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mercredi, 04 janvier 2012

La machine propagandiste américaine “Freedom House”

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Bernhard TOMASCHITZ:

La machine propagandiste américaine “Freedom House”

L’organisation “Freedom House” est-elle véritablement une organisation indépendante, consacrant ses efforts à la promotion d’une vraie démocratie et d’une liberté authentique? Plus que jamais, le doute est permis!

Récemment, l’ONG américaine “Freedom House” a célébré son 70ème anniversaire. Dans le monde, on connait surtout cette “Maison de la Liberté” pour son rapport annuel sur les progrès de la démocratie et de la liberté de la presse dans le monde. Dans l’univers médiatique occidental, cette “Freedom House” est très souvent citée, sous prétexte qu’elle serait indépendante. Ce qui, en revanche, est nettement moins connu, ou est plutôt sciemment tu, c’est que la “Freedom House” reçoit environ 80% de son budget, de manière directe ou indirecte, d’instances américaines officielles. Les quelque onze milliards de dollars, dont a bénéficié cette fondation au cours de l’année 2011, proviennent en grosse partie du ministère américain des affaires étrangères, de l’autorité US s’occupant d’aide au développement (l’USAID) ou de la NED (“National Endowment for Democracy”) qui n’est autre que le “bras civil” des services secrets, en d’autres mots de la CIA.

Il nous paraît nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur l’histoire de cette fondation et sur le contexte de sa création. Rapidement, on s’aperçoit qu’il n’est nullement question d’indépendance par rapport à l’Etat américain. Ce fut surtout l’épouse du Président américain de l’époque, Eleanor Roosevelt, qui présida à sa naissance pendant l’automne 1941. En coulisses, c’était évidemment son mari qui tirait toutes les ficelles. L’objectif de la fondation, au moment de sa création, n’était pas tant la diffusion planétaire de la “démocratie libérale” selon le modèle américain, mais la création, par propagande systématique, de toutes les conditions nécessaires pour faire participer directement  les Etats-Unis à la seconde guerre mondiale. La “Freedom House” ne dissimule nullement cette intention de départ et, sur son site de l’internet, son émergence est justifiée par la nécessité “après la fusion entre deux groupes fondés avec le soutien tacite du Président Roosevelt, d’obtenir l’assentiment public à une participation des Etats-Unis à la guerre, à une époque où les préjugés isolationnistes donnaient le ton”. La propagande belliciste a donc été une caractéristique constante de la “Freedom House”, jusqu’à date très récente. On a ainsi pu constater qu’en mars 2003 la “Freedom House” a soutenu, avec toutes la virulence voulue, la guerre américaine contre l’Irak, contraire au droit des gens. Une déclaration l’atteste: “Du plus profond de notre coeur, nous espérons que ces efforts de guerre, où les forces américaines seront impliquées, se dérouleront au mieux et que la tyrannie de Saddam Hussein tombera en coûtant le minimum en vies humaines”.

La qualité des membres du conseil de supervision de la “Freedom House” nous permet aussi de  dégager une image significative de la nature intrinsèque de l’ONG: d’après elle, ce conseil comprendrait “des dirigeants d’entreprises et de syndicats, d’anciens fonctionnaires gouvernementaux, des universitaires, des écrivains et des journalistes”. Cependant, parmi les anciens membres de ce conseil de supervision, on trouve une proportion, supérieure à la moyenne, de faucons néo-conservateurs comme Donald Rumsfeld, Paul Wolfowitz ou Jeanne Kirkpatrick. Ces trois personnalités, tout comme un des nouveaux membres de ce conseil de supervision, Kenneth Adelman, étaient tous des partisans virulents de l’attaque contre l’Irak.

Après la victoire des alliés occidentaux en 1945 et au début de la Guerre Froide, la “Freedom House” s’est muée en un instrument de la politique américaine d’endiguement de l’Union Soviétique. Le premier objectif était surtout de lier durablement les petites puissances d’Europe occidentale à Washington. “C’est pour cette raison que la Freedom House a soutenu très activement l’alliance atlantique de notre après-guerre ainsi que des stratégies et des institutions comme le Plan Marshall ou l’OTAN”. Après que les Etats-Unis aient pu aligner comme ils le voulaient leurs “partenaires” d’Europe occidentale, les efforts de la Freedom House se sont focalisés sur la lutte contre les Etats marxisants du Tiers Monde; après la fin de la Guerre Froide et l’effondrement de l’Union Soviétique, la Freedom House est revenue en Europe, pour en faire son théâtre d’intervention principal. Il s’agissait surtout, dans un premier temps, de lier aux structures euro-atlantiques les anciens Etats communistes d’Europe centrale et orientale. Ou pour s’exprimer d’une autre manière: les anciens satellites de l’Union Soviétique devaient faire de Washington leur nouveau centre de gravitation.

Pour faire d’une pierre deux coups, la première antenne extérieure de la Freedom House est installée en 1993 en Ukraine, sous prétexte de “travailler à l’organisation d’élections libres et justes et de renforcer la société civile”. D’autres antennes sont installées ailleurs en Europe dans les années suivantes, notamment en Serbie et en Hongrie. Mais c’est l’Ukraine qui recevra la priorité dans les efforts de la Freedom House. Pourquoi? Parce que l’Etat territorialement le plus vaste d’Europe est, d’une part, le pays par où transite le gaz naturel russe: il revêt dès lors une importance stratégique cruciale; d’autre part, la maîtrise de l’Ukraine, si elle devenait fait avéré, constituerait une avancée capitale dans le projet américain d’affaiblir définitivement la Russie. Par conséquence, la Freedom House, pour réaliser ces objectifs, a soutenu la “révolution orange” à Kiev en 2004/2005, partiellement avec le soutien de la Fondation “Open Society” du spéculateur en bourse Georges Sörös. Dans ce contexte, Ron Paul, membre du Congrès à Washington, critiquait la politique suivie en décembre 2004, en soulignant que l’argent américain “servait surtout à soutenir un seul candidat, au détriment des autres”. Ron Paul désignait ainsi le vainqueur des élections de l’époque, Victor Youchtchenko, fidèle vassal de Washington qui entendait faire entrer l’Ukraine dans l’OTAN. Ron Paul a encore été plus précis quand il a dénoncé l’immixtion patente des Etats-Unis dans le processus électoral ukrainien: “Nous savons que le gouvernement américain, via l’USAID, a octroyé des millions de dollars provenant de l’organisation PAUCI (“Poland-America-Ukraine Cooperation Initiative”), laquelle est administrée par la Freedom House. Suite à cela, l’organisation PAUCI a réparti les subsides gouvernementaux américains parmi d’innombrables ONG ukrainiennes”.

La “Freeedom House” n’a pas caché sa satisfaction pendant la présidence de Youchtchenko à Kiev mais a changé radicalement d’attitude lorsque son rival de longue date, Victor Yanoukovitch, a été élu chef de l’Etat au début de l’année 2010. Yanoukovitch a opéré un nouvau rapprochement russo-ukrainien en commençant par renouveler le bail pour les ports de Crimée où mouille la flotte russe de la Mer Noire. Le bail, accordé aux navires de guerre russes, est prolongé jusqu’en 2041. Comme Yanoukovitch ne veut pas entendre parler d’une inféodation de son pays aux structures euro-atlantistes, la “Freedom House” a fait descendre la cote de l’Ukraine: de “pays libre”, elle est devenue “pays partiellement libre”. De plus, la Freedom House déclare que règnent en Ukraine “des abus de pouvoir” comme on n’en avait plus vu depuis 2004.

Dans le collimateur des “diffuseurs de démocratie” établis à Washington se trouve aussi désormais la Hongrie. La raison de placer la nation hongroise dans le collimateur de Washington réside principalement dans la politique du Premier Ministre Viktor Orbàn, qui entend ne défendre que les seuls intérêts de la Hongrie. De plus, le parti Fidesz au pouvoir dispose de suffisamment de sièges, pour la première fois dans la Hongrie post-communiste, pour permettre à Orbàn de nationaliser les caisses privées de pension et de faire renaître la tradition de la “Couronne sacrée”, fondement du “cadre constitutionnel pré-moderne” de la Hongrie.

La Hongrie appartient à cette catégorie de “pays en transition”, comme par ailleurs l’Ukraine et d’autres pays de l’ancienne zone communiste, où il s’agit de faire triompher l’influence américaine et de l’ancrer définitivement. L’obstacle majeur à ce projet est évidemment la Russie, car, premièrement, ce grand pays est dirigé de manière autoritaire par Vladimir Poutine et Dimitri Medvedev, ce qui gène le travail de la Freeedom House et d’autres fondations américaines influentes; deuxièmement,   la Russie exerce une influence sur ses voisins immédiats, ce qui est jugé “nuisible” à Washington. Raison pour laquelle une collaboratrice en vue de la Freedom House, Jennifer Windsor, déclare, très sérieusement, que, “de fait, la démocratie a échoué dans bon nombre de pays ayant appartenu à l’Union Soviétique et que cet échec est dû partiellement à l’exemple russe d’un autoritarisme en phase ascendante”. Voilà pourquoi cette dame réclame: “Les Etats-Unis et l’Europe doivent forcer la Russie à jouer un rôle constructif dans le soutien aux modes de comportement politiques démocratiques, tant à l’intérieur de la Fédération russe elle-même qu’à l’étranger”.

La pression qui s’exerce aujourd’hui sur Moscou ne se justifie pas, en fin de compte, par un souci de démocratie ou de droits de l’homme, qui tenaillerait les personnalités politiques et économiques américaines et euro-atlantistes, mais bien plutôt par des intérêts économiques et commerciaux sonnants et trébuchants. La Russie, en effet, comme chacun le sait, est immensément riche en matières premières, tout comme l’Iran (celui du Shah hier comme celui d’Ahmadinedjad aujourd’hui) est riche en pétrole et en gaz naturel ou comme la Chine qui ne cesse de croître sur le plan économique. Ces trois pays sont de nos jours les cibles privilégiées du soft power américain en action. Outre leurs matières premières ou leurs atouts industriels, ils ont un point commun: ils refusent de suivre les injonctions des cercles politiques américains et de Wall Street et n’adoptent pas la marche qu’on tente de leur dicter en politique comme en économie.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011; http://www.zurzeit.at ).

 

mardi, 03 janvier 2012

Poutine contre-attaque: “Ce sont des drones américains qui ont tué Khadafi!”

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Matteo BERNABEI:

Poutine contre-attaque: “Ce sont des drones américains qui ont tué Khadafi!”

Nous assistons désormais à une confrontation sur toute la ligne entre la Russie et les Etats-Unis. Après le différend qui a opposé les deux grandes puissances à propos de la crise syrienne et après la menace de sanctions que fait peser Washington sur quelques fonctionnaires du gouvernement de Moscou, accusés “d’abus en matière de droits de l’homme”, le Premier Ministre russe Vladimir Poutine a attaqué en termes fort durs les autorités nord-américaines. “Muammar Kadhafi a été assassiné au moyen d’aéroplanes sans pilote, qui ont attaqué la colonne de véhicule dans laquelle il se trouvait et l’ont tué sans qu’il n’y ait ni tribunal ni enquête”, a déclaré sans ambages le dirigeant russe au cours d’un long entretien accordé à la télévision d’Etat. Il a également souligné que tout cela ne constitue en rien un “acte démocratique”. La réplique du Pentagone fut immédiate: il a déclaré que les paroles de Poutine étaient “ridicules” et que “la mort de Kadhafi a été attestée par des documents rendus publics, tant sur le plan des circonstances que sur celui des responsabilités”. Cette dernière affirmation du Pentagone ne correspond toutefois en rien à la vérité car les uniques images de la mort du Colonel libyen sont celles qui le montre blessé et capturé par les rebelles; elles ne révèlent rien sur la manière dont Kadhafi a été blessé ni sur qui a porté le coup.

Après avoir évoqué le cas de Kadhafi et l’affaire libyenne, le premier ministre russe a abordé le cas de l’ancien candidat républicain John McCain, qui avait accusé Poutine de malversations lors des récentes élections pour la députation de la Douma de Moscou. “McCain a combattu au Vietnam -a dit Poutine- et je crois, moi, qu’il a les mains sales, sales du sang de citoyens vietnamiens innocents; à ce titre, il ne peut inventer que des histoires sanguinaires”.

Le climat entre Washington et Moscou est de plus en plus tendu. Moscou n’a cessé de critiquer l’interprétation qu’ont donnée les Etats-Unis et la fameuse “coalition des volontaires” de la résolution 1973 des Nations-Unies, en foulant aux pieds faits et principes pour pouvoir agir militairement en Libye.

En dépit du climat international tendu et de la situation difficile dans laquelle se débat le pays nord-africain, le Conseil National de Transition de Benghazi, c’est-à-dire l’organisme qui gouverne actuellement la Libye, adopte une politique étrangère propre. Le 15 décembre 2011, à Rome, le numéro un de ce CNT libyen, Moustafa Abdel Djalil, a rencontré le “néo-président” du Conseil italien, Mario Monti et le Président de la République Giorgio Napolitano afin de réactiver le traité d’amitié italo-libyen. Au départ, le gouvernement “de facto” de Benghazi avait montré beaucoup de perplexité à relancer ce traité, à cause des clauses relatives à l’immigration illégale qu’il imposait. Il a néanmoins pu rentrer à nouveau en vigueur, surtout grâce au déblocage, par l’exécutif italien, des fonds libyens préalablement gelés. Ceux-ci sont dès lors passés de 230 à 600 millions d’euro.

Matteo BERNABEI.

( m.bernabei@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 16 décembre 2011; http://www.rinascita.eu ).

 

lundi, 02 janvier 2012

La Syrie est depuis longtemps dans le collimateur des faucons néo-conservateurs

 

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Bernhard TOMASCHITZ:

La Syrie est depuis longtemps dans le collimateur des faucons néo-conservateurs

L’objectif est d’éliminer un ennemi d’Israël!

Le dirigeant de la Syrie, Bachar El-Assad, est mis sous pression. La Ligue Arabe a imposé des sanctions à son régime et les Nations Unies, à leur tour, entrent dans la danse. Le pays serait “au bord de la guerre civile” et la Haute Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, Navy Pillay, exhorte la communauté internationale à prendre “des mesures effectives pour la protection du peuple syrien”. Comme si tout ce pandémonium n’était pas encore suffisant, on apprend qu’une “Armée syrienne libre”, soit une troupe de rebelles composée pour l’essentiel de déserteurs, attaque de plus en plus souvent des bâtiments abritant des institutions de l’Etat syrien afin de déstabiliser le régime d’El-Assad puis de le renverser.

Que cette “Armée syrienne libre” (ASL) soit réellement composée d’anciens soldats des forces régulières, qui auraient changé de bord,  est une affirmation plus que douteuse. Plusieurs agences de presse arabes sur internet signalent que cette “ASL”, qui prétend aligner 20.000 hommes, aurait reçu le renfort de 600 “volontaires libyens”. Si la teneur de ces dépêches s’avérait exacte, la lutte qui se déroule aujourd’hui en Syrie prendrait une toute autre dimension. En effet, on sait déjà que bon nombre de “rebelles libyens” ont été militairement formés en Afghanistan et ont des liens avec Al Qaeda et d’autres organisations islamistes. C’est par la Turquie que ces “Libyens” ont été infiltrés en Syrie. Cela paraît d’autant plus préoccupant pour nous, Européens de l’Ouest et du Centre de notre sous-continent, que la Turquie est membre, comme nous, de l’OTAN. Or elle fournit des armes aux insurgés syriens depuis longtemps et, par la force des choses, nous implique dans le conflit civil syrien.

Qui plus est, il y a, via la Turquie, un lien entre les rebelles et Israël, Etat qui travaille à l’effondrement du régime d’El-Assad depuis de longues années. Dans le contexte qui nous préoccupe aujourd’hui, il est intéressant de rappeler l’existence d’un rapport rédigé en 1996 par un groupe d’études placé sous la double houlette du faucon néo-conservateur Richard Perle (surnommé le “Prince des Ténèbres”) et du Premier ministre israélien de l’époque, Benjamin Netanyahou. Ce rapport était intitulé “Une nouvelle stratégie pour sauvegarder la sécurité de l’Empire (en anglais: “Realm”)”. Le concept de “Realm” doit se comprendre ici comme synonyme de “domination”, soit la domination américano-israélienne dans la région. Le rapport Perle/Netanyahou explique qu’il ne croit plus à une “paix générale”, concrétisée par “un coup de force décisif” mais évoque la possibilité de prendre toutes sortes de mesures pour affaiblir la Syrie, pays auquel on reproche une belle quantité de manquements. Ainsi, Damas serait impliqué dans le trafic international des stupéfiants, tenterait également de prendre le Liban tout entier sous sa coupe, soutiendrait, conjointement avec l’Iran, des organisations islamistes comme le Hizbollah, ce qui aurait pour corollaire que la Syrie “défierait l’Etat sioniste sur le sol libanais”.

Richard Perle, qui était un des conseillers du Président américain George W. Bush et l’un des principaux architectes de la guerre d’agression contre l’Irak (guerre qui bafouait le droit des gens), propose la stratégie suivante: Israël pourrait “modeler son environnement stratégique en coopérant avec la Turquie et la Jordanie en affaiblissant, en endiguant et même en repoussant les Syriens”. Etape importante dans la réalisation de ce projet: “éliminer Saddam Hussein du pouvoir en Irak”, ce qui fut fait en 2003 sous le prétexte de “diffuser la démocratie dans le monde”. Une fois Saddam éliminé, les ambitions syriennes de devenir une sorte de petite puissance régionale allaient être torpillées. Nos deux auteurs mentionnent expressis verbis la Jordanie comme partenaire: en effet, ce royaume hachémite a signé un traité de paix avec Israël; ce qui explique sans doute que le royaume, dont le régime est fort éloigné du modèle démocratique à l’américaine, a connu la paix jusqu’ici.

L’attitude très rigide contre la Syrie s’explique aussi par le fait que les Israéliens souhaitent annexer définitivement les hauteurs du Golan, occupées depuis 1967. Car, vu la nature du régime de Damas, il est “naturel et aussi moral” qu’Israël rejette toute solution équivalant à une “paix générale” et préfère “endiguer” la Syrie, se plaindre de son armement et de son programme d’acquisition d’armes de destruction massive, que négocier sur la base dite de la “terre pour la paix”, en ce qui concerne les hauteurs du Golan.

Ce projet Perle/Netanyahou de 1996 n’est pas le seul plan imaginé pour bouleverser la région: le fameux plan Yinon de 1982 vise également l’affaiblissement de tous les Etats musulmans de la région. Oded Yinon, haut fonctionnaire attaché au ministère israélien des affaires étrangères, propose, dans son mémorandum, une balkanisation de la région qui serait entièrement remodelée et où ne subsisteraient plus que des Etats arabes petits et moyens, afin qu’Israël puisse conserver sa prépondérance stratégique sur le long terme.

Au nom du “retour à l’initiative stratégique” et pour donner à Israël une marge de manoeuvre afin que l’Etat hébreu puisse “mobiliser toutes ses énergies pour reconstruire le sionisme”, les faucons israéliens insistent pour que les Etats récalcitrants de la région, comme l’Irak en 2003 et la Syrie aujourd’hui, soient “ramenés à la raison”.

Comme Tel Aviv ne peut atteindre cet objectif seul, ou ne pourrait l’atteindre que très difficilement, les Etats-Unis et aussi, dans un deuxième temps, l’Europe, doivent être sollicités et entraînés dans la danse. Et finalement, ne trouve-t-on pas dans le rapport Perle/Netanyahou l’éternelle évocation des “valeurs communes” de l’Occident que partagerait, avec l’Europe et l’Amérique, la “seule démocratie” du Proche Orient.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°49/2011, http://www.zurzeit.at/ ).

 

dimanche, 01 janvier 2012

Cina e Giappone abbandonano il dollaro

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Cina e Giappone abbandonano il dollaro

 

di Enrico Piovesana

Fonte: eilmensile.it

Giornali e Tg non ne parlano, ma per gli ambienti finanziari globali è la notizia-bomba di queste festività natalizie: la seconda e la terza economia mondiale, Cina e Giappone, hanno siglato un accordo che prevede l’abbandono del dollaro americano come valuta utilizzata negli scambi commerciali tra le due nazioni asiatiche, consentendo quindi un interscambio direttamente in yen e yuan.

 

Finora, circa il 60 per cento degli scambi commerciali tra Cina e Giappone vengono regolati in dollari. L’intesa, siglata lunedì a Pechino al termine dell’incontro tra il premier cinese Wen Jiabao e il primo ministro giapponese Yoshihiko Noda, è un chiaro segnale di sfiducia delle due potenze economiche asiatiche nei confronti della travagliata area euro-dollaro.

 

Questa mossa viene interpretata dagli economisti come il primo passo concreto del governo di Pechino per far diventare la moneta cinese, lo yuan (o renminbi), una valuta di riserva globale sostitutiva al dollaro. Cosa attualmente non ancora possibile, vista la non completa convertibilità della valuta cinese.

 

Per il ministro delle finanze tedesco Wolfgang Schaeuble, il patto Cina-Giappone rappresenta una sfida che evidenzia l’importanza di una ”Europa unita e di una moneta comune che ci dà buone chanches di perseguire i nostri interessi e l’opportunità di realizzarli a livello mondiale”.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

De la germanophobie au FMI, la bêtise européenne dans toute sa splendeur !

De la germanophobie au FMI, la bêtise européenne dans toute sa splendeur !

Ex: http://www.ladroitestrasbourgeoise.com/

Depuis le début de la crise, on a entendu monter en crescendo un petit refrain : « l’Allemagne payera ! ». On se serait cru revenu à Versailles en 1919. Certes, il aura fallu du temps pour que la sauce prenne, car on ne savait pas bien quoi leurs reprocher aux braves Allemands. Élève modèle de la zone euro, le succès économique de l’Allemagne a certes de quoi exaspérer, il faut bien l’admettre :  4ème économie mondiale, 1ère européenne, elle est aujourd’hui le plus grand exportateur mondial de biens devant les États-Unis et la Chine et enregistrait en 2010 un excédent commercial de 150 milliards d’euros.

Après des reformes draconiennes entreprises  sous le mandat de Gerhard Schröder, les Allemands ont vu, comparativement à leur voisins européens, leur niveau de vie baisser de 20 à 30% en 10 ans. Coupes claires dans les budgets sociaux, retraite à 67 ans et introduction d’une dose de capitalisation, gèle drastique des salaires… Jamais des réformes aussi dures n’avaient étaient mises en œuvre dans un pays afin de restaurer ainsi sa compétitivité.

Mais comme toujours en Europe dès qu’une nation prend l’ascendant, la réaction des voisins ne se pas fait attendre. Lorsque la Grèce a trébuché alors qu’on apprenait qu’aucun de ses citoyens ne s’acquittait de ses impôts,  des voix se sont fait entendre pour réclamer que l’Allemagne paie ! Leur argument était un peu simpliste, puisqu’il reposait sur le postulat que, quels que soient les torts grecs, il n’était que justice que les pays riches payent. Et ce sans se poser la question de savoir si les Allemands n’avaient pas déjà durement, à leur façon, payé cette richesse relative qu’on leur reprocherait presque. Pendant ce temps, d’autres voix, plus grinçantes celles-là, aiguisaient  des arguments plus habiles qui faisaient jouer à l’Allemagne un rôle trouble.

De prime abord, cet argument se tient. Il avance notamment l’idée que l’Allemagne aurait mené une sournoise politique déflationniste, dopant ainsi sa productivité, contre ses partenaires européens en siphonnant leurs plans de relance. Il est vrai que pratiquer la déflation compétitive n’est jamais en soi une bonne solution. Cela écrase les classes populaires et s’avère toujours dangereux à terme, car baisser les salaires étrangle la consommation. C’est d’ailleurs ce qui menace l’Allemagne, maintenant que tous les États se plient à la rigueur. Le seul souci est que ce qui est présenté comme des plans de relance ne sont au fond que des incuries budgétaires affligeantes. L’aberrante loi des 35 heures peut-elle décemment être considérée comme un plan de relance ? La réalité est que l’Allemagne s’appliquait à réarmer son économie pendant que le reste de l’Europe, pays latins en tête, se la coulait douce en profitant des crédits à bas taux que leur offrait un mark miraculeusement transformé en euro pour tous.

Qu’importe ! Vu de France, l’Allemagne reste inexcusable ! Un vent de germanophobie, passablement rance, s’est mis à souffler sur l’hexagone. Tous les chroniqueurs ont repris ce crédo en chœur : « c’est la faute à l’Allemagne ! ». Récemment encore, lorsque Merkel refusa de transformer la BCE en « bad bank », déclinant ainsi l’option de la voir racheter les dettes des Etats, tout le monde lui est tombé dessus. L’Allemagne craignait légitimement de voir la BCE devenir un faux-monnayeur et l’euro, une monnaie de singe. Rien n’y faisait ! Preuve était faite que la rigidité allemande était bien à la source de la crise. Il est pourtant facile de comprendre qu’une Allemagne qui comptera 22 millions de retraités en 2020 ne peut décemment accepter une logique inflationniste dont personne ne saurait prédire l’issue.

Car contrairement au dollar, l’euro n’est pas une monnaie d’échange internationale. Faire tourner la planche à billet aboutira fatalement à une explosion inflationniste. Si trop d’euro étaient imprimés pour financer les dettes (on parle ici de plusieurs centaines de milliards), les fonds souverains russe, chinois ou saoudiens se débarrasseraient immédiatement de leur réserve en devise européenne pour se prémunir des effets de la  dévaluation qui s’ensuivrait. Tout cet afflux soudain de monnaie provoquerait en retour, d’abord une chute vertigineuse de l’euro, ensuite une violente poussée inflationniste. Dévaluation et inflation peuvent être des solutions en soi, mais avec 22 millions de retraités-rentiers (1/4 de la population), une politique exclusivement inflationniste pour l’Allemagne tiendrait lieu d’un suicide collectif.

Les Européens seraient donc mieux inspirés de reconnaitre leurs torts partagés pour se mettre d’accord autour d’une solution offensive contre la prédation des marchés.  Une solution qui pourrait par exemple mélanger un savant dosage de restructuration, d’effacement partiel et de monétarisation de la dette ; le tout dans le cadre d’une politique protectionniste garantie par une dévaluation monétaire maitrisée. Bien évidemment, cette solution mettrait sur la paille un certain nombre de banques qu’il faudrait alors nationaliser.

Mais les grandes banques ne l’entendent pas de cette oreille. Elles veulent qu’on leur rembourse tout sans que le système spéculatif, tel qu’il ne tourne pas rond, ne soit trop bousculé. Plutôt que d’affronter les grands argentiers de la finance transnationale, les dirigeants européens préfèrent s’accuser les uns les autres, en s’apprêtant à abandonner aux plans de coupe budgétaire du FMI les nations les plus faibles.  La veulerie des gouvernants européens est totale et leur égoïsme, coupable.

Car que penser d’autre de l’option, évoquée lors du dernier sommet européen, qui autoriserait la BCE à avancer des fonds au FMI pour que celle-ci prête en retour aux Etats européens en difficulté ? Cette solution, envisagée comme un moyen de contourner rapidement les traités européens et de neutraliser un emballement inflationniste, fait froid dans le dos. Elle reviendrait de facto à abdiquer toute souveraineté européenne. L’Europe ne serait plus alors qu’un spectre politique diaphane, sans consistance, qui exécuterait servilement les consignes des experts anglo-saxons du FMI. La bêtise européenne prendrait alors toute sa splendeur !

Olrik

Unrelenting Global Economic Crisis: A Doomsday View of 2012

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Unrelenting Global Economic Crisis: A Doomsday View of 2012
The economic, political and social outlook for 2012 is profoundly negative

 

Introduction

The economic, political and social outlook for 2012 is profoundly negative. The almost universal consensus, even among mainstream orthodox economists is pessimistic regarding the world economy. Although, even here, their predictions understate the scope and depth of the crises, there are powerful reasons to believe that beginning in 2012, we are heading toward a steeper decline than what was experienced during the Great Recession of 2008 – 2009. With fewer resources, greater debt and increasing popular resistance to shouldering the burden of saving the capitalist system, the governments cannot bail out the system.

Many of the major institutions and economic relations which were cause and consequence of world and regional capitalist expansion over the past three decades are in the process of disintegration and disarray. The previous economic engines of global expansion, the US and the European Union, have exhausted their potentialities and are in open decline. The new centers of growth, China, India, Brazil, Russia, which for a ‘short decade’ provided a new impetus for world growth have run their course and are de-accelerating rapidly and will continue to do so throughout the new year.

The Collapse of the European Union

Specifically, the crises wracked European Union will break up and the de facto multi-tiered structure will turn into a series of bilateral/multi-lateral trade and investment agreements. Germany , France , the Low and Nordic countries will attempt to weather the downturn. England - namely the City of London, in splendid isolation, will sink into negative growth, its financiers scrambling to find new speculative opportunities among the Gulf petrol-states and other ‘niches’. Eastern and Central Europe, particularly Poland and the Czech Republic , will deepen their ties to Germany but will suffer the consequences of the general decline of world markets. Southern Europe ( Greece , Spain , Portugal and Italy ) will enter into a deep depression as the massive debt payments fueled by savage assaults on wages and social benefits will severely reduce consumer demand.

Depression level unemployment and under-employment running to one-third of the labor force will detonate year-long social conflicts, intensifying into popular uprisings. Eventually a break-up of the European Union is almost inevitable. The euro as a currency of choice will be replaced by or return to national issues accompanied by devaluations and protectionism. Nationalism will be the order of the day. Banks in Germany , France and Switzerland will suffer huge losses on their loans to the South. Major bailouts will become necessary, polarizing German and French societies, between the tax-paying majorities and the bankers. Trade union militancy and rightwing pseudo ‘populism’ (neo-fascism) will intensify the class and national struggles

A depressed, fragmented and polarized Europe will be less likely to join in any Zionist inspired US-Israeli military adventure against Iran (or even Syria ). Crises ridden Europe will oppose Washington ’s confrontationalist approach to Russia and China .

The US : The Recession Returns with a Vengeance

The US economy will suffer the consequences of its ballooning fiscal deficit and will not be able to spend its way out of the world recession of 2012. Nor can it count on ‘exporting’ its way out of negative growth by turning to previously dynamic Asia, as China, India and the rest of Asia are losing economic steam. China will grow far below its 9% moving average. India will decline from 8% to 5% or lower. Moreover, the Obama regime’s military policy of ‘encirclement’, its economic policy of exclusion and protectionism will preclude any new stimulus from China .

Militarism Exacerbates the Economic Downturn

The US and England will be the biggest losers from the Iraqi post war economic reconstruction. Of $186 billion dollars in infrastructure projects, US and UK corporations will gain less than 5% (Financial Times, 12/16/11, p 1 and 3). A similar outcome is likely in Libya and elsewhere. US imperial militarism destroys an adversary, plunging into debt to do so, and non-belligerents reap the lucrative post-war economic reconstruction contracts.

The US economy will fall into recession in 2012 and the “jobless recovery of 2011” will be replaced by a steep increase of unemployment in 2012. In fact, the entire labor force will shrink as people losing their unemployment benefits will fail to register.

Labor exploitation (“productivity”) will intensify as capitalists force workers to produce more, for less pay, thus widening the income gap between wages and profits.

The economic downturn and growth of unemployment will be accompanied by savage cuts in social programs to subsidize financially troubled banks and industries. The debates among the parties will be over how large the cuts to workers and retirees will be to secure the ‘confidence’ of the bondholders. Faced with equally limited political choices, the electorate will react by voting out incumbents, abstaining and via spontaneous and organized mass movements, such as the “occupy Wall Street” protest. Dissatisfaction, hostility and frustration will pervade the culture. Democratic Party demagogues will scapegoat China ; the Republican Party demagogues will blame the immigrants. Both will fulminate against “the Islamo-fascists” and especially against Iran .

New Wars in the Midst of Crises: Zionists Pull the Trigger

The ‘52 Presidents of the Major American Jewish Organizations’ and their “Israel First” followers in the US Congress, State Department, Treasury and the Pentagon will push for war with Iran . If they are successful it will result in a regional conflagration and world depression. Given the extremist Israeli regime’s success in securing blind obedience to its war policies from the US Congress and White House, any doubts about the real possibility of a major catastrophic outcome can be set aside.

China: Compensatory Mechanisms in 2012

China will face the global recession of 2012 with several possibilities of ameliorating its impact. Beijing can shift toward producing goods and services for the 700 million domestic consumers currently out of the economic loop. By increasing wages, social services and environmental safety, China can compensate for the loss of overseas markets. China ’s economic growth, which is largely dependent on real estate speculation, will be adversely affected when the bubble is burst. A sharp downturn will result, leading to job losses, municipal bankruptcies and increased social and class conflicts. This can result in either greater repression or gradual democratization. The outcome will profoundly affect China ’s market - state relations. The economic crisis will likely strengthen state control over the market.

Russia Faces the Crises

Russia ’s election of President Putin will lead to less collaboration in backing US promoted uprisings and sanctions against Russian allies and trading partners. Putin will turn toward greater ties with China and will benefit from the break-up of the EU and the weakening of NATO.

The western media backed opposition will use its financial clout to erode Putin’s image and encourage investment boycotts though they will lose the Presidential elections by a big margin. The world recession will weaken the Russian economy and will force it to choose between greater public ownership or greater dependency on state funds to bail out prominent oligarchs.

The Transition 2011 – 2012: From Regional Stagnation and Recession to World Crises

The year 2011 laid the groundwork for the breakdown of the European Union. The crises began with the demise of the Euro, stagnation in the US and the outbreak of mass protests against the obscene inequalities on a world scale. The events of 2011 were a dress rehearsal for a new year of full scale trade wars between major powers, sharpening inter-imperialist struggles and the likelihood of popular rebellions turning into revolutions. Moreover, the escalation of Zionist orchestrated war fever against Iran in 2011 promises the biggest regional war since the US-Indo-Chinese conflict. The electoral campaigns and outcomes of Presidential elections in the US , Russia and France will deepen the global conflicts and economic crises.

During 2011 the Obama regime announced a policy of military confrontation with Russia and China and policies designed to undermine and degrade China ’s rise as a world economic power. In the face of a deepening economic recession and with the decline of overseas markets, especially in Europe , a major trade war will unfold. Washington will aggressively pursue policies limiting Chinese exports and investments. The White House will escalate its efforts to disrupt China ’s trade and investments in Asia, Africa and elsewhere. We can expect greater US efforts to exploit China ’s internal ethnic and popular conflicts and to increase its military presence off China ’s coastline. A major provocation or fabricated incident in this context is not to be excluded. The result in 2012 could lead to rabid chauvinist calls for a costly new ‘Cold War’. Obama has provided the framework and justification for a large-scale, long-term confrontation with China . This will be seen as a desperate effort to prop up US influence and strategic positions in Asia . The US military “quadrangle of power” – US-Japan-Australia-South Korea – with satellite support from the Philippines , will pit China ’s market ties against Washington ’s military build-up.

Europe: Deeper Austerity and Intensified Class Struggle

The austerity programs imposed in Europe, from England to Latvia to southern Europe will really take hold in 2012. Massive public sector firings and reduced private sector salaries and job opportunities will lead to a year of permanent class warfare and regime challenges. The ‘austerity policies’ in the South, will be accompanied by debt defaults resulting in bank failures in France and Germany . England ’s financial ruling class, isolated from Europe, but dominant in England , will insist that the Conservatives ‘repress’ labor and popular unrest. A new tough neo-Thatcherite style of autocratic rule will emerge; the Labor-trade union opposition will issue empty protests and tighten the leash on the rebellious populace. In a word, the regressive socio-economic policies put in place in 2011 have set the stage for new police-state regimes and more acute and possibly bloody confrontations with workers and unemployed youth with no future.

The Coming Wars that Ends America “As We Know It”

Within the US , Obama has laid the groundwork for a new and bigger war in the Middle East by relocating troops from Iraq and Afghanistan and concentrating them against Iran . To undermine Iran , Washington is expanding clandestine military and civilian operations against Iranian allies in Syria , Pakistan , Venezuela and China . The key to the US and Israeli bellicose strategy toward Iran is a series of wars in neighboring states, world- wide economic sanctions , cyber-attacks aimed at disabling vital industries and clandestine terrorist assassinations of scientists and military officials. The entire push, planning and execution of the US policies leading up to war with Iran can be empirically and without a doubt attributed to the Zionist power configuration occupying strategic positions in the US Administration, mass media and ‘civil society’.

A systematic analysis of American policymakers designing and implementing economic sanctions policy in Congress finds prominent roles for such mega-Zionists (Israel-Firsters) as Ileana Ros-Lehtinen and Howard Berman; in the White House, Dennis Ross in the White House, Jeffrey Feltman in the State Department, and Stuart Levy, and his replacement David Cohen, in the Treasury. The White House is totally beholden to Zionist fund raisers and takes its cue from the ‘52 Presidents of the Major American Jewish Organization. The Israeli-Zionist strategy is to encircle Iran , weaken it economically and attack its military. The Iraq invasion was the US ’s first war for Israel ; the Libyan war the second; the current proxy war against Syria is the third. These wars have destroyed Israel ’s adversaries or are in the process of doing so.

During 2011, economic sanctions, which were designed to create domestic discontent in Iran , were the principle weapon of choice. The global sanctions campaign engaged the entire energies of the major Jewish-Zionist lobbies. They have faced no opposition from the mass media, Congress or the White Office. The Zionist Power Configuration (ZPC) has been virtually exempt from criticism by any of the progressive, leftist and socialist journals, movements or grouplets – with a few notable exceptions. The past year’s re-positioning of US troops from Iraq to the borders of Iran , the sanctions and the rising Big Push from Israel ’s Fifth Column in the US means expanded war in the Middle East . This likely means a “surprise” aerial and maritime missile attack by US forces. This will be based on a concocted pretext of an “imminent nuclear attack” concocted by Israeli Mossad and faithfully transmitted by the ZPC to their lackeys US Congress and White House for consumption and transmission to the world. It will be a destructive, bloody, prolonged war for Israel ; the US will bear the direct military cost by itself and the rest of the world will pay a dear economic price. The Zionist-promoted US war will convert the recession of early 2012 into a major depression by the end of the year and probably provoke mass upheavals.

Conclusion

All indications point to 2012 being a turning point year of unrelenting economic crisis spreading outward from Europe and the US to Asia and its dependencies in Africa and Latin America . The crisis will be truly global. Inter-imperial confrontations and colonial wars will undermine any efforts to ameliorate this crisis. In response, mass movements will emerge moving over time from protests and rebellions, and hopefully to social revolutions and political power.


James Petras is a frequent contributor to Global Research.  Global Research Articles by James Petras

samedi, 31 décembre 2011

Irak: de geheime 'vuile' oorlog van de VS

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Irak: de geheime 'vuile' oorlog van de VS

Ex: http://www.dewereldmorgen.be/
 
"It’s time for 'no more Mr Nice Guy'", aldus een neoconservatieve strateeg in 2003. "Al die mensen die schreeuwen, ’Weg met Amerika!’ en dansen in de straat als Amerikanen wordt aangevallen? We moeten hen vermoorden." En dat is ook ten overvloede gebeurd. Met de counterinsurgency strategie van de VS en de duistere krachten die de bezetting van Irak tot de grootste hel op de planeet hebben gemaakt.

 

"Opstandelingen in Irak hebben het recht om de Amerikaanse troepen het land uit te dwingen", vertelde Commander General Sir Michael Rose in het BBC programma Newsnight. Hij riep de VS en het VK ook op om hun "nederlaag toe te geven" en de vijandelijkheden te staken in deze “hopeloze oorlog".

De Iraakse opstandelingen zullen hun verzet nooit opgeven, zei hij. "Ik excuseer ze niet voor sommige van de verschrikkelijke dingen die ze doen, maar ik begrijp waarom ze zich verzetten." Op 9 januari 2006 deed Sir Michael Rose een oproep om Tony Blair af te zetten wegens de invasie van Irak in 2003. Hij zei: "Het zou aan niemand mogen worden toegestaan om zijn verantwoordelijkheid te ontlopen als duidelijk wordt dat hij een oorlog heeft ontketend op grond van leugens en drogredenen."

Preventieve mensenjacht

De Amerikaanse en Britse legers, geconfronteerd met een felle weerstand, maar niet bereid om hun nederlaag toe te geven, veranderden drastisch hun tactiek, zoals beschreven door Seymour Hersh in The New Yorker op 15 december 2003: "Een Amerikaanse adviseur zei: 'De enige manier waarop we kunnen winnen, is om over te schakelen op onconventionele middelen. We zullen hun spel moeten spelen. Guerrilla versus guerrilla, terrorisme versus terrorisme. We moeten de Irakezen terroriseren en tot onderwerping dwingen."

(...) "De voorgenomen nieuwe operatie, de zogenaamde 'preemptive manhunting': 'preventieve mensenjacht', zoals een Pentagon-adviseur het noemde - heeft het potentieel om Irak in een (Vietnam) Phoenix Program-scenario te doen belanden' (...) We hebben een meer onconventionele reactie nodig, maar het zal ‘bloedig’ worden".

Bloedig ... Inderdaad. En niet gerapporteerd in de westerse mainstream pers. De Verenigde Staten en Groot-Brittannië organiseerden een 'preventieve mensenjacht' en gebruikten Israël, Iraanse en Iraakse proxykrachten om miljoenen Irakezen te brutaliseren, gevangen te zetten, te martelen en te vermoorden. Miljoenen anderen werden verdreven uit hun huizen, ontheemd en in ballingschap gedreven.

Op 6 november 2003 kopte The New York Times dat de VS had besloten om Iraakse milities in te zetten: "De Amerikaanse bewindvoerder in Irak, Paul Bremer, heeft voorwaardelijke steun verleend aan de oprichting van een Iraaks-geleide paramilitaire strijdkracht om verzetsstrijders op te sporen die ontsnappen aan Amerikaanse troepen. Het zou bestaan uit voormalige leden van de veiligheidsdiensten en milities van politieke partijen."

Drie miljard dollar voor moord en terreur

Op 1 januari 2004 meldde Robert Dreyfuss (nvdr: freelance onderzoeksjournalist) dat de Amerikaanse overheid van plan was om paramilitaire eenheden te creëren, bestaande uit militieleden van de Iraakse Koerden en groepen in ballingschap waaronder de Badr-brigades, het Iraakse National Congress van Ahmed Chalmabi en het Iraakse National Accord van Iyad Allawi, om een campagne op te zetten van terreur en standrechtelijke moorden, vergelijkbaar met het Phoenix-programma in Vietnam: de terreur en moordcampagne die tienduizenden burgers heeft gedood.

"Onderdeel van een geheim fonds van 3 miljard dollar, verscholen in het krediet van 87 miljard dollar voor de oorlog in Irak dat werd goedgekeurd door het Amerikaanse Congres begin november 2003, is bestemd voor de oprichting van een paramilitaire eenheid bemand door milities verbonden met voormalige Iraakse groepen in ballingschap. Experts zeggen dat dit kan leiden tot een golf van buitengerechtelijke executies, niet alleen van gewapende rebellen, maar ook van Iraakse nationalisten, andere tegenstanders van de Amerikaanse bezetting en zou eveneens duizenden burgerslachtoffers onder de Baathisten kunnen maken - tot 120.000 van de naar schatting 2,5 miljoen voormalige Baathpartij-leden in Irak. (...) Het verborgen 3 miljard dollar fonds zal dienen voor geheime ('black') operaties vermomd als een Air Force geclassificeerd programma."

Volgens John Pike, een expert op het gebied van geheime militaire budgetten op www.globalsecurity.org, werd de cash, verspreid over drie jaar, waarschijnlijk rechtstreeks doorgesluisd naar de CIA, waardoor dat agentschap zijn jaarlijks budget van naar schatting 4 miljard dollar met 25 procent zag verhogen.

Operaties in Irak kregen het grootste deel van het geld, de rest diende voor operaties in Afghanistan. Het aantal CIA-officieren in Irak, toen 275, zou aanzienlijk stijgen en worden aangevuld met een groot aantal elite counterinsurgency strijdkrachten van het Amerikaans leger. "Het is tijd voor 'no more Mr Nice Guy'", aldus een neoconservatieve strateeg. "Al die mensen die schreeuwen, ’Weg met Amerika!’ en dansen in de straat als Amerikanen wordt aangevallen? We moeten hen vermoorden."

Tijdens de daaropvolgende periode kwamen rapporten aan het licht over doodseskaders en etnische zuiveringen, beschreven in de pers als 'sektarisch geweld', het nieuwe centrale verhaal van de oorlog en de belangrijkste rechtvaardiging voor de voortdurende bezetting. Een deel van het geweld kan spontaan zijn geweest, maar er is overweldigend bewijs dat het grootste deel ervan het resultaat was van de plannen beschreven door verschillende Amerikaanse experts in december 2003.

Rekrutering van doodseskaderveteranen in Latijns-Amerika

Een Alternet-artikel van 16 juni 2004, getiteld 'Hier komen de Death Squad Veterans', vermeldde: "Blackwater USA heeft rekruteurs gestuurd naar Chili, Peru, Argentinië, Colombia en Guatemala om één enkele reden", aldus een inlichtingenofficier in Koeweit, die anoniem wenst te blijven.

"Al deze landen hebben ervaring met vuile oorlogen en ze hebben militairen die goed getraind zijn in het omgaan met interne subversieve elementen. Ze zijn goed thuis in het afdwingen van bekentenissen van gevangenen." Omdat de veiligheidssituatie in Irak verslechterde in het voorjaar van 2004, begon een meer 'doelgerichte werving'.

In juni 2004 nam generaal David H. Petraeus de opdracht ter harte voor het organiseren van opleidingen voor alle Iraakse leger- en politie-eenheden, na hun nederlaag tijdens de sjiitische en soennitische opstanden twee maanden eerder. Gedurende deze periode was hij voor de vorming van de door de regering gesteunde milities in heel Irak die werkzaam waren als antisoennitische doodseskaders, en die het land bijna in een burgeroorlog hadden gestort. In de herfst van 2004 begon Petraeus met de bewapening, uitrusting en de financiering van de speciale politiecommandos, en noemde ze 'A Horse to Back'.

Salvador Option

De eerste verwijzing naar de Salvador Option en een vergelijking met de wreedheden van doodseskaders in Midden-en Latijns-Amerika in de jaren 1980 werd gemaakt door Ghali Hassan (nvdr: Australisch schrijver en activist) op 12 oktober 2004 in zijn artikel: 'Iraqi Democracy: The El Salvador Model': "De kern van de huidige door de VS aangestelde Iraakse overgangsregering (IGC) bestaat uit de Iyad Allawi-groep van ballingen (INA), de Ahmed Chalabi-groep van ballingen (INC), de Peshmergas van de twee Koerdische partijen, en de Badr Brigade (Hoge Raad voor de Islamitische Revolutie in Irak, SCIRI - momenteel de Dawa-partij, meestal van Iraanse afkomst)."

"Bovendien, elke van deze groepen heeft zijn eigen maffia-achtige doodseskaders en banden met de CIA of de Israëlische Mossad. Toen ze naar Irak kwamen met de Amerikaanse invasie, hebben deze vier groepen het recht in eigen handen genomen en vele onschuldige Irakezen vermoord, waaronder honderden Iraakse wetenschappers en leidende figuren van de Iraakse gemeenschap."

"De bezettingsautoriteiten hebben deze misdaden nooit onderzocht. Zij kwamen Irak binnen in het kielzog van de Amerikaanse tanks. Hun relatie met de bezetter is volkomen symbiotisch. Ze opereren naast elkaar in een wederzijdse voordelige relatie met hun Amerikaanse meesters. Ze nemen deel aan de komende verkiezingen, omdat ze willen dat de bezetting voortduurt."

In januari 2005, meer dan een jaar na de eerste rapporten over de planning door het Pentagon van standrechtelijke moorden en paramilitaire operaties, sierde de Salvador Option de pagina's van Newsweek en andere belangrijke nieuwsbronnen. Het uitbesteden van staatsterrorisme aan lokale proxykrachten werd beschouwd als een essentieel onderdeel van een beleid dat erin geslaagd was de totale nederlaag van de door de VS gesteunde regering in El Salvador te voorkomen.

De Amerikaanse troepen rekruteerden de meest criminele lagen van de Iraakse bevolking. Deze Pentagon-huurlingen, getraind door private security companies zoals DynCorp, vormden de sektarische milities die werden gebruikt om Irakezen te terroriseren en te vermoorden en om een burgeroorlog uit te lokken in Irak.

In 2004 publiceerden twee hoge Amerikaanse legerofficieren een lovende recensie over de Amerikaanse proxyoorlog in Colombia: "presidenten Reagan en Bush steunden een kleine, beperkte oorlog terwijl ze probeerden om Amerikaanse militaire betrokkenheid geheim te houden voor het Amerikaanse publiek en de media. Het huidige Amerikaanse beleid ten aanzien van Colombia lijkt deze zelfde vermomde, stille, mediavrije aanpak te volgen".

Volgens Newsweek zou het Pentagon voorstellen om Special Forces te adviseren, ondersteunen, en mogelijk de Iraakse brigades in te zetten ... om soennietische opstandelingen en hun sympathisanten te treffen. (...)"De soennitische bevolking betaalt geen prijs voor de steun die het geeft aan de terroristen. Vanuit hun oogpunt blijft die steun zonder gevolg. We moeten deze houding veranderen."

Van 1984 tot 1986 leidde kolonel James Steele de Advisory Group van het Amerikaanse leger in El Salvador. Hij was er verantwoordelijk voor de oprichting van speciale operationele strijdkrachten op brigadeniveau tijdens het hoogtepunt van het conflict. Deze strijdkrachten, samengesteld uit de meest brutale soldaten die hij ter beschikking had, herhaalden het soort van operaties waarmee Steele vertrouwd was tijdens zijn dienst in Vietnam.

In plaats van zich te richten op een rechtstreekse strijd met het verzet, bestond hun rol er in om aanvallen uit te voeren op de leiding van de 'opstandelingen', hun aanhangers, hun bronnen en basiskampen. In het geval van de 4de Brigade bijvoorbeeld zorgden dergelijke tactieken ervoor dat een 20-man sterke groep verantwoordelijk was voor 60 procent van de totale verliezen toegebracht door de eenheid. Naast zijn ervaring in El Salvador, had Steele de leiding gehad over de omscholing van Panama's veiligheidstroepen na de afzetting van president Manuel Noriega.

De geheime 'smerige' oorlog van de VS in Irak

Het onthult de fundamentele aard van de 'vuile oorlog', zoals in Latijns-Amerika en de ergste uitwassen van de oorlog in Vietnam. Het doel van de vuile oorlog is niet om de echte verzetsstrijders te identificeren, te arresteren en vervolgens te vermoorden. Het doel van vuile oorlog is de burgerbevolking te treffen.

Het is een strategie van staatsterrorisme en collectieve bestraffing tegen een hele bevolking met het doel ze te terroriseren tot onderwerping. Het is een strategie om de band van de mensen met het verzet af te snijden en de steun van het volk voor de guerrilla te breken.

Dezelfde tactiek, gebruikt in Centraal-Amerika en Colombia, werd geëxporteerd naar Irak. Zelfs de architecten van deze vuile oorlogen in El Salvador (ambassadeur John Negroponte en James Steele) en in Colombia (Steven Casteel) werden overgebracht naar Irak om hetzelfde vuile werk te doen. De beruchte Special Police Commandos, waarin doodseskaders zoals de Badr Brigades en andere milities werden opgenomen, werden door hen aangeworven, opgeleid, bewapend en ingezet tegen de Iraakse bevolking.

Amerikaanse troepen zetten een high-tech operationeel centrum op poten voor de Special Police Commandos op een 'geheime locatie' in Irak. Amerikaanse technici installeerden satelliettelefoons en computers met uplinks naar het internet en het American Forces Network. Het commandocentrum had directe verbindingen met het Iraakse ministerie van Binnenlandse Zaken en met alle Amerikaanse basissen in het land.

Toen het nieuws van de wreedheden, begaan door deze troepen in Irak, in de pers verscheen in 2005, zou Casteel een cruciale rol spelen om de schuld voor deze buitengerechtelijke executies te geven aan 'opstandelingen' met gestolen politie-uniformen, voertuigen en wapens.

Hij beweerde ook dat martelingencentra werden beheerd door malafide elementen van het ministerie van Binnenlandse Zaken, zelfs als feiten aan het licht kwamen van martelingen binnen het hoofdkwartier van het ministerie waar hij en andere Amerikanen werkten. Amerikaanse adviseurs van het ministerie van Binnenlandse Zaken hadden hun hoofdkwartier op de 8ste verdieping, direct boven een gevangenis op de 7de verdieping waar martelingen plaatsvonden.

Westerse media medeplichtig aan doofpotoperatie

De kritiekloze houding van de westerse media tegenover Amerikaanse functionarissen zoals Steven Casteel, heeft verhinderd dat er een wereldwijde populaire en diplomatieke verontwaardiging kwam over de enorme escalatie van de vuile oorlog in Irak in 2005 en 2006, in overeenstemming met de 'vermomde, stille, mediavrije aanpak'.

Toen het verhaal van Newsweek in januari 2005 op de frontpagina’s terechtkwam, verscheen generaal Downing, het voormalige hoofd van de Amerikaanse Special Forces, op NBC. Hij zei: "Dit is onder controle van de Amerikaanse strijdkrachten, van de huidige overgangsregering van Irak. Er is geen reden om te denken dat we een moordcampagne zullen meemaken die onschuldige burgers zal treffen."

Binnen de kortste tijd werd Irak echter overspoeld door precies dit soort moordcampagne die heeft geleid tot willekeurige detentie, marteling, buitengerechtelijke executies en de massale uittocht en ontheemding van miljoenen. Duizenden Irakezen zijn verdwenen tijdens de ergste maanden van deze vuile oorlog tussen 2005 en 2007.

Sommigen werden opgepikt door geüniformeerde milities en opgestapeld in vrachtwagens, anderen leken gewoon te verdwijnen. Iraaks minister van Mensenrechten, Wijdan Mikhail, zei dat haar ministerie meer dan 9.000 klachten ontvangen had in 2005 en 2006, alleen al van Irakezen die zeiden dat een familielid was verdwenen. Mensenrechtenorganisaties schatten het totale aantal veel hoger.

Het lot van de vele vermiste Irakezen blijft onbekend. Velen kwijnen weg in een van de beruchte geheime gevangenissen in Irak. De Iraakse regering heeft instructies gegeven aan de veiligheids- en gezondheidscentra om geen aantallen van vermoorde Irakezen meer vrij te geven aan de media. Elke dag werden tientallen lichamen gevonden in Bagdad.

"We zijn niet bevoegd om cijfers te geven, maar ik kan u vertellen dat we iedere dag lichamen van mannen ontvangen en hun identiteit is onbekend", vertelde een arts van het lijkenhuis in Bagdad aan IPS op 19 februari 2008. Elke dag werden tussen 50 en 180 lichamen gedumpt in de straten van Bagdad, op het hoogtepunt van de sektarische moorden. Velen droegen sporen van marteling, zoals het boren van gaten of brandwonden van sigaretten.

Op 30 april 2006 meldde het BRussells Tribunal: "Na exacte telling en documentatie, heeft de Iraakse Organisatie voor follow-up en monitoring bevestigd dat 92 procent van de 3.498 lichamen, gevonden in verschillende regio's van Irak, zijn gearresteerd door ambtenaren van het ministerie van Binnenlandse Zaken. Er was niets bekend over het lot van de arrestanten tot hun doorzeefde lichamen werden gevonden met sporen van afschuwelijke martelingen. Het is betreurenswaardig en beschamend dat deze misdaden worden verzwegen en dat de bevoegde autoriteiten niet de minste moeite doen om deze misdaden te onderzoeken."

Het effect van het negeren van de link tussen de VS en de door Iran gesteunde Badr Brigade milities, de door de VS gesteunde Wolf Brigade en andere speciale politiecommando-eenheden, of de omvang van de Amerikaanse werving, training, leiding en controle van deze eenheden, was verstrekkend.

Het vervormde de perceptie van de gebeurtenissen in Irak gedurende de verdere escalatie van de oorlog. Hierdoor werd de indruk gewekt dat het zinloos geweld door de Irakezen zelf werd geïnitieerd en het verhulde de Amerikaanse hand in de planning en uitvoering van de meest wrede vormen van geweld. Door de toedekking van de misdaden begaan door de Amerikaanse overheid, hebben nieuwsredacties een belangrijke rol gespeeld bij het voorkomen van de publieke verontwaardiging die de verdere escalatie van deze campagne zou kunnen hebben ontmoedigd.

VS verantwoordelijk voor sektarische geweld

De mate van Amerikaans initiatief in de aanwerving, opleiding, de uitrusting, inzet, leiding en controle van de Special Police Commandos maakte duidelijk dat de Amerikaanse trainers en bevelhebbers de parameters bepaalden waarbinnen deze krachten werden gebruikt. Veel Irakezen en Iraniërs waren zeker schuldig aan verschrikkelijke misdaden in de loop van deze campagne.

Maar de eerste en belangrijkste verantwoordelijkheid voor dit beleid en voor de misdaden die eruit voortvloeiden, berust bij de individuen in de civiele en militaire commandostructuur van het Amerikaanse ministerie van Defensie, de CIA en het Witte Huis, die het Phoenix- of Salvador-terreurbeleid in Irak bedachten, goedgekeurd en uitgevoerd hebben.

Het rapport van het Human Rights Bureau van UNAMI (United Nations Assistance Mission for Iraq), uitgebracht op 8 september 2005, geschreven door John Pace, was zeer expliciet en koppelde de campagne van arrestaties, marteling en buitengerechtelijke executies rechtstreeks aan het ministerie van Binnenlandse Zaken en indirect aan de door de VS geleide multinationale strijdkrachten.

John Pace, die Bagdad verliet in januari 2006, vertelde aan The Independent on Sunday dat tot driekwart van de lijken, opgestapeld in mortuarium van de stad, blijk gaven van schotwonden in het hoofd of verwondingen veroorzaakt door drillbits of brandende sigaretten. Veel van de doden, zei hij, werden uitgevoerd door sjiitische moslimgroepen onder de controle van het ministerie van Binnenlandse Zaken.

Het definitieve VN-Mensenrechtenrapport van 2006 beschreef de gevolgen van dit beleid voor de bevolking van Bagdad, terwijl het de institutionele wortels in de Amerikaanse politiek verwaarloosde. Het 'sektarisch geweld' dat Irak overspoelde in 2006 was niet een onbedoeld gevolg van de Amerikaanse invasie en bezetting, maar maakte er integraal deel van uit.

De VS had niet de bedoeling om de stabiliteit en veiligheid te herstellen in Irak. Ze heeft bewust de stabiliteit ondermijnd in een wanhopige poging om via een verdeel-en-heers-politiek het land te pacificeren en zo nieuwe rechtvaardigingen te fabriceren voor onbeperkt geweld tegen Irakezen die nog steeds de illegale invasie en bezetting van hun land bleven afwijzen.

Mensenrechten zijn niet bestemd voor Irakezen

Wat is het antwoord van het OHCHR (Bureau van de Hoge Commissaris voor de Mensenrechten) op deze Iraakse Killing Fields? Hebben ze een speciale rapporteur voor de mensenrechten voor Irak benoemd? Neen, dat deden ze niet. Ze sloten hun ogen en stapten mee in het fantasieverhaal van een 'bloeiende' democratie in Irak, en herhaalden de fictieve Amerikaanse verhalen over algemene verbeteringen voor het Iraakse volk.

Wat kan meer hypocriet en cynisch zijn dan dit citaat op de Irak-pagina van de website van het OHCHR: "Van 2006 tot 2009 heeft het UNAMI Bureau voor de Mensenrechten een aantal opleidingen verzekerd voor het personeel van het ministerie van Mensenrechten, het ministerie van Justitie, ministerie van Binnenlandse Zaken en het ministerie van Defensie over de relevante regelgeving inzake mensenrechten en het internationaal humanitair recht (IHR), en een aantal high-level seminaries gesponsord over de bescherming van de mensenrechten in het kader van de Iraakse strijd tegen het terrorisme."

"Het UNAMI Bureau voor de Mensenrechten en het OHCHR waren ook actief op de verhoging van de capaciteit van het ministerie van mensenrechten en het ministerie van Justitie door het sponsoren van workshops en trainingen voor hun personeel in Bagdad en de provincies voor de normen over detentie en toezicht op de mensenrechten. Ze hebben geholpen (en helpen nog steeds) met de oprichting van een Iraakse Hoge Commissie voor de Mensenrechten, een Centrum voor Vermiste en Verdwenen Personen en een nationaal centrum voor de rehabilitatie van de slachtoffers van foltering."

De wereldgemeenschap heeft duidelijk het Iraakse volk genegeerd. Mensenrechten zijn niet op hen van toepassing.

De criminele nalatigheid van het Internationaal Strafhof

Zelfs het Internationaal Strafhof (ICC) heeft zich afgewend van het Iraakse volk. "Het Bureau van de Speciale Aanklager heeft meer dan 240 klachten ontvangen over de situatie in Irak. (...) De beschikbare informatie bevat geen redelijke aanwijzingen dat coalitietroepen 'de intentie hadden om geheel of gedeeltelijk, een nationale, etnische, raciale of religieuze groep als zodanig te vernietigen', zoals vereist voor de definitie van genocide (artikel 6). De beschikbare informatie bevat ook geen redelijke aanwijzingen om te besluiten tot een misdaad tegen de menselijkheid, dat wil zeggen een wijdverbreide of stelselmatige aanval gericht tegen een burgerbevolking. (...)"

"De beschikbare informatie geeft geen indicatie dat opzettelijke aanvallen op een burgerbevolking hebben plaatsgegrepen. (...) Na analyse van alle beschikbare informatie werd geconcludeerd dat er een redelijke basis bestaat om te geloven dat misdrijven waren begaan die onder de bevoegdheid van de rechtsmacht van het Hof vallen, namelijk opzettelijke moord en onmenselijke behandeling. (...) De beschikbare informatie op dit moment ondersteunt een redelijke basis voor naar schatting 4 tot 12 slachtoffers van opzettelijke moorden en een beperkt aantal slachtoffers van onmenselijke behandeling, in totaal minder dan 20 personen. Zelfs wanneer er een redelijke basis is om te geloven dat er een misdrijf is gepleegd, is dit niet voldoende voor de opening van een onderzoek van het Internationaal Strafhof.”

Aldus het antwoord van de speciale aanklager van het ICC, Luis Moreno-Ocampo, op 9 februari 2006. Merk op dat dit cynische antwoord werd gegeven meer dan een jaar nadat Fallujah en andere steden in Irak met de grond gelijk waren gemaakt. Victor’s justice?

De aard en omvang van de betrokkenheid van verschillende individuen en groepen binnen de Amerikaanse bezettingsstructuur blijft nog steeds een smerig, duister geheim, maar er zijn veel sporen die kunnen worden gevolgd door een serieus onderzoek, in het bijzonder door de bevoegde speciale rapporteurs van de OHCHR.

Feit: elke Iraakse eenheid van de Nationale Politie was verbonden met minstens twee Amerikaanse officieren, meestal Amerikaanse Special Forces-eenheden. In november 2005 waren bijvoorbeeld de Amerikaanse adviseurs, verbonden aan de Wolf Brigade, afkomstig van de 160ste Special Operations Aviation Regiment, bekend als de 'Nightstalkers'.

De 'surge'

In januari 2007 kondigde de Amerikaanse regering een nieuwe strategie aan, de surge van de Amerikaanse gevechtstroepen in Bagdad en de Al-Anbar-provincie. De meeste Irakezen meldden dat deze escalatie van geweld de levensomstandigheden nog erger maakten dan voorheen, omdat de gevolgen ervan werden toegevoegd aan de geaccumuleerde verwoesting van 4 jaar oorlog en bezetting.

Het geweld van de 'surge' resulteerde namelijk in een vermindering met 22 procent van het aantal artsen, waardoor er slechts 15.500 van het oorspronkelijk aantal van 34.000 overbleven in september 2008. Er was eveneens een sterke stijging van het aantal vluchtelingen en intern ontheemden in de periode 2007-2008.

De escalatie van de Amerikaanse vuurkracht in 2007, met inbegrip van een vijfvoudige toename van luchtaanvallen en het gebruik van Spectre Gunships en artillerie als aanvulling op de 'surge', betekende een verwoestende climax na 4 jaren van oorlog en collectieve bestraffing, toegebracht aan het Irakese volk.

Alle door de weerstand gecontroleerde gebieden zouden worden geviseerd met een overweldigende vuurkracht, voornamelijk uit de lucht, totdat de Amerikaanse grondtroepen konden muren bouwen rond wat er nog van elke wijk overbleef en zo elk district zouden isoleren. Het is vermeldenswaard dat generaal Petraeus de vijandelijkheden in Ramadi vergeleek met de Slag om Stalingrad, zonder scrupules dat hij in deze analogie de rol van de Duitse bezetters aannam. Ramadi werd volledig vernietigd zoals Fallujah in november 2004.

Het VN-Mensenrechtencomité vermeldde in zijn verslagen van 2007 de willekeurige en onwettige aanvallen op burgers en civiele woongebieden en vroeg om een onderzoek. Luchtaanvallen duurden onverminderd voort op bijna dagelijkse basis tot augustus 2008, zelfs toen het zogenaamde 'sektarisch geweld' en het aantal Amerikaanse slachtoffers verminderde.

In alle gemelde incidenten waar burgers, vrouwen en kinderen werden gedood, verklaarde het Centcom-persbureau dat de gedode mensen 'terroristen' waren, 'Al Qaeda-militanten' of 'onvrijwillige menselijke schilden'.

Krachten die betrokken zijn bij Special Operations in Irak

Een ander aspect van de 'surge' of escalatie lijkt een toename te zijn geweest in het gebruik van de Amerikaanse Special Forces-moordteams. In april 2008 verklaarde president Bush: "Op dit moment lanceren de Amerikaanse Special Forces iedere nacht meerdere operaties om Al-Qaeda-leiders in Irak te arresteren of te doden".

De NYT meldde op 13 mei 2009: "Toen generaal Stanley McChrystal de leiding overnam van het Joint Special Operations Command in 2003, erfde hij een insulaire, schimmige Commandowerking met een reputatie van wazige partnerschappen met andere legerorganisaties en inlichtingendiensten. Maar in de loop van de komende vijf jaar werkte hij hard, zeggen zijn collega's, om relaties op te bouwen met de CIA en de FBI. (...)"

"In Irak, waar hij de voorbije vijf jaar geheime commando-operaties overzag, zeggen voormalige ambtenaren van de inlichtingendienst dat hij een encyclopedische, zelfs obsessieve, kennis had over het leven van terroristen, en dat hij zijn gelederen agressief aanspoorde om zoveel mogelijk van hen te doden. (...) Het meeste van wat generaal McChrystal heeft gedaan gedurende zijn 33-jarige carrière blijft geheim, met inbegrip van zijn dienst tussen 2003 en 2008 als commandant van het Gemengd Special Operations Command, een elite-eenheid zo clandestien dat het Pentagon jarenlang geweigerd heeft om het bestaan ervan te erkennen."

De geheimzinnigheid rond deze operaties verhinderde een degelijke rapportage, maar zoals bij eerdere Amerikaanse geheime operaties in Vietnam en Latijns-Amerika, zullen we er mettertijd meer over te weten komen.

Een artikel in de Sunday Telegraph in februari 2007 wees in de richting van een duidelijk bewijs dat Britse Special Forces terroristen aanwerven en opleiden als dubbelagenten in de Groene Zone om etnische spanningen te verhogen. Een elite SAS-vleugel, de zogenaamde Task Force Black, met een bloedig verleden in Noord-Ierland, werkt met immuniteit en gebruikt geavanceerde explosieven. Sommige aanvallen worden toegeschreven aan Iraniërs, soennitische opstandelingen of schimmige terroristische cellen, zoals Al Qaeda.

De SWAT-teams (speciale wapens en tactieken), veelvuldig gebruikt in counter-insurgency operaties, moeten high-risk operaties uitvoeren die buiten de mogelijkheden van de reguliere legereenheden vallen, reageren op terrorisme en opstandige activiteiten  ontmoedigen.

Er werd gemeld dat: "Het Foreign Internal Defense Partnership met soldaten van de coalitie vestigt een professionele relatie tussen de Iraakse veiligheids- en coalitietroepen. De opleiding creëert geschikte strijdkrachten. Soldaten van de coalitie werken zij aan zij met de SWAT-teams, zowel in de opleiding en op de missies."

Op 7 oktober 2010 meldde de officiële website van de Amerikaanse troepen in Irak: "Het Basra SWAT-team heeft getraind met verschillende Special Forces eenheden, waaronder de Navy SEALs en de Britse SAS. De 1e Bn., 68e Arm. Regt., die momenteel onder de operationele controle staan van de Division-Zuid. De 1st Infantry Division heeft de taak voor de opleiding van het SWAT-team op zich genomen."

De Facilities Protection Services (FPS), waarin de 'private contractors' of huurlingen zoals Blackwater zijn opgenomen, worden eveneens ingezet in de counter-insurgency operaties. Ellen Knickmeyer van de Washington Post Foreign Service zei op zaterdag 14 oktober 2006 dat de FPS de drijvende kracht was achter de Iraakse doodseskaders. Dahr Jamail en Ali al-Fadhily beweerden dat de FPS, gecreëerd na de invasie van Irak in 2003, was uitgegroeid tot de belangrijkste leverancier van doodseskaders in Irak.

De Iraq Special Operations Forces (ISOF): daar werd in een vorig artikel reeds uitgebreid over bericht.

De verdeel-en-heers-strategie werd ook toegepast door de wisselende steun aan inheemse strijders en milities. Soms werden sjiitische milities (de Badr Brigades, het Mehdi Army van Moqtada-Al-Sadr) gebruikt door de bezetter om 'soennitische' verzetsgroepen te bestrijden en toen die sjiitische milities te sterk werden, bewapenden de VS soennitische groepen.

Een goed voorbeeld daarvan zijn de Sahwa of Awakening-groepen of Zonen van Irak (SOI). The Awakening-groepen ontstonden in 2005 toen soennitische stammen, die eerder hadden gevochten tegen het Amerikaanse leger en Iraakse regeringstroepen, zich verbonden met de Amerikaanse strijdkrachten en wapens, geld en training aanvaardden.

Er wordt geschat dat er in 2008 ongeveer 100.000 Awakening-strijders waren in Irak. Deze milities bestreden niet alleen Al-Qaeda, het was ook een poging van de VS om het Iraakse verzet te breken. In oktober 2008 heeft de Iraakse regering de verantwoordelijkheid voor het betalen van 54.000 leden van de Awakening Councils overgenomen van het Amerikaanse leger.

Conclusie

De 'vuile oorlog' in Irak duurt onverminderd voort. Zelfs toen president Barack Obama het einde van de gevechten in Irak aankondigde en ook nog nadien, opereerden Amerikaanse troepen samen met hun Iraakse collega’s tegen haarden van het Iraaks verzet.

En de huidige door de VS geïnstalleerde regering zal de beproefde tactieken voortzetten zolang er verzet blijft tegen de uitverkoop van het land en er verzet blijft tegen corruptie en de erbarmelijke staat van de infrastructuur, nutsvoorzieningen en het administratief apparaat.

Laten we niet vergeten dat ieder Iraaks ministerie zijn eigen militie heeft. Zo vaardigde de Iraakse regering op maandag 19 december 2011 een arrestatiebevel uit tegen de soennitische vicepresident Tariq Al-Hashimi, omdat hij een doodseskader zou hebben geleid. Dat is wel bijzonder hypocriet, gezien premier Maliki en alle andere ministers ook milities hebben die als doodseskaders opereren.  

Dirk Adriaensens

Dirk Adriaensens is de coördinator van SOS Iraq en lid van het BRussells Tribunal. Tussen 1992 en 2003 leidde hij verschillende delegaties naar Irak om er de effecten van de sancties te observeren. Hij is ook coördinator van de Global Campaign Against the Assassination of Iraqi Academics.

(wordt vervolgd)

Réflexions sur les manifestations en Russie

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Alexandre Latsa:

Réflexions sur les manifestations en Russie

Ex: http://fr.rian.ru/

L’année 2011 se termine et avec elle un mois de décembre placé sous le signe des  manifestations politiques. Rappelons les faits: suite aux élections du 04 décembre 2012 qui ont entraîné une baisse de Russie Unie et une forte hausse des partis nationalistes ou de gauche, des fraudes électorales ont été dénoncées. Ces fraudes auraient permis au parti au pouvoir et disposant de la ressource administrative, de gonfler son score et de fausser les résultats. Pourtant, près de deux semaines après les élections, alors que des enquêtes sont en cours suite aux plaintes déposées, le nombre de fraudes recensées dans le pays y compris Moscou ne semble pas avoir faussé notablement le scrutin, dont les résultats sont conformes aux nombreux sondages et estimations d’avant et d’après vote.

Revenons aux manifestations: Le 10 décembre 2011, un grand meeting unitaire  d’opposition avait lieu à Moscou, rassemblant 30 à 40.000 personnes. J’ai déjà décrit la relative incohérence politique de cette manifestation qui rassemblait côte à côte des membres de la jeunesse dorée Moscovite, des nationalistes radicaux, des antifascistes, ainsi que des libéraux et des communistes. Souhaiter le départ à la retraite de Vladimir Poutine n’est pas un programme politique, et quand à la tenue de nouvelles élections, on se demande en quoi elle concerne des dizaines de sous-groupuscules politiques non candidats à la représentation  nationale. 

Le 17 décembre le parti d’opposition libérale Iabloko a rassemblé quelques 1.500 partisans, alors que le meme jour qu’un millier de sympathisants du mouvement eurasien et du syndicat des citoyens russes (Профсоюз Граждан России) se réunissaient pour dénoncer les manipulations oranges et rappeler la nécessité d’un état fort. Le lendemain, le 18 décembre, ce sont près de 3.500 militants du parti Communiste qui se sont réunis. Le 10 décembre, lors de la grosse manifestation dopposition, l’un des leaders de l’opposition liberale, Mikhaïl Kassianov, avait affirmé que "Si aujourd'hui nous sommes 100.000, cela pourrait être 1.000.000 demain". Celui ci a appelé à un printemps politique en Russie, un discours étrangement similaire à celui de l’excessif républicain John Mc Cain ces dernières semaines. Pour autant aucune marée humaine n’a  déferlé dans les villes du pays, au grand dam de nombre de  commentateurs occidentaux qui annonçaient déjà l’Armageddon en Russie, et c’est seulement une neige abondante qui a recouvert le pays le 24 décembre, jour de la manifestation unitaire.

Cette journée du 24 décembre n’aura finalement été un succès qu’a Moscou. En province, dans les autres villes de Russie, la mobilisation aura faibli par rapport aux rassemblements du 10 décembre. A Vladivostok, la manifestation a réuni 150 personnes, contre 450 le 10 décembre. A Novossibirsk 800 personnes ont défilé contre 3.000 le 10 décembre. A Tcheliabinsk dans l’Oural, les manifestants étaient moins de 500 contre 1.000 le 10 décembre, à Iekaterinbourg 800 personnes ont manifesté contre 1.000 le 10 décembre dernier. A Oufa, 200 manifestants se sont rassemblés, soit autant que le 10 décembre. Enfin 500 personnes ont défilé à Krasnoïarsk contre 700 le 10 décembre. Notons qu’à Saint-Pétersbourg, haut lieu de la contestation et bastion libéral en Russie, de 3 a 4.000 personnes ont défilé, contre près de 10.000 le 10 décembre dernier. (Sources : Ria-Novosti et Ridus.ru).

Dans la capitale le 24 décembre, 3 meetings différents ont eu lieu. 2.000 nationalistes du parti nationaliste Libéral-Démocrate de Vladimir Jirinovski, et 3.000 sympathisants du politologue Sergueï Kurginyan ont manifesté séparément pour répondre à la "peste orange". Enfin et surtout dans ce qui est sans doute le plus gros meeting d’opposition de l’année, avenue Sakharov, ce sont 40 à 50.000 personnes qui se sont rassemblées. La manifestation de Moscou s’est déroulée sans incidents notables, si ce n’est à la fin du meeting, quand des radicaux d’extrême droite ont tenté de monter sur la tribune en force, alors même que le leader ultra nationaliste Vladimir Tor (dirigeant du mouvement NazDems) avait pris la parole quelques minutes auparavant. On peut du reste se demander pourquoi les nombreux journalistes occidentaux présents n’ont pas relevé le fait que plusieurs milliers de jeunes nationalistes radicaux sifflaient ou criaient "russophobe" en direction de certains orateurs de diverses confessions et scandaient  des slogans tels que: "les russes ethniques de l'avant", ou "donnez la parole aux russes ethniques". Un deux poids deux mesures pour le moins surprenant.

Dans le pays et donc surtout à Moscou, les rassemblements du 24 décembre ont tourné à la  cacophonie politique totale. Les meetings ont de nouveau rassemblé  toutes les composantes politiques les plus improbables, des nationalistes radicaux aux antifascistes, en passant par les libéraux, les staliniens, les activistes gays et lesbiennes ou quelques stars du Show Business russe. Plus surprenant, toujours lors de la manifestation de Moscou, la présence du milliardaire Prokhorov et de l’ancien ministre des finances Aleksei Koudrine, pourtant proche de Vladimir Poutine. Aleksei Koudrine a d’ailleurs pris la parole, ajoutant à la cacophonie ambiante et déclenchant un record de sifflements du public. Pour la première fois un député d’opposition très connu a  mis le doigt sur cette désunion systémique de la soi disant opposition, en quittant la manifestation avant même de prendre la parole. Même son de cloche pour  l’analyste politique Vitali Ivanov, pour qui l'opposition à Vladimir Poutine est une nébuleuse qui mène des conversations de cuisine.

La prochaine grande journée de manifestation devrait avoir lieu en févier, c’est à dire pendant le mois précédant l’élection présidentielle du 4 mars 2012. Pour autant, on imagine difficilement comment Vladimir Poutine ne serait pas réélu et tout d’abord au vu de la situation économique que connaît le pays. La croissance du PIB devrait frôler les 4,5% en 2011 et sans doute autant en 2012. Le taux de chômage est descendu à 6,3%, la dette du pays est faible, inférieure a 10% du PIB, et les réserves de change sont d’environ 500 milliards de Dollars. L’inflation est à la baisse, estimée pour cette année à 6,5% soit son plus faible niveau depuis 20 ans. La Russie est aujourd’hui la 10ieme économie du monde en produit intérieur brut nominal et la 6eme économie mondiale à parité de pouvoir d'achat. Selon les analyses du centre de recherche britannique CBER la Russie devrait être la 4ieme économie de la planète aux environ 2020.

Il est donc très difficile d’imaginer comment la personne jugée directement responsable de ce redressement économique par la majorité des citoyens pourrait ne pas être réélue. Bien sur il est plausible que la vague de mécontentement se reflète dans les scores de la présidentielle de mars 2012, et que Vladimir Poutine ne soit pas élu au premier tour avec 71% des voix, comme en 2004, ou avec 72% des voix, comme Dimitri Medvedev en 2008, dans une Russie en totale euphorie économique. Celui ci devra probablement envisager un score plus proche de celui de mars 2000 (Vladimir Poutine avait obtenu 52% des voix) voire se préparer à un second tour. Si tel est était le cas, il y affronterait probablement le candidat du parti communiste, Guennadi Ziouganov. Un choix cornélien pour les occidentaux, mais qui refléterait parfaitement la tendance électorale initiée par les dernières élections législatives russes qui ont vu les partis de gauche augmenter fortement leur poids électoral.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

 

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

Russie: enquête sur une tentative de déstabilisation

Russie: enquête sur une tentative de déstabilisation

par Olrik

Ex: http://fr.novopress.info/

putin_youth1.jpgLa nouvelle a inondé la toile comme un raz-de-marée. Il suffisait de taper le mot « élections russes » sur un quelconque moteur de recherche pour que des centaines et des centaines de sites ou de blogs reprenant tous la même dépêche – la plupart du temps à peine retouchée – soient recensés. Cette dépêche faisait état, sans ambages, de fraudes massives aux élections législatives russes du 4 décembre et reprenait comme une vérité biblique un obscur sondage attribué à l’ONG « l’Observateur citoyen ». Or ce sondage, qui a été en fait publié par l’institut FOM, n’est désormais curieusement plus en ligne. Après qu’il ait été rendu public par l’ONG animé par Dmitri Orechkine et repris en boucle par toutes les agences de presse de la planète, ce sondage controversé qui mettait « Russie unie », le parti de Medvedev, à 30% au lieu des 49,5 validées par la commission électorale russe n’est donc plus consultable… Notre enquête commence donc par une étrange et inexplicable disparition. Le sondage qui déclencha l’intense bronca médiatique mondiale et légitima à travers toute la Russie une brulante agitation a disparu… La raison en est simple, ce sondage était un faux grossier !

La fraude est-elle réellement ce qu’on en a dit ?

Mais alors qu’en est-il réellement des fraudes qu’une presse occidentale n’a pas manqué de qualifier de massives ? L’ensemble des irrégularités observées par l’ONG Golos, prétendument indépendante, a été recensé sur le site http://www.kartanarusheniy.ru/. Dans une tribune libre publiée sur l’agence de presse RIA Novosti, l’analyste francophone de la vie politique russe, Alexandre Latsa, s’est livré à un examen méticuleux de tous les cas de fraude. Loin de l’hystérie médiatique occidentale, force est de constater que la baudruche d’un vaste truquage électoral se dégonfle immédiatement. Au total, 7780 incidents divers ont été relevés

lors des dernières élections législatives russes. Cependant, si l’on ramène ces cas litigieux à ceux ne concernant que des « plaintes pour fraude au niveau de la comptabilisation des voix », le chiffre s’effondre littéralement pour ne totaliser qu’à peine 437 incidents. Et encore, ces incidents ne concernent à chaque fois que des écarts de 100 à 300 voix tout au plus. Par ailleurs, l’essentiel d’entre eux se concentre dans les régions du Caucase (une zone quasiment en guerre, ceci expliquant peut-être cela) et dans celle de Moscou. Or, en prenant la fourchette haute des voix en litiges simplement sur la ville de Moscou, on totalise à peine 20.000 votes douteux. Peut-on décemment imaginer que 20.000 voix en litige auraient permis au parti Russie unie de doubler son score sur Moscou ? En comparaison, rappelons qu’aux USA 100.000 voix avaient disparu aux législatives de 1982 à Chicago et que 19.000 bulletins litigieux furent comptabilisés à la présidentielle de 2000 rien qu’en Floride.

Après analyse des éléments à charge, rien ne vient établir que cette élection fût outrancièrement truquée ou que le score de Russie unie fût frauduleusement gonflé. Au contraire, le résultat en recul du parti majoritaire, dont la tête de liste était Medvedev et dont d’ailleurs Poutine s’était démarqué, démontrerait plutôt une normalisation du jeu politique – nous rappellerons aux journalistes occidentaux que Poutine n’est plus membre de Russie unie et œuvre actuellement à la création d’un nouveau parti panrusse. En outre, tous les observateurs s’accordent pour reconnaitre que les temps de paroles entre les compétiteurs ont été scrupuleusement respectés, ce qui, cela dit en passant, est malheureusement de moins en moins le cas en Occident et notamment en France. L’existence même de larges manifestations dénonçant la validité des résultats et qui se sont déroulées sans heurts ni violences, prouve à elle seule qu’un niveau supplémentaire de maturité démocratique a été franchi en Russie. Ajoutons encore que des organisations politiques rassemblant à peine 10% des électeurs entrent au parlement au moment même où en France un parti réunissant entre 17 et 20% des intentions de vote n’a et n’aura sans doute aucun député. Il est donc triste de constater que même sur ce terrain, la Russie se trouve en position de donner des leçons de démocratie à un pays comme la France.

L’ONG Golos est-elle aussi indépendante qu’elle le prétend ?

Mais alors pourquoi une telle agitation dans les chancelleries occidentales ? Pour la comprendre, il suffit de renifler qui se cache derrière l’ONG Golos que dirige M. Gregory Melkoyants, au cœur de la polémique. Cette ONG, qui se présente comme indépendante, s’est montrée extrêmement intrusive dans le processus électoral russe sous prétexte de l’observer. L’Observateur citoyen, une autre ONG également très impliquée dans la controverse et souvent citée par les médias occidentaux, se révèle n’être qu’un des multiples pseudopodes de l’ONG Golos. C’est donc bien Golos l’acteur central de l’agitation. Or si l’on remonte les ficelles de son financement, on découvre que Golos est financée non seulement par la Commission européenne, mais aussi et surtout par le gouvernement américain via l’USAID, une officine plus que controversée et soupçonnée de servir de paravent à la CIA. L’association Golos figure également sur la liste des ONG assistées par la National Endowment for Democracy (NED), une fondation qui s’emploie, depuis 1991, à étendre l’influence de Washington dans tout l’espace ex-soviétique et relaie les directives du Conseil de sécurité nationale étatsunien (NSC). Cerise sur le gâteau, les médias russes ont publié un échange mail dans lequel la responsable de Golos demandait aux responsables de l’USAID combien l’ONG pourrait leur facturer « des dénonciations de fraudes et d’abus ». On est ici vraiment loin d’une ONG indépendante !

Qui se cache derrière Alexeï Navalny ?

Bref, tout indique que nous assistons en Russie à une tentative de déstabilisation selon les méthodes bien éprouvées, notamment en Ukraine, des révolutions de couleur. Mais les simples agissements d’une ONG n’auraient pas suffi. Parallèlement à cela, il s’est déployé sur Internet un intense activisme de bloggeurs dont le plus célèbre, Alexeï Navalny, présente un pedigree plus que troublant. Surfant sur la légitime exaspération populaire que suscite en Russie la corruption à tous les niveaux de l’Etat, cet ex-boursicoteur de 35 ans, encore inconnu il y a trois ans, est devenu la figure de proue de l’opposition à Poutine au point d’en faire désormais un candidat crédible à la présidence de la Russie. D’abord proche des Libéraux pro-occidentaux, Navalny a pris part à la « Marche russe », une manifestation annuelle rassemblant les diverses « extrême-droites » russes et organisée par l’ultra-nationaliste Dmitri Demouchkine. Ce surprenant ralliement ne laisse rien au hasard et le journaliste Oleg Kachine l’analyse bien ainsi : « l’opposition libérale peine à rassembler, il va donc chercher les bras là où ils sont, c’est-à-dire auprès des Russes de la classe moyenne qui se sentent menacés par l’immigration».

Seulement voilà, Navalny traine derrière lui des casseroles qui ne manquent pas de plonger les plus sceptiques dans la circonspection. Diplômé de l’université américaine de Yale, il y a suivi le World Fellows Program, un projet créé par le président de l’université Richard Levin en coopération avec l’ancien président mexicain Zedillo (proche de George Soros) afin de « créer un réseau global de leaders émergents ». Ses participants ont l’honneur d’être formés par des agents étatsuniens ou britanniques notoires comme Lord Malloch Brown (ancien du Foreign Office), Aryeh Neier, présidente de l’Open Society Institute de George Soros, ou encore Tom Scholar, l’ancien chef de cabinet de Gordon Brown. Autre révélation à son sujet : après s’être fait piraté sa boite mail, on apprend que Navalny est salarié de l’association américaine NED (toujours elle) et en lien étroit avec Alexandre Belov, le représentant d’une milice xénophobe viscéralement anti Kremlin: l’ex-DPNI. Lorsqu’il s’agit d’alimenter l’instabilité sociale en Russie, toutes les compromissions semblent donc permises ! En outre, nous n’évoquerons pas ici le cas d’Édouard Limonov, gourou punk des Nationaux-bolcheviques russes, dont les gesticulations outrancières et les provocations burlesques auront finalement fait le jeu du très discrédité libéral Garry Kasparov avec qui il finira par s’allier au mépris de toute cohérence politique élémentaire. Sur ce point nous renvoyons nos lecteurs à l’excellent livre d’Emmanuel Carrère « Limonov », aux éditions POL.

Que pèsent réellement les Libéraux ?

Sans s’étendre sur les finalités géopolitiques et économiques attendues d’un telle déstabilisation, il est permis de douter des progrès démocratiques qui pourraient en ressortir. Rappelons que le rapport des forces en Russie est largement défavorable au courant libéral, et ce de manière écrasante. Le parti Iabloko* plafonne à 4% dans les sondages et peine à mobiliser parmi la population russe, même issue de la classe moyenne. Hormis les libéraux minoritaires, l’ensemble des forces politiques ayant pignon sur rue en Russie sont farouchement anti-occidentales. C’est d’ailleurs la seule position commune par-delà le caractère extrêmement hétéroclite des participants aux grands rassemblements de contestation du 11 et 24 décembre – 30.000 et 50.000 manifestants à Moscou, ce qui reste un succès très relatif pour une agglomération de 14 millions d’habitants. On pouvait y voir en grande majorité des Ultra-nationalistes, des Monarchistes russes, des Communistes radicaux du Front de gauche, quelques Anarchistes, des Nationaux-bolcheviques et, noyés au milieu de tout ça, une maigrichonne poignée de Libéraux esseulés. Pire encore, lors du rassemble du 24 décembre dernier, les principales personnalités du courant libéral comme Garry Kasparov ou Alexeï Koudrine ont été copieusement huées par la foule.

Seul l’intrigant Alexeï Navalny semble jouir d’une réelle célébrité en jouant des malentendus et en surfant sur l’exaspération populaire contre la corruption. On est vraiment loin de ce vent libéral et démocratique chanté par les médias occidentaux. Rappelons également que les leaders du KRPF** (parti communiste) et du LDPR** (nationalistes) – qui ne se sont pas privés de contester les résultats des élections législatives – ont qualifié le rassemblement du 12 décembre de « bêtise orange » et de « machination des services secrets américains ». Rien n’indique donc que la déstabilisation profiterait in fine aux forces pro-occidentales. Ce serait même certainement tout le contraire qui adviendrait. La Russie reste un pays convalescent en proie à de vieux démons. La corruption est endémique et les mafias restent puissantes. A l’instar des révolutions arabes, une révolution des neiges ne ferait qu’ouvrir un boulevard aux franges les plus extrémistes et incontrôlables de la société russe.

Olrik

* Parti libéral russe dont la plupart des leaders sont, soit comme Vladimir Ryzhkov salariés par la NED, soit comme Boris Nemtsov en contact régulier avec des sbires du milliardaire américain George Soros.

** Le KRPF et le LDPR sont avec Russie juste (gauche nationaliste) les trois organisations ayant rassemblé suffisamment de suffrages pour siéger au nouveau parlement. Toutes trois, quoiqu’opposées à Russie unie, sont farouchement nationalistes et anti-occidentales.

vendredi, 30 décembre 2011

Een hedendaagse Russische Sneeuwrevolutie?

Een hedendaagse Russische Sneeuwrevolutie?

Ex: http://solidarisme.be/

 


Op zaterdag 10 december betoogden duizenden Russen voor meer democratie en eerlijke verkiezingen. In heel Rusland kwamen volgens sommige bronnen tot 150.000 mensen op de straat. Er waren betogingen in onder andere Moskou, Sint-Petersburg, Vladivostok, Ekaterinburg, Sverdlovsk, Vologda, Petrozavodsk, Jaroslavl, Kostroma, Novokuznetsk, Abakan, Ulan-Ude en Chita. Er kwamen mensen bijeen voor de Russische ambassades in o.a. Washington, Den Haag, Kiev en Tallinn. In Moskou alleen al kwamen zo'n 25.000 mensen op de straat om te protesteren. Het plein werd door de politie volledig afgeschermd e beschermd. De mensen moesten omwille van de veiligheid door een metaaldetector. De politie was aldus goed geplaatst om het aantal manifestanten te tellen. Het Moskouse Bolotnayaplein stond wereldwijd centraal op de agenda. Wat is er daar eigenlijk aan de hand? Wie zijn de demonstranten? In dit stuk wordt gesproken over de verkiezingen, de machtsverhoudingen, de Russische geopolitiek en de 'revolutie'.

De geopolitieke denktank Euro-Rus blijft neutraal!

Voor we verder gaan, moet er toch iets belangrijks gezegd worden. De geopolitieke denktank 'Euro-Rus' verbindt zich in geen enkel geval aan een of ander regime. De denktank 'Euro-Rus' propageert bepaalde geopolitieke assen omdat deze nu eenmaal in de belangen van ons volk en de andere Europese volkeren ageren. Doet een bepaald regime iets goeds, dan verdient dit onze steun. Zoniet, dan is het andersom. Eenvoudig maar duidelijk.

Verkiezingen en Westerse (Amerikaanse) controle

Op 4 december organiseerde de Russische staat parlementsverkiezingen. Tijdens deze verkiezingen verloor de heersende partij, Edinaya Rossiya (Verenigd Rusland), redelijk wat terrein. Zij daalden naar 49,3% van de stemmen. Tijdens de laatste verkiezingen behaalde de partij nog 64% van de stemmen. De daling is opmerkelijk. Maar laten we toch niet vergeten dat deze machtspartij nog steeds de helft van de stemmen behaalt. Medvedev, Poetin & co moeten aldus redelijk zwaar inleveren. De uitslag kwam aan als een electroshock. De liberale nationalisten van Zjirinovsky (LDPR) behaalden 12,0% en de (nationalistische!) communisten 19,2%. Het liberale, door de VS gesteunde, Yabloko behaalde amper 3,43% van de stemmen.

We kunnen een ding duidelijk stellen: tijdens elke verkiezing, waar ook ter wereld, wordt gesjoemeld. Men kan ervan uitgaan dat dit aldus ook in Rusland is gebeurd. In Rusland werden ooit kiesurnen in het verre achterland gewoon voor de (verborgen) camera bijgevuld met zakken vol bijkomende stembiljetten. Maar dat zien we tenminste nog, in het Westen vervalst men het resultaat tegenwoordig door middel van computersoftware. Met de computer kan een bepaald systeem veel beter de cijfers vervalsen dan daar waar gestemd wordt met potlood. Indien verkiezingen iets zouden veranderen, dan zou men ze gewoon afschaffen, luidt het adagium hier. George Bush Junior (Bilderbergersfavoriet) werd zo jaren geleden verkozen door enorme fraude met 'ontbrekende' stemmen.

Uiteraard moest het Westen via de OSCE waarnemers sturen om te zien of de verkiezingen wel eerlijk verlopen. Op het net kon men lezen hoe ook Vlaams Belangers (een kleine Vlaamsnationale partij met een uitgesproken anti-Russisch en een pro-USA en pro-Israël-programma) 'her en der fraude hebben vastgesteld' (dixit Peter Logghe, volksvertegenwoordiger Vlaams Belang, van 30 november tot en met 5 december in Rusland). Ook Amerika- en Israëlvriend Tanguy Veys bevond zich in Rusland. Om een goede analyse te maken moet men de lokale taal spreken, hopelijk beheersen de gezegende Europese 'gerechtsdeurwaarders' behoorlijk de Russische taal opdat hun zintuigen de juiste interpretatie konden geven aan wat ze beleefden. De twee laatstgenoemden eisen terecht dat in Vlaanderen het Nederlands wordt gesproken wat betreft de officiële gang van zaken. Consequent met dit principe mag men verwachten dat beide hoffelijke heren het Russisch machtig zijn om ginder ter plaatse de rol van objectieve 'gerechtsdeurwaarder' op zich te nemen. Toch?

'Revolutionaire' lucht

Vorig jaar begreep ik al dat er in Rusland een bepaalde vorm van revolutie in de lucht hing. Op het Manezhnaya (rond het Kremlin) kwamen duizenden jongeren bij elkaar om te protesteren tegen de 'etnische criminaliteit'. Men moet weten dat het aantal immigranten in Moskou jaarlijks zeer sterk toeneemt. Parallel met dit sociaal-economisch fenomeen neemt ook de criminaliteit sterk toe. Toen vorig jaar voor de derde keer in relatief korte tijd een Russische voetbalsupporter door niet-Russen werd vermoord, besloten de Russische jongeren op de straat te komen. In verschillende steden kwamen ze massaal op de straat met het Moskouse Manezhnaya als hoogtepunt, met zo'n 7.000 betogers. De overheid reageerde hier nogal brutaal op. De oproerpolitie handelde zeer hard. Er verschenen foto's waar de Russische oproerpolitie (OMON) Russische vlaggen van de jongeren afnam en deze met de laarzen voor hun neus vernietigden. Het was toen heel duidelijk dat de Russische jeugd op punt staat om de revolutionaire weg op te gaan. De verkeerde reactie van de OMON werkt de revolutionaire drang verder aan.

Hierbij komt nog dat de crisis wereldwijd voelbaar is, dus ook in Rusland. Rusland heeft een ultra-kapitalistisch economisch systeem. 'Geen werk' betekent 'geen inkomen'. Behalve in de regio Moskou en Sint-Petersburg, leeft een belangrijk deel van de Russische bevolking in minder luxueuze omstandigheden.

Langs de andere kant blijven oligarchen miljarden dollars binnenrijven dankzij het verder plunderen van de Russische bodemschatten. Rijkeluis Abramovich kocht, om zijn tijd te verdrijven, een jacht waarmee men met de aankoopsom in een dorp voor iedereen een huis zou kunnen kopen. De Russen weten dit ook. Nu de crisis en de criminaliteit toenemen, neemt ook het gemor en het luider wordend protest toe.

Vergelijkingen met vroeger

We kunnen een historische vergelijking maken. In 1917 maakte het beleid verschillende belangrijke vergissingen. Tsaar Nicolaas II werd door sommigen van zijn entourage opzettelijk geboycot met onder andere een hongersnood tot gevolg. De bureaucraten van de regering van Tsaar Nicolaas II reageerde laks op deze rampzalige situatie. Buitenlandse machten speelden in op de begrijpelijke onvrede. Lenin werd vanuit New York over Zürich, doorheen heel Duitsland, opgestuurd om het regime te vervangen. Deze Amerikaanse putch eindigde in de Russische Oktoberrevolutie. De rode droom van Lenin werd al spoedig een rode nachtmerrie.

Vandaag stellen we vast dat:

enerzijds het Russisch beleid een paar zware vergissingen begaat;

anderzijds de VS door middel van lobbies inspelen op de onvrede.

Men mag ervan uitgaan dat de door de VS geprogrammeerde droom ook in Rusland spoedig een nachtmerrie zal worden. Tot hier onze vergelijking met de Russische Revolutie van 1917.

President Poetin en democratie

Toen president Poetin in het jaar 2000 aan de macht kwam, herbouwde en hervormde hij de Russische staat met enig succes. De chaos die voormalig president Jeltsin naliet, werd omgevormd tot begeleide orde. De Russen zagen hun inkomen en zekerheden stijgen. Rusland bevond zich bij zijn aanstelling onder het economisch niveau van het arme Portugal. In 10 jaar Poetin steeg het gemiddelde inkomen zeer sterk. Vandaag verdient een metrobestuurder 1.500 euro per maand. (Dit heb ik zelf in 2008 al zien uithangen in de metrostations, om exact te zijn 66.000 roebel netto.)

Poetins grootste krachttoer was echter het bij elkaar houden van Rusland. De CIA plande openlijk een verdeling van Rusland en dit ten laatste in 2005. Daarvan kwam gelukkig niets in huis.

De prijs voor het stijgen van de Russische welvaart werd betaald door een mindere aanwezigheid van de 'democratie'. De Russen vonden dit niet zo erg. Ze verkozen zekerheden boven democratie. Toen een tijdje geleden de voedselprijzen enorm begonnen te stijgen, verbood president Poetin elke vorm van prijsverhoging in de winkels.

In het Westen weten we ondertussen al wat dit begrip inhoudt. 'Demo(n)cratie' betekent: de rijken aan de macht. 'Democratie' is het Westen zoals het monster van Loch Ness: iedereen spreekt erover maar niemand heeft het ooit gezien. Het moet gezegd worden: Rusland is nog steeds veel democratischer dan de Europese (Sovjet-)Unie.

De oligarchen bleven en blijven het land wel leegroven. Michail Khodorchovsky werd in de gevangenis gestopt. De man leefde goed met zijn van het volk geplunderde buit en was zo gek om tegen de schenen van de Russische macht te schoppen. Hij vloog per direct naar een Siberische gevangenis en leerde er ondertussen al zelf kousen te stoppen. Andere oligarchen maakten een akkoord met het systeem: braaf zijn opdat er verder mag geplunderd worden. Het Russische volk klom onder Poetin op van heel arm naar redelijk normaal. Een klein deel van de olie-inkomsten vloeide wel door naar het volk. Onder president Jeltsin was dit amper het geval. Dit kleine deel zorgde evenwel voor een enorme kapitaalsinjectie voor de Russische middenklasse. Om de Russische middenklasse vandaag te laten groeien, zijn er echter andere maatregelen nodig. Er moeten veel meer roebels vanuit de boorputten naar het ganse volk doorvloeien. Op dit vlak staan de Russische machtshebbers voor duidelijke keuzes.

Het Kremlin en de Kiescommissie

Het staat als een paal boven water dat het Russische machtssysteem (het Kremlin) heel wat vijanden heeft gemaakt. Zeker in het buitenland (de Verenigde Staten) maar ook in het binnenland. Een van de gevoelige punten, is het Russisch kiessysteem.

Het Russisch kiessysteem wordt geleid door een kiescommissie, een soort 'keuringscentrum'. Wie aan de verkiezingen wil meedoen, moet toestemming krijgen van deze Commissie. De Commissie geeft enkel toelating aan partijen die redelijk ongevaarlijk zijn voor het Kremlin. Ongevaarlijk wordt bedoeld in de zin van ofwel 'volgzaam' (LDPR, Rechtvaardig Rusland) ofwel 'ongevaarlijke oppositie' (Jabloko). 'Jabloko' betekent 'appel', overigens, zou Steve Jobs dit leuk gevonden hebben?

De liberalen, die electoraal via Jabloko in Rusland amper een stem halen maar daarentegen massaal de regeringspartij Edinaya Rossiya bevolken, willen nog meer plunderen. Het is een economische wet dat een kapitalist steeds meer wil.

De communisten zitten al jaren vast in de oppositie en willen uitbreken.

De radicalere nationalisten worden door de Commissie steevast geweigerd en kunnen nooit: lijsten indienen, op de Kremlinvriend Vladimir Zjirinovsky (LDPR) na dan.

De Commissie wordt geleid door Vladimir Churov. Omwille van de beschuldigingen aan het hoofd van de commissie 'oneerlijke verkiezingen' - vroegen de manifestanten het ontslag van Vladimir Churov. U begrijpt nu hoe het kiessysteem in Rusland in elkaar zit en waarom men de resultaten van de parlementsverkiezingen betwist.

Het Westen schreeuwt... en betaalt!

Het Westen is gespecialiseerd in 'het tonen aan anderen hoe het moet'. Het Westen wil de eigen cultuur wereldwijd uitdragen/opleggen, wat de nieuwe vorm van economisch kolonialisme is. Enkel het Westen heeft de waarheid in pacht, zo stelt men het althans. Westerse media gebruikten al langer de woorden 'revolutie,' 'Russische Sneeuwrevolutie,' 'Arabische Lente in Moskou', enzovoort. De media spraken zelfs over barsten in het Poetinregime. Franse en Angelsaxische media gebruikten zelfs beelden van buiten Rusland om vervalst verslag uit te brengen. Het Amerikaanse televisiekanaal van de steenrijke oligarch Rupert Murdoch, Fox News, voegde om de geloofwaardigheid te verhogen, beelden toe van... de rellen in Griekenland! Men ziet op de televisie aldus brandhaarden, gebroken ruiten, jongeren die molotovcocktails naar de politie gooien, enzovoort. Op een van de uitstalramen merkt men... Griekse letters. Men ziet er palmbomen en zomerse kledij. Nochtans staan er in Moskou geen palmbomen, toch niet bij mijn weten, en ik ben er regelmatig genoeg. De Fox News-verslaglezer zegt: "dit is Moskou. Dit zijn acties van diegenen die het niet eens zijn met de resultaten van de parlementaire verkiezingen." De zender gaf twee uur later de fout toe. Maar het nieuws is uitgebracht. Duizenden mensen blijven deze beelden geloven. Dit zijn echte Oranje Revolutie technieken.

De ware kiesfraude, die in bepaalde stembureaus, net zoals bij ons, inderdaad gebeurde, valt waarschijnlijk in het niets vergeleken met andere buitenlandse kiesfraude. En nee, niet alleen Congo, neem bijvoorbeeld Chicago 1982. Toen verdwenen er ook plots 100.000 stemmen. Maar dit terzijde.

Er huppelen in Rusland al jaren heel wat mensenrechtenactivisten rond. De Russische vereniging GOLOS ('stem' in het Russisch) keek mee naar het verloop van de stemverrichtingen. GOLOS wordt gefinancierd door het Amerikaanse USAID en NED. GOLOS had pech want er lekte in de Russische media een interne e-mail uit, waar GOLOS aan USAID vraagt hoeveel ze hen mogen 'factureren' voor de gemaakte onkosten om 'fraude en bedrog vast te stellen.' USAID en NED zijn Amerikaanse organisaties die de laatste jaren heel wat 'revoluties' in Oost-Europa ondersteund hebben. De VS hebben zelf aangekondigd dat ze de toelagen aan NGO's werkzaam in Rusland zullen verhogen.

Grote afwezige was Alexej Navalny, een bekende blogger die opriep om voor iedereen te stemmen maar niet voor Edinaya Rossiya. Zijn mailbox werd gekraakt. Hieruit blijkt dat de man door het Amerikaanse NED betaald wordt.

Opvallend was ook het gegeven dat de manifestanten naast witte linten ook bloemen droegen. Dit lijkt enorm op de 'revoluties' in Servië (2000), Georgië (2003) en Oekraïne (2004). De organisatie die de 'sneeuwrevolutie' wil organiseren, Belaya Lenta, legde haar domeinnaam vast in oktober 2011 en registreerde zich in... de Verenigde Staten.

Het klassieke Bilderbergergeblaat van Herman Van Rompuy en Hillary Clinton (Skull and Bones) alsook het geblaat van de Europese (Sovjet-)Unie maken in Rusland terecht weinig indruk.

Poetin 2.0 en de protesten

De regerende partij Edinaya Rossiya verloor sterk, wat overeenkomt met de peilingen en de verwachtingen. Tot hiertoe kunnen we niet spreken van een schandaal. Indien er gefraudeerd werd, dan is het om de partij van net onder naar net boven de drempel van 50% te halen. De Russen die tegen de verkiezingsresultaten demonstreren, willen geen revolutie zoals in 1917, zij willen absoluut geen bloedvergieten, maar zij willen wel dat de regering ook naar hen luistert.

Het staat vast dat Medvedev en Poetin een ander Rusland tegenover zich hebben. De Russische middenklasse laat van zich horen. Het Poetin-contract - verdere plunderingen van de Russische grondstoffen door oligarchen en de daarbij horende corruptie gepleegd door lager personeel in ruil voor stabiliteit en welvaart - loopt ten einde. De jeugd van vandaag is een jeugd die niet meer is opgegroeid in de Sovjet-Unie. Niemand zorgt voor hen. Het sociaal-economisch systeem dat de Sovjet-Unie kende, is vervangen door een hard liberaalkapitalistisch systeem. De jeugd begrijpt dat ze zelf voor hun levensonderhoud moeten voorzien, maar ook dat ze vanuit het systeem geen repressie hoeft te vrezen zoals ten tijde van de Sovjet-Unie.

Een deel van de verdeelde oppositie denkt dat Edinaya Rossiya zonder kiesfraude amper 30% zou gehaald hebben. Nochtans komen de verkiezingsresultaten redelijk overeen met de peilingen die op voorhand werden gehouden. Men kan zich aldus niet van de indruk ontdoen dat er zich in Rusland hetzelfde afspeelt als in Syrië.

Deze (verspreide) oppositie krijgt van het Kremlin een historische kans massaal te betogen. Medvedev schreef zondag op het net: "De burgers van Rusland hebben de vrijheid van meningsuiting en de vrijheid van vergadering. Mensen hebben het recht om de mening die zij hebben uit te drukken. Alles vond zaterdag plaats binnen het kader van de wet." Hij beloofde om de klachten over kiesfraude ernstig te nemen en deze te onderzoeken.

In elk geval is het zo dat het Kremlin heel intelligent met deze protesten omgaat. Door toelating te geven, blazen de demonstranten stoom af. Dit lijkt op de Belgische tactiek om de makke Vlaamse Beweging, die jaarlijks naar IJzerbedevaarten, IJzerwaken en Zangfeesten gaat, stoom te laten afblazen, waarna er niet veel concreets meer gebeurt.

We herhalen het niet genoeg: de Russische oppositie is enorm verdeeld. De betogers waren van verschillende pluimage. Soms is het erg hard zoeken naar een gemeenschappelijke noemer. Wat kan men anders verwachten: liberalen, communisten en nationalisten door elkaar. In sommige steden maakten ze onder elkaar al ruzie over de startplaats van de betoging. Men kon vertegenwoordigers zien van die andere partijen in de Doema, 'Rechtvaardig Rusland' en de 'Kommunistische Partij' (KPRF). Er waren leden van een uiterst links front van Sergej Oedalstsov. Ook de eeuwige vijanden Boris Nemtsov, Michael Kassianov en Vladimir Milov liepen zich warm in de Moskouse koude. Uiteraard ontbrak de partij 'Ander Rusland' van Garry Kasparov niet. Zijn beweging noemt zich 'Solidarity', genoemd naar de Poolse beweging die zich met Amerikaans geld tegen de communistische Poolse machtshebbers heeft afgezet. 'Solidarity' is een mengeling van liberalen, communisten en radicale nationalisten met een gemeenschappelijk programmapunt: zij willen verandering door Poetin weg te stemmen.

Men kan dus niet spreken van een actie georganiseerd door 'de oppositie' maar een actie ten gevolge van stijgende ontevredenheid.

Sommigen vragen zich af hoe zo'n bonte verzameling aan mensen en meningen nog overeenkomen. Het moet gezegd worden: er waren slogans tegen Poetin, maar geen afbraakwerken. In het Westen gebeurt het meer dan eens dat een betoging nadien zwaar uit de hand loopt en de binnenstad wordt gesloopt. Dit was in Moskou zeker niet het geval.

De politie trachtte in geen enkel geval de betoging te beïnvloeden. Er stond geen rem op de te gebruiken slogans en er werden geen identiteitspapieren gecontroleerd. Rond 18u00, rond het einde van de manifestatie, bedankten de organisatoren de politie: "Laten we de politie bedanken, want zij gedroeg zich als ordehandhavers van een ware democratische staat."

Belangrijk is dat men begrijpt dat het gros van de manifestanten niet de door de VS gestuurde marionetten steunen. Dmitri Rogozin, Russisch gezant bij de NAVO, vatte het als volgt samen: "Het blijkt nu dat de mensen ernstige aanspraken maken op de vele aspecten van hun leven. Ogenschijnlijk drukken ze hun mening uit. Van de autoriteiten mag men verwachten dat ze naar de mensen luisteren en diegenen die het geloof in onze wetten beledigen, afstraffen. Tegelijkertijd denk ik dat we voor een ingewikkelde situatie staan. Indien sommigen hier de boot willen doen zinken, zullen sommige vrienden uit het Westen niet aarzelen om hun krachtige mogelijkheden te gebruiken om Rusland te verzwakken. Dit deed het Westen al met Oranje Revoluties te organiseren in de GOS en het 'bombarderen om humanitaire redenen' van andere landen. Daarom moeten Russische patriotten voorzichtig zijn. Ze moeten elkaar respecteren. Hun energie moet gebruikt worden om het land te verbeteren en niet om mensen naar de barricades te sturen." Dmitri Rogozin werd recent officieel lid van de partij Edinaya Rossiya.

Het hoofd van de Raad voor Nationale Strategie, Josif Diskin, zei dat er veel mensen waren, maar het niet zo is dat een bepaalde politieke beweging of partij overduidelijk gesteund werd. De mensen willen gewoon niet als dummies behandeld worden.

Het buitenlands beleid van Poetin

Het buitenlands beleid van Poetin verdient evenwel positieve aandacht. Laat ons niet vergeten dat Poetin en Medvedev veel weg hebben van Sirius A en Sirius B. Dit zijn twee sterren die rond elkaar draaien. Ze horen bij elkaar. Toch zijn het twee aparte sterren met elk aparte eigenschappen, al was het maar omwille van de verschillende grootte. Het is duidelijk dat Poetin de grootste ster is. Medvedev heeft een eigen stellair... ehm, (geo)politiek programma. Kort door de bocht kan men stellen: Medvedev is 'iets Angelsaksisch' en Poetin 'iets meer Duits'.

Met Medvedev aan de macht, kunnen de internationale kapitalistische lobbies op beide oren slapen. De Amerikaanse geopolitici kunnen met Medvedev duimen en vingers aflikken. Met Poetin is dit anders en genuanceerder.

Recent bepleitte Vladimir Poetin nog het opnieuw in leven blazen van de Euraziatische Unie. Hij wil dat zijn land nauwere contacten onderhoudt met de ex-Sovjet Republieken en de voormalige bondgenoten. Er bestaat nu al een vrijhandelszone tussen Rusland, Wit-Rusland en Kazachstan. In 2009 zag dit project het levenslicht onder het alziende oog van Poetin en onder de noemer van een douane-unie. Vanaf 2012 wordt dit een vrije economische ruimte. Poetin beziet deze samenwerking als een noodzakelijkheid voor de Russische geopolitieke belangen anno 2012.

Het Westen reageerde onmiddellijk met angst en negativiteit. Men dacht aan de heroprichting van de Sovjet-Unie. De woorden 'gevaarlijk' kwamen in de mond. In het kielzog van de door de VS gestuurde commentaren, volgt het geopolitiek ongeschoolde deel van de Westeuropese nationalisten.

Het Westen is ook razend op Poetin & co omdat Rusland tot nu toe de totale NAVO-afbraakwerken in Syrië via de nodige afremmanoeuvres heeft tegengehouden. Dankzij het Russisch buitenlands beleid is Iran nog steeds niet aangevallen. Zelfs een kind kan begrijpen dat de VS zich de gebeten hond voelen, zeker nu de VS stilaan Irak en Afghanistan verliezen. Ooit valt ook Pakistan uit hun handen. Eigenlijk staan ze er redelijk selcht voor in continentaal Eurazië, zeker in de regio rond de Kaspische Zee. De VS hebben in het Midden-Oosten dus nieuwe uitvalsbasissen nodig.

Conclusie

De conclusie is tweeledig: nationaal en internationaal.

Internationaal

In Rusland vindt zich een enorme Amerikaanse inmenging in de binnenlandse aangelegenheden plaats. We stellen vast dat aan Amerikaanse zijde een diabolisatiecampagne aan de gang is wat betreft president Poetin 3.0. Het gebraak van Amerikaans minsister van Buitenlandse Zaken Hillary Clinton-Rodham, zij staat zogezegd aan de zijde van het Russische volk, komt totaal ongeloofwaardig over. Haar man stond in 1999 eveneens niet aan de zijde van het Servische volk. De ultra-imperialistische Verenigde Staten, die aan de zijde van de volkeren staan? Zelfs de beste humorist kan hier niets mee aanvangen.

De Verenigde Staten willen Rusland destabiliseren met als doel de komende aanvallen op Syrië en Iran gemakkelijker te verkopen. Rusland is het enige 'tegen-Imperium' dat de honger van de ultra-imperialistische Verenigde Staten kan stoppen. Zonder Rusland was Syrië en Iran al lang platgelegd met bommen, zelfs nucleaire desnoods.

Nationaal

Buiten Poetin, Medvedev en Zjoeganov zijn er geen echte sterke presidentskandidaten. Jammer voor Vladimir Zjirinovsky, maar die maakt geen enkele kans, indien president worden zijn bedoeling is. Jammer voor de betogers, maar ik zie niet in wie een enorm land als Rusland kan leiden. Het is in Europa's voordeel dat Rusland geleid wordt in eigen belangen, zonder dat het land aan de Verenigde Staten en de internationale bankiers wordt uitgeleverd.

Men kan niet spreken van een protestactie georganiseerd door een homogene oppositie, maar wel over een protestactie ten gevolge van begrijpelijke stijgende ontevredenheid. De betogingen verliepen rustig en hoffelijk, zowel van de kant van de betogers als van de kant van de overheid. De manifestanten hadden redelijke verzuchtingen zoals gratis gezondheidszorg en betere voorzieningen voor het onderwijs. Deze verzuchtingen zijn eigenlijk programmapunten van het linkse blok in de Doema (Kommunistische Partij en Rechtvaardig Rusland), dat ongeveer een derde van de verkozenen telt.

Het mag benadrukt worden: de betogers hebben redelijke en gerechtvaardigde verzuchtingen. We kunnen de betogers ten volle begrijpen en hun eisen ondersteunen. We kunnen zeker de patriottische betogers begrijpen die meer bescherming willen voor de ethische Russen. 'Rusland aan de Russen' is immers een courante slogan. De regering beloofde trouwens al naar de verzuchtingen te luisteren. De manifestaties hebben aangetoond dat de Russen op de straat kunnen komen zonder hulp van de VS. De betogers hebben Uncle Sam niet nodig om zich te uiten.

Ja, aan de Russen die hun mening via betogingen op de straat kenbaar maken.

Neen, aan de Amerikaanse perverse bemoeienissen in Rusland.

Ja, aan het recht voor de Russen om oppositie te voeren tegen eender wie in het Kremlin zetelt.

Neen, aan een door de Verenigde Staten gemanipuleerde oppositie.

Een stabiel Rusland is de beste partner en garantie voor het westelijk deel van Europa. Politiek analist Sergej Kurginyan stelt het zo: "Onze strijd, evenals de strijd van andere mensen, moet door de overtuiging van de nationale krachten worden uitgevoerd onder het motto: 'Heropbouwen zonder buitenlandse hulp.' Wie wil er dit nu niet doen met een overheid in het kader van een nationale consensus? Dit mag politiek niet geassocieerd worden met de Amerikanen en hun handlangers van de NAVO."

Kan dit nog beter worden gezegd?

Peder Jensen, alias “Fjordman”, inspirateur d’Anders Breivik?

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Manfred KLEINE-HARTLAGE:

 Peder Jensen, alias “Fjordman”, inspirateur d’Anders Breivik?

Immédiatement après le massacre perpétré à Oslo en juillet dernier, paraissait dans la presse norvégienne une photographie de l’homme censé avoir inspiré, par ses écrits, le tueur Anders Breivik. Ce soupçon était erroné mais le dévoilement de l’identité de “Fjordman” a surpris: l’écrivain préféré de Breivik ne ressemblait pas du tout à l’homme de droite ou d’extrême-droite telle que l’imaginent les médias de gauche. Peder Jensen, que le monde ne connaissait via internet que sous le pseudonyme de “Fjordman”, travaillait dans une institution sociale: les attentats et leur suite, qui l’ont forcé à dévoiler son identité, lui ont coûté son emploi.

Jensen, âgé de 36 ans, n’est pas né animé par des idées conservatrices: il les a acquises par l’étude. Il est issu d’une famille incarnant parfaitement l’établissement de gauche, qu’il n’a cessé de critiquer. Comme beaucoup de critiques de l’islamisme, que l’on peut ranger dans la catégorie des “contre-djihadistes”, il est un homme jadis socialisé à gauche de l’échiquier politique; il n’a révisé ses idées que fort tard, quand il a été confronté à l’islamisme. Le tournant dans son évolution date du 11 septembre 2001, une journée au cours son long séjour au Caire. Ce n’est pas tant le fait que dix-neuf musulmans auraient perpétré l’attentat qui l’ont fait changer d’avis sur l’islam alors qu’il apprenait la langue arabe dans la capitale égyptienne: c’est davantage le spectacle de millions de musulmans applaudissant au carnage qui l’a interpellé.

Depuis 2005, cet arabisant norvégien, à la vie tranquille, gèrait un blog sous le nom de “Fjordman” et, par le biais de ses articles bien argumentés, reposant sur les critères de cette discipline que les Allemands appellent la “Kulturkritik”, il touchait des centaines de milliers sinon des millions de lecteurs. L’impact de son travail est surtout dû au fait qu’il ne se contentait pas de critiquer l’islam ou l’islamisme. Il posait une question cruciale: pourquoi laisse-t-on l’islamisme se déployer? Fjordman, arabisant patenté, ne se bornait pas à disséquer la culture islamique mais se penchait de manière fort critique sur notre propre culture occidentale, où il repérait un masochisme suicidaire, des illusions infantiles et un oubli permanent de l’histoire. Il n’hésitait pas, sur base de ses diagnostics, à citer les noms des vecteurs européens, américains et occidentaux de cette déchéance intellectuelle.

Au fil des années, les essais de Fjordman devenaient de plus en plus sombres et pessimistes, parce que ses questions devenaient de plus en plus pertinentes et profondes. Fjordman a donc commencé sa carrière comme critique de l’islamisme mais, au fur et à mesure que sa quête progressait, il est devenu un fin critique des fondements de notre propre civilisation occidentale. Désormais, on peut suivre pas à pas cette évolution intellectuelle dans une première édition allemande de ses écrits, publiée fin novembre 2011.

Au départ, les positions de Fjordman étaient plutôt pro-américaines mais elles ont cédé la place à un anti-globalisme radical. La critique fjordmanienne du “globalisme” a ainsi reçu la priorité par rapport aux articles critiques sur l’islamisation de l’Europe. La crise de notre civilisation, conclut Jensen/Fjordman, dérive de l’acceptation a-critique de l’idéologie mondialiste (”One-World-Ideology”), que l’on considère aujourd’hui comme une évidence incontournable. C’est là que Jensen/Fjordman va plus loin qu’une simple critique de l’islamisme. Les élites occidentales font tout pour sacrifier à une utopie perverse les structures nées de l’histoire et les identités concrètes des peuples; or cette utopie mondialiste est inhumaine, elle relève d’une inhumanité qui ne se révèlera à tous que lorsqu’il sera trop tard...

Manfred KLEINE-HARTLAGE (*).

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°49/2011; http://www.jungefreiheit.de ).

(*) Manfred Kleine-Hartlage est le co-éditeur du livre intitulé “Fjordman. Europa verteidigen. Zehn Texte” (Edition Antaios – http://www.antaios.de )


Europa verteidigen Fjordman
Europa verteidigen

Zehn Texte
240 Seiten, broschiert, 19.00 €


ISBN: 978-3-935063-66-1
19,00 EUR
incl. 7 % UST exkl. Versandkosten
Als Internet-Publizist ist Fjordman seit einigen Jahren in der sogenannten Counterjihad-Szene ein Begriff: islamkritisch, multikultikritisch, liberalismuskritisch, ein belesener Essayist.
Die Herausgeber Martin Lichtmesz und Manfred Kleine-Hartlage haben zehn der besten Texte Fjordmans ausgewählt, die Übersetzungen bearbeitet und ein Buch zusammengestellt, das durch die Radikalität seines Tons provoziert und zugleich diese Radikalität rechtfertigt: Es geht um die Verteidigung des Eigenen. Dieses Eigene ist Europa.
In einem flankierenden Essay nimmt Martin Lichtmesz den Fall des Attentäters von Oslo und Utoya unter die Lupe: Anders Breivik berief sich in einem Pamphlet mehrfach auf Fjordmans Analysen. Er hat damit geistiges Terrain vermint, das es nun wiederum freizuräumen gilt.


Vorwort:
Der Fjordman Peder Jensen
von Manfred Kleine-Hartlage

Overtüre:

Vorbereitung auf Ragnaräck
Erster Text von Fjordman

I. Akt Islamkritik

Warum wir uns nicht auf moderate Moslems verlassen können
Zweiter Text von Fjordman

Was kostet Europa die islamische Zuwanderung?
Dritter Text von Fjordman

Vierzehn Jahrhunderte Krieg gegen die europäische Zivilisation
Vierter Text von Fjordman

II. Akt Kulturkritik

Political Correctness - die Rache des Marxismus
Fünfter Text von Fjordman

Die Wurzeln der Antidiskriminierung

Sechster Text von Fjordman

Westlicher Feminismus und das Bedürfnis nach Unterwerfung

Siebter Text von Fjordman

Die vaterlose Zivilisation

Achter Text von Fjordman

III. Akt Globalismus/EU

Die EU und die globalistische Allianz
Neunter Text von Fjordman

Wenn Verrat zur Norm wird

Zehnter Text von Fjordman


Nachwort

Fjordman verteidigen

Martin Lichtmesz

Ausgang

Entwurf einer Europäischen Unabhängigkeitserklärung

von Fjordman

Anhang

Anmerkungen
Quellennachweis

 

Une grande transformation

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Une grande transformation

par Georges FELTIN-TRACOL

 

En 2009, le journaliste Christopher Caldwell faisait paraître Reflections on the revolution in Europe, clin d’œil appuyé à l’ouvrage contre-révolutionnaire du Whig Edmund Burke publié en 1790. Les Éditions du Toucan viennent de sortir sa traduction française sous le titre d’Une révolution sous nos yeux. Alors que les maisons d’éditions institutionnelles se gardent bien maintenant de traduire le moindre ouvrage qui irait à l’encontre de la pesante pensée dominante, saluons cette initiative qui permet au public francophone de découvrir un point de vue divergent bien éloigné de l’agencement ouaté des studios de radio et des plateaux de télévision.

 

caldwell.jpgÉditorialiste au Financial Times (le journal officiel de la City) et rédacteur au Weekly Standard et au New York Times Magazine, Christopher Caldwell relève du courant néo-conservateur anglo-saxon. Il en remercie même William Kristol, qui en est l’une des têtes pensantes. L’édition française est préfacée par la démographe Michèle Tribalat qui, avec son compère Pierre-André Taguieff, semble ébaucher une sensibilité néo-conservatrice dans l’Hexagone plus charpentée que les guignols de la triste revue Le meilleur des mondes.

 

On pourrait supposer qu’Une révolution sous nos yeux est un lourd pensum ennuyeux à lire composé de douze chapitres réunis en trois parties respectivement intitulées « Immigration », « L’islam » et « L’Occident ». Nullement ! Comme la plupart des enquêtes journalistiques anglo-saxonnes, les faits précis et détaillés sont étayés et argumentés. Il faut avouer que le sujet abordé est risqué, surtout en France…

 

« Ce livre, avertit l’auteur, évitera l’alarmisme et la provocation vaine, mais il évitera aussi l’euphémisme et cette façon de se coucher (à titre préventif) qui caractérise tant d’écrits sur les questions relatives à l’ethnicité (p. 53). » Qu’aborde-t-il donc ? « Ce livre, répond Caldwell, traite de l’Europe, de comment et pourquoi l’immigration et les sociétés multi-ethniques qui en résultent marquent une rupture dans son histoire. Il est écrit avec un œil rivé sur les difficultés que l’immigration pose à la société européenne (p. 52). 

 

 

Partant des déclarations prophétiques en avril 1968 du député conservateur Enoch Powell au Midland Hotel de Birmingham consacrées aux tensions raciales à venir, l’auteur estime que « l’immigration n’améliore pas, ne valorise pas la culture européenne; elle la supplante. L’Europe ne fait pas bon accueil à ses tout nouveaux habitants, elle leur cède la place (p. 47) ». Pourquoi ?


Les racines du mal

 

Avant de répondre, Christopher Caldwell rappelle que « l’immigration de masse a débuté dans la décennie postérieure à la Seconde Guerre mondiale. […] En Grande-Bretagne, en France, aux Pays-Bas et en Scandinavie, l’industrie et le gouvernement ont mis en place des politiques de recrutement de main-d’œuvre étrangère pour leurs économies en plein boom (p. 25) ». Par conséquent, « l’Europe devint une destination d’immigration, suite à un consensus de ses élites politiques et commerciales (p. 25) ». Il insiste sur le jeu du patronat qui préfère employer une main-d’œuvre étrangère plutôt que locale afin de faire baisser les salaires… Il y a longtemps que l’immigration constitue l’arme favorite du capital (1). Or « les effets sociaux, spirituels et politiques de l’immigration sont considérables et durables, alors que ses effets économiques sont faibles et transitoires (pp. 69 – 70) ».

 

Il importe d’abandonner l’image du pauvre hère qui délaisse les siens pour survivre chez les nantis du Nord… « Pour Enoch Powell comme pour Jean Raspail, l’immigration de masse vers l’Europe n’était pas l’affaire d’individus “ à la recherche d’une vie meilleure ”, selon la formule consacrée. C’était l’affaire de masses organisées exigeant une vie meilleure, désir gros de conséquences politiques radicalement différentes (p. 31, souligné par l’auteur). » Dans cette « grande transformation » en cours, en raison du nombre élevé de pratiquants parmi les nouveaux venus, l’islam devient une question européenne ou, plus exactement, le redevient comme au temps du péril ottoman et des actes de piraterie maritime en Méditerranée jusqu’en 1830… Dorénavant, « l’immigration jou[e] un rôle aussi perturbateur que le nationalisme (p. 402) ».

 

Très informé de l’actualité des deux côtes de l’Atlantique, Christopher Caldwell n’hésite pas à comparer la situation de l’Europe occidentale à celle des États-Unis. Ainsi, les remarques politiques ne manquent pas. L’auteur estime par exemple que, pour gagner les électeurs, Nicolas Sarközy s’inspire nettement des méthodes de Richard Nixon en 1968 et en 1972.

 

À la différence de Qui sommes-nous ? de Samuel P. Huntington qui s’inquiétait de l’émergence d’une éventuelle Mexamérique, Caldwell pense que les Latinos, souvent catholiques et occidentalisés, peuvent renforcer et améliorer le modèle social étatsunien. L’auteur remarque même, assez justement, que « les Américains croient que l’Amérique, c’est la culture européenne plus l’entropie (p. 447) ». En revanche, l’Europe est confrontée à une immigration pour l’essentiel musulmane. L’Europe ne serait-elle pas dans le même état si l’immigration extra-européenne était principalement non-musulmane ? L’auteur n’y répond pas, mais gageons que les effets seraient semblables. Le problème majeur de l’Europe n’est pas son islamisation qui n’est qu’une conséquence, mais l’immigration de masse. Il serait temps que les Européens comprennent qu’ils deviennent la colonie de leurs anciennes colonies…

 

L’injonction morale multiculturaliste

 

Si cette prise de conscience tarde, c’est parce que « le multiculturalisme, qui demeure le principal outil de gestion de l’immigration de masse en Europe, impose le sacrifice des libertés que les autochtones européens tenaient naguère pour acquises (p. 38) ». L’imposture multiculturaliste (ou multiculturelle) – qui est en fait un monothéisme du marché et de la consommation – forme le soubassement fondamental de l’Union européenne et des « pays occidentaux [qui] sont censés être des démocraties (p. 435) ». Néanmoins, sans la moindre consultation électorale, sans aucun débat public véritable, « sans que personne ne l’ait vraiment décidé, l’Europe occidentale s’est changée en société multi-ethnique (p. 25) ».

 

À la suite d’Alexandre Zinoviev, d’Éric Werner et d’autres dissidents de l’Ouest, Christopher Caldwell observe la démocratie régresser en Occident avec l’adoption fulgurante de lois liberticides contre les hétérodoxies contemporaines. En effet, « l’Europe de l’après-guerre s’est bâtie sur l’intolérance de l’intolérance – un état d’esprit vanté pour son anti-racisme et son antifascisme, ou brocardé par son aspect politiquement correct (p. 128) ». Après la lutte contre l’antisémitisme, l’idéologie multiculturaliste de la tolérance obligatoire s’élargit aux autres minorités raciales et sexuelles et renforce la répression. Il devient désormais tout aussi grave, voire plus, de dénigrer un Noir, un musulman, un homo ou de nier des faits historiques récents que de violer une fillette ou d’assassiner un retraité ! « Peu à peu, les autochtones européens sont […] devenus moins francs ou plus craintifs dans l’expression publique de leur opposition à l’immigration (p. 38). » Rôdent autour d’eux de véritables hyènes, les ligues de petite vertu subventionnées grassement par le racket organisé sur les  contribuables. Et garde aux « contrevenants » ! Dernièrement, une Londonienne, Emma West, excédée par l’immigration et qui l’exprima haut et fort dans un compartiment de transport public, a été arrêtée, accusée de trouble à l’ordre public et mise en détention préventive. « Le journal Metro puis un journaliste de la chaîne américaine C.N.N. ont lancé un appel à la délation sur Twitter (2) ». La police des transports a même appelé à la délation sur Internet pour connaître l’identité de cette terrible « délinquante » ! Sans cesse soumis à une propagande « anti-raciste » incessante, « les Européens ont commencé à se sentir méprisables, petits, vilains et asexués (p. 151) ». Citant Jules Monnerot et Renaud Camus, Caldwell voit à son tour l’antiracisme comme « le communisme du XXIe siècle » et considère que « le multiculturalisme est presque devenu une xénophobie envers soi-même (p. 154) », de l’ethno-masochisme ! Regrettons cependant que l’auteur juge le Front national de Jean-Marie Le Pen comme un parti « fasciste », doctrine disparue depuis 1945…

 

La mésaventure d’Emma West n’est pas surprenante, car « l’État-nation multiculturel est caractérisé par un monopole sur l’ordre moral (p. 413) ». Les racines de ce nouveau moralisme, de ce néo-puritanisme abject, proviennent du traumatisme de la dernière guerre mondiale et de l’antienne du « Plus jamais ça ! ». « Ces dernières années, l’Holocauste a été la pierre angulaire de l’ordre moral européen (p. 356) ». Il était alors inévitable que « le repentir post-Holocauste devient le modèle de régulation des affaires de toute minorité pouvant exiger de façon plausible d’un grave motif de contrariété (p. 357) ». Être victime est tendance, sauf quand celle-ci est blanche.

 

Dans cette perspective utopique d’harmonie interraciale, il paraît certain qu’aux yeux des tenants du politiquement correct et du multiculturalisme, « l’Islam serait tout simplement la dernière catégorie, après le sexe, les préférences sexuelles, l’âge et ainsi de suite, venue s’ajouter au langage très convenu qu’ont inventé les Américains pour évoquer leur problème racial au temps du mouvement des droits civiques (pp. 234 – 235) ». Pour Christopher Caldwell, c’est une grossière erreur, lui qui définit l’islam comme une « hyper-identité ».

 

Le défi musulman

 

Le choc entre l’islam et l’Occident est indéniable : le premier joue de son dynamisme démographique, de son nombre et de sa vigueur spirituel alors que le second se complaît dans la marchandise la plus indécente et la théocratie absconse des droits de l’homme, de la femme, du travelo et de l’inter… Les frictions sont inévitables entre la conception traditionnelle phallocratique musulmane et l’égalitarisme occidental moderne. Allemands et Scandinaves sont horrifiés par les « crimes d’honneur » contre des filles turques et kurdes « dévergondées » par le Système occidental. Les pratiques coutumières de l’excision, du mariage arrangé et de la polygamie choquent les belles âmes occidentales qui exigent leur interdiction pénale. Mais le musulman immigré n’est-il pas lui même outré par l’exposition de la nudité féminine sur les panneaux publicitaires ou de l’homoconjugalité (terme plus souhaitable que « mariage homosexuel ») ?

 

Caldwell rappelle que le Néerlandais Pim Fortuyn combattait l’islam au nom des valeurs multiculturalistes parce qu’il trouvait la religion de Mahomet trop monoculturelle et donc totalitaire. Des mouvements populistes européens (English Defence League, Vlaams Belang, Parti du Peuple danois, Parti de la Liberté de Geert Wilders, etc.) commettent l’erreur stratégique majeur de se rallier au désordre multiculturel ambiant et d’adopter un discours conservateur moderne (défense de l’égalité homme – femme, des gays, etc.) afin d’être bien vus de la mafia médiatique. Par cet alignement à la doxa dominante, ils deviennent les supplétifs d’un système pourri qui reste l’ennemi prioritaire à abattre.

 

Pour l’auteur d’Une révolution sous nos yeux, l’islam est dorénavant la première religion pratiquée en Europe qui connaît l’immense désaffection des églises. L’homme étant aussi un être en quête de sacré, il est logique que la foi mahométane remplit un vide résultant de décennies de politique laïciste démente. Et ce ne seront pas les tentatives désespérées de Benoît XVI pour réévangéliser le Vieux Continent qui éviteront cette incrustation exogène parce que Caldwell démontre – sans le vouloir – le caractère profondément moderniste du titulaire putatif du siège romain : l’ancien cardinal Ratzinger est depuis longtemps un rallié à la Modernité !

 

Dans ce paysage européen de l’Ouest en jachère spirituelle, « les musulmans se distinguent par leur refus de se soumettre à ce désarmement spirituel. Ils se détachent comme la seule source de résistance au multiculturalisme dans la sphère publique. Si l’ordre multiculturel devait s’écrouler, l’Islam serait le seul système de valeur à patienter en coulisse (p. 423) ». Doit-on par conséquent se résigner que notre avenir d’Européen soit de finir en dhimmi d’un quelconque califat universel ou bien en bouffeur de pop corn dans l’Amérique-monde ?

 

Puisque Caldwell souligne que « l’immigration, c’est l’américanisation (p. 446) », que « l’égalité des femmes constitu[e] un principe ferme et non négociable des sociétés européennes modernes (p. 317) » et que « vous pouvez être un Européen officiel (juridique) même si vous n’êtes pas un “ vrai ” Européen (culturel) (p. 408) », il est temps que, hors de l’impasse néo-conservatrice, le rebelle européen au Diktat multiculturel occidental promeuve une Alter-Europe fondée sur l’Orthodoxie traditionnelle ragaillardie, un archéo-catholicisme antétridentin redécouvert et des paganismes réactivés, une volonté de puissance restaurée et des identités fortes réenracinées. « L’adaptation des minorités non-européennes dépendra de la perception qu’auront de l’Europe les autochtones et les nouveaux arrivants – civilisation florissante ou civilisation décadente ? (p. 45) » Ni l’une ni l’autre; c’est la civilisation européenne qu’il faut dans l’urgence refonder !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Pour preuve supplémentaire, lire la chronique délirante d’Ariel Wizman, « Pourquoi les immigrés sont les meilleurs alliés du libéralisme », dans L’Express, 7 décembre 2011.

 

2 : Louise Couvelaire, dans M (le magazine du Monde), 10 décembre 2011. Pour soutenir au moins moralement Emma West, on peut lui envoyer une carte postale à :

 

Mrs Emma West

co HMP Bronzfield

Woodthorpe Road

Ashford

Middlesex TW15 3J2

England

 

• Christopher Caldwell, Une révolution sous nos yeux. Comment l’islam va transformer la France et l’Europe, préface de Michèle Tribalat, Éditions du Toucan (25, rue du général Foy, F – 75008 Paris), coll. « Enquête & Histoire », 2011, 539 p., 23 €.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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Immixtion américaine en Russie

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Bernhard TOMASCHITZ:

Immixtion américaine en Russie

Après le vote pour la Douma, les Etats-Unis n’ont pas hésité à s’immiscer dans les affaires intérieures de la Russie

Les élections pour le parlement russe du 4 décembre ont suscité quelques turbulences politiques. Sous prétexte qu’il y aurait eu manipulations, les manifestations se multiplient à Moscou et à Saint Pétersbourg. L’Occident en profite pour tirer à boulets rouges sur les dirigeants russes. Pour ce motif, le premier Ministre russe Vladimir Poutine a annoncé que des mesures de rigueur seront prises contre ceux qui se mêlent de la politique russe “sur ordre de l’étranger”. “Nous sommes obligés de protéger notre souveraineté et nous nous sentons contraints d’y réfléchir”, a souligné Poutine, tout en reprochant à la ministre américaine des affaires étrangères Hillary Rodham Clinton d’avoir donné le signal pour que se déchaîne la vague de protestations et de manifestations. Ensuite, Poutine a ajouté, sur un ton très critique, “le travail actif a commencé avec le soutien du ministère américain des affaires étrangères”.

Tandis que bon nombre de commentateurs, dans les médias occidentaux inféodés au système, déclaraient que le premier ministre russe souffrait de paranoïa, nous pouvons tout de même objectivement constater que les reproches formulés par Poutine ne sont pas dénués de fondements. En effet, qui a joué un rôle-clef dans cette effervescence protestataire, tant avant qu’après le scrutin? Indubitablement, l’association “Golos” (= “La Voix”), soi-disant indépendante et posée comme “organisation non gouvernementale”. Ses “experts” (auto-proclamés) ont bénéficié de vastes colonnes dans les journaux occidentaux quelques jours avant les élections pour décrire le système semi-autoritaire de Poutine comme une abominable tyrannie obscurantiste. “Golos” a agité les esprits en Occident sous prétexte que des manifestants avaient été arrêtés.

En fait, “Golos” est tout autre chose qu’une ONG indépendante. Ainsi, on peut lire sur le site internet de l’“International Republican Institute”, une fondation du Parti Républicain: “Golos est une association qui a été fondée en 2000 pour protéger les droits des électeurs; elle reçoit des subsides des autorités américaines responsables du développement à l’échelle mondiale (USAID), du groupe ‘National Endowment for Democracy’ et de l’ambassade britannique. Le ‘National Democratic Institute’ offre la formation des cadres et l’International Republican Institute fournit une aide en offrant des vidéos d’information pour les électeurs”. Les autorités américaines de l’USAID sont directement inféodées au ministère américain des affaires étrangères et ont toujours joué un rôle prépondérant quand il s’est agi de s’immiscer dans les affaires intérieures de pays tiers. En règle générale, les subsides transitent par la NED (“National Endowment for Democracy”), considérée comme le bras civil de la CIA. La NED “sponsorise” soit directement des projets de “soutien à la démocratie” à l’étranger soit verse l’argent aux fondations des partis démocrate et républicain qui, à leur tour, apportent un soutien financier à des instances proches d’eux, émanant de la “société civile” du pays étranger placé dans le collimateur.

Le processus appliqué à la Russie pouvait se lire dans le “plan stratégique” de l’USAID pour les années de 2007 à 2012. Dans le texte de ce plan, les auteurs reprochent au Kremlin de court-circuiter les projets américains en Europe orientale, dans les Balkans et dans le Caucase, c’est-à-dire dans des régions qui doivent à terme être “ancrées” dans les structures euro-atlantistes. Washington s’insruge également contre la politique de Poutine au cours de ses deux premiers mandats: il a en effet visé et fait progresser l’indépendance économique et énergétique de son pays. Pour torpiller cette politique étrangère, économique et énergétique, il convient donc d’importer en Russie “les valeurs de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté”, tout en tentant d’imbriquer la vaste Fédération de Russie dans “l’économie mondiale”, c’est-à-dire dans l’ordre économique et dans le projet de globalisation ébauchés par la Maison Blanche et par Wall Street. 

En 2009, la NED a versé 75.234 dollars à “Golos” pour organiser des “audits officiels” et des campagnes de signatures. En 2007, la NED avait déjà versé 49.500 dollars à l’association russe. Le CIMA, ou “Center for International Media Assistance”, une branche de la NED, joue un rôle de premier plan dans tout appui aux forces politiques visant à instaurer quelque part dans le monde la “démocratie libérale” de type américain: depuis des années, ce centre apporte son soutien à des journalistes pro-américains, en les formant ou en leur offrant des programmes d’échange.

Le NDI (“National Democratic Institute”) démontre l’importance des fondations des partis américains dans l’immixtion constante de Washington dans les affaires intérieures russes. La NDI déclare officiellement qu’elle est active en Russie depuis le début des années 90, afin d’y “renforcer les institutions démocratiques”, en déployant quantité d’incitants pour qu’à terme il y ait “une plus grande participation des citoyens aux processus décisionnels” et pour que certaines organisations civiles et certains partis politiques soient renforcés en Russie grâce à “des échanges internationaux d’expériences acquises”. “Golos”, dans ce vaste complexe d’opérations stratégiques”, est un partenaire importants de la NDI: l’association subversive russe coopère effectivement avec la NDI depuis le jour même de sa fondation. Aujourd’hui, “Golos” est en mesure d’aller observer les élections dans 48 régions de la Fédération de Russie.

Mutatis mutandis, la situation observable aujourd’hui en Russie ressemble à celle que l’on pouvait constater en Ukraine lors de la “révolution orange”, il y a sept ans. En Ukraine aussi, on a évoqué des “fraudes électorales” pour mettre le feu aux poudres et pour déclencher la révolte. Et une fois de plus, on a vu se pointer à l’horizon le spéculateur boursier Georges Sörös. L’organisation que ce personnage soutient, le “Human Rights Watch”, vient d’entamer une campagne de presse, où elle se plaint que “Golos” est victime d’une “campagne de dénigrement” orchestrée par les autorités russes...

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°50/2011; http://www.zurzeit.at ).

 

jeudi, 29 décembre 2011

Concurrence géopolitique dans le Pacifique

 

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Bernhard TOMASCHITZ:

 

Concurrence géopolitique dans le Pacifique

 

Les Etats-Unis veulent contrer la montée en puissance de la Chine: ils projettent d’encercler l’Empire du Milieu!

 

Dans les rapports bilatéraux entre les Etats-Unis et la Chine, la méfiance réciproque est désormais de mise. Lors de sa visite en Australie, le Président américain Obama a en effet déclaré: “J’ai pris une décision d’ordre stratégique: en tant qu’Etat riverain du Pacifique, les Etats-Unis joueront dans l’avenir un plus grand rôle dans la mise en valeur de cette région; c’est là une politique à mener sur le long terme”. De plus, les Etats-Unis entendent bâtir une base militaire à proximité de la ville de Darwin dans le Nord de l’Australie, où seront plus tard casernés 2500 soldats d’élite. Obama veut en plus créer une zone de libre-échange dans le Pacifique qui comprendrait l’Australie, le Japon, Singapour et le Vietnam, tandis qu’il n’y aurait aucune place pour la Chine dans ce projet.

 

 

Quand ils prennent acte de ces projets stratégiques, les Chinois craignent d’être encerclés par les Etats-Unis. Soupçon parfaitement justifié! Déjà en 2006, les Etats-Unis et l’Inde avaient signé un accord d’ampleur assez vaste par lequel la Nouvelle Delhi se voyait reconnaître au niveau international comme puissance nucléaire. Outre cet accord américano-indien, les Etats-Unis entretiennent des bases militaires au Japon et en Corée du Sud. Si dorénavant l’Axe liant les puissances d’Asie aux Etats-Unis se voit prolongé jusqu’en Australie, alors l’influence de la Chine restera limité à ses seules eaux côtières.

 

 

Les projets de Washington doivent se percevoir comme une tentative d’endiguer la Chine, tant que cela est encore possible. Car le développement économique de l’Empire du Milieu s’effectue à une vitesse de croissance inégalée, ce qui agace et inquiète les Etats-Unis, encore plus préoccupés par l’éveil d’une politique étrangère chinoise bien consciente des enjeux planétaires. Au Conseil de Sécurité de l’ONU, les Chinois ne cessent de torpiller les projets américains, comme, par exemple, quand il s’agit d’infliger à l’Iran des sanctions encore plus draconiennes. Dans la lutte pour la domination économique des Etats riches en matières premières, notamment en Afrique et en Asie centrale, Beijing et Washington sont devenus de véritables rivaux. A tout cela s’ajoute que le modèle chinois, couplant une économie libéralisée et un appareil d’Etat autoritaire, exerce une attraction de plus en plus évidente sur les pays en voie de développement et sur les pays émergents qui préfèrent opter pour un avenir politique différent de celui suggéré par la “démocratie libérale” de type américain. De ce fait, la Chine n’est plus seulement un concurrent économique des Etats-Unis mais elle les défie en agissant justement sur leur point le plus sensible: celui de vouloir incarner et propager de manière monopolistique la seule démocratie de facture occidentale, au détriment de toutes les autres formes possibles de gouvernance. Ce n’est donc pas un hasard si, un jour, Obama a déclaré, en s’adressant à la Chine d’un ton assez menaçant: “Nous continuerons à expliquer, y compris à Beijing, quelle est la signification pour nous du maintien des normes internationales et du respect des droits de l’homme pour le peuple chinois”.

 

 

Il y a plus: la modernisation des forces armées chinoises, et surtout de la marine de guerre de l’Empire du Milieu, montre que Beijing n’entend pas se contenter, dans l’espace pacifique, d’un rôle de “junior partner”, soumis à la volonté américaine. Le renforcement militaire chinois a pour effet que les frais d’entretien de l’empire américain doivent désormais être révisés à la hausse dans la région, notamment pour garantir la sécurité d’alliés comme le Japon ou la Corée du Sud et surtout Taiwan. Plusieurs incidents confirment ce nouvel état de choses: la marine chinoise s’attaque de plus en plus souvent à des navires de prospection vietnamiens ou philippins qui oeuvrent en Mer de Chine du Sud, espace marin dont les riverains se querellent à propos du tracé des frontières maritimes et, partant, sur la superficie de leur zone d’influence économique. Lors de ces escarmouches, ce ne sont pas tant les Vietnamiens ou les Philippins qui sont les destinataires des menaces chinoises mais avant tout les Etats-Unis.

 

 

Les Chinois, dans ce contexte, s’inquiètent surtout de l’amélioration constante des rapports américano-vietnamiens, en dépit du souvenir cuisant de la guerre du Vietnam. Le Vietnam communiste a certes libéralisé son économie en s’inspirant du modèle chinois et s’est ouvert aux investisseurs étrangers mais les relations avec le grand voisin du Nord n’en demeurent pas moins empreintes de méfiance pour des raisons historiques. Pendant des siècles, les Vietnamiens ont dû payer tribut aux empereurs de Chine et, pendant la seconde moitié du 20ème siècle, la Chine n’a jamais omis de toujours briser, avant qu’ils ne se concrétisent, les rêves vietnamiens de devenir une puissance régionale, en dépit de la “fraternité communiste” censée unir Hanoi à Beijing. Quant au Vietnam, le pays le plus densément peuplé de l’Indochine, il a toujours revêtu une signification particulière pour les Chinois: en effet, la puissance étrangère qui contrôlera ce pays limitera ipso facto et de manière considérable l’influence de Beijing dans la région et fera courir à la Chine le risque d’être encerclée.

 

 

Où l’affaire risque bien de devenir explosive, c’est quand les relations américano-vietnamiennes se trouvent renforcées par les activités du consortium pétrolier américain Exxon dans les eaux de la Mer de Chine du Sud. Fin octobre, l’Energy Delta Institute annonçait qu’Exxon avait découvert devant les côtes du Vietnam “des gisements de gaz d’une ampleur assez considérable” dans une région qui est également revendiquée par la Chine. La situation, déjà âprement concurrentielle, pourrait dès lors prendre une tournure plutôt dangereuse. Car, au même moment, le ministère de la défense américain travaillerait, selon le “Financial Times”, “à développer rapidement une nouvelle stratégie prévoyant une bataille aérienne et navale, afin d’acquérir à terme les moyens de contrer les plans chinois visant à empêcher les forces armées américaines de pénétrer dans les mers voisines de la Chine”.

 

 

Berhard TOMASCHITZ.

 

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°48/2011; http://www.zurzeit.at ).

 

Wie westliche Mächte und Medien in Russland die nächste Revolution inszenieren

Weltkrieg? Wie westliche Mächte und Medien in Russland die nächste Revolution inszenieren

Russland und der Welt stehen gefährliche Zeiten bevor. Die schweren Umwälzungen, die nach dem sogenannten »Arabischen Frühling« funktionierende Länder wie Ägypten, Tunesien und Libyen inzwischen völlig destabilisiert haben, könnten jetzt bald auch Moskau ereilen. Die Massenproteste der letzten Wochen, vor allem in der Hauptstadt und in Sankt Petersburg, sind nach Meinung unabhängiger Beobachter schwerwiegende Beweise einer generalstabsmäßig geplanten Revolution, mit der man vor allem eins erreichen will: Den erstarkenden Wladimir Putin wegzukriegen, bevor er im März an die Macht kommt! Ernste Sorge: Man werde auch vor dessen Tötung nicht zurückschrecken. Denn es geht um die Weltherrschaft des 21. Jahrhunderts! Partei für die westlichen Mächte hat jetzt auch Michail Gorbatschow ergriffen: Er forderte gestern Putins Rücktritt.

Im direkten Visier des Westens stehen aktuell also nicht nur Syrien und Iran, sondern vor allem auch Russland. So sei es ebenso nicht ausgeschlossen, dass die USA und Großbritannien vor einem Anschlag unter Falscher Flagge nicht zurückschrecken werden, so USA- Journalist Webster Tarpley. Denn Russland ist zur Existenzfrage der anglo-amerikanischen Pläne geworden, die nun einmal vorsehen, Macht über die ganze Welt zu erlangen.

Mehr: http://kopp-online.com/hintergruende/deutschland/redaktion/weltkrieg-wie-westliche-maechte-und-medien-in-russland-die-naechste-revolution-inszenieren.html

China-US Relations: Washington's Asia Strategy Could Destabilize the Entire Asian Pacific Region

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China-US Relations: Washington's Asia Strategy Could Destabilize the Entire Asian Pacific Region

Obama administration’s Asia pivot strategy sows more seeds of suspicion than cooperation             

By , WASHINGTON: The Obama administration ruffled a few feathers in the Asia-Pacific region in November with its high-profile trumpeting of the Pivot to Asia strategy, widely regarded as an attempt to consolidate U.S. predominance in the region in face of a rising China.

The U.S. shift of strategic focus is characterized by a more confrontational stance with China. Despite the U.S. public denial of containing China, there has been widespread suspicion that Washington has a hidden agenda behind the strategy, i.e., to counterbalance China’s growing influence in the Asia-Pacific region.

“The United States is now signaling an intention to move back toward the pre-9/11 strategic focus on a rising China. That focus places a premium on explicitly balancing against and constraining Chinese power and influence across the region,” wrote Michael Swaine, a senior associate at the Carnegie Endowment for International Peace, in a recent article.

STRATEGIC SHIFT COMES WITH TOUGH RHETORIC, PROVOCATIVE MOVES

The Obama administration launched the strategic shift of pivoting to Asia with great fanfare in November when it was hosting the annual gathering of the Asia-Pacific Economic Cooperation (APEC).

In a speech at the East-West Center in Hawaii ahead of the APEC summit, U.S. Secretary of State Hillary Clinton declared “The 21st century will be America’s Pacific century,” vowing that her country will stay in the region as a resident diplomatic, military and economic power.

At the APEC summit, U.S. President Obama actively promoted the Trans-Pacific Partnership (TPP), a U.S.-championed free trade agreement and a potential trans-Pacific security architecture.

The TPP, which pointedly excludes China, is widely seen as a thinly-disguised counterweight to free trade blocs in the region involving China and other Asian countries.

In rare tough rhetoric, Obama also pointed a finger at China for not playing by the rules in trade and economic relations, pledging to “continue to speak out and bring action” on issues such as currency and intellectual property rights.

Meanwhile, the United states has intensified its intervention in the territorial dispute over the South China Sea between China and several southeastern Asian countries, under the excuse of protecting freedom of navigation.

Immediately following the APEC meeting, Obama traveled for the first time to Indonesia to attend the East Asia summit, where he encouraged the participating countries to seek a multilateral solution to the South China Sea issue despite opposition from China, which advocates settling it through bilateral negotiations.

During his stay in Canberra, Obama signed a deal to station U.S. Marines in northwest Australia, with an eye on a potential contingency in the South China Sea.

While celebrating the 60th anniversary of the signing of the U.S.-Philippine mutual defense treaty, Hillary Clinton reaffirmed in Manila the U.S. commitment to the security of the Philippines, in a move regarded as a U.S. show of support to Manila in its dispute with China.

Furthermore, the U.S. government said it is considering plans to deploy advanced coastal combat ships in Singapore and perhaps the Philippines in the coming years to expand the U.S. military presence in the Asia-Pacific region.

OBAMA AIMS FOR DOMESTIC, INTERNATIONAL GAINS

U.S. experts believe that the U.S. strategic shift to Asia is driven not only by President Obama’s need to win the reelection in 2012, but also by the growing perception of an America in decline due to China’s fast rise.

Apparently, Obama counts on increased trade with the Asia-Pacific, the most dynamic economic region at the time of a global downturn, to create more jobs back at home to bring down the high unemployment rate that threatens to cost his own job.

This shift reflects “a recognition of the increasingly vital importance of that region for future American wealth, security and global influence,” Swaine wrote in the article posted on Dec. 7 on the website of the magazine The National Interest.

Douglas Paal, vice president for studies at the Carnegie Endowment for International Peace, said the economic factor of Obama’s Pivot to Asia policy” is the justification because of the current need to restart the American economy and to deal with the stress on the defense budget.”

Domestically, Obama also aims to refute the criticism from his Republican challengers who decry him for being too soft toward China, a convenient target for U.S. candidates in nearly every election year in the past decades.

“Obama has taken a pretty positive agenda with China in 2009, and he was seen as weak…Given the upcoming election, the Republican candidates are fighting against China. Obama did not want to put himself at a position of defending China against his opponents,” Paal told Xinhua in an interview.

Meanwhile, the U.S. strategic shift was also motivated by fears about China’s challenges to the U.S. status as the dominant power in the world, although China has made it clear that it has neither the strength nor intention to vie with the United States for dominance.

The decade-long anti-terrorism campaign, which diverted U.S. attention and resources to the wars in Afghanistan and Iraq, has fueled the perception of U.S. decline as the sole superpower, especially when it is suffering from a prolonged economic downturn and a worsening debt crisis.

U.S. MOVES HAVE POTENTIALLY DESTABILIZING EFFECTS

Obviously, the U.S. Asia pivot strategy doesn’t bode well for China-U.S. relations, already soured in 2011 by a series of provocative U.S. moves, including its announcement of a massive arms sale package to China’s Taiwan in September.

“We are going to have a distressful year” in 2012, Paal said.

U.S. experts are critical of the Obama administration’s new posture in the Asia-Pacific region, especially its position on the South China Sea dispute, saying it has potentially destabilizing implications by emboldening certain countries to confront China.

Swaine expressed worries that the Obama administration’s execution of this shift and China’s reaction “are combining to deepen mutual suspicion and potentially destabilize the entire area.”

The words and deeds by officials of the Obama administration are creating the impression in some Asian capitals that Washington is now supporting their disputes with Beijing over maritime territories, Swaine said.

Paal also criticized Hillary Clinton for her “inappropriate rhetoric” during her visit to Manila, where she referred to the South China Sea as the “West Philippine Sea,” a phrase used solely by the Filipinos.

It “appeared in China’s eyes to be taking the Philippines’ position in a dispute where Clinton previously said the U.S. would not take sides,” he said.

Analysts believe that as its economic and trade ties with China are becoming increasingly closer, United States [efforts] will only backfire if it still embraces the cold-war mentality and adopts policies to contain China.

The U.S. move to station troops in Australia also stirred up concerns in some capitals in the Asia-Pacific region, with Indonesian Foreign Minister Marty Natalegawa warning on Nov. 18 that such arrangements would lead to misunderstanding and provoke a “vicious circle of tension and mistrust.”

Noting widespread doubts within the international community about whether the United States can sustain its leadership and predominance in the Asia-Pacific, Swaine said “Washington must rethink its basic assumptions about its role in the region.”

The United States should “reexamine how best to address and when to accommodate China’s most critical security concerns, especially along its maritime borders,” Swaine wrote in his article.


 Global Research Articles by Zhi Linfei

 Global Research Articles by Ran Wei

L’Allemagne paiera !

 

 

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L’Allemagne paiera !

 

par Jacques GEORGES

 

On se croirait revenu en 1919 : l’Allemagne est coupable, la sale fourmi boche qui empêche de s’endetter en rond paiera !

 

Depuis qu’il y a une décennie l’Allemagne s’est imposé un Agenda 2010 à base d’efforts de compétitivité, de maîtrise de la dépense et des salaires, rien ne va plus. Confrontée au défi immense de la réunification, l’Allemagne a fait front avec responsabilité et sens du long terme, droite et gauche confondues. Cette attitude contraste avec celle de la quasi-totalité de ses voisins, cigales optimistes et légères trouvant leur bonheur grincheux qui dans l’inflation salariale, les 35 heures et la C.M.U., qui dans les profits faramineux et vite gagnés des activités de marché, qui dans l’immobilier à tout va, et tous dans la générosité à crédit avec l’immigrant et l’explosion joyeuse des salaires des footballeurs et présentateurs de télé. On en est d’ailleurs toujours là dans l’opinion française, puisque les politiciens irresponsables et incompétents des « Trente Piteuses » tiennent toujours le haut du pavé, préconisent la progression vers les 32 heures, et que les sondages attestent de records de popularité et d’amour envers politiciens et footballeurs dans le bon peuple qui regarde le 20 heures.

 

On comprend dans ces conditions la remontée des sentiments anti-boches : ces fourmis sans cœur ne prospèrent que sur notre dos, abusent de leur force injuste, voient conservateur, étroit et dogmatique, finissent par céder, mais toujours trop tard, bref sont responsables de ce qui nous arrive. Derrière ces critiques et ces insultes, on trouve les remugles anti-boches de notre Clémenceau national, la haine recuite des Bainville et maurrassiens de tout poil contre le « Boche », la nostalgie de Valmy, du Richelieu des traités de Westphalie ou de Louis XIV héros du Palatinat, bref tout un héritage de sentiments glorieux bidons qui portent tout leur poids de jalousie, de petitesse, de médiocrité et d’irréalisme pathétique. Seul contrepoids à ce sentiment d’exécration tourné vers la ligne bleue des Vosges, la sortie de la Grande-Bretagne de l’Accord européen à 26 laisse pantois et amène nos souverainistes à se gratter la tête : et si sortir de l’Europe signifiait se mettre totalement dans la main des marchés exécrés ? Ces Anglais sont utiles : ils nous montrent qu’il y a pire que les Boches !

 

La manière chaotique et éminemment discutable dont le couple à la Dubout franco-allemand gère la crise depuis la replongée des derniers mois n’ajoute certes pas une page glorieuse au livre si merveilleux et tragique de l’histoire de l’Europe. Beaucoup dans le vaste monde s’inquiètent et commencent à se dire que la crise de l’euro et de l’Europe est décidément une chose trop sérieuse pour être laissée entre les seules mains des Européens. La subvention permanente sur fonds publics faite aux banques au motif qu’elles sont le sang de notre économie, la reddition volontaire au F.M.I. et donc aux Américains pourtant plus atteints que nous, l’improvisation pagailleuse de sommets historiques devenus trimestriels, le constat que la crise approche inexorablement sans que nos Diafoirus de l’économie et de la politique y puissent mais, la multiplication des experts et petits maîtres plus ou moins démagos nés de la crise comme orties sur le fumier, tout ceci est préoccupant.

 

Pour nous, patriotes européens, plus les choses se compliquent, plus elles se simplifient. Dans la tempête qui vient, quelques idées fortes et élémentaires doivent s’imposer : priorité à tout ce qui va dans le sens des identités naturelles, régionales, nationales et européenne, et par-dessus tout priorité au Destin européen. Osons un gros mot pour les crétins que ce mot effarouche : la Fédération continentale européenne est notre ligne de mire pour les cent ans à venir. Caton, Drieu, Jünger, priez pour nous !

 

Jacques Georges

 


 

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mercredi, 28 décembre 2011

Václav Havel: The “Inner Enemy”

Václav Havel: The “Inner Enemy”

By Kerry Bolton

 Ex: http://www.counter-currents.com/

An inner enemy is more dangerous than an outer one, because while he seems to belong, he is actually a kind of alien. An inner enemy is dangerous in two respects: first because of his own activity, and second, because of his usefulness to the outer enemy. . . . After the War, the American occupation of Europe and the despoliation of Europe were made possible only by the Michel-stratum,[1] which hired itself out to the enemy to establish vassal-governments, churchill-regimes, in every province of Europe. During this period between the Second and Third World Wars,[2] the Michel as an American agent is more dangerous than he would otherwise be himself. The reason for this is the advance of History since the 19th century has rendered his whole world-outlook completely useless to him, even for purposes of sabotage, while to the Americans it is still useful as a means of control over Europe. Thus the Culture-diseases of Culture-retardation remains in the body of Europe only because of the American occupation.Francis Parker Yockey[3]

havel3.jpgVáclav Havel, the last president of Czechoslovakia and first president of the Czech Republic, died on December 18, 2011. His eulogies reveal him to be an excellent specimen for the study of the role of the “inner enemy” in the process of cultural pathology. In Havel we have a particularly devolved example of the Michel element that worked for the spiritual, political, cultural, and economic subjugation of the Western Cultural organism by the forces of cultural parasitism, distortion, and retardation. Indeed, the cultural pathologist can place him in the genus michelus along with such contemporaries such as Boris Yeltsin, Lech Wałęsa, and Mikhail Gorbachev.

The most apparent symptoms in identifying an apparently normal human as a member of genus michelus are the accolades received from media pundits and political and plutocratic luminaries, and in particular those directly from the organs of the Culture-Distorter. In this instance, like the much-lauded Gorbachev,[4] Havel receives his acclaim for the role he played in dismantling the Soviet bloc.

That the collapse of the Warsaw Pact was greeted with such acclaim and is remembered as “inspirational” by the Right, from nazis to conservatives, is an indication of the banality of much of the “Right,” which remains oblivious to the Soviet bloc having been the only major force of conservatism in the world, and to the USA being the global harbinger of decay.[5] This American role was recognized not only by Yockey, but also — approvingly — by Trotskyites, many of whom became avid Cold Warriors,[6] and by necon strategists such as Ralph Peters.[7]

Given that the Warsaw Pact was the only geopolitical entity that constrained American global hegemony, Havel’s contribution to its demise is lauded as a great victory for “democracy” and “freedom.” However, those are words that are used by many regimes and systems, no matter what their character, and have been euphemisms since the time of Woodrow Wilson’s Fourteen Points for post-war international reconstruction in the image desired by the US for the subordination of all nations, peoples, and cultures to everything that is conjured by the word “America.”

Havel is said to have been an idealistic opponent of the consumerist ethic, yet what is one to think of an individual who allowed himself to be mentored and patronized by the likes of George Soros and flitted about among the luminaries of plutocracy? Solzhenitsyn did not allow himself to be used in such a manner by the forces of Culture Distortion nor did he succumb to their blandishments. Solzhenitsyn was a mystic, Havel, as will be shown, a seedy Zionist purveyor of cultural syphilis.

Havel’s critique of “The West,” like Solzhenitsyn’s was perceptive, stating: “There is no need at all for different people, religions and cultures to adapt or conform to one another. . . . I think we help one another best if we make no pretenses, remain ourselves, and simply respect and honor one another, just as we are.”[8]

Here was a cultural icon who obviously knew the processes of leveling that were taking place in the world, but who was nonetheless willing to let himself be used in their service, for the sake of nebulous sales pitches like “democracy” and “human rights.” Like the much lauded Gorbachev, Havel became an icon of manufactured dissent in the interests of international capital that pulls the strings behind the façade of “democracy,” and, as will be seen, of the Culture Distorters who had long been fearful of the directions being taken by the descendants of the Black Hundreds, and worried that the Warsaw Pact constituted a new Axis of the type predicted by Yockey in his final essay “The World In Flames.”

The “velvet revolutions” that were instigated, funded, and planned by the Soros network, National Endowment for Democracy, Freedom House, and dozens of others, were a prelude to the same types of revolt that continue to be inflicted upon the former Soviet bloc states and that are taking place under the mantle of the “Arab Spring.”[9]

“Rootless Cosmopolitanism”

The collapse of Czechoslovakia as part of the implosion of the Soviet bloc provides a special example of the role of Culture-Distortion. Other than Culture pathologists such as Yockey, the Soviet leadership following the ouster of Trotsky and the Old Bolsheviks, were fully aware of the destructive nature of cultural nihilism. Ironically, the Soviet bloc stood as the only significant bulwark against what Hitler had termed “cultural bolshevism.” While Yockey’s theory of Culture Pathology[10] shows that the presence of a foreign body in the cultural organism spontaneously creates the phenomena of Culture-distortion, Culture-retardation, and Culture-parasitism; these symptoms can also be consciously pressed into the service of politics.

Kulturkampf is a major part of the world offensives of both plutocracy and Zionism to the extent that at the very beginnings of the Cold War the CIA recruited sundry disaffected anti-Soviet socialists, and in particular Trotskyites, into the Congress for Cultural Freedom to try and subvert the Soviet bloc and impose “American” values over the world in the name of “freedom of artistic expression.” Their favored mediums were Abstract Expressionism and jazz.[11] The Congress was established under the figurehead of Professor Sidney Hook, a “lifelong Menshevik” who had organized a committee for the defense of Leon Trotsky at the time of the Moscow Trials, and a recipient of the Congressional Medal of Freedom from Ronald Reagan. Other Congress luminaries included Bertrand Russell, the pacifist CND guru who had sought a pre-emptive nuclear strike against the USSR in the interests of “peace.” The Congress promoted the type of art that had been exposed as subversive “rootless cosmopolitanism” by Stalin, et al., who correctly perceived it as part of a political offensive.[12]

The program of Kulturkampf against the Soviet bloc can be traced to Trotsky, always a very handy tool for international finance. In 1938 André Breton,[13] Mexican communist muralist Diego Rivera,[14] and Leon Trotsky issued a manifesto entitled: Towards a Free Revolutionary Art.[15] The manifesto was published in the Autumn 1938 issue of The Partisan Review, a magazine that was of significance in the Cold War-Trotskyite offensive. Trotsky, according to Breton, had actually written the Manifesto, which states:

Insofar as it originates with an individual, insofar as it brings into play subjective talents to create something which brings about an objective enriching of culture, any philosophical, sociological, scientific, or artistic discovery seems to be the fruit of a precious chance, that is to say, the manifestation, more or less spontaneous, of necessity. . . . Specifically, we cannot remain indifferent to the intellectual conditions under which creative activity takes place, nor should we fail to pay all respect to those particular laws that govern intellectual creation.

In the contemporary world we must recognize the ever more widespread destruction of those conditions under which intellectual creation is possible. . . . The regime of Hitler, now that it has rid Germany of all those artists whose work expressed the slightest sympathy for liberty, however superficial, has reduced those who still consent to take up pen or brush to the status of domestic servants of the regime. . . . If reports may be believed, it is the same in the Soviet Union. . . . True art, which is not content to play variations on ready-made models but rather insists on expressing the inner needs of man and of mankind in its time — true art is unable not to be revolutionary, not to aspire to a complete and radical reconstruction of society. . . . We recognize that only the social revolution can sweep clean the path for a new culture. If, however, we reject all solidarity with the bureaucracy now in control of the Soviet Union it is precisely because, in our eyes, it represents, not communism, but its most treacherous and dangerous enemy. . . .

The criterion for art given here by Trotsky seems more of the nature of the anarchism of Breton and of the future New Left than of the collectivist nature of Marxism. F. Chernov, whose important statement on the arts from a Stalinist viewpoint will be considered below, was to refer to such art as “nihilism.”

Given that the manifesto was published in The Partisan Review, which was later to receive subsidies from the CIA and the Tax-exempt Foundations as party to what became the “Cultural Cold War,” this Trotskyist art manifesto served as the basis for the art policy that was adopted after World War II by the CIA and the globalists as part of the Cold War offensive.[16] Trotsky wrote Towards a Free Revolutionary Art as a call for mobilization by artists throughout the world, to oppose on the cultural front Fascism and Stalinism, which to many Leftists and communists were synonymous:

We know very well that thousands on thousands of isolated thinkers and artists are today scattered throughout the world, their voices drowned out by the loud choruses of well-disciplined liars. Hundreds of small local magazines are trying to gather youthful forces about them, seeking new paths and not subsidies. Every progressive tendency in art is destroyed by fascism as “degenerate.” Every free creation is called “fascist” by the Stalinists. Independent revolutionary art must now gather its forces for the struggle against reactionary persecution.[17]

While the Congress for Cultural Freedom was established in 1949, and on a more formal basis in 1951, its origins go back to the defender of Trotsky, Professor Sidney Hook, who had established an embryonic movement of similar name in 1938, and who served as the figurehead for the Congress knowingly under the auspices of the CIA.

The Stalinists responded with a vigorous call not only to “Soviet patriotism” but also to the cultural legacy of the Russian people. If one were looking for a Marxist articulation of cultural theory, it would more likely be found coming from the official and semi-official agencies of the USA, rather than those of the Soviet bloc.

In 1949 a major article in the organ of the Central Committee of the Bolshevik party, Chernov condemned the infiltration of cosmopolitanism in Soviet arts, sciences, and history.[18] The article stands as a counter-manifesto not only to the Trotskyites and the “cultural cold war” of the time, but also as an enduring repudiation of modernism and rootless cosmopolitanism as it continues to manifest in the present age of chaos.

Chernov began by referring to articles appearing in Pravda and Kultura i Zhizn (“Culture and Life”), which “unmasked an unpatriotic group of theatre critics, of rootless cosmopolitans, who came out against Soviet patriotism, against the great cultural achievements of the Russian people and of other peoples in our country.” Chernov described this coterie as “rootless cosmopolitans” and “propagandists for decadent bourgeois culture,” while they were “defaming “Soviet culture.” The culture of the “West” is described as “emaciated and decayed,” a description with which any Spenglerian would concur. The “Soviet culture” referred to by Chernov is the classic “great culture of the Russian people” and should not be mistaken as a reference to the “communist culture” that one would have in mind when thinking of the mass and crass propaganda spectacles of Maoist China. By 1949 the highest Soviet authority, whose views Chernov must have been conveying, had perceived that the USSR was the target of broad-ranging cultural subversion: “Harmful and corrupting petty ideas of bourgeois cosmopolitanism were also carried over into the realms of Soviet literature, Soviet film, graphic arts, in the area of philosophy, history, economic and juridical law and so forth.”[19]

It seems that these “rootless cosmopolitans” were stupid enough to believe that they were in a State that was still pursuing Marxian ideas, despite the clear message that had been given during the Moscow Trials a decade previously,[20] along with the virtual extinction of the “Old Bolsheviks.” One, comrade Subotsky had, as presumably a good Marxist, sought to undermine the concept of nationality, and repudiate the idea of the heroic ethos that had become an essential ingredient of Soviet life and doctrine, especially since the “Great Patriotic War.” Hence Chernov wrote damningly of this “rootless cosmopolitan” whose views on culture seem suspiciously Trotskyite:

The rootless-cosmopolitan Subotsky tried with all his might to exterminate all nationality from Soviet literature. Foaming at the mouth this cosmopolitan propagandist hurls epithets towards those Soviet writers, who want “on the outside, in language, in details of character a positive hero to express his belonging to this or that nationality.”[21]

Chernov continued: “These cosmopolitan goals of Subotsky are directed against Soviet patriotism and against Party policy, which always has attached great significance to the national qualities and national traditions of peoples.” Chernov then described an “antipatriotic group” promoting “national nihilism” in theater criticism, this concept being, “a manifestation of the antipatriotic ideology of bourgeois cosmopolitanism, disrespect for the national pride and the national dignity of peoples.”

Chernov identified “rootless cosmopolitism” as part of a specific foreign agenda, which was certainly formalized that year – 1949 – with the founding of the Congress for Cultural Freedom:

In the calculation of our foreign enemies they should divert Soviet literature and culture and Soviet science from the service of the Socialist cause. They try to infect Soviet literature, science, and art with all kinds of putrid influences, to weaken in such a way these powerful linchpins of the political training of the people, the education of the Soviet people in the spirit of active service to the socialist fatherland, to communist construction.

Chernov warned with prescience of what is today called the “cultural cold war” as a part of the “ideological weapon” of encirclement:

The most poisonous ideological weapon of the hostile capitalist encirclement is bourgeois cosmopolitanism. Consisting in part of cringing before foreign things and servility before bourgeois culture, rootless-cosmopolitanism produces special dangers, because cosmopolitanism is the ideological banner of militant international reaction, the ideal weapon in its hands for the struggle against socialism and democracy. Therefore the struggle with the ideology of cosmopolitanism, its total and definitive unmasking and overcoming acquires in the present time particular acuity and urgency.

At the foundation of this “rootless cosmopolitanism” is the spirit of money. the worship of Mammon, and Chernov’s description is again prescient of the present nature of international capital:

The bourgeoisie preaches the principle that money does not have a homeland, and that, wherever one can “make money,” wherever one may “have a profitable business,” there is his homeland. Here is the villainy that bourgeois cosmopolitanism is called on to conceal, to disguise, “to ennoble” the antipatriotic ideology of the rootless bourgeois-businessman, the huckster and the traveling salesman.

Chernov cogently stated precisely the agenda of the “cultural cold warriors” that was about to emerge from the USA: “In the era of imperialism the ideology of cosmopolitanism is a weapon in the struggle of imperialist plunderers seeking world domination.” And so it remains, as will be outlined in the concluding paragraphs.

If any doubt remained as to what Chernov meant by nationalism as the bulwark against international capital, and that Stalinism was an explicit repudiation of Marxist notions of internationalism despite Chernov’s necessary ideological allusions to Lenin, Chernov makes it plain that it is precisely the type of nationalism condemned by Marx that was nonetheless the foundation of the Soviet State of the Great Russians:

National sovereignty, the struggle of oppressed nations for their liberation, the patriotic feelings of freedom-loving peoples, and above all the mighty patriotism of the Soviet people — these still serve as a serious obstacle for predatory imperialistic aspirations, they prevent the imperialists’ accomplishing their plans of establishing world-wide domination. Seeking to crush the peoples’ will for resistance, the imperialist bourgeoisie and their agents in the camp of Right-wing socialists preach that national sovereignty purportedly became obsolete and a thing past its time, they proclaim the fiction of the very notion of nation and state independence.[22]

Chernov showed that the USSR and the Soviet bloc considered their own historic mission not as the center for “world revolution,” the ideal of the Trotskyites, but as the bulwark against one-worldism, and condemned the USA as the homeland of internationalism:

In the guise of cosmopolitan phraseology, in false slogans about the struggle against “nationalist selfishness,” hides the brutal face of the inciters of a new war, trying to bring about the fantastic notion of American rule over the world. From the imperialist circles of the USA today issues propaganda of “world citizenship” and “universal government.”

The Role of Culture Distortion in Czechoslovakia: Charter 77, Plastic People of the Universe

This globalist Kulturkampf was directed with effect against the Soviet bloc. As can be seen from the seminal article by Chernov, the Soviet authorities knew precisely how this was being undertaken, and they remained conscious of it until overwhelmed by these forces. While the intelligentsia, the media, and their wire-pullers voiced their indignation and derision against the philistinism of the Soviet authorities, and their regressive character, and, like the Fascist aesthetic, the supposed “banality” of “socialist realism,” an examination of both the American sponsorship of cultural nihilism and the Soviet understanding of this, shows that the Soviets were correct in their suspicions.

The Czechoslovak Soviet authorities were regarded as ridiculous throwbacks for their actually rather lame efforts to keep their youth from the supposedly wonderful freedoms of their counterparts in the West. The Western liberal conception of art – which is the same as that formulated by Trotsky in his 1938 manifesto – is supposedly apolitical, harmless, a matter of individual taste and choice and other inanities typical of liberalism. However, leading strategists of American global hegemony to the present day are open in their lauding of the USA as both the leading revolutionary[23] state and the role of Culture-distortion in making a nation succumb to the blandishments of what Yockey termed the “ethical syphilis of Hollywood.”[24]

This globalist Kulturkampf in its present-day form has been described by neocon military strategist Ralph Peters, who worked at the Office of the Deputy Chief of Staff for Intelligence, and elsewhere, stating that, “We are entering a new American century, in which we will become still wealthier, culturally more lethal, and increasingly powerful.” Peters outlined a strategy for subverting nations and peoples reticent about entering the “new American century,” by way of Hollywood, pop icons, and the dazzle of technology,[25] imposing a type of soft servitude over the world of the type described in Huxley’s Brave New World.[26] As Peters and Huxley have perceived, youth in particular are unable to resist the temptation of the “soft” option, of ego-driven nihilism and what amounts s to “freedom” from responsibility, in comparison to the spartan regimentation of the Soviet bloc.

The “rootless cosmopolitanism” or Kulturkampf directed against Czechoslovakia centered around “pop” music. The Charter 77 manifesto was drafted and a movement formed after the imprisonment of fans of the rock band, “Plastic People of the Universe.” It is significant that this was catalyst for what became the “velvet revolution.”

The rot that was eating away within the Warsaw Pact was organizationally focused on groups such as Charter 77 in Czechoslovakia and Solidarity in Poland. These groups were instigated and funded by the network of currency speculator George Soros and an array of subversive, largely US-based and Government connected think tanks. When Charter 77 was co-founded by Havel in 1977, its manifesto was published by the Western media by pre-arrangement, in the Frankfurter Allgemeine Zeitung, Corriere della Sera, The Times of London, and Le Monde.[27]

Just how significant this Kulturkampf in the service of globalization is, and not merely as a matter of “free expression,” and individualistic “personal choice” or “taste,” etc., can be seen in the role the band Plastic People of the Universe (PPU) played in serving as a catalyst for the “velvet revolution.” The band is acknowledged as musically “unremarkable” yet its backers ensured that it became politically remarkable. Their origins go back to the Zionist-orchestrated revolt in Czechoslovakia in 1968.[28] The band obtained the assistance of Canadian music teacher Paul Wilson, then resident in Czechoslovakia. They became the “fathers of the Czech musical underground.”[29]

One commentator states that “an entire community of Czech dissidents sprung up around the band.” According to bassist and founding member Milan Hlavsa: “The Plastic People emerged just as dozens and hundreds of other bands — we just loved rock’n’roll and wanted to be famous. We were too young to have a clear artistic ambition. All we did was pure intuition: no political notions or ambitions at all.”[30]

Despite the expressions of naiveté by Hlavsa it was precisely the type of youthful nihilism that the CIA and plutocrats had been promoting in the West in the form of the “New Left” as a means of manipulating pseudo-dissent. It followed the formulae that had been prescribed by the Congress for Cultural Freedom, and which is still utilized.

Although the band’s professional license was revoked by the Government in 1970 they hedged around the regulations, and their music was released in the West. Lyrics for the “non-political” PPU were written by “Czech dissident poet Egon Bondy.”[31] What emerged around PPU was a so-called “Second Culture” or “Other Culture” which played at Music Festivals. There were arrests, but apart from a few, most were released due to “international protests.” Canadian Paul Wilson was expelled. The official indictment accused the bands of “extreme vulgarity with an anti-socialist and an anti-social impact, most of them extolling nihilism, decadence, and clericalism.”[32]

It was in support of this cultural nihilism that Charter 77 emerged as a movement, with Havel as the figurehead, Havel stating that PPU were defending “life’s intrinsic desire to express itself freely, in its own authentic and sovereign way.”[33] Havel began selecting lyrics for PPU. This supposedly “non-political,” innocent, artistic free expression has since been described by The New York Times as being “wild, angry, and incendiary,” and “darkly subversive.” The NY Times enthused that PPU “helped change the future direction of a nation,” stating:

Václav Havel, the music-loving former Czech president and dissident who championed the band’s cause when several members were imprisoned in 1976 for disturbing the peace, credits it with inspiring Charter 77, the manifesto demanding human rights that laid the groundwork for the 1989 revolution. “The case against a group of young people who simply wanted to live in their own way,” he recalled, “was an attack by the totalitarian system on life itself, on the very essence of human freedom.”[34]

It was, stated Bilefsky, “the ultimate rock ’n’ roll rebellion.”[35]

Paul Wilson reminisced that it was through music that the puerile ideals of manipulated Western youth were introduced to their Czechoslovak counterparts:

One of the things that was very marked in the 1960s was that although intellectuals found it very hard to get a hold of books it was very easy for kids to be right on top of things because records were brought in and the music was broadcast over Voice of America and other radio stations. So, there was a very current music scene here, with a lot of knock-off bands and a lot of fans of different groups just the way you’d find them in the West. The other thing, too, is that the Prague music scene, very early, attracted the attention of the western press, because for them the existence of rock bands in a communist country was a sign of change.[36]

Note that the Voice of America and other US agencies were promoting this movement.

Charter 77 & Soros

It was against this background that the Charter 77 Foundation was established in Stockholm. Soros relates that he had funded this since 1981. The movement “sprung into operation inside Czechoslovakia armed like Pallas Athena,” in 1989. Soros hastened to the country, and with Charter founder F. Janouch, set up committees in Prague, Brno, and Bratislava, and “I put $1 million at their disposal.” He then began paying the staffs of the Civic Forum party and the newspaper Lidove Noviny by currency speculation. Soros states that together with Prince Kari Schwarzenberg, a supporter of the Charter 77 Foundation, and acting President Marian Calfa, “we all agreed that it was imperative to have Vaclav Havel elected president by the current rubber-stamp parliament.”[37]

Havel, like Gorbachev, was duly recognized for services rendered. An exhibition in his honor was established at Columbia University in 2006, with support from luminaries such as Soros, George H. W. Bush, Bill Clinton, [38] Richard Holbrooke, et al.[39] Havel served on the Board of Directors of Soros’ Drug Policy Alliance, designed to liberalize laws on narcotics, which might be viewed as part of the Soros agenda for undermining the stability of societies that are targeted for globalization, as part of a “liberal” and “progressive” agenda. One is here again reminded of the use of a narcotic, “Soma,” to keep the citizens docile in Huxley’s Brave New World; another cause that can moreover be portrayed as “radical” and “anti-Establishment,” while serving the “Establishment.” Among members on the “US Honorary Board” are such “progressives” and “humanitarians” as Former Secretary of State George P. Schultz, and former Reserve Bank Chairman Paul Volcker. The “International Honorary Board” includes, apart from Havel, Richard Branson, Sting, and Ruth Dreifuss.[40]

Havel became a member of the globalist elite, in attendance at their international conclaves for reshaping the post-Soviet world. One of these is the Club of Madrid,[41] one of many globalist think tanks that are designed to arrive at consensus on global governance among the self-chosen rulers. The Club of Madrid is a grant-making foundation set up in 2004 to raise funds for causes that promote the plutocratic version of “democracy.”[42] As one would expect, the omnipresent Soros is among the Club’s “President’s Circle of Donors.”[43] Havel was also an “Honorary Chair” of Freedom Now, a globalist organization with a cross-over of membership with the US globalist think tank, the Council on Foreign Relations.[44]

National Endowment for Democracy

Of particular interest is Havel’s association with the Congressionally-funded National Endowment for Democracy (NED), established in 1983 by Act of Congress. Havel is esteemed by NED, an organization intended to take over the role of the CIA in sponsoring “regime change.” NED was conceived by veteran Trotskyites whose hatred of the USSR turned many — including Trotsky’s widow Sedova — into rabid Cold Warriors, and from there into the present clique of neocons. NED was the brainchild of Tom Kahn, International Affairs Director of the AFL-CIO. He was a veteran of the Shachtmanite faction of American Trotskyism, which pursued an avidly anti-Soviet line. He had joined the Young Socialist League, the youth wing of Max Shachtman’s Independent Socialist League,[45] and the Young People’s Socialist League, which he continued to support until his death in 1992. Kahn was impressed by the Shachtmanite opposition to the USSR as the primary obstacle to world socialism.[46] At the outset of the Cold War Max Shachtman set his course, declaring: “In spite of all the differences that still exist among them, the capitalist world under American imperialist leadership and drive is developing an increasingly solid front against Russian imperialism.”[47]

In 2004 Havel received the American Friends of the Czech Republic (AFCR) “Civil Society Vision Award,” and was on the occasion eulogized by NED’s founding President, veteran Social Democrat Carl Gershman. AFCR appears close to globalism. Its Officers include former US Government functionaries such as Thomas Dine, of Radio Free Europe. The Treasurer and co-Director, Hana Callaghan, is a former advisor to Goldman Sachs.[48] Zbigniew Brzezinski, the rabidly anti-Soviet and Russophobic former US National Security, presently with the Center for Strategic and International Studies, is an AFCR “adviser,” as is fellow Russophobe, former US Secretary of State Henry Kissinger. Another is Michal Novack of the neocon American Enterprise Institute.[49] Havel is listed as a sponsor of AFCR, along with George W Bush; former US Secretary of State Madeleine K. Albright; James D. Wolfensohn, of the World Bank; Colin L. Powell, former U.S. Secretary of State. On the AFCR “Wall of Honor,” along with Havel are many corporates, including American International Group; Goldman, Sachs & Co.; Citigroup; J.P. Morgan Chase & Co.; David Rockefeller.[50]

In 2007 Havel received NED’s “Democracy Service Medal.” [51]

NED, like Soros, had been a major factor in the “velvet revolutions” throughout the Warsaw Pact states. This is termed by NED as “cross-border work” and had its origins “in a conference that was sponsored by the Polish-Czech-Slovak Solidarity Foundation in Wroclaw in early November of 1989.” According to Gershman:

That conference was the culmination of collaborative meetings and joint activities of Solidarity and the Workers’ Defense Committee in Poland and the Charter 77 dissidents in Czechoslovakia that began in October 1981, shortly before the declaration of Martial Law, and continued throughout the 1980s with gatherings on the “green border” of Poland and Czechoslovakia in the Karkonosze Mountains. The purpose of the Wroclaw conference was to support from the base of the new Polish democracy the dissident movement in Czechoslovakia in the hope that a similar breakthrough could be achieved there. Vaclav Havel was later to credit the conference and the cultural festival that accompanied it with helping to inspire the Velvet Revolution that occurred less than two weeks later.[52]

Gershman alludes to NED’s role in sponsoring the subversion that spread from Poland to Czechoslovakia:

It became clear to me from the many discussions I had with Polish activists in the aftermath of 1989 that they had a very firm and clearly thought through determination to support democracy in Poland’s immediate neighborhood and in the larger geopolitical sphere that once constituted the Soviet Bloc. This determination was partly based on moral considerations, since these activists had received support in their struggle from the NED, the AFL-CIO and others in the U.S. and Europe and felt an obligation to extend similar support to those still striving for democracy.[53]

Gershman states that this “cross border work” continues, and reaches today throughout the former Soviet Union in providing training.

The Zionist Factor

The offensive against the Soviet bloc was multi-faceted, and the fantasies of many “Rightists” to the contrary, the Soviet bloc was not only a bulwark against American hegemony, but also against the international ramifications of Zionism. The USSR became the principal enemy of American hegemonic interests with Stalin’s repudiation of the United National World Government and of the “Baruch Plan.” This repudiation was the catalyst of the Cold War, as noted by Yockey in his previously cited 1952 essay.

However, the message was clear to Zionism with the purging of Zionists and Jews in 1952, that the Soviet bloc, which had armed Israel at an early stage as part of a geopolitical plan for the Middle East, considered Zionism a primary enemy. The battle lines were drawn in Prague. Yockey regarded the trial of Jewish elements from the Communist party hierarchy on charges of “treason” as a symbolic gesture to World Jewry, stating that the event would have “gigantic repercussions” on the world. This was an “unmistakable turning point” as part of an historical process,[54] although I believe that it was part of a process that began as soon as Stalin assumed authority and eliminated the Trotskyites in 1928,[55] and Yockey does state in his 1952 essay that the purge was “neither the beginning nor the end.” Yockey stated that “henceforth, all must perforce reorient their policy in view of the undeniable reshaping of the world situation . . .”[56] Of course, most did not “reorient their policy,” and Hitlerites such as Arnold Leese, Colin Jordan, and Rockwell, and most old-line anti-Semites maintained the policy that “Communism is Jewish,” no matter what the “historical process,” and they claimed that the supposed Soviet opposition to Zionism was part of a Jewish hoax.[57] Nonetheless, history proceeds anyway . . . The Zionists themselves went frenetic from this point, while the Soviet bloc established Governmental departments to examine Zionism, and some of the best material on the subject came from the Soviet presses. Moscow became what Lendvai termed the “center and exporter of anti-Semitism.”[58]

Hence, in 1968 Zionists were a major factor in the first strike against the Soviet regime in Czechoslovakia. Zionists acknowledge this. The 1967 Arab-Israeli war “became the catalytic agent” for the disruption of the Czechoslovak regime. The regime had launched an anti-Zionist campaign during the war and was the first Soviet state after the USSR to sever diplomatic relations with Israel in 1967, and the first to send high-level military delegations to Egypt and Syria.[59] As with the revolt led by Havel, the liberal-infected intelligentsia were behind the effort to establish “socialism with a human face.” Letters and articles by disaffected elements protested against the regime’s anti-Zionist campaign, and these were read at the Czechoslovak Writers’ Congress of June 26–29, 1967. Ladislav Mnacko, the country’s most successful playwright, defiantly visited Israel, and condemned the Czechoslovak regime for its opposition to Zionism, with allusions to the 1952 purge.

A familiar theme emerged: supposedly “spontaneous” student protests, held on May Day, where youth carried Israeli flags and banners reading “Let Israel Live.” Students and faculty at Prague’s Charles University issued a petition calling for diplomatic relations with Israel to be resumed. This was followed by an appeal in the youth paper, Student, which announced the formation of a “Union of the Friends of Israel.” Student riots occurred in Warsaw, Poland, and the Communist party in Yugoslavia also condemned the anti- Zionist position of the Czechoslovaks.[60]

It seems difficult to imagine that all this sudden Zionist agitation arose “spontaneously,” any more than the “velvet revolutions” today occur “spontaneously” despite the same claims. TASS reported, “Israel and international Zionism had watched developments in Czechoslovakia closely since January 1968. . . . Israel as well as Zionist organizations in the United States and the West European counties have allocated huge sums to finance internal opposition in Czechoslovakia.”[61]

The pattern is the same as the actions of Soros, the NED, et al. in Poland, Czechoslovakia, and elsewhere. The attempt by Dubcek to install “socialism with a human face” was aborted by the Soviet military. The reconstructed regime was more avidly opposed to Zionism than ever. The Slovak Minister of the Interior, General Pepich, referred to “thirty-two foreign centers organizing subversive activities against Czechoslovakia,” including Zionist organizations operating from Austria.[62] Lendvai states that the Soviet invasion and its aftermath put an end to hopes by the Jews that the celebration of the Jewish millennium would be held in Prague. Few Jews were left, and only one rabbi.[63]

The subversion of Czechoslovakia had been long in the making. In 1951, shortly before the “treason trial,” William Oatis, Associated Press correspondent, was sentenced to 10 years imprisonment for espionage. In September 1968, Newsweek mentioned that he had had extremely wide connections in Czechoslovakia among Zionists. In 1957, a Secretary at the Israeli Embassy, Moshe Katz, was expelled from the country.[64] While Zionist apologists such as Lendvai insist that the pro-Zionist activism in Czechoslovakia that prompted the Russian invasion in 1968 was a spontaneous opposition to anti-Semitism, even he admits broadly to the allegations of the Soviet press and regime. Yuri Ivanov, in possibly one of the best books on World Zionism, writes:

A leading role in the Zionist activities was to be played by the inconspicuous “Main Documentary Centre” tucked away in Vienna. On the eve of the events in Czechoslovakia the Centre created a “daughter enterprise,” the Committee for Czechoslovak Refugees. It is significant that almost simultaneously a Centre for the Co-ordination of Fighters for the Freedom of Czechoslovakia was set up in Israel (which must have seemed a rather strange move, surely, to the ordinary Israeli, for whom the main thing in 1968 was the Israeli-Arab conflict).[65]

The Tel Aviv Zionist newspaper Maariv revealed the nature of the Centre’s activities in a routine report of October 6, 1968.

Yesterday the Co-ordination Centre sent a group of young Czech intellectuals resident in Israel to various European countries. The group’s task is to establish contact with Czechoslovak citizens outside the country. They are also to investigate the possibility of establishing contact with various groups inside Czechoslovakia. Part of the group is to go to Prague.

“The Co-ordination Centre in Israel,” the paper went on to say, “is becoming a world center of fighters for the freedom of Czechoslovakia. . . . Those who meet material difficulties and have insufficient means for activities in or outside Czechoslovakia are given material support . . . The Co-ordination Centre has prepared a program for organizing the publication of Literarni Listy, a paper which is the voice of democracy in Czechoslovakia. Contributions for this purpose may be sent to: Discount Bank, account No. 450055, Tel Aviv.”[66]

Zionist apologists do not explain the Soviet documentation on Zionism but broadly refer to Soviet contentions as being without merit and lacking credible evidence. The reader is invited to read the entire Ivanov book, which has been put online by Australian Nationalists.[67]

Havel Feted by Zionists

Hence, given the history of relations between Zionism and the Soviet bloc, and in particular Czechoslovakia, Havel readily endeared himself to the Zionists, as did Gorbachev.[68] As can be seen by comparing the modus operandi between the recent and present “velvet revolutions” in the Warsaw Pact states and the machinations of Zionism in Czechoslovakia in 1967–1968, there are many parallels. Eulogies quickly appeared for Havel throughout the world Zionist press.

Jewish World reported that the European Jewish Congress, “mourning the death” of Havel, issued a statement that, “Havel was known as a great friend of the Jews and did much to confront anti-Semitism and teach the lessons of the dark chapter of the Holocaust during his two terms in office.”

EJC President Dr. Moshe Kantor, who was a colleague of Havel’s on the European Council on Tolerance and Reconciliation, said that he would be sadly missed. “He was a figure for a new and modern Europe to emulate. President Havel lived through communism and led the Czech Republic to a new era helping move his countrymen through a troubled past to a more open, free and tolerant future. “President Havel was a true and steadfast friend of the Jewish people and will be missed by European Jewry.”[69]

Israeli President Shimon Peres described Havel’s death as “a loss for the entire world.” “Peres said that Havel was both his personal friend and a friend of Israel.”[70] The Jewish newspaper Forward relates the occasion that Havel attended the 1990 Salzburg Music Festival where he delivered a speech pointedly aimed at former UN Secretary General Kurt Waldheim (albeit without naming him) who was being pilloried for having fought with Germany during World War II, like most Austrians. As related by Forward, World Jewry found Havel’s moralizing humbuggery as the finest of sentiments, Havel ending with “confession liberates.” It is perhaps indicative of how low Havel would stoop to curry favor with those of wealth and power, and one might ask how much moral fortitude it takes to merely join the clamor of a global lynch party? Forward comments: “It was a quintessentially Havel-esque performance: deeply moral and slightly mischievous at the same time.”[71] Kirchick in the Forward article alludes to Czechoslovakia’s special role in opposing World Zionism, and Havel’s having pledged on New Year’s Day 1990 to re-establish diplomatic relations with Israel, which was done the following month. Kirchick continues:

In April of that year, Havel became the first leader of a free former Soviet bloc country to visit Israel. It was his second foreign trip as president of Czechoslovakia. . . . As president, Havel opposed the sale of weapons to regimes hostile to Israel, like Syria, a controversial move considering that communist-era Czechoslovakia (and Slovakia in particular) was a major exporter of arms to Soviet clients. Today, according to Israeli Ambassador Yaakov Levy, “the Czech Republic is considered by Israel to be its best friend in Europe and the European Union.”

In the early years of Czechoslovak independence, when many in the West worried about a resurgence of nationalism across the newly independent nations of the Eastern Bloc, Havel spoke out forcefully against anti-Semitism. Because of this, he became an enduring enemy of the nationalist right. In 1993, following the “Velvet Divorce” from Slovakia, a far-right party tried to block Havel’s election as president of the Czech Republic with a parliamentary filibuster, accusing Havel of being paid off in “shekels” by outside forces.

Havel continued to speak out for Israel and against anti-Semitism well after his retirement, in 2003. Last year, he co-founded the Friends of Israel Initiative, aimed at combating delegitimization of Israel in the realm of international institutions. Earlier this year, he criticized a Czech education ministry official revealed to have ties with far right organizations and Holocaust denial. When the man’s defenders said that his views should not have any bearing on his ability to hold a government job, Havel replied that he was “struck . . . that quasi-fascist or quasi-anti-Semitic or similar opinions should be expressed in one’s spare time, or during vacation, but not at the office. Yes, that’s it exactly: After all, a certain house painter also founded his party in a pub in Munich, not at the workplace.”

The above shows just how far Havel believed in “freedom.” Like all such “liberals” his liberality only extended to those who agree with liberal views. Havel was apparently happy to see a Government official purged from his job on the basis that he did not share Havel’s sycophantic attitude towards Zionism and plutocracy.

The author of the Forward eulogy, Kirchick, is a Fellow with the Foundation for Defense of Democracies, yet another neocon Cold War II think tank founded after 9/11 to help ensure that “the new American century” comes to fruition. Funded by the likes of the Bronfmans, its “leadership council” includes a scabrous crew of neocon identities such as former CIA director James Woolsey, Steve Forbes of Forbes Magazine, Bill Kristol of The Weekly Standard, Sen. Joseph Lieberman, et al.[72] Its advisers include such familiar names as Charles Krauthammer and Richard Perle.[73] A founding Chair was Jean Kirkpatrick, veteran post-Trot neocon.[74]

According to FDD “Freedom Scholar,” neocon strategist Michael Ledeen,[75] he can’t watch a video of Havel’s funeral without “tearing up.” One might wonder whether he has the same reaction to footage of Palestinian children being shot by Israeli soldiers, of wars of destruction meted out by the USA on the civilians of Serbia, Iraq, and Libya? Tellingly Ledeen brings us back to a major theme of this article, writing of Havel:

Did I mention that he loved music? Both rock and jazz, because he recognized their subversive power. He loved Frank Zappa, and made him the Czech “cultural ambassador.” When Bill Clinton visited Prague in the mid-nineties, Havel took him to a seedy nightclub, where the American president played sax with the locals (and his wife, Dagmar, visited the club on a walking tour of the city shortly after Havel’s death) . . . Havel loved to write “absurdist” plays and poems. He was a true heir to Kafka. Like Kafka, he had an uncanny grasp of the dynamics and resulting horrors of bureaucracy. And, like Kafka, he was a Zionist.[76]

Havel, as the pundits enthuse, was a lackey of international capital and globalization. By Ledeen’s own account, Havel was a seedy Zionist. The neo-Trotskyite-Zionist-plutocratic network has “unfinished business,” ensuring that there is no resurgence of a Europe of the spirit, but only an edifice founded on Mammon, a Europe subordinated to NATO, of which Havel was an enthusiast, and the continuation of the policy of surrounding Russia, until that land also succumbs to the same forces that shaped and cultivated Havel.

Notes

[1] For a definition of the Michel element see Yockey, Imperium (Sausalito, Ca.: The Noontide Press, 1969), pp. 405–406.

[2] Ironically, in seeing an inevitable world conflict between the USA and the Soviet bloc, might Yockey not have been underestimating the power of the Culture-distorter to cause the implosion of the Soviets?

[3] F. P. Yockey, The Enemy of Europe (Reedy, W.Va.: Liberty Bell Publications, 1981), “The Inner Enemy of Europe,” p. 48.

[4] K. R. Bolton, “Mikhail Gorbachev: Globalist Super-Star,” Foreign Policy Journal, April 3, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/04/03/mikhail-gorbachev-globalist-super-star/ [2]

[5] K. R. Bolton, “Origins of the Cold War and how Stalin Foiled a New World Order,” Foreign Policy Journal, May 31, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/31/origins-of-the-cold-war-how-stalin-foild-a-new-world-order/all/1 [3]

[6] K. R. Bolton, “America’s ‘World Revolution’: Neo-Trotskyist Foundations of U.S. Foreign Policy,” Foreign Policy Journal, May 3, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/03/americas-world-revolution-neo-trotskyist-foundations-of-u-s-foreign-policy/ [4]

[7] R. Peters, “Constant Conflict,” Parameters, Summer 1997, pp. 4–14. http://www.usamhi.army.mil/USAWC/Parameters/97summer/peters.htm [5]

[8] Philip K. Howard, “Vaclav Havel’s Critique of the West,” The Atlantic, December 20, 2011, http://www.theatlantic.com/international/archive/2011/12/vaclav-havels-critique-of-the-west/250277/ [6]

[9] K. R. Bolton, “Egypt and Tunisia: Plutocracy Won,” Foreign Policy Journal, June 28, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/06/28/egypt-and-tunisia-plutocracy-won/0/ [7]

[10] F. P. Yockey, Imperium, “Cultural Vitalism (B) Culture Pathology.”

[11] Frances Stonor Saunders, The Cultural Cold War: The CIA and the World of Arts and Letters (New York: The New Press, 1999).

Also see the CIA website: “Cultural Cold War: Origins of the Congress for Cultural Freedom, 1949-50”; https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/kent-csi/docs/v38i5a10p.htm#rft1 [8]

[12] F. Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role,” Bolshevik: Theoretical and Political Magazine of the Central Committee of the All-Union Communist Party (Bolsheviks) ACP(B), Issue #5, March 15, 1949, pp. 30–41.

[13] Breton was the founding father of Surrealism. Joining the Communist Party in 1927, he was expelled in 1933 because of his association with Trotsky. Breton wrote of Surrealism in 1952: “It was in the black mirror of anarchism that surrealism first recognised itself.”

[14] In Mexico Trotsky lived with Diego Rivera and then with Diego’s wife, the artist Frida Kahlo, having reached Mexico in 1937, where he had his brain splattered by a Stalinist assassin in 1940.

[15] Leon Trotsky, André Breton, Diego Rivera, Towards a Free Revolutionary Art, July 25, 1938.

[16] The Cold War was precipitated by Stalin’s rejection of the United Nations as the basis for a world government. Stalin insisted that authority be vested in the Security Council with members’ power to veto, rather than the American proposal of authority being with the General Assembly where the Soviets would always be outvoted. Secondly, the Soviets perceived that the Baruch Plan for the “internationalization of atomic energy,” would mean US control. K. R. Bolton, “Origins of the Cold War: How Stalin Foiled a New World Order,” Foreign Policy Journal, May 31, 2010, http://www.foreignpolicyjournal.com/2010/05/31/origins-of-the-cold-war-how-stalin-foild-a-new-world-order/all/1 [3]

Yockey recognized the significance of this rejectionism by Stalin, writing of it in his 1952 essay “What is Behind the Hanging of the Eleven Jews in Prague?”

[17] Trotsky, Breton, Rivera, Towards a Free Revolutionary Art.

[18] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[19] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[20] K. R. Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context,” Foreign Policy Journal, April 22, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/04/22/the-moscow-trials-in-historical-context/ [9]

[21] Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context.”

[22] Chernov, “Bourgeois Cosmopolitanism and its Reactionary Role.”

[23] In a nihilistic sense, insofar as America does not represent any high Idea, but was founded as an anti-Traditional revolt against Europe and on the basis of the political and ideological excrescences of Europe at its most decadent.

[24] F. P. Yockey, “Program of the European Liberation Front,” London, 1949, Point 5.

[25] Ralph Peters, “Constant Conflict,” Parameters, Summer 1997, 4–14. http://www.usamhi.army.mil/USAWC/Parameters/97summer/peters.htm [5]

[26] K. R. Bolton, Revolution from Above: Manufacturing “Dissent” in the New World Order (London: Arktos, 2011), pp. 48–54.

[27] “Charter 77 After 30 Years,” The National Security Archive, The George Washington University, http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB213/index.htm

[28] http://www.progarchives.com/artist.asp?id=2800

[29] http://www.progarchives.com/artist.asp?id=2800

[30] R. Unterberger, “The Plastic People of the Universe,” http://www.richieunterberger.com/ppu.html

[31] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[32] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[33] Unterberger, “The Plastic People of the Universe.”

[34] D. Bilefsky, “Czech’s Velvet Revolution Paved by Plastic People,” New York Times, November 15, 2009, http://www.nytimes.com/2009/11/16/world/europe/16iht-czech.html

[35] Bilefsky, “Czech’s Velvet Revolution Paved by Plastic People.”

[36] J. Velinger, “The Impact of the Plastic People on a Communist Universe,” Radio Praha, May 31, 2005, http://www.radio.cz/en/section/one-on-one/paul-wilson-the-impact-of-the-plastic-people-on-a-communist-universe

[37] G. Soros, Underwriting Democracy: Encouraging Free Enterprise & Democratic Reform Among the Soviets & in Eastern Europe (Jackson, Tenn.: Public Affairs, 2004), pp. 26–27.

[38] “Havel at Columbia,” http://havel.columbia.edu/about.html

[39] http://havel.columbia.edu/hostcommittee.html

[40] Drug Policy Alliance, http://www.drugpolicy.org/about-us/leadership/board-directors Dreifuss is a Swiss Social Democrat.

[41] Club of Madrid, Members, http://www.clubmadrid.org/en/estructura/members_1/letra:h

[42] http://www.clubmadrid.org/en/about

[43] “Partners & collaborators,” http://www.clubmadrid.org/en/partners_collaborators

[44] Freedom Now, Honorary co-Chairs, http://www.clubmadrid.org/en/partners_collaborators

[45] Rachelle Horowitz, “Tom Kahn and the Fight for Democracy: A Political Portrait and Personal Recollection,” Dissent Magazine, pp. 238–39. http://www.dissentmagazine.org/democratiya/article_pdfs/d11Horowitz.pdf

[46] Horowitz, “Tom Kahn and the Fight for Democracy,” p. 211.

[47] Max Shachtman, “Stalinism on the Decline: Tito versus Stalin, The Beginning of the End of the Russian Empire,” New International, vol. 14, no.6, August 1948, 172–78.

[48] AFCR, “Officers,” http://www.afocr.org/afocr-officers.html

[49] AFCR “Advisers,” http://www.afocr.org/afocr-advisors.html

[50] http://www.afocr.org/afocr-wall-of-honor.html

[51] http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-remarks-and-presentations/061704

[52] C. Gershman, “Giving Solidarity to the World,” symposium on Solidarity and the Future of Democratization, Georgetown University, Washington, D.C., May 19, 2009, http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-remarks-and-presentations/051909

[53] Gershman, “Giving Solidarity to the World.”

[54] F. P. Yockey, “What is behind the Hanging of Eleven Jews in Prague?”

[55] K. R. Bolton, “The Moscow Trials in Historical Context.” The canard that Stalin’s birth-name Dzhugashvili means “son of a Jew” in Georgian seems to be as etymologically sound as the British Israelite/Identity claim that Saxon means “Isaac’s Sons,” or the claim that Judah P. Benjamin was a “Rothschild relative.” A. Vaksberg, Stalin Against the Jews (New York: Alfred A. Knopf, 1994).

[56] F. P. Yockey, “What is behind the Hanging of Eleven Jews in Prague?”

[57] King Faisal of Saudi Arabia was a proponent of this theory, for example.

[58] P. Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe (London: Macdonald & Co., 1971), p. 10.

[59] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 260–61.

[60] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 260–69.

[61] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, pp. 290–91.

[62] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, p. 294.

[63] Lendvai, Anti-Semitism in Eastern Europe, p. 296.

[64] Y. Ivanov, Caution, Zionism: Essays on the Ideology, Organization, and Practice of Zionism (Moscow: Progress Publishers, 1970), chapter 5, http://home.alphalink.com.au/~radnat/zionism/index.html

[65] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[66] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[67] Ivanov, Caution, Zionism, chapter 5.

[68] K. R. Bolton, “Mikhail Gorbachev: Globalist Superstar.”

[69] “EJC mourns death of Havel,” Jewish World, ynetnews.com, December 19, 2011, http://www.ynetnews.com/articles/0,7340,L-4163744,00.html

[70] N. Mozgovaya, “Israel President: Vaclav Havels’ death loss for entire world,” Haaretz.com, December 18, 2011, http://www.haaretz.com/news/international/israel-president-vaclav-havel-s-death-a-loss-for-the-entire-world-1.402157

[71] J. Kirchick, “Havel was friend of Israel and Jews: Czech Playwright-Turned-President Led Region to Right Path, The Jewish Daily Forward, December 20, 2011, http://www.forward.com/articles/148247/

[72] FDD Team, Leadership Council, http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/category/leadership-council

[73] FDD Team, Board of Advisers, http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/category/board-of-advisors

[74] http://www.defenddemocracy.org/about-fdd/team-overview/dr-jeane-j-kirkpatrick/

[75] Former consultant to the National Security Department, Defense Dept., and State Dept., media pundit.

[76] M. Ledeen, “Havel, Kafka and Us,” FDD, December 21, 2011, http://www.defenddemocracy.org/media-hit/havel-kafka-and-us/


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/12/vaclav-havel-the-inner-enemy/

The March to War: Iran and the Strategic Encirclement of Syria and Lebanon

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The March to War: Iran and the Strategic Encirclement of Syria and Lebanon
 

The encirclement of Syria and Lebanon has long been in the works. Since 2001, Washington and NATO have started the process of cordoning off Lebanon and Syria. The permanent NATO presence in the Eastern Mediterranean and the Syrian Accountability Act are part of this initiative. It appears that this roadmap is based on a 1996 Israeli document aimed at controlling Syria. The document’s name is A Clean Break: A New Strategy for Securing the Realm.

The 1996 Israeli document, which included prominent U.S. policy figures as authors, calls for “rolling back Syria” in 2000 or afterward. The roadmap outlines pushing the Syrians out of Lebanon, diverting the attention of Damascus by using an anti-Syrian opposition in Lebanon, and then destabilizing Syria with the help of both Jordan and Turkey. This has all respectively occurred from 2005 to 2011. This is also why the anti-Syrian March 14 Alliance and the Special Tribunal for Lebanon (STL) were created in Lebanon.

As a first step towards all this the 1996 document even calls for the removal of President Saddam Hussein from power in Baghdad and even alludes to the balkanization of Iraq and forging a strategic regional alliance against Damascus that includes a Sunni Muslim Arab “Central Iraq.” The sectarian nature of this project is very obvious as are its ties to opposing a so-called “Shiite Crescent.” The roadmap seeks to foment sectarian divisions as a means of conquering Syria and creating a Shiite-Sunni rift that will oppose Iran and keep the Arab monarchs in power.

The U.S. has now initiated a naval build-up off the Syrian and Lebanese coasts. This is part of Washington’s standard scare tactics that it has used as a form of intimidation and psychological warfare against Iran, Syria, and the Resistance Bloc. While Washington is engaged in its naval build-up, the mainstream media networks controlled by the Saudis and Arab clients of the U.S. are focusing on the deployment of Russian naval vessels to Syria, which can be seen as a counter-move to NATO.

Al-Ramtha in Jordan is being used to launch attacks into Daraa and Syrian territory. The Jordanian Minister of State for Media Affairs and Communications, Rakan Al-Majali, has even publicly admitted this and dismissed it as weapons smuggling. For years, Jordanian forces have successfully prevented weapons from reaching the Palestinians in the Israeli-occupied West Bank from Jordanian territory. In reality, Amman is sending weapons into Syria and working to destabilize Syria. Jordanian forces work as a frontline to protect Israel and the Jordanian intelligence services are an extension of the C.I.A. and Mossad.

According to the Turkish media, France has sent its military trainers into Turkey and Lebanon to prepare conscripts against Syria. The Lebanese media also suggests the same. The so-called Free Syrian Army and other NATO-GCC front organizations are also using Turkish and Jordanian territory to stage raids into Syria. Lebanon is also being used to smuggle weapon shipments into Syria. Many of these weapons were actually arms that the Pentagon had secretly re-directed into Lebanon from Anglo-American occupied Iraq during the George W. Bush Jr. presidency.

The French Foreign Minister, Alain Juppé, has promised the Syrian National Council, that a so-called “humanitarian corridor” will be imposed on Syria. Once again, the Syrian National Council is not an independent entity and therefore Juppé did not really make a promise; he really made a declaration.

While foreign companies like Suncor Energy were forced to leave Libya, they have not left Syria. The reason that these companies have stayed has been presented as being humanitarian, because they provide domestic local services in Syria. For example, Suncor Energy helped produce oil for export from Libya, but in Syria produces energy for local consumption. In reality, hostile governments are letting these companies stay, because they siphon money out of Syria. They want to prevent any money from going in, while they want to also drain the local economy as a catalyst to internal implosion in Syria.

Along with the U.S. and its NATO allies, the Gulf Cooperation Council (GCC) is imposing sanctions that include an end to all flights to Syria. The GCC states and Turkey have joined the foreign ministries of NATO states in asking their citizens to leave Syria. Since the U.N. Security Council is no longer a viable route against Syria, the GCC may also try to impose a no-fly zone over Syria through the Arab League.

Turkey: NATO’s Trojan Horse and Gateway into the Middle East

Turkey was present at the Arab League meeting in Morocco, which demanded regime change in Damascus. Ankara has been playing a dirty game. Initially, during the start of NATO’s war against Libya, Ankara pretended to be neutral while it was helping the Transitional Council in Benghazi. The Turkish government does not care about the Syrian population. On the contrary, the demands that Turkish officials have made to the Syrians spell out that realpolitik is at play. In tune with the GCC, Turkey has demanded that Damascus re-orient its foreign policy and submit to Washington’s demands as a new satellite. Through a NATO initiative, the Turks have also been responsible for recruiting fighters against the Libyan and Syrian governments.

For several years Ankara has been silently trying to de-link Syria from Iran and to displace Iranian influence in the Middle East. Turkey has been working to promote itself and its image amongst the Arabs, but all along it has been a key component of the plans of Washington and NATO. At the same time, it has been upgrading its military capabilities in the Black Sea and on its borders with Iran and Syria. Its military research and development body, TUBITAK-SAGE, has also announced that Ankara will also start mass-production of cruise-missiles in 2012 that will be fitted for its navy and forthcoming deliveries of U.S. military jets that could be used in future regional wars. Turkey and NATO have also agreed to upgrade Turkish bases for NATO troops.

In September 2011, Ankara joined Washington’s missile shield project, which upset both Moscow and Tehran. The Kremlin has reserved the right to attack NATO’s missile shield facilities in Eastern Europe, while Tehran has reserved the right to attack NATO’s missile shield facilities in Turkey or in the case of a regional war. There have also been discussions about the Kremlin deploying Iskander missiles to Syria.

Since June 2011, Ankara has been talking about invading Syria. It has presented the invasion plans as a humanitarian mission to establish a “buffer zone” and “humanitarian corridor” under R2P, while it has also claimed that the protests in Syria are a regional issue and not a domestic issue. In July 2011, despite the close Irano-Turkish economic ties, the Iranian Revolutionary Guard made it clear that Tehran would support the Syrians and choose Damascus over Ankara. In August 2011, Ankara started deploying retired soldiers and its military reserve units to the Turkish-Syrian border. It is in this context, that the Russian military presence has also been beefing up in the port of Tartus.

From Damascus to Tehran

It is also no mere coincidence that Senator Joseph Lieberman started demanding at the start of 2011 that the Pentagon and NATO attack Syria and Iran. Nor is it a coincidence that Tehran has been included in the recent Obama Administration sanctions imposed against Damascus. Damascus is being targeted as a means of targeting Iran and, in broader terms, weakening Tehran, Moscow, and Beijing in the struggle for control over the Eurasian landmass. The U.S. and its remaining allies are about to reduce their forces in Iraq, but they do not want to leave the region or allow Iran to create a bridge between itself and the Eastern Mediterranean using Iraq.

Once the U.S. leaves Iraq, there will be a direct corridor between Lebanon and Syria with Iran. This will be a nightmare for Washington and Tel Aviv. It will entrench Iranian regional dominance and cement the Resistance Bloc, which will pin Iran, Syria, Iraq, Lebanon, and the Palestinians together. Israel and the U.S. will both be struck with major strategic blows.

The pressure on Syria is directly tied to this American withdrawal from Iraq and Washington’s efforts to block Tehran from making any further geo-political gains. By removing Damascus from the equation, Washington and its allies are hoping to create a geo-strategic setback for Iran.

Everything that Washington is doing is in preparation for the new geo-political reality and an attempt to preserve its regional standing. U.S. military forces from Iraq will actually be redeployed to the GCC countries in the Persian Gulf. Kuwait will host new combat units that have been designated to re-enter Iraq should security collapse, such as in the case of a regional war, or to confront Iran and its allies in a future conflict. The U.S. is now activating the so-called “Coalition of the Moderate” that it created under George W. Bush Jr. and directing it against Iran, Syria, and their regional allies.

On November 23, 2011 the Turks signed a military agreement with Britain to establish a strategic partnership and closer Anglo-Turkish military ties. During an important state visit by Abdullah Gül to London, the agreement was signed by Defence Secretary Phillip Hammond and the Deputy Chief of the Turkish General Staff, Hulusi Akar. The Anglo-Turkish agreement comes into play within the framework of the meetings that the British Chief of Defence Staff, General David Richards, and Liam Fox, the former scandal-ridden British defence minister, had with Israeli officials in Tel Aviv. After the visit of General Richards to Israel, Ehud Barak would visit Britain and later Canada for talks concerning Syria and its strategic ally Iran. Within this timeframe the British and Canadian governments would declare that they were prepared for war with both Syria and Iran.

London has announced that military plans were also drawn for war with Syria and Iran. On the other side of the Atlantic, Canada’s Defence Minister, Peter MacKay, created shockwaves in Canada when he made belligerent announcements about war with Syria and Iran. He also announced that Canada was buying a new series of military jets through a major arms purchase. Days later, both Canada and Britain would also cut their banking and financial ties with Iran. In reality, these steps have largely been symbolic, because Tehran was deliberately curbing it ties with Britain and Canada. For months the Iranians have also openly been evaluating cutting their ties with Britain and several other E.U. members.

The events surrounding Syria have much more to do with the geo-politics of the Middle East than just Syria alone. In the Israeli Knesset, the events in Syria were naturally tied to reducing Iranian power in the Middle East. Tel Aviv has been preparing itself for a major conflict for several years. This includes its long distance military flights to Greece that simulated an attack on Iran and its deployment of nuclear-armed submarines to the Persian Gulf. It has also conducted the “Turning Point” exercises, which seek to insure the continuation of the Israeli government through the evacuation and relocation of the Israeli cabinet and officials, including the Israeli finance ministry, to secret bunkers in the case of a war.

For half a decade Washington has been directing a military arms build-up in the Middle East aimed at Iran and the Resistance Bloc. It has sent massive arms shipments to Saudi Arabia. It has sent deliveries of bunker busters to the U.A.E. and Israel, amongst others, while it has upgraded its own deadly arsenal. U.S. officials have also started to openly discuss murdering Iranian leaders and military officials through covert operations. What the world is facing is a pathway towards possible military escalation that could go far beyond the boundaries of the Middle East and suck in Russia, China, and their allies. The Revolutionary Guard have also made it clear that if conflict is ignited with Iran that Lebanon, Iraq, and the Palestinians would all be drawn in as Iranian allies.

Mahdi Darius Nazemroaya is a Sociologist and award-winning author based in Ottawa. He is a Research Associate at the Centre for Research on Globalization (CRG), Montreal. He was a witness to the "Arab Spring" in action in North Africa. While on the ground in Libya during the NATO bombing campaign, he reported out of Tripoli for several media outlets. He was Special Correspondent for Global Research and Pacifica's investigative program Flashpoints, broadcast out of Berkeley, California. His writings have been published in more than ten languages.

La France ne défendant plus les chrétiens d’Orient, la Russie a pris le relais

La France ne défendant plus les chrétiens d’Orient, la Russie a pris le relais

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Comme le montre sa politique en Syrie, la Russie place ses pions au Moyen-Orient en soutenant les chrétien d'Orient. Selon Antoine Sfeir, "à travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale".

 
La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle.

La Russie a fait de la chrétienté d'Orient une diplomatie parallèlle. Crédit Reuters

La Russie veut soutenir les chrétiens d’Orient dans leur ensemble, catholiques et orthodoxes réunis, devant ce qui semble être une posture incertaine de l’Église catholique. En effet, le patriarche d’Antioche et de tout l’Orient maronite, en tentant de donner du temps au régime syrien de Bachar el Assad, s’est fait attaquer par toutes les chancelleries occidentales, et notamment par le président français Nicolas Sarkozy lui-même. Il n’a pas reçu de véritable soutien du Vatican. La position du Vatican s’explique par beaucoup d’hésitations. Certains sont plutôt pour un engagement ferme des chrétiens d’Orient, de plus en plus de laïques devant l’attitude frileuse du Vatican, d’autres arguent qu’il est impossible de secourir le monde entier… Benoît XVI a évoqué ce sujet à plusieurs reprises, il était dans son rôle et n’a pas été repris par les médias. Moscou a voulu s’insérer dans la brèche, sachant que les chrétiens de Syrie craignent la chute du régime et l’arrivée au pouvoir des Frères musulmans à l’instar de ce qui s’est passé en Libye et qui pourrait également arriver en Tunisie. Malgré le fait qu’un dirigeant historique de l’opposition syrienne Michel Kilo soit lui-même chrétien, l’atomisation des partis d’opposition laïques en Syrie rend en effet les Frères musulmans maîtres du terrain.

Mais la Russie n’a pas attendu les événements de Syrie pour faire de la chrétienté d’Orient en général, et de l’orthodoxie en particulier, une diplomatie parallèle. Forts d’une communauté orthodoxe grecque majoritaire parmi les chrétiens en Syrie, et également fortement présente au Liban (13% environ), les Russes avaient déjà entamé depuis le début du troisième millénaire une approche communautaire de ces populations. Leur importance n’est pas à négliger, puisqu’il s’agit des notables des grandes îles du Proche-Orient, qui détiennent une bonne partie du pouvoir économique. De plus, la Russie a maintenu des contacts étroits avec les orthodoxes émigrés sous prétexte de judaïté en Israël. Ils disposent d’ailleurs d’une télévision ainsi que de deux quotidiens à Ashdod. Les Russes ont également des relations très étroites avec des orthodoxes grecs, naturellement, mais également chypriotes. A travers cette diplomatie parallèle, Moscou a réussi, en une décennie, à se réimplanter en Méditerranée orientale. De plus, l’existence d’une poche de gaz importante au large de la Palestine, d’Israël et du Liban, donne également l’occasion à la Russie, et particulièrement à son bras économique Gazprom, de s’installer durablement, à travers ses réseaux et ses contacts, dans cette partie du monde.

Pour toutes ces raisons, et également parce que le siège du patriarcat grec orthodoxe, d’Antioche et de tout l’Orient, se trouve à Damas, les Russes estiment qu’ils sont incontournables dans la défense des chrétiens d’Orient, d’autant que l’Occident, et notamment la France, à laquelle était naturellement dévolue ce rôle, semble y avoir renoncé : la France a libéré la Libye de Kadhafi pour la livrer au chaos tribal et régional, en défendant la population de Benghazi, mais en laissant massacrer celle de Syrte, laissant le chemin libre à l’Islamisme. Le départ du régime Assad, haï dans toute la région, entraînerait par ailleurs une communautarisation de la Syrie, ce qui ne manquerait pas d’avoir des conséquences directes au Liban, où la partition du pays des cèdres serait institutionnalisée.

A telle enseigne que la visite de l’ambassadeur de France aux communautés chrétiennes de Syrie s’est faite sous les drapeaux russes, ce qui montre à quel point la peur des chrétiens est réelle, et à quel point surtout ils sont prêts à tendre la main à quiconque prétend les protéger.

Le renoncement de la France semble s’être fait dans le cadre d’un choix plus tactique que stratégique, visant le pétrole de Libye et la reconstruction du pays, et espérant, à travers l’opposition syrienne, s’établir fortement dans le Proche-Orient. Les Etats-Unis, plus cyniques, -d’aucuns pragmatiques-, disent déjà à haute voix qu’il ne peut y avoir d’avenir pour les chrétiens en Orient et que ces derniers feraient bien d’émigrer vers les pays occidentaux. Leur pragmatisme est conforté par le fait que la majorité des chrétiens, notamment au Liban, disposent déjà d’une double nationalité, d’un double passeport. Mais certains dirigeants chrétiens, en Egypte, en Syrie et au Liban, ne cachent pas leur amertume devant l’attitude franco-américaine, et préfèrent rappeler ce qu’un ancien dignitaire religieux, le patriarche maronite Pierre-Antoine Arida, avait l’habitude de dire : "Notre destin de chrétien d’Orient n’est-il pas de vivre en permanence au bord du précipice, en luttant toute notre vie pour ne jamais y sombrer ?"

Nul ne peut jouer au prophète, surtout dans cette région du monde. Il serait donc maladroit de se risquer à parler d’avenir. Une chose demeure réelle : sans les chrétiens, la Syrie, le Liban, la Jordanie, la Palestine ou l’Egypte, ne seraient plus que des pays arabes comme les autres.

mardi, 27 décembre 2011

La riconquista della Libia e la putrefazione morale della sinistra europea

La riconquista della Libia e la putrefazione morale della sinistra europea

di Bahar Kimyonpur

Fonte: aurorasito.wordpress

KADHAFI 03.jpgCome è possibile che il movimento contro la guerra abbia lasciato fare? Come è possibile che degli scaltri attivisti siano arrivati ad inghiottire tutto ciò che Sarkozy, TF1, Le Monde, France 24 e BBC hanno rovesciato su Gheddafi? Come è possibile che esseri dotati di coscienza e di acuta intelligenza non abbiano imparato la lezione della tragedia che tuttora si sta svolgendo sotto i loro occhi in Afghanistan e in Iraq? Come è possibile che l’estrema sinistra europea abbia potuto applaudire la coalizione militare più predatrice al mondo? Come è possibile che il linciaggio di un capo del terzo mondo, torturato a calci, pugni e calci di fucile, sodomizzato con un cacciavite; il supplizio di un nonno di 69 anni, che ha visto quasi tutta la sua famiglia spazzata via, compresi dei neonati, abbia riunito nel medesimo coro gli “Allah o Akbar” dei teppisti jihadisti, il “Mazel Tov” del filosofo Legion d’honore franco-israeliano Bernard-Henri Lévy, il cin-cin dei signori della NATO, l’esplosione di gioia cinica di Hillary Clinton sulla CBS e gli applausi dei pacifisti europei?

 


Ricordiamoci che per evitare l’invasione dell’Iraq, il cui regime era molto più dispotico di quello di Muammar Gheddafi, eravamo  dieci milioni in tutto il mondo. Da Jakarta a New York, da Istanbul a Madrid, da Caracas a New Delhi, da Londra a Pretoria, avevamo messo da parte la nostra ostilità nei confronti della dittatura baathista, per fermare l’atto più irreparabile, più distruttivo, più vergognoso, più terroristico e barbaro, e cioè la guerra.
A parte le molte espressioni di sostegno alla Jamahiriya libica, organizzate nel continente africano e, in misura minore, in America Latina e in Asia, la solidarietà con il popolo libico è stata quasi inesistente. Questo popolo composto da una miriade di tribù, di costumi e di volti, questo popolo che ha commesso il crimine di amare il suo dirigente e “dittatore”, di appartenere alla parte sbagliata, alla tribù cattiva, alla zona sbagliata o al quartiere sbagliato, non ha ricevuto alcuna compassione.

 


I media allineati hanno ignorato l’esistenza di questo popolo che, il 1° luglio, di nuovo, era un milione per le strade di Tripoli a difendere la propria sovranità nazionale, la sua vera rivoluzione autentica, e questo in barba dei cacciabombardieri della NATO. Allo stesso tempo, un altro popolo, quasi identico a quello di Tripoli, un popolo altrettanto innocente, che non aveva raccolto più di poche decine di migliaia di manifestanti, anche con l’appoggio schiacciante dei commandos del Qatar [1], dei propagandisti della Jihad di Egitto, Siria e Giordania [2], anche con le ingannevoli tecniche di ripresa di al-Jazeera per amplificare l’effetto della folla, vennero scelti nel ruolo di “unico popolo.”

 


Questo popolo godette di ogni favori e attenzione. Anche di ogni armi e ogni impunità. L’umanesimo paternalistico e interessato della NATO verso questi poveracci, ha commosso i nostri sinistri, al punto di  fargli dire: “Per una volta, la NATO ha fatto bene a intervenire”.
Non c’è dubbio che il miraggio degli sconvolgimenti sociali, chiamati abusivamente “Primavera araba”, ha contribuito a confondere le acque, probabilmente l’inversione di tendenza (in coincidenza con le dimissioni di molti giornalisti indipendenti), dei canali satellitari arabi come al-Jazeera, che ora sono i giocattoli delle monarchie del Golfo e degli strateghi statunitensi, ha creato confusione, non c’è dubbio che la guerra di propaganda questa volta era meglio preparata, probabilmente le farneticazioni di Muammar Gheddafi e del figlio Saif al-Islam, deliberatamente tradotte male dalle agenzie stampa internazionali, hanno aiutato la propaganda occidentale a rendere questi uomini odiosi. Tuttavia, questo può spiegare l’incredibile silenzio di approvazione dei movimenti alternativi europei, che sostenevano il cambiamento sociale.

 

Difendere i deboli contro i forti

 


Sin dagli albori dell’umanità, è una virtù che da sempre ha sollevato l’uomo, il senso della giustizia. Quando la giustizia è assente, a volte, gli uomini sono presi da una sete inestinguibile e lottano per essa, a costo della loro vita. Nel corso della storia, diversi movimenti filosofici e sociali hanno preso la causa della giustizia.
Oggi e nei nostri paesi, le donne e gli uomini che bruciano per Dame Themis, si dicono spesso di essere di sinistra. Hanno fatto della difesa dei deboli contro i potenti la loro lotta, a volte, il loro scopo. Rifiutano categoricamente la legge della giungla. Scrutando la storia, questi amanti della giustizia si pongono quasi per riflesso dalla parte degli Spartani contro le truppe del re persiano Serse, dalla parte dei Galli e dei Daci contro le legioni romane, dalla parte degli Aztechi o degli Incas contro i conquistadores di Pizarro o Cortes, o dalla parte dei Cheyenne contro la Cavalleria USA del colonnello Chivington o del Generale Custer [3].
Il giusto non si lascia ingannare. Sa che è in nome delle nobili cause come civiltà, modernità o diritti umani, che il colonizzatore ha ridotto i “barbari” in stato di schiavitù e distrutto quasi 80 milioni di indiani americani.

 


Sa anche che difendendo il diritto alla vita degli amerindi, ad esempio, indirettamente avvalla società che erano impegnate in conflitti fratricidi e in guerre di annessione, che praticavano sacrifici umani o lo scalpo. Il Giusto è consapevole che se si opponeva alla guerra in Iraq, riconosceva implicitamente la sovranità nazionale dell’Iraq e, quindi, la continuazione del potere di Saddam Hussein. Questo paradosso non ha impedito la giusta indignazione del trattamento da parte del regime iracheno baathista o dalla Jamahiriya libica, dei loro avversari. Ha giustamente denunciato l’abuso di potere e alcuni privilegi del sistema Gheddafi, a cominciare dalla Guida stessa, dalla sua famiglia e dal suo clan, torture e esecuzioni sommarie perpetrate dai servizi di sicurezza libici, le operazioni di seduzione che il regime aveva lanciato verso le potenze imperialiste corrompendone i capi di Stato.
Ma quando i dissidenti libici si sono compromessi coi peggiori nemici del genere umano, quando divennero dei volgari agenti dell’Impero e si sono a loro volta impegnati in tali atti barbarici contro i lealisti, le loro famiglie, i libici neri e i migranti sub-sahariani, i nostri giusti non hanno fatto marcia  indietro. Non hanno denunciato l’impostura. Avrebbero potuto dire “piuttosto che  fare la guerra in Libia, salviamo il Corno d’Africa sacrificato dai mercati finanziari“.

 


Distruggendo il paese più prospero e più solidale dell’Africa, mentre il Corno d’Africa muore di fame e di siccità, l’Impero ci ha dato un’opportunità unica per schiaffeggiarlo. Ma invece di richiamare la realtà crudele ma anche intelligibile e concreta di un semplice slogan di lotta, il nostro giusto si sono rifugiati nel silenzio, accontentandosi di rivangare gli stessi vecchi luoghi comuni sul regime libico, per sentirsi bene e giustificare la loro codardia.
Eppure il giusto non sta mai zitto con gli stolti, come non ulula mai con i lupi. Non accosta mai indietro il piccolo e il grande tiranno. Non che lui apprezzi il piccolo tiranno, ma sente che in un mondo in cui il Leviatano atlantista è caratterizzato da avidità, violenza e criminosità senza pari, sia indegno di unire le forze con esso per schiacciare il piccolo tirano, in questo caso Gheddafi.

 


Se la resistenza anti-regime, che ha avuto inizio in Cirenaica, roccaforte dei monarchici, dei salafiti e di altri funzionari filo-occidentali, avesse rilevato un qualche slogan anti-imperialista, se fosse un poco patriottico, progressista, onesto, coerente e organizzato, allora la questione del sostegno non si sarebbe postam perché con un tale programma e un tale profilo, non riuscendo a corromperla, la NATO avrebbe almeno cercato di sostenere l’altra parte, cioè quella di Gheddafi.

 


Ma dall’inizio della rivolta, era ovvio che la presenza al suo interno di alcuni intellettuali e cyber-dissidenti vuoti, ricevessero un eccezionale sostegno multimediale (anche se, ovviamente, non rappresentavano che se stessi e i loro protettori occidentali), non ne facevano un movimento democratico e rivoluzionario.

 


Pertanto, in Libia, il Giusto doveva difendere Gheddafi, nonostante Gheddafi. Doveva difenderlo non per simpatia per la sua ideologia o le sue pratiche, ma per realismo. Perché, nonostante alcuni aspetti discutibili delle sue manovre diplomatiche e del suo governo, in Libia, in Africa e nel Terzo Mondo, Gheddafi rappresentava con i suoi investimenti economici, programmi sociali, il suo sistema secolare, il tentativo (anche se senza successo) di creare una democrazia diretta garantita dalla Carta verde del 1988, la sua politica monetaria che sfidava la dittatura del franco CFA e, infine, le sue forze armate, l’unica alternativa reale e pratica al dominio coloniale, in assenza di qualcosa di meglio in una regione dominata da correnti oscurantiste e servili.

 

La stupidità del “né-né”

 


Né la NATO né Slobodan. Né Saddam né gli USA. Né gli Stati Uniti né i taliban. In ogni guerra, ci servono la stessa ricetta. Di fronte a un predatore che l’umanità non ha mai sperimentato prima, che ora controlla terra, mare e cielo, un nemico senza legge che ha giurato di mettere l’umanità in ginocchio e di far dominare il secolo americano, il loro motto è un vibrante “né-né”. Mentre il vaso di ferro ha polverizzato il vaso di coccio, ciò che trovano da dire è semplicemente un “né-né”. Questa posizione di apparente innocenza, serve solo a scoraggiare e a smobilitare le forze della democrazia e della pace. Offre quindi un assegno in bianco alle forze che dirigono le operazioni di conquista della Libia.
Tra i “né-né” alcuni intellettuali che si pretendono trotskisti come Gilbert Achcar, che ha tristemente applaudito la guerra di conquista della NATO. [4]

 


Altri, come il Nuovo Partito Anticapitalista (NPA), hanno adottato un atteggiamento schizofrenico, che va dalla critica “formale” della NATO (quando comunque non passano che per dei pro-imperialisti, in ogni caso) e l’approvazione delle sue missioni per eliminare Gheddafi. [5]

 


Altri attivisti vicini allo stesso movimento [6], sono giunti a chiedere di lanciare armamenti ai mercenari jihadisti al soldo della NATO, quegli stessi fanatici che vogliono combattere il nazionalismo di Gheddafi considerato una minaccia al loro progetto pan-islamico, bruciando il suo Libro Verde, tacciato di essere una “opera perversa”, “comunista e atea“, volta a “sostituire il Corano“.

 


Secondo alcuni membri di una IV Internazionale tanto ipotetica quanto inoffensiva, il CNT sarebbe malgrado tutto ancora una “forza rivoluzionaria”. Poco importa se il CNT è composto da ex torturatori di Gheddafi, da mafiosi e  islamisti sgozzatori di “miscredenti laici”, poco importa che il CNT sia nostalgico del fascismo e del colonialismo italiano [7] e che desideri consegnare la Libia all’Impero su un piatto d’argento, se il CNT è finanziato e armato dalla CIA, dai commandos britannici delle SAS, dai regni del Qatar e dell’Arabia Saudita e anche dal presidente sudanese Omar al-Bashir, perseguito dalla Corte penale internazionale per crimini contro l’umanità, indipendentemente dal fatto che la NATO abbia commesso crimini contro la popolazione civile della Jamahiriya, i nostri amici trotzkisti hanno deciso: il CNT è l’avanguardia rivoluzionaria…

 


Nostalgici della guerra civile spagnola come sempre, alcuni di loro mi hanno detto che bisognava offrire ai ribelli libici delle nuove brigate internazionali. Senza dubbio erano contenti quando il bullo dei salotti, il grande amatore delle tirate anti-franchiste, il rinomato BHL li ha dato ascolto. Brandendo la clava della libertà che riflette la sua sacra immagine e con la bandiera fregiata con l’invincibile rosa dei venti, il Durruti miliardario ha sbaragliato le truppe di Gheddafi battendosi il suo petto glabro. Entrò a Tripoli senza fretta alla testa della sua Brigata Internazionale, a cavallo di un missile Tomahawk …

 


Non è forse alquanto ridicolo, per dei sinistri che non hanno mai toccato una pistola nella loro vita e che sputano su tutti i guerriglieri marxisti del mondo, perché sono stalinisti, fare campagna per la consegna di armi prodotti dalla fabbrica bellica belga FN di Herstal, destinate ai mercenari indigeni al soldo della nostra élite?

 


Compagni trotzkisti, diteci allora quante armi avete inviato ai “vostri” liberatori? Quanti brigatisti avete inviato sul campo di battaglia? Quanti corrieri avete reclutato? Onestamente, tra gli ausiliari barbuti della NATO e i soldati dell’esercito di Gheddafi arruolati sotto la bandiera del panafricanismo, chi assomiglia di più alle Brigate Internazionali? Come una tale cecità, un tale decadimento ideologico e morale si sono potuti verificare tra le forze che si pretendono radicali e progressiste?

 


Dopo averci scioccato e, a volte disgustato, per le sue scappatelle, il suo orgoglio e la sua eccentricità, Muammar Gheddafi, al termine della sua vita, ha almeno avuto il merito di riconnettersi con il suo passato rivoluzionario. Al momento più critico della sua vita, ha resistito alla NATO. E’ rimasto nel suo paese, sapendo che l’esito della battaglia sarebbe stato fatale. Ha visto i suoi figli e i suoi nipoti essere massacrati, e tuttavia non ha tradito le sue convinzioni e il suo popolo.

 


Possiamo sperare che un giorno un terzo del quarto del coraggio, dell’umiltà e della sincerità di Gheddafi, sia nei nostri compagni della sinistra europea, nella loro lotta contro il comune nemico del genere umano?

 

Note
[1] Su ammissione del generale Hamad bin Ali al-Attiya, Capo di Stato Maggiore del Qatar. Fonte: Libération, 26 ottobre 2011
[2] Ribelli “libici” che parlavano dialetti provenienti da diversi paesi arabi, sono stati regolarmente mostrati sui canali satellitari arabi.
[3] In tutti questi casi, tribù in lotta con i loro fratelli nemici hanno chiamato o si sono alleati con gli invasori. L’alleanza CNT-NATO è l’episodio finale della lunga storia di guerre di conquista supportate dai popoli indigeni.
[4] Intervista a Gilbert Achcar di Tom Mills sul sito britannico New Left Project, 26 agosto 2011. Versione in francese dell’intervista disponibile su Alencontre.org
[5] Comunicato della NPA del 21 agosto e 21 ottobre 2011.

[6] Lega Internazionale dei Lavoratori – Quarta Internazionale (VI Internazionale), Partito Operaio argentino…
[7] L’8 ottobre 2011, il Presidente del Consiglio nazionale di transizione (CNT) libico, Mustafa Abdel Jalil ha celebrato il centenario della colonizzazione italiana della Libia assieme al ministro della difesa italiano Ignazio La Russia, del Movimento sociale italiano (MSI), un partito neofascista. Questo periodo di deportazioni, esecuzioni e saccheggi per Abdel Jalil era l’”era dello sviluppo“. Fonte: Manlio Dinucci, Il Manifesto, 11 ottobre 2011

 

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

 

Qu'y a-t-il de social dans les réseaux sociaux ?

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Qu'y a-t-il de social dans les réseaux sociaux ?

Ex: http://www.huyghe.fr/

L'expression "réseaux sociaux" connaît un incroyable effet de mode à la fois

- pour des raisons pratiques évidentes (nous sommes des millions à "y être" et une bonne part de nos relations avec des amis ou des gens avec qui nous partageons une forme quelconque d'intérêt passe par Facebook, Twitter, Viadeo)

- pour des raisons quasi idéologiques : leurs pouvoirs sont célébrés à la fois par le monde de l'entreprise qui se dit souvent elle-même "en réseaux" (il faut avoir son community manager défendre sa e-réputation par la e-influence et faire le buzz sur le hub pour ne pas être archaïque) et par celui de la politique (les réseaux sont crédités d'avoir "fait" les révolutions arabes et l'année électorale - en France ou aux USA - sera placée sous le signe de la Web-stratégie des candidats, mais aussi de la confrontation avec les protestataires utilisant médias sociaux et self médias..). On peut donc aussi bien évoquer les réseaux sociaux avec le sérieux du manager qu'avec les accents de révolte du libertaire.

De fait les travaux sur les réseaux en tant que systèmes reliant des groupes ou des individus exerçant des interactions et pratiquant des échanges (notamment des échanges d'information) datent de l'après-guerre. Le réseau au sens quotidien (les gens sur qui l'on peut compter pour rendre un service, donner un conseil, ou apporter une forme quelconque de convivialité ou d'intérêt affectif) préexiste, bien entendu à la banalisation des technologies de l'information et de la communication.

Et la notion de réseaux (souvent opposée à celle de pyramide et de hiérarchie) est vraiment entrée dans le Zeitgeist depuis déjà quelques temps. Du reste nous vivons à "L'ère des réseaux", titre d'un livre de Robert Castells date de 1998 et Patrice de Flichy dans "L'imaginaire d'Internet" fait remonter le discours sur les petites communautés fonctionnant démocratiquement grâce à de nouveaux outils de communication des années 70 et 80. Ajoutons que les techniques sur lesquelles reposent les plates-formes des réseaux étaient déjà là potentiellement depuis les débuts d'Internet : de la "page perso" au blog, des bases de données aux sites de partage type Flickr, des forums et réseaux de développement communautaire (BBS, Free Net, Fidonet et autres) aux réseaux au sens actuel, il n'y a pas eu de changement de paradigme.Et le premier "vrai" site de réseau social au sen moderne, sixdegrees.com, au départ sorte de club assez élitiste, date de 1997.

Mais il y a eu, bien entendu, une vraie révolution des usages accompagnée de facilités technologiques : facilités d'expression ou de production (pas besoin de gros budget ou de long apprentissage) et de connexion (s'agréger à un réseau, les faire interférer, beaucoup transmettre à haut débit, trouver des interlocuteurs ou des thèmes d'intérêt, recommander, indexer, commenter, le tout depuis un simple smartphone que l'on porte en permanence, tout cela aussi est devenu enfantin).

Le réseau social en ligne se reconnaît à plusieurs pratiques :

- l'inscription (avec pseudo, anonymement ou pas suivant le site, si invité ou librement),

- le "profil" plus ou moins public et élaboré,

- les listes d'accès, d'invités, de suiveurs et de suivis, de gens autorisés à commenter, modifier, répondre, etc., le contenu, bien sûr

- et la possibilité de lier tous ces éléments (et par exemple d'étendre théoriquement à l'infini son réseau et par le partage de données et par des systèmes de recherche de contenus et de futurs correspondants). Il existe de très fortes variations dans les pratiques ainsi des réseaux où la publicité est la règle et le privé l'exception, des systèmes d'acceptation ou d'exclusion, etc.

En somme un réseau permet deux choses principales :

- s'exprimer (au sens de dire et montrer quelque chose que l'on veut répandre, mais aussi présenter une image de soi dont on est censé avoir la maîtrise et qui peut être falsifiée). Cette expression peut d'ailleurs être purement commerciale : améliorer l'image de son entreprise ou de ses produits, se vendre soi même sur le marché du travail, se faire connaître des clients et prospects. Par ailleurs, le contenu de la communication peut être le réseau lui-même : on montre (publiquement ou de façon semi-publique) l'extension et les composantes de son réseau.

- se relier. Ce lien peut aller de la simple rencontre par écrans interposés de gens avec qui l'on partage un très vague intérêt pour un sujet très commun, jusqu'à un travail d'expertise mené en commun. Les réseaux sociaux ne servent pas seulement à partager de l'information - que ce soit pour sa valeur de connaissance nouvelle ou pour le sentiment communautaire que cela crée-. Ils servent aussi à évaluer en commun, à élaborer, à décider, à voter, à recommander, voire à lutter (organiser des manifestations dans la rue, résister à des tentatives de censure et d'interruption). Ils peuvent aussi s'étendre (et leur extension peut être un objectif en soi, comme pour les usagers de Twitter qui cherchent à se valoriser en ayant un maximum de "followers") : il y a d'ailleurs des dispositifs techniques qui permettent, en cherchant de profil en profil ou de liste en liste, d'étendre le réseaux à tous ceux que l'on vise, pourvu que l'on soit assez habile.

Le lien créé par les réseaux a donc une composante d'affinité (retrouver ceux qui, d'un certain point de vue, sont comme vous, soit parce que vous avez le même profil socioculturel, les mêmes convictions, etc, soit parce que vous avez une passion en commun, depuis le goût pour les vêtements à la mode jusqu'au désir de renverser une dictature et que vous vous découvrez ainsi).

Mais il y a aussi une composante d'intérêt et de réalisation : grâce aux réseaux, on fait et on reçoit.

On fait quelque chose dans la vraie vie ou l'on élabore des travaux en commun (par exemple un encyclopédie de type Wikipedia qui repose sur l'intelligence collective et la "sagesse des foules").

On reçoit quelque chose : il y a toujours un intérêt à être sur un réseau qui vous donne notamment des informations pratiques : conseils, bons tuyaux pour la consommation, bonnes adresses, liens intéressants, documentation précieuse que l'on trouve ainsi de façon bien plus ciblée qu'en recherchant classiquement dans une bibliothèque ou avec un moteur de recherche. Il se peut aussi que ce que l'on reçoit soit de l'ordre des satisfactions psychiques : sentiment d'appartenir à une élite, plaisir de se regrouper avec des gens qui pensent comme vous et vous confirment l'excellence de vos choix, plaisir du nouveau et de la découverte. Les satisfactions narcissiques ("j'ai tant de friends, de fans, de followers...") ne sont pas les plus négligeables

Il peut aussi y avoir des buts pratiques, entre faire et recevoir : trouver une épouse, jouer en ligne, monter un projet, avoir un entretien d'embauche, améliorer sa valeur professionnelle ou marchande, vendre...

Dans un réseau social, il y a un média social (un dispositif de communication) plus une médiation sociale (une communauté sociale à travers laquelle on atteint des objectifs, mais qui nous transforme en retour). Cela en fait un défi pour une réflexion stratégique ou médiologique que nous avons bien l'intention de poursuivre sur ce site.

Chypre et Israël vs Turquie : de l’eau dans le gaz... et le pétrole !

Chypre et Israël vs Turquie : de l’eau dans le gaz... et le pétrole !

Traduit par Laurelou Piguet - ex: http://mbm.hautetfort.com/
Sur la Toile :

 
Leviathan serait le plus important gisement de gaz naturel offshore de Méditerranée, avec 481 milliards de m3, soit 16% de la production annuelle mondiale. Situé dans la mer méditerranée, à 130km au large d’Haïfa, ce gisement fait l’objet d’un important contentieux territorial entre Israël, le Liban et Chypre, les frontières maritimes n’ayant jamais été clairement définies dans le secteur - d’autant que la République turque de Chypre du nord n’entend pas renoncer à sa part...

Mi septembre, la société américaine Noble Energy a commencé ses forages d’exploration à la recherche de gisements en gaz naturel ou en pétrole dans la Zone économique exclusive (ZEE) de la République de Chypre. Ankara a alors immédiatement réagi en annonçant l’accélération du processus de ses propres recherches en hydrocarbures au nord de Chypre.

Vers un accord entre la République de Chypre et Israël

Le gisement concerné par la prospection de Noble Energy ne couvre pas toute la ZEE chypriote, mais passe aussi par la ZEE israélienne. Il faudra donc envisager une exploitation partagée. Dans le cas présent, Chypre procède à des forages sur la plateforme Aphrodite pour savoir s’il y a vraiment un gisement à exploiter, en quelle quantité et quelle qualité. S’ils s’avèrent positifs, Chypre ne pourra pas penser à l’exploiter seule et devra conclure un accord avec Israël, comme prévu à l’article 2 de la Convention sur les ZEE entre deux pays. Selon les précédents internationaux en la matière, une telle action est généralement suivie d’un accord-cadre conclu entre les deux sociétés mandatées par les deux pays concernés.

Selon le gouvernement de Nicosie, l’accord Chypre-Israël pour une exploitation partagée du gisement est d’une exceptionnelle importance stratégique car l’accord bilatéral se doublerait d’un accord de défense. Ainsi, si la Turquie frappe les forages de Noble Egery sur la plateforme Aphrodite, c’est comme si elle frappait Israël au coeur de ses intérêts puisqu’Israël serait un État partenaire dans l’exploitation du gisement. Etant donné que cette première phase de forage sera suivie d’une seconde qui devrait avoir lieu début 2012, l’accord d’exploitation partagée, qui se trouve déjà à un stade avancé d’élaboration, dépendra logiquement des résultats des forages de recherches actuellement en cours et sa signature devrait intervenir après janvier 2012.

La contre offensive d’Ankara

Selon les sources diplomatiques, Ankara est parfaitement au courant d’un possible accord entre Chypre et Israël pour l’exploitation de ce gisement. Conscient de l’importance stratégique de ce projet, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan a annoncé qu’Ankara avait décidé de procéder à des recherches sous-marines en accord avec les autorités de la partie turque de Chypre. Il a déclaré ne pas avoir l’intention de faire arrêter les forages au large de la partie grecque de l’île, mais de soutenir les recherches turques.

La Turquie a effectivement mis sur pied une mission d’exploration, escortée de navires militaires. La ministre gréco-chypriote des Affaires étrangères, Erato Kozakou-Markoulli, a minimisé le rôle et les capacités de cette mission. Il s’agit, selon elle, d’équipements obsolètes qui, s’ils avaient été opérationnels, n’auraient pas nécessité que la Turquie s’adjoigne l’aide d’une société norvégienne (qui a fourni un navire d’exploration à la demande de la Turquie il y a quelques mois).

Pour les autorités gréco-chypriotes, Ankara continue à jouer la carte du bras de fer. Ce qu’a démenti le vice-Président turc Bülent Arınç sur Euronews : « Nous n’avons ni l’intention ni le besoin de faire la guerre à qui que ce soit. J’espère que la partie adverse n’aura pas le front de forcer la Turquie à utiliser la force. Nous n’envoyons pas de bateaux militaires pour nous battre. Ils sont là pour protéger les recherches, mais ils sauront résister, en cas du moindre mouvement qui violerait le droit international. C’est un des moyens que nous aurons à utiliser pour défendre nos droits. »

Bülent Arınç a ensuite ajouté : « L’Union européenne doit se dépêcher de réparer une erreur, qui a été d’accepter le Sud de Chypre en son sein, comme si elle représentait toute l’île. C’est peut-être l’une des plus grandes erreurs historiques de l’UE. Si l’administration gréco-chypriote annonce qu’elle se lance dans ces activités au nom de toute l’île, alors l’UE devra y mettre fin. Il faut qu’elle dise aux Chypriotes grecs qu’ils n’en ont pas le droit. »

Un conflit qui se poursuit devant les Nations unies

À New York, au siège des Nations Unies, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdoğan et le Président turco-chypriote Derviş Eroğlu ont signé fin septembre un accord définissant le statut du plateau continental entre la Turquie et la partie nord de l’île, méprisant ainsi le droit international, les votes de l’Onu sur Chypre, l’inexistence, pour la communauté internationale, d’une entité gouvernementale reconnue dans la partie de l’île occupée par les Turcs, mais aussi le soutien international et varié à la République de Chypre [1] dans sa politique de prospection d’hydrocarbures.

Recep Tayyip Erdoğan a en outre précisé que les sociétés qui collaboreraient avec les Gréco-chypriotes à des recherches sous-marines d’hydrocarbures serait automatiquement exclues de tout appel d’offre en Turquie. Entre temps, Nicosie a vu le doigt d’Ankara dans la réaction exprimée par le Liban concernant les sondages opérés par la partie grecque de Chypre. Le ministre de l’énergie libanais a en effet déclaré que « l’accord entre Chypre et Israël pour ces recherches représente une menace pour ses relations avec le Liban ».

Mais Moscou a apporté son soutien à Nicosie dans sa démarche. « Notre position s’appuie sur le droit international et en particulier sur la convention de 1982 sur le droit de la mer », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères. Les menaces turques contre Chypre ont aussi été au centre des discussions que le Président gréco-chypriote Christofias a eues avec le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki Mun, lequel a exprimé son inquiétude. Hillary Clinton a également répété le soutien des États-Unis à la politique énergétique de la République de Chypre.

lundi, 26 décembre 2011

L'ombra di Washington su Papua

L'ombra di Washington su Papua

di Michele Paris

Fonte: Altrenotizie [scheda fonte]

   

La crisi costituzionale che da poco più di una settimana sta tormentando la Papua Nuova Guinea sembra essersi finalmente avviata verso una conclusione. La disputa attorno alla carica di primo ministro tra i due più popolari uomini politici della ex colonia australiana si inserisce nel quadro delle rivalità crescenti in Estremo Oriente e nell’area del Pacifico tra la Cina da un lato e gli Stati Uniti e l’Australia dall’altro.

La crisi in Papua Nuova Guinea era esplosa in seguito alla prolungata permanenza del premier Michael Somare a Singapore, dove si era recato la scorsa primavera per ricevere cure mediche. Con Somare lontano dal paese, il presidente del Parlamento aveva allora dichiarato vacante la carica di primo ministro e, il 2 agosto, una larga maggioranza di deputati aveva proceduto ad eleggere Peter O’Neill a capo di un nuovo governo. La mossa del Parlamento era stata favorita anche dall’annuncio fatto dai familiari di Somare che quest’ultimo aveva intenzione di ritirarsi dalla politica, così come dal conseguente passaggio di molti suoi sostenitori nel campo del rivale O’Neill.

Tornato alla fine in patria, Somare - primo ministro dall’indipendenza nel 1975 al 1980, dal 1982 al 1985 e ancora dal 2002 fino alla sua rimozione qualche mese fa - aveva fatto appello alla Corte Suprema per cercare di riottenere la sua carica. Il 12 dicembre scorso, infatti, il più alto tribunale della Papua Nuova Guinea aveva dichiarato incostituzionale la nomina a premier di O’Neill, poiché il 75enne Somare non aveva rassegnato le proprie dimissioni né era stato formalmente dichiarato incapace a governare.

Anticipando la sentenza della Corte Suprema, Peter O’Neill pochi giorni prima aveva fatto però approvare una legge retroattiva che revocava il congedo temporaneo di Somare per recarsi a Singapore. Lo stesso 12 dicembre, poi, poco prima dell’emissione del verdetto della Corte, era arrivato un provvedimento che dichiarava decaduto qualsiasi membro del Parlamento che fosse rimasto al di fuori dei confini del paese per più di tre mesi. Un’ultima misura, infine, ha imposto il ritiro dalla carica di primo ministro al compimento del 72esimo anno di età.

Somare e O’Neill settimana scorsa si erano così ritrovati a capo di due gabinetti ed entrambi avevano nominato un proprio capo della polizia. In questa situazione, le tensioni nel paese erano salite alle stelle, con l’esercito e le forze di polizia chiamate a presidiare le strade della capitale, Port Moresby, per timore di possibili disordini. Nella serata del 12 dicembre, le inquietudini avevano raggiunto il culmine, quando la polizia fedele a Somare aveva impedito a O’Neill l’accesso al palazzo del Governatore Generale, Michael Ogio.

Proprio quest’ultima figura ha giocato un ruolo chiave nella crisi e nella sua risoluzione. Il Governatore Generale della Papua Nuova Guinea è il rappresentante del capo dello stato, la regina d’Inghilterra, e, pur essendo una carica in larga misura simbolica, secondo la Costituzione del 1975 ha la facoltà di dare l’assenso formale alla nomina di primo ministro. In base ai poteri assegnatigli, il 14 dicembre Ogio aveva fatto giurare i ministri scelti da Michael Somare, restituendogli di fatto la carica di capo del governo.

Per tutta risposta, il Parlamento aveva votato la sospensione dello stesso Governatore Generale, il quale è stato però reinsediato lunedì dopo una clamorosa inversione di rotta. In una lettera al Parlamento, il rappresentante della regina Elisabetta II in Papua Nuova Guinea ha infatti ritrattato la sua precedente presa di posizione, attribuendo il suo appoggio a Somare a cattivi consigli legali che gli sarebbero stati dati, riconoscendo invece la legittimità della nomina a primo ministro di Peter O’Neill.

Ciononostante, Somare non sembra ancora aver desistito dalla battaglia per riavere il suo incarico, anche se a questo punto appare estremamente improbabile che la vicenda possa avere un nuovo rovesciamento di fronte. Non solo perché negli ultimi giorni si sono moltiplicati all’interno del paese e nella comunità internazionale gli appelli ad una risoluzione rapida della crisi, per evitare ripercussioni negative sull’economia di un paese già afflitto da elevatissimi livelli di povertà, ma soprattutto perché a decidere gli esiti della crisi sono state forze esterne riconducibili alle potenze che si contendono l’egemonia nell’intera regione dell’Asia sud-orientale.

A risultare decisiva per la sorte di Michael Somare è stata in particolare la sua politica filo-cinese, che in questi ultimi anni ha complicato non poco i suoi rapporti con l’ex potenza coloniale, l’Australia. Grazie alle aperture di Somare verso Pechino, la Cina ricopre oggi un ruolo importante nel redditizio settore minerario della Papua Nuova Guinea. Uno dei progetti più ambiziosi assegnati ai cinesi è quello da 1,6 miliardi di dollari, che prevede lo sfruttamento della miniera Ramu, dove si estrae nickel e cobalto.

Peter O’Neill, al contrario, appare invece decisamente più vicino all’Australia, come dimostra l’orientamento del suo governo in questi mesi. Lo scorso ottobre, ad esempio, O’Neill ha guidato una delegazione di nove ministri a Canberra dove è stato raggiunto con il governo laburista di Julia Gillard un accordo per far tornare sul territorio della Papua Nuova Guinea un certo numero di militari e poliziotti federali australiani. L’ultimo contingente di ufficiali australiani presenti nella ex colonia era stato allontanato proprio da Michael Somare nel 2005.

La crisi costituzionale in questo paese di 7 milioni di abitanti - situato in una posizione strategica tra Australia e Indonesia e con ingenti risorse naturali . si era sovrapposta all’importante visita dello scorso novembre nella regione da parte del presidente americano Obama, il quale aveva ribadito il ruolo aggressivo del suo paese in quest’area del globo in funzione anti-cinese. Solo qualche giorno prima, il Segretario di Stato, Hillary Clinton, aveva fatto visita proprio alla Papua Nuova Guinea durante un tour asiatico, segnalando l’interesse prioritario di Washington per un paese dove, tra l’altro, la texana ExxonMobil sta lavorando ad un progetto legato all’estrazione di gas naturale del valore di svariati miliardi di dollari.

Il disegno degli Stati Uniti in Asia sud-orientale e nel Pacifico è condiviso in pieno dal governo australiano, che non a caso nei fatti della Papua Nuova Guinea di questi mesi sembra aver giocato un ruolo decisivo. Con il beneplacito americano, Canberra si è infatti mossa attivamente dietro le quinte per assicurare l’instaurazione a Port Moresby di un governo più benevolo nei confronti degli interessi di USA e Australia, favorendo l’uscita di scena di un ormai ex primo ministro considerato troppo accomodante verso i rivali cinesi.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Gare au clergé de l'idolâtrie financière !

Gare au clergé de l'idolâtrie financière !

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Nous reproduisons ci-dessous un article du criminologue Xavier Raufer , cueilli sur le site du Nouvel Economiste et qui entend casser le discours uniforme et convenu produit par la caste des journalistes économiques et autres suppôts du libéralisme sur ces fameux marchés qui veulent imposer leur loi aux états...

 

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Gare au clergé de l'idolâtrie financière!

“Les marchés par-ci… les marchés par-là…” : lisons, scrutons les médias – ou, devrait-on plutôt dire, suivons la grand-messe médiatique. “Les marchés” : la révérence prosternée de tant de journalistes, de droite ou de gauche d’ailleurs, tout pareil. Une foi d’autant plus brûlante que leur feuille de paye dépend quand même un peu de la ferveur des génuflexions, en un temps où, désormais, maints médias nationaux d’information appartiennent à des milliardaires.

Identique révérence, notons-le, chez nombre de politiciens. “Les marchés” en Dieu jaloux, en Sauveur suprême ! Leur gloire, leur terrible majesté… leur implacable justice. Tels sont, au quotidien, les élans d’une néo-bigoterie médiatique à faire rougir un curé intégriste. Mais au fait, ces fameux “marchés” sont-ils une force, au sens de la physique d’Aristote ? Rappel : on ne perçoit jamais une force, on ne voit que ses effets : le vent et les branches qui bougent, les courants marins et les épaves dérivant même par calme plat, etc.

Non, les marchés ne sont en rien une force : celle-ci est naturelle, indifférente à l’homme – on ne manipule pas un séisme, on ne spécule pas sur un ouragan. Les marchés sont bien plutôt – on rougit de devoir le rappeler – une pure quantité métaphysique, d’essence ni plus ni moins religieuse que “le bon Dieu” ou “la Révolution”. Un de ces phénomènes para-religieux qu’au XVIIIe siècle les libres-penseurs, marquis de Sade en tête, qualifiaient crûment de “dégoûtant fantôme” ou de “superstition gothique”. Or comme tout culte, secte ou religion, une abstraction de type “les marchés”, “le bon Dieu” ou “la Révolution” ne fonctionne que quand on y croit. En son temps, l’Inquisition parlait d’“acte de foi” (autodafé).

Croire, ici au sens d’une crédulité toujours attisée ici-bas par des intercesseurs, par un clergé qui parle aux dieux, interprète leurs décrets ou colporte leurs messages – mais surtout, qui sait les apaiser.

Et là, avertit le criminologue, attention aux brebis galeuses. Dans le champ du religieux, cela va du gourou escroc à l’imam fraudeur, en passant par le rabbin receleur ou le curé pédophile. Certes, des minorités parmi bien de braves gens – des saints, parfois. Mais assez nombreux ces temps-ci pour que cela fasse désordre.

Dans le champ de l’idolâtrie financière, gare au Veau d’or ! Gare à Wall Street, temple dans le genre coupe-gorge. Nous avons récemment abordé ce sujet ici et donc, n’y revenons pas. Au-delà, gare au culte de la DGSI (Davos-Goldman-Sachs-Idéologie) mais surtout, gare à son clergé. Attention, aussi bien à ses grands prêtres à la Madoff qu’à sa prêtraille financière ou médiatique, préposée aux conversions boursières ou à l’agit-prop-encensoir.

Dès 2007, ce clergé-DGSI a montré combien il savait commettre, ou couvrir, les pires fraudes. Depuis lors, la fiévreuse avidité qui ronge ces dangereux zombies n’a pas diminué, au contraire. Ni leur addiction au dollar, d’autant plus maniaque qu’elle est sans doute l’unique antidote à leur vacuité intérieure.

Avidité ? Incontrôlable déferlement ? Qu’on en juge, au vu des récents exploits des prédateurs de Wall Street :

- Encore et de plus belle (International Herald Tribune, novembre 2011) : suite à maintes acrobaties, la société de Bourse MF Global s’effondre ce mois-ci. Les syndics de faillite découvrent alors la “disparition” de 600 millions de dollars de dépôts de ses clients, du fait d’une comptabilité interne “bâclée”. Mais à quoi bon faire soigneux, quand la justice est aux abonnés absents ?

- Impunité (New York Review of Books, novembre 2011) : “Jusqu’à ce jour, les agences fédérales [de répression] n’ont sérieusement inquiété aucun des principaux acteurs de l’effondrement et nul dirigeant de grande banque n’a été inculpé pour fraude criminelle.”

- Incorrigibles (New York Times, novembre 2011) : ces 15 dernières années, 19 grands établissements de Wall Street (Citibank, Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Morgan Stanley, plus une quinzaine d’autres) ont été condamnés pour malversations financières. Et ont dû jurer devant la justice qu’ils ne violeraient désormais plus les lois financières fédérales de leur pays. Ils ont juré avec effusion – pour copieusement récidiver dans la foulée, 51 serments suivis d’autant de fraudes, de 1995 à 2010.

- Nouveaux territoires de prédation. En novembre 2011 toujours, Paul Volcker, ancien ministre des Finances des Etats-Unis et ex-président de la Réserve fédérale, s’inquiète fort de l’existence d’un “soi-disant ‘système bancaire fantôme’, banques d’affaires, hedge funds, assureurs, marchés monétaires et autres entités peu ou pas réglementées, qui explose vers l’an 2000 et égale en taille, dès juin 2008, le système bancaire traditionnel”.

Cependant, en matière d’aveuglement financier, le pire survient en Europe. Où, alors que perdure la prédation de Wall Street, les dirigeants de Bruxelles décident de confier au loup-DGSI les clés de la bergerie.

Plutôt prudent en matière financière, Le Monde en vient à dénoncer une “franc-maçonnerie de relations” : “Le nouveau président de la Banque centrale européenne, le président du Conseil italien et le nouveau Premier ministre grec”, sont tous des “anciens de chez Goldman Sachs”. On apprend ainsi l’existence d’un “maillage serré, souterrain comme public” d’hommes-liges de la DGSI, qui “cachent cette affiliation quand ils doivent donner une interview ou mènent une mission officielle”. Entre deux entourloupes financières, les mêmes trouvent le temps de se coopter aux postes dirigeants de la “Trilatérale, un des plus prestigieux cénacles de l’élite internationale”.

Minables maniaques de la conspiration ! Pauvres collectionneurs de complots ! Aujourd’hui, en matière de finance pousse-au-crime, les paranoïaques les plus échevelés sont quand même largement au-dessous de la vérité, telle qu’elle s’étale chaque jour dans la presse.

Xavier Raufer (Le nouvel Economiste, 25 novembre 2011)