Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 07 janvier 2013

USA-Russie, de pire en pire, – et “démocratiquement”…

RussieUSA.jpg

USA-Russie, de pire en pire, – et “démocratiquement”…

Ex: http://www.dedefensa.org/

Le 4 juillet 2009, nous citions longuement le professeur Stephen F. Cohen, de l’université de New York, sans aucun doute l’un des meilleurs spécialistes aux USA des relations entre son pays et la Russie. A cette époque (dans le texte cité), Cohen était très nettement pessimiste à propos de ces relations, mettant tous ses espoirs dans le comportement d’un Obama, selon la fameuse hypothèse de ce président devenant une sorte d’“American Gorbatchev”… («Cohen situe la seule chance d’un déblocage des relations USA-Russie dans le seul Obama, en l'appréciant comme un éventuel “hérétique” du système et en le comparant, bien entendu, à Gorbatchev. D’une façon très significative, et délibérée certes, il en appelle à une “nouvelle pensée” à Washington vis-à-vis de la Russie, en une référence évidente à l’expression employée par Gorbatchev durant la période des réformes en URSS.») Quatre plus tard ou presque, l’orientation des choses n’a certes pas changé et les choses ont très certainement empiré ; notamment, et bien qu’on l’ait longtemps attendu et espéré comme pour Godot, l’“American Gorbatchev” n’est pas venu.

Cohen estime que les relations entre les deux pays sont au plus bas depuis la fin de l’URSS, notamment après l’échange entre les deux parlements du vote de deux lois dirigées contre des citoyens des deux autres pays respectifs, selon des circonstances particulières. («The reality is that the partnership we need between Washington and Moscow to make the world safer for all of us has not existed since the Soviet Union ended. And we may be farther from it today as a result partially of this orphan act than we have been in 20 years.»)

(Les déclarations de Cohen sont recueillies par Russia Today, le 29 décembre 2012. La station de TV russe fait des efforts considérables au niveau du travail d’investigation de toutes les facettes de la crise du Système (crise américaniste), comme on peut le voir avec cette interview suivant celle d’ Oliver Stone et de Peter Kuznik, du 29 décembre 2012.)

En plus de situer l’actuel niveau des relations USA-Russie au plus bas, Cohen n’hésite pas à faire porter l’essentiel de la responsabilité de cette situation au côté US. C’est un point important, qui prolonge son analyse déjà citée, et qu’il avance même avec une certaine brutalité pour caractériser la période où l’on assista à une tentative de “relance”, ou reset, des relations. («When Obama and then President Medvedev entered into the reset, Moscow wanted certain things from Washington and Washington wanted certain things from Moscow. Without going into the detail Washington got everything from Moscow it wanted and Moscow got nothing.») Il s’ensuit sans véritable surprise que les relations sont effectivement, et jugées d’un point de vue objectif et sans mettre en cause la bonne volonté des deux présidents, absolument exécrables.

Russia Today: «After the US Senate passed the controversial [Magnitsky] bill, Russia accused Washington of engaging in ‘Cold War tactics’. Now that Moscow has retaliated, how would you describe the two countries' relations?»

Stephen Cohen: «Increasingly we are plunging into a new Cold War. But it’s not a surprise. The story of the orphans doesn’t begin with the Magnitsky Bill. Number of us in the United States have been warning since the 1990s – nearly 20 years – that unless Washington changed its policy, its kind of winner-take-all policy after the Cold War policy toward Moscow, that we would drift toward Cold War, not toward the partnership we all hoped for 20 years ago. […]

»A real honest, analytical approach by an American patriot – as I am – is that Washington bears a large part of responsibly because of the policies it pursued toward Moscow. And what we saw in the Russian Duma and in the Russian Higher House – the Federal Assembly – when virtually every deputy voted in favor of the ban on American adoption, which was just signed by Putin, is an outburst of pent-up of anti-American feeling in Moscow which has been caused not only, but in large measure by American policy.»

Il est intéressant d’apprendre que les spécialistes US de la Russie, y compris Cohen, ne s’attendaient pas à cette riposte (la loi sur les orphelins russes) de la Russie, après la loi votée par le Congrès. Ils s’attendaient à des mesures plus politiques et plus actives, prises par l’exécutif. Il s’agit là, on le remarquera, d’un réflexe de la Guerre froide (dont même Cohen est victime), où, face à la “démocratique” Amérique, l’URSS disposait d’un régime strict, où les assemblées n’avaient aucun rôle et ne représentaient rien, simples chambres d’enregistrement (quand on les consultait, ce qui était extrêmement rare), ce qui laissait toutes les décisions politiques (surtout politique extérieur) à la seule direction politique. On doit sans aucun doute désigner ce phénomène comme le point essentiel du tournant actuellement pris par les relations entre les USA et la Russie, et un tournant qui devrait satisfaire ceux qui réclament la “démocratisation” de la Russie, – qu'ils obtiendront, c'est absolument assuré, au prix d'un durcissement anti-bloc BAO de la Russie … Bien entendu, et avec juste raison, Cohen ne croit pas du tout au caractère accessoire, par rapport à d'éventuelles mesures plus politiques, de la mesure prise par les Russes à l'initiative de la seule Douma, et se trouve plutôt inquiet à cet égard ; il juge justement qu’il s’agit d’un enchaînement extrêmement inquiétant, entre deux Parlements qui seront évidemment très difficiles à convaincre et à regrouper, et qui auront absolument tendance à la surenchère et au patriotisme sans concession.

Russia Today: «How much is this dispute actually just political saber-rattling and how will it actually impact the children?»

Stephen Cohen: «There is an old Russian saying – “Words are also deeds.” A lot of people in Moscow and in Washington- when they passed the Magnitsky Act and now the ban on adoption in Moscow – may have though that they were just talking, showing off, playing grandstanding. But these words have consequences. They have backed, they have fueled this new Cold War atmosphere which is enveloping the relationship between our two countries. Each going to affect American relations with Russia regarding Afghanistan, regarding missile defense, regarding Syria, regarding Iran – these are very serious matters. The angrier people get, the more resentment people have on both sides, the worse is the situation.»

»For example, anti-Putin feeling in America is irrational, completely irrational. There has been a kind of demonization of Putin in America. Some of us tried to counter it by beginning a rational discourse about Putin as a leader. We are not pro-Putin, we just see him as a national leader who needs to be understood. But these events – the Magnitsky and the orphan act are going to make it impossible to have a discourse in America about Putin’s leadership in a way that would lead to any cooperation between Obama and Putin.»

Russia Today: «With the US and Russia exchanging tit-for-tat actions, what possible further moves can we expect?»

Stephen Cohen: «There was some surprise in America because our legislature does not think about the consequences of what it does. Many people thought that the Russian reaction to the Magnitsky Bill would be for Moscow to start selling its dollars, for example, and try to harm the American economy or perhaps that Moscow would reduce its cooperation with the United States in supplying NATO troops fighting in Afghanistan. So many people were surprised that the orphan issue became the retaliation.

»But there are two issues here that are interesting: In the beginning President Putin did not seem to favor the ban on American adoptions, but he signed the bill after it turned out that almost every member of this parliament favored it. It is also said that President Obama did not favor the Magnitsky Bill, but he signed it when it turned out that almost every member of Congress favored it. So it may be that we are exaggerating the power both of Putin and Obama.»

On retiendra deux champs généraux de remarques des déclarations de Cohen. Cela permet de mieux situer les éléments fondamentaux du débat, et d’envisager l’orientation que ce débat, que cet affrontement peut prendre.

• Cohen confirme le caractère irrationnel, complètement hors de tout contrôle de la raison, de l’attitude anti-russe, et surtout anti-Poutine du Congrès. C’est une de ces attitudes du Congrès (comme, par exemple, celles qui concernent Israël) qui est absolument incontrôlable et qui conduit à des législations catastrophiques par leurs effets. Ces effets ne sont aucunement envisagés par les législateurs, qui ne répondent dans ce cas, pour l’essentiel, qu’à leurs pulsions. (En effet, nous rejetons la thèse du rôle majeur sinon exclusif des lobbies. Les lobbies ont bien sûr leur rôle rationnel de pourvoyeur d’argent et de pression, mais ce rôle n’est nullement exclusif de comportements psychologiques personnels ou collectifs des parlementaires relevant de la pulsion en général paranoïaques et paroxystiques, que les lobbies justement alimentent indirectement et sans le chercher précisément (ils ne travaillent pas, eux, dans la finesse psychologique). Il s’agit alors, pour les parlementaires, pour dissimuler à leurs propres yeux le rôle vénal des lobbies ou au moins de le réduire, de donner à leur propre comportement une apparence d’engagement personnel répondant à une situation politique donnée. Bien entendu, ces “situations politiques données” étant en général du type paranoïaque et hystérique, la psychologie est à mesure ; du point de vue des relations avec la Russie, ex-URSS, les législateurs US ont été gâtés pour cette sorte de manœuvres et d’attitudes depuis les débuts de la guerre froide, avec les diverses campagnes paroxystiques, le Maccarthysme, la terreur d’une attaque nucléaire unilatérale soviétique, la subversion communiste, etc.) Bien entendu, l’intérêt de la remarque de Cohen est dans ceci qu’il admet implicitement que la Douma elle-même, réagissant face au Congrès, pourrait à son tour, et cette fois sans l’aide de lobbies mais simplement très fortement aiguillonnée par le comportement du Congrès et par son propre sentiment patriotique, adopter le même comportement que ce Congrès.

• Cohen confirme l’importance du Congrès (par rapport à Obama) mais aussi nous fait découvrir, ou confirmer, celle de la Douma par rapport à Poutine. Ce dernier point n’a en effet sans doute pas assez été mis en évidence, notamment parce qu’on a l’habitude de céder aux clichés sur un “régime dictatorial” au Kremlin . Ce n’est pas le cas. La Douma a un poids de plus en plus important et un poids qu’elle entend manifester de façon autonome, comme cela se fait dans les grandes démocraties majeures où le système législatif a une place de choix. A cet égard, elle fonctionne effectivement comme le Congrès et les deux systèmes tendant à se rejoindre, d’une façon étonnamment paradoxale pour ceux qui opposent les USA et la Russie comme on oppose l’archétype de la démocratie à celui de la dictature. (Ajoutons, comme cerise sur le gâteau qu'au niveau des pratiques électorales, on sait que les USA sont beaucoup plus suspects et beaucoup plus corrompus que la Russie.)

Ces divers points ont un probable effet politique. (Cet effet politique n’est pas nécessairement général mais concerne certainement les relations USA-Russie, domaine où la Douma s’est effectivement impliquée fortement et où le Congrès a l’attitude qu’on voit). Nous allons vers de plus en plus d’intransigeance de deux côtés, notamment parce que les matières impliquées sont extraordinairement émotionnelles (des Pussy Riot aux OGN russes subventionnées par les USA, nous sommes à l’heure du triomphe du système de la communication) ; notamment parce que le pouvoir est fragmenté et que les Parlements jouent un rôle grandissant (cas russe, surtout, comme nouveauté) ; notamment parce que le système de la communication qui est si puissant aujourd’hui joue un rôle fondamental dans ces occurrences-là de fonctionnement et d’affirmation de pouvoir. La situation des rapports des deux puissances risque donc de devenir encore plus délicate, encore plus fragile et vulnérable qu’elle n’était au temps de la Guerre froide. C’est bien entendu notre analyse.

vendredi, 21 décembre 2012

Dostoyevsky: Why American dream was never a bargain

Dostoyevsky: Why American dream was never a bargain

By Nicolas Bonnal

Ex: http://english.pravda.ru/

dostoievski-head_t.jpgThe American dream...We have been told for two centuries that America was the awesome land of dreams and achievement, and that the rest of the world was a mere failure; that in Europe everyone was starving while in America everything was lush and green. What if it was all a lie? If the conquest of the west was a nightmare for those who lived there, and if the life for the poor had been very hard, and not only during the interminable and unsolved crisis of 1929? As a libertarian French economist wrote recently, 90% of the American people would be considered poor in the so despised Europe, if only we included criteria like the cost of private health or education in the calculation of American way of life.

I don't mean to be provocative. Many superior minds were already provocative in respect of this humble reality: American dream never was a bargain.

Let's start from the seventeenth century and the founding fathers. Never forget that the American climate is one of the wildest in the world, that one could hardly survive, and that the American growth is mainly due to the second industrial revolution and the demographic explosion in Europe during the last third of nineteenth century! Otherwise, the living conditions were abominable and many times colons died during wintertime. So, how could one be so "eyes wide shut" to get there? The great sociologist Daniel Boorstyn, in his wonderful rhetoric of democracy, gives us the key:

There was never a more outrageous or unscrupulous or more ill-informed advertising campaign than that by which the promoters for American colonies brought settlers here.

Advertisement is the language of America. Advertisement is an arguing technique producing addiction and consumerism, including in religious matters (Protestantism and Puritanism). The development of printing means the development of lies and British extremist politics during cromwellian times (which are allegedly the model of Orwell's Oceania!). And thus, to populate America, this far, cold and deserted land, you had to lie a little bit:

Hopeful overstatements, half-truths, and downright lies... gold and silver, fountains of youth, plenty of fish, venison without limit, all of course were promised...

Despite this art of lying, and considering the impossible conditions of living in a pre-technical world, we understand why there were only three millions Americans at the beginning of the nineteenth century, this golden age of their civilization and literature. The awkward difficulties of the American reality were thus appreciated by our favourite witness, Alexis de Tocqueville. At the time of Tocqueville, there is no European mass immigration. Yet there is an American immigration to the west, whose harshness shocks French traveller and writer:

Many of these adventurers, who rush so boldly onwards in pursuit of wealth, were already in the enjoyment of a competency in their own part of the country. They take their wives along with them, and make them share the countless perils and privations which always attend the commencement of these expeditions. I have often met, even on the verge of the wilderness, with young women, who after having been brought up amidst all the comforts of the large towns of New England, had passed, almost without any intermediate stage, from the wealthy abode of their parents to a comfortless hovel in a forest.

The conditions are thus equal to those lived by John Ford's heroes and pioneers:

Fever, solitude, and a tedious life had not broken the springs of their courage. Their features were impaired and faded, but their looks were firm: they appeared to be at once sad and resolute.

What motivated these sacrifices? I should say idealism, in a word. America is an idealistic, somewhat fanatical country, run by a wishful thinking and a fascination for the bible, and the people there enjoy blinding they eyes: in Utopia the dream is still to come!

I'm not kidding, I'm just referring to the greatest genius of literature, Dostoyevsky, who describes an amazing episode of his possessed' life. They come to America, then:

"We hired ourselves out as workmen to an exploiter; there were six of us Russians working for him students, even landowners coming from their estates, some officers, too, and all with the same grand object. Well, so we worked, sweated, wore ourselves out; Kirillov and I were exhausted at last; fell ill went away we couldn't stand it. Our employer cheated us when he paid us off; instead of thirty dollars, as he had agreed, he paid me eight and Kirillov fifteen; he beat us, too, more than once. So then we were left without work, Kirillov and I, and we spent four months lying on the floor in that little town. He thought of one thing and I thought of another."

Dostoyevsky just explains that any bad condition of living in America is well received for the country is the land of light and freedom and highly motivated people. Everything is thus deified by the possessed; it is good just because it is American (it's like Vietnamese and Iraqi bombings...) and because the other men are simply children.

On the contrary, Kirillov and I made up our minds from the first that we Russians were like little children beside the Americans, and that one must be born in America, or at least live for many years with Americans to be on a level with them. And do you know: if we were asked a dollar for a thing worth a farthing, we used to pay it with pleasure, in fact with enthusiasm. We approved of everything: spiritualism, lynch-law, revolvers and tramps.

The slaves-adventurers are thus labelled "Men made of paper" by Shatov. With his habitual and implacable shrewdness, Dostoyevsky understands that any American trait will be celebrated by the adorers of Uncle Sam. He seizes that in the future America will fascinate the minds of many, even if this country will attain its status and wealth thanks to European wars and communism, communism that will delay the development of Russia (next world power in 1914) and China. In this meaning yes America was a lucky place.

Let us conclude: we are used to assert that a man fascinated by the presently fraying America is a liberal. And what is a liberal for Dostoyevsky?

"Our Russian liberal is a flunkey before everything, and is only looking for some one whose boots he can clean."

In France and in Europe today, we have a lot of flunkeys, and, would say the great Will, an American dream still strutting and fretting his hour upon a stage...

Nicolas Bonnal

mercredi, 28 novembre 2012

Moskau über Aufstockung von Nato-Militärpotential in Türkei besorgt

Moskau über Aufstockung von Nato-Militärpotential in Türkei besorgt

von Sergei Guneev

Der russische Aussenminister Sergej Lawrow hat in einem Telefongespräch mit Nato-Generalsekretär Anders Fogh Rasmussen die Besorgnis Russlands über die Pläne der Nato zur Aufstockung ihres Militärpotentials in der Türkei bekräftigt. Das geht aus einer Mitteilung des russischen Aussenministeriums hervor.
Das Telefongespräch fand auf Initiative der Nato-Seite statt.
Laut der Mitteilung hat Rasmussen Lawrow über die Situation mit dem an die Nato gestellten Antrag der Türkei informiert, ihr Patriot-Abwehrraketen zur Verfügung zu stellen. 
Der russische Aussenminister äusserte Besorgnis über die geplante Verstärkung des Militärpotentials der Nato in der Region und bekräftigte das Angebot, eine direkte Verbindung zwischen Ankara und Damaskus herzustellen, um unerwünschte Zwischenfälle zu vermeiden.
Die Seiten erörterten auch die Vorbereitung auf die zum 4. Dezember nach Brüssel einberufene Ministersitzung des Russland-Nato-Rates.
Das Nato-Mitglied Türkei hatte die Allianz ersucht, ihr Patriot-Raketenkomplexe für den Schutz der 900 Kilometer langen Grenze zu Syrien zur Verfügung zu stellen. Laut dem Nato-Chef soll der Antrag von Ankara unverzüglich geprüft werden.

© RIA Novosti vom 23.11.2012

jeudi, 22 novembre 2012

La Russie, l’Occident et l’Allemagne

 AlexanderDugin816-755.jpg

La Russie, l’Occident et l’Allemagne

 

Extrait d’un entretien accordé par Alexandre Douguine au magazine allemand “Zuerst”

 

Q.: Monsieur Douguine, l’Occident ne se trouve-t-il pas dans une mauvaise situation?

 

AD: Absolument. Mais la situation dans laquelle se débat l’Occident est différente de celle en laquelle se débat la Russie. Regardez l’Europe: l’UE se trouve dans un état de crise profonde; la rue en Grèce se rebelle ouvertement, l’Europe centrale et septentrionale croupit sous les charges sociales, politiques et économiques apportée par l’immigration de masse depuis ces dernières décennies. Même les Etats-Unis sont plongés dans une crise profonde. Mais, pourtant, c’est cette crise qui va faire se corser la situation. Car dans de telles situations d’instabilité et de précarité, ce sont toujours les partisans de lignes dures qui finissent par avoir le dessus. Aux Etats-Unis, actuellement, on évoque ouvertement une guerre contre l’Iran, même si à New York un bon paquet de citoyens américains manifestent contre Wall Street. On ne discute plus que du moment idéal pour commencer la prochaine guerre. Lénine disait en son temps: hier, c’était trop tôt, demain ce sera trop tard.

 

Q.: Vous defendez l’idée d’une alliance eurasiatique. Cette idée n’implique-t-elle pas que les Etats européens se détachent progressivement de l’UE bruxelloise, un processus à prévoir pour le moyen voire le long terme, et se donnent de nouvelles orientations. Est-ce là une hypothèse réaliste?

 

AD: La Russie est l’allié naturel d’une Europe libre et indépendante. Il n’y a donc pas d’autres options. Bien sûr, l’Europe actuelle n’envisage pas cette option, car elle est systématiquement refoulée par le fan-club transatlantique des égéries des “Pussy riots”. Mais cela pourrait bien vite changer. Qui imaginait, au début de l’été 1989, que le Mur de Berlin allait tomber en automne? Une poignée d’esprits lucides que l’établissement considérait comme fous ou dangereux.

 

Q.: Comment voyez-vous l’avenir des relations germano-russes, tout en sachant que celles-ci ont été jadis bien meilleures?

 

AD: Il y a beaucoup de liens entre l’Allemagne et la Russie. Nous avons une longue histoire commune. On aime à l’oublier aujourd’hui, surtout dans le vaste Occident. Lors de la signature de la convention de Tauroggen en 1812, le Lieutenant-Général prussien Johann David von Yorck a négocié de son propre chef un armistice entre le corps prussien, contraint par Napoléon de participer à la campagne de Russie, et l’armée du Tsar Alexandre. La Russie a soutenu la révolte prussienne contre les Français, ce qui a permis de lancer la guerre de libération des peuples contre Napoléon. La diplomatie russe a permis aussi en 1871 que le Reich allemand de Bismarck puisse devenir réalité  sur l’échiquier européen. La Russie a toujours soutenu le principe d’une Allemagne forte sur le continent européen. Otto von Bismarck recevait souvent l’appui de Saint-Pétersbourg. Ce ne sont là que deux exemples: la liste des coopérations germano-russes est longue et, à chaque fois, les deux protagonistes en ont bénéficié. Sur le plan culturel, les relations sont tout aussi étroites: philosophes russes et allemands s’appréciaient, se sentaient sur la même longueur d’onde. Mais nous nous sommes également opposés dans des guerres sanglantes mais, Dieu merci, cette époque est désormais révolue.

 

Q.: Et aujourd’hui?

 

L’Allemagne est le pilier porteur de l’économie européenne. L’économie européenne, c’est en réalité l’économie allemande. L’idée sous-jacente de l’économie allemande diffère considérablement de l’idée qui sous-tend la praxis économique du capitalisme occidental et britannique. En Allemagne, on mise sur l’industrie, de même que sur une création de valeurs réelles par le biais de la production de biens et non pas sur le capitalisme financier et bancaire qui, lui, ne repose sur rien de matériel. Aujourd’hui l’Allemagne est contrôlée par une élite exclusivement imprégnée d’idéologie “transatlantique”, qui empêche tout rapprochement avec la Russie. En Russie, on a aujourd’hui des sentiments pro-allemands. Poutine, on le sait, passe pour un grand ami de l’Allemagne. Mais malgré cela, le gouvernement de Berlin, et aussi l’opposition à ce gouvernement, essaie d’intégrer encore davantage l’Allemagne dans une UE en mauvaise posture, tout en renonçant à de larges pans de la souveraineté allemande. Pour l’Allemagne, une telle situation est dramatique!

 

Q.: Dans quelle mesure?

 

AD: L’Allemagne est aujourd’hui un pays occupé, déterminé par l’étranger. Les Américains contrôlent tout. L’élite politique allemande n’est pas libre. Conséquence? Berlin ne peut pas agir pour le bien du pays comme il le faudrait, vu la situation. Pour le moment, l’Allemagne est gouvernée par une élite qui travaille contre ses propres intérêts. Nous, les Russes, pouvons aider l’Allemagne parce que nous comprenons mieux la situation de votre pays, en état de servilité, et parce que nous travaillons à créer des réseaux germano-russes en divers domaines. Nous pourrions travailler avec divers groupes au sein de la République Fédérale, nous pourrions améliorer nos relations culturelles. Je crois fermement qu’un jour se recomposera une Allemagne libre, forte et autonome en Europe, qui lui permettra de jouer un rôle d’intermédiaire entre l’Est et l’Ouest du sous-continent. Le rôle que jouent actuellement les vassaux de l’eurocratie bruxelloise et de Washington ne permet pas de forger un vrai destin pour l’Allemagne.

 

Q.: Monsieur Douguine, nous vous remercions de nous avoir accordé cet entretien.

 

Entretien paru dans le magazine “Zuerst!”, Oktober 2012, http://www.zuerst.de/ ).

Moscow Police shall revive the great Cossack tradition

 ukrainian_cossacks_rada.jpg

Moscow Police shall revive the great Cossack tradition

 
 

by Olivia Kroth

Ex: http://english.pravda.ru/  

According to the Russian media Izvestia, Cossacks shall patrol Moscow's main streets soon, to look out for illegal vendors and illegal parkers. The Cossack detachment will be about 600 men strong. Unauthorized trade by all kinds of peddlers shall be curbed, as well as the clogging of pathways by wrongly parked cars.

The Cossacks have already been assisting the Interior Ministry and the Federal Penitentiary Service, also helping rescue workers and first aid units. 

President Vladimir Putin said in his pre-election program in February 2012 that the Russian Cossacks shall be re-integrated into the military and police forces. He thinks highly of them and wants to give them the opportunity of using their full potential in the service of the Russian Federation. 

According to the Committee for Cossack Affairs, as quoted by Izvestia, the Cossacks doing police service in Moscow will wear armbands and carry identity cards like other squad members, patroling the streets in their traditional uniforms with red stripes.

This might turn out to be an extra touristic bonus, as many foreigners love the Cossack lore with their colorful uniforms, beautiful songs, legends and special customs, a unique memory of old Russia. 

Cossack souvenirs, such as cavalry equipment and Cossack clothes - the traditional sheepskin hat, the riding boots - are a big hit among people worldwide. Cossack nostalgia, expressed by such beautiful music as produced by the Kuban Cossack Choir, is very popular as well. 

According to Izvestia, the Cossacks will be assisting Moscow police officers, but will not be able to detain suspects or apply sanctions on their own. The Cossack units shall patrol main streets and parks, and watch out for potential trouble-makers around churches, childrens' playgrounds and public gathering places.

The new Cossack units must meet the same physical requirements as the regular police.  They must be physically fit and free of any criminal record. The final approval will be given by the Interior Ministry.

The Moscow Cossack Society has about 9.000 members. On the 17th of October 2012, they gathered at the second International Cossack Village Festival in Moscow. A highlight of this festival was the construction of a chapel devoted to Don Icon of the Mother God. Kirill, the Metropolitan of Stavropol and Nevinnomysk, blessed the chapel.

Cossacks protected the Russian Orthodox Church and the Motherland during difficult times. Today, Cossacks continue doing so, educating children and young people according to their high ethical standards.

Cossacks are strong people, problem solvers, with traditional family values. They go on protecting the Orthodox religion, because it is their foundation, the secure ground they stand on. 

A lot of families with their children were gathered at the cheerful Cossack Festival in Moscow, sharing their traditional food, mead and songs with guests, especially the "Lyubo!" - song. It shows that Cossacks have a future.

At the festival, Cossack Colonel, Igor Kulichev, told the press that the Cossack Society of Moscow has special programs for patriotic education of the young generations, providing security and order, training them in civil defense and crime protection. The main tradition of Cossacks is serving the state and society. 

They originally stem from democratic, semi-military societies in Southern Russia. Cossacks played an important role as pioneers in the Russian Far East. By the 18th century, Cossack hosts in the Russian Empire served as buffer zones on the borders as border guards, enjoying vast autonomy. Cossack militia protected forts, settlements, trading posts and performed police functions on the frontiers. 

Later, they became an integral part of the Russian Army. The Cossack Light Cavalry, agile riders of the steppe, played an important role driving Napoleon's army out of Russia. During the French retreat, Cossack brigades of light cavalry attacked constantly from the back and harrassed their flanks, in order to weaken the retreating French army. 

Traditionally, Cossack cavalry men are among the best riders worldwide, performing astounding stunts. It seems that they are like an incarnation of the ancient Greek centaurs, half horse, half man. 

Napoleon himself stated with a mixture of admiration and envy, "Cossacks are the best light cavalry troops that exist. If I had them in my army, I would go through all the world with them." 

Fortunately, he did not have them in his army, which arrived back home, in France, battered and broken, decimated to a sheer minimum. The Cossacks played no small part in their ultimate defeat.  

Cossacks have always served the Motherland well. They keep doing so until this very day. 

 

Prepared for publication by:

Lisa Karpova
Pravda.Ru

Les FEMEN : des agents provocateurs ?

femen-nude3-400_0.jpg

Les FEMEN : des agents provocateurs ?

 
       

 

Ex: http://french.ruvr.ru/
 

Depuis quelques mois, nombre de français ont entendu parler des FEMEN, ce groupuscule féministe Ukrainien composé de jeunes et jolies jeunes femmes, et dont la méthode de combat et de revendication consiste à exposer ses seins au grand jour. Les actions des FEMEN pour l’amélioration de la condition des femmes ou la lutte contre la prostitution en Ukraine ne peuvent au demeurant qu’attirer de la sympathie. Lorsque celles-ci manifestent en petite culotte pour dénoncer le système « sexe contre diplômes » dans les universités ukrainiennes, tous les hommes de la planète les soutiennent, cela va sans dire. On peut tout autant difficilement être contre elles, lors de leur stimulante campagne appelant à « lire plus » et motivée par le slogan : « si tu ne lis pas plus, je ne couche pas avec toi » (!). Enfin comment ne pas être d’accord avec elles lors de leurs manifestations contre la prostitution pendant l’euro de football en Ukraine ? Les FEMEN jouent sur leur somptueuse plastique et une symbolique très identitaire et guerrière qui, une fois n’est pas coutume, ne semble pas déranger les élites globalistes européennes.

C’est il y a un an que le mouvement a commencé à prendre de l’ampleur et à surtout activement se mêler de politique internationale. Les jeunes féministes se sont revendiquées de l’heritage de la révolution orange en Ukraine, ce coup d’état démocratique destiné à vassaliser durablement l’Ukraine dans l’alliance occidentale. Fin 2011, elles ont aussi manifesté en soutien de la révolution du Lotus en Egypte, contre Moubarak, et pour l’émancipation des femmes Egyptiennes. Nul ne peut douter que le bilan des courses, ne doit sans doute pas être à la hauteur de leurs espérances, mais leur croisade anti-Moubarak et pour l’émancipation des femmes s’est depuis transformé en une croisade contre la Shariah et l’islamisme, ainsi que contre la Burka. Curieusement, les provocations des FEMEN en Turquie et en Tunisie n’ont pas abouti a quoi que ce soit. Le fait de se déshabiller devant une mosquée n’a pas visiblement eu en Turquie l’effet escompté.

Au sein de l’Union Européenne le mouvement a reçu un accueil beaucoup plus favorable. Les FEMEN ont organisé depuis un an un réel tour d’Europe, destiné à l’organisation d’actions dans différents pays, mais aussi à la création de structures FEMEN dans différents pays: suisse, hollande, Italie ou encore France par exemple en réaction à l’affaire Strauss Khan. A l’international, c’est le Brésil qui a lui été cet été contaminé par cette vague feministe-orange. On se demande toujours avec quels moyens et quels soutiens logistiques ces déplacements ont été organisés. La Voix de la Russie a publié un texte très intéressant à ce sujet, et qui met en lumière des faits assez intéressants, notamment le fait que les FEMEN bénéficient de soutien plus qu’inattendus à l’ouest comme à l’est, via des stars du Show-business Ukrainien, des hommes d’affaires allemands et américains ou encore plausiblement la présence française à l’étranger, puisque les FEMEN notamment étaient invitéesa l’ambassade de France a Kiev le 14 juillet 2012. Ces soutiens ne sont pas surprenants lorsqu’on sait que les FEMEN défendent l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et s’opposent également à l’ingérence russe en Ukraine. Il est aussi à noter que lors de leur dernière visite à Moscou, celles-ci ont été reçues par Sergueï Mironov, le leader du parti d’opposition social-démocrate Russie Juste, parti qui a activement participé aux contestations de rues en Russie, contestations que certains ont comparées a une tentative de révolution de couleur en Russie.

C’est justement cet été que les choses ont commence à prendre une autre ampleur. Le message global des FEMEN s’est politisé, s’affirmant de plus en plus contre le racisme, le sexisme et les valeurs patriarcales qui règnent dans les sociétés industrialisées, valeurs promues selon elles par les religions. Leurs campagnes politiques vont alors de plus en plus se diriger contre les leaders de l’Europe orientale : Vladimir Poutine, Alexandre Loukachenko, Victor Ianoukovitch ou leurs alliés en Europe, Sylvio Berlusconi en tête. En juillet dernier, les FEMEN tentent d’agresser le patriarche orthodoxe Cyrille lors d’une visite a Kiev, sous le slogan : Tuez Cyrille, la campagne étant accompagnée d’une photo de ce dernier décapité. Charlie hebdo n’aurait sans doute pas fait plus ignoble. Très logiquement finalement cette action a été revendiquée en soutien au Pussy-Riot, ces 3 anarchistes russes ayant été arrêtées pour avoir organisé un concert punk dans la cathédrale Saint Sauveur à Moscou et dont deux d’entre elles ont été condamnées pour hooliganisme. En réaction à la condamnation de ces dernières, les FEMEN ont donc jugé nécessaire d’attaquer l’église et de tronçonner une croix érigée en mémoire des victimes de la répression stalinienne et qui datait de la révolution de couleur orange. Ce faisant, elles voulaient tant manifester leur déception de l’Ukraine orange que montrer leur détermination face a l’église Chrétienne.

La réaction du pouvoir Ukrainien a été sans doute moins disproportionnée que celle du mainstream médiatique qui a réagi de façon relativement obsessionnelle à ce non événement: dans tous les pays du monde les manifestations non organisées sont illégales et la destruction d’édifices publics et religieux également hors la loi. De façon surprenante, suite à cela, la coupeuse de croix arrive à s’enfuir d’Ukraine en étant pourtant recherchée en Ukraine et trouve refuge en France ou s’installera peu de temps après la base arrière et internationale des FEMEN. L’antenne française est rapidement créée à Paris composée de militantes françaises et sous la férule de Inna Shevshenko, Loubna Meliane ou encore Safia Lebdi qui à jugé bon de m’écrire J

L’orientation très à gauche de ces cadres français est parfaitement adapté aux revendications des FEMEN pour une nouvelle société sans religions, sans différences entre hommes et femmes et en faveur des droits des minorités. La proximité du mouvement avec les groupes libertaires de gauche français tels que « ni putes ni soumises » ou avec « le parti socialiste » semble clairement indiquer les raisons d’êtres de ce groupuscule féministe qui n’a rien trouvé de mieux que d’aller hier en France déranger une manifestation autorisée pour la famille traditionnelle en hurlant « in Gay We trust ». Les FEMEN, déguisées en bonne sœur, ont gazées des poussettes et des enfants avec du faux gaz en hurlant « voila le sperme de dieu », déclenchant vraisemblablement le stress et la colère du service d’ordre de la manifestation. On se demande comment il aurait pu en être autrement. Le mainstream s’est lui contenté de parler de coups que les FEMEN auraient reçu. Evidemment nul ne saurait cautionner les coups que l’une des activistes a vraisemblablement reçu (ce qui n’est pas la première fois) mais de la même façon qu’avec les Pussy-Riot on peut se demander quelles sont les motivations réelles d’une telle action.

Une femme (théoriquement une future mère) trouve t'elle normal d’aller hurler et jeter du gaz (aussi faux soit t-il) sur des familles en poussette ? N’y a-t-il d’autres moyens pour de jolies jeunes femmes, dont des responsables associatives françaises, de se faire entendre ? Comment la société et les journalistes auraient réagi si des manifestants pour le mariage homosexuel avaient été agressés de la même façon par des partisans du mariage traditionnel ?

Produit marketing importé à sans doute très bas coût, les FEMEN ont depuis leur arrivée en France dévoilé leur vrai visage, celui d’un groupuscule féministe financé et soutenu par l’Occident, sous contrôle politique et moral d’une gauche française libertaire et sectaire, et dont à ce jour, les revendications exprimées sont bien loin des préoccupations populaires et nationales tant françaises qu’Ukrainiennes.

mercredi, 21 novembre 2012

Een interview met Alexander Doegin

alexandre douguine,alexander dugin,russie,entretien,nouvelle droite,synergies européennes,théorie politique,sciences politiques,politologie

Een interview met Alexander Doegin

Inleiding

In februari 2012 reisde professor Alexander Doegin naar New Delhi, India, om er deel te nemen aan het 40ste Wereldcongres van het International Institute of Sociology, waarvan het thema dit jaar in volgend teken stond: “After Western Hegemony: Social Science and its Publics.”

Professor Doegin was zo vriendelijk om wat tijd vrij te maken voor enkele vragen vanwege medewerkers van Arktos die eveneens op het congres aanwezig waren. 

We hebben in dit interview gepoogd om professor Doegin enkele van zijn basisconcepten te laten verduidelijken om zodoende de verwarring en de desinformatie weg te nemen die rond hem en zijn beweging, de Eurazische Beweging, en haar zijtak in de Engelstalige wereld, de Global Revolutionary Alliance, hangen. Het interview werd afgenomen door Daniel Friberg, CEO, en John B. Morgan, hoofdredacteur van Arktos.

Dit interview werd gepubliceerd op het moment dat professor Doegin als spreker aanwezig was op Identitarian Ideas 2012, georganiseerd door de Zweedse organisatie Motpol in Stockholm op 28 juli 2012, en verliep tegelijk met de publicatie, door Arktos, van professor Doegins boek The Fourth Political Theory (http://www.arktos.com/alexander-dugin-the-fourth-political-theory.html [5]). Dit is het eerste boek van de hand van professor Doegin in het Engels.

In het Westen leeft de perceptie dat u een Russische nationalist bent. Voelt u zich hierdoor aangesproken?

Het concept van de natie is een kapitalistisch, westers concept. Daartegenover staat het Eurazisme, dat zich richt op culturele en etnische verschillen, en niet op éénmaking op basis van het individu, zoals het nationalisme vooropstelt. Wij verschillen van het nationalisme, doordat we een pluraliteit van waarden verdedigen. Wij verdedigen ideeën, niet onze gemeenschap; ideeën, niet onze maatschappij. Wij dagen de postmoderniteit uit, maar niet enkel namens de Russische natie. De postmoderniteit is een gapende leegte. Rusland vormt slechts een deel van de globale strijd. Het is zeker en vast een belangrijk deel, maar het vormt niet het uiteindelijke doel. Voor onze medestanders in Rusland kunnen we Rusland niet redden, zonder tegelijkertijd de wereld te redden. Net zoals we de wereld niet kunnen redden, zonder Rusland te redden.

Het gaat niet enkel om een strijd tegen het westerse universalisme. Het gaat om een strijd tegen alle, ook islamitische vormen van universalisme. We aanvaarden geen enkele politiek die universalisme wil opdringen aan anderen – westers, noch islamitisch, noch socialistisch, noch liberaal, noch Russisch. Wij zijn niet de verdedigers van het Russische imperialisme of revanchisme, maar wel van een globale visie en multipolariteit die gebaseerd zijn op de dialectiek van de beschaving. Onze tegenstanders beweren dat de veelheid aan beschavingen noodzakelijkerwijs leidt tot een clash. Deze bewering is fout. De globalisering en de Amerikaanse hegemonie leiden zonder uitzondering tot bloedige inmenging en geweld tussen beschavingen, waar er vrede, dialoog, of conflict zouden kunnen zijn, afhankelijk van de historische omstandigheden. Maar het opleggen van een heimelijke hegemonie leidt tot conflicten en, onvermijdelijk, erger in de toekomst. Ze hebben het dus over vrede, maar voeren oorlog. Wij verdedigen de gerechtigheid – niet oorlog of vrede, maar gerechtigheid en dialoog en het naturlijk recht van elke cultuur om haar identiteit te bewaren en te streven naar wat ze wil zijn. Niet enkel historisch, zoals in het multiculturalisme, maar ook in de toekomst. We moeten onszelf bevrijden van die zogezegde universalismen.

Welke rol dicht u Rusland toe bij het organiseren van de antimoderne krachten?

Het opzetten van antiglobalistische, of eerder antiwesterse, bewegingen en stromingen in heel de wereld bestaat uit verschillende stappen. Het gaat er fundamenteel om mensen te verenigen in hun strijd tegen het status quo. Dus, wat bedoel ik precies met status quo? Het gaat hier om een reeks met elkaar verbonden fenomenen die een belangrijke shift van moderniteit naar postmoderniteit met zich meebrengen. Het wordt vormgegeven door een shift van de unipolaire wereld, op de eerste plaats in de vorm van de invloed van de Verenigde Staten en West-Europa, naar een zogenaamde niet-polariteit, zoals ze zichtbaar wordt in de huidige impliciete hegemonie en in de revoluties die erdoor worden georchestreerd via handlangers, zoals bijvoorbeeld de oranje revoluties. Het hoofddoel van het Westen achter deze strategie is de definitieve controle over de planeet, niet enkel door middel van directe interventie, maar ook via een universalisering van zijn waarden, normen en ethiek.

Het status quo van de liberale hegemonie van het Westen is wereldomvattend geworden. Het gaat om de verwestersing van de hele mensheid. Dat betekent dat zijn normen, zoals de vrije markt, vrijhandel, liberalisme, parlementaire democratie, mensenrechten, en absoluut individualisme universeel zijn geworden. Deze normenset wordt verschillend geïnterpreteerd in verschillende regio’s van de wereld, maar het Westen beschouwt zijn specifieke interpretatie als vanzelfsprekend en de verspreiding ervan als onvermijdelijk. Dit is niets meer of minder dan een kolonisering van de geest. Het gaat hier om een nieuwe vorm van kolonialisme, een nieuwe vorm van macht, en een nieuwe vorm van controle, die in de praktijk wordt gebracht door middel van een netwerk. Iedereen die aangesloten is op het globale netwerk wordt onderworpen aan zijn code. Dit maakt deel uit van het postmoderne Westen, en wordt in snel tempo globaal doorgevoerd. De prijs die door een natie moet worden betaald om deel te kunnen uitmaken van het globale netwerk van het Westen is het aanvaarden van deze normen. Dit is de nieuwe hegemonie van het Westen. Het is een opschuiven van de open hegemonie van het Westen, zoals het kolonialisme en het openlijke imperialisme van het verleden, naar een meer impliciete, subtielere versie.

Om deze globale bedreiging van de mensheid te bestrijden is het belangrijk om alle verschillende krachten te verenigen, die zichzelf vroeger als anti-imperialistisch zouden hebben omschreven. Vandaag de dag moeten we onze vijand beter begrijpen. De vijand van vandaag leeft in het verborgene. Hij handelt door gebruik te maken van de normen en waarden van het westerse ontwikkelingspad en door de pluraliteit van andere culturen en beschavingen te negeren. Vandaag roepen we iedereen op die de geldigheid erkent van de specifieke waarden van niet-Westerse beschavingen, en waar er andere vormen van waarden bestaan, om op te staan tegen deze poging tot globale universalisering en verborgen hegemonie.

We kunnen in dezen spreken van een culturele, filosofische, ontologische en eschatologische strijd, omdat we in het status quo de essentie van het Donkere Tijdperk, of het grote paradigma terugvinden. Maar we moeten ook evolueren van een zuiver theoretische benadering naar een praktisch, geopolitiek niveau. En op dit geopolitiek niveau behoudt Rusland het potentieel, de middelen en de wil om deze uitdaging aan te gaan, omdat de Russische geschiedenis van oudsher instinctief gericht was tegen dezelfe horizon. Rusland is een grote macht, bij wie er een acuut bewustzijn heerst van wat er gaande is in de wereld, en bij wie men zich terdege bewust is van de eigen eschatologische missie. Het is daarom evident dat Rusland een centrale rol zou spelen in deze anti-status quo-coalitie. Rusland heeft zijn identiteit verdedigd tegen het katholicisme, het protestantisme en het moderne Westen tijdens de tsaristische periode, en tegen het liberale kapitalisme tijdens de Sovjettijd. Nu zien we een derde golf van deze strijd – de strijd tegen de postmoderniteit, het ultraliberalisme, en de globalisering. Maar dit keer is Rusland niet meer in staat om enkel en alleen te teren op zijn eigen mogelijkheden. Het kan niet langer alleen maar vechten onder het banier van het Orthodoxe Christendom. Het opnieuw invoeren van of het vertrouwen op de marxistische doctrine is evenmin een optie, aangezien het marxisme zelf één van de hoofdwortels van de destructieve ideeën van de postmoderniteit vormt.

Rusland is vandaag slechts één van de vele deelnemers aan deze globale strijd, en het kan deze strijd niet alleeen aan. We moeten alle krachten die zich tegen de westerse normen en het daarmee verbonden economische systeem verzetten, verenigen. We moeten derhalve allianties smeden met alle linkse sociale en politieke bewegingen die het status quo van het liberale kapitalisme in vraag stellen. We moeten tevens allianties smeden met alle identitaire krachten in eender welke cultuur die de globalisering om culturele redenen verwerpen. Vanuit dit standpunt moeten islamitische bewegingen, hindoebewegingen, of nationalistische bewegingen uit de hele wereld als bondgenoten aanzien worden. Hindoes, boeddhisten, christenen, en heidense identitairen in Europa, Amerika of Latijns-Amerika, of andere cultuurtypes, moeten samen één front vormen. De idee hierachter is dat ze allemaal aan één zeel moeten trekken tégen de ene vijand en het ene kwaad, en vóór een veelheid van concepten van wat goed is.

Waar we tegen zijn, zal ons verenigen, en waar we voor zijn, verdeelt ons. Daarom moeten we de nadruk leggen op wat we bestrijden. De gezamenlijke vijand verenigt ons, terwijl de positieve waarden, die elk van ons verdedigt, ons verdelen.  Daarom moeten we strategische allianties aangaan om de huidige wereldorde omver te werpen, wier kern kan omschreven worden als een mix van mensenrechten, anti-hiërarchisch sentiment, en politieke correctheid – alles wat het gezicht van het Beest, de anti-Christ of, in een andere context, de Kali-Yuga uitmaakt.

Hoe past traditionalistische spiritualiteit in de Eurazische agenda?

Er bestaan geseculariseerde culturen, maar in hun kern blijft de geest van de Traditie, religieus of anderssoortig, bestaan. Door de veelheid, de pluraliteit, en het polycentrisme van culturen te verdedigen, doen we een beroep op de principes van hun essentie, die we enkel in de spirituele tradities kunnen vinden. Maar wij proberen deze houding te koppelen aan de nood aan sociale gerechtigheid en aan de vrijheid om maatschappijen van elkaar te laten verschillen in de hoop op betere politieke regimes. De idee hierachter is het koppelen van de geest van de Traditie aan de eis van sociale gerechtigheid. En wij willen ons niet tegen deze sociale krachten keren, omdat dát precies de strategie van de hegemoniale macht is: links en rechts verdelen, culturen verdelen, etnische groepen verdelen, Oost en West, moslims en christenen verdelen. We roepen rechts en links op zich te verenigen, en zich niet af te zetten tegen traditionalisme en spiritualiteit, tegen sociale gerechtigheid en tegen sociaal dynamisme. We staan dus rechts noch links. Wij zijn tegen de liberale postmoderniteit. Het is onze bedoeling om alle fronten te verenigen en onze tegenstanders niet toe te laten ons te verdelen. Blijven we verdeeld, dan kunnen ze ons makkelijk beheersen. Verenigen we ons, dan is hun rijk onmiddellijk uit. Dat is onze globale strategie. En wanneer we de spirituele traditie met sociale gerechtigheid verbinden, dan slaat de paniek de liberalen onmiddellijk om het hart. Daar zijn ze onnoemelijk bang voor.

Welke spirituele traditie zou iemand die zich wenst in te zetten voor de Eurazische strijd moeten volgen, en vormt dit een essentieel element?

Men moet ernaar streven om een levend onderdeel van de maatschappij te worden waarin men leeft, en de traditie volgen die daar toonaangevend is. Ikzelf ben bijvoorbeeld Russisch-Orthodox. Dat is mijn traditie. In andere omstandigheden kunnen sommige individuen evenwel een ander spiritueel pad kiezen. Wat belangrijk is, is dat men wortels heeft. Er bestaat geen universeel antwoord. Indien iemand deze spirituele basis verwaarloost, maar zich toch wil inschakelen in de strijd, is het goed mogelijk dat hij of zij gaandeweg een diepere betekenis vindt. Het is onze overtuiging dat onze vijand dieper wortelt dan in het zuiver menselijke. Het Kwaad ligt dieper dan de mensheid, hebzucht of uitbuiting. Zij die aan de zijde van het Kwaad vechten, zijn zij die geen spirituele basis hebben. Zij die zich tegen die basis verzetten, kunnen haar in de strijd tegenkomen. Of misschien niet. Het blijft een open vraag – er bestaat geen verplichting. Het valt aan te raden, maar het is geen noodzakelijke voorwaarde.

Wat vindt u van Europees Nieuw-Rechts en Julius Evola? En, meer bepaald, van hun beider afkeer van het Christendom?

Het is aan de Europeanen om te beslissen welke soort spiritualiteit zij willen doen herleven. Voor ons, Russen, is dat het Orthodoxe Christendom. Wij beschouwen onze traditie als authentiek.  Wij beschouwen onze traditie als een voortzetting van de vroegere, voorchristelijke tradities van Rusland, zoals die tot uiting komen in onze verering van heiligen en iconen, naast andere aspecten. Daarom is er geen tegenstelling tussen onze eerdere en latere tradities. Evola keert zich af van de christelijke traditie van het Westen. Wat interessant is, is zijn kritiek op de desacralisering van het westerse christendom. Dit strookt precies met de orthodoxe kritiek op het westerse christendom. Het is duidelijk dat de secularizering van het westerse christendom de mensheid liberalisme oplevert. De secularizering van de orthodoxe religie geeft ons communisme. Individualisme staat tegenover collectivisme. Voor ons ligt het probleem niet aan het christendom zelf, zoals in het Westen. Evola ondernam een poging om de Traditie te herstellen. Nieuw-Rechts tracht eveneens de westerse traditie te herstellen, wat heel goed is. Maar als Russisch-Orthodoxe kan ik niet beslissen welk pad Europa moet volgen, aangezien we verschillende waardensystemen hebben. Wij willen de Europeanen niet vertellen wat ze moeten doen, en we willen niet dat de Europeanen dat met ons doen. Als Eurazisten aanvaarden we elke oplossing. Aangezien Evola Europeaan was, kon hij discussiëren en voorstellen doen over de juiste oplossing voor Europa. Éénieder van ons kan slechts zijn of haar persoonlijke mening formuleren. Maar ik ben wel tot de conclusie gekomen dat we meer gemeen hebben met Nieuw-Rechts dan met de katholieken. Ik deel veel visies van Alain de Benoist. Ik beschouw hem als de grootste intellectueel in het Europa van vandaag. Dat is niet het geval voor de moderne katholieken. Zij willen Rusland bekeren, en dat botst met onze plannen. Nieuw-Rechts wil het Europese heidendom niet opleggen aan anderen. Ik beschouw Evola ook als een meester en als een symbolische figuur van de eindrevolte en de grootse wederopleving, net zoals Guénon. In mijn ogen zijn deze beide heren de essentie van de Westerse traditie in deze donkere tijd.

Eerder zei u dat Eurazisten zouden moeten samenwerken met bepaalde jihadistische groepen. Maar deze hebben de neiging om universalistisch te zijn, en hun doel is het opleggen van de islamitische wet aan de hele wereld. Wat zijn de toekomstkansen van een dergelijke coalitie?

Jihadi’s zijn universalisten, net zoals seculiere westerlingen die globalizering nastreven. Maar zij zijn niet identiek, want het westerse project probeert alle anderen te domineren en zijn hegemonie overal op te leggen. Het valt ons elke dag direct aan via de globale media, via modeverschijnselen, door voorbeelden te stellen voor de jeugd, enzovoort. We worden ondergedompeld in deze globale culturele hegemonie. Het salafistisch universalisme is een soort marginaal alternatief. Men mag hen niet over dezelfde kam scheren als zij die streven naar globalisering. Zij vechten ook tegen onze vijand. Wij willen van geen enkele universalistische stroming weten, maar er zijn universalisten die ons vandaag aanvallen en winnen, en er zijn ook nonconformistische universalisten die de hegemonie van het Westen, de liberale universalisten, bevechten, en derhalve hic et nunc tactische bondgenoten zijn.  Vooraleer hun project van een wereldomvattende islamitische staat kan worden gerealiseerd, zullen we nog vele veldslagen en conflicten uitvechten. En de globale liberale dominantie is een feit. Daarom roepen we iedereen op om samen met ons te strijden tegen deze hegemonie, dit status quo. Ik heb het liever over de realiteit van vandaag, dan over wat de toekomst zou kunnen brengen. Iedereen die zich kant tegen liberale hegemonie is nu onze medestander. Dat heeft niets vandoen met moraliteit, wel met strategie. Carl Schmitt zei ooit dat politiek begint met het onderscheid tussen vrienden en vijanden. Er bestaan geen eeuwige vrienden en geen eeuwige vijanden. Wij vechten tegen de bestaande universele hegemonie. Iedereen vecht daartegen voor zijn of haar eigen waardensysteem.

Om de samenhang te bewaren moeten we ook werk maken van een verlenging, verbreding, en van een bredere alliantie. Ik loop niet hoog op met de salafisten. Het zou veel beter zijn om samen te werken met traditionele Sufi’s, bijvoorbeeld. Maar ik werk liever samen met de salafisten tegen een gemeenschappelijke vijand dan energie te verspillen door hen te bevechten en de grotere berdreiging te negeren.

Wie voor de globale liberale hegemonie is, is de vijand. Wie ertegen is, is een vriend. De eerste is geneigd om deze hegemonie te aanvaarden; de andere revolteert.

Wat is, in het licht van de recente gebeurtenissen in Libië, uw persoonlijke opvatting over Khaddafi?

President Medvedev beging een ware misdaad tegen Khaddafi en hielp mee met het in de stijgers zetten van een hele reeks interventies in de Arabische wereld. Dit was een echte misdaad, begaan door onze President. Aan zijn handen kleeft bloed. Hij is een collaborateur van het Westen. De verantwoordelijkheid voor de misdaad - die de moord op Khaddafi effectief was - ligt gedeeltelijk bij hem. Wij Eurazisten verdedigden Khaddafi, niet omdat we fans of supporters van hem of zijn Groene Boekje waren, maar om principiële redenen. Achter de opstand in Libië ging westerse hegemonie schuil, en die legde een bloedige chaos op. Toen Khaddafi viel, werd de westerse hegemonie sterker. Dat was onze nederlaag. Maar niet de eindnederlaag. Deze oorlog kent vele fasen. We verloren een veldslag, maar niet de oorlog. En misschien ontstaat er wel iets nieuws in Libië, want de situatie is momenteel heel onstabiel. Zo versterkte de Irakoorlog bijvoorbeeld de invloed van Iran in de regio, in tegenstelling tot wat de westerse hegemonisten oorspronkelijk hadden uitgestippeld.

Gezien de situatie in Syrië momenteel, herhaalt het scenario zichzelf. Al is het wel zo dat, met Poetin terug aan de macht, de situatie er veel beter voor staat. Hij is op zijn minst consequent in zijn steun aan President al-Assad. Mogelijk is dit niet voldoende om een westerse interventie in Syrië af te houden. Ik pleit ervoor dat Rusland zijn bondgenoot daadkrachtiger zou steunen met wapens, financiële middelen, enzovoort. De val van Libië was een nederlaag voor Rusland. De val van Syrië zou opnieuw een mislukking zijn.

Wat denkt u van Vladimir Poetin, en hoe is uw verstandhouding met hem?

Hij was veel beter dan Jeltsin. Hij redde Rusland in de jaren ’90 van de volledige ineenstorting. Rusland stond op de rand van de catastrofe. Vóór de komst van Poetin hadden liberalen westerse stijl het voor het zeggen in de Russische politiek. Poetin herstelde de soevereiniteit van de Russische staat. Daarom werd ik een aanhanger van hem. Maar na 2003 zette Poetin zijn patriotische, Eurazische hervormingen stop, schoof hij de ontwikkeling van een echte nationale strategie opzij, en begon met het accomoderen van de economische liberalen die van Rusland een deel van het globaliseringsproject wilden maken. Daardoor verloor hij aan legitimiteit, en werd ik steeds kritischer ten opzichte van hem. In bepaalde gevallen werkte ik samen met mensen uit zijn entourage om hem te steunen in bepaalde beleidsdomeinen, en in andere domeinen stond ik lijnrecht tegenover hem. Toen Medvedev werd uitverkoren als zijn opvolger was dat een catastrofe, omdat de mensen rond hem allemaal liberalen waren. Ik was tegen Medvedev. Ik kantte me tegen hem, deels vanuit een Eurazistisch standpunt. Nu komt Poetin terug. Alle liberalen zijn tegen hem, en alle prowesterse krachten zijn tegen hem. Maar hijzelf heeft zijn houding tegenover hen nog niet verduidelijkt. Maar hij moet absoluut de steun van het Russische volk opnieuw verwerven. Anders kan hij onmogelijk verder doen. Hij bevindt zich in een kritische situatie, al lijkt hij dat niet te vatten. Hij twijfelt nog om de patriotische kant te kiezen. Hij denkt nog steun te kunnen vinden bij de liberalen, wat volkomen verkeerd is. Ik sta tegenwoordig minder kritisch tegenover hem dan vroeger, maar ik denk dat hij zich in een lastig parket bevindt. Indien hij verder aarzelt, zal hij mislukken. Ik heb recent een boek gepubliceerd, Putin Versus Putin, want zijn grootste vijand is hijzelf. Omdat hij twijfelt, verliest hij steeds meer de steun van het volk. Het Russische volk voelt zich bedrogen door hem. Hij is zoiets als een autoritaire leider zonder autoritair charisma. Ik heb in bepaalde gevallen met hem samengewerkt, maar heb mij ook tegen hem gekant in andere gevallen. Ik heb contact met hem. Maar er cirkelen zovele krachten rond hem. De liberalen en de Russische patrioten rondom hem zijn niet bepaald briljant te noemen, op intellectueel vlak. Daarom kan hij enkel vertrouwen op zichzef en zijn intuïtie. Maar intuïtie mag niet de enige bron van politieke beleidskeuzes en strategie zijn. Indien hij terug aan de macht komt zal hij gedwongen worden om terug te keren naar zijn vroeger antiwesters beleid, omdat onze maatschappij van nature antiwesters is. Rusland heeft een lange traditie van opstand tegen vreemde indringers en van hulp aan anderen die tegen onrechtvaardigheid strijden, en het Russische volk ziet de wereld door deze lens. Het zal geen genoegen nemen met een leider die bestuurt zonder rekening te houden met deze traditie.

Bron: http://www.counter-currents.com/2012/07/interview-with-alexander-dugin/.

 

lundi, 19 novembre 2012

Putin the Peacekeeper

putin-in-the-arctic.jpg

Putin the Peacekeeper

 

By Jamie Wendland

Whenever US President Barack Obama, walks into a room with Russian President Vladimir Putin, his entire demeanor suddenly changes. Far from leader of the free world, he appears more like a mischievous schoolboy.

Gone in an instant is the cocky confidence, arrogance and smooth talk. Before Obama sits a man he cannot charm, he cannot outsmart, he can neither bamboozle nor dazzle. To Putin, Obama is a pipsqueak and an inconvenience he can manage. Vladimir Putin is reminiscent of the glaring, high school tough guy at the end of the hall, just daring some punk to take him on. But Obama, the undersized bully of the defenseless and helpless, has the fear and good sense not to cross him.

Since the end of the cold war, it's been an interesting turn of events and a journey which led to the current, awkward, set of affairs for both nations. Truth be told, regardless of all the threats and saber rattling over a possible strike on Iran, it's probably the safest country on earth right now, thanks to Vladimir Putin.

Under Bush and Obama, the US are now the Imperialist warmongers and Russia the peacemakers. Besides ending the Chechnya War, the only other significant military action by Russia in the past ten years has been intervening at tiny South Ossetia's request and driving out the aggressor Georgia (contrary to US pro-Georgia propaganda).

The dissolution of The Soviet Union also meant South America was no longer a military or financial priority to the US.  Furthermore, Russia was a fledgling democracy itself at the time, and in no position to influence the region either. Throughout the nineties and with minimal outside interference, South America had found herself. By 2000, they had begun to shift left, stabilized by Russia. By the end of 2001, while the US was further diverted by events of 9/11 and its "war on terror," Putin and Russia seized a wide open opportunity. It was a wise investment, as by 2010 South America had become an emerging superpower and, overall, a grateful Russian Ally. The same could be said of Africa where, in the past ten years, Russia has become a major player, rivaling China.

The US became near obsessive over toppling Saddam Hussein in Iraq and conquering phantoms in Afghanistan. Meanwhile, Russia wisely invested heavily in developing nations. The election of Nobel Peace Prize winner and Democrat Messiah Barack Obama brought even more diplomatic opportunities for Putin. Russia carpet bombed the Mideast and Asia with diplomats, treaties and aid, but America spread only more war. Obama found that not only could he embrace the entire Bush Doctrine; he could build upon it with very little opposition at home.

Let's not forget Israel's blood thirsty Netanyahu, who was more than eager to capitalize on Obama's inexperience and ego. Under this influence, Obama moved forward with Zionist ambitions, along with our own Imperialist agenda. Initiating a surge in Afghanistan, he shuffled troops through Iraq, destabilized Egypt and escalated drone attacks in Pakistan, Yemen, and Somalia. But, puffed with pride and seemingly politically infallible, he crossed the line, and Vladimir Putin, by shamefully and merciless fabricating and funding a NATO attack on Libya.

Not only did Obama escalate a manageable situation into full blown civil war and totally destroy and destabilize a thriving, prosperous nation, his administration encouraged the torture and murder of a valued Russian ally, Muammar Qaddafi. As further brash insult, Obama also used Al Qaeda operatives to spread his idea of "Arab Spring" to Syria, where reforms were already underway. But before he could bully NATO into further expanding his empire, Obama not only found himself toe to toe with that tough guy, but also faced with an opened door to a dark, back parking lot.

Putin's message to Obama is loud and clear: If you want WWIII on your conscience, just keep it up.

The US has been asleep at the wheel. Blinded by our obsession with terrorism and arrogance, we're spreading war and initiating terrorist drone attacks, while Russia has been diplomatically and quietly building coalitions and allies. To further sweeten the Putin pot, as the US rants about China taking the very jobs and industries Bill Clinton willingly handed them, he's been wooing them into the Russian fold, as well. Even US "liberated" Iraq is savvy enough to ally itself with the winning side by currently negotiating a relationship and an arms deal with Russia.

In the case of Iran, Obama and Netanyahu are basically nothing more than a pair of schoolyard big mouths, hurling idle threats. It's almost comical watching these two class clowns double-dog daring each other into challenging Putin, with such ridiculous antics as waving graphics of cartoon bombs. This impotence is evidenced by current US military policy. If Iran really is the pressing threat and Syria such a barbaric state, why are there no drone strikes or Special Forces raids? Because American Imperialism has reached a suffocating impasse smothered by the wings of Mother Russia, we're confined to the same insignificant countries we've been assaulting all along.

The US finds itself in a situation where it can only recycle the same wars in the same places; Yemen, Somalia, Afghanistan and Pakistan.  We'll threaten Iran, but keep on bullying the defenseless little guys. We'll point to the perpetual elimination of the apparently very resilient Al Qaeda, "number two," as evidence of true success. The US is forced into a position of distancing from Israel and seeking a diplomatic solution in the region. In the end, the eventual peace may very well be credited to this schoolboy in disgrace. However, while Obama may be the one with another Nobel Peace Prize gathering dust, it will be Vladimir Putin, Peacekeeper, who brought it about with a sneer.

Jamie Wendland

 
 

samedi, 17 novembre 2012

Cina e Russia acquistano oro, sbarazzandosi dei dollari USA

Cina e Russia acquistano oro, sbarazzandosi dei dollari USA
 
di Michel Chossudovsky

Fonte: aurorasito

 

 

Vi sono le prove che le banche centrali di varie regioni del mondo stiano costituendo le loro riserve auree. Ciò che viene pubblicato sono gli acquisti ufficiali. Ma la gran parte degli acquisti di lingotti d’oro delle banche centrali, non vengono resi noti. Vengono effettuati tramite imprese di terze parti contraenti, e con la massima discrezione. I depositi o gli strumenti del debito in dollari statunitensi, vengono in effetti negoziati in oro, mettendo a sua volta sotto pressione il dollaro statunitense. A loro volta la Cina e la Russia hanno aumentato la produzione nazionale di oro, una gran parte della quale è stata acquistata dalle rispettive banche centrali: “Da tempo si ritiene che la Cina stia costituendo di nascosto le sue riserve di oro attraverso l’acquisto della propria produzione locale. La Russia è un altro importante estrattore d’oro, dove la banca centrale acquista l’oro da un altro ente statale, la Gokhran, il braccio del marketing e deposito centrale della produzione di oro del paese. Ora viene riferito da Bloomberg che il direttore della Banca centrale del Venezuela, Jose Khan, ha detto che il paese vuole aumentare le proprie riserve di oro attraverso l’acquisto di più della metà dell’oro prodotto delle miniere d’oro dell’industria mineraria nazionale in rapida crescita. In Russia, per esempio, Gokhran ha venduto circa 30 tonnellate di oro alla Banca Centrale, nell’ambito dell’esercizio contabile interno, alla fine dell’anno scorso. In parte, così si diceva al momento, era stata fatta una vendita diretta, invece di mettere il metallo sul mercato, danneggiando forse il prezzo dell’oro. La Cina è attualmente il più grande produttore mondiale di oro e lo scorso anno ha confermato di aver aumentato le proprie riserve auree della Banca centrale di oltre 450 tonnellate nel corso degli ultimi sei anni.”
Mineweb.com – Il più importante sito sulle miniere e gli investimenti minerari del Mondo Venezuela taking own gold production into Central Bank reserves – GOLD NEWS, Mineweb

 

Il dato sulle 450 tonnellate corrisponde all’aumento delle riserve auree della banca centrale da 600 tonnellate nel 2003, alle 1054 tonnellate nel 2009. Se ci basiamo sulle dichiarazioni ufficiali, le riserve cinesi di oro aumentano di circa il 10 per cento all’anno. La Cina è divenuta la nazione con la più grande produzione d’oro in tutto il mondo, con circa 270 tonnellate. L’importo dell’acquisto da parte del governo appariva inizialmente di 90 tonnellate all’anno, o poco meno, 2 tonnellate a settimana. Prima del 2003, la banca centrale cinese annunciava che le riserve d’oro erano raddoppiate a 600 tonnellate, come indicato per gli acquisti corrispondenti prima di tale data. Perché  un importo così piccolo, ci si può chiedere? Pensiamo che le questioni locali e nazionali offuscano la visione della banca centrale, mentre il governo acquista oro dal 2003, e che ora ha messo a bilancio della banca centrale. Quindi possiamo concludere che il governo centrale si è garantito che la banca continui ad acquistare l’oro.
How will Chinese Central Bank Gold Buying affect the Gold Price short & Long-Term?”, Julian Phillips, FSO Editorial, 05/07/2009.

Russia
La banca centrale della Russia ne detiene oltre 20 milioni di once (gennaio 2010)

Le riserve della Banca Centrale della Russia sono aumentate notevolmente negli ultimi anni. La BCR ha riferito, nel maggio 2010, l’acquisto di 34,2 tonnellate di oro in un solo mese. Russian Central Bank Gold Purchases Soar In May – China Too? | The Daily Gold
Lo schema seguente mostra un aumento significativo degli acquisti mensili da parte della RCB dal giugno 2009.

Le Banche centrali del Medio Oriente stanno costituendosi le loro riserve auree, riducendo al contempo il possesso di depositi in dollari. Le riserve auree degli stati del GCC sono inferiori al 5 per cento: “Gli economisti del Dubai International Financial Authority Center hanno pubblicato un rapporto che chiede agli Stati locali di costituire riserve d’oro, secondo The National. Nonostante l’elevato interesse nell’oro, gli Stati del GCC controllano meno del 5 per cento delle riserve totali in oro. Rispetto alla BCE, che detiene il 25 per cento delle riserve in oro, vi è molto spazio per una crescita.
Businessinsider

I Paesi del GCC dovrebbero aumentare le loro riserve di oro per aiutare a proteggere i loro miliardi di dollari di attività dalle turbolenze nei mercati valutari globali, dicono gli economisti della Dubai International Financial Centre Authority (DIFCA). Diversificare le loro riserve in dollari USA con il metallo giallo, potrebbe contribuire ad offrire alle banche centrali i rendimenti d’investimento più elevati della regione, dicono il dottor Nasser Saidi, capo economista della DIFCA, e il dottor Fabio Scacciavillani, direttore per la macroeconomia e statistica presso la stessa autorità. “Quando si ha a che fare con una grande incertezza economica, passare agli asset di carta, qualunque essi siano – azioni, obbligazioni, altri tipi di capitali – non è attraente“, ha detto il dottor Saidi. “Questo rende l’oro più attraente.” Il calo del dollaro negli ultimi mesi, ha intaccato il valore dei proventi del petrolio del GCC, prevalentemente ponderati con il biglietto verde. GCC urged to boost gold reserves. (The National)

Secondo quanto riporta il Quotidiano del Popolo; “Le ultime classifiche delle riserve auree mostrano che, a partire da metà dicembre, gli Stati Uniti rimangono al vertice mentre la Cina continentale è al sesto posto, con 1054 tonnellate di riserve, come ha annunciato di recente il World Gold Council. La Russia è salita all’ottavo posto perché le sue riserve auree sono aumentate di 167,5 tonnellate dal dicembre 2009. La top ten del 2010 rimane la stessa, rispetto allo stesso periodo dello scorso anno. Ma l’Arabia Saudita è uscita dai primi 20. Paesi e regioni in via di sviluppo, tra cui l’Arabia Saudita e il Sud Africa, sono diventati l’elemento principale che trascina l’incremento delle riserve auree. …. Il Fondo Monetario Internazionale (FMI) e la Banca centrale europea sono i venditori d’oro più importanti, e le riserve auree del FMI sono diminuite di 158,6 tonnellate”.
China’s gold reserves rank 6th worldwide – People’s Daily Online.

Si dovrebbe comprendere che gli acquisti effettivi di oro fisico non sono l’unico fattore per spiegare l’andamento dei prezzi dell’oro. Il mercato dell’oro è segnato dalla speculazione organizzata dalle grandi istituzioni finanziarie. Il mercato dell’oro è caratterizzato da numerosi strumenti cartacei, fondi indicizzati dell’oro, certificati sull’oro, derivati OTC sull’oro (comprese opzioni, swap e forward), che svolgono un ruolo importante, in particolare nel breve termine, sull’andamento dei prezzi dell’oro. Il recente aumento e il successivo calo dei prezzi dell’oro, sono il risultato di una manipolazione da parte di potenti attori finanziari.

Copyright © 2012 Global Research

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

vendredi, 09 novembre 2012

Une déclaration de guerre contre la Russie?

 Une déclaration de guerre contre la Russie?

par Alexandre Latsa

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Récemment un théologien sunnite réputé, le cheikh Youssef  Qardaoui, a tenu des propos assez surprenants et plutôt inattendus, en affirmant tout simplement que “Moscou (la Russie) était devenu récemment un ennemi de l’islam et des musulmans, un ennemi numéro un (…) et que la Russie est responsable de la mort des civils en Syrie“.

Pendant son prêche prononcé à Doha (capitale du Qatar), il a dit que les pèlerins musulmans à la Mecque devaient cette année prier Dieu “pour qu’il détruise la Russie, la Chine et l’Iran qui sont selon lui les pires ennemis des musulmans et des Arabes, parce qu’ils soutiennent le régime de Bachar el-Assad par les armes“. Ce théologien avait aussi lancé une Fatwa pour l’assassinat de Kadhafi début 2011, une Fatwa qui a paradoxalement vu sa réalisation grâce aux armées occidentales.

Le cheikh Youssef al Qardaoui, qatari d’origine égyptienne, est bien connu et très populaire dans une partie du monde musulman. Radical et proche de la confrérie des frères musulmans, il considère que la “démocratie n’est simplement pas compatible avec la Charia” ou encore que “le châtiment infligé aux juifs par Hitler était la volonté de dieu et que si Dieu le veut, le prochain châtiment des juifs sera infligé par les musulmans“. Il est aussi un fervent défenseur des attentats suicides du Hamas en Israël et affirme également que l’Islam va revenir en Europe mais cette fois en vainqueur. En 2002, le cheïkh, par ailleurs président d’une instance théologique qui porte le nom de conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR), avait été accueilli en grande pompe en France.

En 2004, celui-ci avait même été sollicité par l’état français pour contribuer à la libération d’otages français au Qatar. Puis le vent a tourné, et bien que la très officielle UOIF (Union des organisations islamiques de France) soit affiliée au CEFR, le cheïkh s’est vu cette année interdit de séjour en France par l’ancien président Nicolas Sarkozy en personne.

 

Ces propos inquiétants qui surviennent en plein conflit syrien illustrent parfaitement non seulement la tension qui entoure la Russie dans les franges les plus radicales du monde musulman, la guerre qui couve au sein du monde musulman, mais aussi les alliances directes, indirectes ou par ricochet qui sont en train de se créer.

Les Occidentaux qui se sont longtemps fait des illusions sur les printemps arabes peuvent désormais clairement constater à quel point la situation a basculé non pas vers un été démocratique, mais au contraire un hiver islamiste. Et pourtant, la politique du deux poids deux mesures de l’Occident n’a visiblement jamais été aussi prospère.

L’analyste français Alexandre Del Valle constatait récemment avec beaucoup d’étonnement que les puissances occidentales étaient, par exemple, promptes à appliquer leur vision droit-de-l’hommiste et interventionniste du monde pour protéger les sunnites syriens mais n’avaient visiblement pas jugé nécessaire d’intervenir contre le massacre de deux millions de chrétiens au Sud Soudan entre 1960 et 2007, par la dictature militaro-islamiste de Khartoum.

On peut en effet se demander pourquoi la Syrie est mise au ban des nations sous prétexte qu’elle serait une dictature alors que l’Arabie Saoudite ou le Pakistan sont considérés comme des Etats « normaux ». Est-ce simplement parce que les armes atomiques du Pakistan pourraient être dirigées contre l’Inde alliée de la Russie? Est-ce simplement parce que les dictatures wahhabites du Golfe sont des alliées inconditionnels de l’Amérique et ce depuis bien longtemps ? Ce sont pourtant ces monarchies qui sont désormais les centres névralgiques d’un islam radical et totalitaire qui menace tant la Syrie que le Caucase ou de nombreux quartiers dits sensibles des capitales occidentales.

Le nouveau grand jeu oriental est sans doute en train de bruler les doigts de ceux qui pensaient que les Etats arabes étaient de simples pions utilisables pour atteindre des objectifs géostratégiques. La Tunisie tout comme l’Egypte et la Libye sont désormais sous le contrôle politique des frères musulmans, dont est issu le cheikh Youssef al-Qardaoui qui appelle à la guerre sainte contre la Russie. Même le Maroc a  aujourd’hui un premier ministre issu des frères musulmans. Ces pays voient désormais certains de leurs Salafistes et Takfiristes les plus radicaux combattre à l’extérieur, en Syrie ou encore au Mali. Le monde chiite (Iran-Syrie-Hezbollah-Irak) est aujourd’hui soumis à une pression terrible de l’axe sunnite radical, axe qui a pris le pouvoir partout où le printemps arabe est passé et qui bénéficie du soutien des démocraties occidentales. Dernière conséquence de ces éruptions, le Liban est désormais au bord de l’explosion et la Jordanie est sous pression. Il n’y a pourtant là aucune surprise, le ministre russe des Affaires étrangères avait au début de ce mois rappelé que “les Européens ne connaissent rien au Proche-Orient (…) et risquent de déstabiliser la région tout entière, à commencer par le Liban et la Jordanie“.

La Russie, bien que menacée par la nébuleuse islamo-takfiriste, ne perd pourtant pas le nord et défend très logiquement les régimes nationalistes et/ou laïques de la région. La Russie vient d’obtenir la juste récompense d’une politique extérieure équilibrée dans le monde musulman via la signature de contrats d’armement pour une valeur de plus de 4 milliards de dollars en Irak.

Alors que la guerre en Syrie n’en est peut-être qu’à ses prémices, que l’un des candidats à la Maison Blanche qualifie la Russie d’ennemi principal de l’Amérique (!), qu’Al-Qaïda vient officiellement d’appeler à la guerre contre la Syrie de Bachar el-Assad, les hommes politiques européens devraient se demander si leur “collaboration” avec les ennemis de la liberté et de la démocratie n’est pas de nature à se retourner contre eux et contre leurs peuples, bien plus rapidement qu’ils ne le pensent.

RIA Novosti

 

jeudi, 08 novembre 2012

La Russie, puissance d’Eurasie

Vient de paraître : La Russie, puissance d’Eurasie – Histoire géopolitique des origines à Poutine, d’Arnaud Leclercq

Publié par
 
 
 
Vient de paraître : La Russie, puissance d'Eurasie - Histoire géopolitique des origines à Poutine, d'Arnaud Leclercq 

4ème de couverture : Après l’effondrement du soviétisme, le plus vaste pays du monde est passé de la superpuissance à l’humiliation, avant de redevenir un acteur majeur du monde multipolaire. Forte de son identité retrouvée et gorgée de richesses naturelles, la Russie dispose d’atouts considérables, comme les nouvelles routes de la soie ou celles de l’Arctique, qui feront d’elle la superpuissance eurasiatique tournée vers une nouvelle économie-monde centrée en Asie. Loin des clichés médiatiques, plongeant dans les profondeurs de l’histoire et de la géopolitique, Arnaud Leclercq nous offre une réflexion atypique et inscrite dans la longue durée, nourrie d’une connaissance intime des Russes. Il met en lumière les constantes religieuses, identitaires, politiques de la Russie et trace les perspectives d’une puissance qui, n’en déplaise à l’Occident, sera de plus en plus incontournable.

Auteur : Arnaud Leclercq (www.arnaudleclercq.com)
Éditeur : Ellipses
Date de parution : 01/11/2012
ISBN : 2729876456 – EAN : 978-2729876456
Prix : 24,40 euros

Acheter en ligne sur Fnac.com ou sur Amazon.fr

mercredi, 07 novembre 2012

L’Artico fra logica spartitoria e militarizzazione crescente

arctic_circle.jpg

L’Artico fra logica spartitoria e militarizzazione crescente

Mosca annuncia una istanza all’Onu per il riconoscimento delle rivendicazioni sulla piattaforma continentale artica

Andrea Perrone

Ex: http://rinascita.eu/  

Il Circolo polare Artico si combatte una guerra silenziosa, senza esclusione di colpi, per il controllo geopolitico dell’area e delle sue risorse energetiche.
Il 25 ottobre scorso Aleksandr Popov, direttore dell’Agenzia federale russa per lo sfruttamento del sottosuolo (Rosnedra), ha annunciato una istanza della Russia dinanzi alla commissione Onu, che rappresenta l’unico organismo internazionale preposto al riconoscimento delle rivendicazioni sulla piattaforma continentale artica.
Le spedizioni geologiche condotte da Mosca nell’Artico dal 2010 al 2012 permetterebbero di allargare la parte russa della piattaforma continentale artica di 1,2 milioni di km quadrati. Se Mosca vedesse accolta l’istanza, potrebbe estendere anche i propri diritti di sfruttare le risorse naturali, tra cui i ricchi giacimenti di gas e petrolio, sino a 350 miglia marine dalla costa anziché le 200 attuali della cosiddetta Zona economica esclusiva.
Nel corso del 2012 si sono svolte imponenti esercitazioni militari nell’Artico e incontri ad alto livello dei rappresentanti delle Forze armate di Stati Uniti, Russia, Canada, Norvegia, Danimarca, Svezia, Islanda e Finlandia per discutere la spartizione dell’area. Avvenimenti questi che avranno un peso enorme sul futuro del Polo Nord. Dopo il collasso dell’Urss, gli Usa, d’accordo con la Federazione russa, il Canada, la Norvegia e la Danimarca hanno costituito tre organismi di cooperazione dell’area: il Consiglio degli Stati del Mar Baltico, nato nel 1992; la Cooperazione di Barents, istituita nel 1993; infine, il Consiglio Artico, costituito nel 1996. Tuttavia lo scioglimento dei ghiacci, con l’apertura di nuove rotte marittime commerciali e militari a Nord e le pretese sulla piattaforma sottomarina artica ricca di petrolio, gas e minerali preziosi hanno attirato l’interesse di molti Paesi, così che anche Stati non artici, come Francia, Gran Bretagna e addirittura Cina hanno cominciato ad avanzare pretese. Da parte sua la Danimarca ha deciso il 17 gennaio scorso di nominare il primo diplomatico per le zone dell’Artico.
Il governo di Copenaghen rivendica infatti una porzione dei fondali sottomarini del Polo Nord. Il nuovo ambasciatore, Klavs A. Holm avrà il compito di difendere gli interessi del suo Paese “garantendo alla comunità danese (Danimarca, Groenlandia e isola Far Oer) un posto di primo piano nel dibattito internazionale sull’Artico”, ha dichiarato con un comunicato il ministro degli Esteri danese, Villy Soevndal. Lo scorso agosto, in un documento ufficiale dal titolo “Strategia per l’Artico”, la Danimarca ha annunciato di essere pronta a rivendicare formalmente dal 2014 i fondali marini del Polo Nord, risorse comprese. Anche gli altro quattro Paesi che si affacciano sull’Artico, Russia, Stati Uniti, Canada e Norvegia, rivendicano da parte loro diritti e territori nella regione. Ma veniamo a quanto accaduto di recente. Tutti gli Stati più importanti del mondo, compresi quelli emergenti e quelli prospicienti l’Artico, si stanno preparando per un nuovo tipo di Guerra Fredda al Circolo polare artico approfittando dei cambiamenti climatici.
La regione artica è già animata infatti da un’attività militare e gli analisti ritengono che questa situazione subirà un incremento significativo nei prossimi anni. Infatti, dal 12 al 21 marzo scorso, si è svolta, ospitata dalla Norvegia, una delle più imponenti manovre di sempre, proprio nell’Artico, denominata Exercise Cold Response, che ha visto l’utilizzo di 16.300 militari provenienti da 14 nazioni diverse, impegnati in esercitazioni sul ghiaccio in ogni campo e con l’ausilio di elicotteri, aerei e carri armati, per essere pronti ad opporsi, in caso di necessità, sia alla guerra ad alta intensità che alle minacce terroristiche. Le dure condizioni climatiche in cui si sono svolte le manovre hanno causato la morte di cinque uomini delle truppe norvegesi a causa di un’avaria al loro Hercules C-130 che si è andato a schiantare a poca distanza dalla cima del Kebnekaise, la più alta montagna svedese.
Gli Usa, la Francia, la Gran Bretagna, l’Olanda, il Canada, la Svezia e naturalmente la Norvegia sono gli Stati che hanno dato il maggior contributo all’operazione in termini di uomini e mezzi, e che hanno organizzato tutte le esercitazioni. Anche la Russia da parte sua ha tenuto la sua esercitazione, dal 9 al 15 aprile e denominata Ladoga 2012, presso la base aerea Besovets in Karelia. Alle operazioni ha preso parte la 200° Brigata Rifle motorizzata di stanza a Murmansk che ha eseguito le sue esercitazioni nell’area. Nelle manovre sono stati impegnati anche i carri armati russi T-80, i più adatti a sostenere le condizioni climatiche della regione, grazie ai loro motori a turbina a gas in grado di sopportare maggiormente freddo e intemperie rispetto ai diesel convenzionali. E poi hanno preso parte anche le navi della Flotta del Nord e più di 50 tra velivoli, caccia di tipo Mikoyan MiG-29STM, MiG-31 e Sukhoi Su-27, ed elicotteri delle Forze aeree russe. Durante le operazioni, i piloti di stanza in Karelia, Kaliningrad, Kursk, Murmansk e nella regione di Tver hanno partecipato alle operazioni nei pressi del Lago Ladoga e abbattuto più di 200 obiettivi e bersagli aerei.
Le esercitazioni dei Paesi aderenti alla Nato e quelle della Federazione russa sono stati soltanto uno degli aspetti della rinnovata strategia adottata per ribadire la volontà di dominio sulla regione. Il 12 e 13 aprile, infatti, i capi militari delle otto maggiori potenze dell’Artico – Canada, Stati Uniti, Russia, Islanda, Danimarca, Svezia, Norvegia e Finlandia – si sono incontrati nella base militare canadese di Goose Bay per discutere in particolare delle questioni riguardanti la sicurezza della regione. Nessuno di questi Paesi intende iniziare a combattere una guerra al Polo Nord. Ma visto il crescente numero di lavoratori e di navi impegnati per sfruttare le riserve di petrolio e di gas, ci sarà il bisogno di sorvegliare, di perlustrare i confini e – nella peggiore delle ipotesi – della forza militare per farsi valere sulle rivendicazioni dei rivali.
I leader delle Forze armate hanno concordato sulla necessità di una suddivisione vera e propria delle aree di influenza, oltre che la regolamentazione delle rotte commerciali e della spartizione delle enormi risorse energetiche, spartizione sulla quale al momento pare non esserci ancora nessun accordo. Il vertice si è tenuto il 12 e 13 aprile 2012 in Canada e a cui hanno partecipato i vertici militari di tutte le potenze artiche, tra cui anche la Russia rappresentata da Nikolai Makarov, capo di stato maggiore e generale.
Da quanto emerso finora Russia, Canada e Stati Uniti si spartiscono le porzioni più grandi dell’Artico. Ma, da un lato, Norvegia, Danimarca e Canada e, dall’altro, la Francia stanno rafforzando la loro presenza militare nella regione nella speranza di poter ottenere anche loro una fetta più grande della torta.
E proprio la Federazione ha deciso di non rimanere inerte e si appresta a consolidare la propria presenza in territori da sempre inospitali e che ora il riscaldamento globale sta rendendo progressivamente appetibili, non soltanto per le risorse ma anche per l’apertura di nuove vie di transito praticabili tutto l’anno. Per questo il Cremlino ha deciso di predisporre nell’Artico 20 posti di frontiera per controllare i confini settentrionali e la via marittima del Nord, secondo quanto comunicato dal capo del servizio di frontiera presso il Servizio federale di sicurezza della Russia, Vladimir Pronichev. Una misura questa prevista nel programma federale “Confine di Stato della Federazione Russa per il periodo dal 2012 al 2020”. Presso ogni postazione saranno in servizio 15-20 guardie preposte al monitoraggio della situazione nella regione. Pronichev ha riferito che attualmente la direzione strategica settentrionale risulta essere “senza copertura aerea”: circa 2.500 chilometri esulano dal raggio d’azione dei radar, mentre continuano a verificarsi situazioni di rischio e possibile confronto con “spedizioni scientifiche” abusive, finalizzate più che alla raccolta di dati, all’esplorazione delle risorse artiche e sprovviste di opportune autorizzazioni. Insomma, maggiori controlli da parte di tutte le potenze artiche per garantire la difesa dei propri interessi nell’area.
È quindi un’intera regione prima chiusa al mondo che si sta aprendo a causa del surriscaldamento globale e del conseguente scioglimento della banchisa e del permafrost. L’interesse per le risorse energetiche sta causando un aumento della presenza militare nella regione. E questa situazione è destinata ad accrescersi con il passare del tempo. Una situazione questa che dimostra quanto il Polo Nord stia diventato vitale per gli interessi geostrategici delle superpotenze e degli Stati emergenti, insieme alla necessità di garantirsi l’approvvigionamento energetico in funzione delle loro esigenze nazionali.

http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=17516

mardi, 06 novembre 2012

Russia can make Greece prospering state in one year

Russia can make Greece prospering state in one year

by Lyuba LULKO
 
Russia can make Greece prospering state in one year. 48379.jpeg

Two years ago, Greece missed the chance to extricate from the crisis with Russia's help. Nowadays, Russian investments in the country grow and give air to breathe to economies of several regions of Greece, such as the north-east. Russian investors are especially attracted by cheap real estate, tourism and the property that they can buy from the state.

"Greece should only give Russia the green light, and the Russian money will come," said Ivan Savvidi, a businessman and the president of the Association of Greek Public Organizations of Russia said. "If Greece asks Russian business, I can tell you that by October next year, Greece will become a prosperous country," the BBC quoted Savvidi, a former deputy of the Russian State Duma.

"Russia has never turned its back on Greece in a thousand years, and, of course, it will not now," the official said.

According to Savvidi, the Greek government has once missed a historic opportunity to get out of the crisis with Russia's help. "Two years ago, when George Papandreou (former Prime Minister) met with Vladimir Putin, the Russian side was ready to help, but Athens did not raise the issue," Savvidi said.

Why wasn't Greece ready? Prominent German politician of the CDU, Armin Laschet, tried to answer this question. According to him, Greece's exit from the euro zone "may lead to instability in NATO member states. Russia is ready to help Greece with its billions should the scenario continues to develop," Laschet told Reuters. "There is much more at stake here than just a question of whether Greece meets the criteria of EU's bailout plan."

However, despite the absence of political will on the part of Greece, Russian investments in the economy of the crisis-stricken nation grow. First, it is tourism that Savvidi called "the oil pipe of Greece." Eleftherios Meletlidis, a hotelier in the area of Mount Athos, told the BBC that the number of tourists in the region had increased tenfold since 2002. "The Russian market is huge. The Russians practice  Orthodoxy, they love Greece. The proximity to Mount Athos is the key, as the Russians are very religious, at a much greater extent than the Greeks."

According to Russia-Greece Chamber of Commerce, tourists from Russia - 1.7 million people last year - leave a lot of money in the country - about $ 2 billion. About 7 percent of Russians come with a wish to buy real estate. For example, last year there were 31,000 such transactions registered. "The Russians have a strong interest in acquiring land, businesses and real estate," said Grigoris Tassios, the chairman of the Association of Halkidiki Hotels in the north of the country.

According to him, Russian entrepreneurs have acquired eight hotels in four years. "But the Russians are tough negotiators. They know that the market is depressed and therefore request a 30 percent discount on everything that catches their interest," he added.

It should be noted that the Greek real estate market is not in the first priority of the Russians - it takes only the 15th position. The second Greek-Russian forum on real estate, which was held in Athens on October23-24, unveiled the following numbers. Russians prefer to buy property in Italy (35 percent), Bulgaria (15 percent), the U.S. (12 percent), Czech Republic (9 percent), Spain (8 percent), Turkey (3 percent), Greek portal Imerisia.gr. wrote.

The President of the federation of Russian brokerage firms, Anna Lupashko, reported that in Greece, Russian customers look for real estate ranging from 100 to 200 thousand euros for personal recreation. She described an average Russian investor. This is a businessman aged 30-45, married, with children, concluding his or her deal for the first time. He or she wants to spend around 150,000 dollars (56 percent). As many as 13.6 percent buy homes within 500,000 dollars in the countries such as the UK, Italy and France). They buy mostly new apartments (55 percent), and are not interested in real estate property under construction.

The Russians also look for a mild climate (71 percent), friendly attitude of people (44 percent) and investment opportunities (40 percent). All of this they can find in Greece. In addition to tourism and real estate, the Russian business is ready to invest in the infrastructure and industry of the country. To implement the recommendations of the IMF, ECB and EU, the Greek government widely privatizes state property in order to replenish its liquidity. A Russian investor has bought a controlling stake in the state-controlled Dodoni dairies and a port complex in Thessaloniki. Gazprom is interested in buying DEPA gas company; Russian Railways monopoly is interested in unprofitable Greek railways.

Despite Greece's membership in the EU and NATO, the country's friendship with Russia has many years of fine traditions. Count Ioannis Kapodistrias, a Greek diplomat and foreign minister of the Tsarist Russia, was elected in 1827 the first President of Greece (after the country became independence from the Ottoman Empire).

During the Greek National Liberation Revolution in 1821 - 1829 years, the "Russian party" that was representing the Peloponnesian Greeks was primarily responsible for the armed struggle against the Turks on land. Russia's influence has not been lost in the areas where Russia was fighting against the Ottoman Empire. This influence grows through investments from both private and state Russian businesses and can be much bigger if the Greek government has the political will for it.

Lyuba Lulko

Pravda.Ru

Read the original in Russian 

lundi, 05 novembre 2012

Ilya Repin: la fillette du pêcheur

ilya-repin-a-fisher-girl-1874-1348597962_b.jpg

Ilya Repin:

La fillette du pêcheur

00:02 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, russie, ilya repin | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 03 novembre 2012

Ilya Glazunov: le déclin de l'Europe

glazunov117a.jpg

Ilya Glazunov:

Le déclin de l'Europe

00:05 Publié dans art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, ilya glazunov, peinture, russie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 26 octobre 2012

Parade 1885

Parade 1885

00:09 Publié dans Film, Histoire, Militaria, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, histoire, militaria, russie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 25 octobre 2012

The Pakistan-Russia Relationship: Geopolitical Shift in South and Central Asia?

PakRussia.jpg

The Pakistan-Russia Relationship: Geopolitical Shift in South and Central Asia?

The two countries have quietly been building a mutual relationship for the last few years through bilateral as well as multilateral contacts at the highest levels. Pakistan’s status as an observer state in the Shanghai Cooperation Organisation (SCO) has provided it with an important opportunity to have interaction with the top Russian leadership.

In June 2009, President Asif Ali Zardari participated in the SCO Summit in Yaketerinburg and met the then Russian President Dmitry Medvedev. The Russian leader was reported to have expressed a strong desire to develop closer relations with Pakistan in all important areas, including defence, investment and energy.

The establishment of close contacts between the top leadership of Pakistan and Russia and the two sides readiness to open a new chapter in their relationship is not only in the interests of the two countries, it will also serve the interests of peace, security and regional integration in two of the world’  s important regions of Central Asia and South Asia.

* *

Despite being geographically contiguous, Pakistan and Russia had remained politically distant from each other during the last six decades. The framework of the Cold War and the East-West confrontation defined the relations between the two countries during that period.

Another factor that obstructed the development of close and friendly relations between Pakistan and Russia was the latter’s insistence on looking at South Asia only through Indian eyes, ignoring Pakistan’s vital national security concerns. But the post-Cold War transformation of global politics and fast changing geo-political situation in the region following 9/11 have created new and strong imperatives for the two to come closer and enter into productive bilateral cooperation in the political, economic and security areas.

This reality was manifestly recognised in the statements by Pakistan’s Foreign Minister Hina Rabbani Khar and visiting Russian Foreign Minister Sergei Lavrov at a joint press talk in Islamabad earlier this month. “We are longing for better ties with Pakistan,” said Mr Lavrov; while Ms Khar termed the current millennium as “the millennium of (Pakistan’s) relations with Russia.” The visit of the Russian foreign minister has brought the relationship of the two countries to a new and historic threshold.

Pakistan has achieved significant diplomatic success by securing the Russian endorsement of its position on the peace and reconciliation process in Afghanistan. The Russian foreign minister, while talking to the media in Islamabad, had categorically said that his country was against any solution of the Afghanistan problem that is imposed from outside and is not Afghan-owned and Afghan-driven. Instead, Russia would back an indigenous peace and reconciliation process owned and led by the people of Afghanistan. Similarly, the Russian condemnation of drone attacks has strengthened Pakistan’s hands in ensuring the country’s independence, sovereignty and territorial integrity. The Russian position on Afghanistan as articulated by Foreign Minister Lavrov during his recent visit to Pakistan is clear evidence of the greater geo-strategic convergence between Pakistan and Russia on regional issues.

The two countries have quietly been building a mutual relationship for the last few years through bilateral as well as multilateral contacts at the highest levels. Pakistan’s status as an observer state in the Shanghai Cooperation Organisation (SCO) has provided it with an important opportunity to have interaction with the top Russian leadership.

With the induction of a democratic government in Pakistan following the 2008 elections, the process gained momentum and the two sides took important initiatives to promote bilateral trade, economic cooperation and regional connectivity through multilateral frameworks. In June 2009, President Asif Ali Zardari participated in the SCO Summit in Yaketerinburg and met the then Russian President Dmitry Medvedev. The Russian leader was reported to have expressed a strong desire to develop closer relations with Pakistan in all important areas, including defence, investment and energy. According to some sources, Pakistan and Russia were contemplating entering into a commercial defence agreement enabling Pakistan to purchase Russian arms and weapons.

There is vast potential for the growth of bilateral cooperation between Pakistan and Russia in a wide range of areas. Since the two sides have shown a keen desire to explore new areas and strengthen already existing cooperation in multiple fields, the coming years if not months are certain to witness an expansion of cooperation between the two countries. The areas of energy, regional connectivity, infrastructure and trade are going to be the focus of these endeavours.

However, while discussing the future prospects of Pakistan-Russia cooperation in economic and other non-political areas, the political and strategic fallout of the newly-found Russia-Pakistan friendship should also be taken into consideration, particularly by Pakistan, which has to date followed a foreign policy based on a narrow regional and global perspective.

Russia, which is a successor state to a former superpower, has its own worldview. For example, despite the establishment of a strategic partnership between India and the United States symbolised by their deal on civil nuclear cooperation, and robust Sino-India trade and economic relations, Moscow still values New Delhi as a close friend and Russian relations with Pakistan will not be at the cost of the former’s relations with India. As a big stakeholder in peace and tranquillity in South Asia, the growth of the Pakistan-Russia relationship will be a further incentive for Pakistan to pursue peace and normalisation with its eastern neighbour.

The Russians have their own perspective on issues relating to militancy, terrorism and regional peace and security. They are concerned about the prospects of Afghanistan again coming under the rule of the Taliban. Although, as the statement of the Russian foreign minister in Islamabad indicated, the Russians are opposed to the permanent military presence of the United States in Afghanistan; they are frightened on the prospects of NATO failure in Afghanistan as that would lead to serious anarchy and chaos in the country. This is why they are helping ISAF in Afghanistan by allowing their supplies through Russian territory. The Russians are also very worried about the security and law and order situation in Pakistan, particularly, the presence of a large number of foreign militants from Central Asia and Chechnya. During the meeting on the sidelines of the SCO summit at Yaketerinburg in June 2009 between President Zardari and President Medvedev, the latter was reported to have called for the elimination of safe havens of terrorists in Pakistan’s tribal areas.

The establishment of close contacts between the top leadership of Pakistan and Russia and the two sides’ readiness to open a new chapter in their relationship is not only in the interests of the two countries, it will also serve the interests of peace, security and regional integration in two of the world’s important regions of Central Asia and South Asia.

The writer is a professor of International Relations at Sargodha University

mardi, 23 octobre 2012

Dugin Gets in the Ring

Dugin1.jpg

Dugin Gets in the Ring

Whither the Fourth Political Theory?

 
 
The Fourth Political Theory
 
 
 
is a book that is clearly not short on ambition. I haven’t actually read it, but I already know more or less what is in it from past writings by its author Professor Alexander Dugin, as well as the lengthy video presentation he gave of his ideas at the Identitarian Ideas conference held earlier this year in Stockholm.
 

Dugin believes there have been three great ideologies in modern history – Liberalism, Communism, and Fascism/National Socialism – and that we are now seeing the formation of the Fourth, which is still waiting to be properly christened and so is known by an ordinal. In the footsteps of Locke, Marx, and Mussolini, we now have Dugin.

I greatly respect and like Dugin. With his Tolstoyan beard and aura of an old church father, he’s a personable and reassuring presence. But I also know how the academic world works, and how it finds all sorts of clever ways to serve different masters, and Professor Dugin is certainly well-connected to a lot of people in the Russian establishment. Is it a coincidence that his ideas support the existence of the Russian Orthodox Church or the multi-ethnic imperialism that is the unavoidable basis for a strong Russian state?

But onto the Fourth Political Theory, with its Millenialist feel of being the fourth and final horseman of the ideological apocalypse. OK, the Theory straps a cushion to its forehead by claiming to be a work in progress, so that any blows landed on it will be softened, but already much of the groundwork has been clearly laid. The road isn’t finished, but we can more or less see where it is headed under the guidance of Professor Dugin.

The Theory supposedly arises from the criticism and deconstruction of the previous three theories, which history has already revealed to be full of flaws and responsible for a great deal of suffering and confusion. Dugin seems happy enough to ride along with modern Liberalism’s historical demolition of Marxism and Fascism, as this makes it a tidy knuckle-to-knuckle, winner-takes-all match between his Fourth Theory and the still undefeated champion, Liberalism.

Seconds out – Ding! Ding! Ding!

dugin-fpt.jpgDespite past attempts by the Second and Third Theories to claim the crown of modernity, Dugin believes that Liberalism has triumphed here and has managed to irrevocably present itself as the only truly “modern” way. It has also succeeded in presenting itself as the “natural order,” rather than a mere ideology.

To destroy Liberalism, Dugin strikes as these points. But rather than trying to claim that the Fourth Theory is more modern than Liberalism, his strategy is to try to get away from the whole idea of modernity itself by appealing to pre-modern values and conceptualizing them as post-modern eternal values. There is more than a touch of his Old Believer Russian Orthodoxy here.

This is not so much a heavy punch to the ribs of Liberalism as a bit of fancy footwork to avoid Liberalism’s nasty left hook. Modernity is not so easily discarded, as Dugin seems to believe. It operates as the measure of ideological victory, without which no battle can take place. His call to discard modernity is therefore a call for a defensive ceasefire or a time out.

Another key point for Dugin to attack is the subjects or agents of the other three theories. The economic classes of Marxism are presented as outmoded; Fascism’s state as something of a bourgeois innovation; and National Socialist race as a “kind of construction” and not very useful.

Although his punches are only glancing ones here, it does not matter, as these two systems are supposedly punch-drunk losers propping up the bar, muttering “I coulda been a contender.” Where Dugin is more effective is in battering Liberalism’s all-important individual.

This is his mighty opponent’s soft spot and Dugin makes hay here and even gets into position to unleash his KO, but this is where his attack comes unstuck. While all the previous systems have strong subjects/agents that human beings can all feel passionate about – race, nation, class, and our own beloved selves – the Fourth Theory substitutes Heidegger’s flat-footed and abstruse “Dasein” concept. You couldn’t imagine the Bastille being stormed or Stalingrad being held for the sheer pleasure of “being there”!

As a philosophical phrase that says very little by saying too much, it is appropriate that it is then extrapolated into a kind of blanket multi-polarity and call for a true multiculturalism (depoliticized in the case of Russia) and even multi-chronology. Regarding this latter concept, Dugin calls for a world where societies can exist that operate on different temporal patterns, such as cyclical, linear, or more complex. He also calls for the rejection of universal values and comparisons. This is clearly heavily defensive boxing, aimed at avoiding the clever jabs and looming thump that Liberalism is aiming at Putin’s Russia.

The Ascendant Order

Dugin’s interpretation of the previous three theories has a kind of grace, regularity, and ascendant pattern to it. There is natural and elegant progression from the individual to class, and from class to the state (or race). While the other three ideologies nobly struggled in the ring of modernity, and had subjects/agents that could inspire the masses, the Fourth Political Theory has a snatch of Heidegger embroidered on its boxing shorts and seems to be climbing through the ropes with its towel flying through the air behind it.

Perhaps the problem is ideology itself. While Dugin is happy to abandon notions of modernity, he is less happy to abandon ideology. This is only to be expected from an academic who eats, sleeps, and breathes ideology. So, do we actually need it?

Ideology has a progressive nature that does not endear it to many on the Right, but progress is essential in any system that is not based on pure stagnation. Even a cyclical system needs progress to get to the point of its collapse and rebirth. Ideology creates progress through competing with the status quo, or by helping a rising system to become manifest. Therefore, in addition to each ideology having a subject or an agent, history also demonstrates that it needs some kind of enemy or rival: Liberalism’s enemy was the old order; Marxism’s was Liberalism; Fascism’s was Marxism; and Neo-Liberalism’s was Fascism and Marxism.

The problem of the Neo-Liberal world order is that there seems no longer to be any enemy, thus endless stagnation looms. Progress will only arise when Neo-Liberalism in its turn becomes the defeated enemy. On this basis, a strong case exists for the necessity of a Fourth Ideology. But after this, will we need a fifth or sixth, and so on into infinity? The chances are that our technologically enhanced world cannot handle this kind of vast, intense dialectical struggle many times more, so it is essential that the Fourth Political Theory should internalize the engine of progress that has previously come from ideological conflict.

Escaping the Dialectical

As it now stands, the Fourth Political Theory is more a reflection of Russo-centric concerns, and also seems inconsistent with the broader ideological framework that Dugin has outlined. In order for it to gain wider credibility it will have to take on board some of the following points:

Firstly, it should be entirely divorced from any agenda that reflects specific political or religious goals or interests, such as those elements of Russian political pragmatism I constantly detect in Dugin’s work.

Secondly, modernity should not be abandoned. If we are to have an ideological battle, we need winners and losers, and we need a common standard by which to judge them. Communism understood this and so did Fascism, and both were ahead of Liberalism on points for most of their bouts. “Da Sein” and multi-chronology is a form of retreatism.

Thirdly, dismissing Communism and Fascism is premature. Although both were defeated, neither was a purely ideological defeat. Fascism’s defeat was mainly military, while Communism’s was economic. To use boxing terminology one last time, you could say that both were lucky knock outs. These two contestants should be readmitted to the ideological battle until they are defeated ideologically. Neo-liberalism is not capable of doing this. Only a later political theory will be capable of this.

Fourthly, the Fourth Political Theory should be adjusted to fit more neatly into Dugin’s grand pattern of ideological evolution. Only when this is done will it be successful. History shows that Marxism opposed but also used elements of Liberalism. Fascism opposed but also used elements of Marxism and to a lesser extent Liberalism. Therefore it seems likely that the Fourth Political Theory should oppose but also include elements of Fascism and to a lesser extent Marxism.

Fifthly, the Fourth Political Theory needs to find an appropriate subject/agent, one with an existence that the masses can relate to, and one that fits into the ascendant pattern of individual, class, and state/race. The only subject that fits this bill is humanity itself.

Sixthly, to avoid the dangers of endless stagnation and further dialectical struggles resulting in Armageddon, the Fourth Political Theory will need to internalize the progressive impetus.

dimanche, 21 octobre 2012

Vita e disavventure di Limonov

limo.jpg

Vita e disavventure di Limonov, poeta del nazional-bolscevismo

di Stenio Solinas

Fonte: il giornale [scheda fonte]

Capelli lunghi, papillon, una giacca a scacchi multicolori, le mani in tasca e lo sguardo fiero, il giovane modello fissa l'obiettivo. Ai suoi piedi, nuda e composta, la giovane modella fa lo stesso.

 

9782843439070.jpgÈ il 1970 e Eduard Limonov e sua moglie Tanja, i due ragazzi della foto, sono quanto di meglio l'underground culturale dell'Urss brezneviana abbia da offrire, il vorrei ma non posso di un Oriente che scimmiotta l'Occidente, la sua caricatura involontaria e patetica e insieme la spia che qualcosa sta franando. I '70 sono gli anni dell'espulsione dei dissidenti, Siniavskij e Daniel, Solgenitsin e Brodskij, una prova di forza che sa di debolezza, così come l'intervento in Afghanistan che li chiude, un esercito che si ritiene invincibile e che conoscerà per la prima volta la sconfitta. L'Urss fa ancora paura, ma ha smesso di essere un esempio, non va più di moda: gerontocrazia al potere, regime asfittico, sistema che perde colpi. C'è chi se ne vuole andare e chi è costretto a partire. Limonov fa parte dei primi. Non è contro il regime, è a favore di sé stesso. Negli Usa e poi in Francia, contro tutto e tutti, vuole una vita esemplare che trionfi sull'anonimato. Ci riuscirà.Qualche anno prima, un'altra foto racconta un'altra storia, quella di un ventenne cekista: cappotto militare, mostrine, gradi. La miopia gli ha precluso il mestiere delle armi, ma già allora ha fiutato «che nel mondo gli intrecci fondamentali sono due, la guerra e la donna (la puttana e il soldato)». Molti anni dopo, una calibro 7,65 alla cintola, capelli a spazzola sotto la bustina, lo troveremo ritratto fra due miliziani serbi, una volto ancora infantile eppure ha cinquant'anni e ha appena fondato un partito, quello nazionalbolscevico: è il 1993. A 60, un'istantanea lo coglie dietro le sbarre, nella gabbia degli imputati: terrorismo, banda armata e istigazione all'attività sovversiva è l'accusa, falsa. Capelli lunghi ormai brizzolati, glaciali occhi azzurri dietro un paio d'occhiali dalla montatura spessa, baffi e pizzetto alla Trotskij, un altro suo modello. È già dentro da due anni, ne sconterà altri due. In carcere scrive otto libri, fra cui quello che per molti è il suo capolavoro, Il libro dell'acqua, del 2002.Eduard Limonov (pseudonimo di Eduard Sevenko: Limonov viene da limon, limone, per la sua acidità nella vita come nella scrittura, Livonka, granata, ovvero bomba a mano, sarà il titolo del giornale che poi lui fonderà) è un nome che in Italia non dice molto. È stato sì tradotto (da Alet Il libro dell'acqua, da Odradek Diario di un fallito, da Frassinelli Il poeta russo preferisce i grandi negri, da Salani Eddy-Baby ti amo), ma questa frantumazione editoriale non gli ha giovato e qualche cattiva traduzione ha fatto il resto. In Francia, dove è stato scoperto, è rimasto a lungo un autore di culto, prima che la sua scelta pro-serba al tempo della guerra dei Balcani ne facesse un «criminale di guerra», «lo scrittore con la pistola», addirittura il mitragliatore di passanti durante l'assedio di Sarajevo... Lui all'epoca rispose così: «Non sono un giornalista, sono un soldato. Un gruppo di intellettuali musulmani persegue con ferocia il sogno di instaurare qui uno Stato musulmano, e i serbi non ne vogliono sapere. Io sono un amico dei serbi e voi potete andare a fare in culo con la vostra neutralità che è sempre e soltanto vigliaccheria». Dimenticavo: in patria Limonov è uno scrittore famoso e un idolo per quei giovani che nella Russia di Putin non si riconoscono. Perché il nazionalbolscevico Limonov che disprezzava i dissidenti, ce l'aveva con Gorbaciov e Eltsin colpevoli di aver distrutto una nazione, è andato a schiantarsi anche contro Putin, l'uomo che a giudizio di molti ha ridato alla Russia l'orgoglio perduto, il campione di un nuovo nazionalismo. E anche questo è un ulteriore tassello di una vita contraddittoria quanto straordinaria.Adesso Emmanuel Carrère prova a rimetterne insieme i pezzi in questo Limonov (Adelphi, pagg. 356, euro 19) che è sì una biografia ma anche un interrogarsi sulla funzione e il ruolo degli intellettuali d'Occidente, sempre pronti ad applaudire la diversità, l'eccesso, l'anticonformismo, purché politicamente corretto, sempre attenti a non sporcarsi le mani, sempre convinti di poter dire la loro su tutto, specie su ciò che non conoscono, ma sempre legando questa convinzione alla moda politica e/o ideologica del giorno, subito dimenticata in favore di quella che il giorno dopo ne prenderà il posto. Manifesti, petizioni, dibattiti infiammati, poi si torna a casa al caldo, si cena, si fa, se si può, l'amore e si va a dormire. Domani è comunque un altro giorno.Figlio di Hélène Carrère d'Encausse, la slavista che nel suo Esplosione d'un impero aveva prefigurato per l'Urss, alla fine degli anni Settanta, quello che una dozzina d'anni dopo sarebbe successo, Emmanuel Carrère ha in teoria gli strumenti culturali giusti per entrare nel complesso mondo di Limonov, il suo cosiddetto «pensiero fascista», aggettivo che di per sé è già una condanna... Ha avuto una giovinezza intellettuale a destra, nel senso delle letture e delle predisposizioni familiari, ne conosce gli autori, in specie quelli francesi, i concetti di decadenza e di tradizione, gli elementi mitici e simbolici. Solo che Limonov non è Drieu La Rochelle o Evola, Céline o Maurras... È qualcosa di diversamente russo, panlavista e futurista, Nietzsche più Dostoevskij, Necaev più d'Annunzio, Alessandro il Grande e Che Guevara...La diversità è ancora più evidente se si esamina la sua creatura politica. I suoi «nazbol», i nazionalbolscevichi dalla testa rasata e dalla bandiera che ricorda quella nazista, con la falce e martello però al posto della croce uncinata, erano per Anna Politkovskaja, la celebre giornalista che pagò il suo coraggio investigativo con la morte, la faccia pulita della Russia anti-Putin, e lo stesso per Elena Bonner, la vedova di Sacha. Le loro armi eversive sono pomodori, uova marce e torte in faccia, le loro manifestazioni una via di mezzo fra goliardia e riproposizione delle avanguardie storiche. È gente che rischia la galera, quella russa, per appendere uno striscione vietato o per protestare contro la discriminazione della minoranza russa in Estonia... Sono militanti che si ritrovano in un credo limonoviano che suona così: «Sei giovane, non ti piace vivere in questo Paese di merda. Non vuoi diventare un anonimo compagno Popov, né un figlio di puttana che pensa soltanto al denaro, né un cekista. Sei uno spirito ribelle. I tuoi eroi sono Jim Morrison, Lenin, Mishima, Baader. Ecco: sei già un nazbol».Carrère coglie bene un punto del percorso politico-esistenziale di Limonov: «Bisogna dare atto di una cosa a questo fascista: gli piacciono e gli sono sempre piaciuti soltanto quelli che sono in posizione di inferiorità. I magri contro i grassi, i poveri contro i ricchi, le carogne dichiarate, che sono rare, contro le legioni di virtuosi, e il suo percorso, per quanto ondivago possa sembrare, ha una sua coerenza, perché Eduard si è schierato sempre, senza eccezione, dalla loro parte». È proprio questo a separarlo da Putin, che a Carrère sembra invece un Limonov che ce l'ha fatta, perché ha vinto, perché ha il potere. Limonov non vuole il potere per il potere, non sa che farsene. «Sì, ho deciso di schierarmi con il male, con i giornali da strapazzo, con i volantini ciclostilati, con i movimenti e i partiti che non hanno nessuna possibilità di farcela. Nessuna. Mi piacciono i comizi frequentati da quattro gatti, la musica cacofonica di musicisti senza talento...». La sua è un'estetica della politica, ha più a che fare con la comunità d'appartenenza, la fedeltà a uno stile, a delle amicizie, al senso dell'onore, che con una logica di conquista. Ricerca un eroismo e una purezza di comportamenti che lo allontanano mille miglia dalla Russia putiniana, troppo volgare, troppo borghesemente occidentale ai suoi occhi, troppo grassa nella sua ricerca del benessere. Resta un outsider Limonov, ma non un perdente, visto che vive la vita che ha sempre voluto vivere. Un orgoglioso re senza regno e uno scrittore che vale la pena leggere.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

 

dimanche, 14 octobre 2012

Russland und Deutschland feilen an Plan für militärische Kooperation

4kollaj_f4d5f45dffdff.jpg

Russland und Deutschland feilen an Plan für militärische Kooperation

Der russische Verteidigungsminister Anatoli Serdjukow und sein deutscher Amtskollege Thomas de Maiziére haben sich bei einem Treffen am Montag in Berlin darauf geeinigt, gemeinsam einen Plan für die militärische Zusammenarbeit im kommenden Jahr zu konzipieren. Der Plan soll bis Dezember vorliegen, wie die Sprecherin des russischen Ministers, Irina Kowaltschuk, mitteilte.

Serdjukow, der zu einem offiziellen Besuch in der Bundesrepublik weilt, würdigte die Zusammenarbeit zwischen den Landstreitkräften beider Staaten und sprach sich für eine engere Kooperation im Bereich der Kriegsmarine aus. Die beiden Minister erörterten die militärtechnische Zusammenarbeit und sprachen über internationale Probleme wie den europäischen Raketenschild, die Lage in Afghanistan, im Nahen Osten und in Afrika.

Zudem informierte Serdjukow über die Entstehung des Ausbildungszentrums Mulino an der Wolga. Die Ausbildungsstätte für die russische Armee wird vom deutschen Technologie- und Rüstungskonzern Rheinmetall AG gebaut.

samedi, 13 octobre 2012

Le Rouge , le Vert et le Noir : Serguei Oudaltsov chez les séparatistes islamistes Tatars !

 Old_flag_of_Tatarstan.png

Le Rouge , le Vert et le Noir : Serguei Oudaltsov chez les séparatistes islamistes Tatars !

http://zebrastationpolaire.over-blog.com/

On connaissait déja  les liens troubles de l'extrême-gauche française avec le fondamentalisme islamique [ lien ] .

Il en est de même en Russie .

La nouvelle date du 12 aout 2012 et elle vient de m'être communiquée  par un correspondant Russe s'intéressant aux problèmatiques ethno-séparatistes .

Le 12 aout 2012 , soit quelques jours après l'attentat contre les chefs religieux musulmans du Tatarstan [ lien vers article ] , le chef du " Front de Gauche " Russe Serguei Oudaltsov s'est rendu à Kazan [ capitale du Tatarstan ] pour y rencontrer les " jeunes " séparatistes islamistes tatars du mouvement " Azatlyk " - indépendance - dont leur chef Naïl  Nabiullin  .[ lien ]

A cette occasion le frondegôchiste  russe a appellé les séparatistes islamistes tatars a faire " front commun " et à mener des actions communes dans les rues et dans les usines : " Il est temps de réunir toutes les forces qui peuvent contribuer à l'affaiblissement du régime de Poutine " .

Selon certaines sources , le leader frondegôchard aurait aussi rencontré des membres de l'organisation terroriste Hizb ut-Tahrir contre laquelle il " n' a pas de préjugés " !

Notons que Naïl Nabulin considére lui qu'il n' a " rien à dire aux fondamentalistes d' Hizb ut-Tahrir "! ...

Le leader du frondegôche  Russe , le rouge Oudaltsov , s'est même proposé de jouer les " casques bleus " entre les islamistes  " verts " tatars et les nationalistes " noirs " Russes pour qu'ils puissent défiler côte à côte lors des " marche des millions "  Car ce n'est pas gagné ! Alors qu'il estimait pouvoir réunir 10 000 à 15 000 manifestants à Kazan pour la " marche des millions " , celle-ci n'a réunie que 50 à 100 personnes le 15 septembre dernier  : Islamistes , séparatistes , frondegôchistes , libéraux , Pussyriotistes ....confondus   ! [ lien ]   et [ lien ]  

On savait déja que Serguei Oudaltsov ne dédaignait pas la compagnie d'un Alexandre Belov-Potkine du DPNI -  ex Mouvement contre l'Immigration Illégale - et des nationalistes Oukraïniens [ lien ] .

On s'étonne de pouvoir encore s'étonner d'apprendre qu'il fréquente des terroristes islamistes et des terroristes séparatistes ! 

La presse et la blogosphère Russe se sont  amusés  de cette union de la carpe et du lapin en parlant de " califat rouge " ou " wahhabisme gauchiste  "!

Russland zwischen Souveränität und Abhängigkeit

russ_flag.jpg

Russland zwischen Souveränität und Abhängigkeit

Fjodor Lukjanow für RIA Novosti

Ex:

 

http://de.rian.ru/opinion/20121005/264601140.html/

 
In dieser Zeit haben Russland und der Rest der Welt einen tiefgreifenden Wandel durchlebt.

Diese Wandlungen lassen sich schwer zusammenfassen, aber eines ist offensichtlich: Seit dem Ende des 20. Jahrhunderts verschwimmen die Grenzen zwischen den Staaten.

Den Regierungen fällt es zunehmend schwerer, die Prozesse um den Zustand ihres Landes unmittelbar zu kontrollieren. Russland ist da keine Ausnahme. In Russland ist dieser Trend sogar besonders deutlich zu sehen.

Russland und der Rest der Welt

Die stetig zunehmende Abhängigkeit von äußeren Faktoren kam nicht überraschend. Das Auseinanderfallen der Sowjetunion begann bereits in den 1960er-Jahren. Damals machte sich das Land wegen der Erschließung neuer Gas- und Ölvorkommen in Sibirien und deren Exports nach Westeuropa von der Konjunktur des internationalen Rohstoffmarktes abhängig. Der Öl- und Gasexport sowie die Einnahmen wuchsen kontinuierlich, aber auch die Situation auf dem Weltmarkt wirkte sich auf die Sowjetunion aus.

Bis in die 1980er-Jahre profitierte das Land vom permanenten Anstieg der Rohstoffpreise. Dann aber begann die Rezession, die für die UdSSR fast zum Verhängnis wurde.

Andererseits ging der Kreml, der seinen Einfluss in Europa stärken wollte, ein politisches Spiel im Rahmen des Helsinki-Prozesses ein. Am Ende erreichte Moskau sein Ziel: Die bestehenden Grenzen wurden anerkannt. Es musste sich jedoch dem kostspieligen Entwicklungsprogramm für die Dritte Welt anschließen, was später eine wichtige Rolle für die Wandlungen spielen sollte, die zum Zerfall der Sowjetunion geführt haben.

Im Grunde hatte die sowjetische Führung selbst die Voraussetzungen für diese Reformen geschaffen: „Frische Luft“ kam endlich durch den Eisernen Vorhang.

Mit den Folgen der Abhängigkeit vom Rohstoffexport und des „Imports“ der Sehnsucht nach Freiheit musste sich Michail Gorbatschow auseinandersetzen. Das Ergebnis ist allen bekannt. Der Einfluss des Westens hat die Erosion der Sowjetunion beschleunigt, aber nicht verursacht. Die Sowjetunion wurde das Opfer der eigenen Unfähigkeit, die Situation in den Griff zu bekommen.

Boris Jelzin kam an die Macht, als Russland sich bereits geöffnet und als Teil der Welt etabliert hatte. Dies geschah jedoch, weil Chaos nach dem Zerfall der Sowjetunion herrschte, und der äußere Einfluss sich in dieser Situation als gegenläufig und widerspruchsvoll erwies. 

Aber selbst damals, als der russische Staat den Anschein erweckte, nahezu handlungsunfähig zu sein, behielt er die Kontrolle über seine wichtigsten Funktionen und Prozesse innerhalb des Landes.

Vernetzte Welt

Um die Jahrhundertwende wurden die Staatsgrenzen noch durchlässiger. In seiner ersten Amtszeit als Präsident ging es Putin vor allem darum, Russland aus der Misere zu holen, während die Situation in der Welt stabil zu sein schien. Jahre später sollte sich jedoch alles ändern. 

Russland erstarkte, wenngleich die Methoden nicht unumstritten waren. In der Welt begannen dagegen destruktive Prozesse, die sich aber auch auf die Lage in Russland auswirkten.

Die Globalisierung, die ursprünglich in der Wirtschaft begann, weitete sich allmählich auf andere Gebiete aus. Einzelne Staaten verloren die Möglichkeit, sich gegen äußere Einflüsse abzusichern.

Innere Faktoren der Instabilität verschmelzen sofort mit den äußeren, mit der Reaktion der Großmächte bzw. mit deren Interessen, mit der Einflusskraft der ideologischen Dogmen usw.

Verantwortungsvolle Staatsoberhäupter müssen angesichts der weltweiten Turbulenzen einen Mittelweg zwischen dem eigenen Konservatismus und der gesellschaftspolitischen Entwicklung im eigenen Land finden. Übertreibungen könnten dazu führen, dass sie die Kontrolle verlieren.

Die Politiker blicken in eine ungewisse Zukunft und müssen deshalb in der Lage sein, wenigstens kurzfristige Entwicklungen zu erkennen.

Der hippokratische Grundsatz „Primum non nocere“ scheint der einzig vernünftige Weg zu sein. Jegliche Aktivitäten, harte Maßnahmen könnten die Welt ins Wanken bringen. Die Politiker müssen heute vor allem in der Lage sein, schnell auf  Ereignisse zu reagieren.

Selbstzerstörerende Welt

Putin ist in seiner dritten Präsidentenamtszeit ein erfahrener Politiker, der die Perspektiven der Welt eher skeptisch sieht.

Früher hatte Putin die Unfähigkeit bzw. Weigerung des Westens kritisiert, Russland als gleichberechtigten Partner zu akzeptieren. Zudem warf er dem Westen vor, Russlands Interessen verletzen zu wollen.

Mittlerweile rätselt er darüber, warum der Westen sich selbst zerstört und die ohnehin ernsthaften Probleme noch mehr zuspitzt. 

Die Ereignisse in der Welt, der Mangel an Vernunft lassen ihn offenbar an der Zweckmäßigkeit und Möglichkeit der eigenen Schritte gegenüber dem Westen zweifeln. Sein Credo ist: Auf innere oder äußere Impulse reagieren!

Wenn man genau weiß, wie eine Herausforderung aussieht und woher sie kommt, sind Antworten leichter zu finden. Wichtig sind nicht konkrete Verhaltensstrategien, sondern das eigene Potenzial und die Anzahl der Instrumente, die zum richtigen Zeitpunkt angewendet werden müssen.

Souveränität über alles

Ein wichtiges Thema für Putin ist die Unantastbarkeit der Souveränität Russlands. Dieses Denken kennzeichnet seine Vorgehensweise. Er ist überzeugt, dass Souveränität die letzte Stütze eines mehr oder weniger soliden Systems ist. Ohne Souveränität geht der letzte Faktor verloren, der das wachsende Chaos strukturieren kann.

Das seit dem 18. Jahrhundert existierende Westfälische Staatensystem bestimmte die Kooperationsprinzipien, die manches Mal hart, dafür aber klar und verständlich waren. Dieses Modell stütze sich auf souveräne Staaten, die als Struktureinheiten dienten. Wenn diese Elemente plötzlich verschwinden, stellt sich die Frage, worauf sich diese Konstruktion überhaupt stützen könnte. Denn eine konzeptuelle Alternative für Souveränität gibt es nicht.

In letzter Zeit redet Putin gerne von der „Soft Power“ – der russischen und anti-russischen.

Die jüngsten umstrittenen russischen Gesetzesänderungen sind  nachvollziehbar: Russland muss sich gegen den äußeren Einfluss zur Wehr setzen. Putin sieht sich offenbar von den traurigen Erfahrungen der Sowjetunion gewarnt: Damals konnte der Staat den attraktiven Ideen und Argumenten von außerhalb nicht widerstehen und fiel letztendlich auseinander.

Russlands Abhängigkeit von der internationalen Marktkonjunktur ist nach wie vor ein Problem. Ideologische und intellektuelle Einflüsse von außerhalb abzuwehren ist die eine Sache. Eine andere Sache ist aber, dass Putin jetzt eine eigene Idee vorschlagen muss.

Dazu ist Russland jedoch noch nicht bereit. Es entsteht aber der Eindruck, dass ein solcher Versuch in absehbarer Zeit unternommen wird. Wie dies in der unberechenbaren Welt funktionieren wird, steht aber in den Sternen.


Zum Verfasser: Fjodor Lukjanow ist der Chefredakteur der Zeitschrift "Russia in Global Affairs"

Die Meinung des Verfassers muss nicht mit der von RIA Novosti übereinstimmen.

 
 
 

jeudi, 11 octobre 2012

The Strategy To Challenge Globalism

The Strategy To Challenge Globalism

Natella Speranskaya

mercredi, 10 octobre 2012

En Syrie l’OTAN vise le gazoduc

L’art de la guerre : en Syrie l’OTAN vise le gazoduc

bombardement-dun-pipeline
 

La déclaration de guerre, aujourd’hui, n’est plus d’usage. Pour faire la guerre il faut par contre encore trouver un casus belli. Comme le projectile de mortier qui, parti de Syrie, a fait 5 victimes en Turquie. Ankara a riposté à coups de canons, tandis que le parlement a autorisé le gouvernement Erdogan à effectuer des opérations militaires en Syrie. Un chèque en blanc pour la guerre, que l’Otan est prête à encaisser. Le Conseil atlantique a dénoncé « les actes agressifs du régime syrien à la frontière sud-orientale de l’Otan », prêt à déclencher l’article 5 qui engage à assister avec la force armée le pays membre attaqué. Mais déjà est en acte le « non-article 5 » -introduit pendant la guerre contre la Yougoslavie et appliqué contre l’Afghanistan et la Libye- qui autorise des opérations non prévues par l’article 5, en dehors du territoire de l’Alliance.

Eloquentes sont les images des édifices de Damas et Alep dévastés par de très puissants explosifs : œuvre non pas de simples rebelles, mais de professionnels de la guerre infiltrés. Environ 200 spécialistes des forces d’élite britanniques Sas et Sbs –rapporte le Daily Star-  opèrent depuis des mois en Syrie, avec des unités étasuniennes et françaises. La force de choc est constituée par un ramassis armé de groupes islamistes (jusqu’à hier qualifiés par Washington de terroristes) provenant d’Afghanistan, Bosnie, Tchétchénie, Libye et autres pays. Dans le groupe d’Abou Omar al-Chechen –rapporte l’envoyé du Guardian à Alep- les ordres sont donnés en arabe, mais doivent être traduits en tchétchène, tadjik, turc, en dialecte saoudien, en urdu, français et quelques autres langues. Munis de faux passeports (spécialité de la Cia), les combattants affluent dans les provinces turques d’Adana et du Hatay, frontalières de la Syrie, où la Cia a ouvert des centres de formation militaire. Les armes arrivent surtout par l’Arabie saoudite et le Qatar qui, comme en Libye, fournit aussi des forces spéciales. Le commandement des opérations se trouve à bord de navires Otan dans le port d’Alexandrette. Pendant ce temps,  sur le Mont Cassius, au bord de la Syrie, l’Otan construit une nouvelle base d’espionnage électronique, qui s’ajoute à la base radar de Kisecik et à celle aérienne d’Incirlik. A Istanbul a été ouvert un centre de propagande où des dissidents syriens, formés par le Département d’état Usa, confectionnent les nouvelles et les vidéos qui sont diffusées par des réseaux satellitaires.

La guerre Otan contre la Syrie est donc déjà en acte, avec le motif officiel d’aider le pays à se libérer du régime d’Assad. Comme en Libye, on a fiché un coin dans les fractures internes pour provoquer l’écroulement de l’état, en instrumentalisant la tragédie dans laquelle les populations sont emportées. Le but est le même : Syrie, Iran et Irak ont signé en juillet 2011 un accord pour un gazoduc qui, d’ici 2016, devrait relier le gisement iranien de South Pars, le plus grand du monde, à la Syrie et ainsi à la Méditerranée. La Syrie où a été découvert un autre gros gisement près de Homs, peut devenir un hub de couloirs énergétiques alternatifs à ceux qui traversent la Turquie et à d’autres parcours, contrôlés par les compagnies étasuniennes et européennes. Pour cela on veut la frapper et l’occuper.

C’est clair, en Turquie, pour les 129 députés (un quart) opposés à la guerre et pour les milliers de gens qui ont manifesté avec le slogan « Non à l’intervention impérialiste en Syrie ».

Pour combien  d’Italiens est-ce clair, au parlement et dans le pays ?[1]

 

Edition de mardi 9 octobre 2012 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20121009/manip2pg/14/manip2pz/329867/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

[1] Même question, évidemment, pour les députés et population français –et britanniques- qui participent par leurs impôts notamment aux opérations clandestines des forces spéciales en Syrie, NdT.

*********************

Historique du grand jeu gazier

Une première lecture de la carte du gaz révèle que celui-ci est localisé dans les régions suivantes, en termes de gisements et d’accès aux zones de consommation :

  1. Russie : Vyborg et Beregvya
  2. Annexé à la Russie : Turkménistan
  3. Environs plus ou moins immédiats de la Russie : Azerbaïdjan et Iran
  4. Pris à la Russie : Géorgie
  5. Méditerranée orientale : Syrie et Liban
  6. Qatar et Égypte.

Carte des gisements de gaz et de pétrole, des infrastructures ainsi que des gazoducs et oléoducs du Moyen-Orient

Moscou s’est hâté de travailler sur deux axes stratégiques : le premier est la mise en place d’un projet sino-russe à long terme s’appuyant sur la croissance économique du Bloc de Shanghai ; le deuxième visant à contrôler les ressources de gaz. C’est ainsi que furent jetées les bases des projets South Stream et Nord Stream, faisant face au projet étasunien Nabucco, soutenu par l’Union européenne, qui visait le gaz de la mer Noire et de l’Azerbaïdjan. S’ensuivit entre ces deux initiatives une course stratégique pour le contrôle de l’Europe et des ressources en gaz.

Pour la Russie :

Le projet Nord Stream relie directement la Russie à l’Allemagne en passant à travers la mer Baltique jusqu’à Weinberg et Sassnitz, sans passer par la Biélorussie.

Le projet South Stream commence en Russie, passe à travers la la mer Noire jusqu’à la Bulgarie et se divise entre la Grèce et le sud de l’Italie d’une part, et la Hongrie et l’Autriche d’autre part.

Pour les États-Unis :

Le projet Nabucco part d’Asie centrale et des environs de la Mer Noire, passe par la Turquie où se situent les infrastructures de stockage, puis parcours la Bulgarie, traverse la Roumanie, la Hongrie, arrive en Autriche et de là se dirige vers la République Tchèque, la Croatie, la Slovénie et l’Italie. Il devait à l’origine passer en Grèce, mais cette idée avait été abandonnée sous la pression turque.

Nabucco était censé concurrencer les projets russes. Initialement prévu pour 2014, il a dû être repoussé à 2017 en raison de difficultés techniques. À partir de là, la bataille du gaz a tourné en faveur du projet russe, mais chacun cherche toujours à étendre son projet à de nouvelles zones.

Cela concerne d’une part le gaz iranien, que les États-Unis voulaient voir venir renforcer le projet Nabucco en rejoignant le point de groupage de Erzurum, en Turquie ; et de l’autre le gaz de la Méditerranée orientale : Syrie, Liban, Israël.

Or en juillet 2011, l’Iran a signé divers accords concernant le transport de son gaz via l’Irak et la Syrie. Par conséquent, c’est désormais la Syrie qui devient le principal centre de stockage et de production, en liaison avec les réserves du Liban. C’est alors un tout nouvel espace géographique, stratégique et énergétique qui s’ouvre, comprenant l’Iran, l’Irak, la Syrie et le Liban. Les entraves que ce projet subit depuis plus d’un an donnent un aperçu du niveau d’intensité de la lutte qui se joue pour le contrôle de la Syrie et du Liban. Elles éclairent du même coup le rôle joué par la France, qui considère la Méditerranée orientale comme sa zone d’influence historique, devant éternellement servir ses intérêts, et où il lui faut rattraper son absence depuis la Seconde Guerre mondiale. En d’autres termes, la France veut jouer un rôle dans le monde du gaz où elle a acquis en quelque sorte une « assurance maladie » en Libye et veut désormais une « assurance-vie » à travers la Syrie et le Liban.

Quant à la Turquie, elle sent qu’elle sera exclue de cette guerre du gaz puisque le projet Nabucco est retardé et qu’elle ne fait partie d’aucun des deux projets South Stream et Nord Stream ; le gaz de la Méditerranée orientale semble lui échapper inexorablement à mesure qu’il s’éloigne de Nabucco.

L’axe Moscou-Berlin

Pour ses deux projets, Moscou a créé la société Gazprom dans les années 1990. L’Allemagne, qui voulait se libérer une fois pour toutes des répercussions de la Seconde Guerre mondiale, se prépara à en être partie prenante ; que ce soit en matière d’installations, de révision du pipeline Nord, ou de lieux de stockage pour la ligne South Stream au sein de sa zone d’influence, particulièrement en Autriche.

La société Gazprom a été fondée avec la collaboration de Hans-Joachim Gornig, un allemand proche de Moscou, ancien vice-président de la compagnie allemande de pétrole et de gaz industriels qui a supervisé la construction du réseau de gazoducs de la RDA. Elle a été dirigée jusqu’en octobre 2011 par Vladimir Kotenev, ancien ambassadeur de Russie en Allemagne.

Gazprom a signé nombre de transactions avec des entreprises allemandes, au premier rang desquelles celles coopérant avec Nord Stream, tels les géants E.ON pour l’énergie et BASF pour les produits chimiques ; avec pour E.ON des clauses garantissant des tarifs préférentiels en cas de hausse des prix, ce qui revient en quelque sorte à une subvention « politique » des entreprises du secteur énergétique allemand par la Russie.

Moscou a profité de la libéralisation des marchés européens du gaz pour les contraindre à déconnecter les réseaux de distribution des installations de production. La page des affrontements entre la Russie et Berlin étant tournée, débuta alors une phase de coopération économique basée sur l’allégement du poids de l’énorme dette pesant sur les épaules de l’Allemagne, celle d’une Europe surendettée par le joug étasunien. Une Allemagne qui considère que l’espace germanique (Allemagne, Autriche, République Tchèque, Suisse) est destiné à devenir le cœur de l’Europe, mais n’a pas à supporter les conséquences du vieillissement de tout un continent, ni celle de la chute d’une autre superpuissance.

Les initiatives allemandes de Gazprom comprennent le joint-venture de Wingas avec Wintershall, une filiale de BASF, qui est le plus grand producteur de pétrole et de gaz d’Allemagne et contrôle 18 % du marché du gaz. Gazprom a donné à ses principaux partenaires allemands des participations inégalées dans ses actifs russes. Ainsi BASF et E.ON contrôlent chacune près d’un quart des champs de gaz Loujno-Rousskoïé qui alimenteront en grande partie Nord Stream ; et ce n’est donc pas une simple coïncidence si l’homologue allemand de Gazprom, appelé « le Gazprom germanique », ira jusqu’à posséder 40 % de la compagnie autrichienne Austrian Centrex Co, spécialisée dans le stockage du gaz et destinée à s’étendre vers Chypre.

Une expansion qui ne plait certainement pas à la Turquie qui a cruellement besoin de sa participation au projet Nabucco. Elle consisterait à stocker, commercialiser, puis transférer 31 puis 40 milliards de m³ de gaz par an ; un projet qui fait qu’Ankara est de plus en plus inféodé aux décisions de Washington et de l’OTAN, d’autant plus que son adhésion à l’Union européenne a été rejetée à plusieurs reprises.

Les liens stratégiques liés au gaz déterminent d’autant plus la politique que Moscou exerce un lobbying sur le Parti social-démocrate allemand en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, base industrielle majeure et centre du conglomérat allemand RWE, fournisseur d’électricité et filiale d’E.ON.

Cette influence a été reconnue par Hans-Joseph Fell, responsable des politiques énergétiques chez les Verts. Selon lui quatre sociétés allemandes liées à la Russie jouent un rôle majeur dans la définition de la politique énergétique allemande. Elles s’appuient sur le Comité des relations économiques de l’Europe de l’Est —c’est-à-dire sur des entreprises en contact économique étroit avec la Russie et les pays de l’ex Bloc soviétique—, qui dispose d’un réseau très complexe d’influence sur les ministres et l’opinion publique. Mais en Allemagne, la discrétion reste de mise quant à l’influence grandissante de la Russie, partant du principe qu’il est hautement nécessaire d’améliorer la « sécurité énergétique » de l’Europe.

Il est intéressant de souligner que l’Allemagne considère que la politique de l’Union européenne pour résoudre la crise de l’euro pourrait à terme gêner les investissements germano-russes. Cette raison, parmi d’autres, explique pourquoi elle traine pour sauver l’euro plombé par les dettes européennes, alors même que le bloc germanique pourraient, à lui seul, supporter ces dettes. De plus, à chaque fois que les Européens s’opposent à sa politique vis-à-vis de la Russie, elle affirme que les plans utopiques de l’Europe ne sont pas réalisables et pourraient pousser la Russie à vendre son gaz en Asie, mettant en péril la sécurité énergétique européenne.

Ce mariage des intérêts germano-russes s’est appuyé sur l’héritage de la Guerre froide, qui fait que trois millions de russophones vivent en Allemagne, formant la deuxième plus importante communauté après les Turcs. Poutine était également adepte de l’utilisation du réseau des anciens responsables de la RDA, qui avaient pris soin des intérêts des compagnies russes en Allemagne, sans parler du recrutement d’ex-agents de la Stasi. Par exemple, les directeurs du personnel et des finances de Gazprom Germania, ou encore le directeur des finances du Consortium Nord Stream, Warnig Matthias qui, selon le Wall Street Journal, aurait aidé Poutine à recruter des espions à Dresde lorsqu’il était jeune agent du KGB. Mais il faut le reconnaitre, l’utilisation par la Russie de ses anciennes relations n’a pas été préjudiciable à l’Allemagne, car les intérêts des deux parties ont été servis sans que l’une ne domine l’autre.

Le projet Nord Stream, le lien principal entre la Russie et l’Allemagne, a été inauguré récemment par un pipeline qui a coûté 4,7 milliards d’euros. Bien que ce pipeline relie la Russie et l’Allemagne, la reconnaissance par les Européens qu’un tel projet garantissait leur sécurité énergétique a fait que la France et la Hollande se sont hâtées de déclarer qu’il s’agissait bien là d’un projet « européen ». À cet égard, il est bon de mentionner que M. Lindner, directeur exécutif du Comité allemand pour les relations économiques avec les pays de l’Europe de l’Est a déclaré, sans rire, que c’était bien « un projet européen et non pas allemand, et qu’il n’enfermerait pas l’Allemagne dans une plus grande dépendance vis-à-vis de la Russie ». Une telle déclaration souligne l’inquiétude que suscite l’accroissement de l’influence Russe en l’Allemagne ; il n’en demeure pas moins que le projet Nord Stream est structurellement un plan moscovite et non pas européen.

Les Russes peuvent paralyser la distribution de l’énergie en Pologne dans plusieurs pays comme bon leur semblent, et seront en mesure de vendre le gaz au plus offrant. Toutefois, l’importance de l’Allemagne pour la Russie réside dans le fait qu’elle constitue la plate-forme à partir de laquelle elle va pouvoir développer sa stratégie continentale ; Gazprom Germania détenant des participations dans 25 projets croisés en Grande-Bretagne, Italie, Turquie, Hongrie et d’autres pays. Cela nous amène à dire que Gazprom – après un certain temps – est destinée à devenir l’une des plus importantes entreprises au monde, sinon la plus importante.

Dessiner une nouvelle carte de l’Europe, puis du monde

Les dirigeants de Gazprom ont non seulement développé leur projet, mais ils ont aussi fait en sorte de contrer Nabucco. Ainsi, Gazprom détient 30 % du projet consistant à construire un deuxième pipeline vers l’Europe suivant à peu près le même trajet que Nabucco ce qui est, de l’aveu même de ses partisans, un projet « politique » destiné à montrer sa force en freinant, voire en bloquant le projet Nabucco. D’ailleurs Moscou s’est empressé d’acheter du gaz en Asie centrale et en mer Caspienne dans le but de l’étouffer, et de ridiculiser Washington politiquement, économiquement et stratégiquement par la même occasion.

Gazprom exploite des installations gazières en Autriche, c’est-à-dire dans les environs stratégiques de l’Allemagne, et loue aussi des installations en Grande-Bretagne et en France. Toutefois, ce sont les importantes installations de stockage en Autriche qui serviront à redessiner la carte énergétique de l’Europe, puisqu’elles alimenteront la Slovénie, la Slovaquie, la Croatie, la Hongrie, l’Italie et l’Allemagne. À ces installations, il faut ajouter le centre de stokage de Katrina, que Gazprom construit en coopération avec l’Allemagne, afin de pouvoir exporter le gaz vers les grands centres de consommation de l’Europe de l’ouest.

Gazprom a mis en place une installation commune de stockage avec la Serbie afin de fournir du gaz à la Bosnie-Herzégovine et à la Serbie elle-même. Des études de faisabilité ont été menées sur des modes de stockage similaires en République Tchèque, Roumanie, Belgique, Grande-Bretagne, Slovaquie, Turquie, Grèce et même en France. Gazprom renforce ainsi la position de Moscou, fournisseur de 41 % des approvisionnements gaziers européens. Ceci signifie un changement substantiel dans les relations entre l’Orient et l’Occident à court, moyen et long terme. Cela annonce également un déclin de l’influence états-unienne, par boucliers antimissiles interposés, voyant l’établissement d’une nouvelle organisation internationale, dont le gaz sera le pilier principal. Enfin cela explique l’intensification du combat pour le gaz de la côte Est de la Méditerranée au Proche-Orient.

Nabucco et la Turquie en difficulté

Nabucco devait acheminer du gaz sur 3 900 kilomètres de la Turquie vers l’Autriche et était conçu pour fournir 31 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an depuis le Proche-Orient et le bassin caspien vers les marchés européens. L’empressement de la coalition OTAN-États-unis-France à mettre fin aux obstacles qui s’élevaient contre ses intérêts gaziers au Proche-Orient, en particulier en Syrie et au Liban, réside dans le fait qu’il est nécessaire de s’assurer la stabilité et la bienveillance de l’environnement lorsqu’il est question d’infrastructures et d’investissement gaziers. La réponse syrienne fût de signer un contrat pour transférer vers son territoire le gaz iranien en passant par l’Irak. Ainsi, c’est bien sur le gaz syrien et libanais que se focalise la bataille, alimentera t-il Nabucco ou South Stream ?

Le consortium Nabucco est constitué de plusieurs sociétés : allemande (REW), autrichienne (OML), turque (Botas), bulgare (Energy Company Holding), et roumaine (Transgaz). Il y a cinq ans, les coûts initiaux du projet étaient estimées à 11,2 milliards de dollars, mais ils pourraient atteindre 21,4 milliards de dollars d’ici 2017. Ceci soulève de nombreuses questions quant à sa viabilité économique étant donné que Gazprom a pu conclure des contrats avec différentes pays qui devaient alimenter Nabucco, lequel ne pourrait plus compter que sur les excédents du Turkménistan, surtout depuis les tentatives infructueuses de mainmise sur le gaz iranien. C’est l’un des secrets méconnus de la bataille pour l’Iran, qui a franchi la ligne rouge dans son défi aux USA et à l’Europe, en choisissant l’Irak et la Syrie comme trajets de transport d’une partie de son gaz.

Ainsi, le meilleur espoir de Nabucco demeure dans l’approvisionnement en gaz d’Azerbaïdjan et le gisement Shah Deniz, devenu presque la seule source d’approvisionnement d’un projet qui semble avoir échoué avant même d’avoir débuté. C’est ce que révèle l’accélération des signatures de contrats passés par Moscou pour le rachat de sources initialement destinées à Nabucco, d’une part, et les difficultés rencontrées pour imposer des changements géopolitiques en Iran, en Syrie et au Liban d’autre part. Ceci au moment où la Turquie s’empresse de réclamer sa part du projet Nabucco, soit par la signature d’un contrat avec l’Azerbaïdjan pour l’achat de 6 milliards de mètres cubes de gaz en 2017, soit par l’annexion de la Syrie et du Liban avec l’espoir de faire obstacle au transit du pétrole iranien ou de recevoir une part de la richesse gazière libano-syrienne. Apparemment une place dans le nouvel ordre mondial, celui du gaz ou d’autre chose, passe par rendre un certain nombre de service, allant de l’appui militaire jusqu’à l’hébergement du dispositif stratégique de bouclier antimissiles.

Ce qui constitue peut-être la principale menace pour Nabucco, c’est la tentative russe de le faire échouer en négociant des contrats plus avantageux que les siens en faveur de Gazprom pour North Stream et South Stream ; ce qui invaliderait les efforts des États-Unis et de l’Europe, diminuerait leur influence, et bousculerait leur politique énergétique en Iran et/ou en Méditerranée. En outre, Gazprom pourrait devenir l’un des investisseurs ou exploitants majeurs des nouveaux gisements de gaz en Syrie ou au Liban. Ce n’est pas par hasard que le 16 août 2011, le ministère syrien du Pétrole à annoncé la découverte d’un puits de gaz à Qara, près de Homs. Sa capacité de production serait de 400 000 mètres cubes par jour (146 millions de mètres cubes par an), sans même parler du gaz présent dans la Méditerranée.

Les projets Nord Stream et South Stream ont donc réduit l’influence politique étasunienne, qui semble désormais à la traîne. Les signes d’hostilité entre les États d’Europe centrale et la Russie se sont atténués ; mais la Pologne et les États-Unis ne semblent pas disposés à renoncer. En effet, fin octobre 2011, ils ont annoncé le changement de leur politique énergétique suite à la découverte de gisements de charbon européens qui devraient diminuer la dépendance vis-à-vis de la Russie et du Proche-Orient. Cela semble être un objectif ambitieux mais à long terme, en raison des nombreuses procédures nécessaires avant commercialisation ; ce charbon correspondant à des roches sédimentaires trouvées à des milliers de mètres sous terre et nécessitant des techniques de fracturation hydraulique sous haute pression pour libérer le gaz, sans compter les risques environnementaux.

Participation de la Chine

La coopération sino-russe dans le domaine énergétique est le moteur du partenariat stratégique entre les deux géants. Il s’agit, selon les experts, de la « base » de leur double véto réitéré en faveur de la Syrie.

Cette coopération ne concerne pas seulement l’approvisionnement de la Chine à des conditions préférentielles. La Chine est amenée à s’impliquer directement dans la distribution du gaz via l’acquisition d’actifs et d’installations, en plus d’un projet de contrôle conjoint des réseaux de distribution. Parallèlement, Moscou affiche sa souplesse concernant le prix du gaz, sous réserve d’être autorisé à accéder au très profitable marché intérieur chinois. Il a été convenu, par conséquent, que les experts russes et chinois travailleraient ensemble dans les domaines suivants : « La coordination des stratégies énergétiques, la prévision et la prospection, le développement des marchés, l’efficacité énergétique, et les sources d’énergie alternative ».

D’autres intérêts stratégiques communs concernent les risques encourus face au projet du « bouclier antimissiles » US. Non seulement Washington a impliqué le Japon et la Corée du Sud mais, début septembre 2011, l’Inde a aussi été invitée à en devenir partenaire. En conséquence, les préoccupations des deux pays se croisent au moment où Washington relance sa stratégie en Asie centrale, c’est-à-dire, sur la Route de la soie. Cette stratégie est la même que celle lancée par George Bush (projet de Grande Asie centrale) pour y faire reculer l’influence de la Russie et de la Chine en collaboration avec la Turquie, résoudre la situation en Afghanistan d’ici 2014, et imposer la force militaire de l’OTAN dans toute la région. L’Ouzbékistan a déjà laissé entendre qu’il pourrait accueillir l’OTAN, et Vladimir Poutine a estimé que ce qui pourrait déjouer l’intrusion occidentale et empêcher les USA de porter atteinte à la Russie serait l’expansion de l’espace Russie-Kazakhtan-Biélorussie en coopération avec Pékin.

Cet aperçu des mécanismes de la lutte internationale actuelle permet de se faire une idée du processus de formation du nouvel ordre international, fondé sur la lutte pour la suprématie militaire et dont la clé de voute est l’énergie, et en premier lieu le gaz.

Le gaz de la Syrie

Quand Israël a entrepris l’extraction de pétrole et de gaz à partir de 2009, il était clair que le bassin Méditerranéen était entré dans le jeu et que, soit la Syrie serait attaquée, soit toute la région pourrait bénéficier de la paix, puisque le 21ème siècle est supposé être celui de l’énergie propre.

Selon le Washington Institute for Near East Policy (WINEP, le think tank de l’AIPAC), le bassin méditerranéen renferme les plus grandes réserves de gaz et c’est en Syrie qu’il y aurait les plus importantes. Ce même institut a aussi émis l’hypothèse que la bataille entre la Turquie et Chypre allait s’intensifier du fait de l’incapacité Turque à assumer la perte du projet Nabucco (malgré le contrat signé avec Moscou en décembre 2011 pour le transport d’une partie du gaz de South Stream via la Turquie).

La révélation du secret du gaz syrien fait prendre conscience de l’énormité de l’enjeu à son sujet. Qui contrôle la Syrie pourrait contrôler le Proche-Orient. Et à partir de la Syrie, porte de l’Asie, il détiendra « la clé de la Maison Russie », comme l’affirmait la Tsarine Catherine II, ainsi que celle de la Chine, via la Route de la soie. Ainsi, il serait en capacité de dominer le monde, car ce siècle est le Siècle du Gaz.

C’est pour cette raison que les signataires de l’accord de Damas, permettant au gaz iranien de passer à travers l’Irak et d’accéder à la Méditerranée, ouvrant un nouvel espace géopolitique et coupant la ligne de vie de Nabucco, avaient déclaré « La Syrie est la clé de la nouvelle ère ».

Source : Mecanoblog

dimanche, 07 octobre 2012

Interview with Alexander Dugin

 

Interview with Alexander Dugin http://www.wermodandwermod.com/

Introduction

In February 2012, Professor Alexander Dugin traveled to New Delhi, India to attend the 40th World Congress of the International Institute of Sociology, the theme of which was “After Western Hegemony: Social Science and its Publics.” Professor Dugin was kind enough to take some time away from the conference to answer a few questions by representatives of Arktos who attended the event. 

In this interview, we attempted to have Professor Dugin clarify some of his basic beliefs in order to dispel the confusion and misrepresentations that exist about him and his movement, the Eurasian Movement, and its offshoot, the Global Revolutionary Alliance, in the English-speaking world. The interview was conducted by Daniel Friberg, CEO of Arktos, and John B. Morgan, Editor-in-Chief.

This interview is being released in conjunction with Prof. Dugin’s appearance at Identitarian Ideas 2012, being held by the Swedish organization Motpol in Stockholm on July 28, 2012, and the simultaneous release of Prof. Dugin’s book The Fourth Political Theory by Arktos (http://www.arktos.com/alexander-dugin-the-fourth-political-theory.html). This is the first book by Prof. Dugin to appear in the English language.

There is a perception in the West that you are a Russian nationalist. Do you identify with that description?

The concept of the nation is a capitalist, Western one. On the other hand, Eurasianism appeals to cultural and ethnic differences, and not unification on the basis of the individual, as nationalism presumes. Ours differs from nationalism because we defend a pluralism of values. We are defending ideas, not our community; ideas, not our society. We are challenging postmodernity, but not on behalf of the Russian nation alone. Postmodernity is a yawning abyss. Russia is only one part of this global struggle. It is certainly an important part, but not the ultimate goal. For those of us in Russia, we can’t save it without saving the world at the same time. And likewise, we can’t save the world without saving Russia.

It is not only a struggle against Western universalism. It is a struggle against all universalisms, even Islamic ones. We cannot accept any desire to impose any universalism upon others – neither Western, Islamic, socialist, liberal, or Russian. We defend not Russian imperialism or revanchism, but rather a global vision and multipolarity based on the dialectic of civilization. Those we oppose say that the multiplicity of civilizations necessarily implies a clash. This is a false assertion. Globalization and American hegemony bring about a bloody intrusion and trigger violence between civilizations where there could be peace, dialogue, or conflict, depending on historical circumstances. But imposing a hidden hegemony implies conflict and, inevitably, worse in the future. So they say peace but they make war. We defend justice – not peace or war, but justice and dialogue and the natural right of any culture to maintain its identity and to pursue what it wants to be. Not only historically, as in multiculturalism, but also in the future. We must free ourselves from these pretend universalisms.

What do you think Russia’s role will be in organizing the anti-modern forces?

There are different levels involved in the creation of anti-globalist, or rather anti-Western, movements and currents around the world. The basic idea is to unite the people who are fighting against the status quo. So, what is the status quo? It is a series of connected phenomena bringing about an important shift from modernity to post-modernity. It is shaped by a shift from the unipolar world, represented primarily by the influence of the United States and Western Europe, to so-called non-polarity as exemplified by today’s implicit hegemony and those revolutions that have been orchestrated by it through proxy, as for example the various Orange revolutions. The basic intent behind this strategy is for the West to eventually control the planet, not only through direct intervention, but also via the universalization of its set of values, norms, and ethics.

The status quo of the West’s liberal hegemony has become global. It is a Westernization of all of humanity. This means that its norms, such as the free market, free trade, liberalism, parliamentarian democracy, human rights, and absolute individualism have become universal. This set of norms is interpreted differently in the various regions of the world, but the West regards its specific interpretation as being both self-evident and its universalization as inevitable. This is nothing less than a colonization of the spirit and of the mind. It is a new kind of colonialism, a new kind of power, and a new kind of control that is put into effect through a network. Everyone who is connected to the global network becomes subjected to its code. It is part of the postmodern West, and is rapidly becoming global. The price a nation or a people has to pay to become connected to the West’s globalization network is acceptance of these norms. It is the West’s new hegemony. It is a migration from the open hegemony of the West, as represented by the colonialism and outright imperialism of the past, to an implicit, more subtle version.

To fight this global threat to humanity, it is important to unite all the various forces that would, in earlier times, have been called anti-imperialist. In this age, we should better understand our enemy. The enemy of today is hidden. It acts by exploiting the norms and values of the Western path of development and ignoring the plurality represented by other cultures and civilizations. Today, we invite all who insist on the worth of the specific values of non-Western civilizations, and where there other forms of values exist, to challenge this attempt at a global universalization and hidden hegemony.

This is a cultural, philosophical, ontological, and eschatological struggle, because in the status quo we identify the essence of the Dark Age, or the great paradigm. But we should also move from a purely theoretical stance to a practical, geopolitical level. And at this geopolitical level, Russia preserves the potential, resources and inclination to confront this challenge, because Russian history has long been intuitively oriented against the same horizon. Russia is a great power where there is an acute awareness of what is going on in the world, historically speaking, and a deep consciousness of its own eschatological mission. Therefore it is only natural that Russia should play a central part in this anti-status quo coalition. Russia defended its identity against Catholicism, Protestantism and the modern West during Tsarist times, and then against liberal capitalism during Soviet times. Now there is a third wave of this struggle – the struggle against postmodernity, ultra-liberalism, and globalization. But this time, Russia is no longer able to rely on its own resources. It cannot fight solely under the banner of Orthodox Christianity. Nor is reintroducing or relying on Marxist doctrine a viable option, since Marxism is in itself a major root of the destructive ideas constituting postmodernity.

Russia is now one of many participants in this global struggle, and cannot fight this fight alone. We need to unite all the forces that are opposed to Western norms and its economic system. So we need to make alliances with all the Leftist social and political movements that challenge the status quo of liberal capitalism. We should likewise ally ourselves with all identitarian forces in any culture that refuse globalism for cultural reasons. From this perspective, Islamic movements, Hindu movements, or nationalist movements from all over the world should also be regarded as allies. Hindus, Buddhists, Christians, and pagan identitarians in Europe, America, or Latin America, or other types of cultures, should all form a common front. The idea is to unite all of them, against the single enemy and the singular evil for a multiplicity of concepts of what is good.

What we are against will unite us, while what we are for divides us. Therefore, we should emphasize what we oppose. The common enemy unites us, while the positive values each of us are defending actually divides us.  Therefore, we must create strategic alliances to overthrow the present order of things, of which the core could be described as human rights, anti-hierarchy, and political correctness – everything that is the face of the Beast, the anti-Christ or, in other terms, Kali-Yuga.

Where does traditionalist spirituality fit into the Eurasian agenda?

There are secularized cultures, but at the core of all of them, the spirit of Tradition remains, religious or otherwise. By defending the multiplicity, plurality, and polycentrism of cultures, we are making an appeal to the principles of their essences, which we can only find in the spiritual traditions. But we try to link this attitude to the necessity for social justice and the freedom of differing societies in the hope for better political regimes. The idea is to join the spirit of Tradition with the desire for social justice. And we don’t want to oppose them, because that is the main strategy of hegemonic power: to divide Left and Right, to divide cultures, to divide ethnic groups, East and West, Muslims and Christians. We invite Right and Left to unite, and not to oppose traditionalism and spirituality, social justice, and social dynamism. So we are not on the Right or on the Left. We are against liberal postmodernity. Our idea is to join all the fronts and not let them divide us. When we stay divided, they can rule us safely. If we are united, their rule will immediately end. That is our global strategy. And when we try to join the spiritual tradition with social justice, there is an immediate panic among liberals. They fear this very much.

Which spiritual tradition should someone who wishes to participate in the Eurasianist struggle adopt, and is this a necessary component?

One should seek to become a concrete part of the society in which one lives, and follow the tradition that prevails there. For example, I am Russian Orthodox. This is my tradition. Under different conditions, however, some individuals might choose a different spiritual path. What is important is to have roots. There is no universal answer. If someone neglects this spiritual basis, but is willing to take part in our struggle, during the struggle he may well find some deeper spiritual meaning. Our idea is that our enemy is deeper than the merely human. Evil is deeper than humanity, greed, or exploitation. Those who fight on behalf of evil are those who have no spiritual faith. Those who oppose it may encounter it.  Or, perhaps not. It is an open question – it is not obligatory. It is advisable, but not necessary.

What do you think of the European New Right and Julius Evola? And in particular, their respective opposition to Christianity?

It is up to the Europeans to decide which kind of spirituality to revive. For us Russians, it is Orthodox Christianity. We regard our tradition as being authentic.  We see our tradition as being a continuation of the earlier, pre-Christian traditions of Russia, as is reflected in our veneration of the saints and icons, among other aspects. Therefore, there is no opposition between our earlier and later traditions. Evola opposes the Christian tradition of the West. What is interesting is his critique of the desacralization of Western Christianity. This fits well with the Orthodox critique of Western Christianity. It is easy to see that the secularization of Western Christianity gives us liberalism. The secularization of the Orthodox religion gives us Communism. It is individualism versus collectivism. For us, the problem is not with Christianity itself, as it is in the West. Evola made an attempt to restore Tradition. The New Right also tries to restore the Western tradition, which is very good. But being Russian Orthodox, I cannot decide which is the right path for Europe to take, since we have a different set of values. We don’t want to tell the Europeans what to do, nor do we want to be told what to do by the Europeans. As Eurasianists, we’ll accept any solution. Since Evola was European, he could discuss and propose the proper solution for Europe. Each of us can only state our personal opinion. But I have found that we have more in common with the New Right than with the Catholics. I share many of the same views as Alain de Benoist. I consider him to be the foremost intellectual in Europe today. That it is not the case with modern Catholics. They wish to convert Russia, and that is not compatible with our plans. The New Right does not want to impose European paganism upon others. I also consider Evola to be a master and a symbolic figure of the final revolt and the great revival, as well as Guénon. For me, these two individuals are the essence of the Western tradition in this dark age.

In our earlier conversation, you mentioned that Eurasianists should work with some jihadist groups. However, they tend to be universalist, and their stated goal is the imposition of Islamic rule over the entire world. What are the prospects for making such a coalition work?

Jihadis are universalists, just as secular Westerners who seek globalization are. But they are not the same, because the Western project seeks to dominate all the others and impose its hegemony everywhere. It attacks us directly every day through the global media, fashions, by setting examples for youth, and so on. We are submerged in this global cultural hegemony. Salafist universalism is a kind of marginal alternative. They should not be thought of in the same way as those who seek globalization. They also fight against our enemy. We don’t like any universalists, but there are universalists who attack us today and win, and there are also non-conformist universalists who are fighting against the hegemony of the Western, liberal universalists, and therefore they are tactical friends for the time being. Before their project of a global Islamic state can be realized, we will have many battles and conflicts. And global liberal domination is a fact. We therefore invite everybody to fight alongside us against this hegemony, this status quo. I prefer to discuss what is the reality at present, rather than what may exist in the future. All those who oppose liberal hegemony are our friends for the moment. This is not morality, it is strategy. Carl Schmitt said that politics begins by distinguishing between friends and enemies. There are no eternal friends and no eternal enemies. We are struggling against the existing universal hegemony. Everyone fights against it for their own particular set of values.

For the sake of coherence we should also prolong, widen, and create a broader alliance. I don’t like Salafists. It would be much better to align with traditionalist Sufis, for example. But I prefer working with the Salafists against the common enemy than to waste energy in fighting against them while ignoring the greater threat.

If you are in favor of global liberal hegemony, you are the enemy. If you are against it, you are a friend. The first is inclined to accept this hegemony; the other is in revolt.

In light of recent events in Libya, what are your personal views on Gaddafi?

President Medvedev committed a real crime against Gaddafi and helped to initiate a chain of interventions in the Arab world. It was a real crime committed by our President. His hands are bloodied. He is a collaborator with the West. The crime of murdering Gaddafi was partly his responsibility. We Eurasianists defended Gaddafi, not because we were fans or supporters of him or his Green Book, but because it was a matter of principles. Behind the insurgency in Libya was Western hegemony, and it imposed bloody chaos. When Gaddafi fell, Western hegemony grew stronger. It was our defeat. But not the final one. This war has many episodes. We lost the battle, but not the war. And perhaps something different will emerge in Libya, because the situation is quite unstable. For example, the Iraq War actually strengthened Iran’s influence in the region, contrary to the designs of the Western hegemonists.

Given the situation in Syria at present, the scenario is repeating itself. However, the situation, with Putin returning to power, is much better. At least he is consistent in his support for President al-Assad. Perhaps this will not be enough to stop Western intervention in Syria. I suggest that Russia assist our ally more effectively by supplying weapons, financing, and so forth. The fall of Libya was a defeat for Russia. The fall of Syria will be yet another failure.

What is your opinion of, and relationship to Vladimir Putin?

He was much better than Yeltsin. He saved Russia from a complete crash in the 1990s. Russia was on the verge of disaster. Before Putin, Western-style liberals were in a position to dictate politics in Russia. Putin restored the sovereignty of the Russian state. That is the reason why I became his supporter. However, after 2003, Putin stopped his patriotic, Eurasianist reforms, putting aside the development of a genuine national strategy, and began to accommodate the economic liberals who wanted Russia to become a part of the project of globalization. As a result, he began to lose legitimacy, and so I became more and more critical of him. In some circumstances I worked with people around him to support him in some of his policies, while I opposed him in others. When Medvedev was chosen as his heir, it was a catastrophe, since the people positioned around him were all liberals. I was against Medvedev. I opposed him, in part, from the Eurasianist point-of-view. Now Putin will return. All the liberals are against him, and all the pro-Western forces are against him. But he himself has not yet made his attitude toward this clear. However, he is obliged to win the support of the Russian people anew. It is impossible to continue otherwise. He is in a critical situation, although he doesn’t seem to understand this. He is hesitating to choose the patriotic side. He thinks he can find support among some of the liberals, which is completely false. Nowadays, I am not so critical of him as I was before, but I think he is in a critical situation. If he continues to hesitate, he will fail. I recently published a book, Putin Versus Putin, because his greatest enemy is himself. Because he is hesitating, he is losing more and more popular support. The Russian people feel deceived by him. He may be a kind of authoritarian leader without authoritarian charisma. I’ve cooperated with him in some cases, and opposed him on others. I am in contact with him. But there are so many forces around him. The liberals and the Russian patriots around him are not so brilliant, intellectually speaking. Therefore, he is obliged to rely only upon himself and his intuition. But intuition cannot be the only source of political decision-making and strategy. When he returns to power, he will be pushed to return to his earlier anti-Western policies, because our society is anti-Western in nature. Russia has a long tradition of rebellion against foreign invaders, and of helping others who resist injustice, and the Russian people view the world through this lens. They will not be satisfied with a ruler who does not govern in keeping with this tradition.