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mercredi, 13 novembre 2024

Kaja Kallas, représentante d'une UE belliciste

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Kaja Kallas, représentante d'une UE belliciste

Pour la représentante désignée de l'UE pour les affaires étrangères, la diplomatie est un mot inconnu

Bernhard Tomaschitz

Source: https://zurzeit.at/index.php/kaja-kallas-waere-die-idealbesetzung-fuer-eine-eu-kriegsbeauftragte/

Ceux qui pensent que l'on ne peut pas faire pire se trompent. Du moins en ce qui concerne la désignation du personnel de haut niveau de l'UE. Dans la nouvelle Commission européenne, Kaja Kallas doit occuper le poste important de responsable des affaires étrangères. Mais la diplomatie n'est pas l'apanage de l'ancienne Premier ministre estonienne, qui se plaît surtout dans le rôle de franc-tireur vis-à-vis de la Russie, comme l'a encore montré son audition devant le Parlement européen.

Pour Kallas, seul le mantra selon lequel le président russe Vladimir Poutine doit perdre, quel qu'en soit le prix, est valable: «Si nous nous tenons derrière l'Ukraine et faisons preuve de détermination, la Russie se rendra compte que la guerre était une erreur et qu'elle ne peut pas gagner la guerre». Le fait que la politique menée jusqu'à présent par Bruxelles à l'égard de la Russie non seulement n'ait pas eu le succès escompté, mais se soit révélée économiquement néfaste pour l'UE, ne dérange pas la future responsable des affaires étrangères.

Kallas est considérée comme une atlantiste confirmée et voit dans l'OTAN le seul pacte militaire responsable de la sécurité de l'UE. Elle adopte également une position provocatrice vis-à-vis de la Chine, à l'instar des Etats-Unis. Kallas est certainement l'atlantiste idéale pour le poste de représentant d'une UE qui ne jouerait que la carte belliciste.

Mais lorsqu'il s'agit de son propre environnement, Kallas fait preuve d'une attitude très pragmatique vis-à-vis de la Russie. Ainsi, son mari fait de bonnes affaires avec la Russie malgré les sanctions, ce sur quoi le chef de la délégation FPÖ au Parlement européen, Harald Vilimsky, a été très clair: «Il est en outre d'une hypocrisie sans pareille qu'une dame qui, jusqu'à la dernière minute, aurait encore soutenu son mari pour faire des affaires avec la Russie - malgré les sanctions - joue maintenant les moralisatrices dans l'UE».

La victoire de Trump: une révolution conservatrice mondiale

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La victoire de Trump: une révolution conservatrice mondiale

Alexandre Douguine

Introduction pour les lecteurs d'Europe du Centre et de l'Ouest: Voici, avec un léger retard, le fameux texte d'Alexandre Douguine, écrit suite à la victoire de Trump. Ce texte nous apparaît trop optimiste: l'Etat profond ne sera pas aisément mis hors jeu et les stratégies habituelles des Etats-Unis se poursuivront inexorablement, même à feu plus doux. Cette réticence, repérable notamment chez des lecteurs italiens pourtant friands de textes "eurasistes" ne doit pas, bien sûr, nous empêcher de tirer grand profit de la lecture de ce texte historique dû à la plume prolixe d'Alexandre Douguine.

La victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines est un événement historique de portée mondiale, comparable aux événements de 1917 ou de 1945. Elle marque le début d’un changement fondamental dans l’ordre mondial, qui nécessite une analyse et une explication approfondies. Oui, en Russie, beaucoup ont consciemment tenté de minimiser l’importance de ces élections. Les Russes sont en effet très attentifs à ce qu’ils disent et préfèrent ne pas dire tout ce qu’ils pensent. Parfois, ils se donnent même beaucoup de mal pour le cacher.

Quelqu’un comme Poutine

Nous attendions la victoire de Trump, nous l’espérions, même si nous ne l’admettions pas souvent ouvertement. Au contraire, nous avons souvent voilé nos attentes de diverses manières, y compris en nous efforçant d’éviter de nuire à Trump lui-même.

Je crois que cela explique la déclaration de notre président sur le soutien à Harris: pour « toucher du bois » et éviter de porter la poisse, il a dit le contraire de ce qu’il pensait. Il s’agissait également d’éviter d’exposer le candidat qui représentait pour nous une chance d’avoir une perspective fondamentalement différente et nouvelle dans les relations avec l’Occident, avec les États-Unis, et un nouvel équilibre des pouvoirs dans le monde.

Trump n’est pas seulement le candidat du Parti républicain (et il est loin d’être un candidat ordinaire pour l’Amérique, pour les républicains ou pour la politique mondiale). Trump est une révolution mondiale. Une révolution conservatrice. Et le fait qu’il ait réussi à accéder au pouvoir une fois, puis à résister à tous les coups pendant la présidence de Biden, et maintenant à remporter triomphalement l’élection présidentielle à nouveau, signifie qu’il n’est pas un accident. Personne ne peut contester cela en disant qu’il s’agit simplement d’un « dysfonctionnement du système ». Non, il s’agit d’une tendance, d’une ligne fondamentale.

81gF17TRrPL.jpgTrump a cimenté cette tendance en choisissant comme vice-président J. D. Vance, première personnalité de la politique américaine à ce niveau à déclarer ouvertement que son idéologie est celle de la « droite post-libérale ». Rien n’est plus significatif que cette déclaration de Vance. La « droite post-libérale » représente la vraie droite, celle qui défend les valeurs traditionnelles et non le grand capital. Ils sont de droite au sens fondamental du terme : droite conservatrice, droite « illibérale » ou, comme le dit Vance lui-même, « post-libérale ». Le fait que Trump ait gagné aux côtés de Vance, qui est jeune et idéologiquement engagé dans une révolution conservatrice, indique que cette tendance est là pour durer.

Les événements qui se sont déroulés ne sont pas une simple coïncidence, d’autant plus qu’au fil des ans, Trump n’a été ni emprisonné, ni tué, ni détruit – bien qu’il ait été qualifié sans relâche de « fasciste » et de « poutiniste » par des fanatiques démocrates pendant huit ans. Aujourd’hui, nous pouvons dire en toute confiance que le «poutinisme» a triomphé aux États-Unis: L’Amérique a voté pour… « nous voulons quelqu’un comme Poutine ».

Ne vous attendez pas à des miracles, mais il faut prendre Kiev

La Russie ne doit pas s’attendre à des miracles de la part de Trump et de sa nouvelle administration. Nous devons gagner la guerre en Ukraine, pour libérer l’ensemble du territoire. Indépendamment de la victoire de Trump ou de tout autre facteur, cet impératif demeure. Comme le disait le consul romain Caton l’Ancien, « Carthage doit être détruite » ; dans notre cas : « Kiev doit être prise ». Nos forces doivent aller jusqu’à Lviv, libérant l’ensemble de l’ancien territoire de l’Ukraine.

Bien sûr, les conditions que Trump pourrait nous offrir sont également très importantes. Mais il s’agit là d’une question secondaire, qui concerne la manière dont nous formalisons notre avancée vers la victoire. Ici, nous devons agir subtilement, intelligemment et sagement, tout en comprenant que la victoire est primordiale.

Nous devrions également prêter attention à la façon dont Trump est perçu à Kiev. Après tout, le fils de Trump, Donald Jr, ainsi que Vance, Elon Musk et surtout Tucker Carlson – certaines des personnalités les plus en vue qui soutiennent Trump – méprisent ouvertement le régime ukrainien. Ils estiment à juste titre que Zelensky et sa junte ont été entièrement créés par l’administration démocrate et que derrière eux se cachent des mondialistes qui ont entraîné l’Occident et les États-Unis dans une aventure ratée en Ukraine.

Et Kiev répond en nature

Kiev leur rend la pareille. Bon nombre des personnes mentionnées figurent dans la base de données « Myrotvorets », qui est interdite en Russie, où les dirigeants de Kiev se plaisent à publier des informations sur leurs ennemis en appelant à leur élimination physique par des méthodes terroristes. Donald Trump Jr. et Tucker Carlson y figurent. Cela signifie que, du point de vue du régime de Kiev, une partie importante de la future administration de Trump est susceptible d’être éliminée.

Je pense que tout cela va bientôt prendre fin. Non, il ne s’agira pas d’un retrait pur et simple du soutien à Kiev. Il est peu probable que Trump arrête immédiatement tout et dise aux Russes de traiter cette canaille comme ils l’entendent. Mais les républicains qui arriveront au pouvoir oublieront la guerre d’Ukraine, au moins temporairement – et peut-être définitivement. Ils diront : « Nous avons d’autres problèmes bien plus urgents chez nous: la décomposition de la société américaine, la dégradation de la classe dirigeante, la corruption rampante et l’assaut contre les valeurs américaines traditionnelles. »

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Pendant ce temps, Trump continuera probablement à soutenir Netanyahou et ses actions agressives au Moyen-Orient, ce qui est, bien sûr, regrettable pour la population arabe de cette région. Les États-Unis intensifieront également leur guerre commerciale avec la Chine et pourraient soutenir plus activement la Corée du Sud dans sa confrontation avec la Corée du Nord. La victoire de Trump ne signifie donc certainement pas que tous les problèmes seront résolus. Mais il est clair qu’il se désintéressera du conflit ukrainien, simplement pour des raisons pragmatiques de base, puisqu’il n’apporte aucun avantage à l’Amérique ou à Trump lui-même.

Trump rejettera évidemment la responsabilité de tout ce qui s’est passé sur Biden. Il est même possible que Biden, Kamala Harris et toute la clique qui a incité au carnage sanglant en Ukraine soient jugés. Ou peut-être seront-ils épargnés. Mais c’est une autre affaire. Sous Trump et Vance, l’Ukraine tombera aux alentours de la 15ème priorité de la politique de la Maison Blanche. Cela nous donne une opportunité que nous devons saisir.

Hypothétiquement, Trump pourrait lancer un ultimatum assez dur à Moscou pour qu’il mette immédiatement fin à l’opération militaire spéciale. Mais c’est peu probable, car en tant que réaliste et pragmatique, il sait très bien que Poutine n’obtempérera pas. Et que se passerait-il alors ? Il a promis d’arrêter la guerre, mais n’a pas tenu parole. Il est donc préférable d’oublier ces promesses jusqu’à notre victoire.

Trump ne s’attachera pas à chasser les « démons » du régime hystérique de Kiev. Nous devons nous-mêmes combattre ce véritable extrémisme – c’est notre fardeau, notre destin, notre épreuve et notre tragédie. Nous devons le résoudre nous-mêmes. Quant au monde, l’arrivée au pouvoir de Trump est le seul moyen d’éviter une guerre mondiale, une apocalypse nucléaire, et d’avancer vers la construction d’un monde multipolaire sans conflit direct avec l’hégémonie occidentale. Trump a sa propre vision de la manière dont l’Amérique peut redevenir grande – et non par le biais du mondialisme, de l’impérialisme démocratique ou de l’imposition d’un modèle unique à tous les peuples, que les libéraux et les démocrates ont d’abord tenté d’imposer à la société américaine elle-même.

Une scission dans l’« État profond »

Trump n’aurait pas pu gagner, ou plutôt personne n’aurait pu reconnaître sa victoire, s’il n’y avait pas eu une scission au sein de l’« État profond » américain. À la veille de l’élection, mon article sur cette division a été publié dans le magazine conservateur américain de grande audience Man’s World. J’y expliquais comment le « plan A » des mondialistes, suivi par tous les candidats démocrates et républicains précédents, avait abouti à une impasse.

Aujourd’hui, Trump a une occasion unique de mettre en œuvre le « Plan B », qui est lié à un ordre mondial multipolaire juste. Le récent sommet réussi des BRICS à Kazan n’était pas seulement un geste splendide, mais aussi une intervention efficace dans les élections américaines. Trump a reçu un chèque en blanc de l’« État profond » pour essayer une stratégie alternative afin de maintenir le leadership mondial de l’Amérique, une stratégie qui n’implique pas de confrontation directe avec un monde multipolaire.

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Trump n’est ni un libéral ni un mondialiste; il s’oppose à la tendance que suit l’Occident global d’aujourd’hui: LGBT+, post-humanisme, absence de morale et dégénérescence totale. De puissants centres idéologiques, économiques, financiers et culturels sont investis dans cette tendance vers une réalité post-humaniste et post-genre. Des personnalités comme Bernard-Henri Lévy, Yuval Harari, Klaus Schwab, ainsi que les démocrates américains, mais aussi l’élite libérale mondialiste de tous les pays, en sont les moteurs. Ce n’est pas une coïncidence si Yuval Harari a déclaré que la victoire de Trump signifierait « la fin de tout ». Pour les libéraux, il s’agirait d’une catastrophe mondiale, car ils considèrent que leur voie est la seule voie de développement possible et acceptable. Et cette catastrophe a déjà commencé – un désastre pour ceux qui poussent une voie satanique.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Dans ces conditions, il est essentiel que nous ne nous oubliions pas, que nous renforcions notre souveraineté et que nous éliminions résolument la « sixième colonne » des partisans du développement libéral mondial. Nous devons redoubler d’efforts pour défendre nos valeurs et construire un monde multipolaire fondé sur la souveraineté des États civilisés.

La Russie doit s’affirmer fermement comme un pôle, et alors, tôt ou tard, le réaliste Trump n’aura d’autre choix que de le reconnaître. Ce sera notre victoire et la garantie de notre avenir – un avenir russe exigeant mais souverain.

Alexandre Douguine.

Satanisation et titanisation: Retour sur la « Porte des Ténèbres »

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Satanisation et titanisation:

Retour sur la «Porte des Ténèbres»

Pierre-Emile Blairon

Nous pensions avoir déjà dit tout le mal que nous pouvions en dire, et qu’il fallait en dire, sur cette manifestation « festive » ouvertement satanique dans notre précédent article sur le sujet, daté du 29 octobre 2024 : La Porte des Ténèbres est grande ouverte. Mais, comme ses organisateurs, les médias et les divers organismes dédiés à la promotion de la ville de Toulouse n’en finissent pas d’en rajouter sur ce succès de masse, nous nous voyons obligés de continuer à traiter cet événement en mettant en lumière les véritables enjeux cosmiques en cours, sous forme d’une mise en perspective savante des fameux personnages « mythologiques » par l’intermédiaire d’un éminent symboliste.

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Le démon siège-il sur le trône de la ville de Toulouse ?

Nous avons remarqué, en effet, que le nom du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, contient en anagramme le mot « démon ». Est-ce pour cette raison que les édiles toulousains ont souhaité se mettre sous la protection d’un monstre, le Minotaure en l’occurrence ?

Rappelons que les véritables organisateurs occultes de ces inquiétants spectacles sont issus de formes anciennes épuisées, ce qu’on appelle le bas-astral, qu’ils n’ont pas d’autre possibilité que de recourir au monde matériel à son degré le plus primaire [1] pour continuer à exister. Quant aux participants, aux spectateurs, les foules - tout aussi primaires et ignorantes, qui sont les victimes consentantes et « émerveillées » de ces programmateurs – elles ont été largement décérébrées et n’ont plus la possibilité de réagir autrement que par stimuli, comme un troupeau de moutons.

Ces manifestations organisées à Toulouse (le cru 2024 succédant au cru 2018) viennent s’insérer dans un vaste ensemble qui va en s’amplifiant, regroupant, seulement pour l’année 2024, de grandes manifestations placées sous le signe de Satan, comme l’Eurovision, les cérémonies d’ouverture et de fermeture des Jeux Olympiques, les divers concerts animés par des saltimbanques milliardaires qui sont présentés chaque jour quelque part dans le monde et qui sont eux aussi placés sous le signe du diable comme vous pouvez le voir, par exemple dans une vidéo de Mylène Farmer.

Le maire de Toulouse

Jean-Luc Moudenc est le co-organisateur, le promoteur et le producteur de ces débordements diaboliques qui ont enfiévré sa ville, débordements onéreux qu’il a financés avec l’argent des contribuables de la métropole toulousaine, lesquels se révèlent quelque peu masochistes et en redemandent.

Qui est Jean-Luc Moudenc ? Il ressemble à tous les maires de grandes villes ; il est d’ailleurs Président de leur association.

Ces gens ont souvent le même profil de notables de province, pleins de rouerie, dénués de scrupules et de tout intérêt réel à l’égard de leurs administrés et de la ville qu’ils « administrent », politicards expérimentés, la plupart étant intégrés à quelque loge locale du Grand Orient, suivant systématiquement toutes les instructions gouvernementales liées aux « modernités de genre », aux «nouvelles mobilités », aux« énergies renouvelables », à « l’urgence climatique », à « l’empreinte carbone » et autres désastreuses fariboles, histoire d’être toujours dans le courant progressiste, ou dans le vent, comme autant de feuilles mortes, ne songeant qu’à leur carrière et à ce qui peut leur permettre de rester le plus longtemps possible à leur poste bien rémunéré, en cumulant le plus possible de fonctions et de mandats.

Moudenc est un champion en la matière, poursuivi en 2021 par Anticor, l’association anticorruption, qui l’a assigné en justice ; mais la procédure n’a pas pu suivre son cours parce que l’agrément du ministère de la Justice (agrément qu’elle a retrouvé depuis) a été bien opportunément retiré à Anticor à ce moment-là et le Procureur général de Toulouse a classé l’affaire sans suite…

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L’idée que la ville de Toulouse s’est placée d’elle-même sous l’influence (ou la « protection » ?), non pas du démon, mais d’un monstre mythologique (le Minotaure) ne vient pas de nous, elle vient des organisateurs, promoteurs et producteurs de cette manifestation (dont, peut-être, Moudenc lui-même), idée qui paraît saugrenue, abondamment relayée par une presse servile, mais qui correspond bien à un véritable palier dans un projet maléfique plus global initié de longue date dont très peu de personnes ont perçu la nocivité et l’ampleur et qui atteindra son paroxysme de bruit, de fureur et de toxicité lorsque les mondialo-satanistes auront réalisé qu’ils sont en train de perdre la partie, ce qui est inévitable.

Cette occasion de déchaîner leur barbarie pourrait très bientôt leur être donnée, par exemple, par l’accession de Trump au pouvoir aux Etats-Unis. Ils voudront peut-être alors, par dépit, provoquer le chaos par toutes sortes de crimes plus horribles les uns que les autres et de destructions abominables.

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René Guénon, visionnaire

René Guénon (1886-1951) est l’un des plus importants auteurs français dont la production littéraire s’est consacrée essentiellement à l’ésotérisme, la métaphysique, le symbolisme, les traditions et religions indoues, musulmanes, chrétiennes, juives, et autres spiritualités des anciens peuples.

Il a établi, à la suite des recherches de l’indou Tilak, le concept de Tradition primordiale, source unique de la connaissance issue du monde originel dont se sont ensuite inspiré toutes les sociétés traditionnelles depuis le début des temps.

Il est aussi l’un des premiers penseurs européens, avec l’Allemand Oswald Spengler, à avoir analysé avec une grande acuité les effets négatifs de notre fin de cycle sur le comportement de nos sociétés modernes (Le Règne de la quantité, la Crise du monde moderne).

René Guénon a influencé de nombreux penseurs et chercheurs de haut niveau comme Mircéa Eliade, Simone Weil (à ne surtout pas confondre avec la sinistre Simone Veil), André Breton, Antonin Artaud, Jean Phaure, Alain Daniélou, Julius Evola, Paul-Georges Sansonetti, etc.

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Dans l’un de ses ouvrages posthumes, Symboles de la Science sacrée, dans le chapitre XXII, intitulé « Sur la signification des fêtes « carnavalesques », article publié la première fois en 1945, Guénon évoque une origine plutôt récente de ces fêtes, il s’agit des Saturnales des anciens Romains.

« Pendant ces fêtes », dit-il « les esclaves commandaient aux maîtres et ceux-ci les servaient ; on avait alors l’image d’un véritable « monde renversé » où tout se faisait à rebours de l’ordre normal. […] Il s’agit d’un renversement des rapports hiérarchiques et un tel renversement constitue, d’une façon générale, un des caractères les plus nets de « satanisme » […].

Nous avons signalé dans notre article précédent ce même renversement opéré par les organisateurs des « fêtes » de Toulouse concernant les pseudo-personnages « mythologiques » qui fait d’un monstre assoiffé de sang et en manque de chair fraîche, le Minotaure, le gentil patron de la ville de Toulouse qui va « protéger » ses citoyens (au lieu de les dévorer tout crus) et d’une belle et douce princesse (Ariane) venant au secours de son bien-aimé (Thésée) une horrible araignée.

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Redonnons la parole à René Guénon qui écrivait, voici 80 ans:

« On voit par ces exemples qu’il y a invariablement, dans les fêtes de ce genre, un élément « sinistre » et même « satanique » et ce qui est tout particulièrement à noter, c’est que c’est précisément cet élément même qui plaît au vulgaire et excite sa gaieté: c’est là, en effet, quelque chose qui est très propre, et plus même que quoi que ce soit d’autre, à donner satisfaction aux tendances de l’ « homme déchu », en tant que ces tendances le poussent à développer surtout les possibilités les plus inférieures de son être ».

Cette description archétypale jungienne de la psychologie des foules formulée ici par René Guénon est de nature à expliquer que plus d’un million de personnes se sont précipitées avec enthousiasme dans les bras de Satan lors de ces fêtes toulousaines.

Titan et Satan : les machines de Toulouse sont les filles de ce couple monstrueux

La satanisation de notre société a débuté avec l’apparition du personnage de Satan issu des religions du Livre, « l’ange déchu », appelé aussi Lucifer ; il n’est donc pas uniquement un produit du catholicisme, comme le croient la majorité des gens mais aussi du judaïsme et de l’islam ; et il est donc d’une apparition récente, comparé à celle de Titan, qui est l’homologue de Satan pour les religions traditionnelles anciennes non-monothéistes, et qui serait d’origine antédiluvienne (donc avant 12.000 ans).

Nous aurions donc pu tout aussi bien parler d’une titanisation de notre monde.

Contrairement à ce que nous pourrions penser, c’est le plus ancien des deux compères, Titan, qui est tourné vers les « nouvelles technologies » [2]  et n’a de cesse de prôner la robotisation de l’humain grâce à laquelle les transhumanistes espèrent accéder à l’immortalité. On sait que le rêve des transhumanistes est de remplacer Dieu et ils le manifestent concrètement à la mesure de leurs capacités toutes matérielles comme par exemple, ce qu’ils appellent « l’intelligence artificielle » qui, comme tout ce qui est artificiel, est appelé à disparaître parce qu’éphémère.

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A l’origine, les Titans étaient des géants et leurs successeurs ont gardé la nostalgie de ce qui est grand, fort, qui peut monter haut dans le ciel pour rivaliser avec Dieu. Le rêve de la tour de Babel s’est concrétisé dans notre période contemporaine par la construction de tours plus hautes encore qui grattaient le ciel et venaient titiller la plante des pieds de Dieu ; les premiers de ces gratte-ciels ont été construits à la fin du XIXe siècle à New-York et à Chicago.

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Les roitelets arabes ont continué l’érection (sic) de ces tours dans leurs déserts en rivalisant entre eux pour savoir qui aurait la plus haute, et qui aura le portefeuille le plus épais. C’est exactement la manifestation de ce qu’on appelle l’hubris, la vanité qui ne tient qu’à des prouesses d’ordre matériel à défaut de pouvoir être compétitifs dans d’autres domaines plus spirituels.

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De même que ces roitelets ont apprécié la principale qualité titanesque qui consiste à être grand, gros et fort et à briller, à être rutilant comme leurs véhicules de luxe et à cracher si possible du feu (par les tuyaux d’échappement), histoire d’en imposer au voisin de tente. Titan est aussi celui qui brille comme Lucifer.

Satan, lui, à l’inverse, excelle dans un autre domaine, celui des ténèbres ; il est le maître des anciens grimoires, des chemins tortueux peuplés de créatures étranges, des cris d’angoisse dans la nuit, des opérations occultes qui se pratiquent encore de nos jours et même avec plus d’intensité qu’auparavant, comme le sacrifice d’enfants, les chasses à l’homme, aux enfants ou aux femmes dans des forêts impénétrables, les tortures les plus inimaginables, la consommation de sang humain, les cultes à des dieux zoomorphes (comme le Minotaure ou Lilith), les orgies zoophiles, etc.

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Vous avez compris que les machines qu’ont tellement admirées les Toulousains participent à la fois des rêves titanesques : elles utilisent des technologies de pointe, elles sont gigantesques, énormes, produisent toutes sortes d’effets spectaculaires, crachent le feu et l’eau et, en même temps, elles font référence à toutes les superstitions, à tous les monstres, à toutes les horreurs qu’ont pu inventer toutes sortes d’inquisitions religieuses ou étatiques afin d’effrayer les populations tout au long des siècles passés ; vous avez cru que ce temps était révolu ? Eh bien non, il revient de nos jours avec encore plus de cruauté et d’indicibles souffrances.

Guénon, à l’époque où il écrivait ce texte que nous citions plus haut, pensait que ces manifestations de type satanique allaient aller en se raréfiant car, disait-il, « cette disparition constitue, quand on va au fond des choses, un symptôme fort peu rassurant, puisqu’elle témoigne que le désordre fait irruption dans tout le cours de l’existence et s’est généralisé à un tel point que nous vivons en réalité, pourrait-on dire, dans un sinistre « carnaval perpétuel ».

Or, actuellement, en 2024, au moment où nous vivons les pires moments de ce cycle qui n’en finit pas de mourir, ces manifestations se sont, au contraire, multipliées et ont investi la totalité de la société mondiale à tel point qu’on pourrait penser, dans la logique de ce que disait Guénon en 1945, que les titano-satanistes craignent tellement de disparaître qu’ils font tout pour masquer leur irrésistible déclin et pour faire croire qu’ils pourraient encore avoir quelque influence mais, trop, c’est toujours trop !

A la fin du cycle et des terreurs que produit cette fin, il y a toujours un retournement salutaire qui rétablit l’ordre cosmique et qui voit réapparaître l’Âge d’or ; ce retournement intervient toujours d’une manière très brutale afin qu’il ne reste aucune trace, ni de ces êtres maléfiques qui ont proliféré comme de la vermine sur le corps de la Terre, ni des zombies qui les ont adulés.

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1] « Se dit de quelqu'un qui a un horizon intellectuel borné, qui juge de façon dogmatique en raison de son manque de culture » (Larousse)

[2] C’est ce que Guillaume Faye, qui avait choisi la Voie des Pères contre la Voie des Dieux, appelait l’archéofuturisme ; c’est ce que Julius Evola résumait ainsi : « D’une manière générale, avec l’avènement de l’humanisme et du prométhéisme, il a fallu choisir entre la liberté du souverain et celle du rebelle, et l’on a choisi la seconde. »

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mardi, 12 novembre 2024

L'Indonésie obtiendra du président Prabowo l'avenir dont rêvait Sukarno

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L'Indonésie obtiendra du président Prabowo l'avenir dont rêvait Sukarno

En ce 21ème siècle multipolaire, le rôle des pays non alignés refait surface. Une leçon (aussi) pour l'Italie

par Asiaticus

Source: https://www.barbadillo.it/116796-lindonesia-avra-dal-pres...

Prabowo Subianto - président de l'Indonésie depuis février dernier - a recueilli près de vingt millions de voix préférentielles de plus que Donald Trump. Combien de lignes les médias ont-ils consacrées aux élections indonésiennes ? Aucune ou presque.

Pourtant, l'Indonésie est (en parité de pouvoir d'achat) la septième économie mondiale, le quatrième pays le plus peuplé de la planète, le pays qui compte le plus grand nombre de musulmans. Certes, elle n'a pas le rôle prépondérant des États-Unis. Mais le désintérêt pour ce qui se passe en dehors de l'Europe, des États-Unis et du Canada explique l'incapacité des élites occidentales à s'adapter au monde multipolaire.

Compte tenu du profil de Prabowo, ancien général et ministre de la défense, les analystes prévoient que de nombreux postes seront confiés à des membres de l'armée. Son gouvernement renforcera les capacités militaires.

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Les investissements dans la défense, selon la vision du président, feront partie d'un effort plus large pour stimuler la croissance économique.

En matière de politique étrangère, l'Indonésie, pays fondateur de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean), devrait accroître son influence.

Le premier voyage officiel du nouveau président sera en Chine, afin de renforcer les liens commerciaux et la coopération économique, tout en recherchant d'éventuels investisseurs pour le mégaprojet de la nouvelle capitale indonésienne, Nusantara, qui est en cours de construction à Bornéo. Ce projet ambitieux a été lancé par Widodo et le nouveau président veut le faire avancer, mais jusqu'à présent, l'absence d'investissements étrangers l'a freiné.

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Cet avenir de l'Indonésie se dessine grâce à l'empreinte de Sukarno entre 1941 et 1964.

Une empreinte semblable à celle de Mazzini, Garibaldi, Cavour, Mussolini et De Gasperi réunis en Italie entre 1830 et 1954.

L'un des ambassadeurs italiens à Jakarta, Alessandro Merola, l'a bien compris, lui qui a suivi le passage du sous-développement au développement des pays non alignés, la troisième roue du carrosse aux temps de la guerre froide, mais qu'il vaudrait mieux appeler Paix en Europe. Seulement en Europe.

Pour comprendre la seconde moitié du 21ème siècle, qui sera post-américaine, pour que l'Italie ne passe pas du statut de colonie des États-Unis à celui de colonie franco-anglo-allemande, pour que nous ne nous illusionnions pas sur notre rôle sous-impérial en Méditerranée, pour que nous puissions enfin raisonner par continents et non par régions, il faut savoir que si l'Occident est encore important, il ne sera plus décisif.

L’influence occidentale en Arménie met en péril la sécurité nucléaire de l’Europe

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L’influence occidentale en Arménie met en péril la sécurité nucléaire de l’Europe

par Patrick Poppel

Source: https://unser-mitteleuropa.com/151026

Un rapport de Patrick Poppel, expert au Centre d’Études Géostratégiques (Belgrade)

Actuellement, l’entreprise autrichienne AOSA est présente sur le site de production de la centrale nucléaire de Metsamor (photo), en République d’Arménie.

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AOSA fournit des services de conseil pour le compte de la société Econet Corporation Zimbabwe, spécialisée dans les solutions au secteur énergétique. Alexey Ryabushkin, ingénieur en chef, ainsi qu’Igor Svetlov, consultant, font partie de l’équipe de spécialistes d’AOSA chargée de l’établissement de la centrale nucléaire.

Des rumeurs circulent selon lesquelles ces personnes pourraient également avoir des contacts avec les services de renseignement ukrainiens. L’Arménie suit donc ce qu’on appelle le "scénario lituanien".

Cela fait référence au rejet volontaire de la production d’énergie nucléaire soviétique par Vilnius sous une forte pression occidentale, et à la pénurie énergétique qui en a résulté, un problème auquel les États baltes sont aujourd’hui confrontés.

Des petits réacteurs modulaires (SMR) de fabrication américaine, qui n’ont cependant pas réussi à passer les tests technologiques nécessaires, sont censés assurer le fonctionnement de la centrale de Metsamor en Arménie.

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Toutefois, ces réacteurs ne sont pas certifiés pour répondre aux exigences de sécurité indispensables dans les régions à forte activité sismique. La possibilité de résoudre les problèmes du secteur énergétique arménien en utilisant des SMR de fabrication américaine soulève donc de sérieuses inquiétudes.

La centrale de Metsamor n’est absolument pas compatible avec cette solution technologique. La Russie et la Chine sont incontestablement les leaders dans le domaine des technologies SMR et disposent des solutions technologiques nécessaires, contrairement aux États-Unis.

Le choix de l’Arménie en faveur d’une solution américaine avec une technologie américaine est sans aucun doute exclusivement motivé par des considérations politiques. L’Arménie se tourne déjà vers l’Occident dans de nombreux secteurs, mais cette décision dans le domaine de l’énergie nucléaire est particulièrement risquée.

Cet exemple montre bien comment l’idéologie peut l’emporter sur la sécurité des populations. Ce sujet devrait être discuté au niveau international.

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La guerre à venir

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La guerre à venir

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/la-guerra-che-verra/

Zheng Yongniang est conseiller du président chinois Xi Jinping. Un conseiller très écouté, d'ailleurs, et un excellent analyste de notre Occident. Et de ses intentions.

Et Zheng ne mâche pas ses mots pour définir l'état actuel des relations entre sa Chine et cette Amérique qui résout à elle seule toutes les contradictions d'un Occident sans autre guide ni référence.

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Et son analyse, rapportée par divers sites européens, est lucide et froide.

La guerre, une nouvelle guerre mondiale, est inévitable. Et elle aura pour principaux adversaires Pékin et Washington, et pour théâtre privilégié le Pacifique.

Un point c'est tout.

Sec, sec, comme les Chinois savent l'être quand ils parlent des choses vraies. Sans faux-semblants ni langue de bois. C'est-à-dire sans ces tournures de phrases, ces euphémismes qui, malheureusement, caractérisent les déclarations de nos hommes politiques. Toujours plus soucieux de nous raconter le classique « conte de fées de l'ours » que de nous dire la vérité. De nous la dire purement et simplement.

Et la vérité, malheureusement, est une. La véritable confrontation, aujourd'hui, n'est pas celle, permanente et ouverte, entre Washington et Moscou. Qui, peut-être, (mais le conditionnel s'impose) pourrait être résolu par la nouvelle administration américaine dirigée par Donald Trump.

Ce n'est pas non plus celle qui se déroule dans le Moyen-Orient élargi, convulsif et confus. Avec l'affrontement en cours entre Israël et la coalition chiite, dirigée par l'Iran.

Autant de chapitres dangereux, certes, et sanglants de l'histoire contemporaine. Mais pas décisifs pour autant. Parce que la véritable confrontation est plus lointaine. Même si parler d'éloignement est, aujourd'hui, peut-être inapproprié. Notre monde étant devenu, désormais, trop interconnecté, trop petit si l'on veut simplifier, pour nous permettre de considérer une telle tension comme réellement lointaine. D'où pourrait naître (et le conditionnel, ici, n'est qu'un espoir) un nouveau conflit mondial.

Qui voit, en filigrane, l'affrontement entre Washington et Pékin. C'est-à-dire entre ceux qui détiennent, peut-être depuis trop longtemps, une sorte de primauté géopolitique, qu'ils voudraient mondiale et absolue. Et qui cette primauté, désormais, est de plus en plus ouvertement remise en cause.

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La Chine est dirigée par une élite, si l'on préfère une oligarchie, qui est extrêmement réaliste. Qui ne souhaite pas la guerre avec le concurrent américain. Elle préfère une expansion « pacifique » - et les guillemets s'imposent - de sa propre puissance. En premier lieu, bien sûr, sur le plan commercial et économique. Dans le second cas, bien sûr, politique.

Cependant, le réalisme que je viens d'évoquer conduit cette élite à considérer comme inévitable un choc frontal avec les États-Unis. Et cette expansion, ils ne la souhaitent pas. Tout simplement. Parce qu'ils n'entendent pas trouver ou accepter des formes de partage de la puissance mondiale.

Un danger qu'un politologue aussi pointu que John Joseph Mearsheimer avait déjà mis en garde dès les années 1990, aujourd'hui bien lointaines.

Il a été le premier à parler clairement de la tragédie qui se préparait. Parce qu'une seule puissance mondiale pourrait fonctionner dans les séries télévisées futuristes de Star Trek. Pas dans la réalité.

Il n'a pas été écouté. Malheureusement.

Aujourd'hui, Pékin a pris conscience de deux choses.

Premièrement, la confrontation avec Washington et ses élites dirigeantes est inévitable. La Chine n'a pas l'intention de concéder le moindre espace aux ambitions d'autres pays. Quel qu'en soit le prix. Et j'ose dire qu'il coûtera très cher. Pour tout le monde, et pas seulement pour les Américains.

Deuxièmement, et c'est peut-être le plus important, l'hégémonie américaine est désormais entrée dans une crise que l'on peut considérer comme irréversible. Bien qu'elle soit lente.

Aujourd'hui, en effet, seule l'Europe occidentale semble soumise aux diktats des élites, financières et politiques, basées en Amérique.

Le reste du monde a commencé à regarder autour de lui. Et à se débarrasser de certains carcans.

Le monde arabe traverse une crise profonde. La guerre entre Israël et les chiites n'est que ce qu'elle semble être pour l'instant.

L'Afrique est en ébullition. Et différents pays sortent d'un sommeil colonial vieux de plusieurs siècles. C'est déjà le cas dans l'ancienne Afrique française, d'où les anciens colonialistes ont été chassés.

En Amérique latine également, les signes d'une volonté de se libérer de l'emprise américaine sont visibles. Surtout dans la région des Andes et aussi, quoique plus prudemment, dans le Brésil de Lula.

Ne parlons pas, bien sûr, de la Russie, où l'affrontement est désormais flagrant.

Mais c'est avec la Chine que se jouera la véritable confrontation. Et les mouvements de la lente partie d'échecs que Pékin et Washington jouent actuellement autour de Taïwan n'en sont que le premier signe.

18:33 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, chine | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 11 novembre 2024

Une nouvelle classe dirigeante européenne est nécessaire pour faire face à la nouvelle Amérique

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Une nouvelle classe dirigeante européenne est nécessaire pour faire face à la nouvelle Amérique

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/serve-una-nuova-classe-dirigent...

Tous les analystes - pro Trump et anti Trump - sont d'accord: de nouvelles politiques européennes sont nécessaires pour faire face au changement lié au vote américain. Bien sûr, les analyses divergent sur ce que peuvent et doivent être ces nouvelles politiques. Et surtout qui doit les conduire. Il est vrai que les larbins installés à Bruxelles n'ont honte de rien et, après avoir soutenu Biden et Harris sur tous les plans, ils annoncent maintenant vouloir travailler avec Trump en renforçant toujours plus la dépendance européenne à l'égard de Washington. Car la collaboration, dont on nous rebat les oreilles avec Ursula, n'est qu'une dépendance.

La présidence Trump promet d'être très problématique pour l'Europe, à commencer par les aspects économiques. Mais la classe dirigeante européenne n'est nullement en mesure de faire face aux nouveaux défis. Ni les larbins de Bruxelles, ni les larbins qui dirigent les gouvernements des différents États. Un changement radical est nécessaire, et le premier pourrait venir d'Allemagne, où l'inepte chancelier social-démocrate Scholz a évincé l'inepte ministre des finances, le libéral Christian Lindner. Cette décision ouvre la voie à d'éventuelles élections anticipées au printemps. Anticipées, en fait, de quelques mois seulement.

Cependant, les favoris en cas de vote, les chrétiens-démocrates, ne disposeraient ni d'une majorité écrasante, ni d'une classe dirigeante particulièrement excitante. Avec le risque, pour faire face aux populistes de l'AfD et à ceux de Sahra Wagenknecht, de devoir créer un gouvernement avec les sociaux-démocrates. Et deux chevaux boiteux ne font pas un champion dans la course.

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Mais si l'ancienne locomotive de l'Europe est dans la boue jusqu'au cou, ce n'est pas que les autres gouvernements soient mieux lotis. Macron ne sait pas comment gérer la situation intérieure après les deux défaites consécutives qu'il a subies en Afrique. En Espagne, le lapin Sanchez joue le politiquement correct puis s'enfuit face aux protestations populaires. En Italie, le gouvernement ne vit que dans des rêves paisibles car l'opposition n'existe plus. Mais à force de dormir et de rêver, les problèmes augmentent et la classe dirigeante qui devrait s'en occuper est embarrassée.

Il est évident que Trump peut et va profiter de cette débâcle de la classe dirigeante européenne. Le seul espoir est que le Sud global décide de sauver l'Europe pour l'utiliser à des fins économiques anti-américaines. Mais, pour paraphraser Moretti, avec une telle classe dirigeante, l'Europe est toujours destinée à perdre.

Hypothèses sur la politique étrangère de Donald Trump

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Hypothèses sur la politique étrangère de Donald Trump

par Pierluigi Fagan

Source: https://electomagazine.it/il-sahara-ferma-la-desertificaz...

Nous parlons d’hypothèses, car le nouveau président américain n’a pas donné l'interview préélectorale habituelle où les candidats exposent généralement les grandes lignes de leur politique étrangère, et parce que cet homme est, notoirement, peu prévisible. Cependant, certaines choses peuvent être envisagées et d'autres restent des suppositions.

    1) Ukraine. Il est presque certain que Trump réduira (peut-être seulement en partie) le soutien financier direct, les livraisons d'armements et l'engagement logistique des États-Unis. Il pourrait également laisser le «fardeau» dans les mains déjà hésitantes de l’Europe, qui fait l’objet d’autres objectifs stratégiques dont nous parlerons plus tard. Il essayera de parvenir à un accord de paix comme promis, bien que cela semble peu probable, sauf s’il est prêt à discuter avec Poutine des principes généraux de sécurité dans la région (positionnement des missiles, rôle des pays de l'OTAN frontaliers). Or, ceci paraît très improbable, étant donné que la dernière fois, Trump avait lui-même abandonné le Traité INF, pilier du système de sécurité européen signé autrefois par Gorbatchev et Reagan (alors qu’on l’accuse souvent d'être «l’ami de Poutine»!). Selon Mearsheimer, Poutine ne fait plus confiance à l’Occident sous aucune forme, et il semble peu probable qu'il fasse de réels compromis avec les États-Unis. Les premières déclarations russes après les élections ont réaffirmé que la Russie poursuivrait tous les objectifs de son opération militaire spéciale.

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   2) Russie. Cependant, il n'est pas certain que les relations avec la Russie soient nécessairement liées à la question ukrainienne. Trump est soutenu par l'industrie pétrolière, ce qui s'était pleinement révélé lors de sa première présidence avec la nomination de Rex Tillerson, ancien PDG d'ExxonMobil, comme Secrétaire d'État. ExxonMobil avait de nombreux partenariats avec la société russe Rosneft pour des explorations, notamment dans l’Arctique. Trump, qui avait reçu le soutien de R. F. Kennedy Jr. — connu pour ses positions écologistes — aurait déclaré : «C'est un type extraordinaire, il veut vraiment agir et nous lui en donnerons l’opportunité, mais j'ai simplement dit: 'Bobby, laisse-moi le pétrole.'» La question pétrolière reste donc ouverte. ExxonMobil considérait jadis l’exploration arctique comme stratégique et vitale, et Trump pourrait chercher à négocier un réchauffement des relations (indépendamment de l’Ukraine), en demandant peut-être à Poutine de ralentir le développement de la Route maritime du Nord (utilisée par la Chine pour contourner les détroits). Il est difficile de dire si les deux trouveront un accord, mais il semble très improbable que Poutine renonce à ce projet avec la Chine.

    3) Venezuela et Nicaragua. Ces pays ne font certainement pas partie des enthousiastes suite aux dernières élections présidentielles américaines. Après les récentes élections au Venezuela, Trump avait exprimé des critiques acerbes, et Elon Musk avait d'abord tweeté : «Le peuple vénézuélien en a assez de ce clown», puis, après une réponse de Maduro, il avait ajouté : «Un âne en sait plus que Maduro», avant de s'excuser d’avoir «insulté les ânes». Maduro a depuis suspendu X (ancien Twitter) dans son pays. En toile de fond, il y a les intérêts commerciaux de Starlink et une alliance avec Javier Milei pour une nouvelle hégémonie en Amérique du Sud. Le Venezuela, cinquième réserve mondiale prouvée d'hydrocarbures (et premier en Occident), pourrait également voir ses relations régionales modifiées par l’élection de Trump, tandis qu'Obrador au Mexique pourrait également être mécontent, confronté à une pression accrue aux frontières due aux migrations d'Amérique centrale.

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   4)  Netanyahu et Israël. Parmi les enthousiastes, on compte Netanyahu. Hier, le Premier ministre israélien a limogé le ministre de la Défense Gallant, son rival naturel au sein du Likoud. Gallant, préparant sa succession, avait demandé une enquête sur le 7 octobre. Selon Fagan, il semble peu probable qu’Israël ignorait tout des mouvements logistiques importants précédant l’attaque, et Gallant pourrait détenir des preuves que Netanyahu a sciemment ignoré les rapports (y compris ceux des services secrets égyptiens). Bien que la police ait ouvert une enquête, le soutien de Trump renforcera probablement Netanyahu, qui a envisagé des projets de développement à Gaza (hôtels de luxe, casinos) une fois les habitants palestiniens déplacés et le Hamas affaibli, facilitant les accords d'Abraham. Cette perspective pourrait raviver les tensions avec l'Iran, avec lequel Trump a été particulièrement dur (voir le retrait du JCPOA, l’accord nucléaire), et dont les réserves de pétrole et de gaz en font une cible géopolitique pour l'administration Trump.

    5) L'Europe. Trump cherchera à diviser l'UE pour négocier de manière bilatérale. Attendez-vous à des tarifs, des hostilités envers les politiques écologiques, des doutes sur l’OTAN, et une forte pression pour augmenter les dépenses militaires (et acheter des armes américaines). Ce sera un chapitre complexe sur lequel il faudra revenir plus tard.

    6) Chine. Concernant la Chine, des tensions peuvent également être prévues.

Le phénomène Trump est un moteur de l’histoire, ce qui, pour ceux qui l’étudient, n’est pas sans intérêt. La première élection de Trump avait coïncidé avec la sortie de mon premier livre en janvier 2017 ; cette fois, la publication de mon second ouvrage est prévue pour Noël, bien qu’il ne porte pas spécifiquement sur la géopolitique.

Ce texte de Fagan offre des perspectives sur les orientations possibles de la politique étrangère de Donald Trump dans divers domaines.

Si les cartes sont redistribuées, le paquet reste le même

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Si les cartes sont redistribuées, le paquet reste le même

par Enrico Tomaselli

Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/si-rimescolano-le...

Je l'ai dit à une époque où cela n'était pas encore évident : l'élection de Trump en soi ne peut pas automatiquement représenter un tournant radical dans la politique internationale des États-Unis, car il existe des intérêts (concrétisés dans des stratégies à long terme) qui ne peuvent pas être remis en question à chaque changement d'administration. Il faudra donc voir, surtout sur le moyen et le long terme, comment le Président agira concrètement.

En gardant à l'esprit que, précisément parce qu'il s'agit d'une administration tendanciellement « isolationniste », son attention sera concentrée sur des questions internes aux États-Unis, à commencer par celle de l'immigration, l'un de ses chevaux de bataille. Et cela pourrait signifier, par exemple, que si les résistances du deep state à certains de ses orientations sont trop fortes, il pourrait utiliser son image de président principalement sur ces batailles internes, laissant à d'autres les rôles plus inconfortables liés à la politique étrangère.

Fondamentalement, sous cet angle, il sera essentiel de voir qui occupera deux postes clés : secrétaire d'État et secrétaire à la Défense. Il est assez évident que, du moins en partie, la vision trumpienne du « Make America Great Again » n’est pas si éloignée des orientations stratégiques des deux dernières décennies, ou du moins de la manière dont celles-ci sont en train de se réorienter. Par exemple, l'intention de mettre fin à la guerre en Ukraine (même si, comme il est assez évident, les idées sur la manière de le faire sont plutôt superficielles) ne s'écarte pas beaucoup du processus de désengagement déjà substantiellement amorcé sous la présidence de Biden.

Même par rapport à la question du Moyen-Orient, je ne vois pas de différences substantielles, et dans ce cas encore, il faudra voir comment se concrétiseront les slogans électoraux. La même déclaration « plus de guerres pendant mon mandat » peut facilement se traduire (et c’est probablement ce qui se passera) par une réduction de l'intervention américaine en soutien aux guerres en cours (et, bien sûr, par la non-participation directe des forces armées américaines), tout en maintenant l'incitation pour les différents proxy à continuer de manière plus autonome.

Quant à la Chine, il est clair que la présidence Trump sera marquée par une conflictualité économique, mais la dimension militaire — même si elle devait jamais se concrétiser — ne sera sûrement pas à l'ordre du jour sous la nouvelle administration. Ceux qui auront le plus à craindre de cette nouvelle administration ne sont aucun des pays que les États-Unis considèrent comme hostiles. Pour eux, cela changera relativement peu, car ils sont, chacun à leur manière, assez forts pour ne rien craindre de nouveau qu'ils n'aient déjà expérimenté ces dernières années.

En revanche, ce seront probablement les Européens qui paieront le prix des variations, même minimes, de la politique étrangère américaine. Le soutien largement anti-trumpien de presque toutes les directions européennes, du moins jusqu'à hier, ne manquera pas d’influencer davantage l’orientation de la politique des États-Unis envers l’Europe, qui de toute façon ne sera pas particulièrement favorable ; au contraire, on peut s’attendre à ce que nous soyons traités presque comme la Chine, mais sans en avoir ni la force commerciale ni la force politique.

En somme, les quatre prochaines années ne verront probablement pas de résolution rapide des conflits en cours, du moins pas par l’action directe des États-Unis. Néanmoins, tout changement dans le cadre général, même s’il n’est pas radical, apporte toujours de nouvelles opportunités ; il reste donc à voir qui, où et quand, saura les saisir. Et, bien sûr, surtout si il y aura saisie.

La société parallèle verte: du LGBTQ au délire climatique - Comment la "gentrification" verte mène à la formation de ghettos de prospérité

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La société parallèle verte: du LGBTQ au délire climatique

Comment la "gentrification" verte mène à la formation de ghettos de prospérité

Alexander Markovics

Ils forment de loin le plus grand milieu clos au sein de la société allemande – il ne s'agit pas des musulmans, mais des électeurs des Verts en Allemagne. C'est ce que des sociologues de l'« Institut de Recherche sur la Cohésion Sociale » ont découvert. Selon leur premier rapport sur la cohésion, publié en novembre 2023, concernant la société allemande, 62% des électeurs des Verts restent exclusivement dans leurs propres réseaux politiques et ne maintiennent aucun contact avec d'autres parties de la société allemande.

Ainsi, les Verts forment en particulier en Allemagne la plus grande société parallèle – bien avant les musulmans et les Allemands de l'Est, souvent critiqués. Mais qu'est-ce qui caractérise cette société parallèle, où se situe-t-elle et représente-t-elle un danger pour l'Allemagne ?

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Un milieu ouest-allemand : prétentieux, riche et académique

L'électeur typique des Verts se considère comme faisant partie de l'élite morale et intellectuelle du pays, qui cherche toujours ce qui est le mieux pour tous les Allemands: ils veulent être les "bons", sont souvent prétentieux et présentent leurs opinions politiques comme étant sans alternative. Ce qui les motive, c'est le désir de « rendre le monde meilleur » selon leurs conceptions, peu importe ce que les autres en pensent. C'est pourquoi les Verts veulent accueillir autant d'immigrants que possible et sauver le climat en augmentant les impôts et en interdisant les moteurs à combustion. Le fait qu'ils gouvernent souvent sans tenir compte de la réalité quotidienne de nombreux Allemands, qui ont peur de sortir dans la rue en raison de la criminalité des étrangers et qui souffrent du fardeau fiscal, ne les dérange pas. Cela est en grande partie dû au fait qu'ils sont géographiquement concentrés et, pour la plupart, restent entre eux: les Verts sont principalement un phénomène ouest-allemand, dont le centre se trouve dans des grandes villes de l'Ouest comme Stuttgart, Heidelberg, Darmstadt, Münster et Kiel, mais aussi dans des quartiers berlinois comme Mitte et Charlottenburg-Wilmersdorf.

En raison de leurs convictions féministes, ils sont également très féminins – l'électeur stéréotypé des Verts n'est pas par hasard une femme aux cheveux teints de manière extravagante, possédant plusieurs chats. Il est à noter que ce sont surtout les villes universitaires de l'ancienne République fédérale qui regroupent l'électorat de l'ex-parti écologiste. D'un point de vue démographique, les Verts ont certes obtenu un score au-dessus de la moyenne chez les jeunes électeurs lors des dernières élections fédérales de 2021, mais la majorité de leurs électeurs provient de la classe moyenne et est d'âge moyen. Les Verts, principalement composés d'Allemands ethniquement allemands, vieillissent comme le reste de la population allemande. Cela est dû au fait que les Verts en Allemagne peuvent s'appuyer sur les bases du mouvement alternatif et étudiant de la génération des baby-boomers.

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La gentrification verte: hausse des loyers, terreur antifa et dragqueens

Économiquement, ils font partie des électeurs aux revenus plus élevés que la moyenne et sont les principaux responsables de la soi-disant gentrification, un processus de transformation des quartiers urbains. Dans le cadre de ce processus, des quartiers urbains, qui ne se trouvent pas en plein centre-ville mais ne se situent pas non plus à l'extrême périphérie, souvent en déclin et attractifs en raison de loyers faibles, sont découverts par des jeunes (artistes et étudiants) qui y ouvrent de nouveaux commerces.

Cela finit par attirer des investisseurs fortunés, avec pour conséquence la création de "ghettos de prospérité", où les loyers et les prix des cafés et magasins grimpent en flèche. Les anciens habitants à faibles revenus sont alors contraints de quitter ces quartiers, car ils ne peuvent plus se les permettre. Combiné avec la création de structures antifa dans ces quartiers, des manifestations « Refugees Welcome » et des lectures par Dragqueens pour les enfants, ce processus donne finalement naissance à des centres hostiles aux coutumes allemands et provoque la dégradation du bien-être, comme on peut le voir à Leipzig-Connewitz ou dans le quartier de la Schanze à Hambourg.

Dans le même temps, ces quartiers deviennent des zones interdites pour les Allemands patriotes: la terreur idéologique à l'université et les agressions physiques contre les dissidents sont une conséquence de la culture anti-allemande encouragée également par les Verts, qui détestent tout ce qui fait l'Allemagne.

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Les Verts : tolérance uniquement envers les semblables

Il n'est pas étonnant que le rapport sur la cohésion, que nous avons mentionné en début du présent article, arrive à la conclusion que bien que les électeurs des Verts se considèrent comme très tolérants et aiment s'entourer de « personnes tolérantes », ils sont eux-mêmes fortement polarisés et n'acceptent pas les Allemands ayant des opinions différentes des leurs. En effet, les Verts forment une bulle intellectuelle très académisée, qui, grâce à son pouvoir dans le monde de l'éducation, est la seule à savoir justifier ses actions tout en diffamant les opinions des autres.

La "lutte contre l'extrême droite" n'est que la partie émergée de l'iceberg d'un parti qui devient de plus en plus sectaire, tout en prônant une hystérie climatique qui veut interdire aux Allemands « normaux » de conduire une voiture ou de partir en vacances, tandis qu'ils s'envolent eux-mêmes vers les gratte-ciel de Dubaï ou pour aller déguster une glace en Californie.

Tout cela est justifié par une peur exagérée de la prétendue catastrophe climatique imminente, alors que l'industrie automobile allemande et les sites industriels de l'Allemagne risquent de s'effondrer. Tout cela est pris avec indifférence par le milieu vert, car il s'agit de réaliser un objectif prétendument supérieur.

De la part des Verts, on peut donc observer une cécité de plus en plus évidente à la réalité. Cela devient particulièrement problématique lorsque, dans un milieu donné comme celui des Verts, il n'existe plus de compréhension de la réalité quotidienne des autres et des difficultés que les changements sociétaux, tels que l'immigration massive, le chômage de masse, la dégradation des infrastructures et la criminalité étrangère, peuvent engendrer pour des gens de l'ex-RDA, mais aussi pour les Allemands vivant en dehors des quartiers prospères de l'Ouest de l'Allemagne.

Tandis que l'œuvre de destruction du Bündnis 90 a principalement des conséquences intérieures, c'est surtout la « politique extérieure féministe » des Verts qui pourrait entraîner l'Allemagne dans un nouveau conflit militaire. Transformé au tournant du nouveau millénaire, le mouvement vert, au départ pacifiste, s'est mué en parti de guerre vert-olive sous l'impulsion de Joschka Fischer; les Verts battent désormais le tambour aux côtés des États-Unis pour une militarisation de la politique extérieure allemande, en particulier vis-à-vis de la Russie. Cela est allé jusqu'à ce que la ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, déclare la guerre à la Russie le 24 janvier 2023, avant que le ministère des Affaires étrangères ne fasse marche arrière peu de temps après.

Nous voyons donc que la cécité des Verts est dangereuse non seulement pour l'Allemagne, mais pour le monde entier et pourrait entraîner le peuple allemand dans une guerre que personne ne veut, sauf les partisans de la secte climatique.

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La société parallèle verte: un danger pour l'Allemagne et le monde

Dans l'ensemble, il est donc clair que le milieu vert en Allemagne est probablement la société parallèle la plus dangereuse. La propagande pour l'immigration massive, l'hystérie climatique, la sexualisation précoce des enfants via les Dragqueens, le culte de l'homosexualité, la guerre et la mauvaise gestion sont toutes des conséquences de l'activité d'une petite  minorité, toutefois bien organisée, qui sévit au sein du peuple allemand.

C'est une avant-garde du progrès qui mène le peuple allemand au bord du gouffre – il est donc grand temps de l'arrêter et de dissoudre la société parallèle verte ! L'éducation patriotique et l'activité de conviction doivent à long terme viser également les grandes villes de l'Ouest de l'Allemagne si nous voulons stopper cette secte de fin du monde qui, de surcroît, à l'ambition de déclencher guerre mondiale.

Nous ne devons jamais oublier qu'il s'agit surtout de jeunes Allemands, aveuglés par des sectes universitaires et des activistes d'extrême gauche, qui sont partiellement (même dans un mauvais sens) idéalistes, et que nous devons guérir de leur folie. La vaste masse de nos concitoyens doit être convaincue à nouveau des intérêts réels de l'Allemagne et des conséquences terribles de cette folie verte, avant qu'il ne soit trop tard. Les élites fanatisées doivent cependant être jugées au bon moment pour que les nombreuses victimes de leurs politiques reçoivent justice.

dimanche, 10 novembre 2024

Il n'y a pas que Volkswagen. La crise allemande s'étend et l'Italie est en danger

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Il n'y a pas que Volkswagen. La crise allemande s'étend et l'Italie est en danger

par Carlo Maria Persano

Source: https://www.destra.it/home/non-solo-volkswagen-la-crisi-t...

Comme prévu, la crise n'est pas seulement celle de Volkswagen, qui a, dans ses stocks, 500 .000 voitures invendues et doit fermer des usines proportionnellement à ses pertes de ventes. Bosch, ZF, Brose, Schaeffler et Continental ont également annoncé d'importantes réductions et des licenciements dans la chaîne d'approvisionnement automobile. Tous ces géants emploient entre 30.000 et 100.000 personnes. Le secteur automobile représente 16% du PIB allemand et constitue donc déjà une part importante de la crise, mais d'autres secteurs, à commencer par la chimie (BASF, par exemple), suivent le déclin en cours.

Pourquoi cela se produit-il?

Parce que les Allemands sont, avec les libéraux américains, les principaux architectes de la mondialisation, utiles pour établir l'ordre mondial libéral, et que, pour réaliser leur projet, ils ont transféré gratuitement des technologies à des entrepreneurs chinois afin de créer une concurrence avec les entreprises européennes non protégées par des droits de douane. Les entreprises italiennes ont été les premières touchées. En bref, ils voulaient que nous soyons en concurrence avec les Chinois (et les Indiens). La Chine, après s'être emparée de cette technologie, avait en retour commencé à acheter des produits européens, principalement allemands et français.

Mais aujourd'hui, grâce aux cadeaux, les Chinois sont devenus autonomes et indépendants en matière de recherche scientifique, et ont commencé à réduire drastiquement leurs achats de produits européens. Par exemple, l'achat de voitures est passé en quatre ans de 50% à 30%. Et cela va encore diminuer. Alors que, bientôt, les voitures chinoises en Europe pourraient atteindre 10% des ventes totales, soit 1.500.000 voitures par an. Merci l'Allemagne et merci Draghi, comment pensiez-vous que cela se passerait ?

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Comment Ursula von der Leyen et Draghi voudraient y remédier...

Sous prétexte de transition verte, ils voudraient imprimer encore 800 milliards pour donner aux industries allemandes, après avoir déjà imprimé 1800 milliards, sous prétexte de pandémie, sans qu'on sache ce qu'ils sont devenus. En Italie, les miettes sont arrivées. Et Meloni, Crosetto et Giorgetti, restent muets.

Que se passera-t-il en Italie si l'Allemagne s'effondre?

L'Italie est le principal sous-traitant manufacturier de l'Allemagne et, si l'Allemagne s'effondre, il est évident que la vague des séismes économiques nous atteindra. Dans le Piémont, nous ressentons déjà une baisse de 0,7 % du PIB. Cela dit, il est temps de corriger quelques incohérences:

    - Arrêtons de dire que l'Italie est le boulet de l'Europe. Il est vrai que nous avons souffert de gouvernants voleurs pendant de nombreuses générations, ce que l'esprit italique, en termes de courage et de technologie, compense. Avec ces gouvernants, tôt ou tard, nous devrons régler nos comptes en interne.

    - Assez de Berlin (et de ses satrapes, y compris les Italiens) qui doivent prendre des décisions pour tout le monde. Ils ont créé assez d'embrouilles avec la mondialisation.

    - Avec les 1800 milliards disparus sous l'ère Co vid et les 800 milliards qu'ils veulent imprimer maintenant, soit toutes les dettes deviennent communes, soit l'Italie doit pouvoir monétiser les siennes avec une formule de son choix.

Le multipolarisme et Donald Trump

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Le multipolarisme et Donald Trump

par Daniele Perra

Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-multipolarismo...

Je n'ai aucune sympathie, aucun sentiment, pour la personne Donald J. Trump, pour ce qu'il a représenté (un capitalisme vorace, escroc, non régulé, qui insulte l'État, sauf pour courir pleurer vers les mêmes institutions étatiques quand il est en difficulté et se retrouve endetté jusqu'au cou auprès de banques étrangères) et pour ce qu'il représente aujourd'hui (le rêve humide des lobbies sionistes et des sectes messianiques du judaïsme et du protestantisme nord-américain). Son élection en 2016 ne m'a provoqué aucun enthousiasme, celle de cette année encore moins, et je vais tenter d'expliquer pourquoi.

De plus, je n'ai que très peu d'intérêt pour le processus électoral américain; où il n'y a pas grand-chose de démocratique, les États-Unis étant une oligarchie fondée sur le lobbying pour laquelle le vote populaire n'a qu'une valeur d'orientation.

Cela dit, dans un monde qui avance à « grands pas “vers le dépassement de l'ordre mondial libéral et la construction d'un ordre plus conservateur “ et ” protectionniste », l'élection de Trump (soutenu par un personnage comme Elon Musk, qui est, à mon avis, très louche) ne peut signifier qu'une chose: à savoir que les USA veulent mener ce processus et y mettre leur chapeau pour construire une sorte de multipolarisme hégémonique (dans lequel Washington continue d'exercer un rôle prédominant). En d'autres termes, il s'agit d'une réinterprétation « conservatrice » du multilatéralisme proposé par le duo Obama-Clinton.

En ce sens, l'élection de Trump sert de facteur de retardement vers la construction d'un véritable monde multipolaire fondé, comme l'affirme l'historien russe Aleksej Miller, « sur l'idée d'un équilibre des forces et des intérêts dans l'esprit des nations du 19ème siècle ». Cela ne signifie toutefois pas qu'une telle évolution n'aura pas lieu. Comme nous l'avons déjà écrit, les dynamiques et les événements auxquels nous assistons ont des racines lointaines; ces processus historiques ne peuvent être arrêtés et auront des répercussions pendant des décennies et au-delà sur les générations suivantes. Toutefois, poursuit M. Miller, nous devons nous méfier de la « nervosité actuelle de l'Occident, qui est devenue une source de grande instabilité pour le monde ».

Si l'on considère que c'est Donald Trump, avec les « Accords d'Abraham » et l'assassinat de Qassem Soleimani, qui a initié cette nouvelle phase de conflit au Proche-Orient (avec la « guerre totale » imminente contre l'Iran sur laquelle la propagande occidentale travaille fébrilement - voir l'histoire de la jeune fille à moitié nue), les perspectives pour l'avenir proche ne sont pas roses.

Dans ce cas, l'Iran devrait essayer de ne pas se laisser entraîner dans une confrontation à grande échelle et tenter d'épuiser Israël dans un conflit long et asymétrique (où les coûts économiques, militaires et humains pour Tel-Aviv ne cessent de croître). La défaite stratégique d'Israël est en fait cruciale pour l'effondrement de la nouvelle conception hégémonique des États-Unis.

samedi, 09 novembre 2024

Zbigniew Brzezinski et Israël

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Zbigniew Brzezinski et Israël

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/11/01/zbigniew-brzezinski-ja-israel/

Zbigniew Brzezinski était un stratège influent de la politique étrangère et de la sécurité des États-Unis, un maître du jeu géopolitique et membre de l’élite occidentale. Cependant, de manière surprenante, il ne partageait pas entièrement les vues des détenteurs du pouvoir sioniste et de l’État profond américain en ce qui concerne Israël.

Dans une interview de 2002, au moment où des extrémistes israéliens commettaient encore un de leurs massacres de Palestiniens, Brzezinski déclara que « la position internationale d’Israël a été gravement compromise. » Selon lui, cela s’expliquait par le fait qu’un peuple autrefois persécuté s’était transformé en persécuteur.

« Les Israéliens ressemblent de plus en plus aux partisans de la suprématie blanche en Afrique du Sud, qui considèrent les Palestiniens comme une forme de vie inférieure et n’hésitent pas à en tuer un grand nombre, sous prétexte d’être les victimes du terrorisme [palestinien]. »

Brzezinski constatait que l’« autodéfense » israélienne avait dépassé les limites du raisonnable, s’attaquant de plus en plus aux civils sans défense. Pour lui, la résistance palestinienne ne justifiait pas les massacres.

« En réalité, trois fois plus de Palestiniens ont été tués, et une proportion relativement faible d’entre eux étaient réellement des militants, » évaluait cet expert chevronné de la politique étrangère américaine, remettant en question la propagande israélienne.

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La situation sombrement décrite n’a guère changé au fil des décennies, même si aujourd’hui, il semble qu’Israël cherche à résoudre « le problème palestinien » de façon définitive, en invoquant le choc national causé par l’opération Al-Aqsa Flood du Hamas.

Bien que Brzezinski, comme beaucoup d’autres, pensait que la création d’Israël était justifiée en réaction aux persécutions nazies contre les Juifs, les décennies de violence qui suivirent n’apportèrent qu’une insécurité persistante pour l’avenir de l’État juif. Une ethnocratie sioniste pourrait bien être en péril à mesure que l’hégémonie régionale des États-Unis décline.

La pensée critique, que Brzezinski incarnait, semble avoir disparu de la classe politique américaine, car un Israël de plus en plus extrémiste, soutenu par ses forces armées, continue de dévaster Gaza, d’occuper la Cisjordanie et de bombarder le Liban, tandis que démocrates et républicains ferment les yeux sur les crimes de guerre les plus flagrants des sionistes.

Brzezinski envisageait que, bien que les États-Unis soient devenus la première puissance mondiale en 1991 après la chute de l’Union soviétique, la domination mondiale pourrait à l’avenir se répartir entre plusieurs centres. « Ce n’est peut-être pas si mauvais, mais cela risque d’être très chaotique, » anticipait-il, voyant un basculement d’un ordre centré sur l’Occident vers une ère multipolaire.

Le politologue américano-polonais n’était pas non plus favorable à une confrontation avec l’Iran. « L’Iran jouera un rôle crucial dans la région, que cela nous plaise ou non. Nos intérêts résident dans l’évitement d’un affrontement. Si nous intervenons en Iran, nous nous enliserons dans une opération militaire prolongée, » avertissait Brzezinski. « Dans ce cas, il suffira de regarder le monde pour dire adieu au leadership des États-Unis. »

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Le rebus du Moyen-Orient

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Le rebus du Moyen-Orient

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/il-rebus-medio-oriente/

La situation au Moyen-Orient est de plus en plus confuse. Seule certitude, Israël est à l'offensive sur plusieurs fronts. Et le gouvernement Netanyahou est déterminé à liquider, une fois pour toutes, toute opposition arabe organisée.

Une opération qui n'a cependant rien de facile. En effet, la volonté israélienne se heurte à l'opposition farouche du front chiite. Ce qui est le véritable objectif du gouvernement Netanyahou.

En effet, outre les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie, les dirigeants politiques et militaires israéliens frappent durement le Hezbollah au Liban, et vont jusqu'à l'attaquer en Syrie, où les milices libanaises se battent aux côtés d'Assad contre les « insurgés ». Qui sont, pour la plupart, des fondamentalistes sunnites.

Sans parler des raids aériens lourds contre les Houthis au Yémen.

La volonté de frapper durement le front chiite est donc évidente. Isoler l'Iran autant que possible. Ce qui est et reste le véritable objectif ultime de Netanyahou.

Un tableau, il faut le dire, extrêmement confus. Et surtout impossible à déchiffrer avec les lentilles déformantes de la soi-disant culture politique occidentale. Qui prétend raisonner par schémas, avec les bons contre les mauvais, ce qui est typique d'une certaine mentalité américaine. Et qui, pourtant, n'a rien à voir avec la réalité. Notamment avec celle, complexe et enchevêtrée, du Moyen-Orient.

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Les chiites, cela ne fait aucun doute, sont inextricablement liés à Téhéran. Mais cela n'implique pas leur « extrémisme islamiste » ; au contraire, à bien des égards, ils présentent des caractères moins rigides et moins fanatiques. Ceux-ci sont plutôt présents dans l'orbe sunnite dans son ensemble. En particulier en Arabie saoudite, où les Banu Saud sont étroitement liés, depuis leur origine, aux wahabbites. Et donc avec l'une des formes d'islam les plus rigides, voire radicales, de notre époque.

Toutefois, à l'heure actuelle, même les sunnites les plus rigides, et peut-être surtout ceux-ci, ne sont pas en conflit ouvert avec les intérêts occidentaux. Et il est clair que les forces qui ont soutenu, ou même fait partie du califat islamique de récente et peu glorieuse mémoire, sont maintenant soutenues, en Syrie et ailleurs, par ce même Occident, c'est-à-dire d'abord et avant tout les États-Unis, qu'elles ont autrefois combattu, en particulier en Irak.

Il faut, au fond, essayer de comprendre que le tableau du Moyen-Orient est extrêmement mouvant. Et que, bien que liées par d'anciennes obédiences de foi, les différentes composantes de la mosaïque islamique se meuvent, aujourd'hui comme hier, au gré d'intérêts spécifiques et concrets.

En simplifiant à l'extrême, peut-être de manière excessive, nous pouvons dire que les « féroces » chiites et l'Iran n'ont jamais été à l'origine d'attaques dangereuses ou même de formes de djihadisme violent comme celles qui ont lourdement affecté les États-Unis et l'Europe occidentale dans un passé récent.

Ils sont plutôt le fait de groupes et d'organisations - pensez à Al-Qaïda ou à Isis - qui ont vu le jour dans le monde sunnite. Et qui, précisément là, ont continué à bénéficier de la tolérance, voire de la connivence des dirigeants politiques.

Aujourd'hui, cependant, les intérêts occidentaux ont changé de voie et d'objectifs. Après avoir abandonné l'Afghanistan aux talibans, de manière grossière mais efficace et rapide, les Etats-Unis ont décidé, depuis l'ère Obama, de tolérer, voire de soutenir, les sunnites les plus radicaux, en tournant plutôt leur attention, et leurs armes, vers l'Iran. Et donc contre le front chiite. Qui, précisons-le, n'est certes pas composé d'angelots, mais qui n'a jamais représenté, et soutenu, un dangereux extrémisme terroriste.

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Cette opération n'a pas toujours eu des résultats heureux, comme le montrent l'échec des Frères musulmans en Égypte et la montée en puissance d'al-Sissi (photo). Un client difficile à gérer, même pour Washington.

Cependant, la ligne de conduite de l'Occident dirigé par les États-Unis est, et est restée, la même depuis trois présidences. Et elle vise, de manière décisive, à affaiblir autant que possible le bloc chiite. En se servant aussi et surtout d'Israël comme d'un maillet.

Or il est vrai que Netanyahou a fait un bond en avant, prenant de court l'administration Biden. Qui, trop engagée contre la Russie en Ukraine, aurait préféré une escalade plus graduelle au Moyen-Orient.

Mais il est vrai aussi que le leader israélien poursuit la logique de la survie d'Israël, et tente de forcer la main à Washington.

Et dans cette logique, la neutralisation du front chiite et de ses alliés est, militairement et politiquement, une étape nécessaire. Et urgente.

Reste, bien sûr, à savoir si, comme on dit, le diable a fait des pots avec ou sans couvercle.

Autrement dit, si cette stratégie sera payante, et pas seulement à court terme.

Franchement, j'aurais tendance à en douter.

Les États-Unis visent l'hégémonie dans le domaine de l'intelligence artificielle

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Les États-Unis visent l'hégémonie dans le domaine de l'intelligence artificielle

Leonid Savin

Le 24 octobre 2024, Joe Biden a signé un mémorandum intitulé « Renforcer le leadership des États-Unis dans le domaine de l'intelligence artificielle ; utiliser l'intelligence artificielle pour atteindre les objectifs de la sécurité nationale; et améliorer la fiabilité de l'intelligence artificielle ».

Ce document étend l'application du décret présidentiel du 30 octobre 2023 concernant l'utilisation de l'intelligence artificielle à l'échelle mondiale. Il s'agit en réalité de l'instauration d'un monopole dans ce domaine, où Washington définira ce qui est permis et ce qui ne l'est pas. En effet, selon la Maison Blanche, l'« ordre fondé sur des règles » de l'Occident doit s'appliquer également dans l'espace numérique, y compris les nouveaux programmes et applications.

Le mémorandum stipule clairement que « premièrement, les États-Unis doivent diriger le développement mondial d'une intelligence artificielle sûre et digne de confiance. À cette fin, le gouvernement des États-Unis doit, en partenariat avec l'industrie, la société civile et les milieux scientifiques, promouvoir et assurer la sécurité des capacités fondamentales à travers tout le pays, qui favorisent le développement de l'intelligence artificielle. Le gouvernement des États-Unis ne peut considérer la dynamique et l'innovation inégalées de l'écosystème de l'intelligence artificielle des États-Unis comme allant de soi; il doit activement renforcer les technologies de l'information, garantissant que les États-Unis demeurent l'endroit le plus attractif pour les talents du monde entier et un lieu abritant les capacités informatiques les plus modernes du monde. Le gouvernement des États-Unis doit également fournir aux développeurs et aux utilisateurs d'IA des recommandations appropriées en matière de sécurité, évaluer minutieusement les risques potentiels des systèmes d'IA et aider à les réduire».

Deuxièmement, « le gouvernement des États-Unis doit utiliser l'IA puissante avec les garanties appropriées pour atteindre les objectifs de sécurité nationale. Les nouvelles capacités de l'IA, y compris les modèles de plus en plus universels, offrent de vastes opportunités pour renforcer la sécurité nationale, mais l'utilisation efficace de ces systèmes nécessitera des changements techniques, organisationnels et politiques importants. Les États-Unis doivent comprendre les limitations de l'IA, étant donné qu'elle utilise les avantages de la technologie, et toute utilisation de l'IA doit respecter les valeurs démocratiques en matière de transparence, de droits de l'homme, de libertés civiles, de vie privée et de sécurité».

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Troisièmement, « le gouvernement des États-Unis doit continuer à développer une structure stable et responsable pour promouvoir la gouvernance internationale de l'IA, qui favorise le développement et l'utilisation sûrs de l'IA, la gestion des risques de l'IA, la mise en œuvre des valeurs démocratiques, le respect des droits de l'homme, des libertés civiles et de la vie privée, tout en facilitant les bénéfices mondiaux de l'intelligence artificielle. Cela doit être réalisé en coopération avec un large éventail d'alliés et de partenaires. Le succès des États-Unis à l'ère de l'intelligence artificielle sera mesuré non seulement par la supériorité des technologies et des innovations des États-Unis, mais aussi par leur leadership dans le développement de normes mondiales efficaces et la création d'institutions fondées sur le droit international, les droits de l'homme, les droits civils et les valeurs démocratiques».

À travers le travail des géants technologiques et des capitalistes de la Silicon Valley comme Google, Microsoft, Amazon, Meta* (interdite en Russie), et d'autres, le monde entier connaît la réalité des libertés civiles et des valeurs démocratiques lorsqu'elles sont gérées par des entreprises américaines. Il s'agit de censure, de manipulations algorithmiques, d'ingénierie sociale et de l'utilisation de données personnelles sans le consentement de leurs propriétaires. Avec l'intelligence artificielle, tout cela sera facilité, car il suffira de se référer à une erreur technique.

Il est aussi important de noter le problème de ce qu'on appelle la « fuite des cerveaux », car le mémorandum stipule que « la politique du gouvernement des États-Unis est que l'élargissement des possibilités légales pour les non-citoyens hautement qualifiés dans le domaine de l'intelligence artificielle et des domaines connexes, d'entrer aux États-Unis et d'y travailler, constitue une priorité de sécurité nationale. Aujourd'hui, l'industrie inégalée de l'intelligence artificielle des États-Unis repose largement sur les idées de brillants scientifiques, ingénieurs et entrepreneurs qui sont venus aux États-Unis en quête d'opportunités académiques, sociales et économiques. » Cela témoigne clairement de la volonté de Washington de recruter des scientifiques et des experts étrangers sous divers prétextes, pour les attirer dans ses entreprises. Et puisque la sécurité nationale est en jeu, il est évident qu'il est dans l'intérêt des États-Unis d'attirer également des personnes travaillant sur des recherches secrètes dans d'autres pays.

Il est significatif que le document charge le ministère de la Défense et le ministère de la Sécurité intérieure de fournir l'assistance nécessaire à ces étrangers. Il donne aussi six mois pour analyser l'état du marché du travail lié à l'IA à l'intérieur des États-Unis ainsi qu'à l'étranger. Durant ce même délai, une évaluation complète des capacités des États-Unis dans le domaine de l'IA doit être réalisée. Les organismes de sécurité nationale ont beaucoup moins de temps: en trois mois, l'assistant présidentiel pour la sécurité nationale doit organiser des réunions avec les départements exécutifs et les agences compétentes pour examiner les mesures visant à établir des priorités et à optimiser les procédures administratives pour tous les candidats à un visa travaillant sur des technologies sensibles.

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Ainsi, dans un avenir proche, l'agence américaine, à travers ses ambassades et autres structures, commencera à scanner d'autres pays à la recherche d'expertise en IA et à recruter des étrangers.

En outre, les services de renseignement et les forces de sécurité des États-Unis sont désormais tenus de mettre en œuvre l'IA de manière plus active dans leurs activités. Il est indiqué que « le ministère de la Défense, le ministère du Commerce, le ministère de l'Énergie, le bureau du directeur du renseignement national, la NSA et l'Agence nationale de renseignement géospatial doivent, selon les circonstances et conformément à la législation applicable, accorder une attention prioritaire à la recherche sur la sécurité et la fiabilité de l'intelligence artificielle. Si nécessaire et conformément aux exigences des autorités compétentes, ils doivent maintenir des partenariats avec les principales institutions publiques, l'industrie, la société civile, les milieux académiques et d'autres institutions ayant de l'expérience dans ces domaines, afin d'accélérer les progrès techniques et socio-techniques dans le domaine de la sécurité et de la fiabilité de l'intelligence artificielle».

Il convient de noter que le document comprend également une section classifiée concernant les questions de sécurité nationale des États-Unis. Il est probable que cette section traite de diverses méthodes destinées à empêcher d'autres États d'atteindre un avantage dans le domaine de l'IA et des technologies critiques.

En ce qui concerne le secteur de la défense et de la sécurité, les entreprises et startups ayant déjà fait leurs preuves dans ce domaine en tireront un avantage manifeste. En particulier, Palantir de Peter Thiel, qui a réalisé des contrats pour le FBI, le service des migrations, la NSA, le Pentagone, la CIA, ainsi que pour les entreprises de défense américaines, et qui a également fourni ses produits à Israël et à l'Ukraine.

Le Pentagone travaille depuis longtemps à l'intégration de l'intelligence artificielle dans ses capacités de combat, comme en témoignent les contrats du Commandement Sud des forces armées des États-Unis avec Microsoft pour la création de serveurs cloud spécialisés et l'utilisation de l'application IA DALL-E dans les programmes de commandement et de contrôle.

Ainsi, le mémorandum récent de Joe Biden n'est que la confirmation des tendances précédemment établies, où les services de renseignement et les militaires américains ont déjà une certaine expérience et un potentiel dans ce domaine.

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vendredi, 08 novembre 2024

Alexandre Douguine et la révolution de Trump

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Alexandre Douguine et la révolution de Trump

Markku Siira

Quelle: https://markkusiira.com/2024/11/07/aleksandr-dugin-ja-tru...

Les analystes politiques les plus excentriques se réjouissent déjà en affirmant qu’avec le retour de Trump, les "globalistes" perdront et le monde sera sauvé. Sur quoi repose une telle croyance ? Ne serait-il pas plus prudent d’attendre les actes concrets de l’administration Trump avant de se réjouir de manière trop optimiste ?

Le théoricien russe en géopolitique, souvent qualifié de "fasciste" en Occident tout comme Trump, principal idéologue du néo-eurasisme et théoricien d’un "monde multipolaire", Aleksandr Douguine, est un fervent "trumpiste" depuis 2016. Pour une raison ou une autre, il voit en Trump plus de bien que de mal.

Douguine s’enthousiasme à l’idée que la victoire écrasante de Trump lors des élections présidentielles américaines pourrait entraîner un "bouleversement sismique dans l’ordre mondial". Selon le penseur russe, il s’agirait même d’une "révolution conservatrice qui défie le globalisme libéral", accélérant la naissance d’un monde multipolaire.

Douguine affirme que, bien que cela n’ait pas été ouvertement admis, la Russie espérait aussi le retour de Trump, et que, par exemple, les propos de Poutine évoquant une présidence de Kamala Harris relevaient en réalité d’un "touchons du bois" superstitieux, espérant ainsi que Trump gagne les élections et permette un nouvel équilibre des forces dans le monde.

Cependant, la Russie ne doit pas s’attendre à des miracles de la part de Trump et de sa nouvelle administration. Indépendamment de la victoire de Trump ou de tout autre facteur, Douguine estime qu’il reste essentiel que la Russie gagne la guerre en Ukraine. "Tout comme l’ancien consul romain Caton l’Ancien disait que Carthage devait être détruite, pour la Russie, Kiev doit être prise", affirme-t-il.

Il se murmure que l’équipe de Trump travaille sur un "plan de paix" pour l’Ukraine. Selon certaines fuites, ils pourraient proposer de geler le conflit jusqu’à une date indéfinie. Cependant, il est peu probable que Poutine accepte cette idée ; ainsi, on espère que Trump proposera de meilleures solutions, faute de quoi les hostilités continueront.

Parallèlement, Trump continuera probablement à soutenir les actions agressives d’Israël. Les États-Unis envisagent également d’intensifier la guerre commerciale avec la Chine et pourraient apporter un soutien accru à la Corée du Sud dans sa confrontation avec la Corée du Nord. "Ainsi, la victoire de Trump ne signifie absolument pas que tous les problèmes seront résolus", admet également Douguine.

Les événements qui se sont déroulés ne sont pas des coïncidences, selon Douguine, "surtout si l’on considère que Trump n’a ni été emprisonné, ni assassiné, ni éliminé, malgré les attaques incessantes des fanatiques démocrates qui ont tenté de le discréditer pendant huit ans". Douguine voit dans cette résistance la preuve que le "poutinisme" a triomphé aux États-Unis : les Américains ont voté pour Trump parce qu’ils voulaient "quelqu’un de semblable à Poutine" pour diriger leur pays.

Le retour de Trump apparaît aux yeux des libéraux occidentaux comme "le coup de grâce pour ce qu’il reste de l’ordre mondial" (comme l’a affirmé l’écrivain israélien Yuval Harari, également associé au Forum économique mondial), car ils n’ont envisagé qu’un seul chemin de développement, celui où l’élite managériale régit la vie des nations.

Y a-t-il des désaccords au sein de l’élite occidentale concernant l’avenir ? Douguine suppose que Trump a reçu des autorités de l’État profond l’autorisation d’"expérimenter une stratégie alternative pour maintenir la domination mondiale de l’Amérique sans confrontation directe avec le monde multipolaire". Nous verrons bientôt si cette hypothèse est simplement un vœu pieux de Douguine.

Douguine pense que "la Russie doit consolider sa position en tant que pôle indépendant et qu’ensuite, tôt ou tard, un Trump réaliste n’aura d’autre choix que de reconnaître les faits". Selon le penseur russe, cela représente "la garantie de la victoire et de l’avenir souverain de la Russie".

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Trump et la « Génération Z »

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Trump et la « Génération Z »

par A. P. Dimopoulos

Bron: https://enaasteri.blogspot.com/2024/10/t.html

Jusqu'à la fin du 20ème siècle, c'était presque un axiome politique de dire que les jeunes avaient tendance à soutenir la gauche. Cet axiome était souvent résumé par la célèbre expression (souvent attribuée à tort à Churchill): « Si, à 25 ans, vous n'êtes pas de gauche, vous n'avez pas de cœur; si, à 30 ans, vous n'êtes pas de droite, vous n'avez pas de tête». Cette idée sous-entendait que la maturité pousse les gens vers la droite.

Cependant, ce postulat a commencé à évoluer avec l'arrivée du nouveau siècle. En effet, les jeunes électeurs ont commencé à se tourner vers les partis de la dite "extrême droite" émergente en Europe, un phénomène interprété à l’époque par le fait que cette « extrême droite » était plus radicale comparativement à une gauche devenue l'« establishment ». Les jeunes suivaient simplement le courant le plus radical. Ce phénomène s’est ensuite étendu aux États-Unis et est parfaitement reconnaissable aujourd’hui.

Ainsi, une des réalités les plus frappantes des prochaines élections présidentielles de novembre aux États-Unis est la popularité de Trump au sein de la « génération Z », c'est-à-dire celle née à partir de 1998 et qui représente aujourd'hui la catégorie politiquement significative des « jeunes électeurs » âgés de 18 à 24 ans.

Cette génération a grandi avec Internet et les téléphones mobiles, exposée aux médias sociaux, et est aussi surnommée « iGeneration ». Car, comme le montrent les sondages, Trump est populaire au sein de cette génération, que l'on associe pourtant aux préoccupations environnementales, aux mouvements antiracistes de notre époque (et à la culture woke). En particulier, chez les hommes âgés de 18 à 24 ans, cette popularité semble majoritaire, et de nombreux analystes cherchent à comprendre pourquoi.

Qu’est-ce que la « génération Z » trouve de positif chez Trump, malgré son opposition à l’activisme climatique, à l’immigration inclusive et à l’agenda woke ? La réponse n'est peut-être pas si étonnante, et il existe un chemin, bien que sinueux, reliant la « génération Z » à Trump.

Naturellement, l'analyse sociologique de la « génération Z » est encore en cours, mais certains traits de leur mode de vie commencent à émerger. Trois d'entre eux se distinguent.

Premièrement, c'est une génération plutôt pessimiste, ayant intégré (de manière exacerbée par l’exposition aux réseaux) des crises récurrentes liées à l'économie (la « génération Z » pense généralement qu'elle connaîtra moins de prospérité et de sécurité financière que ses parents) ainsi que des menaces climatiques et géopolitiques. Elle a aussi été marquée par les confinements inédits liés à la pandémie.

Deuxièmement, c’est une génération qui valorise la famille et l’espace personnel comme des zones de sécurité (une vision introspective, qui se manifeste par son attrait pour les jeux vidéo et les séries télévisées, contrairement à des générations plus âgées et plus extraverties).

Troisièmement, c’est une génération moins « assertive » sur le plan romantique, probablement à cause de l’exposition précoce à la pornographie en ligne et de la facilité (mais aussi de l’ennui) des rencontres virtuelles, ainsi que du cadre juridique néo-puritain d'inspiration féministe qui la rend prudente dans ses démarches. Et en considérant tout cela, on peut comprendre pourquoi Trump semble « cool » (ou peut-être même « rizz », dans leur propre jargon).

La raison pour laquelle Trump attire la « génération Z » est qu'il incarne la transgression de ce qu’elle redoute. Quelles insécurités économiques ou autres ? Trump est un multimillionnaire qui aspire, avec appétit, à un second mandat dans le poste politique le plus puissant du monde, malgré ses 78 ans et ses démêlés judiciaires colossaux, tout en annonçant de nouveaux projets d'affaires.

Les préoccupations climatiques, les guerres? Trump minimise plutôt que d’amplifier ces dangers. Quand il promet de mettre fin à la guerre en Ukraine par un simple coup de téléphone, il rappelle à la « génération Z » une capacité d'influence à laquelle elle n’est pas habituée.

Quant à la culture woke, ce que voit cette génération personnellement « frugale » chez Trump, c’est ce qu’elle n’arrive pas à incarner elle-même. Grande famille, certes, mais aussi une vie personnelle, perçue comme « flamboyante » pour ces jeunes enchaînés aux écrans.

En somme, l’image de Trump, avec ses alternances de clairs-obscurs, séduit une génération qui lutte précisément contre ce que lui, en tant que personnage, a complètement dépassé.

La mort de l’Europe et la naissance d’un nouvel ordre

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La mort de l’Europe et la naissance d’un nouvel ordre

Par Augusto Zamora R.

Source: https://www.elespañoldigital.com/la-muerte-de-europa-y-el...

Il est heureux qu’il n’existe pas de prix Nobel pour la bêtise humaine, car il serait impossible de l’attribuer, tant les candidats seraient nombreux, à commencer par les gouvernants européens. La question de l’Ukraine (nous refusons de l’appeler invasion ou guerre, même si elle pourrait être les deux d’un point de vue technique) n’a rien à voir avec ce que les médias occidentaux — ou devrions-nous dire "accidentels" — répètent jusqu’à la nausée. La Russie ne cherche pas à annexer l’Ukraine; elle n’a pas non plus lancé une guerre de conquête ni, encore moins, agit par nostalgie d’un empire perdu. Il s’agit d’un conflit géopolitique au sens pur du terme. Géopolitique dans une perspective héritée du 19ème siècle, une lutte de pouvoir et d’intérêts, sans conflit idéologique ni opposition de systèmes, bien que les mercenaires et les naïfs habituels — qui, malheureusement, ne sont pas une espèce en voie de disparition — s’évertuent à le présenter sous toutes les couleurs possibles. Non, ce n’est rien de tout cela. C’est la vieille lutte entre le monde en devenir et celui qui refuse de mourir (comme disait le communiste Antonio Gramsci), provoquée par le refus de l’OTAN de cesser son expansion vers la Russie. Car telle, et non autre, est la raison de l’action militaire : assurer la sécurité de la Russie, ce que l’UE/OTAN a refusé, indiquant qu’elle persistait dans sa politique expansionniste.

On affirme, répète et martèle qu’en cas de conflit de cette ampleur, la première victime est la vérité. Nous ne sommes pas d’accord. Nous pensons que la première victime est l’intelligence, car il faut être ignorant, sot et insensé pour croire que la Russie s’est lancée sur l’Ukraine pour des balivernes telles que des délires de grandeur ou des amours impériaux déçus, dignes d’un roman de Corín Tellado (pour ceux qui ne la connaissent pas, la plus prolifique auteure de romans d’amour). Rien de tout cela. Les guerres coûtent cher, très cher, et leur issue dépend, comme l’a noté Thucydide, des moyens financiers disponibles. Vladimir Poutine n’est pas un imprudent, comme certains tentent pathétiquement de le présenter. Moins encore un aventurier à la manière de Crassus, le riche romain qui, cherchant à rivaliser avec César et Pompée, finança une guerre contre les Parthes et fut littéralement décimé, avec ses 30.000 soldats (d’où l’expression "erreur crasse").

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Nous l’avons mentionné dans un précédent article. L’Ukraine est un pion, mais surtout une pièce sur l’échiquier mondial (pour reprendre l’expression de Zbigniew Brzezinski), où se joue la répartition du pouvoir pour les décennies à venir, si nous y parvenons. Pour clarifier: il existe aujourd’hui trois grands acteurs – la Russie, les États-Unis et la Chine – divisés en deux camps. D’un côté, l’alliance entre la Chine et la Russie, de l’autre, les États-Unis. Ce n’est pas une invention de notre part. Les États-Unis eux-mêmes et leurs alliés le répètent jusqu’à saturation. Puisque seuls les incompétents inventent des conflits géostratégiques, nous citerons ici des documents officiels américains, dont nous fournirons également le lien pour les curieux. Précisons que, aux États-Unis, le gouvernement et le Congrès ont la gentillesse, après censure, de les rendre publics, à disposition de ceux qui veulent s’y intéresser.

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Commençons par le document le plus important, intitulé National Defense Strategy (ICI), de 2018, qui est la ligne directrice actuelle. Ce document stipule que « La compétition stratégique entre États, et non le terrorisme, est désormais la principale préoccupation de la sécurité nationale des États-Unis ». « La compétition stratégique à long terme avec la Chine et la Russie est la priorité du Département [de la Défense] et nécessite un investissement accru et soutenu en raison de l’ampleur des menaces qu’elles représentent pour la sécurité et la prospérité des États-Unis, tant maintenant qu’à l’avenir».

Pour faire face à cette « compétition stratégique à long terme », parmi une liste généreuse de mesures et d’actions, le Département de la Défense fixe les objectifs suivants. Concernant la Chine : « Nous renforcerons nos alliances et nos partenariats dans l’Indo-Pacifique pour établir une architecture de sécurité en réseau capable de dissuader l’agression, de maintenir la stabilité et de garantir l’accès aux biens communs». Concernant la Russie: «Renforcer l’Alliance Transatlantique de l’OTAN. Une Europe forte, libre, unie par des principes partagés de démocratie, de souveraineté nationale et d’engagement envers l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord, est essentielle pour notre sécurité». En somme, depuis 2018, les États-Unis œuvrent à créer une tenaille autour de la Russie et de la Chine, avec leurs alliances militaires et politiques comme piliers essentiels.

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L’Europe atlantiste a accepté ce rôle sans broncher, sans en mesurer les coûts ni informer ses citoyens. L’un des mythes du camp occidental est la supposée « mort cérébrale » de l’OTAN. Jamais aucun gouvernement européen n’a sérieusement envisagé cette possibilité, en témoignent les récentes adhésions de l’Albanie, de la Croatie et du Monténégro. Justement, le conflit en Ukraine a éclaté suite au refus de l’OTAN de maintenir une Ukraine neutre. Ils la voulaient dans l’OTAN et y sont restés attachés. L’empreinte américaine a déjà été confirmée il y a longtemps, lorsque le camp occidental a enterré, sans résistance, les projets d’une armée européenne et d’une politique extérieure indépendante des États-Unis.

L’autre mythe du camp occidental est l'isolement supposé de la Russie. En réalité, elle bénéficie du soutien de la Chine et de l’Inde, deux poids lourds bien plus influents que l’ensemble du camp occidental. Ce soutien s’appuie sur des intérêts géostratégiques et énergétiques cruciaux pour la Chine, ainsi que sur le besoin de l’Inde de maintenir sa souveraineté militaire, son arsenal étant majoritairement d’origine russe.

L’alliance transatlantique, avec sa virulence antirusse, a précipité la fracture du monde en blocs et la mort politique de l’Europe. Désormais, elle n’est plus l’Europe, bien qu’elle le demeure sur les cartes. Elle devient le Flanc Atlantique de l’armée des États-Unis, attendant que ceux-ci lui ordonnent son sacrifice.

Nous assistons, en direct, à la partition du monde et à la naissance d’un nouvel ordre, où le camp occidental sera de peu d’importance, laissant la scène à la Chine, la Russie et les États-Unis. Aucun compromis ne refermera la fracture qui s’est ouverte. L’Europe sera plus péninsulaire que jamais, car sa connexion avec l’Asie, c’est-à-dire la Russie, est rompue. Sans la Russie, il ne lui reste que l’Atlantique.

Le monde atlantiste a, par sa virulence, encouragé l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe à demander que le Japon s’arme nucléairement et se range aux côtés des États-Unis, en prenant pour référence la crise en Ukraine. Global Times a réagi rapidement dans un éditorial, avertissant que « les États-Unis considèrent le Japon comme un levier essentiel pour contrer la Chine en Asie de l’Est. Cet encouragement des ambitions militaires japonaises montre clairement que le Japon pourrait devenir pour la Chine ce que l’Allemagne est devenue pour la Russie. »

Bienvenue aux prémices de la première grande guerre du 21ème siècle.

La Porte des Ténèbres est grande ouverte!

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La Porte des Ténèbres est grande ouverte!

par Pierre-Emile Blairon

Un spectacle mythologique, vraiment ?

« La Porte des Ténèbres » est le titre d’une production de la compagnie de théâtre de rue La Machine installée à Toulouse et à Nantes, spectacle qui s’est déroulé les 25, 26 et 27 octobre 2024 à Toulouse.

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Ce spectacle constituait la deuxième partie de celui qui eut lieu dans la même ville de Toulouse en 2018, dénommé « Le Gardien du Temple », qui avait rassemblé à l’époque 900.000 spectateurs (pour un spectacle gratuit, quand même) et qui avait vu la déambulation dans ses rues de deux personnages d’origine mythologique, le Minotaure, également appelé Astérion, du nom d’un roi de Crète, et Ariane représentée par une araignée ; dans la légende, elle est en fait une princesse aux belles boucles blondes (Homère) ; son rapprochement avec une araignée dans ce spectacle est peut-être dû à la phonétique : Ariane-araignée ? et au célèbre fil d’Ariane – fil que tisse une araignée ?- qui permet à Thésée de sortir du labyrinthe.

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France-Info (24 octobre 2024) commente ainsi la venue d’un nouveau personnage : « Avec le deuxième opus, "La Porte des Ténèbres", Astérion, le Minotaure (gardien de la ville rose) et Ariane, l’araignée, font face à une nouvelle venue : Lilith, la gardienne des ténèbres. Mi-femme, mi-scorpion, une croix inversée comme boucle d'oreille et portant des cornes de bélier, la machine Lilith arrive d'ailleurs du Hellfest, [festival de l’enfer, NDLR] le festival de métal de Clisson, près de Nantes. "

Voilà qui démarre plutôt mal : le Minotaure, dans la mythologie, est un monstre assoiffé de sang et de chair humaine qui réclame un tribut tous les neuf ans à Égée, roi d'Athènes, de sept jeunes garçons et sept jeunes filles afin de s’en nourrir.

Ainsi donc, dans la presse de grand chemin (mainstream en anglais), le Minotaure devient une sorte de saint patron de la ville de Toulouse. Il n’y a pas que France Info qui propulse le monstre à ce rang, Libération s’y met aussi, dans un article où le journal décrit la nouvelle venue dans cette deuxième partie du spectacle : « Cornes impressionnantes, narines fumantes, torse en bois délicatement sculpté, Lilith, la géante femme-scorpion est la nouvelle pièce de l’opéra urbain qui anime le centre de Toulouse ce week-end. Elle va à la rencontre d’Astérion le minotaure, un colosse de 47 tonnes pour 14 m de haut qui, depuis le premier opus de cet événement conçu par la compagnie de théâtre de rue La Machine, en 2018, est devenu le gardien de la ville. » (Libération du 26 octobre 2024 sous le titre : « Machines à rêver : Une femme-scorpion et un minotaure géants déambulent dans Toulouse ce week-end, un million de spectateurs attendus»)

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Nous sommes bien loin de la véritable légende avec ces deux personnages issus de la mythologie grecque mais que leurs concepteurs ont tenu à sataniser en inversant leurs attributs : le monstre Minotaure devient le « gardien » (bienveillant ?) de la ville de Toulouse et la belle princesse Ariane une araignée hideuse.

Tout cela est accompli, faut-il le préciser, avec la complicité enthousiaste du maire de la ville, Jean-Luc Moudenc, une « fête » bien éphémère qui a quand même coûté la bagatelle de 4,7 millions à ses administrés. Les Toulousains sont sans doute suffisamment riches pour que leur édile se permette de leur « offrir » des jeux du cirque aussi dispendieux.

Avec le troisième personnage qui intervient dans ce deuxième opus en octobre 2024, les organisateurs du spectacle ne cachent plus leurs mauvaises intentions : Lilith est en effet un démon féminin, notamment dans le Talmud juif.

Matraquage médiatique

Si vous ne savez pas que ce spectacle « grandiose, titanesque, magique, onirique, magnifique, féérique », a « enchanté, émerveillé, ébloui, charmé, subjugué» plus d’un million de spectateurs ce week-end dans les rues de Toulouse, la ville « rose » devenue carrément « noire » (et pas seulement de monde), c’est que vous êtes le dernier Tokharien qui vit en anachorète au fin fond du désert du Tarim ou que vous êtes prisonnier des Sentinelles, la dernière tribu indoue qui n’a jamais vu d’homme civilisé, sauf celui qui va bientôt lui servir de repas.

Il faut retenir trois éléments-clés de cet événement, éléments qui s’enchevêtrent ; les trois peuvent apparaître totalement incompréhensibles par leur outrance pour une personne saine de corps et d’esprit : le matraquage médiatique, la satanisation de plus en plus évidente de tous les actes de la vie publique, et la candeur – et l’ignorance - moutonnière de la population.

Le premier est celui que nous venons d’évoquer : une médiatisation massive tellement dithyrambique (et mensongère) qu’elle en est ridicule. La presse – les journalistes – est fascinée par tout ce qui a trait à la quantité mais dans un sens négatif : le plus grand, le plus riche, le plus fort, le plus fou, le plus monstrueux, le plus dépravé, le plus odieux, le plus machiavélique, le plus cruel, etc.

Ce sont là les nouvelles normes immorales prônées par nos élites et par leurs affidés médiatiques. Nous en avons largement soupé avec les cérémonies des J.O ou la reconstruction de Notre-Dame de Paris, et nous en soupons tous les jours avec n’importe quel événement médiatique ou n’importe quel fait divers. Le présent événement qui nous occupe n’échappe pas à la règle.

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De haut en bas: La croix de Satan, Lilith et la croix de Lucifer, le "666" sataniste.

On appréciera l’énorme décalage entre la production d’horreurs fournies aux yeux du public et le traitement en mode « bisounours » (encore un recours à la ville ‘rose’ ?), une infantilisation des populations, qu’en font la presse et les organisateurs : « Avec la «Porte des ténèbres», le metteur en scène de la Machine, François Delarozière, voulait «rendre la ville enchantée, rendre la ville merveilleuse», a-t-il confié quelques jours plus tôt à l’AFP. Mission accomplie, à en juger par les mines ébahies dans la fraîcheur automnale. « Je veux simplement laisser un souvenir à vie, une marque dans l’esprit. J’aime que le public retrouve ce regard d’enfant, un moment où on oublie les préjugés, les croyances et se retrouve face à une émotion qui soit un peu totale (sic, NDLR) et dans l’espace public», explique encore François Delarozière. » (Libération, 26 octobre 2024).

Satanisation du spectacle

Mais, cette fois, contrairement à ce qui s’est passé lors des manifestations précédentes, il y a eu une réaction, très mesurée, certes, des autorités ecclésiastiques, qu’elles soient catholiques ou protestantes.

- C’est ainsi que l’archevêque de Toulouse, Mgr Guy de Kerimel, avait décidé de procéder à la consécration de la ville et du diocèse le 16 octobre pour protester contre cette manifestation avec ces mots : "Des nuages sombres s’accumulent sur notre monde. L’actualité nous renvoie beaucoup de réalités négatives qui suscitent des inquiétudes légitimes, et favorisent cette atmosphère de désespérance qui règne dans notre société, et se manifeste dans une certaine culture, de plus en plus fascinée par l’obscur, le ténébreux. Après avoir échangé avec le Conseil épiscopal et un certain nombre de chrétiens du diocèse, il m’a semblé important de poser un acte spirituel qui protège notre ville de Toulouse et notre diocèse de ces menaces ténébreuses et de la désespérance. »

 - ActuToulouse du 11 juillet 2024 donne la parole à l’abbé Simon d’Artigue : « Églises en feu, figures des ténèbres et danse macabre… L’affiche de l’opéra urbain de la Halle de la Machine, qui va se dérouler du 25 au 27 octobre à Toulouse, a été dévoilée début juillet 2024. Et elle a surpris, pour ne pas dire choqué, l’Abbé Simon d’Artigue de l’église Saint-Aubin à Toulouse. Sur son compte X (ex-Twitter), il s’est interrogé sur ce choix d’une « iconographie diabolique » écrit-il.

- France Info du 10 octobre 2024, sous le titre : « La porte des ténèbres, quelle étrange idée, l'Église protestante fustige à son tour le prochain spectacle de la Machine », fait part de la réaction des représentants de la communauté protestante de la ville : « Nous aimons Toulouse pour son histoire, sa culture", réagit le Pasteur Didier Bernis, dans un communiqué. C’est une ville qui a vu naître les plus belles plumes lors des Jeux Floraux, qui a fait résonner les plus grandes voix, résolu de grands défis techniques...Toulouse, c’est la vie, c’est la joie, c’est le beau ! Et de rajouter : "Toulouse est la porte du ciel et des étoiles, la porte des arts et du savoir, la porte de l’Occitanie et de la Garonne. Mais la porte des ténèbres ? Quelle étrange idée ! Nous appelons les autorités locales à faire preuve de discernement dans le choix des événements culturels financés et soutenus par la collectivité."

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Il n’y a pas que les autorités religieuses qui ont protesté contre cette satanisation des manifestations dites « festives » en général, et de celle qui nous intéresse aujourd’hui en particulier.

C’est France Info qui tient le pompon avec cet article qu’on dirait tout droit sorti d’un brûlot gauchisto-mondialiste, signé d’une dénommée Apolline Riou, publié le 24 octobre 2024 et intitulé : « Églises en feu, créature mi-homme mi-animal, squelettes et un minotaure : les complotistes s'enflamment contre un spectacle urbain jugé satanique »

"Satan" et "les forces du mal" célébrés par le prochain opéra urbain de La Machine à Toulouse (Haute-Garonne) ? C'est ce que dénoncent un prêtre et plusieurs internautes, voyant dans l'événement la figure obscure d'une imagerie diabolique. À l'heure où les repères traditionnels s'étiolent, les théories du complot autour du diable sont l'apanage des religieux et de l'extrême droite. »

Si vous aimez ce genre de littérature de caniveau, vous pouvez en continuer la lecture, sans nous (1) .

Il faut dire que les organisateurs n’y sont pas allés de main morte.

C’est encore France Info du 24 octobre 2024 qui annonce le début des festivités: « Vendredi 25 octobre - Acte I - Les apparitions: au cours de la journée, des signes prophétiques et prodigieux apparaissent dans la ville. Sur les rives du fleuve, trois signes prodigieux (la croix de Satan, le Sigil de Lucifer et le signe de la bête) annoncent l’ouverture prochaine de la porte des Ténèbres. »

Ben voyons, des « signes prophétiques et prodigieux » : rien de plus « cool », pas de quoi « comploter »: la croix de Satan, le Sigil de Lucifer et le signe de la bête ? aucun rapport avec Satan, si ce n’est son nom.

Candeur – et ignorance - moutonnière de la population

Ainsi donc, plus d’un million de personnes se sont précipités, hommes, femmes, enfants, vieillards, avec enthousiasme et délectation dans cette Porte des Ténèbres qui conduit à l’antre du diable, ou d’Hadès, le maître des enfers.

Nous ne reviendrons pas sur les techniques de manipulation des foules que nous dénonçons dans quasiment tous nos articles. Il nous paraît que ce qu’on appelle l’ingénierie sociale est de plus en plus efficace et de plus en plus utilisée à tous les niveaux et que les populations y sont de plus en plus soumises ; nous en avons repéré et commenté certaines dans cet article, mais elles sont innombrables et adaptées à chaque situation.

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Une éducation (des parents) et une instruction (publique) déficientes ont fabriqué des générations d’analphabètes incapables de produire, du fait de leur ignorance, la moindre pensée critique – tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil - la télé, le smartphone, les jeux vidéo, les jeux du cirque (le football), la malbouffe, les idoles chantantes et dansantes de l’industrie du spectacle, à peu près toutes adeptes du satanisme, qui rassemblent des millions d’admirateurs de par le monde, ont fabriqué des robots soumis et malléables, capables seulement de répondre à des stimuli primaires et à se précipiter en masse, comme les moutons, dans la direction qui leur est indiquée, celle du précipice où ils vont plonger, ou celle d’une porte judicieusement ouverte ou ils vont s’engouffrer, quelle qu’elle soit, en l’occurrence : celle des ténèbres.

Pierre-Emile Blairon

Note:

[1] https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/apologie-de-satan-et-eglises-en-feu-les-complotistes-s-enflamment-contre-un-spectacle-urbain-juge-diabolique-3021653.html

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jeudi, 07 novembre 2024

La peur des Finlandais

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La peur des Finlandais

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/la-paura-finlandese/

Il faut se rendre à l'évidence : l'attention des médias, et par conséquent du grand public, se porte de plus en plus sur le Moyen-Orient. Gaza, le Liban, la longue ombre de l'Iran... tels sont les fantômes - en fait, beaucoup de fantômes concrets - qui troublent le paysage de l'information occidentale.

Mais cela occulte, voire estompe dans le brouillard, un fait objectif dont nous devons être conscients. Parfaitement, et surtout dramatiquement, conscients.

Et, au lieu de cela, nous continuons à ignorer, dans certains cas à feindre d'ignorer, la guerre avec la Russie.

Il ne s'agit pas, comme nos médias font semblant de le croire et de le propager, d'une guerre entre la Russie et l'Ukraine. Il s'agit au contraire d'un conflit, extrêmement sanglant, impliquant l'ensemble du front occidental, c'est-à-dire l'OTAN et Washington qui, objectivement, l'a voulu. Donc, par essence, nous aussi, les Italiens, l'Italie... Même si nos dirigeants politiques continuent à faire croire que ce n'est pas le cas.

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Puis, tout d'un coup, la ministre finlandaise des affaires étrangères, Elina Valtonen (photo), surgit. La ministre des affaires étrangères de cette petite Finlande qui s'est récemment alignée sur l'OTAN, au mépris de tous les traités internationaux qui sanctionnaient sa neutralité. Elle est devenue, en un rien de temps, la base d'opérations la plus avancée de l'OTAN pour attaquer la Russie.

Et la gentille dame exprime une inquiétude dans une interview au Financial Times, rapidement reprise par Ukraiska Pravda, le journal gouvernemental de Kiev. C'est-à-dire de Zelensky et consorts.

Et que dit-elle dans cette interview ? Simplement (sic !) qu'Helsinki est très, très inquiet. Parce qu'elle sent une lassitude de la part des autres pays européens, c'est-à-dire ceux qui comptent vraiment, à l'égard de la guerre en Ukraine. Une lassitude qui se traduit, plus ou moins en catimini, par des négociations avec Moscou. Et par une certaine volonté d'accepter ses « propositions ». Afin de mettre un terme au conflit.

Traduisons. En simplifiant, bien sûr, ce dont je m'excuse par avance.

En gros, les chancelleries européennes se rendent compte que la guerre en Ukraine est désormais une guerre perdue. Moscou a gagné, même si ces mêmes chancelleries continuent à faire semblant que ce n'est pas le cas, en continuant à mettre l'accent sur les frasques de Zelensky dans les médias.

Il est clair que même lui n'y croit plus. A tel point qu'il se préoccupe depuis longtemps d'assurer à l'étranger ce qu'il a gagné au cours de ces deux années de guerre. Et il faut dire, sans crainte d'être contredit, que c'est beaucoup.

Une guerre perdue, tout simplement. Et dont il faut essayer de se désengager au plus vite. Notamment parce que les élections présidentielles américaines se profilent à l'horizon. Et, sauf surprise « étrange », il y a fort à parier que Donald Trump sera de retour dans le bureau ovale dès le mois de janvier. Qui ne cache pas ce qu'il pense de cette guerre et, en général, de l'Ukraine. En renouant avec son vieil « ami » Poutine. Et abandonne le régime actuel de Kiev à son sort.

La petite Finlande, qui vit tranquillement depuis 1945, est donc obligée de s'inquiéter. Ou plutôt, son gouvernement insouciant et tapageur commence à s'inquiéter, et même à s'inquiéter beaucoup. Car il a déchiré tous les traités qui régissaient sa neutralité. Et il a pris parti, devenant la base opérationnelle de l'OTAN.

Cette même OTAN qui semble aujourd'hui vouloir se retirer de la guerre.

Fatiguée et, en substance, convaincue qu'elle est désormais une cause perdue. Quoi qu'en dise Rutte, de moins en moins connecté à la réalité.

Présidentielles américaines: quel que soit le vainqueur… je m’en fiche

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Présidentielles américaines: quel que soit le vainqueur… je m’en fiche

par Wolfgang van de Rydt

Source: https://opposition24.com/meinung/and-the-winner-is-mir-eg... 

Lors de son premier mandat, Donald Trump s'est illustré par une opposition au wokisme, une limitation de l’immigration de masse, et il a même enregistré le taux d’emploi le plus élevé pour les Afro-Américains depuis le début des statistiques. Il s’est aussi efforcé de ne pas déclencher de nouvelles guerres. Cependant, ses promesses grandiloquentes de « drainer le marais » ou d’envoyer Hillary Clinton en prison n’ont pas été tenues, tout comme celle de construire un mur à la frontière avec le Mexique.

Puis est arrivée la « crise du Cov id » et Trump a dû réagir. Il a soutenu toutes les mesures et s’est même vanté d’avoir été le premier à lancer un vaccin au niveau mondial. Aujourd’hui, s'il s’affiche proche des opposants aux vaccins et qu’il intègre Robert Kennedy dans son équipe, c’est uniquement par calcul politique. Avant la pandémie, Trump avait contraint Merkel à s’engager dans un accord énergétique et s’était toujours opposé aux gazoducs Nord Stream. Récemment, il a même affirmé que, sous sa présidence, il avait déjà posé les bases de la destruction de ces gazoducs, son successeur Biden n’ayant fait qu’exécuter le plan. Aussi allemandes que puissent être ses origines, Donald Trump n’apporte rien de positif pour l’Allemagne ; la guerre commerciale continue. Trump défend des intérêts puissants, dont Elon Musk n’est qu’un des visages. M. Neuralink, avec l’ensemble de ses entreprises, œuvre également à la création d’un « nouvel humain », comme Yuval Harari le préconise dans ses livres. Que la force ne soit pas avec eux.

Trump ou Kamala? Dans tous les cas, ce sera un désastre pour l'Europe

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Trump ou Kamala? Dans tous les cas, ce sera un désastre pour l'Europe

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/trump-o-kamala-in-ogni-caso-sar...

Quel que soit le résultat des élections américaines, ce sera un désastre pour l'Europe. Si la gagnante, avec ou sans fraude, est Kamala Harris, le Vieux Continent devra faire face à des années d'involution woke, le politiquement correct imposant toutes ces postures et gesticulations démentes. Et toujours l'Europe sera forcée d'être en première ligne pour se saigner à blanc afin de payer la folie de Zelensky, risquant même une guerre nucléaire sur son propre sol.

Si Trump gagne, peut-être que la guerre contre la Russie prendra fin, mais l'Europe sera obligée de soutenir une guerre économique contre la Chine. Et ce sera un désastre pour l'industrie européenne, pour l'économie en général, pour la vie des couches les plus faibles de la population qui n'ont pas les moyens de payer les prix des produits italiens et européens.

Quant à l'extermination en cours à Gaza, Trump a un gendre juif et Kamala un mari juif. Difficile de croire que l'un des deux daignera arrêter le boucher de Tel Aviv.

Donc la seule solution, en Europe, serait de bazarder une classe dirigeante inféodée aux intérêts de Washington. Quelle que soit la personnalité qui entre à la Maison Blanche. Au lieu de cela, nous nous retrouvons avec Scholz, Macron, Tajani et compagnie. Incapables de protéger les intérêts de leurs pays respectifs et de l'Europe dans son ensemble. Incapables de comprendre les changements dans le monde parce que, pour eux, le monde n'est que ce que Washington indique.

Ce n'est pas que le niveau de la classe politique yankee soit meilleur que celui de la classe politique européenne. Au contraire, une précieuse collaboratrice d'Èlecto a suivi la campagne électorale américaine, écoutant les principaux discours des candidats. Et elle a assuré que le niveau est si bas que même Giggino Di Maio, Azzolina et Moretti passent pour des géants de la politique.

Mais le pays est riche. Et jusqu'à présent, tout va bien pour les Américains. Mais le problème, c'est qu'ils prétendent dominer le monde. En soustrayant ailleurs des ressources et en imposant un mode de vie insupportable. Insupportable pour ceux qui ont le malheur d'avoir une tradition derrière eux et une culture à transmettre à la postérité.

mercredi, 06 novembre 2024

Le spectre de la “Doctrine Monroe” se cache derrière la poussée de Washington pour le “de-risking”

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Le spectre de la “Doctrine Monroe” se cache derrière la poussée de Washington pour le “de-risking”

Rédaction de Global Times, 27 octobre 2024

Source: https://telegra.ph/Lo-spettro-della-Dottrina-Monroe-si-ce...

Katherine_Tai,_official_portrait.jpgRécemment, les remarques de la représentante au commerce des États-Unis, Katherine Tai (photo), ont été démenties par l’ambassade de Chine au Brésil. Lors de sa participation au sommet commercial du B20 à São Paulo, Mme Tai a suggéré que le Brésil devait « se pencher sur les risques » avant de s’engager dans la coopération avec l’Initiative de la Ceinture et de la Route (Belt and Road Initiative, BRI). Il est évident que le voyage de Tai au Brésil est un autre cas de figure illustrant le rôle du « donneur de leçons en voyage d’affaires », car le discours qui présente la Chine comme un « risque » est empreint du spectre de la « Doctrine Monroe ». Comment la Chine, premier partenaire commercial du Brésil, plus grand marché d'exportation et principale source de surplus, pourrait-elle représenter un risque plutôt qu’une opportunité? De plus, le Brésil n’a pas besoin que d’autres lui imposent avec qui coopérer ou quel type de partenariat mener, et la coopération économique et commerciale normale entre la Chine et les pays d’Amérique latine ne devrait pas être soumise au contrôle de pays tiers.

GEN_Laura_J._Richardson.jpgL’avertissement de Tai au Brésil révèle une idéologie au pouvoir qui considère le Brésil comme un « arrière-cour géopolitique » des États-Unis, démontrant un manque fondamental de respect pour le gouvernement brésilien et pour son peuple. Ce n’est pas la première fois que des responsables américains interviennent dans cette question. En mai de cette année, le commandant du South Command américain, le général Laura Richardson (photo), a affirmé, lors de sa visite au Brésil, que la participation du Brésil à la BRI pourrait nuire à sa souveraineté. Depuis 2013, la Chine a signé des accords de coopération pour la BRI avec plus de 150 pays et plus de 30 organisations internationales, et aucun pays n’a perdu sa souveraineté après avoir rejoint l’initiative. Au contraire, ces responsables américains mettent la pression sur le Brésil pour qu’il choisisse entre Pékin et Washington, ce qui constitue une ingérence flagrante dans la souveraineté d’une autre nation.

Les responsables américains parlent souvent de « de-risking » en rapport avec l’Amérique latine, mais ce dont Washington doit réellement se défaire, c’est de sa mentalité persistante, reposant sur la « Doctrine Monroe ». En tentant de convaincre le Brésil de renoncer à la BRI, Richardson a fait une comparaison absurde, affirmant que les relations diplomatiques du Brésil avec les États-Unis durent depuis 200 ans et qu’ils « respectent la souveraineté mutuelle », tandis que les liens avec la Chine n’ont été établis que depuis 50 ans. Elle voulait en fait dire que l’influence croissante de la Chine au Brésil et en Amérique latine menace le désir de Washington de contrôler la région. Considérer l’influence grandissante de la Chine en Amérique latine à travers les lunettes de la guerre froide et évaluer l’« impact » de la coopération sino-latino-américaine avec une mentalité de jeu à somme nulle reflète les profondes angoisses de Washington.

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Actuellement, le Brésil est l’un des rares pays d’Amérique latine à ne pas encore participer à la BRI. Depuis que le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva est revenu au pouvoir l’année dernière, des informations récurrentes indiquent que le Brésil poursuit activement des efforts en ce sens, ce qui n’est pas une coïncidence. L’initiative s’aligne fortement avec le plan de réindustrialisation du gouvernement Lula et avec des stratégies de développement telles que les routes d’intégration sud-américaines. Elle cherche des partenaires pour les projets d’infrastructure prévus par le Brésil, en particulier ceux liés aux divers réseaux de transport en Amérique du Sud, qui sont cruciaux pour les intérêts économiques du Brésil. En juillet de cette année, Lula a déclaré publiquement: « Je veux savoir... où nous nous situons et quelle position nous allons prendre... nous voulons être un protagoniste » de la BRI. En réponse, la Chine s’est déclarée ravie que le Brésil rejoigne la famille de la Ceinture et de la Route dès que possible et attend avec impatience que le Brésil participe à la coopération de la BRI. Cela indique que la coopération entre la Chine et le Brésil repose sur l’autonomie et le volontariat, avec une volonté réciproque de se rencontrer à mi-chemin.

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Actuellement, les États-Unis cherchent à construire une « petite cour, entourée d'une haute clôture » contre la Chine au Brésil et dans d’autres pays d’Amérique latine. Qu’il s’agisse de l’usine de véhicules électriques financée par des entreprises chinoises au Mexique ou de la construction du port de Chancay au Pérou, les deux projets ont rencontré le refus et l’obstruction des États-Unis. Le port de Chancay a même été décrit par les faucons de Washington comme étant destiné à des « fins militaires ». La Chine n’a aucune intention de s’engager dans une confrontation militaire avec un quelconque pays; la construction du port de Chancay vise à créer une meilleure plateforme pour le commerce entre les deux pays et pour le développement économique régional. Une fois achevé, le port de Chancay améliorera considérablement le paysage logistique et commercial du Pérou et de toute l’Amérique du Sud, réduisant d’un tiers le temps d’expédition des marchandises de la côte péruvienne à la Chine.

Un haut responsable péruvien a déclaré que si les États-Unis s’inquiètent de la présence croissante de la Chine au Pérou, ils devraient augmenter leurs propres investissements. On dit que le plan Americas Partnership for Economic Prosperity, lancé par les États-Unis en 2022, vise à « contrer l’influence de la Chine ». Cependant, à ce jour, en dehors de quelques réunions, il n'y a toujours pas de résultats concrets.

La coopération chinoise en Amérique latine n’a jamais exclu de tierces parties et les pays latino-américains ne sont pas disposés à faire un « choix unique » entre la Chine et les États-Unis. Surtout dans un contexte où les économies développées comme les États-Unis et l’Europe entretiennent toutes des relations commerciales avec la Chine, il est plutôt absurde de s’attendre à ce que les Latino-Américains croient aux théories de « découplage » ou de « dé-risquage ». Les États-Unis pourraient s’associer pleinement à la Chine dans le processus de modernisation et de développement des pays latino-américains, plutôt que de considérer la région comme une « nouvelle ligne de front » dans une confrontation avec la Chine.

La Chine et le Brésil sont les plus grandes économies en développement des hémisphères oriental et occidental, respectivement. Les deux pays soutiennent fermement le libre-échange et s’opposent au protectionnisme. La semaine dernière, le ministre brésilien de l’Agriculture, Carlos Favaro, a déclaré que le pays devrait rejoindre l’initiative de la Ceinture et de la Route de la Chine, en observant qu’elle offrirait au Brésil « l’opportunité de surmonter les barrières commerciales ». La coopération entre la Chine et le Brésil n’est pas seulement alignée avec les intérêts des deux pays, mais elle répond aussi au besoin du « Sud global » de construire un ordre économique international plus juste et plus équitable. Cette tendance est quelque chose que Washington ne peut pas arrêter.

Publié dans le Global Times

Traduction réalisée par la Rédaction

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mardi, 05 novembre 2024

Un rapport danois à sensation sur l'explosion du Nord Stream: la marine américaine a opéré secrètement au large de Bornholm

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Un rapport danois à sensation sur l'explosion du Nord Stream: la marine américaine a opéré secrètement au large de Bornholm

Copenhague. Deux ans après le dynamitage du gazoduc Nord Stream en mer Baltique, le gouvernement fédéral allemand, officiellement, n'a toujours aucun indice sur les personnes qui pourraient être à l'origine de cette opération de sabotage. Il a en outre déclaré à plusieurs reprises qu'il ne donnerait pas d'informations au public, même s'il en disposait, pour des raisons d' « intérêt national ».

Mais le journal danois « Politiken » pourrait bien lui mettre la puce à l'oreille. Celui-ci a récemment publié les déclarations explosives du capitaine du port de l'archipel danois de Christiansø, Jon Anker Nielsen. Celui-ci a consigné ce qu'il avait observé quelques jours seulement avant les explosions. Le port de Christiansø est situé à seulement 18 kilomètres au nord-ouest de l'île de Bornholm, non loin de laquelle les explosions ont eu lieu le 26 septembre 2022.

Jon Anker Nielsen a expressément fait remarquer qu'on lui avait demandé de garder le silence sur ce qu'il avait vu la veille des explosions. Il a laissé passer deux ans avant d'informer les médias locaux de ses observations. Selon lui, quatre ou cinq jours avant les explosions, Nielsen avait été appelé pour une opération de sauvetage au large de Christiansø, car plusieurs navires non identifiés avaient été repérés avec des transpondeurs éteints, mais n'avaient pas répondu à toutes les tentatives de contact. Il s'est avéré qu'il s'agissait de navires de guerre américains.

Lorsque l'équipe d'intervention de Nielsen s'est approchée des navires de guerre américains, ceux-ci lui ont demandé d'interrompre son action.

Cela signifie que quelques jours seulement avant les explosions, la marine américaine a opéré secrètement - avec des transpondeurs désactivés - à proximité immédiate des explosions sous-marines qui ont eu lieu peu après. Elle a été prise en flagrant délit par la capitainerie danoise compétente.

Alors que le gouvernement fédéral allemand, avec sa tactique de garder le silence, ne s'exprimera probablement pas non plus sur cette dernière révélation, le rapport danois devrait susciter un intérêt incomparablement plus grand à Moscou et à Pékin. Les deux pays poursuivent leurs propres enquêtes sur l'affaire des oléoducs de la mer Baltique qui ont été détruits (mü).

Source: Zu erst, 03/11/2024.

lundi, 04 novembre 2024

Le vieux rêve occidental: la destruction de la Russie

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Le vieux rêve occidental: la destruction de la Russie

Filip Martens

Bien que la Russie n'ait jamais attaqué l'Occident au cours de son histoire séculaire et qu'elle ait au contraire toujours été désireuse de coopérer avec lui, elle a toutefois dû se défendre contre des attaques occidentales à plusieurs reprises: par l'Ordre de Livonie en 1240-1242, par la Suède en 1708-1709, par la France en 1812, par l'Allemagne en 1914-1918 et en 1941-1945, par l'Ukraine par procuration des États-Unis en 2022 jusqu'à aujourd'hui. En effet, les puissances occidentales voyaient et/ou considèrent la Russie comme une superpuissance compétitive. Depuis l'industrialisation, on s'est également rendu compte que la Russie possédait d'innombrables matières premières en quantités gigantesques. Ainsi, les puissances occidentales voulaient et veulent toujours avoir accès aux incommensurables ressources minérales de la Russie, car elles sont nécessaires à leur industrie.

Pour ce faire, l'Occident emploie toujours une stratégie de balkanisation de la Russie. Cet article donne un aperçu des différentes tentatives occidentales visant à diviser la Russie en une multitude de petits États sans pouvoir et, par conséquent, facilement dominables.

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1916-1918 : la première tentative allemande

La stratégie occidentale de démembrement de la Russie et de pillage de ses ressources a été lancée par l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale. En avril 1916, la Ligue des nationalités allogènes de Russie est fondée à Lausanne. Le statut de neutralité de la Suisse donne à la Ligue l'apparence d'un non-alignement pendant la Première Guerre mondiale qui était en cours. Financée par le ministère allemand des affaires étrangères, la Ligue a pour objectif la destruction de la Russie tsariste par la création de mouvements séparatistes. Ceux-ci étaient censés « libérer » les peuples de Russie. Pour conserver l'apparence de la neutralité, la Ligue cherche à obtenir le soutien des Alliés, des États centraux [1] et des États neutres. Avec le traité de Brest-Litovsk du 3 mars 1918 entre les pays du centre et l'URSS nouvellement créée, l'Allemagne acquiert une série d'États satellites à sa frontière orientale (États baltes, Pologne, Ukraine et Finlande). Ces États satellites dépendent économiquement de l'Allemagne et sont contraints de lui fournir des matières premières. À la suite de ce traité, la Russie a perdu environ un tiers de ses terres agricoles, plus de la moitié de son industrie et la grande majorité de ses mines de charbon. Lorsque l'Allemagne elle-même s'est effondrée en novembre 1918, elle a immédiatement perdu tous ces acquis.

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1918-1939: Le prométhéisme et la stratégie d'Intermarium de la Pologne

Toujours en 1918, Jozef Pilsudski, le fondateur de la Pologne nouvellement rétablie, a lancé le prométhéisme. Ce projet visait également à balkaniser la Russie - désormais sous la forme de l'URSS - en soutenant les mouvements séparatistes parmi les peuples non russes de l'URSS. Pilsudski lui-même avait choisi le nom de « prométhéisme » en référence au Titan Prométhée de la mythologie grecque. Prométhée a volé le feu aux dieux et l'a donné aux humains. Pour cela, il a été puni pour l'éternité par Zeus. Par analogie, Pilsudski voyait la Pologne comme le Christ des peuples: de même que Jésus-Christ a apporté la lumière aux hommes, le peuple polonais apporterait la lumière aux peuples non russes qui - du moins selon la Pologne - étaient « opprimés » par l'URSS.

Le prométhéisme repose donc sur l'idée arrogante et méprisante que la petite Pologne est le leader naturel de l'Europe centrale et orientale, ce qui est une utopie compte tenu des capacités économiques et militaires limitées de la Pologne. Alors que l'ancien Commonwealth polono-lituanien (1569-1795) était territorialement le plus grand pays d'Europe, il s'agissait politiquement d'un État bi-confédéral très faible, impuissant et divisé à l'intérieur, Etat qui n'a pu exister que parce que le Brandebourg-Prusse, la Moscovie-Russie et l'Empire des Habsbourg étaient de petits États à l'époque. Une fois que ces trois États sont devenus des superpuissances, le Commonwealth polono-lituanien a disparu de la carte assez rapidement. Néanmoins, Pilsudski voyait en la Pologne une superpuissance potentielle capable de dominer les autres nations « inférieures ». C'est d'ailleurs exactement ce que le prométhéisme reprochait à l'URSS. La Pologne devait donc mobiliser et soutenir les nombreux peuples non russes de l'URSS afin de devenir elle-même dominante.

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Le prométhéisme était étroitement lié à la stratégie géopolitique de l'Intermarium de Pilsudski. Ce concept visait à réunir les États d'Europe centrale et orientale au sein d'une fédération placée sous la direction de la Pologne. Cela impliquait que ces États renoncent à leur souveraineté. En effet, Pilsudski rêvait d'une restauration territoriale et politique de l'ancien Commonwealth polono-lituanien, qui s'étendait entre deux mers (la mer Baltique et la mer Noire). D'où le nom latin « Intermarium » donné à cette vision romantique de la politique polonaise.

Dès 1918, la Pologne a soutenu des mouvements séparatistes en Carélie, dans les Pays baltes, en Biélorussie, en Ukraine, dans le Caucase et en Asie centrale. Même après l'annexion de la plupart de ces régions par l'URSS en 1921, la Pologne a continué à apporter un soutien matériel aux séparatistes émigrés.

Le prométhéisme a été une ligne directrice de la politique étrangère de la Pologne pendant l'entre-deux-guerres. En 1934, la Pologne a fondé l'organisation Prometeusz. Son siège se trouvait à Paris. Il existait des antennes à Berlin, Varsovie, Vilnius, Helsinki, Téhéran et Harbin. Cette organisation apportait un soutien financier et technique aux mouvements séparatistes des peuples non russes en URSS.

Après 1939, le prométhéisme disparaît, d'une part parce que la Pologne - une fois de plus - disparaît de la carte et, d'autre part, en raison du manque d'intérêt des Alliés. À partir de 1944, la Pologne est,une fois de plus, rétablie mais devient un État satellite de l'URSS et ne peut donc pas reprendre ses activités prométhéistes.

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1941-1945 : la deuxième tentative allemande

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne tente une nouvelle fois de détruire la Russie en lançant l'opération Barbarossa. Cette invasion à grande échelle de l'URSS visait à éliminer l'URSS en tant que superpuissance compétitive, en annexant certains pays et en en colonisant d'autres, en expulsant et en soumettant en partie la population, ainsi qu'en prélevant des produits agricoles et des matières premières. Pour balkaniser l'URSS, l'Allemagne utilise le pantouranisme, une idéologie turque qui cherche à réunir tous les peuples turcs et autres peuples altaïques en une seule unité politique et/ou culturelle sous le nom de Touran.

Un plan de propagande pan-turc émanant de la Turquie a rendu de grands services à l'Allemagne dans les régions occupées de l'URSS. L'Allemagne a ainsi recruté des « Osttruppen » pour la Wehrmacht (environ 250.000 hommes) et pour la Waffen-SS (environ 8000 hommes) [2] parmi les soldats soviétiques faits prisonniers de guerre, qui provenaient des peuples turcs d'URSS. En échange, l'Allemagne promet de rendre indépendantes les régions de l'URSS habitées par les Turcs. La guerre se termine par la destruction complète de l'Allemagne et la prise de Berlin par les troupes russes.

De 1991 à aujourd'hui: l'attaque américaine via les séparatistes, les salafistes, les pseudo-dissidents et les ONG

Lorsque l'URSS, après des décennies d'inertie économique à la fin de la guerre froide, s'est désintégrée en plusieurs États pour la plupart impuissants, dont les économies déjà faibles se sont ensuite complètement effondrées au cours des années suivantes, cela a évidemment offert d'énormes perspectives stratégiques aux États-Unis en tant que seule superpuissance restante. Après tout, toutes les anciennes républiques soviétiques pouvaient désormais être facilement infiltrées et déstabilisées. Depuis lors, les États-Unis et leurs alliés européens ont déstabilisé, (tenté de) changer de régime, semé la mort et la destruction dans les pays de l'ex-URSS pendant des décennies, dans leur vaine tentative de détruire géopolitiquement la Russie. En Géorgie, au Kazakhstan, en Ukraine, en Ouzbékistan, en Russie et au Belarus, entre autres, les Américains ont clairement laissé leur marque. Et aujourd'hui, l'infiltration américano-européenne en Arménie et en Moldavie est évidente.

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Mais les États-Unis visent surtout à détruire la Russie. Pour ce faire, ils soutiennent des mouvements séparatistes, souvent salafistes (en Tchétchénie en 1991-2006, au Daghestan en 1999-2012, en Bachkirie en 2005,...). Par ailleurs, les États-Unis tentent - en vain - d'établir des mouvements dissidents en Russie. Le recrutement d'un personnage d'extrême droite et raciste comme Aleksey Navalny, qui a ensuite été présenté à l'Occident comme un « combattant contre la corruption » et un « leader de l'opposition démocratique », est bien connu.

En outre, les États-Unis déstabilisent la Russie par l'intermédiaire de diverses organisations non gouvernementales (ONG). Il s'agit d'organisations qui ont l'apparence d'être indépendantes des gouvernements mais qui sont en réalité contrôlées par le département d'État américain.

Il y a par exemple la National Endowment for Democracy (NED), un outil américain issu de la CIA pour saper les gouvernements dans tout le monde non occidental, instiguer des révolutions de couleur et promouvoir des changements de régime. Cette ONG est directement financée par le gouvernement américain. La NED s'est immiscée dans les élections russes et a constitué une menace pour les institutions constitutionnelles de l'État, la défense et la sécurité nationale de la Russie. Sur la base de la loi de 2012 sur les agents étrangers - qui a été remplacée en 2015 par la loi sur les organisations indésirables [3] - la NED est devenue la première organisation à être interdite en Russie en 2015.

L'ONG Freedom House (FH) est également financée par le département d'État américain. FH finance diverses organisations subversives et des politiciens pro-américains dans des pays du monde non occidental, y compris en Ukraine avant le coup d'État américain de 2014 déguisé en « révolution de Maïdan ». Dans le même temps, la FH sympathise fortement avec les régimes pro-américains. Il n'est donc pas surprenant que cette ONG ait été interdite en Russie en mai 2024 sur la base de la loi susmentionnée sur les organisations indésirables.

L'ONG bien connue mais controversée Amnesty International (AI) est financée par la Commission européenne, la Fondation Ford, la Fondation Rockefeller et les gouvernements britannique, américain et autres. Amnesty International a la sombre réputation de publier des rapports inexacts sur les pays, de collaborer avec des organisations dont le bilan en matière de droits de l'homme est douteux, de faire preuve de partialité idéologique et de politique étrangère, ainsi que de pratiquer une forte discrimination institutionnelle au sein de sa propre organisation. De nombreux États, dont la Russie, ont critiqué l'évaluation de leurs politiques par AI, estimant qu'il s'agissait de rapports partiaux ou d'une réticence à voir les menaces pour la sécurité nationale [4].

En outre, l'Open Society Foundation (OSF) de George Soros, financier notoire des changements de régime, est également interdite en Russie - en tant que troisième organisation en vertu de la loi sur les organisations indésirables - depuis le 1er décembre 2015. En effet, les activités de l'OSF et de l'Open Society Institute Assistance Foundation constituent une menace pour le système constitutionnel et la sécurité nationale de la Russie. L'OSF est un réseau international de financement basé aux États-Unis qui dispose de plusieurs milliards de dollars provenant de la fortune de Soros.

Les objectifs des États-Unis sont primo d'éliminer un rival géopolitique (en divisant la Russie en toute une série d'États impuissants et ipso facto facilement manipulables) et secundo d'avoir accès à l'incommensurable richesse en ressources de la Russie (dont l'industrie occidentale a besoin). Toutefois, les peuples que les États-Unis sont censés vouloir « libérer » n'ont jamais indiqué qu'ils souhaitaient quitter la Russie.

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2022-présent: renaissance du prométhéisme et de la stratégie Intermarium en Pologne

Parallèlement aux États-Unis, la Pologne poursuit à nouveau la balkanisation de la Russie. Le 22 novembre 2007, une statue de Prométhée a été inaugurée à Tbilissi, la capitale géorgienne, par le président géorgien Mikhaïl Saakachvili et le président polonais Lech Kaczynski. Cette statue n'a pas été érigée en Géorgie par hasard, car selon la mythologie grecque, Prométhée aurait été enchaîné à une colonne et torturé par Zeus dans le Caucase. La statue symbolisait les efforts de la Pologne et de la Géorgie pour obtenir leur indépendance de la Russie et de l'URSS.

Le prométhéisme est redevenu d'actualité au début de la guerre russo-ukrainienne en 2022. Le Forum des nations libres de l'après-Russie (FNRF) est un mouvement basé en Pologne composé d'hommes politiques et de militants libéraux exilés de Russie, de mouvements régionalistes et séparatistes, ainsi que de sympathisants étrangers. Les membres du FNRF sont inconnus du public russe et connaissent peu la société russe.

Le FNRF, fondé en 2022, prône la dissolution de la Russie – dans pas moins de 34 Etats ! – et dans certains cas même pour la dérussification de certaines régions russes. Divers hommes politiques, diplomates et analystes occidentaux participent souvent au FNRF. Le 31 janvier 2023, une réunion du FNRF a même eu lieu au Parlement européen à Bruxelles. Le 31 mars 2023, le FNRF a été interdit par la Russie en tant qu'« organisation indésirable » (cf. supra).

Les activités du FNRF confirment la rhétorique du gouvernement russe selon laquelle l’Occident veut diviser et détruire la Russie. Le professeur Marlène Laruelle de l'Université George Washington a averti que les hommes politiques occidentaux ne devraient pas confondre les déclarations radicales des exilés politiques avec les opinions des citoyens russes, faisant explicitement référence à l'appel du FNRF à « la libération des nations prisonnières », une expression qui remonte à la Première Guerre mondiale (cf. supra).

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Le 25 juillet 2022, Ramzan Kadyrov, président de la République russe de Tchétchénie, s'est longuement moqué du FNRF: « Il y a plus de 20 ans, l'Occident a commis la première violation de l'intégrité de la Russie en République tchétchène, en alimentant les terroristes étrangers avec de l'argent et en inventant une légende sur la liberté. (…) En général, messieurs les pseudo-libéraux, je ne peux que vous remercier d’avoir confirmé les propos des plus hauts dirigeants russes sur les tentatives de désintégration du pays» [5].

La Pologne prométhéiste continue ainsi de promouvoir la sécession des peuples non russes en Russie dans le but ultime de la dissolution et de l'élimination complète de la Grande Russie, afin qu'elle ne puisse plus constituer une menace pour l'aspiration polonaise à l'Intermarium, à nouveau bien vivante en Pologne. Par exemple, le 15 février 1991, la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie ont fondé le Groupe de Visegrad en tant qu'organisation de coopération régionale. Le 6 août 2015, le président polonais Andrzej Duda a annoncé la création d'une alliance régionale des États d'Europe centrale selon l'idée d'Intermarium. Celui-ci est devenu l'organisme consultatif régional Initiative des Trois Mers, qui réunit douze États membres de l'UE entre les mers Baltique, Noire et Adriatique.

La Pologne se considère toujours supérieure à la Lituanie et à l’Ukraine, entre autres. Ces autres peuples devraient encore accepter la domination polonaise, ce qui est insultant, voire humiliant.

Puisque les États-Unis veulent déplacer leurs ressources militaires et financières vers l’Asie du Sud-Est, où ils veulent affronter la Chine, ils penchent actuellement vers l’externalisation de la guerre en Ukraine et menacent la Russie par le truchement de son État satellite, l’Allemagne, contrôlé par les Etats-Unis depuis 1945. Les troupes allemandes sont utilisées et très strictement surveillées par les services de renseignement américains. Cela se reflète dans l’installation de bases militaires allemandes en Lituanie et en Pologne et dans divers projets du gouvernement allemand visant à développer considérablement l’armée. Par exemple, entre 2015 et 2020, les dépenses de défense ont été augmentées pour moderniser l’armée et augmenter le nombre de soldats (jusqu’à 185.000), de véhicules blindés de transport de troupes, de sous-marins et d’avions. Au cours de la période 2020-2030, d’importants investissements supplémentaires seront réalisés dans des troupes supplémentaires et de nouveaux équipements. En 2023, le nombre de soldats avait encore augmenté (de 7000). 20.000 soldats supplémentaires ont été ajoutés en 2024. Dans le même temps, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a annoncé que l'Allemagne devait être prête à la guerre d'ici 2029. Il s’agit de la première expansion militaire allemande depuis la fin de la guerre froide.

En outre, l’Allemagne encourage à son tour la Pologne, future superpuissance, à promouvoir la stratégie Intermarium pour tenter d’affaiblir la Russie. Il semble donc qu’une troisième tentative allemande soit en route…

Notes:

  1. (1) Les centres étaient constitués de l'Allemagne, de l'Autriche-Hongrie, de la Bulgarie et de l'Empire ottoman.
  2. (2) DECORDIER (B.), The Fedayeen of the Reich : Muslims, Islam and collaborationism during World War II, dans : China and Eurasia Forum Quarterly, volume 8, no. 1, 2010, pp. 28.
  3. (3) La loi russe sur les organisations indésirables du 23 mai 2015 donne aux procureurs le pouvoir de déclarer les organisations étrangères et internationales « indésirables ». Cette loi prévoit l'interdiction de mener des activités en Russie, de lourdes amendes et des peines de prison en cas de non-respect de la loi, ainsi que l'interdiction pour les citoyens russes de maintenir des liens avec ces organisations. Cette loi a été votée pour contrer les nombreuses organisations libérales occidentales qui menaient des activités subversives en Russie.
  4. (4) LARUELLE (M.), Putin’s war and the dangers of Russian disintegration, dans : Foreign Affairs, 9 décembre 2022.
  5. (5) Compte Telegram de Ramzan Kadyrov, dd. 25 juillet 2022.

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