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mercredi, 30 mai 2012

Compte-à-rebours vers la guerre : la doctrine Blair contre la doctrine Poutine

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Compte-à-rebours vers la guerre : la doctrine Blair contre la doctrine Poutine

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

28 mai 2012 (Nouvelle Solidarité) – Les discussions qui ont suivi les sommets du G-8 et de l’OTAN ont été dominées la semaine dernière par le retour sur le devant de la scène de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair en tant que conseiller pour la réélection de Barack Obama à la Présidence des Etats-Unis.

Ce dévouement de sa part, of course, n’est pas gratuit. Blair et son équipe de spin-doctors, qui avaient été la véritable cheville ouvrière de la guerre en Irak (il avait fourni à Georges W. Bush le fameux mémorandum « prouvant » l’existence sur les armes nucléaires irakiennes, qui se sont révélées par la suite être inexistantes), entendent profiter d’une victoire d’Obama en novembre prochain pour reprendre les rênes du pouvoir en Angleterre.

Comme l’avait rapporté le Guardian de Londres en février 2009, Obama avait présenté Blair comme son « premier ami officiel » lors d’un petit déjeuner de prière à la Maison-Blanche, un mois à peine après son inauguration.

Le nouveau binôme espère diriger le monde (ou ce qui en restera), en s’appuyant sur la doctrine qu’avait annoncée Blair lors d’une conférence à Chicago en 1999 : sous prétexte d’« établir et de répandre des valeurs qui nous sont chères », inaugurer une nouvelle forme de « coopération internationale » en liquidant le Traité de Westphalie de 1648 (et bien sûr en réformant la Charte de l’ONU), c’est-à-dire en sacrifiant l’Etat-nation souverain pour faire place à un nouvel empire.

Comme nous l’avons rapporté sur ce site, avec la création de l’Atrocities Prevention Board (APB — Conseil de prévention des atrocités) Barack Obama a décrété le 23 mars 2012 que les violations des droits de l’homme, où que ce soit dans le monde et tels que son Administration les conçoit, portent directement atteinte… à la sécurité nationale des Etats-Unis !

Un nouvel ajout à la doctrine Blair (la version 2.0) est que l’OTAN doit être capable d’aller en guerre sans consulter les législatures nationales, car il « faudrait trop de temps » pour obtenir leur permission. C’est en effet ce que vient de demander le général Sir David Richards, le chef d’état-major britannique lors d’un discours au Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) le 23 mai à Washington, une proposition qu’il a qualifiée de défense intelligente.

Ceci correspond également à ce que le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta avait déclaré au comité responsable du Sénat plus tôt cette année, au nom de l’administration Obama : pour aller en Libye, nous n’avions besoin que de la permission de l’OTAN. Le respect de la Constitution, qui exige que nous obtenions l’autorisation préalable du Congrès n’est pas très pratique. Nous vous tiendrons informés à notre retour.

Or, comme le résumait l’économiste américain Lyndon LaRouche récemment, la doctrine Blair est l’exacte antithèse de la doctrine défendue par Vladimir Poutine comme base de la politique étrangère russe, qui consiste à défendre le système de droit international hérité du Traité de Westphalie, en réelle coopération avec la Chine, l’Inde, et plus récemment le Pakistan.

Dans son article du 27 février 2012 dans Moskovskiye Novosti, Poutine a réitéré sa position selon laquelle « les principes majeurs nécessaires à toute civilisation incluent la sécurité pour tous les Etats, le rejet de tout usage excessif de la force, et le respect inconditionnel des fondements du droit international. » Il est clair qu’à chaque fois que ces principes ont été négligés, explique-t-il, « les relations internationales ont été déstabilisées ».

Le 17 mai, à la veille du sommet du G-8 et du sommet de l’OTAN à Chicago, le Premier ministre russe Dimitri Medvedev, lors de son discours au 2e Forum juridique international de St.Petersbourg, discours posté par la suite sur le site du gouvernement de la Fédération russe, a lui aussi, tenu à rappeler la doctrine russe :

« Il est souvent dit que le système de droit international est obsolète. Je l’ai moi-même entendu à maintes reprises dans la pratique politique. Ses règles ne permettent pas toujours de lutter efficacement contre de nouvelles menaces. C’est vrai en partie, parce que tout devient obsolète un jour ou l’autre — y compris le droit. Mais le besoin vraiment nécessaire et urgent de moderniser le droit international ne veut pas dire abandonner ses fondements, ce qui me semble absolument évident.

Particulièrement dangereux, à mon avis, sont les actions unilatérales qui vont à l’encontre des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, qui est la principale plate-forme de la communauté internationale pour résoudre ses problèmes. Nous n’avons pas d’autre plate-forme, même si cela déplaît à quelqu’un. Il n’y en a simplement pas d’autre ! Et nous comprenons que la Charte des Nations Unies demande surtout le respect de la prééminence du droit et de la souveraineté des Etats.

Une autre remarque, qui me semble importante au regard de mon expérience et de ma pratique politiques — le principe de la souveraineté de l’Etat. Il ne doit pas être affaibli, même si ce serait commode pour la réalisation de certains objectifs politiques immédiats, y compris le but de gagner une élection. Se donner cela comme objectif revient simplement à mettre l’ordre mondial en danger.

Et les exemples d’attaques sur le principe de la souveraineté ont été nombreux au cours des dernières années. Parmi elles, les opérations militaires contre des gouvernements étrangers contournant le cadre des Nations Unies, les déclarations sur la perte de légitimité de tel ou tel régime politique par des gouvernements étrangers et non pas par le peuple du pays, l’introduction de toutes sortes de sanctions collectives contournant les institutions internationales.

Tout cela n’améliore pas la situation dans le monde ; les opérations militaires précipitées dans d’autres pays finissent généralement par provoquer l’arrivée de radicaux au pouvoir. De telles actions, qui portent atteinte à la souveraineté des États, peuvent entraîner facilement de véritables guerres régionales, et même, sans vouloir faire peur à quiconque, à l’utilisation des armes nucléaires. Chacun devrait garder cela en mémoire, surtout lors de réflexions sur la question de la souveraineté de l’Etat »

Alors que le monde transatlantique vacille au bord d’une désintégration spectaculaire de son système financier, il faut bien rappeler ici que les nuées de l’orage financier portent avec elles le risque immédiat d’une guerre globale.

La tentation permanente des élites géopolitiques (fr)anglo-américaines de renoncer à l’outil de la diplomatie pour solutionner nos problèmes avec l’Iran et la Syrie avec des sanctions, des frappes et des guerres humanitaires, est donc de très mauvaise augure.

NOTA BENE : LA LORGNETTE DE LA 3ème GUERRE MONDIALE.pdf

Les vrais raisons du conflit syrien

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Alexander FRISCH:
Les vrais raisons du conflit syrien

Le dernier bastion de la Russie au Levant doit être éliminé!

Les médias occidentaux orchestrent une propagande qui campe le Président syrien Bachar El-Assad comme un despote enragé qui fait ouvrir le feu sur des civils innocents et désarmés et opprime une opposition née au sein même de son peuple. Mais il faut avoir la curiosité de jeter un oeil derrière le voile de ces mensonges propagandistes et de ces ragots colportés par les grandes agences de presse pour constater que le président syrien doit être éliminé, comme le veulent la “communauté occidentale des valeurs” et les services secrets des puissances occidentales, à l’instar de ce qui s’est déjà passé en Libye et en Irak. Le motif n’est pas tant que la Syrie soit considérée comme un allié étroit de l’Iran, lui aussi cible de l’Occident et menacé d’une attaque par Israël; c’est surtout parce que Damas est le dernier allié de la Russie au Levant.

L’influence de Moscou doit être repoussée partout où il est possible de la repousser: tel est le but, non officiellement avoué, des Etats-Unis, puissance dont les problèmes intérieurs et l’endettement démesuré ne sont pas niables et qui perd de plus en plus de terrain en politique étrangère. Ce sont les mêmes fondations, financées par les Etats-Unis et d’autres puissances occidentales, qui agitent une frange de l’opinion publique en Russie contre Poutine et qui soutiennent le parti de la guerre civile en Syrie, qui veut le départ d’El-Assad. Ces fondations fournissent des armes à l’opposition armée syrienne et mettent tout en oeuvre pour provoquer un changement de régime à Damas, assorti de la chute d’El-Assad et de son parti Baath, séculier et nationaliste panarabe.

Y a-t-il en Syrie une opposition “modérée”?

Même au début de la mission de Nations-Unies en Syrie, la vague de violence ne s’est pas estompée dans le pays. Chaque jour des citoyens syriens perdent la vie dans les combats et dans les attentats à la bombe. On escamote bien le fait que ces victimes, souvent des femmes et des enfants, sont dues aux actions des “opposants” qui, fournis en armes et en explosifs par l’étranger, ne tiennent pas compte de la sécurité et de l’inviolabilité théorique des représentants des Nations-Unies. Récemment deux engins ont explosé à proximité d’un hôtel de la ville d’Idlib, où logeaient des observateurs des Nations-Unies. Au moins vingt-deux personnes ont perdu la vie lorsque des bombes ont explosé coup sur coup près de bâtiments abritant les services secrets de l’armée loyaliste et des forces aériennes. La plupart des victimes appartenaient, dit-on, aux services de sécurité.

Le Président du “Conseil National Syrien”, Burhan Ghalioun, qui parle soi-disant au nom d’une “opposition modérée”, justifie l’usage d’armes contre les instances de l’Etat, car de telles actions relèveraient de la “légitime défense”. Pour le “Conseil National”, mis sur pied par l’Occident, le régime d’El-Assad est sur le point de s’effondrer. Ghalioun le “modéré” déclare à ce propos: “C’est comme un cadavre puant qui attend d’être enterré”. Tandis que la “Communauté occidentale des valeurs” attend manifestement qu’El-Assad dépose les armes volontairement et agite le drapeau blanc face au parti de la guerre civile, armé principalement par les Etats-Unis, le ministre russe des affaires étrangères Serguëi Lavrov remarque en toute clarté que ce sont les poseurs de bombe, les paramilitaires et les terroristes de l’opposition militante qui barrent la route à tout processus de paix réellement stabilisant.

“L’armistice annoncé selon le plan Annan et soutenu par le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas encore permis une stabilisation définitive —en grande partie parce que les groupes armés de l’opposition tentent sans cesse de commettre leurs provocations: il s’agit principalement d’attentats à l’explosif et d’actes de terreurs ou encore de tirs contre les troupes gouvernementales ou contre des bâtiments publics”, a déclaré Lavrov dans un entretien accordé à la station de télévision russe “Rossiya-24”. La cible de l’opposition armée serait, d’après le ministre russe des affaires étrangères, de faire échouer le plan d’Annan, de susciter la colère de la communauté internationale et de provoquer ainsi une immixtion étrangère. Ensuite, Lavrov a mis les points sur les “i”: “Pour des raisons bien compréhensibles, nous travaillons principalement avec le gouvernement en place que nous tentons de persuader pour qu’il aille au devant des obligations strictes qu’impose le plan d’Annan”. “L’opposition, avec laquelle nous cherchons également à dialoguer se trouve, elle, en revanche, sous l’influence d’autres Etats”, a poursuivi Lavrov, dans une phrase apparemment anodine mais haute de signification. “De ces Etats, nous attendons une attitude responsable face aux obligations que le Conseil de Sécurité des Nations Unies demande de satisfaire”.

Les relations russo-syriennes

Le partenariat qui existe entre la Syrie et la Russie relève d’une vieille tradition: il a commencé quand Damas a plutôt penché vers l’Union Soviétique après s’être débarrassé de la double tutelle française et britannique après la seconde guerre mondiale. Bien qu’officiellement indépendante depuis 1941, la Syrie n’a vu le départ complet des troupes françaises et britanniques qu’en 1946. Dans la foulée, le pays a été secoué par une longue série de soulèvements et de coups d’Etat, situation instable due surtout à la défaite arabe face à Israël en 1948; en 1955, Choukri al-Kouwatli, tourné vers l’Egypte nassérienne, prend le contrôle du pays et sort victorieux de la période d’instabilité. Fin 1956, il rompt les relations diplomatiques avec la France et la Grande-Bretagne, s’envole vers Moscou et obtient d’importantes livraisons d’armes de la part des Soviétiques, pour une valeur totale de 60 millions de dollars.

La montée du chef panarabe légendaire, Gamal Abdel Nasser, en Egypte a également nourri les espoirs syriens de créer un Etat arabe commun. En octobre 1957, des troupes égyptiennes débarquent en Syrie; le 1 février 1958, Nasser et Al-Kouwatli proclament au Caire la fusion en un seul Etat de la Syrie et de l’Egypte ainsi que du Nord-Yémen sous le nom de “République Arabe Unie” (RAU). Cette confédération a toutefois cessé d’exister en 1961 suite au putsch perpétré par un groupe d’officiers syriens. Deux années plus tard, le parti arabe-national Baath prend le pouvoir à Damas puis, à la suite de conflits internes, l’aile gauche du parti fomente à son tour un putsch en 1966 et Noureddine El-Atassi, intransigeant face à Israël, devient le chef de l’Etat. Le premier voyage du nouveau président l’amène à Moscou. La Syrie participe du 5 au 10 juin 1967 à la fameuse “Guerre des Six Jours” contre Israël; elle est la dernière puissance arabe à déposer les armes mais perd les hauteurs du Golan près du Lac de Génézareth. En septembre 1967, El-Atassi préconise la fusion des “Etats arabes socialistes” (Egypte, Algérie, Irak et Syrie) et plaide pour la poursuite du boycott pétrolier contre l’Occident, surtout contre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Un an plus tard commence la construction du barrage sur l’Euphrate avec l’aide financière et technique de l’URSS.

Sous le successeur d’El-Atassi, Hafez El-Assad, le père de l’actuel président syrien, le partenariat avec la Russie s’est largement poursuivi. Entre 1979 et 1989, l’Union Soviétique a livré des armes à la Syrie afin d’obtenir une parité stratégique face à Israël. Sur le plan quantitatif la Syrie a obtenu cette parité en 1989 mais sur le plan qualitatif les systèmes d’armement soviétiques étaient inférieurs à leurs équivalents américains dont disposaient les Israéliens. Toutefois, El-Assad, pendant les trente années de son règne, a pu établir la Syrie comme le principal adversaire d’Israël. Tirant profit du conflit Est/Ouest, il était parvenu à contrôler le Liban et à prendre une position dominante dans le monde arabe.

Dans un entretien avec “ARTE-Journal”, le politologue français, expert de la Russie, Jean-Sylvestre Mongronier a résumé comme suit la longue tradition de partenariat dans les relations syro-soviétiques puis syro-russes: “D’un point de vue historique, le pays se sentait plus proche de l’Union Soviétique. Depuis l’indépendance réelle de 1946, la Syrie a subi un processus de radicalisation et plusieurs coups d’Etat ont eu lieu. Les forces nassériennes, les éléments communistes et les baathistes ont tous été à l’oeuvre. En 1963, c’est le parti Baath qui commet un putsch; en 1970, c’est au tour d’Hafez El-Assad. Le tout a toujours été accompagné d’un rapprochement avec l’URSS. Celle-ci a joué un rôle important dans la construction de l’appareil militaire syrien et dans la reconstitution de celui-ci après la “Guerre des Six Jours” de 1967. En plus, en 1980, Syriens et Soviétiques signent un traité d’amitié et de coopération. La Syrie s’endetta, comme ce fut également le cas de la Libye, sauf que les dettes de Damas étaient sensiblement plus élevées: 13 milliards de dollars. Ces dettes ont partiellement été transformées en achats d’armements”.

Damas doit tomber !

Occupant une place centrale du point de vue géostratégique, entre les Etats arabes et l’Iran, au beau milieu de plusieurs identités religieuses, la Syrie détient donc une position unique dans l’agencement du Proche Orient. Il y a plus de trente ans déjà, Henry Kissinger reconnaissait que le pays avait la capacité de prendre en charge une fonction de stabilisation au Levant. Moscou continue à entretenir des relations étroites avec le gouvernement de Bachar El-Assad, y compris sur les plans technique et militaire, car, comme auparavant, la Syrie demeure un client important de l’industrie russe de l’armement. Récemment, des contrats ont été conclus pour l’obtention de missiles à courte portée.

Ce n’est donc pas un hasard si les “printemps arabes” ont été largement mis en scène par les Etats-Unis et les services secrets occidentaux. L’effervescence de ces “printemps” a ensuite été importée en Syrie car, si Damas tombe, ce sera non seulement l’allié le plus important de l’Iran, menacé par Israël, qui tombera mais aussi un partenaire de longue date de Moscou. La Russie n’est apparemment pas disposée à tolérer une hégémonie totale des Etats-Unis sur l’ensemble du Proche Orient et sur ses richesses minérales. Le ministre russe des affaires étrangères fait valoir l’influence qu’exerce la Russie par l’intermédiaire de la Syrie et trouve désormais les mots justes pour désigner l’opposition syrienne, qui est tout sauf pacifique car elle mène une guerre par procuration pour le compte des Américains.

Alexander FRISCH.
(article tiré de DNZ, Munich, 11 mai 2012).

dimanche, 27 mai 2012

Николай Емелин

Николай Емелин - «Русь» (Внуки Сварога)

Николай Емелин концерт

Merci à:

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mercredi, 23 mai 2012

Os Guardas Brancos Contra a Internacional Vermelha

Os Guardas Brancos Contra a Internacional Vermelha

por Pavel Tulaev

Ex: http://legio-victrix.blogspot.com/
 
 
 
Uma das peculiaridades da contrarrevolução Branca na Rússia foi o fato de que ela emergiu e se desenvolveu quando a Guerra Mundial ainda não havia terminado. Como a Alemanha era inimiga do Império Russo durante a Guerra Mundial, foi o Alto Comando Alemão que planejou enviar Lênin e seus associados a São Petersburgo em um trem fechado. Intencionava-se que eles se tornassem um fator de desestabilização; sua única tarefa era remover a Rússia do teatro de operações bélicas europeu do lado Aliado.
 
Tendo estabelecido sua própria ditadura dentro do Congresso de Sovietes Lênin convocou os trabalhadores e camponeses para um levante revolucionário. Em uma fria noite de 25 de outubro de 1917 após a tomada do Zimny Dvoretz (o Palácio de Inverno - a residência do Czar em São Petersburgo) ter sido realizada, Lênin declarou a asserção oficial do poder soviético (ou seja, do poder dos Sovietes).
 
"Terra para os camponeses", "Fábricas para os trabalhadores", "Paz sem anexações e sem tributo", "Convocação de uma Assembléia Constituinte" - esses foram os slogans oficiais declarados. Mas nenhum deles foi realmente cumprido. Em verdade foi o sangrento regime do "comunismo de guerra", chefiado predominantemente por judeus e não-russos, que foi estabelecido.
 
 
1. Guerra e Revolução
 
Durante a segunda fase da Guerra Mundial - após a investida do General Alexei Brusilov na Romênia em 1916, em um momento em que os quartéis-generais do exército eram liderados pelo talentoso general Mikhail Alexeyev - toda a situação na frente ocidental se tornou favorável à Rússia.
 
Mas o exército era bastante solapado pela atividade de provocadores revolucionários que encorajavam soldados e oficiais a desertarem. Posteriormente, as primeiras unidades da RKKA (Exército Vermelho de Operários e Camponeses) foi formada a partir desses desertores.
 
Um judeu ucraniano, Lev "Trotsky" Bronstein (1879-1940) ocupou a posição de Narkom (Comissário Popular) para Assuntos Militares e Defesa no recém-nascido governo soviético. Foi graças a sua iniciativa pessoal que o vergonhoso Tratado de Brest-Litovsk foi assinado em 3 de março de 1918. Após esse Tratado, os territórios ocidentais do Império, os mais desenvolvidos em termos econômicos (aproximadamente 1/3 da população e metade da indústria) foram arrancados. Tirando vantagem das fraquezas russas temporárias, os alemães conseguiram ocupar os estados bálticos, uma parte da Bielorrússia e o Cáucaso. Ademais, eles tecnicamente reinavam na Ucrânia, onde o hetman Skoropadsky se tornou seu protegido. Os resultados de três anos de batalhas intensas pelo povo russo em sua frente ocidental foram anulados.
 
Um "Comitê Revolucionário Militar" foi estabelecido no lugar dos antigos corpos estatais e do Governo Provisório Kerensky. Inúmeros comitês bolcheviques menores, bem como agências punitivas de terror, como a Cheka, posteriormente GPU e NKVD, também foram formadas.
 
Contando com a crença do povo comum no "Estado de Justiça Social", os comissários vermelhas chamaram o povo para realizar uma Revolução Global e estabelecer a "Ditadura Global do Proletariado". Em nome da "luta de classes" grandes propriedades, fábricas e casas foram expropriadas pelos bolcheviques por todo o país. Simultaneamente, representantes da aristocracia, do clero, do alto domando do exército e das classes superiores foram virtualmente exterminados. A economia começou a tropeçar graças a distúrbios e devastações.
 
A maior parte da população, que inicialmente acreditava que o poder dos bolcheviques seria temporário, se importava mais em salvar suas vidas e propriedade. Mas políticas e líderes experientes gradualmente começaram a guiar a nação no entendimento de que era necessário resistir à revolução e seu caos. A contrarrevolução começou; a cor branca foi escolhida como sua, já que ela tradicionalmente simbolizava a monarquia e a glória do estandarte russo.
 
2. Primeiras tentativas de resistência armada
 
Centros de resistência armada apareceram por todos os territórios do antigo império - do noroeste ao extremo oriente. Mas eles eram diferentes em termos de escala, duração das ações armadas, e de seus resultados. Levantes espontâneos ocorreram entre camponeses com bastante frequência, mas eles foram severamente suprimidos pelo exército vermelho. Os restos das forças militares organizadas, fiéis ao antigo Czar e à Pátria, tentaram se unir em um fronte sólido. Juntos eles formaram o Movimento Branco com centros ativos e quartéis militares por toda a Rússia.
 
As primeiras tentativas de resistência armada contra as forças revolucionárias foram realizadas durante o mando do Governo Provisório burguês-democrata, chefiado por Alexander Kerensky, em março de 1917, muito antes dos bolcheviques realizarem seu Golpe de Estado. A rebelião do Beneral Lavr Kornilov que ocorreu em setembro de 1917 mostrou que a própria idéia da "democracia parlamentar" era inaceitável nos círculos militares e patrióticos.
 
General Kornilov (1870-1918) foi um cossaco hereditário e um excelente líder militar. Tendo se graduado na escola de artilharia e posteriormente na Academia do Estado Maior (com uma medalha de ouro por feitos notáveis), ele serviu como adido militar na embaixada russa na China. Ele começou sua carreira militar como oficial durante a Guerra Russo-Japonesa (de 1904-1905), e foi promovido ao posto de Comandante-em-Chefe do Exército Imperial Russo durante a Primeira Guerra Mundial. Ele era um comandante experiente, foi decorado com a Cruz de São Jorge e desfrutou de um grande prestígio entre os soldados comuns do exército. Ele foi o primeiro a erguer o estandarte da Causa Branca e muitos esperavam que ele se tornaria um ditador, capaz de esmagar a revolução comunista vindoura.
 
Em 27 de agosto de 1917 o General Kornilov abordou o povo russo com um telegrama no qual ele acusava os bolcheviques de cederem aos alemães e convocava seus compatriotas a se unirem a suas fileiras para a salvação da Pátria. ele jurou "liderar o povo à Assembléia Constituinte, através da qual eles poderiam tomar seu destino em suas próprias mãos, para escolher a forma do novo Estado". Mas Kornilov não desfrutava de muito apoio nessa fase de sua luta e teve que baixar as armas.
 
A revolução comunista então eclodiu. O famoso batalhão da morte feminino, liderado pela comandante Maria Bochkareva demonstrou o verdadeiro exemplo de heroísmo e devoção à Pátria. Junto com várias centenas de cadetes militares elas defenderam o Palácio de Inverno contra os bolcheviques. Essa unidade feminina única foi criada no meio da Primeira Guerra Mundial para manter elevado a moral dos soldados, que estavam perdendo fé na vitória. O batalhão tinha por volta de 3.000 dessas amazonas russas e tinha seu próprio estandarte; ele foi solenemente santificado na Praça Vermelha. Mas as mulheres armadas não foram capazes de resistir aos revolucionários bolcheviques e seus aliados.
 
Submergindo nas profundezas do caos revolucionário, a Rússia teve que descontinuar suas operações militares nos frontes da Guerra Mundial. Graças ao golpe bolchevique, o país se tornou presa fácil para seus antigos aliados bem como para seus inimigos. Nessa situação apenas um exército contrarrevolucionário regular, liderado por profissionais das escolas militares czaristas, seria capaz de resistir ao perigoso inimigo que havia tomado os postos centrais do Estado. Havia necessidade de líderes Brancos de vontade férrea para unir a nação.
 
A contrarrevolução logo começou a assumir a forma de uma resistência armada organizada. A primeira tentativa de liberar São Petersburgo dos bolcheviques ocorreu nas Colinas de Pulkovo em 12 de novembro de 197. Ela foi realizada por um esforço conjunto de Alexander Kerensky (que havia conseguido fugir da capital) e do General Peter Krasnov (1869-1947). Esse foi efetivamente o início da luta armada Branca. Mas um regimento de 700 cossacos não foi o bastante para realizar essa difícil missão. Os tumultos e levantes de trabalhadores por toda a capital apenas aceleraram a situação. Sob essas circunstâncias, em 15 de novembro o General Alexeyev e todo seu séquito tomaram a decisão de formar o Exército Voluntário.
 
3. O Exército Voluntário e a "Marcha de Gelo" de 1918
 
O General Mikhail Alexeyev (1857-1918) foi um brilhante líder militar, um verdadeiro cientista da guerra e um homem culto. Ele nasceu na família de um oficial militar e seguiu o caminho de seu pai. Alexeyev concluiu a Escola de Infantaria Militar de Moscou, e a Guerra Russo-Turca de 1877 foi seu "batismo de fogo". Após isso, ele foi indicado professor, Alexeyev obteve uma cadeira em História Militar na Academia do Estado Maior. Lá seus talentos notáveis se tornaram evidentes.
 
Alexeyev não se ocupou apenas com serviço burocrático - durante a Guerra com o Japão ele foi indicado para o campo de batalha após ter pedido. Pouco antes da Primeira Guerra Mundial Alexeyev foi apontado chefe do Comando de Kiev por suas impressionantes realizações militares. Durante a guerra ele estava encarregado do fronte sudestino e foi graças a seu talento como seu comandante que a situação crítica no fronte alemão melhorou.
 
O Czar Nicolau II tendo abdicado, o Governo Provisório indicou Alexeyev Supremo Comandante-em-Chefe. Mas pouco depois o general foi dispensado graças a sua atitude crítica frente a política do governo burguês. Depois que o poder foi tomado pelos bolcheviques, Alexeyev e seus camaradas de armas tiveram que recuar para o sul para dar início a uma nova fase da guerra.
 
No vale do Rio Don viviam cossacos livres que haviam provado sua fidelidade à Pátira por meio do serviço militar por séculos. Foi lá que a formação dos primeiros Guardas Brancos teve início. O núcleo do exército estava agrupado ao redor da "Cruz Branca", uma sociedade secreta formada por oficiais militares. Logo, generais Kornilov e Denikin bem como os atamans (comandantes cossacos) Kaledin (1861-1918) e Dutov (1879-1921) se uniram à sede do Exército Voluntário. Os cossacos do Don, de Orenburg e Baikal, furiosos com a ditadura judaico-comunista e com o terror revolucionário ergueram-se para se unir aos voluntários. "Lá ergueram-se em sua nobre ira cristãos verdadeiros, filhos do Don, e ouviram o chamado da liberdade!" - assim seguiam as linhas de uma velha canção cossaca.
 
A chamada "Marcha de Gelo" do Exército Voluntário liderado por Kornilov se tornou o primeiro evento notável da primeira fase da guerra. Ela começou em fins de fevereiro de 1918 e prossegiu sob severas condições invernais, quatro mil voluntários com alta moral preparados para romper pelas linhas vermelhas após cruzarem o Don. Foi o "batismo de fogo" para o Exército Branco e Alexeyev chamou isso de "uma vela de fé e esperança nas trevas que estavam devorando a Rússia". Mas a campanha falou; os voluntários Brancos eram superados numericamente pelos Vermelhos e tiveram que recuar. O General Kornilov caiu como um verdadeiro guerreiro na Batalha de Ekatrinodar.
 
 
4. Ditadura Bolchevique e o Terror Vermelho
 
Os líderes militares acreditavam que uma força armada organizada era necessária para a recuperação da paz e da ordem civil, enquanto os cidadãos pacíficos, confusos pela propaganda constante, jamais abandonaram a esperança de restaurar a paz por meios democráticos legais.
 
Em 18 de janeiro de 1918, a Assembléia Constituinte de Todos as Rússias, apoiada por ativistas proletário, começou a funcionar em São Petersburgo. Mas apesar de ser pacífica, a Assembléia foi imediatamente atacada por bolcheviques armados com mais de dez manifestantes mortos. Mais uma ilusão liberal pereceu.
 
Ao invés de desenvolver a democracia e proteger direitos civis e liberdades, os bolcheviques se concentraram em fortalecer o próprio poder. Nikolai Krylenko (1885-1938), um membro proeminente do Partido Bolchevique, Supremo Comandante-em-Chefe e chefe da VRK (Comitê Revolucionário Militar) tomou a decisão de formar o Exército Vermelho de Trabalhadores e Camponeses (RKKA). A mobilização compulsória de todos os homens de 18 a 40 anos de idade começou. Nas condições severes e caos ideológico da Revolução uma parte dos corpos militares czaristas se uniu aos bolcheviques: de 130.000 oficiais do Exército Imperial, por volta de 30.000 se uniram à RKKA, incluindo oficiais proeminentes como Brusilov, Snesarev, Svechin e Tukhachevsky.
 
Operações militares nos frontes da Primeira Guerra Mundial foram suspensas graças ao "Decreto de Paz". Agora os bolcheviques estavam bem mais preocupados em defender a "Pátria Socialista" e as "conquistas da Revolução". Em realidade isso significava mais luta de classes e guerra civil fratricida. Por essa razão muitos recrutas se recusaram a lutar sob os estandartes vermelhos. Casos de deserção e troca de lados por recrutas ocorriam normalmente nos frontes da Guerra Civil.
 
O Alto Comando da RKKA oficialmente considerava essas ações como deserção e, emitindo novas ordens, os desertores deviam ser fuzilados à primeira vista. Esse método foi primeiro aplicado pelo já mencionado Leon Trotsky, que escreveu:
 
"É impossível construir um exército forte sem repressão. Não se pode levar massas de pessoas à morte, sem ter a pena de morte como meio de punição. Devemos confrontar o soldado com sua possível morte em sua frente e sua inevitável morte atrás".
 
Não foi acidental que a estrela vermelha de cinco pontas, junto com os emblemas do martelo e foice, foram escolhidos como emblema da RKKA (em medalhas e estandartes do Exército Vermelho ela era normalmente representada virada para cima, o que também requer explicação). Ao falar no Quinto Congresso Anual dos Sovietes no verão de 1918, Trotsky explicou essa escolha: quando a rebelião dos judeus contra o domínio romano, liderada por Bar Kochba, ocorreu na Palestina (132-135 d.C.), a estrela vermelha foi representada no estandarte judaico. Em outras palavras, para os bolcheviques a estrela era um símbolo de luta revolucionária contra o Império.
 
No início da primavera de 1918 os bolcheviques, deliberadamente tentando "transformar uma guerra mundial em uma guerra civil" tiveram que confrontar a abertura de um segundo fronte externo. Em março e abril, as tropas da Entente foram dispostas na rússia: tropas inglesas e francesas desembarcaram em Murmansk e Archangelsk no norte, tropas francesas em Odessa e Sevastopol no sul, tropas inglesas, apoiadas por japoneses e americanos em Vladivostok no extremo oriente.
 
Durante o caos da intervenção aliada, um corpo tcheco de milhares de soldados (cujos líderes estavam ligados à quartel-general da Entente) excitou uma rebelião na região do Volga. Tropas inglesas entraram no Turquestão e na Transcaucásia; a Romênia ocupou a Bessarábia. O Império Russo estava se dissolvendo, se transformando em regiões mal controladas sem qualquer governo unificado. Enquanto isso, o comando alemão continuava a apoiar Lênin. Com a ajuda de Mirbach (o embaixador da Alemanha para a República Soviética) eles transferiram para os bolcheviques mais de 3 milhões de marcos por mês; em maio de 1918 - 40 milhões de marcos foram transferidos. A Guerra Mundial virtualmente continuava no território do império dissolvente, e países rivais continuavam a participar nela, diretamente ou indiretamente.
 
Lênin compreendia muito bem que a ação unida das forças externas da Entente com as forças de oposição interna representavam uma grande ameaça ao governo bolchevique. Era a razão, ele declarou abertamente, para o terror que ele instituiu contra todos os que se opunham à "ditadura do proletariado", incluindo seus próprios camaradas de ontem: mencheviques, socialistas revolucionários, e anarquistas. Com centenas de socialistas revolucionários presos como reféns, o "líder da revolução mundial" pediu por execuções em massa em 26 de junho de 1918:
 
"Nós devemos encorajar e promover o terror contra os contrarrevolucionários, especialmente em São Petersburgo, para dar um exemplo decisivo".
 
Em julho de 1918, sob ordens pessoais de Lênin (e parcialmente pela iniciativa de seu camarada Jakob Sverdlov), o Czar e sua família foram executados (sem investigação ou julgamento) em Yekaterinbug. Vários dias depois, seis outros representantes da dinastia Romanov foram assassinados.
 
Tendo suprimido a imprensa independente (que era mais ou menos influente e continuava a comentar os eventos atuais, influenciado dessa ou daquela maneira a opinião das pessoas), os bolcheviques começam sua perseguição sistemática da Igreja. Como uma instituição religiosa fundamental ela ainda exercia uma ampla influência sobre muitos ortodoxos do povo e era um oponente ideológico evidente à política de ateísmo agressivo promovida pelos bolcheviques.
 
Em relação aos camponeses, supunha-se que eles fossem aliados do proletariado na "luta de classes". Não obstante, uma severa política de "prodrazverstka" (ou "guerra do pão") começou em relação a eles, com mais de 75.000 soldados do Exército Vermelho participando. Concretamente, a comida produzida foi expropriada no local. Por todo o país não menos do que 300 rebeliões campesinas ocorreram.
 
Os trabalhadores também estavam insatisfeitos com o poder soviético, já que ao invés de justiça social, prometida pelos bolcheviques, eles não receberam nada além de fome e dificuldades. Antigos sindicatos foram dissolvidos, a liberdade de opinião foi suprimida e greves foram virtualmente banidas. Rebeliões de cossacos, camponeses, trabalhadores qualificados e adversários políticos do bolchevismo eclodiam por todo o país.
 
Os bolcheviques estavam conscientes, e preocupados com o perigo da resistência armada por todo o país, bem como com o perigo da intervenção estrangeira. A sede do governo foi logo transferida para Moscou, longe das linhas do conflito. Na "nova" velha capital da Rússia, estrelas vermelhas de rubi logo ergueram-se sobre as torres do Kremlin como símbolo do poder bolchevique. Em Moscou, os bolcheviques tomaram a decisão de cumprir a estratégia da revolução mundial organizando a Comintern. Ela foi financiado com os bens expropriados da família do Czar e dos mosteiros russos (predominantemente seu ouro); e parcialmente - graças à exportação dos "excedentes de pão", tomados dos camponeses.
 
Cidadãos pacíficos, aterrorizados por revoluções, guerras, terror e fome fugiram de ambas capitais; Moscou e São Petersburgo ficaram logo desertas. Em apenas três anos (1918-1930) pelo menos 5.750.000 civis morreram. O mundo da ciência reconhece que essa foi uma das maiores catástrofes demográficas da história.
 
 
 
5. O Sul como o Bastião dos Guardas Brancos
 
Aldeias e cidades do norte foram devoradas pela revolução. Civis e ex-soldados do exército tentaram fugir para o sul, já que as regiões sulistas não eram controladas pelos bolcheviques ou pelos anarquistas.
 
O sul da Rússia logo se tornou um poderoso bastião de forças contrarrevolucionárias. Os restos do exército czarista se reuniram lá vindos de todo o Império. Logo, novas unidades militares do emergente Exército Branco começaram a se formar. Foi no Rio Don que o Exército Voluntário, liderado pelo General Denikin, passou por seu "renascimento": em janeiro de 1919. Denikin uniu forças com o Exército do Rio Don do General Krasnov. Esse exército se tornou a base das forças armadas contrarrevolucionárias do sul da Rússia.
 
O General Anton Denikin (1872-1947) nasceu de uma família pobre na província da Varsóvia. Tendo escolhido uma carreira militar, ele se graduou na Academia do Estado Maior. Seu "batismo de fogo" ocorreu durante a Guerra Russo-Japonesa. Ele foi promovido à patente de major general em 1914. À parte do serviço militar, Denikin foi também conhecido como um escritor e prolífico memorialista: aqueles que leram seus primeiros contos sobre a vida militar, jamais imaginaram que ele se tornaria um dos mais famosos memorialistas da Guerra Civil.
 
Como Denikin foi um camarada de armas de Kornilov desde a época da Marcha de Gelo, após a morte de Kornilov foi Denikin que ergueu novamente o estandarte da Causa Branca. Sob o comando de Denikin, o Exército Branco teve muitas conquistas militares. Ele lançou uma campanha ofensiva em direção a Moscou, e logo ocupou grandes territórios contendo aproximadamente 42 milhões de pessoas: eles liberaram Kharkov, Kiev, Kursk, Orel, Voronezh e Tsaritsin, bem como os territórios do norte do Cáucaso. O exército de Denikin representava uma grande ameaça aos bolcheviques: os revolucionários estavam efetivamente cercados por um anel de forças contrarrevolucionárias. Poderosas forças combatentes foram enviadas contra ele. Após resistir em sangrentas batalhas, as tropas de Denikin tiveram que recuar das cidades outrora ocupadas.
 
Novorossyisk foi a última cidade a ser perdida pelos Guardas Brancos. O próprio Denikin fugiu para um navio e continuou sua luta no exterior. Graças a sua autoridade e influência, Denikin logo se tornou um influente e proeminente líder social dos emigrados russos. Em seu famoso livro em cinco volumtes "A Perturbação Russa", escrito logo após os eventos de 1921-1926, ele refletiu sobre as causas, razões e possíveis resultados da Revolução. Ele foi publicado em Paris, Berlim e nos EUA, para onde Denikin depois emigrou. Ele morreu na América em 1947, um patriota leal até a morte a sua Pátria russa.
 
Os Brancos não conseguiram conectar os exércitos do sul e do extremo oriente, e uma aliança tática temporária com as tropas ucranianas de Petlyra (um anarquista radical) bem como com o Exército Nacional Ucraniano não pôde ser duradoura, já que os Guardas Brancos e os Anarquistas buscavam propósitos diferentes.
 
As tropas do General Nikolai Yudenich (1862-1933) no noroeste estavam efetivamente separadas das forças principais da contrarrevolução.Yudenich não conseguiu ocupar São Petersburgo, apesar da ajuda maciça dos países ocidentais, incluindo a ajuda dos "Freikorps", batalhões voluntários nos quais anti-comunistas de todas as nações, inclusive alemães, lutavam lado a lado. O Exército Vermelho, apoiado por separatistas estonianos, deteu a ofensiva do General Yudenich próximo a aldeia de Gatchina.
 
Então um grande avanço das tropas do General Denikin por um fronte de 1000 quilômetros de largura foi detido. Essa foi uma falha fatal do Estado Maior Branco, já que os Brancos eram várias vezes superados numericamente pelos Vermelhos. Ademais, os bolcheviques eram indiretamente apoiados por várias gangues armadas de anarquistas, a maioria dos quais eram criminosos comuns. Um exemplo a se considerar era o Exército Anarquista de Nestor Makhno - que lutou contra todas as forças, tanto Vermelhas como Brancas.
 
6. Criméia - o Bastião Sulista dos Brancos
 
Tendo estabelecido e fortalecido a "Ditadura do Proletariado" na Rússia central, os bolcheviques lançaram uma contra-ofensiva no leste e no sul. Custou à RKKA esforços imensos para forçar os Brancos em direção à península da Criméia no Mar Negro, isolada do continente. Nos primeiros anos da revolução, uma luta política massiva entre várias forças étnicas e políticas teve início na Criméia (ou a "província de Tavria" ou "Taurida"). À parte de russos, havia comunidades tártaras, ucranianas e judaicas lá.
 
Nacionalistas tártaros conseguiram convocar uma Assembléia Nacional Tártara ("Kurultai"), objetivando criar um estado muçulmano seguindo as tradições dos Khans, com Bahchisarai como capital. A Rada Central (conselho) da República Popular Ucraniana era favorável a tendências separatistas (em relação a Rússia) e apoiava o governo independente tártaro em suas fases iniciais. 
 
Os líderes russos Brancos tinham atitudes diversas em relação aos tártaros. Em geral, o Conselho de Representantes Populares que criou um quartel-general de tropas criméias em Simferepol considerava os tártaros como possíveis aliados contra os Vermelhos. Por exemplo, Kerensky era a favor de criar unidades especiais muçulmanas.
 
Os bolcheviques se aproximavam a partir do Mar Negro; eles eram apoiados por soldados revolucionários e marinheiros dos portos de Sevastopol e Yevpatoria. Tendo reunido um exército de 40.000 mil homens sob o comando de um Comitê Revolucionário Provisório, os Vermelhos derrotaram o Exército da Criméia. No início de 1918 o "poder soviético" foi declarado sobre a península.
 
O governo tártaro e o Conselho dos Representantes Populares foram dissolvidos e a República Socialista da Taurida declarada em março de 1918. Muito depois, ela ganhou o status de "SSR Crimeiana" (República Socialista Soviética). Pouco mais de um mês se passou antes que os bolcheviques tivessem que enfrentar outra ameaça: as tropas alemães na Criméia. Quando o ataque alemão foi repelido, a Taurida foi liberada dos bolcheviques pelo General Branco Wrangel.
 
Peter Wrangel (1878-1928) era um líder carismático e de vontade férrea. Ele era descendente de linhagem escandinava antiga, cujos representantes serviram os czares russos por séculos. (Ao todo, sua família deu ao mundo sete marechais, sete almirantes, e mais de 30 generais; à Rússia ela deu 18 generais e 2 almirantes).
 
Como um digno camarada de armas dos antigos líderes dos Brancos, Wrangel liderou o governo e as tropas da Criméia em um momento crucial quando o Exército Branco no continente estava sofrendo graves derrotas. No verão de 1918, tendo reorganizado o Exército Voluntário em uma formação regular, Wrangel começou a preparar sua contra-ofensiva contra o Exército Vermelho. Simultaneamente, ele melhorou a vida civil na península, tendo adotado muitas leis progressistas (como a reforma agrária) e mudou a política militar para melhor.
 
Não muito antes de sua campanha oriental, o General Wrangel tomou a ação simbólica de instituir a Ordem de São Nicolau. Ele abordou o público em uma carta aberta:
 
"Ouvi, povo russo, aquilo pelo que lutamos. Nós queremos vingança por nossa fé desgraçada e nossos templos profanados! Lutamos pela liberação do povo russo do jugo dos comunistas, dos vadios e criminosos que levaram a Santa Rússia a ruína. Pelo fim da guerra civil! Para que os camponeses tenham uma chance de possuir terra como propriedade e trabalhar em paz. Nós lutamos para que as verdadeiras liberdade e justiça governem na Rússia. Para que o povo russo escolha seus líderes por conta própria. Ajudai-me, filhos autênticos da Nação, a salvar nossa Pátria!"
 
Esse chamado foi ouvido. Logo, aqueles que estavam buscando por um firme bastião de vingança contra a ditadura comunista (ancorada nas cidades capitais) foram para o sul. O exército russo de Peter Wrangel cresceu até os 80.000 homens, o que tornou possível apoiar a resitência cossaca nos vales dos rios Don e Kuban.
 
Quando a Guerra Polaco-Soviética de 1920-1921 começou, Wrangel tomou a decisão de atacar a retaguarda do Exército Vermelho. Os Vermelhos, enfraquecidos por uma guerra em duas frentes, tiveram que recuar. Mas quando os bolcheviques viram os Brancos seguindo para o leste para unir forças com os cossacos no continente, eles mudaram de estratégia imediatamente. Em outubro de 1920, apesar das condições humilhantes do armistício para a União Soviética, a guerra com a Polônia terminou oficialmente. Os comissários vermelhos fortaleceram o exército do fronte sulista até os 250.000 homens, concentrado o máximo de suas forças em atacar o baluarte Branco na Criméia. Em 28 de outubro eles lançaram sua ofensiva.
 
Primeiro, o exército de Wrangle foi detido pelos Vermelhos, comandado no fronte sulista por um membro proeminente do partido bolchevique, Michael Frunze. Depois, a recém formada Cavalaria Budyony foi enviada. Finalmente, em uma fria noite de novembro os Vermelhos vadearam através das águas geladas do Golfo de Sivash para ultrapassar o Istmo Perekop, que estava muito bem protegido pelos Brancos. Apesar de perder centenas de soldados mortos e feridos pelo fogo das metralhadoras, as forças Vermelhas conseguiram chegar à península e fortificar suas posições para ofensivas posteriores.
 
As unidades Brancas defendendo Perekop, a cidade guardando o istmo, ficaram chocadas e desmoralizadas. O exército de Wrangel tinham que lutar simplesmente para proteger sua retaguarda. Depois de 15 de novembro de 1920 uma evaciação em massa da península começou - primeiro, cidadãos pacíficos foram evacuados, então soldados e oficiais do exército de Wrangel. Às vezes a evacuação se transformava em uma fuga em pânico. Ao todo, mais de 120 navios levaram mais de 150.000 refugiados a Istambul.
 
As represálias e massacres contra os "inimigos da Revolução" começaram na Criméia. O Comitê Revolucionário da Criméia, liderado por um judeu húngaro, Bela Kun, foi formado. Em três anos do governo de Wrangel na Criméia, por volta de 1.500 foram presos pelos Brancos, com tantos quanto 300 fuzilados. Quanto ao terror Vermelho, não menos do que 50.000 pessoas moreram na península (segundo outros dados estatísticos, até 100.000). Rozalia Zalkind, uma comunista judia da Ucrânia, se sobressaía durante a repressão. Ela chefiava um departamento político do Exército Vermelho e pessoalmente participava em execuções por fuzilamento. O épico trágico do movimento Branco no sul estava terminado.
 
 
 
7. Guerra Civil no Extremo Oriente
 
Tendo alcançado uma vitória temporária, os bolcheviques conseguiram estabelecer uma severa ditadura na Rússia central nos três primeiros anos da Revolução apesar do estrago sem precedentes em vítimas civis e perdas territoriais. Mas isso nunca levou a paz, prosperidade ou justiça como originalmente prometido pelos bolcheviques. Graças à crise política e econômica, a indústria diminuiu 82% em relação a 1913.
 
O número de refugiados russos ricos cresceu constantemente e alcançou os 1.5 milhões ao fim da Guerra Civil. Os camponeses, não tendo para onde fugir, protestavam e lutavam a sua própria maneira pelos direitos que os bolcheviques estavam suprimindo. Houve inúmeros levantes camponeses que posteriormente se transformaram em uma guerra popular.
 
A Revolta Tambov, liderada por Alexander Antonov (1888-1922), ocorreu em 1920-1921. Todo um exército de partisans camponeses logo foi formado, com 30.000 homens.
 
Antonov era um "socialista revolucionário de direita", um esquerdista não-bolchevique, e um patriota russo. Ele lutou contra a "supressão do povo pela exploração capitalista" durante o período czarista. Mas quando os bolcheviques efetivamente usurparam o poder tomando vantagem da situação revolucionária, Antonov declarou guerra contra os impostores que ousavam falar em nome dos proletários e camponeses. Ele abordou o povo com um panfleto, no qual ele convocava "o guerreiro russo para se erguer e salvar a Pátria liberando Moscou das mãos dos açougueiros Vermelhos".
 
Para suprimir a Revolta Tambov, o marechal Vermelho Tukhachevsky enviou mais de 100.000 soldados do exército regular, incluindo mercenários de unidades lituanas e chinesas do Exército Vermelho (mais de 40.000 chineses serviram na RKKA durante a Guerra Civil e depois). A força repressiva utilizou tropas blindadas, aviões e armas químicas. Elas foram severos com a população local, às vezes incendiando casas com as famílias dentro. Ainda que as guerrilhas não fossem numerosas, levou aos repressores quase um ano para suprimir a rebelião. Mas os partisans armados podiam ser vistos na floresta de Tambov muito após isso.
 
Em março de 1921 outra rebelião foi suprimida pelos bolcheviques - a rebelião de Kronstadt, na baia diante de São Petersburgo). Ela foi iniciada por marinheiros da frota báltica; um dos slogans da rebelião era: "Governo sem judeus e comunistas!" Rebeliões camponesas assolaram o país: nas regiões das Urais, Sibéria e no Volga. Centenas e milhares foram mortos como resultado dos conflitos armados ocm os camponeses.
 
Extermínios em massa de camponeses ricos (conhecida como a "aniquilação dos kulaks") e de proprietários de terras durante o estabelecimento do poder soviético nas aldeias levou à devastação das grandes fazendas, resultando em fomes maciças. A fome de 1921 (golodomor) ocorreu na região do Volga e começou a se espalhar por toda a Rússia. Nas cidades, que ficaram sem suprimentos de comida, os cidadãos mais pobres estavam destinados a morrer, bem como alguns representantes da elite intelectual, que deliberadamente recusavam aceitar as pensões alimentícias dos bolcheviques.
 
De modo a silenciar os críticos, os bolcheviques começaram uma perseguição sistemática dos dissidentes. Sob ordem pessoal de Lênin, mais de 200 representantes da intelligentsia e dos trabalhadores culturais foram expulsos do país em um navio especialmente preparado: estes eram os escritores, filósofos, e cientistas Berdyaev, Iliin, Lossky, Karsavin e muitos outros. Poetas famosos e prolíficos como Gumilev, Esenin ou Klyev foram ou mortos ou levados ao suicídio. Quanto aos escritores e poetas que sobreviveram à perseguição, uma forte censura pela Glavlit (Comitê Central de Literatura) foi impota sobre eles.
 
***
 
O movimento contrarrevolucionário Branco no leste da Rússia teve muitos políticos e líderes talentosos em suas fileiras. O nome do Almirante Alexander Kolchak merece menção especial.
 
Alexander Kolchak foi um líder notável com uma impressionante biografia. Sua educação profissional ocorreu na escola militar naval e ele tomou parte em várias expedições no Oceano Pacífico; ele também comandou um quebra-gelo durante uma expedição ao Pólo Norte. Ao todo, ele cruzou quatro oceanos em sua carreira.
 
Por seus feitos notáveis, na Primeira Guerra Mundial Kolchak foi indicado comandante da Frota do Mar Negro. Primeiro, ele era favorável à Revolução, mas uma vez que ele compreendeu que ela estava levando à devastação da Pátria, ele começou seu próprio movimento de resistência.
 
Ele deu início a resistência armada aos bolcheviques e seus aliados no Extremo Oriente, na Sibéria central e na região dos Urais. Em setembro de 1918 Kolchak foi indicado Ministro de Defesa no Governo Provisório. Em janeiro de 1919 seu recém-criado exército tomou Perm na região dos Montes Urais. O exército logo cresceu até 112.000 homens e deu início a uma ofensiva em um fronte amplo - de Uralsk e Orenburg a Vyatka. Inspirados pelos sucessos do Almirante, seus irmãos-de-armas e muitos outros representantes do movimento Branco o consideraram o líder supremo da verdadeira Rússia.
 
Um papel estranho, ambíguo e mesmo misterioso no fronte oriental da Guerra Civil foi desempenhado pela chamada Legião Tchecoslovaca. Ela consistia predominantemente de soldados tchecos e eslovacos do exército austro-húngaro, mais de 30.000 soldados, que se renderam ou foram capturados pela Rússia durante a Primeira Guerra Mundial. Originalmente, eles foram mantidos na área da Ucrânia.
 
Após a revolução, agentes da Entente conseguiram colocar a Legião sob comando francês, que então ordenou que a Legião fosse enviada para a França. Teria sido racional enviar os soldados por navio dos portos do Mar Negro.
 
Mas graças a uma lógica que agora parece estranha, em 26 de março de 1918 o governo revolucionário decidiu evacuar os assim chamados "soldados internacionalistas" para o leste pela Sibéria e Vladivostok, obrigando-os a entregar suas armas aos sovietes locais. Poucos dos soldados tchecos voltaram para casa viajando através da Europa. Os bolcheviques estavam com medo (e seus medos eram bem compreensíveis) de que os tchecos unissem forças com o Exército Voluntário no sul. As tropas da Legião Tcheca acabaram espalhadas por toda a região ferroviária siberiana, ao longo de mais de 7000km!
 
Em seu caminho para o leste, os soldados prisioneiros se rebelaram e uniram forças com os contrarrevolucionários: socialistas revolucionários, cadetes, e social-democratas. Juntos com os Brancos, eles conquistaram Novosibirsk, Penza, Syzran, Tomsk, Omsk, Samara, e Krasnoyarsk. Depois disso, tendo lançado uma contra-ofensiva, eles liberaram Ufa, Simbirsk, Ekaterinburg, e Kazan. Nas regiões do Volga e dos Urais, bem como na Sibéria, a Legião auxiliou autoridades locais em criar governos provisórios para a convocação de uma Assembléia Constituinte. Esse se tornou um dos pontos de virada da Guerra Civil.
 
Tendo impedido a junção dos Exércitos Brancos no leste e no sul, os Vermelhos lançaram uma contra-ofensiva nos Urais e na Sibéria no início de 1920. À parte de ataques frontais eles também usaram propaganda revolucionária e serviços secretos ativos (contra-reconhecimento) objetivando erodir o inimigo desde dentro. Os Brancos eram sobrepujados numericamente pelos Vermelhos; as forças do exército de Kolchak (junto com a Legião Tcheca) foram bastante enfraquecidas então.
 
Nem a presença viril ou a bravura do Almirante puderam deter a agressão dos Vermelhos. Após o recuo de Irkutsk, com o poder lá assumido pelos socialistas revolucionários de esquerda, Kolchak foi então forçado a entregar comando do exército para o ataman George Semenov (1890-1946).
 
Em 4 de janeiro de 1920 traído por seus camaradas de armas, o Almirante Kolchak demitiu-se. Nessa situação o General Denikin se tornou o líder supremo da verdadeira Rússia. Sob circunstâncias que permanecem obscuras até hoje, Kolchak foi tomado em custódia pelos tchecos, que em 14 de janeiro os entregaram aos socialistas revolucionários. Estes transferiram Kolchak para os bolcheviques e ele foi fuzilado sob ordem pessoal de Lênin.
 
A história posterior dos Guardas Brancos no leste foi trágica. As tropas do General Vladimir Kapell (1883-1920), que morreu logo após Kolchak, tentaram uma dura travessia do Lago Baikal até Chita. O Tenente-General Mikhail Diterichs (1874-1937), que sucedeu Kolchak como líder supremo da verdadeira Rússia, teve que recuar e depois emigrar após mais dois anos resistindo aos Vermelhos. Ao todo, centenas de milhares de pessoas emigraram através de Vladivostok (bem como através da Criméia), incluindo mais de 56 mil civis, ligados à Legião Tcheca.
 
Na região marítima do Pacífico as batalhas contra os Vermelhos continuaram até o outono de 1922. Depois, os restos das unidades Brancas dos atamans Dutov e Semyonov deixaram a Rússia através da China e da Coréia. Conflitos armados menores ocorreram no extremo oriente até 1923, mas nesses conflitos primariamente guerrilhas, e não tropas organizadas tomaram parte.
 
 
 
8. Barão Ungern e suas Tropas Mongóis
 
A história da Divisão de Cavalaria Asiática, liderada pelo Barão Roman von Ungern-Sternberg (1886-1921), um parente distante do Czar e um monarquista fanático, merece menção especial.
 
Os fatos mais famosos da biografia de Ungern estão ligados com a Mongólia, onde ele queria criar um novo Império próprio e uma plataforma de lançamento para a Vingança Branca. Durante os anos da Revolução, essa vasta região montanhosa havia perdido sua independência (que ela havia conquistado em 1911 da China, apoiada pela Rússia). Os chineses estavam planejando tirar vantagem da fraqueza temporária da Mongólia e subjugar novamente seu vizinho ao Norte enviando tropas para a cidade de Urga (agora Ulan-Bator).
 
Tendo reunido os restos das divisões do ataman Semyonov (800 cossacos montados e 6 canhões), Ungern criou um plano audacioso para liberar Urga dos invasores estrangeiros. Primeiro, buscando apoio do povo comum, ele abordou os mongóis com uma proclamação religiosa. Depois disso ele deu início a uma sofisticada operação clandestina e conseguiu liberar Bogdo Geghen, o Khan da Mongólia da capital ocupada pelos chinesa. Finalmente, ele atacou Urga e tomou a cidade de assalto, apesar de sua defesa por uma guarnição chinesa de mais de 10.000 soldados.
 
Tendo obtido uma área de descanso e suprimento, e apoiado pelos nativos, o barão entusiasticamente começou a gerar seu grande plano. Ele acreditava que após a revolução bolchevique não se poderia ter mais esperança de restaurar as monarquias tradicionais na Europa, pois os povos do ocidente estavam pervertidos pelas idéias do materialismo e do socialismo:
 
"A Rússia está devastada em termos de sua economia, moralidade e espiritualidade; seu futuro é assutador é dificilmente pode ser previsto. A revolução triunfará e a cultura superior perecerá sob os massacres de uma plebe grosseira, cobiçosa e ignorante, apanhada pela loucura da destruição revolucionária e liderada pela Judiaria internacional" - Ungern escreveu em uma de suas cartas.
 
O barão afirmava que para estabelecer a paz, espiritualidade e ordem no mundo, não se devia esperar por qualquer ajuda do Ocidente decadente. Ao invés, ele propunha criar um "Reino do Meio" no Oriente. Serviria para unir Mongólia, Sindzyan e Tibet  (todas agora na China ocidental) em um "Império Branco do Oriente" com o objetivo de erradicar o mal mundial que veio a terra para "destruir o Divino nas almas dos homens".
 
Para realizar essa missão divina, o barão adotou o Budismo. Ele depois se casou com uma donzela chinesa de origem nobre e recebeu o título de "Príncipe da Mongólia" do Khan Bogdo Gegen. Depois, ele orgulhosamente vestiu um caftã principesco da melhor seda chinesa junto com o uniforme de oficial czarista. O barão começou a enviar cartas oficiais nas quais ele propunha aos voluntários dos exércitos Brancos que se unissem a suas tropas.
 
Os restos das unidades Brancas da região do Baikal, Tuva e das estepes mongóis se reuniram sob os estandartes do Barão (chamado "o Deus da Guerra"). Junto com brigadas lideradas pelos atamans Kazagrandi, Kaigarodov, Bakich, e outros, o exército de Ungern logo cresceu até alcançar mais de 4.000 sabres e dúzias de unidades de artilharia. O exército era capaz de executar pequenos saques ao longo das costas do Rio Selenga. Ele também atacou Kyachta, uma pequena cidade na fronteira mongol, onde os bolcheviques tinham Chan Sukhe-Bator como seu protegido. Foi nessa época uqe a unidade Branca foi particularmente cruel com comunistas, comissários e judeus, aos quais (segundo o Barão) "só uma punição era adequada - morte!". Mas a milícia do Barão era superada numericamente pelos Vermelhos e seus esforços não foram suficientes para vencer.
 
Um corpo expedicionário foi enviado desde Chita para destruir as tropas do Barão. Ele tinha 7.500 de infantaria, 2.500 sabres, 20 armas de campo, 4 avisões e 4 navios a vapor. Como os Vermelhos eram apoiados por revolucionários mongóis, eles conseguiram suprimir a resistência dos contrarrevolucionários. Os líderes Brancos do leste, incluindo o próprio Ungern foram aprisionados, interrogados e depois executados.
 
O terror Vermelho no extremo oriente tinha suas próprias peculiaridades, já que não apenas mosteiros e propriedades de khans, mas também departamentos russos e instituições oficiais foram saqueadas. Muito depois, Lênin anulou a dívida pública da Mongólia de 5 milhões de rublos de ouro e premiou o general pró-soviético Sukhe-Bator com a condecoração da Estrelha Vermelha durante a visita oficial do líder mongol ao Kremlin em 1921.
 
 
 
9. Conclusões
 
Confrontando os bolcheviques na Guerra Civil não estavam apenas monarquistas Brancos, mas também socialistas revolucionários, democratas e anarquistas, bem como uma grande porção dos cossacos livres e camponeses ricos. O caos de toda a situação revolucionária levou confusão e atrapalhou as pessoas de perceberem o perigo da Ditadura do Proletariado, que na realidade se transformou na tirania dos bolcheviques, chefiada por Lênin e então Stálin.
 
É porém uma afirmação falsa a de que durante a Guerra Civil "russos enfrentaram russos". Em realidade foi a Internacional Vermelha que combateu os Guardas Brancos. É verdade, porém, que certos russos bem como cossacos das diferentes regiões do Império, e ucranianos, alemães, e tchecos, estavam presentes nos postos de comando da Revolução. Mas dentro da liderança revolucionária, os russos eram uma minoria absoluta.
 
Judeus russófonos, ucranianos, poloneses, lituanos, húngaros, tártaros, chineses, e pequenos povos do Cáucaso predominavam. As unidades não-russas, internacionais dos Vermelhos contavam mais de 200.000 homens.
 
Em geral, o exército Vermelho venceu graças ao fanatismo revolucionário e a superioridade numérica, mas não devido aos sucessos estratégicos ou talentos de seus líderes. O Exército Vermelho ocupou posições estratégicas fundamentais, e ademais era aproximadamente dez vezes maior que o Exército Branco. Mas ele sofria com muitas deserções e estava quase em colapso total em 1919.
 
Ambos os lados exibiram brutalidade, mas os Brancos jamais fizeram do terror um instrumento nuclear de sua política do mesmo modo que os comissários Vermelhos fizeram. Eles jamais exterminaram classes ou grupos populacionais inteiros e jamais criaram campos de concentração.
 
No final das contas, a guerra civil acabou se tornando um verdadeiro genocídio racial.
 
Declarando e promovendo slogans e idéias ideológicamente opostas, os Vermelhos e Brancos se massacraram mutuamente em uma guerra sangrenta. Sua prontidão para derramar sangue e marchar por batalhas fratricidas se refletiam nas canções daqueles tempos impiedosos. Quando marchando e antes dos ataques, os Vermelhos costumeiramente cantavam uma canção com as seguintes linhas: 
 
Nós marcharemos para lutar pelo Poder dos Sovietes
E morreremos como quem luta por isso.
 
Os Brancos usavam a mesma melodia, mas as letras eram diferentes:
 
Nós marcharemos para lutar pela Santa Russia
E derramaremos como um só homem nosso sangue por Ela.
 
Mas seja qual fosse o texto da canção, o sangue de soldados e oficiais russos sempre era derramado, o que quase arruinou a reserva genética da Nação.
 
A maioria dos camponeses acreditou no "Decreto Agrário" e jamais esperou que os bolcheviques se voltassem contra um de seus principais aliados de classe em poucos anos. Eles jamais viram os Brancos como seus protetores potenciais e na maioria das vezes travaram suas próprias guerras locais, lutando por conta própria durante rebeliões.
 
O povo tradicionalmente acreditava que todos os generais czaristas fossem monarquistas, mas na realidade, suas visões ideológicas eram bem mais amplas. Em verdade, no início das revoluções, a maioria dos generais e oficiais do Alto Comando eram a favor da derrubada do Czar. Por exemplo, o General Kornilov e o Almirante Kolchak prenderam os membros mais importantes da família do Czar em São Petersburgo e na Criméia.
 
Os oficiais czaristas superestimavam as próprias forças, conforme eles se atolaram nos frontes da Guerra Mundial. Eles esperavam por um milagre de Deus através de sua fé cristã, e contavam com a bravura dos cossacos, com apoio militar ocidental e com a ajuda dos camponeses. Mas nenhuma de suas esperanças se fez realidade.
 
Essa firme crença no poder da Verdade e no triunfo da Justiça Divina e na Lei foi mantida pelos Guardas Brancos em exílio. Um dos líderes mais proeminentes dos emigrados russos escreveu em seu diário:
 
"Anos passarão, os comunistas terão partido, e a Revolução não será mais que uma coisa do passado.
 
Mas a Causa Branca, renovada nessa luta não terá partido: seu espírito permanecerá com nossas gerações futuras e se tornará uma parte de nosso ser nacional e ajudará a construir uma Nova Rússia".

dimanche, 20 mai 2012

Zuerst Magazin: Interview mit Alexandr Dugin

Zuerst Magazin: Interview mit Alexandr Dugin

ex: http://www.zuerst.de/

Aleksandr-Dughin-Alexandr-Dugin-Badescu-Roncea-ro-Ziaristi-Online-ro.jpgHerr Dugin, Rußland wird seit Monaten mit einem Trommelfeuer westlicher Kritik überzogen – vor allem nach der Wiederwahl Wladimir Putins zum Präsidenten der Russischen Föderation. Politiker und Medien behaupten, die Wahlen seien gefälscht gewesen, Putin sei kein Demokrat und verletze die Menschenrechte…

Dugin: Wladimir Putin gehört wohl zu den wirklichen Größen in der internationalen Politik. Seine Politik ist zudem sehr speziell, das mögen viele Politiker und Journalisten im Westen vielleicht nicht verstehen. Einerseits handelt es sich bei Putin um einen liberalen, durchaus pro-westlichen Politiker, andererseits ist er ein starker Verfechter der russischen Souveränität und Unabhängigkeit. So tritt er gegenüber den USA und ihrer geopolitischen Interessen stark auf. Er ist also gleichzeitig liberal-demokratisch und souveränistisch. Putin ist zudem ein absoluter politischer Realist und kein Phantast. Putin wäre eigentlich der perfekte Partner für jedes westliche Land, welches sich ebenfalls der Souveränität einen so hohen Stellenwert einräumt. Aber der Westen hat längst dem politischen Realismus eine Absage erteilt.

Wie meinen Sie das?

Dugin: Sehen Sie, der Westen glaubt heute doch, daß alle liberalen Demokratien unter Aufgabe ihrer Souveränität zu einer Art Supernation unter US-Führung verschmelzen sollen. Das ist doch die Idee der Globalisierung. Doch das ist mit Wladimir Putin nicht zu machen, er wehrt sich dagegen und verteidigt die russische Souveränität. Zudem erkennt er nicht den Hegemonialanspruch der USA an. Das ist der wahre Grund, weshalb er aus dem Westen so scharf attackiert und dämonisiert wird. Und das ist auch der Grund, weshalb der Westen so massiv die Opposition in Rußland unterstützt – es geht um Einfluß und westliche Hegemonie.

Macht Putin also Ihrer Ansicht nach alles richtig?

Dugin: Natürlich nicht. Fehler wurden beispielsweise bei den vergangenen Parlamentswahlen gemacht. Diese waren nicht so transparent, wie sie hätten sein sollen und müssen.

Die westliche Kritik richtete sich aber vor allem auf die Präsidentenwahlen…

Dugin: Da war ja genau das Gegenteil der Fall: Diese Wahlen waren sehr transparent. Die große Mehrheit der Wähler unterstützt nun einmal Putin, auch wenn es der Westen nicht verstehen kann oder will. Nur eine Minderheit, die pro-amerikanisch, ultra-liberal und anti-souveränistisch eingestellt ist, wurde vom Ausland unterstützt, damit sie Putin angreift. Darum geht es. Sehen Sie, Putin kann in der Innenpolitik gut oder schlecht sein, das spielt für den Westen keine Rolle. Sein Eintreten für die Souveränität – und nicht nur für die von Rußland – sowie für eine multipolare Welt macht ihn zum Angriffsziel des Westens.

Auch die Ukraine ist schweren medialen Angriffen aus dem Westen ausgesetzt. Vor allem die Inhaftierung von Julia Timoschekow wird kritisiert. Geht es dort um die gleichen Dinge wie in Rußland?

Dugin: Die Situation in der Ukraine ist eine völlig andere, obgleich die Kritik aus dem Westen ebenfalls auf die Souveränität des Landes abzielt.

Der ukrainische Präsident Wiktor Janukowytsch gilt in den etablierten westlichen Medien als „pro-russisch“…

Dugin: Das ist aber falsch. Janukowytsch versucht das politische Gleichgewicht zwischen Rußland und der Europäischen Union zu halten. Natürlich ist er nicht so pro-westlich, wie es Timoschenkow war. Aber was den Westen stört, ist daß Janukowytsch sich wieder an Rußland angenähert hat. Das widerspricht den transatlantischen Interessen. Julia Timoschenkow hingegen ist heute ein Symbol für die sogenannte „Orangene Revolution“ – die vom Westen materiell und ideologisch unterstützt wurde - in der Ukraine. Im Westen gilt sie deswegen als Heldin.

Vor allem die Haftbedingungen von Julia Timoschenkow stehen in der Kritik. Es ist die Rede davon, daß diese einen schweren Verstoß gegen die Menschenrechte darstellen…

Dugin: Der Begriff der Menschenrechte wird vom Westen immer wieder gerne dafür genutzt, um auf mißliebige Regierungen Einfluß auszuüben. Spricht man über Hegemonie und Interessen, hat man für seine Politik weniger Unterstützung als wenn man über die Menschenrechte spricht. Das ist der Punkt.

Sie erwähnten die „Orangene Revolution“ in der Ukraine im Jahr 2004. Waren die Proteste und Demonstrationen gegen Putin in Moskau vor einigen Wochen ebenfalls ein Versuch einer solchen „Farbrevolution“?

Dugin: Absolut.

Warum erst jetzt und nicht schon früher?

Dugin: Das Timing ist sehr interessant. Und es gibt dafür eine sehr einfache Erklärung. Präsident Dmitri Medwedew wurde vom Westen als eine Art zweiter Gorbatschow betrachtet. Die Hoffnung des Westens war, daß Medwedew in einer zweiten Amtszeit als Präsident entscheidende ultra-liberale Reformen umsetzen würde und sich der EU und den USA annähern. Als aber Medwedew erklärte, er werde das Präsidentenamt für Putin freimachen und stattdessen wieder Regierungschef werden, war das der Start für die „Revolution“ in Rußland.

Die Proteste und Demonstrationen richteten sich doch angeblich gegen die mutmaßlichen Wahlfälschungen und gegen die fehlende Transparenz bei den Präsidentenwahlen…

Dugin: Nein, das ist Unsinn. Es ging einzig und allein darum, eine Rückkehr Wladimir Putin ins Präsidentenamt zu verhindern. Und wieder mischten dabei viele westlich beeinflußte Gruppen und Nichtregierungsorganisationen mit. Dabei wurde dieser Protest gegen Putin noch ausgeweitet, was durch die Mißerfolge Putins natürlich einfacher wurde. Er war vor allem in sozialen Belangen nicht sehr erfolgreich und es gibt nach wie vor große Probleme mit der Korruption im System Putins. Das sind tatsächliche Schwachpunkte seiner Politik. Aber nochmals: Die Revolte gegen Putin war und ist inspiriert und unterstützt von ausländischen Kräften und hat nichts mit diesen Schwachpunkten zu tun – es geht einzig und allein um Putins souveränistische Ausrichtung, die bekämpft werden soll.

Medwedew gilt als pro-westlich?

Dugin: Die russische Politik ist etwas komplizierter, als man im Westen allgemein annimmt. Lassen Sie es mich so erklären: Wir haben auf der einen Seite den Souveränisten und politischen Realisten Wladimir Putin, auf der anderen Seite sind die ultra-liberalen, vom Westen geförderten „Revolutionäre“ und Transatlantiker. Zwischen diesen beiden Positionen steht Medwedew. Übrigens spielen auch die Oligarchen wie beispielsweise Boris Abramowitsch Beresowski, der in London lebt, auf Seiten der ultra-liberalen Revolutionäre eine wichtige Rolle.

In diesem Zusammenhang wird auch immer wieder der inhaftierte Michail Chodorkowski genannt. In den westlichen Medien gilt er mittlerweile als eine Art liberaler, demokratischer Märtyrer. Wie sehen Sie das?

Dugin: Er steht für das organisierte Verbrechen in Rußland. Es ist kaum vorstellbar, daß ein Mann wie Chodorkowski in einem westlichen Land nicht in Haft säße. Er ist genauso kriminell wie die vielen anderen Oligarchen, die in sehr kurzer Zeit und sehr viel Geld gekommen sind.

Warum sitzen dann die anderen nicht im Gefängnis?

Dugin: Das ist wieder ein Kritikpunkt an Putin: Die Oligarchen, die ihm gegenüber loyal sind, sind auf freiem Fuß.

Was war Chodorkowskis Fehler?

Dugin: Chodorkowski machte sich zunehmend für pro-westliche Positionen stark, sprach sich unter anderem für eine starke Abrüstung der russischen Armee aus. Er unterstützte westlich-liberale Kräfte in Rußland. Für Chodorkowski war eine russische „Entwaffnung“ ein wichtiger Weg, das Land für die westlich-liberale Entwicklung zu öffnen. Unabhängigkeit und Souveränität sollten gegen eine größere Bindung an den Westen eingetauscht werden. Als reichster Mann Rußlands verkündete Chodorkowski sogar, er könne nicht nur Parlamente, sondern auch Wahlergebnisse kaufen. Chodorkowski ging sogar noch weiter: Er erpreßte Putin damit, daß er das größte Erdölunternehmen Rußlands „Jukos“ an die Amerikaner verkaufen würde.

Damit stand Chodorkowski also im Widerspruch zu Putin…

Dugin: Genau das ist der Punkt. Chodorkowski hat Putin quasi öffentlich den Krieg erklärt. Und Putin reagierte und ließ den Oligarchen vor Gericht stellen, wo er natürlich nicht wegen seiner politischen Ansichten, sondern wegen seiner Verbrechen verurteilt wurde. Für den Westen ist Chodorkowski natürlich ein Held. Denn er wollte es mit Putin aufnehmen und Rußland zum Teil des Westens machen. Daher behaupten nun verschiedene westliche Regierungen, Medien und NGOs, Chodorkowski sei ein politischer Häftling. Und genau das ist Unsinn. Kritik verdient aber die Tatsache, daß so viele andere Oligarchen bei uns noch immer frei herumlaufen, obwohl sie die gleichen Verbrechen begangen haben wie Chodorkowski. Diese sind nur deshalb frei, weil sie nicht gegen Putin agieren. Genau das ist die große Ungerechtigkeit und nicht die Haftstrafe Chodorkowskis.

Hat Putin bei Chodorkowskis sozusagen die Notbremse gezogen?

Dugin: Genau so kann man das sagen. Bevor Chodorkowskis die Möglichkeit hatte, die Kontrolle der wichtigsten Ressourcen Rußlands an das Ausland zu vergeben, hat ihn Putin gestoppt.

Sie sprechen von den pro-westlichen Gruppen und NGOs, die in Rußland die Putin-Gegner unterstützen und in der Ukraine, aber auch in Georgien die „bunten Revolutionen“ unterstützt haben. Wer steht hinter diesen Organisationen?

Dugin: Eine wichtige Rolle spielt hierbei der US-Milliardär George Soros, der über seine Stiftungen pro-westliche Gruppen in Rußland massiv unterstützt. Dazu kommen andere US-Stiftungen, wie beispielsweise „Freedom House“, die ihrerseits mit etwa 80 Prozent mit Geldern der US-Regierung finanziert wird. „Freedom House“ sorgt für die Verbreitung der Schrift The Politics of Nonviolent Action des US-Politologen Gene Sharp, auf die sich die Revolutionäre in der Ukraine explizit berufen. Viele andere Gruppen und Organisationen, teilweise direkt von der US-Regierung oder den europäischen Regierungen finanziert, engagieren sich in Rußland und in den Ländern der ehemaligen Sowjetunion. Es gibt es regelrechtes Netzwerk. Sie alle eint ein Ziel: die Destabilisierung Rußlands, damit das Land ein Teil des westlichen Systems wird.

Ist das eine neue Form des Krieges?

Dugin: So kann man das betrachten. Die bunten Revolutionen sind eine neue Form des Krieges gegen souveräne Staaten. Die Angriffe wirken auf allen Ebenen der Gesellschaft. In diesem neuen Krieg kämpft man nicht mit Kanonen, sondern mit Propaganda, Geld und weit verzweigten Netzwerken, mit denen man versucht, die Entscheidungszentren des Gegners lahmzulegen. Eine der wichtigsten Waffen dieses neuen Krieges ist der Begriff der „Menschenrechte“.

Herr Dugin, vielen Dank für das Gespräch.

lundi, 14 mai 2012

Daguir Khassavov, avocat, a appelé à instaurer la charia à Moscou

Daguir Khassavov, avocat, a appelé à instaurer la charia à Moscou. "Nous estimons que nous sommes ici chez nous. Peut-être est-ce vous qui êtes les étrangers. Nous sommes chez nous, et nous allons instaurer les règles qui nous conviennent...". Fracassantes déclarations !
 
"Impressions de Russie"

par Hugo Natowicz

Ex: http://mbm.hautetfort.com/
 
Parfois, les mots ont la puissance des coups. La Russie a été sonnée la semaine dernière par les déclarations fracassantes d'un avocat, Daguir Khassavov, qui a appelé à instaurer la charia à Moscou dans une interview à la chaîne REN-TV. Dans un pays où cohabitent depuis des siècles de nombreuses ethnies et confessions, ce type de déclaration jette un froid. Mais c'est le ton, extrêmement violent, qui a en outre posé problème.


"Nous estimons que nous sommes ici chez nous. Peut-être est-ce vous qui êtes les étrangers. Nous sommes chez nous, et nous allons instaurer les règles qui nous conviennent, que cela vous plaise ou non. Toute tentative pour l'empêcher entraînera une riposte sanglante (…). Nous noierons Moscou dans le sang", a notamment lancé l'avocat, qui a par la suite jugé bon de quitter la Russie pour l'Europe, afin de se soustraire à des poursuites pour "extrémisme".


Pour arriver à ses fins, M. Khassavov compte créer une "Union musulmane" qui réunira les musulmans du monde entier, et instituer dans ce cadre un système judiciaire basé sur la charia. Le responsable expliquait dans l'interview que la justice islamique existait d'ores et déjà, la police russe déléguant régulièrement un certain nombre de dossiers aux responsables religieux dans le cas d'affaire ayant trait aux communautés caucasiennes.


Les responsables musulmans de Russie ont unanimement condamné ces propos, et évoqué une "provocation" destinée à discréditer l'islam en Russie, dans le sillage des attaques dont l'église orthodoxe a récemment été victime. Quelques recherches permettent effectivement de constater que M. Khassavov n'est pas vraiment un "extrémiste", plutôt un provocateur à la personnalité conflictuelle. La diatribe de M. Khassavov a néanmoins fait sauter un tabou, et dénote une banalisation inquiétante des discours.


Une réaction étonnante a émané, contre toute attente, de l'Eglise orthodoxe russe. Le président du Département synodal pour les relations de l'Eglise avec la société, Vsevolod Tchapline, n'a pas exclu l'hypothèse d'une légalisation des tribunaux islamiques. "Il ne faut pas brider la communauté musulmane dans ses possibilités de vivre selon ses propres règles. C'est précisément cette voie qui je pense est d'actualité aussi bien pour la Russie que pour l'Europe occidentale. Mais il est évident qu'il ne faut pas imposer ces règles à d'autres personnes, en dehors sa communauté", a-t-il indiqué. Une déclaration peut-être intéressée, à l'heure où l'Eglise orthodoxe souhaite elle-même s'impliquer plus avant dans la vie politique et morale du pays.


Islams de Russie


Les déclarations de M. Khassavov appellent quelques précisions. Y a-t-il un islam de Russie, unique et indivisible? On peut se demander s'il ne faudrait pas plutôt parler d'"islams russes". Non pas par attachement à la mode de la 'pluralisation', mais parce que l'islam des Tatars et des Bachkirs (islam "eurasiatique") est historiquement intégré à la culture russe, dont il est une composante à part entière. Un deuxième "islam", celui du Caucase, se superpose parfois à des problématiques claniques et à un contexte conflictuel ancien avec la Russie, notamment sur fond de guérilla larvée à laquelle participent des combattants étrangers. Un troisième type d'islam peut être mentionné: celui des migrants en provenance d'Asie centrale, qui alimentent la main-d'œuvre des villes russes. Il est à noter que ces courants n'ont que peu de choses en commun, doublés qu'ils sont d'importantes différences culturelles et ethniques. Au niveau organisationnel, la structure de l'islam est divisée en organisations qui entretiennent de sérieux conflits, notamment celui opposant la Direction spirituelle des musulmans de Russie et le Conseil des muftis de Russie.


Derrière des divisions évidentes, on note toutefois la porosité croissante de l'islam de Russie devant les courants fondamentalistes venus du Moyen-Orient, dont les régions du Caucase sont le principal relais. Un récent rapport consacré à la situation criminogène en Russie en 2011 réalisé par la Parquet général de Russie indiquait qu'un nombre croissant de jeunes musulmans réalisant des séjours d'étude en Arabie saoudite, en Egypte, en Turquie, en Syrie, en Iran et au Pakistan, deviennent "régulièrement à leur retour des émissaires d'organisations terroristes et extrémistes". Rien qu'en 2011, environ 100 jeunes originaires du Daguestan ont réalisé des séjours dans des centres religieux à l'étranger. Au cours de la dernière décennie, ce nombre a atteint 1.500 personnes.


L'influence croissante du Moyen-Orient et de ses dynamiques sur l'islam russe commence à soulever, comme le dénotent les déclarations de M. Khassavov, des questionnements nouveaux. Les musulmans de Russie seront-ils tentés par un islam supranational, niant frontières et cultures, dont l'objectif à terme sera la création d'un "émirat", selon les propres termes de l'avocat tchétchène dans son interview? Il semble toutefois que la polémique liée aux propos de M. Khassavov ne soit pas de nature uniquement religieuse: elle recouvre une problématique ethnique et sociale, inscrite dans le sillage du conflit ancestral opposant Russie et Caucase, et des difficultés qu'ont parfois connues ces populations à coexister.


Il est plus probable que les Russes musulmans luttent pour conserver les acquis d'une religion enracinée historiquement, qui constitue une des facettes d'une "russité" bâtie au fil des siècles. Il s'agirait alors de défendre un "islam européen" et respectueux de la laïcité, selon les mots de l'ancien président tatar Mintimer Chaïmiev. Une tendance assez forte pour constituer un contrepoids efficace aux provocations commes celles de M. Khassavov.

mardi, 08 mai 2012

Poutine, de Gaulle russe, demain un nouveau Pierre le Grand ?

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Poutine, de Gaulle russe, demain un nouveau Pierre le Grand ?

par Marc ROUSSET

Les États-Unis, après avoir avalé la couleuvre Poutine, suite à l’âge d’or de la période Gorbatchev et Eltsine du déclin accéléré, voire de l’éclatement à venir de la Russie selon les rêves de Zbigniew Brzezinski  dans Le Grand Échiquier (Bayard, Paris, 1997), prenaient leur mal en patience en espérant se débarrasser de Poutine comme ils furent  débarrassés du général de Gaulle en 1969, d’où la tentative désespérée  d’une nouvelle révolution orange en Russie avec le nouvel ambassadeur américain à Moscou, Mac Faul, qui se définit lui-même comme « un expert de la démocratie, des mouvements anti- dictatoriaux et des révolutions ». L’opposition actuelle, sans leader, sans unité aucune, avec des tendances diamétralement opposées en son sein, fait la une des médias occidentaux; mais elle ressemble en fait à l’armée hétéroclite de Bourbaki et fait penser à la fable de Jean de La Fontaine des « Grenouilles qui demandent un roi » !

 

Les peuples, dans les démocraties occidentales, ne supportent pas très longtemps les hommes d’État ayant une vision historique et demandant de l’autorité, de l’effort, de la persévérance, du courage pour non seulement redresser, mais développer le rayonnement et la puissance d’un pays. Ils préfèrent  la repentance, les loisirs, la retraite à 60 ans, les 35 h., le laxisme  et l’endettement public éhonté; c’est aussi plus facile pour se faire élire ! Clemenceau, Churchill et de Gaulle sont là pour attester de cette propension des démocraties occidentales à écouter les Daladier, les Chamberlain, les Mitterrand ou les Hollande, voire les comiques utopiques du style Jean-Luc Mélenchon, plutôt que de mettre le citoyen en  face de ses responsabilités, compte tenu des réalités géopolitiques et économiques.

 

Les États-Unis pensaient donc tenir avec Medvedev un nouveau Gorbatchev qui, au nom du développement économique, de la liberté d’expression et d’un droit-de-l’hommisme à la russe, allait, avec les louanges et les encouragements de l’Occident, terminer en fait le travail de destruction massive de la puissance de l’U.R.S.S. commencé avec Gorbatchev, toujours très populaire aujourd’hui partout dans le monde, sauf dans son propre pays ! L’erreur grotesque de Medvedev, avec l’absence du droit de veto de la Russie à l’O.N.U., lors de l’intervention militaire éhontée de l’O.T.A.N. en Libye, derrière le paravent humanitaire, était porteuse d’espoir pour l’Occident et les États-Unis. Cela sentait bon la bonne soupe, la naïveté et ce n’est pas l’envie qui manquait à Monsieur Alain Juppé qui excelle en la matière, de rejouer le même bon tour à la Russie en Syrie. Vladimir Poutine, en reprenant le contrôle de la politique étrangère, a contrecarré d’une façon prémonitoire les plans de l’Oncle Sam en Syrie et au Moyen-Orient ! En venant d’être réélu par 109 millions de Russes avec 60 % des voix, président de la Fédération de Russie, il pourrait bien contrecarrer encore pendant douze ans d’une façon irréversible les plans d’encerclement de la Russie et de la Chine par l’Amérique !

 

Poutine, de Gaulle russe

 

Poutine, c’est l’homme que les Américains n’attendaient pas et qui a non seulement redressé la Russie, mais l’a sauvée du dépeçage en trois tronçons. Le rêve géopolitique des États-Unis si la Russie avait perdu la guerre en Tchétchénie était de faire de la Russie, une nouvelle Grande Pologne, en la ramenant à Stravopol, point de départ de la colonisation russe au XIXe siècle.

 

Poutine s’est aussi opposé avec succès à l’exploitation des ressources naturelles de la Russie par les groupes étrangers, ce qui était le but affiché par Mikhaïl Khodorkovski, patron de Youkos, interpellé le 25 octobre 2003 sur un aéroport de Sibérie, alors qu’il venait de participer quelques jours plus tôt à un forum d’affaires à Moscou en compagnie de Lee Raymond, l’un des directeurs d’Exxon; cette société  était sur le point de participer jusqu’à  hauteur de 25 milliards de dollars dans la fusion Youkos – Sibneft. Les capitaux américains d’Exxon Mobil et de Chevron-Texaco souhaitaient en fait s’infiltrer avec une participation de 40 % dans le sanctuaire sibérien des hydrocarbures russes. En perdant ses ressources financières, la Russie perdait définitivement toute chance de rebondir.

 

Poutine a réussi pour l’instant à contenir, mais sans le briser complètement  l’encerclement par l’O.T.A.N. et l’oléoduc  Bakou-Tbilissi-Ceyhan (B.T.C.). Avec le projet du bouclier anti-missiles qui revient  à l’ordre du jour, les États-Unis auront un adversaire redoutable qui continuera à leur dire leurs quatre vérités !

 

Vladimir Poutine, c’est aussi l’homme du K.G.B. qui a vu venir et réussi à combattre à ce jour avec succès toutes les révolutions orange en Ukraine, Géorgie, Kirghizistan, Ouzbékistan, les manifestations actuelles et à venir  anti-Poutine en Russie n’étant que leur chant du cygne, un dernier soubresaut, une dernière tentative de l’Occident pour se défaire de Vladimir Poutine !

 

Comme de Gaulle, Poutine a misé sur les valeurs traditionnelles, le sens de la grandeur, le patriotisme et l’Église orthodoxe pour éviter la « chienlit ». L’autoritarisme plus marqué de Poutine par rapport à de Gaulle convient parfaitement et est même absolument nécessaire, en Russie, tout comme en Chine d’ailleurs, pour éviter l’éclatement tant redouté du pays. Quant à la corruption, de la même façon qu’elle a continuée de plus belle en Ukraine avec l’arrivée au pouvoir de l’égérie de la « Révolution Orange », Ioulia Timochenko, un pouvoir politique fort, ce que savent tous les Russes, est un bien meilleur antidote que les oligarchies politiques de type occidental car ces dernières ne feraient que s’acoquiner avec les  oligarques russes; il en résulterait une décadence qui serait encore plus rapide que dans l’actuelle  Europe de l’Ouest.

 

Poutine, un nouveau Pierre le Grand ?

 

Le patriarche orthodoxe Kirill a vu juste en soutenant Poutine qui pourrait être considéré en 2024 comme un nouveau Pierre le Grand du XXIe siècle, à quatre conditions :

 

— développer d’une façon très intense le réarmement et la modernisation en cours  de l’armée russe,

 

— réussir le développement et la diversification déjà commencée par Medvedev de l’économie russe,

 

— continuer à combattre la dénatalité russe, ce dont Poutine est, comme de Gaulle en 1945, parfaitement conscient,

 

— ramener dans le giron russe, ce qui est inexorable historiquement  à long terme, la Biélorussie et l’Ukraine, afin de constituer un contrepoids humain suffisant de deux cents millions d’habitants face à la Chine, l’Asie Centrale et le Caucase.

 

L’affrontement actuel en cours de Poutine avec les États-Unis peut être comparé au premier combat du jeune tsar Pierre le Grand avec  Charles XII qui mit fin par la bataille de Poltava le 8 juillet 1709 à la suprématie suédoise dans la Baltique. Pierre le Grand, tout en renforçant et modernisant l’armée russe, ne commit pas l’erreur  ensuite d’oublier l’économie, l’innovation et les arts, ce qu’il montra en 1717 lors d’un déplacement en Europe. Pierre le Grand ancra la Russie avec une fenêtre sur l’Europe en fondant Saint-Pétersbourg. Le natif Poutine de cette même ville qui parle allemand, ancien espion du K.G.B. à Dresde avant la chute du Mur de Berlin, a une vision continentale européenne et souhaite se rapprocher pour des raisons géopolitiques de la France et de l’Allemagne. Maurice Druon ne s’y était pas trompé en voyant dans Poutine le défenseur européen d’un monde multipolaire plutôt que d’un monde obéissant à un shérif planétaire et « l’un de nos plus décisifs alliés ». Pour Poutine, l’avenir est donc européen !

 

Mais la Russie regarde aussi à l’Est et vers le Sud d’où peuvent venir de nombreux dangers, la fin de l’intervention occidentale en Afghanistan n’étant pas l’un des moindres. Au-delà de son effort démographique propre pour atteindre au minimum les 130 millions d’habitants et ne pas retomber à 100 millions en 2050, soit l’équivalent de la population turque à cette date, la Russie a besoin à terme de la Biélorussie et de l’Ukraine. Ces deux pays dont l’un est son berceau religieux, représenteraient un apport humain d’environ 60 millions d’habitants pour constituer une superpuissance suffisante face à la Chine et à l’Asie centrale. Si Poutine, sous sa présidence, réussit ce tour de force, en commençant très vraisemblablement par la Biélorussie, il pourra être véritablement comparé à Pierre le Grand, sinon il n’aura pas démérité et pourra être comparé au minimum à de Gaulle, Churchill, Bismarck, Richelieu et Clemenceau, ces grands hommes d’État ayant eu une vision historique, un courage, une continuité qui font cruellement défaut à nos petits politiciens européens actuels, atlantistes, libre-échangistes, démocrates, démagogues et  droit-de-l’hommistes, ce qui ne sera déjà pas si mal !

 

Marc Rousset

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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dimanche, 06 mai 2012

Tokyo envisage la construction d'un gazoduc vers la Russie

Accord énergétique entre la Russie et le Japon. La construction d'un gazoduc sous-marin est prévu partant de Vladivostok. La démarche nippone se justifie par la fermeture des centrales nucléaires suite à l'accident de Fukushima.

Tokyo envisage la construction d'un gazoduc vers la Russie

 

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Le Japon étudie la possibilité de construire un gazoduc qui le relierait à la Russie, a annoncé jeudi Seiji Maehara, président du conseil de recherche politique du Parti démocrate du Japon (PDJ) et ex-ministre nippon des Affaires étrangères.

" Nous étudions de nouvelles possibilités de construction d'un gazoduc, mais son itinéraire est encore à définir ", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, précisant que le futur pipeline pourrait intégrer un tronçon sous-marin.

Selon M. Maehara, les recherches effectuées dans ce domaine ont montré la faisabilité technique du projet.

" Tout dépend du montant des investissements que le Japon pourrait engager, ainsi que des perspectives de développement du nucléaire nippon ", a ajouté le responsable du PDJ.

Le Japon, qui se classe au quatrième rang mondial pour la consommation d'énergie, ne possède pas de ressources nationales en hydrocarbures. Le pays consomme près de 80 milliards de m3 de gaz par an, soit 14 % de son bilan énergétique. Le Japon importe également l'intégralité du gaz naturel liquéfié (GNL) qu'il consomme.

En mars dernier, le Premier ministre Vladimir Poutine a enjoint aux autorités compétentes russes d'accélérer la mise en œuvre de projets prévoyant la production d'hydrocarbures dans l'Extrême-Orient. Cette décision s'explique par la fermeture des centrales nucléaires au Japon après le séisme dévastateur du 11 mars 2011.

A l'heure actuelle, le conglomérat russe Gazprom et le groupe Japan Far East Gas réunissant les sociétés nippones Itochu, Japex, Marubeni, Inpex et Cieco étudient un projet de construction d'une usine de liquéfaction de gaz naturel dans la région de Vladivostok (Extrême-Orient russe).

samedi, 05 mai 2012

LOS IDENTITARIOS SERBIOS SERÁN EL PUENTE ENTRE LA UE Y RUSIA

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Enrique Ravello:

LOS IDENTITARIOS SERBIOS


SERÁN EL PUENTE


ENTRE LA UE Y RUSIA
 
“Serbia elegirá entre el pasado y el futuro” con estas palabras quiso señalar Alekandar Vucic, vicepresidente de los nacionalistas del SNS (Partido del Progreso), la importancia de los comicios legislativos y presidenciales que se celebrarán en el Estado balcánico el próximo 6 de mayo. Y a tenor de los sondeos de votos, Serbia tiene clara la elección y daría la victoria en ambas elecciones a su formación, el SNS, que aspira a hacer de Serbia un país moderno, eficaz, orgulloso de su identidad, futuro miembro de La UE, y puente entre ésta y Rusia.
Con un 33,5% de intención de voto la coalición nacionalista y cívica encabezada por el SNS se sitúa por encima de la gubernamental del Partido Democrático Serbio (SDS) que recoge sólo el 28,3% de votos, mientas que otra candidatura nacionalista, la del SRS (Partido Radical) contraria a la entrada de Serbia en la UE se haría con el 5,5% de los sufragios. En las elecciones presidenciales el candidato nacionalista del SNS, Tomislav Nikolic, aventaja con su 36,1% al actual presidente Boris Tadic con el 35,7%.
El SNS se ha convertido en la fuerza mayoritaria del nacionalismo serbio, desde su creación en 2008 como una escisión del SRS, partido del que fue líder en ausencia de Vojislav Seselj.  La cuestión principal que separa a ambas formaciones identitarias es la entrada de Serbia en la Unión Europea, algo para lo que el SNS es favorable y a lo que se opone rotundamente el SRS, que sigue considerando a la UE como uno de los instigadores a los ataques militares y unilaterales de la OTAN contra Serbia.
Sin embargo el SNS ha dejado claro que no va aceptar cualquier condición por parte de La UE, y ha manifestado su rotundo rechazo a reconocer la independencia de Kosovo y su plausible incorporación a Albania. En este sentido, el SNS se ha negado a considerar como criminales de guerra a los generales que participaron en la guerra contra Bosnia y contra Kosovo –cuyos ejércitos contaron con apoyo logístico y militar norteamericano–. Recientemente una de sus dirigentes más destacas, Jorgovanka Tabakovic,  se refirió a Ratko Mladic como “un soldado serbio de honor que merece ser reconocido como héroe”. 
La política exterior del SNS viene definida por las declaraciones de su presidente Nikolic,  en las que afirma que “Serbia debe tener dos puertas abierta una con la UE y otra con Rusia”, poniéndose como objetivo el que su país se convierte en un puente que facilite el acercamiento entre ambas.  Nikolic también ha asegurado revisar las privatizaciones realizadas por el gobierno saliente  de Boris Tadic y promete crear una administración ágil y efectiva basada en el modelo alemán.
Hay que señalar que el SNS ha firmado un estrecho acuerdo de colaboración con el FPÖ austriaco (similar al firmado entre el FPÖ y Plataforma per Catalunya). El FPÖ apoya abiertamente esta política de acercamiento entre la UE y Rusia; sus eurodiputados Andreas Mölzer y Franz Obermayr se han mostrado favorables a la entrada de Serbia en la UE y han denunciado los injustificables obstáculos a su ingreso por parte de los tecnócratas de Bruselas. Por su parte el presidente del FPÖ, HC Strache, ha manifestado frecuente y recientemente su apoyo a los serbios en la cuestión de Kosovo.
 
Enric Ravello.
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

mercredi, 02 mai 2012

Georges Feltrin Tracol: Réflexions à l'Est

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Pour écouter l'émission:

http://meridienzero.hautetfort.com/archive/2012/04/05/emission-n-91-reflexions-a-l-est.html

mercredi, 18 avril 2012

Tchétchénie: foyer de turbulence

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Bernhard TOMASCHITZ:
Tchétchénie: foyer de turbulence

L’Occident s’allie aux islamistes pour affaiblir la Russie sur son flanc méridional

Russia-Daghestan-Carte-1.jpgLa Tchétchénie ne fait plus la une des médias internationaux. Officiellement, depuis 2009, la guerre y est terminée: elle a sévi jadis dans cette république autonome de la Fédération de Russie, située sur le flanc septentrional du Caucase. Le détenteur du pouvoir, Ramzan Kadyrov est l’allié de Moscou: il est bien en selle et aucun rival crédible ne le défie. Mais, malgré cela, le feu couve. La résistance islamiste radicale poursuit ses activités dans la clandestinité: la quiétude apparente de la Tchétchénie pourrait bien finir brutalement.

En effet, dans une dépêche secrète du 30 mai 2006, dévoilée par la plateforme “Wikileaks”, l’ambasadeur américain en poste à Moscou, William J. Burns, écrivait, à propos de la Tchétchénie: “Nous nous attendons à ce que le salafisme continue à s’y développer”. La même remarque valait également pour deux autres républiques autonomes de la Fédération de Russie: le Daghestan et la Karbardino-Balkarie.

Au départ, les Tchétchènes pratiquaient un islam relativement modéré. Mais les choses ont changé au moins depuis la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), lorsque des combattants arabes sont arrivés dans le pays. Bon nombre d’entre eux avaient auparavant acquis de l’expérience au sein de la résistance afghane contre les troupes soviétiques. La principale source financière de ces combattants islamistes est bien sûr l’Arabie Saoudite, pays où le wahhabisme, expression extrêmement rigide de l’islam, est religion d’Etat. Le Président Kadyrov est considéré comme un musulman modéré et met plutôt l’accent sur l’identité nationale tchétchène, au contraire de son adversaire Chamil Bassaïev, tué en juillet 2006. Ce dernier entendait réintroduire la charia dans le Caucase. Le vide qu’a laissé Bassaïev après sa mort, les islamistes n’ont pu le combler.

Mais dans ce conflit tchétchène, qui dure maintenant depuis près de deux décennies, il ne s’agit pas seulement d’importer cet islam “pur”. La Tchétchénie, qui est grande comme la moitié de la Belgique, est importante sur l’échiquier géopolitique mondial, car son territoire joue potentiellement un rôle-clef dans la stratégie d’encerclement que pratiquent les Etats-Unis contre la Russie. A travers le territoire tchétchène passent gazoducs et oléoducs qui acheminent les hydrocarbures de la région caspienne vers la Mer Noire. Si les Etats-Unis parviennent à interrompre ce flux ou à le contrôler, l’importance de la Russie comme pays de transit de l’énergie serait considérablement diminuée. Et si le transit de l’énergie dans cette région est amoindri, les trajets alternatifs, via l’Azerbaïdjan, la Géorgie ou les côtes méditerranéennes de la Turquie, les consortiums anglo-américains en seraient les grands bénéficiaires. A cela s’ajoute qu’une sécession éventuelle de la Tchétchénie provoquerait une réaction en chaîne: d’autres peuples caucasiens, comme les Ingouches, les Daghestanais ou les Tcherkesses exigeraient à leur tour le droit à l’auto-détermination.

Les indices s’accumulent depuis longtemps déjà qui permettent de conclure à une alliance calamiteuse mais indéfectible entre Washington et le fondamentalisme islamiste, surtout depuis l’entrée des troupes soviétiques en Afghanistan en décembre 1979. En décembre 2009, le Président Kadyrov déclarait que l’Occident voulait détruire la Russie au départ du Caucase. “S’ils obtiennent le contrôle du Caucase, on peut dire qu’ils disposeront alors du contrôle sur la Russie toute entière, car le Caucase est son épine dorsale”. Washington a justement choisi les Tchétchènes pour accroître démesurément les “coûts de l’empire” pour les Russes parce que ce peuple avait déjà opposé une résistance farouche à la pénétration russe dans la région au 19ème siècle.

En plus, il faut aussi savoir que les Etats-Unis et d’autres puissances occidentales ont littéralement couvert les régions nord-caucasiennes d’un réseau comportant environ une centaine d’ONG. Parmi elles: la Fondation Soros du spéculateur en bourse Georges Soros qui avait déjà joué un rôle non négligeable dans les “révolutions colorées” d’Ukraine et de Géorgie; ensuite, la Fondation Carnegie, flanquées toutes deux, de fondations allemandes relevant des principaux partis du spectre politique de la Bundesrepublik, telles la Fondation Konrad Adenauer (CDU), la Fondation Friedrich Ebert (SPD) et la Fondation Heinrich Böll (Verts). Cet ensemble voit ses activités coordonnées depuis Washington. Dans un article publié par le “Center for Research on Globalization”, qui se montre très critique à l’endroit des processus de mondialisation, et dû à la plume de Nikolai Dimlevitch en 2010, la propagande de toutes ces fondations a pour objectif “d’influencer en permanence les peuples du Caucase pour qu’ils cessent d’accepter leur intégration culturelle à la Fédération de Russie, pour que les sociétés du Caucase mettent un terme à leurs orientations pro-russes et pour qu’elles s’imprègnent de l’idéologie haineuse de la russophobie, laquelle doit à terme devenir le fondement d’une nouvelle identité caucasienne”.

Parmi les ONG qui s’affairent à ce long travail de lobbying, il y a notamment l’ “American Committee for Peace in Chechnya” (ACPC), dirigé par Zbigniew Brzezinski, ancien conseiller de l’ex-président américain Jimmy Carter. La liste des membres de l’ACPC se lit comme une sorte de “Who’s Who” des faucons néo-conservateurs: Elliot Abrams, important conseiller de George W. Bush; William Kristol, idéologue en chef des néo-conservateurs; Richard Perle, surnommé le “Prince des Ténèbres” et principal avocat de la guerre contre l’Irak, ou encore James Woolsey, ancien directeur de la CIA. La tâche première de l’ACPC est de créer un climat médiatique toujours favorable à la rébellion tchétchène en présentant la situation de manière partisane et unilatérale, la Russie comme fautrice des malheurs du Caucase, tout en la clouant au pilori comme la puissance qui ne cesse jamais de fouler aux pieds les droits de l’homme.

Pourtant, lors des deux guerres de Tchétchénie, les combattants islamistes tchétchènes ont commis des horreurs, comme l’atteste indirectement un document de 2006, révélé par “Wikileaks” et émanant toujours de l’ambassadeur américain Burns: “Les combats réels ont été menés pendant quelques années par les forces tchétchènes qui ont géré la guerre comme elles l’entendaient et non pas de la façon dont les militaires russes voulaient qu’ils la mènent; cela a eu des conséquences heureuses car elles tuaient tout Russe se trouvant sur leur chemin”.

Bernhard TOMASCHITZ.
(article paru dans “zur Zeit”, n°7/2012; http://www.zurzeit.at/ ).

vendredi, 13 avril 2012

Intervista al Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Abkhazia

invIntervista al Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Abkhazia

Intervista al Dr. Viaceslav Chirikba,  Ministro degli Affari Esteri della Repubblica di Abkhazia

A cura di Filippo Pederzini

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

“Nella sostanza come secondo previsione l’incontro tra noi e i georgiani si è risolto con un nulla di fatto. Nella pratica però qualcosa abbiamo ottenuto, poco ma ugualmente importante: a livello internazionale si continua a parlare di Abkhazia, l’attenzione nei nostri confronti è elevata e questo oggi è fondamentale”. Nessun giro di parole, va subito al sodo il Dr. Viaceslav Chirikba, Ministro degli Esteri della Repubblica di Abkhazia, il 27-28 marzo scorsi protagonista a Ginevra, presso le Nazioni Unite per un nuovo incontro con i rappresentanti della Georgia riguardo l’indipendenza del suo Paese (indipendenza che i georgiani continuano a negare), mentre il 30 marzo e il 3 aprile è stato a Roma, per presentare il paese di cui è rappresentante agli organi di informazione italiani.

Il nuovo ‘round’ ha visto di fronte nuovamente abkhazi e russi da una parte e georgiani e statunitensi dall’altra. Sul piatto, il riconoscimento all’indipendenza dello stato caucasico che si affaccia sul Mar Nero, che di fatto lo è – dal momento della sua auto proclamazione risalente al 1992, e ribadita per altro nel 2008, dopo il tentativo di aggressione georgiana, sventata celermente dall’intervento russo, col conseguente riconoscimento di Russia, Venezuela, Nicaragua, Nauru, Vanuatu e Tovalu – nonostante l’ambigua posizione di Nazioni Unite ed Unione Europea. Nei panni queste ultime, ancora una volta e per chissà quanto tempo, di un arbitro sulla cui imparzialità si potrebbe discutere, considerando la propensione – è avvenuto in più di un’occasione – alla politica dei due pesi e delle due misure. È stato così per il Kosovo dal riconoscimento ‘indispensabile’, lo è oggi per quei territori definiti a status conteso come appunto l’Abkhazia, l’Ossezia del Sud, il Nagorno Karabagh, la Transnistria, sui quali si preferisce diplomaticamente sottrarsi alla considerazione della realtà attuale, o rimandare eventualmente il tutto a data da destinarsi. Senza dimenticare poi, utile ricordarlo, che nel caso specifico dell’Abkhazia ogni volta in cui sono in programma incontri presso le Nazioni Unite i georgiani non mancano mai di avanzare la richiesta di evitare di invitare al tavolo delle trattative i rappresentanti abkhazi.

Innanzitutto, signor Ministro, la ringraziamo per averci concesso questa intervista. È stato così anche questa volta, i georgiani non vi volevano come controparte? Quale è stato l’esito dei colloqui di Ginevra?

Negli incontri del 27-28 marzo con la Georgia, avvenuti alla presenza di Stati Uniti, Russia ed Unione Europea, non si è giunti ad alcuna soluzione. Con i Georgiani non siamo riusciti assolutamente a dialogare. L’impedimento è sorto anche dalla presenza a Ginevra dei rappresentanti dei Paesi Baltici e della Polonia che hanno esercitato una sorta di ostruzionismo nei nostri confronti come sempre. È noto che questi Paesi hanno sostituito l’anticomunismo con la russofobia, e tutto ciò come nel nostro caso rappresenta amicizia e rapporti di buon vicinato con la Russia, si trasforma in blocco, a prescindere dai contenuti. Come già le volte precedenti tengo a ribadire che è molto difficile arrivare ad un tipo di risoluzione che vada incontro alle esigenze di entrambi. Le posizioni sono diametralmente opposte. C’è comunque da parte dei georgiani ancora oggi, nonostante la figura del presidente georgiano si stia incrinando sempre di più anche in merito a questa vicenda, nessuna volontà di riconoscere l’indipendenza del nostro paese. Siamo due realtà completamente differenti. Questo però non esclude di istaurare, e ci stiamo impegnando ormai da anni a tal senso, un dialogo costruttivo finalizzato al riconoscimento dell’indipendenza dell’Abkhazia. Passo a cui seguirebbe una ripresa dei rapporti tra i due stati e di conseguenza alla riapertura del confine. Non siamo noi però a non volere il dialogo con i georgiani, tengo a sottolineare, ma loro, fermi su posizioni assolutamente controproducenti e condizionati da terzi.

Ma quali sono oggi appunto, le posizioni georgiane in merito alla vicenda abkhaza?

In primo luogo l’irrinunciabilità e la rivendicazione dell’intero territorio abkhazo, come parte integrante dello stato georgiano. Sono forti di questa posizione, sostenuta per altro dagli Stati Uniti, grazie al mancato riconoscimento dell’indipendenza dell’Abkhazia sia parte delle Nazioni Unite, come della stessa Unione Europea. La Georgia come ribadito in passato l’unica concessione che sarebbe eventualmente disposta a fare sarebbe quella di una sorta di autonomia culturale dell’Abkhazia. Una formalità semplicemente irrisoria priva di valore; molto meno di quanto è concesso per fare un paragone, dallo stato italiano, alle provincie autonome di Trento e Bolzano. Il sostegno degli Stati Uniti alla Georgia fa sì poi che molti paesi a livello internazionale evitando di analizzare ed approfondire le questioni inerenti alla situazione abkhaza, si allineano su posizioni filo georgiane. Posizione per altro che trovano schierati anche tanti media occidentali: nel 2008 ad esempio alla stregua degli osseti del sud siamo finiti da ‘aggrediti’ ad aggressori, quando è vero l’esatto contrario. Nemmeno il web a tal senso ci viene incontro. Nonostante l’impegno profuso da parte nostra, dei russi e di altri che contribuiscono alla circolazione di notizie vere relative alla realtà abkhaza, come pure l’attività condotta da Mauro Murgia e recentemente la rivista Eurasia, che intervistandolo ha fatto sì che si parlasse di Abkhazia in un trimestrale di studi geopolitici così autorevole e soprattutto degli abkhazi, molte informazioni veicolate su internet non solo non sono veritiere, ma rasentano il falso. Su wikipedia la libera enciclopedia multimediale ad esempio è riportato che l’indipendenza dell’Abkhazia va contro il diritto internazionale. Curioso vero? E quella del Kosovo, senza aver nulla contro i kosovari sia chiaro, invece no? È stato smembrato uno stato, la culla della Serbia, oltretutto per crearne uno, privo di radici storiche, culturali, senza tradizione alcuna, che non ha avuto particolari difficoltà ad essere riconosciuto dalla comunità internazionale…

L’indipendenza del Kosovo però, non avrebbe potuto costituire un precedente su cui fare leva, in sede delle Nazioni Unite?

Diciamo che non ci siamo mai fatti illusioni: nei nostri confronti, ci si è mossi e questo appare abbastanza evidente oggi, quasi esclusivamente in funzione antirussa. Come antirussa, col beneplacito dell’occidente continua ad essere la politica estera georgiana: l’ultima novità giusto perché gli esempi non mancano mai e sono sempre di varia natura è che a maggio prossimo la Georgia inaugurerà un monumento sul confine della Circassia a ricordo dei circassi che hanno resistito all’occupazione sovietica. Come la si vuol definire questo tipo di azione? Sono pronto a scommettere che non mancherà di trovare spazio su qualche organo di informazione europeo o statunitense di rilievo, con ovviamente il giusto risalto. Non trova però spazio se non in termini a noi avversi la nostra vicenda. Tornando al Kosovo e scusandomi per questa parentesi, tengo però a chiarire una cosa: rispetto alla ‘neo nazione europea’, l’Abkhazia, oltre a vantare due millenni di storia ha sempre goduto di uno statuto speciale già dai tempi dello Zar, rinnovato anche nel 1931 quando è entrata a far parte dell’Unione Sovietica (solo l’avvento di Stalin ha cambiato le cose: con la deportazione di migliaia di abkhazi e l’accorpamento del territorio alla Georgia). Se non altro storicamente e a livello di diritto internazionale qualche ragione in più pensiamo di averla e cerchiamo di farla valere. Già il fatto comunque che oggi, lo ribadisco si parli di Abkhazia a Ginevra, presso le Nazioni Unite, come è avvenuto a Roma nei giorni scorsi è un importante passo in avanti.

Queste resistenze a livello internazionale nei vostri confronti, paiono celare però anche altri argomenti al momento sottaciuti, sia dalla Georgia che dal loro primo sponsor, gli Stati Uniti. Ecco, non è che ci siano ragioni di natura economica alla base della ferma volontà di non riconoscere la vostra indipendenza, da parte dei georgiani come dei loro ‘alleati’?

Posso risponderle che l’Abkhazia oggi è tra i primi paesi al mondo per l’elevata quantità in suo possesso e qualità, di acqua dolce. Difficile pensarlo per uno stato di così piccole dimensioni, ma è così. Lo sfruttamento di questa ricchezza naturale, senza inquinamento alcuno ci permette di produrre energia di tipo idroelettrico in abbondanza. A parte quella utile al fabbisogno del nostro paese, il resto lo vendiamo alla Russia: una quantità tale che permette di soddisfare le esigenze di una larga fetta del territorio russo meridionale. È chiaro dunque che una risorsa naturale come l’acqua, guardando anche alle condizioni in cui cominciano a versare molti paesi causa siccità, mutamenti atmosferici e altro e per usare la nota frase “Che la prossima guerra si combatterà per l’acqua”, già adesso si rileva oltre che importante per la sopravvivenza, strategica per i paesi che ne possiedono in grandi quantità. Ma non è l’unico fattore. Ci sono ben altre risorse naturali su cui si concentra l’attenzione. A poche miglia nautiche dalla costa, in acque territoriali abkhaze a tutti gli effetti sono stati individuati nel sottosuolo marino enormi giacimenti di gas naturale e di petrolio. Sgombrando il campo da ogni sorta di equivoco e cioè che sono dell’Abkhazia e del suo popolo, il Governo non è attualmente e non lo sarà nemmeno in futuro interessato a sfruttare questo tipo di risorse. Puntiamo per altro invece ad uno sfruttamento maggiore dell’acqua come delle tante bellezze naturali di cui è ricco il paese. Il mare, i laghi, le montagne i parchi. Il fatto che ora già oltre 2 milioni di russi ogni anno trascorrono le vacanze presso di noi, indica che la via che siamo intenzionati a percorrere è quella dello sviluppo turistico, prima che industriale, dato che il territorio va preservato. Le Olimpiadi Invernali di Soci nel 2014 rappresentano anche per noi una seria e concreta opportunità di crescita. Molto a livello di riqualificazione e valorizzazione si sta già facendo, ma tanto ancora ci sarà da fare soprattutto a livello infrastrutturale. Per questo ci rivolgiamo agli investitori stranieri, italiani compresi, offrendo loro un regime fiscale molto agevolato per imprendere in Abkhazia.

Diceva dei russi. Che rapporto c’è attualmente con loro, al di là del fatto che molti media occidentali parlano espressamente di sudditanza?

Con l’avvento di Vladimir Putin, il rapporto è stato fin da subito costruttivo e di estrema collaborazione. Sono lontani ormai i tempi di Eltsin quando le relazioni con la Russia erano ridotte al lumicino. Basti pensare che dal suo primo insediamento al Cremlino Putin ha iniziato a guardare all’Abkhazia con occhi diversi. O meglio ha capito subito e trasmesso che il nostro stato non è parte integrante della Georgia, ma indipendente e come tale deve avere vita propria. La Federazione Russa inoltre dopo la crisi diplomatica coi georgiani non ha esitato solo un attimo a riconoscerci, contribuendo ad elevarci a nazione tra le nazioni. È venuta incontro alle esigenze della popolazione, in primo luogo mediante la concessione del passaporto russo, che consente ai cittadini abkhazi la libera circolazione al di fuori dei confini del proprio Stato, come avviene per i cittadini delle altre nazioni. Gli Abkhazi possono entrare liberamente nel territorio russo, così come in tutti quei Paesi che hanno riconosciuto l’Abkhazia. Non va dimenticato poi il sostegno in termini economici sociali e tecnici offerto dalla Federazione Russa all’Abkhazia, teso allo sviluppo dello Stato, come pure quello militare. Come potrebbe fare altrimenti la nazione abkhaza a difendere e monitorare le proprie acque territoriali, in mancanza di una marina propria? Non è passato molto tempo, è utile ricordarlo, da quando unità navali georgiane si frapponevano e bloccavano tutte le imbarcazioni che volevano approdare nei nostri porti, arrestandone addirittura gli equipaggi. Inoltre è sicuramente meglio che siano le unità russe a controllare il confine con la Georgia, al fine di evitare ulteriori tensioni. Soprattutto il supporto offertoci dalla Federazione Russa ha contribuito a far parlare gli abkhazi del loro paese e non altri, come purtroppo continua in larga parte ad avvenire.

Da ultimo, che bilancio trae da questa sua visita in Italia?

Mi sento di dire che si è trattato di un viaggio, il primo nel vostro paese, di assoluta importanza e che ha determinato un passo anche seppur piccolo, in avanti con l’Unione Europea. Sta passando, in Europa, la giusta logica del ‘Fare parlare l’Abkhazia’, iniziando ad emarginare il cosiddetto ‘Parlare dell’Abkhazia’, senza minimamente conoscere il Paese e più in generale i problemi del Caucaso. A Pesaro, San Marino e Roma, gli incontri effettuati, sia politici che economici, sono stati seguiti con estrema attenzione da molti soprattutto esponenti del mondo economico. A Roma poi in particolar modo: in occasione della conferenza presso la stampa estera con i giornalisti italiani e quando, accompagnato dal Senatore del Partito Radicale Marco Perduca, ho incontrato privatamente il Senatore Lamberto Dini, presidente della Commissione Esteri del Senato. Il piacere dell’affermazione da lui pronunciata, “L’Abkhazia ha diritto alla sua autodeterminazione, senza se e senza ma”, dimostra che il nostro lavoro inizia a dare frutti concreti, impensabili ed impossibili solo poco tempo fa.

mardi, 10 avril 2012

Julius Evola e o Tradicionalismo Russo

Julius Evola

e o Tradicionalismo Russo

 por Aleksandr Dugin

Ex: http://legio-victrix.blogspot.com/

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1) A Descoberta de Evola na Rússia

Os trabalhos de Julius Evola foram descobertos nos anos 60 pelo grupo de intelectuais esotéricos e anti-comunistas conhecidos como “os dissidentes da direita”. Eles compunham um pequeno círculo de pessoas que conscientemente se negavam a participar da “vida cultural” da URSS e que, ao invés disso, tinham escolhido uma vida subterânea para si. A disparidade entre o cultura Soviética presente e a verdadeira realidade Soviética foi quase que totalmente o motivo que os levou a buscar os princípios fundamentais que poderiam explicar as origens daquela terrível idéia absolutista. Foi pela sua recusa do Comunismo que eles descobriram certos trabalhos de autores anti-modernos e tradicionalistas: acima de tudo, os livros de Rene Guenon e Julius Evola. Duas personalidades centrais animavam este grupo – o filósofo islâmico Geidar Djemal e o poeta não-conformista Eugene Golovine. Graças a eles, esses “dissidents da direita” souberam os nomes e as idéias do dois maiores tradicionalistas do século. Nos anos 70, uma das primeiras traduções de um trabalho de Evola (A Tradição Hermética) apareceu e foi distribuída dentro de um grupo, de acordo com os métodos do Samizdat [1]. No entanto, as traduções originais eram particularmente ruins em qualidade, porque elas foram feitas por amadores incompetentes muito distantes do grupo de verdadeiros intelectuais tradicionalistas.

Em 1981, uma tradução do Heidnische Imperialismus apareceu de maneira similar, como o único livro desse tipo disponível na Livraria Lenin em Moscow. Desta vez, a distribuição pelo Samizdathavia se tornado muito maior e a qualidade da tradução era muito melhor. Pouco a pouco eles distanciaram a verdadeira corrente tradicionalista do anti-comunismo, e a aproximaram do anti-modernismo, extendendo a sua negação da existência Soviética para a rejeição do mundo moderno, de maneira muito próxima à visão tradicionalista integral. Deve notar-se que as idéias tradicionalistas em questão, neste ponto particular, foram completamente removidas dos outros grupos de “dissidentes da direita”, que geralmente eram Cristãos ortodoxos, monarquistas e nacionalistas. Nesta época, Evola era mais popular entre aqueles interessados no espiritualismo em sentido amplo: praticantes de yoga, teosofistas [2], psiquistas [3], e daí em diante.

Durante a Perestroika, todos os tipos de dissidência anti-comunista se manifestaram e dos “dissidentes da direita” vieram as ideologias políticas e culturais da Direita atual: nacionalistas, nostálgicos, anti-liberais e anti-Ocidentais. Neste contexto e depois do desenvolvimente de idéias estritamente tradicionalistas, como resultado do Glasnost, os nomes de Guenon e Evola foram introduzidos no conjunto cultural russo. Os primeiros trabalhos de Evola apareceram nos anos 90, nas amplamente lidas partes da mídia conhecidamente “patriótica” ou “conservadora” e o assunto do tradicionalismo tornou-se tema de virulentas polêmicas e era um assunto importante para a Direita Russa como um todo. Periódicos como Elementy, Nach Sovremennik, Mily Anguel, Den, etc, começaram a publicar fragmentos dos escritos de Evolas, ou artigos inspirados nele, ou em que seu nome e citações apareciam.Pouco a pouco o campo “conservador” veio a ter uma estrutura ideológica que produziu cisões entre os velhos nostáligcos e monarquistas da Direita e os mais abertos não conformistas e participantes da Direita menos ortodoxa (algumas vezes chamados de “novye pravye”, em russo, pode-se estar inclinado a fazer um paralelo com a “nouvelle droite”, mas foi um fenômeno bem diferente como um todo em relação com a ND européia). Pode-se categorizar este segundo grupo de patriotas como sendo parte da “Terceira Via” ou “Nacional-Revolucionários” e por aí em diante. O ponto de separação se dá exatamente sobre a aceitação ou rejeição da idéias de Evola, ou talvez mais apropriadamente, da idéias de Evola que não poderiam ser consideradas naturalmente “conservadoras” ou “reacionárias”, como a idéia de “Revolução Conservadora” e de “Revolta Contra o Mundo Moderno”.

Recentemente, o primeiro livro “Heidnische Imperialismus” teve 50.000 cópias publicadas. Até mesmo um programa de televisão voltado a Evola foi feito por uma canal popular. Então, pode-se ver que a descoberta de Evola pela Rússia foi feita em uma escala bastante ampla. Ele, que uma vez constitui o núcleo intelectual hiper-marginal da Rússia, antes da Perestroika, se tornou agora um fenômeno político e ideológico considerável. Mas é bem claro que Evola escreveu seus livros e formulou suas idéias num contexto temporal, cultural, histórico e étnico bem diferente. Isso, então, torna-se um problema: quais partes da filosofia de Evola são relevantes para a Rússia moderna e quais partes precisam ser trabalhadas, melhoradas ou mesmo rejeitadas, nessas circunstâncias? Esta pergunta necessita de uma rápida análise comparando e contrastando o tradicionalismo sagrado de Evola e o fenômeno político estritamente russo.


2) Contra o Ocidente Moderno

Desde o começo, se torna óbvio que a rejeição do mundo mercenário profano moderno, manifestado na Civilização Ocidental durante os últimos séculos, é comum tanto para Evola quanto para a totalidade da tradição intelectual da Eslavofilia Russa. Autores russos como Homyakov, Kirievsky, Aksakov, Leontiev e Danilevsky (entre os filósofos), assim como Dostoevsky, Gogol e Merejkovsky (entre os romancistas), criticaram o mundo Ocidental quase na mesma linguagem em que o fez Evola. Pode-se observar que todos eles possuiam o mesmo ódio pelo governo dos mafiosos, ou seja, o sistema democrático moderno, e que eles consideravam este sistema como degradação espiritual e profanação total. Similarmente, pode-se observar o mesmo diagnóstico para essas doenças do mundo moderno - a Franco-Maçonaria Profana, o judaismo depravado, o avanço da plebe, a deificação da “razão” – em Evola e na cultura “conservadora” russa. Obviamente, a tendência reacionária aqui é comum a ambos, então a crítica de Evola do Ocidente está totalmente de acordo com, e é aceitável para a linha de pensamentos do conservadorismo russo.

Mais freqüentemente do que não [freqüentemente], pode-se ver que as críticas de Evola estão mais proximamente relacionadas com a mentalidade russa do que com uma mais amplamente européia – o mesmo tipo de generalização, a invocação freqüente de objetivos mitológicos e místicos, a noção distinta de que o mundo espiritual interno é organicamente separado das realidades imediatas modernas da perversão e do desvio. Em geral, a tradição conservadora russa de hodiernamente explicar eventos históricos num sentido mitológico, é de alguma forma, obrigatória. O apelo ao sobrenatural/irracional, aqui, está em perfeita congruência com o pensamento russo, que faz da explicação racional a exceção, e não a regra.

Pode-se notar a influência que os conservadores russos exeerceram em Evola: nos seus trabalhos ele freqüentemente cita Dostoevsky, Merejkovsky (quem ele conhecia pessoalmente) e muitos outros autores russos. Na outra mão, as frequëntes referências que ele faz à Malynsky e Leon de Poncins carregam parcialmente a tradição contra-revolucionária tão típica do Ser europeu. Pode-se citar também as referências que ele faz a Serge Nilus, o compilador do famoso “Protocolos dos Sábios de Sião”, que Evola reeditou na Itália.

Ao mesmo tempo, fica claro que Evola conhecia relativamente pouco sobre os meios conservadores russos, e, de fato, ele nem mesmo estava particularmente interessado neles, devido à sua idiossincrasia anti-cristã. A respeito da tradição Ortodoxa ele fez apenas alguns insignificantes comentários. Mesmo assim, a semelhança entre a sua posição sobre a crise do mundo moderno e o anti-modernismo do autores russos é dada, amplamente, pela comunidade de reações orgânicas – Grandes Homens e “indivíduos”, no caso de Evola e heróis, no caso dos russos. Mas graças à espontaneidade das convergências anti-modernas, a gravidade dos desacordos de Evola, se tornam muito mais interessantes e muito mais críticos.

Em qualquer nível, as interpretações de Evola se encaixam perfeitamente no quadro de ideologia moderna da “novye pravye”, [isso ocorre] tão amplamente, que ela [novye pravye] agrega mais à sua visão da degradação da modernidade, aplicando, algumas vezes, as suas idéias [de Evola] mais globalmente, mais radicalmente e mais profundamente. Deste modo, as teorias de Evola são muito bem aceitas na Rússia moderna, onde o anti-Ocidentalismo é um fator político-ideológico extremamente potente. 

3) Roma e a Terceira Roma

Um aspecto particular do pensamento de Evola é sentido pelos russos como de uma extrema e iminente importância: sua exaltação do Ideal Imperial. Roma representa o ponto principal da visão-de-mundo de Evola. Este poder sagrado vivente, que se manifestou por todo o Império era, para Evola, a própria essência da herança do Ocidente tradicional. Para Evola, as ruínas do Palácio de Nero e dos prédios romanos eram como um testamento direto de uma santidade orgânica e física, da qual a integridade e continuaidade fora aniquilada pelo “castelo” kafkiano [4] do Vaticano Católico Guelfo.

A sua linha de pensamento Guibelina era clara: Imperium contra a Igreja, Roma contra o vaticano, a sacralidade iminente e orgânica contra as abstrações sentimentais e devocionais da fé, implicitamente dualista e Farisaica[5].

Mas uma linha de pensamento similar, aparentemente, é naturalmente sentida pelos russos, de quem o destino histórico sempre esteve profundamente ligado ao [Ideal] do Imperium. Esta noção estava dogmaticamente enraizada na concepção Ortodoxa da filosofia staret[6] – “Moscow: A Terceira Roma” – Deve-se tomar nota que a “Primeira Roma” nesta interpretação cíclica Ortodoxa não era a Roma Cristã, mas a Roma Imperial, porque a “Segunda Roma” (ou “a Nova Roma”) era Constantinopla, a capital do Império Cristão. Então a mesma idéia de “Roma” mantida pelos Ortodoxos Russos, corresponde ao entendimento de sacralidade como a importância daquilo que é Sagrado e assim, a necessária e inseparável “sinfonía” entre autoridade espiritual e o reino temporal. Para a ortodoxia tradicional, a separação católica entre o Rei e o Papa é inimaginável e beira a blasfêmia, este conceito é até mesmo chamado de “heresia Latina”.

Mais uma vez, pode-se ver a perfeita convergência entre o dogma de Evola e o pensamento comum da mentalidade conservadora russa. E outra vez mais, a clara exaltação espiritual do Imperium nos livros de Evola, é de inestimável valor para os russos, pois isto é o que eles veem como a sua verdadeira identidade tradicional. O “imperialismo sinfônico”, ou melhor, “Imperialismo Guibelino”.

Existe um outro detalhe importante que merece ser mencionado aqui. É sabido que o “Autor do Terceiro Reich” Artur Müller van den Bruck, foi profundamente influenciado pelos escritos de Fiodor Dostoievsky, para quem o conceito de “Terceira Roma” era vitalmente significativo. Pode-se ver mesma visão escatológica de van den Bruck do “Último Império”, nascido da convergência metafórica entre as idéias dos montanistas paracléticos[7] e as profecias de Joachim de Flora[8].

Van den Bruck, de quem as idéias eram algumas vezes citadas por Evola, adaptou o seu conceito de “Terceira Roma” da tradição Ortodoxa russa, e aplicou na Alemanha, onde ele foi ulteriormente trabalhado espiritual e socialmente pelos Nacional-Socialistas. Um fato interessante é que Erich Müller, o protegé de Nikisch[9], que fora grandemente inspirado por van den Bruck, comentou certa vez que o Primeiro Reich havia sido Católico[10], o Segundo Reich, Protestante[11], o Terceiro Reich deveria ser, exatamente, Ortodoxo!

Mas o próprio Evola participou amplamente nos debates intelectuais dos círculos revoluionários-conservadores alemães (ele era membro do “Herrenklub” de von Gleichen, que era a continuação do “Juniklub” fundado por van den Bruck), onde assuntos similares eram discutidos de uma maneira muito vívida. Agora é fácil ver outra maneira em que a mentalidade conservadora russa está ligada às teorias de Evola. Obviamente, não é possível dizer que as suas idéias, nesses problemas particulares, eram idênticas, mas ao mesmo tempo, existem conexões extraordinárias entre os dois que podem ajudar a explicar a assimilação das idéias de Evola para a mentalidade russa, que possui visões muito menos “extravagantes” do que aquelas pertencentes à Europa Conservadora Tradicional, que é majoritariamente Católica e Nacionalista nos dias de hoje, e raramente Imperialista.

***

[1] Samizdat foi um sistema na antiga URSS em que os livros oficialmente “impermissíveis” circulavam pelo país; estes eram cópias de cópias e não tinham boa qualidade, mas eles tendiam a chegar ao seu objetivo.

[2] Um escola religiosa/filosófica fundada pela ocultista russa Helena Blavatsky.

[3] Um conceito teosófico relacionado à todos os fenômenos mentais; C.G. Jung também o discutiu ocasinalmente.

[4] Para aqueles que não estão familiarizados com o trabalho de Kafka, esta é uma referência para o seu livro chamado “O Castelo”, que é sobre um homem que contrai o que deveria ser uma trabalho relativamente fácil num lugar distante, fazendo o levantamento das terras de um nobre local, mas que não consegue começar ou muito menos completar o seu trabalho, devido à burocracia imposta pelo seu próprio empregador (que ele nunca conhece pessoalmente, apenas por um representante ou representante de um representante) e que se frustra muito pelo fato de que o imenso e opressivo castelo do Conde pode ser visto de qualquer parte da cidade, mas ele não consegue nunca ir até lá para começar a sua tarefa. Obviamente, esta é uma acusação metafórica contra a totalidade do sistema judaico-cristão e como ele se relaciona com uma aparentemente impossível salvação. Da mesma forma, “Guelfo” se refere à uma coalisão alemã/italiana da Idade Média que apoiava a casa real de Guelfo contra a Dinastia Imperial Alemã dos Guibelinos, que era hostil ao Papa e ao Catolicismo.

[5] Referete aos Fariseus, hipocrisia, duplicidade, falsidade, fingimento.

[6] Os starets eram conselheiros espirituais, mas não sacerdotes: Rasputin poderia ser considerado como um.

[7] Os montanistas foram os precursors das seitas pentecostais modernas, i.e., aqueles que acreditam em revelações divinas pessoais e falar em linguas diferentes.

[8] de Flora era o Abade de Corazzo que completou um ensaio bastante presciente sobre a “era da razão”, por volta de 1200, onde ele escreveu “no novo dia, homens não dependerão da fé, porque tudo será fundamentado no conhecimento e na razão.”

[9] Ernst Nikisch, um nacionalista alemão da mesma época.

[10] o Sacro Império Romano-Germânico

[11] a Prússia sob o governo de Frederico, o Grande

mercredi, 28 mars 2012

Le Japon et le défi russo-chinois par realpolitiktv


Le Japon et le défi russo-chinois par realpolitiktv

mardi, 27 mars 2012

Open Society or Survival

Open Society or Survival


Ex: http://www.alternativeright.com/

Of all the idols of our age, none has demanded so much blood sacrifice and the dissipation of resources as that of democracy. From the Hindu Kush to our television screens, the liberal order betrays its totalitarian nature. We send armies and airborne robots into Asia’s wastelands to kill for the universal rights of man. Mass democracy can never be recognized for the deviant political philosophy it is, nor can it be restricted to the West alone; equality must reign everywhere unchallenged. Modern man is infallible, and in his militant faith he pursues no less than the entirety of the world subjugated to his will. How else may a New Jerusalem of pleasure and profit be realized, if not through the monumental force of a united humanity?

Eurasia remains the key to fulfilling this mad dream. Even as the United States continues its grinding and bloody counterinsurgency in Afghanistan and across Dar al-Islam, Washington has found the cash to promote “civil society” and “the rule of law” in Russia. The Obama Administration is looking to apply $50 million to NGOs and similar initiatives in Moscow and other regions throughout the country. Thus stated Ambassador Michael McFaul:

We have proposed to the US Congress to create a new civil society fund for Russia. We proposed that 50 million dollars in a neutral way, by the way, in terms of new money. That’s what I hear in Moscow that when you talk to real human rights organizations and what they really need, they need that kind of support.

 

While $50 million would be negligible in sustaining the Pax Americana’s military operations, it makes for a tidy sum when directed toward political subversion. (Among other projects, expect a new stream of nauseating parades and Pussy Riot church provocations.) Vladimir Putin’s third presidential term will begin this spring, but U.S. policy planners have been emboldened by a recent surge in opposition activism in Russia. Along with continuing pressure on Moscow’s peripheries, their strategy is still centered on creating the infrastructure for revolution, the most cost-effective way that an embattled Third Rome could fall to American power. After all, the United States seeks to destabilize Russia with an ultimate view to her dismemberment and exploitation by the lords of international usury.

The Freedom Agenda grants Washington carte blanche to undermine sovereign nations on whim in the name of “human rights” and a long-term mandate for global governance. Exporting to the world its model of social chaos, the United States aims for the establishment of a unified, market-driven Open Society across the earth. Should some insolent tribe refuse the imperial model, it must prepare for the inevitable assault- if not by bombardment or sanctions, then at the very least through intelligence operations and psychological warfare.

Peoples who would defy postmodern Mammonism must have a clear ideological framework for resistance. In the case of Russia, such a basis for thought and action is conspicuously absent among ruling elites. Popular legitimacy can only derive from the quantitative “will of the people”; the Kremlin carries out elections in imitation of Western stage-management and assiduously tracks approval ratings from the middle class. Putin and his assorted clans will have nothing to counteract a deadening reductive-materialist worldview if they share it with their geopolitical adversaries.

Russia spent a century enacting the social experiments of the modern West; she can afford neither lives nor time for yet another ruinous undertaking. Babel and its missionaries must be repudiated. War for the national soul begins at the visceral level of shared faith and kinship; these values form the traditional organic state, guardian of sacred heritage and culture. And there is no greater weapon in this struggle than the loyal heart.

Rendering judgment on democracy, the White émigré leader Ivan Ilyin gave us a principled and articulate rejection of the liberal dispensation and its incipient totalitarianism. It is no accident that today’s Free World is on the fast track to tyranny. The bloodless abstractions of liberty and equality bequeathed to us by Locke, Rousseau and their disciples have birthed mechanisms of control undreamt of by ancient despots. “Government by the people” has in fact served to corrupt and dissolve whole peoples according to the design of an antitheist and anti-human Money Power. Is escape from the democratic Panopticon even possible? Yes, though it demands of us a fateful choice: languishing toward oblivion in the Open Society, or our arrival at the harsh conclusions necessary to chart a future.

 

*** 

On Formal Democracy

Essay by Ivan A. Ilyin. Taken from the collection “Nashi Zadachi” and translated by Mark Hackard.

There are two different understandings of the state and politics: the mechanistic and the organic. The mechanistic asserts instinctive man and his private interests; it measures life quantitatively and formalistically. The organic derives from the human spirit and ascends to national unity and its common interests; it is qualitative, searching out spiritual roots and solutions.

We shall first examine the mechanistic view.

It sees in man first and foremost the instinctive individual with its “desires” and “needs”: every person wishes to work less, enjoy himself more and relax; procreate and accumulate; maintain his irresponsible opinions and express them without hindrance; to find the like-minded and associate with them wherever they may be; to depend upon no-one and wield as much power and influence as possible. After all, men are born “equal”, and hence each of them must be provided equal rights for the assertion of their desires and needs: these are the inalienable rights of liberty which cannot abide restriction. Therefore every person should have an equal voice in affairs of state. For so many people there will be so many equal voices. Whatever a man may fancy is to be affirmed, and let there be no interference in this. Allow like-minded men of all nations to unite freely; let the votes be counted; the majority will decide…

As to the quality of the desires, plans and enterprises of all these men of one mind, and especially the motives and intentions of voters, no-one may concern himself. All of this is protected by inviolable “freedom”, equality and the secret vote. Every citizen as such is considered already reasonable, enlightened, well-intentioned and loyal, incorruptible and honorable; each man is given the opportunity to discover his “valor” and veil all his designs and schemes with words about “the common good”.

Until he is caught, this man is not a thief; until taken red-handed, he demands complete respect. He who has not been implicated at the scene of a crime (for example, treason, foreign espionage, conspiracy, bribes, waste, fraud, call-girl rings, counterfeiting) – is considered a political “gentleman” independent of his profession and a full citizen. Most important are liberty, equality and vote-counting. The state is a mechanical equilibrium of private (personal and group) agendas; the state is built as a compromise of centrifugal forces, played out in the performances of political actors. And politics should move according to the results of mutual distrust and competing intrigues.

Unfortunately this view (as much as I know) is nowhere expressed in such a frank and precise form. It is not a doctrine; it is simply an unspoken political dogma, rooted in the world and taken as the self-evident essence of democracy. All men are formally free; all men are formally equal and contend with each other for power, for the sake of their own interests, yet under the pretense of a common benefit.

Such a formal and quantitative conception of the state renders its fate dependent on whom, how and what shall fill a vacuum of content, as well as that indifferent-drifting quality people afford themselves through formal “liberty”. State and government are but a mirror or arithmetic sum of what is made in the soul of the human mass and its sense of justice. Something stews within this at once opaque and unassailable cauldron: any interference is forbidden as “pressure”, and any constraint or action is denounced as “an infringement upon freedom”. Every citizen is secured the right to crooked and deceptive political paths, to disloyal and treasonous designs, to the sale of his vote, to base motives for voting, to underground plots, unseen treachery and secret dual citizenship- to all those crudities which are so profitable to men and so often tempt them.

The citizen is given the unlimited right to temptation and the corruption of others, as well as the subtle transactions of self-prostitution. He is guaranteed the freedom of disingenuous, lying, and underhanded speech, and the ambiguous, calculated omission of truth; he is granted the liberty to believe liars and scoundrels or at least pretend to believe them (in self-interest simulating one political mood or its complete opposite). And for the free expression of all these spiritual seductions he is handed the ballot. Motivations for voting must be free; the formation of parties tolerates no constraint; to limit political propaganda is to exercise coercion.

To judge and condemn for “political views” is not permitted: this would signify an assault upon another’s “conscience” and persecution of his beliefs (in German, Gessinungsjustiz). Freedom of opinions should be total; government officials will not dare infringe upon this or attempt its curtailment. And the most stupid, most harmful, ruinous and foul “opinion” is sacrosanct, already by virtue of the fact that there is a destructive fool or traitor who has proclaimed it, all the while hiding behind its inviolability. Is it possible to make him only passively hold his beliefs? How are we to keep him from putting these thoughts into action, through whispers, conspiracy, secret organizations, and the covert accumulation of arms?

It is understood that all of this immediately disarms the state before enemies and subversives; at the same time it guarantees these enemies and subversives total liberty and impunity. The government is obliged to secure the people the freedom to be seduced, while revolutionaries and traitors are assured the freedom to seduce. It is natural that another election’s results will show the success of this guaranteed seduction. And so the regime will continue until the seduction undermines the very idea of voting and readiness to submit to the majority (for according to the recently stated revolutionary formula of the Belgian Spaak: “The minority is not required to submit to the majority”). Then voting is replaced by rebellion, and the organized totalitarian minority seizes power.

This means that the formalistic-quantitative concept of the state opens the doors wide open to every political adventure, coup and revolution, as we observe from year to year in South America, for example. And in truth, the scoundrels of the world would have to be complete fools if they did not notice and exploit this excellent opportunity for the seizure of power. Admittedly, American gangsters did not reach this point and kept their atrocities out of politics, and the Sicilian Mafiosi have also been satisfied with private income. But to arrive at such a conclusion is not at all difficult. Nature abhors a vacuum; as noble motives (religious, moral, patriotic, and spiritual) weakened and withered in human souls, into the empty space of formal liberty would inevitably surge ridiculous, evil, perverse and avaricious plans advanced by totalitarian demagogues of the Left and Right.

Formal liberty includes the freedom of secret treason and overt destruction. From the very beginning the mechanistic and arithmetical competition of private desires prepared within people’s hearts the possibility of blind escalation and civil war. As long as centrifugal forces agreed to moderate their demands and find a compromise, the state could maintain balance over the chasm; but the prophets of class struggle rebelled and brought upon us the moment of civil war. How can the formal-mechanistic conception of the state oppose them? By the urging of great persuaders? Cries over our perishing freedom? Or ideas of sentimental humanitarianism, forgotten conscience and trampled honor? But this would mean “interference”, thereby denouncing formal liberty and the mechanistic conception of politics! This would entail a loss of faith in political arithmetic and a fall into pure democratic heresy!

For formal democracy does not allow any doubt as to the good intentions of the free citizen. Jean-Jacques Rousseau once taught that man by his nature is rational and good, and the one thing he lacks is freedom. We need only to not hinder him in drawing from his good-natured heart the guiding “general will”, wise, unerring and salvific…Just don’t bother him, and he shall draw it forth!

People came to believe this two centuries ago. The French Encyclopedists and revolutionaries believed, and after them anarchists, liberals and proponents of formal democracy around the world. They believed to such a degree that they even forgot about their faith and its dangers: it was decided that this system is the truth most undoubted, and that in politics it demands veneration before liberty, a respectful formalism and an honest count of the votes. And now two centuries of this practice have set contemporary politicians before the greatest political earthquake in world history…

What can they do? Curtail formal liberty? Reject the mechanism of private desire? Abolish the arithmetic of voting? But this would mean to doubt the sacred dogmata of modern democracy! Who shall risk such a feat? Who will disavow himself? And how will he oppose totalitarians from both the Left and the Right?

If this is a dead end, then what next? Assent to the deformations and atrocities of a totalitarian regime?! Impossible!

 

Mark Hackard

Mark Hackard

Mark Hackard has a a BA in Russian from Georgetown University and an MA in Russian, East European, and Eurasian Studies from Stanford University.

mardi, 20 mars 2012

Russland und die Muster-Demokraten

 

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Russland und die Muster-Demokraten

Andreas MÖLZER

Ex: http://andreasmoelzer.wordpress.com/

Putins Wahl, das sei ein Sieg der Korruption, konnte man in heimischen Medien nach dem vergangenen russischen Wahl-Sonntag lesen. Massiven Wahlbetrug habe man erkennen können, die Opposition hätte keine Chance bekommen und die Gegenkandidaten wären samt und sonders nicht mehr als Zählkandidaten gewesen. Der neue / alte Staatspräsident sei insgesamt alles andere als demokratisch gewählt worden.

Es war der deutsche SPD-Bundeskanzler Gerhard Schröder der erklärt hatte, Putin sei ein „lupenreiner Demokrat“. Das ist nun vielleicht tatsächlich ein wenig schöngefärbt. Allzumal der Kreml-Herr sich selbst immer als starken Mann stilisiert hat: der Judoka-Putin, der Jäger-Putin, der russische Naturbursche. All das passt nicht so recht in das Bild musterdemokratischer Bedenkenträger, wie wir sie in Westeuropa kennen. Ob es allerdings deswegen berechtigt ist zu sagen, Putin verfüge über keinerlei demokratische Legitimation, er sei von den Russen nicht gewählt worden?

Tatsache ist, mehr als 60 Prozent, also zwei Drittel der Russen waren und sind für Putin. Tatsache ist auch, dass er sich an die Verfassung gehalten hat und nach zweimaliger Präsidentschaft den Sessel des Staatsoberhaupts geräumt hat – allerdings um sich nun, verfassungskonform, wiederwählen zu lassen. Wäre er ein Diktator, hätte er derlei Formalien wohl nicht notwendig gehabt. Und Tatsache ist, dass er es geschafft hat, das post-kommunistische, krisengeschüttelte Russland in ruhigere Fahrwasser zu lenken.

Jene, die gegenwärtig aus Westeuropa mit dem moralisch erhobenen demokratiepolitisch erhobenen Zeigefinger auf den Kreml weisen, müssen sich allerdings daran erinnern lassen, dass es mit der Demokratie auch im hochgelobten demokratischen Westen, auch in Europa nicht allzu weit her ist. Wo bleibt die Gewaltenteilung zwischen Exekutive und Legislative etwa in der EU, wo der Rat, also die Summe der europäischen Exekutive in den Regierungen die Legislative, das Parlament nämlich, absolut dominiert. Und wo ist der demokratische Souverän, das Volk, wenn wie etwa im Falle Irlands bei Volksabstimmungen so oft abgestimmt werden muss, bis das Ergebnis den Mächtigen in Brüssel in den Kram passt. In Sachen Demokratie haben die Europäer wenig Anlass, auf die Russen des Vladimir Putin mit dem Finger zu zeigen.

Vielmehr sollte man in Brüssel, aber auch in Paris, Berlin, London und Rom darüber nachdenken, auf welche Art und Weise man das geopolitische Bündnis zwischen Europa und Russland, das nach wie vor der größte Flächenstaat der Erde ist, festigt und ausbaut. Bisweilen scheint es in Vergessenheit geraten zu sein, dass Russland schlechthin der optimale geopolitische Partner Europas ist. Die Russen sind ein europäisches und christliches Volk, kulturell blicken sie nach Westen. Sie verfügen über gewaltige Bodenschätze, über ein immenses wirtschaftliches und industrielles Potential und sie sind zweifellos die einzigen Partner, mit deren Hilfe Europa sich gegenüber den US-Amerikanern emanzipieren, gegenüber China und Indien und der islamischen Welt behaupten kann. Dazu werden wir Putin und sein Russland noch bitter notwendig haben.

mardi, 13 mars 2012

Poutine jusqu'en 2018

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Poutine jusqu'en 2018

Par Alexandre LATSA - Ex: http://www.polemia.com/

Au lendemain des élections russes du 4 mars, Polémia a mis en ligne trois analyses (*) émanant de commentateurs français, qui, en dépit de l’unanimité des médias du Système visant à discréditer le nouveau président et à monter en épingle une opposition décousue, apportaient leurs observations plus conformes, semble-t-il, à la réalité. Aujourd’hui, Alexandre Latsa, journaliste français vivant à Moscou, consolide cette vue non conformiste, non partisane et absente de tout contexte idéologique, en expliquant les raisons qui ont amené les Russes à élire, haut la main, Vladimir Poutine à la présidence.

Polémia


Le 04 mars 2012, le peuple russe a voté et n'en déplaise à certains, il a voté massivement pour que Vladimir Poutine dirige la Russie jusqu’à 2018. Après le dépouillement de 99,3% des bulletins, Vladimir Poutine arrive en tête du scrutin avec 63,6% des suffrages, suivi par Guennady Ziouganov (17,19%) et Mikhaïl Prokhorov (7,98%). Vladimir Jirinovski obtient 6,22% et Serguey Mironov 3,85%. Le taux de participation s’est établi à 65%.

Une élection incompréhensible à travers le prisme médiatique français

Le résultat de cette élection est simplement une confirmation de ce que tous les analystes lucides et sincères avaient prévu, à savoir un Vladimir Poutine obtenant entre 50 et 65% au premier tour. En effet, tous les instituts de sondages le donnaient gagnant au 1er tour. Ce vote est aussi un événement géopolitique d'une portée qui échappe encore sans doute à la très grande majorité des commentateurs. L’élection de Vladimir Poutine pour un troisième mandat, qui est incompréhensible à travers le prisme médiatique français, s’inscrit pourtant dans une séquence historique russe parfaitement cohérente.

En mars 2000 lorsque Vladimir Poutine est élu avec un peu plus de 50% des voix, le pays est ravagé par une décennie postsoviétique « eltsinienne », et il sort d’une crise économique majeure. Propulsée par le système Eltsine, l’élection de Vladimir Poutine par la population russe se fait principalement par défaut. Inconnu, ce dernier apparaît cependant très rapidement comme un homme à poigne et son style sec et autoritaire est perçu positivement par la population russe. Vladimir Poutine apparaît dès le début des années 2000 comme une sorte de sauveur, qui restaure l’ordre public. Sa seconde élection en 2004 avec près de 70% des voix au premier tour sera un plébiscite. Le deuxième mandat de Vladimir Poutine sera une période de redressement économique incontestable pour la Russie.

Passage du témoin à Medvedev – Embellie économique frappée par la crise mondiale

Lorsqu’il cède la place à Dimitri Medvedev en 2008, l’autorité de l’état a été totalement rétablie, et un parti de gouvernement a été créé. En pleine embellie économique, Dimitri Medvedev est élu président en mars 2008 avec 72% des voix. Malheureusement, la crise financière mondiale frappe la Russie, ainsi qu’une nouvelle guerre dans le Caucase. La présidence Medvedev souffre en 2009 des conséquences sociales de la crise et des difficultés à moderniser le pays aussi rapidement que souhaité. La pression internationale se fait également plus forte et durant la dernière année de son mandat, la diplomatie russe est malmenée en Libye ou en Europe (bouclier antimissile) et finalement la politique extérieure de Medvedev est critiquée en Russie.

Après les élections parlementaires de décembre dernier, de grosses manifestations d’opposition ont lieu dans les grandes villes du pays, faisant penser à certains commentateurs étrangers que la Russie commençait à se révolter contre le « système Poutine ». D’autres, au contraire, ont vu dans ces manifestations un embryon de déstabilisation orchestrée de l’extérieur, sur le modèle des révolutions de couleurs. De nombreux indices ont pu laisser penser que ce dernier scénario était plausible.

Les 3 Russies et le vote Poutine

Paradoxalement, c’est ce risque de révolution de couleur qui a unifié l’opinion publique et grandement contribué au score très élevé de Vladimir Poutine. L'analyste Jean-Robert Raviot, a parfaitement défini ce phénomène en définissant 3 Russies. D’abord, la plus médiatisée car occidentalisée, celle des « Moscobourgeois », ces bourgeois métropolitains baptisés « classe moyenne » par les commentateurs. Ensuite la Russie provinciale et périurbaine, très majoritaire, patriote et fragilisée par la crise, socle de la majorité favorable à Vladimir Poutine et enfin la Russie des périphéries non-russes contrôlées par des ethnocraties alliées au Kremlin et dans lesquelles les votes sont assez homogènes, en faveur du pouvoir central.


En effet, Moscou et Saint-Pétersbourg sont les seules villes dans lesquelles les résultats, pris isolément, auraient pu déboucher sur un deuxième tour entre Poutine et Prokhorov. Mais si cette Russie riche, urbanisée et européanisée des grandes villes a moins voté Poutine que le reste du pays, elle reste très minoritaire. A l’inverse, la Russie des petites et moyennes villes, voire des campagnes, est beaucoup plus conservatrice et populaire. En votant massivement pour Vladimir Poutine, elle a montré son inquiétude face à de possibles bouleversements. Depuis le début des années 2000, la Russie poursuit son redressement, et les désordres de la première décennie qui a suivi la disparition de l’URSS ont profondément marqué les esprits. Le peuple russe a donc fait bloc derrière Vladimir Poutine, refusant toute ingérence extérieure et souhaitant que la politique entamée il y a maintenant 12 ans soit poursuivie.

Le score stable de Guennadi Ziouganov, le candidat du parti communiste, indique que le parti a fait le plein et que 4 ou 5% de ses électeurs de décembre dernier (le parti communiste avait atteint 19% aux législatives en bénéficiant de son statut de principal concurrent a Poutine et du vote anti-Poutine) se sont cette fois reporté sur Michael Prokhorov. Ce dernier a sans doute canalisé la majorité des votes des manifestants contestataires des derniers mois. Il recueille en effet 20% à Moscou et 15,5% à Saint-Pétersbourg. Le faible score de Vladimir Jirinovski est sans doute à mettre en rapport avec le score élevé de Vladimir Poutine, beaucoup d’électeurs LDPR ayant sans doute voté Poutine au premier tour. Сe faible score du LDPR semble annoncer le déclin de ce parti que l’on imagine mal survivre sans son charismatique leader. Enfin l’échec cuisant du candidat Mironov (3,46%) alors que son parti avait obtenu un score très élevé aux législatives, montre que fondamentalement les électeurs russes refusent tout candidat trop social-démocrate.

Bien sûr de nombreux commentateurs étrangers écriront dans les jours qui viennent (pour nier ce soutien populaire qu’ils ne peuvent visiblement ni admettre ni comprendre) que les élections ont été truquées et que de nombreuses fraudes en faveur de Vladimir Poutine ont été recensées. Pourtant, comme lors des législatives, la grande majorité de ces accusations de fraude vont s’avérer infondées, le nombre de cas de fraudes réelles ne devant pas dépasser environ 300, contre 437 formelles lors des législatives de décembre dernier, pourtant si critiquées.

Les observateurs : déroulement normal du scrutin

Les observateurs de la CEI, de l’Organisation de Shanghai ou encore des observateurs indépendants ont pourtant déclaré que le scrutin s’était déroulé normalement et que l’élection était conforme, proposant même d’instaurer le système de surveillance voulu par Vladimir Poutine (96.000 bureaux de vote filmés par 91.000 webcaméras) pour les élections au parlement européen. A ce titre, si Michael Prokhorov est arrivé en tête en France et en Angleterre, les russes d’Allemagne et d’Espagne ont eux majoritairement voté pour Vladimir Poutine. Ce alors qu’en Allemagne Russie-Unie avait obtenu un mauvais score en Allemagne aux législatives, se retrouvant derrière le parti libéral Iabloko.

Et maintenant ?

Que va-t-il se passer désormais? L’opposition a annoncé qu’elle allait continuer à manifester, comme elle l’a fait déjà lundi dernier, au lendemain des résultats. Mais la manifestation n’a rassemblé que 10.000 personnes, et le climat semble déjà avoir changé. Michael Prokhorov, tout comme Boris Nemtsov ont été copieusement sifflés pendant cette manifestation, et Alexey Navalny et Serguey Udaltsov (respectivement nationaliste/libéral et d'extrême gauche, mais alliés contre Poutine) ont été au contraire ovationnés. En fin de manifestation, en refusant de quitter les lieux et en appelant à occuper la place, ce sont eux qui ont provoqué l’interpellation des 300 ou 400 irréductibles qui les accompagnaient, pour le plus grand plaisir des caméras étrangères. Plus tard c’est un groupe d’une centaine d’ultranationalistes qui a tenté de marcher sur le Kremlin, avant que la police ne les interpelle également. On peut donc se demander si l’opposition légale ne s’est pas cristallisée autour de Michael Prokhorov et si finalement la frange la plus radicale et non politique de cette opposition si disparate, ne va pas chercher à créer des troubles, en refusant de reconnaître une élection que personne dans le monde ne conteste déjà plus.

Alexandre Latsa
RIANOVOSTI
07/03/2012

Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un « autre regard sur la Russie ». Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

Les intertitres sont de la rédaction

(*) Voir les trois articles précédents :

Poutine le Grand est de retour / Et il a tiré les leçons de l'hostilité occidentale
Russie : Bonne nouvelle pour la multipolarité
Poutine, un nouveau Pierre Le Grand ?

samedi, 10 mars 2012

Notes sur le BRICS, l’OCS et Poutine

L'Occident avait rêvé détruire la Russie par déstabilisation intérieure. Le résultat des élections, ayant tournure de plébiscite pour Poutine, a eu la conséquence inverse. Loin d'être isolé, Poutine devient le Commandeur de la fronde anti-Occident.

Notes sur le BRICS, l’OCS et Poutine

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

La nébuleuse de crise du Moyen-Orient (Syrie, Iran, notamment) bouleverse toutes les données générales des relations internationales et, en tant que ce que nous avons désigné comme archétype de la “crise haute”, ne cesse d’effectuer une poussée vers un élargissement constant. Nous abordons d’abord le problème de l’Inde au travers d’un plus vaste ensemble, qui est le fameux BRICS (rassemblement informel du Brésil, de la Chine, de la Russie, de l’Inde et de l’Afrique du Sud), – dont un sommet est justement prévu les 28 et 29 mars à Delhi. Puis nous élargissons notre propos à l'OCS (Organisation de Coopération de Shanghai), avec la proximité entre la Chine et la Russie... Tout cela doit être vu à la lumière de l’élection de Poutine, qui constitue un évènement nouveau et important.

C’est l’excellent commentateur, l’ancien diplomate indien M K Bhadrakumar, sur son blog baptisé Indian Punchline, qui lance l’idée d’une offensive du BRICS qui pourrait s’élaborer à cette occasion.

La colère de M K Bhadrakumar

Mais voyons la chronologie… D’abord, M K Bhadrakumar avait exprimé, le 2 mars 2012, une saine et juste colère à l’encontre de son pays, qu’il accusait de céder, pris de panique, aux pressions US dans divers domaines. Deux choses avaient fait bouillir M K Bhadrakumar, d’habitude attentif à conserver un ton diplomatiquement contenu… Deux dépositions au Congrès US, celui de Clinton et celui de l’amiral Robert Willard, commandant en chef US pour la zone Pacifique.

«What stunned me is that in the same breath Clinton also commended the Manmohan Singh government for “making steps that are heading in the right direction.” Clinton told the US Congressmen not to take seriously the public utterances of Indian officials regarding friendly relations with Iran or Delhi’s grit to keep up the oil imports from Tehran. She revealed, in essence, that Uncle Sam did some tough talking and Manmohan Singh government panicked.

»Clinton’s statement means only this: Manmohan Singh government has taken ordinary Indians — you and me — for a ride by secretly complying with the US sanctions against Iran while professing publicly that India will only heed the UN sanctions. I have no reason to doubt Clinton, because the US Administration takes the Congressional hearings bloody seriously.

»Therefore, equally, I am inclined to believe the latest revelation by the Pentagon about the government’s security policies. The Pentagon has revealed that the US Special Forces are stationed on Indian soil with regard to improving India’s “counter-terrorism capabilities and in particular on the maritime domain” and assisting India’s security agencies in terms of “internal counter-terror and counter-insurgency challenges.” Again, the statement was made during a US Congressional hearing and there is no reason to doubt its veracity. A Congress-led government on Raisina Hill accepted US military personnel’s presence on Indian soil to safeguard the country’s security!»

L’Inde sermonne la Ligue Arabe

Deux jours plus tard, le 4 mars 2012, le même M K Bhadrakumar exprimait, selon un sentiment tout à fait inverse, toute sa satisfaction devant la prise de position de l’Inde lors d’un entretien du ministre des affaires étrangères indien avec le président de la Ligue Arabe. Les deux interlocuteurs discutèrent longuement du sujet de la Syrie et conclurent qu’ils se trouvaient devant une divergence majeure. La position de la Ligue Arabe, qui est celle imposée par l’Arabie et les Emirats du Golfe, est connue ; celle de l’Inde est, au contraire, du refus de toute ingérence, et de laisser les affaires syriennes aux seuls Syriens.

TheHindu.com expliquait, le 4 mars 2012 : «India and the Arab League on Saturday held extensive discussions on Syria, but have been unable to chart out a common route that would end the crisis in the strife-torn nation. After a lengthy dialogue between visiting External Affairs Minister S.M. Krishna and Arab League head, Nabil ElAraby, the two sides failed to find convergence on one core issue — the fate of Syrian President Bashar Al Assad.

»The Arab League, citing the Syrian Constitution itself as the basis, says it has called upon Mr. Assad to step down and hand over power to his Vice President and a national unity government. In contrast, India's view is non-prescriptive: It is up to the Syrians themselves to internally decide how they need to resolve their crisis. Foreign intervention of any kind was both unhelpful and unnecessary.»

Les incertitudes assurées d’Hillary

Cette nouvelle sur la position indienne vis-à-vis de la Syrie, c’est-à-dire vis-à-vis de la position du bloc BAO, est confirmée par ailleurs par les nouvelles venues régulièrement des relations entre l’Inde et l’Iran. (Il s’agit pour nous de la même “crise haute”, qui évolue autour, pour ou contre, de la politique du bloc BAO, c’est-à-dire la “politique-Système de l’idéologie et de l’instinct”.)

Il s’agit, par exemple, du développement des relations commerciales entre l’Inde et l’Iran, qui implique évidemment une prise de position contraire aux pressions du bloc BAO. (Voir le 6 mars 2012, sur PressTV.com : «Tehran Chamber of Commerce, Industries and Mines will host the Indian delegation, comprising 70 businessmen and exporters from the South Asian country. The businessmen, headed by Joint Secretary of India’s Ministry of Commerce and Industry Arvind Mehta, are due to meet with their Iranian counterparts on Saturday March 10, 2012. Discussing trade opportunities in various fields including oil, gas, chemicals, minerals, electronics, agriculture, sugar production, textile machinery, tire-making, car-manufacturing and medicine will be on the agenda of the meeting. India seeks to upgrade its trade balance with Iran that is currently tilted in Tehran's favor.»)

Cet exemple est donné comme tel, simplement comme un pas de plus dans un enchaînement d’accords commerciaux entre l’Inde et l’Iran qui prend son rythme structurel. Cela se place évidemment en complète contradiction avec le contenu de la déclaration d’Hillary Clinton au Congrès…

Hillary ment-elle au Congrès ? Sans doute pas. Elle ne fait qu’émettre les avis impératifs de ses services après sa rencontre avec la direction indienne. L’interprétation est qu’elle-même a émis des conseils et des vœux appuyés qui, dans son esprit, étaient des ordres (à cette direction indienne). Les dirigeants indiens n’ont pas dit non car ils ne se distinguent pas par un courage exceptionnel, mais répondirent vaguement. Cela fut pris pour un engagement ferme d’“obéir aux ordres”, et ainsi régurgité au Congrès sous une forme de bouillie bureaucratique satisfaite d’elle-même. (De même, Washington et Hillary vécurent-ils en général, et peut-être continuent à vivre, avec la certitude d’avoir permis aux Indiens enthousiastes d’acheter le JSF, jusqu'à faire de l'Inde un client assuré et soumis.)

Des troupes US en Inde

L’affaire des “troupes US” stationnée en Inde, que soulève également M K Bhadrakumar, est encore plus révélatrice de la difficulté d’apprécier précisément la réalité de la situation et de la nécessité de se garder de l’extraordinaire montage virtualiste accentué d’un aussi peu ordinaire imbroglio bureaucratique que constitue, constamment et irrésistiblement, sans même la conscience de ceux qui effectuent le montage, la “politique” étrangère et de sécurité nationale des USA (du bloc BAO)… La déposition au Congrès de l’amiral Willard à laquelle M K Bhadrakumar fait allusion a aussitôt été contredite par plusieurs sources : l’ambassade US en Inde, les ministères indiens de la défense et des affaires étrangères.

Antiwar.com exprimait brièvement l’affaire et ses contradictions, le 2 mars 2012 : US Pacific Command head Admiral Robert Willard announced today that US special forces have been deployed to India, along with Nepal, Bangladesh, Sri Lanka and Maldives, as an effort to fight the Lashkar-e Taiba (LeT), a militant faction mostly active in Kashmir.

»Though Willard was very clear about there being teams deployed to India, the US Embassy and the Indian Defense Ministry later denied the claims, saying that there are no US troops of any type inside India. The revelation is already causing political waves in India, with the opposition Communist Party demanding to know why parliament wasn’t consulted. The External Affairs Ministry’s statement that the US never sought nor had India approved any deployment seems difficult to believe.»

Qui croire ? Malgré le scepticisme de Antiwar.com, nous répondrons : tout le monde… L’explication la plus évidente est que ce déploiement est d’abord une manœuvre conjointe, incluant 200 soldats US sous le commandement d’un colonel, et qui n’avait pas été signalée aux autorités civiles des deux pays (département d’État aux USA, les deux ministères indien) dans son détail. C’est une habitude propre au Pentagone, entraînant aisément des “partenaires” étrangers dans la même discrétion, de mener des opérations, surtout d’entraînement, sans en dévoiler les caractéristiques auprès des pouvoirs ou ministères civils concernés.

Le résultat est douteux et se constate dans le désordre le plus complet. Après tout, la présence de militaires US, plus innocente sur l’instant qu’elle n’y paraît, a soulevé des remous sérieux en Inde, et compromis si on en avait l’idée toute perspective d’installation structurelle de militaires US en Inde. Au contraire, elle pousse un peu plus l’Inde hésitante à s’engager plutôt sur une voie plutôt “anti-BAO”, ne serait-ce que pour ne pas se trouver captive d’un entraînement servile et captif, pro-BAO.

De l’Inde au Brésil

L’ensemble de constats et de nouvelles permet de cerner une image de l’Inde dans ces diverses composants de la crise centrale (crise haute) qui est à la fois incertaine et orientée de facto vers un engagement de moins en moins sympathique aux vœux des USA et du bloc BAO qui suit. (On a déjà vu d’autres signes de cette évolution de l’Inde, notamment par rapport à l’Iran.) Cette tendance générale affecte également le Brésil, puissance émergente au statut assez semblable à celui de l’Inde, notamment par le biais du groupe BRICS.

• On peut noter l’intervention sévère pour les pratiques américanistes-occidentalistes, le 2 mars 2012 (PressTV.com), de la présidente Dilma Rousseff, au cours d’un séminaire au Brésil… «Instead of using fiscal policies to invest in their own economies in order to avert the crisis, the rich nations have spilled USD 4.7 trillion in the world to make problems worse, thus putting emerging markets in jeopardy” […] Brazilian President Dilma Rousseff has slammed the rich countries fiscal policies, accusing them of unleashing a ‘monetary tsunami’ that is cannibalizing the emerging economies.»

• On peut noter également l’intervention du ministre des affaires étrangères Antonio Patriota auprès du secrétaire général de l’ONU (NewsBeaconIreland.com, le 3 mars 2012) : «Last week, Brazil’s Foreign Affairs Minister, Antonio Patriota, reminded Ban Ki-moon regarding his role as UN Secretary General. It referred to the issue of criminal actions in derogation of international law. “One sometimes hears the expression, ‘all options are on the table.’ But some actions are contrary to international law” Patriota told UN Secretar General Ban Ki-moon.»

BRICS à Delhi, avec Annan ?

On conclut de tout cela que des membres en général moins engagés dans l’affrontement avec le bloc BAO sont conduits à prendre des positions qui se radicalisent par la seule force de la dynamique en cours. Il n’en faut pas plus, dans tous les cas pour l’Inde qui est son pays, pour lire, le 4 mars 2012, du même M K Bhadrakumar, une plaidoirie pour un BRICS beaucoup plus engagé dans le sens qu’on devine… Justement, l’occasion ne ferait-elle pas le larron ? En d’autres termes, pourquoi le BRICS, qui se réunit à Delhi, les 28-29 mars, sous présidence indienne, n’inviterait-il pas, à propos de la Syrie, Kofi Annan, dont M K Bhadrakumar, qui connaît la qualité de l’homme et sa carrière intelligente pour freiner les folies américaniste, sait parfaitement qu’il saura défendre une position conforme aux intérêts et à la dynamique du BRICS ?

«In sum, a BRICS voice needs to raised and India is going to chair the forum through the coming one-year period. India is too big a country to take a limited, opportunistic perspective of the situation as a mere new game on the West Asian chessboard. It is a fallacy to imagine that being ‘non-aligned’ via-a-vis West Asian situation means simply not taking sides between Saudi Arabia and Iran.

»Being ‘non-aligned’ actually means to be able to occupy the heights from where it becomes possible for India introduce into the West Asian situation the impetus toward creating an authentic Arab narrative that is free of manipulation by Nicolas Sarkozy or David Cameron. That is what Nehru would have done.

»Alas, South Block didn’t consider it necessary to issue even a one-line statement commending the arrival of Kofi Annan on the scene. Annan is a great friend of India. We respect him profoundly as a man of peace. We trust his integrity and his wisdom. We rely on his vast experience in conflict management. Why don’t we invite Annan to New Delhi to meet the BRICS leaders as they gather for the annual summit on March 28-29? The BRICS, after all, stands for the primacy of the United Nations in resolving international disputes and regional conflicts.

»South Block needs to think big — real big. Don’t let this period be written off as a chronicle of wasted time, of small men grappling with a big world.»

…En attendant l’OCS

Du groupe BRICS à l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghai), il n’y a qu’un pas. Nous passons de Delhi à Pékin, les deux vieux ennemis qui sont bien obligés par les obligations du caractère eschatologique de la “crise haute” de se regrouper dans des ensemble à dimensions mondiales, – celles du groupe émergent, BRICS-OCS.

Un texte de China Daily, ce 6 mars 2012, détaille d’une façon générale les ambitions de la Chine pour le sommet de l’OCS, le 15 juin dans la capitale chinoise. Le texte s’articule notamment sur la mention de l’important évènement qu’est l’élection de Poutine à la présidence de la Russie, dimanche dernier. Il importe d’observer un rapport de complémentarité, sinon d’auto accélération, dans la convergence affichée des deux évènements : cette proximité symbolique dans un texte chinois indique sans aucun doute ce que les Chinois attendent à la fois de l’élection de Vladimir Poutine et du sommet de l’OCS.

«Following incumbent Russian Prime Minister Vladimir Putin's victory in the country's presidential election on Sunday, Chinese President Hu Jintao has sent a congratulatory message to Putin, Foreign Ministry spokesman Liu Weimin said Monday. […]

»“We are confident that with the joint efforts of the two countries, the China-Russia comprehensive strategic partnership of coordination will achieve even greater results,” the foreign minister said.

»China will play host to this year's summit of the Shanghai Cooperation Organization (SCO), which marked its 10th anniversary of establishment in 2011. One of the main agendas of this year's summit, Yang said, is to plan the practical cooperation of the SCO, particularly the establishment of institutional safeguards for the financing of multilateral cooperation.

»The summit will also discuss regional and international situations, with a focus on improving SCO measures in coping with situations that pose a threat to regional peace, stability and security, Yang said. Founded on June 15, 2001, the SCO groups China, Russia, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan. Observer countries include Mongolia, Pakistan, Iran and India while Belarus and Sri Lanka are dialogue partners.»

Dynamique de formation d’un “bloc anti-BAO”

Ainsi une diagonale est-elle tracée, de l’Inde au Brésil et au BRICS, à l’élection de Poutine, aux relations sino-russe, et au sommet de l’OCS. Cette diagonale encore tourmentée et manquant de solidité, est néanmoins l’indication la plus ferme et la plus évidente de la formation en cours d’un “bloc anti-BAO”, à organiser en fonction de toutes les tensions et crises en développement. La surprise incontestable de cette opportunité, c’est le rôle soudain qu’y tient la Russie, non en tant que telle, mais bien à la lumière de l’élection de Poutine.

…Car cette élection, en trois jours, grâce à l’activisme absolument forcené et affolant du bloc BAO pour la discréditer, et aboutissant à un fiasco de ce point de vue, a enfanté l’effet exactement inverse ; alors qu’elle n’était au départ qu’une formalité assez banale et avec effectivement un certain volume d’apprêt et de mise en scène qui en amoindrissait l’effet, l’élection de Poutine brusquement dramatisée par le bloc BAO, et d’une dramatisation aboutissant à un fiasco du point de vue du bloc, s’impose en sens inverse, comme un triomphe de Poutine et de sa conception de la Russie. C’est ce que nous interprétions (le 6 mars 2012) comme une légitimation de Poutine dans une position de dirigeant nécessairement ambitieux et affirmé de la Russie dans un rôle global renouvelé, réaffirmé... «D’une certaine façon extrêmement paradoxale et en agissant par simple effet de réaction antagoniste, l’évènement a accentué la légitimité de Poutine, et la légitimité de la nouvelle politique qu’il sera conduit à appliquer.»

Légitimation d’un rôle extérieur de Poutine

La mise en cause d’un caractère obsessionnel par le bloc BAO de cette élection et des fraudes qui l’auraient marquée, concernant la démocratie, le fonctionnement de l’élection, etc., constitue indirectement un témoignage puissant sur les angoisses propres des dirigeants politiques dépendant du Système, et concernant leur propre légitimité ; en quelque sorte, leur illégitimité tentant de se projeter sur l’élection de Poutine pour les exonérer de leur propre handicap s’étant heurtée au succès de l’élection, a légitimé paradoxalement et par effet inverse Poutine, et accentué leur propre illégitimité. Là-dessus, passant nécessairement d’un plan intérieur au plan extérieur parce que les évènements y pressent, cette paradoxale légitimation de Poutine se projette sur son rôle extérieur.

En effet, c’est ce rôle extérieur que nous considérons, hors des éventuels problèmes intérieurs russes qui obsèdent le système de la communication du bloc BAO. L’élection propulse Poutine, de cette façon symbolique qui est au moins aussi importante que le domaine politique, comme meneur naturel d’un regroupement anti-BAO, qui passe évidemment par l’alliance chinoise dans le cadre de l’OCS, puis par l’extension vers les grands pays du BRICS, c’est-à-dire l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud.

Champ de bataille en formation subreptice

Au contraire de l’organisation structurelle du bloc BAO, qui passe nécessairement par les postures de servilité imposée par le Système, le rôle de Poutine devrait être effectivement celui d’un meneur coordinateur, éventuellement d’un inspirateur, valant essentiellement par l’exemple de l’entraînement bien plus que par une autorité qui n'est pas dans les habitudes de ces regroupements. C’est pour cette raison que l’organisation de cette sorte de “bloc anti-BAO” doit se faire plutôt subrepticement, par des dynamiques naturelles dont on a vu l’exemple plus haut pour l’Inde et pour le Brésil, cela largement favorisé par les extraordinaires maladresses, les contretemps systématiques des actions et des réactions du bloc BAO. Ainsi devrait-on voir surgir ce rassemblement sans avertissement, plutôt de façon impromptue et inattendue, à la suite de mouvements souterrains qui se seraient déroulés sans signes annonciateurs.

Cela devrait réserver des surprises, à mesure que la crise haute s’étend et se développe. D’autre part, il s’agit du signe de la confirmation que nous nous trouvons en présence de forces puissantes et autonomes, celles qui animent la dynamique de la crise haute, qui agissent par pressions indirectes et contribuent à rendre extrêmement difficiles des actions de retardement, de freinage ou de blocage. Le champ de la bataille et les acteurs qui s’y trouveront se mettent en place d’eux-mêmes, sans que nous ne voyons rien venir.

De foyer d’incendie en foyer d’incendie

On observera combien la stratégie générale de ces grands mouvements métahistoriques qui organisent la bataille générale passe avec régularité d’un “front à l’autre”, rendant encore plus difficile de bloquer ou de contrôler leur action. Ainsi depuis un an et demi sommes-nous passés du “front du printemps arabe“ au “front intérieur” des USA (Occupy, prémisses de la campagne présidentielle), au “front européen” parallèlement, à nouveau au front “extérieur” issu du “printemps arabe” (Syrie, Iran), qui pourrait s’étendre désormais à un front “anti-BAO” après avoir concerné le front intérieur russe, et ainsi de suite.

A chaque fois, un foyer de désordre nouveau (contre le Système) s’allume et continue ensuite à brûler, sans pouvoir être éteint ni même vraiment réduit. C’est bien d’une stratégie globale antiSystème qu’il s’agit. Inutile de chercher à identifier les auteurs-comploteurs. Ils sont hors de notre portée.

vendredi, 09 mars 2012

COMENTARIOS SOBRE LA AMPLIA VICTORIA ELECTORAL DE VLADIMIR PUTIN

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COMENTARIOS SOBRE LA AMPLIA VICTORIA ELECTORAL DE VLADIMIR PUTIN
 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

La publicación de los resultados oficiales de las elecciones presidenciales rusas dan un claro vencedor, Vladimir Putin ha logrado el 63,3% de los votos que demuestran que el reelecto presidente ruso, tiene un apoyo popular muy por encima del de cualquier presidente de Gobierno europeo o norteamericano.
 
Como ya señalamos en este mismo blog, desde hace algún tiempo los medios oficialistas occidentales, insisten en las irregularidades de las elecciones rusas, como parte de una campaña de desprestigio no sólo contra Vladimir Putin sino contra la propia Rusia a  la que veladamente se le acusa de no ser capaz de instaurar un modelo político democrático pleno, motivo por el cual se debería dejar “tutelar” más o menos directamente por los gobiernos occidentales.  Lógicamente, y como de nuevo se ha comparado en las recientes elecciones presidenciales,  esta postura occidental crea el efecto contrario en Rusia que cada vez apuesta con más fuerza por una vía propia y nacionalista de democracia.
 
La permanente acusación de irregularidades por parte de los mass-medias habituales,  tiene dos carencias dignas de resaltar. Por un lado, como dice el eurodiputado del FPÖ Andreas Mölzer, los países de la UE deberían cuidarse mucho de dar lecciones en este sentido señalando que “En la UE existe un déficit democrático enorme, y el Parlamento Europeo no es mucho más que una fachada pseudo-democrática...(la actitud contra la)  Hungría de Viktor Orban, sólo puede describirse como una burla de los principios democráticos". También conviene recordar que los sistemas electorales de varios países de la Unión Europea suponen una perversión de los principios democráticos, habiéndose dado  circunstancias tan llamativas como que el PCF lograra varios diputados en la Asamblea francesa con un 8% de votos, mientras que el Front National de Jean Marie Le Pen no lograra ninguno con el 15%;  no recordamos que entonces ninguna prensa hablara de “tergiversación de la voluntad popular y carencia de una democracia plena”. Ejemplos de este tipo podemos encontrarlos en todos los países que esta semana están pretendiendo dar lecciones de democracia a Rusia.
 
La segunda de esas carencias, la observamos al analizar los resultados globales y constatar que sumando los votos de Putin  (63,3%)  con el 17,18% de Ziuganov (comunista con fuerte tendencia nacionalista) el 6,22% del ultranacionalista  Zhirinovsi y el 3,85% de Mironov, un nacionalista social-demócrata antiliberal,  tenemos que esos cuatro candidatos suman el 90%, mientras que el candidato de la llamada “oposición democrática”, apoyada por la prensa oficialista, Prokhorov, se queda en un ridículo 7, 98%. En ese sentido el mismo Mölzer señala que el apoyo a la llamado oposición democrática “es una interferencia inaceptable en los asuntos internos de otro país y envenena las relaciones con Moscú. En su lugar, Europa necesita de buenas y amistosas relaciones con Moscú, sobre todo porque Rusia es un importante socio en asuntos económicos y energéticos”.
 
Hay que señalar que Putin es el objetivo principal de la finanza internacional, que ve al líder ruso como su mayor amenaza para el control de la economía y las fuentes energéticas mundiales.  Recordemos que Putin procesó, encarcelo o expulsó de Rusia a todos los llamados magnates como Abramovic, Jodorivski o  Berezovski, que pretendieron apoyar la sumisión del país a los intereses de la plutocracia mundialista, desde  su posición de oligarcas-ladrones-. Poderes mundialistas que ven a Rusia (por sí misma y sobre todo en una hipotética situación de sinergia con la Europa occidental y central)  como la única posibilidad de oposición al dominio hegemónico global de EEUU y  China.
 
Por el contrario  la victoria de Putin ha sido recibida como una buena noticia por los partidos identitarios europeos, postura que queda perfectamente resumida en las declaraciones que al respecto ha realizado  HC Strache, presidente del FPÖ, “Vladimir Putin en sus dos periodos como presidente y primer ministro, demuestras que es el garante de una Rusia fuerte. Rusia es un socio sumamente importante para Europa, y espero que nuestra relación se fortalezca aún más”.
Los identitarios europeos siempre han defendido la necesidad de un acercamiento entre la Europa occidental y Rusia, como estrategia para la creación de un bloque europeo fuerte y autónomo política, económica y militarmente, ajeno al dominio de los Estados Unidos y al de las élites oligárquicas mundialistas.
 
Enric Ravello
Secretario Relaciones Nacionales e Internacionales de PxC

lundi, 05 mars 2012

Tsar russe vs. démocrates franco-yankees

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Tsar russe

vs démocrates franco-yankees

 

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

 

Décidément, les Russes sont terribles. Depuis l’Ivan du même nom, on le savait… Et encore davantage depuis que notre Napoléon Ier d’empereur s’aventura bien imprudemment dans les neiges de Moscou : ses habitants brûlèrent la ville pour l’obliger à faire demi-tour, ce qu’il fit en grandes difficultés, au point d’y briser définitivement la toute puissance de sa Grande Armée…

Et puis, quelques décennies plus tard, ce fut les emprunts russes (2,25 milliard de francs couverts pour moitié par la France) que les bolcheviques, sitôt installés à la tête de ce qu’ils rebaptisèrent Union soviétique, s’empressèrent de ne pas payer. Il furent nombreux, alors, nos compatriotes à y laisser leurs économies…

Et puis, ce furent plus de six décennies à craindre un déferlement de l’Armée Rouge jusqu’à Brest… Dans l’entre-deux guerres et durant « la dernière », ce fut même une ligne de fracture dans l’opinion : il y a les « fascistes » qui décidèrent d’une croisade contre le bolchevisme pour parer à ce danger… et les « démocrates » qui s’allièrent avec le « petit père des peuples », ce brave Joseph Djougachvili, dit Staline qui n’avait guère le sens de l’humour, dit-on, mais celui de la répression sanglante, de l’exécution massive et de la déportation sibérienne, voire même de l’anti-judaïté à ses heures, même si certains réussissent toujours, de nos jours, à le faire oublier…

Enfin ! Finit la crainte d’une guerre avec ces satanés Russes ! Encore que…

À lire et à entendre les commentaires sur la réélection (plus de 60 % des suffrages) de Vladimir Poutine, ce week-end, à la présidence de la Fédération de Russie – tel que se nomme désormais le pays de Nicolas Gogol, de Fiodor Dostoïevski ou encore de Léon Tolstoï pour ne citer que quelques-uns parmi les plus célèbres personnages qui peuvent encore avoir la chance d’être connus, sinon reconnus, de nos compatriotes – l’imminence d’une nouvelle apocalypse totalitaire n’échappe pas aux fins observateurs de la vie politique internationale.

Rien de nouveau à l’Est, pourtant : depuis son arrivée au Kremlin, Vladimir Poutine est la cible quasi-permanente des médias occidentaux qui n’ont de cesse de dénoncer les dangers qu’il ferait courir non seulement aux braves démocrates de son pays, mais à tous ceux au-delà des frontières de celui-ci.

Et de dénoncer en premier lieu son obstination à rester au pouvoir… Président élu et réélu, rappelons qu’il laissa ainsi la place à son premier ministre Dimitri Medvedev qui le nomma aussitôt à sa place avant d’appeler à voter pour que Poutine soit à nouveau réélu cette année à la Présidence. Soit un parfait jeu de chaises musicales.

Et alors ? En quoi l’exemple russe diffère-t-il tant que cela de ce qui se déroule dans notre pays depuis que la Sainte Mère Démocratie y règne ?

Pour ne citer que des exemples récents, Charles De Gaulle fit tout pour revenir à la tête de la France à la fin des années 50 du siècle dernier sans que cette volonté ne choque qui que ce soit, pas même ses ennemis politiques… Contrairement à un Philippe Pétain, tant honni par les démocrates contemporains, qu’une chambre des députés aux abois alla chercher pour sortir notre pays du gouffre où il avait sombré. Quoi qu’on puisse penser ensuite de l’action de l’État français sous sa direction maréchalienne, il est toujours bon de le rappeler.

Plus tard, Valéry Giscard d’Estaing tenta un deuxième septennat, sans succès certes, contrairement à François Mitterrand… Et Jacques Chirac fut élu deux fois de suite également… Comme le veut actuellement notre président sortant Nicolas Sarkozy… Et s’il ne vint jamais à aucun d’eux l’idée de se représenter une troisième – et pourquoi pas quatrième ? – fois à la fonction suprême, ce ne fut, soyons-en certain, qu’en raison de l’âge de leurs artères bien davantage que de la maîtrise de leur ambition personnelle.

Quant aux présidents américain, il est de tradition qu’ils tentent tous de se représenter ; seule leur constitution les empêchent de briguer d’autres mandats futurs…

Vladimir Poutine n’aura soixante ans qu’en octobre prochain et c’est un sportif accompli qui ne s’en cache pas : à quoi tient l’humilité démocratique, tout de même !

Quant à estimer les menaces qu’un néo-tsar comme lui puisse faire peser sur la planète, on ne saurait trop le redouter à l’aune de ses interventions militaires… soit d’avoir réussit à mettre fin à une sanglante guerre civile en Tchétchénie et d’être venu en aide aux Ossètes envahis par l’armée géorgienne. En près de douze année de pouvoir quasi-absolu, on peut difficilement y déceler les prémisses de la Troisième Guerre mondiale…

En tout cas, de façon moins évidentes que, dans le même temps, l’invasion de l’Afghanistan, puis de l’Irak par les États-Unis d’Amérique et leurs alliés… et même récemment l’intervention militaire française qui renversa le régime du colonel Khadafi avec lequel nous n’étions même pas en guerre pour offrir ainsi l’État libyen à de chaleureux « démocrates » islamistes.

De là à avoir certaines vilaines pensées à se sentir moins en danger de guerre avec un « Tsar » tel que Vladimir Poutine qu’avec des présidents médiatiquement proclamés démocrates, il n’y a pas loin.

PS : On lira avec intérêt et quelque étonnement la tribune de Nicolas Bonnal publiée cette semaine sur www.francephi.com : « Hitler, “Le Point” et le général De Gaulle »

© Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».

Eurazië, nieuwe zet van Moskou

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Eurazië, nieuwe zet van Moskou

door Georges Spriet

Ex: http://www.uitpers.be/

De CSTO is bij ons niet zo bekend. Deze Collective Security Treaty Organisation werd in 2002 opgericht en omvat vandaag Rusland, Armenië, Wit-Rusland, Kazachstan, Kirgizië, Tadzjikistan en Oezbekistan. Opvallend is de aankondiging na de CSTO-top van december 2011 dat Moskou een vetorecht zou krijgen over de buitenlandse militaire basissen in de CSTO-lidstaten.

CSTO als opvolger van een vroeger militair akkoord onder bepaalde leden van de het Gemenebest van Onafhankelijke Staten (GOS), is een militaire alliantie die in vergelijking met de geoliede mechanismes van de NAVO over een eerder beperkte slagkracht beschikt: er is een CSTO rapid reaction force, maar niemand weet echt hoe operationeel die (al) zou zijn. Rusland was de initiatiefnemer voor de GOS en voor de militaire samenwerking: wat Washington voor de NAVO is, is Moskou voor de CSTO.

Menig commentaarschrijver is het eens over de zwakke interne samenhang van de CSTO. Er wordt daarbij steeds gewezen op de binnenlandse moeilijkheden van bepaalde lidstaten met hierbij Kirgizië op kop; van Armenië wordt gezegd dat het alleen met zichzelf bezig is en geen inbreng heeft in een gemeenschappelijke veiligheidsstrategie. Tadzjikistan heeft de naam niet erg loyaal te zijn. De relaties tussen Moskou en Wit-Rusland zijn na verschillende prijsdisputen over het aardgas ook niet meer zo stevig, en Kazachstan zou steeds meer een eigen koers gaan varen. Oezbekistan trad tot de CSTO toe in 2006, maar het is duidelijk dat dit land de CSTO verhinderde om militair tussen te komen bij de Kirgizische crisis van 2010. Anderzijds loopt er sedert 2002 een strategisch partnership akkoord tussen Oezbekistan en de USA. Maar hier zijn de relaties ook aan het verkoelen. Tijdens haar Azië rondreis van november vorig jaar gaf Hilary Clinton heel wat opmerkingen over de mensenrechtensituatie in Oezbekistan. Oezbekistan had zelf al eerder openlijk kritiek geuit op de Amerikaanse oorlogsstrategie in Afghanistan. Het feit dat de Oezbeekse president Islam Karimov toch persoonlijk aanwezig was op de CSTO top in Moskou moet wellicht ook in dit licht worden gezien.

Onder het principe van roterend CSTO voorzitterschap gaf Belarus de fakkel door aan Kazachstan. De Kazachse president Nazerbayev verklaarde na afloop dat deze top de interne cohesie van de alliantie sterk had verbeterd; in die mate zelfs dat er is afgesproken dat een land buiten de CSTO slechts militaire basissen op het grondgebied van de CSTO-lidstaten kan installeren na het akkoord van alle leden. Dit geeft alle leden, maar in de allereerste plaats het centrum van de alliantie met name Moskou, een vetorecht over buitenlandse militaire basissen bij de collega lidstaten.

Naar verluidt werd hierover een protocol getekend - dus nog geen volwaardig akkoord? – dat echter naliet de buitenlandse militaire aanwezigheid te definiëren. Deze regeling zou niet van toepassing zijn op de bestaande afspraken met westerse legers zoals het US transit centrum in Manas, Kirgizië, het Duitse luchtsteunpunt in Oezbekistan, en de Franse luchtmachtrechten in Tadzjikistan. De VS basis van Manas in Kirgizië werd opgericht kort na de terreuraanslagen in New York als logistieke steun voor de Amerikaanse militaire operaties in Afghanistan. In februari 2009 had het Kirgizische parlement al 's de sluiting van de basis gestemd na onenigheid over de 'huurprijs'. President Atembayev blijft herhalen dat hij het contract na 2014 niet meer zal verlengen omdat het niet bijdraagt tot de eigen veiligheid van de Kirgizische Republiek. "Manas is een burgerluchthaven en dat moet zo blijven in plaats van een mogelijk doelwit te worden van eventuele represailles", stelde hij onlangs.

Deze militaire steunpunten in de Centraal-Aziatische landen zijn van essentieel belang voor de bevoorrading van de westerse operaties in Afghanistan. De beslissing op de CSTO top over de buitenlandse militaire basissen zou ook geen invloed hebben op het NDN- netwerk voor Afghanistan. Inderdaad het opdrijven van het aantal Amerikaanse troepen in Afghanistan – de zogenaamde surge – ging gepaard met meer dan een verdubbeling van de behoefte aan niet-militaire bevoorrading. Daarom werd het Northern Distribution Network opgezet, een reeks commerciële logistieke regelingen die de Baltische en Kaspische havens met Afghanistan verbinden via Rusland, Centraal-Azië en de Kaukasus.

Nu de breuk tussen Pakistan en de VS steeds dieper lijkt te worden en de militaire bevoorrading door dit land is opgeschort na de 24 Pakistaanse doden bij een Amerikaanse drone-aanval op 26 november 2011, is het belang van de Centraal-Aziatische landen als logistieke lijn voor de troepen in Afghanistan enorm toegenomen. Rapporten wijzen op de ernstige stijging in de kosten nu ladingen uit de Pakistaanse havens moeten worden verscheept naar Indische havens om dan naar Afghanistan te worden gevlogen, of per trein noordwaarts te worden gebracht om via een van de NDN-routes ter bestemming te worden gebracht.

Deze beslissing van gezamenlijke toestemming voor buitenlandse militaire basissen in CSTO-lidstaten krijgt ook groter gewicht in het perspectief van eventuele Amerikaanse luchtaanvallen tegen Iran en vooral in het vooruitzicht van de terugtrekking van de westerse troepen uit Afghanistan in 2014. Er is namelijk ook sprake van een westerse herpositionering van militaire contingenten in Centraal-Azië. Een kopie van het 'weg-is-niet-weg' patroon uit het Irak dossier.

Dit moet dan nog gekoppeld aan de nieuwste strategieverschuiving in de USA waar men de militaire samenwerkingen in Azië als absolute topprioriteit gaat beschouwen als indamming van de Chinese invloed. Ten slotte kan deze beslissing Poetin helpen om de stemmen van de patriottische vleugel in de Russische samenleving voor zich te garanderen bij de aankomende presidentsverkiezingen.

Indien dit nieuwe 'CSTO-protocol' effectief zou worden nageleefd betekent het zonder meer een versterking van de Russische invloed in de regio, en een stevige zet tegenover de nieuwe strategische accenten van het Pentagon.

(Uitpers nr. 139, 13de jg., februari 2012)

dimanche, 04 mars 2012

L’agriculture à l’heure des records

Dans les matières premières stratégiques russes, on entend communément l'or bleu et noir mais Poutine rappelle au monde que les céréales entraient aussi dans cette catégorie.

L’agriculture à l’heure des records

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Photo: RIA Novosti
 
     
L’agriculture est un secteur stratégique, de même que l’espace et l’industrie de défense, - a déclaré le président du Conseil Vladimir Poutine à la séance plénière du Forum agraire russe qui s’est tenue à Oufa.

Selon le premier ministre, l’agriculture devient parfois une locomotive de l’économie nationale. A en croire les statistiques, les travailleurs de l’agriculture ont apporté en 2011 une contribution inestimable à la chute brutale du taux d’inflation. La production agricole a progressé de 22% et la récolte céréalière de l’an dernier qui était de l’ordre de 94 millions de tonnes, a permis à la fois de renouveler les stocks et d’exporter une grande quantité de céréales.

Le potentil agricole russe est l’un des plus importgants au monde. Le pays qui regroupe un peu plus de 2% de la population mondiale possède en revanche 9% des terres emblavées et plus de 20% des réserves mondiales d’eau douce. Grâce à la modernisation du secteur agricole et aux investissements importants, la Russie a commencé à redevenir ces dernières années le principal fournisseur des pays européens. L’État s’attachera à assurer les intérêts des producteurs agricoles nationaux au moment d’adhésion à l’OMC, - a promis Vladimir Poutine:

«Les crédits destinés au secteur agro-industiel se montent à 170 milliards de roubles dans le budget de 2012. Il va sans dire que nous n’avons l’intention de donner en concession à personne le secteur agraire de même que les autres secteurs de l’économie russe».

De plus, de nombreux standards de l’OMC s’appliquent déjà en Russie, - estime le premier ministre russe.

«Nous appliquons 90% des réglementations de cette organisation tout en étant en marge de celle-ci. Nos alliances avec la Biélorussie et le Kazakhstan à savoir l’Union douanière et l’Espace économique uni, se fondent sur les normes de l’OMC. Nous avons également prévu des mesures d’adaptation spéciales pour plusieurs secteurs sensibles».

«Le secteur agrcole sera soutenu cette année au niveau de 5,5 milliards de dollars et il a été décidé que ce chiffe passerait à 9 milliars l’année prochaine», - a noté Vladimir Poutine.

 

jeudi, 01 mars 2012

Poutine sera réélu par le peuple russe pour le Bien de la Russie et de l’Europe !

Poutine sera réélu par le peuple russe pour le Bien de la Russie et de l’Europe !

Par Marc Rousset

Ex: http://infonatio.unblog.com/

vladimir_putin.jpgMonsieur André Glucksmann, obsédé par Vladimir  Poutine,  le contre-modèle exemplaire de  ses rêves politiquement corrects  et droit de l’hommistes, n’hésite pas à écrire  dans une chronique du Figaro du Vendredi  24 Février 2012 : « Poutine réussira-t-il la falsification administrative des élections présidentielles ? Devra-t-il fomenter une épidémie d’attentats attribués à d’imaginaires ennemis pour mieux réprimer les contestataires ensuite ? Ou pourquoi pas, lancera-t-il une expédition militaire, genre deuxième guerre de Géorgie,  afin de s’imposer comme l’homme fort et insubmersible de la Russie ? »
A noter que  Monsieur Glucksmann n’est pas à une contre-vérité près car les faits et les enquêtes impartiales de l’Union Européenne  démontrent que c’est bel et bien la Géorgie du jeune, inconscient et fougueux Président  Mikhaïl Saakachvili  qui a commencé en Aout 2008  les hostilités militaires en Ossétie du Sud  et les a terminées  dans une  totale déroute.

Or, le jeudi 23 Février 2012, devant une foule  réunie dans le stade moscovite de Loujkini  et évaluée par les autorités à 130 000 personnes, Poutine a montré au monde que les mouvements d’opposition peinent à trouver leur second souffle.  « Désormais, il n’y aura plus lieu de parler de la révolution orange car la rue nous appartient » a pu déclarer Vladimir Bourmatov, un député de Russie unie (1). Il est probable que Poutine sera réélu avec plus de 50% des voix et non plus des scores de 71% des voix comme en 2004, mais quoi d’anormal ? Les peuples  européens de l’Ouest ont-ils été reconnaissants  par leurs votes à  Winston Churchill, à Clemenceau, à De Gaulle ?

Poutine, l’obsession des Etats-Unis et des Occidentaux

L’Amérique  veut déstabiliser et faire sauter  le verrou Poutine pour plusieurs raisons. La Russie  est  devenue une superpuissance pétrolière respectée, à défaut d’être crainte. Poutine a brisé les rêves de Mikhaïl Khodorkovski , patron de Youkos, et ceux  des Etats-Unis  qui voulaient mettre la main   sur les ressources énergétiques de la Russie.

Poutine veut également réarmer la Russie, immense pays  richissime ouvert aux quatre vents et deux fois plus grand que les Etats-Unis avec au grand maximum  130 millions de Russes en 2050 ! Poutine veut dépenser 590 milliards d’euros d’ici à dix ans pour se protéger de la menace militaire de l’OTAN et des États-Unis. Selon le quotidien Rossiskaya Gazeta,  le plan de modernisation militaire lancé il y a un an par Poutine comprendrait : construction de 400 missiles balistiques d’ici à 2022, 8 croiseurs sous-marins  lance-missiles stratégiques, 20 sous-marins polyvalents, 50 navires de surface, 600 chasseurs de cinquième génération, mille hélicoptères, 2300 chars modernes, 2000 canons automoteurs, 28 régiments de systèmes de missile sol-air S400. Tout spécialiste des problèmes militaires sait en effet parfaitement que le système  américain de bouclier antimissile est dirigé contre la Russie, l’Iran n’étant qu’un prétexte !

Poutine n’a pas digéré non plus l’erreur de Dimitri Medvedev qui n’a pas  mis son véto au Conseil de Sécurité de l’ONU , d’où  la brèche éhontée dans laquelle s’est engouffrée l’Occident en bombardant la Libye et en intervenant avec des troupes au sol dans un conflit tribal interne, en lieu et place d’une zone d’exclusion aérienne, ce  qui n’est  pas sans rappeler la mauvaise foi de l’expansion de l’OTAN  à l’Est, contrairement aux promesses qui avaient été faites lors de la chute du Mur de Berlin  à Gorbatchev et  plus tard à Boris Eltsine !

Poutine s’oppose à l’intervention militaire occidentale en Syrie pour protéger  les exportations russes d’armement ainsi que la seule et unique base maritime pour la flotte russe en Méditerranée !

Poutine peut enfin se prévaloir d’un succès sur le plan économique à faire pâlir d’envie les Occidentaux. La croissance du PIB devrait frôler les 4,5% en 2011 et en 2012.Le taux de chômage est descendu à 6,3% ; la dette du pays est faible, inférieure à 10%du PIB. Les réserves de change sont d’environ 500 milliards de dollars. L’inflation est à la baisse, estimée à 6,5% , soit son plus faible niveau depuis 20ans.La Russie est déjà aujourd’hui la 10ème économie du monde en PIB nominal et la 6ème en termes de parité de pouvoir d’achat. La Russie devrait être la 4èmeéconomie de la planète en 2020.

Poutine propose un contre-modèle à  l’Europe décadente

Poutine a dores et déjà sauvé la Russie, mais il est d’autant plus dangereux qu’il propose à l’Europe occidentale  un autre modèle que le droit de l’hommisme et l’incite à se libérer du protectorat militaire américain. Poutine a compris que le redressement, le rétablissement de la Russie  passait par les valeurs traditionnelles, le patriotisme, l’Eglise orthodoxe, le sens de l’effort et du dépassement, constituant un magnifique contre-exemple pour les démocraties européennes décadentes et aveugles. Alors que les droits de l’hommistes souhaitent que la Russie s’adapte au modèle occidental, c’est bien au contraire, selon Vladimir Poutine,  aux Européens de l’Ouest de retrouver leurs valeurs traditionnelles, de ne plus pratiquer la repentance. En ce sens, Poutine est le sauveur potentiel de l’Europe de l’Ouest !

Poutine est enfin dangereux  car  il est  natif de Saint Petersburg , la ville symbole du rapprochement européen fondée par Pierre Le Grand ; il  parle allemand , il  a travaillé pour le KGB  à Dresde et  a une vision continentale européenne historique que n’ont pas nos dirigeants  atlantistes actuels !

C’est ainsi que devant le Bundestag, il a pu dire :

« Si à une certaine époque, la réconciliation historique de la France et de l’Allemagne fut l’une des conditions de base de l’intégration ouest-européenne, aujourd’hui, c’est le partenariat entre la Russie, l’Allemagne et la France qui constitue le facteur positif majeur de la vie internationale et du dialogue européen.

Je suis profondément convaincu que la Grande Europe unie de l’Atlantique à l’Oural, et de fait jusqu’à l’ Océan Pacifique, dont l’existence repose sur les principes démocratiques universels, représente une chance exceptionnelle pour tous les peuples du continent, pour le peuple russe notamment…..Le peuple russe a toujours eu le sentiment de faire partie de la grande famille européenne, à laquelle le rattachent les mêmes valeurs culturelles, morales, spirituelles. »
Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie

Marc Rousset, économiste, écrivain, auteur de « La Nouvelle Europe-Paris-Berlin-Moscou », pour Novopress France. http://fr.novopress.info

(1) Le Figaro du Vendredi 24 Février –« Poutine poursuit “la bataille pour la Russie” »

mardi, 28 février 2012

Piotr Arkadevich Stolypin, el Bismarck de Rusia

Revista Arbil nº 70

Piotr Arkadevich Stolypin, el Bismarck de Rusia

por José Luis Orella

Como la Revolución no quiere el cambio positivo sino la injusticia para abrirse camino. Un reformador asesinado por los comunistas

ilya-glazunov-a-portrait-of-graf-pyotr-stolypin-undated.jpgPiotr Stolypin nació en el seno de una familia aristocrática en 1862, que era fiel a los zares desde el siglo XVI. Amigo de Gogol y Tolstoi, también estaba emparentado con Lermontov y en un ambiente de tanta cultura, el joven Stolypin hablará con fluidez el francés, inglés y el alemán. Cuando cumpla 19 años será enviado a la Universidad de San Petersburgo, donde estudiará en la facultad de Física y matemáticas. Cuando se licencié ocupará el puesto de comisario de la nobleza en Kovno en 1889, donde permanecerá hasta 1902. En aquel lugar es donde el joven funcionario se hará un experto en temas de agricultura y administración local. Allí es donde llegará a la conclusión que la suerte de Rusia estaba unida a su inmenso campesinado, más de un 80 % de la población, y que la solución pasaba por la eliminación de los comunales existentes y su distribución entre los campesinos, transformando a estos en pequeños propietarios.

En 1903 fue nombrado gobernador de la provincia Saratov. Dos años después vendrá la oportunidad que convertirá al joven gobernador en una persona de fama pública. La revolución frustrada de 1905 puso a prueba al régimen zarista y la necesidad imperiosa de realizar reformas. Stolypin fue el único gobernador que pacificó su provincia sin hacer uso de la fuerza militar, de mostrando una gran energía y temeridad, pero cumpliendo con la palabra dada a los campesinos. Su firmeza y energía ante los revolucionarios, pero sensible a realizar reformas a favor del campesinado le convirtió en el hombre idóneo para el nuevo período de la historia rusa que se avecinaba. Pasó a ser el nuevo ministro del interior y su actividad dio una nueva oportunidad a la monarquía de Nicolás II, mientras los revolucionarios eseristas y populistas le colocaban como su principal enemigo.

En 1906 Piotr Stolypin era nombrado presidente del gobierno. Bajo su corto mandato realizó sesenta mil detenciones de terroristas y revolucionarios, desarticulando las principales organizaciones antiistema. Pero de manera paralela, la fuerte represión que llevó a cabo fue acompañada por una serie de enérgicas reformas. Sus puntos principales fueron:

*    Eliminación de los comunales

*    Derecho a la propiedad particular de la tierra de los campesinos

*    Igualdad civil de todos los rusos

*    Fin a la discriminación de los judíos

*    Escolaridad primaria y universitaria obligatoria

Esta serie de medidas contó con el apoyo de los octubristas de Alexander Guchkov que pretendían la instauración de un fuerte poder institucional a costa del personal del propio Zar. También el elemento nacionalista ruso apoyo su política. Esencialmente su política entrega de tierras en propiedad a los campesinos favorecía una rusificación de las provincias occidentales del imperio, a costa de los terratenientes polacos, alemanes y lituanos. Sin embargo, este reforzamiento de las instituciones del Estado a costa del autocratismo del Zar, no fue bien visto por los nostálgicos del viejo orden, que vieron en el presidente del gobierno un peligroso reformista. Su origen provinciano le enajenaba los apoyos de la Corte capitaliana y sus inyectivas a favor de las reformas posicionaba en su contra a la clase dirigente del régimen. Stolypin sólo contaba con un apoyo parlamentario reducido de una minoritaria clase media que quería un Estado parecido al alemán y la voluntad cambiante del Zar Nicolás II. Además su agresividad verbal contra los grupo revolucionarios lo convertían en el principal objetivo de estos, que veían en él a la única persona que podía hacer viable el desarrollo modernizador con una Rusia zarista. Si los campesinos explotados que trabajaban de manera comunal, pasaban a ser pequeños propietarios agrarios y sus hijos eran instruidos por una red de escuelas públicas, la revolución no tendría lugar. La masa campesina defendería el orden zarista a muerte y la minoritaria clase obrera no hubiese podido ser utilizada por los cuadros marxistas a favor de una revolución años después.

Por este cúmulo de circunstancias, Piotr Stolypin cuando fue a la opera de Kiev para ver La leyenda del Zar Sultán, de Rimsky Korsakov en 1911, un pistolero vinculado a los socialistas revolucionarios le disparaba en el pecho. Aún el estadista tuvo tiempo para levantarse pedir por el Zar y hacer la señal de la cruz, en el sentido ortodoxo. Poco después moría, entre los sollozos de un Nicolás II que veía que ante la desaparición del estadista el régimen quedaba tocado de muerte. Su muerte produjo el abandono de la política de reformas y el pase a la oposición de los sectores reformistas de clase media que habían confiado en 1905 en el aperturismo del Zar. Cuando la revolución estalle por segunda vez en 1917, no existirá un hombre capaz de evitar que el inmenso país de la tercera Roma fuese engullido por la revolución..

José Luis Orella

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samedi, 25 février 2012

Fundamenten van het Russische nationalisme

Archief van SYNERGIES EUROPEENNES en van CRAPOUILLOT - 1994
Fundamenten van het Russische nationalisme

Robert Steuckers


De Europese dynamiek is Rusland doorheen zijn geschiedenis altijd vreemd gebleven. Zijn nationalisme, zijn nationale ideologie wordt gekenmerkt door een dubbel spel van aantrekking en afstoting tegenover Europa in het bijzonder, en tegenover het westen in het algemeen. De vermaarde Italiaanse slavist Aldo Ferrari herinnert eraan dat het Kiëvse Rijk tussen de 10de en de 13de eeuw stevig deel uitmaakte van het middeleeuwse economische systeem. De Tataarse invasie rukte het land weg uit de westerse orbit, en daarna wierp het Vorstendom Moskou zich in zijn strijd tegen de resten van het Tataarse rijk op als het nieuwe orthodoxe Byzantium, dat zich afzette tegen het katholieke en protestantse westen. De overwinning van Moskovië projecteerde vervolgens de macht van Rusland naar het onmetelijke Siberië. Vanaf de troonsbestijging van Peter de Grote tot de heerschappij van Catharina de Grote en zo verder tot in de 19de eeuw kwam het tot een schuchtere toenadering tot het westen. Voor heel wat waarnemers leidde de communistische revolutie een nieuwe periode van autarkische geslotenheid en van ontwestersing in, spijts de West-Europese oorsprong van haar ideologie, het marxisme.

Maar de verwestersing van de 19de eeuw werd geenszins algemeen aanvaard. Vanaf het begin van deze eeuw manifesteerde zich in heel Rusland een sterke fundamentalistische, romantische, nationalistische stroming, die zich als « slavofiel » tegenover de « westerlingen » opstelde. Zo werd de fundamentele kloof tussen links en rechts in Rusland geboren, in het zog van de Duitse romantiek. Deze kloof bestaat nog steeds vandaag de dag, en het debat wordt in Moskou steeds heftiger. De leider van de westersgezinden in de 19de eeuw heette Pjotr Tsjaadajev. De meest markante figuren van het slavofiele kamp waren Kirejevski, Khomiakhov en Axakov.
Het Russische occidentalisme is uitgewaaierd in verschillende richtingen: liberalen, anarchisten en socialisten. De slavofielen ontwikkelden op hun beurt een ideologie die op twee waardenpijlers berust: de orthodoxe christenheid en de agrarische gemeenschap. In minder propagandistische termen slaat dit op de autonomie van de kerken (de “autocefale” kerken) en op een vurig anti-individualisme, die allebei het westerse liberalisme, vooral dan de Angelsaksische variant ervan, beschouwen als het ultieme kwaad.

In de loop der decennia zal dit dualisme complexer worden. Bepaalde gelederen van de linkerzijde evolueren naar een Russisch particularisme, naar een anarcho-agrarisch en antikapitalistisch socialisme. De slavofiele rechterzijde evolueert naar een “panslavisme” dat door de machthebbers gemanipuleerd wordt ten gunste van de Russische expansiepogingen in de richting van de Balkan (steun aan de Roemenen, de Serviërs, de Bulgaren, en de Grieken tegen de Ottomanen). Één van deze “panslavisten” is de filosoof Nikolaï Danilevski, auteur van een gewaagd historisch portret van Europa als zijnde een gemeenschap van oude volkeren, die het aan historische energie ontbreekt, en van de Slaven als falanx van jonge volkeren die voorbestemd zijn om over de wereld te heersen. Onder leiding van Rusland moeten de Slaven Constantinopel veroveren, de rol van Byzantium overnemen en een eeuwigdurend rijk stichten.

Tegenover het programma van Danilevski plaatst de filosoof Konstantin Leontiev een alliantie tussen de Islam en de Orthodoxie tegen de kiemen van de liberale ontbinding die door het westen verspreid worden. Hij kant zich tegen elke oorlog tussen Russen en Ottomanen op de Balkan. De vijand zijn vooral de Angelsaksische machten. De zienswijze van Leontiev bekoort vandaag de dag nog vele Russen. Dostojevski ontwikkelt in zijn Dagboek van een schrijver gelijkaardige ideeën (jeugdigheid van de Slavische volkeren, ontaarding van het liberale westen), waar hij een radicaal antikatholicisme aan toevoegt, dat later de Duitse « nationaal-bolsjevieken » zou inspireren (Niekisch, Paetel, Moeller van den Bruck, die zijn werken vertaalde).

In de nasleep van door minister Sergej Witte aangevuurde bouw van de Transsiberische Spoorlijn bloeit een pragmatische en autarkische ideologie op, het « eurazisme », die zich in dienst van de Russische ruimte wil stellen, ongeacht of deze door een Tsaar of door een Vojd  (een “Chef”) van de Sovjets geleid wordt. De “eurazische” ideologen zijn Troubetzkoj, Savitski en Vernadsky. Voor hen vormt Rusland niet het oostelijke deel van Europa, maar een continent op zich, dat het centrum van de bewoonbare aarde omvat, hetwelk door de Britse geopoliticus Halford John Mackinder het “Hartland” werd genoemd. Volgens Mackinder kon de macht die erin slaagde om dit « Hartland » te beheersen automatisch de macht in de wereld grijpen. Dit “Hartland”, meer bepaald de zone tussen Moskou en de Oeral en tussen de Oeral en Transbajkalië, was inderdaad ontoegankelijk voor de zeemachten zoals Engeland en de Verenigde Staten. Het kon hen dus schaakmat zetten. De Sovjetpolitiek heeft, zeker ten tijde van de Koude Oorlog, geprobeerd om de nachtmerrie van Mackinder bewaarheid te doen worden, zijnde het onneembaar maken van het Russo-Siberische centrum van de Sovjetunie. Zelfs in het nucleaire tijdperk, het tijdperk van vliegtuigen en intercontinentale raketten. Dit “tot beschermd gebied maken” van het “Hartland” van de Sovjetunie was de officieuze ideologie van het Rode Leger, van Stalin tot Breznjev. De imperiale neonationalisten, de nationaal-communisten, de huidige patriotten verzetten zich tegen Gorbatsjov en Jeltsin, omdat ze hen beschuldigen van het ongedekt laten van het Oost-Europese glacis van het « Hartland », in de Oekraïne, het Baltikum en in Centraal-Azië.

Tot zover de premissen van het Russische nationalisme, waarvan de vele huidige varianten bengelen tussen een populistisch-slavofiele pool (“narodniki”, van “narod”, volk), een panslavistische pool en een Eurazische pool. Volgens Aldo Fer¬rari kan het huidige Russische nationalisme in 4 stromingen onderverdeeld worden: a) de neoslavofielen; b) de euraziërs; c) de nationaal-communisten; d) de etnonationalisten.

De neoslavofielen zijn in essentie zij die de stellingen van Solzjenitsyn omarmen. In Hoe ons Rusland herinrichten? stelt de in de Verenigde Staten in ballingschap levende schrijver een vermageringskuur voor Rusland voor: het moet zijn imperiale besluiteloosheid afschudden en volmondig het recht op zelfbeschikking van de volkeren van zijn periferie erkennen. Solzjenitsyn dringt vervolgens aan op een federatie van de drie grote Slavische naties van de voormalige Sovjetunie (Rusland, Wit-Rusland en Oekraïne). Daarnaast doelt hij op een maximale rentabilisering van Siberië en pleit hij voor een democratie die gebaseerd is op kleine gemeenschappen, een beetje naar het model van Zwitserland. Andere neonationalisten verwijten hem dat hij het imperiale vaderland wil verminken en dat hij een ruraal utopisme propageert, dat niet realiseerbaar is in de hypermoderne wereld waarin we leven.

De euraziërs zijn alomtegenwoordig in de Russische politieke arena van vandaag. De filosoof waar ze naar refereren is Lev Gumiljev, een soort Russische Spengler die de historische gebeurtenissen analyseert volgens de graad van “passionariteit” die de volkeren aanvuurt. Wanneer de volkeren gepassioneerd zijn, dan zijn ze in staat tot grootse zaken. Wanneer de innerlijke passie het laat afweten, dan vervallen of sterven de volkeren. Dat is het lot van het westen. Voor Gumiljev zijn de grenzen van Rusland heilig, maar het nieuwe Rusland dient het principe van de multietniciteit te respecteren. Er kan dus geen sprake zijn van russificatie van de volkeren van de periferie. Zij dienen integendeel tot eeuwige bondgenoten van het “imperiale volk” gemaakt te worden. Gumiljev, die in 1992 overleed, interpreteerde de ideeën van Leontiev in seculiere zin: de Turkssprekende volkeren van Centraal-Azië en de Russen dienen gemene zaak te maken, zonder rekening te houden met elkaars religieuze verschillen. Tegenwoordig vindt men de erfenis van Gumiljev in de kolommen van Elementy, het tijdschrift van Russisch « nieuw-rechts » van Alexander Doegin, en van Dyeïnn (omgedoopt in Zavtra, na het verbod in oktober 1993), de krant van Alexander Prokhanov, voorman van de nationaal-patriottische journalisten. Men vindt zijn ideeën echter ook terug bij sommige moslims van de « Partij der Islamitische Renaissance », meer bepaald bij Djemal Haïdar. Verwonderlijker is het feit dat twee leden van de staf van Jeltsin, Rahr en Tolz, aanhangers van het eurazisme zijn. Hun raad werd tot op heden evenwel vooral in de wind geslagen.

De nationaal-communisten maken aanspraak op de continuïteit van de Sovjetstaat als historische entiteit en als autonome geopolitieke ruimte, aldus Aldo Ferrari. Maar ze hebben begrepen dat de marxistische recepten geen meerwaarde meer bieden. Tegenwoordig bepleiten ze een “derde weg” waarin de notie van nationale solidariteit van cruciaal belang is. Dat is meer bepaald het geval bij de leider van de Communistische Partij van de Russische Federatie, Gennadi Zjoeganov.

De etnische nationalisten laten zich meer inspireren door Russisch extreem-rechts van vóór 1914, dat de “etnische zuiverheid” van het volk wil behouden. In zekere zin zijn zij xenofoob en populistisch. Zij eisen de terugkeer van de Kaukasiërs naar hun landen van oorsprong en geven bij momenten uiting aan een virulent antisemitisme, geheel volgens de Russische traditie.

Het Russische neonationalisme is zeer goed ingebed in de nationale traditie en heeft zijn wortels in het doctrinaire corpus van de 19de eeuw. In de literatuur slagen de neo-ruralisten van de jaren ’60 (Valentin Raspoetin, Vassili Belov, Soloükhi¬n, Fjodor Abramov, en anderen) erin de « westersgezinde liberalen » volledig te verdringen, en zetten daardoor een heuse « conservatieve revolutie » in beweging, met de goedkeuring van de Sovjetmacht! Het literaire tijdschrift Nache Sovremenik wierp zich op als vehikel van deze neo-orthodoxe, rurale, conservatieve, ethisch gerichte en ecologische ideologie. Het communisme heeft volgens hen het “mythisch bewustzijn” uitgeroeid en een “mensheid van amorele monsters” gecreëerd, die volkomen « verdorven » zijn, en bereid zijn om de westerse zinsbegoocheling te omarmen. Uiteindelijk nestelde deze “conservatieve revolutie” zich stilletjes in Rusland, terwijl in het westen de « rotzooi » van mei ’68 (dixit De Gaulle) een culturele catastrofe veroorzaakte waarvan we de gevolgen nog steeds dragen. De Russische conservatieven maakten ook een einde aan de communistische hersenschim van de « progressieve gang van de geschiedenis ». De communisten selecteerden inderdaad in de Russische geschiedenis datgene wat de revolutie aankondigde en verwierpen al de rest. Tegenover de “progressieve en selectieve gang” plaatsten de conservatieven de “unieke stroom”: zij waardeerden ineens alle Russische historische tradities en brachten de lineaire opvattingen van het marxisme een dodelijke slag toe.

Robert STEUCKERS.

Bibliografie:
- Aldo FERRARI, «Radici e prospettive del nazionalismo russe», in Relazioni internazionali, januari 1994.
- Robert STEUCKERS (ed.), Dossier «National-communisme», in Vouloir, n°105/108, juli-september 1993 (teksten over de verschillend erichtingen van het huidige Russische nationalisme, oevr het Russische « nationaal-bolsjevisme » van de jaren ’20 en ’30, over het Russiscjhe fascisme, over V. Raspoetin, over de Parijse polemiek van de zomer van 1993).
- Gerd KOENEN/Karla HIELSCHER, Die schwarze Front, Rowohlt, Reinbeck, 1991.
- Walter LAQUEUR, Der Schoß ist fruchtbar noch. Der militante Nationalismus der russi¬schen Rechten,  Kindler, München, 1993.
- Mikhaïl AGURSKI, La Terza Roma. Il nazionalbolscevismo in Unione Sovietico,  Il Mulino, Bologne, 1989.
- Alexander SOLZJENITSYN, Comment réaménager notre Russie?, Fayard, Paris, 1990.
- Alexander DOEGIN, Continente Russia, Ed. all'insegna del Veltro, Parma, 1991. Uittreksel in Vouloir  n°76/79, 1991, «L'inconscient de l'Eurasie. Réflexions sur la pensée “eurasiatique” en Russie». Te verkrijgen bij Robert STEUCKERS.
- Alexander DOEGIN, «La révolution conservatrice russe», tekst verschenen in Vouloir.
- Konstantin LEONTIEV, Bizantinismo e Mondo Slavo,  Ed. all'insegna del Veltro, Parma, 1987 (vertaling van Aldo FERRARI).
- N.I. DANILEVSKY, Rußland und Europa,  Otto Zeller Verlag, 1965.
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- Hans KOHN, Le panslavisme. Son histoire et son idéologie, Payot, Paris, 1963.
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