dimanche, 09 mars 2025
Les enseignements des législatives allemandes
Les enseignements des législatives allemandes
par Georges Feltin-Tracol
Le 23 février dernier, soixante millions et demi d’Allemands votaient pour désigner leur nouveau Bundestag, suite à la dissolution de la vingtième législature prononcée le 27 décembre 2024 par le président de la République fédérale.
L’élection se déroule selon un mode de scrutin mixte original. Chaque électeur détient deux voix. Sur le même bulletin de vote se présentent deux colonnes. La première concerne le mandat direct: 276 circonscriptions au scrutin majoritaire uninominal à un seul tour. La seconde porte sur une liste présente au niveau du Land, soit 354 sièges répartis à la proportionnelle selon la méthode de Sainte-Laguë qui favorise les minorités. L’électeur coche donc à deux reprises sans forcément choisir la même formation politique. L’accès au Bundestag suppose d’obtenir 5% au niveau fédéral ou bien de gagner trois mandats directs qui annulent ce seuil. Il est enfin possible pour une personne d’être à la fois candidate à un mandat direct et de figurer sur une liste régionale.
Une participation de 82,54%, soit près de six points et demi de hausse, marque ces élections anticipées. Il faut remonter aux législatives de 1987 pour observer un si fort engouement civique. La brièveté de la campagne électorale n’a pas empêché un réel intérêt accru par les attentats islamistes allogènes à la voiture et au couteau. La tendance finale confirme une fragilisation partielle du consensus outre-Rhin.
Résultats des élections de 2021 (à gauche) et de 2025 (à droite).
Les listes de la coalition CDU – CSU arrivent en tête avec 28,52%. Certes, elles remportent l’élection, mais leur résultat se trouve en dessous des 30% prévus par les sondages. Pressenti pour devenir le prochain chancelier fédéral, Friedrich Merz est dès à présent vulnérable, car ses 208 députés n’arrivent pas à la majorité absolue de 316 sièges.
Le chancelier sortant, le social-démocrate Olaf Scholz, perd son pari de conserver son poste. Avec 16,41%, le SPD réalise la plus mauvaise contre-performance électorale de son histoire. Perdant 86 sièges, les 120 heureux élus vont sûrement exiger quelques comptes à Scholz qui, tel un Biden obstiné et têtu, n’a pas voulu renoncer au profit de l’actuel ministre de la Défense, Boris Pistorius, plus populaire que lui d’après les enquêtes d’opinion.
Les libéraux-démocrates du FDP sortent du Bundestag avec 4,33 %. Dès l’annonce des premières tendances désastreuses, leur chef de file, Christian Lindner (photo), a démissionné de la présidence du parti et quitté la vie politique active. Ce vote confirme le déclin du FDP qui n’est plus représenté que dans neuf Länder sur seize. Bien que perdant 33 sièges, les Verts restent relativement stables (11,61% et 85 députés). Leur programme belliciste en politique étrangère et liberticide en politique intérieure ne gêne pas leurs électeurs nantis désormais, bien souvent retraités. Certains responsables Verts seraient néanmoins favorables à une entente gouvernementale avec Friedrich Merz. Mais cette hypothétique alliance noire – verte impliquerait un gouvernement minoritaire.
Toute la médiacratie occidentale bien-pensante s’indigne des 20,80% de l’AfD. Fondée en 2013, elle avait fait cette année-là 4,70% et aucun élu, puis 12,60% en 2017 (94 sièges) et 10,30% (83 sièges) en 2021. Dorénavant principale force d’opposition, l’AfD consolide sa domination dans l’ancienne RDA où elle rafle la quasi-totalité des mandats directs.
Son co-président Tino Chrupalla (photo) récolte par exemple 48,90% dans sa circonscription de Görlitz en Saxe. Exclu du groupe Europe des nations souveraines au Parlement de Strasbourg – Bruxelles pour un simple point de vue historique non conforme, Maximilian Krah remporte lui aussi un mandat direct (44,20%) à Chemnitz toujours en Saxe. Il appartient bien au groupe AfD. Toutefois, certains sondages pronostiquaient l’AfD à 22%. Fondée par des conservateurs – libéraux hostiles à l’euro et à l’intervention des États pour sauver le système financier en 2008 et la Grèce au début des années 2010, l’AfD reste plus que jamais ambivalente. La structure fédérale allemande influence l’organisation des partis politiques eux aussi fédéraux. Ainsi, dans l’AfD coexistent-ils la libertarienne Alice Weidel, le catholique de tradition Maximilian Krah, et Björn Höcke à la sensibilité identitaire plus affirmée. Ces deux derniers n’apprécient guère le tropisme trumpien de la direction plutôt nationale-libérale...
Maximilian Krah (en haut) et Björn Höcke (en bas).
Les nationaux-conservateurs de l’Alliance Allemagne n’obtiennent que 0,20% et ceux de l’Union des valeurs, une scission nationale-libérale de la CDU, 0%. Elle ne se présentait qu’en Rhénanie du Nord – Westphalie. Quant à Heimat, le nouveau nom du NPD (Parti national-démocrate d’Allemagne), il n’a pas pu participer au scrutin. Déjà privé pour cinq ans de tout financement public, ce mouvement national radical subit l’hostilité permanente du Régime et de ses sbires médiatiques. En outre, les conditions pour se présenter sont problématiques. Tout candidat aux législatives doit recueillir au préalable un nombre précis de parrainages de citoyens. Vu le climat de haine anti-nationale actuel, rares sont les Allemands prêts à signer pour les valeureux militants de Heimat. La liberté de candidature est donc biaisée et restreinte sans que cette infamie ne suscite la préoccupation du Conseil de l’Europe et de l’Organisation de sécurité et de coopération en Europe qui préfèrent dénoncer Tbilissi ou Budapest. En revanche, l’AfD ne risque plus l’interdiction, d’autant qu’elle bénéficie désormais du soutien tacite de l’administration Trump. La rencontre entre Alice Weidel et le vice-président JD Vance en fait foi.
La véritable surprise de ces élections revient cependant à Die Linke (8,77 % et 64 sièges). Les sondages la plaçaient en dessous des 5% fatidiques. Cette formation de gauche radicale qui prône l’immigration à outrance, a su tirer partie dans les dernières semaines de campagne de l’aura médiatique acquise par sa co-tête de liste Heidi Reichinnek (photo, ci-dessous) à travers des discours délirants d’antifascisme.
Plus inquiétant encore, maints primo-votants de 18 à 25 ans ont préféré Die Linke. Cinq – six ans auparavant, ces jeunes adultes manifestaient tous les vendredis à l’appel de « Sacrée Greta Thunberg » pour le climat, la planète et l’école buissonnière. Ce vote puéril en faveur des héritiers du communisme est-allemand provient en outre du bourrage incessant des crânes dans un système éducatif allemand largement déficient.
La remontée surprenante de Die Linke efface l’Alliance Sahra Wagenknecht (BSW) qui frôle les 5% avec 4,90%. Il aurait été exceptionnel qu’un parti lancé en janvier 2024 accède si tôt au Bundestag. Par ailleurs, BSW paie ses compromissions dans les Länder du Brandebourg et de Thuringe. Un mouvement estampillé anti-Système peut-il collaborer au sein des gouvernements régionaux avec la CDU et le SPD? Cet échec ne marque pourtant pas sa fin. BSW pourrait bientôt s’appeler l’Alliance pour la Sécurité et la Prospérité.
Pendant la campagne électorale, Friedrich Merz a vivement critiqué le SPD avec qui il devrait maintenant négocier un partenariat de gouvernement. En dépit de leur claque cinglante, les sociaux-démocrates deviennent des faiseurs de roi. Or bien peu d’entre-eux apprécient le président de la CDU. Ses prises de position jugées « droitières », son passé d’homme d’affaire millionnaire, son avion privé qu’il pilote le rendent antipathiques auprès des électeurs du SPD, des Verts et de Die Linke. Former une éventuelle coalition ne sera pas simple à moins que Merz renonce à son programme en matière d’immigration, de sécurité publique et de budget. Conscient de ces difficultés, il souhaiterait que l’actuel Bundestag qui, bien que dissout, n’en poursuit pas moins ses travaux, adopte avant l’entrée en fonction du nouveau un fonds spécial consacré à la défense et à l’armement. Il craint qu’avec la configuration politique à venir, ce fonds soit retoqué par la minorité de blocage exercée par l’AfD et Die Linke.
Plutôt que de rechercher une nouvelle « grande coalition » avec un SPD déchu, Friedrich Merz devrait solliciter l’AfD qui partage un libre-échangisme (l’AfD soutient l’accord de commerce avec le MERCOSUR) et un anti-merkelisme carabiné. Grand rival d’Angela Merkel au début des années 2000, Friedrich Merz renonça à la politique en 2009 avant d’y replonger en 2018 sur des thèmes libéraux et conservateurs. En brisant le « cordon sanitaire », il donnerait l’occasion aux membres de l’AfD de prouver leur valeur, leur sérieux et leur compétence à la tête de ministères majeurs. À diverses reprises, les conservateurs autrichiens l’ont fait avec le FPÖ qui perdit très vite et pour de courtes périodes sa dynamique auprès des électeurs. Mais il est exact qu’une pesante tyrannie mémorielle empêche toute transgression politique audacieuse en Allemagne. Le changement attendra.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 146, mise en ligne le 5 mars 2025 sur Radio Méridien Zéro.
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samedi, 08 mars 2025
La guerre secrète de Biden: saper la Syrie et Trump
La guerre secrète de Biden: saper la Syrie et Trump
Le coup d'État anti-Assad en Syrie a été orchestré par l'administration Biden avec l'implication active d'Erdoğan par le truchement des mandataires globalistes d'Al-Qaïda.
Alexander Douguine
Le coup d'État anti-Assad en Syrie a été orchestré par l'administration Biden avec l'implication active d'Erdoğan par le truchement des mandataires globalistes d'Al-Qaïda. L'objectif principal était de montrer la faiblesse de la Russie et de désinformer Trump à ce sujet. C'était un piège pour Trump.
La Syrie sous al-Sharaa n'a aucune chance de survie. Ce n'est pas un gouvernement, mais un spectacle globaliste qui ne durera que très peu de temps. Après le premier choc encaissé suit au départ d'Assad, viennent les conséquences inévitables. Les intérêts turcs, israéliens, sunnites, alaouites, chiites et kurdes en Syrie sont très différents les uns des autres.
En fait, c'est tout le contraire et le contraire de tout. La rupture, que provoquera la guerre civile, révèlera que personne ne pouvait éviter. Encore moins al-Sharaa.
Pam Bondi adopte une position antipopuliste en commentant l'affaire Epstein. Première déviation par rapport aux promesses électorales. Je ne sous-estimerais pas le peuple américain. Il veut connaître la vérité. Quoi qu'il en soit.
L'implication d'Erdoğan dans le coup d'État syrien a été une erreur stratégique. Cela ouvre la boîte de Pandore pour la Turquie. Pas seulement dans leur confrontation avec les Kurdes, mais aussi celles qui les opposent aux Arabes sunnites, aux salafistes, aux chiites, enfin à la Russie qui est durement touchée par ce mouvement. Israël ne travaille que pour ses propres intérêts.
Israël n'aidera pas la Turquie lorsque le moment difficile viendra, or il viendra.
Le mouvement trumpiste MAGA se forme de plus en plus comme un sujet politique et idéologique consolidé. Il acquiert de nouvelles caractéristiques. De nouveaux débats au sein du mouvement MAGA sont inévitables. L'un d'eux sera: sionisme inconditionnel ou non ?
Trump lui-même, Bannon, Hegseth sont plutôt des sionistes chrétiens, mais des figures comme Jeffrey Sachs, Mearsheimer, Alex Jones, Candace Owens et bien d'autres ont une opinion totalement différente. Il est intéressant de se demander: que pense Peter Thiel de cette question ?
L'hésitation à dévoiler la liste complète d'Epstein peut être liée au même choix : soutien total et inconditionnel à Israël (son implication probable dans l'opération "Île" pose certains problèmes) ou une attitude plus équilibrée et objective.
13:20 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : syrue, turquie, états-unis, politique internationale | |
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La "menace de guerre", le RN et LFI
La "menace de guerre", le RN et LFI
Claude Bourrinet
Source: https://www.facebook.com/profile.php?id=100002364487528
Après avoir encouragé la guerre contre l’« agresseur » russe et le « dictateur » Poutine, après avoir consenti à un armement massif des Ukrainiens, et avoir de ce fait conforté un pouvoir clairement dictatorial à Kiev à teinture nettement néonazie, après avoir en grande partie repris la propagande déclamatoire de l’Otan et de Bruxelles, voire de Macron, à propos de cette guerre, le RN, par la voix de son vice-président, Sébastien Chenu (photo), semble changer d’appui, comme un dribbleur footeux qui esquive un adversaire, ou plutôt, tel il a toujours été, c’est-à-dire un parti électoraliste qui tire des bords à vue, selon les vents et les récifs, le principal étant d’atteindre enfin le port bénit du pouvoir.
Non que ce cynique ne dise vrai, mais l’on sait que la « vérité », enchâssée dans un écrin de mensonges, n’est là que pour servir d’alibi. En effet, son analyse ne manque pas de pertinence. Il déclare ne pas croire « du tout » au « scénario » des Russes aux portes de la capitale française, et à l’invasion de la Moldavie et de la Roumanie. Il est certain que Macron remue des peurs historiques, la mémoire de nos défaites humiliantes, apocalyptiques, telles qu’on les a connues en Juin 40, avec les Allemands dans les murs de Paris, ou en 1814, avec ces mêmes Russes, qui, selon Macron, nous « touchent ». Il a bien identifié le véritable dessein du Machiavel au petits pieds qui se moque de la France, et qui sait qu’on renforce son pouvoir quand on angoisse le peuple.
Chenu aurait pu de surcroît rappeler les épisodes du COVID, du confinement, du couvre-feu, les contrôles de papiers dans la rue, à chaque instant, qui nous faisaient revivre les heures sombres de notre histoire, comme on a l’habitude d’ânonner. Il se garde bien aussi de préciser que cette terreur a été plusieurs fois instillée sciemment, par exemple en prévoyant la fin du monde du fait d’un réchauffement climatique épouvantable, et aussi par l’agitation itérative du danger terroriste, de l’islamisme, menace sur laquelle nous reviendrons. Il aurait pu ajouter que cette stratégie de la tension ne vise pas seulement à faire accepter le fédéralisme européen, et l’abandon de notre souveraineté militaire, mais à organiser méthodiquement, depuis une dizaine d’années, un savant maillage policier de surveillance, de contrôles, d’encadrement de la population, qu’accompagnent une propagande de plus en plus pressante et une censure, voire une répression, de plus en plus féroces.
Mais de cela, nul mot. Le RN n’a jamais dénoncé la dictature qui est en train de se mettre en place, aussi bien dans notre pays que dans l’Union européenne, en Roumanie, par exemple, où les élections ont été annulées, où les opposants anti-Bruxelles et anti-Otan sont soumis à des mesures policières. C’est le cas en Allemagne, et on sent bien que la France est sur le point de basculer dans une politique plus qu’autoritaire.
Il est évident aussi, et il a raison sur ce point, qu’une telle montée d’adrénaline guerrière, pour autant qu’elle corresponde à quelque chose de sérieux (l’Europe a-t-elle les moyens de faire la guerre à la Russie?) vise à cacher les problèmes qui fâchent. Et là, Chenu ratisse dans sa clientèle : l’insécurité, l’immigration, les finances publiques, le Mercosur « qui tue nos agriculteurs ». Histoire de nous rappeler que ce parti bourgeois, qui aspire au gouvernement de la France avec les mêmes moyens autoritaires (et peut-être les mêmes ruses) que Macron, n’est pas avare de démagogie. On voit bien que des partis anti-immigrationnistes comme ceux de Meloni et d’Orban, on consenti à l’importation massive d’immigrés, ou à leur régularisation, dans le cas de l’Italie, tout simplement parce que l’Europe ne fait plus d’enfants, et qu’elle manque de main-d’œuvre. Il n’est qu’à écouter Orban : pour cette fois, ce n’est pas von der Leyen qui s’exprime.
En ce qui concerne le conflit en Ukraine, Chenu rappelle à bon escient les principes gaullistes : "Le budget de la défense française doit être financé par de l'argent français au bénéfice des Français", et "les Français doivent disposer d'une défense nationale propre pour défendre leurs intérêts ». En outre, "la France doit avoir une position indépendante et équidistante", et doit constituer l'un des "moteurs" dans un processus de paix entre l'Ukraine et la Russie.
On peut lui rétorquer que ce beau programme est maintenant obsolète, que la France, grâce à Macron, mais aussi à des séries d’assentiments médiatiques ou parlementaires visant à créditer l’appui à l’Ukraine de l’approbation de la quasi totalité des partis, ont convaincu les Russes que la France était finie comme puissance et comme interlocutrice légitime. Il est impossible dans les années qui viennent de recouvrer notre autorité, notre prestige, c’est-à-dire notre voix.
Il n’en demeure pas moins qu’au-delà de l’hypocrisie de Chenu et du RN, qui ont ouvertement appelé à combattre ce grand méchant de Poutine, sans compter les élans d’amour à l’égard des Américains, ce pseudo-parti soi-disant d’opposition a vu juste: les Français, si les choses deviennent concrètes, et qu’une mobilisation s’esquisse pour aller, la fleur au fusil, jusqu’à Moscou, regimberont. Sans doute faut-il faire la part, dans cette réticence, à l’amollissement d’une population vieillissante rongée par l’hédonisme consumériste et la peur de mourir, mais il faut accorder tout de même au peuple le sentiment plus ou moins conscient que cette guerre n’est pas la sienne.
Toujours est-il que LFI a encore perdu une occasion d’emprunter un boulevard qui lui était ouvert. Il semble évident que l’hostilité à la guerre va devenir « payante » électoralement. Or, on notera la surprenante discrétion de l’organisation de Jean-Luc Mélenchon, pourtant si hâbleur d’habitude. Et pour cause. D’abord, le parti est partagé, et si quelques-uns, dont peut-être le leader maximo, voient assez clair sur ce qui s’est passé à l’Est, à savoir que la Russie n’avait pas tout à fait tort d’intervenir, d’autres se sont abstenus prudemment de prendre position, et enfin une frange a appuyé l’Otan, en croyant bêtement au narratif propagandiste et manichéen des médias du système.
C’est bien là une des tares de la gauche contemporaine, bien plus niaise que ne le fut la gauche communiste, qui avait au moins un instrument d’analyse assez réaliste dans le marxisme et le concept de lutte des classes, et ne tombait pas – sinon pour s’en servir cyniquement - dans le moralisme plat et imbécile. Mais il semblerait que la dichotomie entre le Bien et le Mal fût devenue maintenant la science suprême de l’analyse politique à gauche, surtout dans le domaine des affaires étrangères.
Ajoutons à cela que LFI n’a pas intérêt à s’en prendre réellement à Bruxelles et à l’UE, qui défendent une politique immigrationniste massive, sans compter l’appui institutionnel, financier, et propagandiste au lobby lbgt. On ne scie pas une branche qu’on a enfourchée.
Revenons à Chenu. On notera qu’il n’a pas évoqué l’Amérique, qui est quand même le principal metteur en scène de ce qui s’est passé en Ukraine depuis une vingtaine d’années, et surtout depuis douze ans, depuis le putsch de Maidan. Il n’a pas non plus rappelé que l’achat volumineux d’armes se fera au profit du complexe militaro-industriel yankee, et que la guerre contre la Russie a correspondu au projet américain de ruiner l’Europe.
D’autre part, il n’a pas manqué d’entonner l’antienne obsessionnelle du RN qui, il faut bien le dire, a été rejoint sur ce terrain par un personnel politique de plus en plus tenté par la rhétorique d’extrême droite. Chenu dit bien que Poutine n’est pas le « danger principal » pour la France, ce qui laisse sous-entendre qu’il est quand même une menace, et qu’il s’agit encore de le combattre (on se garde bien, quand même, de quitter le rail qui conduit au pouvoir – atlantiste -. Courage n’est pas témérité !). Il aurait été bien plus judicieux d'insister sur ce que l'on aurait à gagner si la Russie redevenait une partenaire privilégiée. Mais, pour lui, le « danger principal", évidemment, est le « terrorisme » et l’« islamisme ».
Le problème, avec des mensonges simplistes et démagogiques tirés comme des pistolets de western, c’est qu’il faut des pages pour les désarmer, et qu’ils produisent tellement de réactions épidermiques, conditionnés, confits d’adrénaline, qui est fort difficile de faire entendre raison (la raison, en politique ? Vous plaisantez!), et de ne pas susciter des conclusions réductrices. Si l’on dit que le « terrorisme » est finalement assez rare, et que, par exemple, dans les pays occidentaux, les massacres occasionnés par des créatures qui pètent les plombs, et qui sont souvent « blanches » de souche « caucasienne » comme on dit aux États-Unis, on vous dit que c’est faux, ou que vous être complice. Si vous faites remarquer que le terrorisme de masse qui, probablement, est à l’origine des répliques dont l’on a souffert, ici, a été perpétré, par exemple, en Irak, où des centaines de milliers de civils ont été bombardés ou affamé par la libre « démocratie » occidentale, et que la non moins « morale » armée israélienne a exécuté froidement des dizaines de milliers de femmes et d’enfants, on vous fera un procès de collusion avec l’ennemi de notre civilisation judéo-chrétienne. Il est évident qu’en reprenant cette terminologie violemment connotée, un Chenu, qui soutient énergiquement le Likoud, et a pour l’Amérique les yeux de Chimène, fait d’une pierre deux coups : il s’assure d’un appui pour parvenir au pouvoir (il est toujours profitable, dans ce cas, d’être dans le camp des puissants), et il flatte un public électoral qui raffole de ce verbiage simpliste et bas, et qui, de toute façon, ne pense pas (ce qu’au RN on sait pertinemment).
La menace principale, il faudrait enfin le reconnaître, n’existe plus. On ne peut « menacer » un corps mort. La France non seulement n’est plus chrétienne, et donc qu’elle ne court pas le risque de voir une « civilisation » - qui n’existe plus – voler en éclats sous les coups de boutoir d’un islamisme fantasmatique, mais elle est décédée depuis des lustres, tuée, empoisonnée, achevée par l’américanisation. Le vrai « Grand Remplacement », c’est ça. Le « peuple » a consenti à son euthanasie pour un paradis artificiel, celui de la marchandise toxique, du spectacle abrutissant, de l’existence ramollie des esclaves volontaires. Les Français ont accepté que leur nation sorte de l’histoire, car cette dernière, si l’on veut être à son niveau, exige lucidité, courage, sacrifices, abnégation, virilité. Et ces qualités, les Russes les ont encore.
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vendredi, 07 mars 2025
Warnig, un proche de Poutine, prévoit-il de relancer Nord Stream 2?
Warnig, un proche de Poutine, prévoit-il de relancer Nord Stream 2?
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/plant-putin-vertrauter-wa...
Selon un rapport du Financial Times, le manager allemand et ancien patron de Nord Stream 2 AG, Matthias Warnig, serait à l'origine d'une relance du projet de gazoduc Nord Stream 2.
Un rapport publié dimanche par le Financial Times suscite le débat : Des plans pour relancer Nord Stream 2 sont à l'étude - avec la participation des Etats-Unis et d'un proche de Vladimir Poutine (voir: https://www.firstpost.com/world/putin-ally-backed-by-us-investors-pushes-plan-to-restart-nord-stream-2-pipeline-13867961.html). Matthias Warnig, ancien officier de la Stasi et directeur de Nord Stream 2 AG sous Gazprom jusqu'en 2023, est dans la ligne de mire (voir: https://www.n-tv.de/politik/Bericht-Putin-Vertrauter-will-Nord-Stream-2-wiederbeleben-article25599222.html). L'objectif serait d'entrer en contact avec l'équipe de Donald Trump via des hommes d'affaires américains afin de mettre fin à la guerre en Ukraine et de relancer les livraisons d'énergie en Europe. On en est encore au stade des discussions, mais les dimensions géopolitiques ne sont pas à négliger.
Warnig (photo), qui a des racines en RDA et des liens étroits avec le Kremlin, est cité comme principale force motrice de ce projet. Le Financial Times fait état de négociations officieuses avec l'entourage de Trump: la paix en Ukraine contre des livraisons de gaz - avec des avantages pour les Etats-Unis. Warnig nie tout rôle et renvoie à sa situation de personne sous sanction. Son passé d'acteur à l'intersection de l'Est et de l'Ouest fait toutefois de lui un candidat plausible pour de telles discussions, qui pourraient tout autant attiser les tensions que créer des opportunités.
Trump et les États-Unis : l'énergie comme outil stratégique
Dans l'équipe de Trump, Nord Stream 2 est considéré comme un levier potentiel - non seulement pour le gaz, mais aussi pour l'influence sur l'Europe et la Russie. Des investisseurs comme Stephen Lynch se montrent intéressés et un fonctionnaire américain parle d'une opportunité de « restaurer la confiance avec la Russie ». Le Financial Times interprète cela comme le signe d'un rapprochement avec Moscou et stylise presque Trump comme un traître aux valeurs occidentales - un récit qui rappelle la polarisation de l'élection de 2024. Mais il s'agit moins de trahison que de pragmatisme: les sanctions pourraient être assouplies afin de garantir des avantages géopolitiques.
En mars 2025, la CDU et le SPD allemands explorent la possibilité d'une coalition, après l'effondrement du gouvernement dit "feu tricolore". Friedrich Merz, chancelier potentiel, est confronté à des défis peu clairs - il n'est pas certain qu'il soit au courant des discussions relatives à Nord Stream 2. Sa ligne met l'accent sur la force économique et la distance à prendre vis-à-vis de la Russie, mais la SPD pourrait avoir d'autres priorités. En l'absence d'informations claires, Berlin reste réactif plutôt que créateur d'opportunités réelles - une situation qui affaiblit la position allemande, alors que de grandes puissances comme les Etats-Unis et la Russie pourraient tirer les ficelles du jeu.
L'Europe : entre dépendance et autonomie
L'UE suit ces développements avec inquiétude. Après s'être détournée du gaz russe depuis 2022, une nouvelle dynamique menace désormais - non pas par le seul jeu de Washington, mais par l'interaction de grandes puissances. Un diplomate de l'UE met en garde anonymement: « Nous pourrions être broyés entre les intérêts des Etats-Unis et de la Russie ». L'Allemagne, très marquée par le sabotage de Nord Stream 1, est confrontée à un numéro d'équilibriste: la coopération énergétique pourrait apporter de la stabilité, mais le prix à payer serait une érosion de sa propre capacité d'action.
Les discussions sur Nord Stream 2 reflètent un monde en pleine mutation. Trump poursuit des objectifs pragmatiques, Poutine utilise des réseaux éprouvés et l'Europe cherche sa place. Le Financial Times peut présenter Trump comme un déviant, mais le véritable drame réside dans la lutte entre les grandes puissances. Si les plans prennent forme, l'Ukraine pourrait devenir un enjeu de négociation, tandis que l'UE perdrait de son poids. Pour l'Allemagne, ce serait une épreuve de force entre coopération et autonomie - sans que Berlin ne prenne pour l'instant l'initiative.
Perspectives d'avenir : Un terrain de jeu ouvert
Nord Stream 2 n'est pas encore un fait, mais les discussions dessinent les contours d'un nouvel ordre. Il s'agit d'énergie, d'influence et de savoir qui fixe les règles du jeu. Trump et Poutine pourraient forger un axe, tandis que l'Allemagne et l'UE hésitent entre adaptation et résistance.
Cette évolution le montre : la géopolitique est un jeu de pouvoir dans lequel les valeurs ne sont souvent que des décors - et les prochaines étapes pourraient marquer le monde de manière durable.
14:59 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nord stream, matthias warnig, allemagne, europe, affaires européennes, gaz, hydrocarbures | |
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Les politiques de Donald Trump et les analogies historiques
Les politiques de Donald Trump et les analogies historiques
Leonid Savin
Après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, de nombreuses comparaisons avec les précédents présidents américains ont commencé à être énoncées. Pour la plupart, les commentateurs ont souligné que c'était la deuxième fois qu'un candidat ayant fait une pause entre deux mandats présidentiels devenait président pour un second mandat. La première fois, c'était avec Stephen Grover Cleveland (1885-89 et 1893-97, qui fut respectivement le 22ème et 24ème président). La comparaison avec Cleveland s'arrête là. Il s'agissait d'ailleurs d'un représentant du parti démocrate.
Le sociologue argentin Atilio Boron a attiré l'attention sur un autre personnage: William McKinley (tableau, ci-dessus), président des États-Unis de 1897 à 1901, qui a succédé à Cleveland. Et les comparaisons ne manquent pas. McKinley était un républicain et, sous sa présidence, les États-Unis ont considérablement accru leur puissance régionale. Les îles Hawaï ont été annexées, une guerre avec l'Espagne s'en est suivie et Washington a pris le contrôle de Porto Rico, de Guam, des Philippines et de Cuba. L'histoire de Cuba, qui menait à l'époque une guerre d'indépendance contre l'Espagne, est particulièrement intéressante. Les patriotes cubains n'ont pas demandé l'aide des États-Unis, car ils savaient comment cela pourrait tourner (Jose Marti, qui est mort au début de la troisième guerre d'indépendance, avait également mis en garde contre cette éventualité). En février 1898, les États-Unis ont introduit le cuirassé Maine dans la baie de La Havane, qui a étonnamment explosé quelques jours plus tard. Bien entendu, l'Espagne a été blâmée, même si elle a pris une part active à l'enquête.
La bravade similaire de Trump concernant la possibilité de prendre le contrôle du canal de Panama, d'acquérir le Groenland et d'incorporer le Canada aux États-Unis offre certains parallèles avec les activités de McKinley.
Dans l'ensemble, pour les pays d'Amérique latine dans le cadre de la stratégie de la Doctrine Monroe 2.0, cette comparaison entre Trump et McKinley a du sens.
Bien qu'il existe un autre personnage plus proche de Trump, à la fois dans l'esprit et dans le temps. Et du côté de la Russie, à la lumière des expériences négatives, il suscite également une certaine méfiance. Il s'agit de Ronald Reagan. D'ailleurs, Trump a connu Reagan personnellement et le considérait comme son idole politique. Quelles sont les comparaisons entre ces dirigeants?
Tout d'abord, tous deux étaient des outsiders politiques mais ont réussi à gagner les votes de la majorité des Américains. Tous deux ont fait l'objet de tentatives d'assassinat (Reagan a été plus gravement blessé que Trump, qui s'en est tiré avec une égratignure à l'oreille).
Et le slogan « Make America Great Again » nous vient de Ronald Reagan.
En outre, dans le domaine des guerres tarifaires, Reagan a imposé des droits de douane de 100% sur les produits électroniques japonais, restreignant ainsi efficacement le flux de marchandises en provenance de son satellite. Trump a fait la même chose, mais à plus grande échelle.
En outre, la déclaration de Donald Trump sur la nécessité de créer un « Dôme de fer pour l'Amérique » basé sur la révision du système de défense antimissile et l'implication de l'US Space Force (créée pendant le premier mandat présidentiel de Donald Trump) fait clairement écho à l'Initiative de défense stratégique de Ronald Reagan. Bien que datant des années 1980, cette initiative s'est soldée par un échec, les entreprises de défense en ayant profité. La détente avec l'Union soviétique a conduit à la réduction des armements, puis à l'effondrement de l'URSS. La défense contre les missiles nucléaires soviétiques n'était plus nécessaire, et les États-Unis ont directement contrôlé leur destruction, ainsi que le retrait des porteurs et des ogives existants de l'Ukraine, du Belarus et du Kazakhstan indépendants.
Les négociations actuelles entre les États-Unis et la Russie soulèvent également la question suivante: un scénario similaire pourrait-il se reproduire, lorsque Washington, animé de bonnes intentions, commence à recevoir des technologies russes (par exemple, des vecteurs hypersoniques) que les États-Unis ne possèdent pas? Ce n'est pas un hasard si, après les premiers pourparlers de Riyad, il a été question de coopération dans le domaine de l'espace. Les ressources constituent un autre intérêt possible pour les États-Unis et, là encore, les déclarations sur la coopération dans l'Arctique peuvent s'appuyer sur la position initiale de Washington.
Il existe un autre point commun, non explicite mais très important dans la prise de décision. Il s'agit de la religion. Ronald Reagan et Donald Trump sont tous deux des presbytériens protestants, et gravitent dans des cénacles assez étranges. Par exemple, Reagan était exalté par une secte de dispensationalistes qui interprétaient la confrontation de la guerre froide entre les États-Unis et l'URSS d'une manière particulière et liaient l'apocalypse à la guerre nucléaire. Selon ces croyances, les Américains élus par Dieu et certains Israéliens seraient miraculeusement sauvés après l'Armageddon, après quoi il y aurait une prospérité universelle. En général, le dispensationalisme dans ses diverses interprétations est devenu une sorte de religion civile aux États-Unis, où ses adeptes justifient toutes les actions de Washington en matière de politique étrangère, y compris les interventions militaires, parce que tout est fait « pour le bien de toute l'humanité ». Donald Trump a des opinions similaires, et son « confesseur » personnel est la télé-évangéliste Paula White. Cette pasteure en jupe dirige aujourd'hui le Bureau de la foi de la Maison Blanche.
À en juger par ses déclarations, ainsi que par les remarques faites lors d'une rencontre début février avec le Premier ministre Benjamin Natanyahu, elle appartient à un groupe de sionistes chrétiens. Et le soutien de Donald Trump aux actions d'Israël à l'égard des Palestiniens renforce le fait que les opinions religieuses sont à l'origine de certaines décisions politiques.
La différence la plus importante entre les politiques de Reagan et de Trump est peut-être la question des migrations. Le 6 novembre 1986, Ronald Reagan a promulgué la loi sur la réforme et le contrôle de l'immigration. L'effet le plus important de cette loi est qu'elle a permis aux immigrants entrés illégalement aux États-Unis avant le 1er janvier 1982 de demander un statut légal, à condition de payer les amendes et les impôts impayés. Cette disposition, que Reagan lui-même a qualifiée d'amnistie, a permis à environ 3 millions d'immigrants d'obtenir un statut légal en payant 185 dollars, en faisant preuve de « bonne moralité » et en apprenant à parler anglais.
Entre 1980 et 1990, période qui comprend les huit années de l'administration Reagan, la population américaine née à l'étranger est passée de 14,1 millions à 19,8 millions. Cette évolution s'est accompagnée d'une augmentation de 4 millions en provenance d'Amérique latine et de 2,4 millions en provenance d'Asie, et d'une baisse de près de 800.000 âmes venues d'Europe.
Donald Trump fait exactement le contraire. Dès les premiers jours de son second mandat présidentiel, des milliers de migrants illégaux ont commencé à être expulsés des États-Unis.
Il faut cependant noter que le contexte géopolitique était différent et que les objectifs, eux aussi, étaient différents. Sous Reagan, la naturalisation a eu lieu et les États-Unis ont accepté les migrants originaires de pays aux idéologies hostiles parce qu'ils étaient perçus comme des victimes du régime de leur pays. Aujourd'hui, la situation est différente et il semble y avoir un ensemble complexe de raisons derrière la décision de Trump. L'une d'entre elles est le coup porté à la base électorale des démocrates qui ont utilisé les sans-papiers pour étendre leur influence. Un thème connexe est également la corruption des dirigeants, une question qu'Elon Musk étudie activement en tant que chef du nouveau "département de l'efficacité".
Quoi qu'il en soit, ni sous McKinley ni sous Reagan, le monde n'était en paix, et les États-Unis ont pris des mesures sévères à l'encontre de leurs ennemis comme de leurs alliés. Il faut se préparer à un scénario similaire sous Donald Trump.
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jeudi, 06 mars 2025
La vitesse de Trump, l'immobilisme de Bruxelles
La vitesse de Trump, l'immobilisme de Bruxelles
Giuliano Lengo
Source: https://electomagazine.it/la-velocita-di-trump-limmobilis...
Il y a une centaine de décrets que Donald Trump a signés ou est en train de signer.
Certains d'entre eux sont déjà connus, tous cependant avec un grand impact et une grande discontinuité par rapport à l'ère Biden.
Maintenant, et c'est normal, ce sont les différents commentaires émis sur ces décisions rapides, qui comptent, dont certains avec lesquels nous sommes d'accord sur le timing, les mérites et les motions, mais posons-nous surtout une question.
Serons-nous un jour capables, en Europe, de décider de mesures urgentes susceptibles de contribuer sérieusement aux besoins des citoyens et de contrecarrer un déclin qui se manifeste désormais également dans le domaine industriel ?
Un exemple pour tous serait de revoir immédiatement les règles d'engagement pour la transition écologique..... même après ce qu'a décidé Trump !
A mon avis, l'articulation actuelle du Parlement européen (même avec un double siège et avec des déchets que nous ne pouvons plus nous payer) ne le permettrait pas, je pense, d'ailleurs une seule voix suffit à invalider toute délibération.
Une telle synthèse et action est trop fulgurante pour une bureaucratie aussi empêtrée et bloquée par l'unanimité du vote entre des états qui ont 1000 intérêts différents.
Si les Etats-Unis poursuivent ce qu'ils ont promis et que les autres grandes puissances y répondent, l'Europe, si elle ne change pas ses règles et son rythme, se dirige vers l'extinction politique et économique, en s'évaporant par elle-même !
Il est urgent de revoir en profondeur les concepts qui ont conduit à l'Union européenne, qui a été créée davantage pour élargir la zone de chalandise que pour mettre en place un système fonctionnel.
J'évite, en faisant semblant d'oublier, de m'attarder sur ce que M. Prodi et le gouvernement de l'époque ont fait en bradant notre lire (1936,27 pour 1 euro), ce qui, contrairement à ce qu'il a déclaré à l'époque, a conduit les Italiens à s'appauvrir.
Je me souviens que dans la « Charte », nous avons également renoncé à nos origines chrétiennes.., mais cela en valait-il la peine, même si la réflexion est faite avec le « recul » ?
19:22 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : donald trump, union européenne, affaires européennes, europe | |
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Les dirigeants européens craignent la paix
Les dirigeants européens craignent la paix
Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/europas-machthaber-fuerch...
Rien ne donne une meilleure impression de la misère européenne que la photo de groupe de la conférence de crise anti-Trump de dimanche à Londres. Scholz a donc bien fait de se placer au dernier rang, afin de moins se faire remarquer lors de cette scène grotesque.
Rien ne donne une meilleure impression de la misère européenne que la photo de groupe de la conférence de crise anti-Trump de dimanche à Londres. Autour du « héros » de l'aveuglement occidental, toujours en fuite devant sa patrie exsangue, se sont rassemblés le Français Macron et le Britannique Starmer, la sélection politique négative d'un continent à la dérive dans presque tous les sens du terme, dont la splendeur est depuis longtemps révolue et dont la puissance n'est plus qu'une illusion. Le chancelier désormais déchu, celui qui se disait du « changement d'époque », a donc bien fait de se ranger discrètement au dernier rang, afin de moins se faire remarquer lors du grotesque spectacle londonien.
Après l'esclandre de Washington entre Trump et Selenskyj, de nombreux présidents et chefs d'Etat européens s'étaient rendus dans la capitale de la Petite-Bretagne, pris de panique, afin de contrebalancer les événements de l'autre côté de l'Atlantique. Même s'ils ont ostensiblement placé le buveur de sang ukrainien parmi eux, ils n'ont qu'un seul souci: la peur de la paix et donc de l'aveu de l'échec total de leur politique ukrainienne, qui, pour résumer, se limitait à vouloir la victoire pour Kiev et la défaite pour Moscou.
Depuis peu, leur haine ne s'adresse pas en premier lieu au président russe Poutine, mais au président américain Trump. Ses premiers pas vers des négociations de paix ont mis les dirigeants européens sur le mauvais pied, c'est-à-dire sur le pied de guerre. Ils voulaient (et veulent toujours) poursuivre la guerre aux dépens des Ukrainiens sous la protection de la puissance américaine. Certes, ils n'ont pas réussi à renverser Poutine et à faire passer le pays le plus riche en matières premières du monde sous contrôle occidental. Mais, néanmoins, les Russes doivent être affaiblis le plus longtemps possible.
Le nouveau shérif de Washington a toutefois d'autres projets, il veut faire des affaires avec Moscou dans un cadre pacifié. Jusqu'à présent, les participants à la conférence de Londres ne se sont vraiment pas efforcés d'obtenir cette paix. S'ils prétendent maintenant vouloir élaborer un plan de paix, ils auront fait le calcul sans la Russie. Car pourquoi Poutine et Lavrov devraient-ils faire confiance à des gens qui ont déjà si souvent menti et veulent désormais contraindre leurs peuples à des dépenses d'armement gigantesques pour être armés contre le prétendu «danger russe»?
Ce qui motive en réalité les politiques comme l'inénarrable belliciste de l'UE Ursula von der Leyen, le dépoussiéreur français ou les éternels impérialistes de l'île de la Pluie, bien plus que la paix, c'est qu'ils veulent encore s'emparer rapidement d'une partie des trésors de l'Ukraine moribonde, afin que Trump ne puisse pas tout avoir. Le comique de Kiev ne le comprend pas parce qu'il a déjà mis son gros butin à l'abri depuis longtemps. Les plus stupides dans ce jeu de pouvoir cynique sont une fois de plus les Allemands, qui font la morale sans conséquence, mais vont payer sans fin.
Trump a désormais le choix entre s'opposer à l'insolence européenne ou s'en accommoder d'une manière ou d'une autre. Quoi qu'il en soit, jusqu'à nouvel ordre, les soldats ukrainiens et russes continueront de mourir ou d'être blessés sur les fronts. La responsabilité principale en incombe au plus tard à partir de maintenant à ceux qui, à Londres, ont une fois de plus soutenu le dictateur Zelensky. Olaf Scholz aurait pu profiter de l'occasion pour s'opposer au courant de folie qui traverse l'Europe. Mais lui non plus n'a pas peur d'avoir du sang sur les mains.
19:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ukraine, europe, affaires européennes, politique internationale | |
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L'accord du siècle entre l'UE et l'Inde ouvre la voie au pétrole russe vers l'Europe
L'accord du siècle entre l'UE et l'Inde ouvre la voie au pétrole russe vers l'Europe
Leonid Savin
Ursula von der Leyen, cheffe de la Commission européenne, a déclaré lors de sa visite à New Delhi le 28 février qu'un accord de libre-échange sans précédent entre l'UE et l'Inde pourrait être conclu d'ici la fin de l'année 2025.
Ursula von der Leyen a ajouté de manière pathétique que « cette visite marque le début d'une nouvelle ère » et « qu'il est temps de faire passer le partenariat stratégique entre l'UE et l'Inde au niveau supérieur ». Elle a également annoncé que l'Union européenne étudiait activement la possibilité d'un nouveau « partenariat de sécurité et de défense » avec l'Inde, similaire aux accords existants de l'UE avec des partenaires clés tels que le Japon et la Corée du Sud.
Un partenariat de longue date
Les relations entre l'Inde et l'Union européenne ne datent pas d'hier. L'Inde a été l'un des premiers pays à établir des relations diplomatiques avec la Communauté économique européenne en 1962.
Dans le cadre de l'accord de coopération UE-Inde de 1994, les deux parties ont mis en place un système complet de coopération et ont finalement transformé leurs relations en partenariat stratégique en 2004. En 2007, les deux parties ont entamé des négociations en vue d'un accord bilatéral de grande envergure sur le commerce et l'investissement. Toutefois, après 15 cycles de négociations en 2013, elles se sont retrouvées dans l'impasse. La faute incombe aux ambitions des parties.
Le 8 mai 2021, les dirigeants de l'UE et de l'Inde ont décidé de reprendre les négociations sur un accord commercial « équilibré, ambitieux, complet et mutuellement bénéfique » et de lancer des « branches » distinctes sur un accord de protection des investissements et un accord sur les indications géographiques. En avril 2022, il a été décidé de créer un Conseil du commerce et de la technologie UE-Inde.
Selon des documents officiels, l'Union européenne est le premier partenaire commercial de l'Inde. Elle représentait 12,2% du commerce total de l'Inde en 2023, avec un chiffre d'affaires de 124 milliards d'euros.
L'Inde est le neuvième partenaire commercial de l'UE, avec 2,2% du total des échanges de biens de l'UE en 2023. Le commerce des services entre l'UE et l'Inde atteindra 59,7 milliards d'euros en 2023, contre 30,4 milliards d'euros en 2020.
Les principaux thèmes des négociations commerciales sont: la suppression des obstacles et l'aide aux entreprises de l'UE; l'ouverture des marchés de services et des marchés publics; la garantie de la protection des indications géographiques; et les engagements en matière de commerce et de développement durable.
Le dernier cycle de négociations entre l'Inde et l'UE s'est tenu en novembre 2024 et portait sur les droits de douane applicables à un groupe de marchandises liées aux technologies de l'information et de la communication. Conformément au plan, les parties étaient censées présenter leur vision pour le 10 février. Apparemment, l'échange de données a été fructueux, ce qui explique pourquoi les fonctionnaires de l'UE ont déclaré que l'accord pourrait être signé dès cette année.
Circonstances géopolitiques
Au-delà des nuances purement techniques et de la protection des intérêts de l'UE et de l'Inde, les circonstances géopolitiques actuelles, qui laissent peu de marge de manœuvre, poussent Bruxelles à conclure l'accord.
Les nouveaux dirigeants américains ont promis d'imposer des droits de douane de 25% sur les produits européens à partir du mois d'avril en réponse aux mesures protectionnistes de Bruxelles. D'autre part, au sein de l'UE, on craint l'influence croissante de la Chine sur le marché européen, notamment dans le domaine des métaux rares et des produits de télécommunications.
L'UE peut également tirer parti de la confrontation stratégique entre l'Inde et la Chine, raison pour laquelle le chef de la Commission européenne a parlé de coopération en matière de défense. L'Inde essayant de diversifier ses approvisionnements en armes et de développer son propre complexe militaro-industriel, les propositions de l'UE en la matière pourraient s'avérer utiles pour New Delhi.
Il convient d'ajouter que l'Inde a déjà signé un certain nombre d'accords avec les États-Unis dans le domaine des technologies avancées et de la science, et que les relations personnelles entre le Premier ministre Narendra Modi et le président Donald Trump se développent plutôt bien. De plus, compte tenu des critiques de la Maison Blanche à l'égard de l'UE et de leurs désaccords persistants, l'Inde se trouve dans une position gagnante.
À cela s'ajoute la coopération en cours avec la Russie, qui aide l'Inde à développer sa propre économie.
Il est probable que la décision de l'UE d'instaurer le libre-échange avec l'Inde ait un double fondement: alors que certains produits pétroliers en provenance de Russie ont jusqu'à présent pénétré dans l'UE par l'intermédiaire de pays tiers, l'Inde pourrait déployer beaucoup plus d'activités dans ce domaine dans le cadre du nouvel accord.
Les produits pétroliers sont l'un des principaux produits de base que l'Inde fournit à l'UE. Et surtout, elle ne craint aucune sanction, car il est peu probable que les États-Unis et l'UE lui imposent des restrictions, ce que confirment les précédentes dérogations au régime des sanctions à l'encontre de New Delhi.
Agents de consommation
Parmi les autres produits indiens exportés vers l'UE figurent les vêtements prêts à porter, l'acier, les machines électriques et les produits pharmaceutiques. Les exportations de services tels que les télécommunications et les transports pourraient également augmenter de manière significative après la signature de l'accord.
L'UE devrait bénéficier de l'augmentation des exportations de biens tels que les avions et leurs pièces détachées, les équipements électriques, les produits chimiques et les diamants. Le secteur des services bénéficiera également de l'augmentation des échanges dans les domaines de la propriété intellectuelle, des télécommunications et des services informatiques.
Étant donné que deux millions et demi d'Indiens vivent dans les pays de l'UE, et que ce chiffre est clairement appelé à augmenter dans un avenir proche, l'Inde a en fait ses agents de consommation sur le terrain qui feront pression pour son entrée sur le marché européen.
Selon des rapports récents, l'UE cherche à supprimer les droits de douane sur plus de 95% de ses exportations, y compris les produits agricoles sensibles et les automobiles. L'Inde, quant à elle, ne souhaite ouvrir qu'environ 90% de son marché à l'UE, hésitant à réduire les droits de douane uniquement sur les produits agricoles.
En ce qui concerne la route directe pour les approvisionnements dans les deux sens, l'UE mise désormais sur le corridor du Moyen-Orient. L'itinéraire classique passant par le canal de Suez peut être utilisé, de même que des options alternatives via la Turquie, l'Irak et l'Iran.
Toutefois, à l'avenir, après la levée des sanctions, nous ne pouvons pas exclure l'itinéraire via la Russie. En outre, les produits de nos co-entreprises fabriqués en Inde peuvent également être livrés à l'UE.
18:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, union européenne, affaires européennes, europe, inde, asie, affaires asiatiques | |
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BlackRock achète les deux ports du canal de Panama
BlackRock achète les deux ports du canal de Panama
Source: https://dissident.one/blackrock-koopt-beide-havens-van-he...
La société américaine BlackRock a annoncé mardi qu'un consortium dirigé par elle allait acheter 90% des actions des deux ports du canal de Panama. Grâce à cet achat, BlackRock contrôle désormais l'une des voies commerciales les plus importantes au monde.
Un consortium d'investisseurs dirigé par la société américaine BlackRock souhaite acquérir la majorité des parts des deux ports du canal de Panama. BlackRock l'a annoncé mardi et plusieurs médias en ont fait état. Le consortium d'acheteurs comprend la division infrastructure de la société, Global Infrastructure Partners, et Terminal Investment Limited, basée à Genève, rapporte RT.de.
Le géant de l'investissement va acquérir 90% de Panama Ports Company, l'ancien propriétaire et exploitant des deux ports, pour un montant de 22,8 milliards de dollars. Panama Ports appartient à son tour à CK Hutchison, un groupe technologique multinational basé à Hong Kong. La société basée à Hong Kong a également confirmé qu'elle vendrait les deux ports à un consortium américain. Les négociations se dérouleront sur une période de 145 jours, selon le rapport. En achetant les deux ports, BlackRock prendra désormais le contrôle de l'une des routes commerciales les plus importantes et les plus utilisées au monde, dont le canal de Panama fait partie.
Le président américain Donald Trump avait déjà déclaré pendant la campagne électorale que le canal de Panama devrait « revenir entre les mains des Américains ». L'influence chinoise au Panama étant une épine dans le pied de Trump, les États-Unis ont exercé une forte pression sur les résidents de Hong Kong.
Alors que les médias se sont concentrés sur les menaces de Trump, l'administration Trump s'est concentrée sur Hutchison Ports, le consortium basé à Hong Kong qui gère les principaux ports aux deux extrémités du canal. Ces dernières semaines, des rumeurs ont circulé selon lesquelles une entreprise américaine étroitement liée à la Maison Blanche était mentionnée comme candidat au rachat.
17:41 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : panama, canal de panama, amérique centrale, maérique ibérique, amérique latine, black rock, géopolitique | |
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mardi, 04 mars 2025
L'Europe entre deux blocs: sortie de l'OTAN, pacte avec la Russie ou parapluie de la Chine?
L'Europe entre deux blocs: sortie de l'OTAN, pacte avec la Russie ou parapluie de la Chine?
Par Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/europa-zwischen-den-bloec...
L'Europe ressemble à un vieux manoir: magnifique à regarder, mais dont les fondations s'effritent, tandis que les concierges de Bruxelles se disputent sur la couleur des rideaux. Le monde transatlantique qui portait le continent après 1945 est en train de s'effondrer - non pas parce que Donald Trump brandit le boulet de la démolition, mais parce que les Etats-Unis voient depuis longtemps l'Europe comme le décor de leurs propres jeux de grande puissance. L'analyse de Foreign Policy du 18 février (v. https://foreignpolicy.com/2025/02/18/europe-eu-nato-us-russia-ukraine/) met les cartes sur la table: le continent doit se repositionner. Mais comment? Trois options se dégagent du brouillard, toutes radicales, toutes fascinantes. L'une d'entre elles en particulier a le potentiel de réveiller la force enfouie de l'Europe. Un coup d'œil sur les possibilités montre qu'il s'agit de plus que de simple stratégie - il s'agit d'identité.
Option 1: Sortir de l'OTAN - un acte de libération risqué
L'OTAN est une relique qui a vécu. D'une alliance défensive, elle est devenue un instrument administratif transatlantique - l'Europe fournit les moyens, Washington la feuille de route. Foreign Policy parle de « dépendance asymétrique », mais c'est une formule polie: il s'agit d'une relation dans laquelle Bruxelles fait les comptes et les Etats-Unis encaissent les bénéfices. Que se passerait-il si l'Europe brisait ces chaînes ?
Avec plus d'un billion de dollars - cinq pour cent du PIB européen - le continent pourrait mettre sur pied sa propre force militaire, qui ne ferait pas seulement impression, mais apporterait une véritable liberté. La menace d'une sortie pourrait à elle seule forcer Washington à traiter l'Europe comme son égale - une ironie qui sauverait peut-être l'alliance en rendant sa nature visible. Mais Bruxelles manque de courage. Les élites chantent dans les chœurs du transatlantisme alors que les caisses restent vides et que la souveraineté s'effrite. Une idée audacieuse - mais peut-être pas la plus intelligente.
Option 2 : un pacte avec la Russie - une chance historique pour l'Europe
La Russie comme partenaire? A Bruxelles, on trésaille comme si quelqu'un avait versé de la vodka dans l'eau bénite. Mais la sagesse géopolitique ne connaît pas de théâtralité morale. Foreign Policy effleure l'idée que l'Europe et la Russie ont plus en commun que ne l'admettent les prédicateurs qui réclament sans cesse plus de sanctions - et c'est précisément là que réside une vision qui va au-delà du simple pragmatisme. Il ne s'agit pas d'une ostalgie (une nostalgie de l'Est - Ost) sentimentale, mais d'une logique historique qui va de Richelieu à de Gaulle: l'Europe gagne à s'équilibrer avec l'Est plutôt que de le diaboliser.
Les opportunités sont évidentes: la Russie offre de l'énergie, un marché de 140 millions de personnes et une profondeur stratégique qui pourrait protéger l'Europe des caprices des crises mondiales. L'Ukraine - stylisée par Washington comme un sujet de préoccupation permanent - pourrait devenir un pont: un espace neutre favorisant le commerce et la stabilité, plutôt que d'attirer les missiles et de cultiver le ressentiment. Cela ne présuppose pas un amour aveugle pour le Kremlin, mais une froide raison: la Russie n'est pas un ennemi juré idéologique, mais un voisin dont les intérêts pourraient être en harmonie avec ceux de l'Europe - si on les prend au sérieux.
Mais l'UE trébuche, se prend les pieds. Les sanctions contre Moscou - un diktat transatlantique - ont coûté des milliards à l'économie européenne, tandis que les Etats-Unis envoient allègrement des méthaniers à Hambourg. C'est un spectacle absurde: le continent se fait du tort à lui-même pour acheter les faveurs de Washington, qui sont depuis longtemps révolues. Un pacte avec la Russie serait plus qu'un simple accord commercial - ce serait un acte d'affirmation de soi. Historiquement, ce n'est pas une vue de l'esprit: Bismarck savait qu'on n'isolait pas la Russie, mais qu'on l'intégrait; Adenauer a cherché le contact avec l'Est malgré la guerre froide. Alors pourquoi cette hostilité dogmatique aujourd'hui?
La réponse se trouve dans l'incapacité de Bruxelles à voir plus loin que le bout de son nez (américain). Une alliance avec la Russie pourrait libérer l'Europe de son rôle d'éternel junior, lui donner une voix propre - non pas comme appendice de l'Occident, mais comme force autonome entre les blocs. Ce serait la redécouverte d'un art ancien: la diplomatie, qui place les intérêts au-dessus des idéologies.
Mais pour cela, il faut des têtes qui pensent au lieu de déclamateurs - et elles sont rares à Bruxelles.
Option 3 : le parapluie protecteur de la Chine - un dangereux tango
Pourquoi se laisser imposer la haine de la Chine par Washington ? Foreign Policy se demande pourquoi l'Europe fait d'une superpuissance un adversaire qu'elle pourrait soutenir économiquement. Un arrangement avec Pékin - non pas une course aux accolades, mais une froide opportunité - pourrait libérer le continent de sa dépendance vis-à-vis d'une Amérique qui poursuit depuis longtemps ses propres plans. La Route de la soie chinoise est une offre que Bruxelles ignore - par pur entêtement.
Mais le prix à payer est élevé: moins de blabla sur les valeurs, plus de sagesse commerciale - et un partenaire qui dicte ses règles. L'UE sacrifie son industrie pour un « ordre basé sur des règles » qui ne sert que l'Oncle Sam, tandis que la Chine fait signe en tant que sauveur. Une option séduisante - mais danser avec le dragon reste risqué, car Pékin ne joue pas par amour du prochain.
Conclusion : le destin de l'Europe - entre découverte de soi et perte de soi
Les trois voies - sortie de l'OTAN, pacte russe, alliance avec la Chine - ne sont pas des issues faciles, mais des pierres de touche pour la volonté de l'Europe. Foreign Policy en montre les symptômes, mais le diagnostic est évident : le continent a perdu sa souveraineté. Les Etats-Unis veulent son marché, la Russie est sa proximité, la Chine offre sa capacité d'innovation - et l'Europe ? Elle se contente de fournir ce qu'on lui demande.
La réponse la plus intelligente pourrait se trouver à l'Est: un pacte avec la Russie ne recèle pas seulement des opportunités économiques, mais aussi une profondeur historique qui pourrait redonner à l'Europe son rôle d'acteur. Il faut une Europe des nations - sûre d'elle, non dissoute dans la bouillie bruxelloise - qui protège ses frontières, renforce son économie et ne brade pas son identité pour le bénéfice de puissances étrangères. Les grandes puissances avancent leurs pions - quand l'Europe comprendra-t-elle que sa place est sur l'échiquier ?
21:15 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : europe, actualité, affaires européennes | |
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Le pétage de plomb «spontané» de Zelensky - un drame en trois actes
Le pétage de plomb «spontané» de Zelensky - un drame en trois actes
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/03/selenskyjs-spontaner-ausr...
Le scandale commis par Zelensky à la Maison Blanche n'était pas un pétage de plombs spontané - c'était la finale d'un plan dont les racines se trouvent à Londres et dont les élites européennes tirent les ficelles.
Vendredi soir, la Maison Blanche est entrée en effervescence - pas littéralement, mais politiquement (PI-NEWS a rapporté les faits, v. https://www.pi-news.net/2025/02/trump-und-jd-vance-schlagen-frechen-selenskyj-in-washington-k-o/ ): Volodymyr Zelensky a quitté Washington prématurément après une dispute fracassante avec Donald Trump. Un coup d'éclat qui a rompu les fils transatlantiques. Mais il ne s'agissait pas d'un pétage de plomb spontané - c'était l'épilogue d'un plan dont les racines se trouvent à Londres et dont les élites européennes tirent les ficelles. L'Allemagne, elle, est au beau milieu de tout cela. Un drame en trois actes.
Acte 1 : l'étincelle britannique en janvier
Revenons à janvier 2025: Keir Starmer visite Kiev, signe un « contrat de partenariat » avec Zelensky (voir: https://www.reuters.com/world/europe/ukraine-uk-sign-100-year-partnership-agreement-2025-01-16/). Ports, gaz, terres rares - tout passe sous contrôle britannique. Une manœuvre qui prend les Etats-Unis au dépourvu. Londres s'assure une large zone d'influence alors que Trump est encore occupé par son investiture. De la spéculation? Bien sûr que oui. Mais le gouvernement britannique a un motif: faire de l'Ukraine un levier contre un Trump imprévisible qui menace l'Europe de se retrouver sous la pluie. Le traité est le signal de départ - et l'Allemagne acquiesce, Scholz et Baerbock se taisent.
Acte 2 : l'Irlande comme fusible
Coupe du 27 février : Zelensky rencontre des représentants britanniques en Irlande (voir: https://www.irishexaminer.com/news/politics/arid-41583055.html), la veille de son départ pour Washington. Une coïncidence? Sans doute pas. Les canaux Telegram ukrainiens le murmurent: Zelensky a reçu ici son ordre de marche. Il s'agit de saboter Trump, de tenir les Etats-Unis à l'écart, de protéger les intérêts britanniques. Pourquoi l'Irlande? C'est un sol neutre, discret - parfait pour la direction de Londres. Les élites européennes - von der Leyen, Baerbock, Macron - sont au courant ou du moins s'en doutent. L'Allemagne se positionne: «L'Ukraine n'est pas seule», affirme Baerbock sur Instagram. Von der Leyen exprime sa solidarité absolue sur X en ukrainien: «Votre dignité honore le courage du peuple ukrainien. Soyez fort, soyez courageux, soyez sans peur. Vous ne serez jamais seul, cher président Zelensky. Nous continuerons à travailler avec vous pour une paix juste et durable» (voir: https://x.com/vonderleyen/status/1895566103222632732). Scholz et Merz approuvent. Un chœur de solidarité - ou une couverture pour le jeu britannique ?
Acte 3: A Washington, ça explose
Fin février, bureau ovale: Zelensky devait signer un accord sur les matières premières avec Trump - au lieu de cela, les apostrophes et les répliques volent. Trump hurle: «Vous risquez la troisième guerre mondiale! Zelensky contre-attaque: «Pas de deals avec des assassins! Le président ukrainien sort en trombe, Trump se déchaîne sur Truth Social: «Il a humilié les Etats-Unis». Un désastre ? Non, un triomphe - pour les élites européennes. Zelensky a placé Trump exactement là où elles le voulaient: provoqué, isolé, affaibli. La Grande-Bretagne se frotte les mains - son influence demeure, les Etats-Unis restent hors du jeu. Et l'Allemagne? Scholz marmonne: «Nous sommes avec l'Ukraine». Merz met en garde: «Ne pas confondre agresseur et victime». Une action concertée qui défie Trump.
Spéculons: Les élites européennes, menées par les Britanniques, utilisent Zelensky comme une arme. Objectif ? Forcer Trump à laisser tomber l'Ukraine ou à réagir durement - les deux positions divisent l'Occident. Londres veut assurer son rôle d'acteur, l'UE veut montrer son unité. Mais le risque est élevé. Trump pourrait répliquer - arrêter les fournitures d'armes, sanctionner l'Europe. Ou bien il négocierait avec Poutine et laisserait l'UE de côté. Les Britanniques misent sur le chaos, l'Allemagne sur la solidarité - c'est une danse sur le fil du rasoir.
Conclusion: qui tient les ficelles?
L'esclandre n'est pas le fruit du hasard, mais d'un scénario britannique mis en scène par Zelensky. Les élites européennes - Allemagne comprise - jouent le jeu pour humilier Trump. Mais qui contrôle qui? Zelensky est-il une marionnette ou un acteur? Une chose est sûre: la scène mondiale tremble et c'est la Grande-Bretagne qui dirige - tandis que l'Allemagne applaudit à tout rompre. Trump va répondre. Le prochain tour commence.
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Le trumpisme en action - La déstabilisation américaine de «l'Occident collectif des valeurs»
Le trumpisme en action
La déstabilisation américaine de «l'Occident collectif des valeurs»
Werner Olles
Ceux qui voulaient comprendre l'ont compris. Le 28 février 2025, le président américain Donald Trump et le vice-président Jack D. Vance ont non seulement mis fin au culte aussi ridicule que nauséabond et servile de Volodymir Zelenski, criminel de guerre corrompu, dictateur et ami des nazillons, mais ils ont également précisé, en le chassant de la Maison Blanche, que l'expansion géopolitique de la Russie en Ukraine était de nature défensive depuis le début. Dès 1995, l'objectif du président Clinton était d'affaiblir considérablement la Russie et de la soumettre aux intérêts occidentaux. Le point culminant de cette évolution belliqueuse a été, après l'élargissement de l'OTAN vers l'Est, le soi-disant « coup d'État de Maïdan » de 2014 contre le gouvernement ukrainien légitime, qui a porté au pouvoir, avec le généreux soutien financier, logistique et politique du gouvernement américain de l'époque, de l'OTAN et de l'UE, un régime qui considérait la Russie et la majorité russe vivant à Donetsk et Lougansk comme des ennemis à abattre, promis au même destin que la Serbie, l'Irak et la Libye.
C'est Vladimir Poutine, le président de la Fédération de Russie, qui a déjoué les plans des mondialistes en envahissant l'Ukraine en 2022, déclarant qu'il s'agissait d'une « opération spéciale », d'une part en stoppant l'élargissement progressif et prévu de l'OTAN vers l'Est, et, d'autre part, en tant que puissance protectrice des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, devenues entre-temps indépendantes, et de leur population majoritairement d'origine russe et russophone, qui souffrait de la terreur meurtrière exercée depuis huit ans contre les civils dans les deux républiques indépendantes, elle y mettait enfin un terme. En réalité, la Russie n'a jamais eu l'intention de conquérir des territoires non russes, comme l'ont prétendu les médias mensongers de l'Occident et les dirigeants mondialistes de l'Occident collectif. L'« opération spéciale » n'a jamais été une guerre contre l'Ukraine et les Ukrainiens, mais une guerre contre l'Occident collectif, contre les médias pro-OTAN qui, jusqu'à aujourd'hui, sont tombés dans le terrorisme pur et dur, et ce de la manière la plus cruelle et la plus insupportable. Joe Biden et son impérialisme génocidaire ont recruté des mercenaires britanniques, polonais, américains et djihadistes qui, avec les néo-nazis des bataillons Azov et Kraken, ont commis des centaines de crimes de guerre contre des prisonniers et des civils russes.
Avec le changement de pouvoir à la Maison Blanche, la victoire écrasante de Trump sur sa rivale ridicule Kamala Harris, une mondialiste russophobe sans aucune connaissance géopolitique, et la totalitarisation des sociétés d'Europe occidentale en particulier dans le sens d'un système woke, antidémocratique et néolibéral qui ne reconnaît les élections que si des politiciens complaisants et dociles les remportent, un « changement d'époque » a en effet commencé. Les Etats-Unis qui, depuis la victoire de l'équipe Trump, adoptent une ligne de plus en plus illibérale et dure à l'encontre de leurs anciens alliés libéraux-mondialistes woke en Europe et au Canada - à commencer par le discours du vice-président Vance lors de la réunion du WEF, qui a suscité l'horreur à Davos, lorsqu'il a accusé, à juste titre, les élites politico-médiatiques qui s'y étaient réunies de persécuter les dissidents, les populistes de droite et de restreindre de manière rigide la liberté d'expression -, il est fort probable qu'ils ne feront plus preuve de la même tolérance à l'égard des provocations libérales-gauchistes et mondialistes et de l'arrogance de leurs ex-partenaires. Suivant les principes de John Bannon, qui a réuni dans sa « War-Room » les théories de la révolution conservatrice et d'un traditionalisme américain - ce que le philosophe russe Alexandr Dugin appelle le « trumpisme » - et qui a ainsi largement contribué à la victoire de Trump, il s'agit également d'une guerre de l'information. Dans cette dernière, les mensonges des élites occidentales, leurs fake news, doivent être démasqués, mais il faut également séparer le bon grain de l'ivraie. Certes, l'équipe Trump a déjà réussi à démanteler une grande partie de l'État profond, mais la victoire totale sur le monstre satanique n'est pas encore acquise. Nous constatons également que même chez nous, dans la RFA politiquement détraquée, une foire d'empoigne composée de la CDU/CSU déchristianisée, des traîtres à la classe ouvrière que sont les « sociaux-démocrates », des dégénérés verts tournés bellicistes et de la populace de gauche, symboles de la mondialisation néolibérale, s'apprête à réduire au silence l'opposition populiste de droite à l'aide de projets financés par l'État, soit par des interdictions, soit par la violence de leurs bandes terroristes nazies, mais peintes en rouge et en vert pour faire illusion. L'« Etat profond » est déstabilisé, mais il est loin de s'avouer vaincu.
Pourtant, ce qui se passe actuellement est bel et bien un « événement » ou une « apparition » : la manifestation de l'essence de la Révolution conservatrice dans l'histoire, à partir de ces camarades actifs aux États-Unis, les Trumpistes, les « Proud Boys », les gens ordinaires, qui ont une dimension traditionaliste et une dimension métaphysique que nous n'avons malheureusement qu'effleurée et totalement sous-estimée jusqu'à présent. Ceux qui échouent une fois de plus dans ce combat culturel, ce sont les soi-disant conservateurs axiologiques ou libéraux, qui ne comprennent pas l'ensemble du compendium que représente le traditionalisme, qui parlent d'« impérialisme grand-russe », mais qui ne sont même pas capables, mentalement, d'embrasser du regard le champ de bataille entre la vision mondialiste et la vision antimondialiste du monde et qui ne reconnaissent pas qu'il y a deux blocs, dont l'un représente le peuple et l'autre les élites transnationales. Le second échec est celui d'une partie de la soi-disant « nouvelle droite » qui, par l'intermédiaire de certains de ses pathétiques « théoriciens », n'a pas hésité à considérer John Bannon comme un « prétentieux » et le choix entre Trump et Biden comme « totalement inintéressant et insignifiant ». Peut-on se ridiculiser davantage et se démasquer soi-même comme des ignorants arrogants ? L'aveuglement et la surestimation de soi ont toujours été des travers humains de dimension très primaire.
La Russie et les États-Unis sont actuellement les principaux acteurs du « choc des civilisations », tandis que les élites de l'UE poursuivent une politique belliciste cohérente: celle de détruire tout ce qui s'est développé de manière organique en Europe et dans le monde. Une telle politique n'est pas seulement une menace pour la diversité des peuples européens et pour leurs identités, elle est également antipopulaire au plus haut point, car elle nivelle toutes les différences entre les cultures, les traditions, les civilisations et les peuples. Certes, la situation est désormais en quelque sorte prérévolutionnaire, car le développement de ces nouveautés est la loi en vigueur actuellement dans le monde, mais l'idéologie du mondialisme néolibéral, étroitement liée au conflit militaire en Ukraine, au régime ukrainien-nazi de Kiev, tout en étant assaisonnée de néo-paganisme et de satanisme, est toujours un ennemi mortel qu'il ne faut pas sous-estimer. Il sera intéressant d'observer comment se comportera par exemple la « post-fasciste » Georgia Meloni, Premier ministre italien. Suivra-t-elle le bon exemple de Viktor Orban et Roberto Fico et rejoindra-t-elle les trumpistes, ou s'en tiendra-t-elle à la Commission européenne corrompue et aux va-t-en-guerre qui s'y trouvent autour de von der Leyen et Kallas. Historiquement, la droite italienne a toujours misé sur la carte atlantiste, prouvant ainsi que les Italiens, qui soi-disant des gens « au sang chaud », savent calculer froidement et savent exactement où trouver les bataillons les plus forts, tandis que le destin des Allemands semble être que les aveugles se laissent mener à leur propre perte par d'autres aveugles.
Pour la droite allemande, il devrait être parfaitement clair qu'au vu des manifestations grotesques de solidarité de l'élite corrompue et corruptrice de l'UE et du soi-disant « centre démocratique », surtout en RFA, envers le comédien mégalomane ukrainien Zelenski à l'occasion de son expulsion bien méritée à Washington, la classe politique dirigeante ne voit pas en nous des adversaires politiques, mais des ennemis à abattre. C'est pourquoi notre hostilité à leur égard doit être irréconciliable et implacable. Nous devons comprendre qu'ils veulent nous détruire politiquement, psychologiquement et - si nécessaire - physiquement, et qu'en contrepartie nous n'avons pas l'intention de nous laisser détruire, mais que nous leur demanderons des comptes en temps voulu. « Je veux entendre le clic des menottes ! » (Peter Hahne).
Les illusions métapolitiques seules ne nous aideront pas à changer le désordre existant, il faut aussi une action pratique. Il ne s'agit nullement d'un appel à la violence, mais d'une réflexion sur la manière dont le système qui nous domine, nous opprime et nous insulte quotidiennement peut être contraint, par des manifestations de masse, par la désobéissance civile, par des grèves générales et des actions similaires, à laisser tomber définitivement son masque pseudo-démocratique et à se présenter comme un totalitarisme ouvert. Karl Marx, qui était certainement tout sauf un révolutionnaire conservateur, l'a néanmoins bien compris: « L'arme de la critique ne peut pas remplacer la critique des armes. La violence matérielle doit être renversée par la violence matérielle, seule la théorie devient une violence matérielle lorsqu'elle s'empare des masses ! Elle devient une violence matérielle lorsqu'elle devient une conscience et une orientation pour l'action des masses ». (Karl Marx : Introduction à la critique de la philosophie du droit de Hegel 1843-1844).
Après tout, les trumpistes ont déjà accompli une partie importante de leur révolution conservatrice : le soi-disant « Occident collectif » est en train de s'effondrer sous nos yeux, ce qui signifie que les jours du régime de terreur à Kiev sont également comptés. Un nouveau monde est en train de naître, qui ne fait plus peu de cas de la tradition, de l'autorité et de l'identité culturelle et nationale. Ecoutons le grand diplomate, philosophe et réactionnaire espagnol Juan Donoso Cortés (1809-1853) : « Je représente quelque chose de plus grand ; je représente la tradition par laquelle les nations sont ce qu'elles sont dans tous les siècles. Si ma voix a quelque autorité, ce n'est pas, Messieurs, parce qu'elle est ma voix, mais parce qu'elle est la voix de vos pères. Vos voix me sont indifférentes, je ne me suis pas proposé de m'adresser à votre volonté qui vote, mais à votre conscience qui juge ! »
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lundi, 03 mars 2025
Le nouveau « Nouveau monde » de Trump
Le nouveau « Nouveau monde » de Trump
Pierre-Emile Blairon
Environ tous les deux ans, je fais éditer un recueil de textes qui réunit tous mes articles parus durant ce laps de temps (sans compter les éventuels ouvrages sur un sujet bien déterminé) ; j’appelle ces recueils des chroniques, bien qu’ils ne soient pas toujours rassemblés chronologiquement, comme l’exigerait la définition de ce type de littérature.
Cette fois, ce recueil comprenait 26 articles rédigés entre le 8 novembre 2023 et le 8 février 2025 en 290 pages. Cet ouvrage devait paraître en mars 2025 et avait reçu pour titre : Haute trahison et, pour sous-titre : Quand les élites rejettent leurs peuples.
Il devait être divisé en deux parties : Satanisation et titanisation du monde et, en seconde partie, Les dirigeants contre leurs peuples.
Il s’est passé entretemps un événement extraordinaire qui a reporté ce projet éditorial à une date ultérieure : l’accession au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier 2025, qui a profondément modifié tous les paramètres en cours qui devaient assurer logiquement cette parution.
Changement de paradigme
Il s’est en effet produit en quelques semaines aux USA un changement de paradigme qui a bouleversé toutes les données acquises depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Un changement de paradigme – modification profonde de la façon de penser et d’agir - est souvent associé à une connaissance scientifique qui, vue sous un autre prisme, peut se révéler être de nature purement spirituelle même si les acteurs et spectateurs de ce bouleversement n’ont, en règle générale, pas conscience de son caractère révolutionnaire car les uns et les autres agissent et réagissent en fonction d’une logique qui, en apparence, reste contenue dans des normes ordinaires.
Les primordialistes [1], dont la principale qualité reste la capacité de voir plus haut et plus loin, ont déjà pu analyser, à la lueur des récits traditionnels, ce phénomène de retournement brutal qui s’apparente au renversement d’un glaçon dans un verre « comme pourrait le faire un iceberg qui peut opérer un Grand Retournement, selon le principe même du cycle, Grand Retournement qui se fait instantanément, sans glissement progressif d’un état à l’autre [2] ». Je faisais remarquer, dans cet extrait qui présentait mon recueil d’articles paru en 2021 [3], que « la science profane rejoint quelquefois la science sacrée : les scientifiques appellent ʺretournementʺ ou ʺbasculementʺ un iceberg qui inverse son sommet et sa base. »
Le terme « révolution » convient parfaitement à ce brusque retournement à 180° qui abolit la plupart des certitudes sur lesquelles s’était fondée la croyance en un certain type de société qui s’est avérée n’être qu’une illusion, en l’occurrence dévastatrice.
Ce qui a abasourdi les observateurs, c’est la rapidité et la facilité avec lesquelles cette Révolution s’est produite, comme si c’était un jeu d’enfant, comme s’il suffisait de décréter la mise en place d’une nouvelle base de valeurs pour la voir se réaliser sous nos yeux, simplement en brandissant une baguette magique.
Nous avons en effet peine à imaginer l’énorme charivari – sans doute non encore bien maîtrisé - que ce Grand Retournement représente d’organisation et de décisions au niveau de la plus grande puissance du monde, même si cette dernière en était à vivre des moments difficiles au moment où le basculement paradigmatique s’est produit et à effectuer des concessions douloureuses au nom de l’avènement d’un monde multipolaire qui étend inexorablement ses tentacules sur l’ensemble de la planète. Et c’est peut-être parce que l’Amérique était acculée, contrainte à cet effort de changement, que la magie a pu opérer.
On ne peut s’empêcher d’établir le parallèle entre ces événements et la chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989 qui symbolisait la fin du communisme en URSS et, par contrecoup, l’occidentalisation hasardeuse et maléfique du monde avec la disparition des repères traditionnels qui fondaient les antiques civilisations.
Il n’est pas anodin de préciser, pour rappeler ce que je disais plus haut, que ce moment historique qui a marqué la fin du XXe siècle – la chute du mur de Berlin - a été judicieusement appelé « Le tournant ».
Eh bien, nous pouvons constater que le monde procède naturellement d’une manière cyclique par tournants et retournements, que le chemin heureux d’un progrès lisse et sans fin n’existe pas, qu’il suffit parfois de quelques pitreries bien calculées d’un Donald ou d’un Elon pour renverser la table que certains pensaient taillée dans le granit rose le plus solide et ancrée dans les délires du wokisme le plus effréné.
Covid 19 : l’horreur programmée
Soyons clairs au risque de choquer la raison de bien de gens naïfs et trop frêles pour admettre ce qui dépasse l’entendement : la secte pédo-sataniste qui a pris le pouvoir sur le monde à l’orée de 2020 préparait son coup depuis des siècles, si ce n’est des millénaires.
Cette secte est le produit de la décomposition de forces épuisées, « entités maléfiques qui appartiennent au cycle noir qui s’achève et seront emportées avec lui en phase ultime, comme une écume qui s’envole au vent, ʺcomme volatiliséesʺ, a dit Guénon, car elles ne sont que les résidus de mondes disparus, sans lien profond avec le monde et la vie, même si elles se présentent sous les oripeaux rutilants de la plus extrême modernité, la « modernité » étant l’un des aspects majeurs de la décadence [4]. »
Le 21 décembre 2020, dans un article intitulé Le monde, un malade en phase terminale [5], j’écrivais ceci qui devrait plaire à Donald Trump qui ne manquera certainement pas de lire cet article : « les derniers soubresauts de ce monde agonisant ne s’achèveront que dans l’horreur et la terreur à moins d’un retournement de la situation politique aux Etats-Unis qui verrait le président Trump reprendre ses fonctions. Cela pourrait alors signifier au moins une halte dans le processus de décomposition. »
Je me suis trompé, Trump, en ces derniers jours de février 2025, est allé beaucoup plus loin que ce que nous n’aurions pu l’espérer en 2020.
Il faut dire que les perspectives d’alors n’étaient guère réjouissantes car les plus lucides d’entre nous commençaient à entrevoir l’ampleur de la manipulation puisque j’écrivais en aout 2020 un article titré : Objectif Covid : soumission et robotisation de la population planétaire [6].
Donald Trump, Elon Musk, J. D. Vance, Robert Kennedy jr, Tulsi Gabbard et l’équipe admirable qu’ils ont mise en place ont pu heureusement faire échouer ce sinistre projet.
Comment expliquer la réussite totale de l’épisode pédo-sataniste (2020-2024) avant son interruption décisive ordonnée par l’administration Trump ?
J’ai indiqué dans nombre de mes articles précédents la probable genèse de ce culte à Satan qui trouverait, paradoxalement, ses origines dans les trois religions du Livre et qui a fait florès, par dévoiement ou réaction, au sein de la société américaine et de ses élites depuis l’arrivée des premiers pionniers anglo-saxons, les « pilgrims », rejetés d’Angleterre justement à cause de leur fanatisme biblique axé essentiellement sur l’étude de l’Ancien testament, ce qui explique l’identification de certaines sectes américaines actuelles aux coutumes religieuses du peuple juif.
C’est au nom du retour à une normalité religieuse que Trump et Musk se sont attaqués au satanisme et sont prêts à le faire entièrement disparaître, englouti, en même temps que toute la clique du satano-showbiz, dans les miasmes nauséabonds des derniers relents de l’affaire Epstein.
Comme il semble qu’ils vont réussir à arrêter cette guerre déclarée à la Russie par l’Otan sous faux drapeau ukrainien et à écarter définitivement de la scène politique ce voyou cocaïnomane qu’est Zelinsky et toute la bande des mondialistes décadents qui le soutiennent en Europe (de Bruxelles).
Comme ils vont, nous le souhaitons vivement, mettre sous les barreaux - voire plus si besoin est - les responsables de cette fausse pandémie et de ces faux vaccins qui ont tué, et qui vont encore tuer des millions de personnes sur la planète.
Nous avons beaucoup souffert en France des méfaits du wokisme et du gauchisme, de la propagation, avec l’assentiment de l’Education nationale, des théories du genre, notamment dans les petites classes de nos écoles transformées en laboratoires d’initiation aux pratiques sexuelles ; nous avons beaucoup souffert en France, de la satanisation des spectacles proposés aux foules lobotomisées ; aucun d’entre nous n’oubliera la honte qui s’est abattue sur les Français quand ils ont découvert - la même année !- les spectacles répugnants des Jeux Olympiques [7], de l’Eurovision, de Toulouse [8]. Mais qui ne sont pas plus abjects que les folies LGBT que le deep state a alimentées en permanence aux Etats-Unis avec l’aide d’une classe politique dépravée (Biden, Clinton, Obama…)
Nous continuerons à souffrir de l’invasion migratoire et nous continuerons à voir nos enfants tués « pour un regard » malgré les appels à la raison d’un Vance ou d’un Trump pour stopper cette folie.
Malheureusement, toutes ces dispositions salvatrices et tous ces vœux pieux ne concernent que les Etats-Unis. Ni Trump, ni Vance, ni Musk, ni aucun américain n’a l’intention de sauver le soldat Macron, et ils ont bien raison ; personne n’interviendra en faveur de cette Europe à la dérive que les Européens n’ont pas voulue, que l’on songe aux magouilles de « l’Américain » Sarkozy après le non au référendum sur l’Europe en 2005 [9].
L’Europe décadente de Bruxelles n’intéresse plus les Américains
L’ancien dissident soviétique, Vladimir Boukovsky, avait écrit en 2005 un livre décapant, L’Union européenne, une nouvelle URSS (éditions du Rocher) qu’il avait résumé dans un discours prononcé à Bruxelles en février 2006. « Il va y avoir un effondrement de l’Union européenne tout comme l’Union soviétique s’est effondrée. Mais n’oubliez pas que, quand ces choses s’effondrent, elles laissent entrer une telle dévastation qu’il faut une génération pour s’en remettre. Pensez seulement à ce qui se passera s’il arrive une crise économique. Les récriminations entre nations seront immenses. Ça pourrait mener à une explosion. Regardez l’immense nombre d’immigrants du tiers-monde vivant maintenant en Europe […] C’est pourquoi, et je suis très franc là-dessus, plus tôt nous en finirons avec l’UE, mieux cela vaudra. Plus tôt elle s’effondrera, moins il y aura de dégâts pour nous et pour les autres pays. Mais nous devons faire vite parce que les eurocrates agissent très rapidement. Il sera difficile de les vaincre. »
20 ans bientôt et ce discours n’a pas pris une ride !
Comme je l’ai évoqué, la secte pédo-sataniste, par ses attaches bien fragiles qui la relient au monde des paillettes – celui du « showbiz » - mais aussi, et surtout, au monde des ténèbres, la composition de ses éléments comparables à des filaments éphémères comme les fils des ampoules électriques, ne peut avoir prise que sur une société artificielle et superficielle. C’est justement ce monde que les globalistes ont tenté de créer, laborieusement, pièce à pièce, depuis des lustres, avant qu’il ne s’effondre d’une chiquenaude comme cela vient d’être fait par ces deux esprits facétieux que sont Elon Musk et Donald Trump.
Cet effondrement se fait autour d’un pôle inattendu : l’Union européenne, création elle aussi artificielle, qui n’a aucune légitimité sur aucun plan, et surtout pas sur le plan démocratique.
L’Union européenne, à l’heure même où j’écris, est en train de constituer la base arrière de toute la sphère woke mondialiste, un camp retranché qui sera régi par des lois liberticides, une dictature d’opérette gérée par des bouffons qui se donneront l’illusion d’exister dans leur monde peuplé de forcenés et de zombies, des va-t-en guerre grotesques armés, comme chez Guignol, d’épées de bois, déchets pathétiques et obsolètes dont la survie est d’ores et déjà comptée.
Avant le séisme Trump, tous ces gens qui se ridiculisent maintenant dans une fuite en avant belliciste sur un champ de bataille ukrainien qui n’existe plus, fuite en avant qui s’apparente à un suicide collectif, avaient un statut éminemment privilégié puisqu’ils étaient censés devenir l’élite du pays (la France).
La seule condition requise était de prêter allégeance à l’Etat profond américain, je veux parler des « Young leaders », ces étudiants inscrits à cette école de formation franco-américaine « de haut niveau », pour la plupart diplômés de l’Ecole Nationale d’Administration, auxquels l’administration américaine, le deep state, demandait seulement de se conformer à ses directives.
Ces jeunes gens donnaient même l’illusion d’avoir un solide bagage intellectuel avant qu’on ne se rende compte que la plupart étaient de fieffés abrutis, leurs formateurs ne leur ayant jamais demandé d’être intelligents, mais d’être soumis [10].
Nous pouvons même nous poser la question de savoir si certaines de ces créatures n’ont pas été entièrement, voire artificiellement, fabriquées par la CIA, comme pourrait l’être un Macron ; nous avons bien remarqué que cet individu se comportait quelquefois comme Biden qui serrait la main de quelqu’un qui n’existait pas, ou qui continuait à passer des troupes en revue alors que ses comparses étaient déjà en train de boire le champagne ; un ravi de la crèche comme on dit en Provence avec bonhomie, ce qui peut amuser Trump.
Une caste de marchands
Je l’ai dit, Trump et son administration feront ce qu’il faut dans l’intérêt exclusif des Etats-Unis ; les marchands comme Trump ne se préoccupent ni de morale ni de culture. Les premières mesures de l’administration Trump adoptées, avec la brutalité qui sied au Nouveau monde, à l’encontre des pays européens – taxation à 25% de leurs produits - ne laissent aucun doute sur ses intentions.
Sans rien préjuger de ce qui sera éventuellement corrigé, il convient cependant de constater que Trump s’inscrit, avec cette mesure peu compatible avec une quelconque volonté d’apaisement, dans la filiation de ceux qui ont fait en sorte que l’Europe devienne, puis reste, un satellite vassalisé des Etats-Unis et cette filiation remonte à la première guerre mondiale qui a vu la paysannerie française décapitée avec 50% des pertes militaires.
Pour évaluer cette catastrophe, il suffit de laisser parler les chiffres. Les sources et les commentaires proviennent des services gouvernementaux français [11].
Pour un conflit qui a fait 9 millions de morts dont 1,4 million pour la France, voici les pertes humaines (rapportées au nombre d’hommes actifs) ; c’est moi qui ai souligné en gras certaines données.
- France : 10,5%
- Allemagne : 9,8%
- Autriche-Hongrie : 9,5%
- Italie : 6,2%
- Royaume-Uni : 5,1%
- Russie : 5%
- Belgique : 1,9%
- États-Unis : 0,2%
« L’appauvrissement du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne fut compensé par l’enrichissement des pays qui avaient profité de la guerre, le Japon et surtout les États-Unis. Ces derniers ont largement renforcé leur place de première puissance économique et sont devenus la première puissance financière : débiteurs de l’Europe avant la guerre, ils en étaient maintenant les créanciers. »
Pour ce qui est de la seconde guerre mondiale, je dois juste rappeler que Hitler n’a pu accéder au pouvoir que grâce à l’appui de certaines banques et entreprises américaines telles que Morgan, Chase Manhattan (Rockfeller), Ford, General Motors, Standard Oil, etc. et que « cette Amérique sera tout aussi présente après la guerre pour créer un organisme à sa botte qui s’appellera l’Union Européenne. L’un des fondateurs de cette structure sera Jean Monnet, agent de la CIA (selon Marie-France Garaud, Philippe de Villiers, François Asselineau et bien d’autres), tandis que d’autres fondateurs de cette institution comme Robert Schuman et le belge Paul-Henri Spaak (ancien secrétaire général de l’Otan) tiendront le rôle de simples exécutants au service des États-Unis [12] ».
Je passe sur les innombrables conflits fomentés par la CIA et mis en œuvre par son bras armé, l’Otan, qui ont semé la terreur, la haine, la misère et la mort sur la planète pendant des dizaines d’années juste pour entretenir « le commerce », à savoir le complexe militaro-industriel des Etats-Unis.
Nous pouvons espérer que, grâce aux nouvelles bonnes intentions américaines, ce chaos orchestré fait désormais partie du passé.
L’Europe des peuples n’est pas l’Europe de Bruxelles
Cependant, en prenant des mesures contre l’Europe de Bruxelles, l’Amérique de Trump s’en prend aux peuples européens qui n’ont, eux, aucune affinité avec ce monstre administratif, idéologique et dictatorial qui a pris le pouvoir chez eux ; lequel monstre, nous l’avons vu, a été créé par l’Amérique ; les vrais Européens ne demandent qu’à vivre de leur labeur dans un monde apaisé et juste et selon leurs anciennes coutumes. Ce ne sont pas les Européens qui ont programmé l’invasion migratoire dont ils sont victimes. Ce ne sont pas les Européens qui ont demandé à recevoir de faux vaccins au nom d’une fausse pandémie aux débuts des années 2020 ; ils n’ont pas non plus demandé à être conditionnés, voire, pour certains, lobotomisés, par l’ingénierie sociale qui a régné sur tous les actes de la vie sociale sur la quasi-totalité de la planète ; le peuple américain, tout autant que les autres peuples, en a aussi été victime. Mais les Européens ne vont pas accuser les Américains de les avoir placés sous le joug des satano-globalistes, même si la majorité de ces crapules a sévi – et continue à sévir – principalement aux Etats-Unis. De la même façon, les Européens de souche n’ont pas à être accusés de maux dont ils ont été les victimes.
L’Europe des Indo-Européens existe depuis des dizaines de milliers d’années ; plus précisément, selon nos traditions ancestrales, 64.800 ans ; il faut que les Américains comprennent que les Européens conservent encore, pour certains d’entre eux, cet atavisme des origines et la mémoire des temps glorieux que leurs ancêtres ont vécus. On dira que, de ce point de vue, les Indo-Européens sont des peuples natifs, tout comme les Amérindiens.
En vérité, il est quasiment impossible que les habitants de ce que l’on appelle le « Nouveau monde » d’une part, et, d’autre part, ceux, de moins en moins nombreux, dont la longue filiation indo-européenne est encore vivace, ceux qu’on qualifie d’habitants de la « vieille Europe », puissent se comprendre.
Ne serait-ce que parce que les concepts liés à cette définition même de « Nouveau monde » et « d’Ancien monde » sont totalement inversés. Le monde de notre fin de cycle est pris dans le tourbillon de la « Modernité », c’est-à-dire dans une vision progressiste et enchanteresse de l’Humanité qui se trouve aux antipodes de la réalité puisque nous constatons que tout ce qui est d’essence naturelle est au contraire régi par les lois de l’involution qui font que ce qui était juvénile, beau et plein de vitalité, est appelé à se flétrir et à disparaître pour renaître à la nouvelle saison, dans une nouvelle jeunesse, selon le principe cyclique.
Pour le monde de la Tradition, le progrès linéaire d’un univers qui ne cesse de s’améliorer n’existe pas, le principe de l’évolution darwiniste est une illusion bien pratique qui ne vise qu’à remplacer le monde des croyances et des religions à bout de souffle en Occident par celui de la science et de la technoscience, qui est une autre illusion née de la révolution industrielle de la fin du 19e siècle.
Toute manifestation d’ordre physique peut être abolie en un clin d’œil, et toute civilisation qui se fonde sur une conception matérialiste et/ou rationaliste de la vie est appelée à disparaître très rapidement ; ce qui veut dire, à l’échelle d’une civilisation, quelques centaines d’années.
Comprenons bien qu’une arrogance basée sur ce principe de domination est grotesque.
La sagesse d’un peuple se façonne et acquiert quelques éléments de stabilité au bout d’un apprentissage de plusieurs siècles, voire de plusieurs millénaires.
Dans l’Arc et la Massue [13], Julius Evola écrivait qu’il est une bêtise que « l’on entend souvent répéter, à savoir que les Américains seraient une ʺrace jeuneʺ, avec pour corollaire tacite que c’est à eux qu’appartient l’avenir. Car un regard myope peut confondre les traits d’une jeunesse effective avec ceux d’un infantilisme régressif. Du reste, il suffit de reprendre la conception traditionnelle pour que la perspective soit renversée. En dépit des apparences, les peuples récemment formés doivent être considérés comme les peuples les plus vieux et, éventuellement comme des peuples crépusculaires, parce qu’ils sont venus en dernier justement, parce qu’ils sont encore plus éloignés des origines. »
La Tradition primordiale peut se concevoir, en effet, comme la source d’un savoir qui coule sans interruption ; plus une civilisation est éloignée de la source originelle, et moins elle a de chances de s’y abreuver et de s’ancrer dans le monde spirituel parce qu’elle aura perdu les connaissances qui lui auraient permis de se raccrocher aux principes d’origine.
« Les civilisations traditionnelles donnent le vertige par leur stabilité, leur identité, leur fermeté intangible et immuable au milieu du courant du temps et de l’histoire. », rajoute Evola.
Quelle nouvelle Amérique pour quel Nouveau monde ?
Il serait facile de répondre : Nihil sub sole, il n’y a rien de nouveau sous le soleil ; les Américains feront ce qu’ils savent faire déjà. Le problème, c’est que ce qu’ils savent faire, c’est la guerre par procuration, ou sous faux drapeau, si l’on préfère.
Mais nous avons cru comprendre que les Américains allaient désormais suivre une voie vertueuse, se donner des règles de morale et, peut-être, de cohabitation heureuse avec ses voisins dans un monde multipolaire où personne ne tirera à soi la couverture. Vous pouvez y croire si vous croyez au Père Noël. Comme je l’ai dit, je pense plutôt que Trump et sa nouvelle administration ont évalué les changements intervenus ces dernières années dans les rapports de forces internationaux et en ont conclu qu’il était urgent de changer son fusil d’épaule et même de le mettre au râtelier le temps de s’organiser, même si les rodomontades de Trump peuvent faire croire temporairement à une agressivité débridée.
La civilisation américaine est une civilisation moderne, donc éloignée de la source régénérative, elle est fragile, un colosse aux pieds d’argile dont les représentants patentés tentent de se constituer une apparence de dur à cuire, de bagarreur balafré qui n’hésite jamais à brandir son colt pour affirmer sa virilité. Ils évoluent dans un décor hollywoodien tout en bois, une façade de saloons, d’enseignes de coiffeurs et de croque-morts, où déambulent de faux chercheurs d’or, de faux Indiens et de vrais escrocs.
Le transhumanisme, avatar du prométhéisme, s’inscrit dans ce décor de cinéma, professant le culte de l’apparence et de l’éternité (ou de l’apparence éternelle) au même titre que ce que les modernistes évolutionnistes appellent l’Intelligence Artificielle. L’idée des transhumanistes, c’est de remplacer Dieu ; ils n’ont envisagé aucune autre perspective que celle de la mort de la mort ; comme ils ne croient en rien, ils espèrent que la technoscience va leur permettre de devenir éternels. Cela suppose cependant qu’ils devront se débarrasser de plusieurs milliards d’individus qui n’auront pas accès à l’immortalité puisque les transhumanistes l’auront interdite (pour les autres).
Quant à l’Intelligence Artificielle, c’est la croyance aveugle au progrès technologique et en la supériorité de la technoscience qui va permettre à l’Homme d’être déchargé de ses tâches par le robot. Ou, du moins, c’est ce que croient les naïfs car il est clair comme l’eau de roche que le scénario le plus probable sera le même que pour celui du transhumanisme : l’humain sera transformé en robot, sauf une petite élite qui aura réussi à préserver son pré carré.
Bon, je plaisantais : je viens de vous donner-là deux scenarii imaginés par des technocrates qui sont, comme chacun sait, de parfaits crétins.
Voici ce que je pense : C'est d'une grande folie (ou d'une consternante stupidité) de penser que les lois de la nature pourraient être abolies par une "intelligence artificielle". La nature reprend toujours ses droits.
L’I.A. ne pourra jamais remplacer cette petite flamme qui brille en chaque être humain depuis la nuit des temps et qui le relie, comme un héritage précieux et permanent, aux origines de la vie, aux origines de l’Homme, aux origines du monde, mais aussi aux origines de lui-même, cette petite flamme transmise, concrètement et symboliquement, de génération en génération pendant plus d’un millier d’années par les vestales romaines.
Pierre-Emile Blairon
Notes:
[1] Les primordialistes sont les représentants actuels de la Tradition primordiale, concept d’ordre spirituel qui tire ses connaissances des traditions des anciens peuples indo-européens Grecs, Indous, Iraniens, Celtes, Latins, Germains, Slaves, Nordiques … La signification de l’expression Tradition primordiale a été largement expliquée par René Guénon et Julius Evola qui considèrent qu’il s’agit d’un principe originel permanent et immuable qui a fondé toutes les traditions et civilisations du monde sur toute la surface de la Terre, auxquelles ces dernières se réfèrent et en sont une émanation. Les religions, qui constituent actuellement a minima une stabilisation - cohérente et si possible harmonieuse - des mœurs d’une civilisation, un garde-fou, sont elles-mêmes subordonnées à la Tradition primordiale puisqu’il existe des primordialistes chrétiens, païens, spiritualistes, indouistes… Ces traditions originelles savent que le temps est cyclique, à l’image de la nature, que ce temps est divisé en quatre Âges, qui se dégradent suivant une involution du meilleur au pire, de la spiritualité à la matérialité, de l’Âge d’or à l’Âge de fer (le Kali-Yuga) avant qu’un retournement n’intervienne et qu’un nouveau cycle se mette en place. Nous sommes placés à la fin de la phase finale du dernier âge, comme l’extrême décadence en cours nous l’indique.
[2] L’Iceberg, la Tradition primordiale contre le titanisme, Editions du Lore, 2021.
[3] Ibid.
[4] ibid
[5] https://nice-provence.info/2020/12/21/monde-planete-malade-phase-terminale/
[6] http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2020/08/01/objectif-covid-soumission-et-robotisation-de-la-population-planetaire.html
[7] https://nice-provence.info/2024/08/02/jo-paris-2024-frankenstein-echappe/
[8] https://nice-provence.info/2024/10/29/porte-tenebres-grand-ouverte-toulouse/
[9] http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2025/01/18/sarkozy-l-americain-6531523.html
[10] http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2025/01/30/l-extreme-droite-en-europe-tout-va-changer-pour-que-rien-ne-change.html
[11] https://www.vie-publique.fr/eclairage/19334-premiere-guerre-mondiale-1914-1918-un-lourd-bilan
[12] https://nice-provence.info/2023/03/04/ukraine-berceau-tombeau-europeens/
[13] Julius Evola, L’Arc et la massue, éditions Trédaniel-Pardès
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Autriche: pas de chancellerie pour le peuple!
Autriche: pas de chancellerie pour le peuple!
par Georges Feltin-Tracol
Le 12 février dernier, les conservateurs de l’ÖVP (Parti populaire autrichien) rompaient les discussions avec les nationaux-populistes du FPÖ au terme de trente-quatre jours de pourparlers intenses. Sept mois après les élections législatives du 29 septembre 2024, Vienne n’a toujours pas de nouveau gouvernement. Pis, pour la seconde fois de sa carrière, le conservateur covidiste acharné Alexander Schallenberg est chancelier fédéral par intérim depuis le 10 janvier dernier.
Officiellement, le désaccord à l’origine de la rupture porte sur l’identité politique des titulaires aux ministères de l’Intérieur, de l’Économie, des Finances, des Affaires étrangères et de l’Agriculture. Bien que partenaires mineurs, les conservateurs exigent ces postes et réclament en plus la direction des services de renseignements. Deux demandes que n’acceptent pas les nationaux-populistes, grands vainqueurs au Conseil national avec 28,85 % des suffrages exprimés. En fait, à l’approche des législatives en Allemagne du 23 février, les conservateurs autrichiens ont obtempéré aux injonctions comminatoires de la droite molle allemande.
Historiquement, la démocratie chrétienne demeure étrangère à la vie politique autrichienne. L’équivalent autrichien de la CDU (Union chrétienne démocrate) n’existe pas. La matrice de la droite autrichienne est conservatrice avec une forte tradition du christianisme social. L’ÖVP compte de nombreuses affinités avec son homologue bavarois, la CSU (Union chrétienne sociale), allié et faire-valoir de la CDU auprès des électeurs souvent trompés et spoliés. Les dirigeants de la CSU, dont son président, par ailleurs ministre-président de l’État libre de Bavière, Markus Söder, ont estimé inimaginable d’assister à la formation d’un gouvernement FPÖ – ÖVP sous la conduite du FPÖ Herbert Kickl. Un tel gouvernement aurait eu un effet politique considérable sur l’opinion publique allemande.
Ce n’est pas la première fois que les Allemands s’occupent des affaires intérieures de l’Autriche. En mai 2019, la coalition gouvernementale entre l’ÖVP et le FPÖ explose à la suite de l’« Ibizagate ». Une vidéo aux origines suspectes montre en 2017 le futur vice-chancelier et chef alors du FPÖ, Heinz-Christian Strache (photo), sur l’île espagnole d’Ibiza se faire piéger par une femme qui se présente en nièce d’un supposé oligarque russe afin de financer en douce le parti et d’acheter un journal assez connu, la Kronen Zeitung, en échange de l’obtention de marchés publics. La diffusion de ces images douteuses permet au jeune chancelier Sebastian Kurz d’écarter le FPÖ du pouvoir et de s’allier ensuite aux Verts. Le soi-disant scandale est une opération des services secrets allemands. L’extrême-centriste Angela Merkel, l’une des pires femmes de l’histoire, cherchait à briser cette alliance par tous les moyens.
La situation politique en Autriche est pour l’heure bloquée. Le FPÖ fait déjà campagne pour de nouvelles législatives bien que la présidence du Conseil national revienne à l’un de ses membres, Walter Rosenkranz (photo). Cet échec ravit l’actuel président de la République fédérale d’Autriche, le Vert Alexander Van der Bellen. Ce dernier n’a jamais caché son mépris pour la FPÖ, ses responsables, ses cadres et ses électeurs.
Dès le 3 octobre dernier, le chef de l’État autrichien manœuvre afin d’empêcher Herbert Kickl, ministre fédéral de l’Intérieur de 2017 à 2019, de constituer une majorité gouvernementale stable et solide. Alexander Van der Bellen offre au chancelier sortant, le conservateur Karl Nehammer, la mission de nouer un accord qui maintiendrait dans l’opposition le FPÖ. Karl Nehammer commence des négociations avec la SPÖ (les sociaux-démocrates) et NEOS. Fondé vers 2012, NEOS - La nouvelle Autriche - Forum libéral est une formation libérale-progressiste pro-euro-atlantiste qui siège aux côtés des macronistes. Or, le 6 janvier 2025, les tractations butent sur des questions budgétaires liées à la réforme probable des retraites. Contrarié par cette mésentente soudaine, Alexander Van der Bellen confie alors de mauvaise grâce à Herbert Kickl le mandat de constituer un gouvernement. En vain !
Au cours de la campagne électorale de septembre 2024, Herbert Kickl qui se moque volontiers du concept défaitiste de dédiabolisation, s’est présenté auprès de ses compatriotes en futur « chancelier du peuple ». Cette simple allusion à la légitimité populaire de la fonction lui a valu de la part des médiacrates et de ses ennemis politiques des tombereaux d’accusations fallacieuses et fielleuses tant il est vrai que les récents chanceliers sont plutôt des « larbins de l’hyper-classe occidentale »…
Outre la question lancinante de l’immigration de peuplement, le FPÖ défend avec ardeur et constance la neutralité absolue de l’Autriche en dépit de son appartenance à l’Union dite européenne. Il refuse toute adhésion de la Turquie dans l’ensemble gérontocratique continental et exige, avec une belle régularité, la constitutionnalisation de l’usage des espèces monétaires dans la vie quotidienne. Il tient ainsi à répliquer par avance aux délires bureaucratiques du fumeux euro numérique.
Avec les Hongrois du Fidesz de Viktor Orban et les Tchèques d’ANO d’Andrej Babiš, la FPÖ est à l’origine des Patriotes pour l’Europe, le groupe qui, avec 86 membres, est le troisième au pseudo-parlement de Bruxelles – Strasbourg. Il aurait toutefois pu suivre l’AfD (Alternative pour l’Allemagne) au sein du groupe Europe des nations souveraines. Cependant, la tonalité libérale – libertaire – libertarienne de la branche occidentale de l’AfD l’irrite en partie.
Bien des cadres du FPÖ proviennent des confréries étudiantes non mixtes qui pratiquent encore la Mensur, le duel au sabre, d’où une proximité certaine avec l’élu de Thuringe Björn Höcke, chef de file de l’aile identitaire, régulièrement persécuté par une « injustice » allemande. À la fin du mois de janvier 2025, un adhérent de la FPÖ aurait par exemple financé pour deux millions d’euros la fabrication d’affiches en faveur de l’AfD. Figure bourgeoise par excellence, Alice Weidel, ancienne banquière chez Goldman Sachs, s’est référé pendant les réunions électorales à la « remigration ». C’est aussi le titre d’un essai paru l’an dernier (Remigration. Ein Vorschlag, soit « Remigration. Une suggestion ») de l’identitaire autrichien Martin Sellner, proche de la FPÖ, lui aussi en proie à d’ignobles campagnes médiatico-judiciaires incessantes.
Une alliance tripartite « Feu tricolore à l’autrichienne » entre l’ÖVP, la SPÖ et les Verts est pour l’instant impossible à réaliser. Une entente entre l’ÖVP et la SPÖ est plus plausible, mais elle ne serait majoritaire que d’un seul siège (92 sur 183). Il est donc envisageable que l’Autriche connaisse à son tour des législatives anticipées dans les prochains mois.
GF-T
PS : Ce 27 février, les conservateurs de l’ÖVP et les sociaux-démocrates de la SPÖ ont conclu un accord de gouvernement avec les centristes libéraux de NEOS. L’Autriche aura sous peu un gouvernement tripartite.
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 145, mise en ligne le 25 février 2025 sur Radio Méridien Zéro.
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Le jeu des devinettes sur les véritables objectifs de Trump en Ukraine
Le jeu des devinettes sur les véritables objectifs de Trump en Ukraine
Source: https://dissident.one/het-gokspel-over-trumps-werkelijke-...
Le jeu de devinettes sur la position réelle du président Donald Trump sur la paix en Ukraine se poursuit.
Certains commentateurs, dont je fais partie, pensent que Trump a commis une erreur en s'engageant trop fortement en faveur de l'Ukraine, écrit l'un des collaborateurs du site Moon of Alabama. D'autres pensent que Trump trompe le public tout en travaillant pour la paix dans les coulisses.
Les deux derniers articles du blog font partie de ce jeu de devinettes :
- Trump a-t-il vraiment un plan pour l'Ukraine ? (https://www.moonofalabama.org/2025/02/does-trump-really-h...)
- Ukraine - Accord minéral, Lavrov rejette les soldats de la paix, la guerre est destinée à devenir le Vietnam de Trump (https://www.moonofalabama.org/2025/02/ukraine-minerals-de... )
Pour résumer le premier article :
Aucune des approches que l'on pourrait penser que Trump adopte - utiliser un accord sur les ressources de l'Ukraine pour maintenir les États-Unis en Ukraine et poursuivre la guerre, ou utiliser l'accord sur les ressources de l'Ukraine pour finalement rompre avec l'Ukraine - n'est compatible avec une évaluation réaliste des faits sur le terrain. En tout cas, pas si le but du jeu est de faire la paix.
...
La conclusion pour moi est qu'il n'y a aucun plan de Trump pour faire la paix en Ukraine.
et la seconde option est :
En insistant sur l'accord, au lieu d'accepter l'offre russe d'accès aux minerais, Trump s'est engagé à poursuivre la guerre en Ukraine.
...
Cela conduira à l'échec de son initiative de paix.
La guerre en Ukraine menace maintenant de devenir le Vietnam de Trump.
Yves Smith, l'animatrice du site Naked Capitalism, soutient mon dernier point de vue. Elle cite une conversation récente entre le juge Napolitano et le colonel Douglas MacGregor et écrit :
"Cette section confirme ce dont j'avais averti, mais un grand nombre de commentateurs semblent ne pas vouloir l'accepter: l'accord sur les minerais en Ukraine, s'il est conclu, obligera les États-Unis à s'engager auprès de l'Ukraine et donc à la soutenir".
En d'autres termes, cet accord n'a aucun mérite et mettrait Trump dans l'embarras si les négociations de paix échouaient (ou, mieux encore, ne commençaient même pas).
Au cours de cette section, Napolitano a présenté une citation de Trump:
Trump: "Le président Zelensky vient signer l'accord, et c'est formidable. C'est aussi une bonne chose pour l'Ukraine, parce que lorsque nous irons là-bas, nous travaillerons sur place, nous serons sur le terrain, et de cette façon, il y aura une sorte de sécurité automatique, parce que personne ne s'en prendra à notre peuple pendant que nous sommes là-bas. C'est ainsi que nous serons présents. Mais l'Europe suivra cela de très près. Je sais que le Royaume-Uni et la France ont dit qu'ils voulaient envoyer des « soldats de la paix » sur le terrain. Et je pense que c'est une bonne chose".
Napolitano et Macgregor ne sont pas d'accord avec la position de Trump:
Napolitano: Vous savez, nous le respectons tous les deux et nous applaudissons sa volonté de parler aux Russes. Mais des déclarations comme celle-ci trahissent soit une ignorance crasse, soit de très très mauvais renseignements. Qu'en pensez-vous, Colonel...
Macgregor: Non, je pense que c'est une façon polie de le dire. Pour être honnête, le président Trump devrait abandonner l'idée d'envoyer en Ukraine quiconque n'est pas ukrainien. Et s'en tenir éloigné. J'ai entendu cela et j'ai été sincèrement déçu parce qu'il y a eu un grossier contresens. ...
D'autres, cependant, rejettent l'interprétation pessimiste.
Gilbert Doctorow commente la conférence de presse de Trump avec le Premier ministre britannique Starmer:
"Même certains des commentateurs les plus avisés et les plus avisés des proches de Trump dans les médias alternatifs le sous-estiment et continuent de le considérer comme un bouffon dont les incohérences et les contradictions dans ses déclarations publiques sont, du jour au lendemain, la preuve irréfutable qu'il ne peut pas mener une initiative à son terme. C'est exactement ce que j'ai vu et entendu plus tôt dans la journée en écoutant l'interview par « Judging Freedom » du colonel Larry Wilkerson, que, soit dit en passant, je respecte énormément pour ses observations sur les relations des États-Unis avec Israël ou sur la situation du champ de bataille dans la guerre russo-ukrainienne".
...
"Non, ce Trump est un maître de la tromperie. La conférence de presse d'aujourd'hui avec Keith Starmer a été la preuve positive que l'idée vague et non spécifique selon laquelle l'Amérique soutient les soldats de la paix européens en Ukraine est strictement une tactique pour faire taire les Européens pendant que Washington conçoit une solution finale mutuellement acceptable avec Moscou qui l'imposera à l'Ukraine et à l'Europe au bon moment".
Commentaires de Wilkerson (@4min) cités par Doctorow:
Napolitano: Est-ce que [Trump] ne comprend pas la mentalité de Vladimir Poutine?
Wilkerson: Apparemment, non. En fait, ce sont des commentaires très imprudents parce qu'il compromet sa propre capacité à négocier un accord décent. C'est tout simplement absurde et ça le devient de plus en plus s'il continue à parler comme ça. C'est mon problème avec Donald Trump: il résout un problème, du moins pour l'instant, puis il passe à autre chose et ruine le problème qu'il a lui-même résolu avec ses coups de gueule.
Je ne sais pas comment on peut faire de la diplomatie de cette manière".
Le professeur John Mearsheimer n'y croit pas (@14min):
Je pense que lorsqu'on regarde le gouvernement et ce qui se passe en termes de politique étrangère, il faut faire la distinction entre ce qui se passe derrière des portes closes, le processus de décision réel, et ce qui se passe en public.
Commençons par ce qui se passe derrière les portes closes:
Donald Trump et tous les membres de son administration savent très bien quelles sont les exigences russes, et le fait que Trump ait dit et que d'autres aient dit qu'un accord pouvait être trouvé signifie que nous savons quelles sont ces exigences et que nous allons les satisfaire, point final. Et cela inclut cette idée folle d'envoyer des soldats de la paix, d'accorder des garanties de sécurité, etc. Poutine a clairement fait savoir que c'était inacceptable et Trump l'a accepté de facto. Il s'agit là d'une conversation privée qui s'est déroulée à huis clos.
Ensuite, il y a le débat public et le débat public est une sorte de débat sauvage et fou, en grande partie parce que Trump est libre de dire ce qu'il veut et parce qu'il aime pontifier quotidiennement, qu'il ne prête pas beaucoup d'attention aux faits et qu'il n'est pas très prudent avec son langage. Nous nous retrouvons dans tous ces débats sur ce qu'il veut vraiment dire, sur le fait qu'il se contredit, etc.
J'en suis arrivé à un point où je ne fais plus attention à ce qu'il dit en public. La question est de savoir ce qu'ils disent en privé et je crois qu'ils savent en privé ce qu'il faut dire. Ils l'ont déjà dit aux Russes au moins une fois et il reste maintenant à régler les détails.
J'espère que Doctorow et Mearsheimer ont davantage raison qu'Yves Smith, moi-même, Macgregor et Wilkerson. Le jeu public que nous voyons et entendons n'est qu'une façade qui cache une politique sérieuse.
Cependant, comme Wilkerson, je crains que trop de discours publics, même s'ils ne sont pas sérieux, ne deviennent réalité à leur manière.
Mais le côté positif, c'est que nous pouvons voir Trump régler les questions (européennes) correctement.
Le président français Macron et le premier ministre britannique Starmer n'ont pas réussi à obtenir le soutien des États-Unis à l'envoi de troupes européennes en Ukraine. La Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Kaja Kallas, belliqueuse et incompétente, est venue à Washington pour être congédiée sur-le-champ. Sa rencontre avec le ministre des affaires étrangères Marco Rubio a échoué en raison de « problèmes de calendrier » (la rumeur veut que Kallas ait crié « apaisement » au ministre de la défense Hegseth lors de la récente conférence de Munich sur la sécurité).
La prédiction du président Poutine selon laquelle les Européens finiront par « se coucher aux pieds de Trump en remuant la queue » s'est réalisée:
« Trump, compte tenu de sa personnalité et de sa fermeté, rétablira l'ordre assez rapidement. Et tous, bientôt, vous le verrez, se coucheront aux pieds du maître, la queue frétillante », a-t-il déclaré dans un entretien avec Pavel Zarubin, journaliste de VGTRK.
Les Russes se joignent donc aux plans de Trump.
L'obstacle le plus difficile à franchir pour la paix en Ukraine est le président Zelenski. C'est lui qui a le plus à perdre des négociations de paix sur l'Ukraine. Plus tard dans la journée, Trump lui fera signer l'« accord sur les minerais », qui n'a aucune valeur. Mais cela suffira-t-il à le maintenir dans le droit chemin ?
Et quelles sont les prochaines étapes que Trump souhaite franchir ? La Russie ne permettra pas un cessez-le-feu selon les lignes actuelles, mais veut le grand paquet stratégique - une structure de sécurité indivisible en Europe - en une seule fois.
Trump a-t-il vraiment la volonté et les capacités nécessaires pour que cela se produise ?
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samedi, 01 mars 2025
Alexandre Douguine: L'Allemagne cherche une alternative
L'Allemagne cherche une alternative
Alexandre Douguine
Alexander Douguine affirme que, bien que l'Allemagne cherche une alternative, la CDU reste une formation emblématique du globalisme, et seul l'AfD représente le bon sens en terres germaniques. Cependant, toute alliance entre la Russie et l'Allemagne est impossible sous Merz, figure-clef du libéralisme occidental, ce qui, de surcroît, rend une coopération future avec Trump beaucoup plus improbable.
A propos des élections en Allemagne: le chancelier Olaf Scholz a, bien sûr, perdu. Cependant, il est encore trop tôt pour dire que la société allemande commence à se réveiller. Après tout, la majorité a voté pour le parti de Friedrich Merz, qui est "chrétien" mais seulement de nom. L'Union chrétienne-démocrate (CDU) est une structure politique devenue entièrement libérale, n'ayant plus aucun lien réel avec le christianisme. Elle est tout aussi globaliste que le Parti social-démocrate de Scholz (la SPD).
Certes, le fait que le parti Alternative pour l'Allemagne (AfD) ait obtenu la deuxième place, avec plus de 20% des voix, est un succès significatif. Ce parti relativement nouveau propose des thèses raisonnables, et toutes les accusations de nationalisme ou de radicalisme de droite à son égard ne sont rien d'autre que de la diffamation pure et simple.
L'AfD représente les intérêts et les sentiments des citoyens modérés — des braves gens tout ordinaires de l'Allemagne. Ou plutôt, non pas simplement ordinaires, mais normaux, puisque même les gens ordinaires en Occident sont désormais divisés. Alors qu'auparavant, ils formaient la majorité saine de toute société, tandis que les idées absurdes et extrémistes "taient confinées à des petites strates marginales, aujourd'hui, une partie significative de la société occidentale est tombée dans un radicalisme et un extrémisme manifestes.
Le parti de droite-conservateur allemand, l'AfD, selon sa dirigeante Alice Weidel, "s'est affirmé fermement dans le paysage politique allemand et n'a jamais été aussi fort au niveau national."
L'AfD défend le bon sens des gens normaux en Allemagne contre les représentants psychiquement dérangés qui grenouillent dans les autres formations politiques, qu'il s'agisse des "gauchistes", des "Verts", de la SPD de Scholz ou de la CDU/CSU de Merz. Mais dans l'ensemble, l'électorat allemand a fait un choix entièrement incorrect, malgré les conseils d'Elon Musk de voter uniquement pour l'AfD. Ceux qui l'ont écouté, ou qui ont simplement choisi l'AfD en fonction de leurs tristes expériences quotidiennes, ont pris la bonne décision. Cependant, cela ne suffit pas encore pour changer la trajectoire de l'Allemagne.
Malheureusement, toute discussion sur une alliance entre la Russie et l'Allemagne reste prématurée. Les globalistes craignent en effet notre rapprochement, mais avec une Allemagne dirigée par Merz, aucune alliance de ce type n'est possible. Cependant, avec l'AfD, qui a obtenu plus de 150 sièges au Bundestag (le parlement allemand), nous devons indéniablement rechercher la coopération. Ce sont des personnes rationnelles, constructives et relativement progressistes — pas strictement conservatrices dans le sens traditionnel. Et la Russie, en tant que bastion de la politique de bon sens, doit maintenir de bonnes relations avec toutes les forces qui défendent la raison.
Friedrich Merz est un homme politique expérimenté et un globaliste pur jus. La CDU est une entité politique devenue au fil du temps complètement libérale et globaliste, sans véritables liens avec le christianisme.
Quant au nouveau chancelier, qui gouvernera bientôt l'Allemagne, Friedrich Merz, je dois le réitérer: c'est un globaliste pur jus. De plus, il croit qu'il est désormais nécessaire de créer un front européen pour contrer une Amérique de plus en plus rationnelle (que ce soit temporairement ou en permanence doit encore être vu). En ce sens, il est complètement irrationnel, s'opposant à la Russie, qui est orientée vers le bon sens, ainsi qu'à une Amérique qui évolue progressivement dans la même direction.
Par conséquent, je ne crois pas qu'une forme d'alliance germani-russe soit possible dans un avenir proche. Il est beaucoup plus probable que nous puissions construire un modèle de coopération alliée avec Trump qu'avec ces dégénérés européens, qui sont désespérés à l'idée de sauver à tout prix l'ordre libéral mondial en ruine.
13:00 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, afd, friedrich merz, alexandre douguine | |
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vendredi, 28 février 2025
USA : lutte entre populistes MAGA et oligarques tech au sein des républicains
Etats-Unis: lutte entre populistes MAGA et oligarques tech au sein des républicains
Par Alexander Markovics
Si Donald Trump doit son succès électoral non seulement à sa personnalité charismatique mais aussi à une autre réalité, c'est sans aucun doute à son talent pour unifier une alliance de forces politiques opposées derrière lui: d'une part, la Trad-Right (droite traditionnelle) composée des partisans populistes de son mouvement MAGA et des Américains de tendance chrétienne et traditionaliste. D'autre part, nous retrouvons la Tech-Right (droite technologique) : des oligarques financièrement puissants et des "Techbros" comme Peter Thiel (Palantir), Elon Musk (Twitter, Tesla) et Sriram Krishnan (photo, ci-dessous), qui a été récemment nommé conseiller en IA de Donald Trump. Cependant, avant même que Trump ne prenne ses fonctions, une lutte interne a éclaté : le principal point de discorde est de savoir si les États-Unis ont besoin d'immigration de travailleurs qualifiés. Quelles opinions proposent les deux camps ?
Techbros contre populistes MAGA
Pour la Tech-Right, le facteur innovation prime sur tout le reste – et cette fraction du capital provenant de Silicon Valley est même prête à laisser entrer des immigrants hautement qualifiés dans le pays, afin d'attirer des milliers d'Indiens aux États-Unis dans un cadre de "braindrain", pour que les États-Unis puissent gagner la course au développement de l'IA. C'est pourquoi ils soutiennent la politique d'accorder des visas pour l'immigration qualifiée, ce qui a conduit à la première grande dispute parmi les partisans de Trump, avant même son entrée en fonction. En face d'eux se trouvent les partisans de MAGA. Ce sont des Américains d'origine européenne, blancs, qui veulent défendre leur identité et sont opposés à l'immigration de masse. Pour eux, les visas HB1 soutenus par les Techbros ne sont rien d'autre qu'un code pour désigner l'immigration de masse, une mesure qui poursuit la politique de remplacement de population. Pour des figures comme Laura Loomer, Steve Bannon et Rod Dreher, mais aussi des milliers de nationalistes blancs sur X (anciennement Twitter), le droit à la préservation de leur propre identité est primordial, et non l'innovation et la technologie.
Silicon Valley : Capitalisme Woke ou "Lumières sombres" ?
L'ambiance des partisans de MAGA envers les Techbros de Silicon Valley a été bien résumée par le modérateur américain Tucker Carlson, qui a déclaré que la véritable menace en 2019 ne venait pas du gouvernement fédéral américain, mais des entreprises. À l'époque, c'était principalement le capitalisme woke d'Alphabet/Google à Meta/Facebook qui essayait de faire taire les partisans de MAGA et de criminaliser Donald Trump en particulier. Cependant, comme le montrent sans équivoque les photos de l'inauguration de Trump, où soudainement son ancien adversaire Mark Zuckerberg apparaît, il y a eu un changement de mentalité au sein de certaines élites technologiques. Ce sont des représentants de courants de pensée qualifiés de "Lumières Sombres" (Dark Enlightenment) et de "Néo-réaction", tels que Curtis Yarvin, qui rêvent de transformer les États-Unis en une monarchie techno-féodale, ce qui a partiellement fait glisser la Silicon Valley vers la droite. Pour eux, dans le cadre de leur nouveau libertarianisme, l’idéologie woke et les droits de l'homme ne comptent plus, seul le progrès du capitalisme et de l'innovation technique dans le sens du concept des "Lumières Sombres" compte. Pour cette raison, ils s'harmonisent très bien avec les questions importantes pour Trump, celles qui sont relatives à la liberté d'expression et à la lutte contre les interdictions de pensée propre à la vague"woke", cependant, de nombreux autres champs de conflits émergeront également à l'avenir entre Tech-Right et Trad-Right.
Automatisation – Robots et IA au lieu des emplois ?
Une question essentielle est celle de l'automatisation. Alors que les partisans de MAGA, principalement issus de la classe ouvrière, plaident pour la création d'emplois supplémentaires, les oligarques de Silicon Valley sont surtout connus pour soutenir l'automatisation croissante de l'économie, afin de réduire les coûts de production. Déjà lors de la grève des dockers en 2024 dans les ports de la côte est et du golfe ainsi que lors des grèves de Hollywood (SAG-AFTRA), il était essentiellement question de la sécurité de l'emploi et de la menace que représente l'automatisation.
Restrictions sur les contenus générés par l'IA et systèmes autonomes
Un autre sujet dans la recherche en IA concerne les systèmes autonomes. Les voitures autonomes sont également un objectif de critique de la part de cercles conservateurs, qui soulignent ici le manque d'autonomie du conducteur et les dangers des voitures autonomes (par piratage). De même, l'intelligence artificielle fera son entrée dans de plus en plus de domaines de la vie, grâce à des applications comme ChatGPT et DeepSeek, que les entreprises technologiques souhaitent enrichir avec des contenus d'IA. Cela appelle naturellement aussi des critiques : au Texas, on discute déjà des lois sur le contrôle de l'IA pour protéger les enfants des contenus inappropriés, tandis que les entreprises technologiques plaident pour un minimum de régulations.
Une droite contre l'innovation – un conflit qui remonte aux débuts de la philosophie occidentale
Le cœur du conflit entre Tech Right et Trad Right repose finalement sur un ancien conflit philosophique entre conservatisme et innovation. Les philosophes grecs comme Platon et Aristote ont déjà écrit sur le conflit entre le droit divin et le désir d'améliorer les lois. Par exemple, Platon posait la question de savoir comment les lois humaines pouvaient être meilleures que celles données par un être supérieur, plus sage et plus ancien comme Dieu. Aristote a même soutenu qu’en cas de doute, il vaut mieux conserver une vieille loi imparfaite que d’adopter une nouvelle prétendue meilleure.
En fin de compte, les modifications fréquentes des lois poussent les gens à s'y conformer de moins en moins. La technologie et l'innovation sont finalement des forces subversives qui favorisent l'érosion de l'existant – cela concerne aussi l'identité humaine. Ainsi, les partisans de MAGA luttent dans ce conflit pour le droit à l'auto-préservation, tandis que les élites technologiques de Silicon Valley se battent pour plus de pouvoir pour la technologie et l'application des innovations. Dans ce conflit, l'une extrême se situe dans la position traditionaliste, dérivée de la tradition de Platon et d'Aristote, qui rejette le changement technologique comme subversif, tandis que l'autre extrême réside dans une position transhumaniste, comme celle de Nick Land, qui cherche à surmonter l'être humain lui-même sur le chemin vers le post-humain.
La synthèse entre Tech-Right et Trad-Right peut-elle réussir ?
Comment un compromis peut-il être possible face à des positions aussi divergentes ? Sans aucun doute, cela ne peut se faire qu'en établissant une synthèse entre conservation et technique, qui tient à la fois compte de l’identité ancrée des gens et de leurs traditions tout en envisageant un futurisme des possibilités d'innovations techniques, mais qui ne cherche pas à surmonter l'être humain lui-même, mais simplement à l'aider. Il existe sans aucun doute dans la fraction Techright des tendances vers un transhumanisme interplanétaire, difficilement conciliable avec un traditionalisme préservant l'identité, tout comme du côté des partisans de MAGA, se trouvent des personnes comme Laura Loomer et Steve Bannon, qui préféreraient déjà faire cesser l'alliance avec les Techbros plutôt que de la prolonger. Mais si la transformation populiste des États-Unis doit avoir un avenir, il est indéniablement nécessaire que Trump réussisse à réaliser une synthèse entre les deux camps pour rendre à l'Amérique sa grandeur. En fin de compte, c'est également dans l'intérêt d'un nouveau nationalisme américain de maîtriser sa propre oligarchie et de canaliser son pouvoir, plutôt que de se laisser submerger ou de permettre à celle-ci de rejoindre le camp adverse. Pour nous, Européens, il sera en tout cas intéressant de suivre ce conflit au sein du camp trumpiste, car des conflits similaires surgiront également sans aucun doute en Europe, dès que le globalisme aboutira également au cimetière de l'histoire dans le Vieux Continent.
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Le dernier acte de l'Europe: comment le plan de l'ECFR mène l'UE à sa perte
Le dernier acte de l'Europe: comment le plan de l'ECFR mène l'UE à sa perte
Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/europas-letzter-akt-wie-d...
Le European Council on Foreign Relations (ECFR), l'un des think tanks les plus influents de l'UE, présente un « plan en cinq points » qui entraîne l'Europe dans un conflit par procuration avec la Russie.
Les stratèges en politique étrangère d'Europe ont imaginé quelque chose de nouveau – et cela pourrait bien être leur projet le plus dangereux à ce jour. L'ECFR, l’un des think tanks les plus influents de l’UE, propose un « plan en cinq points » censé rendre l’Europe plus sûre. Cependant, ceux qui lisent le document réalisent rapidement : il ne s’agit pas de sécurité, mais d’une stratégie d'escalade qui plonge l’Europe dans un conflit par procuration avec la Russie.
Les propositions de l’ECFR constituent un cauchemar tissé d’arrogance, de naïveté géopolitique et de folie économique. On se demande inévitablement: quelqu'un à Bruxelles a-t-il encore une vue d'ensemble de la réalité ?
Un plan sans considération pour les pertes
Le plan de l’ECFR s'appuie sur cinq points principaux :
- Le réarmement massif de l'Ukraine, financé par les fonds de l'UE.
- De nouvelles sanctions contre la Russie, bien que les précédentes aient causé plus de tort à l'Europe qu'à Moscou.
- Un programme visant le cessez-le-feu en Europe, défini sans la Russie.
- Une obligation de réarmement pour l'UE, avec une augmentation des dépenses militaires à 3% du PIB.
- La revendication de remplacer les États-Unis en tant que puissance dirigeante, bien que l'Europe dépende militairement, économiquement et géopolitiquement de Washington.
Cela ressemble à un plan ? Non – cela ressemble à un mirage dangereux. Car derrière ce programme se cache une fatale erreur: l'UE est-elle une grande puissance capable de déterminer ce qui se passe dans le monde?
Non, la réalité est différente.
L'Europe est économiquement affaiblie, socialement divisée et politiquement paralysée. Alors que la Russie convertit son économie vers la production de guerre et que les États-Unis se retirent de l'escalade directe, les bureaucrates de l'UE rêvent de contrôler la politique mondiale avec des sanctions et des transferts d'argent. Ce n'est pas une stratégie – c'est de la mégalomanie.
L'Europe ne peut pas remplacer les États-Unis
L'un des points les plus bizarres du document de l'ECFR est l'idée que l'UE pourrait prendre la place des États-Unis. Il suffirait d'agir avec détermination pour qu'Europe « donne le ton », dit-on. Mais pour remplacer les États-Unis, l'UE devrait d'abord avoir le pouvoir militaire, financier et stratégique de Washington. Et c'est précisément ce qui lui manque :
- Militairement : L'UE n'a pas sa propre armée et est entièrement dépendante de l'OTAN. L'idée que Bruxelles puisse soudain être un leader militaire est absurde.
- Financièrement : Pendant que les États-Unis contrôlent le dollar et dirigent les flux financiers mondiaux, l'UE est économiquement affaiblie et lutte contre des tendances récessionnistes.
- Stratégiquement : Les États-Unis peuvent se permettre une flexibilité géopolitique grâce à leurs réseaux mondiaux. L'UE, en revanche, s'est retrouvée dans une impasse, sans options indépendantes.
Alors que reste-t-il de l'idée qu'Europe pourrait se placer à la tête du jeu géopolitique ? Rien – sauf des chimères.
Un tonneau sans fond : Qui profite des milliards pour l'Ukraine ?
L'ECFR demande pour l'Ukraine 40 milliards d'euros en 2025 – et des investissements à long terme représentant 0,25% du PIB de l'UE. Mais il n'y a pas de réponses claires à la question clé: où va réellement cet argent ?
L'Ukraine est aujourd'hui dans un état de faillite économique, sa production industrielle est au plus bas, des millions de personnes ont fui. Chaque euro qui arrive à Kiev finance soit la guerre soit disparaît dans des réseaux de corruption.
Les stratèges de l'UE semblent ne rien apprendre de cela. Ils continuent d'injecter des fonds publics dans une structure qui ne fonctionne plus depuis longtemps. Quel est le résultat ? Les citoyens européens paient la facture – et l'Ukraine reste un État en crise permanente.
La Russie doit-elle capituler ? L’ECFR demande l’impossible
Particulièrement provocante est la demande de l'ECFR selon laquelle la Russie devrait se soumettre à un « plan de compensation » occidental. Moscou devrait payer des réparations, limiter ses armes à longue portée et se conformer aux directives de Bruxelles.
Mais quiconque croit que la Russie obéira à un diktat de l'UE ignore la réalité géopolitique. Les temps où l'Europe pouvait dicter sa volonté à la Russie sont révolus.
En fait, Moscou réagit à cette confrontation avec encore plus de détermination. Alors que l'Occident se perd dans des débats sur les livraisons d'armes, la Russie a déjà converti son industrie vers une économie de guerre, a considérablement augmenté sa production d'armements et forgé de nouvelles alliances mondiales.
En d'autres termes : l'UE essaie de jouer la menace – mais il lui manque le pouvoir pour faire appliquer ses propres menaces.
L'Europe n'a plus de temps pour les jeux de simulation
Alors que Bruxelles discute encore de nouvelles dépenses militaires, d'autres acteurs sont déjà en action. La Russie développe sa capacité de production militaire. La Chine renforce ses réseaux économiques et géopolitiques. Les États-Unis se préparent à une nouvelle orientation en politique étrangère après les élections.
L'Europe, quant à elle, se perd dans des théories et espère que des sanctions et des paquets financiers changeront le cours de l'histoire.
Mais le temps des illusions est révolu. L'Europe n'est pas du côté des gagnants dans ce conflit – et il est temps de le reconnaître enfin.
Conclusion: la politique belliciste de l'Europe mène à l'abîme
Le plan de l'ECFR n'est pas un concept de sécurité, mais une recette pour une catastrophe géopolitique. Une politique de réarmement sans fondement économique. Une stratégie de sanctions qui inflige plus de dommages à l'Europe qu'à la Russie. Une escalade militaire pour laquelle l'Europe n'est pas préparée. Une idée utopique de remplacer les États-Unis en tant que puissance dirigeante – sans les ressources nécessaires.
L'UE est à un tournant. Resterait-elle un vassal de Washington, tanguant aveuglément vers un conflit ? Ou trouverait-elle enfin une stratégie autonome, fondée sur la diplomatie, la stabilité économique et un calcul de pouvoir intelligent ?
Si l'Europe ne se débarrasse pas bientôt de ces fantasmes dangereux, un avenir s'annonce où le continent n'est pas le « leader du monde libre » – mais juste le prochain champ de bataille géopolitique.
Qui est Elena Fritz?
Auteure de PI-NEWS, Elena Fritz, née le 3 octobre 1986, est arrivée en Allemagne en tant que Russe d'ethnie allemande, il y a 24 ans. Après avoir obtenu son baccalauréat, elle a étudié le droit à l'Université de Ratisbonne et a obtenu avec succès un diplôme. Depuis 2018, elle s'est engagée dans l'AfD, a été membre du conseil régional de Bavière de 2019 à 2021 et a été nommée candidate directe de l'AfD pour la circonscription de Landshut/Kelheim lors des prochaines élections fédérales. Elle est fièrement la mère d'un garçon de trois ans. Voici le lien vers le canal Telegram d'Elena Fritz: Telegram: Contact @global_affairs_byelena
14:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : politique internationale, europe, affaires européennes, ecfr | |
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La fin de la diplomatie linéaire: Comment le 24 février 2025 a bouleversé la politique mondiale
La fin de la diplomatie linéaire: Comment le 24 février 2025 a bouleversé la politique mondiale
par Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/das-ende-der-linearen-dip...
La géopolitique suit des schémas simples - du moins le pensions-nous. Pendant des décennies, la diplomatie s’est déroulée selon des règles claires et linéaires : ceux qui sont contre la Russie sont alliés aux États-Unis. Ceux qui se rapprochent de la Chine s’éloignent de Washington. Et lorsqu'un chef d'État entreprend un voyage, il poursuit un objectif - et idéalement, il l'atteint. Cependant, le 24 février 2025, le troisième anniversaire de la guerre russo-ukrainienne, tout cela s'est évaporé. La politique mondiale a perdu son ancien mode d'organisation.
C'était une journée pleine d'événements ou bien des certitudes se sont effondrées comme une série de dominos - et à la fin, une image s'est présentée qui ne correspondait pas du tout à la compréhension antérieure du monde. Une crise de la diplomatie linéaire qui dépasse de loin les simples manœuvres politiques.
L'ONU comme première zone de fracture
Dès les votes à l'Assemblée générale de l'ONU et au Conseil de sécurité, un pressentiment se faisait sentir : le schéma bipolaire des alliances se dissolvait. D’abord, le Royaume-Uni et la France ont condamné la Russie dans une résolution de l'Assemblée générale - une image familière. Mais quelques heures plus tard, l'inimaginable est arrivé: au Conseil de sécurité, ils n'avaient soudain plus d'objections à une résolution soutenue conjointement par les États-Unis et la Russie.
Il faut imaginer cela: les États-Unis et la Russie votent ensemble avec la Chine pour une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU. Cela aurait été considéré comme une théorie du complot absurde il y a quelques semaines. Pourtant, cela s'est produit - et d'un coup, la nouveauté est apparue clairement: l'ère des anciennes formations par blocs est révolue.
L'humiliation de Macron à Washington: un président perd pied
Presque en même temps, le président français Emmanuel Macron tentait de redéfinir les lignes transatlantiques. Son objectif : convaincre Donald Trump d'adopter une ligne plus dure envers la Russie. Mais dès l’accueil, on devinait que la mission échouerait. Trump laissa Macron debout devant la Maison Blanche. Puis vint l’image du Bureau ovale : Macron, affaissé, à l'extrême bord du bureau de Trump, tandis que le président américain l'ignorait presque.
Et finalement, le véritable coup de théâtre politique : Macron déclara soudain qu'il était temps de négocier avec la Russie - et qu'il souhaitait lui-même s'entretenir avec Poutine. Le président français, qui venait juste d’agir comme le plus fervent belliciste en Europe, a effectué un retournement à 180 degrés en pleine lumière. Bien sûr, il tentera de relativiser cette position à Paris. Mais le signal est lancé : l'unité européenne sur la question ukrainienne se fissure.
Le fiasco à Kiev: le gouvernement ukrainien perd le contrôle
Alors que Macron chutait à Washington, un autre drame se déroulait à Kiev. Le gouvernement de Zelensky avait préparé un grand affrontement : un sommet des bellicistes européens devait envoyer un puissant signal d'unité. Mais que s'est-il passé ? La Rada suprême, le parlement ukrainien, a refusé de confirmer la légitimité de Zelensky en tant que président.
En pleine lumière, devant les yeux des hommes politiques occidentaux présents, le président ukrainien a été politiquement démantelé. Une violation de tabou sans précédent. Et un signe que la direction ukrainienne perd également de plus en plus de soutien dans son propre pays.
Trump, Poutine et le nouvel ordre économique
Alors qu'en Europe et en Ukraine les fondements politiques vacillaient, une nouvelle information en provenance de Washington et de Moscou contredisait les règles géopolitiques établies: Trump et Poutine se prononçaient simultanément pour une solution rapide de paix en Ukraine - et annonçaient des intérêts économiques communs.
Il s'agissait des terres rares. Et pas n'importe où, mais dans les anciennes régions ukrainiennes qui sont désormais sous contrôle russe. Si une coopération dans ce domaine devait voir le jour, cela reviendrait à une reconnaissance indirecte de ces régions comme russes par les États-Unis - une véritable innovation.
L'OTAN et la division des États-Unis
Parallèlement, un autre mouvement se propageait aux États-Unis : le rejet de l'OTAN grandissait, particulièrement parmi les républicains. Le dernier sondage montre que, pour la première fois, une majorité des électeurs républicains est contre l'adhésion des États-Unis à l'OTAN.
Plus les politiciens européens critiquent Trump et affûtent leur rhétorique de guerre, plus la distance entre les États-Unis et l'OTAN se creuse. Déjà maintenant, la Maison Blanche discute ouvertement d'une réduction du financement de l'ONU - et un retrait de l'OTAN, aussi impensable qu’il semblait jusqu'à présent, n'est plus une pure fantaisie.
La panique en Europe - et le carrousel de la dette
Et l'Europe ? Chez nous, la peur grandit. Bruxelles planifie frénétiquement de nouveaux emprunts pour financer l'industrie de l'armement. Mais la réalité est sombre : après trois ans de guerre, l'UE n'a pas réussi à relancer sa propre industrie de défense. Au lieu de cela, de nombreux États membres s'enfoncent de plus en plus dans le chaos de la dette.
Parallèlement, les États-Unis deviennent plus avares : Trump n'est pas disposé à continuer à faire des cadeaux financiers à l'Europe. Mais sans soutien américain, la politique de défense européenne se dirige vers un désastre.
Conclusion : la fin de l'ancien ordre - et un avenir incertain
Le 24 février 2025 était plus qu'un simple anniversaire de la guerre en Ukraine. C'était un tournant dans la politique mondiale. Les anciennes règles ne s'appliquent plus. Les blocs diplomatiques se brisent, les coalitions se redessinent et les alliances traditionnelles perdent de l'importance.
La politique mondiale est devenue imprévisible. C'est un spectacle où les alliances peuvent changer en quelques heures. Mais une chose est claire : la diplomatie linéaire est morte. Ceux qui s'accrochent encore à des schémas géopolitiques obsolètes seront progressivement relégués au second plan dans les années à venir.
La question n’est plus de savoir si le jeu géopolitique va changer - mais à quelle vitesse.
Qui est Elena Fritz?
Auteure de PI-NEWS, Elena Fritz, née le 3 octobre 1986, est arrivée en Allemagne en tant que Russe d'ethnie allemande, il y a 24 ans. Après avoir obtenu son baccalauréat, elle a étudié le droit à l'Université de Ratisbonne et a y obtenu avec succès un diplôme. Depuis 2018, elle s'est engagée dans l'AfD, a été membre du conseil régional de Bavière de 2019 à 2021 et a été nommée candidate directe de l'AfD pour la circonscription de Landshut/Kelheim lors des prochaines élections fédérales le 15 novembre. Elle est fièrement la mère d'un petit garçon de trois ans. Voici le lien vers le canal Telegram d'Elena Fritz: Telegram: Contact @global_affairs_byelena
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jeudi, 27 février 2025
Le destin allemand
Le destin allemand
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/il-destino-tedesco-3/
Démocratique, oui… mais jusqu’à un certain point. Démocratique tant que les résultats nous conviennent, tant qu’ils correspondent à nos intérêts… Ou plutôt, aux intérêts de quelques-uns, de ceux qui comptent vraiment et qui ont de l’influence. Qui, bien sûr, ne se trouvent pas en Allemagne. Ou seulement de manière très limitée.
Oui, car cette fois, il s’agit bien de l’Allemagne, et non d’un quelconque petit État balkanique. Il s’agit de la Grande Allemagne, le géant de l’Union européenne. Ou du moins, ce qui était un géant, avant que ne commence son rapide déclin, provoqué par les derniers gouvernements et leur soumission totale aux diktats de Washington.
Une vieille histoire, désormais. Il est (presque) inutile de revenir sur la responsabilité du terne Scholz et de ses alliés, si dociles face aux exigences de la haute finance qu’ils ont mené le pays au bord du gouffre. Et peut-être même au-delà.
Mais à présent, l’Allemagne s’est rendue aux urnes. De manière anticipée, en raison de l’inévitable crise du gouvernement rouge-vert, qui a échoué. Et les résultats, bien qu’encore non officiels, sont clairs pour tout le monde. Seulement, beaucoup, trop nombreux, refusent simplement de les voir tels qu’ils sont.
Car presque tous les journaux télévisés et les soi-disant experts se concentrent sur la victoire de la CDU-CSU. Sans toutefois mentionner que ce parti n’a ni les voix ni les sièges nécessaires pour gouverner seul. Au mieux, on souligne qu’une période de Grande Coalition se profile à l’horizon. Un véritable rassemblement hétéroclite, pour être clair, composé de la CDU-CSU, de la SPD, qui s’est effondré autour de 15 %, et probablement des Verts. Autrement dit, deux des trois partis qui ont conduit l’Allemagne au désastre.
Les libéraux de la FDP, eux, sont absents. Mais seulement parce qu’ils n’auront pas de représentation parlementaire, n’ayant pas atteint le seuil fatidique de 5%.
Bref, tous ensemble, avec passion, ils jureront d'aller de l'avant pour l’Europe et pour un soutien inconditionnel à l’Ukraine.
Mais derrière ce flot de rhétorique et d’absence d’informations réelles, un détail crucial manque.
L’AfD, le parti dit d’extrême droite, anti-européen et pro-russe, dépasse largement les 20%. Un résultat encore inimaginable il y a peu. Et un résultat qui devrait faire réfléchir. Surtout ceux qui s’apprêtent à (mal) gouverner ce qu’il reste de l’Allemagne sous la Grande Coalition.
Car l’AfD n’est pas, contrairement à ce que nos médias veulent nous faire croire, un dangereux groupuscule de néonazis. Peut-être même ne peut-il pas être qualifié de mouvement nationaliste traditionnel. Il représente plutôt la réaction du peuple allemand face à un système de pouvoir figé. Un système de plus en plus dirigé par des puissances financières étrangères (disons-le ainsi).
Ces élections démontrent une chose: le peuple allemand, en particulier ses couches économiquement les plus fragiles, en a assez.
Assez de maintenir au pouvoir une classe politique incompétente et surtout soumise à des intérêts étrangers.
Et le score de l’AfD n’est rien d’autre qu’un premier signal. Car le mécontentement ne fera que croître.
À moins que la CDU-CSU ne commence enfin à écouter ces voix – nombreuses et influentes – qui appellent à un changement de cap. A une nouvelle majorité et une nouvelle politique étrangère.
Difficile, certes. Mais après l’ascension de Trump à Washington, ce n'est pas impossible.
Il suffirait juste d’un peu… de courage.
La circonspection où se présentait Merkel jadis est passée à l'AfD (37,3%!!).
21:33 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affaires européennes, allemagne, europe, politique | |
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L'USAID gouverne en Serbie - Analyse de la Dr. Dragana Trifković (Belgrade)
L'USAID gouverne en Serbie
Analyse de la Dr. Dragana Trifković (Belgrade)
Source: https://unser-mitteleuropa.com/160234
Dragana Trifković, directrice générale du Centre d'études géostratégiques à Belgrade, a analysé l'influence profonde de l'United States Agency for International Development (USAID) en Serbie depuis 2001, lors d'une interview le 19 février de cette année.
Coopération américaine avec le gouvernement serbe
Dans un article publié sur geostrategy.rs, qui est basé sur l'interview, Dragana Trifković a examiné l'influence significative de l'USAID en Serbie depuis 2001. Elle a mis en lumière non seulement les investissements massifs et les projets de cette agence américaine, mais aussi les controverses qui les entourent et les critiques massives qui lui sont adressées. Selon des données officielles américaines, les investissements de l'USAID en Serbie s'élèveront à environ 937 millions de dollars d'ici 2024, principalement en coopération avec le gouvernement serbe.
Grâce à un investissement financier de haut niveau depuis 2001, l'USAID a investi presque 937 millions de dollars en Serbie, le gouvernement serbe agissant comme partenaire central. Ces fonds ont été alloués à une variété de projets, y compris :
- Réformes judiciaires
- Promotion de la démocratie et des droits de l'homme
- Programmes d'éducation et économiques
- Protection de l'environnement et efficacité énergétique
- Égalité des sexes
- Soutien à l'intégration européenne de la Serbie.
De plus, l'USAID a entretenu des coopérations étroites avec le secteur privé et la société civile. Environ 500 organisations et 250 médias locaux ont reçu un soutien financier, afin de promouvoir les droits des citoyens, la liberté de la presse et l'entrepreneuriat.
Scepticisme croissant aux États-Unis
Récemment, le gouvernement de Donald Trump a ordonné une suspension de 90 jours de l'ensemble des projets de l'USAID pour soumettre leur utilisation des fonds alloués à un examen approfondi. Cela fait suite à des soupçons de mauvaise gestion des fonds publics, accusation qui a déclenché une vague de critiques sur l'efficacité des investissements de l'USAID en Serbie.
Dragana Trifković soutient cet examen critique et souligne qu'en dépit des sommes colossales, aucun progrès institutionnel significatif n'est visible en Serbie. Au contraire, les problèmes fondamentaux suivants persistent :
- Un système judiciaire difficile d'accès pour les citoyens
- Un niveau de corruption structurellement ancré
- Des restrictions de la liberté de la presse
- Des lacunes dans la protection des droits de l'homme
Gouvernement serbe dans une position précaire
Dragana Trifković a vivement critiqué le gouvernement serbe pour avoir dissimulé sa propre responsabilité en matière de mauvaise gestion des fonds, en détournant plutôt l'attention vers le secteur de la société civile. En réalité, l'État serbe a toujours été le principal bénéficiaire des fonds de l'USAID.
Un autre point central de son analyse était la redirection des fonds occidentaux vers le budget de l'État serbe. De nombreuses ONG, qui étaient auparavant financées directement par l'USAID, reçoivent désormais leurs fonds directement du budget serbe, donc de l'argent public. Cela soulève la question de savoir comment l'État serbe poursuit ces programmes qui étaient à l'origine soutenus par les États-Unis.
Influence des ONG occidentales sur les structures gouvernementales serbes?
Dragana Trifković a souligné un phénomène qu'elle considère comme particulièrement préoccupant: l'intégration systématique d'anciens membres d'ONG occidentales dans l'administration serbe. Elle a explicitement cité les exemples suivants :
- Ana Brnabić, Première ministre de 2017 à 2024, qui a travaillé avec des organisations occidentales avant sa carrière politique.
- Marko Blagojević, ministre dans son gouvernement.
- Jelena Milić, actuelle ambassadrice serbe en Croatie, également issue des ONG pro-occidentales.
Selon Dragana Trifković, cette interconnexion représente un problème sérieux pour la souveraineté nationale de la Serbie. Elle a remis en question l'indépendance des institutions étatiques et a évoqué la possible influence d'intérêts étrangers à cet égard.
Réforme judiciaire : un projet coûteux mais inefficace?
L'USAID a investi des sommes considérables dans la réforme du système judiciaire serbe, mais Dragana Trifković considère ces investissements comme largement inefficaces. Malgré un soutien financier énorme, le système judiciaire serbe demeure inefficace et sous influence politique. Elle a posé la question fondamentale des véritables intentions de ces réformes et de la transparence dans l'utilisation des fonds.
Manipulation de l'opinion par le gouvernement Vučić
Dragana Trifković a vivement critiqué la stratégie du gouvernement serbe visant à faire de l'USAID un bouc émissaire pour ses propres problèmes. Selon elle, le régime d'Alexandar Vučić tente de manipuler la perception internationale par une rhétorique habile.
Vis-à-vis de la Russie, le gouvernement serbe présente les récents mouvements de masse dans le pays comme une "révolution de couleur" orchestrée par l'Occident.
En revanche, face à l'Occident, il attise la peur de l'influence russe sur le mouvement de protestation.
Selon DraganaTrifković, Vučić poursuit avec cette double narration l'objectif de consolider sa propre position politique en exploitant les tensions géopolitiques existantes.
L'article basé sur l'interview avec Dragana Trifković dresse donc un tableau critique de la coopération entre l'USAID et le gouvernement serbe. D'une part, d'importants moyens financiers ont été investis, d'autre part, les résultats tangibles sont absolument désenchantants. L'examen critique de ces investissements par les États-Unis eux-mêmes suggère qu'il existe des doutes considérables quant à l'efficacité et à l'utilisation correcte des fonds.
De plus, l'intégration renforcée d'anciens membres d'ONG occidentales dans l'administration serbe ainsi que le financement étatique de projets soutenus par l'USAID soulèvent des questions sur l'indépendance de la Serbie.
Enfin, Dragana Trifković a dénoncé la manière dont le gouvernement serbe utilise ces dynamiques complexes à des fins politiques, en rendant les ONG et les acteurs étrangers responsables des problèmes actuels.
14:20 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dragana trifkovic, serbie, usaid | |
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mercredi, 26 février 2025
Qui ou quoi détermine les élections?
Qui ou quoi détermine les élections?
Chaque gouvernement a été élu par une majorité, même si la majorité des électeurs ne veut plus l'accepter par la suite.
Par Prof. Eberhard Hamer
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/wer-oder-was-bestimmt-die...
En principe, dans une démocratie, les meilleurs candidats devraient être élus et représenter les électeurs.
Mais la démocratie fondée sur des partis a changé cela depuis longtemps. Au sein du parti, ce sont les permanents officiels et protégés de ces partis qui ont le plus de temps et le plus d'heures pour décider des assemblées de leur parti. Les éléments dynamiques en prise sur la société, en revanche, ont des postes à responsabilité à remplir le matin et ne peuvent pas rester tard dans la nuit. De plus, les meilleurs au sein des partis représentent un danger commun à tous les moins bons, il faut donc d'abord les éliminer avant de passer à la guerre de position que se livrent les moins bons entre eux. C'est ainsi que des candidats de parti sans diplôme, sans profession et sans intelligence sont élus.
Une fois que ces types sont élus et en position, ils s'assurent mutuellement leurs positions sur les listes, ce qui les rend de moins en moins dépendants de l'approbation des instances du parti, mais de plus en plus dépendants du réseau. La théorie de la démocratie, selon laquelle les meilleurs sont élus et doivent gouverner, est ainsi largement battue en brèche.
Le gouvernement dirige le Parlement via sa majorité partisane
En principe, le Parlement est censé corriger et contrôler le gouvernement. Mais entre-temps, les gouvernements sont devenus les représentants de la majorité parlementaire et les majorités gouvernementales les défenseurs plutôt que les contrôleurs et les correcteurs du gouvernement.
Ce n'est plus le gouvernement qui dépend du parlement, mais c'est lui qui dirige le parlement par le biais de sa majorité partisane.
Le gouvernement a juré de gouverner pour le bien du peuple.
Mais en réalité, notre gouvernement détruit délibérément (« transformation ») les bases existentielles de notre prospérité par la désindustrialisation, la bureaucratisation de tous les processus économiques, par des interdictions d'agir d'une part et par des subventions d'investissements non rentables d'autre part, par des contraintes idéologiques (« investissements verts, produits verts ») et par une conversion idéologique forcée insensée et un renchérissement de notre énergie et de nos frais de chauffage.
La promotion du fanatisme idéologique comme objectif gouvernemental
Ce n'est pas le bien-être des citoyens, mais la promotion du fanatisme idéologique qui est devenu la finalité du gouvernement.
« Je ne me soucie pas des citoyens », déclarait naguère Baerbock, en faisant référence à l'obéissance à la puissance coloniale qu'elle jugeait bien plus nécessaire. Chaque chancelier fédéral et les ministres prennent leurs instructions à Washington - même contre le bien-être des citoyens -, approuvent même, contre les intérêts des citoyens, le dynamitage de notre approvisionnement en gaz bon marché par la puissance dominante, laissent les routes, les écoles et les infrastructures allemandes se délabrer afin de mener toujours plus activement, en tant que plus grand payeur européen, une guerre d'Ukraine qui ne nous concerne pas, sont confrontés à des problèmes de paiement des retraites allemandes, lesquels sont insolubles, mais prennent volontairement en charge pendant cinq ans, à hauteur de 25 milliards d'euros, le paiement des retraites de toute l'Ukraine, ne peuvent plus financer les systèmes sociaux, mais offrent plus de 50 milliards d'euros par an au monde entier à des projets queer en matières de sexualité, en fantaisies vertes et en deniers de corruption, font venir des millions de réfugiés pauvres non qualifiés dans le pays, ce qui alimente les coûts sociaux, la criminalité et la pénurie de logements, de sorte que les autochtones sont d'ores et déjà chassés des centres-villes.
Chez nous, la politique n'est pas faite pour le bénéfice des électeurs, mais selon la volonté de puissances politiques et financières posées comme supérieures - contre les intérêts et au détriment des citoyens et électeurs autochtones.
Selon la conception démocratique, la radio et les médias ont pour mission de garantir la liberté d'opinion, la diversité des opinions et une information objective tenant compte des faits.
Les collaborateurs de la radio et de la télévision sont devenus des fonctionnaires d'Etat
Mais entre-temps, les collaborateurs de la radio et de la télévision ne sont plus libres mais sont devenus des fonctionnaires ou des employés de l'Etat, hissés en position inamovible, financés par les impôts de propagande de l'Etat (GEZ) ou par les subventions que l'Etat accorde aux médias privés. Les rédactions sont composées à 90 pour cent de représentants fanatiques des idéologies féministes, queer, rouges-vertes et de la propagande gouvernementale.
Le « scandale du correctif » a montré comment la presse épouse les intérêts des partis et les promeut. Lorsqu'un groupe normal de personnes intéressées par la politique s'est réuni - comme c'est le cas tous les jours - pour une discussion politique, que deux membres de l'AfD ont également participé à cet événement et que le mot « remigration » a été prononcé, la presse de combat rouge-verte a transformé un événement inoffensif en « attentat contre la démocratie » et a diffamé les participants au point de les faire virer de leurs emplois.
Ceux qui n'adhèrent plus à l'idéologie dominante rouge-verte sont - comme l'AfD - persécutés par les médias d'Etat et les médias privés soudoyés par l'Etat: nous avons affaire à une nouvelle inquisition.
Lorsque la propre politique travaille contre les électeurs et que les médias combattent la libre opinion, il ne reste plus aux citoyens que la justice et la cour constitutionnelle.
La justice aussi est devenue un instrument rouge
La justice aussi est devenue depuis longtemps un instrument de la politique rouge-verte:
Le ministère public est soumis aux directives de l'Etat, les procureurs généraux sont même nommés par des politiques. Comme la politique a également créé les bases juridiques avec la loi sur la délation et les lois sur le contrôle de l'opinion contre les citoyens rebelles, elle peut désormais poursuivre pénalement toute opposition et même punir les expressions d'opinion déplaisantes (cf. le cas Höcke).
Mais surtout, il y a un échange régulier entre le gouvernement et la Cour constitutionnelle fédérale. Les différents juges constitutionnels ne sont pas nommés en fonction de leurs qualités de juristes mais en fonction de leurs opinions politiques et le gouvernement vient d'adopter une loi visant à stabiliser ses propres majorités politiques, y compris au sein de la Cour constitutionnelle, contre l'avis de l'opposition. Mais surtout, avant que ne soient prononcés les jugements qui s'avèrent importants pour lui, le gouvernement de Berlin invite la chambre compétente « à dîner », ce qui est généralement suivi par des jugements conformes aux désirs du gouvernement. Kohl avait déjà fait approuver de cette manière par la Cour constitutionnelle la confiscation illégale de biens et d'entreprises par les communistes en RDA (Herzog est ensuite devenu président fédéral). Aujourd'hui, certains politiciens rouges et verts espèrent même pouvoir faire interdire l'opposition grandissante de l'AfD grâce à l'appui de leurs propres hommes au sein de la Cour constitutionnelle fédérale.
La liberté d'expression se transforme en dictature d'opinion
Pour la première fois et de manière antidémocratique, tous les vieux partis ont d'abord érigé un « mur du silence » contre une nouvelle concurrence, puis, lorsque celui-ci n'a pas fonctionné, un « mur du feu » (un "cordon sanitaire") politique ; toute discussion sur les propositions de l'opposition est ainsi rejetée d'emblée, toute collaboration avec elle est punie d'exclusion et l'opposition se voit même refuser les postes parlementaires qui devraient lui être formellement garantis. Au lieu d'un échange et d'un compromis démocratiques, Merz, Habeck et consorts pratiquent le rejet, l'exclusion et la persécution.
Ceux qui veulent pousser l'Allemagne dans une guerre européenne contre la Russie
- ou qui, dans l'espoir d'obtenir davantage de voix d'immigrés, veut transformer la population allemande par injection permanente d'une immigration de masse,
- ou qui, au détriment des citoyens, rend l'énergie toujours plus chère, réduit l'industrie et bâillonne bureaucratiquement l'économie dans son ensemble
- ou qui, en plus, approuve une frénésie réglementante européenne et un endettement effréné (avec responsabilité des citoyens allemands),
ne peut pas supporter la critique de cette dérive politique, mais frappe ceux qui critiquent ces erreurs, de sorte que la politique ne consiste en plus rien d'autre que la promotion frénétique de sa propre idéologie, et non plus en débats, compromis et corrections de tir. C'est ainsi que la liberté d'expression se transforme en dictature d'opinion !
Un gouvernement incompétent n'est pas seulement de la faute de ces esprits partisans mais aussi de celle de leurs électeurs.
Le gouvernement trompe également le peuple avec les finances. Il ne s'agit pas d'économiser pour les propres besoins du peuple, par exemple pour l'infrastructure, les écoles, la santé publique, etc. Pour les guerres étrangères comme en Ukraine, guerres qui ne nous concernent pas (46 milliards d'euros), pour l'aide au développement du féminisme et du sexualisme queer dans le monde entier (34 milliards d'euros) et pour les personnes qui affluent chez nous sans raisons valables de quitter leurs pays pour bénéficier de meilleurs soins, plus de 130 milliards sont dépensés chaque année, la classe moyenne allemande doit payer les impôts, les charges sociales et les coûts énergétiques les plus élevés du monde. Est-ce là une politique déployée pour son propre peuple ou pour des intérêts étrangers ?
Chaque peuple a le gouvernement qu'il a élu et qu'il mérite. La démocratie n'a que l'avantage de se débarrasser des politiciens incompétents et nuisibles non pas par une révolution mais bien par de nouvelles élections.
La théorie libérale de l'État présuppose pour cela un électeur qui pense rationnellement. Or, c'est précisément ce que nos partis dominants veulent empêcher.
Chaque gouvernement a été élu par une majorité même si la majorité des électeurs n'en veut plus par la suite. La direction du pays sous le diktat rédhibitoire d'une puissance étrangère ou l'incapacité d'un gouvernement n'est pas seulement de sa faute mais aussi de celle de ses électeurs.
Qui est le professeur Eberhard Hamer?
Auteur pour le site PI-NEWS, le professeur Eberhard Hamer (né le 15 août 1932 à Mettmann), est un économiste allemand. Son domaine de prédilection est l'économie des classes moyennes. Dans les années 1970, il a fondé l'institut privé des PME de Basse-Saxe à Hanovre et a publié plus de 20 livres sur le thème des PME. En 1986, Hamer a reçu la Croix du Mérite sur ruban de l'Ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne. Sa chronique paraît une fois par semaine sur PI-NEWS.
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La démographie allemande paralyse le pays
La démographie allemande paralyse le pays
Par Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2025/02/die-deutsche-demographie-...
Il y a beaucoup de patriotes qui ne sont pas satisfaits des presque 21% obtenus par l'AfD lors des élections fédérales de dimanche. Cela n'est pas incompréhensible, mais cela ignore la dominance presque écrasante des électeurs âgés. C'est à eux que Friedrich Merz et la CDU/CSU doivent leur pâle victoire électorale. Les personnes âgées dans l'ancienne République fédérale ont, d'une manière tragique, récompensé les partis de l'union démocrate-chrétienne et exprimé leur gratitude d'avoir vécu de nombreuses années dans un État fonctionnant bien, en votant contre l'avenir d'un pays déjà en déclin.
Aussi amer que cela puisse être: la pyramide d'âge des Allemands ne changera que négativement - ils vont en effet devenir encore plus vieux. C'est formidable sur le plan personnel mais cela paralyse déjà le pays sur le plan politique. Voilà pourquoi les presque 21% pour l'AfD doivent être évalués positivement. Après tout, un électeur sur cinq a choisi un parti qui est combattu, diffamé et diabolisé de toutes les manières et avec les méthodes les plus odieuses. Ce sont ces électeurs de l'AfD qui devront au moins partiellement se mobiliser en dehors du parlement dans les années à venir pour tenter d'arrêter le déclin de l'Allemagne.
Sur le plan parlementaire, l'AfD fait face à d'énormes défis avec le grand nombre de nouveaux députés qu'elle va envoyés au Bundestag. En effet, chaque député a besoin d'une équipe, le groupe lui-même verra augmenter le nombre de ses experts et collaborateurs qualifiés. Le fait qu'il existe toujours le "mur de feu" antidémocratique ne devrait pas inquiéter l'AfD: au-delà de cette construction politique de honte, règne la désolation d'une coalition de perdants. Parmi les perdants, on trouve également le prétendant à la chancellerie, Merz, qui avait promis en 2021 de réduire l'AfD de moitié, mais qui la voit doubler en 2025.
Si la SPD socialiste organise effectivement un référendum auprès de ses membres pour savoir si elle doit former une coalition avec la CDU/CSU, le résultat n'est d'ailleurs en aucun cas assuré. Car dans une telle coalition, la SPD, que ce soit avec Pistorius ou non, ne peut que perdre si elle reste sagement alignée sur la formation présidée par Merz. Mais si elle ne reste pas sage, la coalition ne sera pas seulement fragile: elle se brisera. Pour les Verts, il ne reste rien du glamour espéré de Habeck. L'Allemagne ne sera plus la risée du monde entier à cause des frasques de "Trampolina" Baerbock. Autre point positif: le déclin de la FDP libérale, qui est bien mérité et, espérons-le, demeurera durable. Peut-être que le parti essaiera maintenant de se refaire une santé avec la furie belliciste de Düsseldorf, Agnes Strack-Zimmermann, qui deviendra sa présidente, afin que Poutine ait au moins peur de la FDP.
L'échec, essuyé de justesse, du parti Wagenknecht a été prévisible après les élections régionales en Thuringe. Car la sage Sahra Wagenknecht, mais qui n'a pas le sens du leadership, s'était choisie une candidate tête de liste avec des vues d'extrême-gauche, qui a attaqué brutalement le vainqueur des élections, Björn Höcke, de concert avec la CDU. Cette cuisine politicienne a également contribué à ce que les gens, dans les cinq Länder de l'ancienne Allemagne de l'Est, fassent de l'AfD le parti le plus fort de leurs régions. Aucun chancelier, pas même Merz, ne peut ignorer ce fait.
Pour tous ceux qui sont frustrés par les résultats électoraux et les conditions qui règnent dans le pays bigarré de l'Ouest, il reste une consolation: il y a une Allemagne qui veut continuer à être l'Allemagne. Là-bas, il y a aussi de nombreuses maisons vides et des appartements bon marché. Les gens entre Rostock et Dresde sont souvent plus pauvres qu'à l'Ouest, mais beaucoup moins laissés pour compte sur le plan matériel. Cela donne à l'ancienne et malveillante exhortation du temps de la guerre froide ("Alors va donc de l'autre côté!") une résonance bien différente, beaucoup plus agréable. Car c'est uniquement à l'Est que le vote a clairement été en faveur de l'avenir de notre peuple.
Qui est Wolfgang Hübner ?
Auteur pour PI-NEWS, Wolfgang Hübner écrit depuis de nombreuses années pour ce blog, principalement sur des sujets de géopolitique, de fascisme de gauche, d'islamisation de l'Allemagne et de liberté d'expression. L'ancien élu municipal et président du groupe "Bürger für Frankfurt" (BFF) a démissionné de son mandat à la fin d'octobre 2016 au Römer de Francfort. Le passionné de cyclisme est joignable via sa page Facebook et son canal Telegram. En outre, on peut constater que : "Qui vote CDU, vote guerre."
14:32 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, élections allemandes, politique | |
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La question du Groenland
La question du Groenland
Ronald Lasecki
Source: https://ronald-lasecki.blogspot.com/2025/01/kwestia-grenl...
Avec une population de 56.000 habitants et sans armée propre, le Groenland ne réunit pas les conditions pour être un État indépendant. Avec une population de 6 millions d'habitants et une armée de seulement 83.000 hommes, le Danemark n'est pas en mesure de contrôler les 2,16 millions de kilomètres carrés du Groenland, situé à 2900 kilomètres de la métropole.
Pourquoi le Danemark est-il devenu une métropole coloniale ?
Le destin des petits États comme le Danemark n'est pas d'avoir un empire, mais d'être dans un empire. L'accession de Copenhague au rôle de capitale coloniale a été rendue possible par l'héritage historique particulier de la péninsule du Jutland, mais surtout par l'inclusion du Danemark dans la famille des États européens, à une époque où l'importance de l'Europe dans le monde était décidée par des puissances bien plus fortes que le Danemark. Le Danemark ne serait pas devenu un État colonial s'il ne s'était pas nourri de son héritage nordique et du pouvoir et du prestige de puissances telles que l'Angleterre, la France et l'Allemagne.
Pourquoi le Danemark a-t-il cessé d'être une métropole coloniale ?
Le crépuscule de la position impériale de la Grande-Bretagne - en particulier dans l'hémisphère occidental, où Londres a progressivement perdu des positions dans le nord du continent américain et dans le bassin des Caraïbes - a privé les possessions danoises de l'hémisphère occidental de la dépendance nécessaire à l'égard d'une puissance extérieure pour les soutenir. À son tour, l'échec des aspirations à la puissance de l'Allemagne au 20ème siècle a bloqué la possibilité d'émergence d'un centre de pouvoir qui pourrait combler le vide post-britannique en tant que point d'appui pour le Danemark.
Internationalisation de la question groenlandaise
Une amélioration de la position du Danemark au Groenland serait donc possible aujourd'hui sous réserve de l'émergence d'une telle constellation de forces extérieures susceptibles d'équilibrer la puissance de la bannière étoilée. Une mesure ad hoc pourrait consister à faire ce que Washington craint le plus: que Copenhague attire les capitaux chinois et l'armée russe sur la plus grande île du monde. En internationalisant ainsi la question groenlandaise, les États-Unis ne seraient plus seulement confrontés à leur protectorat danois, mais à deux de leurs plus sérieux rivaux dans le monde.
Création d'un empire européen
Une entreprise plus ambitieuse consisterait à créer une armée et une autorité politique unique et souveraine au sein de l'Union européenne. Les États-Unis, forts de 340 millions d'habitants, se heurteraient alors à une puissance européenne de 440 millions d'habitants. La capitale, la marine et l'aviation du Danemark ne suffiront jamais à défendre le Groenland, mais les mêmes moyens de l'Union européenne suffiraient déjà, quand, par exemple, la France est capable d'utiliser ses propres moyens nationaux, bien plus modestes, pour sécuriser efficacement ses possessions en Polynésie et en Amérique du Sud.
Créer une confédération eurasienne
En combinant les deux approches décrites ici, l'Union européenne devrait non seulement s'unir politiquement et militairement, mais aussi se rapprocher géopolitiquement des centres de pouvoir eurasiatiques afin de contrebalancer plus facilement la domination de la superpuissance nord-américaine. La Chine représente les ressources humaines, le capital et la technologie. La Russie, c'est un grand espace et des ressources militaires inébranlables. La Russie continentale et les eaux de l'Arctique russe sont les voies les plus courtes pour relier les deux centres de civilisation les plus importants aux confins occidental et oriental de l'Eurasie. Une alliance entre l'Union européenne, la Russie et la Chine et le renouvellement de la route de la soie au profit des trois partenaires est une conclusion qui s'impose d'emblée.
Il est bien sûr dans l'intérêt des États-Unis d'Amérique de ne pas permettre un tel scénario, car sa mise en œuvre réduirait considérablement l'influence de la bannière étoilée et les priverait de leur position d'hégémon mondial. Par conséquent, les empires eurasiens devraient signer un accord visant à supprimer l'influence des États anglo-saxons sur l'« île du monde » et à bloquer la pénétration anglo-saxonne sur notre continent commun. Pour commémorer l'éminent combattant de la liberté de l'Europe, ce concept pourrait être appelé la « Doctrine Jean Thiriart ».
Pourquoi être européen ?
Il serait toutefois nécessaire à ce stade de souligner pourquoi les Groenlandais (et potentiellement les Canadiens aussi), et surtout les Européens eux-mêmes, devraient choisir de faire partie de l'Empire européen plutôt que d'être une colonie des États-Unis ? Il faudrait souligner la différence entre l'héritage historique de l'Europe et celui des États-Unis. Comme l'a souligné un historien, les cultures européenne et nord-américaine sont toutes deux des cultures du temps linéaire, mais la première est une culture de la durée, qui s'exprime dans le rôle central de l'écriture, tandis que la seconde est une culture du changement, qui s'exprime dans le rôle accru des images.
Les États-Unis sont libéraux, tandis que l'Europe adopte un style politique plus "communautaire". Dans sa proposition au monde, l'Europe devrait donc opposer les droits des peuples aux droits de l'individu. Les Inuits du Groenland devraient être informés de ce que les militaires et les sociétés capitalistes yankees ont fait, au nom des droits individuels, aux Chamorros, aux indigènes des îles Chagos et aux représentants d'autres peuples dont les ancêtres se sont installés dans des lieux identifiés par Washington comme cruciaux pour la « préservation de la liberté dans le monde ».
La culture européenne de la durée s'accompagne d'une appréciation des institutions symbolisant la continuité historique et la primauté de la politique sur l'économie et de l'esprit sur la matière. Le Danemark et quelques autres pays européens sont encore des monarchies aujourd'hui. Contrairement aux cabinets danois, la personne du roi Frédéric X est très populaire parmi les Groenlandais et si le Danemark réussit à préserver le Groenland, c'est en grande partie grâce au roi. Dans le reste de l'Europe, les dynasties monarchiques devraient également être valorisées, ne serait-ce qu'en tant qu'institutions culturelles, tandis que la structure politique de l'Europe devrait être basée sur le modèle de l'Empire.
Le Danemark ne se voyait pas comme partie prenante dans le projet européen
Le problème est que le Danemark a toujours torpillé le projet européen. Adolf Hitler pensait que le plus grand soutien à son projet de reconstruction de l'Europe viendrait des pays nordiques, de l'Angleterre et des États-Unis. En réalité, ces peuples étaient déjà à l'époque à l'avant-garde du libéralisme et s'opposaient fermement au projet national-socialiste. Le patriotisme européen, quant à lui, s'est surtout manifesté chez les peuples du Sud, méprisés par Hitler : Italiens, Français, Belges, Espagnols.
Après la défaite allemande face à la coalition dirigée par les puissances anglo-saxonnes, le Danemark, menacé surtout par le Reich, devient un pilier de l'OTAN, une projection de l'influence anglo-saxonne, et une résistance à l'Union européenne qui exprime, entre autres, les aspirations d'émancipation de la France au 20ème siècle et de l'Allemagne au 21ème siècle. La série Borgen effraie les téléspectateurs non pas avec l'impérialisme américain, mais avec ce qui pourrait en protéger le Danemark et le Groenland : les investissements chinois au Groenland et la pénétration militaire russe dans cette région. Le Danemark préfère coincer la Russie dans la Baltique plutôt que de défendre cet espace maritime contre les Anglais et les Yankees.
L'Europe devrait se transformer en une tellurocratie
Pour stopper l'expansionnisme de la Bannière étoilée dans l'Arctique et au Groenland, le Danemark et l'Europe devraient changer leur code géopolitique et retrouver en eux leurs identités traditionnelles. Se libérer de l'individualisme pour devenir une communauté à base ethnique. Au lieu de poursuivre le changement pour le changement, ils devraient nourrir leur identité. Devenir les gardiens de leur patrimoine au lieu de le rejeter et d'en avoir honte. Les pays de l'Union européenne devraient cesser d'être occidentaux et se redécouvrir en tant qu'Europe. Ils devraient redécouvrir le noyau eurasien de leur esprit, de leur culture et de leur identité, s'enraciner à nouveau dans le continent eurasien et y puiser leur force vitale.
Ronald Lasecki
13:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, danemark, groenland, géopolitique | |
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Quels sont les plans de Trump pour la bande de Gaza ?
Quels sont les plans de Trump pour la bande de Gaza ?
Damir Nazarov
Juste après la signature d'un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le nouveau président des États-Unis a indirectement laissé entendre ses plans concernant une partie de la Palestine.
Quelques jours après avoir émis ses réflexions sur l'avenir de la bande de Gaza, Trump a commencé à fantasmer sur le thème du transfert des Palestiniens en Égypte et en Jordanie, déclenchant instantanément une réaction négative de la part des régimes des pays arabes mentionnés. Étant donné les énormes investissements du lobby sioniste dans la campagne présidentielle de Trump, il est évident que, tout comme lors de son premier mandat, le leader de M.A.G.A. sera contraint de soutenir tous les plans extrémistes d'occupation sioniste. L'expansion d' "Israël" aux dépens de la Syrie, de la Cisjordanie et même de la Jordanie a officiellement pour objectif une soi-disant "stratégie de lutte contre les défis extérieurs". De plus, les "Israéliens" ne semblent pas être troublés par lanature allié de l'autocratie hachémite, l'activité intense des collaborateurs de "l'Autorité palestinienne" pour réprimer la résistance et le désir des jihadistes syriens de "coexister pacifiquement avec Israël". Tout cela parce que, pour Netanyahu, les opérations en Syrie et en Cisjordanie servent non seulement de manoeuvre de diversion pour son électorat après une défaite à Gaza et dans le sud du Liban, mais aussi comme un coup tactique pour poser des problèmes à la Chine.
Pour comprendre le véritable plan du cabinet Netanyahu et de ses radicaux, il convient de garder à l'esprit les réflexions de Trump sur la bande de Gaza, où il a fait allusion à la "mer" qui baigne la région libérée de la Palestine. Le meurtrier de Soleimani et de Muhandis faisait référence à la mer Méditerranée, qui est un point clé du parcours du soi-disant "corridor indien". Ainsi, les paroles de Trump concernant Gaza et l'expansion de l'intervention sioniste vers l'est doivent être considérées dans le cadre de la création d'un corridor économique et de transport "Inde-Moyen-Orient-Europe" (IMEC), qui a été officiellement présenté lors du sommet du G20 en septembre 2023. Le "renaissance" du plan de construction de la route indienne vers l'UE s'inscrit parfaitement dans la stratégie de Trump pour contrer le projet chinois de la "route de la soie". Ainsi, la nouvelle administration américaine commence modestement, en tentant d'éliminer le HAMAS à Gaza par le biais de la déportation violente des Palestiniens, puis en "s'attaquant" aux autres figures clés de l'"Axe de la Résistance". Cela, dans la logique néoconservatrice, devrait affaiblir les positions de la Chine dans son principal agenda de politique étrangère anti-américaine au Moyen-Orient. En cas de succès des plans des faucons républicains, même Erdogan pourrait être menacé de liquidation, lui qui a auparavant critiqué le "corridor indien" plus que quiconque.
Avec le temps, une série d'experts occidentaux, tenant compte de la lutte entre les deux projets économiques, indiqueront sûrement que le HAMAS a entrepris une "attaque soudaine" contre les sionistes le 7 octobre 2023, afin de faire échouer les plans du G20 pour la construction de l'IMEC. Cependant, les révélations des leaders des Brigades al-Qassam montrent que le HAMAS a porté un coup préventif pour empêcher Netanyahu de commencer l'intervention dans la bande de Gaza. La direction du HAMAS a reçu quelques jours avant son opération un certain nombre de documents selon lesquels les sionistes avaient planifié des frappes aériennes soudaines, suivies d'une invasion terrestre. Ayant obtenu des preuves des plans des "Israéliens", le HAMAS a décidé d'agir en premier. Rappelons maintenant la date de la proclamation du corridor économique "Inde-Moyen-Orient-Europe" et comprenons que Netanyahu a voulu liquider rapidement la "menace palestinienne" à l'égard du corridor indien, mais cela n'a pas fonctionné.
Les sionistes n'ont pas réussi à éliminer militairement l'opposition palestinienne à l'agenda impérialiste de septembre 2023 ; il est maintenant temps de recourir à la diplomatie, d'où la venue de Trump.
12:14 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corridor indien, donald trump, gaza, palestine, levant, israël, proche-orient | |
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