vendredi, 28 novembre 2025
En route vers une union militaire ? - Des milliards pour l’armement et plus encore : l’UE lance un programme pour le lobby de la défense

En route vers une union militaire ?
Des milliards pour l’armement et plus encore: l’UE lance un programme pour le lobby de la défense
Source: https://derstatus.at/globalismus/milliarden-fur-waffen-co...
Notre bel argent de bons contribuables sera consacré à leur armement: Bruxelles lance l'«European Defence Industry Program» (EDIP). Son objectif: que les pays de l’UE développent, achètent et produisent conjointement des armes, des munitions et d’autres équipements militaires. À cet effet, l’UE prévoit de dépenser pas moins de 1,5 milliard d’euros dans les deux prochaines années. À cela s’ajoutent de nouvelles aides financières à Kiev.
Le programme d’armement EDIP joue sur tous les tableaux
Une grande euphorie accompagne la progression du projet, du côté des représentants des familles politiques du système à Bruxelles. Le principal négociateur pour le budget, et ministre danois des Finances d'obédience social-démocrate, Nicolai Wammen, se réjouit de l’augmentation des dépenses militaires de l’UE qui passent à 2,8 milliards d’euros — soit un doublement depuis 2023 — et parle d’un budget «fort et résilient» dans ce domaine. François-Xavier Bellamy, négociateur de l’UE pour l’industrie, la recherche et l’énergie, est également très enthousiaste: «Nous veillons à ce que les pays européens investissent dans des armes qui leur garantissent une autonomie totale d’action.»
Il évoque des « décennies de dépendances dangereuses » qui auraient menacé la «souveraineté de nos démocraties». Le programme EDIP renforce la «base industrielle» et garantit que les armées des pays de l’UE «disposent des moyens pour remplir leur mission». La participation de l’industrie de défense ukrainienne, également, est particulièrement saluée dans la famille politique, comme l’explique Michael Gahler, député de la CDU allemande et négociateur du PPE au comité de la défense de l’UE. Cependant, il regrette que le 1,5 milliard d’euros débloqué par Bruxelles soit encore «bien trop faible» à son goût…

Économie de guerre de l’UE: l’Autriche neutre, elle aussi, finance le projet
La FPÖ pressent déjà le pire en lien avec ces annonces. La députée européenne de la FPÖ, Petra Steger (photo), a déclaré: «L’Union européenne fait un pas colossal vers une union militaire, et le gouvernement autrichien est en première ligne. Ce qui est présenté ici sous le nom de European Defence Industry Programme n’est rien d’autre que le début d’une économie de guerre à l’échelle de l’UE.» À l’avenir, les États membres pourront se faire subventionner jusqu’à 100 % des coûts de leurs projets de défense par l’UE.
Cela n’est pas bon non plus pour la neutralité autrichienne: «Ainsi, nous, en tant que contributeurs nets autrichiens, finançons directement la militarisation d’autres pays. Encore plus de redistribution, encore plus de folie des armements — plus vite, plus grand, plus cher que jamais. C’est la rupture définitive avec un projet qui a commencé comme une union pour la paix.» Que l’Ukraine reçoive en plus 5,9 milliards d’euros de Bruxelles énerve la députée: «L’UE injecte des milliards dans la production militaire ukrainienne — nouvelles usines, licences de production, achats conjoints — et cela dans un pays qui est dans l’actualité depuis des mois à cause de colossaux scandales de corruption.»
Diplomatie plutôt qu’une «folie militariste délirante»
Il ne s’agit «pas seulement de préparer l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, mais aussi de préparer l’adhésion de l’UE à la guerre en Ukraine !» Selon Mme Steger, cela montre une fois de plus: « L’UE n’a aucun intérêt à la paix. Alors que le monde parle de solutions pacifiques possibles, Bruxelles prépare un conflit sur le long terme.» La responsabilité revient maintenant au gouvernement allemand: «Ceux qui participent à cette démarche foulent délibérément aux pieds la neutralité permanente. L’Autriche est progressivement entraînée dans une union militaire. [...] L’Europe a besoin de diplomatie, de paix et de bon sens, pas d’une folie militariste ! »
Dimanche déjà, le secrétaire général de la FPÖ, Michael Schnedlitz, a critiqué la prestation de la ministre des Affaires étrangères, membre du parti libéral NEOS, Beate Meinl-Reisinger, lors de la conférence de presse à la radio autrichienne ORF. Elle y a encore plaidé pour la création d’une armée européenne. Selon la vision de la FPÖ, c’est non: « Si la ministre des Affaires étrangères veut vraiment donner un signal pour la paix en Ukraine, alors elle doit proposer l’Autriche comme lieu pour des négociations sérieuses de paix. La neutralité autrichienne n’est pas un instrument pour ses fantasmes d’armée européenne — elle doit enfin s’engager pour la paix et la diplomatie.» Ses fantasmes ne correspondent pas à l’attitude qu'attendent les citoyens et sont « stupides et dangereux».
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Les États-Unis veulent contrôler le gazoduc Nord Stream pour leurs propres besoins

Les États-Unis veulent contrôler le gazoduc Nord Stream pour leurs propres besoins
Source: https://mpr21.info/estados-unidos-quiere-controlar-el-gas...
En novembre de l’année dernière, nous avons annoncé que le spéculateur américain Stephen P. Lynch souhaitait acheter le gazoduc Nord Stream, si celui-ci était mis aux enchères lors du procès qui allait être lancé en Suisse contre l’opérateur en faillite.
En mai, le tribunal suisse a approuvé la vente. Une entreprise, Pyrit Energy AG, souhaite l’acquérir, selon l’annonce de son directeur, Ralph Niemeyer, qui a affirmé que son offre était la meilleure solution et qu’il avait négocié la transaction avec le directeur de Gazprom, Alexei Miller.
Bien que le gazoduc ne soit pas encore en service, l’intérêt pour celui-ci croît de jour en jour. Pyrit espère obtenir l’approbation des 27 pour transporter le gaz russe, malgré le fait qu’en octobre, le Conseil de l’Union européenne ait adopté un plan pour bloquer les importations de combustibles russes. L’accord s’exécute via Dubaï, le centre mondial de compensation pour les hydrocarbures.
Ce n’est pas un hasard si la police allemande a soudainement émis des mandat d’arrêt contre trois saboteurs du service secret ukrainien et quatre plongeurs militaires pour le sabotage du gazoduc.

L’ambiance a changé, et même en Pologne, des déclarations très surprenantes se font entendre. L’ancien ministre des Affaires étrangères, Jacek Czaputowicz, a déclaré que l’amélioration des relations diplomatiques entre les États-Unis et la Russie pourrait conduire à la reconstruction de Nord Stream. « Les Européens achèteront ce gaz. Je pense que nous aussi. Parce que cela sera tout simplement légalisé par les États-Unis, notre principal allié », a déclaré Chaputowicz à la radio RMF24.
Peut-être que tout est déjà en marche. Cet été, Lynch, qui est un collaborateur proche de Trump, a payé la dette des exploitants de Nord Stream envers leurs créanciers. Lynch tente également d’acheter le gazoduc, mais attention; le plan est très différent: il ne s’agit pas de transporter du gaz russe vers l’Europe. Certains pensent que ce que les États-Unis veulent, c’est empêcher la Chine d’accéder au gazoduc.
Bien sûr, les opérations de Lynch sont liées à un accord de paix en Ukraine. Mais le gazoduc reste intéressant dans toutes les circonstances… aussi pour les États-Unis, qui ne disposent pas de suffisamment de carburant pour faire fonctionner leurs centres de données en intelligence artificielle.
Bien que les États-Unis soient le principal producteur mondial de gaz, avec un billion de mètres cubes, la consommation intérieure et celle du Mexique absorbent ensemble 900 milliards de mètres cubes. En d’autres termes, les investissements colossaux prévus pour l’intelligence artificielle aux États-Unis dépendent aussi… du gaz russe.
Pour que les « génies » de Bruxelles comprennent: le paquet de sanctions numéro 19 est une folie ; les tentatives de bloquer les exportations de gaz russe sont vouées à l’échec. La seule question est de savoir si le pipeline arrivera en Allemagne ou si une autre opportunité sera manquée à son tour.
Nous restons en alerte : l’entreprise qui exploitait le gazoduc Nord Stream était à moitié russe et à moitié allemande ; maintenant, nous verrons si l’entreprise qui l’achètera sera à moitié russe et à moitié américaine, c’est-à-dire si l’Europe restera à nouveau mise à l’écart.
18:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nord stream, europe, actualité, affaires européennes, hydrocarbures, gazoducs, allemagne |
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La “progéniture monstrueuse”: brève histoire de l’intérêt

La “progéniture monstrueuse”: brève histoire de l’intérêt
Par Andrea Falco Profili
Source: https://www.grece-it.com/2025/10/30/la-progenie-mostruosa...
Aristote la qualifia de “commerce le plus haï”, une activité contre nature où l’argent, par essence stérile, se reproduisait de façon monstrueuse par lui-même. Pendant des millénaires, l’acte de prêter avec intérêt a été un tabou moral, repoussant et inacceptable. Dans le folklore médiéval, les démons remplissaient la bouche du prêteur décédé de pièces brûlantes, une punition jugée appropriée pour un abomination telle que l’usure. Le monde antique, en effet, connaissait bien la puissance socialement destructrice de la dette : il avait conçu à cet effet un mécanisme de suppression, l’institution du Jubilé. Une année sacrée, qui servait de réinitialisation légale où les terres revenaient à leurs anciens propriétaires et, surtout, où la libération de l’esclavage de la dette était proclamée. C’était la tentative ultime de freiner une pratique odieuse.
Ces échos d’une ancienne répugnance morale ont été, depuis, enfouis par l’histoire. La longue marche du crédit a transformé le péché capital en une pratique financière respectable. Mais, en se dotant de méthode, il faut retracer comment il a été possible d’en arriver là.
Comme nous l’avons dit, dans le monde antique, l’intérêt était perçu comme un acte repoussant et inacceptable, on parlait de faire “enfanter” l’argent, un acte que Aristote, dans le premier livre de La Politique, condamne immédiatement, déclarant la stérilité de l’argent. L’usurier, en faisant “accoucher” des pièces de monnaie à partir d’autres pièces, crée une progéniture artificielle, un tokos (qui signifie aussi “rejeton” en grec), qui est une monstruosité. La pratique du prêt était considérée odieuse car elle constituait le principal instrument de soumission. Dans le monde grec-romain et au Proche-Orient, un paysan dont la récolte tournait mal était contraint de grever sa terre, puis ses outils, puis ses enfants, et enfin lui-même. C’était la réalité du crédit: l’esclavage pour dettes. Des populations entières étaient dépossédées et asservies non par une armée envahissante, mais par un registre comptable. Le créancier voyait sa richesse croître non par le travail, mais par la désolation d’autrui. C’était un système qui dévorait la société de l’intérieur, concentrant la terre et le pouvoir entre les mains d’une oligarchie, tandis que la masse de la population sombrait dans une servitude permanente.
La dette accumulée, laissée à elle-même, devient une entropie sociale et se concentre jusqu’à détruire le tissu même de la communauté, créant une fracture irrémédiable entre créanciers et débiteurs. Cette répulsion ne se limita pas au paganisme philosophique ou à la culture catholique. Elle fut universelle, si bien que l’Église chrétienne primitive, suivant les Évangiles (“Prêtez sans espérer rien en retour”), fut implacable. Les pères de l’Église, à partir de Saint Thomas d’Aquin, furent unanimes dans leur condamnation de l’usure comme péché mortel, défini comme un vol sans demi-mesure. Faire payer pour l’usage de l’argent, disait Thomas, c’était faire payer pour le temps. Les conciles ecclésiastiques interdisaient aux usuriers de recevoir les sacrements et même la sépulture en terre consacrée. L’Islam, dans le Coran, est peut-être encore plus clair, en comparant l’usurier à celui qui est “touché par Satan” car il déclare littéralement la guerre à Dieu et à son prophète en poursuivant cette pratique.
Pendant plus de deux mille ans, les trois grandes traditions intellectuelles et morales d’Europe et du Proche-Orient – la philosophie grecque, la loi chrétienne et la loi islamique – s’accordaient sur la malignité absolue de l’usure, avec une voix unanime.

La question est alors la suivante: comment a-t-il été possible d’arriver à la situation actuelle, comment un paria moral a-t-il pu s’intégrer dans l’administration courante en dissimulant son passé de pratique répugnante. Il s’agit en effet d’un chef-d’œuvre de sophistique, d’un lent lavage de cerveau collectif qui a duré des siècles, a commencé par de petits détails et des jeux terminologiques. Les théologiens et juristes du bas moyen-âge commencèrent à creuser des fissures dans le mur, en postulant les droits du prêteur d’argent. Si le créancier subissait un dommage, ou perdait une opportunité de gain, il devenait opportun et justifiable qu’il reçoive une compensation, un “intérêt”. Le terme même d'“intérêt” fut choisi délibérément pour s’éloigner du mot “usure”, lequel était chargé de haine. Par la suite, furent créés les Monts de Piété, officiellement nés pour lutter contre l’usure, qui étaient des institutions franciscaines prêtant de l’argent aux pauvres en demandant en échange seulement un petit intérêt, juste suffisant à couvrir les coûts opérationnels. Cela semblait charitable, mais le tabou avait été brisé et, pour la première fois, une institution chrétienne légitimait l’intérêt. La digue avait cédé.
Le coup de grâce arriva avec la Réforme protestante. En plus de Luther, c’est Jean Calvin qui fournit la justification théologique que le capitalisme naissant attendait. Calvin distingua entre le prêt au pauvre (qui constituait encore un péché) et le prêt à l’entrepreneur, arguant que l’intérêt était le gain légitime de celui qui permettait à un autre homme de tirer du profit en lançant une activité. À partir de ce moment, les coordonnées de l’argent dans la société changèrent irrémédiablement : on ne parle plus d’argent stérile mais de capital, et l’usurier, parasite, changea de nom pour devenir l'“investisseur”, devenant un partenaire dans le progrès.
Depuis ce moment, la marche du crédit fut inarrêtable. Les Lumières ont sécularisé le sujet (Bentham, Adam Smith), liquidant les anciennes interdictions désormais considérées comme relevant de superstitions médiévales qui entravaient le libre marché. Les banques, autrefois activités marginales et honteuses, sont devenues les temples de la nouvelle économie. Aujourd’hui, le système que les Européens d’autrefois voyaient comme un cancer social est désormais le système circulatoire en place. La re-signification a permis de remplacer la peur de la dette par celle de ne pas en avoir assez (on parle maintenant de “mauvais crédit”). Les gouvernements ne cherchent pas à effacer les dettes, mais s’endettent pour payer les intérêts sur les dettes précédentes. Même l’institution du Jubilé ne survit que dans son sens spirituel dans un catholicisme en déclin, tandis que sa valeur économique et sociale est oubliée et ridiculisée comme une impossibilité économique. En revanche, il existe son opposé : le sauvetage (bailout), où les dettes faillies des puissants ne sont pas effacées, mais transférées sur le dos du public. L’apothéose de cette transformation est survenue avec la crise financière de 2008. Quand le château de cartes construit sur les prêts hypothécaires s’effondra, on a pu s'attendre à un retour à la santé. Au contraire, ce fut la victoire définitive de la logique de la dette. Les sauvetages bancaires dans le monde atteignirent des chiffres astronomiques. Ce ne furent pas les dettes des désespérés qui furent effacées, mais celles des requins financiers qui furent socialisées. Les spéculateurs qui avaient parié et perdu furent sauvés par l’argent public, tandis que des millions de familles perdirent leurs maisons. On choisit de récompenser ceux qui avaient créé la catastrophe, ceux qui en subirent les conséquences découvrirent vite le sens du mot “austérité”.
Le cercle est bouclé, la “progéniture monstrueuse” d’Aristote s’est tellement multipliée qu’elle a dévoré ses propres parents. Et le monde, sans même s’en rendre compte, est devenu son enfant adoptif.
Andrea Falco Profili
17:26 Publié dans Actualité, Economie, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : usure, prêt à intérêt, économie, aristote, théorie politique, politologie, sciences politiques |
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jeudi, 27 novembre 2025
Georg Mayer (FPÖ): «L'UE conduit l'Europe vers une dépendance dangereuse – ce sont nos entreprises locales qui en font les frais»

Georg Mayer (FPÖ): «L'UE conduit l'Europe vers une dépendance dangereuse – ce sont nos entreprises locales qui en font les frais»
Par Georg Mayer
Source: https://www.fpoe.eu/mayer-eu-steuert-europa-in-eine-gefae...
« Avec sa politique industrielle idéologisée, la Commission européenne a conduit l'Europe vers une dépendance extrêmement dangereuse vis-à-vis de la Chine – et tente désormais de masquer les problèmes qu'elle a elle-même causés en maniant à tour de bras des vocables-slogans tels que le « dérisquage ». En réalité, nous assistons à une désindustrialisation provoquée par Bruxelles, explique Georg Mayer, député européen de la FPÖ autrichienne, à l'occasion du débat en session plénière sur les restrictions chinoises à l'exportation.
Mayer souligne que l'UE a imposé pendant des années des exigences climatiques excessives, a posé une interdiction totalement inappropriée des moteurs à combustion et imposé une bureaucratie toujours plus lourde, qui ont considérablement affaibli la base industrielle de l'Europe. "Alors que d'autres régions du monde renforcent leur industrie, l'UE chasse systématiquement notre production hors d'Europe. Et maintenant, on s'étonne que la Chine tire parti de sa position? Cette évolution était prévisible", déclare M. Mayer.
La ligne de conduite de la Commission, qui pourrait conduire l'Europe à une confrontation avec la Chine, est particulièrement dangereuse: «Une escalade du conflit serait suicidaire sur le plan économique. La Chine est l'un des principaux partenaires commerciaux de l'Europe. Ceux qui brandissent des gestes menaçants mettent en danger notre prospérité. » Ce sont surtout les entreprises locales qui en font les frais: « Ce ne sont pas les élites bruxelloises qui paient la facture, mais nos entreprises locales, celles qui garantissent chaque jour des emplois et créent de la valeur ajoutée.
Mayer exige un changement radical de mentalité
« Il faut mettre fin à cette mauvaise orientation idéologique. L'Europe n'a pas besoin de petits jeux géopolitiques, mais, enfin, d'une politique qui renforce notre industrie, assure la sécurité d'approvisionnement et rétablisse la compétitivité. »
Le FPÖ continuera à « s'opposer aux dérives autodestructrices de Bruxelles » et à réclamer une politique industrielle raisonnable qui remette l'Europe sur les rails sur le plan économique.
Georg Mayer
- Membre de la commission des pétitions (PETI);
- Membre suppléant de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE).
18:25 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fpö, georg mayer, autriche, europe, union européenne, affaires européennes, désindustrialisation |
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mercredi, 26 novembre 2025
Leçons tirées de l’Occident brisé par l’immigration

Leçons tirées de l’Occident brisé par l’immigration
Comment la décadence politique se propage lorsque l’idéologie remplace la réalité
Alexandre Douguine
Alexandre Douguine montre comment l’effondrement de l’Occident, alimenté par l’immigration, révèle le destin de tout système politique qui se coupe de la tradition et tombe dans la pourriture de sa propre idéologie laïque.
Le monde occidental est en train de s’effondrer. Alors que l’Union européenne et les mondialistes tentent de fonctionner dans un « mécanisme de dégradation par paliers », les électeurs américains se sont soulevés. Et maintenant, ce sont aussi les Européens qui se dressent. Où cela mènera-t-il, et que doit faire la Russie ?
Le gouvernement de Starmer en Grande-Bretagne et les libéraux de l’Union européenne représentent le cœur de l'idéologie libérale, insistant sur leur vision malgré l’état réel du monde. À cet égard, ils ressemblent au détenteurs du pouvoir à la fin de l’Union soviétique, lorsque l’élite du parti et le gouvernement soviétique continuaient de s’appuyer sur des modèles théoriques qui contrastaient totalement avec la réalité. Au lieu d’essayer de concilier leurs notions -peut-être partiellement correctes- avec la réalité—une réalité qui évolue selon ses propres lois et rythmes, nécessitant de nouvelles solutions— ils ont commencé à insister sur leurs idées comme si elles représentaient la vérité ultime. Et, à la fin, tout s’est effondré.
Le philosophe Nick Land a introduit le terme de « ratchet dégénératif » (référence au mécanisme du pignon dégradant). Je l’appelle « la république »: des systèmes politiques et sociaux qui, une fois autonomes et laissés à eux-mêmes, sans impulsions extérieures, aboutissent inévitablement à une seule chose: au déclin, à l'effondrement, à la crise et à la dégradation. Tout système desséché basé sur un algorithme idéologique qui a perdu son lien avec la réalité—ce qu’on appelle une vérification de la réalité—finira inévitablement par un ratchet en phase de dégradation (ndt: le terme d'argot anglo-américain ratchet a de multiples significations et des origines obscures selon divers dictionnaires en ligne).
Au bout du compte, il ne reste qu’un seul chemin: l’accumulation d’une masse critique d’erreurs. Une mauvaise décision en entraîne une autre; après la troisième, viennent la quatrième, la cinquième et la sixième. Chaque mauvaise décision est suivie d’une décision encore plus mauvaise. Tout cela s’insère dans des concepts idéologiques, mais entre en conflit absolu avec la réalité. L’Union soviétique s’est effondrée précisément pour cette raison: le mécanisme ratchet de l’idéologie soviétique a atteint un point critique, refusant en toute circonstance de s’adapter au réel ou de répondre à ses défis. Avec cette république dégénérative, notre pays, malheureusement, s’est aussi effondré.
La même chose se produit maintenant avec l’Union européenne et les mondialistes. Ils croient que plus d’immigration, c’est mieux; que l’immigration doit être traitée avec encore plus d’immigration, la stupidité avec encore plus de stupidité, et les perversions avec encore plus de perversions. Ils traitent la dégénérescence de leur propre activité mentale avec une prothèse qui a la forme de l’intelligence artificielle. Voilà le mécanisme ratchet de la république. Tout modèle politique laïque, tôt ou tard, finit par un effondrement de ce genre.
Cet effondrement se produit en ce moment même dans le monde occidental. Les électeurs américains se sont dressés contre cela, et les électeurs européens se relèvent maintenant à leur tour. Pourtant, les dirigeants politiques de l’Europe—les libéraux—insisteront jusqu’au bout pour conserver et promouvoir leurs modèles totalement inefficaces. Ils nommeront des immigrants comme curateurs de l’immigration, encourageront les immigrés illégaux, accueilleront les musulmans et mettront de côté les chrétiens. En d’autres termes, toute action absurde que l’on peut imaginer sera certainement mise en œuvre par l’Union européenne.

Nous assistons à une démonstration claire du mécanisme ratchet qui entraîne la dégénérescence. Et si nous ne vivifions pas notre propre État, notre système politique, avec des significations émanant d'un ordre supérieur, avec des objectifs plus élevés, de la sacralité et de l’esprit, nous arriverons au même point. Laisser un système politique à lui-même mène inévitablement précisément là où nous sommes aujourd'hui. D’autant plus que, malheureusement, nous sommes officiellement une république—ce qui signifie que nous sommes condamnés à la même dégénérescence que les pays occidentaux. Bien qu’évidemment, ils soient beaucoup plus avancés sur cette voie que nous.
Face à cela, il est important de comprendre ce qui se passe avec l’immigration islamique dans les pays occidentaux. Les mondialistes font une distinction nette entre l’islam dans ses pays traditionnels et l’immigration islamique. Ils font la guerre contre les États islamiques—en les envahissant, en les bombardant et en les diabolisant sur la scène internationale. Mais les diasporas islamiques en Occident, en revanche, sont accueillies à bras ouverts—en particulier les groupes les plus radicaux, déracinés et fortement criminalisés, qui ont donné en Europe et ailleurs une très mauvaise image de l’islam, une parodie de celui-ci.
En d’autres termes, les mondialistes ont des doubles standards. Les musulmans vivant dans leurs propres pays sont « mauvais ». Les musulmans qui viennent dans les pays occidentaux sont « bons ». Parce qu’ils déforment leur propre tradition, qui est conservée dans leurs pays d’origine, et détruisent les traditions des autres peuples parmi lesquels ils s’installent. Les pays musulmans sont posés comme des ennemis; les diasporas musulmanes, elles, sont posées comme des alliées des mondialistes.
L’Angleterre est un exemple d'école en ce domaine. Starmer—dont la popularité est maintenant proche de zéro—poursuit des politiques que beaucoup considèrent comme accélérant le déclin de l’Angleterre, et je soupçonne que son destin politique en sera le reflet. Des figures comme lui pourraient finalement faire face à un règlement de comptes sévère de la part de leurs propres citoyens—des figures comme l’activiste de droite Tommy Robinson incarnent déjà cette réaction croissante. Cette trajectoire est prévisible, et les communautés musulmanes intégrées dans le projet mondialiste ne feront qu’amplifier le chaos, étant donné le rôle perturbateur qui leur est assigné dans ce programme globaliste.

Mais qu’est-ce que cela doit nous apprendre, à nous, Russes ? Premièrement, les pays musulmans doivent être nos amis, et les musulmans qui vivent dans leurs territoires traditionnels—dans leurs régions de peuplement—sont des gens merveilleux—porteurs de tradition. Deuxièmement, lorsqu’ils commencent à se répandre de manière excessive et sans motifs sérieux comme une sorte de mycélium fongique dans d’autres sociétés, cela doit être combattu. En d’autres termes, nous devons être amis et alliés des musulmans et des pays islamiques, tout en réduisant autant que possible l’immigration islamique.
Quant à nos musulmans traditionnels et autochtones—comme les Tatars, Tchétchènes et autres peuples du Caucase—ils relèvent entièrement de nos propres peuples. C’est une autre question; ils sont tout simplement des nôtres. Mais les étrangers musulmans qui viennent dans notre pays doivent adopter nos coutumes ou retourner dans leurs pays d’origine, amis.
Nous ne devons pas craindre d’offenser quelqu’un comme Emomali Rahmon (1) en expulsant tous les immigrants tadjiks illégaux de Russie. Tout doit être aussi strict que possible. Ceux qui veulent devenir comme nous sont nos amis. Ceux qui ne veulent pas le devenir, qui veulent porter toutes sortes de couvre-chefs étranges—s’il vous plaît, rentrez chez vous. Chez vous, vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Portez ce que vous souhaitez. Nous vous traiterons avec grand respect, amour, amitié, révérence et partenariat stratégique—mais seulement lorsque vous retournerez dans votre pays. Si vous êtes ici, devenez comme nous.
Notre tâche est donc de faire exactement le contraire de ce que font Starmer en Grande-Bretagne et d’autres mondialistes dans l’Union européenne: nouer des amitiés avec les pays islamiques, les soutenir, et tout simplement arrêter l’immigration islamique, la réduire à zéro. Bien sûr, cela exclut nos propres musulmans, qui vivent dans leur propre patrie et respectent nos lois.
(Traduit du russe)
(1) Note du traducteur : Emomali Rahmon est le président du Tadjikistan, en fonction depuis 1994. Ces dernières années, il s’est plaint publiquement du traitement des travailleurs migrants tadjiks en Russie.
19:15 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, alexandre douguine |
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Directoire et Macronisme: un parallèle historique saisissant!

L’Europe du déclin
Directoire et Macronisme: un parallèle historique saisissant!
Frédéric Andreu
Une crise interminable — et, disons-le, minable — éteint peu à peu les lumières de l’Europe réelle. On assiste aujourd’hui à une fragmentation esthétique et morale qui n’est pas sans rappeler la période du Directoire (1795-1799), entre chapeaux à plumes et déclarations de guerre opportunes. Nous allons voir comment une oligarchie irréformable génère toujours des dérivatifs.
Alors que la corruption et la délinquance gangrènent la France d’alors, l’expédition d’Égypte sert le régime. L’UE de Macron et de von der Leyen, quant à elle, désigne aujourd’hui la Russie comme l’ennemi du genre humain. Une faute qui risque de coûter cher au peuple, éternel dindon de la farce.
- Des élections qui ne plaisent pas au pouvoir. Lorsqu’on regarde le tour de passe-passe électoral de 2005 et le discrédit persistant de la classe politique, on remarque une troublante similarité avec la période du Directoire. Nous sommes en 1797. La misère ronge les faubourgs de Paris; on mange des chats tandis que l’oligarchie d’affaires festoie dans des palais cossus. Dérive conjoncturelle ou aboutissement de la Révolution de 1789: tromper le peuple, lui retirer ses libertés concrètes et coutumières pour les remplacer par des lois abstraites? À chacun d’en juger.
Sans le savoir, la Révolution politique allait servir de préparatif à la révolution industrielle: il s’agissait de remplacer les anciennes élites par des marchands et des banquiers, et de faire entrer la machine dans la société. C’est ce que l’Histoire officielle — tatillonne sur les faits mais aveugle sur les structures — ne dit jamais: le coup d’État politique anticipait un coup d’État technique.

Dans ce contexte délétère, on ne s’étonnera pas que les élections de 1797 (dites du « 18 Fructidor an V ») donnent une large victoire aux royalistes. Que fait alors le pouvoir? Il invalide purement et simplement les résultats ! Depuis cette époque, l’ADN du républicain semble inchangé: en 2005, Sarkozy confisque lui aussi le résultat du « non » à Bruxelles, en faisant revoter le même traité par les parlementaires. Sarkozy serait-il un héritier du Directoire? Dans un certain sens, oui: sa politique reflète sa culture personnelle, celle d’un Barras amateur de Rolex et de Fouquet’s. Moins flamboyants, Hollande et Macron resteront sans doute dans l’Histoire comme des ploutocrates sans envergure, les Directeurs dont personne ne retient le nom.
- La désignation de l’« ennemi dérivatif ». La dérive corruptrice d’un pouvoir s’accompagne toujours de la désignation d’ennemis factices. Il faut détourner le regard du pourrissement des élites en inventant des menaces opportunes. L’Italie puis l’Égypte vont remplir ce rôle: la presse fabrique un « Mars de la guerre », Bonaparte, alors même que le pillage des églises par ses soldats est encouragé. Suivez mon regard: que fait aujourd’hui l’UE — le Directoire de notre temps — sinon créer elle aussi de faux ennemis? Les « nationalistes/populistes » sont désignés comme l’ennemi intérieur; la Russie comme l’ennemi extérieur, destiné à canaliser les angoisses collectives. Rien de nouveau sous le soleil !

Bonaparte part en Égypte. À cette époque, il n’est qu’un général ambitieux parmi d’autres. Joubert lui est d’ailleurs préféré, mais celui-ci meurt au combat. Les années qui viennent diront si un soldat surgira pour « sauver l’Europe » face à une invasion russe imminente...
- Bonaparte contre Pichegru: Cette période du Directoire, courte mais si riche en éclats, a connu l’irruption de Bonaparte au détriment d’autres hommes, tombés dans les oubliettes de l’Histoire. Le cas de Jean-Charles Pichegru (portrait) est emblématique de cette époque ! Fils de cordonnier, entré dans l’armée, il devient un Général plus populaire que Bonaparte. Il faut dire qu’il libère l’Alsace de la menace autrichienne et réalise nombre d’exploits militaires. Cet homme le plus populaire de son temps est totalement oublié aujourd’hui. Pourquoi ? Ni jacobin sectaire, ni bonapartiste arriviste, il se rallie peu à peu, lui le fils de cordonnier, aux camps des Royalistes. Il est envoyé au bagne de Cayenne après avoir remporté les élections de 1797!

Aujourd’hui, on n’envoie plus les opposants au bagne, mais certains dissidents sont mis au ban médiatique. C’est une autre manière d’exclure. Comme au temps du Directoire, les courants favorables à la démocratie directe ou à la royauté sont craints par le système. Bien que minoritaires, ces courants représentent un rempart contre un système jugé intrinsèquement profanateur. Ils appartiennent plus à la tradition qu’à la politique proprement dite.
- Le moteur en trois temps : On remarque que ce pouvoir délétère qui règne sur l’Europe, avec von der Leyen en tête de gondole, suit toujours le même scénario :
- (1) Le déclin de l’élite conduit inexorablement le pays à la ruine.
- (2) Elle secrète alors un « leader » chargé de remettre de « l’ordre ».
- (3) Une fois le travail accompli, elle se débarrasse du « sauveur » avant de recommencer un cycle identique.
Ce moteur à articulation ternaire peut expliquer comment un idéaliste comme Robespierre fut mis au pouvoir, puis exécuté une fois sa tâche accomplie; comment un Bonaparte, à la fois redouté par les élites mais jugé assez corruptible, fut mis en selle par Sieyès, puis envoyé en exil. D’un certain point de vue, même De Gaulle — rappelé en 1958 lors de la crise algérienne, puis battu au référendum de 1969 — a joué un rôle similaire.
À ces époques, on ne parlait pas encore de « deep state », mais c’était déjà une oligarchie — celle de l’industrie et de la colonisation — qui exerçait les pouvoirs profonds. En partie autonomes, les forces de l’argent et de la technique génèrent un pouvoir cybernétique tournant autour d’une classe possédante et non élue. Ce pouvoir « cherche » des acteurs (conscients ou non) pour jouer leur rôle dans le grand théâtre démocratique, puis les jette ou les recycle en icônes. De Gaulle est particulièrement emblématique de ces figures historiques, à une époque où le gaullisme est érigé en idéal par des gens qui ne cessent de le trahir. Dernier chef d’État à avoir eu une haute conscience du principe monarchique au-dessus des partis, il entretenait des échanges réguliers avec le prétendant au trône. Rien d’étonnant : il savait qu’il servait un principe supérieur à sa personne.
On remarquera au passage que le seul chef d’État du XIXᵉ siècle à n’avoir connu ni exil ni prison n’est ni un président ni un empereur, mais un roi: Louis XVIII, un souverain dont l’aura et la finesse mériteraient d’être étudiées de près. La République, experte en théâtralisation, en trahison et en usurpation, n’a cessé de renier ses propres principes, tandis que le pouvoir légitime n’a pas besoin de postuler les siens: il les incarne.
Les technocrates d’aujourd’hui sont à l’image des Directeurs d’hier. Von der Leyen, Macron ou Zelensky forment un « Euro-Directoire » prêt à tout pour se maintenir au pouvoir. Comme leurs ancêtres Barras et autres chapeaux à plumes, ils inventent des dérivatifs pendant que le peuple, lui, est livré à un effacement progressif. Nous savons que l’expédition d’Égypte, par exemple, avait servi de diversion au pouvoir de l’époque; aujourd’hui, c’est la fabrication de la menace russe qui joue ce rôle.
Les événements à venir permettront-ils aux arapèdes de se cramponner au rocher du pouvoir ? Ou, a contrario, les contraindront-ils à quitter la scène ? Des réponses sont attendues dans les mois à venir.

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Crise dans les Caraïbes: pourquoi les Européens seront également touchés

Crise dans les Caraïbes: pourquoi les Européens seront également touchés
Paul Weber
Source: https://report24.news/krise-in-der-karibik-warum-auch-die...
Dans les Caraïbes, un nouveau foyer de conflit se développe. Les États-Unis renforcent leur présence militaire au large des côtes du Venezuela – officiellement pour lutter contre les cartels de drogue, mais officieusement, l’accent semble être mis sur les réserves stratégiques de pétrole. Des parallèles avec des interventions américaines antérieures s’imposent. Parallèlement, les tensions politiques internes au Venezuela s’aggravent et les mouvements migratoires vers le nord s’intensifient : les impacts pourraient bientôt affecter également l’Europe.
Contribution de Paul Weber:
Nous avons déjà écrit sur l’hypocrisie de l’administration américaine concernant la résolution du conflit en Ukraine. Il faut cependant reconnaître que ce scénario est typique et que les politiciens américains l’utilisent à plusieurs reprises pour atteindre leurs objectifs politiques. Il s’agit principalement d’accéder à de nouvelles sources de financement ou de créer des possibilités pour davantage de lobbying en faveur d’intérêts personnels.
La guerre en Irak en est un exemple vivant. Sous prétexte de « libération » de la population, les États-Unis ont instauré le concept de stabilité dans la région. La diplomatie américaine – alors représentée par Colin Powell – visait à assurer l’accès aux champs pétrolifères et à renforcer leur influence au Moyen-Orient. En réalité, ces actions hostiles ont été justifiées par ces mêmes raisons et largement soutenues par les médias.
Des médias américains comme CNN, Fox News ou le New York Times ont activement défendu l’invasion américaine en Irak. La journaliste Judith Miller affirmait que des armes de destruction massive étaient présentes dans le pays arabe. Vingt ans plus tard, l’invasion de la Russie en Ukraine est beaucoup moins négativement évaluée. Tous les arguments avancés pour justifier le début du conflit ont été à l’époque peu pris au sérieux. La politique étrangère des États-Unis a-t-elle vraiment changé ? En regard de la situation actuelle dans les Caraïbes, on peut en douter.
Est-ce vraiment une question de cartels de drogue ?
Les exercices navals des forces américaines à Trinité-et-Tobago, ainsi que les manœuvres militaires au Panama, créent actuellement une situation tendue dans la région. Le déploiement de navires de guerre américains près de la côte du Venezuela constitue la plus grande opération navale des dix dernières années. Officiellement, les cartels de drogue sont considérés comme l’objectif principal de la politique américaine.
Pourquoi le ministère de la Défense américain, sous la houlette de Hegseth, ne planifie-t-il pas une offensive contre la Colombie? Après tout, le trafic de drogue y génère d’énormes profits et la criminalité y est légendaire dans le monde entier. Peut-être y a-t-il aussi des intérêts personnels de lobbyistes américains...

La plate-forme offshore située à la frontière maritime entre le Venezuela et la Guyana est en réalité l’objectif principal des opérations hybrides américaines en cours. Il s’agit du plus grand et du plus riche gisement mondial. L’accès à ce pétrole offre des avantages économiques et renforce l’hégémonie régionale des États-Unis. Est-il vraiment impossible de renoncer à la violence comme moyen?
Par ailleurs, la lauréate du prix Nobel de la paix, María Corina Machado, en tant que principale opposante du régime de Maduro, se voit honorée avec des distinctions internationales. D’un côté, les médias américains lui reprochent de contrôler le trafic de drogue. De l’autre, elle se dit prête à tout faire pour la paix en tant que politicienne. Les discours populistes et les déclarations contre Maduro ont naturellement leur effet. En outre, le rapatriement de réfugiés aux États-Unis vers le Venezuela confirme le changement dans les flux migratoires.
L’Europe reste intéressée par des conditions favorables à la résolution du conflit en Ukraine, tandis qu’une nouvelle crise se développe dans les Caraïbes. Bien sûr, l’Europe offrira un nouveau foyer aux citoyens du Venezuela. Le multiculturalisme européen deviendra ainsi encore plus diversifié.
Pouvons-nous, Européens, influencer la situation dans d’autres parties du monde ? Même si ces régions semblent éloignées, nous risquons de vivre une nouvelle vague de crises migratoires et économiques, auxquelles l’Europe pourrait être confrontée de manière directe.
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Les dernières batailles du monde occidental des "valeurs"

Les dernières batailles du monde occidental des "valeurs"
Franz Ferdinand
Source: https://derstatus.at/meinungen/die-letzten-gefechte-des-w...
La semaine dernière n’a pas été facile pour les fous de l’UE ! Ils ont presque perdu deux batailles : d’une part celle de la COP 30 à Belém, au Brésil, et d’autre part celle d'Ukraine, à cause de l’offre de paix de Donald Trump !
Ce dernier a tenu compte des réalités sur le champ de bataille, que les idiots de l’UE refusent simplement de reconnaître: jusqu’au bout, ils ont nourri l’espoir d’une victoire finale de l’Ukraine contre la Russie, comme autrefois Adolf Hitler, et maintenant ils l'imitent!
On peut voir ce plan de paix de Trump comme une capitulation, au moins partielle, de l’Ukraine. Donald Trump a apparemment, mais à contrecœur, reconnu que l’ordre mondial unipolaire, en raison de cette guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie en Ukraine, est définitivement dépassé, et que le nouvel ordre mondial multipolaire ne peut plus être arrêté. Dans ce nouvel ordre multipolaire, c'est-à-dire l’« ordre basé sur des règles », soit un euphémisme pour la tyrannie occidentale sur cette planète, est terminé.
Donald Trump a maintenant un besoin urgent de coopérer avec la Russie, après avoir récemment promis à chaque citoyen américain un « dividende » de 2000 dollars ! Ce n’est qu’en collaborant avec la Russie que l’on peut envisager une relance économique des États-Unis, susceptible d’apporter des améliorations concrètes au quotidien de chaque citoyen américain. Une guerre en Ukraine pour quelques oblasts russophones, où des milliards supplémentaires seront dépensés, est contre-productive !

Les fous de Bruxelles ne veulent cependant pas reconnaître cette réalité, car ils croient encore à l’illusion qu’on peut détruire la Russie avec l’Ukraine comme levier pour prendre le contrôle des ressources russes. Autrement, le système euro est voué à une faillite inévitable, et avec celle-ci, nous aurons la dislocation de l’UE. Le site Unser Mitteleuropa en a parlé. Pour cette raison, l’UE, qui n’a été jusqu’ici que le chien de garde des États-Unis, n’est plus considérée ni acceptée comme partenaire par la Russie et les États-Unis.
Les Européens ont dominé cette planète pendant cinq cents ans. La colonne vertébrale idéologique de cette domination était la culture européenne, avec le christianisme comme fondement. Maintenant, alors que le déclin de la suprématie européenne devient de plus en plus évident, l’Europe produit, par métastases, des absurdités toujours plus ridicules, comme les radotages creux sur le climat et la folie LGBTQ. On croit apparemment qu’on peut, par une sorte de nouvelle « révolution culturelle » totalement irrationnelle, redresser la barre !

Ce même effort pour renforcer ce très hypothétique nouveau « rôle de leader » a été tenté lors de la COP30, mais a lamentablement échoué. La communauté internationale refuse de suivre l’exemple de l’Allemagne, qui a, avec un investissement total de 500 milliards d’euros dans ce que l’on appelle la « transition énergétique », mis en place une énergie extrêmement coûteuse et peu fiable. Les principales nations comme la Chine, l’Inde, la Russie ou les États-Unis veulent continuer à développer leur économie avec des sources d’énergie fossile bon marché, même si la dénomination « fossile » est probablement incorrecte: le méthane se trouve partout dans l’espace, et il est probable qu’il ait aussi été impliqué dans la formation de la Terre, où il aurait été transformé en alcanes supérieurs par polymérisation. Le méthane et le pétrole ne sont probablement pas uniquement issus de débris d’animaux et de plantes mortes. Il a été observé que certains gisements de pétrole épuisés se remplissaient à nouveau, ce qui pourrait s’expliquer par une production abiotique.
Il est également notable que la propagande axée sur la théorie du « pic pétrolier » est devenue étonnamment silencieuse ces dernières années, ce qui indique que le pétrole et le gaz naturel seront encore présents pendant de nombreuses décennies, voire des siècles, dans le cas du gaz naturel. Il est donc raisonnable de penser que ces ressources ne s’épuiseront pas brusquement, mais deviendront progressivement plus coûteuses. L’utilisation d’éoliennes ou de panneaux solaires a donc du sens, tant qu’on souhaite préserver les sources d’énergie classiques et qu’on ne tombe pas dans la folie de croire qu’on peut assurer l’approvisionnement électrique d’un pays industriel de cette manière !
Réfléchir et rechercher une « transition énergétique » n’est pas fondamentalement une erreur. J'ai aussi, personnellement, travaillé dans ce domaine pendant un certain temps. J'ai appris, ainsi, que cette transition n’a servi qu’aux intérêts commerciaux de certaines grandes entreprises, et qu’aucun concept cohérent n’a été élaboré. C’est la seule explication du fait que, par exemple, des milliers d’installations photovoltaïques sont subventionnées, alors qu’elles produisent le plus d’électricité quand on en a le moins besoin, et vice versa. La nouvelle ministre allemande de l’Économie, Katharina Reiche, a récemment déclaré que 29% de l’électricité photovoltaïque produite doit être exportée à des prix négatifs.
On ne peut pas faire fonctionner indéfiniment des générateurs intermittents sans disposer de capacités de stockage adéquates. Mais celles-ci sont inabordables. Déjà, l’Allemagne détient aujourd’hui le prix de l’électricité le plus élevé au monde, avec environ 40 centimes par kWh.
L’Allemagne montre ainsi au monde comment la transition énergétique ne fonctionne pas !
14:52 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes |
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mardi, 25 novembre 2025
Jeux orientaux

Jeux orientaux
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/giochi-orientali/?sfnsn=scwspmo
La Chine et le Japon semblent être à couteaux tirés. Les tensions entre Pékin et Tokyo n'avaient jamais atteint un tel paroxysme depuis la Seconde Guerre mondiale.
En effet, les relations entre ces deux empires historiques d'Extrême-Orient s'étaient considérablement améliorées au cours des années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale. Notamment parce que le Japon, sous la tutelle des États-Unis, semblait avoir totalement renoncé à jouer un rôle politico-militaire. Il était devenu une simple puissance économique et industrielle.
En somme, un géant, mais un géant aux pieds d'argile.
Aujourd'hui, cependant, les choses changent rapidement. Et elles changent de manière radicale.
Washington, de plus en plus préoccupé par la croissance de Pékin, a en effet levé les restrictions sur le réarmement de Tokyo. Afin de pouvoir utiliser la puissance du Japon pour contenir la Chine.

Cela a bien sûr posé des problèmes. Car la charmante Mme Sanae Takaichi, première femme à la tête du gouvernement japonais, a immédiatement commencé à montrer les dents. Aiguisées comme les crocs d'un tigre à dents de sabre.
D'autre part, Sanae Takaichi est une représentante de l'aile la plus conservatrice du Parti libéral-démocrate. Une aile qui a toujours nourri des sentiments fortement nationalistes et le rêve de ramener le Japon à un rôle de véritable puissance.
Après tout, cela fait quatre-vingts ans que la guerre a mis Tokyo à genoux. Et quatre-vingts ans, pour nous Occidentaux, c'est une éternité, pour les Orientaux, un simple souffle du vent.
Et, bien que colonisés par les Américains, les Japonais restent profondément orientaux.
Quoi qu'il en soit, Mme Sanae a clairement indiqué que son Japon n'avait pas l'intention de suivre la dérive occidentale à l'égard de Moscou. Au contraire, elle entend améliorer les relations commerciales avec la Russie, car elles sont essentielles au développement de l'économie nationale.
Une décision qui a laissé perplexes de nombreux représentants de l'opposition interne. Mais qui s'est également fondée, peut-être surtout, sur la certitude que le Washington de Trump n'en ferait pas une tragédie.
Certes, cela a dérangé, mais sachant que la Maison Blanche a aujourd'hui d'autres priorités. Et que, pour cette raison, elle a virtuellement besoin du soutien de Tokyo.
Et la priorité des priorités, inutile de le dire, s'appelle Pékin.
Endiguer la Chine est aujourd'hui l'impératif principal de Washington. Et c'est à cela qu'il subordonne, parfois au détriment de tous les autres objectifs.
Cela peut expliquer le comportement du gouvernement japonais. D'un côté, il revendique une autonomie totale dans sa politique vis-à-vis de la Russie. Avec laquelle il entend intensifier ses échanges commerciaux.
Mais, d'autre part, il montre son visage armé à Pékin. Allant même jusqu'à proposer une sorte de protectorat sur Taïwan.
Un choix obligé. Mme Sanae Takaichi est évidemment bien consciente que l'autonomie croissante de son Japon doit payer un prix à Washington.
Et ce prix consiste à montrer un visage dur à Pékin.
En se montrant le plus fiable, le Japon est un allié important de Washington dans la lutte pour le contrôle de la zone panpacifique.
17:52 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, japon, chine, russie, asie, affaires asiatiques, sanae takaichi |
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UE 2025: le dilemme sécuritaire d'un continent sans souveraineté

UE 2025: le dilemme sécuritaire d'un continent sans souveraineté
Elena Fritz
Source: https://t.me/global_affairs_byelena
On pourrait croire que l'UE est actuellement « ignorée » par les États-Unis. Mais cette formulation suppose qu'elle ait été perçue comme un acteur à part entière. La réalité est plus banale – et plus inconfortable: l'UE n'a pas été ignorée. L'UE n'a jamais vraiment été présente à la table des négociations.
En effet, l'UE ne dispose d'aucune substance en matière de politique étrangère dont il faudrait tenir compte. La « politique étrangère et de sécurité commune » n'est pas un instrument souverain, mais une courroie de coordination – joliment emballée, soutenue institutionnellement, mais stratégiquement vide.
Le fait que Washington ignore cette courroie est donc le signe d'un déséquilibre structurel des pouvoirs qui existe depuis des décennies: "L'Europe consomme la sécurité. Les États-Unis produisent la sécurité. C'est le producteur qui fixe les règles du jeu".
Trump, Biden, Harris : les personnes changent, les structures restent
Il y a une illusion que la politique européenne aime cultiver: «Sous Biden/Harris, tout aurait été différent».
Non. Biden aurait fixé les mêmes priorités, mais avec une meilleure rhétorique. Une présidente Harris aurait également maintenu la même architecture de sécurité transatlantique. Le point décisif est le suivant:
- La politique étrangère américaine est structurellement constante.
- Elle ne repose pas sur des personnes, mais sur des intérêts. Et ces intérêts considèrent l'Europe comme un espace géopolitique mais non comme un acteur géopolitique.
L'UE n'a pu « masquer » cette dépendance que parce que Biden l'a présentée sous un jour favorable. Trump ne fait que retirer le vernis. Cela ne change rien à la situation.
Pourquoi l'UE ne peut-elle jamais agir de manière indépendante dans les crises de sécurité?
Le niveau supranational ne fonctionne pas de manière « imparfaite », mais exactement comme il a été conçu: l'UE a pour mission d'intégrer, pas de diriger (et avec le personnel actuel, c'est mieux ainsi). Elle doit modérer, non pas décider. Par définition, elle n'est donc pas en mesure de s'opposer à la politique américaine.
Ainsi, lorsque les négociateurs américains discutent avec la Russie des «options de paix», que l'on approuve ou non leur contenu, il ne s'agit pas d'un scandale. C'est simplement l'expression d'une réalité géopolitique.
Le véritable cœur du problème
L'UE exige « l'implication ». Mais celui qui ne peut projeter de la puissance n'a pas droit à l'implication.
La Russie, elle, dispose de leviers militaires.
Les États-Unis disposent de capacités de sécurité mondiales.
La Turquie dispose de leviers régionaux et d'une diplomatie flexible.
L'Europe ne dispose que de "processus".
C'est là toute l'ironie de la situation: plus l'UE gagne en densité supranationale, moins elle est capable d'agir sur le plan géopolitique. Le travail institutionnel d'orientation ne remplace pas l'autonomie stratégique.
Conclusion:
- Le continent européen exige d'avoir son mot à dire, mais il n'a pas les moyens de le faire respecter. Le continent parle de souveraineté mais il a depuis longtemps externalisé son infrastructure de sécurité.
- Le continent invoque les « valeurs européennes », mais sa réalité stratégique se négocie à Washington, Moscou et Ankara.
Que ce soit avec Biden ou Trump, Harris ou n'importe qui d'autre, l'Europe reste une zone d'influence, et non un centre de pouvoir.
#géopolitique@global_affairs_byelena
17:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique internationale, actualité, europe, affaires européennes, union européenne |
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lundi, 24 novembre 2025
L'Europe contre Washington: deux plans de paix, une alliance divisée

L'Europe contre Washington: deux plans de paix, une alliance divisée
Elena Fritz
Source: https://t.me/global_affairs_byelena
Le fait que l'UE élabore désormais sa propre proposition pour un éventuel règlement en Ukraine en dit plus long sur l'état de l'Occident que sur une quelconque avancée diplomatique. Selon le Wall Street Journal, de nombreux dirigeants européens sont mécontents du plan de Washington. Un contre-projet est désormais en cours d'élaboration à Bruxelles, non pas par nécessité de marquer ses propres « priorités » tant que la ligne stratégique des États-Unis reste floue.
Kiev fait preuve d'une retenue notable.
L'Ukraine ne s'est pas encore ralliée au projet européen. Le fait qu'un État dépendant jongle entre deux propositions occidentales montre avant tout le manque d'unité de la politique occidentale. La cohésion transatlantique, tant vantée, existe avant tout comme un discours politique.
Politico parle d'un « très mauvais plan ».
Certains fonctionnaires de l'UE critiquent la proposition de Trump, la qualifiant de « très mauvaise » et présentant certains points comme « favorables à Poutine ». Ce type d'argumentation fait partie depuis des années du répertoire de base des fonctionnaires européens, surtout lorsqu'ils veulent marquer leur distance avec Washington sans avoir à aborder la question de leur propre dépendance.
Moscou n'a pas été informée. Le Kremlin déclare n'avoir reçu aucune indication de la part de Zelensky quant à sa volonté de négocier le plan américain.
Cela souligne le fait que le débat diplomatique actuel se déroule principalement au sein de l'Occident.
Classification analytique
Les États-Unis poursuivent un plan qui sert avant tout les intérêts américains : limitation des coûts, arrêt des dommages géopolitiques, priorisation en année électorale.
L'UE lutte pour donner l'impression d'être capable d'agir, mais reste structurellement dans l'ombre de Washington.
L'Ukraine exploite tactiquement les conflits au sein de l'Occident et évite de s'engager clairement tant que l'on ne sait pas quel projet l'emportera.
Le problème central demeure :
Il n'y a pas « l'Occident », mais une communauté d'intérêts informelle dont les membres poursuivent des objectifs stratégiques de plus en plus divergents. Les plans de paix parallèles rendent ces différences visibles, plus clairement que n'importe quelle déclaration émise lors d'un sommet.
Conclusion :
Il ne s'agit pas d'une avancée diplomatique, mais d'une lutte de pouvoir entre Washington et Bruxelles. La question de savoir si l'un des deux projets servira un jour de base à de véritables négociations ne se décidera pas dans les salles de conférence européennes...
Telegram: #geopolitik@global_affairs_byelena
17:07 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, états-unis, ukraine, affaires européennes, politique internationale |
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Alchimie orientale

Alchimie orientale
par Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/alchimie-orientali/
Comprendre la Chine, comprendre le Japon ou Taiwan est, pour nous, Occidentaux, une tâche extrêmement ardue.
Car leurs politiques échappent à nos critères habituels. Elles deviennent floues, difficiles à déchiffrer.
Bien sûr, nous lisons ce qu’ils écrivent. Nous écoutons ce qu’ils disent. Et pourtant, nous ne comprenons pas, ou plutôt, nous ne pouvons pas comprendre parce que nous avons une conception/représentation différente du temps.
Même avec les Japonais et les Taiwanais, qui ont pourtant subi des décennies de domination américaine. Qui les ont imprégnés de notre modernité.
Mais cela n’est qu’une couche extérieure. Une apparence, qui peut tomber à tout moment.

Le Japon a été, depuis 1945 jusqu’à aujourd’hui, en fait, une colonie américaine. Contrôlé de toutes les manières. Contraint d’être différent de ce qu’il est, par l'histoire et la culture.
Et cela semblait l’avoir dompté, anesthésié. Malgré des révoltes et des protestations solitaires. Comme le seppuku de Mishima.
Cela semblait…
Mais maintenant, Washington, pour des raisons spécifiques dictées par leur volonté d'endiguer l’expansion chinoise, a accordé, ou plutôt été obligé d’accorder, à nouveau au Japon la possibilité de se réarmer. Autrement dit, de ne plus être une puissance économique géante tout en demeurant un lilliputien sur le plan de la puissance militaire.
Et, immédiatement, Tokyo a recommencé à faire de la politique. De manière décidément autonome. En déclarant, par la voix de son Premier ministre, qu’il n’a pas l’intention de rompre ses relations commerciales avec Pékin. Au contraire, il souhaite les renforcer. Parce que cela sert l’intérêt national du Japon.

Taïwan vit encore dans une dimension suspendue. Les États-Unis cherchent, de toutes leurs forces, à favoriser ceux qui voudraient faire des Taiwanais un peuple distinct, et éloigné, de la Chine.
Une ingénierie ethnique et sociale qui n'est guère facile. Parce qu’au-delà de ces jeunes faucons taïwanais, nourris par les États-Unis, il y a de nombreux liens profonds entre la grande île et la Chine continentale. Au point que le Kuomintang, héritier du nationalisme chinois, revendique toujours le lien avec le continent. Et continue à se battre pour le maintenir en vie.
Paradoxe, l’ennemi historique du Parti communiste chinois est aujourd’hui l'allié potentiel de Pékin. Qui, en toutes occasions, revendique la réunification définitive avec Taïwan. Mais sans hâte, toutefois. Avec toute la sérénité orientale.
Oui… Pékin. Le géant économique, industriel, qui représente la véritable obsession de toutes les administrations américaines. Qui le voient comme l’ennemi. Et pourtant, elles ne peuvent s’en passer, tant les intérêts entre les deux puissances sont étroitement liés et imbriqués.
Les maîtres de la Cité Interdite sont convaincus qu’un affrontement frontal avec les Américains est inévitable. Mais ils n’ont aucune hâte. Au contraire, ils laissent le temps s’écouler paisiblement, en veillant attentivement à leurs propres affaires. Et en élargissant progressivement leur champ d’action et d’influence.
L’Asie, le Moyen-Orient, de vastes zones de l’Afrique. Et, non en dernier lieu, les grandes routes commerciales entre la Chine et l’Europe. La Route de la Soie 2.0, et le Noble Collier de Perles, ou la Route maritime de la Soie. De la Chine à la Méditerranée, en passant par l’océan Indien et Suez.
Ils n’ont pas hâte. Xi Jinping sourit sournoisement. Et ainsi tout son groupe dirigeant. Les nouveaux mandarins de la Cité Interdite.
Ils comptent sur le temps, qui travaille pour eux.
L’urgence névrotique des Occidentaux ne les touche pas.
Au contraire, cela leur profite.
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Comment les États-Unis drainent la richesse de l’Europe

Comment les États-Unis drainent la richesse de l’Europe
par Enrico Grazzini
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/31721-enri...
Trump ment : l’Europe n’aspire pas aux ressources de l’Amérique. C’est en fait le contraire. Les données sur la balance des paiements le prouvent.
Le président américain Trump affirme que l’Europe pompe de l’argent à l’Amérique et que les relations économiques entre les États-Unis et l’Europe sont fortement déséquilibrées au détriment des États-Unis, mais cela est faux. La balance commerciale entre l’Europe et les États-Unis est déficitaire pour l’Amérique, mais les comptes courants — qui comprennent la balance commerciale (échanges de biens et de services), le solde des revenus (du capital et du travail) et les transferts unilatéraux — sont équilibrés, et sur le plan financier, les États-Unis aspirent du capital en provenance de l’Europe. Il faut souligner que, lorsqu’on parle de flux internationaux de fonds, ce qui compte réellement n’est pas la balance commerciale de biens et services, mais le solde global des comptes courants, qui, lui, est équilibré.
Les États-Unis ont un fort déficit commercial avec la Chine, d’environ 295 milliards de dollars (données 2024). Le déficit commercial (biens et services) avec l’Europe est beaucoup plus faible, de 57 milliards d’euros. Selon la BCE, en 2024, les pays de la zone euro ont enregistré un excédent commercial de biens par rapport aux États-Unis de 213 milliards d’euros. Par ailleurs, les pays de la zone euro affichent un déficit dans les échanges de services (services numériques, divertissement, services financiers et de conseil, etc.), presque aussi important: dans ce cas, les États-Unis ont un excédent de 156 milliards, toujours en 2024. Les États-Unis enregistrent aussi un fort excédent de 52 milliards dans les transferts de revenus, grâce aux intérêts et dividendes perçus sur les capitaux investis en Europe.

Au final, en prenant en compte les autres postes d’échange, il apparaît qu’en 2024, l’excédent de la balance des comptes courants de la zone euro vis-à-vis des États-Unis n’est que de 3 milliards d’euros, après avoir été en déficit de 30 milliards en 2023 (0,2 % du PIB européen) : en 2023, ce sont donc les États-Unis qui étaient en fort excédent. Dans l’ensemble, les échanges entre l’Europe et les États-Unis sont donc équilibrés et ne peuvent susciter aucune inquiétude pour les Américains, malgré les fausses lamentations de Trump. Le problème, c’est qu’il est prévu que ces échanges deviendront rapidement déséquilibrés, cette fois en faveur de l’Amérique.
En effet, le surplus européen sur les marchandises augmente, mais lentement : il a augmenté de 68 % par rapport aux 127 milliards d’euros de surplus en 2015. Le surplus américain sur les services augmente lui beaucoup plus rapidement : le surplus américain de 156 milliards en 2024 a été multiplié par près de 7,5 par rapport aux 21 milliards de 2015. La BCE souligne qu’à partir de 2019, à l’exception de 2024, les comptes courants de l’UE sont déficitaires vis-à-vis des États-Unis « en raison des activités des multinationales américaines dans la zone euro ». C’est-à-dire que des sociétés comme Amazon, Apple, Microsoft, Netflix et Google, ainsi que des banques et sociétés financières comme JP Morgan et BlackRock, ont accru leur surplus américain grâce à l’écoulement de leurs profits vers les États-Unis.
D’après ces données, il en ressort que, si aucune évolution significative ne se produit par rapport aux tendances actuelles, la balance entre l’Europe et les États-Unis — tant pour les échanges commerciaux que pour les comptes courants — deviendra bientôt déficitaire pour le vieux continent. Ainsi, les États-Unis continueront à extraire encore plus de ressources de l’Europe.
14:42 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, états-unis, balance commerciale |
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Sacrifier ses enfants pour la guerre

Sacrifier ses enfants pour la guerre
Nicolas Maxime
Source: https://www.facebook.com/nico.naf.735
Après le Covid, ses injonctions morales, ses états d’exception comme le confinement ou les couvre-feu, son pass sanitaire, voilà que depuis le début de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, on nous parle d’une menace pour notre sécurité comme si une confrontation avec Moscou était inévitable. Désormais, un chef d’état-major évoque à mots à peine couverts l’idée qu’il faudrait « accepter de perdre nos enfants ». On nage en plein délire. Le pays serait sommé d’intégrer psychiquement la perspective d’un sacrifice générationnel pour se préparer à une guerre contre un ennemi imaginaire. Car enfin, la Russie n'a ni les moyens matériels, ni les capacités humaines d’ouvrir un front contre l’Europe, et encore moins contre la France — surtout après la guerre menée en Ukraine.
Ce qui choque n’est pas seulement la phrase — déjà scandaleuse en soi — mais le climat intellectuel qui l’autorise. Un syncrétisme idéologique délirant se met en place par un mélange incohérent de discours guerrier, de storytelling sacrificiel, de rhétorique de crise permanente, qui finit par brouiller totalement les frontières entre ce qui relève de la propagande, du tragique ou de l’absurde. On nous explique qu’il faut être « prêts » — prêts à quoi ? — comme si la société civile devait se convertir à une théologie militaire.
Si ce type de discours passe désormais sans provoquer l’effondrement moral qu’il devrait entraîner, c'est parce que la société usée par des années de chocs (sanitaires, économiques, climatiques, géopolitiques), tolère désormais l’idée d’un horizon où l’on pourrait « sacrifier les enfants ». Comme l’avait montré René Girard, les sociétés en crise cherchent toujours un sacrifice pour conjurer leur propre impuissance — et voilà que nos élites semblent redécouvrir ce réflexe archaïque en le projetant sur la jeunesse elle-même.
Faute de récit collectif positif, l’Occident en phase terminale ne peut plus mobiliser qu’un discours anxiogène en agitant le sacrifice à venir d’une génération. Lorsque les sociétés ne savent plus quoi construire, elles s’occupent à prévenir ce qu’elles croient devoir détruire.

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dimanche, 23 novembre 2025
“Plan de paix”: capitulation en grande pompe de l’OTAN

“Plan de paix”: capitulation en grande pompe de l’OTAN
Wellington Calasans
Source: https://jornalpurosangue.net/2025/11/21/plano-de-paz-rend...
Avec le soi-disant plan de paix de 28 points divulgué par The Telegraph, qui aurait été élaboré conjointement par les États-Unis et la Russie, il devient évident que la proposition, qu'il contient, représente une reconfiguration géopolitique majeure de l’Europe de l’Est.
L’accord, encore non confirmé officiellement par aucune des parties, exigerait des concessions territoriales radicales de la part de l’Ukraine, notamment la reconnaissance de la Crimée et de tout le Donbass comme territoires russes, ainsi que le gel des lignes de front dans les oblasts de Kherson et de Zaporizhzhia.
La proposition limiterait également la souveraineté ukrainienne par l’interdiction d’adhérer à l’OTAN et par de sévères restrictions à ses capacités militaires, créant un nouvel équilibre des pouvoirs clairement favorable aux intérêts russes dans la région. C'est ce que l’on peut appeler le trophée du vainqueur.
La tentative de l’Europe de rejeter le plan, en arguant qu’il s’agit d’une “capitulation sans humiliation”, s’avère problématique lorsqu’on analyse ses détails concrets. Il est temps, pour les Européens, de réduire leur arrogance et d’embrasser cette dernière occasion d’effectuer une “sortie honorable”.
Le document mentionne des garanties de sécurité et un programme de reconstruction robuste avec des ressources issues des actifs russes gelés, une concession consentie par les Russes que personne ne pourrait ignorer comme un réel geste au bénéfice de la “paix”.


Pour l’Europe et les politiciens ukrainiens corrompus, l’essence de l’accord subvertit l’intégrité territoriale ukrainienne acquise depuis 1991. Quelqu’un doit avertir ces figures déconnectées de la réalité que la défaite est inévitable. Je suggère qu’ils traduisent la chanson du chanteur et philosophe Falcão: “Je pense qu’il vaut mieux s’enfuir en sentant mauvais que mourir en sentant bon.”
La réintégration de la Russie dans le G7 (qui redeviendra ainsi le G8) et la levée progressive des sanctions représenteraient une normalisation des relations internationales avec Moscou, une manière cohérente de réparer toutes les erreurs commises suite au non-respect des accords de Minsk.
Le grand défi sera d’assurer que toutes les parties respecteront des mécanismes de contrôle efficaces et accepteront des conséquences claires pour les violations futures de l’accord de paix et des garanties de sécurité, car seules ces mesures rendront ces promesses sincères.
Si l’Union européenne insiste pour maintenir l’Ukraine “comme un zombie” – économiquement dépendante de l’aide extérieure et militairement incapable de défendre son intégrité territoriale complète – les conséquences seraient encore plus dévastatrices pour le projet européen.
Le continent européen fait déjà face à un déclin relatif de son influence mondiale, l’Allemagne étant particulièrement affectée par les crises énergétiques et une désindustrialisation accélérée. Même les Allemands n’ont pas de perspectives concrètes pour réagir: ils perdent des entreprises et manquent désormais cruellement de compétitivité.
Maintenir un État-client en dépendance permanente épuiserait les ressources européennes, qui sont déjà limitées, approfondirait les divisions internes entre États membres et renforcerait les récits des euro-sceptiques. Si les eurocrates au pouvoir s'inquiètent de la montée de ce qu’ils appellent "l’extrême droite" et si cette inquiétude est fondée, il est temps, alors, de cesser de répéter les mêmes erreurs.
De plus, ce scénario transformerait l’Ukraine en un champ permanent d’influence étrangère, alimenté par le fantôme de l’invasion russe, déguisé en défense de la souveraineté ukrainienne, et minerait toute crédibilité restante quant à la promesse occidentale d'assurer la sécurité des pays frontaliers, car en pratique, cela revient à utiliser un pays comme territoire d’une guerre par procuration.
Ce scénario proposé reflète une réalité militaire et géopolitique où le pouvoir de négociation de l’Occident a considérablement diminué depuis le début du conflit. La réticence des États-Unis à fournir des armes de longue portée à l’Ukraine et la lassitude croissante face à la guerre dans les capitales européennes ont créé les conditions pour proposer cet accord qui privilégie la stabilité immédiate par des suggestions réalistes capables de garantir la paix...
22:21 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, ukraine, europe, affaires européennes |
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La fin des relations amoureuses en Europe occidentale

La fin des relations amoureuses en Europe occidentale
André Waroch
Depuis la disparition des mariages forcés/arrangés, au XXème siècle, nous sommes entrés, concernant la vie amoureuse des hommes et des femmes en Occident, dans ce que Houellebecq a appelé, dans les années 90, l’extension du domaine de la lutte, c’est-à-dire l’extension du libéralisme à tous les domaines de la vie, y compris le sexe et les relations amoureuses, ce que nous appellerons, plus précisément, les relations sexualo-affectives.
Jusqu’aux années 2010, nous étions toujours dans la première version de ce libéralisme, telle que décrite par Houellebecq: l’homme cherchait à avoir une relation sexuelle (ou sexualo-affective) avec une ou plusieurs femmes. La femme se chargeait de choisir entre tous ses prétendants (en général issus de son entourage direct). Nous étions déjà dans l’hypergamie: cette tendance qu’ont les femmes à n’accepter une relation sexualo-affective qu’avec une très petite partie des hommes et à rejeter totalement tous les autres.
C’est une tendance naturelle qu’on peut observer dans son expression la plus pure chez les animaux. Dans un groupe de gorilles, un seul mâle féconde toutes les femelles du groupe. Les autres, à moins d’oser affronter le mâle dominant et le terrasser, n’auront tout simplement aucun rapport sexuel de leur vie.

Chez les paons, il ne s’agit pas pour le mâle d’être le plus fort physiquement, mais d’être jugé par les femelles comme faisant la plus belle roue. Mais le principe est le même, ainsi que le résultat: 70 à 90% des mâles meurent sans jamais avoir réussi à séduire suffisamment une femelle pour s’accoupler avec elle.
Cette hypergamie a une fonction évidente: éviter la détérioration de l’espèce en faisant en sorte que les seuls mâles les plus viables puissent transmettre leurs gènes.
Mais une société humaine ne fonctionne pas exactement comme une société animale. Ainsi cette hypergamie a été corrigée au fil des siècles d’une manière différente par chaque civilisation. L’Occident l’a réprimée avec la plus extrême sévérité: mariage arrangé décidé par les familles, interdiction de l’adultère et de la polygamie (cette dernière n’étant que l’officialisation, la codification et l’aboutissement logique de l’hypergamie) et condamnation morale et sociale du célibat.
Tout cela, nous l’avons dit, a volé en éclats au XXème siècle. C’est maintenant la femme qui choisit librement, mais, jusqu’à une date très récente, elle ne pouvait choisir qu’entre les hommes de son entourage immédiat: amis, collègues d’école ou de travail, etc…

Dans les années 2010, l’avènement du numérique a causé deux révolutions qui se sont nourries l’une de l’autre: le triomphe du féminisme et le triomphe de l’hyper-hypergamie des applications de rencontre.
Le féminisme a convaincu les femmes que les hommes étaient essentiellement des violeurs, des menteurs, des exploiteurs, des harceleurs, des égoïstes, des abrutis et des pervers ; qu’ils opprimaient les femmes depuis des dizaines de milliers d’années et que toutes les mauvaises actions entreprises contre eux ne seraient que revanche légitime. Idéologie illustrée par de nombreux hashtags: #metoo, #balancetonporc, #allmenaretrash, etc. Dans ce contexte il était bien évident que toute tentative de drague dans l’espace public (rue, bar, boite de nuit, école, travail) serait désormais assimilée à un comportement anormal et déviant. Il a donc été intimé aux hommes de ne plus tenter d’approcher les femmes nulle part, sauf dans des lieux payants et prévus plus ou moins à cet effet: bars, boites de nuit, et surtout, bien sur, dans le cadre virtuel et sans risque des applications de rencontre.
Alors que le harcèlement de rue est maintenant à son apogée (les véritables sociopathes n’ont eu que faire de cette campagne d’intimidation, puisqu’ils n’étaient de toute façon pas visés), les hommes normaux qui n’avaient pas encore renoncé à toute vie amoureuse ont fait tout ce que les militantes féministes (soutenues par les autres femmes) leur ont dit de faire: ils se sont inscrits sur les sites de rencontre. Ainsi l’hypergamie a-t-elle pu se déchainer. Au lieu de devoir choisir entre les cents ou deux cents mâles de son entourage, la femme moyenne a pu avoir accès à des dizaines de milliers d’hommes dans toute sa région. Alors que la majorité des hommes avaient déjà beaucoup de mal à trouver une femme, cette difficulté s’est transformée en quasi-impossibilité.

Il ne faut pas chercher plus loin la récente baisse de fréquentation de ces applications, reconnue du bout des lèvres par le Système, qui essaie tant bien que mal d’en camoufler la vraie raison, et d’assurer que « les jeunes » sont partis parce qu’ils préfèrent maintenant faire des rencontres « dans la vraie vie » (comprendre: dépenser de nouveau leur argent dans les boites de nuit et dans les bars.)
En réalité, ce ne sont pas « les jeunes » qui ont fui ces applis. Ce sont les hommes, et ils les ont fuies parce que les femmes ne veulent pas coucher avec eux. Et ils n’ont pas fui pour se remettre à draguer « dans la vraie vie » (ce qu’on leur avait interdit et qu’on leur interdit toujours de faire, ce qui était une des principales raisons pour lesquelles ils s’étaient résignés à le faire sur les applis) ; ils ont tout simplement pris acte de la fin de non-recevoir définitive délivrée par les femmes occidentales et ont cessé avec elles toute tentative d’interaction amoureuse.
D’étranges vidéos circulent, ces derniers temps, principalement sur TikTok, de femmes se plaignant et ne « comprenant pas pourquoi » les hommes ne les draguent plus. Rappelons-le à toute fin utile, ces femmes n’ont aucune intention de coucher avec les hommes à qui il prendrait l’envie de les aborder de nouveau. Elles ne cherchent que la validation qui leur permettra d’acquérir la « confiance en soi » nécessaire pour être candidate au « chad », c’est-à-dire l’homme ultime, musclé, intelligent, beau et riche, qui n’a plus besoin, lui, de « draguer » ; à peine a-t-il à lever le petit doigt.

Cet homme, le « chad », qui représente au maximum 5% des hommes, est, en réalité, le seul bénéficiaire de cette révolution numérique des rapports amoureux. L’engagement monogame qu’attendent de lui les femmes n’a jamais été plus éloigné de ses préoccupations. Lui peut se permettre de choisir parmi le stock illimité de femelles qui se tiennent à sa disposition, et de changer de partenaire au gré de ses caprices.
Deux évolutions qui pourraient paraitre contradictoires à première vue (étude de l’INSERM, voir source): de 2006 à 2023, le nombre de rapports sexuels des femmes a baissé, voire s’est effondré de 28% (contrairement à ce que font croire tous ces youtubeurs se plaignant qu’elles soient devenues d’ignobles dépravées) alors que le nombre de leurs partenaires sexuels, lui, a presque doublé. L’explication est simple: les femmes couchent beaucoup moins, notamment parce qu’elles sont de moins en moins souvent en couple, mais en privilégiant les coups d’un soir avec des « chads » dont elles espèrent qu’un d’entre eux va finir par lui passer la bague au doigt, et qui se contentent en fait de les « faire tourner » entre eux.
Ce triomphe concomitant de l’hyper-hypergamie et du féminisme a, concrètement, donné le résultat suivant : des citadines bardées de diplômes croupissent encore, à quarante ans, célibataires et sans enfants, dans un studio puant la pisse de chats. Quant aux hommes, ils semblent en réalité moins affectés. Ils se sont résignés à l’impossibilité de toute relation sexualo-affective avec une femme occidentale. Une minorité d’entre eux part à l’étranger chercher une épouse. Pour les autres, c’est une vie consacrée au travail, aux loisirs entre hommes, et un recours de plus en plus massif à la prostitution et à la pornographie.
Alors que les femmes postent également des vidéos où elles se plaignent que la vie de célibataire est trop dure à assumer financièrement, les hommes, au contraire, semblent satisfaits du fait que cette même vie de célibataire les rend beaucoup plus autonomes sur le plan économique. L’explication de cette apparente contradiction est simple: les femmes choisissent des métiers très mal payés, rechignent à faire beaucoup d’heures, et ont un mode de vie dispendieux ; les hommes optent pour des métiers plus rentables, et n’hésitent pas à faire des heures supplémentaires pour financer des plaisirs dont ils calculent le coût pour ne pas vivre au-dessus de leurs moyens.
Pour le dire autrement : les femmes sont en train de redécouvrir que le couple était une structure qui permettait à la femme de faire du shopping avec l’argent de l’homme. Et qu’elles ont mis fin elles-mêmes, par bêtise et inconséquence, à leur propre existence de parasite.
André Waroch.
Source (texte à télécharger) :
https://anrs.fr/actualites/actualites/premiers-resultats-...
14:18 Publié dans Actualité, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, problèmes contemporains, sociologie, sexualité, féminisme |
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Les Nostalgériens de l’autre bord

Les Nostalgériens de l’autre bord
par Georges Feltin-Tracol
Jeudi 30 octobre 2025. La république hexagonale vacille sur ses bases vermoulues. Le « cordon sanitaire » se déchire au Palais-Bourbon. Profitant de sa niche parlementaire annuelle, le groupe RN obtient une courte majorité en faveur de sa résolution qui réclame l’abrogation de l’accord franco-algérien de 1968. Certes, le texte passe de justesse: 184 "contre" et 185 "pour", grâce au vote décisif du président de séance, le RN Sébastien Chenu. Mais, à côté des voix marinistes et de leurs alliés de l’UDR ainsi que de trois non-inscrits et de deux élus du groupe transpartisan LIOT, 26 députés LR et 17 Horizons, soit deux composantes du fameux et fumeux « socle commun » gouvernemental, l’approuvent. Cette adoption fait l’effet d’un séisme politique maximal et enrage une gauche toujours plus hystérique.
Aussitôt le résultat connu, la présidente du groupe écologiste et social, Cyrielle Chatelain (photo), député de l’Isère au bord des larmes, s’adresse aux journalistes. La scène est à enregistrer et à repasser les soirées de cafard pour retrouver une bonne humeur à l’instar d’ailleurs du visionnage des mines traumatisées des militants socialistes présents au siège de Lionel Jospin au soir du 21 avril 2002. Il y a parfois des moments d’intenses jubilations politiques. La réaction lacrymale des Verts prouve qu’ils devraient remplacer le tournesol par du soja. En plus de la « gauche-caviar », il faut maintenant se farcir la « gauche-soja » ! La combinaison culinaire qui en ressort, guère ragoûtante, incite à des vomissements immédiats…
Même si le Sénat entérine cette résolution, sa dénonciation dépend du seul pouvoir exécutif et, en premier lieu, du chef de l’État qui ne cesse de temporiser avec Alger. Pourquoi ? Les autorités algériennes auraient-elles quelques renseignements exclusifs et croustillants sur le cas d’une enseignante de français et de théâtre qui a dispensé quelques cours naguère en Algérie ?
Le régime algérien, militariste, oligarchique, ploutocratique et gérontocratique, a en soixante-trois ans ruiné l’Algérie et appauvri son peuple sans que les mauvaises conditions économiques et sociales ne freinent une explosion démographique démente. Soucieuse de jouir de la retombée financière des hydrocarbures, la clique au pouvoir encourage sa jeunesse à se rendre en France perçue à la fois comme le déversoir naturel de son excédent de population et la cause originelle du déclin. Elle y exporte aussi des activités interlopes. Installée à Marseille, la tristement célèbre DZ Mafia en est une démonstration. Apparu au début de la décennie 2010, ce cartel criminel revendique son origine algérienne avec l’indicatif de codification des pays: DZ signifie « el-Djazaïr », le nom arabe d’Algérie.
L’Algérie dispose ainsi dans l’Hexagone de nombreux relais prêts à faire pression sur le gouvernement français et les corps constitués. Outre des centaines de milliers de bi-nationaux, il existe parmi les Français de racines européennes des « Nostalgériens » qui rêvent non pas d’une Algérie française illusoire, mais d’une France algérienne cauchemardesque. Ce milieu poursuit l’action ignoble des « porteurs de valises » du FLN (Front de libération nationale). Ces stipendiés – ou non – d’Alger hurlent aux massacres perpétrés pendant la conquête au XIXe siècle par le général Bugeaud. Ils s’indignent des tortures pratiquées au cours de la bataille d’Alger en 1957 contre le terrorisme et du prétendu massacre du 17 octobre 1961 si bien déconstruit par Bernard Lugan. Non seulement ces bien-pensants « algériolâtres » se taisent sur le génocide vendéen de 1793 – 1794, mais ils n’admettent pas qu’Alger fut jusqu’en 1830 la plaque tournante de la piraterie barbaresque. Des équipages cabotaient le long des rivages septentrionaux de la Méditerranée, voire dans l’Atlantique Nord. Ils organisaient des razzias meurtrières, commettaient de nombreux pillages et ramenaient au Maghreb des milliers d’esclaves européens. Les descendants de ces victimes blanches attendent toujours des excuses officielles et de justes réparations financières de la part d’Alger.
Le vote de la résolution du 30 octobre permet de mettre des noms et des visages à ces « Nostalgériens » de l’autre bord. Dans le quotidien sur-subventionné Libération de 3 novembre 2025, un certain Paul-Max Morin voit dans ce vote historique « la fiction d’une France qui pourrait nier sa part algérienne ». Ben voyons ! Ce sociologue – immense respect ! – estime que « l’immigration algérienne, loin d’être un “ problème ”, est constitutive de ce que nous sommes. Elle a bâti les routes, les usines, les voitures, les villes ». Or, entre 1944 et 1948 environ, selon le même raisonnement, des milliers de prisonniers de guerre allemands ont eux aussi contribué à la reconstruction de la France. Doit-on insister sur la part allemande de la France ?
Furieux de ce vote transgressif, Jean-Luc Mélenchon écrit sur X dès Midi que « l’Algérie, le Maroc [sa terre natale], la Tunisie sont des nations-sœurs de la France. Nos peuples ont tant de familles et d’amour en commun ! ». Ah bon ? Le chef de file de la soi-disant France Insoumise tord l’histoire. Les vraies nations-sœurs de la France, exception faite pour l’espace de la Francité, se nomment l’Italie, l’Allemagne, voire l’Angleterre. L’historien Thierry Dutour écrit dans La France hors la France. L’identité avant la nation XIIe – XVe siècles (Vendémiaire, 2022) que les premiers textes en français médiéval apparaissent en Angleterre normande. Il est prévu que la minable Commission de Bruxelles étende le programme Erasmus au Maghreb qui, tout le monde en convient, appartient au continent européen. À quand son prolongement à l’Érythrée ou à la République populaire et démocratique de Corée ?
La coterie hexagonale pro-algérienne oublie enfin que l’Algérie est une création française récente. Le territoire nominal rassemble une certaine diversité de peuples, de terroirs et de paysages. Bernard Lugan titre avec raison son dernier essai Histoire des Algéries (Éditions Ellipses, 2025, 26 €). Le Sahara donné au FLN sans aucune contrepartie, ni aucun lien historique véritable devait devenir à l’origine un condominium franco-africain. L’Ouest de l’Algérie (Tindouf, Colomb-Béchar, Adrar, Tlemcen, Figuig et le Touat) sont d’anciennes terres marocaines. Quant à la Kabylie, portion majeure des Berbères, son peuple fier et courageux porte en lui un héritage boréen dû à la présence de légionnaires romains d’origine latine et celte et à l’installation à la fin de l’Antiquité des Vandales d’origine germanique. L’Algérie n’est qu’un agrégat étatique artificiel qui parvient à se brouiller avec la Confédération des États du Sahel (Mali, Niger et Burkina Faso).
Tandis que le Maroc prend un net ascendant diplomatique en Afrique noire ex-francophone (et pas seulement !), l’Algérie sclérosée s’enfonce dans la kleptocratie et le ressentiment anti-français. Plutôt que de se préparer à une hypothétique guerre en Europe de l’Est, les généraux français – des combattants de bureau ou de salon – devraient plutôt envisager un conflit majeur sur notre flanc méridional avec un État failli, revanchard et agressif.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 175, mise en ligne le 22 novembre 2025 sur Radio Méridien Zéro.
13:54 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, france, algérie, europe, affaires européennes |
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samedi, 22 novembre 2025
La Deuxième Guerre mondiale prendra-t-elle bientôt fin?

La Deuxième Guerre mondiale prendra-t-elle bientôt fin?
Cristi Pantelimon
Source: https://www.facebook.com/profile.php?id=100005135564621
Après la réconciliation franco-allemande des années 90 (qui a eu ses détracteurs) et après la réconciliation russo-allemande de la même période, qui a rendu possible la réunification de l'Allemagne, il semble que ce soit maintenant au tour de la réconciliation russo-américaine, qui met pratiquement un terme définitif aux répercussions de la Seconde Guerre mondiale, à la guerre dite froide.
Tant que l'élargissement de l'OTAN vers l'est s'est poursuivi après 1990, le danger d'une confrontation russo-américaine est devenu de plus en plus aigu, culminant avec l'initiative d'intégrer l'Ukraine dans l'OTAN, ce qui, si cela avait eu lieu, aurait signifié, en pratique, la défaite de la Russie dans la lente confrontation à l'époque de la guerre froide.
Les États-Unis n'ont à aucun moment cru que la Russie pouvait être vaincue sur son propre terrain, mais ils ont forcé cet épisode de l'intégration de l'Ukraine dans l'OTAN afin d'avoir un avantage dans les négociations avec la double facette de l'Europe unie après 1990, le noyau franco-allemand à l'ouest et l'Ostpolitik germano-française à l'est.
Les États-Unis ont réussi à se réinstaller au centre de l'Europe, profitant de l'incapacité militaire de l'Europe occidentale et de la myopie politique de l'élite européenne, qui a gobé la propagande sur le danger russe, du moins en apparence. C'est un fait géopolitique objectif dont il faut tenir compte.
L'UE n'est pas satisfaite du résultat des négociations russo-américaines. Il est évident qu'une Ukraine sous la tutelle conjointe de la Russie et des États-Unis, et la perspective d'une entente russo-américaine pour l'exploitation des ressources arctiques ne peut satisfaire une Europe déjà désorientée sur le plan géopolitique, dépourvue de ressources, qui a détérioré ses relations avec la Russie et s'est aliéné l'Europe de l'Est, désireuse de respirer un autre air (souverainiste) que celui prescrit par la Commission européenne.
De nombreux autres aspects de ce jeu compliqué apparaîtront au fur et à mesure, dans les coulisses de ces négociations.
Soyons honnêtes: les Russes et les Américains, vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, ne pouvaient pas laisser l'Allemagne vaincue, la France tolérée parmi les vainqueurs et l'Angleterre dépassée par sa propre victoire, récolter les fruits de cette étape géopolitique. C'est une leçon dure, mais naturelle.
L'Ukraine a le plus à perdre dans cette guerre cynique. Mais à qui doit-elle en vouloir ? Qui l'a trompée ? Laissons les Ukrainiens décider eux-mêmes !
Pour nous, les Roumains, une étape importante nous attend.
Si les conséquences de la Seconde Guerre mondiale ont été éliminées (espérons-le !), nous devrions nous demander si la République de Moldavie a encore un sens en tant qu'État « indépendant », entre un Occident (dont nous faisons partie) qui, en théorie, n'a plus de tensions avec la Russie, et une Russie qui, d'autre part, nous classe à la dernière place parmi les pays hostiles...
19:42 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, europe, affaires européennes |
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MAGA et la Croix en une époque de fausse paix - Pas de trêve, pas d’illusions, seulement du momentum

MAGA et la Croix en une époque de fausse paix
Pas de trêve, pas d’illusions, seulement du momentum
Alexandre Douguine
Alexandre Douguine nous avertit que les différends mis en scène par l’Occident masquent une tentative coordonnée d’arrêter l’avance de la Russie, alors qu’un nouvelle voie vers un ordre civilisationnel commence à émerger.
Une certaine partie de la société américaine, réveillée par MAGA, cherche désespérément une véritable sortie hors de la situation actuelle. L’orthodoxie est la voie la plus élevée possible parce qu’elle est la vérité et la véritable forme du christianisme. C’est la véritable Révolution Conservatrice, plutôt qu’une série de simulacres. La conversion et le chemin spirituel du père Seraphim (Rose), un adepte de René Guénon, sont la vraie voie pour l’Amérique. D’ailleurs, ses disciples—anciens punks et révolutionnaires—ont depuis longtemps créé aux États-Unis le mouvement remarquable qu'est "Death to the World", lequel promeut l’ascétisme orthodoxe. Ce n’est qu’à travers la Croix que nous serons sauvés, disent-ils. Seulement par le Christ. Seulement par l’Église orthodoxe russe. Le chemin le plus direct et fiable. C’est le christianisme. Tout le reste est contrefait.


Il y a l’opinion que l’Occident monte actuellement une mise en scène pour nous. Le but est d’arrêter notre avancée par tous les moyens et de figer la Ligne de Contact. À cette fin, ils simulent des différences entre les positions de Trump d’une part, et de Zelensky et de l’UE d’autre part. Pourtant, en réalité, ces deux camps sont également effrayés par nos succès et veulent les stopper immédiatement.
Trump est incapable de négocier, déjà à un niveau purement physiologique. Ce n’est plus du MAGA. MAGA est plutôt en opposition avec lui désormais. MAGA soutiendrait un cessez-le-feu en Ukraine, mais ne peut influencer Trump de quelque manière que ce soit s’il change encore une fois de position sous l’influence des néoconservateurs. En matière de "grande géopolitique", MAGA n’est pas encore ni puissance ni acteur. C'est dommage, mais c’est ainsi.
Les plans de trêve dans lesquels l’UE ne participerait apparemment pas—mais en réalité oui—contenaient de nombreuses dispositions radicalement inacceptables pour nous. Essentiellement, ils tentent de sauver le régime nazi de Kiev et d’acheter du temps pour une remise à zéro, y compris pour leur remilitarisation.
Pour nous, il serait plus sage de ne pas engager de négociations pour l’instant. Une autre fois. Il y a plus qu’assez de raisons pour cela.
Pour la première fois depuis longtemps, nous avons obtenu de vrais succès. Les défenses de l’ennemi ont vacillé, son économie commence à chanceler, et psychologiquement, nous sommes au seuil d’un tournant majeur.
Les illusions sont dangereuses : croire que Trump a repris ses esprits et a expulsé l’UE et Kiev. Rien de tout cela. C’est une réaction calculée et cynique face à nos succès: qui ne sont pas encore décisifs, mais déjà importants.
Regardez, en 2014, l’Ukraine n’avait rien. Nous avons alors offert à l’ennemi—avec l’arrêt du printemps russe—les huit années dont il avait besoin. Nous voyons comment nous-mêmes nous sommes préparés (du moins militairement), et nous voyons comment ils se sont aussi préparés.
Aujourd’hui, nous sommes dans une situation similaire: nous avons l’avantage, une supériorité claire, et encore une fois, l’ennemi tente de nous séduire avec la “paix”. Une paix américaine, une Pax Americana. Ce dont nous avons besoin, c’est de la Russie éternelle, qui commence tout juste à prendre forme, même si c’est seulement à feu doux.
Pour une raison quelconque, nos réseaux d’information mettent en avant les aspects soi-disant attrayants de l’accord, tout en dissimulant les principaux aspects qui, eux, sont totalement inacceptables. Nous voyons certains fuites délibérées, même en Occident. C’est une guerre de l’information: l’ennemi ne nous dira jamais la vérité. Tout ce qu’il fait vise à tromper, à nous déséquilibrer.
Nous devons libérer toute l’Ukraine et sécuriser notre position à Kiev. Personne ne nous propose cela, et personne ne le fera jamais. Rien qui se rapproche d’un tel résultat n’est à la table des négociations. Et sans cela, la Russie éternelle ne peut exister. Et si la Russie éternelle n’existe pas, alors il n’y aura pas de monde du tout.
Même Israël, petit Etat mais féroce, annonce quelque chose de similaire, prêt à déclarer la guerre à Rome—qu’il s’agisse de l’UE ou des États-Unis. Nous sommes la Grande et Bonne Russie. Et le monde sera à nous. Du moins, notre monde.
Trump a commencé à faire des gestes en direction d’un rapprochement avec MAGA, bien qu’il ait tout fait auparavant pour cracher grossièrement sur ses propres supporters. On dit qu’il a été convaincu de le faire par Susie Wiles, sa principale stratège en relations publiques, qui dirige maintenant l’administration de cette maison de fous qu'est devenue la Maison Blanche. Contrairement à son image d'homme rude, Trump ressemble à un vieillard ré-infantilisé, dépourvu de toute stratégie. Chacune de ses déclarations et actions successives contredisent les précédentes.
Ce qui est absolument certain, c’est qu’on ne peut rien négocier sérieusement avec lui.
16:25 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandre douguine, actualité, états-unis, donald trump, ukraine, europe, affaires européennes |
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“L’Amérique ne mourra pas pour vous : merci, au revoir” - Europe 2025 : toujours hystérique, mais désormais sans nounou

“L’Amérique ne mourra pas pour vous: merci, au revoir”
Europe 2025 : toujours hystérique, mais désormais sans nounou
Par @BPartisans (Telegram)
Il y a eu un petit moment de flottement à Berlin, le genre de silence gêné qu’on entend quand quelqu’un dit tout haut une vérité que tout le monde tente d’étouffer sous des powerpoints. Matthew Whitaker, émissaire spécial de Trump auprès de l’OTAN, a lâché la phrase qui tue — littéralement :
« Dans 15 ans, peut-être même avant, l'Europe annoncera peut-être qu'elle est prête à assumer le leadership réel que les États-Unis ont exercé au cours des 76 dernières années. »
Traduction simultanée :
“On ne viendra plus mourir pour vos frontières. Bon courage, bisous.”
À côté, le général allemand Wolfgang Wien a avoué être « quelque peu surpris ». Surpris ? Depuis vingt ans, Washington répète que les Européens “doivent faire plus”. Ils ont même inventé une définition nouvelle du mot plus : payer votre défense au lieu de squatter la nôtre.
Les Européens, eux, continuent de jouer au Monopoly stratégique avec des billets en papier recyclé. On parle d’une Union européenne qui peine à aligner deux brigades réellement opérationnelles, mais qui veut “contrer la Russie”, “protéger l’ordre international”, et — cerise sur le désastre — “assurer la sécurité mondiale”.
Et voilà que Whitaker propose de confier le commandement suprême de l’OTAN en Europe à l’Allemagne.
L’Allemagne.
Le pays où l’armée doit parfois acheter ses pièces détachées sur eBay.
Le plus drôle, c’est que ce poste n’a JAMAIS été européen depuis 1949. Pourquoi ? L’OTAN l’explique elle-même : le commandant doit pouvoir contrôler les forces armées et l’arsenal nucléaire américain, ce qui nécessite une liaison directe avec le président des États-Unis.
Et maintenant Washington dit : “Tiens, prends-le, fais-toi plaisir. Le bouton rouge n’est plus compris dans le package.”
Derrière l’emballage diplomatique, le message claque comme une porte : les Américains ne mourront pas pour Berlin, Paris ou Varsovie. Ils ne vont pas échanger un soldat du Kansas contre un district de Brandenburg ou une banlieue de Gdańsk.
Ils ont d’autres priorités : la Chine, leurs élections, et leur dette publique qui enfle comme un projet de budget européen.
Soudain, les grandes envolées européennes sur “la défense de nos valeurs” prennent une couleur étrange — un peu jaunâtre, comme un fromage oublié. D’autant que les mêmes capitales passent leur temps à proclamer l’imminence d’une guerre :
“La Russie va attaquer dans 3 ans !”
Ou deux.
Ou demain matin.
On ne sait plus. L’important, c’est de paniquer.
Mais voici le twist final : si guerre il y a, l’Europe devra la faire seule.
Avec quoi ?
Des budgets encore théoriques, des arsenaux à moitié vides, des usines en grève et des gouvernements qui annoncent des “réarmements” comme on annonce des régimes détox : beaucoup de promesses, très peu de résultats.
L’Amérique, elle, a tranché.
Vous vouliez l’autonomie stratégique ?
Elle est dans le couloir, emballée dans du carton, estampillée : “À monter soi-même. Sans assistance.”
Bonne chance, Europe.
Ne perdez pas la notice.
@BPARTISANS
15:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européennes, états-unis, otan, défense |
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vendredi, 21 novembre 2025
Pourquoi les nuages politiques s'amoncellent-ils au-dessus de Zelensky?

Pourquoi les nuages politiques s'amoncellent-ils au-dessus de Zelensky?
Elena Fritz
Source: https://pi-news.net/2025/11/warum-sich-ueber-selenskyj-di...
Les nuages politiques qui planent au-dessus de la tête de Zelensky ne proviennent pas seulement du front, mais de plus en plus de son propre appareil politique.
Ces derniers jours, une dynamique s'est développée qui ressemble moins à une initiative stratégique qu'à un changement réactif chez plusieurs acteurs soumis à des pressions. Ce n'est pas un événement isolé qui retient l'attention, mais la synchronisation de différents mouvements qui, ensemble, forment un tableau cohérent.
Le point de départ est Volodymyr Zelensky qui, après des mois de blocage, a déclaré de manière surprenante que l'Ukraine était prête à entamer des négociations de paix (https://www.tagesschau.de/ausland/europa/selenskyj-ukrain...). Peu après, il a annoncé un voyage urgent en Turquie afin d'aller y discuter des formats de négociation possibles. Depuis 2022, Ankara est l'un des rares endroits où les intérêts ukrainiens, occidentaux et turcs convergent sans qu'il n'y ait un lien formel – la seule nouveauté, cette fois-ci, est la rapidité avec laquelle cela s'est produit.
Presque au même moment, on a appris que l'envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff, arrivait également le même jour à Ankara pour s'entretenir avec Zelensky (https://www.stern.de/news/gespraeche-in-ankara-sollen-ukr...). Officiellement, il s'agit de rendez-vous indépendants les uns des autres ; mais en termes de realpolitik, la simultanéité des événements suggère l'existence de canaux parallèles, dont la coordination reste délibérément en arrière-plan.
Bruxelles suit l'évolution avec une nervosité croissante
La Commission européenne a fait savoir de manière informelle à Washington que Witkoff était « trop favorable à la Russie » et qu'il devait être écarté de ses fonctions. Plusieurs articles critiques ont été publiés dans Politico, renforçant ce point de vue. Le schéma est familier: lorsqu'un format diplomatique échappe à son contrôle, on tente de le contenir par la communication.
Alors que ces mouvements internationaux deviennent visibles, la situation politique intérieure s'aggrave en Ukraine. Un vaste réseau de corruption dans le secteur de l'énergie (rapporté par PI-NEWS: https://pi-news.net/2025/11/deutsche-steuergelder-finanzi...), qui semble avoir pris depuis longtemps une ampleur systémique, a conduit à des arrestations, des enquêtes et a eu des conséquences sur le plan personnel pour certaines figures emblématiques à Kiev. Officiellement, on parle de « réformes » ; l'ampleur des événements suggère qu'il s'agit de bien plus que de cas isolés.
Dans ce contexte, la soudaine volonté de Zelensky de dialoguer ne semble guère fortuite.
Les nuages politiques qui planent au-dessus de sa tête ne proviennent pas seulement du front, mais de plus en plus de son propre appareil du pouvoir.

Informations privilégiées en provenance de Kiev
Cette évaluation est renforcée par de nouvelles informations privilégiées en provenance de Kiev :
Le cabinet présidentiel serait prêt à accepter pleinement les conditions de l'administration Trump pour un éventuel processus de paix. En contrepartie, l'ambassade américaine à Kiev devrait toutefois réduire son soutien et ses activités en faveur de la NABU, l'agence anticorruption.
Le détail particulièrement explosif: l'affaire « Mindytsch » pourrait devenir dangereuse pour Andrij Jermak (photo) personnellement. Selon ces informations, Yermak mise désormais tout sur une nouvelle série de discussions directes avec le Kremlin afin de consolider sa propre position. Le tableau s'éclaircit encore davantage: ce qui apparaît comme une ouverture diplomatique à l'extérieur est en réalité une manœuvre visant à limiter les dégâts sur le plan intérieur, voire, pour certains acteurs, une lutte pour leur survie politique.
Dans l'ensemble, un lien clair se dessine: la nouvelle dynamique des discussions n'est pas le résultat d'une prise de conscience diplomatique, mais le résultat de facteurs de tension croissants – militaires, politiques, financiers et institutionnels. Chaque acteur central a ses propres raisons de changer de cap, mais aucun ne le fait en position de force. On parle maintenant de paix parce que les options précédentes s'effritent, et non parce que le conflit est sur le point d'être résolu.
15:04 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : volodymyr zelenski ukraine, europe, affaires européennes |
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Agitation médiatique autour du prétendu plan de paix de Trump pour l'Ukraine

Agitation médiatique autour du prétendu plan de paix de Trump pour l'Ukraine
par Elena Fritz
Source: https://pi-news.net/2025/11/medienwirbel-um-angeblichen-t...
Dans les médias britanniques, notamment The Economist et The Telegraph, les spéculations se multiplient ces derniers jours sur les éléments possibles d'un futur plan de paix américain pour l'Ukraine. Parmi ceux-ci figure le «modèle de bail» pour le Donbass, récemment discuté, qui permettrait de contourner un référendum constitutionnel. Cependant, il n'existe pour l'instant aucune source fiable à ce sujet.
Parallèlement, on observe que les principaux médias britanniques présentent successivement différentes versions, parfois contradictoires, d'un prétendu « plan » :
(1) Il serait question d'un projet en 28 points.
(2) Zelensky et Steve Witkoff, conseiller de Trump, auraient dû en discuter.
(3) Ensuite, Zelensky aurait présenté une contre-proposition.
(4) Peu après, il a été rapporté que la réunion n'aurait pas lieu.
(5) Une nouvelle version a alors suivi: le ministre ukrainien de la Défense, Rustem Oumerov, aurait discuté du plan avec Witkoff au nom de Zelensky, apparemment aussi pour donner une autre image de son séjour aux États-Unis.
Classification
Ces revirements rapides laissent supposer que nous sommes face à une situation communicationnelle instable. La multitude de discours semble moins refléter une position diplomatique cohérente qu'une tentative de garder le contrôle médiatique, notamment dans le contexte des affaires de corruption en cours à Kiev (rapportées par PI-NEWS: https://pi-news.net/2025/11/deutsche-steuergelder-finanzieren-kiews-korruption/) qui suscitent une attention croissante au niveau international.
À l'heure actuelle, il convient de noter:
- qu'aucun plan de paix officiel n'a été confirmé;
- qu'aucun format de négociation fiable n'est identifiable;
- que plusieurs acteurs clés, dont Yermak, Oumérov et Zelensky, se trouvent à l'étranger.
- que seuls quelques hauts représentants du gouvernement restent à Kiev pour tenter de contrôler la communication publique.
Conclusion
La course médiatique autour de prétendues « fuites » montre avant tout une chose: le débat international sur les scénarios de paix possibles est extrêmement fragmenté, tandis que les problèmes de politique intérieure en Ukraine occupent de plus en plus le devant de la scène. Tant que ni Washington ni Kiev ne formulent de positions officielles, la prudence reste de mise.
13:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, ukraine, affaires européennes, europe, donald trump |
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jeudi, 20 novembre 2025
Des missiles russes pour Caracas: une nouvelle crise de Cuba en perspective?

Des missiles russes pour Caracas: une nouvelle crise de Cuba en perspective?
Caracas/Moscou. Dans le contexte de la récente escalade dans les Caraïbes, les indices se multiplient selon lesquels la Russie soutiendrait le Venezuela en lui fournissant des systèmes modernes de défense aérienne. Selon des informations du Washington Post et de Newsweek, Moscou aurait déjà livré des systèmes de type « Pantsir-S1 » à la demande du gouvernement de Caracas. Le député de la Douma Aleksey Chouravlev, membre du parti patriotique « Rodina », a déclaré que la Russie pourrait également être disposée à fournir des missiles balistiques au Venezuela.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré vendredi que Moscou était prête à « réagir de manière appropriée » à la demande d'aide militaire du Venezuela, faisant référence à la présence militaire croissante des États-Unis dans les Caraïbes. Selon l'agence de presse russe TASS, elle a mis en garde contre une escalade militaire: «Il est clair qu'un certain nombre d'observateurs, d'experts et de personnalités américains issus de différentes structures affirment qu'une telle agression directe aggravera la situation au lieu de résoudre les problèmes, qui pourraient tout à fait être résolus par des moyens juridiques et diplomatiques dans le cadre légal».
Selon certaines informations, Caracas aurait demandé à la Russie de l'aider à réparer ses avions de combat Sukhoi Su-30MK2 et de lui livrer quatorze unités de missiles. Le président vénézuélien Nicolás Maduro, que Washington souhaite destituer, a récemment souligné que ses forces armées disposaient de plus de 5000 missiles russes Igla-S, stationnés à des «positions importantes pour la défense aérienne». Il a également déclaré que la milice fidèle au gouvernement, forte de plusieurs millions de membres, était prête à entrer en guerre en cas d'attaque américaine.
Selon le New York Times, les États-Unis examinent plusieurs options militaires, allant de frappes aériennes ciblées à des opérations commando contre Maduro, en passant par l'occupation d'installations stratégiques. Chacune de ces options comporte toutefois le risque d'une guerre totale. Néanmoins, l'armée américaine continue de renforcer sa présence dans la région et bombarde des bateaux soupçonnés de transporter de la drogue (mü).
Source: Z uerst, Nov. 2025.
15:47 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, venezuela, amérique latine, amérique ibérique, amérique du sud |
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La Colombie se défend contre l'agression américaine

La Colombie se défend contre l'agression américaine
Washington/Bogotá. Alors que les États-Unis se préparent à un conflit militaire avec le Venezuela, le président colombien de gauche Gustavo Petro est désormais également dans le collimateur des États-Unis. Il s'est attiré les foudres de l'administration Trump en exprimant sa solidarité avec son homologue vénézuélien Maduro. Fin octobre, le gouvernement américain a imposé des sanctions à Petro, à son épouse et à son fils, ainsi qu'au ministre de l'Intérieur Armando Benedetti. Leurs avoirs aux États-Unis ont été gelés ou saisis, selon un communiqué du ministère américain des Finances.
« Le président Petro a permis la croissance des cartels de la drogue et a refusé de mettre fin à ces activités », a déclaré le ministre américain des Finances, Scott Bessent. Petro rejette ces accusations. Trump a également qualifié Petro de « baron de la drogue » à la « langue bien pendue » et a menacé de recourir à la force militaire. Si les champs destinés à la culture de la coca n'étaient pas immédiatement fermés, les États-Unis le feraient à sa place, « et pas de manière aimable », a menacé Trump.
Dans un discours prononcé lundi à Santa Marta, Petro s'est défendu avec virulence et a soulevé un aspect intéressant: il a accusé l'administration Trump de vouloir détourner l'attention du scandale Epstein en exacerbant les tensions dans la région. Le président colombien a déclaré textuellement: "Un clan de pédophiles veut détruire notre démocratie. Pour empêcher la publication de la liste d'Epstein, ils envoient des navires de guerre pour tuer des pêcheurs et menacent notre voisin d'une invasion afin de s'emparer de son pétrole. Ils veulent transformer la région en une deuxième Libye, devenue un pays plein d'esclaves".
Petro a également déclaré que les événements récents, tels que les publications sur les réseaux sociaux et les campagnes le liant au trafic de drogue, faisaient partie d'une opération politiquement motivée et coordonnée depuis l'étranger. Selon le président, leur objectif est de « donner l'impression que le chef de l'État colombien est un criminel » afin de justifier des poursuites judiciaires et diplomatiques.
Petro a nommé l'ancien président colombien Andrés Pastrana et le sénateur républicain américain Bernie Moreno, d'origine colombienne, comme étant les forces motrices derrière cette campagne. Selon Petro, l'attaque contre son gouvernement s'inscrit dans une stratégie internationale visant à délégitimer les gouvernements progressistes en Amérique latine et à rétablir « une ère de domination oligarchique » (mü).
Source: Zu erst, Nov. 2025.
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100 avions de chasse en 10 ans: Macron vend les Rafales à l’Ukraine pour plaire à l’industrie française

100 avions de chasse en 10 ans: Macron vend les Rafales à l’Ukraine pour plaire à l’industrie française
Andrea Muratore
Source: https://it.insideover.com/difesa/100-caccia-rafale-allucr...
100 avions de chasse Dassault de type Rafale à l’Ukraine en dix ans: l’accord signé lundi à Paris par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky est le plus vaste jamais conclu par l’Ukraine, qui est en guerre avec la Fédération de Russie, pour renforcer sa défense aérienne à long terme. Et cela s’annonce comme une opération commerciale majeure. Le Rafale, chasseur multi-rôle polyvalent, coûte actuellement environ 112 millions d’euros (130 millions de dollars) par unité, et un programme de livraison de 100 appareils aura une valeur certainement supérieure à 11 milliards d’euros.
L’accord Macron-Zelensky sur les chasseurs
Macron et Zelensky ont salué cet accord comme une grande opportunité pour défendre les cieux de l’Ukraine, mais, comme pour l’annonce suédoise de la livraison d'appareils modernisés de type Jas-39 Gripen, produit par Saab, le fait que la livraison des avions s’étalera sur plusieurs années laisse prévoir qu’ils entreront en service après la fin de l’actuelle guerre avec Moscou.
Ce n’est pas nécessairement un problème, puisque l’Europe envisage de doter Kiev d’outils de dissuasion adéquats pour décourager d’éventuelles agressions russes, mais la politique de livraison d’armes à l’Ukraine comporte un risque de décalage entre les exigences lourdes des troupes de Zelensky, notamment en matière de défense aérienne, et l’annonce de grands accords-cadres à long terme.
Il faut souligner que les principaux bénéficiaires de cet accord ne seront pas les Ukrainiens, mais les Français. Pour la France, il s’agit d’une grosse affaire, capable de relancer les usines nationales de défense et de créer des commandes pour l’industrie dans les années clés où le gouvernement prévoit d’augmenter les dépenses militaires intérieures. Faire fonctionner l’industrie rapidement est considéré comme essentiel, et Paris cherche à garantir des flux de trésorerie et de l’emploi pour ses champions nationaux, tout en espérant également détourner des fonds européens communs pour financer l’achat d’armements.
L’Europe financera-t-elle les Rafales pour l’Ukraine ?
Comme le note Politico.eu, “le président français n’a pas donné de calendrier pour la livraison des premiers avions de combat et espère que l’Europe interviendra pour contribuer au financement des Rafales”, ce qui est actuellement difficilement soutenable par une Ukraine au sommet de ses dépenses militaires et confrontée à de graves problèmes de dette et de déficit commercial.
Le scénario prévoit donc que Macron fasse pression pour que les fonds de la Security Action for Europe (Safe), initiée par la Commission européenne pour des prêts communs destinés à financer les dépenses militaires, ou ceux du programme d’achats communs pour l’Ukraine dans le cadre du Prioritized Ukraine Requirements List (Purl), financé par les membres européens de l’Alliance atlantique, soient détournés vers le grand projet d’achat des Rafales. Ces avions pourraient remplacer les Mirages déjà fournis à Kiev par la France, et en particulier, ils disposent d’une chaîne de valeur concentrée entre 400 fournisseurs situés en Hexagone.

La grande course aux Rafales
Par ailleurs, alors que le programme pour le chasseur de sixième génération, à produire avec l’Allemagne, est bloqué et que des expérimentations avec les Mirages pour combler le manque de drones de combat et tester l’intelligence artificielle sur les avions sont en cours, Paris travaille à renforcer la chaîne de valeur, les fournitures et la rapidité de production des Rafales chez Dassault.
“Selon le Livre blanc français de 2013 et le plan de modernisation technique pour la période 2019-2025, l’objectif était de produire 225 Rafales, dont 40 pour la Marine et 185 pour l’Armée de l’air et de l’espace”, note Defence24, en ajoutant qu'au “début de cette année, le ministre français de la Défense a annoncé un plan d’augmentation de ce chiffre de 30 appareils. La nouvelle valeur est de 61 pour l’Armée de l’air, mais aussi pour la Marine. Si cette augmentation est confirmée, la France disposera alors de 286 avions de ce type,” et si l’on ajoute le fait que Dassault avait déjà commandé 223 exemplaires en 2024, dont 159 destinés à l’exportation, il est évident que la demande ukrainienne va encore augmenter la pression sur la chaîne de production. Et c’est pourquoi Macron espère un généreux “subside” européen pour favoriser les économies d’échelle, non seulement pour l’exportation des Rafales, mais aussi pour la commande française. Aider Kiev, c’est s’aider soi-même: voilà la logique implicite derrière ce projet d’aide à la reconstruction ukrainienne qui s’ajoutera à la course européenne au réarmement.
14:17 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Militaria | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, france, ukraine, europe, affaires européennes, rafale |
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