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vendredi, 09 mars 2012

COMENTARIOS SOBRE LA AMPLIA VICTORIA ELECTORAL DE VLADIMIR PUTIN

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COMENTARIOS SOBRE LA AMPLIA VICTORIA ELECTORAL DE VLADIMIR PUTIN
 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

La publicación de los resultados oficiales de las elecciones presidenciales rusas dan un claro vencedor, Vladimir Putin ha logrado el 63,3% de los votos que demuestran que el reelecto presidente ruso, tiene un apoyo popular muy por encima del de cualquier presidente de Gobierno europeo o norteamericano.
 
Como ya señalamos en este mismo blog, desde hace algún tiempo los medios oficialistas occidentales, insisten en las irregularidades de las elecciones rusas, como parte de una campaña de desprestigio no sólo contra Vladimir Putin sino contra la propia Rusia a  la que veladamente se le acusa de no ser capaz de instaurar un modelo político democrático pleno, motivo por el cual se debería dejar “tutelar” más o menos directamente por los gobiernos occidentales.  Lógicamente, y como de nuevo se ha comparado en las recientes elecciones presidenciales,  esta postura occidental crea el efecto contrario en Rusia que cada vez apuesta con más fuerza por una vía propia y nacionalista de democracia.
 
La permanente acusación de irregularidades por parte de los mass-medias habituales,  tiene dos carencias dignas de resaltar. Por un lado, como dice el eurodiputado del FPÖ Andreas Mölzer, los países de la UE deberían cuidarse mucho de dar lecciones en este sentido señalando que “En la UE existe un déficit democrático enorme, y el Parlamento Europeo no es mucho más que una fachada pseudo-democrática...(la actitud contra la)  Hungría de Viktor Orban, sólo puede describirse como una burla de los principios democráticos". También conviene recordar que los sistemas electorales de varios países de la Unión Europea suponen una perversión de los principios democráticos, habiéndose dado  circunstancias tan llamativas como que el PCF lograra varios diputados en la Asamblea francesa con un 8% de votos, mientras que el Front National de Jean Marie Le Pen no lograra ninguno con el 15%;  no recordamos que entonces ninguna prensa hablara de “tergiversación de la voluntad popular y carencia de una democracia plena”. Ejemplos de este tipo podemos encontrarlos en todos los países que esta semana están pretendiendo dar lecciones de democracia a Rusia.
 
La segunda de esas carencias, la observamos al analizar los resultados globales y constatar que sumando los votos de Putin  (63,3%)  con el 17,18% de Ziuganov (comunista con fuerte tendencia nacionalista) el 6,22% del ultranacionalista  Zhirinovsi y el 3,85% de Mironov, un nacionalista social-demócrata antiliberal,  tenemos que esos cuatro candidatos suman el 90%, mientras que el candidato de la llamada “oposición democrática”, apoyada por la prensa oficialista, Prokhorov, se queda en un ridículo 7, 98%. En ese sentido el mismo Mölzer señala que el apoyo a la llamado oposición democrática “es una interferencia inaceptable en los asuntos internos de otro país y envenena las relaciones con Moscú. En su lugar, Europa necesita de buenas y amistosas relaciones con Moscú, sobre todo porque Rusia es un importante socio en asuntos económicos y energéticos”.
 
Hay que señalar que Putin es el objetivo principal de la finanza internacional, que ve al líder ruso como su mayor amenaza para el control de la economía y las fuentes energéticas mundiales.  Recordemos que Putin procesó, encarcelo o expulsó de Rusia a todos los llamados magnates como Abramovic, Jodorivski o  Berezovski, que pretendieron apoyar la sumisión del país a los intereses de la plutocracia mundialista, desde  su posición de oligarcas-ladrones-. Poderes mundialistas que ven a Rusia (por sí misma y sobre todo en una hipotética situación de sinergia con la Europa occidental y central)  como la única posibilidad de oposición al dominio hegemónico global de EEUU y  China.
 
Por el contrario  la victoria de Putin ha sido recibida como una buena noticia por los partidos identitarios europeos, postura que queda perfectamente resumida en las declaraciones que al respecto ha realizado  HC Strache, presidente del FPÖ, “Vladimir Putin en sus dos periodos como presidente y primer ministro, demuestras que es el garante de una Rusia fuerte. Rusia es un socio sumamente importante para Europa, y espero que nuestra relación se fortalezca aún más”.
Los identitarios europeos siempre han defendido la necesidad de un acercamiento entre la Europa occidental y Rusia, como estrategia para la creación de un bloque europeo fuerte y autónomo política, económica y militarmente, ajeno al dominio de los Estados Unidos y al de las élites oligárquicas mundialistas.
 
Enric Ravello
Secretario Relaciones Nacionales e Internacionales de PxC

lundi, 05 mars 2012

Tsar russe vs. démocrates franco-yankees

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Tsar russe

vs démocrates franco-yankees

 

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

 

Décidément, les Russes sont terribles. Depuis l’Ivan du même nom, on le savait… Et encore davantage depuis que notre Napoléon Ier d’empereur s’aventura bien imprudemment dans les neiges de Moscou : ses habitants brûlèrent la ville pour l’obliger à faire demi-tour, ce qu’il fit en grandes difficultés, au point d’y briser définitivement la toute puissance de sa Grande Armée…

Et puis, quelques décennies plus tard, ce fut les emprunts russes (2,25 milliard de francs couverts pour moitié par la France) que les bolcheviques, sitôt installés à la tête de ce qu’ils rebaptisèrent Union soviétique, s’empressèrent de ne pas payer. Il furent nombreux, alors, nos compatriotes à y laisser leurs économies…

Et puis, ce furent plus de six décennies à craindre un déferlement de l’Armée Rouge jusqu’à Brest… Dans l’entre-deux guerres et durant « la dernière », ce fut même une ligne de fracture dans l’opinion : il y a les « fascistes » qui décidèrent d’une croisade contre le bolchevisme pour parer à ce danger… et les « démocrates » qui s’allièrent avec le « petit père des peuples », ce brave Joseph Djougachvili, dit Staline qui n’avait guère le sens de l’humour, dit-on, mais celui de la répression sanglante, de l’exécution massive et de la déportation sibérienne, voire même de l’anti-judaïté à ses heures, même si certains réussissent toujours, de nos jours, à le faire oublier…

Enfin ! Finit la crainte d’une guerre avec ces satanés Russes ! Encore que…

À lire et à entendre les commentaires sur la réélection (plus de 60 % des suffrages) de Vladimir Poutine, ce week-end, à la présidence de la Fédération de Russie – tel que se nomme désormais le pays de Nicolas Gogol, de Fiodor Dostoïevski ou encore de Léon Tolstoï pour ne citer que quelques-uns parmi les plus célèbres personnages qui peuvent encore avoir la chance d’être connus, sinon reconnus, de nos compatriotes – l’imminence d’une nouvelle apocalypse totalitaire n’échappe pas aux fins observateurs de la vie politique internationale.

Rien de nouveau à l’Est, pourtant : depuis son arrivée au Kremlin, Vladimir Poutine est la cible quasi-permanente des médias occidentaux qui n’ont de cesse de dénoncer les dangers qu’il ferait courir non seulement aux braves démocrates de son pays, mais à tous ceux au-delà des frontières de celui-ci.

Et de dénoncer en premier lieu son obstination à rester au pouvoir… Président élu et réélu, rappelons qu’il laissa ainsi la place à son premier ministre Dimitri Medvedev qui le nomma aussitôt à sa place avant d’appeler à voter pour que Poutine soit à nouveau réélu cette année à la Présidence. Soit un parfait jeu de chaises musicales.

Et alors ? En quoi l’exemple russe diffère-t-il tant que cela de ce qui se déroule dans notre pays depuis que la Sainte Mère Démocratie y règne ?

Pour ne citer que des exemples récents, Charles De Gaulle fit tout pour revenir à la tête de la France à la fin des années 50 du siècle dernier sans que cette volonté ne choque qui que ce soit, pas même ses ennemis politiques… Contrairement à un Philippe Pétain, tant honni par les démocrates contemporains, qu’une chambre des députés aux abois alla chercher pour sortir notre pays du gouffre où il avait sombré. Quoi qu’on puisse penser ensuite de l’action de l’État français sous sa direction maréchalienne, il est toujours bon de le rappeler.

Plus tard, Valéry Giscard d’Estaing tenta un deuxième septennat, sans succès certes, contrairement à François Mitterrand… Et Jacques Chirac fut élu deux fois de suite également… Comme le veut actuellement notre président sortant Nicolas Sarkozy… Et s’il ne vint jamais à aucun d’eux l’idée de se représenter une troisième – et pourquoi pas quatrième ? – fois à la fonction suprême, ce ne fut, soyons-en certain, qu’en raison de l’âge de leurs artères bien davantage que de la maîtrise de leur ambition personnelle.

Quant aux présidents américain, il est de tradition qu’ils tentent tous de se représenter ; seule leur constitution les empêchent de briguer d’autres mandats futurs…

Vladimir Poutine n’aura soixante ans qu’en octobre prochain et c’est un sportif accompli qui ne s’en cache pas : à quoi tient l’humilité démocratique, tout de même !

Quant à estimer les menaces qu’un néo-tsar comme lui puisse faire peser sur la planète, on ne saurait trop le redouter à l’aune de ses interventions militaires… soit d’avoir réussit à mettre fin à une sanglante guerre civile en Tchétchénie et d’être venu en aide aux Ossètes envahis par l’armée géorgienne. En près de douze année de pouvoir quasi-absolu, on peut difficilement y déceler les prémisses de la Troisième Guerre mondiale…

En tout cas, de façon moins évidentes que, dans le même temps, l’invasion de l’Afghanistan, puis de l’Irak par les États-Unis d’Amérique et leurs alliés… et même récemment l’intervention militaire française qui renversa le régime du colonel Khadafi avec lequel nous n’étions même pas en guerre pour offrir ainsi l’État libyen à de chaleureux « démocrates » islamistes.

De là à avoir certaines vilaines pensées à se sentir moins en danger de guerre avec un « Tsar » tel que Vladimir Poutine qu’avec des présidents médiatiquement proclamés démocrates, il n’y a pas loin.

PS : On lira avec intérêt et quelque étonnement la tribune de Nicolas Bonnal publiée cette semaine sur www.francephi.com : « Hitler, “Le Point” et le général De Gaulle »

© Philippe Randa est écrivain, chroniqueur politique et éditeur (www.francephi.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.francephi.com, « Espace Philippe Randa ».

Eurazië, nieuwe zet van Moskou

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Eurazië, nieuwe zet van Moskou

door Georges Spriet

Ex: http://www.uitpers.be/

De CSTO is bij ons niet zo bekend. Deze Collective Security Treaty Organisation werd in 2002 opgericht en omvat vandaag Rusland, Armenië, Wit-Rusland, Kazachstan, Kirgizië, Tadzjikistan en Oezbekistan. Opvallend is de aankondiging na de CSTO-top van december 2011 dat Moskou een vetorecht zou krijgen over de buitenlandse militaire basissen in de CSTO-lidstaten.

CSTO als opvolger van een vroeger militair akkoord onder bepaalde leden van de het Gemenebest van Onafhankelijke Staten (GOS), is een militaire alliantie die in vergelijking met de geoliede mechanismes van de NAVO over een eerder beperkte slagkracht beschikt: er is een CSTO rapid reaction force, maar niemand weet echt hoe operationeel die (al) zou zijn. Rusland was de initiatiefnemer voor de GOS en voor de militaire samenwerking: wat Washington voor de NAVO is, is Moskou voor de CSTO.

Menig commentaarschrijver is het eens over de zwakke interne samenhang van de CSTO. Er wordt daarbij steeds gewezen op de binnenlandse moeilijkheden van bepaalde lidstaten met hierbij Kirgizië op kop; van Armenië wordt gezegd dat het alleen met zichzelf bezig is en geen inbreng heeft in een gemeenschappelijke veiligheidsstrategie. Tadzjikistan heeft de naam niet erg loyaal te zijn. De relaties tussen Moskou en Wit-Rusland zijn na verschillende prijsdisputen over het aardgas ook niet meer zo stevig, en Kazachstan zou steeds meer een eigen koers gaan varen. Oezbekistan trad tot de CSTO toe in 2006, maar het is duidelijk dat dit land de CSTO verhinderde om militair tussen te komen bij de Kirgizische crisis van 2010. Anderzijds loopt er sedert 2002 een strategisch partnership akkoord tussen Oezbekistan en de USA. Maar hier zijn de relaties ook aan het verkoelen. Tijdens haar Azië rondreis van november vorig jaar gaf Hilary Clinton heel wat opmerkingen over de mensenrechtensituatie in Oezbekistan. Oezbekistan had zelf al eerder openlijk kritiek geuit op de Amerikaanse oorlogsstrategie in Afghanistan. Het feit dat de Oezbeekse president Islam Karimov toch persoonlijk aanwezig was op de CSTO top in Moskou moet wellicht ook in dit licht worden gezien.

Onder het principe van roterend CSTO voorzitterschap gaf Belarus de fakkel door aan Kazachstan. De Kazachse president Nazerbayev verklaarde na afloop dat deze top de interne cohesie van de alliantie sterk had verbeterd; in die mate zelfs dat er is afgesproken dat een land buiten de CSTO slechts militaire basissen op het grondgebied van de CSTO-lidstaten kan installeren na het akkoord van alle leden. Dit geeft alle leden, maar in de allereerste plaats het centrum van de alliantie met name Moskou, een vetorecht over buitenlandse militaire basissen bij de collega lidstaten.

Naar verluidt werd hierover een protocol getekend - dus nog geen volwaardig akkoord? – dat echter naliet de buitenlandse militaire aanwezigheid te definiëren. Deze regeling zou niet van toepassing zijn op de bestaande afspraken met westerse legers zoals het US transit centrum in Manas, Kirgizië, het Duitse luchtsteunpunt in Oezbekistan, en de Franse luchtmachtrechten in Tadzjikistan. De VS basis van Manas in Kirgizië werd opgericht kort na de terreuraanslagen in New York als logistieke steun voor de Amerikaanse militaire operaties in Afghanistan. In februari 2009 had het Kirgizische parlement al 's de sluiting van de basis gestemd na onenigheid over de 'huurprijs'. President Atembayev blijft herhalen dat hij het contract na 2014 niet meer zal verlengen omdat het niet bijdraagt tot de eigen veiligheid van de Kirgizische Republiek. "Manas is een burgerluchthaven en dat moet zo blijven in plaats van een mogelijk doelwit te worden van eventuele represailles", stelde hij onlangs.

Deze militaire steunpunten in de Centraal-Aziatische landen zijn van essentieel belang voor de bevoorrading van de westerse operaties in Afghanistan. De beslissing op de CSTO top over de buitenlandse militaire basissen zou ook geen invloed hebben op het NDN- netwerk voor Afghanistan. Inderdaad het opdrijven van het aantal Amerikaanse troepen in Afghanistan – de zogenaamde surge – ging gepaard met meer dan een verdubbeling van de behoefte aan niet-militaire bevoorrading. Daarom werd het Northern Distribution Network opgezet, een reeks commerciële logistieke regelingen die de Baltische en Kaspische havens met Afghanistan verbinden via Rusland, Centraal-Azië en de Kaukasus.

Nu de breuk tussen Pakistan en de VS steeds dieper lijkt te worden en de militaire bevoorrading door dit land is opgeschort na de 24 Pakistaanse doden bij een Amerikaanse drone-aanval op 26 november 2011, is het belang van de Centraal-Aziatische landen als logistieke lijn voor de troepen in Afghanistan enorm toegenomen. Rapporten wijzen op de ernstige stijging in de kosten nu ladingen uit de Pakistaanse havens moeten worden verscheept naar Indische havens om dan naar Afghanistan te worden gevlogen, of per trein noordwaarts te worden gebracht om via een van de NDN-routes ter bestemming te worden gebracht.

Deze beslissing van gezamenlijke toestemming voor buitenlandse militaire basissen in CSTO-lidstaten krijgt ook groter gewicht in het perspectief van eventuele Amerikaanse luchtaanvallen tegen Iran en vooral in het vooruitzicht van de terugtrekking van de westerse troepen uit Afghanistan in 2014. Er is namelijk ook sprake van een westerse herpositionering van militaire contingenten in Centraal-Azië. Een kopie van het 'weg-is-niet-weg' patroon uit het Irak dossier.

Dit moet dan nog gekoppeld aan de nieuwste strategieverschuiving in de USA waar men de militaire samenwerkingen in Azië als absolute topprioriteit gaat beschouwen als indamming van de Chinese invloed. Ten slotte kan deze beslissing Poetin helpen om de stemmen van de patriottische vleugel in de Russische samenleving voor zich te garanderen bij de aankomende presidentsverkiezingen.

Indien dit nieuwe 'CSTO-protocol' effectief zou worden nageleefd betekent het zonder meer een versterking van de Russische invloed in de regio, en een stevige zet tegenover de nieuwe strategische accenten van het Pentagon.

(Uitpers nr. 139, 13de jg., februari 2012)

dimanche, 04 mars 2012

L’agriculture à l’heure des records

Dans les matières premières stratégiques russes, on entend communément l'or bleu et noir mais Poutine rappelle au monde que les céréales entraient aussi dans cette catégorie.

L’agriculture à l’heure des records

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Photo: RIA Novosti
 
     
L’agriculture est un secteur stratégique, de même que l’espace et l’industrie de défense, - a déclaré le président du Conseil Vladimir Poutine à la séance plénière du Forum agraire russe qui s’est tenue à Oufa.

Selon le premier ministre, l’agriculture devient parfois une locomotive de l’économie nationale. A en croire les statistiques, les travailleurs de l’agriculture ont apporté en 2011 une contribution inestimable à la chute brutale du taux d’inflation. La production agricole a progressé de 22% et la récolte céréalière de l’an dernier qui était de l’ordre de 94 millions de tonnes, a permis à la fois de renouveler les stocks et d’exporter une grande quantité de céréales.

Le potentil agricole russe est l’un des plus importgants au monde. Le pays qui regroupe un peu plus de 2% de la population mondiale possède en revanche 9% des terres emblavées et plus de 20% des réserves mondiales d’eau douce. Grâce à la modernisation du secteur agricole et aux investissements importants, la Russie a commencé à redevenir ces dernières années le principal fournisseur des pays européens. L’État s’attachera à assurer les intérêts des producteurs agricoles nationaux au moment d’adhésion à l’OMC, - a promis Vladimir Poutine:

«Les crédits destinés au secteur agro-industiel se montent à 170 milliards de roubles dans le budget de 2012. Il va sans dire que nous n’avons l’intention de donner en concession à personne le secteur agraire de même que les autres secteurs de l’économie russe».

De plus, de nombreux standards de l’OMC s’appliquent déjà en Russie, - estime le premier ministre russe.

«Nous appliquons 90% des réglementations de cette organisation tout en étant en marge de celle-ci. Nos alliances avec la Biélorussie et le Kazakhstan à savoir l’Union douanière et l’Espace économique uni, se fondent sur les normes de l’OMC. Nous avons également prévu des mesures d’adaptation spéciales pour plusieurs secteurs sensibles».

«Le secteur agrcole sera soutenu cette année au niveau de 5,5 milliards de dollars et il a été décidé que ce chiffe passerait à 9 milliars l’année prochaine», - a noté Vladimir Poutine.

 

jeudi, 01 mars 2012

Poutine sera réélu par le peuple russe pour le Bien de la Russie et de l’Europe !

Poutine sera réélu par le peuple russe pour le Bien de la Russie et de l’Europe !

Par Marc Rousset

Ex: http://infonatio.unblog.com/

vladimir_putin.jpgMonsieur André Glucksmann, obsédé par Vladimir  Poutine,  le contre-modèle exemplaire de  ses rêves politiquement corrects  et droit de l’hommistes, n’hésite pas à écrire  dans une chronique du Figaro du Vendredi  24 Février 2012 : « Poutine réussira-t-il la falsification administrative des élections présidentielles ? Devra-t-il fomenter une épidémie d’attentats attribués à d’imaginaires ennemis pour mieux réprimer les contestataires ensuite ? Ou pourquoi pas, lancera-t-il une expédition militaire, genre deuxième guerre de Géorgie,  afin de s’imposer comme l’homme fort et insubmersible de la Russie ? »
A noter que  Monsieur Glucksmann n’est pas à une contre-vérité près car les faits et les enquêtes impartiales de l’Union Européenne  démontrent que c’est bel et bien la Géorgie du jeune, inconscient et fougueux Président  Mikhaïl Saakachvili  qui a commencé en Aout 2008  les hostilités militaires en Ossétie du Sud  et les a terminées  dans une  totale déroute.

Or, le jeudi 23 Février 2012, devant une foule  réunie dans le stade moscovite de Loujkini  et évaluée par les autorités à 130 000 personnes, Poutine a montré au monde que les mouvements d’opposition peinent à trouver leur second souffle.  « Désormais, il n’y aura plus lieu de parler de la révolution orange car la rue nous appartient » a pu déclarer Vladimir Bourmatov, un député de Russie unie (1). Il est probable que Poutine sera réélu avec plus de 50% des voix et non plus des scores de 71% des voix comme en 2004, mais quoi d’anormal ? Les peuples  européens de l’Ouest ont-ils été reconnaissants  par leurs votes à  Winston Churchill, à Clemenceau, à De Gaulle ?

Poutine, l’obsession des Etats-Unis et des Occidentaux

L’Amérique  veut déstabiliser et faire sauter  le verrou Poutine pour plusieurs raisons. La Russie  est  devenue une superpuissance pétrolière respectée, à défaut d’être crainte. Poutine a brisé les rêves de Mikhaïl Khodorkovski , patron de Youkos, et ceux  des Etats-Unis  qui voulaient mettre la main   sur les ressources énergétiques de la Russie.

Poutine veut également réarmer la Russie, immense pays  richissime ouvert aux quatre vents et deux fois plus grand que les Etats-Unis avec au grand maximum  130 millions de Russes en 2050 ! Poutine veut dépenser 590 milliards d’euros d’ici à dix ans pour se protéger de la menace militaire de l’OTAN et des États-Unis. Selon le quotidien Rossiskaya Gazeta,  le plan de modernisation militaire lancé il y a un an par Poutine comprendrait : construction de 400 missiles balistiques d’ici à 2022, 8 croiseurs sous-marins  lance-missiles stratégiques, 20 sous-marins polyvalents, 50 navires de surface, 600 chasseurs de cinquième génération, mille hélicoptères, 2300 chars modernes, 2000 canons automoteurs, 28 régiments de systèmes de missile sol-air S400. Tout spécialiste des problèmes militaires sait en effet parfaitement que le système  américain de bouclier antimissile est dirigé contre la Russie, l’Iran n’étant qu’un prétexte !

Poutine n’a pas digéré non plus l’erreur de Dimitri Medvedev qui n’a pas  mis son véto au Conseil de Sécurité de l’ONU , d’où  la brèche éhontée dans laquelle s’est engouffrée l’Occident en bombardant la Libye et en intervenant avec des troupes au sol dans un conflit tribal interne, en lieu et place d’une zone d’exclusion aérienne, ce  qui n’est  pas sans rappeler la mauvaise foi de l’expansion de l’OTAN  à l’Est, contrairement aux promesses qui avaient été faites lors de la chute du Mur de Berlin  à Gorbatchev et  plus tard à Boris Eltsine !

Poutine s’oppose à l’intervention militaire occidentale en Syrie pour protéger  les exportations russes d’armement ainsi que la seule et unique base maritime pour la flotte russe en Méditerranée !

Poutine peut enfin se prévaloir d’un succès sur le plan économique à faire pâlir d’envie les Occidentaux. La croissance du PIB devrait frôler les 4,5% en 2011 et en 2012.Le taux de chômage est descendu à 6,3% ; la dette du pays est faible, inférieure à 10%du PIB. Les réserves de change sont d’environ 500 milliards de dollars. L’inflation est à la baisse, estimée à 6,5% , soit son plus faible niveau depuis 20ans.La Russie est déjà aujourd’hui la 10ème économie du monde en PIB nominal et la 6ème en termes de parité de pouvoir d’achat. La Russie devrait être la 4èmeéconomie de la planète en 2020.

Poutine propose un contre-modèle à  l’Europe décadente

Poutine a dores et déjà sauvé la Russie, mais il est d’autant plus dangereux qu’il propose à l’Europe occidentale  un autre modèle que le droit de l’hommisme et l’incite à se libérer du protectorat militaire américain. Poutine a compris que le redressement, le rétablissement de la Russie  passait par les valeurs traditionnelles, le patriotisme, l’Eglise orthodoxe, le sens de l’effort et du dépassement, constituant un magnifique contre-exemple pour les démocraties européennes décadentes et aveugles. Alors que les droits de l’hommistes souhaitent que la Russie s’adapte au modèle occidental, c’est bien au contraire, selon Vladimir Poutine,  aux Européens de l’Ouest de retrouver leurs valeurs traditionnelles, de ne plus pratiquer la repentance. En ce sens, Poutine est le sauveur potentiel de l’Europe de l’Ouest !

Poutine est enfin dangereux  car  il est  natif de Saint Petersburg , la ville symbole du rapprochement européen fondée par Pierre Le Grand ; il  parle allemand , il  a travaillé pour le KGB  à Dresde et  a une vision continentale européenne historique que n’ont pas nos dirigeants  atlantistes actuels !

C’est ainsi que devant le Bundestag, il a pu dire :

« Si à une certaine époque, la réconciliation historique de la France et de l’Allemagne fut l’une des conditions de base de l’intégration ouest-européenne, aujourd’hui, c’est le partenariat entre la Russie, l’Allemagne et la France qui constitue le facteur positif majeur de la vie internationale et du dialogue européen.

Je suis profondément convaincu que la Grande Europe unie de l’Atlantique à l’Oural, et de fait jusqu’à l’ Océan Pacifique, dont l’existence repose sur les principes démocratiques universels, représente une chance exceptionnelle pour tous les peuples du continent, pour le peuple russe notamment…..Le peuple russe a toujours eu le sentiment de faire partie de la grande famille européenne, à laquelle le rattachent les mêmes valeurs culturelles, morales, spirituelles. »
Vladimir Poutine, Président de la Fédération de Russie

Marc Rousset, économiste, écrivain, auteur de « La Nouvelle Europe-Paris-Berlin-Moscou », pour Novopress France. http://fr.novopress.info

(1) Le Figaro du Vendredi 24 Février –« Poutine poursuit “la bataille pour la Russie” »

mardi, 28 février 2012

Piotr Arkadevich Stolypin, el Bismarck de Rusia

Revista Arbil nº 70

Piotr Arkadevich Stolypin, el Bismarck de Rusia

por José Luis Orella

Como la Revolución no quiere el cambio positivo sino la injusticia para abrirse camino. Un reformador asesinado por los comunistas

ilya-glazunov-a-portrait-of-graf-pyotr-stolypin-undated.jpgPiotr Stolypin nació en el seno de una familia aristocrática en 1862, que era fiel a los zares desde el siglo XVI. Amigo de Gogol y Tolstoi, también estaba emparentado con Lermontov y en un ambiente de tanta cultura, el joven Stolypin hablará con fluidez el francés, inglés y el alemán. Cuando cumpla 19 años será enviado a la Universidad de San Petersburgo, donde estudiará en la facultad de Física y matemáticas. Cuando se licencié ocupará el puesto de comisario de la nobleza en Kovno en 1889, donde permanecerá hasta 1902. En aquel lugar es donde el joven funcionario se hará un experto en temas de agricultura y administración local. Allí es donde llegará a la conclusión que la suerte de Rusia estaba unida a su inmenso campesinado, más de un 80 % de la población, y que la solución pasaba por la eliminación de los comunales existentes y su distribución entre los campesinos, transformando a estos en pequeños propietarios.

En 1903 fue nombrado gobernador de la provincia Saratov. Dos años después vendrá la oportunidad que convertirá al joven gobernador en una persona de fama pública. La revolución frustrada de 1905 puso a prueba al régimen zarista y la necesidad imperiosa de realizar reformas. Stolypin fue el único gobernador que pacificó su provincia sin hacer uso de la fuerza militar, de mostrando una gran energía y temeridad, pero cumpliendo con la palabra dada a los campesinos. Su firmeza y energía ante los revolucionarios, pero sensible a realizar reformas a favor del campesinado le convirtió en el hombre idóneo para el nuevo período de la historia rusa que se avecinaba. Pasó a ser el nuevo ministro del interior y su actividad dio una nueva oportunidad a la monarquía de Nicolás II, mientras los revolucionarios eseristas y populistas le colocaban como su principal enemigo.

En 1906 Piotr Stolypin era nombrado presidente del gobierno. Bajo su corto mandato realizó sesenta mil detenciones de terroristas y revolucionarios, desarticulando las principales organizaciones antiistema. Pero de manera paralela, la fuerte represión que llevó a cabo fue acompañada por una serie de enérgicas reformas. Sus puntos principales fueron:

*    Eliminación de los comunales

*    Derecho a la propiedad particular de la tierra de los campesinos

*    Igualdad civil de todos los rusos

*    Fin a la discriminación de los judíos

*    Escolaridad primaria y universitaria obligatoria

Esta serie de medidas contó con el apoyo de los octubristas de Alexander Guchkov que pretendían la instauración de un fuerte poder institucional a costa del personal del propio Zar. También el elemento nacionalista ruso apoyo su política. Esencialmente su política entrega de tierras en propiedad a los campesinos favorecía una rusificación de las provincias occidentales del imperio, a costa de los terratenientes polacos, alemanes y lituanos. Sin embargo, este reforzamiento de las instituciones del Estado a costa del autocratismo del Zar, no fue bien visto por los nostálgicos del viejo orden, que vieron en el presidente del gobierno un peligroso reformista. Su origen provinciano le enajenaba los apoyos de la Corte capitaliana y sus inyectivas a favor de las reformas posicionaba en su contra a la clase dirigente del régimen. Stolypin sólo contaba con un apoyo parlamentario reducido de una minoritaria clase media que quería un Estado parecido al alemán y la voluntad cambiante del Zar Nicolás II. Además su agresividad verbal contra los grupo revolucionarios lo convertían en el principal objetivo de estos, que veían en él a la única persona que podía hacer viable el desarrollo modernizador con una Rusia zarista. Si los campesinos explotados que trabajaban de manera comunal, pasaban a ser pequeños propietarios agrarios y sus hijos eran instruidos por una red de escuelas públicas, la revolución no tendría lugar. La masa campesina defendería el orden zarista a muerte y la minoritaria clase obrera no hubiese podido ser utilizada por los cuadros marxistas a favor de una revolución años después.

Por este cúmulo de circunstancias, Piotr Stolypin cuando fue a la opera de Kiev para ver La leyenda del Zar Sultán, de Rimsky Korsakov en 1911, un pistolero vinculado a los socialistas revolucionarios le disparaba en el pecho. Aún el estadista tuvo tiempo para levantarse pedir por el Zar y hacer la señal de la cruz, en el sentido ortodoxo. Poco después moría, entre los sollozos de un Nicolás II que veía que ante la desaparición del estadista el régimen quedaba tocado de muerte. Su muerte produjo el abandono de la política de reformas y el pase a la oposición de los sectores reformistas de clase media que habían confiado en 1905 en el aperturismo del Zar. Cuando la revolución estalle por segunda vez en 1917, no existirá un hombre capaz de evitar que el inmenso país de la tercera Roma fuese engullido por la revolución..

José Luis Orella

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samedi, 25 février 2012

Fundamenten van het Russische nationalisme

Archief van SYNERGIES EUROPEENNES en van CRAPOUILLOT - 1994
Fundamenten van het Russische nationalisme

Robert Steuckers


De Europese dynamiek is Rusland doorheen zijn geschiedenis altijd vreemd gebleven. Zijn nationalisme, zijn nationale ideologie wordt gekenmerkt door een dubbel spel van aantrekking en afstoting tegenover Europa in het bijzonder, en tegenover het westen in het algemeen. De vermaarde Italiaanse slavist Aldo Ferrari herinnert eraan dat het Kiëvse Rijk tussen de 10de en de 13de eeuw stevig deel uitmaakte van het middeleeuwse economische systeem. De Tataarse invasie rukte het land weg uit de westerse orbit, en daarna wierp het Vorstendom Moskou zich in zijn strijd tegen de resten van het Tataarse rijk op als het nieuwe orthodoxe Byzantium, dat zich afzette tegen het katholieke en protestantse westen. De overwinning van Moskovië projecteerde vervolgens de macht van Rusland naar het onmetelijke Siberië. Vanaf de troonsbestijging van Peter de Grote tot de heerschappij van Catharina de Grote en zo verder tot in de 19de eeuw kwam het tot een schuchtere toenadering tot het westen. Voor heel wat waarnemers leidde de communistische revolutie een nieuwe periode van autarkische geslotenheid en van ontwestersing in, spijts de West-Europese oorsprong van haar ideologie, het marxisme.

Maar de verwestersing van de 19de eeuw werd geenszins algemeen aanvaard. Vanaf het begin van deze eeuw manifesteerde zich in heel Rusland een sterke fundamentalistische, romantische, nationalistische stroming, die zich als « slavofiel » tegenover de « westerlingen » opstelde. Zo werd de fundamentele kloof tussen links en rechts in Rusland geboren, in het zog van de Duitse romantiek. Deze kloof bestaat nog steeds vandaag de dag, en het debat wordt in Moskou steeds heftiger. De leider van de westersgezinden in de 19de eeuw heette Pjotr Tsjaadajev. De meest markante figuren van het slavofiele kamp waren Kirejevski, Khomiakhov en Axakov.
Het Russische occidentalisme is uitgewaaierd in verschillende richtingen: liberalen, anarchisten en socialisten. De slavofielen ontwikkelden op hun beurt een ideologie die op twee waardenpijlers berust: de orthodoxe christenheid en de agrarische gemeenschap. In minder propagandistische termen slaat dit op de autonomie van de kerken (de “autocefale” kerken) en op een vurig anti-individualisme, die allebei het westerse liberalisme, vooral dan de Angelsaksische variant ervan, beschouwen als het ultieme kwaad.

In de loop der decennia zal dit dualisme complexer worden. Bepaalde gelederen van de linkerzijde evolueren naar een Russisch particularisme, naar een anarcho-agrarisch en antikapitalistisch socialisme. De slavofiele rechterzijde evolueert naar een “panslavisme” dat door de machthebbers gemanipuleerd wordt ten gunste van de Russische expansiepogingen in de richting van de Balkan (steun aan de Roemenen, de Serviërs, de Bulgaren, en de Grieken tegen de Ottomanen). Één van deze “panslavisten” is de filosoof Nikolaï Danilevski, auteur van een gewaagd historisch portret van Europa als zijnde een gemeenschap van oude volkeren, die het aan historische energie ontbreekt, en van de Slaven als falanx van jonge volkeren die voorbestemd zijn om over de wereld te heersen. Onder leiding van Rusland moeten de Slaven Constantinopel veroveren, de rol van Byzantium overnemen en een eeuwigdurend rijk stichten.

Tegenover het programma van Danilevski plaatst de filosoof Konstantin Leontiev een alliantie tussen de Islam en de Orthodoxie tegen de kiemen van de liberale ontbinding die door het westen verspreid worden. Hij kant zich tegen elke oorlog tussen Russen en Ottomanen op de Balkan. De vijand zijn vooral de Angelsaksische machten. De zienswijze van Leontiev bekoort vandaag de dag nog vele Russen. Dostojevski ontwikkelt in zijn Dagboek van een schrijver gelijkaardige ideeën (jeugdigheid van de Slavische volkeren, ontaarding van het liberale westen), waar hij een radicaal antikatholicisme aan toevoegt, dat later de Duitse « nationaal-bolsjevieken » zou inspireren (Niekisch, Paetel, Moeller van den Bruck, die zijn werken vertaalde).

In de nasleep van door minister Sergej Witte aangevuurde bouw van de Transsiberische Spoorlijn bloeit een pragmatische en autarkische ideologie op, het « eurazisme », die zich in dienst van de Russische ruimte wil stellen, ongeacht of deze door een Tsaar of door een Vojd  (een “Chef”) van de Sovjets geleid wordt. De “eurazische” ideologen zijn Troubetzkoj, Savitski en Vernadsky. Voor hen vormt Rusland niet het oostelijke deel van Europa, maar een continent op zich, dat het centrum van de bewoonbare aarde omvat, hetwelk door de Britse geopoliticus Halford John Mackinder het “Hartland” werd genoemd. Volgens Mackinder kon de macht die erin slaagde om dit « Hartland » te beheersen automatisch de macht in de wereld grijpen. Dit “Hartland”, meer bepaald de zone tussen Moskou en de Oeral en tussen de Oeral en Transbajkalië, was inderdaad ontoegankelijk voor de zeemachten zoals Engeland en de Verenigde Staten. Het kon hen dus schaakmat zetten. De Sovjetpolitiek heeft, zeker ten tijde van de Koude Oorlog, geprobeerd om de nachtmerrie van Mackinder bewaarheid te doen worden, zijnde het onneembaar maken van het Russo-Siberische centrum van de Sovjetunie. Zelfs in het nucleaire tijdperk, het tijdperk van vliegtuigen en intercontinentale raketten. Dit “tot beschermd gebied maken” van het “Hartland” van de Sovjetunie was de officieuze ideologie van het Rode Leger, van Stalin tot Breznjev. De imperiale neonationalisten, de nationaal-communisten, de huidige patriotten verzetten zich tegen Gorbatsjov en Jeltsin, omdat ze hen beschuldigen van het ongedekt laten van het Oost-Europese glacis van het « Hartland », in de Oekraïne, het Baltikum en in Centraal-Azië.

Tot zover de premissen van het Russische nationalisme, waarvan de vele huidige varianten bengelen tussen een populistisch-slavofiele pool (“narodniki”, van “narod”, volk), een panslavistische pool en een Eurazische pool. Volgens Aldo Fer¬rari kan het huidige Russische nationalisme in 4 stromingen onderverdeeld worden: a) de neoslavofielen; b) de euraziërs; c) de nationaal-communisten; d) de etnonationalisten.

De neoslavofielen zijn in essentie zij die de stellingen van Solzjenitsyn omarmen. In Hoe ons Rusland herinrichten? stelt de in de Verenigde Staten in ballingschap levende schrijver een vermageringskuur voor Rusland voor: het moet zijn imperiale besluiteloosheid afschudden en volmondig het recht op zelfbeschikking van de volkeren van zijn periferie erkennen. Solzjenitsyn dringt vervolgens aan op een federatie van de drie grote Slavische naties van de voormalige Sovjetunie (Rusland, Wit-Rusland en Oekraïne). Daarnaast doelt hij op een maximale rentabilisering van Siberië en pleit hij voor een democratie die gebaseerd is op kleine gemeenschappen, een beetje naar het model van Zwitserland. Andere neonationalisten verwijten hem dat hij het imperiale vaderland wil verminken en dat hij een ruraal utopisme propageert, dat niet realiseerbaar is in de hypermoderne wereld waarin we leven.

De euraziërs zijn alomtegenwoordig in de Russische politieke arena van vandaag. De filosoof waar ze naar refereren is Lev Gumiljev, een soort Russische Spengler die de historische gebeurtenissen analyseert volgens de graad van “passionariteit” die de volkeren aanvuurt. Wanneer de volkeren gepassioneerd zijn, dan zijn ze in staat tot grootse zaken. Wanneer de innerlijke passie het laat afweten, dan vervallen of sterven de volkeren. Dat is het lot van het westen. Voor Gumiljev zijn de grenzen van Rusland heilig, maar het nieuwe Rusland dient het principe van de multietniciteit te respecteren. Er kan dus geen sprake zijn van russificatie van de volkeren van de periferie. Zij dienen integendeel tot eeuwige bondgenoten van het “imperiale volk” gemaakt te worden. Gumiljev, die in 1992 overleed, interpreteerde de ideeën van Leontiev in seculiere zin: de Turkssprekende volkeren van Centraal-Azië en de Russen dienen gemene zaak te maken, zonder rekening te houden met elkaars religieuze verschillen. Tegenwoordig vindt men de erfenis van Gumiljev in de kolommen van Elementy, het tijdschrift van Russisch « nieuw-rechts » van Alexander Doegin, en van Dyeïnn (omgedoopt in Zavtra, na het verbod in oktober 1993), de krant van Alexander Prokhanov, voorman van de nationaal-patriottische journalisten. Men vindt zijn ideeën echter ook terug bij sommige moslims van de « Partij der Islamitische Renaissance », meer bepaald bij Djemal Haïdar. Verwonderlijker is het feit dat twee leden van de staf van Jeltsin, Rahr en Tolz, aanhangers van het eurazisme zijn. Hun raad werd tot op heden evenwel vooral in de wind geslagen.

De nationaal-communisten maken aanspraak op de continuïteit van de Sovjetstaat als historische entiteit en als autonome geopolitieke ruimte, aldus Aldo Ferrari. Maar ze hebben begrepen dat de marxistische recepten geen meerwaarde meer bieden. Tegenwoordig bepleiten ze een “derde weg” waarin de notie van nationale solidariteit van cruciaal belang is. Dat is meer bepaald het geval bij de leider van de Communistische Partij van de Russische Federatie, Gennadi Zjoeganov.

De etnische nationalisten laten zich meer inspireren door Russisch extreem-rechts van vóór 1914, dat de “etnische zuiverheid” van het volk wil behouden. In zekere zin zijn zij xenofoob en populistisch. Zij eisen de terugkeer van de Kaukasiërs naar hun landen van oorsprong en geven bij momenten uiting aan een virulent antisemitisme, geheel volgens de Russische traditie.

Het Russische neonationalisme is zeer goed ingebed in de nationale traditie en heeft zijn wortels in het doctrinaire corpus van de 19de eeuw. In de literatuur slagen de neo-ruralisten van de jaren ’60 (Valentin Raspoetin, Vassili Belov, Soloükhi¬n, Fjodor Abramov, en anderen) erin de « westersgezinde liberalen » volledig te verdringen, en zetten daardoor een heuse « conservatieve revolutie » in beweging, met de goedkeuring van de Sovjetmacht! Het literaire tijdschrift Nache Sovremenik wierp zich op als vehikel van deze neo-orthodoxe, rurale, conservatieve, ethisch gerichte en ecologische ideologie. Het communisme heeft volgens hen het “mythisch bewustzijn” uitgeroeid en een “mensheid van amorele monsters” gecreëerd, die volkomen « verdorven » zijn, en bereid zijn om de westerse zinsbegoocheling te omarmen. Uiteindelijk nestelde deze “conservatieve revolutie” zich stilletjes in Rusland, terwijl in het westen de « rotzooi » van mei ’68 (dixit De Gaulle) een culturele catastrofe veroorzaakte waarvan we de gevolgen nog steeds dragen. De Russische conservatieven maakten ook een einde aan de communistische hersenschim van de « progressieve gang van de geschiedenis ». De communisten selecteerden inderdaad in de Russische geschiedenis datgene wat de revolutie aankondigde en verwierpen al de rest. Tegenover de “progressieve en selectieve gang” plaatsten de conservatieven de “unieke stroom”: zij waardeerden ineens alle Russische historische tradities en brachten de lineaire opvattingen van het marxisme een dodelijke slag toe.

Robert STEUCKERS.

Bibliografie:
- Aldo FERRARI, «Radici e prospettive del nazionalismo russe», in Relazioni internazionali, januari 1994.
- Robert STEUCKERS (ed.), Dossier «National-communisme», in Vouloir, n°105/108, juli-september 1993 (teksten over de verschillend erichtingen van het huidige Russische nationalisme, oevr het Russische « nationaal-bolsjevisme » van de jaren ’20 en ’30, over het Russiscjhe fascisme, over V. Raspoetin, over de Parijse polemiek van de zomer van 1993).
- Gerd KOENEN/Karla HIELSCHER, Die schwarze Front, Rowohlt, Reinbeck, 1991.
- Walter LAQUEUR, Der Schoß ist fruchtbar noch. Der militante Nationalismus der russi¬schen Rechten,  Kindler, München, 1993.
- Mikhaïl AGURSKI, La Terza Roma. Il nazionalbolscevismo in Unione Sovietico,  Il Mulino, Bologne, 1989.
- Alexander SOLZJENITSYN, Comment réaménager notre Russie?, Fayard, Paris, 1990.
- Alexander DOEGIN, Continente Russia, Ed. all'insegna del Veltro, Parma, 1991. Uittreksel in Vouloir  n°76/79, 1991, «L'inconscient de l'Eurasie. Réflexions sur la pensée “eurasiatique” en Russie». Te verkrijgen bij Robert STEUCKERS.
- Alexander DOEGIN, «La révolution conservatrice russe», tekst verschenen in Vouloir.
- Konstantin LEONTIEV, Bizantinismo e Mondo Slavo,  Ed. all'insegna del Veltro, Parma, 1987 (vertaling van Aldo FERRARI).
- N.I. DANILEVSKY, Rußland und Europa,  Otto Zeller Verlag, 1965.
- Michael PAULWITZ, Gott, Zar, Muttererde: Solschenizyn und die Neo-Slawophilen im heutigen Rußland,  Burschenschaft Danubia, München, 1990.
- Hans KOHN, Le panslavisme. Son histoire et son idéologie, Payot, Paris, 1963.
- Walter SCHUBART, Russia and Western Man, F. Ungar, New York, 1950.
- Walter SCHUBART, Europa und die Seele des Ostens,  G. Neske, Pfullingen, 1951.
- Johan DEVRIENDT, Op zoek naar de verloren harmonie - mens, natuur, gemeenschap en spi¬ritualiteit bij Valentin Raspoetin, eindverhandeling, Rijksuniversiteit Gent, 1992 (niet gepubliceerd).
- Koenraad LOGGHE, «Valentin Grigorjevitsj Raspoetin en de Russische traditie», in Teksten, Kommentaren en Studies, n°71, 1993.
- Alexander YANOV, The Russian New Right. Right-Wing Ideologies in the Contemporary USSR,  IIS/University of California, Berkeley, 1978.
- Wolfgang STRAUSS, Rußland, was nun?, Österreichische Landsmannschaft/Eckart-Schriften 124, Wien, 1993.
- Pierre PASCAL, Strömungen russischen Denkens 1850-1950,  Age d'Homme/Karolinger Verlag, Wien, 1981.
- Raymond BEAZLEY, Nevill FORBES & G.A. BIRKETT, Russia from the Varangians to the Bolsheviks,  Clarendon Press, Oxford, 1918.
- Jean LOTHE, Gleb Ivanovitch Uspenskij et le populisme russe, E.J. Brill, Leiden, 1963.
- Richard MOELLER, Russland. Wesen und Werden,  Goldmann, Leipzig, 1939.
- Viatcheslav OGRYZKO, Interview met Lev GUMILJEV, in Lettres Soviétiques,  n°376, 1990.
- Thierry MASURE, «De cultuurmorfologie van Nikolaj Danilevski», in Dietsland Europa,  n°3 et n°4, 1984 (Franse versie verschenen in Vouloir).

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mercredi, 22 février 2012

Alexander Rahr: Mit gedeihendem Europa kann Russland völlig neues Spiel beginnen

Alexander Rahr: Mit gedeihendem Europa kann Russland völlig neues Spiel beginnen

Der deutsche Politologe Alexander Rahr
 Alexander Rahr, Leiter des Berthold Beitz-Zentrums - Kompetenzzentrum für Russland, Ukraine, Belarus und Zentralasien bei der Deutschen Gesellschaft für Auswärtige Politik (DGAP) - hat RIA Novosti folgendes Interview gewährt.

Ex: http://de.rian.ru/

RIA Novosti: Die Wahlen in Russland finden in einer neuen sozialen und wirtschaftlichen Situation statt. Die Eurozone steckt in einer Krise, Wirtschaftsexperten warnen vor einer zweiten Welle der globalen Finanzkrise. Mit welchen Herausforderungen und Problemen wird nun der neue russische Präsident konfrontiert.

Rahr: Der russische Präsident wird es mit einer Europäischen Union zu tun haben, die immer mehr mit sich selbst und mit der Rettung des eigenen sozialökonomischen Systems beschäftigt ist. Die EU wird bestimmte politische Erschütterungen durchmachen müssen. Ende 2012 wird die EU jedenfalls ganz anders sein als heute.

Zwei Entwicklungsvarianten kommen in Frage: Entweder retten die starken Staaten nur sich selbst, stellen eine neue spezielle Stabilisierungsnorm innerhalb der EU her und schaffen ein Fundament für die Gründung der Vereinigten Staaten Europas oder kommt es zu einer langsamen Schwächung der Europäischen Union und der politischen Fähigkeit einzelner Staaten, ihre eigene Wirtschaft zu führen. Dies ist eine schlechte Variante, die aber nicht ausgeschlossen werden kann.

RIA Novosti: Wie kann sich jede dieser Varianten auf Russland auswirken?

Rahr: Für Russland ist es in erster Linie wichtig, dass die EU-Wirtschaft nicht zusammenbricht, dass sie sich erfolgreich entwickelt, weil die russischen globalwirtschaftlichen Interessen eng an die EU gebunden sind.

Die Europäische Union ist der wichtigste Absatzmarkt für russische Energieträger. Kauft die EU Öl und Gas nicht mehr in dem Umfang, in dem Russland diese verkaufen will, so wird der russische Haushalt, wie ich denke, katastrophal wenig bekommen und ebenfalls leiden.

Es ist eine große Frage, inwieweit es Russland gelingt, seine Wirtschaft innerhalb dieses Jahres schnell zu modernisieren. Deshalb müsste es für die Entwicklung der Stabilität innerhalb der Eurozone sorgen.

RIA Novosti: Wie könnte Russland das machen?

Rahr: Ich glaube, in erster Linie auf dem Wege einer Festigung der Beziehungen. Bei der Vertiefung seines Kurses auf Modernisierung könnte Russland seinen Markt für westliche Technologien öffnen.

Warum nicht? Warum muss es alles in Russland produzieren, umso mehr, als Russland vieles nicht mehr produzieren kann? Es wäre besser, dies im Westen zu kaufen, solange das Geld da ist, westliches Know-how zu erwerben und sich für westliche Investitionen in Russland zu öffnen.

Russland ist ein guter Absatzmarkt für die EU, weil es relativ günstige Arbeitskräfte hat. Russland könnte sogar menschliches Kapital - hochqualifizierte Europäer - heranziehen, den Braindrain aus Russland in den Westen aufhalten sowie westliche Unternehmer, Anwälte und Experten für die Modernisierung der russischen Wirtschaft anwerben.

Ich denke, Russland müsste weiter an der Schaffung einer gemeinsamen Wirtschaftszone, einer Freihandelszone mit der Europäischen Union arbeiten. Der erste Schritt wurde mit dem Beitritt Russlands zur Welthandelsorganisation getan, dies ist aber nur ein erster Schritt, der nun konkretisiert werden muss.

Wenn ein Europa geschaffen wird, in dem der Euro dennoch gedeihen und in dem Stabilität herrschen wird, so könnte Russland mit einem solchen Europa ein völlig neues Spiel beginnen. Ich glaube, dass eine solche Situation 2012 endlich entstehen kann.

In den letzten 15 Jahren wollte die EU mit Russland nur in der Sprache der westlichen Werte sprechen: Russland müsse diese akzeptieren und ein demokratisches Land mit einer liberalen Wirtschaft werden, dann könnte die EU eine gewisse Partnerschaft mit Russland herstellen. Russland war dazu nicht bereit, und die Europäer waren nicht abgeneigt, Russland zu isolieren und es nur als ihr Ressourcenanhängsel anzusehen.

Nun wird sich die Situation nach meiner Ansicht nach ändern. Das russische Geld wird attraktiv, Russland könnte in die westliche Wirtschaft investieren, und die EU wird nicht „nein“ sagen. Eine Erweiterung des russischen Marktes in Richtung Europa wird zu einem äußerst wichtigen Schritt für das Überleben Westeuropas.

RIA Novosti: Heißt das, dass die Krise der Eurozone die EU zu einer Milderung ihrer Position gegenüber Russland bewegen kann?

Rahr: Eine gewisse Milderung ist zu spüren, jedenfalls bei Wirtschafts- und Finanzinstituten innerhalb der EU. Indessen beginnt Russland, zusammen mit Kasachstan eine Art gemeinsamen Markt herzustellen, was es bisher nicht gab. Jetzt entsteht eine Eurasische Union, der keine Dominanz Russlands zu Grunde liegt. Dies ist etwas Neues. Vielleicht werden wir Zeugen der Entstehung einer neuen Ost-EU, die die EU im Westen einholen und womöglich auch überholen wird.

vendredi, 10 février 2012

Chypre, tête de pont russe en méditerranée

L'histoire d'amour entre Chypre et la Russie pourrait sembler suspecte à certains bien-pensants européistes sinon internationalistes.

Chypre, tête de pont russe en méditerranée

Les présidents chypriote et russe, Dimitris Christofias et Dmitry Medvedev, en 2010. / Petros Karadjias/AP/SIPA

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Illustration des relations russo-chypriotes: un cargo russe chargé d'armes transite par Chypre, qui le laisse filer en Syrie. Entre intérêts stratégiques de la grande Russie et nécessité économique pour la petite Chypre, les deux pays entretiennent des rapports ambigus et légalement douteux.

Le 10 janvier 2012, le cargo russe MV Chariot chargé de 35 à 60 tonnes de munitions type AK-47 en partance pour la Syrie était interpellé à Chypre, dans le port de Limassol.

Game over pour le convoyeur d’armes ? Pas tout à fait. Quelques heures plus tard, et malgré l’embargo sur les armes décidé par l’Union européenne contre le régime d'Hafez al-Assad, le gouvernement chypriote l’a laissé filer. Et le navire et ses kalachnikovs sont arrivés finalement à bon port, celui de Tartus, en Syrie.

Cette surprenante mansuétude chypriote est-elle innocente? Les liens avec la Russie sont étroits et la petite île a beaucoup à gagner du soutien russe.

  • Qu’ils soient économiques: Vladimir Poutine a promis à l’île un prêt de 2.5 milliards d’euros (dont une partie a déjà été versée), pour affronter la crise. Un chèque dont le montant équivaut à 10% du PIB de Chypre…
  • Ou politiques: la Russie défend par tradition les intérêts de Chypre au Conseil de sécurité de l’ONU, notamment sur la question de la RTCN (la "République turque de Chypre du Nord", Etat autoproclamé par Ankara après l'invasion turque de 1974, Ndlr). RTCN que Moscou ne reconnait pas. Alors le moment est mal choisi pour froisser le Kremlin.

"Limassolgrad"

Au-delà du jeu diplomatique, l’entente russo-chypriote saute aux yeux sur l’île d’Aphrodite. A Chypre, 35.000 à 40.000 habitants sont russophones. La destination plaît aux touristes russes, ils ont été 56.400 en 2011, selon le service russe des statistiques des agences de voyage.

C’est à Limassol (Sud), deuxième ville du pays, importante pour son port, que l’on peut mesurer l’emprise de la diaspora. A tel point que la ville est baptisée "Limassolgrad". Restaurants, menus, enseignes de boutiques, tout est traduit en russe. Ιl y a un journal russe, une chaine de télé, une autre de radio, et deux écoles.

Historiquement, Chypre a connu plusieurs vagues d’immigration russe. L’une d’elles à la suite de la Révolution soviétique, dans les années 20, lorsque sont arrivés les Russes travaillant dans les mines d’amiante. L’autre, beaucoup plus récente, est celle des "Pontiques", des Russes d’origine grecque venus s’installer à Chypre après la chute de l’URSS. Aujourd’hui, le visage de la diaspora a changé. Armateurs, promoteurs immobiliers, entrepreneurs, ce sont désormais ces "nouveaux Russes" qui viennent investir sur l’île.

Ils sont attirés par un taux d’imposition bas (10% pour les entreprises chypriotes) et la facilité du business. Un quart des dépôts bancaires à Chypre sont d’origine russe, tout comme le tiers des investissements étrangers. Comme hier les Libanais, ces russes multiplient les sociétés écran et compagnies off-shore.

Ιls débarquent avec des valises pleines. Ils placent leurs fortunes dans les banques ou l’immobilier. La plupart viennent à Chypre pour laver cet argent"

témoigne Irène Efstathiou, franco-russe mariée à un chypriote et membre de la communauté russe à Chypre.

"Le mouton rouge de l’Europe"

Tous ne s’y installent pas. Chypre, Etat-membre de l’UE depuis 2004, demeure une étape, un trait d’union méditerranéen utile à la Russie pour étendre certains commerces plus ou moins avouables. En particulier celui des armes, vers les pays du Moyen-Orient (Syrie, Liban, Iran et Irak) mais aussi, vraissemblablement, vers la Chine et l’Inde.

Et la Russie peut compter sur un allié de marque: le président chypriote, Demetris Christofias, russophone (il a étudié en Russie soviétique) et ex-dirigeant du parti communiste Akel. En 2008, au détour d’un voyage à Moscou, Christofias ne s’est-il pas vanté d’être "le mouton rouge de l’Europe" ?

jeudi, 09 février 2012

Russie: rapport de force

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Russie: rapport de force

par Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Moscou et la Russie toute entière ont encore connu une grande journée de manifestations le samedi 4 février 2012. Il était intéressant d’observer ces manifestations et de les comparer aux manifestations de décembre 2011. Une première grande manifestation de l’opposition avait eu lien le 10 décembre 2011 sur la place Bolotnaya à Moscou, regroupant entre 35 et 45.000 personnes. Beaucoup de manifestants contestaient les résultats des dernières élections législatives, mais le meeting s’était rapidement transformé en un meeting anti-Poutine.

Le succès de cette première manifestation a incité un certain nombre de personnalités de l’opposition politique, de leaders de mouvements et d’associations mais également de membres de la société civile (blogueurs, journalistes) à créer un mouvement protestataire de fond avec deux revendications principales: annuler les élections législatives et surtout exiger le départ du premier ministre et candidat à l’élection présidentielle, Vladimir Poutine. 

Dans cet élan, le 24 décembre, une seconde grande journée de contestation a été organisée à Moscou et dans toute la Russie afin de maintenir la pression et d’annoncer un grand mouvement de protestation durant le mois de février, destiné à faire vaciller le pouvoir de Russie Unie, et à forcer les autorités à tenir compte des revendications des manifestants.

Cette seconde grande journée  de mobilisation n’aura été finalement un succès qu’à Moscou, car le 24 décembre, en province et même à Saint-Pétersbourg, la mobilisation aura été bien plus faible que le 10 décembre. Mais à Moscou, la manifestation qui a eu lieu sur l’avenue Sakharov a réuni sans doute près de 50.000 personnes, soit plus que lors de la manifestation du 10 décembre. 

Encouragés par ce succès Moscovite, les organisateurs prévoyaient déjà l’Armageddon pour la rentrée 2012. Ceux-ci avaient réservé les emplacements du 10 et du 24 décembre pour la manifestation du 04 février. Le charismatique blogueur nationaliste-libéral Alexey Navalny, une des figures de ce mouvement de contestation, avait annoncé la couleur en affirmant avant le rassemblement du 4 février 2012: "La prochaine fois, nous allons faire descendre un million de personnes dans les rues de Moscou".

Pourtant la réalité des manifestations de samedi dernier a été toute autre, puisque ce sont moins de 260.000 manifestants qui ont choisi de politiser activement leur samedi 4 février dans le pays, à travers une centaine d’événements. Cette journée du 4 février semble bien marquer le début de la campagne électorale pour les présidentielles.

Contrairement à certains grands titres de la presse Française, la province n’a pas manifesté contre Poutine mais plutôt pour Poutine. Faisons un tour d’horizon des rapports de force à travers le pays, pendant ces manifestations du 4 février:

A Koursk, 5.000 personnes ont défilé pour Poutine contre 7.000 à Briansk 7et 3.000 a Novgorod. Dans ces trois ville l’opposition n’a pas pu rassembler plus d’une 50aine de personnes. A Voronej, 12.000 manifestants ont soutenu le pouvoir, l’opposition a rassemblé 1.000 personnes. A Tambov, 500 pour et 300 contre. A Nijni-Novgorod, 1.000 personnes ont réclamé des élections honnêtes. Vers la Volga, à Oulianovsk 5.000 personnes ont soutenu le premier ministre, l’opposition à elle rassemblé prés de 300 personnes. A Penza, le meeting pro-Poutine a rassemblé 3.000 personnes contre 300 pour l’opposition. A Saransk, 7.000 pro-Poutine ont défilé. Dans le centre du pays, A Kazan seuls 300 militants de l’opposition ont défilé. A Oufa en Bachkirie, un meeting de soutien à Vladimir Poutine a attiré environ 5.500 personnes, contre 800 pour celui de l’opposition. Dans l’Oural, à Iekaterinbourg: les pro-Poutine ont initié le mouvement un peu plus tôt puisque le 28 janvier de 6 à 7.000 manifestants avaient manifesté leur soutien à Vladimir Poutine. Les opposants à Vladimir Poutine ont eux rassemblé ce samedi 4 février près de 3.000 personnes dans la même ville. A Tcheliabinsk, 4.000 personnes ont défilé en soutien du pouvoir, contre 800 pour l’opposition. A Kourgan, seuls 4.000 pro-Poutine ont défilé alors qu’à Perm l’opposition a rassemblé 2.000 manifestants.

En Sibérie, à Novossibirsk, l’opposition a rassemblé 1.500 personnes contre 3.000 le 10 décembre. A Kemerovo le meeting de soutien au pouvoir a rassemblé 1.000 personnes contre 300 pour le meeting d’opposition. A Omsk environ 6.000 personnes ont participé à une manifestation de soutien à Vladimir Poutine, alors que l’opposition a mobilisé 2.000 personnes. A Irkoutsk, l’opposition a rassemblé entre 300 et 400 personnes. A Kyzyl ce sont prés de 1.500 personnes qui se sont rassemblées en soutien du premier ministre. A Krasnoïarsk, 4.000 militants pro- Poutine ont manifesté contre 700 pour l’opposition.

Le sud s’est faiblement mobilisé, à Krasnodar, 500 personnes ont défilé pour des élections honnêtes, 800 à Samara, 300 à Saratov et 1.000 à Rostov. Rostov ou prés de 4.000 partisans pro Poutine ont également défilé. A Astrakhan 4.000 manifestants ont soutenu le premier ministre, et 150 l’opposition. Enfin dans le Caucase, seulement 500 personnes sont descendues dans la rue, le plus gros meeting étant celui de soutien au premier ministre en Karachevo-Cherkessie, qui a réuni près de 350 participants.

En Extrême-Orient, 3.500 personnes ont défilé à Petropavlovsk Kamtchatka en soutien de Vladimir Poutine, l’opposition n’ayant réuni que 200 personnes. L’opposition a également réuni 300 personnes à Khabarovsk. 50 à Magadan et 200 à Vladivostok, alors que 600 supporters du premier ministre ont manifesté à Birobidjan. Enfin 1.500 personnes ont manifesté en soutien du premier ministre en république de Komi, et plus d’un millier à Narïan-Mar la capitale du district autonome Nénet. A Blagoveschensk, 1.000 manifestants ont apporté leur soutien à Vladimir Poutine, alors que l’opposition réunissait environ 150 personnes.

Les meetings d’oppositions étaient du reste souvent organisés par le parti communiste, le parti libéral-démocrate de Vladimir Jirinovski ou le parti d’opposition libéral Iabloko.

(Sources: Ridus, Kommersant, Ria-Novosti et Kommersant).

Mais la grande question concernait la nature et l’importance de la mobilisation à Moscou et Saint-Pétersbourg. A Saint-Pétersbourg, la manifestation d’opposition n’a réuni que 3.000 personnes contre 4.000 le 24 décembre dernier, et 10.000 le 10 décembre. A Moscou sur la place Bolotnaya, là ou la manifestation du 10 décembre avait eu lieu, ce sont 50 à 60.000 personnes qui se sont rassemblées, soit sensiblement le même nombre que le 10 décembre dernier, ce qui laisse penser que l’opposition contestataire a fait le plein dans la capitale. Sur l’avenue Sakharov, la seconde manifestation n’a attiré que 150 personnes, sur les  30.000 qui étaient attendues. Par contre un meeting de soutien à Vladimir Poutine a réuni plus de 100.000 personnes sur le mont de la victoire (voir photos ici et un film la à partir de 1:10). Cette manifestation se voulait une manifestation conservatrice, pour un pouvoir fort et sur le thème: "nous avons quelque chose à perdre". Les différents orateurs et organisateurs du meeting (Serguey Kourganian, Maksim Shevshenko, Nikolaï Starikov, Tatyana Tarassova, Alexandre Douguine, Michael Leontiev...) ont insisté sur la nécessité pour la Russie de se préserver de la peste orange, tout en appelant à des élections honnêtes.

Quelles conclusions peut-on tirer de cette journée de manifestation?

1/ Tout d’abord que l’opposition contestataire qui défile depuis le 04 décembre ne peut plus désormais prétendre représenter la voix du peuple puisque de nombreux rassemblements populaires ont eu lieu dans de nombreuses villes du pays, en faveur d’un Vladimir Poutine qui vient tout juste de rentrer en campagne présidentielle.

2/ En l’espace d’une semaine, le front contestataire s’est totalement fissuré. Non seulement il n’a  plus le monopole de la rue, mais il est désormais évident que le pays réel s’est réveillé et va faire entendre sa voix. Les partis politiques sont mobilisés pour la campagne présidentielle.

3/ Le front d’opposition contestataire qui a rassemblé tant des mouvements libéraux, nationalistes, d’ultra-gauche, anarchistes, tiers-mondistes, monarchistes que des membres de la société civile n’a pas créé de mouvement unifié. Sans programme et sans candidat, ce  front né pendant les manifestations de décembre 2011 semble être amené a disparaître à très court terme, surtout lorsque certains des leaders politiques (notamment extrémistes de gauche) appellent publiquement a une révolution orange en Russie, ce que la très grande majorité des russes ne souhaite pas.

4/ Les manifestants anti-Poutine se seraient sans doute bien passés de l’encombrant soutien du terroriste Dokou Oumarov, qui a appelé a une trêve des attentats en Russie contre les civils russes, car ceux-ci manifestent contre Vladimir Poutine.

5/ La société civile russe tant décriée a montré sa capacité à se mobiliser et à défiler sans incidents. Pour autant, on est loin de la mobilisation incroyable qui a accompagné la ceinture de la vierge en décembre dernier, et qui a mobilisé 3 millions de russes à travers tout le pays.

6/ Mention spéciale a l'agence AP qui a réussi a comptabiliser 20.000 manifestants a la manifestation pro-Poutine, et enfin au Parisien qui illustre la manifestation d'opposition avec des photos de la manifestation pro-Poutine, ce qui a valu au journal une pleine page dans la presse russe :)

 

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

mercredi, 08 février 2012

Lavrov psychanalyse le bloc BAO: Syrie, ONU, vetos, “hystérie”…

Au vu de la réaction hystérique des chancelleries suite au veto russe et chinois, le Bloc Américaniste et Occidentaliste (BAO) est proche du nervous breakdown.

Lavrov psychanalyse le bloc BAO: Syrie, ONU, vetos, “hystérie”…

Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Le flegmatique et inflexible ministre russe des affaires étrangères Sergei Lavrov a du tout de même laisser percer son incrédulité, en qualifiant assez justement d’“hystériques” (en plus d'être “indécentes”) les réactions occidentales, du bloc BAO, après le double veto chinois et russe au Conseil de Sécurité de l’ONU sur la question syrienne. Le mot est bien choisi dans la mesure où il renvoie au vocabulaire de la psychiatrie, car c’est évidemment à ce niveau qu'évolue aujourd’hui la pensées lobotomisée, et par conséquent pavlovienne réduite aux acquêts d’une diplomatie compulsive, des susdites diplomaties du bloc. On y trouve pêle-mêle l’élégance suffisante du Quai, l’élégance flegmatique du Foreign Office et l’élégance arrogante du département d’Etat, pour une fois réunies dans un même réflexe, face à l’échec d’un arrangement du type “No-Fly-Zone” (en Syrie), sorte de vol au-dessus d’un nid de coucous (dito, le film)…

L’agence Novosti rapporte, selon sa concision habituelle, le commentaire du ministre Lavrov.

«Les commentaires hystériques qui fusent suite au véto russo-chinois contre la résolution du Conseil de sécurité sur la Syrie visent à masquer la vraie nature des événements en cours dans le pays, a déclaré lundi aux journalistes le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. “Il me semble qu'à l'aide de ces déclarations hystériques, on essaie surtout de cacher l'essentiel des événements qui ont eu lieu et sont actuellement en cours. Et l'essentiel, c'est qu'en Syrie, il y a plusieurs sources de violence”, a insisté M.Lavrov au terme de négociations avec son homologue bahreïni.

»“Selon le proverbe, celui qui est en colère a rarement raison”, a ajouté M. Lavrov.»

…Ou bien, certes, autres phrases proverbiales, “tout ce qui est excessif est dérisoire” (ou “tout ce qui est excessif est insignifiant”), ou “tout ce qui est exagéré” est insignifiant/dérisoire, etc. Mais nous sommes en vérité bien loin, bien au-delà du domaine proverbial et de la citation. Les exclamations américanistes-occidentalistes, – l’ambassadeur US à l’ONU “dégoûtée”, le “c’est une mascarade” d’Hillary Clinton ou le “c’est un scandale” d’Alain Juppé, – témoignent plus de l’état de leurs psychologies (ne parlons pas d'esprits) que de la vérité d’une situation, à l’ONU ou en Syrie. Inutile d’épiloguer sur cette situation du point de vue politique et diplomatique, laquelle évolue comme une duplication ébouriffante et effectivement pathologique dans les esprits américanistes-occidentalistes de la situation libyenne (même “hystérie” au vu des massacres de Kadhafi, pour aboutir à la situation actuelle, Kadhafi liquidé, désordre institutionnalisé en Libye, massacres originels devenus incertains et sans aucune assurance de la culpabilité de quiconque). (Sur ce point de la situation, l’article de Pépé Escobar du 4 février 2012 fait l’affaire.)

Nous sommes bien au-delà de la machination et de la manœuvre, puisque tout le monde sait parfaitement ce que chacun cherche dans cette aventure et qu’il est question d’observer les attitudes en fonction de cela ; la machination et la manœuvre existent évidemment, et nul n’est dupe à cet égard, et nul n’en ignore rien, et par conséquent cet aspect-là des choses est réglé. Beaucoup plus importantes, la couleur des réactions du bloc BAO, l’humeur effectivement “hystérique” qu’on ressent à partir de toutes les chancelleries des pays du bloc BAO après les avoir constatées autour de la table ronde du Conseil de Sécurité. Le docteur Lavrov n’est certes pas allé assez loin dans son diagnostic.

On se trouve devant une pure réaction d’une psychologie commune et également malade. Il s’agit de forcer les évènements à avoir le sens et la vertu dont le discours virtualiste du bloc BAO veut absolument les parer, – parce que le bloc croit effectivement à ce sens et à cette vertu, et qu’il y croit tellement fort qu’il est prêt à employer les bombes et les avions qui vont bien (plutôt des Rafale que l’Inde préfère, que des JSF que personne n’a jamais vus) pour forcer les évènements à s’y conformer. Il n’est pas, il n’est plus question de domination de l’un sur l’autre, de pression hégémoniques à l’intérieur du bloc, etc. Tous sont égaux et unis et jamais sans doute les avant-garde révolutionnaires que sont les diplomaties des pays du bloc BAO n’ont été aussi égales dans l’exécution des consignes du Système. Ce n’est plus Washington qui mène la danse, ni l’OTAN, ni les Anglo-Saxons, mais bien un unisson général des réactions effectivement “hystériques”. A cet égard, la véritable haine (le mot est d’emploi nécessaire ici) qui a éclaté contre Russes et Chinois samedi à l’ONU, le temps de l'une ou l'autre réplique annonciatrice d'une sorte de nervous breakdown, est la haine du fou contre celui qui lui dénie l’accès à l’univers que son esprit enfiévré dessine pour la satisfaction, qui frôle le besoin extatique, de ses pulsions moralisantes .

Tout cela ne crée pas une politique, ni des armées libératrices, ni les moyens d’intervenir en toute impunité, certes. Dans la vérité des situations, le bloc BAO, avec ses discours enfiévrés et ses bataillons de commentateurs complaisants (la presse-Système n’est pas en reste d’hystérie à cet égard), est bien loin, et même de plus en plus loin de pouvoir répéter, avec la même impunité énervée et agressive, la catastrophe libyenne en Syrie. De ce côté, la situation est “ouverte”. Ce qui est impressionnant, effectivement, c’est la pathologie de la psychologie qu’a révélée la séquence du vote de l’ONU. Elle nous indique que les créatures du Système que sont les directions politiques des pays du bloc BAO, et particulièrement les diplomaties habituées à la sophistication de la pensée et du langage, ne sont effectivement pas loin du nervous breakdown. Ce ne sont pas les vetos russe et chinois qui sont les vrais responsables, mais bien la main de fer du Système qui les oblige à poursuivre leur narrative jusqu’au bout, malgré les heurts de plus en plus violents, de plus en plus déstabilisants, de plus en plus déstructurants, avec la réalité des choses et la vérité des situations.

samedi, 04 février 2012

Vizepremier Rogosin: Patrioten in Machtstrukturen integrieren! – „Russische Antwort an Putin“

Vizepremier Rogosin:

Patrioten in Machtstrukturen integrieren!

„Russische Antwort an Putin“

Vizepremier Russlands Dmitri Rogosin

Für eine „Integration der patriotischen Bewegung Russlands in die Machtstrukturen“ hat Vizepremier Dmitri Rogosin in einem am Mittwoch in der „Iswestija“ veröffentlichten Beitrag plädiert, der dem jüngsten programmatischen Artikel von Premier und Präsidentschaftskandidat Wladimir Putin zur Nationalitätenpolitik gewidmet ist.

In seinem mit „Russische Antwort an Wladimir Putin“ betitelten Text bezeichnet Rogosin den Artikel von Putin als einen „kühnen und überraschenden Schritt“, mit dem sich der Premier für die Russen als „das staatsprägende Volk“ einsetze, während es für die russischen Behörden sonst üblich sei, gegenüber den Bedürfnissen des russischen Volkes Gleichgültigkeit zu demonstrieren.

„In für das Vaterland kritischen Zeiten appelliert die oberste Macht in Russland stets an das russische Volk als den wichtigsten Vorposten der Staatlichkeit von Russland“, betont Rogosin.

„Ich bin erst vor kurzem nach einer vierjährigen diplomatischen Arbeit im Uno-Hauptquartier zurückgekommen, und das Gefühl der Sorge um die Welt ist noch frisch“, heißt es im Beitrag.

„Die US-Politiker machen kein Hehl aus ihren hegemonistischen Plänen. Eine neue Umverteilung und der Kampf um die Ressourcen haben begonnen. Regimes, die dem Westen nicht passen, werden durch bewaffnete Intervention gestürzt. Infolge der neuen Völkerwanderung wird die europäische christliche Zivilisation, die am tiefsten Punkt ihres Verfalls in der gesamten Geschichte angelangt ist, von Migrationswellen aus Ländern der dritten Welt überflutet.“

„Ein schwaches Russland wird zum nächsten Opfer einer Welt, die schnell den Verstand verliert. Diese Welt respektiert nur Stärke… und zwar die echte grobe, bewaffnete physische Stärke. Derjenige, der diese besitzt, bleibt heil. Derjenige, der sein Potenzial in diesem harten Kampf verlieren sollte, wird zunächst zynisch erpresst und danach in den Straßengraben weggefegt, vergewaltigt und ausgeraubt.“

„Unter diesen Bedingungen müssen alle Kräfte auf die Festigung der nationalen Eintracht, die von unseren Feinden untergraben wird gerichtet, und zur Wiederherstellung der wirtschaftlichen und der militärischen Macht Russlands, zur Entwicklung des Verteidigungskomplexes, zur Überwindung der Probleme der Armee und Flotte sowie zur Wiederbelebung der Grundlagenforschung und der angewandten Wissenschaft mobilisiert werden“, betont der Autor.

Die heutige russische Gesellschaft „stöhnt unter dem Druck der geizigen und flegelhaften russischen Bürokratie, die für ihre Verhöhnung des Volkes und des Rechts längst exemplarisch ausgepeitscht werden müsste. Diejenigen aber, die heute das politische Boot zum Kentern bringen wollen, zielen nicht auf die Bürokratie ab. Sie zielen auf Putin. Wissen Sie warum? Weil Putin heute das Symbol einer von Washington unabhängigen Politik und der einzige europäische Spitzenpolitiker ist, der noch nicht vom amerikanischen Hegemonismus überrollt wurde“.

„Für die nächste Perspektive hat Westeuropa seine Chance verloren, sein souveränes politisches Gesicht zu wahren. Selbst die provokatorischen US-Projekte, die die europäische Sicherheit schwächen, wie der europäische Raketenschild, werden nahezu widerstandslos durch die Brüsseler Büros durchgepeitscht. Diejenigen, die dagegen etwas einzuwenden versuchten (Berlusconi und Chirac), werden unter dem Vorwand von Alltagsskandalen in beispielloser Weise verfolgt“, betont Rogosin.

„Eine Niederlage von Putin würde viele glücklich machen. Etwa Madame Albright, die davon träumt, Sibiriens Reichtümer zu verwalten. Auch Madame Clinton wäre entzückt“, schreibt der Vizepremier. „Für die Bürger Russlands würde aber eine Niederlage Putins einen Verlust der Unabhängigkeit unseres Landes und eine Niederlage aller darstellen, die auf Russland hoffen.“

„Vor diesem besorgniserregenden Hintergrund hat der Regierungsvorsitzende Russlands als erster einheimischer Staatspolitiker das russische Volk und die russische Kultur zu einem ‚Kernstück’ erklärt, ‚das die einmalige polyethnische russische Zivilisation zusammenhält’. Die Entwicklung dieser Zivilisation ist laut Putin nur möglich, wenn die russische Kulturdominanz aufrechterhalten wird.“

„Mit seinem Artikel hat Putin nicht einen Schlusspunkt gesetzt und das Thema der ethnischen Beziehungen geschlossen“, führt Rogosin weiter aus. „Im Gegenteil: Er hat die Möglichkeit für eine umfassende Behandlung der ‚Russischen Frage’ auf einem hohen intellektuellen Niveau eröffnet… Von jetzt an gilt es nicht als ketzerisch oder unanständig, von den Rechten und den Problemen der Russen zu sprechen.“

„Nun kann Putin damit rechnen, dass er bei seinen Aktivitäten in Bezug auf die nationale Frage eine breite politische und organisatorische Unterstützung des Aktivs der… nationalpatriotischen Bewegung Russlands hat. Sein Artikel ist ein Beweis dafür, das wir recht hatten: Die patriotische Bewegung Russlands muss in die Macht integriert werden und lernen, den komplizierten Organismus des russischen Staates zu verwalten.“

„Das russische Volk ist heute das größte geteilte Volk Europas. In vielen Ländern, in denen unsere Landsleute leben, werden sie weiterhin nach dem ethnischen und sprachlichen Merkmal diskriminiert. Gleichzeitig belegen die Russen die Spitzenplätze der globalen Ratings, was Sterblichkeit, Alkoholismus, Rauschgiftsucht und moralische Gebrechen anbelangt. Der ethnische Verfall muss gestoppt werden, die Russen müssen zur nationalen Wiedervereinigung inspiriert werden. Nur in die Machtstrukturen integrierte Patrioten, die das Problem spüren und dieses leidenschaftlich bewältigen wollen, können diese Aufgabe meistern.“

„Auf der Tribüne der Kundgebungen auf dem Bolotnaja-Platz und auf dem Sacharow-Prospekt haben unter anderem Menschen gestanden, die in ihrem Kreis nicht nur die Diskussionen über die russischen nationalen Probleme, sondern auch selbst die Erwähnung des Wortes ‚Russe’  unterbinden. Selbst ethnische Russen wie Ryschkow, Kasjanow und Mitrochin erklären den russischen nationalen Patriotismus (in ihrer Terminologie heißt es „Nationalismus“) zu einer Bedrohung Russlands.“

„Können denn die russischen Patrioten in einem Gespann mit denen sein, die unsere Heimat und das russische Volk hassen und verachten?“, fragt Rogosin.

„Unter meiner Teilnahme wird heute die Freiwilligenbewegung der Gesamtrussischen Volksfront (DON) zur Unterstützung der Armee, der Flotte und  der Verteidigungsindustrie gegründet“, teilt er mit. „Dies ist eine nationalpatriotische, rechte Alternative zum Chaos der Straßenkundgebungen, die unser Land in neue wirre Zeiten stoßen können, dies ist die nationale Selbstverteidigung gegen die Versuche einer äußeren Verwaltung Russlands.“

„Ein Kongress unserer Organisation findet am 26. Februar in Moskau statt, und ich lade all diejenigen ein, für die Freiheit und Unabhängigkeit Russlands nicht leere Worte auf selbstgemachten Plakaten, sondern tagtägliche Arbeit sind. Das gilt in erster Linie für Vertreter der volkspatriotischen Kräfte, für die zivilen Aktivisten verschiedener Art und natürlich für Vertreter der Verteidigungsbranche.“

Abschließend heißt es im Text: „Wir versammeln uns nicht, um gegen die politischen Gegner anzukämpfen und deren Kundgebungen auseinander zu treiben, sondern um im Interesse Russlands zu arbeiten – für einen friedlichen Himmel über den Köpfen unserer Kinder und für die nationale Idee Russland… Es lebe Russland!“

mercredi, 01 février 2012

Alain Soral sur Russian TV

 

Alain Soral sur Russian TV

dimanche, 29 janvier 2012

CONFRONTATION BETWEEN MILITARY BLOCS: The Eurasian "Triple Alliance." The Strategic Importance of Iran for Russia and China

CONFRONTATION BETWEEN MILITARY BLOCS: The Eurasian "Triple Alliance." The Strategic Importance of Iran for Russia and China

 

Despite areas of difference and rivalries between Moscow and Tehran, ties between the two countries, based on common interests, have developed significantly.

Both Russia and Iran are both major energy exporters, they have deeply seated interests in the South Caucasus. They are both firmly opposed to NATO's missile shield, with a view to preventing the U.S. and E.U. from controlling the energy corridors around the Caspian Sea Basin.

Moscow and Tehran's bilateral ties are also part of a broader and overlapping alliance involving Armenia, Tajikistan, Belarus, Syria, and Venezuela. Yet, above all things, both republics are also two of Washington’s main geo-strategic targets.

The Eurasian Triple Alliance: The Strategic Importance of Iran for Russia and China 

China, the Russian Federation, and Iran are widely considered to be allies and partners. Together the Russian Federation, the People's Republic of China, and the Islamic Republic of Iran form a strategic barrier directed against U.S. expansionism. The three countries form a "triple alliance," which constitutes the core of a Eurasian coalition directed against U.S. encroachment into Eurasia and its quest for global hegemony.

While China confronts U.S. encroachment in East Asia and the Pacific, Iran and Russia respectively confront the U.S. led coalition in Southwest Asia and Eastern Europe. All three countries are threatened in Central Asia and are wary of the U.S. and NATO military presence in Afghanistan.

Iran can be characterized as a geo-strategic pivot. The geo-political equation in Eurasia very much hinges on the structure of Iran's political alliances. Were Iran to become an ally of the United States, this would seriously hamper or even destabilize Russia and China. This also pertains to Iran's ethno-cultural, linguistic, economic, religious, and geo-political links to the Caucasus and Central Asia.

Moreover, were the structure of political alliances to shift in favour of the U.S., Iran could also become the greatest conduit for U.S. influence and expansion in the Caucasus and Central Asia. This has to do with the fact that Iran is the gateway to Russia's soft southern underbelly (or "Near Abroad") in the Caucasus and Central Asia.

In such a scenario, Russia as an energy corridor would be weakened as Washington would "unlock" Iran's potential as a primary energy corridor for the Caspian Sea Basin, implying de facto U.S. geopolitical control over Iranian pipeline routes. In this regard, part of Russia's success as an energy transit route has been due to U.S. efforts to weaken Iran by preventing energy from transiting through Iranian territory.

If Iran were to "change camps" and enter the U.S. sphere of influence, China's economy and national security would also be held hostage on two counts. Chinese energy security would be threatened directly because Iranian energy reserves would no longer be secure and would be subject to U.S. geo-political interests. Additionally, Central Asia could also re-orient its orbit should Washington open a direct and enforced conduit from the open seas via Iran. 

Thus, both Russia and China want a strategic alliance with Iran as a means of screening them from the geo-political encroachment of the United States. “Fortress Eurasia” would be left exposed without Iran. This is why neither Russia nor China could ever accept a war against Iran. Should Washington transform Iran into a client then Russia and China would be under threat.

Misreading the Support of China and Russia for U.N. Security Council Sanctions

There is a major misreading of past Russian and Chinese support of U.N. sanctions against Iran. Even though Beijing and Moscow allowed U.N. Security Council sanctions to be passed against their Iranian ally, they did it for strategic reasons, namely with a view to keeping Iran out of Washington's orbit.

In reality, the United States would much rather co-opt Tehran as a satellite or junior partner than take the unnecessary risk and gamble of an all-out war with the Iranians. What Russian and Chinese support for past sanctions did was to allow for the development of a wider rift between Tehran and Washington. In this regard, realpolitik is at work. As American-Iranian tensions broaden, Iranian relations with Russia and China become closer and Iran becomes more and more entrenched in its relationship with Moscow and Beijing.

Russia and China, however, would never support crippling sanctions or any form of economic embargo that would threaten Iranian national security. This is why both China and Russia have refused to be coerced by Washington into joining its new 2012 unilateral sanctions. The Russians have also warned the European Union to stop being Washington's pawns, because they are hurting themselves by playing along with the schemes of the United States. In this regard Russia commented on the impractical and virtually unworkable E.U. plans for an oil embargo against Iran. Tehran has also made similar warnings and has dismissed the E.U. oil embargo as a psychological tactic that is bound to fail.

 
Left photo: President Mahmoud Ahmadinejad of Iran and President Dmitry A. Medvedev of Russia during a bilateral meeting in Dushabe, Tajikistan.
The bilateral Iranian-Russian meeting was held on the sidelines of a Shanghai Cooperation Organization summit on August 28, 2008.
Right photo: Iranian Foreign Minister Ali Akbar Salehi and Russian Foreign Minister Sergey V. Lavrov together in Moscow discussing Russia’s step-by-step nuclear proposal.


Russo-Iranian Security Cooperation and Strategic Coordination

In August 2011, the head of the Supreme National Security Council of Iran, Secretary-General Saaed (Said) Jalili, and the head of the National Security Council of the Russian Federation, Secretary Nikolai Platonovich Patrushev met in Tehran to discuss the Iranian nuclear energy program as well as bilateral cooperation. Russia wanted to help Iran rebuff the new wave of accusations by Washington directed against Iran. Soon after Patrushev and his Russian team arrived in Tehran, the Iranian Foreign Minister, Ali Akbar Salehi, flew to Moscow. 

Both Jalili and Patrushev met again in September 2011, but this time in Russia. Jalili went to Moscow first and then crossed the Urals to the Russian city of Yekaterinburg.

The Iran-Russia Yekaterinburg meeting took place on the sidelines of an international security summit. Moreover, at this venue, it was announced that the highest bodies of national security in Moscow and Tehran would henceforth coordinate by holding regular meetings. A protocol between the two countries was was signed at Yekaterinburg. 

During this important gathering, both Jalili and Patrushev held meetings with their Chinese counterpart, Meng Jianzhu. As a result of these meetings, a similar process of bilateral consultation between the national security councils of Iran and China was established. Moreover, the parties also discussed the formation of a supranational security council within the Shanghai Cooperation Council to confront threats directed against Beijing, Tehran, Moscow and their Eurasian allies. 

Also in September 2011, Dmitry Rogozin, the Russian envoy to NATO, announced that he would be visiting Tehran in the near future to discuss the NATO missile shield project, which both the Moscow and Tehran oppose.

Reports claiming that Russia, Iran, and China were planning on creating a joint missile shield started to surface. Rogozin, who had warned in August 2011 that Syria and Yemen would be attacked as "stepping stones" in the broader confrontation directed against Tehran, responded by publicly refuting the reports pertaining to the establishment of a joint Sino-Russo-Iranian missile shield project.

The following month, in October 2011, Russia and Iran announced that they would be expanding ties in all fields. Soon after, in November 2011, Iran and Russia signed a strategic cooperation and partnership agreement between their highest security bodies covering economics, politics, security, and intelligence. This was a long anticipated document on which both Russia and Iran had been working on. The agreement was signed in Moscow by the Deputy Secretary-General of the Supreme Security Council of Iran, Ali Bagheri (Baqeri), and the Under-Secretary of the National Security Council of Russia, Yevgeny Lukyanov.

In November 2011, the head of the Committee for International Affairs in the Russian Duma, Konstantin Kosachev, also announced that Russia must do everything it can to prevent an attack on neighbouring Iran. At the end of November 2011 it was announced that Dmitry Rogozin would definitely visit both Tehran and Beijing in 2012, together with a team of Russian officials to hold strategic discussions on collective strategies against common threats.

   
Left and right photos: Secretary-General Jalili and Secretary Patrushev in Tehran, Iran holding Iranian-Russian national security talks during August 2011.

 
Left photo: Deputy Secretary-General Ali Bagheri at a press conference in Moscow, Russia after signing a security pact with Russian officials.
Right photo: Konstantin Kosachev, the Chairperson of the Committee for International Affairs in the Russian Duma.
 

Russian National Security and Iranian National Security are Attached

On January 12, 2012, Nikolai Patrushev told Interfax he feared that a major war was imminent and that Tel Aviv was pushing the U.S. to attack Iran. He dismissed the claims that Iran was secretly manufacturing nuclear weapons and said that for years the world had continuously heard that Iran would have an atomic bomb by next week ad nauseum. His comments were followed by a dire warning from Dmitry Rogozin.

On January 13, 2012, Rogozin, who had been appointed deputy prime minister, declared that any attempted military intervention against Iran would be a threat to Russia's national security. In other words, an attack on Tehran is an attack on Moscow. In 2007, Vladimir Putin essentially mentioned the same thing when he was in Tehran for a Caspian Sea summit, which resulted in George W. Bush Jr. warning that World War III could erupt over Iran. Rogozin's statement is merely a declaration of what has been the position of Russia all along: should Iran fall, Russia would be in danger.

Iran is a target of U.S. hostility not just for its vast energy reserves and natural resources, but because of major geo-strategic considerations that make it a strategic springboard against Russia and China. The roads to Moscow and Beijing also go through Tehran, just as the road to Tehran goes through Damascus, Baghdad, and Beirut. Nor does the U.S. want to merely control Iranian oil and natural gas for consumption or economic reasons. Washington wants to put a muzzle around China by controlling Chinese energy security and wants Iranian energy exports to be traded in U.S. dollars to insure the continued use of the U.S. dollar in international transactions.

Moreover, Iran has been making agreements with several trade partners, including China and India, whereby business transactions will not be conducted in euros or U.S. dollars. In January 2012, both Russia and Iran replaced the U.S. dollar with their national currencies, respectively the Russian rouble and the Iranian rial, in their bilateral trade. This was an economic and financial blow to the United States.

 
Left photo: Vladimir V. Putin and Mahmoud Ahmadinejad holding talks in Tehran, Iran on the sidelines of a summit of Caspian Sea nations in October 2007.
Right photo: Dmitry O. Rogozin, the departing representative of Russia at NATO Headquarters in Brussels, Belgium.


Syria and the National Security Concerns of Iran and Russia

Russia and China with Iran are all staunchly supporting Syria. The diplomatic and economic siege against Syria is tied to the geo-political stakes to control Eurasia. The instability in Syria is tied to the objective of combating Iran and ultimately turning it into a U.S. partner against Russia and China. 

The cancelled or delayed deployment of thousands of U.S. troops to Israel for "Austere Challenge 2012" was tied to ratcheting up the pressure against Syria. On the basis of a Voice of Russia report, segments of the Russian media erroneously reported that "Austere Challenge 2012" was going to be held in the Persian Gulf, which was mistakenly picked up by news outlets in other parts of the world. This helped highlight the Iranian link at the expense of the Syrian and Lebanese links. The deployment of U.S. troops was aimed predominately at Syria as a means of isolating and combating Iran. The "cancelled" or "delayed" Israeli-U.S. missile exercises most probably envisaged preparations for missile and rocket attacks not only from Iran, but also from Syria, Lebanon, and the Palestinian Territories.

Aside from its naval ports in Syria, Russia does not want to see Syria used to re-route the energy corridors in the Caspian Basin and the Mediterranean Basin. If Syria were to fall, these routes would be re-synchronized to reflect a new geo-political reality. At the expense of Iran, energy from the Persian Gulf could also be re-routed to the Mediterranean through both Lebanon and Syria.

 
Left photo: Syrian Defence Minister Dawoud (David) Rajha visiting the docked Russian aircraft carrier Admiral Kuznetsov in the Syrian port of Tartus on January 8, 2012.
Right photo: Syrian allies, Secretary-General Hassan Nasrallah of Hezbollah and Mahmoud Ahmadinejad of Iran, join President Bashar Al-Assad for a summit in Damascus, Syria on February 25, 2010.
 


 
Left photo: The Alvand, one of the two Iranian warships that visited the Syrian port of Lattakia during February 2011.
Right photo: Rear-Admirial Habibollah Sayyari holding a press conference on February 28, 2001 at the Iranian Embassy in Syria about the Iranian naval presence off Syria’s Mediterranean coast.
 


Mahdi Darius Nazemroaya is a Sociologist and award-winning author. He is a Research Associate at the Centre for Research on Globalization (CRG), Montreal. He specializes on the Middle East and Central Asia. He has been a contributor and guest discussing the broader Middle East on numerous international programs and networks such as Al Jazeera, Press TV and Russia Today. His writings have been published in more than ten languages​​. He also writes for the Strategic Culture Foundation (SCF), Moscow.

 Global Research Articles by Mahdi Darius Nazemroaya

samedi, 28 janvier 2012

Une nouvelle opposition "Made in Russia"

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Une nouvelle opposition "Made in Russia"

Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Les élections présidentielles approchent, et la politique intérieure russe est un thème qui est revenu de façon assez récurrente au sein des analyses et tribunes récentes de RIA-Novosti. C’est aussi l’un des thèmes les plus discutés sur l’internet russe, surtout depuis décembre 2011. Récemment Maria Selina se demandait si une nouvelle vague d’émigration aurait lieu et elle en déduisait très adroitement que les manifestations de décembre 2011 pourraient théoriquement rassembler le cortège de ceux qui, rejetant le système politique russe, pourraient choisir de faire leurs bagages. Mes lecteurs le savent, j’ai couvert les manifestations de décembre et publié des photos et des textes qui ont donné lieu à des débats enflammés sur le sujet. Bien sur la position d’étranger qui commente la scène politique russe n’est pas très confortable, mais néanmoins un regard extérieur et comparatif a parfois son intérêt.

Lors de discussions sur Facebook, Marina (une jeune franco-russe d’une 30aine d’années, trilingue, étudiante en MBA) a résumé les raisons pour lesquelles elle était descendue dans la rue pour protester contre le régime. Elle m’a écrit: " la scène politique en Russie est bloquée car le parti de Poutine ne laisse pas de possibilités de développement à d’autres partis ". Marina souhaite "l’apparition de nouveaux partis, forts et jeunes et ne plus vivre avec un seul parti dominant comme Russie-Unie". Elle dénonce aussi le "multipartisme de façade" qui règne en Russie car pour elle "les partis d’opposition sont des vieux partis dirigés par des esprits soviétiques, pour lesquels les gens votent sans conviction, seulement afin de ne pas voter pour Russie-Unie".

Cette revendication m’a entrainé dans une foule de réflexions et je ne peux m’empêcher en tant qu’étranger de tenter une comparaison avec la France. Que constatons-nous en France ? Certes une alternance existe depuis quelques décennies entre deux courants, représentés par les deux partis dominants. Mais ces deux vieux partis de centre droit (UMP) et de centre gauche (PS) présentent ils réellement des différences idéologiques fondamentales face aux contraignantes exigences supranationales de Bruxelles? Est-ce qu’on peut rêver en France, comme Marina en Russie, de "l’apparition de nouveaux partis, forts et jeunes" ? Est-ce cela "une scène politique non bloquée"? Pouvoir voter non pour un mais pour deux partis qui ne savent pas gérer l’économie française, qui ont presque le même programme et les mains totalement liées par 30 ans de mauvaise gestion préalable, qui est de leur fait? Ont-ils la moindre marge de manœuvre face aux déficits abyssaux qu’ils ont créés ? En France, des partis considérés comme plus ou moins anti système comme le Front national ou le Parti de Gauche sont tenus à l’écart de la gouvernance par de subtils mécanismes politiques. Par conséquent les représentations à l’assemblée ne sont pas non plus totalement proportionnelles, ni justes. En France aussi on choisit au premier tour et on élimine au second, cela veut dire qu’au final on ne vote pas forcement pour un parti mais contre un parti. C’est ce qu’a écrit Marina pour la Russie : "Le vote pour certains partis est principalement un vote contre Russie-Unie". Ce rêve d’une opposition digne de ce nom est intéressant. Le but d’une opposition est de porter une politique alternative à celle en vigueur.

Une opposition nouvelle et crédible en Russie devrait d’abord être identifiable, surtout quand à la teneur de son projet pour le pays, démontrer une aptitude à exercer le pouvoir, s’imposer par des élections,  et pas seulement s’opposer au pouvoir via des déclarations et des manifestations de rues.  La difficulté de s’opposer constructivement à Vladimir Poutine, d’après Viktor Loupan, est que "ce dernier est à la fois de gauche, de droite, patriote, libéral, nationaliste et mondialiste. Pour s’opposer ne serait-ce qu’à une position centriste, il faut une solide culture politique et une plateforme idéologique inébranlable. Pour devenir une véritable force politique, il faut du temps et de la patience. (…) Regardez : Mitterrand commença à s’opposer à de Gaulle en 1958 et ne parvint au pouvoir qu’en 1981".

Je ne suis pas seul à penser que les hommes et femmes politiques doivent avant tout défendre les intérêts nationaux et les citoyens de leurs pays. Je n’ai pas non plus de partis qui me satisfassent dans mon pays, la France, mais pour autant je ne sais pas ce que je penserais (et ce que penseraient mes concitoyens) si des immixtions étrangères palpables étaient constatées dans le processus politique et électoral du pays comme c’est le cas en Russie. Comme le rappelait la journaliste du courrier de Russie Clémence Laroque, le nouveau visage de la diplomatie américaine en Russie s’appelle Mike MacFaul . Ce nouvel Ambassadeur a toujours affiché ses positions en faveur d’un rétablissement des relations russo-américaines après l’ère Bush, mais il est également "considéré comme un spécialiste des révolutions de couleur". Doit-on voir un lien avec les manifestations de décembre dernier et celle de février prochain? Ou avec les accusations de financement d’opposants actifs (Nemtsov ou Navalny) par des ONGs  américaines? Ou plutôt un lien avec cette bien curieuse invitation des représentants de l’opposition russe à l’ambassade américaine de Moscou le 17 janvier dernier, soit seulement 3 jours après la nomination de cet ambassadeur en Russie?

Peut-on imaginer par exemple en France le Front National être reçu par l’ambassadeur de Russie pour se plaindre de ne pas avoir de députés? Ou Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) être reçu par l’ambassadeur  de Chine après avoir organisé des manifestations à Paris? Que penseraient les citoyens et électeurs français? J’ai publié récemment une tribune à propos de ce projet "national-démocrate" qui cherche à rassembler les deux courants que sont le courant libéral et le courant nationaliste modéré, et qui pourrait avoir émergé des manifestations de décembre dernier. Pour l’analyste russe Dimitri Olchansky les manifestations ont en effet traduit l’opposition d’un pan minoritaire de la société (qualifié de "population européenne") avec le pan majoritaire de la société (qualifié de "population archaïque"). Pour lui, cette opposition devrait entraîner l’émergence d’une idéologie nationaliste dominante, avec tous les risques que cela comprend. Pour lui Russie-Unie serait donc aujourd’hui une sorte de valve de sécurité, dont la tache principale serait de garder le pouvoir et de déverrouiller progressivement certains blocages psychologiques de la société russe, en accompagnant une subtile libéralisation du système. Ainsi, Dimitri Olchansky conclut:" plus longtemps Poutine conservera le pouvoir, plus on aura de chances de voir la société russe évoluer de façon paisible et harmonieuse. Les nationalistes finiront de toute façon par prendre le pouvoir, c’est inévitable. Mais plus tard ce jour arrivera, plus ils seront civilisés".

Pour ceux qui rêvent de la disparition du pouvoir de Russie-Unie, la seule solution crédible serait sans doute l’apparition d’une opposition non déstabilisante pour le pays, bien sur compétente, mais et surtout "Made in Russia". Certainement pas une opposition issue du passé ni une opposition financée par l’étranger. Mais une telle opposition peut elle éclore à quelques semaines des élections présidentielles?  La scène politique russe est plus passionnante que jamais.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

jeudi, 26 janvier 2012

Rusland: de geopolitieke inzet

 

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Rusland: de geopolitieke inzet

 

Robert STEUCKERS

Uittreksel uit een spreekbeurt gehouden te Nancy, november 2005

russie.gifDe « Koude Oorlog » was nog geen verleden tijd, en Gorbatsjovs glasnost en perestrojka lagen nog niet op ieders lippen, of onze denkrichting had al onder impuls van Guillaume Faye resoluut gebroken met de dominante visie in het westen, van de ultraconservatieven tot de ultraliberalen en trotskisten, die de Sovjetunie voorstelde als vraatzuchtige wolf die likkebaardend klaarstond om zich op die arme liberale en democratische schaapjes te storten. Deze lasterlijke houding ten opzichte van de USSR had te maken met het feit dat zij, nolens volens, de erfgename van het eeuwige Rusland was, dat van de tsaren die de Mongolen en de Tataren uit Europa hadden verdreven. Tegenwoordig moeten we vaststellen dat diezelfde krachten zich opnieuw verenigen om de hernieuwingspolitiek van President Poetin aan de kaak te stellen. Ze geven zich daarbij in het media-universum zonder enige gêne over aan wat we voortaan « een cognitieve oorlog » - wij zouden gewagen van een « metapolitieke oorlog » - zullen noemen, teneinde een meerderheid van de burgers in alle landen van de wereld en bij alle mogelijke politieke strekkingen braafjes één of andere variant van het door de Amerikaanse desinformatie-industrie gepopulariseerde discours te doen aannemen. Het is de wil van deze cenakels om de wereld « te laten zien en vatten » volgens de prioriteiten van de hegemoniale politiek van Washington. Met andere woorden, het op de hele planeet doen aanvaarden van een politiek die 1) erop gericht is om alle « gevaarlijke » machten aan de kusten van Azië of Europa - dus in de zogezegde « rimlands » van de Angelsaksische geopolitiek - uit te schakelen en 2) de macht die heer en meester is in het Siberische « Land van het Midden », een heel uitgestrekt territorium tussen Europa, India en China, in te dammen en te verstikken.

We hebben het hier uiteraard over Rusland.

Heel wat tijdgenoten nemen deze « visie » op de internationale betrekkingen klakkeloos over, zonder het minste greintje kritiek. Alles wat afkomstig is uit « het ruziemakende en talmende Oude Europa » (dixit Robert Kagan), uit het « corrupte Rusland dat nog steeds niet in het reine is met zijn totalitaire geschiedenis », uit het « wrede en reactionaire » China of uit India dat « in handen is van hindoefundamentalisten » (ten tijde van de BJP), wordt afgedaan als « ouderwets » en « nostalgisch ». Dit discours wordt op massale schaal verspreid door de media, wordt zonder ophouden verkondigd, verhindert een brede hergroepering van identitaire krachten op continentale schaal en tracht het ontstaan van een ware dialoog tussen beschavingen tegen te gaan, waarbij elke beschaving nochtans het recht zou hebben om zichzelf te blijven en de erfenis van haar voorouders te respecteren (de Romeinen spraken in dit verband van mos majorum). Niets daarvan: alles moet ten dienste staan van een smakeloze brij zonder geheugen, gericht op globalisering en melting pot en overgeleverd aan het gemanipuleer van de enig overgebleven supermacht.

De eerste stap in de strategie om het Amerikaanse hegemoniale streven te counteren vormt het opstarten van een constructieve dialoog met Rusland en het efficiënt bekampen van het « cognitief-metapolitieke » offensief, dat vandaag in alle Europese samenlevingen in volle gang is en daarbij een systematische russofobie uitdraagt, meer bepaald door te allen tijde de Tsjetsjeense terroristen te verdedigen, terwijl het leed van de Russische bevolking geminimaliseerd wordt, of de minste tegenslag van één of andere onderkruiperige “oligarch” voor waarheid te nemen om medelijden met hen te hebben. Het werk van de identitaire krachten moet op de eerste plaats dit offensief counteren, dat surft op het stilzwijgende, maar zeer reële verbond tussen ultraliberalen en trotskisten, die overal in het media-universum en in het weerzinwekkende partijpolitieke raderwerk geïnfiltreerd zijn, waar alle voor de toekomst van onze volkeren rampzalige beslissingen genomen worden.

Volgens mij dient deze metapolitieke arbeid, die vanaf nu zonder dralen verricht moet worden, zich toe te spitsen op vier soorten overwegingen:

◊ Eerst en vooral overwegingen van historische aard. In tegenstelling tot de heersende, zuiver conceptuele visie, die zich in Frankrijk graag tooit met het epitheton « republikeins », vormt de geschiedenis van mensen en volkeren nooit een simpele opeenvolging van in zichzelf besloten tijdperken. De geschiedenis vindt plaats, is niet voltooid, en vloeit heel natuurlijk voort uit alles wat eraan voorafgegaan is sinds het begin der tijden, en wij nemen deel aan deze geschiedenis, wij worden erin ondergedompeld, of we dat nu willen of niet, en ons lot als zoon politikon hangt er onlosmakelijk mee samen. Wat ik hier evenwel aanbreng, is niets minder dan de filosofische kern van onze identitaire idealen. In Groot-Brittannië krijgen de leerlingen van de zogenaamde « grammar schools », het equivalent van onze lycea, colleges, gymnasia of athenea, geschiedenisonderricht door gebruik te maken van de historische atlassen van de Schotse historicus en geograaf Colin McEvedy. Voor McEvedy is de geschiedenis niets anders dan de opeenvolging in de tijd van botsingen tussen « archetypische » volkeren, waaronder de « Indo-Europeanen », de « Hunno-Turko-Mongolen », de « Semieten », enzovoort. De hele geschiedenis is het resultaat van de lotgevallen, de systolen en diastolen die de existentiële lotsbestemming van deze « matrix »-volkeren bepalen, die hen doen bewegen, vooruitgaan of terugplooien op hun oorspronkelijke thuisland. De offensieve periodes zijn de glorieperiodes; de periodes van terugplooiing geven neergang en ellende aan.

In de atlassen van McEvedy kan men het spoor van de Indo-Europese verovering van Azië volgen, eerst van Klein-Azië, vervolgens van Centraal-Azië, Perzië, India en Sinkiang, de regio van waaruit de veroveraars zonder twijfel ooit de Stille Oceaan hebben bereikt. Dit formidabel epos van de Kimmeriërs, de Skythen, de Sarmaten, de Alanen en de Saken begon in 2500 v.o.t. en werd beëindigd door het neerwalsen van de Indo-Europese culturen, waaronder deze van de Tocharen, door de verschrikkelijke aanval van de Hunnen, die pas tot staan werd gebracht, zoals we allen weten uit de lagere school, op de Catalaunische velden in de Champagne, waar ze werden opgewacht door Romeinse, Visigotische en Alaanse troepen. Het zijn de Kozakken die, vanaf Ivan IV de Verschrikkelijke, meer dan duizend jaar Europese nederlagen en wrede brandschattingen zullen wreken op de hordes die uit de “Urheimat” van de Hunse, Turkse en Mongoolse volkeren kwamen (Hunnen, Avaren, Magyaren, Khazaren, Petsjenegen, Kumanen, Seldjoeken, Tataren, Mongolen, Gouden Horde, enzovoort). De Britse politiek van de 19de eeuw, en later de Amerikaanse politiek van Theodore Roosevelt tot George Bush junior zullen deze formidabele prestatie van de Russische en Europese geschiedenis in vraag stellen en haar interne cohesie ontwrichten. Met het verschrikkelijke risico dat men op die manier de door de Indo-Europese ruitervolkeren uit de oudheid en de kozakken van Ivan en zijn opvolgers, waaronder Catharina de Grote, veroverde territoria definitief prijsgeeft aan de geïslamiseerde Turks-Mongoolse volkeren. Het doel van de Angelsaksische geopolitiek is de herleving van de destructieve dynamiek van de nomadenvolkeren, teneinde een grondgebied te ontwrichten, dat in verenigde toestand onneembaar zou zijn. Zbigniew Brzezinski beschrijft dit scenario open en bloot. Onze identitaire standpunten, die gebaseerd zijn op « het langste geheugen », verbieden elke medewerking aan dit laaghartige project, dat ons te eeuwigen dage zou overleveren aan onophoudelijke invasies. In Azië, aan de oevers van de Indische Oceaan, in de Stille Oceaan, staan wij aan de zijde van Rusland, omdat ons eigen overleven ervan afhangt. 

◊ Vervolgens zijn er militaire redenen die ons moeten overtuigen om de pleitbezorgers van een Euro-Russische tandem te worden. Carl Schmitt heeft ons geleerd dat een continent, een grootruimte (Großraum), enkel vrij kan zijn, indien geen enkele ruimtevreemde mogendheid in staat is om er tussenbeide te komen. De interventies van de Verenigde Staten vinden plaats op alle geostrategische knooppunten: de interventie op de Balkan in 1999 doelde op de bezetting van het gebied dat de Indo-Europeanen van de oudheid, de Hettieten, de Keltische Galaten, de Macedoniërs van Alexander en de Romeinen als springplank naar het Nabije en Midden-Oosten (tot aan de Indus, wat Alexander betreft) gebruikten, dat de ruitervolkeren in staat stelde de oevers van de Stille Oceaan te bereiken. De interventie in Irak, het grondgebied van het oude Assyrische rijk, doelt op het blokkeren van elke expansie uit het noorden, met andere woorden van elke heruitgave van een (seculier) Euro-Turks-Arabisch project, zoals dat van de keizer Wilhelm II. Met de steun aan de Tsjetsjeense terroristen wil men Rusland uit de Kaukusus verdrijven, Armenië isoleren en vermijden dat er een territoriale continuïteit langs de as Moskou-Teheran ontstaat. De kunstmatig opgewekte onlusten in voormalig Sovjet-Centraal-Azië doelen op het installeren van amerikanofiele regimes, wier taak het is om alle nog bestaande vriendschapsverdragen met Rusland, Iran, India of de Europese landen op te zeggen. Deze strubbelingen, die vaak opduiken onder gefabriceerde en uiterst gemediatiseerde vormen, zoals de « oranje revolutie » in Oekraïne in december vorig jaar, of, vroeger, de « rozenrevolutie » in Georgië, dienen daarenboven om elke territoriale verbinding tussen Rusland en India, dat zich opnieuw volledig bewust is van zijn geschiedenis, onmogelijk te maken.

Al deze interventies in Eurazië door de supermacht van over de grote plas vallen perfect onder de definitie die Carl Schmitt gaf aan de onaanvaardbare inmenging van zeemachten in de binnenlandse aangelegenheden van continentale of kustmachten. In het licht van dergelijke interventies/aanvallen – het betreft hier wel degelijk aanvallen in het tijdperk van de « cognitieve » of « elektronische oorlogvoering » - dienen we klaar en duidelijk afstand te nemen van militaire bondgenootschappen die ons nog binden aan de VS, zoals de NAVO, dienen we de rangen te sluiten met Rusland, gemeenschappelijke militair-industriële productiepolen op te bouwen en compromisloos te vechten tegen alle lokale terroristische netwerken die resulteren uit tribale animositeiten die door de Amerikaanse geheime diensten geïnstrumentaliseerd worden (Albanese en Tsjetsjeense maffiosi, enzovoort). Zoals Xavier Raufer zeer duidelijk heeft aangetoond bij de band tussen de Albanese maffia en het UÇK, dringen de vertakkingen van deze terroristische groeperingen, via drugshandel, prostitutie, smokkel, diaspora en parallelle economieën tot diep in onze samenleving door en duwen haar richting de afgrond. Wat dan weer naar de uitdrukkelijke zin van Washington is, teneinde Europa te verzwakken, zijn burgermaatschappij te saboteren, en Europa te dwingen om aanzienlijke openbare fondsen aan te snijden, om deze maffiose, smerige en hardnekkige misdaadkanker te bestrijden, dit ten nadele van andere sectoren.

◊ laat ons nu even stilstaan bij de energiepolitieke redenen. Onlangs belichtte het vermaarde Britse weekblad The Economist de meest recente wapenfeiten in het belangrijke geostrategische en geo-economische spel van de oorlog om olie. « Oorlog » is inderdaad de geschikte term om de recente gebeurtenissen in de Balkan, het Nabije en Midden-Oosten, Afghanistan en Centraal-Azië te omschrijven. Het gaat in deze oorlog om de controle over oliepijplijnen. Kort gezegd komt het erop neer dat de Verenigde Staten niet willen dat de oliepijplijnen die de olie uit de regio rond de Kaspische Zee vervoeren, over het grondgebied van mogendheden lopen die zij als vijandig of als potentieel bedreigend aanzien, in het bijzonder Rusland en Iran. Ze voeren hun politiek dusdanig dat de pijplijnen gebouwd worden op het grondgebied van hun zwakke, voorspelbare, manipuleerbare en tot loutere satellieten herleide bondgenoten. Het is hun doel om de olie te onttrekken aan het directe beheer door mogendheden die als vijandig worden beschouwd (Rusland) en ervoor te zorgen dat hun “bondgenoten” er niet kunnen van profiteren, aangezien men hun potentiële concurrentie in dezen vreest (Europa). Vóór de invasie van Irak (2003) speelde Turkije zonder veel nadenken de anti-Russische, anti-Arabische en anti-Iraanse kaart die het kreeg opgelegd door Washington, en dit in de hoop om maximale dividenden te kunnen opstrijken. Deze schijnbare slaafsheid berustte op een simpele berekening: de trouw van Ankara aan de Verenigde Staten moest uiteindelijk beloond worden door het opnieuw inlijven van de Koerdische olieregio rond Mossul als een soort Turkse vazalregio, teneinde de kemalistische staat een energetische autonomie te verschaffen, die hij verloor met de verdragen van na de Eerste Wereldoorlog, en die Turkije de heerschappij over de Arabische landen van de vruchtbare halvemaan ontnamen. Zonder deze Iraakse olie is Turkije een staat die veroordeeld blijft tot energetische afhankelijkheid en industriële stagnatie: het land kon hier verscheidene decennia mee leven, maar de demografische boom van de laatste 10 jaar heeft een kritische drempel overschreden en dwingt het land tot actie op dit vlak. Om deze trouwe bondgenoot te belonen, had Washington een compromis moeten uitwerken; het feit dat het dit verzuimd heeft en Turkije daardoor in een onhoudbare impasse heeft gedwongen, is één van de grootste mislukkingen van de diplomatie van Bush junior en kan onvoorzienbare gevolgen hebben... .

De weigering van Washington om Turkije een deel van de oliekoek van Mossul te gunnen heeft dus de uit de koude oorlog daterende strategische constellatie in de regio volledig ontwricht. In het laatste nummer (lente 2005) van het Amerikaanse diplomatieke tijdschrift Turkish Policy Quarterly, stelden Amerikaanse, Israëlische en Turkse politicologen vast dat de « speciale band » tussen Ankara en Washington, die vergelijkbaar is met de band tussen de Verenigde Staten en Groot-Brittannië of Israël, opgehouden heeft te bestaan. Het tijdschrift stelde tevens vast dat de Amerikaans-Turkse betrekkingen op geen enkele historische of culturele analyse berustten, dat ze zuiver toevallig, occasioneel en strategisch van aard waren en nooit geschraagd werden door een reflectie ten gronde. Mark Parris, ambassadeur van de Verenigde Staten in Ankara tussen 1997 en 2000 concludeert daaruit dat het « strategisch partnerschap » verworden is tot een « allergisch partnerschap », aangezien het anti-Amerikanisme tegenwoordig tot het meest gedeelde gevoel in Turkije is uitgegroeid.

Waarnemers halen in die context 2 voorbeelden van politieke fictie aan die uiterst succesvol bleken, Amerika Bizimdir (= “Amerika behoort ons toe”) en Metal Firtina (= “Metaalstorm”). De rode draad van de eerste roman vormt de bezetting van de Verenigde Staten door zegevierende Turkse legers die zich meester maken van de persagentschappen en mediagroepen, en vervolgens de wereld overspoelen met een “Turkse (of pantoeraanse) cultuur” ter vervanging van wat wij steevast het “Amerika-centrische mondialisme” hebben genoemd. Het tweede werk, dat in Turkije alle verkoopcijfers overtreft, beschrijft daarentegen de bezetting van Turkije door Amerikaanse legers, na een vertrouwd in de oren klinkende campagne van tapijtbombardementen. Vanwaar die titel, die ons toch wel wat raadselachtig overkomt?

Deze twee werken hebben elk hun rol gespeeld in de transformatie van de absolute bondgenoot van gisteren tot de absolute vijand van vandaag. Erdogan kan zijn publieke opinie niet meer naast zich neerleggen en lijkt terug te keren op zijn stappen: hij heeft reeds verklaard dat de Iraakse verkiezingen ondemocratisch verliepen en ze een farce waren. Maar het nieuwe Turkse beleid gaat verder dan dat: Turkije onderhandelt met Rusland, dus de vijand van gisteren, over de transit op zijn grondgebied van een oliepijplijn die Russische olie direct van de Russische haven Djoubga/Novorossiejsk via Samsun aan de Zwarte Zee naar Ceyhan moet brengen. Er weze aan herinnerd dat Ceyhan de haven aan de Middellandse Zee is die door Washington voorbestemd was om in exclusiviteit de energiedragers uit de Kaspische ruimte te ontvangen, en daarbij het grondgebied van zowel Iran als Rusland te omzeilen. Het Amerikaanse plan om Rusland te isoleren en op een nieuwe manier « in te dammen » heeft gefaald als gevolg van de Turkse koerswijziging. 

De lotgevallen van het transport van koolwaterstofproducten in het gebied van de Zwarte en de Middellandse Zee volgen dezelfde logica als elders op onze planeet: het saboteren van optimale communicatielijnen tussen het hart van het Euraziatische continent en de kustgebieden met een grote oecumenische densiteit. In de maritieme gebieden van de Stille en de Indische Oceaan verliep de Amerikaanse politiek inzake gas- en oliepijplijnen volgens hetzelfde stramien: geen directe verbinding tussen Rusland/Siberië, China, de beide Korea’s en Japan. Evenmin een directe verbinding tussen Rusland en de uitgestrekte ruimte die Afghanistan, Iran en Pakistan omvat en die grenst aan de Indische Oceaan. De corrupte en pro-Amerikaanse petromonarchieën Saoedi-Arabië en de Emiraten in het westen, en Pakistan in het oosten vormen front tegen Iran en passen de oude indammingspolitiek toe, die sinds het begin van de 20ste eeuw werd bepleit door Angelsaksische geopolitici (Mackinder, Lea). Rusland en Iran trachten deze blokkade te doorbreken, ondermeer door steun te verlenen aan de opstand in Beloetsjistan, in het zuidwesten van Pakistan. Deze opstand, die onmiddellijk na de op het conto van de Tsjetsjenen te schrijven tragedie van Beslan begon en die afgelopen maand januari zijn hoogtepunt kende, beoogt een onafhankelijk Beloetsjistan onder leiding van de traditionele leider Akbar Bugti en met de steun van Teheran en Moskou. Dit onafhankelijk Beloetsjistan zou dan zijn havens aan de Indische Oceaan ter beschikking stellen en er de terminals van de oliepijplijnen komende uit de Kaspische ruimte en Turkestan van maken, waar vervolgens Chinese, Japanse en Indische tankers zich zouden kunnen komen bevoorraden, en die op hun beurt ineens verlost zouden zijn van min of meer van de Verenigde Staten afhankelijke derde landen. De opstand van het krijgervolk der Beloetsji’s, die een reserve aan geduchte soldaten voor het Britse Rijk vormde, verzwakt Pakistan, de bondgenoot van de Verenigde Staten. Deze opstand is momenteel geenszins neergeslagen; hij vormt het antwoord van de Iraniërs en de Russen op de Amerikaanse druk, meer bepaald op de indirecte steun aan het Tsjetsjeense terrorisme. De uitkomst van deze veldslag, van dit « low-intensity conflict », zoals strategen dit vandaag de dag noemen, zal bepalend zijn voor de vrijheid van alle politieke en beschavingsactoren op de Euraziatische landmassa. De westerse media, die georchestreerd worden door de Amerikaanse media-agentschappen, reppen met geen woord over deze opstand. Wat niet betekent dat hij er niet is: de onafhankelijke Aziatische pers heeft het er vaak over. Onze medeburgers, die verstrikt worden in het web van leugens van de « americano-sfeer », mogen niets te weten komen over deze meesterzet op het internationale toneel: het “Rijk van het Goede” moet altijd triomferen en mag geen tegenslagen kennen...

In het Verre Oosten zet President Poetin in op pacificering van de conflicten tussen Chinezen, Koreanen en Japanners, en dit op een moment dat de veramerikaniseerde « mediasfeer » geen moment onbenut laat om de prestigeconflicten tussen de volkeren van de regio inzake de gebeurtenissen tijdens de Tweede Wereldoorlog en hun verschillende interpretaties aan te wakkeren. Het Euraziatische perspectief van de Russen mikt op de vrede en op de vredevolle transit van koolwaterstofproducten naar de grote industriële centra van het Verre Oosten. Het thalassocratische en maritieme perspectief van de Verenigde Staten doelt daarentegen op de vereeuwiging van oude conflicten, om zodoende te verhinderen dat het voornaamste doel van de Japanse oorlog vanaf 1931 c.q. 1937, zijnde de oprichting van een « Groot-Oostaziatische Welvaartssfeer », in de nieuwe omstandigheden van de beginnende 21ste eeuw zou kunnen herleven.

Het leggen van de nieuwe oliepijplijn tussen Rusland en de Middellandse Zee via Turkije, de Beloetsji-opstand in Pakistan en de projecten in het Verre Oosten zijn allemaal gebeurtenissen die er ons toe moeten aanzetten om volgend duidelijk principe te huldigen : « de absolute vrijheid van de volkeren van Eurazië om de energie die uit koolwaterstofproducten wordt gewonnen te vervoeren en te verkrijgen », zijnde de geactualiseerde versie van de principes van vrij verkeer en “non-interventie van ruimtevreemde machten in een gegeven ruimte” (Carl Schmitt).

◊ Laat ons tot slot even stilstaan bij de redenen van technologische en elektronische aard. Door hen in detail te bespreken, zouden we het beperkte kader van deze voordracht ver overschrijden. Maar één zaak is zeker: wij zijn niet de enigen die pleiten voor een Europese emancipatie op dit vlak. Deze emancipatie kan onmogelijk snel geschieden zonder de medewerking van Rusland. Het team rond David W. Versailles, Valérie Mérindol, Patrice Cardot en Rémi Barré heeft een standaardwerk gepubliceerd dat fundamenteel is voor de basiskennis van het dossier rond onderzoek en technologie (La recherche et la technologie, enjeux de puissance, Economica, Parijs, 2003). Dit team pleit voor het dichten van de technologische «kloof » tussen de Verenigde Staten en de rest van de wereld (niet enkel Europa !). Deze “kloof” accentueert en vereeuwigt de afhankelijkheid en de onmacht van ons continent, zowel op civiel als militair vlak. Het GALILEO-programma is de voornaamste ontwikkeling die ons vandaag de dag uit de impasse tracht te halen. Ondanks het gedurfde opzet en het feit dat het de Russen, Indiërs en Chinezen interesseert loopt het project het risico dat het door een gelijkaardig Amerikaans project voorbijgestoken wordt, omdat de beslissingsprocessen binnen de EU te traag zijn, omdat het bewustzijn inzake het Amerikaanse gevaar niet tot iedereen is doorgedrongen en omdat de verraders van onze beschaving, die nog steeds geloven in de misleidende mythe van het “bevrijdende Amerika”, talrijk zijn. Deze race tegen de klok om het GALILEO-project te implementeren en te consolideren impliceert de dringende noodzaak om alle bestaande inspanningen te bundelen, en zeker niet alleen deze van de EU. De Russische vooruitgang inzake ruimtetechnologie is noodzakelijk voor het voeren van een gemeenschappelijk beleid van alle Euraziatische mogendheden.

Generaal Jean-Paul Siffre van de Franse luchtmacht publiceerde vlak voor zijn dood een werk over elektronische oorlogvoering, een waar vademecum, met als leidmotief: “Maître des ondes, maître du monde” - in het Nederlands: “De meester van de (elektronische) golven is ook de meester van de wereld), (La guerre électronique. Maître des ondes, maître du monde, Lavauzelle, 2003). Generaal Siffre doet op pedagogische wijze aan zijn lezers uit de doeken hoe de elektronische oorlogvoering sinds de jaren ’90 dé primordiale inzet vormt, waarbij de controle over de « virtuele » ruimte doorslaggevend is voor de heerschappij of …de onderwerping. Storingen en vernielingen op elektronisch vlak zijn inmiddels de oorlogsmethodes die courant worden aangewend en waarmee men zich vertrouwd dient te maken, opdat het politieke personeel in staat zou zijn ( ?) om op dit vlak de juiste beslissingen te treffen. Bovendien kan deze elektronische oorlogvoering, die onzichtbaar en voor het merendeel van onze tijdgenoten onbekend en onvatbaar is, niet gewonnen worden zonder beheersing van de ruimtetechnologie, een domein waarin Rusland, sinds het baanbrekende werk van de Sovjetunie in de jaren ’50, enkele lengtes voorsprong heeft.

Er werd veel gezegd en geschreven over een “As Parijs-Berlijn-Moskou”, in navolging van een merkwaardig werk van Henri de Grossouvre, dat onlangs verschenen is bij “L’Age d’Homme” in Lausanne. Deze As blijft een vrome wens zonder duidelijke wil om onmiddellijk en zonder dralen de uiteenlopende troeven van de grote continentale mogendheden te verenigen. Vandaar de noodzaak om een Euro-Russische en Euraziatische geopolitiek te ontwikkelen en te populariseren, om de volkeren te bevrijden van de islamo-yankee-olielobby’s, het Tsjetsjeense terrorisme of dat van Al Qaida -  die horig zijn aan Washington, aangezien ze allen tot in hun diepste vezels creaturen van de Amerikaanse geheime diensten zijn -, de plutocratische netwerken die onze culturele tradities uitroeien (Ezra Pound), en het gemanipuleer van de media-agentschappen, wier destructieve effecten vroeger reeds bekritiseerd werden door George Orwell en Guy Debord.

Om deze bedreiging adequaat te beantwoorden, hebben we nood aan historisch besef, van het soort dat McEvedy ons leert. We hebben nood aan een Euro-Russisch satellietsysteem dat in staat is om ons tegen de dubbele oorlog die de Verenigde Staten tegen ons voeren te verweren, zijnde de cognitieve en de elektronische oorlog. En tevens hebben we nood aan volledige vrijheid om oliepijplijnen te bouwen en een energiepolitiek te voeren, zonder permanente inmenging van een vreemde supermacht in onze grote Euraziatische ruimte, die eertijds, vanaf de prehistorie, waaraan wij de verre herinnering bewaren, verenigd werd door de Indo-Europese ruitervolkeren.

Robert STEUCKERS,

Vorst, juni 2005.

Bibliografie :

Het merendeel van de artikels in deze bibliografie komen van de website van de “Asia Times”, een in Singapore gevestigd Aziatisch dagblad dat een waar tegengif biedt voor het « westerse » en « politiek correcte » denken en pleit voor een dialoog tussen beschavingen op basis van geopolitieke rationaliteit en coherentie. De journalisten en analysten die op deze site publiceren komen uit de hele wereld, maar vooral uit Iran en India; zij bieden ons een traditionele visie op de internationale betrekkingen, die zelden bezoedeld wordt door de onevenwichten die door de « religies van het boek » gegenereerd worden. Het pseudoniem van de belangrijkste bezieler van de filosofische rubriek van dit elektronisch dagblad luidt “Spengler”, wat nogal veelzeggend is. Wij kunnen onze vrienden die het Engels beheersen enkel aanraden om deze website zo vaak mogelijk te raadplegen en er zoveel mogelijk bronnen aan te boren.

◊ ◊ ◊

- XXX, “Black Sea: Oil over troubled waters”, The Economist, May 28th, 2005.

- Dirk VERMEIRE, “Allergisch Partnership”, Knack, Brussel, 18 mei 2005.

- Iason ATHANASIADIS, “A troubled triangle: Iran, India and Pakistan”, Asia Times : http://www.atimes.com  ( April 22, 2005).

- Ramtanu MAITRA, “US scatters bases to control Eurasia”, Asia Times : http://www.atimes.com  (March 30, 2005).

- John HELMER, “China beats Japan in Russian pipeline race”, Asia Times : http://www.atimes.com  (April 29, 2005).

- Sergei BLAGOV, “Russia walks thin line between Japan and China”, Asia Times : http://www.atimes.com  (April 28, 2005).

- Sergei BLAGOV, “Russia’s hydrocarbon geopolitics”, Asia Times : http://www.atimes.com  (February 3, 2005).

- Ioannis LOUCAS, “The new geopolitics of Europe and the Black Sea Region”, Naval Academy, National Defence Minister’s Staff, http://www.da.mod.uk/CSRC/documents .

- W. Joseph STROUPE, “The inevitability of a Eurasian alliance”, Asia Times : http://www.atimes.com  (August 19, 2004).

- K. Gajendra SINGH, “Russian Bear calls on Grey Wolf”, Asia Times : http://www.atimes.com  (August 28, 2004) (Très important pour connaître les prémisses du nouveau rapprochement russo-turc).

- Ray MARCELO, “India looks to Russia and Iran for energy”, Financial Times, http://news.ft.com (January 8, 2005).

- Syed Saleem SHAHZAD, “Musharraf blusters as Balochistan boils”, Asia Times : http://www.atimes.com  (January 13, 2005).

- Syed Saleem SHAHZAD, “Tribals looking down a barrel in Balochistan”, Asia Times : http://www.atimes.com  (January 15, 2005).

- K. Gajendra SINGH, “The Kirkuk tinderbox”, Asia Times : http://www.atimes.com  (January 22, 2005) (Sur le contentieux turco-américain à propos des champs pétrolifères de Mossoul et Kirkouk).

- Marwaan MACAN-MARKAR, “India shifts regional geopolitical cards”, Asia Times : http://www.atimes.com  (January 27, 2005).

- Bülent ARAS, “Russia, Turkey stress pragmatic ties”, Asia Times : http://www.atimes.com  (February 10, 2005).

mardi, 24 janvier 2012

La Russie envoie des convois d’aide aux Serbes du Kosovo

Bernhard TOMASCHITZ:

La Russie envoie des convois d’aide aux Serbes du Kosovo

 

La Russie refuse de se laisser expulser des Balkans par les Etats-Unis et l’UE. Elle se tient encore et toujours aux côtés des Serbes, et, plus particulièrement, du côté  des Serbes du Kosovo. Vers la mi-décembre 2011, un convoi  russe chargé de vivres et d’autres nécessités est arrivé à Mitrovica, une ville peuplée  de Serbes au Nord du Kosovo.  Avant d’avoir atteint la localité, le Kremlin et l’administration d’EULEX de Pristina s’étaient querellé ferme au niveau diplomatique pendant plusieurs  jours. Derrière cette avanie se profile bien sûr l’UE qui détient de facto les droit de souveraineté dans  cette province rebelle du Sud de la Serbie.

 

Mais  ce n’est pas tant le convoi en lui-même qui a suscité  la mauvaise humeur des eurocrates bruxellois, c’est surtout le refus des Russes de se voir flanqués d’une escorte de militaires d’EULEX. Les Russes, par la voix d’Aleksandr Konuzine, ambassadeur de la  fédération de Russie à Belgrade, ont déclaré qu’ils ne se sentaient “nullement menacés” dans les zones serbes du Kosovo. De plus, Konuzine a reproché à la  mission de l’UE d’ “avoir outrepassé son mandat qui implique la neutralité”. Car, aux yeux des Russes, l’eurocratie bruxelloise s’engage beaucoup trop aux côtés  des Albanais du Kosovo tandis qu’elle ne tient aucun  compte  des intérêts  serbes.

 

Le convoi russe n’est pas un simple exemple  de solidarité entre peuples-frères slaves. C’est bien davantage: Moscou  entend empêcher  toute politique du fait accompli dans les Balkans.  En effet, le Sud-est de l’Europe est, pour les Etats-Unis, la dernière “plage blanche”  sur la carte du monde, que Washington veut faire disparaître: les Etats qui ont pris la succession de l’ex-Yougoslavie doivent impérativement être imbriqués dans  les “structures euro-atlantistes”, c’est-à-dire dans l’UE  et dans l’OTAN. Et cette volonté américaine vise aussi la Serbie, alliée traditionnelle de la Russie.

 

Bernard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°1/2012; http://www.zurzeit.at ).

samedi, 21 janvier 2012

L’aéronautique européenne met le cap sur la Sibérie

L’aéronautique européenne met le cap sur la Sibérie

Eurocopter et ATR enchaînent les contrats avec UTair. La compagnie régionale russe, qui, jusque-là, volait avant tout sur Boeing, négocie aussi avec Airbus et profite des pétrodollars pour renouveler des flottes vieillissantes.

En Sibérie, EADS a trouvé sa terre sainte, la région de Tioumen. Et un prophète commercial : UTair, principale compagnie régionale russe derrière Aeroflot. « Un leader d’opinion dans l’aéronautique du pays ! C’est devenu notre premier client en Russie et notre collaboration doit créer des ouvertures vers d’autres sociétés », s’enthousiasme Laurence Rigolini, directrice de la filiale d’Eurocopter à Moscou.

Le fabricant d’hélicoptères, filiale du groupe aéronautique et de défense européen, enchaîne les contrats avec UTair. La compagnie, qui dispose de la flotte privée d’hélicoptères la plus étoffée de Russie, a déjà commandé 20 Ecureuil. Commencées en 2011 avec 5 appareils, les livraisons se prolongeront jusqu’en 2013. L’objectif : remplacer les MI8 soviétiques, pour l’inspection d’infrastructures dans cette région pétrolière notamment.

Le deuxième contrat, signé en mars dernier, concerne 15 EC175, le nouveau modèle d’Eurocopter en cours de certification dans le pays, malgré les pressions de son concurrent, le groupe public Hélicoptères de Russie. Avec cet appareil plus large que l’Ecureuil, UTair veut cibler les marchés pétroliers offshore internationaux, une ambition impossible sans une flotte modernisée. « C’est notre client de lancement », explique Laurence Rigolini.

Au siège de la compagnie, à Tioumen, Eurocopter a même créé un centre de maintenance puis de formation ouvert à tous les pilotes et mécaniciens russes, quelle que soit leur compagnie. Une première mondiale pour la filiale d’EADS. Autre étape envisagée de la coopération : l’installation d’une chaîne d’assemblage. C’est un vieux projet, sachant qu’Eurocopter discute en parallèle avec le ministère de la Défense pour assembler des Ecureuil dans le pays.

Eurocopter, qui représente près de 75 % de la flotte occidentale d’hélicoptères en Russie, n’est pas la seule branche d’EADS à s’intéresser à la Sibérie. Dans ce territoire très large, comme ailleurs en Russie, les compagnies aéronautiques doivent renouveler leurs vieux appareils. A une différence près : grâce aux pétrodollars, les moyens de manquent pas. UTair a ainsi commandé 20 ATR, ce qui fera de la société le premier client du fabricant d’avions régionaux en Europe d’ici à l’été prochain.

C’est un changement de stratégie pour la compagnie sibérienne qui, jusque-là, volait avant tout sur Boeing (elle a encore passé commande de 40 B737 l’été dernier). « Les récents accidents aériens avec des compagnies utilisant des Tupolev ou Antonov et les appels des autorités à moderniser les appareils ont renforcé notre stratégie auprès des compagnies régionales. La Russie est l’un des principaux marchés d’ATR », confirme-t-on au sein d’EADS à Moscou. Le prochain gros contrat pourrait à nouveau se conclure avec UTair, qui discute avec Airbus pour étendre ses ailes.

Les Echos

mercredi, 18 janvier 2012

Welke bedoelingen heeft Poetin met de Euraziatische Unie?

 

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Welke bedoelingen heeft

Poetin met de Euraziatische

Unie?


Ze is qua oppervlakte tienmaal groter dan de Europese Unie en het doel is om het uitgestrekte oostelijke deel van het Europese continent met Azië te vervlechten. Welke doelstellingen steken achter dit project? Alexander Rahr heeft het uitgezocht. Hij is kort geleden teruggekeerd van de samenkomst van de Valdaiclub, waar hij de gelegenheid had om met premier Poetin te praten, die hoogstwaarschijnlijk in 2012 opnieuw als president zijn intrek in het Kremlin neemt.

Uit: Eurasisches Magazin 12-11 · 12.12.2011

Eurasisches Magazin: Tegen het einde van het jaar zou op het grondgebied van de voormalige Sovjetunie op initiatief van Poetin een nieuwe Euraziatische Unie moeten ontstaan. U hebt de initiatiefnemer daar in de Valdaiclub over bevraagd. Wat bent u te weten gekomen?

Alexander Rahr: De afspraak met Poetin heeft drie uur geduurd en vormde zonder twijfel het hoogtepunt van mijn gesprekken. Het is inderdaad zo dat - precies 20 jaar na het uiteenvallen van de Sovjetunie – op 80 procent van haar grondgebied een nieuwe unie onder de naam “Eurazië” zal ontstaan. Deze statenbond, die vergelijkbaar is met de EEG uit de jaren ’50, zal Rusland, Kazakstan, Wit-Rusland, Kirgizië en Tadzjikistan omvatten.

De Euraziatische Unie wordt in een eerste stadium enkel een economische gemeenschap

EM: Is het Poetin te doen om een heruitgave van de Sovjetunie?

Rahr: In geen geval. De Euraziatische Unie wordt in een eerste stadium enkel een economische gemeenschap, een vrijhandelszone, zonder eigen president of parlement. Ze zal worden geleid door Euraziëcommissarissen, naar het voorbeeld van haar Brusselse tegenhanger, wier taak bestaat uit het stroomlijnen van de economische en de juridische systemen van de voormalige Sovjetrepublieken die zich verder willen integreren.

EM: In een dergelijke unie heeft Rusland toch een verpletterend overwicht ten opzichte van alle andere staten. Zijn zij werkelijk bereid om hun net verworven onafhankelijkheid weer op te geven?

Rahr: Men zal met de integratie zeer omzichtig moeten omspringen. Rusland wil de landen die zich willen integreren niet afschrikken. Maar natuurlijk speelt Moskou in de financiële crisis zijn macht uit. Rusland is bereid om de landen die tot de Euraziatische Unie toetreden goedkoop gas te leveren, hen kredieten toe te staan en zijn eigen markt open te gooien. Maar een land zoals Kazakstan, dat inmiddels een eigen machtsstatus heeft opgebouwd, zal zich niet zo snel laten inpakken door Moskou.

Poetin wilde eigenlijk een vrijhandelszone van Brest tot Vladivostok

EM: Wat heeft Poetin precies geantwoord op uw directe vraag naar de doelstellingen achter het nieuwe integratiemodel?

Rahr: Ik heb Poetin onmiddellijk de vraag gesteld of de Euraziatische Unie een brugfunctie moest vervullen tussen voormalige Sovjetstaten en de Europese Unie, een soort tussenstop met als einddoel de vereniging van West- en Oost-Europa in het gemeenschappelijke EU-huis, zoals Michael Gorbatsjov het 20 jaar geleden stelde. Uiteindelijk had Poetin precies een jaar geleden op het forum van de Süddeutsche Zeitung in Berlijn het voorstel van een vrijhandelszone van Brest tot Vladivostok gelanceerd. Bondskanselier Merkel heeft dit toen afgewezen – Rusland moest volgens haar eerst toetreden tot de Wereldhandelsorganisatie.

EM: En wat was zijn antwoord daarop? Het laatste struikelblok voor een Russische toetreding tot de WTO, met name het veto van Georgië, is van de baan. Is de tijd nu rijp voor een Eurazië naar Russisch model?

Rahr: Het antwoord van Poetin heeft mij wat uit het lood geslagen. Enerzijds was zijn stelling dat alle staten van de Euraziatische Unie dienden toe te treden tot de WTO en samen moesten opschuiven richting EU. Maar anderzijds zei hij dat de tradities van de voormalige Sovjetrepublieken niet samengaan met het West-Europese acquis – het bindende gemeenschappelijke bezit. Het is niet de bedoeling dat de Euraziatische Unie zich tot een soort West-Europese waardenclub ontpopt. Tevens hamerde hij erop dat de Euraziatische Unie geen brugfunctie vervult, maar een autonoom bondgenootschap is. Maar toen liet hij bij wijze van spreken de kat toch nog uit de zak.

De Euraziatische Unie is geen nieuwe Sovjetunie

EM:  In welke zin?  Heeft Poetin een tipje van de sluier gelicht en u verklapt welke zijn ware bedoelingen zijn met de oprichting van de Euraziatische Unie?

Rahr: Hij zei dat de Euraziatische Unie zich zowel op de EU als op China zou richten. De handelsbetrekkingen met China zouden intensiever en “strategischer” worden. Intussen verkopen de Russen veel olie, gas, wapens en kernreactoren aan China. Daartegenover staat dat de EU er alles aan doet om Rusland van de westelijke gasmarkt te verdringen. Rusland zal dit niet zomaar over zijn kant laten gaan. Het is van plan om zijn pijplijnen van west naar oost te heroriënteren.

EM: Wat moeten we daaruit opmaken?

Rahr: Heel eenvoudig. De Euraziatische Unie, die tienmaal groter is dan de hele Europese Unie, wil het uitgestrekte oostelijke deel van het Europese continent met Azië vervlechten. Indien de West-Europeanen Rusland niet in hun Europa willen, zal Poetin de economische integratie met Azië nastreven, hoewel deze idee in het westen op dit moment als volledig onrealistisch en als zuivere Poetin-propganda wordt afgedaan.

EM: En wat is er werkelijk aan de hand? Is deze Euraziatische Unie meer dan enkel propaganda? Staan we dan toch aan de vooravond van een nieuwe Sovjetunie, weliswaar ditmaal met een zwaartepunt in Azië?

Rahr: De Euraziatische Unie is geen nieuwe Sovjetunie. Poetin heeft in de Valdaiclub gesteld dat enkel gekken naar een herleving van het Russische Rijk streven. Waar het wel om gaat is het vinden van een historische rol voor Rusland en de andere voormalige Sovjetrepublieken in de nieuwe economische wereldorde van de 21ste eeuw. Deze staten gaan niet in de EU opgenomen worden en als gevolg van de eurocrisis is de EU voor decennia verzwakt. Dus zoeken zij naar andere overlevingsvormen in een wereldeconomie die zich regionaal overal integreert. Wanneer we tegenwoordig de EU, de NAFTA, de MERCOSUR, de ASEAN, de Afrikaanse Unie en de Unie van de Arabische Maghreb hebben, waarom zouden de voormalige Sovjetrepublieken zich dan niet verenigen in een regionaal bondgenootschap? Zo zal het effectief lopen.

*

Lees ook het EM-interview „Wir können die Herausforderungen der Zukunft nur zusammen mit Russland meistern“ in EM 10-2011 en de recensie van Alexander Rahrs nieuwste boek „Der kalte Freund – Warum wir Russland brauchen: Die Insider-Analyse“ in EM 10-2011.

Interview: Hans Wagner

 

lundi, 16 janvier 2012

Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?

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Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?
 
 
Mondialisation.ca, Le 13 janvier 2012 & http://mediabenews.wordpress.com/

Washington veut manifestememt en finir avec Poutine, c’est assez ! est le message un peu comme le Kefaya, assez ! du mouvement égyptien au printemps dernier. Hillary Clinton et ses amis ont apparemment décidé que la possibilité d’avoir le prochain président russe en la personne de Poutine, est un obstacle majeur à leurs plans. Peu par contre comprennent pourquoi. La Russie aujourd’hui, de concert avec la Chine et l’Iran dans une certaine mesure, forme l’épine dorsale, même faible, du seul axe de résistance efficace à un monde qui serait dominé par la seule super-puissance mondiale.

Le 8 Décembre, plusieurs jours après que les résultats des élections légilsatives russes furent annoncés, montrant une chute brutale dans la popularité du parti politique du premier ministre Poutine “Russie Unifiée”, Poutine accusa les Etats-Unis et spécifiquement la ministre des affaires étrangères américaine Hillary Clinton d’exciter les manifestants de l’opposition et leurs manifestations contre les résultats des élections. Poutine déclara: “La ministre des affaires étrangères américaine a été très prompte à évaluer les élections, disant qu’elles avaient été partiales et injustes avant même qu’elle ait reçu les matériaux émanant des observateurs du bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (les observateurs internationaux des élections de l’OSCE).” [1]

Poutine continua en disant que les commentaires prématurés de Clinton furent le signal nécessaire qu’attendait les groupes d’opposition que le gouvernment américain soutenait dans leurs manifestations. Les commentaires de Clinton, a dit l’homme d’expérience en mantière de renseignement russe, devint un “signal pour nos activistes qui commencèrent leur travail actif avec le ministère des affaires étrangères”. [2]

Les médias majeurs occidentaux choisirent soit de minimiser la déclaration de Poutine ou de se focaliser quasiment entièrement sur les dires du mouvement d’opposition russe émergeant de la situation. Il ne faut pas chercher bien loin pour montrer que Poutine minimisait lui-même le degré d’interférence éhonté dans les processus politiques de son pays. Dans ce cas de figure, le pays n’est pas la Tunisie, le Yémen ou même l’Egypte. C’est la seconde puissance nucléaire mondiale, même si elle demeure une plus petite puissance économique. Hillary joue avec le feu thermonucléaire. Démocratie ou quelque chose d’autre ?

Pas d’erreur, Poutine n’est pas un champion du monde de la pratique de ce que la plupart considère être la démocratie. Son annonce quelques mois plus tôt de l’accord entre lui et l’actuel président Medvedev d’échanger leur position après les élections présidentielles du 4 Mars a choqué bon nombe de Russes comme étant de la politique crasse et des arrangements d’arrière-boutique. Ceci dit, ce que Washington fait pour interférer avec le changement de régime est bien plus qu’un interventionisme éhonté. Le gouvernement Obama, le même qui vient de signer et de convertir en loi une série de mesures qui ont de facto déchirées les droits constitutionnels des Américains la constitution des Etats-Unis [3], pose comme un juge suprême mondial pour que les autres adhèrent à ce qu’il croit être la démocratie.

Examinons de plus près les accusations de Poutine sur l’interférence des Etats-Unis dans le processus des élections russes. Si nous regardons bien, nous trouvons ouvertement déclaré dans leur rapport annuel d’Août 2011, qu’une ONG de Washington répondant au nom innocent de National Endowment for Democracy (NED), a ses tentacules partout en Russie.

La NED finance un centre de presse international à Moscou où quelques 80 ONG peuvent tenir des conférences de presse sur le sujet de leur choix. Elle finance de nombreux “groupes de la jeunesse militante” et des ateliers sur le leadership afin “d’aider les jeunes à s’engager dans l’activisme politique”. En fait, elle dépense officiellement 2,7 millions de dollars sur des douzaines de programmes à travers la Russie. Les dépenses pour 2011 seront publiées ultérieurement en 2012. [4]

La NED finance également des parties clef du système de sondage et d’étude du système électoral russe, une partie cruciale pour être capable de crier à la fraude électorale. Elle finance en partie l’Organisation civique de défense des droits et libertés démocratiques, le GOLOS. D’après le rapport annuel de la NED, les fonds allèrent à “une analyse détaillée du cycle électoral russe de l’automne 2010 et du printemps 2011, ce qui inclue une évaluation de la presse, de l’agitation politique, de l’activité des commissions électorales, et d’autres aspects de l’application de la législation électorale sur le long-terme des élections.” [5]

En Septembre 2011, quelques semaines avant les élections de Décembre, la NED finança une conférence sur invitation seulement à Washington mettant en scène une organisation de sondage “indépendante”, le Levada Centre. D’après le site internet Levada, autre récipient du financement de la NED, [6] celui-ci a effectué une série de sondages d’opinion, une méthode standard utilisée en occident pour analyser les sentiments des citoyens. Les sondages “profilaient les humeurs de l’électorat avant les élections pour la Douma et les élections présidentielles, les perceptions des candidats et des partis politiques et la confiance des électeurs dans le système de la “démocratie gérée” qui a été établie depuis la dernière décennie.

Un des invités de la conférence à Washington fut Vladimir Kara-Murza, membre du conseil fédéral de Solidarnost (Solidarité), le mouvement d’opposition démocratique russe. Il est aussi un “conseiller de l’opposant siégeant à la Douma Boris Nemtsov”, d’après la NED. Un autre conférencier venait du mouvement néo-conservateur et du think-tank Hudson Institute. [7]

Nemtsov est un des caractères d’opposition à Poutine le plus important aujourd’hui et il est aussi le président de Solidarnost, un nom curieusement imité des jours de la guerre froide quand la CIA finançait l’opposition polonaise des travailleurs et le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa. Plus sur Nemtsov plus loin dans l’article.

Le 15 Décembre 2011, toujours à Washington, alors qu’une série de manifestations anti-Poutine fut déclanchée par des manifestants soutenus par les Etats-Unis, menée par Solidarnost et d’autres organisations, la NED tînt une autre conférence intitulée “L’activisme de la jeunesse en Russie: une nouvelle génération peut-elle faire la différence ?” où le conférencier principal était Tamirlan Kurbanov, qui d’après la NED “a servi comme chef de programme au bureau de Moscou du National Democratic Institute for International Affairs, où il était impliqué à développer et à étendre les capacités des organisations politiques et civiques, promouvoir la participation des citoyens dans la vie publique, en particulier l’engagement politique des jeunes.” [8] Cet Institut est une succursale de la NED.

L’histoire nébuleuse de la NED

Aider la jeunesse à s’engager dans l’activisme politique est précisément ce que cette même NED fît en Egypte ces dernières années dans la préparation au renversement de Moubarak. La NED fut instrumentale d’après des sources informées aux Etats-Unis dans les “révolutions colorées” fomentées par les Etats-Unis en 2003-2004 en Ukraine et en Georgie qui amenèrent des marionnettes pro-OTAN au pouvoir. La NED a aussi été active à promouvoir “les droits de l’Homme” au Myanmar, au Tibet et dans la province riche en pétrole du Xinjiang. [9]

Comme des analystes sérieux de la “révolution orange” d’Ukraine et d’autres révolutions colorées le découvrirent, le contrôle des sondages et la capacité de dominer les perceptions des médias internationaux, spécialement les grosses chaînes de TV comme CNN et la BBC sont des composants essentiels de l’agenda de déstabilisation de Washington. Le centre Levada serait dans une position cruciale à cet égard pour faire publier des sondages de mécontentement envers le régime.

Par sa description même, La NED est “une fondation privée à but non lucratif dédiée au développement et au renforcement des institutions démocratiques dans le monde. Chaque année, avec le financement du congrès américain, la NED soutient plus de 1000 projets de groupes non-gouvernementaux à l’étranger qui travaillent pour des buts démocratiques dans plus de 90 pays.” [10]

Cela ne pourrait pas paraître être plus noble ou mieux intentionné. Quoi qu’il en soit, ils préfèrent omettre leur véritable histoire. Au début des années 1980, le directeur de la CIA Bill Casey convainquit le président Ronald Reagan de créer une ONG plausible, la NED, afin de faire avancer l’agenda mondialiste de Washington par d’autres méthodes que l’action directe de la CIA. Ceci faisait partie du processus de “privatiser” le renseignement américain afin de rendre son travail plus “efficace”. Allen Weinstein qui aida à écrire la législation qui créa la NED a dit dans une interview au Washington Post en 1991: “beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui était fait secrètement par la CIA il y a 25 ans.” [11] Intéressant. La majorité du financement de la NED provient des impôts des contribuables via le congrès. La NED est, dans toute l’acceptation du terme, une possession de la communauté du renseignement du gouvernement américain.

La NED fut créée sous le gouvernement Reagan pour fonctionner comme une de facto CIA privatisée afin de lui donner plus de moyens et de liberté d’action. Les membres du comité directeur de la NED sont traditionnellement issus de la communauté du renseignement et du pentagone. Ceci inclut le général en retraite Wesley Clark, l’homme qui bombarda la Serbie en 1999. Des membres clefs liés au service action clandestine de la CIA qui servirent au comité directeur de la NED incluent Otto Reich, John Negroponte, Henry Cisneros et Elliott Abrams. Le président du comité directeur de la NED en 2008 était Vin Weber, fondateur de l’organisation ultra-conservatrice Empower America et bailleur de fond pour la campagne présidentielle de George W. Bush. L’actuel président directeur de la NED est John Bohn, ancien CEO de la très controversée agence de notation Moody’s, qui joua un rôle malsain dans l’affaire de l’effondrement du marché des subprimes et des sécurités américaines. Le comité directeur actuel de la NED inclut l’ultra-conservateur ambassadeur de Bush en Irak et en Afghanistan Zalmay Khalilzad. [12]

Il est aussi très instructif de regarder les gens qui ont émergé à des positions de leaders de l’opposition ces derniers temps en Russie. Le “poster boy” de l’opposition pour la jeunesse et spécifiquement les médias occidentaux est Alexei Navalny dont le blog LiveJournal Navalny l’a présenté comme un quasi-martyr du mouvement de contestation après avoir passé 15 jours dans les geôles de Poutine pour avoir pris part à une manifestation interdite. Dans une grande manifestation le jour de Noël à Moscou, Navalny, qui était peut-être intoxiqué par la vision de trop de films de S.M Eisenstein de 1917 sur la révolution, dit à la foule: “Je vois assez de gens ici pour prendre le Kremlin et la Maison Blanche (la maison présidentielle russe) dès maintenant…” [13]

L’establishment médiatique occidental ne jure que par Navalny, La BBC l’a décrit comme “certainement la seule figure de l’opposition digne de ce nom en Russie ces cinq dernières années”, et le magazine américain Time l’a appelé “L’Erin Brockovich russe”, une curieuse référence au film d’Hollywood qui mettait en scène Julia Roberts comme enquêtrice et activiste légal. Quoi qu’il en soit, ce qui est le plus important est que Navalny a été à l’université de Yale sur la côte Est américaine, également l’université de la famille Bush (NdT: et lieu de résidence de la “confrérie” des Skull and Bones..), où il fut un “Yale World Fellow”. [14]

Le charismatique Navalny est aussi et a été sur la liste des gens payés par la NED pour déstabiliser les pays. D’après un post sur le blog de Navalny même, son LiveJournal, il fut soutenu par la NED (NdT: donc la CIA, ce qui ne veut pas dire qu’il en soit un “agent” bien évidemment) en 2007 et 2008. [15] [16]

Avec Navalny, les acteurs clé dans le mouvement de contestation anti-Poutine sont centrés autour de Solidarnost qui fut créée en 2008 par Boris Nemtsov, Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne états-unienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [17]

La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [18]

Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers, les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [19]

Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [20]

Une autre personne d’influence dans les rallies anti-Poutine récents est l’ancien champion du monde d’échecs recyclé politicien de droite, Gary Kasparov, un autre membre fondateur de Solidarnost. Kasparov a été identifié il y a plusieurs années comme étant membre du comité directeur d’un think-tank néoconservateur militaire à Washington. En Avril 2007, Kasparov admit qu’il était membre du comité du National Security Advisory Council Center for Security Policy, “une organisation de sécurité nationale à but non-lucratif et non-partisane, qui se spécialise dans l’identification des politiques, des actions et des ressources nécessaires à la sécurité vitale des Etats-Unis.” En Russie, Kasparov est plus tristement connu pour ses liens financiers précédents avec Leonid Nevzlin, l’ex vice-président de Yukos et associé de Mikahail Khodorskovsky. Nevzlin s’est enfuit en Israël pour éviter les charges menées contre lui pour meurtre et avoir contracté des tueurs à gages pour éliminer des “gens objectant” lorsqu’il était vice-président de Yukos. [21]

En 2009, Kasparov et Boris Nemtsov ont rencontré Barack Obama soi-même pour discuter de l’opposition russe à Poutine et ce à l’invitation personnelle du président américain au Ritz Carlton Hotel de Washington. Nemtsov avait appelé Obama à rencontrer les forces d’opposition russes: “Si la Maison blanche est d’accord avec la suggestion de Poutine de ne parler qu’avec des organisations pro-Poutine… cela voudra dire que Poutine a gagné, non seulement cela, mais Poutine aura la confirmation qu’Obama est faible”, a t’il dit. Durant cette même année 2009, Nemtsov fut invité à parler au Council on Foreign Relation (CFR) de New York, sans doute le think-tank en politique étrangère le plus puissant des Etats-Unis. Ainsi, non seulement ont le ministère des affaires étrangères et la NED déversé des millions pour bâtir une opposition à Poutine et une coalition contre lui en Russie, mais le président des Etats-Unis est intervenu personnellement dans ce processus. [22]

Ryzhkov, Nemtsov, Navalny et l’ancien ministre des finances de Poutine Alexei Kudrin ont tous été impliqués dans l’organisation de la manifestation anti-Poutine du 25 Décembre à Moscou qui attira selon les estimations environ 120 000 personnes. [23] Pourquoi Poutine ?

La question pertinente est pourquoi Poutine à ce point ? Nous ne devons pas regarder bien loin pour avoir une réponse. Washington et spécifiquement le gouvernement Obama, se moquent éperdument de savoir si la Russie est démocratique ou pas. La préoccupation essentielle est l’obstacle aux plans de Washington pour une hégémonie totale de la planète que Poutine représente. D’après la constitution russe, le président de la fédération russe est le chef d’état, le commandant en chef des armées et le détenteur des plus hautes fonctions de la fédération. Il prendra directement contrôle de la défense et de la politique étrangère.

Nous devons demander quelle politique ? Certainement des contre-mesures drastiques contre l’encerclement de la Russie par les forces de l’OTAN et contre l’installation par Washington d’un système dangereux de missiles balistiques autour de la Russie; ceci sera un point primordial de l’agenda de Poutine. La “remise à jours des relations russo-américaines” d’Hillary Clinton ira droit à la poubelle, si elle ne l’est pas déjà. Nous pouvons également nous attendre à une utilisation plus aggressive de la carte énergétique russes avec une diplomatie du pipeline pour renforcer des liens avec des membres de l’OTAN comme la France, l’Italie et l’Allemagne, favorisant ainsi un affaiblissement du soutien de l’UE pour la politique aggressive de l’OTAN et ses mesures contre la Russie. Nous pouvons nous attendre à un renfocement des liens de la Russie avec l’Eurasie, spécifiquement avec la Chine, l’Iran et peut-être même l’Inde pour renforcer la faible épine dorsale de la résistance contre les plans du Nouvel Ordre Mondial prônés par Washington.

Cela prendra plus que quelques manifestations dans des températures bien au dessous de zéro à Moscou et St Pétersbourg par une clique de personnages d’une opposition corrompue et nébuleuse comme celle de Nemtsov et Kasparov pour faire dérailler la Russie. Ce qui est très clair est que Washington pousse tous azimuts en Iran, en Syrie, où la Russie a une base navale vitale, en Chine, maintenant en Russie même, ainsi que dans les pays de la zone euro emmenés par l’Allemagne. Cela sent la tentative de fin de partie pour une super-puissance sur le déclin.

Les Etats-Unis aujourd’hui sont une super-puissance nucléaire en de facto banqueroute. Le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale n’a jamais été autant defié que depuis Bretton Woods en 1944. Ce rôle ainsi que celui des Etats-Unis comme la puissance militaire mondiale absolue ont été les bases du siècle hégémonique américain depuis 1945.

Affaiblissant le rôle du dollar dans le commerce international et ultimement comme monnaie de réserve, la Chine est en train d’établir des relations commerciales bi-latérales avec le Japon court-circuitant le dollar. La Russie est en train de faire de même avec ses partenaires commerciaux principaux. La raison principale pour laquelle Washington a lancé une guerre monnétaire totale ouverte contre l’Euro à la fin de 2009, était pour prévenir une menace grandissante de la part de la Chine et d’autres nations, que celles-ci ne se détournent du dollar pour prendre l’Euro comme monnaie de réserve. Ceci n’est pas une mince affaire. En fait Washington peut financer ses guerres en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie et ailleurs par le fait que la Chine et les autres nations ayant un surplus commercial, investissent leur surplus de dollars en obligations du gouvernement américain en achetant de la dette américaine. Si cela venait à changer même de peu, cela occasionnerait une hausse substantielle des taux d’intérêts américains et la pression financière sur Washington deviendrait énorme.

Faisant face à une érosion grandissante de son statut de seule super-puissance mondiale, Washington apparaît maintenant se tourner de plus en plus vers la force militaire pure et dure pour conserver son statut. Pour que cela soit couronné de succès, la Russie doit être neutralisée ainsi que l’Iran et la Chine. Ceci sera l’agenda primordial du président des Etats-Unis à venir, qui que ce soit.


Article original en anglais : Regime Change in the Russian Federation? Why Washington Wants ‘Finito’ with Vladimir Putin, publié le 10 janvier 2011.

Traduction par Résistance 71


Notes

[1] Alexei Druzhinin, Putin says US encouraging Russian opposition, RIA Novosti, Moscow, December 8, 2011

[2] Ibid.

[3] Jonathan Turley, The NDAA’s historic assault on American liberty, guardian.co.uk, 2 January 2012, accessed in http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/02/ndaa-historic-assault-american-liberty.

[4] National Endowment for Democracy, Russia, from NED Annual Report 2010, Washington, DC, published in August 2011, accessed in http://www.ned.org/where-we-work/eurasia/russia.

[5] Ibid.

[6] Ibid.

[7] NED, Elections in Russia: Polling and Perspectives, September 14, 2011, accessed in http://ned.org/events/elections-in-russia-polling-and-perspectives.

[8] NED, Youth Activism in Russia: Can a New Generation Make a Difference?, December 15, 2011, accessed in http://ned.org/events/youth-activism-in-russia-can-a-new-generation-make-a-difference.

[9] F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, 2010, edition. Engdahl press. The book describes in detail the origins of the NED and various US-sponsored “human rights” NGOs and how they have been used to topple regimes not friendly to a larger USA geopolitical agenda.

[10] National Endowment for Democracy, About Us, accessed in www.ned.org.

[11] David Ignatius, Openness is the Secret to Democracy, Washington Post National Weekly Edition, 30 September-6 October,1991, 24-25.

[12] F. William Engdahl, Op. Cit., p.50.

[13] Yulia Ponomareva, Navalny and Kudrin boost giant opposition rally, RIA Novosti, Moscow, December 25, 2011.

[14] Yale University, Yale World Fellows: Alexey Navalny, 2010, accessed in http://www.yale.edu/worldfellows/fellows/navalny.html.

[15] Alexey Navalny, emails between Navalny and Conatser, accessed in Russian (English summary provided to the author by www.warandpeace.ru) on http://alansalbiev.livejournal.com/28124.html.

[16] Ibid.

[17] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.

[18] Ibid.

[19] Ibid.

[20] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.

[21] Russian Mafia.ru, Garry Kasparov: The leader of United Civil Front, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1518.

[22] The OtherRussia, Obama Will Meet With Russian Opposition, July 3, 2009, accessed in http://www.theotherrussia.org/2009/07/03/obama-will-meet-....

[23] Yulia Ponomareva, op. Cit.


F. William Engdahl
est l’auteur de: A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order, On peut le contacter via son site internet à: www.engdahl.oilgeopolitics.net


F. William Engdahl est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de F. William Engdahl publiés par Mondialisation.ca

mardi, 10 janvier 2012

The Moscow Trials in Historical Context

The Moscow Trials in Historical Context

Kerry Bolton

Ex: http://www.wermodandwermod.com/

Abstract

There is a subject that generally seems to be “no go” among academe: a critical attitude towards Trotsky and a less than slanderous attitude towards his nemesis, Stalin. Submission of papers on the subject is more likely to elicit responses of the type one would expect from outraged Trotskyite diehards than those of a scholarly critique. However, the battle between Trotsky and Stalin is not just one of theoretical interest, as it laid the foundations for outlooks on Russia and strategies in regard to the Cold War. The legacy continues to shape the present era, even after the implosion of the USSR. The following paper is intended to consider the Stalinist allegations against Trotsky et al in the context of history, and how that history continues to unfold.

Introduction

Trotsky had received comparatively good press in the West, especially since World War II, when the wartime alliance with Stalin turned sour. Trotsky has been published by major corporations,[1] and is generally considered the grandfatherly figure of Bolshevism.[2] “Uncle Joe,” on the other hand, was quickly demonized as a tyrant, and the “gallant Soviet Army” that stopped the Germans at Stalingrad was turned into a threat to world freedom, when in the aftermath of World War II the USSR did not prove compliant in regard to US plans for a post-war world order.[3] However, even before the rift, basically from the beginning of the Moscow Trials, Western academics such as Professor John Dewey condemned the proceedings as a brutal travesty. The Moscow Trials are here reconsidered within the context of the historical circumstances and of the judicial system that Trotsky and other defendants had themselves played prominent roles in establishing.

A reconsideration of the Moscow Trials of the defendants Trotsky et al is important for more reasons than the purely academic. Since the scuttling of the USSR and of the Warsaw Pact by a combination of internal betrayal and of subversion undertaken by a myriad of US-based “civil societies” and NGOs backed by the likes of the George Soros network, Freedom House, National Endowment for Democracy, and dozens of other such entities,[4] Russia – after the Yeltsin interregnum of subservience to globalisation –has sought to recreate herself as a power that offers a multipolar rather than a unipolar world. A reborn Russia and the reshaping of a new geopolitical bloc which responds to Russian leadership, is therefore of importance to all those throughout the world who are cynical about the prospect of a “new world order” dominated by “American ideals.” US foreign policy analysts, “statesmen” (sic), opinion moulders, and lobbyists still have nightmares about Stalin and the possibility of a Stalin-type figure arising who will re-establish Russia’s position in the world. For example, Putin, a “strongman” type in Western-liberal eyes at least, has been ambivalent about the role of Stalin in history, such ambivalence, rather than unequivocal rejection, being sufficient to make oligarchs in the USA and Russia herself, nervous. Hence, The Sunday Times, commenting on the Putin phenomena being dangerously reminiscent of Stalinism, stated recently:

Joseph Stalin sent millions to their deaths during his reign of terror, and his name was taboo for decades, but the dictator is a step closer to rehabilitation after Vladimir Putin openly praised his achievements.

The Prime Minister and former KGB agent used an appearance on national television to give credit to Stalin for making the Soviet Union an industrial superpower, and for defeating Hitler in the Second World War.

In a verdict that will be obediently absorbed by a state bureaucracy long used to taking its cue from above, Mr Putin declared that it was “impossible to make a judgment in general” about the man who presided over the Gulag slave camps. His view contrasted sharply with that of President Medvedev, Russia’s nominal leader, who has said that there is no excuse for the terror unleashed by Stalin.

Mr Putin said that he had deliberately included the issue of Stalin’s legacy in a marathon annual question-and-answer programme on live television, because it was being “actively discussed” by Russians.[5]

While The Times’ Halpin commented that Putin nonetheless gave the obligatory comments about the brutality of Stalin’s regime, following a forceful condemnation of Stalin by Medvedev on October 9, 2009, it is worrying nonetheless that Putin could state that positive aspects “undoubtedly existed.” Such comments are the same as if a leading German political figure had stated that some positive aspects of Hitler “undoubtedly existed.” The guilt complex of Stalinist tyranny, having its origins in Trotskyite Stalinophobia, which has been carried over into the present “Cold War II” era of a bastardous mixture of “neo-cons” (i.e., post-Trotskyites) and Soros type globalists, often working in tandem despite their supposed differences,[6] is supposed to keep Russian down in perpetuity. Should Russia rise again, however, the spectre of Stalin is there to frighten the world into adherence to US policy in the same way that the “war on terrorism” is designed to dragoon the world behind the USA. Just as importantly, The Times article commented on Putin’s opposition to the Russian oligarchy, which has been presented by the Western news media as a “human rights issue”:

During the television programme, Mr Putin demonstrated his populist instincts by lashing out at Russia’s billionaire class for their vulgar displays of wealth. His comments came after a scandal in Geneva, when an elderly man was critically injured in an accident after an alleged road race involving the children of wealthy Russians in a Lamborghini and three other sports cars. “The nouveaux riches all of a sudden got rich very quickly, but they cannot manage their wealth without showing it off all the time. Yes, this is our problem,” Mr Putin said.[7]

This all seems lamentably (for the plutocrats) like a replay of what happened after the Bolshevik Revolution when Stalin kicked out Trotsky et al. Under Trotsky, the Bolshevik regime would have eagerly sought foreign capital.[8] It is after all why plutocrats would have had such an interest in ensuring Trotsky’s safe passage back to Russia in time for the Bolshevik coup, after having had a pleasant stay with his family in the USA as a guest of Julius Hammer, and having been comfortably ensconced in an upmarket flat, with a chauffeur at the family’s disposal.[9] In 1923 the omnipresent globalist think tank the Council on Foreign Relations, was warning investors to hurry up and get into Soviet Russia before something went wrong,[10] which it did a few years later. Under Stalin, even Western technicians were not trusted.[11]

Of particular note, however, is that well-placed Russian politicians and academics are still very aware of the globalist apparatus that is working for what is frequently identified in Russia as a “new world order,” and the responsibility Russia has in reasserting herself to lead in reshaping a “multipolar” world contra American hegemony. This influences Russia’s foreign policy, perhaps the most significant manifestation being the BRIC alliance,[12] despite what this writer regards as the very dangerous liaison with China.[13]

What is dismissed as “fringe conspiracy theory” by the superficial and generally “kept” Western news media and academia, is reported and discussed, among the highest echelons of Russian media, politics, military, and intelligentsia, with an analytical methodology that is all but gone from Western journalism and research. For example the Russian geopolitical theorist Alexander Dugin is a well-respected academic who lectures at Moscow State University under the auspices of the Center for Conservative Studies, which is part of the Department of Sociology (International Relations)[14] The subjects discussed by Professor Dugin and his colleagues and students feature the menace of world government and the challenges of globalism to Russian statehood. The movement he inspired, Eurasianism, has many prominent people in Russia and elsewhere.[15]

Perhaps the best indication of Russia’s persistence in remaining resistant to globalist and hegemonic schemes for world re-organization is the information that is published by the Ministry of International Affairs. Despite the disclaimer, the articles and analyses are a far cry from the shallowness of the mainstream news media of the Western world. Articles posted by the Ministry as this paper is written include a cynical consideration of the North African revolutions and the role of “social media;”[16] and an article pointing to the immense socio-economic benefits wrought by the Qaddafi regime, which is now being targeted by revolts “backed by Western intelligence services.”[17] Political analyst Sergei Shashkov theorizes that:

Recent events perfectly fit into the US-invented concept of “manageable chaos” (also known as “controlled instability” theory). Among its authors are: Zbigniew Brzezinski, a Polish American political scientist, Gene Sharp, who wrote From Dictatorship to Democracy, and Steven Mann, whose Chaos Theory and Strategic Thought was published in Washington in 1992, and who was involved in plotting “color revolutions” in some former Soviet republics.[18]

The only place one is going to get that type of analyses in the West is in alternative media sources such as The Foreign Policy Journal or Global Research. What Western government Ministry would have the independence of mind to circulate analyses of this type? Russians have the opportunity to be the most well-informed people in the world in matters that are of real importance. Westerners, on the other hand, do have that essential freedom – to watch US sitcoms and keep abreast of the tittle-tattle of movie stars and pop singers. Clearly, Russia is not readily succumbing to the type of post-Cold War world as envisaged by plutocrats and US hegemonists, expressed by George H W Bush in his hopes for a “new world order” after the demise of the Soviet bloc.[19] Beginning with Putin, Russia has refused to co-operate in the establishment of the “new world order” just as Stalin did not go along with similar schemes intended for the post-World War II era.

The purging of the USSR of Trotskyites and others by Stalin constituted the first significant move against plutocratic aspirations for Russia. The subsequent Russophobia that continues among American foreign policy and other influential circles has an ideological and historical framework arising to a significant extent therefore. The Moscow Trials, and the reaction symbolized by the Dewey Commission, gave primary impetus to a movement that was to metamorphose from Trotskyism to post-Trotskyism and ultimately to the oddly named “neo- conservatism,” and to leading NGOs such as the National Endowment for Democracy. The foundation for the present historical phenomena in regard to Russia was being embryonically shaped even within the Dewey Commission, certain of whose members ended up becoming Cold Warriors.

In the spirit of this legacy, the oligarchs, who were to be unleashed on Russia after the destruction of the USSR, are being upheld by their champions in the West as victims of neo-Stalinism, and their trials are being compared to those of Stalin’s “Moscow Show Trials.” Hence, American Professor Paul Gregory, a Fellow of the Hoover Institution, co-editor of the “Yale-Hoover Series on Stalin, Stalinism, and Cold War,” etc., writes of the trial of oligarch Mikhail Khodorkovsky:

When the history of Russian justice is written fifty years from now, two landmark court cases will stand out: The death sentence of Nikolai Bukharin in his Moscow show trial of March 1938 and the second prison sentence of Mikhail Khodorkovsky expected December 27, 2010. Both processes teach the same object lesson: anyone who crosses the Kremlin will be punished without mercy. There will be no protection in the courts for the innocent, and the guilty verdict and sentence will be already predetermined behind the Kremlin walls. It also does not matter how preposterous or ludicrous the charges. Vladimir Putin was born in 1952, only one year before Stalin’s death. But Stalin’s system of justice was institutionalized and survived Stalin and the collapse of the Soviet Union, for use by apt pupils such as Putin . . . [20]

If Russia continues to take a “wrong turn” (sic) as it is termed by the US foreign policy Establishment,[21] then we can expect the regime to be increasingly demonized by being compared to that of Stalin, just as other regimes ripe for “change,” (such as Milosovic’s Serbia, Saddam’s Iraq and Qaddafi’s Libya) according to the agenda of the globalists, are demonized. John McCain, stated on the Floor of the Senate, speaking of the “New START Treaty” with Russia, that the Khodorkovsky trial indicated that flawed nature of Russia, although McCain admitted that he was “under no illusions” that some of the gains of the oligarch might have been “ill-gotten.”[22] However, to those who do not like the prospect of a renewal of Russia influence, Khodorkovsky is a symbol of the type of Russia they hoped would emerge after the demise of the USSR, and the oligarchs are portrayed as victims of Stalin-like injustice. Old Trot Carl Gershman, the founding president of the Congressionally-funded National Endowment for Democracy, used the Khodorkovsky sentencing as the primary point of condemnation of Russia in his summing up of the world situation frordemocracy in 2010, when stating that:

As 2010 drew to a close, the backsliding accelerated with a flurry of new setbacks—notably the rigged re-sentencing of dissident entrepreneur Mikhail Khodorkovsky in Russia, the brutal repression of the political opposition in Belarus following the December 19 presidential election, and the passage of a spate of repressive new laws in Venezuela, where President Hugo Chavez assumed decree powers.[23]

One can expect “velvet revolutions” to break out in Belarus and Venezuela at any time now, although Russia will obviously take longer to deal with. Hence the vitriol will take on increasingly Cold War proportions, with the accusation of a Stalinist revival being used as prime propaganda material. It is against this background that the legacy of Stalin, including the Moscow Trials for which he is particularly condemned, should be examined.

Background of the Trials

The Moscow Trials comprised three events: The first trial, held in August 1936, involved 16 members of the “Trotskyite-Kamenevite-Zinovievite-Leftist-Counter-Revolutionary Bloc.” The two main defendants were Grigory Zinoviev and Lev Kamenev. The primary accusations against the defendants were that they had, in alliance with Trotsky, been involved in the assassination of Sergey Kirov in 1934, and of plotting to kill Stalin.[24] After confessing to the charges, all were sentenced to death and executed.

The second trial in January 1937 of the “anti-Soviet Trotskyite-Centre” comprised 17 defendants, including Karl Radek, Yuri Piatakov and Grigory Sokolnikov, who were accused of plotting with Trotsky, who was said to be in league with Nazi Germany. Thirteen of the defendants were executed, and the remainder died in labor camps.

The third trial was held in 1938 against the “Bloc of Rights and Trotskyists,” with Bukharin as the chief defendant. They were accused of having planned to assassinate Lenin and Stalin in 1918, and of having plotted to dismember the USSR for the benefit of foreign powers.

These trials have been condemned as “show trials” yet the very openness to foreign journalists and diplomats, as distinct from secret tribunals, is surely an approach that is to be commended rather than condemned. It also indicates the confidence the Soviet authorities had in their charges against the accused, allowing the processes to be subjected to foreign scrutiny and comment.

The world generally has come to know the Moscow Trials as a collective travesty based on torture, threats to families and forced confessions, with the defendants in confused states, declaring their confessions of guilt by rote, as if hypnotised. The trials are considered in every sense modern-day “witch trials.” For example, Prof. Sidney Hook, co-founder of the “Dewey Commission,” cogently expressed the widely held view of the trials many years later that, “The confessions, exacted by threats and torture, physical and psychological, whose precise nature has never been disclosed, consisted largely of alleged ‘conversations about conversations.’”[25] However the opinions of first-hand observers are not unanimous in condemning the methodology of the trials. The US Ambassador to the USSR, himself a lawyer, Joseph E Davies, was to write of the trials in his memoirs published in 1945 (that is, about seven years after the Dewey Commission had supposedly proven the trials to have been a travesty):

At 12 o’clock noon accompanied by Counselor Henderson I went to this trial. Special arrangements were made for tickets for the Diplomatic Corps to have seats. . . . [26] . . . On both sides of the central aisle were rows of seats occupied entirely by different groups of “workers” at each session, with the exception of a few rows in the centre of the hall reserved for correspondents, local and foreign, and for the Diplomatic Corps. The different groups of “workers,” I am advised, were charged with the duty of taking back reports of the trials to their various organizations.[27]

Davies stated that among the foreign press corps were the following representatives: Walter Duranty and Harold Denny from The New York Times, Joe Barnew and Joe Phillips from The New York Herald Tribune, Charlie Nutter or Nick Massock from Associated Press, Norman Deuel and Henry Schapiro from United Press, Jim Brown from International News, and Spencer Williams from The Manchester Guardian. The London Observer, hardly pro-Soviet, opined that: “It is futile to think the trial was staged and the charges trumped up. The Government’s case against the defendants is genuine.”[28] Duranty from The New York Times stated of the 1936 trial of Kamenev, Zinoviev, et al that:

. . . The writer knows beyond doubt that the assassin [of Kirov] was used as an instrument for the needs of political terrorism… No one acquainted with present European politics can fail to realize that, whereas the Soviet government is doing it utmost to maintain peace, there are certain so-called Trotskyist organizations that are trying to cause trouble…[29]

Of Soviet prosecutor Andrei Vyshinsky, Davies opined that: “the prosecutor … conducted the case calmly and generally with admirable moderation.” Especially notable, given the subsequent claims that were made about the allegedly confused, brainwashed appearance and tone of the defendants, Davies observed: “There was nothing unusual in the appearance of the accused. They all appeared well nourished and normal physically.”[30] A delegation of the International Association of Lawyers stated:

We consider the claim that the proceedings were summary and unlawful to be totally unfounded. The accused were given the opportunity of taking counsels.... We hereby categorically declare that the accused were sentenced quite lawfully.[31]

In 1936 the British Labour Member of Parliament, D N Pritt KC, wrote extensively of his observations on the first Moscow Trial. In the lengthy article published in Russia Today, Pritt, after alluding to the apparently good condition of the defendants who, in accord with the observations of Davies, did not appear to have suffered under Soviet detention, wrote:

The first thing that struck me, as an English lawyer, was the almost free-and-easy demeanour of the prisoners. They all looked well; they all got up and spoke, even at length, whenever they wanted to do so (for the matter of that, they strolled out, with a guard, when they wanted to).

The one or two witnesses who were called by the prosecution were cross-examined by the prisoners who were affected by their evidence, with the same freedom as would have been the case in England.

The prisoners voluntarily renounced counsel; they could have had counsel without fee had they wished, but they preferred to dispense with them. And having regard to their pleas of guilty and to their own ability to speak, amounting in most cases to real eloquence, they probably did not suffer by their decision, able as some of my Moscow colleagues are.[32]

Pritt was struck by the informality of the proceedings, and commented on how the defendants could interrupt at will, in what seems to have been a freewheeling debate:

The most striking novelty, perhaps, to an English lawyer, was the easy way in which first one and then another prisoner would intervene in the course of the examination of one of their co-defendants, without any objection from the Court or from the prosecutor, so that one got the impression of a quick and vivid debate between four people, the prosecutor and three prisoners, all talking together, if not actually at the same moment—a method which, whilst impossible with a jury, is certainly conducive to clearing up disputes of fact with some rapidity. [33]

Pritt’s view of Vyshinsky is in accord with that of Davies, stating of the prosecutor: “He spoke with vigour and clarity. He seldom raised his voice. He never ranted, or shouted, or thumped the table. He rarely looked at the public or played for effect.”[34] Pritt stated that the fifteen defendants[35] “spoke without any embarrassment or hindrance.” Such was Pritt’s view of the proceedings that his concluding remark states: “But it is equally clear that the judicature and the prosecuting attorney of USSR have taken at least as great a step towards establishing their reputation among the legal systems of the modern world.”[36]

Although Pritt was a Labour Member of Parliament, and was not a communist party member, he was pro-Soviet. Was he, then, capable of forming an objective, professional opinion? Anecdotal evidence suggests he was. Jeremy Murray-Brown, biographer of the Kenyan leader Jomo Kenyatta, writing to the editor of Commentary in connection with the Moscow Trials, relates that he had had discussions with Pritt in 1970, in the course of which he asked Pritt about the trials:

His reply astonished me. “I thought they were all guilty,” he said, referring to Bukharin and his co-defendants. It was as simple as that; Pritt made no attempt at political justification, but reaffirmed what was for him a matter of clear professional judgment. …In terms of the Soviet Union’s own judicial system, Pritt said, he firmly believed the defendants in the Moscow trials were guilty as charged. It was an argument which came oddly from the man who defended Kenyatta.[37]

Kenyatta, whom Pritt went to Kenya to defend before a British colonial court, had been “evasive” under cross-examination, Pritt stated.[38] Pritt, despite his support for Kenyatta was able to judge the veracity of proceedings regardless of political bias, and had maintained his view of the Moscow trials even in 1970, when it would have been opportune, even among Soviet sympathizers, to conform to the accepted view, including the declarations of Khrushchev. Indeed, Sidney Hook, long since having become a Cold Warrior in the service of the USA, retorted:

In reply to Jeremy Murray-Brown: the significance of D N Pritt’s infamous defense of the infamous Moscow frame-up trials must be appraised in the light of Khrushchev’s revelations of Stalin’s crimes available to the public (outside the Soviet Union) long before Pritt’s avowals to Mr Murray-Brown. Pritt cannot have been unaware of them.[39]

Of course Pritt was not unaware of Khrushchev’s so-called “revelations.” Unlike many former admirers of Stalin, he was simply not impressed by their veracity, and it must be assumed that his scepticism was based on both his eminent judicial experience and his first-hand observations. Certainly, Sidney Hook’s leading role in the formation of the “Dewey Commission” for the exoneration of Trotsky on the pretext of “impartial” hearings, was itself a cynical travesty, as will be considered in this paper.

If there was a general consensus that the proceedings were legitimate, and a quite sceptical attitude towards the findings of the Dewey Commission, despite the eminence of its front man, Prof. John Dewey, what changed to result in such a dramatic and almost universal reversal of opinion? It was a change of perception in regard to Stalin in the aftermath of World War II, and not due to any sudden revelations about the Moscow Trials or about Stalin’s tyranny. The wartime alliance, which, it was assumed, would endure during the post-war era, instead gave way to the Cold War.[40] Such was the hatred of the Trotskyites for the USSR that they were willing to enlist in the ranks of the anti-Soviet crusade even to the extent of working for the CIA[41], and supporting the US in Korea and Vietnam to counter Soviet influence.[42] Their services, as experienced anti-Soviet propagandists, were eagerly sought. Hence the findings of the Dewey Commission, largely ignored in their own time, are now heralded as definitive. The nature of this “Dewey Commission” will now be considered.

“Preliminary Commission of Inquiry into the Charges Made Against Leon Trotsky in the Moscow Trials”

The so-called Dewey Commission, the full title of which was the “Preliminary Commission of Inquiry into the Charges Made Against Leon Trotsky in the Moscow Trials,” having a legalistic and even official sound to it, was convened in March 1937 on the initiative of the American Committee for the Defense of Leon Trotsky as a supposedly “impartial body.”[43] The purpose was said to be, “to ascertain all the available facts about the Moscow Trial proceedings in which Trotsky and his son, Leon Sedov, were the principal accused and to render a judgment based upon those facts.”[44] However, the composition of the Commission indicates that it was set up as a counter-show trial with the preconceived intention of exonerating Trotsky, and was created at the instigation of Trotsky himself.

The stage was set with the founding of the American Committee for the Defense of Leon Trotsky by Prof. Sidney Hook, who persuaded his mentor, Prof. John Dewey, to front for it. Just how “impartial” the Dewey Commission was might be deduced not only from its having been initiated by those sympathetic towards Trotsky, but also by a comment in a Time report at the occasion of Trotsky’s deportation from Norway en route to Mexico: “The American Committee for the Defense of Leon Trotsky spat accusations at the Norwegian Government last week for its ‘indecent and filthy’ behavior in placing the Great Exile & Mme Trotsky on the Norwegian tanker Ruth…”[45]

The mock “trial” organised by the Dewey Commission was prompted by a “demand” from Trotsky from his new abode in Mexico, who “publicly demanded the formation of an international commission of inquiry, since he had been deprived of any opportunity to reply to the accusations before a legally constituted court.”[46] A sub-commission was formed to travel to Mexico and to allow Trotsky to give testimony in his defense under what was supposed to include “cross-examination.” The sub-commission comprised:

  • John Dewey as chairman, described by Novack as America’s foremost liberal and philosopher;
  • Otto Ruehle, a German Marxist and former Reichstag Deputy;
  • Alfred Rosmer, former member of the Executive Committee of the Communist International (1920-21);
  • Wendelin Thomas, leader of the sailor’s revolt in Germany in 1918 and a former Communist Deputy in the Reichstag; and
  • Carlo Tresca, Italian-American anarchist.[47]

Other members, whose political orientations are not mentioned by Novack, were:

  • ·        Benjamin Stolberg, American journalist;
  • ·        Suzanne La Follette, American journalist;
  • ·         Carleton Beals, authority on Latin-American affairs;
  • ·        Edward A Ross, Professor of Sociology at the University of Wisconsin;
  • ·         John Chamberlain, former literary critic of the New York Times; and
  • ·         Francisco Zamora, Mexican journalist.

Of these, Stolberg was a supporter of the Socialist Party, described by fellow commissioner Carleton Beals as being, along with other commissioners, thoroughly under Trotsky’s spell.[48] Suzanne La Follette was described by Beals as having a “worshipful” attitude towards Trotsky.[49] Edward A Ross, who had gone to Soviet Russia in 1917 had come back with a pro-Bolshevik sentiment, writing The Russian Bolshevik Revolution (1921) and The Russian Soviet Republic (1923). John Chamberlain, a Left-leaning liberal by his own description[50], was among those who became so obsessively anti-Soviet that they ended up as avid Cold Warriors in the US camp.[51] In 1946 Chamberlain and Suzanne La Follette, along with free market guru Henry Hazlitt, founded the libertarian journal The Freeman.[52] Both can therefore be regarded as among the many Trotsky-sympathizers who became apologists for American foreign policy,[53] and laid the foundation for the so-called “neo-conservative” movement. Chamberlain and La Follette continued to pursue a vigorous anti-Soviet line at the earliest stages of the Cold War.[54]

Trotsky’s lawyer for the Mexico hearings was Albert Goldman, who had joined the Communist Party of America on its founding in 1920. He was expelled from the party in 1933 for Trotskyism. Goldman was another Trotskyite who became a pro-US Cold Warrior.[55] The Dewey Commission’s “court reporter” (sic) was Albert M Glotzer, who had been expelled from the Communist Party USA in 1928 and with prominent American Trotskyite Max Shachtman, had founded the Communist League and subsequent factions, including the Social Democrats USA,[56] whose executive Secretary had been Carl Gershman, founding president of the National Endowment for Democracy. Glotzer had also served as Trotsky’s secretary in Turkey in 1931, and had met him on other occasions.[57] The Social Democrats USA provided particular support for the Cold War hawk, Sen. Henry Jackson, and has produced other foreign policy hawks such as Elliott Abrams.

Under the façade of an “impartial enquiry” and with a convoluted title that suggests a bona fide judicial basis, the Dewey Commission proceeded to Mexico to “interrogate” (sic) Trotsky on the pretence of objectivity;[58] an image that was to be quickly exposed by the resignation of one of the Commissioners, Carleton Beals.

"Trotsky's Pink Tea Party": The Beals Resignation

Although one would hardly suspect it now, at the time the Dewey Commission was perceived by many as lacking credibility. Time reported that when Dewey returned from Mexico the “kindly, grizzled professor” told a crowd of 3,500 in Manhattan that the preliminary results of the sub-commission justified the continuation of the Commission’s enquiries in the USA and elsewhere. Time offered the view that, “by last week the committee had proved nothing at all,” despite Dewey’s positive spin.[59] Time in referring to the resignation of Carleton Beals cited him as stating that the hearings had been “unduly influenced in Trotsky’s favor,” Beals having “resigned in disgust.”[60] The Dewey report appended a statement attempting to deal with Beals.[61] In a reply to Dewey, Beals wrote in The Saturday Evening Post that despite the publicly stated intention of the enquiry to determine the innocence or guilt of Trotsky the attitudes of the sub-commission members towards Trotsky were those of reverence:

“I want to weep,” remarks one commissioner as we pass out into the frowzy street, “to think of him being here.” All, including Doctor Dewey, chairman of the investigatory commission, join in the chorus of sorrow over Trotsky’s fallen star - except one commissioner, who sees the pathos of human change in less personal terms.[62]

Beals observing Trotsky in action considered that,

above all, his mental faculties are blurred by a consuming lust of hate for Stalin, a furious uncontrollable venom which has its counterpart in something bordering on a persecution complex - all who disagree with him are bunched in the simple formula of GPU agents, people “corrupted by the gold of Stalin.”[63]

It is evident from Beals’ comments - and Beals had no particular axe to grind - that the persona of Trotsky was far from the rational demeanour of a wronged victim. From Beals’ comments Trotsky seems to have presented himself in a manner that is suggestive of the descriptions often levelled against the Stalinist judiciary, making wild accusations about the supposed Stalinist affiliations of any detractors. Beals questioned Trotsky concerning his archives, since Trotsky was making numerous references to them to prove his innocence, but Trotsky “hems and haws.” While Trotsky denied that his archives had been purged of anything incriminating, important documents had been taken out. A primary insistence of Trotsky’s defense was his denial of having any communication with the accused after 1929. However Dr J Arch Getty comments:

Yet it is now clear that in 1932 he sent secret personal letters to former leading oppositionists Karl Radek, G. Sokol’nikov, E. Preobrazhensky, and others. While the contents of these letters are unknown, it seems reasonable to believe that they involved an attempt to persuade the addressees to return to opposition.[64]

Unlike virtually all Trotsky’s other letters (including even the most sensitive) no copies of these remain in the Trotsky Papers. It seems likely that they have been removed from the Papers at some time. Only the certified mail receipts remain. At his 1937 trial, Karl Radek testified that he had received a letter from Trotsky containing “terrorist instructions,” but we do not know whether this was the letter in question.[65]

It can be noted here that, as will be related below, Russian scholar Prof. Rogovin, in seeking to show that the Opposition bloc maintained an effective resistance to Stalin, also stated that a “united anti-Stalin bloc” did form in 1932, despite Trotsky’s claim at the Dewey hearings that there had been no significant contact with any of the Moscow defendants since 1929. Beals found it difficult to believe Trotsky’s insistence that his contacts inside the USSR had since 1930 consisted of no more than a half dozen letters to individuals. If it was the case that Trotsky no longer had a network within the USSR then he and the Fourth International, and Trotskyism generally, must have been nothing other than bluster.[66]

Beals’ less than deferential line of questioning created antagonism with the rest of the Commission. They began to change the rules of questioning without consulting him. Beals concluded by stating that either Finerty, whom he regarded as acting like Trotsky’s lawyer instead of that of the commission’s counsel, resign, or he would. Suzanne LaFollette “burst into tears” and implored Beals to apologise to Finerty, otherwise the “great historical occasion” would be “marred.” Beals left the room of the Mexican villa with the Commissioners chasing after him. Dewey was left to try and rationalize the situation with the press, while Beals countered that “the commission’s investigations were a fraud.”[67] In the concluding remarks of his article, with the subheading “The Trial that Proved Nothing,” Beals stated that:

  • There had been no adequate cross-examination.
  • The Trotsky archives had not been examined.
  • The cross-examination was a “scant day and a half,” mostly taken up with questions about the Russian Revolution, relations with Lenin, and questions about dialectical theory.
  • Most of the evidence submitted was in the form of Trotsky’s articles and books, which could have been consulted at a library.

The commission then resumed in New York, about which Beals predicted, “no amount of fumbling over documents in New York can correct the omissions and errors of its Mexican expedition,” adding:

From the press I learned that seven other commissions were at work in Europe, and that these would send representatives to form part of the larger commission. I was unable to find out how these European commissions had been created, who were members of them. I suspected them of being small cliques of Trotsky’s own followers. I was unable to put my seal of approval on the work of our commission in Mexico. I did not wish my name used merely as a sounding board for the doctrines of Trotsky and his followers. Nor did I care to participate in the work of the larger organization, whose methods were not revealed to me, the personnel of which was still a mystery to me.

Doubtless, considerable information will be scraped together. But if the commission in Mexico is an example, the selection of the facts will be biased, and their interpretation will mean nothing if trusted to a purely pro-Trotsky clique. As for me, a sadder and wiser man, I say, a plague on both their houses.[68]

As can be seen from the last sentence of the above, Beals was not aligned to either Trotsky or Stalin. He had accepted a position with the Dewey Commission in the belief that it sought to get to the matter of the accusations against the Moscow defendants, and specifically Trotsky, in a professional manner. What Beals found was a set-up that was predetermined to exonerate Trotsky and give the “Old Man” a podium upon which to vent his spleen against his nemesis, Stalin. It is also apparent that Trotsky attempted to detract accusations by alleging that anyone who doubted his word was in the pay of Stalin. Yet today the consensus among scholars is that Stalin contrived false allegations about Trotsky et al, and any suggestion to the contrary is met with vehemence rather than with scholarly rebuttal.[69]

The third session of the Mexico hearings largely proceeded on the question of the relations between Trotsky, Kamenev and Zinoviev, and the formation of the Stalin-Kamenev-Zinoviev troika that ran the Soviet state when Lenin became incapacitated. The primary point was that Kamenev and Zinoviev were historically rivals of Trotsky and allies of Stalin in the jockeying for leadership. However, the Moscow testimony also deals with the split of the troika, when alliances changed and Zinoviev and Kamenev became allied with Trotsky. Trotsky in reply to a question from Goldman as to the time of the split, replied: “It was during the preparation, the secret preparation of the split. It was in the second half of 1925. It appeared openly at the Fourteenth Congress of the Party. That was the beginning of 1926.”

Trotsky was asked to explain the origins of the Zinoviev split with Stalin and the duration of the alliance with Trotsky. This, it should be noted, was at the time of an all-out offensive against Stalin, during which, Trotsky explains in his memoirs, “In the Autumn the Opposition even made an open sortie at the meeting of Party locals.”[70] At the time the “New Opposition” group led by Zinoviev and Kamenev aligned with Trotsky to form the “United Opposition.” Trotsky also stated in his memoirs that Zinoviev and Kamenev, despite being ideologically at odds with Stalin, tried to retain their influence within the party, Trotsky having been outvoted by the Bolshevik Party membership which had in a general referendum voted 740,000 to 4,000 to repudiate him:

Zinoviev and Kamenev soon found themselves in hostile opposition to Stalin; when they tried to transfer the dispute from the trio to the Central Committee, they discovered that Stalin had a solid majority there. They accepted the basic principles of our platform. In such circumstances, it was impossible not to form a bloc with them, especially since thousands of revolutionary Leningrad workers were behind them.[71]

It seems disingenuous that Trotsky could subsequently claim that there could not have been a further alliance with Zinoviev and Kamenev, given that alliances were constantly changing, and that these old Bolshevik idealists seem to have been thoroughgoing careerists and opportunists willing to embrace any alliance that would further their positions. Trotsky cited the report of the party Central Committee of the July 1926 meeting at which Zinoviev confessed his “two most important mistakes;” that of having opposed the October 1917 Revolution, and that of aligning with Stalin in forming the “bureaucratic-apparatus of oppression.” Zinoviev added that Trotsky had “warned with justice of the dangers of the deviation from the proletarian line and of the menacing growth of the apparatus regime. Yes, in the question of the bureaucratic-apparatus oppression, Trotsky was right against us.”[72]

During 1927 the alliance between Trotsky, Zinoviev and Kamenev had fallen apart as Zinoviev and Kamenev again sought to flow with the tide. The break with Trotsky came just a few weeks before Trotsky’s expulsion from the Party, as the “Zinoviev group” wanted to avoid expulsion. However all the oppositionists were expelled from the party at the next Congress. Six months after their expulsion and exile to Siberia, Kamenev and Zinoviev reversed their position again, and they were readmitted to the party.

During 1927 Trotsky states that many young revolutionaries came to him eager to oppose Stalin for his having betrayed the Chinese Communists by insisting they subordinate themselves to Chiang Kai-shek. Trotsky claimed: “Hundreds and thousands of revolutionaries of the new generation were grouped about us… at present there are thousands of such young revolutionaries who are augmenting their political experience by studying theory in the prisons and the exile of the Stalin regime.”[73] With this backing the opposition launched its offensive against the Party:

The leading group of the opposition faced this finale with its eyes wide open. We realized only too clearly that we could make our ideas the common property of the new generation not by diplomacy and evasions but only by an open struggle which shirked none of the practical consequences. We went to meet the inevitable debacle, confident, however, that we were paving the way for the triumph of our ideas in a more distant future.[74]

Trotsky then referred to “illegal means” as the only method by which to force the opposition onto the Party at the Fifteenth Congress at the end of 1927. From Trotsky’s description of the tumultuous events during 1927 it seems clear that this was a revolutionary situation that the opposition was trying to create that would overthrow the regime just as the October 1917 coup had overthrown Kerensky:

Secret meetings were held in various parts of Moscow and Leningrad, attended by workers and students of both sexes…. In all, about 20,000 people attended such meetings in Moscow and Leningrad. The number was growing. The opposition cleverly prepared a huge meeting in the hall of the High Technical School, which had been occupied from within. The hall was crammed with two thousand people, while a huge crowd remained outside in the street. The attempts of the administration to stop the meeting proved ineffectual. Kamenev and I spoke for about two hours. Finally the Central Committee issued an appeal to the workers to break up the meetings of the opposition by force. This appeal was merely a screen for carefully prepared attacks on the opposition by military units under the guidance of the GPU. Stalin wanted a bloody settlement of the conflict. We gave the signal for a temporary discontinuance of the large meetings. But this was not until after the demonstration of November 7.[75]

In October 1927, the Central Executive Committee held its session in Leningrad, and a mass official demonstration was staged in honour of the event. Trotsky recorded that the demonstration was taken over by Zinoviev and himself and their followers by the thousands, with support from sections of the military and police. This was shortly followed by a similar event in Moscow commemorating the October 1917 Revolution, during which the opposition infiltrated the parades. A similar attempt at a parade in Leningrad resulted in the detention of Zinoviev and Radek, but Zinoviev wrote optimistically to Trotsky that this would play into their hands. However, at the last moment, the Zinoviev group backed down in order to try and avoid expulsion from the party at the Fifteenth Congress.[76] However Trotsky admitted to having conversations with Zinoviev and Kamenev at a joint meeting at the end of 1927. Trotsky then stated that he had a final communication from Zinoviev on November 7 1927 in which Zinoviev closes: “I admit entirely that Stalin will tomorrow circulate the most venomous “versions.” We are taking steps to inform the public. Do the same. Warm greetings, Yours, G. ZINOVIEV.”[77]

As stated by Goldman, Trotsky’s counsel at Mexico, the letter was addressed to Kamenev, Trotsky, and Y P Smilga. Trotsky explained that, “Smilga is an old member of the Party, a member of the Central Committee of the Party and a member of the Opposition, of the center of the Opposition at that time.” The following questioning then took place:

Stolberg: What do you mean by the center of the Opposition? The executive committee?

Trotsky: It was an executive committee, yes, the same as a central committee.

Goldman: Of the leading comrades of the Left Opposition?

Trotsky: Yes.’[78]

Trotsky stated that thereafter he had “absolute hostility and total contempt” for those who “capitulated,” and that he wrote many articles denouncing Zinoviev and Kamenev. Goldman read from a statement by prosecutor Vyshinsky at the January 28 session of the 1937 Moscow trial:

The Trotskyites went underground, they donned the mask of repentance and pretended that they had disarmed. Obeying the instruction of Trotsky. Pyatakov and the other leaders of this gang of criminals, pursuing a policy of duplicity, camouflaging themselves, they again penetrated into the Party, again penetrated into Soviet offices, here and there they even managed to creep into responsible positions of the state, concealing for a time, as has now been established beyond a shadow of doubt, their old Trotskyite, anti-Soviet wares in their secret apartments, together with arms, codes, passwords, connections and cadres.[79]

Trotsky in reply to a question from Goldman denied any further connection with Kamenev, Zinoviev or any of the other defendants at Moscow. However, as will be considered below, Trotsky, Kamenev and Zinoviev had formed an “anti-Stalinist bloc in June 1932,”[80] a matter only discovered after the investigations in 1935 and 1936 into the Kirov murder.

One of the features of both the first Moscow Trial of 1936 and the Dewey Commission was the allegation that defendant Holtzman, when an official for the Soviet Commissariat for Foreign Trade, had met Trotsky and his son Leon Sedov, at the Hotel Britsol in Copenhagen in 1932. It is a matter that remains the focus of critique and ridicule of the Moscow Trials. For example one Trotskyite article triumphantly declares: “Unbeknown to the prosecutors, the Hotel Bristol had been demolished in 1917! The Stalinist investigators had not done their homework.”[81] Prominent historians continue to cite the supposed non-existence of the Hotel Bristol when Trotsky and his son were supposed to be conspiring with Holtzman, as a primary example of the crass nature of the Stalinist allegations. While Trotsky confirmed that he was in Copenhagen at the time of the alleged meeting, the Dewey Commission accepted statements that the Hotel Bristol had burned down in 1917 and had never reopened. The claim had first been made by the Danish newspaper Social-Demokraten shortly after the death sentences of the 1936 trial had been carried out.[82] In response Arbejderbladet, the organ of the Danish Communist Party, pointed out that in 1932 the Grand Hotel was connected by an interior doorway to the café Konditori Bristol. Moreover both the hotel and the café were owned by a husband and wife team. Arbejderbladet editor Martin Nielsen contended that a foreigner not familiar with the area would assume that he was at the Hotel Bristol.

However these factors were ignored by the Dewey Commission, and still are ingored. Instead the Commission accepted a falsely sworn affidavit by Esther and B J Field, Trotskyites, who claimed that the Bistol café was two doors away from the Grand Hotel and that there was a clear distinction between the two enterprises. Goldman, Trotsky’s lawyer, had stated at the fifth session of the hearings in Mexico that despite the statements that Holtzman was forced to make at the 1936 Moscow trial that he had met Trotsky at the Hotel Bristol, and was “put up” there, “…immediately after the trial and during the trial, when the statement, which the Commissioners can check up on, was made by him, a report came from the Social-Democratic press in Denmark that there was no such hotel as the Hotel Bristol in Copenhagen; that there was at one time a hotel by the name of Hotel Bristol, but that was burned down in 1917…”

Goldman sought to repudiate a claim by the publication Soviet Russia Today that stated that the Bristol café is not next to the Grand Hotel, and used the Field affidavit for the purpose, and that there was no entrance connecting the two, the Fields stating,

As a matter of fact, we bought some candy once at the Konditori Bristol, and we can state definitely that it had no vestibule, lobby, or lounge in common with the Grand Hotel or any hotel, and it could not have been mistaken for a hotel in any way, and entrance to the hotel could not be obtained through it.[83]

The question of the Bristol Hotel was again raised the following day, at the 6th session of the Dewey hearings. Such was – and is – the importance attached to this in repudiating the Stalinist allegations as clumsy. In 2008 Sven-Eric Holström undertook some rudimentary enquiries into the matter. Consulting the 1933 street and telephone directories for Copenhagen he found that – the Field’s affidavit notwithstanding - the Grand Hotel and the Bristol café were located at the same address.[84] Furthermore, photographs of the period show that the street entrance to the hotel and the café were the same and the only signage from the outside states “Bristol.”[85] Again, contrary to the Field affidavit, diagrams of the building show that there was a lobby and internal entrance connecting the hotel and the café. Anyone walking off the street into the hotel would assume, on the basis of the signage and the common entrance that he had walked into a hotel called “Hotel Bristol.” Getty states that Trotsky’s papers archived at Harvard show that Holtzman, a “former” Trotskyite, had met Sedov in Berlin in 1932 “and gave him a proposal from veteran Trotskyist Ivan Smirnov and other left oppositionists in the USSR for the formation of a united opposition bloc,”[86] although Trotsky stated at the Dewey hearings on questioning by Goldman that he had never had any “direct or indirect communication” with Holtzman.

If the statements of Trotsky at to the Dewey Commission and his statements in My Life are considered in the context of the allegations presented by Vyshinsky at Moscow, a number of conclusions might be suggested:

    1. From 1925 there was a Trotsky-Zinoviev-Kamenev bloc, or an “Opposition center,” which Trotsky states had an “executive committee; which functioned as an alternative party ‘central committee.’”
    2. Although Zinoviev and Kamenev were aligned for a time with Stalin in a troika, they repudiated this in favour of a counter-revolutionary alliance with Trotsky, and spoke at mass demonstrations, along with others such as Radek.
    3. Trotsky subsequently condemned Kamenev, Zinoviev et al as “contemptible” for “capitulating,” but Zinoviev, on Trotsky’s own account, was writing to him in November 1928 and warning of what he expected to be Stalin’s attacks.
    4. Was the vehemence with which Trotsky attacked Kamenev, Zinoviev and other Moscow defendants a mere ruse to throw off suspicion in regard to a united Opposition bloc, which, according to Rogovin,[87] had been formalized as an “anti-Stalinist bloc” in 1932?
    5. On Trotsky’s own account he and Zinoviev, Kamenev, Radek, et al had been at the forefront of a vast counter-revolutionary organization that was of sufficient strength to organize mass disruptions of official events in Moscow and Leningrad, which also had support among military and police personnel.

From his exile in Siberia in 1928, Trotsky on his own account, despite the ever-watchful eye of the GPU, made his home the center of opposition activities.[88] Trotsky had been treated leniently in Siberian exile, and was asked to refrain from opposition activities, but responded with a defiant letter to the All-Union Communist Party and to the Executive Committee of the Communist International, in which he referred to Stalin’s “narrow faction.” He refused to renounce what he called, “the struggle for the interests of the international proletariat...” In the letter to the Politburo dated 15 March 1933, Trotsky warned in grandiose manner:

I consider it my duty to make one more attempt to appeal to the sense of responsibility of those who presently lead the Soviet state. You know conditions better than I. If the internal development proceeds further on its present course, catastrophe is inevitable.[89]

As a means of saving the Soviet Union from self-destruction Trotsky advocated that the Left Opposition be accepted back into the Bolshevik party as an independent political tendency that would co-exist with all other factions, while not repudiating its own programme:[90]

Only from open and honest cooperation between the historically produced fractions, fully transforming them into tendencies in the party and eventually dissolving into it, can concrete conditions restore confidence in the leadership and resurrect the party.[91]

With the failure of the Politburo to reply to Trotsky’s ultimatum, he published both the letter and a statement entitled “An Explanation.”[92] Trotsky then cited his “declaration” in reply to the “ultimatum” he had received to forego oppositionist activities, to the Sixth Party Congress from his remote exile in Alma Ata. In this “declaration” he stated what could also be interpreted as revolutionary opposition to the regime, insofar as he considered that the USSR under Stalin had become a bureaucratic state composed of a “depraved officialdom” that was working for “class interests hostile to the proletariat”:

To demand from a revolutionary such a renunciation (of political activity, i.e., in the service of the party and the international revolution) would be possible only for a completely depraved officialdom. Only contemptible renegades would be capable of giving such a promise. I cannot alter anything in these words ... To everyone, his due. You wish to continue carrying out policies inspired by class forces hostile to the proletariat. We know our duty and we will do it to the end.[93]

The lack of reply from the Politburo in regard to Trotsky’s ultimatum to accept him back into the Government resulted in Trotsky’s final break with the Third International and the creation of the Fourth International in rivalry with the Stalinist parties throughout the world. Trotsky declared that the Bolshevik party and those parties following the Stalinist line, as well as the Comintern now only served an “uncontrolled bureaucracy.”[94] That his aims were something other than mass education and the acceptance of a “tendency” within the Bolshevik party became clearer in 1933 when he wrote that, “No normal ‘constitutional’ ways remain to remove the ruling clique. The bureaucracy can be compelled to yield power into the hands of the proletariat only by force.”[95] What he was advocating was a palace coup that would remove Stalin with minimal disruption. This meant not “an armed insurrection against the dictatorship of the proletariat but the removal of a malignant growth upon it…” These would not be “measures of a civil war but rather the measures of a police character.”[96] The intent was unequivocal, and it appears disingenuous for Trotsky and his apologists to the present day to insist that nothing was meant other than for Trotskyism to be accepted as a “tendency” within the Bolshevik party that could debate the issues in parliamentary fashion.

If Trotsky was less than honest with the fawning Dewey Commission, the farcical “cross examination” by the Commission’s counsel was not going to expose it. Heaven forbid that Trotsky could lie to serve his own cause, and that he could be anything but a saintly figure. Certainly a less than deferential attitude toward Trotsky by Beals was sufficient to set the one objective commissioner at loggerhead with the others. Of the lie as a political weapon, Trotsky was explicit. Trotsky had written in 1938, the very year of the third Moscow Trial, an article chastising a grouplet of German Marxists for adhering to “bourgeoisie” notions of morality such as truthfulness. He stated, “that morality is a product of social development; that there is nothing invariable about it; that it serves social interests; that these interests are contradictory; that morality more than any other form of ideology has a class character.”[97]

Norms “obligatory upon all” become the less forceful the sharper the character assumed by the class struggle. The highest pitch of the class struggle is civil war which explodes into mid-air all moral ties between the hostile classes. … This vacuity in the norms obligatory upon all arises from the fact that in all decisive questions people feel their class membership considerably more profoundly and more directly than their membership in “society”. The norms of “obligatory” morality are in reality charged with class, that is, antagonistic content. … Nevertheless, lying and violence “in themselves” warrant condemnation? Of course, even as does the class society which generates them. A society without social contradictions will naturally be a society without lies and violence. However there is no way of building a bridge to that society save by revolutionary, that is, violent means. The revolution itself is a product of class society and of necessity bears its traits. From the point of view of “eternal truths’ revolution is of course “anti-moral.” … It remains to be added that the very conception of truth and lie was born of social contradictions.[98]

Given the lengthy ideological discourse on the value of the lie and the relativity of morality, it is absurd to rely on any statement Trotsky and his followers make about anything. He lied and obfuscated to the Dewey Commission in the knowledge that he was among friends.

Kirov's Murder

The year after Trotsky’s ultimatum to the Politburo (1934) the popular functionary Kirov was murdered. Trotsky’s view of Kirov was not sympathetic, calling him a “rude satrap [whose killing] does not call forth any sympathy.”[99] The consensus now seems to be that Stalin arranged for the murder of Kirov to blame the opposition as justification for launching a murderous purge against his rivals. For example Robert Conquest states that Kirov was a moderate and a popular rival to Stalin, whose murder was both a means of eliminating a rival and of launching a purge.[100] Not only Trotskyites and eminent historians such as Conquest share this view, but also it was implied by Khrushchev during his 1956 “secret address” to the 20th Congress of the Communist Party.[101] After Stalin’s death several Soviet administrations undertook investigations to try and uncover definitive evidence against him.

The original source for the accusations against Stalin regarding Kirov seems to have been an anonymous “Letter of an Old Bolshevik” published in 1937.[102] It transpired that the “Old Bolshevik” was a Menshevik, Boris Nicolaevsky, who claimed that his information came from Bukharin when the latter was in Paris in 1936. In 1988 Bukharin’s widow published a book on her late husband in which she denied that any such discussions had taken place between Bukharin and Nicolaevsky, and considered the “Letter” to be a “spurious document.”[103]

In 1955 the Presidium of the Central Committee of the Communist Party commissioned P N Pospelov, the Secretary of the Central Committee, to investigate Stalinist repression. It had been the opinion of the party by this time that Stalin had been behind the murder of Kirov. Another commission of enquiry was undertaken in 1956. Neither found evidence that Stalin had a hand in the Kirov killing but the findings were not released by Khrushchev, former foreign minister Molotov remarking of the 1956 enquiry: “The commission concluded that Stalin was not implicated in Kirov’s assassination. Khrushchev refused to have the findings published since they didn’t serve his purpose.”[104] As recently as 1989 the USSR was still making efforts to implicate Stalin, and a Politburo Commission headed by A  Yakovlev was set up. The two year enquiry concluded that: “In this affair no materials objectively support Stalin’s participation or NKVD participation in the organisation and carrying out of Kirov’s murder.”[105] The findings of this enquiry were not released either.

J Arch Getty writes of the circumstances of the Kirov murder that the OGPU and the NKVD had infiltrated opposition groups and there had been sufficient evidence obtained to consider that the so-called Zinovievites were engaged in dangerous underground activity. Stalin consequently regarded this group as being behind the assassin, Nikolayev. Although their former followers were being rounded up, Pravda announced on December 23, 1934 that there was “insufficient evidence to try Zinoviev and Kamenev for the crime.”[106] When the trial against this bloc did occur two years later it was after many interrogations, and was therefore no hasty process. From the interrogations relative to the Kirov assassination Stalin found out about the continued existence of the Opposition bloc that focused partly around Zinoviev. Vadim Rogovin, a Professor at the Russian Academy of Sciences, wrote that Kamenev and Zinoviev had rejoined Trotsky and formed “the anti-Stalinist bloc in June 1932,” although Trotsky had maintained to the Dewey Commission and subsequently, that no such alliance existed and that he had nothing but contempt for Zinoviev and Kamenev. Rogovin, a Trotskyite academic having researched the Russian archives, stated:

Only after a new wave of arrests following Kirov’s assassination, after interrogations and reinterrogations of dozens of Oppositionists, did Stalin receive information about the 1932 bloc, which served as one of the main reasons for organizing the Great Purge.[107]

In 1934 Yakov Agranov, temporary head of the NKVD in Leningrad, had found connections between the assassin Nikolayev and leaders of the Leningrad Komsomol at the time of Zinoviev’s authority over the city. The most prominent was I I Kotolynov, whom Robert Conquest states “had, in fact, been a real oppositionist.”[108] Kotolynov, a “Zinovievite,” was among those of the so-called “Leningrad terrorist center” found guilty in 1934 of the death of Kirov. The investigation had been of long duration and the influence of Zinoviev’s followers had been established. However, there was considered to be insufficient evidence to charge Zinoviev and Kamenev.[109]

In 1935 other evidence came to light showing that Zinoviev and Kamenev were aware of the “terrorist sentiments” in Leningrad, which they had “inflamed.”[110] While several trials associated with the Kirov killing took place in 1935, in 1936 sufficient evidence had accrued to begin the first of the so-called “Moscow Trials,” of the “Trotsky -Zinoviev Terrorist Center,” including Trotsky and his son Sedov, who were tried in absentia. The defendant Sergei Mrachovsky testified that at the end of 1932 that a terrorist bloc was formed between the Trotskyites and the Zinovievites, stating:

That in the second half of 1932 the question was raised of the necessity of uniting the Trotskyite terrorist group with the Zinovievites. The question of this unification was raised by I N Smirnov… In the autumn of 1932 a letter was received from Trotsky in which he approved the decision to unite with the Zinovievites… Union must take place on the basis of terrorism, and Trotsky once again emphasised the necessity of killing Stalin, Voroshiloy and Kirov... The terrorist bloc of the Trotskyites and the Zinovievites was formed at the end of 1932.[111]

Despite the condemnation that such testimony has received from academia and media, this at least precisely accords with the relatively recent findings of the Trotskyite academic Prof. Rogovin, and the letter from Trotsky sent to Radek et al, in 1932, referred to by J Arch Getty. The Kirov investigations, which were a prelude to the Moscow Trials, were carefully undertaken. When there was still insufficient evidence against Trotsky, Zinoviev and Kamenev et al, this was conceded by the party press. When testimony was obtained implicating the leaders of an opposition bloc, this testimony has transpired to have conformed to what has come to light quite recently in both the Kremlin archives and the Trotsky papers at Harvard.

Rogovin’s Findings

The reality of the Opposition bloc in relation to the Moscow Trials was the theme of a lecture by Prof. Rogovin at Melbourne University in 1996. The motive of Rogovin was to present Trotskyism as having been an effective opposition within Stalinist Russia, and therefore he departs from the usual Trotskyite attitude of denial, stating:

. . . This myth says that virtually the entire population of the Soviet Union was reduced to a stunned silence by the terror, and either said nothing about the repression, or blindly believed in and supported the terror. This myth also claims that the victims of the repression were completely innocent of any crimes, including opposition to Stalin. They were, instead, victims of Stalin’s excessive paranoia. Since there was no serious opposition to the regime of Stalin, according to this myth, the victims were not guilty of such opposition.[112]

Rogovin alludes to anti-Stalinist leaflets that were being widely distributed in the USSR as late as 1938, calling for a “struggle against Stalin and his clique.” Rogovin also however states that there was much more to the opposition than isolated incidents of leaflet distribution:

Of course these are isolated incidents, but prior to the unleashing of the Great Terror there was a much more widespread, more serious, and well-organised opposition to Stalinism as a regime which had veered ever more widely away from the ideals of socialism.

This battle against Stalin began back in 1923 with the formation of the Left Opposition. The inner party struggle unfolded in ever sharper form throughout the 20s.

Thousands and thousands of communists took part in this opposition, openly in the early days and then, after opposition groups were banned, in illegal underground forms against the abolition of party democracy by the Stalinist party clique.

In 1932 the Opposition coalesced, “the old opposition groups” became more active, and “were joined by layers of newly-formed opposition groups.” Many representatives of the opposition groups that year began to discuss ways of uniting into an “anti-Stalinist bloc.” Rogovin states that the year previously Ivan Smirnov, one of the former leaders of the Left Opposition who had capitulated then returned to the opposition, went on an official trip to Berlin where he established contact with Trotsky’s son, Leon Sedov and discussed the need to “coordinate efforts between Trotsky and his son . . . .” What Rogovin states is in agreement with the supposedly forced confessions of the defendants at the Moscow Trials. J Arch Getty had also found similar material in the Trotsky Papers at Harvard, as previously referred to.

Rogovin states that it was only in 1935 and 1936, having assessed the information garnered from the Kirov investigation in 1934, that the secret police were able to find conclusive evidence on the existence of an anti-Stalinist bloc since 1932. “This was one of the main factors which drove Stalin to unleash the Great Terror,” states Rogovin, who also affirms the basis of the Stalinist accusations that “they did try to establish contact among themselves and fight for the overthrow of Stalin’s clique.”

Rogovin’s statements cannot be lightly dismissed. He was speaking as a sympathiser of Trotskyism, who had access to the Soviet archives in the writing of a six volume series on the political conflicts within the Communist Party SU and the Communist International between 1922 and 1940, of which Stalin’s Great Terror is volume four. On his sixtieth birthday in 1997, Rogovin received tribute from Trotskyite luminaries from Germany, Britain and the USA.[113]

Moscow Trials and the Comintern Pact

These events occurred at a time when the USSR was being encircled by hostile powers. War seemed inevitable, and the opposition bloc was of a type that any state in times of conflict could not afford to tolerate. The Anti-Comintern Pact was signed in 1936 between imperial Japan and Nazi Germany, forming an alliance of aggressive intent specifically aimed at the Soviet Union. While German expansion was ideologically based on annexing Russian territories,[114] the Moscow Trials and accusations against the Opposition bloc of complicity with foreign powers were taking place at a time when there was a likelihood of Japan also directing her expansion towards the USSR. The Japanese attacked the USSR in July 1938 and were halted at the Battle of Lake Khasan,[115] and although defeated, then moved in May 1939 into Mongolia up to the Khalkin Gol River.[116] The decisive victory of Russia here was enough to persuade the Japanese only then to re-direct their expansion into China and the Pacific.

From 1936, with the possibility of a two front war from expansionist powers which had joined in an overtly aggressive alliance, a more tolerant attitude by the Soviet regime against those who were advocating defeatism and discord, albeit couched in dialectical semantics about “defence of the degenerated workers’ state,” seems unrealistic, and was not even expected from the Western democracies in wartime, which went as far as classifying segments of their own populations as “enemy aliens” and interning them.[117]

Trotsky hoped that war would undermine the Stalinist regime and lead to a coup, just as World War I had produced a revolutionary situation. It is therefore disingenuous for Trotsky to insist that he was leading a “loyal opposition” that would defend a “degenerated workers’ state.” Trotsky had adopted a similar position in regard to World War I, contrary to the line insisted upon by Lenin,[118] in stating that he would support Russia’s continuation of the war against Germany, which made him the focus of British efforts via R H Bruce Lockhart, special agent to the British War Cabinet, to secure his support.[119] As Trotsky’s duplicity during World War I, and his close association with British Intelligence via R H Bruce Lockhart shows, Stalinist accusations of Trotskyite association with “foreign powers” was at least based on hard experience. Trotsky had shown himself willing to work with British intelligence during World War I in order to secure his own position to the point of defying Lenin.

Another important Moscow defendant, Karl Radek, had previously been an avid promoter of dialogue with the German extreme Right. Given that he was the living stereotype of an anti-Semitic caricature of what a “Jewish Bolshevik” was portrayed as being, there is nothing outlandish about the Stalinist allegation of oppositionists seeking alliances with Japan and Germany. Trotsky had been openly stating that a fascist war against the USSR would provide the revolutionary situation that would enable a coup against the Stalinist regime. Radek had eulogised before the Executive Committee of the Comintern in 1923, the “German Fascist” Schlageter, who had been executed by the French because of his resistance to the Ruhr occupation. Radek’s Bolshevik pitch was for an alliance with German “Fascism”: “We shall do all in our power to make men like Schlageter, who are prepared to go to their deaths for a common cause, not wanderers into the void, but wanderers into a better future for the whole of mankind…”[120] Given the situation confronting the Soviet Russia, form Japan and Germany, Stalin could not be complacent given the past actions of Radek, Trotsky, Zinoviev, Kamenev, and the intrigues of Smirnov and Holtzman et al.

While Trotsky claimed that in the event of war he was advocating the “defence of the degenerated workers’ state” on account of its nationalized economy, from the viewpoint of the Soviet regime, the Soviet Union could ill afford dissent and anti-state propaganda in the midst of war. Trotsky, despite his outrage at the allegation that he could play any part in assisting fascist or capitalist powers to invade the Soviet Union, nonetheless advocated a strategy that was to take advantage of the war to propagandise and subvert the Soviet Union to foment a revolutionary situation even among the armed forces, as the Bolsheviks had done during World War I:

We do not change our orientation. But suppose that Hitler turns his weapons to the East and invades the territories occupied by the Red Army ...? The Bolshevik-Leninists will combat Hitler, weapons in hand, but at the same time they will undertake a revolutionary propaganda against Stalin in order to prepare his overthrow at the next stage...[121]

With an attitude of the character openly stated by Trotsky, how tolerant was Stalin expected to be, in the face of extreme provocation at the time of immense internal and external problems? As will be shown below, when Trotsky was in authority, he did not possess any degree of toleration towards rivals and threats, both real and imagined, and did not flinch from having someone killed if it served his own agenda. Trotsky continued to call for a “revolutionary uprising” that implies something more than ‘educating the masses,” using class struggle phraseology to identify Stalin’s bureaucracy as a “class enemy”:

The Fourth International long ago recognized the necessity of overthrowing the bureaucracy by means of a revolutionary uprising of the toilers. Nothing else is proposed or can be proposed by those who proclaim the bureaucracy to be an exploiting “class.” The goal to be attained by the overthrow of the bureaucracy is the reestablishment of the rule of the Soviets, expelling from them the present bureaucracy . . . [122]

This was the nature of Trotsky’s continual call for the overthrow of the Soviet state as it was then constituted. Trotsky explained his position unequivocally in stating what he meant by ‘defending the Soviet state”:

This kind of “defense of the USSR” will naturally differ, as heaven does from earth, from the official defense which is now being conducted under the slogan: “For the Fatherland! For Stalin!” Our defense of the USSR is carried on under the slogan: “For Socialism! For the world revolution! Against Stalin!”[123]

How far could it be expected that Stalin should tolerate subversion and calls for the overthrow of his regime in the event of war with Japan and/or Germany? It is not a matter that was extended even to pacifists by the Western democracies during World War II, even in countries such as New Zealand who were relatively far form the war theatres. Additionally, the Western democracies did not even grant those confined for their pacifism the benefit of any legal proceedings; in contrast to the Moscow defendants, who were given full and public legal procedures according to the system of justice they had helped to create.

Moscow Trials in Accord with Soviet System

If the Trotskyites and their liberal and social democratic allies, as well as historians generally, regard the Moscow Trials as a modern-day “witch hunt,” it was one that proceeded in accordance with the system that Trotsky and the other defendants had fought to implement. The real source of the outrage comes from Stalin having outmanoeuvred his rivals, many such as Zinoviev and Kamenev having been opportunists who became the victims of their own system. Trotsky when in authority was as vehement about the need to eliminate saboteurs, plotters and conspirators as Stalin. Trotsky had stated in 1918: “By suppressing the Constituent Assembly the Soviets first and foremost broke politically the backbone of the intelligentsia’s sabotage. . . .We have broken the old sabotage and cleared out most of the old officials . . . .[124]

At this early period of the Bolshevik regime Trotsky was already alluding to “counter-revolutionary” plots within his own Red Army, yet when the same situation was suggested twenty years later in regard to Trotsky et al at the Moscow Trials, Trotsky fumed that any such suggestion was a lie. When Trotsky had the power he spoke and acted in ways that he and others – including mainstream historians – would describe as “Stalinism.” Trotsky wrote of these “plots”:

Running on ahead somewhat, I must mention that certain of our own Party comrades are afraid that the Army may become an instrument or a focus for counter-revolutionary plots. This danger, in so far as there is some justification for it, must compel us as a whole to direct our attention to the lower levels, to the rank-and-file soldiers of the Red Army. Here we can and must create a foundation such that any attempt to transform the Red Army into an instrument of counter-revolution will prove fruitless . . . . [125]

Yet it was precisely a strategy of Trotsky to try and form cadres within the Red Army, in particular during the course of war with Germany, which would enable him to reassume authority through a “police action” or coup that would replace the Stalinist apparatus.

Trotsky when in a position of authority was full of dark forebodings about sabotage and counter-revolution. One of the more shameful episodes was Trotsky’s falsifying evidence and fabricating charges against the commander of the Baltic Fleet, Aleksei Shchatsny. With impending capture of Helsingfors by German and Finnish White forces, and the order from the Commissariat of Naval Affairs under Trotsky to comply with the terms of the Brest-Litovsk Treaty, Shchatsny managed to get the Fleet to Kronstadt, a colossal achievement celebrated as the “Ice March of the Baltic Fleet.” Rabinowitch remarks of this: “Following this feat … He was now a popular hero, revered by the rank-and-file sailors as much as by his officers.”[126] However, the German threat to Kronstadt, Petrograd and the Baltic Fleet remained.[127] As German forces approached, there was a widespread belief that the Soviet authorities were complying with German demands and that Petrograd would be occupied. For the Soviet authorities in Moscow under Lenin and Trotsky the defence of Petrograd and of the Baltic Fleet were of secondary concern. [128]

Trotsky and Shchatsny were in conflict over Trotsky’s orders to scuttle the Baltic Fleet and demolish Fort Ino, “should the situation appear hopeless.” Shchatsny circulated Trotsky’s secret orders regarding the scuttling of the Fleet,[129] which put Trotsky in a poor light publicly. Trotsky protested indignantly at Shchatny’s trial, which he had instigated as a show trial against the acclaimed hero:

When, soon afterward, I received from Shchastny, who was at Kronstadt, a report that Fort Ino was, allegedly, threatened by a suddenly approaching German fleet, I replied, in conformity with my general directive, that, if the situation thus created became hopeless, the fort must be blown up. What did Shchastny do? He passed on this conditional directive in the form of a direct order from me for blowing up the fort, although there was no need for this to be done.[130]

Rabinowitch writes:

Information in Cheka and Naval archives indicates that Shchatsny was largely or wholly blameless in these matters, most importantly that he himself had prepared the fleet for demolition in the event of necessity and that his dissemination of Trotsky’s orders was less an effort to undermine Trotsky than a reflection of his close collaboration with the Baltic Fleet officer and sailor committees.[131]

Shchatsny submitted his resignation, but Trotsky refused it, ordered him to Moscow and,

set him up for arrest, and single-handedly organized an investigation, sham trial and death sentence on the spurious charge of attempting to overthrow the Petrograd Commune with the longer-term goal of overthrowing the Soviet republic.[132]

Trotsky condemned Shchatsny with allegations of “sowing panic,” “conspiracy,” having a “saviour” complex, and seeking power for himself:

Shchastny persistently and steadily deepened the gulf between the fleet and the Soviet power. Sowing panic, he steadily promoted his candidature for the role of savior. The vanguard of the conspiracy – the officers of the destroyer division – openly raised the slogan of a “dictatorship of the Baltic fleet.”

This was a definite political game – a great game, the goal of which was the seizure of power. When Messrs. Admirals and Generals start, during a revolution, to play their own personal political game, they must always be prepared to take responsibility for this game, if it should miscarry. Admiral Shchastny’s game has miscarried.[133]

Given the nature of Trotsky’s own agitation against the Stalinist regime, which includes a time when aggressive anti-Soviet powers were on the rise, a less deferential Dewey Commission might have asked of Trotsky, should he not “take responsibility for this game, if it should miscarry?” Trotsky in his own words had stated that his aim was the “seizure of power” through a palace coup, by infiltrating the police and armed forces. He had devoted years to agitating for the overthrow of the Soviet regime and creating a revolutionary organization for that purpose. Yet when faced with charges of the type that he had once trumped up against Shchastny in order to save have own position, Trotsky feigned great moral outage on the world stage, an outrage which extended beyond his own life and has had a permanent influence on the way much of the world perceives Russia, not only after the death of Stalin, but even after the demise of the USSR. Additionally, it appears that Trotsky, Zinoviev, Kamenev, Radek, Bukharin, and the others had a fairer and more judicial hearing than that received by Shchastny; or the many summarily executed during the years when Trotsky had authority in the Soviet state.

What can also be said about the Moscow Trials was that the confessions of the defendants, which are generally criticized and ridiculed as being delivered by rote as if the product of intense brainwashing and even torture, were also completely in accord with Bolshevik methodology. The character of these confessions was not unique to the Stalinist regime, and was an innate part of the Bolshevik mentality. To admit guilt even in the most abject manner not only before the tribunal of the Soviets but before what many of the defendants regarded as the tribunal of history did not require torture or brainwashing. Of these abject confessions for example, during the 1936 trial Kamenev, stated:

For ten years, if not more, I waged a struggle against the Party, against the government of the land of Soviets, and against Stalin personally. In this struggle, it seems to me, I utilized every weapon in the political arsenal known to me - open political discussion, attempts to penetrate into factories and works, illegal leaflets, secret printing presses, deception of the Party, the organization of street demonstrations, conspiracy and, finally, terrorism.[134]

Zinoviev stated:

We entered into an alliance with Trotsky. We filled the place of the Mensheviks, Socialist-Revolutionaries and white guards who could not come out openly in our country. We took the place of the terrorism of the Socialist-Revolutionaries. Not the pre-revolutionary terrorism which was directed against the autocracy, but the Right Socialist Revolutionaries’ terrorism of the period of the Civil War, when the S-R’s shot at Lenin. My defective Bolshevism became transformed into anti-Bolshevism, and through Trotskyism I arrived at fascism. Trotskyism is a variety of fascism, and Zinovievism is a variety of Trotskyism.[135]

If these confessions are looked at on their own merits, there is nothing outlandish about them. Rogovin has shown that there was such an Opposition bloc, that there were illegal printing presses operative; and Trotsky himself records the extent of the opposition, in alliance with Zinoviev and Kamenev, to the extent that they were able to mobilize thousands to disrupt the official October parades. While the Bolsheviks, whether Leninists or Stalinists or Trotskyites were, and are, rather loose with the smear-word “fascism” that is levelled at their opponents, “through Trotskyism” many did arrive at what was called in the USSR “fascism,” or more accurately avid support for US foreign policy during and after the Cold War, to the present time; to the point of Trotsky’s widow, Natalya Sedova, supporting the USA in Korea; and the entire Shachtmanite movement metamorphosing into anti-Sovietism and eventually the “neo-con” movement. The Stalinist analysis was in principle correct and prescient. History shows that the Stalinists saw in Trotskyism a movement that would end up being aligned with the most anti-Soviet elements, and there is nothing bizarre about the suspicion that Trotskyites and other oppositionists would seek alliance with actual “fascist” powers at a time when those powers were looking at for lebensraum. In the historical circumstances it would have been foolish for Stalin to ignore these trends, and to given them a tolerance that was not even accorded to “Christian pacifists” during World War II by the Western democracies, including those that were not in danger of invasion.

The abject natures of the defendants’ final pleas before the Court are comprehensible if we examine the Bolshevik method of self-criticism. They are prompted by an intense sense of self-guilt or shame regarding recognition of their own invidiousness when confronted with facts. Such abjectivity is not unheard of by murderers and others in the West in the present day. This could be called “The Judas Syndrome,” in regard to the legend of Judas having hanged himself in remorse for his betrayal of Christ.[136] Since 1929 the Soviet Union had embarked on a method known as Sama Kritica (“self-criticism”), which has its equivalent in the West known by such terms as “group therapy,” “sensitivity training” or “group encounters,” that became popular since the 1960s among corporations and government departments, in the USA especially, and has been promoted as therapeutic by “humanistic psychology.”[137] In the USSR in 1929 the slogan first appeared: “through Bolshevist self-criticism we will enforce the dictatorship of the proletariat.”[138] The population was divided into “collectives” of ten to twenty, who held meetings set in a circle where participants face one another, and each would undertake self-criticism and the confession of faults. However ‘self-criticism” was part of the Soviet system which was endorsed by Trotsky himself when he was in a position of authority, when he stated: “Without any doubt we are passing through a period of internal confusion, of great difficulty, and, what is most important, of self-criticism, which, let us hope, will lead to an inner cleansing and a new upsurge of the revolutionary movement.”[139] The abject nature of the confessions and final pleas of the Moscow defendants is hence not reliant on alleged threats, promises, torture or brainwashing. Trotsky was an advocate of “Marxist self-criticism” as early as 1904, at a time when he was closer to the Mensheviks. Robert Services comments on this: “outraging many Mensheviks he called for ‘Marxist self-criticism’ instead of ‘orthodox self-satisfaction.’”[140]

Stalin addressed the matter of “self-criticism” as a key Bolshevik mechanism eight years before the Moscow Trials. Writing in Pravda Stalin stated: “…As to self-criticism in our Party, its beginnings date back to the first appearance of Bolshevism in our country, to its very inception as a specific revolutionary trend in the working-class movement.”[141] Stalin also alluded to self-criticism appearing as a mechanism in 1904 in the Social Democratic party, quoting Lenin as stating, “self-criticism and ruthless exposure of its own shortcomings”[142] was a party method.

Indeed, as previously cited herein, Zinoviev had before the party Central Committee in July 1926, indulged in self-criticism, when he confessed that he had been wrong to have opposed Lenin and the Bolshevik coup in 1917 and to have opposed Trotsky, whose critique of the regime was correct. Hence, there was nothing new about the character of Zinoviev’s abjectivity at the Moscow Trial. He was a Judas who had been publicly exposed, like other defendants. Khrushchev’s “secret speech” to the Congress of the Communist Party in 1956, was a large-ranging example of “self-criticism.”[143]

Conclusion

The Moscow “Show Trials” operated within a system that had been created by those who became its victims. Within context they were therefore perfectly legitimate. The trials were undertaken during a time when aggressive powers had formed an alliance specifically aimed at the Soviet Union, against a background of intrigue long in the making by the defendants; in particular Trotsky, Zinoviev and Kamenev.

While it is disingenuous for Trotsky and his sympathisers to have the Moscow Trials viewed according to Western legal principles when they did not themselves subscribe to those principles, just as inadequate are the Western historians and writers who neglect to consider the historical background against which they were taking place.

There was indeed an Opposition bloc that was working to overthrow Stalin, and given the times and circumstances Stalin could ill afford to adopt a more “liberal” attitude when even the Western democracies later interned their dissidents during World War II as potential “fifth columnists,” including conscientious objectors, on the scantiest evidence at best.

With the prospect of a revived Russian super-power the spectre of Stalin is again being evoked by Western news media, politicians and academics, as are comparisons between the Moscow Trials and the present Russian trials of “dissident” oligarchs who are heralded in the West as the heirs to the like of Bukharin and as victims of a renascent Stalinism.

Notes:

[1] One of Trotsky’s publishers was Secker & Warburg, London, which published the Dewey Commission’s report, The Case of Leon Trotsky, in 1937. The proprietor, Fredric Warburg, was to become head of the British section of the CIA-sponsored, Cold War-era Congress for Cultural Freedom. (Frances Stonor Saunders, The Cultural Cold War : The CIA and the World of Arts and Letters (New York: The New Press, 2000), p. 111.

Trotsky’s Where is Britain going? was published in 1926 by George Allen & Unwin. His autobiography, My Life, was published by Charles Scribner’s Sons, New York, 1930. Stalin: an appraisal of the man and his influence, was published posthumously in 1946 by Harpers.

[2] The most salient example being the hagiographies by Isaac Deutscher, The Prophet Armed (1954), and The Prophet Unarmed: Trotsky 1921-1929 (1959), and The Prophet Outcast (Oxford University Press, 1963).

[3] K R Bolton, “Origins of the Cold War: How Stalin Foiled a New World Order,” Foreign Policy Journal, March 31, 2010,www.foreignpolicyjournal.com/origins-of-the-cold-war-how-stalin-foild-a-new-world-order/

Russian translation: “Origins of the Cold War,” Red Star, Russian Ministry of Defense, http://www.redstar.ru/2010/09/01_09/6_01.html

[4] K R Bolton, “Mikhail Gorbachev: Globalist Super-Star,” Foreign Policy Journal, April 3, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/04/03/
mikhail-gorbachev-globalist-super-star/

Russian translation: “Mikhail Gorbachev: Globalist Super-Star,” Perevodika, http://perevodika.ru/articles/18345.html

[5] Tony Halpin, “Vladimir Putin Praises Stalin for Creating a Super Power and Winning the War,” The Sunday Times, London, December 4, 2009, http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/europe/article6943477.ece

[6] K R Bolton, “The Globalist Web of Subversion,” The Foreign Policy Journal, February 7, 2011, http://www.foreignpolicyjournal.com/2011/02/07/the-globalist-web-of-subversion/all/1

[7] Tony Halpin, op. cit.

[8] Armand Hammer, Witness to History (Kent: Coronet Books, 1987), p. 160. Here Hammer relates his discussion with Trotsky and how the Commissar wished to attract foreign capital. Hammer later laments that this all turned sour under Stalin.

[9] Richard B Spence, “Interrupted Journey: British intelligence and the arrest of Leon Trotsky, April 1917,” Revolutionary Russia, 13 (1), 2000, pp. 1-28.

Spence, “Hidden Agendas: Spies, Lies and Intrigue Surrounding Trotsky’s American Visit January-April 1917,” Revolutionary Russia, Vol. 21, No. 1., 2008.

 

[10] Peter Grosse, “Basic Assumptions,” Continuing The Inquiry: The Council on Foreign Relations from 1921 to 1996, (New York: Council on Foreign Relations, 2006). The entire book can be read online at: Council on Foreign Relations: http://www.cfr.org/about/history/cfr/index.html

[11] The 1933 charges against employees of Metropolitan-Vickers, including six British engineers, accused of sabotage and espionage. M Sayers and A E Kahn, The Great Conspiracy Against Russia (London: Collett’s holdings, 1946), pp. 181-186.

[12] Brazil, Russia, India, China.

[13] K R Bolton, “Russia & China: An Approaching Conflict?,” The Journal of Social, Political & Economic Studies, Washington,  Vol. 34, No. 2, Summer 2009.

[14] Center for Conservative Studies, Moscow State University, http://konservatizm.org/

[15] KR Bolton, “An ANZAC-Indo-Russian Alliance? Geopolitical Alternatives for New Zealand and Australia: Dugin’s ‘Eurasian’ Geopolitical Paradigm,” pp. 188-190, India Quarterly, Vol. 66, No. 2, 2010.

[16] Yuri Gavrilechk, “Days of anger: new era of revolutions,” International Affairs, April 1, 2011; http://en.interaffairs.ru/read.php?item=200

[17]Elena Ponomareva, “A strategy aimed at ruining Libya, International Affairs, March 21, 2011, http://en.interaffairs.ru/read.php?item=196

[18] Sergei Shashkov, “The theory of ‘manageable chaos’ put into practice,” International Affairs, March 1, 2011, http://en.interaffairs.ru/read.php?item=189

[19] George H W Bush, speech before US Congress, March 6, 1991.

[20] P Gregory, “ What Paul Gregory is writing about,” December 18, 2010, http://whatpaulgregoryisthinkingabout.blogspot.com/2010/12/stalin-putin-justice-bukharin.html

[21] Jack Kemp, et al, Russia’s Wrong Direction: What the United States Can and Should do, Independent Task Force Report no. 57(New York: Council on Foreign Relations, 2006) xi. The entire publication can be downloaded at: < http://www.cfr.org/publication/9997/>

[22] “Senator McCain on Khodorkovsky and US-Russia relations,” Free Media Online, December 18, 2010, http://www.govoritamerika.us/rus/?p=17995

[23] C Gershman, “The Fourth Wave: Where the Middle East revolts fit in the history of democratization—and how we can support them,” The New Republic, March 14, 2011. NED, http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-presentations-and-articles/the-fourth-wave

[24] “The Case of the Trotskyite-Zinovievite Terrorist Centre,” Heard Before the Military Collegium of the Supreme Court of the U.S.S.R., Report of Court Proceedings, “Indictment,” Moscow, August 19-24, 1936.

[25] Sidney Hook, “Reader Letters: The Moscow Trials,” Commentary Magazine, New York, August 1984, http://www.commentarymagazine.com/article/the-moscow-trials/

[26] Joseph E. Davies, Mission to Moscow (London: Gollancz, 1942), p. 26.

[27]. Ibid., p. 34.

[28] London Observer, August 23, 1936.

[29] Walter Duranty, “Proof of a Plot Expected,” New York Times, August 17, 1936, p. 2.

[30] Davies, op. cit., p. 35.

[31] Cited by A Vaksberg, Stalin’s Prosecutor: The Life of Andrei Vyshinsky (New York: Grove Weidenfeld, 1991), p. 123.

[32] D N Pritt, “The Moscow Trial was Fair,” Russia Today, 1936-1937. Sloanhttp://www.marxists.org/history/international/comintern/
sections/britain/pamphlets/1936/moscow-trial-fair.htm

[33] Ibid.

[34] Ibid.

[35] Tomsky had committed suicide.

[36] Pritt, op. cit.

[37] Jeremy Murray-Brown, “The Moscow Trials,” Commentary, August 1984, http://www.commentarymagazine.com/article/the-moscow-trials/

[38] Ibid.

[39] Sidney Hook, Commentary, ibid.

[40] K R Bolton, “Origins of the Cold War,” op. cit.

[41] Central Intelligence Agency, “Cultural Cold War: Origins of the Congress for Cultural Freedom, 1949-50,” https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/kent-csi/docs/v38i5a10p.htm#rft1

[42] For example, a position supported by leading US Trotskyite Max Shachtman, Shachtmanism metamorphosing into a virulent anti-Sovietism, and providing the impetus for the formation of the National Endowment for Democracy. Trotsky’s widow Natalya as early into the Cold War as 1951 wrote a letter to the Executive Committee of the Fourth International and to the US Socialist Workers Party (May 9) stating that her late husband would not have supported North Korea against the USA, and that it was Stalin who was the major obstacle to world socialism. “Out of the Shadows,” Time, June 18, 1951. “Natalya Trotsky breaks with the Fourth International,” http://www.marxists.de/trotism/sedova/english.htm

Given the many Trotskyites and Trotsky sympathizers such as Sidney Hook, who became apologists for US foreign policy against the USSR, it might be asked whether Stalin’s contention that Trotskyites would act as agents of foreign powers was prescient?

[43] George Novack, “‘Introduction,’ The Case of Leon Trotsky,” International Socialist Review, Vol. 29, No.4, July-August 1968, pp.21-26.

[44] Ibid.

[45] “Russia: Trotsky and Woe,” Time, January 11, 1937. http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,757254,00.html

[46] Novack, op. cit.

[47] Descriptions by Novack.

See also: John Dewey, Jo Ann Boydston, John J McDermot, John Dewey: The Later Works, (Southern Illinois University, 2008) p. 640.

[48] Carleton Beals, “The Fewer Outsiders the Better: The Master Comes to Judgement,” Saturday Evening Post, 12 June 1937. http://www.revleft.com/vb/fewer-outsiders-better-t124508/index.html?s=37316b1a8beb93cba88ad37731a4779c&amp.

[49] Ibid.

[50] John Chamberlain, A Life with the Printed Word, (Chicago: Regnery, 1982), p. 65.

[51] Veteran British Trotskyite Tony Cliff laments of this phenomena: “The list of former Trotskyists who in their Stalinophobia turned into hard-line Cold War liberals is much longer.” Tony Cliff, “The Darker the Night the Brighter the Star, 1927-1940,” http://www.marxists.org/archive/cliff/works/1993/trotsky4/15-ww2.html

[52] The Freeman, August 13, 1951, http://mises.org/journals/oldfreeman/Freeman51-8.pdf

La Follette served as “managing editor,” (p. 2).

[53] K R Bolton, “America’s ‘World Revolution’: Neo-Trotskyist Foundations of U.S. Foreign Policy,” Foreign Policy Journal, May 3, 2010,
http://www.foreignpolicyjournal.com/
2010/05/03/americas-world-revolution-neo-trotskyist-foundations-of-u-s-foreign-policy/

[54] Ibid.

[55] In 1950 Goldman declared himself to be a “right-wing socialist.” In 1952 he admitted collaborating with the FBI, and stated, “if I were younger I would gladly offer my services in Korea, or especially in Europe where I could do some good fighting the Communists.” A M Wald, The New York Intellectuals, (New York 1987), p. 287.

[56] “British Trotskyism in 1931,” Encyclopaedia of Trotskyism Online: Revolutionary History, http://www.marxists.org/history/etol/revhist/backiss/vol1/no1/glotzer.html Glotzer was another of the Trotskyite veterans who became an ardent defender of the USA as the bulwark against Stalinism. He was prominent in the Social Democrats USA, whose honorary president was Sidney Hook.

[57] Gershman gave an eulogy at the “Albert Glotzer Memorial Service” in 1999. http://www.ned.org/about/board/meet-our-president/archived-presentations-and-articles/albert-glotzer-memorial-service

[58] John Dewey, Jo Ann Boydston, John J McDermot, op. cit., p. 641. Dewey is also shown here to have been in communication with American Trotskyite luminary Max Eastman.

[59] “Trotsky’s Trial,” Time, International Section, May 17, 1937.

[60] It would be a mistake nonetheless to see Time as an amiable pro-Soviet mouthpiece. Several months previously a lengthy Time article was scathing in its condemnation of the 1937 Moscow Trial and the confessions. “Old and New Bolsheviks,” Foreign News Section, Time, February 1, 1937. See also: “Russia: Lined With Despair,” Time, March 14, 1938.

[61] J Dewey, et al., The Case of Leon Trotsky:  Report of Hearings on the Charges Made Against Him in the Moscow Trials by the Preliminary Commission of Inquiry into the Charges Made Against Trotsky in the Moscow Trials, “Point 6: The Resignation of Carleton Beals,” 1937. http://www.marxists.org/archive/
trotsky/1937/dewey/report.htm

[62] Carleton Beals, op. cit.

[63] Ibid.

[64] J Arch Getty, “Trotsky in Exile: The Founding of the Fourth International,” Soviet Studies, Vol.38, No. 1, January 1986, pp. 24-35.

[65] Getty, ibid., Footnote 18, Trotsky Papers, 15821.

[66] As will be shown below, Prof. Rogovin, a Trotskyite who has studied the Soviet archives, quite recently sought to show that the Trotskyites were the focus of an important Opposition bloc since 1932.

[67] Beals, op. cit.

[68] Ibid.

[69] K R Bolton, personal observations and experiences with academics.

[70] Leon Trotsky, My Life (New York: Charles Scribner’s Sons, 1930), Chapter 42, “The Last Period of Struggle within the Party,” http://www.marxists.org/archive/trotsky/1930/mylife/ch42.htm

[71] Ibid.

[72] Verbatim Report of Central Committee, IV, p.33, cited by Trotsky at the “third session” of the Dewey Commission hearings. Trotsky alludes to this, writing: “Zinoviev and Kamenev openly avowed that the ‘Trotskyists’ had been right in the struggle against them ever since 1923.” Trotsky, ibid.

[73] Ibid.

[74] Ibid.

[75] Ibid.

[76] Ibid.

[77] The Case of Leon Trotsky, “Third Session,” April 12, 1937. http://www.marxists.org/archive/trotsky/1937/dewey/session03.htm

[78] Ibid.

[79] Vyshinsky, “Verbatim Report,” p. 464, quoted by Goldman, The Case of Leon Trotsky, op. cit.

[80] Vadim Rogovin, 1937: Stalin's Year of Terror ( Mehring Books, 1998), p. 63. Note: Mehring Books is a Trotskyite publishing house.

[81] R Sewell, “The Moscow Trials” (Part I), Socialist Appeal, March 2000, http://www.trotsky.net/trotsky_year/moscow_trials.html

[82] Social-Demokraten, September 1, 1936, p. 1.

[83] The Case of Leon Trotsky, “Fifth Session, April 13, 1937, http://www.marxists.org/archive/trotsky/1937/dewey/session05.htm

[84] Sven-Eric Holström, “New Evidence Concerning the ‘Hotel Bristol Question in the Fist Moscow Trial of 1936,” Cultural Logic, 2008, 6.2, “The Copenhagen Street Directory and Telephone Directory.”

[85] Ibid., 6.3, “Photographic evidence,” Figure 7.

[86] Getty, 1986, op. cit., p. 28.

[87] See: “Kirov Assassination” below.

[88] Trotsky, My Life, op. cit., Chapter 43.

[89] Trotsky, “A Letter to the Politburo,” March 15, 1933, Writings of Leon Trotsky (1932-33) (New York: Pathfinder Press) pp. 141-2.

[90] Ibid. “Renunciation of this programme is of course out of the question.”

[91] Ibid.

[92] “An Explanation,” May 13, 1933, Writings of Leon Trotsky (1932-33), ibid., p. 235.

[93] Trotsky, “Declaration to the Sixth Party Congress,” December 16, 1926, cited in Trotsky, My Life, op. cit., Chapter 44.

[94] Trotsky, “Nuzhno stroit' zanovo kommunistcheskie partii i International,” Bulletin of the Opposition, No. 36-37, p. 21, July 15, 1933.

[95] Trotsky, ‘Klassovaya priroda sovetskogo gosudarstava’, Bulletin of the Opposition, No. 36-37, October 1, 1933, pp. 1-12. At Moscow Vyshinsky cited this article as evidence that Trotsky advocated the violent overthrow of the Soviet state. The emphasis of the word “force” is Trotsky’s.

[96] Ibid.

[97] Trotsky, “Their Morals and Ours: In Memory of Leon Sedov,” The New International, Vol. IV, no. 6, June 1938, pp. 163-173, http://www.marxists.org/archive/trotsky/
1938/morals/morals.htm

The New International was edited by Max Shachtman, whose post-Trotskyite line laid a basis for the “neo-con” movement and support of US foreign policy during the Cold War. It was a Shachtmanite, Tom Kahn, who established the National Endowment for Democracy, which proceeds with a US version of the “world revolution.” Another New International editor was James Burnham, who became a proto-“neo-con” luminary during the Cold War. Professor Sidney Hook, one of the instigators of the Dewey Commission, and a CIA operative who was instrumental in forming the Congress for Cultural Freedom, for which he was awarded the Congressional Medal of Freedom from President Reagan, was a contributor to The New International. (December 1934, http://www.marxists.org/history/etol/writers/
hook/1934/12/hess-marx.htm
; April 1936, http://www.marxists.org/history/etol/writers/hook/
1936/04/feuerbach.htm
).

Albert Goldman, Trotsky’s lawyer at the Mexico Dewey hearings, was also a contributor.

[98] Ibid.

[99] Trotsky, “Their Morals and Ours,” op. cit.

[100] R Conquest, Stalin and the Kirov Murder (London; 1989).

[101] N S Khrushchev, “Secret Address at the Twentieth Party Congress of the Communist Party of the Soviet Union,” February 1956; Henry M Christman (ed.) Communism in Action: a documentary history (New York: Bantam Books, 1969), pp. 176-177.

[102] “Letter of an Old Bolshevik: The Key to the Moscow Trials,” New York, 1937.

[103] Anna Larina Bukharina, Nezabyvaemoe (Moscow, 1989); This I Cannot Forget (London, 1993), p. 276.

[104] A. Resis (ed.) Molotov Remembers (Chicago: Ivan R Dee, 1993), p. 353.

[105] A. Yakovlev, ‘O dekabr'skoi tragedii 1934’, Pravda, 28th January, 1991, p. 3, “The Politics of Repression Revisited,” in J. Arch Getty and Roberta T. Manning (editors), Stalinist Terror: New Perspectives (New York, 1993), p. 46.

[106] J Arch Getty, Origins of the Great Purges: The Soviet Communist Party Reconsidered: 1933-1938 (Cambridge; 1985), p. 48.

[107] Vadim Rogovin, 1937: Stalin's Year of Terror ( Mehring Books, 1988), p. 64.

[108] R Conquest, The Great Terror: Stalin’s Purge of the Thirties (London, 1973), p. 86.

[109] J Arch Getty, op. cit., p. 209.

[110] The Crime of the Zinoviev Opposition (Moscow, 1935), pp. 33-41.

[111] Report of Court Proceedings: The Case of the Trotskyite-Zinovievite Terrorist Centre (Moscow, 1936), pp. 41-42.

[112] Vadim Rogovin, “Stalin’s Great Terror: Origins and Consequences,” lecture, University of Melbourne, May 28, 1996. World Socialist Website: http://www.wsws.org/exhibits/1937/lecture1.htm

[113] http://www.wsws.org/exhibits/1937/title.htm

[114] A Hitler, Mein Kampf (London: Hurst and Blackett, 1939), Ch. 9, “Germany’s Policy in Eastern Europe,” pp. 533-541.

[115] Alvin D Coox, Nomonhan: Japan Against Russia, 1939 ( Stanford University Press, 1990), p.189.

[116] Amnon Sella, “Khalkhin-Gol: The Forgotten War,” Journal of Contemporary History, Vol. 18, no.4, October 1983, pp. 651–87.

[117] For example, those of Italian and German descent, including even German-Jewish refugees fleeing Germany, were interned on Soames Island, in Wellington Harbour, New Zealand, as potential “enemy aliens.” Conscientious Objectors, none of whom were “fascists,” but mostly Christian pacifists, were harshly treated and interned in New Zealand, in “military defaulters’ camps.” See: W J Foote, Bread and Water: the escape and ordeal of two New Zealand World War II conscientious objectors (Wellington: Philip Garside Publishing, 2000). In Britain under Regulation 18B around 800 suspected potential “fifth columnists” and pacifists were interned without charge or trial, including many ex-servicemen, some on active duty, including some prominent figures such as Admiral Sir Barry Domvile, and Capt. A H M Ramsay, Member of Parliament, for having opposed war with Germany or for campaigning for a negotiated peace. See: Barry Domville, From Admiral to Cabin Boy (London: Boswell Publishing, 1947). The USA had its own “show trial” in 1944 called the “Sedition Trial” which took over seven months and ended in a mistrial of a disparate collection of individuals who had in some manner opposed US entry into the war. See: Lawrence Dennis and Maxmillian St George, A Trial on Trial (Washington: National Civil Rights Committee, 1945).

[118] “Calls people war weary. But Leo Trotsky says they do not want separate peace,” New York Times, March 16, 1917.

[119] Lockhart said of Trotsky, whom he was seeing on a daily basis that, “He considered that war was inevitable. If the Allies would send a promise of support, he informed me that he would sway the decision of the Government in favour of war. I sent several telegrams to London requesting an official message that would enable me to strengthen Trotsky’s hands. No message was sent.” R H Bruce Lockhart, British Agent (London: G P Putnam’s Sons, 1933), Book Four, “History From the Inside,” Chapter 3. http://www.gwpda.org/wwi-www/BritAgent/BA04a.htm .

[120] K Radek, “Leo Schlageter: The Wanderer into the Void,” Speech at a plenum of the Executive Committee of the Communist International, June 1923.

 

[121] Trotsky, “The USSR in the War” (September 1939), The New International, New York, November 1939, Vol. 5, No. 11, pp. 325-332.

[122] Trotsky, “The USSR in the War: Are the Differences Political or Terminological?,” ibid.

[123] Trotsky, “The USSR in the War: We Do Not Change Our Course!”, ibid.

[124] Trotsky, The Military Writings of Leon Trotsky, “How the Revolution Armed,” Volume 1, 1918, “The Internal and External Situation of the Soviet Power in the Spring of 1918, Work, Discipline, Order;” Report to Moscow City Conference of the Russian Communist Party, March 28, 1918. http://www.marxists.org/archive/trotsky/1918/military/ch05.htm 

[125] Ibid.

[126] Alexander Rabinowitch, The Bolsheviks in Power: The First Year of Soviet Rule in Petrograd (Indiana University Press, 2007), p. 238.

[127] Ibid., p. 238.

[128] Ibid., p. 242.

[129] Ibid., p. 243.

[130] Trotsky, The Military Writings of Leon Trotsky, Vol. 1, “The First Betrayal,” http://www.marxists.org/archive/trotsky/1918/military/ch16.htm

[131] Rabinowitch, op. cit., p. 243.

[132] Ibid., p. 243.

[133] Trotsky, The Military Writings of Leon Trotsky, Vol. 1, “The First Betrayal,” op. cit.

[134] The Case of the Trotskyite-Zinovievite Terrorist Centre, Heard Before the Military Collegium of the Supreme Court of the U.S.S.R., “Last Pleas of Kamenev, Zinoviev, Smirnov, Olberg, Berman-Yurin, Holtzman, N. Lurye and M. Lurye,” August 23, 1936, (morning session). http://www.marxistsfr.org/history/ussr/government/law/1936/moscow-trials/index.htm

[135] Ibid.

[136] Matthew 27: 5.

[137] This “group therapy” and “sensitivity training” in the West has been described as an “institutional procedure of both coercive and informal persuasion.” Irving R Weschler and Edgar H Schein (ed.) Issues in Training, National Training Laboratories, National Education Association, Washington DC, 1962, Series 5, p. 47. The National Training Institute provided “sensitivity classes” for hundreds of State Department employees, including ambassadors, during the 1960s.

[138] William Fairburn, Russia – The Utopia in Chains, (New York: Nation Press Printing, 1931), p. 257.

[139] Trotsky, The Military Writings of Leon Trotsky, “How the Revolution Armed, op. cit.

[140] Robert Service, Trotsky: A Biography (London: Macmillan, 2009), p. 79.

[141] J V Stalin, “Against Vulgarising the Slogan of Self-Criticism,” Pravda, No. 146, June, 1928; J V Stalin Works (Moscow: Foreign Languages Publishing House, 1954), Vol. 11, p. 133.

[142] Ibid.

[143] N S Khrushchev, op. cit.

Source: Foreign Policy Journal

lundi, 09 janvier 2012

Syrie : une possible solution politique sous égide russe ?

Syrie : une possible solution politique sous égide russe ?

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Voici un très intéressant article sur une possible « solution politique » de la crise syrienne sous égide russe. C’est notre ami et quasi-collaborateur Mohamed qui a assuré la traduction de ce texte signé du journaliste Sami Kleib et  paru dans le périodique libanais Assafir. L’article est long, mais vaut la peine d’être lu.

Sami Kleib, en effet, est un homme du sérail en matière d’analyse géopolitique sur le Proche-Orient : un temps figure d’al-Jazeera dont il fut non seulement un journaliste mais un producteur, Kleib a claqué, comme pas mal d’autres, la porte de la chaîne qatarie à l’été 2011, dénonçant sa dérive islamiste et fondamentaliste. Kleib est aussi un collaborateur émérite du quotidien libanais al-Safir, et a été rédacteur en chef du service arabe de Radio France International. Asssafir (ou As Safir) est un quotidien généraliste libanais, fondé en 1974.

Et donc Sami Kleib décortique le fameux projet – ou contre-projet – de résolution russe présenté en décembre. Il montre comment ce texte, dans ses différents articles, constitue une réfutation des thèses et mensonges du bloc occidental sur le dossier syrien, notamment en insistant sur la responsabilité des groupes d’opposition dans la violence. Et en continuant de faire de Bachar al-Assad l’arbitre du calenndrier politique syrien.

On comprend mieux alors, pourquoi ce texte russe a suscité – entre autres- la colère d’un Alain Juppé. Mais Kleib souligne que le Quai d’Orsay s’est quelque peu isolé, par son intransigeance et son rejet, du reste de ses partenaires occidentaux qui, Américains en tête, ont accepté de prendre le texte russe pour une base nouvelle de discussions. Un texte qui pourtant épouse les positions fondamentales du gouvernement syrien, tout en proclamant la nécessité d’un dialogue inter-syrien effectif.

Sami Kleib passe en revue ensuite les divers événements diplomatiques et politiques étant intervenus ces toutes dernières semaines et qui ont modifié l’atmosphère et les rapports de force dans le dossier syrien : et de fait on peut dire que l’unanimité anti-syrienne de la Ligue arabe a fait long feu, les alliés ayant tenu bon, et des « glissements » s’observant dans l’autre camp, peut-être jusque chez les Séoudiens, qui voudraient tenir la bride à l’activisme qatari. Kleib souligne d’ailleurs que la Ligue a dû finalement lâcher du lest sur les conditions d’exercice de sa mission d’observation, acceptant certaines exigences du gouvernement syrien. Un examen de la situation intérieure syrienne, marquée à la fois par la radicalisation et la marginalisation de l’opposition radicale, et une mainmise intacte du régime sur ses forces militaires et policières, ainsi que sur l’administration, complète ce panorama de l’état des forces politiques syriennes au tournant de l’année.

Kleib conclut son long examen des tenants et aboutissants en posant la question essentielle : le régime est-il sauvé ? Il se montre évidemment prudent mais insiste sur le fait que le climat est en train de changer, certains secteurs occidentaux s’inquiétant tout de même d’une montée en puissance des forces islamistes à la faveur des révolutions arabes, et la plupart des parties prenantes à la crise syrienne étant conscientes que l’opposition n’a absolument pas les moyens, militaires et politiques, de renverser le régime. Dès lors, Bachar demeure l’interlocuteur n°1 de la crise. A la condition évidente qu’il continue le mouvement de réforme, un retour au passé n’étant plus possible.

Bref, Sami Kleib fait preuve d’un optimisme mesuré – mais argumenté : ces dernières semaines, un certain nombre de faits sont venus affaiblir les positions et l’unité du front anti-syrien, et ont renforcé d’autant celle du régime. C’est aussi notre sentiment.

La crise syrienne près d’une transaction made in Russia !

Les responsables russes sont à l’aise vis-à-vis de l’action russe au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il est presque certain que Moscou, qui a formé un solide rempart, jusqu’à maintenant, contre toute résolution onusienne contre la Syrie, continue sa défense de ce pays, au milieu des importants développements survenus, dernièrement, dans la région, les Russes étant conscients que les choses évoluent vers une transaction politique plus large dans la région, du moment que l’explosion n’est pas possible.

Pourquoi donc les Russes ont-ils présenté un projet au conseil de sécurité?

Tout pousse les autorités syriennes à l’optimisme plutôt qu’à l’inquiétude, car la Russie – qui a eu des contacts de haut niveau avec Damas – détient la présidence tournante du Conseil de Sécurité, et aspire à un règlement historique, qui consisterait, d’une part, à sauver la face de l’Occident et des Arabes, puisque le dossier syrien sera déféré au Conseil de sécurité, mais sera préservé, d’autre part, de toute action internationale contre le régime syrien, alors que les Occidentaux avec certains Etats arabes ont voulu, depuis des mois, ouvrir les portes de la Syrie à une telle intervention.

A la lecture du texte de la résolution, on peut trouver qu’il est plus favorable à l’autorité syrienne qu’aux thèses de l’Occident et de certains Arabes, car « il appelle toutes les parties, en Syrie, à mettre fin à la violence, y compris l’usage disproportionné de la force par les autorités syriennes et condamne les activités des groupes extrémistes, y compris les attaques contre les institutions de l’Etat et les fonctionnaires du maintien de l’ordre ».

Le 2ème article du projet russe signifierait, au cas où le Conseil de sécurité l’approuve, que la plus haute autorité internationale au monde, reconnaît, pour la première fois, l’existence de « groupes extrémistes » qui attaquent l’Etat. C’est un aspect que les Etats occidentaux et la Ligue des pays arabes, aussi, refusent de reconnaître, depuis le début de la crise, et font porter aux autorités syriennes la pleine responsabilité de ce qui se passe.

Le projet de résolution, dans son troisième article, appelle « les autorités syriennes » à punir tous les responsables des actes de violence, et à enquêter, rapidement, de façon indépendante et impartiale, sur « tous les cas de violation des droits de l’homme », c’est-à-dire qu’il restreint à l’Etat syrien la décision de punir, comme il ajoute, dans son troisième alinéa, l’invitation à compléter les enquêtes menées par la commission judiciaire syrienne, « dans tous les incidents dans lesquels ont été tués ou blessés des civils ou des éléments de la sécurité ».

Et, dans son quatrième article, le projet russe va encore plus loin puisqu’il exhorte tous les groupes de l’opposition syrienne de se distancer des extrémistes, et à accepter l’initiative de la Ligue arabe et d’entrer, sans conditions préalables, dans un dialogue politique avec les autorités syriennes ». Et, cette invitation a été réitérée aux membres du « conseil national » syrien, lors de leur visite à Moscou, et on dit même qu’ils ont entendu des propos encore plus durs, surtout quand ils ont dit aux Russes que le régime allait tomber et qu’il n’y avait pas de dialogue possible avec lui.

Par ailleurs, dans une claire référence à la position officielle syrienne, le projet russe exprime « sa grande préoccupation au sujet de la fourniture d’armes illégales aux groupes armés, en Syrie, et appelle les pays voisins et autres, à prendre les dispositions nécessaires pour empêcher ces opérations de fourniture », ce qui indique, pratiquement, que Moscou soutient la position syrienne, selon laquelle les armes entrent avec force à partir des pays voisins, et qu’il y a des « groupes armés et violents » en Syrie.

Et, en appuyant l’initiative de la Ligue arabe pour l’envoi d’observateurs, le projet russe assure, dans son premier alinéa, que la solution passe par «  un processus politique global, sous direction syrienne », c’est-à-dire que c’est la direction actuelle, coiffée par Bachar al-Assad, qui va diriger ce processus, et cela est important, vis-à-vis des parties arabes : de fait, la Ligue des pays arabes n’a pas mis le président Bachar al-Assad sur la liste des personnes visées par les sanctions, laissant la porte ouverte pour qu’il conduise, personnellement, le processus du compromis politique et du dialogue.

Mais les Russes sont conscients du caractère délicat de leur position au Conseil de sécurité, et ils savent que leur projet ne peut passer s’ils soutiennent, uniquement, les autorités syriennes ; c’est pourquoi nous trouvons, au paragraphe trois du projet, une « invitation aux autorités syriennes à mettre un terme à l’interdiction du droit à la liberté d’expression, par ceux qui veulent exercer leurs droits »; de même ce texte exhorte les autorités syriennes, dans son deuxième alinéa, à alléger la situation humanitaire dans les zones de crise, et à permettre un accès rapide et sans entraves à l’aide humanitaire internationale dans les zones de crise, ainsi qu’aux aux médias internationaux, et à fournir une pleine coopération avec le bureau du Haut commissariat aux droits de l’homme, et garantir la libération de tous les détenus emprisonnés pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression ».

Quant aux termes du projet russe sur la nécessité « d’accélérer la progression vers le multipartisme politique par l’adoption d’une nouvelle loi électorale et des réformes constitutionnelles » et autres, ce sont ceux-là même que les autorités syriennes, elles-mêmes, ont approuvés dans leur projet de réformes. Et c’est pourquoi il est frappant de constater que le projet russe n’a pas précisé de dates pour la mise en œuvre de ces réformes et a, délibérément, omis d’exercer des pressions sur Damas, dans ce cadre.

Nous pouvons dire que  les termes les plus durs, dans le projet de résolution russe, ont trait au rejet de toute intervention internationale. Le quatrième paragraphe affirme, littéralement, « la nécessité de résoudre la crise actuelle, en Syrie, paisiblement, sans aucune intervention militaire de l’étranger, et décide que rien dans la présente résolution ne peut être interprété comme une autorisation à aucune sorte d’intervention militaire en Syrie, (de la part de qui que ce soit) ». Autrement dit, même si le ministère syrien des affaires étrangères avait voulu présenter un projet de résolution équilibré, au conseil de sécurité, ils n’auraient pas fait mieux que ce qu’ont rédigé les russes, au milieu de pressions internationales, arabes et régionales énormes, actuellement, sur Damas.

Que veulent les Russes ?

De ce qui précède, il est clair que l’action russe est préventive : le projet est ancien, et a fait l’objet de consultations avec la Chine ; il est venu pour empêcher de présenter un projet de résolution occidental, surtout que ce texte russe a coïncidé avec un rapport humanitaire dur contre la Syrie, avant la réunion de la Ligue des pays arabes. Les Russes et les Chinois et certains pays amis de Damas sont conscients que le chemin sera épineux, et qu’un vif débat va avoir lieu au Conseil de sécurité avant d’atteindre une formule de compromis, qui va en prendre et en laisser du projet russe et lui ajouter des amendements occidentaux et arabes. Les Russes sont conscients de cela, il y a en face de puissantes nations avec à leur tête Washington, Paris et Londres, qui considèrent que le régime d’al-Assad « est fini », et le président Barack Obama s’est comporté, en fonction de cette analyse, il ne croyait pas, alors, que la Russie allait le défier jusqu’à ce point.

La position russe soutient avec force le régime syrien, et pour preuve, la dure déclaration présentée par le délégué russe, en réponse au rapport du commissariat aux droits de l’homme des Nations-Unies.

Dans cette déclaration, dont le journal Assafir a pu obtenir une copie originale de New York, le délégué russe s’est interrogé sur « la source des informations sur lesquelles s’est fondé le rapport, le commissariat ayant traité les plaintes comme étant des faits, alors qu’elles proviennent des militants eux-mêmes », et il s’est demandé « comment ce commissariat peut vérifier que le militant en ligne, se trouve effectivement à Homs et non pas en Nouvelle Zélande, par exemple », accusant le « rapport de partialité, parce qu’il ne fait pas référence aux actes de violence que commettent les groupes armés, en Syrie ». Le délégué est allé jusqu’à dire : « Nous avons dans notre pays (Russie) des citoyens syriens qui affirment l’inexactitude des informations sur le ciblage des manifestants par les autorités syriennes », soulignant que Moscou était au courant de l’existence de manifestations armées depuis le début des évènements en Syrie, et rappelant l’histoire de la jeune syrienne Zaïneb Al Hosni, que le Haut commissariat, lui-même, a cité comme étant violée et tuée, alors qu’il s’est avéré, deux mois plus tard, que ce n’était pas vrai, et le délégué russe s’est demandé pourquoi la commission n’a pas corrigé ce faux rapport.

Moscou a créé la confusion (chez l’adversaire)

Ces positions russes, – qui font suite à des déclarations de haut niveau – soutiennent Damas, et s’opposent à toute intervention internationale, condamnent l’usage des armes et les gens armés ; elles sont arrivées à leur « zénith » diplomatique par la présentation, par Moscou, de ce fameux projet de résolution au Conseil de Sécurité.

Il est clair que cette action a créé une grande confusion, pas seulement au conseil, mais dans les couloirs de la Ligue arabe, et dans les milieux de l’opposition.

La position américaine semble plus encline à discuter le projet : le ministre de la Défense américain, Leon Panetta, s’exprimant depuis Ankara, a décrit le projet comme étant une « étape importante », alors que les déclarations françaises ont varié entre la suggestion de l’acceptation du principe de la négociation autour du projet, et la tenue de propos stigmatisant le texte russe comme « creux et déséquilibré ». La position française a contredit l’accueil favorable des Européens, puisque Michel Mann, porte-parole du haut représentant pour la politique étrangère et la sécurité de l’Union européenne – Catherine Ashton – a dit que « le projet de résolution russe sur la Syrie est un pas dans le bon sens et que le texte, dans sa forme actuelle, est bon pour la discussion ».

Le secret de la fermeté russe et du recul arabe ?

Il faut s’arrêter sur l’ensemble des développements qu’a connus la région, dernièrement, et qui poussent à croire qu’un « règlement » ou une « transaction » commence à émerger derrière la crise, malgré la manipulation, la violence, l’oppression. Considérons plus particulièrement les éléments suivants :

- Les critiques occidentales sévères des récentes élections en Russie ont suscité un avertissement du Kremlin, dénonçant une atteinte au régime démocratique, et le chef du gouvernement russe, Vladimir Poutine (futur président russe en mars prochain, et ferme soutien de Bachar al-Assad), est allé jusqu’à adresser de sévères reproches aux Etats-Unis, disant notamment que « les gens en ont assez des diktats d’un Etat unique (…) Vous parlez de l’alliance avec les Etats-Unis, nous aussi nous voulons être des alliés avec eux, mais ce que je vois, et ce dont j’ai parlé à Munich, ce n’est pas une relation d’alliance, mais il me semble, parfois, que les Etats-Unis ne veulent pas d’alliés, mais des disciples et des serviteurs ».

- Les promesses européennes et internationales n’ont pas réussi, jusqu’à maintenant à rassurer la Russie sur le bouclier anti-missile. Le ministre russe de la défense Anatoli Serdioukov a averti, vendredi dernier, que le « déploiement du bouclier antimissile américain en Europe va bouleverser l’équilibre des forces stratégiques, et que la Russie va commencer à prendre des mesures pour répondre, après les premiers éléments de défense antimissiles, en Pologne ».

Le premier responsable militaire russe a révélé « des informations qui éclairent le plan des Etats-Unis pour déployer des missiles anti-missiles standard 3 en Pologne ». Il a averti que la Russie pourrait déployer des missiles Escanar sur le territoire de Kaliningrad. Propos importants après toutes les rencontres entre l’OTAN et la Russie.

Ces propos militaires russes « sont répétés par la bouche de la plus haute autorité politique russe, également » : le président Dimitri Medvedev a écrit, dans une correspondance adressée, le 30 novembre dernier, à l’assemblée fédérale russe : « Nous devons faire face dans la prochaine décennie à l’option suivante : soit parvenir à un accord au sujet du bouclier anti-missile et former un mécanisme conjoint de coopération ; soit commencer un nouveau cycle de course aux armements et alors nous aurons à prendre la décision de déployer de nouveaux moyens de frappe, dans le cas de notre incapacité à parvenir à un accord constructif ».

Mais celui qui lit en détail les actes du sommet euro-russe va découvrir une volonté d’arriver à une large transaction qui inclut, aussi, la Syrie. Le porte- parole de l’Union-Européenne a notamment  indiqué : « Nous avons évoqué, au sommet, la nécessité d’adresser un message fort et unifié au régime syrien », et il faisait allusion, bien sûr, à la discussion à ce sujet avec les Russes.

De son côté, Medvedev a déclaré que « son pays est prêt à aider l’Europe à faire face à la crise financière qu’elle affronte. Lorsque le monde fait face à des tempêtes et des crises et que les choses en arrivent aux menaces et aux intimidations au sujet d’armements stratégiques, c’est que, souvent, le monde cherche à parvenir à des transactions, et peut-être que la position russe qui défend l’Iran et refuse de discuter des armes nucléaires ou stratégiques sur le territoire iranien, montre la capacité de Moscou à gérer de grandes négociations internationales. Et l’on ne peut s’attendre, dans ce genre de négociations, à ce que la Russie abandonne des alliés stratégiques actuels, tels l’Iran et la Syrie. Or un pays arabe a proposé cinq milliards de dollars à Moscou pour abandonner le régime syrien.

Quid de la Ligue arabe et de la Syrie 

Dernièrement, un certain  nombre d’initiatives diplomatiques ont montré que les Arabes reviennent sur leurs décisions et leurs diktats vis-à-vis du régime syrien.

Il semble que le Premier ministre qatari, Cheikh Hamad Bin Jaber Al Thani, se sente aujourd’hui, plus que quiconque, dans une position embarrassante. Il a été le premier à utiliser le langage des avertissements, vis-à-vis de Damas, qu’il a accusé d’atermoiements, et a avisé la communauté internationale que l’initiative arabe devait être appliquée, telle quelle, sans changement, et tout de suite. Ce qui est apparu comme impossible à appliquer, tandis que que le régime syrien continuait à gérer sa crise avec beaucoup de confiance en soi, sur la base d’une puissante action sécuritaire et d’un grand soutien russe et iranien.

Rappelons que la région et la Syrie ont connu, dernièrement, les évènements suivants :

- Le retrait américain, presque calme, de l’Irak, ce qui n’aurait pas pu se passer sans une coordination avec les autorités iraniennes, mais aussi, sans un feu vert indirect de la Syrie.

- La visite du ministre de la sécurité iranienne, Heidar Moslehi, à l’Arabie Saoudite et sa rencontre avec le prince héritier et l’homme fort, actuellement, du royaume, le prince Naef ben Abdelaziz, qui a échangé avec Bachar al-Assad des messages positifs ; et l’on dit que l’Arabie Saoudite veut diminuer le rôle du Qatar dans la région.

- La visite du Premier ministre irakien, Nouri Al Maliki, aux Etats-Unis, et ce qui s’en est suivi, puisque le président Al Assad a reçu le conseiller à la sécurité nationale irakienne Falah Al Fayad, en compagnie d’une délégation gouvernementale. Ali Al Moussaoui, le conseiller médiatique d’Al Maliki, a déclaré que « l’initiative irakienne vise à instaurer un dialogue entre le gouvernement syrien et l’opposition ». Et, abstraction faite de l’existence effective ou non d’une initiative irakienne, ce qui est certain c’est que la délégation irakienne a informé les Syriens des résultats des discussions d’Al Maliki à Washington, et les a assurés du soutien de l’Irak à la Syrie, ce qui est en soi une chose très intéressante, qui contredit, dans les faits, les thèses unanimistes de la Ligue arabe. Il faut signaler, dans ce contexte, que M. Moqtada Al Sadr (leader religieux chiite irakien) a qualifié la visite d’Al Maliki à Washington de « trahison envers l’autorité religieuse et les sentiments des musulmans dans les pays de la réticence, de l’opposition et de résistance », et de « faiblesse politique et soumission ». Ce qui peut être interprété comme un avertissement déguisé à Al Maliki pour l’empêcher d’être influencé par la politique américaine dans la région.

- La visite d’Al Maliki aux Etats-Unis et la visite du Vice-Président américain Joe Biden, avant, à Bagdad, ont révélé qu’il n’y avait pas de changement dans la position irakienne vis-à-vis de la Syrie, et pas d’acceptation des demandes nuisibles à l’Iran et à la Syrie, y compris la présence militaire aérienne américaine dans le ciel irakien.

- Le financement du TSL (tribunal spécial pour le Liban), chargé du jugement de l’affaire de l’attentat contre l’ancien Premier ministre libanais défunt, Rafiq Al Harir, avec un accord tacite du Hezbollah et une couverture syrienne et russe. A relier à l’échec de Jeffrey Filtman à remonter le moral des adversaires de la Syrie au Liban.

- L’explosion du convoi des forces internationales (FINUL) opérant dans le sud du Liban, qui a ciblé les militaires français, a été interprété (en France notamment) comme une réponse syrienne au fait que la France est à la tête des pays qui veulent renverser le régime syrien ; ce qui constitue une tentative d’impliquer davantage la Syrie, certains se précipitant pour l’accuser avec Hezbollah, d’être responsable de l’attentat. C’est ce qu’a démenti le Hezbollah, arguments précis à l’appui, et d’ailleurs présentés aux Français.

- Le guide suprême iranien s’est impliqué personnellement dans le dossier syrien, et a pris la décision fondamentale de défendre la Syrie et son régime, à tout prix, coupant court ainsi à certaines hésitations iraniennes, qui considéraient qu’il fallait traiter le dossier syrien de façon ouverte sur toutes les éventualités, y compris la chute du régime.

- L’organisation par la Syrie d’exercices militaires de tirs par missiles, publiques, cette fois, sous appellation de « projet », qui a dans le langage militaire une dimension plus importante et plus vaste que la simple « manœuvre ».

- L’organisation d’élections locales, sans incidents importants, et l’échec de la grève générale à laquelle avait appelé l’opposition.

- L’information donnée par le Hamas aux dirigeants syriens, selon laquelle elle n’a pas l’intention de quitter Damas, et que le départ de familles de certains responsables du Hamas est dû uniquement à l’inquiétude quant à la situation sécuritaire et non à une raison politique. Et l’on dit que c’est Khaled Mechaal, en personne, qui a adressé plus d’un message d’amitié, dernièrement, à Bachar al-Assad ; et certains dirigeants du Hamas ont révélé que de grandes pressions ont été exercées sur eux pour abandonner la Syrie, et même certains membres du Hamas ont informé Damas de la volonté de certains frères musulmans de négocier.

- Le mouvement de la Jordanie orientale et des courants de l’opposition jordanienne contre toute ingérence dans les affaires syriennes, soutenu par la position des militaires et des services de renseignements jordaniens, et le mouvement simultané de certaines parties turques s’opposant à toute intervention et refusant les aventures d’Erdogan, dans le dossier syrien.

Qu’en est-il de la situation en Syrie ?

Les développements précités ont coïncidé avec des événements frappants en relation avec la situation intérieure syrienne, et concernant tant le régime que l’opposition, et en particulier :

- Les progrès enregistrés par des actions militaires importantes à Jabal Zaouia et autour de Homs, et la prédisposition effective pour entrer dans la troisième ville du pays, une fois la décision politique prise ; il est clair que ce qui empêche les forces de sécurité d’intervenir pour ramener la situation à Homs à la normale, ne relève pas uniquement de la forte présence de groupes armés, bien organisés, et pas d’avantage d’un manque de capacités, mais surtout la volonté des autorités syriennes de ne pas heurter les positions arabes et de ne pas embarrasser la Russie aux Nations-unies et au Conseil de sécurité. Des sources sécuritaires indiquent que la solution est possible, une fois que la décision politique sera prise, et on dit qu’un plan militaire, bien ficelé, a été élaboré pour empêcher les groupes et les terroristes de se déplacer dans une autre zone ; la décision d’en finir avec cette situation s’impose, et elle peut être prise à n’importe quel moment, mais les responsables veulent d’abord ménager l’opportunité dégagée par les efforts russes, et aussi faire réussir l’initiative arabe, malgré le peu de conviction qu’a la direction syrienne de son utilité.

- Pour la journée de protestation du vendredi placée par l’opposition sous le thème « La Ligue arabe nous tue » (31 décembre), le nombre de manifestants s’était limité à 36.000 personnes, dont 15.000 à Idleb, et 21.000 dans les différentes régions syriennes, et aucun mort n’a été à déplorer, selon un rapport sécuritaire précis, parvenu à une ambassade arabe à Damas.

- Il s’est avéré lors des rencontres des différentes parties de l’opposition au Caire, que le CNS traite  l’Instance de coordination (autre regroupement d’opposants) comme une institution de second rang, ce qui a conduit à l’échec de l’unification dans les rangs de l’opposition, malgré les pressions internationales et arabes appelant à cette unification. Et le militant des droits de l’homme et leader de l’opposition dans l’Instance de coordination, le docteur Haytham al-Manna, aurait exprimé une grande déception quant à ce qui s’est passé.

Tout cela fait que les autorités syriennes se sentent , à nouveau, dans une position de force, mais il y a aussi une tendance évidente des autorités, actuellement, à s’ouvrir davantage sur le dialogue avec certaines parties de l’opposition, et il n’est pas à écarter que le discours officiel syrien ne s’appuie dorénavant sur ces deux piliers, c’est-à-dire la discussion des points essentiels et la volonté d’ouverture et d’accélération du rythme des réformes et des élections.

Un règlement est-il possible ?

Les efforts russes actuels tendent dans ce sens. L’acceptation par la Syrie du plan arabe et la signature du protocole ne découlent pas d’une conviction effective que la Ligue arabe serait capable d’apporter une solution, mais d’une volonté de renforcer la position russe, et celui qui visite Damas, ces jours, entendra des propos durs sur la Ligue et son rôle, mais il entendra, aussi, des informations indiquant qu’au sein de la Ligue, il y a deux courants différents, et que la diplomatie qatarie, qui exerce des pressions fortes sur Damas, sent que les choses vont lui échapper, et c’est ce qui pousse certains responsables syriens à croire que la précipitation de Hamad à tenir une conférence de presse pour renouveler la menace de déférer le dossier syrien au Conseil de Sécurité, était non appropriée, parce que l’échange des correspondances entre le secrétaire général de la ligue arabe, Nabil Al Arabi, et le ministre des affaires étrangères syrien, Walid Al Moallem, était en cours, et que la Ligue a accepté, après un refus antérieur, plus de 70% des amendements syriens sur le projet du protocole. Elle a même accepté la coordination, au sujet des observateurs, avec le gouvernement syrien, et elle a pris en charge la somme d’un million de dollars, frais des observateurs, alors qu’antérieurement, elle avait voulu que Damas assume ces frais, comme elle a accepté que le protocole soit le résultat d’un accord entre les deux parties, et non plus seulement un diktat de la Ligue, l’intitulé du protocole étant « Projet du protocole du centre juridique et des missions de la délégation des observateurs de la Ligue arabe entre la République Syrienne et le Secrétaire Général  de la ligue des pays arabes au sujet du suivi des développements de la situation en Syrie ».

Et si nous apprenons que le nombre des observateurs serait limité entre 50 et 70, avec leurs gardes, et que le protocole est pour une durée d’un mois renouvelable, sur accord des deux parties, Ligue arabe et gouvernement syrien, on peut dire que la Ligue a lâché beaucoup de lest, et que cela a été une raison supplémentaire pour la signature du protocole au Caire, et non pas à Doha ou ailleurs, et que les prochaines rencontres auront lieu en Syrie.

Le régime est-il sauvé ?

Il est prématuré d’avancer cette hypothèse, car beaucoup de pays occidentaux, régionaux et arabes, continuent à travailler à renverser le régime et, probablement, ils vont accentuer leur action dans la phase suivante. Mais ce qui est certain, c’est qu’il y a à l’horizon la préparation, sur feu doux, d’une recette qui peut changer l’équation, tout particulièrement si l’année se termine et que les choses restent en leur état actuel, la crise syrienne étant entrée dans son dixième mois, et l’on commence à parler de l’inquiétude américaine, israélienne et occidentale quant à l’extension de l’intégrisme dans les pays qui ont connu des révolutions.

Devant tout cela, et à la lumière de l’entrée de la crise syrienne dans son dixième mois, sans que l’une des deux parties ne soit en mesure de conclure, la Russie, les pays occidentaux et arabes se sont mis à envisager, sérieusement, que la solution unique réside dans un dialogue, sous direction de Bachar Al Assad, qui nécessitera l’élargissement de la base de participation au pouvoir, et qui aboutira à des élections qui feront participer l’opposition au pouvoir et à la prise de décision. Le retour en arrière n’est plus possible, le régime n’a plus les moyens de perdurer dans sa forme actuelle, au milieu des tempêtes des grands changements qui secouent les pays arabes, tandis que l’opposition est incapable de renverser le régime sans intervention internationale, et cette intervention est presque impossible, tant que les Russes continuent à camper sur leurs positions, et alors que le monde est préoccupé par l’extension de l’incendie dans la meule de foin régionale.

Les Russes vont-ils réussir ?

Probablement, mais le chemin est encore long, et peut-être que la signature du protocole de la Ligue arabe est le début effectif d’une discussion politique profonde, mais les hypothèses du succès balancent encore les hypothèses de l’échec, car certains pays ne sont intéressés ni par les réformes, ni par la protection des civils, mais par la chute du pouvoir et le resserrement de l’étau sur l’Iran.

Article rédigé en arabe par Sami Kleib, publié sur les colonnes d’Assafir, en date du 19.12.2011, et traduit en français, pour Infosyrie, en date du 29.12.2011.

Lien de l’article en arabe :

http://www.champress.net/index.php?q=ar/Article/view/108537

– Résistance 71 –

dimanche, 08 janvier 2012

El arte de Boris Olshansky

El arte de Boris Olshansky

Ex: http://europa-soberana.blogia.com/


El disfrute de la belleza y del orden, por el mero placer de la contemplación, sin ningún sentido práctico, es quizás uno de los argumentos más elocuentes a favor de la existencia del espíritu. El arte bien entendido viene a ser una fuente de nostalgia, anhelo, inspiración, idealismo y esperanza, la lucha del espíritu por evadirse del orden material y volver a elevarse a lo alto por unos instantes.

 

El artista que nos ocupa en esta ocasión viene a ser otro pintor ruso, Boris Mijailovich Olshansky, nacido el 25 de Febrero (Piscis) de 1956 en Tambov, una ciudad mediana del oeste de Rusia. Su madre, campesina, sumamente tradicional y devota, tuvo cinco hijos además de él. Su padre era un veterano de guerra herido en combate (la bala de un francotirador alemán le entró por una mejilla y le salió por un ojo) y que disfrutaba del apoyo estatal para gente de su condición.

 

Aunque se crió durante la época soviética, en la que poco menos que parecía que la historia de Rusia comenzaba en 1917 con la revolución bolchevique, Olshansky escribe que "la misma vida, nuestra mente y nuestra memoria genética, buscan intensamente las fuentes de la cultura y la historia".

 


Boris M. Olshansky.

 

Enseguida apreciaremos los rasgos básicos del arte de Olshansky: nacionalismo ruso, paneslavismo, idealización del pasado proto-eslavo y de los rasgos nórdicos, menciones a los antiguos griegos, vikingos, bizantinos y otomanos, fuerte carga paganizante pero sin renunciar a la fe ortodoxa, concepción de Rusia como un muro de contención ante las hordas asiáticas, importancia de la Naturaleza, ausencia total de "ideales modernos", etc. A diferencia del ya visto Konstantin Vasiliev ―que hizo algunos guiños al "comunismo patriótico"―, la obra de Olshansky carece totalmente de simbología soviética.

 

Este arte no parece gran cosa si lo comparamos con el Renacimiento, con el Siglo de Oro español o con la época victoriana, pero hay que recordar que estamos en el Siglo XXI, el siglo de la globalización capitalista neoliberal, de la humanidad-masa, de la vulgarización, del gran asalto de la materia inerte (sin espíritu) sobre la materia viva (con espíritu) y en la disolución de toda forma de tradición.

 

Por tanto, es notable que aun existan personas volcadas en producir arte de verdad y no basura abstracta que sólo sirve para establecer "fundaciones" privadas, exposiciones y museos de "arte moderno", donde un público descerebrado y esnob se dedica a contemplar con devoción excrementos enlatados, escombros fundidos, vacas mutiladas o salpicaduras de pintura hechas por algún cocainómano. Además, en torno a estas instituciones de "arte moderno" han florecido importantes negocios de lavado de enormes cantidades de dinero negro ―procedente del narcotráfico, la trata de blancas, el tráfico de armas y de órganos, la especulación, etc.

 

Sin más, veamos algunas de las obras de este pintor. En todas las imágenes, click para agrandar.

 


"Paisaje" (años 80).

 


"El campo de Kulikovo" (1994). Rusia también tuvo monjes-soldados comparables a los caballeros de las órdenes religioso-militares de Europa Occidental. El personaje representado es Peresvet, un monje que se batió en duelo contra un jinete mongol antes de la batalla de Kulikovo. Ambos morirían en el choque, pero el mongol cayó de su caballo, el ruso no.

 


"La leyenda de Sviatoslav" (1996). Sviatoslav I de Kiev fue un konung (príncipe) pagano del Estado de Rus de Kiev, que vivió en el Siglo X y que derrotó a los jázaros y los búlgaros. De origen varego (vikingo sueco), llegó al Caspio y a las puertas del Imperio Bizantino.

 


"La batalla del Dnieper" (1996). Sviatoslav se enfrenta a los jázaros. El emperador bizantino Constantino VII consideraba que quien controlara las cataratas del Dniéper podría destruir los barcos rusos.

 


"Una verdadera historia eslava" (1997).

 


"Nacimiento de un héroe" (1997).

 


"Iván el hijo de la viuda" (1999).

 


"La noche del héroe" (1999).

 


"Bereginya" (1999).

 


"Svarog" (fecha desconocida). Svarog era un dios uránico (celeste) eslavo.

 


"El sueño de la razón produce monstruos" (fecha desconocida). No confundir con el grabado homónimo del pintor español Goya.

 


"Marchando sobre Tsargrad el verano de 908" (fecha desconocida). "Tsargrad" (es decir, "Cesargrado", la ciudad de los Césares), era la forma que tenían los antiguos eslavos de referirse a Constantinopla, la capital del Imperio Bizantino, actualmente capital de Turquía y llamada Estambul. Por aquel entonces, Constantinopla tenía unos 750.000 habitantes, era la ciudad más importante del Mediterráneo y a menudo tenía que enfrentarse a las incursiones de los varegos (vikingos suecos asentados en lo que hoy son Rusia y Ucrania). Uno de ellos, el konung Oleg de Novgorod, lideró un ataque ruso contra Constantinopla.

 


"Escudos en la puerta de Tsargarad, la gloria de Rus" (fecha desconocida). La princesa bizantina le suplicó a Oleg que no entrase como enemigo y que se apiadase de la ciudad. El príncipe acepto y, al llegar a la ciudad, las puertas le fueron abiertas de par en par. Oleg obtuvo un importante tratado comercial, ordenó que su escudo fuese colgado sobre la puerta del palacio imperial bizantino y navegó de vuelta a Kiev con las riquezas obtenidas. La presencia vikinga en el Imperio Bizantino acabaría dando lugar a la Guardia Varega.

 


"Réquiem ruso" (fecha desconocida).

 


"El nacimiento de la flota rusa" (fecha desconocida). El zar Pedro el Grande estaba muy interesado en romper la continentalidad de Rusia dándole una salida al mar. Lo consiguió conquistando territorio sueco en el Báltico y turco en el Mar Negro. San Petersburgo fue fundada en 1703.

 


"Patio de una embajada, Siglo XVII" (fecha desconocida).

 


"El triunfo de los herodianos" (fecha desconocida). Los enemigos de Cristo celebran la muerte de San Juan Bautista. Junto con "El sueño de la razón produce monstruos", esta pieza, en palabras del artista, representa "la pobreza espiritual del mundo moderno".

 


"La gesta de Raevsky" (fecha desconocida). El general Nikolai Raevsky fue un héroe ruso que se distinguió especialmente durante la invasión napoleónica.

 


"Sombras de antepasados olvidados" (2002).



"Noche de Kupala" (1995-2003).

 


"Juramento de Svarog" (2003).

 


"Desde las oscuras profundidades de los siglos" (2003).

 


"Gran Rus" (2005).

 


"Jesús y los cambiadores de dinero" (2006).



"El rapto de Europa" (2007).

 


Estudio para "Diosa blanca de la sabiduría" (2009). Obviamente, se trata de la Atenea helénica.

 


"Diosa blanca de la sabiduría" (2009).

 


Título y fecha desconocidos.

 


Ídem. La deidad que cabalga por el cielo es Dazhbog, un dios solar eslavo.

 

 

Pueden verse más obras del artista en los siguientes enlaces:

 

http://01varvara.wordpress.com/category/fine-art/page/42/

 

http://galleries.tvalx.com/Russia/BorisOlshansky1/russian_artist_boris_olshansky.htm

 

http://ateney.ru/art/art006.htm?PHPSESSID=e4ab8614f4c6cbaa15bd65da349f7872

 

http://www.artcyclopedia.ru/olshanskij_boris_mihajlovich....


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vendredi, 06 janvier 2012

Le système euro-atlantiste oppose son veto à l’indépendance du Nagorno-Karabakh

Nagorno-Karabakh_Occupation.gif

“ALIENA”:

Le système euro-atlantiste oppose son veto à l’indépendance du Nagorno-Karabakh

Le nom de Stepanakert, actuelle capitale de la République du Nagorno-Karabakh (RNK), doit son nom au révolutionnaire bolchevique Stepan Chaumjan (1878-1918), originaire de Bakou et connu sous le sobriquet de “Lénine du Caucase”. En langue arménienne, cette république s’appelle “Lernayin Gharabagh” ou “Arts’akh”; “Nagorno Karabakh” est son nom en russe, où l’adjectif “nagorno” signifie “montagneux”. Cette région de 4400 km2 (elle est à peine plus grande que la province italienne de la Molise) se trouve dans le Caucase mériodional et s’est proclamée indépendante le 6 janvier 1992. Comme d’habitude, la communauté internationale adopte une politique de deux poids deux mesures quand il s’agit de reconnaître le statut juridique d’entités nouvelles s’étant constituées lors de la liquéfaction d’anciens Etats sur la masse continentale eurasienne. D’une part, le Kosovo a pu compter sur l’appui inconditionnel d’une grande majorité d’Etats occidentaux, malgré l’opposition de la Serbie. D’autre part, la RNK n’a pas connu de telles faveurs.

Pourtant, le référendum demandant la sécession de cette région, officiellement azerbaïdjanaise, référendum qui s’est tenu en décembre 1991, n’est en fait que la confirmation d’une déclaration antérieure,  datant de l’époque soviétique et prévoyant également le rattachement à l’Arménie, ce que ne souhaitaient alors ni Moscou ni Bakou. Cette déclaration date de la fin des années 80 et avait été introduite par le Soviet de la région autonome, au temps de l’URSS. L’espoir actuel d’obtenir l’indépendance est conforté par l’idée d’une sorte de continuité juridique remontant à l’époque soviétique: il se placerait ainsi dans une “logique évolutive”.

Cette région, peuplée au moyen-âge par des sujets arméniens de l’Empire perse, est tombée sous la domination russe au début du 19ème siècle: en effet, le Karabakh, par le traité du 14 mai 1805 (1220 selon le calendrier musulman), est intégré dans l’empire russe en prenant la forme juridique d’un khanat autonome. L’unique médiateur entre la population du Nagorno Karabakh et le Tsar Alexandre Pavlovitch Romanov (1777-1825) était le gouverneur de la Géorgie. Avec l’effondrement de l’Empire des Tsars, suite à la révolution bolchevique de 1917, le territoire du Nagorno Karabakh a été âprement disputé entre les nouvelles républiques socialistes soviétiques de l’Azerbaïdjan (en laquelle le Nagorno Karabakh fut inclu) et de l’Arménie, située un peu plus à l’Ouest. En 1921 donc, la région est incluse dans la juridiction azérie constituée par le Comité exécutif central de la République socialiste soviétique de l’Azerbaïdjan qui lui accorde toutefois l’autonomie régionale.

Au fil du temps, les ressortissants de cette région autonome au sein de l’Azerbaïdjan soviétique ont demandé à plusieurs reprises d’être inclus dans la RSS d’Arménie (pour la première fois en 1945, puis en 1966 et en 1977). Le projet, à ses débuts, avait été contrecarré par Staline, agissant en sa qualité de Commissaire du Peuple pour les questions nationales. Avec la désagrégation de l’Union Soviétique, les tensions inter-ethniques ont explosé: le gouvernement turcophone de Bakou, proche de celui d’Ankara, a opté pour une stratégie d’azérisation forcée, alors que la population est arménienne à 76%; quant aux autres minorités, elles sont russes ou kurdes. Désordres et violences ont agité les rues, en réponse à ce déni de justice: en 1988, à proximité de la ville d’Askeran, deux citoyens azéris sont tués, ce qui entraîne un pogrom anti-arménien à Sumgait, un grand centre urbain au nord de Bakou. Ce furent trois journées de massacres, qui firent des dizaines de victimes.

D’autres épisodes similaires ont ponctué la vie d’autres localités arméniennes au nord de la région, comme Spitak et Ghugark, forçant les ethnies à quitter l’espace juridictionnel où elles étaient en minorité pour se réfugier soit en Azerbaïdjan soit en Arménie. On estime que 14.000 civils arméniens ont pris la fuite, ainsi que 80.000 Azéris.

Pendant l’année 1989, les révoltes populaires n’ont jamais connu de répit. Elle atteignirent une phase de plus haute intensité quand les autorités azéries suspendirent les autorités locales du Nagorno Karabakh pour les confier à un “Comité organisateur” à majorité azérie, responsable devant le Conseil des ministres de l’Union. Au même moment, la RSS d’Arménie revendiquait prioritairement d’exercer son autorité “in loco”. Il s’ensuivit un cortège de dévastations et d’actions de guerilla où s’affrontèrent les deux peuples voisins: les Arméniens furent les principales victimes de ces désordres, qui ne cessèrent pas, même après l’intervention de l’Armée Rouge. Il faut aussi se rappeler que le tout dernier acte posé par l’Union Soviétique, dans le cadre de la perestroïka de Gorbatchev, fut de suspendre la gestion azérie dans le Nagorno Karabakh.

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En se basant sur une clause de la constitution soviétique, la RNK en tant qu’enclave autonome, dès la sortie de l’Azerbaïdjan hors de l’Union, se proclame “république”: le 8 janvier de l’année suivante, Artur Aslanovitch Mkrtcian (né en 1959) prend en charge la fonction de Président, et Oleg Esayevitch Jesayan, celle de premier ministre. Trois mois plus tard, suite à la mort en des circonstances mystérieuses, de Mkrtcian, son poste est repris ad interim par Georgy Mikhaïlovitch Petrossian (né en 1953; en fonction en 1992 et 1993). Le premier président élu du Nagorno-Karabakh, suite aux élections du 29 décembre 1994, fut Robert Sedrakovitch Kotcharyan (né en 1954), dont Garen Zarmajrovitch Babourian reprendra les fonctions ad interim (en 1993-1994).

Face à cette volonté d’indépendance ou d’union avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan qui, avec la Turquie, est désormais la tête de pont des Etats-Unis dans le Caucase et dans la stratégie eurasienne globale de Washington, a réagi en lançant une opération militaire de grande envergure. Des milliers de victimes et plus d’un million de réfugiés appartenant aux deux ethnies constituèrent les funestes résultats de cette opération de guerre. Un cessez-le-feu aléatoire fut signé en mai 1994 (1).

Aujourd’hui, la situation reste plutôt instable, surtout parce que les Etats-Unbis refusent avec fermeté que d’autres puissances reconnaissent le statut indépendant de la RNK parce que cela pourrait constituer une gène pour l’acheminement du pétrole en provenance de Bakou et parce que cela pourrait offenser le principal interlocuteur dans le Caucase méridional du système euro-atlantiste. Au cours de ces dernières années, l’Azerbaïdjan a vu croître son PIB de manière quasi miraculeuse, surtout grâce à ses précieuses ressources d’hydrocarbures. C’est au départ des gisements de Shah Deniz au sud de la Mer Caspienne, à environ 70 km de la capitale azérie aujourd’hui florissante, que partira le corridor pétrolier et gazier du sud qui devra fournir en gaz naturel l’Europe occidentale, éliminant simultanément tout trajet sur le sol de la Russie, désormais considérée comme le principal adversaire dans la guerre des hydrocarbures. En 2006, un oléoduc est entré en fonction, traversant la Géorgie, où Washington avait appuyé l’insurrection populaire de 2003, connue sous le nom de “révolution des roses”. Cet oléoduc acheminera le brut azéri de la région de Bakou au terminal turc sur la Méditerranée.

“La politique de ségrégation et de discrimination poursuivie par l’Azerbaïdjan a généré une atmosphère de haine et d’intolérance contre le peuple arménien, ce qui a conduit à un conflit armé, à d’innombrables victimes, à des déportations de masse de toute la population de paisibles villages arméniens” (2): voilà ce que l’on peut lire dans la déclaration d’indépendance du Nagorno Karabakh, proclamée le 2 septembre 1991. Même si l’entité que représente le Nagorno Karabakh rencontre les pré-requis nécessaires pour former un Etat (et ces pré-requis sont plus solides que pour le Kosovo), l’indépendance de la RNK n’est pas acceptée par la communauté internationale et condamne la région à une dramatique incertitude permanente: les 137.000 habitants de la RNK (selon les estimations de 2006) survivent vaille que vaille sous la menace constante des forces azéries. Mais ils n’abandonnent pas l’espoir de construire un jour un futur de paix pour leur pays. Celui-ci vit de l’agriculture, de l’élevage et du travail de la soie. Malgré tout, le gouvernement de Bakou a déclaré qu’il ferait à nouveau appel aux armes si la médiation de l’OSCE (instance dont la Fédération de Russie réclame une réforme) échoue.

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 20 décembre 2011; http://www.rinascita.eu/ ).

Notes:

(1)     Les autres présidents sont Léonard Georgevitch Petrossian (né en 1954; du 20 mars au 8 septembre 1997, ad interim); Arkady Archavirovitch Goukassian (né en 1957; du 8 septembre 1997 au 7 septembre 2007); Bako Sakharovitch Sakhakhan (né en 1960; depuis le 7 septembre 2007).

(2)     “...prenant en considération que la politique d’apartheid et de discrimination poursuivie en Azerbaïdjan a suscité une atmosphère de haine et d’intolérance dans la République à l’égard du peuple arménien, ce qui a conduit à un conflit armé, à des victimes humaines, à des déportations en masse de populations vivant dans de paisibles villages arméniens” (cfr. l’adresse électronique http://www.nkr.am/en/declaration/10/ ).

 

mercredi, 04 janvier 2012

Sobre o Putin e as Manifestações

Sobre o Putin e as Manifestações

Por João Labrego

Ex: http://yrminsul.blogspot.com/


Não quero me fixar muito em um assunto que é óbvio para quem conhece os bastidores da política internacional, mas as eleições russas possuem uma caracteristica muito interessante.Putin, quando veio ao poder pelos idos dos anos 90 foi acusado de anti-russo e liberal, por ser nacionalista, o que, na Rússia com a mentalidade mofada no dualismo marxista, pode ser considerado liberal.O tempo passou e ele se mostrou um bom governante, potencializando a Rússia e recolocando-a como atriz no cenário internacional.Pois bem, a missão histórica russa sempre foi um: Imperial, e a Rússia nunca fugiu disto ( à não ser quando ela não possuia poder suficiente para tal, ou estavam dominada por individuos anti-russos ).Como Putin foi reconquistando o poder dele dentro do Estado, e o poder russo fora do Estado, toda a sua atuação foi sendo cada vez mais vigiada por aqueles que são defensores de outros imperialismos, que não são o Imperialismo Russo, aliás, são inimigos do Imperialismo Russo. De primeira vista, podemos ver o imperialismo anglo-yankee ( EUA e Inglaterra ) e com uma vista mais apurada, podemos ver outros inimigos da causa russa.Muitos desacreditam que essa conspiração exista porque as economias são interligadas demasiado, ou que esse sentimento anti-russo não existe mais, porque, afinal, de acordo com o chavão do senso comum, o comunismo anti-ocidental acabou.

Bom, além de prova de que essa conspiração anti-russa existe, podemos citar alguns exemplos claros que ficaram maximimizados nas eleições deste ano, como também citar fatos que fortalecem ainda mais tal ponto e o porquê de nos posicionar-mos de um lado da disputa.

1º - A grande parte dos inimigos políticos do Partido Rússia Unida, e de Putin, são financiados e/ou aliados de seguimentos diplomáticos/políticos de países ocidentais. Um exemplo claro disto é a coalisão dos nacionalismos inúteis, parafraseando Faye, com o banqueiros do ocidente.

2º - A idéia puramente ocidental, e moderna, de liberdade individual, foi mais uma vez defendida, sendo um paradoxo pois ao mesmo tempo que os manifestantes anti-putin se declaram contra a tirania de Putin, por outro lado, defendem uma "participação popular" maior nas eleições. Essa contradição é exemplo claro de manipulação com segundas intenções.

3º - A critica anti-putinista é tão simplista ( logo, claramente manipulada) , que só se resume à Putin, enquanto toda a estrutura de articulação política que está lutando junto com Putin, é esquecida.

4º - Os radicalismos políticos do século passado, que já foram abandonados pela evolução humana, foram mais uma vez afirmados contra Putin. Um exemplo são os nacionalistas russos puramente étnicos que são jogados, pelos ocidentais, contra as outras etnias russas, causando uma desestabilização. Um outro caso são os comunistas ortodoxos e caricatos, que não aceitam uma outra perspectiva de ação, além das suas mofadas formulas inaplicáveis. Neonazis e comunistas ortodoxos juntos dos liberais, contra o "mafioso" Putin. Bom, porque os liberais não apareceram nos protestos? A resposta está no quinto ponto.

5º - Os liberais, apesar de serem declaradamente anti-putinistas, não marcaram uma presença muito forte nos protestos. Mas porque isso? Porque é o principio básico de manipulação e financiamento dos inimigos do meu inimigo, a mão invisível liberal. Essa mão, atualmente, é yankee.

6º - A idéia de "democracia" liberal, imposta pelo ocidente, e seus lacaios, está cada dia mais próxima de uma ditadura invisível, onde qualquer um que seja contrário à algum item de sua cartilha é respectivamente taxado de anti-democrático, anti-popular, perseguido e satanizado da forma mais cruel possível. Os americanos, e seu dominio mundial kantiano/pós-moderno, estão pondo as obras ficticias de Huxley e Orwell em prática, mesclando-as na sua política externa.

7º - Nós, Sul-Americanos, concordamos com todos os pontos anteriores, logo, somos aliados dos Russos, apesar de sabermos que Putin não é perfeito, pois ninguém- o- é. Mesmo não sendo perfeito, Putin tem colocado a missão histórica da Rússia Sagrada em Marcha, e isso que deve ficar inicialmente claro para nós, aliados dos Russos.

8º - Se somos aliados da cosmovisão russa, logo todos os inimigos da Rússia são nossos inimigos. Nacionalismos puramente étnicos ( que são baseados na cosmovisão judaica-saxã de segregação racial ), representados pelos neonazis e pela direita liberal, liberais, pró-EUA e seus lacaios, comunistas ortodoxos e internacionalistas ( que agem contraditoriamente de maneira liberal ), são todos nossos inimigos, também.

Dar tanto foque em uma simples manifestação pode ser um equívoco se tratando de analise política, mas ela é a prova de que o combate mortal entre civilizações começou. De forma sútil, mas começou.

E esse combate apocaliptico entre Terra e Mar, entre Povo e Mercantilismo, entre Nação e Elite, entre Crentes e Descrentes, deve ser esperado e preparado, pois além de acontecer, vamos estar de algum dos dois lados.