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samedi, 10 décembre 2016

Etats-Unis. Junte militaire contre junte militaire?

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Etats-Unis. Junte militaire contre junte militaire?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Dans un article précédent « Washington. Establishment contre establishment ? » nous faisions la constatation que, à l'occasion des présidentielles américaines, deux ordres établis (establishment) s'étaient manifestés, l'un en faveur d'Hillary Clinton, l'autre en faveur de Donald Trump

Voir http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2355...=

L'establishment soutenant Hillary Clinton a été clairement le lobby diplomatico- militaro-industriel espérant que celle-ci reprendrait, non seulement la guerre en Syrie, mais une guerre potentielle avec la Russie. Il faut rappeler que la perspective de cette guerre avait justifié depuis plus d'un demi-siècle la poursuite de dépenses militaires essentielles à la vie du lobby.

Une autre partie de l'establishment, comportant elle aussi des lobbies financiers et militaires, n'hésiterait pas pour protéger ses privilèges actuels et redresser le statut de l'Amérique, à engager des réformes sociales et entreprendre des investissements productifs sur le continent américain lui-même et non dans les pays émergents. Parallèlement, et plus important encore, serait engagé un rapprochement avec la Russie visant à conjuguer au lieu de les opposer, les atouts des deux ensembles continentaux.

Aujourd'hui l'opposition entre les deux lobbies se poursuivrait, mais elle paraît prendre la forme d'un conflit ouvert entre les chefs militaires américains se révélant de plus en plus en contradiction entre eux concernant la politique du futur gouvernement. Les premiers, qui ont renoncé à promouvoir Hillary Clinton, n'en cherchent pas moins à faire de plus en plus de difficultés au futur président Trump. Selon les observateurs réalistes ces difficultés pourraient provoquer des réactions politiques violentes justifiant que les généraux impliqués profondément dans le premier lobby politico-militaro-industriel en prennent prétexte pour imposer aux Etats-Unis une quasi-dictature politico-américaine, autrement dit la mise en place d'un « junte » pour reprendre le terme employé en Amérique du Sud.

Mais les généraux ayant soutenu la candidature de Trump n'ont pas renoncé à leurs ambitions politico-stratégiques. Il n'est pas exclu qu'ils espèrent des difficultés croissantes suscitées actuellement contre Trump une excellente raison de prise de pouvoir, présentée comme devant le défendre, autrement dit d'établir une junte s'opposant à la première, et sur laquelle ils auraient évidemment le contrôle.

On peut penser que Donald Trump joue leur jeu, vu l'importance des responsabilités qu'il vient de confier à des militaires de premier rang, jusqu'ici écartés du pouvoir par Obama et donc retraités. Il s'agit du Gen. John Kelly, ancien chef de US Southern Command, nommé Secrétaire (ministre ) du Department of Homeland Security. Précédemment il avait nommé le Lieut. Gen. Mike Flynn à l'Agence Nationale de Défense et le Gen. James Mattis, surnommé “Mad Dog” au Département de la Défense. D'autres nominations de généraux sont attendus dans les prochains jours à des postes essentiels, peut-être même au Secrétariat d'Etat, pour succéder à John Kerry. On parle notamment du Gen

David Petraeus ou de l'Adm. James Stavridis chef actuel de l'Otan. On mentionne également l'actuel chef de la CIA, l'amiral Michael Rogers, comme  Director of National Intelligence.

Ce qui reste de forces démocratiques aux Etats-Unis, ayant accepté malgré leurs réticences de soutenir Donald Trump, considéré comme un moindre mal, devraient-elles s'en inquiéter? La réponse optimiste est que Trump est si averti et habile qu'il utilisera ces généraux comme artisans de la mise en place de son programme.

Mais il existe une réponse pessimiste. Ce seraient les généraux composant les soutiens actuels à Trump qui lui imposeraient pratiquement de les mettre au pouvoir – autrement à instituer une deuxième junte s'opposant à la première. Junte contre junte, cela s'est vu quelquefois – jusqu'à ce qu'elles s'entendent finalement pour éliminer toute démocratie.

Why Did Japan Choose a Suicidal War in 1941?

 

Seven decades after Japan’s surprise attack on Pearl Harbor some truth is finally beginning to emerge from the miasma of propaganda that still clouds our vision of World War II.

It seems clear by now that President Franklin Roosevelt’s White House knew from deciphered  codes that Japan was planning an attack on America’s key naval base in Hawaii. Shamefully, the senior US Navy and Army commanders at Pearl Harbor were not informed of the impending attack. The US Navy’s three aircraft carriers were coincidentally moved far from harm’s way before the attack, leaving only obsolescent World War I battleships in port as sitting ducks.

Roosevelt was eager to get the United States into war against Germany at all costs. But Americans wanted no part of Europe’s war, recalling how British propaganda had deceived America into World War I. The single largest ethnic group in America was of German origin.  In the 1880’s, my native New York City was the third most populous German city on earth after Berlin and Hamburg.

Roosevelt, whose sympathies lay far to the left in spite of his patrician background, understood that only a surprise attack would provoke Americans into war.

At the time, the US supplied 80% of Japan’s oil, 100% of its aviation fuel, and much of its metal. Roosevelt demanded Japan vacate China that it had invaded, or face an embargo of these vital strategic materials on which Japan’s industry depended. Japan’s fascist military government refused, as Washington knew it would. A US embargo ensued.

jappilot.jpgJapan had a one-year strategic reserve of oil.  Its stark choice was either run out of oil, fuel, and scrap steel over 12 months or go to war while it still had these resources. The only other potential source of oil for Japan was the distant Dutch East Indies, today Indonesia.

In 1991, then US President George H.W. Bush claimed that the US had a right to go to war with Iraq to assure its supply of oil.

Japan’s leading naval strategist, Adm. Isoroku Yamamoto, gloomily predicted before Pearl Harbor that Japan was going to war for oil and would be defeated because of it. He was absolutely correct.  America was ten times more powerful than Japan and had a huge industrial capacity.

It was a suicidal war for Japan in all aspects.  Japan’s powerful army, deployed to occupy China and perhaps fight the Soviet Union,  cared nothing for the Pacific.  By contrast, the  Imperial Japanese Navy had no interest in China.  Its goal was the conquest of the oil-rich Dutch East Indies, British-ruled Malaya,  French-ruled Indo-China and the US-ruled Philippines and Pacific territories.  Making matters worse,  Japan’s navy and army ran separate wars, without any coordination, unified industrial policy or common strategy – in short, two different wars for a nation that was not even up to one conflict at a time.

Japan claimed it was waging a crusade to ‘liberate’ Asia from the Western imperial rule. But few Asians bought this argument due to the brutality and arrogance of their Japanese occupiers.

Looking back, it was indeed an old-fashioned imperial war: the Japanese Empire versus the American, British, French and Dutch empires.  The last empire, the Soviet Union, did not get involved until its smashing victory against Japan’s Kwantung Army in 1945, one of WWII’s greatest campaigns but now totally forgotten.

Why did the Japanese,  an intelligent, clever people, think they could defeat the US and its allies? My view after long studying this question is that Japan’s militarists, boxed into a corner by Roosevelt’s crushing embargo, had to choose between a humiliating surrender to the US and giving up China, or a suicidal war.

Japan’s samurai culture that infused its armed forces saw surrender as the ultimate shame. Death in battle was preferable to surrender and the only honorable course for warriors.

Japanese militarized society had a belief in the ‘nobility of failure’ that was unknown to other peoples.

For Japan’s warriors, the highest glory and honor lay in choosing to fight a battle against greatly superior forces in which defeat and death were clearly inevitable. This was the ultimate expression of the knightly code of ‘bushido’ that guided Japan’s warrior caste.

By June 1944, Japan’s imports of strategic material and food were cut off by US submarines. Half its cities were burning. The population was starving.  Meanwhile, the US was assembling its atomic bombs.

In a final act of folly, right after Pearl Harbor Adolf Hitler declared war on the United States, presenting Roosevelt, whose government had numerous high-ranking Soviet agents, the war he had so long wanted.

mardi, 29 novembre 2016

América y Siberia, conexión geopolítica

Ex: http://www.elespiadigital.com

Enrique J. Refoyo 

¿Quién puede pensar que hay alguna conexión entre el continente americano y el enorme espacio de la inmensa Siberia rusa? Hay conexión, conexión geopolítica, y de hecho está en la historia. Hagamos un repaso histórico rápido.

América en las guerras napoleónicas (1799-1815)

A principios del siglo XIX, en el contexto de las guerras napoleónicas, el territorio europeo de España se vio ocupado por el ejército francés de Napoleón. Durante los 6 años de la guerra en España contra las fuerzas napoleónicas (1808 – 1814), no hubo una guerra simplemente en el ámbito europeo, también hubo choques por todo el mundo. El imperio británico aprovechó esa oportunidad para su máximo beneficio, pues en vistas de que había caído la monarquía española lanzaron otro ataque en el continente americano contra el imperio español. Además el imperio británico había lanzado constantes ataques con piratería e invasiones frustradas contra la América española en los siglos XVII y XVIII. Así que desde el liderazgo británico, siendo bien conscientes de su posición geopolítica como potencia naval, sabían que para construir su poder, siempre lo han de levantar sobre la división de las potencias rivales, tanto terrestres como navales.

En este contexto, el imperio británico, en vistas de su incapacidad para invadir militarmente la España americana, pasaron a una guerra indirecta, cuya oportunidad vieron y aprovecharon durante la guerra en España anteriormente mencionada. Hay que recordar que los imperios español y francés, también se unieron a los revoltosos de las 13 colonias para debilitar la influencia británica en América, y desde luego, la eficacia de la acción quedó probada en las victorias militares y subsiguiente expulsión del imperio británico de las mismas 13 colonias fundadas por colonos ingleses. Si bien es cierto que también hubo precondiciones basadas en desigualdades legales y económicas de la metrópoli inglesa respecto a sus 13 colonias.

Los dirigentes británicos aprendieron bien de la lección que recibieron en su pérdida territorial a finales del siglo XVIII. De modo que, aprovechar oportunidades geopolíticas y hacer la guerra indirecta les parecieron buenos elementos a tener en cuenta, y así los usaron en su particular guerra geopolítica contra el imperio español. Por un lado, desde el imperio británico se aprovecharon de cualquier tipo de desigualdad o directamente aprovecharon la avaricia de las élites hispanas en América para crear división y motivos por los que rebelarse y declarar la independencia, todo ello en un momento histórico en que España carecía de gobierno ya que el rey Carlos IV y el príncipe heredero Fernando VII habían sido depuestos y llevados por la fuerza a Francia con la invasión napoleónica.

Así mismo, en el contexto de dicha guerra en España (1808 – 1814), el paso del ejército británico por España fue del todo devastador. Allá donde pasaban, no sólo procuraban expulsar a las tropas francesas, sino que también arrasaban toda la incipiente industria española, así como infraestructura civil y militar, e incluso incendiando deliberadamente ciudades y pueblos. Aquella guerra dejó tres lecciones en España:

  1. Carecer de buenos líderes propios siempre trae desgracias. Lo que Maquiavelo ya mencionaba en su dicotomía de Virtud y Fortuna: La virtud propia del príncipe en sus labores de gobierno y la fortuna de encontrarse con situaciones ventajosas. Un gobernante no-virtuoso arrastra inevitablemente el infortunio.
  2. Al hacer caso al liderazgo francés, España se vio invadida y sus líderes depuestos y secuestrados. Ergo, es muy importante tener una perspectiva geopolítica propia y activa, en vez de actuar de forma reactiva o pasiva, sumándose a las acciones de otros.
  3. La invasión inglesa del territorio español en la península ibérica supuso una manera encubierta de acabar con las capacidades económicas de la España europea, para que tras la derrota napoleónica, el siguiente dirigente de la monarquía española se encontrase con un país arrasado y por tanto debilitado, e incapaz -al máximo- para afrontar las situaciones militares en todo su imperio, que los mismos líderes británicos habían estado promoviendo durante las guerras napoleónicas.

¿A quién benefició la independencia de la América española?

Antes de continuar, es necesario echar un vistazo lejano en tiempo pero cercano en contenido ¿Conocen la historia de Viriato? Fue antiguo caudillo de diferentes tribus ibéricas a mediados del siglo II a.C, que tras vencer a los invasores romanos en todas las batallas, se cuenta que fue asesinado por 3 miembros de una tribu aliada de Viriato, los cuales habían recibido la promesa romana de recibir grandes riquezas, con tierras y otros privilegios a cambio de que asesinaran a Viriato. Cuando los 3 traidores asesinaron a Viriato y fueron ante los romanos para pedir la recompensa, lo que recibieron de los romanos fue: “Roma traditoribus non praemiat”, Roma no paga a traidores.

Regresando a la pregunta de este epígrafe, parece que tal pregunta se responde de manera sencilla, la independencia benefició a los americanos. Pero eso no es cierto. De un territorio unido, de repente apareció una decena de países, que a su vez nacieron entre inestabilidad interna y deudas con el banco de Inglaterra, ese banco propiedad de los Rothschild, que financió a los insurrectos americanos para que ‘supuestamente’ se liberasen del yugo español, pero en realidad, el siglo XIX se vio sembrado de numerosas y sangrientas guerras en esos nuevos países o entre ellos. Unas guerras que siempre iban unidas al sello -principalmente- del imperio británico, que a su vez, no deseaba que ningún nuevo Estado en América pudiera conseguir un poder geopolítico importante y rivalizador.

Como ejemplos, los tenemos por todo el continente americano: La disolución de la república centroamericana, la reducción al máximo de Méjico (pérdidas del norte entre 1836 y 1848), la división de la gran Colombia en tres países, el enfrentamiento entre Chile contra Perú y Bolivia, la división de Argentina mediante la creación de Uruguay, la invasión de la tripe alianza contra Paraguay, etc. Esos son ejemplos del significado geopolítico real que tenía la promoción de la independencia de los territorios imperiales españoles en América para los dirigentes del imperio británico, un simple y efectivo ‘Divide et impera’ (Divide y vencerás).

Russian_claims_in_the_americas_19th_century.png“El gran juego” del siglo XIX

La lucha geopolítica entre el imperio ruso y el imperio británico durante el siglo XIX en Asia es conocida como “el gran juego”. Los líderes británicos, no sólo buscaron la contención, división, y supresión del poder español en América, también lo buscaron frente al imperio ruso, con el que incluso hacían frontera en el noroeste del continente americano (actual Alaska). De nuevo, los líderes británicos buscaron -en primer lugar- la contención del imperio ruso mediante la conquista o influencia territorial desde la que pudieran frenar el avance ruso desde los enormes territorios entre Europa y Asia. Y en segundo lugar, buscaron la hostilidad hacia Rusia, para poner a otras potencias regionales o mundiales contra el imperio ruso, y así presionarlo o incluso atacarlo, como sucedió en la guerra de Crimea (1853 – 1856), en que los imperios británico y francés se unieron al otomano para frenar el avance ruso por las costas orientales y occidentales del mar negro.

Algo que parecía imposible en el siglo XIX, una alianza entre los británicos y los rusos (y los franceses), se vio en la primera guerra mundial (1914 – 1918). Pero aquello sólo fue una alianza temporal ya que ambos imperios tenían un mismo enemigo en el pujante e industrial imperio alemán en Centroeuropa que además en aquella época contaba con colonias en África y Asia, las cuales proporcionaban grandes recursos a la industria alemana. Con la derrota del imperio ruso en la guerra (1917), y la posterior guerra civil (1918-1923) entre las facciones normalmente resumidas en rojos y blancos, se vio la naturaleza imperecedera de los dirigentes del imperio británico: No tienen aliados, sólo tienen intereses en función de la situación geopolítica.

Y así, de la mano de geógrafos políticos ingleses como Halford Mackinder, aparecieron los planes con las verdaderas intenciones hacia Rusia: Contener, dividir, y vencer. Mackinder propuso que en el marco de la debilidad rusa tras su derrota y guerra civil, se tenían que crear al menos 3 países para hacer un tapón entre Rusia y Europa: Bielorrusia, Ucrania y Transcaucasia. Así mismo, también proyectaron la creación de otro país más “Lenaland”, en la zona oriental de Siberia, entre la cuenca del río Lena y la costa del pacífico, para así aislar a Rusia de todos los mares importantes, dejándola reducida a unos pequeños enclaves marítimos siempre limitados por el paso a través del espacio marítimo de otros países, como en los mares báltico y negro que deben pasar entre territorio de Dinamarca-Suecia, y de Turquía respectivamente, quedándole a Rusia el acceso libre a mares árticos de escasa o nula utilidad. En este sentido, los enormes territorios rusos, principalmente la inmensa Siberia, son equiparables a la América hispánica, es decir, un inmenso territorio que le otorga una ventaja geopolítica inigualable al poder que lo mantenga. Dicha ventaja para rusos y españoles respectivamente, resultaba algo intolerable para el poder marítimo británico que nunca podría mantener una dominación global mientras que hubiera grandes potencias terrestres manteniendo extensos territorios.

“Divide et impera”, el axioma eterno

En este sentido, para los dirigentes británicos y posteriormente hasta la actualidad, para los dirigentes estadounidenses, Siberia en particular y Rusia en general, les parece ese territorio demasiado extenso como para que sólo lo tuviera un país, y por eso, siempre han actuado para contener, dividir y someter a cualquiera que gobierne en Rusia. La geopolítica no se trata de ideologías, se trata de conseguir y retener poder a nivel geográfico, por ello, tanto al imperio ruso, la unión soviética o la actual federación de Rusia, mantuvieron las mismas líneas geopolíticas. Y el imperio británico, posteriormente sustituido en importancia internacional por Estados Unidos en el siglo XX, también mantiene las mismas directrices en pos de contener, dividir y someter a cualquier potencia que pueda hacerles frente.

Es más, cuanto mayor sea la división que provoquen, mayor será su poder. Así se vio en América, que no fue una liberación frente a España, sino que era la pugna por conseguir la máxima división y enfrentamiento interno, para obtener un control más sencillo por parte del poder imperial británico. Los dirigentes de Estados Unidos han seguido la misma fórmula. Basta con ver lo sucedido en Yugoslavia desde 1990, con la serie de guerras que desembocaron en la máxima división y enfrentamiento de esos territorios para su uso geopolítico por Estados Unidos. La entonces Federación Socialista de Yugoslavia pretendió mantener una posición equidistante entre Este y Oeste, pero tal cosa fue imposible. Cuando cayó el lado soviético, y los líderes yugoslavos no quisieron seguir la vía de la ‘americanización’ que otros países del antiguo bloque soviético estaban realizando, entonces, Yugoslavia se vio asolada por la peor guerra europea desde 1945. De nuevo, cualquier división fue explotada externamente para crear una guerra brutal que acabase con un país que se creía geopolíticamente independiente, y ahora está convertido en 7 Estados, algunos más y otros menos dependientes de Estados Unidos o su sucursal de la Unión Europea.

Indigenismo “made in USA”

Actualmente, en diversos países iberoamericanos hay una nueva ideología conocida como “indigenismo”, con la que algunos dirigentes políticos pretenden reivindicar el pasado pre-hispánico a la par de una especie de unidad panamericana. Eso tiene tanto sentido como una ideología que pretendiese unir a todos los países mediterráneos con un idioma de origen romano mientras que odian a los romanos y reivindican un pasado pre-romano a la carta (quedándose con la tecnología moderna europea pero llenándolo todo de historias sobre los “buenos y pacíficos indígenas” frente a los “malvados invasores españoles”), ya que fueron los romanos precisamente quienes unificaron el área del mar mediterráneo, y en consecuencia, el elemento romano es la única línea continua entre los diferentes pueblos que conquistaron, al igual que el elemento hispánico es ese elemento común por encima de todas las diferencias. Además, los mismos creadores del indigenismo desde EEUU, defienden el mantenimiento de los supuestos “pueblos originarios” en América como un elemento de justicia, pero si son los Europeos quienes se defienden a sí mismos como pueblos originarios de Europa, tal cosa es racismo. Ahí se puede ver la mano del capitalismo globalizador, siempre creando desigualdades a favor de sus intereses.

Desde luego que los romanos hicieron su dominio por las armas, y desde luego que las tribus e imperios que conquistaron, también eran belicosos, y también se enfrentaban unos a otros, esta es la historia de absolutamente todo el mundo. Pero en Europa, no se duda de que el pasado romano, o en extensión, de que pasado greco-romano, es la base histórica de todos los países europeos. Pero en América, la base de esos países, que es el pasado hispánico, recibe todos los ataques posibles desde los creadores de ideologías de EEUU. Para los dirigentes de EEUU, como lo era para los dirigentes británicos, la división del continente americano entre muchos países enfrentados es una prioridad geopolítica. No pueden tolerar el surgimiento de ninguna potencia fuerte y con independencia en su “patio geopolítico”.

Y el indigenismo, fuera de todos los lemas y pancartas, representa ese elemento de continuación en la división y enfrentamiento interno más que de unidad, ya que ¿si no fuera en español y por la demás herencia hispánica, en qué idioma se comunicarían, y la unidad de qué cosa reclamarían los líderes supuestamente indigenistas americanos? Así mismo, ¿qué ocurriría en Washington DC, si de repente en Iberoamérica se reclamase la creación de un polo geopolítico propio y americano, sobre los fundamentos hispánicos comunes? De repente, se podría formar una enorme potencia de unos 600 millones de habitantes (el doble de EEUU), con inmensos recursos naturales con que sostenerse por sí misma de la guerra económica que les sobreviniera.

Conclusión

El pasado romano es a Europa lo mismo que el pasado hispánico es a América, su pasado que no volverá, porque sucedió en un momento histórico por una serie de circunstancias concretas e irrepetibles, pero siempre será la base fundamental que marque el devenir continental en el pasar de los siglos. Y como bien saben las élites dirigentes en el actual Estados Unidos, atacar el pasado de los pueblos mientras que se les inunda con una ‘cultura’ del materialismo, es la mejor forma que conocen los dirigentes estadounidenses para dominar países enteros.

Cualquier ínfima división o desigualdad será aprovechada por estas élites para crear una cuña desde la que introducirse allá donde marquen sus intereses. Y del mismo modo pueden recibir en el mismo Estados Unidos. Toda división o desigualdad, si es enorme o si se la exagera lo suficiente, puede ser un motivo de conflicto. La falta de liderazgo capacitado para entender las necesidades de su pueblo y las necesidades geopolíticas, estará más próximo al desastre.

Por otro lado, Siberia fue y sigue siendo esa gran región rusa, que existe precisamente por la mano de miles de rusos siglos atrás. Dicha área es una prioridad geopolítica de influencia y división para la potencia marítima estadounidense: Sin Siberia, Rusia perdería la salida directa al océano pacífico así como enormes y variadas cantidades de recursos naturales. Por eso desde EEUU están interesados en que haya fuerte emigración de población china a Siberia, para crear tensiones entre rusos, y chinos y mientras tanto, que el poder estadounidense vaya copando los medios de comunicación y también tal poder vaya cooptando a una élite siberiana fiel a los postulados estadounidenses. Con todo ello dispuesto para que, algún día concreto, los puedan activar y disparar en una revolución de color o guerra no-convencional contra el gobierno ruso.

Fuente: Katehon

dimanche, 27 novembre 2016

»Breitbart« und Trumps Stratege Stephen Bannon

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»Breitbart« und Trumps Stratege Stephen Bannon

»Stephen Bannon zum ›chief of staff‹ zu ernennen, wäre wie Götz Kubitschek oder Jürgen Elsässer zum Kanzleramtsminister zu machen #Trump«, tweetete [1] der Spiegel-Deutschlandredakteur Wolf Wiedmann-Schmidt am 12. November, pünktlich zu Beginn des Ringens um die Besetzung des neuen US-Kabinetts unter dem designierten Präsidenten Donald J. Trump.

Woher aber kommt dieser Stephen Bannon, der tags darauf zum Counselor to the President und damit Chefstrategen und obersten Berater im Weißen Haus ernannt wurde; dieser Stephen Bannon, über dessen Einfluß auf die neue Regierung seit seiner Berufung zum Leiter von Trumps Wahlkampfkampagne die etablierten US-Medien (die jetzt über Twitters Enthauptungsschlag [2] gegen die »AltRight« von vorgestern nacht jubilieren) und inzwischen auch ihre deutschen Gegenstücke in heillose Aufregung geraten sind – und was macht Wiedmann-Schmidt so nervös?

Wenn überhaupt etwas, dann ist der Mann eine schillernde Persönlichkeit: Bannon ist Jahrgang 1953, ein Baby boomer also, und Sohn einer irischstämmigen Norfolker Arbeiterfamilie, in der John F. Kennedy und die Gewerkschaftsbewegung idolisiert und ganz selbstverständlich die Demokraten gewählt wurden. Nach seinem politikwissenschaftlichen Abschluß mit Schwerpunkt auf Nationaler Sicherheit an der elitären, von Jesuiten geführten Washingtoner Privatuniversität Georgetown 1976 ging »Steve« zur Marine und diente sieben Jahre lang zuerst als Offizier für Überwasserkampfführung auf dem Eskortzerstörer »USS Paul F. Foster« sowie anschließend als Assistent des Admiralstabschefs im Pentagon.

Parallel erwarb er einen postgradualen cum-laude-Abschluß als Master of Business Administration in Harvard und wechselte nach Ausscheiden aus dem Militär zuerst zu Goldman Sachs, um sich 1990 gemeinsam mit einigen Kollegen als »Bannon & Co.« im Investmentbereich selbständig zu machen. 1993 wurde er zusätzlich für zwei Jahre geschäftsführender Direktor des (inzwischen gescheiterten) Ökologieprojekts »Biosphere 2«, dessen Fokus er von Möglichkeiten der Weltraumkolonisation hin zu Umweltverschmutzung und Klimafragen verschob.

1998 wurde »Bannon & Co.« von der französischen Société Générale aufgekauft, und Bannon begann mit dem Erlös eine neue Karriere als Hollywoodproduzent. Während der Arbeit an einem Dokumentarfilm zu Ronald Reagans Rolle im Kalten Krieg (In the Face of Evil, 2004) begegnete er einem 16 Jahre jüngeren Mann, der – postum – entscheidend für die US-Präsidentschaftswahl 2016 werden sollte: Andrew Breitbart.

Der 2012 unerwartet verstorbene, ursprünglich von links kommende jüdische Publizist Breitbart hatte sein politisches Damaskuserlebnis infolge der Auseinandersetzungen um die Nominierung Clarence Thomas‘ für den Obersten Gerichtshof 1991 und orientierte sich unter maßgeblichem Einfluß konservativer Medienmacher wie Rush Limbaugh um zu einer dezidiert rechten Medien- und Kulturkritik.

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Vom US-Mainstream enttäuscht, wurde er selbst aktiv: Bereits Mitte der neunziger Jahre Redakteur des Prototyps konservativer Online-Nachrichtendienste, The Drudge Report [3], beteiligte sich der streitbare Vollblutaktivist (Motto: »Schlag immer doppelt so hart zurück!«) 2005 an der Gründung der ursprünglich konservativen Huffington Post und schuf zeitgleich seine eigene Präsenz breitbart.com, die dank Unterstützung durch Drudge Report umgehend immense Zugriffszahlen erreichte. 2010 unterzog Breitbart seinen Nachrichtendienst einer Generalüberholung und ging mit etlichen Unterseiten und nunmehr selbst recherchierten Geschichten zum Angriff über – der Associated Press sagte er, er sehe sich »der Zerstörung der alten Mediengarde verpflichtet«.

Seither führten Breitbart-Enthüllungen unter anderem zu Bankrott und Liquidation der linken Nichtregierungsorganisation ACORN wegen scheinbarer Unterstützung von Menschenhandel und Kinderprostitution (2009), zum – vorschnell – erzwungenen Rücktritt der Direktorin für landwirtschaftliche Entwicklung des Bundesstaats Georgia wegen »antiweißen Rassismus‘« (2010) sowie zum Sturz des New Yorker Kongreßabgeordneten Anthony Weiner über einen Sexting-Skandal (2011, »Weinergate«).

Nach Breitbarts Tod wurde Bannon neuer Vorstandsvorsitzender des Breitbart News Network, formte es endgültig zu einer boulevardzeitungsartigen Netzpräsenz um und vertiefte seinen aggressiven Kurs gegenüber US-Politik und -Medien – »Wir sehen uns selbst als sehr scharf gegen das Establishment gerichtet, insbesondere gegen die beständige politische Klasse.« – durch eine Annäherung an die wildwüchsigen rechten Internetzirkel der »AltRight« (vgl. Sezession 69 [4]).

Als 2014 die sogenannte »Gamergate«-Affäre um die Einflußnahme von Feminismusaktivistinnen auf die Computerspielbranche und den Widerstand dagegen losbrach, bewies Bannon (von 2007 bis 2011 selbst Geschäftsführer des Onlinespiele-Unternehmens Affinity Media) strategisches Geschick: Er engagierte einen jungen Briten für die neue »Meinungsfreiheitszentrale« Breitbart Tech, der sich im »Gamergate«-Verlauf zur tabu- und respektlosen journalistischen Stimme der politisch Inkorrekten aufgeschwungen hatte – Milo Yiannopoulos.

Gegenüber Yiannopoulos [5], Sohn eines Griechen und Enkel einer Jüdin sowie offen Homosexueller mit Vorliebe für grelle Kostümierungen und muskulöse schwarze Männer, liefen liberale Feindmarkierungen ins Leere, so daß sich seine Lust an größtmöglicher Provokation und das Bannonsche Selbstverständnis als Dampframme rechter Dissidenz ergänzten.

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Yiannopoulos machte insbesondere als rabiater Kritiker von Feminismus und »Black-Lives-Matter«-Bewegung von sich reden. Es waren Überschriften wie »Wovon würden Sie Ihr Kind lieber befallen sehen, Feminismus oder Krebs?«, die zu seiner namentlichen Erwähnung in Hillary Clintons bereits legendär gewordener öffentlichen Klage [6] über die »AltRight« am 25. August 2016 führten und die amerikanische Gegenöffentlichkeit so in jeden Haushalt hineintrugen. Eine Woche vor Clintons Rede war Bannon vom Vorstandsvorsitz zurückgetreten, um Trumps Kampagne zu leiten.

Was also läßt sich vom Modell Breitbart News lernen und von der politischen Eskalationsspirale, die seinen ehemaligen CEO innerhalb von knapp 13 Wochen auf eine weltgeschichtlich bedeutsame Position katapultiert hat? Die Erfolgsgeschichte ist auf drei zentrale Faktoren zurückzuführen:

  1. Aktualität: Das Breitbart-Netzwerk verfügt seit 2014 neben der Zentrale in Los Angeles über Regionalbüros für Texas, Florida, Kalifornien, London/Europa, Kairo/Nahost sowie Jerusalem, die rund um die Uhr jeweils bedeutsame tagesaktuelle Themen aufgreifen und besetzen. Eine weitere europäische Ausdehnung ist geplant; Süddeutsche, Welt, Spiegel etc. warnten bereits panisch vor einem möglichen Breitbart News Germany, das den massenmedialen Meinungskonsens aufbrechen könnte.
  2. Zeitgemäßheit: Die Mitarbeiter von Breitbart News bedienen sich virtuos der sozialen Medien, um einerseits im Trend liegende Themen und Geschichten aufzuspüren, andererseits ihre eigenen Inhalte viral zu verbreiten. Zu dieser Netzkompetenz, die die etablierten Nachrichtendienste und Zeitungen fast ausnahmslos missen lassen, trägt massiv bei, daß der Altersdurchschnitt der Redaktionsmitarbeiter verhältnismäßig niedrig ist und anstelle jahrzehntelang geschulter Berufsjournalisten bevorzugt Fachleute gerade aus Medienbereichen angeworben werden.
  3. Intransigenz: Bei Breitbart News wird sich nicht entschuldigt, und es werden keine Konzessionen gemacht. Das gilt insbesondere für die Conditio sine qua non der Anti-Establishment-Haltung: Das Netzwerk macht die übliche Liebedienerei der Leitmedien gegenüber der Politik nicht mit (wiewohl die News-Konkurrenz dies während des US-Wahlkampfs behauptete), sondern hat vielmehr den Anspruch, die Politik vor sich herzutreiben. Das galt für Bannon zu seiner Zeit als Vorstandsvorsitzender genauso wie zuletzt für Raheem Kassam [7], Chefredakteur von Breitbart News London, der Nigel Farage bis zu dessen Rückzug vom UKIP-Parteivorsitz als oberster Berater diente und im Anschluß vorübergehend selbst für das Amt kandidierte.

Die deutsche Medienlandschaft fürchtet das Modell Breitbart News, weil es ihre Abwehrmechanismen unterläuft. Das US-Portal hat alle Anfeindungen überstanden; Bannons neuer Posten bezeugt die Wirksamkeit der Strategie. Die ratlosen Reaktionen auf erste deutsche Spin doctors außerhalb des politisch-medialen Komplexes, wie Michael Klonovsky und Günther Lachmann, zeugt von dem revolutionären Potential eines deutschen Breitbart-Ablegers: Der erstarrte Konsens der veröffentlichten Meinung würde zertrümmert, die politischen Karten neu gemischt. Es gibt keinen Anlaß, dem nicht gespannt entgegenzusehen.

Beitrag gedruckt von Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL zum Beitrag: http://www.sezession.de/56582/breitbart-und-trumps-stratege-stephen-bannon.html

URLs in diesem Beitrag:

[1] tweetete: https://twitter.com/schmidtwolf/status/797538611952500736

[2] Twitters Enthauptungsschlag: http://dailycaller.com/2016/11/15/twitter-initiates-mass-purge-of-alt-right-accounts-following-trump-victory/#ixzz4Q8VmmvDL

[3] The Drudge Report: http://www.drudgereport.com/

[4] Sezession 69: http://www.sezession.de/heftseiten/heft-69-dezember-2015

[5] Yiannopoulos: http://www.breitbart.com/author/milo-yiannopoulos/

[6] öffentlichen Klage: https://www.youtube.com/watch?v=sYyZX3UW8Qc

[7] Raheem Kassam: https://twitter.com/raheemkassam

[8] : http://www.alternet.org/story/154463/what_really_killed_andrew_breitbart_the_likely_cause_of_death_the_mainstream_media_ignored

[9] : http://www.bild.de/politik/ausland/demokraten-usa/trump-gegen-soros-48779640.bild.html

[10] : http://

[11] : https://kurier.at/politik/ausland/wer-die-alternativen-rechten-sind-und-was-sie-wollen/231.193.948

[12] : http://www.hollywoodreporter.com/news/steve-bannon-trump-tower-interview-trumps-strategist-plots-new-political-movement-948747

[13] : http://www.spiegel.de/politik/ausland/us-praesident-donald-trump-chefstratege-steva-bannon-im-interview-ueber-macht-a-1122114.html

[14] : https://www.youtube.com/watch?v=0QrHoMDDWq4

[15] : https://www.youtube.com/watch?v=T7DULIwAN5E

[16] : https://hintermbusch.wordpress.com/2016/11/19/rassismus-bei-den-us-wahlen/

[17] : https://www.youtube.com/watch?v=-17VdcA036I

[18] : http://www.sueddeutsche.de/politik/angela-merkel-die-anfuehrerin-der-freien-welt-und-ihr-programm-1.3257286

[19] : http://derfunke.info/?p=277

[20] : https://www.youtube.com/watch?v=MOYoou3genk

[21] : https://de.wikipedia.org/wiki/Forsthaus_Moditten

[22] : https://de.sputniknews.com/panorama/20160802311917639-kaliningrad-kant-haus-restauration/

[23] : https://www.youtube.com/watch?v=DqFG6fTJQw4

[24] : http://www.radixjournal.com/blog/2016/11/5/make-germany-drumpf-again

[25] : https://www.youtube.com/watch?v=Rh4UjtgG200

[26] : http://www.superillu.de/erotik/gabi-0

[27] : https://russische-botschaft.ru/de/2016/06/29/wertvolles-zusammenwirken-putin-bei-deutsch-russischem-schuleraustausch-in-moskau/

[28] : http://www.zeit.de/2016/45/suezkrise-syrien-krieg-naher-osten-zeitgeist

[29] : http://www.freiheit-wahrheit-verantwortung.de/deutschland/sri-aurobindo-ueber-deutschland/

samedi, 26 novembre 2016

George Soros: Dystopia’s Minister of Truth

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George Soros: Dystopia’s Minister of Truth

George Soros has become the master manipulator of US and Western politics manipulating media and political activity to further his own neoliberal and globalist agenda. In the process he is taking real meaning out of left wing politics, which are simply becoming an instrument Soros uses to advance his agenda, his hijacking of the Occupy Movement and his orchestration of the anti-Trump protests being cases in point.

Submitted by the author, first published by News Junkie Post

Eighty-six-year old Hungarian-American, George Soros, is a very rich man. He currently ranks number 46 in the very exclusive club of richest persons in the world.

In 1947, as Hungary tilted to the Soviet Union block, he went to the United Kingdom to study economics. This early life experience made him not only an anti-communist, but also a staunch anti-Russian who was always plotting his revenge against the Soviets.

 

Soros knew that, to have any say in the capitalist order, one had to become filthy rich. At some point in his life, however, Mr. Soros decided that money only mattered if he could leverage it in influencing policies on a global scale. His role models for this aspect of his life were probably the two consigliere extraordinaire of the United States empire, slightly older than him, who are Henry Kissinger and Zbigniew Brzezinski.

The three men shared common views on the threat of the so-called communist domino effect and later, once the Soviet Union had collapsed, became fervent champions of a global empire with its nervous system in Washington. In their sociopath vision of the world, a minute elite of wise men should have the planet as their oyster while, we, the worker bees slave away at their mercy.

The Marxist ideology that inspired the Russian, Chinese and Cuban revolutions should be silenced forever, and even the dangerous successes of the French and Haitian revolutions, based on the philosophers of the Enlightenment, should never be considered by any national entity as an option.

Mr. Soros was a prime financier of Hillary Clinton’s campaign through one of his henchmen John Podesta.

Soros lost, and providing that the American people and the world citizenry learn a valuable lesson, his Messianic objective of world domination, after a successful goal of regime change in Russia, has failed with the mandate of President-Elect Donald Trump.

As an example, in February 2016, this is what Soros published in the fake left media outlet that he sponsors: The Guardian. The essay had a quite provocative title, and it was mainly addressed to Europe’s leadership and the public opinion. In “Putin Is a Bigger Threat to Europe’s Existence than ISIS,” Soros wrote:

“The Putin regime faces bankruptcy in 2017 when a large part of its foreign debt matures, and political turmoil may erupt sooner than that. The President’s popularity, which remains high, rests on a social contract requiring the government to deliver stability and a slowly, but steadily rising standard of living. Western sanctions coupled with the sharp decline in the price of oil will force the regime to fail on both counts.”

All geopolitical analysts make projections; some turn out to be accurate, others not. But Soros is not a geopolitical analyst. This, in very few sentences, was his battle plan for regime change in Russia.

In 1992 Soros crashed the Bank of England

Let’s look at the specifics of the timeline in the trajectory of the unquestionable puppet master of humanitarian imperialism.

It was in 1979 that Soros decided to diversify his already giant financial portfolio to invest into media organisations and NGOs big or small. His opaque so-called Open Society Foundation now funnels money to more than 100 organisations and various think-tanks.

But one must understand first what sorts of ruthless strategies Soros has used to, not only, acquire his fortune but also literally subdue a nation that used to be the most powerful empire in history.

This takes us to the UK on Black Wednesday, September 16, 1992, when George Soros decided to show the world how powerful he was. That day, Soros did a short on the British Pound by dumping £10 billion worth of the currency on the UK stock market.

Soros crashed the mighty Bank of England and showed everybody that he was more powerful than a major economy’s central bank. This action made Soros £1.8 billion. It was immoral to ruin the lives of countless hard working British citizens  but, however, perfectly legal.

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The hijack and killing of Occupy

Occupy was a real movement, at its inception in the fall of 2011. Some of us had even hoped that it would be the dawn of a global revolution.

This did not take into account George Soros’  minions of MoveOn, Change.org,  Answer Coalition and  the pseudo intelligentsia of the American fake left. They infiltrated then hijacked the movement. The stakes were too high, especially with Wall-Street friendly Barack Obama due for reelection in 2012.

The final battle of Occupy was fought and lost on December 4, 2011 in Washington DC. My colleague Liam Fox and I were there. We watched it go to waste.  Until then, anarchist flags had flown above the tents. The Occupy movement included Anarchists, as well as Greens, neo-Marxists, and Libertarians, and it represented a real threat for the status quo.  Soros and his surrogates of the so-called ‘progressive alternative media’ made sure Occupy became neutered, toothless and finally dead. It would eventually become a convenient voting block to reelect Barack Obama.

Soros, the purple revolution, and the caviar eating fake left

Mr. Soros is quite fashion conscious for an older gentleman, even though this term doesn’t quite apply to the Ministry of Truth’s ultimate evil do-gooder. He seems to fancy secondary colours when it comes to symbolising the fake ‘revolutions’ with regime change goals that he indirectly orchestrates. 

It is clear that he had his hands in Iran’s green revolution in 2009, as well as Ukraine’s  orange revolution.

Now he wants to bring a purple revolution to the United States, to challenge the mandate of President-Elect Trump. This colour revolution, like the others, will ultimately fail, providing that police in cities or Trump’s supporters do not fall for the provocation and either crack down or counter-protest.

The mainstream media that Soros and his protege Hillary Clinton controlled have been exposed by Wikileaks as the diligent presstitutes of the Ministry of Truth. CNN, MSNBC, the New York Times, the Washington Post, NPR News and many others, have been unmasked as biased propaganda outlets. 

The same goes for the founder of the Huffington Post, Ariana Huffington.

NPR News cannot be considered to be an impartial media organization while it receives massive funding from both George Soros and the Bill and Melinda Gates foundation.

Darling of the fake left Rachel Maddow, before getting her big-paycheck gig at MSNBC, started her career at the Soros-funded Air America radio.

Among the pseudo-left alternative media, it is not much better.

Noam Chomsky, who has been called “the Socrates of our times” by his colleague, Chris Hedges, might have drunk his hemlock by endorsing Hillary Clinton.

The same Chris Hedges, along with Cornell West, Amy Goodman and Naomi Klein were shrewder when they endorsed Jill Stein. But they might want to step down from their ivory towers from time to time and ask themselves a simple question: if Stein was the candidate of the 99 percent, why did she only receive 1 percent of the vote?

Another character and instigator of the Soros-financed purple revolution is Michael Moore: the documentary filmmaker has posed as a blue-collar ordinary working man for more than a decade, even though he is a millionaire.

Moore is organising a one-million women march in Washington DC on the day of President-Elect Trump’s inauguration, as an ultimate stand against his alleged sexism. Who will lead Soros’s mighty purple female army along with Michael; will it be generals Lady Gaga and Madonna?

On a more serious note, Mr. Soros and his Wall Street friends should reflect on what would happen to the US stock market in case of increased tension with Russia and China, which is what Soros has championed.

Would China use what financier Warren Buffet called an economic weapon of mass destruction and dump its $3 trillion of Treasury-Bond holdings in one day? The net result for Wall Street would likely be as high as the return on the George Soros and the Saudi investments in Hillary Clinton’s bid for the White House: a zero sum game.

The election of Donald Trump is an anomaly, an accident in the course of history. As such it can be considered to be a paradigm shift, a reset on the dial of obsolete models and ideologies.

This article is dedicated to my old friend Liam Fox.

Gilbert Mercier is the Editor-in-Chief of News Junkie Post and the author of The Orwellian Empire.

10:10 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, subversion, george soros, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 24 novembre 2016

Interview de Willy Wimmer accordée à «World Economy»

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«Tous les dangers proviennent actuellement des Etats-Unis»

Interview de Willy Wimmer accordée à «World Economy»

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

World Economy: Vous avez récemment séjourné en Russie. Formulé de manière provocatrice: Poutine se prépare-t-il à une guerre?

Willy Wimmer: Suite à tous les entretiens que j’ai eus à Moscou – et je n’ai été qu’à Moscou –, je peux affirmer que les gens se font les mêmes soucis qu’en Allemagne. J’ai connaissance des déclarations publiques du président de la Fédération de Russie et j’y trouve uniquement l’appel à la modération et à la raison. Je n’ai entendu à Moscou aucune remarque allant dans le sens soulevé dans votre question. En prenant en compte la situation géopolitique actuelle, on peut en toute objectivité constater qu’actuellement, tous les dangers proviennent des Etats-Unis. Il ne nous reste qu’à espérer un changement après le 8 novembre de cette année.

La crise des Caraïbes a débuté il y a 55 ans. Vous venez de parler des Etats-Unis, et nous savons ou supposons savoir ce qui s’y est passé jadis. Sommes-nous confrontés à une situation similaire, pouvant nous faire dire: «Nous risquons le pire»?

En analysant les faits, on peut le présenter ainsi. La crise des Caraïbes [donc la crise des missiles de Cuba] avait des antécédents et ce qui a été intéressant pour moi, c’est d’avoir eu l’occasion d’entendre, dans le cadre du colloque auquel j’ai participé à Moscou, Valentin Falin, ambassadeur soviétique à Bonn durant de longues années. Au cours des longs entretiens accompagnés de réflexions historiques, l’ambassadeur Falin a soulevé un aspect ayant mené directement à la crise de Cuba. Dans les années quarante et cinquante du siècle passé, il y eut des planifications des Américains nommés Dropshot. Ces planifications prévoyaient la destruction des 30 plus grandes villes soviétiques par une attaque nucléaire de décapitation afin de neutraliser l’Union soviétique de l’époque.
Ce qui est intéressant, c’était que grâce aux stations d’écoutes de l’Armée rouge situées sur le Brocken, dans le massif du Harz, les Soviétiques ont découvert pour la première fois, quels étaient les contenus des planifications des Etats-Unis. Ces faits étaient au centre d’une émission sur la chaîne de télévision française Arte, il y a quelques semaines. Dans cette émission, on a démontré comment ce plan Dropshot constituait la cause véritable de la crise de Cuba. C’est pourquoi cela n’a pas été passionnant d’en discuter uniquement avec Valentin Falin, mais de constater qu’il s’agit d’évènements comparables à ceux présents dans les planifications de l’OTAN. L’Alliance agit massivement contre la Fédération de Russie. A cette fin, elle a changé ses objectifs et n’est donc plus une alliance défensive comme elle a pu l’être lors de la guerre froide, mais une force agressive née lors de la guerre des Balkans. Dans ce contexte, la situation autour de la Russie est explosive. C’est notamment l’establishment belliciste démocratico-républicain de Washington proposant ouvertement une telle démarche contre la Fédération de Russie qui y contribue.

Tournons-nous vers la Syrie – une autre région de tous les dangers. Supposons que la Russie cède et se retire de la Syrie et qu’Assad soit destitué. Comment la situation dans la région et dans le monde se développerait-elle? Faut-il s’attendre au scénario libyen ou directement à la troisième guerre mondiale?

Personnellement, je ne suis pas enclin à me livrer à de telles réflexions, car l’enjeu en Syrie ne se limite pas à la guerre civile à laquelle nous sommes confrontés actuellement. Nous ne devons pas ignorer le fait que nous avons à faire à deux conceptions distinctes soutenues par deux grandes puissances distinctes. D’une part, la tentative des Etats-Unis d’imposer – tout comme en Afghanistan, en Irak, en Libye, au Mali ou autre part – un nouvel ordre mondial, en étant convaincu d’y être capable. D’autre part, il y a la Fédération de Russie ayant, à mon avis, un double intérêt. Premièrement, la Russie ne désire pas contribuer aux activités américaines visant à éliminer le droit international existant pour avoir pendant une longue époque œuvré à la paix en Europe et au-delà. Deuxièmement, et il faut clairement mettre en exergue qu’une victoire de la coalition dirigée par les Etats-Unis aurait pour conséquence qu’en Syrie, au Liban, en Jordanie et en Irak, les forces ayant leur origine dans le Caucase s’imposeraient: les Tchétchènes, les Ingouches, les Daghestanais, installés ou s’installant – suite aux guerres du Caucase – dans la région mentionnée.
Leurs intérêts consistent à relancer les guerres du Caucase contre Moscou. C’est-à-dire que la Fédération de Russie défend dans cette région non seulement un important allié ou le droit international, mais ses propres intérêts nationaux qu’elle a également le droit d’avoir: la protection de ses frontières. Cela est en total accord avec le droit international, et c’est ce qui rend la situation en Syrie si compliquée.

Les élections présidentielles aux Etats-Unis pourraient-elles contribuer à détendre la situation dans le monde ou n’y aura-t-il pas de changements?

Voilà la grande question qui se pose. Etant donné la guerre électorale menée aux Etats-Unis actuellement, nous devons patienter. On joue avec nos nerfs mais aussi avec le destin d’un grand pays portant le nom Etats-Unis d’Amérique.

Merci de cet entretien.    

Source: www.world-economy.eu/pro-contra/details/article/die-nato-... du 30/10/16

(Traduction Horizons et débats)

samedi, 19 novembre 2016

Trump Poutine: ne rêvons pas

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Trump Poutine: ne rêvons pas

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

On considère généralement, en tenant compte des intentions affichées par le candidat Trump, que son élection à la Maison Blanche signifiera une diminution des tensions militaires entre lui et Poutine. Peut-être même pourrait-on assister à l'établissement de relations diplomatiques normales entre les deux puissances. Poutine pour sa part n'a rien fait pour décourager l'idée. Ceci dit, l'on sent bien qu'il attend d'en savoir davantage sur les intentions de Trump avant d'envisager ce que l'on pourrait nommer un désarmement bilatéral.
 
En fait, on peut craindre que Trump ne puisse en rien changer la politique agressive des Etats-Unis à l'égard de la Russie. Elle est trop ancienne et s'exerce dans de trop nombreux champs stratégiques pour pouvoir être modifiée ne fut-ce que dans un seul de ceux-ci – sauf peut-être dans le cas d'un allégement des « sanctions » imposées par Washington à la suite du conflit en Ukraine. Celui-ci, rappelons le, a été entièrement le résultat de manœuvres américaines discrètes et moins discrètes visant à déstabiliser la Russie à travers une opération de « regime change » à Kiev.

Les Etats-Unis ont basé l'essentiel de leur course à la suprématie mondiale, dès 1950, par une volonté de dominer la Russie, qui avait le grand tort à leur yeux de disposer d'une arme nucléaire du niveau de la leur. Cette domination devait être assurée sur le plan géographique, mais tout autant sur le plan scientifique et industriel. La plupart des grandes avancées qui distingue par exemple la science américaine de celle des autres nations ont été des conséquences du développement d'armes de plus en plus performantes, ceci y compris dans le spatial. Renoncer à la course aux armements serait couper les principaux ressorts du succès américain dans ces domaines. Or pour s'armer, il faut le faire contre un ennemi présenté comme la plus grande menace existentielle. La Chine aujourd'hui est aussi dénommée telle par le gouvernement américain, mais la Russie restera toujours la première.

Corrélativement, le complexe militaro-industriel russe, bien que moins puissant que son homologue américain, a lui aussi besoin de la préparation, au moins virtuelle, de conflits entre les deux pays. Les progrès spectaculaires en matière d'armement, notamment dans le domaine des missiles intelligents, réalisés par l'industrie russe récemment, n'auraient pas pu se produire sans une perspective belliqueuse. Poutine sait qu'il dépend en grande partie au plan intérieur du soutien de ce complexe, et ne fera rien qui puisse contribuer à le démobiliser.

D'une façon générale, on peut considérer que Donald Trump, le voudrait-il, ne pourra jamais imposer à l'état-major du Pentagone, comme au puissant complexe militaro industriel (CMI) qui vit aujourd'hui essentiellement de commandes militaires américaines, d'accepter des diminutions substantielles de l'effort dit de défense, dont la Russie, bien avant la Chine, est aujourd'hui la principale cible.

Rappelons que le budget militaire américain s'élevait en 2015 à 598 milliards de dollars, dont une grande partie certes difficile à chiffrer, est relative aux opérations militaires en cours ou en projet contre la Russie. On imagine les pertes d'influence, de profits et d'emplois que subiraient le Pentagone et le CMI en cas d'une diminution, même marginale et progressive, de ces crédits.

Aussi bien Donald Trump ne s'y est-il pas risqué. Il a annoncé, dans son programme, qu'il supprimerait les réductions budgétaires forfaitaires précédentes, (séquestrations) qu'il a imputé à l'incapacité d'Obama et de Hillary Clinton, secrétaire d'Etat, à prendre la juste mesure des besoins budgétaires de la défense. Il a promis que les futurs budgets militaires ne descendraient pas au dessous du seuil minimum de 550 milliard. Pour les Russes, ceci ne peut qu'être interprété que comme la volonté de poursuivre les déploiements militaires à leurs frontières, comme dans tous les pays où ils peuvent exercer encore une influence.

Dès avant son élection, le 27 avril 2016, le candidat Trump avait prévenu, dans les bureaux de la revue conservatrice The National Interest, (voir http://nationalinterest.org/feature/trump-foreign-policy-... ) qu'il n'envisageait pas de nier les différents géopolitiques profonds entre les Etats-Unis et la Russie, nécessitant selon lui que l'Amérique ne baisse pas la garde, y compris et surtout sur le plan militaire. Aussi bien depuis son élection, dans diverses interventions, les buts annoncés par lui ne diffèrent guère de ceux de Barack Obama : restaurer la confiance des alliés traditionnels des Etats-Unis (Israël, Arabie Saoudite), contrer des pays présentés comme militairement menaçants, (Iran, Corée du Nord), reconstruire partout les capacités militaires des Etats-Unis.

Ceci, concrètement, signifie, contrairement à ce que certains observateurs avaient pu penser pas, que Trump ne laissera pas le champ libre à la Russie en Ukraine, dans la Baltique et dans le Caucase. De même, il ne renoncera pas à une forte présence militaire au Moyen-Orient, même si par ailleurs il avait annoncé sa volonté de déléguer en partie à la Russie la lutte contre l'Etat islamique en Syrie.

Un "reset" très limité

Le projet de nouveau départ avec la Russie (reset) c'est-à-dire une réconciliation, annoncé par Trump à la satisfaction d'électeurs populaires lassés par 20 ans de guerre visant directement ou indirectement les intérêts russes, risque de rester un élément de langage. La réalité est que les Etats-Unis ont des réseaux d'alliance solides qui excluent la Russie ou qui, plus exactement, sont dirigés contre elle.

Ainsi, concernant l'Otan, Trump n'a jamais annoncé qu'il renoncerait à faire de celle-ci l'instrument d'un « containment » toujours plus ambitieux de la Russie. Il n'a jamais indiqué par ailleurs qu'il cesserait de participer à la défense de l'Europe, face à une pourtant bien hypothétique agression militaire russe. Il a seulement indiqué qu'il exigerait une meilleure répartition du coût financier de l'Otan, en demandant aux membres de celle-ci de prendre désormais en charge l'essentiel de l'effort militaire américain en Europe. Pour cela il considère implicitement que les Etats européens doivent porter à 2% du PIB leurs budgets nationaux de défense.

Quant aux batteries de missiles (défensifs ou offensifs, à la demande) installées en Roumanie, en Tchéquie et en Pologne, le candidat Trump les avait revendiqué comme essentielles à la défense des intérêts américains. Chacun sait, Vladimir Poutine le premier, que sous couvert d'une défense contre une très improbable attaque iranienne, il s'agit d'éléments essentiels d'éventuelles attaques, éventuellement avec des armes nucléaires tactiques, contre les dispositifs russes.

Les cris d'alarme que poussent à qui mieux mieux actuellement les pays européens, notamment en Allemagne et ceux de l'Europe de l'est plus impliqués dans l'Otan, face à un éventuel abandon américain, relèvent seulement de l'intoxication anti-russe. Certes, Dmitry Peskov, porte-parole de Poutine, avait récemment déclaré que pour reconstruire les relations Washington-Kremlin, Trump devrait demander à l'Otan de cesser d'accumuler des forces militaires à la frontière russe. Durant sa campagne, Trump avait pu laisser penser qu'il partageait ce point de vue. Mais pour le moment, il ne dit plus rien de semblable. ( voir http://www.zerohedge.com/news/2016-11-12/nato-panics-puti...)

Quant au Moyen-Orient, le rapprochement espéré entre les Etats-Unis de Trump et la Russie de Poutine pourra-t-il se réaliser au nom de la lutte contre l'Etat islamique (EI) et le terrorisme ? Les annonces avaient en effet été très remarquées. le candidat Trump ayant déclaré disposer d'un plan pour éradiquer l'EI et souligné la communauté d'intérêts avec la Russie dans ce domaine. Mais on ne voit pas comment le président Trump pourrait renoncer à soutenir les appuis traditionnels des intérêts américains dans la région, notamment l'Arabie Saoudite et la kyrielle de pétro-monarchies que celle-ci a rassemblé derrière elle.

Comment pourra-t-il leur faire accepter qu'il cesse de rechercher la chute de Bashar al Assad, en tolérant de facto un front chiite dans la région, comprenant outre la Syrie, le Hezbollah et surtout l'Iran? Comment pourra-t-il renoncer à présenter les bases militaires russes en Syrie comme un danger majeur, tant pour les alliés de l'Amérique que pour celle-ci.

Il ne faut pas être grand expert pour penser que derrière de bonnes paroles de part et d'autre, que pourrait conforter rapidement une réunion de travail avec Poutine, rien de sérieux ne se produira pour pacifier en profondeur et durablement les relations entre l'Amérique et la Russie.

Il faut certes attendre pour juger. Mais il serait très imprudent de trop en espérer.

vendredi, 18 novembre 2016

Recomposition médiatique en vue

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Recomposition médiatique en vue

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
Ex: http://www.lesobservateurs.ch
 

L'élection de Donald Trump pourrait bien avoir un effet inattendu sur la composition du paysage médiatique, de ce côté de l'Atlantique.

Aux États-Unis, les médias mainstream n'en finissent pas de s'excuser de ne pas avoir vu venir la victoire du milliardaire républicain. Si une image vaut mille mots, une petite vidéo vaut un album photo entier.

Malgré tout, leurs excuses sonnent faux: aucun journaliste n'a démissionné ou été licencié suite aux résultats électoraux. Les éditorialistes en place continuent de vomir sur le Président Trump alors qu'il n'est même pas encore entré en fonction. Nous assistons à la même dérive sur le Vieux Continent, qui, à sa décharge, se contente souvent de reprendre les reportages tournés par les collègues. Le suivisme est tel que c'en est à se demander à quoi servent tous ces "envoyés spéciaux" sillonnant le pays à grands frais.

Les reportages mettent donc l'accent sur la déception des Démocrates, les émeutes - largement artificielles - de ceux qui rejettent les résultats de l'élection, les dangers du programme de Trump pour la survie de l'humanité, et allouent le reste de leur temps d'antenne à la tournée d'adieu que s'offre le Président Obama avec l'argent du contribuable. On a déjà vu remise en cause plus sincère.

Il n'y a donc pas vraiment de changement de cap à attendre de la part de ces médias, ce qui ne surprendra personne. Mais le paysage médiatique lui-même change. Comme l'avait décelé Charles Gave, "le système de l’information aux USA, le fameux quatrième pouvoir est en train de se scinder en deux groupes violemment hostiles." Côté Clinton, la presse officielle ; côté Trump, les nouveaux acteurs comme Zero Hedge, Breitbart ou des réseaux comme Reddit. "Et nous assistons à une véritable guerre à mort entre les deux systèmes, qui continuera bien après que l’élection présidentielle ait eu lieu."

La guerre continue mais pourrait bien s'achever tantôt avec la victoire de Trump, infligeant une grave blessure de crédibilité aux médias périmés. Leur incapacité à se remettre en question ne fera que hâter leur disparition. Aux États-Unis, c'est un fait. Mais désormais, les nouveaux médias se tournent vers l'Europe, et les vieux médias du Vieux Continent glapissent de terreur.

zero-hedge-dot-com-red.pngQue peuvent faire les médias habituels, sachant que toute remise en cause est exclue? La même tactique que d'habitude, essayer de salir les nouveaux venus de façon préventive. L'idée est que le grand public soit préparé à les haïr dès leur arrivée, afin qu'ils soient plus méprisés que regardés.

Reconnaissons que la tactique avait bien fonctionné depuis une dizaine d'années avec Fox News. La première chaîne d'information américaine de Rupert Murdoch avait gagné des parts de marché en proposant des nouvelles "équilibrées" au grand public, en demandant par exemple leurs commentaires tant à des invités démocrates que républicains sur un point de l'actualité. Le slogan de la chaîne - fair and balanced - impliquait un équilibre loin du parti-pris ouvertement démocrate adopté par ses concurrentes. Quelle nouveauté dans le paysage télévisuel! Cela n'empêcha pas Fox News d'être anti-Trump dans sa couverture des élections présidentielles 2016, notamment par le biais de sa présentatrice vedette Megyn Kelly. Et cela n'empêcha pas les journalistes européens de continuer à la présenter comme "conservatrice", voire "ultra-conservatrice"...

Aujourd'hui encore, l'opinion d'un individu sur la chaîne est un puissant marqueur de connaissance sur les médias américains. L'épithète "conservateur" accolé à Fox News est révélateur de quelqu'un qui ne fait que répéter ce qu'on lui a mis dans la tête.

Mais ces péripéties dans la désinformation amènent les journalistes à un autre problème, la surenchère. Si une chaîne neutre voire consensuelle comme Fox News leur paraît déjà "ultra-conservatrice", comment qualifier un site corrosif comme Breitbart News? Méga-conservateur? Ultra-ultra-conservateur? Les rédactions travaillent d'arrache-pied sur cette épineuse question de vocabulaire. En attendant qu'un nouvel adjectif émerge, on présente Breitbart comme "le bras médiatique de Trump", "un site réac et raciste", "la machine de propagande de Trump"...

Certes Breitbart News a un style tabloïd et l'assume complètement, mais c'est aussi un site extrêmement populaire. L'Express est bien obligé de l'admettre:

Depuis son lancement, Breitbart News réussit à plusieurs reprises à embarrasser les démocrates: lorsque le site dévoile, en 2009, la vidéo d'une fonctionnaire noire, Shirley Sherrod, dans laquelle elle tient des propos anti-blanc. Quand, en 2011, Andrew Breitbart, un an avant sa mort, joue un rôle majeur dans la publication des sextos d'Anthony Weiner, démocrate élu à la chambre des représentants et pressenti pour devenir maire de New York.

Des coups d'éclat qui lui ont permis d'acquérir un véritable succès d'audience: avec ses 37 millions de visiteurs uniques par mois, Breitbart News a aujourd'hui les moyens de ses ambitions. Bannon se vante, lors d'une interview donnée à Bloomberg, de pouvoir laisser ses journalistes enquêter durant plusieurs mois, tandis que les autres rédactions traditionnelles ne le peuvent plus.

breitbart_logo-e1457981085344-300x197.jpgSteve Bannon, le directeur exécutif de Breitbart News, a été récemment nommé directeur de la stratégie et conseiller du Président Trump par ce dernier. Pas possible donc de défausser le site comme le travail de ploucs illuminés sortis de nulle part.

Breitbart News a bien l'intention de partir à la conquête de l'Europe. Une version anglaise a servi à plaider pour le Brexit, et une version française est à l'étude, présageant notamment d'une collaboration avec Marion Maréchal-Le Pen.

Ce n'est pas la première fois que des médias venus d'outre-Atlantique s'implantent en Europe ; pensons au Huffington Post ou au très gauchiste Slate. Les sites de Réinformation ont aussi le vent en poupe, qu'ils soient qualifiés de "droite pamphlétaire", de "réacosphère" voire de "fachosphère". Mais c'est la première fois que des acteurs majeurs à la fois politiquement incorrects et dotés d'une réelle force de frappe financière s'apprêtent à entrer sur le marché médiatique européen.

Le succès sera-t-il au rendez-vous? On peut imaginer que oui. Ces gens n'ont rien de philanthropes. S'ils veulent désormais tant s'implanter en Europe, c'est parce qu'il y a une demande. Environ la moitié de l'électorat est méprisée, dénigrée et tancée par les médias traditionnels à force de ne pas comprendre comme il faut, de ne pas voter comme il faut.

C'est un énorme marché.

Sur ce dossier, la Suisse est à la croisée des chemins ; tant que dure la redevance obligatoire, la RTS et ses affidés sont à l'abri de toute remise en question. Mais il n'en sera pas de même de la presse régionale et, naturellement, les médias en ligne. On peut donc s'attendre à de gros changements de ton dans les publications qui veulent survivre ; à défaut, les Suisses continueront à se tourner, toujours plus nombreux, vers les sites de Réinformation.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur Lesobservateurs.ch, le 16 novembre 2016

Raqa: Trump contre Obama ?

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Raqa: Trump contre Obama ?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Dans un article daté du 8/11, c'est-à-dire avant l'annonce du succès de Donald Trump face au duo Clinton-Obama, nous indiquions que les Etats-Unis voulaient participer directement à la prise de Raqa afin de contrer l'alliance entre Damas et la Russie en évitant qu'elle intervienne à Raqa comme elle l'a fait avec succès dans la reconquête d'Alep. 1)

Nous écrivions  "Dans le cas très probable d'une victoire à Raqa, ... une partie du territoire syrien tomberait sous le contrôle de forces rebelles soutenues par les Etats-Unis. Sans doute aussi s'y joindraient des troupes au sol américaines, comme en Irak mais sur une plus grande échelle. Les Etats-Unis auraient donc repris pied en Syrie où ils contesteraient aux Russes le monopole militaire. Le silence du gouvernement russe devant cette éventualité s'explique sans doute par le fait que Moscou la considère inévitable, sauf à s'engager dans des opérations pouvant déboucher sur un affrontement militaire direct avec les Etats-Unis".

Or manifestement, bien des choses sont en train de changer avec la victoire de Trump. D'après la source israélite DEBKA file, généralement bien informée, Trump n'aurait pas attendu d'être officiellement intronisé à la Maison Blanche pour envoyer en Syrie des émissaires issus de l'Armée américaine et favorables à sa cause. 2)

L'objectif en serait double: obtenir des Turcs qu'ils ne laissent pas l'armée irakienne et les milices kurdes ralliées aux Etats-Unis prendre Raqa sans intervenir eux-mêmes avec leurs forces - concrétiser la volonté affichée de Trump de se rapprocher de la Russie dans la lutte contre l'Etat islamique. La perspective du futur accord américano-russe sur ce terrain pousserait aujourd'hui les Russes à sortir de leur réserve prudente à Raqa. Le trio Donald Trump, Vladimir Putin et Recep Tayyip Erdogan serait ainsi décidé à ne plus laisser les Américains d'Obama prendre sans eux sinon contre eux la ville de Raqa.

L'engagement des Russes iraient jusqu'à bombarder les convois d'armes qu'Obama fait envoyer actuellement de Bagdad au profit des milices kurdes syriennes du Parti de l'union démocratique PYD dont d'ailleurs d'autres leaders kurdes indiquent qu'il ne représente pas la totalité du « peuple kurde ».

Dans ces conditions, Raqa serait repris à l'Etat islamique par les forces turques soutenues par l'aviation russe, ceci dans le cadre de la nouvelle alliance américano-russe contre le terrorisme au Moyen-Orient. Par ailleurs, Alep serait aussi complètement conquis par les Syriens, avec l'appui là encore des Russes. Ceci d'ailleurs alors que la prise de Mossoul par les Irakiens soutenus par Obama semble s'éterniser, face aux résistances islamistes.

Conclusions provisoires

Plusieurs conclusions, avec la prudence qui s'impose, pourraient être tirées de ces évènements:

- Au moins dans la question du Moyen-Orient, Trump bénéficierait de l'appui de l'armée américaine, ou d'une partie de celle-ci, dans son projet de négocier des accords avec Poutine. Comme nous l'avions indiqué dans un autre article 3) ce ne sera sans doute pas le cas dans des perspectives plus globales. Mais qui sait, si Trump décide de s'engager à fond dans ce sens? Son intervention actuelle dans la question de Raqa serait de bonne augure.

- L'accord stratégique entre la Turquie de Erdogan et la Russie, qui ne semblait pas jusqu'à ce jour complètement acquis, serait ainsi confirmé - avec le consentement la encore de Trump du côté américain.

- Indirectement, la nouvelle politique diplomatique américaine, initialisée par Donald Trump, se traduirait par un revirement américian vis-à-vis de la Turquie. L'Amérique cesserait notamment de soutenir le prêcheur islamiste Fethullah Gülen, proche des plus radicaux des Frères musulmans, qu'elle abrite encore sur son territoire.

-  Le ton relativement favorable des Israéliens à l'égard de Donald Trump, qui transparait dans l'article cité ici de DEKFAfile, laisser penser que Tel Aviv craint moins qu'auparavant le rôle de Moscou en Syrie, lequel avait été suspecté de vouloir renforcer l'influence des Iraniens et du Hezbollah au Moyen-Orient. Ceci dans la mesure où Trump pourrait jouer dans cette partie du monde un rôle de médiateur entre les Israéliens, les Russes et les autres acteurs.

- Obama va rencontrer prochainement, dans sa tournée d'adieu en Europe, les dirigeants allemands et français. Ceux-ci devraient, en bonne logique, lui demander de cesser d'intervenir pendant les deux prochains mois pour contrer la volonté de Trump de se rapprocher de la Russie.

- Restera à voir enfin si la volonté de Trump de se rapprocher des Russes dans la lutte contre le terrorisme ne sera pas rapidement bloquée par le complexe militaro-industriel américain, dont la préparation d'une guerre contre la Russie est depuis 50 ans la raison d'être.

Notes

1) Les Américains à Raqa http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2359...


2) Obama hits Trump tie with Putin, Erdogan on Syria http://www.debka.com/article/25776/Obama-hits-Trump-tie-w...

3) http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2365...

4) Voir dans le même sens l'article de Dedefensa http://www.dedefensa.org/article/trump-deja-actif-en-syri...

jeudi, 17 novembre 2016

Préparation d'un «coup d'Etat» contre Donald Trump

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Préparation d'un «coup d'Etat» contre Donald Trump

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Nous mettons des guillemets au terme, car il est peut-être un peu prématuré de parler d'un coup d'Etat. Néanmoins ce qui se prépare contre Trump y ressemble beaucoup.
L'objectif visé par les comploteurs, venus essentiellement des soutiens de Hillary Clinton au sein du Parti Démocrate et plus généralement au sein de l'oligarchie politico-économique qui l'avait promue, est dans un premier temps d'obtenir l'invalidation de l'élection de Trump. On a parlé d'une procédure de destitution (impeachment) qui serait enclenchée par les forces anti-Trump au motif que celui-ci tiendrait des propos non politiquement corrects ou prendrait des décisions anti-constitutionnelles. Mais la procédure est trop lourde pour pouvoir être engagée rapidement.

La formule la plus rapide et la plus immédiate consisterait à obtenir un vote anti-Trump des Grands Electeurs en charge de valider définitivement le président élu. Dans le système électoral américain, à peu près incompréhensible en Europe, ce n'est pas le nombre total des voix obtenues par les candidats au plan national qui compte, mais dans chaque Etat celui des voix obtenues par les représentants des deux candidats, dits Grands électeurs, lesquels élisent ensuite définitivement, quelques semaines après, le président.

Une pétition visant à obtenir des Grands Electeurs qu'ils ne valident pas l'élection de Trump a été lancée. Elle pourrait recueillir des millions de voix. Le prétexte en est que Trump a obtenu moins de votes populaires que Clinton. C'est actuellement vrai mais le décompte n'est pas fini, et il reste à peu près 7 millions de votes, dont ceux des militaires estimés à 80% en faveur de Trump. Par ailleurs la présomption de fraudes multiples concernant le vote et le décompte des voix, en provenance du camp Clinton, paraît tout à fait fondée.

Ces millions de voix qui contestent l'élection de Trump proviennent de milieux sociaux favorisés, tenant à garder leurs privilèges. Pour eux Trump représente l'électorat pauvre, qui n'est d'ailleurs pas seulement blanc ou masculin, provenant des zones industrielles en déshérence du fait de la mondialisation (le « Rust Belt »). Dans le vocabulaire français, ces électeurs pauvres seraient considérés comme représentant la gauche, et les électeurs favorisés la droite. Autrement dit, la pétition et plus généralement les efforts du parti Clinton pour faire invalider l'élection de Trump seraient considérés comme l'amorce d'un coup d'Etat de la droite et de l'extrême droite contre un Trump se situant, qu'il le veuille ou non, à gauche.

Mais l'establishment a réussi, à coup de campagnes d'opinions largement financées par les riches entrepreneurs, notamment à travers la fondation dite Democracy Alliance du milliardaire Soros, à faire passer Hillary Clinton comme la candidate des pauvres, des noirs, des femmes, tandis que Donald Trump est renvoyé du côté des fascistes, sinon des nazis. Depuis quelques jours, des manifestations de rues importantes, comprenant des jeunes, des femmes, des noirs et des hispaniques, tous provenant de milieux sociaux favorisés (comme cela est facile à voir sur les photographies de presse), sont organisées pour protester contre l'arrivée de Trump à la Maison Blanche. Elles sont largement applaudies en Europe et notamment en France, où les médias ont toujours été les défenseurs aveugles d'une Hillary Clinton corrompue, belliciste et anti-russe.

Nul évidemment ne fait valoir que si le même argent avait été employé pour organiser des manifestations pro-Trump, notamment dans le Rust Belt, les manifestants auraient été probablement plus nombreux et plus convaincants., même si moins bien vêtus et s'exprimant moins aisément.

Une guerre de classe

La parti Clinton, s'il ne réussit pas à faire invalider l'élection de Trump, s'efforcera d'encourager les mouvements sécessionnistes dans les Etats, tels la Californie, où l'establishment local a toujours été acquis au système. Ceci pourrait susciter des difficultés pour le président Trump, qui sera accusé d'avoir provoqué de nouvelles guerres de sécession aux Etats-Unis. Nul ne fera remarquer que sous Obama, c'étaient dans les Etats pauvres, victimes du système, que des mouvements sécessionnistes avaient commencé à prendre de l'importance.

Tout ceci montre bien qu'une véritable guerre de classe, comme auraient dit les marxistes des années 50, est engagée entre les favorisés et les non favorisés, entre l'aristocratie sociale et le prolétariat. Ceci à propos de l'élection du milliardaire Trump, qui s'est inscrit par une sorte de prescience politique à la tête du prolétariat.

Cette guerre ne fait que commencer. Trump ne la gagnera peut-être pas, compte tenu de l'importance des forces financières, économiques et politiques qui se mobilisent contre lui. Peut-être sera-t-il assassiné, peut-être sera- t-il victime d'une « sale affaire » l'impliquant, montée de toutes pièces par l'establishment. Celui-ci sait y faire en matière de « regime change » provoqué dans les pays dont les gouvernements lui déplaisent. Il doit maintenant considérer que le temps est venu pour qu'il déploie ce savoir faire en Amérique même.

 

mercredi, 16 novembre 2016

XAVIER MOREAU: “L’AMÉRIQUE EST UN PEU LA RUSSIE DE 1999-2000”

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XAVIER MOREAU: “L’AMÉRIQUE EST UN PEU LA RUSSIE DE 1999-2000”

Homme d’affaires, cofondateur du site Stratpol et expert en géopolitique, Xavier Moreau s’exprime régulièrement pour TV Libertés. Lors de son passage à Paris, Xavier Moreau a accepté de répondre aux questions de Martial Bild. Il a apporté un regard original et pointue sur l’élection du président Trump et sur l’attitude de la Russie à son égard. Pour ce spécialiste en géostratégie, l’Amérique est un peu la Russie de 1999-2000, il y a la rencontre d’un peuple avec son chef. Dans un second temps, Xavier Moreau consacre une large part de son entretien à l’évocation de la primaire de la droite où les candidats ont, sur la question des relations internationales avec la Russie, des points de vues différents pour ne pas dire antinomiques. Pour l’expert, la ligne de fracture entre souverainisme et libéralisme traverse la primaire de la droite avec d’un côté Poisson-Fillon et dans une moindre mesure Sarkozy et d’un autre côté, Juppé, Le Maire et NKM.

 

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dimanche, 13 novembre 2016

Trump: vers une révolution de couleur?

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Trump: vers une révolution de couleur?

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

Que se passe-t-il aux Etats-Unis ?  On manifeste à New York, Chicago, Los Angeles, Portland ou Philadelphie. Des routes et des autoroutes sont bloquées. Les forces de l’ordre sont agressées, des biens sont détruits, des effigies de Trump sont brûlées. En Californie, où 61% des électeurs ont voté Clinton, les manifestants font campagne pour que l’Etat devienne un pays indépendant (Califrexit). Bien sûr, il serait présomptueux d’en tirer une conclusion pour le moment, mais certains indices peuvent nous laisser penser qu’on pourrait, peut-être, assister aux premiers balbutiements d’une tentative de révolution de couleur.

Le « soulèvement » auquel nous assistons se déroule en effet selon les techniques qui ont déjà été mises en œuvre en Yougoslavie, Géorgie ou Ukraine : manifestations non violentes (veillées aux bougies…) associées à des actions coup de poing plus ou moins agressives, implication de « stars » faisant office d’autorités morales (ici Whoopie Goldberg, Madonna ou Cher qui incitent ouvertement les manifestants « à se battre »), diabolisation du Président à déchoir ( dénonciation du racisme, du sexisme, de l’homophobie, de la  xénophobie supposés de Trump), utilisation de slogans simplistes (« Not my President », hashtag tweeter #Notmypresident#), refus hypocrite du résultat des élections (sous prétexte que Clinton a recueilli plus de voix que Trump) ,  etc.

Pour Donald Trump, d’ailleurs, ces manifestations sont un « coup monté » par les médias. Mais un coup pour faire quoi ? Trump a été élu, Clinton elle-même l’a reconnu !

Ce n’est pas si simple, car ce n’est pas Trump qui a été élu mais un collège électoral qui doit à son tour nommé le Président. Si sur le papier les délégués de Trump sont majoritaires la Constitution ne leur interdit pas de voter pour Clinton (en 1836, Richard Johnson a ainsi subi la désaffection de 23 électeurs de Virginie). Une pétition appelle d’ailleurs les grands électeurs à voter Clinton le 19 décembre. Elle a déjà reçu plus de deux millions de signatures !

Le Système cherchera à démettre Trump s’il ne se soumet pas. Certaines voix appellent sans complexe à son élimination physique (ainsi de Monisha Rajesh, journaliste au Guardian, qui tweet : « il est temps de tuer le président »), mais le Système n’écartera sans doute pas un processus « démocratique », si celui-ci est possible.

Ainsi, des pressions efficaces sur les grands électeurs, associées à la pression de la rue, pourraient complètement inverser les résultats. Les semaines qui viennent vont être cruciales. Il ne faut surtout pas que les manifestations s’amplifient et dégénèrent. Certains délégués de Trump pourraient y trouver prétexte, au nom de l’unité du pays, à un vote en faveur de Clinton. On assisterait alors à un coup d’Etat, mais gageons que ni Pujadas ni Le Monde n’y trouveront à redire.

Antonin Campana

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Mise à jour 12 novembre

On sait que Trump a dénoncé la participation de « professionnels » dans les manifestations contre sa présidence. De fait, il est facile de trouver sur le site Craigslist (un site américain d’offres d’emplois)  des annonces pour l’embauche d’activistes anti-Trump à la semaine, à temps partiel ou à temps pleins, payés de 15 à 20 dollars l’heure (images ci-dessous, un lien ici à titre d’exemple) ! Les annonceurs comme Working America (cf. notre lien) ou Washington CAN (cf  photo ci-dessous) sont financés par Georges Soros. Washington CAN fait partie du réseau USAction dont Soros est le maître d’œuvre.  

Autre grand organisateur des manifestations, le groupe de pression MoveOn.org qui appelle à la résistance anti-Trump. MoveOrg.org est lui-aussi financé par Soros. Selon David Rhodes, de Fox News, MoveOn.org « possède » le parti démocrate et Georges Soros possède MoveOrg.org.

Tout cela en dit long sur la « spontanéité » des manifestations et sur la bienveillance des médias à leur égard. A suivre…

Combattre Trump : embauche d'activistes à plein temps

Combattre Trump : embauche d'activistes à plein temps

Fight The Trump agenda

Fight The Trump agenda

The Anti-Trump Protesters Are Tools of the Oligarchy

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The Anti-Trump Protesters Are Tools of the Oligarchy

I think I know who they are. They are thugs for hire and are paid by the Oligarchy to delegitimize Trump’s presidency in the way that Washington and the German Marshall Fund paid students in Kiev to protest the democratically elected Ukrainian government in order to prepare the way for a coup.

The organization, change.org, which claims to be a progressive group, but might be a front, along with other progressive groups, for the Oligarchy, is destroying the reputation of all progressives by circulating a petition that directs the electors of the Electoral College to annul the election by casting their votes for Hillary. Remember how upset progressives were when Trump said he might not accept the election result if there was evidence that the vote was rigged? Now progressives are doing what they damned Trump for saying he might do under certain conditions. 

The Western presstitutes used the protests in Kiev to delegitimize a democratically elected government and to set it up for a coup. The protest pay was good enough that non-Ukrainians came from nearby countries to participate in the protest in order to collect the money. At the time I posted the amounts paid daily to protesters. Reports came into me from Eastern and Western Europe from people who were not Ukrainian but were paid to protest as if they were Ukrainians.

The same thing is going on with the Trump protests. CNN reports that “for many Americans across the country, Donald Trump’s victory is an outcome they simply refuse to accept. Tens of thousands filled the streets in at least 25 US cities overnight.” This is the exact reporting that the Oligarchy desired from its presstitutes and got.

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I hope no one thinks that simultaneous protests in 25 cities were a spontaneous event. How did 25 independent protests manage to come up with the same slogans and the same signs on the same night following the election?

What is the point of the protests, and what interest is served by them? As the Romans always asked, “who benefits?”

There is only one answer: The Oligarchy and only the Oligarchy benefits.

Trump is a threat to the Oligarchy because he intends to stop the giveaway of American jobs to foreigners. The jobs giveaway, sanctified by the neoliberal junk economists as “free trade,” is one of the main reasons for the 21st century worsening of the US income distribution. Money that was formerly paid in middle-class wages and salaries to American manufacturing employees and college graduates has been re-routed to the pockets of the One Percent.

When US corporations move their production of goods and services sold to Americans offshore to Asian countries, such as China and India, their wage bill falls. The money formerly paid in middle-class incomes goes instead into executive bonuses and dividends and capital gains to shareholders. The ladders of upward mobility that had made America the land of opportunity were dismantled for the sole purpose of making a handful of people multi-billionaires.

Trump is a threat to the Oligarchy because he intends peaceful relations with Russia. In order to replace the profitable Soviet Threat, the Oligarchy and their neoconservative agents worked overtime to recreate the “Russian Threat” by demonizing Russia.

Accustomed to many decades of excess profits from the profitable Cold War, the military/security complex was angry when President Reagan brought the Cold War to an end. Before these leeches on American taxpayers could get the Cold War going again, the Soviet Union collapsed as a result of a right-wing coup against Soviet President Mikhail Gorbachev.

The military/security complex and their zionist neoconservative agents cooked up “the war on terror” to keep the money flowing to the One Percent. But as hard as the presstitute media worked to create fear of “the Muslim threat,” even insouciant Americans knew that the Muslims did not have thousands of ICBMs carrying powerful thermonuclear weapons capable of destroying the entirety of the United States in a few minutes. Neither did the Muslims have the Red Army capable of overrunning all of Europe in a couple of days. Indeed, the Muslims haven’t needed an army. Refugees from Washington’s wars enabled by Europeans are overrunning Europe. 

The excuse for the annual trillion dollar ($1,000 billion ) military/security budget was missing. So the Oligarchy created “the New Hitler” in Russia. Hillary was the Oligarchy’s principle agent for heating up the new Cold War.

trumpnope.jpgHillary is the tool, enriched by the Oligarchy, whose job as President was to protect and to increase the trillion dollar budget of the military/security complex. With Hillary in the White House, the looting of the American taxpayers in behalf of the wealth of the One Percent could go forward unimpeded. But if Trump resolves “the Russian threat,” the Oligarchy takes an income hit.

Hillary’s job as President was also to privatize Social Security in order that her Wall Street benefactors can rip off Americans the way that Americans have been ripped off by the insurance companies under Obamacare.

Those Americans who do not pay attention think, mistakenly, that the FBI cleared Hillary of violating National Security protocols with her email practices. The FBI said that Hillary did violate National Security, but that it was a result of carelessness or ignorance. She got off from the indictment because the FBI concluded that she did not intentionally violate National Security protocols. The investigation of the Clinton Foundation continues.

In other words, in order to protect Hillary the FBI fell back on the ancient common law rule that “there can be no crime without intent.” (See PCR and Lawrence Stratton, The Tyranny of Good Intentions.)

One would think that protesters if they were legitimate, would be celebrating Trump’s victory. He, unlike Hillary, promises to reduce tensions with powerful Russia, and we hope also with China. Unlike Hillary, Trump says he is concerned with the absence of careers for those very people protesting in the streets of 25 cities against him.

In other words, the protests against the American people for electing Trump as their president are pointless. The protests are happening for one reason only. The Oligarchy intends to delegitimize the Trump Presidency. Once President Trump is delegitimized, it will be easier for the Oligarchy to assassinate him. Unless the Oligarchy can appoint and control Trump’s government, Trump is a prime candidate for assassination.

The protests against Trump are suspicious for another reason. Unlike Hillary, Obama, and George W. Bush, Donald Trump has not slaughtered and dislocated millions of peoples in seven countries, sending millions of refugees from the Oligarchy’s wars to overrun Europe.  

Trump earned his fortune, and if by hook or crook, not by selling US government influence to foreign agents as Bill and Hillary did.

So what are the protesters protesting?

There is no answer except that they are hired to protest. Just as the Maidan protesters in Kiev were hired to protest by US and German-financed NGOs.

The protests in Kiev were equally pointless because presidential elections were only months away. If Ukrainians really believed that their president was conspiring with Russia to keep Ukraine from becoming a Western puppet state and wished to become a puppet state regardless of the costs, the opportunity to vote the government out was at hand. The only reason for the protests was to orchestrate a coup. The US did succeed in putting their agent in control of the new Ukrainian government as Victoria Nuland and the US ambassador in Kiev confirmed in their telephone conversation that is available on the Internet.

The Maidan protests were pointless except for making a coup possible. The protests were without any doubt arranged by Washington through Assistant Secretary of State Victoria Nuland, a neoconservative brought into the State Department by Hillary Clinton for the purpose of creating conflict with Russia.

Trump is being protested in order to make him vulnerable in the event he proves to be the threat to the Oligarchy that he is thought to be.

Trump won the presidency, but the Oligarchy is still in power, which makes any real reforms difficult to achieve. Symbolic reforms can be the product of the contest between President Trump and the oligarchs.

Karl Marx learned from historical experience, and Lenin, Stalin, and Pol Pott learned from Karl Marx, that change cannot occur if the displaced ruling class is left intact after a revolution against them. We have proof of this throughout South America. Every revolution by the indigenous people has left unmolested the Spanish ruling class, and every revolution has been overthrown by collusion between the ruling class and Washington.

Washington has conspired with traditional elites to remove the elected presidents of Honduras on a number of occasions. Recently, Washington helped elites evict the female presidents of Argentina and Brazil. The presidents of Venezuela, Ecuador, and Bolivia are in the crosshairs and are unlikely to survive. Washington is determined to get its hands on Julian Assange. To achieve this Washington intends to overthrow the Ecuadoran government that, in defiance of Washington, gave Julian Assange political asylum.

Hugo Chavez had the power to exile or to exterminate the Spanish ruling class in Venezuela when the ruling class participated in a CIA coup against Chavez. But before the CIA could kill Chavez, the people, and the military forced his release. Instead of punishing the criminals who would have murdered him, Chavez let them go.

According to Marx, Lenin, and Stalin, this is the classic mistake of the revolutionary. To rely on good will from the overthrown ruling class is the certain road to the defeat of the revolution.

Latin American has proved itself unable to learn this lesson: Revolutions cannot be conciliatory.

Trump is a dealmaker. The Oligarchy can permit him the sheen of success in exchange for no real change.

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Trump is not perfect. He might fail on his own. But we should back him on the two most important elements in his program: to reduce tensions between the major nuclear powers, and to halt Washington’s policy of permitting globalism to destroy Americans’ economic prospects.

If tensions between nuclear powers worsen, we won’t be here to worry about other problems. The combination of the economy hollowed out by globalism and immigration is an economic nightmare. That Trump understands this is a reason to support him.

Note: Some believe that Trump is a ruse conducted by the Oligarchy. However, as Hillary is the bought-and-paid-for representative of the Oligarchy, such an elaborate ruse is unnecessary. It is preferable for the Oligarchy to win on its own platform than to install a president on the opposite platform and then change him around. Another sellout increases the anger of the people. If Hillary had won, the Oligarchy would have had the voters’ mandate for their platform.

The Best of Paul Craig Roberts

Paul Craig Roberts, a former Assistant Secretary of the US Treasury and former associate editor of the Wall Street Journal, has been reporting shocking cases of prosecutorial abuse for two decades. A new edition of his book, The Tyranny of Good Intentions, co-authored with Lawrence Stratton, a documented account of how americans lost the protection of law, has been released by Random House. Visit his website.

The Clintons and Soros launch America’s Purple Revolution

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The Clintons and Soros launch America’s Purple Revolution

By Wayne Madsen

Ex: http://www.strategic-culture.org

Defeated Democratic presidential candidate Hillary Rodham Clinton is not about to «go quietly into that good night». On the morning after her surprising and unanticipated defeat at the hands of Republican Party upstart Donald Trump, Mrs. Clinton and her husband, former President Bill Clinton, entered the ball room of the art-deco New Yorker hotel in midtown Manhattan and were both adorned in purple attire. The press immediately noticed the color and asked what it represented. Clinton spokespeople claimed it was to represent the coming together of Democratic «Blue America» and Republican «Red America» into a united purple blend. This statement was a complete ruse as is known by citizens of countries targeted in the past by the vile political operations of international hedge fund tycoon George Soros. 

The Clintons, who both have received millions of dollars in campaign contributions and Clinton Foundation donations from Soros, were, in fact, helping to launch Soros’s «Purple Revolution» in America. The Purple Revolution will resist all efforts by the Trump administration to push back against the globalist policies of the Clintons and soon-to-be ex-President Barack Obama. The Purple Revolution will also seek to make the Trump administration a short one through Soros-style street protests and political disruption.

It is doubtful that President Trump’s aides will advise the new president to carry out a diversionary criminal investigation of Mrs. Clinton’s private email servers and other issues related to the activities of the Clinton Foundation, especially when the nation faces so many other pressing issues, including jobs, immigration, and health care. However, House Oversight and Government Reform Committee Chairman Jason Chaffetz said he will continue hearings in the Republican-controlled Congress on Hillary Clinton, the Clinton Foundation, and Mrs. Clinton’s aide Huma Abedin. President Trump should not allow himself to be distracted by these efforts. Chaffetz was not one of Trump’s most loyal supporters.

America’s globalists and interventionists are already pushing the meme that because so many establishment and entrenched national security and military «experts» opposed Trump’s candidacy, Trump is «required» to call on them to join his administration because there are not enough such «experts» among Trump’s inner circle of advisers. Discredited neo-conservatives from George W. Bush’s White House, such as Iraq war co-conspirator Stephen Hadley, are being mentioned as someone Trump should have join his National Security Council and other senior positions. George H. W. Bush’s Secretary of State James Baker, a die-hard Bush loyalist, is also being proffered as a member of Trump’s White House team. There is absolutely no reason for Trump to seek the advice from old Republican fossils like Baker, Hadley, former Secretaries of State Rice and Powell, the lunatic former U.S. ambassador to the United Nations John Bolton, and others. There are plenty of Trump supporters who have a wealth of experience in foreign and national security matters, including those of African, Haitian, Hispanic, and Arab descent and who are not neocons, who can fill Trump’s senior- and middle-level positions.

Trump must distance himself from sudden well-wishing neocons, adventurists, militarists, and interventionists and not permit them to infest his administration. If Mrs. Clinton had won the presidency, an article on the incoming administration would have read as follows:

«Based on the militarism and foreign adventurism of her term as Secretary of State and her husband Bill Clinton’s two terms as president, the world is in store for major American military aggression on multiple fronts around the world. President-elect Hillary Clinton has made no secret of her desire to confront Russia militarily, diplomatically, and economically in the Middle East, on Russia’s very doorstep in eastern Europe, and even within the borders of the Russian Federation. Mrs. Clinton has dusted off the long-discredited ‘containment’ policy ushered into effect by Professor George F. Kennan in the aftermath of World War. Mrs. Clinton’s administration will likely promote the most strident neo-Cold Warriors of the Barack Obama administration, including Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs Victoria Nuland, a personal favorite of Clinton».

President-elect Trump cannot afford to permit those who are in the same web as Nuland, Hadley, Bolton, and others to join his administration where they would metastasize like an aggressive form of cancer. These individuals would not carry out Trump’s policies but seek to continue to damage America’s relations with Russia, China, Iran, Cuba, and other nations.

Not only must Trump have to deal with Republican neocons trying to worm their way into his administration, but he must deal with the attempt by Soros to disrupt his presidency and the United States with a Purple Revolution

No sooner had Trump been declared the 45th president of the United States, Soros-funded political operations launched their activities to disrupt Trump during Obama’s lame-duck period and thereafter. The swiftness of the Purple Revolution is reminiscent of the speed at which protesters hit the streets of Kiev, the Ukrainian capital, in two Orange Revolutions sponsored by Soros, one in 2004 and the other, ten years later, in 2014.

As the Clintons were embracing purple in New York, street demonstrations, some violent, all coordinated by the Soros-funded Moveon.org and «Black Lives Matter», broke out in New York, Los Angeles, Chicago, Oakland, Nashville, Cleveland, Washington, Austin, Seattle, Philadelphia, Richmond, St. Paul, Kansas City, Omaha, San Francisco, and some 200 other cities across the United States. 

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The Soros-financed Russian singing group «Pussy Riot» released on YouTube an anti-Trump music video titled «Make America Great Again». The video went «viral» on the Internet. The video, which is profane and filled with violent acts, portrays a dystopian Trump presidency. Following the George Soros/Gene Sharp script to a tee, Pussy Riot member Nadya Tolokonnikova called for anti-Trump Americans to turn their anger into art, particularly music and visual art. The use of political graffiti is a popular Sharp tactic. The street protests and anti-Trump music and art were the first phase of Soros’s Purple Revolution in America.

President-elect Trump is facing a two-pronged attack by his opponents. One, led by entrenched neo-con bureaucrats, including former Central Intelligence Agency and National Security Agency director Michael Hayden, former Homeland Security Secretary Michael Chertoff, and Bush family loyalists are seeking to call the shots on who Trump appoints to senior national security, intelligence, foreign policy, and defense positions in his administration. These neo-Cold Warriors are trying to convince Trump that he must maintain the Obama aggressiveness and militancy toward Russia, China, Iran, Venezuela, Cuba, and other countries. The second front arrayed against Trump is from Soros-funded political groups and media. This second line of attack is a propaganda war, utilizing hundreds of anti-Trump newspapers, web sites, and broadcasters, that will seek to undermine public confidence in the Trump administration from its outset.

One of Trump’s political advertisements, released just prior to Election Day, stated that George Soros, Federal Reserve chair Janet Yellen, and Goldman Sachs chief executive officer Lloyd Blankfein, are all part of «a global power structure that is responsible for the economic decisions that have robbed our working class, stripped our country of its wealth and put that money into the pockets of a handful of large corporations and political entities». Soros and his minions immediately and ridiculously attacked the ad as «anti-Semitic». President Trump should be on guard against those who his campaign called out in the ad and their colleagues. Soros’s son, Alexander Soros, called on Trump’s daughter, Ivanka, and her husband Jared Kushner, to publicly disavow Trump. Soros’s tactics not only seek to split apart nations but also families. Trump must be on guard against the current and future machinations of George Soros, including his Purple Revolution.

samedi, 12 novembre 2016

Battle for the ages: Protectionist Trumponomics vs. Neoliberalism

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Battle for the ages: Protectionist Trumponomics vs. Neoliberalism

by Pepe Escobar

Ex: http://thesaker.is

Donald Trump’s red wave on Election Day was an unprecedented body blow against neoliberalism. The stupid early-1990s prediction about the ‘end of history’ turned into a – possible – shock of the new.

The new global nativism? Perhaps a new push towards democratic socialism? Too early to tell.

Once again. A body blow, not a death blow. Like the cast of The Walking Dead, the zombie neoliberal elite simply won’t quit. For the Powers That Be/Deep State/Wall Street axis, there’s only one game in town, and that is to win, at all costs. Failing that, to knock over the whole chessboard, as in hot war.

Hot war has been postponed, at least for a few years. Meanwhile, it’s enlightening to observe the collective American and Eurocrat despair about a world they can’t understand anymore; Brexit, Trumpquake, the rise of the far-right across the West. For the insulated financial/tech/think-tank elites of liquid modernity, criticism of neoliberalism – with is inbuilt deregulation, privatization a-go-go, austerity obsession – is anathema.

The angry, white, blue collar Western uprising is the ultimate backlash against neoliberalism – an instinctive reaction against the rigged economic casino capitalism game and its subservient political arms. That’s at the core of Trump winning non-college white voters in Wisconsin by 28 points. Blaming “whitelash”, racism, WikiLeaks or Russia is no more than childish diversionary tactics.

The key question is whether the backlash may engender a new Western drive towards democratic socialism – read David Harvey’s books for the road map – or just nostalgic nationalism raging against the neoliberal Washington/EU/NAFTA/ globalization machine.

Read my lips: much lower taxes

Trump is proposing to turn the tables on the neoliberal game. Throughout his campaign he criminalized free trade – the essence of globalization – for decimating the American working class, even as US businesses blamed free trade for forcing them to squeeze workers’ wages.

So let’s see how Trump will be able to impose his priorities. In parallel to addressing the appalling structural decline in US manufacturing, he wants to pull a China: a massive $1 trillion infrastructure project over 10 years via public-private partnerships and private investments encouraged by lower taxes. That’s supposed to create a wealth of jobs.

Lower corporate taxes in this case translate into a whopping $3 trillion over 10 years, something like 1.6 percent of GDP. That would be the way to incite huge multinationals to repatriate the hundreds of billions of dollars in profits stashed abroad. This fiscal shock would create 25 million jobs in the US over the next 10 years, and propel a 4 percent growth rate.

And then there’s the protectionist drive that will renegotiate NAFTA and kill TPP for good. Not to mention raising import tariffs over manufactured products (many by de-localized US multinationals) imported from China and Mexico.

It’s open to fierce debate how Trumponomics will manage to square the circle; with more economic growth fueled by less taxes, imports will rise to satisfy internal demand. But if these products are subjected to stiffer tariffs, they will become more expensive, and inflation will inevitably rise.

Anyway, the bottom line of protectionist Trumponomics would be a huge blow against global trade. Deglobalization, anyone?

Asia braces for impact

Predictably, the heart of deglobalization will be the Trump-China relationship. Throughout the campaign, Trump blamed China for currency manipulation and proposed a 45 percent tariff on Chinese imports.

In Hong Kong banking circles, no one believes in it. Key argument: the already strapped basket of “deplorables” simply won’t have the means to pay more for these Chinese imports.

Another thing entirely would be for Trumponomics to find mechanisms to hurt US companies that de-localize in Asia. That would translate into serious problems for outsourcing Meccas such as India and the Philippines. Outsourcing in the Philippines, for instance, serves mostly US companies and attracts revenue as crucial to the nation as total Filipino worker remittances from abroad, something like 9 percent of GDP.

It’s quite enlightening in this context to consider what Narayana Murthy – founder of Indian IT major Infosys – told the CNBC TV-18 network; “What is in the best interest of America is for its corporations to succeed, for its corporations to create more jobs… to export more… so I’m very positive.”

Some months ago Nomura Holdings Inc. issued a report titled “Trumping Asia”. No less than 77 percent of respondents expected Trump to brand China a currency manipulator; and 75 percent predicted he will impose tariffs on exports from China, South Korea and Japan.

So no wonder all across Asia the next months will be nerve-wracking. Asia – and not only China – is the factory of the world. Any Trump trade restriction over China will reverberate all across Asia.

Brace for impact: deglobalized Trumponomics vs. Neoliberalism will be a battle for the ages.

Trump président – les risques et les chances

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Trump président – les risques et les chances

 
 
 
 
 
C’est donc arrivé : Hillary n’a pas gagné ! Je dis cela au lieu de dire que «Trump a gagné», parce que je considère cet aspect même plus important que le premier. Pourquoi ? Parce que je n’ai aucune idée de ce que Trump fera ensuite. J’ai cependant une excellente idée de ce que Hillary aurait fait : la guerre avec la Russie. Trump ne la fera très probablement pas. En fait, il l’a dit expressément dans son discours d’acceptation :

"Je veux dire à la communauté mondiale que même si nous mettrons toujours en avant les intérêts de l’Amérique, nous allons traiter équitablement avec tout le monde – tous les peuples et toutes les nations. Nous chercherons un terrain commun, pas l’hostilité ; le partenariat, pas le conflit".

La réponse de Poutine a été immédiate :

"Nous avons entendu ses déclarations alors qu’il était candidat à la présidence, visant le rétablissement des relations entre nos pays. Nous nous rendons compte et nous comprenons que ce ne sera pas une voie facile, compte tenu du niveau de dégradation qu’ont atteint nos relations aujourd’hui, malheureusement. Mais comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas notre faute si nos relations avec les États-Unis se trouvent dans cet état.

La Russie est prête et cherche à revenir à des relations pleines et entières avec les États-Unis. Permettez-moi de le dire encore une fois, nous savons que ce ne sera pas facile, mais nous sommes prêts à nous engager sur cette voie, à prendre des mesures de notre côté et à faire tout ce que nous pouvons pour remettre les relations russo-étasuniennes sur une trajectoire de développement stable.

Ce serait bénéfique tant pour les peuples russe qu’américain et aurait un effet positif sur le climat général des affaires internationales, étant donnée la responsabilité particulière que partagent la Russie et les États-Unis pour le maintien de la stabilité et de la sécurité mondiales".

Cet échange est une raison suffisante pour que la planète entière se réjouisse de la défaite de Hillary et de la victoire de Trump.

Trump aura-t-il maintenant le courage, la volonté et l’intelligence de purger l’exécutif étasunien de la cabale néocon qui l’a infiltré depuis des décennies ? Aura-t-il la force d’affronter un Congrès et des médias extrêmement hostiles ? Ou essayera-t-il de les rencontrer à mi-chemin et espérera-t-il naïvement qu’ils n’utiliseront pas leur pouvoir, leur argent et leur influence pour saboter sa présidence ?

Je ne sais pas. Personne ne sait.

L’un des premiers signes à observer sera les noms et les origines des gens qu’il nommera dans sa nouvelle administration. En particulier son chef d’état-major et son secrétaire d’État.

J’ai toujours dit que le choix du moindre mal est moralement faux et pragmatiquement erroné. Je le crois encore. Dans ce cas, cependant, le plus grand mal était la guerre thermonucléaire avec la Russie et le moindre mal pourrait bien se révéler être que l’Empire cède progressivement pour sauver les États-Unis, plutôt que de les sacrifier aux besoins de l’Empire. Dans le cas de Hillary contre Trump, le choix était simple : la guerre ou la paix.

trumpivanka16280638357.jpgTrump peut déjà être crédité d’un immense succès : sa campagne a contraint les médias dominants étasuniens à montrer leur vrai visage – le visage d’une machine de propagande mauvaise, menteuse et moralement corrompue. Par son vote, le peuple américain a récompensé ses médias avec un gigantesque «Allez vous faire foutre !», un vote de défiance et de rejet total, qui détruira à jamais la crédibilité de la machine de propagande de l’Empire.

Je ne suis pas naïf au point de ne pas comprendre que le milliardaire Donald Trump fait aussi partie du 1%, un pur produit de l’oligarchie étasunienne. Mais je ne suis pas non plus si ignorant de l’Histoire pour oublier que les élites se dressent les unes contre les autres, en particulier lorsque leur régime est menacé. Ai-je besoin de rappeler à tout le monde que Poutine est aussi venu des élites soviétiques ?

Idéalement, la prochaine étape serait que Trump et Poutine se rencontrent, avec tous leurs ministres importants, pour une longue semaine de négociations dans le style de Camp David, au cours de laquelle tout, tous les différends en cours, pourrait être mis sur la table et un compromis recherché dans chaque cas. Paradoxalement, cela pourrait être assez facile : la crise en Europe est totalement artificielle, la guerre en Syrie a une solution absolument évidente et l’ordre international peut facilement s’accommoder d’États-Unis qui «traiteraient équitablement avec tout le monde – tous les peuples et toutes les autres nations» et «chercheraient un terrain commun, pas l’hostilité, le partenariat, pas le conflit». La vérité est que les États-Unis et la Russie n’ont pas de raisons objectives de conflit – seulement des problèmes idéologiques résultant directement de l’idéologie insensée de l’impérialisme messianique de ceux qui croient, ou prétendent croire, que les États-Unis sont une «nation indispensable». Ce que le monde veut – ce dont il a besoin – ce sont des États-Unis comme pays normal.

Le pire des cas ? Trump pourrait se révéler une tromperie totale. J’en doute personnellement beaucoup, mais j’admets que c’est possible. Il est plus probable qu’il n’aura pas la clairvoyance et le courage d’écraser les néocons et qu’il essayera de les apaiser. S’il fait comme ça, c’est eux qui l’écraseront. C’est un fait que, tandis que les administrations ont changé tous les 4 ou 8 ans, le régime au pouvoir ne l’a pas fait, et que les politiques intérieure et extérieure des États-Unis ont été étonnamment constantes depuis la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Trump amènera-t-il finalement non seulement une nouvelle administration mais un véritable «changement de régime» ? Je ne sais pas.

Ne vous méprenez pas – même si Trump finit par décevoir ceux qui ont cru en lui, ce qui est arrivé aujourd’hui a porté un coup mortel à l’Empire. Le mouvement Occupy Wall Street n’a pas réussi à réaliser quelque chose de tangible, mais la notion de «gouvernement du 1%» est issue de ce mouvement et elle est restée. C’est un coup direct à la crédibilité et à la légitimité de tout l’ordre socio-politique des États-Unis : loin d’être une démocratie, c’est une ploutocratie/oligarchie, presque tout le monde l’admet plus ou moins aujourd’hui. De même, l’élection de Trump a déjà prouvé que la presse américaine est une prostituée et que la majorité des Américains haïssent leur classe dirigeante. Là encore, c’est un coup direct à la crédibilité et à la légitimité de l’ordre socio-politique tout entier. L’un après l’autre, les mythes fondateurs de l’Empire américain s’écroulent et ce qui reste, c’est un système qui ne peut gouverner que par la force.

Alexandre Soljenitsyne disait que les régimes pouvaient être mesurés sur un spectre allant des régimes dont l’autorité est leur pouvoir, aux régimes dont le pouvoir réside dans leur autorité. Dans le cas des États-Unis, nous pouvons maintenant voir clairement que le régime n’a pas d’autre autorité que son pouvoir et cela le rend à la fois illégitime et non viable.

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Finalement, que les élites étasuniennes puissent l’accepter ou non, l’Empire américain touche à sa fin. Avec Hillary, nous aurions eu un déni du genre Titanic jusqu’au dernier moment, qui pourrait bien être arrivé sous la forme d’un champignon thermonucléaire au-dessus de Washington DC. Trump, cependant, pourrait utiliser ce qui reste de puissance aux États-Unis pour négocier leur retrait mondial dans les meilleures conditions possibles pour son pays. Franchement, je suis quasiment sûr que les dirigeants mondiaux importants comprennent que c’est dans leur intérêt de faire des concessions (raisonnables) à Trump et de travailler avec lui, plutôt que de traiter avec les gens qu’il vient d’évincer du pouvoir.

Si Trump peut tenir ses promesses de campagne, il trouvera des partenaires solides et fiables dans Vladimir Poutine et Xi Jinping.  Ni la Russie, ni la Chine n’ont quoi que ce soit à gagner à une confrontation ou, moins encore, à un conflit avec les États-Unis. Trump aura-t-il la sagesse de le comprendre et d’en faire usage au bénéfice des États-Unis ? Ou continuera-t-il avec sa rhétorique anti-chinoise et anti-iranienne ?

Seul le temps le dira.

Traduit par Diane, vérifié par Wayan, relu par Cath pour le Saker francophone

jeudi, 10 novembre 2016

Une nouvelle révolution atlantique?

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Une nouvelle révolution atlantique?

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

La victoire de Trump s'inscrit dans une dynamique d'ensemble de l'Occident que nous allons tenter de décrypter.

Les « révolutions atlantiques »

A la suite de Jacques Godechot auteur de La Grande Nation en 1956, de Robert R. Palmer avec The Age of Democratic Revolution en 1959 et 1964 puis des Atlantic Studies s'affirme le concept de « révolutions atlantiques ». Il s'agit d'une approche globale des mouvements d'idées et des révolutions de la deuxième moitié du XVIIIeme siècle qui permet d'appréhender les bouleversements aux Amériques et en Europe comme un phénomène commun.

En effet, outre les Lumières, véritable phénomène européen qui s'exporte aux Etats-Unis notamment via Jefferson (ambassadeur en France sous Louis XVI), le monde occidental subit de nombreux bouleversements autour de 1780/1790. Les deux principales révolutions, américaine (1774-1783) et française (1789-1799) auxquelles on peut ajouter celle des Caraïbes dès 1791 puis d'autres révolutions, inachevées, en Belgique (1786-1791) ou en Pologne (1791-1794) ou même l'échec aux Provinces-Unies de la révolte contre le Stadhouter (1783 – 1787).

Aux Etats-Unis et en France, les deux révolutions ont une certaine proximité. Elles mobilisent toutes les deux une symbolique et des préoccupations issues de l'Antiquité gréco-romaine comme l'affirmation du citoyen, idéal du propriétaire terrien (1) qui doit être un soldat et un acteur de la vie publique. Toutes deux excluent les femmes de la citoyenneté. Le député montagnard Amar proclamera même devant la Convention le 30 octobre 1793 : « En général, les femmes sont peu capables de conceptions sérieuses. [...] Nous croyons donc qu'une femme ne doit pas sortir de sa famille pour s'immiscer dans les affaires du gouvernement. ». Plus tard, Bonaparte, dans le Code Civil, placera le père au centre du foyer et les femmes seront considérées comme mineures. Les Noirs aux Etats-Unis et les étrangers en France, terre d'invention de la « nation », sont aussi exclus de la citoyenneté.

Si, dans le monde protestant, les révolutions sont plutôt lockienne (de John Locke) ou hobbesienne (de Hobbes) et centrées sur les libertés individuelles, en France celle-ci sera plutôt rousseauiste et centrée sur les libertés collectives. De là le fédéralisme d'un côté et le jacobinisme de l'autre.

On le comprend, depuis les Grandes Découvertes initiées par les Portugais puis par les Espagnols, l'Europe a basculé vers l'Atlantique et cette « mer occidentale » est le théâtre sur lequel s'est joué une partie de notre histoire comme l'atteste l'exemple des « révolutions atlantiques ».

Du 9 novembre au 9 novembre

Le 9 novembre 1989, les habitants de Berlin-est font une brèche puis franchissent le mur de Berlin. C'est alors un vent de liberté qui souffle en Occident et, avec la fin de l'URSS en 1991, c'est la fin du bloc de l'est et du communisme dont il subsiste toutefois quelques scories comme en Corée du Nord ou quelques nostalgies comme en Russie. Fukuyama publie en 1992 La fin de l'histoire ou le dernier homme. L'idée d'un monde en paix, unifié et uniformisé par le libre-échange sous le regard paternaliste des Etats-Unis fait alors son chemin.

Oui mais voilà, la mondialisation heureuse est en réalité depuis 25 ans un cauchemar qui n'a profité qu'aux 1% les plus riches et à une caste d'oligarques et d'apparatchiks qui a su s'entendre avec ces 1%. Le reste ? Ils n'ont plus que la consommation et la société du spectacle pour seul horizon. Endettement, chômage, délocalisation, précarisation, violence, communautarisme, terrorisme, sans oublier le basculement vers le Pacifique, le quotidien des sociétés occidentales s'est profondément dégradé depuis 1991 et l'influence des puissances occidentales a progressivement diminué. Le chaos multiethnique sous fond d'économies arasées par la finance et les pays asiatiques.

A l'international, si quelques puissances émergentes tirent leur épingle du jeu c'est au détriment des conditions de travail, de l'environnement ou des populations autochtones comme les nombreuses populations amérindiennes menacées en Amérique du sud ou les minorités ethno-confessionnelles décimées au Moyen-orient (Chrétiens, Yezidis). Les conflits pour les ressources n'ont fait que s'accroître pour nourrir la bête de la consommation et enrichir quelques privilégiés occasionnant des guerres à répétition en particulier au Moyen-Orient mais aussi en Afrique. Aujourd'hui, la mer de Chine est un territoire explosif du fait des prétentions chinoises.

L'idéologie mondialiste s'est diffusée partout via les médias, le cinéma et la terreur politique : aux Etats-Unis, un propos jugé offensif peut vous valoir une diffusion publique sur Youtube par un.e cinglé.e qui prétend défendre les « minorités » ethniques et sexuelles. Le politiquement correct est omniprésent, les grosses entreprises pratiquent la discrimination positive, vous pouvez être traqué chez vous ou sur votre lieu de travail si vous refusez l'utopie multiculturelle de la mondialisation heureuse.

Voila ce que le peuple des Etats-Unis a envoyé valser le 9 novembre 2016.

Une nouvelle révolution atlantique ?

Après la constitution du groupe de Visegrad, la victoire volée au FPÖ en Autriche, les hauts scores du Front National, le Brexit, voilà que les Etats-Unis portent Trump à la plus haute fonction sur un programme assez clair : rendre l'Amérique grande à nouveau. Comment ? Et bien en s'attaquant à la finance, à l'immigration illégale ou au terrorisme islamiste. Le fera-t-il ? Difficile à dire. Mais ce n'est pas important, comme au XVIIIème siècle, car malgré les différences évidentes entre l'Europe et l'Amérique, l'Occident bat en rythme autour des mêmes préoccupations. Cocus de la mondialisation, menacés dans leur identité, les classes moyennes et populaires blanches, pour la plupart, ont entamé un processus de reprise en main du pouvoir, de rejet de l'oligarchie, de la défense de leurs pays d'un même pas. Le FPÖ, le FN, le Brexit ou Trump sont autant un symptôme qu'un baromètre, à l'instar de ce que fut le « printemps-arabe » dans l'ère civilisationnelle arabo-islamique.

Si Christophe Guilluy parlait de « France périphérique », on pourrait désormais parler « d'Occident périphérique » tant les cartes électorales se ressemblent. Les grandes métropoles multiethniques et les territoires gagnants de la mondialisation soutiennent systématiquement les candidats du Système (Vienne, Paris, Londres, New-York, Los Angeles, etc...) là où les territoires des périphéries et des marges voient leur électorat soutenir massivement les candidats « anti-Système » ou anti-establishment. Même un milliardaire comme Trump car il représente le capitalisme entrepreneurial national et non le capitalisme financier international. Si ce phénomène était isolé à la seule France, on pourrait en tirer des conclusions nationales, mais aujourd'hui, ce n'est plus possible. La victoire de Trump, c'est la victoire des « petits blancs » de l'Amérique oubliée. La victoire de ceux qui en ont marre de subir la culpabilisation en plus du déclassement et de la criminalité.

Dans les années 60 les Occidentaux battaient en rythme autour de la libération des mœurs, du rock n' roll ou des revendications politiques contre la guerre du Vietnam, désormais ils ont des inquiétudes en lien avec les différentes formes d’insécurités : économique, sociale, culturelle ou identitaire. N'en déplaise aux anti-occidentalistes et aux anti-américains primaires, l'Occident fonctionne comme un organisme. Aujourd'hui c'est un organisme qui se défend. La victoire de Trump est donc bien plus significative pour nous que la main mise de Poutine sur la Russie. Pourquoi ? Car Poutine est dans la tradition russe de l'impérialisme tsariste d'origine eurasiatique là où Trump porte une contestation de la mondialisation dans son cœur, les Etats-Unis. La Russie a une histoire très différente de l'Occident sur le plan politique et son rythme lui est propre. L'Angleterre, les Etats-Unis ou la France sont des piliers de la civilisation occidentale (telle que déterminée par Huntington). La victoire de Trump valide donc au moins symboliquement nos orientations récentes sur la Russie et l'Occident.

L'imprévu dans l'histoire ?

Dominique Venner était un passionné de l'histoire des Etats-Unis et il avait bien vu qu'il existait deux Amériques. Mais peut-on pour autant affirmer que l'imprévu dans l'histoire vient de l'élection de Trump ?

Le développement du numérique a beaucoup contribué à ce phénomène, au même titre que l'imprimerie avait pu favoriser le développement de la Réforme au XVIeme siècle qui était un mouvement d'émancipation de Rome assez classique chez les populations germano-nordiques. Perçu comme un moyen de connecter l'humanité, internet a au contraire accentué le phénomène de tribalisation en regroupant les utilisateurs par groupes d'intérêts. Les mouvements patriotes, identitaires et populistes ont su tirer profit d'internet qui permet de contourner la presse officielle, acquise à la mondialisation, par le biais des medias de réinformation. L'imprévu dans l'histoire porte peut-être un nom : Julian Assange. Les révélations de Wikileaks ont grandement aidé Trump, bien qu'évidemment aucun média traditionnel n'en ait parlé. Cela vient en tout cas appuyer une idée que j'ai depuis longtemps et qui déplaira à une partie de notre lectorat, les hackers sont plus utiles que des bataillons de militants impuissants. La victoire de Trump scellera par exemple probablement le sort du TAFTA, ce que n'aurait permis aucun collage d'affiche et aucune manifestation.

La victoire de Trump illustre un phénomène assez récurent : l'homme qui porte les aspirations de son époque et bénéficie des nouvelles méthodes de communication. Même si cela pourra paraître caricatural, reconnaissons que l'excommunication de Luther ne l'a jamais empêché d'impulser la Réforme, car il pouvait s'appuyer sur la création de l'imprimerie dans des territoires qui lui étaient favorables. De la même façon, les mandats d'arrêts contre Julian Assange n'ont pas pu empêcher l’œuvre de Wikileaks. La « nouvelle opinion publique occidentale » est désormais une réalité et elle a peut-être conquis la première puissance mondiale. Il ne s'agit pas ici de voir Trump comme le héraut d'une révolution quelconque, mais d'analyser le phénomène comme un événement de l'histoire immédiate dans le temps long historique.

Une question se pose désormais : la France sera-t-elle à la hauteur de son histoire dès 2017 ?

Jean / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

Relire notre article : Trump sans l'aimer ?

Notes :

1 Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, article 2 : « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression. »

Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, article 17 : « la propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé [...]»

mercredi, 09 novembre 2016

Progressive Foreign Policy Fails Again

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Progressive Foreign Policy Fails Again

impech.jpgWhat happened in Libya and Syria is simply a manifestation of a very dangerous mindset known as progressivism.  Progressivism amounts to a blind faith that government force can improve any given situation.  It is usually associated with domestic policy but progressivism also operates in foreign policy. Progressives ignore costs and consequences.  Progressives plunge into situations they do not understand, heedless of the consequences.  When progressives fail, they invariably attribute the failure to not using enough government force.  Thus, Obama, explaining his failure in Libya, stated, “I think we underestimated... the need to come in full force.”[1]

Thus, it is not merely Obama and Clinton who need to be held responsible.  Their underlying ideology also needs to be called to account.  We need to impeach progressivism too lest that dangerous ideology leads us into an endless series of future foreign policy disasters as it has already led us into 100 years filled with them. 

It is important to understand that a callous disregard of consequences is intrinsic to progressivism,[2] whether applied to domestic or foreign policy. One consequence of foreign intervention which the progressives utterly ignore is blowback in the form of terrorist attacks in direct retaliation against the intervention.  It is probably a Freudian slip that those who supported overthrowing Gaddafi and Assad were oblivious to the consequences as these men had few ties to terrorism in recent years.  However, if all that was said about them was true, then they should have been concerned about such retaliation.  There is no similar excuse concerning ISIS, however.  And true to form, ISIS has delivered, in Paris, in the skies of Egypt and in San Bernardino and Orlando.  As of November of 2015, ISIS had engaged in over 1500 terrorist attacks.[3]

Another consequence of war that is rarely discussed in advance is the legal risk of engaging in war.  When a state is attacked, it has the legal right to respond and defend itself.[4]  Such a response may include attacking any military facility in the attacking state. Obviously, any such attacks in modern war run the risk of civilian casualties.  Since this is rarely if ever mentioned by politicians, they apparently expect us to simply put all of this out of our minds.

What is truly revolting is this.  Obama and Clinton, who are protected by heavy security, have launched the United States into wars against parties likely to retaliate against innocent and vulnerable civilians, when the perpetrators of these illegal wars are utterly incapable of stopping such attacks or protecting such civilians.  The only legal remedy for such moral depravity is impeachment. 

Although foreign progressivism is a species of the same genus as domestic progressivism, it is important to understand that foreign progressivism is even worse.  Foreign progressive intervention has several features that differ from the domestic variety.  First, progressives know even less about foreign lands than they do about their own country where they still make huge policy blunders.  They are particularly unaware of the age-old conflicts among racial, ethnic and religious groups. They bring with them a Western-style assumption, rooted in archism, that national borders are rational, just and sacrosanct.  Thus, they are blind to the fact that the state boundaries in most parts of the world are unjust, arbitrary and usually imposed by imperial powers after violent conquest.  Of course, as progressives (and archists), the notion that states need to be broken up into smaller parts that would allow the various warring tribes and groups to run their own nations, is loathsome to them.  Centralization is a primary progressive value.  So, for example, after the U. S. conquest of the artificial state of Iraq, they insisted on its continued integrity.  It was thus predictable that the Shiite majority would control the entire state after elections and impose its will on the minority Sunnis and Kurds, leading to the inevitable civil war.  Hillary Clinton, who voted for the Iraq War, was herself blissfully unaware of this inevitability.

progrostrow.jpgSecond, people in foreign lands have never approved in any way the progressives’ intervention into their own country.  Third, that being the case, while domestic intervention has a number of tools at its disposal, foreign intervention has only one primary tool, war.  War involves killing people and destroying property.  Not only does this directly engender resistance and retaliation but it also strips away the protective coating of propaganda that usually cloaks state action.  For example, since most people comply with tax laws, the state only rarely has to use actual force to collect them.  Thus, the violent nature of taxation is hidden underneath the usual avalanche of birth-to-death progressive propaganda.  For example, it is based on voluntary compliance; it is the citizens’ duty, and it’s all good because it was democratically approved.  While all these rationalizations are nonsense, it is not easy to cut through the propaganda when the audience spent twelve years in a government school being brainwashed.  In sharp contrast, when a bomb blows up an apartment building and kills thirty people, the facts are plain and the ability of propaganda to make people think that black is white, is minimal.  Naturally, they tend to react, resist and retaliate.

To sum up, progressivism fails in foreign policy for a number of important reasons.  First, the progressives are pervasively ignorant about the countries they are invading and conquering.  Second, such intervention fails to deal with the underlying causes of problems, usually being related to the preexisting culture and character of a people or the arbitrary borders into which disparate ethnic, racial and religious groups have been consigned.  Third, such intervention sparks resistance and retaliation among the victims. Finally, such intervention usually results in unforeseen and unintended bad consequences.

Thus, the lesson of this book is not just that Obama and Clinton blundered by intervening into Libya and Syria but that, once again, progressives applied their utopian theory beyond the borders of the United States with the usual disastrous consequences.

Notes:

[1] T. Friedman, “Obama on the World,” nytimes.com, Aug. 8, 2014 (emphasis added); Progressivism: A Primer, supra at 21, et seq.

[2] And archism as well.

[3] M. Keneally & J. Diehm, “Sobering Chart Shows ISIS Is the Terror Group With Most Mass Killings Since 2000,” abcnews.go.com, Nov 16, 2015.

[4] See, United Nations Charter, Article 51.

James Ostrowski is a trial and appellate lawyer in Buffalo, NY. He is CEO of Libertymovement.org and author of several books including Progressivism: A Primer on the Idea Destroying America. See his website.

mardi, 08 novembre 2016

Le Bug !...

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Le Bug !...

Nous reproduisons ci-dessous l'éditorial du dernier numéro de Centurie News (n°9, 4 novembre 2016) qui est consacré aux élections américaines et à ce qu'elles révèlent...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Le Bug

 

Les élections aux Etats-Unis se terminent le 8 novembre au soir. A moins d’une semaine de ces élections, les sondages semblent encore donner une avance en terme de nombre de sièges de grands électeurs à Clinton, tandis que Trump s’approche et dépasse parfois cette dernière en pourcentage d'intentions de vote. Le résultat est incertain et à cette heure, rien ne permet d'anticiper les résultats. Mais quoi qu’il en soit, cette élection marquera un tournant de l’histoire du monde et ce, pour plusieurs raisons.

 

D’une part, au cœur de la puissance politique, économique et militaire de notre époque, une véritable opposition s’est manifestée. Les élections, qui étaient depuis 30 ans l’occasion d’une opposition factice entre membres modérés d’une élite globalement solidaire, ont laissé la place à un affrontement direct, dur et sous l’œil de l’opinion publique internationale, entre deux candidats que presque tout oppose (Voir Centurie News n°2). Cette opposition fixe la ligne de fracture entre deux destins devenus irréconciliables pour l’Amérique : redevenir une nation ou rester le bras armé d’un empire financier transnational.

 

Cette campagne a mis en lumière les gouffres d’intérêts entre deux camps qui s’appuient sur des populations bien distinctes : d’un côté, une élite aux pratiques mafieuses (chaque nouvelle publication de Wikileaks permet d’en mesurer l’étendue) appuyée sur des bourgeoisies libérales, des minorités sexuelles ou des minorités ethniques qu’elle manipule, alimente et promeut grâce à une politique sociale structurellement déficitaire. Le remboursement des intérêts de ces déficits alimente d’ailleurs un cœur financier resté pour l’essentiel dans l’ombre. De l’autre, une classe moyenne blanche sinistrée par la mondialisation soutenue par des bourgeoisies conservatrices, rejointe par des travailleurs, artisans, employés et entrepreneurs encore insérés économiquement et socialement mais inquiets des effets visibles de la mise en oeuvre de l'agendade la société ouverte : immigration, chômage, pauvreté, déstructuration des normes, marchandisation, violence, destruction de la nature, etc.

 

sad_mac.jpgSur le plan médiatique, cette campagne fut tout aussi marquée. D’un coté, les médias de masse occidentaux, renforcés par le géant Google (Facebook et Twitter étant globalement restés plutôt neutres) et une armada d’ONG, de spécialistes rémunérés, de publicitaires, de people et de journalistes. De l’autre, une population sans médias ou presque, partageant son stress, son enthousiasme, ses informations et ses colères sur les réseaux et les courriers des lecteurs avec une myriade de petites ONG et de médias alternatifs, et une contribution qui restera historique, celle de la communauté informatique alternative mondiale qui, sous la houlette de Wikileaks, a joué un rôle clé dans cette titanesque confrontation.

 

On ne peut évidemment pas ignorer les possibles contributions financières, technologiques ou autres, d’Etats étrangers à cette campagne dont il reste difficile de mesurer l’importance exacte. Le rôle d’une partie des cadres de l’Administration  américaine, qui ne veulent pas se résoudre à ce que leur pays poursuive sa course vers la société ouverte, reste lui aussi à déterminer. En effet, l’intervention du FBI à une grosse semaine de l’échéance et les soutiens militaires dont bénéficie Trump ne laissent aucun doute sur le rôle discret de ces acteurs du jeu. 

 

Autre effet de cette campagne, l’incroyable amateurisme du clan Clinton a dévoilé au monde entier, et dans le détail, une part significative de ses connexions, ses accointances, ses faiblesses et ses orientations stratégiques. La divulgation de dizaines de milliers d’emails du cœur organisationnel d’Hillary Clinton, connecté à celui de la Maison Blanche et à des réseaux financiers, médiatiques et fédéraux, rendra probablement très compliqué l’exercice de son mandat, au moins dans un premier temps. A cela s’ajoutent les risques réels pesant sur elle et son mari d’inculpations dans un grand nombre d’affaires graves dans les mois à venir.

 

Les Français eux, se sont une nouvelle fois regardés dans le miroir de leurs politiques et de leurs médias. Sur ce point, comme sur presque tous les autres, les médias français n’ont pu, à aucun moment, restituer les enjeux réels de cette élection. Dans le protectorat qu’est devenue la France, la colère gronde aussi car les fossés révélés aux Etats-Unis y sont parfaitement transposables : l’élection encore possible de Donald Trump grâce à Julien Assange et sa communauté, aurait un effet d’accélérateur sur le processus de renouvèlement des élites de toute l’Europe occidentale dans les prochaines années. Le bug approche.

 

Centurie News n°9, 4 novembre 2016

vendredi, 04 novembre 2016

Soft power, hard power et smart power: le pouvoir selon Joseph Nye

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Soft power, hard power et smart power: le pouvoir selon Joseph Nye

Recension:
The Future of Power
Éditeur : PublicAffairs
320 pages / 12,97 € sur
 
Résumé : Avec ce nouvel ouvrage, l'internationaliste américain poursuit sa réflexion sur la notion du pouvoir étatique au XXIe siècle. Après avoir défini le soft et le smart power , comment Joseph Nye voit-il le futur du pouvoir ?
 
Ex: http://www.nonfiction.fr

Nye.jpgEn Relations Internationales, rien n'exprime mieux le succès d'une théorie que sa reprise par la sphère politique. Au XXIe siècle, seuls deux exemples ont atteint cet état : le choc des civilisations de Samuel Huntington et le soft power de Joseph Nye. Deux théories américaines, reprises par des administrations américaines. Deux théories qui, de même, ont d'abord été commentées dans les cercles internationalistes, avant de s'ouvrir aux sphères politiques et médiatiques.

Le soft power comme réponse au déclinisme

Joseph Nye, sous-secrétaire d'Etat sous l'administration Carter, puis secrétaire adjoint à la Défense sous celle de Bill Clinton, avance la notion de soft power dès 1990 dans son ouvrage Bound to Lead. Depuis, il ne cesse de l'affiner, en particulier en 2004 avec Soft Power: The Means to Success in World Politics. Initialement, le soft power, tel que pensé par Nye, est une réponse à l'historien britannique Paul Kennedy qui, en 1987, avance que le déclin américain est inéluctable . Pour Nye, la thèse de Kennedy est erronée ne serait-ce que pour une raison conceptuelle : le pouvoir, en cette fin du XXe siècle, a muté. Et il ne peut être analysé de la même manière aujourd'hui qu'en 1500, date choisie par Robert Kennedy comme point de départ de sa réflexion. En forçant le trait, on pourrait dire que l'Etat qui aligne le plus de divisions blindées ou de têtes nucléaires n'est pas forcément le plus puissant. Aucun déclin donc pour le penseur américain, mais plus simplement un changement de paradigme.

Ce basculement de la notion de puissance est rendu possible grâce au concept même de soft power. Le soft, par définition, s'oppose au hard, la force coercitive, militaire le plus généralement, mais aussi économique, qui comprend la détention de ressources naturelles. Le soft, lui, ne se mesure ni en « carottes » ni en « bâtons », pour reprendre une image chère à l'auteur. Stricto sensu, le soft power est la capacité d'un Etat à obtenir ce qu'il souhaite de la part d'un autre Etat sans que celui-ci n'en soit même conscient (« Co-opt people rather than coerce them » ).

Time to get smart ?

Face aux (très nombreuses) critiques, en particulier sur l'efficacité concrète du soft power, mais aussi sur son évaluation, Joseph Nye va faire le choix d'introduire un nouveau concept : le smart power. La puissance étatique ne peut être que soft ou que hard. Théoriquement, un Etat au soft power développé sans capacité de se défendre militairement au besoin ne peut être considéré comme puissant. Tout au plus influent, et encore dans des limites évidentes. A l'inverse, un Etat au hard power important pourra réussir des opérations militaires, éviter certains conflits ou imposer ses vues sur la scène internationales pour un temps, mais aura du mal à capitaliser politiquement sur ces « victoires ». L'idéal selon Nye ? Assez logiquement, un (savant) mélange de soft et de hard. Du pouvoir « intelligent » : le smart power.

Avec son dernier ouvrage, The Future of Power, Joseph Nye ne révolutionne pas sa réflexion sur le pouvoir. On pourrait même dire qu'il se contente de la récapituler et de se livrer à un (intéressant) exercice de prospective... Dans une première partie, il exprime longuement sa vision du pouvoir dans les relations internationales (chapitre 1) et s'attache ensuite à différencier pouvoir militaire (chapitre 2), économique (chapitre 3) et, bien sûr, soft power (chapitre 4). La seconde partie de l'ouvrage porte quant à elle sur le futur du pouvoir (chapitre 5), en particulier à l'aune du « cyber » (internet, cyber war et cyber attaques étatiques ou provenant de la société civile, etc.). Dans son 6e chapitre, Joseph Nye en revient, une fois encore, à la question, obsédante, du déclin américain. La littérature qu'il a déjà rédigée sur le sujet ne lui semblant sûrement pas suffisante, Joseph Nye reprend donc son bâton de pèlerin pour nous expliquer que non, décidément, les Etats-Unis sont loin d'être en déclin.

Vers la fin des hégémonies

Et il n'y va pas par quatre chemins : la fin de l'hégémonie américaine ne signifie en rien l'abrupte déclin de cette grande puissance qui s'affaisserait sous propre poids, voire même chuterait brutalement. La fin de l'hégémonie des Etats-Unis est tout simplement celle du principe hégémonique, même s'il reste mal défini. Il n'y aura plus de Rome, c'est un fait. Cette disparation de ce principe structurant des relations internationales est la conséquence de la revitalisation de la sphère internationale qui a fait émerger de nouveaux pôles de puissance concurrents des Etats-Unis. De puissants Etats commencent désormais à faire entendre leur voix sur la scène mondiale, à l'image du Brésil, du Nigeria ou encore de la Corée du sud, quand d'autres continuent leur marche forcée vers la puissance comme la Chine, le Japon et l'Inde. Malgré cette multipolarité, le statut prééminent des Etats-Unis n'est pas en danger. Pour Joseph Nye, un déclassement sur l'échiquier n'est même pas une possibilité envisageable et les différentes théories du déclin américain nous apprendraient davantage sur la psychologie collective que sur des faits tangibles à venir. « Un brin de pessimisme est simplement très américain » ) ose même ironiser l'auteur.

Même la Chine ne semble pas, selon lui, en mesure d'inquiéter réellement les Etats-Unis. L'Empire du milieu ne s'édifiera pas en puissance hégémonique, à l'instar des immenses empires des siècles passés. Selon lui, la raison principale en est la compétition asiatique interne, principalement avec le Japon. Ainsi, « une Asie unie n'est pas un challenger plausible pour détrôner les Etats-Unis » affirme-t-il ). Les intérêts chinois et japonais, s'ils se recoupent finalement entre les ennemis intimes, ne dépasseront pas les antagonismes historiques entre les deux pays et la Chine ne pourra projeter l'intégralité de sa puissance sur le Pacifique, laissant ainsi une marge de manœuvre aux Etats-Unis. Cette réflexion ne prend cependant pas en compte la dimension involontaire d'une union, par exemple culturelle à travers les cycles d'influence mis en place par la culture mondialisée . Enfin, la Chine devra composer avec d'autres puissances galopantes, telle l'Inde. Et tous ces facteurs ne permettront pas à la Chine, selon Joseph Nye, d'assurer une transition hégémonique à son profit. Elle défiera les Etats-Unis sur le Pacifique, mais ne pourra prétendre porter l'opposition sur la scène internationale.

De la stratégie de puissance au XXIe siècle

Si la fin des alternances hégémoniques, et tout simplement de l'hégémonie, devrait s'affirmer comme une constante nouvelle des relations internationales, le XXIe siècle ne modifiera pas complètement la donne en termes des ressources et formes de la puissance. La fin du XXe siècle a déjà montré la pluralité de ses formes, comme avec le développement considérable du soft power via la culture mondialisée, et les ressources, exceptées énergétiques, sont pour la plupart connues. Désormais, une grande puissance sera de plus en plus définie comme telle par la bonne utilisation, et non la simple possession, de ses ressources et vecteurs d'influence. En effet, « trop de puissance, en termes de ressources, peut être une malédiction plus qu'un bénéfice, si cela mène à une confiance excessive et des stratégies inappropriées de conversion de la puissance » ).

softpoweer14DUBNWQEL.jpgDe là naît la nécessité pour les Etats, et principalement les Etats-Unis, de définir une véritable stratégie de puissance, de smart power. En effet, un Etat ne doit pas faire le choix d'une puissance, mais celui de la puissance dans sa globalité, sous tous ses aspects et englobant l'intégralité de ses vecteurs. Ce choix de maîtriser sa puissance n'exclue pas le recours aux autres nations. L'heure est à la coopération, voire à la copétition, et non plus au raid solitaire sur la sphère internationale. Même les Etats-Unis ne pourront plus projeter pleinement leur puissance sans maîtriser les organisations internationales et régionales, ni même sans recourir aux alliances bilatérales ou multilatérales. Ils sont voués à montrer l'exemple en assurant l'articulation politique de la multipolarité. Pour ce faire, les Etats-Unis devront aller de l'avant en conservant une cohésion nationale, malgré les déboires de la guerre en Irak, et en améliorant le niveau de vie de leur population, notamment par la réduction de la mortalité infantile. Cohésion et niveau de vie sont respectivement vus par l'auteur comme les garants d'un hard et d'un soft power durables. A contrario, l'immigration, décriée par différents observateurs comme une faiblesse américaine, serait une chance pour l'auteur car elle est permettrait à la fois une mixité culturelle et la propagation de l'american dream auprès des populations démunies du monde entier.

En face, la Chine, malgré sa forte population, n'a pas la chance d'avoir de multiples cultures qui s'influencent les unes les autres pour soutenir son influence culturelle. Le soft power américain, lui, a une capacité de renouvellement inhérente à l'immigration de populations, tout en s'appuyant sur « [des] valeurs [qui] sont une part intrinsèque de la politique étrangère américaine »(« values are an intrinsic part of American foreign policy » (p.218))). Ces valeurs serviront notamment à convaincre les « Musulmans mondialisés »  de se ranger du côté de la démocratie, plutôt que d'Etats islamistes. De même, malgré les crises économiques et les ralentissements, l'économie américaine, si elle ne sert pas de modèle, devra rester stable au niveau de sa production, de l'essor de l'esprit d'entreprise et surtout améliorer la redistribution des richesses sur le territoire. Ces enjeux amèneront « les Etats-Unis [à]redécouvrir comment être une puissance intelligente » ).

Le futur du pouvoir selon Joseph Nye

L'ouvrage de Joseph Nye, s'il apporte des éléments nouveaux dans la définition contemporaine de la puissance, permet également d'entrevoir le point de vue d'un Américain - et pas n'importe lequel... - sur le futur des relations internationales. L'auteur a conscience que « le XXIe siècle débute avec une distribution très inégale [et bien évidemment favorable aux Etats-Unis] des ressources de la puissance » ). Pour autant, il se montre critique envers la volonté permanente de contrôle du géant américain. Certes, les forces armées et l'économie restent une nécessité pour la projection du hard power, mais l'époque est à l'influence. Et cette influence, si elle est en partie culturelle, s'avère être aussi politique et multilatérale. Le soft power prend du temps dans sa mise-en-œuvre, notamment lorsqu'il touche aux valeurs politiques, telle la démocratie. Ce temps long est gage de réussite, pour Joseph Nye, à l'inverse des tentatives d'imposition par Georges Bush Junior, qui n'avait pas compris que « les nobles causes peuvent avoir de terribles conséquences » ).

Dans cette quête pour la démocratisation et le partage des valeurs américaines, la coopération interétatique jouera un rôle central. Pour lui, les Etats-Unis sont non seulement un acteur majeur, mais ont surtout une responsabilité directe dans le développement du monde. La puissance doit, en effet, permettre de lutter pour ses intérêts, tout en relevant les grands défis du XXIe siècle communs à tous, comme la gestion de l'Islam politique et la prévention des catastrophes économiques, sanitaires et écologiques. Les Etats-Unis vont ainsi demeurer le coeur du système international et, Joseph Nye d'ajouter, « penser la transition de puissance au XXIe siècle comme la conséquence d'un déclin des Etats-unis est inexact et trompeur [...] L'Amérique n'est pas en absolu déclin, et est vouée à rester plus puissant que n'importe quel autre Etat dans les décennies à venir » ).

Comment dès lors résumer le futur des relations internationales selon Joseph Nye ? Les Etats-Unis ne déclineront pas, la Chine ne les dépassera pas, des Etats s'affirmeront sur la scène mondiale et le XXIe siècle apportera son lot d'enjeux sans pour autant mettre à mal le statut central des Etats-Unis dans la coopération internationale. Dès lors, à en croire l'auteur, le futur de la puissance ne serait-il pas déjà derrière nous ?

 
Théo CORBUCCI, Pierre-William FREGONESE

Une histoire de la NSA par Claude Delesse

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Une histoire de la NSA par Claude Delesse

L’auteure qui enseignait à la BEM Management School Bordeaux, est une spécialiste des sciences de l’information et de la communication. Elle a déjà exploré le sujet en étudiant le système Echelon (1). Une histoire de la NSA des origines à nos jours comble un vide car il y a bien peu d’écrits en langue française. L’analyse, dense de la richesse de la documentation basée sur des sources ouvertes, occupe la majeure partie du livre, une autre étant consacrée aux notes et aux annexes.

nsa-delesse.jpgL’étude replace toujours l’action de l’agence dans le contexte historique tant international qu’étatsunien avec, en creux, une critique de la politique hégémonique des Etats-Unis. Comme elle l’avait fait dans son livre précédent avec Echelon (2) , l’auteure se penche sur les stratégies de domination technologique et informationnelle de la NSA et montre sans détour combien la maîtrise de l’information est un enjeu fondamental de suprématie pour des Etats-Unis de plus en plus concurrencés en tant que puissance mondiale. Et au XXIe siècle, l’enjeu est de garder la main dans le nouveau champ qu’est le cyberespace. La guerre globale contre le terrorisme au nom de la défense des valeurs démocratiques et de la sécurité des Etats-Unis n’est alors qu’un prétexte à maintenir un leadership mondial de plus en plus contesté. Détentrice du pouvoir de renseigner, la NSA constitue l’un des instruments de la puissance américaine et de la sauvegarde d’intérêts de plus en plus menacés.

L’analyse est méthodique et comprend quatre parties. La première rappelle quels furent les précurseurs de ce service de renseignement tourné vers les écoutes électromagnétiques. La NSA fut créée en 1952 afin d’intercepter, de collecter par les moyens clandestins et de déchiffrer les transmissions étrangères d’origine électromagnétique. La mission consiste à pénétrer le renseignement des signaux, le SigInt pour les Signals Intelligence mais aussi à protéger les communications et les systèmes de l’Etat indispensables à la sécurité des Etats-Unis (p 15). Cette entité gouvernementale relève du département de la Défense, elle apporte une aide à la décision aux dirigeants politiques, particulièrement au président des Etats-Unis et aux chefs militaires devenant une machine à produire du renseignement pour les trois armées et le corps des marines. Elle agit aussi pour l’ensemble de la communauté américaine du renseignement : CIA, FBI….ce qui n’empêche pas leur cloisonnement, leur manque de communication, leur compétition interne et leurs jeux d’influence. Elle est restée une puissance de l’ombre jusqu’aux révélations vite oubliées de deux anciens analystes, à la fin des années 1950 renouvelées par nombre de lanceurs d’alerte jusqu’à celles dévoilant le système Echelon à la fin des années 1990 et enfin celles d’Edouard Snowden, en 2013.

Dès sa création et durant toute la période de la guerre froide, elle alimente en informations le gouvernement sur les crises en cours, elle ne cesse de chercher à casser les systèmes cryptographiques soviétiques et à repérer d’autres menaces ce qui l’oblige à une course technologique permanente à la recherche de méthodes d’interception et de traitement des informations sophistiqués ainsi que d’équipements informatiques les plus performants. Etant un service secret, elle s’affranchit des règles internationales telles que le survol des espaces aériens. Elle est aussi à l’origine de manipulations et de contre-manipulations, d’information et de désinformation. La fin de la guerre froide provoque une mutation du renseignement au profit de l’intelligence économique qui est l’espionnage économique car les rapports des forces mondiaux et les enjeux ont changé.

La deuxième partie décortique le fonctionnement, l’organisation, le budget colossal et les ressources humaines de l’agence elles aussi en constante croissance. Son quartier général situé à Fort Meade dans le Maryland ressemble à une véritable ville : SigInt City ou Crypto City (p 103). Il est au cœur d’une gigantesque toile d’araignée avec des centres régionaux, des stations et des moyens mobiles d’interception mais surtout la coopération avec ses alliés. Bien que la NSA les espionne aussi ce qui est la règle dans le monde du renseignement, les Etats-Unis ont constitué plusieurs cercles d’alliances dont le premier est celui des Five Eyes issu de l’accord secret BRUSA de 1943 entre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne étendu aux membres du Commenwealth (3) par l’accord UKUSA en 1946 qui fait des agences anglo-saxonnes les « Second Party Nations » (p 37, 171). Un cercle très fermé qui se répartit le renseignement SigInt en zones planétaires. Le fonctionnement implique des relations avec le Congrès qui a le droit de contrôler les activités de l’Exécutif considérées comme secrètes tout en ayant la responsabilité de protéger les secrets de la défense nationale quitte à limiter les pouvoirs de l’agence laquelle doit respecter les lois protégeant les libertés individuelle et la vie privée garanties par le 4e commandement de la Constitution. Son rôle est en réalité très ambiguë fait d’intransigeance et de connivence du fait du jeu des lobbies.

Enfin, afin que l’agence détienne la puissance de calcul et domine l’infosphère, elle est engagée dans une course technologique en mobilisant la communauté des chercheurs dans les domaines de pointe car le pôle RD de la NSA ambitionne de dominer les réseaux informatiques et de communication au niveau mondial et de transformer la surinformation en avantage stratégique (p 205). Pour y parvenir, elle noue des partenariats avec des laboratoires universitaires et cherche à attirer les meilleurs experts et les étudiants prometteurs.

La troisième partie porte sur les dérives et les paranoïas de l’agence. Pour cela, l’auteure revient sur les limites du renseignement électromagnétique tactique, les échecs puis les relations avec les partenaires industriels, les opérateurs télécoms et les fournisseurs d’accès à Internet très motivées par le patriotisme et l’appât du gain bien que, depuis les révélations d’Edouard Snowden, certains résistent. Sont dévoilés les mensonges, les manipulations et les infractions de la haute autorité de l’agence et enfin les compromissions des commissions parlementaires souvent présidées par de fidèles partisans de la NSA. Elle montre l’habillage pseudo-démocratique de la Présidence y compris du président Obama justifiant les transgressions de la Constitution et des libertés civiles au nom de la sécurité nationale. Elle s’appuie sur sa promesse faite en 2013 de réforme du US Patriot Act et d’un meilleur encadrement des activités de surveillance de la NSA par la loi US Freedom Act de 2015 qui n’apporte guère de changement. Et l’auteure de conclure à une violation délibérée des libertés et de la vie privée qui a fini par provoquer critiques et résistances des citoyens. Les médias soutenant les autorités ou défendant les libertés afin de préserver la démocratie menacée à l’ère numérique.

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La dernière partie est tournée vers les relations étrangères et les guerres secrètes actuelles menées dans le cyberespace. Hormis le pilier des Five Eyes, les Tier A avec lesquels l’agence partage des procédures communes, des données et des opérations militaires tout en imposant sa domination, elle calibre ses relations avec d’autres pays : le groupe Third Party. La collaboration est ponctuelle et ciblée lors de programmes spécifiques encadrés par des accords où chacun trouve un avantage. Sur la trentaine, une vingtaine constitue le Computer Network Operations. La NSA entretient des coopérations limitées avec des partenaires de troisième rang comme la France et Israël. Parmi les partenaires de la NSA, certains collaborant entre eux en fonction d’intérêts géographiques ou stratégiques comme les membres de l’OTAN qui discutent des questions SigInt au sein du NATO Advisory Committee on Special Intelligence :NACSI. Et depuis Londres, siège du SigInt seniors Europe : SSEUR, le groupe des Five Eyes s’est ouvert à des Européens dont la France au sein des 14-Eyes en vue d’une coalition contre-terroriste européenne en matière de renseignement électromagnétique militaire. Ce fut le cas pour l’Afghanistan. Il existe une coalition similaire pour l’Asie-Pacifique : les 10-Eyes.

Il reste un dernier niveau autour de coopérations exceptionnelles avec des pays plus ou moins hostiles aux intérêts américains et classés de « l’amical » au « neutre ». A l’heure de la guerre froide digitale, toute cette architecture est tournée contre les pays cibles : Chine, Russie, Iran, Venezuela, Syrie, Corée du nord. Les généralités posées, l’auteure détaille les ententes ambigües avec Israël et la France. A ce propos, l’étude aurait gagné à ajouter aux sources ouvertes un entretien avec le vice-amiral Arnaud Coustillière qui, à l’EMA, est l’OGCyber. Elle passe en revue un certain nombre de tensions comme celles liées à l’affaire Snowden et met l’accent sur les défis liés au cyberespace du point de vue de la gouvernance d’Internet qui pose la question de la souveraineté numérique. Le cœur du chapitre montre comment la NSA adapte son organisation en créant un US Cyber Command dans le seul but de gagner les guerres numériques futures afin de contrôler le cyberespace par la domination technologique et la maîtrise de l’information. Car depuis la création de la NSA, en 1952, son objectif n’a pas varié : espionner sans retenue afin de dominer, de répandre les valeurs américaines dans le monde tout en protégeant les intérêts américains.

  1. Echelon et le renseignement électronique américain, Editions Ouest-France, collection espionnage, 2012, 175 p.
  2. Il s’agit d’un système intégré de surveillance et d’espionnage planétaire des télécommunications, placé sous l’égide de la NSA, en collaboration avec les agences de renseignement électromagnétique des alliés du premier cercle UKUSA.
  3. Canada, Australie et Nouvelle-Zélande.
  • Claude Delesse, NSA, Tallandier, 2016.

Martine Cuttier

Der Dollar als Leitwährung - Ein unverschämtes Privileg

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Der Dollar als Leitwährung
Ein unverschämtes Privileg
 
von Thomas Fuster 
Ex: http://www.nzz.ch
 
Seit Jahrzehnten kommt dem Dollar die Rolle einer internationalen Leitwährung zu. Für die USA hat dies handfeste Vorteile. Ist ein Ende des Privilegs absehbar?

Dank der weltweiten Akzeptanz des Dollars können sich die USA zu günstigeren Konditionen verschulden.

Wer auch immer das Rennen um das Weisse Haus für sich entscheiden wird: Sie – oder er – wird sich von anderen Staatschefs zumindest in einem Punkt abheben können: Nur in den USA wacht der Präsident über ein Land, deren Heimwährung zugleich die internationale Leitwährung ist. Diese Besonderheit bringt Vorteile, die im Ausland oft für Irritationen und Verärgerung sorgen. Eher undiplomatisch formulierte diesen Unmut in den 1960er Jahren der damalige französische Finanzminister Valéry Giscard d'Estaing: Er attestierte Amerika ein «exorbitantes Privileg».

Grösste Flagge im Wind

Wie exorbitant ist dieses Privileg tatsächlich? Allein mit Statistiken lässt sich die Frage kaum beantworten. Denn eine Währung ist ein nationales Symbol, ähnlich einer Flagge. Und wenn eine einzelne Flagge auf weit grösserem Tuch im Wind flattert als alle anderen, nagt dies am Selbstbewusstsein der übrigen Fahnenträger. In Debatten zur Rolle des Dollars ist denn auch oft von Hegemonie oder monetärem Imperialismus die Rede. Es fallen Begriffe, die eher wenig mit Ökonomie zu tun haben. Dünnhäutig agieren dabei vor allem jene, die mit ihrer Währung ebenfalls ins Scheinwerferlicht drängen, etwa die Machthaber Chinas.

Kurz, der Neid auf den Dollar ist gross – und dessen Dominanz ebenso. Laut der Bank für Internationalen Zahlungsausgleich (BIZ) ist die amerikanische Währung an 88% aller Devisentransaktionen beteiligt. Für den Euro gilt dies nur bei 31%, und der chinesische Renminbi liegt mit 4% lediglich auf dem achten Platz der am häufigsten gehandelten Währungen. Auch bei den Devisenreserven ist die Sachlage klar: 63% aller beim Internationalen Währungsfonds gemeldeten Devisenreserven lauten auf Dollar, nur 20% auf Euro. Das globale Finanzsystem dreht sich vor allem um den Greenback.

Subventionierter Lebensstil

Für Amerikas Regierung hat diese Dominanz handfeste Vorzüge: Sie kann sich zu tieferen Zinssätzen verschulden, da ihre Schuldpapiere weltweit von Notenbanken zu Reservezwecken gehalten werden. Weil der Emittent der Leitwährung allein kraft seiner Grösse als sicher empfunden wird, tätigen auch andere Investoren einen Grossteil ihrer Anlagen im Dollar. Entsprechend liquid ist Amerikas Kapitalmarkt. Dies drückt die Renditen zusätzlich und erlaubt es den USA, zu günstigeren Kosten ein höheres Handelsbilanzdefizit finanzieren zu können als andere Staaten. Damit subventioniert das Ausland indirekt die Zwillingsdefizite (Handel und Haushalt) der USA und deren schuldenfinanzierten Lebensstil, so der oft artikulierte Groll ausserhalb Amerikas.

Doch subventioniert wird nicht nur der Staat. Gleiches gilt für Amerikas Unternehmen. Ihnen bleiben teure Absicherungsgeschäfte erspart, da ein Grossteil des Handels und die meisten Rohstoffe (etwa Erdöl) ohnehin in Dollar fakturiert werden. Währungsschwankungen spielen für sie daher eine weit geringere Rolle als für ausländische Konkurrenten, was einen Wettbewerbsvorteil begründet. Auch geht mit dem Privileg, im Herkunftsort der Leitwährung zu operieren, ein gewisser Versicherungsschutz gegen finanzielle Schocks einher: Selbst nach Krisen, die von den USA ausgehen – etwa der Kollaps von Lehman Brothers im Herbst 2008 – fliesst erfahrungsgemäss weiterhin viel Geld in den Dollar, da es den Investoren schlicht an ähnlich liquiden Alternativen mangelt.

Kein Ende absehbar

Nicht zu unterschätzen ist auch der pekuniäre Vorteil eines höheren Gewinns aus der Geldschöpfung (Seigniorage); gemeint ist damit die Differenz zwischen den Produktionskosten und dem Nennwert einer Geldeinheit. So kostet es die USA laut Fed derzeit nur 14,3 Cents, um eine 100-Dollar-Note zu drucken. Andere Länder müssen hingegen Güter oder Dienstleistungen im Wert von 100 Dollar anbieten, um einen solchen Geldschein zu erhalten. Da von einer Leitwährung naturgemäss auch im Ausland grosse Mengen zirkulieren, fällt dieser einmalige Gewinn entsprechend grösser aus. So schätzt das Fed, dass derzeit die Hälfte bis zwei Drittel aller im Umlauf sich befindlichen Dollar im Ausland gehalten werden.

Ist ein baldiges Ende des Dollar-Privilegs absehbar? Eher nicht. Zwar wird die Weltwirtschaft mit dem Aufstieg von Schwellenländern wie China oder Indien immer multipolarer – ein Trend, der anhalten dürfte. Dennoch sind keine Währungen erkennbar, die dem Dollar die Führungsposition in absehbarer Zukunft streitig machen könnten. Am ehesten in Frage kämen der Euro und Renminbi. Doch der amerikanische Ökonom Barry Eichengreen bringt in seinem Buch «Exorbitant Privilege» die Nachteile dieser zwei Rivalen in knappen Worten auf den Punkt: Der Euro ist eine Währung ohne Staat – und der Renminbi eine Währung mit zu viel Staat.

Bonus des Amtsinhabers

Was heisst das? Gerät der Euro-Raum in eine Krise, existiert keine handlungsfähige Regierung, die Gegensteuer geben kann. Das beschämende Hickhack nationaler Regierungen seit Ausbruch der Euro-Krise zeigt dies deutlich. Dem Vertrauen in Europas Einheitswährung war dies wenig förderlich. Chinas Regime hingegen beharrt auf einem Zuviel an Handlungskompetenz und pocht auf Kapitalverkehrskontrollen. Man tut sich schwer damit, den heimischen Finanzmarkt für ausländische Akteure vollständig zu öffnen. Die zwei zentralen Voraussetzungen für eine Leitwährung – Vertrauen in die Stabilität des Währungsraums und Existenz eines reifen Kapitalmarkts mit frei konvertierbarer Währung – erfüllen daher weder der Euro noch der Renminbi.

Wie bei politischen Wahlen kommt dem Dollar der Bonus des «Amtsinhabers» zugute. Es ist also für den Dollar bei der Verteidigung seines internationalen Führungsanspruchs von gewichtigem Vorteil, die Führung bereits beanspruchen zu können. Dies deshalb, weil es sich für Exporteure oder Anleger meist lohnt, dieselbe Währung zu nutzen wie andere Exporteure oder Anleger. Dieser Netzwerkeffekt, der den Status quo stärkt, ist vergleichbar mit dem Nebeneinander konkurrierender Computerprogramme. Wer sicher sein will, dass sein per Email verschicktes Dokument vom Empfänger problemlos gelesen werden kann, tut gut daran, das am Markt führende Programm zu benutzen. Nicht anders ist es mit dem Dollar – er bleibt die wichtigste Software der Weltwirtschaft.

 

mardi, 01 novembre 2016

Un « pivot américain vers l'Asie » de plus en plus problématique

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Un « pivot américain vers l'Asie » de plus en plus problématique

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Obama avait annoncé à grand bruit en 2009 le déplacement vers l'Asie du sud est et de la mer de Chine d'une partie des forces américaines stationnées en Europe et menaçant la Russie. L'objectif annoncé était officiellement de contenir une expansion militaire chinoise dans cette zone, expansion supposée mettre en danger les Etats de la région. Il s'agissait d'une opération appelée “pivot to Asia”.
 

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Dans la suite, les Etats-Unis avaient obtenu l'accord de la plupart de ces Etats pour notamment conduire des manœuvres aéronavales communes. Il s'agissait en premier lieu des Philippines, du Japon, de l'Australie et de la Malaisie.

Aujourd'hui, la spectaculaire visite d'Etat à Pékin du président philippin Rodrigo Duterte, faisant suite à diverses déclarations de ce dernier annonçant qu'il se séparera désormais des Etats-Unis et établira une nouvelle « relation spéciale » avec la Chine semble marquer le début de la fin du « pivot américain. vers l'Asie.

Mais Obama est confronté à d'autres défections. La Thaïlande, alliée jusqu'ici docile des Etats-Unis, a décidé de se procurer des sous-marins chinois. De son côté le premier ministre malais Najib Razak cherche le soutien officiel de Pékin, notamment face aux allégations de corruption formulées par Washington à son égard. De même le premier ministre japonais Shinzo Abe vient d'annoncer qu'il mettrait désormais un terme aux conflits diplomatiques avec la Chine, faisant suite à la guerre russo-japonaise de la seconde guerre mondiale, notamment à propos des iles Kurile.

Enfin, l'Australie, alliée fidèle entre les fidèles, refuse désormais de participer à des opérations militaires avec les Etats-Unis visant à assurer une prétendue « liberté de navigation » face aux revendications territoriales chinoises en mer de Chine Sud.

Ces diverses défections semblent provoquées par la volonté des classes dirigeantes de ces Etats de ne pas compromettre des liens commerciaux avec la Chine, qui est désormais son plus grand partenaire économique. Ceci explique par ailleurs leurs réticences à se laisser engager dans le Trans-Pacific Partnership (TPP) présenté par Obama, aux Etats-Unis, comme assurant un avenir brillant aux entreprises américaines investissant dans la zone - et dont d'ailleurs semble-t-il ni Clinton ni Trump ne voudront compte tenu des ravages sur l'emploi américain en découlant. 

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Malgré ces défections annoncées, en faisant augurer d'autres, Washington et le Pentagone n'ont pas renoncé à provoquer des conflits avec la Chine, notamment dans les iles Paracel. Ils viennent de décider l'entrée en mer de Chine de la Troisième Flotte américaine, comprenant 100 navires de guerre et 4 porte-avions. Au cas où l'ultra-militariste Hillary Clinton accédait à la Maison Blanche, ces moyens seraient mobilisés contre la Chine, provoquant des engagements militaires avec cette dernière, pouvant dégénérer en affrontements nucléaires au moins tactiques.

Pékin vient d'annoncer cependant qu'il n'a aucunement la volonté de se laisser faire. Il a prévenu qu'il riposterait « par des moyens appropriés » aux agressions américaines, sans préciser évidemment ce que seraient ces moyens. Voir à ce sujet un article du journal chinois quasiment gouvernemental Global Times, accessible par le lien ci-dessous:

http://www.globaltimes.cn/content/1013206.shtml

lundi, 31 octobre 2016

Hoe de fijnburgerij een rebel liquideert

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Mark Grammens:

Hoe de fijnburgerij een rebel liquideert

Ex: http://www.doorbraak.be

Trump anders bekeken

De vrienden van Amerika krijgen het zwaar te verduren. Er komen nog weinig positieve berichten uit dat land. De laatste tijd lijkt er een campagne aan de gang te zijn tegen de Republikeinse presidentskandidaat Donald Trump, waarbij hij door de media wordt voorgesteld als een geesteszieke. Hoe kan dat nu? Men associeert toch nog altijd het geestesziek verklaren van politieke tegenstanders met de tijd toen Brezjnev in de Sovjetunie aan de macht was en daar iedereen die tot de “dissidenten” behoorde, in psychiatrische instellingen werd ondergebracht. Daalt het land dat ooit een baken van vrijheid was, nu af tot dat niveau?

Het is zeer opvallend dat een blad als Elsevier, dat traditioneel kosten noch moeite spaarde om het  Nederlandse taalgebied gunstig te stemmen voor de VS, zich nu ineens zwaar beklaagt over wat de hedendaagse Amerikaanse samenleving te zien geeft. Het blad (editie 24 oktober) noemt de Amerikaanse verkiezingscampagne die thans bezig is, “de meest bizarre uit de geschiedenis”. Het schrijft: “De meeste media hebben een ware haatcampagne gevoerd tegen de Republikeinse kandidaat Trump en zijn familie.” Elsevier besluit dat de Amerikaanse media “een nieuwe dimensie hebben toegekend aan een haatcampagne, te weten haat om de haat.” Dit betekent, aldus Elsevier, dat de Democratische kandidaat Hillary Clinton de volgende president van Amerika wordt, maar dan wel de president “van een Amerika vol haat en onoverbrugbare conflicten”. De verontwaardiging moet wel zeer groot zijn want dat is een taal die we in Elsevier nog niet tegenkomen zijn als het om Amerika gaat. Straks zal men het er nog over eens zijn dat miljardairs, zakenbelangen en banken, buiten proportie geld hebben uitgegeven aan de campagne tegen de kandidaat Trump. En de  Bill Clintonstichting, zo genoemd naar de voormalige president en echtgenoot van Hillary Clinton, heeft omvangrijke giften afkomstig uit Qatar en Saoedi-Arabië naar de campagne van de Democraten doorgesluisd.

Melania Trump 09.jpgHet heeft allemaal iets akeligs en het verwondert niet dat volgens peilingen een meerderheid van Amerikanen vindt dat de verkiezingen niet helemaal correct  en eerlijk verlopen (Knack 22 oktober). Men kan er niet naast zien dat de kandidaat Trump het slachtoffer is van een soort samenzwering “die de hele elite in binnen- en buitenland” verenigt (Knack, id.). Zelfs staatsorganen als de federale recherche zijn actief in de bestrijding van de kandidaat Trump.

Wat heeft Trump gedaan om al die haat tegen zijn persoon op te roepen? Natuurlijk, hij heeft zijn wat bizarre kanten. Het is niet de man waarmee u of ik het weekend zouden willen doorbrengen, maar ironisch gezegd: hoeveel  Amerikaanse presidenten zouden dat geweest zijn? Toch zeker Richard Nixon niet, de man die als president werd afgezet wegens het Watergate-schandaal? Of Georges W. Bush, die ons probeerde wijs te maken dat Amerika en de  wereldvrede gevaar liepen doordat Irak kernwapens bezat en de raketten om ze over de hele wereld te verspreiden. Toen Bush dan Irak binnenviel om de wereld te redden, werd geen enkel spoor van een kernwapen of een raket aangetroffen. En president John Kennedy, die in Europa heilig werd verklaard, heeft tijdens de presidentsverkiezingen van 1960 met stemmen van dode kiezers de staat Illinois (Detroit) binnen gehaald, die naar zijn tegenstander had moeten gaan, en dan was Kennedy geen president geworden.

Wat wil Trump? Hetzelfde als wat blijkens peilingen 65% van de blanke Amerikanen wil (ofwel 40% van de totale bevolking), namelijk dat de immigratie stopt en dat er een muur gebouwd wordt op de grens met Mexico om verdere immigratie te verhinderen. Men kan daarover van mening verschillen, maar de mensen die zo denken, hebben evenveel recht als anderen op hun mening en op een presidentskandidaat die hun mening uitdraagt. Wat wil Trump nog? Hij wil voorrang geven aan Amerikanen bij het toekennen van banen en hij wil dat de christelijke traditie van Amerika wordt beschermd. Hij gaat openlijk door als de representant van diegenen die zich in Amerika in de steek gelaten voelen door een elite die het geld bezit, het overwaardeert en zich moreel veilig stelt door diversiteit een internationalisme te verdedigen. Trump is ook tegen vrijhandel en voor een isolationistische buitenlandse politiek. Hij is niet de eerste Amerikaanse politicus die zich afzet tegen de elite van de Oostkust (Boston, Harvard). Het populisme is ten slotte een Amerikaans politieke uitvinding, die ooit geleid heeft tot het ontstaan van een 'People's Party' aan het eind van de 19de en begin van de 20ste eeuw. Hij staat met tenminste een been in een oude, eigen Amerikaanse traditie. Moest hij daarom zo worden afgemaakt? Bespring de volgende vrouw, riep op een gegeven moment hoofdredacteur Bret Stephens hem toe inde Wall Street Journal. Dat is natuurlijk een niveau waar men het moeilijk van kan halen.

En dus wordt Hillary Clinton, van wie wordt gezegd dat ze het charisma heeft van een vrieskist, de volgende leidster van de wereld. Moeten wij ons soms niet afvragen of wij, dat zijn de inwoners van de hele wereld samen, dit verdienen, of wij moeten bestuurd worden door een “militair-industrieel complex” (Eisenhower) dat geen enkele inspraak duldt van welk volk ter wereld ook? Zien wij dan niet dat er overal, in Amerika, in Europa, in het Midden-Oosten, in Azië, in Afrika, in Latijns-Amerika, iets broeit, dat opstandige bewegingen aanhang en belangstelling krijgen, en dat er een nieuw soort populisme in opmars is? Hebben wij daar geen ander antwoord op dan te proberen het te elimineren?

Kan de wereld de rebel alleen verdragen als hij dood is of nadat hij een leven in gevangenschap heeft  doorgebracht - of nadat hij door de fijnburgerij vermalen werd tot voorwerp van spot en misprijzen?

mardi, 25 octobre 2016

WikiLeaks: Hillary Clinton wil Turkije binnen EU om aan TTIP toevoegen

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WikiLeaks: Hillary Clinton wil Turkije binnen EU om aan TTIP toevoegen

Gehackte mails: Hillary wil als president wereldwijd vrij verkeer van goederen en personen invoeren, wat betekent dat Amerika en Europa tientallen miljoenen economische migranten zullen moeten accepteren

Uit een nieuwe serie door WikiLeaks gepubliceerde gehackte emails blijkt dat Hillary Clinton als president van plan is om wel degelijk het omstreden TTIP vrijhandelsverdrag –waar vandaag in Amsterdam tegen wordt gedemonstreerd- met de EU te ondertekenen, en daarna buiten de Europese parlementen om Turkije eraan toe te voegen. Hierdoor zal de islamistische Turkse dictator Recep Tayyip Erdogan nog veel meer macht over de lidstaten van de Europese Unie krijgen dan nu al het geval is.

Amerika’s voormalige ambassadeur in Brussel schreef dat Erdogan gepikeerd zou zijn omdat Turkije niet in de onderhandelingen over het TTIP wordt betrokken. Erdogan zou erop aandringen om Turkije er alsnog aan toe te voegen, en het IMF manipuleren om nog meer miljarden in de kwakkelende economie van het land te steken.

Volgens The Express zullen deze ‘schokkende onthullingen woede veroorzaken in Europese hoofdsteden’, en dat terwijl steeds meer politici het door Brussel gewenste Turkse lidmaatschap toch al niet meer zien zitten, omdat Erdogan zijn land als een ware dictator is gaan regeren, en zich aan vrijwel niet één afspraak blijkt te houden.

‘Na het verdrag de Turken toevoegen’

Hillary Clinton paait de publieke opinie door te suggereren dat ze als president het TTIP wel eens zou kunnen blokkeren. Achter de schermen blijkt ze –zoals met alle gevoelige onderwerpen het geval is- totaal andere plannen te hebben. Uit de gelekte privé emails komt naar voren dat ze juist een groot voorstander van het TTIP is, en zelfs wil toewerken naar een wereldwijd vrij verkeer van goederen en personen. Dat laatste houdt in dat Europa en Amerika onbeperkte aantallen migranten zullen moeten toelaten.

In een email aan Hillary’s adviseur buitenlands Beleid, Jake Sullivan, schreef de oud ambassadeur voor de EU, Stu Eizenstat, dat Clinton als president het TTIP gewoon door zal laten gaan. ‘Turkije is boos niet bij de onderhandelingen te zijn. Ze zijn bang om markten in Europa en de VS te verliezen. We kunnen hen niet toevoegen, maar we moeten hen duidelijk maken dat ze na het verdrag kunnen toetreden.’

‘Mijn droom: Open handel en open grenzen’

In tal van duur betaalde toespraken voor Wall Street topmanagers heeft Hillary Clinton gezegd dat het opheffen van de grenzen tussen landen één van haar belangrijkste doelstellingen als president zal zijn. Tijdens haar verkiezingscampagne houdt ze haar aanhangers echter het tegenovergestelde voor, omdat ze weet dat vrijhandelsverdragen en open grenzen, waardoor de Verenigde Staten (en Europa) overspoeld zullen worden door tientallen miljoenen economische gelukszoekers, erg impopulair zijn.

‘Mijn droom is een hemisferische gemeenschappelijke markt met open handel en open grenzen, ergens in de toekomst en met zo groen en duurzaam mogelijke energie, waardoor we groei aanjagen en iedereen een kans geven,’ citeerde Tony Carkk, research directeur van haar campagne, Hillary Clinton. Daarom wil ze zoveel mogelijk barrières voor het vrije verkeer van goederen en personen permanent opheffen.

Trump wil banen terughalen naar Amerika

Het globalisme heeft in de Verenigde Staten juist een verlies van miljoenen banen veroorzaakt, die allemaal naar lage lonenlanden werden verplaatst. Donald Trump doet het erg goed onder deze werkloze en meestal sterk verarmde mensen, omdat hij belooft de weggesluisde banen weer naar het land terug te brengen.

Ook op basis van het laatste pakket gehackte emails kan de conclusie worden getrokken dat Hillary Clinton het Amerikaanse volk voortdurend voorliegt en bedriegt, en ze als president op alle belangrijke beleidsterreinen een totaal ander beleid gaat voeren dan ze nu aan hen belooft.


Xander

(1) Express

19-10: Undercover video’s bewijzen massale verkiezingsfraude Democraten
18-10: FBI documenten bewijzen dat Hillary Clinton wordt beschermd door schaduwregering
16-10: ‘Door crisis met Rusland te forceren hoopt Hillary verkiezingen te stelen’
15-10: Wall Street Journal erkent dat media ‘alle zonden van Hillary begraven’
14-10: Terwijl Trump propaganda media aanvalt pleit Obama voor nog meer censuur
11-10: WikiLeaks: Stafleden en top Democraat klagen dat Hillary zo vaak liegt