force, and the teacher followed their lead. Once we had ‘loose-leaf textbooks’, and the five point system of marks was abandoned. All these things were novelties, but I ask you, did these novelties stand for progress?

The Party cancelled all these ‘novelties’, as you know. Why? Because these ‘novelties’, in form very ‘leftish’, were in actual fact extremely reactionary and made for the nullification of the school.[50]

One observer visiting the USSR explained:

Theories of education were numerous. Every kind of educational system and experiment was tried—the Dalton Plan, the Project Method, the Brigade Laboratory and the like. Examinations were abolished and then reinstated; though with a vital difference. Examinations in the Soviet Union serve as a test for scholarship, not as a door to educational privilege.[51]

In particular the amorality inherent in Marxism was reversed under Stalinism. Richard Overy sates of this process:

Changing attitudes to behaviour and social environment under Stalin went hand-in-hand with a changing attitude towards the family… Unlike family policy in the 1920s, which assumed the gradual breakdown of the conventional family unit as the state supplied education and social support of the young, and men and women sought more collective modes of daily life, social policy under Stalin reinstated the family as the central social unit, and proper parental care as the model environment for the new Soviet generation. Family policy was driven by two primary motives: to expand the birth rate and to provide a more stable social context in a period of rapid social change. Mothers were respected as heroic socialist models in their own right and motherhood was defined as a socialist duty. In 1944 medals were introduced for women who had answered the call: Motherhood medal, Second Class for five children, First Class for six; medals of Motherhood Glory in three classes for seven, eight or nine offspring, for ten or more, mothers were justly nominated Heroine Mother of the Soviet Union, and an average of 5,000 a year won this highest accolade, and a diploma from the Soviet President himself.[52]

No longer were husband and wife disparaged as the ‘drunken father’ and the ‘religious mother’, from whom the child must be ‘emancipated’ and placed under state jurisdiction, as Trotsky and the other Old Bolshevik reprobates attempted. Professor Overy states, rather, that ‘the ideal family was defined in socialist-realist terms as large, harmonious and hardworking’. ‘Free love and sexual licence’, the moral nihilism encouraged by Bolshevism during its early phase, was being described in Pravda in 1936 as ‘altogether bourgeois’.[53]

In 1934 traditional marriage was reintroduced, and wedding rings, banned since the 1920s, were again produced. The austere and depressing atmosphere of the old Bolshevik marriage ceremony was replaced with more festive and prolonged celebration. Divorce, which the Bolsheviks had made easy, causing thousands of men to leave their families, was discouraged by raising fees. Absentee fathers were obliged to pay half their earnings for the upkeep of their families. Homosexuality, decriminalised in 1922, was recriminalised in 1934. Abortion, legalised in 1920, was outlawed in 1936, with abortionists liable to imprisonment from one to three years, while women seeking termination could be fined up to 300 roubles.[54] The exception was that those with hereditary illnesses could apply for abortion.[55]

Kulturkampf

The antithesis between Marxist orthodoxy and Stalinism is nowhere better seen than in the attitudes towards the family, as related above, and culture.

Andrei Zhdanov, the primary theoretician on culture in Stalinist Russia, was an inveterate opponent of ‘formalism’ and modernism in the arts. ‘Socialist-realism’, as Soviet culture was termed from 1932,[56] was formulated that year by Maxim Gorky, head of the Union of Soviet Writers.[57] It was heroic, folkish and organic. The individual artist was the conveyor of the folk-soul, in contrast to the art of Western decline, dismissively described in the USSR as ‘bourgeoisie formalism’.[58]

The original Bolshevik vision of a mass democratic art, organised as ‘Proletkult’, which recruited thousands of workers to be trained as artists and writers, as one would train workers to operate a factory conveyor built, was replaced by the genius of the individual expressing the soul of the people. While in The West the extreme Left and its wealthy patrons championed various forms of modernism,[59] in the USSR they were marginalized at best, resulting in the suicide for example of the Russian ‘Constructivist’ Mayakovsky. The revitalisation of Russian-Soviet art received its primary impetus in 1946 with the launching of Zhdanovschina.[60]

The classical composers from the Czarist era, such as Tchaikovsky, Glinka sand Borodin, were revived, after being sidelined in the early years of Bolshevism in favour of modernism, as were great non-Russian composers such as Beethoven, Brahms and Schubert.[61] Maxim Gorky continued to be celebrated as ‘the founder of Soviet literature and he continued to visit the USSR, despite his having moved to Fascist Italy. He returned to Russia in 1933.[62] Modernists who had been fêted in the early days of Bolshevism, such as the playwright, Nikolai Erdman, were relegated to irrelevance by the 1930s.[63]

Jazz and the associated types of dancing were condemned as bourgeoisie degeneracy.[64]

Zhdanov’s speech to the Central Committee of the Communist Party of the Soviet Union (Bolshevik) intended primarily to lay the foundations of Soviet music, represents one of the most cogent recent attempts to define culture. Other than some sparse references to Marx, Lenin and internationalism, the Zhdanov speech should rank alongside T S Eliot’s Notes Towards A Definition of Culture[65] as a seminal conservative statement on culture. The Zhandov speech also helped set the foundation for the campaign against ‘rootless cosmopolitanism’ that was launched several years later. Zhdandov’s premises for a Soviet music were based on the classical and the organic connexion with the folk, striving for excellence, and expressing lofty values, rejecting modernism as detached from folk and tradition.

And, indeed, we are faced with a very acute, although outwardly concealed struggle between two trends in Soviet music. One trend represents the healthy, progressive principle in Soviet music, based upon recognition of the tremendous role of the classical heritage, and, in particular, the traditions of the Russian musical school, on the combination of lofty idea content in music, its truthfulness and realism, with profound, organic ties with the people and their music and songs – all this combined with a high degree of professional mastery. The other trend is that of formalism, which is alien to Soviet art, and is marked by rejection of the classical heritage under the guise of seeming novelty, by rejection of popular music, by rejection of service to the people in preference for catering to the highly individualistic emotions of a small group of select aesthetes.[66]

While some in the Proletkult, founded in 1917 were of Futurist orientation, declaring like the poet Vladimir Kirillov, for example, that ‘In the name of our tomorrow, we will burn Raphael, we will destroy museums, we will trample the flowers of art’, the Proletkult organisation was abolished in 1932,[67] and Soviet culture was re-established on classical foundations. Khdanov was to stress the classical heritage combined with the Russian folk traditions, as the basis for Soviet culture in his address:

Let us examine the question of attitude towards the classical heritage, for instance. Swear as the above-mentioned composers may that they stand with both feet on the soil of the classical heritage, there is nothing to prove that the adherents of the formalistic school are perpetuating and developing the traditions of classical music. Any listener will tell you that the work of the Soviet composers of the formalistic trend is totally unlike classical music. Classical music is characterised by its truthfulness and realism, by the ability to attain to unity of brilliant artistic form with profound content, to combine great mastery with simplicity and comprehensibility. Classical music in general, and Russian classical music in particular, are strangers to formalism and crude naturalism. They are marked by lofty idea content, based upon recognition of the musical art of the peoples as the wellspring of classical music, by profound respect and love for the people, their music and songs.[68]

Zhdanov’s analysis of modernism in music and his definition of classic culture is eminently relevant for the present state of Western cultural degeneracy:

What a step back from the highroad of musical development our formalists make when, undermining the bulwarks of real music, they compose false and ugly music, permeated with idealistic emotions, alien to the wide masses of people, and catering not to the millions of Soviet people, but to the few, to a score or more of chosen ones, to the ‘elite’! How this differs from Glinka, Chaikovsky, Rimsky-Korsakov, Dargomyjsky and Mussorgsky, who regarded the ability to express the spirit and character of the people in their works as the foundation of their artistic growth. Neglect of the demands of the people, their spirit and art means that the formalistic trend in music is definitely anti-popular in character.[69]

Zhdanov addressed a tendency in Russia that has thrived in The West: that of the ever new and the ‘theoretical’ that is supposedly so profound as to be beyond the understanding of all but depraved, pretentious or commodity-driven artistic coteries in claiming that only future generations will widely understand these artistic vanguards. However, Stalinist Russia repudiated the nonsense; and exposed the emperor as having no clothes:

It is simply a terrible thing if the ‘theory’ that ‘we will be understood fifty or a hundred years hence’, that ‘our contemporaries may not understand us, but posterity will’ is current among a certain section of Soviet composers. If this altitude has become habitual, it is a very dangerous habit.[70]

For Zhdanov, and consequently for the USSR, the classics were a folkish manifestation arising from the soul of the Russian people, rather than being dismissed in Marxian manner as merely products of bourgeoisie culture. In fact, as indicated previously, it was modernism that was regarded as a manifestation of ‘bourgeois decadence’. Zhandov castigated the modernists as elitist, aloof, or better said, alienated from the folk. On the other hand the great Russian classicists, despite their class origins, were upheld as paragons of the Russian folk culture:

Remember how the classics felt about the needs of the people. We have begun to forget in what striking language the composers of the Big Five,[71] and the great music critic Stasov, who was affiliated with them, spoke of the popular element in music. We have begun to forget Glinka’s wonderful words about the ties between the people and artists: “Music is created by the people and we artists only arrange it.” We are forgetting that the great master did not stand aloof from any genres if these genres helped to bring music closer to the wide masses of people. You, on the other hand, hold aloof even from such a genre as the opera; you regard the opera as secondary, opposing it to instrumental symphony music, to say nothing of the fact that you look down on song, choral and concert music, considering it a disgrace to stoop to it and satisfy the demands of the people. Yet Mussorgsky adapted the music of the Hopak, while Glinka used the Komarinsky for one of his finest compositions. Evidently, we shall have to admit that the landlord Glinka, the official Serov and the aristocrat Stasov were more democratic than you. This is paradoxical, but it is a fact. Solemn vows that you are all for popular music are not enough. If you are, why do you make so little use of folk melodies in your musical works? Why are the defects, which were criticised long ago by Serov, when he said that ‘learned’, that is, professional, music was developing parallel with and independently of folk music, repeating themselves? Can we really say that our instrumental symphony music is developing in close interaction with folk music – be it song, concert or choral music? No, we cannot say that. On the contrary, a gulf has unquestionably arisen here as the result of the underestimation of folk music by our symphony composers. Let me remind you of how Serov defined his attitude to folk music. I am referring to his article The Music of South Russian Songs in which he said: ‘Folk songs, as musical organisms, are by no means the work of individual musical talents, but the productions of a whole nation; their entire structure distinguishes them from the artificial music written in conscious imitation of previous examples, written as the products of definite schools, science, routine and reflexes. They are flowers that grow naturally in a given locale, that have appeared in the world of themselves and sprung to full beauty without the least thought of authorship or composition, and consequently, with little resemblance to the hothouse products of learned compositional activity’. That is why the naivete of creation, and that (as Gogol aptly expressed it in Dead Souls) lofty wisdom of simplicity which is the main charm and main secret of every artistic work are most strikingly manifest in them.[72]

It is notable that Zhdanov emphasised the basis of culture as an organic flowering from the nation. Of painting Zhandov again attacked the psychotic ‘leftist’ influences:

Or take this example. An Academy of Fine Arts was organised not so long ago. Painting is your sister, one of the muses. At one time, as you know, bourgeois influences were very strong in painting. They cropped up time and again under the most ‘leftist’ flags, giving themselves such tags as futurism, cubism, modernism; ‘stagnant academism’ was ‘overthrown’, and novelty proclaimed. This novelty expressed itself in insane carryings on, as for instance, when a girl was depicted with one head on forty legs, with one eye turned towards us, and the other towards Arzamas. How did all this end? In the complete crash of the ‘new trend’. The Party fully restored the significance of the classical heritage of Repin, Briullov, Vereshchagin, Vasnetsov and Surikov. Did we do right in reinstating the treasures of classical painting, and routing the liquidators of painting?[73]

The extended discussion here on Russian culture under Stalin is due to the importance that the culture-war between the USSR and the USA took, having repercussions that were not only world-wide but lasting.

Notes

[1] Oswald Spengler, The Hour of Decision (New York: Alfred A Knopf, 1963), 61.

[2] K R Bolton, ‘Jünger and National-Bolshevism’ in Jünger: Thoughts & Perspectives Vol. XI (London: Black Front Press, 2012).

[3] Association for the Study of the Planned Economy of Soviet Russia.

[4] League of Professional Intellectuals.

[5] K R Bolton, ‘Jünger and National-Bolshevism’, op. cit.

[6] Cited by John J Stephan, The Russian Fascists (London: Hamish Hamilton, 1978), 338.

[7] K R Bolton, ‘Francis Parker Yockey: Stalin’s Fascist Advocate’, International Journal of Russian Studies, Issue No. 6, 2010, http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm [3]

[8] K R Bolton, ‘Cold War Axis: Soviet Anti-Zionism and the American Right’’ see Appendix II below.

[9] See Chapter III: ‘The Moscow Trials in Historical Context’.

[10] R Service, Comrades: Communism: A World History (London: Pan MacMillan, 2008), 97.

[11] Ibid., 98.

[12] Ibid., 107.

[13] Ibid., 109.

[14] Ibid., 116.

[15] G Dimitrov, Dimitrov and Stalin 1934-1943: Letters from the Soviet Archives, 32, cited by R Service, ibid., 220.

[16] R Service, ibid., 220.

[17] G Dimitrov, op. cit., cited by Service, ibid., 221.

[18] R Service, ibid., 222.

[19] Ibid.

[20] Hungarians.

[21] Richard Overy, The Dictators: Hitler’s Germany and Stalin’s Russia (London: Allen Lane, 2004), 201.

[22] L I Shvetsova, et al. (eds.), Rasstrel’nye spiski: Moskva, 1937-1941: … Kniga pamiati zhertv politicheskii repressii. (‘The Execution List: Moscow, 1937-1941: … Book of Remembrances of the victims of Political Repression’), (Moscow: Memorial Society, Zven’ia Publishing House, 2000), 229.

[23] L Sedov, ‘Why did Stalin Need this Trial?’, The Red Book on the Moscow Trials, http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm [4]

[24] . Ibid., ‘Domestic Political Reasons’.

[25] R Service, op. cit., 240-241.

[26] Ibid., 242.

[27] Ibid.

[28] Ibid.

[29] Given that when Trotsky was empowered under Lenin he established or condoned the methods of jurisprudence, concentration camps, forced labour, and the ‘Red Terror’, that were later to be placed entirely at the feet of Stalin.

[30] Karl Marx, ‘Proletarians and Communists’, The Communist Manifesto, (Moscow: Progress Publishers, 1975), 68.

[31] K R Bolton, ‘The State versus Parental Authority’, Journal of Social, Political & Economic Studies, Vol. 36, No. 2, Summer 2011, 197-217.

[32] K Marx, Communist Manifesto, op. cit.

[33] See Chapter V.

[34] L Sedov, op. cit., ‘Reasons of Foreign Policy’.

[35] L Trotsky, The Revolution Betrayed, Chapter 7, ‘Family, Youth and Culture’, http://www.marxists.org/archive/trotsky/1936/revbet/ch07.htm

[36] K R Bolton, ‘The Psychopathology of the Left’, Ab Aeterno, No. 10, Jan,-March 2012, Academy of Social and Political Research (Athens), Paraparaumu, New Zealand. The discussion on Marx and on Trotsky show their pathological hatred of family.

[37] L Trotsky, The Revolution Betrayed, op. cit., ‘The Thermidor in the Family’.

[38] ‘There is no proletarian, not even a communist, movement that has not operated in the interests of money, in the directions indicated by money, and for the time permitted by money — and that without the idealist amongst its leaders having the slightest suspicion of the fact’. Oswald Spengler, The Decline of The West (London: George Allen and Unwin, 1971),Vol. II, 402.

[39] L Trotsky, op.cit.

[40] Ibid.

[41] Ibid.

[42] Ibid.

[43] Ibid.

[44] Ibid.

[45] Ibid.

[46] Ibid.

[47] Ibid.

[48] See below.

[49] A laudatory article on the ‘Dalton Plan’ states that the Dalton School was founded in New York in 1919 and was one of the most important progressive schools of the time, the Dalton Plan being adopted across the world, including in the USSR. It is described as ‘often chaotic and disorganized, but also intimate, caring, nurturing, and familial’. Interestingly it is described as a synthesis of the theories of John Dewey and Carleton Washburne. ‘Dalton School’, http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html [5]

Dewey along with the Trotsky apologist Sidney Hook (later avid Cold Warrior and winner of the American Medal of Freedom from President Ronald Reagan) organised the campaign to defend Trotsky at the time of the Moscow Purges of the late 1930s. See Chapter II below.

[50] A Zhandov, Speech at the discussion on music to the Central Committee of the Communist Party SU (Bolshevik), February 1948.

[51] Hewlett Johnson, The Socialist Sixth of the World (London: Victor Gollanncz, 1939), Book IV, ‘New Horizons’, http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm [6]

[52] R Overy, op. cit., 255-256.

[53] Ibid.

[54] Ibid., 257.

[55] Ibid., p. 258.

[56] Ibid., 352.

[57] Ibid., 353.

[58] Ibid.

[59] K R Bolton, Revolution from Above, op. cit., 134-143.

[60] Overy, op.cit., 361.

[61] Ibid., 366-367.

[62] Ibid., 366.

[63] Ibid., 371.

[64] Ibid., 376.

[65] T S Eliot, Notes Towards the Definition of Culture (London: Faber and Faber, 1967).

[66] Zhdanov, op. cit., 6.

[67] Encyclopaedia of Soviet Writers, http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html [7]

[68] Zhdanov, op. cit., 6-7.

[69] Ibid., 7

[70] Ibid.

[71] The Big Five – a group of Russian composers during the 1860’s: Balakirev, Mussorgsky, Borodin, Rimsky-Korsakov, Cui.

[72] Zhdanov, op. cit., 7-8.

[73] Ibid., 12.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/03/stalins-fight-against-international-communism/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/02/stalin-the-enduring-legacy.jpg

[2] Stalin: The Enduring Legacy: http://www.amazon.com/gp/product/1908476443/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=1908476443&linkCode=as2&tag=countercurren-20

[3] http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm: http://www.radtr.net/dergi/sayi6/bolton6.htm

[4] http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm: http://www.marxists.org/history/etol/writers/sedov/works/red/ch01.htm

[5] http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html: http://education.stateuniversity.com/pages/1902/Dalton-School.html

[6] http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm: http://www.marxists.org/archive/johnson-hewlett/socialistsixth/ch04.htm

[7] http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html: http://www.sovlit.net/bios/proletkult.html

mercredi, 20 février 2013

Towards a Christian Zionist Foreign Policy

apocalypse_jpg.png

Towards a Christian Zionist Foreign Policy

By Philip Giraldi

Ex: http://attackthesystem.com/

Countries frequently define themselves by what they believe to be true. When reality and belief conflict that definition might well be referred to as a “national myth.” In the United States many believe that there exists a constitutionally mandated strict separation between religion and government. In practice, however, that separation has never really existed except insofar as Americans are free to practice whatever religion they choose or even none at all. The nation’s dominant religion Christianity has in fact shaped government policy in many important areas since the founding of the republic. Tax exemption for the churches would be one example of legislation favoring organized religion while in the nineteenth century the governments of a number of American states had religious clauses written into their constitutions and also collected special tithe taxes to support the locally dominant Christian denomination. The practice only ended with the passage of the Fourteenth Amendment in 1868.

Christian Zionism is not a religion per se, but rather a set of beliefs based on interpretations of specific parts of the Bible – notably the book of Revelations and parts of Ezekiel, Daniel, and Isaiah – that has made the return of the Jews to the Holy Land a precondition for the Second Coming of Christ. The belief that Israel is essential to the process has led to the fusion of Christianity with Zionism, hence the name of the movement.

 

The political significance of this viewpoint is enormous, meaning that a large block of Christians promotes a non-reality based foreign policy based on a controversial interpretation of the Bible that it embraces with considerable passion. Christian Zionism by definition consists of Christians (normally Protestant evangelicals) who believe that once the conditions are met for the second coming of Jesus Christ all true believers will be raptured up into heaven, though details of the sequence of events and timing are disputed. Many Christian Zionists believe that the Second Coming will happen soon, within one generation of the return of the Jews to the Holy Land, so they support the government and people of Israel completely and unconditionally in all that they do, to include fulfilling the prophecy through encouraging the expansion by force into all of historic Judea, which would include what remains of the Palestinian West Bank.

One other aspect of Christian Zionism is the belief by some that the end times, as they refer to it, will be preceded by world government (conveniently seen as the United Nations) and years of war and turmoil with a final enormous battle pitting the forces of good against the forces of evil in which all the evildoers will be destroyed and the righteous will be triumphant. The battle is supposed to take place at Armageddon, an undisclosed location in the Middle East that some believe is derived from the name of the ancient Hittite capital Megiddo.

That Christian Zionists believe the return of Christ is imminent and that there will be major wars and a final battle in the Middle East preceding it would appear to be irrelevant to most of us, but it has in this case real world consequences because of their involvement in American politics and most particularly in some aspects of US foreign policy. Evangelical Christians began to mobilize and became a potent political force in the late 1970s and 1980s in reaction to moves by the Jimmy Carter White House to challenge the tax status of independent Christian schools.

Many of the issues Christian Zionists initially supported were sectarian, reflected in their antipathy towards Catholicism which they describe as the “whore of Babylon” and their belief that the Pope is the Antichrist, or social, such as being anti-abortion and hostile to homosexual rights, but there was also from the start an abhorrence of “Godless Communism” and an identification with Israel. It was widely held that Israel should be protected above and beyond the normal American foreign policy interests in the Middle East region. Through the creation of organizations like the two million strong Christians United for Israel (CUFI), headed by Pastor John Hagee, this focus on Israel has obtained a mechanism for uniting evangelicals and providing them with the means and direction to lobby congress to continue high levels of aid for Israel and also to resist any attempts to challenge support for Israeli policies. This mechanism was most recently observed in action on January 28th when 200 CUFI leaders were flown to Washington all expenses paid by an “anonymous donor” to lobby their Senators against the confirmation of Chuck Hagel as Secretary of Defense, Hagel having been criticized as being less than completely supportive of Israel and hesitant to go to war with Iran on Israel’s behalf.

Though it is an organization that defines itself as Christian, CUFI supports war against Iran as a precursor to total global conflict. Hagee explains “The United States must join Israel in a pre-emptive military strike against Iran to fulfill God’s plan for both Israel and the West… a biblically prophesied end-time confrontation with Iran, which will lead to the Rapture, Tribulation, and Second Coming of Christ.”

Most evangelicals, even if they do not share all of the detailed CUFI agenda, favor Israel and have made Israel’s enemies their own. This focus on Israel coming from possibly as many as 60 million evangelicals is seen most powerfully in the Republican Party, which caters to their views, but it also has a certain appeal among Democrats. It is concentrated in a number of southern and border states, the Bible belt, which has meant that few congressmen from those states feel it to be in their interests to question what Israel does. In fact, they find it in their interests to do the contrary and frequently express loud and long their love for Israel, which may or may not be genuine. Some congressmen, including former Speaker of the House Dick Armey of Texas, embrace the full Armageddonist agenda, leading one to wonder why anyone would vote for a politician who fervently desires to bring about the end of the world.

This powerful block of pro-Israel sentiment provides a free pass to the illegal Israeli settlements and also to Tel Aviv’s brutal foreign policy vis-à-vis its neighbors, which has damaged other American interests in the region. It also means that any consideration of Arabs as aggrieved parties in the Middle Eastern fandango is seldom expressed, even though many of the Arabs being victimized by the Israel-centric policies are in fact Christian.

John Hagee has stated falsely that the Quran calls on all Muslims to kills Christians and Jews. The persistent identification of Muslims as enemies of Israel and also as supporters of terrorism by evangelicals in general and Christian Zionists in particular has led to a quite natural growth in Islamophobia in the United States. This prejudice arises from the perception that Islam is integral to the problems with the Arab world, leading to an unfortunate surge in those Americans, including congressmen like Peter King and Michelle Bachmann, who believe that Islam is an evil religion and that Muslims should be monitored by the authorities and even denied some basic civil rights or deported because they cannot be trusted. Because the Armageddonists believe that there will be a final confrontation with the forces of evil it has been necessary to identify the enemy and that enemy is, all too often, characterized as Muslims. Hagee has construed this conflict against the Muslim world as ongoing resistance to satanic proxies opposing the end time.

Neoconservatives, who most often might best be described as non-religious, were quick to identify the advantages derived from linking their cause with the evangelicals and established strong ties during the Reagan administration. Israel also recognized the benefits to be derived from a close and continuing relationship with the Christian Zionists even though Israel’s leaders almost certainly hold their noses while doing so, finding the return of Christ eschatology invidious as all Jews but those who convert will also die and go to hell when the world ends. When groups like CUFI organize their mass pilgrimages to visit Israel they spend all their time in Israel, often refusing to visit major Christian holy sites in Arab areas and never meeting with Palestinian Christians, whom they do not recognize as coreligionists. When the Christian Zionists gather in Jerusalem, they are often feted by Israeli leaders, including Prime Minister Benjamin Netanyahu, who frequently speak to them.

Some evangelical leaders to include John Hagee have also benefited from the relationship directly in other ways. The Israeli government has presented Hagee with a Lear executive jet, complete with crew, to make his evangelizing more comfortable. It has, of course, been suggested that American aid and tax free charitable contributions to Israel are thus recycled to support those groups that inevitably are willing to provide still more aid until the well in Washington finally runs dry.

So the bottom line is that the Christian Zionist involvement in American politics on behalf of the Washington’s relationship with Israel does not serve any conceivable U.S. national interests unless one assumes that Israel and the United States are essentially the same polity, which is unsustainable. On the contrary, the Christian Zionist politicizing has been a major element in supporting the generally obtuse U.S. foreign policy in the Middle East region and vis-à-vis other Muslim countries, a policy that has contributed to at least four wars while making the world a more dangerous place for all Americans. Christian Zionist promoted foreign policy serves a particularly narrowly construed parochial interest that, ironically, is intended to do whatever it takes to bring about the end of the world, possibly a victory for gentlemen like Pastor John Hagee if his interpretation of the bible is correct, but undeniably a disaster for the rest of us.

mardi, 12 février 2013

From Kennan to Trotsky

From Kennan to Trotsky

How the United States became a superpower of the left

mardi, 08 janvier 2013

Sinofobia, la Siria e la “sinistra degenerata”

Avril-2011-Chine-Russie_galleryphoto_paysage_std.jpg

Sinofobia, la Siria e la “sinistra degenerata”

Ex: http://aurorasito.wordpress.com/

La sinofobia e la “sinistra degenerata”
Vi è una sezione incredibilmente piccola della sinistra degli Stati Uniti e dell’Europa occidentale, che sostiene la Cina come paese socialista (Workers World Party, Freedom Road Socialist Organization e il Party for Socialism and Liberation sono i tre gruppi marxisti più noti). Vi è una sezione leggermente più grande, della sinistra, che ha una visione ambivalente della Cina e dell’influenza cinese, inclusi ma non limitati al revisionista  Partito Comunista USA e il rifondatore Committee for Correspondence on Democracy and Socialism. Tuttavia, la maggior parte della sinistra degli Stati Uniti ha una visione del tutto negativa della Cina. Gruppi come International Socialist Organization (ISO) e l’International Marxist Tendency condividono la stessa visione della Cina del Wall Street Journal (WSJ) e dell’Economist, che la trattano da paese a capitalismo di stato. Inoltre, di norma l’ISO arriva oltre equiparando la Cina a una potenza imperialista uguale agli Stati Uniti. Anche la Segretaria di Stato Hillary Clinton potrebbe trovare un terreno comune con questa posizione, dato il suo commento in un vertice in Tanzania, lo scorso anno, secondo cui la Cina persegue una politica di “nuovo colonialismo” in Africa. Clinton ha fatto questi commenti senza un pizzico di ironia, così come non vi è alcuna ironia in “Record dell’imperialismo della Cina“, un articolo apparso sul Socialist Worker del 2009. Questo è ovviamente un parere condiviso da The North Star, che chiama la Cina “elemento di sostegno essenziale, forse il supporto essenziale, al dominio capitalista internazionale“. (2) Ciò è un importante punto di partenza per comprendere le basi teoriche della “sinistra degenerata” di cui The North Star fa parte.
Significativamente, nell’ultimo pezzo di Binh non vi è alcuna menzione della deterrenza militare o politica fornita da Cina e Russia sulla Siria. Nel pezzo originale, difendendo l’intervento della NATO in Libia e Siria, Binh fa menzione dell’opposizione della Cina e della Russia all’intervento in stile Libia, dicendo: “Paradossalmente, la vittoriosa campagna della NATO in Libia ha reso una futura campagna USA/NATO in Siria meno probabile. Russia e Cina sono ora determinate a bloccare qualsiasi tentativo di applicare il modello libico in Siria al Consiglio di sicurezza, e l’amministrazione Obama non è disposta a sfidarle avviando un’azione militare unilaterale in stile Bush, per il momento.” Cinque mesi più tardi, il ruolo di Cina e Russia non merita neanche una menzione, anche se Binh ridicolizza la sinistra anti-imperialista che risponde a nuovi segni di aggressione. Al contrario, la spiegazione della riluttanza di Washington ad intervenire direttamente per conto dei ribelli, si riduce a tre punti principali: (1) Washington non ha le truppe necessarie per invadere e occupare la Siria, (2) il Senato degli Stati Uniti limita la capacità di Obama di lanciare una no-fly zone, e (3) gli Stati Uniti fondamentalmente non vogliono vedere rovesciato Assad, perché la ribellione è pro-palestinese e i palestinesi sostengono la ribellione.

Il ruolo della Cina e della Russia come contrappesi all’imperialismo
Cominciamo con il secondo argomento sulla mancanza di sostegno politico interno, al Senato degli Stati Uniti, a una no-fly zone. L’argomento di Binh è risibile dato che Stati Uniti, Francia, e le altre potenze imperialiste hanno già spinto per una no-fly zone attraverso le Nazioni Unite, come hanno fatto un anno fa, per lanciare l’assalto alla Libia, a giugno. Se avessero affrontato le stesse astensioni di Cina e Russia, come è successo con la no-fly zone in Libia, non vi è motivo di ritenere che l’intervento militare non si sarebbe già verificato. Tuttavia, la Cina e la Russia hanno, infatti, posto il veto al Consiglio di sicurezza dell’ONU verso la no-fly zone, riducendo notevolmente la percezione  di un consenso internazionale verso le operazioni militari straniere in Siria.
Ad agosto, il Ministro degli Esteri russo Sergej Lavrov, “ha avvertito l’occidente a non intraprendere azioni unilaterali contro la Siria, affermando che la Russia e la Cina sono d’accordo che violazioni del diritto internazionale e della Carta delle Nazioni Unite, vanno vietate.” (3) Sia la Cina che la Russia continuano a supportare la Siria e a spezzare le sanzioni dell’occidente al governo di Assad, con la Russia che si fa avanti aiutando effettivamente il governo siriano nel conflitto. Sia la Cina che la Russia continuano a chiedere una soluzione politica della crisi siriana, e sconfessano esplicitamente la strategia dell’esercito libero siriano di prendere il potere attraverso la guerra. E sia la Cina che la Russia si sono opposte all’escalation degli Stati Uniti, tra cui il recente collocamento di missili Patriot sul confine turco-siriano.
La Cina e la Russia risponderebbero militarmente se l’occidente intervenisse unilateralmente in Siria? E’ difficile dirlo, anche se la Russia è molto più pronta a lanciare un contrattacco per difendere il governo di Assad. Il punto più saliente è che la Cina e la Russia hanno esercitato la loro influenza in contrappeso all’imperialismo occidentale, riguardo la Siria. Le potenze imperialiste occidentali possono ancora intervenire militarmente in Siria, ma vi assicuro che uno dei più grandi ostacoli che li ha tenuti a bada, finora, sono la Cina e la Russia. Che cosa dovremmo pensare dell’astensione della Cina e della Russia al voto per la no-fly zone in Libia, alle Nazioni Unite nel 2011, che ha facilitato il barbaro assalto della NATO contro il popolo libico e la caduta di Muammar Gheddafi? Ritengo che sia la Cina che la Russia la ritengano  un fallimento; un passivo ‘rimorso del compratore’. Martin Beckford del Telegraph ha segnalato questo, “nelle prime settimane dell’attacco della NATO: la Cina, che affronta spesso critiche per la soppressione dei propri movimenti democratici interni, ha detto che “deplora” l’azione militare e rispetta la sovranità della Libia. Un comunicato del Ministero degli Esteri ha dichiarato: “La Cina ha preso atto degli ultimi sviluppi in Libia, ed esprime rammarico per gli attacchi militari contro la Libia. Speriamo che la Libia sia in grado di ripristinare la stabilità nel più breve tempo possibile ed evitare ulteriori vittime civili, a causa dell’escalation del conflitto armato”, ha aggiunto.” (4) La reazione della Russia è stata simile.
La Cina ha raramente usato il suo potere di veto al Consiglio di Sicurezza, e la Russia post-1991 ha seguito questa strada e, nonostante ciò, entrambe hanno supportato in silenzio nazioni indipendenti come la Siria. Tuttavia, l’entità e la ferocia dell’assalto alla Libia ha spinto il Partito Comunista Cinese (PCC) a cambiare posizione, riassumendo la sua inazione come un fallimento di cui “rammaricarsi”.

Scemo e più scemo: la sinofobia e il cinismo fuori luogo della sinistra degenerata
Binh e quelli del The North Star saranno pronti a sottolineare gli interessi  commerciali in Siria di Cina e Russia, insieme alla loro stretta relazione economica con l’Iran. Yusef Khalil dell’ISO, ha descritto il veto della Cina e della Russia a una no-fly zone sulla Siria, come “una [mossa] per proteggere i propri interessi imperialisti nella regione.” (5) La questione della Russia è un argomento altrettanto importante, ma la dovremo riservare per un’altra volta. Certo, la Cina è partner commerciale della Siria e il più grande titolare estero nella partecipazione al petrolio siriano. (6) Dopo l’embargo paralizzante fissato dall’Occidente, la Cina ha continuato ad acquistare petrolio siriano, minando gravemente il successo della ‘guerra delle sanzioni’. (6) Tuttavia, questo inevitabile contro-argomento è difettoso e ridicolo come l’intera premessa secondo cui la Cina sia un paese imperialista. Adel al-Toraifi, capo- redattore di al-Majalla News, dipana gli argomenti di tutti coloro che sostengono che la posizione della Cina sulla Siria sia basata su considerazioni economiche: “…La Cina ha avuto rapporti commerciali con la Siria, e una forte cooperazione economica con il regime di Bashar al-Assad dal 2001, dopo che entrambe le parti hanno firmato un accordo di cooperazione economica e tecnica, il che significa che la Cina è il terzo più importante partner commerciale della Siria. Tuttavia, il volume degli scambi commerciali tra i due paesi, pari a 2,2 miliardi di dollari nel 2010, è nulla in confronto allo scambio commerciale tra la Cina e gli Stati del Golfo, che supera i 90 miliardi di dollari all’anno. Quindi la Cina non è troppo preoccupata per la perdita della Siria come partner economico, ma il problema non è la perdita di utili o di affari, in particolare gli interessi cinesi sono protetti opponendosi alle mosse statunitense ed europea per promuovere un cambiamento di regime nel Medio Oriente.” (7)
Sostenendo che la Cina, un paese che in linea di massima non ha esercitato il suo potere di veto al Consiglio di Sicurezza, improvvisamente segua un capriccio e sostenga un partner commerciale minore come la Siria, sfida la logica. Solo una analisi cruda dei numeri di base, rivela che la Cina aveva oltre 20 miliardi di investimenti nella Libia del governo di Gheddafi, quasi dieci volte l’ammontare degli investimenti in Siria. (8) Il petrolio è un fattore determinante nella diversa linea  della Cina sulla Siria, rispetto la Libia? Ma neanche ci si avvicina. La Siria è un piccolo  produttore di petrolio, per gli standard del Medio Oriente, meno dell’1% delle esportazioni di petrolio siriane va in Cina (meno di 4.000 barili al giorno). (9) La Cina ha importato più di 15000 barili di petrolio libico al giorno con Gheddafi, ovvero circa 37,5 volte la quantità importata dalla Siria. (10)
Potremmo continuare a svelare l’argomento dell’interesse economico della Cina attraverso altri confronti economici. Per il bene del lettore, però, andiamo al sodo: la Cina ha molto meno motivi di partecipare alla difesa della Siria dalle aggressioni occidentali, di quanto abbia fatto con la Libia, ma le due domande hanno suscitato risposte diverse. La sinistra degenerata e la destra degli Stati Uniti condividono un cinismo comune verso le azioni cinesi negli affari mondiali. Tuttavia, la destra usa cinicamente la sinofobia come una tattica di pura propaganda volta a suscitare il nativismo negli Stati Uniti. La sinistra degenerata, d’altra parte, sembra davvero credere a questa farsa, ripetendo le stesse bugie a danno del movimento mondiale anti-imperialista.

La sinofobia della sinistra degenerata la spinge a saltare nel neo-conservatorismo
La politica estera della Cina è un eco lontano dal supporto critico dell’Unione Sovietica alle lotte di liberazione nazionale in tutto il mondo. In realtà, è importante per gli anti-imperialisti notare e criticare gli errori di politica estera commessi da Pechino, durante il conflitto cino-sovietico, che fin troppi gruppi statunitensi del nuovo movimento comunista hanno abbracciato acriticamente. Tuttavia, la sinistra degenerata che paragona la Cina a un interessato concorrente mondiale imperialista degli Stati Uniti, ha trascurato  totalmente le effettive dinamiche in gioco.
Poiché la maggior parte della sinistra occidentale vede nel commercio globale solo un affare diretto da multinazionali, vede il ruolo della Cina nel mercato mondiale come parte della stessa macchina imperialista, contro cui protesta nei propri paesi. Un elemento di opportunismo politico gioca in questa analisi, anche se si considerano le fiammate sinofobe palesemente alimentate da molti sindacati degli Stati Uniti. La sinistra degenerata ha un atteggiamento cinico nei confronti della Cina, anche quando fa qualcosa di incredibilmente lodevole come porre il veto alla risoluzione per la no-fly zone, derivante principalmente dal suo abbraccio della propaganda sinofoba. The North Star, insieme ad altri blog come Politics in the Zeroes, continuano a tacciare la Cina per il “massacro” di Piazza Tiananmen, dicendo che negli USA non sarebbe accaduto. (11) Naturalmente la Cina è sempre falsamente indicata quale potenza imperialista, per il suo rapporto con il Tibet, nonostante gli interessi feudali e imperialisti che alimentano il movimento Free Tibet. (12)
Con tutte le sue contraddizioni, la Cina rimane un paese socialista. Le leve fondamentali dell’economia sono ancora controllate dallo Stato, che è controllato solo dal partito comunista ed è orientato verso gli operai e i contadini. Un settore capitalista si è sviluppato in Cina, dalle riforme di Deng Xiaoping che rispecchiavano la nuova politica economica di Lenin, ma questo settore è del tutto dipendente dallo stato socialista. E anche se la Cina non è più un fautore verbale della rivoluzione mondiale, molti definirebbero questo revisionismo, la sua linea sulla questione siriana dimostra l’impegno costante del PCC nell’anti-imperialismo e nello sviluppo indipendente. Respingendo la Cina e tutta l’esperienza socialista del 20° secolo, la sinistra degenerata accetta già le premesse di base dell’elite di destra e borghese degli Stati Uniti. Naturalmente non si ferma solo alla Cina.
Se si respinge la Cina quale capitalismo di stato, o anche come stato imperialista, allora si deve andare oltre, rifiutando gli stati nazionalisti borghesi, come il governo di Assad in Siria o il governo di Gheddafi in Libia. Ogni tentativo di sostenere contro l’aggressione occidentale questi governi, da parte della Cina, o anche la Russia, viene visto come un’azione inter-imperialista, secondo la sinistra degenerata. Con ciò, i cosiddetti marxisti dei vari gruppi possono rispolverare Lenin, citando fuori contesto alcune sue denunce della Seconda Internazionale, e riprendendole oggi. Alcuni, come Binh, saltano Lenin e arrivano a Malcolm X, stracciando “con ogni mezzo necessario” in modo così grossolanamente fuori contesto, usando uno dei leader più rivoluzionari della liberazione nazionale, per giustificare lo stesso imperialismo contro ha combattuto.
Tutti si compiacciono nella loro soddisfazione di opporsi alla tirannia, nemmeno più il capitalismo, ma il concetto metafisico della tirannia, per conto di un immaginario movimento dei lavoratori ‘dal basso’. Questo ultimo punto, riguardo la semplicistica e completamente anti-dialettica visione del mondo della sinistra degenerata, è molto importante per capire il suo rapporto con il neo-conservatorismo. Perché la Siria è uno stato borghese, con una economia capitalistica, il degenerato vede il governo di Assad e le sue azioni nel vuoto politico. Non vi è alcuna comprensione dialettica delle contraddizioni primarie e secondarie, che rivelano che la lotta delle nazioni oppresse contro le nazioni che opprimono sono la contraddizione principale che affronta il popolo siriano. Invece, Assad è visto dalla sinistra degenerata allo stesso modo con cui Saddam (Hussein) era visto dall’amministrazione Bush: un tiranno che nega la libertà e la democrazia alla propria gente. Secondo questa visione del mondo, Assad non può essere progressista in qualsiasi contesto, perché guida uno stato borghese. Non importa che sia un nazionalista in opposizione all’imperialismo occidentale! Non importa che l’economia siriana sia ancora in gran parte controllata dallo Stato! Non importa che sostenga le lotte di liberazione nazionale in Palestina e in Libano! Opprime il suo popolo; una frase particolarmente condiscendente verso qualsiasi cosa che possa far parlare di sé la gente. E naturalmente non c’è discussione o differenziazione verso i popoli colpiti dalla repressione dello stato siriano (collaboratori e simpatizzanti dell’imperialismo, terroristi).
La Cina è anche uno dei fattori in questa visione tautologica del mondo. Per il degenerato di sinistra, la solidarietà internazionale da uno Stato, ogni Stato, è categoricamente impossibile, perché ritiene che più o meno tutti gli Stati siano capitalisti. Si consideri la tautologia qui all’opera: quando la Cina vieta una risoluzione sulla no-fly zone, è una tirannia che supporta una tirannia. Quando la Cina non vieta la risoluzione sulla no-fly zone in Libia, fornisce un “supporto essenziale, forse il supporto essenziale, al dominio capitalista internazionale.” (2) Quando la Russia posiziona delle navi per compensare i missili Patriot degli Stati Uniti in Turchia, è una potenza imperialista che salvaguarda i suoi interessi strategici e commerciali. Se la Russia non si oppone all’intervento occidentale in Libia, è un partner silenzioso del progetto imperialista. … O forse dobbiamo affrontare la Cina, e la Russia, dialetticamente considerando il loro ruolo in relazione all’imperialismo in un determinato momento della storia!
E’ una sorpresa che molti trotzkisti del 20° secolo, che hanno costruito le loro misere carriere politiche “denunciando tutte le istanze del socialismo come capitalismo di Stato, siano diventati dei neo-conservatori nell’era Reagan?* Cominciamo a capire il caso vergognoso di Christopher Hitchens, guerrafondaio sull’Iraq, quando ci rendiamo conto del suo odio per tutti i paesi socialisti esistenti, che vede come potenze capitaliste e imperialiste, non migliori rispetto agli Stati Uniti.

La Siria, la Cina, gli Stati Uniti e la sinistra
L’intervento militare in Siria sembra più probabile ogni giorno. Tragicamente, la risposta della sinistra degli Stati Uniti sembra ridursi sempre più ad ogni guerra o azione militare lanciata dall’amministrazione Obama. Con i suoi importanti legami economici con gli Stati Uniti e il mercato mondiale, la Cina potrebbe assumere un ruolo più attivo facendo pressione economica sulle potenze imperialiste, affinché non intervengano. In definitiva se la NATO è stata dissuasa da un intervento in stile Libia, sulla questione delle armi chimiche, la presenza militare russa nel Golfo avrà probabilmente più a che fare con ciò. Il punto più saliente è che la sinistra degenerata continua a fiancheggiare le potenze imperialiste, a parole (The North Star) o con i fatti (ISO). La sinistra degli Stati Uniti deve scartare queste teorie fallite e abbracciare l’anti-imperialismo, se spera di costruire una resistenza militante a questi attacchi criminali, un anti-imperialismo che invii un messaggio unificato di supporto ad Assad e all’autodeterminazione siriana, in questo periodo di crisi, come abbiamo scritto lo scorso fine settimana.
Tuttavia, la sinofobia della sinistra degenerata continua a perseguitare i movimenti degli Stati Uniti, impossibilitati a distinguere l’amico dal nemico. Anche la russofobia, un argomento da affrontare un’altra volta, alimenta una visione semplicistica del mondo, aliena dalla teoria leninista dell’imperialismo. In realtà capitalista, la Russia non è ancora una potenza imperialista e, soprattutto, fa da contrappeso all’imperialismo insieme alla Cina. Il coinvolgimento sia della Cina che della Russia nella crisi in Siria ha diverse contraddizioni, ma gli anti-imperialisti riconoscerebbero che questi due paesi hanno reso la sottomissione del popolo siriano al capitale finanziario occidentale più difficile. Né la Cina né la Russia sono i leader del movimento mondiale anti-imperialista. Questa distinzione appartiene alla lotta delle masse  per l’autodeterminazione e la rivoluzione in Colombia, India, Palestina, Filippine, e in tutto il mondo. Ma la sinistra degli Stati Uniti deve riconoscere che la Cina è un amico, non un nemico, del movimento anti-imperialista, e inizierà a vedere questioni come la Siria molto più chiaramente.

Return to the Source ha difeso l’orientamento socialista della Cina e il suo ruolo nel commercio mondiale, e chi è interessato a un esame più approfondito deve fare riferimento a Cina e il socialismo di mercato: Una questione di Stato e rivoluzione.
* In nessun modo questa affermazione dovrebbe essere preso come un atto di accusa a tutti i gruppi che professano il patrimonio ideologico di Lev Trotzkij. Per quanto imperfetto, come noi crediamo, sulla linee e la strategie di organizzazione, molti di questi gruppi, come il Socialist Equality Party, hanno perlopiù confermato una posizione anti-imperialista sulla Siria.

Note
(1) Pham Binh, The North Star, ““Red Line” or Empty Threat? How the Left Gasses Itself on #Syria”, 6 dicembre 2012
(2) Gabriel Levy, The North Star, “The Trouble With Economic Growth”, 2 ottobre 2012
(3) Reuters, “Russia, China warn West against Syria intervention”, 21 agosto 2012
(4) Martin Beckford, The Telegraph, “Libya attacks criticised by Arab League, China, Russia and India”,  21 marzo 2011
(5) Yusef Khalil, Socialist Worker, “A Turning Point in Syria”, 31 maggio 2012
(6) Joel Wuthnow, The National Interest, “Why China would intervene in Syria”, 16 luglio 2012
(7)Adel al-Toraifi, al-Majalla, “Does China truly support Bashar al-Assad?” 16 febbraio 2012
(8) Michael Kan, The African Business Journal, “China’s Investments in Libya
(9) Energy Information Administration, “Country Analysis Briefs: Syria”, Updated August 2011
(10) Deborah Brautigam, “China in Africa: The Real Story, “China’s Oil Imports From Libya”,  23 marzo 2011
(11) Malcolm Moore, The Telegraph, “Wikileaks: No Bloodshead Inside Tianamen Square, cables claim”, 4 giugno 2011
(12) Michael Parenti, “Friendly Feudalism: The Tibet Myth”, gennaio 2007

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

jeudi, 03 mai 2012

North American New Right, vol. 1

North American New Right, vol. 1

North American New Right, volume 1
Edited by Greg Johnson
366 pages

hardcover: $120

paperback: $30

Publication date: May 30, 2012

North American New Right is the journal of a new intellectual movement, the North American New Right. This movement seeks to understand the causes of the ongoing demographic, political, and cultural decline of European peoples in North America and around the globe — and to lay the metapolitical foundations for halting and reversing these trends.

The North American New Right seeks to apply the ideas of the European New Right and allied intellectual and political movements in the North American context. Thus North American New Right publishes translations by leading European thinkers as well as interviews, articles, and reviews about their works.

NOTE: The hardcover edition of NANR is so expensive because it is a premium available to donors who give more than $120 in a given year. If you have already given such a donation, you already own a copy.

CONTENTS

INTRODUCTION

“Toward a North American New Right”
Greg Johnson

FRANCIS PARKER YOCKEY: IN MEMORIAM

“The Death of Francis Parker Yockey”
Michael O’Meara

“Spiritual & Structural Presuppositions of the European Union”
Julius Evola

“A Contemporary Evaluation of Francis Parker Yockey”
Kerry Bolton

“The Overman High Culture & the Future of the West”
Ted Sallis

Six Poems for Francis Parker Yockey
Juleigh Howard-Hobson

INTERVIEWS

Interview with Alain de Benoist
Bryan Sylvain

Interview with Harold Covington
Greg Johnson

ESSAYS

“What is to be Done?”
Michael O’Meara & John Schneider

“Pan-European Preservationism”
Ted Sallis

“Vanguard, Aesthetics, Revolution”
Alex Kurtagić

“Absolute Woman: A Clarification of Evola’s Thoughts on Women”
Amanda Bradley

“D. H. Lawrence’s Women in Love
Derek Hawthorne

“’The Flash in the Pan’: Fascism & Fascist Insignia in the Spy Spoofs of the 1960s”
Jef Costello

TRANSLATIONS

“The Lesson of Carl Schmitt”
Guillaume Faye & Robert Steuckers

“Homer: The European Bible”
Dominique Venner

“Mars & Hephaestus: The Return of History”
Guillaume Faye

“Post-Modern Challenges: Between Faust & Narcissus”
Robert Steuckers”

“Jean Thiriart: The Machiavelli of United Europe”
Edouard Rix

REVIEW ESSAYS

Michael O’Meara’s Toward the White Republic
Michael Walker”

Michael Polignano’s Taking Our Own Side
Kevin MacDonald

“A Serious Case: Guillaume Faye’s Archeofuturism
F. Roger Devlin

Julius Evola’s Metaphysics of War
Derek Hawthorne

Abir Taha’s The Epic of Arya
Amanda Bradley

Jack Malebranche’s Androphilia
Derek Hawthorne

“Sir Noël Coward, 1899–1973: The Noël Coward Reader
James J. O’Meara

Arkham Asylum: An Analysis”
Jonathan Bowden

“Christopher Nolan’s Batman Begins & The Dark Knight
Trevor Lynch

ABOUT THE EDITOR

Greg Johnson, Ph.D., Editor-in-Chief of Counter-Currents Publishing Ltd. and Editor of the annual journal North American New Right. From 2007 to 2010 he was Editor of The Occidental Quarterly. In 2009, he created TOQ Online with Michael J. Polignano and was its Editor for its first year.

He is the author of Confessions of a Reluctant Hater (San Francisco: Counter-Currents, 2010).

He is editor of Alain de Benoist, On Being a Pagan, trans. John Graham (Atlanta: Ultra, 2004); Michael O’Meara, Toward the White Republic (San Francisco: Counter-Currents, 2010); Michael J. Polignano, Taking Our Own Side (San Francisco: Counter-Currents, 2010); Collin Cleary, Summoning the Gods: Essays on Paganism in a God-Forsaken World (San Francisco: Counter-Currents, 2011); Irmin Vinson, Some Thoughts on Hitler and Other Essays (San Francisco: Counter-Currents, 2011); and Kerry Bolton, Artists of the Right: Resisting Decadence (San Francisco: Counter-Currents, 2012).

dimanche, 05 février 2012

Rex Fairburn

Rex Fairburn

By Kerry Bolton

Ex: http://www.counter-currents.com/

Editor’s Note:

A. R. D. Fairburn was born on February 2, 1904. Fairburn was a poet, painter, critic, essayist, and advocate of Social Credit, New Zealand Nationalism, and organic farming. In commemoration,we are publishing the following expanded version of Kerry Bolton’s essay on Fairburn. To read Fairburn’s magnificent poem “Dominion,” click here [2].

A. R. D. “Rex” Fairburn, 1904–1957, is not usually identified with the “Right.” As a central figure in the development of a New Zealand national literature, much of the contemporary self-appointed literary establishment would no doubt wish to identify Fairburn with Marxism or liberalism, as were other leading literary friends of Fairburn’s such as the Communist R. A. K. Mason.

However, the primary influences on Fairburn were distinctly non-Left, and include D. H. Lawrence, Nietzsche, Oswald Spengler, and of course Social Credit’s Major C. H. Douglas.

While Fairburn described himself at times as an “anarchist,”[1] it was of a most unorthodox type, being neither Left-wing nor Libertarian. For Fairburn outspokenly rejected all the baggage dear to the Left, including feminism and internationalism. His “anarchism” was the type of individualism of the Right that called for a return to decentralized communities comprised of self-reliant craftsmen and farmers. His creed was distinctly nationalistic and based on the spiritual and the biological components of history and culture, both concepts being antithetical to any form of Leftism.

We feel more than justified then in identifying Fairburn as an “Artist of the Right.”

Rejection of Rationalism

Fairburn was born in modest though middle class circumstances. He was proud of being a fourth generation New Zealander related to the missionary Colenso.

Although critical of the Church hierarchy and briefly involved with the Rationalist Association, Fairburn was for most of his life a spiritual person, believing that the individual becomes most profoundly who he is by striving towards God. He believed in a basic Christian ethic minus any moralism. Fairburn soon realized that rationalism by itself answers nothing and that it rejects the dream world that is the source of creativity. He was in agreement here with other poets of the Right such as Yeats, and often stated throughout his life his rejection of materialism.

While he concurred with his friend Geoffrey Potocki de Montalk, who called poets a “spiritual aristocracy,” Fairburn at first thought socialism was the answer to “free artists of economic, worldly shackles,” and even made sporadic favorable references to Communism.[2] However, in particular he looked to the non-doctrinaire socialism not of a political theorist but of another artistic luminary, Oscar Wilde, whose essay on the subject[3] he enthusiastically recommended to Potocki, Wilde advocating the elimination of the “burden” of private property to free the creative spirit from economic drudgery.[4]

Potocki would have no belief in socialism of any type other than “national socialism,” and Fairburn would find the answer to the economic question he was looking for in Social Credit. Nonetheless, the early socialist interests were part of Fairburn’s quest for a more humane system.

Fairburn throughout his life rejected any form of “materialism” and rationalism, and it seems likely that in his youth he had not realized that these are the predicates of communism and most forms of socialism, having rather a romantic ideal of “socialism” and even of “communism.” The counting-house mentality came to be seen by Fairburn as intrinsic to rationalism and it repelled his sense of the spiritual.

This,
having rejected Jonah and Genesis,
contrived to erect
a towering edifice of belief
on the assumption that God
is an abridgement of the calculus
and lived happily
ever after.
What is adequate suffices.[5]

England

Potocki had left New Zealand in disgust at the cultural climate and persuaded Fairburn to join him in London, since New Zealand prevented them from doing what they were born for, “to make and to mould a New Zealand civilization,” as Potocki stated it.

Fairburn arrived in London in 1930. Like Potocki, he was not impressed with bohemian society and the Bloomsbury intellectuals who were riddled with homosexuality, for which both Potocki and Fairburn had an abiding dislike.[6] He was reading and identifying with Roy Campbell’s biting satire and ridicule of Bloomsbury,[7] and there was much of the “wild colonial boy” in both personalities.

However, away from the bohemianism, intellectualism, and pretentiousness of the city, Fairburn came to appreciate the ancestral attachment with England that was still relevant to New Zealanders through a continuing, persistent “earth-memory.”[8]

In London he felt the decay and decadence of the city. Like Knut Hamsun and Henry Williamson, Fairburn conceived of a future “tilling the soil.” He now stated: “I’m going to be a peasant, if necessary, to keep in touch with life,” and he and his future wife lived for a year at a thatch-roofed cottage in Wiltshire.

Regarding a land and culture in metaphysical terms gave Fairburn a deeper spirituality than he could find in modern religion, while early eschewing rationalism and godlessness, and the land became fundamental to his world-view. His reading of Spengler would have made him acutely aware of the land and the farmer/peasant as the foundations of a healthy culture, and of the symptoms of cultural decay and of the predominance of money-values in the “Winter” cycle of a civilization, when the land becomes denuded of people, debt-ridden, with foreclosures and urban drift.

The barn is bare of hoof and horn,
the yard is empty of its herds;
the thatch is grey with age and torn,
and spattered with the dung of birds.

The well is full of newts, the chain
long broken, and the spindle cracked,
and deep in nettles stands the wain
three-wheeled, with rotten hay half-stacked.

Where are the farmer and his bride
who came from their honeymoon in spring
filled full with gaudy hope and pride,
and made the farm a good paying thing? . . .[9]

Social Credit

In 1931 Fairburn was introduced to A. R. Orage,[10] who had published New Zealander Katherine Mansfield, and who was editing the New English Weekly which was bringing forth a new generation of talents to English literature, including Ezra Pound and T. S. Eliot. Orage was a “guild socialist,” advocating a return to the medieval guilds which had upheld craftsmanship and represented interests according to one’s calling rather than one’s political party. Orage met C. H. Douglas in 1918 and had himself become a seminal influence on Social Credit. Orage probably introduced Fairburn to Douglas around 1931.[11]

Fairburn  had read Spengler’s Decline of the West at least as early as 1930. He saw that New Zealand as a cultural outpost of Europe was just as much subject to Spengler’s cyclical laws of decline as the Occident.[12] It would have been with the fatalist eyes of a Spenglerian that Fairburn observed London and bohemian society and recognized in them the symptoms of decadence of which Spengler wrote, retreating to rural England where cultural health could still be found.

However, Fairburn felt that the vitality of individuals could be the answer to a reinvigorated culture, and break the cycle of decay, rather than the rise of  a Caesar that Spengler stated was a kind of “last hurrah” of a Civilization before its eclipse,[13] despite Fairburn’s earlier belief that Social Credit could only be “ushered in by a dictatorship.”[14] This anti-statist, individualist belief reflects two major influences on Fairburn, that of Nietzsche and of D. H. Lawrence,[15] who espoused “heroic vitalism” as the basis of history.[16]

Spengler however, also had much to say on the role of money and plutocracy in the final or “Winter” epoch of a civilization, and of the last cultural resurgence that saw the overthrow of money by “blood,” or what we might call the instinctual.[17] It is not too speculative to believe that Fairburn saw “Social Credit” as the practical means by which the money-power could be overthrown through economic reform rather than through an authoritarian “Caesar” figure. Fairburn returned to a Spenglerian theme in 1932 when writing to his communist friend, the poet R. A. K. Mason: “A civilization founded on Materialism can’t last any time historically speaking of course. But it may be necessary to go through the logical end of our present trend of development before we can return to the right way of life.”[18]

While Fairburn agreed with Marx that capitalism causes dehumanization, he rejected the Marxist interpretation of history as based on class war and economics. Materialistic interpretations of history were at odds with Fairburn’s belief that it is the Infinite that touches man. Art is a manifestation of the eternal, of pre-existing forms. It is therefore the calling of the artist to see what is always here and bring it forth.[19]

Fairburn met the Soviet press attaché in England but concluded that the USSR had turned to the 19th century Western ideal of the machine. He did not want a Marxist industrial substitute for the capitalist one. Hence Fairburn’s answer amidst a decaying civilization was the vital individual: not the alienated “individual” thrown up by capitalism, but the individual as part of the family and the soil, possessing an organic rootedness above the artificiality of both Marxism and capitalism. Culture was part of this sense of identity as a manifestation of the spiritual.[20]

Not surprisingly, Fairburn was increasingly distanced from his communist friends. He was repelled by communist art based on the masses and on the fetish for science, which he called “false.” He writes: “Communism kills the Self—cuts out religion and art, that is today. But religion and art ARE the only realities.”[21]

Fairburn also repudiated a universal ideal, for man lived in the particular. New Zealand had to discover its own identity rather than copying foreign ideas. Another communist friend, the photographer Clifton Firth, wrote that the “New Zealand penis was yet to be erect.” To this Fairburn replied: “True, but as a born New Zealander, why don’t you try to hoist it up, instead of tossing off Russia? Why steal Slav gods? Why not get some mud out of a creek and make your own?”[22]

The artist and poet William Blake appealed to Fairburn’s spiritual, anti-materialist sentiments, as a means of bringing English culture out of decadence, Blake being for Fairburn “the rock on which English culture will be built in the future, when Christianity dies of an inward rot,”[23] Blake’s metaphysic holding forth against the tide of industrialization and materialism.[24] Fairburn also saw in D. H. Lawrence “a better rallying point than Lenin.”[25] He was similarly impressed with Yeats.[26] In 1931 he wrote to Guy Mountain that “Lawrence is the big man of the century as far as we are concerned.” To Clifton Firth he wrote of a lineage of prophets against the materialist age: William Blake, Nietzsche, and Lawrence.[27]

To Mason, he wrote: “our real life is PURELY spiritual. Man is not a machine.[28]

While social reform was required, it was the inner being that resisted the onrush of materialism, and Blake “was a great old boy” for what he had offered to those who fought against the material: “Social reform by all means: but the structures of the imagination are the only ones which, fortified by the spirit, can resist all the assaults of a kaleidoscopic world of matter.”[29]

In 1932 Fairburn wrote an article for the New English Weekly attacking materialism. He feared that the prosperity that would be generated by Social Credit monetary reform would cause rampant materialism devoid of a spiritual basis. He saw the aim of monetary reform as being not simply one of increasing the amount of material possessions, but as a means of achieving a higher level of culture.

Fairburn wished for a post-industrial, craft and agricultural society. The policy of Social Credit would achieve greater production and increase leisure hours. This would create the climate in which culture could flourish. Because culture requires sufficient leisure time beyond the daily economic grind, not simply for more production and consumption, as the declining cultural level of our own day shows, despite the increasing quantity of consumer goods available. It was the problem that Fairburn had seen admirably but impractically addressed by Oscar Wilde, but the practical solution of which could now be sought in Social Credit, which moreover did not aim to abolish private property but to ensure its wider distribution as a means of freedom rather than servitude.

In June 1932  Fairburn wrote to Mason that if the Labour Party rejected Social Credit economics,[30] he would on returning to New Zealand start his own movement:

 If I were in NZ I should try to induce Holland[31] and the Labour Party to adopt the Social Credit scheme. Then, if they turned it down, I should start a racket among the young men off my own bat. A Nationalist, anti-Communist movement, with strong curbs on the rich; anti-big-business: with the ultimate object of cutting NZ away from the Empire and making her self-supporting. That party will come in England hence, later in NZ. I should try and anticipate it a little, and prepare the ground. Objects: to cut out international trade as far as possible (hence, cut out war); to get out of the clutches of the League of Nations; to assert NZ’s Nationalism, and make her as far as possible a conscious and self-contained nation on her own account. I should try, for the time being, to give the thing a strong military flavor. No pacifism, “idealism,” passive resistance, or other such useless sentimentalities. Then, when the time came, a Fascist coup might be possible.

But Social Credit and Nationalism would be the main planks and the basis of the whole movement. Very reactionary, you will say. But I am quite realistic now about these things. No League of Nations, Brotherhood of Man stuff. “Man is neither a beast nor an angel”: but try to make him into an angel, and you will turn him into a beast, idealism is done with—over—passé—gone phut.

Behind the labels, of course, all this would be a cunning attempt to get what we are actually all after: decent living conditions, minimum of economic tyranny, goods for all, and the least possible risk of war. Our Masters, the Bankers, would find it harder to oppose such a movement than to oppose communism. And it would be more likely to obtain support.[32]

Murray in commenting on this stated of Social Credit that it drew from both the Left and the Right, T. S. Eliot and Ezra Pound being Social Credit adherents from the Right, while New Zealand author Robin Hyde, a Leftist, also embraced Social Credit. As for Fairburn, Murray describes him as “probably one of the most notable campaigners for Douglas’s ideas in New Zealand [who had] flirted with at least the theories of fascism early in the decade.”[33]

On his return to New Zealand Fairburn, instead of launching his own movement, wholeheartedly campaigned for Social Credit, mainly through his position as assistant secretary of the Auckland Farmers’ Union, which had a social credit policy, and as editor of its paper Farming First, a post he held until being drafted into the army in 1943. As Trussell says of New Zealand during the early 1930s, “Everywhere now Douglas Credit was in its heyday,” and in 1932 the Social Credit association was formed, followed that year by the adoption of Social Credit policy by the Auckland Farmers’ Union. “Rex Quickly slipped into the routine of a campaigner,” speaking at Social Credit meetings, and engaging in public debates.[34]

As Trussell accurately observes, although the Social Credit association did not field candidates,[35] the victorious Labour Party incorporated some of Social Credit’s “more useful concepts.”[36]

National Culture, Organic Society

Around the closing years of the war, Fairburn began to paint in earnest and made some money as a fabric designer, necessitated by the need to provide for a wife and four children.

He spurned abstract art, and particularly Picasso, as falsifying life. Abstraction, like rationalism, was a form of intellectualism that took life apart. Fairburn believed in the total individual. In art this meant synthesis, building up images, not breaking them down: “If art does anything it synthesizes, not analyses, or it is dead art. Creative imagination is the thing, all faculties of man working together towards a synthesis of personal experience resulting in fresh creation.”[37]

While Fairburn believed in innovation in the arts and had earlier adhered to the Vorticist movement founded in England by Ezra Pound, Wyndham Lewis, et al., he also believed that art should maintain its traditional foundations, which was a feature of Vorticism: its classicism was quite unique among the new forms of art arising at the time Art is a product of an organic community, not simply the egotistical product of the artist.

Fairburn, however, saw many artists as not only separate from the community but also as destructive, calling Picasso for instance, “a bearer of still-born children,” and referred to the “falseness of abstract art” and its “nihilism.”[38] By way of example, Fairburn pointed to the contemporary French and Italian artists, writing of the “French Exhibition” that few of those who either scoff or praise see the art for what it is: “the great monument to industrialist and materialist civilisation.”

It is the finest expression of that civilisation that has emerged yet. But as I happen not to be a materialist, I can’t accept any of the modern French painters as of any permanent importance. I’m all for Turner and the English landscape school, and for the Dutch. The Italians and the French can go and stuff themselves for all I care![39]

Fourteen years later Fairburn elaborated in a  radio talk:

Art is not the private property of artists. It belongs to the living tradition of society as a whole. And it can’t exist without its public. Conversely, I think it can be said that no society can live for long in a state of civilization without a fairly widespread appreciation of the arts, that is to say, without well-organized aesthetic sensibility.[40]

Hence there was a reciprocal interaction between the artist and the public. Both possessed a shared sense of values and origins, in former times, whether peasant or noble, in comparison to the formlessness of the present day cosmopolitanism. “The artist has brought contempt upon himself by letting himself be used for ends that he knows to be destructive. By doing so he has brought art and his own type close to extinction.”[41]

“Form” in art, geometrically, is fundamental. It is the primary responsibility of art schools to teach “traditional techniques” then allow those who have genuine talent to flow from there.[42]

Fairburn lectured in art history at the Elam School, Auckland University, the most influential of New Zealand’s art schools which produced Colin McCahon et al. McCahon, New Zealand’s most esteemed artist whose splatters fetch millions on the market and whose influence upon new generations of artists endures, was vehemently opposed by Fairburn, who considered his works devoid of form, “contrived,” and “pretentious humbug, masquerading as homespun simplicity.” “In design, in colour, in quality of line, in every normal attribute of good painting, they are completely lacking.”[43]

He also considered modern music sensationalist, without content, form, or order, reflecting the chaos of the current cycle of Western civilization.[44]

Fairburn, in accordance with his nationalism, advocated a New Zealand national culture arising from the New Zealand landscape. He believed that one’s connection with one’s place of birth is of a permanent quality, not just a question of which place in the world one find’s most pleasant as a place to live.

Conversely to this rootedness of Being, Fairburn had early come to regard Jews as a rootless people who consequently serve as agents for the disruption of traditional society,[45] juxtaposing old England with that of the new in his 1932 poem “Landscape with Figures,” where:

In mortgaged precincts epicene Sir Giles,
cold remnant of a fiery race, consorts
with pale fox-hunting Jews with glossy smiles,
and plays at Walton Heath, and drives a sports[46]

Writing to Mason in June 1932, Fairburn had stated that the criterion of “fortune-hunting” in choosing where one lives cannot satisfy “anybody who is un-Semitic like myself.”[47]  Fairburn explained to Mason that the art which is manufactured for the market by those who have no attachment to any specific place, is Jewish in nature:

The Jews are a non-territorial race, so their genius is turned to dust and ashes. Their works of art have no integrity—have had none since they left Palestine. Compare Mendelsohn and Humbert Wolfe with the Old Testament writers. When I came to England, I acted the Jew. I have no roots in this soil. In the end every man goes back where he belongs, if he is honest. . . . Men are not free. They are bound to fate by certain things, and lose their souls in escaping—if it is a permanent escape. . . . Cosmopolitanism—Semitism—are false, have no bottom to them. Internationalism is their child—and an abortion.[48]

Fairburn condemned the notion that a culture can be chosen and attached to “like a leech” without regard to one’s origins. He further identifies the impact of Jewish influence on Western culture: a contrived art that does not arise spontaneously from the unconscious mind of the artist in touch with his origins.

 Jewish standards have infected most Western art. It is possible to look on even the “self-conscious art” of Poe, Baudelaire, Mallarmé, Pater—Coleridge even—as being “Jewish” in the sense I am meaning. The orgasm is self-induced, rather than spontaneous. It has no inevitability. The effect is calculated. The ratio between the individual artist and his readers is nicely worked out prior to creation. It does not arise as an inevitable result of the artist’s mental processes. William Blake, who was not Jewish, had perfect faith in his own intuitions—so his work could not fail to have universal truth—to have integrity. But the truth was not calculated . . . [49]

This cosmopolitan influence expressed an “international” or “world standard” for the arts which debased culture. He wrote: “Is poetry shortly to be graded like export mutton?”[50]

The “racket of modern art” was related to economic motives:

. . . the infection of the market place . . .  the sooty hand of commerce. The “modern art racket” has the aim of “rapid turnover, a rate of change that induces a sort of vertigo, and the exploitation of novelty as a fetish—the encouragement of the exotic and the unusual.

Fairburn’s biographer Denys Trussell comments: “Rex feared that internationalism in cultural matters would reduce all depiction of human experience to a characterless gruel, relating to no real time or place because it attempted to relate to all times and places.[51] In contrast, great art arises from the traditional masculine values of a culture: “honor, chivalry, and disinterested justice.”

Writing to the NZ Listener, Fairburn decried the development of a “one world” cosmopolitan state, which would also mean a standardized world culture that would be reduced to an international commodity:

The aspiration towards “one world” may have something to be said for it in a political sense (even here, with massive qualifications), but in the wider field of human affairs it is likely to prove ruinous. In every country today we see either a drive (as in Russia and the USA) or a drift (as in the British Commonwealth) towards the establishment of mass culture, and the imposition of herd standards. This applies not only in industry, but also in the literature and the arts generally. In the ant-hill community towards which we are moving, art and literature will be sponsored by the State, and produced by a highly specialized race of neuters. We have already gone some distance along this road. Literature tends more and more to be regarded as an internationally standardized commodity, like soap or benzine—something that has no particular social or geographical context. In the fully established international suburbia of the future it will be delivered by the grocer—or, more splendidly, be handled by a world-wide chain store Literary Trust . . . [52]

The situation today has proved Fairburn correct, with the transnational corporations defining culture in terms of international marketing, breaking down national cultures in favor of a global consumer standard. This mass global consumer culture is most readily definable with the term “American.”[53]

Fairburn opposed State patronage of the arts, however, believing that this cut the artist off from the cycle of life, of family and work, making art contrived and forced instead. He also opposed the prostitution of the nation and culture to tourism, more than ever the great economic panacea for New Zealand,along with world trade. In a letter to the NZ Herald he laments the manner by which the Minister of Tourism wished to promote Maori culture as a tourist sales pitch to foreigners:

May I suggest that there is no surer way in the long run to destroy Maori culture than to take the more colorful aspects of it and turn them into a “tourist attraction.” If the elements of Maori culture are genuine and have any place outside of a museum, they will be kept alive by the Maori people themselves for their own cultural (not commercial) needs. The use of Maori songs and dances to tickle the pockets of passing strangers, and the encouragement of this sort of cheapjackery by the pakeha are degrading to both races. . . . And the official encouragement of Maori songs, dances, and crafts as side-shows to amuse tourists is both vulgar and harmful. [54]

This situation has since become endemic in New Zealand, but where once in Fairburn’s time there was the spectacle of the plastic Maori tiki made in Japan and sold in tourism shops, Maori culture has now been imposed as the “New Zealand culture” per se, as a selling point not just for tourism, but for world trade. Conversely, opening New Zealand up to the word economically has a concomitant opening up to cosmopolitanism, which usually means what is defined as “American,” and the younger generations of Maori, uprooted from the rural life of Fairburn’s time, have succumbed to alien pseudo-culture as conveyed by Hollywood and MTV. It is part of the “one world,” “internationalized commodity standard” Fairburn saw unfolding.

In discussing the question as to whether there is any such thing as “standard English” Fairburn nonetheless alluded to his opposition to cultural standardization, including that between those of the same nationality, in favor of “personalism” and “regionalism,” distinguished from “individualism,” which in our own time we have seen in the form of a pervasive selfishness raised up as social, political and economic doctrines. Fairburn wrote:

There is, first of all, the question whether it is a desirable thing for all English-speaking people to conform to a common standard in their style of speech. My own instinct leads me to resist standardisation of human behaviour in all possible contexts. I believe in ‘personalism’ (which is not quite the same thing as individualism), in regionalism, and in organic growth rather than mechanical order. With Kipling, I ‘thank God for the diversity of His creatures’.[55]

A “mechanical order” pushing cultural standardization across the world is the present phase of capitalism, now called “globalization,” of which Fairburn was warning immediately after World War II.

The Dominion of Usury

In 1935 Fairburn completed Dominion, his epic poem about New Zealand.[56] Much of it is an attack upon greed and usury, and is reminiscent of Ezra Pound’s Canto XLV: “With Usura.”[57]

The assumption to Government of the Labour Party gave Fairburn  little cause for optimism. Trussell writes that Fairburn’s view was that the Labour Government might introduce “a new dimension in social welfare, but apart from that he felt it to be conformist.”[58]

Dominion begins by  identifying the usurer as the lord of all:

The house or the governors, guarded by eunuchs,
and over the arch of the gate
these words enraged:
He who impugns the usurers Imperils
the State.[59]

Those who serve the governors are picked from the enslaved, well paid for their services to “keep the records of decay” with “cold hands . . . computing our ruin on scented cuffs.” For the rest of the people there is the “treadmill . . . of the grindstone god, and people look in desperation to the “shadow of a red mass” of communism”’[60] Like Pound in “With Usura,[61] Fairburn saw the parasitic factor of usury as the corruptor of creativity and work, where labor becomes a necessary burden rather than a craft with a wider social function than that of profit.

For the enslaved, the treadmill;
the office and adoration
of the grindstone god;
the apotheosis of the means,
the defiling of the end;
the debasement of the host
of the living; the celebration
of the black mass that casts
the shadow of a red mass.[62]

And . . .

In this air the idea dies;
or spreads like plague; emotion runs
undamned, its limits vague,
its flush disastrous as the rolling floods,
the swollen river’s rush; or dries
to a thin trickle, lies
in flat pools where swarms of flies
clouding the stagnant brim
breed from thick water, clustered slime.[63]

The unemployed and those on relief work, as Fairburn had been when he returned to New Zealand, were “witnesses to the constriction of life” which was necessary to maintain the financial system. Nor did the countryside escape the ravages of the system. The farms are “mortgaged in bitterness . . .” to the banks. “A load of debt for the foetus” dramatizes how the debt system of usury compounds generation after generation, with each being placed further into serfdom to the banks, while the banker is lauded as an upstanding businessman, the new aristocrat of the age of decline that Spengler states emerges in the “Winter” cycle of Civilization.  The city is:

a paper city built on the rock of debt,
held fast against all winds by the paperweight of debt.
The living saddled with debt.
A load of debt for the foetus . . .
And all over the hand of the usurer,
Bland angel of darkness,
Mild and triumphant and much looked up to.[64]

Colonization had bought here the ills of the Mother Country, and debt underscored the lot:

They divided the land,
Some for their need,
And some for sinless, customary greed
. . .

Fairburn’s answer is a return to the land.

Fair earth, we have broken our idols:
and after the days of fire we shall come to you for the stones of a new temple.[65]

The destruction of the usurers’ economic system would result in the creation of a new order: the land freed of debt would yield the foundation for “a new temple” other than that of the usurer. Fairburn’s belief in the soil as a key ingredient to cultural renewal and freedom brought him also to the cause of farmers, then allied to Social Credit.

Organic Farming

In 1940 Fairburn extended his advocacy to include organic farming, and he became editor of Compost, the magazine of the New Zealand Humic Compost Club. He considered that the abuse of the land led to the destruction of civilization. The type of civilization that arises depends on its type of farming, he said. Food remains the basis of civilization, but industrial farming is spiritually barren.

The type of community Fairburn sought is based on farming, not industry that gives rise to fractured, contending economic classes. Industry reduces life to a matter of economics.

In a lecture to the Auckland Fabian Society in 1944 Fairburn stated:

It is natural for men to be in close contact with the earth; and it is natural for them to satisfy their creative instincts by using their hands and brains. Husbandry, “the mother of all crafts,” satisfies these two needs, and for that reason should be the basic activity in our social life—the one that gives color and character to all the rest.[66]

In the same lecture he spells out his ideal society:

The decentralization of the towns, the establishment of rural communities with a balanced economic life, the co-operative organization of marketing, of transport and of necessary drudgery, the controlled use of manufacturing processes . . .

In 1946 Fairburn elaborated again on his ideal of decentralization, regarding the corporation as soulless and the State as the biggest of corporations:

The best status for men is that of independence. The small farmer, the small tradesman, the individual craftsman working on his own—these have been the mainstay of every stable civilization in history. The tendency for large numbers of men to forsake, or to have taken from them, their independent status, and to become hangers-on of the state, has invariably been the prelude to decay.[67]

“The broad aspect of soil politics engaged Rex’s imagination: the consciousness that the fate of civilization and the shape of its culture depended ultimately on its style of farming,” writes Trussell.

He hankered after a community that was itself “organic” rather than broken into a meaningless series of economic functions, and as far as he could see, the community that was founded on industrialized farming was spiritually barren even though, in the sort term, it could produce huge surpluses of food.[68]

The influence of Spengler obviously remained, as did William Blake, and the aim was clearly to return through agriculture and the defeat of “Money” via Social Credit, to the “Spring” epoch of Western Civilization; an era prior to industrialization, the “City” as a Spenglerian metaphor for intellectualism and its ruler, Money, and all the other symptoms of decay analyzed by Spengler.

However utopian, Fairburn’s vision was still vaguely possible in the New Zealand of his day. Today, the vision is inconceivable considering not only the rate of debt at every level of society, but due to a steady elimination of the independent farmer in favor of the corporation. If Fairburn were alive today he might well return to his original belief that such a revitalized society could only be implemented after a period of crisis and via a dictatorship, as he had written in The New English Weekly in regard to Social Credit.

New Barbarism—America and the USSR

Fairburn feared that the victors of World War II, America and the USSR, would usher in a new age of barbarism. In 1946 he wrote in an unpublished article to the NZ Herald:

The next decade or two we shall see American economic power and American commercial culture extended over the whole of the non-Russian world. The earth will then be nicely partitioned between two barbarisms. . . . In my more gloomy moments I find it hard to form an opinion as to which is the greater enemy to Western civilization—Russian materialism, the open enemy, or American materialism with its more insidious influence. The trouble is that we are bound to stick by America when it comes to the point, however we may dislike certain aspects of American life. For somewhere under that Mae West exterior there is a heart that is sound and a conscience that is capable of accepting guilt.[69]

Experience has shown that Fairburn’s “more gloomy moments” were the most realistic, for America triumphed and stands as the ultimate barbarian threatening to engulf all cultures with its materialism, hedonism, and commercialism. The Russian military threat was largely bogus, a convenient way of herding sundry nations into the American orbit. The USSR is no more, while Imperium Americana stands supreme throughout the world, from the great cities to the dirt road towns of the Third World, where all are being remolded into the universal citizen in the manner of American tastes, habits, speech, fashions, and even humor.

Fairburn’s attitude towards “Victory in Europe” seems to have been less than enthusiastic, seeing post-war Europe as a destitute, ruined, famished heap, yet one that might arise from the ashes in the spirit of Charlemagne and Jeanne d’Arc.

. . . Ten flattened centuries are heaped with rubble,
ten thousand vultures wheel above the plain;
honour is lost and hope is like a bubble;
life is defeated, thought itself is pain.

But the bones of Charlemagne will rise and dance,
and the spark unquenched will kindle into flame.
And the voices heard by the small maid of France
will speak yet again, and give this void a Name. [70]

Biological Imperatives

Fairburn regarded feminism as another product of cultural regression. In The Woman Problem[71] he calls feminism an “insidious hysterical protest” contrary to biological and social imperatives. He saw the biological urge for children as central to women.

Fairburn also considered biological factors to be more important than the sociological and economic, therefore putting him well outside the orbit of any Left-wing doctrine, which reduces history and culture into a complex of economic motives.

Our public policies are for the most part anti-biological. Social security legislation concerns itself with the care of the aged long before it looks to the health and vitality of young mothers and their children. We spend vast sums of money on hospitals and little or nothing on gymnasia. We discourage our children from marrying at the right age, when desire is urgent, and the pelvic structure of the female has not begun to ossify; we applaud them when they spend the first ten years of their adult lives establishing a profitable cosmetic business or a legal practice devoted to the defense of safe breakers. The feminists must feel a sense of elation when they see an attractive young woman clinging to some pitiful job or other, and drifting toward spinsterhood, an emotion that would no doubt be shared by the geo-political experts of Asia, if they were on the spot.[72]

Indeed, what has feminism shown itself to be, despite its pretensions as being “progressive,” other than a means of fully integrating women into the market and into production, while abortion rates soar?

It is interesting also that Fairburn makes a passing reference to the burgeoning population of Asia in comparison to New Zealand, in relation to geopolitics, the implication being that he foresaw a danger of New Zealand succumbing to Asia, which in the past few decades has indeed been the case, and which proceeds with rapidity.

Fairburn saw Marxism, feminism, and Freudianism as denying the “organic nature” of man. Urbanization means the continuing devitalization of the male physically and ethically as he is pushed further into the demands of industrial and economic life. The “masculine will” requires reassertion in association with the decentralization of the cities and, “the forming of a closer link with agriculture and the more stable life of the countryside.”

The influence of Spengler’s philosophy can be seen in Fairburn’s criticism of urbanization as leading to the disintegration of culture: “Whether this will anticipate and prevent or follow in desperation upon the breakdown of Western society is a matter that is yet to be decided.”

Fairburn, with others, especially the poets, such as Dennis Glover, Mason, Curnow, and Potocki, represented the great blossoming of an embryonic New Zealand culture that was starting to come into its own from out of the cultural hegemony of British colonialism. It was the type of nation-forming process that was being forcefully advocated by Fairburn’s contemporary “across the ditch” in Australia, Percy Stephensen.

World War II cut short what Fairburn and others had hoped to achieve; the creation of a nativist New Zealand culture. Maori culture became, as Fairburn wrote, a tourist curiosity, and the arts became as subject to international “market forces” as any commodity. Fairburn exposed, like none other of the New Zealand cultural milieu from out of that Golden Age, the forces that were bending and shaping the arts, and his polemics were a reflection of what he saw as his calling to help create a “New Zealand civilization.”

Fairburn died of cancer in 1957. He continues to be recognized as a founder of a New Zealand national literature; albeit one that in this writer’s opinion was an abortive process that waits fallow for refertilization.

Notes

[1] Fairburn to R. A. K. Mason, December 28, 1931, cited by Denys Trussell, Fairburn (Auckland: Auckland University Press, 1984), p. 116.

[2] Fairburn to Geoffrey Potocki de Montalk, August 6, 1926, in Lauris Edmond, ed., The Letters of A. R. D. Fairburn (Auckland: Oxford Univesrity Press, 1981), p. 6.

[3] Oscar Wilde, Soul of Man Under Socialism, 1891. http://wilde.thefreelibrary.com/Soul-of-Man-under-Socialism

[4] Trussell, p. 49.

[5] Fairburn, “The Rationalist,” Collected Poems (Christchurch: Pegasus, 1966), p. 95.

[6] Trussell, p. 91. Throughout his life Fairburn maintained that homosexuality was not merely a personal preference, but an actual subversion, and referred to a “Green International,” an informal conspiracy of homosexuals who were distorting the arts to their own temperament. He came to regard the “dominance” of “pansies” in the arts as largely responsible for “the decadence of contemporary English and American writing.” Fairburn to Eric McCormick, ca. 1951 or 1952 (Trussell, Fairburn, p. 249).

[7] Trussell, pp. 105–106.

[8] Fairburn, “A New Zealander at Home. Our Two Countries,” Star, August 3, 1931, magazine section, p. 1 (Trussell, p. 91).

[9] Fairburn, “Deserted Farmyard,” Collected Poems, p. 89.

[10] Trussell, p. 109.

[11] Trussell, p. 114.

[12] Trussell, pp. 109–110.

[13] Oswald Spengler, The Decline of the West, 2 vols. (London: Allen and Unwin, 1971), Vol. II, p. 506.

[14] Fairburn, New English Weekly, July 14, 1932, p. 314.

[15] Trussell, p. 113.

[16] Eric Bentley, The Cult of the Superman (London: Robert Hale, 1947).

[17] Spengler, The Decline of The West, Vol. II, pp. 506–507.

[18] Fairburn to Mason, January 29, 1932 (Trussell, p. 116).

[19] Fairburn to Guy Mountain, July 23, 1930 (Trussell, p. 112).

[20] Trussell, p. 111.

[21] Fairburn to Clifton Firth, December 23, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[22] Fairburn to Clifton Firth (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[23] Fairburn to Clifton Firth (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 60).

[24] Trussell, p. 113.

[25] Trussell, p. 113.

[26] Trussell, p. 114.

[27] Stuart Murray, Never a Soul at Home: New Zealand Literary Nationalism in the 1930’s (Wellington: Victoria University Press, 1998), p. 117.

[28] Fairburn to Mason, December 28, 1931 (Trussell, p. 116).

[29] Fairburn to Mason, August 1931 (Murray, Never a Soul at Home, p. 120).

[30] The Labour Party, mainly through the persistence of the popular John A, Lee, a one-armed ex-serviceman, was campaigning for election on a platform of nationalizing the Reserve Bank and issuing “state credit.” Although this was not the same as Douglas’ Social Credit, the Douglas tour of New Zealand had provided an influential impetus for financial reform. Again at Lee’s insistence, the Labour Government did issue 1% state credit to finance the iconic sate housing project, which reduced unemployment by 75%, but the Government was too hide-bound by orthodox finance, and Lee split from Labour amidst much bitterness. See: Erik Olssen, John A. Lee (Dunedin: Otago University Press, 1977). Also: Cedric Firth, State Housing in New Zealand (Wellington: Ministry of Works, 1949) “Reserve Bank Credit,” p. 7.

[31] Harry Holland, Labour Party leader.

[32] Fairburn to Mason, June 16, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p.  77).

[33] Stuart Murray, Never a Soul at Home, pp. 36–37.

[34] Trussell, pp. 132–33.

[35] Orthodox “Douglas Social Crediters” do not believe in party politics, and it was therefore a contentious move when the majority of Social Crediters gradually moved into becoming a full fledged political party, now known as the “Democrats for Social Credit,” a very dim shadow of what Social Credit was in Fairburn’s time.

[36] Trussell, p. 135.

[37] Fairburn to R. A. K. Mason, December 22, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 58).

[38] Fairburn to Firth, December 23, 1931 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 61).

[39] Fairburn to Guy Mountain, February 4, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 65).

[40] Fairburn, “The Arts are Acquired Tastes,” radio talk; New Zealand Listener, July 5, 1946, pp. 21–22.

[41] Fairburn, “Notes in the Margin,” Action, New Zealand, 1947.

[42] Fairburn, “The Auckland School of Art,” Art in New Zealand, December-January 1944–1945, pp. 21–22.

[43] Fairburn, “Art in Canterbury,” Landfall, March 1948, pp. 49–50.

[44] Fairburn, “Art in Canterbury,” Landfall, pp. 49–50.

[45] Stalin came to similar conclusions from another direction, launching a campaign in 1949 against “rootless cosmopolitanism” in Soviet culture.

[46] Fairburn, “Landscape of Figures (Memories of England, 1930),” Collected Poems (Christchurch: Pegasus Press, 1966), p. 88.

[47] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn,  p. 80).

[48] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 80).

[49] Fairburn to R. A. K. Mason, June 24, 1932 (The Letters of A. R. D. Fairburn, pp. 80–81).

[50] Fairburn to New Zealand Listener, September 11, 1953 (Trussell, p. 263).

[51] Trussell, p. 263.

[52] Fairburn to the Editor, New Zealand Listener, June 18, 1955 (The Letters of A. R. D. Fairburn, p. 228).

[53] See for example: G Pascal Zachary, The Global Me (New South Wales: Allen and Unwin, 2000). Zachary, a senior business correspondent, celebrates the way by which globalization is making interchangeable cogs of humanity, not bound to place or culture, to enable a more efficient utilization of talent under capitalism. The world situation seems to be precisely what Fairburn feared would develop several decades previously.

[54] Fairburn to the New Zealand Herald, February 4, 1955 (The Letters of A. R. D. Fairburn, pp. 225–26).

[55] Fairburn, The Woman Problem and Other Prose (Auckland: Blackwood and Janet Paul, 1967), “Spoken English,” p. 93.

[56] Fairburn, “Dominion,” http://www.nzepc.auckland.ac.nz/authors/fairburn/dominionfull.asp

[57] Ezra Pound, “Canto XLV, With Usura,”Ezra Pound Selected Poems 1908–1959 (London: Faber and Faber, 1975), pp. 147–48.

[58] Trussell, p. 176.

[59] Fairburn, Dominion, “Utopia”, I.

[60] Fairburn, Dominion, “Utopia”, I.

[61]

With usura, sin against nature,

is thy bread ever more of stale rags . . .

with no mountain of wheat, no strong flour . . .

WITH USURA

Wool, comes not to the market

Sheep bringeth no grain with usura . . .

And stoppeth the spinner’s cunning . . .

 

[62] Fairburn, Dominion, “Utopia,” I.

[63] Fairburn, Dominion, “Utopia,” IV.

[64] Fairburn, Dominion, “Utopia,” IX.

[65] Fairburn, Dominion, “Elements,” IV.

[66] Fairburn, “The Land of Our Life,” unpublished essay, p. 5 (Trussell, p. 199).

[67] Fairburn, “A Nation of Officials,” in The Woman Problem and other Prose, p. 47.

[68] Trussell, pp. 198–99.

[69] Fairburn to NZ Herald, August 28, 1946. Trussell, p. 198.

[70] Fairburn, “Europe 1945,” Collected Poems, p. 97.

[71] Fairburn, The Woman Problem and other Prose.

[72] Fairburn, “The Woman Problem,” in The Woman Problem and other Prose.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/02/rex-fairburn-2/

jeudi, 17 novembre 2011

Жан Тіріар – Макіавеллі Об’єднаної Європи

Жан Тіріар – Макіавеллі Об’єднаної Європи

Ревний читач Гоббса, Макіавеллі та Паретто, бельгієць Жан Тіріар (1922–1992), засновник пан’європейської організації «Молода Європа» («Jeune Europe») був теоретиком Великої Європи від Ґолвея до Владивостока.

Народжений в 1922 році, в ліберальній сім’ї бельгійського міста Льєж, Жан Тіріар був молодим активістом в лавах ліво-радикальних марксистів, прибічників Об’єднаної молодіжної соціалістичної варти та Соціалістичної антифашистської спілки. Він радо вітав Пакт Молотова-Ріббентропа в 1939 році: «Найпрекраснішою, найбільш захоплюючою частиною мого життя, я зазначу, був німецько-радянський договір». Оскільки, для нього, «національний соціалізм був не ворогом комунізму, а тільки суперником».

Від війни до війни

В 1940 році, коли йому минало вісімнадцять, Жан долучивсь до «Друзів Великонімецького рейху» (AGRA – Amis du Grand Reich allemand), об’єднання франкомовних бельгійських прихильників колаборації, які проте не поділяли ідеї рекситів, будучи організації секулярною та соціалістичною. Він також належав до «Спілки Фіхте» («Fichte Bund»), базованого в Гамбурзі руху, що постав з тогочасних націонал-більшовиків. Засуджений до трьох років ув’язнення після так зв. «визволення», він полишив будь-яку політичну діяльність.

Він повернувся в політику тільки на зорі 60-х, у віці 38 років, під час деколонізації Бельгійського Конго, беручи участь в заснуванні Комітету дії та захисту бельгійців у Африці (Comité d’action et de défense des Belges d’Afrique – CADBA). Незабаром, захист бельгійців у Конго перетворився в боротьбу за європейську присутність в Африці, зокрема за французів Алжиру, а CADBA стала Рухом громадянської дії (MAC – Mouvement d’action civique). Тіріар, за допомоги Поля Тайхмана, перетворив групу пужадистського зразка в революційну структуру, що ефективно організувала бельгійську мережу підтримки OAS («L’Organisation armée secrète» – «Таємна оброєна організація» – французький спротив проти деколонізації Алжиру – прим.пер.).

4 березня 1962 року, на зустрічі в Венеції, що проходила під проподом сера Осальда Мослі, керівництво MAC, Movimento Sociale Italiano (MSI – Італійський соціальний рух), Юніоністський рух (англійський ліво-фашистівський рух на чолі з О.Мослі – прим. пер.), та Соціалістична рейхспартія зібрались для заснування «Національної європейської партії зосередженої на ідеї європейської єдності». Але з цього нічого толком не вийшло. Поклявшись створити справжню європейську революційну партію, в січні 1963 року, Жан Тіріар перетворює MAC в «Молоду Європу», міжнаціональний європейський рух під знаком кельтського хреста. Попри те, що він був заснований в шести країних, чисельність руху ніколи не перевищувала 5000 учасників по всій Європі, і це як зазначав сам Тіріар, «тільки крихти з дна скрині». Загалом, дві третіх членства було зосереджено в Італії. У Франції за підтримку OAS, «Молоду Європу» було заборонено, що призвело до напівпідпільності й слабкого впливу руху, лави якого не перевищували 200 чоловік.

Європейський націонал-комунітарист

В 1961 році, в Маніфесті Європейської нації («Le Manifeste à la Nation Européenne»), Жан Тіріар оголосив себе прибічником «об’єднаної могутньої, комунітаристської Європи… що протистоїть радянському і американському блокам». Більш докладно він представив свої ідеї в книзі «Імперія 400 мільйонів чоловік: Європа» («Un Empire de 400 millions d’hommes : L’Europe»). Швидко перекладена на сім основних європейських мов, цей твір, доповнений виданою в 1965 році 80-сторінковою брошурою «Велика нація: Об’єднана Європа від Бреста до Бухареста», справила глибокий вплив на кадри європейський ультра-правих, особливо в Італії.

Самобутність «Молодої Європи» полягає в її ідеології, національному європейському комунітаризмі, який Тіріар підносив у вигляді «європейського і елітистського соціалізму», позбавленого бюрократії і з опорою на європейський націоналізм. Ставлячи під сумнів романтичну концепцію нації, успадковану з дев’ятнадцятого століття, що зазнала поразки через етнічні, мовні та релігійні чинники, він надавав перевагу концепції динамічної нації, що рухається до набуття відповідності націїспільноти долі, описаної Хосе Ортегою і Гасетом. Не відкидаючи минуле в цілому, Тіріар вважав, що «минуле – це ніщо, в порівнянні з величним спільним мабутнім… Що робить націю справжньою і життєздатною, так це єдність її історичної долі».

Змальовуючи себе як «великоєвропейського якобінця», він прагнув побудови єдної нації, і пропагував «сплавлену державу», централізовану і понаднаціональну, політичного, правового і духовного спадкоємця Римської імперії, яка б надавала всім мешканцям спільно європейське громадянство. В 1989 році, він підсумовував: «Головною віссю моєї політико-історичної думки є цілісна держава, централізована політична держава, а не держава расова, ностальгічна, історична чи релігійна». Ніщо не було таким чужим для нього як «Європа тисячі прапорів» Яна Фуере чи дорога для Сент-Лу «Європа кровних батьківщин».

Тіріарів націоналізм ґрунтувавсь суто на геополітичних міркуваннях. Згідного його думок, тільки країни континентального виміру на зразок США, СРСР чи Китаю мають майбутнє. Дрібні традиційні націоналізми суть перешкодами, ба навіть анахронізмами, якими маніпулюють великі держави. Отож для повернення до величі та могутності, Європа має бути об’єднана.

Об’єднання має відбутись під проводом Європейської революційної партії, заснованої на ленінській моделі демократичного централізму, яка організує маси та добере еліту. Історична партія, за прикладом третьосвітових експериментів на зразок FLN в Алжирі чи FNL у В’єтнамі, стане зародковою державою, що розвинеться в об’єднану європейську державу. Партія провадитиме національно-визвольну боротьбу проти американської окупації, відданих їй колаборантів, тисяч зрадників з числа про-системних партій та колоніальних військ НАТО. Таким чином Європа буде звільнена та об’єднана від Бресту до Бухаресту, силою в чотириста мільйонів чоловік, здатною згодом укласти тактичний альянс з Китаєм та арабськими країнами для повалення американо-радянського панування.

Попри геополітичну ясність, ідеї Тіріара, матеріалістичні та раціоналістичні до краю, спантеличують своїм надзвичайно модерним характером. Як наголосив італійський традиціоналіст Клавдіо Мутті, колишній активіст «Молодої Європи»: «обмеженість Тіріара полягала насамперед в його секулярному націоналізмі, підкріпленому маківеліанським світоглядом, та позбавленим будь-якої опори трансцендентного змісту. Для нього історичні протистояння можуть мати тільки грубу силову розв’язку, і разом з тим, держава є не більше ніж втілена ніцшеанська воля до влади на службі проекту європейської гегемонії, позначеної виключною, безоглядною та величною гордістю».

В економічній галузі, Тіріар пропонував, як альтернативу до «економіки прибутку» – капіталізму, та «утопічної економіки» – комунізму, «економіку сили», єдиним життєвим виміром якої буде «європейський». Беручи за наріжний камінь економістів Фіхте та Ліста, він висував «автаркію великих просторів». Європа мала покинути Міжнародний валютний фонд, запровадити єдина валюту, захистити себе тарифними бар’єрами, та працювати на забезпечення самодостатності.

Від «Молодої Європи» до Європейської комунітаристської партії

Після 1963 року, роздори пов’язані з Південним Тиролем (німецькомовна область в Італії – прим. пер.) спричинили глибоку схизму, що призвела до утворення Європейського фронту в Німеччині, Австрії та Фландрії.

Однак, апогею в своїй діяльності рух досяг в 1964 році, зігравши, завдяки доктору Тайхману, провідну роль в страйку бельгійських лікарів, і беручи участь в місцевих виборах в Квіеврані. Представники робітничого класу, що брали участь в русі, зорганізувались в Європейські комунітаристські синдикати (Syndicats communautaires européens). В 1964 році, журналіст Еміль Лесер і доктор Нансі відійшли через ідеологічні розбіжності з Тіаріаром. Лесер став на чолі Європейської революційної групи , що мала більш-менш подібні позиції з французькою «Europe-Action», «ностальгічним» і «літературним» рухом за словами Тіріара. Відхід цього історичного лідера з організації, приклад якого повторив в грудні 1964 року й Поль Тайхман, спричинив діяльнісний занепад «Молодої Європи».

В 1965 році, «Молода Європа» стала Європейською комунітаристською партією (PCE—Parti communautaire européen). Надмірна зайнятість ідеологічними питаннями відвела в бік діяльнісний активізм. Теоретичний альманах «L’Europe communautaire» виходив щомісяця, а тижневик «Jeune Europe» що два тижні. Після Кадрової школа, що проводилась по всій Європі в жовтні 1965 року, Тіріар працював над «фізикою політики», заснованої на творах Макіавеллі, Густава ле Бона, Сергія Чахотіна, Карла Шмітта, Юліана Фройнда та Раймонда Арона.

Більше того, партія публікувала, між 1965 та 1969, щомісячний часопис «Європейська нація» («La nation européenne» – французькою, «Nazione europea» – італійською), де пропонувала противагу традиційним ультраправим, ставила континентальну спілку понад окремим націями, простояла НАТО, пропагувала автономні сили стримування (ідея підтримувана де Голлем), приділяла увагу визвольній боротьбі в Третьому світі, описуючи Кубу, арабській країни та Північний В’єтнам як союзників Європи! Часопис мав понад 2000 підписників та виходив в 10 тисячах примірників на кожен номер.

В червні 1966 року, Жан Тіріар за ініціативи Чаушеску зустрівся в Бухаресті в прем’єр міністром Китаю Чжоу Енлаєм. Пекін в той час висував тезу про «боротьбу трьох континентів». Тіріар натомість виступав за боротьбу «чотирьох континентів», пропонуючи розпалити В’єтнам у Європі. Для цього Тіріар передбачив створення «Європейських бригад» за моделлю Гарібальді, які після боїв на Близькому Сході та в Латинській Америці, повернуться для визвольної війни в Європі.

Слід зазначити, що після цієї бесіди, італійські активісти «Молодої Європи» здійснювали спільні акції з місцевими маоїстами, об’єднані спільною мінімальною програмою ворожості до двох наддержав, протидією окупації Європи янкі, анти-сіонізмом, та підтримкою визвольної боротьби країнами Третього світу.

Ця співпраця залишила по собі слід. Чисельні націонал-європейські діячі зрештою долучились до лав маоїстів. Так, в 1971 році Клавдіо Орзоні, небіж ватажка італійських фашистів Італо Бальбо і член-засновник «Молодої Європи» заснував Центр вивчення та застосування маоїстської думки. В 1975 році, Піно Больцано, останній редактор «La Nazione europea», очолив щоденну ліво-радикальну газету «Боротьба триває» («Lotta Continua»). Ренато Курчіо долучивсь до Італійської марксистко-ленінської комуністичної партії перед тим заснувавши … «Червоні бригади»!

«Молода Європа» мала прихильників в деяких країнах в Східній Європі та на Близькому Сході. Так, 1 серпня 1966 року Тіріар оприлюдний статтю сербохорватською мовою, під назвою «Європа від Дубліна до Бухареста», в офіційному дипломатичному часописі уряду Югославії «Medunarodna Politika». Лютий анти-сіоніст, Жан Тіріар підтримував зв’язок з Ахмедом Шукейрі, попередником Арафата на чолі Організації Визволення Палестини, а першим європейцем, що зі зброєю в руках загинув на боці палестинці був французький інженер і член «Молодої Європи» Роже Кудруа.

Тіріар також був пов’язаним з арабськими соціалітично-секулярними режимами. Восени 1968 року, він здійснив тривалу мандрівку на Близький Схід за запрошення урядів Іраку та Єгипту. Він провів кілька дискусій з міністрами, давав інтерв’ю пресі, взяв участь у з’їзді Арабського соціалістичного союзу – партії Гамаля Абдель Насера, з ким мав нагоду зустрітись. Засмучений браком конкретної співпраці з боку згаданих країн, в 1969 році, він відмовивсь від збройної боротьби, що спричинило занепад «Молодої Європи».

Євро-радянська імперія

Однак він продовжував займатись своїми глибокими теоретичними роздумами. Коли на в 70-х Вашингтон почав налагоджувати зв’язки з Пекіном, він запропонував Євро-радянський альянс проти Китайсько-американської осі, з метою побудови «надвеликої Європи від Рейк’явіка до Владивостока», що було, на думку Тіріара, єдиним способом протистояти новому американському Карфагену та мільярдному Китаю. Це привело його до заяви, зробленої 1984 році: «Якщо Москва хоче зробити Європу європейською, я проповідуватиму тотальну співпрацю з Радянською ініціативою. Я тоді буду першим, хто причепить червону зірку собі на капелюха. Радянська Європа, так, без застережень».

Тіріар мріяв про Євро-радянську імперію, яку він описував як «гіпер-національну державу оснащену де-марксифікованим гіпер-комунізмом», сполучену з Євросибіром: «Між Ісландією і Владивостоком, ми можемо об’єднати 800 мільйонів чоловік… і знати в сибірській землі всі наші стратегічні й енергетичні потреби. Я кажу, що Сибір є найбільшою економічною життєдайною силою Європейської імперії». Згодом він написав дві книги: «Євро-радянська імперія від Владивостока до Дубліна: після Ялти», і разом з Хосе Квадрадо Костою – «Перетворення комунізму: нарис про просвітлений тоталітаризм», яка так і лишилась на чернетках через раптовий розвал СРСР. Він вийшов зі свого політичного вигнання лише в 1991 році щоб підтримати створення Європейського фронту визволення (FEL— Front européen de libération). В 1992 році він відвідав Москву з делегацією FEL і помер від серцевого нападу одразу після повернення до Бельгії, залишивши контроверсійну, але оригінальну добірку теоретичних робіт, що надихнули проповідника Євросибіру – Гійома Фея та євразійця – Алєксандра Дугіна.

Едуард Рікс

mercredi, 26 octobre 2011

Libéralisme, corporatisme et populisme

Libéralisme, corporatisme et populisme

 

par Benjamin GUILLEMAIND

 

Bonsoir aux auditeurs.

 

J’ai accepté de vous traiter cette chronique, car l’évolution de la situation suscite bien des observations, auxquelles le « Libre-Journal des Artisans » apporte des solutions, qui rompent avec le discours très universitaire des grosses têtes qui s’expriment sur Radio Courtoisie.

 

En effet, je suis souvent consterné par certaines analyses formulées ici et de solutions proposées à la crise actuelle. Crise qui est plus qu’une crise. C’est la fin d’un cycle. C’est un effondrement : l’effondrement d’un « système », installé il y a plus de deux siècles, dont les artisans ont été les premières victimes, et qui produit aujourd’hui tous ses effets. Un « Système » qui est vicié en lui-même dans sa conception même de l’organisation sociale et auquel on se contente de n’apporter que des correctifs partiels pour en limiter les méfaits, sans réformer, ni changer le « système » lui-même.

 

Même des personnalités, qui sont d’excellents amis à Radio Courtoisie, qui ont compris la dérive culturelle, éducative, familiale, artistique, médicale, éthique… (Bravo ! à chacun), en même temps se tirent une balle dans le pied en se laissant gagner au libéralisme économique, qui est la cause première, la cause fondamentale de tous les autres désordres, qui s’enchaînent les uns aux autres. Très peu apportent de solutions d’ensemble pour changer le système.

 

Tout le discours libéral focalise le public sur l’emprise croissante de l’État, pendant que des pans entiers de l’économie se libéralisent. En tirant à boulet rouge sur l’État, on se trompe d’adversaire. Le problème n’est pas là : plus d’État…, moins d’État…; l’excroissance de l’État n’est qu’une conséquence du système libéral : dès lors qu’il n’y a plus face à face que l’individu et l’État, celui-ci se substitue aux corps intermédiaires où devraient normalement être prises les décisions être organisées les solidarités et les « économies » de chaque secteur professionnel. Tant que l’on n’a pas compris cela, on n’a rien compris à la situation. C’est un premier point.

 

Je voudrais maintenant attirer votre attention sur d’autres points, pour que les auditeurs de Radio Courtoisie ne se laissent pas entraîner et égarer vers des voies de garage.

 

L’ultra-libéralisme

 

Récemment j’entendais des intervenants traiter de la crise du livre : l’un en attribuait la cause à « l’ultra-libéralisme », qui ne met aucun frein à des ventes concurrentielles parallèles. Cette formule de « l’ultra-libéralisme » est souvent utilisée par d’autres invités, pour limiter leur hostilité aux méfaits évidents du libéralisme, comme s’il y avait un bon et un mauvais libéralisme. C’est exaspérant. L’autre intervenant, bien qu’il déplorât cette injustice commerciale, offre les colonnes de sa publication à un auteur qui termine toujours ses articles en vantant les vertus du marché : le marché ! le marché ! le marché !…, c’est-à-dire la concurrence sans limite doit tout résoudre. Ils n’ont pas compris que c’est la doctrine même du libéralisme qui est en cause. J’y reviendrai tout à l’heure. Ce n’est pas une question de degré, c’est une question de nature et de valeurs.

 

Corporatisme et populisme

 

D’autres emploient à tort et à travers les termes de corporatisme et de populisme. Ils qualifient de corporatisme des structures maffieuses, comme les syndicats du livre ou des dockers, ou encore des lobbies qui défendent des intérêts financiers très sectoriels. J’ai même entendu un jour quelqu’un assimiler le corporatisme au fascisme, au prétexte que les régimes nationaux-socialistes allemands et fascistes italiens avaient intégré les communautés naturelles corporatives à l’État. En sorte qu’avec de tels commentaires et une telle désinformation – même sur Radio Courtoisie – personne ne s’y retrouve plus.

 

Il a même fallu que le Pr. François-Georges Dreyfus, lors d’une émission d’août 2011 sur le Maréchal Pétain rectifie l’assertion en ce sens d’un intervenant de la première partie et rétablisse la vérité pour rappeler que sous Pétain le « corporatisme à la française » qui fut mis en œuvre (je précise bien : « à la française ») était dans la droite ligne de l’application de la Doctrine sociale de l’Église.

 

Soyons clairs : le corporatisme, c’est l’auto-organisation professionnelle, indépendante de l’État, pour assurer le BIEN COMMUN d’un métier, c’est-à-dire le bien vivre de ses membres, selon le principe de subsidiarité, et assurer des salaires décents.

 

Quant au populisme, c’est un courant d’origine centre-gauche, qui met en cause, à juste titre, les oligarchies, qui se sont installées dans le système de démocratie représentative et dirigent le pays par-dessus le peuple organisé. Mais avec le populisme, « le peuple » est considéré globalement dans son expression électorale et représente toujours les partis, composés d’individus et de classes en fonction de leur idéologie et du nombre de votants. On reste dans la démocratie du nombre. Les libéraux qui aujourd’hui dénoncent ces oligarchies, sont les premiers à en avoir créé les conditions, en considérant « le peuple » globalement hors de ses communautés naturelles.

 

De plus le populisme se réduit souvent au référendum d’initiative populaire. On est très loin de la démocratie directe où les communautés gèrent leurs propres affaires. Tant qu’on n’a pas compris ces mécanismes du libéralisme, qui a fondé nos institutions sur les individus regroupés en partis, on n’a rien compris au système, installé à la Révolution, avec la loi Le Chapelier, qui a aboli les communautés professionnelles avec leurs libertés pour édicter leurs propres lois privées.

 

Ce caractère individualiste du libéralisme a entraîné son expression dans la représentation parlementaire. C’est là aussi un aspect mal perçu de nos concitoyens. À la Révolution, on est passé d’une démocratie organique à une démocratie « représentative », où le député que vous élisez n’est plus votre avocat, mais devient « député de la Nation ». Il y a un député de la droite républicaine qui à chaque fois qu’il vient à Radio Courtoisie ne manque pas une occasion de rappeler ce caractère. Grâce à Radio Courtoisie, il ne cache pas sa couleur : il n’est pas là pour émettre vos souhaits ou doléances. Il est là pour représenter « la nation », l’intérêt de la nation, il « sublime la nation ». Au moins c’est clair.

 

Primauté du Bien Commun

 

Ainsi s’affirme nettement ce caractère individualiste qui s’est substitué à la notion de BIEN COMMUN. Toute la vie sociale, économique, politique s’organise autour de l’individu. En politique, on compte des individus-électeurs, regroupés en partis, qui définissent, la loi générale, l’intérêt général en fonction du nombre. En économie, c’est pareil. L’individu est libre de créer son entreprise, en fonction de son intérêt individuel, indépendamment du « bien commun » de ses collègues de même métier, qu’il peut concurrencer sans règles.

 

Il faut le redire inlassablement, la toute première cause du désastre actuel, le péché originel en quelque sorte, c’est la promotion de l’individu,  l’individualisme libéral, qui considère l’individu hors de toute communauté

 

Le Bien Commun a complètement disparu. Les libéraux ne parlent jamais de bien commun, mais d’intérêt général. Alors que dans la société traditionnelle, le bien commun est la fonction primordiale en fonction de laquelle on se détermine pour apprécier une situation. C’est d’ailleurs un point essentiel de la Doctrine sociale de l’Église. Tous les papes insistent beaucoup pour réhabiliter la notion de Bien Commun. Car elle prend en compte, non seulement les avantages matériels, les intérêts financiers, mais les valeurs éthiques, morales, culturelles, spirituelles : l’octroi par exemple d’un salaire décent, des conditions de travail décentes, en fonction des besoins familiaux, valeurs qui priment sur les avantages matériels.

 

Les quatre critères du libéralisme

 

Enfin dernier point pour comprendre le système et proposer des solutions cohérentes.

 

Quand on met en cause le libéralisme, certains objectent : seriez-vous contre la liberté d’entreprendre ? Comme si cette liberté était la seule en cause ?

 

1) Bien sûr que nous sommes – sur le principe – pour la liberté d’entreprendre. Mais pour les libéraux, adeptes de l’intérêt individuel, il ne doit y avoir aucune condition, aucune limite à son exercice. N’importe qui peut faire n’importe quoi, même sans compétence. L’entreprise, organe de combat et pilier de l’économie doit pouvoir prospérer, sans règle, grossir même au détriment des concurrents : toujours plus grand au nom de la liberté de concurrence et des lois du marché ?

 

Alors que dans une économie de Bien Commun, une économie organique, c’est la profession (tous les membres de la profession associés, patrons et salariés) qui fixe les règles pour exercer un métier, garantir au consommateur une qualité de fabrication, et ne pas nuire à la liberté d’entreprendre des collègues.

 

2) La liberté d’entreprendre n’est pas le seul élément à mettre en cause dans le système libéral. Il y a la liberté des prix et des salaires. Les libéraux revendiquent la liberté totale en matière de prix. Dans un système fonctionnant en fonction du Bien Commun, il s’agit de fixer les règles de la concurrence pour que s’établisse un marché équitable, permettant un revenu décent et des conditions de travail conformes à la dignité des personnes.

 

Sans règle c’est la porte ouverte à la mondialisation, qui uniformise les économies de chaque pays; c’est la porte ouverte à la concurrence mondiale entre entreprises, qui tend à mettre sur un pied d’égalité le salarié chinois et français.

 

3) Le troisième aspect du libéralisme économique, c’est la liberté de circulation des hommes et des marchandises. Elle découle de la précédente liberté des salaires. C’est l’abolition des frontières, des douanes….

 

4) Quatrième aspect : c’est l’abolition des monnaies locales et nationales. Ce ne sont plus les États qui créent leur propre monnaie nationale. Ce sont les banques. Le système mondialisé est devenu incontrôlable.

 

On entend souvent sur Radio Courtoisie des émissions fort savantes sur l’endettement d’économistes qui traitent de l’endettement : endettement de l’État, des collectivités locales des entreprises, des particuliers, comme le fléau majeur à combattre. Mais personne ne veut s’attaquer à la cause première de cette situation : le libéralisme économique et la création monétaire par les banques.

 

Pour conclure

 

La cause première de nos malheurs, c’est le libéralisme économique. Ce n’est pas le socialisme qui n’en est qu’une conséquence, dû au fait que le libéralisme, après avoir supprimé les corps intermédiaires naturels professionnels, composé de l’association patrons et salariés, a laissé face à face l’individu de l’État.

 

C’est à cette cause première qu’il faut s’attaquer en priorité, et non aux effets secondaires : l’endettement, la fiscalité, les taux de croissance, les taux d’intérêts, l’étatisation des charges sociales, le chômage, l’investissement… Il faut s’attaquer aux quatre critères rappelés tout à l’heure et remettre en cause le système globalement.

 

Et reconstituer la démocratie directe ou démocratie organique à partir des deux réformes fondamentales et de trois secondaires.

 

Deux réformes fondamentales :

 

1) Sortir du système des partis : en restaurant une représentation parlementaire, fondée sur les communautés naturelles : familles, professions, associations…

 

Sous l’Ancien Régime, cela s’appelait les États Généraux. En 1789, ils avaient doublé le nombre de députés du tiers état. Mais les révolutionnaires de la bourgeoisie s’empressèrent de supprimer l’institution, d’instituer le vote par tête, et non plus le vote par ordre, et de  supprimer le « mandat impératif », fondement d’une démocratie organique….
 
2) Mutualiser l’économie, en rendant aux communautés de métier reconstituées (patrons et salariés associés), la maîtrise de leurs propres affaires. Cela implique une réforme des syndicats actuels de salariés, qui sont dans l’esprit du système libéral, des syndicats de classes. Il ne s’agit pas de les supprimer, mais de les remodeler leur donner davantage de pouvoir économique par profession, de façon à ce qu’elles soient de véritables corps intermédiaires entre l’État et les entreprises, capables de prendre des mesures économiques, par des accords et conventions négociées entre syndicats de patrons et de salariés. Cette mutualisation de l’économie tend à unir patrons et salariés d’une même profession pour assurer le Bien Commun de leurs membres.

Trois réformes secondaires : elles permettront de replacer l’homme comme « sujet » de l’économie, moteur de l’économie.

 

1) Relocaliser les économies, à l’échelon des États et des régions, de façon que chaque État ait son autonomie alimentaire, son autonomie financière, son autonomie industrielle avec un réseau très diversifié de petites entreprises.

 

2) Retour à la création monétaire par les banques centrales des États. Création d’un réseau de banques professionnelles, gérées paritairement par tous les membres de la profession.

 

3) Calcul des charges sociales sur la valeur ajoutée des productions – et non plus sur les salaires.

 

Il faut regretter de ne pas retrouver ces orientations fondamentales dans les programmes électoraux, alors qu’elles furent dans leur esprit général soutenues et proposées aux Français dans des projets antérieurs et par des personnalités de premier plan. Simone Weil préconisa la suppression des partis politiques. Le Maréchal Pétain avait préparé, comme il en avait reçu mission par Albert Lebrun en 1940, un projet de constitution pour rétablir en 1944 une république, fondée sur un Sénat organique. Pierre Poujade fut le seul en 1955 – 1960 à proposer les États Généraux, qui était le cœur de son programme. Le général De Gaulle en reprit l’idée d’un Sénat organique au référendum de 1969, qui n’eut pas l’agrément des autres partis en place.
 
Il n’y a cependant pas d’autre issue pour redresser la situation catastrophique de la France.

Benjamin Guillemaind
 
« Chronique de l’artisanat » dans le « Libre-Journal des Artisans » du 7 Octobre 2011, sur Radio Courtoisie.

 

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=1335