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mardi, 17 janvier 2012

Le printemps arabe, miroir du développement mondial

Le printemps arabe, miroir du développement mondial

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Le printemps arabe a été abondamment décrit et commenté, et c’est tout à fait naturel car aucun événement de la politique mondiale n’a eu de conséquences aussi variées et dépassant largement son cadre régional.

Le processus qui a démarré en 2010, dans les derniers jours de l’année, a conduit au changement de régimes dans quatre pays (la Tunisie, l’Egypte, la Lybie et le Yémen). Il a insufflé une vie nouvelle dans l’islam en tant que force politique, il a attisé la concurrence entre les puissances régionales dans de cadre de laquelle des ambitions géopolitiques des Etats s’ajoutent à une confrontation interconfessionnelle des sunnites et des chiites, et il a conduit à la révision du rôle de l’OTAN. Enfin, ce processus a remis à l’ordre du jour la question de la démocratisation en tant que moyen de résolution de problèmes et a alimenté la réflexion sur l’essence de la démocratie dans le monde d’aujourd’hui.

Les Etats submergés par la vague révolutionnaire ne font pas partie (à l’exception du Yémen) des pays les plus pauvres et les moins avancés, aussi les causes purement économiques des troubles n’apparaissent-elles pas suffisantes. Le type de régimes autoritaires, maintenus en principe dans ces pays depuis la fin du XXe siècle, a longtemps été considéré comme le seul modèle possible au Proche et Moyen-Orient, toutefois, dans le contexte des changements survenus au cours des dernières décennies, il paraissait de plus en plus anachronique. D’autant plus que la révolution des médias a rendu l’expérience internationale accessible à des groupes de la population arabe qui, sans être majoritaires, étaient suffisamment importants pour entraîner des changements.

La question clé est celle de la légitimité. Ce n’est pas par hasard que les monarchies conservatrices du Golfe persique, où le pouvoir est légalement héréditaire, l’ont échappé belle. Alors que les républiques autocratiques dont les présidents se faisaient élire pour la forme et se préparaient à transmettre le pouvoir à leurs enfants, ont été balayés par la vague de la colère populaire.

Là où des élections ont déjà été organisées en 2011 (la Tunisie et l’Egypte), les partis axés sur l’islam politique ont remporté une victoire manifeste. Là où le vote n’a pas encore eu lieu (la Lybie, le Yémen et la Syrie), l’activité des islamistes est en plein essor. Cela n’a rien d’étonnant: après des décennies de gouvernance assumée par une seule personne ou un seul parti, c’est l’unique base de consolidation. Le développement de la démocratie au Proche et au Moyen-Orient reste possible à condition que des partis laïques fassent leur apparition à côté des partis islamistes et que les courants religieux dominants se montrent intéressés par l’édification d’institutions modernes. Dans le cas contraire, le printemps démocratique servira à légitimer un nouveau modèle antidémocratique, islamiste en l’occurrence.

Dans la lutte pour la suprématie régionale, deux monarchies riches en hydrocarbures donnent le ton, à savoir l’Arabie Saoudite et le Qatar. Ces deux régimes ont transformé la Ligue des Etats arabes (LEA) depuis toujours qualifiée de club des dictateurs en un instrument de changement de régimes (à l’exception de Bahreïn où l’ingérence saoudienne à contribué à l’écrasement du mouvement de protestation chiite) et en un organisme servant à justifier l’ingérence de l’OTAN (l’opération de l’OTAN en Lybie a été largement facilitée par le soutien des puissances arabes).

La superposition de trois processus, à savoir la concurrence pour la domination régionale (entre l’Arabie Saoudite et l’Iran), la confrontation interconfessionnelle (entre les sunnites et les chiites) et la mobilisation de la communauté internationale préoccupée par le programme nucléaire iranien contribuent à créer une nouvelle situation. En 2012, le risque d’une opération armée augmente: le fait que les intérêts de deux pays complètement différents, tels que l’Arabie Saoudite et Israël, ont objectivement coïncidé, joint à la campagne présidentielle aux Etats-Unis, rend la perspective d’un conflit armé parfaitement réelle. La composante irano-chiite passe au premier plan dans la confrontation liée à la Syrie: la pression que le monde arabe exerce sur le régime alaouite de Damas ressemble de plus en plus à une proxy war (une guerre par procuration) menée dans cet avant-poste de l’Iran.

L’ingérence de l’OTAN dans la guerre civile en Lybie a démontré que, premièrement, la capacité militaire de l’alliance est assez limitée et que, deuxièmement, l’OTAN est devenue nettement moins monolithique. L’opération était moins une intervention militaire de l’OTAN que de certains pays poursuivant leurs propres intérêts. La France et le Royaume-Uni ont tiré profit de leur rôle clé dans la campagne, alors que les Etats-Unis ont testé un nouveau schéma dans le cadre duquel la prééminence est cédée aux Européens lorsque le foyer du conflit a de l’importance à leurs yeux.

Le résultat le plus controversé de l’année est le sort de la démocratie. L’ingérence de l’Occident en Lybie a eu pour base légale l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Or, en fait, c’était une véritable opération militaire visant un changement de régime. Le soutien à l’aide de bombes accordé aux “forces démocratiques” de la Libye, c’est-à-dire à une partie en conflit, complètement inconnue jusqu’alors, outrepassait de loin les convenances, quelque soit l’attitude que l’on puisse avoir envers Kadhafi. Après avoir évolué pendant deux décennies, la transformation de la démocratie et de la protection humanitaire, qui ont cessé d’être des idées nobles pour devenir un instrument assez cynique, a culminé en Lybie et a fortement contribué au discrédit de ces notions.

Mais même décrédibilisée, la démocratie, ou plutôt la notion de l’alternance du pouvoir et le rejet de sa reconduction indéfinie, s’est propagée dans le monde et a pris racine. L’intention des dirigeants égyptien et libyen de simplement transmettre les rênes de l’Etat à leurs enfants a été rejetée par la société. Cela s’est également produit, sous une forme quelque peu modifiée, dans des pays complètement différents, notamment en Transnistrie où la population n’a voté ni pour un président jusque-là indéboulonnable ni pour un candidat à la présidence chaperonné par Moscou, et s’est prononcée, en fait, pour un candidat ne s’appuyant sur aucune force politique. Un phénomène similaire s’est manifesté en Russie où l’atmosphère politique avait connu un revirement défavorable au gouvernement après la décision de Vladimir Poutine de briguer un nouveau mandat présidentiel.

Chercher à imposer la démocratie provoque l’effet contraire, mais il est tout aussi impossible de s’opposer à l’aspiration naturelle de la population à s’exprimer dans la vie politique. Ce n’est pas tant le résultat de 2011 que celui des vingt dernières années qui ont suivi la fin de la guerre froide et l’effondrement de l’URSS.

Fedor Loukianov

 

Al-Qaïda en Syrie: les ambitions "impériales" de l'Emirat du Qatar

Al-Qaïda en Syrie: les ambitions "impériales" de l'Emirat du Qatar

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

La Démocratie, cette Démocratie des puissances impérialistes et colonialistes qui nous écrasent et exploitent, cette Démocratie proclamée par l’Empire, écrite en majuscules, sur le front de l’Occident, sur chaque prison, sur chaque Guantanamo, sur chaque missile Cruise ou Tomahawk, son expression véritable, authentique, prosaïque, c’est le chaos constructif, les guerres civiles, les conflits religieux, ethniques et tribaux sous leurs formes les plus effroyables, les guerres au Moyen-Orient.

La Démocratie ! tel fut le cri de guerre de Caesar George W. Bush. La Démocratie ! cria Barak Obama, le jour où Syrte devint cendres, par la grâce de la « mission humaine » de l’OTAN en Libye. La Démocratie ! cria Hamad, le despote absolu du Qatar, écho brutal des monarchies absolues du Golf et de la décadence arabe. La Démocratie ! gronda l’explosion terroriste à Damas en déchirant le corps du peuple syrien. 

Al-Qaïda en Syrie

Dans une vidéo marquant le dixième anniversaire des attentats du 11 Septembre, le nouveau leader d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a exhorté les Syriens à « poursuivre leur résistance » au président Bachar al-Assad : « Ce tyran semble chanceler. Maintenez la pression sur lui jusqu’à sa prochaine chute », promet-il [1].

Il n’aurait pas été difficile pour un observateur débutant, qui montrait une certaine curiosité – innée ou acquise – aux conflits du Moyen-Orient, de remarquer qu’une certaine similarité rassemblait, dans un même panier, les derniers attentats terroristes qui ont frappé la capitale syrienne, Damas, et ceux qui avaient frappé l’Irak, depuis l’invasion du pays par les légions de l’Empire étatsunien ; de remarquer, par conséquent, que  le « cerveau » qui a commandité les attentats à Damas avait aussi dirigé la terreur partout dans le monde, depuis les attentats des ambassades américaines en Afrique[2], jusqu’à la dernière attaque contre les civils en Irak, laissant au moins 68 morts[3]; et de constater, en plus, que tous ces attentats, ceux du passé et ceux du présent, – mais aussi ceux qui pourraient arriver au futur proche – étaient  issus d’une même idéologie, celle fondée sur l’élimination de l’Autre, voire le salafisme wahabite ; et cela vu 1) la méthode employée  – attentats suicides, voitures piégées – ; 2) la victime ciblée – des établissement gouvernementaux et des places civiles – surtout en Irak – et 3) la justification idéologique – une idéologie islamiste salafiste takfiriste appelant à la mort des « infidèles », voire l’Autre religieux.

Parallèlement, il n’aurait pas été aussi difficile – cette fois-ci pour un observateur chevronné – de remarquer qu’au lendemain du retrait des légions de l’Irak, l’Empire étatsunien rêve encore de « renverser la table » sur la tête du joueur iranien, et cela pour établir un nouvel ordre régional, qui permettrait de maintenir le Moyen-Orient sous son contrôle. Mais la Bastille n’est pas encore prise. Le triomphe momentané des groupes terroristes à frapper au cœur de la capitale syrienne est payé par l’anéantissement de toutes les illusions et chimères camouflant la prétendue « révolution » syrienne, par la désagrégation de tout le discours « philanthrope » des puissances impérialistes, par la scission de la Ligue arabe en trois camps : les pays résistant à l’Empire, les pays dociles à l’Empire et ceux qui se sont mis à l’écart.

Ainsi naquirent les ambitions impériales de l’émirat du Qatar.

Taliban au Qatar : l’ennemi d’hier l’ami d’aujourd’hui

Nous nous rappelons tous du discours patriotique de Caesar George W. Bush le soir des attentats du 11 septembre, depuis la Maison Blanche. Pendant cette nuit très obscure, Bush s’adressa à la nation en parlant avec une certaine gravité, qui évoqua en nous le souvenir des grands patriarches bibliques :

“Ce soir je vous demande de prier pour toutes les personnes affligées, pour les enfants dont le monde est brisé, pour tous ceux dont le sentiment de sûreté et de sécurité a été menacé. Et je prie pour qu’ils soient soulagés par une puissance plus grande que nous dont nous parle le psaume 23 : ” Bien que je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi”[4].

Le soir même, après s’être adressé à la nation, deux anges seraient arrivés à la Maison Blanche et auraient pris Caesar George W. Bush par la main, en lui chuchotant à l’oreille : ” Va donc, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon ange marchera devant toi, mais au jour de ma vengeance, je les punirai de leur péché” [5].

Quelques jours plus tard, jeudi 20 septembre, Caesar Georges W. Bush prononça un discours devant les deux chambres réunies du Congrès. Parmi les points forts de son discours, nous lisons:

“Livrer aux autorités américaines tous les dirigeants de l’organisation Al-Qaïda qui se caches sur votre terre”[6]. “Ces demandes ne sont pas ouvertes à la négociation ou à la discussion. Les Taliban doivent agir et agir immédiatement. Ils livreront les terroristes ou bien ils partageront leur sort”[7]. “Notre guerre contre la terreur commence avc Al-Qaïda mais elle ne se termine pas là. Elle ne se terminera que lorsque chaque groupe terroriste qui peut frapper partout dans le monde aura été repéré, arrêté et vaincu”[8].

En dépit du Saint-Esprit qui eut soufflé l’audace dans la bouche de Caesar, ces déclarations historiques sont devenues d’ores et déjà copyright de l’Histoire. En effet, tous les obstacles semblent aujourd’hui levés pour que des négociations puissent commencer entre les ennemis d’hier, amis d’aujourd’hui.

Depuis l’été 2011, on entend chuchoter, dans les couloirs des puissances impérialistes, à propos de l’ouverture d’un bureau de représentation des Taliban au Qatar, comme symbole du processus de paix engagé avec le principal groupe insurgé en guerre contre l’OTAN et le gouvernement de Kaboul[9].

Certainement, cette initiative honorable de la part de l’émir du Qatar, n’aurait pas pu voir la lumière sans la bénédiction de l’Empire. Ainsi, des émissaires américains rencontrèrent seuls, “une petite dizaine de fois”, des représentants talibans[10].

Cependant, cet événement n’est en aucun sens un fait isolé. Par contre, il fait partie d’un continuum de messages d’amour entre les groupes islamistes salafistes – Taliban et Frères musulmans – d’un côté, et l’Empire étatsunien – par le biais de son concessionnaire au Moyen-Orient, l’émirat du Qatar – d’un autre côté. Les premières lueurs de la nouvelle aube commencèrent en mars 2009, après que l’administration Obama eut abandonné l’expression « guerre contre le terrorisme », adoptée par son prédécesseur Bush[11].

Sur un autre plan, des responsables américains ont entamé, récemment, des négociations avec le gouvernement de Kaboul pour transférer, aux autorités afghanes, des responsables Taliban du haut rang emprisonnés au Goulag de l’Empire, à Guantanamo, depuis l’invasion de l’Afghanistan ; et cela dans l’espoir de parvenir à une trêve entre Washington et les insurgés. Des responsables américains ont déjà exprimé leur accord d’ « expédier », hors de la baie de Guantanamo, les détenus Taliban[12].

En plus, des sources de l’administration Obama ont indiqué que des détenus talibans seront libérés une fois que les insurgés auront accepté d’ouvrir un bureau au Qatar et entamé des pourparlers avec les Américains[13]. De leur côté, les Taliban ont dit qu’ils étaient prêts à aller d’avantage avec ces pourparlers.

Il faut noter que ces échanges romantiques du genre épistolaires entre l’Empire et les insurgés viennent après dix ans de guerre atroce[14].

Loin des affections foudroyantes entre les ennemis d’hier amis d’aujourd’hui, au cours d’une réception de la délégation de la Ligue arabe, comprenant le cheikh Hamad, à Damas le 26 Octobre dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, aurait « lutté » pour amender certains articles du texte de l’Initiative arabe, comme l’article concernant le « retrait de l’armée syrienne » ; un article considéré comme le plus dangereux par les autorités syriennes, qui voient impossible d’envisager de retirer l’armée de régions désormais devenues le théâtre d’une guerre civile comme à Homs. Mais le cheikh Hamad a exigé ce retrait : « Il est impératif de retirer l’armée et de cesser de tuer les manifestants ! », dit-il. Ce à quoi le président syrien a répondu : « L’armée ne tue pas des manifestants, elle poursuit plutôt des terroristes armés. Si jamais tu avais une solution pour en finir avec ces derniers, elle serait bienvenue ! »[15]. Pourtant, le cheikh Hamad persistait à faire croire à ses hôtes qu’il refusait toute utilisation du terme « terrorisme », et a même failli récuser l’évocation de bandes armées dans les villes[16].

Une question s’impose fortement : pourquoi cette anélisation attendue des groupes islamistes armés – les ennemis d’hier – de la part de l’Empire et son concessionnaire au Moyen-Orient ?

Le nouveau rôle accordé au Qatar : Le Corbeau voulant imiter l’Aigle

Il est clair d’emblée que le rôle que joue le Qatar sur la scène des événements régionaux, depuis l’accord de Doha en 2008[17], vise à imposer ce petit émirat, dont la population ne dépasse pas un million et quelques centaines de mille de sujets[18], comme joueur principal aux conflits du Moyen-Orient.

De façon similaire, depuis sa précipitation théâtrale sur la scène des événements du présumé Printemps arabe, l’émir du Qatar, cheikh Hamad, insiste à se présenter en costume de despote éclairé[19]. Pour en faire, il s’habille en Frédéric II de Prusse, dit Frédéric le Grand[20], et fréquente les voltaires de l’impérialisme français, tel que Bernard-Henri Lévy, et ceux de l’obscurantisme  arabe, tel que Youssef al-Qardaoui[21].

Par contre, il est vrai que Hegel fait quelque part cette remarque que « tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce »[22].

De surcroît, le cheikh Hamad – on l’appelle aussi émir – s’est entretenu le 4 janvier avec le secrétaire général de l’ONU, monsieur Ban Ki-moon, de la possibilité d’associer l’ONU à la mission de la Ligue arabe en Syrie, afin que celle-ci profite de « l’expérience » de l’organisation internationale en matière de mission de paix et d’interposition[23].

Cette manœuvre de la part de l’émir vise à atteindre deux objectifs : premièrement, faciliter et légitimer une intervention de l’OTAN dans la crise syrienne – il n’est plus secret que parmi les récentes « expériences » de l’ONU figure le feu vert à l’OTAN pour la destruction de la Lybie – ; deuxièmement,  contrecarrer le pouvoir de la Ligue arabe et réduire son rôle, comme organisation représentant les intérêts du monde arabe, pour qu’elle soit une sorte de Loya Jirga[24], rassemblant précisément les émirs et sultans des familles royales du Golf.

Il en va de même que l’émirat du Qatar, qui possède une armée de mille cinq cents mercenaires, mais qui abrite, par contre, la plus grande base militaire américaine dans la région, ambitionne jouer un rôle au niveau international, aussi énorme que l’énormité de la présence des troupes étrangères sur son territoire.

Ainsi, aux premières lueurs du prétendu Printemps arabe, le Qatar, qui s’est transformé en un outil médiatique aux mains des puissances impérialistes dans le monde arabe, s’est précipité sur la scène des événements. Nous soulignons dans ce sens le rôle que joue la chaîne al-Jazeera, dont l’objectif est de fausser les données réelles de la guerre impérialiste contre la Syrie, et cela en promouvant un discours de haine et de ressentiment religieux contre les groupes minoritaires au monde arabe. Aussi le Qatar, en s’alignant sur des positions qui suggèrent carrément l’intervention étrangère en Syrie, est allé loin dans la question des sanctions contre la Syrie, qui ont laissé des effets négatifs et directs sur le niveau de vie, l’alimentation et les  médicaments du peuple syrien.

Nous partageons le même avis de l’analyste politique russe, Viatcheslav Matuzov, qui a souligné que le Qatar joue un rôle négatif au sein de la Ligue arabe, ajoutant que « les États-Unis veulent la chute et la destruction de la Syrie en tant qu’État arabe indépendant (…) L’Occident a une seule demande de la part de la mission des observateurs arabes, à savoir la prise d’une position en solidarité avec l’opposition extrémiste sans aucun souci de chercher après les faits réels sur le terrain », a estimé l’analyste russe, dans une interview à la chaîne « Russia Today »[25].

Il convient de mentionner que les ingérences hostiles du Qatar dans les affaires internes de la Syrie se font au moment où deux puissances se confrontent dans une sorte de guerre froide dans la région du golf Persique : celle du Pygargue à tête blanche[26] étatsunien et celle du Derafsh Kaviani[27] iranien. La présence de la première puissance est en déclin dans la région, surtout après le retrait des légions de l’Empire de l’Irak ; celle de la deuxième puissance est en croissance. Entre ces deux grandes puissances belligérantes – l’Iran et l’Empire étatsunien – les ambitions « impériales » du Qatar évoquent en nous la fable de La Fontaine, Le Corbeau voulant imiter l’Aigle[28].

Le Qatar pirate la Ligue arabe

Pendant toutes les périodes précédentes au prétendu Printemps arabe, l’Égypte jouait un rôle central au sein de la Ligue, qui lui permettait de diriger le monde arabe, surtout à l’époque du président Nasser (1956 – 1970) et la montée de l’idéologie nassérienne[29].

Dès sa naissance en 1945, la Ligue arabe était toujours divisée en deux camps aux visées politiques opposés. D’abord, dans les années quarante et cinquante, l’entente égypto-saoudienne favorable aux projets d’indépendance s’opposait à l’axe hachémite jordano-irakien, plus enclin à une coopération avec la puissance britannique, encore maîtresse de nombreux protectorats et mandats (Soudan, Palestine, Émirats, etc.). Par la suite, dans le contexte d’anticolonialisme et de la Guerre froide, la division prit une nouvelle démarcation entre États socialistes proches de l’URSS (Libye, Syrie, Algérie, Égypte de Nasser, l’Irak, le Yémen du Nord) et États proches des États-Unis (les émirats et sultanats arabes du Golf)[30]. Enfin, après la chute de l’Union soviétique, la Ligue arabe se trouvait divisée encore en deux camps : d’un côté, les pays résistants aux projets américains de domination (surtout la Syrie et le Liban) ; de l’autre côté, les pays dociles à l’Empire (toujours les émirats et sultanats arabes du Golf, l’Égypte de Moubarak).

Suite à la chute du dernier pharaon, Moubarak, en 2011, l’Égypte se trouve  occupée par ses problèmes internes, ce qui l’empêche de continuer à jouer un rôle principal  dans le monde arabe ; même si le secrétaire général de la Ligue continue à faire privilège de l’Égypte. Il n’est plus secret que l’absence « transitoire » de l’Égypte comme leader du monde arabe a entrainé une diminution du rôle que joue la Ligue.  Autre que l’Égypte, aucun pays n’est en mesure de diriger le monde arabe. L’Égypte reste le seul pays « habile » de jouer ce rôle, vu son poids démographique[31], économique et culturel.  Sur un autre plan, l’Arabie saoudite n’est plus dans une situation lui permettant de remplir ce vide laissé par l’enfermement de l’Égypte sur ses propres crises et problèmes internes, et cela vu la fragilité et l’instabilité intérieure – la menace chiite à l’Est du Royaume – et les tremblements politiques aux portes du Royaume – la révolution au Bahreïn et la guerre civile au Yémen. Simultanément, les pays du Maghreb ne sont pas non plus en mesure de diriger le monde arabe, vu premièrement leur position géographique, au bout du monde arabe, et deuxièmement la nature démographique de ces pays, qui ne constituent pas vraiment des agglomérations de masses, comme l’Égypte et le Levant, mais plutôt des centres urbains dispersés au long de la côte méditerranéenne de l’Afrique du Nord. De même, la Tunisie reste, au lendemain de sa révolution Jasmin, instable du point de vue politique ; et la Lybie se trouve ruinée par la grâce de la « mission humanitaire » de l’OTAN.

Donc, le retrait temporaire de l’Égypte de la scène des événements a créé un vacuum, aux niveaux politique et diplomatique. Ajoutant à cela le retrait des légions de l’Empire de l’Irak, qui a ouvert les portes devant la puissance iranienne ascendante. Pour faire « barrage » à l’expansion iranienne, seul le Qatar semble capable de jouer ce rôle aux niveaux politique et diplomatique, en tant que concessionnaire de l’Empire et négociant – plutôt que négociateur – ; pour la simple raison que du point de vue militaire, le Qatar n’est, en réalité, qu’une base militaire américaine dans la région.

Pour contrecarrer le rôle de la Ligue arabe, l’ingérence hostile du Qatar dans la crise syrienne et son engagement complet à la conjuration impérialiste visent, en premier lieu, à créer des divisions entre ses membres, basées sur des sensibilités religieuses – sunnites vs. chiites – et ethniques – Arabes vs. Perses – et deuxièmement, à transformer la Ligue en une sorte de Loya Jirga, rassemblant les émirats et sultanats arabes du Golf, dont les monarchies se justifient par une idéologie islamiste wahabite, la même que celle des Taliban. Plus tard, ce nouveau bloc sunnite wahabite, qui comprend les émirats et sultanats arabes du Golf, les Taliban de l’Afghanistan et les Frères musulmans de l’Égypte et de la Syrie – bénéficiant de l’énorme support des puissances impérialistes – tenterait à démembrer l’Arc chiite qui s’étend de l’Iran jusqu’au Liban, tout en passant par l’Irak et la Syrie ; et cela en renversant le régime syrien, en premier lieu, ensuite en isolant le gouvernement pro iranien de Maliki en Irak, en second lieu. Par conséquent, le Hezbollah au Liban se trouverait coupé totalement de son arrière-front, l’Iran ; ce qui faciliterait, à une étape plus avancée, à envahir l’Iran.

En un mot, l’ouverture d’un bureau de Taliban au Qatar met, officiellement, fin à la guerre étatsunienne contre le terrorisme ; et les ennemis d’hier deviennent les amis d’aujourd’hui. Ce qui revient à dire que les dernières attaques terroristes au cœur de la capitale syrienne expriment l’application concrète de ces nouvelles Liaisons dangereuses[32] qui sont émergées, récemment, entre le vrai Patron – l’Empire étatsunien – représenté par son concessionnaire arabe – le Qatar – d’un côté, et les Taliban de l’autre côté – derrière eux Al-Qaïda, évidemment.

La réplique syrienne et le déclin de la Ligue arabe

Un diplomate arabe au Caire a rapporté que lors de la réception de la délégation de la Ligue arabe à Damas le 26 Octobre 2011, le président syrien, Bachar al-Assad, aurait accusé le premier ministre du Qatar, Hamad, d’être l’exécuteur de « diktats américains » et lui aurait dit : « Moi, je protège mon peuple avec l’aide de mon armée, mais toi tu protèges le tien par les bases américaines implantées sur ton sol (…) Si vous venez ici en tant que délégation de la Ligue arabe, vous êtes les bienvenus. En revanche, si vous êtes les délégués des Américains, il vaudrait mieux que nous cessions toute discussion »[33].

Pourtant, le cheikh qatari devait attendre le 10 janvier pour entendre le président syrien prononcer sa réplique finale à l’ingérence du Qatar dans les affaires internes de son pays. Ce jour même, l’ambassadeur de Syrie auprès de la Ligue arabe, monsieur Youssef Ahmed, a invité le cheikh qatari à dire qui l’avait mandaté pour parler au nom de la Syrie : « Il doit se taire et s’abstenir de toute ingérence dans les affaires internes syriennes », a-t-il dit[34].

Dans un discours prononcé à l’amphithéâtre de l’université de Damas, le président syrien, Bachar al-Assad, déploya son artillerie lourde et déclara le commencement d’une nouvelle étape de la guerre impérialiste contre la Syrie, celle de la contre-offensive syrienne : « Nous avions fait preuve de patience et d’endurance dans un combat sans précédent dans l’historie moderne de la Syrie et ceci nous a rendu plus solide, et bien que ce combat porte de grands risques et des défis fatidiques, la victoire est à deux doigts tant que nous nous maintenons capables de résister, d’exploiter nos points forts qui sont nombreux, et de savoir les points faibles de nos adversaires, qui sont plus nombreux »[35], déclara-t-il.

Au cours de son discours, le président Assad attaqua la Ligue arabe à plusieurs reprises. Il l’accusa d’avoir accepté de se transformer en une sorte de vitrine diplomatique, derrière laquelle se cachent les vrais conjurateurs, les puissances impérialistes : « Après l’échec de ces pays au Conseil de Sécurité de convaincre le monde de leurs mensonges, il était indispensable de recourir à une couverture arabe qui est devenue une base pour eux »[36], souligna le président Assad.

Le président Assad a voulu « expédier » plusieurs messages à plusieurs destinataires. Nous pouvons résumés ces messages en trois points :

Premièrement, la Syrie ne craint pas une suspension de la Ligue arabe. Les conséquences d’une telle suspension semblent sans effets énormes sur la Syrie. Par contre, la Syrie se trouvera « libre » des exigences de la Ligue, surtout maintenant que le Qatar a piraté son rôle, et que toutes les résolutions de la Ligue se préparent dans les coulisses des puissances impérialistes.

Deuxièmement, sans la Syrie, la Ligue perdra sa légitimité et sa validité, car le monde arabe, comme entité culturelle, ne peut pas exister – ni en théorie ni dans la réalité – sans la Syrie, berceau de la culture et de la civilisation arabo-musulmane. A fortiori, l’aube de la civilisation arabo-musulmane rayonnait en Syrie omeyyade (661 – 750). Dans le domaine des arts, des littératures, de la langue, des sciences, de l’Histoire, de la mémoire collective et des religions, la Syrie reste le « cœur » du monde arabe. Du point de vue géographique, sans la Syrie, le monde arabe ne peut pas exister comme entité politique ; au contraire, il sera déchiré en plusieurs zones géographiques séparées : la péninsule Arabique, la vallée du Nil et l’Afrique du Nord. Il faut bien noter ici que la Syrie, comme entité culturelle et géographique, dépasse les frontières de la République arabe syrienne, imposées par le colonialisme franco-britannique au lendemain du démembrement de l’Empire ottoman en 1918. Nous parlons ici de la Syrie naturelle. Le président Assad était clair à ce propos quand il a indiqué que « si certains pays arabes avaient œuvré pour suspendre notre arabité à la Ligue, nous disons qu’ils suspendraient plutôt l’arabité de la Ligue, or, sans la Syrie, c’est l’arabité de la Ligue qui est suspendue. Si certains croyaient pouvoir faire sortir la Syrie de la Ligue, ils ne peuvent pas faire sortir la Syrie de l’arabité, car l’arabité n’est pas une décision politique, mais un patrimoine et une histoire »[37], a-t-il poursuivi.

Troisièmement, La Syrie ne sera jamais aux genoux des puissances impérialistes. Les sanctions imposées par les puissances impérialistes et celles imposées par les monarchies absolues arabes pourraient sans doute avoir des conséquences négatives sur l’économie de la Syrie. Cependant, dans le monde, se trouvent d’autres puissances économiques ascendantes, hors du système de subordination à l’Occident, telles que la Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran ; autrement dit, l’Orient. Le président Assad a fait noter que la Syrie doit s’orienter vers l’Orient, et ceci elle l’avait fait depuis des années : « L’Occident est important pour nous, nous ne pouvons pas nier cette vérité, mais l’Occident aujourd’hui n’est pas celui qui était une décennie avant (…) Les relations de la majorité des pays du monde avec la Syrie sont bonnes en dépit des circonstances actuelles et des pressions occidentales »[38], a-t-il fait savoir, soulignant que l’embargo imposé à la Syrie et les circonstances politiques et sécuritaires auraient des répercussions, mais « nous pourrions réaliser des accomplissements diminuant les pertes »[39], a-t-il précisé.

Ce qu’ambitionner veut dire

En guise de conclusion, nous trouvons utile de retourner rapidement aux ambitions « impériales » de l’émirat du Qatar.

Profitant de la présence militaire des légions de l’Empire sur le territoire de son fief, l’émir du Qatar, Hamad, semble convaincu que la deuxième résurrection du Royaume de Prusse, pour ainsi dire, devient jour après jour inévitable ; cette fois-ci non pas au bord de la Vistule ni aux mains des Hohenzollern, mais plutôt au bord du golf Persique et aux mains de Al-Thani, la famille royale qatarie.

Il reste à ajouter que s’il est vrai que le Qatar ambitionne jouer un rôle dans la région plus grand que sa « taille » réelle, il n’est pas moins vrai que le Corbeau qui a voulu, un jour, imiter l’Aigle ne put faire retraite. Le Berger vient, le prend, l’encage bien et beau, le donne à ses enfants pour servir d’amusette[40].

Fida Dakroub, Ph.D

Notes

 


[1] http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/09/13/al-qaida-publie-une-video-pour-les-dix-ans-du-11-septembre_1571327_1515627.html

[2] Les attentats de Nairobi et de Dar es Salaam, le 7 août 1998.

[3] http://www.france24.com/fr/20120109-serie-attentats-mortels-frappent-irak-dizaine-pelerins-afghans-chiites-tues-bagdad

[4] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php

[5] Exode 32 : 34.

[6] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php

[7] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php

[8] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php

[9] http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/29/accord-pour-ouvrir-un-bureau-taliban-au-qatar_1623969_3216.html

[10] http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/29/accord-pour-ouvrir-un-bureau-taliban-au-qatar_1623969_3216.html

[11] http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/200903/30/01-841783-obama-abandonne-la-guerre-contre-le-terrorisme.php

[12] http://rt.com/usa/news/obama-afghan-taliban-war-035/

[13] http://rt.com/usa/news/obama-peace-taliban-us-219/

[14] http://rt.com/usa/news/obama-peace-taliban-us-219/

[15] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm

[16] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm

[17] L’accord de Doha est un arrangement politique conjoncturel, en situation de nécessité et sans changement constitutionnel, entre l’opposition libanaise pro syrienne et le gouvernement libanais, alors pro saoudien, suite aux événements de 8 mai 2008, qui ont entrainé la chute totale de la capitale Beyrouth aux mains des combattants de l’opposition.

[18] La population totale du Qatar est de 1 699 435 personnes. http://www.qsa.gov.qa/QatarCensus/

[19] Le despotisme éclairé est une variante du despotisme qui s’est développée au milieu du XVIIIe siècle, le pouvoir y est exercé par des monarques de droit divin dont les décisions sont guidées par la raison et qui se présentent comme les premiers serviteurs de l’État. Les principaux despotes éclairés ont ainsi entretenu une correspondance suivie avec les philosophes des Lumières.

[20] Frédéric II de Prusse fait entrer son pays dans la cour des grandes puissances européennes. Après avoir un temps fréquenté Voltaire, il devient célèbre pour être l’un des porteurs de l’idéal du prince du siècle des Lumières en tant que « despote éclairé ».

[21] http://www.legrandsoir.info/youssef-al-qardaoui-bernard-henry-levy-meme-combat.html

[22] Marx, Karl. Le 18-Brumaire de Louis Bonaparte. http://www.marxists.org/francais/marx/works/1851/12/brum3.htm

[23] http://www.infosyrie.fr/actualite/mission-arabe-le-qatar-nest-decidement-pas-satisfait/

[24] La Loya Jirga (Grande assemblée ou Grande réunion), est un terme d’origine Pashto qui désigne une assemblée convoquée afin de prendre les grandes décisions concernant le peuple afghan.

[25] http://www.sana.sy/fra/55/2012/01/08/393114.htm

[26] Le Pygargue à tête blanche est le symbolisme officiel du Grand sceau des États-Unis d’Amérique.

[27] Derafsh Kaviani est e légendaire drapeau de l’Empire perse signifiant le Glorieux drapeau de l’Iran.

[28] Les Fables de La Fontaine ; Livre II, fable 16.

[29] Le nassérisme est une idéologie panarabe révolutionnaire, combinée avec un socialisme arabe, mais qui reste opposée aux idées marxistes.

[30] Jean-Christophe Victor, « Mondes arabes », Le Dessous des cartes, 10 septembre 2011.

[31] L’Égypte est le pays le plus peuplé du Monde arabe et du Moyen-Orient, avec une population de 82 million. http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_population

[32] Les Liaisons dangereuses est le titre d’un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos, et publié en 1782.

[33] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm

[34] http://jeune-independant.net/index.php?option=com_content&view=article&id=203:alors-qual-assad-annonce-un-referendum-sur-une-nouvelle-constitution&catid=6:monde&Itemid=4

[35] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm

[36] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm

[37] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm

[38] http://www.sana.sy/fra/article/31.htm

[39] http://www.sana.sy/fra/article/31.htm

[40]Les Fables de La Fontaine.  Le Corbeau voulant imiter l’Aigle ; Livre II, fable 16.

¿Qué pasa en Marruecos?

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¿Qué pasa en Marruecos?

 
Ernesto MILA

Ex: http://info-krisis.blogspot.com/

 
Info|krisis.- Las cosas no van bien en Marruecos. A pesar de que el 12 de febrero del año pasado, Zapatero echara el primer capote al gobierno marroquí (esto es, a la monarquía de Mohamed VI) y proclamase en una entrevista inolvidable con la agencia Reuters que la situación en ese país es completamente diferente a la de Túnez, Egipto o Libia, lo cierto es que un año después existe la sensación de que las cosas han llegado al límite y también Marruecos se acerca a un cambio histórico que, obviamente, por la proximidad geográfica, nos afectará queramos o no.

La crisis marroquí es la acumulación de cinco procesos bien diferenciados que han llegado al límite: Crisis política, crisis económica, presión demográfica, crisis internacional y crisis cultural. Y, de la misma forma que en cualquier otro país del mundo árabe, puede establecerse que no hay interlocutor válido con peso social y prestigio suficiente entre la población aparte del islamismo, en Marruecos, no solamente ocurre otro tanto, sino que se engaña quien vea a partidos, a monarca o a fuerzas económicas como interlocutores válidos y posibles aliados. 
 
Francia se equivocó pensando que bastaba con que las élites sociales hablaran francés para hacer de Marruecos una “zona de influencia” gala. Los EEUU se equivocaron al pensar que a la vista de que, comparado con Argelia, Marruecos parecía ser un país estable, era posible allí instalar el gran portaviones norteamericano en África. De hecho, si Mohamed VI sustituyó a Francia por los EEUU en el rango de “primera potencia aliada” fue, precisamente porque, a la vista de lo que se le venía encima, el Pentágono ofrecía más garantías que el Elíseo. Y, a la vista de la situación económica interior de los EEUU parece que también aquí el Rey y sus consejeros se equivocaron. 

Marruecos, a la hora de la verdad –esto es, cuando estalle la revuelta socio-política- estará sola frente a las hordas islamistas. Y, de hecho, es probable que nadie en Europa derrame una lágrima por la monarquía de Mohamed VI a la vista de que para la UE no ha sido otra cosa que un verdadero “chantajista” que ha atizado todo tipo de amenazas y desatado todo tipo de riesgos en caso de que la UE no accediera a sus deseos.

La crisis económica se puso ya de manifiesto en 2003 cuando el Partido de la Justicia y el Desarrollo se configuró como la segunda fuerza política del país, mientras que la ONG del jeque Jassin, Caridad y Justicia, pasaba a ser la gran fuerza islamista ajena a los canales de la política oficial pero con una fuerza creciente entre los profesionales y entre los estudiantes. Mohamed VI intentó conjurar el ascenso islamista recurriendo a los servicios de inteligencia y a sus hábiles “operaciones especiales”. Las bombas de Casablanca en 2004, por ejemplo, supusieron un primer intento que seguía el modelo del 11-S y que precedería al 11-M: atentados de dudoso origen presentados como “violencia islamista” que justificaban, no solamente el desprestigio de las opciones políticas islamistas (la primera de todas el PJD y la ONG CyJ), sino también la represión contra los mismos. Mas tarde, la creación de partidos falsamente islamistas vinculados y gestionados por los amigos de la Casa Real, taponaron el ascenso del PJyD durante siete años. Los vínculos cada vez más estrechos entre los EEUU y Mohamed VI hicieron que se desplazara a este país la sede del Africom (el mando para África del Pentágono) y si bien los yacimientos petroleros de ese país han resultado más escasos de lo que se preveía y no tienen interés estratégico, si que es cierto que esa base militar supone un portaviones para los EEUU en África, cerca de la zona petrolera del Golfo de Guinea y de los yacimientos de gas argelinos.

Las contradicciones que aparecen ahora en la política marroquí son muchas y generarán tensiones insuperables que solamente se saldarán con movilizaciones callejeras, protestas, disturbios y finalmente con la monarquía de Mohamed VI tambaleándose. En efecto, por una parte hay que distinguir:

- Contradicciones entre el “Islam oficial” dirigido desde la Casa Real a través de la figura de Mohamed VI, “emir de los creyentes” (como si Rouco Varela fuera a la vez presidente de la Conferencia Episcopal y rey de España) y el islam wahabita financiado desde las monarquías del golfo pérsico.

- Contradicciones entre el majzén (el entorno de influencias del Palacio Real, centro de todas las corrupciones en el vecino país) y las clases desfavorecidas (que van creciendo y que se ven cada vez más afectadas por el paro).

- Contradicciones entre Marruecos y sus vecinos del Magreb (éste país no ha podido superar la rivalidad y desconfianza proverbial con Argelia, los recelos mauritanos, la desconfianza con que es visto el régimen desde los nuevos gobiernos islámicos del norte de África).

- Contradicciones entre Marruecos y el África Negra (Marruecos sufre una presión demográfica propia –duplica su población cada 20 años- y al mismo tiempo la presión demográfica del África negra).

- Contradicciones entre los EEUU y Francia (que se disputan el ser potencia hegemónica en Marruecos).

- Contradicciones entre la imagen que el país proyecta de sí mismo (occidental, democrático) y la realidad (simbiosis entre una democracia limitada y una dictadura feroz).

- Contradicciones en el interior del actual gobierno entre los islamistas moderados y los fieles a Mohamed VI (el gobierno marroquí cada vez tiene menos ministros elegidos a dedo por el rey y, por tanto, más hombres que anteponen su lealtad al partido y al islam antes que al monarca).

Estas contradicciones no tienen solución e irán produciendo desgarrones y tensiones en el interior del país hasta el estallido final. En Marruecos se tiene muy presente la transición española y en los últimos años lo que se ha producido es un intento de comandar desde el majzén un modelo local de transición que garantice la preponderancia el rey en lo esencial y el aspecto de democracia formal del país. Ese intento puede darse hoy por fracasado: con los islamistas en el poder va a ser muy difícil realizar una transición hacia cualquier otra cosa que no sea una república islámica. Estas contradicciones encierras en sí mismas las crisis a las que aludíamos antes: crisis política, crisis económica, presión demográfica, crisis internacional y crisis cultural.

La proximidad de Marruecos a España hace que todo lo que ocurre en aquel lugar nos afecte muy directamente. De hecho, se calcula que una sequía (y este es año de sequía) 250.000 campesinos se va a vivir a los arrabales de las grandes ciudades o emigran a Europa. Por otra parte, históricamente, siempre que la monarquía marroquí tiene problemas interiores busca superarlos mediante aventuras exteriores que siempre tienen como objeto al eslabón más débil en Europa: nuestro país. 

Que el estallido social y político está cantado en Marruecos, de eso no cabe la menor duda. La duda estriba en el momento en el que se producirá y en la intensidad del mismo. Pero nadie duda de que se producirá. No se puede hacer nada para evitarlo especialmente desde España, sino solamente tomar medidas para que no nos afecte excesivamente. Marruecos exporta productos agrícolas, haschisch (casi 100.000 hectáreas de cultivo de cannabis en el valle del Rif), inmigrantes y problemas… de lo que se trata es de que nada, absolutamente nada de todo esto nos afecte. 

Y esto implica convertir la zona del Estrecho en el eje estratégico de nuestra defensa previendo lo que puede suponer un conflicto fronterizo y en un aumento de la tensión en la zona. No es interés de Europa quién gobierno en la orilla sur del Mediterráneo, se da por supuesto que esa es la zona islámica por excelencia y que a la vista de la falta de tradición de los partidos políticos en esos países, el gran interlocutor en la zona es el islam. ¿Es posible entenderse con el Islam? Sí, si se le garantiza estabilidad e integridad, no injerencia en los asuntos internos del Magreb, a cambio de que el Mediterráneo sea la última frontera del islam. No hay lugar para el islam al norte de Gibraltar.
 
© Ernesto Milà – Prohibida la reproducción de este texto sin indicar origen.

lundi, 16 janvier 2012

Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?

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Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?
 
 
Mondialisation.ca, Le 13 janvier 2012 & http://mediabenews.wordpress.com/

Washington veut manifestememt en finir avec Poutine, c’est assez ! est le message un peu comme le Kefaya, assez ! du mouvement égyptien au printemps dernier. Hillary Clinton et ses amis ont apparemment décidé que la possibilité d’avoir le prochain président russe en la personne de Poutine, est un obstacle majeur à leurs plans. Peu par contre comprennent pourquoi. La Russie aujourd’hui, de concert avec la Chine et l’Iran dans une certaine mesure, forme l’épine dorsale, même faible, du seul axe de résistance efficace à un monde qui serait dominé par la seule super-puissance mondiale.

Le 8 Décembre, plusieurs jours après que les résultats des élections légilsatives russes furent annoncés, montrant une chute brutale dans la popularité du parti politique du premier ministre Poutine “Russie Unifiée”, Poutine accusa les Etats-Unis et spécifiquement la ministre des affaires étrangères américaine Hillary Clinton d’exciter les manifestants de l’opposition et leurs manifestations contre les résultats des élections. Poutine déclara: “La ministre des affaires étrangères américaine a été très prompte à évaluer les élections, disant qu’elles avaient été partiales et injustes avant même qu’elle ait reçu les matériaux émanant des observateurs du bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (les observateurs internationaux des élections de l’OSCE).” [1]

Poutine continua en disant que les commentaires prématurés de Clinton furent le signal nécessaire qu’attendait les groupes d’opposition que le gouvernment américain soutenait dans leurs manifestations. Les commentaires de Clinton, a dit l’homme d’expérience en mantière de renseignement russe, devint un “signal pour nos activistes qui commencèrent leur travail actif avec le ministère des affaires étrangères”. [2]

Les médias majeurs occidentaux choisirent soit de minimiser la déclaration de Poutine ou de se focaliser quasiment entièrement sur les dires du mouvement d’opposition russe émergeant de la situation. Il ne faut pas chercher bien loin pour montrer que Poutine minimisait lui-même le degré d’interférence éhonté dans les processus politiques de son pays. Dans ce cas de figure, le pays n’est pas la Tunisie, le Yémen ou même l’Egypte. C’est la seconde puissance nucléaire mondiale, même si elle demeure une plus petite puissance économique. Hillary joue avec le feu thermonucléaire. Démocratie ou quelque chose d’autre ?

Pas d’erreur, Poutine n’est pas un champion du monde de la pratique de ce que la plupart considère être la démocratie. Son annonce quelques mois plus tôt de l’accord entre lui et l’actuel président Medvedev d’échanger leur position après les élections présidentielles du 4 Mars a choqué bon nombe de Russes comme étant de la politique crasse et des arrangements d’arrière-boutique. Ceci dit, ce que Washington fait pour interférer avec le changement de régime est bien plus qu’un interventionisme éhonté. Le gouvernement Obama, le même qui vient de signer et de convertir en loi une série de mesures qui ont de facto déchirées les droits constitutionnels des Américains la constitution des Etats-Unis [3], pose comme un juge suprême mondial pour que les autres adhèrent à ce qu’il croit être la démocratie.

Examinons de plus près les accusations de Poutine sur l’interférence des Etats-Unis dans le processus des élections russes. Si nous regardons bien, nous trouvons ouvertement déclaré dans leur rapport annuel d’Août 2011, qu’une ONG de Washington répondant au nom innocent de National Endowment for Democracy (NED), a ses tentacules partout en Russie.

La NED finance un centre de presse international à Moscou où quelques 80 ONG peuvent tenir des conférences de presse sur le sujet de leur choix. Elle finance de nombreux “groupes de la jeunesse militante” et des ateliers sur le leadership afin “d’aider les jeunes à s’engager dans l’activisme politique”. En fait, elle dépense officiellement 2,7 millions de dollars sur des douzaines de programmes à travers la Russie. Les dépenses pour 2011 seront publiées ultérieurement en 2012. [4]

La NED finance également des parties clef du système de sondage et d’étude du système électoral russe, une partie cruciale pour être capable de crier à la fraude électorale. Elle finance en partie l’Organisation civique de défense des droits et libertés démocratiques, le GOLOS. D’après le rapport annuel de la NED, les fonds allèrent à “une analyse détaillée du cycle électoral russe de l’automne 2010 et du printemps 2011, ce qui inclue une évaluation de la presse, de l’agitation politique, de l’activité des commissions électorales, et d’autres aspects de l’application de la législation électorale sur le long-terme des élections.” [5]

En Septembre 2011, quelques semaines avant les élections de Décembre, la NED finança une conférence sur invitation seulement à Washington mettant en scène une organisation de sondage “indépendante”, le Levada Centre. D’après le site internet Levada, autre récipient du financement de la NED, [6] celui-ci a effectué une série de sondages d’opinion, une méthode standard utilisée en occident pour analyser les sentiments des citoyens. Les sondages “profilaient les humeurs de l’électorat avant les élections pour la Douma et les élections présidentielles, les perceptions des candidats et des partis politiques et la confiance des électeurs dans le système de la “démocratie gérée” qui a été établie depuis la dernière décennie.

Un des invités de la conférence à Washington fut Vladimir Kara-Murza, membre du conseil fédéral de Solidarnost (Solidarité), le mouvement d’opposition démocratique russe. Il est aussi un “conseiller de l’opposant siégeant à la Douma Boris Nemtsov”, d’après la NED. Un autre conférencier venait du mouvement néo-conservateur et du think-tank Hudson Institute. [7]

Nemtsov est un des caractères d’opposition à Poutine le plus important aujourd’hui et il est aussi le président de Solidarnost, un nom curieusement imité des jours de la guerre froide quand la CIA finançait l’opposition polonaise des travailleurs et le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa. Plus sur Nemtsov plus loin dans l’article.

Le 15 Décembre 2011, toujours à Washington, alors qu’une série de manifestations anti-Poutine fut déclanchée par des manifestants soutenus par les Etats-Unis, menée par Solidarnost et d’autres organisations, la NED tînt une autre conférence intitulée “L’activisme de la jeunesse en Russie: une nouvelle génération peut-elle faire la différence ?” où le conférencier principal était Tamirlan Kurbanov, qui d’après la NED “a servi comme chef de programme au bureau de Moscou du National Democratic Institute for International Affairs, où il était impliqué à développer et à étendre les capacités des organisations politiques et civiques, promouvoir la participation des citoyens dans la vie publique, en particulier l’engagement politique des jeunes.” [8] Cet Institut est une succursale de la NED.

L’histoire nébuleuse de la NED

Aider la jeunesse à s’engager dans l’activisme politique est précisément ce que cette même NED fît en Egypte ces dernières années dans la préparation au renversement de Moubarak. La NED fut instrumentale d’après des sources informées aux Etats-Unis dans les “révolutions colorées” fomentées par les Etats-Unis en 2003-2004 en Ukraine et en Georgie qui amenèrent des marionnettes pro-OTAN au pouvoir. La NED a aussi été active à promouvoir “les droits de l’Homme” au Myanmar, au Tibet et dans la province riche en pétrole du Xinjiang. [9]

Comme des analystes sérieux de la “révolution orange” d’Ukraine et d’autres révolutions colorées le découvrirent, le contrôle des sondages et la capacité de dominer les perceptions des médias internationaux, spécialement les grosses chaînes de TV comme CNN et la BBC sont des composants essentiels de l’agenda de déstabilisation de Washington. Le centre Levada serait dans une position cruciale à cet égard pour faire publier des sondages de mécontentement envers le régime.

Par sa description même, La NED est “une fondation privée à but non lucratif dédiée au développement et au renforcement des institutions démocratiques dans le monde. Chaque année, avec le financement du congrès américain, la NED soutient plus de 1000 projets de groupes non-gouvernementaux à l’étranger qui travaillent pour des buts démocratiques dans plus de 90 pays.” [10]

Cela ne pourrait pas paraître être plus noble ou mieux intentionné. Quoi qu’il en soit, ils préfèrent omettre leur véritable histoire. Au début des années 1980, le directeur de la CIA Bill Casey convainquit le président Ronald Reagan de créer une ONG plausible, la NED, afin de faire avancer l’agenda mondialiste de Washington par d’autres méthodes que l’action directe de la CIA. Ceci faisait partie du processus de “privatiser” le renseignement américain afin de rendre son travail plus “efficace”. Allen Weinstein qui aida à écrire la législation qui créa la NED a dit dans une interview au Washington Post en 1991: “beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui était fait secrètement par la CIA il y a 25 ans.” [11] Intéressant. La majorité du financement de la NED provient des impôts des contribuables via le congrès. La NED est, dans toute l’acceptation du terme, une possession de la communauté du renseignement du gouvernement américain.

La NED fut créée sous le gouvernement Reagan pour fonctionner comme une de facto CIA privatisée afin de lui donner plus de moyens et de liberté d’action. Les membres du comité directeur de la NED sont traditionnellement issus de la communauté du renseignement et du pentagone. Ceci inclut le général en retraite Wesley Clark, l’homme qui bombarda la Serbie en 1999. Des membres clefs liés au service action clandestine de la CIA qui servirent au comité directeur de la NED incluent Otto Reich, John Negroponte, Henry Cisneros et Elliott Abrams. Le président du comité directeur de la NED en 2008 était Vin Weber, fondateur de l’organisation ultra-conservatrice Empower America et bailleur de fond pour la campagne présidentielle de George W. Bush. L’actuel président directeur de la NED est John Bohn, ancien CEO de la très controversée agence de notation Moody’s, qui joua un rôle malsain dans l’affaire de l’effondrement du marché des subprimes et des sécurités américaines. Le comité directeur actuel de la NED inclut l’ultra-conservateur ambassadeur de Bush en Irak et en Afghanistan Zalmay Khalilzad. [12]

Il est aussi très instructif de regarder les gens qui ont émergé à des positions de leaders de l’opposition ces derniers temps en Russie. Le “poster boy” de l’opposition pour la jeunesse et spécifiquement les médias occidentaux est Alexei Navalny dont le blog LiveJournal Navalny l’a présenté comme un quasi-martyr du mouvement de contestation après avoir passé 15 jours dans les geôles de Poutine pour avoir pris part à une manifestation interdite. Dans une grande manifestation le jour de Noël à Moscou, Navalny, qui était peut-être intoxiqué par la vision de trop de films de S.M Eisenstein de 1917 sur la révolution, dit à la foule: “Je vois assez de gens ici pour prendre le Kremlin et la Maison Blanche (la maison présidentielle russe) dès maintenant…” [13]

L’establishment médiatique occidental ne jure que par Navalny, La BBC l’a décrit comme “certainement la seule figure de l’opposition digne de ce nom en Russie ces cinq dernières années”, et le magazine américain Time l’a appelé “L’Erin Brockovich russe”, une curieuse référence au film d’Hollywood qui mettait en scène Julia Roberts comme enquêtrice et activiste légal. Quoi qu’il en soit, ce qui est le plus important est que Navalny a été à l’université de Yale sur la côte Est américaine, également l’université de la famille Bush (NdT: et lieu de résidence de la “confrérie” des Skull and Bones..), où il fut un “Yale World Fellow”. [14]

Le charismatique Navalny est aussi et a été sur la liste des gens payés par la NED pour déstabiliser les pays. D’après un post sur le blog de Navalny même, son LiveJournal, il fut soutenu par la NED (NdT: donc la CIA, ce qui ne veut pas dire qu’il en soit un “agent” bien évidemment) en 2007 et 2008. [15] [16]

Avec Navalny, les acteurs clé dans le mouvement de contestation anti-Poutine sont centrés autour de Solidarnost qui fut créée en 2008 par Boris Nemtsov, Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne états-unienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [17]

La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [18]

Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers, les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [19]

Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [20]

Une autre personne d’influence dans les rallies anti-Poutine récents est l’ancien champion du monde d’échecs recyclé politicien de droite, Gary Kasparov, un autre membre fondateur de Solidarnost. Kasparov a été identifié il y a plusieurs années comme étant membre du comité directeur d’un think-tank néoconservateur militaire à Washington. En Avril 2007, Kasparov admit qu’il était membre du comité du National Security Advisory Council Center for Security Policy, “une organisation de sécurité nationale à but non-lucratif et non-partisane, qui se spécialise dans l’identification des politiques, des actions et des ressources nécessaires à la sécurité vitale des Etats-Unis.” En Russie, Kasparov est plus tristement connu pour ses liens financiers précédents avec Leonid Nevzlin, l’ex vice-président de Yukos et associé de Mikahail Khodorskovsky. Nevzlin s’est enfuit en Israël pour éviter les charges menées contre lui pour meurtre et avoir contracté des tueurs à gages pour éliminer des “gens objectant” lorsqu’il était vice-président de Yukos. [21]

En 2009, Kasparov et Boris Nemtsov ont rencontré Barack Obama soi-même pour discuter de l’opposition russe à Poutine et ce à l’invitation personnelle du président américain au Ritz Carlton Hotel de Washington. Nemtsov avait appelé Obama à rencontrer les forces d’opposition russes: “Si la Maison blanche est d’accord avec la suggestion de Poutine de ne parler qu’avec des organisations pro-Poutine… cela voudra dire que Poutine a gagné, non seulement cela, mais Poutine aura la confirmation qu’Obama est faible”, a t’il dit. Durant cette même année 2009, Nemtsov fut invité à parler au Council on Foreign Relation (CFR) de New York, sans doute le think-tank en politique étrangère le plus puissant des Etats-Unis. Ainsi, non seulement ont le ministère des affaires étrangères et la NED déversé des millions pour bâtir une opposition à Poutine et une coalition contre lui en Russie, mais le président des Etats-Unis est intervenu personnellement dans ce processus. [22]

Ryzhkov, Nemtsov, Navalny et l’ancien ministre des finances de Poutine Alexei Kudrin ont tous été impliqués dans l’organisation de la manifestation anti-Poutine du 25 Décembre à Moscou qui attira selon les estimations environ 120 000 personnes. [23] Pourquoi Poutine ?

La question pertinente est pourquoi Poutine à ce point ? Nous ne devons pas regarder bien loin pour avoir une réponse. Washington et spécifiquement le gouvernement Obama, se moquent éperdument de savoir si la Russie est démocratique ou pas. La préoccupation essentielle est l’obstacle aux plans de Washington pour une hégémonie totale de la planète que Poutine représente. D’après la constitution russe, le président de la fédération russe est le chef d’état, le commandant en chef des armées et le détenteur des plus hautes fonctions de la fédération. Il prendra directement contrôle de la défense et de la politique étrangère.

Nous devons demander quelle politique ? Certainement des contre-mesures drastiques contre l’encerclement de la Russie par les forces de l’OTAN et contre l’installation par Washington d’un système dangereux de missiles balistiques autour de la Russie; ceci sera un point primordial de l’agenda de Poutine. La “remise à jours des relations russo-américaines” d’Hillary Clinton ira droit à la poubelle, si elle ne l’est pas déjà. Nous pouvons également nous attendre à une utilisation plus aggressive de la carte énergétique russes avec une diplomatie du pipeline pour renforcer des liens avec des membres de l’OTAN comme la France, l’Italie et l’Allemagne, favorisant ainsi un affaiblissement du soutien de l’UE pour la politique aggressive de l’OTAN et ses mesures contre la Russie. Nous pouvons nous attendre à un renfocement des liens de la Russie avec l’Eurasie, spécifiquement avec la Chine, l’Iran et peut-être même l’Inde pour renforcer la faible épine dorsale de la résistance contre les plans du Nouvel Ordre Mondial prônés par Washington.

Cela prendra plus que quelques manifestations dans des températures bien au dessous de zéro à Moscou et St Pétersbourg par une clique de personnages d’une opposition corrompue et nébuleuse comme celle de Nemtsov et Kasparov pour faire dérailler la Russie. Ce qui est très clair est que Washington pousse tous azimuts en Iran, en Syrie, où la Russie a une base navale vitale, en Chine, maintenant en Russie même, ainsi que dans les pays de la zone euro emmenés par l’Allemagne. Cela sent la tentative de fin de partie pour une super-puissance sur le déclin.

Les Etats-Unis aujourd’hui sont une super-puissance nucléaire en de facto banqueroute. Le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale n’a jamais été autant defié que depuis Bretton Woods en 1944. Ce rôle ainsi que celui des Etats-Unis comme la puissance militaire mondiale absolue ont été les bases du siècle hégémonique américain depuis 1945.

Affaiblissant le rôle du dollar dans le commerce international et ultimement comme monnaie de réserve, la Chine est en train d’établir des relations commerciales bi-latérales avec le Japon court-circuitant le dollar. La Russie est en train de faire de même avec ses partenaires commerciaux principaux. La raison principale pour laquelle Washington a lancé une guerre monnétaire totale ouverte contre l’Euro à la fin de 2009, était pour prévenir une menace grandissante de la part de la Chine et d’autres nations, que celles-ci ne se détournent du dollar pour prendre l’Euro comme monnaie de réserve. Ceci n’est pas une mince affaire. En fait Washington peut financer ses guerres en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie et ailleurs par le fait que la Chine et les autres nations ayant un surplus commercial, investissent leur surplus de dollars en obligations du gouvernement américain en achetant de la dette américaine. Si cela venait à changer même de peu, cela occasionnerait une hausse substantielle des taux d’intérêts américains et la pression financière sur Washington deviendrait énorme.

Faisant face à une érosion grandissante de son statut de seule super-puissance mondiale, Washington apparaît maintenant se tourner de plus en plus vers la force militaire pure et dure pour conserver son statut. Pour que cela soit couronné de succès, la Russie doit être neutralisée ainsi que l’Iran et la Chine. Ceci sera l’agenda primordial du président des Etats-Unis à venir, qui que ce soit.


Article original en anglais : Regime Change in the Russian Federation? Why Washington Wants ‘Finito’ with Vladimir Putin, publié le 10 janvier 2011.

Traduction par Résistance 71


Notes

[1] Alexei Druzhinin, Putin says US encouraging Russian opposition, RIA Novosti, Moscow, December 8, 2011

[2] Ibid.

[3] Jonathan Turley, The NDAA’s historic assault on American liberty, guardian.co.uk, 2 January 2012, accessed in http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/02/ndaa-historic-assault-american-liberty.

[4] National Endowment for Democracy, Russia, from NED Annual Report 2010, Washington, DC, published in August 2011, accessed in http://www.ned.org/where-we-work/eurasia/russia.

[5] Ibid.

[6] Ibid.

[7] NED, Elections in Russia: Polling and Perspectives, September 14, 2011, accessed in http://ned.org/events/elections-in-russia-polling-and-perspectives.

[8] NED, Youth Activism in Russia: Can a New Generation Make a Difference?, December 15, 2011, accessed in http://ned.org/events/youth-activism-in-russia-can-a-new-generation-make-a-difference.

[9] F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, 2010, edition. Engdahl press. The book describes in detail the origins of the NED and various US-sponsored “human rights” NGOs and how they have been used to topple regimes not friendly to a larger USA geopolitical agenda.

[10] National Endowment for Democracy, About Us, accessed in www.ned.org.

[11] David Ignatius, Openness is the Secret to Democracy, Washington Post National Weekly Edition, 30 September-6 October,1991, 24-25.

[12] F. William Engdahl, Op. Cit., p.50.

[13] Yulia Ponomareva, Navalny and Kudrin boost giant opposition rally, RIA Novosti, Moscow, December 25, 2011.

[14] Yale University, Yale World Fellows: Alexey Navalny, 2010, accessed in http://www.yale.edu/worldfellows/fellows/navalny.html.

[15] Alexey Navalny, emails between Navalny and Conatser, accessed in Russian (English summary provided to the author by www.warandpeace.ru) on http://alansalbiev.livejournal.com/28124.html.

[16] Ibid.

[17] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.

[18] Ibid.

[19] Ibid.

[20] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.

[21] Russian Mafia.ru, Garry Kasparov: The leader of United Civil Front, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1518.

[22] The OtherRussia, Obama Will Meet With Russian Opposition, July 3, 2009, accessed in http://www.theotherrussia.org/2009/07/03/obama-will-meet-....

[23] Yulia Ponomareva, op. Cit.


F. William Engdahl
est l’auteur de: A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order, On peut le contacter via son site internet à: www.engdahl.oilgeopolitics.net


F. William Engdahl est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de F. William Engdahl publiés par Mondialisation.ca

Krantenkoppen Januari 2012 (2)

Krantenkoppen

Januari 2012 (2)

MIXED MUSLIM-CHRISTIAN MASS IN MEMORY OF MARTYRS OF TERRORISM IN SYRIA:
"During the ceremony, the first Christian Archbishop Luka Al-Khouri took the floor. He (...) said that the attacks were attributable to Western leaders and to those who claim to serve the Arab cause while actually promoting other interests. The archbishop also criticized television channels Al-Jazeera and Al-Arabiya, accusing them of 'submerging the Arab people in lies and misinformation'.
The highest Islamist authority in Syria, the Grand Mufti Sheikh Ahmed Badreddine Hassoun, spoke next to the cheers of the faithful gathered in the church. Sheikh Hassoun said that 'man is more sacred than any mosque or temple and he who kills a human being is damned because he destroys a structure created by God'. (...) He urged anyone who has lost a loved one to 'turn this loss not into hatred but into love'.
This last statement takes on special significance when considering that the mufti’s son, Sariah Hassoun, aged 22, was murdered by an armed group last October after his father turned down the $ 10 million offered by Qatar to get him to rally the anti-government forces.
At the end of Mass, the religious officials and the public sang 'Homat el Diyar', the Syrian national anthem."
 
 
US BRINGING THE SALVADORIAN OPTION TO SYRIA:
"The main demand raised by ordinary people of all religions is that they don’t want the Syrian army taken out of there; they want the Syrian army to come in (...) to prevent terrorist snipers from killing people. And those snipers are killing everybody. (...) They kill you and then al-Jazeera and the BBC and France24 arrive and say, uh huh, another victim of the Assad regime. (...) Regarding the US, this is the Salvadorian option. (...) At the beginning of 2005 there was a discussion inside the Pentagon on how to start a civil war in Iraq and they decided they would use the death squads that they had used in Latin America (...), but part of that plan was already Syria."
http://www.voltairenet.org/Webster-Tarpley-US-bringing-the
 
PUTIN, A THORN IN WASHINGTON'S FLESH:
"Washington (...) decided Russia’s prospective next president, Vladimir Putin, is a major obstacle to its plans. Few however understand why. Russia today, in tandem with China and to a significant degree Iran, form the spine, however shaky, of the only effective global axis of resistance to a world dominated by one sole superpower":
http://www.voltairenet.org/Putin-a-thorn-in-Washington-s
 
 
COMING SOON: OBAMA'S BIG MOVE IN CENTRAL AFRICA:
"It’s now becoming apparent why President Obama sent 100 US Special Forces troops to central Africa, back in October of 2011. The president’s official explanation was that the Green Berets would be helping Uganda, the Central African Republic, the Democratic Republic of Congo and the new nation of South Sudan to hunt for remnants of the Lord’s Resistance Army. (...)
In the heart of central Africa where South Sudan, Ethiopia, Uganda, Kenya, Congo and the Central African Republic meet – all of them US client states – the US needs its own Special Forces units in place to coordinate its puppet African armies, and to (...) destabilize northern Sudan and China's oil operations, there.
That makes perfect imperial sense. The US and Europe can no longer compete economically with China in Africa, and must now resort to raw force, through African puppet armies. The US has mobilized all its proxies in East and Central Africa for a big push that will need close coordination on the ground. Obama's Green Berets aren't hunting for the rag-tag Lord’s Resistance Army; they're out to control the resources of half the continent".
 
 
GENEGEERDE CHRISTENEN IN ISRAËL:
"In Israël is een toenemende antichristelijke houding waar te nemen. Zo krijgen buitenlandse religieuzen in kloosters in Israël steeds moeilijker een visum. (...) De christenen die geworteld zijn in het Heilig Land vormen een steeds kleiner wordende groep. In het gehele Heilig Land (Israël plus de bezette gebieden) is het aantal teruggelopen van ca. 15% naar nu nog maar 1,6%. (...) De waarschuwing van de Latijnse patriarch Foead Twal dat het christendom in het Heilig Land groot gevaar loopt, berust niet op ongegronde angst maar is helaas realiteit":
http://www.katholieknieuwsblad.nl/opinie/item/1481-genegeerde-christenen-in-israël.html
 
 
PAUS: HOMOHUWELIJK BEDREIGT MENSHEID:
"Mensen moeten trots zijn op hun gezin, dat gebaseerd hoort te zijn op het huwelijk tussen man en vrouw. Dat is geen simpele conventie, maar een fundamentele cel van onze samenleving. De politiek die deze familie ondermijnen, geldt daarom als een bedreiging voor de menselijke waardigheid, en voor de toekomst van de mensheid zelf":
 
 
GUANTANAMO BAY BESTAAT 10 JAAR:
"Na zijn verkiezing tot president gaf Obama het bevel om het gevangenenkamp binnen 1 jaar te sluiten. Ondertussen zijn we 3 jaar verder en bestaat het detentiecentrum nog altijd":
 
 
 
 
 

L’Ecosse veut l'indépendance, Londres est contre

L’Ecosse veut l'indépendance, Londres est contre

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

 

 

© Flickr.com/James.Stringer/cc-by-nc
     

 

Le parti nationaliste écossais estime que seul le parlement national peut décider quand et comment organiser le référendum sur l'indépendance. Londres affirme que cela est contraire à la législation du Royaume-Uni.Alex Salmond propose de donner le droit de vote à partir de 16 ans. Londres estime que seules les personnes ayant atteint 18 ans peuvent voter.

Avant le Nouvel an, le premier-ministre de l’Ecosse Alex Salmond, menaçait seulement d’une possibilité d'organiser un référendum d'ici à cinq ans. Mais le processus a rapidement pris de l'ampleur. Et déjà, la date des élections a été annoncée: il s’agit de l’automne 2014. En fixant la date du référendum, Alex Salmond a annoncé qu'il est prêt à mener des pourparlers avec le premier-ministre britannique sur cette question. David Cameron a accepté cette proposition, mais a rappelé que la décision d’organiser un référendum dans n’importe quel pays constitutif du Royaume-Uni, selon la loi, ne peut être prise qu’à Westminster. Cameron s’est dit favorable à un référendum en 2013, mais Salmond insiste sur 2014, la date qu’il a fixée. En réponse, le premier-ministre britannique a déclaré qu'il n'allait pas à dicter les conditions aux écossais.

«Je crois de tout mon cœur en une Grande-Bretagne unie», a précisé Cameron. «Je crois que nous sommes plus forts lorsque nous sommes ensemble et non pas divisés en plusieurs parties. Nous devons, évidemment, respecter le choix des Ecossais, qui ont voté pour les nationalistes lors des dernières élections, mais il faut savoir clairement à quel point serait légitime le déroulement d’un referendum sur l’indépendance du point de vue de la loi. Organisons des débats, mais gardons l'intégrité de notre pays».

Pétrole comme enjeu de l’indépendance

Si l'Ecosse organise un referendum et décide de se séparer du Royaume-Uni, cela conduirait à des problèmes économiques sérieux pour la Grande-Bretagne. Se posera alors la question de la répartition de la dette britannique, de la place du nouvel Etat au sein l'UE, et même l'avenir des sous-marins britanniques nucléaires basés sur la côte ouest de l'Ecosse posera problème. Ce «divorce» conduira à de graves perturbations sur les marchés financiers et dans le secteur bancaire. Mais le plus important, c’est la question du pétrole qui fera surface. De très nombreuses plates-formes pétrolières britanniques sont implantées dans la mer au large de la côte Est de l'Ecosse. Et sur cette question, les nationalistes écossais n’ont aucun doute. Ils veulent garder toutes les réserves du pétrole de la mer du Nord pour eux. Lors d'une audition au parlement britannique, le leader de l'opposition travailliste Ed Milliband a déclaré que la décision de l'indépendance de l’Ecosse portera un coup sérieux à l'économie britannique.

«La décision que nous prenons aujourd'hui, sera fatidique. Et si nous prenons une mauvaise décision, nos enfants et nos petits-enfants seront obligés de vivre avec», affirme-t-il.

Un référendum qui n’est pas pris au sérieux

Mais les hommes politiques de Westminster, ont vraisemblablement tendance à penser que la vraie séparation n’aura pas lieu. Comme l'a expliqué Cameron, les nationalistes écossais aiment le verbiage au sujet de l'indépendance, mais ils esquivent une conversation de fond à ce sujet. Les partis politiques écossais sont d'accord avec ces affirmations, en qualifiant les nationalistes de populistes. L'opposition a même demandé au gouvernement de ne pas attendre, et d’organiser un référendum tout de suite. Même si beaucoup d’Ecossais voudraient voir leur région indépendante de Londres, le timing choisi pour lancer cette discussion n’est pas très bon. Le taux de chômage dans cette région est très élevé, et les Ecossais sont obligés de chercher du travail dans le Sud du pays. Si le référendum avait eu lieu aujourd’hui, la majorité voterait contre l'indépendance, et ce serait une véritable défaite pour les nationalistes qui sont au pouvoir en Ecosse. Selon la presse britannique, si les hommes politiques anglais et écossais ne vont pas pouvoir s'entendre, c’est Cour suprême du Royaume-Uni, qui devra décider si ce référendum doit avoir lieu.

dimanche, 15 janvier 2012

Ciel, mon triple AAA ou "L Frnce perdu son Triple ".

Ciel, mon triple AAA ou "L Frnce perdu son Triple ".

Les 4 conséquences majeures de cette perte

http://mediabenews.wordpress.com/

Ça y est, c’est fait : Standard & Poor’s vient donc de dégrader la note souveraine de la France d’un cran : de AAA à AA+. On ne peut pas vraiment dire que ce soit une surprise : depuis 1975 et le plan de relance budgétaire infructueux de Jacques Chirac, aucun des gouvernements qui ont présidé aux destinées de notre pays n’a voté un budget à l’équilibre. Les dettes, logiquement, se sont donc accumulées de telle sorte qu’à la fin du troisième trimestre 2011, la dette publique française1 atteignait 1,7 trillions2 d’euros – soit 85,3 % du PIB.

Si la perte de ce fameux triple A peut avoir une vertu, c’est bien de nous rappeler quelques réalités. Le fait est que nous nous sommes considérablement endettés en demandant à nos gouvernements de dépenser plus qu’ils ne prélevaient d’impôts. Nous avons fait preuve, pendant 37 années consécutives, d’une irresponsabilité digne d’enfants de six ans ; aussi, les discours qui cherchent à faire porter le chapeau à la mondialisation, aux banquiers, à Georges Pompidou ou aux paradis fiscaux relèvent au mieux de la démagogie et au pire de la mauvaise farce.

Pour en arriver à ce point, l’État français est allé chercher des créanciers sur les marchés financiers en émettant des obligations. Ces dernières représentaient, toujours à la fin du troisième trimestre 2011, la bagatelle de 1,3 trillions d’euros3 – soit la quasi-totalité (98 %) de la dette de l’État et 77,4 % de la dette publique totale. Nos créanciers sont, pour une bonne moitié d’entre eux, des résidents français parmi lesquels on compte principalement des compagnies d’assurance, des fonds d’investissement ou des caisses de retraite ; c’est-à-dire, indirectement, vous et moi. Si vous pensiez qu’il suffisait d’envoyer paître les marchés financiers, repensez-y à deux fois.

Voilà pour l’état des lieux.

Standard & Poor’s considère donc désormais que l’État français ne présente plus de garanties suffisantes pour mériter la meilleures des notes possibles : le fameux AAA. Sincèrement, au regard de l’état des lieux évoqué ci-dessus et du discours des candidats aux présidentielles, on peut difficilement leur donner tort. Entre les irresponsables de l’UMPS et les fous-furieux des deux fronts, on imagine sans peine que la capacité de l’État français à honorer ses engagements soit pour le moins sujette à caution.

Il y a cependant une bonne nouvelle dans cet océan de noirceurs : la dégradation de notre note souveraine est un non-événement absolu. Contrairement à ce qu’affirmaient, il y a encore quelques mois, les dépensiers compulsifs qui nous gouvernent, la perte du AAA4 n’aura vraisemblablement aucune conséquence, ou presque. Il suffit, pour s’en convaincre, d’observer la réaction des marchés alors que la rumeur se propageait : le moins que l’on puisse dire c’est que pour une apocalypse nucléaire, ce fut finalement assez calme. Il y a deux raisons à cela.

La première, c’est que, depuis au moins trois décennies, plus personne ne fait confiance aux agences de notation. De fait, cela fait au bas mot six mois que les marchés avaient déjà pleinement intégré que la France n’était plus AAA que dans les rêves de François Baroin, comme en témoigne l’évolution de l’écart de taux entre les obligations souveraines françaises et allemandes. Et si plus personne ne fait confiance aux agences, ce n’est pas dû à un doute quant à leurs capacités d’analyse mais plutôt au fait que tout le monde sait, depuis ces trois mêmes décennies, que les agences ne travaillent plus pour les investisseurs mais pour les pouvoirs publics.

Cette sinistre affaire commence au cours des années 1970, lorsque le gouvernement des États-Unis cherche à durcir la réglementation bancaires pour mieux contrôler les risques que prennent les banques. L’idée du législateur consistait alors à imposer aux banques de constituer des réserves de sécurité en fonction du risque qu’elles portaient dans leurs portefeuilles de crédit. Pour ce faire, encore fallait-il disposer d’une mesure desdits risques. C’est là que les agences sont entrées en jeu : le gouvernement des États-Unis, puis la plupart des pays occidentaux ont alors donné un caractère légal à leurs notes.

Ce type de réglementation s’insinuant peu à peu dans les rouages de nos économies5, il devint rapidement quasi impossible d’obtenir le moindre crédit ou de vendre la moindre obligation sans être noté par l’une des agences officielles. C’est d’ailleurs ce qui a permis aux agences de faire payer leurs honoraires non plus aux seuls utilisateurs – les investisseurs – mais aux emprunteurs. Désormais incontournables, elles ont gagné énormément d’argent, mais leurs notes ayant le pouvoir de priver n’importe quel emprunteur de ses sources de financement, elles ont dû se montrer d’une extrême prudence. Comme la cavalerie, les agences de notation n’arrivent qu’après la bataille.

Or, la plupart des réglementations n’imposent pas aux investisseurs de vendre leurs obligations lorsqu’elles ne sont dégradées que de AAA à AA+. Là où de nombreux investisseurs ont été règlementairement forcés de se débarrasser de leurs obligations grecques à tout prix – provoquant ainsi l’effondrement des cours et donc la hausse des taux – la décision de Standard & Poor’s ne devrait pas avoir plus d’impact que la dégradation des États-Unis l’année dernière.

La perte de notre AAA n’est pas une catastrophe : c’est un symbole. Un symbole triste. Le symbole d’un pays à la dérive.

  1. Source : Insee. Par “dette publique”, on entend la dette consolidée des administrations publiques (administration publique centrale, administrations publiques locales et administrations de sécurité sociale) au sens de Maastricht.
  2. Il va falloir rajouter ce mot à notre vocabulaire : un trillion d’euros est égal à 10^12 euros ou, si vous préférez, mille milliards d’euros.
  3. Source : Agence France Trésor à la fin septembre 2001. Exactement 1.307.504.808.589 euros avec une durée de vie moyenne de 7 ans et 64 jours.
  4. Ou plutôt “d’un de nos AAA” puisque Moody’s et Fitch n’ont pas (encore) dégradé l’État français.
  5. Par exemple, le règlement financier Agirc / Arrco (article 16) stipule que les caisses de retraites complémentaires françaises ne sont autorisées à détenir directement que des titres notées A- au minimum.

Les quatre conséquences de la perte du AAA français

• Le Fonds d’aide européen (FESF) menacé

C’est sans doute la conséquence la plus grave déclenchée par la perte du AAA: le Fonds européen de stabilité financière, dont la note AAA dépend de celle des pays qui le soutiennent, devrait également être revue à la baisse. Conséquence, le taux d’intérêt alors exigé par les investisseurs grimperait. Cela renchérirait le coût des plans d’aide à la Grèce, au Portugal et à l’Irlande sous la perfusion du mécanisme européen. Et mettrait en péril le fragile mur anti-crise de la zone euro.

Effet domino sur les collectivités locales

La sanction de Standard & Poor’s provoquerait un effet domino, explique Norbert Gaillard, spécialiste des agences de notation: «La note du pays sert de référence nationale. Si elle est abaissée, toutes celles des entreprises, des banques et surtout des collectivités locales seront remises en cause. Parmi ces dernières, celles dotées d’un AAA, comme la ville de Paris ou la région Ile-de-France, seront automatiquement dégradées.»

Les collectivités dépendant en grande partie des transferts financiers de l’État (via l’allocation globale de fonctionnement), elles ne peuvent pas bénéficier d’une meilleure note que lui. Or, une fois leur note dégradée, elles devraient faire face à des créanciers plus méfiants, qui leur réclameraient des taux d’intérêt plus élevés. Cela alourdirait le coût de leur dette et, en bout de chaîne, «pourrait provoquer une hausse de la fiscalité locale», en déduit Norbert Gaillard.

Une hausse possible du coût du crédit

La perte du AAA pourrait également dégrader les relations entre les ménages et leurs banques. Les établissements pourraient en effet durcir l’accès au crédit et augmenter les taux d’intérêt. «La banque empruntant plus cher sur les marchés, on peut supposer qu’elle répercute cette hausse sur ses clients», reconnaît l’économiste d’une grande banque française. «Toutefois, au vu de la concurrence actuelle, elles pourraient choisir de réduire plutôt leur marge pour conserver leurs parts de marché.» D’autre part, «dans le contexte actuel de resserrement du crédit par les banques, l’impact supplémentaire d’une baisse de la note pourrait passer presque inaperçue», relativise l’économiste Alexandre Delaigue.

Le coût de la dette de l’État

Les conséquences d’une perte du AAA de la France dépendent aussi et surtout de la réaction des marchés. S’ils continuent à imposer à la France des taux d’intérêt toujours plus élevés, alors des répercussions en chaîne sont à redouter, des finances de l’État jusqu’au porte-monnaie du consommateur. Mais si, comme beaucoup le suggèrent, les taux pratiqués actuellement sous-entendent déjà une France dotée de la note inférieure, alors il faut s’attendre à peu de changement. La Nouvelle-Zélande, par exemple, a perdu son AAA le 30 septembre. En réaction, le coût du crédit a flambé. Avant de retomber à des niveaux plus bas qu’avant la sanction des agences de notation.

Sources : Causeur, Le Figaro

Bushbama

Bushbama

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com/

bushbama.gifDie Lobrede des Friedensnobelpreisträgers und US-Präsidenten Barak Obama auf Krieg und Besatzung im neokolonialsierten Irak anlässlich des amerikanischen Truppenabzuges demaskierte den „Hoffnungsträger“ vieler Gutmenschen als wohl verdienten Nachfolger von George Bush. Obamas Kriegsrede vor mehreren tausend US-Soldaten in Fort Bragg war na Zynismus nur sehr schwer zu überbieten. Der Truppenabzug der US-Besatzer aus dem Irak sei ein Ergebnis seiner Regierungspolitik, so Obama. In Warhrheit hat der Truppenabzug aber rein gar nichts mit der Politik der US-Administration unter Obama zu tun, sondern ist das Ergebnis des jahrelangen Widerstandes nationaler Irakis gegen das Besatzungsregime in Washington und der Unfähigkeit der US-Administration ein neues Stationierungsabkommen auszuhandeln. Die irakische Regierung, und überhaupt alle wichtigen politischen Kräfte im Irak, weigerten sich, Washingtons Forderung nach allgemeiner Immunität vor irakischen Gerichten für amerikanische Truppen nachzugeben.

Der jetzige Termin für einen amerikanischen Truppenabzug geht auf Bush und nicht auf Obama zurück. Dieser Termin war 2008 von dem damaligen US-Präsdidenten und der irankischen Regierung ausverhandelt worden. Dieser Pakt sollte später verlängert werden, was auch Obamas Anliegen war. Nun kommt es aber auch nicht wirklich zu einem vollständigen Abzug der US-Besatzer. Im Irak soll eine amerikanische Söldnertruppe von 5500 Mann verbleiben, Einrichtungen der amerikanischen Geheimdienste und Spezialkräfte. In Kuwait und den Golfstaaten stehen zehntausende US-Soldaten bereit um bei Bedarf wieder in den Irak einzufallen. Über eine See- und Lufthoheit wird der Irak nicht verfügen.

Obama setzte auf Pathos, da er weiß das der amerikanische Chauvinismus auf Gefühlsduselei und pseudopatriotische Rhetorik steht. Hatte Obama im Wahlkampf des Jahres 2008 den Irak-Krieg immerhin noch als einen „dummen Krieg“ bezeichnet, so erteilte er neun Jahren Krieg und Besatzung nun seinen präsidialen Segen. Den im Irak marodierenden US-Soldaten sagte der US-Präsident: „Ich könnte gar nicht solzer auf sie sein“. Stellenweise konnte man sich gar nicht sicher sein, ob nun Obama oder ein George Bush zu den Soldaten sprach. Obama sprach von den großen Opfern der US-Soldaten im Irak, der nun „soverän und stabil“ zurückgelassen werde. Eine größere Lüge könnte der US-Präsident gar nicht mehr verbreiten.

Der Überfall auf den unter Saddam Hussein souveränen Irak deutet der Kriegspräsident als humanistische und menschenrechtlerische Mission, die zu mehr „Frieden und Freiheit“ geführt habe. Die US-Soldaten hätten im Irak geholfen die Weichen in „Richtung Frieden zu stellen“. Diese Rhetorik unterscheidet sich überhaupt nicht von derjenigen seines Amtsvorgängers oder den kriegslüsternen Neocons. Obamas Lüge von einem „stabilen“ Irak mutet wie ein Aprilscherz an. Die Zerschlagung des baathistischen Sicherheitsapparates und der staatlichen Strukturen unter Saddam Hussein durch den US-Imperialismus und das folgende Besatzungsdiktat haben den Irak zu einem gescheiterten Staat ohne staatliche Autorität werden lassen. Der Irak ist heute einer der wohl unsichersten und chaotischen Staaten der Welt. „Irakische Verhältnisse“ und „Irakisierung“ sind weltweit ein Synonym für staatlichen Zerfall, Bürgerkrieg und unberschbares Chaos. Dies alles geht auf die Politik des US-Imperialismus zurück, insofern sind die dreisten Lügen Obamas schon verständlich, da es ihm darum geht die verbrecherische Politik Washingtons zu kaschieren.

Obama hatte in Fort Bragg die ganze Palette der Bushistischen Kriegslügen gegen den Irak wiederholt. Die Lügenpalette reichte von den angeblichen Massenvernichtungswaffen bis zum Terrorvorwurf gegen Saddam Hussein. Die europäischen Imperialisten wissen nun trotz ihrer schamlosen Behauptung, der Irakkrieg sei aus den falschen Gründen dann doch richtig gewesen, dass Saddams Massenvernichtungswaffen nicht existierten und der Terror durch die US-Besatzung in den Irak importiert wurde. Für Obama jedenfalls ist der Angriffskrieg auf den Irak eine amerikanische Großtat. Als wäre er selbst damals dabei gewesen, erzählt der Präsident ein Veteranengeschichte: „Wir erinnern uns an die Anfangsphase – als amerikanische Einheiten durch den Sand und den Himmel des Irak drangen: Die Schlachten von Kerbela bis Bagdad.“ Obama meint die „shock and awe“-Operation. Durch diese wurden wohl zehntausende unschuldiger Irakis durch den massiven Bombenterror der „Koalition der Willigen“ um Leib und Leben gebracht.

Den Widerstand gegen die US-Besatzung nennt Obama ein „Gespenst von sektirischer Gewalt“. Der brutale-Imperialismus sei eine Angelegenheit des Herzens und der amerikanischen Nächstenliebe, da Amerika „im Angesicht uralter Spannungen“ denjenigen Irakern „beistand die an ihre Zukunft glaubten.“ Zynischer könnte man nun wirklich mehr daherreden. Sicherlich würde Obama auch nie erwähnen, dass die „sektirische Spaltung“ der irakischen Nation bewusst als Strategie durch Washington benutzt wurde Die Spaltung und Zerstörung des Irak ist ein Werk des US-Imperialismus. Mit den „hohen Kriegskosten“ meint Obama die gefallenen amerikanischen Soldaten und nicht die irakischen Opfer der Invasion. Die amerikanischen Opfer haben sich aber für Obama und seine Regierung gelohnt, da der Irak „zwar kein Perfekter Ort sei“, aber man lasse einen „souveränen, stabilen und selbstständigen Irak zurück, mit einer repräsentativen Regierung, die vom Volk gewählt wurde“.

Die Bilanz dieser „humanistischen Politik“ Washingtons sieht folgendermaßen aus: eine Million Irakis wurde getötet, bis zu vier Millionen vertrieben, die Infrastruktur des Landes ist zerstört, die staatliche Souveränität ungergraben, soziale Not und Arbeitslosigkeit bestimmen das Bild des Landes. Während die Armutsquote unter Saddam Hussein – aufgrund der UN-Sanktionen und des Hungerholocausts an den Irakis – bei 15 Prozent lag, befindet sich die Armutsquote nun bei fast 60 Prozent. Die offizielle Arbeitslosenquote liegt bei 28 Prozent, aber in Wirklichkeit wohl eher bei bis zu 50 Prozent. Von einer auch in Deutschland verbreiten Propgandalüge einer „Befriedung“ kann gar keine Rede sein. An dem Tag der Obama-Rede in Fort Bragg wurden Bombenanschläge aus Bagdad und Ishaqi gemeldet, in Mosul und Falludschah kam es zu Gefechten. Der US-Imperialismus hat laut Obama aber keine „egoistischen Motive“. Dem US-Imperialismus gehe es um die Menschenrechte und die Befreiung der Menschen von Diktatoren. „Weil Ihr so viel gegeben habt, für Menschen, die Ihr vorher nie getroffen habt, hat das irakische Volk jetzt die Chance, das Schicksal in die eigene Hand zu nehmen.Das macht uns, als Amerikaner, zu etwas Besonderem. Im Gegensatz zu den alten Weltreichen bringen wir diese Opfer nicht für Territorien oder Rohstoffe. Wir tun es, weil es richtig ist.“

Die Zerstörung des irakischen Gemeinwesens und die Ermordung vieler hundertausender Iraker steht für Obama in einer antifaschistischen und antikommunistischen Tradition: „Vergesst nie, Ihr gehört zu einer ungebrochenen Tradition von Helden, die seit zwei Jahrhunderten besteht – von den Siedlern, die ein Weltreich abgeschüttelt haben, zu euren Eltern und Großeltern, die gegen Faschismus und Kommunismus gekämpft haben, bis zu euch – Männer und Frauen, die in Falludschah und Kandahar für die selben Prinzipien kämpfen und diejenigen zur Verantwortung ziehen, die uns am 11. September angegriffen haben.“ Nun wissen aber auch alle warum die US-Imperialisten Krieg führen. Nicht etwa weil es ihnen um die Rohstoffe fremder Nationen oder um geostrategischen Einfluss ginge, sondern weil die amerikanische Seele stets und überall Ungerechtigkeit und Diktaturen – oder was man dafür hält – bekämpfen und beseitigen will. Dreistere Lügen hat man selten gehört!

Für den US-Imperialisten vereinigte sich in Saddam Hussein wohl auch das Feindbild des Kommunismus und „Faschismus“. Der arabische Nationalist Saddam Hussein stand für den sozialrevolutionären panarabischen Nationalismus. Von Vertretern der Westlichen Wertegemeinschaft musste sich Saddam Hussein deshalb immer wieder mit Josef Stalin und Adolf Hitler vergleichen lassen. Die nationalerevolutionäre Regierung des Saddam Hussein stand sicherlich nicht für die liberalen und individuellen Menschenrechte, dafür aber doch für nationale Soveränität, einen kleinbürgerlichen Sozialismus und religiöse Toleranz gegenüber den Christen des Irak.

Im Grunde hat Obama aber nur verzweifelt versucht die amerikanische Niederlage an Euphrat und Tigris zu verschleiern. Die irakische Regierung macht lieber Geschäfte mit Moskau, Peking und auch mit Teheran als mit Washington. Die US-Imperialisten konnten sich trotz aller Bemühungen die Hoheitsrechte an dem irakischen Öl nicht sichern. Die schiitische Dominanz im nachbaathistischen Irak hat dem Erzfeind Washingtons – dem Iran – genützt. Im Nachhinein könnte sich der Irak-Krieg als Sieg des Ayatollah Khomeini herausstellen. US-Imperialisten verfügen scheinbar wohl doch nur über Spatzenhirne.

samedi, 14 janvier 2012

Die Zerschlagung von Großsyrien

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Die Zerschlagung von Großsyrien

Jürgen Schwab

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com/

Im Falle Syriens argumentieren westliche Medien ähnlich wie zuvor bei den Auseinandersetzungen in Libyen: Die Staatsführung schieße auf ihr eigenes Volk. Diese Behauptung entspricht nur einer Teilwahrheit, da die Rebellen nur einen Teil des Staatsvolkes repräsentieren, bei ihren Aktionen ebenso bewaffnet vorgehen wie die staatliche Armee. Westlichen Medien- und Geheimdienstkreisen geht es darum, Unruhen in Ländern, deren aktuelle Staatsführungen nicht nach der Pfeife von USA und Zionisten tanzen, einseitig als „Schlächter“ an ihrem eigenen Volk vorzuführen, um gegebenenfalls mittels militärischer Intervention einen „Regime Change“ (Staats- und Regierungswechsel) einzuleiten. Allerdings hält sich das westliche Lager im Falle Syriens noch zurück, da dieses Land in Sachen Rohstoffen weniger interessant ist (sinkende Ölförderung, wichtiger sind die Erdölleitungen, die das Land durchqueren). Geostrategische Bedeutung besitzt Syrien allerdings als Anrainer zu Israel, um dessen Sicherheitsinteresse die „Westliche Wertegemeinschaft“ besonders besorgt ist.

Nun wird man selbst in Washington und Jerusalem Zweifel daran haben, ob ein möglicher Systemwechsel in Damaskus in Richtung Islamismus auf Dauer dem Zionistenstaat mehr oder weniger Sicherheit bringt. Schließlich hat sich das Assad-System bislang mit der Abtrennung der Golanhöhen, die Israel 1967 im Sechstagekrieg eroberte, arrangiert – zwar nicht mit dem Gebietsraub abgefunden, aber es finden keine militärische Auseinandersetzungen um das Gebiet statt. Jörg Schönenborn, Moderator des „Presseclubs“ der ARD (vom 07.08.2011) meinte, daß die islamistischen Rebellen in Syrien „keine Demokratiebewegung“ im westlichen Sinne darstellten.

Laut der linken Berliner Tageszeitung „Junge Welt“ ist der militante Konflikt in Syrien durch Waffenschmuggel entstanden, der über die Grenze zum Libanon und über See abgewickelt werde. „Als die syrische Armee nun den Waffenschmuggel stoppen wollte, kam es zu Gefechten.“ („Junge Welt“ vom 21.06.2011) „Bereits seit langem subventionieren die USA syrische Oppositionsgruppen, nach eigenen Angaben mit etwa sechs Millionen Dollar jährlich, um die Unzufriedenheit zu schüren.“ (ebenda)

Die Unzufriedenheit an sich ist freilich nicht von den USA erfunden worden, die liegt vielmehr in bereits vorhandenen religiösen Gegensätzen begründet. So sind etwa 75 Prozent der Bevölkerung sunnitische Muslime. Die Einwohner von Hama, Palmyra und einigen kleineren Städten wie Dschisr asch-Schugur gelten als besonders konservativ. (vgl. den Eintrag im Internet-Lexikon „Wikipedia“ über Syrien) Die Stadt Hama im Süden des Landes, die derzeit von der syrischen Armee belagert wird (Stand 9. August 2011), ist die sunnitisch geprägte Hochburg des Widerstandes gegen den Staatspräsidenten Assad, der selbst den Alawiten (auch Nusairier genannt), einer schiitischen Abspaltungsgruppe, angehört. Schon 1982 kam es in Hama zu einem bewaffneten Aufstand von sunnitischen Islamisten gegen das laizistische System in Damaskus. Der damalige Staatspräsident war Hafiz al-Assad, Vater des heutigen Staatsoberhauptes Bachar al-Assad.

Das syrische System ähnelt in vielem dem nationalsozialistischen bzw. faschistischen Modell, in mancher Hinsicht auch – etwa in den vielen Staatsbetrieben und im Blockparteiensystem mit dem Führungsanspruch der Baath-Partei – der DDR (die Baath-Partei gab es auch bis 2003 im Regime von Saddam Hussein im Irak). In der Ära des Kalten Krieges galt Syrien – neben dem Irak, Libyen und Ägypten – als Bündnispartner der Sowjetunion, während die USA – bis heute als Schutzmacht Israels gelten. Anfang August dieses Jahres beschloß der UN-Sicherheitsrat eine recht ausgewogene Erklärung in Sachen Syrien, in der beide Seiten – Staatsführung und Rebellen – zur Mäßigung in dem Konflikt aufgerufen wurden. Diese Erklärung trägt die Handschrift der sogenannten BRICS-Staatengruppe (Brasilien, Rußland, Indien, China und Südafrika). Somit scheint Rußland wieder in seine alte Rolle als Schutzmacht Syriens zurückzufinden. Möglicherweise zieht man somit auch in Moskau die richtige Konsequenz aus der inkonsequenten Stimmenthaltung im Falle Libyens. Hier hätte Rußland mit einer Nein-Stimme sein Vetorecht einlegen und somit die UN-Aktion zu Fall bringen können. Die USA, Frankreich und Großbritannien hätten dann nur noch in einem Alleingang – ohne UN-Mandat – gegen das Gaddafi-Regime losschlagen können (wie 1999 gegen das Milosevic-Regime Jugoslawiens).

Wie im Irak spielen die USA auch in Syrien die Interessen zwischen ethnischen und Religionsgruppen gegeneinander aus. Laut Teilungsplänen der USA soll der südliche Teil des Landes an Jordanien abgetreten werden. Somit würde Syrien den sogenannten Hauran, die Kornkammer des Landes, verlieren. Der Teilungsplan des US-Geheimdienstes CIA reicht bis ins Jahr 1952. Ziel ist es, die Region „Großsyrien“ in viele kleine, ohnmächtige Nachbarn Israels zu zerstückeln. Dieser Konflikt begann bereits 1920. Die Osmanen mußten sich infolge des verlorenen Ersten Weltkrieges auf das Gebiet der heutigen Türkei zurückziehen. Unter der Leitung des Völkerbundes, dominiert von Frankreich und Großbritannien, begann die Aufteilung der ehemaligen osmanischen Provinz Großsyrien. Aus ihr wurden Palästina und der Libanon im Westen, Jordanien im Süden und im Osten der Irak – neben Syrien. („Junge Welt“, ebenda)

Jürgen Schwab

Bücher von Jürgen Schwab:
Die Manipulation des Völkerrechts. Wie die „Westliche Wertegemeinschaft” mit
Völkermordvorwürfen Imperialismus betreibt. Kyffhäuser Verlag, Mengerskirchen
2011, 14,95 Euro.
Angriff der neuen Linken – Herausforderung für die nationale Rechte. Hohenrain
Verlag, Tübingen 2009, 19,80 Euro.
Die „Westliche Wertegemeinschaft”, Abrechnung, Alternativen. Hohenrain Verlag,
Tübingen 2007, 19,50 Euro.
Volksstaat statt Weltherrschaft. Das Volk – Maß aller Dinge. Hohenrain Verlag,
Tübingen 2002, 9,80 Euro

Crise : les Etats-Unis pataugent, l’Europe se noie

Crise : les Etats-Unis pataugent, l’Europe se noie

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

une_Time-2208.jpgPartie des Etats-Unis après la chute de Lehman Brothers, la crise économique a traversé l’Atlantique sans encombre pour venir heurter les frontières européennes. D’abord victime, l’Europe devient son propre bourreau en adoptant des politiques économiques peu efficaces. Pourtant, outre-Atlantique, la terre d’origine de la crise semble se débrouiller mieux que nous. Retour avec le blogueur Laurent Pinsolle, proche de Nicolas Dupont-Aignan, sur ces « divergences atlantiques ».

De notre côté de l’Atlantique, les pays de la zone euro s’enfoncent dans la récession en suivant des plans d’austérité sans issue. De l’autre, la croissance semble s’accélérer comme le montre le niveau des créations d’emplois. Une nouvelle illustration des erreurs de politique économique de l’Europe.

Les difficultés passent l’Atlantique

Au printemps, aux Etats-Unis, la crainte était que le pays rentre à nouveau en récession alors que l’Europe pavoisait avec les bons chiffres de croissance du premier trimestre, malgré les hoquets de la crise de la zone euro. Finalement, ce n’est pas arrivé. Après de longs mois de stagnation de l’emploi, le moteur économique du pays semble repartir avec une création de deux cent mille emplois en décembre, et un taux de chômage retombé à « seulement » 8.5 %.

Bien sûr, il ne s’agit pas ici de dire que les Etats-Unis sont un modèle en tout, loin de là. La baisse du taux de chômage est en partie due au fait qu’une part des demandeurs d’emplois renonce tout simplement à chercher un travail. En outre, le modèle étasunien a d’immenses limites et cette reprise ne résoudra rien aux problèmes de fond de ce pays. En somme, plane toujours le risque de coupes budgétaires massives si les démocrates et les républicains ne s’entendent pas.

Reprise économique outre-Atlantique

En revanche, si les politiques arrivent à être raisonnables, il y a des chances que les Etats-Unis reprennent le chemin de la croissance pour quelques temps. Tout d’abord, la productivité est en forte croissance : plus de 2% par an. Et paradoxalement, comme je le soulignais il y a plus de deux ans, la violence de la crise passée fait que cela favorise la reprise après coup. En effet, le marché automobile s’est tellement effondré que le rebond est quasiment mécanique.

En effet, étant encore loin de son pic de 2007, il a encore du potentiel de croissance. Mieux, le marché immobilier semble avoir touché son point bas, ce qui devrait créer des réserves de croissance pour les années à venir. Enfin, la Fed est fermement décidé à soutenir l’activité (ce qui fait partie de son mandat) et le gouvernement n’a pas hésité à recourir aux déficits pour relancer la croissance. Bref, il y a une forte conjonction de faits pour soutenir l’économie étasunienne.

L’impasse européenne

De l’autre côté de l’Atlantique, comme le montre la dernière note de Patrick Artus pour Natixis, la zone euro s’enfonce dans la dépression. Il y a un an, la croissance devait s’accélérer en 2012. Au final, ce sera sans doute l’année de la rechute. Bien sûr, on prévoit un rebond en 2013, mais il est à peu près aussi crédible que le rebond qui était envisagé il y a un an pour 2012… Et la crise sans fin de la zone euro pénalise fortement la croissance en imposant des plans d’austérité.

En effet, comment imaginer la moindre reprise dans une zone où l’austérité s’impose partout avec des hausses d’impôt et des coupes de dépenses publiques qui cassent une croissance qui était déjà faible ? Et la BCE réserve ses aides au seul secteur bancaire. Et paradoxalement, le fait que les marchés européens automobiles et immobiliers aient beaucoup mieux résisté qu’aux Etats-Unis (à part en Espagne), laisse moins de réserve de croissance pour les années à venir.

Bref, comme le souligne depuis longtemps Joseph Stiglitz, les pays européens s’enferment dans des politiques qui ne mènent qu’à la dépression économique. Nous allons dans le mur, beaucoup l’annoncent depuis des années, mais les dirigeants européens continuent, pour sauver l’euro.

Laurent Pinsolle

Ganzes Dorf heiratete Bulgarinnen – EU-Visum als Mitgift

Ganzes Dorf heiratete Bulgarinnen

EU-Visum als Mitgift

Ex: http://www.unzensuriert.at/

Der Arabische Frühling hat bemerkenswerte Auswirkungen auf die Männer eines Dorfes im Nildelta. Fast alle sind mit bulgarischen Mädchen, die meisten von ihnen mit Roma-Herkunft, verheiratet. Mit Liebe haben diese Hochzeiten aber nichts zu tun. Laut der bulgarischen Tageszeitung „24 Tschassa“ stecken Menschenhändler hinter diesen Massenvermählungen, die angeblich nur eines im Sinn haben: den ägyptischen Männern über die EU-Staatsbürgerschaften der Frauen ein Visum zu besorgen.

Viele Indizien sprechen dafür. Im vergangenen Monat stellten 30 Ägypter Visa-Anträge in der bulgarischen Botschaft in Kairo. Als Begründung wurde eben Eheschließung angeführt. Die Behörden vermuten hinter der Aktion einen Verbrecher-Ring. Zwei Männer, ein Bulgare und ein Libanese, sollen den Frauen je 500 Euro bezahlt haben. Die beiden Männer hatten die Heiratswilligen im Alter von 20 bis 45 Jahren aus verschiedenen Teilen Bulgariens mit dem Bus nach Istanbul und mit dem Flugzeug nach Kairo gebracht.

Fraglich ist zudem, ob es tatsächlich Vermählungen gab. Diese sollen, wenn überhaupt, nach muslimischer Tradition vor einem Mullah und drei Zeugen vollzogen worden sein. Bulgarische Beamte gehen nach einem Bericht der Nachrichtenagentur Novinite davon aus, dass die Frauen ihre Ehe vor den Botschaftsbeamten lediglich bezeugen sollten, eine Vermählung nur fiktiv stattgefunden hätte. Es könnte sich also um einen glatten Betrug handeln, weshalb die Behörde jetzt alle Unterlagen genau prüfen will.

vendredi, 13 janvier 2012

Euro, Krieg und Frieden

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Euro, Krieg und Frieden

Ex: http://www.zuerst.de/

Helmut Schmidt auf dem Berliner Parteitag der SPD: Wie das Idol meiner Jugend sich um Kopf und Kragen redete

Ich ging eigentlich nur wegen Helmut Schmidt hin. Und wäre dann auch fast wieder umgekehrt: Die Hintergrundfarbe, in die die Sozis ihren Parteitag getaucht hatten, war zum Davonlaufen. Nannte man sie nicht mal „die Roten“? Übrig geblieben ist eine Mischung aus giftigem Magenta und Pink, mit der früher die Puffmütter ihre Fußnägel lackiert haben. Kann man sich vorstellen, daß unter diesen Farben demonstriert oder gar gestreikt wird?

Ich würgte meinen Ärger runter, es ging ja um Helmut Schmidt. Er war der Schwarm meiner jungen Jahre gewesen. Mei, wie hat der fesch ausgesehen, als Verteidigungsminister und als Kanzler: den Scheitel wie mit einem Skalpell gezogen, die preußische Haltung, die Gesichtsmuskeln straff vom vielen Rauchen. Einziger Nachteil: die Körpergröße. Aber Humphrey Bogart war auch nicht höher gewachsen, und trotzdem nahm man ihm immer ab, wenn er – zumindest in der deutschen Synchronisation – Ingrid Bergmann in Casablanca als „Kleines“ bezeichnete („Ich schau dir in die Augen, Kleines“). Alles eine Frage der Ausstrahlung. Die hatte Bogart, die hat Schmidt. Selbst wenn er, wie an diesem Tag, mit dem Rollstuhl hereingerollt wird.

Für mich war Schmidt immer die Verkörperung des patriotischen Sozialdemokraten gewesen. Diesen Typus, den man sich heute bei den ganzen Zottelbären wie Thierse und den parfümierten Silberfüchsen wie Steinmeier gar nicht mehr vorstellen kann, hat es einst tatsächlich gegeben: Ruß­geschwärzt von Steinkohle und Reval standen die Bergleute an der Ruhr wie ein Mann hinter dieser Partei, oder – wie in Schmidts Heimat – die Schauer- und Seeleute aus den Hafenstädten. Proletarier aller Länder, das war nicht ihre Anrede – es waren vielmehr die Bataillone der „königlich preußischen Sozialdemokratie“, wie ihre kommunistischen Gegner einst spotteten. Sie lagen in den Schützengräben des Ersten oder – wie Schmidt – an den Fronten des Zweiten Weltkriegs. Sie ließen sich, wie Kurt Schumacher, in die Konzentrationslager sperren und kamen mit zerschlagenen Beinen wieder heraus – und kämpften auf Krücken weiter für Deutschland, gegen den „Alliiertenkanzler“ (Schumacher über Adenauer). Willy Brandt kritisierte John F. Kennedy wegen der Preisgabe Berlins beim Mauerbau, und seinen größten Wahlsieg fuhr er 1972 mit der Parole ein: „Deutsche, wir können stolz sein auf unser Land“. Die Kombination von „deutsch“ und „stolz“ – das würde man heute wahrscheinlich flugs der NPD zuordnen.

Nach Brandt kam Schmidt mit seinem Wahlslogan vom „Modell Deutschland“. Wenn er auf den Bundeskongressen der Jusos einritt, schaute er sie aus seinen Offiziersaugen an und schien ihnen sagen zu wollen: „Stillgestanden! Alle Spinner wegtreten, und zwar zackzack!“ In seinen Kanzlerjahren (1974 bis 1982) verteidigte er deutsche Interessen: Er wies Jimmy Carters Drängen nach einer weicheren, also unsolideren deutschen Geldpolitik schroff zurück. Den Saudis wollte er, gegen die Ausfälle des damaligen israelischen Premiers Menachim Begin, deutsche Leopard-Panzer liefern. Unvergessen sein Auftreten im Terrorjahr 1977: An der Spitze des Krisenstabes kommandierte er den Sturm der GSG-9 auf die entführte Lufthansa-Maschine in Mogadischu – vermutlich die erste deutsche Kommandoaktion nach dem Zweiten Weltkrieg.

Voll mit diesen Erinnerungen fieberte ich an diesem schmuddeligen Dezembertag des Jahres 2011 Schmidts Rede entgegen – und wurde gnadenlos enttäuscht. Der Begriff, den er am häufigsten strapazierte, war die notwen­dige „Einbindung“ Deutschlands, das kam mindestens fünf oder sechsmal. Begründung: „Deutschland hat Stetigkeit und Zuverlässigkeit nötig.“ Denn: „Deutschland (löst) seit einem Jahrzehnt Unbehagen aus – neuerdings auch politische Besorgnis.“ Wodurch denn? Durch unsere Abstinenz bei den Überfällen auf den Irak und Libyen? Weil wir brav die Finanziers der EU und des Euro-Systems geben? Weil wir Musterschüler in Sachen Multikulti und Gender Mainstreaming sind?

Schmidt wäre nicht Schmidt, wenn er die notwendige „Einbindung“ Deutschlands nicht in einem langen historischen Rückblick mit Focus auf die NS-Zeit begründet hätte. „In absehbarer Zeit wird Deutschland kein ‚normales‘ Land sein.“ Das sei im „strategischen Interesse“ Deutschlands – „auch zum Schutze vor uns selbst“. Da ist er wieder, der „ewige Deutsche“ als der „ewige Nazi“, das Antifa-Pendant zum „ewigen Juden“ … Immerhin verschweigt Schmidt nicht, daß ihn dieses Denken einst in eine „ernstzunehmende Kontroverse“ mit Kurt Schumacher geführt hatte. Der war dann doch aus anderem Schrot und Korn.

Vor diesem Hintergrund redete Schmidt dem Parteitag ins Gewissen, bei den aktuellen Fragen der Euro-Rettung fünfe gerade sein zu lassen und das deutsche Füllhorn zur Finanzierung der defizitären Mitgliedstaaten zu öffnen. Eurobonds? Her damit! Aufkauf maroder Staatspapiere durch die EZB? Gerne! Schmidt urteilte apodiktisch: „Zwangsläufig wird auch eine gemeinsame Verschuldung unvermeidbar werden. Wir Deutschen dürfen uns dem nicht nationa­l­egoistisch verweigern.“ Stattdessen sollen wir zahlen, zahlen, zahlen …

Dabei teile ich Schmidts Grund­ansatz, daß Deutschland die Integration in Europa braucht und als wirtschaftlich stärkste Macht auch etwas für die Schaffung eines prosperierenden und fried­lichen Kon­tinents opfern muß. Die Vergangenheit hat gezeigt, daß sich unsere Nachbarn deutsche Kontrolle und Dominanz nicht bieten lassen, und der dann regelmäßig folgende Krieg war verlustreicher, viel ver­lustreicher als jede Euro-Rettung. Aber Schmidt übersieht, daß dieser kluge Ausgleich nur möglich ist nach dem Modell der europäischen Integra­tion bis 1991 – als Bund souveräner Nationalstaaten mit gegenseitigen Handelsvorteilen und abgestimmter Geldpolitik, aber ohne Binnenmarkt und gemeinsame Währung, wie sie der Maastrichter Vertrag von 1991 auf den Weg gebracht hat. Die weit überdehnte Form der Integration, wie wir sie jetzt haben, wird geradewegs zu einem erneuten Gegensatz zwischen Deutschland und „den anderen“ und im Extremfall zum Krieg führen – also genau zu dem, was Schmidt mit Recht verhindern will. Denn was im Augenblick läuft, ist die Übernahme der Schulden, die Länder wie Griechenland und Italien gegenüber privaten Gläubigern haben, durch die Europäische Zentralbank und damit durch Deutschland als deren größtem Eigentümer. In der von CDU wie SPD gleichermaßen befürworteten Fiskalunion werden nicht die ursprünglichen Profiteure der Schuldenmacherei, die privaten Großbanken, für eine seriöse Tilgung sorgen müssen – sondern Deutschland als neuer Hauptgläu­biger.

Schon wird in Athen, Lissabon und selbst in Paris die betuliche Hausfrau Angela Merkel nicht etwa mit der strengen Hausfrau Maggie Thatcher verglichen – sondern, darunter macht man es ja nicht, mit Adolf Hitler. Die „gemeinsame Verschuldung“, die Schmidt wie die gesamte politische Klasse befürwortet, führt zu einer geschlossenen Abwehrfront der meisten EU-Staaten gegen den deutschen Kern – also zu der Isolation unseres Landes, die er aus geschichtlicher Erfahrung verhindern will. Die mögliche Alternative sieht Schmidt nicht: Rückführung der europäischen Integration auf den Status vor den Maastrichter Verträgen 1991. Die Europäische Gemeinschaft (EG, früher EWG) hat nach dem Zweiten Weltkrieg für Frieden gesorgt – die Europäische Union (EU) hat ihn in der Folge gefährdet und droht ihn zu zerstören.

Katerina Stavropoulos

La Nouvelle Usine Renault au Maroc, symbole de notre suicide économique !

 

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La Nouvelle Usine Renault au Maroc, symbole de notre suicide économique !

Par Marc Rousset

 

Chômage des travailleurs européens ou profits des multinationales dans les pays émergents fournissant des produits manufacturés à l’Europe : il va falloir choisir ! Sinon la révolte éclatera d’une façon inéluctable  lorsque le taux de chômage sera tellement insupportable que la folie libre échangiste mondialiste  apparaitra comme un nez au milieu de la figure ! Pour l’instant nous sommes seulement  à mi-chemin de la gigantesque entreprise de désindustrialisation initiée dans les années 1950 aux Etats-Unis pour favoriser les grandes entreprises américaines, et dont le flambeau a été  depuis repris par toutes les sociétés multinationales de la planète ! Pendant ces 30 dernières années, la France a perdu 3 millions d’emplois industriels, l’une des principales raisons de la crise de notre dette souveraine ! Si un protectionnisme douanier ne se met pas en place d’une façon urgente, les choses vont encore aller en s’accélérant ! L’oligarchie mondiale managériale, actionnariale et financière a des intérêts en  totale contradiction et en opposition frontale avec le désir des peuples européens de garder leur « savoir faire » et leur emploi !

 

L’usine géante  Renault de Melloussa au Maroc

 

Alors que la production automobile de Renault recule dans l’hexagone, l’usine géante de Melloussa au Maroc dans la zone franche du port de Tanger, avec une capacité de 340 000 véhicules par an, commence à produire des voitures « low-cost » sous la marque Dacia. Le site a pour vocation d’exporter à 85% vers le Vieux Continent. Cette usine marocaine vient s’ajouter au site roumain de Pitesti qui produit  813 000 voitures par an. Renault et les équipementiers de la région de Tanger pourraient créer 40 000 emplois ! Le salaire net mensuel d’un ouvrier marocain est de 250 euros par mois, contre 446 euros par mois en Roumanie. Le coût salarial horaire d’un ouvrier dans les usines Renault est de  30 euros /heure en France, 8 euros par heure en Turquie, 6 euros par heure en Roumanie et ô surprise 4,5 euros par heure au Maroc, à deux jours de bateau des côtes françaises, Algésiras en Espagne étant seulement à 14km ! C’est la raison pour laquelle le monospace « Lodgy 5 ou 7 places » (10 000 euros) fabriqué à Melloussa sera deux fois moins cher que le Renault Grand Scenic (24 300 euros) assemblé à Douai. Il ne fait donc aucun doute qu’à terme, suite au rapport qualité/ prix et en faisant abstraction de quelques gadgets Marketing et des dénégations du Groupe Renault, les consommateurs  français, s’ils ne sont pas trop bêtes, achèteront des Lodgy fabriquées au Maroc en lieu et place des Grand Scenic fabriquées à Douai ! Bref, une délocalisation élégante supplémentaire avec  les miracles et les mensonges de la Pub et du  Marketing comme paravent !

 

Alors que faire ? Qui incriminer ? Certainement pas Carlos Ghosn et les dirigeants de Renault qui font parfaitement leur travail  avec les règles du jeu actuel, car ils  rendent compte à leurs actionnaires et  doivent affronter une concurrence terrible, la survie du Groupe Renault  étant même en jeu s’ils ne délocalisent pas ! Non, les responsables, ce sont nous les citoyens, nous  les électeurs, qui acceptons cette règle économique du jeu ;les  principaux coupables, ce sont nos hommes politiques incapables, gestionnaires à la petite semaine avec un mandat de 5 ans, subissant les pressions du MEDEF et des médias à la solde des entreprises multinationales. Les dirigeants d’entreprise et les clubs de réflexion qui mentent comme ils respirent, le MEDEF, tout comme le lobby des affaires à Washington et à Bruxelles, voilà ceux qui sont à l’origine du mal et nous injectent délibérément car conforme à leurs intérêts financiers, le virus, le venin destructeur malfaisant du libre échangisme mondialiste dans nos veines ! Le mondialisme  doit laisser sa place d’une façon urgente à un libre échangisme strictement européen ! Les hommes politiques des démocraties occidentales ne sont pas des hommes d’Etat, mais des gagneurs d’élection et ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ; ils ne s’intéressent en aucune façon aux intérêts économiques à long terme de la France et de l’Europe ! Ils attendent tout simplement la catastrophe du chômage structurel inacceptable et la révolte des citoyens pour réagir, comme cela a été le cas en Argentine et comme c’est le cas actuellement avec la crise des dettes souveraines.

 

Les idées de la préférence communautaire et du Prix Nobel Maurice Allais triompheront

 

Les  idées  de Maurice Allais triompheront car elles sont justes et correspondent aux tristes réalités que nous vivons ! On ne peut pas arrêter une idée lorsqu’elle est juste ! L’idéologie économique libre échangiste mondialiste s’écroulera totalement devant les réalités du chômage, comme le Mur de Berlin en raison de l’inefficacité du système soviétique, comme l’idéologie droit de l’hommiste devant les réalités néfastes de l’immigration extra-européenne avec à terme les perspectives d’une guerre civile ! Il est clair qu’il faut changer le Système, non pas en attendant la disparition totale de notre industrie, mais dès maintenant en mettant en place tout simplement des droits de douane au niveau européen! Même l’Allemagne ne réussira pas à terme à s’en sortir avec le libre échange mondialiste. Elle résiste encore aujourd’hui car elle n’a pas fait les mêmes bêtises que les autres pays européens, mais à terme elle sera également  laminée par la montée en puissance de l’éducation  et le trop  bas coût de la main d’œuvre dans les pays émergents. Aux Européens de savoir préserver les débouchés de leur marché  domestique suffisamment grand pour assurer un minimum d’économies d’échelle! La « théorie des débouchés » va très vite revenir à l’ordre du jour !

 

La vieille théorie des « avantages comparatifs »de Ricardo n’a plus grand-chose à voir avec la réalité. Pour la première fois dans l’histoire du monde, des Etats (la Chine, l’Inde et le Brésil) vont en effet posséder une population immense ainsi qu’une recherche et une technologie excellentes. L’égalisation par le haut des salaires, selon la théorie  de Ricardo, n’ira nullement de soi du fait de « l’armée de réserve » rien qu’en Chine  de 750  millions de ruraux, soit 58% de l’ensemble de la population, capables de mettre toute l’Europe et les Etats-Unis au chômage.  300 millions d’exclus vivent, selon la Banque asiatique du développement, dans l’Empire du milieu, avec moins d’un euro par jour. La Chine ne se classe qu’au 110e rang mondial du PIB par habitant. Ce ne  sont pas quelques succès épars européens  mis en avant par les médias, suite à des effets de mode ou de luxe, qui doivent nous faire oublier le tsunami du déclin des industries traditionnelles en Europe (quasi disparition des groupes Boussac, DMC et de l’industrie textile dans le Nord de la France, de l’industrie de la chaussure à Romans, de l’industrie navale, des espadrilles basques...). Les pays émergents  produiront inéluctablement de plus en plus, à bas coût,  des biens et des services aussi performants qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Les délocalisations deviennent  donc  structurelles et non plus  marginales !

 

L’épouvantail contre le protectionnisme mis en avant par les lobbys du MEDEF et des multinationales comme quoi  25% des Français  travaillent pour l’exportation est un mensonge d’Etat parfaitement mis en avant par Gilles Ardinat d’une façon indiscutable dans le dernier Monde Diplomatique. Les multinationales,  le MEDEF confondent délibérément valeur ajoutée et chiffre d’affaires des produits exportés, ce qu’il fait qu’ils arrivent  au ratio fallacieux de 25%. La Vérité est qu’un salarié français sur 14 seulement vit pour l’exportation en France ! (1)

 

Dans un système de préférence communautaire, l’Europe produirait davantage  de biens industriels et ce que perdraient les consommateurs européens dans un premier temps en achetant plus cher les produits  anciennement « made in China », serait plus que compensé par les valeurs ajoutées industrielles supplémentaires créées en Europe . Ces dernières  augmenteraient le PIB et  le pouvoir d’achat, tout en créant des emplois stables et moins précaires, système que la CEE a  connu et qui fonctionnait très bien.  Alors, au lieu de s’en tenir au diktat idéologique de Bruxelles et au terrorisme intellectuel anglo-saxon du libre échange, remettons en place le système de la préférence communautaire !

 

Les investissements occidentaux  et les délocalisations

 

Il importe  de faire la distinction entre marché domestique européen  intérieur et marché d’exportation. Ce qu’il faut, c’est, grâce à une politique douanière de préférence communautaire fermer l’accès aux pays émergents qui détruisent les emplois européens  pour des produits consommés sur le marché intérieur européen.

 

 Il n’est pas réaliste d’accepter le dogme stupide que délocaliser la production physique d’un bien ne représente qu’une infime partie de sa valeur, même s’il est inéluctable que le poids relatif de l’Occident continue à décliner au profit de l’Asie. Intégristes du tout marché et théoriciens d’un libéralisme de laboratoire se délectent du déclin de la France et des Etats-Nations ; complices ou naïfs, ces inconscients nous emmènent à la guerre économique comme les officiers tsaristes poussaient à la bataille de Tannenberg des moujiks armés de bâtons. Les Européens ne peuvent se contenter d’une économie composée essentiellement de services. La seule façon de s’en sortir  pour tous les pays européens, et plus particulièrement la France, est de réduire d’une façon drastique le nombre des fonctionnaires et les dépenses publiques, diminuer la pression fiscale sur les entreprises et les particuliers, mettre en place une politique industrielle inexistante à l’échelle de l’Europe, développer la recherche et l’innovation, encourager le développement des jeunes pousses, favoriser le développement des entreprises moyennes, et enfin  restaurer la préférence communautaire avec des droits de douane plus élevés ou des quotas afin de compenser les bas salaires des pays émergents !

 

Le problème de fond du déficit commercial de la France n’est pas lié au taux de change de l’euro, mais au coût du travail. Le coût horaire moyen de la main d’œuvre dans l’industrie manufacturière est de l’ordre de vingt dollars en Occident contre 1 dollar en Chine ! Un ouvrier en Chine travaille quatorze heures par jour, sept jours sur sept. 800 millions de paysans chinois dont deux cents millions de ruraux errants forment une réserve de main d’œuvre inépuisable capable de mettre les Etats-Unis et toute l’Europe au chômage, nonobstant la main d’œuvre tout aussi nombreuse d’autres pays émergents !

 

Attirés par les bas salaires, les investissements étrangers en Chine s’élèvent à plus de 100 milliards de dollars par an, soit davantage qu’aux Etats-Unis. Le fait que les exportations chinoises soient réalisées à 65% par des entreprises détenues totalement ou partiellement par des Occidentaux n’est qu’un argument de plus pour nous endormir et une étape intermédiaire dans le déclin programmé du continent paneuropéen et de l’Occident. Les seuls investissements justifiés géopolitiquement  sont les implantations  pour s’intéresser au marché domestique chinois, des autres pays d’Asie et de tous les  pays émergents. Ce qu’il faut bien évidemment combattre, ce sont avant tout les investissements européens en Chine ou ailleurs pour alimenter le marché européen qui sont suicidaires mais justifiés pour les chefs d’entreprise,  tant que les Européens et la Commission de Bruxelles  n’auront pas rétabli la préférence communautaire et des droits de douane afin de compenser les bas coûts de main d’œuvre chinois, source première  du chômage et de la précarité en Europe. 

 

Conclusion

 

Il ne faut pas acheter français, ce qui ne veut plus rien dire, mais acheter « fabriqué en France »  en se méfiant des noms francisés et des   petits malins avec des usines tournevis  ou d’assemblage dont toute la valeur ajoutée industrielle viendrait en fait des pays émergents ! Seule une politique de droits de douane défendra l’emploi du travailleur européen et combattra efficacement d’une façon implacable le recours démesuré aux sous-traitants  étrangers ! Tout cela est si simple, si clair, si évident qu’il nous manque qu’une  seule chose, comme d’habitude, dans notre société décadente : le courage ! Le courage de changer le Système, le courage de combattre les lobbys des entreprises multinationales avec les clubs de réflexion à leur botte, le courage de mettre en place une protection tarifaire, mais sans tomber pour autant dans le Sylla du refus de l’effort, de l’innovation, du dépassement de soi, du refus de s’ouvrir au monde et de tenter d’exporter autant que possible, le Sylla de l’inefficacité et des rêveries socialistes utopistes qui refusent la concurrence et l’efficacité intra-communautaire. L’introduction de la TVA sociale est une excellente décision, mais elle est totalement incapable de compenser les bas salaires de l’usine marocaine Renault  de Mélissa et ne vaut que pour améliorer la compétitivité de la Maison France par rapport aux autres pays européens !

 

Note

 

(1)   Gilles Ardinat, Chiffres tronqués pour idée interdite, p12, Le Monde Diplomatique, Janvier 2012.

Hongrie : le soleil se lèverait-il à l’Est ?

Hongrie : le soleil se lèverait-il à l’Est ?

Par Claude Bourrinet

Ex: Vox NR cliquez ici

 

StefanIHongarije.jpgAttila serait-il de retour au pays des Huns et des Onoghours (Hungari en latin) ? Le royaume du roi Istvàn, converti au christianisme sous le nom, vénéré par les Magyars, de Saint-Etienne, va-t-il semer la pagaïe dans une Europe devenue un véritable capharnaüm, et qui, pour le coup, ne sait plus à quel saint se vouer, sinon au marché international ?

A entendre tel ou tel, par exemple notre Juppé, qui, revenu des froids canadiens à la suite d’une affaire très chaude bien connue de Chirac, se montre depuis quelque temps un serviteur zélé de l’oligarchie transnationale, et s’esclaffe : « Il y a un problème en Hongrie », ou bien, de façon beaucoup moins cocasse, cette déclaration d’un diplomate américain, dont on se demande bien (naïvement) de quoi il se mêle : « L’exclusion de la Hongrie de l’Union européenne n’est plus impensable », propos qui révèlent en passant qui est le vrai maître, à constater l’hystérie de médias qui se sont fait une spécialité de déformer la réalité, de manipuler l’opinion et d’escorter les manœuvres sournoises des services d’espionnage et de déstabilisation de nations qui ont le tort d’aspirer à la maîtrise de leur destin, on se dit qu’un tremblement géopolitique est imminent, et qu’il n’est pas exclu, comme au Kossovo, en Libye etc. qu’ il soit suivi du feu du ciel. Ainsi vont les choses dans notre douce démocratie occidentale, bercée par le ronronnement rassurant de droits de l’homme souples à souhait.

La promulgation, le premier janvier 2012, de la nouvelle Constitution hongroise, a semé la panique parmi les bureaucrates de Bruxelles. Ne clame-t-elle pas : « Nous sommes fiers de nos ancêtres qui se sont battus pour la survie, la liberté et la souveraineté de notre nation » ? Voilà des accents mâles qui, en effet, risquent de faire pâlir les ouvriers de notre nouvelle Tour de Babel. On notera au passage que le préambule de cette constitution se réclame de l’Europe, mais probablement n’est-ce pas la même que celle qui, actuellement, sert d’antichambre à la dictature mondiale qu’on voudrait bien nous imposer.

La Constitution hongroise nouvelle formule change radicalement la manière de concevoir et l’Histoire, et la politique. En répudiant l’appellation « République de Hongrie » au profit de « Hongrie » tout court, le FIDESZ (Union civique hongroise) de Viktor Orban veut non seulement rendre la nation au peuple, en considérant comme secondaire la question du régime adopté, mais inscrit aussi son destin dans un passé mythifié, au sens sorélien, en se référant notamment à des emblèmes de l’Histoire hongroise, comme le roi Etienne et la doctrine de la sainte Couronne. Le christianisme est revendiqué comme le cœur de la patrie, ce que maints Tartuffes ont condamné, occultant non seulement ce que clame la Constitution américaine, qui demande à Dieu de bénir l’empire de l’Oncle Sam, mais aussi ce que postule l’Etat sioniste, à savoir qu’il est un Etat juif. Apparemment, il y aurait des « vérités » approuvées au-delà, et des « mensonges » réprouvées en-deçà.

 
Les politiques intérieure et extérieure de l’Union européenne sont depuis une décennie devenues un protocole judiciaire, criminalisant les récalcitrants, machine à broyer incarnée par le TPI. Nul doute que l’on trouvera, à terme, un prétexte pour traîner les responsables hongrois devant une justice aux ordres. Déjà, comme si ces points de détail constituaient l’alpha et l’oméga d’une existence digne d’être vécue, on met en exergue la volonté de ces voyous de s’en prendre au mariage homoparental et au droit à l’avortement, et, le comble, de « restaurer un certain ordre moral », prétention qui confine sans doute pour nos censeurs post-soixante-huitards, au crime suprême. Car l’idéologie de la grosse classe petite-bourgeoise internationale est devenue dogme, donc inquisitoriale. Au-delà, nul salut !

Une mesure qui gêne est sans doute aussi celle qui rejette toute prescription des crimes contre l’humanité commis par le nazisme, mais aussi par les anciens communistes. Il est nécessaire de ramener à la mémoire un passé assez proche, et pas seulement celui qui rappelle les événements d’octobre 56, révolte nationale contre l’empire soviétique qui, soit dit en passant, ne put être écrasée qu’avec l’assentiment des Occidentaux. La mesure vise en fait une classe politique honnie, méprisée, défaite totalement aux dernières élections, cette caste-même qui est soutenue pas l’Union européenne, ce ramassis de staliniens reconvertis en doux agneaux libéraux, en champions du mondialisme et de l’économie de marché. Nous connaissons cette espèce, nous aussi, en France, parmi une gauche bienpensante et bien conformée aux desiderata de l’oligarchie financière. Or il se trouve que ces sociaux-démocrates avaient ruiné le pays, à force d’emprunts inconsidérés. On connaît la musique, et les taux d’intérêt astronomiques, la pression des banques, les combinaisons internationales et les abdications nationales subséquentes. La Grèce et l’Italie, sans compter d’autres pays, sont là pour illustrer une manœuvre qui est trop belle pour n’avoir été calculée savamment. Or, les Hongrois ont dit non, en renationalisant par exemple la banque centrale hongroise !

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres fut cette déclaration « off » du 14 juin 2006, intempestive, désastreuse, à vomir, de l’ancien Premier ministre Ferenc Gyunasàny, dont nous reproduisons le texte d’un cynisme qui jette une lueur significative sur ce que sont nos dirigeants (car on ne fera pas l’injure aux nôtres d’être assez mous pour ne pas partager l’amoralisme de gens qui, au demeurant, s’enorgueillissent de donner des leçons aux peuples…). Des émeutes s’en s’ont suivies, et le bouleversement politique, la révolution (car c’en est une) que nous connaissons.

Certains commentateurs remarquent qu’il ne subsiste plus de « gauche » en Hongrie. La politique menée par le « Parti Socialiste hongrois », qui a recyclé les ancien apparatchiks en hommes d’affaires, prouve suffisamment, s’il en était encore besoin, qu’il n’existe, qu’il ne peut plus exister, ni de gauche, et, partant, ni de droite, mais plutôt une caste oligarchique internationale contre des peuples dépossédés de leur identité et bafoués dans leurs intérêts. C’est justement un mouvement, une insurrection légale qui s’est produite en Hongrie, une réappropriation par le peuple hongrois de son corps et de son âme.

Quel sera l’avenir de ce sursaut ? Il semble évident que les USA et leur commis, l’Union européenne, ne resteront pas sans réagir, bien qu’il y ait péril en la demeure, et que le feu puisse se répandre. Car trop de pression risquerait de produire l’effet inverse. Des rétorsions sournoises, malhonnêtes, et des charretées de calomnies, d’injures et de propagande vont sans doute continuer à assaillir ce peuple valeureux. Pour celui-ci, un certain nombre de défis gigantesques sont à relever, dont l’endettement et l’isolement, et probablement la réinsertion identitaire de Hongrois de souche, un tiers de la population totale, dispersés, à la suite du traité inique du Trianon, en 1919,dans les pays voisins, en Slovénie, en Roumanie, en Slovaquie, en Serbie, en Ukraine, en Autriche - sans qu’éclate un conflit toujours latent en Europe centrale. Il est bien dommage que subsiste un contentieux très lourd avec la Russie. D’un point de vue intérieur, il est évident que le parti majoritaire n’a pas intérêt à agresser le pari Jobbik qui, ne cessant de grandir, apparaît comme la partie la plus active du mouvement national. Il est sûr, en tout cas, que tous les regards désabusés, écœurés par la marche des choses en Europe, vont se fixer sur l’expérience hongroise. Son succès retentira comme un gage d’espoir pour les patriotes.

Traduction des propos de M. Ferenc Gyurcsany :

« Nous n'avons pas le choix. Il n'y en a pas parce qu'on a merdé sur toute la ligne. Pas un petit peu, beaucoup. En Europe, il n'y a pas d'autre pays où on aurait commis de telles conneries Il est possible de l'expliquer... De toute évidence, nous n'avons pas arrêté de mentir sur tout et dans les grandes largeurs au cours des derniers 18 à 24 mois. Il est clair que pas un seul de nos propos n'était vrai. Nous avons dépassé les possibilités du pays de sorte que (...) nous ne pouvions imaginer plus tôt que la coalition du Parti Socialiste Hongrois et des libéraux aille jusque là. Et pendant ce temps-là, nous avons réussi à ne rien foutre du tout pendant quatre ans. Pas une rame ! Pas une seule mesure gouvernementale importante ne me vient à l'esprit dont nous pourrions être fiers, outre que nous avons au bout du compte tiré le gouvernement de la merde. Rien d'autre. Que va-t-on dire s'il faut expliquer au peuple ce que nous avons foutu. pendant quatre ans ?! »...

[....]

« Moi, je pense qu'il est possible de mettre tout ça en œuvre. Je pense qu'il y aura des conflits, oui, mes amis. Il y aura aussi des manifs. Il est bien permis de manifester devant le Parlement ; tôt ou tard, les manifestants s'en lasseront, et ils rentreront chez eux. Il n'est possible d'aboutir que si vous avez foi dans l'essentiel, et si on est d'accord sur l'essentiel en question ».

[...]

« Ce que nous pouvions faire au cours du mois écoulé, nous l'avons fait. Et ce que nous avons pu faire en secret les mois précédents pour éviter de voir sortir de nulle part les derniers jours de la campagne des papiers révélant ce que nous avions l'intention de faire, ce que nous nous préparions à faire, nous l'avons fait aussi. Nous avons gardé le secret, et nous savions, comme vous le saviez vous-même, que nous si nous gagnions les élections, il s'agirait ensuite de se relever les manches et de s'y mettre, parce que nous n'avons jamais été confrontés à des problèmes de ce genre...".

jeudi, 12 janvier 2012

Otto Scrinzi: Ein Gründervater des Dritten Lagers ist tot

Otto Scrinzi: Ein Gründervater des Dritten Lagers ist tot 

Ex: http://freigeist-blog.blogspot.com/

130_0.jpgIn der Nacht vom 1. auf den 2. Jänner 2012 verstarb Nationalratsabgeordneter a.D. Dr. Otto Scrinzi im 93. Lebensjahr in seinem Heimatbundesland Kärnten. Mit Otto Scrinzi ist einer der letzten Gründerväter des Dritten Lagers der Zweiten Republik von uns gegangen. Unmittelbar nach der Heimkehr aus der Kriegsgefangenschaft stellte er sich neben seiner Arbeit als Facharzt in den Dienst des staatlichen Gemeinwesens. So begründete der 1918 in Osttirol geborene Scrinzi in seiner nunmehrigen Heimat Kärnten den Verband der Unabhängigen (VDU) mit, wurde dessen Landesobmann und vertrat den VDU 1949 bis 1956 im Kärntner Landtag als Abgeordneter und Klubobmann. Neben seiner landespolitischen Tätigkeit setzte er sich auch als Standesvertreter für die Belange der Kärntner Ärzteschaft ab 1949 ein.
 
Gründervater des Dritten Lagers, Demokrat und Sachpolitiker

 

 

 
.
Neben dem Aufbau seiner bürgerlichen Existenz als Arzt setzte sich Scrinzi als untadeliger Demokrat in der Nachkriegszeit vor allem für jene Bevölkerungsschichten ein, die nicht zu den Günstlingen des sich etablierenden schwarz-roten Proporzsystems gehörten: Kriegsheimkehrer, Soldatenwitwen und -waisen und die vielen Volksdeutschen, die als Altösterreicher von den kommunistischen Terrorregimen nach 1945 aus ihrer alten Heimat vertrieben worden waren. Diese Engagement führte ihn an die Wiege von VDU und FPÖ. In seinen Prinzipien als nationalliberaler Volksvertreter unterschütterlich, suchte er immer den Dialog mit den politischen Mitbewerbern und streckte die Hand aus, um als Oppositionspolitiker seine fundierten Argumente in den politischen Diskurs mit einzubringen. Dies machte ihn auch zu einem geschätzten Fachmann in gesundheits- und sozialpolitischen Sachfragen bei SPÖ und ÖVP.

 

Mitbegründer der FPÖ, Obmannstellvertreter und langjähriger Nationalrat

Ab 1956 bemühte er sich mitzuhelfen, die Kärnter Landesgruppe des VDU in die neue Freiheitliche Partei Österreich (FPÖ) zu integrieren. Ab 1966 vertrat Srinzi sein Heimatbundesland Kärnten insgesamt 13 Jahre im österreichischen Nationalrat. Dort setzte er sich in Fragen der Sozial- und Gesundheitspolitik für notwendige Reformen ein und erkannte schon damals die Systemfehler, unter denen wir bis heute zu leiden haben. Sein besonderes Engagement galt über viele Jahre hinweg als Südtirolsprecher der FPÖ dem Engagement für die deutsche und ladinische Volksgruppe in Südtirol. Als Oppositionspolitiker mahnte er bei der österreichischen Bundesregierung  rastlos den Einsatz für die Landsleute im südlichen Tirol ein, und setzte sich lebenslang für die Selbstbestimmung der Südtiroler und eine Rückkehr des südlichen Tiroler Landesteils zu Österreich ein. Als Bundesparteiobmannstellvertreter forderte er in den siebziger Jahren eine grundlegende Erneuerung der FPÖ ein, um das rot-schwarze System erfolgreich überwinden zu können.

Nicht bequem, dafür aber immer prinzipientreu

So konsequent er die Finger in die Wunden der Regierungspolitik von Rot und Schwarz legte, so konsequent mahnte er auch im eigenen politischen Lager Prinzipientreue ein. Als es in der FPÖ in Zeiten einer rot-blauen Koalition 1983 bis 1986 kurzzeitig ein Liebeugeln mit dem FDP-Modell gab, stellte er sich als Präsidentschaftskandidat der „National-Freiheitlichen Aktion“ 1986 zur Verfügung und leitete damit wiederum eine Rückkehr zu einer echten freiheitlichen Politik in der FPÖ ein. Als Funktionsträger im Freiheitlichen Akademikerverband sowie Herausgeber, Schriftleiter und Autor des Magazins Die Aula nahm er in 5 Jahrzehnten in vielfältiger Weise zu gesellschaftspolitischen Grundsatzfragen, jenseits der Tagespolitik Stellung. Mit Otto Scrinzi verliert nicht nur die freiheitliche Gesinnungsgemeinschaft einen geschätzten Repräsentanten und Weggefährten, sondern darüber hinaus Österreich einen Politiker, der stets für die Gemeinschaft, und niemals für den Eigennutz eingestanden ist.Bundesparteiobmann HC Strache würdigte den FPÖ-Gründervater: „Scrinzi war jemand, den man mit Fug und Recht als freiheitliches Urgestein bezeichnen konnte und der die Werte unserer Gesinnungsgemeinschaft immer gelebt hat."

Muere el histórico militante austriaco Otto Scrinzi (FPÖ)

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Muere el histórico militante austriaco Otto Scrinzi (FPÖ)

Ex: http://www.idpress.org/


En la noche del 1 al 2 de enero de 201,1 Otto Scrinzi murió a la edad de 93 años. Neurólogo, escritor y político. Nacido en 1918 en Lienz en el Tirol (que no debe confundirse con Linz), estudió en Innsbruck, Riga, Königsberg y Praga. Fue miembro del NSDAP (número 7.897.561) y el Sturmführer SA Durante la guerra fue ayudante en el Instituto de Biología y Genética de la Universidad racial de Innsbruck. Desde 1950 ejerció como neurólogo y, desde 1955 a 1983, fue director médico del departamento de psiquiatría del hospital de Carintia en Klagenfurt. En 1973, ocupó una cátedra en la Universidad de Graz. De 1949 a 1956, Otto Scrinzi es parlamentario por el VdU (origen del FPÖ) en el Parlamento de Carintia. En 1968, es elegido vicepresidente del FPÖ. Desde marzo de1966 hasta junio de 1979, Otto Scrinzi es diputado del FPÖ en el Parlamento nacional, también es portavoz del FPÖ para el Tirol del Sur (Italia), en 1977 se convierte en vicepresidente del grupo de electos del FPÖ en el Parlamento nacional.

En 1984 funda la Nacional Freiheitliche-Aktion (NFA) como la oposición a la política encabezada por el presidente del FPÖ Norbert Steger, al que considera demasiado liberal. En 1986, se presenta por la NFA como candidato a las elecciones presidenciales y logra un 1,2% (Kurt Waldheim gana las elecciones y se convierte en Presidente de la República de Austria). Tras la llegada de Jörg Haider a la presidencia del FPÖ en 1986, Otto Scrinzi regresa al partido, convirtiéndose desde entonces en uno de los representantes del sector más radical del partido.


El presidente del FPÖ, Heinz-Christian Strache, se ha manifestado profundamente conmovido por la muerte de Otto Scrinzi y lo describió como un luchador por las ideas del FPÖ desde el primer momento, señalando que “siempre ha vivido los valores de nuestra comunidad de pensamiento. Añadiendo que su recuerdo será imborrable para el que lo que él ha hecho por el FPÖ siempre será inolvidable.


También hizo llegar sus condolencias el presidente del FPK (partido mayoritario en Caritnia y aliado del FPÖ), Uwe Scheuch, quien dijo que con su muerte la comunidad política nacionalistas ha perdido uno de los mejores compañeros de las últimas décadas.


La Schützenbund Südtiroler (Unión para la protección del Tirol del Sur) también ha rendido el merecidohomenaje a Otto Scrinzi.

Prim. Dr. Otto Scrinzi

 




In der Nacht vom 1. auf den 2. Jänner 2012 ist in Kärnten ein Mann verstorben, dem Südtirol viel zu verdanken hat. Der österreichische Primar und Nationalratsabgeordnete a.D. Dr. Otto Scrinzi ist 93 Jahre alt geworden. Er hatte ein erfülltes Leben hinter sich, welches von der Liebe zu Südtirol und von selbstlosem Einsatz für Volk und Heimat geprägt war.

Quelle: Süd-Tiroler Freiheit


Dieser traurige Anlass bringt mir jedoch die Möglichkeit euch folgende Seiten ans Herz zu legen:

http://www.suedtiroler-freiheit.com/
http://www.bund-frankenland.de/suedtirol/

Nachruf auf Primar und Nationalrat a.D. Dr. Otto Scrinzi

Ein großer Freund Südtirols ist von uns gegangen

Nachruf auf Primar und Nationalrat a.D. Dr. Otto Scrinzi

Otto-Scrinzi
 

MOOSBURG – In der Nacht vom 1. auf den 2. Jänner 2012 ist in Kärnten ein Mann verstorben, dem Südtirol viel zu verdanken hat. Der österreichische Primar und Nationalratsabgeordnete a.D. Dr. Otto Scrinzi war 93 Jahre alt geworden. Er hatte ein erfülltes Leben hinter sich, welches von der Liebe zu Südtirol und von selbstlosem Einsatz für Volk und Heimat geprägt war. Scrinzis Südtiroler Eltern hatte es 1918 nach Lienz verschlagen. Der junge Bursch verbrachte seine Schulferien zumeist bei den Großeltern in Branzoll bei Bozen und in Petersberg. Er half während der Faschistenzeit seinem Onkel, einem aus dem Schuldienst entlassenen Lehrer, bei der Durchführung des heimlichen deutschen Schulunterrichts.

Scrinzi trug zusammen mit Freunden deutsche Bücher über die Berge nach Südtirol und half bei dem Aufbau der „Katakombenschulen“ mit. Als in Österreich in der Zeit des Ständestaates die Demokratie abgeschafft wurde und die Staatsführung mit Mussolini paktierte, schloss sich der junge Innsbrucker Student Scrinzi den illegalen Nationalsozialisten an.

Wie viele seiner Landsleute erwartete auch Scrinzi, dass dem Anschluss Österreichs die Befreiung Südtirols folgen würde. Diese Hoffnung wurde durch den Pakt Hitlers mit Mussolini und durch das schreckliche Optionsabkommen bitter enttäuscht. Ein innerer Bruch mit der NS-Parteilinie war die Folge. Als Leiter des karitativen „Reichsstudentenwerkes“ in Innsbruck vergab Otto Scrinzi Förderungen an Südtiroler Studenten, verbunden mit der Auflage, nicht für Deutschland zu optieren, sondern in Südtirol zu verbleiben. Zu den derart Geförderten gehörte auch der spätere SVP-Politiker Friedl Volgger.

Durch diese und ähnliche Tätigkeiten geriet Otto Scrinzi in das Visier der Gestapo, Einvernahmen und auch einige Tage Haft waren die Folge. Seine Einrückung zur Wehrmacht nach seiner Promotion zum Doktor der gesamten Heilkunde rettete ihn vor weiterer Bespitzelung und Verfolgung.

Als Truppenarzt diente Dr. Scrinzi auf dem Balkan und an der Eismeerfront, um nach dem Krieg Primararzt in Kärnten, Landtagsabgeordneter und 1966 Nationalratsabgeordneter und Südtirolsprecher der Freiheitlichen Partei Österreichs zu werden. Weitere politische Funktionen: Mitglied in der Beratenden Versammlung des Europarates, Delegationsmitglied bei den Vereinten Nationen.

In einer großen parlamentarischen Rede wies Scrinzi im Jahre 1969 darauf hin, dass die „Paket“-Autonomielösung schwerwiegende Mängel aufwies: Von dem Fehlen einer einklagbaren Verankerung bis hin zur ungelösten Ortsnamensfrage. Die weitere Entwicklung hat der damaligen Kritik des Abgeordneten Scrinzi Recht gegeben.

Auch nach seinem Ausscheiden aus der aktiven Politik blieb Dr. Scrinzi seiner Heimat Südtirol verbunden. Als Kurator der „Laurin-Stiftung“, der nach Einstellung der „Stillen Hilfe“ größten Südtirol-Stiftung, half Dr. Scrinzi Jahrzehnte hindurch, Hunderte von Bauernhöfen und gewerblichen Betrieben durch großzügige Umschuldungen aus unverschuldeten Notlagen zu retten.

Dazu kamen kulturelle Förderungen, die Dorfgemeinden, kirchlichen Organisationen, Schützenkompanien, Musikkapellen und Vereinen zugute kamen.

Ein besonderer Schwerpunkt war die Schaffung und Dotierung von Assistentenstellen und die Vergabe von Stipendien für Südtiroler an der Innsbrucker Universität. Auch Zuschüsse an Institute und Bibliotheken wurden gewährt.

Die Stiftungstätigkeit führte Dr. Scrinzi immer wieder in die alte Heimat Südtirol und auch zu bewegenden Begegnungen mit ehemaligen Freiheitskämpfern der Sechzigerjahre.

Im Februar 2003 ehrte der Südtiroler Schützenbund Dr. Scrinzi mit dem Ehrenkranz. In seinen Lebenserinnerungen „Politiker und Arzt in bewegten Zeiten“ schrieb Scrinzi: „Für mich persönlich war diese Auszeichnung eine Art zweiter Einbürgerung in meine Heimat, aus der meine Familie nach vielhundertjähriger Ansässigkeit 1918 ausgebürgert worden war.“

Diese Ehrung hat Dr. Scrinzi mehr gefreut als die vorher erfolgte Verleihung des Großen Goldenen Ehrenzeichens für Verdienste um die Republik Österreich.

In seinem letzten Lebensabschnitt musste Dr. Scrinzi noch erleben, dass die italienischen Behörden die offenbar ungeliebte Stiftungstätigkeit zu kriminalisieren versuchten. Eine Tätigkeit, über die Dr. Scrinzi in seinen Lebenserinnerungen schrieb: „Diese meine Altersarbeit und die Möglichkeit, für meine Landsleute manch Gutes tun zu können, waren Erfüllung für mich, die Wiederbegegnung mit einer seligen Kindheits- und Jugendliebe. Und wären es nur diese Jahre …, dann hätte mein Leben einen Sinn gehabt.“

L’Ungheria, punto critico del polo egemone

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L’Ungheria, punto critico del polo egemone

di Lorenzo Scala

Fonte: statopotenza

A seguito delle elezioni parlamentari del mese scorso, Russia Unita ha mantenuto la maggioranza dei seggi nella Duma di Stato, riconfermandosi come la maggior forza politica del Paese. Nonostante infatti il sensibilissimo calo dei consensi rispetto al 2007, il partito di Vladimir Putin ha totalizzato una maggioranza di un 49,5 %. Lo svolgimento delle votazioni è stato poi valutato come positivo dagli osservatori della Comunità degli Stati Indipendenti. D’altro canto però, numerosi membri dell’opposizione hanno contestato i risultati , denunciando brogli e pressioni di ogni tipo. Gli esponenti dell’Unione Europea e degli Stati Uniti d’America non si sono lasciati scappare l’occasione e, rispolverando la vecchia demagogia dei “diritti civili” (cara ad una certa subcultura oramai dominante in Occidente, certamente partorita dall’ideologia del consumismo di tipo capitalistico), hanno anch’essi attaccato il premier russo, mettendo in discussione la legittimità del risultato finale ed invitando il popolo alla protesta. Di conseguenza, numerose organizzazioni extraparlamentari sono scese in piazza con l’intento di destabilizzare lo scenario della Federazione Russa. A Mosca abbiamo quindi visto delle sparute folle inneggiare ad un’ambigua e quanto mai poco probabile “rivoluzione bianca”. Partigiani di quest’ultima erano liberali, sedicenti socialisti, ultranazionalisti, monarchici ed esponenti della “sinistra” più radicale ed anarcoide. Insomma, un miscuglio composto da schieramenti politici ed ideologici totalmente differenti, ma tutti raccolti, per quest’occasione, sotto la grande bandiera dell’anti-putinismo. Anche il Partito Comunista della Federazione Russa ha protestato contro l’oligarchia al governo, ma al contempo si è voluto dissociare dalle mire espansionistiche dell’Occidente sulla Russia, mettendo in guardia i suoi militanti dal cadere in certe “trappole”. D’altro canto, il Cremlino non ha voluto sentire ragioni: “gli Stati Uniti non vogliono alleati, ma vassalli”. Un altro tentativo di “rivoluzione colorata”, ben più ampio e propagandato, l’abbiamo potuto vedere ultimamente anche in Ungheria. E’ innegabile come la tensione fra l’asse Washington-Bruxelles e la linea neo-conservatrice del primo ministro ungherese, Viktor Orbàn, stia raggiungendo livelli che, fino a qualche mese fa, sarebbero stati inimmaginabili. L’Unione Europea si dice preoccupata per la “svolta autoritaria” di Budapest, le cui posizioni potrebbero portare alla nascita di una “nuova” Bielorussia, altre bestia nera europea della casta politica occidentale. Hilary Clinton ha personalmente indirizzato ad Orban una lettera, nella quale si dice perplessa ed indignata per i recenti cambiamenti in seno alla vita politica ed economica della Repubblica d’Ungheria. Di concerto, le nostre testate giornalistiche non hanno esitato a denunciare le misure anti-democratiche in atto nel Paese ex-comunista. Cosa potrebbe mai spingere la Casa Bianca ed il suo braccio mediatico a criticare l’amministrazione dell’Ungheria, nazione membra dell’Unione Europea e della NATO? Per capirlo è necessario andare per ordine ed analizzare i “crimini” di Viktor Orbàn, ex-dissidente del regime comunista di Budapest. Quest’ultimo è un esponente del partito populista e democristiano Fidesz che, alleatosi col Partito Popolare Cristiano (KDNP) , ha ottenuto una maggioranza di 52,73% nelle elezioni parlamentari del 2010. In questo modo ha conquistato i due terzi dei seggi del parlamento, quorum sufficiente per modificare la carta costituzionale, rimasta ancora invariata dal 1989. Nonostante questo però, il viscerale anticomunismo dei governi “neodemocratici” sorti dalle macerie della Repubblica Popolare d’Ungheria l’hanno ampliamente delegittimata nel tempo. Nell’Aprile del 2011, il parlamento ungherese ha approvato una nuova Costituzione, con 262 voti a favore e 44 contro. A votare contro sono stati gli esponenti del partito di estrema destra Jobbik, mentre si sono astenuti 79 deputati fra “socialisti” e liberali. L’opposizione si è anche rifiutata per partito preso di partecipare a qualsiasi discussione sul nuovo provvedimento, esigendo peraltro l’aumento della maggioranza richiesta per la sua attuazione (da due terzi a quattro quinti). La maggioranza ha comunque trovato il modo di coinvolgere l’opinione pubblica e gli elettori, inviando a questi ultimi un questionario di dodici domande, che comprendevano varie proposte per la nuova Costituzione. Le stime ufficiali sostengono che almeno 920.000 persone – il 10% dell’elettorato – abbiano compilato il documento. Il governo ha esaminato le risposte date, apportando diverse modifiche al progetto. In questo modo sono aumentati i diritti dei cittadini ungheresi all’estero e si è eliminato il diritto di voto plurimo per le madri con più di una gravidanza sulle spalle. La stesura definitiva della Costituzione, firmata dal Presidente della Repubblica Pal Schmitt il 25 aprile, presenta i principi morali e politici propri al Fidesz, fra i quali si nota subito l’oltranzismo religioso. All’inizio del documento si può infatti leggere “Riconosciamo il ruolo del cristianesimo nella preservazione della nazione. Rispettiamo le tradizioni religiose diverse presenti nel nostro paese”. Si fa riferimento ai valori del matrimonio, della famiglia, della maternità, dell’impegno sociale e scolastico ed affini. La svolta cattolica dell’Ungheria, nonostante già da sola rappresenti un affronto relativamente grande al fenomeno dell’omologazione culturale europea all’insegna del “sogno americano”, viene integrata da un inedito spirito nazionalistico. Probabilmente è proprio da qui che nasce l’opposizione occidentale ad Orbàn, reo di aver nazionalizzato le principali aziende strategiche, di aver aumentato il controllo statale sulla Banca Centrale d’Ungheria e di aver posto dei limiti alla stampa, in maniera tale che essa non interferisca con le riforme in atto. La Banca Centrale Europea ed il Fondo Monetario Internazionale minacciano di sospendere la cooperazione bilaterale con Budapest, cosa che andrebbe a danneggiare ancora di più la già difficile situazione economica ungherese. Ad ogni modo, molte delle forze cosmopolite ungheresi, ansiose di regalare al loro Paese un futuro simile a quello di Ucraina e Georgia, hanno risposto agli appelli delle potenze estere. Si è quindi formato ufficialmente il movimento degli “indignati” magiari, composto, oltre che dai membri dell’opposizione al parlamento, da organizzazioni quali la Federazione Ungherese delle lesbiche, degli omosessuali, dei bisessuali e transessuali, l’Unione delle lesbiche e via discorrendo. Tuttavia la sigla che salta più all’occhio è Szolidaritàs, comitato a salvaguardia dei “diritti umani” e della “democrazia”, spaventosamente simile, sia nella denominazione che nella grafia utilizzata, al suo ben più noto omologo polacco degli anni Ottanta. Ridicola appare invece la partecipazione alle manifestazioni dei “Civili contro l’estrema destra”, dato che il Fidesz non ha alcuna nostalgia per l’epoca “fascista” ungherese; tutt’al più lo si potrebbe paragonare al nostro Popolo delle Libertà, mantenendo ovviamente le dovute differenze. L’unico partito di destra radicale è il già citato Jobbik, peraltro avverso ad Orbàn e alla nuova Costituzione. Vedere levate di scudi improvvise contro il governo ungherese che, fino a poco tempo fa era un semplice Paese-costola dell’espansione atlantica verso Est, è sicuramente strano ed anacronistico. Di questo ne ha parlato il Partito dei Lavoratori d’Ungheria (Munkaspart) in una riunione del suo Comitato Centrale. Nonostante si tratti di una fazione politica molto ristretta ed ancora legata a schemi vecchi e stantii, le sue osservazioni circa i recenti accadimenti si fondano su analisi relativamente corrette. All’iniziato del comunicato troviamo questa premessa: “Il Partito Comunista dei Lavoratori Ungherese è del parere che il vero cambiamento storico non ha avuto luogo nel 2010 (anno della nuova Costituzione, nda), ma nel 1989-1990, quando fu distrutto il socialismo in Ungheria. E’ stata una controrivoluzione capitalista. Il potere della classe operaia è stato sostituito dal potere delle forze capitalistiche. Le industrie e le banche di proprietà statale, e le aziende agricole collettive furono privatizzate. L’Ungheria ha aderito alla NATO nel 1999 ed è entrata nell’UE nel 2004. Il sistema capitalista basato sull’economia privata e sulla democrazia borghese fu stabilizzato […]Fu il passaggio dal socialismo al capitalismo che portò all’impoverimento generale del popolo ungherese”. I comunisti ungheresi vedono le cause dei disagi del popolo nell’instaurazione dell’economia di libero mercato, nella subordinazione al blocco nord-atlantico e nella consequenziale soppressione delle conquiste derivate dal Socialismo Reale. Nella disputa fra Orbàn ed i “manifestanti” non vedono una contrapposizione fra una potenziale “neo-dittatura” ed una declinante “democrazia”, ma fra le due facce di una già vecchia e logora medaglia. Infatti: “Da un lato c’è il Fidesz […] che esprime gli interessi dei conservatori, la parte dalla mentalità nazionale della classe capitalista […]D’altra parte ci sono il Partito Socialista Ungherese e il Partito de “La politica può essere diversa“, che rappresentano la parte liberale e socialdemocratica della classe capitalista. Sono più vicini agli Stati Uniti e ad Israele”. Il passo dello scritto più importante e significativo è quello che segue, poiché rinuncia per un attimo a riflessioni “di classe” (che in questo contesto possono sicuramente rientrare, ma fino a un certo punto) a favore di un calcolo un po’ più geopolitico: “Gli Stati Uniti d’America hanno apertamente interferito negli affari interni di Ungheria. L’ambasciatore statunitense a Budapest critica apertamente il governo ufficiale e sostiene la posizione delle forze liberal-socialiste”. Secondo il parere di chi scrive però, manca una risoluzione chiara e decisa. L’Ungheria dovrebbe essere, almeno sulla carta, indipendente e sovrana. In caso di ulteriori pressioni estere contro Viktor Orbàn e di eventuali sanzioni economiche, il Partito Comunista dei Lavoratori d’Ungheria non dovrà esitare nel fare causa comune col proprio governo, eletto, secondo le regole “democratiche”, a suffragio universale. E’ poi innegabile come, nonostante tutte le palesi contraddizioni interne del caso, i recenti cambiamenti in seno all’amministrazione di Budapest rappresentino certamente un passo avanti, in quanto sintomo di una disperata necessità di maggior autonomia e di un recupero della propria sovranità nazionale.


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Débat sur le post-nationalisme

Débat sur le post-nationalisme

par Georges FELTIN-TRACOL

 

À l’origine, en parallèle au trimestriel ID Magazine, les Identitaires voulaient se doter d’opuscules à périodicité irrégulière destinés à mieux former cadres et militants : les Cahiers Identitaires. L’arrêt d’ID Magazine, dirigé par Pierre Chatov, et la transformation du Bloc identitaire en une formation politique effective ont fait avorter ce projet. Il n’en demeurait pas moins la volonté de participer par ces temps troublés aux discussions sur la question européenne. Ainsi est parue en décembre 2011 la brochure Orientations identitaires qui, malgré la présence d’un numéro 1 sur la couverture, ne devrait pas connaître de suite.

 

Avant de détailler le dossier central, regardons un peu sa partie « Chroniques ». Outre un éloge bienvenu de la frontière sous la signature de Zentropa, on y découvre une analyse rapide et chaleureuse du romancier « mécontemporain et enchanteur » Olivier Maulin. Deux articles dénoncent les méfaits en France et dans l’« école de la République » du racisme anti-blanc, ce seul racisme dénié par les autorités. On lit enfin une sévère et vigoureuse dénonciation de la lubie encore en vogue chez les ecclésiastiques catholiques du « dialogue interreligieux » avec l’islam. L’auteur de cette philippique condamne l’incroyable soumission de la hiérarchie catholique envers les mahométans. Rongée par le modernisme et le progressisme, l’Église de France ne tient plus depuis longtemps son rang !

 

La partie centrale reste cependant un dossier de six entretiens. Pour son maître d’œuvre, Xavier Eman, « l’aboulie suicidaire des peuples d’Europe et leur progressif remplacement par les populations déracinées du tiers-monde, les menaces écologiques, la folie matérialiste et spéculative du capitalisme financier composent une situation dramatiquement inédite dans notre histoire ». Outre deux membres du Bureau exécutif du Bloc identitaire, Philippe Millau et Jacques Cordonnier, par ailleurs responsable du mouvement régionaliste Alsace d’abord, sont interrogés Frédéric Pichon, le journaliste du Choc du Mois Pierre-Paul Bartoli et deux amis d’Europe Maxima, Arnaud Guyot-Jeannin et Pierre Le Vigan dont l’entretien sera mis en ligne la semaine prochaine et qui ne sera donc pas commenté ici.

 

Le concept de « post-nationalisme » est-il viable ? Difficilement ! Déjà que le nationalisme « est un terme diffus », estime Philippe Millau. Arnaud Guyot-Jeannin rappelle, pour sa part, que « le nationalisme est une idéologie moderne »; c’est un individualisme de masse « ontologiquement centralisateur ». Il est bien de déblayer le terrain des idées et d’écarter sans hésitation des notions porteuses de la mort de millions d’Européens. C’est la raison pour laquelle Philippe Millau soutient que « le terme d’identitaire, lui, évite les funestes “ ismes ”, et définit une conception actuelle, dynamique et ouverte à la fois ».

 

Ouvertement régionaliste, Jacques Cordonnier insiste sur le fait que « les régionalistes ne sont ni séparatistes ni indépendantistes ». Favorable à la fusion en une seule collectivité territoriale des conseils généraux du Haut- et Bas-Rhin et du conseil régional alsacien, il juge que l’État central parisien et la partitocratie U.M.P.S. nuisent gravement à l’identité substantielle de l’Alsace. Le centralisme parisien est aussi mis en accusation par Arnaud Guyot-Jeannin. « L’État-nation centralisé et administratif français ne représente plus le cadre approprié à la mise en forme d’une identité collective. […] Il a dépossédé la France de sa diversité régionale, nationale et populaire ». Bref, « la République une et indivisible ne correspond pas à la res publica (chose publique), en uniformisant et réifiant le corps social ». Pour Frédéric Pichon, « la nation, qui ne se réduit pas à l’État, reste un point de jonction entre le particulier et l’universel, entre les régions et l’Europe », mais l’Europe est-elle l’universel ou, si elle ne l’est pas, est-elle une généralité plus étendue que les autres ? En affirmant que « l’identité est un concept dynamique et non statique », Frédéric Pichon rejoint sur ce point Philippe Millau.

 

Le sujet témoigne d’une divergence flagrante entre cinq des intervenants et le sixième, Pierre-Paul Bartoli, qu’on range parmi les souverainistes sans qu’il se reconnaisse lui-même dans cette expression galvaudée. Selon lui, « le propre du génie de l’Europe réside dans la pluralité des nations en quoi elle s’incarne ». Il assène même que l’esprit européen a seulement inventé l’État-nation et la grande musique orchestrale, lyrique et symphonique !

 

Si tous s’accordent sur la médiocrité profonde de l’actuelle Union européenne, les condamnations demeurent personnelles. Ainsi, Bartoli vomit « l’Union européenne de Bruxelles, les gnomes qui la dirigent et les hommes politiques qui la servent, mais [il] n’éprouve aucune nostalgie adolescente envers une mythique unité carolingienne [sic !] disparue qu’il faudrait à tout prix ressusciter ». Au contraire, Millau considère que « l’Europe des Six (le noyau carolingien : France, Allemagne, Italie, Bénélux) était plus forte, plus indépendante, et plus respectueuse des nations que l’Europe marchande et diluée d’aujourd’hui ».

 

Soucieux de « sortir […] de cette dialectique stérile contre les partisans d’une Europe mondialiste et technocratique et les souverainistes germanophobes et jacobins », Frédéric Pichon dissocie clairement l’Europe, son Alter Europa, de l’Occident moderne « sécularisé [qui] correspond à l’avènement de l’idéologie des droits de l’homme, de l’économie de marché et de la standardisation des modes de vie ». La distinction s’impose en cette époque floue. L’Europe est un impératif : « nous sommes au XXIe siècle, lance Philippe Millau. La confrontation est à l’échelle des continents. Pour autant un fort attachement à sa nation, s’il n’est pas jaloux et exclusif, reste un grand atout et un important point de repère. En particulier en France, du fait de sa longue histoire ».

 

L’attachement aux patries charnelles, aux nations et à l’Europe est revendiqué par Arnaud Guyot-Jeannin, ardent défenseur de la subsidiarité et d’un fédéralisme qui « se construit par le bas » – sans nécessité par conséquent de fédérateur hégémonique ! Il prône « une Europe de l’identité et de la puissance reconnaissant les origines du christianisme et en y intégrant le meilleur de l’Antiquité païenne, tout en se dotant d’un statut des minorités ». Ainsi, ce serait « une Europe confédérale basée sur la démocratie subsidiaire et les peuples » alliée avec la Russie.

 

En permettant un débat de toute première importance qui mériterait en cette période de pré-campagne électorale d’être discuté par les candidats (ne rêvons quand même pas !), cette brochure, Orientations identitaires, a le mérite de témoigner du changement de paradigme en cours. « Le nationalisme […] est la loi qui domine l’organisation des peuples modernes », assurait Maurice Barrès dans le Journal en 1897. Aujourd’hui, les peuples post-modernes s’organisent autour des identités et des communautés.

 

Georges Feltin-Tracol

 

Orientations identitaires, n° 1, décembre 2011, « Vers un post-nationalisme ? Entretiens sur la question européenne », 50 p., 5 € (+ 1,5 € pour le port), à commander sur le site <http://orientationsidentitaires.over-blog.com/> ou à l’adresse <orientationsidentitaires@gmail.com>.

 


 

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mercredi, 11 janvier 2012

Les USA « tournent la page » vers de nouvelles guerres

Les USA « tournent la page » vers de nouvelles guerres

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

La récente annonce du ralentissement de la hausse des dépenses consacrées à l’armement aux États-Unis et de la limitation de l’engagement de ses armées à un seul conflit direct a été accueillie avec un certain soulagement par beaucoup. Cependant, observe Manlio Dinucci, il s’agit en réalité d’un trompe l’œil : la sous-traitance de plus en plus courante des conflits par les pays vassaux, les budgets cachés des services secrets et le recours accru à la guerre technologique ne présagent en rien d’une réduction du nombre de théâtres d’opérations impliquant le Pentagone.

« Après une décennie de guerre les États-Unis sont en train de tourner la page » : c’est ce qu’a dit hier le président Obama dans la conférence de presse au Pentagone, en présentant la nouvelle stratégie, avec le secrétaire à la défense Leon Panetta. Les forces armées deviendront « plus minces », rendant possibles des coupes dans le budget militaire pour un montant de 450 milliards de dollars en dix ans. Le message propagandiste est clair : en temps de crise, même les forces armées doivent serrer la ceinture. Le Pentagone est-il donc en train de désarmer ? Pas du tout : il rationalise l’utilisation des ressources pour rendre sa machine de guerre encore plus efficace.

La dépense militaire étasunienne, qui a presque doublé cette dernière décennie, se monte selon le Sipri à 43 % de la dépense militaire mondiale. Mais, en incluant d’autres dépenses de caractère militaire, elle dépasse les 50 % de la dépense mondiale. Pour 2012, le Pentagone reçoit 553 milliards de dollars, 23 milliards de plus qu’en 2010. S’y ajoutent 118 milliards pour la guerre en Afghanistan et pour les « activités de transition en Irak » et 17 pour les armes nucléaires, que gère le Département de l’énergie. En y incluant d’autres dépenses à caractère militaire, parmi lesquelles 124 milliards pour les militaires à la retraite et 47 pour le Département de la sécurité de la patrie, la dépense militaire étasunienne dépasse les 900 milliards de dollars, un quart environ du budget fédéral.

C’est dans ce contexte qu’intervient la coupe annoncée de 45 milliards annuels dans la prochaine décennie. Les économies devraient être réalisées surtout en réduisant les forces terrestres, de 570 mille à 520 mille effectifs, et en réduisant les allocations (y compris l’assistance médicale) des anciens combattants. La réduction des forces terrestres s’inscrit dans la nouvelle stratégie, testée avec la guerre contre la Libye : c’est la nouvelle façon de faire la guerre -soutient-on à Washington- qui a montré comment des puissances de grandeur moyenne peuvent être battues et leurs dirigeants renversés, en utilisant l’écrasante supériorité aérienne et navale É.-U./OTAN et en en faisant porter le plus gros poids aux alliés. Les guerres n’en coûtent pas moins pour cela : les fonds nécessaires, comme cela s’est passé pour la Libye, sont autorisés par le Congrès d’une fois sur l’autre, en les ajoutant au budget du Pentagone.

Les forces étasuniennes, a souligné Panetta, deviendront plus agiles, plus flexibles et prêtes à être déployées rapidement. Avec elles, les É.-U. seront en mesure d’affronter et de vaincre simultanément plus d’un adversaire. Cela sera rendu possible par le fait que, tandis qu’ils réduiront leurs forces terrestres, les É.-U. acquerront de nouvelles capacités militaires, en privilégiant des systèmes d’arme à haute technologie et le contrôle de l’espace. La nouvelle stratégie prévoit, en même temps, un recours de plus en plus important aux services secrets et aux forces spéciales.

Quand il était directeur de la Cia (l’une des 17 organisations fédérales de la « communauté du renseignement ») Panetta a accéléré la transformation de l’agence en une véritable organisation militaire : elle a utilisé de façon croissante des drones armés dans les attaques en Afghanistan et constitué des bases secrètes pour les opérations de commandos au Yémen et dans plusieurs autres pays. Comme il est ressorti d’une enquête du Washington Post, les forces pour les opérations spéciales sont aujourd’hui déployées dans 75 pays, au lieu de 60 il y a deux ans, et sont de plus en plus flanquées de mercenaires de sociétés privées, qui agissent elles aussi dans l’ombre. La guerre est ainsi menée sous des formes moins visibles, mais non moins coûteuses de ce fait. Le budget des services secrets est en effet « classé », c’est-à-dire secret. Personne ne peut ainsi savoir à combien se monte réellement la dépense militaire étasunienne.

Les États-Unis, prévoit la nouvelle stratégie, devront être en mesure d’assumer et de remporter un conflit de grandes proportions, en conservant simultanément la capacité de bloquer un autre adversaire majeur dans une autre région et de conduire en outre des opérations de « contre-terrorisme » et d’imposition de « no-fly zones » (zones d’exclusion aérienne). Ils auront besoin pour cela des systèmes d’armes les plus avancés, comme le chasseur F-35, dont la réalisation, avec quelque ajustement, va continuer (du fait, aussi, qu’il sert à renforcer le leadership étasunien sur ses alliés). Les É.-U. auront en même temps besoin de forces nucléaires toujours prêtes à l’attaque : à cette fin, annonce le Pentagone, « l’Administration modernisera l’arsenal nucléaire et le complexe qui le soutient ». La dépense n’est pas quantifiée, mais sera certainement énorme.

Ce qu’a annoncé Washington n’est donc pas un ralentissement de la course aux armements, mais un ajustement prélude à une nouvelle escalade guerrière et, donc, une augmentation ultérieure de la dépense militaire mondiale, qui dépasse déjà les 3 millions de dollars par minute. Panetta a expliqué que la nouvelle stratégie a comme centre focal le Moyen-Orient et la région Asie/Pacifique, faisant comprendre que les Usa gardent dans leur collimateur l’Iran et la Syrie, et entendent s’opposer militairement à la Chine et à la Russie. Le président Obama a annoncé que « même si nos troupes continuent à se battre en Afghanistan, la marée de la guerre se retire », mais il a bien stipulé que « les États-Unis garderont leur supériorité militaire ». Son but est déclaré dans le titre du rapport par lequel le Pentagone énonce la nouvelle stratégie : « Soutenir le leadership mondial des É.-U. ». Qui « sont en train de tourner la page » en faisant marche arrière dans l’histoire, à l’âge d’or de l’impérialisme.

Traduction
Marie-Ange Patrizio

La crise iranienne de plus en plus intégrée dans la crise générale

La crise iranienne de plus en plus intégrée dans la crise générale

Les pays non alignés au bloc occidental entrent dans une phase active de la guerre des devises en commerçant avec l'Iran en monnaie locale

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Parallèlement à sa posture militaire affirmée dans le Golfe au nom de l’esprit de la souveraineté régionale, l’Iran travaille beaucoup en ce moment à rassembler le plus possible de réaffirmations de liens amicaux avec d’autres pays, d’une façon directe ou indirecte. Il s’agit d’une offensive diplomatique ou autre, mais qui se situe essentiellement au sein du système de la communication qui est sans aucun doute le champ privilégié de l’“action”, aujourd’hui dans la crise iranienne. Il est évident que les interventions des uns et des autres dans cette période de grande tension constituent des actes politiques, toujours dans le champ du système de la communication.

• Il nous semble que la position de la Turquie est à nouveau un point important, avec une réaffirmation sans ambigüité des liens entre ce pays et l’Iran. La semaine dernière, le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu, l’homme le plus important du cabinet turc après Erdogan, était à Téhéran où il a eu diverses conversations pour réaffirmer les liens entre les deux pays. Samedi, Davutoglu a réaffirmé cette atmosphère amicale au cours d’une interview télévisée, en trouvant une formule-choc qui porte tout le crédit venu de ses conceptions d’universitaire et d’intellectuel du monde musulman : «Les liens entre l’Iran et la Turquie sont à leurs meilleurs niveaux depuis 400 ans». (Ci-dessous, selon PressTV.com, le 8 janvier 2012.)

«Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu has emphasized that Iran-Turkey ties are at the highest level in the past 400 years. Davutoglu made the remarks in an interview with a Turkish TV network on Saturday. He hailed the maintenance of warm relations between Tehran and Ankara and called for further expansion of interactions between the two neighboring nations…»

• La Chine a officiellement une prise de position qui, selon la prudence coutumière de sa diplomatie, constitue un soutien officiel indirect à l’Iran. La Chine signale notamment qu’elle poursuivra normalement ses liens commerciaux avec l’Iran, notamment concernant la livraison du pétrole. (Sur PresTV.com, le 7 janvier 2012.)

«China has dismissed the new US sanction against Iran's oil sector, saying that the commercial ties with Iran are totally legitimate and should not be subject to any punishment. “China maintains normal and transparent energy and economic cooperation with Iran which does not violate UN Security Council resolutions and these interactions should not be affected,” Chinese Foreign Ministry spokesman Hong Lei told a daily news briefing on Thursday. “China opposes the placing of one's domestic law above international law and imposing unilateral sanctions on other countries,” he added.

»Hong went on to say that sanctions are not the correct approach to easing what the US calls tensions over Iran's nuclear program, adding that, “Dialogue and negotiation is the right way out.”»

• La Russie n’est indirectement pas en reste sur cette ligne, au travers d’une déclaration de l’ambassadeur d’Iran en Russie (PressTV.com, le 8 janvier 2012), annonçant que la Russie et l’Iran s’étaient mis d’accord, depuis un projet lancé dans ce sens en marge du sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai, en juin 2011, pour négocier et régler leurs échanges commerciaux dans leurs deux monnaies nationales (rial et rouble), au lieu du dollar. Cette annonce est clairement inscrite, par les Iraniens, comme une mesure commune du même esprit que les déclarations russes hostiles aux nouvelles sanctions décidées par les USA et les pays du bloc BAO (les Européens ayant enchaîné sur l’embargo pétrolier décidé par les USA, selon une ligne politique dont personne, dans les milieux européens, n’est capable d’en définir ni le sens profond, ni le but, ni la justification opérationnelle, – tout cela conformément aux normes de la politique européenne, – sans surprise, tout cela).

«Iranian Ambassador to Moscow Seyyed Reza Sajjadi […] said Tehran and Moscow switched to their national currencies in preference after the meeting between their presidents. Sajjadi also pointed to Russia' strong opposition to sanctions against Iran over its nuclear program, saying Russians have clearly announced that they will not accept fresh anti-Iran bids that target the country's Central Bank and financial institutions.»

• De son côté, l’Inde travaille activement, actuellement, pour mettre en place un dispositif financier qui lui permettra de payer ses importations de pétrole iranien en roupies plutôt qu’en dollar. (L’Iran est le deuxième fournisseur de pétrole de l’Inde après l’Arabie et reçoit chaque mois pour ce commerce l’équivalent d’un milliard de dollars.) Là encore, il s’agit d’une mesure qui, dans l’esprit autant que dans les actes, s’oppose aux sanctions contre l’Iran décidées par le bloc BAO. Le caractère technique de la décision a cette dimension politique, en plus, comme dans le cas russe, d’une décision commerciale et monétaire qui contribue à affaiblir le rôle du dollar et à rejeter son statut de monnaie internationale d’échange. (Dans PressTV.com, le 8 janvier 2011.)

«In the wake of the US decision to impose fresh sanctions against the Islamic Republic that would target its oil exports, India announces plans to pay for the Iranian crude it imports in rupees. A senior Indian government official, speaking on condition of anonymity, said the issue will be addressed when a multi- disciplinary team visits Tehran on January 16 to discuss uninterrupted supply from the major oil producer, the Press Trust of India reported on Sunday…»

• Il y a également le voyage d’Ahmadinejad en Amérique du Sud, auprès d’amis sûrs, évidemment vilipendés par les USA. Dans la même dépêche Russia Today du 8 janvier 2012, qui présente ce voyage, il y a des détails sur l’intention affichée de l’Iran de faire commerce de combustible nucléaire.

«Meanwhile, Iranian President Mahmoud Ahmadinejad has left for a five-day Latin America trip. It will take in Venezuela, Cuba, Ecuador and Nicaragua, countries which, “resist the oppression” of the United States and share “an anti-colonialist view,” he said just before flying out on Sunday, according to the country’s Fars news agency.

»Commenting on Ahmadinejad’s trip, the US State Department said that “as the regime feels increasing pressure, it is desperate for friends – and is flailing around in interesting places to find,” them.»

• Ce voyage d’Ahmadinejad est donc considéré par les USA, comme on le voit ci-dessus, avec une ironie méprisante. Il y a aussi une certaine générosité et un libéralisme d’esprit remarquables dans l’observation américaniste de la chose, puisque, comme le rapporte le Washington Times le 8 janvier 2011, les USA semblent autoriser le reste du monde à avoir des contacts diplomatiques avec l’Iran sans nécessairement provoquer une attaque de destruction massive et de punition des USA dans les 24 heures : «[O]ne State Department official telling The Washington Times that “merely hosting Iran in a diplomatic visit does not violate the sanctions regime.”»… Nous sommes rassurés de ce côté, mais la philosophique psychologie américaniste, montrant une charmante manifestation de sa maniaco-dépression courante, passe de la dérision et de la générosité à l’angoisse pure et simple lorsqu’il s’agit du Guatemala, où le président élu Otto Perez Molina doit recevoir le 14 janvier les invités internationaux pour son inauguration. Ahmadinejad, qui est donc dans la région, en sera-t-il ? Le Guatemala examine la question et n’a pas catégoriquement rejeté l’idée, ce qui plonge Washington dans cette angoisse signalée plus haut, d’autant que ce même Washington considère que Molina, ancien officier de l’armée sans doute formé par les instructeurs US de Fort Bragg, est l’“un des siens” («one of the region's few emerging U.S. allies», précise obligeamment le Washington Times).

Mises à part les billevesées américanistes (sauf pour l’étude de la pathologie de la psycvhologie), ce tableau général est intéressant. Il montre comment s’organise la riposte face aux embargos divers et draconiens imposés par le bloc BAO, sous la direction de Washington. D’une certaine façon, il s’agit d’une illustration supplémentaire de la situation particulière de la crise iranienne et de la nouvelle forme qu’elle a prise. Nous ne sommes pas dans un état de guerre, ni même de volonté de guerre affichée (comme dans les six années précédente où le but affirmé implicitement mais violemment était une attaque contre l’Iran), mais dans un état de tension extrême avec des risques divers (dans le Golfe et alentour), avec comme facteur fondamental de cette tension ces mesures d’embargo. Même si l’embargo à ce degré peut légitimement être considéré comme “un acte de guerre”, il n’empêche qu’il ne s’agit pas d’une guerre ou d’une menace précise de guerre dans sa brutalité et dans les regroupements forcés et urgents auxquels cela contraint. Il reste bien assez de place pour les manœuvres diplomatiques, directes ou indirectes, et il semble qu’on ne s’en prive pas, et que l’Iran, contrairement aux affirmations sarcastiques d’une porte-parole énervée du département d’État, est loin d’être isolé. (Cela serait sans doute différent, justement, s’il y avait une marche assurée vers la guerre, justement à cause du facteur de brutalité qui invite à la prudence, voire à la couardise, et contrecarre cette sorte de manœuvres.)

Un autre facteur intéressant, qui montre également l’évolution de la situation, est que ce “regroupement”, plutôt en faveur de l’Iran puisque les adversaires de l’Iran sont en mode automatique de regroupement-Système depuis longtemps, s’effectue sous la forme indirecte d’actes commerciaux et d’échange ; l’intérêt de la chose est alors que cette forme d’évolution signifie non seulement un refus de l’embargo mais conduit à une situation plus générale et plus importante de l’abandon de la devise US pour les échanges. Cela donne une dimension générale qui dépasse la seule crise iranienne et met en cause la politique générale des USA, en intégrant d’une façon intéressante la crise iranienne dans la crise générale. Cela rejoint d’une façon également intéressante et, en plus, révélatrice, cette remarque du général israélien Dan Halutz, cité ce 9 janvier 2012 dans un autre contexte, et sans aucun doute dans un autre sens : «…but Iran is a global problem – not just Israel's problem.» Certes, Halutz parle du “problème iranien”, et l’on comprend pourquoi, mais l’intérêt de sa remarque est le fait de l’“internationalisation” du “problème”, c’est-à-dire de son intégration dans les problèmes généraux, ce qui revient effectivement et objectivement, quoi qu’on en veuille, à l’intégration de la crise iranienne dans la crise générale. Un tel processus est une défaite fondamentale pour le bloc BAO qui a toujours joué sur la spécificité iranienne pour soutenir sa politique extrémiste et maniaque ; si la crise iranienne s’intègre dans la crise générale, on est aussitôt conduit à observer cette évidence qu’il n’y a plus de spécificité iranienne, donc plus de responsabilité exclusive de l’Iran (selon la thèse du bloc BAO), donc un élargissement de la crise du nucléaire au reste et ainsi de suite… Nous entrons alors dans le vaste territoire de la crise générale où les responsabilités sont plus que partagées et où l’on sait bien que la cause première revient évidemment au Système lui-même. Le processus déjà identifié au niveau stratégique se poursuit donc et s’élargit à tous les domaines.

Former Soviet States: Battleground For Global Domination

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Former Soviet States: Battleground For Global Domination

A Europe united under the EU and especially NATO is to be strong enough to contain, isolate and increasingly confront Russia as the central component of U.S. plans for control of Eurasia and the world, but cannot be allowed to conduct an independent foreign policy, particularly in regard to Russia and the Middle East. European NATO allies are to assist Washington in preventing the emergence of "the most dangerous scenario...a grand coalition of China, Russia, and perhaps Iran" such as has been adumbrated since in the Shanghai Cooperation Organization.

 

Four years after the publication of The Grand Chessboard, Brzezinski's recommended chess move was made: The U.S. and NATO invaded Afghanistan and expanded into Central Asia where Russian, Chinese and Iranian interests converge and where the basis for their regional cooperation existed, and Western military bases were established in the former Soviet republics of Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan, where they remain for the indefinite future.

 

As the United States escalates its joint war with NATO in Afghanistan and across the Pakistani border, expands military deployments and exercises throughout Africa under the new AFRICOM, and prepares to dispatch troops to newly acquired bases in Colombia as the spearhead for further penetration of that continent, it is simultaneously targeting Eurasia and the heart of that vast land mass, the countries of the former Soviet Union.

 

Within months of the formal breakup of the Union of Soviet Socialist Republics in December of 2001, leading American policy advisers and government officials went to work devising a strategy to insure that the fragmentation was final and irreversible. And to guarantee that the fifteen new nations emerging from the ruins of the Soviet Union would not be allied in even a loose association such as the Commonwealth of Independent States (CIS) founded in the month of the Soviet Union's dissolution.

 

Three of the former Soviet republics, the Baltic states of Estonia, Latvia and Lithuania, never joined the CIS and in 2004 became full members of the North Atlantic Treaty Organization, in all three cases placing the U.S.-led military bloc on Russian borders.

 

That left eleven other former republics to be weaned from economic, political, infrastructural, transportation and defense sector integration with Russia, integration that was extensively and comprehensively developed for the seventy four years of the USSR's existence and in many cases for centuries before during the Czarist period.

 

A change of its socio-economic system and the splintering of the nation with the world's largest territory only affected U.S. policy toward former Soviet space insofar as it led to Washington and its allies coveting and moving on a vast expanse of Europe and Asia hitherto off limits to it.

 

Two months after the end of the Soviet Union then U.S. Undersecretary of Defense for Policy Paul Wolfowitz and his deputy in the Pentagon, Lewis Libby, authored what became known as the Defense Planning Guidance document for the years 1994–99. Some accounts attribute the authorship to Libby and Zalmay Khalilzad under Wolfowitz's tutelage.

 

Afghan-born Khalilzad is a fellow alumnus of Wolfowitz at the University of Chicago and worked under him in the Ronald Reagan State Department starting in 1984. From 1985-1989 he was the Reagan administration's special adviser on the proxy war against the Soviet Union in Afghanistan and on the Iran-Iraq war. In the first capacity he coordinated the Mujahideen war against the government of Afghanistan waged from Pakistan along with Deputy Director of the Central Intelligence Agency Robert Gates, now U.S. Secretary of Defense. (Gates has a doctorate degree in Russian and Soviet Studies, as does his former colleague the previous U.S. secretary of state Condoleezza Rice.)

 

The main recipient of U.S. arms and training within the Mujahideen coalition during those years was Gulbuddin Hekmatyar, whose still extant armed group Hezb-e-Islami assisted in driving American troops out of Camp Keating in Afghanistan's Nuristan province this October. Hekmatyar remains in Afghanistan heading the Hezb-e-Islami and top U.S. and NATO military commander General Stanley McChrystal in his Commander's Initial Assessment of September - which called for a massive increase in American troops for the war - identified the party as one of three main insurgent forces that as many as 85,000 U.S. and thousands of NATO reinforcements will be required to fight.

 

The Wolfowitz-Libby-Khalilzad Defense Planning Guidance prototype appeared in the New York Times on March 7, 1992 and to demonstrate that the end of the Soviet Union and the imminent fall of the Afghan government (Hekmatyar and his allies would march into Kabul two months later) affected U.S. policy toward Russia not one jot contained these passages:

 

"Our first objective is to prevent the re-emergence of a new rival, either on the territory of the former Soviet Union or elsewhere, that poses a threat on the order of that posed formerly by the Soviet Union. This is a dominant consideration underlying the new regional defense strategy and requires that we endeavor to prevent any hostile power from dominating a region whose resources would, under consolidated control, be sufficient to general global power."

 

"We continue to recognize that collectively the conventional forces of the states formerly comprising the Soviet Union retain the most military potential in all of Eurasia; and we do not dismiss the risks to stability in Europe from a nationalist backlash in Russia or efforts to reincorporate into Russia the newly independent republics of Ukraine, Belarus, and possibly others....We must, however, be mindful that democratic change in Russia is not irreversible, and that despite its current travails, Russia will remain the strongest military power in Eurasia and the only power in the world with the capability of destroying the United States."

 

In its original and revised versions the 46-page Defense Planning Guidance document laid the foundation for what would informally become known as the Wolfowitz Doctrine and later the Bush Doctrine, indistinguishable in any essential manner from the Blair, alternately known as Clinton, Doctrine enunciated in 1999: That the U.S. (with its NATO allies) reserves the unquestioned right to employ military force anywhere in the world at any time for whichever purpose it sees fit and to effect "regime change" overthrows of any governments viewed as being insufficiently subservient to Washington and its regional and global designs.

 

Five years later former Carter administration National Security Adviser Zbigniew Brzezinski, who launched the Afghan Mujahideen support project in 1978 and worked with Khalilzad at Colombia when the latter was Assistant Professor of Political Science at the university's School of International and Public Affairs from 1979 to 1989 and Brzezinski headed the Institute on Communist Affairs, wrote an article called "A Geostrategy for Eurasia."

 

It was in essence a precis of his book of the same year, The Grand Chessboard: American Primacy And It's Geostrategic Imperatives, and was published in Foreign Affairs, the journal of the New York-based Council on Foreign Relations.

 

The framework for the piece is contained in this paragraph:

 

"America's status as the world's premier power is unlikely to be contested by any single challenger for more than a generation. No state is likely to match the United States in the four key dimensions of power - military, economic, technological, and cultural - that confer global political clout. Short of American abdication, the only real alternative to American leadership is international anarchy. President Clinton is correct when he says America has become the world's 'indispensable nation.'"

 

Brzezinski identified the subjugation of Eurasia as Washington's chief global geopolitical objective, with the former Soviet Union as the center of that policy and NATO as the main mechanism to accomplish the strategy.

 

"Europe is America's essential geopolitical bridgehead in Eurasia. America's stake in democratic Europe is enormous. Unlike America's links with Japan, NATO entrenches American political influence and military power on the Eurasian mainland. With the allied European nations still highly dependent on U.S. protection, any expansion of Europe's political scope is automatically an expansion of U.S. influence. Conversely, the United States' ability to project influence and power in Eurasia relies on close transatlantic ties.

 

"A wider Europe and an enlarged NATO will serve the short-term and longer-term interests of U.S. policy. A larger Europe will expand the range of American influence without simultaneously creating a Europe so politically integrated that it could challenge the United States on matters of geopolitical importance, particularly in the Middle East...."

 

The double emigre - first from Poland, then from Canada - advocated a diminished role for nation states, including the U.S., and Washington's collaboration in building a stronger Europe in furtherance of general Western domination of Eurasia, the Middle East, Africa and the world as a whole.

 

"In practical terms, all this will eventually require America's accommodation to a shared leadership in NATO, greater acceptance of France's concerns over a European role in Africa and the Middle East, and continued support for the European Union's eastward expansion even as the EU becomes politically and economically more assertive....A new Europe is still taking shape, and if that Europe is to remain part of the 'Euro-Atlantic' space, the expansion of NATO is essential."

 

While giving lip service to the role of the European Union, he left no doubt as to which organization - the world's only military bloc - is to lead the charge in the conquest of the former Soviet Union as well as the world's "periphery." It is NATO.

 

Already stating in 1997, two years before his native Poland, the Czech Republic and Hungary would become full members of the Alliance, that "Ukraine, provided it has made significant domestic reforms and has become identified as a Central European country, should also be ready for initial negotiations with the EU and NATO," he added:

 

"Failure to widen NATO, now that the commitment has been made, would shatter the concept of an expanding Europe and demoralize the Central Europeans. Worse, it could reignite dormant Russian political aspirations in Central Europe. Moreover, it is far from evident that the Russian political elite shares the European desire for a strong American political and military presence in Europe....If a choice must be made between a larger Europe-Atlantic system and a better relationship with Russia, the former must rank higher."

 

That a former U.S. foreign policy official and citizen of the country would so blithely determine years before the event which nations would join the European Union went without comment on both sides of the Atlantic. That the nominal geographic location of a nation - placing Ukraine in Central Europe - would be assigned by an American was similarly assumed to be Washington's prerogative evidently.

 

Despite vapid maunderings about desiring to free post-Soviet Russia from its "imperial past" and "integrating [it] into a cooperative transcontinental system," Brzezinski presented a blueprint for surrounding the nation with a NATO cordon sanitaire, in truth a wall of military fortifications.

 

"Russia is more likely to make a break with its imperial past if the newly independent post-Soviet states are vital and stable. Their vitality will temper any residual Russian imperial temptations. Political and economic support for the new states must be an integral part of a broader strategy....Ukraine is a critically important component of such a policy, as is support for such strategically pivotal states as Azerbaijan and Uzbekistan."

 

Adding Georgia and Moldova, the three states he singles out became the nucleus of the GUUAM (Georgia, Ukraine, Uzbekistan, Azerbaijan, Moldova) bloc originally created in the same year as Brzezinski's article and book appeared. (Uzbekistan joined in 1999 and left in 2005.)

 

GUAM was promoted by the Bill Clinton and Madeleine Albright administration as a vehicle for planned Trans-Eurasian energy projects and to tear apart the Commonwealth of Independent States by luring members apart from Russia toward the European Union, the so-called soft power preliminary stage, and NATO, the hard power culmination of the process.

 

In the above-quoted article Brzezinski also wrote, in addressing Turkey, that "Regular consultations with Ankara regarding the future of the Caspian Sea basin and Central Asia would foster Turkey's sense of strategic partnership with the United States. America should also support Turkish aspirations to have a pipeline from Baku, Azerbaijan, to Ceyhan on its own Mediterranean coast serve as a major outlet for the Caspian sea basin energy reserves."

 

Eight years later, in 2005, the Baku-Tbilisi-Ceyhan pipeline transporting Caspian Sea oil to Europe came online, followed by the Baku-Tbilisi-Erzurum natural gas pipeline and the Kars-Akhalkalaki-Tbilisi-Baku railway, with the Nabucco natural gas pipeline next to be activated. The last-named is already slated to include, in addition to Caspian supplies, gas from Iraq and North Africa.

 

The book whose foreword Brzezinski's "A Geostrategy for Eurasia" in a way was, The Grand Chessboard: American Primacy And It's Geostrategic Imperatives, laid out in greater detail plans that have been expanded upon in the interim.

 

The volume's preface states, "It is imperative that no Eurasian challenger emerges capable of dominating Eurasia and thus of also challenging America. The formulation of a comprehensive and integrated Eurasian geostrategy is therefore the purpose of this book....Potentially, the most dangerous scenario would be a grand coalition of China, Russia, and perhaps Iran....Averting this contingency, however remote it may be, will require a display of US geostrategic skill on the western, eastern, and southern perimeters of Eurasia simultaneously.”

 

In pursuance of "America's role as the first, only, and last truly global superpower," Brzezinski noted that "the chief geopolitical prize is Eurasia. For half a millennium, world affairs were dominated by Eurasian powers and peoples who fought with one another for regional domination and reached out for global power. Now a non-Eurasian power is preeminent in Eurasia - and America's global primacy is directly dependent on how long and how effectively its preponderance on the Eurasian continent is sustained."

 

The military fist inside the diplomatic glove is and will remain NATO.

 

"The emergence of a truly united Europe - especially if that should occur with constructive American support - will require significant changes in the structure and processes of the NATO alliance, the principal link between America and Europe. NATO provides not only the main mechanism for the exercise of US influence regarding European matters but the basis for the politically critical American military presence in Western Europe....Eurasia is thus the chessboard on which the struggle for global primacy continues to be played."

 

In a section with the heading "The NATO Imperative," the author reiterated earlier policy demands: "It follows that a wider Europe and an enlarged NATO will serve well both the short-term and the longer-term goals of US policy. A larger Europe will expand the range of American influence — and, through the admission of new Central European members, also increase in the European councils the number of states with a pro-American proclivity — without simultaneously creating a Europe politically so integrated that it could soon challenge the United States on geopolitical matters of high importance to America elsewhere, particularly in the Middle East."

 

A Europe united under the EU and especially NATO is to be strong enough to contain, isolate and increasingly confront Russia as the central component of U.S. plans for control of Eurasia and the world, but cannot be allowed to conduct an independent foreign policy, particularly in regard to Russia and the Middle East. European NATO allies are to assist Washington in preventing the emergence of "the most dangerous scenario...a grand coalition of China, Russia, and perhaps Iran" such as has been adumbrated since in the Shanghai Cooperation Organization.

 

Four years after the publication of The Grand Chessboard, Brzezinski's recommended chess move was made: The U.S. and NATO invaded Afghanistan and expanded into Central Asia where Russian, Chinese and Iranian interests converge and where the basis for their regional cooperation existed, and Western military bases were established in the former Soviet republics of Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan, where they remain for the indefinite future.

 

Western-controlled pipelines traverse the South Caucasus - Azerbaijan and Georgia - to drive Russia and Iran out of the European and ultimately world energy markets, with a concomitant U.S. and NATO takeover of the armed forces of both nations. The two countries have also been tapped for increased troop deployments and transport routes for the war in South Asia.

 

The West is completing the process described by Brzezinski in his 1997 book in which he stated "In effect, by the mid-1990s a bloc, quietly led by Ukraine and comprising Uzbekistan, Turkmenistan, Azerbaijan and sometimes also Kazakhstan, Georgia and Moldova, had informally emerged to obstruct Russian efforts to use the CIS as the tool for political integration."

 

Note, not to obstruct a new "imperial" Russia from exploiting the Commonwealth of Independent States to dominate much less absorb former parts not only of the Soviet Union but of historical Russia, but to integrate - or rather maintain the integration of - nations which were within one state until eighteen years ago. At that time, 1991, the Soviet Union precipitately disintegrated into fifteen new nations and four independent "frozen conflict" zones - Abkhazia, Nagorno-Karabakh, South Ossetia and Transdniester - and Russia made a 180 degree turn in its political structure and orientation, both domestically and in its foreign policy.

 

The response to those developments by the U.S. and its NATO cohorts was to scent blood and move in for the kill.

 

Starting in 1994 NATO recruited all fifteen former Soviet republics into its Partnership for Peace program, which has subsequently prepared ten nations - all in Eastern Europe, three of them former Soviet republics - for full membership.

 

As noted above, in 1997 the West absorbed four and for a period five former Soviet states - Georgia, Ukraine, Azerbaijan, Moldova and Uzbekistan - into the GUAM, now Organization for Democracy and Economic Development, format, which has recently been expanded to include Armenia and Belarus with the European Union's Eastern Partnership initiative. The latter includes half (six of twelve) of the CIS and former CIS nations, all except for Russia and the five Central Asian countries. [1]

 

Armenian, Azerbaijani, Georgian and Ukrainian troops have been enlisted by the U.S. and NATO for the war in Afghanistan, with Moldova to be the next supplier of soldiers. All five nations also provided forces for the war and occupation in Iraq.

 

The five Central Asian former Soviet republics - Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan, Turkmenistan and Uzbekistan - have provided the Pentagon and NATO with bases and transit rights for the war in South Asia and as such are being daily dragged deeper into the Western military nexus. Kazakhstan, for example, sent troops to Iraq and may soon deploy them to Afghanistan.

 

In recent days the West has stepped up its offensive in several former Soviet states.

 

GUAM held a meeting of its Parliamentary Assembly in the Georgian capital of Tbilisi on November 9 and the leader of the host nation's parliamentary majority, David Darchiashvili, said "GUAM has significant potential, as its member states have common interests while the CIS is a union of conflicting interests" and "It is important for GUAM members to have a specific attitude to the EU. GUAM has a potential to develop a common direction with the EU under the policy of the Eastern Partnership." [2]

 

Georgian Foreign Minister Grigol Vashadze said at the event that "Our relations are extending, new partners appear. The US, the Czech Republic, Japan and the Baltic states will become GUAM partners soon. They will participate in economic projects with us." [3]

 

The Secretary General of the Council of Europe Torbjorn Jagland met with GUAM member states' permanent representatives to the Council of Europe and during the meeting "the Azerbaijani side emphasized the need to intensify the Council of Europe's efforts in the settlement of 'frozen conflicts' in the GUAM area." [4] The allusion is again to Abkhazia, Nagorno-Karabakh, South Ossetia and Transdniester where several thousand lives were lost in fighting after the breakup of the Soviet Union and, in the case of South Ossetia, where a Georgian invasion of last year triggered a five-day war with Russia.

 

Later at the NATO Parliamentary Assembly meeting in Edinburgh, Scotland from November 13-17, Azerbaijani member of parliament Zahid Oruj said that "the territories of both Georgia and Azerbaijan were occupied and the Collective Security Treaty Organization’s policy in the region proved that" and he "characterized these steps as an action against NATO." [5] The Collective Security Treaty Organization (CSTO) is a post-Soviet security bloc consisting of Russia, Armenia, Belarus, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan. Belarus (initially) and Uzbekistan both boycotted the creation of the new CSTO rapid reaction force last month and the Eastern Partnership is designed in part to pull Armenia and Belarus out of the organization. Comparable initiatives are underway in regards to the four Central Asian members states, with the Afghan war the chief mechanism for reorienting them toward NATO.

 

During the NATO Parliamentary Assembly session, for example, a Turkish parliamentarian said "Armenia’s releasing the occupied Azerbaijani territories [Nagorno Karabakh] will create a security zone in the South Caucasus and pave the way for NATO’s cooperation with this region."

 

An Azerbaijani counterpart was even more blunt in stating "NATO should defend Azerbaijan” and stressing "that otherwise, security will not be firm in the region, stability can be violated anytime [and a] new military conflict will be inevitable." [6]

 

The day after the NATO session ended the president of Azerbaijan, Ilham Aliyev, revealed the context for NATO "defending Azerbaijan" when he announced that "There is strong support for building the national army. Our army grows stronger. We are holding negotiations but we should be ready to liberate our territories any time from the invaders by military means." [7]

 

The same day Daniel Stein, senior assistant to the U.S. Special Envoy for Eurasian Energy, was in Azerbaijan where he confirmed strategic ties with the nation's government and said that as "global energy security is one of the priorities of US foreign policy, his country supports diversification of energy resources while delivering them to world markets." [8]

 

Also on November 18 Stein's superior, U.S. Special Envoy for Eurasian Energy Richard Morningstar, addressed the European Policy Center, a Brussels-based think-tank, and said "Turkey will become a very strong transit country in transporting the gas of the Caucasus and Central Asia to Europe” - via Azerbaijan and Georgia - and "Turkmenistan and Iraq could join in as other suppliers besides Azerbaijan...." [9]

 

The following day, November 19, a conference on NATO's New Strategic Concept: Contribution to the Debate from Partners was held in Baku, the capital of Azerbaijan. The host country's deputy foreign minister, Araz Azimov, stated at the meeting:

 

"I offer the signing of bilateral agreements between NATO and partner countries to cover security guarantees for partner countries along with the responsibility and commitments of the parties.

 

"Yes, we (partner countries) are important for NATO in general for the security architecture of the Euro-Atlantic area. Today Azerbaijan's borders are the borders of Europe." [10]

 

On November Azerbaijan hosted an international conference titled Impediments to Security in the South Caucasus: Current Realities and Future Prospects for Regional Development, co-sponsored by Britain's International Institute for Strategic Studies. Speakers included Ariel Cohen, Senior Research Fellow at the Heritage Foundation, and the Washington, D.C.-based Jamestown Foundation's President Glenn Howard and Senior Fellow Vladimir Socor.

 

Socor, a Romanian emigre and former Radio Free Europe/Radio Liberty employee, in addressing the Armenian-Azerbaijani conflict over Nagorno Karabakh, "stressed the necessity of an undertaking by NATO of analogous steps in this conflict taken for the settlement of the conflicts in the Balkans and former Yugoslavia." [11]

 

Novruz Mammadov, head of the Foreign Relations Department of Azerbaijan's presidential administration, said that "Azerbaijan is the only country in the post-Soviet space usefully and really cooperating with the West," and Elnur Aslanov, head of the Political Analysis and Information Department for the President of Azerbaijan, said:

 

"The Baku-Tbilisi-Ceyhan, Baku-Tbilisi-Erzurum and Baku-Tbilisi-Kars
projects...stimulate the development of regional cooperation, and also are important from the security standpoint....Azerbaijan is a reliable partner of the European security architecture...the country plays an important role in ensuring European energy security." [12]

 

Jamestown Foundation chief Glenn Howard added "that Azerbaijan is an important partner for NATO in terms of energy security," and backed the nation's deputy foreign minister's demand the previous day that NATO must offer Yugoslav war-style support to its Caucasus partners "especially after the war in Georgia last year."

 

Howard added:

 

"NATO can give security guarantees to a country in case of an attack, which is what happened in 1979 in the Persian Gulf - after the fall of the Shah of Iran the US gave security guarantees to countries through bilateral agreements with those countries....If Azerbaijani troops are going to help in one area, that will lessen the need for NATO troops in this particular area, so that they can be involved in some other area, for example, that helps put more troops in fighting the Taliban...." [13]

 

Azerbaijan is not the only former Soviet republic the U.S. intends to use to penetrate the Caspian Sea Basin. After leaving Baku the State Department's Daniel Stein arrived in Turkmenistan where he stated that "The United States offers its mediating mission in Turkmen-Azerbaijan disputes over the Caspian status," in relation to a border demarcation conflict in a sea that the two nations share with Russia and Iran. He added, "The U.S. and EU member countries try to assure Azerbaijan and Turkmenistan that they should reach an agreement on the division of the Caspian to create real opportunities for Nabucco and other projects." [14]

 

The same day U.S. Deputy Assistant Secretary of State for South and Central Asia George Krol was also in the Turkmen capital to deliver an address at the the annual Oil and Gas Conference there and said, "The U.S. considers energy security as a priority issue, and Central Asia is an important region in the global energy map." [15]

 

In Azerbaijan's fellow GUAM member state Moldova, the new government of acting president Mihai Ghimpu, which came to power after April's so-called Twitter Revolution, announced that it was establishing a national committee to implement an Individual Partnership Action Plan for NATO membership. To indicate the importance the new administration attaches to integration with the bloc, "Minister of Foreign Affairs and European Integration Iurie Leanca has been appointed committee chairman." [16]

 

Earlier this month it was reported that the government's Prosecutor General's Office had "dropped criminal proceedings against the people accused of masterminding riots in the republic's capital in April, following the Opposition's protest against the results of the parliamentary election....After the early parliamentary election on July 29 when the Opposition came to power, most cases were closed" and instead "When the new prosecutor general was appointed, criminal cases were opened against police who took part in driving the protesters from the city center and their arrests." [17]

 

On the same day that the Jamestown Foundation's Glenn Howard and Vladimir Socor were in Azerbaijan advocating NATO intervention in the South Caucasus, U.S. Vice President Joseph Biden held a phone conversation with Georgian president and former U.S. resident Mikheil Saakashvili in which the first "reiterated the United States' 'strong support' for Georgia´s sovereignty and territorial integrity" and "underscored the importance of sustaining the commitment to democratic reform to fulfill the promise of the Rose Revolution." [18]

 

Also on November 20 a major Russian news source reported that Washington had shipped nearly $80 million in weapons to Georgia in 2008 and plans to supply more in the future.

 

"Despite the economic crisis, Georgia is increasing expenditure on arms purchases in the U.S.," although "Independent sources say[ing] Georgia´s unemployment stands at about one-third of its able-bodied population." [19]

 

On the same day a delegation from the Pentagon was in the Georgian capital to meet with Temur Iakobashvili, the nation's State Reintegration Minister - for "reintegration" read forcible incorporation of Abkhazia and South Ossetia - and the Georgian official announced "We introduced to the guests our plan to ensure security in the occupied territories. We also talked about the role the U.S. will play in assisting the ensuring of regional security." [20]

 

The U.S. Defense Department representatives, including Deputy Assistant Secretary of Defense for Russia/Ukraine/Eurasia Celeste Wallander, met with Georgian Defense Minister Bacho Akhalaia "to hold consultations on defence cooperation issues concerning the two countries," and "Wallander personally inspected ongoing military trainings aimed at the preparation of the 31st Battalion of the GAF [Georgian Armed Forces] for participation in the ISAF operation in Afghanistan. The sides evaluated the US assistance provided during 2009 and considered in detail future cooperation prospects for 2010/2011.

 

"Under the visit's agenda the high-ranking US official met with the Security Council Secretary, Eka Tkeshelashvili, State Minister for Reintegration Temur Iakobashvili and Defence and Security Committee members of parliament." [21] The inspection mentioned above was of training following that conducted by U.S. Marines. The first contingent of new Georgian troops thus prepared was sent to Afghanistan four days before.

 

Two days earlier NATO spokesman James Appathurai announced that the Alliance was forging ahead with plans for both Georgia's and Ukraine's full membership and that "assessments would be made at a meeting of the NATO-Ukraine and NATO-Georgia Commissions to be held in Brussels in early December at the level of NATO foreign ministers." [22]

 

Also on November 18 Georgian Vice Premier and State Minister for Euro-Atlantic Integration Giorgi Baramidze met with NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen in Brussels. "The Georgian delegation also included Deputy Foreign Minister Giga Bokeria and Deputy Defense Minister Nikoloz Vashakidze. A meeting of the NATO-Georgia Commission at the ambassadorial level was also held in Brussels." [23]

 

The day preceding the meeting, U.S. Assistant Secretary of State Michael Posner and Deputy Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs Tina Kaidanow were in Georgia to convene "working meetings with Georgian authorities within the Strategic Partnership Charter.

 

"The delegation will monitor the implementation of the U.S.-Georgia Strategic Partnership Plan" inaugurated in January of this year, less than four months after the war with Russia. [24]

 

The prior week Russian Foreign Minister Sergey Lavrov accused Western and allied nations of continuing to arm Georgia, stating “I hope many take lessons from last year’s August events. But I have to say that according to the reports of various sources, some countries are sending arms and ammunition demanded by the Georgian leadership via different complicated schemes.” [25]

 

Russian Deputy Foreign Minister Grigory Karasin warned on the same day that "[Georgian] military drones have started flying over South Ossetia and Abkhazia" [26} and the day before Nikolay Makarov, Chief of the General Staff, said "Georgia is getting large amounts of weapons supplied from abroad" and "Georgian military potential is currently higher than last August." [27]

 

Makarov's contention was confirmed by Georgian Defense Minister Bacho Akhalaia on November 14 when he said "the country’s defense capabilities are now better than they were a year ago and they are further improving."

 

The defense chief added, “a strong army will be one of our key priorities until the last occupant leaves our territories.” [28] The "occupants" in question are Russian troops in Abkhazia and South Ossetia.

 

Azerbaijan is not the only South Caucasus NATO partner preparing for war.

 

Regarding the recently concluded two-week Immediate Response 2009 exercises run by the U.S. Marine Corps in Georgia, a leading Russian news site wrote "Perhaps, the exercises were aimed at issuing a warning to Russia." [29]

 

On November 13 the Russian General Staff revealed that "Russian secret services have declassified information about Georgia’s plans to start forming its special forces in a move that will be implemented in close cooperation with Turkey," and "voiced concern about Georgia’s ongoing push for muscle-flexing amid efforts by Israel, Ukraine and NATO countries to re-arm the Saakashvili regime." [30]

 

In Ukraine, on November 19 Deputy Foreign Minister Kostiantyn Yeliseyev said of American ambassador to Georgia and ambassador designate to Ukraine John Tefft that "The U.S. Senate [Foreign Relations] Committee has approved his candidacy and we are expecting him to arrive soon." [31] In time for January's presidential election. Incumbent president and U.S. client Viktor Yushchenko is running dead last among serious candidates and his poll ratings are never higher than 3.5%. Tefft's task is to engineer some variant of the 2004 "Orange Revolution."

 

Yushchenko is a die-hard, intractable, unrelenting advocate of forcing his nation into NATO despite overwhelming popular opposition and for evicting the Russian Black Sea Fleet from the Crimea.

 

On November 16 NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen addressed High-Level NATO-Ukraine Consultations at the Alliance's headquarters in Brussels and said:

 

"In 2008 at the Bucharest Summit NATO Heads of State and Government welcomed Ukraine’s aspirations for membership in NATO and agreed that Ukraine will become a member of the Alliance. To reflect this spirit of deepening cooperation, Ukraine has developed its first Annual National Programme which outlines the steps it intends to take to accelerate internal reform and alignment with Euro-Atlantic standards." [32]

 

The same day Reuters revealed that "Poland and Lithuania want to forge military cooperation with Ukraine to try to bring the former Soviet republic closer to NATO." Poland's Deputy Defense Minister Stanislaw Komorowski was quoted as saying of the initiative, "This reflects our support for Ukraine. We want to tie Ukraine closer to Western structures, including military ones." [33]

 

The agreement was reached at talks in Brussels attended by Ukraine's acting Defense Minister Valery Ivashchenko, Lithuania's Minister of National Defense Rasa Jukneviciene and Poland's Komorowski.

 

The combined military unit will be stationed in Poland and include as many as 5,000 troops. The joint buildup on Russia's western and northwestern borders "may have a political objective. It is meant to set up an alternative center of military consolidation for West European projects, a center which could embrace former Soviet republics (above all Ukraine), now outside NATO. There is no doubt who will control this process, considering U.S. influence in Poland and the Baltics." [34]

 

On the same day that the Polish, Lithuanian and Ukrainian defense chiefs reached the agreement, Poland hosted multinational military exercises codenamed Common Challenge 09 with "2,500 troops from Germany, Slovakia, Lithuania, Latvia and Poland - forming the so-called EU Combat Group....Common Challenge is being held for the first time in Poland. Exercises are conducted simultaneously in Poznan, western Poland, and the nearby military range in Wedrzyn." [35]

 

In a complementary development, The Times of London published an interview with Italian Foreign Minister Franco Frattini on November 15 in which he "said Italy would push for the creation of a European Army after the 'new Europe' takes shape at this week's crucial November 19 EU summit following the adoption of the Lisbon Treaty." [36] A commentary from Russia, which of course will not be included in the plans, mentioned that "NATO has been actively discussing the possibility of establishing a joint European army for a long time" and that Frattini had "reiterated the need for deploying a joint naval fleet or air force in the Mediterranean or other areas crucial to European security." [37]

 

In a Wall Street Journal report titled "Central Europe Ready To Send More Soldiers To Afghanistan," Polish Foreign Minister Radoslaw Sikorski, again emphasizing the connection between war zone training in Afghanistan and preparation for action much closer to home, was quoted as saying "The credibility of NATO will be decided in Afghanistan. If NATO can be successful with what was a success in the Balkans and Iraq, its deterrent potential will rise, and it is in Poland’s national interest.” [38]

 

On November 18 the ambassadors from all 28 NATO member states gathered in Brussels commented on Belarusian-Russian military exercises conducted months earlier, Operation West, and "expressed concerns about the large scale of the exercises and a scenario that envisioned an attack from the West...." [39]

 

Sikorski's allusion to so-called NATO deterrent potential is, then, clearly in reference to Russia.

 

On November 17 the European Union's Special Representative for the South Caucasus Peter Semneby announced that the first foreign ministers meeting of the Eastern Partnership program will be held next month. He said that "The Eastern Partnership will be under the jurisdiction of a new representative for foreign affairs and security. The appointment will come after the Lisbon summit,” [40] as will the creation of the new European Army Italian Foreign Minister Frattini spoke of earlier.

 

Participants will include the foreign ministers of Armenia, Azerbaijan, Belarus, Georgia, Moldova and Ukraine, half - six of twelve - of the members or former members of the Commonwealth of Independent States and all those in Europe and the Caucasus except for Russia, which is not invited.

 

Comparable efforts to pull the five Central Asian CIS members - Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan, Turkmenistan and Uzbekistan - away from cooperation with Russia through a combination of an analogous EU partnership, energy project agreements and involvement in the Afghan war are also proceeding apace.

 

The eighteen-year-old project of Paul Wolfowitz, Zbigniew Brzezinski et al. to destroy the post-Soviet Commonwealth of Independent States and effect a cordon sanitaire around Russia, enclosing it with NATO member states and partners, has continued uninterruptedly since 1991.

 

Washington will not tolerate rivals and will ruthlessly attempt to eliminate even the potential of any nation to challenge it globally or regionally. In any region of the world. Russia, because of what it was, what it is, where it is and what it has - massive reserves of oil and natural gas, a developed nuclear industry and the world's only effective strategic triad outside the U.S. - is and will remain the main focus of efforts by the United States and NATO to rid themselves of impediments to achieving uncontested global domination.

 

Carthage must be destroyed is the West's policy toward the former Soviet Union.

NOTES

 

1) Eastern Partnership: The West’s Final Assault On the Former Soviet Union, Stop NATO, February 13, 2009
http://rickrozoff.wordpress.com/2009/08/26/eastern-partnership-the-wests-final-assault-on-the-former-soviet-union
2) Georgia Online, November 9, 2009
3) Azeri Press Agency, November 10, 2009
4) Azeri Press Agency, November 12, 2009
5) Azeri Press Agency, November 17, 2009
6) Azeri Press Agency, November 16, 2009
7) Azertag, November 18, 2009
8) Azeri Press Agency, November 18, 2009
9) Azeri Press Agency, November 18, 2009
10) Azerbaijan Business Center, November 19, 2009
11) Azertag, November 20, 2009
12) Ibid
13) Ibid
14) Azeri Press Agency, November 18, 2009
15) Trend News Agency, November 18, 2009
16) Focus News Agency, November 11, 2009
17) Itar-Tass, November 12, 2009
18) Civil Georgia, November 20, 2009
19) Voice of Russia, November 20, 2009
20) Trend News Agency, November 20, 2009
21) Georgia Ministry of Defence, November 20, 2009
22) Rustavi2, November 19, 2009
23) Civil Georgia, November 18, 2009
24) Rustavi2, November 17, 2009
25) Azeri Press Agency, November 11, 2009
26) Russian Information Agency Novosti, November 11, 2009
27) Voice of Russia, November 10, 2009
28) Civil Georgia, November 14, 2009
29) Voice of Russia, November 9, 2009
30) Voice of Russia, November 13, 2009
31) Interfax-Ukraine, November 19, 2009
32) NATO, November 16, 2009
33) Reuters, November 16, 2009
34) Russian Information Agency Novosti, November 18, 2009
35) Polish Radio, November 16, 2009
36) Russian Information Agency Novosti, November 17, 2009
37) Ibid
38) Wall Street Journal, November 12, 2009
39) Reuters, November 18, 2009
40) Azertag, November 17, 2009

mardi, 10 janvier 2012

Le Qatar achète nos banlieues ou La diversité, cheval de Troie de l’islamisme

Le Qatar achète nos banlieues ou La diversité, cheval de Troie de l’islamisme

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

L’imprudence de nos dirigeants n’a décidément pas de limite; elle frôle, parfois, l’irresponsabilité. En plein débat sur le vote des étrangers aux élections locales, l’annonce de financements du Qatar dans certaines banlieues aurait du soulever bien des interrogations.

Le Qatar est, en effet, un émirat rigoriste qui achète tout: le sport, la culture. Pour améliorer son image. Mais il est aussi derrière tous les mouvements islamistes dans le monde arabe. Du Maroc à Damas, notre collègue algérien, Chems Eddine Chitour, l’a récemment rappelé dans nos pages. Il a été l’un des éléments moteurs de la guerre en Libye, derrière la France ou la poussant, selon les versions. Il finance tous les mouvements islamistes: au Maroc, en Tunisie ou en Egypte.


Le Qatar et la France : de l’amitié ?

Au Maroc, les islamistes ont remporté les élections, comme en Egypte et en Tunisie. La Syrie va connaître une guerre civile qui profitera aux religieux extrémistes. Il n’y a plus de Libye (BHL s’en félicite), mais des territoires soumis à l’autorité de chefs de guerre plus ou moins islamistes. Si un califat se constitue c’est, pour le moment, celui de Doha.

Le Qatar a pris la relève du wahhabisme saoudien dans l’exportation d’un Islam fondamentalisme qu’il fait coexister avec une économie dynamique et ultra moderniste, fondée sur l’or noir. Voilà les sauveurs des banlieues. Tout de même, cela ne choque-t-il personne ?

A quand les élus « qatari» de nationalité française?

“Le Qatar a créé un fonds d’investissement de 50 M€ pour financer des projets économiques portés par les habitants des banlieues de France”, a annoncé jeudi soir son ambassadeur à Paris, Mohamed Jahan Al-Kuwari.


L’Association nationale des élus locaux pour la diversité reçue par l’Emir du Qatar

Mais le financement des associations, l’aide aux élus de “la diversité” aura sans doute une contrepartie: la ré-islamisation, dans l’obédience, de nos banlieues. Nous aurons donc des élus « qatari» de nationalité française et des associations d’étrangers « qataris » qui pourront exiger des piscines non-mixtes et des repas halal partout, ainsi que le respect du port du voile…. Surtout, en cas d’obtention du droit de vote. Ce serait la coutume étrangère qui ferait la loi, dans les mairies par l’élection ou par pression.

Accepter le financement de nos banlieues à population immigrée, forte ou majoritaire, par le Qatar est absolument irresponsable. Que fait-on du principe de précaution ? Qui s’inquiète ou dénonce ce véritable danger d’ingérence religieuse par le canal économique ?

Ni les pouvoirs publics, qui étaient déjà restés étrangement silencieux lorsque, au printemps dernier, des membres de l’administration américaine avaient procédé avec une totale impudence à des manoeuvres d’instrumentalisation des “jeunes de banlieues” d’ascendance africaine.   Ni la presse. Tétanisée par ses complexes anti-racistes, elle ne voie que l’encouragement à “la diversité”, se contente de retranscrire la communication quatari. « Des élus de banlieue rentrent du Qatar. Leur but : promouvoir les talents des quartiers dans un pays en plein essor, où la culture franco-arabe n’est plus un handicap. Un voyage qui fait suite à deux séjours aux Etats-Unis.”

Qu’en pensent les intéressés ? « Alors que l’Europe est en crise, le Qatar explose”, répond Fouad Sari, élu écologiste et professeur à Vigneux-sur-Seine (Essonne). “Dans nos quartiers, le nouveau propriétaire du PSG et organisateur de la Coupe du monde de football 2022 fait rêver les jeunes.» « Au Qatar, les compétences comptent plus que la couleur de la peau », ajoute Houaria Hadj-Chikh, adjointe (apparentée PC) à Marseille.

Derrière les talents de la diversité, l’uniformité de l’islamisme?

Le Qatar ce n’est pas que des paroles. Il faut agir.” La bourse grande ouverte et ne cachant pas que les 50ME de l’émir n’était qu’un plancher, l’ambassadeur a été clair, devant la dizaine d’élus locaux des quartiers, tous originaires du Maghreb, en présence d’un journaliste de l’AFP “J’espère que ce partenariat sera noué très vite pour servir la relation entre le Qatar et la France“,  pays “stratégique” et “très important pour nous“, a poursuivi l’ambassadeur.  ”Les Français d’origine arabe peuvent nous aider dans notre partenariat avec la France“.

La France: objectif Qatari. Personne ne peut en douter. Attention, derrière les talents de la diversité, il peut se cacher l’uniformité de l’islamisme Qatari.

Jean Bonnevey

La voix pertinente de la Hongrie

La voix pertinente de la Hongrie

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

orban.jpgLe gouvernement conservateur hongrois de Viktor Orbàn vient d’adopter une nouvelle  Constitution qui vise à réduire considérablement l’influence des partis politiques, à maîtriser sa monnaie par sa mainmise sur sa banque centrale et en rappelant quelques principes identitaires fondamentaux. Pour Viktor Obàn, la démocratie n’est pas une panacée sans pour autant tomber dans les travers du bon vieux  stalinisme d’hier, mais vu de droite. Evidemment le Système regimbe face à cet acte d’indépendance et Bruxelles, temple du politiquement correct, ne sait trop comment réagir. Mais la finance internationale et apatride veille au grain. Pourtant, Viktor Orbàn semble montrer une voie originale à ce que pourrait être une Europe enfin décidée à défendre ses intérêts et surtout son identité.

Les principaux changements dans la Constitution :

 - La «République de Hongrie» devient la «Hongrie».

 - Les dirigeants de l’actuel Parti socialiste sont tenus rétroactivement responsables des «crimes communistes» commis jusqu’en 1989.

- «Dieu» fait son entrée dans la Constitution, tout comme le nombre de communautés religieuses, limité à 14.

- Le nouveau mode de scrutin fait la part belle au parti arrivant en tête.

- Les Hongrois de souche à l’étranger (minorités dans les pays voisins) bénéficient du droit de vote.

- Le mandat des titulaires de postes importants de l’appareil d’Etat (économie, justice, police et armée) est porté à neuf ou douze ans.

- L’impôt sur le revenu à taux unique de 16% et le niveau des retraites est fixé dans la Constitution.

- L’influence du gouvernement est renforcée dans la Banque centrale. Le président de cette institution ne peut plus choisir ses trois adjoints, nommés par le gouvernement. De plus, le Conseil monétaire passe de 7 à 9 membres. Ces deux membres supplémentaires sont choisis par le gouvernement.

- Le forint devient constitutionnellement la monnaie hongroise, bloquant pratiquement le passage à l’euro.

- La Constitution fait de l’embryon un être humain dès la conception.

- Le mariage n’unit qu’un homme et une femme.

- Les sans-abri peuvent être punis de peines de prison.

- La radio-télévision publique et l’agence de presse MTI sont chapeautées par un Conseil des médias, dirigé par le Premier ministre.

- L’unique radio d’opposition, Klubradio, perd sa fréquence.

- Le Parlement a par ailleurs adopté une modification de ses règles de fonctionnement, qui donne à la majorité la possibilité de modifier l’ordre du jour et faire passer ses lois sans débat.