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mardi, 22 mars 2011

Jean Mabire, de schrijver-soldaat...

Jean Mabire, de schrijver-soldaat…

 

mabire.gifVoor zijn succes als militair schrijver, was er eerst Mabire de Alpenverkenner (De chasseurs alpins waren een verkennerseenheid van de toenmalige franse infanterie) , die al op dertigjarige leeftijd als reserve-luitenant werd opgeroepen om onder de nationale vlag zijn diensttijd uit te dienen in het Algerijnse bergland (Djebel). Een wapenonderdeel als geen ander, dat Mabire zijn hele leven trouw zou blijven. Echter niets bestemde de Normandische schrijver voor, zich te tooien met de bekende koningsblauwe ‘taart’ het hoofddeksel der verkenners.

 

De aantrekkingskracht, die hij uitoefent op de elitetroepen en andere ‘wapenbroeders’ (twee titels van tijdschriften die hij uitgaf in de jaren 80) laat zich dan ook niet verklaren zonder deze kennis van zaken , die hij heeft opgedaan door nageldicht op de oorlog te zitten en de oorlogsvoerders van zo nabij te hebben meegemaakt in Algerije. Phililipe Héduy en Dominque Venner hebben ieder op hun eigen wijze het inwijdende karakter van deze oorlog bezongen, die niet zo mocht heten. Na twee nummers « Omzwervingen» en « Vaderlanden van vlees en bloed » , heeft het ‘Tijdschrift van de Vrienden van Jean Mabire’ in zijn laatste aflevering er dus voor gekozen hulde te brengen aan de schrijver en de soldaat.

De altijd levendige Bernard Leveaux bijt de spits af met het terugkeren naar de serie boeken die J. Mabire wijdde aan de parachute-eenheden, zijn andere heldenverhaal (niet minder dan elf boekdelen) met de geschiedenis van de Waffen-SS, van het Waalse Legioen, van de Pantsers van de zwarte Garde, Sterven in Berlin… Éric Lefèvre, zijn archivaris, thans zeker een van de beste kenners van het onderwerp in Frankrijk, komt in « De Internationale SS » terug op dit deel van het werk van Mabire, waar je niet omheen kan en waaraan je toch geen recht doet door het kort samen te vatten. De biografie van de meester – zijn overgang naar het 12e BCA (Batallion Alpenverkenners) – wordt niet vergeten en men begrijpt, als je zijn artikel « Een dag verkenner zijn», leest, waarom kapitein Louis Christan Gautier zichzelf geweld aan moest doen om de bergtroepen niet belasteren.

Het dossier wordt vervolmaakt door het herlezen, toevertrouwd aan uw dienaar, van het boek De Samoerai « De pen en de Sabel » et de levendige herinneringen aan de dienstjaren in Rhodesië van Yves Debay, hoofdredacteur van het tijdschrift Aanval (onder de goedgetroffen titel « Huurling ! »). Een publicatie, die bij elke verschijning verbetert zowel qua diepgang als qua vorm.

L. Schang
De vrienden van Jean Mabire

Overgenomen van Synthese Nationale.
Ontdek ook haar webstek op http://amis.mabire.free.fr (enkel franstalig)

Céline épuré, les néogestapistes à la manoeuvre

Céline épuré, les néogestapistes à la manoeuvre
 
Flash - 10/02/2011
 

 

En cet hiver 2008, c'est le journaliste-écrivain Kleber Haedens qui était sur la sellette : on voulait baptiser du nom de ce Hussard un collège de la Garenne-Colombes. Or l'affreux Haedens a commis comme critique littéraire, voilà presque quatre-vingts ans, deux articles dans Je suis partout; il collaborait aussi à l'Action française. Scandaleux. Épuré, donc. Comme Jacques Chardonne, autre écrivain en Charentaises cher à feu Mitterrand (François) qui participa avant-guerre à un voyage d'agrément outre-Rhin... Et comme Florent Schmitt dont un enseignant découvrit parait-il au détour d'un article qu'il aurait lors du récital de Kurt Weill, en 1933, lancé un retentissant "Vive Hitler !" Alors, au trou, tout ce petit monde ! Au vide-ordures, les écrivains, les musiciens et leurs oeuvres, direction les poubelles de l'histoire !

C'est ce que l'on voudrait faire avec Céline, dont le cinquantenaire de la mort avait été inscrit cette année sur la liste des commémorations nationales. Une liste et un nom qui n'avaient jusqu'ici soulevé aucune objection jusqu'au jour où Serge Klarsfeld, le "chasseur de nazis", a sommé le ministre de la Culture de la nettoyer. Au nom des Fils et Filles de déportés juifs de France, il a menacé d'en appeler à Sarkozy si le Mitterrand du jour n'obtempérait pas. Bien joué, car s'il en a les initiales, Frédéric n'a pas les c... de son oncle François. Le tonton avait un penchant pour les jeux d'alcôve le neveu, lui, se couche. Car personne ne résiste plus à ceux qui voudraient que l'on eût été résistant dès 1930.

Et pendant ce temps, saint Genet...
Céline, vu d'aujourd'hui et d'ici, a certes écrit des horreurs. C'était un temps, c'était un ton. Qu'on relise la presse d'alors, les discours, les échanges fleuris dans les travées de l'Assemblée. On ne peut pas juger d'hier avec la morale ou l'amoralité d'aujourd'hui. Et Céline a payé : emprisonné au Danemark au lendemain de la guerre, rapatrié en France et condamné, pour collaboration, à un an d'emprisonnement, 50 000 francs d'amende, la confiscation de la moitié de ses biens et l'indignité nationale. Il a vécu le reste de sa vie à Meudon, écrivain et médecin.
Personne, aujourd'hui, ne peut lire —et n'a sans doute lu— les écrits "indignes" pour la bonne raison qu'ils sont depuis longtemps introuvables. Pour en juger, et pour instruire puisqu'il paraît que c'est le but, encore faudrait-il savoir de quoi l'on parle. Mais au train plombé où vont les choses, on peut même imaginer que le seul fait de les avoir dans sa bibliothèque pourrait conduire demain devant un tribunal.

La morale et la vertu se sont déplacées. Quand on lisait encore les introuvables de Céline, on cachait la prose d'un Jean Genet dans l'Enfer des bibliothèques. Autres temps, autres moeurs : le chantre de la dépravation, l'amoureux transi des assassins, le génial poète de la perversion a été fêté en grande pompe l'an passé, à l'occasion du centenaire de sa naissance. Pas de censure mais de grands coups d'encensoir pour l'écrivain qui chante avec lyrisme son bonheur pédophile et sa fascination pour les biscotos des ptits gars de la Milice et les SS bien costumés. Pas de problème pour Monsieur Klarsfeld et ses troupes de néogestapistes : Jean Genet n'aimait pas les nazis pour leurs idées, il rêvait juste de les sodomiser.

Dans cette nouvelle affaire Céline, on retiendra pour finir les propos de bon sens d'un Frédéric Vitoux, biographe du Dr Destouches et auteur de nombreux livres sur son oeuvre. De la polémique du jour, il dit : "Cent le mot "célébra6ons"qui est ambigu. Il ne s'agit pas de tresser des lauriers à l'écrivain. Le cinquantenaire de sa mort est une occasion de s'intéresser à son oeuvre, d'examiner à nouveau ses zones d'ombre. On ne peut tout de même pas nier que c'est l'un des plus grands écrivains français." Non, on ne peut pas, mais la littérature n'a rien à voir là-dedans.


Marie-Claire ROY
Flash, 10/02/2011

 

Portrait: Gabriele d'Annunzio

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Portrait: Gabriel d'Annunzio

 

Il avait le teint brouillé des grands nerveux, les yeux bleuâ­tres, d'un azur profond et embrumé, voilé de quelque lointain rêve, la cornée et l'iris légèrement en saillie entre les paupières glabres, comme les yeux des bustes antiques – déjà. Les lèvres d'un gris mauve, comme des lèvres de marbre – déjà – d'un marbre jadis teinté, dont la nuance purpurine se serait effacée. Les dents mauvaises. Mais qu'importaient ces couleurs de la face et de l'émail dentaire ! La couleur est la chose éphémère, comme l'était cette nuance roussâtre du poil sur l'arcade sour­cilière, sous le nez, à la pointe du menton. Et qu'importait, de même, ce corps petit et musclé, avec son torse long, ses jam­bes courtes ! De ces proportions sans grâce le poète s'accommo­dait, sachant bien que sa gloire future concentrait tout l'inté­rêt de son humaine apparence dans le buste, promis – déjà – à l'éternité. Or, la tête était admirable par la forme et par les volumes, par tout ce qui ressortit à la statuaire. Il n'est pas jus­qu'à cette complète calvitie qui ne parût par avance un dépouil­lement volontaire de toute simulation et de tout accident. « Ma clarté frontale », comme l'appelait le maître, avec ce mélange d'orgueil et de sarcasme qui, dans sa bouche, pre­nait le ton d'un défi, d'une raillerie adressée aux circonstances, aux bizarreries de la nature, aux défaillances d'un dieu distrait. Et la main aussi – la main qui caresse et qui tient la plume (et l'épée) – la main qui est volupté et qui est esprit (et fierté), la main était belle : petite, féminine, ciselée, impérieuse, ayant cette force de dédain que le plus hautain visage ne peut exprimer et que, seule, une belle main reflète avec tranquillité. Au petit doigt, deux bagues d'or, chacune ornée d'une émeraude cabochon. J'ai lu que, sur le lit funèbre, le doigt ne portait plus que deux minces anneaux nus, sans aucune pierre pré­cieuse. Il y a tout un symbole de grandeur et de renoncement dans cette disparition des émeraudes.

 

 Sur le ciel noir de l'époque, la mort de Gabriele d'Annun­zio a jeté, durant quelques jours, les suprêmes clartés de la fusée qui s'éteint ou du météore qui rentre dans la nuit. Astre ou bouquet d'artifice ? Là est la question. Certes, la fin d'un tel homme ne pouvait passer inaperçue. Elle devait éblouir encore, les puissances du feu étant les caractéristiques mêmes de l'âme qui prenait congé de nous. Mais je ne puis m'empê­cher de noter combien fut bref ce dernier éblouissement, com­bien la nécrologie (en maints articles où il faut voir un signe des temps et le reflet des modes changées) fut prompte à di­minuer, à « minimiser », comme on dit dans un affreux jargon, l'importance de ce brusque départ,

 

 Me trompé-je ? Mais il me semble que, en Italie même, c'est avec quelque précipitation que furent rendus à la haute renom­mée du défunt les honneurs qu'on lui devait, ou qu'on ne pou­vait lui refuser. Dans quelques semaines, la «Voie triomphale » ouvrira sa vaste perspective devant le char de M. Hitler. Ses dalles toutes neuves retentiront sous les martèlements sourds de ce « pas romain » qui fait sa rentrée dans Rome après un bien long détour. Mais le char funèbre du poète n'aura pas suivi la nouvelle avenue. Sans doute parce qu'il y aurait eu antimonie à ce que les gloires du passé empruntassent les routes de l'ave­nir. Dans une petite église de campagne, un simple cercueil de noyer ciré a reçu l'absoute rituelle. Et la dépouille du héros fut inhumée dans la terre de cette même colline où il avait vécu retiré durant les seize ou dix-sept dernières années de sa vie.

 

 Ainsi va le siècle, ainsi vont les destins des hommes et des États, et les cieux, un instant déchirés par le suprême éclair de la flamme que le vent a soufflée, les cieux sont redevenus ce qu'ils étaient : un amoncellement de nuages sombres.

 

 Quel grand vide, pourtant, ce mort laisse après soi ! Ce vide, on ne le mesure pas encore. Ou bien disons, pour ceux qui pensent que la vie est un renouvellement incessant où nul vide ne se creuse qui ne soit aussitôt comblé, où ce qui s'en va est aussitôt remplacé (fût-ce par son contraire, ce qui est le cas le plus fréquent), disons pour ceux-là que la mort de Gabriele d'Annunzio constitue un grand événement, et point seulement dans l'Histoire de la Littérature universelle, mais dans l'His­toire universelle tout court, l'Histoire de l'Humanité.

 

 C'est toute une conception du monde qui s'efface avec cette éclatante figure. Et j'entends bien que cette conception était depuis longtemps déjà dépassée, démodée, périmée (comme disent les générations nouvelles, avec ce luxe d'expressions méprisantes qu'elles ont toujours à l'égard des gens et des choses qui les ont précédées). Mais Gabriele d'Annunzio, jus­qu'à ce soir du 1er mars où la mort l'a frappé à sa table de travail, était le plus illustre « survivant » d'une époque éva­nouie, le représentant le plus magnifique et le plus accompli d'un certain ordre de grandeur. Lui disparu, c'est tout un pan de la civilisation qui s'effondre ou, si l'on veut, c'est tout un décor qui disparaît comme dans une trappe.

 

 Il a commencé par le culte de l'Amour et de la Beauté. Il ne s'agissait pas, dans son esprit, comprenez bien, de deux reli­gions séparées, ayant chacune leur objet distinct, mais d'une religion unique ayant un double objet sur un seul autel. Les exigences des sens le tourmentaient, et ses aventures furent nombreuses, mais il n'eût point donné satisfaction à ses instincts s'il ne les eût associés – du moins en pensée, car l'imagination du poète supplée parfois aux réalités – à la poursuite d'une forme belle. D'autre part, la définition selon laquelle la beauté serait « une promesse de bonheur » correspond exactement à la manière de sentir qu'il eut dans sa jeunesse, et sa jeunesse se prolongea longtemps, comme on sait, jusque dans son vieil âge. Il ne distinguait point alors la Beauté de la Volupté. Certes, il ne ravalait pas son idole à n'être qu'un instrument du plaisir, mais il considérait l'extase amoureuse, les paradis physiques, comme un accroissement de la Beauté, laquelle ne pouvait, selon lui, atteindre son point de perfection et, si je puis dire, culminer que dans le délire sensuel.

 

 Mais ici encore, gardez-vous d'une équivoque ! N'allez pas confondre cette chasse ardente avec la morne dépravation. Dès l'instant que l'amour est requis, ou que l'âme aspire à lui, le voluptueux cesse d'être enfermé dans le cercle de la débauche. Ce qu'il cherche dans les voies de la sensualité, c'est une éva­sion, un moyen de se surpasser soi-même, c'est une issue vers le sublime. La Beauté, aux yeux de Gabriele d'Annunzio, fut donc toujours une sorte de prêtresse qui a pour sacerdoce l'ini­tiation aux mystères, et le plus grand mystère de la vie, peut­-être son unique but, pense le poète à cette époque, c'est l'Amour.

 

 De plus, comme cet artiste du verbe était en même temps très érudit en matière d'art, toutes les tentatives que les peintres, les sculpteurs, les orfèvres, les émailleurs, les tailleurs d'ivoire et autres servants de la Beauté avaient faites en tous les siècles et tous les pays pour saisir et fixer quelque aspect particulier, éphémère de l'éternelle idole, il les connaissait. Aux figures évoquées par sa propre imagination, laquelle ne cessait d'inventer des formes et des symboles, s'ajoutait un peuple de souvenirs. Il était environné d'images rêvées, mais aussi d'une multitude d'images rencontrées par lui dans tous les musées d'Europe. Entre les créatures de son esprit et les visages des portraits, des statues, des médailles, s'établissaient de perpé­tuels échanges. Il se créait, entre les deux plans, tout un jeu de références et d'allusions. Le danger eût été qu'une mémoire si fidèle n'étouffât, sous ses apports constants, le jaillissement spontané de l'imagination créatrice. Mais la Poésie, chez Ga­briele d'Annunzio, n'avait rien à craindre de Mnémosyne. Combien de fois la Muse annunziesque n'a-t-elle pas prouvé, en souriant, à sa redoutable compagne, qu'elle aurait pu se passer d'elle ! Une flamme extraordinaire maintenait à la tem­pérature voulue le creuset où s'opérait la fusion magique.

 

 Dans le domaine du vers notamment, où il excella tout jeune, (son premier recueil, Primo vere, contient les poèmes écrits en 1879 et 1880, entre seize et dix-sept ans), Annunzio possède le double don sans lequel il n'est pas de grand poète : l'alliance de l'image neuve et de la sonorité ; il est plastique et musical. Romancier, il a, par les illustrations qu'il a données du culte « Amour et Beauté », imposé à toute une époque sa vue per­sonnelle du monde, la mystique sensualiste d'un paganisme nouveau. Il est à l'origine d'un certain romanesque lyrique, tout à l'opposé de l'école naturaliste, qui, elle, a bien souvent caché, cultivé comme un vice, sous le couvert de la recherche du Vrai, un amour monstrueux, assidu, acharné de la Laideur. Il a créé une atmosphère d'enchantement qui n'appartient qu'à lui, détourné le XIXe siècle finissant des spectacles amers, des étalages complaisants de la bassesse humaine et de la platitude. Il nous a induits en des rêveries fastueuses ; il nous a rendu les clés des jardins ornés, des palais au fond des parcs ; il a peuplé nos songes de fascinantes figures de femmes, restauré les loisirs heureux ou ravagés par des passions aristocratiques.

 

 Et sans doute, il a pu entrer quelque naïveté dans ces évo­cations, de même qu'il y eut quelque bric-à-brac dans l'exis­tence de l'auteur lorsqu'il voulut, pour son propre compte, mettre sa vie en accord avec ce luxe imaginaire.

 

 Mais on aurait tort de limiter au goût du pittoresque et du bibelot ce vœu profond d'un cœur fervent. N'oublions pas que, dans les romans de Gabriele d'Annunzio, la Mort est toujours présente, accoudée aux terrasses avec les amoureux ou, solitaire, jouant de la harpe, en attendant son heure, dans le boudoir voisin de la chambre à coucher. Le culte « Amour et Beauté » ne peut être sincère, pratiqué avec foi, et ne peut mener loin sans que s'y glissent l'odeur attristante des roses effeuillées, la saveur de la lie au fond du verre, tout ce qui présage, an­nonce, révèle les approches de la visiteuse voilée.

 

 Ensuite il y a entre l'esthétique et l'éthique de secrets pas­sages. Le culte du Beau ne suffirait point à faire accéder une âme à la sainteté. Le Beau ne se confond pas avec le Bon. Que de fois n'est-il pas son contraire ! Mais il est rare que quelqu'un de bien déterminé à faire du culte de la Beauté sa raison de vivre, ne soit pas porté vers ce qui est noble et vers ce qui est grand. Cette ascension est patente dans l'œuvre et le caractère de Gabriele d'Annunzio.

 

 Comparée à son œuvre romanesque, son œuvre dramatique frappe déjà par un certain caractère d'austérité. Les passions y règnent encore en maîtresses, mais il ne s'agit plus unique­ment ici de la passion amoureuse et de l'exaltation de la Beauté. Ce sont tous les tragiques de la vie qui se donnent rendez-vous en ces drames étranges. La volonté de transposer le réel dans le lyrisme, de l'intégrer à la poésie, voilà ce qui crée l'unité entre ces drames divers, ainsi que le lien entre ce théâtre et les romans qui l'ont précédé.

 

 Les Lettres françaises garderont une reconnaissance parti­culière à ce grand poète italien, ce merveilleux génie bilingue, qui sut couler ses sentiments, ses rêves légendaires, la vibration de sa lyre épique et sacrée dans notre « doux parler ». Lui-même s'est dépeint tel qu'il fut en sa première jeunesse, attentif aux leçons de ceux qu'il nomme ses deux maîtres en matière de langage : l'Italien Ernesto Monaci et le Français Gaston Paris. Il a conté comment, à la veille de la Grande Guerre, exilé sur notre sol, entre le cap de Grave et l'Adour, il se plaisait à reconnaître, au cours de ses promenades à cheval, le long des grèves, dans le large déferlement de la houle atlantique, la grande chevelure glauque de la fée Morgane, divinité bienfai­sante des Gaules. Or, « en cet automne lointain des Landes », le poète écrivait le Martyre de saint Sébastien, ce poème fran­çais, unique dans notre littérature, où les sources communes de notre langue et de la langue italienne retrouvent parfois leur surgeon primitif, comme deux sœurs jumelles, à certaines heu­res, et quoique depuis longtemps séparées, sentent palpiter en­core au fond de leur subconscient le souvenir du tendre emmêle­ment qu'elles avaient dans le sein maternel.

 

 Ce français poétique de Gabriele d'Annunzio est « en dehors de tout » peut-être, hors du courant, hors du temps écoulé. Mais quelle étonnante merveille ! Nourri aux allégories et symboles du Roman de la Rose, aux truculences et trivialités magnifiques de nos vieux fabliaux, il est, avec cela, aussi éloigné que pos­sible de l'archaïsme pédantesque, aussi embaumé, aussi frais qu'un parterre de fleurs à l'aurore.

 

 Vint la guerre. On sait ce que la France doit à Gabriele d'Annunzio. Dans la lettre fameuse que le poète écrivit à Mau­rice Barrès, le jour où l'Italie se rangea aux côtés des Alliés, il est une phrase superbe que je n’ai jamais pu relire sans être parcouru de ce frisson qui se transmet de l'âme au corps lorsque retentit dans l'air la voix de l'héroïsme : « ... le vert et le bleu de nos drapeaux confondent leurs couleurs dans le soir qui tombe ».

 

 Une vie nouvelle commençait alors pour le grand écrivain. Elle devait être courte et flamboyante. Six années à peine, avant la retraite au bord du lac, sur la colline ! Mais, à partir de ce mois de mai 1915, où il quitta son appartement parisien pour regagner son pays, qu'il allait entraîner dans la guerre, quel changement chez cet homme qui, moins d'un an aupara­vant, souriait, au milieu d'un cercle de femmes, dans les théâ­tres et les salons de Paris.

 

Pourtant, du premier jour où son destin le requiert d'agir, il est prêt, armé chevalier en lui-même, et par lui-même, et sur l'heure ! De la religion « Amour et Beauté », sans transition apparente (mais les transitions, il les avait sans doute vécues dans son cœur, durant ses méditations solitaires sous les pins brûlants d'Arcachon), il passe, non seulement au culte des Héros, mais à la pratique de l'héroïsme, non seulement à la « chanson de geste », mais à la « geste » elle-même. Il n'est plus le troubadour qui s'exalte à célébrer les exploits des Ro­land, des Olivier, des Renaud. Il est l'égal des preux. Et un jour, il les surpasse. Il s'est élancé dans le ciel, suivi de ses compagnons montés sur des monstres ailés. Il libère Fiume, comme Persée délivra Andromède, et il la rend à sa patrie.

 

François PORCHE.

 

Extrait de La Revue Belge, 1920-1930.

lundi, 21 mars 2011

Bomben im Namen der Humanität

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Bomben im Namen der Humanität

Michael Wiesberg

Aus: http://www.jungefreiheit.de/

Seit dem Wochenende bombt nun eine neuerliche „Koalition der Willigen“; vorgeblich um in Libyen im Namen der Menschlichkeit eine Flugverbotszone durchzusetzen („Operation Odyssey Dawn“). Das geschieht just in dem Moment, in dem sich die Waagschale zugunsten Gaddafis zu neigen begann, der mit seinen Truppen bereits vor der Rebellenhochburg Bengasi stand, dem Ausgangspunkt der Revolte.

Damit steht die konkrete Gefahr im Raum, daß der zum „Menschheitsfeind“ hochgeschriebene Gaddafi an der Macht bleiben könnte. Die Prognose in meinem letzten Blog, nämlich daß sich der Westen in eine Lage manövriert hat, die nur noch eine militärische Intervention zuläßt, wenn Gaddafis politisches Überleben droht, hat sich damit bereits einige Tage später als zutreffend erwiesen.

Umfassende militärische Intervention

Den Luftschlägen vorausgegangen war in der Nacht vom Donnerstag zum Freitag eine Resolution im UN-Sicherheitsrat, die vornehmlich von Frankreich, den USA und Großbritannien – Staaten also, die noch vor ein paar Monaten um die Gunst des Gaddafi-Clans gebuhlt haben – betrieben wurde.

Diese Resolution, die mit zehn Ja-Stimmen bei fünf Enthaltungen, darunter auch Deutschland, angenommen wurde, sieht indes nicht nur die Durchsetzung einer Flugverbotszone vor; sie eröffnet überdies die Möglichkeit einer umfassenden militärischen Intervention, wenn in ihr die Rede davon ist, daß „alle notwendige militärische Gewalt“ einzusetzen sei, „um Zivilisten und von Zivilisten bewohnte Gebiete vor Angriffen zu schützen“. Wann das der Fall ist, darüber entscheiden die Gutmenschen der „Koalition der Willigen“.

Die deutsche Stimmenthaltung

Daß sich Deutschland vor diesem Hintergrund der Stimme erhalten hat, ist aufgrund der weitgehenden Implikationen dieser Intervention nachvollziehbar. Entsprechend erklärte der deutsche UN-Botschafter Peter Witte, daß die Anwendung militärischer Gewalt „die Wahrscheinlichkeit von hohen Verlusten an Menschenleben“ erhöhe. Nicht ausgeschlossen werden kann weiter, daß es irgendwann doch zum Einsatz von Bodentruppen kommen wird, um das apostrophierte Ziel zu erreichen, nämlich Gaddafi aus dem Amt zu treiben.

Dessenungeachtet nahm unter anderem der sattsam bekannte Transatlantiker Richard Herzinger, der hier pars pro toto aus der Schar humanitärer Bellizisten herausgehoben sei, die deutsche Stimmenthaltung zum Anlaß für einen Angriff auf Bundesaußenminister Westerwelle, der angeblich „unser Land blamiert“ habe.

Keinerlei „belastbare Informationen“

Deutschland habe sich, so Herzinger, in eine Reihe „mit Rußland und China gestellt“, die er als „notorische Blockierer“  abqualifiziert. Es zeigten sich unter Westerwelle „Symptome einer Regression in die nationalpazifistische Borniertheit“. Herzinger ist indes nicht präzise genug: Deutschland hat sich, um es genau zu sagen, in eine Reihe mit den BRIC-Staaten gestellt, die gemeinhin als Herausforderer der westlichen Führungsmacht USA angesehen werden.

Hier liegen die Frontlinien im Sicherheitsrat und hier liegt der eigentliche Skandal für Richard Herzinger, der als Obergutmensch gerne den publizistischen Herold der „westlichen Wertegemeinschaft“ mimt. Wenn er schon die Argumente Rußlands und Chinas nicht gelten lassen will, sollte er zumindest die indische Begründung für die Stimmenthaltung im Sicherheitsrat studieren. Der indische UN-Botschafter Hardeep Singh Puri erklärte nämlich, der Sicherheitsrat handle, obwohl er über keinerlei „belastbare Informationen“ über die „Lage vor Ort“ verfüge. Überdies gebe es keine Klarheit in Hinsicht auf eine Reihe anderer relevanter Parameter der Intervention. All das sind beste Voraussetzungen für eine neuerliche „Schlacht der Lügen“ mit ihren bekannten propagandistischen Nebelwänden.

Chinas Interessenpolitik

Bleibt die Frage, warum sich China der Stimme enthalten hat, das bei einem politischen Überleben Gaddafis mit Sicherheit zu den Profiteuren gehören würde, weil es einen privilegierten Zugriff auf die Erdölressourcen des Landes in Aussicht gestellt bekommen hat. Der chinesische Botschafter verwies in diesem Zusammenhang auf die Entscheidung der Arabischen Liga, vom UN-Sicherheitsrat die Einrichtung einer Flugverbotszone zu verlangen.

Mit anderen Worten: China vertritt nach Abwägung aller Argumente offenbar die Auffassung, eine Blockade der Resolution könnte womöglich eine Schädigung chinesischer Geschäftsinteressen im arabischen (und westlichen) Raum zur Folge haben und entschied sich deshalb für eine Stimmenthaltung. So hat jede Seite ihre Gründe. Nur eines ist bei diesen Gründen mit Sicherheit nicht ausschlaggebend, nämlich die Durchsetzung von „Frieden und Demokratie“ für die „Menschen in Libyen“. Genau das aber versuchen, um in der Diktion zu bleiben, bornierte Wertegemeinschafts-Bellizisten wie Herzinger e tutti quanti glauben zu machen.

Michael Wiesberg, 1959 in Kiel geboren, Studium der Evangelischen Theologie und Geschichte, arbeitet als Lektor und als freier Journalist. Letzte Buchveröffentlichung: Botho Strauß. Dichter der Gegenaufklärung, Dresden 2002.

 

Libya: Kosovo Redux

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Libya: Kosovo Redux

By Richard Spencer
 

I must confess that I have a half-written blog entry on how the Obama administration has, in essence, given up on the American Empire. Due to fiscal constraints, its own incompetence, and its lack of self-assurance in the wake of Iraq and rising anti-Americanism, the Democratic power elite (along with allies like Robert Gibbs) simply doesn’t have the will to act. It was thus unwilling to save Israel’s ally Hosni Mubarek and has been dragging its feet instituting a no-fly zone over Libya. Actively toppling the Gaddafi regime would be out of the question.

I further argued that this inaction will be opposed and demeaned by the mainstream Republican presidential contenders (with the possible exception of Haley Barbour), who will shriek about how Obama is “appeasing dictators.” (On this front, see the Politico’s recent piece “The Return of the Neocons.”)

I was to conclude that for those of us who think the American Empire is a liability for both the American people and the West in general, the Democrats‘ dilly-dallying is actually preferable to the Republicans’ lunatic war-mongering.

Well, needless to say, my half-written blog has been overtaken by events, and my sense that the Democrats are giving up on empire now seems like wishful thinking.

Instead, what we are experiencing today in Libya is a situation that, in many ways, resembles the last time a Democratic president engaged in major military action overseas.  It’s Kosovo all over again:

  • The UN offers its imprimatur;
  • NATO provides the muscle;
  • The U.S. declares war on a small national regime with no clear objectives or exit-strategy;
  • A statesman (Milošević/Gadaffi), whom Washington had dealt with civilly only months before, is depicted as a Hitlerian menace (and the dutiful media eats it up);
  • The U.S. takes sides in a civil war and uses its air and missile power on behalf of a group (the KLA/Libyan rebels) that is -- at best -- highly dubious.

Libya might actually turn out far worse than Kosovo in that it will eventuate in a failed state and a mass Muslim refugee flow into Europe.

Daniel Larison is quite good on these matters:

The similarities with Kosovo are eerie, and that is a very bad sign for the people living in eastern Libya. Perhaps the only thing worse than intervening in a civil war in which the U.S. and our allies have nothing at stake is to intervene and then opt for those tactics that will do just enough to commit us to the fight without protecting the people our forces are supposed to be protecting. Quite apart from the outrageous harm done to both Albanian and Serb civilians in the prosecution of the air campaign, the war in Kosovo facilitated and caused the mass refugee exodus from Kosovo that it was officially trying to avert. The U.S. and our allies weren’t going to be responsible for what happened to the people in eastern Libya, but our governments have now assumed responsibility for them.

Whatever you want to say about them, the ’99 House Republicans were steadfastly against Clinton’s Kosovo adventure; Gov. George W. Bush (in another life) actually scolded Al Gore for engaging in “nation-building.” After the entire mainstream GOP went “all in” for Iraq, they now have nothing to run on.

Totalitarian Humanism Versus Qaddafi

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Totalitarian Humanism Versus Qaddafi

By Keith PRESTON
 

In past blog postings for AltRight, I have discussed the phenomenon of what I call totalitarian humanism,” a particular worldview that I regard as being at the heart of the most serious political and cultural problems currently facing the modern West. Specifically, I consider totalitarian humanism to be an intellectual and ideological movement among contemporary Western elites that serves as a replacement for older worldviews such as Christianity, nationalism, cultural traditionalism, Eurocentrism, or even Marxism. Such features of modern life as political correctness and victimology serve as a representation of the totalitarian humanist approach to domestic policy. The present war against the Libyan state provides an illustration of what the totalitarian humanist approach to foreign policy and international relations involves.

The regime of Colonel Qaddafi poses no conceivable threat to Western nations. Allegations of Qaddafi’s insanity not withstanding, his substantive efforts over the past two decades to ease tensions between Libya and the West have shown his capabilities for behaving as a rational actor and practicing realpolitik. As recently as August of 2009, Qaddafi was described by David Blair of the Daily Telegraph as having “gone from being the epitome of revolutionary chic to an eccentric statesman with entirely benign relations with the West.” These benign relations ended with the outbreak of the present civil war between Qaddafi and opponents of his regime. Richard Spencer has pointed out the nearly identical parallels between Western intervention in Kosovo in 1999 and the current intervention in Libya. Both interventions serve as prototypes for the vision for the world that our contemporary elites possess. An interesting discussion that aired earlier today on ABC’s This Week cuts to the chase of the matter. Former Congresswoman Jane Harman, now of the aptly named Woodrow Wilson Center, monster neoconservative Paul Wolfowitz, and Wilson Center scholar Robin Wright provided rationales for the intervention that involved no consideration whatsoever of national interests, geopolitical questions, or legitimate defensive concerns. Essentially, their rationales amount to little more than “Qadaffi runs an illiberal regime.”

Libya under Qadaffi represents everything Western elites despise: a conservative, religious, nationalistic, traditional, patriarchal, tribal society that has resisted the penetration of its own culture by the norms of Western, secular, liberal, humanism and globalism. According to the religion of Western elites, Qaddafi is an infidel and must be punished or destroyed. The intervention in Libya is essentially about spreading the Jacobin revolution to the Middle East (a plausible argument of a comparable nature could be made concerning the Bush administration’s invasion of Iraq). The role of the United Nations and the participation of certain usually rather pacific European nations in the assault on Libya is rather telling. The vision of the elites is one where a global super-state maintains an international army whose purpose is the eradication of political institutions and cultural values that fail to conform to the standards of totalitarian humanism. Kosovo and Libya are essentially pilot programs for this future vision.

Die "Libysche Revolution" und die gigantischen libyschen Wasserreserven

Die "Libysche Revolution" und die gigantischen libyschen Wasserreserven

Die Dämonisierung Gaddafi in der westlichen Pressehurerei nach dem Motto: “Ein bißchen Wahrheit vermischt mit einer Menge Lügen” lässt nur zu deutlich darauf schließen, wer hinter der “Libyschen Revolution” steckt. Nachdem die Russen die westliche Presse wieder einmal wegen der angeblichen Bombardierung der Bevölkerung durch Gaddafis Luftwaffe der Lügen strafen konnten, ist es keineswegs mehr von der Hand zu weisen, dass die “Libysche Revolution” in Gänze auf Befehl der einschlägigen Weltbrandstifter in London angezettelt wurde.

Die “eingefrorenen” Milliarden im Ausland, die angeblich im Privatbesitz Gaddafis waren, dürften eher Gelder sein, die dem libyschen Staat gehören. Und an die wollen die Globalisten heran. Wo werden wohl Mubaraks abgebliche 70 Milliarden Auslandsguthaben landen? Und in Zukunft die saudischen , bahrainischen und kuwaitischen Auslandsvermögen? Gewiss nicht bei der Bevölkerung dieser Staaten. Noch lukrativer sind natürlich die Erdölbestände dieser Länder, die bald unter direkter Kontrolle der Londoner City stehen werden.

Gaddafi ist ( oder war) die vielleicht wichtigste Figur in Nordafrika, denn es hat sein Land an die Spitze des afrikanischen Kontinent gebracht und die Erdöleinnahmen Libyens nicht in Paläste, Yachten und Fuhrparks gesteckt, sondern in sein Land investiert. Darauf wurde in diesem Artikel schon eingegangen. Aber das ist noch nicht alles:

Der “wahnsinnige” Gaddafi hat 1980 ein riesiges Projekt zur Wasserversorgung für Libyen, Ägypten, Sudan und den Tschad begonnen und beinahe fertiggestellt. Es ist gefährlich, ohne einen Cent der Weltbank und des IWF ein Projekte durchzuziehen, welches das Potential hat, ganz Nordafrika in einen blühenden Garten zu verwandeln. Das steht dem Ziel der Destabilisierung der Region entgegen, welche die Londoner City anstrebt, um die Weltdikatur der Konzerne durchzusetzen. Am 01. September 2010 konnte der erste Großabschnitt des Projektes nach dreißigjähriger Planung und Bauzeit in Betrieb genommen werden. Das sind 5 Monate vor Beginn der Unruhen, also bevor das Projekt im wahrsten Sinne des Wortes Früchte tragen konnte.

Im Süden Libyens gibt es vier große Wasserreservoirs (Kufra basin, Sirt basin, Morzuk basin und Hamada basin), in denen 35.000 Kubikkilometer(!) Wasser lagern. Um sich von der Größe der Reservoirs ein Bild zu machen: Nehmen Sie die Fläche der Kolonie Deutschland und stellen sie sich einen ebenso großen See mit 100 Metern Wassertiefe vor! Diese quasi unerschöpflichen Wasserreserven sind für die Globalisten, die das Weltwassergeschäft monopolisieren wollen, viel wichtiger, das das libysche Öl! Ein Kubikmeter unbelastetes, extrem reines Wasser kann mit einem Kostenaufwand von unschlagbaren 35 Cent gefördert werden.

Unterstellt man einen Abgabepreis von nur 2 Euro/Kubikmeter (den Globalisten werden sicherlich lukrativere Geschäftsmodelle einfallen), so beziffert sich der Wert dieser Wasserreservoirs höchster Güte auf 58 Billionen (58.000.000.000.000.-) Euro!

Mit diesem Projekt hätte Libyen eine wahrlich “grüne Revolution” in Gang gesetzt und die Versorgung Afrikas mit Lebensmitteln übernehmen können. Vor allem hätte es Libyen und Nordafrika aus den Klauen des IWF befreit und unabhängig gemacht. Selbstversorgung? Ein Reizwort für das Bankster- und Konzernkartell, das auch schon den Jonglei-Kanal vom weißen Nil in den Süden Sudans blockierte, in dem die CIA die Sezessionskriege im Südsudan anheizte.  Die Globalisten setzten lieber auf teure Entsalzungsanlagen, selbstverständlich über die Weltbank finanziert und von ihren Konzernen erbaut.

Am 20.03.2009 konnte man in den Maghreb-Nachrichten lesen:

Libysche Offiziere präsentierten zum ersten Mal auf dem 5. Weltwasserforum in Istambul ein Projekt zur Wasserförderung, das auf 33 Milliarden Dollars geschätzt wurde. Das Projekt wurde als die  8. Weltwunder bezeichnet und  sieht die Errichtung eines künstlichen Flusses vor, damit die Bevölkerung im Norden Libyens mit trinkbarem Wasser versorgt werden können.   Die Projektarbeiten wurden seit 1980 auf Aufrag des libyschen Führers, Muammar Gaddafi, eingeführt. 2/3 des Projekts wurde bereits fertig gestellt. Es handelt sich um eine 4 000 Km lang Wasserleitung, die im Grunde liegendes gepumptes Wüstenwasser durch die libysche Sahara in den Norden fliessen lässt.  „Die Studien zeigten, dass das Projekt kostensparender als die anderen Altrnativen war.“ meldete der für das Grundwassermanagement zuständige  Fawzi al Sharief Saeid.

Lake Gabron, one of the Germa Lakes, Fezzan, Libya. Photo: Martin Spencer Greening the desert projects Like at Jardinah and Sulug near the coast south of Benghazi, there are a few highly irrigated and extremely larger farms in the desert which are irrigated using water from the “Great Man Made River project”. This project taps into huge underground aquifers under the desert. The two largest farms are near Kufra in the central eastern desert and at Makunsah which is 50 kilometres south of the middle of the Germa lake complex. These farms have a micro-climate greatly different from the surrounding desert.

Der Wasservorrat reicht nach Berechnungen bis zu 4.860 Jahren, wenn die davon profitierenden Staaten Libyen, Sudan, Tschad und Ägypten ihn wie es vorgesehen verwenden.

Haben Sie davon schon gehört, oder lesen Sie etwa  die Maghreb-Nachrichten nicht? Warum erfährt man davon im Westen so wenig? Bei der Einweihungsfeier sagte Gaddafi , dass dieses Projekt “die größte Antwort auf Amerika ist, das uns anklagt, den Terrorismus zu befördern.”  Auch Mubarak war ein großer Anhänger des Projekts.

Quelle:

http://www.water-technology.net/projects/gmr/

http://de.wikipedia.org/wiki/Jonglei-Kanal

http://poorrichards-blog.blogspot.com/2011/03/virtually-u...

http://american_almanac.tripod.com/libya.htm

http://www.africanbirdclub.org/countries/Libya/geography....

http://www.goumbook.com/tag/libya/

http://www.politaia.org/kriege/die-libysche-revolution-un...

Der Artikel hier als PDF-Dokument zum herunterladen: Die libysche Revolution

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Ocampo e Drieu la Rochelle, quando l'amore è troppo intelligente

Ocampo e Drieu La Rochelle, quando l’amore è troppo intelligente

 Articolo di Stenio Solinas

Da il Giornale del 10 marzo 2011
 
Dalla corrispondenza, durata quindici anni, fra la Ocampo e Drieu La Rochelle emergono due mondi, due culture, due caratteri. Così il sentimento che li legò fu qualcosa di più e di meno di una vera passione 
 
vic3_medio_a.gifL’anno in cui si incontrarono, il 1928, Victoria Ocampo era una bella e ricca argentina non ancora quarantenne, sposata, ma di fatto separata e con un unico grande amore alle spalle, e Pierre Drieu La Rochelle un brillante trentacinquenne senza lavoro fisso, al secondo e già fallito matrimonio, con molte avventure sentimentali dietro di lui. Che cosa spingesse l’una nelle braccia dell’altro e viceversa non è facile dire: negli scrittori Victoria cercava gli uomini, anche se pur sempre come intesa di anime, più che di corpi; quanto a Drieu, la sua attrazione era figlia della prevenzione, il fascino esercitato da una donna intelligente, ovvero ai suoi occhi un controsenso, se non un elemento contro natura.
 
Come che sia, furono amanti, restarono amici, si scrissero, viaggiarono insieme, polemizzarono anche duramente, ma senza che questo incidesse sulla stima e l’affetto reciproci. La Ocampo fu l’unica donna alla quale La Rochelle lasciò scritte, in busta chiusa, le ragioni del suo suicidio, e nel lungo tempo che lei gli sopravvisse quel ricordo sentimentale e intellettuale non venne mai meno, il restare comunque fedele a chi era stato sconfitto dalla politica e dalla storia. Adesso la casa editrice Archinto pubblica, a cura di Julien Hervier, Amarti non è stato un errore (pagg. 218, euro 17, traduzione di Enrico Badellino), la corrispondenza fra loro intercorsa dal ’29 al ’44, e da essa viene una luce particolare a illuminare le due figure e un’epoca, quella fra le due guerre, così drammatica.
 
8772.jpgMa chi era veramente Victoria Ocampo, al di là dell’eco di un nome che oggi, escluso qualche specialista, evoca pallide frequentazioni letterarie fra le due sponde dell’Oceano Atlantico, il nome di una rivista, Sur, e di un collaboratore d’eccezione, Borges?
 
La più grande di sei figli, Victoria apparteneva a una delle famiglie più facoltose e antiche dell’aristocrazia bairense. Fra i suoi antenati c’erano un paggio di Isabella di Castiglia, un governatore del Perù, un candidato alla presidenza della repubblica argentina. Fra i suoi parenti lo scrittore José Fernandez, l’autore del Martin Fierro, il poema epico di una nazione. La sua casa modernista sul Mar del Plata era stata costruita sul modello di Gropius, quella di Buenos Aires secondo i dettami dell’architetto Alberto Presbich, allievo di Le Corbusier. Ricchezze immense, dunque, al servizio di un’educazione squisitamente europea, l’idea di un’Argentina appendice e insieme avamposto del Vecchio Continente che Drieu, ossessionato dalla decadenza di quest’ultimo, non tarderà a rimproverargli: «Mi avevi detto che l’Argentina era piena di vita, di forza, eccetera. No, io non vi ho trovato che la tua vita di donna e un certo fermento in profondità che c’è anche a Parigi nei suo rigagnoli. C’è forza nel popolo argentino, come in ogni popolo, ma questa forza è imprigionata dallo schema formato da La Nación, dalla “Società”, dai circoli intellettuali e da Sur e che non serve una causa organica, ma quella della letteratura in generale».
 
Per una giovane bene di quell’Argentina primo ’900, dove la donna sposata ha ancora lo status giuridico di una minorenne e deve sottostare all’autorità del marito, la strada è apparentemente obbligata: un matrimonio all’altezza del patrimonio, una vita di agi, lussi, viaggi, la cura e l’educazione dei figli. Ma se la Ocampo si sposa a ventidue anni, nel 1912, con Luis Bernardo de Estrada che conosce da quando è adolescente, già un anno dopo l’unione non funziona più, lui troppo geloso e brutale, «il mostro triste» che considera le donne puledre da domare e da cavalcare, lei che ha seguito alla Sorbona corsi su Dante e Nietzsche, che è andata al Collège de France ad ascoltare le lezioni di Bergson... Vivranno sotto lo stesso tetto, ma non nello stesso letto per circa un decennio, poi, nel ’26, la legislazione argentina consente alle donne sposate l’esercizio di una professione e il poter disporre del proprio denaro, e Victoria, che da quattro anni è comunque andata a vivere da sola, ha intanto cominciato a farsi un nome letterario e non si è negata lo scandalo, più o meno soffocato, di una relazione con Julián Martínez, un diplomatico ricco e playboy che vanta fra le sue conquiste Coco Chanel. È ancora legata a lui, anche se l’amore si è ormai spento ed è rimasta della tenerezza, quando nell’estate del ’28 incontra Drieu a Parigi.
 
Va detto che Victoria ha una passione per gli uomini d’ingegno e di fama, il che può prestarsi all’equivoco di una sorta di ricca collezionista di celebrità. È un errore che farà il filosofo tedesco Hermann von Keyserling, è un errore che farà il filosofo spagnolo Orytega y Gasset: entrambi ne scambiano l’entusiasmo, la passionalità, l’amore verso ciò che dicono, scrivono e pensano, per qualcosa di fisico che lei invece non prova. È un’epoca ancora in gran parte misogina, in cui l’uomo è abituato a essere ammirato e si aspetta che la donna si conceda senza troppe storie. Di qui incomprensioni, scambi di accuse, rotture di rapporti.
 
Con Drieu, però, scatta qualcosa di diverso. Certo, è misogino anche lui, e lo è al massimo grado, ma in modo diverso dalla brutalità e in fondo dalla volgarità di quei due illustri pensatori: lo è con tenerezza e con rispetto, quasi scusandosi. È un animo delicato che capisce subito come dietro la maschera della donna indipendente e a proprio agio in ogni situazione ci sia l’insicurezza e l’infelicità di chi è costretta a recitare un ruolo, vorrebbe lasciarsi andare, ma l’educazione, la società glielo impediscono. Victoria ha tutto ciò che a Drieu piace, ma anche tutto ciò che Drieu detesta. Una casa nell’VIII arrondissement, abiti di Chanel, quadri di Picasso, Léger, Mirò alle pareti, soggiorni al Savoy di Londra o al Normandy di Deauville, e insomma quell’idea del lusso, delle cose belle, della pigrizia e dell’ozio che egli coltiva in modo quasi maniacale proprio perché non è alla portata dei suoi mezzi. L’idea di essere mantenuto da «mecenati femminili» da un lato ne solletica l’orgoglio maschile, e dall’altro gli ripugna perché proietta su di sé l’ombra di un padre vanesio, fallito e seduttore, incapace di amare e fonte di sofferenza per sua madre.
Anche come tipo femminile Victoria è per Drieu il concentrato di sentimenti contrastanti. Fisicamente è alta, ben fatta, matura, e questo si accorda con chi non si è mai innamorato di fanciulle in fiore e non si è mai visto nel ruolo del pigmalione-corruttore di anime giovani e caste. E però stride con la sua preferenza verso le donne anti-intellettuali, dirette, le uniche che egli possa sopportare perché non lo obbligano a pensare, perché non invadono la sua intimità. Victoria è «tutto quello che nell’altro sesso lui vuole ignorare», quell’elemento di cultura che può scuotere il suo senso di superiorità, che può costringerlo a discutere, a rivedere una posizione, a interrogarsi sulla bontà di una scelta. È insomma il fascino che nasce da un pericolo, laddove la passione per le donne semplici, se non per le prostitute che nemmeno fanno domande, è sotto il segno della sicurezza. Il primo è alla lunga stressante, la seconda alla lunga è noiosa.
 
E Victoria? Che cosa trova in Drieu Victoria? È un intellettuale, ma non di quelli libreschi. Ha una modernità che ne fa il termometro culturale di quella Francia fra le due guerre, in grado di cogliere la novità delle avanguardie, ma anche spesso la loro sterilità. È aitante, e il suo narcisismo masochista non riesce a nascondere il coraggio fisico e una tensione morale incapace di compromessi. Rispetto alla media dei suoi confratelli, ha più buon gusto, pulizia, charme, e ciò colpisce chi, come lei, sotto questo aspetto ha poco da imparare e molto da insegnare... Infine, nel gioco psicologico Drieu è uno che non si nega e questo rende lo scambio più interessante per una mente femminile... Come molte donne, Victoria vorrebbe salvarlo dal suo lato nero, pessimista, malinconico, come molte donne pensa e spera di dargli quella fiducia nei propri mezzi in grado di condurlo a grandi cose.
 
madame-1.jpgLa distanza, le differenze di opinioni politiche, la stanchezza che si insinua in ogni legame sentimentale, allenteranno nel tempo i rapporti, senza mai però reciderli. Negli anni ’30, un ciclo di conferenze in Argentina organizzato dalla Ocampo sarà per Drieu l’occasione per mettere a fuoco ideologie e scelte di campo: «È stato lì che ho capito che la vita del mondo occidentale stava uscendo dal suo torpore e che si apprestava ad essere lacerata dal dilemma fascismo-comunismo. Da quel momento, ho camminato rapidamente verso la caduta in un destino politico». La summa di tutto questo sarà, nel 1943, L’uomo a cavallo, storia di un dittatore boliviano che sogna l’unità del continente latino-americano e la riconciliazione delle classi sociali. Camilla, l’eroina del romanzo, è in realtà Victoria Ocampo, e naturalmente il loro è un amore destinato al fallimento. «Sarebbe ora che tu capissi che le donne sono anche esseri umani» gli aveva rimproverato un giorno... Perché Ocampo sapeva che «nella sua maniera di amare la Francia riconosco il suo modo di amare le donne che gli ho spesso rimproverato e che era poi così irritante, ma non meschino. Se Drieu è per una politica che non ci piace, non lo è per ragioni inconfessabili, basse o interessate. Un giorno gli dissi: Tu sei Pietro, e su questa pietra non costruirò la mia chiesa. Ma la mia tenerezza gli resta fedele, incurabilmente fedele».
 
Stenio Solinas

Traditionalism and Dugin, in Russian

Alexander_Dugin.pngTraditionalism and Dugin, in Russian

There is a new article in Russian on Dugin by Andreas Umland and Anton Shekhovtsov, "Philosophia Perennis и «неоевразийство»: роль интегрального традиционализма в утопических построениях Александра Дугина" (Philosophia Perennis and 'Neo-Eurasianism:' The Role of Integral Traditionalism in the Utopian Constructions of Aleksandr Dugin), in Форум новейшей восточноевропейской истории и культуры - Русское издание 2 (2010), available at http://www1.ku-eichstaett.de/ZIMOS/forum/inhaltruss14.html. This is a translation of Anton Shekhovtsov and Andreas Umland, "Is Aleksandr Dugin a Traditionalist? 'Neo-Eurasianism' and Perennial Philosophy" The Russian Review 68 (October 2009), pp. 662–78, discussed in a previous post.

Soral sur Céline et les petites gens


Soral sur Céline et les petites gens

Manning Up

Manning Up

Amanda Bradley

ex: http://www.counter-currents.com/

Kay S. Hymowitz
Manning Up: How the Rise of Women Has Turned Men into Boys
New York: Basic Books, 2011

I expected this book to be a diatribe against the often-discussed “loser” men—those who, not having any marketable skill, are still living off their parents into mid-life. Manning Up actually is about a new demographic, the SYM (single young male), its female counterpart, and what factors led to the decline in marriage and number of children in the Western world. Simply having a job is not enough to be a man in the author’s view; true adulthood means being married and having children. Most young men and women are what she calls “preadults.”

 Kay S. Hymowitz, a senior fellow at the Manhattan Institute, has written extensively on issues of marriage, the sexes, class, and race, and she appears to be genuinely concerned about the declining rates in marriage childbirth. Her stance is slanted in favor of women, but she is sympathetic to the plight of men today. She mentions that boys are often discriminated against and ignored in favor of women. While funds pour in to increase girls’ math and science scores, boys are not given special treatment to improve their reading scores. She cites a BusinessWeek story that explains today’s young men as a “payback generation” intended to “compensate for the advantages given to males in the past.”

The Shift to the Feminine, Knowledge Economy

Scholars attribute women’s entry into the workforce largely to innovations in science and technology in the twentieth century. With no need to can food, make bread, weave, or sew, women were not “needed” at home the way they were in every generation past. They were having fewer children, too, due to birth control: In the early 1800s, white women had an average of seven children. By 1900, it was 3.56. When the birth control pill was introduced in the 1960s, state laws “kept the drug away from unmarried women.” Economist Martha Baily showed that when a state changed its law, there was a decline in the percentage of young women who gave birth by age 22, and an increase in the number of young women in the labor force and the hours they worked.

The number of working women (ages 33 to 45) went from 25 percent in 1950, to 46 percent in 1970, to about 60 percent since 1995. But in the 1950s to ’70s, women tended to work to help pay the bills, often as secretaries, waitresses, nurses, teachers, and librarians. Today’s young women set out in the world to find their “passion” not in a husband, but in a career.

The shift from secretary to major player in corporate America, Hymowitz explains, was largely due to a shift from an industrial economy to a knowledge economy. By the 1980s, the economy was booming as manufacturing jobs decreased and millions of positions opened in fields like public relations, health, and law. Women, too weak physically to participate much in the industrial economy, could do almost any job in the knowledge economy.

One example given is design. As technology advanced, designers transitioned from working with their hands (and making lasting work as is found in Bauhaus and Art Nouveau) to being hands-off fashion designers, who no longer needed to learn drafting, typesetting, drawing, or how to use heavy equipment. Using cheap labor overseas meant many more products, and thus a greater need for marketing and advertising. Women now make up 60 percent of design students, once a male-dominated field.

New industries sprouted up, too, as increased wealth and leisure time demanded workers at yoga centers, spas, travel companies, and more marketing and ad agencies for these specialty industries—all areas in which women participate as easily as men. Working women had new needs and money to spend, so more industries sprouted up to create feminine business suits, trendy lunch spots, meal “helpers,” stylish computer bags, $400 work pumps, $5 lattes, spa treatments and scented candles to help women unwind, houses with bathrooms the size of our grandparents’ bedrooms, a variety of products in the color pink, and right-hand rings for women who want to buy themselves a diamond. Other women entered the design arena through boutique companies: making jewelry, crafts, or custom stationary.

Nation-building and culture-building thus fell out of the workforce, replaced by sales, marketing, and fashion.

Today, men outnumber women in fields like construction (88 percent), while women make up 51 percent of management and professionals, particularly in fields like Human Resources, Public Relations, and finance. Women make up 77 percent of workers in education and health services. Women are more likely to work at the numerous new nonprofits, and make up 78 percent of psychology majors, 61 percent of humanities majors, and 60 percent of social and behavioral science doctorates. Publishing has long had high numbers of women workers, but now women have moved from what Hymowitz calls the “ladies’ magazines ghettos” to political commentary.

While women moved into the knowledge economy, men remained in behind-the-scenes fields that required more technical skill: jobs like writing code and IT. Some men flocked to jobs at ESPN, Cartoon Network, microbreweries, and video game design firms. Other men knew that even in the midst of feminism, their wives would still want the option to stay home and raise children (so long as men didn’t tell them they had to), and concentrated on high-paying jobs rather than following their bliss.

In the early nineteenth century, most men worked for themselves, as farmers, small merchants, or tradesmen. But by the end of the nineteenth century, two-thirds were working for “the man.” Some experts believe that it’s women who will soon be “running the place,” since the knowledge economy workplace “requires a more feminine style of leadership.” Employers will increasingly placate women, who are not solely concerned with the bottom line as a measure of their career success, but also want a job where they “help others,” enjoy relationships with colleagues, get recognition, have flexibility, and are in an environment of “collaboration and teamwork.” More women in the workplace means that it is more genteel and less of a man’s club: Swearing and spitting are forbidden, and men are now in a domesticated atmosphere both at home and at work. The popularity of psychoanalysis means that men and women alike are trained to listen sympathetically, be sensitive to emotions, and control their anger.

To explain the dynamics of the knowledge economy, Hymowitz references a 2002 paper by Harvard economist Brian Jacob called “Where the Boys Aren’t.” He found that girls are better at noncognitive tasks, such as keeping track of homework, working well with others, and organization, and suggests that such skills may explain the gender gap in high school grades and college admissions (women have higher GPAs and are 58 percent of college graduates, but they lag behind men in math SAT scores). These cognitive skills also are important for success in today’s feminized workplace.

Though not mentioned in Manning Up, these skills are also ones for which men have traditionally relied on women: organizing the home, keeping track of appointments, and being the family PR rep and social coordinator. Today’s women benefit in the career-world, as more jobs require good communication skills and “EQ” (emotional intelligence), while men are left with lower paying jobs and the added disadvantage of no wife at home.

SYMs: The New Demographic

In 1970, 80 percent of men aged 25–29 were married, compared to 40 percent in 2007. In 1970, 85 percent of men aged 30–34 were married, compared to 60 percent in 2007.

This new single-young-male demographic used to be called “elusive,” since it was a difficult advertising target. Then Maxim arrived in America in 1997, and seemed to have the answers to what SYMs wanted. Its readership reached 2.5 million in 2009, more than the combined circulation of GQ, Men’s Journal, and Esquire. Hymowitz says other magazines, like Playboy and Esquire, tried to project the “image of an intelligent, cultured, and au courant sort of man.” Even though Playboy promoted the image of the eternal bachelor, he was at least an intelligent and sophisticated bachelor. (Hugh Hefner wrote that his readers enjoyed “inviting a female acquaintance in for a quiet discussion of Picasso, Nietzsche, jazz, sex.”) Maxim, however, catered to the man who didn’t want to grow up.

Hymowitz doesn’t buy into the idea that the masses of men are moved by the media (or an inner party seeking to destroy them, let alone any subversive forces dominant in the Kali Yuga). She instead posits that products like Maxim were developed for an existing market.

Regardless of the reason, a number of TV shows were created with the SYM in mind, starting with The Simpsons. Comedy Central brought out South Park and The Man Show, while the Cartoon Network promoted cartoons for grown men. More films featured SYM stars like Will Ferrell, Ben Stiller, Jim Carrey, and Jack Black, and movies like 2003’s Old School (30-somethings who start a fraternity) were popular. American men ages 18–34 are now the biggest users of video games, with 48.2 percent owning a console and playing an average of 2 hours and 43 minutes per day. That doesn’t include online games like World of Warcraft.

Hymowitz recounts the numerous silly Adam Sandler movies, in which he plays a stereotypical young adult, male loser. Meanwhile, the media’s counter-image for women is the well-heeled, single young female:

If she is ambitious, he is a slacker. If she is hyper-organized and self-directed, he tends toward passivity and vagueness. If she is preternaturally mature, he is happily not. Their opposition is stylistic as well: she drinks sophisticated cocktails in mirrored bars, he burps up beer on ratty sofas. She spends her hard-earned money on mani-pedi outings, his goes toward World of Warcraft and gadgets.

It’s in this chapter that Hymowitz’s double-standard for men and women is most apparent, and annoying. She seems to think that when single women spend money for clothes and pedicures, it’s women’s empowerment, but single men who spend money on guy-flicks and video games are childish. Both cases seem to me examples of adults who, instead of having children, make themselves into the child: men by continuing all the games and comic books of their youth, and women by playing Barbie doll with themselves.

So if simply cutting the financial apron strings doesn’t make one a man, what does? Hymowitz answers by looking to masculine virtues throughout all cultures: “strength, courage, resolve, and sexual potency,” but that one line is about the extent of the analysis. She is careful to distinguish between having sex (which single men do a lot these days) and “manning up” by being married and becoming the head of a family.

But even when men do settle down, the roles they play as fathers have changed. Rather than being a strong father figure, today’s father often relates to his children by “accentuating his own immaturity,” according to Gary Cross, author of Men to Boys: The Making of Modern Immaturity. Whether they want to or not, middle-class men are often “expected to bring home a spirit of playfulness that would have scandalized their own patriarchal fathers.” The middle-class home has became more child-centric, even with fewer children in it, and both sexes are expected to project “warmth, nurturing, and gentleness.”

With high divorce rates, many young men today were raised in matriarchal family environments, which may be one contributing factor to the “unmanliness” of some of today’s men. Instead of having their own families, some men instead play the role of the “fun uncle,” like men in matriarchal, non-white societies.

A Different Dating World

After college, all of these single young people embark on a journey more confusing than if they started a family: modern dating, now with websites that describe the etiquette for one-night stands (it’s “leave quickly”).

Men and women are both confused by the new rituals, and the lack thereof. A man who inadvertently insults a girl by not opening her car door may have been chastised by his last girlfriend for doing just that. Women sometimes “pick up” guys (whether at bars, or actually driving to pick them up for dates), and there is ambiguity about who pays for dates when SYFs outearn SYMs in the majority of large cities. Men experience the nice-guy conundrum when they see girls dating jerks. Meanwhile, women practice a Zen-like nonattachment when dating, since bringing up marriage before a year of sex seems to turn men off.

Hymowitz recounts a number of events from the childhood of young women that play into their behavior as adults: Today’s SYFs were often told by their mothers that they shouldn’t need a man to be happy. They were likely raised in the 1990s, in the midst of a tween-based advertising frenzy that marketed make-up, thong underwear, and high-heeled clogs to preteens, while at the same time trying to “save the self-esteem” of young girls. Popular TV shows for girls were based on the female warrior type: The Powerpuff Girls, Xena: Warrior Princess, and Buffy the Vampire Slayer. These women try to convince themselves for years that they shouldn’t “need” a child or husband, then end up debating whether to become a “choice mother” (the new term for a woman who uses sperm bank).

 

* * *

 

Manning Up might be a good “beach book” for women readers of Counter-Currents, but I have trouble imagining men enjoying it, though they would find some insights into the mind of the typical woman. I found it interesting for its wealth of statistics about marriage rates and ages, men and women in the workplace and universities, and summaries of various causes that contributed to the (mostly white) single and childless young men and women today.

There have been numerous debates on Counter-Currents and other websites about what exactly has caused the decline in marriage and childbirth. Manning Up does a good job of touching on some of the contributing forces, but never addresses any of the larger forces.

The good news from Manning Up is that the majority of young men and women still want to get married and have children. In addition, while women in their early 20s are “hot commodities,” by the time they reach 30, they are beginning to get desperate and may “settle for Mr. Good Enough” as the subtitle of the book Marry Him advises. More good news lies in the fact that young people today are scrambling for any advice whatsoever about how to successfully date and marry, revealing a large market for New Righters and Traditionalists to step into to help young people successfully navigate through the increasingly unsatisfying modern world.

Hans-Joachim Schoeps und die Restauration der Monarchie: Über die Unterschätzung des liberal-demokratischen Nihilismus

 

Hans-Joachim Schoeps und die Restauration der Monarchie: Über die Unterschätzung des liberal-demokratischen Nihilismus

Geschrieben von: Prof. Dr. Paul Gottfried (Gastautor)   

 

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

Hans-Joachim SchoepsEinem Monarchisten jüdischen Glaubens, Hans-Joachim Schoeps (1909-1980), fühle ich mich schon längst schicksalsgemeinschaftlich zugetan. Als seine preußischen Vorfahren, der Hohenzollern-Hausmacht huldigend, im Ersten Weltkrieg zu Felde zogen, meldete sich zeitgleich mein öesterreichisch-jüdischer Onkel zum Kriegsdienst. Auch als Greis mit steigender Hinfälligkeit schlug sich Schoeps gegen Deutschhasser jeder Couleur und vor allem gegen die Verächter des preußischen Erbguts. Außerdem trat er mutig der Beschimpfung entgegen, dass er gegen die von den Alliierten installierte Demokratie als „jüdischer Nazi“ antrat.

Während der Lektüre von Frank-Lothar Krolls Monographie über Schoeps’ Leben und Wirken, Hans-Joachim Schoeps und Preußen (2010), wurde ich angespitzt, über bestimmte Anklagen gegen den philosophierenden Historiker nachzudenken. Das Grübeln wurde durch eine Unterhaltung mit meinem Sohn veranlasst, nachdem er Schoeps’ Preußen. Geschichte eines Staates (1965) mit Gewinn las. Es fiel meinem Sohn auf, wie unerwartet ausgereift und unbefangen die darin befindlichen Geschichtsurteile sind. Schoeps scheint keineswegs von dem letzten Kaiser geblendet zu sein und er befindet etwa die deutsche Vereinigung unter Bismarck als einen Fehltritt, der der Entgrenzung der schon geregelten internationalen Beziehungen in Mitteleuropa Tür und Tor öffnete.

Falsche Fährte: Schoeps sieht das Aufgehen Preußens im Deutschen Kaiserreich kritisch

Des weiteren bekrittelte er die „Verausgabung“ der aufgespeicherten preußischen Kraftquellen, die das Zustandebringen des Deutschen Reiches ermöglichte. Besser wäre es für die jenseits der Elbe gesiedelten Deutschen ausgefallen, wenn Preußen nie in Deutschland aufgegangen wäre. Schoeps beruft sich auf die Vorfechter einer älteren, gutsherrlichen und christlich gebundenen, deutschen Tradition, die in Preußen auf dem Lande Wurzeln schlugen und in dieser Biosphäre langjährig gediehen ist. Diesem „anderen Preußen“ widmete er 1951 ein Werk, worin er hervorragende „konservative Gestalten“ im Zeitalter Friedrich Wilhelm IV. herausstellt und als Vorbilder der politischen Ehre hochhält. In dieselbe Kerbe schlägt er in seinen eingehenden Schilderungen von Ernst und Ludwig von Gerlach, die altkonservativen Gegner, die sich mit Bismarck zerstritten haben. Diese von Schoeps verehrten Ritterfiguren lehnten das Vereinigungsringen der Kleindeutschen und des Eisernen Kanzlers glattwegs ab. Wenn man einen Deutschnationalisten in Schoeps Preußengeschichte sucht, dann sitzt man also bestimmt auf dem falschen Dämpfer.

Trotzdem haftet ihm dauernd die Belastung an, dass nach Hitlers Machtantritt er und seine Mitkämpfer in dem rechtsgestellten deutschjüdischen Verein Vortrupp. Gefolgschaft Deutscher Juden für das hinaufziehende Dritte Reich eintraten. Wie der Chemnitzer Historiker Kroll stichhaltig beweist, gibt es gar keine Begründung für diese breitgetretene Schimpferei. Außer einer allgemeinen Versicherung seitens des Vereins, dass ihre Mitglieder dem deutschen Vaterland festgebunden blieben, erschliesst sich in seinem Bekenntnis zum Deutschtum kein Grund, warum damit zugleich Hitlers Machtstellung bejubelt worden wäre.

Positionen intellektueller Juden im Schicksalsjahr 1933

Etliche deutsche Zionisten, allen voran Joachim Prinz, der in die USA auswanderte, haben die Nazis eingangs schwärmend begrüsst. Diese jüdischnationalen Gegner der Assimilierung erhofften sich, dass ihre Stammesgenossen durch die Nazis in dem Maß ausgegrenzt worden wären, dass sie samt und sonders nach Palästina aufbrechen würden. Nach seiner Emigration firmierte Prinz als dezidiert „antifaschistisch“ und in den 1960ern wurde er dann zu einem Linksaktivisten, der gegen die bis dahin gewohnte Betensverrichtungen in den Staatsschulen mit besonderem Nachdruck opponierte.

Es gibt auch einen Briefwechsel zwischen Schoeps und dem schon ausgezogenen deutschen Zionisten, Gershom Scholem, worin Scholem Schoeps vorwirft, den Deutschjuden Sand in die Augen gestreut zu haben. Wenn er seinen Mitjuden behilflich sein wollte, dann würde er, so Scholem, Himmel und Erde in Bewegung setzen, um das jüdische Volk von Deutschland zu entfernen. Es ist beachtenswert, dass Scholem mehr als zwanzig Jahre als überzeugter Zionist agiert hat, bevor er die in Frage stehende Ansicht vorbrachte. Im Ersten Weltkrieg stellte er sich gegen die deutsche Seite, um die kaisertreuen Eltern zu bestürzen und um seine bewusste Distanz von seinem nichtjüdischen Geburtsort zu bekunden.

Innere Emigration deutschnationaler Juden bis zu dem Punkt, an dem das Exil unumgänglich wurde.

Es bleibt offen, ob Schoeps weniger tiefblickend war als sein Gesprächspartner. Schoeps hielt unbeirrt an seinem Vaterlandssinn fest. Das führte dazu, dass er Deutschland in den 1930ern durchstreifte und andere Juden aufrief, weiter auf ihrem Posten auszuharren, bis die brausende Krise verfliegt. Rückblickend war das unklug, aber verständlich dass Schoeps bis auf seine eigene Flucht am Heiligabend 1938 nach Schweden die Hoffnung hegte, dass die Nazis gestürzt werden könnten.

Dass er die Sachlage falsch einschätzte, war schade, ist aber bestimmt nicht mit Nazi-Mitwisserschaft gleichzusetzen. Es ist unberechtigt, seinen zionistischen Gegnern zuviel Einsicht beizumessen. Scholems betonierte antideutsche Stellung entstieg einer früheren Zeitepoche. Diese Haltung verdichtete sich bei ihm lange vor der katastrophalen Gegebenheit, die sein Antideutschtum zu rechtfertigen schien. Man würde dem antideutschen Scholem zuviel zumuten, wenn man glaubt, dieser habe schon 1913 den gesamten Verlauf der Zeitgeschichte von dem Kaiserreich bis zur Nazi-Gewaltherrschaft erspürt.

Versuche konservativer Restauration nach 1945

Eine für mich weniger verständliche Seite von Schoeps’ Tätigkeit ist seine langjährige Bestrebung, die Hohenzollernmonarchie nach 1945 wiederherzustellen. Kroll belegt, dass Schoeps nach seiner Heimkehr stets auf eine monarchistische Restauration hingearbeitet hat. Zum Thronprätendenten Louis Ferdinand von Hohenzollern (1907-1994) knüpfte er eine innige Beziehung. Er verschrieb sich parallel dazu der Aufgabe der Neugestaltung eines preußischen Landesgebiets. Sein Zorn war groß darüber, dass die Alliierten Nazismus im preußischen Militärgeist beheimateten. Aufgrund dieses Mißgriffs gingen die Siegermächte daran, Preußen als geläufigen Begriff und als Verwaltungsgebiet abzuschaffen, um es endlich aus dem Sinn der Deutschen zu schlagen.

Für Schoeps bilden Preußen und Monarchie ein einheitliches Gespann. Sein ausgeprägt preußisches Bewußtsein und die Wiedereindeutschung des dazugehörigen Ortsbezuges gingen mit einer monarchistischen Staatsform Hand in Hand. Beides zielte auf eine moralische Wiederbewaffnung der deutschen Nation ab, die nur zu erlangen war im Zusammenhang mit einer erneuten traditionsgebundenen Gruppenidentität. Schoeps beweifelte, dass die „liberaldemokratische“ Staatsform mit ihrer Betonung auf Erwerbstätigkeit und Konsumismus die erwünschte „Umkehr“ bewirken könnte. Nur die Wiederaufwertung einer preußischen Dienstethik mit einem „mehr an Autorität“ von einer altkonservativen Ausprägung, so Schoeps in einem „nicht gehaltenen Vortrag in eigener Sache“ vom Februar 1968, würde es den Deutschen erlauben, ein neues Selbstbewußtsein und eine Kollektividentität erreichen zu können. Die Frage steht noch offen, warum die angestrebte Restauration in den so gelagerten Umständen die gewollte Wirkung haben müsste. Auf Schoeps entfällt die Beweislast zu zeigen, dass die Rückkehr zu einer monarchistischen Staatsform das Genesungsverfahren in seiner zergeschlagenen Heimat beschleunigt hätte.

Die moralische Wiederbewaffnung der deutschen Nation und letztlich gescheiterte Konzepte dazu

Was er eigentlich verlangte, ist eine Galionsfigurmonarchie von einer Art, die schon in den Benelux-Ländern und in Großbritannien zu finden war. Eine solche Restauration strebte er an, als er in seiner Konservativen Erneuerung. Ideen zur deutschen Politik (1958) ausführte: Die monarchistische Staatsform sei Alternative zu einer nivellierenden Mittelstandsgesellschaft sowie Korrektiv zur „antiautoritären Vermassung und Entpersönlichung des öffentlichen Lebens“. Mit Respekt zu melden, deutet Schoeps auf keinen Heiligen Gral sondern auf die Ausdehnung auf die Deutschen von einer schon in Westeuropa befindlichen „figure head monarchy“.

In westlichen Ländern erzeugt dieser Bezug auf die Tradition allerdings kein Gegenmittel gegen die Auflockerung durch den liberaldemokratischen Nihilismus. Es wäre einfältig zu glauben, dass Schweden und England, um nur zwei treffende Beispiele anzuführen, den schädlichen Folgen der Spätmoderne entfliehen könnten, indem sie eine monarchistische Galionsfigur beibehalten. Sie eilen gleichfalls der Vermassung und Entpersönlichung, die Schoeps beängstigten, mit Vollgeschwindigkeit entgegen. In dieser Frage zeigt sich Schoeps als „politischer Romantiker“ schlechthin.

Das traurige Ende seiner wissenschaftlichen Karriere

Tieftraurig klang Schoeps’ professorale Laufbahn aus, als Ende 1967 der Sozialistische Deutsche Studentenbund (SDS) ihn in Erlangen aus seinen Seminaren mit Drohmitteln heraustrieb. Schoeps wurde von der Philosophischen Fakultät im Stich gelassen. Bis zu seinem Lebensende hat er mit Fakultätssitzungen keinen weiteren Kontakt gehabt und trotz seines internationalen Rufes als Sachverständiger über die urchristliche Kirche und deren Beziehung zu der alteren jüdischen Kulturwelt hat Schoeps nie wieder in einem akademischen Zusammenhang sein Fachwissen vermittelt.

Sein Gegengift gegen die massendemokratische Zerrüttung hätte keineswegs gereicht, das bangmachende Übel zu mildern – geschweige denn zu unterbinden. Die Wiederherstellung der spanischen Monarchie nach Francos Tod erreichte es nicht, Spanien auf einer mäßigen Kursrichtung zu halten. Das Land schwenkte danach ausufernd nach links in kulturellen sowie wirtschaftlichen Angelegenheiten. Warum hätte es anders in Deutschland ablaufen sollen, auch wenn es dem wackeren Schoeps gelungen wäre, sich programmatisch durchzusetzen?

00:50 Publié dans Histoire, Judaica, Révolution conservatrice | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 20 mars 2011

Les enjeux de la bataille pour Tripoli

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Les enjeux de la bataille pour Tripoli

Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Le directeur de l’Institut du Proche-Orient, Evgueny Satanovsky à donné récemment une interview extrêmement intéressante sur la position que la Russie devrait selon lui adopter face aux révolutions dans le monde Arabo-musulman. Cette interview mérite une place dans le panthéon du multilatéralisme et du non-interventionnisme.

Selon lui, ces mutations dont on ne peut pour l’instant réellement prédire l’évolution pourraient également s’étendre aux pays d’Afrique noire (car ceux-ci sont victimes des même maux et que leurs frontières issues de la décolonisation sont fragiles) mais également à certains pays d’Asie comme par exemple le Pakistan, par ailleurs doté de l’arme nucléaire.

Cette potentielle agitation pourrait donc entrainer une modification des frontières mais aussi des grands équilibres internationaux. La Russie, poursuit Evgueny Satanovsky devrait "s’abstenir d’intervenir et conserver son énergie et son argent sur son développement intérieur, et ne pas du tout rentrer dans une logique néo-soviétique d’investissement à perte". Il affirme que "la Russie devrait probablement imiter la Chine qui construit des routes et des chemins de fer sur son territoire et qui ne va au Proche-Orient et en Afrique qu’à la recherche des matières premières". Enfin rappelle t-il "beaucoup de régions russes en Sibérie et en Extrême-Orient ont un niveau de vie inférieur aux pays que la Russie pourrait être tentée d’aider".

Ces révolutions qui se déclenchent ci et là ne sont réellement pas toute de mêmes natures même si on peut leur trouver des points communs, le premier étant d’appartenir à ce grand moyen orient que l’administration Américaine en 2003 s’était juré de remodeler et transformer en une zone libre, comprenne qui pourra. Certes la plupart des pays concernés ont en général une situation interne propice à des explosions sociales mais on peut se poser la question de savoir comment interpréter l’offensive diplomatique et médiatique anti-Kadhafi en faveur de rebelles, en partie Islamistes, mais qui ont déjà les faveurs de Nicolas Sarkozy, de Bernard Henri Lévy et de quasiment toute la communauté internationale. Bien sur le colonel Kadhafi est loin d’être un grand démocrate et la Lybie loin d’être une social-démocratie à l’Européenne, mais la Lybie n’a jamais adhéré à l’Islamisme radical global.

La révolution socialiste y a abouti à la constitution d’un régime qui n’est finalement pas le moins démocratique ni le plus pauvre de la région, et ce malgré 10 ans d’embargo, et un leader ennemi public de la communauté internationale. En 40 ans, la population libyenne à été multipliée par quatre, une classe moyenne éduquée à vu le jour, le taux d'analphabètes était en 2006 de 8% pour les hommes (contre 36% au Maroc et 16% en Tunisie) et 29% pour les femmes (contre 50% au Maroc et 36% en Tunisie). Enfin les droits des femmes y sont mieux défendus que dans nombre d’autres pays musulmans puisque elles sont actuellement majoritaires dans l’enseignement supérieur. Une leçon aux Ben-Ali et autres Moubarak, amis de la communauté internationale, de l’Occident et du FMI, mais incapables d’instaurer le moindre embryon de justice sociale et financière au sein de leurs sociétés.

J’ai brièvement expliqué dans ma précédente tribune le risque quasiment nul qu’une révolution à l’Egyptienne puisse survenir en Russie. Pour autant, la Russie reste très attentive aux derniers évènements, notamment en Libye. Les conséquences que la chute du régime Libyen, souhaitée hâtivement par les Occidentaux, France en tête, auraient par ricochet sur la Russie sont en effet assez importantes. Bien sur depuis le début des évènements dans le monde arabe la Russie profite de la hausse du prix du pétrole qui lui permet de réduire fortement son déficit budgétaire mais également de consolider ses réserves financières. En outre, et peut être surtout, la Russie apparait désormais (et il était temps) à l’Union Européenne comme un fournisseur stable et apte à compenser le manque libyen.

L’analyste Dmitri Babitch à même souligné que la crise Libyenne était d’ailleurs devenue le catalyseur des bonnes relations Russie/UE. Néanmoins cette dépendance confortable et accrue envers l’or noir ne va pas dans le sens voulu par les autorités russes. La Russie souhaite en effet réorganiser et renforcer son industrie et ne souhaite pas s’installer seulement dans la rente pétrolière. Rappelons-nous également que la dernière flambée excessive des prix du pétrole en aout 2008 avait mené (plus ou moins directement) à l’implosion financière mondiale qui a fait tant de mal à l’économie russe. Enfin, les pertes économiques qui pourraient résulter d’un remplacement de Kadhafi ou d’une dislocation à la Yougoslave de la Libye pourraient faire perdre à la Russie des milliards de dollars, que l’on pense aux contrats en cours de vente d’armes, d’extraction de pétrole, de constructions d’installations énergétiques ou hydrotechniques, ou de l’immense projet par les chemins de fers russe de construction d’un réseau ferré à travers tout le pays.

Les évènements en Lybie restent donc aujourd’hui l’équation la plus incertaine pour la Russie. Ce qui justifie les positions neutres et non interventionnistes russes, cherchant sans doute un statuquo. C’est peut être pour cette raison que Kadhafi, après avoir joué la carte du Panarabisme, du Panafricanisme, puis la carte d’un rapprochement désordonné avec l’Occident, vient de sortir un  joker BRIC en appelant  très récemment la Russie, la Chine et l’Inde à investir en Libye. Il est également possible que si les contestations venaient à se généraliser et s’étendre, le Caucase, voir l’Asie centrale pourraient être touchés par ces "agitations non violentes". Pas plus tard que avant-hier, l’Azerbaïdjan a par exemple connu sa première manifestation Facebook.

Bien sur il est possible que ces révolutions entrainent également la chute de régimes plutôt hostiles à la Russie comme en Géorgie, mais pour autant l’instabilité de son étranger proche n’a jamais contribué à sa sérénité intérieure, surtout à la veille d’élections. Evgueny Satanovsky pense lui que "la boite de Pandore est ouverte, et qu’on verra ce qui va en sortir". Une chose est certaine, la Libye pourrait marquer un coup d’arrêt à ces mouvements de protestations si Kadhafi arrivait à restaurer l’ordre et écraser la rébellion, ou les accélérer dans le cas contraire.

La disparition des "dictateurs" a déclenché un courant d’enthousiasme dans de nombreux pays occidentaux, qui comprennent mal l’attitude prudente de la Russie. Il suffit pourtant de regarder le prix de l’essence à la pompe pour comprendre ce qui se passe. Si d’autres producteurs de pétrole sont déstabilisés, notamment dans le golfe arabo-persique, c’est la faible croissance économique des USA et de l’Europe occidentale qui sera menacée en premier.


"Un autre regard sur la Russie": Tunis, Le Caire, mais pas Moscou!

Où va la Libye?

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Où va la Libye?

Un entretien avec Pierre Le Vigan

La Libye est déchirée par la situation actuelle. Inutile de revenir sur les morts, des centaines ou des milliers. Visiblement Kadhafi ne veut pas finir lamentablement comme Moubarak ou Ben Ali. Il a de l’énergie, et sans doute un grain de folie qui fait les vrais hommes d’État, ce qui n’atténue pas la réalité de ses erreurs ou de ses crimes.

Justement Kadhafi est-il autre chose qu’un infâme dictateur ?

La politique n’est pas la morale. L’essentiel n’est pas de « s’indigner » mais de comprendre et ensuite de faire des choix politiques. Il faut d’abord rappeler ce qu’est la Libye : moins de 7 millions d’habitants, dont 2 millions à Tripoli et 650 00 à Benghazi la deuxième ville du pays. 90 % d’Arabes et moins de 5 % de Berbères, à l’ouest, près de la Tunisie. Beaucoup d’immigrés aussi : ils constituent 20 % de la population et 50 % de la population active. Une population essentiellement concentrée sur la zone côtière. Et trois régions, la Tripolitaine à l’Ouest, la Cyrénaïque à l’est, le Fezzan, presque désert, au sud.

La vérité c’est que la Libye moderne est née avec Kadhafi.  Romanisée sous l’Antiquité, normande quelques années au XIIe siècle ( !), colonie turque conquise par les Italiens en 1911-12, la Libye devient indépendante en 1951 sous un roi, en fait l’ancien émir de Cyrénaïque, chargé implicitement de la maintenir dans l’orbite anglo-saxonne. Il n’y a alors qu’un million d’habitants en Libye. C’est à l’époque le principal pays africain producteur de pétrole, avec un gros essor à partir des découvertes de 1958. En 1969 le coup d’État du capitaine Mouammar Kadhafi et d’un groupe d’ « officiers libres » - la terminologie est la même qu’en Égypte - est un coup de tonnerre anti-occidental. Le capitaine, devenu colonel, Kadhafi, fait évacuer les bases anglo-américaines de Libye, et nationalise les compagnies pétrolières en 1973. C’est un proche de Nasser. Kadhafi tente une fusion avec l’Égypte et la Syrie en 1971. Elle éclate 2 ans plus tard. En 1974 c’est avec la Tunisie qu’une tentative de fédération est menée. Elle avorte aussi. Kadhafi  publie en 1976 son Livre Vert sur la troisième voie. Il y critique l’enrichissement personnel incompatible avec la justice, et prône la démocratie directe, en fait une démocratie plébiscitaire, à la place de la démocratie parlementaire occidentale. Sa radicalisation anti-américaine et anti-israélienne, son soutien présumé (par ses adversaires) à des groupes terroristes amène les Américains à essayer de l’assassiner en avril 1986 par des raids meurtriers sur Tripoli et Benghazi. La fille adoptive de Kadhafi est tuée. À partir de là l’évolution dictatoriale et erratique de Kadhafi s’accentue. Ses sorties médiatiques s’orientent vers une certaine clownerie involontaire, même si, en France ou avec G-W Bush nous avons parfois été confrontés à ces décalages entre l’être et la fonction. Un jour, il annonce que William Shakespeare est en fait un Arabe («Cheikh Spir »), un autre jour il plante sa tente bédouine à coté de l’Élysée, et cultive  un look auprès duquel Galliano est un garçon sans imagination.

Jusqu’à la fin des années 90 la Libye est mise au ban de l’ONU et soumise à un embargo militaire. La détente s’amorce à partir de 2003-2004 avec la fin de l’embargo militaire (« Le nouveau Kadhafi », Le Monde, 7 janvier 2004). Kadhafi se rapproche des Occidentaux, démantèle son programme nucléaire,  et se présente comme un rempart contre le terrorisme. Et aujourd’hui encore il prétend que les émeutes sont manipulées par Al-Qaida maghreb, la prétendue AQMI.

Pourquoi ce tournant occidentaliste de Mouammar Al-Kadhafi ?

 Vous aurez remarqué que 2003 c’est la deuxième guerre du Golfe et l’agression américaine contre l’Irak. Cela donne à réfléchir. Surtout quant on voit que l’Irak, pays de 30 millions d’habitants, à réelle tradition militaire, n’a rien pu faire contre les envahisseurs alors que la Libye ne compte qu’un peu plus de 6 millions d’habitants.

Quel a été le rapport de Kadhafi à l’Islam ?

 

Que restera t-il de Kadhafi quand on pourra poser un regard distancié sur son action politique ?

La modernisation du pays, un formidable effort d’éducation qui fait de la Libye le pays du Maghreb où il y a le plus haut niveau d’éducation, l’accession des femmes à l’enseignement – elles sont actuellement majoritaires dans l’enseignement supérieur -, le recul de l’âge du mariage des femmes, la mixité jusqu’à l’équivalent du collège, en fait, globalement on retiendra  une modernisation-occidentalisation accélérée tout en étant jusqu’aux années 1990 un ennemi déterminé des politiques impérialistes de l’Occident Atlantique (et atlantiste).

Ce que nous montre la géographie des émeutes, c’est que l’est de la Libye semble particulièrement hostile à Kadhafi tandis que ce dernier paraît encore en mesure de contrôler l’ouest, du coté de la capitale Tripoli. Dès lors, la Libye n’est-elle pas appelée à disparaître, à éclater ? N’est-elle pas un État artificiel ?

La Libye n’est pas plus artificielle que la France, c’est une construction historique. Libye désignait sous l’Antiquité tout ce qui est à l’ouest de l’Égypte en Afrique du Nord. Il y eut le royaume de Cyrène des VI et Ve siècle av. J-C, habité par les Libous (Libyens), et la Marmarique, entre Égypte actuelle et Libye. La capitale de la province de Libye était Barqa, à 100 km à l’est de Benghazi. Il se trouve que la Libye a déjà – ce n’est pas rien – une identité négative : elle n’est pas l’Égypte, elle n’est pas non plus la région de Carthage. C’est sans doute néanmoins avec la Tunisie qu’il y aurait le plus de raisons pour la Libye – et réciproquement pour la Tunisie - de se rapprocher. D’autant que le poids démographique des deux nations est proche et que de ce fait aucun n’a à craindre d’être absorbé par l’autre.

Comment voyez vous finir la crise libyenne ?

La pression internationale contre Kadhafi est très forte. On voit mal comment il pourrait résister durablement. Mais rien n’est joué. Ce qui est sûr, c’est que l’Europe ne doit aucunement s’associer à une éventuelle intervention américaine. L’inculpation de Kadhafi pour crimes contre l’humanité n’a pas non plus de sens, elle n’est pas de nature à favoriser une solution qui ne peut être viable qu’entre Libyens. Une intervention des pays arabes, qui serait l’une des moins mauvaises solutions, ne parait pas souhaitée par ceux-ci. Il est vrai qu’ils ne sont guère en état de donner des leçons de stabilité et de consensus. Une médiation sud-américaine, avec Hugo Chavez, offrait une bonne possibilité de sortie de crise, mais les Occidentaux bellicistes, Sarkozy en tête, se sont empressés de la rejeter. Le problème de la Libye c’est qu’il n’y a pas d’élite autochtone prête à prendre la succession de Kadhafi sur la base du maintien de l’indépendance nationale. La solution, s'il y en a une dans l'intérêt des peuples européens et méditerranéens, ne peut se trouver qu'à partir d'un compromis négocié : le contraire de ce que proposent David Cameron et Nicolas Sarkozy (conseillé par Bernard-Henri Levy!) qui font comme d'habitude les rabatteurs pour l'axe impérialiste Washington-Tel-Aviv.

Source Esprit européen : cliquez ici

 

Nicht nur Libyen brennt : Islamistische Gewalt in Ägypten und Tunesien in beängstigendem Ausmass

 

Nicht nur Libyen brennt : Islamistische Gewalt in Ägypten und Tunesien in beängstigendem Ausmass

Geschrieben von: Robin Classen 

Ex: http://www.blauenarzisse.de/  

 

GaddafiDie Ereignisse in Nordafrika überschlagen sich, der Überblick droht für den Westeuropäer immer mehr verloren zu gehen. Die Volksaufstände, die ihren Ausgang in Tunesien fanden, haben sich nach der erfolgreichen ägyptischen Revolution nun auch auf dutzende andere arabische Staaten ausgebreitet. Selbst ölreiche Staaten wie Saudi-Arabien, die ihre Bevölkerung seit Jahrzehnten mit „Brot und Spiele“ bei Laune halten, haben bereits prophylaktische Demonstrationsverbote und ähnliche repressive Anordnungen erlassen. Am stärksten wütet der Volkszorn der arabischen Welt momentan jedoch in Libyen, dem seit Jahrzehnten vom Gaddafi-Clan in diktatorischer Art und Weise geknechteten nordafrikanischen Nachbar von Tunesien und Ägypten.

Seit Wochen sind sowohl Printmedien als auch Fernsehen und Internetmagazine voll von Meldungen über den Stand der Kämpfe in Gaddafis Staat, so dass die Entwicklungen in Ägypten und Tunesien völlig ins Hintertreffen geraten. Die befürchtete islamisch-religiöse Dimension der Konflikte scheint sich dort derweil zu bestätigen. In Tunesien, dem wohl liberalsten nordafrikanischen Land, wurden die Rotlichtviertel in Tunis von Islamisten abgebrannt und ein polnischer Priester enthauptet.

Noch dramatischer ist die Lage in Ägypten, welches momentan bereits an der Schwelle zum islamistischen Gottesstaat steht. Die schon während der Revolution auftretenden Berichte über Angriffe auf koptische Kirchen und Kloster haben sich verdichtet. Die imposante Kirche des Heiligen Georg in Rafah wurde beispielsweise komplett ausgebrannt und geplündert. Als die koptische Gemeinde wenigstens die Kirchturmglocke reparieren wollte, rief dies einen 3000-Mann starken islamischen Mob auf den Plan, der mit Macheten bewaffnet das koptische Heiligtum stürmen und komplett zerstören wollte. Außerdem wurden christliche Kloster von der ägyptischen Armee beschossen, die Mauern mit Bulldozern eingerissen und Priester in den heiligen Gemäuern mit Maschinenpistolen hingerichtet.

Verdrehte Freund- und Feindbilder in den westlichen Medien

Berichtet wurde über diese Vorkommnisse in den Medien so gut wie gar nicht, was wohl daran lag, dass man eine solche Entwicklung der arabischen Revolution schon zu Beginn hätte erahnen können, aber nicht hat wahrhaben wollen. Wie verdreht die Freund- und Feindbilder der westlichen Medien schon bei den ersten Demonstrationen in Ägypten waren, zeigte sich bereits an der Vergewaltigung der amerikanischen Journalistin Lara Logan. Diese dachte offensichtlich im neuen, angeblich demokratischen Ägypten in westlicher Kleidung auftreten zu können. Während sie von Anhängern der „Demokratiebewegung“ geschlagen, getreten und letztlich einer Massenvergewaltigung zum Opfer fiel, waren es die „Schlägerbanden“ und „Mörder“ Mubaraks, die die Frau aus den Händen des islamistischen Mobs retteten.

Interessant ist, dass nach dem Rücktritt Mubaraks die Berichterstattung in den westlichen Medien praktisch ausgesetzt, in den arabischen Medien aber erst richtig angefangen hat. Die Information, dass eine der größten Demonstrationen auf dem Tahrir-Platz erst nach dem Sturz-Mubaraks stattgefunden hat, wurde in Tagesschau und Heute-Journal mit keiner Silbe erwähnt, wohingegen der islamische Sender Al-Jazeera seinem Publikum Live-Bilder sendete. Die Versammlung auf dem Tahrir-Platz, von der die Rede ist, war anlässlich einer Ansprache des islamistischen und radikal-antisemitischen Fernsehpredigers Yusuf al-Qaradawi, der nach Jahrzehnten des Exils – Islamisten waren unter Mubarak in Ägypten unerwünscht – wieder in seine alte Heimat zurückgekehrt ist.

Zusammen mit mehreren Millionen Zuschauern stimmte der Islamist Sprechchöre an, die die Zerstörung Israels und die Fortsetzung der islamischen Revolution forderten. „Oh Allah, nimm diese unterdrückende, tyrannische Bande von einem Volk [...] nimm diese unterdrückende jüdische Zionistenbande von einem Volk [...] lasse nicht einen einzelnen übrig. Oh Allah, zähle sie und töte sie, bis zum allerletzten von ihnen”, tönte der Hassprediger bereits in der Vergangenheit.

Gaddafi war in der Vergangenheit ein sehr wichtiger afrikanischer Staatsmann

Vor diesem Hintergrund nehmen auch die Kämpfe in Libyen einen ganz anderen Charakter an. Zu Beginn der Ausschreitungen war kaum etwas über Ausmaß und Wahrheitsgehalt der lediglich als Gerüchte auftretenden Berichte bekannt. Gaddafi hatte praktisch das ganze Land von ausländischen Medienvertretern gesäubert und jegliche Verbindung zur Außenwelt gekappt. Trotz der vollkommen unübersichtlichen Lage war auch hier den westlichen Medien in beeindruckender Sturheit klar: Die Demonstranten sind Teil einer Demokratiebewegung.

Zugegeben: Momentan lässt sich weder dies, noch das Gegenteil behaupten, denn anders als in Tunesien und Ägypten handelt es sich bei Gaddafi keineswegs um einen Herrscher, der enge Kontakte zum Westen pflegte und eher dem gemäßigten Lager angehörte. Gaddafi war für die Vertretung afrikanischer Interessen ein gewichtiger Faktor, weswegen sich auch die anderen afrikanischen Staatsmänner bedeckt halten und nicht offen gegen ihn Stellung nehmen. Gaddafi hat in den vergangen Jahren Unmengen in den Aufbau von Infrastruktur in ganz Afrika investiert. Außerdem hat er die „Afrikanische Union“ als starke Interessenvertretung Afrikas in der Welt gegründet und Europa immer wieder mit der Drohung einer Masseneinwanderung von Muslimen und Afrikanern in das christliche Abendland unter Druck gesetzt.

Unvergessen sind seine Ankündigungen, dass Europa noch in diesem Jahrhundert islamisch werde und sein Besuch in Italien, für den er sich hunderte Prostituierte in einen Saal bestellte, um ihnen aus dem Koran vorzulesen. Diese exzentrischen, aber doch bedrohlichen Auftritte brachten ihm in der radikalislamischen Welt viele Sympathien ein und rechtfertigen das Prädikat „Islamist“ für den lybischen Staatschef. Doch wesentlich stärker als Mubarak, vereinigt Gaddafi einige Charaktermerkmale auf sich, die mit der islamischen Lehre nicht in Einklang zu bringen sind.

Der Nationalsozialist Gaddafi: Nicht im Einklang mit islamischer Lehre

Gaddafi ist wohl wie kein zweiter Staatschef selbstverliebt, herrschsüchtig und begreift sich selbst als obersten Herrn auf Erden, als eine Art Propheten. In jeder libyschen Gemeinde liegt deshalb auch das „Grüne Buch“, ein religiös-politisches Ideologiepamphlet, mit welchem Gaddafi Libyen über Jahrzehnte hinweg mit eiserner Faust regierte. Inhaltlich lässt sich die Gaddafi-Ideologie, die eine für Islamisten nicht akzeptable Einmischung und Veränderung der in Koran und Scharia verankerten Prinzipien darstellt, wohl am ehesten als mit islamistischen und spirituell-esoterischen Elementen versehener Nationalsozialismus bezeichnen.

Zu dieser islamischen „Gotteslästerung“ kommt auch noch die Sozialpolitik, die in Tunesien beispielsweise die Proteste erst ins Rollen gebracht hat. Gaddafi lebt als selbsternannter Prophet in persönlichem Reichtum, während sein Volk in gesellschaftlicher und wirtschaftlicher Armut vor sich hin vegetiert. Es ist also, im Kontext der islamistischen Entwicklungen in Ägypten und zum Teil auch in Tunesien, durchaus nicht unwahrscheinlich, dass in Libyen gerade der eine Islamist durch eine Gegenbewegung von anderen, genuinen Islamisten zu Fall gebracht wird. Dies würde auch eine Fernsehbotschaft Gaddafis erklären, in der gerade er davor warnte, dass Libyen in die Hände von Fundamentalisten fallen könnte.

Die Folgen für Europa sind derweil kaum überschaubar, eine Analyse kann daher nur bruchstückhaft und ohne Anspruch auf Vollständigkeit erfolgen. Abgesehen von den Drohungen Gaddafis gegen Europa, war er trotzdem bisher ein verlässlicher Partner zahlreicher westlicher Regierungen, insbesondere der italienischen unter Berlusconi, zu welchem er eine eigenartige Männerfreundschaft pflegt. Aus dieser heraus wurde auch ein Abkommen geboren, in welchem Libyen gegen Geld zusichert, eine Masseneinwanderung nach Europa zu verhindern und bereits in Italien gelandete Flüchtlinge aufzunehmen. Außerdem erhielten italienische Firmen Mammutaufträge, wie den des Baus einer 1700 Kilometer langen Autobahn.

Gaddafi war bisher in der Lage, die ehemalige italienische Kolonie, die sich aus dutzenden, miteinander mehr oder weniger verfeindeten und zerstrittenen Stämmen konstituiert, zu einen und zu stabilisieren. Dass dies nur durch eine beinharte, repressive Politik und durch die Zahlung von Bestechungsgeldern an die Stammesfürsten möglich war, ist die andere Seite der Medaille. Die Zukunft Libyens ist daher ungewiss und lässt eine Spaltung des Landes und einen jahrelangen Bürgerkrieg zwischen verfeindeten Stämmen und Gruppierungen befürchten. Momentan scheint der Osten des Landes zwar vereint gegen Gaddafi vorzugehen, doch wenn erst einmal das gemeinsame Feindbild weggebrochen ist, werden Verteilungs- und Machtfragen für Streit sorgen.

Libyen ist ohne eine Kooperation mit dem Westen nicht lebensfähig

Schon allein die Verteilung der libyschen Ölquellen wird für Rivalitäten unter den Stämmen sorgen, von der von europäischen und amerikanischen Energieunternehmen in Zusammenarbeit mit einem libyschen Staatsunternehmen geplanten Erschließung der gigantischen Gasvorkommen unter der libyschen Wüste gar nicht zu reden. Gerade diese scheint jedoch auch Anlass zur Hoffnung zu geben, denn ohne Kooperation mit dem Westen, zumindest im Bereich des Energiehandels, ist Libyen nicht lebensfähig.

Heute speisen sich rund 60 Prozent der staatlichen Einnahmen aus dem Erdölhandel und Alternativen sind nicht in Sicht. Libyen könnte sich zu einem nordafrikanischen Musterknaben wandeln, sofern die Öleinnahmen endlich gerecht verteilt und in Bildung und Infrastruktur investiert würden. Diese positive Zukunftsvision liegt jedoch noch in weiter Ferne, solange Islamismus und regionale Feindseligkeiten das Bild des Landes bestimmen.

Eine weitere mögliche Entwicklung wäre, dass Gaddafi wider aller Erwartungen die Macht halten könnte. Momentan befinden sich die Rebellen, die den Osten des Landes unter ihre Kontrolle gebracht haben, in der Defensive. Gaddafi bombardiert rücksichtslos sein eigenes Volk. Er heuert immer mehr Söldner aus Schwarz-Afrika an und verfügt noch über zwanzig- bis dreißigtausend absolut loyale Elitetruppen, die notfalls auch die Waffe gegen Zivilisten richten werden. Beistand aus Europa für die Revolutionäre?

Viel Blut in Libyen in den nächsten Monaten. Nach dem Kampf gegen Gaddafi werden innere Verteilungskämpfe folgen.

Außer Lippenbekenntnissen, dem vorsichtigen Vorstoß von Frankreichs Präsident Sarkozy und zaghaften UN-Resolutionen ist bisher nichts passiert, der bisherige, bestenfalls als peinlich, schlimmstenfalls als katastrophal zu bezeichnende Umgang der westlichen Staatsführer mit ihren wackelnden nordafrikanischen Despoten-Freunden wird fortgesetzt. Gaddafis Stuhl wackelt – der Westen könnte ihn zu Fall bringen, doch stattdessen antworten die UN-Papiertiger mit Resolutionen, anstatt der arabischen Welt mit handfester, militärischer Unterstützung zu signalisieren, dass man eben nicht auf der Seite der volksfeindlichen Diktatoren steht.

Sollte das libysche Volk es tatsächlich schaffen, Gaddafi zu stürzen, so wird sich sein Hass danach gegen den Westen richten, der bei den blutigen Massakern mehr oder weniger tatenlos zugesehen hat. Neben der esoterisch-nationalistisch-sozialistischen Ausrichtung vereint Gaddafi noch ein weiterer Umstand mit Hitler: Im Gegensatz zum pragmatisch-säkularen Mubarak wird Gaddafi „bis zum letzten Mann und bis zur letzten Frau“ kämpfen und nicht freiwillig den Rückzug antreten. Diese bereits mehrfach verlautbarte Drohung müsste dem Westen eigentlich umso deutlicher machen, wie notwendig ein militärisches Eingreifen jetzt ist.

Auch die Passivität Ägyptens verwundert, liegt das Land doch direkt nebenan und könnte mit seiner 500.000-Mann Armee dem libyschen Volk zur Seite springen und damit das Fundament für eine langfristige Freundschaft der beiden Völker, aber auch für einen tiefgreifenden Einfluss der ägyptisch-islamistischen Strömungen in Libyen sorgen.

Die beste Lösung wäre wohl ein durch ein UN-Mandat legitimiertes militärisches Eingreifen westlicher Mächte und ein darauf folgender Aufbau eines demokratischen Staatswesens, um die westlichen Energieinteressen und die Stabilität und Modernisierung des libyschen Staates zu sichern. Ob dabei die möglicherweise islamistischen Protestbewegungen jedoch überhaupt mitspielen würden, ist ungewiss. Fest scheint nur zu stehen, dass die nächsten Monate das libysche Volk noch viel Blut und viele Menschenleben kosten werden und dass die Zukunft des Landes, sowie des gesamten arabischen Kulturraums noch in den Sternen steht.

Bernard Lugan: "L'Afrique n'est pas un continent économique"

Bernard Lugan : « L’Afrique n’est pas un continent économique »

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Le 8 mars dernier a eu lieu une conférence sur « Les grands problèmes de l’Afrique subsaharienne d’aujourd’hui », donnée à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Versailles, par Bernard Lugan, historien spécialiste de l’Afrique [1].

L’actualité récente de la Côte d’Ivoire illustre parfaitement la résistance de l’Humanité diverse contre le mondialisme uniformisateur. Selon Bernard Lugan (photo), « les Africains sont des gens enracinés. Ils comparent Alassane Ouattara, vainqueur de l’élection présidentielle, à un Dominique Strauss-Kahn noir », les deux hommes étant professionnellement liés au FMI, le Fonds monétaire international.

Bernard Lugan observe que « depuis 1960, les approches de l’Afrique ont toujours été économiques. Les Africains sont perçus comme des Européens pauvres à la peau sombre ». Or appliquer le modèle économique occidental au continent noir se révèle inadapté, ne serait-ce que pour des raisons culturelles. Ayant enseigné pendant 11 ans à l’Université nationale du Rwanda, Bernard Lugan explique que « les notions d’Hier et de Demain ne sont pas les mêmes qu’en Occident. Les Africains se demandent pourquoi prévoir, puisque demain n’appartient qu’à Dieu et aux Dieux ». Une constatation nullement raciste car « comme le disait Lyautey, les Africains ne sont pas inférieurs, ils sont autres », souligne Bernard Lugan.

Le système économique occidental repose sur une soif de consommation importante en comparaison avec d’autres civilisations humaines. Plaquer ce style de vie fortement individualiste sur les corps communautaires africains mènerait à des troubles sociologiques. « L’individu n’existe pas en Afrique. L’Homme fait partie d’un lignage ; le culte des ancêtres fait que chaque africain est capable de réciter sa généalogie sur plusieurs générations », explique Bernard Lugan. Le cas des noirs américains des classes populaires baignant dans un environnement culturel mondialiste indique que cette voie ne saurait-être la bonne pour l’épanouissement du continent noir. Gavé de « malbouffe » issue des chaînes de fast-foods, de musiques RAP agressives et de films violents, le noir New-Yorkais est, aux yeux de Bernard Lugan, « un zombie déraciné, pas un Africain ».
La démographie galopante du continent complique également la tâche. « 100 millions d’habitants en 1900, 1 milliard aujourd’hui », précise Bernard Lugan. Pour toutes ces raisons, « l’Afrique n’est pas un continent économique », conclut-il.

Aurélien Dubois, pour Novopress France


Jack Marchal, ribelle senza confini

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Jack Marchal, ribelle senza confini 

Articolo di Silvio Botto

da Linea Quotidiano del 10 marzo 2011
 
 
È il papà di tutti i “topi di fogna”, che quarant'anni fa sono usciti dalle cloache parigine e in breve hanno invaso le strade d'Europa, rimanendo ancor oggi il simbolo indomito di una volontà di ribellione che non conosce confini. Jack Marchal, 63 anni, è un artista francese versatile e poliedrico: musicista, fumettista, disegnatore, scrittore. Ma è grazie alla matita che è diventato famoso, grazie al tratto inconfondibile di vignettista della rivista satirica Alternative e in Italia de La voce della fogna.
 
Marchal ha raccontato in un'intervista come sono nati i rats maudits, i “topi maledetti” della destra studentesca francese, e come hanno fin da subito raccolto consenso negli ambienti universitari. «Dopo il '68 una miriade di gruppuscoli marxisti e dell'ultrasinistra aveva colonizzato le università e le riempiva di manifesti con testi noiosi, interminabili e ripetitivi – ha spiegato Jack Marchal – Noi del GUD (Gruppo di unione e difesa, formato da studenti di estrema destra reduci dall'esperienza della formazione Occident) cercavamo di distinguerci da quella banda di logorroici con slogan umoristici e una grafica alternativa. Non avevamo un simbolo, così decidemmo di contraddistinguere il nostro movimento usando i fumetti e le caricature. Quasi ogni giorno passavamo alcune ore nella sede del GUD a scherzare e disegnare: una volta mi è venuto in mente di tratteggiare un topo, visto che i nostri avversari ci definivano così, che commentava in modo caustico e pungente gli avvenimenti politici intorno a noi. Gérard Ecorcheville, che all'epoca gestiva la propaganda del GUD, esclamò: “Ma quel topo siamo noi!”. Avevamo trovato un simbolo per il nostro movimento».
 
carreladich.jpgÈ il mese di gennaio del 1970 e i volantini e ciclostilati del GUD, in cui appare il “topo maledetto”, poi circondato da altri personaggi (belle ragazze e squallidi barbuti falsi rivoluzionari), hanno subito un grande successo fra gli studenti. Negli anni successivi Marchal e alcuni dei suoi amici entrano in contatto con l'area giovanile del Msi che fa riferimento a Pino Rauti, in particolare con il dirigente giovanile Marco Tarchi. Dall'esperienza francese di Alternative e dall'entusiasmo di decine di giovani irrequieti e stufi del sonnolento ambiente missino, nel '74 prende il via l'esperimento de La voce della fogna, “giornale differente”, come recitava lo slogan sotto la testata. Un periodico satirico, irriverente, politicamente scorretto nei confronti dello stesso ambiente di provenienza, aperto alle novità non solo politiche, ma anche di costume.
 
E il simbolo della Voce della fogna non può che essere il rat maudit di Marchal, che ha ispirato persino il nome della testata. I giovani missini e i tanti ragazzi di destra ai margini del partito, nelle formazioni extraparlamentari, fanno così la conoscenza con un modo tutto nuovo di vedere e interpretare la militanza politica. Niente più riletture dei vecchi “testi sacri”, conferenze noiose dei notabili di partito, pellegrinaggi a Predappio e nostalgismi: sull'esempio francese si parla di immigrazione, economia, scienze sociali, ecologia, cinema, musica rock. Temi impegnativi, affrontati però con un pizzico di goliardia e di leggerezza. Inutile sottolineare che a farla da padrone sono le strisce a fumetti di Jack Marchal, che anche in Italia sdoganano il topi di fogna come simbolo ribelle e libertario da opporre al conformismo della sinistra marxista, verbosa e oppressiva.
 
Ma Jack Marchal è anche musicista e proprio in quegli anni sviluppa uno dei primi progetti di rock identitario, per di più transnazionale. È proprio lui a ricordarlo, nel corso di un'intervista: «Formammo il primo gruppo rock nazionalista. Il problema era di trovare altri musicisti, cosa che non è stata affatto facile visto che la maggior parte dei candidati preferiva fare cover dei Rolling Stones piuttosto che di fare pezzi nuovi. Ci limitammo perciò a comporre pezzi nostri e a registrarli con mezzi di fortuna. Avevamo la sensazione di essere veramente isolati nel nostro ambiente. La scossa arrivò con l'apparizione quasi simultanea, nel 1978 dei primi album dei Ragnarock in Germania e degli Janus in Italia. Questi due gruppi facevano una musica non sempre impeccabile ma con dei testi militanti come nessuno aveva mai fatto. Allora ci siamo detti: perché non noi? Mario Ladich degli Janus aveva una sala prove a Roma e si offrì di aiutarci. Lui era batterista e Olivier Carrè gli lasciò le bacchette e siccome era impossibile far venire altri musicisti a Roma per dieci giorni in pieno agosto mi sembrò più semplice suonare da me anche gli altri strumenti. Ecco come fu fabbricato Science & Violence, all'inizio di settembre 1979 a Roma».
 
Un disco innovativo e sofisticato, che rompe anche un po' con la tradizione della musica alternativa dell'epoca, ricca di passione ma povera di mezzi e di risorse artistiche. «Cantato interamente in francese - scrive il sito specializzato Italianprog.com - ma con lunghe parti strumentali, l'album è un esempio di musica progressiva di stampo chitarristico, con parti “spaziali” di synth. Tutti i brani sono di Jack Marchal, per cui il disco è spesso considerato un suo album solista». Nel 1997 è stato ristampato in cd. Tre anni prima Olivier Carrè - musicista, scultore e compagno di militanza politica di Marchal nel GUD – era morto a soli quarant'anni in un incidente motociclistico.
 
All'inizio degli anni Ottanta Jack diventa molto famoso in Italia anche per la sua partecipazione ai Campi Hobbit. Un'esperienza che oggi rilegge in modo un po' malinconico: «Forse sono severo, ma per me un Campo Hobbit consisteva nel far sentire musica a chi non la conosceva, a parlare di ecologia a gente che se ne fregava, a voler impiantare i concetti intellettuali della “nuova destra” a gente che era rimasta al “boia chi molla”. In poche parole, si cercava di imitare la sinistra giocando a essere quello che non si era. Viste in prospettiva storica, ho paura che queste esperienze non appaiano che come dei tentativi di gestire il declino militante».
 
A livello politico, nel '72 Jack Marchal è tra i fondatori del Front National, che lascia due anni più tardi in polemica con Le Pen per dar vita al Parti des Forces Nouvelles (PFN) , un movimento influenzato dalle idee della “Nuova destra” che dura dieci anni, senza particolari fortune elettorali. Nel 1984 Marchal rientra nel FN e da una decina d'anni ha ripreso pure l'attività di musicista con il gruppo di rock identitario francese Elendil. Con Frédéric Chatillon e Thomas Lagane nel 1995 ha pubblicato il volume Les Rats Maudits - Histoire des étudiants nationalistes.
 
«Ho riflettuto spesso sull'epoca 1969-70 – commenta Jack Marchal - Bisogna riconoscere che tutte le innovazioni furono il frutto di circostanze molto specifiche di un periodo in cui i giovani nazionalisti francesi si sono ritrovati soli, lasciati a se stessi in un mondo reduce dello choc del '68 e dove le organizzazioni nazionaliste strutturate erano scomparse. Noi siamo stati creativi in quel preciso momento, è vero, ma per necessità, senza volerlo e senza averne coscienza».
 
Silvio Botto

The Enigma of American Fascism in the 1930s

The Enigma of American Fascism in the 1930s 
  
German American Bund rally in Madison Square Garden, NY, 1939

The Enigma of American Fascism in the 1930s

by Michael Kleen

Ex: http://www.alternativeright.com/

In the third decade of the Twentieth Century, as the Great Depression dragged on and the unemployment rate climbed above 20 percent, the United States faced a social and political crisis. Franklin Delano Roosevelt was swept to power in the election of 1932, forcing a political realignment that would put the Democratic Party in the majority for decades. In 1933, President Roosevelt proposed a “New Deal” that he claimed would cure the nation of its economic woes. His plan had many detractors, however, and at the fringes of mainstream politics, disaffected Americans increasingly looked elsewhere for inspiration.

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Catholic priest and radio-personality Charles Coughlin’s Christian Front, the German American Bund, the Black Legion, and a variety of nationalist, anti-Semitic, and/or isolationist groups opposed to President Roosevelt, “Moneyed Interests,” and Marxism attracted over a million members and supporters during that decade. Collectively, these groups have long been considered to be a particularly American expression of the same type of fascism that swept Europe in the 1920s and 1930s. The application of the term “fascism” to such a wide variety of individuals and organizations has proved troublesome, however, and the historiography on the subject is conflicted. Did European-style fascism appeal to Americans? Could an “American fascism” have kept the United States out of World War 2?

In order to answer those questions, we must first determine what American fascism was and was not, and then we have to understand why these groups and individuals failed to form any kind of broad coalition against Roosevelt, the New Deal, or liberal democracy itself.

Depending on the historian, American fascism began either as a far-ranging, populist-inspired movement and later degenerated into a number of fringe groups and fanatics, or it began as an isolated phenomenon that lost credibility during the Second World War and simply disappeared. Its adherents either consisted of a wide spectrum of Americans, or of a few thousand recently naturalized immigrants and two or three intellectuals.

“In the United States there were all kinds of fascist or parafascist organizations,” Walter Laqueur asserted in Fascism: Past, Present, Future (1996), “but they never achieved a political breakthrough.”[i] A decade earlier, historian Peter H. Amann took an opposite track. “It seems clear that there were far fewer authentically fascist movements in Depression America than was thought at the time,” he argued.[ii] Conversely, Victor C. Ferkiss, writing in the 1950s, contended that American fascism “was a basically indigenous growth,” and that a broad fascist movement “arose logically from the Populist creed.”[iii]

According to Ferkiss, American fascism was defined as a movement that appealed to farmers and small merchants who felt “crushed between big business . . . and an industrial working class,” espoused nationalism in the form of isolationism, believed that authority came from popular will and not from “liberal democratic institutions” that had been corrupted by moneyed interests, and possessed “an interpretation of history in which the causal factor is the machinations of international financiers.”[iv] According to Peter Amann, all fascism (even the American type) was characterized by an opposition to Marxism and representative government, advocacy of a “revolutionary, authoritarian, nationalist state,” the presence of a charismatic leader and a militarized mass movement, and commonly (although not universally) racist and anti-Semitic views.[v]

These two divergent portrayals, one inclusive and one exclusive, mark the ends of the spectrum in regards to defining fascism in the United States during the 1930s. The former portrays fascism as a legitimate threat to the status quo, and the latter nearly calls its existence into question because so few groups actually fit this model.

American fascism’s cultural roots raise questions as well. Where did the members of these organizations come from? Did American culture encourage or condemn their growth? The data shows a complex picture. American fascism may have been encouraged by some aspects of American culture, but was vigorously condemned by others. The diversity of American interests made a unified fascism that posed a genuine threat to the social order nearly impossible. For instance, while the main constituency of Father Charles Coughlin’s movement was Irish Catholic,[vi] and the members of the German-American Bund mostly recent immigrants,[vii] the Black Legion of the Midwest was fiercely nativist and only accepted Protestants into its ranks.[viii]

What was it about American history and culture doomed openly fascist or fascoid movements? All historians, in their answers, point to our differing conceptions of individual liberty, suspicion of authority, and the commitment to republican government. “No country with a deeply rooted liberal or democratic tradition went fascist,” Peter Amann argued.[ix] For American intellectuals, Victor Ferkiss wrote, “fascism was by definition un-American.”[x] Even the openly racialist and white supremacist South overwhelmingly rejected any comparison to Nazi Germany, and denied it’s Ku Klux Klan had anything to do with fascism.[xi] It seemed that even while incorporating fascist elements, very few Americans openly advocated fascism according to the European model.

Victor C. Ferkiss was far more liberal in his assessment of American fascism than later historians. In his essays “Ezra Pound and American Fascism” (1955) and “Populist Influences on American Fascism” (1957), he attempted to link American fascist groups of the 1930s to the Populist movement of the 1890s, and he broadened the definition of fascism to include prominent aspects of Populism in the United States.

Ezra Pound, American expatriate, poet, and supporter of Benito Mussolini, was the lynchpin of Ferkiss’ argument for an inclusive definition of American fascism. Pound’s ideas, in the widest sense, mirrored those of others in the United States who were known as fascists by their detractors. Ferkiss justified his application of the term by arguing that those individuals and groups “espouse sets of beliefs which have more in common with one another and with European fascism than they do with any other broad area of political thought.”[xii] He listed Huey Long, Gerald L. K. Smith, Father Charles E. Coughlin, and Lawrence Dennis as among those individuals, regardless of how few commonalities their ideas they may have actually shared with European fascist thought.

With this list in hand, Ferkiss held Populism directly responsible for these individual’s fascist tendencies. “American fascism had its roots in American populism,” he declared. “These populist beliefs and attitudes form the core of Pound’s philosophy, just as they provide the basis of American fascism generally.”[xiii] His definition of American fascism followed from that broad interpretation of the commonalities of American fascist thought, even though he acknowledged some fundamental differences. Ezra Pound’s “main divergence from [Lawrence] Dennis is the emphasis which, along with Father Coughlin and Huey Long, he places on the role of finance capitalism as a direct cause of war,” he explained. “For Pound, democracy is a sham.”[xiv]

Ferkiss argued that American fascists viewed the American Revolution as a revolt against the international banking system of England, and that “Mussolini’s objectives are those of Thomas Jefferson,” in his effort to free his country from the power of banks and usury.[xv] That focus on the fascist powers of Europe as defenders of money reform lent to their American supporter’s isolationism, but Ferkiss failed to take into account that approval or agreement does not directly translate into political imitation.

As for the constituency of American fascism, Ferkis argued that “the America First Committee provided the culture in which the seeds of American fascism were to grow.” The AFC was predominantly made up of Midwesterners and a few prominent businessmen, but also had chapters in large Eastern and Western cities. While the AFC was not overtly fascist, “a considerable portion of its chapters were dominated by fascists or their friends,” Ferkiss explained.[xvi] Ezra Pound was also a Midwesterner, having been born in Idaho. He later took a teaching job in Indiana, but he was let go for being “too European” and “unconventional.”[xvii] He emigrated to Europe shortly thereafter.

German_American_Bund

Written at the same time as Victor Ferkiss’ essays, Joachim Remak’s article “'Friends of the New Germany': The Bund and German-American Relations” (1957) chronicled the nearly universal American reaction against one of the few American fascist groups to consciously model itself after and receive direct inspiration from a European fascist regime: the German-American Bund. Even though the German government forbid its citizens from becoming members of the Bund, and requested that the Bund cease using National Socialist emblems in 1938, most Americans still believed the organization was a foreign entity. “The Americans on its rolls were all of them recent immigrants” from Nazi Germany, Remak explained. “German-Americans had no use for the Bund… the president of the highly conservative Steuben Society called on the [German] embassy to say that his group felt compelled to issue a public repudiation of the Bund.”[xviii]

Remak argued that the German-American Bund, rather than appealing to some broad pro-fascist sympathy in the United States, only harmed relations with National Socialist Germany by demonstrating to Americans the nature of European fascism. “Naziism, with its brutality and its suppression of basic liberties and decencies, could hold no greater appeal for the German-Americans than for the rest of the nation,” he argued.[xix] The rejection of an explicitly fascist organization by those Americans who Victor Ferkiss believed made up the core of ‘American fascism’ is instructive.

Along the same lines, Leland V. Bell, in his book, In Hitler's Shadow: the Anatomy of American Nazism (1973), argued that the real supporters of fascism in the United States were few and far between. In the 1930s, the Nazi party’s pleas for money from American contributors like Henry Ford and the Ku Klux Klan fell on deaf ears. Teutonia, one of the first pro-Nazi groups in the United States, numbered less than one hundred members in 1932, and the typical members of those groups were “young, rootless German immigrants,” and “arrogant, resolute, fanatics.”[xx] When Heinz Spanknoebel formed the Friends of the New Germany in July 1933, “a storm of public protest” greeted them. Four months later, Spanknoebel, like Ezra Pound had earlier, fled the United States.[xxi] The Friends of the New Germany failed to attract significant support from German Americans, who by that time “were accepted, respected citizens and easily assimilated into American life,” Bell explained.[xxii]

In 1936, Fritz Kuhn, a naturalized American citizen who had served in the German army during the First World War, became head of the organization. He renamed it the German-American Bund to attract more American nationals. Most of the constituency of the Bund was made up of recent German immigrants, however, despite Adolf Hitler having banned German citizens from becoming members of the organization. In contrast to Victor Ferkiss’ claim that supporters of American fascism were predominantly rural, the Bund was an urban lower-middle-class movement.[xxiii]

 

It is clear from Joachim Remak and Leland Bell’s analysis of the German-American Bund that Americans were generally suspicious of overtly fascist groups along the European model. Even the ethnic Germans who had established themselves in the Midwest as farmers and craftsmen, who generally supported isolationism before both World Wars, were not sympathetic to the anti-Democratic, outspokenly pro-Hitler Bundists.

One of the intellectual proponents of American fascism mentioned by Victor Ferkiss was Seward Collins, editor and publisher of the journal American Review. In his article “Seward Collins and the American Review: Experiment in Pro-Fascism, 1933-37” (1960), historian Albert E. Stone argued that Collins’ attempts to “define fascism and apply it to American life” not only produced nothing but controversy, but also undermined his project by alienating his supporters.

Seward Collins’ definition of fascism was unique compared to those covered thus far. According to Stone, Collins amalgamated four schools of thought—two English and two American—which he trumpeted in the American Review: Distributism, Neo-Scholasticism, Humanism, and Southern Agrarianism. Stone explained, “Where these four bodies of thought converged, Collins believed, could be found a definition of fascism which should be offered to thoughtful Americans.”[xxiv] For Seward Collins, fascism meant an end to parliamentary government, but not necessarily an end to democracy. Instead of a president, the head of state would be a monarch― “A strong man at the head of government,”[xxv] which would be coupled by nationalism undivided by rival oppositions.

Collins asserted that the essence of fascism was “the revival of monarchy, property, the guilds, the security of the family and the peasantry, and the ancient ways of European life.”[xxvi] However, that conception of fascism seemed to be a Collins’ own invention and was certainly far afield from the views of Ezra Pound or the German-American Bund. Also, Collins’ espoused anti-Semitism “bore virtually no trace of racial superiority.” He wished to exclude Jews from his fascist state only because they represented social and political rivals, as well as potential dissenters. There was no place in his mind for ideas of Nordic racial superiority, which he called “nonsense.”[xxvii] That would also distinguish him from organizations like the Black Legion and the German-American Bund.

According to Albert Stone, Collins’ views on monarchy and nationalism ultimately alienated one of his important constituencies in the United States, Southern Agrarians. “Southern Agrarians opposed in theory a strong central government,” Stone explained. They were also suspicious of nationalism, deeply isolationist, and “welcomed regional, social and racial differences as healthy manifestations of time, place and tradition.”[xxviii] During a January 1936 interview with the pro-communist magazine FIGHT, Seward Collins colorfully explicated his desire for a monarchy and a return to a medieval society, disparaged liberal education, and voiced admiration for Hitler and Mussolini.

Almost immediately after the interview was published, the American Review’s Southern Agrarian writers left in protest. The Distributists also distanced themselves. Herbert Agar, a prominent member of that bloc, stated, “I would die in order to diminish the chances of fascism in America.”[xxix] The American Review ceased publication in 1937. In the end, it seemed that the majority of Seward Collins’ contributors wanted nothing to do with his views.

 

In “Vigilante Fascism: The Black Legion as an American Hybrid” (1983) and “A 'Dog in the Nighttime' Problem: American Fascism in the 1930s” (1986), Peter H. Amann argued for a narrow definition of fascism that held closely to the European model and therefore excluded most American groups. Instead, he employed the terms “protofascist” or “fascoid” to describe American organizations that embraced certain aspects or appearances of fascism, but failed to develop into mature fascist political movements.

One such group was the Black Legion, a secret offshoot of the Midwestern Ku Klux Klan. An Ohioan named Dr. William Jacob Shepard formed the Legion during the late 1920s, but never intended the group to take on a life of its own. He was a Northerner who idolized the old South, and he “spouted, and apparently believed, the most rotund platitudes about southern chivalry.”[xxx] He was also a baptized Catholic who hated Catholics, and a doctor who did not shy away from violence.

His Black Legion donned black robes instead of white and held secret initiation rituals. “They were asked to endorse the standard nativist anti-immigrant, anti-Negro, and anti-Catholic positions,” Amann explained, and “pledge support to lynch law.”[xxxi] Initiates were often coaxed or deceived into coming to meetings, and then threatened with death if they did not join.[xxxii] The membership of the Legion was spread across Ohio, Indiana, Michigan, and parts of Illinois, and the majority of members were urban and working class.[xxxiii]

The Black Legion became more violent and more revolutionary as time went on, bringing them closer to the European fascist model. Bert Effinger, their defacto leader during the 1930s, even planned “to kill one million Jews by planting in every American synagogue during Yon Kippur time-clock devices that would simultaneously release mustard gas.”[xxxiv]

Amann argued that the secretive nature of the group prevented them from becoming an effective organization. They were powerful in some ways, but their secrecy made it impossible for them to appeal to a mass audience. No one outside of their organization knew they existed—not even their enemies—so fear and intimidation became a useless tactic. They attempted to create front organizations to infiltrate established political parties but, ultimately, “by pretending to be mere Republicans, Legionnaires ended up acting as mere Republicans.”[xxxv]

Despite their failure, the Black Legion did share many characteristics with European fascist groups. According to Amann, they shared many of the same hatreds, revolutionary goals, and dictatorial tendencies. However, their initiation ceremonies, because of their ultra secrecy, never held the same weight as the mass rallies and rituals of European fascists. Also, the Legion’s nativism was patriotic in a crucial way: the American system may have been corrupt, but there was no alternative to the Constitution or the Republic. Their goal was only to purify the current system, not overthrow it. The history of the Black Legion ultimately shows, Amann argued, that “vigilante nativism and revolutionary-fascism were fundamentally incompatible.”[xxxvi] Additionally, he concluded, “by no stretch of anyone’s imagination can the Black Legion under Dr. Shepard be described as fascist. His Night Riders were to fascism what the Shriners are to Islam.”[xxxvii]

Similarly, the ultra-patriotic societies of the 1930s that evolved into the America First Committee, which Victor Ferkiss believed provided the cultural basis for American fascism, lacked the same crucial ingredients as their alleged European counterparts. “Whatever emphasis prevailed,” Amann explained, “there was never any thought of attacking the American constitutional system, the incumbent politicians, or the two major parties. Nor was there any attempt at mass mobilization.” The Ku Klux Klan, for example, never formed a political party or sought to change the political or economic system of the United States. Therefore, Amann concluded, “the overlap between American nativism and the European type of fascism is… more apparent than real.”[xxxviii]

The nature of these diverse groups also prevented them from working together to present a united front. “The nativist inheritance included… a divisive traditional anti-Catholicism that led the Black Legion to plant explosives in Father Charles Coughlin’s shrine rather than to seek him out as a potential ally,” Peter Amann pointed out.[xxxix] Additionally, genuinely fascist groups like the German-American Bund, with their “aping” of European fascist models, had their patriotic credentials routinely called into question. “It became obvious that in the United States such a nationalism could not be imported from abroad without looking both foolish and unpatriotic,” Amann argued.[xl] A genuine American fascism appealed to very few Americans in the 1930s, and every protofascist organization fell apart the more violent and overtly fascist in appearance and action it became.

In his book Hoods and Shirts: the Extreme Right in Pennsylvania (1997), Philip Jenkins tackled the problem of American fascism from a different angle. He argued that fascism was “polychromatic rather than monotone,” and embraced a spectrum of beliefs across Europe that was also reflected in the United States.[xli] If historians were not hesitant to label such diverse groups as Na Léinte Gorma in Ireland and the Croatian Ustashi (who were lead by church figures and clergymen) as fascist, he reasoned, then they should not be hesitant to label an organization like Father Coughlin’s Christian Front in the same manner.

However, the issue is complicated by the fact that fascist groups in the United States hesitated to call themselves as such. “The organizations most enthusiastic about European Nazism or fascism rarely included these provocative terms in their titles,” he explained. Most often, “Christian” and “Nationalist” were substituted instead because their appeal to American patriotism precluded foreign ideologies. In his own words, “a denial of fascism was phrased as part of a general rejection of any foreign theories.”[xlii]

Father Coughlin’s Christian Front was one of the primary organizations profiled in Hoods and Shirts. According to Jenkins, the Christian Front was founded on “traditions of Irish nationalism” and “anti-British feeling.”[xliii] Although Coughlin himself broadcast his radio messages from Michigan, the Front’s membership was heavily Irish and centered in large cities such as New York, Chicago, Baltimore, Cleveland, Boston and Philadelphia. Jenkins described Father Coughlin as akin to Spanish Nationalist leader Francisco Franco, to whom Coughlin had given moral support during the Spanish Civil War.

 

Coughlin’s movement linked Jews with communism and saw the Spanish Civil War as a war between good and evil. “Sympathy for Jews was indistinguishable from providing aid and comfort for Communist subversion,” Jenkins explained. The Christian Front allied itself with an assortment of groups, including the German-American Bund, in support of attacks on Jewish synagogues and businesses.[xliv] These activities, along with some outspoken statements in favor of Adolf Hitler, led to the arrest of dozens of movement members. Not all Irish Catholics supported those activities. After one particularly violent incident, an Irish Catholic magistrate “accused the Coughlinites of attempting to spread ‘European’ conditions in Philadelphia.”[xlv] Other Catholics regularly denounced Coughlin in newspapers and journals.[xlvi]

The Christian Front did welcome members from other backgrounds, as evidenced by its willingness to work together with Bund members as well as Italian-Americans. “In New York City over half of all Catholic clergy serving predominantly Italian parishes demonstrated sympathy for the Fascist cause and thus cooperated with the emerging Front,” Jenkins explained.[xlvii] African-American anti-Semites, especially those involved with Black Muslim sects, also attended gatherings and supported Front anti-Jewish activities. Some African Americans in large cities saw Jews as “exploitative landlords and grasping merchants,”[xlviii] which echoed the crusade against “moneyed interests” that was so central to Victor Ferkiss’ definition of American fascism.

As the Second World War broke out in Europe, the Christian Front faced increasing public opposition, as well as persecution by the FBI. Jenkins concluded that both its supporters and its enemies exaggerated the impact of the movement, but it represented one of the only fascoid groups in the United States during the 1930s to have been genuinely domestic in origin. “Of all the activist groups,” he argued, “this had perhaps the greatest potential to become a genuine mass movement around which others could coalesce.”[xlix] Even still, like every other American group on the far right, the political movement it sought to inspire fizzled out when the United States entered the war.

The historical record is very clear. The range of individuals and organizations surveyed by Victor Ferkiss, Peter Amann, and Philip Jenkins all show a similar arch: a steady rise in popularity followed by radicalization, which then ran up against resistance when the group’s activities were exposed. The end result was the rapid dissolution of the organization or the exile of the individual. By 1941, no one who openly came out as being supportive of fascism survived very long in the public eye.

Although a certain cultural undercurrent was needed in order to support the existence of these groups, that cultural undercurrent was undermined by the American democratic tradition they sought to oppose. It seems that, at least in the atmosphere of 1930s America, one could not be both a fascist in any meaningful sense of the word and also be supported by the majority of Americans who saw fascism as a threat to their liberal democratic institutions. The experiences of groups such as the German-American Bund, the Black Legion, Father Coughlin’s Christian Front, and individuals like Seward Collins and Ezra Pound seem to confirm that fascism was by definition a fundamentally “European” phenomenon.



[i] Walter Laqueur, Fascism: Past, Present, Future (New York: Oxford University Press, 1996), 17.

[ii] Peter H. Amann, “A 'Dog in the Nighttime' Problem: American Fascism in the 1930s,” The History Teacher 19 (August 1986): 574.

[iii] Victor C. Ferkiss, “Populist Influences on American Fascism,” The Western Political Quarterly 10 (June 1957): 350, 352.

[iv] Ibid., 350-351.

[v] Amann, 560.

[vi] Ibid., 574.

[vii] Leland V. Bell, In Hitler's Shadow: the Anatomy of American Nazism (Port Washington, NY: Kennikat Press, 1973), 21.

[viii] Peter H. Amann, “Vigilante Fascism: The Black Legion as an American Hybrid,” Comparative Studies in Society and History 25 (July 1983): 496.

[ix] Amann, “A ‘Dog in the Nighttime Problem”: 559.

[x] Ferkiss, “Populist Influences on American Fascism”: 350.

[xi] Johnpeter Horst Grill and Robert L. Jenkins, “The Nazis and the American South in the 1930s: A Mirror Image?,” The Journal of Southern History 58 (November 1992): 688.

[xii] Ferkiss, “Ezra Pound and American Fascism”: 173-4.

[xiii] Ibid., 174.

[xiv] Ibid., 186.

[xv] Ibid., 190.

[xvi] Ferkiss, “Populist Influences on American Fascism”: 367-8.

[xvii] Ferkiss, “Ezra Pound and American Fascism”: 175.

[xviii] Joachim Remak, “'Friends of the New Germany': The Bund and German-American Relations,” The Journal of Modern History 29 (March 1957): 40.

[xix] Ibid., 41.

[xx] Leland V. Bell, In Hitler's Shadow: the Anatomy of American Nazism (Port Washington, NY: Kennikat Press, 1973), 7.

[xxi] Ibid., 13.

[xxii] Ibid., 15-16.

[xxiii] Ibid., 21.

[xxiv] Albert E. Stone, Jr., “Seward Collins and the American Review: Experiment in Pro-Fascism, 1933-37,” American Quarterly 12 (Spring 1960): 6.

[xxv] Ibid., 7.

[xxvi] Ibid., 9.

[xxvii] Ibid., 12.

[xxviii] Ibid., 13.

[xxix] Ibid., 17.

[xxx] Peter H. Amann, “Vigilante Fascism”: 494.

[xxxi] Ibid., 496.

[xxxii] Ibid., 498.

[xxxiii] Ibid., 509.

[xxxiv] Ibid., 512.

[xxxv] Ibid., 515.

[xxxvi] Ibid., 524.

[xxxvii] Ibid., 501.

[xxxviii] Peter H. Amann, “A 'Dog in the Nighttime' Problem”: 562.

[xxxix] Ibid., 567.

[xl] Ibid., 569.

[xli] Philip Jenkins, Hoods and Shirts: the Extreme Right in Pennsylvania, 1925-1950 (Chapel Hill: The University of North Carolina Press, 1997), 27.

[xlii] Ibid., 25-26.

[xliii] Ibid., 166.

[xliv] Ibid., 173.

[xlv] Ibid., 174.

[xlvi] Ibid., 187-8.

[xlvii] Ibid., 183.

[xlviii] Ibid., 185.

[xlix] Ibid., 191.

Michael Kleen

Michael Kleen

Michael Kleen is the Editor-in-Chief of Untimely Meditations, publisher of Black Oak Presents, and proprietor of Black Oak Media. He holds a master’s degree in American history and is the author of The Britney Spears Culture, a collection of columns regarding issues in contemporary American politics and culture. His columns have appeared in various publications and websites, including the Rock River Times, Daily Eastern News, World Net Daily, and Strike-the-Root.

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samedi, 19 mars 2011

Dreijährige Rassisten?

Dreijährige Rassisten?

Michael Grandt / Alexander Strauß

Ex: http://info.kopp-verlag.de/

Ein Antirassismusgesetz weist britische Lehrer an, Kinder im Vorschulalter, die rassistische Ausdrücke verwenden, den Behörden zu melden. Schon über eine Viertelmillion Kinder sind so des Rassismus beschuldigt worden.

Munira Mirza, die Beraterin des Londoner Bürgermeisters Boris Johnson, sagte gegenüber der britischen Tageszeitung Daily Mail, dass Schulen Kinder aufgrund des »Race Relation Act« beobachten. Das Antirassismusgesetz wurde im Vereinigten Königreich bereits 1976 erlassen und dient zum Schutz vor direkter und indirekter Diskriminierung nicht christlicher Gruppen wie etwa Juden und Sikhs. Das Gesetz gilt für 43.000 öffentliche Behörden, darunter Schulen und Kirchen, und soll »die guten Beziehungen zwischen Personen verschiedener rassischen Gruppen fördern«.

Demzufolge müssen rassistische Aussagen den Behörden gemeldet werden. Lehrer müssen auch dann Bericht erstatten, wenn das mutmaßliche Opfer sich gar nicht beleidigt fühlt oder die Beleidigungen gar nicht verstanden hat. In den Jahren 2002 bis 2009 wurden so 280.000 Kinder des Rassismus beschuldigt. Die Vorfälle wurden protokolliert und in Datenbanken gespeichert.

Weil Lehrer angewiesen sind, Fälle von verbalen, rassistischen »Übergriffen« der Dreijährigen den lokalen Behörden zu melden, rechnet man mit einer Sensibilisierung, auch vonseiten der Eltern, denn viele Akademiker sind der Meinung, dass sich Kinder nicht genug mit Rassismus beschäftigen. Kritiker hingegen argumentieren, dass diese Maßnahmen nicht helfen, Diskriminierungen auszumerzen, sondern ganz im Gegenteil ein Klima des Misstrauens und der Angst schaffen.

Ein durchschlagender Erfolg der Bemühungen ist noch nicht zu erkennen, das muss auch Munira Mirza zugeben: »Je mehr wir versuchen, den Rassismus einzudämmen, um so mehr scheint er sich auszubreiten.«

Der Protest in Großbritannien gegen dieses unglaubliche Gesetz hält sich seltsamerweise in Grenzen. Ein Blog-Schreiber bringt es jedoch auf den Punkt:

 

»In den meisten kontinentaleuropäischen Ländern wird nicht darüber nachgedacht, was die Kinder denken oder sagen, bis sie sechs Jahre alt sind und in die Grundschule geschickt werden. Der ›Race Relations Act‹ ist eines der schlimmsten Gesetze, das jemals erlassen wurde, und hat nichts zur Integration beigetragen, sondern eher zur Isolation und hat viele unschuldige Bürger als Rassisten gebrandmarkt. Das ist der gegenteilige Effekt, der beabsichtigt wurde. Wegen dieses Gesetzes sind jetzt Eltern beunruhigt, deren Kinder Freundschaften zu Kindern anderer Rassenzugehörigkeit pflegen. Schon ein normaler Streit zwischen Kindern kann somit durch einen übereifrigen Lehrer zu einem meldepflichtigen Ereignis mit rassistischem Hintergrund umgedeutet werden. Ich bezweifle, dass jedes Kind in diesem Land ein böswilliger Rassist ist.«

__________

Quelle:

http://www.dailymail.co.uk/news/article-1314438/3-year-ol...

Sortir du cauchemar strauss kahnien

Sortir du cauchemar strauss kahnien

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

Ex: http://www.insolent.fr/

110314

Depuis la diffusion de la grande nouvelle, à savoir que DSK aurait pris sa décision en personne mais qu'il désire encore en conserver le secret, les commentaires conspirationnistes affleurent.

Ceux-ci proviennent du reste des gens auxquels on s'attend le moins. Sur RTL ce 14 mars, M. Alain Duhamel glapissait, de sa manière inimitable, une sorte de réquisitoire mettant en cause le couple infernal du populisme et du socialisme. Plus scientifique, le 12 mars M.  M.Franck Gintrand (1), conseil en communication, soulignait le trucage grâce auquel ont été calculés les résultats de l'étude Louis Harris, chiffres sur la base desquels, bien évidemment, le directeur général du FMI fait office de "sauveur". Déjà "Libération" le 7 mars avait publié une charge tant soit peu polémique de Jérôme Sainte-Marie directeur général adjoint du concurrent CSA contre le patron dudit institut : "le bonhomme nous ridiculise". (2)

Dans la pratique, à dire vrai, rien ne nous assure encore que l'époux d'Anne Sinclair daignera même quémander ni les voix virtuelles des sympathisants du PS dans le cadre des primaires de 2011, ni les suffrages effectifs des électeurs français lors de la présidentielle de 2012.

En tout état de cause son influence peut faire autant de mal au pays que son accession au pouvoir.

Reste en effet le fond du problème.

Évoquons les cures dites d'austérité qui s'imposent hélas à un certain nombre de pays européens. Ceci va englober bientôt, de manière inéluctable, la république jacobine. Dans ma chronique du 11 mars, j'avais cherché à tirer, brièvement, les leçons du cas de la Grèce. Je l'ai fait à la fois parce que je cherche à le suivre et le comprendre depuis le début et aussi parce qu'il aura été le plus immédiatement révélé à l'opinion dès l'automne 2009. (3)

Sans doute ne faut-il pas mettre ni au débit du seul Dominique Strauss-Kahn, ni à son crédit, le plan de sauvetage financier, ni dans ses grandes lignes, ni dans le détail de son application. Une assez scabreuse intervention de la "troïka" à Athènes a fait ainsi couler beaucoup d'encre et de salive. Cela se déroulait au moment même où les trois représentants de l'UE, de la BCE et du FMI constataient la bonne tenue [arithmétique] du programme gouvernemental local. Douloureusement, mais finalement de manière assez crédible, le retour vers la santé des finances publiques s'accomplit. Or, les trois porteurs d'attachés-cases ont cru bon, pour mieux faire, de suggérer une vente à l'encan des biens fonciers appartenant à l'État. Évidemment cette solution, la pire de toute, ressemble à celle que les jacobins utilisèrent au temps des assignats. (4) Mais finalement cette scandaleuse "sardine" n'aura pas bloqué longtemps le port du Pirée et il a encore été rappelé lors du Conseil européen du 11 mars qu'elle était totalement écartée.

Dans ce dossier, Strauss-Kahn n'endosse aucune responsabilité personnelle.

Seulement voilà. À vouloir incarner la finance mondiale, à poser en sauveur du capitalisme le dirigeant socialiste, l'ancien ministre de Jospin, le maire de Sarcelles, l'ancien militant des courants du PS eux-mêmes issus des groupuscules trotskistes conforte surtout son image d'ancien étudiant en économie à Chicago, et une réputation [à mon avis flatteuse, trop flatteuse] d'ancien élève du libéral conservateur Gary S. Becker. La vérité vraie consiste à considérer qu'il ne mérite sans doute "ni cet excès d'honneur ni cette indignité". Ex trotskiste ne signifie pas admirateur de Chavez ou sympathisant de Mélenchon, élève ne veut pas dire disciple, coureur de jupons ne veut pas dire violeur en série, etc.

DSK ne doit pas être vu comme le diable incarné, il en deviendrait presque intéressant. Il doit être débusqué avant tout comme un gros enfumeur.

Admirons la grande commisération avec laquelle il se penche sur le cas de la France. Le propriétaire immobilier à Paris qu'il demeure, au moins à égalité avec Marrakech, ne doit pas manquer de se préoccuper des valeurs foncières place des Vosges, ce qui implique un minimum de maintien de la sécurité du quartier, de la propreté de la ville et de l'efficacité des taxis. [Présumons que l'odeur du métro ne l'étouffe pas.] Ne reconnaît-on pas là le B A Ba de la citoyenneté ?

Malheureusement, à Paris comme n'importe où ailleurs, cela ne suffit pas.

Les équations keynésiennes, entièrement fausses du point de vue de la Théorie économique, n'interdisent pas de comprendre que les budgets publics, ceux des États comme ceux des collectivités locales, ceux des organismes sociaux comme ceux des entreprises sous contrôle ministériel, doivent se présenter, devraient revenir, seront contraints de se rétablir au moins à l'équilibre.

On ne doit donc pas tenir les critères dits de Maastricht pour de simples obligations liées à la "construction de l'Europe", ou à ce qu'il en reste. On doit les considérer comme des bases minimales assurant un plancher de crédibilité, certes grossier et arbitraire, mais en dehors duquel on entre dans le délire, au moins en temps de paix. Un grand nombre de pays européens, – dont l'Angleterre sous Gordon Brown, la France depuis Mitterrand et Chirac, etc. – y ont succombé ces dernières années.

En quoi, dès lors, l'influence de M. Strauss-Kahn conduirait-elle un programme de redressement plus mauvais qu'un autre ? Tout simplement parce qu'on ne communiquerait que sur le principe de ce programme, que ses adversaires succomberaient à la tentation et commettraient l'erreur de lui laisser le monopole de la rigueur – mais dans le quotidien, dans le réel, il se révélerait incapable de le fonder sur ses vraies bases qui s'appellent libertés, responsabilités et respect du droit de propriété.

D'un tel point de vue la régence de DSK, ou le gouvernement de celui qu'il désignera comme le plus capable de réaliser le programme qu'il préconise ne différerait en rien de l'alternance entre sociaux démocrates et démocrates sociaux qui fonctionne depuis des décennies.

Je ne m'intéresse pas au rapport que les politiciens, socialistes ou autres, entretiennent avec les autres commandements de la Loi, je leur pose seulement la question suivante : en matière économique et sociale ne devrait-on pas commencer par appliquer ceux qui s'énoncent simplement ainsi : "tu ne voleras pas", "tu ne désireras pas le bien d'autrui" et "tu ne mentiras pas".

JG Malliarakis

Apostilles

  1. Sa chronique écrite "Le fil rouge de l'opinion" ne manque pas d'intérêt et il faut la recommander.
  2. cf. "On ment pour avoir de la reprise médiatique": Jean-Daniel Lévy [de l’institut qui a réalisé le sondage, rappelle Libé] s’est déjà associé à des sondages qui se sont révélés totalement faux, mais qui ont bénéficié d’une reprise médiatique intense.
  3. Je me permets d'ailleurs de rappeler que dès le 27 novembre 2009, l'Insolent titrait sur "la redécouverte du risque souverain". (version vocale sur le site de Lumière 101).
  4. Rappelons que les "dynasties bourgeoises" que fustige Beau de Loménie sont nées de ce détournement de propriétés.

Vous pouvez entendre l'enregistrement de notre chronique
sur le site de Lumière 101

 

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Une exposition et un artiste qui sentent le soufre...

Une exposition et un artiste qui sentent le soufre...

 Par Pierre Vial

jean-louis-forain.jpgAu Petit-Palais est organisée, jusqu’au 5 juin, une exposition consacrée à Jean-Louis Forain. Cet artiste, qui vécut de 1852 à 1931, est connu des amateurs pour ses dessins parus dans Le Figaro, Le Courrier français, L’Echo de Paris, Le Gaulois mais aussi le New York Herald. Mais il a fait plus et mieux. Forain a en effet été au cœur de l’impressionnisme : à partir de 1879 il est invité par Degas à participer aux expositions du groupe impressionniste. Ami, aussi, de Manet, de Toulouse-Lautrec, de Picasso, il a partagé, jeune homme désargenté, une misérable chambre de bonne avec un certain Arthur Rimbaud. Fondamentalement hostile au monde bourgeois, Forain, ami de Verlaine,  dessine et met en couleurs, à la gouache et à l’aquarelle, des scènes de la vie parisienne qui illustrent les turpitudes de vieux messieurs bien comme il faut achetant les charmes de malheureuses gamines condamnées au trottoir ou au bordel. Forain tape fort et juste, avec un don d’observation qui frappe l’œil du spectateur le moins averti.

Forain, donc, un grand artiste largement méconnu. Mais aussi un personnage hautement sulfureux. Tout au moins si on en croit Le Monde (13-14 mars 2011) qui, avec l’intense jouissance du délateur professionnel qu’il est, révèle à ses lecteurs l’abomination de la désolation : Forain était antisémite ! Non ? Si ! D’où une censure qui l’a frappée d’interdit, comme l’avoue ingénument Le Monde : « Si Jean-Louis Forain a été peu montré, la raison en est simple : au plus fort de l’affaire Dreyfus, il crée, avec le dessinateur Caran d’Ache, Psst… !, une revue antidreyfusarde. Il y publie des caricatures atroces des juges ou d’Emile Zola. Plusieurs sont antisémites ». Et, benoîtement, Le Monde commente : « Forain a été un artiste d’avant-garde aux innovations passionnantes. Il a aussi été antisémite. Le mérite ne saurait faire oublier le crime, pas même l’excuser ». « Le crime » ? Mais oui, vous avez bien lu, « le crime »…

Mais, alors, la liste des « criminels » est intéressante. C’est Degas qui, au sujet du « dessin insupportable » (dit Le Monde…) intitulé Cassation, écrit à Forain : « Forain, mon noble ami, que votre dessin est beau ! ». C’est aussi Auguste Renoir, Auguste Rodin, Paul Cézanne, Paul Valéry… tous antidreyfusards, tous antisémites. Ne serait-il pas urgent, du coup, de les sortir du dictionnaire ? Et puis de brûler leurs œuvres en place publique ?  Par souci de moralité, bien entendu.

Exposition Forain cliquez ici

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Libye: la nouvelle puissance des tribus

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Libye: la nouvelle puissance des tribus

par Günther Deschner

Remarque préliminaire : Ce texte a été rédigé au moment où les insurgés libyens semblaient avoir le dessus et où l’on imaginait un départ imminent de Khadafi, pareil à la fuite de Ben Ali en Tunisie et de Moubarak en Egypte. Nonobstant la contre-offensive jusqu’ici victorieuse des partisans de Khadafi et vu la non-intervention des Etats-Unis, las d’intervenir partout, et de l’Europe, où le tandem pacifiste germano-italien réussit à contrecarrer les va-t-en-guerre habituels que sont la France et la Grande-Bretagne, l’analyse de Günther Deschner nous apprend comment fonctionnent la Libye et son système tribal intact malgré toutes les modernisations.

 

D’abord la Tunisie, puis l’Egypte. C’est maintenant au tour de la Libye d’entrer en ébullition. Cette réaction en chaine, où l’on voit vaciller et s’effondrer des régimes apparemment bien établis, revêt une dimension géostratégique importante, dans la mesure où la tectonique politique de l’Afrique du Nord se voit modifiée de fond en comble. Uri Avnery, bon connaisseur de l’Orient, analyste très avisé de la situation dans  cette région du monde et « enfant terrible » de la politique israélienne, se souvient, dit-il d’un récit des Mille et Une Nuits : « L’esprit sort de l’amphore et il semble qu’aucune puissance sur la Terre ne soit capable de le retenir ».

Lorsque, dans une première phase, la Tunisie fut ébranlée, les observateurs imaginaient encore que son cas était isolé : un pays arabe, relativement sans importance, qui avait toujours été un peu plus « progressiste » que les autres, entrait en turbulence : cela, pensaient-ils, ne pouvait avoir guère de suites. Pourtant, peu de temps après le séisme tunisien, c’est l’Egypte qui entrait en ébullition. Là, le mouvement prenait une autre ampleur…

La jeunesse n’a ni avenir ni perspectives, la corruption règne partout, le régime réprime toute opposition : ces faits ont justifié l’effervescence populaire en Tunisie et en Egypte. C’est également le cas en Libye. Pourtant, si l’on peut raisonnablement dire qu’à première vue ces trois pays vivent des situations similaires, le cas libyen est cependant assez différent de ceux des deux pays voisins. Les conditions sociales et économiques sont différentes, en effet, sous bien des aspects : l’identité libyenne actuelle procède de l’action entreprise depuis quatre décennies par son leader, le Colonel Mouamar Khadafi. En fait, le pays doit sa configuration politique, économique et sociale aux pétrodollars et à une structuration tribale.   

La Libye n’occupe que la dix-septième place dans la hiérarchie des pays producteurs de pétrole mais ses revenus et son budget national dépendent à 95% de ses seuls hydrocarbures. Ils font de cet Etat désertique le pays le plus riche de toute l’Afrique du Nord. La masse des pétrodollars forme la pièce centrale de l’économie libyenne et détermine aussi, on s’en doute, le mode de pouvoir politique qui s’y exerce. Pendant quatre décennies, la stabilité intérieure de la Libye et la légitimité du pouvoir détenu par Mouamar Khadafi a procédé d’un partage fort avisé des revenus pétroliers. Selon l’experte ès questions libyennes de la Fondation berlinoise « Wissenschaft und Politik » (« Science et Politique »), Isabell Werenfels, Khadafi a utilisé les revenus du pétrole pour acheter littéralement les tribus du pays et pour les manœuvrer à sa guise. Isabell Werenfels : « Traditionnellement, les tribus ont été en Libye l’un des plus importants facteurs, sinon le facteur le plus important, sur les plans social et politique ».

Une mosaïque de tribus

Dans la Libye de Khadafi, les structures traditionnelles se sont maintenues plus fermement que dans les pays voisins et elles jouent en temps de crise un rôle plus important encore que d’habitude. Comme Khadafi n’a toléré ni opposition ni partis indépendants, l’appartenance à une tribu ou à un clan sert généralement d’orientation à la personne et justifie ses loyautés.

Il y a environ une douzaine de tribus importantes en Libye aujourd’hui, chacune étant subdivisée en un nombre difficilement saisissable de sous-tribus. Elles sont différentes les unes des autres sur le plan linguistique et divergent de par leurs traditions culturelles et sociales. Elles s’identifient par rapport à leur région d’origine et non pas par rapport à l’Etat central. Khadafi a encore accentué cette mosaïque : il a généreusement soutenu l’économie de l’Ouest, région dont sa propre tribu est originaire, tout en négligeant l’Est et le Sud. A plus d’une reprise, les régions orientales et méridionales du pays ont subi des actes de répression brutale de la part du régime.

Khadafi lui-même appartient à une petite tribu, sans importance apparente selon les critères en vigueur en Libye : les Khadafa, qu’il a favorisés massivement pendant la quarantaine d’années de son régime. Pourtant Khadafi était apparu sur la scène politique internationale en 1969 comme un « modernisateur » ; mais les querelles intestines et sourdes entre les révolutionnaires d’alors ont induit Khadafi à miser de plus en plus souvent sur le vieux réflexe tribal. On a bien vite remarqué que les postes les plus importants de l’Etat étaient distribués à des ressortissants de son propre clan et de sa tribu.

Révolte des Warfalla

Pour se maintenir au pouvoir, les Khadafa ont dû, très rapidement, se trouver des alliés. Khadafi a donc dû s’allier avec des tribus plus importantes numériquement, en leur distribuant des postes importants dans l’appareil d’Etat et dans les services de sécurité. Dans une phase ultérieure, il joué les tribus les unes contre les autres, apparemment sans grande subtilité : en 1993 déjà, les services de sécurité libyens ont dû contrecarrer une tentative de putsch, fomentée par des officiers, parmi lesquels on trouvait beaucoup de ressortissants de la tribu des Warfalla, numériquement très importante  —plus d’un million de membres. Les Warfalla n’étaient plus satisfaits de la situation car on ne leur attribuait que des postes subalternes dans l’armée. Beaucoup d’officiers, issus de la tribu des Warfalla, ont été exécutés à la suite de cette tentative de renverser le régime.

Les protestations et les désordres des semaines qui viennent de s’écouler sont essentiellement les conséquences de cette politique de clientélisme qui a perdu tout équilibre. Les ressentiments se sont accumulés : certaines tribus ont été favorisées, d’autres ont été discriminées. Les rancœurs se sont dirigées contre l’Etat central de Tripoli, jusqu’à devenir explosives. Après que la Libye ait cessé d’être isolée et boycottée sur la scène internationale, dégel qui s’est manifesté à partir de 2004, beaucoup avaient espéré, à moyen terme, une ouverture du pays sur le plan intérieur. Rien ne s’est passé. Le régime est resté fermé à toute réforme et a organisé la répression. Pour Isabell Werenfels : « Ce que nous avons vu à Benghazi récemment procédait pour l’essentiel d’une révolte propre à une région laissée pour compte et à des tribus défavorisées par le régime. Tout l’Est du pays a été négligé et s’est vengé ».

Chaos et violence ?

Personne ne sait ce qu’il adviendra de la Libye dans un futur proche. L’analyse la plus fine de la situation, nous la devons, ces jours-ci, au Guardian britannique, très bien informé sur les questions du monde arabe : « La Libye est un cas particulier. Dans les autres pays en proie à l’agitation de ces dernières semaines, dont l’Egypte, la Jordanie et le Bahreïn, on peut se risquer à imaginer des scénarios plausibles. En Libye, on ne peut prédire rien d’autre que le chaos et la violence ».

Les experts craignent en effet que la Libye, en cas de chute du régime, pourrait se repositionner selon ses anciennes frontières. Il y a exactement cent ans, les troupes italiennes étaient entrées dans ce territoire, placé sous la souveraineté de l’Empire Ottoman ; mais il a fallu attendre 1934 pour que les Italiens puissent proclamer enfin que la Libye était, dans l’entièreté de son territoire, une colonie de Rome. On nous dit : « La population de l’Est du pays estime que Benghazi est sa véritable capitale ». Dans une analyse produite, il y a quelques jours, par l’Institut « Stratfor », une boîte-à-penser américaine spécialisée en études géostratégiques, on nous annonce une « correction de l’histoire ».

Pour George Friedman, analyste chez « Stratfor » et éditeur du site internet du même nom, la domination de la région de Tripoli, actuelle capitale de l’Etat libyen,  s’est imposée seulement sous Khadafi. Friedman ajoute : « Il se pourrait bien que la Libye se scinde à nouveau en deux entités : la Tripolitaine et la Cyrénaïque. Il y aura alors deux nouveaux centres de pouvoir ».

Günther DESCHNER.

(article paru dans « Junge Freiheit », Berlin, n°10/2011 – site internet : http://www.jungefreiheit.de/ ).      

Jean Raspail und das "Heerlager der Heiligen"

Jean Raspail und das "Heerlager der Heiligen"

von Martin LICHTMESZ

Ex: http://www.sezession.de/ 

Raspail_-_Portrait_-_2010.jpgAn Jean Raspails berühmt-berüchtigten Roman „Das Heerlager der Heiligen“ könnte man getrost alle paar Monate wieder erinnern.  Sezession im Netz tat dies zuletzt im Juli 2010 anläßlich Raspails 85. Geburtstag, die FAZ am 25. Februar dieses Jahres: „Hunderttausende von Nordafrikanern könnten demnächst an die Tür Europas klopfen. Einer hat es vorausgeahnt: Jean Raspail schrieb schon 1973 den visionären Roman einer Flüchtlings-Armada.“

Dieser wurde im Februar in Frankreich mit einem brandneuen Vorwort des Autors wieder aufgelegt, und ist gleich nach Erscheinen schnurstracks die Amazon-Bestsellerlisten hinaufgeklettert, wo das Buch zeitweilig schon auf Platz 1 stand.  Die Gründe für das wiedererwachte Interesse an dem Werk müssen wohl nicht näher erläutert werden.

In Form einer Swift’schen Satire schildert Raspail, wie eine Flotte mit Hundertausenden hungernden, leprakranken, verzweifelten Indern an Bord auf die Festung Europa zusteuert. Deren Medienmacher, Kleriker, Intellektuelle und Politiker verfallen angesichts dieser bevorstehenden Invasion in einen von postkolonialen Schuldkomplexen angestachelten „Humanitäts“-Rausch, der sich zunehmend mit apokalyptischen Heilserwartungen auflädt. Eine allgemeine Mobilmachung wird ausgerufen, nicht um sich zu verteidigen, sondern um die unterdrückten „Brüder“ aus dem Osten mit offenen Armen zu empfangen. Inzwischen glauben die Millionen in Frankreich lebenden farbigen Völker den Glockenschlag des revolutionären Umsturzes zu vernehmen, der sie zu den neuen Herren des weißen Kontinents machen wird.

Als die Todesflotte schließlich an der französischen Küste landet, desertiert die nicht mehr ganz so ruhmreiche Armee vor der Flut der Hungergespenster, die wie Romeros Zombies auf  die Kornkammern und goldenen Städte des dekadenten Westens marschieren. Nur eine kleine, schrullige Schar von Widersassen findet sich am Ende noch ein zur bewaffneten Verteidigung des verlorenen Postens und letzten Lochs des Abendlandes, das schließlich „not with a bang but with a whimper“ untergeht. Inzwischen brechen in den Städten die Rassenaufstände aus, denen kaum Widerstand entgegengesetzt wird.

Raspail betonte später, daß die „Inder“ des Romans pars pro toto für die Gesamtheit der Volksmassen aus der Dritten Welt stünden. In dem Vorwort zur dritten französischen Auflage des Buches (1985) schrieb er:

Wenn das Buch „Das Heerlager der Heiligen“ ein Symbol bildet, so steckt darin keine Utopie, überhaupt keine Utopie mehr. (…) Obwohl die Handlung schon voll im Gang war und genau nach den Erscheinungsbildern (boat people, Radikalisierung des maghrebinischen Volksteils in Frankreich und anderer fremdrassischer Gruppen, psychologische Einflußnahme der humanitären Vereine, Verdrehung des Evangeliums durch die verantwortlichen Geistlichen, falsche Gewissensengel, Weigerung, der Wahrheit ins Gesicht zu sehen) beschrieben wurde, vollzieht sich das Ende in Wirklichkeit nicht in drei Tagen, wohl aber mit Sicherheit nach zahlreichen Krisen in den ersten Jahrzehnten des dritten Jahrtausends, also in kaum einer oder zwei Generationen.

Raspail nahm bereits 1985 vorweg, was nun wieder angesichts der allgegenwärtigen Islamisierungs-Debatte von Gunnar Heinsohn vorgebracht wurde:

Es genügt der Hinblick auf die erschreckenden demografischen Vorhersagen für die nächsten dreißig Jahre, wobei die von mir erwähnten noch die günstigsten sind. Eingeschlossen inmitten von sieben Miliarden Menschen leben nur siebenhundert Millionen Weiße, davon in unserem kleinen Europa ein nicht mehr junges, sondern sehr gealtertes knappes Drittel, gegenüber einer Vorhut von fast vierhundert Millionen Maghrebinern und Muselmanen auf dem gegenüberliegenden Ufer des Mittelmeeres, wovon fünzig Prozent jünger als zwanzig Jahre alt sind und die dem Rest der Dritten Welt vorausgehen. Kann man bei einem solchen Mißverhältnis nur eine Sekunde und im Namen irgendeiner Vogelstraußblindheit an ein Überleben glauben? (…)

Ich bin überzeugt, daß weltweit alles losgeht, wie bei einem Billard, wo die Kugeln aufeinanderstoßen, nachdem sie nach einem Anstoß eine nach der anderen in Bewegung geraten sind. Ein solcher Anstoß könnte in irgendeinem Reservoir des Elends und der Menschenballung wie dort am Ufer des Ganges entstehen.

FAZ-Autor Jürg Altwegg, „ein Linker deutlich ‚antifaschistischer‘ Prägung“ (Karlheinz Weißmann), bedauert in seinem Artikel, daß Raspail mit seinem neuen Vorwort den Roman zum „politischen Pamphlet“ „instrumentalisiere“.  Derlei Unfug kommt wohl heraus, wenn sich Linke auf ihre alten Tage allmählich von der harten Wirklichkeit zum Umschwenken gezwungen sehen, dabei aber von den alten liebgewonnenen Zimperlichkeiten nicht lassen können.

Dem wäre entgegenzuhalten, daß ein solches Buch gewiß nicht aus bloßen schöngeistig-belletristischen Ambitionen heraus geschrieben wird. Es sei ausdrücklich unterstrichen, daß „Das Heerlager der Heiligen“ ein bewußt politisches, bewußt politisch „gefährliches“ Buch ist, gleichsam eine von einem einsamen Partisanen hinterlassene geistige Mine zwischen zwei Buchdeckeln. Der entsetzliche Alpdruck, der nach eigenem Bekunden auf dem Autor während seiner Niederschrift lastete , überträgt sich mit voller Wucht auch auf den Leser, zumal hier von einer Wirklichkeit die Rede ist, die in eine bedrohlich sichtbare Nähe gerückt ist.

15641183N.jpgDabei gilt es auch, den gigantischen Verrat zu sehen, der zur Zeit von den Eliten der westlichen Welt an ihren Völkern begangen wird. Raspails sardonische Karikatur der landauf landab herrschenden linksliberalen Psychose, die tagtäglich neue absurde Hydraköpfe hervortreibt, läßt einem rasch das Lachen im Hals steckenbleiben.  Sein Buch ist auch durchaus angetan, Wut auf eine wahnsinnig gewordene politische und mediale Klasse zu wecken, die heute nicht nur Deutschland sehenden Auges in den Untergang treibt.  Nach seiner Lektüre wird es für den Leser endgültig zu einer Frage der Selbstbeherrschung werden, das lächelnde Schafsgesicht mit dem sich Christian Wulff ein „buntes“ Deutschland herbeiwünscht, von dem der Islam „Teil“ geworden ist (oder umgekehrt?), ruhigen Blutes zu ertragen.

„Aus gegebenem Anlaß“ bringt SiN auf der folgenden Seite noch einmal Raspails Essay „Das Vaterland wird von der Republik verraten“ aus dem Jahr 2004.

Jean Raspail: Das Vaterland wird von der Republik verraten

Le Figaro, 17. 6. 2004

Ich bin um das Thema herumgeschlichen wie ein Hundeführer um eine Paketbombe. Es ist schwierig, sich ihr direkt zu nähern, ohne daß sie einem ins Gesicht explodiert. Man läuft in Gefahr, einen zivilen Tod zu sterben. Aber es handelt sich hier um eine lebenswichtige Frage. Ich zögerte. Auch deswegen, weil ich bereits 1973 beinah alles dazu gesagt habe, als ich meinen Roman „Das Heerlager der Heiligen“ veröffentlichte. Ich habe auch nur wenig hinzuzufügen, außer, daß das Ei längst in die Pfanne gehauen wurde.

Denn ich bin davon überzeugt, daß das Schicksal Frankreichs besiegelt ist, denn „mein Haus ist auch das ihrige“ (Mitterrand) in einem „Europa, dessen Wurzeln ebenso muslimisch wie christlich sind“ (Chirac), weil die Nation unaufhaltsam auf ihr endgültiges Kippen zusteuert, wenn im Jahre 2050 die „Franzosen des Stammes“ nur mehr die am meisten gealterte Häfte der Bevölkerung des Landes ausmachen werden, während der Rest aus schwarzen oder maghrebinischen Afrikanern und Asiaten aus allen unerschöpflichen Winkeln der Dritten Welt bestehen wird, unter der Vorherrschaft des Islams in seiner fundamentalistischen und dschihadistischen Ausprägung. Und dieser Tanz hat gerade erst begonnen.

Nicht allein Frankreich ist davon betroffen. Ganz Europa marschiert in seinen Tod. Die Warnungen werden durch Berichte der UNO gestützt (die einige bejubelt haben), besonders durch die unverzichtbaren Arbeiten von Jean-Claude Chesnais und Jacques Dupachier. Dennoch werden diese systematisch verschwiegen, während das Nationale Institut für demographische Studien (INED) Desinformationen verbreitet.

Das beinah friedhofsartige Schweigen der Medien, Regierungen und der städtischen Behörden über den demographischen Zusammenbruch der Europäischen Union ist eines der erstaunlichsten Phänomene unserer Zeit. Jedesmal, wenn in meiner Familie oder im Freundeskreis eine Geburt stattfindet, kann ich dieses Kind nicht ansehen, ohne an das Schicksal zu denken, das sich über ihm dank der Fahrlässigkeit unserer „Regierungen“ zusammenbraut, und dem es sich stellen muß, wenn es das Erwachsenenalter erreicht haben wird.

Durch die Mißachtung der gebürtigen Franzosen, die betäubt werden vom hämmernden Tam-Tam der Menschenrechte, durch die „Offenheit für den Anderen“, das „Teilen“, das unseren Bischöfen so am Herzen liegt, etc.; in die Ecke gedrängt durch das ganze repressive Arsenal der sogenannten „antirassistischen“ Gesetze, durch die Konditionierung bereits der Kleinsten zur kulturellen und gesellschaftlichen „Buntheit“ und Vermischung, durch die Zumutungen eines „pluralistischen Frankreich“ und all die Herabgekommenheiten der alten christlichen Barmherzigkeit, werden wir bald keine andere Möglichkeit mehr haben, als unsere Ansprüche herunterzuschrauben und uns ohne Murren in der Gußform dieses neuen französischen „Bürgers“ des Jahres 2050 einschmelzen zu lassen.

Laßt uns dennoch nicht verzweifeln. Ohne Zweifel wird das übrigbleiben, was die Ethnologie als „Isolate“ bezeichnet, starke Minderheiten von vielleicht 15 Millionen Franzosen – davon nicht notwendigerweise alle von weißer Rasse – die noch einigermaßen vollständig unsere Sprache beherrschen und die an unserer Kultur und unserer Geschichte, wie sie sie über Generationen hinweg vermittelt bekommen haben, festhalten werden. Das wird ihnen nicht leichtfallen.

Angesichts der verschiedenen „Gemeinschaften“, die sich heute aus den Trümmern der Integration (oder ihrer fortschrittlichen Umkehrung: nun sind es inzwischen eher wir, die sich den „Anderen“ anpassen müssen, als umgekehrt) bilden und die sich bis 2050 dauerhaft und ohne Zweifel auch institutionell verankert haben werden, wird es sich hier bis zu einem gewissen Grad – und ich suche hier nach einem passenden Begriff – um eine Gemeinschaft der Kontinuität des Französischen handeln. Sie wird ihre Kraft aus den Familien schöpfen, ihren Geburtenraten, einer überlebensnotwendigen Endogamie, ihren Schulen, ihren parallel laufenden solidarischen Netzwerken, sogar aus ihren geographischen Gebieten, ihren territorialen Anteilen, ihren Bezirken, sogar ihren sicheren Rückzugsgebieten, und – warum nicht? – auch aus ihrem christlichen und katholischen Glauben, wenn dieser mit etwas Glück bis dahin erhalten bleibt.

Damit werden sie sich keine Freunde machen. Der Zusammenstoß wird früher oder später kommen. Ähnlich wie die Vernichtung der Kulaken durch passende legale Mittel. Und nachher? Dann wird Frankreich, in dem sich alle ethnischen Ursprünge vermischt haben werden, nur noch von Einsiedlerkrebsen bewohnt sein, die in den aufgegebenen Gehäusen einer für immer verschwundenen Art leben werden, die man einst „die Franzosen“ nannte, und die in keiner Weise als die etwa genetisch mutierten Vorfahren jener gelten können, die sich in der zweiten Hälfte dieses Jahrhunderts mit ihrem Namen schmücken werden. Dieser Prozeß hat bereits begonnen.

Es gibt noch eine zweite Hypothese, die ich nicht anders als im Privaten und nur nach Absprache mit meinem Anwalt formulieren könnte, nämlich die, daß die letzten Isolate bis zum Ausruf einer Reconquista durchhalten werden, die sich zwar ohne Zweifel von der spanischen unterscheiden wird, die aber von denselben Motiven beseelt sein wird. Darüber gäbe es einen riskanten Roman zu schreiben. Diese Aufgabe wird nicht mir zufallen, denn ich habe bereits das Meinige beigetragen. Möglicherweise ist sein Autor noch nicht geboren, aber zum richtigen Zeitpunkt wird dieses Buch das Tageslicht erblicken, soviel bin ich mir sicher.

Was ich nicht begreifen kann, was mich in einen Abgrund betrübter Ratlosigkeit stürzt, ist die Frage, wie und warum so viele mit den Fakten vertraute Franzosen und so viele französische Poilitiker wissentlich, methodisch und auf geradezu zynische Weise die unausweichliche Opferung eines bestimmten Frankreichs (laßt uns an dieser Stelle auf das Adjektiv „ewig“ verzichten, das so viele zarte Gemüter reizt) auf dem Altar eines überspitzten utopischen Humanismus vorantreiben.

Ich stelle mir dieselbe Frage angesichts der allgegenwärtigen Organisationen, die bald für dieses, bald für jenes Recht streiten, all der Stiftungen, Denkfabriken und subventionierten Ämter, der Netzwerke aus Manipulatoren, die jedes Rädchen des Staates infiltriert haben (Bildung, Verwaltung, politische Parteien, Gewerkschaften etc.), der zahllosen Antragsteller, der korrekt gleichgeschalteten Medien und all dieser Vertreter der „Intelligenz“, die Tag für Tag ungestraft ihr betäubendes Gift in den immer noch gesunden Körper der französischen Nation spritzen.

Wenn ich auch bis zu einem gewissen Grad eine gewisse Aufrichtigkeit des Engagements nicht abstreiten kann, so bereitet es mir zuweilen doch Schmerzen, anzuerkennen, daß auch sie meine Landsleute sind. Beinah möchte ich sie als Überläufer bezeichnen, aber es gibt eine andere Erklärung: sie verwechseln Frankreich mit der Republik. Die „republikanischen Werte“ sind bodenlos verkommen, das wissen wir alle bis zum Überdruß, aber niemals in Bezug auf Frankreich. Denn Frankreich ist zuallererst ein Vaterland aus Fleisch und Blut. Die Republik dagegen, die nicht mehr als eine Regierungsform ist, ist für sie gleichbedeutend mit einer Ideologie, mit der Ideologie schlechthin. Es scheint mir, daß sie, bis zu einem gewissen Grad, das Vaterland um der Republik willen verraten.

Aus der Flut von Belegen, die ich in dicken Ordnern sammle, um dieses Urteil zu untermauern, sei hier einer zitiert, der das Ausmaß des Schadens erhellt, wenn er auch daherkommt wie ein streberhaftes Kind. Er stammt aus einer von Laurent Fabius am 17. Mai 2003 auf dem sozialistischen Kongreß von Dijon gehaltenen Rede: „Wenn das Bildnis unserer Marianne in den Rathäusern das schöne Gesicht einer jungen Französin mit Migrationshintergrund haben wird, dann wird Frankreich einen neuen Meilenstein auf dem Weg zur Erfüllung der republikanischen Werte gesetzt haben.“

Wenn wir schon bei Zitaten sind, hier zwei weitere, zum Abschluß: „Keine noch so große Menge an Atombomben wird in der Lage sein, die Flut von Millionen Menschen aufzuhalten, die eines Tages die südlichsten und ärmsten Teile der Welt im Kampf ums Überleben verlassen wird, um sich in die verhältnismäßig leeren und reichen Räume der nördlichen Halbkugel zu ergießen.“ (Algeriens Präsident Boumédiène, März 1974).

Und dieses, aus der Offenbarung Johannis, 20, 7-9: „Und wenn tausend Jahre vollendet sind, wird der Satan los werden aus seinem Gefängnis und wird ausgehen, zu verführen die Heiden an den vier Enden der Erde, den Gog und Magog, sie zu versammeln zum Streit, welcher Zahl ist wie der Sand am Meer. Und sie zogen herauf auf die Breite der Erde und umringten das Heerlager der Heiligen und die geliebte Stadt. Und es fiel Feuer von Gott aus dem Himmel und verzehrte sie.“
 Jean Raspail und das Heerlager der Heiligen

Für Eleonore Maria, geboren am 31. Januar 2011. (M. L.)

Du concept Strauss-Kahn et de sa régence annoncée

Du concept Strauss-Kahn et de sa régence annoncée

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

Ex: http://www.insolent.fr/

110311Sinistre pour le peuple grec, la cure d'austérité imposée par le FMI s'est déjà traduite par un taux de chômage de 13,1 % et une hausse des prix à la consommation évaluée à 4,9 %. On peut, certes, souhaiter qu'il en résulte, à moyen terme, un assainissement financier et une meilleure compétitivité. Paradoxalement ce drame offre au moins des avantages certains pour l'observateur étranger. Aux Français, il devrait faire comprendre ce qui les attend, à partir d'une situation très comparable, s'ils recourent aux mêmes médecins. On doit rappeler notamment que l'actuel premier ministre athénien, Georges Papandréou applique son programme, dicté par les petits hommes gris en étroite conformité de vues avec Dominique Strauss-Kahn, son camarade au sein de l'internationale socialiste, son ami.

 

Depuis plusieurs jours les lecteurs du journal grec Kathimerini (1) connaissent le contenu du documentaire "Un an avec DSK" que s'apprête à diffuser la chaîne Canal + (2), du moins pour la partie essentielle à leurs yeux.

Celle-ci révèle la manière dont, dès l'automne 2009, le recours au FMI a été convenu entre le gouvernement d'Athènes, qui à l'époque s'en défendait mensongèrement, et le directeur général de cet organisme. On peut penser que dans cette affaire très délicate, M. Papandréou et son ministre des Finances, jouant une partie difficile, ont évité le pire pour leur pays. Souhaitons que leur habileté ne se retourne pas contre leur propos. Il faudra se souvenir en revanche que le patron du FMI agissait subtilement mais sciemment, subrepticement, contre l'Europe.

DSK semble cependant, à l'évidence, très heureux de passer aux yeux des naïfs pour le "sauveur du capitalisme". Depuis son accession aux bureaux de Washington, il cherche à diffuser cette image. Et depuis quelques jours de calculs autour des sondages et de spéculations autour des hypothèses, il aimerait bien aussi passer pour le garant futur de notre démocratie qu'on dit gravement menacée par le populisme.

Le même journal Kathimerini ce 9 mars au matin titrait à nouveau sur les propos tenus par DSK dans le cadre de cette émission, destinée au public français. Traduisons, en attendant de l'entendre "en français dans le texte" : [En Grèce] "il existe des gens qui n'ont rien [pas de pain] à manger, et d'autres qui font de l'évasion fiscale un sport national". Le titre réduit encore plus "les uns souffrent, les autres fraudent". Car on veut confondre, on juxtapose sémantiquement, la fraude et l'évasion fiscales.

Souvent désinformés par des Grecs d'extrême gauche, je ne doute pas que trop de Français se représentent ainsi la réalité de la Grèce. Je ne chercherai pas à redresser leur opinion, car je n'y parviendrai pas. Mais je tiens à dire à mes amis lecteurs que je la tiens pour fausse.

En revanche, ils peuvent être certains que le même remède de cheval sera tantôt appliqué à la France.

Par exemple, Romano Prodi avait commencé à mettre en place cette doctrine, d'une façon relativement modérée, pendant la courte période où il revint de Bruxelles pour "redresser les finances italiennes" entre 2006 et 2008, avant le retour de Berlusconi.

DSK et Papandréou n'ont évidemment rien inventé. Ils ont simplement accentué cette pratique de la "rigueur de gauche", adossée elle-même aux craintes pour l'Union monétaire. Les questions budgétaires ne sont confondues pourtant avec l'ordre monétaire que pour mieux enfumer les opinions. Signalons ainsi que la coalition libérale-conservatrice au pouvoir en Grande-Bretagne redresse ses propres comptes publics par des réformes au moins aussi radicales, que celles adoptées par la Grèce, tout en restant en dehors de la zone euro et sans faire appel à DSK.

Mais voila, une partie non négligeable de l'Europe continentale, et pas seulement les gens de l'Europe du sud, veut la sociale-démocratie.

L'argument démagogique de la séparation entre "ceux qui souffrent" et "ceux qui fraudent" fonctionne comme une forme nouvelle de la vieille lutte des classes.

Il rencontrera l'assentiment de tous les coupeurs de têtes jacobins. La recette marche toujours. Faisons confiance aux gauchistes et aux staliniens du syndicat national unifié des impôts pour l'alimenter en informations partiales. Les gens d'Attac ou de la revue "Alternatives économiques" distilleront de faux arguments, adossés à leurs chiffres biaisés. Ils rencontreront sur ce terrain le soutien d'autres forces du même genre, Tous répercuteront les mêmes slogans destructeurs.

L'affaire dite "Bettencourt" n'a pas été agitée en vain pendant toute l'année 2010. Elle a bien chauffé à blanc l'opinion dans ce sens.

Donc DSK devient un concept "socialiste keynésien". Le PS pourrait presque se reconvertir en "PSK", un sigle à faire rêver. L'important n'est peut-être même plus de savoir si "il" se présente, mais quel candidat "il" adoubera. Tous les subventionnaires, tous les fonctionnaires, tous les médecins intéressés à maintenir le malade sous cloche vous le garantiront : les finances publiques ne souffrent pas de leurs gaspillages et de leurs prédations mais de recettes jugées insuffisantes du fait de la fraude, du fait des niches et des riches, du fait de leurs évasions, confondues avec autant de tricheries, du fait des exilés fiscaux dont on parle comme les robespierristes parlaient des émigrés, etc.

Confondant les effets et les causes, on cherchera à camoufler à l'opinion que la fraude et le travail au noir résultent d'abord d'une pression fiscale et de charges sociales trop élevées. On justifiera de la sorte non seulement le contrôle accru et le durcissement des contentieux mais également la hausse de tous les taux d'imposition, pendant 5 ans encore de 2012 à 2017. Pendant la même période les pays concurrents renforceront leur compétitivité.

Voila ce que l'on doit redouter autour du concept DSK. La gauche dure y voit un libéralisme camouflé. Elle se trompe. Une certaine droite y voit un subtil complice des grosses entreprises monopolistes qu'elle affectionne et qu'elle courtise elle-même. Elle s'égare dans sa propre myopie. D'autres s'apprêtent à développer des campagnes de réfutations ontologiques ou moralistes du personnage. Elles lui rendent service, lui conférant une dimension humaine, sympathique et même victimaire, et discréditant ceux qui les manient.

Il reste quelques mois pour cerner sérieusement le danger.

Ne comptons sur aucun état-major politicien. Tous raisonnent au fond comme les détenteurs brevetés du concept DSK. Ils s'apprêtent à l'imiter. Tous se complaisent, parfois inconsciemment, dans leurs logiques de prédateurs. (3)

C'est bien de ce cercle infernal qu'il s'agit de sortir.

JG Malliarakis
 

Apostilles

  1. "Kathimerini" est l'équivalent "Figaro", version un peu moins turcophile.
  2. Canal+ diffusera ce 13 mars un documentaire inédit sur DSK : "Un an avec Dominique Strauss-Kahn", au cœur du FMI.
  3. Celle que dénonce Bastiat sous le nom de "spoliations" dans ses "Harmonies sociales".

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sur le site de Lumière 101

 

vendredi, 18 mars 2011

Cheerleader "humanitärer Interventionen"

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Cheerleader „humanitärer Interventionen“

Michael WIESBERG

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Die Rollen sind einmal mehr klar verteilt: Hier der „verrückte“, „skrupellose“ Wüsten-Despot Gaddafi und sein raffgieriger Clan, und dort die hehren Rebellen, die den „Menschen in Libyen“ nichts anderes als Freiheit und Demokratie bringen wollen. Hier das Dunkel, dort das Licht. Diese manichäische Klippschulen-Hermeneutik verkünden westliche Politiker und Medien mit Blick auf die Vorgänge in Libyen rund um die Uhr.

Manches indes spricht dafür, daß es sich hier um eine Art Recycling der Kosovo-Kriegspropaganda handeln könnte, wo das „sogenannte Abendland“ nach den Worten des damaligen Außenministers Joschka Fischer für die „Menschenrechte eines muslimischen Volkes“ (komfortabel in Flugzeugen) gekämpft haben soll bzw. ein „neues Auschwitz“ zu verhindern suchte (Die Zeit, 16/1999). Es fehlt eigentlich nur noch, daß aus Gaddafi „Hitlers Wiedergänger“ wird. Mit dieser wohlfeilen Wendung stempelte einst Hans-Magnus Enzensberger Saddam Hussein zum Jabba the Hutt des Mittleren Ostens.

Kreuzzüge im Namen der „Humanität“

Ganz vorne dabei im Chor derer, die eine westliche Intervention in Libyen fordern – schließlich könnte Gaddafi wie weiland Saddam ja Giftgas einsetzen – steht mit Daniel Cohn-Bendit eine Figur, von der nicht bekannt ist, daß sie irgendeine militärische US-NATO-Intervention der letzten Jahrzehnte nicht befürwortet hätte.

Cohn-Bendit muß seinen Kopf schließlich nicht hinhalten, wenn es darum geht, die Kreuzzüge in Namen der „Humanität“ vor Ort durchzufechten. Politiker wie er geben lieber die „passiven cheerleader von US-NATO-Kriegen“, wie es der streitbare theoretische Physiker Jean Bricmont pointiert ausgedrückt hat. Cohn-Bendit hat jetzt für seine Forderungen einen einflußreichen Befürworter gefunden, nämlich Frankreichs Staatspräsident Sarkozy, der in Libyen gezielte Bombardements (für die Menschlichkeit?) durchführen lassen möchte. Noch findet er mit dieser Forderung keine Mehrheit.

Was nicht ist, kann indes noch werden, denn aus Sicht des Westens ist das Verschwinden Gaddafis mittlerweile eine Kardinalfrage; es kann nach all den humanitären Erregungs-Tsunamis der letzten Wochen keine Kooperation mit ihm mehr geben. Das nämlich ist, um ein Bonmot des oben bereits angesprochenen Jean Bricmont aufzunehmen, die Konsequenz eines „humanitären Imperialismus“, der ausschließlich mit moraltriefender Betroffenheit operiert und dies auch noch für Politik hält.

Folgen westlicher Interventionen

Diese Positionierung, lautstark vertreten vor allem von Politikern des linksliberalen bis linken Spektrums, konterkariert politische Lösungen, weil sie eben nur mehr eine Option zuläßt – alles andere wird als „Appeasement-Politik“ denunziert –, nämlich die der „humanitären Intervention“. Die Beispiele Afghanistan, Irak und letztlich auch der Kosovo – wo zwielichtige Figuren wie der einstige UÇK-Führer Hasim Thaci, jetzt kosovarischer Premierminister, mit westlicher Hilfe nach oben gespült wurden – zeigen aber, welch fragwürdige Folgen eine derartige Politik haben kann.

Dessenungeachtet stehen im Westen wieder alle Zeichen auf Intervention. Und man täusche sich nicht: Auch die Amerikaner, die sich bisher in dieser Frage bisher sehr bedeckt gehalten haben, werden wieder mitmischen, wenn auch – folgt man z. B. den Berichten von Robert Fisk, rühriger Korrespondent der britischen Zeitung Independent im Mittleren Osten – in einer eher indirekten Rolle. Laut seinen Recherchen sollen die Amerikaner Saudi-Arabien, das im übrigen mindestens so „despotisch“ regiert wird wie Libyen, gebeten (besser wohl aufgefordert) haben, die Aufständischen mit Waffen zu versorgen.

Erkenntnisse russischer Aufklärung

Interessant ist auch, was der von Moskau aus operierende internationale Nachrichtensender „Russia Today“ (RT) letzte Woche berichtete: Er behauptete nämlich, mit Hinweis auf Erkenntnisse der russischen Militäraufklärung, daß die immer wieder verurteilten Luftschläge gegen die libysche Zivilbevölkerung in der behaupteten Form gar nicht stattgefunden hätten.

In Rußland seien die Vorgänge in Libyen mit Hilfe moderner Aufklärungsmittel, wozu auch die Satellitenbeobachtung gehört, von Anfang an verfolgt worden. Nun mag man dies als russische Propaganda gegen den Westen abtun; möglicherweise aber hat dieser Bericht doch auch einen wahren Kern, und wir befinden uns mit Blick auf Libyen einmal mehr in einer „Schlacht der Lügen“.

Der GAU für den Westen

Die Interventionspropaganda gegen Libyen verfolgt ein ganz konkretes Ziel, nämlich den GAU aus der Sicht des Westens mit allen Mitteln zu verhindern. Der „worst case“ träte ein, wenn Gaddafi – dessen „unverzüglichen Rücktritt“ die EU am vergangenen Freitag forderte – an der Macht bliebe: Was passiert dann mit den Erdölressourcen des Landes?

Anfang März hatte Gaddafi in einer Rede bereits durchblicken lassen, daß er chinesische und indische Ölfirmen ermutigen werde, die Geschäfte der westlichen Ölfirmen zu übernehmen. Es steht kaum zu erwarten, daß der Westen, allen voran die USA, dabei zusehen werden, wie Gaddafi den libyschen Erdölkuchen an die neuen Emporkömmlinge aus Indien und China verteilt.