dimanche, 22 avril 2012
Isolement de Barack Obama au Sommet des Amériques
Isolement de Barack Obama au Sommet des Amériques

Celle-ci est traditionnellement considérée comme dominant son « arrière-cour » des Etats latino-américain, grâce aux opportunités commerciales et aux investissements qu'elle offrait. Or elle s'est vu refuser la signature de l'habituel communiqué final. Le prétexte officiel en a été le refus toujours opposé par Obama à la reconnaissance de Cuba comme membre à part entière.
Mais les observateurs pensent que l'isolement de l'Amérique ainsi manifesté en plein jour tient aussi au développement économique et à l'indépendance politique croissante de la plupart des Etats américains. S'impose aussi sans doute une influence grandissante de la Chine, qui cherche à ce que l' « arrière-cour » américaine devienne aussi la sienne. On a remarqué ainsi les investissements chinois importants dans les Caraïbes, au plus grand déplaisir des Etats-Unis.
Les membres du sommet ont voulu signifier à Obama que le temps de la Guerre Froide était passé et qu'ils avaient définitivement repris leur indépendance. Ils ont cependant loué le président américain de la patience avec laquelle il a écouté les remontrances à son égard, notamment en ce qui concerne la tolérance américaine aux trafics d'armes, de drogues et de prostitution dont les Etats-Unis constituent un des principal débouché.
L'Union européenne n'est pas officiellement invitée à participer à de tels sommets, malgré les liens entretenus par certains Etats européens avec leurs homologues en Amérique Latine. Cependant, le durcissement des relations commerciales entre l'Argentine et l'Espagne, de même qu'entre l'Argentine et le Royaume-Uni à propos des Malouines, a été évoqué off records. L'Europe n'y a pas été présentée sous son meilleur visage. On regrettera en fait que l'Union Européenne ne s'efforce pas d'exercer une action diplomatique suffisante dans de telles instances, au service d'un renforcement des liens avec l'Amérique latine. Elle s'imposerait d'autant plus que recule l'influence américaine.
* Voir Reuters http://www.reuters.com/article/2012/04/17/us-americas-summit-obama-idUSBRE83F0UD20120417
* Le sommet des Amériques (http://www.summit-americas.org/default_en.htm) est une des manifestations de l'OAS, Organization Of American States (http://www.oas.org/en/default.asp )
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Les habits « républicains » de l'oligarchie où comment le politiquement correct se cache derrière le mot République
Les habits « républicains » de l'oligarchie où comment le politiquement correct se cache derrière le mot République
par Michel GEOFFROY
Ex: http://www.polemia.com/
Pour les Français de bonne foi, la République renvoi aux vertus civiques, au sens de l’État, à la souveraineté du peuple, à la sélection des meilleurs, à l’école qui instruit et à la laïcité. Mais dans le vocabulaire médiatique dominant « républicain » est devenu synonyme de politiquement correct. Michel Geoffroy procède ici à une critique de ce vocable-valise et invite à ne tomber ni dans le piège des mots, ni dans celui de la novlangue. Polémia.
Si l’on interroge nos concitoyens – du moins les Français de souche - sur ce que représente pour eux le mot République aujourd’hui, ils l’associent en général à la liberté et bien sûr à la devise « liberté, égalité, fraternité » ainsi qu’aux « immortels principes » de 1789. L’exclamation populaire « on est en République » - pour dire que l’on peut faire ce que l’on veut-en témoigne encore.
Le mot a donc plutôt une connotation positive aujourd’hui. Et c’est d’ailleurs pourquoi la plupart des mouvements politiques, y compris à droite, s’efforcent de se l’approprier.
Néanmoins ce mot est trompeur car il est devenu une composante de la novlangue : il véhicule donc désormais l’idéologie de l’oligarchie française. Le propre de la novlangue est d’inverser le sens des mots pour leur faire désigner le contraire de ce qu’ils signifiaient jusqu’alors. Il faut donc décrypter le terme et se méfier de l’usage qui en est fait.
République est devenue synonyme d’apartheid politiqueDe nos jours, un parti qualifié de « républicain » n’est pas un parti qui se réclame des principes de la Révolution Française mais seulement un parti qui exclut de constituer des alliances électorales et gouvernementales avec la terrible « extrême droite ».
Le mot « républicain » sert à sidérer l’électeur car il s’applique à toute la gauche et l’on n’entend jamais dire que l’extrême gauche ne serait pas républicaine. Tout au plus admet-on qu’elle est « radicale ». Par contre le qualificatif « républicain » permet de diviser la droite entre celle qui serait fréquentable et celle qu’il faudrait diaboliser : la fameuse « extrême droite ». Car la droite fréquentable est justement celle qui s’est ralliée à l’idéologie de la gauche.
Le mot « républicain » sert donc à valoriser l’attitude de ceux – notamment à droite - qui organisent un impitoyable apartheid culturel, social et politique à l’égard d’une partie de leurs concitoyens.
Républicain est devenu synonyme d’impopulaire et de minoritaire
En novlangue un parti « républicain » n’est pas un parti qui exprime la volonté du peuple. Un parti « républicain » de nos jours, doit refuser au contraire toute « démagogie », ce qui veut dire qu’il ne doit s’intéresser au peuple que dans le cadre des élections périodiques (qualifiées aussi de « respiration démocratique » en novlangue: ce qui signifie donc qu’en dehors des campagnes électorales la démocratie étouffe….). Et ne pas être « populiste » veut dire en novlangue qu’il ne faut pas suivre le point de vue de la majorité de ses concitoyens. Il faut au contraire se préoccuper prioritairement du sort et du point de vue des « minorités ».
Sur les principaux sujets de société les hommes politiques « républicains » adoptent donc des positions qui vont à l’encontre des préférences de la majorité de la population, telles qu’elles apparaissent notamment dans les sondages.
Ils sont ainsi tous favorables à l’immigration, à l’islam, aux transferts de souveraineté au profit de l’union européenne, au libre-échangisme, au remboursement de l’avortement, aux revendications homosexualistes, à l’augmentation des impôts, à l’OTAN, à la « réinsertion » des délinquants, au gouvernement des juges et à la « discrimination positive » : c’est le programme commun des partis « républicains » c’est à dire le catalogue des différentes façons de décliner le politiquement correct.
C’est que « la majorité n’a pas toujours raison » disait significativement, à propos de la votation suisse sur les minarets, M. Cohn-Bendit, un « républicain » modèle adulé des médias.
Ces républicains sont minoritaires, favorables aux « minorités » et ils s’en flattent !
République est devenue synonyme de communautarisme
La révolution française a démantelé les structures communautaires de l’ancien régime, à commencer par les corporations, comme autant d’obstacles à la libre expression des droits individuels et de l’égalité des citoyens. De là vient aussi son hostilité à la religion et le culte de la « laïcité ».
Pour les mêmes raisons, les républicains marqueront leur hostilité à toute forme de communautarisme - comme on dirait aujourd’hui - et on se souvient de la célèbre formule de Clermont-Tonnerre lors du débat sur l’émancipation des Juifs : « Il faut tout accorder aux Juifs comme individus et rien comme nation ». De la fin du XIXe siècle à la première moitié du XXe, les républicains resteront des assimilationnistes farouches, des centralisateurs hostiles aux identités régionales et indifférents aux identités ethniques.
Mais aujourd’hui ceux qui se prétendent « républicains » ont inventé un nouveau concept : la « laïcité positive ». Cette laïcité ne serait plus la séparation de l’Église et de l’État, mais la « défense des cultes » .
Elle consisterait au contraire à ce que les collectivités publiques favorisent l’exercice des cultes - et pour être plus précis celui du culte musulman - en finançant des mosquées, en reconnaissant dans l’espace public les pratiques musulmanes.
Ces « républicains » prétendent en outre que la France serait désormais composée non plus de citoyens français mais de « communautés » diverses, dont il faudrait reconnaître l’existence et respecter les usages propres : les Musulmans, les Juifs, les Antillais, les Africains, les gens du voyage, les Roms etc….Bref selon cette curieuse logique l’égalité devrait être « diverse » !
République est devenue synonyme de promotion des privilèges de la naissance
Les « républicains », de nos jours, prônent non pas les droits égaux pour tous mais au contraire la « discrimination positive », un concept américain qu’ils ont importé.
La « discrimination positive » est le contraire de « l’égalité républicaine » c’est à dire de l’égalité des droits. Elle consiste à octroyer des avantages à certaines catégories de population en fonction de leur origine : en particulier au profit des personnes issues de l’immigration et d’origine africaine ou arabe. Ces droits sont donc au sens propre des privilèges (c'est-à-dire des droits privés) en fonction de la naissance comme sous l’ancien régime, même si la novlangue les repeint d’une fausse couleur « sociale ».
Ces « républicains » ont donc inversé la logique de l’égalité : pour eux c’est l’égalité des droits qui constituerait ….une discrimination, car elle ne permettrait pas de corriger les inégalités liées à l’origine ou au milieu social. Dès lors la justice ne reposerait plus sur les droits égaux mais sur la réparation de discriminations passées, réelles ou supposées, sur l’ingénierie sociale. Saint Just doit se retourner dans sa tombe !
République est synonyme de gouvernement des juges
Les républicains d’hier affirmaient, à l’encontre des protestants anglais, que c’était la loi qui fondait le droit et non la jurisprudence ou la tradition.
Mais les « républicains » d’aujourd’hui sont devenus anglo-maniaques : ils imposent la prééminence des juges inamovibles sur les législateurs élus. Cela s’appelle en novlangue « l’État de droit ». En réalité c’est la mise en tutelle de la souveraineté du peuple.
Les modernes « républicains » ont ainsi transformé les parlements en exécutifs, mais dans les sens passif du terme ! C'est-à-dire en assemblée qui n’impulsent rien mais se bornent à exécuter (on dit « transposer » en novlangue) des directives venues d’ailleurs, des juges européens, de Bruxelles, de Strasbourg ou des marchés. Montesquieu doit aussi se retourner dans sa tombe !
Républicain est synonyme de cosmopolite
Les idées républicaines étaient perçues comme universalistes dans la mesure où elles devaient finir par s’imposer à tous avec le progrès des « Lumières de la raison ». Mais les républicains n’étaient pas pour autant des cosmopolites car ils pensaient que les droits de l’homme devaient s’incarner dans la communauté nationale et la citoyenneté.
Mais les « républicains » d’aujourd’hui sont des cosmopolites qui sacrifient tout au culte du veau d’or, au culte de l’homme aux semelles de vent. Ils prétendent que la fraternité devrait reposer, non plus sur la nation et la citoyenneté, mais sur le brassage des cultures et la « diversité ».
Comme le déclarait significativement M. Fabius en 2003 « quand la Marianne de nos mairies prendra le beau visage d’une jeune française issue de l’immigration, ce jour là la France aura franchi un pas en faisant vivre pleinement les valeurs de la République » (le 17 mai 2003 au congrès socialiste de Dijon). Dans son esprit le métissage serait donc la quintessence des valeurs républicaines !
Les partis « républicains » n’ont d’ailleurs eu de cesse de réduire la citoyenneté à une simple formalité administrative, à une obscure affaire de « papiers » que certains auraient et d’autres n’auraient pas (les pauvres). Et de reconnaître à tout homme, dès lors qu’il est présent sur le territoire national, les mêmes droits que ceux des citoyens voire des droits supérieurs (comme l’aide médicale d’urgence ou l’hébergement gratuits pour les « réfugiés »). Dans cette logique, les partis de gauche préconisent d’ailleurs d’octroyer le droit de vote sur la base de la résidence et non plus sur celle de la citoyenneté. Pour eux le résident et le citoyen c’est pareil !
Les « républicains » ont d’ailleurs consciencieusement démantelé les institutions et processus qui dans notre pays cimentaient la citoyenneté en France: l’école publique, le service militaire et l’assimilation des étrangers.
L’école publique a été livrée aux talibans de la pédagogie égalitaire, aux égoïsmes syndicaux et abandonnée par le pouvoir exécutif. Le service militaire a disparu avec la professionnalisation des armées. L’assimilation des étrangers a cédé la place à « l’intégration des immigrés » : c'est-à-dire au bouleversement de la société française pour qu’elle s’adapte, de gré ou de force, au flot d’immigration réclamé par le patronat.
Le mot République est le signe de reconnaissance des escrocs de la politique
Les « républicains » autoproclamés et encensés par les médias trahissent en réalité sans vergogne l’héritage dont ils se réclament bruyamment. Ce sont en d’autres termes des escrocs.
Le bicentenaire de la révolution française en 1989 permet de dater avec précision ce tournant du « républicanisme » new-look – version Jean-Paul Goude - en cosmopolitisme de plus en plus affirmé, au service des intérêts et appétits croissants de la nouvelle oligarchie.
La liberté ? Mais les partis « républicains » ont adopté des législations répressives et de plus en plus intrusives dans l’existence de chacun. Les lois mémorielles mettent en tutelle la liberté de recherche historique. Les lois « antiracistes » et « anti-phobies » s’attaquent en permanence à la liberté d’expression. Les « républicains » bradent en outre la souveraineté du peuple qui seule peut fonder sa liberté.
L’égalité ? Mais ils la bafouent chaque jour en mettant en place un droit inégal au profit de leurs clientèles minoritaires. Et l’oligarchie s’isole de plus en plus du reste de la nation.
La fraternité ? Mais ils organisent la préférence étrangère, détruisent la citoyenneté et sèment la haine politique et sociale en diabolisant l’opinion majoritaire et en réduisant l’être à l’avoir.
Et où sont les incorruptibles de nos jours ? Du côté de ces « républicains », qui sont de toutes les « affaires », ou justement du côté de ceux qu’ils diabolisent ?
Le retour du Directoire
Le mot République est désormais frelaté. Il sert d’emballage politiquement correct, à la potion que le système nous inflige, car celle ci a très mauvais goût pour le plus grand nombre.
A cette « République » usée et corrompue, il est maintenant plus fructueux d’opposer d’autres principes fondateurs : la souveraineté du peuple, la primauté des législateurs sur les juges, la démocratie directe, la préférence nationale, le rétablissement des libertés individuelles et de l’égalité des droits entre les citoyens, le respect des frontières et de la souveraineté des Etats, le respect de l’identité des peuples. Car c’est dans ces principes que réside l’universalisme de demain.
L’oligarchie est « républicaine » comme les régimes communistes s’appelaient « démocraties populaires » !
Mais nous vivons aujourd’hui sous la domination des républicains du Directoire. Le Directoire fut la période de décadence finale de la première République qui avait versé dans l’affairisme, la corruption politique et le mépris cynique du peuple.
Le Directoire n’a duré que 4 ans : le peuple, conduit par les héros, a fini par jeter dehors ces Incroyables et ces Merveilleuses qui tenaient le haut du pavé en parlant une langue incompréhensible.
Avis aux oligarques « républicains » !
Michel Geoffroy
Un nouveau « Novlangue » (mise à jour 1)
Contre la république à la française
La démission de la République : Juifs et Musulmans en France
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samedi, 21 avril 2012
Turkse regering gaat miljoenen Turken in Europa mobiliseren
Turkse regering gaat miljoenen Turken in Europa mobiliseren

Turkije gecontroleerd door extremisten
Aan de buitenkant lijkt dat een weinig bijzondere stap, ware het niet dat het evenement in 2010 niet voor niets geheim werd gehouden. De Turkse vicepremier Bekir Bozdag, die aan het hoofd van het bewuste ministerie staat, is namelijk een aanhanger van de beruchte extremistische islamistische Gülen beweging, die behalve 'vreedzame' middelen ook het propageren van geweld en terreur niet schuwt. Het valt daarom te vrezen dat Bozdag het omvangrijke internationale netwerk van de Gülen beweging de ruggengraat van zijn 'mobilisatie'plannen zal maken en de in Europa wonende grote Turkse gemeenschap sterk zal radicaliseren.
Gülen wil Turks-islamitisch wereldrijk
In Turkije worden openlijke critici van de Gülenbeweging inmiddels als 'terreurverdachten' vastgezet. De oprichter van de beweging, Fethullah Gülen -door sommigen beschouwd als de gevaarlijkse islamist ter wereld-, vluchtte in 1998 naar de VS omdat de toenmalige seculiere Turkse regering hem wilde arresteren vanwege zijn plannen om van Turkije een radicaal islamistische staat te maken. Vanuit Amerika controleert Gülen de heersende islamitische AKP partij van premier Tayyip Erdogan, die net als de deze week in ons land op bezoek zijnde president Abdullah Gul een discipel van Gülen is.
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Intrigas y petróleo: a propósito de YPF
Intrigas y petróleo: a propósito de YPF
Alberto Buela (*)
En estos días llegó a mis manos una nueva edición de Del poder al exilio: quiénes y como me derrocaron, un texto de 1955 del general Perón, quien ya en su primera página afirma: “nosotros fuimos víctimas de la sorda lucha por el petróleo… el objetivo era impedir que los recursos petrolíferos argentinos fuesen explotados de manera de concurrir al desarrollo industrial del país... No es difícil comprender que en materia de petróleo, los capitales definidos como europeos son esencialmente británicos”
Esta cita de Perón viene como anillo al dedo porque en estos días el gobierno de CFK expropió el 51 % de YPF (yacimientos petrolíferos fiscales) en la parte que poseía la empresa Repsol, dejando al resto de los accionistas en posesión de sus acciones sin incomodarlos.
El periodismo, como patria locutora que se encarga diariamente de estupidizar a los pueblos planteó el tema como una cuasi guerra entre Argentina y España o como una medida stalinista de estatizar YPF.
Nada de esto es cierto. Primero, porque Repsol, como muy bien observa Antonio Mitre no es, técnicamente, ni una empresa española ni mucho menos del Estado español. El 42% pertenece a BP (british petroleum) cuando en el 2000 termina de comprar la Amoco, originaria fundadora de Repsol, el 9,5% es de la estatal mejicana Pemex. Repsol declara en España solo el 25% de sus beneficios, y solamente es ésta, la participación que puede llamarse estrictamente española.
En segundo lugar, el gobierno argentino expropia el 51% pero ni estatiza ni nacionaliza, hablando técnicamente. Pues de este 51%, el 49% pasa a manos de las diez provincias argentinas que poseen petróleo y solo el 51% restante queda en manos del Estado nacional.
Resumiendo entonces, el capital accionario de YPF queda constituido de la siguiente manera:
26% propiedad del Estado nacional
25% propiedad de diez Estados provinciales
24,5% propiedad del grupo Eskenazi
6,5% propiedad de Repsol
6% de la secular banca Lazard freres
5% de la banca Eton Park (Goldman Sachs, Mindich y Rosemberg)
5% de inversores no identificados
2% de la Bolsa de Valores de Buenos Aires (grupo Werthein)
Vemos como el Estado nacional posee solo el 26% y nadie nos asegura que los diez Estados provinciales funcionen al unísono y de acuerdo con él.
Pero por otra parte, y esto es lo que nos llama la atención, el grupo financiero Eskenazi que posee en Argentina la constructora Petersen (contratista del Estado) y los Bancos de las provincias de Santa Fe, San Juan, Entre Ríos y Santa Cruz (la provincia de los Kirchner) es abiertamente pro sionista. Prueba de ello es que al salón principal de la Amia (la mutual israelita) le fue cambiado el nombre por el de “Gregorio Eskenazi”, el abuelo de Sebastián el último gerente de YPF y padre de Enrique, la cabeza del grupo.
Además la sociedad del grupo que controla el 24,5% de YPF tiene su domicilio en Nueva Zelanda y no en Argentina.
Si a este porcentaje sumamos el 2% del grupo Werthein más el 6 % de la banca Lazard y el 5% de Goldman Sachs, dos bancas internacionales abierta y declaradamente sionistas, vemos que el 37,5% de YPF está controlado por el sionismo internacional.
Podrá el interventor por el Estado argentino Axel Kicillof, nieto de un reconocido rabino, lidiar en contra de los intereses de sus “paisanos” y a favor de los intereses de nuestro país?
Es una pregunta muy difícil de responder.
Este es uno de los motivos por los cuales la CGT sacó un comunicado avalando la expropiación de YPF pero afirmando, al mismo tiempo, “esperamos que no haya pícaros, como en la privatización, que quieran sacar provecho personal de este acto de soberanía”. Ojalá podamos recuperar el control y manejo de nuestros recursos naturales para beneficio del pueblo argentino.
Volvamos a la cita de Perón “los capitales del petróleo son esencialmente británicos”. Y esto ha sido históricamente así, al menos en el caso argentino. País que ya antes de liberarse del dominio español había caído bajo el domino británico, pues con motivo de las primeras invasiones inglesas de 1806 y aún cuando Inglaterra fue derrotada, nos dejaron de regalo a los comerciantes y prestamistas ingleses. En 1824 el gobierno de Rivadavia pidió un empréstito a los hermanos Baring y nunca más nos liberamos de “Incalaperra”, como dice el Martín Fierro.
Respecto del petróleo sabemos que fue descubierto en 1913 en la zona costera de la Patagonia y que en 1922 , y al negarse Gran Bretaña a vender gasolina para los aviones argentinos, el gobierno de Yrigoyen decide fundar YPF y pone al frente al General Mosconi quien, terminado su mandato es reemplazado por el General Alberto Baldrich hasta que el golpe de Estado de 1930 lo desplaza de la dirección de la empresa.
En 1958 el presidente Frondizi, contradiciéndose de lo afirmado en su libro Petróleo y política abre las puertas de par en par a la inversión privada extranjera.
En 1963, el gobierno radical de la misma raigambre ideológica de Yrigoyen, anula los contratos petroleros. Y comienza una burocratización de YPF que llega a 50.000 empleados. Llegando a ser la única compañía petrolera del mundo que daba pérdidas.
En 1974, el gobierno de Isabel Perón nacionaliza las bocas de comercialización de petróleo.
En 1992, bajo la nefasta presidencia Menem, se privatiza la empresa y en 1999 Repsol adquiere la casi totalidad de las acciones.
En 2007, el grupo Eskenazi de estrecha vinculación con Néstor Kirchner, adquiere el 14,5% de las acciones que le vende Repsol y en 2010 compra otro 10%.
Es digno de destacar que en la historia del siglo XX, ninguna empresa petrolera del mundo se ha vendido sin una guerra mediante. Ningún Estado nacional, teniendo una empresa propia, la entregó sin haber antes ido a una guerra para defenderla.
En América del Sur, norteamericanos e ingleses desataron una guerra en 1935 entre Bolivia y Paraguay para dirimir sus cuestiones petroleras en zona del Chaco boreal. Es que habían chocado los intereses de las compañías petroleras.
Vimos como Inglaterra nos niega a nosotros en 1922 combustible para nuestro desarrollo aeronáutico.
Modernamente las guerras de Afganistán e Irak son guerras por el control del petróleo.
Incluso países militarmente débiles como México o Venezuela no cedieron a las infinitas presiones para privatizar sus empresas nacionales de petróleo.
El único caso es la Argentina de Menem que vendió a precio de desgüase la petrolera, en esa época, estatal. Paradójicamente, en esa entrega estuvieron los Kirchner, él como gobernador de Santa Cruz y ella como diputada nacional.
La vida te da sorpresas
Sorpresas te da la vida.
Dicen que la esperanza es lo último que se pierde. Saludemos esta medida pero estemos prevenidos.
Sería de esperar que esta expropiación de YPF se enmarque en un plan nacional de manejo de los hidrocarburos. Que no quede en una medida coyuntural. Que no se limite a algo circunstancial como expropiar para expoliar. Qué los directores sean honestos y austeros. En definitiva, que esta medida heroica, por lo riesgosa, tomada por el gobierno nacional ayude a la recuperación de los valores patrios y al logro de la buena vida de los argentinos.
(*) arkegueta, eterno comenzante
buela@disenso.org
www.disenso.org
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S’il est élu, François Hollande engagera la France dans une intervention militaire de l’ONU en Syrie
S’il est élu, François Hollande engagera la France dans une intervention militaire de l’ONU en Syrie
Ex: http://jean-marielabraud.hautetfort.com/
Afin de faire revenir le calme en Syrie, où le régime de Bachar el-Assad est fortement contesté par une partie de la population, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le plan proposé par l’ancien secrétaire général de cette organisation, Kofi Annan.
Ainsi, ce texte, par ailleurs accepté le régime de Damas et son opposition, prévoit la fin de la violence, et donc un cessez-le-feu, la mise en place d’un « processus politique ouvert », une aide humanitaire pour les zones touchées par les combats, la fin des détentions arbitraires, la liberté de la presse et le droit de manifester pacifiquement. A cela s’ajoute l’envoi sur le terrain d’une trentaine d’observateurs des Nations unies
Seulement, depuis l’entrée en vigueur du plan Annan, le cessez-le-feu n’a pas été respecté, 123 civils, au moins, ayant été tués, de même que 8 soldats de l’armée régulière.
Pour le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui s’est exprimé devant le Conseil de sécurité, « des incidents violents et le bilan des victimes ont augmenté à nouveau ces derniers jours, avec des bombardements de zones habitées par des civils et des abus commis par les forces gouvernementales ». « La fin de la violence armée est ainsi clairement incomplète » a-t-il ajouté, en soulignant toutefois que les deux camps souhaitent mettre un terme « à la violence sous toutes ses formes ».
Aussi, les ministres des Affaires étrangères des pays occidentaux et arabes (la Russie et la Chine n’ayant pas souhaité y participer), réunis à Paris le 19 avril, ont indiqué vouloir exercer « une pression maximale sur la Syrie », avec le déploiement rapide d’une force « robuste » d’observateurs en cas d’échec du plan Annan.
« L’opposition a rempli ses obligations au titre du plan Annan (…) Les groupes présents sur le terrain, dont la coordination est pourtant rendue très difficile par la répression, ont respecté le cessez-le-feu malgré les provocations du régime syrien », a expliqué Alain Juppé, le chef de la diplomatie française. « On ne peut pas en dire autant du régime syrien. Il poursuit sans vergogne la répression qui a encore fait des dizaines de morts depuis la date prévue pour l’entrée en vigueur du cessez-le-feu », a-t-il poursuivi.
« Le Conseil de sécurité va devoir adopter une nouvelle résolution pour mettre en place la mission d’observation. Celle-ci doit être dotée du mandat et des moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs. La France, avec ses partenaires du Conseil, proposera très rapidement un projet de résolution » a ainsi affirmé Alain Juppé, qui a par ailleurs estimé que les observateurs devraient disposer de « moyens terrestres et aériens ».
Pour Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, « nous devons nous orienter vigoureusement vers le Conseil de sécurité en vue d’une résolution sous le chapitre 7″ de la charte de l’ONU, lequel permet d’imposer – y compris par la force – des sanctions à un pays « en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d’acte d’agression ».
Invité à s’exprimer au sujet de cette situation sur les ondes d’Europe1, le candidat socialiste à l’élection présidentielle, François Hollande, a affirmé, s’il est élu, que la France « participerait » à une intervention militaire en Syrie à la condition qu’elle se fasse « dans le cadre de l’ONU » afin de « protéger les civils ».
Par le passé, l’on a déjà connu pareille situation. Comme en Bosnie par exemple, où le général Janvier, commandant de la FORPRONU de 1995 à 1996 parlera du paradoxe d’une « force de paix dans un pays en guerre ».
Cela étant, le général Moustapha Ahmed Al-Cheikh, chef du Conseil militaire de l’Armée syrienne libre (ASL) a demandé une intervention militaire en Syrie, sans l’aval de l’ONU, afin de « mener des frappes chirurgicales sur les installations clés du régime ».
Aussi, si une telle opération de l’ONU venait à être décider, il faudra s’assurer que les insurgés syriens ne voient pas en elle une aide militaire directe en leur faveur – et ce n’est pas gagné – et que les règles d’engagement permettent la protection maximale des casques bleus appelés à y participer. Mais l’on n’en est pas encore là, car il faudra convaincre les Russes et les Chinois au Conseil de sécurité…
Source et publication: Zone Militaire
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vendredi, 20 avril 2012
L'économie du jeu et du crime au secours de l'emploi en Espagne
L'économie du jeu et du crime au secours de l'emploi en Espagne
Ce projet, baptisé EuroVegas, que seul aujourd'hui Russia Today dénonce avec la vigueur nécessaire, montre bien comment les pouvoirs financiers et politiques américains profitent de la crise qu'ils ont en grande partie provoquée en Europe pour dépecer ce continent morceau par morceau. Après EuroDisney, ce sera désormais EuroVegas, mais autrement moins innocent.
Sources:
* Article de RT: http://rt.com/news/gambling-casino-tychoon-madrid-779/
* Voir aussi sur le site Dedefensa http://www.dedefensa.org/article-eurovegas_ou_la_civilisation_du_casino_au_bordel_12_04_2012.html
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Agni V placera l'Inde au même rang que les USA et la Russie
L'Inde veut entrer dans la cour des grands, aux côtés des USA et de la Russie, avec l'Agni V (missile balistique intercontinental) dont l'essai sera réalisé demain mercredi.
Agni V placera l'Inde au même rang que les USA et la Russie
Ex: http://mbm.hautetfort.com/
Les préparatifs du lancement du nouveau missile balistique intercontinental indien Agni V depuis le polygone de l'île de Wheeler dans le golfe de Bengale sont presque achevés. Son essai est prévu pour le mercredi 18 avril.
Les militaires indiens ont déclaré qu'en cas de succès, l'Inde se placera au même rang que les Etats-Unis, la Russie et la Chine qui disposent déjà de tels missiles.
Agniv pèse 50 t, sa longueur est de 17,5 m et son diamètre est de 2 m. La portée maximale est de 5 000 kms. Le missile peut porter une ogive d'un poids total d'une tonne.
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jeudi, 19 avril 2012
Lui, il croit pouvoir !
Lui, il croit pouvoir !
par Pierre LE VIGAN
Voilà un ouvrage sympathique dans son principe et agaçant par son contenu. La perspective de redonner enfin ses droits à la politique ne peut que plaire. L’idée qu’il n’y a pas une seule politique possible ne peut que convaincre. Mais Jacques Généreux, économiste proche de Jean-Luc Mélenchon qui préface son livre, pêche par optimisme. Il donne l’impression qu’une autre politique est non seulement possible mais facile. C’est sous-estimer l’ampleur des mutations à mener.
Le diagnostic porté par Jacques Généreux est pourtant juste. Nos gouvernants, dit-il, ont une idéologie : « Une société de marché dans laquelle chacun est seul responsable de son sort et ne doit compter que sur sa capacité à s’engager dans la libre compétition avec tous les autres. » Nos gouvernants ont aussi un projet. Celui-ci n’est pas tant l’État minimal, qui serait conforme à leur doctrine. C’est bien plutôt la démocratie minimale. « Il s’agit de mettre l’État à l’abri des revendications populaires et d’exploiter au contraire sa puissance au service d’intérêts privés. » Le néo-libéralisme colonise ainsi l’État pour en faire sa chose.
La question de la dette et du déficit public est aussi complètement minimisée. Il peut y avoir une bonne dette pour des investissements utiles, affirme l’auteur. Mais peut-on sérieusement ne pas s’inquiéter d’une dette servant à payer des dépenses de fonctionnement ? Il y a surtout une philosophie générale du projet de l’économiste du Parti de Gauche qui est d’une navrante faiblesse. Nous avons bien compris qu’il ne s’agit pas de chercher, nous dit-il, « une croissance indifférenciée ». Nous voulons bien « changer de gauche », mais nous aimerions surtout savoir ce que cela changera vraiment. Or Jacques Généreux croit comme les gouvernants qui nous ont amené là où nous sommes au progrès indéfini. Il ne paraît pas croire aux bienfaits de la libre circulation des capitaux mais continue de croire aux bienfaits de la libre circulation des hommes, en tout cas à l’impossibilité morale d’y mettre de quelconque bornes. Il est donc partisan de l’immigration, pensant sans doute que l’on peut, par du volontarisme politique, à la fois mettre au pas le capital qui n’a qu’à bien se tenir, et faire des citoyens français et européens de n’importe quels arrivants venus des quatre coins du monde. Sans doute les immigrés se rendront-ils compte en arrivant qu’ils vivaient dans l’obscurantisme et qu’il n’y a rien de mieux à aimer dans le monde que la France des Lumières et rien de plus urgent que de se débarrasser de leurs mœurs et coutumes, à moins que, séduits par le spectacle quotidien de fierté et d’affirmation nationale de notre pays, ils ne décident qu’il n’y a rien de plus normal que d’être fier d’être français – ce qui reviendra au même. C’est là un stupéfiant irénisme qui ne tient pas le moindre compte des leçons de l’histoire. Mais il n’y a cela rien d’étonnant. À aucun moment dans son analyse des dérives de la gauche s’abandonnant à la séduction du mondialisme, Jacques Généreux ne s’interroge sur la conjonction libérale-libertaire qui est née en son sein et qui a gagné la droite si facilement parce que l’une et l’autre se sont ralliées au libéralisme mondialisateur. À aucun moment Jacques Généreux ne remarque que plus la gauche est devenue libérale au plan économique, plus elle a développé une idéologie de substitution : un pseudo-« antiracisme » aboutissant à nier les problèmes posés par l’immigration de masse, une préconisation de la légalisation du mariage homosexuel qui, comme chacun sait, est un souci majeur du peuple français, les hommes y pensant tous les matins en se rasant, des positions d’« ouverture » (sic) face aux drogues, une complaisance pour toutes les remises en cause des valeurs traditionnelles, et en l’occurrence celles du peuple : le respect du travail, de l’argent gagné proprement, de l’art qui ne se moque pas du public, et même, l’amour raisonnable de la patrie. Il n’est pas étonnant qu’avec une telle myopie intellectuelle sur ce qui a amené la gauche à être une solution de secours parfaitement praticable pour le nouvel ordre mondial et le turbocapitalisme, les solutions préconisées par Jacques Généreux, même quand elles vont dans le bon sens – et c’est le cas –, témoignent d’un optimisme indécrottable, il est vrai assez caractéristique de la gauche dépourvue du sens du tragique de l’histoire (on pense à Léon Blum, si perspicace, expliquant en 1932 que « la route du pouvoir est fermée devant Hitler »).
Voilà donc où en est l’« autre gauche », celle qui se prétend une alternative aux sociaux-libéraux. Or il ne faut pas seulement changer de politique, et bien entendu changer les politiques au pouvoir. Il faut changer de paradigme, sortir de l’idée d’une civilisation universelle, bonne pour tous et partout, qui ne peut mener qu’à l’exact contraire de la « révolution citoyenne » à laquelle se réfère Jacques Généreux. La civilisation universelle de l’économie productiviste mondialisée, de la délocalisation généralisée ne peut être que la fin de toute République. Ce ne peut être que la démocratie réduite au procédural, ce ne peut être que la parodie de l’idée même de citoyen. Ce n’est peut-être pas ce que veut Jacques Généreux mais c’est très exactement ce à quoi nous mènent ses idées internationalistes. Dès lors, à quoi bon son « autre gauche » ? Si le but est d’homogénéiser le monde, qui a mieux montré son savoir-faire que le capitalisme ?
Pierre Le Vigan
• Jacques Généreux, Nous on peut ! Pourquoi et comment un pays peut toujours faire ce qu’il veut face aux marchés, face aux banques, face aux crises, face à la B.C.E., face au F.M.I., Le Seuil, 140 p., 11 €.
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
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Mediales Trauerspiel im Syrienkonflikt
Dr. Claus Wolfschlag
Mediales Trauerspiel im Syrienkonflikt
Ex: http://www.jungefreiheit.de
Auch im Syrienkonflikt liefern die deutschen Medien ein Trauerspiel ab. Kaum etwas wird über die Hintergründe des derzeitigen Konflikts berichtet, statt dessen – vor allem im Fernsehen – die übliche Unterhaltungs-Operette aufgeführt.
Es werden altbekannte Stereotypen präsentiert, wenn irgendwelche Regime oder Machthaber primär US-amerikanischen Interessen im Wege stehen: Hier das gute Volk, die nach Freiheit und Demokratie rufenden Bürger, dort der brutale Diktator und seine uneinsichtige Nomenklatura. Mag manch negative Nachricht über die beschriebenen Regime sicherlich stimmen, so führt dieses Kammerspiel doch zu keiner tiefergehenden Erkenntnis. Man erfährt nichts über die Herkunft und Absichten der unterschiedlichen Akteure des Machtspiels und ihrer Hintermänner. Statt dessen eine Aneinanderreihung moralistischer Worthülsen.
Nach Libyen so nun auch in Syrien, wo „das Volk“ gegen Assad und „seine Anhänger“ in Stellung gebracht wird. Marietta Slomka etwa plapperte unlängst im „ZDF heute journal“ sinngemäß darüber, daß bislang „kaum ausreichende Härte“ das Regime in Damaskus getroffen hätte. Von „Wut“ und „Bitterkeit“ war die Rede, etwa weil die syrische Botschaft ein Konto bei der Commerzbank haben dürfe. Caren Miosga bekam offenbar kurz darauf in den „ARD tagesthemen“ den gleichen Text zum Ablesen vorgesetzt, nur sprachlich variiert.
Da war dann von Assads „Krieg gegen sein Volk“ und den „mörderischen Taten“ die Rede. Zwischen solchen Kommentaren sieht man dann oft nicht verifizierte Handyaufnahmen, die alles und nichts zeigen. Man glotzt diese Nachrichtensendungen an und das Aufregen wechselt sich mit Fremdschämen ab. Wie tief gesunken muß man in seinem journalistischen Anspruch eigentlich sein, um täglich stumpfe Polit-Seifenopern als Nachrichtensprecher von sich geben zu müssen?
Sich der Meinungsmache verweigern
Doch Vorsicht: Hinter so viel zur Schau getragener Dummheit stecken im Hintergrund meist ganz andere Leute und deren gezielte politisch-ökonomische Interessen. Die Kasperlefiguren in den TV-Nachrichtensendungen sind so nur die Sprachrohre für die eigentliche Absicht.
Und wenn ein internationaler Interessenkampf entschieden ist, verschwindet ein Thema ja auch ganz schnell wieder aus den Medien. Gerade dann, wenn es interessant wird. Wer hört noch etwas von Libyen? Etwa davon, dass es Anzeichen für den Zerfall des Landes gibt? Wer hört etwas vom niedergeschlagenen „Frühling“ beim US-Verbündeten Bahrain? Oder von den salafistischen Bestrebungen in Tunesien?
Nun – das sei vorweg gesagt – kann auch ich nicht viel zur Erhellung des aktuellen Syrien-Konflikts beitragen. Weder bin ich Nahost-Experte noch je in Syrien gewesen. Gleichwohl kann man sich der derzeitigen Meinungsmache verweigern und versuchen, einige eigene Recherchen anzustellen. Etwa darüber, daß unlängst 19 französische und vier türkische Agenten im syrischen Unruhegebiet festgenommen werden konnten. Über deren dortigen Auftrag kann man nur spekulieren.
Nach dem Sturz von Assad kommen die Muslime-Brüder
Peter Scholl-Latour äußerte im März in der Berliner Zeitung, daß im Falle eines Sieges der Opposition gegen das religiös ausgesprochen moderate alevitische Assad-Regime höchstwahrscheinlich radikale Muslim-Brüder die Macht im Lande übernehmen werden. Viele Angehörige der derzeit tolerierten christlichen Minderheit, immerhin zehn Prozent der Bevölkerung, müßten dann wohl fliehen. Scholl-Latour sprach von einer „Katastrophe“. Eine Parallele zur Entwicklung im Irak und teils in Ägypten also. Nebenbei bemerkt könnte der Sturz des Feindes Assad auch für Israel zu einem Pyrrhus-Sieg werden, der die Sicherheitslage eher verschärft.
Kein politisches System tritt kampflos ab und überläßt bewaffneten Horden einfach das Feld. Wenn aber unsere Medien gebetsmühlenartig an die Adresse der Baath-Partei fragen, wann denn die „brutale Gewalt“ in Syrien aufhöre, dann sollten sie den Appell an die eigenen Regierungen richten. Die Aufständischen bekommen nämlich ihre Waffen aus Saudi-Arabien und der Türkei ins Land geschmuggelt, somit also von engen Verbündeten der USA. Auch das mit US-Stützpunkten gesegnete Emirat Katar hat offenbar beste Beziehungen zu den Rebellenkreisen.
So gesehen braucht Syriens Opposition gar nicht mehr nach internationaler Hilfe rufen. Sie erhält sie längst. Scholl-Latour erläutert die geostrategischen Hintergründe: „Beim besorgten Blick auf Syrien allein verliert man leicht den geheimen Masterplan aus dem Auge: Der große Drahtzieher ist Saudi-Arabien. Es will das Regime der Alawiten, dieser „abscheulichen Ketzer“, zu Fall zu bringen. Den Türken, die die Aleviten früher massakriert haben, käme das auch zupaß. Regionalstrategisch wollen die Saudis eine schiitische Achse vom Iran über die schiitisch dominierten Provinzen des Irak bis zur Hisbollah im Libanon zerschlagen – und dem Iran so den Zugang zum Mittelmeer abschneiden. Diesem Ziel wären sie mit einem von ihnen gelenkten Salafisten-Regime in Damaskus sehr nahe. Letztlich geht es also gar nicht um Syrien selbst, sondern um den Konflikt mit dem Iran.“
Der Westen will Öl und seine Anti-Iran-Strategie durchsetzen
Würden also unsere Regierungen bei ihren nahöstlichen Partnern etwas Druck machen, wäre „die Gewalt“ womöglich schnell beendet. Doch sie ist schließlich beabsichtigt. Man gibt den Saudis nach, erhält dafür Öl und geostrategische Unterstützung gegen den Erzfeind Iran.
Man erfährt übrigens auch nichts darüber, warum gerade die Stadt Homs eine Hochburg der Rebellen zu sein scheint. Konnte man in Libyen noch alte Stammesrivalitäten zwischen Tripolitanien und der Cyrenaika heranziehen, so findet sich dennoch eine Gemeinsamkeit auch zwischen diesen beiden Konflikten: Im Libyen lag das Aufstandsgebiet im erdölreichen Osten des Landes. Und sowohl in Homs als auch im ebenfalls umkämpften Banias befinden sich die beiden wichtigen Erdölraffinerien Syriens. Ein Schelm, der sich dabei gar nichts denkt.
In unseren Medien muß man solche Analyse schon mit der Lupe suchen. Statt dessen jubliert man über kleine Niederträchtigkeiten. So titelte die Bild-Zeitung hämisch gegen Frau Assad: „EU verbietet Diktator-Gattin Luxus-Shopping“. Die Heuchelei ist dabei kaum noch zu überbieten, wenn man weiß, daß Europa als Shopping-Paradies feudaler Saudis gilt, die nicht nur ein paar Schuhe kaufen, sondern gleich Privatflugzeuge. Oder daß Araber aus der Golfregion mal locker 65.000 Euro Wochenmiete für ein Londoner Haus hinlegen.
Weder einer Frau Slomka, noch einer Frau Miosga wurde offenbar bislang ein redaktioneller Zettel vor die Nase gehalten, sich darüber vor der Kamera mit ernstem Blick zu ereifern. Und so bleibt nur die immer gleiche Erkenntnis, daß Medien in seltenen Fällen der Informationsfindung dienen, zumeist aber der Ablenkung und Verschleierung. Medien, die aber gar keine nützlichen Informationen mehr liefern, sind schlicht überflüssig geworden. Man legt sie weg, man schaltet ab.

Dr. Claus Wolfschlag wurde 1966 in Nordhessen geboren. Er ist seit vielen Jahren als Journalist, Kultur- und Geisteswissenschaftler für diverse Magazine, Wochen- und Tageszeitungen tätig. Zudem veröffentlichte er mehrere Bücher zu den Themenbereichen Geschichte, Politik und Kunst. 2007 erschien sein Buch „Traumstadt und Armageddon“ über die Geschichte des Science-Fiction-Films.
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mercredi, 18 avril 2012
Tchétchénie: foyer de turbulence
Bernhard TOMASCHITZ:
Tchétchénie: foyer de turbulence
L’Occident s’allie aux islamistes pour affaiblir la Russie sur son flanc méridionalLa Tchétchénie ne fait plus la une des médias internationaux. Officiellement, depuis 2009, la guerre y est terminée: elle a sévi jadis dans cette république autonome de la Fédération de Russie, située sur le flanc septentrional du Caucase. Le détenteur du pouvoir, Ramzan Kadyrov est l’allié de Moscou: il est bien en selle et aucun rival crédible ne le défie. Mais, malgré cela, le feu couve. La résistance islamiste radicale poursuit ses activités dans la clandestinité: la quiétude apparente de la Tchétchénie pourrait bien finir brutalement.
En effet, dans une dépêche secrète du 30 mai 2006, dévoilée par la plateforme “Wikileaks”, l’ambasadeur américain en poste à Moscou, William J. Burns, écrivait, à propos de la Tchétchénie: “Nous nous attendons à ce que le salafisme continue à s’y développer”. La même remarque valait également pour deux autres républiques autonomes de la Fédération de Russie: le Daghestan et la Karbardino-Balkarie.
Au départ, les Tchétchènes pratiquaient un islam relativement modéré. Mais les choses ont changé au moins depuis la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), lorsque des combattants arabes sont arrivés dans le pays. Bon nombre d’entre eux avaient auparavant acquis de l’expérience au sein de la résistance afghane contre les troupes soviétiques. La principale source financière de ces combattants islamistes est bien sûr l’Arabie Saoudite, pays où le wahhabisme, expression extrêmement rigide de l’islam, est religion d’Etat. Le Président Kadyrov est considéré comme un musulman modéré et met plutôt l’accent sur l’identité nationale tchétchène, au contraire de son adversaire Chamil Bassaïev, tué en juillet 2006. Ce dernier entendait réintroduire la charia dans le Caucase. Le vide qu’a laissé Bassaïev après sa mort, les islamistes n’ont pu le combler.
Mais dans ce conflit tchétchène, qui dure maintenant depuis près de deux décennies, il ne s’agit pas seulement d’importer cet islam “pur”. La Tchétchénie, qui est grande comme la moitié de la Belgique, est importante sur l’échiquier géopolitique mondial, car son territoire joue potentiellement un rôle-clef dans la stratégie d’encerclement que pratiquent les Etats-Unis contre la Russie. A travers le territoire tchétchène passent gazoducs et oléoducs qui acheminent les hydrocarbures de la région caspienne vers la Mer Noire. Si les Etats-Unis parviennent à interrompre ce flux ou à le contrôler, l’importance de la Russie comme pays de transit de l’énergie serait considérablement diminuée. Et si le transit de l’énergie dans cette région est amoindri, les trajets alternatifs, via l’Azerbaïdjan, la Géorgie ou les côtes méditerranéennes de la Turquie, les consortiums anglo-américains en seraient les grands bénéficiaires. A cela s’ajoute qu’une sécession éventuelle de la Tchétchénie provoquerait une réaction en chaîne: d’autres peuples caucasiens, comme les Ingouches, les Daghestanais ou les Tcherkesses exigeraient à leur tour le droit à l’auto-détermination.
Les indices s’accumulent depuis longtemps déjà qui permettent de conclure à une alliance calamiteuse mais indéfectible entre Washington et le fondamentalisme islamiste, surtout depuis l’entrée des troupes soviétiques en Afghanistan en décembre 1979. En décembre 2009, le Président Kadyrov déclarait que l’Occident voulait détruire la Russie au départ du Caucase. “S’ils obtiennent le contrôle du Caucase, on peut dire qu’ils disposeront alors du contrôle sur la Russie toute entière, car le Caucase est son épine dorsale”. Washington a justement choisi les Tchétchènes pour accroître démesurément les “coûts de l’empire” pour les Russes parce que ce peuple avait déjà opposé une résistance farouche à la pénétration russe dans la région au 19ème siècle.
En plus, il faut aussi savoir que les Etats-Unis et d’autres puissances occidentales ont littéralement couvert les régions nord-caucasiennes d’un réseau comportant environ une centaine d’ONG. Parmi elles: la Fondation Soros du spéculateur en bourse Georges Soros qui avait déjà joué un rôle non négligeable dans les “révolutions colorées” d’Ukraine et de Géorgie; ensuite, la Fondation Carnegie, flanquées toutes deux, de fondations allemandes relevant des principaux partis du spectre politique de la Bundesrepublik, telles la Fondation Konrad Adenauer (CDU), la Fondation Friedrich Ebert (SPD) et la Fondation Heinrich Böll (Verts). Cet ensemble voit ses activités coordonnées depuis Washington. Dans un article publié par le “Center for Research on Globalization”, qui se montre très critique à l’endroit des processus de mondialisation, et dû à la plume de Nikolai Dimlevitch en 2010, la propagande de toutes ces fondations a pour objectif “d’influencer en permanence les peuples du Caucase pour qu’ils cessent d’accepter leur intégration culturelle à la Fédération de Russie, pour que les sociétés du Caucase mettent un terme à leurs orientations pro-russes et pour qu’elles s’imprègnent de l’idéologie haineuse de la russophobie, laquelle doit à terme devenir le fondement d’une nouvelle identité caucasienne”.
Parmi les ONG qui s’affairent à ce long travail de lobbying, il y a notamment l’ “American Committee for Peace in Chechnya” (ACPC), dirigé par Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller de l’ex-président américain Jimmy Carter. La liste des membres de l’ACPC se lit comme une sorte de “Who’s Who” des faucons néo-conservateurs: Elliot Abrams, important conseiller de George W. Bush; William Kristol, idéologue en chef des néo-conservateurs; Richard Perle, surnommé le “Prince des Ténèbres” et principal avocat de la guerre contre l’Irak, ou encore James Woolsey, ancien directeur de la CIA. La tâche première de l’ACPC est de créer un climat médiatique toujours favorable à la rébellion tchétchène en présentant la situation de manière partisane et unilatérale, la Russie comme fautrice des malheurs du Caucase, tout en la clouant au pilori comme la puissance qui ne cesse jamais de fouler aux pieds les droits de l’homme.
Pourtant, lors des deux guerres de Tchétchénie, les combattants islamistes tchétchènes ont commis des horreurs, comme l’atteste indirectement un document de 2006, révélé par “Wikileaks” et émanant toujours de l’ambassadeur américain Burns: “Les combats réels ont été menés pendant quelques années par les forces tchétchènes qui ont géré la guerre comme elles l’entendaient et non pas de la façon dont les militaires russes voulaient qu’ils la mènent; cela a eu des conséquences heureuses car elles tuaient tout Russe se trouvant sur leur chemin”.
Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans “zur Zeit”, n°7/2012; http://www.zurzeit.at/ ).
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Waarom men Afghanistan niet kan bezetten?
Peter Logghe:
Waarom men Afghanistan niet kan bezetten?
Ex: Nieuwsbrief Deltastichting Nr. 58 - April 2012

Hij somde drie redenen op: Ten eerste denkt men Afghanistan een cultureel en historisch geïsoleerd geval is, en dat men daar, als onderdeel van een wereldwijde strijd tegen het terrorisme, aan nation-building moet gaan doen. Maar nation-building is echter de keerzijde van de strijd tegen het gewapende verzet (counterinsurgency). Ten tweede worden de oude stamstructuren beschouwd als “middeleeuwse” relicten, die moeten worden afgeschaft: een fatale foutinschatting. En ten derde onderschat men de identiteitsopbouwende kracht van de islam.
Geografisch en etnologisch gezien is Afghanistan een land zonder grenzen, een overgangszone met een bonte verzameling van volkeren, religies en talen, alleen afgebakend in het Westen door Iran, in het Noorden door de centraal-Aziatische staten en in het Westen en het Zuidwesten door India. Steeds weer vielen naburige volkeren hier binnen op weg naar India, of terwijl zij uit India werden teruggedrongen. En in de nasleep tenslotte van de Arabische veroveringen van de 7de eeuw werd hier de islam, de taal en het geschrift binnengebracht.
Afghanistan werd een belangrijke pion in de Great Game (vanaf 1747), het machtspolitiek spel tussen Groot-Brittannië, de Russische tsaren en Perzië – een spel dat zou duren tot de 19de eeuw. Maar tot vandaag suggereren de min of meer vaststaande grenzen van Afghanistan een eenheid die er ook vroeger al niet geweest was.


De Pathanen (of Pashtun) maken met hun 40 miljoen eenheden zo’n segmentaire organisatie. Het is de grootste stamgemeenschap ter wereld. Van de 40 miljoen leven er ongeveer 12 miljoen in Afghanistan (40% van de bevolking) en tot 27 miljoen in Pakistan (ongeveer 15%). De grote Pathaanse stamconfederaties, Ghilzai en Abdali, spelen nog steeds een overduidelijke rol in het grote politieke spel. Als het erom gaat een gemeenschappelijke vijand te counteren, slaan ze de handen ineen, maar een andere keer staan ze met getrokken messen tegenover elkaar.
Het grote Afghaanse verzet tegen de Britten in de Great Game werd voornamelijk door de Ghilzai gedragen. Drie van de procommunistische Afghaanse presidenten waren Pathanen van de Ghilzai (Taraki, Hafizullah Amin en Nadzibullah), maar ook Taliban rekruteert fel in de rangen van Ghilzai. De huidige president van Afghanistan, Hamid Karzai, behoort dan weer tot de Durrani-onderclan van de Popalzai.

De islam, aldus professor Bargatzky, heeft altijd al een vrij belangrijke rol gespeeld. Reeds in de tijd voor de Europeanen er de plak zwaaiden – of pretendeerden te zwaaien. Pathaanse stammen, die onder elkaar zeer vijandig waren, werden door de islam aaneen gesmeed in het grote Afghaanse verzet tegen de Moguls in de tweede helft van de 16de eeuw. Het mechanisme van de complementaire oppositie (stammen die elkaar vinden in de strijd tegen een andere, derde, partij) versterkt door de verenigende werking van de islam zou wel eens kunnen leiden tot een soort solidarisering onder de volkeren van Afghanistan en Pakistan tegen het geweld van het Westen. En de Pakistaans-Afghaanse staatsgrens, de zogenaamde Durand-lijn, die door de Britten juist middenin het Pathaans gebied werd aangelegd, zou hier wel eens voor een ontsteking kunnen zorgen. Ghilzai-nomaden trekken er zich al lang niets van aan.
Ook deze bezetting lost helemaal niets op. Nation-building in een staat die doordrongen is van stamstructuren, die blijkbaar minstens even aangepast zijn aan de globalisering en het elektronisch netwerkverkeer. En een strijd tegen de islam, die juist in deze hoek van de wereld bewezen heeft ook de grootste vijanden te kunnen verenigen in de strijd tegen een derde partij. Een derde Vietnam? Zo ziet het er wel naar uit, inderdaad.
Maar nogmaals: met veel plezier verwijs ik u naar het uitgebreid achtergrondartikel van Francis Van den Eynde in het TeKoS-nummer van juni 2012. Te bestellen als los nummer op het volgende Epostadres of door het nemen van een abonnement op deze verwijzing.
(Peter Logghe)
(1) Sezession, nr. 47, april 2010, pag. 28-30. Sezession, Rittergut Schnellroda, D-06268 Steigra. Een abonnement kost 55 euro voor 6 nummers.
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dimanche, 15 avril 2012
Laurent Ozon sur Tariq Ramadan et Alain Finkelkraut
Laurent Ozon sur Tariq Ramadan et Alain Finkelkraut
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MAIN BASSE AMERICAINE ET ISLAMIQUE SUR LE MALI
MAIN BASSE AMERICAINE ET ISLAMIQUE SUR LE MALI Michel Lhomme Ex: http://metamag.fr/ |
Mohamed Merah avait souhaité mettre la France à genoux. Elle l’est déjà. Elle l’est, non seulement par sa politique sécuritaire et économique, mais surtout, par sa politique étrangère, qui semble avoir été dictée, sous Nicolas Sarkozy, à Washington ou à Tel Aviv. Au point de nous demander, parfois, s'il n’aurait pas été, de tout temps, un bon agent américain infiltré ?
Après les violents combats qui ont opposé l’armée malienne et les rebelles touaregs au Nord du Mali –ils avaient fait plus de 100 morts, début mars, près de Tessali dans le Nord du Mali- l’armée régulière vaincue, repliée sur Bamako et dirigée par des capitaines putschistes de second rang (trois excellents officiers supérieurs avaient rejoint en octobre la rébellion touarègue) assiste à l’éclatement des divisions du Nord, entre nomades indépendantistes et musulmans intégristes. Ces derniers seraient en train, au prix du massacre impitoyable des rares chrétiens présents, de tortures et d’une politique de la terreur et du chantage pratiquée sur les populations (la charia contre les voleurs) de contrôler Tombouctou et le Nord du pays.
![]() La France est incapable matériellement et, semble-t-il, moralement d’intervenir militairement, sauf à décréter, irrationnellement, un embargo qui affectera, en priorité, les populations pauvres de Bamako, les familles des Maliens de Montreuil qui, d’ailleurs, ne vont pas manquer, très vite, de réagir et de descendre dans la rue ! Si le but de l’embargo contre le Mali est de couper les approvisionnements d’essence, il faut, en effet, être bien naïf pour ne pas comprendre que, très vite, cet approvisionnement se fera par le Nord, renforçant du coup les réseaux illégaux, c’est-à-dire la logistique et les finances des rebelles.
Que Paris vire Juppé et Longuet, rappelle Talleyrand et Foccart
La diplomatie française de Sarkozy-Bhl-Juppé est au tapis. Le Mali, comme l’a bien souligné Jean Bonnevey, est la conséquence directe de l’intervention en Libye et du « printemps islamiste » qui l’a suivi. Depuis, la France paraît avoir été ingénue, régie par la politique de l’émotion médiatique ou, alors, elle s’est faite tout simplement manipulée en beauté par des intérêts pétroliers et américains. Dans le premier cas, naïveté ou angélisme politique du Quai d’Orsay et d’un Ministre escroc à l’ego démesuré, nous avons de quoi nous inquiéter. En réagissant en direct sur n’importe quelle déstabilisation orchestrée (Libye, Syrie), la France se prive de toute vision géopolitique à long terme et, surtout, du réalisme, forcément machiavélique qui doit animer pourtant toute vraie politique étrangère.
![]() Que Paris vire Juppé ! Cela fait plus d’un an que quatre Français sont détenus dans la région. Ils sont retenus par la katiba (phalange) Tareq Ibn Zyad, dirigée par Hamadou Abid Aboud Zeid, au nord du Mali, dans la région montagneuse du Timétrine, au nord-ouest de l’Adrar des Iforas. L’AQMI (branche d’Al-Qaida au Maghreb) y a sanctuarisé sa zone. Depuis la guerre en Libye, les groupes intégristes musulmans, qui gravitent autour de l’AQMI, mais aussi les rebelles touaregs, ont été lourdement armés et renforcés par la venue de combattants enhardis, à peu près 400, anciens khadafistes, prêts à en découdre, entre autres, avec la France, accusée de haute trahison. La religion est forcément, culturellement, le moteur identitaire de ces groupes disparates. Mais, il ne faut pas non plus se voiler la face, leurs motivations profondes demeurent surtout l’argent.
![]() Des otages pour de l'argent ! Le Nord du Mali, territoire des Touaregs, ces anciens marchands d’esclaves florissants, est devenu comme elle l’a toujours été, la zone de tous les trafics, y compris de la cocaïne, venue de Bissau et remontant vers l’Europe. Si l’on en croit certaines informations, les Touaregs auraient perdu le leadership de la révolte du Nord. Nous en doutons un peu. Comme à l’accoutumée, un marché a sans doute été conclu. Mais, à qui sert le contrôle idéologique du Nord, qui n’est pas seulement une poudrière de barbaresques, mais surtout une réserve de matières premières, en particulier du pétrole, récemment découvert par Total ?
Contrôle des ressources: la France dindon de la farce
Si Al-Qaïda n’a souvent été, comme certains bien informés le prétendent, que la « base » manipulée de la CIA dans le monde musulman, alors, nous n’avons pas simplement affaire à une montée de l’islamisme radical au Mali, mais à l’éviction indirecte de la France sur son propre terrain par les Etats-Unis, la Chine étant embusquée derrière les barbelés (voir ses prêts à taux zéro au Niger et le gaz qu’elle y a découvert) et ce, dans une véritable course aux matières premières (les régions inexplorées du Nord du Mali renfermeraient des mines d’uranium, du gaz à la frontière de la Mauritanie et du pétrole).
Il faut savoir que la couverture satellitaire très précise de la région est assurée par les Etats-Unis et que ceux-ci ne transmettent pas nécessairement ses images aux services français et même, parfois, s’y refusent ouvertement ! Enfin, le capitaine Amadou Haya Sanogo, chef des rebelles et nouvel homme fort du Mali arbore fièrement sur son uniforme l’écusson des Marines américains. Il a été formé non seulement à Fort Benning en Géorgie mais, surtout, il a reçu une formation d’officier du renseignement sur la base moins connue de Fort-Wachica en Arizona.
![]() Or et phosphates parmi les richesses du Mali Les islamistes du Nord du Mali sont issus, en partie, des groupes algériens djihadistes, du groupe salafiste pour la prédication et le combat (ex-GSPC). Ces groupes ont, ensuite, été absorbés par Al-Qaïda, dans la volonté de cette dernière de rapprocher sa ligne de front avec l’Occident. Leur repaire, c’est le Sahara, grand comme 15 fois la France et partagé par dix pays riverains. Leur but : recruter de nouveaux « fous de Dieu », procéder à des coups de main (rançons d’otages et même hold-up comme celui du port de Nouakchott et ses 4 millions d’euros), s’approvisionner en armes grâce aux multiples trafics qui sont opérés dans cette immense zone grise. Le désert malien est la zone d’entraînement des combattants, l’armée malienne étant incapable de la contrôler et le gouvernement civil aujourd’hui déchu de Touré, complètement corrompu (on raconte dans certains milieux informés que des billets numérotés d’une rançon française pour la libération d’otages libérés auraient été retrouvés dans le sac à main de la première dame, lorsqu’elle faisait ses achats à Paris !). Touré, grand ami de l’Algérie, n’a-t-il pas, toujours, joué un double jeu avec Paris, sécurisant, par exemple, les routes ou les convois du trafic de drogue entre Bamako et le Nord ? L’Algérie, véritable clef du problème malien avec ses 2 000 km de frontières communes.
Concrètement, les islamistes paient trois fois le prix des bidons de 200 litres d’essence, qu’ils enterrent dans le sable. Leur ravitaillement est prédisposé sur plusieurs itinéraires. Les membres des katiba affectionnent les Toyota à grosse cylindrée de 4,5, équipées de mitrailleuses de 12,7mm, mais aussi d’appareils de navigation GPS, qui permettent aux hommes de localiser des caches secrètes d’eau et de vivres dans les vastes étendues de sable. Dans chaque petit groupe, un « ingénieur » est chargé des communications grâce à des mails codés, envoyés par des ordinateurs couplés à des téléphones satellitaires.
En Libye comme au Sahara, les Américains voient tout
Seul, les Etats-Unis ont les moyens logistiques de tout contrôler. En 2004, lors de la traque de l’islamiste algérien Ammari Saïfi, les Marines américains ont poursuivi, avec des combattants des forces spéciales algériennes, les bandes djihadistes sur la frange de 5 000 km que les Américains appellent la « ceinture d’instabilité » : minorités insoumises, faillite économique, sécheresse et famine récurrentes, dégradation environnementale. D’ailleurs, au même moment où éclate la crise malienne (lâchage de Touré par la France ou par les USA ?), les services de l’ONU lancent un appel de détresse, au sujet de la famine sahélienne où se prépare, pour les semaines à venir, une véritable catastrophe humanitaire.
![]() En fait, la France n’a pas compris la nouvelle guerre du XXIème siècle, la guerre en réseau, cette forme de combat dans laquelle agents de renseignement et militaires américains collaborent avec les forces armées locales et autres groupes clandestins, mercenaires privés et bandes mafieuses. La France est, de fait, larguée par la qualité de la surveillance électronique américaine, la coordination du renseignement humain et des données satellitaires, ceci en Afrique, sur sa chasse gardée mais aussi, aussi sur son propre territoire (les câbles Wikileaks de l’Ambassade des Etats-Unis à Paris, la troublante affaire Merah, les réseaux de vente et d’achat d’armes de guerre en banlieue).
Enfin, comment ne pas voir, aussi, que la partition du Mali, en cours, est la conséquence directe de celle du Soudan, avec ce rêve, devenu réaliste, de la remise en question des frontières africaines artificielles issues de la colonisation. Après tout, le Nord du Mali devient un Etat touareg et un peuple, fut-il nomade, choisit « librement » son destin ! En validant le précédent du Sud-Soudan, là encore avec d’évidentes arrière-pensées pétrolières, les Occidentaux ont ouvert la boîte de Pandore qui permettrait, à terme, de remodeler l’Afrique sur des considérations ethnico-culturelles, plus conformes à son histoire et seule voie de stabilité pour le continent.
Pour une Europe des peuples en Afrique
Seul, ce long processus de redéfinition des frontières internes assurera la vraie maîtrise de leur continent par les Africains (lire à ce propos les analyses anciennes de l’africaniste Bernard Lugan) et, en même temps, la sécurité pour les puissances américaine ou chinoise plus pragmatiques dans la gestion des territoires outre-mer. Qu’importe, au fait, qu’ils soient fanatiques si les puits sont bien gardés et l’acheminement des extractions minières sécurisées !
Les vieilles frontières coloniales n’ont de toute façon pas de sens en Afrique et sont perpétuellement violées dans les faits. Il n’y a pas de principe d’intangibilité des frontières en plein désert. Au Sahel, on passe même d’un pays à l’autre sans s’en rendre compte ! Déjà, on a redessiné le Soudan, la Somalie, le Maroc avec son Sahara Occidental autonome, l’Erythrée. Il faut poursuivre et, peut-être, envisager, dès maintenant, une conférence internationale sur ce sujet tabou, discuter de la question de manière décomplexée et refondre la carte africaine.
![]() Après la Lybie, la Tunisie, Sarkozy porte la poisse à ses invités Finalement, le Petit Prince a grandi. Il ne dira plus "S’il te plaît, dessine-moi une frontière", mais "redessinons-nos frontières !" Pourquoi la France, au lieu de s’arc-bouter dans la peur et dans l’inquiétude, ne tenterait-elle pas de proposer et de réussir ce remodelage pacifique de tout un continent ? Ne disposerait-elle pas encore de diplomates compétents, après avoir limogé toutes les têtes qui dépassent du Quai d’Orsay et de la Défense ? Serait-elle encore une fois tétanisée et paralysée par son immigration intérieure, comme celle des Maliens de Montreuil ?
Elle devrait pourtant, avec l’Union Européenne, proposer cet objectif : aider les Africains à modifier leurs frontières nationales internes au lieu de craindre arbitrairement une islamisation improbable de tout le continent. Les Européens ont là un double rôle historique à jouer : d’une part, ce sont eux qui ont inventé l’Etat-nation et l’ont exporté brutalement en Afrique par la colonisation. Mais, d’autre part, ce sont eux qui ont aussi inventé l’intégration régionale pacifique qui a dépassé, en l’intégrant pacifiquement dans une entité plus vaste, ce même Etat-nation, faisant des frontières non des barrières mais des interfaces, au sens informatique du terme.
Si les Européens ne font rien au Mali, pour le pacifier diplomatiquement, c’est peut-être en effet une autre crise systémique globale qui va clore la domination française sur le Sahel, tandis que les Etats-Unis, à trop jouer avec le feu, finiront par perdre les « marches arabes » de leur empire au profit de la Chine, neutre religieusement parlant, mais principal prêteur bancaire de la région. A Paris, Alain Juppé et Gérard Longuet ne semblent pas sortir de leur torpeur intellectuelle et de l’illusion qui consiste à croire qu’il existe encore un leadership américain : ils paraissent incapables d’avoir des visions à long terme et de reprendre la main. On appelle cela une fin de règne mais aussi, sans doute, la fin d’une époque, l’enterrement de la "Françafrique" si décriée. La France n’est plus puissante en Afrique. Mais les Africains le sont, plus que jamais, à Paris.
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samedi, 14 avril 2012
Pour en finir avec la Françamérique
Pour en finir avec la Françamérique, par Jean-Philippe Immarigeon

C'est parce que l'auteur comprend de moins en moins, malgré les évènements récents ayant marqué l'histoire du monde, la persistance de la dépendance de la France, dans toutes ses composantes, au mythe d'une civilisation commune avec les Etats-Unis, qui nous empêche de nous décider enfin à prendre en mains nous-mêmes notre destin.
L'auteur, excellent connaisseur des Etats-Unis, où il exerce une partie de son activité professionnelle, ne comprend pas l'aveuglement des Français à vouloir dans tous les domaines s'abriter sous la référence américaine, au lieu de faire appel à leurs propres ressources. Même ceux qui sont obligés par la force des choses de confesser une perte de puissance américaine n'en tirent pas arguments pour enfin rompre le lien affectif qui les unit à une Amérique dont ils se donnent une image largement fantasmée et inexacte. Même ceux qui veulent rompre ce lien n'osent pas le faire pleinement. La peur d'être condamnés comme anti-américaniste sommaires les empêchent de voir et d'évoquer les raisons qui devraient nous obliger à devenir enfin indépendants.
Nous n'allons pas ici reprendre les arguments de l'auteur. Le livre est suffisamment court et vivant pour mériter d'être lu par tous ceux qui ne souhaitent pas s'engager dans des considérations géopolitiques complexes. Bornons-nous à quelques questions.
* L'addiction à l'Amérique se limite-t-elle à la France? Ne faudrait-il pas envisager une « américanomanie européenne » qui paralyserait toute l'Europe? Elle culminerait au niveau des institutions européennes mais aussi dans chacun des gouvernements de l'Union. Elle ne se limiterait pas aux cercles dirigeants mais elle toucherait l'ensemble de la population. Partout, la peur de rompre le cordon qui relie l'Europe à une Amérique présentée comme légitimement en charge des affaires du monde paralyse les velléités de saisir les opportunités qui s'offrent désormais à l'Europe, lui permettant de jouer enfin sa partie dans un monde devenu multipolaire. Les perspectives présentées par Franck Biancheri, directeur du Laboratoire Européen d'Anticipation Politique (LEAP) n'éveillent encore qu'un faible écho. 1) Elles devraient pourtant dynamiser les énergies européennes, puisque celui-ci montre que, entre une Amérique déclinante et une montée en puissance du BRICS, un large créneau d'opportunité s'ouvre à l'Europe (et à l'euro) pour valoriser et développer des ressources qui restent considérables.
* Mais si c'est l'Europe toute entière qui est frappée d'impuissance par son américanomanie, ne faut-il pas s'attacher à mettre en évidence les processus par lesquels depuis la seconde guerre mondiale les Etats-Unis se sont faits, sous les apparences, l'ennemi délibéré de la construction d'une Europe-puissance indépendante d'eux. Il faudrait à cet égard parler d'une véritable entreprise coloniale, par laquelle les nouveaux colons américains se sont attachés à déposséder de leur culture propre les Européens, comme ils l'avaient fait précédemment des Indiens d'Amérique.
Or pourquoi les Européens se sont-ils soumis si facilement à la colonisation militaire, économique et culturelle américaine. La question a été souvent posée. Elle continue à l'être. La réponse la plus évidente paraît tenir au fait que les oligarchies financières, gouvernementales et médiatiques européennes trouvent beaucoup plus facile pour assurer leur pouvoir de se mettre sous la dépendance de leurs homologues américaines depuis longtemps dominantes plutôt que chercher leurs propres voies de développement. La dégradation lente de la puissance américaine n'est pas encore suffisamment affirmée pour qu'elles cherchent ailleurs des alliances de rechange.
* Quand on constate à cette égard la servilité avec laquelle les forces politiques et intellectuelles de nos voisins européens persistent à se rendre vassales d'une Amérique qui compense sa perte de puissance sur le monde en renforçant sa domination sur l'Europe, ne pourrait-on penser que la France, malgré ses abaissements consentis, n'est pas celle à qui il faudrait reprocher le plus grand esprit de capitulation. La défense de la souveraineté française eut d'abord ses grandes heures avec le Gaullisme, grâce auquel nous disposons encore de ressources technologiques que n'ont pas l'Allemagne et les pays européens du Nord pourtant réputés par leur puissance économique. Il n'en demeure malheureusement plus grand chose aujourd'hui du fait des efforts continus de l'actuel président de la République pour démobiliser ce qui restait d'indépendance dans la diplomatie et dans la défense française. Ceci s'est fait directement, notamment par le plein retour de la France dans l'Otan. La tentative se poursuit aussi indirectement, par exemple du fait de la pénétration dans notre potentiel industriel des capitaux du Qatar, eux-mêmes très proches des intérêts américains - ainsi que d'autres tout aussi dangereux. .
Il reste quand même en France quelques ressources qui pourraient, convenablement valorisées par un prochain gouvernement français, servir de base à une résurrection industrielle et diplomatique non seulement française mais européenne. L'exemple en est le Rafale, l'avion de combat français qui se révèle porteur de ce que sans excès d'enthousiasme on pourrait présenter comme une alternative civilisationnelle à celle que les Etats-Unis voulaient imposer à l'ensemble du monde et pour plus d'un demi-siècle en refusant toute alternative autre que l'acquisition obligée de leur Joint Strike Fighter F 35. Nous avons pour ce qui nous concerne suivi de près la montée et la chute d'un appareil qui se révèle aujourd'hui comme un concentré ingérable de technologies, véritable fer-à-repasser volant. Pour s'en convaincre, il fallait suivre la chronique extraordinairement documentée et inspirés qu'en a donnée depuis plus de 10 ans notre ami Philippe Grasset 1). Aujourd'hui cependant, comme le montre Philippe Grasset, le Rafale français, beaucoup plus réaliste au point de vue technique, semble en train de s'imposer, non seulement par ses qualités propres mais parce qu'incarnant une nouvelle forme de souveraineté politique, dont le Gaullisme avait été pour la France l'illustration, et qui est en train de gagner du terrain, sous des formes voisines, dans les Etats décidés à se libérer de l'emprise américaine. 3)
* L'abaissement de la France et avec elle de l'Europe devant l'Amérique, est-il irréversible? L'évolution actuelle des Etats-Unis, en mettant en évidence la fausseté des mythes par lesquels nous acceptions leur domination, suffira-t-elle à nous en prémunir dorénavant. On peut en douter car trop rares sont ceux qui comme Jean-Philippe Immarigeon décrivent l'Amérique comme elle apparaît dorénavant en profondeur: raciste, inégalitaire, obtue intellectuellement, en proie à des religions auxquelles l'islamisme n'a rien à envier en termes d'esprit de conquête et de refus du rationnel scientifique. L'Amérique reste encore très forte du fait de la puissance de son potentiel militaire et de ses capacités en termes de recherche technologique. Mais nous sommes bien placés ici pour montrer que ces potentiels sont désormais au service d'une volonté de contrôle total 4) ne laissant plus guère de place à nos conceptions républicaines et démocratiques.
Or faire ces constatations et recommander que l'Europe se ressaisisse, qu'elle exploite comme le propose Franck Biancheri les atouts potentiels importants dont elle dispose encore, est rejeté par les intérêts européens dominants, dont nous avons souligné une soumission à l'atlantisme qui leur parait la meilleure façon d'assurer le maintien de leurs pouvoirs. D'une façon générale, plus se renforceront les menaces pesant sur le monde, plus les Européens se sentiront paralysées à l'idée de se détacher d'une Amérique où ils continuent à voir un recours, sans se rendre compte que celle-ci, lorsqu'elle aura épuisé les ressources tirées jusqu'ici de ses vassaux européens, les rejettera comme inutiles et dangereux.
*Mais alors quelles voies Jean-Philippe Immarigeon proposerait-il pour permettre aux Français, voire aux Européens, de se déprendre de la Franceamérique? L'exhortation risque de ne pas suffire. A une époque où, de plus en plus, s'imposent des choix géostratégiques décisifs, à une époque où la France elle-même, malgré son refus de voir ces réalités en face, devra bien prendre des décisions lourdes de conséquences, on est un peu déçu de constater que l'auteur, malgré son expérience, ne se prononce pas clairement. Il court le risque de se voir reprocher la répétition de livre en livre du même message, en piétinant sur place faute de laisser entrevoir des solutions. Peut-être veut-il nous laisser devant nos propres responsabilités, une fois le mal dénoncé? Nous aimerions savoir pourtant, naïfs impénitents que nous sommes, pour quel candidat il va voter lors des prochaines élections présidentielles françaises.
Notes
1) Franck Biancheri, Crise mondiale. En route pour le monde d'après. France-Europe Monde dans la décennie 2010-2020. Anticipolis, 2010.
2) Sur son site DeDefensa.org (également pratiqué et apprécié par Jean-Philippe Immarigeon).
3) Jean-Luc Mélanchon, cas exceptionnel parmi les hommes politique français, a bien compris ce rôle emblématique du Rafale. A une journaliste qui lui reprochait récemment, sur le site Médiapart, de s'intéresser à un système d'armes français tel que le Rafale, plutôt qu'à un vague projet humanitaire, il a répondu qu'il ne faisait pas cela pour rendre service à la firme Dassault, mais parce que selon lui les Etats du monde doivent désormais choisir, en matière d'avions de combat, entre 3 ou 4 conceptions du monde, celle encore défendue par une Amérique de plus en plus régressive, la russe, la chinoise et la française. Il est triste de constater que la grande majorité des hommes politiques européens ne l'aient pas encore compris et ne voient aucun inconvénient à ce que l'Europe s'équipe en appareils américains ou se raccrochent à l'Eurofighter qui n'a d'européen que le nom.
4) Alain Cardon " Vers un système de contrôle total "
Ouvrage au format.pdf accessible en téléchargement gratuit
(publié sous Licence Creative Commons)
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2011/121/controletotal.pdf
Jean Philippe Immarigeon nous écrit:
" Je suis monomaniaque (d'un livre à l'autre) parce qu'il ne sert à rien de penser un après tant qu'on est piègé dans l'hier. Dit plus simplement, j'ai compris en vivant aux Etats-Unis, en bossant avec eux également ensuite et en discutant toutes les semaines avec mon ami Rick (patron de Harper's Magazine) qui ne supporte plus son pays, ce que Tocqueville écrivait de l'étouffement de la pensée que pratique la civilisation américaine. Dit encore autrement, qu'il s'agisse de la réforme de l'OTAN ou du carcan idéologique atlantiste, il est vain et vaniteux de penser faire de l'entrisme et changer les choses de l'intérieur, par subversion. C'est sous-estimer la puissance américaine, les moyens de communication, l'importance des thinks tanks, le nombre incalculable de bureaucrates payés à faire de la propagande depuis 1945. On ne peut lutter à armes égales. Il faut donc d'abord sortir et faire de l'asymétrique, sinon c'est une perte de temps et d'énergie".
Pour en savoir plus
* Jean-Philippe Immarigeon blog http://americanparano.blog.fr/
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vendredi, 13 avril 2012
Intervista al Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Abkhazia
Intervista al Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Abkhazia

A cura di Filippo Pederzini
Ex: http://www.eurasia-rivista.org/
“Nella sostanza come secondo previsione l’incontro tra noi e i georgiani si è risolto con un nulla di fatto. Nella pratica però qualcosa abbiamo ottenuto, poco ma ugualmente importante: a livello internazionale si continua a parlare di Abkhazia, l’attenzione nei nostri confronti è elevata e questo oggi è fondamentale”. Nessun giro di parole, va subito al sodo il Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Esteri della Repubblica di Abkhazia, il 27-28 marzo scorsi protagonista a Ginevra, presso le Nazioni Unite per un nuovo incontro con i rappresentanti della Georgia riguardo l’indipendenza del suo Paese (indipendenza che i georgiani continuano a negare), mentre il 30 marzo e il 3 aprile è stato a Roma, per presentare il paese di cui è rappresentante agli organi di informazione italiani.
Il nuovo ‘round’ ha visto di fronte nuovamente abkhazi e russi da una parte e georgiani e statunitensi dall’altra. Sul piatto, il riconoscimento all’indipendenza dello stato caucasico che si affaccia sul Mar Nero, che di fatto lo è – dal momento della sua auto proclamazione risalente al 1992, e ribadita per altro nel 2008, dopo il tentativo di aggressione georgiana, sventata celermente dall’intervento russo, col conseguente riconoscimento di Russia, Venezuela, Nicaragua, Nauru, Vanuatu e Tovalu – nonostante l’ambigua posizione di Nazioni Unite ed Unione Europea. Nei panni queste ultime, ancora una volta e per chissà quanto tempo, di un arbitro sulla cui imparzialità si potrebbe discutere, considerando la propensione – è avvenuto in più di un’occasione – alla politica dei due pesi e delle due misure. È stato così per il Kosovo dal riconoscimento ‘indispensabile’, lo è oggi per quei territori definiti a status conteso come appunto l’Abkhazia, l’Ossezia del Sud, il Nagorno Karabagh, la Transnistria, sui quali si preferisce diplomaticamente sottrarsi alla considerazione della realtà attuale, o rimandare eventualmente il tutto a data da destinarsi. Senza dimenticare poi, utile ricordarlo, che nel caso specifico dell’Abkhazia ogni volta in cui sono in programma incontri presso le Nazioni Unite i georgiani non mancano mai di avanzare la richiesta di evitare di invitare al tavolo delle trattative i rappresentanti abkhazi.
Innanzitutto, signor Ministro, la ringraziamo per averci concesso questa intervista. È stato così anche questa volta, i georgiani non vi volevano come controparte? Quale è stato l’esito dei colloqui di Ginevra?
Negli incontri del 27-28 marzo con la Georgia, avvenuti alla presenza di Stati Uniti, Russia ed Unione Europea, non si è giunti ad alcuna soluzione. Con i Georgiani non siamo riusciti assolutamente a dialogare. L’impedimento è sorto anche dalla presenza a Ginevra dei rappresentanti dei Paesi Baltici e della Polonia che hanno esercitato una sorta di ostruzionismo nei nostri confronti come sempre. È noto che questi Paesi hanno sostituito l’anticomunismo con la russofobia, e tutto ciò come nel nostro caso rappresenta amicizia e rapporti di buon vicinato con la Russia, si trasforma in blocco, a prescindere dai contenuti. Come già le volte precedenti tengo a ribadire che è molto difficile arrivare ad un tipo di risoluzione che vada incontro alle esigenze di entrambi. Le posizioni sono diametralmente opposte. C’è comunque da parte dei georgiani ancora oggi, nonostante la figura del presidente georgiano si stia incrinando sempre di più anche in merito a questa vicenda, nessuna volontà di riconoscere l’indipendenza del nostro paese. Siamo due realtà completamente differenti. Questo però non esclude di istaurare, e ci stiamo impegnando ormai da anni a tal senso, un dialogo costruttivo finalizzato al riconoscimento dell’indipendenza dell’Abkhazia. Passo a cui seguirebbe una ripresa dei rapporti tra i due stati e di conseguenza alla riapertura del confine. Non siamo noi però a non volere il dialogo con i georgiani, tengo a sottolineare, ma loro, fermi su posizioni assolutamente controproducenti e condizionati da terzi.
Ma quali sono oggi appunto, le posizioni georgiane in merito alla vicenda abkhaza?
In primo luogo l’irrinunciabilità e la rivendicazione dell’intero territorio abkhazo, come parte integrante dello stato georgiano. Sono forti di questa posizione, sostenuta per altro dagli Stati Uniti, grazie al mancato riconoscimento dell’indipendenza dell’Abkhazia sia parte delle Nazioni Unite, come della stessa Unione Europea. La Georgia come ribadito in passato l’unica concessione che sarebbe eventualmente disposta a fare sarebbe quella di una sorta di autonomia culturale dell’Abkhazia. Una formalità semplicemente irrisoria priva di valore; molto meno di quanto è concesso per fare un paragone, dallo stato italiano, alle provincie autonome di Trento e Bolzano. Il sostegno degli Stati Uniti alla Georgia fa sì poi che molti paesi a livello internazionale evitando di analizzare ed approfondire le questioni inerenti alla situazione abkhaza, si allineano su posizioni filo georgiane. Posizione per altro che trovano schierati anche tanti media occidentali: nel 2008 ad esempio alla stregua degli osseti del sud siamo finiti da ‘aggrediti’ ad aggressori, quando è vero l’esatto contrario. Nemmeno il web a tal senso ci viene incontro. Nonostante l’impegno profuso da parte nostra, dei russi e di altri che contribuiscono alla circolazione di notizie vere relative alla realtà abkhaza, come pure l’attività condotta da Mauro Murgia e recentemente la rivista Eurasia, che intervistandolo ha fatto sì che si parlasse di Abkhazia in un trimestrale di studi geopolitici così autorevole e soprattutto degli abkhazi, molte informazioni veicolate su internet non solo non sono veritiere, ma rasentano il falso. Su wikipedia la libera enciclopedia multimediale ad esempio è riportato che l’indipendenza dell’Abkhazia va contro il diritto internazionale. Curioso vero? E quella del Kosovo, senza aver nulla contro i kosovari sia chiaro, invece no? È stato smembrato uno stato, la culla della Serbia, oltretutto per crearne uno, privo di radici storiche, culturali, senza tradizione alcuna, che non ha avuto particolari difficoltà ad essere riconosciuto dalla comunità internazionale…
L’indipendenza del Kosovo però, non avrebbe potuto costituire un precedente su cui fare leva, in sede delle Nazioni Unite?
Diciamo che non ci siamo mai fatti illusioni: nei nostri confronti, ci si è mossi e questo appare abbastanza evidente oggi, quasi esclusivamente in funzione antirussa. Come antirussa, col beneplacito dell’occidente continua ad essere la politica estera georgiana: l’ultima novità giusto perché gli esempi non mancano mai e sono sempre di varia natura è che a maggio prossimo la Georgia inaugurerà un monumento sul confine della Circassia a ricordo dei circassi che hanno resistito all’occupazione sovietica. Come la si vuol definire questo tipo di azione? Sono pronto a scommettere che non mancherà di trovare spazio su qualche organo di informazione europeo o statunitense di rilievo, con ovviamente il giusto risalto. Non trova però spazio se non in termini a noi avversi la nostra vicenda. Tornando al Kosovo e scusandomi per questa parentesi, tengo però a chiarire una cosa: rispetto alla ‘neo nazione europea’, l’Abkhazia, oltre a vantare due millenni di storia ha sempre goduto di uno statuto speciale già dai tempi dello Zar, rinnovato anche nel 1931 quando è entrata a far parte dell’Unione Sovietica (solo l’avvento di Stalin ha cambiato le cose: con la deportazione di migliaia di abkhazi e l’accorpamento del territorio alla Georgia). Se non altro storicamente e a livello di diritto internazionale qualche ragione in più pensiamo di averla e cerchiamo di farla valere. Già il fatto comunque che oggi, lo ribadisco si parli di Abkhazia a Ginevra, presso le Nazioni Unite, come è avvenuto a Roma nei giorni scorsi è un importante passo in avanti.
Queste resistenze a livello internazionale nei vostri confronti, paiono celare però anche altri argomenti al momento sottaciuti, sia dalla Georgia che dal loro primo sponsor, gli Stati Uniti. Ecco, non è che ci siano ragioni di natura economica alla base della ferma volontà di non riconoscere la vostra indipendenza, da parte dei georgiani come dei loro ‘alleati’?
Posso risponderle che l’Abkhazia oggi è tra i primi paesi al mondo per l’elevata quantità in suo possesso e qualità, di acqua dolce. Difficile pensarlo per uno stato di così piccole dimensioni, ma è così. Lo sfruttamento di questa ricchezza naturale, senza inquinamento alcuno ci permette di produrre energia di tipo idroelettrico in abbondanza. A parte quella utile al fabbisogno del nostro paese, il resto lo vendiamo alla Russia: una quantità tale che permette di soddisfare le esigenze di una larga fetta del territorio russo meridionale. È chiaro dunque che una risorsa naturale come l’acqua, guardando anche alle condizioni in cui cominciano a versare molti paesi causa siccità, mutamenti atmosferici e altro e per usare la nota frase “Che la prossima guerra si combatterà per l’acqua”, già adesso si rileva oltre che importante per la sopravvivenza, strategica per i paesi che ne possiedono in grandi quantità. Ma non è l’unico fattore. Ci sono ben altre risorse naturali su cui si concentra l’attenzione. A poche miglia nautiche dalla costa, in acque territoriali abkhaze a tutti gli effetti sono stati individuati nel sottosuolo marino enormi giacimenti di gas naturale e di petrolio. Sgombrando il campo da ogni sorta di equivoco e cioè che sono dell’Abkhazia e del suo popolo, il Governo non è attualmente e non lo sarà nemmeno in futuro interessato a sfruttare questo tipo di risorse. Puntiamo per altro invece ad uno sfruttamento maggiore dell’acqua come delle tante bellezze naturali di cui è ricco il paese. Il mare, i laghi, le montagne i parchi. Il fatto che ora già oltre 2 milioni di russi ogni anno trascorrono le vacanze presso di noi, indica che la via che siamo intenzionati a percorrere è quella dello sviluppo turistico, prima che industriale, dato che il territorio va preservato. Le Olimpiadi Invernali di Soci nel 2014 rappresentano anche per noi una seria e concreta opportunità di crescita. Molto a livello di riqualificazione e valorizzazione si sta già facendo, ma tanto ancora ci sarà da fare soprattutto a livello infrastrutturale. Per questo ci rivolgiamo agli investitori stranieri, italiani compresi, offrendo loro un regime fiscale molto agevolato per imprendere in Abkhazia.
Diceva dei russi. Che rapporto c’è attualmente con loro, al di là del fatto che molti media occidentali parlano espressamente di sudditanza?
Con l’avvento di Vladimir Putin, il rapporto è stato fin da subito costruttivo e di estrema collaborazione. Sono lontani ormai i tempi di Eltsin quando le relazioni con la Russia erano ridotte al lumicino. Basti pensare che dal suo primo insediamento al Cremlino Putin ha iniziato a guardare all’Abkhazia con occhi diversi. O meglio ha capito subito e trasmesso che il nostro stato non è parte integrante della Georgia, ma indipendente e come tale deve avere vita propria. La Federazione Russa inoltre dopo la crisi diplomatica coi georgiani non ha esitato solo un attimo a riconoscerci, contribuendo ad elevarci a nazione tra le nazioni. È venuta incontro alle esigenze della popolazione, in primo luogo mediante la concessione del passaporto russo, che consente ai cittadini abkhazi la libera circolazione al di fuori dei confini del proprio Stato, come avviene per i cittadini delle altre nazioni. Gli Abkhazi possono entrare liberamente nel territorio russo, così come in tutti quei Paesi che hanno riconosciuto l’Abkhazia. Non va dimenticato poi il sostegno in termini economici sociali e tecnici offerto dalla Federazione Russa all’Abkhazia, teso allo sviluppo dello Stato, come pure quello militare. Come potrebbe fare altrimenti la nazione abkhaza a difendere e monitorare le proprie acque territoriali, in mancanza di una marina propria? Non è passato molto tempo, è utile ricordarlo, da quando unità navali georgiane si frapponevano e bloccavano tutte le imbarcazioni che volevano approdare nei nostri porti, arrestandone addirittura gli equipaggi. Inoltre è sicuramente meglio che siano le unità russe a controllare il confine con la Georgia, al fine di evitare ulteriori tensioni. Soprattutto il supporto offertoci dalla Federazione Russa ha contribuito a far parlare gli abkhazi del loro paese e non altri, come purtroppo continua in larga parte ad avvenire.
Da ultimo, che bilancio trae da questa sua visita in Italia?
Mi sento di dire che si è trattato di un viaggio, il primo nel vostro paese, di assoluta importanza e che ha determinato un passo anche seppur piccolo, in avanti con l’Unione Europea. Sta passando, in Europa, la giusta logica del ‘Fare parlare l’Abkhazia’, iniziando ad emarginare il cosiddetto ‘Parlare dell’Abkhazia’, senza minimamente conoscere il Paese e più in generale i problemi del Caucaso. A Pesaro, San Marino e Roma, gli incontri effettuati, sia politici che economici, sono stati seguiti con estrema attenzione da molti soprattutto esponenti del mondo economico. A Roma poi in particolar modo: in occasione della conferenza presso la stampa estera con i giornalisti italiani e quando, accompagnato dal Senatore del Partito Radicale Marco Perduca, ho incontrato privatamente il Senatore Lamberto Dini, presidente della Commissione Esteri del Senato. Il piacere dell’affermazione da lui pronunciata, “L’Abkhazia ha diritto alla sua autodeterminazione, senza se e senza ma”, dimostra che il nostro lavoro inizia a dare frutti concreti, impensabili ed impossibili solo poco tempo fa.
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Peut-on encore envisager une géopolitique européenne?
Peut-on encore envisager une géopolitique européenne?
La question doit être posée face à deux grandes mutations de la vie économico-politique qui se manifestent à l'échelle du monde global et qui semblent condamner le concept d'une Europe puissante et indépendante.
Le système de la finance mondialisée
La première de ces mutations s'annonçait depuis des décennies, mais elle a pris ces dernières années une importance déterminante: il s'agit de la prise en mains de l'économie réelle localisée et des structures étatiques traditionnelles par des intérêts financiers mondialisés pour qui les structures nationales ou régionales (celle de l'Union européenne en ce qui nous concerne) ne sont plus que des coquilles vides. Des acteurs européens sont présents au sein de cette économie financière, ils développent des géostratégies favorables à leurs manœuvres spéculatives. Mais ils ne visent pas à renforcer la puissance et l'indépendance des Etats européens ou de l'Union européenne. Ils visent au contraire, sauf quand ils peuvent directement, corruption aidant, les utiliser à leur service, à diluer ces structures dont la persistance handicape leur volonté de domination mondiale. Ainsi, au lieu de participer à la construction d'une puissance géopolitique européenne, les institutions européennes ont été utilisées à niveler les identités, détruire les protections et ouvrir grande la porte à l'entrée des intérêts transnationaux.
Le discours désormais dominant de ce que l'on nomme le néolibéralisme mondialisé est que rien ne doit freiner le jeu de la compétition au sein d'un marché aussi large que possible. L'Europe dans cette perspective ne doit plus être une mosaïque de peuples, de territoires et de cultures dont on reconnaitrait les frontières et les différences afin de valoriser la capacité de l'ensemble à se grandir par la mutualisation. L'Europe doit devenir un rassemblement d'individus tous semblables, tous acheteurs de produits identiques, tous titulaires de crédits à la consommation qui les enchaîneraient aux organismes préteurs et aux forces de spéculation (les marchés) dont les centres stratégiques ne sont pas européens. Dans ces conditions, il ne faut pas s'étonner du fait que les peuples européens ne se reconnaissent pas dans les institutions qui sont censées les représenter.
Il faut ajouter que les nouveaux pouvoirs financiers n'ont aucune volonté de lutter contre les inégalités, que ce soit au plan mondial ou dans chacun des Etats européens. Ils constituent une étroite minorité (1 à 5% de la population mondiale selon les estimations américaines possédant près de 90% des ressources mondiales). Ces chiffres sont indicatifs mais ils montrent bien les ordres de grandeurs. Une telle minorité transnationale, dite désormais des super-riches et des super-puissants fera tout, y compris par la force, pour conserver son pouvoir. Leurs représentants pratiquent évidemment la géopolitique à leur usage, usant de toutes les facilités que permet la disparition organisée des frontières et des régulations étatiques. C'est de leur fait que prospèrent dans le monde et en Europe même les paradis fiscaux et les pratiques de corruption et de criminalité économique à grande échelle.
Dans les Etats européens, les représentants de ces intérêts financiers transnationaux dominent les organisations étatiques, au triple niveau des institutions de l'Union européenne, des gouvernements nationaux et de nombres d'administrations régionales et locales. La crise économico-financière des années 2008-2010 n'a en rien diminué leur pouvoir. Après un moment d'adaptation, les forces dominantes se sont réorganisées pour contrer les vagues efforts de régulation étatique annoncés à des fins principalement électorales par certains gouvernements.
On doit se demander pour quelles raisons, en quelques décennies, le système de l'économie financière ou « virtuelle » mondialisée s'est substitué au capitalisme industriel et bancaire traditionnels. Ceux-ci n'excluait pas les abus en provenance des classes patronales, mais plus d'un siècle de luttes syndicales et d'arbitrages étatiques en avaient limité la portée. La généralisation du nouveau système a permis au contraire l'apparition de véritables prédateurs qui ont pu spolier sans résistance les travailleurs, les épargnants et les services publics. Ce sont ces prédateurs qui constituent l'internationale des super-riches et des super-puissants évoqués plus haut, ayant pris le monde entier en otage. Ils ont réussi, comme le montre bien l'ouvrage d'Hervé Juvin, « Le renversement du monde » Gallimard 2010, à obtenir la merchandisation de l'ensemble des biens et services fournis quasi gratuitement jusque là par les sociétés traditionnelles, dans le cadre d'un usage modéré des ressources naturelles. Tout dorénavant doit se vendre et s'acheter, sans considération des gaspillages et de la destruction des capitaux humains et naturels en résultant.
Or s'il y a bien derrière ces prédateurs des institutions et des personnages qu'il est possible d'identifier – sans d'ailleurs pouvoir les combattre car ils savent se mettre hors de portée – on peut difficilement leur imputer la responsabilité d'un complot mondial organisé. Ils se bornent à exploiter jusqu'à l'épuisement les ressources auxquelles l'évolution sociétale que nous qualifions d'anthropotechnique leur a donné accès. En nous appuyant sur notre thèse (Jean-Paul Baquiast. Le paradoxe du Sapiens JP Bayol 2010) nous dirions en effet qu'il s'agit de superorganismes associant des technologies proliférantes et des humains aux déterminismes génétiques encore très proches du règne animal. Leur développement sur le mode viral résulte à la fois de décisions relevant de la conscience volontaire, individuelle et collective, et de motivations primitives plus ou moins inconscientes. C'est ce caractère qui rend le système financier mondialisé difficile à
combattre par ceux qui en sont les victimes. Il s'agit d'un véritable écosystème encore très mal connu. Ceci d'autant plus que les automates boursiers qui en constituent dorénavant un aspect majeur sont en train d'échapper à leurs propres concepteurs.
Les Empires
Une deuxième mutation est toute différente. Elle résulte du fait qu'existent, à l'abri de ce discours mondialisateur et en contradiction avec lui, plusieurs véritables Empires dont l'objectif implicite est de dominer le monde et pour qui l'existence d'une Union européenne susceptible de se constituer elle-même en Empire afin de valoriser ses propres ressources représente un risque à combattre. Ces Empires se caractérisent par une volonté permanente de puissance, d'autonomie et d'indépendance. Il y a d'abord l'Empire américain. Il a pris naissance dès la fin de la première guerre mondiale et n'a fait que se consolider depuis. C'est lui qui s'est emparé après la chute de l'Union soviétique du discours néo-libéral et du thème de la mondialisation obligée, afin de l'étendre au monde entier. Mais il s'est bien gardé de se l'appliquer à lui-même. Sous des formes diverses, très souvent occultes, les intérêts impériaux (pour ne pas dire impérialistes) des Etats-Unis ont été imposés à l'Europe, à l'ancienne Russie communiste et à diverses parties du monde soumises par faiblesse à la Banque mondiale et au FMI (le « consensus » de Washington).
Dans le même temps, l'investissement dans une hyperpuissance militaire, la mise sous contrôle diplomatique d'un certain nombre de pays producteurs de ressources jugées indispensables, le soutien aux investissements des multinationales américaines dans le monde, combinés avec un fort protectionnisme économique dans les domaines stratégiques, n'ont jamais cessé. L'Empire américain subit aujourd'hui une crise, due en grande partie à des erreurs graves de jugement des décideurs politiques et économiques. Une partie de sa puissance s'est gaspillée dans des guerres inutiles ou mal conduites. Mais il serait illusoire de penser qu'il a renoncé à des efforts de domination, notamment à l'égard de parties du monde, telle l'Europe, qui n'ont pas compris la nécessité de lutter contre lui.
D'autres Empires cependant sont apparus dans le monde depuis une vingtaine d'années. Ils menacent désormais l'hégémonie américaine. Ils présentent des formes politiques très différentes, mais ils sont dotés d'atouts que l'Europe n'a pas. Ces atouts sont d'abord géopolitiques, en ce sens qu'ils résultent des éléments de puissance que confèrent la population et le territoire. Sur le plan démographique, l'Europe ne verra pas dans les prochaines décennies s'accroitre une population par ailleurs vieillissante. Au contraire, face à elle, s'affirment des ensembles géographiques vastes, dotés de milliards de citoyens, en augmentation constante. Certains de ces ensembles sont dirigés par des Etats forts ou par des institutions politiques veillant à garantir leur force et leur indépendance. C'est le cas de la Chine, dans un moindre mesure de l'Inde et dans une certaine mesure du Brésil. On mentionnera aussi la Russie, dont les adhérences européennes sont fortes mais pas suffisantes actuellement pour en faire un allié des Européens.
De toutes ces puissances, l'Europe n'aura évidemment pas à espérer de cadeaux. Le monde toute entier attend plus ou moins inconsciemment l'occasion de prendre une revanche sur les anciens colonisateurs et les anciens civilisateurs. Face à des Etats disposant de telles forces démographiques et décidés à utiliser toutes les ressources de la puissance, sur le mode américain, y compris sur le plan militaire, les chances de survie de l'Europe paraissent donc de plus en plus réduites. Ceci d'autant plus qu'asphyxiée par le discours libéral et mondialisateur imposé par l'Amérique, elle ne recoure pas elle-même pour son compte aux solutions de la puissance.
D'autres grandes entités sont plus diffuses au plan politique, mais elles constituent elles-aussi des puissances avec lesquelles l'Europe ne pourra pas éviter de se mesurer. Elles disposent elles-aussi des ressources de la démographie galopante et de grandes cohésions ethniques et culturelles. Il s'agit du monde arabo-musulman et de l'ensemble des sociétés sub-sahariennes. Le monde arabo-musulman, bien que rassemblant des composantes encore rebelles à l'unité au sein de l'oumma prêchée par les responsables religieux, s'opposera de plus en plus aux autres puissances géopolitiques. Il dispose des ressources du pétrole qui lui donnent momentanément encore une grande capacité de s'étendre, pacifiquement ou militairement. L'islam, religion en phase de conquête, l'armera dans son effort de pénétration des régions voisines, notamment en premier lieu de l'Europe. Les sociétés africaines, pour leur part, ne sont pas encore organisées en puissance géopolitique. Elles demeurent exploitées et manipulées par les autres puissances, y compris par ce qui reste en Afrique d'intérêts européens. Mais elles se transformeront en puissances de fait lorsque, sous la pression des changements climatiques, leurs populations chercheront hors d'Afrique, et notamment en Europe, des moyens de survivre. Aucune force ne résiste à des foules affamées.
Face au renforcement des Empires, qu'accélérera inévitablement l'extension des crises climatiques et écologiques, certains observateurs mettent leurs espoirs dans des mouvements de protestation interne nés apparemment spontanément au sein des sociétés occidentales. Cette protestation est récente, à peine émergente. Pour la plupart de ceux qui l'observent, et même pour beaucoup de ses acteurs, elle demeure encore un mystère. Il s'agit du mouvement dit des Indignés en Europe (en Espagne où elle a pris naissance), dit aussi Occupy Wall Street aux Etats Unis où elle s'est développé à l'automne 2011. Ces mouvements résultent du caractère de plus en plus insupportable, pour les 90% des populations qui ne se situent pas en haut des hiérarchies économiques et sociales, de la domination des riches et des puissants. Or ceux-ci se sont révélés, comme le montre la généralisation des crises économiques notamment depuis 2008, incapables d'assurer le minimum de développement organisé dont chacun pourrait bénéficier. Les Indignés de Wall Street manifestent non seulement contre leur propre paupérisation mais contre le désordre général de la planète imposé par le néo-libéralisme mondialisé. Ils rejoindront en cela les critiques légitimes des altermondialistes, actuellement en perte de vitesse.
La difficulté, pour ceux qui voudraient renforcer l'indépendance et la puissance de l'Europe, tient au fait que ces mouvements d'Indignés visent à changer l'ordre international, sans d'ailleurs proposer d'objectifs précis. Lorsqu'ils défendront des programmes de réforme (certains parlent de « sortie du Système » ), l'Europe n'y apparaitra sans doute pas initialement en tant que telle. Ce sera tout le Système du pouvoir mondial économico-politique qui sera visé – y compris sans doute dans les formes qu'il a pris en Russie et surtout en Chine. Les Indignés européens sauront-ils ou voudront-ils définir des formes de sortie du Système, à supposer qu'ils en soient venus jusque là, qui tiennent compte des spécificités européennes. Ceci serait indispensable pour mobiliser directement les populations européennes, notamment parmi elles les millions de jeunes qualifiés actuellement condamnés au chômage. Pour ces jeunes, ce ne sera pas seulement aux Etats-Unis mais en Europe que les changements devront survenir. Rien ne les laisse prévoir, y compris dans un pays comme la France qui devrait prochainement renouveler sa représentation politique.
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Les 3 facteurs clé de notre décadence ne sont pas clairement abordés par les candidats à la Présidentielle
Les 3 facteurs clé de notre décadence ne sont pas clairement abordés par les candidats à la Présidentielle
par Marc Rousset
Ex: http://www.scriptoblog.com/ |
Selon Marc Rousset, économiste, écrivain, auteur de « La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »
De même que la Vérité sort souvent de la bouche des enfants, l’hebdomadaire britannique « The Economist » a le mérite d’attirer notre attention sur le caractère peu sérieux en France de la campagne présidentielle en cours. Le titre de son dernier numéro s’intitule : « La France en déni. L’élection la plus frivole d’Occident » en parodiant comme illustration le tableau d’Edouard Manet « Déjeuner sur l’herbe » où l’on voit Nicolas Sarkozy et François Hollande assis à même le sol dans une clairière avec une femme totalement nue. Malheureusement le réquisitoire de l’hebdomadaire ne porte que sur le thème de notre compétitivité déficiente et l’hypertrophie paralysante de nos dépenses publiques qui sont pratiquement passés sous silence par tous les candidats ! Mais « The Economist « oublie les deux autres facteurs clé de la décadence morale, sociale et économique française, à savoir le libre échange mondialiste à la source de notre désindustrialisation et l’immigration avec son coût économique annuel monstrueux, soit 73 milliards d’euros , pratiquement le déficit budgétaire de la France !
Le réquisitoire juste de « The Economist » sur l’hypertrophie des dépenses publiques françaises
Le Président Sarkozy illusionne avec ses rodomontades et François Hollande nous prépare le sort de la Grèce tandis que Mario Monti réforme l’Italie pour de bon! L’Espagne, l’Italie adoptent des politiques et des attitudes envers les réformes et la dépense publique infiniment plus courageuses que ce qu’envisagent les candidats actuels. La France détient cependant déjà le record d’Europe pour les dépenses publiques (Etat, Collectivités locales, Sécurité Sociale) qui s’élèvent en 2011 à 55,9% du PIB ! Les mesures adoptées jusqu’à présent, même pour les retraites , relèvent beaucoup plus de la démagogie et de la poudre aux yeux que de réformes structurelles sérieuses à long terme redressant effectivement la situation. Quant à la croissance, elle doit venir de l’offre nouvelle de nouvelles entreprises compétitives avec la retraite à 65 ans ,la suppression effective des scandaleux régimes spéciaux publics de retraite et non pas de l’entretien illusoire d’un trop grand nombre de fonctionnaires ainsi que d’un laxisme social ou de gestion.IL est facile pour l’oligarchie politique de se donner bonne conscience en ne faisant rien pour réduire les dépenses et en prenant pour prétexte que l’on entretient la consommation et donc la croissance ! Depuis le temps qu’elle pratique cette folie démagogique, la France devrait avoir aujourd’hui le PIB par tête le plus élevé du monde !
Nous ne répéterons jamais assez que de 1991 à 2008, le nombre de fonctionnaires en Allemagne qui faisait face au problème des fonctionnaires trop nombreux de l’ancienne DDR a baissé de 6 737 000 à 4 505 000. Dans le même temps, la France passait de 4 258 000 à 5 200 000 fonctionnaires. Avec près de 20 millions d’habitants de moins, la France a réussi la triste performance de dépasser l’Allemagne en 2002. Compte tenu de la différence des populations de l’ordre de 3 pour 4 entre la France et l’Allemagne, le nombre de fonctionnaires français, en partant du chiffre allemand de 4 505 000 devrait donc être de 3 Millions ! Puisqu’il est de 5 200 000, il y a donc bien en France 2 000 000 de fonctionnaires en trop !
Le deuxième facteur clé de notre décadence économique : la France le pays le plus désindustrialisé de la zone euro en raison du libre échange mondialiste
Nous avons déjà écrit de nombreuses chroniques sur ce thème. Cette fois -ci nous nous bornerons à citer plusieurs passages du Prix Nobel Maurice Allais qui expliquait pourquoi en suivant la politique libre-échangiste de Bruxelles, la France se suicide !
« La mondialisation de l’économie est certainement très profitable pour quelques groupes privilégiés. Mais les intérêts de ces groupes ne sauraient s’identifier avec ceux de l’humanité toute entière..Elle ne peut que se révéler finalement désavantageuse pour tous les peuples (1) »
« En fait, ce que l’on a constaté, c’est que la politique de libre échange mondialiste poursuivie par l’organisation de Bruxelles a entraîné (en France) à partir de 1974 la destruction des emplois, la destruction de l’industrie, la destruction de l’agriculture et la destruction de la croissance »(2)
« Si la politique libre-échangiste de l’organisation de Bruxelles n’avait pas été appliquée, le PIB réel par habitant en France serait aujourd’hui d’au moins 30% plus élevé qu’il ne l’est actuellement et il serait certainement au moins égal au PIB réel par habitant aux Etats-Unis (3)
IL importe en effet de réaliser que ce que la France gagne en baisse de prix, elle le perd en chômage (3 millions d’emplois industriels disparus en 30 ans) et en diminution de revenus. Le recul du pouvoir d’achat affecte les chômeurs mais aussi les non chômeurs qui subissent des prélèvements fiscaux et sociaux croissants pour aider leurs compatriotes et les immigrés sans emploi. Voici ce qu’écrivait également Maurice Allais :
« Les partisans du libre-échange mondialiste soulignent que grâce aux délocalisations et aux importations en provenance des pays à bas salaires, jamais les prix dans les hypermarchés n’ont été aussi bas »
« Mais c’est oublier que les consommateurs ne sont pas seulement des acheteurs. Ils sont également des producteurs qui gagnent leur vie et qui paient des impôts »
« En tant que consommateurs ils peuvent acheter des produits meilleur marché. Mais pour ces consommateurs la contrepartie de ces importations à bas prix est finalement la perte de leur emploi ou la baisse de leurs salaires, et des impôts accrus pour couvrir le coût social du chômage et de la politique de l’emploi. Dès lors les avantages apparents des produits bon marché sont plus que contrebalancés par leurs coûts économiques et sociaux réels de toutes sortes »(4)
Le résultat à ce jour, avant la désertification industrielle totale si rien ne change, c’est que, selon une étude de COE-Rexecode de mars 2012 (5), la France est désormais le pays de la zone euro dont la part de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière dans le PIB est la plus faible (9,33% en 2010) . A titre de comparaison, le poids de l’industrie atteint 12,1% en Espagne et 11,8% au Portugal, 13,1% en Belgique et 11,9% aux Pays Bas. Quant à l’Allemagne, elle fait la course en tête avec une industrie qui représente 18,7% de son PIB.
Le troisième facteur clé de notre décadence économique, sociologique et morale : la folle immigration extra-européenne
Là encore nous citerons le brillant major de Polytechnique Maurice Allais, peu suspect de racisme maladif ou congénital qui, déjà en 1992, écrivait:
« L’immigration tout à fait excessive qui s’est constatée en France depuis les années soixante a constitué par ses conséquences de toutes sortes un intolérable fardeau …dont le seul résultat tangible a été de déprimer profondément les salaires réels français.. »(6)
Nous ne nous étendrons pas sur les thèmes de la perte de l’identité française, européenne et du risque évident de guerre civile pour nos enfants et petits-enfants .Renaud Camus souligne à juste titre « qu’aucun épisode depuis quinze siècles, ni la Guerre de Cent ans, ni l’occupation allemande n’ont constitué pour la patrie une menace aussi grave, aussi fatale, aussi virtuellement définitive en ses conséquences que le changement de peuple(7). Nous assistons en quelque sorte à un véritable génocide culturel de la France..
Selon Yves Marie Laulan, dans son étude du 19 Février 2012 (8) les coûts nets directs ou indirects de l’immigration s’élèvent à 73,3 milliards d’euros .Ils sont donc non financés par un déficit budgétaire de 85 milliards d’euros qui alimentent l’endettement actuel de la France de 1717 milliards d’euros. L’immigration en France peut être évaluée à 250 000 (9) personnes par an dont 50 000 clandestins, soit une agglomération lilloise tous les 3 ans !
Comme nous le rappelle Marc Aurèle « l’objet de la Vie n’est pas de se trouver du côté de la majorité, mais d’éviter d’être du côté des imbéciles ». Des dix candidats qui se présentent avec leurs 500 signatures, aucun n’a la stature d’un de Gaulle ou d’un Poutine pour redresser d’une façon urgente une France qui part à vau-l’eau ! Les problèmes fondamentaux de défense ne sont même pas abordés. Il n’est donc pas étonnant que les thèmes de la campagne présidentielle ne soient pas à la hauteur de la faillite d’un Etat, d’une invasion migratoire programmée, des enjeux pour la France de sa survie économique, politique, militaire, démographique, linguistique et civilisationnelle.
(1)Maurice Allais Erreurs et impasses de la construction européenne.Editions Clément Juglar,Paris,1992, p217
(2)Maurice Allais,l’Europe en crise,que faire ? Editions Clément Juglar,Paris 2005, p71
(3 ) Maurice Allais,op cit,p71
(4) Maurice Allais La Mondialisation, la destruction des emplois et de la croissance Editions Clément Juglar,Paris, 1999 p309
5) COE-Rexecode-« Faiblesses et atouts de la France dans la zone euro »-mars 2012
6) Maurice Allais, L’Europe en crise, que faire ? op cit,p 77
7) Renaud Camus, Le Grand Remplacement, Editions David Reinharc, novembre 2011,76p
8) Yves- Marie Laulan- L’impact macro-économique de l’immigration-19 février 2012
9) Yves Marie Laulan-Tableau de bord de l’immigration-Chiffres clefs des flux migratoires-Décembre 2011
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jeudi, 12 avril 2012
Le nouveau plan d’austérité de Rajoy, le coup de grâce pour l’Espagne
Les coupes budgétaires totalisant 27,3 milliards d’euros pour l’année 2012 se concentreront principalement dans les dépenses publiques d’investissement, qui seront réduites de 36%, et ce dans un pays où le taux de chômage atteint près de 23%.
Les indemnités pour les chômeurs seront quand à elles coupées de 5,5%, même s’il est prévu que le nombre de sans-emploi s’accroîtra de 630 000 au cours de cette année, poussant le taux de chômage jusqu’à 26% de la population active.
Ces coupes sont imposées dans un contexte où les taux d’intérêt à moyen et à long terme sur la dette espagnole repartent à la hausse, atteignant hier la barre des 400 points de base de différence avec les taux allemands. Une grande partie des 27 milliards d’euros d’économies annoncées sont déjà alloués au remboursement de la dette, et il est clair que ces coupes vont tuer ce qui restait d’activité économique dans le pays.
Même l’oligarchie commence à reconnaître que la fin de la partie s’annonce. Un éditorial de Bloomberg avertissait hier que « l’Espagne, et non pas la Grèce, sera le véritable test pour l’Union européenne », et se plaint déjà que les décisions de Rajoy « ne sont simplement pas crédibles », et que l’approche de l’UE dans son ensemble commence à faillir.
La solution ? Dans un grand éclair de génie, Bloomberg suggère à la BCE d’imprimer plus d’argent pour renflouer l’Espagne et l’Europe. en réalité, il s’agit une fois de plus de renflouer les banques britanniques qui sont les plus impliquées en Espagne. Ce qui est nécessaire donc, c’est « une politique monétaire plus souple de la part de la BCE. Ceci signifie des transferts fiscaux nets mais temporaires vers l’Espagne. Par dessus tout, cela signifie que la BCE agira comme prêteur de dernier ressort vis-à-vis des gouvernements d’une zone euro en détresse. »
Soulignons que depuis 2008 la BCE n’a pas cessé d’accepter comme collatéral les obligations poubelles détenues par les banques européennes en Espagne, sans compter l’achat de bons grecs de toute sorte, ce qui n’a fait qu’aggraver la menace de faillite systémique de d’hyperinflation.
00:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise, crise économique, espagne, europe, affaires européennes, politique internationale, économie, méditerranée | |
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Grass und seine Kritiker
Grass und seine Kritiker
Ex: http://www.jungefreiheit.de/
Der Schriftsteller sieht sich nach seiner Kritik an Israel mit Antisemitismusvorwürfen konfrontiert
Was sich über Ostern an einem läppischen Gedicht von Günter Grass entzündet hat, verdient die Bezeichnung „Debatte“ nicht. Grass hat eine sehr schlichte politische Stellungnahme verfaßt, sie mit Selbstreflexionen vermengt, in Zeilchen zerhackt und als Gedicht unter die Leute gebracht. Er sieht die Gefahr heraufziehen, daß Israel den Iran mit Atomwaffen angreift, einen Weltkrieg heraufbeschwört, und daß Deutschland, weil es atomar nutzbare U-Boote an Israel liefert, sich mitschuldig macht und in den Konflikt hineingezogen wird.
Nun wird der Iran in der Tat dämonisiert, während Israel in der Atomfrage doppelte Standards zugestanden werden, indes es zum Präventivschlag bläst. Wer mag garantieren, daß sich die Lüge um irakische Chemiewaffen nicht wiederholt? Andererseits wird Grass den Gefahren und Risiken, denen Israel ausgesetzt wird, nichtmal ansatzweise gerecht. Aus seinen Versen spricht auch das bundesrepublikanische Unverständnis über einen Staat, der sich seiner Haut zu erwehren weiß.
Nibelungentreue zu Israel
Kurzum, es handelt sich um eine hochkomplizierte politische, geopolitische, militärische, religiöse, auch demographische Gemengelage, die kein Gedicht der Welt erfassen kann. Allerdings wissen Politik, Wissenschaft und Medien in Deutschland ebenfalls nichts dazu zu sagen. Mit der Aussage, die Sicherheit Israels sei Teil der deutschen Staatsräson, hat Kanzlerin Merkel die Deutschen auf die Nibelungentreue zu Israel festgelegt. Dem verbreiteten Unbehagen daran hat Grass einen verquasten Ausdruck verliehen. Die Tatsache, daß seine Haltung mehrheitsfähig ist, macht wiederum die Politik und Medien nervös und läßt sie hysterisch reagieren.
Weder Grass noch seine Kritiker argumentieren politisch, sondern moralisch. Die Moral und Merkels „Staatsräson“ stützen sich dabei auf eine Metaphysik, die um den Mord an den europäischen Juden herum errichtet worden ist.
Diesen Kern des Problems hat Grass zwar nicht formuliert, aber unbewußt berührt. Es geht gar nicht primär um Israel und den Iran, vielmehr um das kranke Nervenzentrum des eigenen Landes, um den Zwang der „belastenden Lüge“, deren Aufkündigung als Strafe „das Verdikt ‘Antisemitismus’“ nach sich zieht. Nun hat Grass viele Jahre eigenhändig an dem geistigen Gefängnis gebaut, gegen dessen Reglement er nun anrennt, und bleibt dabei weiterhin sein überzeugter Insasse. Das wird klar, wenn er von „meinem Land“ schreibt und seinen „ureignen Verbrechen, / die ohne Vergleich sind“. Er beschwört eine metaphysische Untat und leitet daraus seine anhaltende Treue zu Israel ab.
Teufelskreis
Um innerhalb des Teufelskreises, den er nicht durchbrechen kann, Israel kritisieren zu können, muß er ihm unterstellen, seinerseits ein absolutes Verbrechen zu planen: die Auslöschung des iranischen Volkes. Was, wie der stets besonnene und noble Avi Primor kommentierte, einfach „lächerlich“ ist.
Was können wir aus all dem lernen? Nichts, was wir nicht schon wußten. Substantiell ist die sogenannte Grass-Debatte eine weitere Runde im Totentanz des BRD-Diskurses. Gegen Ende von Goethes „Faust“ zitiert Mephisto die Bewohner der Unterwelt herauf: „Herbei, herbei! Herein, herein! / Ihr schlotternden Lemuren, / Aus Bändern, Sehnen und Gebein / Geflickte Halbnaturen.“ Sie helfen ihm noch beim Täuschen und Tricksen, etwas Vernünftiges bringen sie nicht mehr zustande.
00:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : günther grass, allemagne, actualité, littérature, lettres, lettres allemandes, littérature allemande | |
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Après la mort de Merah le feu couve
Après la mort de Merah le feu couve Ex: http://metamag.fr/ |
Après un siège de 32h, le plus long de toute l’histoire du RAID, Mohamed Merah est mort sous une couverture médiatique sans précédent. L’enseignante de Rouen, "dérangée" nous dit-on -mais comment se fait-il qu’on laisse des professeurs « malades mentaux » devant nos enfants ?- ne voulait pas directement lui rendre hommage par sa minute de silence; mais elle avait dédié une minute de recueillement à la « tuerie médiatique », pour en dénoncer la spectacularisation outrancière.
En pleine campagne électorale, dans une stratégie classique de la tension et de l’agent-bannière, l’affaire de Toulouse, avec ses nombreuses zones d’ombre, a fini, petit à petit, par révéler les carences quotidiennes de l’Etat et peut-être, finalement, comme pour l’attentat de la rue Copernic, se retournera-t-il contre ses réels commanditaires, français ou étrangers.
Une minute de recueillement La fuite des responsabilités des agents de l’Etat à tous les niveaux, la politisation d’opérations techniques qui réclament au contraire la neutralité (présence de Claude Guéant, le Ministre de l’Intérieur sur le théâtre d’opérations !), un certain état de déliquescence dans la surveillance du territoire, avec des armes de guerre qui circulent en toute impunité, un manque criant de moyens en personnel affecté au renseignement intérieur, une succession de peines de petite délinquance non accomplies, l’islamisation radicale des prisons françaises, des policiers occupés à encadrer les meetings ou les déplacements de Sarkozy au lieu de traquer les voyous, une chasse coûteuse aux pédophiles et aux récidivistes sexuels, privilégiée à celle contre les jihadistes suite à des politiques suivistes calquées sur l’émotion judiciaire...
Nicolas Sarkozy donne ton d’une France forte. En réalité à genoux. Même si le président annonce que toute personne se rendant en Afghanistan ou au Pakistan pour y suivre une formation de terroriste sera poursuivi comme tous ceux qui fréquenteraient des sites de propagande salafiste. C'est bien, mais pourquoi, seulement maintenant? Que n'y a-t-on pensé plus tôt? Mais surtout, les politiques fréquentent-ils la banlieue ? La page Facebook d’hommage à Mohamed Merah a bien été ouverte et visitée, très rapidement avant sa fermeture.
![]() ![]() Un ministre omni-présent Pire, tout le monde devine qu’après l’assassinat du lycée juif de Toulouse, certains musulmans ont fait la fête et que les mêmes ont pleuré, jeudi soir, la mort-martyre de Mohamed Merah. Où ? Qui? Nous ne sommes pas affectés à la surveillance policière mais nous pouvons certifier que ce fut bien le cas, par exemple, dans certains studios de la cité universitaire de Clermont-Ferrand. Pire même, de la part de certains membres, pourtant bien connus, du comité de défense de Wissam el Yamni.
A quand le printemps des banlieues musulmanes?
Wissam El-Yamni est ce jeune homme (!) de 30 ans, mort à la suite d’une interpellation, dans la nuit du 31 décembre 2011 au 1er janvier 2012, au quartier de La Gauthière, à Clermont-Ferrand. Il s’amusait à "caillasser" les forces de l’ordre dans un état d’énervement et de surexcitation. Depuis cette nuit tragique de la Saint-Sylvestre, Clermont-Ferrand ne passe quasiment pas un week-end sans un rassemblement à sa mémoire, où l’on peut entendre, ouvertement et sans que d’ailleurs, personne ne s’en inquiète, des discours extrémistes !
![]() ![]() Des comités Wissam El-Yamni se sont constitués dans la banlieue parisienne et le samedi 17 mars, 300 personnes se sont rassemblées, à Clermont-Ferrand, à l'appel du comité "Justice et vérité pour Wissam". "Que celui qui souhaite devenir Président de la République, quel qu'il soit, vienne-nous voir, vienne-nous parler !" scandaient les proches de la victime, en prétextant, enflammés, ne pas vouloir baisser les bras.
La justice, pourtant, suit son cours ; des enquêtes de la police des polices ont très tôt été diligentées, un jugement est même prévu pour avril, mais cela n’empêche pas le comité de soutien "Justice et vérité pour tous" de poursuivre ses actions. Si nous plaçons, ici, au premier plan l’affaire Wissam El-Yamni, dont les médias parlent peu, c’est que sans amalgame, insidieusement, depuis janvier, cette affaire mobilise des comités dans les banlieues dans une discrétion médiatique et politique qui finit par être complice.
Certes, les discours politiques autour de cette affaire sont a priori classiques mais, pour certains observateurs plus perspicaces, le ton des banlieues a changé, les proclamations devenant de plus en plus radicales avec des protestations qu’on situerait, de plus en plus, hors système. A Clermont-Ferrand, les slogans classiques de gauche tels que : "On attend la justice, on attend la vérité, on attend l'égalité", voisinent ouvertement avec des appels à la vengeance « anti-français », à la rébellion et surtout, à la naissance d’un printemps arabe en France, un «printemps des banlieues musulmanes », voulant faire de Wissam, le Bouazizi français.
Mélenchon se voile la face, comme les autres
A notre connaissance, personne, nous disons bien personne, n’a été inquiété après de telles prises de parole publique. Le samedi 17 mars, après une longue intervention orale du secrétaire du comité et un point de la situation fait par les avocats, les personnes présentes ont été conviées à former un "W" et respecter un "die in", en s'allongeant par terre et en faisant le mort en signe de protestation sur un titre de rap enregistré pour Wissam. La famille, toujours pas mise au pas (?!) a remercié le public présent, avant de se rendre, aux côtés des membres du comité, pour échanger avec les personnes venues soutenir leur combat, des personnes venues de la région parisienne, de Lyon, de Marseille... Des actions étaient prévues pour le 6 avril et le 17 avril, c’est-à-dire en pleine campagne électorale, qui exige traditionnellement un devoir de réserve républicain, même pour les familles en deuil !
![]() Alors oui, nous posons la question : de quoi nos gouvernants ont-ils la trouille ? Par exemple, la semaine dernière, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il devait être mis un terme à l'embrigadement islamiste des détenus en prison, alors que les rapports concernant cette réalité sont tellement nombreux qu’on en a même tiré d’excellents films, le tout nouveau "La désintégration", mais aussi "Le prophète" de Jacques Audiard !
Jean-Luc Mélenchon, préfère, lui, insulter : "Débile", "crétin", "dégénéré", tel était Mohamed Merah ». Admettons ! Mais, il y a tout de même un problème. Une femme, Aïcha, a porté plainte contre le "monstre" (dès 2010!) pour des actes qui auraient largement justifié une haute surveillance. Fou furieux, abruti dangereux et pourtant, pas inquiété quand il montrait à un enfant des gens égorgés par Al-Qaida ! L’affaire Mohamed Merah est un fiasco du RAID, contraint d’arrêter un forcené franco-algérien avec 400 policiers d’élite.
C’est, en fait, surtout le fiasco de toute une politique sécuritaire, impuissante à prévenir la dérive d’un déséquilibré connu de ses services policiers, incapable de mobiliser les alertes des diverses administrations qui l’avaient croisé, aveugle au trafic d’armes de guerre en banlieue, sourd à de réelles menaces (la semaine dernière, une bombe avait explosé devant l’Ambassade d’Indonésie à Paris, quelques heures avant le procès d’un islamiste à Jakarta).
Le karcher n'a été qu'un pistolet à eau
Plus profondément, ce pourrait être le fiasco de la politique de la peur, de la karchérisation sarkoziste dont la virulence angoissante masque la profonde inefficacité sur le long terme. A moins… A moins que tout cela ne participe, sous la marque déposée d’Al Quaida-CIA à une simple pression internationale sur les élections d’un pays qui a perdu toute souveraineté, pris en tenaille par l’immigration musulmane et l’électorat juif (la kippa de Alain Juppé lors de l’enterrement en Israël des quatre victimes juives de Toulouse).
![]() Des armes en vente libre ! Mais, à Toulouse, il s’est aussi passé autre chose… Nous avions jusqu’alors l'assassin qui touchait des droits d'auteur sur son livre. Nous avons désormais, depuis Toulouse et avec les exécutions de Montauban, le tueur grand reporter de ses propres crimes, metteur en scène de ses nouveaux "idiots utiles" que deviennent les passants, les voisins, les experts en rien et les journalistes. Chacun s’est précipité pour son "quart d'heure de célébrité", à la Andy Warhol. Et on a eu l'impression de voir se transformer, tour à tour sous nos yeux, tueur et journalistes en soupes Campbell, répétées à l'infini, dans une rafale d'images anticipant les rafales de tirs automatiques d’une probable guerre civile ! On a relevé le défaut professionnel des journalistes : ils sont avides de réponses et préfèrent même inventer carrément des réponses lorsqu’ils n’en ont pas (au début de l’affaire, l’accusation portant sur les soldats néo-nazis et toute l’extrême-droite).
Depuis Karl Kraus, on sait bien que le journalisme c’est le commérage, alors que la pensée et l’analyse se nourrissent forcément de silence et reculent les frontières de la question pour mieux la cerner. Le tueur, tué et médiatisé, a ainsi démarré la polémique annoncée, la guerre interne, le polemos civil à venir. Nouveau spectacle, nouveau champ d'auto-destruction du pays.
Guerre civile: en noir et blanc ou en couleurs?
Les reporters de guerre ont pourtant montré, depuis longtemps, que l'image pouvait permettre l’analyse, mais à condition de faire silence et d’étudier. De là, nous en venons à parler de la photographie de Merah, la photographie où il sort de sa voiture joueur et malin, photographie diffusée en boucle jusqu’à plus soif. Il reste, là, un certain sourire qui laisserait presque transparaître l’amitié, la tendresse. Elle rappelle que, dans une France, après tout, en guerre (Afghanistan, Libye, demain Syrie et Iran) et, comme dans toute guerre, les combattants peuvent s’amuser, qu’il y a toujours un repos du guerrier, que le crime politique, la lutte armée (toujours légitime pour un camp !), est forcément un engagement avec un certain sourire d’où, à notre avis, l’évidente efficacité hypocrite des lois répressives promises.
![]() L'Etat devant ses responsabilités ? La guerre religieuse c’est - et il faudra bien se l’avouer- le sourire des armes d’Allak Akbar ! Un certain sourire sur tous les politiques –ah, le rictus de Sarkozy, même dans les enterrements de soldats « musulmans en apparence »- qui prétendent peser le normal et l'anormal comme les anges du Jugement Dernier pesaient, hier, le Bien et le Mal sur les tympans des cathédrales. Si le Bien c'est l'Amour et, si le Mal c'est la Haine, il semble bien que les légistes de tous poils se trompent de cible et filtrent le moucheron pour mieux digérer le chameau.
Qu’on le veuille ou non, dans certains studios de Clermont-Ferrand et de Fontenay-sous-Bois, Mohamed Merah et ses rodéos en voiture sont devenus des images-icônes. Or, qui dit icône, dit théologie en couleurs. Au Ministère de l’Intérieur, par peur des couleurs, on cache les vidéos filmées et le Président lui-même, en plein meeting, salit la mémoire d’un soldat berbère catholique et de sa famille.
Ce qui est en tout cas certain, c’est que, avec Mohamed Merah, la confusion de la « laïcité positive » et l’Islam de France ont surgi en pleine campagne électorale, au moment où on s'y attendait le moins, où l’on s’efforçait d’éviter la question épineuse des banlieues.
L’Etat est, une fois de plus, mis devant ses responsabilités, alors que toute sa politique sécuritaire des banlieues a consisté, depuis que Nicolas Sarkozy a été ministre de l’Intérieur, à ne pas faire de vagues, à tout cacher, même les kalachnikovs dans les caves. Quand Toulouse découvrait ses islamistes, la France redécouvre ainsi ses banlieues, faites de vols de scooters, d’achat d’armes de guerre, de mosquées clandestines. En pleine commémoration éhontée de l’indépendance algérienne (quid, dans les reportages diffusés, des exactions FLN de l’après-accord d’Evian), nous avons finalement eu « la France algérienne », tandis que les complices de Merah courent toujours et que le père, en Algérie, réclame vengeance !
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mercredi, 11 avril 2012
Syrie: la lutte entre le clan El-Assad et l’opposition réactive la question kurde
Günther DESCHNER:
Syrie: la lutte entre le clan El-Assad et l’opposition réactive la question kurde
A cause d’une querelle à propos de comptes toujours ouverts, la région autonome du Kurdistan a arrêté ses exportations de pétrole vers Bagdad. En Turquie, le chef du gouvernement , Erdogan, et son parti, l’AKP, ont gelé tous les pourparlers précédemment engagés avec les Kurdes de Turquie. Et voilà que la lutte pour le pouvoir à Damas remet sous tension la question des Kurdes de Syrie. Le problème kurde, prêt à éclater mais en phase de latence depuis plusieurs décennies, réémerge sur la scène politique.
L’opposition syrienne parie sur l’identité arabe
Quand, il y a un an, les premières manifestations contre Bachar El-Assad et contre la domination du “Parti Arabe Socialiste Baath” s’organisaient, les Kurdes, première minorité ethnique non arabe de Syrie, avaient toutes les raisons de se joindre à ce soulèvement populaire. En effet, depuis la prise du pouvoir par le parti Baath panarabe en 1961, la Syrie se définit comme strictement “arabe”, et n’a plus laissé à l’identité kurde la moindre marge de manoeuvre. Dès le départ, le régime considérait les Kurdes du pays comme un danger potentiel. En 1962, 150.000 Kurdes furent privés de la nationalité syrienne. Un train de lois particulières interdit notamment d’utiliser officiellement la langue kurde.
Il est dés lors bien évident que les hommes politiques kurdes de Syrie aient toujours réagi avec scepticisme vis-à-vis de la révolution baathiste hier, tout comme ils réagissent avec autant de scepticisme aux troubles qui agitent actuellement la Syrie. Pourquoi? “Le régime baathiste a toujours tenté de présenter les Kurdes comme des séparatistes et des ennemis de l’intérieur. Si nous avions participé tout de suite aux manifestations d’il y a quelques mois, le régime d’El-Assad aurait pris ce t engagement comme prétexte pour prendre de nouvelles mesures d’oppression à notre égard”, explique l’homme politique kurde Abadul baki Youssef.
La méfiance des Kurdes vaut également pour l’opposition arabe-syrienne au régime d’El-Assad car ces insurgés anti-baathistes n’ont jamais évoqué le problème ethnique kurde dans leurs proclamations, alors même que les Kurdes représentent une masse de deux à trois millions de citoyens dans une Syrie qui compte 23 millions d’habitants. Jamais leurs droits n’ont été évoqués par les opposants syriens. Lorsque Burhan Ghaliun, le président du “Conseil National Syrien”, organe central des oppositions à El-Assad, a affirmé récemment que la Syrie n’avait qu’une “identité arabe”, les Kurdes n’ont pas tardé à réagir. Surtout quand Ghaliun a comparé leur position en Syrie à celles des immigrants en France. “Le Professeur Ghaliun devrait tout de même savoir que, jusqu’aux accords franco-britanniques de 1916, dits de ‘Sykes-Picot’, il n’existait pas encore de Syrie dans ses frontières actuelles”: tel fut le commentaire d’un journaliste kurde qui entendait rappeler que le tracé des frontières dans la région est purement arbitraire et résulte d’accords entre puissances coloniales; celles-ci ont partagé le territoire habité par les Kurdes entre la Turquie, la Syrie et l’Irak.
Pas d’atomes crochus avec les Frères musulmans
On sait que le “Conseil National Syrien” compte bon nombre de Frères musulmans parmi ses membres influents. Or les Kurdes, traditionnellement, ne s’entendent pas avec eux. Pourquoi? Parce que ces musulmans radicaux mettent l’accent sur la religion commune, qu’ils considèrent comme le seul fondement de l’identité, et ne veulent pas s’occuper de facteurs ethniques. Les Kurdes, en revanche, insistent pour que leur identité ethnique soit reconnue comme telle, ainsi que leurs droits culturels et leurs spécificités nationales. Pour eux, c’est tout cela qui constitue la priorité. Ces positions expliquent aussi pourquoi les Kurdes de Syrie, qui, pour la plupart sont des Sunnites modérés, n’ont jamais, du moins jusqu’ici, créé de parti kurde-islamique.
Pour que soient respectés les intérêts de l’ethnie kurde en Syrie, les Kurdes ont fondé, fin 2011, un “Kurdish National Council of Syria” (KNCS) à Kamishli (Qamishli), une ville du Nord-Est du pays, dans une région peuplée de Kurdes. Ce “Conseil” entend représenter la grande majorité de la population kurde. Près d’une douzaine d’organisations kurdes et de nombreuses personnalités indépendantes y sont représentées. Avec ce “Conseil”, les Kurdes veulent exprimer leur unité et imposer à toute future “nouvelle Syrie” de tenir compte de leurs intérêts.
En dépit de ses positions claires et de sa volonté de devenir la représentation légitime des Kurdes de Syrie, le KNCS s’est efforcé, dès le départ, de montrer et de prouver qu’il était ouvert à tout dialogue et prêt à entrer de plein pied dans une coalition: le “Conseil” a déjà pris langue avec la Ligue Arabe et déploie bon nombre d’efforts sur le plan international pour que soient reconnus les intérêts élémentaires des Kurdes de Syrie. A la mi-mars 2012, quelques porte-paroles du KNCS ont rencontré des représentants de la commission des affaires étrangères du Bundestag allemand à Berlin.
Le “Conseil” a choisi Kamishli/Qamishli comme site de sa fondation parce que cette ville est proche des régions kurdes de Turquie et d’Irak, ce qui lui confère une forte valeur symbolique. En effet, la question kurde demeure irrésolue, non seulement en Syrie, mais aussi ailleurs. Les 30 millions de Kurdes de la région possèdent un puissant sentiment d’appartenance commune, par-delà les frontières étatiques qui les séparent. L’exemple le plus récent: le KNCS, début février 2012, a tenu son premier colloque, avec 250 délégués de Syrie et trente-et-un d’autres pays à Erbil, capitale de la Région Autonome du Kurdistan irakien, sous le haut patronage du Président de cette Région, Massoud Barzani. “Nous allons pouvoir vous apporter notre soutien si vous agissez de manière unitaire” a déclaré Barzani dans son discours aux Kurdes de Syrie, “et si vous ne vous contentez pas de faire de la politique de partis, si vous vous engagez en Syrie pour le peuple kurde tout entier et si vous adoptez une politique de non violence. Les Kurdes sont séparés contre leur gré mais personne ne pourra jamais les empêcher de se considérer comme une unité dans leurs pensées et dans leurs sentiments”.
Günther DESCHNER.
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°15/2012; http://www.jungefreiheit.de/ ).
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Sarkozy, un illusionniste jusqu’au bout…
Sarkozy, un illusionniste jusqu’au bout…
par Marc ROUSSET
En voulant montrer à la fin de son mandat présidentiel qu’il agit et qu’il n’est pas un illusionniste, Sarkozy démontre en fait qu’il en est un véritable !
Après n’avoir pratiqué pendant toute la durée de son mandat que des mesurettes électoralistes qui ne sont pas à la hauteur des enjeux graves sur le plan économique, Nicolas Sarkozy nous lance encore une fois de la poudre aux yeux risible, si l’on considère le tsunami de nos insuffisances économiques structurelles (56 % de prélèvements publics du P.I.B. au lieu de 46 % comme en Allemagne, soit un enjeu de 200 milliards d’euros, deux millions de fonctionnaires en trop, pas de politique industrielle protectionniste envers les pays émergents, déficit de compétitivité de 13 % par rapport à l’Allemagne, retraite à 62 ans au lieu d’un minimum de 65 ans (67 ans en Allemagne), 1679 heures de travail en France contre 1904 heures en Allemagne, déficit budgétaire et déficit de la balance commerciale, endettement public pharaonique…
Le basculement de treize milliards de charges sociales dans les entreprises sur la T.V.A. et la C.S.G. avec une T.V.A. augmentée de 1,6 point au 1er octobre va dans la bonne direction, mais le Groupe de fédération industrielle (G.F.I.) considère à juste titre que ce transfert est tout à fait insuffisant. Un transfert de trente milliards d’euros serait en fait nécessaire pour créer un véritable choc de compétitivité intra-européenne.
Quant à l’immigration, le problème le plus grave, le cancer de notre société, rien, pas un mot, aucune allusion, complètement passée sous silence ! Tout va très bien, Madame la Marquise ! L’invasion continue au rythme de 250 000 personnes par an, soit 400 000 personnes avec les naissances, soit une agglomération lilloise extra-européenne tous les deux ans en France ! L’arbre des mesurettes économiques cache donc aussi la forêt de l’invasion migratoire qui continue !
Une fois encore le faux dur Nicolas Sarkozy va dans la bonne direction, mais fait le dixième du travail à accomplir, en voulant jouer à l’homme courageux, au héros, au sauveur, alors qu’il n’est qu’un polichinelle « bling-bling » médiatique. François Hollande appartient à la même catégorie d’hommes, mais en plus irréaliste, plus hypocrite, avec des propos encore plus lénifiants et jouant en fait le rôle du fossoyeur en puissance !
En résumé, Nicolas Sarkozy, un illusionniste qui a pour seul mérite de marcher dans la bonne direction tandis que François Hollande, lui, prend la direction diamétralement opposée du déclin accéléré jusqu’à l’effondrement brutal, total et subit de notre société.
Marc Rousset
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2416
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Libres commentaires sur la présidentielle 2012
Libres commentaires sur la présidentielle 2012
par Georges FELTIN-TRACOL
Depuis le 19 mars dernier, on connaît la liste officielle, dressée par le Conseil constitutionnel, des candidats à l’élection présidentielle qui ont obtenu au moins les cinq cents parrainages. Dix candidats briguent donc la magistrature suprême comme en 1981 et moins qu’en 2007 (douze) et qu’en 2002 (seize).
Le filtre des parrainages a encore exercé sa sélection impitoyable en éliminant des candidats que les gras médias aux ordres appellent « fantaisistes » et qui sont en réalité « originaux ». Regrettons par conséquent l’absence de François Amanrich, du Mouvement des clérocrates de France, de Jean-Marc Governatori, de l’Alliance écologiste indépendante, ou de Cindy Lee, du Parti du Plaisir (quel extraordinaire duel, cela aurait été au second tour entre elle et D.S.K., avec « Dodo la Saumure » en arbitre !). Ces candidats auraient apporté un regard neuf aux défis actuels de notre époque.
Pour l’heure, les roquets du Système médiatique valorisent les deux candidats du Régime, les véritables « frères siamois » dont la politique sera identique, exceptée aux marges. Ils symbolisent l’hégémonie de l’U.M.P.S. !
L’U.M.P.S. et ses clones
On ne doit rien attendre de « Flamby l’Enfariné ». Sa victoire annoncée serait une grande première depuis 1848. Comme pour Louis-Napoléon Bonaparte, « Flamby » n’a jamais été ministre. L’emportera-t-il malgré son charisme d’huître et son programme libéral-libertaire insipide ? N’attendons rien du tout de l’actuel locataire de l’Élysée, responsable d’un quinquennat calamiteux marqué, entre autres, par l’aventure criminelle en Libye, d’où, aujourd’hui, la chute de Gao et de Tombouctou par les rebelles touareg et les islamistes. Passons sur la kyrielle de scandales (affaires Bettencourt, Karachi, Takieddine qui soutient l’« Enfariné », etc.) qui l’encercle. Peut-on en outre accorder sa confiance à un candidat qui dispose du soutien de Bernard Tapie, le gagnant d’une loterie bien particulière sur le dos des contribuables ? Et puis, est-il raisonnable de voter pour quelqu’un qui veut pénaliser la consultation régulière de sites dits « extrémistes » ? Pourquoi dans ces conditions ne pas commencer par fermer celui de l’U.M.P. ? On le voit, le mimétisme est total entre les deux « grands », atlantistes et mondialistes.
Gravitent autour de ce duo funeste des candidats auxiliaires qui servent de rabatteurs de voix pour le second tour déterminant. En dépit d’une campagne jouant sur une image fictive de dissident, le centriste François Bayrou est lié à l’hyper-classe oligarchique. Son pseudo-discours de rupture s’en prend artificiellement à l’U.M.P.S. Mais, sous l’image du rebelle diffusée par les médias, Bayrou le conformiste entérine l’alignement de la France sur le pouvoir bancaire. Le « centrisme révolutionnaire » si cher à son soutien fervent, Jean-François Kahn, n’est qu’une tromperie supplémentaire.
Autre candidate compatible au Régime, Éva Joly dont « même son nom est un mensonge » selon l’excellent humoriste Bernard Mabille (1), fait une campagne électorale qui s’apparente à un Tchernobyl politique. Certes, la candidate qui flirta un instant avec Bayrou en 2008 – 2009, est favorable aux langues vernaculaires de France. Mais, à part ce point précis, son programme n’offre aucune véritable alternative écologique, mais un simple accommodement « bo-bo » à la société post-industrielle de consommation de masse. En outre, les Verts – qui ne sont pas des écologistes – n’ont toujours pas compris la logique institutionnelle de la Ve République. Avec des sondages en berne qui se concrétisent par une vraie chute dans les escaliers, quel symbole !, il est probable qu’« Éva dans le mur » ! Tant mieux !
Remplaçant l’ineffable Olivier Besancenot, Philippe Poutou incarne le gauchisme mondialisé dans toute sa splendeur avec ses contradictions internes. Le fumeux N.P.A. (Nouveau parti anticapitaliste) s’oppose à la liberté de circulation des biens et des capitaux tout en défendant la liberté des hommes à s’installer n’importe où… Soutenir les clandestins étrangers délinquants dits « sans-papiers » et vilipender la mondialisation économique au nom du genre humain et de L’Internationale témoignent d’une imposture incroyable et d’un mépris certain envers les intérêts des peuples enracinés.
On sera plus indulgent à l’égard de Nathalie Arthaud qui succède à « Arlette ». Les « moines – militants » de Lutte ouvrière ne cachent pas qu’ils n’attendent rien des élections. Ils ne pleurnichent pas dans l’obtention des cinq cents signatures indispensables; ils estiment que leur présence dans la campagne n’est qu’une façon particulière d’atteindre un plus grand public. Ils n’en sont pas dupes; ils en profitent même sans oublier de bousculer leurs adversaires de gauche dont Mélenchon, la nouvelle coqueluche du Système.
Un tribun sans-culotte parodique
Pour les médias officiels, la « révélation » de la campagne serait Jean-Luc Mélenchon qui, sur les bases du non de gauche au Traité constitutionnel européen de 2005, a su fédérer dans un Front de Gauche du Capital divers groupuscules aux intérêts idéologiques divergents. Outre le P. « C.F. » qui survit péniblement et qu’il faudrait plutôt euthanasier rapidement, ce conglomérat rassemble le microscopique Parti de Gauche qui allie déjà chevènementistes en déshérence, socialistes désabusés et écolo-gauchistes affirmés, la Gauche unitaire de Christian Piquet qui incarna au sein de feue la L.C.R. l’opposition minoritaire, la Fédération pour une alternative sociale et écologique qui regroupe de multiples chapelles autour de Clémentine Autin et, c’est peu connu, le P.C.O.F. (Parti communiste des ouvriers de France) maoïste hodjiste (c’est-à-dire nostalgique de l’Albanie d’Enver Hodja…). Les fanions rouges avec une étoile jaune à cinq branches du Front de Gauche agités par des énergumènes évoquent furieusement ceux du Viet Cong et du Viêtnam du Nord d’Ho Chi Minh de la décennie 1960. Par cet emprunt exotique subliminal, le camarade Mélenchon semble jouer au « Grand Timonier tricolore », au Pol Pot hexagonal comme le sous-entend le sénateur – maire de Lyon, Gérard Collomb, qui pense que « le modèle qu’il défend, on l’a essayé en U.R.S.S., au Cambodge, ça ne marche pas (2) ».
Orphelin inconsolable du mitterrandisme, ex-trotskyste lambertiste, ancien cacique de l’aile gauche du P.S., un temps conseiller général de l’Essonne, sénateur socialiste de ce département entre 1986 et 2009 et ancien ministre du gouvernement Jospin qui adopta maintes mesures libérales et privatisa beaucoup, Mélenchon détourne la fonction tribunicienne. C’est un simulacre ! Conciliant la gestuelle de Mitterrand, la gouaille de Marchais et les références nauséabondes à 1789 – 1793, ce talentueux orateur a approuvé en 1992 Maastricht et il l’a expliqué dans un débat paru dans Krisis (3). Cet adversaire des identités vernaculaires, ce chantre zélé d’un Hexagone centralisé défend un néo-robespierrisme qui rappelle les heures les plus exécrables de notre histoire, celles de la Terreur et du génocide vendéen… Ce franc-maçon, fils assumé des abjectes Lumières, vomit toute spiritualité authentique et serait prêt, le cas échéant, à un conflit avec l’Iran. Il n’aime pas la France, mais adule la République fomentée par les loges qu’il veut universelle, voire mondiale. Ne déclara-t-il pas que « la France est une construction purement politique : elle n’est soudée ni par la langue, ni par une appartenance ethnique, ni par une religion, ni par une couleur de peau. Elle est tout entière le fruit d’un pacte civique. Ce pacte se fonde sur les principes issus de la Grande Révolution de 1789. Or depuis toujours, nous savons que ces principes ne peuvent s’épanouir complètement sans s’universaliser. […] Un républicain conséquent ne croit pas qu’on puisse faire la France dans un seul pays (4) » ? Sa chimère délirante rejoint finalement celle de Jacques Attali, un autre mitterrandolâtre.
La montée en puissance de Mélenchon dans les sondages ravit l’Élysée qui y voit le moyen d’affaiblir l’« Enfariné » de Corrèze. On se rappellera qu’au début de sa présidence, Sarközy souhaitait instrumentaliser Besancenot contre le P.S. comme Mitterrand s’était servi du F.N. contre l’union R.P.R. – U.D.F. La tentative avorta; elle réapparaît aujourd’hui avec Mélenchon, désormais promu allié objectif de l’U.M.P. L’équipe présidentielle espère même d’un hypothétique « 21 avril à l’envers renversé » : un second tour opposant Sarközy à Mélenchon ! Or le président sortant suscite un tel rejet dans les catégories populaires et moyennes inférieures qu’une victoire du tribun rouge serait envisageable d’autant qu’il bénéficie de l’indulgence permanente des gras médias malgré ses invectives fréquentes envers les journaleux qui les méritent d’ailleurs.
L’homme est coutumier de ces violences verbales qui frôlent l’examen psychiatrique. Ainsi, à l’une de ses collaboratrices, Laurence Sauvage, cet ardent féministe lui lança : « Du balais ! Moi aussi je suis au bout du rouleau ! Dégage. Tire-toi. C’est moi le chef, c’est moi qui décide (5) ». La classe !
Jean-Luc Mélenchon et son Front de Gauche petit-bourgeois ne sont pas révolutionnaires malgré les discours incendiaires; ce ne sont que des réformistes faussement radicaux. « La protestation qui est au cœur du vote mélenchoniste, remarque Pascal Perrineau, reste une protestation plutôt bourgeoise, celle d’une bourgeoisie de gauche éduquée et détachée de toute forme d’engagement religieux (6). »
Le second candidat souverainiste n’est autre que Marine Le Pen. Après de bons débuts, sa campagne ralentit et patine. Certes, elle a pâti de la collecte difficile des parrainages (preuve absolue de l’obligation d’avoir un maillage d’élus locaux compétents). Son entourage n’est-il pas aussi responsable de cette situation ? On sait qu’il provient du chevènementisme de 2002. Or, en février 2002, Jean-Pierre Chevènement faisait 15 % dans les sondages et devenait le « troisième homme »; il finira à 5,39 % à la sixième place… Les difficultés de la campagne de Marine Le Pen découlent aussi de la grande malignité des médias. La dédiabolisation ne prend pas ! La présidente du F.N. a eu tort de ménager le pouvoir médiatique et pas Laura Lussaud ou Alexandre Gabriac des Jeunesses nationalistes. Vouloir amadouer les médias du Système ne sert à rien. Il est préférable de leur cracher dessus; ils aiment ça ! Marine Le Pen aurait dû conduire une campagne au positionnement plus tranché, plus radical.
Et puis certaines de ses propositions comme la sortie de l’euro ou l’inscription dans la Constitution de la non-reconnaissance du fait communautaire, ce qui incite à l’individualisme contemporain, déplaisent. En outre, Marine Le Pen propose l’entrée annuelle de 10 000 étrangers parce que « c’est le seuil incompressible pour ne pas se priver de gens de très grand talent qui auraient des compétences qui n’existent pas en France, des chercheurs ou des artistes exceptionnels (7) ». Le programme du nouveau F.N. n’est pas révolutionnaire, mais populiste -sécuritaire : il s’adresse aux petits Blancs qui souhaitent consommer en toute quiétude sans être gênés par un fort voisinage allogène. La sortie de cette société de consommation de masse pourrie n’est pas pour demain…
Marine Le Pen a au fond une conception très IIIe République du monde et de la France. Nonobstant des clins d’œil électoralistes appuyés à la culture corse, elle se méfie des régions et déteste les langues autochtones. Elle promet une recentralisation administrative préjudiciable à l’authentique diversité franco-européenne. Ses réponses dénient la nécessité d’une fédération identitaire des peuples de France intégrée dans une Europe impériale. Par conséquent, dans cette perspective ethno-continentale ambitieuse, qui aura le courage d’exiger une « ré-émigration » vers les pays d’origine ? Qui aura la hardiesse de réclamer une remise en cause des naturalisations accordées depuis au moins quatre décennies ? Qui aura la témérité d’imposer le droit du sang comme seul vecteur de nationalité et de dissocier enfin la citoyenneté de la nationalité ?
Déplorons la non-candidature d’Arnaud Gouillon, du Bloc identitaire, et de Carl Lang, de l’Union de la Droite nationale qui, faute de signatures en nombre requis, n’en déposa aucune au Conseil constitutionnel afin de ne pas révéler les vaillants élus locaux signataires. Nul doute que leur présence aurait probablement électrisé la campagne électorale.
Prométhée candidat !
Pour la seconde fois, les Français (re)découvrent Jacques Cheminade de Solidarité et Progrès. On apprécie ses attaques véhémentes et bienvenues contre la Finance internationale incarnée par la City, Wall Street et l’Anglosphère. Les journalistes, ignares et incompétents (pardon pour le pléonasme !), se gaussent de son programme spatial; ils ont encore tort. Ils n’ont pas compris que Cheminade est un scientiste, un prométhéen, dont certaines suggestions telles la relance de l’aérotrain de l’ingénieur Bertin, rappellent celles du Guillaume Faye archéofuturiste. Devant les représentants économiques et syndicaux du monde agricole, Jacques Cheminade se référa à Philippe Lamour, ce qui l’inscrirait dans la postérité du courant réaliste des « relèves intellectuelles des années 1930 (8) ».
Jacques Cheminade est un personnage contesté. Les attaques qu’il reçoit suscitent de la sympathie. Les médiacrates, moins couards que d’habitude et pour cause !, lui rappellent que son mouvement a fait l’objet en 2005 d’une brève surveillance de la part de la Milivudes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), cette Inquisition moderne dans laquelle pullulent les frères trois-points. En 1995, le Conseil constitutionnel invalida son compte de campagne pendant qu’il approuvait celui, truqué, de Balladur. « Jacques Robert, l’un des neuf membres du Conseil constitutionnel qui ont pris part au vote […], confie aujourd’hui : “Pour prouver notre indépendance, nous avons rejeté le compte de Jacques Cheminade qui comportait des erreurs mineures ” (9) ». Cheminade en perdit ses biens personnels. Merveilleux exemple d’application pseudo-démocratique ! Néanmoins, Cheminade ne verse pas dans le politiquement incorrect, bien au contraire ! Il exècre tout ce qui est identitaire et se détourne des enjeux écologiques essentiels. Le 1er avril dernier, il arborait à la boutonnière le symbole écarlate du sidaction. Hostile au droit du sang et favorable au regroupement familial des étrangers, il a aussi soutenu avec d’incroyables contorsions sémantiques l’intervention militaire occidentale en Libye, défend une communauté internationale d’États-nations et fait preuve de conformisme médiatique, ce qui n’affaiblit pas la hargne de journalistes sots et arrogants (10). Lui aussi appartient au Système bien qu’il soit rejeté en périphérie.
Bref, cette élection présidentielle, nouvelle galerie spectaculaire de la marchandise, donne au bon peuple dix amuseurs pendant que les banksters, les vrais maîtres du moment, mettent au pas la Grèce, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. La campagne est affligeante, insipide et d’une rare médiocrité. On regrette le temps où Marcel Barbu, Guy Héraud, Antoine Waechter et Marie-France Garaud exprimaient leurs points de vue différents. Tentés par l’abstention, les Français, écœurés et inquiets, abandonneront-ils cette torpeur mortelle pour retrouver leur esprit rebelle qui fit trembler jadis tant de puissants ? Réveillez-vous, bon sang, Jacques Bonhommes et autres nouveaux « Va-Nu-Pieds » ! Sinon se vérifiera, le 22 avril prochain, la terrible appréciation combinée des deux plus grandes personnalités marquantes de la France au XXe siècle, un général de brigade à titre temporaire et un maréchal de France, pour qui « les Français sont des veaux à la mémoire courte ».
Georges Feltin-Tracol
Notes
1 : Bernard Mabille, « Sur mesure », au Théâtre Saint-Georges, Paris IXe.
2 : Propos rapportés par François-Xavier Bourmaud et Nicolas Barotte dans Le Figaro du 29 mars 2012.
3 : « L’Europe et l’Amérique au miroir de Maastricht », face à face Jean-Luc Mélenchon – Gilbert Pérol, pp. 74 – 92, dans Krisis, n° 13 – 14, « Europe ? », avril 1993.
4 : dans Le Nouvel Observateur du 21 au 27 février 2002.
5 : dans Le Figaro Magazine du 6 avril 2012. Quelques minutes plus tard, Mélenchon rattrapa sa collaboratrice dans le couloir et s’expliqua avec elle en aparté, avant de se réconcilier. Le palais de l’Élysée est-il l’endroit propice pour un caractériel pareil ?
6 : Pascal Perrineau dans Le Figaro du 20 mars 2012.
7 : Marine Le Pen, entretien sur R.T.L. avec Jean-Michel Aphatie, le 5 avril 2012.
8 : cf. Olivier Dard, Le rendez-vous manqué des relèves des années 30, P.U.F., coll. « Le nœud gordien », Paris, 2002.
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00:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france, europe, affaires européennes, actualités, politique internationale, élections présidentielles, politique | |
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