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jeudi, 29 février 2024

L'humanité multipolaire

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L'humanité multipolaire

Alexander Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/multipolar-humanity?fbclid=IwAR1uNbqIfCK0jSGn8L1aEjUdDxdjGTkIdXOfOX7qmNWEeNuziAl3KXI7rKg

Discours d'Alexandre Douguine au Forum sur la multipolarité à Moscou, le 26 février 2024.

Le monde multipolaire est avant tout une philosophie. Il repose sur une critique de l'universalisme occidental.

L'Occident s'est identifié à l'humanité sur le mode raciste et impérialiste. Il fut un temps où la Grande-Bretagne revendiquait toutes les mers et tous les océans. La civilisation occidentale a déclaré que toute l'humanité lui appartenait - principalement sa conscience. Cela a conduit à la formation d'un monde unipolaire.

Dans ce monde, il n'y a que les seules valeurs occidentales. Un seul système politique - la démocratie libérale. Un seul modèle économique - le capitalisme néolibéral. Une seule culture - le postmodernisme. Une seule conception des genres et de la famille - LGBT. Une seule version du développement - la perfection technologique jusqu'au post-humanisme et le remplacement complet de l'humanité par l'IA et les cyborgs.

Selon ses partisans, le monde unipolaire est le "triomphe de l'histoire mondiale", la victoire totale de l'ère occidentale moderne - le libéralisme, qui est devenu l'idéologie unique et incontestable de toute l'humanité.

La multipolarité est une philosophie alternative. Elle repose sur l'objection fondamentale suivante: l'Occident n'est pas toute l'humanité, mais seulement une partie de celle-ci - une région, une province. Il n'est pas la civilisation au singulier, mais une civilisation parmi d'autres. Il existe aujourd'hui au moins sept civilisations de ce type, d'où le concept le plus important de la théorie multipolaire: l'heptarchie.

Certaines civilisations sont déjà réunies dans d'immenses États-continents, des États-civilisations, ou wénmíng guójiā (文明国家). Pour d'autres, c'est encore à venir. L'Occident collectif, les pays de l'OTAN et les vassaux des États-Unis ne sont qu'un des pôles.

Il y en a trois autres :

    - Russie-Eurasie,

    - la Grande Chine (Zhōngguó 中国) ou Tiānxià (天下),

    - la Grande Inde.

Tous sont des États-civilisation, ce qui signifie quelque chose de plus que des pays ordinaires.

Et trois autres grands espaces, intégrés à des degrés divers :

    - Le monde islamique, étroitement lié par la religion mais politiquement désuni jusqu'à présent,

    - l'Afrique noire transsaharienne,

    - l'écoumène latino-américain.

Ces sept civilisations ont des profils religieux complètement différents, des systèmes de valeurs traditionnelles différents, des vecteurs de développement différents et des identités culturelles différentes.

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La civilisation occidentale, contrairement à ce qu'elle prétend, n'est que l'une d'entre elles. Arrogante, audacieuse, agressive, trompeuse, prédatrice et dangereuse. Cependant, ses prétentions à l'universalisme sont sans fondement et sa domination repose sur une politique de deux poids, deux mesures.

La multipolarité s'oppose non pas à l'Occident lui-même, mais plus précisément à ses prétentions à l'unicité et à l'universalité. Ces prétentions ne nous sont pas inconnues ; elles imprègnent tous les systèmes de notre culture, de notre science et de notre éducation. L'Occident, avec son idéologie toxique, a infiltré nos sociétés, séduit et corrompu les élites, placé notre société sous son contrôle informationnel et tenté d'éloigner le plus possible notre jeunesse de la foi et de la tradition.

Cependant, l'ère de la seule hégémonie de l'Occident est révolue. Sa conclusion a été marquée par la position de la Russie et personnellement par notre président Vladimir Vladimirovitch Poutine, lorsque nous avons refusé de sacrifier notre souveraineté et sommes entrés dans un combat mortel avec l'Occident en Ukraine. Nous nous battons en Ukraine non pas contre les Ukrainiens, mais contre le monde unipolaire. Et notre victoire inévitable ne sera pas seulement la nôtre, mais celle de toute l'humanité, qui verra de ses propres yeux que le pouvoir de l'Occident n'est pas absolu, que sa politique de néocolonialisme et de dé-souverainisation peut être rejetée de manière décisive, et que l'on peut insister sur sa propre position.

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La Russie est l'un des pôles du monde multipolaire. Il ne s'agit pas d'un retour à l'ancien modèle bipolaire, mais du début d'une architecture mondiale entièrement nouvelle.

La croissance rapide de l'économie chinoise et le renforcement de la souveraineté de la Chine, en particulier sous la direction du grand leader Xi Jinping, ont fait de la Chine un autre pôle totalement indépendant. Voyant cela, l'Occident, représenté par l'élite mondialiste des États-Unis, lui a immédiatement déclaré une guerre commerciale.

Le monde islamique a défié l'Occident principalement dans les domaines religieux et culturel. Les valeurs occidentales - qui appellent ouvertement à la destruction des traditions, de la famille, du sexe, de la culture et de la religion - sont incompatibles avec les fondements de l'islam. C'est ce que comprend aujourd'hui chacun des quelque deux milliards de musulmans. Et aujourd'hui, le monde islamique mène sa propre guerre contre l'Occident mondialiste - en Palestine, au Moyen-Orient, où un génocide honteux du peuple palestinien - le meurtre d'enfants palestiniens, de femmes et de personnes âgées - est en cours avec l'approbation totale de l'Occident.

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L'Inde est un autre pôle. Aujourd'hui, surtout sous la direction de Narendra Modi, c'est une civilisation entière qui retourne à ses racines védiques, à ses anciennes traditions, à ses fondements. Elle n'est plus une colonie culturelle et économique de l'Occident, mais un géant mondial en pleine ascension.

L'Afrique et l'Amérique latine suivent méthodiquement et constamment, même si ce n'est pas sans problèmes, le même chemin.

Le mouvement panafricain ouvre la voie à une intégration africaine unifiée et globale, libérée du contrôle néocolonial. Il s'agit d'une nouvelle théorie, d'une nouvelle pratique, qui incorpore les meilleurs aspects des étapes précédentes de la lutte de libération, mais qui repose sur une philosophie différente, où la religion, l'esprit et les valeurs traditionnelles jouent un rôle crucial.

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L'Amérique latine poursuit également son chemin dans la lutte anticoloniale. Les peuples y recherchent de nouvelles voies de consolidation et d'unité, dépassant les modèles dépassés qui divisaient tout le monde entre la droite et la gauche. Dans de nombreux pays d'Amérique latine, les défenseurs des valeurs traditionnelles, de la religion et de la famille s'unissent à ceux qui prônent la justice sociale sous la bannière d'une lutte commune contre le néocolonialisme de l'Occident collectif et sa culture anti-humaine pervertie.

Le monde multipolaire d'aujourd'hui n'est pas une utopie ni un projet théorique. Six civilisations sur sept (de l'heptarchie planétaire) se sont unies dans un nouveau bloc au sein des BRICS. Il y a des représentants de chacune d'entre elles. Il s'agit de l'institutionnalisation de la multipolarité. La Grande Humanité s'unit, se comprend et commence à harmoniser ses traditions et ses orientations, ses systèmes de valeurs traditionnelles et ses intérêts.

Seul l'Occident collectif, cherchant à tout prix à maintenir son hégémonie, refuse catégoriquement de s'engager dans ce processus multipolaire inévitable. Il s'y oppose. Il complote et provoque des conflits. Il mène des interventions. Elle tente d'étouffer toute velléité d'indépendance par des sanctions et des pressions directes. Et si cela échoue, il entre dans une confrontation militaire directe - comme en Ukraine, à Gaza, et demain peut-être dans le Pacifique.

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Cependant, l'Occident n'est pas monolithique. Il y a deux Occident. L'Occident mondialiste des élites libérales et l'Occident traditionnel - l'Occident des peuples et des sociétés. L'Occident traditionnel souffre lui-même de la tyrannie des mondialistes pervers et tente, lorsqu'il le peut, de se rebeller. Les peuples de l'Occident ne sont pas des ennemis du monde multipolaire. Ils en sont avant tout les victimes. Comme l'a montré l'entretien de notre président avec le politicien et journaliste conservateur Tucker Carlson, la Russie et les antimondialistes américains ont beaucoup plus de choses en commun qu'il n'y paraît.

Par conséquent, la véritable victoire de la multipolarité ne sera pas la défaite de l'Occident collectif, mais son salut, son retour à ses propres valeurs traditionnelles (et non perverties), à sa culture (et non à l'annulation de la culture), à ses racines classiques gréco-romaines et chrétiennes. Je crois que les peuples libérés du joug mondialiste de l'Occident réel rejoindront un jour la Grande Humanité, en devenant un pôle respecté du monde multipolaire. Cesser d'être un hégémon est dans l'intérêt non seulement de toutes les civilisations non occidentales, mais aussi de l'Occident lui-même.

Je souhaite la bienvenue à tous les participants à notre forum. Nous sommes réunis ici pour construire l'avenir, comprendre le présent et sauver notre glorieux passé, en assurant la continuité de la culture.

Si différente, spéciale, unique, autosuffisante, souveraine - l'humanité, c'est nous !

mercredi, 28 février 2024

Sahra Wagenknecht: "Je ne vois pas de position d'extrême droite chez Mme Weidel"

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Sahra Wagenknecht: "Je ne vois pas de position d'extrême droite chez Mme Weidel"

Source : https://zuerst.de/2024/02/28/sahra-wagenknecht-kann-bei-frau-weidel-keine-rechtsextremen-positionen-erkennen/

Berlin. Sahra Wagenknecht garde la tête froide. Dans une interview accordée au Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (FAS), elle s'est opposée à l'opinion selon laquelle la présidente de l'AfD, Mme Weidel, défendrait des positions "d'extrême droite". Elle a déclaré textuellement : "Mme Weidel ne défend pas des positions d'extrême droite, mais des positions conservatrices et économiques libérales".

Weidel tient "des discours agressifs, mais je ne vois pas chez elle d'idéologie völkisch, c'est-à-dire l'hypothèse selon laquelle les nations ne se constituent pas par la culture, mais par les gènes et le sang", a déclaré la responsable du mouvement BSW.

Wagenknecht a également pris la défense des électeurs de l'AfD contre les accusations. Ceux-ci "ne sont pas, dans leur grande majorité, des extrémistes de droite". "Ils sont en colère de voir à quel point notre pays est mal gouverné, ils sont à juste titre indignés par des politiciens déconnectés qui n'évoluent plus que dans leur bulle et ne connaissent même plus les problèmes des gens, et ne peuvent, dès lors, encore moins les résoudre".

Avec ces appréciations, la présidente de parti fraîchement élue ne s'est pas fait d'amis auprès de certains de ses anciens camarades. Ainsi, le ministre-président de Thuringe Ramelow (LINKE) a écrit sur X : "Non, Mme Weidel est la responsable de l'AfD qui est d'extrême droite, et Mme Wagenknecht minimise cela délibérément". Et Clara Bünger, députée de gauche au Bundestag, a écrit : "Ceux qui minimisent la politique de droite de Weidel et d'un parti classé comme extrémiste de droite confirmé dans plusieurs Länder contribuent à la normalisation des positions de droite" (rk).

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mardi, 27 février 2024

Remigration : politiquement et moralement justifiée

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Remigration : politiquement et moralement justifiée

Jan Lievens

Source : Nieuwsbrief Knooppunt Delta, no. 187, février 2024

En Allemagne, la "lutte contre la droite" a atteint un nouveau sommet. En janvier, la soi-disant plateforme de recherche Correctiv a révélé que des politiciens du parti national de droite Alternative für Deutschland et l'activiste identitaire Martin Sellner travaillaient sur un plan secret visant à expulser massivement les citoyens allemands issus de l'immigration (sous le titre inquiétant de "Geheimplan gegen Deutschland"). Qu'est-ce que cela veut dire ?

Le caucus Correctiv, de gauche, a concocté une histoire sensationnelle qui a été dévorée comme un gâteau sucré par de nombreux médias européens, sans aucune vérification des faits. La conférence de Sellner sur la remigration a été exagéré dans des proportions absurdes. Certains ont même comparé la réunion de Potsdam à la conférence de Wannsee de 1942, où la "solution finale" à la "question juive" a été discutée et où la mise en œuvre de l'Holocauste a été coordonnée. On voit bien comment les fantasmes sur les nazis continuent de hanter les esprits.

Toute personne de droite est un nazi

Dans l'Allemagne d'aujourd'hui, quiconque prône l'inversion des flux migratoires est assimilé à un nazi. C'est aussi simple que cela. Tout cela doit être vu dans la perspective des prochaines élections européennes de juin. L'AfD est en pleine ascension et les partis établis craignent de perdre du pouvoir. La campagne de dénigrement actuelle s'inscrit dans le cadre des tentatives visant à interdire le parti ou à retirer leurs droits politiques aux politiciens populaires de l'AfD, tels que Björn Höcke, afin qu'ils ne puissent plus se présenter aux élections.

Pas de plan secret

Une lecture sobre des faits montre que la conférence de Martin Sellner sur la remigration est davantage un avant-goût de son livre qui sera bientôt publié qu'un plan secret visant à expulser des millions de personnes. Les citations de sa conférence ont été tronquées et déformées. Sellner, dans ses propres termes (""Geheimplan Vertreibung ?" - Nun äußert sich Sellner", Junge Freiheit, 10 janvier 2024), n'a pas non plus fait de distinction entre les ressortissants allemands.

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Sellner est un orateur et un publiciste doué qui ne cache pas ses opinions. Martin Sellner (né en 1989) a étudié la philosophie et le droit et, en tant qu'activiste et stratège, il a construit le mouvement identitaire dans les pays germanophones. Son travail est principalement publié par Antaios, la maison d'édition allemande de la nouvelle droite autour de Götz Kubitschek. L'année dernière, il a publié l'ouvrage provocateur "Regime Change von Rechts. Eine strategische Skizze". En mars, son nouveau livre "Remigration. Ein Vorschlag" sortira de presse. Il y précise que remigration n'est pas synonyme d'expulsion.

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Que propose réellement Sellner ?

Sellner préconise une politique de remigration à l'égard des étrangers qui ne peuvent être assimilés sur les plans culturel, économique, politique et religieux. La remigration n'a rien à voir avec la déportation, comme ce fut le cas, par exemple, pour 14 millions d'Allemands de l'Est après la Seconde Guerre mondiale, dont environ deux millions n'ont pas survécu. L'histoire des "Heimatvertriebene" est trop souvent oubliée, alors qu'elle fut sans précédent.

Ce que Sellner propose n'est pas très différent des options politiques qui voient le jour en Europe aujourd'hui, telles que des dispositions plus strictes en matière de séjour et de voyage ou des incitations au retour volontaire. Sellner les associe à une politique de droite, émanant de la culture dominante (de la Leitkultur), une politique d'assimilation, ainsi qu'à des critères précis tels que la criminalité, le fondamentalisme politico-religieux et la distance culturelle. Il s'agit d'une politique qui prendrait environ 30 à 40 ans. La remigration des immigrants illégaux et des étrangers qui ne peuvent pas être intégrés est légalement possible, politiquement et moralement justifiée et pratiquement réalisable. Il s'agit d'un processus qui profiterait à tout le monde, a déclaré Martin Sellner. Si l'Europe veut préserver son identité et sa liberté, nous ne pouvons pas contourner le concept clé de la remigration dans les décennies à venir.

Chaque inconvénient a son avantage

Malgré une véritable campagne de haine contre Sellner, l'AfD et la "droite" en général, la gauche totalitaire marque un nouveau but contre son camp. Le nouveau livre de M. Sellner est actuellement en tête des ventes sur Amazon, alors qu'il n'a pas encore été publié. L'éditeur Antaios a annoncé début février que quelque 7000 précommandes avaient déjà été enregistrées sur Amazon, mais que, par principe, il ne livrerait pas (plus) à Amazon - pour en savoir plus, cliquez ici: https://sezession.de/68936/warum-antaios-das-buch-remigration-nicht-an-amazon-liefern-wird .  Nos amis allemands défendent leur cause et méritent notre soutien.

Vous pouvez commander 'Remigration' de Martin Sellner ici: https://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/einzeltitel/197055/remigration.-ein-vorschlag .

Jan Lievens

lundi, 26 février 2024

Intelligence artificielle : la fin du monde est garantie

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Intelligence artificielle: la fin du monde est garantie

Alexander Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/article/iskusstvennyy-intellekt-konec-sveta-garantirovan?fbclid=IwAR01e1M2EC7rydLYxawH7PA02YLz-JlWQI_9PL0R9PNWy56GFPL1wHdRMV4

Pour passer à la toute-puissance de l'intelligence artificielle (IA), il est nécessaire de conceptualiser l'humanité elle-même comme un grand ordinateur, dont les éléments ne fonctionnent cependant pas trop parfaitement.

Le matérialisme, le nominalisme, l'évolutionnisme, la philosophie analytique (basée sur le positivisme logique) et la technocratie préparent une base théorique pour cela (diffusée et mise en œuvre par la science, l'éducation et la culture).

En un sens, l'humanité, telle qu'elle est représentée par la science et la philosophie modernes, est déjà une IA, un réseau neuronal. L'IA est humaine dans la mesure où la pensée de l'humanité est artificielle, émulée par les épistémologies du moderne et du postmoderne.

        - L'État bourgeois est un ordinateur de première génération.
        - La société civile est de la deuxième génération.
        - La domination complète du gouvernement mondial est de la troisième génération.
        - La transition vers l'IA est la quatrième, la finalisation du processus d'aliénation.

L'histoire du capitalisme est le processus de création du superordinateur. Il est impossible de s'arrêter à mi-chemin. La nouvelle ère culminera nécessairement dans l'IA.

La seule façon de changer cela est de rejeter la modernité dans son ensemble, avec toute sa représentation scientifique du monde, qui abhorre Dieu et l'homme.

Et la philosophie du genre est l'avant-dernière étape de ce parcours : les transgenres sont un échauffement avant la transition vers des individus trans-humains (l'humain est optionnel). Après avoir rejeté le christianisme et le Moyen-Âge, l'Occident, comme les lemmings, s'est précipité dans le précipice. Comment s'étonner d'être précipité vers le bas ?

L'IA est l'arrêt final. Mais nous sommes montés dans ce train il y a 500 ans. La seule façon de changer les choses est de faire dérailler le capitalisme. Et maintenant.

Sinon, bonjour le dragon.

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Et OOO est en général l'ontologie parfaite et développée des paysages posthumains - le génocide du sujet en faveur des Grands Dehors (lisez dieux idiots - leur métaphore, pas la nôtre !).

Les Grands Dehors gouvernent le monde moderne. La Novorossiya lui barre la route. L'Opération Militaire Spéciale est une guerre philosophique.

La tâche des Russes est de surmonter la cyber-réalité. Il n'est guère possible de l'éviter. Nous devrons chevaucher le tigre et transformer le poison en médicament. L'idée russe doit vaincre et soumettre non seulement l'Ukraine, mais aussi l'intelligence artificielle. Tels sont les enjeux.

Adieu l'OTAN?

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Adieu l'OTAN ?

Andrea Marcigliano

Source : https://electomagazine.it/addio-alla-nato/#google_vignette

Donald Trump va-t-il gagner la course à la Maison Blanche ? Probablement, de plus en plus probablement, à condition que les pièges judiciaires et les échappatoires qui lui sont tendus chaque jour ne l'empêchent pas d'atteindre le vote final en novembre prochain... Ce que les marionnettistes qui tirent les ficelles du vieux Joe Biden espèrent - et tentent désespérément - de faire. Des marionnettistes puissants qui, il y a quatre ans déjà... mais c'est désormais de l'histoire ancienne. C'est de l'histoire ancienne et sale.

Mais parlons d'autre chose. Parlons de ce qu'il adviendra de l'OTAN avec le retour du Donald dans le bureau ovale. Un Trump, comme on pouvait s'y attendre, assoiffé du sang de ses ennemis. Et qui n'est plus disposé à faire des concessions et des compromis. Notamment parce qu'ils ne lui ont pas servi à grand-chose dans un passé récent.

Parce que l'ancien, et prévisible futur, président s'est laissé aller à des déclarations qui ne peuvent manquer d'inquiéter. Les dirigeants actuels de l'OTAN, bien sûr... et surtout les "alliés" européens, de plus en plus inquiets.

Au point que Stoltenberg (nomen est omen ?) a réagi de façon quasi hystérique aux déclarations certes paradoxales et ironiques de Trump.

Car, bien sûr, le magnat ne pense pas vraiment "inviter" Poutine à envahir les pays européens de l'OTAN qui ne respectent pas leur engagement d'allouer au moins 2% de leur budget de défense... en gros, la quasi-totalité d'entre eux. Un paradoxe, une boutade. Mais qui révèle une attitude bien précise à l'égard de l'Alliance atlantique. Et des "amis" du Vieux Continent.

Trump, avec son style coloré, a voulu envoyer un message. Aux alliés.

Ne comptez plus sur le parapluie américain. Les intérêts de l'Amérique, ceux que je représente, ne coïncident pas avec les vôtres. Voulez-vous vous défendre ? Voulez-vous persister dans la confrontation/affrontement avec Moscou ? Eh bien... apprenez à vous débrouiller seuls.

Grossier, oui. Mais sans détour.

Il serait facile d'affirmer que l'OTAN a toujours servi les intérêts des États-Unis. Elle a été, et est aujourd'hui plus que jamais, un instrument de leur puissance. Et c'est précisément l'objection sous-jacente soulevée par Stoltenberg....

Pourtant, Trump ne représente pas "cette Amérique-là". L'Amérique des grands potentats financiers. Celle des Soros, des Gates... de Black Rock. La sienne, celle qui pourrait le ramener à la Maison Blanche, est une autre Amérique. Ou plutôt ses bas-fonds. Les industries et les entreprises. Même les petites et moyennes. Des travailleurs. Les familles. Les agriculteurs. La base et le terreau du populisme. Qui, aux États-Unis, n'est pas une bulle d'infamie. Mais une tradition culturelle forte, à laquelle des penseurs comme Christopher Lasch et Paul Piccone se réfèrent encore.

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Dans l'ADN du populisme américain - qui, de loin, remonte à Andrew Jackson (tableau, ci-dessus) - il y a ce que nous avons l'habitude d'appeler "l'isolationnisme".

Mais qui, en réalité, est autre chose. D'abord et avant tout, il y a la distance profonde entre la culture américaine et la culture européenne. Une distance qui se traduit par un éloignement important. Et l'indifférence.

Ensuite, le souci des intérêts premiers du peuple américain. Pas ceux d'élites éclairées et cosmopolites, éloignées de leur propre terre. Et qui, pour cette même raison, sont toujours les mêmes. Où qu'elles résident physiquement.

Des élites autoréférentielles, qui ne produisent pas de richesses réelles, mais s'enrichissent de manière disproportionnée en exploitant le jeu tourbillonnant du capital financier. Sans racines. Et qui ne reconnaissent d'autre appartenance qu'elles-mêmes et leurs propres intérêts. Et... souhaite.

America First... Le slogan de Trump évoque au contraire les racines, l'apparition d'une identité nationale précise.

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C'est pourquoi pour Trump, et pour son Amérique, l'OTAN n'apparaît que comme un fardeau. Un fardeau dont il faut se débarrasser au plus vite.

Attention, il ne s'agit pas ici de faire l'apologie du Donald.

Trump n'est pas "bon". Ce n'est pas un pacifiste.

Bien sûr, dès qu'il sera réélu, il s'emploiera à mettre fin aux hostilités en Ukraine. Et détendre les relations avec Poutine. Et ce, parce que c'est dans l'intérêt de son Amérique. Qui est l'économie réelle. Et il a besoin des matières premières russes.

Mais il se comportera différemment avec la Chine. Non pas à cause de Taïwan, mais parce que le système industriel chinois est le principal antagoniste du système américain.

Quant au Moyen-Orient... il suffit de dire que Nethanyau fait des vœux à son Dieu pour revoir Trump dans le bureau ovale.

Pour l'OTAN, en revanche, cela sonnera le glas. L'Amérique de Trump n'en a pas besoin. C'est un fardeau trop coûteux.

Nous commençons à nous faire à cette idée. Dans un an, l'horizon pourrait changer. Radicalement.

Et pour nous, Européens, ou plutôt pour nos bureaucraties politiques, ce sera la douleur.

dimanche, 25 février 2024

L'empire du mensonge

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L'empire du mensonge

Carlos X. Blanco

Nous vivons dans l'empire du mensonge. Poutine l'a dit et j'y souscris. Il suffit de comparer les informations disponibles sur l'Ukraine et sur l'opération militaire spéciale: la guerre "n'est pas à l'arrêt". Il n'y a pas de "gel" sur les fronts: la seule vérité vraie et crue derrière l'impasse et le gel, c'est que l'OTAN et la satrapie des nationalistes ukrainiens ont reçu des coups humiliants au cours de ces derniers mois. Mais le mensonge est la spécialité de l'Occident collectif, et toute évidence est remplacée par une propagande de type orwellien: la guerre, c'est la paix, et les nazis sont les Russes, nous dit-on. Le bataillon Azov, les croix gammées et le despotisme de Zelensky, en revanche, dans ce royaume de mendiants, sont la "démocratie".

L'Empire du mensonge nous parle de la "guerre" d'Israël contre le Hamas. On a l'impression qu'il s'agit de deux États souverains qui mesurent leurs forces au moyen d'armées régulières plus ou moins égales et qui s'affrontent sur des fronts de guerre définis. Les faits nous disent le contraire: il s'agit de l'armée d'un État créé artificiellement en 1948, apte à l'infanticide mais incapable de mener une guérilla, une horde de voyous massacrant la population civile palestinienne qui vivait auparavant et légitimement sur sa propre terre. Un génocide, un nettoyage ethnique des habitants de Gaza, est appelé "guerre" dans l'Empire du mensonge. Le droit d'un État inventé, le "droit de se défendre", équivaut apparemment au droit d'éliminer la population palestinienne afin d'atteindre la pureté sioniste sur un territoire qu'Israël annexe illégitimement.

Les sionistes ignorent que le monde a changé et que la "grande version" de leur État criminel et raciste, les États-Unis, dans lequel ils nichent également, n'est plus seule. Après des décennies de jérémiades et de victimisation, les sionistes auront la majeure partie de l'humanité pour ennemie, et ils finiront par retourner dans leurs pays d'origine, détestés de tous, avec le stigmate d'avoir été des bourreaux au même titre que les nazis. La boucle est bouclée. La "démocratie" made in USA veut transformer le monde en camp de concentration, et l'idéologie "holocaustique" (C. Preve dixit) consiste non seulement à nous écraser de mémoire démocratique, mais aussi à revivre les horreurs. Des experts pour faire du cauchemar une réalité. Netanyahou, Zelensky, Biden ou Obama, Ursula et Borrell : leur jardin démocratique est un cimetière et leur "vérité" une immondice.

Turbulences sénégalaises

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Turbulences sénégalaises

par Georges FELTIN-TRACOL

La chronique 78 du 13 juin 2023 de « Vigie d’un monde en ébullition » intitulée « Le Sénégal sous tension » (http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/06/18/le-senegal-sous-tension.html) évoquait le contexte politique de ce pays. Depuis une quinzaine de jours, on assiste à une nette dégradation du cadre institutionnel.

Le 3 février 2024, lors d’une allocution solennelle, le président de la République, Macky Sall, reporte l’élection présidentielle dont le premier tour devait se tenir le 25 février prochain. Cette décision provoque un traumatisme national agrémenté de manifestations, d’émeutes et d’une répression policière meurtrière. Dès le lendemain, les manifestants scandent: « Macky Sall, dictateur ! » Exagération ? Le 5 février, le gouvernement coupe l’Internet mobile au motif qu’il peut diffuser des messages haineux et subversifs. Dans le même temps, les autorités suspendent, puis révoquent la licence de diffusion de la chaîne Walf TV qui couvre les manifestations, ce qui alimenterait les scènes de désordre… Toutefois, à la différence du pesant silence du monde artistique et des milieux hip hop fortement subventionnés par l’État, la société civile, les confréries musulmanes, les paroisses chrétiennes et les syndicats s’unissent contre cet arrêt du processus électoral.

Les réactions internationales étonnent par leur modération. Les diplomaties occidentales regrettent ce choix sans trop insister. Très en pointe contre les juntes sahéliennes du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la CÉDÉAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) tient une réunion en urgence à Abuja au Nigeria le 8 février suivant. Son communiqué final enjoint la classe politique sénégalaise à prendre au plus tôt les mesures nécessaires pour rétablir le calendrier électoral initial et exige des forces de l’ordre de « faire preuve de la plus grande retenue et à protéger les droits fondamentaux des citoyens ».

L’Assemblée nationale est immédiatement convoquée afin d’entériner le report. Elle utilise la procédure du vote accéléré. Les débats sont plus que houleux. Les unités d’élite de la gendarmerie pénètrent dans l’enceinte, expulsent de l’hémicycle les élus de l’opposition et arrêtent même certains députés, sous le prétexte du flagrant délit, au mépris de leur immunité parlementaire. Une fois la majeure partie de l’opposition évacuée manu militari, l’Assemblée nationale adopte par 105 votes pour et une voix contre le report. Sur le plan légal, le quorum de révision constitutionnelle est atteint puisqu’il faut l’obtention des trois cinquièmes, soit 99 députés sur 165. 

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Les députés placent le premier tour au 15 décembre 2024 et prolongent le mandat du président sortant qui se terminait le 2 avril jusqu’au début de l’année 2025 à l’encontre d’ailleurs de l’article 103 de la Constitution du Sénégal qui précise que « la durée et le nombre de mandats consécutifs du président de la République ne peuvent faire l’objet de révision ».

L’interruption de la campagne électorale résulte-t-elle d’une manœuvre machiavélique de Macky Sall ? Ce dernier a longtemps entretenu le suspense autour d’une troisième candidature alors que la Constitution n’en permet que deux consécutives. Le 3 juillet 2023, l’actuel chef de l’État sénégalais annonçait qu’il ne solliciterait pas un nouveau mandat. Son parti, l’Alliance pour la République, présente l’actuel Premier ministre Amadou Ba. Mais d’autres personnalités issues de la majorité présidentielle posent eux aussi leur candidature.

Le 20 janvier 2024, le Conseil constitutionnel publie la liste des candidats à la présidentielle. On en recense vingt dont le Premier ministre en exercice et deux anciens chefs de gouvernement. Les observateurs politiques considèrent que ce scrutin sera le plus ouvert de l’histoire du Sénégal. Ce grand nombre de candidats se comprend par la coexistence de deux formes de parrainage. Le premier est un parrainage populaire: un candidat doit recueillir entre 0,8 et 1 % de signatures d’électeurs avec un seuil minimal de 2000 parrainages obtenus dans sept régions sur les quatorze du Sénégal. Prévu dès 1991, il s’applique pour la première fois cette année. Or l’Assemblée nationale vient de le supprimer pour le scrutin de décembre 2024. La seconde procédure repose sur le parrainage de treize députés et de cent-vingt maires et présidents de conseils régionaux. Le filtre va pleinement fonctionner en défaveur des candidats anti-Système.

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Figure de l’opposition souverainiste, populiste et panafricaniste, candidat à la présidentielle de 2019 avec 15,67%, Ousmane Sonko ne peut être candidat. Purgeant une peine de prison ferme pour diffamations envers un ministre, son dossier de candidature a été rejeté, car jugé incomplet... Le gouvernement interdit en juillet 2023 son parti, les PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité), accusé d’avoir appelé la population à l’insurrection. Néanmoins, Ousmane Sonko adoube son numéro deux, Bassirou Diomaye Faye, pour la présidentielle bien qu’il soit en détention provisoire depuis avril 2023 pour « diffusion de fausse nouvelle, outrage à magistrat et diffamation envers la magistrature ».

Parmi les recalés, on rencontre en outre Karim Wade, chef de la formation d’opposition PDS (Parti démocratique sénégalais). Fils de l’ancien président libéral Abdoulaye Wade (2000 – 2012), Karim Wade a la double nationalité française et sénégalaise, ce qu’interdit la Constitution. Or une autre candidate, Rose Wardini, n’a jamais caché sa double nationalité franco-sénégalaise. Elle a pourtant le droit de concourir. Cette incohérence irrite les députés du PDS qui portent plainte contre deux juges du Conseil constitutionnel accusés de manquer de probité. Dès les premiers jours de janvier 2024, l’Assemblée nationale inaugure une commission d’enquête sur le processus électoral de cette présidentielle. Karim Wade renonce ensuite à sa nationalité française et devient éligible si bien que les élus du PDS acceptent le report approuvé par leurs adversaires théoriques de la majorité présidentielle.

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Des considérations politiciennes entrent enfin en compte. Les sondages indiquent très tôt, d’une part, la difficulté pour Amadou Ba d’accéder au second tour et, d’autre part, la très forte poussée en faveur de Bassirou Diomaye Faye (photo). Il ne faut pas que l’Alliance des États du Sahel puisse, indirectement, bénéficier d’un débouché océanique au moment où elle quitte la CÉDÉAO et s’affranchit d’un marché commun dysfonctionnel.

Macky Sall a réalisé un acte décisionniste schmittien propre à l’usage de la souveraineté en période d’exception. Il revient en théorie au Conseil constitutionnel de statuer en dernier ressort sur tout ce qui concerne les modalités pratiques de l’élection présidentielle. Le décret du 3 février 2024 dessaisit dans les faits le Conseil constitutionnel. Il s’agit d’une nouvelle démonstration de force de l’hyperprésidentialisme sénégalais qui n’a eu que quatre dirigeants : Léopold Sédar Senghor (1960 – 1980), Abdou Diouf (1981 – 2000), Abdoulaye Wade et Macky Sall. Il ne faut donc pas s’étonner que le Sénégal ait connu des constitutions variées en 1959, en 1960, en 1963, en 2001 et en 2016 avec de nombreuses révisions internes plus ou moins erratiques.

Divers candidats et plusieurs mouvements politiques dénoncent le report et déposent des recours auprès du Conseil constitutionnel. Cette institution comprend sept membres (les juges) nommés pour six ans par le président de la République qui doit en choisir deux sur une liste de quatre personnes présentées par le président de l’Assemblée nationale. Le 15 février, en début de soirée, le Conseil annule le report et exige des élections dans les meilleurs délais. Il confirme que le mandat de l’actuel président s’achèvera le 2 avril et, en cas de vacance à cette date, l’intérim reviendra au président de l’Assemblée nationale. En conflit ouvert avec les juges, les députés critiquent cette censure qui confère au Conseil constitutionnel une compétence supraconstitutionnelle, c’est-à-dire avoir un droit de regard sur les révisions de la loi fondamentale. Prenant acte de la décision, le président Macky Sall prône un dialogue national. Des négociations auraient commencé avec Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye.

Longtemps perçu comme un pôle de stabilité démocratique en Afrique de l’Ouest francophone, le Sénégal entre en cette année 2024 dans une phase de très grandes turbulences politico-institutionnelles. « Quatre Communes » sénégalaises (Dakar, Saint-Louis, Rufisque et Gorée) ont été autrefois des communes françaises. Craignons que le précédent survenu à Dakar ne donne pas quelques mauvaises idées à l’Élysée dans la perspective de 2027...

 

GF-T

 

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 103, mise en ligne le 21 février 2024 sur Radio Méridien Zéro.

vendredi, 23 février 2024

Plus qu'un tiers des Européens en faveur du soutien à l'Ukraine - malgré le treizième paquet de sanctions

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Plus qu'un tiers des Européens en faveur du soutien à l'Ukraine - malgré le treizième paquet de sanctions

Source: https://www.unzensuriert.at/240322-nur-noch-ein-drittel-der-europaeer-fuer-unterstuetzung-der-ukraine-trotzdem-drittes-sanktionspaket/?utm_source=Unzensuriert-Infobrief&utm_medium=E-Mail&utm_campaign=Infobrief&pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief

La moitié des Autrichiens estiment que l'UE devrait pousser l'Ukraine à négocier la paix avec la Russie. Probablement aussi parce que presque plus personne ne croit à une victoire de l'Ukraine. C'est ce que révèle un récent sondage mené dans toute l'Europe.

"Il nous manque simplement des hommes"

La guerre en Ukraine entre très bientôt dans sa troisième année. Après l'échec de la contre-offensive de l'été dernier, la lassitude de la guerre se répand parmi les soldats ukrainiens, a rapporté ServusTV. Dans ce reportage, un officier ukrainien a déclaré :

"Nous manquons cruellement de soldats. Nous manquons tout simplement d'hommes. Les gens ont perdu l'enthousiasme qu'ils avaient au début de l'invasion".

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Le philosophe Precht a prédit la situation

Une prise de conscience tardive que le philosophe Richard David Precht avait déjà prédite le 12 juillet 2022 lors de l'émission Markus Lanz sur la chaîne allemande ZDF. Littéralement, Precht a dit à Lanz :

"Avez-vous une idée du nombre d'obusiers, de munitions, de chars de combat qu'il faudrait livrer à l'Ukraine pour rétablir ne serait-ce qu'un semblant d'équilibre ? Et l'armée composée de 30.000 soldats, dont vous venez de dire que 7000 d'entre eux viennent de quitter le combat pour cause de décès et de blessures, aura donc disparu dans quatre ou six semaines. Il ne devrait alors plus y avoir de soldats vivants dans la forme de guerre actuelle. Nous n'avons aucune idée de la quantité énorme d'armes qui devraient être livrées là-bas et qui devraient également arriver à destination, une grande partie n'arrivant probablement pas, afin de créer une quelconque perspective".

La guerre n'est pas décidée moralement

Et en fin de compte, selon Precht, la question n'est pas tranchée moralement, mais elle est tranchée par le fait que nous devons reconnaître que cela n'est pas possible. En réponse à l'argument de Lanz selon lequel "nous ne pouvons pas permettre qu'il (Poutine, ndlr) soit également récompensé pour avoir mené une guerre d'agression en Europe", Precht a demandé "mais que faire si nous devons ?".

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Les forces ukrainiennes sont également à court de munitions

La situation est précaire parce que les forces ukrainiennes sont également à court de munitions, a déclaré le stratège militaire autrichien Markus Reisner à ServusTV, soulevant un autre problème. La question qui se pose, selon lui, est de savoir si l'Ukraine pourrait ne plus être en mesure de retenir les forces russes en raison de cette pénurie de munitions.

13ème paquet de sanctions de l'UE

En Autriche, le refus de continuer à soutenir l'Ukraine est particulièrement élevé. Mais à l'échelle européenne également, seul un tiers environ des citoyens est encore favorable à la poursuite du soutien. Ils sont nettement plus nombreux à souhaiter un traité de paix le plus rapidement possible.

L'élite européenne à Bruxelles continue néanmoins à faire pression sur la Russie. Le jour de l'anniversaire de la guerre en Ukraine, l'UE a imposé son 13ème train de sanctions à la Russie. Mais jusqu'à présent, aucune de ces mesures punitives n'a fait plier le Kremlin.

La résistance de l'anarque jüngerien face au dieu algorithme

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La résistance de l'anarque jüngerien face au dieu algorithme

La réponse du rebelle : il prépare un lieu de résistance physique (qui est bien sûr aussi ultra-physique), concret. Jünger parle clairement d'armes, d'autorité, d'une délimitation concrète de l'espace où la souveraineté redevient une évidence.

par Giacomo Petrella

Source: https://www.barbadillo.it/113048-heliopolis-18-la-resistenza-dellanarca-jungeriano-davanti-al-dio-algoritmo/

La question de l'évasion, pour fuir l'algorithme, n'est pas une question de liberté ; en fait, ce n'est jamais qu'une question de liberté, qui est un concept très vendable et difficilement utilisable. Il s'agit clairement toujours d'une question de relations de pouvoir. Ce qui, pour nous Occidentaux du troisième millénaire, élevés dans le relativisme totalitaire protestant, signifie tenter une conversion de l'âme et du corps qui est difficile à réaliser. Même l'Anarque, vous le savez, nous l'avons mentionné à maintes reprises, n'aspire pas à une liberté indistincte: il prépare un lieu de résistance physique (qui est certainement aussi ultra-physique), concret. Jünger parle clairement des armes, du chef de famille, d'une délimitation concrète de l'espace où la souveraineté redevient une donnée : collective dans le cas du Travailleur, individuelle dans le cas du Rebelle.

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Quand on re-propose la volonté d'un monde mal construit, on n'utilise donc pas un langage moral, pas une coexistence religieuse avec le péché, mais un discours héraclitéen: la vérité naît du polemos, c'est le conflit entre les parties qui indique la réalité du Logos.

Qu'est-ce que la tyrannie de l'algorithme? Tout simplement la victoire toujours plus concrète de l'anéantissement du devenir. Il ne s'agit pas, bien sûr, de la fin de l'histoire, concept aussi vendable et inutile que celui de liberté. Non. Il s'agit de l'anéantissement de tout flux, de tout cycle, de toute diversité concrète. C'est le remplacement du Logos, de la Providence, si vous voulez, par une ligne virtuelle et imposée de production infinie. Que le capitalisme soit tyrannique, personne ne le dit plus. Qu'il soit voué à l'anéantissement de la planète et des êtres humains, on le dit à travers des concepts qui, une fois de plus, sont aussi vendables qu'inutiles. Le pauvre homme regarde ces jeunes gens moyens rabaisser une œuvre d'art en se disant "au diable la planète, ma vie est déjà morte".

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L'algorithme tend à créer deux factions, réconciliables au sein de son système de vente sur des bases moralisatrices. Sur chacun d'entre eux. Ce qu'il ne tolère pas, c'est l'usage de la violence au sens communautaire. De Fleximan à la victoire tactique russe, la violence héraclitéenne est immédiatement condamnée, censurée, et pas sur la base de la vérité. Mais sur des discours fidéistes. Le bien, le mal. Sainte civilisation. La violence est tolérée et même souhaitée, appliquée, défendue et sanctifiée si elle est utilitaire: si elle vise à renouveler la domination relativiste du modèle de production capitaliste.

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Si elle sort de ce schéma, la reductio ad hitlerum est, comme toujours, immédiate; ainsi, le massacre de Gaza prend une connotation biblique plus que cohérente pour nous, Occidentaux puritains. Sodome et Gomorrhe méritent le châtiment du peuple élu. Un peuple qui, face au terrorisme du Hamas, est légitimé dans un sens économique, utilitaire, à commettre l'extermination: il fut un temps où l'économie et la crématique étaient séparées et où la vérité était un concept concret de la vie communautaire, on construisait des tours, des murs défensifs, parfois des ponts. À l'ère du capitalisme technocratique, tout comme on imprime de l'argent à l'infini pour les copains de BlackRock, il est normal de bombarder jusqu'à l'anéantissement.

L'homme moyen a donc raison de penser "au diable la planète, je ne vois rien de bon ici" ; certainement pour ceux d'entre nous qui luttent pour se rendre, au moins intellectuellement, la frustration s'accroît de voir nos propres intuitions marxiennes et nietzschéennes devenir tristement de plus en plus évidentes.

Nous supplions Polemos de revenir: démon de la guerre, probablement de la guerre civile, père d'Alalà, personnification du cri de guerre.

Giacomo Petrella

Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement planétaire

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Traditionalistes contre globalistes: le grand chambardement planétaire

par Pierre-Emile Blairon

1.

Etat des lieux

En 2020 a eu lieu un événement sans précédent dans l’histoire du monde : un groupe d’oligarques psychopathes a fomenté un coup d’État planétaire, qu’il a dénommé le Great Reset, la « grande réinitialisation » en français, une expression à l’évidence inspirée par la main-mise de la technologie informatique sur le monde que nous vivons. Ce coup d’État est toujours en cours ; il trouve ses origines funestes et son but pernicieux dans un lointain passé de l’humanité, transmis de siècle en siècle, de sociétés secrètes en officines « satanistes » (terme revendiqué par ces mêmes officines et, actuellement, par ces mêmes psychopathes), de cooptation en cooptation d’individus malfaisants jusqu’à la secte maléfique qui s’est emparée de quasiment toutes les structures civilisationnelles du monde d’aujourd’hui[1]. Pourquoi cette engeance a-t-elle décidé d’intervenir à ce moment ? Parce que la fin de notre cycle, qui s’accompagne, comme tous les précédents, de nombreux troubles, d’origine humaine ou naturelle, présente une vulnérabilité que les globalistes attendent depuis bien longtemps et qu’il s’agit d’empêcher la naissance de celui qui va suivre.

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C’est amusant, ces personnages nuisibles qui semblent issus en droite ligne d’Epiméthée, le frère idiot de Prométhée, plus que de Prométhée lui-même, ont ouvert la boîte de Pandore (qui, dans la mythologie, était une jarre) répandant tous les malheurs qui vont inévitablement leur tomber sur la tête. Oui, l’existence des racailles en col blanc qui dirigent le monde procède de cette filiation mythologique dont ils se réclament.

En effet, par cette soudaine entrée en scène et la répression qui l’a suivie, les globalistes se sont révélés au monde et, de ce fait, ont déclenché une prise de conscience de tous ceux qui ne se sentaient pas concernés jusque là par les agissements de leurs gouvernants, valets, complices ou adeptes de la secte.

Les mondialistes avaient méticuleusement préparé leur coup depuis de longues années ; leur première tâche avait consisté à prendre le contrôle de tous les médias afin de conditionner les populations ; il faut reconnaître que cette étape décisive a parfaitement fonctionné ; les techniques d’ingénierie sociale sont très au point ; et les quelques rares esprits lucides qui n’ont pas été atteints par cette épidémie de crétinisation ont regardé avec effarement les masses se plier sans broncher à toutes les absurdes injonctions qui leur étaient lancées afin de tester leur degré de soumission.

En quelques mois, toutes les valeurs qui constituaient le socle même des sociétés civilisées depuis des siècles ont disparu ; en moins de quatre ans, ce qu’on a appelé l’Occident s’est effondré sur tous les plans: spirituel, économique, diplomatique, technologique, culturel, intellectuel, sapientiel, mémoriel...

L’infime minorité qui a su conserver son esprit critique a pu se relever, se regrouper et entamer une résistance courageuse avec ses faibles moyens. Des personnes venues de tous horizons, qui ne se côtoyaient pas auparavant, se sont reconnues comme faisant partie d’une même communauté, sentiment accru du fait qu’elles sont passées par les mêmes épreuves, surtout lors de la troisième offensive lancée contre les peuples, celle d’une pseudo-vaccination mortifère, après l’entreprise de conditionnement planétaire des populations - de leur lobotomisation - et après la fabrication du coronatralalavirus en Chine et sa diffusion.

Les clivages artificiels économiques (de classe) ou politiques (gauche-droite) laissent place désormais à une reconfiguration des archétypes sociaux avec d’un côté, les individus conformistes qui ont été conditionnés par l’ingénierie sociale (les plus nombreux) adhérant par défaut - de cerveau - au camp mondialiste ou, pour les autres, plus éveillés mais en minorité, rejoignant le camp traditionaliste.

Mais nous verrons que ces nouveaux résistants n’ont pas le profil attendu de gens passéistes qui s’accrochent à leurs privilèges, à leur confort ou à une idéologie conservatrice ; ceux-ci rejoignant le camp mondialiste sans se poser de questions. Les cartes ont été rebattues avec l’accélération et la multiplication d’événements significatifs qui ont divisé le monde selon des critères inattendus.

En voici quelques exemples.

- La guerre déclenchée par les Occidentistes [2] en Ukraine a, contrairement aux espérances des Américains, de l’OTAN et de leur entité vassale, l’Union Européenne, renforcé ces dissidents occidentaux qui se sont rapprochés de la Russie, laquelle brandit sans complexe et avec fermeté le flambeau des valeurs pérennes indo-européennes de nos origines communes.

 - La création de l’alliance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ouvre une alternative à l’hégémonie planétaire américaine ; la Russie, bien loin de succomber économiquement face aux sanctions occidentales, s’est, au contraire, consolidée sur le plan économique, déclenchant même un marasme sans précédent dans beaucoup d’Etats européens (dont la France).

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- La récente entrevue du journaliste-vedette américain Tucker Carlson avec Vladimir Poutine, qui a pu enfin exposer le point de vue de la Russie sur la guerre en Ukraine, a déclenché un tsunami médiatique et une vague de sympathie pour le dirigeant russe à laquelle ne s’attendaient pas les globalistes.

 - Les Etats-Unis - « dirigés » par un vieillard sénile compromis, en compagnie de son fils, dans d’innombrables affaires douteuses - sont en complète déliquescence, à tel point que de nombreux Etats songent à faire sécession.

 - Autre théâtre de troubles internationaux, le massacre en cours perpétrée par Israël sur la  population palestinienne ne peut, à terme, que fragiliser l’état sioniste et ses alliés, Israël constituant l’un des trois principaux composants du bloc occidental avec les Etats-Unis et l’Union européenne.

 - Les Africains commencent à se réveiller et chassent les Français (dont c’était la « chasse gardée », la Françafrique), à cause de l’ignorance, de la bêtise, de la vanité et de la maladresse d’Emmanuel Macron ; la France est brusquement remplacée par la Chine et la Russie.

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- Enfin, la fronde des paysans européens contre le projet sournois de l’Union européenne visant à les éradiquer (fronde toujours en cours à l’heure où nous publions) a radicalisé les franges les plus traditionnelles de la population qui semblent décidées à ne plus se laisser manipuler.

C’est ainsi que se dessine lentement un monde bipolaire (à défaut, pour l’instant, d’être multipolaire) à la fois sur le plan économique mais aussi sociétal, les BRICS, composés essentiellement de très anciennes civilisations traditionnelles, solidement structurées par des valeurs ancestrales, refusant unanimement les errances d’un Occident déboussolé et suicidaire.

Quelles sont les caractéristiques de chacun des deux blocs ainsi constitués ?

 2.

Le camp traditionaliste

Le terme de « tradition » vient du latin  traditio, action de transmettre et du verbe tradere  : transmettre ; on confond souvent les traditionalistes avec les conservateurs ; le latin précise bien qu’il y a une action qui est requise ; la tradition n’est donc pas un simple « retour au passé », un concept figé, contrairement au mot « conservation » qui suppose une préservation, certes, mais aussi le « maintien d’un statu quo », selon le Larousse. C’est exactement la différence que décrit l’adage russe : « Le passé n’est pas un port, c’est un phare ». c’est-à-dire ce qui éclaire notre présent pour envisager notre avenir.

Il faut toujours remonter à la source pour comprendre le présent et tenter de deviner le futur. Remonter à la source, c’est prendre de la hauteur, l’eau coule toujours du haut vers le bas ; l’eau qui sourd de la source est un renouvellement constant, comme une fontaine de Jouvence.

Nos ancêtres avaient observé la nature et les astres et en avaient conclu que le temps était cyclique et que le processus pérenne « naissance-vie-mort » n’avait ni début ni fin. Les anciennes civilisations indo-européennes indiennes, grecques et iraniennes avaient partagé les grandes périodes de ce temps cyclique en quatre âges représentés par des métaux qui allaient du plus précieux au plus vil (or, argent, bronze et fer), l’or étant incorruptible et le fer se décomposant en rouille jusqu’à disparaître avec la fin du cycle avant qu’en renaisse un nouveau. L’Âge d’or représentant le plus haut sommet d’une civilisation, chacun des citoyens vivait selon les préceptes d’une spiritualité raffinée, productrice de valeurs admirables, aristocratiques et chevaleresques qui structuraient une société policée et enracinée au sol qui lui avait été dédié, ces vertus s’émoussant au fil du temps et des âges jusqu’au déclin de l’Âge de fer qui voit la totale décomposition de cette société par l’inversion de ses valeurs, l’abêtissement et l’ensauvagement de l’humanité et le règne du matérialisme le plus abject.

Nous sommes à la fin de ce dernier âge et l’on peut constater les méfaits qui l’accompagnent inévitablement et inexorablement dans la vie de tous les jours.

Une certaine catégorie d’hommes et de femmes (que Julius Evola appelle « les êtres différenciés ») se consacre, au fil des siècles et des générations, à la transmission et à la maintenance des valeurs de l’Âge d’or qui devraient être les valeurs naturelles et spirituelles de l’humanité si elles n’avaient pas été détournées. La réactivation de ces valeurs étant la condition indispensable à la résurgence du nouveau cycle lorsque le temps sera venu.

Le camp globaliste veut coûte que coûte empêcher cette réactivation qui, si elle est menée à bien, signifierait la fin de son hégémonie matérielle. C’est tout le combat des « êtres différenciés » dont nous parlerons en fin d’article. Toutes les actions qui visent à retarder la chute de cette modernité matérialiste constituent une production d’énergie en pure perte ; le seul combat utile consiste à préparer le grand retournement en rassemblant les bagages (les valeurs) pour franchir le gué qui mène au nouveau cycle, au nouvel Âge d’or, et en empêchant les satanistes d’interrompre le processus d’avènement du nouveau cycle.

Ce processus est expliqué dans la plupart de mes ouvrages et articles ; je ne pourrai pas ici l’expliciter plus avant. Je donne juste quelques indications qui, dans le cadre de cette intervention, permettent de comprendre les événements qui nous préoccupent actuellement, c’est-à-dire les raisons de l’offensive inattendue et brutale des forces négatives qui ont pris le pouvoir sur l’ensemble de la planète.

 3.

Le camp globaliste

Je parlerai indifféremment de mondialistes, globalistes, satanistes ou transhumanistes puisque ce sont autant de sectes nuisibles qui interfèrent, se complètent et se substituent l’une à l’autre selon les situations ou les besoins du moment, mais qui visent le même but sous des apparences quelquefois patelines et anodines : la réduction puis la mise en esclavage et/ou en robotisation de ce qui restera de la population planétaire, « l’élite » (que ces groupes s’arrogent le droit exclusif de représenter) ne se préoccupant que d’accroître sa durée de vie et son bien-être matériel au prix de bien de turpitudes et de misères infligées aux peuples sans le moindre état d’âme, ce qu’a amplement prouvé l’épisode sanitaire et ses suites tragiques.

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Nos globalistes se veulent les héritiers de la race des Titans qui, dans la mythologie grecque, ont voulu se mesurer aux dieux par la révolte de leur figure la plus emblématique qui s’appelle Prométhée, lequel est réputé avoir créé les humains ; le prométhéisme, ou le titanisme, a donné naissance au surhumanisme, qui est lui-même l’antichambre de l’actuel transhumanisme qui milite pour un « homme augmenté », équivalent du surhomme. Humanisme (domination de l’Homme sur les autres règnes), surhumanisme, transhumanisme et, but ultime : posthumanisme qui voit l’Homme transformé en robot dans un épouvantable cliquetis de ferraille...

Cette vanité, cet orgueil qui a poussé les Titans à défier les dieux s’appelle l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque qui voit, par exemple, s’élever des tours toujours plus hautes au sein de mégapoles toujours plus gigantesques.

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Et ce n’est pas un hasard si l’équivalent des Titans chez les monothéistes sont les anges rebelles, et de ce fait déchus, dont le chef s’appelle évidemment Satan, dont la racine serait la même que celle de Titan, selon le chercheur Daniel E. Gershenson. La cause de la déchéance de ces « anges » est identique à celle qui a poussé Prométhée à défier les dieux : l’hubris, l’orgueil, la vanité, la volonté de se mesurer à Dieu, voire de le remplacer.

Les ancêtres de nos modernes transhumanistes sont les auteurs d’une grande manipulation, bien avant celles de la pseudo-pandémie et des pseudo-vaccins, une totale inversion des valeurs et de la logique.

Cette manipulation s’est révélée à la faveur, d’une part, des multiples inventions scientifiques qui ont jalonné la fin du 19e siècle (inventions qui ne pourront que tourner la tête des foules et les persuader qu’une ère nouvelle était en train de bouleverser leur vie, celle du progrès sans fin) et, d’autre part, à la même époque, de la parution du livre de Charles Darwin, L’Origine des espèces, qui professe que l’ancêtre de l’homme est un singe. Ces nouveaux « progressistes » en ont profité pour diriger l’humanité vers une croyance entièrement tournée vers le matérialisme et le monde artificiel qui ne pouvait qu’avantager leur ambition démesurée de contrôler la planète par ce biais, ces individus d’alors, tout comme leurs successeurs d’aujourd’hui, étant incapables de toute démarche spirituelle.

La théorie du progrès (lequel ne peut être que technique, et encore sous certaines réserves) et celle de l’évolution qui procèdent toutes deux d’un même illogisme sont des aberrations dans un monde qui, quand on observe la nature, ne peut que nous conduire à constater que tout ce qui vit sur Terre vit sous le principe traditionnel de l’involution, expliqué par Julius Evola [3], c’est-à-dire, dans un sens qui va du meilleur au pire, de la naissance à la mort et non pas le contraire [4]. Ces aberrations ont également infesté le raisonnement de l’archéologie naissante qui voit dans les ossements humains qu’elle découvre encore aujourd’hui des ancêtres de l’homme actuel alors que ce sont, dans un flux naturel qui coule en sens contraire, des restes de branches humaines dégénérées qui appartiennent vraisemblablement à des fins de cycles antérieurs au nôtre, tout comme les peuplades primitives qui sont nos contemporaines [5].

Toujours selon Evola, seule une petite minorité de personnes a conscience de cette manipulation parce que ces personnes ont conservé ce qu’il appelle « cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges qui est un héritage de lumière. […] Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation) car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la première [6]».

Le constat d’involution est la plus grande idée révolutionnaire que l’on puisse émettre car, à partir de ce constat, tous les fondements illusoires de notre société matérialiste basés sur les notions de progrès et d’évolution s’écroulent.

4.

Qui est Laurent Alexandre ?

Le chantre du transhumanisme en France, bien connu depuis la parution de son livre en 2011, La Mort de la mort, se nomme Laurent Alexandre.

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Chirurgien-urologue, diplômé de Sciences-Po, d’HEC, de l’ENA, il vit actuellement en Belgique (histoire de ne pas payer d’impôts ?) avec sa famille, après avoir vendu son site internet Doctissimo pour 139 millions d’euros au groupe Lagardère.

Dans son livre, il nous prédit une révolution technologique notamment dans le domaine médical, si radicale que la notion même de mort sera caduque dans les quelques dizaines d’années qui viennent. Ces progrès spectaculaires tiennent, dit-il, en quatre lettres : NBIC, pour : Nanotechnologies, Biologie, Informatique, et sciences Cognitives. « Grâce à ces révolutions concomitantes de la nano-technologie et de la biologie, chaque élément de notre corps deviendra ainsi réparable, en partie ou en totalité, comme autant de pièces détachées. »

Alexandre tente, avec beaucoup de maladresse et de désinvolture – on sent bien que c’est le moindre de ses soucis – de se doter d’une morale, ou plutôt d’une philosophie, ou tout au moins d’une posture pour contrebalancer l’excessivité de ses positions matérialistes et le cynisme qui va avec. Le résultat est un naufrage, l’auteur se contredisant d’une page sur l’autre et émettant tous les poncifs en vogue. On se demande ce que vient faire ici, dans ce livre où il est question d’une révolution majeure, l’épuisant et mesquin conflit gauche-droite : « Le mouvement transhumaniste deviendra l’allié de l’Etat-providence, et défendra l’accès pour tous aux technologies bionanomédicales. Répétons-le, le transhumanisme est une idéologie de gauche très égalitariste. Ce n’est pas la défense d’une race supérieure contre les autres… » (page 247) mais, page 301 : «  L’alliance des transhumanistes et des humanistes égalitaristes de gauche pourrait conduire à la généralisation de normes administratives réductrices de libertés. » Seulement administratives ?

Page 303 : « Dans les siècles qui viennent, les souvenirs pourront être manipulés directement dans les cerveaux humains. De quoi donner un nouvel élan aux sinistres mouvements ˝conspirationnistes˝ qui contestent les vérités les plus établies, de la Shoah à la conquête de la lune, en passant par les attentats du 11 septembre. » Un nouvel élan dans plusieurs siècles ? Il faut être patient. Mais, page 309 : «  Le problème, c’est que le lobby transhumaniste est très organisé et puissant alors que l’on attend toujours qu’une contestation aux technologies NBIC s’organise. »

Page 248 : « Les transhumanistes sont fondamentalement des sociaux-démocrates et pas du tout une nouvelle extrême-droite. » (retenez bien ceci qui va nous servir dans un moment) mais, page 317 : «  Rien ne garantit qu’une humanité augmentée sera tolérante vis-à-vis des humains traditionnels. [] La possible tyrannie de la minorité transhumaniste doit être envisagée avec lucidité. ».

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Et voici une perle : en 2011, Laurent Alexandre avait « prédit » ce qui allait se passer en 2020, mais ce ne sont pas des terroristes qui sont à l’origine de cette attaque, ce sont ses amis, et il avait même prévu le pseudo-vaccin qui allait suivre  : « Une attaque terroriste virale, avec par exemple une version génétiquement modifiée du SRAS, de la variole ou autre, pourrait provoquer des millions de victimes avant qu’un vaccin ne soit disponible. » Mais Alexandre nous met la puce… à l’oreille ; les transhumanistes sont prêts à tout pour arriver à leur fin : « La hantise de la mort chez beaucoup des transhumanistes pourrait bien les conduire à accélérer l’histoire technologique, quitte à utiliser la force ».

C’est ce qu’ils ont déjà commencé à faire ; la tactique des globalistes consiste à conditionner les populations aux abominations qu’ils ont préparées pour elles, tout en laissant croire qu’il ne s’agit que d’une fatalité contre laquelle personne ne peut rien, et sûrement pas eux.

Le grand chambardement dont il est question dans le titre de cet article ne fait pas seulement référence à la création des BRICS, il est aussi européen, mais surtout français parce qu’il concerne notre classe politique qui ne réagit pas du tout comme nous étions en droit de l’attendre.

5.

La trahison des droites populaires

Georgia Meloni n’est pas le seul dirigeant européen à avoir trahi ses électeurs, mais elle a été la première à l’avoir fait avec une telle rapidité et un tel dédain de ses électeurs et elle est encore actuellement le modèle des deux courants principaux de la droite populaire française : RN et Reconquête qui, désormais, ne se distinguent pratiquement plus : Marion Maréchal a annoncé récemment son intention de rejoindre le groupe de Meloni au Parlement européen si elle est élue et nous allons voir que les deux partis cochent toutes les cases du politiquement correct sous la houlette de l’Union européenne.

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En décembre 2023, Georgia Meloni, en reniant ses promesses électorales et surtout celle concernant l’arrêt de l’immigration pour laquelle elle a été élue, a décidé d’accueillir légalement 452.000 travailleurs étrangers en Italie (en plus des clandestins qui débarquent à flots à Lampedusa) pour combler les prétendus déficits en main-d’œuvre de l’agriculture, de la pêche et de la restauration ; situation similaire à celle de la France : si les ouvriers et employés étaient bien payés et si les indépendants ne succombaient pas sous les charges, les mondialistes n’auraient pas besoin d’appeler au secours des migrants pour les traiter en esclaves ; les secteurs concernés apprécieront, surtout les paysans [7].

Tout comme les Fratelli d’Italia (le parti de Meloni), RN et Reconquête ont coché et cochent encore  toutes les cases du politiquement correct de l’Union européenne :

 - Pendant la crise sanitaire, les deux partis français étaient favorables à la « masquarade », au confinement et à l’injection des pseudo-vaccins.

- Les deux partis ont pris position pour l’Otan lors de la guerre que cette organisation a initiée en Ukraine contre la Russie.

- les deux partis se sont rangés derrière Israël pour dénoncer l’agression du Hamas contre Israël et, du même coup, soutenir le massacre en cours des Palestiniens par les sionistes.

 - L’immigration devrait encore être le cheval de bataille des deux partis puisqu’ils sont mandatés par le peuple pour l’arrêter même si, à l’arrivée aux affaires de l’un des deux, il n’aurait strictement aucun pouvoir, - la reculade de Meloni l’a prouvé - puisque tous les organismes satellites de l’Union européenne ayant force de loi sur ce sujet sont pleinement favorables à une invasion migratoire sans limite. Rappelons cependant que Marine Le Pen n’a pas attendu les élections pour donner des gages de soumission à l’Europe (alors qu’on ne lui demandait rien) puisque, au début de ce mois de février, elle a « mis en garde » le parti dit « d’extrême-droite » allemand, l’AFD, sur son projet d’organiser la remigration des étrangers non-européens contre lequel elle est vent debout ( par souci électoral?)

Nous en serions là de ces « droites populaires » acquises à presque toutes les dérives mondialistes si le RN, jamais en retard d’un asservissement, n’avait pas poussé le bouchon beaucoup plus loin !

6.

Laurent Alexandre : coucou, le revoilou ! Il joue au gourou ! chez Bardella !

Oui, ce personnage, d’apparence qui ne peut pas être qualifiée de guillerette, se trouve désormais être l’un des principaux conseillers du RN, propulsé à cette fonction par Marine Le Pen et Jordan Bardella ; rappelons ce qu’écrivait Laurent Alexandre dans son ouvrage La mort de la mort, p. 248 : « Les transhumanistes sont fondamentalement des sociaux-démocrates et pas du tout une nouvelle extrême-droite. »

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Son ralliement à « l’extrême-droite » nous fait penser à la position de l’éminence grise qui se tenait derrière l’élection de chacun de nos présidents depuis des décennies, je veux parler de Jacques Attali (celui qui rêve de voir disparaître les personnes âgées de plus de 65 ans parce qu’elles sont « improductives »), personnage pour lequel Alexandre a la plus grande sympathie [8] et qu’il rêve peut-être de remplacer. Et quoi de plus facile à faire avec le RN quand on sait avec quel empressement les dirigeants de ce parti saisissent n’importe quelle occasion de s’immiscer dans la cour fermée des lanceurs de fatwa du politiquement correct pour tenter d’être épargnés de leurs traits redoutables.

Le philosophe Gaspard Koenig [9] a publié dans le journal Les Echos du 11 octobre 2023 un article au sujet de cette marotte inattendue de Marine Le Pen et Jordan Bardella sous le titre : Pourquoi l’extrême-droite est devenue technophile ?

« Le transhumanisme a trouvé un écho très favorable dans les milieux d'extrême droite, satisfait de voir se dessiner une humanité homogénéisée, faite de clones hyperconnectés dressés dans le culte de la performance, regrette Gaspard Koenig. Les masques tombent : le transhumanisme est un antihumanisme. Qui, parmi la classe politique, parle aujourd'hui de colonisation du cosmos, de sélection embryonnaire, d'Homo deus ou d'IA forte (« l'autre grand remplacement ») ? Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui se fait remarquer depuis un an par sa technophilie galopante et qui vante avec candeur les progrès des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et sciences cognitives) en déplorant les ardeurs régulatrices de l'Europe. Il se fait ainsi l'écho fidèle de Laurent Alexandre , l'importateur zélé des rêves de la Silicon Valley, qui parle aux politiques de tous bords et semble avoir trouvé oreille attentive. »

Cet engouement du RN pour le transhumanisme ne date pas d’hier, déjà, en 2020, le journal L’Opinion s’en faisait l’écho sous le titre : Laurent Alexandre, le docteur qui phosphore avec la droite radicale[10] : « Son allure sage, chemise à rayures et lunettes invisibles, est trompeuse : Laurent Alexandre est le showman qui parle de repousser les limites de la mort. Marine Le Pen l’écoute. Elle a invité l’ancien chirurgien-urologue à sa rentrée politique à Fréjus, en septembre , quitte à dérouter un public militant peu porté sur le transhumanisme. Qu’importe, la patronne du RN sort ravie de l’amphithéâtre : la preuve que son parti « réfléchit » ! Quoi de mieux qu’un futurologue médiatique pour dépoussiérer un meeting ronronnant ? « Je les perturbe », rigole l’intéressé auprès de l’Opinion. »

Yuval-Harari-Homo-deus.jpgUn article du Monde du 10 février 2023 relate que Jordan Bardella a été fortement impressionné par le livre Homo deus, une brève histoire du futur de Yuval Harari, le principal théoricien des sectes mondialistes et transhumanistes.

Enfin, pour couronner le tout, Laurent Alexandre a été invité à participer à un débat avec le philosophe Olivier Rey le 28 juin 2023 sur le thème de « L’irruption de l’IA (intelligence artificielle) : un bouleversement sous-estimé pour nos sociétés » lors du colloque de la Fondation ID intitulé « Relever le défi de l’IA en Europe » présenté par le jeune député RN de l’Hérault Aurélien Lopez-Liguori, président du groupe d’études de l’Assemblée nationale consacré à la souveraineté numérique [11].

Eliezer Yudkowsky, l'un des experts de cette nouvelle science met en garde le monde, dans le Guardian du 17 février 2024 contre les dangers de l'intelligence artificielle [12]. Et le magazine Geo rapporte ainsi l’entretien: « Selon lui, l’IA pourrait nous mener à notre perte. Pour détruire l’humanité toute entière... Elle n’aurait besoin que de quelques années. "Si vous me mettez au pied du mur, si vous m’obligez à faire des probabilités, [je peux vous dire que] j’ai le sentiment que notre calendrier actuel ressemble plus à cinq ans qu’à cinquante ans, a-t-il confié au quotidien. Cela pourrait mettre deux ans, cela pourrait en mettre dix."

En bref, Yudkowsky prévient le monde qu’il serait très dangereux de laisser n’importe quel apprenti-sorcier farfelu s’occuper d’I.A car les conséquences pourraient être très graves.

Disons-le clairement: cette dérive des droites populaires est consternante et gravissime, dérive qui s’effectue dans l’indifférence ou l’ignorance des militants et électeurs de ces mêmes droites, dont les espérances légitimes pour un retour aux valeurs saines qui ont fondé nos sociétés traditionnelles européennes sont entièrement bafouées.

Nous aurions pu espérer au moins que les théoriciens des milieux identitaires et traditionalistes auraient promptement et vivement réagi à ces dévoiements. Il semble bien que ce soit tout le contraire; ces structures quelquefois vieilles de plus de 50 ans sont restés cantonnées dans leur microcosme intellectuel parisien, dans leur attachement désuet au concept surhumaniste qu’elles n’ont pas vu bifurquer vers le transhumanisme; ces mêmes « élites » qui, tout au long de ces cinquante années, n’ont jamais pu prendre le moindre pouvoir effectif sur le plan spirituel, culturel, idéologique, politique, métapolitique, économique, etc., tous détenus par la gauche, l’extrême-gauche et les mondialistes d’une manière générale, auraient, paradoxalement (?), retrouvé un nouveau souffle en se ralliant aux structures mondialistes et ainsi favorisé le dérapage globaliste de ces droites renégates si l’on en croit l’étude de Périne Schir, rapportée par Marine Turchi dans Médiapart du 18 déc 2023  sous le titre : « Sous la présidence Bardella, la Nouvelle Droite retrouve un rôle de premier plan au RN » :

1652089042567.jpg« Chercheuse à l’université George-Washington, Périne Schir (photo) démontre l’influence que retrouvent au Rassemblement national deux cercles radicaux : la Nouvelle Droite sur l’idéologie, la « GUD Connection » sur les finances. Tout en partageant les mêmes connexions avec l’extrême droite italienne.

Sous la présidence de Jordan Bardella, deux réseaux radicaux ont retrouvé une place de premier plan au Rassemblement national (RN) : la Nouvelle Droite et la « GUD Connection ». Et ces cercles, qui bénéficient de connexions étroites avec l’extrême droite italienne, pourraient aider le nouveau président du RN à se rapprocher de la première ministre italienne, Giorgia Meloni. »

La boucle est bouclée.

7.

Les êtres différenciés

On comprend mieux l’expression du visionnaire Julius Evola, « les êtres différenciés », ceux qui sont chargés de faire repartir la roue du nouveau cycle depuis l’offensive, en 2020, des sectes globalistes.

En effet, on pouvait prévoir que ces êtres différenciés surgissent des habituels cercles d’une vieille droite nationale qui ne semblait pas très éloignée du concept traditionnel.

Il s’est avéré que ces êtres différenciés étaient des êtres différents de ceux que l’on attendait.

Ce ne sont pas ces militants qui se disent « nationalistes » (par opposition au mondialisme) qui se sont érigés en résistants lors de ces agressions mondialistes ; ceux-ci sont restés, pour la plupart, confinés en leur demeure, comme l’ordre leur en avait été donné. Ce sont d’autres personnes, souvent issues du milieu médical qui, par leur courage et leur charisme, ont pu rassembler autour d’eux, l’embryon d’une communauté destinée à préparer l’après-fin de notre cycle.

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C’est ainsi que l’on a pu voir une librairie nationaliste être saccagée par des gauchistes qui ont rallié le grand capital (notamment celui de Big Pharma) tout comme l’ont fait les droites dites « populaires » ; c’est sans doute ce que Guillaume Faye appelait la « convergence des catastrophes » ! Et, oh surprise ! Les vitrines de cette librairie dénonçaient comme « facho » un Louis Fouché, médecin de son état, qui fut l’un des grands lanceurs d’alerte se dressant courageusement et avec talent contre la dictature sanitaire [13], un homme que ces mêmes gauchistes appellent un « covidonégationniste » ! Il se fait que Louis Fouché a, ou avait, plutôt des sympathies de gauche si l’on s’en tient encore à ce manichéisme suranné droite-gauche ; les terroristes gauchistes expliquent ainsi leur « action » dans un style qui nous a quand même fait pouffer de rire :

Malgré ses positionnements politiques, il est traité avec complaisance par une partie de celleux (sic !) qui devraient être ses ennemis, parce qu’il mobilise des références prisées à l’extrême-gauche telles qu’Alain Damasio ou Murray Bookchin dans le cadre d’une stratégie confusionniste, et parce que le mouvement antifasciste n’a pas entièrement pris la mesure de la menace continue que constitue le covidonégationnisme. Louis Fouché, comme tous ceux qui nient la gravité du Covivid-19, l’efficacité du vaccin et des masques, est un eugéniste, prêt à sacrifier les personnes les plus vulnérables à la maladie. Il est également clair que lui et ses amis sont des fascistes, et doivent désormais être traités comme tel par tou-tes les révolutionnaires. »

On peut classer aussi comme « covidonégationnistes » toutes les grandes personnalités du monde médical comme le professeur Raoult, le professeur Perronne, la généticienne Alexandra Henrion-Caude, le regretté prix Nobel Luc Montagnier, etc. qui se sont élevés contre Big pharma et la secte mondialiste.

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Dans d’autres domaines ont surgi aussi sur le devant de la scène des êtres différenciés tel l’ingénieur-physicien Philippe Guillemant (photo), lui aussi spécialiste de l’intelligence artificielle, mais qui n’en tire pas, loin de là, les mêmes conclusions que Laurent Alexandre ou que Jordan Bardella. Philippe Guillemant inclut dans ses recherches la dimension spirituelle qui fait cruellement défaut aux transhumanistes et autres chercheurs scientistes. On le voit ici en photo en compagnie de Georges Gourdin (ci-dessous), le créateur et rédacteur en chef du site Nice-Provence Info.

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Les préoccupations de son livre paru en 2021 chez Trédaniel, Le grand virage de l’humanité, rejoignent celles que nous avons exprimées en tout début de cet article et dans les paragraphes traitant du transhumanisme, avec le grand plus de son expertise en matière scientifique et notamment de science physique, et son talent de prospectiviste, tel que nous l’indique la dernière de couverture de ce même ouvrage : « Si la crise du coronavirus représente un grand tournant dans l’histoire de l’humanité, vers quel futur nous dirige-t-elle dorénavant ? D’après Philippe Guillemant, la physique peut répondre à cette question. L’avenir serait en effet déjà tracé, mais pourrait radicalement changer, comme le parcours d’un GPS, en produisant des coïncidences étranges suivies de défaillances irrationnelles. L’auteur en déduit que les événements sidérants que nous avons vécus de 2019 à 2021 sont des signes que, dans le futur, l’humanité s’est débarrassée du transhumanisme pour s’orienter vers une nouvelle destinée, construite par par un éveil de conscience à la véritable nature de l’humain. »

Je conclurai cet article comme je le fais désormais pour tous les autres, à savoir rappeler que ces forces négatives qui veulent arrêter le cours de la vie sur Terre en défiant Dieu ou les dieux ne réussiront JAMAIS à venir à bout de leur projet qui ne peut se situer que sur un plan matériel, la spiritualité qui gouverne tous les autres plans, y compris le plan matériel, leur étant inaccessible du fait même de leur origine satanique ou du pacte qu’ils auraient éventuellement conclu avec un supposé diable, dont ils se revendiquent en permanence [14].

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. Voir sur ce même site mon article : Mais quelles est cette secte qui dirige le monde ?

[2]. Comme nomment les Occidentaux les anciens dissidents russes Zinoviev et Boukowski, bien placés, de par leur expérience en Union soviétique, pour prédire que l’Europe dite de Bruxelles allait devenir une dictature. Voir mon livre La Roue et le sablier, p. 202.

[3]. « Alors que l'homme moderne, jusqu'à une époque toute récente, a conçu le sens de l'histoire comme une évolution et l'a exalté comme tel, l'homme de la Tradition eut conscience d'une vérité diamétralement opposée à cette conception. Dans tous les anciens témoignages de l'humanité traditionnelle, on retrouve toujours, sous une forme ou sous une autre, l'idée d'une régression, d'une "chute" : d'états originels supérieurs, les êtres seraient descendus dans des états toujours plus conditionnés par l'élément humain, mortel et contingent. Ce processus involutif aurait pris naissance à une époque très lointaine. ». Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[4]. Consulter à ce sujet sur ce même site les articles que j’ai signés : La France, laboratoire de la secte mondialiste et aussi : Evola et la Tradition primordiale : une autre vision de l’Histoire.

[5]. « Il est très significatif, d'autre part, que les populations où prédomine encore ce que l'on présume être l'état originel, primitif et barbare de l'humanité ne confirment guère l'hypothèse évolutionniste. Il s'agit de souches qui, au lieu d'évoluer, tendent à s'éteindre, ce qui prouve qu'elles sont précisément des résidus dégénérescents de cycles dont les possibilités vitales étaient épuisées, ou bien des éléments hétérogènes, des souches demeurées en arrière du courant central de l'humanité ». Julius Evola, Révolte contre le monde moderne.

[6]. Julius Evola, Révolte contre le monde moderne

[7]. https://www.youtube.com/watch?v=hKcOARkVHZs

[8]. https://www.tiktok.com/@ingridcourregesofficiel/video/7283487210056207648

[9]. Lequel n’a pas compris que le transhumanisme n’est pas un « antihumanisme » mais la suite logique de l’humanisme et du surhumanisme.

[10]. https://www.lopinion.fr/politique/laurent-alexandre-le-docteur-qui-phosphore-avec-la-droite-radicale

[11]. https://www.youtube.com/watch?v=Lf088Pj7XVA

[12]. https://www.geo.fr/sciences/ia-pourrait-terrasser-humanite-en-deux-ans-seulement-alerte-un-expert-guardian-eliezer-yudkowsky-218905

[13]. https://paris-luttes.info/attaque-de-la-librairie-vincent-17863

[14]. Voir à ce sujet sur ce même site mes articles :  La France, laboratoire de la secte mondialiste et, auparavant :  Mais quelle est cette secte qui dirige le monde ?

jeudi, 22 février 2024

Ursula à Munich trinque contre Poutine alors que l'Allemagne est en crise

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Ursula à Munich trinque contre Poutine alors que l'Allemagne est en crise

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/ursula-a-monaco-brinda-contro-putin-mentre-la-germania-e-in-crisi/

Prosit gegen Putin ! A la bonne vôtre contre Poutine! Les libations sont tombées bien bas à Munich où, aux dépens des manants européens, se sont réunis les plus hauts représentants de l'atlantisme le plus obtus. Et les pires d'entre eux sont allés porter un toast au chef du Kremlin. On ne sait pas ce qu'ils avaient à fêter, puisque les Russes venaient d'occuper Avdiivka, mais les plus intelligents de la compagnie n'ont pas hésité à boire amicalement.

Parmi les participants au toast ne pouvait manquer Ursula von der Leyen en compagnie - selon Agcnews - du secrétaire général de l'OTAN Stoltenberg, du président tchèque Pavel, de fonctionnaires allemands, d'anciens fonctionnaires américains et, bien sûr, d'hommes d'affaires intéressés par la poursuite de la guerre.

Et tandis que cette belle bande faisait la fête à Munich, la Chambre de commerce allemande prévenait que l'Allemagne resterait en récession cette année. C'est le pire résultat depuis 20 ans, mais de toute évidence, cela n'inquiète ni Scholz ni Ursula. Ils seront maintenus de toute façon et ce sont les citoyens allemands et européens qui paieront. Ainsi, pendant qu'ils trinquent contre Poutine, les entrepreneurs allemands peuvent crier aussi longtemps qu'ils le souhaitent contre les politiques gouvernementales désastreuses. Ils peuvent craindre une dégradation des affaires, ils peuvent réduire les investissements en Allemagne.

L'important est de boire contre l'avancée de la Russie. Et contre les Européens qui se plaignent. Prosit !

Jeux d'ombre et cadavres opportuns

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Jeux d'ombres et cadavres opportuns

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/giochi-di-ombre-cadaveri-eccellenti/

Nous ne savons pas ce qui est réellement arrivé à Navalny... qui, ou quoi, a causé sa mort. Nous ne le savons pas et ne le saurons probablement jamais. Et, franchement, les diverses hypothèses partisanes (des deux côtés) ne nous intéressent pas. Elles laissent le temps de trouver - la propagande. Toujours et en tout cas de la propagande de guerre.

En revanche, le "jeu d'ombres" qui se tisse, ici en Occident, autour du cercueil du blogueur et homme politique russe, est d'un tout autre intérêt.

Un jeu qui n'a rien à voir avec la vérité sur sa mort.

Observons attentivement la scène. Les médias parlent de Navalny, des attaques qu'il a subies, de sa vie. Ils le font, la plupart du temps, sur un ton élégiaque. Mais même dans les rares exceptions où l'analyse apparaît plus critique, l'effet est toujours le même. Il masque ce qui se passe en ce moment en Ukraine.

Avdiivka est tombée. En ces heures mêmes. Et tenter de s'y accrocher malgré tout a résulté en un massacre effroyable. L'armée ukrainienne a perdu une division entière. Et ses troupes sont en déroute. Traduisez : en fuite. Malgré le fait que les milices Azov ont été mobilisées. Plus pour contenir le démantèlement de l'armée régulière, d'une main lourde, que pour faire face à l'avancée russe.

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Désormais inévitable. Car Avdiivka revêtait une importance stratégique. Pour contenir l'offensive russe vers l'intérieur de l'Ukraine. C'est pourquoi le commandement de Kiev avait ordonné de résister à tout prix. Poussés également par les "conseillers" de l'OTAN. Il ne s'agissait pas de résister pour tenir une place "symbolique", comme par le passé. Une défaite aurait ouvert la voie vers la capitale. Et, par la même occasion, a provoqué l'effondrement moral des troupes.

Ce qui est, ponctuellement, en train de se produire. Et cela, cependant, devait, et doit, être éclipsé. Notamment parce que l'administration Biden tente actuellement de faire adopter un nouveau programme d'aide à Kiev. Sans quoi... la partie est terminée. La partie est perdue. Malgré le bellicisme risible et ridicule de la Commission européenne.

Mais les Républicains s'y opposent. Ils font de l'obstruction. Trump a, à présent, presque totalement pris le contrôle du parti. Et il a été clair. Coupez l'oxygène à Zelensky. Mettez fin à la guerre par procuration.

Et donc... il faut exercer l'art de l'ombre. Détourner l'attention de ce qui compte vraiment. La défaite ukrainienne. Un désastre, dans une poche qui rappelle les fantômes de Stalingrad.

Et, dans le même temps, susciter l'indignation (et la crainte) de Poutine. Il est accusé d'être l'instigateur de l'assassinat de Navalny.

Pour contrecarrer toute tentative, même laborieuse, de trêve.

Des reconstitutions plus ou moins fantaisistes. Longues digressions d'experts qui, jusqu'à hier, ne savaient même pas qui était Navalny... reportages larmoyants sur le courage de sa veuve...

Tout est permis pour ne pas parler des faits horriblement concrets du champ de bataille.

Suis-je cynique ?

Je crois sincèrement que le vrai cynisme est autre. Celui de ceux qui exploitent la mort d'un homme pour masquer la réalité. Et refinancer une guerre qui a déjà conduit à des centaines de milliers de morts. Et presque à l'anéantissement de tout un peuple.

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Les nouveaux pharisiens

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Les nouveaux pharisiens

Helmut Müller

Source: https://helmutmueller.wordpress.com/2024/02/21/die-neuen-pharisaer/

A peine le Nordstream avait-il sauté que Poutine était déjà désigné comme coupable par la presse "mainstream". Presque sur commande. Et maintenant, avant même de connaître les détails de la mort de Navalny, il était déjà clair que seul Poutine pouvait l'avoir tué. Le mot "présumé", qui est habituellement utilisé avant toute preuve, est bien entendu ignoré. Tout comme la possibilité que la mort de Navalny, qui aurait été soutenu par les services secrets occidentaux, puisse être plus utile aux opposants de Poutine qu'au Kremlin. Comme Nordstream, d'ailleurs.

Orwell savait déjà que les gens croient ce que les médias "mainstream" prétendent croire, et les opposants de Poutine s'en tiennent donc à cette grande foule de naïfs et de confortables qui ne peuvent ou ne veulent pas penser par eux-mêmes et auxquels on peut faire croire n'importe quoi, sauf la vérité. Comme le coronabidule l'a déjà fait, et c'est une fois de plus à la fois impressionnant et pathétique.

Goebbels et le commissaire responsable de l'agitation et de la propagande sous Staline (Agiprop) auraient pu servir de parrains: dans le cas de Poutine, les médias de la pensée unique le décrivent sans contestation comme le "monstre au Kremlin" (Kurier) qui envoie ses "hordes criminelles" (Krone) contre les Ukrainiens. Et déjà, on n'entend plus rien d'autre du côté des laquais de l'UE, mais jamais on ne tiendrait un tel langage contre un président américain belliqueux et son "armée", qui ne respecte pas le droit international, ou contre un gouvernement israélien criminel.

Oui, où étaient tous les pharisiens indignés d'aujourd'hui lorsque le gouvernement de Kiev a fait assassiner des milliers d'Ukrainiens d'origine russe, et où ont-ils manifesté lorsque le Pentagone et l'OTAN ont envahi plusieurs pays et que la CIA a fait assassiner des opposants et des chefs de gouvernement à tour de bras ? Aucun cri, aucune indignation, juste un silence gêné. Ou encore: un homme politique de premier plan ou un journaliste de premier plan a-t-il été bouleversé par le fait que, non pas en Russie, mais en Autriche, quelqu'un ait dû végéter pendant 15 ans dans un cachot pour un délit d'opinion et y ait péri ? Et Julian Assange, dont le "crime" est d'avoir révélé au public les crimes de guerre américains, n'est-il pas menacé d'une telle fin ?

L'Occident, si glorieux, devrait commencer par se regarder dans le miroir. Il devra se rendre compte qu'il n'est pas moralement capable de condamner Poutine, et un petit journaliste de Krone comme Claus Pandi devrait constater que la "folie perfide" des dirigeants du Kremlin qu'il a diagnostiquée est largement dépassée par celle de l'Occident. Je pense que je n'ai pas besoin d'expliquer ici en quoi consiste la folie occidentale qui menace notre civilisation.

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mercredi, 21 février 2024

Exercices militaires de l'OTAN et réaction de la Russie

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Exercices militaires de l'OTAN et réaction de la Russie

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/nato-military-exercises-and-russias-response?fbclid=IwAR0BPoDPXvViJjhZJxYrYwKzWJMrq2U9IVtWrp6-QTlKMKdFzQAbzGBXg-A

Le 24 janvier 2024, l'OTAN a entamé un exercice militaire en Europe (Steadfast Defender 2024), qui est censé être le plus grand exercice de l'OTAN depuis des décennies. Les informations officielles publiées sur le site web de l'OTAN font état d'"exercices associés se déroulant jusqu'au 31 mai 2024. Il s'agira du premier exercice à grande échelle de l'OTAN au cours duquel de nouveaux plans de défense seront mis en œuvre. Il montrera que l'OTAN peut mener et soutenir des opérations complexes multi-domaines pendant plusieurs mois, sur des milliers de kilomètres, du Grand Nord à l'Europe centrale et orientale, et dans n'importe quelles conditions".

La question centrale est de savoir contre qui l'OTAN va se défendre. Ces dernières années, l'Alliance a paniqué et, à l'aide de l'ingénierie sociale et de la manipulation des médias, a incité certaines personnes ordinaires à penser que dès que la Russie gagnerait en Ukraine, elle déclencherait certainement une guerre contre d'autres pays, à savoir les États baltes, qui faisaient autrefois partie de l'URSS, et la Finlande, en premier lieu.

Par conséquent, ces exercices représentent en fait une opération défensive conjointe en réponse à une hypothétique attaque russe contre un membre de l'OTAN.

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Ils dureront jusqu'à quatre mois et se dérouleront dans toute l'Europe, de la Norvège à la Roumanie, avec la participation de 31 pays membres de l'OTAN et de la Suède, de 50 navires de différents types, de 80 avions, de plus de 1100 véhicules blindés et d'environ 90.000 personnels, dont 20.000 Britanniques, 15.000 Polonais, 10.000 Allemands et 5000 Néerlandais. Ces chiffres sont approximatifs et, à en juger par d'autres interactions de routine de l'OTAN et par l'opération Atlantic Resolve en cours, l'ampleur réelle pourrait être encore plus importante.

La Russie a déjà réagi au début des manœuvres. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, a déclaré que "l'exercice Steadfast Defender 2024 de l'OTAN est ouvertement provocateur par nature... Cette démarche vise délibérément à aggraver la situation; elle augmente le risque d'incidents militaires et peut finalement avoir des conséquences tragiques pour l'Europe".

En fait, le scénario de l'exercice n'est pas défensif, mais offensif, ce qui constitue également un acte de provocation. L'OTAN testerait l'option de s'emparer rapidement d'un "cordon sanitaire de Vilnius à Odessa" et de le maintenir, mais ce qui est très important, c'est qu'elle va s'entraîner à des frappes nucléaires contre les régions russes de Leningrad, Arkhangelsk, Mourmansk, Smolensk et Pskov, tandis que les sous-marins et les bateaux anti-sous-marins participant à l'exercice simuleront la destruction de sous-marins russes dans les mers de Barents et dans la Baltique.

Il est intéressant de noter qu'avec l'adhésion de la Suède à l'OTAN (la Turquie vient de ratifier la candidature de la Suède), la mer Baltique devient effectivement une masse d'eau sous le contrôle de l'OTAN. La région sera militarisée et l'industrie suédoise de la défense servira contre la Russie, avec des bases supplémentaires qui seront très probablement créées sur l'île de Gotland, augmentant ainsi la menace pour la région de Kaliningrad et Saint-Pétersbourg. En outre, l'exercice actuel de l'OTAN impliquera la simulation d'une prise de la région de Kaliningrad. En effet, les Etats-Unis ont tenté de réaliser des scénarios similaires de conflit militaire autour de la Région de Kaliningrad et les résultats se sont avérés décevants pour l'OTAN, car ils ont dû augmenter de manière significative leur puissance aérienne, qui était insuffisante au moment de l'analyse, afin de supprimer les systèmes de défense aérienne de la Russie. L'exercice actuel de l'OTAN devrait prendre en compte les développements antérieurs et les changements survenus depuis le début de l'opération militaire spéciale.

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Selon les services de renseignement russes, les États-Unis auront leurs propres intérêts dans cet exercice, notamment en simulant des frappes préventives sur les bases permanentes des silos des forces nucléaires stratégiques russes et une attaque sur les infrastructures à l'intérieur de la Russie et de la Biélorussie. Pour ce faire, les forces de l'OTAN devront gérer la question de la profondeur du territoire, ce qui est assez difficile étant donné le vaste espace de la Russie, alors que les pays européens ne disposent pas d'une telle profondeur physique, ce qui les rend vulnérables au cas où la Russie riposterait (très probablement par l'utilisation d'armes nucléaires).

Les experts russes parlent d'une imitation de la troisième guerre mondiale, et le département militaire estime que l'OTAN se prépare à une agression armée contre la Russie. Cela nécessitera inévitablement une réponse appropriée pour contenir l'ennemi et lui infliger des dommages irréparables si l'OTAN prend le risque d'entrer dans un tel conflit militaire avec la Russie. Bien que Moscou n'ait pas indiqué comment elle réagira exactement à l'exercice de trois mois de l'alliance occidentale, il est clair qu'elle testera d'une manière ou d'une autre l'état de préparation au combat de son district militaire occidental.

Bien entendu, l'interaction entre la Russie et le Belarus est également une réponse au défi de l'OTAN et, dans ce cas, l'État de l'Union a pris les devants encore plus tôt puisque la Russie a stationné ses armes nucléaires au Belarus et que les pays ont mis en place des centres d'entraînement conjoints pour l'armée de l'air et la défense aérienne, en plus des bases militaires existantes. Le personnel militaire bélarussien arrive souvent en Russie pour suivre une formation basée sur l'expérience acquise dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine. Il est important de noter qu'au début de l'année 2024, le Belarus a adopté une nouvelle doctrine militaire stipulant qu'une attaque contre l'allié (c'est-à-dire la Russie) sera traitée comme une attaque contre le Belarus lui-même. L'interaction des capacités militaires (et économiques) est en effet cruciale dans la stratégie d'endiguement de l'Occident.

La Russie est également susceptible d'envoyer des signaux forts à l'Occident en menant des exercices à proximité des frontières de l'OTAN, car la démonstration de puissance militaire, y compris l'activation de silos de missiles nucléaires stratégiques, devrait convaincre les stratèges de l'OTAN que la Russie est prête à repousser leur attaque.

Il est également possible que les groupes de pirates informatiques qui agissent contre les pays de l'OTAN s'intensifient. Bien que les médias occidentaux tentent de relier les nombreuses cyberattaques contre le gouvernement russe, il existe en fait un grand nombre de groupes de pirates informatiques indépendants (et pas seulement à l'intérieur de la Russie) motivés par des convictions idéologiques. Il est probable que nous entendions bientôt parler de problèmes causés par ces pirates informatiques dans les pays de l'OTAN.

Les pays du Sud peuvent également tirer des conclusions des exercices de l'OTAN et de la réponse de la Russie, car cette confrontation géopolitique peut leur permettre d'évaluer facilement les intentions et les objectifs des deux parties. Nous devrions également nous rappeler le soutien des pays de l'OTAN à Israël, qui continue de commettre un génocide contre les Palestiniens. Il s'agit, après tout, d'un marqueur sérieux sur l'échiquier géopolitique mondial, y compris des questions qui dépassent largement la politique réelle d'équilibre des intérêts. Toutefois, les conclusions stratégiques concernant les actions futures et les nouvelles opportunités pourraient être beaucoup plus intéressantes. Il convient également de prendre en considération les opportunités qui se rapprochent, car stratégiquement, la Baltique devient un endroit plus vulnérable pour la Russie, et il sera donc intéressant de se réorienter vers une direction plus fiable afin de construire des partenariats dans lesquels la Russie peut avoir confiance.

Sanctions, guerre, châtiment, fin du monde ? « Il suffit d’insister » (Watzlawick)

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Sanctions, guerre, châtiment, fin du monde ? « Il suffit d’insister » (Watzlawick)

par Nicolas Bonnal

L’Occident ne veut plus s’arrêter quel que soit le sujet : sanctions, guerres, guerre mondiale, sanctions, dette, propagande, vaccin, sanctions, Reset, mondialisme, féminisme, antiracisme, immigration sauvage, sanctions toujours (dix-sept doses pour rien), Europe, etc. Et s’il y a des problèmes c’est qu’il n’y a pas assez de tout cela. C’est qu’on n’a pas assez insisté, comme dit le psychologue et humoriste de Palo Alto Paul Watzlawick, qui semble avoir été doté d’une double personnalité.

71V-eyZ0l8L._SL1319_.jpgOn l’écoute (extrait de son extraordinaire « Faites vous-même votre malheur ») :

« Cette formule apparemment toute bête: «il suffit d'insister», est l'une des recettes les plus assurément désastreuses mises au point sur notre planète sur des centaines de millions d'années. Elle a conduit des espèces entières à l'extinction. C'est une forme de jeu avec le passé que nos ancêtres les animaux connaissaient déjà avant le sixième jour de la création... »

La solution souvent n’est plus adaptée; mais au lieu de le reconnaître, on INSISTE. Watzlawick :

« L’Homme, comme les animaux, a tendance à considérer ces solutions comme définitives, valides à tout jamais. Cette naïveté sert seulement à nous aveugler sur le fait que ces solutions sont au contraire destinées à devenir de plus en plus anachroniques. Elle nous empêche de nous rendre compte qu'il existe - et qu'il a sans doute toujours existé - un certain nombre d'autres solutions possibles, envisageables, voire carrément préférables. Ce double aveuglement produit un double effet. D'abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

On répète car on boit du « petit laid » : « D'abord, il rend la solution en vigueur de plus en plus inutile et par voie de conséquence la situation de plus en plus désespérée. »

Le maître autrichien poursuit :

« Ensuite, l'inconfort croissant qui en résulte, joint à la certitude inébranlable qu'il n’existe nulle autre solution, ne peut conduire qu'à une conclusion et une seule: il faut insister. Ce faisant, on ne peut que s'enfoncer dans le malheur. »

Watzlawick redéfinit ce phénomène :

« Ce mécanisme, depuis Freud, assure l'existence confortable de générations de spécialistes qui ont toutefois préféré à notre « il suffit d'insister » un terme de consonance plus scientifique : névrose. »

Ensuite il reformule cette aberration du comportement qui est l’essence du comportement a-pragmatique contemporain :

« Mais qu'importe le terme, pourvu qu'on ait l'effet. Et l'effet est garanti aussi longtemps que l'étudiant s'en tient à deux règles simples. Premièrement, une seule solution est possible, raisonnable, autorisée, logique; si elle n'a pas encore produit l'effet désiré, c'est qu'il faut redoubler d'effort et de détermination dans son application. Deuxièmement, il ne faut en aucun cas remettre en question l’idée qu'il n'existe qu'une solution et une seule. C'est sa mise en pratique qui doit laisser à désirer et peut être encore améliorée. »

Nous allons à la catastrophe. Mais ce n’est pas grave. « Ils » trouveront bien quelque chose…

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Que reste-t-il de l’idée d’Europe ? Du « Manifeste de Ventotene (1941) » au « Traité de Rome (1957) »

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Que reste-t-il de l’idée d’Europe ?

Un adieu aux mythes d’égalité, prospérité et paix ?

Du « Manifeste de Ventotene (1941) » au « Traité de Rome (1957) »

Irnerio Seminatore

Que reste-t-il de l’idée d’Europe ?

L’idée d’une Europe « libre et unie » naît à Ventotene, une petite île de la Méditerranée, il y a 80 ans en pleine guerre mondiale. Elle germe d’une réflexion d’exilés antifascistes (A. Spinelli, E. Rossi) et de l’idéal d’une profonde transformation constitutionnelle et politique des pays en conflit, le fédéralisme. L’idée de l’unité européenne a été bien antérieure à la création des institutions, dont elle inspira les premières étapes, mais elle naquit dans la division entre fauteurs du fédéralisme et partisans du fonctionnalisme intégrationniste, quant au dépassement du rôle de l’État. Le père spirituel du Manifeste, Altiero Spinelli, n’hésita pas à attaquer durement J. Monnet et R. Schuman, pour la « stratégie de substitution » choisie dans le but d’atteindre l’unité politique du continent. Il critiqua la voie économique des petits pas et du développement progressif d’une administration technocratique sans direction politique effective.

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Alterio Spinelli (en haut) et Ernesto Rossi (en bas).

Le rejet par l’Assemblée nationale française de la Communauté européenne de Défense (CED) en 1954, prévoyant une armée supranationale entre les six pays – membres de la CECA (communauté européenne du charbon et de l’acier) et la signature du « Traité de Rome » en 1957, considéré par Spinelli comme un Traité de compromis, lui donnèrent à penser que ces deux échecs marqueraient la fin de l’idée européenne. Identifiant l’attachement des États membres à leurs souverainetés respectives dans les processus de prise de décision, Spinelli avait indiqué, dans la solidarité, la défense et la diplomatie, les lieux d’expression des égoïsmes nationaux, en comprenant que l’Europe politique ne pouvait pas se faire par le seul dialogue et par la seule négociation. L’impopularité du projet de l’Union a été prouvée maintes fois par les échecs à répétition des referendums organisés dans les États membres à partir des années 1990 (au Danemark et en France sur le traité de Maastricht en 1992, en Irlande en 2001 sur le Traité d’Amsterdam et en Suède pour l’adoption de l’euro, etc.).

À l’impossible progression vers la voie fédérale et sur la méthode choisie, ils venaient de s’ajouter le manque de vision et les rejets des ratifications populaires par la voie des référendums.

« Europe intégrationniste » ou « Europe des Patries » ?

À presque soixante ans du Traité de Rome, signé le 25 mars 1957 et entré en vigueur le 1er 1968, ce qui reste de l’idée européenne comme Idée-Mythe, c’est le divorce persistant entre les intérêts nationaux des vingt-sept pays membres et la souveraineté de l’ensemble, ou, ce qui est le même, entre le pouvoir et les peuples. Au-delà de ce divorce, est tombée dans l’oubli la promesse initiale « de prospérité et de paix », liée au retour de l’unité et de la liberté politiques et au libéralisme économique promis par le « Manifeste de Ventotene » de 1941. À la conception d’une « Europe intégrationniste » et fonctionnaliste (Jean Monnet), les héritiers de l’Histoire ont opposé et opposent à ce type de structure (plurinationale et supranationale, bâti sur une dépolitisation intégrale) la conception politique de « l’Europe des Patries » (de Gaulle) ou des « États-Nations » seuls acteurs de la vie historique.

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Racontée par la raison, l’expérience de l’Europe communautaire apparaît en termes de libertés collectives et individuelles, comme un héritage en crise et en termes de prospérité, comme une réussite contestée et encore inaccomplie et racontée par le cœur (identité et appartenance), comme une attente trahie et un système d’espoirs, incohérent et dénaturé (immigration de masse). En ce qui concerne la démocratie, par sa nature égalitariste, l’Europe de l’intégration privilégie les élites et la bureaucratie (ou encore la médiocratie, à condition qu’elle soit bien repartie et, de ce fait, plus vulnérable aux chantages des privilèges).

On sait parfaitement que la démocratie n’aime pas les grands hommes et la démocratie intégrationniste n’encourage pas le leadership et dévalorise l’orgueil, l’ambition, la vertu et toutes les passions humaines qui se substituent aux intérêts catégoriels des fonctionnaires et à la démagogie de masse (populisme). À la philosophie de l’histoire, les institutions communautaires apparaissent comme des artefacts éphémères et des institutions transitoires, opposées à des corps doués de substance, de permanence et de durée, les vieilles et glorieuses nations, affaiblies par l’extension des rivalités à la scène planétaire. Or, sur le théâtre du monde, l’épreuve fondamentale des États et des Nations est celle de leur survie (URSS, Yougoslavie, Ukraine, Israël). De fait, l’Union européenne n’est pas la solution au problème de la paix et de la guerre, puisque l’Europe n’existe pas politiquement « par elle-même et pour elle-même » et elle est in fine exposée aux menaces et au risque d’être subordonnée aux objectifs internationaux d’hégémon, perdant sa fonction d’équilibre de puissance entre l’Amérique et l’Eurasie. Compte tenu du fait que la « légitimité » des institutions ne procède pas d’une expression directe des peuples, mais des opinions par leur nature variable et liée à une multiplicité d’intérêts particuliers, « l’intérêt général » de l’Europe ou la définition du « bien commun » est dans les mains des factions, des minorités agissantes, des instincts et des ennemis intérieurs. On appelle ce défaut de légitimité « un déficit démocratique ».

Actualité du dilemme des années 60

Le dilemme des années soixante, « Europe intégrée » et dépolitisée ou « Confédération d’États » fédérateurs, s’est aggravé par l’irruption sur le sol du continent d’un « Quart monde », étranger et hostile. L’épuisement du processus de mondialisation (1980 - 2019) et le retour des nations ont dissipé définitivement l’idée spirituelle et politique de la vieille Europe. La nouvelle mixité ethnique et sociale, composée d’immigrés récents déracinés et sans attaches, vivant dans l’illégalité en dehors de la cité politique européenne, justifie la distinction schmittienne entre ami et ennemi. Il n’appartient pas au même ordre symbolique de la nation, ni à la même dimension du souvenir, ni aux pierres édifiées dans les siècles. Or, les nations vivent dans le temps, par des symboles et par des mythes, car l’ordre symbolique est l’ordre de l’imaginaire collectif.

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En ce sens, le vrai cœur de l’immigré bat dans la couleur de son drapeau, vit dans les préceptes de sa loi (notamment la Charia) et confirme sa fierté dans la différence éthique. En histoire, qui est le terroir où vivent les nations, c’est toujours sur un sol symbolique que se décide le sort du monde. Il en découle que le sort de l’Europe se décidera par une résolution de nature ancestrale et hors du droit. Pour rappel, l’idée d’Europe est avant tout une idée-guide, et elle ne peut être le monopole d’institutions dont la mise en place reflète des équilibres de pouvoirs et des rivalités d’intérêts de type étatique. Et donc, à une vue de l’intérieur, la prédominance du Conseil des Chefs d’État et de gouvernement (la souveraineté européenne, une « obsession française », succédant à celle d’une Europe puissance) sur la Commission (ou Exécutif européen) et sur le Parlement européen (la voix des peuples) et, en conclusion, de l’intergouvernemental sur le communautaire.

La crainte des responsables nationaux à propos de cette dimension institutionnelle, à l’époque de la bipolarité, portait sur la dilution des pouvoirs nationaux et sur une égalisation fictive des statuts hiérarchiques. Dans ce cadre, les technocrates de l’Union furent incapables de définir une stratégie cohérente et globale de l’Union sur la scène internationale, et sur des questions d’intérêt vital, en situation de risque existentiel ou de crise extrême, qui exige légitimité, souveraineté exclusive, pouvoir incontesté et capacité autonome de décision. Or, aller au-delà des nations aurait signifié aller vers l’intégration politique, se dotant d’une légitimité, qui aille au-delà du modèle bureaucratique et d’une eurocratie dépolitisée. Pendant des décennies, l’argument du réalisme, dans un contexte international caractérisé par l’absence d’une autorité centrale et par l’anarchie de rivalités innombrables, a constamment rappelé que l’unité politique du continent aurait dû être bâtie sur l’État-nation et guère sur l’abstraction d’une situation « post-nationale », ou « post-classique », car l’Europe s’inscrivait et s’inscrit dans un système de rivalités, dans lequel l’avenir a encore besoin du passé, en dehors de toute utopie.

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Peut-on aller au-delà des Etats-Nations ?

Que reste-t-il du débat sur la survie des États-Nations, qui demeure ouvert à propos des États membres, transformés par le processus d’intégration, puis par la vague de la mondialisation et aujourd’hui par les changements stratégiques de la multipolarité, par les bouleversements de l’échiquier eurasien et enfin par les déséquilibres stratégiques du « Sud » du monde ?

Ce débat posait dans les années soixante et pose encore aujourd’hui à l’Union européenne trois questionnements non résolus :

– Le premier concerne l’hypothèse aronienne et bien connue : « Peut-on aller au-delà de l’État-Nation ? », hypothèse qui a pour objet le concept de souveraineté et sa permanence essentielle, surtout en matière de décision nucléaire.

– Le deuxième, la réponse à donner à la question : « quelles sont les unités de base du système international ? »

– Le troisième, qui a pour référence le système d’intégration européenne elle-même, sa viabilité et sa capacité de survie.

Ces trois questionnements, visant le déplacement de la légitimité politique des États membres vers l’unité théorique de l’Europe unitaire, constituent le fond pessimiste de la réponse du courant réaliste aux fédéralistes résiduels, expliquant pourquoi le processus d’intégration européenne, dépolitisé et abstrait, n’a guère permis d’aller au-delà des nations. En effet, explique le courant réaliste, l’Europe qui en résulte est celle de la « société civile » et des « opinions citoyennes ». Autrement dit, une Europe pacificatrice ou de l’égalitarisme aveugle (position des gauches) où les promesses de sécurité sont aléatoires et où la guerre ne peut être toujours exclue. Le risque de guerre permet également de comprendre la nécessité d’un système d’équilibre des forces (position de droite) qui, ne pouvant pas surmonter l’hétérogénéité des nations et le choc des civilisations, est le seul enseignement à retenir pour limiter les conflits.

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Résilience des Nations, de la Realpolitik et de la philosophie de l’histoire

Par ailleurs, les deux modèles d’Europe, intégrationniste et stato-national sont encore aux rendez-vous des élections du parlement européen du mois de juin prochain, sous forme de souverainisme, de populisme et d’illibéralisme, puisque la multipolarité et la reconfiguration de l’ordre global remettent en discussion la résilience des Nations, le réalisme politique et l’intérêt national. Ainsi, la fin de l’utopie désarmée et des vieux refus de la politique de puissance, des zones d’influence et de la philosophie de l’histoire, fait rejaillir la recherche d’une « autre idée de l’Europe », celle d’un dialogue paneuropéen sur l’avenir de la sécurité collective après la fin du conflit ukrainien, et celle qui résulte de l’organisation multipolaire du monde. Cela veut dire poser la « question russe » et la relation franco-allemande, hors des tabous et des rhétoriques habituelles, plaçant l’identité de défense et l’autonomie stratégique de l’Europe, hors des contraintes de l’OTAN et impliquant au fond une conception de la souveraineté nationale reviviscente et non partagée.

Tout au long de la bipolarité et de la post-guerre froide, la gouvernance de l’Union aurait dû être consacrée par priorité à la connaissance les intérêts essentiels des acteurs principaux et des superpuissances globales afin de prévoir les ruptures à venir sous la surface fissurée de la stabilité apparente. C’était le mode plus raisonnable de préserver le message de « l’idée de paix » du début des années 60 et la traduction de cette philosophie pourrait se résumer à la distinction, en matière de politique internationale, entre ce qui est « essentiel, réaliste et rationnel, » plutôt que ce qui est « juste, démocratique et solidaire ».

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L’idée de l’Europe, de la paix et de la guerre à l’âge de la multipolarité

L’idée de la paix aurait dû faire réfléchir à l’idée de la guerre et à la dialectique des antagonismes. Face à des situations de compétition permanente, l’Union européenne a trahi l’idée principale de la paix par une stratégie d’occultation du conflit qui a été le sens profond de la « stratégie de substitution » de Jean Monnet. Il est patent que la guerre tranche avec les conceptions antérieures de la coopération internationale et se calque différemment sur l’homogénéité et l’hétérogénéité du système international, imitant l’amitié et l’inimitié de « l’autre de soi ».

Depuis les années 80 le système interétatique, la société civile mondiale et la transnationalisation des économies, ont intégré une population d’acteurs irréguliers, exotiques et subétatiques, révoltés ou terroristes, qui ont démultiplié des centres de décisions erratiques (Hamas, Hezbollah, Isis) de telle sorte que le système interétatique a perdu sa fonction de régulateur de la violence en devenant incapable de déterminer politiquement la conjoncture. Cependant c’est toujours à partir des États que s’organisent la hiérarchie de puissance et la configuration de la scène diplomatique. L’Union européenne est immergée, depuis la chute du mur de Berlin, dans un univers hétérogène de relations globales, au sein desquelles la fonction directrice est exercée par les États-Unis et par le bipolarisme dissimulé de la Russie et de la Chine puisque la survie et la sécurité relèvent de la logique existentielle, propre de l’état de nature et guère d’une communauté policée, l’Union européenne aurait dû identifier les menaces extérieures et intérieures, vu le caractère composite ou « multiculturel » des sociétés des pays membres. Au sein de l’Union, on aurait gagné à rechercher un autre équilibre entre la France et l’Allemagne et entre l’Europe et la Russie, dans l’établissement d’un jeu coopératif, ayant pour objectif la stabilité et la paix en Eurasie et dans le monde, sans oublier l’influence du système multipolaire, planétaire et sous-jacent.

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Multipolarisme et Multilatéralisme. Deux variantes d’un même concept, l’hégémonisme planétaire

L’option de L’Union européenne pour le multilatéralisme a été la résultante sournoise de l’idée d’Europe des pères fondateurs, celle du refus de la guerre et du principe d’égalité formelle entre les nations, dans le cadre des relations internationales. Multilatérale est en fait la posture contractuelle et conjoncturelle d’un acteur qui se détermine au cours d’un jeu diplomatique et circonstanciel, où prédomine l’idéologie de la concurrence et du débat, par l’exclusion volontaire et conventionnelle de la « Balance of Power ». Rien de plus séduisant pour la pensée des politiciens de l’Union d’adopter ces paradigmes d’action irréalistes. Ainsi, à l’opposé de la doctrine d’un monde multipolaire, fondée sur la pluralité des pôles de puissance en vue d’une confrontation et au sein desquelles prédomine le rapport de force, les doctrinaires de l’Union choisiront la fausse doctrine de la paix, le multilatéralisme prometteur. Cette doctrine commença à prendre forme suite à l’effondrement du monde bipolaire et à la dislocation de l’Union soviétique, refusant toute conception de l’Europe-puissance, au nom des « dividendes de la paix » (Chirac, F. Milon, Fabius). L’Union européenne a embrassé sans opposition les dynamiques du multilatéralisme, qui conduisirent à l’allègement des budgets européens de la défense, à l’entrée de la France dans l’OTAN et à la tutelle des États-Unis sur l’Europe. Ainsi le multilatéralisme, fondé sur le principe de négociations permanentes et dictées par « la loi des autres », a perverti le concept initial de prospérité et de paix, traduisant une perspective historique, l’hégémonisme euroatlantique, en deux variantes d’un même concept, le multipolarisme et le multilatéralisme.

En guise de conclusions

Pour résumer les réflexions sur le bilan de « l’Idée de l’Europe » léguée par les réalités institutionnelles de l’Union et par l’évolution du système international, des formes des pouvoirs et des grandes conceptions du monde, il faudra convenir que :

– Le grand débat européen des soixante dernières années a été presque exclusivement eurocentré ;

– Qu’il a oublié les lois de mouvement de l’histoire, les grandes antinomies et les conflits ;

– Qu’il a égaré son regard sur l’universalité de l’existant, le système des relations concernant l’ensemble des sujets d’histoire et leurs égoïsmes et jalousies ;

– Que les différences essentielles entre les Européens et entre l’Europe et le reste du monde ne pouvaient être pensées qu’à travers la figure de l’État ;

– Que l’analyse et les questionnements sur le « politique » ne pouvaient dispenser de tenir compte des civilisations, cultures, pensées, convictions métaphysiques, philosophiques et de foi, éloignées, mais déterminantes ;

– Que l’individualité des formes de connaissance et de vie s’imposait par l’hégémonie, par l’autorité ou par la force ;

– Et pour terminer que le relativisme de l’expérience humaine, passions, idéaux, vertus, peur, angoisse et courage se confrontaient au phénomène inéluctable de l’existence, qui les résume et les exalte, le phénomène du déclin, de la mort imminente et de la guerre.

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Irnerio Seminatore est l'auteur de "L'Europe, la multipolarité et le système international" publié chez VA Éditions.

mardi, 20 février 2024

Washington "avertit" l'Afrique: seulement des bases américaines et pas de place pour la Chine

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Washington "avertit" l'Afrique: seulement des bases américaines et pas de place pour la Chine

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/washington-avverte-lafrica-solo-basi-americane-e-nessuno-spazio-per-la-cina/

Danger, Chine, danger pour la paix mondiale ! L'avertissement a été lancé par les bons Américains qui ont mis en garde le Gabon et la Guinée équatoriale contre l'acceptation de bases militaires de Pékin. En effet, les équilibres actuels visant à garantir la pax americana seraient rompus. On ne peut peut-être pas définir ce qu'est exactement la paix, mais les guerres atlantistes ne sont pas de vraies guerres, ce sont des exportations de démocratie avec quelques effets secondaires. Comme les plus de 30.000 Palestiniens assassinés par les tendres bouchers de Netanyahou.

Ainsi, en Afrique, comme en Asie et en Europe, les seules bases militaires autorisées sont les bases yankees. Parce que les bombes américaines sont bonnes et justes. Et bonnes pour la "démocratie".

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Alors, au nom de la paix et de la démocratie, on menace les pays qui osent faire des choix différents. Qui acceptent d'être courtisés, et bien payés, par les méchants de Pékin au lieu de devoir payer pour être protégés par les troupes des gentils.

Bien entendu, les désinformateurs atlantistes s'alignent parfaitement sur le discours de Washington. Pourquoi les Chinois devraient-ils avoir des bases sur la côte atlantique ? C'est comme si les États-Unis avaient des bases militaires en Asie ! Ah bon ? Peu importe, mais ils le peuvent. Ce sont des bases démocratiques. En Irak, en Syrie, au Liban, les gouvernements respectifs n'en veulent pas, mais les gentils ne peuvent pas écouter les choix des autres pays. Et celui qui ne veut pas des bases américaines est mauvais et doit être puni et corrigé. De peur qu'ils ne choisissent d'accueillir des Russes et des Chinois. Donc, malgré eux, les Américains sont obligés d'occuper des pays théoriquement souverains. Ils le font pour notre bien, ça va sans dire. Et malheur à eux s'ils protestent.

L'ex-patron de Frontex : la Commission européenne nous livre délibérément à l'immigration de masse

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L'ex-patron de Frontex: "La Commission européenne nous livre délibérément à l'immigration de masse"

Source: https://www.unzensuriert.at/238198-ex-frontex-chef-eu-kom...

Deux ans après son éviction de la tête de l'Agence européenne des garde-frontières et des garde-côtes (Frontex), le fonctionnaire Fabrice Leggeri se présente aux élections européennes sous les couleurs du Rassemblement national français (anciennement Front national). Il explique son éviction par le fait qu'il voulait contrôler l'immigration, mais que la Commission européenne fait exactement le contraire.

Objectif : lutter contre l'immigration clandestine de masse

Leggeri, qui sera le troisième candidat sur le liste du Rassemblement national aux élections européennes de juin, a annoncé dans une interview au Journal de Dimanche publiée hier samedi :

    "Nous sommes déterminés à lutter contre la submersion migratoire, que la Commission européenne et les eurocrates ne considèrent pas comme un problème, mais comme un projet".

Il a ajouté que le Rassemblement national avait un plan concret et la capacité de le mettre en œuvre.

Un changement de paradigme à partir de 2019

L'ancien chef de Frontex rapporte qu'à partir de l'entrée en fonction de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et de la commissaire aux affaires intérieures Ylva Johannson, la politique d'immigration a connu un bouleversement. Alors que la mission de Frontex depuis 2015 consistait à protéger la France et l'Europe de la poussée migratoire, la nouvelle direction de la Commission a recommandé à partir de 2019, selon M. Leggeri :

    "Ramenez les migrants et accueillez-les. Que cela vous plaise ou non, nous sommes un continent vieillissant et vous devez donc les laisser entrer".

Contraint de démissionner

Mais comme ce fonctionnaire de 55 ans voulait contrôler l'immigration, il a subi des pressions et s'est senti abandonné. Le gouvernement français l'a poussé à démissionner et la République fédérale d'Allemagne n'était pas non plus encline à le soutenir, rapporte le Français. La Commission européenne était clairement hostile à son égard et voulait qu'il parte.

Son objectif est désormais de "lutter contre cette Commission européenne qui encourage et tolère cette déferlante migratoire". Ce serait la raison pour laquelle il s'est lancé dans la politique.

dimanche, 18 février 2024

Le général Kujat contredit l'hystérie guerrière : "Je ne vois pas d'intention d'attaque de la part des Russes"

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Le général Kujat contredit l'hystérie guerrière : "Je ne vois pas d'intention d'attaque de la part des Russes"

Source: https://zuerst.de/2024/02/13/general-kujat-widerspricht-der-kriegshysterie-kann-keine-angriffsabsichten-der-russen-erkennen/

Berlin . L'ancien inspecteur général de la Bundeswehr, le général à la retraite Harald Kujat, a toujours été l'une des voix les plus mesurées depuis le début de la guerre en Ukraine. Il a averti très tôt que les livraisons excessives de matériel et de munitions à l'Ukraine affectaient également les capacités de la Bundeswehr. Pas plus tard qu'en novembre, il s'était rendu impopulaire auprès des transatlantistes et des soutiens à l'Ukraine en déclarant : "L'Ukraine ne peut pas gagner cette guerre".

Dans une interview, Kujat s'est à présent inscrit en faux contre l'inflation des avertissements de guerre lancés par les politiciens et les militaires occidentaux, qui suggèrent sur tous les canaux une attaque imminente de la Russie contre les pays de l'OTAN. Kujat s'y oppose - en accord avec de nombreuses déclarations officielles de Moscou : "Je n'ai toutefois vu jusqu'à présent aucune preuve concrète que la Russie ait réellement l'intention d'attaquer des pays de l'OTAN. Il n'est pas rare qu'un pays belligérant augmente sa capacité d'endurance militaire. De plus, la Russie se voit engagée dans une guerre par procuration avec les Etats-Unis et leurs alliés et s'attend apparemment à ce que les forces de l'OTAN interviennent éventuellement et directement pour éviter une défaite totale de l'Ukraine".

Selon lui, la Russie n'est actuellement pas en mesure de lancer avec succès une attaque conventionnelle contre l'OTAN - mais l'OTAN n'est pas non plus en mesure de se défendre avec succès. Mais même aux Etats-Unis, la situation n'est pas aussi dramatique qu'en Europe. Kujat estime également que les mises en garde contre les plans "impériaux" du Kremlin sont exagérées. "Il s'agit apparemment plutôt pour Moscou d'empêcher l'extension de l'OTAN par l'adhésion de l'Ukraine jusqu'à la frontière russe" - ce qui était déjà l'objectif déclaré de la Russie avant le déclenchement de la guerre actuelle. Le général à la retraite a déclaré qu'il ne voyait "actuellement aucun préparatif concret d'attaque ni aucune intention d'attaque de la part des Russes".

Il a rappelé dans ce contexte la part de responsabilité des Etats-Unis dans la détérioration des relations avec la Russie au cours des dernières années, car les Etats-Unis ont finalement résilié unilatéralement le traité ABM et ont en outre "mis en place en Europe un système de défense antimissile qui n'était certes pas prévu comme une agression contre la Russie, mais qui peut tout à fait être compris comme une menace pour la capacité de deuxième frappe nucléaire russe". Ainsi, "une partie essentielle du filet de sécurité politique qui avait été tissé depuis les années 1970 a été éliminée".

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Kujat rappelle à juste titre que "les relations économiques étroites de l'Allemagne avec la Russie n'étaient pas dans l'intérêt des Américains", même dans le contexte du rapprochement sino-russe.

Dans l'ensemble, on peut toutefois observer que "les anciennes puissances perdent de leur force et que de nouveaux acteurs s'efforcent de s'imposer". Le monde se dirige vers "une ère d'incertitudes et de grands conflits". Dans ce contexte, Kujat estime qu'il est conseillé de "refaire de la Bundeswehr une armée à la hauteur" tout en "stabilisant l'équilibre militaire par des accords politiques". Il est inquiétant que "chez nous, on n'en discute guère, et encore moins qu'on réagisse de manière appropriée". (mü)

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Avec l'AfD

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Avec l’AfD

par Georges FELTIN-TRACOL

La une de Libération du 5 février dernier a fait jubiler la rédaction du quotidien gaucho-bancaire. Les bouffons se félicitent des démonstrations d’hostilité publique outre-Rhin contre l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), le mouvement national-conservateur en pleine ascension électorale selon les enquêtes d’opinion et les élections partielles.

Libération se réjouit qu’entre 1,3 million et trois millions de personnes (et pourquoi pas cent milliards ?) manifestent les samedis et dimanches dans de nombreuses villes du pays. C’est plutôt inquiétant d’observer une telle concentration sur les trottoirs de cas psychiatriques. À croire aussi que le système d’évacuation des égouts fonctionne moins bien puisqu’il y a maintenant partout des débordements…

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La cause de cette réaction minoritaire (rapportée aux 80 millions d’habitants, elle représente entre 1,62 et 3,75%) qui rappelle l’action des « Sardines » en Italie en 2019 contre la Lega de Matteo Salvini, est la divulgation d’une prétendue réunion secrète tenue en novembre 2023 à Postdam. S’y trouvaient des responsables de l’AfD, des Identitaires dont l’Autrichien Martin Sellner, alors qu’en théorie, tout contact entre l’AfD et les Identitaires est proscrit, et des membres de la WerteUnion (Union des Valeurs), l’aile conservatrice de la CDU, la démocratie chrétienne. Le sujet principal abordé aurait été la remigration des étrangers délinquants et des naturalisés allemands inassimilables. La révélation de cette rencontre a soulevé l’indignation pavlovienne immédiate d’une classe politique largement corrompue.

Il revient au portail en ligne Correctiv d’être à l’origine de cette information malveillante. Or on apprend quelques jours plus tard que ce site de désinformation a reçu des millions de dons de la part de plusieurs ONG mondialistes. L’État fédéral lui a aussi versé en 2022 – 2023 plus de deux millions d’euros, ce qui en fait bien sûr un vecteur médiatique totalement indépendant. Le thème porteur de la remigration a en outre provoqué l’étonnant mécontentement de Marine Le Pen dont le parti siège pourtant aux côtés des élus de l’AfD au Parlement dit européen dans le groupe Identité et Démocratie. Elle a exprimé pour l’occasion son rejet de toute remigration. Comme l’avance avec raison Emmanuel Todd, l’actuelle présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale tend de plus en plus vers un compromis suicidaire avec le macronisme déliquescent.

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Outre l’organisation d’un vaste théâtre anti-fasciste de pacotille, les révélations douteuses de cette officine para-gouvernementale ont accéléré les intentions, voire les comportements discriminatoires à l’encontre de l’AfD et de ses membres ainsi qu’envers les autres participants de cette fantasmatique réunion. En plus d’essayer d’empêcher la venue de Martin Sellner en Allemagne au mépris des accords de Schengen, la municipalité de Cologne vient de licencier l’une des participantes, Simone Baum, liée à l’Union des Valeurs. Le ministre-président de la Bavière, Markus Söder, de la CSU (Union sociale chrétienne), s’interroge pour sa part sur la compatibilité d’être à la fois fonctionnaire et membre de l’AfD. S’il y avait un parti allemand qu’il faudrait interdire, ce serait plutôt les Grünen bellicistes, multiculturalistes et complètement alignés sur les thèses wokistes de la Grande Ré-initialisation davosienne. Les Grünen ont perverti l’écologie authentique qui ne peut être qu’identitaire, enracinée et bio-conservatrice.

Le 30 janvier 2024, le président de la République fédérale d’Allemagne, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, a comparé en public les militants de l’AfD à des « attrapeurs extrémistes de rats ». Si un sympathisant de l’AfD avait osé une telle allusion, il aurait aussitôt été crucifié en place politico-médiatique ! La société berlinoise de ramassage des ordures, la Deutsche Bahn (les chemins de fer), la Buba (la Banque centrale), la société Volkswagen – Porsche, des chanteurs, des artistes, des sportifs s’élèvent contre l’AfD. Katharina Dröge, co-présidente du groupe parlementaire des Verts, et Robert Habeck, le vice-chancelier, ministre Vert de l’Économie et du Climat, très favorable aux traités de libre-échange conclus par l’Union non européenne, suggèrent de dissoudre l’AfD.

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En haut, Bj. Höcke; en bas, H. G. Maassen.

Mi-janvier, l’excellent blogue de Lionel Baland – dont il faut saluer le travail quotidien remarquable – rapporte qu’une pétition en ligne a recueilli en peu de jours un million de signatures. Les pétitionnaires exigent le retrait des droits civiques fondamentaux de Björn Höcke, le chef de file identitaire de l’AfD en Thuringe. Pis, l’ancien directeur de l’Office fédéral pour la protection de la Constitution (ou BfV, la police politique du régime de Berlin), Hans-Georg Maaßen, président de la WerteUnion, est dorénavant considéré comme un extrémiste. Il risque de perdre le versement mensuel de sa pension de retraite. Des chefaillons Verts désirent même surveiller dirigeants, adhérents et sympathisants de l’AfD et d’autres mouvements patriotiques, y compris sur leur lieu de travail et dans leur vie privée. C’est la mise en place insidieuse d’un harcèlement dit démocratique qui doit de la part des tenants de l’inclusion s’achever par l’exclusion socio-politique globale des dissidents. L’ambiance outre-Rhin rappelle étrangement le « tour infernal » au lendemain du 21 avril 2002 et la qualification pour le second tour de la présidentielle de Jean-Marie Le Pen.

Un certain Omid Nouripour, co-président du parti des Verts, veut, quant à lui, la fin des Jeunes pour l’Alternative (JA), l’unité jeunesse de l’AfD. Le 2 février, le tribunal administratif de Cologne a autorisé le BfV à qualifier les JA « de tendance extrémiste avérée ». Pas en reste sur ce sectarisme grossier, le secrétaire général de la CSU, Martin Huber, souhaite exclure l’AfD du financement public des partis politiques. Il y a désormais un précédent dangereux ! Le Tribunal constitutionnel fédéral de Karlsruhe vient de priver, le 23 janvier, l’ancien NPD (Parti national-démocrate) devenu Die Heimat (La Patrie) de tout financement public pour les six prochaines années parce que ses déclarations iraient à l’encontre de l’ordre libéral démocratique établi. L’AfD a au-dessus d’elle une épée de Damoclès. Dernièrement, au Parlement régional du Land de Hesse, la coalition partitocratique (CDU, SPD, Grünen et libéraux du FDP) a empêché la candidate de l’AfD d’obtenir une vice-présidence de droit. Cette entente post-démocratique vote contre Anna Nguyen (photo, ci-dessous), fille de réfugiés... vietnamiens. On a donc un magnifique exemple de xénophobie de la part de donneurs de leçons patentés. Ces quelques exemples n’indiquent-ils pas l’émergence d’un totalitarisme propre à la logique libérale mortifère de l’État de droit ?

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Il y a cependant quelques nouvelles positives. Alexandra Föderl-Schmid, rédactrice en chef-adjointe du Süddeutsche Zeitung, accusait Alice Weidel, l’une des responsables de l’AfD de plagiat universitaire. Föderl-Schmid vient de se retirer de son journal, car elle est à son tour accusée de… plagiat. En Bavière, avec l’accord surprenant de la CSU et des Électeurs libres au pouvoir, deux élus de l’AfD sont devenus juges bénévoles à la Cour constitutionnelle de cet État libre. Enfin, la vaste campagne de dénigrement médiatique provoque en réponse une vague d’adhésions à l’AfD, environ 8.000 en quelques mois ! Quant au nouvel essai de Martin Sellner publié aux éditions Antaios, Remigration. Ein Vorschlag (« Remigration. Une suggestion »), il caracole en tête des ventes sur Internet aux dépens des libraires frileux et hargneux qui refusent de le vendre au mépris des règles du marché unique européen. La Commission pseudo-européenne laisse faire.

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Pendant que l’Allemagne plonge dans un cirque politico-médiatique grotesque, le président turc Recep Tayyip Erdogan encourage la formation d’une Alliance démocratique pour la diversité et le renouveau (DAVA) destinée aux Turcs installés en Allemagne et qui s’adresse aussi aux autres populations allogènes musulmanes. DAVA va présenter des candidats aux européennes de cette année. Mais qui se soucie de cette ingérence flagrante ? Il revient aujourd’hui aux Français de franchir la « ligne bleue des Vosges » et d’apporter un ferme soutien au formidable combat de l’AfD.  

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 102, mise en ligne le 14 février 2024 sur Radio Méridien Zéro.

vendredi, 16 février 2024

Les larbins des Américains en Europe

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Les larbins des Américains en Europe

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/02/16/amerikan-alamaiset-euroopassa/

Les commentateurs de la politique étrangère et de sécurité en Finlande et dans d'autres pays de l'UE s'inquiètent de savoir si les États-Unis continueront à "protéger l'Europe" par le biais de l'OTAN si, après Biden, le mercurien Donald Trump devait à nouveau émerger en tant que leader symbolique de l'Amérique.

Quel que soit l'occupant de la Maison Blanche, Washington n'a jamais agi sur le continent pour protéger les Européens des menaces extérieures. L'objectif ultime de la "coopération transatlantique" a été de contrôler et de dominer les pays de la zone euro et d'empêcher la montée d'une puissance rivale potentielle à partir de l'Europe.

Quant à la plainte de Trump sur les faibles dépenses de défense dans la zone euro, c'est le travail des politiciens américains de formuler de telles critiques, car ils - tant les démocrates que les républicains - agissent comme des spécialistes du marketing pour l'industrie de l'armement détenue par l'élite dirigeante de l'Occident.

Et même si les pays de l'OTAN n'atteignent pas les quotas requis, les États-Unis, avec leurs bases militaires, ne veulent toujours pas quitter l'Europe, mais la garder comme un sujet stratégique sans politique étrangère et de sécurité indépendante. Je doute que même Trump, malgré ses menaces, change cette situation.

Afin de consolider leur propre hégémonie en déclin, les États-Unis ont longtemps fait obstacle à une vision géostratégique alternative basée sur la coopération économique et sécuritaire entre l'Europe et la Russie. Il a fallu une forte dose de levier hybride pour contrer de telles idées: la russophobie et la menace d'une guerre majeure.

Je dirais que l'un des objectifs du conflit ukrainien était d'enfoncer un peu plus le coin entre l'Europe et la Russie afin de préserver l'objectif anglo-américain de l'OTAN et de maintenir, selon les termes de l'ancien secrétaire général de l'alliance militaire Hastings Ismay, "les Américains à l'intérieur, les Russes à l'extérieur et les Allemands en dessous".

Les sanctions imposées par les États-Unis à la Russie sont la principale raison de l'effondrement de l'économie allemande, par exemple, mais les Finlandais soumis au lavage de cerveau de la culture populaire américaine ne semblent pas s'en préoccuper. Au contraire, ils imaginent avoir raison d'exiger davantage de soumission et de misère de la part de leurs maîtres américains.

Outre l'"américanisme" inculqué au public, le comportement de l'élite politique montre également que la plupart des dirigeants et des partis européens n'agissent pas pour promouvoir l'intérêt national, mais, à l'instar du président finlandais sortant Sauli Niinistö (et de la future figure de proue de la politique étrangère Alexander Stubb), suivent les ordres de Washington qui sont préjudiciables à la sécurité nationale.

Pour la défense du Salvadorien Nayib Bukele

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Pour la défense du Salvadorien Nayib Bukele

Sumantra Maitra

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/difesa-del-salvadoregno-nayib-bukele

"Le succès du Salvador dans la lutte contre la criminalité s'est fait au détriment des droits civils et au milieu d'accusations selon lesquelles Bukele prend un tournant de plus en plus autoritaire", a commenté Marcelo Rochabrun, chef du bureau de Bloomberg à Lima, dans un article récent. "Nayib Bukele a mis les gangs criminels du Salvador sous contrôle. Si cela a rendu le pays plus sûr et l'a rendu extrêmement populaire, ses tactiques d'homme fort se sont faites au détriment des libertés civiles".

L'essai faisait suite à un tweet du Somalia First caucus du Congrès américain, dans lequel Ilhan Omar, une décolonisatrice bien connue, appelait à une intervention au Salvador pour promouvoir les droits de l'homme et fomenter une révolution colorée.

Le contexte n'a pas besoin d'être expliqué. Le Salvador, selon la dextérité rhétorique de l'ancien président Donald Trump, était considéré comme l'un des "pays de merde", un shithole. Il avait le taux de criminalité et d'assassinat le plus élevé de la région et était un grand exportateur de migrants économiques et de trafiquants de drogue. Puis Nayib Bukele est arrivé au pouvoir, a suspendu les droits des criminels et a emprisonné des milliers de personnes tatouées par des gangs. Aujourd'hui, le Salvador est l'un des pays les plus sûrs et les plus prospères de la région. Le Salvador est la "seule" réussite de l'Amérique centrale ces dernières années; l'émigration est devenue négative, les emplois sont stables et le taux de criminalité actuel est comparable à celui du Luxembourg. Il n'est donc pas étonnant que Bukele soit aujourd'hui le grand favori pour sa réélection et que d'autres pays du sud suivent son modèle. D'où la panique qui s'est emparée des milieux libéraux américains.

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La question n'est pas purement rhétorique. Le rétablissement de l'ordre par une autorité légitime n'est évidemment pas de l'"autoritarisme". Cela rendrait toute autorité, aussi légitime soit-elle, illégale. Tout le monde est favorable aux libertés, mais les préférences révélées, de fait, révèlent que la plupart des personnes normales et respectueuses de la loi souhaitent avant tout l'ordre. Une idée de libertés et de droits illimités qui n'assure pas l'ordre aux contribuables respectueux de la loi n'est par essence qu'un ensemble de libertés et de droits pour les seuls criminels, et constitue donc une vision du monde faillie.

La common law anglaise et les fondateurs américains influencés par elle prônaient tous deux la nécessité d'une "liberté ordonnée". Le cardinal de Richelieu, qui comprenait la différence entre la moralité individuelle et le devoir de l'État, l'a expliqué succinctement: "La verge, symbole de la justice, ne doit jamais être oisive".

Les médias libéraux américains ne comprennent pas que l'application d'une autorité sévère pourrait rendre une société meilleure et, contre toute attente, plus libre et plus libérale; un désarroi qui est partagé de l'autre côté de l'étang gris, si l'on considère la réaction aux tweets de la députée conservatrice Suella Braverman. La plupart des libéraux qui insistent sur la moralité de la "justice réparatrice" sont trop obtus pour comprendre qu'être "moral" n'est pas toujours bon. Ce n'est même pas moral. C'est souvent étroit d'esprit et stupide. Cela entraîne un chaos social et des dommages considérables et est, en fin de compte, plus explicitement immoral. Cela n'est nulle part plus évident qu'en matière d'ordre public.

Mais surtout, Bukele, en proposant un modèle d'autorité instinctive et naturelle, risque de démontrer la vacuité de la vision libérale du monde. C'est pour cette simple raison qu'il existe aujourd'hui une propagande organisée contre Nayib Bukele: il offre une alternative éprouvée et réussie au modèle libéral-gauchiste de gouvernement.

Pour le climat : le mainstream promeut le "lait" issu de l'intestin du cafard comme nouveau "superaliment"

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Pour le climat: le mainstream promeut le "lait" issu de l'intestin du cafard comme nouveau "superaliment"

Source: https://report24.news/fuers-klima-mainstream-bewirbt-milch-aus-darm-von-kakerlaken-als-neues-superfood/

Un média mainstream hispanophone fait actuellement la promotion du "super-aliment" du futur : Leche de cucaracha - le lait de cafard. Il s'agit d'une substance extraite de l'intestin d'une espèce de cafards vivipares. Il serait non seulement très riche en protéines, mais aussi bon pour le climat.

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"La Razón" affirme qu'en raison du changement climatique, nous devons modifier notre alimentation - et que le lait de cafard arrive à point nommé. Un article sur Infobae.com explique que le lait de cafard pourrait être la solution aux pénuries alimentaires. Actuellement, les pénuries alimentaires sont principalement causées par la politique du "zéro net" et la lutte contre l'agriculture: c'est donc, comme souvent, l'obsession du climat qui donne naissance à de telles absurdités, et non le climat en lui-même.

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Le "lait" dont il est question est la masse qu'une espèce particulière de cafards (Diploptera punctata) produit dans son intestin pour nourrir ses petits. En effet, contrairement aux autres cafards, cette espèce présente en Asie et en Océanie est vivipare et sécrète des "cristaux" pour sa progéniture, qui contiennent des protéines, des graisses, des sucres et des acides aminés essentiels.

En réalité, l'engouement douteux pour ce lait écœurant n'est pas nouveau : en 2018 déjà, un éditorial publié dans l'EXCLI Journal affirmait par exemple que le lait de la Diploptera punctata avait un potentiel nutritionnel supérieur à celui du lait de mammifères tels que les vaches, ce qui en faisait le prochain "superaliment". Cette glorieuse découverte aurait été faite pour la première fois par des scientifiques indiens en 2016, lorsqu'ils ont étudié ces cristaux. Depuis, les choses n'ont pas beaucoup évolué. L'éditorial a fait la promotion du lait de cafard en tant que superaliment en supposant qu'il pourrait avoir les mêmes effets positifs que le lait de vache ordinaire, tout en notant que l'on ne connaît ni la composition exacte de la substance ni les conséquences sur la santé lorsqu'elle est consommée. Il n'y a donc aucune information sur le potentiel d'allergie ou les éventuels effets nocifs.

Il est évident que le lait intestinal des cafards ne peut pas être extrait des animaux. La production pour la consommation s'accompagnerait d'une mise à mort massive des insectes (au bout du compte, on ne consommerait probablement pas que le "lait", mais aussi une partie des cafards). La science veut rendre possible une production de masse en produisant artificiellement la substance par séquençage génétique et réplication en laboratoire. C'est heureusement de la musique d'avenir et cela devrait s'avérer être une impasse, car très peu de gens accepteront le lait de cafard comme aliment.

Dans ce contexte, on peut se demander ce qui a motivé la campagne médiatique dans les médias hispanophones. En réalité, cela ne fait que susciter un maximum de dégoût parmi les citoyens, qui s'opposeront davantage, et non moins, à l'obsession climatique et à la lutte contre l'agriculture et les moyens de subsistance qui en découlent.

 

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La remigration ? Un beau rêve !

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La remigration ? Un beau rêve !

Werner Olles

Nous dédions cet essai à Günter Maschke, le seul théoricien sérieux de la droite radicale et réactionnaire allemande, qui a quitté la vie il y a deux ans, le 7 février 2022, quelques semaines après son 79ème anniversaire. En même temps, il est dédié à trois jeunes camarades de 17, 18 et 19 ans de l'extrême droite radicale italienne: Franco Bigonzetti, Francesco Ciavatta et Stefano Recchione, qui ont été tués le 7 février 1972 par les forces de l'ordre. Ils ont versé leur sang devant le quartier général du Movimento Sociale Italiano (MSI) néofasciste, Via Acca Larentia, après que les deux premiers ont été assassinés de sang-froid par cinq membres du groupe terroriste de gauche "Lotta Continua", lesquels ont tous été acquittés par le tribunal, à partir d'un auteur itinérant, dans le cadre d'une démonstration de courage. Le pistolet mitrailleur utilisé pour le crime a été découvert plus tard dans une cachette des Brigades rouges, qui collaboraient avec Lotta Continua. Le troisième a été abattu quelques heures plus tard, alors que de nombreux membres du Front de la jeunesse du MSI s'étaient rassemblés devant le siège du parti après l'attentat, par le capitaine de carabiniers Sivori, sans aucune raison, ce représentant de l'État s'étant fait passer un autre Beretta de calibre 9 mm par un collègue parce que le sien s'était enrayé et parce qu'il ne pouvait pas s'empêcher de tirer dans la tête d'un jeune de dix-neuf ans qui, pour une raison ou une autre, lui déplaisait manifestement. Sivori n'a d'ailleurs jamais été inculpé.

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Depuis 48 ans, Via Acca Larentia est le théâtre d'un rituel au cours duquel des milliers de jeunes Italiens, principalement - mais pas uniquement - membres de groupes d'extrême droite radicaux comme Casa Pound ou Forza Nuova, aujourd'hui interdite, et d'autres organisations néofascistes, se rassemblent calmement dans un espace restreint pour commémorer à leur manière leurs trois camarades assassinés. L'un des organisateurs lit successivement les noms des trois garçons, en scandant "Pour les camarades tombés", tandis qu'après chacun des noms, des milliers de bras se lèvent dans la foule pour faire le salut romain et que des milliers de gorges font retentir le PRESENTE: "Ils sont avec nous !" C'est ce rituel PRESENTE qui, depuis 48 ans, témoigne qu'il existe encore des jeunes hommes et des jeunes femmes dont l'âme et l'esprit brûlent d'une idée, d'un idéal, qui savent encore ce que signifie l'honneur, la dignité et l'héroïsme, qui ne sont pas encore empoisonnés par le matérialisme et l'utilitarisme, et qui savent qu'après le solstice d'hiver, la lumière reprendra le dessus. Ces jeunes ne sont pas remplis de haine comme leurs lâches ennemis Antifa et du pouvoir corrompu de l'État, mais ils sont déterminés à faire quelque chose, conscients qu'ils sont les rares à se lancer dans la nécessaire guerre civile au cri de PRESENTE.

Le fait que les camarades antifascistes se mettent à hurler de manière hystérique à leur vue et que les libéraux bourgeois se retirent rapidement ne leur arrache qu'un rire. Le fait que le gouvernement le plus à droite de l'histoire de l'Italie, dirigé par la traîtresse Georgia Meloni et son parti Fratelli d'Italia, ait entre-temps cédé aux demandes d'interdiction de l'ancien PC, hypocritement rebaptisé "Parti démocrate", et de l'opportuniste "Mouvement 5 étoiles" face à tous les groupes d'extrême droite, au salut romain jusqu'ici autorisé et même au rituel PRESENTE, ne fait que leur prouver que ce parti, issu de l'Alleanza Nazionale, elle-même scission libérale-conservatrice du MSI, n'est pas plus italien que la gauche et son ridicule fétichisme constitutionnel.

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Ceux qui s'indignent de notre solidarité avec les "fascistes du 21ème siècle" feraient mieux de ne pas lire la suite. Car nous revenons maintenant à Günter Maschke, qui n'était pas seulement notre professeur, mais aussi notre meilleur ami. Une interview dans le journal Junge Freiheit, joliment intitulée "Je suis un ennemi de la Constitution !" (trad. franç.: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2008/11/26/entretien-avec-gunter-maschke-1991.html ), nous a montré que l'on peut rester révolutionnaire même en étant un réactionnaire aguerri. Machkino nous a expliqué qu'en tant qu'homme de droite, on ne peut montrer aucune crainte: "En tant qu'homme de droite, on ne peut pas se permettre le luxe de prendre publiquement ses distances !", ce qui ne signifie pas renoncer à une critique interne acerbe, mais non devant les yeux et les oreilles de l'ennemi. Il s'agit plutôt d'aiguiser sa propre vision du monde, si nécessaire avec un style APO d'avant-garde (APO = "Opposition extra-parlementaire"). En tant que partisan et connaisseur du catholicisme politique de Carl Schmitt, qu'il vénérait, d'un fascisme classique et d'un contre-renseignement radical, il était clair pour lui qu'"à la fin, la vérité est toujours dans les armes !". L'ancien marxiste n'avait pas oublié cette fameuse citation de Karl Marx: "L'arme de la critique ne peut cependant pas remplacer la critique des armes, la violence matérielle doit être renversée par la violence matérielle, seule la théorie devient une violence matérielle lorsqu'elle s'empare des masses" (Marx : "Zur Kritik der Hegelschen Rechtsphilosophie", 1843/44). Plus réactionnaire que nationaliste, Maschke s'est cependant attaché à stopper l'Antéchrist sous la forme de la démocratie, de l'égalité et de l'humanité, sans jamais risquer de confondre le libéralisme satanique avec le libéralisme légitime qui était le sien. Le réalisme de l'école de pensée qu'il a fondée ne connaît finalement pas d'autre espoir que Dieu. Avec Werner Sombart, il demandait: "Quel esprit se révélera le plus fort: l'esprit marchand ou l'esprit héroïque?". Ne jamais se laisser intimider par le système mafieux du mondialisme libéral est cependant l'une des conditions pour mériter et entreprendre la lutte pour l'ordre nouveau, même s'il semble impossible de la gagner.

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La deuxième figure de proue de Maschke après Carl Schmitt, l'érudit, fut l'homme d'État et réactionnaire catholique espagnol Juan Donoso Cortés, lequel a formulé ce constat de la manière suivante: "La société européenne se meurt. Ses extrémités sont déjà froides. Bientôt, son cœur le sera aussi. Et savez-vous pourquoi elle meurt ? Elle meurt parce qu'elle a été empoisonnée, et parce que des curateurs lui ont donné la substance rationaliste comme nourriture. Elle meurt parce que l'erreur tue et parce que cette société est construite sur l'erreur. C'est pourquoi la catastrophe qui doit arriver sera, dans l'histoire, la catastrophe par excellence. Les individus peuvent encore se sauver, car ils peuvent toujours se sauver. Mais la société est perdue, non pas parce que son sauvetage est une impossibilité radicale en soi, mais parce que la société, j'en suis convaincu, ne veut manifestement pas se sauver. Il n'y a pas de salut pour la société parce que nous ne voulons pas faire de nos enfants de vrais chrétiens et que nous ne sommes pas nous-mêmes de vrais chrétiens. Ce serait une entreprise gigantesque, je ne le vois que trop clairement, si l'on voulait changer le cours actuel des choses".

Malgré tout, Donoso ne voit aucune raison de se décourager malgré ce sombre pronostic, car nous avons toutes les raisons d'être reconnaissants à Dieu de nous laisser mener ce combat. Nous devons seulement nous décider à lutter contre ceux qui veulent généralement construire un monde sans Dieu, supprimer la liberté des citoyens et nos traditions. Ce qui nous amène au sujet principal de notre contribution: l'endoctrinement de la gauche et des verts avec leurs propres experts en "climat", "migration", "extrémisme de droite", "pandémie" et "démocratie de genre", issus de la salle des privilègiés de la radio-télévision publique alimentée par la redevance obligatoire, des ONG d'extrême gauche fortement subventionnées et des partis grotesques du régime "feu tricolore". Leur objectif déclaré est de tromper les électeurs jusqu'à la fraude électorale ouverte. La seule tragédie est que le soi-disant "feu tricolore" n'entraîne pas seulement lui-même dans sa chute, ce qui serait tout à fait bienvenu, mais aussi, malheureusement, le pays tout entier, notre patrie, nos traditions, notre culture, la classe moyenne, les prestataires et les petits salaires, tout en accueillant chaleureusement depuis 2015 plus de huit millions d'envahisseurs venus d'Orient et d'Afrique sous la pression de Bruxelles. Il en a résulté des milliers d'attentats terroristes et de violences criminelles graves contre les citoyens allemands, en particulier contre les femmes et les jeunes filles sans défense, et accessoirement le pillage éhonté de notre système social et la confiscation des logements pour les occupants non invités.

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Lors d'une réunion à Potsdam entre des politiciens de l'AfD, de la CDU et de l'Union des Valeurs (Werteunion) sur le "Grand Remplacement", le changement de peuple et la possible remigration d'environ un demi-million d'envahisseurs illégaux et de criminels sur une base aussi volontaire que possible, l'ONG d'extrême gauche "Correctiv", richement financée par les contribuables, a réussi, en utilisant les méthodes de la Stasi ou de la police politique, à faire pression sur les autorités allemandes. Elle a utilisé les méthodes de la "Gestapo" pour faire passer cette réunion privée pour une réunion d'extrémistes de droite avec des "intentions de déportation, y compris pour des citoyens allemands", à l'aide de mensonges et de fausses affirmations. S'ensuivirent les insultes habituelles des politiciens du Cartel à l'encontre de l'AfD, le Président fédéral Steinmeier traitant ses électeurs de "rats", la belliciste du FDP Strack-Zimmermann allant encore plus loin dans la faconde en qualifiant même l'AfD de "tas de merde", etc.

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Il n'est pas nécessaire de revenir sur cette soi-disant "réunion secrète", qui n'avait rien de secret - il s'agissait d'une réunion privée avec Martin Sellner, l'"idéologue en chef" du mouvement identitaire autrichien, qui a prononcé un bref discours sur la "remigration". Tous les mensonges, insinuations et fausses affirmations concernant les "déportations", etc. ont depuis longtemps été réfutés par les tribunaux, ce que les radiodiffuseurs d'État des chaînes de télévision à péage ARD, ZDF et DLF, ainsi que le cartel politico-médiatique composé de traîtres de haut rang et de traîtres à la nation, y compris les anciennes "églises chrétiennes", la fausse opposition de la CDU/CSU et les habituels bénéficiaires et la piétaille de l'industrie culturelle d'extrême gauche, qui n'a rien à voir avec l'art et la culture, mais tout à voir avec la propagande gouvernementale, n'empêche pas ces salauds de répéter quotidiennement leurs mensonges éhontés avec ferveur et en bombant le torse. Qu'importe !

La question la plus importante est de savoir ce qu'il faut faire maintenant face aux menaces d'interdiction et de mort à l'encontre de l'AfD - lors d'un rassemblement, une affiche a été ouvertement brandie avec l'inscription "AfD'ler töten ! ", sans que la police n'intervienne, et encore moins ne porte plainte pour "incitation au meurtre" -, la menace d'une déchéance des droits civiques pour le politicien thuringien de l'AfD Björn Höcke et une campagne de dénigrement "antifasciste et démocratique" contre tous ceux qui ne veulent et ne peuvent plus abandonner et dissimuler leur révolte, leur résistance et leur colère froide contre les mondialistes, les totalitaires et les destructeurs de notre patrie et de notre prospérité à Berlin et Bruxelles.

Commençons par mettre fin à l'illusion de pouvoir changer fondamentalement la situation actuelle, aussi horrible soit-elle. Le changement de peuple, le remplacement de population et l'accaparement des terres par les envahisseurs venus d'Asie mineure et d'Afrique sont non seulement décidés depuis longtemps par les mondialistes de Bruxelles, Berlin et Washington, mais ils sont également en cours, et rien ni personne ne sera en mesure d'arrêter ou même d'inverser cette situation épouvantable dans un avenir prévisible. Ceux qui en doutent devraient se tourner vers la Pologne, où l'establishment woke, à la demande de Berlin et de Bruxelles, est en train de bouleverser les réalités créées jusqu'alors par le gouvernement national-conservateur du PIS dans le sens de la propagande LGTB et de l'égalité des sexes. L'accent est mis sur la déchristianisation des écoles et sur la domination à exercer sur les enfants et les jeunes. Comme le souligne David Engels dans le dernier numéro de CATO et sur JF-Online, il ne reste pas une pierre sur l'autre et l'on peut parier que, dans quelques années, la Pologne sera, en matière de migration et de politique sociale, un véritable bourbier semblable à la République du "feu tricolore". Les mondialistes et les néolibéraux ne plaisantent pas, et la Hongrie devra faire attention à ne pas être le prochain candidat à un renversement mondialiste et libéral de gauche, car Orban s'est déjà fait rouler dans la farine par les pontes de l'UE rassemblés autour de von der Leyen et Michel lors du nouvel octroi de quelques milliards à la très corrompue Ukraine.

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D'un autre côté, les barbelés, qui n'existent malheureusement pas aux frontières de l'Europe et de l'Allemagne, sont déroulés depuis longtemps pour les patriotes fidèles à leur pays et les "déligitimateurs" du régime. Il ne s'agit pas d'une évaluation pessimiste, nous avons vu ce dont la classe dirigeante a été capable à l'époque de la "pandémie" coronaviresque, et ce n'était qu'une répétition générale pour d'autres "mesures étatiques" d'une entité qui n'est plus un État au sens de la protection et de l'obéissance depuis longtemps, mais qui joue tout de même à l'État avec succès.

Dans le même temps, cela ne signifie pas qu'il faille baisser les bras et pleurer en silence, s'anesthésier avec de l'alcool et des drogues pour refouler le crime qui se déroule sous nos yeux ou même assister impuissant à l'œuvre de destruction. Ce serait bon pour les peureux sans volonté de vivre, incapables d'une quelconque attaque contre le crime politique de la classe dirigeante. Même les oiseaux rares, les faibles et les humiliés peuvent et doivent entrer en guerre. Contrairement à nos ennemis déclarés, les lâches des groupes d'intervention "antifa" qui ne sont courageux qu'à vingt contre un, les "mamies contre la droite" séniles qui ne reconnaîtraient même pas un vrai fasciste s'il se tenait devant elles en chair et en os, les écoliers et étudiants stupides au cerveau lavé qui ne savent certes pas, qui était Cicéron et ne comprennent pas la différence entre le fascisme et le fétichisme, et le troupeau moutonnier des crétins bien-pensants et fidèles au régime, ainsi que le reste de la lie politique et intellectuelle, nous sommes en fait des âmes vivantes, empreintes d'une saine radicalité et du sentiment agréable d'être une minorité face à un monde de mensonges, de bassesses et de saletés les plus répugnantes.

Bien sûr, ils veulent nous donner une leçon avec leurs manifestations ridicules et "étatistes" contre la droite, alors que nous sommes aujourd'hui encore ce que nous avons toujours été et ce que nous serons toujours: patriotes, non-conformistes, contre-révolutionnaires, réactionnaires, traditionalistes, conservateurs de droite, idéalistes jeunes et vieux qui se battent pour une idée, souverainistes, militants nationaux-révolutionnaires, radicaux de droite, libertaires et ennemis de la prison des peuples qu'est l'UE. Les centaines de milliers de personnes qui manifestent "à mort" contre nous ces jours-ci et ces semaines-ci, sur ordre du régime et de ses orgues de propagande, ne sont que des chiens sans dents, des cabots qui jappent, et ils n'ont aucun honneur à respecter. Il leur suffit d'être dans le troupeau, de brandir quelques pancartes idiotes et de hurler quelques slogans encore plus idiots. Laissons ces crétins de la "société civile" jouer à leurs jeux puérils et profiter de leurs crises d'hystérie.

Que faire alors ? Tout ce qui peut servir une panique médiatisée des dominants et enflammer encore plus leurs peurs. Des actions rapides de distribution de tracts devant et dans les centres commerciaux, des campagnes d'affichage nocturnes avec des messages anti-régime, ironiques et dérangeants, prendre des positions qui exposent le courant dominant et surtout qui motivent les siens, comme par exemple avec des concerts, des lectures, des manifestations spontanées, des occupations de maisons, l'installation de salles de sport et de cafés, l'intervention dans la politique communale, la formation de centres sociaux et de "squadras". Ne jamais se justifier, prendre ses distances ou même s'excuser face à des "antifas" hystériques qui crient et profèrent des menaces et des insultes, mais évaluer de manière réaliste le rapport de force en faisant une évaluation intelligente de la situation. Les "antifas" sont certes des lâches, des pervers, des déformés, des imbéciles et des suppôts obtus des mondialistes au pouvoir, mais il est préférable de ne pas les sous-estimer, car cela pourrait s'avérer fatal en cas de doute. Face à des forces dix fois supérieures, la seule solution est de se retirer en bon ordre.

Tout cela est coûteux et fastidieux, parfois au prix de sacrifices, et l'originalité à tout prix n'est pas toujours utile. Il suffit d'incarner de manière crédible notre histoire et notre culture, de reconnaître nos racines, de rejeter la prétention et l'arrogance, de ne pas confondre le militantisme avec les bombes et les massacres, de rompre avec les règles et les habitudes inutiles, de conquérir des espaces de liberté et de les défendre avec courage, de ne pas céder au chantage, de ne pas croire aux mensonges poignants des libéraux et des gauchistes, de profiter de la confusion des esprits comme d'une chance d'amorcer un renouveau et de ne pas désespérer. Persévérer et ne même pas envisager le consensus et le compromis face à nos ennemis, traverser les crises et les catastrophes et résister tant que nos forces nous le permettent. En dépit des fétichistes libéraux-conservateurs de la Loi fondamentale et des intellectuels de référence, nous ne nous contenterons pas de maintenir notre résistance, nous l'activerons. Aux patriotes constitutionnels d'opérette, aux progressistes, aux "antiracistes" égalitaires, qui sont généralement les pires racistes, et aux "nationaux" bourgeois, nous dirons que dans un État non ethnique, la citoyenneté ne signifie en aucun cas faire partie d'une nation, mais n'est qu'un morceau de papier, loin de toute identité nationale et culturelle.

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Pour conclure, laissons la parole à Günter Maschke avec une citation tirée de son magnifique essai de 1987 "Sterbender Konservativismus und Wiedergeburt der Nation" (Conservatisme mourant et renaissance de la nation): "Au début du devenir d'une nation, il y a souvent la guerre civile; il y a peu de raisons pour qu'il y ait autre chose au début de sa reconquête, puisque le plus grand ennemi de la nation est une partie d'elle-même. Il ne s'agit pas d'un romantisme sanglant rappelant le Far West, mais d'une conclusion plausible après la reconnaissance du terrain de la crise. Les conservateurs qui, pendant plus d'un siècle, ont démontré leur capacité à se transformer en étant toujours les plus touchés, aveugles, semi-aveugles ou voyants, pourquoi ne parviendraient-ils pas à se sacrifier en s'abolissant enfin en tant que conservateurs pour renaître en tant que nationaux-révolutionnaires ? Malgré tout, ils sont sans doute ceux qui comprennent encore le mieux la décadence de la société actuelle, qui ont les affects les plus forts à son égard. Pour la première fois, ils ont une vraie chance: celle d'être à l'avant-garde".

À l'époque, j'ai grandement apprécié notre Maschkino pour cette déclaration. Aujourd'hui, je suis dans ma 82ème année et immensément triste de ne pas avoir 50 ans de moins, pour partir au combat nocturne en riant et en étant tendu, en acceptant malgré tout la gravité d'éventuelles blessures, je reconnais encore la véracité de ses paroles deux ans après sa mort trop précoce. Un homme comme lui nous manque, mais nous n'en trouverons pas d'autre comme lui. Sa capacité de discernement, son ironie, son cynisme, son sarcasme, son sens des réalités et, oui, son désespoir réjouissant nous manquent à tous, à tous les coins de rue, à nous, la droite radicale, les réactionnaires et les nationaux-révolutionnaires, même si nos intellectuels de référence se donnent beaucoup de mal. On en reste donc là: "La garde meurt, mais ne se rend pas !".

Werner Olles, le 7 février 2024

jeudi, 15 février 2024

Diagnostic dévastateur de Bloomberg: "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés"

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Diagnostic dévastateur de Bloomberg: "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés"

Source: https://zuerst.de/2024/02/15/bloomberg-mit-verheerender-diagnose-deutschlands-tage-als-industrielle-supermacht-sind-gezaehlt/

New York. Le fait que l'Allemagne soit sur une pente descendante rapide n'est un secret pour personne à l'étranger - sauf qu'en Allemagne, on préfère manifester contre la "droite" plutôt que pour réenclencher une politique raisonnable. Dans un article intitulé "Les jours de l'Allemagne en tant que superpuissance industrielle sont comptés", le service d'information économique américain "Bloomberg" a dressé un tableau sombre de la situation de l'économie allemande.

On y lit sans détour que "les piliers de l'appareil industriel allemand sont tombés comme des dominos". Les Etats-Unis se sont éloignés de leur "allié" allemand, la Chine n'est plus "un client insatiable des produits industriels allemands" et le gaz naturel bon marché en provenance de Russie a disparu.

Mais politiquement, aucun changement n'est en vue : "La paralysie politique à Berlin aggrave les problèmes nationaux", diagnostique "Bloomberg". Les principaux problèmes de l'ancienne locomotive économique allemande sont les suivants: une infrastructure en mauvais état, une population active vieillissante, une bureaucratie pléthorique et un système éducatif déficient.

Au final, le constat est désastreux : "On ne voit pas bien comment le déclin pourrait être enrayé". Même si l'Allemagne dispose encore de "beaucoup de substance" et d'une "série enviable de petits producteurs peu nombreux", les exemples de déclin sont nombreux. Les entreprises sont à genoux, la production en Allemagne est en baisse, selon "Bloomberg" (rk).

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