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mardi, 10 mai 2011

Guillaume FAYE: Why We Fight

Winglord
English translation
of "Pourquoi nous combattons" and "Wofür wir kämpfen"
Now available !

Product Description

Identitarians and others making up the European resistance lack a doctrine that truly serves as a political and ideological synthesis of who they are - a doctrine that speaks above parties and sects, above rival sensibilities and wounded feelings, that brings the resistance together around clear ideas and objectives, uniting them in opposition to the Europeans' dramatic decline.
Our people today face the gravest peril in their entire history: demographic collapse, submission to an alien colonisation and to Islam, the bastardisation of the European Union, prostration before American hegemony, the forgetting of our cultural roots, and so on. In the form of an introductory text and a dictionary of 177 key words, Guillaume Faye, one of the most creative writers of the European 'Right', makes a diagnosis of the present situation and proposes a program of resistance, reconquest, and regeneration. He holds out the prospect of a racial and revolutionary alternative to the present decayed civilisation.


The manifesto's principal objective is thus to unify the resistance by developing a common doctrine that unites everyone and every tendency seeking to constitute a European network of resistance - a doctrine that goes beyond the old sectarian quarrels and superficial divisions. All relevant subjects, including politics, economics, geopolitics, demographics, and biology are broached. As it was for the Nineteenth-century Left with Marx's Communist Manifesto, Why We Fight is destined to become the key work for Twenty-first century identitarians. This edition of Why We Fight contains the complete text of the original French edition, as well as additional material that was added for the German edition. Also included is an original Foreword by translator Michael O'Meara, author of New Culture, New Right, as well as a Foreword by Dr. Pierre Krebs, Chairman of the Thule-Seminar in Germany.

Additional Information

Author Guillaume Faye
Full Title Why We Fight: Manifesto for the European Resistance
Binding Softcover
Publisher Arktos
Pages 278
ISBN 978-1-907166-18-1
Language English
Short Description Guillaume Faye's manifesto and ideological dictionary, aimed at the 'European Resistance'. Radical, thought provoking and at times extremely controversial. A book that can't be read without forming an opinion about it.
Table of Contents FOREWORDS
Prophet of the Fourth Age (Dr. Michael O’Meara)
It’s About The Primordial Fire (Dr. Pierre Krebs)
A Note from the Editor

1. PREFACE AND PRECAUTION
Unite on the Basis of Clear Ideas Against the Common Enemy
Beware of False Friends

2. PRELIMINARY ELEMENTS
The Logic of Decline
-Ethnic Colonisation
-The Blocked Society
France or Europe?
Economic Principles
-For Nuclear, Not Petroleum Energy
-The Imposture of the ‘New Economy’
-Toward a Planetary Economic Crisis?

3. STRATEGIC PRINCIPLES
America and Islam Against Europe
The Dangers of European ‘Disarmament’
Notions of the ‘Menace from the South’ and the ‘Domestic Front’
Toward a Eurosiberian Strategic Doctrine: The ‘Giant Hedgehog’ 

4. METAPOLITICAL DICTIONARY
From Aesthetics to Xenophilia

5. CONCLUSION
Why Are We Fighting?

INDEX
About the Author With a doctorate in political science from Paris' Institute of Political Science, the essayist Guillaume Faye was one of the principal theoreticians of the French Nouvelle Droite in the 1970s and '80s prior to his growing sympathy for the identitarian movement. He has also been a journalist at Figaro-Magazine, Paris-Match, Magazine-Hebdo, Valeurs Actuelles, and a radio commentator. For several years he was the editor of J'ai tout compris (I Understood Everything), a private newsletter.

Prof. Boyle - Libye: "Il s'agit de dominer l'économie mondiale"

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Libye : « Il s’agit de dominer l’économie mondiale »

Entretien avec le Prof. Francis A. Boyle (University of Illinois)

 

Spécialiste renommé du droit des gens, le Professeur Francis A. Boyle, qui enseigne à l’Université de l’Etat d’Illinois, critique la guerre amorcée en Libye. Propos recueillis par l’avocat munichois, Dr. G. Frey jr.

 

GFj : Professeur Boyle, nous Allemands, ne sommes guère satisfaits que les officiels de l’OTAN se soient rencontrés à Berlin pour discuter de la mise au point de leur stratégie face à la Libye. La France veut une intervention plus musclée dans le conflit. L’Allemagne ne participe pas aux frappes aériennes. Où se situe le droit ?

 

FAB : Je voudrais encourager expressément le gouvernement allemand, dans les propos que je vais énoncer ici, à se tenir éloigné de toutes les opérations militaires qui se dérouleront en Libye. La même position devrait valoir pour tous les projets concoctés par l’EUFOR, structure militaire européenne à laquelle appartient aussi l’Allemagne. L’Allemagne doit se tenir en dehors de toutes ces opérations parce qu’en réalité l’objectif est de s’emparer du pétrole libyen, non de garantir des droits ou de faire valoir le droit international. Cela n’a rien à voir avec les considérations d’ordre humanitaire que l’on nous invoque en nous parlant des misères du peuple libyen. La dernière fois que des soldats allemands se trouvaient en Libye, c’était avec la Wehrmacht de Rommel. J’espère que les souvenirs historiques relatifs à ces opérations nord-africaines pendant la seconde guerre mondiale feront en sorte que l’Allemagne actuelle s’abstiendra de se laisser entrainer dans toute intervention occidentale en Libye. Le rôle que joue aujourd’hui l’Italie est bien misérable. Et je le rappelle : en Libye, Rommel a combattu une armée britannique tandis que les Italiens avaient éliminé 100.000 Libyens, sous leur roi puis sous Mussolini. Lorsque j’étais en Libye, j’ai visité un musée où les massacres perpétrés par les Italiens étaient présentés au public !

 

Lorsque je dis que l’Allemagne ne doit pas davantage se laisser entrainer dans ce conflit, que ce soit en fournissant des bombardiers ou en livrant des troupes au sol, je pense que bon nombre d’Allemands suivent mon raisonnement.

 

(…)

 

GFj : La proposition d’armistice énoncée par l’Union Africaine a été rejetée par les rebelles libyens. Que faut-il en penser ?

 

FAB : Cette proposition a également été rejetée par Mme Clinton ! C’est exact. Mais si la situation militaire continue d’être bloquée, il va s’avérer un moment nécessaire de négocier. Il serait très utile alors de voir un Etat puissant en Europe, comme l’Allemagne, membre et de l’OTAN et de l’UE, qui puisse coopérer avec l’Union Africaine, pour obtenir une cessation des combats par des moyens pacifiques. L’Allemagne pourrait jouer un rôle important dès le moment où les protagonistes, même contre leur gré, se rendront compte que des négociations sont incontournables. Mais, en attendant, les Américains et les rebelles libyens, les Français et les Britanniques excluent toutes négociations, même si l’article 2, paragraphe 3, de la Charte des Nations Unies prescrit la résolution pacifique des conflits internationaux. Et si l’on se réfère au Pacte Briand-Kellog de 1928, auquel ont adhéré l’Allemagne, les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, on doit savoir que la guerre, comme moyen d’obtenir une solution en tous litiges internationaux, est proscrite. Le règlement des conflits doit dès lors s’effectuer uniquement par des moyens pacifiques. Nous avons, je le rappelle, traduit en justice les chefs de l’Allemagne nationale-socialiste lors du procès de Nuremberg pour avoir enfreint les principes du Pacte Briand-Kellog !

 

GFj : La Charte des Nations Unies, dans son article 2, paragraphe 7, stipule également que les Nations Unies ne sont pas compétentes pour intervenir dans les affaires intérieures d’un Etat…

 

FAB : Oui et cette interdiction est aussi valable pour le Conseil de Sécurité de l’ONU. Les résolutions de l’ONU n’autorisent jamais une quelconque intervention en faveur d’un changement de régime politique. Malgré cela, Mme Clinton, la France et la Grande-Bretagne ont exigé le départ de Kadhafi. Rien ne leur donnait l’autorisation de poser une telle exigence, si bien que nous pouvons parler d’une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. De surcroît, cette exigence inconsidérée constituera un obstacle lors de toute solution négociée. Pour cette exigence, il n’existe donc aucun fondement légal.

 

GFj : La France et l’Italie ont déjà reconnu les rebelles libyens, regroupés dans le « Conseil National de Transition », que ces deux puissances reconnaissent désormais comme le gouvernement légitime de la Libye…

 

FAB : Cela aussi constitue une immixtion illégale dans les affaires intérieures de la Libye. Toutes les questions relatives à ce type d’immixtion ont été traitées par la Cour Internationale dans le cas du Nicaragua en 1986 : les rebelles libyens doivent être considérés, sur le plan du droit, comme le furent à l’époque les Contras nicaraguéens. L’Allemagne ne doit en aucun cas suivre le mauvais exemple de la France. Elle ne doit pas coopérer à l’action militaire et diplomatique française car celle-ci enfreint le droit des gens en exigeant qu’il soit procédé à un changement de régime en Libye.

 

Je dis et je répète que l’enjeu, dans les circonstances qui nous préoccupent ici,  c’est le pétrole. La Libye possède d’énormes réserves de brut et de gaz naturel. Les raids de pillage de type impérialiste n’ont rien devant eux car le pays peut à peine se défendre. Et c’était déjà le cas avant que toute cette affaire ne se déclenche. Les néoconservateurs, ici aux Etats-Unis,  ont remarqué, en jetant un coup d’œil sur la carte du monde : nous allons ramasser un gros paquet de pétrole et de gaz en Libye, en payant un prix très réduit. Pour comprendre, il faut jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de la Libye : celle-ci est devenu un Etat après la seconde guerre mondiale, notamment par la grâce des Etats-Unis, qui se sont servi de l’ONU pour camoufler leurs intentions réelles. Les Américains se sont dit : nous allons hisser le bon roi Idriss sur le trône, qui sera un homme de paille parfait. Un peu plus tard, les grandes compagnies pétrolières britanniques et américaines sont arrivées sur le terrain et ont littéralement « piqué » les dividendes du pétrole au peuple libyen. Kadhafi organise un coup d’Etat en 1969, renverse le roi et chasse du pays les compagnies pétrolières britanniques et américaines. Il nationalise le pétrole, chasse les Américains de la base aérienne de Wheelus, qu’ils utilisaient pour contrôler et dominer toute la rive méridionale de la Méditerranée. Kadhafi a poursuivi son action en distribuant directement la rente pétrolière à son peuple. Toutes les statistiques nous montrent —et je l’ai aussi constaté de visu en Libye—  que la Libye avait le niveau de vie le plus élevé d’Afrique. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni n’ont jamais pardonné Kadhafi. Voilà pourquoi nous assistons aujourd’hui à une tentative de se débarrasser définitivement de lui et de reprendre un contrôle total sur le pétrole libyen. C’est aussi la raison pour laquelle les Italiens se retrouvent là-bas : une grosse quantité du pétrole et du gaz libyens va vers l’Italie.

 

GFj : Le grand économiste, Prix Nobel, Joseph Stiglitz a démontré que le coût de la guerre en Irak était exorbitant. Dès lors, la question se pose : prendre le pétrole par la force n’est-ce pas plus onéreux que de l’acheter, tout simplement ?

 

FAB : Il faut envisager votre question dans une perspective plus vaste, plus globale, plus géopolitique. Le gouvernement américain a utilisé les attentats terroristes du 11 septembre 2001 pour pouvoir contrôler le maximum de champs pétrolifères et gaziers dans le monde. Si vous prenez en considération toutes les opérations militaires qui ont été engagées depuis ce 11 septembre 2001, vous constaterez que l’objectif est toujours constitué par les hydrocarbures ou concerne les points d’étranglement stratégiques par où passe leur transport. Il s’agit, ni plus ni moins, de contrôler et de dominer l’économie mondiale du futur. Il ne s’agit donc pas simplement d’une question de profit. Car si les Etats-Unis et quelques-uns de leurs alliés de l’OTAN finissent par contrôler la plupart des champs pétrolifères d’Afrique, du Proche Orient, du Golfe Persique, de l’Asie centrale et de l’Amérique latine, ils pourront dicter leurs conditions au reste du monde. Du moins tant que ce contrôle sera un fait. Le calcul n’est donc pas purement économique.

 

GFj : Mais les motivations qui poussent un Sarközy ou un Berlusconi pourraient bien être plus triviales…

 

FAB : Exact. Mais je parle ici surtout des Etats-Unis d’Amérique. Ils dominent le monde et leurs actions ne doivent être envisagées que sous l’angle stratégique. Cela vaut également pour la tentative d’Obama de se dégager du guêpier libyen et de le refiler aux Européens, Allemagne comprise, pour pouvoir se tourner vers l’Iran.

 

(entretien paru dans DNZ, n°17/2011, 22 avril 2011).

Les Raïs arabes: garants de la stabilité

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Bernhard TOMASCHITZ :

Les Raïs arabes : garants de la stabilité

 

Le régime du Président syrien Bachir el-Assad commence à flancher. Parce que ce régime affronte les manifestations par une violence excessive, de plus en plus de militaires et de membres importants de l’appareil de l’Etat s’éloignent du Président et se rapprochent de l’opposition. Cela peut paraître paradoxal mais cette évolution recèle un grand danger en soi. Car les dictateurs arabes, aussi brutaux qu’ils peuvent être, sont finalement les garants d’une certaine stabilité dans ces régions du monde marquées par toutes sortes de désordres et d’effervescences.

 

Il suffit de jeter un regard sur ce qui se passe en Irak, pays voisin, pour deviner quel sort menace la Syrie. Le pays du Tigre et de l’Euphrate ne s’est pas transformé en « phare de la démocratie » après la chute de Saddam Hussein mais a sombré dans la guerre civile et le chaos total. La raison de cette implosion irakienne réside dans les clivages ethniques (Arabes contre Kurdes) et religieux (Sunnites contre Chiites) qui avaient pu être neutralisés par l’Etat irakien, fondé en 1921. Depuis qu’il existe, l’Irak s’est maintenu grâce à la poigne de fer de ses dirigeants, les militaires ou Saddam Hussein, et a ainsi évité la désagrégation.

 

A plus d’un point de vue, la Syrie ressemble à son voisin de l’Est. Dans le Nord-Est du pays vit une forte minorité kurde, qui constitue à peu près 10% de la population totale ; quant à la minorité religieuse alaouite, à laquelle appartient le Président el-Assad, elle a toujours marqué l’histoire du pays. Avec tout cela, nous retrouvons toutes les conditions nécessaires pour voir la Syrie se transformer en un nouveau foyer de troubles au Proche Orient, dès la fin de la domination du clan el-Assad. D’une part, dans ce pays divisé en plusieurs communautés ethniques et religieuses, où vivent 15% de chrétiens de diverses obédiences, le risque est grand de voir se déclencher une lutte âpre pour une redistribution du pouvoir et une nouvelle répartition des influences ; d’autre part, le risque est tout aussi grand que ces communautés en viennent à régler leurs vieux comptes, une fois la chape alaouite/baathiste disparue. Enfin, dans les strates de la population qui n’ont aucun lien avec l’élite dominante, trop de haine s’est accumulée pendant la cinquantaine d’années qu’a duré le régime baathiste.

 

Si la Syrie devient un « Etat failli », les conséquences d’une telle implosion seraient de vaste ampleur. Les islamistes pourraient s’emparer du pouvoir et les Kurdes pourraient tenter de s’unir à leurs frères du Nord de l’Irak, ce qui pourrait entrainer une intervention turque dans la région, car, on le sait, la Turquie n’a pas encore résolu sa propre question kurde. L’Europe n’échapperait pas davantage au tourbillon provoqué par l’implosion de la Syrie baathiste. Car, d’un côté, ce Proche Orient est voisin de l’Europe et n’a nul besoin d’une nouvelle poudrière ; de l’autre, le chaos qui émergerait après la disparition du régime alaouite/baathiste, risquerait bien de provoquer une nouvel afflux massif de réfugiés en Europe.

 

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°18/2011 ; http://www;zurzeit.at/ ).   

Le prétendu modèle turc

Le prétendu modèle turc

 

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

 

Ex: http://www.insolent.fr/

 

103507.jpgCe 18 avril mon vieux camarade Jean-Luc de Carbuccia me demandait d'enregistrer un entretien à propos du sujet turc. Comme tous les auteurs j'accours assez volontiers dès qu'il s'agit de s'exprimer à partir de mon livre.

 

Beaucoup de sottises lues et entendues à propos de la Turquie donnent en effet envie de répondre, y compris à des spécialistes agréés, réputés incontournables, comme Alexandre Adler. L'occasion une fois saisie, mon hôte me mettait sous les yeux un de ces articles dont Le Figaro détient le secret sur la "carte turque", signé de ce chroniqueur turcophile. (1) À vrai dire elle part d'un postulat intimidant par vocation : "C'est unanimement, affirme en effet notre spécialiste, sans le démontrer que les opinions européennes ont enfin découvert l'importance du modèle turc… place al-Tahrir au Caire." Et il poursuit, comme triomphant : "Les mêmes qui ne cessaient de mettre en cause le sérieux démocratique de la Turquie se sont abruptement rendu compte de l'importance mondiale de ce que les Turcs avaient réalisé ces dix dernières années".

 

Il y a quelques mois le même Adler participait, dans sa chronique vocale sur France Culture (2), à une campagne orchestrée par l'opposition laïciste et militaire kémaliste. Il s'agissait de mettre en garde les Français contre l'installation à Villeneuve-Saint-Georges de la première école du réseau Fethullah Gülen dans notre pays. Ce mouvement, très proche de l'AKP actuellement au pouvoir à Ankara, mais dont le chef réside aux États-Unis, compte quelque 2 000 établissements scolaires dans le monde. Son implantation en Asie centrale est considérée par les experts comme l'instrument d'une pénétration occidentale, dans le cadre du nouveau "grand jeu". On appelle ainsi depuis le XIXe siècle la rivalité opposant dans les six anciennes républiques soviétiques les relais de ce qui constituait autrefois l'Empire britannique à la Russie. Or ces menées sont dénoncées de la manière la plus vigoureuse par le principal État de la région, l'Ouzbékistan (2) qui voit dans les confréries turques, les "nourdjous" comme les "naqshbendis" des foyers à la fois islamistes et mafieux.

 

On se trouve avec Adler en présence d'un ami des laïcistes turcs. Pas question pour lui de considérer que ce qui a été "accompli depuis 10 ans" serait dû au gouvernement actuel. Il ose ainsi la pirouette suivante : "si les anciens islamistes ont su devenir un parti conservateur, défenseur des valeurs musulmanes, dans un cadre pluraliste et ouvert, ils ne le doivent pas seulement à leur propre capacité de changement et d'autocritique. C'est le kémalisme trop souvent aujourd'hui accusé de tous les maux qui a permis sur la longue durée l'essor actuel de la démocratie". Habile rhétorique, trop habile.

 

Aujourd'hui notre cher turcophile conseille donc doctement : "Ne négligeons pas la carte turque".

 

Remarquons simplement ceci : pour "jouer une carte", encore faut-il en disposer dans son jeu, ou s'il s'agit d'un tricheur, dans sa manche.

 

Détenons-nous cet éventuel atout ? Depuis mars en effet, on constate par exemple que le gouvernement d'Ankara critique la prise de position interventionniste de Paris dans l'affaire libyenne. Ceci ne peut pas être dissocié du fait que le Premier ministre Erdogan a accepté en décembre 2010 de recevoir le "prix Kadhafi des Droits de l'Homme". (3) Mais il va plus loin : pour justifier son changement de position réclamant que les bombardements soient réalisés dans le cadre de l'OTAN, il invoque "la méfiance que lui inspire la France" et le "scepticisme" à propos de son action. (4)

 

Posons dès lors une autre question : lesquels doit-on prendre au sérieux parmi les écrits propagandistes récurrents de M. Adler à propos de la Turquie ? Ceux qui affirment que la Turquie représente une puissance ascendante au plan mondial ? Ou ceux qui en parlent comme d'une carte que l'on joue à sa guise ?

 

Sur le "modèle turc" au bout du compte, on produit beaucoup de fumée autour de l'AKP. Ce parti attrape tout, s'est montré certes, depuis 10 ans, fort habile pour manier la démagogie. Il semble bien décidé à rechercher désormais une majorité absolue des suffrages aux élections législatives, et peut-être même capable de l'obtenir. Mais le rapport entre ce qu'il représente et la place Tahrir au Caire, à supposer même que celle-ci ait défini un avenir prévisible pour un monde arabe dont l'unité n'a jamais existé que sur le papier ne peut convaincre que des gens décidés comme M. Alain Juppé. Celui-ci, nous assure-t-on, "veut que la France change son regard sur le monde arabe" (5).

 

Citons La Croix :"Lors d’un colloque organisé par le ministère des affaires étrangères à Paris, le chef de la diplomatie française a tendu la main aux mouvements islamistes qui respectent l’état de droit, les principes démocratiques et le refus de la violence".

 

"Comme c'est beau, comme c'est grand, comme c'est généreux la France" disait déjà De Gaulle lançant en 1959 le plan de Constantine destiné à concrétiser économiquement l'Algérie française.

 

Que veut donc dire l'accouplement de tous ces mots, "islamistes" d'une part, et, d'autre part, "qui respectent l’état de droit, les principes démocratiques et le refus de la violence".

 

Qui cherche-t-on à tromper avec ce genre de discours creux : les Turcs ? les Arabes ? ou plus probablement les Français.

 

JG Malliarakis

 

 

Apostilles

 

1.La chronique d'Alexandre Adler du 15 avril 2011

2.Le matin à 7 h 23.

3.Rappelons au besoin que ce pays de 28 millions d'habitants et de 447 000 km2 n'est pas plus "négligeable" que la Turquie.

4.cf. L'Insolent du 4 avril "Les deux visages de l'islamisme modéré"

5.cf. article "Wary of France, Turkey wants NATO in charge in Libya" publié par le gouvernemental "Today's Zaman" le 25 mars 2011.

6.cf. "La Croix" du 17 avril 2011.

 Si cette chronique vous a intéressé, vous aimerez certainement :

 

"La Question turque et l'Europe" par JG Malliarakis,

un livre de 192 pages en vente au prix de 20 euros franco de port,

 

à commander en ligne

ou par correspondance aux Éditions du Trident 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris tel : 06 72 87 31 59.

 

 

 

"L'Alliance Staline Hitler"

 

 Sous ce titre paraîtra un ouvrage de l'auteur de ces lignes retraçant le contexte de la politique soviétique pendant toute l'entre deux guerres. Il comprend en annexe, et expliquant, plus de 80 documents diplomatiques, caractéristiques de cette alliance. Il sera en vente à partir du 15 mai au prix de 29 euros. Les lecteurs de L'Insolent peuvent y souscrire jusqu'au 30 avril au prix de 20 euros, soit en passant par la page spéciale sur le site des Éditions du Trident, soit en adressant directement un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris. Tel 06 72 87 31 59.

 

Riad friert umfangreiches Rüstungsgeschäft mit den USA ein

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Riad friert umfangreiches Rüstungsgeschäft mit den USA ein – die Kluft zwischen Saudi-Arabien und den Amerikanern vertieft sich

 

Redaktion

Das 60jährige Bündnis zwischen den Vereinigten Staaten und Saudi-Arabien hat gewiss schon viele Höhen und Tiefen erlebt, aber bisher war die Stimmung noch nie so eisig wie gegenwärtig, was die strategische Position Amerikas auf der arabischen Halbinsel und dem Persischen Golf ernsthaft gefährdet. Als der amerikanische Verteidigungsminister Robert Gates am Mittwoch in der saudischen Hauptstadt eintraf, hatte sich die Lage schon so weit zugespitzt, dass mit einem Erfolg seiner Mission, die Beziehungen zu kitten, nicht mehr zu rechnen war. Sein Gespräch mit König Abdullah verlief vernichtend.

Mehr : http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/redaktion/riad-friert-umfangreiches-ruestungsgeschaeft-mit-den-usa-ein-die-kluft-zwischen-saudi-arabien-und-.html

John McCain and Hillary Clinton über Gaddafi (2009)

John McCain und Hillary Clinton 2009: Libyen ist »ein wichtiger Verbündeter im Krieg gegen den Terror«, Gaddafi ist ein »Friedensstifter in Afrika«

Manlio Dinucci

Senator John McCain, der bei den letzten amerikanischen Präsidentschaftswahlen als republikanischer Kandidat angetreten war, hielt sich am vergangenen Freitag (22. April) in Bengasi auf, von wo er Washington dazu aufrief, den Übergangsrat als legitime Regierung Libyens anzuerkennen, um sie beim Sturz Gaddafis zu unterstützen. Er hat ein nur kurzes Gedächtnis. Vor knapp 20 Monaten, am 14. August 2009, war derselbe McCain in Tripolis mit Muammar al-Gaddafi zusammengetroffen und hatte ihn als »Friedensstifter in Afrika« gepriesen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/drucken.html;jsessionid=6DA934D65DA8B382A9101368A9502A9D?id=3333

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PRIOR to the outbreak of the Second World War, Otto Strasser was a leading activist in the National-Socialist German Workers Party (NSDAP). Distancing himself from the prevailing ideologies of both capitalism and communism, Strasser famousl…y accused Adolf Hitler of betraying the socio-economic principles of the original Nazi programme and went on to become a leading opponent of the Third Reich. Along with his brother, Gregor, he believed that a form of German Socialism could provide an alternative future for the nation’s long-suffering workers and peasants. As a result, he was ruthlessly pursued across several countries by Gestapo agents and became embroiled in a series of thrilling adventures. This is the story of how a Bavarian man with a sense of national freedom and social justice became one of the world’s most intriguing revolutionary ideologues.

 

El misterio de los chinos rubios

El misterio de los chinos rubios

Ex: http://www.idpress.org/

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Si nos pusiésemos a pensar cuáles son los rasgos físicos y/o característicos de los chinos, coincidiríamos en decir que suelen ser más bajos, ojos rasgados y oscuros, pelo moreno y nariz pequeña. Ahora, imaginaos a un grupo de chinos cuyos rasgos son todo lo contrario: altos, rubios, ojos azules y nariz grande.

Liqian, una población al noroeste de China y a 300 kilómetros del Desierto del Gobi, cuenta entre sus habitantes con un nutrido grupo de personas que responden a estas últimas características.

Pruebas realizadas han demostrado que poseen un 56% de ADN caucásico, y aunque no se descarta ni asegura ninguna hipótesis, las conclusiones apuntan a que estas personas podrían ser herederos genéticos de un grupo de legionarios romanos que, muy posiblemente, llegaros hasta China dos mil años antes…

En el año 53 AC, siete legiones de soldados romanos, comandados por el general Marco Licinio Craso, fueron masacrados en la Batalla de Carrhae, la que debía de ser la gran conquista hacia la Ruta de la Seda del Imperio Romano.

Todo parece indicar que un centenar de legionarios pudieron escapar y huir en dirección a Oriente.

Tras miles de kilómetros y 17 años de peregrinación, llegaron al noroeste de China y allí se asentaron, prestando servicios como mercenarios y ayudando al ejército local en la Batalla de Zhizhi entre chinos y hunos.

Llamó especialmente la atención la forma de luchar de los recién llegados mercenarios. Su perfecta formación y disciplina hicieron que fuesen bien recibidos allí. Tras la batalla, los supervivientes de ese grupo se instalaron en la población de Liqian.

Hoy en día, dos mil años después, se tiene cierto convencimiento de que aquellos legionarios romanos son los antepasados de este grupo de chinos con aspecto europeo.

Esta teoría fue presentada por primera vez en la década de 1950 por Homer Dubs, profesor de Historia China en la Universidad de Oxford.

En el año 2007, se llevaron a cabo una serie de pruebas las cuales detectaron dos tercios de ADN caucásico entre ese grupo de habitantes.

Nadie se atreve a asegurar la ascendencia de esos chinos con rasgos occidentales, y lo atribuyen al continuo paso de diferentes etnias por la ruta de la seda.

Hay que recordar que un porcentaje alto de hunos eran caucásicos, lo cual también podría ser el origen de esta incógnita.

De momento, las diferentes excavaciones llevadas a cabo en la zona no han aportado ningún elemento proveniente de soldados romanos, como monedas, armas o cascos, por ejemplo. Si este hecho se produjese, podría ser esclarecedor para revelar si realmente aquel grupo de legionarios romanos que pudieron huir de la Batalla de Carrhae, llegaron a establecerse en China.


http://es.noticias.yahoo.com/blogs/ciencia_cultura/los-chinos-rubios-descendientes-de-los-romanos-p14121.html

 

lundi, 09 mai 2011

A Handbook of Traditional Living

A Handbook of Traditional Living:
Theory & Practice

Review by Greg JOHNSON

Ex: http://www.counter-currents.com/

A Handbook of Traditional Living: Theory and Practice [2]
Trans. S. K.
Ed. John B. Morgan
Atktos Media, 2010

A Handbook of Traditional Living is a slender volume (just under 100 pages) comprising two essays published in Italian in 1997 and 1998 by the Raido Cultural Association. The author or authors are anonymous. The first essay, “The World of Tradition,” is a somewhat dry summary of Julius Evola’s version of Traditionalism especially as expressed in his magnum opus, Revolt Against the Modern World [3].

I wish to focus here on the second essay, “The Front of Tradition,” which deals with how one might organize in the light of Tradition to struggle against the modern world. This essay is most strongly influenced by Corneliu Codreanu’s Iron Guard. The organization that is proposed is an initiatic, hierarchical spiritual-militant order. Its structure and aims are essentially that of the Iron Guard, but its spiritual content and foundation is Evolian Traditionalism, not the Iron Guard’s Romanian Orthodox Christianity.

The underlying assumption of “The Front of Tradition” is that the modern world is declining of its own accord, in keeping with the downward thrust of history according to Traditional doctrine. We live in the Kali Yuga, the Dark Age, which is the most hostile to the principles of Tradition and the most removed from the Golden Age that inaugurated our present historical cycle. But the furthest remove from the last Golden Age is the closest proximity to the commencement of the next one. And, as the current Dark Age advances deeper into decadence and chaos, there will come a point when objective conditions will permit a fighting vanguard of Traditionalists to intervene successfully in events and contribute to the inauguration of the next Golden Age. But Traditionalists must be prepared to act effectively when eternal conditions align. Sadly, there is no evidence that any serious Traditionalists are even close to being prepared.

“The Front of Tradition” proposes a hierarchical order that assigns rank based on merit and accomplishment not seniority. The assumption is that true order and authority flow from above, thus nobody can associate with the order who is not oriented toward what is above and interested in finding those genuine superiors who can bring him closer to the transcendent principle. Each individual is also duty-bound to pass down what he knows to his inferiors who look to him for guidance. But the primary orientation of each individual has to be upwards, toward the transcendent. It is an attitude of receptivity to Tradition. It is characterized by humility, by the recognition of one’s imperfection and need of completion from above.

Any orientation downwards, toward followers, is only secondary, and a matter of duty rather than inclination. It is an attitude that must be characterized by detachment and impersonality, since one is a teacher not by virtue of one’s personality but simply by virtue of one’s place in a chain of initiation. What one teaches, moreover, is merely the transcendent truth passed on from above, not a product of one’s own ego.

The great destroyer to be avoided is “egoism,” which seems pretty much synonymous with narcissism. The genuine Traditionalist is oriented first and foremost toward reality. Because of this orientation, he enters into relations with others, specifically into an initiatic hierarchical organization. The genuine Traditionalist has a strong and substantial ego; he knows who he is; he had a deep and abiding sense of worth. Because of this, he is capable of setting aside his ego and devoting himself to eternal truth and disinterested, impersonal action in the service of great collective aims.

The egoist, by contrast, is oriented first and foremost toward himself. He is psychologically needy, and to satisfy these needs, he interacts with others. Reality places a distant third in his priorities. Indeed, since egoists are primarily concerned to satisfy their psychological needs though interactions with others, they are often practiced liars and manipulators.

The Right wing is swarming with egoists of this type. They are characterized first and foremost by a neurotic need for attention. Generally, they like to set themselves up as leaders of little grouplets by claiming to have knowledge, expertise, or money they often do not possess, or do not possess to the degree required by their ambitions.

Since the purpose of these groups is the psychological gratification of their leaders, they seldom accomplish anything in the real world. They tend to be “virtual” groups, existing through websites, Facebook, and press releases. Since these groups do not aim at disinterested action, they are consumed with personal rivalries and schisms. Since these groups are not based in unchanging truth but instead are all about playing to the fickle crowd, they are constantly changing their views, activities, and alliances. Anything to keep the spotlight on them.

The best way to avoid egoists is the establishment of a genuinely hierarchical, initiatic order with objective criteria for membership and advancement. The egoist cannot survive in such an environment. He is primarily motivated by the desire to reign over others. He wants to be on top and therefore rejects the need or possibility of completion from above. Instead of seeking out his superiors, he fears them and tries to keep them away. (Most egoists are oblivious to genuinely superior people, whom they often patronize and seek to manipulate. For the superior individual, this often presents an amusing albeit grotesque spectacle, rather like having one’s leg humped by a dog. Egoists are generally more concerned with fighting off the challenges of other egoists, whom they recognize instinctively.)

A Traditionalist order obviously must contain a significant component of indoctrination in the Tradition itself. But indoctrination is only the beginning. The goal is not merely to inform the mind, but to cultivate the character of the student. One cannot just understand Tradition in the abstract, it must sink in and dye the core of one’s character. It must become second nature, so that one perceives and judges the world instantaneously and effortlessly in the light of Tradition. One must also learn prudence, the ability to apply universal principles to unique and shifting concrete circumstances. Tradition is not an ideology, which is a body of abstract ideas that can never be truly internalized and unified with one’s inner self. A lifestyle that is both unique and Traditionalist emerges spontaneously and organically from a truly cultivated individual.

The essay on “The Front of Tradition” is rather skimpy on concrete advice for the cultivation of the individual in the light of Tradition. One appealing notion is the use of discussion. A group that aims at the perfection of its members and their transformation into a vanguard fighting for great impersonal goals cannot allow individuals to hide their flaws and reservations behind bourgeois notions of privacy. Thus a Traditionalist society must practice group discussion in which individuals strive for openness. The goal is not merely the forgiveness of the confessional but the creation of trust and camaraderie that fuses individuals into a higher unity.

But openness about one’s doubts and flaws is merely a prelude to collective criticism and striving, again with the assistance of the group, to overcome oneself. This process of self-disclosure and group criticism and reform is not personal one-upsmanship and back-biting. Indeed, it is the highest form of friendship. The ancients distinguished flatterers from friends. A flatterer tells you what you want to hear. A friend tells you what you need to hear for your own good, even if it might be personally painful, because self-knowledge is necessary for self-improvement.

My main objection to the idea of an order that combines spiritual initiation and militant struggle is that excellence in these two functions are seldom combined in the same individual. The greatest initiate will seldom be the same person as the greatest warrior. Therefore, in establishing a hierarchy, one would have to choose to subordinate one function to another or to follow a leader who combines both functions, but who is inferior to the specialized warrior or the specialized initiate. The first option introduces internal conflict. The second option places leadership in the hands of an inferior individual. Both options lead to an organization that is inferior to one in which spiritual and military functions are distinct.

Overall, A Handbook of Traditional Living is more suggestive than definitive. The purpose of a handbook is not to be “deep” but to be superficial in an exhaustive manner. “Depth” for such a work is a matter of discerning what is essential. Yet there is much here that seems vague and inessential. But I still found this Handbook valuable as a starting point and stimulant for thinking about how some elements of a North American New Right might be organized.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[2] A Handbook of Traditional Living: Theory and Practice: http://www.amazon.com/gp/product/1907166068/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&tag=countecurrenp-20&linkCode=as2&camp=217145&creative=399349&creativeASIN=1907166068

[3] Revolt Against the Modern World: http://www.amazon.com/gp/product/089281506X/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&tag=countecurrenp-20&linkCode=as2&camp=217145&creative=399349&creativeASIN=089281506X

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Schengen et Maastricht en crise

 

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Schengen et Maastricht en crise

 

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

 

Ex: http://www.insolent.fr/

 

On éprouve quand même un relatif malaise en constatant à la fois le discord franco-italien face à l'afflux des réfugiés tunisiens et les pressions opérées sur les opinions publiques par les marchands de mauvaise conscience.

 

Dès le commencement des révolutions arabes nous pouvions tous savoir le type de problèmes qui allaient advenir. Quand je dis nous je pense aux citoyens et contribuables ordinaires. Inéluctablement, les Européens devraient prendre des dispositions communes pour faire face à un phénomène migratoire. Celui-ci ne peut être jugé qu'inopportun, inapproprié au regard des agendas démocratiques internes de la plupart de nos pays.

 

Tout lecteur du roman "Le Camp de saints" publié par Jean Raspail en 1973 pouvait comprendre à quel type de scénario seraient confrontés, un jour ou l'autre, nos pays.

 

Or aucun de nos dirigeants n'a manifesté le courage ou la lucidité de tirer la sonnette d'alarme. Pourtant les accords de Schengen signés par 5 pays en 1985, s'appliquent désormais dans la plupart des États-Membres de l'UE, et même à la Suisse. Dès le traité d'Amsterdam de 1997 les dispositions administratives des politiques d'immigration étaient incorporées à la compétence de l'eurocratie.

 

Rien de tout cela n'a été appliqué.

 

Et pourtant on remarquera que la "convention Schengen" ratifiée en 1990 comporte 142 articles. Les technocrates prétendent tout prévoir à l'avance. Tout, sans doute, sauf les crises.

 

Déjà en 2010, une crise d'un autre ordre, portant sur les finances publiques des pays du sud de l'Europe, prévisible depuis longtemps, et particulièrement à partir de l'été 2009 avait montré l'inadaptation des institutions actuelles.

 

Celles-ci découlent pourtant du traité de Maastricht négocié en 1991, rédigé par les équipes de Jacques Delors et de son collaborateur Pascal Lamy. Cet énorme document était lui aussi conçu pour répondre à toutes les questions, dans la plus pure tradition des énarques et autres polytechniciens français. On avait ainsi disposé que les déficits publics ne dépasseraient pas 3 % du PIB, que la dette des États n'excéderait pas 60 % de la richesse produite annuellement par les nations. Ceci tenait un compte approximatif d'une théorie fausse, plus ou moins formulée par Keynes 30 ans plus tôt. Mais tout en représentant des centaines de pages imprimées ces accords ne prévoyaient pas leur propre mise en œuvre disciplinaire.

 

Tout l'échafaudage eurocratique postérieur à l'Acte Unique ratifié en 1987 peut tomber légitimement sous le coup des mêmes critiques. De ce fait, et pour des raisons d'incapacité politique observables dans la plupart de nos pays on a perdu de vue les raisons mêmes qui ont poussé les fondateurs à s'unir du traité de Rome, signé en 1957, et mis en application par la Cinquième république. Certes les chars soviétiques ne constituent plus la menace essentielle perçue par les opinions publiques. Mais d'autres périls se sont accumulés

 

On ne peut pas esquiver la question de la faiblesse de nos moyens de défense. La France se targue de compter parmi les deux ou trois États qui, parmi vingt sept nains sans Blanche Neige, accomplit un effort crédible dans ce domaine régalien par excellence. Hélas cela ne se vérifie que relativement à la plupart de ses partenaires. Peut-on considérer par exemple que le seul Charles-De-Gaulle suffit aux besoins de protection du second domaine maritime mondial. La Royal Navy, pour sa part, dispose de trois porte-avions.

 

Que la défense de l'Europe soit assumée, hélas de manière quasi exclusive dans le cadre de l'Otan chagrine les nostalgiques du gaullisme. Mais qu'ont-ils fait, en plus de 50 ans, sinon réduire l'armée française à un effectif désormais squelettique ? On exagère à peine en imaginant de la rassembler tout entière, ou du moins la quasi-totalité des 88 000 hommes de l'armée de terre, dans les 81 000 places du Stade de France. Or cela est directement lié à la prétendue doctrine tous azimuts, à l'idée même de la priorité à la dissuasion nucléaire, à l'illusion de la guerre presse-bouton.

 

Ayant renoncé à l'esprit de défense, on a donc rogné progressivement les moyens militaires et on l'a fait d'autant plus volontiers que le gaspillage social devenait la première préoccupation des budgétivores.

 

Un État qui refuse de se reconnaître des ennemis, ne saurait concevoir ni la nécessité de ses alliances ni les perspectives d'aucun conflit.

 

Une Europe digne de ce nom prendrait en considération, au contraire, que 495 millions d'Européens devraient pouvoir se défendre, l'affirmer et le rendre progressivement possible, osons alors le dire : sans nécessairement recourir au parapluie de 305 millions d'Américains.

 

Nous nous trouvons contraint hélas de penser cela au conditionnel.

 

Ceci veut donc bien dire que les accords technocratiques intergouvernementaux de Schengen et de Maastricht ne peuvent plus suffire à l'illusion de notre liberté. La calamiteuse opération référendaire de Chirac en 2005 n'a certainement pas contribué au renforcement d'institutions devenues illisibles et lointaines.

 

 Il semble désormais grand temps de choisir et de poser honnêtement les vraies questions, à commencer par celle du ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni qui en arrive même à se demander "si cela a un sens de rester dans l'Europe." "Personne ne veut que l'Italie quitte l'Union européenne" lui a répondu Cecilia Malmstrom commissaire aux Affaires intérieures. Reste à passer aux actes.

 

JG Malliarakis

 

 

Apostilles

 

1.Qu'on me permette de renvoyer le lecteur à L'Insolent du 14 février "Les Tunisiens votent déjà avec leurs pieds"

2.Sur la crise non moins prévisible de la zone euro cf. → L'Insolent du 19 octobre 2010 "La crise grecque sans mythologie"

→ L'Insolent du 3 juin 2010 De la banqueroute et de ses formes modernes"

→ L'Insolent du 27 novembre 2009 "La redécouverte du risque souverain"

→ L'Insolent du 25 novembre 2009 "Donnez nous notre emprunt quotidien" /li>

3."Ha senso restare in Europa ?" cf. La Repubblica du 11 avril

"L'Alliance Staline Hitler"

 Sous ce titre paraîtra un ouvrage de l'auteur de ces lignes retraçant le contexte de la politique soviétique pendant toute l'entre deux guerres. Il comprend en annexe, et expliquant, plus de 80 documents diplomatiques, caractéristiques de cette alliance. Il sera en vente à partir du 15 mai au prix de 29 euros. Les lecteurs de L'Insolent peuvent y souscrire jusqu'au 30 avril au prix de 20 euros, soit en passant par la page spéciale sur le site des Éditions du Trident, soit en adressant directement un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris. Tel 06 72 87 31 59.

Die Korruption des Rechts führt zur Tyrannei

Die Korruption des Rechts führt zur Tyrannei

Paul Craig Roberts

Erinnern Sie sich, als der damalige Verteidigungsminister Donald Rumsfeld vor aller Welt erklärte, im Gefängnis in Guantanamo seien »die gefährlichsten, am besten ausgebildeten und bösartigsten Killer weltweit« inhaftiert und dann versicherte, dennoch »behandeln wir diese Leute so, wie es die Genfer Konvention« verlange? Nun wurden die Akten über jeden Gefangenen durch einen Regierungsmitarbeiter an WikiLeaks weitergegeben und sind nun weltweit verfügbar. Sie beweisen über jeden Zweifel hinaus, dass Rumsfeld gelogen hat, ebenso wie Präsident George W. Bush und Vizepräsident Dick Cheney logen, als sie diese Lügen wiederholten.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/paul-craig-roberts/die-korruption-des-rechts-fuehrt-zur-tyrannei.html

L'automne des libertés

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L’automne des libertés

par Georges FELTIN-TRACOL

Quand les historiens de demain se pencheront sur la société hexagonale du début du XXIe siècle, ils la qualifieront aisément de société totalitaire molle. En effet, derrière une apparence laxiste se cache une entreprise de destruction systématique des libertés réelles.

Après la défense d’examiner certaines questions historiques sous peine d’emprisonnement (voir le cas de Vincent Reynouard aujourd’hui heureusement libéré), après la prohibition du purin d’ortie (mesure désormais abrogée), la surveillance intéressée de la Toile (cf. loi H.A.D.O.P.I.) et le bannissement public de la burqa musulmane, voilà les autorités prêtes à lever une « milice du sexe » contre les clients des prostituées qui rejoindra la cohorte de la « police de la pensée historique » et de la « gendarmerie du vêtement ».

Un célèbre quotidien vespéral a publié récemment une tribune libre, cosignée par la présidente et le rapporteur de la Mission d’information sur la prostitution en France, intitulée « La prostitution n’est pas une fatalité. Pénaliser le client est une nécessité ». Quelles sont les explications de ces deux députés pour exiger six mois de prison et 3000 euros d’amende aux adeptes des rencontres tarifées ?

Leur justification aurait pu être sanitaire ou sociale. Non, Danielle Bousquet, présidente de la mission et élue socialiste des Côtes-d’Armor, et Guy Geoffroy, élu U.M.P. de Seine-et-Marne, préfèrent recourir à des motivations morales et « politiquement correctes ». Faut-il ensuite s’étonner qu’ils écrivent : « si des députés de droite comme de gauche ont pu s’accorder sur les réponses à donner à ces questions, c’est parce que nous partageons les mêmes valeurs démocratiques et républicaines » ? Où est donc le pluralisme des valeurs, cette diversité fondamentale, tant vanté par ailleurs ? Remarquons une fois de plus la réalité indéniable de l’U.M.P.S., cette coalition kleptocratique parasitaire.

Que réclament donc ces députés, croisements improbables entre un néo-puritanisme post-chrétien et un ultra-féminisme hystérique ? Un ensemble de sottises, ce qui ne saurait surprendre de la part d’individus ignorants et incompétents (qu’on se rappelle de leurs « travaux » pitoyables sur les sectes…). En s’appuyant sur des analyses sociologiques partiales et des documents mondialistes provenant de l’U.N.I.C.E.F., ils assènent avec un mépris formidable et une absence totale de compassion que « les clients ne vivent pas dans la misère sexuelle. […] Ce pauvre homme dont le seul petit plaisir est “ d’aller aux putes ”. Ce serait presque lui que l’on considérerait comme une victime de sa solitude (Le Monde, 12 avril 2011) ». Qu’il est loin, le manifeste situationniste de Debord et Kayanati, qui dénonçait, dès 1966 !, la misère sexuelle avec la fameuse Misère en milieu  étudiant ! Oui, Bousquet et Geoffroy, certains « vont aux putes » comme d’autres participent aux dîners du Siècle ou s’enrichissent sur le dos des contribuables corvéables à merci… Qui sont les plus nocifs ?

N’en déplaise aux deux Tartuffes du Palais-Bourbon et à leurs congénères, la misère sexuelle existe, elle s’est même développée, favorisée par la schizophrénie sociale ambiante. La société exalte en permanence le sexe. Pour vendre une bagnole, un téléphone, un parfum, une pizza, un film, un yoghourt, il faut que la personne – produit d’appel soit physiquement irréprochable et nue, ou en (très) légère tenue. La saturation hyper-sexogène est maximale. Il n’est plus rare qu’un enfant en classe de 6e (soit onze ans) ait déjà vu un film pornographique et n’ignore rien de la vaste palette des pratiques sexuelles… Qu’on ne soit pas surpris de la recrudescence du nombre de viols, malgré les dénégations de la Mission d’information à ce sujet !

Tout pour nos deux députés que pour « Tartuffette » Bachelot, dite aussi la dame bienfaitrice des firmes pharmaceutiques, « il est enfin temps d’analyser la prostitution au regard du respect dû à l’être humain, de la “ non-patrimonialité ” du corps humain et de l’égalité des sexes (Le Monde, 12 avril 2011) ». Ah ! l’égalité des sexes, cette tarte à la crème postmoderniste… C’est au nom de cette absurde « égalité des sexes » que le législateur a inscrit dans le Code pénal le « viol au sein du couple ». Si l’épouse refuse d’assumer son devoir conjugal et si le mari passe outre, il risque la cour d’assises. Jusqu’à maintenant, le mari frustré pouvait se rabattre sur les professionnelles. Bientôt, qu’il fasse l’un ou l’autre, il rencontrera la justice républicaine. Serait-ce le moment d’Onan ?

L’« égalité des sexes » est une gigantesque escroquerie intellectuelle. L’homme n’est pas l’égal de la femme. Ce constat réaffirmé, doit-on en conclure qu’il faille tenir le beau sexe pour inférieur et le réduire à la condition  servile ? Non, surtout pas, car à l’égalité, notion moderne cruciale, il importe de privilégier une conception traditionaliste post-moderne, celle de la complémentarité des sexes à partir de laquelle se répartissent les tâches.

Pour Sarah-Marie Maffesoli du Collectif Droit et Prostitution, « pénaliser le client est un moyen détourné pour prohiber la prostitution. Cela pose la question de la liberté sexuelle de chacun. C’est une loi symbolique, portée par des féministes d’arrière-garde (Libération, 14 avril 2011) ». Elle aurait pu ajouter qu’on assiste à une intrusion supplémentaire de l’État dans la vie privée et l’intimité.

Incapables – car sans aucun courage – de légiférer contre les organismes bancaires et les forces d’argent ou d’imposer le revenu maternel, parental ou familial, voire de citoyenneté, les députés parient sur le renforcement du contrôle des personnes. « Tartuffette » Bachelot avertit qu’« il faudra probablement passer par le flagrant délit ou la dénonciation (Libération, 14 avril 2011) » pour surprendre le client. Va-t-on mettre sur écoute tous les Français ? Les espionner via une vidéo-protection inopérante, onéreuse et futile ? L’usage de la dénonciation ne rappelle-t-il pas les « heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire » (« Allo, la Kommandantur ? » ou bien cliquez sur le site Délation républicaine) ? La ministresse se sentirait-elle une âme d’indic ?

L’invasion de l’État et de la loi dans notre privauté n’est pas une nouveauté. Il y a longtemps que le Français subit des contraintes imbéciles : obligation de posséder un compte bancaire et donc de se soumettre aux intérêts ploutocratiques, d’envoyer ses enfants à l’école et donc de suivre des programmes ineptes, de se faire vacciner et donc d’entériner la mainmise des oligopoles médicaux, etc. Chantres du phalanstère et de la vie en communauté totale, les socialistes utopistes du XIXe siècle (Fourrier et Cabet), seraient pantois devant l’actuelle ingérence étatique qui s’étend encore. Bientôt, les foyers devront s’équiper d’alarme anti-incendie. Au nom de la soi-disant « égalité sexuelle », il imposera sous peu la répartition égalitaire des tâches ménagères. Combien de formulaires à remplir pour passer l’aspirateur ? Et que penser de la proscription prochaine de la gifle et la fessée aux enfants, sinon qu’il s’agit d’abolir la structure familiale et l’autorité parentale ? Quant aux réfractaires, on les embastillera parce que leurs enfants vont dans une école privée hors contrat, parce qu’ils choisissent un traitement médical alternatif (pensons aux avanies faites à ces grands scientifiques réprouvés que furent Mirko Beljanski et Loïc Le Ribault), parce qu’ils osent cultiver « bio » hors de toute réglementation eurocratique… Le tout assorti de l’accusation fallacieuse de menées sectaires…

En plus de l’amende et de l’incarcération (alors que les établissements pénitentiaires sont saturés), certains phobiques de la prostitution, une des rares phobies tolérées, proposent même au micheton pris sur le fait de suivre, à ses frais (c’est-à-dire accepter une extorsion légale), une sorte de stage de citoyenneté dans une association spécialisée. Ce « stage citoyen » existe dès à présent pour la burqa ainsi que pour les délits « racistes ». L’ouverture des camps de rééducation est proche.

Par-delà cette loi inique qui détourne l’opinion des véritables enjeux dont celui de la faiblesse des États face à l’omnipotence des multinationales, c’est principalement l’homme blanc hétérosexuel qui est donné à la vindicte de l’extrême féminisme et des nervis du « discours des genres ». Malgré une argumentation parfois maladroit (arrêtons d’attaquer le populisme !), l’acteur Philippe Caubère a très bien rappelé qu’on assiste à « la dégradation, la dérive et finalement la faillite d’un “ féminisme ” qui, s’inspirant du fameux “ modèle suédois ” – celui-là même qui permet à un journaliste adulte et responsable ayant accepté une relation sexuelle sans préservatif d’en faire envoyer l’auteur en prison -, se consacre aujourd’hui à la pratique de cette nouvelle chasse à course dont l’homme est le gibier (Libération, 14 avril 2011) ». Allié de l’hyper-classe, l’ultra-féminisme a déclaré la guerre des sexes. Que ces pétroleuses d’un nouveau genre fassent attention, l’homme européen ne renoncera pas à sa virilité sans combattre !

Bousquet et Geoffroy, nouveaux Diafoirus de l’Assemblée nationale, s’amourachent du fameux système suédois. La Suède, parlons-en ! Cet incroyable exemple de dégénérescence occidentale bénéficie cependant de circonstances atténuantes puisqu’il cumule les tares du protestantisme, de la social-démocratie égalitariste, du libéralisme et du féminisme. Il y a des États bien malchanceux dans le monde…

Victime d’étranges accusations, Julian Assange a raison de considérer la société suédoise comme « l’Arabie Saoudite du  féminisme ». À la suite de cette affaire curieuse, des juristes de ce pays décati se demandent si, avant de coucher, la femme ne devrait pas signer une décharge certifiant son consentement… De nos jours, Casanova et Don Juan seraient des ennemis publics parfaits.

Ravagée par une « ripoublique » plus que jamais totalitaire, sectaire et bananière, la France crève d’un excès de lois et de réglementations idiotes qui favorisent l’anomie sociale. Ce délitement revient au « monstre froid » étatique, laquais de la super-classe parasite, qui veut nous contrôler. Contre son invasion dans nos vies, préparons la dissidence, la rébellion, le recours aux maquis… Quant aux Bachelot, Bousquet, Geoffroy et compagnie, stipendiés de l’oligarchie, dégagez ! Bienvenue en revanche aux hétaïres, aux ribaudes, aux courtisanes ! Et donnons au Palais-Bourbon enfin vidé une meilleure fonction : devenir le plus grand lupanar d’Europe !

Georges Feltin-Tracol


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Soft Power - der kulturelle Krieg der USA gegen Russland - 1991-2010

 

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Soft Power – der kulturelle Krieg der USA gegen Russland, 1991–2010

 

Die neue Strategie und ihre Zentren

von Peter Bachmaier

In den letzten zwei Jahrzehnten hat eine Umorientierung des amerikanischen strategischen Denkens stattgefunden: Der Krieg wird nicht mehr rein militärisch definiert, sondern findet auch mit nicht militärischen, informativen und psychologischen Methoden statt, die man als «psychologische Kriegführung» [psychological warfare] oder «kulturellen Krieg» bezeichnet. Diese Methoden haben eine lange Vorgeschichte. Der amerikanische Militärstratege Liddell Hart entwickelte bereits vor dem Zweiten Weltkrieg die Strategie der indirekten Einwirkung [the strategy of indirect approach].1 Während des Zweiten Weltkriegs wandten die  amerikanischen und britischen Streitkräfte die «psychologische Kriegführung» gegen Deutschland an, die nachher zur Umerziehung [re-education] des deutschen Volkes eingesetzt wurde. Nach dem Ende des Krieges gründeten die CIA und das Verteidigungsministerium nach dem Vorbild des Tavistock Institute of Human Relations, eines spezialisierten Instituts für den psychologischen Krieg in England, Denkfabriken [think tanks] wie die RAND Corporation, das Hudson Institute von Herman Kahn, und andere, die in erster Linie gegen die Sowjetunion gerichtet waren.

Die Methoden in diesen Zentren wurden von einer Reihe von sozialwissenschaftlichen Instituten entwickelt. Die amerikanischen empirischen Sozialwissenschaften, d.h. Soziologie, Politikwissenschaft, Psychologie, Anthro­pologie, Kommunikationswissenschaft [communication studies] u.ä. entstanden in ihrer gegenwärtigen Form durch die Initiative und Finanzierung militärischer und nachrichtendienstlicher Agenturen in den 40er und 50er Jahren.2 Eine weitere Quelle waren die grossen Stiftungen wie die Carnegie Corporation, die Ford Foundation und die Rocke­feller Foundation. Es waren berühmte wissenschaftliche Zentren wie die New School for Social Research in New York, das ­Bureau of Applied Social Research in Princeton (von Paul Lazarsfeld geleitet), das Institut für Sozialforschung (geleitet von Max Horkheimer und Theodor W. Adorno, das 1949 nach Frankfurt zurückkehrte), das Center for International Studies (CENIS) am Massachusetts Institute of Technology, aber auch das von Michael Murphy und Gregory Bateson gegründete alternative Esalen Institut in Kalifornien – ein Zentrum der Gegenkultur, das auch an der Organisation des Woodstock-Festivals 1968 beteiligt war –, die diese Aufträge erhielten. Insbesondere die führenden Institute der Kommunikationswissenschaften waren durch die Programme für psychologische Kriegführung geprägt.
Diese Institute gaben Zeitschriften wie das Public Opinion Quaterly (POQ), die American Sociological Review, die American Political Science Review u.ä. heraus. An diesen Instituten arbeiteten Experten, meist Emigranten aus Deutschland und Österreich, die sich später grosse Namen in der Wissenschaft erwarben wie Paul Lazarsfeld, Oskar Morgenstern, Leo Loewenthal, Herbert Marcuse, Walter Lippmann, Harold Lasswell, Gabriel Almond, Daniel Lerner, Daniel Bell, Robert Merton u.v.a. Es waren dieselben Experten und Institute, die auch für die Umerziehung des Volkes in Deutschland verantwortlich waren. Einige dieser Projekte waren auch mit der Vorbereitung der Kulturrevolution der sechziger Jahre mit ihren Begleiterscheinungen Rockmusik, Drogenkultur und Sexuelle Revolution beschäftigt.
In besonderer Weise waren natürlich die «Soviet Studies» von der Regierung abhängig. Das Russian Research Project in Harvard, geleitet von Raymond Bauer und Alex Inkeles, war ein gemeinsames Unternehmen der CIA, der U.S. Airforce und der Carnegie Corporation. Das Institut veröffentlichte 1956 eine Studie mit dem Titel «How the Soviet System Works», die ein Standard-Lesebuch in Soviet Studies wurde.3 Zur psychologischen Kriegführung gehörten auch Radiosendungen der CIA nach Osteuropa, «eines der billigsten, sichersten und effektivsten Werkzeuge der U.S.-Aussenpolitik», wie Jean Kirkpatrick später erklärte, nämlich die Voice of America. RIAS Berlin, Radio Free Europe und Radio Liberty, die bis heute auf russisch und in den Sprachen der GUS senden.4 Diese Sender unterstanden dem Kongress für kulturelle Freiheit, der 1950 mit 400 Mitarbeitern in Paris von der CIA gegründet worden war.5
Der Sieg über die Sowjetunion wurde vor allem mit Hilfe dieser nicht militärischen Methoden erreicht. Die Strategie, die als Ziel keine Koexistenz mit der Sowjetunion, sondern eine «Demontage» des sowjetischen Systems vorsah, wurde von der Reagan-Administration 1982 ausgearbeitet.6 Der Plan umfasste sieben strategische Initiativen, darunter als Punkt 4: Psychologischer Krieg, gerichtet auf die Erzeugung von Angst, Unsicherheit, Verlust der Orientierung sowohl bei der Nomenklatura als auch bei der Bevölkerung.7 Dieser Krieg wurde nicht nur gegen den Kommunismus, sondern gegen Russland geführt, wie die direkten Aussagen Brzezinskis bezeugen: «Wir haben die UdSSR zerstört, wir werden auch Russland zerstören.» «Russland ist überhaupt ein überflüssiger Staat.» «Die Orthodoxie ist der Hauptfeind Amerikas. Russland ist ein besiegtes Land. Es wird aufgeteilt und unter Vormundschaft gestellt werden.»8
Im Jahr 1990 prägte Joseph Nye, ein Mitarbeiter des Council on Foreign Relations und Verbündeter von Zbigniew Brzezinski, für diese Methoden den Begriff «Soft Power» oder «Smart Power», der auf dieselbe Wurzel wie das «Social Engineering» zurückgeht.9 Er veröffentlichte im Jahre 2005 sein Buch «Soft Power: The Means to Success to World Politics», in dem er den Vorschlag machte, Amerika müsse durch seine Kultur und seine politischen Ideale attraktiv werden. Das Center for Strategic and International Studies in Washington, eine neokonservative Denkfabrik, in dessen Aufsichtsrat Henry Kissinger und Zbigniew Brzezinski sitzen, gründete 2006 eine Commission on Smart Power, von Joseph Nye und Richard Armitage geleitet, die 2009 ein Memorandum «A Smarter, More Secure America» vorlegt e, die das Ziel verfolgte, Amerikas Einfluss in der Welt mit «weichen» Methoden zu verstärken.10

Erste erfolgreiche Anwendung der neuen Strategie: die Perestrojka

Zum ersten Mal wurden diese neuen Methoden als Strategie in der Perestrojka eingesetzt, als Michail Gorbatschow an die Macht kam. Die Perestrojka hatte ihre positiven Seiten, sie stellte die Meinungs- und Bewegungsfreiheit wieder her, aber sie war auch eine massive Einflussnahme des Westens.11 Innerhalb des Zentralkomitees der KPdSU und der Nomenklatura bildete sich eine Gruppe, die auf die Positionen des Westens überging und das westliche neoliberale System einführen wollte.
Der eigentliche Architekt der Perestrojka war Alexander Jakowlew, seit 1985 Sekretär des ZK der KPdSU für Ideologie, der in den 50er Jahren in Washington studiert hatte und seit damals ein überzeugter Anhänger des Neoliberalismus war, wie er mir bei einem Gespräch in Wien am 9. November 2004 erklärte. Zu seinem Netzwerk gehörten Leute wie Jegor Gajdar, Grigorij Jawlinskij, Boris Nemzow, Viktor Tschernomyrdin, German Gref und Anatolij Tschubajs. Jakowlew schuf mit ihnen in der UdSSR eine fünfte ­Kolonne des Westens, die bis heute im Hintergrund die Fäden zieht. Auch Boris Jelzin war ein Mann der Amerikaner, der im September 1989 auf Einladung des Esalen-Instituts in Kalifornien, das seit 1979 ein amerikanisch-sowjetisches Austauschprogramm unterhielt, bei einem Besuch in Washington direkt im amerikanischen Kongress angeworben wurde und 1991 mit ihrer Hilfe die Macht übernehmen konnte.12
Gorbatschow wurde durch Vermittlung von George Soros zum Mitglied der Trilateralen Kommission, die im Jänner 1989 in Moskau eine Konferenz abhielt, an der auch Henry Kissinger und Valéry Giscard d’Estaing teilnahmen.

Westliche Organisationen zur kulturellen Beeinflussung in Russland

In der Zeit der Perestrojka wurden auch die Logen und ihre Vorfeldorganisationen wieder zugelassen.13 Auf Ersuchen Kissingers erlaubte Gorbatschow im Mai 1989 die Gründung der B’nai Brith Loge in Moskau. Seit damals wurden in Russland etwa 500 Logen durch die Grosslogen von England, Frankreich, Amerika u.a. gegründet. Gleichzeitig wurden aber für Politiker, Unternehmer und Angehörige der freien Berufe, die keine Beziehung zu den Ritualen hatten, aber die Prinzipien der Logen teilten, offenere Organisationen, Klubs, Komitees und Stiftungen geschaffen. Es gibt einige tausend Logenmitglieder in Russland, die sich an den Ritualen beteiligen, aber darüber hinaus gibt es zehnmal so viele Mitglieder der «maçonnerie blanche», die keine Rituale benützen, aber die Prinzipien akzeptieren und von Logenbrüdern geleitet werden. Solche Organisationen sind der Klub Magisterium, der Rotaryklub, der Lionsklub, die Soros-Stiftung u.v.a. Diese Mitglieder halten sich für eine Elite, die besondere Rechte hat zu regieren.14
Um die Literaturszene zu kontrollieren, wurde das russische PEN-Zentrum gegründet, eine weitere Vorfeldorganisation. Zu seinen Mitgliedern gehörten bekannte Schriftsteller und Dichter wie Bella Achmadulina, Anatolij Pristawkin, Jewgenij Jewtuschenko, Wassilij Aksjonow und Viktor Jerofejew.
Die Stiftung «Offene Gesellschaft» von George Soros, bereits 1988 in Moskau gegründet, war in den 90er Jahren der mächtigste Mechanismus der Destabilisierung und Zerstörung in den Händen der Hintergrundmächte. Soros richtete seine Tätigkeit auf die Änderung der Weltanschauung der Menschen im neoliberalen Geist, die Durchsetzung des American way of life und die Ausbildung von jungen Russen in den USA. Mit den Mitteln der Soros-Stiftung wurden die wichtigsten russischen Zeitschriften finanziert und für die Unterstützung der Literatur spezielle Preise vergeben.15  
Im Rahmen seines Programms gab die Stiftung Lehrbücher heraus, in denen die russische Geschichte im neoliberalen, kosmo­politischen Sinne dargestellt wurde. Im September 1993, während das Parlament beschossen wurde, hatte ich Gelegenheit, an einer Preisverleihung im russischen Bildungsministerium teilzunehmen. George Soros verteilte Preise an die Autoren russischer Lehrbücher für ­Geschichte und Literatur, und der russische Bildungsminister Jewgenij Tkatschenko erklärte, was das Ziel der neuen Schulbücher war: «Es geht darum, die russische Mentalität zu zerstören.»
Die Programme von Soros waren im kulturellen Bereich so vielfältig, dass praktisch der gesamte nichtstaatliche Sektor von der Finanzierung durch die «Offene Gesellschaft» abhing. Das Institut für die Wissenschaften vom Menschen (IWM), 1983 in Wien gegründet und ebenfalls von Soros unterstützt, förderte die Reform des Bildungswesens und der Universitäten in Russland und den postsozialistischen Ländern. Allein zwischen 1997 und 2000 vergab die Stiftung 22 000 Stipendien in der Höhe von 125 Millionen Dollar.16
Ein weiterer amerikanischer Think tank ist die Nationale Stiftung für Demokratie (NED), 1982 von Reagan gegründet, die ihrerseits wieder die Institute der Demokratischen und der Republikanischen Partei der USA und ihre Büros in Moskau finanziert. Sie unterstützt vor allem private Medien und prowestliche politische Parteien und Bewegungen. Das Budget der NED wird vom Kongress der USA als Unterstützung für das State Department beschlossen. Dem Vorstand gehören prominente Politiker an wie John Negroponte, Otto Reich, Elliot Abrams. Die NED ist die Fortsetzung der Operationen der CIA mit anderen Mitteln. Die NED finanzierte u.a. folgende russische Organisationen (2005): Gesellschaft «Memorial» für historische Bildung und den Schutz der Menschenrechte, Moskauer Helsinkigruppe, das Sacharowmuseum, Mütter Tschetscheniens für den Frieden, die Gesellschaft für russisch-tschetschenische Freundschaft, das Tschetschenische Komitee der nationalen Rettung (in einem Jahr insgesamt 45 Organisationen).17
Das Moskauer Carnegie-Zentrum wurde 1993 als Abteilung der Carnegie-Stiftung für internationalen Frieden, errichtet 1910 von Andrew Carnegie als unabhängiges Forschungszentrum für internationale Beziehungen, gegründet. Die Spezialisten des Moskauer Zentrums befassen sich mit den wichtigsten Fragen der Innen- und Aussenpolitik Russlands. Es gibt eine Sammlung von Informationen über die problematischen Punkte der Entwicklung des Landes. Das Zentrum publiziert Sammelbände, Monographien, Periodika und Nachschlagewerke sowie eine Vierteljahreszeitschrift «Pro et contra», die Serie «Working Papers» und führt regelmässig Vorträge und Konferenzen durch. Die Stiftung wird von grossen Firmen wie BP, General Motors, Ford, Mott sowie von Soros, Rockefeller, dem Pentagon, dem State Department und dem britischen Aussenministerium finanziert. Die Direktorin war bisher Rose Goettemoeller, frühere Mitarbeiterin der RAND Corporation, die derzeit stellvertretende Aussenministerin der USA ist.
Die Vertreter der russischen Geschäftswelt im Aufsichtsrat sind Pjotr Awen, Sergej Karaganow, Boris Nemzow, Grigorij Jawlinskij und Jewgenij Jasin, der Präsident der Moskauer Wirtschaftsuniversität. Führende Mitarbeiter sind Dmitrij Trenin, der auch für Radio Free Europe und Radio Liberty arbeitet, und Lilija Schewzowa, die beide regelmässig in den Westen eingeladen werden, um dort zu erklären, dass Russland die demokratischen Freiheiten einschränkt. Die Forschungen des Zentrums werden von der politischen Klasse Russlands und auch des Westens umfangreich benützt. Die Arbeit des Moskauer Zentrums wird von der Zentrale in Washington durch ein «Russland- und Eurasien-Programm» unterstützt.18
Die Stiftung Freedom House, 1941 auf Initiative von Eleanor Roosevelt gegründet, entstand aus dem Kampf gegen den Isolationismus in den USA. Offizielles Ziel war der Kampf gegen den Nationalsozialismus und Kommunismus, heute wird sie von Soros und der Regierung der USA finanziert. In den 90er Jahren gründete Freedom House Büros in fast allen GUS-Staaten und das Amerikanische Komitee für Frieden in Tschetschenien (Mitglieder: Brzezinski, Alexander Haig, James Woolsey – früherer CIA-Chef). Das bekannteste Projekt ist heute «Freiheit in der Welt», das seit 1972 jährlich alle Staaten der Welt analysiert, wo sie in «freie», «teilweise freie» und «unfreie» eingeteilt werden.19
Im Jahr 1992 wurde die russische Filiale der Rockefeller-Stiftung Planned Parenthood Federation in Moskau und 52 weiteren russischen Städten gegründet. Die Stiftung machte den Versuch, das Fach «Sexualkunde», das in Wirklichkeit die Auflösung der Familie und die Erziehung eines neuen Menschen zum Ziel hat, in allen russischen Schulen einzuführen. Dazu kam es jedoch nicht, da die Beamten des Bildungsministeriums, die Lehrer, die Eltern und die orthodoxe Kirche Widerstand leisteten und das Projekt auf einer Konferenz der Russischen Akademie für Bildungswesen im Jahr 1997 abgelehnt wurde.20
Die Nichtregierungsorganisationen (NGOs) gelten im Westen als die Bausteine der Zivilgesellschaft. Im Falle Russlands haben sie nichts mit dem Aufbau einer direkten Demokratie zu tun, sondern sind Agenturen, die vom Westen finanziert und gesteuert werden.

Die westliche Einflussnahme auf das Bildungswesen und die Medien

Ein wichtiges langfristiges Ziel der westlichen Einflussnahme ist das Bildungs- und Hochschulwesen. Zunächst wurden nach der Wende von 1991 mit Hilfe westlicher Berater der Zentralismus und die marxistische Ideologie aufgelöst. Das Bildungsgesetz von 1992 und die Verfassung der Russischen Föderation von 1993 schrieben eine tiefgreifende Umorientierung des Bildungswesens im Zeichen eines neoliberal-demokratischen Paradigmas nach westlichem Vorbild fest. Es umfasste den Einbau marktwirtschaftlicher Elemente im Bildungswesen und den Aufbau einer Zivilgesellschaft.21
Die Vergabe von westlichen Krediten an das Bildungswesen war an die Erfüllung der Vorgaben gebunden. Auf diese Weise wurde das Bildungswesen im Sinn des neoliberalen Systems umgestaltet. Ein nichtstaatlicher Sektor mit teuren Privatschulen etablierte sich. Die privaten höheren und Hochschulen waren gewinnorientiert und verlangten Schul- und Studiengebühren. Durch die PISA-Studien der OECD wurde das Bildungswesen auf die Wirtschaft ausgerichtet. Viele Schulen in ländlichen Gebieten, die nicht mehr «rentabel» waren, wurden geschlossen. Viele Kinder gehen nicht mehr in die Schule oder schliessen sie nicht ab. Im Jahr 2000 gingen nach einem Unesco-Bericht 1,5 Millionen Kinder in Russland nicht in die Schule. Der Drogenkonsum der Schüler, der früher unbekannt war, breitete sich aus.22
Am bedeutendsten war die Reform des Hochschulwesens, das gleich nach der Wende von Weltbank und Internationalem Währungsfonds evaluiert wurde, die dann ein Programm für eine Umstrukturierung nach angloamerikanischem Vorbild ausarbeiteten. Im Jahr 2004 wurde die Bologna-Deklaration gesetzlich beschlossen: d.h. der Übergang zum vierjährigen Bakkalaureat und zum anschliessenden zweijährigen Magisterstudium sowie eine Präsidialverfassung mit Hochschulräten, in denen Vertreter der Wirtschaft sitzen. Viele russische Bildungsexperten sehen darin eine Zerstörung der Tradition der russischen Universität, weil der Bildungsprozess auf die Weitergabe von Informationen reduziert wird. Von den etwa 1000 Hochschulen und Universitäten in Russ­land sind heute 40% privat, viele davon vom Westen errichtet, an denen eine neue Elite herangebildet wird.23
Ein weiterer Sektor, der vom Westen mit grosser Aufmerksamkeit verfolgt wird, sind die Medien, die nach 1991 die grösste Wandlung durchgemacht haben. Sie wurden durch die neoliberalen Reformen nach 1991 privatisiert und von Oligarchen oder vom Ausland übernommen. Viele Fernsehstationen, Zeitungen und Zeitschriften erhielten ausländische Eigentümer wie die News Corporation von Rupert Murdoch, die heute die Zeitung «Vedomosti», die führende Finanzzeitung Russ­lands gemeinsam mit der «Financial Times» herausgibt und die News Outdoor Group, die grösste Werbeagentur, die in etwa 100 Städten Russlands aktiv ist, besitzt. Die Bertelsmann AG, die über das grösste europäische Fernsehunternehmen RTL verfügt, betreibt in Russland den landesweiten Sender Ren TV.24 Die Bertelsmann-Stiftung, 1977 von Reinhard Mohn gegründet, eine der mächtigsten Denkfabriken der EU, arbeitet mit der Gorbatschow-Stiftung zusammen, die ihren Sitz in Moskau hat, aber auch eine Zweigstelle in Deutschland und in den USA unterhält.
Die Medien waren unter Jelzin fast vollständig in den Händen der neuen Oligarchie, die wiederum mit den westlichen Finanzzentren verbunden ist. Gusinskij besass den gröss­ten Fernsehsender NTW, und Boris Beresowskij kontrollierte die Zeitungen. Als Putin begann, den russischen Staat wieder zu stabilisieren, stellte sich als vordringlichste Aufgabe die Kontrolle der Medien, weil die Regierung sonst gestürzt worden wäre.
Zur Amerikanisierung muss man last not least die Alltagskultur rechnen, die mit Rockkonzerten, Internet, Privatfernsehen, Kino­palästen, Discotheken, Musik-CDs, DVDs, Comics, Werbung und Mode fast dieselbe wie im Westen ist.
 Das Ziel der amerikanischen Strategie ist der Transfer des westlichen Wertesystems auf die russische Gesellschaft. Der russische Staat soll entideologisiert werden. In der Verfassung von 1993 wurde die staatliche Ideologie als Kennzeichen des Totalitarismus desavouiert und im Art. 13 verboten.25
Die offizielle sowjetische Ideologie beruhte auf einer materialistischen Philosophie, aber hatte Elemente einer nationalen Idee und war die Klammer, die den Staat zusammenhielt. Durch dieses Verbot wurde der Staat der Wertorientierungen der nationalen Idee beraubt. Die geistige Leere wird heute durch die westliche Populärkultur ausgefüllt.
Die kulturelle Offensive der USA hat das Ziel, in Russland eine multikulturelle, d.h. kosmopolitische, pluralistische und säkulare Gesellschaft zu schaffen, in der die einheitliche russische Nationalkultur aufgelöst ist. Das Volk, die Gemeinschaft der Bürger mit einer gemeinsamen Geschichte und Kultur, soll in eine multinationale Bevölkerung umgewandelt werden.

Der Widerstand des russischen Staates und der Intelligenzia

Das unter Staatspräsident Wladimir Wladimirowitsch Putin seit dem Jahr 2000 durchgesetzte Staatskonzept, insbesondere die Forderung nach einem starken Staat, beinhaltete eine teilweise Rezentralisierung, den Übergang von einem multinationalen zu einem nationalrussisch geprägten Staatsverständnis sowie die Tendenz, der russisch-orthodoxen Kirche und Religion eine Sonderstellung im Staat einzuräumen.
Im April 2001 übernahm der staatliche Energiekonzern Gasprom die Kontrolle über den Fernsehsender NTW. Die Tageszeitung «Sewodnja» (Heute) wurde eingestellt, der Chefredakteur des Wochenmagazins gekündigt. Boris Beresowskis Fernsehsender TW-6 wurde im Jänner 2002 geschlossen und Beresowski emigrierte nach England.
Im September 2003 wollte der Ölmagnat Michail Chodorkowski die liberale Wochenzeitung Moskowskije Nowosti übernehmen, um die liberalen Oppositionsparteien «Union rechter Kräfte» und «Jabloko» im bevorstehenden Wahlkampf zu unterstützen. Dieses politische Engagement war ein wichtiger Grund für die Verhaftung Chodorkowskis im Oktober 2003. Diese Massnahmen waren notwendig, weil es der Oligarchie sonst gelungen wäre, mit Hilfe der Medienmacht die Regierung selbst unter ihre Kontrolle zu bringen. Die drei wichtigsten Fernsehsender – ORT, Rossija und NTW – sowie ein bedeutender Teil der Druckmedien werden heute durch staatliche Konzerne (Gasprom und Wneschtorgbank) oder durch den Staat direkt (RTR) kontrolliert.
Der Oligarch Wladimir Potanin kontrolliert aber weiterhin die Tageszeitungen «Izwestija» und «Komsomolskaja Prawda». Derzeit gelten die «Nowaja Gaseta» (unter Kontrolle des Oligarchen Alexander Lebedew und des  ehemaligen sowjetischen Präsidenten Gorbatschow) und die Tageszeitung «Wedomosti» (ein Projekt des «Wall Street Journal» und der «Financial Times») als von der Regierung unabhängige Medien.26 Seit dem Jahr 1993 wurden in Russland gemäss einer Statistik 214 Journalisten ermordet, darunter 201 Journalisten in der Jelzin-Ära und 13 seit dem Amtsantritt Putins, darunter aber die meisten in seiner ersten Amtszeit, während es in der zweiten Amtzeit nur mehr drei waren.27
Die nationale Doktrin für Bildung 1999 und die Konzeption 2001 führten im inhaltlich-ideologischen Bereich das nationalpatriotische Gedankengut wieder ein. Eine Hinwendung zu Werten der Zarenzeit traf mit dem Postulat zusammen, die Vorzüge des Bildungssystems der Sowjetunion zu erhalten. Eine Sonderstellung haben die von der russisch-orthodoxen Kirche getragenen Privatschulen und Geistlichen Akademien inne, die seit 2007 staatlich anerkannt sind. In den Lehrprogrammen der Schulen wurden neue Gegenstände wie seit 1999 die obligatorische Vorbereitung auf den Wehrdienst und seit 2007 das Schulfach «Grundlagen der orthodoxen Kultur» eingeführt.28
Zum kulturellen Krieg gehört auch die Kampagne der westlichen Medien gegen Russland, die seit zehn Jahren, vor allem aber seit der Verhaftung Chodorkowskijs 2003 geführt wird unter dem Schlagwort «Russland auf dem Weg zurück zum Sowjetsystem!» Ein weiteres Beispiel ist die sogenannte Verfolgung progressiver Künstler, die darin bestehen soll, dass blasphemische und pornographische Werke aus öffentlichen Ausstellungen entfernt wurden. Es handelte sich in der Regel um Provokationen westlich finanzierter NGOs. Das Sacharow-Zentrum, das sich die Durchsetzung der offenen Gesellschaft zum Ziel setzt, organisierte 2003 eine Ausstellung «Vorsicht! Religion», auf der auch blasphemische antichristliche Exponate ausgestellt waren. Daraufhin forderte die Duma die Staatsanwaltschaft auf, gegen die Leitung des Zentrums tätig zu werden. 2005 wurden die Organisatoren zu einer Geldstrafe verurteilt.
Im Jahr 2005 führte die Regierung einen neuen Staatsfeiertag am 4. November ein, in der Nähe des alten Feiertags der Oktober­revolution am 7. November. Diesmal sollte aber der Sieg über die polnischen Invasionstruppen im Jahre 1612 gefeiert werden. Im Jahr 2006 wurde ein neues Gesetz über die Nichtregierungsorganisationen verabschiedet, nach dem sich alle neu registrieren mussten und die ausländische Finanzierung genauer kontrolliert wurde. Anfang 2008 wurden alle regionalen Büros des British Council mit Ausnahme des Moskauer Büros geschlossen, weil man dem Council antirussische Tätigkeit vorwarf.29
Im Unterschied zu der Zeit der ­Perestrojka und der Jelzin-Ära ist die russische Intelligenzia seit dem Nato-Angriff auf Jugoslawien 1999 nicht mehr neoliberal, sondern nationalpatriotisch eingestellt. Die Schriftsteller, Künstler, Filmschaffenden und Theaterleute sind heute Patrioten und werden vom Kreml unterstützt. Die Regierung kontrolliert auch die politische Berichterstattung der Medien, vor allem im Fernsehen, etwas weniger in den Zeitungen.
Die Hauptfigur der Traditionalisten war früher Alexander Solschenizyn, dem aber seine ungenügende Kritik des Westens vorgeworfen wurde. Die führende Gruppe sind heute die «Bodenständigen» [po venniki], sie sind christlich-orthodox, aber sehen die sowjetische Periode in der Tradition der russischen Geschichte. Ihre Ideologen sind Dorfschriftsteller wie Walentin Rasputin, Wassilij Below und Wiktor Astafjew. In den Zeitschriften «Nasch sowremennik», «Moskwa» und «Molodaja gwardija» wurde seit den 70er und 80er Jahren die patriotische Ideologie ausgearbeitet.
Die «Stiftung der historischen Perspektive», die von der ehemaligen Duma-Abgeordneten Natalia Narotschnizkaja geleitet wird, vertritt ein patriotisches und christliches Programm, verfügt über die Schriftenreihe «Zvenja», die Internetzeitschrift «Stoletie» und organisiert Vorträge und Tagungen. Die nationalpatriotische Intelligenz diskutiert eine grundsätzliche Änderung des Systems, die einen starken Staat und eine Schliessung der Grenzen vorsieht. Die Verbände der Kulturschaffenden wie der Schriftstellerverband, der Künstlerverband, der Verband der Filmschaffenden verfügen über Kulturhäuser, Galerien, Kinozentren und Zeitschriften und organisieren ein dichtes Programm von Veranstaltungen. Es gibt in Moskau 150 Theater, Opernhäuser und Konzertsäle, die überwiegend klassische Stücke aufführen. Regietheater, abstrakte Kunst und atonale Musik sind ein Minderheitenprogramm.30
Österreich und Deutschland werden positiv gesehen, man sieht vor allem die alte deutsche Kultur, man hat ein Bild davon, das aus der Vergangenheit kommt, aber man weiss nicht wirklich, was in Deutschland heute vor sich geht. Alexander Solschenizyn hat immer gehofft, Deutschland werde eine Art Brücke zwischen Russland und dem Rest der Welt sein, weil sich Deutschland und Russland gegenseitig zueinander hingezogen fühlen.31 Die deutschen Medien zeichnen aber ein verzerrtes Bild von Russ­land: dass Russland auf dem Weg zurück zum Sowjetsystem ist und die neoliberalen Intellektuellen einen verzweifelten Abwehrkampf führen. Als Beispiel präsentiert man den Pornoschriftsteller Viktor Jerofejew, der von der Hamburger «Zeit» nach Deutschland eingeladen wurde.32 Die entscheidende Frage ist heute in Russland aber nicht, ob es wieder eine kommunistische Diktatur wird, sondern ob es eine «Diktatur des Relativismus» nach westlichem Vorbild oder eine christliche Gesellschaft wird.33

Die religiöse Erneuerung

Der entscheidende Widerstand gegen die Verwestlichung kommt heute von der orthodoxen Kirche, die antimodernistisch und traditionalistisch eingestellt ist. Die Orthodoxie tritt für traditionelle Werte wie Ehe, Familie und Mutterschaft ein und lehnt die Homosexualität ab. Die Kirchen sind voll, überwiegend mit jungen und jüngeren Menschen. Die Jugend bekennt sich mehrheitlich zur Orthodoxie, d.h. zum Christentum, und heiratet wieder in der Kirche. Es gibt wieder 100 Millionen Gläubige, 30 000 Priester und 600 Klöster. Die Geistliche Akademie in Sergijew Possad ist voll, es gibt vier Bewerbungen für einen Platz. Es gibt eine orthodoxe Radiostation, einen Verlag, eine Reihe von Zeitschriften, Militärgeistliche in der Armee sowie eine Spitals- und Gefängnisseelsorge, und in den Schulen wurde de facto Religion als Unterrichtsfach zum ersten Mal seit 1917 wieder eingeführt. Nach den Umfragen bezeichnen sich 70% der Russen als religiös.34
Im Jahr 2007 beschlossen die russisch-orthodoxe Kirche und der Vatikan, Gespräche aufzunehmen, um ihre langjährigen Differenzen zu beseitigen. Erzbischof Ilarion, Leiter des Aussenamts des Patriarchats, früher russisch-orthodoxer Bischof von Wien, sagte dazu: «Wir sind Bündnispartner und stehen vor der gleichen Herausforderung: einem aggressiven Säkularismus.»35
Die Orthodoxie wird in Russland als die «Religion der Mehrheit» bezeichnet. Am 4. November, dem Tag der Nationalen Einheit in Russland, konnte ich eine ungewöhnliche Prozession auf dem Roten Platz beobachten. Der Patriarch ging in der ersten Reihe, die Spitzen des Islams, der jüdischen Gemeinde und der Buddhisten in der zweiten. Das war als sichtbares Symbol gedacht: «Der Patriarch ist das Oberhaupt der vorherrschenden Religion. Er eint die Gläubigen und fördert die Zusammenarbeit der Religionsgemeinschaften. Der Patriarch ist der geistige Führer des ganzen Volkes, nicht nur der orthodoxen Gläubigen.»36

Schlussfolgerungen

Russland ist heute in einer Krise, die zunächst im Finanz- und Währungssystem zum Ausdruck kommt, aber genauso den Kulturbereich erfasst, ja sogar dort ihre tiefere Ursache hat, die darin besteht,  dass pluralistische säkulare Gesellschaft den Menschen keine wirkliche Gemeinschaft, keine Weltanschauung und keinen Sinn gibt.
Russland braucht nicht die «materialistische und egoistische Kultur» der gegenwärtigen westlichen Gesellschaft, sondern eine universelle nationale Ideologie, die alle Seiten des Lebens des Volkes erfasst, das Land entwickelt und alles abwehrt, was die Existenz des Volkes bedroht.37
Die «Neufassung» [reset] der russisch-amerikanischen Beziehungen seit zwei Jahren ändert jedoch nichts an der langfristigen antirussischen Ausrichtung der amerikanischen Politik und hindert die CIA nicht daran, wieder aktiver in Russland zu werden. Auch Hillary Clinton betonte nach dem Besuch Obamas in Moskau, dass die USA am Konzept des absoluten Weltführers festhalten. Russland wird daher früher oder später vor der Wahl stehen, entweder einen souveränen Staat aufzubauen, der die Grenzen schliesst und die Unterminierung seiner Kultur abwehrt, oder zu kapitulieren und eine Provinz des Westens zu werden. •

Dr. Peter Bachmaier, geb. 1940 in Wien, Studium in Graz, Belgrad und Moskau, 1972–2005 Mitarbeiter des Österreichischen Ost- und Südosteuropa-Instituts, seit 2006 Sekretär des Bulgarischen Forschungsinstituts in Österreich, 2009 dreimonatiger Forschungsaufenthalt in Moskau. Vortrag, gehalten auf dem Kongress «Mut zur Ethik» in Feldkirch, 3. September 2010.

1 Basil Liddell Hart, Strategy: The Indirect Approach, 1. Aufl. 1929, 2. Aufl. 1954.
2 Christopher Simpson, Science of Coercion: Communication Research and Psychological Warfare, 1945–1960, New York, Oxford U.P. 1994, p. 4.
3 Simpson, Science of Coercion, p. 87.
4 A. Ross Johnson, R. Eugene Parta, Cold War Broadcasting: Impact on the Soviet Union and Eastern Europe, Woodrow Wilson International Center, Washington 2010.
5 Frances Stonor Saunders, Who Paid the Piper? The CIA and the Cultural Cold War, London 1999, dt. Ausgabe: Wer die Zeche zahlt … Der CIA und die Kultur im Kalten Krieg, Berlin 2001; Simpson, Science of Coercion, p. 68.
6 Peter Schweizer, Victory: The Reagan Administration’s Secret Strategy That Hastened the Collapse of the Soviet Union, New York 1994.
7 S.G. Kara-Murza, A.A. Aleksandrov, M.A. Muraškin, S.A. Telegin, Revolucii na eksport [Revolutionen für den Export], Moskva, 2006.
8 Zitiert nach: V.I.Jakunin, V.Bagdasarjan, S.S.Sulakšin, Novye technologii bor’by s rossijskoj gosudarstvennost’ju [Neue Technologien des Kampfes gegen den russischen Staat], Moskva, 2009, str. 50.
9  oseph Nye, Bound to Lead: the Changing Nature of American Power, Basic Books 1990; Joseph Nye, Transformational Leadership and U.S. Grand Strategy, Foreign Affairs, vol. 85, No. 4, July/August 2006, pp. 139–148.
10 Richard Armitage, Joseph S. Nye, A Smarter, More Secure America, CSIS Commission on Smart Power, 2009.
11 Peter Schweizer, Victory: The Reagan Administrations’s Secret Strategy That Hastened the Collapse oft he Soviet Union, New York 1994.
12 Das steht in der offiziellen Jelzin-Biographie von Wladimir Solowjow, Elena Klepikowa, Der Präsident. Boris Jelzin. Eine politische Biographie, Berlin 1992. Nach der Anhörung Jelzins in einem Ausschuss des Kongresses sagte David Rockefeller: «Das ist unser Mann!»
13 O. A. Platonov, Rossija pod vlast’ju masonov [Russ­land unter der Macht der Freimaurer], Moskva 2000, S. 35.
14 Platonov, Rossija, str. 3.
15 Platonov, Rossija, str. 15.
16 Jakunin, Novye techologii, S. 81.
17 Jakunin, Novye technologii, S. 90.
18 Jakunin, Novye technologii, S. 94f.
19 Jakunin, Novye technologii, S. 92.
20 www.pravda.ru 03.19.2008.
21 Gerlind Schmidt, Russische Föderation, in: Hans Döbert, Wolfgang Hörner, Botho von Kopp, Lutz R. Reuter (Hrsg.), Die Bildungssysteme Europas, Hohengehren 2010 ( = Grundlagen der Schulpädagogik, Bd. 46, 3. Aufl.), S. 619.
22 Schmidt, Russische Föderation, S. 635.
23 Schmidt, Russische Föderation, S. 632.
24 Pierre Hillard, Bertelsmann – un empire des médias et une fondation au service du mondialisme, Paris 2009, p. 27.
25 «In der Russischen Föderation ist die ideologische Vielfalt anerkannt. Keine Ideologie darf als staatliche oder verbindliche festgelegt werden.» Art. 13 der Verfassung der Russischen Föderation, Dezember 1993.
26 A. Cernych, Mir sovremennych media [Die Welt der gegenwärtigen Medien], Moskva 2007.
27 Roland Haug, Die Kreml AG, Hohenheim 2007.
28 Schmidt, Russische Föderation, S. 639.
29 Das Feindbild Westen im heutigen Russland, Stiftung Wissenschaft und Politik, Berlin 2008.
30 Vladimir Malachov, Sovremennyj russkij nacionalizm [Der gegenwärtige russische Nationalismus], in: Vitalij Kurennoj, Mysljaškaja Rossija: Kartografija sovremennych intellektual’nych napravlenij [Das denkende Russland: Kartographie der gegenwärtigen intellektuellen Richtungen], Moskva 2006, str. 141 ff.
31  nterview mit Alexander Solschenizyn, Der Spiegel Nr. 30, 23.07. 2007; Marc Stegherr, Alexander Solschenizyn, Kirchliche Umschau, Nr. 10, Oktober 2008.
32 Nikolaj Plotnikov, Russkie intellektualy v Germanii [Russische Intellektuelle in Deutschland], in: Kurennoj, Mysljaškaja Rossija, a.a.O., str. 328.
33 Westen ohne Werte? Gespräch mit Natalja Alexejewna Narotschnizkaja, Direktorin des russischen Instituts für Demokratie und Zusammenarbeit in Paris, Frankfurter Allgemeine Zeitung, Nr. 51, 29.02.2008.
34 Jakunin, Novye technologii, str. 196ff.   
35 Interview in: Der Spiegel.
36 Der Spiegel, Nr. 51, 14.12.2009.
37 Papst Benedikt XVI. Enzyklika «Spe salvi», Rom 2007, in der er von einer «Diktatur des Relativismus» spricht; Jakunin, Novye technologii, str. 174f.

 

 

«Zukunftwerkstätten» in Russland

Im Juli 2010 fand in Jekaterinburg die 21. deutsch-russische Zukunftswerkstatt mit etwa 40 Teilnehmern im Rahmen des Petersburger Dialogs zwischen Deutschland und Russland statt. Diese Seminare, zu denen junge russische Führungskräfte eingeladen werden, wurden im September 2004 von der Deutschen Gesellschaft für Aussenpolitik begründet, die die erste «Zukunftswerkstatt» mit dem Thema «Deutschland und Russland in der globalen Welt» in den Räumen des Bertelsmann-Verlags Gruner und Jahr in Hamburg organisierte. Das Ziel der Seminare, die heute von der Körber-Stiftung unterstützt werden, ist die Aufarbeitung der kommunistischen Vergangenheit und die Verbreitung der Idee der demokratischen Zivilgesellschaft. Die deutschen Vortragenden erklären den jungen Russen, dass eine strategische Partnerschaft mit Russland nur auf der Basis gemeinsamer westlicher Werte möglich wäre. Sie geben ihnen den Rat, das imperiale Erbe Russlands zu beseitigen und sich den Spielregeln der Globalisierung zu unterwerfen.
Die Deutschen sagen den Russen, dass sie in Deutschland seit den 60er Jahren die Auseinandersetzung mit dem Krieg und dem Nationalsozialismus geführt und die Vergangenheit aufgearbeitet hätten, und werfen den Russen vor, mit der Erinnerung an den Sieg im Zweiten Weltkrieg an die sowjetische Identität anzuknüpfen und nicht bereit zu sein, den Totalitarismus umfassend aufzuarbeiten, womit sie eine weitere Demokratisierung der Gesellschaft verhindern würden. Die russischen Teilnehmer antworten, dass sich 1991 ein Bruch in ihrem historischen Bewusstsein vollzog, der zum Zerfall der fundamentalen Werte in der Gesellschaft führte. Die Russen sind bisher nicht bereit, sich vollständig «von der Vergangenheit zu lösen» und die «universalen Werte» zu akzeptieren.

Quelle: Newsletter, DGAP, 20.7.2010

dimanche, 08 mai 2011

Erdogan Wants to Demolish Turkish-Armenian "Friendship" Statue in Kars

 

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http://sheikyermami.com/2011/04/22/erdogan-wants-to-demolish-turkish-armenian-%E2%80%98friendship%E2%80%99-statue-in-kars/

Erdogan Wants to Demolish Turkish-Armenian ‘Friendship’ Statue In Kars

by sheikyermami on April 22, 2011

Because it reminds people of the Armenian Genocide which, as we all know, no Turk could commit:

“A Muslim could not commit genocide….”

(Tayyip Erdogan, Turkish PM)

The statue’s sculptor, Mehmet Aksoy: “Erdogan will become the first prime minister, who will destroy amonument to peace.”

KARS, Turkey (Combined Sources)–Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan has ordered the destruction of a giant monument to friendship between Turkey and Armenia, reports from Ankara said on Monday, RFE/RL reported.

Related:

The 30-meter (100-foot) unfinished concrete statue, located in the northeastern Turkish city of Kars close to the Armenian border, was commissioned in 2006 to promote dialogue and reconciliation between the two countries. It depicts two figures emerging from one human shape and symbolizing the pain of division.

Visiting Kars on Sunday, Erdogan reportedly described the monument as a “monstrosity” that overshadows a nearby Islamic shrine. The AFP news agency cited Turkish media as saying that he ordered the Kars mayor, a member of his ruling Justice and Development Party, to replace it with a park.

It was not clear if Erdogan referred to Kars’s 10th century Armenian church of Surp Arakelots (Holy Apostles). It was converted into a mosque after the city and the surrounding region was cleansed of its Armenian population during the Armenian Genocide of 1915 and captured from a short-lived independent Armenian republic and incorporated into modern-day Turkey in 1920.

Opponents of Erdogan’s Islamic rooted government were critical of his comments, with former culture minister Ercan Karakas saying that they are a “shame” and that “the sculpture is neither strange nor ugly,” according to AFP.

The former Mayor of Kars, Naif Alibeyoglu, under whose administration the statue was erected, described Erdogan’s statements as “monstrous” in an interview with NTV television in which he sought to justify the building of the statue.

“We sought to erect a monument to humanity. We have attempted to send a message of humanity to this militant world, having lost human values,” said Alibeyoglu, who has been a supporter of the unconditional normalization of relations between Armenia and Turkey. “We built this monument as counterbalance to genocide monuments in Armenia and Igdir, as monuments to genocide fueled vendetta between the two nations.”

The statue’s sculptor, Mehmet Aksoy, defended his work, saying on NTV that its destruction would recall the demolition by the Taliban of ancient Buddhist statues in Afghanistan’s Bamiyan valley in 2001 that stunned the world.

“What explanation will be given to the world if the monument to humanity and peace is ruined?” Askol said. “Erdogan will become the first prime minister, who will destroy a monument to peace.”

Turkey’s Culture Minister Ertugrul Gunay was quoted by the Associated Press as saying that a decision about the monument’s fate will be made in consultation with the artist. Gunay noted that it was placed on a historic site of war.

We have this article also in German:

The Usury States of America

The Usury States of America

Prof. Warren and Bill Maher

Christopher Lash et la culture populaire

Christopher Lasch et la culture populaire

par Claude BOURRINET

lasch-1e84a.jpgJean-Claude Michéa, dans le même temps qu’il éclaire de façon érudite et rigoureuse les esprits encore libres de ce temps d’aveuglement généralisé, se fait l’inlassable passeur d’un grand penseur d’outre-Atlantique, Christopher Lasch, plume lucide et caustique, qui prouve que l’Amérique a pu produire, avec les formes les plus abrutissantes de la modernité, la critique qui la nie. Ce travail de présentation d’une réflexion nous a valu de beaux livres, comme La Révolte des élites, ou La Culture du narcissisme, entre autres, que Jean-Claude Michéa a préfacés, de même qu’il nous présente substantiellement un texte, qui fut rédigé en 1981 dans la revue Democracy sous le titre « Mass culture reconsidered », dont la traduction française, parue aux Éditions Climats, adopte celui, hautement significatif, de Culture de masse ou culture populaire ?.

L’opposition entre « masse » et « peuple » a le mérite, plus que le titre anglais, qui évoque une démarche intellectuelle, d’impliquer brutalement le champ politique. Ce qu’elle sous-tend est un engagement profond au service d’une vision que l’on pourrait appelée « républicaine », au sens que la vieille Amérique, celle du XIXe siècle, lui donnait, et qui était encore proche de celle qui était défendue en Europe, mais chargée sans doute de plus d’optimisme. En effet, Lasch, contrairement peut-être à une tradition héritière de l’Ancien Régime, singulièrement en France où les « anti-modernes » étaient richement représentés, a toujours attaché, jusqu’à sa mort, une foi inébranlable dans le combat pour les classes populaires. Et il nous montre comment cet idéal, qui devait rendre la société meilleure, plus solide, plus riche humainement, plus solidaire, avait été trahi par ceux-là mêmes qui en avaient été les hérauts, cette frange « éclairée » de la bourgeoisie, qui porte volontiers un regard paternaliste et condescendant sur ces couches prétendument hostiles aux formes savantes de la culture. Il n’est certes pas inintéressant de connaître certains théoriciens américains de la culture, comme John Dewey, réformateur anti-autoritaire de l’enseignement, Thorstein Veblen, qui louait les effets « émancipateurs » de l’activité industrielle, et bien d’autres, comme Dwight MacDonald, beaucoup plus critiques qu’un Herbert Gans, dont la niaiserie « démocratique » frise l’indigence publicitaire, ou qu’un Randolph Bourne, « précurseur des actuels défenseurs de la conscience ethnique et de la diversité culturelle ».

lasch-the_culture_of_narcissism.jpgDeux volets paraissent se succéder dans ce petit livre, à première vue dissemblables, en tout cas appartenant à des sphères différentes : celui consacré à la culture, en l’occurrence celle que l’on destine, ou que l’on prête aux masses; et celui des médias, de la communication. Mais Christopher Lasch démontre que ces deux vecteurs de la société contemporaine, non seulement détiennent une importance capitale pour le projet qu’entretiennent les élites de contrôler efficacement le corps social, prévenant ainsi la guerre civile, comme l’indique pertinemment Régis Debray, dont le théoricien américain s’inspire parfois, mais aussi sont intimement imbriqués, tant la « culture » est devenue une affaire médiatique, fondée sur la publicité, la posture, l’esbroufe et le vide. Lasch montre même que le combat politique a pris le ton de cette culture de masse, faite d’annonces, de chocs, d’effets de miroirs,  de clowneries (il cite Mark Rudd, Jerry Rubin et Abbie Hoffman, mais nous pourrions tout aussi bien invoquer les noms illustres de la carnavalesque « révolution » de 68, dont certains leaders ont bien fait leurs affaires), et que ce « style » fondé sur la fugacité de l’image et du son s’aligne intégralement sur la vérité marchande du capitalisme contemporain, fait de flux, de conditionnement, de légèreté idiote, et surtout de choix fallacieux, car puérils et grossiers.

L’intérêt de cet écrit vieux de maintenant trente ans, outre qu’il fut perspicace en son temps, n’est pas de nous apprendre l’intrication entre le monde de l’économie et celui d’une culture de masse qui nie toute véritable liberté, et se réduit à des productions uniformes, pauvres et de plus en plus se confondant avec le Diktat mercantile. Les théoriciens de l’individualisation de la dilection artistique revendiquent un démocratisme radical, relativiste et anti-autoritaire, hostile au monde ancien, à tout ce qui relève du passé, égalitarisme dont la gauche s’est fait le champion, contre un prétendu capitalisme patriarcal, misogyne, répressif et étouffeur de créativité. Nous savons maintenant qu’il n’en est rien, et que le capitalisme est le plus formidable destructeur de traditions et d’autorité qui ait existé. Aussi Lasch manie-t-il une ironie roborative, mettant les intentions en face des réalités, la rhétorique « rebelle » avec les résultats dévastateurs d’une politique culturelle qui vise à mettre l’individu face à des désirs indéfinis et à la mesure de ses (pauvres) rêves (comme nous l’enjoignit un slogan fameux de 68). Au lieu de la liberté, l’esclavage; au lieu de la réalisation de soi (autre utopie puérile), le narcissisme et l’auto-congratulation; au lieu d’un monde bâti en commun, une addition d’atomes erratiques mirant leur abîme de misère. L’univers de 1984 s’est imposé, voilant, enfumant, travestissant les valeurs.

Pour autant, Christopher Lasch ne se réclame pas, comme Dwight MacDonald, d’une séparation radicale entre la culture de l’élite et celle des classes populaires, ce qui induirait une forme de ségrégation, et, en définitive, une stérilité générale, travers que l’on constate d’ailleurs chez les théoriciens de l’École de Francfort, Max Horkheimer, T.W. Adorno, lesquels critiquaient la culture populaire au nom de la culture savante (Adorno méprisait le jazz, par exemple); il ne partage pas non plus l’ancienne illusion progressiste d’une « évangélisation » culturelle de peuple, censé végéter dans son obscurantisme indécrottable  et dans ses superstitions malsaines, préjugé issu des Lumières, lesquelles désiraient l’élever à la maturité politique (c’est-à-dire au progrès).

lasch-hardcover-cover-art.jpgLe point crucial de sa réflexion, et son originalité, tiennent à l’analyse de la modernité comme arrachement des racines, des modes d’existence qui étaient liées à une mémoire, un groupe, une classe, et qui se prévalaient d’habitudes, de pensées, d’arts qui devaient autant aux familles qu’aux métiers, dont beaucoup étaient artisanaux, qu’à toutes espèces d’appartenances, celle des amis, des terroirs, des activités de tous ordres, et, plus généralement, aux traits caractéristiques des ensembles dans lesquels la personne se coulait sans s’anéantir. C’est justement ce vivier, cette incalculable, incomparable expérience populaire, cette  richesse multiséculaire, qui ont été  arasés par la gestion bureaucratique et marchande des égos et des pulsions, par une éducation sans caractère, universaliste et mièvre, un traitement technique des besoins et souffrances humains. Les  familles éclatent, les  générations  ne se transmettent plus rien, le nomadisme, vanté par l’hyper-classe, est méthodiquement imposé, les lavages de cerveau sont menés par  la télé et des films idiots, la société de consommation  abaisse et uniformise les goûts, instaure un totalitarisme d’autant plus efficace qu’il sollicite un hédonisme de bas étage. Ces danses, ces chants, cette poésie authentiques des anciennes sociétés rendaient plus libres, plus autonomes et fiers de soi que cette production « artistique » qui ressemble tant aux produits de la publicité, lesquels visent à rendre les cerveaux malléables et les cœurs mélancoliques. Le temps où une véritable création populaire irriguait celle des élites, à charge de revanche, comme on le voit par exemple dans les œuvres de Jean-Sébastien Bach, et précisément dans les grands chefs d’œuvres, semble révolu, détruit complètement par la barbarie marchande.

Claude Bourrinet

• Christopher Lasch, Culture de masse ou culture populaire ?, Éditions Climats, coll. « Documents et essais d’actualité », 2011, 75 p., 7 €.


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Inflation der Wunder

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Inflation der Wunder

Baal MÜLLER

Ex: http://www.jungefreiehit.de/

Erstaunlicherweise war gerade das zwanzigste Jahrhundert ein Jahrhundert des Wunders und der Heiligkeit – jedenfalls wenn man dafür die Zahl der Heilig- und Seligsprechungen, zu deren Voraussetzungen mindestens ein durch den Kandidaten gewirktes Wunder gehört, als Indikator nimmt: Allein während des Pontifikats Johannes Pauls II. (1978 bis 2005) wurden 1820 Wunder (482 von Heiligen und 1338 von Seligen) anerkannt; der gesamte Zeitraum vom Beginn des Verfahrens 1588 bis 1978 brachte es nur auf 302 Heiligsprechungen, wie Jürgen Kaube in seiner Rezension des Sammelbandes „Wunder – Poetik und Politik des Staunens im 20. Jahrhundertvon Alexander Geppert und Till Kössler mitteilt (FAZ online vom 23. April 2011).

Mehr als achtzig Prozent aller Heiligsprechungen erfolgte im zwanzigsten Jahrhundert; über die Hälfte dieser „neuen Heiligen“ stammt überraschenderweise aus dem wenig christlich geprägten Ostasien – China, Korea und Vietnam –, erst danach folgen traditionell katholische Länder wie Italien und Spanien, Polen oder Mexiko.

Inflationäre Produktion von Heiligen

„Was Gott bewegt hat, gerade in diesem Zeitabschnitt und in diesen Regionen mit Wundern nicht zu geizen, darüber kann nur spekuliert werden“, merkt Kaube ein wenig süffisant an und zieht eine Parallele von den in der Nachkriegszeit besonders häufigen Marienerscheinungen zum Wirtschaftswunder – der Soziologe Rudolf Stichweh vergleicht die „Produktion von Heiligen“ sogar mit der „inflationären Versorgung von Wirtschaft mit Geld“ und entwirft in diesem Zusammenhang eine „allgemeine Theorie der Funktionssystemkrise“.

Freilich hinken diese systemtheoretischen – in der Sache recht marxistischen – Vergleiche selbst dann ziemlich, wenn man sich, zwecks überprüfenden Nach-Denkens, auf das ihnen zugrundeliegende ökonomische Modell einläßt: Die katholische Kirche erscheint dann zwar als eine Institution, die ihren Gläubigen Dienstleistungen erbringt, indem sie Lebenssinn stiftet und metaphysische Tröstung spendet, aber die Heiligen sind in diesem System wohl kaum eine „Währung“, sondern ein Teilaspekt oder Ausdruck der Sinnstiftung, die von den Gläubigen – eher im Sinne eines Tauschgeschäftes – mit Glauben sowie aus diesem resultierenden materiellen Zuwendungen (Spenden, Kirchensteuern) „bezahlt“ wird.

Wunder brauchen Kausalgefüge

Unabhängig von diesem allzu schlichten Schematismus ist die „Konjunktur“ des Wunders in der wissenschaftsgläubigen Moderne verwunderlich, ja fast schon selbst ein Wunder. Einerseits wäre zu erwarten, daß der Wunderglaube im Zuge des neuzeitlichen Rationalisierungsprozesses abgenommen hätte, andererseits setzt der Begriff des Wunders die Anerkennung von Naturgesetzen, das Prinzip einer durchgängigen, empirisch nachvollziehbaren Kausalkette, die durch das Wunder durchbrochen wird, überhaupt erst voraus.

Insofern ist es doch „kein Wunder“, daß die Neigung, die Welt als Kausalgefüge zu sehen, den Glauben an das Wunder befördert, denn dieser nimmt in dem Maße zu, in dem der forschende Verstand an immer neue Grenzen stößt, die er unter vorwissenschaftlich-archaischen Bedingungen gar nicht wahrnehmen konnte. Als noch alles ein einziges, großes Wunder war, das den Menschen zum Staunen über das Sein überhaupt anregte – hierin liegt nach Aristoteles bekanntlich der Ursprung der Philosophie –, trat das einzelne, „kleine Wunder“, das hier und da eine Kausalkette durchbricht, noch gar nicht in das Gesichtsfeld.

Rationalisierung und Reduzierung Gottes

Diese Haltung des mythischen Menschen wiederholt sich auf rationalisierter Stufe im Pantheismus der Aufklärung, die das Wunder für überflüssigen Aberglauben erklärte, da Gott allein in den Naturgesetzen wirke; der nächste Schritt war dann freilich, einen solchen, lediglich auf eine reine Gesetzlichkeit reduzierten Gott selbst als überflüssig anzusehen.

Weder in einer völlig irrationalen noch in einer gänzlich durchrationalisierten Welt hat das Wunder seinen Platz, sondern nur in der Durchdringung beider, in der es gleichsam die Schnittstellen und Übergänge besetzt, die sich mit dem Forschungsprozeß immer wieder verschieben. Hatte der „Paradoxograph“ Phlegon von Tralles im zweiten Jahrhundert zahlreiche mittlerweile erklärbare Erscheinungen unserer Lebenswelt wie Hermaphroditismus oder Mißgeburten aller Art als Wunder verzeichnet, so drängt sich heute das „Wunderbare“ vor allem im unendlich Kleinen oder Großen, in Quanten- und Astrophysik auf.

Auch wenn Gott „tot“ ist, wird es in Zukunft noch Wunder geben: das große, philosophische, daß „überhaupt etwas ist und nicht vielmehr nichts“ (Heidegger), und die zahllosen „kleinen“, gleichsam theologischen Wunder, die dort aufscheinen, wo sich das alle menschlichen Maße transzendierende Sein „als Ganzes“ dem Forschungsdrang immer aufs Neue entzieht.

Indoeuropeos y no indoeuropeos en la Hispania preromana

Las poblaciones y las lenguas prerromanas de Andalucía, Cataluña y Aragón según la información que nos proporciona la toponimia. Ediciones Universidad de Salamanca. Salamanca 2000

El proceso de indoeuropeización de la Península Ibérica es uno de los problemas más complejos a los que, desde hace ya muchos años, se enfrentan tanto la Prehistoria como la Lingüística. Es tal la cantidad de elementos en juego y de cuestiones a resolver que no resulta difícil augurar que serán muchas las generaciones de arqueólogos, filólogos, historiadores de la religión y antropólogos que investigarán y debatirán sobre este campo.  El camino por recorrer es largo y, como es sabido, son pocos los puntos que han  sido firmemente establecidos y, en consecuencia,  aceptados por todos. No es este lugar para hacer balance de la cuestión: un muy breve resumen se podrá encontrar en un artículo que publicamos en un número anterior de Terra Nostra o una exposición mucho más detallada en la Parte V de otra obra del autor del que nos ocupamos aquí, Francisco Villar, Los Indoeuropeos y los orígenes de Europa, 2ª ed., Madrid 1996. Brevemente, recordaremos que parece clara la existencia de tres estratos lingüísticos indoeuropeos prerromanos: por un lado, el  correspondiente al Alteuropäisch, por otro, el de la lengua de las inscripciones lusitanas y, por último, el celtibérico, existiendo posiciones encontradas sobre la naturaleza de cada una y el tipo de relaciones que pudieran haber existido entre ellas.

Este ya de por sí complejo panorama se ha visto más complicado, si cabe, por la hipótesis que presenta F. Villar en esta obra. En efecto, a lo largo de sus casi 500 páginas el autor intenta demostrar, a través del análisis de una ingente cantidad de material lingüístico, la presencia en la Península Ibérica de un estrato lingüístico indoeuropeo diferente a cualquiera de los otros tres detectados hasta el momento, un estrato de rasgos muy arcaicos que de confirmarse atestiguaría que el proceso de indoeuropeización de la Península fue mucho más complejo y profundo de lo que  se había supuesto.

La obra comienza haciendo repaso de una serie cuestiones relativas a la Lingüística Comparada, en especial un alegato de la validez de su método y una descripción de sus características, para continuar con un amplio comentario de la historia de la investigación paleolingüística en España, desde los dislates del padre Astarloa hasta los autores contemporáneos como Gorrochategui o de Hoz, haciendo especial hincapié en la progresiva complejidad de las concepciones del substrato, desde el vasco-iberismo originario, tesis que no se cansa durante toda la obra de denostar, y con razón, hasta la identificación de los diferentes niveles actualmente admitidos: los ya mencionados indoeuropeos junto al vasco, tartesio, ibérico, etc.

Tras estos dos capítulos a guisa de introducción, se adentra en el examen del material recogido: topónimos, hidrónimos, antropónimos y etnónimos, material organizado en series en función de un componente principal que es estudiado en todos los aspectos filológicos posibles, tanto fonéticos como morfológicos, y del que ofrece su correspondiente distribución geográfica, tanto en la Península como en Europa, norte de África u Oriente Próximo. Así, uno a uno, van siendo analizados todos los elementos susceptibles de formar parte de este estrato, proponiendo el carácter indoeuropeo, entre otros, de los siguientes: uba-, relacionado con las raíces indoeuropeas para agua *ap, *ab, *up; ur, relacionado con el ide *(a)wer- / (a)ûr, agua, río, corriente; urc- con el ide *war- / *ur- más el sufijo ko; uc-, en el que se habrían reunido tres componentes diferentes: uko (diminutivo), uko (sufijo hidronímico que aparece en lituano) y un apelativo relacionado con ûkis (lugar de habitación) también presente en lituano, bai-, relacionado con el ide *gwhêi, brillar, etc. Al estudio de los elementos susceptibles de ser agrupados en series que califica de mayores sigue el de las series menores (tur-, turc- y murc-) y de aquellos, muy numerosos, que por su escasa aparición en las fuentes no pueden ser seriados, pero que responden a unas mismas características lingüísticas, así como el análisis de la antroponimia susceptible de ser relacionada con este estrato.

Una vez analizado el material, Villar se adentra en la caracterización de la lengua o lenguas responsables de esta hidronimia,  toponimia y antroponimia, llegando a la conclusión de que no corresponde a ninguna de las lenguas indoeuropeas conocidas, siendo imposible su identificación con ninguno de los tres estratos indoeuropeos conocidos en la Península por diferentes razones (aquí no podemos dejar de mencionar que en su obra mencionada anteriormente relaciona el elemento tur-, presente en nuestro Turia, con el Alteuropäisch pp. 507-509), y sosteniendo que este estrato presenta fuertes relaciones con las lenguas itálicas y con las bálticas, generalmente, aunque no siempre, en las innovaciones con las primeras y en los arcaísmos con las segundas.

Durante toda la obra, y mediante el estudio de la distribución geográfica de los testimonios de este estrato se va evidenciando una concentración de estos elementos en dos áreas principales: la meridional y la ibérico-pirenaica, como el autor las denomina, que se corresponden con el área que hasta ahora se consideraba no indoeuropea (baste recordar la famosa frontera de los briga-). Resulta evidente que las consecuencias de las propuestas de Villar pueden resultar revolucionarias para nuestra protohistoria. El autor es consciente de ello y en un último capítulo analiza algunos de los etnóminos del área ibérica (ilérgetes, indicetes, volciani, etc.) atribuyéndoles etimologías indoeuropeas relacionadas con el estrato objeto del libro (seguras para dieciséis entre veintitrés, aunque posiblemente sean más todavía), lo que implica un masivo substrato indoeuropeo en todo esta área (Aragón, Cataluña y norte de Valencia), pero, sin embargo, renuncia explícitamente a intentar explicar el mecanismo de entrada de estas lenguas, emplazando a arqueólogos y prehistoriadores a abordar esta cuestión. Lo que sí sostiene es la imposibilidad de relacionar los Campos de Urnas con esta toponimia debido a motivos distribucionales (son prácticamente inexistentes en Andalucía) y cronológicos (relaciona el topónimo Alube de la Ilíada con el Guadalquivir y con los hallazgos micénicos allí efectuados, lo que dataría este estrato con anterioridad a las penetraciones de esta cultura. Por otro lado, considera que la densidad de este estrato casa mal con unos «recién llegados» como los Urnenfelder). No obstante, no parecen argumentos excesivamente fuertes: Infiltración y transformación de la cultura material son fenómenos que a menudo van parejos y aunque en la actualidad se tiende a ver en las transformaciones del bronce final tartésico influencias mediterráneas, algunos de los nuevos elementos no dejan de estar relacionados con el ambiente de las urnas, aunque tampoco podemos dejar de señalar que se ha hecho responsable a influencias del Mediterráneo los elementos indoeuropeos presentes en el tartesio. Por otra parte, la relación del Alube homérico con la Península no deja de ser una conjetura toponímica, apoyada sobre conjeturas cronológicas y arqueológicas, y en cuanto a la excesiva densidad que pueda presentar un substrato depende más bien de la profundidad de la «limpieza étnica» que de la antigüedad del proceso. Todo esto, no obstante, no deja de ser un mero comentario ante la superposición de esta toponimia y los Campos de Urnas en el área nordoriental peninsular, que resulta bastante sugerente y ante la propia naturaleza lingüística del substrato (sobre todo la presencia de elementos compartidos con diferentes grupos del «indoeuropeo nordoccidental») que no deja de evocar constantemente las ideas de H. Krahe sobre el «estado líquido» (flüssige Zustand) del complejo de las urnas desde el punto de vista lingüístico. No obstante, evidentemente es todavía muy pronto para intentar elaborar hipótesis arqueológicas sobre esta cuestión.

Un punto que quizá llame la atención a quienes han seguido la labor de Villar es el escaso espacio dedicado al paleoeuropeo y a sus presuntas relaciones con este estrato recién descubierto. Ya que ambas son lenguas ciertamente arcaicas y siguen un modelo distribucional diferente, aunque muy determinado en ambas por los cursos de agua, cabría esperar un análisis comparativo de ambas lenguas que nadie mejor que Villar está en condiciones de realizar. Estamos convencidos de que no tardará en abordar este problema.

En definitiva se trata de una obra destinada a tener un gran eco entre los especialistas no sólo en paleohispanística sino también en indoeuropeística y que abre nuevos caminos para el conocimiento del pasado de nuestros pueblos.                                                                                                                          

 

Olegario de las Eras.        

Ernst Moritz Arndt, jacobin romantique

Ernest Moritz Arndt, jacobin romantique

 

par Guy CLAES

 

ernst_10.jpgErnst Moritz Arndt est la figure essen­tielle du nationalisme romantique allemand. « Je suis né dans le petit peuple proche de la glèbe », écrivait-il en 1819. À son propos, l'éminent historien Diwald (Cf. Vouloir n°8) disait : « Au contraire de presque tous les autres romantiques, le romantique Arndt est issu de ce terreau populaire, de cette glèbe que les ruraux travaillent ; il s'est hissé à l'esprit du romantisme et n'a pas suivi la voie inverse comme les Schlegel, Tieck, Novalis qui sont, eux, partis de l'intellect et de l'esprit pour découvrir les merveilles de la forêt et la joie des fêtes de la moisson ». Arndt est effecti­vement né d'une famille de paysans poméra­niens de l'Ile de Rügen, en 1769, la même année que Napoléon.

 

Aucun de ses ancêtres n'était libre. Son père fut affranchi par son seigneur puis devint inspecteur de ses terres et, enfin, métayer. Son père acquiert suffisamment de moyens pour lui payer un précepteur et l'envoyer au gymnasium de Stralsund. Après avoir quitté cet établissement sur un coup de tête et par dégoût pour l'étroitesse d'esprit petite-bourgeoise rencontrée chez ses condisciples, il étudie la théologie aux universités de Greifswald et d'Iéna. Après cette pose studieuse, il reprend sa vie errante, traverse et visite toute l'Europe, poussé par une soif de connaître la diversité des peuples et des mœurs. Cette vie vagabonde lui donne conscience de son identité d'Alle­mand et le récit de ses expériences vécues sera codifié dans son Geist der Zeit (= L'es­prit du temps) dont l'impact, dans la société, fut finalement plus important que le Discours à la Nation Allemande du philosophe Fichte. Dans cet ouvrage fait de plusieurs volumes, sans prétention philosophique, il y a "flammes et enthou­siasme".

 

Sa prise de conscience identitaire l'oblige à choisir son camp : il sera pour la Prusse de Gneisenau et de Clausewitz et Napoléon sera l'ennemi, le "Satan à la tête de ses troupes de bandits". Il sera l'ennemi mais aussi le modèle à suivre : il faudra faire de l'Allemagne une nation aussi solide que la France, et lui donner une constitution moderne calquée sur les acquis positifs de la Révolu­tion française, acquis revus et corrigés par le Baron von Stein. Arndt sera un "jacobin allemand", un "jacobin romanti­que", les deux termes n'étant pas antinomi­ques dans le contexte de son époque et de sa patrie.

 

En 1818, Arndt, le paysan voyageur, devient professeur d'histoire à Bonn. Son esprit farouchement contestataire lui cause ennui sur ennui. Accusé de "démagogie", il est emprisonné, chassé de sa chaire, relâché sans explications, jamais jugé. À partir de 1822, il ne cessera d'écrire, notamment sur le problème de l'indépendance belge (nous y revien­drons). En 1848, il siège à l'Assemblée Nationale de Francfort pour en être chassé en mai 1849. En 1860, il meurt âgé de 90 ans et un mois.

 

Ces 90 années d'une vie dûment remplie et mise entièrement au service de la cause de son peuple, ont permis à Arndt d'élaborer, avec un vocabulaire clair et limpide que les Français croient rare en Allemagne, la théorie du "jacobinisme romantique". L'anthologie que nous offre la Faksimile-Verlag nous permet de saisir les piliers de cette vision (c'est à coup sûr davantage une vision qu'une théorie sèche et ardue) et de comprendre les racines du nationalisme populaire, non seulement allemand mais propre à tous les pays continentaux de langue germani­que. Le Mouvement Flamand en a été fortement influencé et, dans l'élaboration de son corpus culturel, a tenu compte des écrits enthousiastes d'Arndt à propos de nos provinces, écrits qui ont précédé ceux de Hoffmann von Fallersleben (ajoutons ici qu'Arndt distinguait Wallons, Flamands et Luxembourgeois par la langue mais englobait les trois ethnies dans la sphère des mœurs sociales germani­ques).

 

Né sujet du roi de Suède, Arndt a voulu favoriser l'union des Allemands au sein d'un même État. Son modèle initial fut le modèle suédois. Les Suédois consti­tuaient, disait-il, un vrai peuple ("ein echtes Volk"), conscient, depuis Gustav Adolf, de la valeur des vertus politiques et de la nécessité de protéger le peuple par une structure étatique solide. L'antholo­gie de la Faksimile-Verlag nous dévoile le système d’Arndt : les rouages de sa conception du "Volk", les lois vitales du peuple, le peuple et l'État dans la perspective d'un double combat contre la réaction féodale et le révolutionna­risme de 1789 et les projets pour la consti­tution d'un État "völkisch".

 

L'idée de "Volk" repose sur trois batte­ries de définitions : empiriques, métaphy­siques et politiques. Sur le plan empiri­que, tout observateur décèlera l'existen­ce tangible et concrète de spécificités ethno-culturelles, de folklores immémo­riaux, de réseaux de liens communautai­res, d'us et de coutumes ancestrales. Sur le plan métaphysique, le "Volk" est le réceptacle d'une unicité idéelle, d'une religiosité particulière que rien ni personne ne saurait rendre interchangeable. Sur le plan politique, le "Volk" est une volon­té. La volonté de demeurer dans l'histoi­re est une force redoutable : les Anglais et les Suédois ont tenu tête ou se sont imposés à des voisins plus puissants quanti­tativement parce qu'ils avaient une con­science très nette de leur identité et refusaient de se laisser guider par l'arbi­traire de leurs gouvernants. Les peuples libres (et Arndt regrette ici que le peuple allemand n'en fasse pas partie) ont une claire conscience de leur honneur (Ehre) et de leur honte (Schande).

 

Arndt distingue la notion de "Volk" de celles de "Menge" (= masse, foule) et "Pöbel" (= populace). "Menge" est la masse "neutre", sans opinions clairement définies ; elle est cette "majorité silencieu­se" que tous réclament comme clientèle. Le "Pöbel" est l'ensemble des éléments déracinés, incapables de discipliner leurs comportements parce que dépouillés de toute norme ancestrale, de toute pesan­teur stabilisatrice. La Révolution françai­se, par son individualisme (manifeste notamment dans les lois qu'elle édicte contre les corporations et contre le droit de coalition), a hissé au pouvoir le "Pöbel" qui a mené la "Menge" dans l'aventure révolutionnaire et napoléonienne. Le "Pöbel" s'est imposé en "maître", en despote sur une "Menge" d'esclaves. La collusion des "despotes" et des "esclaves" ne donne pas un "Volk". Pour que "Volk" il y ait, il faut une circulation des élites, une égalité des chances et une adhésion spontanée et non contrainte à un même ensemble de valeurs et à une même vision de l'histoire.

 

Pour Arndt, le peuple est un tout organi­que d'où jaillit une Urkraft (force originelle) qu'il convient de reconnaître, de canaliser et de faire fructifier. Sans ce travail d'attention constant, le "Volk" dégénère, subit l'aliénation (qui deviendra concept-clef du socialisme), sort de l'histoi­re. Arndt, poète, compare le "Volk" à un volcan, à un Vésuve que les despotes veulent maintenir éteint. Les éruptions sont pourtant inévitables.

 

Pour accéder à l'idée d'État, le peuple doit mener une double lutte contre la "réaction" et la "révolution". Cette lutte doit d'abord se concentrer contre la concep­tion mécaniste de l'État, issue à la fois de l'absolutisme et de la Révolution fran­çaise. L'enthousiasme créatif part d'un enracinement, d'une terre (Heidegger nous systématisera cette vision) où vit encore une dimension historique et non des belles et vibrantes rhétoriques abstrai­tes que les premières heures de la Révolu­tion française avaient connues et diffusées par la presse à travers l'Europe. Arndt, dès les séminaires de Stralsund, ressent un malaise inexplicable à l'écoute des discours parisiens contre l'absolutisme et la monarchie. Son "bon sens" paysan perçoit et dénonce la mascarade lexicale des clubs jacobins. Ce sentiment confus d'antipathie, Arndt le retrouvera lors d'une conversation en Haute-Italie en 1799 avec un officier républicain français qui s'enivrait de trop belles paroles à propos de la liberté (au nom de laquelle, expliquait-il, on venait de fusiller deux députés plus ou moins responsables de l'assassinat d'un tribun). Ces paroles sonnaient faux dans l'oreille d'Arndt et la légèreté avec laquelle beaucoup d'adeptes de la terreur envisageaient fusillades et "guillotinades" l'effrayait. La "force tranquille" de l'organicité se passait de tels débordements.

 

L'idée d'État née lors de la Révolution de 1789 est inorganique. Elle est "con­structiviste" et néglige l'évolution lente qui a germé dans les inconscients collec­tifs. Malgré ce jugement sévère, partagé par Burke, par certains contre-révolu­tionnaires français ou par les romanti­ques traditionalistes (dits parfois réaction­naires) allemands, Arndt reconnaît les aspects, les éléments positifs de la Révolution. Les Allemands doivent beau­coup à cette Révolution : elle a permis leur prise de conscience nationale. Elle a accéléré le processus de décomposition amorcé déjà sous l'Ancien Régime. Elle nous a appris que les peuples ne commet­taient, ni en intention ni en pratique, de crime contre les rois en voulant être gouvernés par des lois qu'ils connaissent et reconnaissent, qui sont le fruit d'une sagesse trempée dans l'expérience des générations antérieures. Il a manqué à la France révolutionnaire cette sagesse organique et le torrent révolutionnai­re a débouché sur la Terreur puis sur un nouvel absolutisme ; ce qui fermait la boucle et ne résolvait rien. Les Princes allemands ont trahi leur peuple en se comportant comme des "grands mogols" ou des "khans tatars". C'est à cela que mène l'irrespect des liens organiques et de la faculté d'écouter qu'ils impli­quent.

 

Arndt critique le droit romain, destruc­teur du droit coutumier (il préfigure ici von Savigny) et voit dans une paysan­nerie sainement politisée, le fondement de l'État völkisch (cette idée, Spengler, Spann et bien d'autres la reprendront à leur compte). Enfin, il nous expose les raisons pour lesquelles il ne croit pas en une Pan-Europe qui se ferait au-­delà, par-delà les peuples. Cette Europe ne serait qu'une panacée insipide dépour­vue de cette organicité stabilisante que cherchent, au fond, tous les peuples depuis l'effondrement de l'Ancien Régime. Cette anthologie est une lecture impérative pour tous ceux qui veulent comprendre l'Allemagne du XIXème siècle, la genèse des socialismes et les idéaux des acteurs du 1848 allemand.

 

G.C.

 

Ernst Moritz ARNDT, Deutsche Volks­werdung : Arndts politisches Vermächtnis an die Gegenwart, Bremen, Faksimile­ Verlag (Adresse : Postfach 10 14 20, D­2800 Bremen 1, RFA), 160 pages avec un portrait d'Arndt et une courte biogra­phie, DM 15.

samedi, 07 mai 2011

Derrière l'attaque contre la Libye: les stratégies de la guerre économique...

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Derrière l’attaque contre la Libye : les stratégies de la guerre économique...

par Manlio Dinucci *

L’agression occidentale contre la Libye n’a pas eu pour but de s’emparer du pétrole local que des compagnies occidentales avaient déjà été autorisées à exploiter depuis la normalisation des relations diplomatiques. Il ne s’agit donc pas d’une guerre de ressources. Par contre, relate Manlio Dinucci, cette guerre, la reconnaissance précipitée par la France du Conseil national de transition (10 mars) et le sommet de Londres (30 mars), ont permis aux multinationales occidentales de modifier les termes de leurs contrats et de ne plus payer que des droits d’exploitation symboliques. De ce point de vue, il s’agit donc d’une guerre coloniale classique.

L’invasion de la Libye, contrairement à ce qui se dit, a déjà commencé. Les unités d’assaut qui, opérant depuis longtemps sur le territoire libyen, ont préparé la guerre sont en train de l’effectuer : ce sont les puissantes compagnies pétrolières et les banques d’investissement étasuniennes et européennes.

Quels sont les intérêts en jeu ? Ceci émerge d’un article du Wall Street Journal, le réputé quotidien d’affaires et de finance [1]. Après l‘abolition des sanctions en 2003, les compagnies pétrolières occidentales ont afflué en Libye avec de grandes attentes, mais ont été déçues. Le gouvernement libyen, sur la base d’un système connu sous le nom d’Epsa-4, concédait les licences d’exploitation aux compagnies étrangères qui laissaient à la compagnie étatique (National Oil Corporation of Libya, NOC) le pourcentage le plus élevé du pétrole extrait : étant donnée la forte compétition, ce pourcentage arrivait à environ 90 %. « Les contrats Epsa-4 étaient ceux qui, à l’échelle mondiale, contenaient les termes les plus durs pour les compagnies pétrolières », dit Bob Fryklund, auparavant président de la société étasunienne ConocoPhillips en Libye.

En 2005-06, après la normalisation des relations de la Libye avec l’Occident, la NOC a réalisé trois appels d’offres internationaux pour l’exploration et l’exploitation de ses réserves pétrolières, les plus importantes d’Afrique. Cependant, les contrats passés avec les multinationales étrangères ont pris la forme de joint-venture particulièrement favorables à la nation libyenne. C’est pour « libéraliser » ce système que le Conseil national de transition a créé la LOC et que les « volontaires » lui ont reconnu le droit d’exporter le pétrole libyen, lors du sommet de Londres, le 29 mars 2011. La gestion de la LOC a été confiée au Qatar qui, en échange, a mis Al-Jazeera à disposition des « volontaires » pour déstabiliser la Syrie.

Les raisons apparaissent ainsi clairement —par une opération décidée non pas à Benghazi mais à Washington, Londres et Paris— de la création par le Conseil national de transition de la « Libyan Oil Company » : une coquille vide, semblable à une des sociétés clé en mains, prêtes pour les investisseurs dans les paradis fiscaux [2]. Elle est destinée à se substituer à la NOC, quand les « volontaires » auront pris le contrôle des zones pétrolifères. Sa mission sera de concéder des licences à des conditions extrêmement favorables pour les compagnies étasuniennes, britanniques et françaises. Seraient par contre pénalisées les compagnies qui, avant la guerre, étaient les principales productrices de pétrole en Libye : avant tout l’italienne ENI qui a payé en 2007 un milliard de dollars pour s’assurer les concessions jusqu’en 2042, et l’allemande Wintershall qui venait au deuxième rang. Plus pénalisées encore seraient les compagnies russes et chinoises, à qui Kadhafi a promis le 14 mars (2011) de donner les concessions pétrolières retirées aux compagnies européennes et étasuniennes. Les plans des « volontaires » prévoient aussi la privatisation de la compagnie d’État, qui serait imposée par le Fond Monétaire International en échange d’ « aides » pour la reconstruction des industries et infrastructures détruites par les bombardements des « volontaires » mêmes.

Il apparaît aussi clairement pourquoi a été créée, en même temps, à Bengazi, la « Central Bank of Libya », autre coquille vide mais avec une mission future importante : celle de gérer formellement les fonds souverains libyens —plus de 150 milliards de dollars que l’État libyen avait investi à l’étranger— quand ils seront « dégelés » par les États-Unis et par les plus grandes puissances européennes. Qui les gèrera effectivement est démontré par le colosse bancaire britannique HSBC, principal « gardien » des investissements libyens « congelés » au Royaume Uni (environ 25 milliards d’euros) : une équipe de hauts cadres d’HSBC est déjà au travail à Bengazi pour lancer la nouvelle « Central Bank of Libya » [3]. Il sera facile pour HSBC et d’autres grandes banques d’investissement d’orienter les investissements libyens en fonction de leurs stratégies.

Un de leurs objectifs est de couler les organismes financiers de l’Union africaine, dont la naissance a été rendue possible en grande partie par les investissements libyens : la Banque africaine d’investissement, avec siège à Tripoli ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria) ; le Fond monétaire africain, siège à Yaoundé (Cameroun). Ce dernier, avec un capital programmé à plus de 40 milliards de dollars, pourrait supplanter en Afrique le Fond monétaire international, qui a jusqu’à présent dominé les économies africaines en ouvrant la voie aux multinationales et aux banques d’investissement étasuniennes et européennes. En attaquant la Libye, les « volontaires » essaient de couler les organismes qui pourraient un jour rendre possible l’autonomie financière de l’Afrique.

* Manlio Dinucci est Italien, géographe et géopolitologue .

Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol.), Zanichelli (2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).

[1] « For West’s Oil Firms, No Love Lost in Libya », par Guy Chazan, The Wall Street Journal, 15 avril 2011.

[2] « Le partage de la Libye a commencé à Londres », Réseau Voltaire, 30 mars 2011.

[3] « La rapine du siècle : l’assaut des volontaires sur les fonds souverains libyens », par Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 22 avril 2011.

Source Réseau Voltaire via Le Journal du Chaos

 

Obama, Sarközy und Cameron: "Regime-Change" in Libyen mit allen Mitteln

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Obama, Sarkozy und Cameron: »Regime-Change« in Libyen mit allen Mitteln

 

Wolfgang Effenberger

 

In den Medien erschien Mitte April 2011 ein gemeinsamer, scharf formulierter Brief der Präsidenten Barack Obama und Nicholas Sarkozy sowie des Premierministers David Cameron. Darin wird die Entschlossenheit erklärt, Gaddafi mit aller Macht zu verjagen. Das UN-Mandat für den Libyen-Einsatz umfasse zwar nicht den Sturz Gaddafis, schrieben die Staats- und Regierungschefs. Es sei jedoch undenkbar, dass »jemand, der versucht hat sein eigenes Volk zu massakrieren, an dessen künftiger Regierung beteiligt ist«.

 

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wolfgang-effenberger/obama-sarkozy-und-cameron-regime-change-in-libyen-mit-allen-mitteln.html

 

Murder Inc.

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Murder Inc.

Greg JOHNSON

Ex: http://www.counter-currents.com/

According to the US government, on Sunday, May 1, Osama Bin Laden was killed by a team of US commandos near Islamabad, Pakistan.

Three other men were killed in the raid, one of them a son of Bin Laden. A woman was also killed, but we are assured that she was killed only when used as a human shield by the bad guys. Our gallant American soldiers are better than other soldiers. Americans only kill women who get in the way.

Bin Laden’s body, we are told, was dumped in the ocean, making the whole story conveniently unverifiable. No mention was made of cement shoes.

“Justice has been done,” gloated President Barack Obama in a television appearance at the White House.

Well, I hate to interrupt the whooping and high-fiving for Team America, but “doing justice” in a civilized society means due process of law, including a presumption of innocence until guilt is proven. Osama Bin Laden was accused by our government, not tried and convicted. Is justice done when the police gun down a suspect so the government need not even bother trying to prove his guilt?

To be more precise, Osama Bin Laden, a former CIA asset, was accused of terrorism by the very government that once supported him. On the face of it, this has about the same probative value as the accusations of an embittered ex-wife.

And do we really believe that there was any thought given to taking Bin Laden alive? Since when is assassination justice? Even lynch mobs sometimes go through the motions of due process — a “kangaroo court” — before stringing up their hapless charges.

But of course if Osama Bin Laden had been allowed to testify in court, the results might have been quite embarrassing to the US government that once supported him and the Israeli government that certainly had advance knowledge of the 9/11 attacks that Bin Laden was accused of masterminding.

The assassination of Bin Laden might be seen as poorly timed, given that the United States is currently engaged in piously lecturing and bombing Muslim countries over “human rights.” But then again, when isn’t the US hypocritically scolding and killing other people over human rights?

White Americans apparently are to be hectored about decades-old lynchings of blacks (and only blacks) until we all go hang ourselves to make the voices stop. But Osama Bin Laden can be accused by the government that once worked with him, tried in the media, lynched with a hail of bullets, and dropped in the ocean, and Barack Obama thinks that “justice has been done.” This is the kind of stupid talk that makes people want to see Obama’s law school transcripts. You’d think that the product of an interracial coupling would be more sensitive.

Earlier on the same day, NATO warplanes tried to assassinate Libyan leader Moammar Gadhafi who was visiting the home of one of his sons in Tripoli. Gadhafi and his wife survived, but his son Seif al-Arab Gadhafi and three of his children, ages six months to two years, were killed.

This is the second time that Gadhafi has lost a child to a NATO (read US) assassination attempt. In 1986, Gadhafi’s daughter Hannah was killed when Ronald Reagan had Gadhafi’s home bombed. In that case, Reagan was trying to show Gadhafi that he could not sponsor terrorism with impunity, and Gadhafi seemed to take the point. The lesson seems to have been lost on subsequent American presidents, however.

I remember the killings of Saddam Hussein’s sons Uday and Qusay, as well as Qusay’s 14-year-old son Mustapha, in Mosul on July 22, 2003. The whole operation was staged like a mafia hit, and even discussed as such by military officials. An unnamed senior US military official in Iraq told UPI: “This is a very beneficial hit. They cannot feel anything other than doom, since if we can take down these guys, we can take down anybody.”

As I listened to the chorus of gloating from Bush and his flunkies Blair, Rumsfeld, etc., I had to wonder: If the 9/11 terrorist attacks meant anything, they meant that the United States is not invulnerable. Yet the entire course of America’s reaction to 9/11 was premised on invulnerability. Did George W. Bush ever give a thought to the possibility that if he went down that road, someday the enemy might retaliate, and Americans might be sifting his own daughters’ teeth out of ashes hoping to make a positive ID? Has the same thought ever crossed Barack Obama’s mind?

One of the most repugnant things about politicians are their little gentleman’s agreements not to assassinate one another. Instead, when they have conflicts, only the blood of the “little people” is to be spilled. But such agreements make perfect sense from the point of view of politicians. If they try to kill their opposite numbers and their families, their opposite numbers might try to kill them and their families back. And that is something they will not risk. Leaders do not regard themselves as expendable. And when leaders play by these rules, they prove that they really are leaders, not merely the expendable front men of hidden powers.

Thus, when heads of state start acting like terrorists, assassinating other heads of state and their families, you have to ask: Is it just hubris, a false sense of invulnerability that is begging for retribution, human or divine? Or are things not as they seem?

Can Gadhafi and Bin Laden be killed with impunity because they are just disposable flunkies rather than independent actors who can actually threaten to retaliate against their attackers?

Or is Barack Obama — who in one day has made himself the most hated man in the Muslim world twice over — himself just a disposable flunky, just a front man and a fall guy for the real killers operating with impunity behind the scenes?

Whatever the truth, I am upping my own security threat level to red, and I do not plan to fly in and out of Washington, D.C. and New York City for the foreseeable future.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/05/murder-inc/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2011/05/team_america_world_police_ver2.jpg

Geheime Memoranden enthüllen Verbindung zwischen Erdölkonzernen und der Irak-Invasion

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Geheime Memoranden enthüllen Verbindung zwischen Erdölkonzernen und der Irak-Invasion

 

Paul Bignell

 

Wie Regierungsdokumente beweisen, wurden bereits ein Jahr bevor England eine führende Rolle bei der Invasion im Irak spielte, zwischen Ministern der Regierung und einigen der weltweit größten Erdölkonzerne Pläne zur Ausbeutung der irakischen Erdölreserven erörtert. Aus diesen Papieren, die hier zum ersten Mal der Öffentlichkeit vorgelegt werden, ergeben sich neue Fragen zur britischen Beteiligung an dem Krieg, der das Kabinett Tony Blair spaltete und dem nur zugestimmt wurde, nachdem der Premierminister behauptet hatte, Saddam Hussein verfüge über Massenvernichtungswaffen. Aber das klang niemals wirklich glaubwürdig. Die Protokolle einer Reihe von Treffen zwischen Ministern und hochrangigen Vertretern aus den Chefetagen der Erdölkonzerne stehen im Widerspruch zu den damaligen öffentlichen Bekundungen der Letzteren und der westlichen Regierungen, man verfolge [mit dem Irakkrieg] keine Eigeninteressen.

 

Mehr : http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/paul-bignell/geheime-memoranden-enthuellen-verbindung-zwischen-erdoelkonzernen-und-der-irak-invasion.html

 

Risikofaktor Deutsdchland

Risikofaktor Deutschland

bundeslaender-deutschland.gifMichael WIESBERG

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Seit dem letzten Treffen der G-20 in Washington gehört nun auch Deutschland aufgrund seines „Export-Booms“ zu den „Risikofaktoren“ der Weltwirtschaft. Auf dieser Liste finden sich laut einem Bericht von Welt-Online  jene Staaten wieder, deren Größe für die Weltwirtschaftschaft sehr wichtig sei und deren „Schieflage“ damit auch „große Probleme bereiten würde“. Im Falle Deutschlands sei es der „Exportüberschuß“, der bei „einigen Partnern für Verdruß sorgt“.

Auf der Liste stehen neben Deutschland noch China, die USA, Japan, Frankreich und Großbritannien. Um die Entwicklung von Ungleichgewichten zu verhindern, sollen „Indikatoren“ entwickelt werden, bei deren Überschreitung Gegenmaßnahmen einzuleiten seien. Angeblich versuchten die Teilnehmer dieses Treffens dessen Ergebnisse herunterzuspielen, so berichtete die Welt weiter; nach dem Motto: Außer Spesen nichts gewesen. Das hieße aber den Charakter dieses dubiosen Treffens, das in den deutschen Medien bemerkenswert tief gehängt wurde, zu verkennen.

Es mag zwar sein, daß die hier aufgebaute Kulisse im Falle Chinas nicht greift; gegenüber Deutschland, dem vorgeworfen wird, angeblich eine „wachstumsfeindliche Sparpolitik“ zu betreiben, werden sich aber schon Mittel und Wege finden lassen, „Ungleichgewichte“ durch den deutschen Exportüberschuß zu „sanktionieren“.

Herrschaft der „EU-Fronvögte“

Daß Finanzminister Schäuble „keine Probleme“ damit hat, daß sich Deutschland auf einer derartigen Liste wiederfindet, ist ein weiterer Beleg für die tatsächliche oder zur Schau getragene Unbedarftheit, mit der die „Politiker in Deutschland“ auf strategische Schachzüge ihrer  vermeintlichen „Partner“ reagieren. Das zeigt schon die Art und Weise, wie sich die Bundesregierung im Hinblick auf die Euro-Krise von Frankreich am Nasenring durch die Arena ziehen läßt.

Genau dafür war diese europäische Gemeinschaft aus französischer Sicht ja auch konzipiert: als eine Herrschaft einer parasitären Klasse von „EU-Fronvögten“ (Wilhelm Hankel) auf deutsche Kosten. Deutschland zahlt, das zur Erinnerung, rund ein Drittel der Haftungssumme des EU-Rettungsschirm. Doch nicht nur das: Sollten andere Zahler ausfallen, wird Deutschland auch hier einspringen (im Fachjargon als „Arrosionszusage“ bezeichnet).

„Wachstumsfeindliche Sparpolitik“

Was steht nun hinter dem Argument von der „wachstumsfeindlichen Sparpolitik“? Auch hier zeigen sie sich die Früchte französischer Wühlarbeit; Deutschland solle doch bitteschön nicht nur zahlen, sondern gleichzeitig auch eine Art Inflationspolitik betrieben (z. B. die Löhne erhöhen, ohne die Auswirkung auf die Wettbewerbsfähigkeit zu beachten), womit die Konjunktur und die Exporte unserer geschätzten Euro-Partner verbessert werden könnte.

Hierfür hat Frankreich mit dem Chefökonomen der Welthandels- und Entwicklungskonferenz (UNCTAD) und ehemaligen Lafontaine-Intimus Heiner Flassbeck auch noch einen lautstarken deutschen Anwalt gefunden, der seine kruden Thesen in den deutschen Medien im entsprechenden Anklageton „kommunizieren“ darf.

Druck auf China und Deutschland

Daß mit dieser „Risikoliste“ finanziell marode Staaten wie die USA, Frankreich und Großbritannien exportstarke Staaten wie China und Deutschland unter Druck zu setzen versuchen, ist kaum übersehbar. Ihr Interesse gilt nicht einer tatsächlichen Reform des internationalen Finanzsystems; vielmehr soll China genötigt werden, seinen Yuan endlich aufzuwerten – anstatt daß die USA endlich das tun, was für die Weltwirtschaft tatsächlich notwendig ist: nämlich ihren katastrophalen Staatshaushalt in Ordnung zu bringen.

Statt dessen pumpt die „Fed“ im Zuge der Politik der „Quantitativen Lockerung“ Abermilliarden von Dollar in das internationale Finanzsystem und ist damit der größte Verursacher von „Ungleichgewichten“, der nur denkbar ist. Und Frankreich wittert mit dieser Liste von „Risikostaaten“ eine weitere Gelegenheit, sich in deutsche Angelegenheiten einmischen zu können; und zwar jetzt in die deutsche Geld-, Wirtschafts- und Wettbewerbspolitik, dem Hauptangriffspunkt bei seinen Bemühungen, den deutschen Riesen endlich zu kupieren.

Und mit all dem hat unser amtierender Finanzminister „kein Problem“. So kann wohl nur ein Politiker reden, von dem man schon seit längerem den Eindruck hat, daß er alle mögliche Interessen vertritt, nur eben keine deutschen.

Georges Dumézil, l'historien des origines

Georges Dumézil, l’historien des origines

par Rémi Soulié

Ex: http://tpprovence.wordpress.com

Immense savant, il parlait les langues les plus rares. Sa théorie de la « trifonctionnalité » indo-européenne entre le prêtre, le guerrier et le marchand reste une grille d’analyse de nos sociétés.

Quoi de commun entre Rome et l’Inde, entre un Irlandais et un Iranien ? En dépit des religions, des mœurs, des usages et des traditions qui les séparent aujourd’hui, un vaste espace symbolique et idéologique, découvert et exploré seulement au XXe siècle par un navigateur de l’esprit que n’effrayèrent jamais les tourmentes suscitées par ses audaces théoriques : Georges Dumézil (1898-1986).

Cet érudit, tout à sa recherche attaché, réussit le tour de force de traverser son temps sans jamais succomber aux sirènes du marxisme – il n’avait guère de considération, c’est un euphémisme, pour un Jean-Paul Sartre -, non plus qu’aux errances nombreuses de la corporation des « intellectuels » donneurs de leçons. Proche à la fois de l’historien Pierre Gaxotte et du philosophe Michel Foucault, suffisamment libre pour saluer Charles Maurras, il pratiqua ces «amitiés stellaires» chères à Nietzsche qui impliquent un certain aristocratisme, insupportable aux dévots de tous les camps.

Bordelais par son père, angevin par sa mère, Dumézil naît à Paris, mais l’enfance de ce fils d’officier se déroule en province, au gré des affectations militaires : collège de Neufchâteau, lycées de Troyes et de Tarbes, puis retour à Paris, au lycée Louis-le-Grand, pour préparer le concours de l’Ecole normale supérieure, qu’il intègre en 1916. Elève officier à l’école d’artillerie de Fontainebleau, il participe aux combats de la Grande Guerre puis passe l’agrégation de Lettres au mois de décembre 1919.

Une thèse sur l’ambroisie, la boisson des dieux

D’abord professeur au lycée de Beauvais, il poursuit sa carrière à l’université de Varsovie – où, lecteur de français, il prépare une thèse de doctorat consacrée à l’ambroisie, la boisson des dieux, publiée plus tard sous le titre Le Festin d’immortalité-, à l’université d’Istanbul où il enseigne pendant six ans et, enfin, à l’université d’Upsala, en Suède.

Dumézil regagne la France en 1933. Grâce à l’entremise du grand indianiste Sylvain Lévi – «mon sauveur», dira-t-il ! -, il est élu directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études avant que d’occuper la chaire de civilisation indo- européenne créée pour lui au Collège de France. Il y enseignera de 1949 à sa retraite, en 1968. Dix ans plus tard, il sera élu à l’Académie française au fauteuil de l’historien et diplomate Jacques Chastenet.

Linguiste, ethnologue, anthropologue, philologue, mythologue, Dumézil se définissait modestement comme un «comparatiste» et un «scribe», dont le domaine de recherche se situait en bordure de la préhistoire et de l’histoire, cette «ultra-histoire» déjà «éclairée par les premiers documents écrits», comme il le confiait au journaliste Didier Eribon dans un recueil d’Entretiens.

C’est en 1938 qu’il eut l’intuition qui allait orienter l’ensemble de sa recherche et de sa vie. En Inde, trois castes sont garantes de l’harmonie sociale : les prêtres, les guerriers et les agriculteurs-producteurs. Dans la Rome archaïque, avant la période étrusque, trois dieux sont associés : Jupiter, le plus sacré, Mars, le dieu de la guerre, et Quirinus, le dieu de la masse du peuple telle qu’elle s’organise dans les curies.

La «trifonctionnalité» ou «tripartition fonctionnelle» était mise en évidence : depuis l’Inde jusqu’à l’ouest de l’Europe, la quarantaine de langues que maîtrise Dumézil atteste d’une organisation commune originelle d’«Indo-Européens» dont on ne sait à peu près rien, sinon qu’ils furent animés par ces trois «schèmes» aussi bien culturels et religieux que politiques.

Plus précisément, Dumézil évoque «trois domaines harmonieusement ajustés qui sont, en ordre décroissant de dignité, la souveraineté avec ses aspects magiques et juridiques et une sorte d’expression maximale du sacré; la force physique et la vaillance dont la manifestation la plus voyante est la guerre victorieuse; la fécondité et la prospérité avec toutes sortes de conditions et de conséquences qui sont presque toujours (…) figurées par un grand nombre de divinités parentes…».

La Nouvelle Droite l’a fait connaître au grand public

Cette tripartition se retrouve dans les théologies, les mythes, les symboles, les épopées, les légendes, les rites et les contes, de la Scandinavie à la Perse. La division de l’ancienne France en trois ordres – clergé, noblesse, tiers état – peut elle-même être interprétée comme la résurgence de ce «vieil archétype» que la Nouvelle Droite, dans les années 1970, annexerait abusivement à son « néopaganisme » européen.

Parallèlement à ces travaux, Dumézil part apprendre le quechua en six mois au Pérou et se passionne surtout pour les coutumes et les langues du Caucase, la «deuxième vocation» de sa vie, dit-il, au point qu’il songe, un temps, à abandonner ses chers Indo- Européens. Il s’efforce en particulier de sauver l’oubykh, langue qui compte quatre-vingt-deux consonnes pour trois voyelles et dont il connaît le dernier locuteur. C’est avec lui, Tevfik Esenç, qu’il publie des études descriptives et comparatives sur Le Verbe oubykh après avoir travaillé à une grammaire, envisagé l’écriture d’un dictionnaire et rédigé, de 1960 à 1967, les Documents anatoliens sur les langues et les traditions du Caucase.

La réédition, en un volume, de trois grands livres de Dumézil dans la collection « Mille et une pages » de Flammarion – « Loki », considéré par Claude Lévi-Strauss comme son «discours de la méthode»,  « Heur et malheur du guerrier et, surtout, « Mythes et dieux des Indo-Européens », admirable choix de textes réalisé par Hervé Coutau-Bégarie en 1992 – est l’occasion de mesurer toute l’ampleur d’une pensée dont la Renaissance a été à la fois le modèle et l’espérance.

«Si j’avais à me choisir de saints patrons dans cette forme d’humanisme, écrivait Dumézil, je m’abriterais volontiers, pour la prudence et la tolérance, derrière Erasme et Montaigne, sages et modérés dans le triste affrontement des fanatismes.» Que n’ont-ils été plus nombreux, au siècle dernier, à partager une telle profession de foi ! »

Mythes et dieux des Indo-Européens, précédé de Loki et Heur et malheur du guerrier, de Georges Dumézil, Flammarion, 832p., 29€.

Par  Rémi Soulié – Le Figaro Magazine

Source : Métamag.

00:06 Publié dans Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : georges dumézil, indo-européens, tradition, traditions | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook