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mardi, 24 mai 2011

Ein abgekartetes Spiel gegen Strauss-Kahn

Ein abgekartetes Spiel gegen Strauss-Kahn: Der amerikanische Polizeistaat auf dem Vormarsch

Paul Craig Roberts

Am vergangenen Sonntag wurde der Direktor des Internationalen Währungsfonds (IWF) Dominique Strauss-Kahn in New York aufgrund der Beschuldigung eines Zimmermädchens festgenommen, er habe versucht, sie in seinem Hotelzimmer zu vergewaltigen. Ein New Yorker Richter lehnte eine Freilassung Strauss-Kahns auf Kaution wegen angeblicher Fluchtgefahr ab. Der amerikanische Präsident Bill Clinton überstand seine sexuellen Eskapaden politisch, weil er für das System nützlich war und keine Bedrohung darstellte. Aber Strauss-Kahn wurde ebenso wie der frühere New Yorker Gouverneur Eliot Spitzer als Bedrohung angesehen, und ebenso wie dieser wurde auch Strauss-Kahn abserviert.

 

 

Wenn ich mich recht erinnere, war Strauss-Kahn der erste IWF-Direktor zu meinen Lebzeiten, der mit der traditionellen IWF-Politik brach, die Kosten der Rettungspakete für die Wall Street und die westlichen Banken den Armen und der Normalbevölkerung aufzubürden.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/paul-craig-roberts/ein-abgekartetes-spiel-gegen-strauss-kahn-der-amerikanische-polizeistaat-auf-dem-vormarsch.html

Ce que le procès D.S.K. veut dire

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Ce que le procès D.S.K. veut dire

par Claude BOURRINET

L’affaire D.S.K., qui ébranla le monde médiatique, d’ailleurs étrangement partagé entre le jour et la nuit, comme si l’événement assumait crânement ses deux parts, d’ombre et de lumière, tel un mélodrame, dépasse largement le cadre des turpitudes scabreuses mettant en cause un homme politique.

Plusieurs plans se superposent, imposant des lectures différentes.

D’abord le plan humain. On peut certes détester l’individu, non peut-être pour des raisons morales, ou plus précisément moralisatrices. Les défauts de l’homme, ses pulsions, son manque notoire de maîtrise par rapport aux femmes sont maintenant révélés au grand jour. La vérité y gagne, et les tartuffes sont démasqués. On attendrait presque le lieutenant du roi pour arrêter tout ce beau monde, qui apparaît de plus en plus comme le monde, ce milieu interlope où se côtoient coquinerie, (vocable que l’on pare impudemment du terme historiquement noble, voire héroïque, de « libertinage »), et pratiques discursives qui, à force de calculs, en arrivent à tourner à vide, comme des moulins idéologiques que le vent remuerait mais qui ne broierait plus aucun grain. La faillite de l’ex-futur candidat socialiste à la présidentielle se révèle ainsi plus qu’une tragédie personnelle, mais, comme un négatif de pellicule photographique traversé par une lumière permettant de découvrir l’apparence des choses ; elle montre la vérité crue de nos maîtres. Ne nous trompons pas : Strauss-Kahn, nonobstant sa pathologie personnelle, par une figure de synecdoque par ailleurs largement usitée lorsqu’on veut détruire un adversaire, soudain découvre ce que tous pressentaient. On n’expliquerait pas la panique qui s’est emparée des politiques et des journalistes si l’on ne voyait pas cette ironie théâtralisée par la rudesse du système judiciaire américain, comme un Don Juan, qui enseigne brutalement, à la face du monde, ce qu’est l’hypocrisie, et ses vertus essentielles, qui sont de voiler l’immoralité et de faire taire définitivement ses éventuels contempteurs. La classe politique française est devenue une antiphrase dans notre histoire. Il est certes réjouissant de voir un ennemi tel que Dominique Strauss-Kahn, qui se serait réjoui de la destruction des patriotes, en grande difficulté. On présume qu’un dangereux ennemi de notre peuple est écarté de la scène. Cependant ce n’est qu’un individu, fût-il perçu comme le futur président. Il y en  aura d’autres. C’est le Système qui est en cause.

Un autre aspect de l’événement est frappant, c’est la proximité du drame qui se joue à New York. La ville  semble tout à coup devenue une banlieue de l’Europe, à moins que ce ne soit le contraire, que ce soient nous qui sommes devenus la périphérie de la Grosse Pomme, et que notre sort soit désormais décidé là-bas. Nous sommes bien sûr effarés par la mise en scène de la transparence, par cet édifice inhumain qui ne cache aucune des structures qui le constituent. Une sorte de pornographie judiciaire, en quelque sorte. Rien n’est caché, la chair souffrante est livrée à la jouissance publique, les rôles sont bien répartis dans cette orgie sans retenue, sans gêne, sans inhibition, dont le ressentiment populaire se repaît.

La matérialité du processus est le sens même de la justice. D’abord parce que chaque chose a son importance, les menottes, la déambulation ritualisée, consacrée par maints feuilletons télévisés, vers la voiture où s’engouffre, escorté par des policiers en civil, l’accusé, sa gueule mal rasée, le procureur, le juge, etc. Les caméras sont les facteurs de réalité. La logique de la machine suit son cours mécanique, ou plutôt son jeu cruel, mais l’acteur principal, ce sont les regards qui scrutent, qui, comme dans toute tragédie, s’ouvrent sur le destin horrifique et pitoyable d’un héros écrasé, disloqué par les conséquences de sa faute présumée. Et on se dit que la cible des procédures n’est pas à proprement dit l’accusé, ni la justice, ni même ici la victime, ectoplasme sans visage, mais la communion qui se noue autour d’un sacrifice, et la forte sensation d’ensemble d’être un peuple attaché à l’égalité des conditions.

Autrement dit, la justice américaine est un acte politique, qui draine toute l’histoire d’une nation qui  s’est fondée contre les privilèges de la Vieille Europe.

Cet aspect hautement politique, qui nous semble appartenir à une civilisation exotique, étrange et étrangère, jure avec les us judiciaires de notre pays. Nous sommes sidérés, abasourdis par la brutalité avec laquelle on traite là-bas les Grands; on sait qu’ici ils jouissent, pour le moins, d’une mansuétude admirable de la part d’un pouvoir judiciaire sous influence, et d’une compréhension remarquable du quatrième pouvoir, la presse. Aussi bien les événements du Nouveau Monde jettent-ils une lueur crue sur la réalité de notre vie publique, tout à coup transmuée en vie fausse, et sur l’incurie de notre justice, que le pouvoir semble reconnaître d’ailleurs par la mise en place d’une réforme la calquant sur celle des Américains, sans que le cordon ombilical avec le ministère soit tranché.

La vraie conséquence de ce film à suspense, ce scénario palpitant, c’est une sensation d’irréalité. On a une impression onirique, les images se bousculent, un décor de Métropolis se met en place, les surprises s’enfilent, un homme qu’on croyait indéboulonnable se décompose, et on se demande si tout cela est vrai sur cet immense écran planétaire. Quel est le sens de tout cela ? Peut-on par là avoir prise sur le réel, notre destin ? Quelles vont être les conséquences du verdict, ou des inévitables négociations entre l’accusation et la défense ?

Ce qui restera sera la sensation désagréable, vertigineuse, que tout se passe maintenant de l’autre côté de l’Atlantique. L’Europe ne donne plus depuis longtemps le la de la grande musique internationale. Nous le savions, mais maintenant, cela crève les yeux. Dorénavant, elle n’est plus qu’une coquille vide, un fantôme de civilisation qui n’a plus aucune puissance, qui ne se fait plus craindre. On apprend que nos dirigeants sont coupés du peuple, qu’ils se livrent à leurs petits plaisirs et qu’ils bénéficient généralement d’une certaine impunité, que les Américains semblent être devenus des parangons de justice, qu’ils sont aptes, et même presque destinés, à juger les citoyens d’Europe, et qu’il n’est plus beaucoup de trajet avant qu’on ne demande à être gouvernés par eux.

Claude Bourrinet


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=1984

Krantenkoppen - Mei 2011 (3)

zeitungsleserXXXX.jpgKrantenkoppen
Mei 2011 (3)
 
WAS DSK TRYING TO TORPEDO THE DOLLAR?
"Strauss-Kahn was mounting an attack against the dollar and now the wrath of the Empire has descended on him like ton-of-bricks. Here's the UK Telegraph:
'Dominique Strauss-Kahn, managing director of the IMF, has called for a new world currency that would challenge the dominance of the dollar and protect against future financial instability.'
(...) So, Strauss-Kahn finds himself in the same crowd as Saddam Hussein and Libyan leader Muammar Gaddafi. Saddam switched from dollars to euros about a year before the war. 12 months later Iraq was invaded, Saddam was hanged, and the dollar... was restored to power. Gaddafi made a similar mistake when he initiated a movement to refuse the dollar and the euro, and called on Arab and African nations to use a new currency instead, the gold dinar. Libya has since come under attack by US and NATO forces which have armed a motley group of dissidents, malcontents and terrorists to depose Gaddafi and reimpose dollar hegemony.
DSK actually poses a much greater threat to the dollar than either Saddam or Gaddafi because he's in the perfect position to shape policy and to persuade foreign heads of state that replacing the dollar is in their best interests. (...) Strauss-Kahn was rocking the boat, and now he's going to pay."
 
 
THE PEOPLE VS. GOLDMAN SACHS:
"America has been waiting for a case to bring against Wall Street. Here it is, and the evidence has been gift-wrapped and left at the doorstep of federal prosecutors, evidence that doesn't leave much doubt: Goldman Sachs should stand trial."
http://www.rollingstone.com/politics/news/the-people-vs-goldman-sachs-20110511
 
 
ROBERT FISK: PRESIDENT'S FINE WORDS MAY NOT ADDRESS THE MIDDLE EAST'S REAL NEEDS:
"It is time for Americans to free themselves from their fear of Israel's lobbyists – in fact the Likud Party's lobbyists – and their repulsive slurs of anti-Semitism against anyone who dares to criticise Israel. It is time for them to take heart from the immensely brave members of the American-Jewish community who speak out about the injustices that Israel as well as the Arab leaders commit.
What Obama doesn't understand however is that, in the new Arab world, there can be no more reliance on dictator-toadies, no more flattery. The CIA may have its cash funds to hand but I suspect few Arabs will want to touch them. The Egypti...ans will not tolerate the siege of Gaza. Nor will the Palestinians. Nor the Lebanese and nor the Syrians (...). The Europeans will (...) will not forever let their lives be guided by America's fawning indifference to Israeli theft of property.
(...) Well, the old Middle East is over. The new Middle East is about to begin. And we better wake up."
 
 
PETER SLOTERDIJK: 'IK ZEG U: DE CRISIS ZAL EEN NIEUWE ELITE BRENGEN':
"Sinds het einde van de Kou­de Oor­log zijn we niet meer uit de cinema geraakt. Daardoor kon de stem van de werkelijkheid niet meer tot ons doordringen. (...) Wat wij nu elke dag in de kranten lezen, is dat de basale verhouding in de maatschappij die is tussen schuldeisers en schuldhebbers, tussen kredietgevers en kredietnemers. De arbeid is afhankelijk geworden van de kredietgevers. Als er geen krediet gegeven wordt, kan de zogenaamde Real-economie niet meer functioneren."
http://www.vn.nl/Standaard-media-pagina/PeterSloterdijkIkZegUDeCrisisZalEenNieuweEliteBrengen.htm
 
 
LE MYSTERE HEZBOLLAH:
Good French documentary about Hezbollah:
http://www.conspipedia.fr/?p=1355
 
 
SEIT 2000: ISRAEL HAT 1.300 PALESTINENSISCHE KINDER ERMORDET:
"Falk ist seit dem Jahr 2008 Sondergesandter des UN-Menschenrechtsrates für die Palästinensischen Autonomiegebiete. Er ist Jude. (...) Nach Falks Angaben wurden die ermordeten Kinder vorsätzlich ins Visier genommen.
Die genannte Zahl rechnet jene Kinder nicht mit ein, die bei kriegerischen Handlungen israelischer Besatzungssoldaten gegen die Zivilbevölkerung ums Leben kamen.
Die getöteten Kinder wurden beim Fußballspielen, bei Spaziergängen am Strand oder in ihren Wohnungen beim Beobachten israelischer Besatzungssoldaten durch gezielte Schüsse ermordet."
http://www.kreuz.net/article.13237.html
 

Herder's Philosophy of the "Volksgeist"

Herder’s Theory of the Volksgeist

By Andrew Hamilton

Ex: http://counter-currents.com/

herder.jpgGerman philosopher and critic Johann Gottfried von Herder (1744–1803) developed the concept of romantic or organic nationalism, a form of ethnic nationalism in which the state derives its political legitimacy from historic cultural or hereditary groups. The underlying assumption is that every ethnicity should be politically distinct. Herder’s ideas on the subject were expressed in his theory of the Volksgeist.

A medical student at the University of Königsberg in East Prussia in the 1760s, Herder quickly abandoned medicine for theology and philosophy, which brought him into contact with philosopher Immanuel Kant, one of his professors. To encourage Herder, his favorite pupil, Kant waived the fees customarily paid for attendance at his lectures, allowed the student to read some of his unpublished manuscripts, and introduced him to the writings of Montesquieu, Hume, and Rousseau.

Ordained in 1765, Herder became assistant master (teacher) at the Lutheran cathedral school in Riga. His religious works include Christian Writings (Christliche Schriften), 5 vols. (1794–98), Luther’s Catechism, with a catechetical instruction for the use of schools (1798), and On the Spirit of Hebrew Poetry (Vom Geist der hebräischen Poesie) (1782–3). According to Steven Martinson, the Lutheran pietism in which he was raised exhibited “a sense of equality among the ‘brothers’ and ‘sisters’ that carried over into Herder’s later understanding of community life.” Herder regretted that Martin Luther had not established a German national church. Christianity, he believed, had been (and should be) Germanized, just as other nations should adopt modifications of Christianity suitable to their own circumstances, ethnic consciousness, and experience.

Romantic Son of the Enlightenment

In Strasbourg he met Goethe, five years his junior, upon whom Herder’s ideas about poetry and its social role produced a powerful effect. Herder was a key figure, with Goethe and others, in the Sturm und Drang (Storm and Stress) movement in German literature c. 1770–84.

Though a leader of the Romantics, Herder was nevertheless, according to Royal J. Schmidt, “a true son of the Aufklärung and seventeenth-century rationalism who was strongly influenced by the ideas of Leibniz, Kant, Spinoza, Montesquieu and Shaftesbury.” (“Cultural Nationalism in Herder,” Journal of the History of Ideas [June 1956], 407.) Because all human structures are transitory, Herder believed, tradition,

though in itself . . . an excellent institution of Nature, indispensable to the human race: but when it fetters the thinking faculty both in politics and education, and prevents all progress of the intellect, and all the improvement, that new times and circumstances demand, it is the true narcotic of the mind, as well to nations and sects, as to individuals.

In 1776, through Goethe’s influence, Herder was named Generalsuperintendent of the Lutheran clergy at Weimar, a post he held for the rest of his life.

HerderBuch.jpgA prolific author in many different fields (poetry, art, comparative philology and linguistics, religion, mythology, philosophy of history, metaphysics, psychology or philosophy of mind, aesthetics, and political philosophy), his books most relevant to this discussion are This Too a Philosophy of History for the Formation of Humanity (1774); Ideas for the Philosophy of History of Humanity (Ideen zur Philosophie der Geschichte der Menschheit), 4 vols. (1784–91), his masterwork, in which he discussed all known peoples; and Letters for the Advancement of Humanity (Briefe zur Beförderung der Humanität), 10 vols. (1793–7), a work largely of political philosophy written in response to the French Revolution.

Stylistically, according to Michael Forster [2] of the University of Chicago, Herder is “hostile towards systematicity in philosophy. He is in particular hostile to the ambitious sort of systematicity aspired to in the tradition of Spinoza, Wolff, Kant, Fichte, Schelling, and Hegel: the ideal of a comprehensive theory whose parts display some sort of strict overall pattern of derivation.” He was skeptical that such systematic designs could work, as opposed to creating the illusion that they do, and believed system-building closes off inquiry and disregards or distorts vital empirical evidence. Herder’s views “established an important countertradition in German philosophy (which subsequently included e.g. F. Schlegel, Nietzsche, and Wittgenstein).” He also harbored “a general commitment to empiricism and against apriorism in philosophy which leads him to avoid familiar sorts of apriorist arguments in philosophy.”

Herder and Biological Race

Herder was a key figure in the development of two well-known philosophical-anthropological concepts.

One is Zeitgeist (zeit time + geist spirit), “spirit of the time” or “spirit of the age,” signifying the general cultural, intellectual, ethical, spiritual, and political climate of an era. Herder reportedly coined the term in his 1769 critique of a work by German philologist Christian Adolph Klotz.

The second concept, the one relevant here, is Volksgeist, usually translated as “national spirit” or “national character.” In German, however, Nationalgeist is the term for national spirit, and Nationalcharakter for national character. Volksgeist means “spirit of the Volk.”

In a holistic sense, race consists of dimensions beyond physical anthropology or population genetics. Just as every distinct population shares common morphological and physiological traits, despite within-group variation they likewise express unique group psychology, intelligence, behavior, character, morals and, ultimately, culture and civilization. (Jared Taylor: “White Americans believed race was a fundamental aspect of individual and group identity. They believed people of different races differed in temperament, ability, and the kind of societies they built.”) In fact, such second-order phenomena are the aspects of race that preoccupy most “racists” most of the time.

Herder’s Volksgeist is highly compatible with this modern understanding of race. This is why he is frequently viewed as a “racist” by modern academics (e.g., Cedric Dover, “The Racial Philosophy of Johann Herder,” British Journal of Sociology [1952]: 124–33) or as a forerunner of Nazism. It is easy to see why this is the case.

German physical anthropologist Egon von Eickstedt maintained that Herder and Christoph Meiners (1747–1810) were the founders of the anthropological theory of history. Anthropologist Ilse Schwidetzky wrote that Herder “entertained the general conviction that the character of a people, and subsequently their history, is determined by their nature and heredity.”

However, Herder’s implicitly racial or ethnic understanding of Volk was not predicated upon a biological worldview, at least not an explicit one. Moreover, it reflected the biological confusion and limited scientific understanding of the time. As Oxford biologist John R. Baker noted, in Herder’s Ideas,

his arguments appear rather feeble and in places actually foolish. For instance, he says that all men are the same in internal anatomy, and even—almost unbelievably—that a few hundred years ago the inhabitants of Germany were Patagonians [natives of a region located at the southern tip of South America]. He mentions [Johann F.] Blumenbach [the German father of modern anthropology, who developed a 5-race model of mankind], but will not agree to the division of mankind into races. ‘Race [he uses this actual word] implies a difference of origin [i.e., not the Biblical creation],’ he claims; and this difference he denies. ‘Denn jedes Volk ist Volk,’ he insists; for him, the reality is not the race but the nation with its national speech.

Herder shows better sense than some of the philosophers of his time [Baker mentions Rousseau and several other eminent figures] in rejecting the idea that the anthropoid apes could be regarded as human. He tells us that nature has divided the apes and monkeys into many genera and species, but man is unitary. ‘Neither the Pongo [chimpanzee] nor the Longimanus [gibbon] is your brother; but truly the American [Amerindian] and the Negro are.

Herder’s religious convictions prevented him from classifying mankind with animals. He believed national groups belonged not to “systematic natural history,” but to “the physico-geographical history of man.” With Montesquieu, he viewed human populations as products of the lands they inhabited, the climates in which they developed, and the circumstances that shaped their respective histories:

The structure of the earth, in its natural variety and diversity . . . Seas, mountain ranges and rivers are the most natural boundaries not only of lands but also of peoples, customs, languages and empires, and they have been, even in the greatest revolutions in human affairs, the directing lines or limits of world history.

Yet, despite these caveats, Herder’s worldview was unmistakably racialist, as can be seen in his observations concerning the Chinese:

. . . show what kind of nation it is, and evince it’s genetic character: a character which equally meets the eye on contemplation of the whole, and inspection of its parts, even to dress, food, customs, domestic economy, arts, and amusements. This northeastern mungal [Mongol] nation could no more change its natural form by artificial regulations, even though enduring for thousands of years, than a man can change his nature, that is, the innate character of his race and complexion. It was planted on this spot of the Globe: and  . . . this race of men, in this region, could never become Greeks or Romans. Chinese they were, and will remain: a people endowed by nature with small eyes, a short nose, a flat forehead, little beard, large ears, and a protuberant belly: what their organization could produce, it has produced. . . . Nature seems to have refused them as well as many other nations in this corner of the World, great invention in Science: while on the other hand he has beautifully conferred on their little eyes a spirit of application, adroit diligence and nicety, a talent of imitating with art whatever their cupidity deems useful. Eternally moving, eternally occupied, they are forever going and coming, in quest of gain, or in fulfillment of their offices. . . .

Elsewhere he makes the reverse case: “Had Greece been peopled with Chinese, our Greece would never have existed.”

Jacques Godechot, a French Jewish historian, wrote that for Herder “the destiny of national groups is fixed by imperatives beyond popular [i.e., political] modification. These imperatives are race (Herder did not formulate a theory of race, but to a certain extent he can be considered as a forerunner of modern racism), language, tradition, and natural frontiers.”

It can be said that Herder inserted a full-blown, de facto racial-ethnic view of history and mankind at a level one step above that of biology (race). In Herder’s treatment, at least, the consequences are much the same as they would be for a more biologically-oriented approach.

Still, rejection of, or lack of clarity about, basic raciology is best avoided. It leads whites badly astray, as witness the consequences of the petty but internecine nationalisms of the 19th and 20th centuries.

The Volksgeist

The Volksgeist, the spirit of the folk, is a manifestation of the people; it animates the nation. “There is only one class in the state, the Volk (not the rabble), and the king belongs to this class as well as the peasant.” The Volksgeist is as old as the Volk, and evolves with the national group. There is a life of national groups, and withering and death marks the end of a Volk.

Every human group is, as an empirical matter, different from every other group, each nationality (or Volk) is characterized by its own unique spirit. Each people possesses its own cultural traits shaped by ancestral history and the experience of a particular physical environment, and mentally constructs its social life through language, literature, religion, the arts, customs, and folklore inherited from earlier generations. The Volk is the family writ large.

Law, too, must be adapted to the spirit of each nation, for rules applied to one nation are not valid for another. The only effective and legitimate governments are those that develop naturally from within particular nations and reflect, in their differences from other polities, the cultures of the people they govern.

It follows that two nations cannot have the same Volksgeist. Therefore, Herder rejected the French revolutionary (and contemporary) dogma that man is everywhere the same, whether he lives in Africa or England, or that every nation is fundamentally identical with every other nation, and thereby should be made homogeneous with them. Herder, Godechot writes, is staunchly opposed to all that is cosmopolite and universalist in character: “In contrast, he believes in particularism.”

Herder constantly likened the Volksgeist, “singular, marvelous, inexplicable, ineffable,” to a plant that grows, blooms, and withers. Just as the “botanist cannot obtain a complete knowledge of a plant, unless he follow it from the seed, through its germination, blossoming, and decay,” so too must the historian seek to understand the uniqueness of the present by reference to its roots in the past.

In other words, the Volksgeist can best be understood through the phenomena of history. Therefore, the study of history must play a central role in education. The objective of historical instruction, which should be nationalistic in character, is to teach how the Fatherland evolved over time.

herder-id5361179.jpgRather than giving priority to the study of ancient and modern history, as was common in the 18th century, Herder redeemed the history of the Middle Ages, feeling that it had been given short shrift. He also refused to restrict history to the study of politics, wars, and dynasties. For Herder, history was primarily the history of the Volk: its language, culture, customs, religion, literature, law, and folklore. (A writer and collector of poetry, folk songs, and legends, and an early student of comparative literature, Herder published a collection of folk songs in 1773 entitled Voices of the People in Their Songs [Stimmen der Völker in ihren Liedern].)

Herder’s views of both the German and the Slavic Volksgeist did not match existing territorial borders, but were pan-national in character.

Despite being Prussian, Herder rejected Prussian nationalism as too narrow. An intense German nationalist, he was imbued with the spirit of the entire German Volk: “He is deserving of glory and gratitude who seeks to promote the unity of the territories of Germany through writings, manufacture, and institutions.” Herder believed that Austria, too, should be part of Germany.

Likewise, he conceived of Slavs as a Volk, rather than extolling specific polities. Thus, he wrote of the Slavic, as opposed to the Russian, Polish, or some other politically-defined Volksgeist. Herder predicted the Slavic nations would one day be the real power in Europe, as western Europeans would reject Christianity and rot away, while the eastern European nations would adhere to their religion and to their idealism. Through his concept of Volksgeist, which directly influenced Slavic intellectuals, and his high praise for the Slavic people and culture, Herder became an intellectual godfather of Pan-Slavism [4].

Herder rejected the mixture of Völker, each of which he believed was adapted to a particular ecological niche. Ideally, “if every one of these nations had remained in its place, the Earth might have been considered as a garden, where in one spot one human national plant, in another, another, bloomed in its proper figure and nature.” But just “as men are not firmly rooted plants, the calamities of famine, earthquakes, war and the like, must in time remove them from their place to some other more or less different.” Almost every people on Earth “has migrated at least once, sooner or later, to a greater distance, or less.”

On Language

For Herder, language became a key cultural differentiator and identifier:

Has a people anything dearer than the speech of its fathers? In its speech resides its whole thought-domain, its tradition, history, religion, and basis of life, all its heart and soul. To deprive a people of its speech is to deprive it of its one eternal good. . . . As God tolerates all the different languages in the world, so also should a ruler not only tolerate but honor the various languages of his peoples. . . . The best culture of a people cannot be expressed through a foreign language; it thrives on the soil of a nation most beautifully, and, I may say, it thrives only by means of the nation’s inherited and inheritable dialect. With language is created the heart of a people; and is it not a high concern, amongst so many peoples—Hungarians, Slavs, Rumanians, etc.—to plant seeds of well-being for the far future and in the way that is dearest and most appropriate to them?

Herder’s stress on the centrality of language, including dangerously divisive multilingual diversity within the white race, or even a single white state, impacted the development of European nationalism during the succeeding two centuries. (Linguistic diversity within multiracial states like the US is desirable because, genetically speaking, language barriers tend to hinder hybridization. You do not want anything like “English Only” in a multiracial milieu.) After Herder, European national languages assumed a heavily romanticized, mystical aura in nationalist thought. Worse, language was used as a poor stand-in for race in whites’ construction of their concepts of “people” and “nation” in the 19th and 20th centuries.

Madison Grant, Lothrop Stoddard, and others realized that race and language are not interchangeable, that language is not an adequate surrogate for race. Nor should language balkanize and divide whites, as it has to date. It is imperative that we transcend the currently impermeable linguistic barriers that seal whites into airtight national compartments, rendering us “foreign” and mutually unintelligible to one another. Rather, we must talk and move ceaselessly across the old territorial, linguistic, and intellectual borders as a prelude to full-fledged transnational white cooperation.

The Jews

In terms of religion, for Herder there was no continuity between (for him, legitimate) Old Testament Judaism and the Pharisaic Judaism of Jesus’ time, which he regarded as degenerate in form.

As far as ethnicity goes, Herder did not think of Jews primarily as individuals, but as a Volk. The Jews, he wrote, “in the land of their fathers, and in the midst of other nations . . . remain as they were; and even when mixed with other people they may be distinguished for some generations downward.” His view of Völker compelled him to regard Jews as alien to Germany and Europe:

For thousands of years, since their emergence on the stage of history, the Jews were a parasitic growth on the stem of other nations, a race of cunning brokers all over the earth. They have caused great evil to many ill-organized states, by retarding the free and natural economic development of their indigenous population.

In another passage reflective of Herder’s racial-ethnic worldview, he says:

The Jewish people is and remains in Europe an Asiatic people alien to our part of the world, bound to that old law which it received in a distant climate, and which, according to its confession, it cannot do away with . . . [Emphasis added.]

How many of this alien people can be tolerated without injury to the true citizens?

A ministry in which a Jew is supreme, a household in which a Jew has the key of the wardrobe and the management of the finances, a department or commissariat in which Jews do the principal business, are Pontine marshes which cannot be drained.

However, in the opinion of some Jews, Herder’s greatest sin was his formulation of the theory of the Volksgeist itself. David Isadore Lieberman, an anti-white publicist, writes:

Herder’s most important contribution to the intellectual history of antisemitism was entirely unintended: his novel argument for the organic development of national cultures, which incorporated elements of geography, language, kinship, and historical continuity. Although Herder maintained (with occasional lapses) that no culture enjoyed a privileged position with respect to any other, his model of the organic natural culture left Jews living in the Diaspora exposed, susceptible to charges that their culture was “inorganic” and therefore inauthentic.

This last sentence is dishonest or possibly ignorant. To Herder, Jews definitely constituted an organic, “authentic” Volk. (See Frederick M. Barnard, “The Hebrews and Herder’s Political Creed,” Modern Language Review [Oct. 1959], 533.) It would be correct to say that Herder’s model leaves Jews exposed to the charge of subverting and destroying—and today, committing genocide against—other authentic cultures and peoples.

Finally, Herder’s contention that “No nationality has been solely designated by God as the chosen people of the earth” must also be classified as anti-Semitic, flatly contradicting as it does the central dogma of Judaism, Jews, organized Jewry, and all governments today.

Editor’s Bibliographical Note

A number of Herder’s works are available in English translation:

Another Philosophy of History and Selected Political Writings [5], ed. and trans. Ioannis D. Evrigenis and Daniel Pellerin (Indianapolis: Hackett, 2004)

God, Some Conversations [6], trans. Frederick T. Burckhardt (Indianapolis: Bobbs-Merrill, 1940)

On the Origin of Language: Two Essays [7] (by Jean-Jacques Rousseau and Johann Gottfried von Herder), trans. John H. Moran and Alexander Gode (Chicago: University of Chicago Press, 1986)

On World History: An Anthology [8], ed. Hans Adler and Ernest A. Menze, trans. Ernest A. Menze and Michael Palmer (M. E. Sharpe, 1996)

Philosophical Writings [9], ed. Michael N. Forster (Cambridge: Cambridge University Press, 2002)

Reflections on the Philosophy of the History of Mankind [10] (Chicago: University of Chicago Press, 1968)

Sculpture: Some Observations on Shape and Form from Pygmalion’s Creative Dream [11], trans. Jason Gaiger (Chicago: University of Chicago Press, 2002)

Selected Early Works, 1764-1767: Addresses, Essays, and Drafts; Fragments on Recent German Literature [12], ed. Ernest A. Menze and Karl Menges, trans. Ernest A. Menze and Michael Palma (University Park, Penn.: Penn State Press, 1992)

Selected Writings on Aesthetics [13], ed. and trans. Gregory Moore (Princeton: Princeton University Press, 2006)

Shakespeare [14], trans. Gregory Moore (Princeton: Princeton University Press, 2008)

The Spirit of Hebrew Poetry [15](Toronto: University of Toronto Libraries, 2011).


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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Borodin: Polovetsian Danses with Lyrics

Borodin: Polovetsian Danses with Lyrics

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lundi, 23 mai 2011

Klischee und Traditionalismus in der County-Musik

 
       

Ehre, Freiheit, Vaterland - Klischee und Traditionalismus in der Country-Musik

Geschrieben von: Alexander Schleyer   

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

CountrySie singen Lieder von verlorener Liebe, von Helden und Gefallenen, von Müttern, Kindern und Familien, von stolz wehenden Fahnen und werden von der bundesdeutschen Kulturpresse, in der sie wenn überhaupt ein Nischendasein fristen, als reaktionär und weltfremd beschimpft. Schlager goes Rechtsrock? Nein, keinesfalls! Die Rede ist von der traditionellen amerikanischen Country-Musik. Selbst Versuche der Musikindustrie, den Country den weichgespülten Mainstream-Klängen in Text und Melodie anzupassen, scheiterte kläglich. Der Nashville-Sound verkaufte sich schlecht, die Musiker wurden nicht ernst genommen, gar verachtet für ihren Verrat am althergebrachten Liedgut, geopfert für die versprochene große Karriere.

Als Gegenbewegung dazu formierte sich der sogenannte Traditional Country um Künstler wie George Strait, Trace Adkins oder die deutschstämmige Alison Krauss. Ihr Erfolg gründet nicht umsonst auf ihrem tradierten Weltbild, auf christlichen Werten und der Vermittlung Mut machender Botschaften

Woher der Haß auf Tradition?

Die linksliberale ZEIT titelte jüngst voller Abscheu über die „archaische Welt der Alison Krauss“ und schimpfte über ihr ganz und gar nicht feministisches Frauenbild. Des Weiteren warf sie ihr Kitsch vor und stellte sie für ihre Solidaritätskonzerte für amerikanische Soldaten gar an die Grenze zur Mitschuld an Kriegen. Wenn bundesdeutsche Medien solche Schmähartikel verfassen, lohnt es sich meist, einen genauen und prüfenden Blick auf die Hintergründe zu werfen. Wo haben diese Verrisse ihren Ursprung?

Dazu versuchen wir zunächst einmal zu analysieren, was Volksmusik in der Bundesrepublik eigentlich bedeutet. Meist Samstagabends sitzen grenzdebile Rentner mit rotweingeröteten Nasen dümmlich und frei von Rhythmus vor sich hinklatschend auf Bierbänken, während in Pseudo-Trachten gewandete blondierte Grinsekatzen und welkbrüstige Dirndlträgerinnen auf der Bühne hin und her springen. Scheinbar ganz in Vergessenheit geraten ist dabei das eigentliche Volksliedgut, vertonte Gedichte von Schriftstellern wie Theodor Körner, Eichendorff oder Goethe, aber auch mündlich überlieferte Kinderlieder, Kirchen- und Soldatenlieder und nicht zuletzt auch der ein oder andere nicht immer jugendfreie Gassenhauer.

Man vermag fast unterstellen, daß die Medienlandschaft das tradierte Liedgut bewußt verdrängt und durch eine simple, geschichtslose Massenmusik als für einfache Gemüter leicht konsumierbare Gegenkultur ersetzt hat. Romantische Texte von wahrer Liebe, von Tapferkeit und deutschem Frohsinn entsprechen doch ganz und gar nicht mehr dem Zeitalter der Promiskuität, der Feigheit und drogengeladener Technopartys.

Festhalten am Alten als Stütze in der beschleunigten Welt

Nun pflügt selbst in südlichen Gefilden deutscher Gaue der Alpensepp nur selten noch den Acker, genauso wenig wie die Weiten der USA ausschließlich von Farmern, Goldgräbern und Cowboys besiedelt werden. Wohl aber sind sie beide, nicht nur ethnisch, miteinander verwandt!

Die Vereinigten Staaten als Kunststaat haben sich ihre Kultur im Lauf der Zeit selbst erschaffen müssen. Die Lebensweise der Weißen zumindest entspringt tief christlichen Wurzeln und Werten. Zwar sind die Staaten inzwischen besonders an der Ostküste zu einem weltweiten Machtfaktor der internationalen Hochfinanz geworden. Das archaische im positiven Sinne von ursprünglichem Leben der Menschen in ihren Weiten dagegen ist bis heute fester Teil der Gesellschaftsordnung.

Das spiegelt sich eben auch in der Musik wieder. Natürlich nicht ohne eine Note Wehmut, bleibt doch vor der zunehmenden Beschleunigung und Instabilität kaum jemand bewahrt. Und genau diese Wehmut und Sehnsucht nach Stabilität und bewährten Werten schlägt sich in den Verkaufszahlen des 21. Jahrhunderts nieder, hat doch der traditionelle Country „die Hochburgen des Pop erobert“, so das Online-Musikmagazin laut.de.

Selbstverständlichkeiten, in unseren Breiten am Rande der Strafbarkeit

Betrachtet man sich einmal die Texte der Künstler genauer, so ist der durchschnittliche Bundesbürger nach erfolgreicher Übersetzung oftmals erstaunt, hört er solch klare Bekenntnisse zu Familie und Vaterland doch nahezu nie. Die Leitworte der Revolution von 1848 und der sie anführenden Urburschenschaft „Ehre, Freiheit, Vaterland“ sind in Vergessenheit und unter die Räder ständigen sinnlosen Konsums und hedonistischer Vergnügung geraten.

So singt Toby Keith nicht ohne berechtigte Sozialkritik an der amerikanischen Gesellschaft von einem Jungen vom Land, der aufgrund seiner Arbeitslosigkeit zur Army geht, im Irak kämpft und unverkennbar nicht ohne Stolz die „Hurensöhne“ aufspürt und abknallt: „We found them and killed them, these sons of the bitches.“ Man stelle sich den bundesdeutschen Aufschrei vor, schriebe ein Künstler hierzulande derartige Textzeilen.

Ohnehin nimmt das Soldatentum einen hohen Rang ein. Trace Adkins huldigte den Gefallenen mit seiner getragenen Gänsehaut-Ballade „Arlington“ während Brooks & Dunn, das erfolgreichste Country-Duo jemals, in ihre Konzerte regelmäßig Soldaten und Veteranen einbinden. Unter frenetischem Jubel des Publikums marschieren diese auf der Bühne auf und ihr Gruß wird von Tausenden erwidert.

Szenen, die nahezu befremdlich erscheinen und sicher die übliche Keule hervorspringen ließen, sangen doch Lale Andersen und ähnliche Künstler auch schon zum Tribut der Soldaten. Gut, das taten Sarah Connor und einige unbedeutende deutsche Musiker auch, jedoch wurden solche bemerkenswerten Akte der Solidarität konsequent verschwiegen oder klein gehalten.

Geistiger Schwachsinn versus geistigen Auftrag der Kunst

Welchen tiefsinnigen Hintergrund erfolgreiche „Lieder“ wie „Vadde Hadde Dudde da“, „Piep piep piep“ oder sinnfreies Geplärre grell-schwuler Superstars haben, entzieht sich selbst dem mit dem Dadaismus vertrauten Kritiker. Zumindest werden sie von extatischen Teenagern und bierbäuchigen Maurergesellen mitgegrölt und gekauft. Gleichzeitig offenbaren sie die Grenze der zum Schwachsinn schon längst übertretenen Musikkultur in der Bundesrepublik.

Ganz anders auf der anderen Seite vom Großen Teich, wo natürlich auch Lady Gaga und ähnliche ihrem Namen alle Ehre machen, aber wo es eben mit dem Country noch ein Gegengewicht gibt. Gesungen wir auch vom Wert der Arbeit, vom Stoßgebet, der Weizen möge gedeihen in jenem heißen Sommer in der Gluthitze im texanischen Nirgendwo, bevor man den Traktor ein letztes Mal wendet und heimwärts für ein oder zwei Bierchen tuckert.

Es ist der common man in seinem tapferen, oft vergeblichen Streben nach Glück, der im Mittelpunkt der Songs steht. Es ist eine archaische Figur, in der sich die arbeitende Bevölkerung ebenso wiedererkennen kann wie der Teil, den das Schicksal außer Lohn und Brot gesetzt hat.

Keine Verblödung durch Heile Welt

Während der deutsche Schlager – als Volksmusik ist die Massenproduktion aneinander gereihter Akkorde nicht zu bezeichnen – den Bundesbürger auf seinem Elfenbeinturm beläßt und ihm eine heile Welt suggeriert, spricht der Country durchaus von Einsamkeit, Betrug und Liebesleid. Er stellt damit auch die outlaws and boozers als Randfiguren der Gesellschaft in den Mittelpunkt seiner Texte. Charaktere, mit denen sich jeder zumindest eine kurze Zeit lang hat identifizieren können.

Das Faszinosum an diesem Genre ist der klar erkennbare lebensbejahende Bezug und der gekonnte Spagat zwischen schonungsloser Abbildung der Realität und romantisierten Sehnsüchten. Damit wird statt Suggestion eine Identifikation, ein Spiegelbild seiner selbst erschaffen, das sich darin in seinem ganzheitlichen Leben, Fühlen und Denken wieder erkennt.

Bild 1: Trace Adkins
Bild 2: Alison Krauss

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Nicholas Roerich

Nicholas Roerich

Nicholas Roerich and Alexander Borodin

 

dimanche, 22 mai 2011

Dragos Kalajic - Hyperborean Realism

Hyperborean Realism

Dragos Kalajic

 

François Mitterrand & the French Mystery

François Mitterrand & the French Mystery

Dominique Venner

Ex: http://www.counter-currents.com/

Translated by Greg Johnson

Mitterrand107.jpgIn the center of all the questions raised by the sinuous and contradictory path of François Mitterrand is the famous photograph of the interview granted to a young unknown, the future socialist president of the Republic, by Marshall Philippe Pétain in Vichy, on October 15th, 1942.

This document was known to some initiates, but it was verified by the interested party only in 1994, when he saw that his life was ending. Thirty years earlier, the day before the presidential election of 1965, the then Minister of the Interior, Roger Frey, had received a copy of it. He demanded an investigation which went back to a former local head of the prisoners’ association, to which François Mitterrand belonged. Present at the time of the famous interview, he had several negatives. In agreement with General de Gaulle, Roger Frey decided not to make them public.

Another member of the same movement of prisoners, Jean-Albert Roussel, also had a print. It is he who gave the copy to Pierre Péan for the cover of his book Une jeunesse française (A French youth), published by Fayard in September 1994 with the endorsement of the president.

Why did Mitterrand suddenly decide to make public his enthusiastic Pétainism in 1942–1943, which he had denied and dissimulated up to that point? It is not a trivial question.

Under the Fourth Republic, in December 1954, from the platform of the National Assembly, Raymond Dronne, former captain of the 2nd DB, now a Gaullist deputy, had challenged François Mitterrand, then Minister of the Interior: “I do not reproach you for having successively worn the fleur de lys and the francisque d’honneur [honors created by the Third Republic and Marhsall Pétain’s French State respectively – Trans.] . . .” “All that is false,” retorted Mitterrand. But Dronne replied without obtaining a response: “All that is true, and you know very well . . .”

The same subject was tackled again in the National Assembly, on February 1st, 1984, in the middle of a debate on freedom of the press. We were now under the Fifth Republic and François Mitterrand was the president. Three deputies of the opposition put a question. Since the past of Mr. Hersant (owner of Figaro) during the war had been discussed, why not speak about that of Mr. Mitterrand? The question was judged sacrilege. The socialist majority was indignant, and its president, Pierre Joxe, believed that the president of the Republic had been insulted. The three deputies were sanctioned, while Mr. Joxe declared loud and clear Mr. Mitterrand’s role in the Résistance.

This role is not contestable and is not disputed. But, according to the concrete legend imposed after 1945, a résistant past is incompatible with a Pétainist past. And then at the end of his life, Mr. Mitterrand suddenly decided to break with the official lie that he had endorsed. Why?

To be precise, before slowly becoming a résistant, Mr. Mitterrand had first been an enthusiastic Pétainist, like millions of French. First in his prison camp, then after his escape, in 1942, in Vichy where he was employed by the Légion des combattants, a large, inert society of war veterans. As Mitterrand found this Pétainisme too soft, he sought out some “pure and hard” (and very anti-German) Pétainists like Gabriel Jeantet, an old member of the Cagoule [the right-wing movement of the late 1930s dedicated to overthrowing the Third Republic – Trans.], chargé in the cabinet of the Marshal, one of his future patrons in the Ordre de la francisque.

On April 22nd, 1942, Mitterrand wrote to one his correspondents: “How will we manage to get France on her feet? For me, I believe only in this: the union of men linked by a common faith. It is the error of the Legion to have taken in masses whose only bond was chance: the fact of having fought does not create solidarity. Something along the lines of the SOL,[1] carefully selected and bound together by an oath based on the same core convictions. We need to organize a militia in France that would allow us to await the end of the German-Russian war without fear of its consequences . . .” This is a good summary of the muscular Pétainism of his time. Quite naturally, in the course of events — in particular after the American landing in North Africa of November 8th, 1942 — Mitterand’s Pétainism evolved into resistance.

The famous photograph published by Péan with the agreement of the president caused a political and media storm. On September 12th, 1994, the president, sapped by his cancer, had to explain himself on television under the somber gaze of Jean-Pierre Elkabbach. But against all expectation, the solitude of the accused, as well as his obvious physical distress, made the interrogation seem unjust, causing a feeling of sympathy: “Why are they picking on him?” It was an important factor that reconciled the French to their president. It was not an endorsement of a politician’s career. It was Mitterrand the man who had suddenly became interesting. He had acquired an unexpected depth, a tragic history that stirred an echo in the secret of the French mystery.

Note

1. The SOL (Service d’ordre légionnaire) was constituted in 1941 by Joseph Darnand, a former member of the Cagoule and hero of the two World Wars. This formation, by no means collaborationist, was made official on January 12th, 1942. In the new context of the civil war which is then spread, the SOL was transformed into the French Militia on January 31st, 1943. See the Nouvelle Revue d’Histoire, no. 47, p. 30, and my Histoire de la Collaboration (History of collaboration) (Pygmalion, 2002).

Source: http://www.dominiquevenner.fr/#/edito-nrh-54-mitterrand/3845286 [3]


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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Präventivschlag Barbarossa

Präventivkrieg Barbarossa Stefan Scheil
Präventivkrieg Barbarossa
Fragen, Fakten, Antworten
                
Band 26 der Reihe
Kaplaken.
96 Seiten, kartoniert, fadengeheftet, 8.50 €

ISBN: 978-3-935063-96-8
8,50 EUR
incl. 7 % UST exkl. Versandkosten

Der Historiker Stefan Scheil ist einer der besten Kenner der Diplomatiegeschichte zwischen 1918 und 1945. In mehreren Büchern hat er Entfesselung und Eskalation des II. Weltkriegs analysiert und der platten These widersprochen, Deutschland sei alleinverantwortlich für dessen Ausbruch und Ausweitung. Im vorliegenden kaplaken faßt Scheil seine Studien zum deutschen Angriff auf die Sowjetunion im Jahr 1941 zusammen. Er stellt und beantwortet die Frage, ob es sich um einen Überfall oder einen Präventivkrieg gehandelt habe. Scheil geht in seiner Argumentation von vier Bedingungen aus, die jeden Präventivkrieg grundsätzlich kennzeichnen, und legt sie als Maßstab an das „Unternehmen Barbarossa“ an.

 

 

Scheils Untersuchung mündet in über 50 Fragen, die jeder aufmerksame Leser selbst beantworten kann, bevor Scheil die Antwort gibt. Wer die Argumentation nachvollzieht, wer die Äußerungen und Planungen von sowjetischer Seite liest und den geheimen Aufmarsch der Roten Armee an der Westgrenze Rußlands zur Kenntnis nimmt, kann zuletzt Scheils Fazit nur zustimmen: „Wenn das Unternehmen Barbarossa nicht als Präventivkrieg eingestuft werden kann, hat der Begriff Präventivkrieg seinen Sinn überhaupt verloren.“

 

 

samedi, 21 mai 2011

Terre & Peuple n°47: l'enjeu démographique

 

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Terre & Peuple n°47

 

L'enjeu démographique

 

Dans le numéro 47 de TERRE & PEUPLE Magazine, bâti autour du thème ‘L’enjeu démographique’, Pierre Vial accuse de haute trahison ceux qui continuent de débattre du multiculturalisme face au cataclysme du tsunami migratoire. Et il enchaîne sur l’islamophilie d’une certaine extrême-droite, d’Alain Soral à Christian Bouchet en passant par Alain de Benoist.  Il en profite pour exécuter Franco Cardini, catho tradi qui s’efforce d’infiltrer le politiquement correct au moyen d’impostures historiques, sur la nature et l’objet des croisades, sur l’origine de la chevalerie, sur les ordres militaires, sur la fameuse ‘magnanimité’ du Sultan Saladin et sur la prétendue insignifiance de la bataille de Poitiers.

A propos de l’euthanasie, Monique Delcroix s’aventure, à approuver celle-ci en prenant appui sur la certitude qu’on aurait de faire ‘le bien’ lorsqu’on achève un animal blessé. Le bien de l’animal ? Ou le bien de l’homme que l’image dérange ? Ou le bien des vivants unis à tenir ensemble la mort à distance ?

A propos de l’émission de TV ‘Les enfants d’Abraham, Pierre Vial, encore, rappelle que les religions monothéistes retirent à l’homme la liberté de juger de ce qui est bon ou mauvais pour lui.

Jean Leblancmeunier regrette que l’argent corrupteur ‘footbalise’ le rugby, sport viril gâché par le marketing-spectacle. Alors que, en Nouvelle –Zélande, c’est encore l’austère mystique qui règne : « Le ballon qu’on passe au moment de tomber, c’est comme la vie qu’on transmet. »

C’est avec le national socialisme et le communisme que Claude Perrin poursuit son étude des mythes. Pour emporter l’adhésion du peuple, le premier lui propose une Weltanschauung, ‘porte ouverte sur autre chose’. Le Fuhrer, entraîneur, reste une énigme : il se croit prophète, aimant « qui attire l’acier du peuple ».  Le mythe du sang est le principe structurant et c’est le mérite qui définit la nouvelle aristocratie. Le svastika est devenu le symbole national. L’auteur souligne que l’image du nazisme résiste au dépérissement pour entrer de plus en plus vivace dans le mythe. A ce mythe du sang, les communistes opposent celui de la lutte des classes, qui débouche sur l’assassinat de la bourgeoise et sur la dictature d’un seul homme. Mis à part Salvador Allende, ces hommes défendent rarement les armes à la main leurs régimes, lesquels meurent de gangrène. Le mythe égalitaire du suffrage universel n’est qu’un ersatz incapacitant et la concurrence électorale accule à ce qui recueille la popularité facile : la corruption et la décadence. Mais les mythes survivent dans nos rêves, où murmure notre nature. Tout mythe implique une transcendance, appel des temps anciens. La jeunesse actuelle est en manque : on ne lui propose que le Veau d’Or , lequel n’est d’ailleurs réservé en réalité qu’à une super-classe.

Pierre Vial ouvre le dossier de la démographie en soulignant que faire des enfants témoigne de la confiance en soi.

Alain Cagnat assume quatre des six articles du dossier. Il note qu’en moins de trente ans tous les grands dictionnaires ont rompu avec les définitions classiques du concept de race, qu’ils qualifient de ‘scientifiquement aberrantes’, au moment même où des marqueurs génétiques permettent de situer la région d’origine de nos ancêtres, où Cavalli Sforza suggère neuf subdivisions d’homo sapiens et où les génomes permettent de distinguer des races dans l’espèce humaine. Le deuxième article relève que l’antiracisme a pour objet la disparition des Blancs, par la haine de soi érigée en vertu, aux fins d’installer une religion nouvelle : celle de la gouvernance mondiale. Paradoxe apparent, au moment où on protège l’identité des minorités visibles contre le racisme des ‘petits Blancs’, on prône le métissage. C’est contraire à l’opinion de Levy-Strauss dont pourtant les anti-racistes se réclament : celui-ci ne voit en effet de ‘civilisation mondiale que dans une coalition de cultures’ et il avertit avant tout contre l’explosion démographique.  Celle-ci fait le thème du troisième article : jusqu’au XXe siècle, les équilibres démographiques étaient réalisés parce que les taux élevés de mortalité étaient compensés par une grande fécondité (6 à 8 enfant par femme). Mais l’hygiène, la médecine et une meilleure alimentation provoquent une explosion démographique : le délai pour ajouter un milliard d’unités à l’humanité ne cesse de diminuer. Les optimistes croient à une ‘transition démographique’. La richesse des pays industrialisés et la générosité de leurs régime sociaux produit sur les populations misérables du tiers monde l’effet d’une pompe aspirante.  Dans le même temps, les ressources, alimentaires comme énergétiques, se tarissent et la fécondité des Européens ne cesse de baisser, alors que celle de ses envahisseurs ne baisse toujours pas. Le quatrième article dénonce cette invasion ‘pacifique’ comme une stratégie de destruction de l’identité européenne, pôle de déséquilibre d’un mondialisme qui vise un profond métissage.  Le prétexte est qu’il faut remédier au vieillissement de l’Europe, ce qui d’après l’ONU nécessiterait, pour la seule France, une ‘migration de remplacement’ annuelle de 1,5 millions de 2010 à 2025 et de 2,4 millions de 2025 à 2050 ! Ce serait un ras de marée parfaitement inutile au grand patronat demandeur de main d’œuvre peu payée, car les permis de séjour au motif de ‘travail’ ne sont qu’une infime minorité et une fraction croissante d’emplois restent vacants. D’autre part, le métissage est heureusement un échec, car la femme blanche n’a plus la cote et les immigrés s’orientent de plus en plus vers l’endogamie.  Cependant, il est devenu impossible de dissimuler des coûts et des nuisances qui crèvent les yeux.

Pierre Vial, soulignant l’importance primordiale de la démographie, rappelle la mise en place en 1941 du Service national des statistiques sous la direction d’Alexis Carrel. Alfred Sauvy qui lui succède (1945-1962) dénoncera la dénatalité (la ‘peste blanche’ selon Pierre Chaunu) due à la saignée de la première guerre mondiale et il prophétisera l’actuelle invasion sud-nord. Le gouvernement de Vichy avait sacralisé la famille et pratiqué une politique nataliste (aide aux familles nombreuses, forte prime à la première naissance), qui a été continuée par Sauvy, avec comme résultat le baby-boom qui commence en 1942. L’indice de fécondité sera encore de 2,0 enfants par femme en 1964, lorsque se dessine le baby-krach, conséquence de la déruralisation, du chômage des jeunes et de l’individualisme narcissique. Le dossier se clôture sur les réflexions de cinq jeunes ménages de notre communauté qui ont des enfants.

Jean-Patrick Arteault poursuit sa dissection des ‘Racines du mondialisme occidental’ en situant le rôle et l’influence de la Société Fabienne, cénacle sélectif qui servira de caution morale aux décisions souvent cyniques des politiques.  Mais les Fabiens ne sont pas les rêveurs que dénoncent les marxistes. La fameuse ‘ruse fabienne’ consiste à préférer une gradation réaliste de la socialisation, pour amener le peuple au socialisme par des réalisations concrètes, partielles et imparfaites. Car le vulgaire n’est capable de véritablement assimiler la théorie que par la pratique.  Parmi les vulgarisateurs fabiens, il y a pourtant pas mal de grandes pointures :

-         Georges Bernard Shaw, futur Prix Nobel de littérature, qui traite notamment le thème de l’éducation du peuple dans sa pièce Pygmalion. Il est fasciné autant par Mussolini que par Staline.

-         Herbert George Wells : auteur fantastique, très féru d’un ‘nouvel ordre mondial’, une république universelle à gouverner par les savants.

-         Annie Besant : co-auteur des ‘Essais fabiens’, réformatrice de l’enseignement primaire, théosophe et fondatrice de l’obédience maçonnique du Droit Humain.

-         Sydney Webb : grand organisateur de la Société Fabienne. Il est à l’origine du parti travailliste et il a fondé la London School of Economics and Political Sciences, homologue de Science Po qui collabore avec le Groupe Milner. Il découvre dans le stalinisme ‘les idées fabiennes en acte’ et n’en démordra pas jusqu’à sa mort en 1947.

La finalité fabienne est ‘démocratique’ : appropriation des moyens de production par l’Etat, mais le gouvernement doit aller, non pas au peuple, mais à des individualités héroïques. Les capitaines d’industrie et les experts, qui se sont désignés par leur mérite, sont les garants moraux de l’ordre et du progrès. Le peuple ouvrier est incapable de s’abstraire de ses intérêts à court terme. Webb a une conception organique de la société : les individus ne sont pas définis par leur relation avec leur gouvernement, mais par leur coopération au sein de la structure industrielle dans le cadre de l’Etat.  Les Fabiens sont réfractaires au référendum, sauf au niveau municipal pour entretenir la participation de la base. Ils sont opposés au libre-échangisme. La rupture aurait dû être irrémédiable avec les manipulateurs de masse du Groupe Milner, très proches du Bloc de l’aristocratie terrienne, mais ils ont en commun  l’héritage platonicien de John Ruskin : un état gouverné par les philosophes, et qui pilote bien sûr l’économie. La Guerre des Boers va être un révélateur : une forte minorité souhaite la victoire des Boers et une crise consécutive de l’impérialisme ; une minorité plus faible approuve la guerre, par solidarité nationale ; la majorité avec G.B. Shaw, propose une tierce voie plus subtile : l’impérialisme n’est contestable que s’il recherche la puissance par l’exploitation coloniale, pas s’il vise le bénéfice de la communauté mondiale. En attendant que celle-ci se réalise, il faut se satisfaire des fédérations impériales les plus responsables.  Les membres pacifistes et anti-impérialistes quittent alors la société fabienne, laquelle se rapproche au contraire du Groupe Milner, notamment au sein du Coefficents Club, fondé par les Webb pour rapprocher les fabiens et les impérialistes sociaux. L’osmose de la société avec les Américains va se faire par les écrivains Jack London et Upton Sinclair, et par Graham Wallas, l’universitaire du groupe des fondateurs, qui va être invité à enseigner à l’université Harvard, à Cambridge Massachusetts.

Krantenkoppen - Mei 2011 (2)

Krantenkoppen
 
Mei 2011 (2)
 
zeitungsleser-.jpgREGIME CHANGE AT THE IMF: THE FRAME-UP OF DOMINIQUE STRAUSS-KAHN?
"The demise of Strauss-Kahn potentially serves to strengthen the hegemony of the US and its control over the IMF at the expense of what former Defense Secretary Donald Rumsfeld called 'Old Europe'. (...)
A Strauss-Kahn presidency and a 'So...cialist' government would have been a serious setback for Washington, contributing to a major shift in Franco-American relations. It would also have contributed to weakening America’s role on the European political chessboard. It would also have changed the balance of power between America and "Old Europe" (namely the Franco-German alliance). It would have had repercussions on the internal structure of the Atlantic Alliance and the hegemonic role of the US within NATO."
 
 
MEXICO: IMPERIALISM, BANKERS, DRUG WARS AND GENOCIDE:
"Drug profits are secured through the ability of the cartels to launder and transfer billions of dollars through the US banking system. The scale and scope of the US banking-drug cartel alliance surpasses any other economic activity of the US private banking system. (...) Every major bank in the US has served as an active financial partner of the murderous drug cartels – including Bank of America, Citibank, and JP Morgan, as well as overseas banks operating out of New York, Miami and Los Angeles, as well as London."
 
 
ONZE SAMENLEVING IS TE SOFT:
 ‎"Een familieruzie moet worden bijgelegd op tv, een boer moet zijn vrouw vinden via het scherm. Sterft een bekende landgenoot, wordt de hele natie gedwongen om mee te janken."
 
 
ISRAELIS RUN AD URGING RECOGNITION OF A PALESTINIAN STATE:
"An advertisement signed by several prominent Israelis in the New York Times yesterday urged Prime Minister Benjamin Netanyahu and U.S. President Barack Obama to create a Palestinian state based on the pre-1967 armistice lines."
http://www.haaretz.com/print-edition/news/j-street-israelis-run-ad-urging-recognition-of-a-palestinian-state-1.362886
 
 
OVER DE 'DICTATUUR VAN HET NORMALE' EN DE 'DICTATUUR VAN DE MASSA':
"In onze emo-cultuur, een cultuur die enkel op emoties draait, ben je ofwel in of wel zo uit de mode. Voorheen was Montignac een rage, nu hoor je er niets meer van. En hetzelfde geldt voor Jamie Oliver... terwijl de goede man wel briljante ideeën heeft, is hij nu niet meer populair. Heel de media draait om de emotie, kijk maar naar de reclame hoe met je emoties wordt gespeeld."

Evola e il mondo di lingua tedesca

Evola e il mondo di lingua tedesca

Alberto Lombardo

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

evola_envers_cong.pngLa Germania e in genere il mondo di cultura tedesca ebbero per Evola un’importanza centrale. Sin da giovanissimo questi apprese il tedesco per avvicinarsi alle opere della filosofia idealistica; la sua dottrina filosofica deve molto all’idealismo, ma ancor più a Nietzsche, Weininger e Spengler. Nel 1933 compì il suo primo viaggio in Austria ; per tutti gli Anni ’30 e ’40 continuò a tenersi aggiornato leggendo saggî scientifici in lingua tedesca sui diversi argomenti dei quali si occupava: dalla romanità antica (Altheim) alla preistoria (Wirth, Günther), dall’alchimia (Böhme) alle razze (Clauß, ancora Günther), dalla teoria politica (Spann, Heinrich) all’economia (Sombart) e via dicendo. In generale, considerando gli apparati di note, i riferimenti culturali e in un bilancio che tenga conto di tutti gli apporti non mi sembra affatto di esagerare sostenendo che il peso degli studi pubblicati in tedesco sia nell’opera complessiva di Evola almeno pari a quello di quelli italiani.

Tutto questo è già assai indicativo dell’influenza della cultura tedesca sull’opera di Evola. Vanno aggiunti però altri dati: richiamando qui quanto accennato in sede biografica nel capitolo primo, ricordo i lunghi soggiorni di Evola in Austria e Germania, le numerose conferenze ivi tenute, i rapporti con esponenti della tradizione aristocratica e conservatrice mitteleuropea e della Konservative Revolution etc . Inoltre nei paesi di lingua tedesca Evola godette, almeno sino alla fine della seconda guerra mondiale, di una notorietà diversa da quella che ebbe in Italia, poiché vi fu accolto quasi come l’esponente di una particolare corrente di pensiero italiana, e ciò sin dal 1933, anno della pubblicazione di Heidnischer Imperialismus . Questo il giudizio in merito di Adriano Romualdi: «L’azione di Evola in Germania non fu politica, anche se contribuì a dissipare molti equivoci e a preparare un’intesa tra Fascismo e Nazionalsocialismo. Essa investì il significato di quelle tradizioni cui in Italia e in Germania si richiamavano i regimi, il simbolo romano e il mito nordico, il significato di classicismo e romanticismo, o di contrapposizioni artificiose, come quella tra romanità e germanesimo» .

Dal 1934 Evola tiene conferenze in Germania: in un’università di Berlino, al secondo nordisches Thing a Brema, e all’Herrenklub di Heinrich von Gleichen, rappresentante dell’aristocrazia tedesca (era barone) col quale stabilì una «cordiale e feconda amicizia» . Così Evola ricordò nel 1970 quest’importante esperienza: «ogni settimana si invitava una personalità tedesca o internazionale in quel circolo di Junkers. Devo dire peraltro che, se ci fossimo aspettati di vedere dei giganti biondi con gli occhi azzurri la delusione sarebbe stata grande, poiché per la maggior parte erano piccoli e panciuti. Dopo la cena e il rituale dei toasts, l’invitato doveva tenere una conferenza. Mentre questi signori fumavano il loro sigaro e sorseggiavano il loro bicchiere di birra, io parlavo. Fu allora che Himmler sentì parlare di me» .
È effettivamente assai verosimile che l’attenzione da parte degli ambienti ufficiali per Evola sia nata in seguito alle prime conferenze in Germania. I suoi rapporti col nazionalsocialismo furono di collaborazione esterna, e specialmente con diversi settori delle SS tra cui l’Ahnenerbe ; Evola espresse nei confronti dell’“ordine” guidato da Himmler parole assai positive , anche nel dopoguerra , che da una parte gli valsero i prevedibili (e fors’anche scontati) strali dei suoi detrattori, dall’altra determinarono una rilettura – in seno alla storiografia e allo stesso “sentimento del mondo” della Destra Radicale del dopoguerra – del nazionalsocialismo come di un movimento popolare guidato da un’élite ascetico-guerriera . Dagli ormai numerosi dati d’archivio pubblicati, risulta un quadro di Evola tenuto in considerazione ma sempre osservato con cura dagli ambienti ufficiali tedeschi .

Dopo il conflitto mondiale la notorietà di Evola nei paesi di lingua tedesca andò scemando; la sua immobilità fisica pare che gli impedì, tra l’altro, ulteriori viaggi all’estero. Solo negli ultimi decenni Evola è stato fatto oggetto di una sorta di riscoperta, per merito soprattutto di Hans Thomas Hansen, che ne ha tradotto (e ritradotto) la buona parte delle opere, con il consenso dello stesso Evola quando questi era ancora in vita, e che viene giustamente considerato uno dei massimi conoscitori del pensiero e della vita di Evola. Oltre alla rivista da questi fondata e animata, «Gnostika» (che come suggerisce il titolo ha interessi prevalentemente esoterici), negli ultimissimi anni stanno nascendo diverse attività che si ispirano in vario modo all’opera di Evola, tra le quali meritano una menzione le riviste tedesche «Elemente» e «Renovatio Imperii» e soprattutto l’austriaca «Kshatriya», diretta da Martin Schwarz (autore della più ampia bibliografia evoliana sino a oggi stilata ), di più marcata impronta “evoliana ortodossa”. A margine di ciò, si stanno iniziando a tenere convegni sul pensatore e a tradurre sue ulteriori opere. Inoltre il centenario della nascita di Evola, nel 1998, è stato occasione per varie testate tedesche per ricordarlo con ampi articoli, tra cui quelli apparsi sulla storica «Nation & Europa» (che esce ormai da mezzo secolo, e cui nei primi Anni ’50 lo stesso Evola collaborò), «Criticn» e la prestigiosa «Zeitschrift für Ganzheitforschung», altra rivista cui Evola collaborò (nei primi Anni ’60) e che fu fondata e lungamente diretta da Walter Heinrich (sino alla morte di questi, avvenuta nel 1984), che era in grande amicizia con Evola. Come curiosità, segnaliamo che per l’occasione numerosi complessi e gruppi musicali tedeschi e austriaci hanno dedicato nel centenario allo scrittore tradizionalista un disco, intitolato Cavalcare la tigre.

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Sebbene alcuni elementi politici della storia d’Italia e di quella tedesca appaiano affini, (il processo di unificazione nazionale avvenuto nella seconda metà dell’Ottocento, la comune partecipazione alla Triplice Alleanza, l’Asse Roma-Berlino), Evola individua nella “tradizione germanica” dei tratti che differenziano nettamente – in senso positivo – i paesi di lingua tedesca dall’Italia. Così anzitutto «può dirsi che in Germania il nazionalismo democratico di massa di tipo moderno non fece che una fuggevole apparizione. […]. Il nazionalismo in tal senso, con un fondo democratico, non andò oltre il fugace fenomeno del parlamento di Francoforte del 1848, in connessione con i moti rivoluzionari che in quel periodo imperversavano in tutta l’Europa (è significativo che il re di Prussia Federico Guglielmo IV rifiutò l’offerta, fattagli da quel parlamento, di mettersi a capo di tutta la Germania perché accettandola egli avrebbe anche accettato il principio democratico – il potere conferito da una rappresentanza popolare – rinunciando al suo diritto legittimistico, sia pure ristretto alla sola Prussia). E Bismarck, creando il secondo Reich, non gli diede affatto una base “nazionale”, vedendo nella corrispondente ideologia il principio di pericolosi disordini anche dell’ordine europeo, mentre i conservatori della Kreuzzeitung accusarono nel nazionalismo un fenomeno “naturalistico” e regressivo, estraneo ad una più alta tradizione e concezione dello Stato» . Estranei a questa forma “naturalistica” di nazionalismo, i paesi di lingua tedesca cullarono un diverso spirito, quello del Volk, che animò lo spirito pangermanico. La corrente völkish, che un notevole peso ebbe anche nella genesi del nazionalsocialismo, affondava le sue radici nei Discorsi alla nazione tedesca di Fichte, in Arndt, Jahn e Lange e soprattutto nel Deutschbund e nella deutsche Bewegung . In questa diversità di retroterra si ha la prima divaricazione tra Italia e Germania.

Ma le differenze di ambiente sono assai più nette. Nel suo saggio sul Terzo Reich, delineando le correnti culturali complesse e spesso irriducibili che cooperarono nella sua genesi, Evola scrive: «Dopo la prima guerra mondiale in Germania la situazione era sensibilmente diversa da quella dell’Italia. […] Mussolini dovette creare quasi dal nulla, nel senso che nel punto di combattere la sovversione rossa e di rimettere in piedi lo Stato non poteva rifarsi ad una tradizione nel senso più alto del termine. Tutto sommato, ad essere minacciato era solo il prolungamento dell’Italietta democratica ottocentesca, con un retaggio risorgimentale risentente delle ideologie della Rivoluzione Francese, con una monarchia che regnava ma non governava e senza salde articolazioni sociali. In Germania le cose stavano altrimenti. Anche dopo il crollo militare e la rivoluzione del 1918 e malgrado il marasma sociale sussistevano resti aventi radici profonde in quel mondo gerarchico, talvolta ancora feudale, incentrato nei valori dello Stato e della sua autorità, facenti parte della precedente tradizione, in particolare del prussianesimo. […]. In effetti, nell’Europa centrale le idee della Rivoluzione Francese non presero mai tanto piede quanto nei restanti paesi europei» .

evola_julius_-_meditations_on_the_peaks.jpgIn un’occasione Evola cita la teoria giuridica di Carl Schmitt dell’international law . Il filosofo della politica tedesco aveva espresso l’idea della caduta del diritto internazionale europeo consuetudinario avvenuta, all’incirca, dopo il 1890, e la conseguente affermazione di un diritto internazionale più o meno ufficializzato. «Noi però qui non siamo interamente del parere dello Schmitt», scrive Evola, spiegando che «di contro all’opinione di molti, nei riguardi dell’azione svolta da Bismarck, sia all’interno della Germania che in Europa, non tutte le cose sono “in ordine”. […]. Più che Bismarck, a noi sembra che, se mai, Metternich sia stato l’ultimo “Europeo”, vale a dire l’ultimo uomo politico che seppe sentire la necessità di una solidarietà delle nazioni europee non astratta, o dettata solo da ragioni di politica “realistica” e da interessi materiali, ma rifacentesi anche a delle idee e alla volontà di mantenere il migliore retaggio tradizionale dell’Europa» . Contrariamente a quanto sostenuto da Baillet , Evola fu dunque piuttosto critico nei confronti di Bismarck, che non ebbe, secondo la visione tradizionale evoliana, il coraggio di opporsi in modo sistematico e rigoroso al mondo moderno e della sovversione (nella sua forma economico-capitalistica), ma dovette in alcuni casi venire a patti con esso.

La stessa Germania federiciana e poi guglielmina, seppur conservante le strutture e l’ordine di uno stato tradizionale, nel quale la stessa burocrazia e l’apparato statale apparivano quasi come corpi di un ordine, conteneva i germi della dissoluzione, dovuti alle idee illuministe che avevano iniziato a filtrare – in modo più larvato che altrove – presso le varie corti. Se il giudizio evoliano nei confronti del codice federiciano conservante l’ordinamento diviso negli Stände è positivo, ciò è poiché, per l’epoca in cui sorse, quel codice conservava meglio d’ogni altro le strutture feudali e gerarchiche precedenti. Esse, tramite la tradizione prussiana, affondavano nell’Ordine dei cavalieri teutonici e nella loro riconquista delle terre baltiche: un ordine ascetico-cavalleresco formato da una disciplina e da una severa organizzazione gerarchica. Così, sin da giovanissimo Evola intuì l’assurdità della “guerra civile europea” che, come ufficiale, egli andava a combattere sulla frontiera carsica: l’Italia si schierava cioè contro ciò che restava della migliore tradizione europea. «Nel 1914 gli Imperi Centrali rappresentavano ancora un resto dell’Europa feudale e aristocratica nel mondo occidentale, malgrado innegabili aspetti di egemonismo militaristico ed alcune alleanze sospette col capitalismo presenti soprattutto nella Germania guglielmina. La coalizione contro di essi fu dichiaratamente una coalizione del Terzo Stato contro le forze residue del Secondo Stato […]. Come in poche altre della storia, la guerra del 1914-1918 presenta tutti i tratti di un conflitto non fra Stati e nazioni, ma fra le ideologie di diverse caste. Di essa, i risultati diretti e voluti furono la distruzione della Germania monarchica e dell’Austria cattolica, quelli indiretti il crollo dell’impero degli Czar, la rivoluzione comunista e la creazione, in Europa, di una situazione politico-sociale talmente caotica e contraddittoria, da contenere tutte le premesse per una nuova conflagrazione. E questa fu la seconda guerra mondiale» .

Come accennato, anche nei confronti della tradizione dell’Austria Evola espresse un giudizio marcatamente positivo. La stessa linea dinastica degli Asburgo ebbe un ruolo di rilievo in questa valutazione (Evola si era espresso in termini molto positivi nei confronti di Massimiliano I) ; nel periodo in cui visse a Vienna Evola respirò ciò che restava dell’atmosfera antica dell’Austria felix, e venne in contatto con quella temperie culturale e spirituale e soprattutto con uomini in cui, per usare le parole di Ernst Jünger, «la catastrofe aveva certo lasciato le sue ombre […], ma si era limitata a distruggerne la serenità innata senza distruggerla. A tratti scorgevamo […] una patina di quella sofferenza che potremmo definire austriaca e che è comune a tanti vecchi sudditi dell’ultima vera monarchia. Con essa venne distrutta una forma del piacere di vivere che negli altri paesi europei già da generazioni era diventata inimmaginabile, e le tracce di questa distruzione si avvertono ancora nei singoli individui. […]. Da noi nel Reich, se si prescinde dal generale esaurimento delle forze, si incominciava a notare tutt’al più la disparità degli strati sociali; qui invece si erano aperte, come voragini, le differenze tra le varie etnie» . In questo humus storico degli anni compresi tra le due guerre, in cui ancora forti erano i legami sentimentali ed etici di molti con la precedente tradizione imperiale – la monarchia asburgica d’Austria aveva almeno formalmente conservato, sino al Congresso di Vienna, la titolarità del Sacro Romano Impero – Evola ebbe anche modo di percepire direttamente l’attaccamento diffuso a livello popolare alla monarchia , e lo spiegò in questi termini: «Senza riesumare forme anacronistiche, invece di una propaganda che “umanizzi” il sovrano per accattivare la massa, quasi sulla stessa linea della propaganda elettorale presidenziale americana, si dovrebbe vedere fino a che punto possano avere un’azione profonda i tratti di una figura caratterizzata da una certa innata superiorità e dignità, in un quadro adeguato. Una specie di ascesi e di liturgia della potenza qui potrebbero avere una loro parte. Proprio questi tratti, mentre rafforzeranno il prestigio di chi incarna un simbolo, dovrebbero poter esercitare sull’uomo non volgare una forza d’attrazione, perfino un orgoglio nel suddito. Del resto, anche in tempi abbastanza recenti si è avuto l’esempio dell’imperatore Francesco Giuseppe che, pur frapponendo fra sé e i sudditi l’antico severo cerimoniale, pur non imitando per nulla i re “democratici” dei piccoli Stati nordici, godette di una particolare, non volgare popolarità» . In questo stesso senso nel 1935, scrivendo a proposito della possibilità di una restaurazione regale in Austria, Evola riferisce ciò che gli esponenti del pensiero conservatore e monarchico in quel paese sostenevano: «La premessa, intanto, è quella a cui ogni mente non ingombra di pregiudizî può anche aderire, cioè che il regime monarchico, in generale, è quello che più può garantire un ordine, un equilibrio e una pacificazione interna, senza dover ricorrere al rimedio estremo della dittatura e dello Stato centralizzato, sempreché nei singoli sussista la sensibilità spirituale richiesta da ogni lealismo. Questa condizione, secondo dette personalità, sarebbe presente nella gran parte della popolazione austriaca, se non altro, per la forza di una tradizione e di uno stile di vita pluricentenario» .

Il problema dell’Anschluss, dell’annessione dell’Austria alla Germania naizonalsocialista, fu negli anni che lo precedettero al centro di un ampio dibattito internazionale. Giuristi e politici lo affrontarono da diversi punti di vista; Evola non fu in concordanza di vedute, su questo tema, con l’amico Othmar Spann, che, scriveva Evola, per la coraggiosa coerenza delle sue idee non era ben visto né in Austria né in Germania. Scrivendo sul sociologo viennese, Evola affermava: «gli Austriaci non perdonano le sue simpatie per la Germania, mentre i Tedeschi non gli perdonano le critiche da lui mosse al materialismo razzista» . Ampliando alla scuola organicistica viennese e al mondo culturale austriaco il suo sguardo, Evola ne esponeva in questi termini le vedute: «Non ci si può rassegnare a far scendere una nazione, che ha la tradizione che l’Austria ha avuto, al livello di un piccolo Stato balcanico. Qui non si fa quistione della mera autonomia politica, si fa essenzialmente quistione di cultura e di tradizione. Storicamente, la civiltà austriaca è indisgiungibile da quella germanica. Non è possibile che oggi l’Austria a tale riguardo si emancipi e cominci a far da sé. Proprio perché essa è stata menomata, ridotta ad un’ombra di quel che essa fu precedentemente, le si impone di connettersi nel modo più stretto alla Germania, appoggiarsi ad essa, trarre da essa gli elementi che possono garantire l’integrità della sua eredità tedesca». Proseguiva Evola sostenendo che dal lato positivo l’Austria avrebbe avuto molto a sua volta da trasmettere alla Germania sotto il profilo della tradizione culturale. Ma di là dal piano squisitamente intellettuale, «Nel dominio delle tradizioni politiche l’antitesi è ancor più visibile. Vi sarebbe infatti da chiedere a questi intellettuali germanofili che cosa essi pensino quando parlano di tradizione austro-tedesca. La tradizione austriaca era una tradizione imperiale. Erede del Sacro Romano Impero, il Reich austriaco, formalmente almeno, non poteva dirsi tedesco. Di diritto, era supernazionale, e di fatto esso sovrastava un gruppo di popoli assai diversi come razza, costumi e tradizioni, gruppo nel quale l’elemento tedesco non figurava che come parte. Nemmeno giova dire che purtuttavia la direzione dell’impero austriaco era intonata in senso tedesco e faceva capo ad una dinastia tedesca. Dal punto di vista dei principî ciò conta così poco quanto il fatto che i rappresentanti del principio supernazionale della Chiesa Romana siano stati in larga misura italiani. Se si deve parlare di tradizione austriaca», concludeva Evola, «è ad una tradizione imperiale che bisogna riferirsi. Ora, che cosa può avere a che fare una tale tradizione con la Germania, se Germania oggi vuol dire nazionalsocialismo?» . Francesco Germinario ha scritto a tale proposito che per Evola «un’Austria legata alle radici cattoliche, e in cui, soprattutto, rimaneva ancora vivo il ricordo degli Asburgo, era molto più vicina ai valori della Tradizione rispetto a una Germania travolta dalla nuova ondata di modernizzazione promossa dal nazismo» .

Si esprimevano in questi termini già nel 1935 le posizioni critiche di Evola nei confronti del nazismo, di cui il filosofo tradizionalista accusava gli eccessi populistici, sociali e di sinistra. Il tono in questo caso è particolarmente critico perché il raffronto è con l’Austria, nella quale Evola vedeva appunto l’erede spirituale della più alta tradizione europea. D’altronde, si tratta di una linea interpretativa e storiografica apprezzabile, e che Evola mantenne anche nel dopoguerra, tendendo a separare i diversi elementi e le varie correnti che operarono nel nazionalsocialismo per giudicarli separatamente . Concludeva dunque la sua lettura politica della situazione internazionale affermando: «Se non ci si vuole rassegnare alla perdita dell’antica tradizione supernazionale centro-europea, l’Austria più che verso la Germania dovrebbe volgere i suoi sguardi verso gli Stati successori, nel senso di vedere fino a che punto è possibile ricostruire una comune coscienza centro-europea come base non solo della soluzione di importantissimi problemi economici e commerciali ma eventualmente […] anche della formulazione di un nuovo principio politico unitario di tipo tradizionale» .

Nei confronti della seconda guerra mondiale, il cui esito indubbiamente Evola vedeva come l’ultima fase del crollo epocale della civiltà europea, lo scrittore tradizionalista denunciava le colpe morali delle potenze occidentali: «a Himmler si deve un tentativo di salvataggio in extremis (considerato da Hitler come un tradimento). Pel tramite del Conte Bernadotte egli tramise una proposta di pace separata agli Alleati occidentali per poter continuare la guerra soltanto contro l’Unione Sovietica e il comunismo. Si sa che tale proposta, la quale, se accettata, forse avrebbe potuto assicurare all’Europa un diverso destino, evitando la successiva “guerra fredda” e la comunisticizzazione dell’Europa di là dalla “cortina di ferro”, fu nettamente respinta in base ad un cieco radicalismo ideologico, come era stata respinta, per un non diverso radicalismo, l’offerta di pace fatta da Hitler di sua iniziativa all’Inghilterra in termini ragionevoli in un famoso discorso dell’estate del 1940 quando i Tedeschi erano la parte vincente» .

Anche dopo la seconda guerra mondiale Evola mantenne un occhio di riguardo nei confronti dei paesi di lingua tedesca. La sua visione fu di ammirazione nei confronti della nuova resurrezione economica operata dai Tedeschi dopo la distruzione del secondo dopoguerra («questa nazione ha saputo completamente rialzarsi di là da distruzioni senza nome. Perfino in regime di occupazione essa ha sopravvanzato le stesse nazioni vincitrici sul piano industriale ed economico riprendendo il suo posto di grande potenza produttrice») , e per il coraggio col quale la Repubblica federale aveva bandito il pericolo comunista dalla sua politica («I Tedeschi fanno sempre le cose con coerenza. Così anche nel giuoco di osservanza democratica. Essi hanno messo su una democrazia-modello come un sistema “neutro” – diremmo quasi amministrativo, più che politico – equilibrato ed energico a un tempo. A differenza dell’Italia, la Germania proprio dal punto di vista di una democrazia coerente ha messo al bando il comunismo. La Corte Costituzionale tedesca ha statuito ciò che corrisponde all’evidenza stessa delle cose, ossia che un partito che, come quello comunista, segue le regole democratiche soltanto in funzione puramente tattica e di copertura, per scopo finale dichiarato avendo invece la soppressione di ogni contrastante corrente politica e la dittatura assoluta del proletariato, non può essere tollerato da uno Stato democratico che non voglia scavare la fossa a sé stesso») . Ma, ciò nonostante, la guerra aveva ormai prodotto un vacuum, un vuoto spirituale non più colmato: «Di contro a tutto ciò, stupisce, nella Repubblica Federale, la mancanza di qualsiasi idea, di qualsiasi “mito”, di qualsiasi superiore visione del mondo, di qualsiasi continuità con la precedente Germania» . Anche nel campo della cultura, Evola ravvisa un generale franamento, una sorta di generale “venire meno” alle posizioni coraggiose e d’avanguardia tenute dall’intellettualità tedesca negli anni – ad avviso di Evola, assai floridi e proficui sotto il profilo culturale – del Reich nazionalsocialista. Nel suo giudizio negativo Evola prende come esempio di questo crollo Gottfried Benn ed Ernst Jünger (cadendo con ciò in errori di veduta piuttosto grossolani ).

 

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Da Vie della Tradizione 125 (2002), pp. 37-50.
Il presente articolo è stato ripubblicato privo delle note a pié pagina.

Croatie 1945: une nation décapitée

Christophe Dolbeau:

 

Croatie 1945: une nation décapitée

 

bleiburg.jpgParticulièrement impitoyable, la guerre à laquelle fut confronté l’État Indépendant Croate entre 1941 et 1945 s’est achevée, en mai 1945, par l’ignoble massacre de Bleiburg (1). Tueries massives de prisonniers civils et militaires, marches de la mort, camps de concentration (2), tortures, pillages, tout est alors mis en œuvre pour écraser la nation croate et la terroriser durablement. La victoire militaire étant acquise (3), les communistes entreprennent, en effet, d’annihiler le nationalisme croate : pour cela, il leur faut supprimer les gens qui pourraient prendre ou reprendre les armes contre eux, mais aussi éliminer les « éléments socialement dangereux », c’est à dire la bourgeoisie et son élite intellectuelle « réactionnaire ». Pour Tito et les siens, rétablir la Yougoslavie et y installer définitivement le marxisme-léninisme implique d’anéantir tous ceux qui pourraient un jour s’opposer à leurs plans (4). L’Épuration répond à cet impératif : au nom du commode alibi antifasciste, elle a clairement pour objectif de décapiter l’adversaire. Le plus souvent d’ailleurs, on ne punit pas des fautes ou des crimes réels mais on invente toutes sortes de pseudo délits pour se débarrasser de qui l’on veut. Ainsi accuse-t-on, une fois sur deux, les Croates de trahison alors que personne n’ayant jamais (démocratiquement) demandé au peuple croate s’il souhaitait appartenir à la Yougoslavie, rien n’obligeait ce dernier à lui être fidèle ! Parallèlement, on châtie sévèrement ceux qui ont loyalement défendu leur terre natale, la Croatie.   De nouvelles lois permettent de s’affranchir des habituelles lenteurs judiciaires : lorsqu’on n’assassine pas carrément les gens au coin d’un bois, on les défère devant des cours martiales qui sont d’autant plus expéditives que les accusés y sont généralement privés de défense et contraints de plaider coupable…

 

Émanant d’un pouvoir révolutionnaire, aussi illégal qu’illégitime, cette gigantesque purge n’est pas seulement une parodie de justice mais c’est aussi une véritable monstruosité : en fait, on liquide des milliers d’innocents, uniquement parce qu’ils sont croates ou parce qu’on les tient pour idéologiquement irrécupérables et politiquement gênants. Au démocide (5) aveugle et massif qu’incarnent bien Bleiburg et les Marches de la Mort s’ajoute un crime encore plus pervers, celui que le professeur Nathaniel Weyl a baptisé aristocide et qui consiste à délibérément priver une nation de son potentiel intellectuel, spirituel, technique et culturel (« J’ai utilisé ce terme (aristocide) », écrit l’universitaire américain, « pour évoquer l’extermination de ce que Thomas Jefferson appelait ‘l’aristocratie naturelle des hommes’, celle qui repose sur ‘la vertu et le talent’ et qui constitue ‘le bien le plus précieux de la nature pour l’instruction, l’exercice des responsabilités et le gouvernement d’une société’. Jefferson estimait que la conservation de cette élite était d’une importance capitale »)-(6). Dans cette perspective, les nouvelles autorités ont quatre cibles prioritaires, à savoir les chefs militaires, les leaders politiques, le clergé et les intellectuels.

 

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Delenda est Croatia

 

            Au plan militaire et contrairement à toutes les traditions de l’Europe civilisée, les communistes yougoslaves procèdent à l’élimination physique de leurs prisonniers, surtout s’ils sont officiers. Pour la plupart des cadres des Forces Armées Croates, il n’est pas question de détention dans des camps réservés aux captifs de leur rang, comme cela se fait un peu partout dans le monde (et comme le faisait le IIIe Reich…). Pour eux, ce sont des cachots sordides, des violences et des injures, des procédures sommaires et au bout du compte, le gibet ou le poteau d’exécution. Il n’y a pas de circonstances atténuantes, aucun rachat n’est offert et aucune réinsertion n’est envisagée. Près de 36 généraux (7) sont ainsi « officiellement » liquidés et une vingtaine d’autres disparaissent dans des circonstances encore plus obscures. Colonels, commandants, capitaines, lieutenants et même aspirants – soit des gens d’un niveau culturel plutôt plus élevé que la moyenne – font l’objet d’un traitement spécialement dur et le plus souvent funeste. De cette façon, plusieurs générations de gens robustes et éduqués sont purement et simplement supprimées. Leur dynamisme, leur courage et leurs capacités feront cruellement défaut…

 

            Vis-à-vis du personnel politique non-communiste, les méthodes d’élimination sont tout aussi radicales. Les anciens ministres ou secrétaires d’État de la Croatie indépendante, tout au moins ceux que les Anglo-Saxons veulent bien extrader (8), sont tous rapidement condamnés à mort et exécutés (9). Les « tribunaux » yougoslaves n’établissent pas d’échelle des responsabilités et n’appliquent qu’une seule peine. Disparaissent dans cette hécatombe de nombreux hommes cultivés et expérimentés, certains réputés brillants (comme les jeunes docteurs Julije Makanec, Mehmed Alajbegović et Vladimir Košak), et dont beaucoup, il faut bien le dire, n’ont pas grand-chose à se reprocher. Leur honneur est piétiné et la nation ne bénéficiera plus jamais de leur savoir-faire. (Remarquons, à titre de comparaison, qu’en France, la plupart des ministres du maréchal Pétain seront vite amnistiés ou dispensés de peine). La même vindicte frappe la haute fonction publique : 80% des maires, des préfets et des directeurs des grands services de l’État sont assassinés, ce qui prive ex abrupto le pays de compétences et de dévouements éprouvés. On les remplacera au pied levé par quelques partisans ignares et l’incurie s’installera pour longtemps.  Moins brutalement traités (encore que plusieurs d’entre eux se retrouvent derrière les barreaux, à l’instar d’August Košutić ou d’Ivan Bernardic) mais tenus pour de dangereux rivaux, les dirigeants du Parti Paysan sont eux aussi irrémédiablement exclus de la scène politique ; leur formation politique, la plus importante du pays, est dissoute, tout comme les dizaines de coopératives et d’associations, sociales, culturelles, syndicales ou professionnelles, qui en dépendent… Coupé de ses repères traditionnels, le monde rural est désormais mûr pour la socialisation des terres et pour les calamiteuses « zadrougas » que lui impose l’omnipotente bureaucratie titiste.

 

Mort aux « superstitions »   

 

            Convaincus en bons marxistes que la religion est une superstition et que c’est bien « l’opium du peuple », les nouveaux dirigeants yougoslaves témoignent à l’égard des églises d’une hargne morbide. Les deux chefs de l’Église Orthodoxe Croate, le métropolite Germogen et l’éparque Spiridon Mifka sont exécutés ; âgé de 84 ans, le premier paie peut-être le fait d’avoir été, autrefois, le grand aumônier des armées russes blanches du Don… Du côté des évangélistes, l’évêque Filip Popp est lui aussi assassiné ; proche des Souabes, il était devenu encombrant… Vis-à-vis des musulmans, la purge n’est pas moins implacable : le mufti de Zagreb, Ismet Muftić, est publiquement pendu devant la mosquée (10) de la ville, tandis que dans les villages de Bosnie-Herzégovine, de nombreux imams et hafiz subissent un sort tout aussi tragique. Mais le grand ennemi des communistes demeure sans conteste l’Église Catholique contre laquelle ils s’acharnent tout particulièrement (11). Au cours de la guerre, le clergé catholique avait déjà fait l’objet d’une campagne haineuse, tant de la part des tchetniks orthodoxes que des partisans athées. Des dizaines de prêtres avaient été tués, souvent dans des conditions atroces comme les Pères Juraj Gospodnetić et Pavao Gvozdanić, tous deux empalés et rôtis sur un feu, ou les Pères Josip Brajnović et Jakov Barišić qui furent écorchés vifs (12). À la « Libération », cette entreprise d’extermination se poursuit : désignés comme « ennemis du peuple » et « agents de la réaction étrangère », des centaines de religieux sont emprisonnés et liquidés (13), les biens de l’Église sont confisqués et la presse confessionnelle interdite. « Dieu n’existe pas » (Nema Boga) récitent désormais les écoliers tandis que de son côté, l’académicien Marko Konstrenčić proclame fièrement que « Dieu est mort » (14). Au cœur de cette tempête anticléricale, la haute hiérarchie n’échappe pas aux persécutions : deux évêques (NN.SS. Josip Marija Carević et Janko Šimrak) meurent aux mains de leurs geôliers ; deux autres (NN.SS. Ivan Šarić et Josip Garić) doivent se réfugier à l’étranger ; l’archevêque de Zagreb (Mgr Stepinac) est condamné à 16 ans de travaux forcés et l’évêque de Mostar (Mgr Petar Čule) à 11 ans de détention. D’autres prélats (NN.SS. Frane Franić, Lajčo Budanović, Josip Srebrnić, Ćiril Banić, Josip Pavlišić, Dragutin Čelik et Josip Lach) sont victimes de violentes agressions (coups et blessures, lapidation) et confrontés à un harcèlement administratif constant (15). En ordonnant ou en couvrant de son autorité ces dénis de justice et ces crimes, le régime communiste entend visiblement abolir la religion et anéantir le patrimoine spirituel du peuple croate. Odieuse en soi, cette démarche totalitaire n’agresse pas seulement les consciences mais elle participe en outre de l’aristocide que nous évoquions plus haut car elle prive, parfois définitivement, le pays de très nombreux talents et de beaucoup d’intelligence. Au nombre des prêtres sacrifiés sur l’autel de l’athéisme militant, beaucoup sont, en effet, des gens dont la contribution à la culture nationale est précieuse, voire irremplaçable (16).

 

Terreur culturelle

 

            Un quatrième groupe fait l’objet de toutes les « attentions » des épurateurs, celui des intellectuels. Pour avoir une idée de ce que les communistes purs et durs pensent alors de cette catégorie de citoyens, il suffit de se rappeler ce que Lénine lui-même en disait. À Maxime Gorki qui lui demandait, en 1919, de se montrer clément envers quelques savants, Vladimir Oulianov répondait brutalement que « ces petits intellectuels minables, laquais du capitalisme (…) se veulent le cerveau de la nation » mais « en réalité, ce n’est pas le cerveau, c’est de la merde » (17). Sur de tels présupposés, il est évident que les Croates qui n’ont pas fait le bon choix peuvent s’attendre au pire. Dès le 18 mai 1944, le poète Vladimir Nazor (un marxiste de très fraîche date)-(18) a d’ailleurs annoncé que ceux qui ont collaboré avec l’ennemi et fait de la propagande par la parole, le geste ou l’écrit, surtout en art en en littérature, seront désignés comme ennemis du peuple et punis de mort ou, pour quelques cas exceptionnels, de travaux forcés (19). La promesse a le mérite d’être claire et l’on comprend pourquoi le consul de France à Zagreb, M. André Gaillard, va bientôt qualifier la situation de « Terreur Rouge » (20)…

 

            Les intentions purificatoires du Conseil Antifasciste de Libération ne tardent pas à se concrétiser et leurs effets sont dévastateurs. À Bleiburg comme aux quatre coins de la Croatie, la chasse aux intellectuels mal-pensants est ouverte. Dans la tourmente disparaissent les écrivains Mile Budak, Ivan Softa, Jerko Skračić, Mustafa Busuladžić, Vladimir Jurčić, Gabrijel Cvitan, Marijan Matijašević, Albert Haller et Zdenka Smrekar, ainsi que les poètes Branko Klarić, Vinko Kos, Stanko Vitković et Ismet Žunić. Échappant à la mort, d’autres écopent de lourdes peines de prison à l’instar de Zvonimir Remeta (perpétuité), Petar Grgec (7 ans), Edhem Mulabdić, Alija Nametak (15 ans) ou Enver Čolaković. Bénéficiant d’une relative mansuétude, quelques-uns s’en sortent mieux comme les poètes Tin Ujević et Abdurezak Bjelevac ou encore l’historien Rudolf Horvat qui se voient simplement interdire de publier. Tenus pour spécialement nocifs, les journalistes subissent quant à eux une hécatombe : Josip Belošević, Franjo Bubanić, Boris Berković, Josip Baljkas, Mijo Bzik, Stjepan Frauenheim, Mijo Hans, Antun Jedvaj, Vjekoslav Kirin, Milivoj Magdić, Ivan Maronić, Tias Mortigjija, Vilim Peroš, Đuro Teufel, Danijel Uvanović et Vladimir Židovec sont assassinés, leur collègue Stanislav Polonijo disparaît à Bleiburg, tandis que Mladen Bošnjak, Krešimir Devčić, Milivoj Kern-Mačković, Antun Šenda, Savić-Marković Štedimlija, le Père Čedomil Čekada et Theodor Uzorinac sont incarcérés, parfois pour très longtemps (21).

 

            La répression frappe très largement et les gens de presse ou les écrivains sont loin d’être les seuls à passer au tamis de la Commission d’enquête sur les crimes de collaboration culturelle avec l’ennemi (Anketna komisija za utvrdjivanje zločina kulturnom suradnjom s neprijateljem). Une « grande peur », pour reprendre l’expression de Bogdan Radica (22), règne sur la Croatie où des milliers de citoyens sont contraints de répondre à un questionnaire inquisitorial (le fameux Upitni arak). Artistes, universitaires, magistrats, médecins, personnels des hôpitaux, membres des institutions scientifiques ou sportives, tous sont visés et pour ceux qui ne satisfont pas aux nouvelles normes, la sanction est immédiate. Au nombre des plus sévèrement « punis », citons l’architecte Lovro Celio-Cega, le diplomate Zvonko Cihlar, le banquier Emil Dinter, l’ingénieur naval Đuro Stipetić ou les médecins Šime Cvitanović et Ljudevit Jurak (23), tous assassinés. Chez les musiciens, les peines sont plus légères : le compositeur (et franciscain) Kamilo Kob se voit tout de même infliger 6 ans de prison et son collègue Zlatko Grgošević 6 mois de travaux forcés, tandis que le célèbre maestro Lovro Matačić passe 10 mois derrière les barbelés et que son confrère Rado degl’Ivellio est chassé du Théâtre National. Le peintre (et prêtre) Marko Ćosić est condamné à 10 ans d’incarcération et le sculpteur Rudolf Švagel-Lešić à 5 ans de la même peine ; plus chanceux, les peintres Oto Antonini, Ljubo Babić et Rudolf Marčić sont simplement interdits d’exposition. Le ratissage entrepris par la police politique est très systématique et des gens très divers, souvent peu politisés, se retrouvent au bagne comme le chansonnier Viki Glovački, le photographe Ljudevit Kowalsky, le géographe Oto Oppitz, le financier Branko Pliverić ou l’orientaliste Hazim Šabanović.

 

            D’une brutalité inouie, cette grande purge cause dans la société croate un traumatisme profond, d’autant qu’elle s’accompagne de l’émigration massive et définitive de ceux qui parviennent à passer au travers des mailles du filet. Notons que pour parachever leur travail de déculturation, les communistes procèdent dans le même temps au nettoyage des bibliothèques publics et privées afin d’en extraire les « mauvaises » références. Sont ainsi pilonnés les ouvrages « oustachis » (y compris des éditions de Racine, Hugo ou Dostoïevski dont la seule « tare » est d’avoir eu recours à l’orthographe en vigueur sous l’État Indépendant Croate) et les « livres de l’ennemi », c’est à dire tous ceux qui sont rédigés en italien ou en allemand. On jette par exemple les textes de Nietzsche, Kant ou Dante ainsi que des traductions d’Eschyle, Homère, Sophocle, Euripide et Tacite (24)… Chef de l’Agitprop, Milovan Đilas (la future coqueluche des libéraux de Saint-Germain-des-Prés) recommande, en janvier 1947, de se débarrasser des livres de Roald Amundsen mais aussi des œuvres toxiques de Bernard Shaw et Gustave Flaubert (25). Restent toutefois, pour ceux qui veulent se cultiver, les ouvrages édifiants de Marx, Lénine et Dietzgen ( ! ) ou ceux des nouveaux maîtres à penser que sont Đilas, Kardelj et « Čiča Janko » (Moša Pijade)…

 

            Au terme de ce bref et sinistre panorama, il semble bien que l’on puisse, sans exagération, considérer l’épuration communiste de la Croatie comme un aristocide. Cruelle et imbécile, cette « chasse aux sorcières » n’a jamais eu pour but de châtier de quelconques « criminels fascistes » (il n’y en avait guère) mais bien de se débarrasser d’une intelligentsia supposément hostile et de priver la Croatie d’une grande partie de ses moyens afin de faire place nette aux apparatchiks du nouveau régime. L’opération a, hélas, parfaitement atteint ses objectifs et la Croatie mettra près de 25 ans à se doter d’une nouvelle élite digne de ce nom, puis encore 20 ans à émerger définitivement du cauchemar yougo-communiste !                                      

 

Christophe Dolbeau 

 

Notes

 

(1) Voir C. Dolbeau, « Bleiburg, démocide yougoslave », in Tabou, vol. 17, Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2010, 7-26.

 

(2) À propos de ces camps, le témoin britannique Frank Waddams (qui résidait en Yougoslavie à la fin de la guerre) affirme que « la famine, la surpopulation, la brutalité et la mortalité en faisaient des endroits bien pires que Dachau ou Buchenwald » – cf. N. Beloff, Tito’s flawed legacy, London, Victor Gollancz, 1985, p. 134.

 

(3) Grâce, il faut bien le dire, à une aide massive des Alliés comme en atteste par exemple l’ampleur exceptionnelle de l’ « Opération Audrey » – voir Louis Huot, Guns for Tito, New York, L. B. Fischer, 1945 et Kirk Ford Jr, OSS and the Yugoslav Resistance, 1943-1945, College Station, TAMU Press, 2000.

 

(4) « Après la fondation de l’État, l’objectif suivant fut d’amener la nation à accepter à 100% le Parti Communiste et son monopole idéologique, ce qui fut d’abord obtenu par la persécution et en compromettant les adversaires de diverses manières, puis en veillant à éradiquer toute pensée hétérodoxe, c’est à dire divergeant ne serait-ce que de façon minime du point de vue du Comité Central du Parti Communiste » – D. Vukelić, « Censorship in Yugoslavia between 1945 and 1952 – Halfway between Stalin and West », Forum de Faenza, IECOB, 27-29 septembre 2010, p. 6.

 

(5) Voir R. J. Rummel, Death by Government, chapitre 2 (Definition of Democide), New Brunswick, Transaction Publishers, 1994.

 

(6) cf. N. Weyl, « Envy and Aristocide », in The Eugenics Bulletin, hiver 1984. Voir également T. Sunić, « Sociobiologija Bleiburga », in Hrvatski List du 3 mars 2009 (repris dans The Occidental Observer du 15 mars 2009, sous le titre de « Dysgenics of a Communist Killing Field : the Croatian Bleiburg »).

 

(7) Junuz Ajanović, Edgar Angeli, Oton Ćuš, Franjo Dolački, Stjepan Dollezil, Julije Fritz, Mirko Gregorić, Đuro Grujić (Gruić), August Gustović, Muharem Hromić, Vladimir Kren, Slavko Kvaternik, Vladimir Laxa, Rudolf Lukanc, Bogdan Majetić, Ivan Markulj, Vladimir Metikoš, Josip Metzger, Stjepan Mifek, Ante Moškov, Antun Nardelli, Miroslav Navratil, Franjo Nikolić, Ivan Perčević, Makso Petanjek, Viktor Prebeg, Antun Prohaska, Adolf Sabljak, Tomislav Sertić, Vjekoslav Servatzy, Slavko Skolibar, Nikola Steinfl, Josip Šolc, Slavko Štancer, Ivan Tomašević, Mirko Vučković.

 

(8) Voir J. Jareb, « Sudbina posljednje hrvatske državne vlade i hrvatskih ministara iz drugog svjetskog rata », in Hrvatska Revija, N°2 (110), juin 1978, 218-224.

 

(9) Tel est le cas de M.M. Mehmed Alajbegović, Mile Budak, Pavao Canki, Vladimir Košak, Osman Kulenović, Živan Kuveždić, Slavko Kvaternik, Julije Makanec, Nikola Mandić, Miroslav Navratil, Mirko Puk et Nikola Steinfl.

 

(10) Le bâtiment sera fermé et ses minarets abattus en 1948.

 

(11) Au sujet de la querelle entre l’Église Catholique et l’État communiste yougoslave, voir l’article de B. Jandrić [« Croatian totalitarian communist government’s press in the preparation of the staged trial against the archbishop of Zagreb Alojzije Stepinac (1946) », in Review of Croatian History, vol. I, N°1 (décembre 2005)] et l’ouvrage de M. Akmadža (Katolička crkva u Hrvatskoj i komunistički režim 1945.-1966., Rijeka, Otokar Keršovani, 2004). 

 

(12) cf. Ante Čuvalo, « Croatian Catholic Priests, Theology Students and Religious Brothers killed by Communists and Serbian Chetniks in the Former Yugoslavia during and after World War II » – http://www.cuvalo.net/?p=46

 

(13) Signée par les évêques croates, une lettre pastorale du 20 septembre 1945 fait état de 243 prêtres assassinés, 169 emprisonnés et 89 disparus ; en septembre 1952, un autre document épiscopal parle de 371 religieux tués, 96 disparus, 200 emprisonnés et 500 réfugiés – cf. Th. Dragoun, Le dossier du cardinal Stepinac, Paris, NEL, 1958. Voir aussi I. Omrčanin, Martyrologe croate. Prêtres et religieux assassinés en haine de la foi de 1940 à 1951, Paris, NEL, 1962.

 

(14) Th. Dragoun, op. cité, p. 239.

 

(15) Ibid, p. 67, 213, 219, 248-254.

 

(16) On pense notamment au philosophe Bonaventura Radonić, à l’historien Kerubin Šegvić, au compositeur Petar Perica, au sociologue Dominik Barac, au byzantologue Ivo Guberina, à l’écrivain et distingué polyglotte Fran Binički et au biologiste Marijan Blažić, tous assassinés.

 

(17) cf. Le livre noir du communisme, sous la direction de S. Courtois, Paris, R. Laffont, 1998, p. 864.

 

(18) Avant la guerre, Vladimir Nazor (1876-1949) avait soutenu le royaliste serbe Bogoljub Jevtić puis le Parti Paysan Croate de V. Maček et en décembre 1941, il avait été nommé membre de l’Académie de Croatie (HAZU) par Ante Pavelić…

 

(19) cf. D. Vukelić, op. cité, p. 1.

 

(20) cf. G. Troude, Yougoslavie, un pari impossible ? : la question nationale de 1944 à 1960, Paris, L’Harmattan, 1998, p. 69.

 

(21) Sur 332 titulaires de la carte de presse, seuls 27 seront autorisés à poursuivre l’exercice de leur métier. Pour une étude exhaustive sur la répression dans le milieu journalistique, voir J. Grbelja, Uništeni naraštaj : tragične sudbine novinara NDH, Zagreb, Regoč, 2000, ainsi que l’article de D. Vukelić mentionné en note 4.

 

(22) Voir B. Radica, « Veliki strah : Zagreb 1945 », in Hrvatska Revija, vol. 4 (20), 1955.

 

(23) Expert de renommée internationale, il avait fait partie, en juillet 1943, de la commission chargée d’enquêter en Ukraine sur le massacre communiste de Vinnytsia.

 

(24) cf. D. Vukelić, op. cité, pp. 21, 23/24.

 

(25) Dans la liste des auteurs prohibés figurent aussi Maurice Dekobra, Gaston Leroux (pour Chéri Bibi !) et Henri Massis (il est vrai que ce dernier prônait la création d’un « parti de l’intelligence » ce qui n’était pas vraiment à la mode dans la Yougoslavie de 1945…).       

 

 

vendredi, 20 mai 2011

Regime Change at the IMF: The Frame-Up of DSK?

Regime Change at the IMF: The Frame-Up of Dominique Strauss-Kahn?

by Michel Chossudovsky

Ex: http://www.voltairenet.org/article169953.html

soubr.jpgAccording to Canadian scholar Michel Chossudovsky, the arrest of IMF Managing Director Dominique Strauss-Kahn has all the appearances of a frame-up ordered by powerful members of the financial establishment, in liaison with France’s Nicolas Sarkozy, whose presidency has served the interests of the US at the expense of those of France and the European Union. While there is for the moment no proof of a plot, the unusual circumstances of his arrest and imprisonment require careful examination.

Immediately following Strauss Kahn’s arrest, pressures were exerted by Washington to speed up his replacement as Managing Director of the IMF preferably by a non-European, an American or a handpicked candidate from an "emerging market economy" or a developing country.

Since the founding of the Bretton Woods institutions in 1945, the World Bank has been headed by an American whereas the IMF has been under the helm of a (Western) European.

Strauss-Kahn is a member of elite groups who meet behind closed doors. He belongs to the Bildeberger. Categorized as one of the world’s most influential persons, he is an academic and politician rather than a banker. In contrast to his predecessors at the IMF, he has no direct affiliation to a banking or financial institution.

But at the same time he is the fall guy. His "gaffe" was to confront the Washington-Wall Street Consensus and push for reforms within the IMF, which challenged America’s overriding role within the organization.

The demise of Strauss-Kahn potentially serves to strengthen the hegemony of the US and its control over the IMF at the expense of what former Defense Secretary Donald Rumsfeld called "Old Europe".

Blocking Strauss-Kahn, the Presidential Candidate

In recent years, a major shift has occurred in Europe’s political landscape. Pro-American governments have been elected in both France and Germany. Social Democracy has been weakened.

Franco-American relations have been redefined, with Washington playing a significant role in grooming a new generation of European politicians.

The presidency of Nicolas Sarkozy has, in many regards, become a de facto US "client regime", broadly supportive of US corporate interests in the EU and closely aligned with US foreign policy.

There are two overlapping and interrelated issues in the DSK frame-up hypothesis.

The first pertains to regime change at the IMF, the second to Strauss-Kahn as a candidate in France’s forthcoming presidential elections.

Both these processes are tied into the clash between competing US and European economic interests.

Strauss-Khan as a favorite of the Socialist Party, would have won the presidential elections leading to the demise of "Our Man in Paris" Nicolas Sarkozy.

As documented by Thierry Meyssan, the CIA played a central undercover role in destabilizing the Gaullist party and supporting the election of Nicolas Sarkozy. [1]

A Strauss-Kahn presidency and a "Socialist" government would have been a serious setback for Washington, contributing to a major shift in Franco-American relations. It would also have contributed to weakening America’s role on the European political chessboard. It would also have changed the balance of power between America and "Old Europe" (namely the Franco-German alliance). It would have had repercussions on the internal structure of the Atlantic Alliance and the hegemonic role of the US within NATO.

The Frame-Up?

Fifty-seven percent of France’s population, according to a May 17 poll, believe that Strauss-Kahn was framed, victim of a set-up. He was detained on alleged sexual assault and rape charges based on scanty evidence. He was detained based on a complaint filed by the Sofitel hotel where he was staying, on behalf of the alleged victim, an unnamed hotel chamber-maid:

- The 32-year-old maid told authorities that she entered his suite early Saturday afternoon and he attacked her, New York Police Department spokesman Paul J. Browne. She said she had been told to clean the spacious $3,000-a-night suite, which she thought was empty.

- According to an account the woman provided to police, Strauss-Kahn emerged from the bathroom naked, chased her down a hallway and pulled her into a bedroom, where he began to sexually assault her. She said she fought him off, then he dragged her into the bathroom, where he forced her to perform oral sex on him and tried to remove her underwear. The woman was able to break free again and escaped the room and told hotel staff what had happened, authorities said. They called police.

Challenging the Washington Consensus

What is at stake in the immediate wake of Strauss Kahn’s demise is "regime change" at the IMF.

The Obama administration has demanded his replacement by a more compliant individual. U.S. Treasury Secretary Timothy Geithner, former CEO of the New York Federal Reserve Bank is pushing for the replacement of Dominique Strauss-Kahn, "suggesting he can no longer perform his duties" as IMF Managing director.

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At the opening press conference for the IMF and World Bank meetings held in Washington, 8-10 October 2010.

"Geithner called for greater formal recognition by the IMF board that John Lipsky, the fund’s second-in-command, will continue serving as temporary managing director for an interim period. Although Strauss-Kahn has yet to resign [Editor’s note: Mr. Strauss-Khan announced his resignation on 19 May 2011.], sources say the IMF is in touch with his legal counsel to discuss his future at the organization."

What lies behind the frame-up scenario? What powerful interests are involved? Geithner had a close personal relationship with Strauss-Kahn.

On the floor of the US Senate (May 18), Senator Mark Kirk of Illinois, called for the resignation of DSK while calling upon the IMF’s deputy managing director John Lipsky to "assume full responsibility of the IMF" as interim managing director. The process of "permanent replacement should "commence at once," he said. John Lipsky is a well connected Wall Street banker, a former Vice Chairman at JPMorgan Investment Bank.

While the IMF is in theory an intergovernmental organization, it has historically been controlled by Wall Street and the US Treasury. The IMF’s "bitter economic medicine", the so-called Structural Adjustment Program (SAP), imposed on countless developing countries, essentially serves the interests of creditor banks and multinational corporations.

The IMF is not the main architect of these devastating economic reforms which have served to impoverish millions of people, while creating a "favorable environment" for foreign investors in Third World low wage economies.

The creditor banks call the shots. The IMF is a bureaucratic entity. Its role is to implement and enforce those economic policies on behalf of dominant economic interests.

Strauss Kahn’s proposed reforms while providing a "human face" to the IMF did not constitute a shift in direction. They were formulated within the realm of neoliberalism. They modified but they did not undermine the central role of IMF "economic medicine". The socially devastating impacts of IMF "shock treatment" under Strauss-Kahn’s leadership have largely prevailed.

Dominique Strauss Kahn arrived at the helm of the IMF in November 2007, less than a year prior to September-October 2008 financial meltdown on Wall Street. The structural adjustment program (SAP) was not modified. Under DSK, IMF "shock treatment" which historically had been limited to developing countries was imposed on Greece, Ireland and Portugal.

Under the helm of DSK as Managing Director, the IMF demanded that developing countries remove food and fuel subsidies at a time of rising commodity prices on the New York and Chicago Mercantile exchanges.

The hikes in food and fuel prices, which preceded the September-October 2008 Wall Street crash, were in large part the result of market manipulation. Grain prices were boosted artificially by large scale speculative operations. Instead of taming the speculators and containing the rise in food and fuel prices, the IMF’s role was to ensure that the governments of indebted developing countries would not in any way interfere in the "free market", by preventing these prices from going up.

These hikes in food prices, which are the result of outright manipulation (rather than scarcity) have served to impoverish people Worldwide. The surge in food prices constitutes a new phase of the process of global impoverishment.

DSK was complicit in this process of market manipulation. The removal of food and fuel subsidies in Tunisia and Egypt had been demanded by the IMF. Food and fuel prices skyrocketed, people were impoverished, paving the way towards the January 2011 social protest movement:

- Fiscal prudence remains an overarching priority for the [Tunisian] authorities, who also see the need for maintaining a supportive fiscal policy in 2010 in the current international environment. Efforts in the last decade to bring down the public debt ratio significantly should not be jeopardized by a too lax fiscal policy. The authorities are committed to firmly control current expenditure, including subsidies... [2]

- "[The IMF] encouraged the [Egyptian] authorities to press further with food and fuel subsidy reforms, and welcomed their intention to improve the efficiency and targeting of food subsidy programs. [meaning the selective elimination of food subsidies].

"Consideration should be given to introducing automatic adjustment mechanisms for domestic fuel prices to minimize distortions [meaning dramatic increases in fuel prices without State interference], while strengthening cash-based social programs to protect vulnerable groups. [3]

Under the helm of DSK, the IMF also imposed sweeping austerity measures on Egypt in 2008, while supporting Hosni Mubarak’s "efforts to broaden the privatization program". [4]

The Frank G. Wisner-Nicolas Sarkozy Connection

Strauss-Kahn was refused bail by Judge Melissa Jackson, an appointee and protégé of Michael Bloomberg, who in addition to his role as Mayor is a powerful figure on Wall Street.

Manhattan District Attorney Cyrus Vance Jr. charged (using scanty evidence) Strauss-Kahn "with seven crimes, including attempted rape, sexual abuse, forcible touching and unlawful imprisonment".

Who is Cyrus Vance Jr.?

He is the son of the late Cyrus Vance who served as Secretary of State in the Carter administration.

But there is more than meets the eye. Nicolas Sarkozy’s step father Frank G. Wisner II, a prominent CIA official who married his step mother Christine de Ganay in 1977 served as Deputy Executive Secretary of State under the helm of Cyrus Vance Senior, father of District Attorney Cyrus Vance Junior.

Is it relevant?

The Vance and Wisner families had close personal ties. In turn Nicolas Sarkozy had close family ties with his step father Frank Wisner (and his half brothers and sisters in the US and one member of the Wisner was involved in Sarkozy’s election campaign).

It is also worth noting that Frank G. Wisner II was the son of one of America’s most notorious spies, the late Frank Gardiner Wisner (1909- 1965), the mastermind behind the CIA sponsored coup which toppled the government of Mohammed Mossadegh in Iran in 1953. Wisner Jr. is also trustee of the Rockefeller Brothers Trust.

While these various personal ties do not prove that Strauss-Kahn was the object of a set-up, the matter of Sarkozy’s ties to the CIA via his step father, not to mention the ties of Frank G. Wisner II to the Cyrus Vance family are certainly worth investigating. Frank G, Wisner also played a key role as Obama’s special intelligence envoy to Egypt at the height of the January 2011 protest movement.

Did the CIA play a role?

Was Strauss-Kahn framed by people in his immediate political entourage including President Obama and Secretary of the Treasury Tim Geithner?

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Tabloids - May 16, 2011

Fair trial?

Innocent before proven guilty? The US media has already cast its verdict. Will the court procedures be manipulated?

One would expect that Strauss-Kahn be granted a fair trial, namely the same treatment as that granted to thousands of arrests on alleged sexual aggression charges in New York City.

How many similar or comparable alleged sexual aggressions occur on a monthly basis in New York City? What is the underlying pattern? How many of these are reported to the police? How many are the object of police follow-up once a complaint has been filed?

What is the percent of complaints submitted to police which are the object of police arrest? How many of these arrests lead to a judicial procedure? What are the delays in court procedures?

How many of these arrests lead to release without a judicial procedure?

How many of the cases submitted to a judicial procedure are dismissed by the presiding judge?

How many of the cases which are not dismissed are refused bail outright by the presiding judge? What is the basis for refusing bail?

How many are granted bail? What is the average amount of bail?

How many are imprisoned without bail based on scanty and incomplete evidence?

How many of those who are refused bail are sent to an infamous maximum security prison on Rikers Island on the orders of Michael Bloomberg?

Diplomatic Immunity

Press reports state that full diplomatic immunity does not apply to officials of the United Nations and the Bretton Woods institutions, namely that the US did not ratify the protocol.

U.N. convention on privileges and immunities for international agencies that most countries have ratified. It gives the heads of U.N. agencies broad immunity in the countries where they are based. But the U.S. government never became a party to that treaty. Employees of international agencies are covered by a U.S. statute that gives only limited immunity.

The relevant question is how has this limited immunity provision been applied in practice? Namely how many people with limited immunity (UN officials, officials of the Bretton Woods institutions) have been arrested and sent to a high security prison?

Has Strauss Kahn been given the same treatment as those arrested under the provisions of "limited immunity"?

Does the Strauss Kahn arrest fit the pattern? Or is Strauss Kahn being treated in a way which does not correspond to the normal (average) pattern of police and judicial procedures applied in the numerous cases of persons arrested on alleged sexual assault charges?

Without a frame-up instrumented by very powerful people acting in the background, the head of the IMF would have been treated in an entirely different way. The mayor of New York Michael Bloomberg and Timothy Geithner would have come to his rescue. The matter would have been hushed up with a view to protecting the reputation of a powerful public figure. But that did not happen.

Michel CHOSSUDOVSKY

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See also Voltaire Network’s file on the International Monetary Fund


[1] See "Operation Sarkozy: How the CIA placed one of its agents at the presidency of the French Republic", Voltaire Network, by Thierry Meyssan, 26 July 2008.

[2] IMF Tunisia: 2010 Article IV Consultation - Staff Report; Public Information Notice on the Executive Board Discussion; and Statement by the Executive Director for Tunisia, September 2010.

[3] IMF Executive Board Concludes 2008 Article IV Consultation with the Arab Republic of Egypt Public Information Notice, PIN No. 09/04, January 15, 2009.

[4] Ibid.

 

 

Krantenkoppen - Mei 2011 (1)

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Krantenkoppen

Mei 2011 (1)
 
PALESTINE: TO THE EDGE OF THEIR LANDS:
"Thousands of young Palestinians from Lebanon, whose entire lives have been confined to squalid refugee camps, peacefully amassed on the border and sighted their occupied homeland for the first time. Braving Israeli gunfire, they sent the world a message that they are determined to return to their land no matter the sacrifices required."
http://www.voltairenet.org/article169897.html
 
 
ONS AFVAL BRACHT NOOIT ZOVEEL GELD OP:
Eerst verdiende de industrie veel geld aan de vernietiging van onze leefomgeving; nu verdient diezelfde industrie veel geld om dat weer enigszins in orde te maken.
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20110516_193
 
 
LA GUERRE SECRETE AU PORTUGAL:
"L’existence au Portugal d’armées secrètes proches de la CIA et de l’OTAN fut révélée pour la première fois en 1990, suite à la découverte du Gladio italien. « Au Portugal, une radio lisbonnaise a rapporté que des cellules d’un réseau associé à l’Opération Gladio avaient été employées durant les années cinquante pour soutenir la dictature."
 
 
THE HEIST OF THE CENTURY: THE ASSAULT OF THE 'WILLING' ON LIBYAN SWFs:
"The frozen assets in Western banks were a threat to the monopoly of the World Bank and the IMF over development projects in the Third World. The funds continue to "yield" (no longer as investments but as bank guarantees), but for the benefit of Western interests."
http://www.voltairenet.org/article169586.html
 
 
PALESTINIANS KILLED IN GOLAN CLASHES:
"The Palestinian popular movement today is the result of Israel’s continued violation of the international legitimacy resolutions, usurpation of territories and rights and evasion of the requirements of just and comprehensive peace.”
http://www.voltairenet.org/article169896.html
 
 
THE WAR ON LIBYA: THE MEDIA MISINFORMATION CAMPAIGN BEHIND THE WAR:
"Darius Nazemroaya dismantles the double standards and media fabrications that helped to sell the war, and which are now likely to constitute the "evidence" for the ICC charges being brought against Gaddafi."
http://www.voltairenet.org/article169874.html
 
 
JEZUS EN DE MARKT:
"Als Jezus de dagloners op de markt zag staan, zag Hij geen proletariaat, maar onterfde Israëlieten die ten prooi waren gevallen aan grootgrondbezitters en aan vrome handelslieden die volgens Hem zelfs ‘de huizen van de weduwen opaten’.
Grondbezit ‘heeft’ geweten (...). Geld en vrije markt daarentegen hebben geen geweten."
http://www.catholica.nl/archief/14525/jezus-en-de-markt
 
 
LE DEMANTELEMENT DES "STRUCTURES IMPIES" EST UNE MISSION STRATEGIQUE DE L'HUMANITE:
Interview de Heinrich Wohlmeyer, docteur en droit et ingénieur agronome, Autriche.
 
 
L'AFFAIRE DSK: FRANSE ELITE BRENGT HET GANSE LAND IN VERLEGENHEID:
"Eerder dan de mogelijke misdaden van DSK brengt vooral de reactie van de Franse elite het land in verlegenheid, schrijft Business Insider. Eerst was er Ségolène Royal die haar steun betuigde aan de familie van DSK 'die door een moeilijke tijd gaat', maar die geen woord over had voor het kamermeisje van het Sofitel; in The Daily Beast zei Roman Polanskiverdediger Bernard-Henri Lévy geshockeerd te zijn door het feit dat in Amerika 'eender wie een andere burger van een misdaad kan betichten (mon Dieu!)' en voegde er aan toe dat DSK niet als eender wie behandeld kan worden omdat hij een zeer belangrijk man is."
 
 
JE GODSDIENST BEPAALT JE INKOMEN:
" De meest welvarende van alle grote religies - secularisme inbegrepen- is het Reformjodendom. 67% van de Reformjoodse huishoudens verdienden ten tijde van het onderzoek meer dan 75.000 dollar per jaar, vergeleken met slechts 31% van de bevolking in haar geheel."
 
 
DURE DRIFTEN VAN DSK:
"Het libido van Strauss-Kahn heeft de Europese Unie al miljarden gekost: de euro is verder gezakt. Maar het kan ons nog veel duurder komen te staan: als Strauss-Kahn moet vertrekken verliest Europa een medestander binnen het IMF. En wat zijn de gevolgen voor het IMF zelf? Immers, tijdelijk plaatsvervanger tweede man John Lipsky heeft eerder al zijn vertrek aangekondigd. 
Het lijkt in ieder geval zeker dat het voorlopig de laatste keer zal zijn dat er een Europeaan aan het roer van het IMF staat. En dan zal de eurozone snel kunnen vaststellen dat Chinezen, Brazilianen of Indiërs niet zo veel begrip opbrengen voor de kostbare sociale systemen en staatsbedrijven in Griekenland en Portugal."
 
 
INSIDE JOB ONTHULT SEKS & DRUGS DECADENTIE BANKIERS:
"In Inside Job onthult escort-madame Kristin Davis hoe corporate creditcards  werden leeggeroofd om coke-factuurtjes en hoerenbezoek af te rekenen.
Boeiende en pijnlijke materie, zeker als je weet dat de zelfverklaarde moraalridder en witte boorden boefje jager Eliot Spitzer ook bij haar langskwam: ‘He liked it  too rough'."
 
NIET BUKKEN, DOMINIQUE...:
"MSNBC maakte een fascinerende reportage over Rikers Island, dat eeuwenlang eigendom is geweest van de nazaten van de Nederlander Abraham Ryker (link: geschiedenis van de familie Riker in New York)."
 
 
CONFRONTATIE DREIGT MET BETOGERS IN MADRID:
"Honderden mensen protesteren al dagen op een centraal plein in Madrid tegen besparingsplannen die Europa oplegt en dat is nu verboden. (...) In navolging van de protesten in Egypte en elders hebben zij een geïmproviseerd tentenkamp opgeslagen op een plein in de stad."
 
 
TENS OF THOUSANDS MARCH IN SPAIN TO PROTEST AGAINST AUSTERITY MEASURES, BANKS, POLITICIANS:
"The events were organized by two activist groups under the banner of “We aren’t merchandise in the hands of politicians and bankers.” (...)
Spain is saddled with the eurozone’s highest jobless rate of 21.3 percent with a record 4.9 million people unemployed and a sluggish economy that grew by 0.3 percent in the first quarter of the year."
 
 
MEHR INTERNATIONALE EINSÄTZE FÜR KLEINERE BUNDESWEHR:
"Die Vereinten Nationen würden Deutschland in Zukunft verstärkt um den Einsatz von Soldaten bitten, auch wenn keine unmittelbaren Interessen Deutschlands erkennbar seien."
 
 
GRIEKSE SANDWICH:
"De situatie in Griekenland is in potentie nog veel erger dan in 2008 toen Lehman Brothers omviel". Dixit Jan Kees de Jager, Minister van Financiën van Nederland."

Prof. Alberto Buela: la teoria del disenso

Alberto Buela

Teoria del disenso

 

Le Bulletin célinien n°330 (mai 2011)

 
Vient de paraître : Le Bulletin célinien, n° 330.
 
Au sommaire:

Marc Laudelout : Bloc-notes
Jean-Pierre Doche : Voyage inutile ! (Jean-François Balmer à Sceaux)
Stéphane Balcerowiak : Une lettre [sur Céline] de Ramon Fernandez à Pol Neveux
F. G. : « Ça a débuté comme ça » (Théâtre du Pont Neuf, à Toulouse)
Jean-Paul Angelelli : Le retour de Lucien Rebatet
Stéphane Balcerowiak : Revin vaut bien une thèse
M. L. : Céline et le légionnaire
Frédéric Saenen : Un dilettante déloyal (Jean Fontenoy)
Alain Ajax : Point de vue. M. Godard est-il négligent ?
Agnès Hafez-Ergaut : Hommes, chevaux et guerre dans Casse-pipe (II)
M. L. : Céline sur tous les fronts (IV)
M. L. : David Alliot, pourfendeur des idées reçues sur Céline

Un numéro de 24 pages, illustrations. Prix : 6 € frais de port inclus (chèque à l’ordre de M. Laudelout).

Le Bulletin célinien

B. P. 70
Gare centrale
1000 Bruxelles
Lors du colloque Céline qui s’est tenu au Centre Pompidou en février dernier, il s’est produit un incident pittoresque. Se présentant à la fois comme membre de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Société des Études céliniennes depuis des décennies, un auditeur s’est dit accablé par les réquisitoires dont Céline était l’objet, ne reconnaissant pas l’écrivain (dont il est un lecteur assidu) dans le portrait totalement à charge qu’on faisait de lui. Il faut dire que Martin, Lindenberg, Hartmann & cie ne firent pas dans la dentelle, présentant Céline comme le chantre des camps de la mort. Assertion que même un Henri Godard, peu suspect de complaisance envers Céline, a toujours récusée (1) .
Ainsi arrive-t-on à culpabiliser les lecteurs de Céline. Un philosophe médiatique – et, accessoirement, ancien ministre de l’Éducation Nationale – n’a pas hésité à estimer « douteuse » l’admiration que l’écrivain suscite (2).
Une spécialiste de Céline met, elle, en garde le lecteur de… Voyage au bout de la nuit car on y trouve « tous les ingrédients pour le populisme actuel » : « Le regard porté par Céline sur son époque, est aussi dangereux pour la nôtre. De Céline, il n’y a pas de lecture innocente possible : la vigilance doit s'exercer jusque dans l’appréciation du style, et pas seulement dans l’effort pour restreindre à l'œuvre, l'admiration que nous pourrions être tentés d'éprouver pour l'écrivain (3). » Vigilance donc. On se plaît à imaginer les commentaires goguenards que cette prose eût inspiré à Albert Paraz. Dans son journal, il campe un nommé Reilhac, marxiste de stricte observance, s’écriant : « Ça sent le néo-fasciste ! Vigilance ! ». Et Paraz d’ajouter : « Croyez-moi, il a trouvé le moyen de dire ça en roulant les R. » (4)
On apprend, par ailleurs, que la municipalité de Paris s’apprête à dénommer « place Louis-Aragon » un coin de l’île Saint-Louis, au prétexte que le poète stalinien a vécu, dans l’immeuble qui surplombe ce coin, une liaison avec la milliardaire anglaise Nancy Cunard. Le maire de Paris, qui s’est associé aux cris d’orfraie de Serge Klarsfeld contre Céline, ne voit donc aucun inconvénient à honorer Aragon qui appela au meurtre de Léon Blum et qui osa applaudir à l’assassinat d’un enfant (le tsarévitch de Russie), ajoutant au crime l’insulte et la moquerie (5).
« Céline s’est mis à jamais hors de toute consécration officielle », affirmait Henri Godard en 1994, puis en 1998 (6). Une dizaine d’années plus tard, il revenait sur ce jugement en cautionnant l’inscription de Céline dans les « Célébrations nationales 2011 ». On sait ce qu’il en advint. En portant un regard suspicieux sur les lecteurs de Céline, une étape est désormais franchie.

Marc LAUDELOUT

1. « Il n’y a, dans les textes, correspondances ou propos mis au jour jusqu’à présent aucune attestation d’une connaissance de la réalité du processus de solution finale. » (Henri Godard, Notice de « Guignol’s band » in Romans III, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 1988, p. 945.)
2. Luc Ferry, « Célébrer Céline ? », Le Figaro, 29 janvier 2011. La citation est la suivante : « Céline n’est ni Hugo ni Molière : non seulement le jugement de l’histoire n’est pas passé, mais l’« admiration » qu’il suscite est pour le moins douteuse, à proprement parler discutable si l’on songe que l’exceptionnelle virulence de son antisémitisme n’est pas ou ne peut pas être tout à fait sans lien avec le fond de son œuvre. »
3. Frédérique Leichter-Flack, « Céline, le « style contre les idées » ? Méfiance ! », www.lemonde.fr, 27 janvier 2011.
4. Albert Paraz, Valsez saucisses, Amiot-Dumont, 1950, p. 82.
5. Dans Hourra l’Oural (1934). Texte réédité dans les Œuvres complètes d’Aragon (La Pléiade).
6. Henri Godard,
Céline scandale, Gallimard, coll. « Blanche », 1994 (rééd. Gallimard, coll. « Folio », 1998).

 

 

Blogues, forums, réseaux sociaux

Blogues, forums, réseaux sociaux : leviers de contournement du Système

 

par Jean-Yves LE GALLOU

 

Lors de la « Troisième Journée de la réinformation », organisée par Polémia le 16 octobre 2010 à Paris, Jean-Yves Le Gallou s’interroge sur la véritable nature du Système et sur la façon de le contourner et de le combattre ?

Qu’est-ce que le Système ? La défense par le politiquement correct des intérêts de la super-classe mondiale (libre échangisme commercial et abolition des frontières) à travers la tyrannie médiatique. Comment le combattre et le contourner ? Par les blogues, les forums, les réseaux sociaux. État des lieux par Jean-Yves Le Gallou dans sa communication de clôture de la Troisième Journée d’étude de la réinformation de Polémia. Avec énumération des premières victoires.

 

Comment s’impose le politiquement correct ?

 

Le politiquement correct (comme l’économiquement correct, l’historiquement correct, l’artistiquement correct, le religieusement correct, d’ailleurs) s’impose par le silence, la diabolisation, le mensonge, la novlangueet les faux clivages.

 

Le silence : On ne parle pas de ce qui ne convient pas à l’idéologie dominante. Georges Marchais, secrétaire général du P.C.F., avait dû répondre, en 1978, à la question suivante : « Si vous êtes au pouvoir, Soljénitsyne pourra-t-il publier ses œuvres ? », la réponse avait fusé : « Oui, s’il trouve un éditeur ! » Vingt-cinq ans plus tard, en 2005, le prix Nobel d’économie Maurice Allais se vit refuser une tribune libre critiquant la constitution européenne par Le Figaro, Libération et Le Monde. Seul L’Humanitéaccepta finalement son texte, conduisant Maurice Allais à déclarer : « Je ne pensais pas qu’on en était déjà arrivé là en France. »

 

La diabolisation : Quand le silence n’est plus possible, le Système recourt à la diabolisation de celui qui franchit les bornes du politiquement correct. La méthode est toujours la même : sortir une phrase de son contexte, procéder à des amalgames et accuser de « racisme», de « fascisme » ou d’une quelconque « phobie » l’auteur ou l’institution coupable. En 1966, le député conservateur de Birmingham, l’helléniste et oxfordien Enoch Powell, fut marginalisé et diabolisé pour avoir discerné avant tous les autres le danger de l’immigration. En 1979, la « Nouvelle Droite » fut à son tour attaquée parce qu‘elle développait une pensée aux antipodes de l’idéologie dominante en voie de constitution (mondialisme et droit-de-l’hommisme). En 1983, le Front nationalentra dans la spirale de la diabolisation parce qu’à Dreux et à Paris Jean-Pierre Stirbois et Jean-Marie Le Pen posèrent devant les électeurs le problème de l’immigration. Plus tard, des déclarations « controversées » de Jean-Marie Le Pen et surtout le montage de Carpentras renforcèrent encore cette diabolisation. Très récemment c’est le pape Benoît XVI et l’Église qui entrèrent dans la tourmente parce qu’ils se rapprochaient de la tradition et s’éloignaient des dérives de Vatican II.

 

Le mensonge: Le mensonge est devenu un classique de la manipulation médiatique; pour justifier des guerres (« les armes de destruction massive ») ou nier des réalités : ainsi les autorités parisiennes ont longtemps nié que des musulmans en prière occupaient la rue Myrha à Paris chaque vendredi. Comme l’a montré Polémia avec la cérémonie des « Bobards d’Or », le mensonge journalistique – délibéré et volontaire – est désormais une des armes de défense du Système. Mais les images circulant sur Internetpermettent souvent de rétablir la vérité. D’où les tentatives de diabolisation d’Internet.

 

La Novlangue regroupe cinq types de mots :

 

• les mots trompeurs, qui ont changé de sens et qui signifient souvent le contraire de ce qu’ils exprimaient auparavant;

 

• les mots subliminaux, qui sont utilisés pour produire certains effets de répulsion ou d’approbation chez le récepteur;

 

• les mots marqueurs, qui expriment l’idéologie dominante et traduisent le fait que celui qui les emploie fait partie de la classe dominante;

 

• les mots tabous, qui correspondent à des concepts que l’idéologie dominante s’efforce de supprimer;

 

• les mots sidérants, qui visent à disqualifier les adversaires du Système (cf. Le Dictionnaire de Novlangue, mis à jour en janvier 2009).

 

Les faux clivages : ils répondent à une double nécessité : créer dans l’opinion des divisions artificielles; soumettre à l’intérieur de chacun des « camps » ainsi créés l’opinion collective aux tenants du politiquement correct. C’est ainsi que la droite d’argent asservit la droite des valeurs. Pendant que la gauche internationaliste (mondialiste) domestique la gauche populaire. Ce qui rend possible la sainte-alliance de la C.G.T. et du MEDEF pour obtenir la régularisation de travailleurs clandestins.

 

Sept succès récents face au politiquement correct

 

1/ Échec au silence ! L’affaire du bus

 

Au printemps 2009, un étudiant de souche européenne a été agressé, comme Français, comme Blanc dans un bus parisien. Et les coups reçus ont été assortis d’injures racistes. Nul n’aurait dû le savoir. Mais la vidéo de l’agression a été relayée par YouTube, puis RuTube (merci la liberté russe !); puis elle fut portée à la connaissance d’un large public grâce au site François-Desouche. Au final, les grands médias ont dû sortir de leur silence.

 

2/ Échec aux faux clivages ! Le débat sur l’identité

 

Automne 2009, le gouvernement lance un débat sur l’identité nationale, en espérant créer un faux clivage droite/gauche tout en promouvant une conception désincarnée de la nation. Mais les internautes et l’opinion s’emparent du débat. Il y reposent la question de l’immigration et font valoir une conception charnelle de la nation prenant en compte les origines ethniques, culturelles, religieuses et civilisationnelles.

 

3/ Retour aux vrais clivages ! L’apéro saucisson-pinard

 

Printemps 2010, loin des loisirs cadrés et organisés par les institutions officielles, des groupes Facebook organisent des apéros saucisson-pinard. Des communautés de fait – de même âge, de même ethnie et de même culture – se retrouvent autour de traditions culinaires et d’habitudes alimentaires. Plus politique : deux groupes d’origine idéologique opposée (Riposte Laïque, venant de la gauche, et les Identitaires) organisent une manifestation festive contre l’islamisation de la Goutte d’Or. Une belle passerelle par delà les divisions artificielles. Et la preuve que des communautés virtuelles peuvent devenir des communautés d’action.

 

4/ Réinformation par l’action ! La libération de René Galinier

 

Été 2010, un septuagénaire, René Galinier, tire sur des cambrioleuses qui l’avaient surpris durant sa sieste. Sans considération pour la légitime défense, la justice l’a mis en examen et placé en détention préventive. L’émoi local a été porté à la connaissance nationale par la réinfosphère qui a fait circuler l’information sur l’ensemble de la Toile. De plus, les Identitaires ont organisé une quarantaine de manifestations et d’opérations symboliques. Cette véritable réinformation par l’action a débouché sur la libération de René Galinier. Une victoire concrète !

 

5/ Victoire sur le mensonge et la diabolisation ! Le scandale Pujadas

 

Printemps 2010, avec son émission « Les Infiltrés », David Pujadas a lancé une opération de diabolisation contre les catholiques de tradition et les écoles libres hors-contrat. Mais les méthodes de provocation de Pujadas ont pu être dénoncées par avance par une efficace opération de « Riposte catholique ». Coïncidence : David Pujadas recueillait au même moment le Bobard d’Or 2010 pour avoir, sur le « 20-Heures » de France 2, présenté – avec solennité et mise en garde –, pour illustrer un « sujet » sur la répression en Iran, des images prises au… Honduras. La lutte contre la diabolisation passe par la démonétisation du diabolisateur.

 

6/ Échec à l’artistiquement correct ! La mise en cause du Financial Art

 

L’art contemporain – dont l’origine remonte aux années… 1900 – a longtemps été intouchable. Mais les expositions Koons et Murukami à Versailles ont suscité un puissant mouvement de contestation qui a tourné en dérision les « œuvres » et dénoncé les arrière-plans financiers des opérations. La dissidence de la pensée a été secondée par la dissidence de l’action et le Financial Art a été mis en cause

 

7/ Démocratie numérique et démocratie directe : le vote suisse sur les minarets

 

Interdire les minarets des mosquées en Suisse : la cause paraissait ingagnable. L’ensemble des forces médiatiques, syndicales, patronales et politiques (sauf l’U.D.C.) y étaient hostiles. Et pourtant une large majorité du peuple suisse se prononça pour l’interdiction. La démocratie directe avait reçu l’appui de la démocratie numérique.

 

Les différentes formes du populisme français

 

Partout en Europe les partis populistes progressent : ils sont présents dans toutes les assemblées (locales, régionales et nationales) et pèsent sur les gouvernements en Italie, en Autriche, en Suisse, au Danemark, aux Pays-Bas, en Flandre. La situation est moins brillante en France où le Front national a été affaibli par des divisions successives et les réformes, non moins successives, des modes de scrutin.

 

Il est toutefois permis de distinguer en France trois formes de populisme qui se juxtaposent :

 

• un populisme médiatique incarné par la famille Le Pen;

 

• un populisme numérique très présent sur la réinfosphère, à droite mais aussi à gauche;

 

• un populisme localiste et de terrain dont les Identitaires sont le fer de lance.

Sans forcément l’assumer complètement ces différentes forces devraient appliquer le principe de Mao-Tsé-Toung : « Marcher séparément, frapper ensemble ».

 

Jean-Yves Le Gallou

• D’abord mis en ligne sur Polémia, le 23 octobre 2010.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=1802

Solzhenitsyn and the Russian Question

Solzhenitsyn and the Russian Question

 

by John Laughland

 

http://www.lewrockwell.com/

62.jpgThe death of Alexander Solzhenitsyn produced predictable reactions from Western commentators. Yes, they said, he was a moral giant for so bravely exposing the evils of the Soviet penitential system in The Gulag Archipelago; but he later compromised his moral stature by failing to like the West and by becoming a Russian nationalist.

A perfect example of this reasoning was Anne Applebaum’s piece in The Guardian. Herself the author of a history of the Gulag, she wrote,

In later years, Solzhenitsyn lost some of his stature …thanks to his failure to embrace liberal democracy. He never really liked the west, never really took to free markets or pop culture.

Such comments reveal more about their author than about their subject. We are dealing here with something I propose to call geo-ideology: the alas now widespread prejudice that “West” and “democracy” are identical concepts. In the minds of such commentators, moreover, the “West” is also identical with “free markets” and “pop culture.” The “West,” apparently no longer means “the Christian religion” or even that body of inheritance from the magnificent treasure-house of the cultures of Athens and Rome. Instead it means MTV, coke and Coke.

At every level these assumptions are false. Let us start with “free markets,” the endlessly repeated shibboleth of the globalisers. By what possible criterion can
Russia be said to have a less free market than the United States of America, or than the majority of European Union member state? One of the key measure of the freedom of a market is the amount of private income consumed by the state. The income tax rate in Russia is fixed at a flat rate of 13% – a fraction of the 25% or so paid in the US, 33% of so paid in the United Kingdom and the 40% or more paid in continental Europe. As for pop culture, Russia unfortunately has plenty of it. Her youth are just as imbued with it, unfortunately, as the youth of Europe and America.

The comments also fail to present the reader with any serious analysis of Solzhenitsyn’s political position. The author makes vague and disparaging references to the unsuitability of Solzhenitsyn’s “vision of a more spiritual society” and to his “crusty and old fashioned nationalism” – judgements which appear to owe much to the Soviet propaganda she says she rejects. But she fails to allow the reader to know just what she means. Surely, on the occasion of a man’s death, it might be opportune to tell people about what he thought.

Anyone who reads Solzhenitsyn’s astonishing essay from 1995, The Russian Question at the End of the Twentieth Century, will see that this caricature is nonsense. There is nothing irrational or mystical about Solzhenitsyn’s political positions at all – and he makes only the most glancing of references to the religion which, we all know, he does indeed hold dear. No, what emerges from this essay is an extremely simple and powerful political position which is easily translated into contemporary American English as “paleo-conservatism.”

Solzhenitsyn makes a withering attack on three hundred years of Russian history. Almost no Russian leader emerges without censure (he likes only the Empress Elizabeth [1741–1762] and Tsar Alexander III [1881–1894]); most of them are roundly condemned. One might contest the ferocity of Solzhenitsyn’s attacks but the ideological coherence of them is very clear: he is opposed to leaders who pursue foreign adventures, including empire-building, at the expense of the Russian population itself. This, he says, is what unites nearly all the Tsars since Peter the Great with the Bolshevik leaders.

Again and again, in a variety of historical contexts, Solzhenitsyn says that
Russia should not have gone to the aid of this or that foreign cause, but should instead have concentrated on promoting stability and prosperity at home.

While we always sought to help the Bulgarians, the Serbs, the Montenegrins, we would have done better to think first of the Belorussians and Ukrainians: with the weighty hand of Empire we deprived them of cultural and spiritual development in their own traditions… the endless wars for Balkan Christians were a crime against the Russian people… The attempt to greater-Russify all of Russia proved damaging not only to the living national traits of all the other ethnicities in the Empire but was foremost detrimental to the greater-Russian nationality itself … The aims of a great Empire and the moral health of the people are incompatible … Holding on to a great Empire means to contribute to the extinction of our own people.

There is literally nothing to separate this view from the anti-interventionist anti-war positions of Pat Buchanan (author of A Republic not an Empire) or Ron Paul.

After dealing with both the horrors of Communism, Solzhenitsyn of course turns his attention to the terrible chaos of the post-Communist period. Here again, his concern for the Russian people themselves remains consistent. He writes,

The trouble is not that the USSR broke up – that was inevitable. The real trouble, and a tangle for a long time to come, is that the breakup occurred along false Leninist borders, usurping from us entire Russian provinces. In several days, we lost 25 million ethnic Russians – 18 percent of our entire nation – and the government could not scrape up the courage even to take note of this dreadful event, a colossal historic defeat for Russia, and to declare its political disagreement with it.

Solzhenitsyn is right. One of the most lasting legacies of Leninism, which remains after everything else has been swept away or collapsed, was the decision to create bogus federal entities on the territory of what had been the unitary Russian state. These entities, called Soviet republics, contributed only to the creation of bogus nationalisms and of course to the dilution of Russian nationhood. They were bogus because the republics in question did not, in fact, correspond to ethnic reality: Kazakhs, for instance, are and remain a numerical minority in Kazakhstan, while “Ukraine” is in fact a collection of ancient Russian provinces (especially Kiev) and some Ukrainian ones. This bogus nationalism allowed the Soviet Union to present itself as an international federation of peoples, rather like the European Union today, but it was exploited by Russia’s enemies when the time came to destroy the geopolitical existence of the historic Russian state. This happened when the USSR was unilaterally dissolved by three Republic leaders in December 1991.

And this is the key to the West’s hostility to Solzhenitsyn. The man the West exploited to destroy Communism refused to bend the knee to the West’s continuing attempts (largely successful) to destroy
Russia herself. Perhaps it is no coincidence that Anne Applebaum, an American citizen, is the wife of the Foreign Minister of Russia’s oldest historical enemy, Poland.

This article originally appeared in The Brussels Journal.

August 12, 2008

John Laughland's [send him mail] latest book is A History of Political Trials: From Charles I to Saddam Hussein.

Copyright © 2008 John Laughland

jeudi, 19 mai 2011

Affaire Strauss-Kahn: garder la tête froide

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Communiqué du « Mouvement Identitaire démocratique » (M.I.D.) – Namur, le 19 mai 2011

 

L’affaire Strauss-Kahn : garder la tête froide et chercher les raisons de ce scandale

 

Depuis quelques jours, les ondes, l’internet et la Galaxie Gutenberg déversent un flot d’informations et de spéculations sur l’affaire Strauss-Kahn. Quel est le vrai, quel est le faux dans tout ce pandémonium à connotations graveleuses ? Si c’est vrai, si le récit de la femme de chambre du Sofitel new-yorkais s’avère finalement exact, le malheureux Strauss-Kahn passera à la postérité, dans les notules des encyclopédies, pour un être grossier et indélicat. L’incident du Sofitel, vrai ou faux, véridique ou fabriqué, est une énième preuve supplémentaire que le monde moderne est celui de la vulgarité : la presse ne fonctionne qu’à coup de scandales provoqués par des escapades ou des bévues sexuelles marquées par le gâchis et la hâte, sans une romance qui pardonnerait tout, comme dans le cas de l’affaire Clinton/Lewinski ; et cette sexualité brutale et rapide est d’autant moins acceptable qu’elle provient surtout de représentants d’instances dirigeantes, qui ne relèvent ni du savoir souverain ni de la fonction guerrière, ni d’un monastère véhiculant le savoir traditionnel ni d’une université héritière du bon savoir profane, ni d’un ordre chevaleresque ni d’une institution militaire prestigieuse mais de la banalité économique et de l’usurocratie bancaire. Si l’incident est vrai, on pourra jaser et dire que bon nombre de hauts pontes de la finance ne sont finalement que de tristes goujats, d’infréquentables rustauds, généralement incultes, dont les agissements ne peuvent générer qu’un monde affreux, qu’une sinistre cacocratie.

 

Si au contraire l’incident du Sofitel est un montage (typiquement américain dans la mesure où ce type de cabbale n’est possible que dans une société marquée profondément par le puritanisme —en Italie, la récente affaire Berlusconi n’a pas fait trop de vagues, les Italiens riant sous cape des mésaventures du « Cavaliere » avec une jeune et belle prostituée marocaine), cela ne changera peut-être rien sur le fond : tout détenteur d’un quelconque pouvoir, qui doit celui-ci à l’économie et à l’usure, relève de la pire des bassesses d’âme. L’incident aura simplement fait tomber le masque. Mais si l’on retient la thèse du montage, on doit se mettre à poser des questions. La première de celles-ci est relative au mobile, à la pulsion qui aurait poussé le président du FMI à culbuter la soubrette new-yorkaise sur la couche luxueuse de sa belle suite. Dans la position de Strauss-Kahn, aurait-on fait pareil ? Se serait-on conduit comme un puceau fébrile, trop empressé à consommer sa première dose de stupre ? Ou comme un ivrogne qui ne se tient plus, harponnant de la meuf, bandant mal dans son délire tout en éructant et en titubant ? Non, évidemment. Strauss-Kahn avait suffisamment d’argent à sa disposition pour commander, si d’aventure il était en manque d’amours vénaux, auprès d’une mère maquerelle, qu’on peut imaginer gérante d’une maison de luxe, une demoiselle sculpturale et marmoréenne mais de petite vertu qui aurait décidé, un jour, de monnayer ses charmes et ses techniques érotiques et érogènes pour se constituer un petit pactole afin d’ouvrir, dans une prochaine vie future, un restaurant à Miami ou en un autre lieu de villégiature car ce genre de « plan de vie » est assez banal dans le milieu de la prostitution. Quitte à déguiser cette demoiselle en soubrette, à la munir d’un plumeau, à la faire évoluer dans la suite les gambettes galbées, engoncées dans des bas résilles retenus par d’affriolants porte-jarretelles, et à débouler, nu comme un lombric, de sa salle de bain pour la prendre à la hussarde. Ç’aurait été une opération commerciale, sans plus, dans la vaste industrie du stupre, vieille comme le monde. L’accusation, la description des faits, l’anonymat de la plaignante paraissent donc bizarres, sans aucun témoin autre que la soubrette supposée avoir été violentée par un vieux coquin indélicat. Doit-on rappeler aussi que soubrettes, serveuses de bar ou autres barmaids d’établissements plus ou moins convenables risquent à tout moment de subir assaut similaire, sans pour autant être consentantes, et que si elles ne veulent pas prendre ce risque, eh bien, elles n’ont plus qu’à changer de métier. On ne devient pas maître nageur quand on est hydrophobe ni sapeur-pompier quand on est pyrophobe.

 

Les prisons devraient regorger d’indélicats, en tous points du globe, si tous les amateurs trop empressés de la bagatelle, tous les jean-foutre incapables de débiter un bon baratin, devaient finir menottés devant une juge new-yorkaise. Quand on a la position de Strauss-Kahn, généralement, on s’adresse, nous venons de le dire, à des professionnelles ou, si tel n’est pas le cas, l’incident est classé sans suite moyennant compensation sonnante et trébuchante. C’est tout aussi vrai chez le commun des mortels, même si la réconciliation se borne à une omelette aux champignons dans le snack du coin ou à un petit vin blanc bu sous les tonelles. Si Strauss-Kahn a été amené dans un sordide cachot new-yorkais comme un vulgaire poivrot afro-américain du Bronx, c’est qu’il a fauté contre les maîtres du monde, dont il était mais n’est plus, dont il a visiblement été chassé du club : sa descente aux enfers, dans un univers privé de toute métaphysique, commence donc dans la cellule d’un commissariat de Manhattan. Si ce scandale éclate, c’est parce qu’on veut ruiner sa carrière ultérieure : tant au FMI que dans le cadre local de la politique française. Peut-on étayer une telle thèse ?

 

On se souviendra d’un article anonyme, paru initialement dans un hebdomadaire munichois en septembre dernier (cf. http://euro-synergies.hautetfort.com/ ),  où le journaliste avertissait clairement les Européens : les Etats-Unis entendent dominer de manière absolue le FMI. Pour y parvenir, il faut qu’ils réussissent, par intrigues et par pression, à diminuer le nombre de sièges européens et à les remplacer par des sièges réservés d’avance à certains « pays émergents », ceux qui sont fidèles à l’alliance américaine et seront de bonnes petites marionnettes qui entérineront sans regimber les volontés des maîtres occultes de la finance US. Ensuite, si l’on pouvait affirmer naguère que Strauss-Kahn était bel et bien le candidat idéal des instances mondialistes pour accéder à la présidence française en 2012, ce n’est plus entièrement le cas : Sarközy a donné des gages. Il a réintroduit de plein pied la France dans l’OTAN en trahissant la politique gaullienne que son parti devait logiquement défendre par esprit de continuité. Ensuite, très récemment, le petit Sarközy est parti en guerre contre la Libye de Kadhafi, sanctionnant de la sorte un Axe Washington/Londres/Paris au détriment des politiques traditionnelles de la Cinquième République, privilégiant l’axe carolingien franco-allemand et une politique de détente avec Moscou (voire une politique non atlantiste en Amérique latine et en Inde). La France n’a donc plus besoin d’un président socialiste et financier, figure habituellement garante de l’alliance américaine ; le faux gaulliste et vrai droitier libéral Sarközy suffit : inutile de le déboulonner.

 

Ensuite, un FMI, sans présidence européenne, est un risque pour l’ensemble de notre continent, pour la zone euro. On chuchote en coulisse que Strauss-Kahn ne voulait pas abandonner la Grèce à son triste sort, qu’il souhaitait un nouveau plan de sauvetage des pays fragilisés, comme l’Irlande et le Portugal, voire l’Espagne, l’Italie et la Belgique (voir l’article d’Andrea Perrone dans le quotidien romain Rinascita du 13 mai 2011, « FMI : Italia e Belgio a rischio contagio »). Perrone : « L’objectif mal dissimulé [des spéculations] n’est finalement ni l’Italie ni la Belgique en particulier mais l’ensemble des Etats qui ont adopté l’euro comme monnaie de référence commune. Au-delà de tout jugement que l’on pourrait porter contre la monnaie unique ou contre sa banque centrale européenne émettrice ou contre le fait que les Etats, en l’acceptant, ont cédé leur souveraineté en même temps que celle de leurs banques centrales nationales, cette monnaie unique, mal aimée, est toujours perçue avec aversion profonde à Londres et à Washington, parce que Britanniques et Américains craignent de voir progressivement s’estomper le rôle historique de leurs propres monnaies (la livre sterling et le dollar). Dès lors, frapper un Etat comme l’Italie, qui est la troisième ou la quatrième puissance économique en Europe, reviendrait à provoquer une fissure profonde dans l’architecture de la monnaie commune. La même conclusion peut être posée en ce qui concerne la Belgique, pays où se sont établies quelques-unes des plus importantes institutions de l’UE et qui est, tout comme l’Italie, un des membres fondateurs de l’Union ». Comme on le sait depuis toujours, le plan américain est de torpiller l’euro, en s’attaquant d’abord à ses franges les plus faibles avant de passer à une offensive de plus vaste envergure. La raison de cette fixation hostile à l’euro provient du risque patent de voir celui-ci devenir la monnaie universelle de rechange au détriment du dollar. Le plan de sauvetage de l’euro, concocté par Strauss-Kahn et ses affidés, qui voulaient faire de cette initiative leur image de marque pour les présidentielles françaises, a conduit très probablement à la damnation du personnage, par le truchement d’un vague scandale sexuel, où le ridicule, bien mis en exergue par les instruments de la société du spectacle, a tué plus sûrement que n’importe quelle balle de 9 mm. Un journal russe ne titrait-il pas que le sort de la Grèce avait basculé à cause d’une femme de chambre new-yorkaise ? Cyniquement parlant : la vertu, en apparence outragée, de cette brave femme vaut-elle que l’on sacrifie tout un pays européen de onze millions d’habitants, sacrifice qui est sans nul doute le prélude du sacrifice des Portugais, des Irlandais et des autres candidats à la faillite étatique ? Ne vaudrait-il pas mieux que DSK, s’il est bien coupable de cette insupportable gaminerie, file à la femme de chambre new-yorkaise, qu’il aurait alors bel et bien harcelée, assez de flouze pour se payer une belle baraque dans un endroit idyllique, où se retirer après une bonne vie de labeur ? La Grèce vaut bien cette petite hypocrisie…

 

Ensuite, comme le signale le quotidien parisien Le Figaro du 17 mai, la politique américaine, au sein du FMI, veut promouvoir, au détriment des sièges européens, les « pays dits émergents ». En soi, l’idée est acceptable et négociable mais, en l’occurrence, de quels pays émergents s’agit-il ? De pays proches du BRIC ou du Groupe de Shanghai ? Nenni ! Il s’agit de Singapour, de la Turquie et de l’Afrique du Sud. Singapour appartient bien, en tant que Cité-Etat, à la sphère traditionnelle du libéralisme le plus pur et le plus dur, le plus exigent et le plus exploiteur. La Turquie est un pays certes émergent mais encore bien fragile : et un président turc du FMI, successeur de DSK, ne favoriserait-il pas le processus d’adhésion d’Ankara qui, s’il se concrétise, précipitera toute l’Europe dans un marasme indescriptible en ruinant les systèmes de sécurité sociale par une immigration débridée et en ruinant la politique agricole commune en pompant la majeure partie des subsides eurocratiques de la PAC au détriment de pays agricoles centre-européens et méditerranéens. Quant à l’Afrique du Sud, sa position est actuellement ambiguë : la fin du mandelisme a signifié un recul de l’influence britannique et américaine, sans pour autant l’annuler, et l’avènement du nouveau pouvoir, dominé par l’ethnie zouloue, a rapproché l’Afrique du Sud du BRIC, si bien qu’on a pu parler de l’émergence d’un « Groupe BRICSA ». Les Etats-Unis ne chercheraient-ils pas à troquer une présidence sud-africaine du FMI contre un arrêt de toutes les tentatives de Pretoria d’adhérer au BRIC/BRICSA ?

 

L’affaire Strauss-Kahn ne doit donc pas être vue sous le seul angle du graveleux. Les « services » savent que cela marche chez les gogos, qui ne vont voir que le seul scandale sexuel car on alimentera bien la machine médiatique à fabriquer du spectacle.

 

Pour l’Europe, les vicissitudes du FMI post-strauss-kahnien doivent éveiller la vigilance, quel que soit le successeur du nouveau taulard de Rikers Island. L’Europe doit garder et consolider sa place au sein de cette institution financière internationale et critiquer sévèrement la clause qui stipule qu’il faut 85% des voix pour concrétiser une décision : les Etats-Unis détiennent 16,74%  des suffrages… Une belle, très belle, minorité de blocage, que l’hyperpuissance s’est aménagé à toutes fins utiles. Qu’il faille laisser de la place aux pays émergents est un fait. Oui donc à tous ces pays qui montent. Mais il s’agit de ne pas donner des voix, ou des suppléments de voix ou de sièges, à n’importe quel pays émergent : il faut qu’ils expriment une volonté d’alternance réelle sur l’échiquier international qui aille dans le sens de nos intérêts européens, ainsi que de ceux du Mercosur ibéro-américain ou du Groupe BRIC. Nous ne pensons pas que ce soit le cas de la Turquie ou de Singapour…

 

L’après-DKS doit avoir le souci du salut de la Grèce, du Portugal et de l’Irlande, voire de l’Espagne ou du prochain adhérant, la Croatie. Par conséquent, nous devons souverainement décider d’infléchir les flux touristiques vers ces seuls pays européens et mettre un holà clair et net à tous les flux qui drainent des devises vers d’autres destinations comme la Tunisie, fragilisée par le système au moyen d’une fausse révolution populaire, de l’Egypte, où il arrive que des cinglés canardent nos touristes à la kalachnikov, de la Turquie, parce que les discours successifs d’Erdogan à Cologne (2008) et à Düsseldorf (2011) équivalent à une véritable déclaration de guerre à l’Europe, de même que la menace, proférée tour à tour par Erdogan et Davutoglu, de faire jouer les réseaux mafieux turcs sur nos territoires, ou encore vers la République Dominicaine car ce n’est pas à nous, Européens, d’aller financer des Etats marionnettes ou des républiques bananières situés dans l’arrière-cour caraïbe des Etats-Unis.

 

En France, il n’y a pas lieu de croire, pensons-nous, à une manœuvre machiavélique émanant de l’UMP sarköziste. Dans le camp socialiste, la disparition de Strauss-Kahn portera vraisemblablement Martine Aubry à la candidature présidentielle l’an prochain. Elle représente peut-être un certain paléo-socialisme mais, à coup sûr, une option nettement moins « festiviste » que sa collègue malchanceuse de 2007, Ségolène Royale. Quoi qu’il en soit, comme tous les pays d’Europe, la France est mal barrée. Un humoriste triste, un de ces pessimistes avisés qui forment le terreau du populisme, toujours grincheux mais souvent pertinent, disait au comptoir d’un bistrot bruxellois, la voix désabusée, à la veille des élections présidentielles de 2007 : « Pauvre France, la voilà sommée de choisir entre un connard et une connasse ! ». C’est cru. C’est vert. Mais c’est la vox populi, proche de la vox dei. Avec un DSK, qui serait revenu du FMI auréolé de gloire et de prestige, ce type d’humour grinçant n’aurait sans doute pas fonctionné. Mais DSK aurait-il mené une politique régalienne et souveraine ? Peut-on, dans le chef d’un type comme lui, passer du mondialisme financier à l’étatisme de gaullienne mémoire ? Nous ne le croyons pas. DSK aurait été un gestionnaire de la succursale France. Sans grands renforts de régalisme. Quant aux Grecs, Portugais et Irlandais, ils auraient peut-être été sauvés de la faillite imminente, mais par un fameux remède de cheval… Il est, dans tous les cas de figure, malsain d’avoir un homme de finance plutôt qu’un zoon politikon à la barre d’une vieille puissance du Vieux Monde.

 

Mais l’affaire DSK appelle encore d’autres remarques. Et elles interpellent la notion même de « modèle américain ». Au-delà des mésaventures réelles ou imaginaires de DSK. Nous, Européens, ne sommes pas exempts de défauts. En pleine décadence, dépourvus de toute aura de souveraineté, nous sombrons dans la déchéance, en cumulant anciens et nouveaux défauts. Mais face aux Etats-Unis nous représentons encore et toujours une plus grande profondeur temporelle (et historique). En droit, dans toute procédure, nous avons des règles, loin d’être parfaites, mais des règles plus pondérées, plus réfléchies, que celles qu’appliquent les Américains. Chez nous, avant d’incarcérer une personne, un juge d’instruction instruit à charge et à décharge, même si certains abus (surtout en France) ont profondément nui à l’image de marque du juge d’instruction au cours de cette dernière décennie. L’Europe, si elle veut être souveraine et digne de son passé de gloire, se doit de défendre ses citoyens partout sur la planète : elle ne devrait pas autoriser des gouvernements ou des systèmes judiciaires imparfaits, qui ne sont pas en adéquation avec ses propres principes et ses propres pratiques, à incarcérer des personnalités européennes ou de simples quidams, sans que n’ait été, au préalable, appliquées les règles en vigueur en Europe. Le système judiciaire américain est primitif, grossier, violent et répressif outre mesure (à côté de lui le IIIe Reich, tant décrié, était, avant-guerre du moins, un modèle d’humanisme). On y enferme gugusses et gonzesses pour des peccadilles : il y a plus de deux millions de détenus aux States ! Ce sont des proportions dignes du goulag soviétique, avec tout juste une retouche : la tunique pénitentiaire orange —ça fait plus joli et plus moderne—  que portent les détenus enchaînés en file qui exécutent quelques besognes d’utilité publique le long des routes. L’Europe doit tout faire, diplomatiquement, pour soustraire ses propres citoyens aux affres d’une machine judiciaire aussi primitive. Il y a des précédents récents dont on peut s’inspirer : rappelons-nous cette jeune fille au pair, sujette britannique, qui avait été condamnée sous les projecteurs des médias –avec le sensationnel spectaculaire que pose « une vierge perverse et infanticide »—   à une peine de prison équivalent à la perpétuité, sans preuves tangibles, par des jurés sans formation intellectuelle satisfaisante, sans capacités réelles de réflexion et de recul, aux cervelles lessivées par le battage médiatique. Les protestations vigoureuses du gouvernement britannique ont obligé les Etats-Unis à revoir le procès et à acquitter la jeune fille. Ce procès de la fille au pair, tous les procès à connotations sexuelles dans un pays au puritanisme pathologique montrent bel et bien que les Etats-Unis, qui se targuent depuis Jimmy Carter d’être le fer de lance idéologique et militaire des droits de l’homme sur la planète, n’ont en fait aucune légitimité à se positionner de la sorte. Ils sont un pays du déni permanent du droit et de la justice ou, pire, de la mesure et de la décence. La fille au pair et Guantanamo sont là pour le prouver.

 

Pourquoi la France n’imite-t-elle pas l’intransigeance britannique en ce domaine? Parce qu’elle croit à la culpabilité de DSK qui a commis en fait ce que l’on est sûrement en train de commettre, en ce moment même, mille fois sur le territoire de l’Hexagone, sans même parler des viols collectifs et des tournantes, qu’on dissimule pieusement sous le voile de la bien-pensance politiquement correcte ? La France ne produit qu’un étrange silence, que force embarras. Sarközy profite sans doute de l’aubaine : son concurrent putatif est à l’ombre à Rikers Island. Les concurrents socialistes de DSK jubilent sans doute eux aussi in petto pour les mêmes raisons. 

 

Concluons : si les allégations de la femme de chambre new-yorkaise s’avèrent exactes in fine, alors soit, le spectacle de l’arrestation de DSK ne serait que le salaire mérité d’un goujat et d’un indélicat, incapable de demander une relation de type érotique avec un charmant sourire, un bouquet de fleur, une coupe de crémant d’Alsace ou une promenade le long d’un lac. Mais, en l’occurrence, le goujat présumé avait les moyens de se payer une professionnelle pour une petite séance de priapisme. En tenant compte de cette possibilité, si l’agression brutale, reprochée à DSK, a été vraie, elle relèverait plutôt de la psychiatrie que de la justice. Ça arrive qu’un ponte au faîte de sa gloire pète les plombs, a les nerfs en pelote et cherche un exutoire qui, en fin de compte, le couvre de ridicule. Papy DSK est peut-être fatigué : il déconne, il débloque. Il y a bien un psychiatre pour se pencher sur son cas, finalement assez banal. Ou bien cette crise de priapisme et cette brutalité proviendraient-elles, on ne sait jamais, d’une poudre de perlimpinpin subrepticement versée dans son café du matin… Notre anthropologie, dérivée de celle de Carl Schmitt, est pessimiste. Nous savons que l’homme est pécheur, surtout sur le plan sexuel. C’est la raison pour laquelle, dans les pays où cette tradition de pessimisme anthropologique demeure plus ou moins vivace, nous avons toujours été capables de formater les peines, de les inscrire dans de justes proportions. C’est encore plus vrai dans les pays méditerranéens, dont la France.

 

Mais si les déclarations de la soubrette du Sofitel finissaient par apparaître comme de la pure fiction, alors la thèse du complot gagnerait diantrement en plausibilité. En France, on fait tomber ses concurrents politiques en fabriquant des scandales financiers ou en montant en épingle des affaires de corruption (voir Dominique de Villepin). Jamais avec des histoires de cul ou de bite. Sinon les prisons devraient refuser du monde. Donc l’hypothèse la plus probable, en cas de complot, serait celle d’une cabbale menée au sein ou en marge du FMI. Et donc menée au départ du territoire des Etats-Unis, par des services privés ou publics américains. DSK, revenu de son cul de basse fosse en ruminant une juste vengeance, pourrait alors s’adresser à un magistrat français pour qu’il fasse mener enquête, quitte à lancer des mandats d’arrêt internationaux contre les acteurs de cette sotie, y compris les procureurs et magistrats new-yorkais qui ne doivent pas avoir ignoré, le cas échéant, la nature manipulatoire de l’affaire et le caractère mensonger de la dénonciation. Le mandat international condamnerait ces tristes personnalités à demeurer à vie sur le territoire de leurs chers States car ils risqueraient alors d’être embastillés : ils se révéleraient alors indignes de fouler au pied le sol sacré de notre Europe, terre de culture sublime où les praticiens d’une justice de lynch et de posse n’ont pas leur place. Car ils sont vraiment indignes du monde civilisé : le puritanisme, qu’il soit celui des Pèlerins du Mayflower et de leurs descendants, ou celui des Wahhabites ou des Salafistes, est une calamité pour la terre entière, l’indice d’un déni total de culture et de civilisation. Le monde serait plus heureux et plus joyeux si ces gens n’existaient pas.

 

Communiqué du Mouvement Identitaire Démocratique – 19 mai 2011.    

Le Projet DESERTEC, un enjeu géostratégique

Le projet Desertec, un enjeu géostratégique

 

 
Il est temps, pour tenir compte à la fois de la crise du nucléaire et du printemps des peuples arabes, que les Européens réactivent des projets jusqu'ici jugés utopiques

 


La conviction selon laquelle les pays développés doivent envisager des programmes de grande ampleur pour produire de l'électricité à partir d'énergies renouvelables se répand de plus en plus. Le terme de programmes de grande ampleur désigne des projets technologiques se chiffrant en dizaines de milliards d'euros, s'étendant sur plusieurs décennies, susceptibles d'intéresser des industriels majeurs et d'avoir une signification géopolitique de grande portée.

Ceci ne veut pas dire qu'il faille négliger ni de petits investissements à ambition locale, ni les économies d'énergie, qui demeureront indispensables. Mais si l'on veut progressivement commencer à remplacer à la fois le nucléaire de fission et les centrales au charbon, qui fournissent actuellement l'essentiel de l'électricité consommée, il faut voir grand. Il faut aussi, ne l'oublions pas, parler aux imaginations afin de susciter les vocations technoscientifiques et les épargnes.

Il se trouve que, dans le domaine de l'énergie solaire, existait depuis quelques années, à partir d'une initiative principalement européenne, un grand programme de cette nature, nommé Desertec. Pour différentes raisons (notamment la résistance des intérêts investis dans les formes actuelles de production d'énergie) ce programme avait été recouvert par ce qu'il faut bien appelé une chape de silence. Deux facteurs différents poussent à le relancer.

Le premier est bien entendu l'accident de Fukushima au Japon. Le second, de nature géopolitique, découle de ce que l'on a nommé le printemps arabe. Un certain nombre de pays du sud-méditerranéen se sont débarrassés de leurs dictatures. Ils se sont ouverts au dialogue avec les pays du nord et ont montré que leurs populations se détournaient progressivement des fantasmes de djihad. Mais ce faisant ces pays posent, en premier lieu aux Européens, la question de savoir si les économies du Nord pourront ou non proposer, en dehors de tout retour au néocolonialisme, des projets de co-développement susceptibles de créer des emplois par miliers et des revenus susceptibles de se réinvestir sur place. Sans ces emplois et ces revenus, les nouvelles démocraties retomberont nécessairement dans le désordre. Or c'est précisément ce que le projet Desertec, s'il était bien mené, pourrait permettre: une vague de co-développement à l'échelle euro-africaine.

Nous pensons donc essentiel que l'Union européenne s'intéresse désormais officiellement à Désertec, tant au regard de ses retombées socio-économiques que pour ses composantes géopolitiques. Il s'agirait de concrétiser, pour toute l'Europe et non pour les seuls pays européens du sud, le thème évoqué par le projet d'Union pour la Méditerranée: créer dans cette partie du monde un grand ensemble d'intérêts communs. L'intérêt de Desertec est à cet égard de pouvoir s'étendre au delà de la seule Méditerranée. Il pourrait intéresser, en conjuguant d'autres sources de production d'électricité, notamment l'éolien et le marée-moteur, une grande partie de l'hémisphère nord à l'est du 20e Méridien. Pour l'Europe, il s'agirait donc également d'une démarche véritablement emblématique

Les adversaires du projet ont fait valoir qu'impliquant directement des Etats ou des régions sahariennes plus ou moins en but au terrorisme, des organisations telles que l'actuelle AQMI pourraient en profiter pour exercer un chantage permanent sur les partenaires du projet. Mais il s'agit d'une vue de l'esprit. Si Desertec était mis en oeuvre avec la volonté d'associer dès le début les Etats et les populations du Maghreb, il représenterait un tel enjeu qu'il serait non pas agressé  mais protégé et soutenu par tous les partenaires africains du programme.

 

Nous extrayons des sites de la Fondation Desertec et de Wikipédia quelques informations permettant de préciser la teneur de cette grande ambition.

Le Projet Desertec est un projet éco-énergétique de grande envergure mené par la Desertec Foundation. Il a été initialisé sous les auspices du Club de Rome et de la Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation.

Il s'agit de créer un réseau interconnecté alimenté par des centrales solaires du Maroc à l'Arabie Saoudite, reliées par des réseaux à très haute tension. Le projet vise à répondre en grande partie aux besoins des pays producteurs d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient, et à fournir 15% (dans un premier temps) de l'électricité nécessaire à l'Europe.

Un protocole d'accord pour le projet a été signé par douze sociétés basées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le 13 juillet 2009 à Munich. En mars 2010, quatre nouveaux investisseurs ont annoncé qu'ils s'associaient au projet, ce qui porte à 17 le nombre de partenaires (16 entreprises représentant un potentiel technique et de savoir-faire considérable) et la fondation Desertec elle-même.

L'entreprise vise à connecter plusieurs grandes centrales solaires thermiques et peut-être d'autres installations d'énergies renouvelables (fermes éoliennes) entre elles ainsi qu'au réseau de distribution de l'électricité qui alimenterait l'Afrique du Nord, l'Europe et le moyen-Orient, ce réseau pouvant être optimisé via une approche de type SuperGrid.

Mais Desertec ne se limitera pas à la production d'énergie : il participera aussi au développement des pays en créant de nombreux emplois locaux. Dans un premier temps, il s'agira de la main d'œuvre acceptant de travailler dans les conditions difficiles du milieu désertique.Mais il faudrait très vite que s'y investissent les ingénieurs et gestionnaires originaires des pays du sud.

Les promoteurs estiment qu'un tel réseau pourrait avant 2050 fournir plus de 50 % des besoins en électricité de la région EUMENA (Europe + Moyen-Orient + Afrique du Nord).
Les difficultés à résoudre seront nombreuses, mais tout à fait à la portée des technologies actuelles ou disponibles dfans un proche avenir .

Pour la production, on envisage des centrales solaires thermodynamiques à concentrateurs, c'est-à-dire utilisant des miroirs paraboliques pour produire de la vapeur d'eau à très haute température et sous forte pression, qui fait tourner une turbine et un alternateur produisant de l'électricité. Divers équipements de cette nature existent déjà en Europe
Ces centrales consomment beaucoup d'eau douce (un problème en zone aride) et conduisent à modifier la météorologie du désert et contribuer peut-être à exacerber certains effets du dérèglement climatique. Mais des remèdes sont possibles.

Pour le transport de l'électricité, les concepteurs du projet espèrent pouvoir utiliser de nouveaux types de lignes Haute Tension (lignes de transmission modernes en Courant Continu Haute Tension ou CCHT ou HVDC) devant permettre de transporter l'électricité sur de grandes distances avec beaucoup moins de pertes en ligne (3% pour 1.000 km) qu'avec les lignes classiques à courant alternatif, et presque sans pollution électromagnétique. Dans la conjoncture actuelle, caractérisée par le prix croissant du cuivre et alliages conducteurs, il s'agira d'une partie fragile, à protéger.

Pour le strockage, la production d'électricité ne se faisant que de jour, une partie de celle-ci pourra en être utilisée pour pomper l'eau vers des lacs de montagne en Europe, qui en possède beaucoup. L'utilisation la nuit de l'énergie de cette eau dans des turbines assurerait sa mise à disposition homogène au profit de l'ensemble du réseau.

Le coût global du projet a été estimé à 400 milliards d'euros sur plusieurs dizaines d'années, dont 50 milliards pour construire 20 lignes CCHT de 5 GW chacune. On peut craindre que ce coût n'augmente. Mais il sera aisément amorti grâce au prix de vente de l'électricité, dont les pays développés doivent cesser de considérer qu'il s'agit d'une énergie bon marché.

 

 

 

08/05/2011

Victime, c'est la mode

Victime, c'est la mode

Couv59-Karkwa1.jpgLu sous la plume de Jean Luc Eluard dans le magazine gratuit disponible à la FNAC Longueur d'ondes ce texte plutôt politiquement incorrect pour ce genre de magazine"Victime, c’est la mode (tel est leur nom de code)

Il n’y a rien de plus détestable qu’une victime. Généralement, une victime, c’est un bourreau qui n’a pas réussi. Mais qui le deviendra à la première occasion. C’est ainsi que j’ai revu récemment un des mes anciens congénères de collège. Je me souviens très bien de ce délicat garçon (...)

Victimes chétives et humiliées pendant dessiècles de tous les crétins à gros bras qui voyaient dans leur isolement et leur faiblesse l’occasion d’exercer leur médiocre tyrannie jusqu’à l’écoeurement, les Juifs, désormais cadres supérieurs de la communauté internationale, peuvent désormais se permettre d’emmerder à loisir leurs voisins géographiques immédiats avec la conscience tranquille du retard de harcèlement à rattraper. Plus proche de nous, les Kosovars surent tirer profit de la consternante guimauverie victimophile d’un Occident qui, après avoir été tourmenteur lorsque c’était la mode, se transforme en redresseur de torts tendant à considérer que la victime est un saint : aussitôt affranchis de la surveillance sourcilleuse des Serbes, ils entreprirent, avec l’esprit facétieux qui est le leur, de créer un État mafieux tirant tout le parti nécessaire de la niaiserie de leurs sauveurs, au premier rang desquels l’ineffable Kouchner-j’ai-inventé-le-droit-d’ingérence qui poursuivait là sa glorieuse carrière de perpétuel roulé dans la farine.
Sans oublier les innombrables “victimes” ou “apparentés à une victime” (c’est comme la grippe aviaire, ça s’attrape facilement) de faits divers auxquels on tend un micro emmiellé de bons sentiments pour les y entendre déverser leur bile, réclamant la juste sanction pour leur bourreau (“juste” signifiant dans ce cas “maximale”), quand ce n’est pas le rétablissement de la peine de mort, Graal ultime de toute victime qui se respecte. Dernier sport en date, lancé dernièrement par le magazine Têtu : le concours de victimes. Un sondage réalisé par ce magazine montrait que les homosexuels étaient plus souvent “victimes d’agressions verbales” (31%) que les “agressions liées à la couleur de peau” (25%). Prochainement donc, sans aucun doute verront le jour les “Jeux olympiques des victimes”, où accidentés de la route, boiteux divers et variés, injuriés de tous pays se donneront la main, ou le moignon pour les plus mal lotis, afin de célébrer en choeur leur malheur universel et la punition des vilains. Pour la cérémonie finale, subventionnée par la HALDE et mise en scène par John Galliano dans le cadre de ses travaux d’intérêt général, ils tortureront au couteau à beurre un cadre blanc, hétérosexuel, quadragénaire, droitier, vivant en lotissement et père de 1,8 enfant. (...)"

Jean Luc Eluard

 

Rede aan het graf van Joris van Severen

Rede aan het graf van Joris Van Severen (05/03/2011)

Ex: http://www.kasper-gent.org/ 

Beste vrienden uit alle Nederlanden,

Vandaag staan we aan het graf van Joris Van Severen, de Leider van het Verdinaso. Zijn persoon, zijn gedachten, zijn invloed en zijn werk doen ons ook vandaag nog steeds bezinnen over de taak die wij te vervullen hebben.

Wij hebben Joris Van Severen nooit gekend. Om hem te kennen zijn wij aangewezen op overgeleverde literatuur.  Wat kan Joris Van Severen nog betekenen voor de jeugd van vandaag? Welke boodschap heeft de jeugd van vandaag weten te bereiken?

Wel beste vrienden, het antwoord is niet meteen duidelijk. Ook wij leren nog dagelijks dingen bij over het Verdinaso, over Joris Van Severen en over de politiek-filosofische achtergrond van zijn denken. Hoe dan ook stellen wij vandaag een diepe malaise vast, die knaagt aan de fundamenten van ons volk en onze gemeenschap. Net zoals Joris Van Severen zien wij absoluut geen heil in partijpolitiek, centjes- of biernationalisme. Wij zien geen heil in neoliberalisme, kapitalisme, particratisme, modernisme, individualisme, collectivisme, communisme, zionisme. Vaak ondergesneeuwde Dinaso-idealen bieden ook voor de actuele situatie een gegronde uitweg, een nieuwe een radicale oplossing die ons volk nodig heeft.

Zo kan de Vlaamse Beweging kan ons geen uitweg aanbieden. Hun gezellig samenzijn onder de ijzertoren ten spijt, zouden ze beter iets nuttig doen voor ons volk en pakweg gaan boeren. Met hun eurregionalistische discours versterken ze fundamenteel de macht van de Europese superstaat, een superstaat die fundamenteel gebaseerd is op Atlantische en kankervolle idealen. Hun discours verscheurt ons volk der Nederlanden nog meer in broedertwist en schande. Ook Joris Van Severen kwam tot dezelfde conclusies. Het enige levensvatbare model is dat van de Bourgondische Nederlanden, een model waarin alle Dietsers verenigd worden in één staat, onder één kroon en met één doel: als volk LEVEN.

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Vervolgens is er het liberaal-kapitalisme. Het heeft onze samenleving ontworteld. Het heeft het geld, het winstbejag en de multinationale onderneming centraal geplaatst. Het heeft ons volk tot productieapparaat der aandeelhouders gemaakt. Het heeft de economie losgetrokken van volk en staat. Het heeft het economisch overleven van ons volk afhankelijk gemaakt van een ‘race to the bottom’ inzake lonen en arbeidsvoorwaarden. Consumentisme en individualisme is de norm geworden.

Vrienden uit alle Nederlanden, economisch links en rechts propageren elkaar te bestrijden, maar in werkelijkheid bestrijden zij de mens, het volk en de maatschappij. Het is noodzakelijk dat wij streven naar een duurzame en organische economie, rekening houdende mens, volk, en capaciteit waarmee God onze Aarde geschapen heeft.

Vanuit beide invalshoeken geeft Van Severen ons een duidelijke boodschap mee. Herinneren wij ons volgende woorden: “Alles wat het liberalisme in Dietsland heeft ontbonden, zullen wij weer binden. Het volk aan zijn wezen, zijn grond en zijn staat; de ledematen van het volk aan het volksgeheel, aan het volkslichaam en aan zijn hoofd”.

Verder bouwde Joris Van Severen ook een keurelite op. Een stijlvolle, aaneen geschraagde groep van mensen die vol overgave strijden voor hetzelfde ideaal. Zelf was hij een man met een grote openheid en een uitzonderlijk samenvattend vermogen. De hoeveelheid politieke en literaire werken die hij raadpleegde, zijn eigen intellectuele arbeid en het feit dat hij de heersende consensus onverkort én onderbouwd in vraag durft stellen verdient onze allergrootste bewondering. De kritiek was groot, maar het simpele feit dat ze tot de dag van vandaag in alle hevigheid blijft aanhouden bewijst alleen maar hoe sterk, hoe volledig en hoe consequent het intellectueel werk dat Van Severen verricht heeft wel is. Een profeet wordt jammer genoeg nooit gehoord in eigen land.

Van Severen wou de morele en intellectuele volmaaktheid bereiken, zonder hierdoor beïnvloed te worden door externe en verleidelijke factoren. De walgelijke hebzucht van het amoreel kapitalisme,parasitaire partijpolitieke en parlementaire stelsels en de gewetensloze manipulatie van de onbewuste massa kregen bij Van Severen geen kans. Als jeugd dienen wij ditzelfde nobele doel voor ogen te nemen en ons niet te laten verleiden door de grote en duivelse demonen van onze tijd. Wij dienen diezelfde elite te vormen die Joris Van Severen voor ogen had. Stijlvol, ordevol, moreel, intellectueel, doelbewust.

Beste vrienden uit alle Nederlanden, moge op onze banen dan ook de hernieuwde stap van het marsbereide, nieuwe Dietsland weerklinken.

Voor Dietsland en Orde!

 

Uitgesproken door Thomas B., vice-Praeses KASPER 2009-2011, aan het graf van Joris Van Severen te Abbeville, 5 maart 2011.

A Brief Overview of Nicolas Gomez Davila's Thought

A Brief Overview of Nicolás Gómez Dávila's Thought

 

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imagen47.jpgI: Introduction

The most subversive book in our time would be a compendium of old proverbs.

Nicolás Gómez Dávila was a man of wide-ranging interests, and his aphorisms reflect that fact. Although he was to a certain extent an autodidact—he received an excellent secondary education, but never attended university, instead relying on his voluminous library—he may rightfully be considered one of the great thinkers of the 20th century. Among the scholarly topics he wrote about are religion, philosophy, politics, history, literature, aesthetics, and more. Besides these scholarly interests, however, many of his aphorisms betray a more personal dimension, with intimate observations on topics like love and the process of aging.

Gómez Dávila by all accounts valued his privacy and was concerned primarily with finding the truth for himself. Why then, would he write down his thoughts and observations in aphorisms and even publish them, however secretively? Gómez Dávila was, quite possibly, writing a subversive collection of proverbs himself. He disavowed originality, and maintained that he desired only wisdom for himself, but despite his protests that he was not trying to convert anyone to his way of thinking, perhaps he secretly did harbor a hope that he might rouse a few souls from their dogmatic slumber. Of course, Gómez Dávila never resorted to a loud and vulgar way of awakening us moderns; he wrote his aphorisms so that anyone who happened to come across them might be inspired by a wisdom that is ancient yet ever young.

Unfortunately, this wisdom is largely foreign to us today, and precisely for that reason, so subversive. There are, then, quite a few aspects of Gómez Dávila’s work that merit closer examination.

II: Why aphorisms?

The first and most obvious is the very form of Gómez Dávila’s work: aphorisms. There has been some speculation about the motivations behind Gómez Dávila’s choice to write aphorisms, even though he himself gave the most important reason in Notas. In this early work, he stated that the only two “tolerable” ways to write were a long, leisurely style, and a short, elliptical style. However, since he did not think himself capable of the long, leisurely style, he opted for aphorisms. Aphorisms, according to Gómez Dávila, are like seeds containing the promise of “infinite consequences.” Another way to think of these aphorisms is to say that aphorisms are like the summits of ideas, which allow the reader to imagine the massive mountain beneath. The sheer number of aphorisms, then, helps take place of the long, metaphysical meditation Gómez Dávila wished for; each aphorism puts another in its proper context, and taken all together, they provide an outline of the implicit text mentioned in the title. But just as importantly for Gómez Dávila, these aphorisms, while providing context for each other, cannot be made into a thought-deadening system.

Another function that Gómez Dávila’s aphorisms served was, as their Spanish title (Escolios a un Texto Implícito) suggests, as notes on books he had read. The Spanish word escolio comes from the Greek
σχόλιον (scholion). This word is used to describe the annotations made by ancient and medieval scribes and students in the margins of their texts. Many of these aphorisms, then, are allusions to other works. They constitute the briefest of summaries of works he read, conclusions he had drawn from these works, or judgments on these works.

Finally, Gómez Dávila’s use of aphorisms was also motivated in part by polemical considerations. In the modern age, the reactionary cannot hope to formulate arguments that will convince his opponent, because he does not share any assumptions with his opponent. Moreover, even if the reactionary could argue from certain shared assumptions, modern man’s dogmatism prevents him from listening to argumentation. Faced with this situation, the reactionary should instead write aphorisms. Gómez Dávila compares his aphorisms to shots fired by a guerrilla from behind a thicket on any modern idea that dares advance along the road. The reactionary will not convince his opponent, but he may convert him.

III: What is a reactionary?

The second extraordinary feature of Gómez Dávila’s work is its “reactionary,” not merely conservative, content. “Reactionary” is mostly used today as an abusive epithet, sometimes as a synonym for that all-purpose slur, “fascist.” However, Gómez Dávila proudly labeled himself a reactionary and actually created a literary persona for himself as “the authentic reactionary,” precisely because of the stigma attached to the term. Gómez Dávila’s lifework was to be an authentic reactionary.

The term “reactionary,” then, demands some explanation. The reactionary, in the common political sense, is a rare breed in
America, primarily because of America’s own acceptance of the Enlightenment. The reactionary, in European history, as the name indicates, is fighting against something. That something is the French Revolution (and the Enlightenment). The conflict between the forces of the Enlightenment and the ancien régime was much more polarizing in Europe than it ever was in America. While America in the aftermath of its own revolution certainly witnessed its own share of power struggles between politicians with traditional, more aristocratic leanings (Federalists) and more radically democratic tendencies (Republicans), both sides generally accepted the legitimacy of Enlightenment ideals of liberal politics, which included democracy, individual rights, and a commercial society, among other things. There was, ex hypothesi, never any serious possibility that a group of disaffected American Tories would conspire to restore the authority of the British crown over the newly-independent United States.

In
Europe, on the other hand, and especially in France, the conflict between the heirs of the French Revolution and its opponents—the original reactionaries—still raged during the time Gómez Dávila lived in Paris. Indeed, reactionary ideals exercised a powerful influence over certain sectors of French society until after World War II. One important reason for the persistence of reactionary ideals in France was the Catholic Church’s own resistance to modern liberalism (e.g., Pius IX’s Syllabus of Errors) and the persecution it often faced at the hands of secular governments following the Revolution, especially the ThirdRepublic. In France, Catholicism and reaction were often overlapping (though not always identical) categories. The tension between modern liberalism and reaction continued to be felt in French Catholic circles during Vatican II. Though reaction as a cohesive movement largely died in the wake of the Council, it has survived in some French Catholic circles to this day, most visibly among the Lefebvrites (SSPX).

Gómez Dávila’s brand of reaction, however, was different. He did not mean to identify himself exclusively with a narrow political position. In several aphorisms, he acknowledged that there is no possibility of reversing the course of history. Traditionalism, in his eyes, could never be a viable basis for action. Indeed, the reactionary’s task is to be the guardian of heritages, even the heritage of revolutionaries. This certainly does not mean that Gómez Dávila made his peace with democracy; all it means is that he also did not allow himself to be deluded by promises of the restoration of the old order. Moreover, in matters of religion, despite his disdain for Vatican II and his fierce adherence to the traditional Latin Mass, which he shared with most Catholic reactionaries, he recognized that the ordinary reactionaries, the so-called “integralists” of the period, were incapable of renewing the Church. For instance, he maintained in one aphorism that the Church needed to make better use of the historical-critical method of Biblical research—a suggestion which would make many ordinary reactionaries furious. Finally, his appreciation of some authors not usually associated with conservative Catholicism, such as Nietzsche and Heidegger, might make some “traditionalist” readers nervous.

If Gómez Dávila’s brand of reaction was different, what then did he actually stand for? For Gómez Dávila, the reactionary’s task in our age is to resist democracy. By democracy he means “less a political fact than a metaphysical perversion.” Indeed, Gómez Dávila defines democracy as, quite literally, “an anthropotheist religion,” an insane attempt to rival, or even surpass, God. The secret of modernity is that man has begun to worship man, and it is this secret which lurks behind every doctrine of inevitable progress. The reactionary’s resistance, therefore, is religious in nature. “In our time, rebellion is reactionary, or else it is nothing but a hypocritical and facile farce.” The most important and difficult rebellion, however, does not necessarily take place in action. “To think against is more difficult than to act against.” But, all that remains to the reactionary today is “an impotent lucidity." Moreover, Gómez Dávila did not look forward to the establishment of a utopia; what he wanted was to preserve values within the world. For this purpose, not force but art was the more powerful weapon.

Nicolas_Davila_Leben_ist_Guillotine_der_Wahrheit.jpgIV: Sensual, skeptical, religious

The third extraordinary feature of these aphorisms is Gómez Dávila’s unmistakable personality. Much of the pleasure of reading the Escolios consists in slowly getting to know this personality. While Gómez Dávila generally did not indulge in autobiography, in the privately-published Notas he was slightly less guarded about himself. In one line he declares: “Sensual, skeptical, and religious, would perhaps not be a bad definition of what I am.” These are the three basic strands of his personality and his work; they belong together, despite any contradictions the reader might think exist between them.

Sensual:

Gómez Dávila was aware that most people view sensuality and religion as contradictory, but he was determined to keep both these basic features of his personality together. He did not deny that sensuality, in isolation, can be a vice; instead of being discarded, however, it needs to be joined with love—love not of an abstract concept, but of an individual. Indeed, the object of love is the “ineffableness of the individual.” In Gómez Dávila’s philosophy, the sensual, by virtue of its union with love, is intimately united with the individual.

But, what exactly is the sensual? If the sensual is merely defined as the opposite of the abstract, an important element of the sensual will be missing. What is missing is value, an important and recurring term in the Escolios. “The sensual is the presence of a value in the sensible.” One of the most important ways of perceiving the presence of values—which are immortal—is through art. A good painting, for example, gives the spirit “a sensual enrichment.” True sensuality wants its object to enjoy eternity. This mention of eternity, in conjunction with the immortality of values, indicates the ultimate goal of sensuality. If the sensual as the embodiment of values, aspires to eternity, it must be a longing for the only being who is eternal, God. This explains why for Gómez Dávila it is not sensuality, but abstraction, that leads us away from God. This praise of sensuality may sound foreign to many Christians today, but one cannot help but be reminded of St. Thomas Aquinas’ statement: “It must be that God is in all things most intimately” (Summa Theologiae, I, q. 8, art. 1).

Skeptical:

As has already been hinted at, Gómez Dávila shares with the Romantics and the forefathers of conservatism, such as Joseph de Maistre and Edmund Burke, a distrust of Enlightenment reason and intellect. His references to reason (razón) and intellect (intelecto) are rarely complimentary. Indeed, to avoid confusion with these Enlightenment constructions, he prefers to use the term “intelligence” or “understanding” (inteligencia) to designate man’s ability to perceive truth. The greatest truths, however, are often perceived not by means of abstract concepts, but religious rituals. This skepticism accounts, moreover, for his unsystematic method of composition and his preference for aphorisms. No system is capable of embracing the entire universe in concepts.
Not only is Gómez Dávila extremely skeptical of man’s ability to understand the world, he is also very cautious with respect to man’s ability to do what is right. “Good will” and “sincerity” are not excuses for our mistakes, but instead only make our mistakes more serious. Not surprisingly, he is a strong believer in the reality of sin.

Gómez Dávila, however, did not merely repeat old criticisms of the Enlightenment worship of an abstract reason; he turned skepticism into a strength. This can be seen from his discussion of “problems” and “solutions,” two words that recur throughout his work. Gómez Dávila turns their customary relationship on its head. For him, problems are good, and solutions are bad. His first, and most obvious, objection to solutions is that all the modern world’s solutions simply have not worked. Indeed, the modern world is “drowning in solutions.” This observation, true as it may be, still does not reach the core of Gómez Dávila’s objections to solutions. It is not only modern man who is incapable of finding solutions to the world’s problems; no man can devise solutions to his problems. Problems are not to be solved; they are to be lived out in our lives. For Gómez Dávila, man is an animal that has only a divine solution. Skepticism, then, is not a way of finding reasons not to believe in God, but rather of “pruning our faith” in God.

Another word that recurs throughout the Escolios, often (though not always) in connection with skepticism, is “smile.” I do not have time to make a complete study of the connection between skepticism and smiles, but I suspect that Gómez Dávila is the first philosopher to develop a metaphysics of the smile.

Religious:

Some readers may be inclined to dismiss or at least minimize the role of religion in Gómez Dávila’s worldview. That would be a fundamental mistake, however, in the most literal sense of the world. The foundation of Gómez Dávila’s thought, of his being, was God. As seen above, his reactionary critique of the modern world is essentially a religious one. The reactionary rebellion, in which Gómez Dávila calls us to join him, consists of recognizing God for who He is, and recognizing man’s utter dependence on God.

“Between the birth of God and His death the history of man unfolds.” This is not a bizarre reversal of Nietzsche’s death of God scenario, or a rehash of Feuerbach’s thesis that man creates the gods in his own image. On the contrary, what Gómez Dávila is saying is that it is our belief in and knowledge of God that make us human and separate us from the animals. The ability to perceive mystery and beauty in the things of this world is unique to man; the apes do not feel the “sacred horror” that men feel. What results from this sacred horror? “God is born in the mystery of things.” This feeling of sacred horror is something each individual must experience for himself. For this reason, Gómez Dávila’s religion was intensely personal: “To depend on God is the being’s being.” “God exists for me in the same act in which I exist.” Indeed, the entire tone of his Escolios is one of contemplation in a pervasive silence, which is only broken by the faint sound of Gómez Dávila writing a comment into one of his notebooks.

At the same time, Gómez Dávila’s personal religiosity did not become an attack on religious institutions as such, and he always remained a son of the Catholic Church. Nevertheless, he was not afraid to criticize the Church. Indeed, he wrote numerous aphorisms lamenting developments in the Church, especially in the wake of Vatican II. To pick just one example, “the sacrifice of the Mass today is the torturing of the liturgy.” But he always strove to make sure that his criticisms of the Church were “thought from within the Church.” Much of the poignancy of Gómez Dávila’s laments stems, of course, precisely from his great love for the Church. Despite his disappointment with the present, he was mindful that there is no going back to the primitive Church of the Acts of the Apostles, much less to “the lone Christ of the gospels.”

Gómez Dávila’s Catholicism, then, is a combination of the metaphysical, the anthropological, the aesthetic, and the historical. Indeed, all the different threads of Gómez Dávila’s thought, all the many aphorisms, converge in his belief in God.

V: Conclusion

Finally, two suggestion for those readers whose interest in Gómez Dávila has been piqued by this short essay. First, Gómez Dávila cited Nietzsche in his epigraphs for a reason. He would have nothing but scorn for those readers who enthusiastically quote him without grasping his “very definite philosophical sensibility.” The reader should carefully ponder an aphorism before quoting it—and then only at his own risk.

Second, Gómez Dávila’s aphorisms are truly existential. For Gómez Dávila philosophy is not a purely intellectual discipline, but rather a way of life. Each aphorism should act as a call not just to discern the truth, but to assimilate it and to live it.