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dimanche, 05 février 2012

Le rapport secret de l’Otan sur le double jeu pakistanais

Le rapport secret de l’Otan sur le double jeu pakistanais ou les talibans prêts à (re)prendre le contrôle de l’Afghanistan

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Ce document décrit dans le détail la collusion entre les services secrets pakistanais et les talibans afghans.

La nature incestueuse des liens qui unissent les services de renseignements pakistanais (ISI) aux talibans afghans était connue depuis de longues années par les capitales occidentales. Mais le rapport secret compilé par des officiers américains en Afghanistan, basé sur 27.000 interrogatoires de plus de 4000 détenus talibans ou membres d’al-Qaida et transmis aux commandants de l’Otan le mois dernier, est une véritable bombe.

Le document, intitulé «l’état des talibans», repris mercredi par le Times et la BBC, décrit pour la première fois en détail les relations intimes et la collusion existant entre le gouvernement et les services pakistanais d’un côté, les talibans afghans de l’autre. L’État pakistanais aurait ainsi mis en place un réseau complexe d’espions et d’intermédiaires chargés de donner des conseils stratégiques aux talibans combattant la coalition.

Un soutien concret aux insurgés

«Le gouvernement du Pakistan reste intimement engagé auprès des talibans», notent les auteurs. Y compris dans l’assistance fournie aux insurgés, selon le rapport, pour organiser leurs attaques contre les forces de la coalition et le gouvernement Karzaï en Afghanistan. Les services secrets pakistanais, écrivent les auteurs, offrent un soutien concret aux insurgés via des groupes militants basés au Waziristan et au Baloutchistan, à la frontière de l’Afghanistan. Les officiers de l’ISI «soutiennent la nécessité de poursuivre le djihad et l’expulsion des envahisseurs étrangers d’Afghanistan».

Les services pakistanais, poursuit le rapport, sont au fait de toutes les activités des talibans afghans et de leurs chefs, qu’ils reçoivent régulièrement et à qui ils fournissent profusion de conseils. «Le Pakistan sait tout. Les Pakistanais contrôlent tout», affirme un commandant d’al-Qaida interrogé par les Américains.

Le rapport affirme également que le gouvernement pakistanais et l’ISI connaissent parfaitement les lieux de résidence des plus hauts dirigeants talibans. La capture de Ben Laden, tué par les forces spéciales américaines au nord d’Islamabad en mai 2011, dans une maison qui jouxtait une grande académie militaire, avait déjà jeté un froid entre Washington et Islamabad. Mais si l’on en croit les détenus interrogés, le chef taliban Haqqani habiterait juste à côté de l’ISI, dans la capitale pakistanaise. Quand au mollah Omar, le commandant suprême des talibans, il pourrait s’être réfugié dans la région de Quetta, au sud-est du Pakistan.

«Profondeur stratégique»

Entre les deux pays, les frontières, qui s’étendent sur 2.500 kilomètres, ont toujours été poreuses et pachtounes. Depuis l’intervention des forces internationales en Afghanistan après le 11 septembre 2001, les talibans se sont réfugiés dans des bases, au sein des Zones tribales frontalières.

Le Pakistan et ses services de renseignements, qui ont besoin de la «profondeur stratégique» de leur voisin du Nord, notamment face à l’ennemi indien héréditaire, ont toujours joué un double jeu dans la région, faisant croire aux Américains qu’ils participaient à la guerre contre le terrorisme tout en encourageant les extrémistes en Afghanistan. Mais le rapport des officiers américains va encore plus loin en suggérant que les chefs talibans sont directement manipulés par le Pakistan.

Eclairage :

Soutenus par leurs alliés pakistanais, les talibans s’apprêtent à reprendre le pouvoir après le retrait des forces de l’Otan prévu en 2014. Serait-ce un échec majeur de la politique occidentale menée en Afghanistan depuis dix ans et dont l’un des buts avait été de chasser du pouvoir les talibans alliés à al-Qaida, puis d’empêcher leur retour? C’est en substance ce que suggère le contenu du rapport secret américain transmis à l’Otan le mois dernier.

Ses conclusions, en tout cas, sont en contradiction totale avec les déclarations des chefs militaires et politiques occidentaux, qui assurent au contraire que les insurgés afghans ont reculé, ­affaiblis par la nouvelle politique de contre-insurrection (surge). Et que les forces de sécurité afghanes, police et armée, seront bientôt assez fortes pour assurer la sécurité du pays et résister à la pression des talibans.

 

 

Changement de stratégie

«La force, la motivation, le financement et les succès tactiques des talibans sont demeurés intacts», précise le rapport. Les insurgés sont même davantage «confiants» dans leur victoire, que beaucoup jugent aujourd’hui «inévitable».

Après avoir été chassés du pouvoir fin 2001, les talibans ont commencé à regagner du terrain à partir de 2005, lorsque les forces américaines et britanniques étaient polarisées sur le conflit irakien. Aujourd’hui, la guérilla est active dans les deux tiers du pays. Elle mène régulièrement des actions jusqu’au cœur de la capitale.

Depuis un an, affirment les détenus interrogés dans le rapport, les talibans ont changé de stratégie. Ils privilégient désormais les efforts destinés à capitaliser sur l’impopularité du gouvernement corrompu d’Hamid Karzaï plutôt que les opérations militaires.

Afin de ne pas retarder le transfert de responsabilités aux forces afghanes, le mollah Omar aurait signé une directive demandant aux insurgés de ne pas attaquer les troupes étrangères quand elles se retirent. Et pour encourager les forces de l’Otan à quitter l’Afghanistan plus vite, les talibans auraient volontairement cessé leurs attaques dans certaines régions. Ils ont aussi, affirment les détenus interrogés par les Américains, multiplié leurs efforts pour convaincre les responsables gouvernementaux au niveau local et les soldats enrôlés dans les forces afghanes de les rejoindre. C’est la première fois qu’est ainsi décrite la coopération ­entre les insurgés talibans et les militaires de l’ANA, formés par les troupes de l’Otan.

Gouvernement de l’ombre

«Que ce soit ou non officiel, les talibans, dans tout l’Afghanistan, travaillent déjà avec le gouvernement au niveau local», affirme le rapport. Certains membres du cabinet de Kaboul auraient même repris contact avec les insurgés, anticipant leur victoire. «De nombreux Afghans se préparent à un éventuel retour des talibans», écrivent encore les auteurs.

L’émergence progressive d’un gouvernement taliban de l’ombre et l’influence grandissante des insurgés dans les zones où les forces de l’Otan se sont retirées, posent aujourd’hui des questions sur la capacité du gouvernement et des forces afghanes à contrôler le pays après 2014. Les forces de sécurité afghanes, qui formaient pourtant l’ossature de la nouvelle stratégie occidentale, seront-elles capables de résister longtemps aux talibans après le départ des troupes de combat? Rien n’est moins sûr, même si, avant de pouvoir reprendre Kaboul, les insurgés devront encore affronter les forces spéciales des pays occidentaux, qui n’ont pas prévu de se retirer en même temps que les troupes de combat, en 2014.

Isabelle Lasserre

Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011

Les budgets de défense européens s’effondrent en 2011. Et 2012 ne sera pas mieux

La baisse continue des budgets de défense en Europe depuis les années 2000 devrait encore s’accélérer en 2011. Selon les premières prévisions, effectuées par B2 avec les différentes données disponibles, le budget total pour l’UE-26 (*) s’établirait autour de 180 milliards d’euros. Un chiffre à comparer au montant de 194 milliards € constatés pour 2010 par l’Agence européenne de Défense de 194 milliards. Soit une baisse de 6-7% en moyenne. Des chiffres qu’on ne peut cependant pas confirmer à l’Agence européenne de défense, les résultats annuels étant communiqués plus tard.

Mais, selon les premiers indices, cette tendance n’est pas prête de s’inverser en 2012. Tout au plus peut-on espérer la stabiliser à l’horizon 2014. Tous les pays européens ont entamé, en effet, soit des réformes de structure ou de format (Royaume-Uni, Pays-Bas, Allemagne, Finlande, Pologne…) qui s’étalent sur plusieurs années ; soit contribuent à l’effort budgétaire général (Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Irlande, France, …) ; soit les deux (Bulgarie, Roumanie, Slovaquie…).

Pour 2012, les premiers chiffres laissent illustrer d’autres coupes. L’Italie prévoit ainsi de supprimer 1,45 milliard € pour 2012, et envisage des coupes identiques pour 2013 et 2014. La Grèce a baissé son budget en 2011 à moins de 5 milliards €, et prévoit un budget aux alentours de 4 milliards € pour 2012. Ce qui n’est pas suffisant selon la troïka européenne qui réclame des efforts supplémentaires notamment dans le budget de défense.

On pourrait croire que ces coupes n’affectent que les pays en difficulté, endettés. Que nenni. Au nord de l’Europe, les pays moins affectés par la crise de la dette et la crise économique ne sont pas épargnés par cet effort de « rationalisation budgétaire » La Finlande a ainsi prévu un budget en baisse pour 2012 de 90 millions €. Etc. Les Pays-Bas comptent économiser plus d’un demi-milliard : 400 millions par application de l’accord de coalition auxquels s’ajoutent 173 millions de réorganisation interne ; au programme diminution du nombre d’unités. 

Seule, en fait, la Suède a décidé d’augmenter son budget pour les années à venir.

Un suicide collectif

Dans un espace de moins de dix ans (2006-2014), l’Europe pourrait donc avoir réalisé une réduction plus drastique de l’ordre d’un tiers de ses budgets de défense, selon nos estimations corroborées par celles d’experts du dossier. Soit un effort proportionnel supérieur à celui engagé aux États-Unis (même si les montants ne sont pas les mêmes). Mais dans le désordre, sans concertation, ni planification, ni organisation… Un vrai suicide collectif en quelque sorte. Puisque cette décroissance est non seulement quantitative et qualitative.

(*) 26 États membres sont membres de l’agence européenne de Défense (les « 27″), sauf le Danemark.

Bruxelles2

samedi, 04 février 2012

L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran

L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran

 
Ouvrir les yeux sur le 11-Septembre, c’est aussi ouvrir les yeux sur les guerres qui s’en sont suivies, et nous avons souvent tenté d’alerter le public français sur les guerres injustes et illégales contre l’Irak et l’Afghanistan, mais jamais encore n’avions-nous traité du cas de la Syrie. L’occasion nous en est donnée par cet article où apparait le nom de l’ex-agent de la CIA Phil Giraldi, qui a co-signé une lettre des Vétérans US du Renseignement récemment adressée au président Obama, le mettant en garde contre un nouveau conflit contre l’Iran qui pourrait dégénérer en 3e guerre mondiale. Phil Giraldi n’est pas un inconnu dans le Mouvement pour la vérité sur le 11/9, il est notamment l’auteur avec la lanceuse d’alerte Sibel Edmonds, de l’un des articles majeurs de ces dernières années sur la corruption au sein des services secrets US

La fourniture d’armements, de renseignements stratégiques, d’instructeurs militaires de la part de l’OTAN et de la CIA aux rebelles syriens s’inscrit évidemment dans un objectif de renversement du régime de Bachar El-Assad, mais surtout dans celui d’un futur conflit avec l’Iran car, comme l’écrit l’auteur de ce papier, “la route de Téhéran passe par Damas“.

Carte de la région


L’OTAN et la CIA arment en cachette les rebelles syriens afin d’affaiblir l’Iran

Par Daan de Wit, DeepJournal,

Traduction GV pour ReOpenNews

L’actuelle couverture médiatique sur l’Iran nous rapporte toute une série d’incidents, mais lorsque l’on regarde cela dans le contexte [plus large] des événements survenus ces dernières années – comme je l’ai fait dans mon livre « The Next War – The attack on Iran – A preview » et aussi dans une série d’articles parus dans le « DeepJournal », il est clair que tous ces éléments s’assemblent en vue d’une guerre contre l’Iran. C’est un projet de longue haleine qui a demandé des années de préparation, et son but ultime se rapproche chaque fois un peu plus. L’un des éléments de cette préparation est la fourniture en secret d’armes aux rebelles syriens.

Affaiblir la Syrie, c’est affaiblir l’Iran. Au lendemain de l’annonce par les États unis de nouvelles mesures contre l’Iran justifiées par son programme nucléaire, le conseiller à la Sécurité nationale de Barack Obama, Tom Donilon, a déclaré que « la fin du régime d’Assad représenterait le plus important revers de l’Iran dans la région – un coup stratégique qui ferait encore plus pencher la balance du pouvoir dans la région contre l’Iran. » Évoquant en novembre dernier la situation instable en Syrie, le secrétaire d’État d’Obama avait dit : « Je pense qu’il pourrait y avoir une guerre civile avec une opposition extrêmement déterminée, bien armée, et bien financée […] chose que nous haïssons, car nous sommes favorables aux protestations pacifiques et à une opposition non violente. » La première partie de la déclaration d’Hillary Clinton ressemblait davantage à l’expression d’un espoir qu’à l’avertissement qu’elle tentait d’envoyer, comme cela fut confirmé par le fait que l’OTAN et les USA sont en train d’alimenter en armes libyennes les rebelles syriens.

L’envoi secret par l’Occident d’armements aux rebelles syriens

Les opposants au régime du président Assad sont armés en secret par l’Occident. Des avions sans marques appartenant à des pays de l’OTAN atterrissent sur les bases militaires de la Turquie près de la frontière syrienne. Ces appareils apportent des armes provenant de l’arsenal de Mouammar Kadhafi. À bord des avions se trouvent également des combattants issus du CNT libyen, « qui ont l’expérience de dresser des volontaires locaux contre des soldats entrainés, une compétence qu’ils ont acquise en affrontant l’armée de Kadhafi. » Mais une étape de plus a été franchie. L’ex-officier de la CIA Phil Giraldi, [souvent] très bien informé explique que « les instructeurs des forces spéciales françaises et britanniques sont sur le terrain, et prêtent main-forte aux rebelles syriens, tandis que la CIA et la Division des Opérations spéciales US fournissent les moyens de communication et de renseignement pour soutenir la cause des rebelles, en permettant aux combattants d’éviter les zones où se concentrent les soldats syriens ».

La route de Téhéran passe par Damas

La stratégie visant à atteindre Téhéran à travers Damas semble avoir également été adoptée par l’Arabie Saoudite : « le Roi sait bien qu’excepté l’effondrement de la République islamique elle-même, rien ne pourrait plus affaiblir l’Iran que la perte de la Syrie, » a expliqué une source saoudienne au magazine Foreign Policy en août dernier. Depuis lors, la situation n’a cessé d’évoluer. La situation syrienne est surveillée de près par les Russes, qui ne la voient pas du même œil « sentimental » que le public occidental : « L’Ouest fait pression sur la Syrie parce que ce pays refuse de mettre fin à son alliance avec l’Iran, et non pour sa répression des opposants, » a indiqué Nikolai Patrushev, qui a travaillé pour le KGB aux côtés du premier ministre Vladimir Poutine pendant l’ère soviétique. Patrushev a poursuivi : « Cette fois, ce n’est pas la France, la Grande-Bretagne ni même l’Italie, qui fourniront la principale force de frappe, mais sans doute le voisin turc, qui [pourtant] était en bons termes avec la Syrie jusque très récemment, mais est un rival de l’Iran extrêmement ambitieux. »

La vacance du pouvoir syrien pourrait profiter aux islamistes

La Russie s’inquiète pour l’avenir : « La Russie, qui possède une base navale en Syrie et vend des armements aux pays du Moyen-Orient, est très inquiète de la possibilité que des islamiques radicaux puissent arriver au pouvoir, » a indiqué Irina Zvyagelskaya, une analyste du Moyen-Orient travaillant pour l’Académie des sciences de Moscou. Mme Zvyagelskaya a expliqué lors d’une interview téléphonique aujourd’hui : « Notre crainte est que la Syrie s’écroule et que des forces dirigées par des extrémistes islamiques s’emparent du pouvoir, ce qui ne plairait à personne. Cela déstabiliserait la région tout entière. »

Phil Giraldi fait la même analyse. Il écrit : « Aux États-Unis, de nombreux sympathisants d’Israël sont pour un changement de régime d’Assad, convaincus qu’une Syrie affaiblie, en proie à la guerre civile, ne présenterait pas de risque pour Tel-Aviv. Mais ils devraient y penser à deux fois, car la situation pourrait bien se retourner contre eux. [En effet] en Syrie, le mouvement politique d’opposition le mieux organisé et disposant des financements les plus importants n’est autre que celui des Frères musulmans. » Hillary Clinton a déclaré : « Ecoutez, Assad va partir ; ce n’est qu’une question de temps. »

Des professionnels du renseignement mettent en garde Obama

Cela fait plusieurs années maintenant que Phil Giraldi met en garde contre une éventuelle guerre contre l’Iran, qui selon lui, pourrait déclencher la 3e guerre mondiale. « En tant que professionnels possédant à nous tous plusieurs centaines d’années d’expérience dans le Renseignement, la politique étrangère, et le contre-terrorisme, nous sommes inquiets de voir les rumeurs basées sur une déformation grossière des faits qui tentent de vous convaincre de déclencher une nouvelle guerre. » Telle est la première phrase d’une lettre envoyée au président américain par les Veteran Intelligence Professionals for Sanity (ex-professionnels du Renseignement), dont Giraldi fait partie des signataires. Ce groupe de spécialistes du renseignement demande [au président] de ne pas lancer une guerre contre l’Iran. « Nous assistons à un remake de la [soi-disant] menace des armes de destruction massive (AMD) irakiennes. » C’est un argument solide, que je développe dans mon livre The Next War. Ce groupe d’experts conclut sa lettre par cette phrase : « Nous nous dirigeons très certainement vers ce que vous appelez une « guerre idiote » (dumb war) ; nous devrions éviter de nous engager dans une nouvelle « guerre idiote » contre un pays presque trois fois plus grand que l’Irak, qui pourrait donner naissance à un conflit régional majeur et créer des générations de djihadistes. Une telle guerre, contrairement à ce que disent certains, ne rendrait pas Israël et les USA plus sûrs. »

Daan de Wit

 

Traduction GV pour ReOpenNews

La main mise inquiétante du Qatar sur le Maghreb

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La main mise inquiétante du Qatar sur le Maghreb

Cela deviendrait une menace à l'approche d'élections en Algérie

Brahim Younessi (algerie360.com)
ex: http://www.metamag.fr/
 
Tout au long de l'année, nos collaborateurs réguliers, comme Jean Bonnevey, Roger Vétillard, Michel Lhomme, ou occasionnels comme Chems Eddine Chitour vous ont scrupuleusement informés des mouvements dans le monde arabe. Nous avons attiré notamment votre attention sur le Quatar, un pays dont l'activisme récent au sein de "l'oumma" n'est pas proportionnel à la taille et suscite bien des interrogations chez les observateurs attentifs, comme en Algérie à l'approche d'élections prévues pour février. Pour Brahim Younessi, du web magazine algerie360.com, le petit émirat poursuit une stratégie de collusion entre courants religieux et pays non-musulmans.
Flavia Labau
 
"La polémique autour de la nomination de M. Rafik Abdessalam Bouchlaka à la tête du ministère tunisien des Affaires étrangères n’est pas prêt de désenfler. Peu importe qu’il soit le gendre de Rached Ghanouchi, le chef du parti Ennahda –ce lien familial ne doit pas être d’un quelconque empêchement dans sa « carrière » politique ou professionnelle comme il ne doit pas, non plus, être un moyen d’accéder à des fonctions qu’il ne mériterait pas ou un objet de privilèges. Peu importe même, à la limite, qu’il ait participé à une réunion de l’OTAN, qui s’est tenue à Doha les 8 et 9 février 2010, un document -[est-il partiellement faux?], le nouveau chef de la diplomatie tunisienne ne réfute pas sa présence à cette réunion mais nie y avoir représenté le Qatar- cite son nom comme l’un des neufs représentants de cet émirat auquel M. Rafik Abdessalam Bouchlaka est indéniablement lié, sinon politiquement, du moins professionnellement en tant que président du Centre des Etudes de la chaîne Al Jazeera.
 
Cette question concerne au premier chef les Tunisiens et nous ne nous immisçons pas dans les affaires intérieures de la Tunisie en la soulevant et en nous interrogeant à ce propos, mais l’hégémonisme que développe le Qatar dans la région maghrébine nous interpelle et nous inquiète. Il nous inquiète d’autant plus que les relations de cet émirat, dont le territoire abrite des bases militaires américaines avec les Etats-Unis, sont tellement étroites que le Qatar apparaît comme un appendice de Washington qui le protège. 
 
Déjà en août 1990, le père de l’actuel Emir, Khalifa Ben Hamad Al-Thani, autorise le déploiement sur son sol de la coalition internationale après l’invasion du Koweit par l’Irak avant de signer en 1992 un accord de défense avec les Etats-Unis. Son fils Hamad Ben Khalifa Al-Thani qui le renverse en 1995 accueille le commandement central des forces américaines dans le Golfe et établit des relations avec l’Etat d’Israël.
 
Le Moyen Orient n'est pas loin d'Alger
 
Et depuis la création de la chaîne satellitaire Al-Jazeera en 1998, l’émirat du Qatar exerce une grande influence sur les opinions publiques arabes et sur des partis de l’opposition aux régimes autoritaires –le Qatar est loin d’être lui-même une démocratie– notamment des partis de tendance «islamiste» dont les leaders, à l’exemple de l’ancien chef du Front islamique du salut, y ont trouvé refuge ou sont aidés financièrement et politiquement.
 
Liés à Abassi Madani, des groupuscules et des individus activistes installés en Europe, rivalisent de zèle pour complaire à l’Emir et pour répondre aux injonctions de son gouvernement qui en a fait des instruments pour service les objectifs de l’Otan et des Etats-Unis en Libye et ailleurs. Un arabe israélien, Raslan Abu Rukun, consul aux Etats-Unis, serait chargé de mener des actions de lobbying et les contacts avec tous ces satellites qui gravitent autour de Qatar pour normaliser leurs relations avec Tel-Aviv. 
 
Le porte-parole du Conseil national de transition [CNT] libyen, Ahmed Chaâbani, aurait évoqué «la nécessité d’établir des relations avec Israël». De son côté, le chef du parti tunisien Ennahda, qui s’est rendu aux Etats-Unis où il était interdit d’y entrer, aurait rencontré, selon The Economist  des personnalités israéliennes pour les rassurer que la prochaine «Constitution tunisienne n’interdirait pas les contacts avec Israël ».
 
Le Qatar ne serait pas étranger à ce changement de politique à l’égard d’Israël. D’ailleurs, Talal Ben Abdelaziz, le frère du roi d’Arabie Saoudite dont la rivalité dans la région du Golfe avec son voisin Qatari n’est un secret pour personne, accuse Doha d’exécuter un plan israélien en vue de frapper la Syrie et de morceler, à terme, le royaume wahabite. L’émir du Qatar, qui se serait rendu discrètement à Tel-Aviv en mars 2010, tient à ses relations avec Israël qui constitue, pour lui, un rempart contre l’Iran et serait même disposé à soutenir les Israéliens en cas de conflit avec Téhéran.
 
Il y a quelques jours, les Palestiniens de Gaza ont brûlé les photos de l’émir du Qatar pour dénoncer sa collusion avec Israël. Les amis algériens de cet émirat pétrolier, habitués au double langage et aux forums de Doha où ils rencontrent les pires ennemis de l’islam, servent en toute connaissance de cause un projet qui ne sert pas le peuple algérien, mais leurs intérêts et ceux de leurs protecteurs directs et indirects."
 
Brahim Younessi pour http://www.algerie360.com /
Les titres, sous titres et inter sont de la rédaction
 

Vizepremier Rogosin: Patrioten in Machtstrukturen integrieren! – „Russische Antwort an Putin“

Vizepremier Rogosin:

Patrioten in Machtstrukturen integrieren!

„Russische Antwort an Putin“

Vizepremier Russlands Dmitri Rogosin

Für eine „Integration der patriotischen Bewegung Russlands in die Machtstrukturen“ hat Vizepremier Dmitri Rogosin in einem am Mittwoch in der „Iswestija“ veröffentlichten Beitrag plädiert, der dem jüngsten programmatischen Artikel von Premier und Präsidentschaftskandidat Wladimir Putin zur Nationalitätenpolitik gewidmet ist.

In seinem mit „Russische Antwort an Wladimir Putin“ betitelten Text bezeichnet Rogosin den Artikel von Putin als einen „kühnen und überraschenden Schritt“, mit dem sich der Premier für die Russen als „das staatsprägende Volk“ einsetze, während es für die russischen Behörden sonst üblich sei, gegenüber den Bedürfnissen des russischen Volkes Gleichgültigkeit zu demonstrieren.

„In für das Vaterland kritischen Zeiten appelliert die oberste Macht in Russland stets an das russische Volk als den wichtigsten Vorposten der Staatlichkeit von Russland“, betont Rogosin.

„Ich bin erst vor kurzem nach einer vierjährigen diplomatischen Arbeit im Uno-Hauptquartier zurückgekommen, und das Gefühl der Sorge um die Welt ist noch frisch“, heißt es im Beitrag.

„Die US-Politiker machen kein Hehl aus ihren hegemonistischen Plänen. Eine neue Umverteilung und der Kampf um die Ressourcen haben begonnen. Regimes, die dem Westen nicht passen, werden durch bewaffnete Intervention gestürzt. Infolge der neuen Völkerwanderung wird die europäische christliche Zivilisation, die am tiefsten Punkt ihres Verfalls in der gesamten Geschichte angelangt ist, von Migrationswellen aus Ländern der dritten Welt überflutet.“

„Ein schwaches Russland wird zum nächsten Opfer einer Welt, die schnell den Verstand verliert. Diese Welt respektiert nur Stärke… und zwar die echte grobe, bewaffnete physische Stärke. Derjenige, der diese besitzt, bleibt heil. Derjenige, der sein Potenzial in diesem harten Kampf verlieren sollte, wird zunächst zynisch erpresst und danach in den Straßengraben weggefegt, vergewaltigt und ausgeraubt.“

„Unter diesen Bedingungen müssen alle Kräfte auf die Festigung der nationalen Eintracht, die von unseren Feinden untergraben wird gerichtet, und zur Wiederherstellung der wirtschaftlichen und der militärischen Macht Russlands, zur Entwicklung des Verteidigungskomplexes, zur Überwindung der Probleme der Armee und Flotte sowie zur Wiederbelebung der Grundlagenforschung und der angewandten Wissenschaft mobilisiert werden“, betont der Autor.

Die heutige russische Gesellschaft „stöhnt unter dem Druck der geizigen und flegelhaften russischen Bürokratie, die für ihre Verhöhnung des Volkes und des Rechts längst exemplarisch ausgepeitscht werden müsste. Diejenigen aber, die heute das politische Boot zum Kentern bringen wollen, zielen nicht auf die Bürokratie ab. Sie zielen auf Putin. Wissen Sie warum? Weil Putin heute das Symbol einer von Washington unabhängigen Politik und der einzige europäische Spitzenpolitiker ist, der noch nicht vom amerikanischen Hegemonismus überrollt wurde“.

„Für die nächste Perspektive hat Westeuropa seine Chance verloren, sein souveränes politisches Gesicht zu wahren. Selbst die provokatorischen US-Projekte, die die europäische Sicherheit schwächen, wie der europäische Raketenschild, werden nahezu widerstandslos durch die Brüsseler Büros durchgepeitscht. Diejenigen, die dagegen etwas einzuwenden versuchten (Berlusconi und Chirac), werden unter dem Vorwand von Alltagsskandalen in beispielloser Weise verfolgt“, betont Rogosin.

„Eine Niederlage von Putin würde viele glücklich machen. Etwa Madame Albright, die davon träumt, Sibiriens Reichtümer zu verwalten. Auch Madame Clinton wäre entzückt“, schreibt der Vizepremier. „Für die Bürger Russlands würde aber eine Niederlage Putins einen Verlust der Unabhängigkeit unseres Landes und eine Niederlage aller darstellen, die auf Russland hoffen.“

„Vor diesem besorgniserregenden Hintergrund hat der Regierungsvorsitzende Russlands als erster einheimischer Staatspolitiker das russische Volk und die russische Kultur zu einem ‚Kernstück’ erklärt, ‚das die einmalige polyethnische russische Zivilisation zusammenhält’. Die Entwicklung dieser Zivilisation ist laut Putin nur möglich, wenn die russische Kulturdominanz aufrechterhalten wird.“

„Mit seinem Artikel hat Putin nicht einen Schlusspunkt gesetzt und das Thema der ethnischen Beziehungen geschlossen“, führt Rogosin weiter aus. „Im Gegenteil: Er hat die Möglichkeit für eine umfassende Behandlung der ‚Russischen Frage’ auf einem hohen intellektuellen Niveau eröffnet… Von jetzt an gilt es nicht als ketzerisch oder unanständig, von den Rechten und den Problemen der Russen zu sprechen.“

„Nun kann Putin damit rechnen, dass er bei seinen Aktivitäten in Bezug auf die nationale Frage eine breite politische und organisatorische Unterstützung des Aktivs der… nationalpatriotischen Bewegung Russlands hat. Sein Artikel ist ein Beweis dafür, das wir recht hatten: Die patriotische Bewegung Russlands muss in die Macht integriert werden und lernen, den komplizierten Organismus des russischen Staates zu verwalten.“

„Das russische Volk ist heute das größte geteilte Volk Europas. In vielen Ländern, in denen unsere Landsleute leben, werden sie weiterhin nach dem ethnischen und sprachlichen Merkmal diskriminiert. Gleichzeitig belegen die Russen die Spitzenplätze der globalen Ratings, was Sterblichkeit, Alkoholismus, Rauschgiftsucht und moralische Gebrechen anbelangt. Der ethnische Verfall muss gestoppt werden, die Russen müssen zur nationalen Wiedervereinigung inspiriert werden. Nur in die Machtstrukturen integrierte Patrioten, die das Problem spüren und dieses leidenschaftlich bewältigen wollen, können diese Aufgabe meistern.“

„Auf der Tribüne der Kundgebungen auf dem Bolotnaja-Platz und auf dem Sacharow-Prospekt haben unter anderem Menschen gestanden, die in ihrem Kreis nicht nur die Diskussionen über die russischen nationalen Probleme, sondern auch selbst die Erwähnung des Wortes ‚Russe’  unterbinden. Selbst ethnische Russen wie Ryschkow, Kasjanow und Mitrochin erklären den russischen nationalen Patriotismus (in ihrer Terminologie heißt es „Nationalismus“) zu einer Bedrohung Russlands.“

„Können denn die russischen Patrioten in einem Gespann mit denen sein, die unsere Heimat und das russische Volk hassen und verachten?“, fragt Rogosin.

„Unter meiner Teilnahme wird heute die Freiwilligenbewegung der Gesamtrussischen Volksfront (DON) zur Unterstützung der Armee, der Flotte und  der Verteidigungsindustrie gegründet“, teilt er mit. „Dies ist eine nationalpatriotische, rechte Alternative zum Chaos der Straßenkundgebungen, die unser Land in neue wirre Zeiten stoßen können, dies ist die nationale Selbstverteidigung gegen die Versuche einer äußeren Verwaltung Russlands.“

„Ein Kongress unserer Organisation findet am 26. Februar in Moskau statt, und ich lade all diejenigen ein, für die Freiheit und Unabhängigkeit Russlands nicht leere Worte auf selbstgemachten Plakaten, sondern tagtägliche Arbeit sind. Das gilt in erster Linie für Vertreter der volkspatriotischen Kräfte, für die zivilen Aktivisten verschiedener Art und natürlich für Vertreter der Verteidigungsbranche.“

Abschließend heißt es im Text: „Wir versammeln uns nicht, um gegen die politischen Gegner anzukämpfen und deren Kundgebungen auseinander zu treiben, sondern um im Interesse Russlands zu arbeiten – für einen friedlichen Himmel über den Köpfen unserer Kinder und für die nationale Idee Russland… Es lebe Russland!“

Sobre el Popularismo o Populismo

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Sobre el Popularismo o Populismo

 

Por Alberto Buela*

Ex: http://disenso.org/

La politología, una escisión relativamente reciente de la filosofía, ha considerado históricamente al populismo en forma peyorativa. Ya sea otorgándole una connotación negativa, caracterizándolo como una patología política en opinión de Leo Straus o como el enfant perdu(1) de la ciencia política. Se lo ha venido estudiando en forma vergonzante por aquellos que lo han hecho. La más renombrada estudiosa del tema, la inglesa Margaret Canovan sostiene que: “el término populismo se usa comúnmente a modo de diagnóstico de una enfermedad”(2)

El término populismo encierra una polisemia de difícil acceso para los politólogos que por formación y disciplina carecen de los medios suficientes para elucidarla(3). De modo tal que la mayoría de los tratadistas se ocupan de descripciones más o menos sutiles según su capacidad personal. Pero todo ello no va más allá de una sumatoria de características que no llegan a la esencia del fenómeno. Cuenta mucho en cada uno de ellos su experiencia personal y su conformación ideológica. Así, por ejemplo, el diccionario de política más reciente editado en Brasil lo define: Designación que se da a la política puesta en práctica en sentido demagógico especialmente por presidentes y líderes políticos de Sudamérica, los cuales con un aura carismática se presentan como defensores del pueblo. Cumple destacar como ejemplo típico Perón en la Argentina, vinculando a los intereses populares reivindicaciones nacionalistas(4). Definir el populismo a través de la demagogia es, no sólo un error de método, sino una posición política vinculada al universo liberal-socialista clásico.

Los tratados de historia de la ciencia política, multiplicados al por mayor en las últimas décadas anuncian en este ítem, acríticamente, una y otra vez una seguidilla de regímenes al que adscriben el carácter de populistas, habiendo entre ellos, diferencias sustanciales. Así van juntos, los movimientos del siglo XIX, tanto el agrario radical de los Estados Unidos como el intelectual de los narodnichevsto de Rusia. La democracia directa Suiza. Getulio Vargas(1895-1974) y su Estado Novo en Brasil. Perón (1895-1974) y su Comunidad Organizada para Argentina. Gamal Nasser en Egipto. El general Boulanger y luego el mouvement Poujade en Francia. Más próximamente George Wallace en USA y Solidarnosc en Polonia. Nos preguntamos:¿ Todo esto junto, involucrado en un solo concepto, sino es un aquelarre....no se parece bastante?

Pero, ¿Qué ha sucedido últimamente para que la gran mayoría de las revistas sobre ciencia política se ocupen asiduamente del populismo?. En nuestra opinión, éste dejó de ser un fenómeno propio de las naciones periféricas como lo fue en los años posteriores a la segunda guerra mundial para transformarse en un fenómeno europeo. Así la Lega Nord de Humberto Bossi en Italia; el Partido rural de Veikko Vennamo en Finlandia; el Font Nacionale de J.M.Le Pen en Francia; en Bélgica el movimiento flamenco de Vlaams Blok; el suceso de Haider en Austria; el Fremskrittsparti en Dinamarca, Suecia y en Noruega; la Deutsche Volksunion en Alemania; el movimiento socialista panhelénico en Grecia, la Unión Democrática en Suiza son algunos de los movimientos caracterizados como “populistas”por los analistas políticos, siguiendo a los académicos de turno.

La instalación política del populismo en Europa estos últimos años ha obligado a los teóricos a repensar la categoría de populismo con la intención de liberarla de la connotación peyorativa que le otorgaran ellos mismos otrora cuando el fenómeno del populismo se manifestaba en los países periféricos o del tercer mundo, como fueron los casos de Perón, Vargas o Nasser.

Es muy difícil levantar la demonización de una categoría política luego de cincuenta años de ser utilizada en un sentido denigrante y peyorativo. Es por ello que proponemos utilizar un neologismo como popularismo para caracterizar los fenómenos políticos populares.

Rasgos del Popularismo

Estos movimientos consideran al pueblo como: a)fuente principal de inspiración b) término constante de referencia y c) depositario exclusivo de valores positivos.

El pueblo como fuerza regeneradora es el mito más funcional para la lucha por el poder político.

El popularismo excluye la lucha de clases y es fuertemente conciliador. Para él la división no se da entre burgueses contra proletarios sino entre pueblo vs. antipueblo.(ej. descamisados vs. oligarquía en Argentina).

Su discurso es, entonces, antielitista y canaliza la protesta en el seno de la opinión pública en forma de interpelación a los poderes públicos y al discurso dominante.

Su práctica política radica en la movilización de grandes masas que expresan más que un discurso reflexivo, un estado de ánimo. Las multitudinarias concentraciones son el locus del discurso popularista. Los muros y paredes de las ciudades aún no han sido reemplazado por los mass media como vehículo de expresión escrita del discurso interpelativo del popularismo.

Finalmente su vinculación emocional en torno a un líder carismático que en una especie de democracia directa interpreta el sentir de ese pueblo.

Conciliación de clases, discurso interpelativo, movilización popular y líder carismático son los rasgos esenciales del popularismo.

Existe una diferencia sustancial entre los movimientos populares periféricos y los de los países centrales. Estos últimos tienen una tendencia racista ostensible para expulsar de sí a todo aquello que no es verdadero pueblo en tanto que en los países subdesarrollados o dependientes existe en ellos una tendencia a la fusión étnica de los elementos marginales. Acá el pueblo es un modo de ser abierto en tanto que en los países centrales es cerrado. Hoy, el horror al inmigrante es el ejemplo más evidente.

Los popularismos tienen una exigencia fundamental de arraigo o pertenencia a una nación o región determinada, ello hace que por su propia naturaleza se opongan siempre a todo internacionalismo, manifestado hoy bajo el nombre de globalización.

El ejercicio político del plebiscito a través de esa especie de democracia directa que es la movilización popular convocada por un líder carismático con un discurso de protesta al discurso oficial elaborado a partir de lo políticamente correcto, mete en contradicción a los politólogos demócratas que ante la crisis de representatividad política buscan nuevas fórmulas para la alicaída democracia liberal. Pues esto teóricos bien intencionados comprenden, a ojos vista, que son los movimientos populares quienes ejercen la verdadera democracia: aquella donde el gobierno hace lo que el pueblo quiere y no tiene otro interés más que el del pueblo mismo.

Esta contradicción no se puede zanjar con libros ni papers eruditos, se soluciona legalizando lo que legítimamente los pueblos vienen haciendo en busca de su más genuina representación. Y esto supone una “revolución legal” que ningún gobierno occidental, hoy por hoy, está dispuesto a realizar.

* Doctor en filosofía, ensayista y director de Disenso.

NOTAS

1.-Bosc,René: Un enfant perdu de la science politique: le populisme, en “Projet” N°96, junio 1975, pp.627-638.
2.-Canovan, Margaret: Populism, Hartcourt Jovanovich, Nueva York-Londres, 1981, p.300.
3.- Un hombre lúcido como Enrique Oliva se pregunta un tanto ingenuamente ¿Quién, y de mala fe, inventó la palabra populismo como una categoría política criticable, algo relativo a demagogia, autoritarismo, antidemocrático o envilecimiento de masas?. Y la respuesta es: Los centros de producción de sentido, que son quienes manejan las significaciones y hermenéutica de lo que sucede en el mundo. Ellos son la matriz del pensamiento único y políticamente correcto que fundamenta el totalitarismo democrático en que vivimos. 
4.-Galvao de Souza et Alia: Dicionário de Política, T.A.Queiroz Editor, Sao Paulo, 1998, p.427.

 

vendredi, 03 février 2012

Contre la Syrie, les armes de la subversion

Bernhard TOMASCHITZ:

Contre la Syrie, les armes de la subversion

 

Les premières élections libres en Egypte n’ont pas amené les “libéraux pro-occidentaux” au pouvoir, mais, en dépit de cette apparente “déconfiture”, les Etats-Unis continuent à soutenir l’opposition syrienne

 

Les élections égyptiennes n’ont pas donné le résultat qu’attendait l’Occident depuis, qu’il y a environ un an, des dizaines de milliers d’Egyptiens manifestaient sur la Place Tahrir au centre du Caire pour obtenir la démission d’Hosni Moubarak, détenteur du pouvoir depuis trente bonnes années. Ce ne sont donc pas les “partis libéraux” et les représentants de la “génération Facebook” qui ont été les vainqueurs des élections pour le parlement égyptien mais les formations islamistes. Le parti des Frères Musulmans, qui se pose comme “modéré”, est nettement en tête, avec 45% des votes, suivi du parti radical-islamiste “Nour” (= “la Lumière”).

 

Les partis séculiers n’ont pas obtenu grand chose des élections législatives: jamais aucun d’entre eux n’a dépassé les 10%. Les investissements américains, effectués depuis tant d’années pour qu’un changement de régime survienne au pays du Nil, n’ont apparemment rien donné. Car en avril 2011, deux mois après la chute de Moubarak, le sous-secrétaire d’Etat américain Michael Posner confirmait, d’après une dépêche de l’AFP, que “le gouvernement américain avait, au cours des deux années écoulées, mobilisé un budget de 50 millions de dollars pour développer de nouvelles technologies destinées à aider les activistes à se protéger de toute arrestation et de toute condamnation par un régime autoritaire”. Cette campagne de financement au bénéfice de contestataires portait essentiellement sur l’Afrique du Nord et le Proche Orient: fin février, une diète s’est tenue quelque part au Proche Orient, au cours de laquelle “des activistes de Tunisie, d’Egypte, de Syrie et du Liban ont participé, pour revenir ensuite dans leurs pays respectifs dans le but de former leurs camarades de combat”.

 

Posner n’a laissé planer aucun doute quant à l’importance de Facebook, de Twitter ou d’autres services procurés par l’internet, pour autant qu’ils soient mieux coordonnés en réseau; dans ce cas, ils peuvent aider à réaliser les objectifs de Washington: “La puissance des technologies créatrices de réseaux permet d’attiser les incendies et d’obtenir, in fine, un changement politique, social et économique”. Plus particulièrement, le gouvernement américain a financé toutes les tentatives de doter les activistes des pays du monde arabe d’un accès aux technologies qui parviennent à contourner les systèmes mis en place par les gouvernements pour géner tout accès direct à la grande toile, pour empêcher que le pouvoir en place n’efface ou ne modifie les messages écrits ou parlés et pour l’empêcher aussi de s’attaquer à certaines pages d’internet. Toutefois, cette nouvelle technologie n’est pas encore parfaite au quotidien, admet Posner. Finalement, il y a encore suffisamment de lieux, en ce monde arabo-musulman, où les “activistes pro-démocratiques” ont dû être mis à disposition, comme en Syrie.

 

La Syrie, où Bashar el-Assad détient le pouvoir, a connu une année de manifestations, parfois rudement réprimées. Mais le chef de l’Etat est toujours en place. Son pays, à côté de l’Iran, focalise pour l’instant toute l’attention des Etats-Unis qui veulent y voir survenir un “changement de régime”. Finalement, la Syrie, d’après les propres paroles de l’idéologue-en-chef des néo-conservateurs et ancien vice-ministre de la défense, Paul Wolfowitz, “est devenue une composante de l’Axe du Mal”, en tant qu’allié étroit de l’Iran et soutien des milices du Hizbollah au Liban voisin. Bachar el-Assad s’avère beaucoup plus dur à cuire qu’on ne l’avait imaginé: même les sanctions prises et appliquées ne l’ont pas fait fléchir. Avec habilité, il sait utiliser la Ligue Arabe à son profit, malgré qu’elle compte parmi ses membres d’importants alliés des Etats-Unis, comme l’Arabie Saoudite. Début janvier 2012, une mission d’observation de la Ligue Arabe a sillonné le pays, sans pouvoir constater ces entorses gravissimes aux droits de l’homme que dénoncent à qui mieux mieux l’Occident et l’opposition syrienne. On ne s’étonnera pas, dès lors, qu’un représentant de l’opposition syrienne décrit la mission d’observation de la Ligue Arabe comme un “animal édenté”.

 

Les rebelles syriens seront toutefois plus heureux d’apprendre les plans concoctés par le gouvernement d’Obama. Fin décembre 2011, la revue américaine “Foreign Policy” révélait que le Conseil National de Sécurité des Etats-Unis avait décidé de “démarrer un processus informel et tranquille pour élaborer et trouver des possibilités de soutenir l’opposition syrienne”. Cette revue, considérée généralement comme bien informée, compte parmi ses rédacteurs plusieurs anciens conseillers du ministère de la défense. Elle évoque, dans son dossier consacré à la Syrie, l’éventualité d’un soutien humanitaire et logistique à l’opposition, voire la création d’un “corridor humanitaire” ou d’une “zone de protection pour les civils”, le long de la frontière avec la Turquie. Ensuite, les stratégistes américains évoquent la nomination d’un “coordinateur spécial”, selon le modèle inauguré en Libye, pour coopérer directement avec l’opposition syrienne.

 

Toutefois, à Washington, il y a tout de même des voix critiques qui s’élèvent, surtout quand on se demande quel sera l’avenir de la Syrie après el-Assad. Ces voix critiques craignent un vide de pouvoir, des flots de réfugiés, la disparition d’armes de destruction massive et, pire, des troubles dans l’ensemble de la région. Quant à la constitution d’un corridor humanitaire, elle semble “très improbable” car, dans ce cas, il faudrait aussi prévoir une “zone d’interdiction de survol”, ce qui impliquerait, en conséquence, “de déclencher des attaques de grande envergure contre les installations anti-aériennes, les postes de commandement militaire et les systèmes de contrôle de l’armée syrienne”. Il faudrait également une résolution du conseil de sécurité de l’ONU, pour créer une zone d’interdiction de survol car une telle mesure implique automatiquement de limiter la souveraineté d’un Etat. Or une telle résolution est fort improbable car la Chine et surtout la Russie entendent bien ne pas laisser tomber Damas.

 

Comme le rapporte “Foreign Policy”, “le gouvernement américain, avec l’aide d’alliés comme la France ou peut-être la Turquie, devrait travailler à une justification propre pour amorcer une intervention non militaire en Syrie”. Cela ne peut signifier qu’un soutien renforcé à l’opposition, d’autant plus que le “Conseil National Syrien” a décidé, selon ce que nous rapporte un haut fonctionnaire du gouvernement, “d’entrer dans la phase critique de la révolution syrienne”. La semaine dernière l’opposition a fait savoir qu’elle collaborerait avec l’“Armée Syrienne Libre”. Si l’on se souvient de l’exemple libyen, ce serait là une coalition des forces en présence.

 

Bernhard ROMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°3/2012; http://www.zurzeit.at ).

Presseschau - Februar 2012

Presseschau

Februar 2012 (1)

AUßENPOLITISCHES

Wahlsieg der Islamisten
Ägypter wollen Neuanfang für ihr Land
http://www.stern.de/politik/ausland/wahlsieg-der-islamisten-aegypter-wollen-neuanfang-fuer-ihr-land-1776583.html

Ägypten
Parlament der Bärte – jetzt regieren die Islamisten
http://www.welt.de/politik/ausland/article13829880/Parlament-der-Baerte-jetzt-regieren-die-Islamisten.html

Frankreich stoppt Militärhilfe für Afghanistan
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b6e5df3422.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Islamisten drohen Christen in Nigeria mit Vertreibung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5131fe0a7d0.0.html?PHPSESSID=6bf8cc8d12a327461425f540c33da1d8

Uganda: Moslems verätzen konvertierten Pastor
http://www.pi-news.net/2012/01/uganda-moslems-veratzen-konvertierten-pastor/

Mord an kirchlichem Oberhaupt
„Weihnachtsmann“ ersticht Christenführer in Israel
http://www.focus.de/panorama/welt/mord-an-kirchlichem-oberhaupt-weihnachtsmann-ersticht-christenfuehrer-in-israel_aid_700553.html

Christen leben in Nordkorea am gefährlichsten
http://www.dw-world.de/dw/article/0,,15644311,00.html
(Volker Beck gelingt es mal wieder spielend die Christenverfolgung in zahlreichen muslimischen Staaten mit der „Diskriminierung von Muslimen in Teilen der westlichen Welt“ gleichzusetzen…)

Norwegen: Islamismus bleibt größte Gefahr
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M586d1fe2800.0.html

(und bei anderen ist die Begeisterung für den heimischen Fußballclub bereits ihre „Religion“…)
Schweden erkennt File-Sharing als Religionsgemeinschaft an
http://www.tomshardware.de/Schweden-File-sharing-Religion-Kopimism-Church-of-Kopimism,news-246832.html

Holocaust-Gedenktag
Norwegen entschuldigt sich für Deportation der Juden
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,811918,00.html

Niederlande
Kopftuch-Debatte wegen Königin Beatrix
http://www.nachrichten.ch/detail/524771.htm

(plemm-plemm…)
Groninger Beigeordnete will Burka anziehen
http://www.pi-news.net/2012/01/groninger-beigeordnete-will-burka-anziehen/

Leichenschändung im YouTube-Video
Karsai empört über US-Soldaten - Taliban schwören Rache
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2156541/Karsai-empoert-ueber-US-Soldaten-Taliban-schwoeren-Rache.html

Republikaner dürfen wählen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b5ea765b5c.0.html?PHPSESSID=49f876e69139a7215d636c7f165e38c1

Hetzjagd gegen Budapest
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b5ea765b5c.0.html?PHPSESSID=49f876e69139a7215d636c7f165e38c1

Ungarische Verfassung ist für Cohn-Bendit „stalinistisch“
http://www.unzensuriert.at/content/006694-Ungarische-Verfassung-ist-fuer-Cohn-Bendit-stalinistisch

Massendemonstration für Orban-Regierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e47be07e3d.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

WKR-Ball: Muzicant schlägt Grafs Einladung aus
http://www.unzensuriert.at/content/006690-WKR-Ball-Muzicant-schlaegt-Grafs-Einladung-aus

Garzón auf der Anklagebank
Der Prozess gegen den spanischen Ermittlungsrichter beginnt
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/europaheute/1654269/

Anonymous startet Rachefeldzug gegen US-Justiz
http://www.spiegel.de/netzwelt/web/0,1518,810286,00.html

Anonymous legt US-Behörden lahm
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M529905cb3a8.0.html?PHPSESSID=d72458de4769ee44b2276cc742be82cf

Putin will schärfere Migrationsregeln
http://www.focus.de/politik/ausland/wahlen-putin-will-schaerfere-migrationsregeln_aid_705982.html

Kampfansage an Russlands Rechte
Putin beschwört den Vielvölkerstaat
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,810939,00.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

(nur zur Erinnerung…)
Fall Sarrazin
Wulff diktierte der Bundesbank die Bedingungen
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/2.1763/fall-sarrazin-wulff-diktierte-der-bundesbank-die-bedingungen-11038480.html

Sedisvakanz im Schloß Bellevue
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c6468b0f0.0.html

Freiheit bei arabartiger Schuhdemo contra Wulff
http://www.pi-news.net/2012/01/freiheit-bei-arabartiger-schuhdemo-contra-wulff/

Bundespräsident im historischen KontextChristian Wulff, preußisch gesehen
http://www.focus.de/politik/deutschland/wulff-unter-druck/bundespraesident-im-historischen-kontext-christian-wulff-preussisch-gesehen_aid_706938.html

"Die Parteien sind Konzerne geworden"
Mathew D. Rose über die intime Verflechtung von Politik und Wirtschaft in der Berliner Republik
http://www.heise.de/tp/artikel/36/36290/1.html

(Amigos vergessen Sünden schnell… Zum Glück wurde noch nichts draus…)
Paukenschlag auf Klausur in Kreuth
Seehofer bietet Guttenberg Polit-Comeback an
http://www.bild.de/politik/inland/karl-theodor-zu-guttenberg/seehofer-bietet-guttenberg-comeback-an-21939322.bild.html?wtmc=fb.off.share

(Es stellt sich eben die Frage, ob man überflüssig wird oder ist. Bzw., wer wen mit seinen Ideen eigentlich beeinflusst)
Marina Weisband
Ober-Piratin will Partei überflüssig machen
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,810638,00.html

Piraten
Die Anti-Guttenberg-Partei
http://m.ftd.de/artikel/60160725.xml?v=2.0

Henkel und die Freien Wähler
Operation Stimmenraub
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,805671,00.html

Kopp-Verlag stellt Nachrichtensendung ein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a1bbdd1dd0.0.html?PHPSESSID=57914a89b83a42e6e21b6b4624d4f357

Abschied von der Pickelhaube
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M529117c2d8e.0.html
http://pickelhaube.wordpress.com/2011/12/17/ein-abschied/

Militärgeschichte ohne Identität – das neue Militärhistorische Museum der Bundeswehr in Dresden
http://www.sezession.de/29753/militargeschichte-ohne-identitat-das-neue-militarhistorische-museum-der-bundeswehr-in-dresden.html#more-29753

Schweinfurt
Keine Signale für Abzug der GIs
Sparpläne im US-Militärbudget befördern Spekulationen über Standorte
http://www.mainpost.de/regional/schweinfurt/Keine-Signale-fuer-Abzug-der-GIs;art742,6544907

OccupyMe!
http://www.youtube.com/watch?v=3MEPBxc3O9Q

Angst vor Hacker-Angriff und dem Staatstrojaner
Internetnutzer trauen dns-ok.de nicht
http://www.focus.de/digital/internet/angst-vor-dem-staatstrojaner-internetnutzer-trauen-dns-okay-de-nicht_aid_701936.html

(Was für den „Karneval der Kulturen“ gilt, darf für den deutschen Karneval nicht gelten…)
Jecken zu laut
Amt befiehlt Flüster-Karneval
http://www.berliner-kurier.de/kultur-leute/jecken-zu-laut-amt-befiehlt-fluester-karneval,7169134,11445478.html

2011
In Berlin brannten knapp 760 Autos
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinbrandenburg_nt/article13796318/In-Berlin-brannten-knapp-760-Autos.html

Eine Frau sieht Roth
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M589552e16d8.0.html?PHPSESSID=4fd26684fda9be7a8b57b323f99389a9

stern-Umfrage zu den Vorbildern der Deutschen
Mandela und Schmidt sind Vorbilder, Wulff nicht
http://www.stern.de/politik/deutschland/stern-umfrage-mandela-und-schmidt-sind-vorbilder-wulff-nicht-1772189.html

Sächsische Pfarrhäuser für Homosexuelle geöffnet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dbbf35ba83.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Friedrich der Große: Bischof warnt vor Glorifizierung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M548b47bdead.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

(bis zum Sankt Nimmerleins-Tag…)
Staatsminister Bernd Neumann Vertreibungs-Zentrum wohl bis 2016
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.staatsminister-bernd-neumann-vertreibungs-zentrum-wohl-bis-2016.2ec327b1-c8b4-473c-afc7-cdb67fb5bcd1.html

(Zum NS- und Stalinismus-Vergleich in der Mediensprache!)
Originalaufnahmen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f18f829bb9.0.html?PHPSESSID=69dd9c39a2d638870f04e7fedf9a578d

Heusenstamm: Zeitzeugin Trude Simonsohn über ihr Martyrium während des Naziregimes
Man macht sich schuldig
http://www.op-online.de/nachrichten/heusenstamm/trude-simonsohn-zeitzeugin-macht-sich-schuldig-1570437.html

„Erinnerungsarbeit“ am Beispiel Johann-Gutenberg-Realschule Dortmund (Barbara Posthoff)
http://do.nw.schule.de/jgrdo-medien/li_leiste/schprog/schulleben/geschichts_ag/geschichts_ag.htm
http://www.aktive-buergerschaft.de/fp_files/sozialgenial_Presse/sozialgenial_Schulpotraet_Johann_Gutenberg_Realschule_Dortmund.pdf
Barbara Posthoff:
http://books.google.de/books/about/Plakatsammlung_des_Instituts_f%C3%BCr_Zeitun.html?id=SfgaAQAAIAAJ&redir_esc=y

Vergessene Vergangenheit - 20 Prozent Jugendlicher kennen Auschwitz nicht
http://www.technobase.fm/news/17243-vergessene-vergangenheit-20-prozent-jugendlicher-kennen-auschwitz-nicht

(er findet immer sein Thema)
300 Jahre König Friedrich der Große
Wulff preist Zuwanderungspolitik des Alten Fritz
http://www.sueddeutsche.de/politik/jahre-friedrich-der-grosse-wulff-lobt-zuwanderungspolitik-des-preussenkoenigs-1.1266182

Massaker an Sudetendeutschen aufgeklärt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57c6c1e3aec.0.html?PHPSESSID=4fd26684fda9be7a8b57b323f99389a9

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Trotzki und der bundesdeutsche Konsens
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59cb26461f0.0.html

Zweierlei Maß in Dessau
http://www.sezession.de/29902/zweierlei-mas-in-dessau.html#more-29902

(Aber Polen waren sie auch…)
Radikal und rechts
Das Weltbild der Polizisten-Mörder
Die polnischen Brüder Raimund M. und Rudi R. waren bekannt für ihren Ausländer-Hass
http://www.bild.de/regional/muenchen/polizistenmord/das-weltbild-der-polizistenmoerder-21851254.bild.html

"Operation Blitzkrieg"
Anonymous jagt Neonazis im Netz
http://www.fr-online.de/politik/-operation-blitzkrieg---anonymous-jagt-neonazis-im-netz,1472596,11377532.html

Anonymous
Anonyme Hetzjagd
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d84376f6a3.0.html

Antifaschistische Hackerangriffe
"Operation Blitzkrieg" lässt das "Weltnetz" wackeln
http://www.tagesschau.de/inland/nazileaks104.html
http://www.publikative.org/2011/12/31/hacker-legen-weltnetzseiten-lahm/

„Nazi Leaks“: Ton-Mitschnitt von Antifa-Anruf als Download / Strafanzeige wegen Beleidigung und Bedrohung
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/3041-nazi-leaks-ton-mitschnitt-von-antifa-anruf-als-download-strafanzeige-wegen-beleidigung-und-bedrohung

Kommentar zu „Nazi Leaks“: Kernproblem ist die Kooperation der Mitte mit Linksextremisten
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/3042-kommentar-zu-nazi-leaks-kernproblem-ist-die-kooperation-der-mitte-mit-linksextremisten

Datenschützer wirft „Nazi-Leaks“ kriminelles Verhalten vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5645ee90c99.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

(NDR-Hetze gegen „Zuerst“)
Rechte Propaganda - Vertriebsgeschäft von "Bauer"
http://www.ndr.de/fernsehen/sendungen/zapp/zeitungen_zeitschriften/zuerst109.html

Bund Deutscher Kriminalbeamter fordert Abwehrzentrum gegen Links
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c2c80458fb.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

Hallervorden wehrt sich gegen Rassismus-Vorwürfe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M563c3896047.0.html?PHPSESSID=cfbd70e403a9d6bdce1710db14c02fc8

Schreibverbot für katholischen Pfarrer stößt auf Kritik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M557a332cf38.0.html

Der Korporationsball verstößt gegen die Menschenrechte
http://www.sezession.de/29827/der-korporationsball-verstost-gegen-die-menschenrechte.html#more-29827

ZDF-Heute, 28.1.2011 über den Korporiertenball (ein Antifa-Bericht)
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/hauptnavigation/startseite/#/beitrag/video/1554376/ZDF-heute-Sendung-vom-28-Januar-2012

Neue Juden, neue Nazis und ihre journalistischen Spitzel
http://www.unzensuriert.at/content/007053-Neue-Juden-neue-Nazis-und-ihre-journalistischen-Spitzel

Jüdische Gemeinde erstattet Anzeige gegen FPÖ-Chef
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M574c616653d.0.html

Jüdische Franzosen verteidigen HC Strache und Burschenschaften
http://www.unzensuriert.at/content/007058-Juedische-Franzosen-verteidigen-HC-Strache-und-Burschenschaften

Kein Bock auf Nazis
http://keinbockaufnazis.de/fileadmin/KeinBockAufNazis/kban_2012_web.pdf

... keine Antifa-Seiten, sondern ein Überblick über Projekte und Zeitschriften zum theoretischen Über- und Unterbau der radikalen Linken in der BRD:
http://www.rote-ruhr-uni.com/cms/-Links-.html

Göttingen: Linksextremisten rufen zu Blockadetraining auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dca5837428.0.html

CSU stellt Parteienfinanzierung für „extremistische Parteien“ in Frage
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M570f751dddc.0.html?PHPSESSID=587fd3a05003ab05a29d416db7fbf677

Rechtsextremismus
Kabinett will Neonazi-Datei beschließen
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,809466,00.html

Und noch ein Zentrum gegen Rechtsextremismus
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13832393/Und-noch-ein-Zentrum-gegen-Rechtsextremismus.html

Edathy soll Untersuchungsausschuß zur Zwickauer Zelle leiten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dfbe120e20.0.html?PHPSESSID=3ddef8cfde04a7fc1d11c6c42b4a313c

(Weshalb der Steuerzahler dafür aufkommen soll, bleibt dieser Regierung überlassen zu erklären…)
Neonazi-Terror der NSU
Bis zu 10•000 Euro für Opfer der Rechtsextremisten
http://www.focus.de/politik/deutschland/nazi-terror/neonazi-terror-der-nsu-bis-zu-10000-euro-fuer-opfer-der-rechtsextremisten_aid_708628.html

Zwischen Propaganda und Mimikry - Neonazi-Strategien in Sozialen Netzwerken
http://www.netz-gegen-nazis.de/files/Netz%20gegen%20Nazis2.0%20Internet.pdf

Grundgesetz soll geändert werden
CSU will NPD Geldhahn zudrehen
http://www.n-tv.de/politik/CSU-will-NPD-Geldhahn-zudrehen-article5108396.html

(Die Linkspartei hat hingegen viele Unterstützer in den anderen Parteien…)
CSU-Generalsekretär
Dobrindt setzt sich für Verbot der Linkspartei ein
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13795456/Dobrindt-setzt-sich-fuer-Verbot-der-Linkspartei-ein.html

(…zum Beispiel Volker Beck)
Rechtsextremismus
CSU-Generalsekretär Dobrindt will Verbot der Linkspartei prüfen
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2012-01/dobrindt-npd-linke

Volker Beck kritisiert CSU-Plan zum Verbot der Linkspartei
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/volker-beck-kritisiert-csu-plan-verbot-linkspartei-1550403.html

Ministerium wirft „Neues Deutschland“ linksextreme Tendenz vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e5b97345de.0.html?PHPSESSID=1d2e4154912f43532628eab0d8176338

Verfassungsschutz beobachtet 27 Bundestagsabgeordnete der Linken
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ca88148ef7.0.html?PHPSESSID=62ea227523cadfba253d2ef0b0a725d3

Leutheusser-Schnarrenberger: Überwachung Linker "unerträglich"
http://www.rtl.de/cms/news/rtl-aktuell/leutheusser-schnarrenberger-ueberwachung-linker-unertraeglich-1e496-51ca-49-1001454.html

Spitzel-Einsatz
Vom Antifaschisten zur Zielperson
http://www.fr-online.de/politik/spitzel-einsatz-vom-antifaschisten-zur-zielperson,1472596,11528314.html

Kiffer-Vereine
Linke fordert Cannabis-Clubs und löst Streit aus
http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Linke-fordert-Cannabis-Clubs-und-loest-Streit-aus-id18460441.html

(Oh No. Barbara John wurde wieder ausgegraben…Könnte sie nicht gleich auch das Bundespräsidenten-Amt übernehmen?)
Ombudsfrau für Opfer des Neonazi-Terrors nimmt Arbeit auf
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinbrandenburg_nt/article13798394/Ombudsfrau-fuer-Opfer-des-Neonazi-Terrors-nimmt-Arbeit-auf.html
http://www.badische-zeitung.de/deutschland-1/john-betreut-angehoerige-der-neonazi-opfer--54422191.html

(auch zu John…)
Ein Stück Gerechtigkeit
http://www.freitag.de/politik/1202-ein-st-ck-gerechtigkeit

„Die Verachtung des Eigenen“ von Frank Lisson ist erschienen
http://www.sezession.de/29806/die-verachtung-des-eigenen-von-frank-lisson-ist-erschienen.html#more-29806

Abschiebär – Erster Fahndungserfolg
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/

Neues Jahr, Neuer Bock!
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1028

Vom Rumpel-Rock zum Nazi-Reggae
http://www.publikative.org/2012/01/30/vom-rumpel-rock-zum-nazi-reggae/

Zum neuen Polizeipräsidenten von Hannover
http://www.besseres-hannover.info/wordpress/?p=1104

Aufstand der Unsterblichen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5432ad99887.0.html?PHPSESSID=4a48faabf08dec2e18bc6629980eeff8

Die unsterblichen Bautzen
http://www.youtube.com/watch?v=sTTro1Rvpu0

Sie haben gelogen:
Neonazi Nolde war doch Mitglied der KPD (Ost)
http://www.kommunisten-online.de/Diversanten/nolde_kpd.htm#gelogen

... aktuelle Fundstücke zum "braunen Terror" aus unseren Qualitätsmedien
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/campus/1633371/
http://linksunten.indymedia.org/node/20954
http://www.computerbild.de/artikel/cb-Aktuell-Internet-Neonazis-Facebook-Netzwerk-6977135.html#3
http://taz.de/Neonazis-feiern-das-rechte-Terrortrio/!86225/
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta%2Fpage&atype=ksArtikel&aid=1327155356932
http://www.focus.de/politik/deutschland/antisemitismus-bericht-judenfeindlichkeit-in-deutschland-weit-verbreitet_aid_705654.html
http://www.derwesten.de/region/rhein_ruhr/der-alltaegliche-terror-durch-neonazis-in-dortmund-id6268111.html
http://www.exit-deutschland.de/EXIT/Kriegerinnen-E1314.htm

(Jeder ist des anderen „Rassist“…)
Oliver Maria Schmitt klagt
Undemokratische und rassistische Tendenzen
http://www.journal-frankfurt.de/?src=journal_news_einzel&rubrik=10&id=14995

Rechte Kulturveranstaltung in Berliner Jugendeinrichtung?
http://www.clara-herrmann.net/artikel/2011/09/rechte-kulturveranstaltung-berliner-jugendeinrichtung

Dessau-Roßlau
Rechtsextreme stören «Kurt-Weill-Gesellschaft»
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksArtikel&aid=1327155356932

Frankfurt
Protest gegen rechte Gewalt
http://www.fr-online.de/frankfurt/frankfurt-protest-gegen-rechte-gewalt,1472798,11533968.html
(mit Fotostrecke)

Thüringer Fraktionen rufen zu Protesten in Dresden auf - Bündnis Nazifrei fürchtet neue Strategie der Rechten
http://www.dnn-online.de/dresden/web/regional/politik/detail/-/specific/Thueringer-Fraktionen-rufen-zu-Protesten-in-Dresden-auf-Buendnis-Nazifrei-fuerchtet-neue-Strategie-der-Rechten-916716933

Pfarrer Kauder, Martin Machowecz und der Katholik Holger Apfel
http://www.sezession.de/29947/pfarrer-kauder-martin-machowecz-und-der-katholik-holger-apfel.html

Rechtsextremismus Der Pfarrer und die braunen Schafe
Testfall für die Nächstenliebe: Die Familie von NPD-Chef Holger Apfel engagiert sich in Riesas Kirchengemeinde
http://www.zeit.de/2012/04/S-Kirche-NPD

Magdeburg: Linke werfen Betonplatte auf Polizei
http://www.pi-news.net/2012/01/magdeburg-linke-werfen-betonplatte-auf-polizei/#more-232247

Studentendenkmal in Würzburg geschändet
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5de9a7cdf15.0.html?PHPSESSID=f0a4e4e77da1b20f981b2309e3fcb774

Schwere linksextreme Krawalle in Berlin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57da8e76c00.0.html?PHPSESSID=33c5599fb447b41d14f47e3d7d735671

Linkskrawall in Berlin: 48 Polizisten verletzt
http://www.pi-news.net/2012/01/linkskrawall-in-berlin-48-polizisten-verletzt/

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Sarrazin als Zweitlektüre
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/kritik/1647267/
Künstler kündigt Aktion gegen Sarrazin-Bestseller an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M562652d8509.0.html?PHPSESSID=cc9168c4f4fff2f522572f7215748e99

Assoziationen zu Bücherverbrennung
Protest gegen Künstleraktion mit Sarrazin-Buch
http://www.tagesspiegel.de/berlin/assoziationen-zu-buecherverbrennung-protest-gegen-kuenstleraktion-mit-sarrazin-buch/6066628.html

Sarrazin: Die Frankfurter Rundschau lügt
http://www.pi-news.net/2012/01/sarrazin-die-frankfurter-rundschau-lugt/#more-232095

(ausgezeichneter Kommentar…)
Liebe Mely Kiyak!
http://www.sezession.de/29798/liebe-mely-kiyak.html#more-29798

Leserbrief an die Frankfurter Rundschau
http://www.journalistenwatch.com/2012/01/14/leserbrief-an-die-frankfurter-rundschau-14-01-2012-v/

Fjordman im Interview
http://www.sezession.de/29815/fjordman-im-interview.html

Richterspruch: Deutscher Paß ohne Sprachkenntnisse
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5628d0ca065.0.html?PHPSESSID=e9712caf9e01e290182c6b92997cb95c

Die deutschen Neujahrsbabys
http://www.pi-news.net/2012/01/die-deutschen-neujahrsbabys/

Einwandererkinder sind im Stadtteil zu Hause
Wissenschaftler verglichen das Leben der Kinder von Gastarbeitern in Berlin und Frankfurt
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/einwandererkinder-sind-im-stadtteil-zu-hause_rmn01.c.9558266.de.html

(Was so alles unter „Integration“ verstanden wird…)
Ausländer
Opposition für bessere Integration
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/20120128_mmm0000002800536.html

Einwanderung: Unternehmerverband wirbt für mehr Willkommenskultur
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M56a0bd4e94e.0.html?PHPSESSID=c91bee45165e551783768823f2edbe0e

Psychologe empfiehlt Anti-Rassismusprogramme für Kindergärten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c53a7987d.0.html?PHPSESSID=c91bee45165e551783768823f2edbe0e

Integrationsgipfel Merkel wünscht sich mehr Zuwanderung - in die Amtsstuben
http://www.sueddeutsche.de/politik/integrationsgipfel-merkel-wuenscht-sich-mehr-zuwanderung-in-die-amtsstuben-1.1272226

Integrationsgipfel
Rassismus und Diskriminierung sollen auf die Tagesordnung
http://www.migazin.de/2012/01/31/rassismus-und-diskriminierung-sollen-auf-die-tagesordnung/

Jugendliche Asylanten treten in Hungerstreit
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f1c1cff18b.0.html?PHPSESSID=cc9168c4f4fff2f522572f7215748e99

Integration
Dortmund und Duisburg wollen gemeinsam Rumänen und Bulgaren integrieren
http://www.derwesten.de/staedte/dortmund/dortmund-und-duisburg-wollen-gemeinsam-rumaenen-und-bulgaren-integrieren-id4918942.html

Stephen Lawrence und der „institutionelle Rassismus“
http://www.sezession.de/29704/stephen-lawrence-und-der-institutionelle-rassismus.html#more-29704

Ägyptischer Imam: Europa bald islamischer Staat
http://www.pi-news.net/2012/01/agyptischer-imam-europa-bald-islamischer-staat/#more-232183
http://www.youtube.com/watch?v=l4sMIMFAGes&feature=related

Antisemitismus bei einer Feier der Fatah
http://blog.zeit.de/joerglau/2012/01/20/antisemitismus-bei-einer-feier-der-fatah_5371

Universität Tübingen
Erstes Zentrum für Islamische Theologie eingeweiht
http://www.zeit.de/studium/hochschule/2012-01/zentrum-islamische-theologie-2

Die „Vielfalt“ reagiert tatenlos: Islamischer Hetzprediger wieder aktiv
Afghanischer Imam führt den Rechtstaat vor
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=245

Nach drei Jahren: “Ponchomann” hört auf
http://www.pi-news.net/2012/01/nach-drei-jahren-ponchomann-hort-auf/

Die verlorenen Zonen Frankreichs
http://www.unzensuriert.at/content/006540-Die-verlorenen-Zonen-Frankreichs
Viviane Cismak: Eine Schülerin aus Kreuzberg packt der „Schulfrust“, …
http://www.sezession.de/29783/viviane-cismak-eine-schulerin-aus-kreuzberg-packt-der-schulfrust.html#more-29783

Tatort Klassenzimmer Eine Schülerin klagt an
Muslimische Machos schikanieren die christliche Minderheit. „Mono-Kulti“ hat „Multi-Kulti“ abgelöst. Und die deutschen Lehrer schweigen hilflos
http://www.bild.de/ratgeber/kind-familie/schule/tatort-klassenzimmer-schuelerin-packt-aus-21983098.bild.html

Von wegen Multikulti! Eine Gymnasiastin klagt an „Lesbe, Jude, Katholiker“
So werden wir in der Schule gemobbt
http://www.bild.de/ratgeber/kind-familie/schule/so-werden-wir-gemobbt-22024182.bild.html

Politisch korrekt
"Wir sind Zigeuner, und das Wort ist gut"
http://www.welt.de/kultur/history/article13811031/Wir-sind-Zigeuner-und-das-Wort-ist-gut.html

Fall »Arzu Ö.«: Razzia bei Verwandten
http://www.westfalen-blatt.de/nachricht/2011-12-08-fall-arzu-oe-razzia-bei-verwandten/?tx_ttnews%5BbackPid%5D=613&cHash=1970c1e73d409c17c89e80419377f037

(Die Hintergründe zu diesem süßen „Terrorknirps“ würden mal interessieren…)
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article13803609/Terrorknirps-pruegelt-Lehrerinnen-krankenhausreif.html

(Der „Mann“ entpuppt sich als „Deutscher mit afghanischen Wurzeln“…)
Ungeborenes Kind getötet
Mann boxt seiner schwangeren Freundin in den Bauch. Knapp drei Jahre Haft
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article13822475/Ungeborenes-Kind-getoetet.html

(In der FAZ keine Nennung der Nationalität, in der Offenbach-Post hingegen schon)
Landgericht Frankfurt
Tumulte nach Urteil zu tödlicher Messerattacke
http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/landgericht-frankfurt-tumulte-nach-urteil-zu-toedlicher-messerattacke-11614873.html
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/familie-opfers-randaliert-gerichtssaal-1569163.html

Straßenraub abends auf der Geleitsstraße - Offenbach
(und… Trickdiebe ziehen Geld aus Tasche - Offenbach)
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2184011/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-donnerstag-19-01-2012

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Twitter und SMS
Böse "Fetzenliteratur"
Typischer Schreibstil soll die Sprachkompetenz junger Leute bedrohen
http://www.news.at/articles/1201/542/315554/twitter-sms-boese-fetzenliteratur

(Die Gegenlösung…)
Wissenschaft
Weiße lernen „schwarze Sprache“ durch Hip-Hop
Hip-Hop-Songs sind gute Sprachvermittler. Weiße Jugendliche lernen zumindest in den USA das spezielle Vokabular mancher Schwarzen vor allem durch diese Musik.
http://www.focus.de/wissen/wissenschaft/wissenschaft-weisse-lernen-schwarze-sprache-durch-hip-hop_aid_696492.html

„Ich Erkan – du Mandy“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M572278a4252.0.html?PHPSESSID=8729f7a43f80bfae7aa8da75a2772348

Ablenkungsmanöver
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M579c2bd2c15.0.html?PHPSESSID=787551041e9e83642e6e0feb1367c6a0

Die verpackte Republik
Ab 2050 soll es in Deutschland nur noch klimaneutrale Häuser geben. Millionen Hausbesitzer müssen das Energiesparkonzept umsetzen. Doch bei Gebäudeisolierungen können erhebliche Probleme und Risiken auftreten.
http://www.3sat.de/page/?source=/hitec/159270/index.html

Wenn Styropor zur gefährlichen Feuerfalle wird
Mit Polystyrolplatten lassen sich Fassaden billig abdichten – doch selbst ein Zimmerbrand kann das ganze Haus abbrennen lassen.
http://www.welt.de/finanzen/immobilien/article13836899/Wenn-Styropor-zur-gefaehrlichen-Feuerfalle-wird.html

Sanierung von Altbauten
Es geht auch ohne Dämmzwang
http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/immobilien/sanierung-von-altbauten-es-geht-auch-ohne-daemmzwang-11596658.html

Gemeinsam gegen die Abrissbirne
Das künftige 'Denkmalnetz Bayern' soll die bislang unkoordinierten Rettungsinitiativen für alte Bauwerke bündeln
http://www.sueddeutsche.de/N5J38m/411701/Gemeinsam-gegen-die-Abrissbirne.html
http://de.wikipedia.org/wiki/Denkmalnetz_Bayern

(Über das viel billigere Stadtschloss regen sich unsere Linken auf, über diese hässliche Geheimdienstzentrale indes nicht…)
Geheimdienst
BND-Neubau: Sicherheit treibt Kosten in die Höhe
500 Millionen, 720 Millionen, 1,3 Milliarden und jetzt womöglich zwei Milliarden Euro - die zu erwartenden Gesamtkosten für den Bau der neuen BND-Zentrale in Berlin und den Umzug von 4000 Geheimdienstmitarbeitern sind innerhalb von knapp zehn Jahren in die Höhe geschossen.
http://www.morgenpost.de/printarchiv/berlin/article1886620/BND-Neubau-Sicherheit-treibt-Kosten-in-die-Hoehe.html

Reiterstandbild wird zur Provinzposse
Sogar der niedersächsische Landtag muss sich jetzt mit einem bronzenen Ebenbild des letzten Grafen Oldenburgs befassen
Bei Entscheidungsträgern ist die Schenkung von zwei Privatpersonen unerwünscht
http://www.welt.de/print/die_welt/hamburg/article13838353/Reiterstandbild-wird-zur-Provinzposse.html

Architektur-Problem
Wenn falsche Moderne auf echte Historie trifft
http://www.welt.de/kultur/article13843278/Wenn-falsche-Moderne-auf-echte-Historie-trifft.html

Zurzeit besteht kaum Hoffnung auf die Rückgabe von Beutekunst
http://www.abendblatt.de/kultur-live/article2151502/Zurzeit-besteht-kaum-Hoffnung-auf-die-Rueckgabe-von-Beutekunst.html

Russland zeigt weiteres Beute-Gold
Deutschland und Russland thematisieren in einer Bronzezeit-Schau auch den Streit um Beutekunst
http://www.freiepresse.de/NACHRICHTEN/KULTUR/Russland-zeigt-weiteres-Beute-Gold-artikel7868865.php

(…ob über die russische Beutekunst mal ein Film gedreht wird? Ach quatsch, es gibt nämlich viel interessantere Themen…)
Kino: George Clooney plant Film über NS-Raubkunst
http://www.morgenpost.de/printarchiv/kultur/article1877535/Kino-George-Clooney-plant-Film-ueber-NS-Raubkunst.html

Serben laufen Sturm gegen Jolies Regiedebüt
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/boulevard_nt/article13823553/Serben-laufen-Sturm-gegen-Jolies-Regiedebuet.html

Protest gegen Theaterstück “Golgota Picnic”
http://www.pi-news.net/2012/01/protest-gegen-theaterstuck-golgota-picnic/#more-232114

„Die deutsche Seele“ von Thea Dorn und Richard Wagner – ein grandioses Buch
http://www.sezession.de/29939/die-deutsche-seele-von-thea-dorn-und-richard-wagner-ein-grandioses-buch.html

Die Frankfurter Schule [1/3] - Political Correctness
http://www.youtube.com/watch?v=SVLqzcvMpWM

Zwillingsstudien
Intelligenz ist erblich
http://www.tagesspiegel.de/wissen/zwillingsstudien-intelligenz-ist-erblich/6065240.html

Waldorflehrer soll mit Schülern Bomben gebaut haben
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/waldorflehrer-soll-schuelern-bomben-gebaut-haben-1558876.html

200 Millionen Menschen nehmen illegale Drogen
http://www.stern.de/wissen/200-millionen-menschen-nehmen-illegale-drogen-1770808.html

(Casa Pound im französischen Fernsehen)
M6 à Casapound (Enquête Exclusive)
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=3hbAWSW80-s#!

Dokudrama: The Real American - Joe McCarthy
http://www.ka-news.de/kino/kinotipps/filmbesprechung/Dokudrama-The-Real-American-Joe-McCarthy;art524,786726

„Costa“, „Titanic“ und das „Birkenhead-Prinzip“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dcba6090ab.0.html?PHPSESSID=11e4754f3c6c993ffe98c769285d6413

Wiener Ball kein Kulturerbe Österreichs mehr
http://www.de.ria.ru/culture/20120121/262509451.html

YouTube-Hit
"Ich dachte wirklich, das war's, ich sterbe"
http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,806413,00.html

jeudi, 02 février 2012

Ilan Pappé, historien postsioniste: juge et vengeur

Markus BRANDSTETTER
Ilan Pappé, historien postsioniste: juge et vengeur

Ilan Pappe.jpgLe philosophe juif-allemand Theodor Lessing publiait en 1930 son fameux ouvrage “Der jüdische Selbsthass” (= “La haine de soi chez les Juifs”). Dans ce livre, il nommait le critique Karl Kraus et le désignait comme “l’exemple le plus patent de la haine de soi chez les Juifs” et aussi comme “le vengeur et le juge de notre temps”, dont il “comprenait profondément et sanctionnait” “la voie vers le combat”.

Ce sont là des mots qui attestent d’une admiration certaine, quoique pleine d’amertume, et d’une reconnaissance qui relève du défi: aujourd’hui, mutatis mutandis, ces mêmes paroles peuvent être dites de l’historien et publiciste Ilan Pappé. En effet, peu d’autres intellectuels israéliens provoquent autant la controverse que le fait Pappé. Les uns tiennent cet auteur du livre, aujourd’hui disponible en allemand, “Der Kampf um die akademische Freiheit in Israel” (= “Le combat pour la liberté académique en Israël”), pour un humaniste et un adepte de l’idéal des Lumières qui dévoile au grand jour la vérité, celle qui constate qu’Israël, en dépit de ses dissimulations et de ses maquillages, a bel et bien expulsé les Palestiniens par la violence en 1948-49. Pour d’autres, il est un vilain oiseau qui souille son propre nid, un prédicateur de marché et un idéologue qui n’hésite jamais à détourner la vérité si cela lui permet de jeter le discrédit sur Israël.

Le grand thème des recherches de Pappé est l’expulsion de près de 800.000 Palestiniens en 1948. Cette catastrophe, il la considère comme une “épuration ethnique” dans son ouvrage “The Ethnic Cleansing of Palestine” (= “L’épuration ethnique en Palestine”), qui était paru en 2006 et avait aussitôt soulevé et l’admiration et la polémique. En toute conscience, Pappé classe cette “épuration ethnique” de la Palestine dans le voisinage direct de la pratique génocidaire et du crime contre l’humanité. La polémique survient surtout parce que Pappé ne se borne pas à émettre une hypothèse de départ, qu’il confronte ensuite aux faits historiques; non, notre homme pose sa vérité dès le départ: les hommes politiques et les commandants militaires d’Israël, de même que les simples soldats et policiers, ont tous été, sans exception, des assassins et des criminels. Dans les travaux de Pappé tout ce qui est israélien est mauvais et méchant, tout ce qui est palestinien est inoffensif et bon.

Pappé n’a pas toujours eu une position aussi tranchée. Après ses études à Jérusalem et son doctorat à Oxford, cet intellectuel, né en 1954 à Haïfa, s’est fait un nom au sein du groupe dit des “nouveaux historiens”, aréopage regroupant des historiens israéliens qui, avec virulence, mettaient en doute les “mythes créateurs” de leur Etat. Tandis que les cinq autres membres du groupe finissaient tous par considérer que la fondation de l’Etat d’Israël participait d’un acte d’auto-affirmation du peuple juif au Proche Orient, dans un environnement hostile (justifiant plus ou moins l’expulsion par la violence des Arabes), Pappé a été le seul à attribuer à l’Etat hébreu en gestation des intentions malignes et cela, dès le départ.

Il a défendu ses positions de manière offensive et, de plus, veut les traduire dans l’orbe de la politique concrète. C’est la raison qui l’a poussé, en 1999, à se porter candidat aux élections de la Knesset sur les listes du Khadach socialiste. Il n’a pas été élu. Simultanément, il en appelait au boycott d’Israël, ce qui lui a coûté son capital de sympathie puis, en bout de course, ses chaires académiques. Mais ces persécutions ne sont pas venues à bout de l’entêtement de Pappé: il dirige aujourd’hui le “Centre Européen pour les Etudes Palestiniennes” à l’Université d’Exeter en Angleterre.

Markus BRANDSTETTER.
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

Les “vertus prussiennes” pourront-elles sauver l’Europe?

275-2-2.pngLes “vertus prussiennes” pourront-elles sauver l’Europe?

BERLIN – Le sociologue et philosophe allemand Herfried Münkler, auquel nous devons des travaux extrêmement fouillés, notamment sur l’émergence des espaces impériaux, a consacré quelques pages, récemment, à la figure du grand roi de Prusse du 18ème siècle, Frédéric II, dont on célèbrera bientôt le 300ème anniversaire. Pour Münkler (sur lequel nous reviendrons), ce Frédéric II, ami de Voltaire et de bien d’autres esprits, est avant tout un modernisateur de l’administration étatique, dans la mesure où il a voulu rendre celle-ci totalement “incorruptible”, tandis que, lui, le Roi, serait simplement le “premier serviteur de l’Etat”. Münkler ajoute que cette vision frédéricienne est d’une brûlante actualité. “La Prusse revient à l’ordre du jour comme une sorte de contre-poison possible au beau milieu d’une société devenue entièrement consumériste. Les vertus prussiennes pourraient bien revivre pour domestiquer enfin la légèreté de la société capitaliste”, a déclaré ce professeur de sciences politiques de l’Université Humboldt aux journalistes de “Wirtschaftswoche”. Münkler s’inscrit dans la tradition de Max Weber qui disait que l’esprit d’économie et d’ascèse sont les correctifs nécessaires aux capacités du capitalisme. Par conséquent, le modèle prussien, en tant que forme intériorisée de ces vertus de modestie et de discipline, s’avère nécessaire pour que le capitalisme, en tant que “destruction créative permanente” (dixit Joseph Schumpeter), n’en vient pas à se détruire lui-même. Et Münkler conclut: “En Europe, émerge une nécessité incontournable, celle de recourir à nouveau aux ‘vertus prussiennes’. Sinon l’Europe échouera”.

(brève issue de “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

DEMOGRAFÍA DE SUSTITUCIÓN

 

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DEMOGRAFÍA DE SUSTITUCIÓN

 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/
 
En geografía humana hay dos indicadores para estudiar la evolución demográfica de un territorio concreto.  El crecimiento vegetativo, que es el índice que  expresa el aumento de la población de un país relacionando el número de nacimiento y el de fallecidos, y el crecimiento real que expresa la magnitud anterior pero matizada por el flujo de inmigrantes/emigrantes que recibe o despide dicho territorio.
Sin embargo, para los que quieran acercarse a la compresión de la evolución demográfica en la Europa occidental es necesario introducir una variable más en estos cálculos, sin la cual es imposible analizar la realidad de los procesos de mutación demográfica a los que está sometido nuestro Continente. La variable es el impacto de la composición étnica en los factores arriba señalado. Añadiendo este nuevo factor, sacaremos una conclusión clara: la característica principal de la evolución demográfica de la Europa occidental en las tres últimas décadas, es el cambio en la composición antropológica de la población; lo determinante no es tanto saber qué índice de crecimiento vegetativo o real tiene cada uno de nuestros Estados, sino constatar que estamos ante un fenómenos de sustitución antropológica, mediante el cual la población europea autóctona es paulatina e inexorablemente substituida por inmigrantes extraeuropeos, venidos mayoritariamente del Tercer Mundo. De no parar esta tendencia demográfica los europeos autóctonos seremos minoría en países como Reino Unido, los Países Bajos, Portugal, Bélgica o Francia en aproximadamente 20 años, y en poco tiempo más España, Italia, y otros países del entornos sufrirán la misma suerte.
Si tenemos en cuenta los dos índices demográficos citados al principio, vemos que el factor de la inmigración incide de forma determinante tanto en el primero como en el segundo.  El hecho de que el 75% de los niños nacidos el 1 de enero de este año –un dato realmente preocupante- sean no europeos, es un síntoma evidente de que el crecimiento vegetativo español está completamente mediatizado por el factor étnico, matización que viene marcando este índice desde principios de la década de los años 90, ya en 2003 la tasa de nacimiento de españoles autóctonos estaba por debajo del 1, situándose entre el 0.8 y el 0.9 mientras que el total de nacimientos en nuestro suelo llegaba al 1.2, varios periodistas titularon los rotativos de “España sigue creciendo demográficamente gracias a la natalidad de los inmigrantes”, que ese mismo año veían cómo se triplicaba el número de colombianos ecuatorianos y marroquíes nacidos en España.  Es obvio el efecto acumulado y progresivamente intensificado de esta tendencia en la composición antropológica de los menores de 15 años residentes en España, franja de edad en la que muy pronto los autóctonos estarán en inferioridad numérica.
Si pasamos al crecimiento real, los datos son aún más preocupantes, a pesar  del constante intento de maquillaje de cifras, tergiversando el número de inmigrantes que vuelven a sus países y callando sobre el número de los nuevo que llegan, los números son claros. España tiene hoy 7 millones de inmigrantes, entre los declarados (5.200.000) los ilegales (cerca de 700.000) y los nacionalizados “españoles” (1.100.000), con un constante ritmo de llegada y un crecimiento demográfico mucho mayor que los autóctonos. Es ocioso señalar cuál será el resultado final.
Sin embargo tenemos que añadir un nuevo factor que viene a empeorar aún más la situación.  450.000 españoles abandonaron nuestro suelo en 2011, se prevé que en 2012 serán 500.000, un total de un millón en dos años (El País Semanal 11-12-2011).  Esto tiene un nefasto doble efecto: en primer lugar supone un empobrecimiento de la población española que ve cómo un millón de sus jóvenes más preparados abandonan el país y son “sustituidos” por población inmigrante de baja o nula cualificación, en la lógica mundialista del desenraizamiento; en segundo lugar al abandonar un millón de personas autóctonas el país, inmediatamente se reduce el porcentaje de población autóctona y aumenta en la misma proporción el de extranjeros. Un auténtico disparate, y una de las más peligrosas consecuencias de esta crisis socio-económica que han creado los políticos y la finanza especulativa internacional.
 
De la inmigración de trabajo a la colonización de poblamiento.
 
Las palabras no son inocuas a la hora de expresar conceptos o fenómenos, el uso de uno u otro término esconde siempre una carga ideológica o propagandística, por eso debemos evitar entrar en la dialéctica de lo políticamente correcto y llamar a las cosas con los términos que más fidedignamente representen la realidad a la que nos queremos referir.
La lógica del mundialismo y de lo “políticamente correcto”, intenta limitar el fenómeno de la llegada masiva de millones de personas del Tercer Mundo a Europa, a una inmigración laboral, relacionada con la ocupación de determinados puestos de trabajo, y, como tal provisional, y con fecha de retorno. Nada más lejos de la realidad, las motivaciones de los inmigrantes son de lo más variado –muchos de ellos víctimas de las injusticias del ultracapitalismo mundialista- pero el fenómeno global al que nos enfrentamos es el de una auténtica colonización de poblamiento.  Europa no acoge inmigrantes, sino que somos demográficamente colonizados por poblaciones extranjeras que –siendo o no su intención inicial- se asientan en nuestro suelo y se instalan con el objetivo de perpetuar aquí a sus futuras generaciones, eso es precisamente la colonización que en este caso no se basa en la llegada de elites colonizadoras, sino en la reversión demográfica por el número, en un proceso que será imparable si no es revertido en los próximos veinte años
No lo decimos sólo nosotros, ya en el año 2000 la Sección de Población de la ONU hablaba de la “inmigración de remplazo”, como la única forma de “compensar” la baja natalidad de los pueblos europeos. Ellos también eran conscientes de que la inmigración terminará mutando la personalidad antropológica de Europa, la diferencia es que lo que para la ONU es el “objetivo loable” para los identitarios europeos es la mayor amenaza a la que se ha enfrentado nuestro milenaria civilización.
 
Sin duda Europa está en decadencia, en decadencia económica, social, demográfica y sobre todo moral. Sólo la recuperación de nuestros valores,  y el rearme moral de los pueblos europeos podrá parar este anunciado suicidio demográfico colectivo.
 
Enric Ravello
Secretario relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

mercredi, 01 février 2012

La crise de la défense européenne

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Michael WIESBERG:
La crise de la défense européenne

La crise financière oblige les Etats européens à trancher dans leurs budgets militaires. Résultat: la puissance européenne est battue en brèche

Le modérateur de la série radiodiffusée “Streitkräfte und Strategien” (= “Forces armées et stratégies”) de la station allemande NDR avait déclaré, en avril 2011, que “les spéculateurs de la City londonienne et de Wall Street” avaient réussi ce que “les diplomates n’étaient jamais parvenus à faire en des décennies, c’est-à-dire à désarmer l’Europe”. On ne peut pas encore prévoir quelles seront les conséquences de ce désarmement généralisé, résultat des incontournables mesures d’austérité prises récemment. On peut d’ores et déjà le deviner en dressant la liste des insuffisances dont ont fait montre plusieurs pays de l’OTAN lors de leur dernière intervention en Libye: l’Italie s’est vue obligée de retirer son porte-avions du théâtre des opérations pour raisons budgétaires; en prenant cette décision, l’Italie, pense Christian Möllig de la Fondation berlinoise “Wissenschaft und Politik”, “a inauguré une nouvelle page dans l’histoire militaire”. Mais cet exemple italien n’est pas le seul: la Grande-Bretagne, elle, a mis du jour au lendemain son porte-avions hors service et a envoyé à la ferraille de nouveaux navires de guerre, des patrouilleurs, qui venaient de sortir d’usine. Aux Pays-Bas, le gouvernement a été contraint de mettre au rancart des chars de combat qui venaient juste d’être modernisés. Hors OTAN, l’Autriche doit, pour sa part, déclasser les deux tiers de ses chars.

L’ancien ministre américain de la défense, Robert Gates, lors de sa visite d’adieu au quartier général de l’OTAN à Bruxelles en juin 2011, a annoncé un “avenir triste et sinistre” voire un risque patent d’“insignifiance militaire”. Il semble qu’il avait raison. D’autant plus que les budgets européens sont grevés de lourdes charges qui s’étendront sur le long terme. La situation les contraint à d’autres coupes budgétaires qui porteront essentiellement sur les armées.

Les forces armées risquent dorénavant d’être sous-financées, ce qui entraîne le danger qu’elles deviennent totalement incapables d’action sur le terrain. A cela s’ajoute que la puissance hégémonique au sein de l’OTAN, les Etats-Unis, prévoit également de trancher dans ses budgets militaires au cours des dix prochaines années. Le Pentagone veut économiser 490 milliards de dollars dans les dix ans à venir. Mais le ministère américain de la défense commente avec mauvaise humeur les efforts budgétaires des Européens en matières militaires. Ces efforts ont d’ores et déjà conduit à un important déséquilibre du financement des dépenses de l’OTAN. Actuellement, les Etats-Unis financent 75% de toutes les dépenses de l’Alliance, chiffre qui montre, simultanément, que les Etats européens, membres de l’OTAN, sont entièrement dépendants de l’hégémon. Robert Gates, lors de sa visite d’adieu, prenait un ton menaçant, en disant que les Etats-Unis n’allaient plus longtemps tolérer “de mettre leurs chiches ressources financières au service de nations qui refusent de se donner à elles-mêmes les moyens nécessaires pour assurer leur défense”.

Dans son long article paru en novembre 2011 et significativement intitulé “Europa ohne Verteidigung” (= “L’Europe sans défense”), Christian Möllig explique que l’état désastreux de la défense européenne a sauté aux yeux lors de l’intervention de l’OTAN contre la Libye, et pas seulement à cause du retrait du porte-avions italien. “Pas un seul Etat européen, pour ne pas parler de l’Europe dans son ensemble, n’a été en mesure de faire valoir ses intérêts, par le truchement de sa puissance militaire, sur une distance supérieure à 1000 km”. Ce qui est le plus alarmant, ajoutait-il dans son article, c’est que les Européens sont très objectivement “sourds et aveugles” parce qu’ils ne disposent pas du géostrationnaire global C4ISTAR, auquel seuls les Etats-Unis ont accès. Cette station coordonne et soutient le renseignement, la reconnaissance et la direction des opérations. Un chiffre, avancé par Möllig, montre clairement quelle est l’importance de C4ISTAR: près de 90% des actions militaires entreprises en Libye n’auraient pas été possibles sans le soutien américain.

Vu cette misère de la défense européenne, les Etats du Vieux Continent cherchent fébrilement une voie royale pour concilier les impératifs de l’austérité et les intérêts européens en matière de sécurité. On entend des slogans comme ceux de la future “smart defence” ou des “armées bonzaï”: ils ne font que cacher péniblement une triste réalité, où l’on veut déguiser l’amère nécessité en vertu. La notion de “smart defence” est surtout défendue par le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen: les 28 pays membres de l’Alliance Atlantique devraient tout simplement coordonner et fusionner leurs capacités militaires. Sur le plan concret, cela signifie, d’abord, renoncer à toutes voies singulières dans les projets d’armement et, ensuite, éviter tout “doublon inutile dans les capacités”. La “smart defence”, prétend le secrétaire général danois, conduit à “davantage de sécurité pour moins d’argent”. L’optimisme de Rasmussen ne tient pas face à la réalité. Les tentatives entreprises jusqu’ici pour aboutir à une politique de sécurité commune ne valaient pas le prix du papier sur lesquelles leurs pompeuses déclarations étaient imprimées. Peu de signes nous indiquent qu’il en sera autrement dans l’avenir, même si les budgets seront de toutes les façons réduits de manière drastique. Pourquoi? Markus Kaim, expert ès questions militaires auprès de la Fondation “Wissenschaft und Politik”, nous l’explique. C’est dû aux réflexes nationaux de “persistance”: “En fait, vu les contraintes économiques, il n’y a pas d’autres alternatives que la coopération et l’intégration”. Dans de nombreuses capitales, on considère toutefois que la politique de défense est “un élément constitutif incontournable de la souveraineté nationale”. Par conséquent, promptitude et volonté de coopérer avec les voisins sont fort réduites.

Qui plus est, il y a encore d’autres clivages: les Français et les Britanniques, depuis les opérations lancées contre la Libye de Kadhafi, réchignent à construire des “capacités communes” avec l’Allemagne, rapporte notamment le “Financial Times Deutschland” (FTD) en octobre 2011. L’Allemagne a, elle, “d’autres priorités”, notamment la réforme de la Bundeswehr. De surcroît, le ministre allemand de la défense, Thomas de Mazière, a déclaré “ne pas vouloir se heurter à ses propres gens”. Finalement, il y a encore, côté allemand, le droit de veto du Parlement pour les questions de guerre et de paix, ce qui s’oppose à toute possibilité de réaction rapide en cas de crise. Il faut aussi tenir compte des intérêts propres aux industries nationales d’armement et d’équipement, qui, selon le FTD, craignent de devoir lâcher leur part du gâteau, parce qu’elles engrangent de gros bénéfices “grâce aux commandes de leurs gouvernements respectifs”. Voilà pourquoi on ne s’étonnera guère de la réaction de Thomas de Mazière, qui tient pour limité le “potentiel d’intégration”.

Les visions de Rasmussen sur la “smart defence” formeront l’un des thèmes centraux à aborder lors du prochain sommet de l’OTAN à Chicago en mai 2012. Mais rien n’interdit de penser qu’elles resteront de l’ordre des voeux pieux. Il suffit d’évoquer un seul exemple: la fameuse troupe d’intervention rapide de l’UE, dont la création fut décidée en 1999 et qui aurait dû compter jusqu’à 60.000 hommes, se fait toujours attendre. Ensuite, les fameux “Battlegroups” de l’UE, qui sont en théorie disponibles depuis cinq ans, n’ont encore jamais été engagés, alors que nombreuses occasions se sont présentées.

On finira donc, en Europe, par avoir des “armées bonzaïs”, soit des armées en miniature, dont la puissance de frappe militaire sera plus que précaire. L’expert de la Fondation “Wissenschaft und Politik”, Christian Möllig, voit la deconstruction militaire de l’Europe s’effectuer sur le court terme en trois étapes. “D’abord les capacités militaires proprement dites vont se réduire, ensuite viendra le tour des capacités militaro-industrielles et, finalement, celui des compétences technologiques générales du Vieux Continent”. En bout de course, les Européens perdront toute capacité à coopérer à quoi que ce soit, ce qui, ipso facto, enlève à l’OTAN sa raison d’être.

D’après l’avis de nombreux experts, les rapports de force militaire dans le monde, au cours des prochaines années et pour toutes les raisons évoquées, se déplaceront de l’Occident, aujourd’hui encore vaille que vaille dominant, vers les pays émergeants, ce qui permettra de parler d’un “changement de paradigme géostratégique”, ajoute Möllig. Les Etats-Unis tiennent d’ores et déjà compte de cette future évolution, dans la mesure où le principal point focal de leurs attentions militaro-stratégiques se situe désormais dans l’espace pacifique, où la Chine est devenue un challengeur à prendre très au sérieux. Une étude publié dans “The Military Balance 2011”, organe de l’IISS (“International Institute for Strategic Studies”) de Londres, confirme cette tendance: “Les budgets de la défense des Etats occidentaux sont sous pression et leurs efforts d’armement sont désormais limités. Mais dans d’autres régions du monde, surtout en Asie et au Proche Orient, les dépenses militaires et les achats d’armement connaissent un véritable ‘boom’. Bon nombre d’indices convaincants nous incitent à penser qu’une redistribution générale de la puissance militaire est en train de se produire à l’échelle mondiale”.

Il est évident, poursuit l’étude londonienne, que les glissements qui se sont opérés par la redistribution de la puissance économique s’observent également dans les dépenses militaires. Les Etats-Unis et les autres puissances occidentales sont en train de perdre, conclut l’étude, leur monopole dans les domaines clefs des technologies militaires, y compris dans les techniques dites “Stealth” (engins furtifs), dans celles des aéronefs sans pilote (les drones) et dans la gestion cybernétiques des opérations. Pour les Etats européens du moins, on peut prévoir qu’ils ne joueront bientôt plus aucun rôle en tant que facteurs d’ordre à l’échelle du globe.

Michael WIESBERG.
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

Romney ou Obama: c’est du pareil au même!

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Romney ou Obama: c’est du pareil au même!

Entretien avec l’analyste canadien Eric Walberg

Q.: Monsieur Walberg, Barack Obama et Mitt Romney sont-ils les meilleurs hommes que l’élite américaine est capable de mettre en avant aujourd’hui?

EW: Tous les deux sont intelligents, possèdent l’art de la rhétorique et ont été bien formés. Le problème est le suivant: le projet impérial américain a échoué, tant et si bien que même un génie politique ne pourrait rien faire. Lorsque je converse avec des Américains moyens, je suis de plus en plus choqué par les vues pré-programmées qu’ils me débitent. Le mot pour désigner cette situation, qui me vient en tête, c’est: “lavage de cerveau”.

Q.: Ron Paul, candidat républicain à la présidence, serait-il dès lors le meilleur choix possible?

EW: Lui aussi est un homme politique intelligent, bon rhéteur, talentueux et bien formé. Mais il n’est pas un véritable candidat parce qu’il veut littéralement miner deux piliers essentiels du projet impérial: les banques et l’armée. Aucun président ne peut toucher à ces piliers. Quant à l’idéalisme libertaire de Ron Paul, il est aussi incongru que la foi des établis dans la rectitude du projet impérial.

Q.: Pourquoi n’y a-t-il pas de candidat, qui ait la chance de réussir, et qui représenterait un tiers parti (ou une “troisième voie”), ou un canddidat indépendant, qui pourrait obtenir un score significatif?

EW: La prétention qu’ont les Etats-Unis d’être une démocratie relève de la foutaise. Les Etats-Unis sont aujourd’hui dominés par quelques personnes, qui appartiennent à l’élite dirigeante et qui ne tolèrent qu’une certaine marge de manoeuvre, réduite, soit seulement des ajustements très fins et aucun bouleversement d’envergure. Le carnaval des élections est entièrement dominé par le facteur argent.

Q.: A votre avis, que devra faire l’électeur américain le jour des élections, le mardi 6 novembre 2012?

EW: Il devra voter comme il l’entend, sauf pour les deux principaux “républicrates”. Car que ce soit Romney ou Obama, c’est du pareil au même.

(entretien paru dans “DNZ”, Munich, n°4/2012, 20 janvier 2012).

Alain Soral sur Russian TV

 

Alain Soral sur Russian TV

Krieg ums Öl

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Krieg ums Öl

Ex: http://www.zuerst.de/

Der Ring der Sanktionen schließt sich enger um den Iran. Doch nicht nur Teheran ist das Ziel, es sind auch dessen Handelspartner in Kontinental­europa und Fernost

Mit beängstigender Zwangsläufigkeit scheint ein Krieg gegen Iran näher zu kommen. Immer aggressivere Sprüche aus Israel, immer mehr US-Kriegsschiffe im Persischen Golf, immer mehr Abschnürung durch Sanktionen.

Vor allem trügt der Eindruck, der uns in den westlichen Medien vermittelt wird, wonach der Iran zunehmend isoliert sei. Bei der Berichterstattung über immer neue Sanktionen muß man nämlich auch das Kleingedruckte beachten: Es handelt sich hierbei keineswegs um UN-Sanktionen, die von allen UN-Mitgliedstaaten beachtet werden müssen. Vielmehr sind es exklusive Sanktionen der USA und der EU, die andere völkerrechtlich nicht binden. Die letzte Sanktionsrunde des UN-Sicherheitsrates datiert vom Juni 2010. Damals wurden alle Zulieferungen zum iranischen Atomprogramm verboten (plus einige Reisebeschränkungen). Seither konnte man sich in diesem höchsten Gremium der Vereinten Nationen auf keine weiteren Strafmaßnahmen einigen – und seit die Libyen-Resolution von den NATO-Mächten zu einem blutigen „Regime-Change“ mißbraucht wurde, ist eine Zustimmung von China und Rußland zu irgendetwas Ähnlichem, was Iran oder Syrien angeht, gleich null.

Die Sanktionen des Jahres 2011, beschlossen ausschließlich von Nordamerikanern und Europäern, betreffen anders als die der UN nicht das iranische Atomprogramm, sondern den gesamten Energiesektor, insbesondere Benzinlieferungen. Der Iran, obwohl über reiche Vorkommen an Schwarzem Gold verfügend, hat nämlich Engpässe bei der Raffinierung des Rohöls, weswegen der Treibstoff für Nutzfahrzeuge und PKWs übers Ausland eingeführt werden muß. Das Erpresserische an diesen exklusiv-westlichen Sanktionen ist: Sie bedrohen auch Firmen von Drittstaaten, die sich nicht daran halten, mit Strafen. Ein chinesisches Unternehmen, das weiter mit dem Energiesektor Irans Geschäfte macht, muß damit rechnen, in den USA auf hohe Summen verklagt zu werden und im Fälligkeitsfall dafür mit seinen Vermögenswerten in den USA zu haften. Allerdings: Gegenüber chinesischen (oder indischen oder russischen) Firmen, die keine Niederlassungen in den NATO-Staaten haben, bleiben diese Sanktionen zahnlos. Am härtesten gehen die Briten vor, die mittlerweile jede Form von Finanztransaktion mit Iran verboten haben. Damit ist jeder bilaterale Handel unmöglich geworden, weil es kein Finanzinstitut mehr gibt, über das Exporte fakturiert oder versichert werden können. In den USA wird im Zweifelsfall mehr gebellt als gebissen: Das neue, vom Kongreß verabschiedete Sanktionsgesetz hat Präsident Barack Obama mit einer Zusatzklausel versehen, die ihm das Recht gibt, Sanktionen auch auszusetzen oder nicht anzuwenden. So will er verhindern, daß im Falle einer Krise die Öl-zufuhr aus dem Persischen Golf nicht aufgrund iranischer, sondern amerikanischer Maßnahmen gebremst wird, in der Folge der Ölpreis explodiert – und dann seine Chancen bei den Präsidentschaftswahlen im November 2012 in den Keller sinken. Dies ist ein gutes Beispiel, wie persönliche oder parteipolitische Interessen manchmal auch kriegsverhindernd wirken können – zumindest bis zum Urnengang.

Die Merkel-Regierung hat sich, in deutlichem Kontrast zu ihren Vorgängern, den Sanktionsvorstößen Wa-shingtons und Londons in der Regel schnell gebeugt. So haben fast alle Banken ihre Geschäftsbeziehungen mit dem Iran eingestellt; im Frühjahr 2011 wurde mit Sanktionen gegen die Europäisch-Iranische Handelsbank (EIHB) mit Sitz in Hamburg eines der letzten Schlupflöcher im Sanktionenwall geschlossen – nach massivem Druck aus Israel und Großbritannien. Im September 2011 berichtete Die Zeit: „Viele deutsche Konzerne ziehen sich aus Iran zurück – obwohl das Geschäft lukrativ ist.“ So stoppte der Vorstand von Thyssen-Krupp alle Beziehungen zu iranischen Kunden – ohne den Aufsichtsrat zu informieren und obwohl Iran immer noch mit 4,5 Prozent Mit-eigentümer des Stahl-Konzerns ist! Zuvor hatten bereits die Münchener Rück, Linde und die Allianz ihren Rückzug aus Persien erklärt. Siemens kündigte im Frühjahr 2011 an, keine Neuaufträge aus dem Iran mehr anzunehmen, Daimler wollte stark reduzieren. Die Zeit schreibt über die Motive der deutschen Bosse: „Sie wollen nicht ihr Amerika-Geschäft aufs Spiel setzen, nur um weiterhin Geschäfte mit den Mullahs und Präsident Mahmud Ahmadinedschad zu machen. Zu groß ist der politische Druck, vor allem aus den USA. Thyssen-Krupp setzt in Amerika jährlich 4,9 Milliarden Euro um – und künftig wird es noch mehr sein. Der Konzern baut in Alabama ein neues Stahlwerk. In Iran beläuft sich der Jahresumsatz auf weniger als 200 Millionen Euro.“ Man möge beachten: Keines dieser Geschäfte betraf das von der UN sanktionierte Atomprogramm, alles spielte sich im Bereich der zivilen Wirtschaft ab! Trotzdem führt das Powerplay der Amerikaner dazu, daß Deutschland ein Exportmarkt mit (bis 2005) fünf Milliarden Euro Umsatz wegbricht.

Da der Iran die deutschen Einfuhren und Dienstleistungen – allerdings mehr schlecht als recht – durch russische, indische oder chinesische Partner ersetzen kann, bleibt der Verdacht, daß die Sanktionen weniger auf die Mullahs als auf die Krauts (und andere US-Konkurrenten) zielen. Im Hintergrund steht die unterschiedliche Energie-Abhängigkeit vom Golf. Die USA beziehen etwa ein Viertel ihrer Ölimporte vom Golf, ein weiteres Viertel aus Venezuela, der Rest verteilt sich auf Afrika (zunehmend) und Kanada, Mexiko und die EU-Nordsee (abnehmend). Noch stärker abhängig vom Golföl sind die asiatischen Staaten wie Japan und China. Die Bundesrepublik hingegen bezieht mehr als ein Drittel ihres Öl- und Gasbedarfs aus Rußland und den GUS-Staaten (Tendenz stark steigend) und ein knappes weiteres Drittel aus der Nordsee (Tendenz stark fallend), die Golfstaaten und Iran rangieren nur unter ferner liefen. Betrachtet man die Importe und insbesondere die Energieimporte, bilden sich also grob zwei geopolitische Achsen heraus: einerseits zwischen Nordamerika (plus Südasien) und dem Golf, andererseits die „Verkoppelung des europäischen Wirtschaftsraums mit dem russischen Rohstoffraum“ (Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik).

Bei den Exporten ergibt sich ein anderes Bild. Die deutschen Exporte in die Golfregion bestehen vor allem aus Industrieanlagen(technik), Fahrzeugen und Maschinen. Die US-Exporte werden hingegen von der Rüstungs­industrie dominiert. Der jährlich zehn Mil-liarden Dollar schwere Rüstungsmarkt in Saudi-Arabien ist überwiegend in US-Hand, außerdem zahlt Riad an die US-Amerikaner beträcht­liche Stationierungskosten für die GIs. Kurz gesagt: Im deutschen Export ­dominiert das zivile Element, im US-­Export ist es umgekehrt. Die USA würden von einem Krieg profitieren und ihn wegen ihrer Ölabhängigkeit vom Golf gegebenenfalls auch benötigen; bei Deutschland ist beides nicht der Fall.

Deutsche und amerikanische Interessen in der Region sind also gegensätzlich: Für die US-Industrie ist sie wegen des Imports billigen Öls unersetzlich, während sie für die deutsche Industrie als Absatzmarkt teurer Maschinen interessant ist. Je billiger das Öl, umso geringer die Öleinnahmen der Golf-Staaten, umso geringer ihr Budget zum Kauf deutscher Maschinen. Je verhaßter die herrschenden Eliten, umso mehr sind sie zur Sicherung ihrer Pfründe auf US-amerikanische Militärhilfe angewiesen, umso besser laufen die Geschäfte für die US-Rüstungsindustrie. Für die USA sind korrupte Bereicherungsdynastien vom Typ Saudi-Arabien ideal, die das Öl verschleudern und von US-Bajonetten geschützt werden müssen.

Katerina Stavrapoulos

mardi, 31 janvier 2012

Halte à l'immigration des Renault marocaines

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Halte à l'immigration des Renault marocaines

Que font Eric Besson et Claude Guéant pour nous protéger?

Marc Rousset
Ex: http://www.metamag.fr/

Alors que la production automobile de Renault recule dans l’hexagone, l’usine géante de Melloussa, au Maroc, dans la zone franche du port de Tanger, commence à produire des voitures  "low-cost" sous la marque Dacia avec une capacité de 340 000 véhicules par an. Le site a pour vocation d’exporter 85% de la production vers le vieux continent. Cette usine marocaine vient s’ajouter au site roumain de Pitesti, qui produit 813 000 voitures par an. Renault et les équipementiers de la région de Tanger pourraient créer 40 000 emplois !

Le salaire net mensuel d’un ouvrier marocain est de 250€/mois, contre 446€ en Roumanie. Le coût salarial horaire d’un ouvrier dans les usines Renault est de 30€/heure en France, 8 €/heure en Turquie, 6 €/heure en Roumanie et, surprise, 4,5 €/heure au Maroc, à deux jours de bateau des côtes françaises!

C’est la raison pour laquelle le monospace « Lodgy 5 ou 7 places » (10 000€), fabriqué à Melloussa, sera deux fois moins cher que le Renault Grand Scenic (24 300€), assemblé à Douai. Il ne fait donc aucun doute qu’à terme , suite au rapport qualité/prix et en faisant abstraction de quelques gadgets marketing et des dénégations du Groupe Renault,  les consommateurs français, s’ils ne sont pas trop bêtes, achèteront des  Lodgy fabriquées au Maroc. En lieu et place des Grand Scenic fabriquées à Douai ! Bref, une délocalisation élégante supplémentaire, avec  les miracles et les mensonges de la pub et du marketing comme paravent.


Usine Renault à Tanger

Que faire ? Qui incriminer ? Certainement pas Carlos Ghosn et les dirigeants de Renault, qui font parfaitement leur travail ,avec les règles du jeu actuel. Ils doivent rendre compte à leurs actionnaires et affronter une concurrence terrible, la survie du Groupe  Renault étant même en jeu s’ils ne délocalisent pas.

Non, les responsables sont les citoyens, nous qui acceptons cette règle économique du jeu. Les principaux coupables sont nos hommes politiques incapables, gestionnaires à la petite semaine avec un mandat de 5 ans, subissant les pressions du MEDEF et des médias, à la solde des entreprises multinationales, et les clubs de réflexion, tout comme le lobby des affaires à Washington et à Bruxelles.

Mise en place d'une préférence communautaire

Les hommes politiques des démocraties occidentales ne sont pas des hommes d’Etat, mais des gagneurs d’élection. Ils ne s’intéressent en aucune façon aux intérêts  économiques à long terme de la France et de l’Europe. Ils attendent tout simplement la catastrophe du chômage structurel inacceptable et la révolte des citoyens pour réagir, comme cela a été le cas en Argentine et avec la crise des dettes souveraines.

Voilà ceux qui sont à l’origine du mal et nous injectent délibérément  car conforme à leurs intérêts  financiers, le virus, le venin destructeur malfaisant du libre-échange mondial! Celui-ci doit laisser sa place, d’une façon urgente, à un libre-échange strictement européen ! Il faut changer le modèle, sans attendre la disparition totale de notre industrie, mais en mettant en place des droits de douane au niveau européen, selon le principe de la préférence communautaire formulé par notre prix Nobel d'économie, Maurice Allais.

Même l’Allemagne ne réussira pas, à terme, à s’en sortir avec le libre-échange mondial. Elle résiste encore, car elle  n’a pas fait les mêmes bêtises que les autres pays européens mais, à terme, elle sera également  laminée par la montée en puissance de l’éducation et le trop bas coût de la main d’œuvre dans les  pays émergents. Aux Européens de savoir préserver les débouchés de leur marché domestique suffisamment grand pour assurer un minimum d’économies d’échelle! La « théorie des débouchés »  va très vite revenir à l’ordre du jour.

La théorie des avantages comparatifs est morte

La vieille théorie des «avantages comparatifs», de Ricardo, n’a plus grand-chose à voir avec la réalité. Pour la première fois dans l’histoire du monde, des Etats (la Chine, l’Inde et le Brésil) vont en effet posséder une population immense ainsi qu’une recherche et une technologie excellentes. L’égalisation par le haut des salaires, selon la théorie de Ricardo, n’ira nullement de soi, du fait de « l’armée de réserve » -rien qu’en Chine de 750 millions de ruraux, soit 58% de l’ensemble de la population- capable de mettre toute l’Europe et les Etats-Unis au chômage. 300 millions d’exclus vivent, selon la Banque asiatique du développement, dans l’Empire du milieu, avec moins d’un 1€ par jour. La Chine ne se classe qu’au 110e rang mondial du PIB par habitant.

Ce ne sont pas quelques succès épars européens mis en avant par les médias, dans la mode ou le luxe, qui doivent nous faire oublier le tsunami du déclin des industries traditionnelles en Europe: quasi disparition des groupes Boussac, DMC et de l’industrie textile dans le Nord de la France, de l’industrie de la chaussure à Romans, de l’industrie navale, des espadrilles basques... Les pays émergents produiront inéluctablement, de plus en plus et à bas coût, des biens et des services aussi performants qu’en Europe ou aux Etats-Unis. Les délocalisations deviennent donc structurelles et non plus marginales !

Le problème de fond du déficit commercial de la France n’est pas lié au taux de change de l’euro, mais au coût du travail. Le coût horaire moyen de la main d’œuvre dans l’industrie manufacturière est de l’ordre de vingt dollars en Occident contre 1 dollar en Chine ! Un ouvrier en Chine travaille quatorze heures par jour, sept jours sur sept. 

Les mensonges du MEDEF et de Bruxelles

La mise en garde contre le protectionnisme avancée par les lobbys du MEDEF et des multinationales -25% des Français travailleraient pour l’exportation- est un mensonge d’Etat parfaitement réfuté par Gilles Ardinat dans le Monde Diplomatique de ce mois . Il y a une confusion délibérée entre valeur ajoutée et chiffre d’affaires des produits exportés. En vérité, 1 salarié français sur 14 vit pour l’exportation en France !

Dans un système de préférence communautaire, l’Europe produirait davantage de biens industriels et ce que perdraient les consommateurs européens dans un premier temps, en achetant plus cher les produits  anciennement « made in China », serait plus que compensé par les valeurs ajoutées industrielles supplémentaires créées en Europe. Ces dernières augmenteraient le PIB et le pouvoir d’achat, tout en créant des emplois stables et moins précaires, système que la CEE a connu et qui fonctionnait très bien. Alors, au lieu de s’en tenir au diktat idéologique de Bruxelles et au terrorisme intellectuel anglo-saxon, remettons en place le système de la préférence communautaire.


Il importe de faire la distinction entre marché domestique européen intérieur et marché d’exportation. Il faut, par une politique douanière de préférence communautaire, se fermer aux pays émergents qui détruisent les emplois européens avec des produits consommés sur le marché intérieur européen. Et refuser le dogme simpliste d'une délocalisation de la production physique de biens, même quand elle ne représente qu’une infime partie de la valeur. Les seuls investissements justifiés géopolitiquement le sont pour capter des parts du marché domestique chinois, des autres pays d’Asie et de tous les pays émergents.

Comment la réindustrialisation 

Les Européens ne peuvent se contenter d’une économie composée essentiellement de services. Seule façon de réagir: réduire d’une façon drastique fonctionnaires et dépenses publiques, diminuer la pression fiscale sur les entreprises et les particuliers, mettre en place une politique industrielle inexistante à l’échelle de l’Europe, développer la recherche et l’innovation, encourager les jeunes pousses, favoriser les entreprises moyennes et restaurer la préférence communautaire, avec des droits de douane plus élevés ou des quotas compensant les bas salaires des pays émergents !


 Selon Algérie-Focus.com l'usine Renault de Tanger
sera inaugurée en février 2012 en présence du patron
de Renault Carlos Ghosn et du Président français Nicolas Sarkozy


Il ne faut pas "acheter français", ce qui ne veut plus rien dire, mais acheter « fabriqué en France »,  en se méfiant des noms francisés et des usines tournevis ou d’assemblage, dont la valeur ajoutée industrielle viendrait, en fait, des pays émergents. Seule une politique de droits de douane défendra l’emploi du travailleur européen et combattra efficacement  d’une façon implacable le recours excessif aux sous-traitants  étrangers.

Tout cela est simple. Il ne manque que le courage. De changer le système. Mais sans tomber, pour autant, dans le Sylla du refus de l’effort, de l’innovation, du dépassement de soi, de l'ouverture au monde et d'une exportation équilibrée. L’introduction de la TVA sociale est une excellente décision, mais elle est totalement incapable de compenser les bas salaires de l’usine marocaine Renault de Mélissa et ne vaut que pour améliorer la compétitivité de la Maison France par rapport aux autres pays européens.

Erdogan règle ses comptes avec l’armée turque

Günther DESCHNER:

Erdogan règle ses comptes avec l’armée turque

Certaines pratiques douteuses du gouvernement d’Erdogan approfondissent les césures qui existent déjà dans le monde politique et la société en Turquie

ilker-basbug.jpgL’arrestation spectaculaire de l’ancien chef de l’état-major de l’armée turque, Ilker Basbug (photo), et la plainte déposée contre l’ancien chef de la direction militaire du coup d’Etat de 1980 et ex-président de la République, Kenan Evren, a crée l’événement et éveillé toutes les attentions, bien au-delà des frontières turques. Cette arrestation et cette mise en examen ont montré clairement combien profondes sont les césures qui déchirent la société et le monde politique dans ce pays, qui est une pierre angulaire de l’OTAN. Le motif qui se profile derrière ces manoeuvres politico-judiciaires est à rechercher dans le fameux procès, qui est en cours depuis 2007, contre le réseau secret “Ergenekon”, auquel les organes du gouvernement d’Erdogan et le procureur général reprochent d’entretenir, par le biais de la terreur, des peurs et des émotions dans la population pour justifier un nouveau putsch militaire.

Avec l’arrestation de Basbug, le cercle des hommes soupçonnés d’intentions putschistes s’accroît. Il faut savoir que l’ancien chef de l’armée du deuxième pays le plus militarisé de l’OTAN, du moins sur le plan quantitatif, est considéré comme un “réaliste” (dans un commentaire publié dans le journal “Hürriyet”), “qui savait que le climat politique en Turquie avait atteint un point où plus aucun putsch militaire n’aurait été accepté, ni en Turquie même ni dans la communauté internationale”. On reproche aujourd’hui à ce général retraité depuis 2010 d’avoir été, en tant que “membre d’une association terroriste”, impliqué “dans un plan visant à renverser le gouvernement islamo-conservateur de l’AKP”.

Basbug se retrouve ainsi dans un aréopage illustre: plus de trois cents personnes —des militaires de haut rang, des professeurs, des recteurs d’université, des avocats et des journalistes— sont désormais considérées comme membres ou comme soutiens d’une ligue soi-disant secrète et incarcérées, pour partie, depuis de nombreuses années. L’opinion publique turque attend en vain, et depuis longtemps, qu’un premier jugement soit rendu ou que des preuves tangibles soient présentées. Plus le cas est trainé en longueur, plus le cercle des “putschistes” supposés va s’accroître et plus les arrestations se succéderont au sommet de la hiérarchie sociale et politique; quant à la crédibilité de l’opération, elle se réduira quasi à néant.

Certains commentateurs remarquent que le système juridique turc est responsable de cette lenteur: les procès durent longtemps parce que le système ne prévoit pas de libération conditionnelle sous caution. D’autres, plus critiques, reprochent au gouvernement d’Erdogan, de se contenter de simples suspicions et d’en profiter pour baillonner définitivement d’éventuels opposants kémalistes. Le procès, pris dans son ensemble, ne servirait en réalité qu’à consolider les positions de l’AKP dans les appareils de la justice et de l’Etat.

Certes, il s’avère exact que la Turquie est un pays où, par trois fois depuis 1960, des putsch militaires ont renversé le gouvernement. On ne peut donc pas dire que tout soupçon, quant à l’éventuelle planification d’un coup d’Etat, soit le fruit de purs fantasmes conspirationnistes. Néanmoins bon nombre d’observateurs pensent que le procès intenté sert surtout à réduire au silence ceux qui critiquent le régime.

Depuis la fondation de la république par le Général Mustafa Kemal, surnommé plus tard “Atatürk”, l’armée turque se pose comme la gardienne des principes séculiers, porteurs du “kémalisme” en tant qu’idéologie d’Etat. A ce titre, l’armée a pu acquérir une influence qui aurait été impensable dans d’autres démocraties. Jusqu’à nos jours, elle a gardé ses positions privilégiées. Au cours des années écoulées, le premier ministre Erdogan a pu réduire quelque peu cette influence, sans que les dirigeants de l’armée cessent vraiment de constituer un facteur de puissance. Ce n’était un secret pour personne: les généraux toisaient avec un grand mépris les politiciens de la “contre-élite” islamique, qui gouvernent aujourd’hui le pays.

Atatürk, fondateur de l’Etat, avait, expressis verbis, donné à l’armée la mission, après sa mort, de maintenir intact le système politique qu’il avait mis en place. Les militaires sont demeurés fidèles à cette mission et, par trois fois, en 1960, en 1971 et en 1980, ils ont renversé des gouvernements élus. Le coup d’Etat du 12 septembre 1980 fut de loin le plus sanglant: la Turquie avait été au bord de la guerre civile; 230.000 personnes furent inculpées; 50 condamnés ont été exécutés; des centainesd’autres sont morts en prison. Des dizaines de milliers de Turcs quittèrent le pays. Les généraux ont alors imposé une nouvelle constitution, dont les dispositions autoritaires ont marqué la Turquie.

Plus de trente ans après ces faits, l’ancien chef des militaires, Kenan Evren, aujourd’hui âgé de 94 ans, et l’ex-général Tahsin Sahinkaya, 86 ans, devront subir un procès. Pendant longtemps, Evren a été protégé contre toute poursuite judiciaire mais, après une modification de la constitution en septembre 2010, il a perdu son immunité. Depuis, plusieurs victimes de la junte militaire ont insisté pour que les officiers putschistes de 1980 soient poursuivis.

Une chose est sûre aujourd’hui: le moral, déjà sérieusement entamé, des dirigeants de l’armée turque, vient de prendre un nouveau coup dur avec l’arrestation de Basbug et l’inculpation d’Evren. Une fois de plus, l’AKP islamique vient de remporter un évident succès dans la lutte qui l’oppose à l’ancienne élite séculière, à laquelle appartient le sommet de la hiérarchie militaire. Le fossé se creuse de plus en plus entre le gouvernement islamisant et l’établissement séculier en Turquie.

Günther DESCHNER.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°4/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

lundi, 30 janvier 2012

Inquisition et autocensure médiatique

Inquisition et autocensure médiatique

Ce lundi revient au Sénat la boîte de Pandore des crimes non-niables

Michel Lhomme
Ex: http://www.metamag.fr/

burning-17.jpgChesterton disait que le sens commun ne consistait pas à répéter ce que tout le monde piaille, de ci de là, sans ton ni accent, dans l’ignorance béate de ce qui nous entoure. Mais qu’il consistait à retrouver ce que tous savent (ou ce que tous, nous savons entre nous), mais que personne ne se risque à déclarer, la plupart du temps, par autocensure individuelle et auto-répression personnelle.

Le problème du manque de liberté d’expression, dans la société moderne, ne se trouve pas dans la censure qui, pratiquement, n’existe plus; on peut blasphémer sans scrupules sur la Sainte Famille ! Le problème réside dans une mise sous le boisseau volontaire, une intériorisation de l’inquisition médiatique. Or, dans ce tribunal, ce dont on ne parle pas, n’existe tout simplement pas.

Le plus grand succès de l’inquisition médiatique, de la "nouvelle inquisition", demeure l’intériorisation de Torquemada chez tous les journalistes. Il y a bien, officiellement, la liberté d’expression, mais personne n’en use vraiment, ou si peu et, disons-le brutalement, par autocastration.

La liberté d'expression soumise à une loi anticonstitutionnelle

Cependant, en France, il nous faut rappeler une situation d’exception. Depuis la loi Gayssot, l’expression, comme telle, est verrouillée. Cette loi considère comme un délit la négation de la Shoah ou, plus exactement, qualifie de délit toute contestation des crimes définis par le tribunal international de Nuremberg. La loi Gayssot a, ainsi, créé abusivement une « vérité » obligatoire en matière de recherches historiques. Une loi anti constitutionnelle est légale .

Mais, les politiques français sont pris à leur propre piège. En dénonçant l’inopportunité de la loi sur la négation du génocide arménien, Dominique de Villepin a qualifié d’« erreur » le fait de légiférer sur la mémoire. Pourtant, alors qu’il est en campagne électorale, il s’est bien gardé, hypocritement, de dénoncer la loi Gayssot proprement dite. Pire, comptant sans doute sur quelques voix de la communauté juive pour augmenter un score qui, de toutes façons, ne sera guère brillant, il a tenu à défendre le principe même de la loi, en soulignant qu’elle avait cherché, selon lui, à « agir sur le terrain de l’antisémitisme et du racisme à un moment où il y avait le risque d’une montée de l’antisémitisme et du racisme en France ».

On a les fantasmes sur le Front National que l’on peut. Mais Jack Lang, en service commandé, a immédiatement emboîté le pas, pour défendre la loi Gayssot. Seul, Robert Badinter a reconnu que ce texte n’était pas conforme à la Constitution puisqu’il entravait, dit-il, la liberté d’expression. Nonobstant, la loi Gayssot restera en vigueur. On préférera sans doute parler, à l’Assemblée, du mariage homosexuel ou de la libéralisation du cannabis.

Quant on commence à censurer, on ne peut plus s’arrêter

En ce qui concerne la question polémique du génocide arménien, on aurait presque envie de dire qu’« il ne fallait pas commencer » ! Sinon, il faudrait, en effet, nous expliquer pourquoi, on ne pourrait pas nier le génocide nazi, sous peine de sanctions, mais on pourrait occulter le génocide arménien. La France s’est donc retrouvée prise au piège des lois mémorielles. Une fois validé, le terme de "génocide", pour les massacres de 1915,  ce qui a été le cas en France depuis la loi du 29 janvier 2001, la suite était logique et même inéluctable. La "boîte de Pandore" des crimes "non-niables" a été ouverte et la Turquie a eu beau jeu de répliquer en dénonçant les tortures et les exécutions françaises sommaires en Algérie.


Les arméniens en France : un enjeu politique

Quant on commence à censurer, on ne peut plus s’arrêter. Erdogan a accusé la France d’«avoir exterminé 15 % de la population algérienne« à partir de 1945 » et, il a même ajouté que « les Algériens ont été brûlés objectivement dans les fours ». La manœuvre est habile et facile à entendre. Mais ne voudrait-elle pas dire aussi qu’à un mensonge grossier, on opposerait un autre mensonge plus subtil ? Israël n’a, curieusement, pas réagi et a, presque, laissé faire ce sous-entendu embarrassant. Quant à la France, elle a été renvoyée à la défensive, mais s’est refusé de contre-attaquer.

Pourtant, en Turquie, ce ne sont pas les motifs d’attaque qui manquent ! La France aurait très bien pu dénoncer, par exemple, l’interpellation récente de nombreux journalistes kurdes. En effet, dans le cadre d’une enquête sur des liens présumés entre militants kurdes et éléments séparatistes armés, la Turquie a arrêté au moins 38 personnes, pour la plupart des journalistes.

La France plus silencieuse sur les Kurdes que sur les Syriens

Quelques 70 journalistes sont déjà emprisonnés en Turquie. Mais les autorités assurent qu’ils ne sont en détention que pour des délits ou des crimes sans rapport avec leur profession ! Vingt-cinq autres personnes, encore et surtout des journalistes, ont été arrêtées récemment à Istanbul. Plus de dix journalistes de l’agence pro-kurde, Dide, ont aussi été interpellés. Une avocate représentant Dide a dit qu’il ne restait, au bureau stambouliote de l’agence, que des policiers occupés à copier des documents et des disques durs d’ordinateurs. Elle a dit ne pas connaître le nombre exact de journalistes en état d’arrestation. Dans le cadre de la même enquête, lancée il y a deux ans, des centaines de personnes sont en procès pour leurs liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan.

La Turquie a toujours soutenu que les chiffres des morts arméniennes ont été multipliés par trois et souligné –ce qui est vrai– que ces massacres sont survenus dans un contexte de guerre mondiale, où la Turquie se défendait contre un ennemi de l’intérieur. La reconnaissance du génocide arménien, défendu en particulier par le clan Devedjian qui avait joué un rôle non négligeable dans l’ascension politique, à ses débuts, de Nicolas Sarkozy aujourd’hui aux abois, n’a pas que froissé les Turcs, elle a sérieusement agacé les Juifs.

Le fait n’est pas sans intérêt  puisque, pendant longtemps, il était entendu que le seul génocide officiellement reconnu, officiellement susceptible de sanctions vis-à-vis de ses négateurs, était le génocide juif. En fait, la loi Gayssot en France avait voulu verrouillé la mémoire, en réservant toutes ses foudres à la négation de l’Holocauste. Aujourd’hui, une commission parlementaire israélienne serait à la veille de mettre le massacre d’un million et demi d’Arméniens sur un pied d’égalité comparable.

La réaction n’a pas tardé : dés le lundi 26 décembre, le Ministre des Affaires étrangères israélien mettait en garde ses parlementaires, en soulignant le différent franco-turc, face à une initiative qui aurait pourtant, cette fois, à la Knesset des chances d’aboutir, après un premier raté en 2007.

Le génocide vendéen aurait-il sa conférence de Wannsee?

La Turquie n’ignorait pas, soit dit en passant, ce calendrier parlementaire israélien. Et la surenchère turque contre la France n’était, sans doute, qu’une bonne occasion de gêner le processus israélien qui, d’ailleurs, gêne les deux pays. Le Premier ministre turc Erdogan ne peut pas sous-estimer le poids des nationalistes laïcs qui tiennent l’armée à laquelle il lui faut, sans cesse, apporter des gages. Notons, au passage, que les Turcs nationalistes ont répondu à l’aplomb français par des attaques informatiques ciblées. C’est une belle leçon d’un nationalisme vivant et branché. Il est cybernétique, cyberguerrier.


Génocide vendéen

En France, lors du débat sur la loi, personne n’a vraiment relevé la proposition d’amendement de Dominique Souchet. Le député de la Vendée a demandé, en toute logique et sans succès, que le génocide vendéen soit inscrit dans la loi votée sur le génocide arménien. Cela n'empêche pas la vérité sur ce drame de faire son chemin.

En fin s'année, Reynald Secher,  le grand spécialiste de la Vendée, hier censuré et licencié de l’Education nationale, a publié un livre incontournable, "Du génocide au mémoricide". Sans doute un événement historique. Il y montre le caractère légal, systématique et organisé du génocide vendéen, dénoncé à l’aide d’archives du Comité de Salut Public et de la Convention jusqu’alors inexploitées et découvertes, par hasard.

A cet égard, la volonté française de reconnaître et de protéger la mémoire du génocide arménien est à la fois hypocrite et aberrante. Il faut, en effet, d’abord nettoyer devant sa porte : la Vendée, la guérilla napoléonienne contre l’Espagne, la Guerre d’Algérie, le Rwanda (responsabilité partielle de la France), sans oublier l'esclavage. Au lieu de se gargariser de lois mémorielles, dont le seul but, inavoué, est, en fait, de limiter la liberté d’expression sur la question juive. L’affirmation du génocide vendéen est, aujourd’hui, non punie par la loi, en en plus, officiellement rejetée, ignorée ou ridiculisée. 

Le rêve d’une Libye “libérée” s’évanouit comme neige au soleil...

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Billy SIX:

Le rêve d’une Libye “libérée” s’évanouit comme neige au soleil...

Des milices s’affrontent et menacent la paix précaire et le pouvoir du gouvernement de transition

Le Général Youssef Mangouche ne doit certainement pas être envié, vu le boulot qu’il doit prester. Ce chef d’état-major, fraîchement promu, de la nouvelle armée libyenne a pour tâche de désarmer les milices qui sévissent dans le pays. Cette mission est désespérée comme le prouvent les féroces combats qui ont eu lieu ce mois-ci à proximité de la capitale. Depuis des mois, ces troupes irrégulières mais puissamment armées s’affrontent pour obtenir pouvoir et influence. La seule chose qui unit encore les révolutionnaires vainqueurs, c’est leur haine inassouvie contre Mouammar el-Kadhafi.

Il n’est guère étonnant, dès lors, que les nouveaux dirigeants s’efforcent en permanence de maintenir en vie l’image de cet ennemi pourtant terrassé. Toutes les explosions de violence, que l’on ne parvient pas à expliquer de manière satisfaisante, sont attribuées au “Tabhour Hams”, que l’on définit comme une “cinquième colonne” composée de nostalgiques du régime de Kadhafi. Plusieurs anciens dignitaires du gouvernement seraient ainsi empêchés de participer aux élections qui devront se tenir cet été. La banque centrale du gouvernement de transition, elle aussi, poursuit la lutte contre l’ancien dictateur disparu: progressivement, tous les billets de banque à l’effigie de Kadhafi devront être mis hors circulation.

Tout ce qui ressemble à une poursuite logique de la révolution a sa “face sombre” car la figure de Kadhafi unit amis et ennemis. L’alliance des rebelles d’hier est bel et bien en train de se fissurer. Les armes des arsenaux pillés sont depuis longtemps réparties sur l’ensemble du territoire. Le 3 janvier 2012 des milices antagonistes se sont mutuellement canardées dans une rue commerçante de la capitale. Six combattants ont été tués. Le président du gouvernement de transition, l’ancien ministre de la justice Moustafa Abdoul Djalil (59 ans), a prononcé de sombres paroles: “Ou bien nous nous montrons sévères à l’endroit de tout dérapage et nous amenons ainsi les Libyens au beau milieu d’une confrontation militaire ou nous nous séparons et cela conduira à la guerre civile”. Au début de l’insurrection, on disait encore, avec jubilation, à Benghazi: “Nous sommes un seul pays”. On laissait l’Occident penser que les conflits qui avaient opposé jadis les 140 clans familiaux que compte le pays étaient des “reliques du passé”. L’engagement gratis et pro deo de petites gens avait généré une ambiance extrêmement positive. On se donnait l’illusion qu’arrivaient enfin dans les sables de Libye la tolérance entre factions religieuses et l’amitié pour l’Occident. L’avènement de la liberté était dans l’air. Entretemps, la magnifique promenade le long de la Méditerranée à Benghazi, citadelle du mouvement protestataire, est désertée. La nuit, on n’y voit plus que des drogués et des hommes armés. La masse des gens s’affaire à la gestion du quotidien, à chercher une place dans la nouvelle Libye.

Quoi qu’il en soit: tout l’Est du pays est effectivement demeuré à l’abri des violences. Surtout parce que la structure de la société y est plus mûre, parce que les tribus claniques de tempérament conservateur y ont imposé un consensus, avec l’aide des dignitaires musulmans. C’est surtout la majorité des citoyens dans l’Ouest de la Libye qui a beaucoup à perdre: cette région occidentale du pays avait bénéficié d’aides sous Kadhafi, grâce aux milliards du pétrole. L’élimination du régime du colonel, par l’intermédiaire de l’engagement de l’OTAN, a laissé un grand vide, rapidement comblé par des rebelles venus d’autres régions du pays. Dans ces bandes, on trouve beaucoup de têtes brûlées totalement indisciplinées et de toxicomanes patentés. Les pères de familles locaux, qui ont combattu dans les rangs rebelles, préfèrent généralement sécuriser leur région natale.

Ce que l’on remarquera surtout dans les affrontements entre factions rivales, représentant l’“ordre nouveau”, c’est que de nouvelles milices arrivent sans cesse de la ville de Misrata, en bordure de la Méditerranée. Dans cette ancienne métropole de marchands d’esclaves se concentrent aujourd’hui industrie et argent. Plus de cent bandes armées viennent de Misrata, ce qui est frappant. Bon nombre de ces bandes sont financées par des parrains très riches, qui, déjà, sous Kadhafi avaient fait fortune. Sans doute faudra-t-il trouver un compromis politique. Que ce soit ouvertement ou clandestinement, personne ne paie ici en pure perte 3000 dollars américains pour une seule Kalachnikov.

Billy SIX.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°4/2012; http://www.jungefreiheit.de/ ).

A New Call of the Wild: The American Third Position Party

A New Call of the Wild: The American Third Position Party

Tom Sunic

 

Merlin Miller, A3P candidate for President of the United States

The following is an English translation of an article published in the French magazine RIVAROL (published by  Jérôme Bourbon) on the A3P and it’s presidential candidates.

In the hustle and bustle of the various right wing currents inAmericait is fascinating to observe the recent birth of the American Third Position Party (A3P), a new political party dedicated to the preservation of European cultural, racial and ethnic heritage. The A3P has recently launched a political and cultural program that could make lots of waves at the upcoming presidential elections in America. The silent majority of American citizens is fed up; it is tired of the two-party system of East Coast ‘banksters’ and West Coast culture destroyers, both ruining the country with their destructive ideology of multiculturalism and causing dangerous mutual racial mistrust amidst the American body politic. Everybody wants something new.

The A3P offers a patriotic alternative to the two parties which, similar to subprime shams, have also mortgaged the future of America. Over the last forty years, American politics has been shaped by the plutocratic system and by the two identical political machines, under the guise of the Republican Party and the Democrat party respectively. It is always the Same and its Double poorly mimicked — if we were to   borrow some words from the French philosopher of postmodernity, Jean Baudrillard. Both parties seem to be united in the ruthless dogma of the “third excluded”, as well as in the defamation of those who reject the media swamp of “political correctness.”


The A3P has chosen for its presidential candidate, Mr. Merlin Miller, a graduate of West Point, a U.S. Army veteran and an accomplished filmmaker. His vice presidential candidate is Dr. Virginia Deane Abernethy, a renowned anthropologist, and a professor emeritus at Vanderbilt University. The A3P stands resolutely for the Republic: it is the only political party that represents Americans of European descent and that is strongly opposed to any notion of the American- Empire. On the Board of A3P directors one comes across some heavyweights, such as Mr. Don Wassall, editor in chief of The Nationalist Times, Mr. William Johnson, a well knownLos Angeles lawyer, Professor Kevin MacDonald, a renown American sociobiologist, Mr. James Kelso, an activist well known in nationalist circles in the USA and Europe, and Dr. Adrian Krieg, a writer and scientist. No other party in the American political landscape can boast such an impressive number of scholars of the highest order.

The A3P rejects  the current discourse of the American political class whose double talk resembles the Soviet-inspired locutions, such as  “ethnic awareness training,” “politically correct”, “hate speech”, “positive discrimination “,” diversity, ” etc. This boring palaver of the Establishment can be observed daily on all wavelengths when one listens to its “newspeak”, which, during the last half a century, has transformed the institutional and educational process in Americainto high commissions of political correctness, and whose aim is the criminalization of the legacy of the White man. Americans are being duped and deceived by the power and by the media in the same way of the old Sovietized and communized masses in the former Eastern Europe. At least the old communist nomenklatura knew it lived the historical lie. By contrast, the current American elites seriously think that they live the historical truth, which needs now to be exported by force to all corners of the world.

America today resembles theThird World, with 30 percent of its citizens being of non-European origin. White Americans are in the process of becoming a suspicious minority, ridiculed and increasingly discriminated against by the political-media apparatus. Without some firm political action, as put forward by the A3P, White Americans will soon become a vanishing species, isolated in their tiny ‘camps of the saints,’ which in turn are also bound to perish in the endless process of White Man’s  self-flagellation and self-hatred.

The A3P positions itself against the current U.S.policy, which through a fancy communist -inspired euphemism “affirmative action,” excludes bright white intellectuals, students and professionals. As a new political party, the A3P is well aware that it speaks on behalf of the American heartland and the vast majority of white American citizens.

Through the manipulation of the masses and by means of media decerebration the “Republocrats” have managed to keep themselves forever in power. They have managed to “divide and conquer” the ranks and files of the traditionalist Right,  while spreading in the media and motion pictures the image of some weird, phantasmagorical White racialists and by ceaselessly projecting a right-wing caricature of  toothless mountain hicks in the company of violent, tattooed, swastika-carrying skinheads. Over the past fifty years this false media- inspired imagery of ridicule and defamation of all patriotic parties has successfully suppressed the awakening of national, racial and patriotic sentiments, particularly among young and white Americans. Hence, the only “Right” acceptable today in the mainstream media of America (with a free passage to the glitz, glamour and glitter of inside-the-beltway DC) is embodied by the so-called neoconservatives, whose founding myths revolve around the profane notion of the Sacred–called Israel.

The current presidential system, compared to all previous regimes, has ruined the ideals and institutions of the founding fathers of America. If such policies continue Americans of European descent are slated to become a minority in their own country — within a few decades.

The spirit of the people depends on those who compose it. In the same vein a state is the product of the people who compose it. If the European population inAmericais to be replaced by a non-European population, the character of the country will change. The A3P believes that the times have come for a political party that must vigorously defend the interests of white European Americans. Every nation has the right to maintain and safeguard the identity of its forefathers.  The advantage of the A3P is the right choice of the right presidential candidates who are morally, ethically and intellectually above the candidates chosen by the Democrats and the Republicans.

The A3P proposes a moratorium on immigration and the immediate expulsion of illegal immigrants. Of course, similar plans were once promulgated by President Roosevelt during the Great Depression (1930) and by President Eisenhower in the 1950s — but they were short-lived. They failed — due to the pressure from special interest groups and especially as the result of the propaganda which in turn brought about the tsunami of Freudo-Marxian egalitarian scholasticism. In addition, the A3P emphasizes “fair trade” as opposed to vague notion of “free trade”; yes to private enterprise, but always serving the common good. The A3P also wishes to promote good environmental policies and be a faithful custodian to US energy resources, while always promoting the “America First” in foreign policy, which means, of course, the cessation of military interventions and economic aid to foreign countries.

Today’s America has become a highly balkanized system that functions more and more like the old Soviet system in which primeval, egotistic and narcissist forms of ‘survivalism ‘ of each ethnic and racial group will likely trigger latent interracial wars. The A3P is well aware that stormy weather is lurking on the horizon and that it therefore needs to distinguish between the true enemy and the true friend. Where there is a will there is always a way!

Syrie, Egypte: les guerres civiles menacent

Syrie, Egypte: les guerres civiles menacent

Entretien avec Peter Scholl-Latour

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

Q.: Lors des élections législatives égyptiennes, la parti radical islamiste “Nour” sera le deuxième parti du pays, immédiatement derrière les Frères Musulmans. En êtes-vous surpris?

PSLarabien.jpgPSL: Que les Frères Musulmans allaient constituer le premier parti d’Egypte, ça, nous le savions dès le départ. Ce qui m’a surpris, c’est la force des mouvements salafistes; elle s’explique partiellement par deux faits: d’abord, les petites gens, surtout dans les campagnes, adhèrent à une forme rigoriste de l’islam; ensuite, les salafistes reçoivent appui et financement de l’Arabie Saoudite.

Q.: Les Frères Musulmans ont annoncé qu’ils organiseront un référendum populaire sur le traité de paix avec Israël; cette consultation amènera une majorité d’Egyptiens à rejeter ce traité de paix. Quelles vont en être les conséquences?

PSL: Pour israël, cela créera une situation entièrement nouvelle, où l’état de guerre sera restauré en pratique. Cela signifie que l’armée israélienne devra à nouveau se renforcer le long de la frontière du Sinai: c’est une charge supplémentaire et considérable. Et surtout l’Egypte ira soutenir le Hamas dans la Bande de Gaza, ce qui créera une situation très lourde à gérer pour Israël, surtout si, en Syrie, le régime d’El-Assad tombe et que, au Nord aussi, la frontière cessera d’être plus ou moins sûre.

Q.: Récemment, vous étiez à Damas et vous y avez rencontré El-Assad: quelle est le situation que vous avez observée en Syrie?

PSL: Lorsque j’étais à Damas, tout était absolument calme. Je suis allé me promener et j’ai pu voir quelques manifestations organisées pour soutenir El-Assad. Dans une autre partie de la ville, se déroulait, paraît-il, une manifestation contre El-Assad, où il y aurait eu trois morts. Mais ce genre d’incident est à peine perceptible dans une ville qui compte six millions d’habitants: les magasins étaient ouverts et les Syriens sirotaient comme d’habitude leur café aux terrasses. L’impression que donnait la ville était absolument pacifique; surtout, on ne voyait pas d’uniformes, sans doute parce la police secrète patrouillait en civil.

Q.: La guerre civile menace-t-elle en Syrie, comme le pense la Ligue Arabe?

PSL: Pour partie, on peut dire que la guerre civile sévit déjà, mais elle se limite aux régions frontalières du Nord, le long de la frontière turque. A Homs, la frontière libanaise est toute proche et, au-delà de celle-ci, un mouvement radical islamiste est très actif et offre un appui aux rebelles syriens. La guerre civile, qui éclatera probablement à l’échelle du pays entier, est indubitablement téléguidée depuis l’étranger.

Q.: Et qui incite à la guerre civile en Syrie, et pour quels motifs?

PSL: Dans le fond, l’enjeu n’est pas tant la Syrie. Ce pays est certes géré par une dictature qui n’hésite jamais à faire usage de la violence, mais ni plus ni moins que d’autres dictatures de la région; cependant, il faut savoir que la Syrie a amorcé une certaine coopération avec l’Iran et l’objectif de la manoeuvre en cours est d’empêcher les Iraniens de bénéficier d’un lien territorial, via l’Irak et la Syrie, avec le Hizbollah libanais et de créer ainsi de facto une zone chiite entre l’Afghanistan et la Méditerranée.

(entretien paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°3/2012 – http://www.zurzeit.at ).

Krantenkoppen Januari 2012 (4)

Krantenkoppen
Januari 2012 (4)

RUSLAND: DE GEOPOLITIEKE INZET:
"Onze denkrichting had al (...) resoluut gebroken met de dominante visie in het westen, van de ultraconservatieven tot de ultraliberalen en trotskisten, die de Sovjetunie voorstelde als vraatzuchtige wolf die likkebaardend klaarstond om zich op die arme liberale en democratische schaapjes te storten. Deze lasterlijke houding ten opzichte van de USSR had te maken met het feit dat zij (...) de erfgename van het eeuwige Rusland was, dat van de tsaren die de Mongolen en de Tataren uit Europa hadden verdreven. Tegenwoordig moeten we vaststellen dat diezelfde krachten zich opnieuw verenigen om de hernieuwingspolitiek van president Poetin aan de kaak te stellen. Ze geven zich daarbij in het media-universum zonder enige gêne over aan (...) een 'metapolitieke oorlog' (...), teneinde een meerderheid van de burgers in alle landen van de wereld en bij alle mogelijke politieke strekkingen braafjes één of andere variant van het door de Amerikaanse desinformatie-industrie gepopulariseerde discours te doen aannemen. Het is de wil van deze cenakels om de wereld te laten zien en vatten volgens (...) de hegemoniale politiek van Washington. Met andere woorden, het op de hele planeet doen aanvaarden van een politiek die 1) erop gericht is om alle 'gevaarlijke' machten aan de kusten van Azië of Europa (...) uit te schakelen en 2) [Rusland] in te dammen en te verstikken":
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2012/01/24/rusland-de-geopolitieke-inzet.html
 
 
EEN HETE WINTER IN SICILIË:
"In Sicilië kwamen sinds half januari 2012 meer dan een half miljoen manifestanten op straat. Havens en spoorwegen zijn versperd, autostrades geblokkeerd door misnoegde vrachtwagenchauffeurs, de rekken van nagenoeg elke supermarkt zijn leeg en tankstations hebben geen druppel benzine meer. In de hoop nog brandstof te kunnen bemachtigen slapen mensen op straat. Zo ver het oog reikt zit het verkeer... vast, zelfs wie niet mee staakt, geraakt vaak niet op het werk.
De brandstofprijzen klommen op korte tijd naar een historisch hoogtepunt door torenhoge taxaties, een stijging van 50 eurocent zorgde ervoor dat de Siciliaan momenteel zo’n 1,72 euro per liter betaalt, een onmogelijke uitgave voor het merendeel van de arme bevolking. Samen met de draconische maatregelen die Mario Monti, de kersverse eerste minister van Italië, doorvoert, was dat de druppel die de emmer deed overlopen voor een groot deel van de bevolking":
http://www.apache.be/2012/01/25/een-hete-winter-in-sicilie/?utm_source=De+Werktitel+Nieuwsbrief&utm_medium=email&utm_campaign=dbe5c27a07-RSS_EMAIL_CAMPAIGN
 
 
LA SARDAIGNE, POUBELLE DE L'OTAN ET DU COMPLEX MILITARO-INDUSTRIEL:
"En Sardaigne, un territoire d'une superficie de 35.000 hectares est loué aux installations militaires. Sur l'île, on trouve des polygones de tir (Perdasdefogu), des exercices de feu (capo Teulada), des polygones pour exercices aériens (capo Frasca), des aéroports militaires (Decimomannu) et des dépôts de carburant (dans le cœur de Cagliari, alimentés par une conduite qui traverse la ville, sans compter de nombreuses casernes et sièges de commandement militaire (Aéronautique, marine) Il s'agit d'infrastructures des forces armées italiennes et de l'Otan. (...) 
Que découvre-t-on ? La vallée de Quirra, l'une des zones les plus belles et encore sauvages de la Sardaigne, a été transformée en coffre-fort de poisons à ciel ouvert. Pendant des années on a mis le couvercle sur la marmite des 'poudres de guerre' qui a décimé nombre d'habitants et militaires qui vivaient et travaillaient dans le polygone et les villages des environs. Mais maintenant, grâce à un Procureur, Domenico Fiordalisi, déterminé à suivre les plaintes des nombreuses victimes, la vérité commence à percer. Les 'secrets' sont enfin en train de se dévoiler à la lumière de la justice. (...)
Tout a commencé en 1956, lorsque le gouvernement italien décida d'installer, au beau milieu d'une zone d'incomparable beauté, où poussent les vignes, le myrte, les orangers et qui se termine sur une plage encore épargnée par les constructions, un polygone de tir, centre d'expérimentation de missiles, théâtre de 'war games' grandeur nature et de destruction à ciel ouvert d'armes obsolètes des dernières guerres. Le polygone est aussi loué à des firmes d'armement privées, à l'Otan, et à des armées diverses du monde entier, notamment Israël. Pendant des années, les habitants affirment avoir vu de mystérieux camions, venant de «l'étranger», entrer dans le polygone, et y déverser de l'armement obsolète qu'on fait ensuite exploser à ciel ouvert. Pendant des années, des gardes forestiers, ont constaté les maladies des bergers et du bétail, les brebis qui sautaient sur des armes, encore en état de fonctionnement, éparpillées partout dans les champs et sur la plage. (...)
Toutes ces constatations devraient être replacées dans le cadre réflexif plus vaste, comme celui de la militarisation de la Méditerrané par l'Otan à des fins stratégiques, l'intérêt financier du complexe-militaro industriel, le déficit démocratique (secret d'état, mépris des populations locales etc.), le contrôle de la population civile et plus précisément des migrants, la corruption, le mépris de l'environnement, le manque de vision politique à long terme, la loi du profit, les préparatifs actuels des guerres futures et le maintien des guerres actuelles (Afghanistan)."
 
 
PETROLE, DOLLAR, OR, IRAN: QUI ISOLE QUI?
By trading in gold, New Delhi and Beijing enable Tehran to bypass the upcoming freeze on its central bank’s assets and the oil embargo which the European Union’s foreign ministers agreed to impose Monday, Jan. 23. The EU currently buys around 20% of Iran’s oil exports. The vast sums involved in these transactions are expected, furthermore, to boost the price of gold and depress the value of the dollar on world markets":
http://www.dedefensa.org/article-petrole_dollar_or_iran_qui_isole_qui__25_01_2012.html
 
 
GADAFFI'S GREEN FLAG RAISED IN LIBYAN TOWN AFTER BLOODY UPRISING:
"The collapse of NTC authority in [Bani Walid], one of the most die-hard bastions of pro-Gaddafi sentiment (...), could not come at a worse time. Growing discontent about the NTC has spread across the country - with the biggest demonstrati...on taking place in Benghazi, the birthplace of last year's uprising. Abdel Hafiz Ghoga, vice-president of the NTC, resigned on Monday after a series of violent protests in the eastern port city. (...)
The [NTC] is also under increasing pressure (...) over Gaddafi’s influential son Saif. (...) The case has become an unlikely rallying point for global human rights advocates. The NTC have been criticised for failing to tell him what he is charged with or give him access to a lawyer.
Saif, who lost his right thumb and forefinger during the civil war, is also denied visitors, television, radio and the internet at his compound in Zintan, 100 miles from Tripoli. Libyan leaders insist the country will hold a trial. But Donatella Rovera, an Amnesty International official, said the NTC had failed to put in place a trial system with independent judges and skilled prosecutors."
 
 
LIBYANS STORM NTC HEADQUARTERS:
"Two weeks of protests in the city of Benghazi (...) came to a head when protestors used grenades to blow the gates off the National Transitional Council (NTC) compound housing the interim government. (...) Tensions mounted when the NTC passed a series of laws determining how parliamentary elections would be conducted this June – making no mention of how seats in the new legislature would be divv...ied out between different cities and regions. Seeing that the allocation of legislative seats will ultimately shape the distribution of the country’s vast oil wealth, many demonstrators contend the NTC is not seeking to fulfill (...) democratic aspirations. (...)
However, calls for greater freedoms belie the actual situation on the ground in post-Gaddafi Libya. According to a November report by the UN Secretary General, at least 7,000 men, women and children were illegally detained by rebel militi...as in Libya. Many of them (...) have been subjected to torture and other systematic forms of mistreatment. Clashes between rival militia factions have also become an increasingly common sight in the streets of Tripoli. 
­Radio host and author Stephen Lendman believes the crowds are unhappy with the new, Western-backed government: 'A couple of 100 former rebel fighters stormed the Parliament in Benghazi. (...) The new election was drawn up and the people were promised they would have a say, but the people have had no say whatsoever – everything has been secretive. And the NTC government – let’s face it – is the puppet of Western governments serving Western interests, having absolutely no interest in ordinary Libyans.'
It's Iraq all over again, says international consultant Adrian Salbuchi, with the flag of democracy brought in to guard Western geopolitical interests and pump oil while the 'invaded' nation’s needs are ignored."
 
 
NATO VS. SYRIA:
"NATO is already clandestinely engaged in the Syrian conflict, with Turkey taking the lead as US proxy. Ankara’s foreign minister, Ahmet Davitoglu, has openly admitted that his country is prepared to invade as soon as there is agreement among the Western allies to do so. The intervention would be based on humanitarian principles, to defend the civilian population based on the 'responsibility to protect' doctrine that was invoked to justify Libya. Turkish sources suggest that intervention would start with creation of a buffer zone along the Turkish-Syrian border and then be expanded. (...)
Unmarked NATO warplanes are arriving at Turkish military bases close to Iskenderun near the Syrian border, delivering weapons from the late Muammar Gaddafi’s arsenals as well as volunteers from the Libyan Transitional National Council who are experienced in pitting local volunteers against trained soldiers, a skill they acquired confronting Gaddafi’s army. Iskenderum is also the seat of the Free Syrian Army, the armed wing of the Syrian National Council. French and British special forces trainers are on the ground, assisting the Syrian rebels while the CIA and US Spec Ops are providing communications equipment and intelligence to assist the rebel cause, enabling the fighters to avoid concentrations of Syrian soldiers."
 
 
PRESIDENCY OF ARAB LEAGUE SEEKS TO BURY OWN EXPERTS' REPORT:
"Since the outbreak of the events that have cast a dark shadow over Syria, 2 interpretations stand in opposition to each other: for the West and their Gulf allies, the regime crushed the popular revolution in blood, while for Syria and its BRICS allies, the country is assailed by armed groups coming from abroad.
To shed light on these events, the Arab League created an Observer Mission composed of persons appointed by each Member State (...). This diversity of experts constituted a guarantee against the possible manipulation of the outcome (...). 
The problem is that the report confirms the version of the Syrian government and demolished that of the West and the Gulf monarchies. In particular, it demonstrates that there were no lethal crackdowns on peaceful demonstrators and that all the commitments made by Damascus have been scrupulously honored. It also validates the important fact that the country is in the grips of armed groups, who are responsible for the death of hundreds of Syrian civilians and thousands among the military, as well as for hundreds of acts of terrorism and sabotage.
For this reason, Qatar now seeks to prevent the dissemination of the report by any means. Indeed, it is a real bomb that could explode in Qatar’s face and against its communication device. (...) The presidency of the League has decided not to circulate the report of the Observer Mission, nor to translate, and not even to post the original in Arabic on its website.
The Wahhabi emirate is up against a huge risk. If by chance the Western public were to gain access to the report, it is Qatar and its proxies that could be held accountable in terms of democratic deficiencies and involvement in the killing of people."
 
 
HOMS (SYRIA): EVIDENCE OF ASSAD SUPPORT IN DIVIDED CITY:
 
 
VLADIMIR POUTINE DENONCE LES IDENTITAIRES RUSSES:
"Vladimir Poutine, a dénoncé lundi 23 janvier la mouvance identitaire russe qui cherche à détruire la base multiethnique du pays, faisant un parallèle avec les nationalismes qui ont abouti en 1991 à l'implosion de l'URSS: 
'Je suis profondément convaincu que les tentatives de professer un 'nationalisme russe' dans un Etat multiethnique sont en contradiction avec notre histoire millénaire. (...) Des provocateurs de toutes sortes et nos adversaires cherchent à arracher à la Russie cette base (multiethnique) avançant des arguments entièrement faux comme le droit des Russes à l'autodétermination, la 'pureté de la race'."
 
 
AFSCHEID VAN DE VLAAMSE BEWEGING. WE HEBBEN NOOD AAN FRISSE LUCHT:
 ‎"De Vlaamse beweging zoals die vandaag de dag bestaat is een pijnlijke karikatuur van ‘het grote streven’ dat er 175 jaar geleden aan ten grondslag lag. Net als de rest van de samenleving ligt ze plat op de buik voor de geldmoloch. Dat maakt dat de staat die de Vlaamse beweging nastreeft er in wezen niet anders zal uitzien dan het huidige België. Wie niet aan het primaat van de economie wil raken, stemt ermee in dezelfde machthebbers, dezelfde machtsverhoudingen te handhaven.
De taak van een emancipatorische beweging, zoals de Vlaamse beweging er één was, is de ontvoogdingsstrijd. Dat betekent in de huidige context dat men zich niet alleen moet bevrijden van de Belgische omknelling, maar ook van een politieke klasse die elke voeling met het volk verloren heeft. Van een systeem waarin de noden van mens en gemeenschap volledig ondergeschikt worden aan het belang van a- en dus anti-sociale economische machten. Of is het misschien zo vanzelfsprekend dat de Antwerpse haven gedomineerd wordt door een rederij in Singapore; dat het rioleringsnetwerk in handen komt van een Amerikaans bedrijf; dat onze bedrijven worden uitverkocht aan anonieme kapitaalgroepen? Maar de Vlaamse Beweging zwijgt. De welvaart weet u wel. En de Vlaamse eenheid mag niet gebroken worden door levensbeschouwelijke twistpunten nietwaar?
Het enige wat deze Vlaamse beweging nog aan vijanden weet te ontwaren, zijn Walen en/of islamieten. Elke regio heeft natuurlijk recht op de vruchten van zijn arbeid en opgelegde solidariteit is zonder twijfel een kwalijke zaak. Maar of dat afdoende is om stelselmatig te spreken van ‘Waalse dieven’... Arm, arm Vlaanderen.
In het Vlaamse bewegingsverhaal staat het afscheid van Wallonië centraal. Maar wat er verder met deze regio aan de voordeur van Vlaanderen moet gebeuren, is een open vraag. Het lijkt wel alsof voor Vlaamsgezinden Wallonië niet bestaat. (...) Een onafhankelijk Wallonië is gezien de grote heterogeniteit van deze regio - Luxemburg vormt bijvoorbeeld een entiteit op zich - allicht een illusie. Maar wat moet er dan mee gebeuren? Willen de Vlaamsnationalisten mischien een Frankrijk dat zich uitstrekt tot aan de voordeur van Vlaams-Brabant?
Een Vlaamse beweging die zich blindstaart op de onafhankelijkheid zonder het staatsdenken, het machtsdenken of het primaat van de economie in vraag te durven stellen, voert een schijnvertoning op. Een Vlaamse overwinning op België, zal zo altijd een Pyrrusoverwinning zijn. (...)
We zijn het beu om in de Vlaamse beweging steeds tot dovemansoren te spreken. We zijn het beu om steeds weer die meewarige blik te krijgen, wanneer we het over Doel, het milieu of Bomspotting hebben. We zijn de ééndimensionaliteit beu waarbij élk probleem steevast herleid wordt tot een Vlaams-Waalse tegenstelling. (...) 
Misschien moeten we er (...) maar ‘ns over nadenken of ons streven zich niet beter laat samenvatten in een term als ‘regionalisme’. (...) Al te vaak moeten we vaststellen dat in onze discussies, met andersdenkenden maar ook intern, het woord nationalisme tot misverstanden aanleiding geeft. (...) Misschien moeten we toch eens even stilstaan bij de eigenlijke betekenis [van het begrip 'regionalisme'] (...) zoals deze in Van Dale staat:
1. Het cultiveren van de aparte tradities (...) van een bep. gewest, tegenover de nivellering die van de moderne staat uitgaat
2. Het streven naar verkrijging of behoud van gewestelijke autonomie
(...) De clubjes, groeperingen en partijen die voortkomen uit die Vlaamse beweging zouden mogen beseffen dat we nu op nieuwe kruispunten staan, nieuwe wegen moeten inslaan. Je kan niet meer louter ‘Vlaamse Beweging’ zijn. Bondgenootschappen zullen onherroepelijk veranderen, misschien dat vroegere ‘vijanden’ nu ‘compagnons de route’ zullen worden, vroegere medestanders zullen tegenstanders worden. Daar is niks mis mee, dat is goed zo: het is de dynamiek van de ideeën. Niks zo erg als verkeerd begrepen loyaliteit: het is niét omdat je met iemand een stuk weg hebt afgelegd, dat je ten eeuwigen dage aan elkaar hoeft gekluisterd te zijn. Alle oude ideologieën smeken om een herformulering, gaan op zoek naar nieuwe verbanden. Alleen de Vlaamse beweging blijft met gesloten ogen verder fietsen op een niet bestaand élan, zonder te zien dat het aantal renners in het peloton steeds verder slinkt."

http://www.vvb.org/doorbraak/152/194
 
RUSSIA IN COLOR, A CENTURY AGO:
"An extraordinary collection of color photographs taken between 1909 and 1912. (...) The high quality of the images, combined with the bright colors, make it difficult for viewers to believe that they are looking 100 years back in time - when these photographs were taken, neither the Russian Revolution nor World War I had yet begun":
http://www.boston.com/bigpicture/2010/08/russia_in_color_a_century_ago.html
 
 
PRO-REGERINGSMANIFESTATIE TREKT IN BOEDAPEST BIJNA 100.000 DEMONSTRANTEN:
"De Orban-manifestanten van vandaag kwamen uit alle hoeken van het land. Er waren zelfs bussen ingelegd vanuit de buurlanden Slovakije en Roemenië, waar een omvangrijke Hongaarse minderheid leeft. De betogers droegen Hongaarse vlaggen en spandoeken met 'We houden van ons land, we houden van Viktor' en 'Handen af van Hongarije. We willen geen kolonie zijn'.":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1383236/2012/01/21/Pro-regeringsmanifestatie-trekt-in-Boedapest-bijna-100-000-demonstranten.dhtml
 
 
LE PEN ZIT SARKOZY OP DE HIELEN IN PEILING:
"Marine Le Pen (...), de leidster van de partij Front National profiteert van een golf van ongenoegen over de economie. (...) Le Pen zou 21% van de stemmen krijgen in de eerste ronde eind april, nog slechts 2 procentpunt achter Sarkozy. De socialistische leider François Hollande leidt de peiling met 27%":
http://www.rtl.nl/(/actueel/rtlnieuws/buitenland/)/components/actueel/rtlnieuws/2012/01_januari/20/buitenland/le-pen-zit-sarkozy-op-de-hielen-in-peiling.xml
 
 
 
CONTROL OF INTERNET SPEECH BY THE US GOVERNMENT:
Internet Controll

dimanche, 29 janvier 2012

CONFRONTATION BETWEEN MILITARY BLOCS: The Eurasian "Triple Alliance." The Strategic Importance of Iran for Russia and China

CONFRONTATION BETWEEN MILITARY BLOCS: The Eurasian "Triple Alliance." The Strategic Importance of Iran for Russia and China

 

Despite areas of difference and rivalries between Moscow and Tehran, ties between the two countries, based on common interests, have developed significantly.

Both Russia and Iran are both major energy exporters, they have deeply seated interests in the South Caucasus. They are both firmly opposed to NATO's missile shield, with a view to preventing the U.S. and E.U. from controlling the energy corridors around the Caspian Sea Basin.

Moscow and Tehran's bilateral ties are also part of a broader and overlapping alliance involving Armenia, Tajikistan, Belarus, Syria, and Venezuela. Yet, above all things, both republics are also two of Washington’s main geo-strategic targets.

The Eurasian Triple Alliance: The Strategic Importance of Iran for Russia and China 

China, the Russian Federation, and Iran are widely considered to be allies and partners. Together the Russian Federation, the People's Republic of China, and the Islamic Republic of Iran form a strategic barrier directed against U.S. expansionism. The three countries form a "triple alliance," which constitutes the core of a Eurasian coalition directed against U.S. encroachment into Eurasia and its quest for global hegemony.

While China confronts U.S. encroachment in East Asia and the Pacific, Iran and Russia respectively confront the U.S. led coalition in Southwest Asia and Eastern Europe. All three countries are threatened in Central Asia and are wary of the U.S. and NATO military presence in Afghanistan.

Iran can be characterized as a geo-strategic pivot. The geo-political equation in Eurasia very much hinges on the structure of Iran's political alliances. Were Iran to become an ally of the United States, this would seriously hamper or even destabilize Russia and China. This also pertains to Iran's ethno-cultural, linguistic, economic, religious, and geo-political links to the Caucasus and Central Asia.

Moreover, were the structure of political alliances to shift in favour of the U.S., Iran could also become the greatest conduit for U.S. influence and expansion in the Caucasus and Central Asia. This has to do with the fact that Iran is the gateway to Russia's soft southern underbelly (or "Near Abroad") in the Caucasus and Central Asia.

In such a scenario, Russia as an energy corridor would be weakened as Washington would "unlock" Iran's potential as a primary energy corridor for the Caspian Sea Basin, implying de facto U.S. geopolitical control over Iranian pipeline routes. In this regard, part of Russia's success as an energy transit route has been due to U.S. efforts to weaken Iran by preventing energy from transiting through Iranian territory.

If Iran were to "change camps" and enter the U.S. sphere of influence, China's economy and national security would also be held hostage on two counts. Chinese energy security would be threatened directly because Iranian energy reserves would no longer be secure and would be subject to U.S. geo-political interests. Additionally, Central Asia could also re-orient its orbit should Washington open a direct and enforced conduit from the open seas via Iran. 

Thus, both Russia and China want a strategic alliance with Iran as a means of screening them from the geo-political encroachment of the United States. “Fortress Eurasia” would be left exposed without Iran. This is why neither Russia nor China could ever accept a war against Iran. Should Washington transform Iran into a client then Russia and China would be under threat.

Misreading the Support of China and Russia for U.N. Security Council Sanctions

There is a major misreading of past Russian and Chinese support of U.N. sanctions against Iran. Even though Beijing and Moscow allowed U.N. Security Council sanctions to be passed against their Iranian ally, they did it for strategic reasons, namely with a view to keeping Iran out of Washington's orbit.

In reality, the United States would much rather co-opt Tehran as a satellite or junior partner than take the unnecessary risk and gamble of an all-out war with the Iranians. What Russian and Chinese support for past sanctions did was to allow for the development of a wider rift between Tehran and Washington. In this regard, realpolitik is at work. As American-Iranian tensions broaden, Iranian relations with Russia and China become closer and Iran becomes more and more entrenched in its relationship with Moscow and Beijing.

Russia and China, however, would never support crippling sanctions or any form of economic embargo that would threaten Iranian national security. This is why both China and Russia have refused to be coerced by Washington into joining its new 2012 unilateral sanctions. The Russians have also warned the European Union to stop being Washington's pawns, because they are hurting themselves by playing along with the schemes of the United States. In this regard Russia commented on the impractical and virtually unworkable E.U. plans for an oil embargo against Iran. Tehran has also made similar warnings and has dismissed the E.U. oil embargo as a psychological tactic that is bound to fail.

 
Left photo: President Mahmoud Ahmadinejad of Iran and President Dmitry A. Medvedev of Russia during a bilateral meeting in Dushabe, Tajikistan.
The bilateral Iranian-Russian meeting was held on the sidelines of a Shanghai Cooperation Organization summit on August 28, 2008.
Right photo: Iranian Foreign Minister Ali Akbar Salehi and Russian Foreign Minister Sergey V. Lavrov together in Moscow discussing Russia’s step-by-step nuclear proposal.


Russo-Iranian Security Cooperation and Strategic Coordination

In August 2011, the head of the Supreme National Security Council of Iran, Secretary-General Saaed (Said) Jalili, and the head of the National Security Council of the Russian Federation, Secretary Nikolai Platonovich Patrushev met in Tehran to discuss the Iranian nuclear energy program as well as bilateral cooperation. Russia wanted to help Iran rebuff the new wave of accusations by Washington directed against Iran. Soon after Patrushev and his Russian team arrived in Tehran, the Iranian Foreign Minister, Ali Akbar Salehi, flew to Moscow. 

Both Jalili and Patrushev met again in September 2011, but this time in Russia. Jalili went to Moscow first and then crossed the Urals to the Russian city of Yekaterinburg.

The Iran-Russia Yekaterinburg meeting took place on the sidelines of an international security summit. Moreover, at this venue, it was announced that the highest bodies of national security in Moscow and Tehran would henceforth coordinate by holding regular meetings. A protocol between the two countries was was signed at Yekaterinburg. 

During this important gathering, both Jalili and Patrushev held meetings with their Chinese counterpart, Meng Jianzhu. As a result of these meetings, a similar process of bilateral consultation between the national security councils of Iran and China was established. Moreover, the parties also discussed the formation of a supranational security council within the Shanghai Cooperation Council to confront threats directed against Beijing, Tehran, Moscow and their Eurasian allies. 

Also in September 2011, Dmitry Rogozin, the Russian envoy to NATO, announced that he would be visiting Tehran in the near future to discuss the NATO missile shield project, which both the Moscow and Tehran oppose.

Reports claiming that Russia, Iran, and China were planning on creating a joint missile shield started to surface. Rogozin, who had warned in August 2011 that Syria and Yemen would be attacked as "stepping stones" in the broader confrontation directed against Tehran, responded by publicly refuting the reports pertaining to the establishment of a joint Sino-Russo-Iranian missile shield project.

The following month, in October 2011, Russia and Iran announced that they would be expanding ties in all fields. Soon after, in November 2011, Iran and Russia signed a strategic cooperation and partnership agreement between their highest security bodies covering economics, politics, security, and intelligence. This was a long anticipated document on which both Russia and Iran had been working on. The agreement was signed in Moscow by the Deputy Secretary-General of the Supreme Security Council of Iran, Ali Bagheri (Baqeri), and the Under-Secretary of the National Security Council of Russia, Yevgeny Lukyanov.

In November 2011, the head of the Committee for International Affairs in the Russian Duma, Konstantin Kosachev, also announced that Russia must do everything it can to prevent an attack on neighbouring Iran. At the end of November 2011 it was announced that Dmitry Rogozin would definitely visit both Tehran and Beijing in 2012, together with a team of Russian officials to hold strategic discussions on collective strategies against common threats.

   
Left and right photos: Secretary-General Jalili and Secretary Patrushev in Tehran, Iran holding Iranian-Russian national security talks during August 2011.

 
Left photo: Deputy Secretary-General Ali Bagheri at a press conference in Moscow, Russia after signing a security pact with Russian officials.
Right photo: Konstantin Kosachev, the Chairperson of the Committee for International Affairs in the Russian Duma.
 

Russian National Security and Iranian National Security are Attached

On January 12, 2012, Nikolai Patrushev told Interfax he feared that a major war was imminent and that Tel Aviv was pushing the U.S. to attack Iran. He dismissed the claims that Iran was secretly manufacturing nuclear weapons and said that for years the world had continuously heard that Iran would have an atomic bomb by next week ad nauseum. His comments were followed by a dire warning from Dmitry Rogozin.

On January 13, 2012, Rogozin, who had been appointed deputy prime minister, declared that any attempted military intervention against Iran would be a threat to Russia's national security. In other words, an attack on Tehran is an attack on Moscow. In 2007, Vladimir Putin essentially mentioned the same thing when he was in Tehran for a Caspian Sea summit, which resulted in George W. Bush Jr. warning that World War III could erupt over Iran. Rogozin's statement is merely a declaration of what has been the position of Russia all along: should Iran fall, Russia would be in danger.

Iran is a target of U.S. hostility not just for its vast energy reserves and natural resources, but because of major geo-strategic considerations that make it a strategic springboard against Russia and China. The roads to Moscow and Beijing also go through Tehran, just as the road to Tehran goes through Damascus, Baghdad, and Beirut. Nor does the U.S. want to merely control Iranian oil and natural gas for consumption or economic reasons. Washington wants to put a muzzle around China by controlling Chinese energy security and wants Iranian energy exports to be traded in U.S. dollars to insure the continued use of the U.S. dollar in international transactions.

Moreover, Iran has been making agreements with several trade partners, including China and India, whereby business transactions will not be conducted in euros or U.S. dollars. In January 2012, both Russia and Iran replaced the U.S. dollar with their national currencies, respectively the Russian rouble and the Iranian rial, in their bilateral trade. This was an economic and financial blow to the United States.

 
Left photo: Vladimir V. Putin and Mahmoud Ahmadinejad holding talks in Tehran, Iran on the sidelines of a summit of Caspian Sea nations in October 2007.
Right photo: Dmitry O. Rogozin, the departing representative of Russia at NATO Headquarters in Brussels, Belgium.


Syria and the National Security Concerns of Iran and Russia

Russia and China with Iran are all staunchly supporting Syria. The diplomatic and economic siege against Syria is tied to the geo-political stakes to control Eurasia. The instability in Syria is tied to the objective of combating Iran and ultimately turning it into a U.S. partner against Russia and China. 

The cancelled or delayed deployment of thousands of U.S. troops to Israel for "Austere Challenge 2012" was tied to ratcheting up the pressure against Syria. On the basis of a Voice of Russia report, segments of the Russian media erroneously reported that "Austere Challenge 2012" was going to be held in the Persian Gulf, which was mistakenly picked up by news outlets in other parts of the world. This helped highlight the Iranian link at the expense of the Syrian and Lebanese links. The deployment of U.S. troops was aimed predominately at Syria as a means of isolating and combating Iran. The "cancelled" or "delayed" Israeli-U.S. missile exercises most probably envisaged preparations for missile and rocket attacks not only from Iran, but also from Syria, Lebanon, and the Palestinian Territories.

Aside from its naval ports in Syria, Russia does not want to see Syria used to re-route the energy corridors in the Caspian Basin and the Mediterranean Basin. If Syria were to fall, these routes would be re-synchronized to reflect a new geo-political reality. At the expense of Iran, energy from the Persian Gulf could also be re-routed to the Mediterranean through both Lebanon and Syria.

 
Left photo: Syrian Defence Minister Dawoud (David) Rajha visiting the docked Russian aircraft carrier Admiral Kuznetsov in the Syrian port of Tartus on January 8, 2012.
Right photo: Syrian allies, Secretary-General Hassan Nasrallah of Hezbollah and Mahmoud Ahmadinejad of Iran, join President Bashar Al-Assad for a summit in Damascus, Syria on February 25, 2010.
 


 
Left photo: The Alvand, one of the two Iranian warships that visited the Syrian port of Lattakia during February 2011.
Right photo: Rear-Admirial Habibollah Sayyari holding a press conference on February 28, 2001 at the Iranian Embassy in Syria about the Iranian naval presence off Syria’s Mediterranean coast.
 


Mahdi Darius Nazemroaya is a Sociologist and award-winning author. He is a Research Associate at the Centre for Research on Globalization (CRG), Montreal. He specializes on the Middle East and Central Asia. He has been a contributor and guest discussing the broader Middle East on numerous international programs and networks such as Al Jazeera, Press TV and Russia Today. His writings have been published in more than ten languages​​. He also writes for the Strategic Culture Foundation (SCF), Moscow.

 Global Research Articles by Mahdi Darius Nazemroaya

La voie écossaise vers l’indépendance

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Amelie WINTHER:

La voie écossaise vers l’indépendance

Un référendum devrait avoir lieu en 2014

L’hymne national de l’Ecosse est, comme pour toutes les autres composantes du Royaume-Uni, le “God Save the Queen”. Mais lorsque les équipes écossaises de football ou de rugby se préparent à un match, c’est le chant “Flower of Scotland” que le public entonne. Déjà la première strophe évoque la lutte des Ecossais pour l’indépendance sous la conduite de leurs héros nationaux William Wallace (“Braveheart”) et Robert the Bruce: “Quand reverrons-nous des pareils à vous qui avez combattu et êtes morts pour votre petite portion de colline et de vallée, et qui avez défié l’orgueilleuse armée d’Edouard et l’avez renvoyée chez elle, pour qu’elle y réfléchisse à deux fois...”.

Le Roi Edouard I était l’adversaire des combattants écossais de la liberté au 13ème siècle. Il avait au préalable soumis le Pays de Galles, jusqu’alors indépendant. Le temps des héros courageux est certes passé, dit l’hymne, “mais nous pouvons quand même nous soulever et redevenir cette nation qui a défié l’orgueilleuse armée d’Edouard”. Outre le chant “Flower of Scotland”, il y en a d’autres, tout aussi célèbres comme “Scotland the Brave” (“Pays de mes peines, Pays de la rivière enchanteresse, Pays de mon coeur pour toujours, toi, ô brave Ecosse”) et “Scots Wha Hae”; les Ecossais d’aujourd’hui considèrent ces magnifiques chants comme les hymnes non officiels de leur pays. “Scots Wha Hae” est dû à la plume du poète national Robert Burns, dont le plus célèbre poème est “Auld Lang Syne”. Dans ce poème, Burns interprète l’allocution que Robert the Bruce fit devant son armée juste avant la bataille de Bannockburn.

Les césures de l’histoire dans les Iles Britanniques

Il existe donc en Ecosse trois hymnes non officiels, dont les paroles évoquent le refus de la tutelle anglaise et expriment sans le moindre détour une volonté de demeurer libre: c’est très significatif pour les césures que l’histoire a installées entre l’Ecosse et l’Angleterre. Avant l’union des deux royaumes en 1707, il y a eu des siècles de conquêtes et de résistances. Depuis l’union de 1707, les deux pays sont liés au sein du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande (puis “Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord”). Pourtant, au cours de ces dernières années, la question se pose de plus en plus souvent: combien de temps cette union durera-t-elle encore?

 

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Ce qui est est en train de se passer aujourd’hui en Ecosse peut être considéré comme les signes avant-coureurs des derniers soubresauts d’un Empire qui a cru sortir grand vainqueur des guerres mondiales du 20ème siècle mais qui appartenait en fait au camp des vaincus (qui s’ignorent ou veulent s’ignorer). L’insistance actuelle des Ecossais pour obtenir l’indépendance vis-à-vis de Londres peut se lire comme le dernier acte d’une pièce de théâtre qui jouerait le déclin d’un ancien empire mondial, qui, malgré ses victoires militaires et l’engagement de forces humaines et matérielles considérables, a finalement tout perdu.

Un premier ministre écossais accusé de “populisme”

D’après Alex Salmond, premier ministre d’Ecosse, et donc le plus puissant des hommes politiques du pays, et son parti, le SNP (“Scottish National Party”), les Ecossais devraient se prononcer en 2014, lors d’un référendum, pour ou contre un avenir détaché de la tutelle londonienne. Le 24 juin 2014, les Ecossais célèbreront pour la 700ème fois leur victoire sur les Anglais lors de la fameuse bataille de Bannockburn. La date est donc symbolique.

Le SNP domine au Parlement d’Edimbourg depuis 2007 et, depuis 2011, il y domine seul, sans alliance ni cartel. Lors des dernières élections, il a obtenu la majorité absolue.

Quand un homme politique réclame l’auto-détermination nationale, on lui colle tout de suite sur le dos l’étiquette péjorative de “populiste”. Ainsi, pour donner quelques exemples, le “Rheinische Post” allemand, en janvier 2012, a écrit, dans son édition en ligne: “Le populiste Alex Salmond, 57 ans, ne disposait jadis d’aucune force réelle, en tant que chef d’un gouvernement minoritaire, pour pouvoir réaliser cette promesse”. Par ailleurs, le “Spiegel” de Hambourg, a commenté la situation actuelle en Ecosse comme suit: “Le Führer du SNP, Salmond, est considéré par tous les partis établis comme un pénible populiste et ils aspirent tous à ce que sa rhétorique en faveur de l’indépendance de l’Ecosse soit enfin démasquée. ‘Plus le référendum arrivera tôt, mieux cela vaudra’, écrit le député travailliste écossais Douglas Alexander dans le ‘Telegraph’”.

Quant à l’Université de Münster, elle formule la remarque suivante, dans un travail sur le “populisme” aux Pays-Bas et en Allemagne: “Le concept de ‘populisme’ est un concept mouvant. Les politiciens aiment l’employer et l’emploient souvent dans les querelles où ils confrontent leurs opinions. Le ‘populisme’ est une étiquette utilisée de manière inflationnaire; elle s’utilise d’autant plus souvent qu’elle ne reflète aucune clarté quant à son contenu”.

Etymologiquement parlant, “populisme” désigne en fait une politique qui s’efforce de créer une proximité particulière avec le peuple. Le dictionnaire allemand “Duden” donne pourtant la définition suivante: ce concept désigne, pour lui, une politique d’opportunisme, visant à “gagner les faveurs des masses”. Savoir si Alex Salmond a réellement les masses derrière lui, on ne le saura qu’après le référendum. Douglas Alexander, que nous venons de citer, n’est pas le seul à croire que Salmond postposera ce référendum le plus longtemps possible parce qu’il ne peut pas encore gagner une majorité d’Ecossais à son projet indépendantiste. “Le SNP joue sur le temps, parce qu’il n’a pas de réponses à toute une série de questions fondamentales”, estime David McLethie. Ce dernier siège pour le compte du parti conservateur écossais au Parlement. Ses “Tories” militent pour l’union avec l’Angleterre. Une Ecosse indépendante? En tout cas, sans eux...

Londres tente de freiner le processus

Le premier ministre britannique David Cameron a fait un pari: il ne faut pas laisser de temps au SNP pour diffuser parmi les électeurs ses vues et propositions. Plus le référendum arrivera vite, plus on aura de chances de maintenir les Ecossais dans le Royaume-Uni: tel est le calcul de Cameron. Voilà pourquoi il a proposé, à la mi-janvier 2012, que le référendum se tienne le plus rapidement possible.

Au sein du cabinet, on venait, une fois de plus, de discuter d’une loi accordant une large autonomie financière à l’Ecosse. Au cours de ces discussions, on a exigé, très nettement, que les conditions du référendum ne soient pas élaborées à Edimbourg mais à Londres. Endéans les dix-huit prochains mois, a-t-on suggéré, le référendum devra avoir lieu. Il ne devrait y avoir qu’une seule question à poser aux Ecossais, rapporte le “Neue Zürcher Zeitung”, en nous parlant de la “lutte tactique pour l’avenir de l’Ecosse”, et à cette question, il ne faudra répondre que par “oui” ou par “non”. En simplifiant le référendum de cette façon, on veut éviter que Salmond ne propose une alternative, une sorte de variante intermédiaire, qui offrirait un maximum d’autonomie à l’Ecosse, afin de parer à une défaite cuisante lors du référendum.

Le vice-président du parti de Salmond, Nicola Sturgeon, a expliqué, à ce propos, que les conservateurs anglais veulent influencer des décisions qui ne concernent que le seul peuple écossais. Mais en procédant de la sorte, le gouvernement de Londres n’obtient que le contraire  de ce qu’il souhaite en réalité. Le soutien populaire à l’indépendance ne ferait alors que croître. “Dans leur coeur, les Ecossais ne veulent pas d’une séparation totale”, pense Cameron, envers et contre tout. L’Union de 1707 a finalement été “l’un des partenariats les plus efficaces à l’échelle mondiale”. Salmond perçoit les choses différemment. “Plus il parle, mieux cela vaut pour la cause de l’indépendance”. C’est, de fait, ce que prouvent les sondages.

La BBC commente à son tour: entre les gouvernements britannique et écossais, une “guerre des mots” fait rage.

AlexSalmond-Edit-1024x1006.pngAngus Robertson est chef de la fraction SNP. Sur le site internet de son parti, il commente les assertions intrusives de Cameron: “Il est clair que la balourdise de David Cameron, à vouloir sauver la vieille union, s’est avérée contre-productive dès que les Ecossais ont entendu parler des possibilités que leur offrirait l’indépendance. Toutes les démarches qu’ont entreprises les partis anti-indépendantistes depuis l’immixtion désordonnée de Cameron n’ont suscité qu’un désir général d’indépendance et l’ampleur de ce désir montre que nous pouvons être confiants d’obtenir un ‘oui’ lors du référendum prévu pour l’automne de l’année 2014”. Le soutien à l’indépendantisme se perçoit également dans l’augmentation du nombre des membres du SNP: “Personne ne se soucie autant du développement de l’Ecosse que ceux qui y vivent. C’est pourquoi ce ceux eux, et non d’autres, qui doivent recevoir le pouvoir de décision”.

Aux questions du journal allemand “Die Welt”, Robertson avait exprimé sa conviction: “Nous avons maintenant les meilleures chances de faire passer l’indépendance. Les autres partis sont dépourvus de direction et d’orientation”. Robertson dirige la campagne en faveur du référendum sur l’indépendance. En 2007 et en 2011, où il détenait aussi cette fonction de chef  de la campagne électorale, il avait conduit son parti au succès lors des législatives.

Le pétrole écossais

Avec le slogan “It”s Scotland’s oil” (“C’est le pétrole écossais”), le SNP avait déjà séduit les électeurs dans les années 70. Pour la prochaine échéance importante, c’est-à-dire le référendum sur l’indépendance, les riches gisements de pétrole de la Mer du Nord, face aux côtes de l’Ecosse, joueront un rôle non négligeable. En octobre dernier, quatre entreprises énergétiques, parmi lesquelles des géants du marché tels BP et Shell, annonçaient qu’elles voulaient investir dix milliards de dollars pour prospecter les nouveaux gisements à l’Ouest des Iles Shetland. L’Ecosse veut profiter de cette manne plus qu’auparavant. Le ministère britannique des finances a glané près de 360 milliards d’euro au cours de ces quarante dernières années grâce au pétrole de la Mer du Nord. “Londres a suffisamment gagné grâce au pétrole écossais. Au cours des quarante prochaines années, ce seront les citoyens d’Ecosse qui en profiteront”; ces paroles sont extraites du discours de Salmond lors de la diète du SNP.

90% du pétrole qu’exploite la Grande-Bretagne se situe, géographiquement parlant, sur le territoire écossais. Raison pour laquelle, selon les partisans de Salmond, il est injuste que les dividendes de ce pétrole, fournis par les taxes payées par l’industrie et par les impôts directs, aillent dans l’escarcelle du ministère londonien. Les nationalistes écossais veulent réaliser d’autres projets avec cette manne pétrolière. Salmond veut l’investir dans un fonds d’Etat et suivre ainsi l’exemple de la Norvège, également devenue riche grâce à son pétrole. Ce système à la norvégienne permettrait d’obtenir sur le long terme une rente stable.

Londres accepte de rencontrer Alex Salmond

Comme on l’a appris courant janvier, le premier ministre britannique David Cameron veut rencontrer Alex Salmond pour discuter des projets relatifs au référendum. Les préparatifs pour cette rencontre se réaliseraient “dans les prochains jours”. Michael Moore, secrétaire d’Etat britannique pour les affaires écossaises, a également annoncé qu’il voulait rencontrer Salmond. Celui-ci, une fois de plus, a fait savoir par un intermédiaire: “Voilà une évolution des choses qui est la bienvenue; cela constitue un véritable progrès”.

Le vice-président du SNP, Sturgeon, commente cet événement survenu au 10 Downing Street: “Il faut rappeler que c’est d’abord Alex Salmond qui a proposé une rencontre avec le premier ministre et le vice-premier ministre, mais que cette proposition, dans un premier temps, a été rejetée. C’est un fait: ils ont réfléchi et ils ont changé d’avis”. D’après Salmond, Cameron aurait déjà refusé six propositions de rencontre. Le porte-paroles de Salmond a aussi rappelé que les Britanniques proposeront en date du 25 janvier 2014 une ébauche détaillée sur le référendum. “Après cela, on l’espère, les rencontres pourront avoir lieu”.

Un résultat positif lors du référendum n’aurait aucun caractère “obligatoire”, serait simplement consultatif et constituerait la première étape dans des négociatios très dures avec Londres. Mais si la volonté du peuple écossais se manifeste pour dire qu’elle ne veut plus de l’union, la voie vers l’indépendance sera tracée.

Amelie WINTHER;

(article paru dans “DNZ”, Munich, n°4/2012 – 20 janvier 2012).

samedi, 28 janvier 2012

Une nouvelle opposition "Made in Russia"

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Une nouvelle opposition "Made in Russia"

Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Les élections présidentielles approchent, et la politique intérieure russe est un thème qui est revenu de façon assez récurrente au sein des analyses et tribunes récentes de RIA-Novosti. C’est aussi l’un des thèmes les plus discutés sur l’internet russe, surtout depuis décembre 2011. Récemment Maria Selina se demandait si une nouvelle vague d’émigration aurait lieu et elle en déduisait très adroitement que les manifestations de décembre 2011 pourraient théoriquement rassembler le cortège de ceux qui, rejetant le système politique russe, pourraient choisir de faire leurs bagages. Mes lecteurs le savent, j’ai couvert les manifestations de décembre et publié des photos et des textes qui ont donné lieu à des débats enflammés sur le sujet. Bien sur la position d’étranger qui commente la scène politique russe n’est pas très confortable, mais néanmoins un regard extérieur et comparatif a parfois son intérêt.

Lors de discussions sur Facebook, Marina (une jeune franco-russe d’une 30aine d’années, trilingue, étudiante en MBA) a résumé les raisons pour lesquelles elle était descendue dans la rue pour protester contre le régime. Elle m’a écrit: " la scène politique en Russie est bloquée car le parti de Poutine ne laisse pas de possibilités de développement à d’autres partis ". Marina souhaite "l’apparition de nouveaux partis, forts et jeunes et ne plus vivre avec un seul parti dominant comme Russie-Unie". Elle dénonce aussi le "multipartisme de façade" qui règne en Russie car pour elle "les partis d’opposition sont des vieux partis dirigés par des esprits soviétiques, pour lesquels les gens votent sans conviction, seulement afin de ne pas voter pour Russie-Unie".

Cette revendication m’a entrainé dans une foule de réflexions et je ne peux m’empêcher en tant qu’étranger de tenter une comparaison avec la France. Que constatons-nous en France ? Certes une alternance existe depuis quelques décennies entre deux courants, représentés par les deux partis dominants. Mais ces deux vieux partis de centre droit (UMP) et de centre gauche (PS) présentent ils réellement des différences idéologiques fondamentales face aux contraignantes exigences supranationales de Bruxelles? Est-ce qu’on peut rêver en France, comme Marina en Russie, de "l’apparition de nouveaux partis, forts et jeunes" ? Est-ce cela "une scène politique non bloquée"? Pouvoir voter non pour un mais pour deux partis qui ne savent pas gérer l’économie française, qui ont presque le même programme et les mains totalement liées par 30 ans de mauvaise gestion préalable, qui est de leur fait? Ont-ils la moindre marge de manœuvre face aux déficits abyssaux qu’ils ont créés ? En France, des partis considérés comme plus ou moins anti système comme le Front national ou le Parti de Gauche sont tenus à l’écart de la gouvernance par de subtils mécanismes politiques. Par conséquent les représentations à l’assemblée ne sont pas non plus totalement proportionnelles, ni justes. En France aussi on choisit au premier tour et on élimine au second, cela veut dire qu’au final on ne vote pas forcement pour un parti mais contre un parti. C’est ce qu’a écrit Marina pour la Russie : "Le vote pour certains partis est principalement un vote contre Russie-Unie". Ce rêve d’une opposition digne de ce nom est intéressant. Le but d’une opposition est de porter une politique alternative à celle en vigueur.

Une opposition nouvelle et crédible en Russie devrait d’abord être identifiable, surtout quand à la teneur de son projet pour le pays, démontrer une aptitude à exercer le pouvoir, s’imposer par des élections,  et pas seulement s’opposer au pouvoir via des déclarations et des manifestations de rues.  La difficulté de s’opposer constructivement à Vladimir Poutine, d’après Viktor Loupan, est que "ce dernier est à la fois de gauche, de droite, patriote, libéral, nationaliste et mondialiste. Pour s’opposer ne serait-ce qu’à une position centriste, il faut une solide culture politique et une plateforme idéologique inébranlable. Pour devenir une véritable force politique, il faut du temps et de la patience. (…) Regardez : Mitterrand commença à s’opposer à de Gaulle en 1958 et ne parvint au pouvoir qu’en 1981".

Je ne suis pas seul à penser que les hommes et femmes politiques doivent avant tout défendre les intérêts nationaux et les citoyens de leurs pays. Je n’ai pas non plus de partis qui me satisfassent dans mon pays, la France, mais pour autant je ne sais pas ce que je penserais (et ce que penseraient mes concitoyens) si des immixtions étrangères palpables étaient constatées dans le processus politique et électoral du pays comme c’est le cas en Russie. Comme le rappelait la journaliste du courrier de Russie Clémence Laroque, le nouveau visage de la diplomatie américaine en Russie s’appelle Mike MacFaul . Ce nouvel Ambassadeur a toujours affiché ses positions en faveur d’un rétablissement des relations russo-américaines après l’ère Bush, mais il est également "considéré comme un spécialiste des révolutions de couleur". Doit-on voir un lien avec les manifestations de décembre dernier et celle de février prochain? Ou avec les accusations de financement d’opposants actifs (Nemtsov ou Navalny) par des ONGs  américaines? Ou plutôt un lien avec cette bien curieuse invitation des représentants de l’opposition russe à l’ambassade américaine de Moscou le 17 janvier dernier, soit seulement 3 jours après la nomination de cet ambassadeur en Russie?

Peut-on imaginer par exemple en France le Front National être reçu par l’ambassadeur de Russie pour se plaindre de ne pas avoir de députés? Ou Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) être reçu par l’ambassadeur  de Chine après avoir organisé des manifestations à Paris? Que penseraient les citoyens et électeurs français? J’ai publié récemment une tribune à propos de ce projet "national-démocrate" qui cherche à rassembler les deux courants que sont le courant libéral et le courant nationaliste modéré, et qui pourrait avoir émergé des manifestations de décembre dernier. Pour l’analyste russe Dimitri Olchansky les manifestations ont en effet traduit l’opposition d’un pan minoritaire de la société (qualifié de "population européenne") avec le pan majoritaire de la société (qualifié de "population archaïque"). Pour lui, cette opposition devrait entraîner l’émergence d’une idéologie nationaliste dominante, avec tous les risques que cela comprend. Pour lui Russie-Unie serait donc aujourd’hui une sorte de valve de sécurité, dont la tache principale serait de garder le pouvoir et de déverrouiller progressivement certains blocages psychologiques de la société russe, en accompagnant une subtile libéralisation du système. Ainsi, Dimitri Olchansky conclut:" plus longtemps Poutine conservera le pouvoir, plus on aura de chances de voir la société russe évoluer de façon paisible et harmonieuse. Les nationalistes finiront de toute façon par prendre le pouvoir, c’est inévitable. Mais plus tard ce jour arrivera, plus ils seront civilisés".

Pour ceux qui rêvent de la disparition du pouvoir de Russie-Unie, la seule solution crédible serait sans doute l’apparition d’une opposition non déstabilisante pour le pays, bien sur compétente, mais et surtout "Made in Russia". Certainement pas une opposition issue du passé ni une opposition financée par l’étranger. Mais une telle opposition peut elle éclore à quelques semaines des élections présidentielles?  La scène politique russe est plus passionnante que jamais.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.