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mercredi, 05 mars 2014

Das heimtückische Spiel der EU mit der Ukraine

Ewald Stadler

Das heimtückische Spiel der EU mit der Ukraine

samedi, 22 février 2014

«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité»

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«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité»

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

km. Dans les pays germanophones, ceux qui actuellement donnent une information objective et équilibrée à propos de l’Ukraine ont peu d’occasions de présenter leur position dans les médias. Ceux qui lisent les grands médias y rencontrent une campagne chargée d’émotions où tout est mis au pas. Même là où des responsables de la politique occidentale parlent de temps en temps de la nécessité de «compromis» et d’«entretiens avec la Russie» – à l’instar de l’ancien stratège Zbigniev Brzezinski lors de la Conférence de sécurité de Munich – de telles déclarations ne semblent pas très crédibles, car les activités et les paroles sont contradictoires. Une des personnes qui a encore accès aux médias occidentaux et orientaux est le spécialiste de la Russie Alexander Rahr. Alexander Rahr est directeur de recherche du Forum germano-russe, Senior Advisor de la Wintershall Holding GmbH et membre du centre de débats internationaux «Waldai», né d’une initiative russe, traitant, lors de ses réunions annuelles, de la politique intérieure et extérieure de la Russie. Les deux textes ci-dessous sont des extraits d’interviews d’Alexander Rahr, accordés à l’agence de presse russe Ria Novosti et à la station de radio Deutschlandfunk.


«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité. Il doit également lui souhaiter que les hommes politiques trouvent un langage et des intérêts communs et qu’ils puissent se mettre d’accord pour stopper cette crise inutile et créée artificiellement.»


«Janoukovych n’a pas violé la législation comme l’avait fait le gouvernement ukrainien il y a dix ans, dont l’aboutissement fut une révolution, suite à des manipulations électorales. Il s’est simplement opposé à la signature d’un document et l’a reportée. Il a obtenu des crédits russes, dont il avait un urgent besoin, crédits que l’Occident ne pouvait lui offrir. Voilà pourquoi je suis d’avis qu’une seconde révolution serait un non-sens.


[…] Le problème consiste aussi dans le fait que l’UE n’a actuellement pas envie de se mettre à la table de négociations avec la Russie. L’Europe se trouve pour de nombreux points du côté de l’opposition. Elle veut faire de Janoukovych une sorte de malfaiteur au sein des autorités ukrainiennes. Je pense que l’Occident crée ainsi une situation explosive. […]»

Source: Alexander Rahr dans une interview accordée à Ria Novosti le 24/1/14

«Nous devons apprendre à coopérer différemment avec des centres de pouvoir, telles la Chine et la Russie, parce qu’ils se renforcent et ne s’affaiblissent pas.»

«Je pense, qu’il y a une chose qu’il faut s’imaginer différemment que durant les années 90. La Russie n’est plus une grande puissance défaillante mais un pays qui a retrouvé le chemin vers le haut. La Russie construit à l’Est de l’Europe – indépendamment de ce que nous voulons, nous ne pouvons pas l’en empêcher – une Union eurasienne. Cette Union eurasienne, il faudra bien qu’elle crée à longue échéance une base de coopération avec l’Union européenne. Sinon, on continuera d’être pris dans la guerre froide. Je pense que les deux parties ont fait de graves erreurs en Ukraine; les Russes avec leur guerre commerciale mais également l’Union européenne – c’est ce que Mme Merkel a avoué dans sa déclaration gouvernementale – a commis l’erreur de forcer l’Ukraine à choisir. Il doit être possible d’offrir à un pays comme l’Ukraine deux options, tant une association avec l’Union européenne qu’une coopération étroite avec l’Union eurasienne. […]


L’Union eurasienne ne peut se faire sans l’Ukraine. Mais à l’heure actuelle, l’Union eurasienne que Poutine et le président kazakhe Nazarbaïev construisent, n’est à la base pas dirigée contre l’Union européenne en soi, mais c’est la tentative de créer un modèle d’intégration à l’Est de l’Europe qui pourrait, une fois ou l’autre signer un accord de zone de libre-échange avec l’Union européenne.


Pour l’Ukraine, nous devons trouver une solution commune avec les Russes. Ils ont autant d’influence sur l’Ukraine que l’Occident, que l’Union européenne, c’est pourquoi il faut trouver les points communs. […]


A mon avis, l’Occident se voit toujours et encore dans la position du vainqueur des années 90. De notre point de vue, nous avons gagné la guerre froide et voyons toujours et encore un élève sage dans un pays telle la Russie. Cela a changé. Le monde n’est plus mono-polaire, mais multipolaire. Nous allons devoir apprendre à coopérer différemment avec des centres de pouvoir, telles la Chine et la Russie, parce qu’ils se renforcent et ne s’affaiblissent pas, comme nous l’avions pensé jusqu’à présent.»    •

Source: Alexander Rahr dans une interview accordée au Deutschlandfunk le 28/1/14
(Traduction Horizons et débats)

Syrie: La Russie met fin aux illusions américaines

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Syrie: La Russie met fin aux illusions américaines

Ex: http://zejournal.mobi

Les paris américains de pousser la Russie à exercer des pressions sur la délégation syrienne à la conférence de Genève II, pour l'amener à modifier ses positions de principes, ont échoué. La profonde déception de Washington est apparue dans les comptes rendus de la réunion tripartite, vendredi à Genève, entre la Russie, les Etats-Unis et Lakhdar Brahimi. Lors de cette rencontre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a fait preuve d'une grande fermeté en s'opposant aux Américains et à la partialité de l'émissaire international.

Le déroulement des négociations de Genève prouve l'absence de tout compromis déjà convenu, comme l'ont cru certains milieux politiques et diplomatiques dès le début de la conférence. Il doit être clair à tous les analystes que la relation entre la Russie et l'Etat syrien est bâtie sur un solide partenariat et une alliance, et non pas sur le suivisme, comme c'est le cas dans la relation entre les oppositions syriennes et leurs maitres américains, arabes et occidentaux.

Le dossier syrien est l'espace dans lequel sont en train de se former les nouvelles équations de partenariat entre les deux pôles russe et américain. Dans ses efforts visant à retrouver sa place sur la scène internationale, la Russie se base sur un solide roc, assuré par la résistance de l'Etat syrien, la progression de ses troupes sur le terrain et un vaste soutien populaire que même les pires ennemis de la Syrie ne peuvent plus nier.

Dans ses efforts visant à construire ce nouveau partenariat international, la Russie agit d'égal à égal avec les Occidentaux, même si au début de la conférence, elle a fermé les yeux sur le retrait de l'invitation adressée à l'Iran et la limitation de la représentation de l'opposition syrienne à la seule délégation de la Coalition nationale. Les Russes ont fait tomber, vendredi, d'un seul coup, les illusions américaines, en soutenant à fond la position de la délégation gouvernementale syrienne qui est intransigeante dans les priorités: la lutte contre le terrorisme doit passer avant toute autre question politique, car elle constitue le pilier de tout futur accord inter-syrien.

Washington tente d'imposer le concept développé par Richard Haass d'un partenariat international... dirigé par les Etats-Unis!


C'est ce que les Américains tentent de faire en Syrie, en essayant d'orienter vers ce concept le processus politique et diplomatique engagé pour régler la crise dans ce pays. Mais cette tentative va à contre-courant des rapports de force sur le terrain, qui permettent à l'Etat syrien, qui tire sa force de son armée et du soutien d'une grande partie de la population, de placer le monde devant deux alternatives: un compromis bâti sur un partenariat dans la lutte contre le terrorisme, appuyé par des résolutions internationales fermes contre tous les Etats impliqués dans le soutien aux mouvements terroristes; ou la solution militaire grâce aux propres moyens de l'Etat syrien, qui imposerait un fait accompli sur le terrain.

Grâce à ses renseignements et aux sondages d'opinion qu'il a menés, l'Occident sait pertinemment que la popularité du président Bachar al-Assad est inébranlable. Le fait que le président syrien soit la cible des Etats-Unis n'a fait que renforcer sa popularité et son image de leader populaire incarnant la volonté syrienne de résister au terrorisme et de défendre l'indépendance et la souveraineté nationales.

La Russie a voulu adresser un message fort de solidarité avec la Syrie, son peuple et son leader, lequel s'est attiré l'admiration des hommes libres de ce monde avec sa volonté de résistance.

La position de Moscou a été aidée par une gestion intelligente et courageuse des négociations de Genève par la délégation gouvernementale. Ce n'est pas un hasard que des manifestations de soutien au président Assad, à la délégation gouvernementale à Genève et à l'armée arabe syrienne, aient lieu dans les régions syriennes perturbées. Les images des foules à Deraa, Deir Ezzor et les autres villes du pays sont éloquentes.

La Russie est convaincue qu'elle est la cible du terrorisme takfiriste parrainé par des pays évoluant dans l'orbite américaine. Elle est aussi victime de pressions en Ukraine et dans d'autres régions, qui constituent sa zone d'influence historique. Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, s'est dressé devant l'arrogance américaine et face au projet de bouclier anti-missile, qui constitue une menace directe pour les équilibres mondiaux. Ce projet est explicitement dirigé contre la Russie et son allié iranien.

Cela signifie que la priorité de l'Etat syrien de combattre le terrorisme est aussi celle de défendre la Syrie, la sécurité de ses alliés et la stabilité du monde. Il est tout à fait naturel que la position de la Russie à la conférence de Genève soutienne cette priorité, défendue par la délégation gouvernementale syrienne, surtout que l'Etat syrien a pris en compte, ces trois dernières années, et à plus d'une reprises, les intérêts de son allié russe.

La relation entre la Russie et la Syrie est bâtie sur une alliance organique et stratégique, basée sur la crédibilité, la compréhension et le respect mutuel. La Syrie est un partenaire essentiel de la Russie et non pas un pays vassal, à l'instar de la relation entre les Etats-Unis et leurs "alliés".

Pour toutes ces considérations, l'illusion du compromis russo-américain convenu d'avance est tombée vendredi à Genève... et s'est évaporé avec elle les plans  américains de faire primer "le transfert du pouvoir" sur la lutte contre le terrorisme.

L'armée arabe syrienne se chargera, sur le champ de bataille, de convaincre ceux qui sont encore bercés par ces illusions, que tous leurs paris sont perdants.


- Source : Al Manar (Liban)

vendredi, 21 février 2014

Soviet-Afghan War Lesson

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Soviet-Afghan War Lesson: Political Problems Never Settled by Force

By Sergey Duz
The Voice of Russia

Ex: http://www.lewrockwell.com

25 years ago, the almost 10-year long deployment of the limited contingent of Soviet forces in Afghanistan drew to a close. Experts have since been at variance about the assessment of the Afghan campaign, but they invariably agree that it was the biggest-scale (and actually quite ambiguous, obviously for that reason) foreign policy action throughout the post-war history of the Soviet Union.

The last Soviet soldier left Afghanistan on February 15th 1989 as part of the Soviet 40th Army, which was the backbone of the limited contingent. The Soviet troops withdrew under the command of the 40th Army legendary commander, Lieutenant-General Boris Gromov. He managed to brilliantly carry out the withdrawal, with the US now trying to use his experience to more or less decently pull out of Afghanistan following the more than 20 years of actually useless occupation of that country. This is what an expert with the Centre for Modern Afghan Studies, Nikita Mendkovich, says about it in a comment.

“The Americans will have to rely heavily on intercontinental delivery means, because the troops are being evacuated to another region, to another continent. Back in 1989, it was largely a ground-force operation. The Soviet troops pulled out by land via Central Asia. The basic problem of any operation of this kind is security. Huge masses of troops and a great number of military vehicles are moving along the roads, so they should be guaranteed against likely attacks. To attain the objective, one can either reinforce local garrisons that will remain deployed in Afghanistan after the pull-out of the bulk of the troops and will cover the withdrawal, or reach agreement with the enemy not to attack the leaving troops, because this is not in the enemy’s interests”.

There are both similarities and numerous differences between the Soviet and American campaigns in Afghanistan. The main difference is that the Soviet Union did manage to achieve its goal, whereas with the United States it is no go. The Soviet troops were to render assistance to the Afghan government in settling the home policy situation. Secondly, the Soviet troops were to prevent external aggression. Both objectives were fully attained.

The Soviet political leadership felt that the revolution of April 1978 had no right to lose. Ideological reasoning was reinforced by geopolitical considerations. This predetermined Moscow’s decision to send troops, says editor-in-chief of the National Defence magazine, Igor Korotchenko, and elaborates.

“The Afghan campaign was inevitable if seen from the perspective of defending the Soviet Union’s national interests. It may seem odd, but Afghans are still nostalgic about the times when Soviet troops were deployed in their country. Even former field commanders can’t help but show some sort of liking for the Soviet Union, for the Soviet Army. We were no invaders; we helped build a new Afghanistan. The Soviet troops built tunnels, ensured the operation of water-supply systems, planted trees, built schools and hospitals, and also production facilities. The Soviet troops were indeed performing their international duty, they accomplished quite a feat. When the Soviet troops pulled out, Najibullah had a strong Afghan Army under his command. He remained in control of the situation in Afghanistan for 12 or 18 months. His regime fell when the Soviet Union cut short its material supply for Kabul. The current Afghan regime of Karzai will certainly prove short-lived; it’s no more than a phantom. The US troops will hardly pull out with their heads held high, the way the Soviet soldiers did”.

But then, some people disagree that all Afghans were happy about the Soviet military presence. The Soviet Prime Minister Alexei Kosygin pointed out the danger of the Soviet troops getting drawn into guerrilla warfare. He said in late 1979 that the invasion of Afghanistan “would trigger drastically negative many-sided consequences”. “This would essentially become a conflict not only with imperialist countries, but a conflict with the proper Afghan people. Now, people never forgive things like that”, Kosygin warned, and proved correct. This is what the chairman of the Common Afghan Centre in St. Petersburg, Naim Gol Mohammed, says about it in a comment.

“The people of Afghanistan have their own traditions, mentality and culture. The belligerent Pashtun tribes have never taken orders from anyone. These tribes never take to foreign troops. The locals revolted against the Soviet troops. The Soviet troop withdrawal in 1989 was followed by a period of anarchy. Government agencies were non-operational. The Soviet Union supplied Afghanistan with whatever was required quite well. But once the Soviet troops were out, the supplies were brought to a halt. That was bad. But the Soviet Union made the right decision, for it is impossible to defeat Afghans on their own soil”.

Quite a few experts insist that however tragic or pointless the Soviet military campaign in Afghanistan may seem, it had largely influenced the shaping of the new Russia’s optimal foreign policy. Moscow is perfectly aware today that no use of force can help resolve political problems, that these can only have a negotiated settlement. Moscow is trying to put the idea across to the main geopolitical players today. This is the most important lesson that should be learned from what experience the Soviet Union gained in Afghanistan.

Reprinted from The voice of Russia.

mercredi, 19 février 2014

De Catherine II à Dostoïevski, à Poutine et à Sotchi

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RÉSURRECTION DE LA RUSSIE MILLÉNAIRE

De Catherine II à Dostoïevski, à Poutine et à Sotchi


Chems Eddine Chitour*
Ex: http://metamag.fr
Ça y est, Sotchi a brillé de mille feux! Malgré des critiques infondées, voire méprisantes de l'Occident pour amoindrir la fête. Les médias français ne sont pas en reste. Menés par le Journal Le Monde dont on s'aperçoit qu'il en rajoute pour être dans la ligne, les médias font assaut d'adoubement à l'Empire. Ce journal se permet une sentence: Vladimir Poutine ne montera pas sur le podium. Ce fut exactement le contraire! Ce fut un spectacle grandiose à la mesure de la grande Russie que l'Empire avait trop rapidement enterrée. En 12 tableaux, nous eûmes tableaux à l'histoire de l'Empire russe dont la grande révolution de 1917 ne fut qu'une étape. 

Novgorod_Oleg-82a54.jpgLa Russie de Gorki, Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï, la Russie de Chostakovitch qui écrivit en plein blocus de Stalingrad, sa fameuse symphonie en hommage aux centaines de milliers de résistants qui ont eu finalement raison de l'armée allemande du maréchal Von Paulus. Nous eûmes droit au «Lac des cygnes» de Tchaikovsky. Nous eûmes droit à la conquête de l'espace, autant de réalisations de l'âme russe quel que soit le régime. La presse française rivalise de méchanceté et de jalousie et d'impartialité pour diminuer de la beauté et de la perfection de ces jeux. Comme d'habitude, les journalistes français sans doute frustrés que la France ait été éliminée des jeux lors de la désignation il y a sept ans, font tout pour dévaloriser ces jeux tout en espérant des médailles. Ils s'attaquent à Vladimir Poutine qu'ils comparent à Pierre le Grand: «Les Russes ont dépensé 37 milliards d'euros pour Sotchi, soit quatre fois plus que les Britanniques pour les Jeux d'été de Londres. En l'espèce, c'est moins celui de la Russie que de son hyperprésident, Vladimir Poutine. Ce dernier a voulu Sotchi pour en faire le couronnement de son règne, le triomphe d'une présidence dont l'ambition est de manifester le retour de la Russie parmi les Grands.» 

Et alors? Quel mal y-a-t-il ? Naturellement, la politique nationale russe ne plaît pas. Personne ne se frottait à l'empire soviétique mais on pensait, que le démantèlement de l'empire permettrait de faire de la Russie un marché à la botte de l'Occident. L'Ocde pointait récemment nombre de points noirs: la Russie importe tout ou presque, elle investit très peu et fait fuir les capitaux. Etre grand inquisiteur est un job très demandé. Est-ce un éditorial sur les Jeux olympiques ou sur la personnalité de Poutine? En plus, est-ce par hasard les pays de l'Ouest qui financent le jihadisme sunnite? Qui a encouragé la guerre civile en Syrie? Qui encourage une opposition et finance des truands en Ukraine? La Libye, c'est Poutine? L'Irak c'est Poutine? 

Le journal Le Monde est en train de devenir une des voix de l'impérialisme/colonialisme de l'Ouest. Le Monde va même plus loin: aucune de ces réalisations ne trouve grâce à ses yeux: «Des montagnes de déchets et des bassins d'eau polluée souillent les environs de ce qui était jusqu'alors une pittoresque station balnéaire subtropicale abritant un fragile écosystème. Des milliers d'habitants ont été déplacés, des maisons et des quartiers entiers démolis. Les régions du Caucase voisines, notamment le Daghestan, sont des foyers d'activité terroriste où pas une semaine ne se passe sans une attaque ou un attentat-suicide.(Les Jeux Potemkine de Poutine Le Monde | 08.02.2014) 

Dans le même ordre et toujours dans le journal donneur de leçons, le Monde avec cette fois-ci, l'Agence France Presse pour la bonne cause, celle de dicter la norme aux autres, nous lisons: «Malgré l'absence notable de plusieurs dirigeants, les organisateurs ont pu se targuer d'avoir attiré quarante-quatre représentants politiques, parmi lesquels le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, contesté dans les rues de Kiev, ses homologues chinois (Xi Jinping) et afghan (Hamid Karzaï), ainsi que le Premier ministre turc RecepTayyipErdogan et son vis-à-vis japonais, Shinzo Abe».

«Plus controversés, le président biélorusse Alexandre Loukachenko et Leonid Tibilov, le président de la région séparatiste géorgienne, l'Ossétie du Sud, reconnue par Moscou, figuraient également au rang des convives. Rappelons simplement que les boycotteurs représentent moins de 500 millions sur 7 milliards qui ont été représentés. La technique de deux fers au feu est celle de ces pays qui ne veulent pas hypothéquer l'avenir pour les jeux qui se dérouleraient éventuellement chez eux. Et pourtant, c'est le sport, l'olympisme.»

Minimisant le spectacle, le journal  Le Monde le réduit à une potion magique: «Tout ce joli monde aura, à n'en pas douter, apprécié les diverses animations et chorégraphies qui, à travers les âges, ont retracé la glorieuse histoire de la Russie éternelle. Un peu de Moyen âge pour commencer, puis un peu de tsarisme, un peu de bolchévisme et, pour finir, place au pays tel qu'il est vu actuellement depuis le Kremlin: une Russie conquérante.» Comble de la méchanceté et de la conviction de donner des leçons on lit: «S'il a tout de même daigné regarder l'événement à la télévision, le président Obama n'aura pas manqué de constater que seuls quatre des cinq anneaux olympiques se sont ouverts lors de la cérémonie. (...) Par chance, la cérémonie n'a pas été perturbée par l'intrusion d'un horde de chiens errants. Dans les rues de Sotchi, il s'en trouverait pourtant des milliers, voués à un funeste destin. Mais un a tout de même réussi à s'infiltrer dans les tribunes, avant de se faire chasser par la sécurité du stade.» Triste débâcle morale pour ce journal.

Les Occidentaux donneurs de leçons font preuve d'une amnésie sélective. C'est un des leurs, Pierre de Coubertin, fondateur du concept des Jeux olympiques qui adouba les Jeux olympiques de Berlin en 1936. Une information non vérifiée nous apprend qu'il était en bons termes avec le Führer qui lui aurait proposé une pension. De plus, en termes de racisme,  le baron Pierre de Coubertin n'aimait pas les Noirs et...les femmes qu'il pensait être indignes de participer aux jeux. 

Croire qu'un boycott à géométrie variable peut faire dévier Poutine de sa route c'est ne pas connaître l'âme russe, celle de Pouchkine, de Tolstoï (il y eut un ballet qui a repris Guerre et paix lors de la cérémonie d'ouverture qui fut grandiose à tous les points de vue). En 11 tableaux 3500 acteurs, l'épopée russe fut racontée. L'une des scènes les plus émouvantes fut celle où l'on voit Valentina Térechkova, la première femme de l'humanité,  russe et soviétique, s'arracher à la Terre aller  à la conquête des étoiles comme le fit d'ailleurs un autre géant de l’espace, le mythique Youri Gagarine.

La réalité économique

Un autre angle d'attaque des médias  qui présente l'absence de l'Empire et de ses vassaux comme une «punition»,-décidément l'Empire aime punir les récalcitrants- est la situation financière russe que l'on présente comme arriérée. Nous lisons dans une contribution de Challenges.fr le contenu objectif de cette «arriération» par rapport aux donneurs de leçons: «A pouvoir d'achat comparable, les quatre premières puissances émergentes ont désormais toutes dépassé la France. Fin décembre 2012, le Center for Economics and Business Research (CEBR) annonçait que le Brésil était devenu en 2011 la sixième puissance économique mondiale devant le Royaume-Uni. La France, cinquième du classement, aurait encore quelques années de sursis.(...) La France se retrouve alors, selon le FMI, reléguée en neuvième position avec 2.217 milliards de dollars de PIB (PPA). Le Brésil, lui, est déjà septième avec 2.309 milliards de dollars de PIB (PPA. (...) L'Hexagone se retrouve même derrière les trois autres Bric: la Chine (2e), l'Inde (3e) et la Russie (6e). Que l'on mesure leur PIB en dollars courants ou à parité de pouvoir d'achat, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie et les autres vont poursuivre leur ascension dans les années à venir.»

Pourquoi l'acharnement sur le nouveau « tsar de toutes les Russies »?

Les contentieux sont nombreux avec l’Occident, notamment celui coupable d'héberger Edward Snowden en Russie .Laïd Seraghni tente une autre explication qui va dans le même sens: «Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. Il s'agit d'un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs, à un autre monde qui, à leur tête la Russie, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies. Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd'hui par Damas. L'avenir de la Russie s'y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II qui considérait que «Damas détient la clé de la maison Russie» comprend bien que «Damas est la clé d'une nouvelle ère». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l'Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d'un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale. C'est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s'était montrée très ferme et s'est opposée à toute intervention militaire, (...) A chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique.

220px-1000_Donskoi.jpgKarl Muller nous explique aussi pourquoi l'Occident s'en prend à la Russie coupable de «ne pas rentrer dans le rang après la chute de l'empire soviétique». Coupable aussi d'avoir soutenu Assad, coupable aussi d'être contre le bouclier antimissile à sa porte.(..) On trouve la preuve de toutes ces manoeuvres dans le livre Le grand échiquier.L'Amérique et le reste du monde, paru en 1997 et dont l'auteur est Zbigniev Brzezinski, conseiller personnel de divers présidents états-uniens.» Contrairement à l'Occident, où l'on met l'accent sur un modèle de politique utilitariste et matérialiste, le gouvernement russe semble s'appuyer sur une conception orientée sur les fondements de l'église chrétienne, c'est-à-dire en mettant l'homme et le monde au centre de son action. Où trouve-t-on encore cela en Occident? Quel gouvernement occidental se réclame encore de cette conception au profit de la famille, de la religion et de la nation pour le grand bien des peuples et du progrès?» 

A l'autre bout du curseur, cet aveu d'un député australien. Pour lui: «L'ancien président et actuel Premier ministre russe Vladimir Poutine est le meilleur leader russe depuis Pierre le Grand, a estimé l'ex-député australien Ross Cameron dans les pages du Sydney Morning Herald. Autrefois agent secret en Allemagne de l'Ouest, M.Poutine pouvait constater les avantages incontestables du libre marché, a rappelé M.Cameron, en indiquant que l'Occident avait tort d'insister sur le fait que M.Poutine était issu du KGB (service de renseignement de l'ancienne Union soviétique). Sous Poutine, le pouvoir des oligarques s'est affaibli, tandis qu'augmentaient ses contrepoids, tels que le Parlement, la suprématie de la loi et la classe moyenne qui s'est accrue de manière vertigineuse passant de 8 à 55 millions de personnes», a affirmé M.Cameron. Le député australien a aussi appelé à ne pas soupçonner la Russie d'ambitions impérialistes. Par conséquent, conclut-il, les gens de bonne volonté ne peuvent déplorer le maintien de l'influence de Vladimir Poutine en Russie et dans le monde.» (AlekseyDruzhinin: Poutine meilleur leader depuis Pierre le Grand RIANovosti.11/01/2010)

La certitude de l’Occident de dicter la norme

Il ne faut pas croire que seule la Russie  fait l’objet d’un ostracisme, la Chine aussi l’a été pendant les jeux olympiques et d’une certaine façon l’est toujours. Domenico Losurdo nous en parle : « L’Occident qui joue au Saint Siège de la religion des droits de l’homme n’a pas eu un seul mot sur les pogroms anti-chinois du 14 mars dernier à Lhassa, qui ont coûté la vie à des civils innocents, parmi lesquels des vieillards, des femmes et des enfants. Pendant qu’il se proclame à la pointe de la lutte contre le fondamentalisme, l’Occident transfigure de la façon la plus grotesque le Tibet du passé  et se prosterne devant un Dieu-roi, affairé à constituer un Etat sur la base de la pureté ethnique et religieuse (une mosquée a aussi été assaillie à Lhassa), en annexant à cet Etat des territoires qui sont habités par des tibétains mais qui n’ont jamais été administrés par un Dalaï-lama :  (…) A la fin du 19ème siècle, à l’entrée des concessions occidentales en Chine, on mettait, bien en vue, la pancarte : « Entrée interdite aux chiens et aux chinois ». Cette pancarte n’a pas disparu,  elle a seulement subi quelque variante, comme le montre la campagne pour saboter ou diminuer de quelque manière que ce soit les Jeux Olympiques de Pékin. (…)  La Croisade anti-chinoise en cours est dans la pleine continuité d’une longue et infâmante tradition impérialiste et raciste ». 

On le voit, malgré toutes les perturbations, la Russie avance. Les Jeux olympiques seront, à n'en point douter, une réussite et l'Occident qui pensait dicter encore longtemps ses ordres n'a pas compris que la barycentre du monde lui a définitivement échappé. L'Occident a perdu son magistère moral dont on s'aperçoit avec le temps que c'était du vent. 

L'Occident en période d'abondance se permet le luxe d'être bon prince et de distribuer ça et là des leçons de démocratie qui, curieusement, s'appliquent de moins en moins chez lui avec toutes méthodes que la morale réprouve, de contrôler les foules, de pister les ADN pour mater en définitive les faibles. 

Le vrai combat est un combat planétaire pour la dignité de l'homme quelle que soit sa latitude et les rares journaux objectifs sont étouffés par une cacophonie des médias Main-Stream plus soucieux d'avoir une visibilité sociale qu'informer le citoyen honnêtement comme l'avait promis à titre d'exemple, un certain Hubert Beuve-Méry fondateur du journal Le Monde, il y a de cela soixante ans...

*Ecole Polytechnique enp-edu.dz
 

samedi, 15 février 2014

Vive Poutine, la bête noire des bien pensants!

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Vive Poutine, la bête noire des bien pensants

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Les critiques contre le régime de Vladimir Poutine sont connues : sous son règne, la Russie ne serait pas démocratique et deviendrait menaçante. Poutine serait une sorte de Néron, un nouvel Ivan le Terrible. Il pratiquerait le culte de la personnalité, il tiendrait l’immense pays grâce à ses réseaux, à la fois financiers, industriels et policiers (la théorie de la ”verticale du pouvoir ” et le réseau des siloviki), il serait corrompu et son pouvoir fort opprimerait les braves opposants démocrates, jetés en prison par une justice aux ordres ; la démocratie russe serait truquée, comme les élections, les homosexuels persécutés, les médias muselés et aux ordres, l’Ukraine en proie à un horrible chantage impérialiste et le tyran de Damas cajolé ; les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi seraient un hymne indécent à la gloire du héros des Putin’s Girls.  Etc. Etc . N’en jetez plus.

Bref, Poutine est devenu le diable pour tous les milieux dirigeants et médiatiques occidentaux et le syndrome anti poutinien est partagé par la classe journalistique et tous les perroquets de l’idéologie dominante. Pour qui, comme moi, est coutumier de faire des conférences en Russie et d’y publier, ces accusations ont un côté surréaliste. J’ai beaucoup plus de liberté d’expression en Russie qu’en Europe occidentale et notamment en France. La censure, sournoise ou brutale, du ”politiquement correct” n’y existe pas. Et le ”poutinement incorrect” peut s’y exprimer.

Les bien-pensants, héritiers à 80 % d’une idéologie de gauche, devraient regarder la poutre qui est dans leurs yeux plutôt que la paille qui est dans celui du voisin. Ces descendant du gauchisme, aujourd’hui au pouvoir au sein de l’État PS  allié aux Verts et – souvent – au PC, sont les descendants d’une famille politique qui a soutenu les pires dictatures totalitaires criminelles, du communisme soviétique au régime maoïste, en passant par les Khmers rouges et l’Albanie communiste. Et aujourd’hui ils vouent aux gémonies le régime « antidémocratique » de la Russie  de Poutine.  Ce sont  de piètres donneurs de leçons.

La France sous l’État PS est-elle ”démocratique”, alors que le parti pseudo-écologiste EELV (faux nez du gauchisme trotskiste), qui représente 2,31 % des voix,  impose, en lobby minoritaire, des lois sociétales et des mesures énergétiques absurdes et rejetées par la majorité de l’opinion ? La France de l’État PS est-elle démocratique quant elle instaure une politique judiciaire laxiste, source d’explosion de la criminalité, quand elle ouvre toutes les vannes à l’immigration incontrôlée, quand elle naturalise et régularise à tout va, quand elle élabore des batteries de dispositions destructrices de l’identité nationale, quand elle entérine le règne de corporations syndicales minoritaires et grassement subventionnées, quand elle obéit aux lobbies communautaristes ?  De l’Éducation nationale à la politique pénale, en passant par la politique familiale, fiscale ou migratoire, ce pays est-il démocratique quand les orientations suivies sont contraires aux souhaits de 60%  de la population, du pays réel ? Il faut dire que la droite au pouvoir avant l’État PS avait, de manière plus atténuée, pratiqué exactement la même stratégie anti-populaire.

Et quand on parle du muselage, de la censure et du contrôle des médias par le régime de Poutine (affirmation très largement exagérée), on oublie de préciser qu’en France, les chaines de TV, les radios, la grande presse, les grands sites Internet sont à 90% aux mains de l’idéologie et des réseaux de l’oligocratie et de sa pensée unique. Le soft-totalitarisme, c’est chez  nous qu’il sévit.   

C’est cela, la démocratie française, dispensatrice de morale à la Russie de Poutine ? Poutine à trois fois plus d’opinions favorables dans son peuple que M. Hollande dans le sien. Nous sommes victimes en Occident d’une désinformation globale sur la Russie de Poutine. Alors, il faut cesser de taper sur celui dont la politique est approuvée par une très large majorité de l’opinion russe : c’est-à-dire l’opinion populaire, pas celle des élites occidentalisées ou d’une certaine bourgeoisie de Moscou et Saint-Pétersbourg. Mais la gauche bien-pensante ne supporte pas l’opinion de la majorité du peuple – surtout du petit peuple qu’elle méprise comme inculte – et elle nomme « populisme » toute politique qui en tient compte, en l’assimilant au fascisme.  

En réalité, les véritables raisons de la haine envers Poutine de la part de l’idéologie dominante (à distinguer de l’opinion populaire majoritaire) ne proviennent absolument pas de ce que son régime serait ”antidémocratique” (car la gauche s’est toujours moqué de la démocratie) mais de ses orientations qui choquent l’oligocratie et l’intelligentsia médiatique. Les deux éléments principaux du Poutine bashing  sont  :  

1) Poutine a décidé de refaire de la Russie une grande puissance et de lui redonner une force et un prestige international. Cela heurte les sentiments d’une certaine russophobie occidentale. La gauche française bien-pensante s’allie en cela avec  Washington. Collusion.  On relance le mythe de l’ ”impérialisme russe”.  On déteste une Russie puissante et animée par le patriotisme dans les milieux de l’Union européenne (on pourrait parler de l’Union anti européenne) qui sont soumis, hélas,  à la géostratégie américaine. S’ajoute à cela le soutien de la Russie  au pouvoir syrien, un sujet qui  mériterait un autre article.

2) Poutine développe en Russie les notions de patriotisme, de regain de la natalité autochtone, de respect des valeurs  traditionnelles du peuple russe, d’enracinement, d’arrêt de l’immigration incontrôlée, de coopération avec l’Église orthodoxe. Tout cela est profondément choquant pour l’oligocratie occidentale, parce que cela heurte de front son idéologie, ses passions et ses lubies. Poutine commet un péché capital en se démarquant du dogme du cosmopolitisme ; et en osant dire qu’il veut lutter contre la décadence des mœurs et affirmer l’identité russe ancestrale, il s’expose en affreux tyran. Poutine ne serait-il pas complice des idées fascistes de la Manif  pour tous ?        

À ce propos, la loi votée par la Douma contre la propagande envers les pratiques homosexuelles, et contre l’adoption d’enfants russes  par des couples homos étrangers, comme l’hostilité  du pouvoir russe envers la Gay Pride et le mariage homo ont été interprétées par les idéologues occidentaux comme des monstruosités. Alors qu’il s’agit de simple bon sens et de positions suivies par 80% des pays du monde. L’arrestation et l’incarcération des Pussy Riots  profanatrices de la cathédrale du Saint-Sauveur (et depuis libérées, ce qui révèle une faiblesse du pouvoir) ont aussi été présentées comme des pratiques scandaleuses, dignes de l’ancien goulag. On nage en plein délire.  

Donc, la diabolisation de Poutine repose sur ces deux éléments et non pas sur le fait qu’il serait à la tête d’un régime oppresseur des libertés. Cette hypocrisie antirusse des sphères dirigeantes occidentales est démontrée par l’extrême tolérance envers les régimes des monarchies du Golfe et envers le pouvoir chinois qui sont, eux, de véritables dictatures. Il y a dans le monde, en Asie, en Afrique, en Amérique latine, de multiples régimes autrement plus ”antidémocratiques” que la Russie. Silence. On préfère concentrer le tir sur Poutine. Parce que Poutine a des idées qui dérangent, des valeurs qui choquent les bien-pensants. Parler de Poutine comme d’un  tyran est très snob dans les salons bobos parisiens, où l’image compte plus que la réalité.

En réalité, qu’est donc le régime actuel russe ? Certes, c’est un pouvoir fort. Mais il est impossible de faire autrement dans l’immense Fédération de Russie. C’est son histoire millénaire. Un système entamé par la corruption ? Certes, mais pas plus qu’ailleurs et souvent moins qu’ailleurs dans le monde. Un pays privé de libertés ? Comparez avec l’Union soviétique et vous aurez la réponse. Depuis que Poutine est au pouvoir, depuis l’an 2000, la Russie s’est redressée économiquement et reprend sa place comme grande puissance ; la pauvreté a reculé et le PIB par habitant nettement progressé. Bien sûr, d’énormes problèmes demeurent que je n’ai pas le temps ici d’énumérer. Tout n’est pas rose. Mais où les choses sont-elles roses ? On voudrait que la Russie devienne une Suisse géante ?

L’intérêt de l’Europe, comme je l’ai toujours dit, c’est l’axe d’alliance avec la Russie, qui partage avec nous la même civilisation dans les profondeurs, le même socle ethno-culturel, le même ensemble historique. Ce qui gêne au fond, profondément, les anti-poutiniens, de manière maladive, c’est que Poutine défend, de manière assez tranquille, des idées d’identité et de puissance, de tradition et d’innovation, qu’il se méfie de l’islamisme (et de l’islam) comme de la peste, qu’il est très défavorable à l’immigration, qu’il est nataliste et familialiste et qu’il considère nombre de valeurs ”sociétales” de l’Occident comme des anti-valeurs nihilistes. Nauséabond et inadmissible  pour les prêtres de la pensée dominante.

L’ex-KGB Poutine, rebaptisé homme de droite voire d’extrême-droite, perturbe le logiciel plein de bugs de l’intelligentsia gauchiste au pouvoir. Poutine se met aussi en valeur  comme un athlète, un chéri des filles (grand bien lui fasse), ce qui suscite la jalousie de dirigeants occidentaux qui détestent toute allusion à la virilité.  Poutine joue habilement de son image virile, en direction des Russes. Ce qui, évidemment, suscite la colère des idéologues occidentaux pour lesquels la ”virilité blanche” est le péché suprême.

Vive Poutine, donc, et vive la Russie. 

vendredi, 14 février 2014

Sexpolitik gegen Rußland und den Vatikan

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Sexpolitik gegen Rußland und den Vatikan

Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de

[1]„Kindesmißbrauch: UN-Experten kritisieren Vatikan scharf“ [2] lautet die zur Zeit von den Flaggschiffen bis zu den Provinzkanus verbreitete Schlagzeile, natürlich aus der Schmiede „unserer“ Prawda, der allgegenwärtigen dpa. Dabei dient der „Kindesmißbrauch“, den die Medien seit Jahren systematisch mit der Kirche in Verbindung bringen,  vor allem als propagandistisch wohlfeiles Brecheisen, um den Vatikan politisch aufzuknacken.trans Sexpolitik gegen Rußland und den Vatikan

Der hängt nämlich immer noch nicht gänzlich an der Leine des „New World Order“ und des egalitären Globalismus. Das entsprechende Dokument [3] läßt kaum Zweifel daran, daß das „Kindeswohl“ hier in erster Linie als Vorwand dient, um die römische Kirche unter die politische und ideologische Kontrolle der UNO zu bringen. Das Mittel ist die moralische Erpressung: so wird der Widerstand [4] des Heiligen Stuhls gegen die Forderungen auf Massenportalen wie web.de als „Täterschutz“ [5] denunziert, ganz dem Wortlaut und der Wertung des UN-Gremiums folgend.

Was sich mit so einem Apparat wohl alles anstellen läßt:

The Committee recommends that the Holy See develop and implement a comprehensive and systematic mechanism of data collection, analysis, monitoring and impact assessment on all the areas covered by the Protocol. The data should be disaggregated, inter alia, by sex, age, national and ethnic origin, geographical location, indigenous status and socio-economic status, with particular attention to children in the most vulnerable situations, and include information about the follow-up given to these cases (…) the Committee encourages the Holy See to strengthen international cooperation through multilateral, regional and bilateral arrangements, by strengthening procedures for and mechanisms to coordinate with law enforcement authorities and improve prevention, detection, investigation, prosecution and punishment of those responsible for any of the offences covered under the Optional Protocol.

Ein weiteres langfristiges Ziel scheint zu sein, die von der Kirche vertretene Sexualmoral zu brechen [6] (wobei ich ja gespannt wäre, wieviele Fälle von Kindesmißbrauch in ihren Reihen auf das Konto von homosexuell-päderastischen Klerikern gehen, und inwiefern sich diese mit der „Schwulen-Lobby“ im Vatikan überschneiden, deren Existenz letztes Jahr von Papst Franziskus bestätigt wurde). Die Welt [7]schreibt:

«Der Heilige Stuhl hat den Ruf der Kirche und den Schutz der Täter immer wieder über die Interessen der betroffenen Kinder gestellt», sagte die Vorsitzende des UN-Ausschusses für die Rechte des Kindes, Kirsten Sandberg, in Genf. Zugleich bemängelte das Gremium die Haltung des Vatikans zur Homosexualität und zur Abtreibung.

(Sandberg ist übrigens über das „Europäische Hochschulinstitut“ auch in das EU-Netzwerk eingebunden, was nicht sonderlich überraschend ist.)

Das UN-Gremium sieht auch die Haltung des Vatikans zur Homosexualität und zur Abtreibung kritisch. Frühere Äußerungen der Kirche zur Homosexualität hätten zur Stigmatisierung und zur Gewalt gegen homosexuelle Jugendliche beigetragen, sagte Sandberg.

Die Kirche unter dem Diktat der „Zivilgesellschaft“, ein weiterer Schritt in die Neue Weltordnung! Dabei ist wohl gerade diese Gesellschaft am wenigsten berufen, dem Vatikan ihre Sexualmoral zu diktieren. Hier sind wohlgemerkt dieselben politischen Kräfte, Ideologien und Tendenzen am Werk, die gleichzeitig beabsichtigen, Schulkinder ab einem frühen Alter einem übertriebenen und auf Paraphilien konzentrierten Sexualunterricht auszusetzen. Diese Art von Kindesmißbrauch ist gemäß der Moral, die durchgesetzt werden soll, offenbar zulässig.

Klonovsky says: [8]

Aber der unterleibszentrierte Spaß hört auf, wo Kinder ins Spiel kommen. In Baden-Württemberg will das regierende rotgrüne Ressentiment tatsächlich die sogepredigte „sexuelle Vielfalt“ als neue Norm (nicht Normalität) gegen die bislang waltende, diskriminierende Heteronormativität und Familientraditionalität bis in die Unterstufenlehrpläne hinein durchsetzen, auf dass die Kleinen lernen, wer wen im Dienste von Aufklärung, Chancengleichheit und Selbstverwirklichung an welchen Stellen lecken muss, wogegen sich jetzt der Widerstand wackerer Württemberger mehr als nur regt, weil es ja ihre durchweg minderjährigen und überwiegend im präsexuellen Alter stehenden Kinder sind, die in diese Gegenwelt gedanklich hinabsteigen und dort die Freakshows und Darkrooms durchwandern sollen, ohne wenigstens nach Beatrice zu suchen, und ihr Einfühlungsvermögen in die Praktiken von LSBTTI-Menschen am Ende gar noch benotet wird.

Die Sexfront als politisches Druckmittel ist zur Zeit auffällig aktiv. Die von den Medien gehätschelten Tittendummies von „Femen“ – ohne jeden Zweifel eine gezielt eingesetzte, „kontrollierte Opposition“, wenn überhaupt eine „Opposition“ – hüpfen von Köln bis Madrid halbnackt vor diversen kirchlichen Würdenträgern herum, um sie ins Lächerliche zu ziehen und um gegen angebliche „Frauenunterdrückung“ für Abtreibung, ihre Muschi oder was weiß ich was zu demonstrieren.

Damit unterstützen die vermeintlich subkulturellen, in Wirklichkeit völlig mainstreamkonformen „Femen“ den Kulturkampf der herrschenden Klassen, der als eine „Revolution von oben“ geführt wird, gegen den Willen einer nichtsdestotrotz eher passiven Mehrheit (allein in Frankreich scheint es noch wirksamen Widerstand [9]dagegen zu geben).

Daß hier besonders emsige Unterstützung aus der, wie man nicht vergessen sollte, Heimatpartei der politisierenden Pädophilen und Berufsschwulen kommt, ist nicht verwunderlich. Das EU-Parlament fördert offen Programme [10]wie jenes der österreichischen Grünen-Abgeordneten Ulrike Lunacek [11], die der Jagd nach der aktuellen Haupthexe „Homophobie“ gewidmet sind.

Dabei geht es natürlich ein weiteres Mal um die Durchsetzung der „Homo-Ehe“, die Demontage der bürgerlichen Ehe und Familie  und die Installierung einer Art Rosa Gestapo:

Darin werden die EU-Kommission und die Mitgliedsstaaten aufgefordert, Beleidigungen gegen Homo- und Transsexuelle als Haßkriminalität zu verfolgen und zu bestrafen.

Auch verlangt der Plan die europaweite Anerkennung von Personenstandsurkunden. Somit müßten auch EU-Staaten, die selbst keine gleichgeschlechtlichen Ehen erlauben, solche Verbindungen anerkennen, die in anderen Mitgliedsstaaten geschlossen wurden. Darüber hinaus fordert der Bericht entsprechende Schulungen für Polizisten, Strafverfolger und Journalisten, damit diese besser in der Lage wären, „angemessen“ mit dem Thema Homo- und Transsexualität umzugehen.

„Homophobie wird in Europa nicht mehr länger geduldet“, freute sich Lunacek nach der Abstimmung. Nun müsse die EU-Kommission mit einer „Roadmap gegen Homophobie“ ein eindeutiges Zeichen gegen die „alltägliche Verachtung europäischer Werte“ setzen. „Homophobe Gesetze wie homophobe Praxis sind inakzeptabel und dürfen nirgendwo in der Europäischen Union mehr geduldet werden“, forderte Lunacek.

Die Verve, mit der hier ein absurder, quasi-religiöser Kult um eine Minderheit getrieben wird und ihre Exponate zu höheren, unantastbaren Lebewesen und beispielhaften Vorbildfiguren geadelt werden, hat letzten Endes mit realen Schwulen und Lesben kaum etwas zu tun. In Deutschland machen sie kaum 1-2% des Bevölkerungsanteils aus. Der Aufwand wäre in jeder Hinsicht disproportional, wenn er nicht in Wirklichkeit auf ganz andere Dinge zielen würde.

Nochmal Klonovsky [8]:

Die LSBTTI-Propaganda ist nichts weniger als Minderheitenschutz; es handelt sich im Gegenteil um eine der inzwischen zahlreichen quasi molekularen Bürgerkriegserklärungen an die Mehrheit, was diese Mehrheit endlich begreifen sollte, statt sich in falsch verstandener Toleranz an die Pranger der Intoleranten zerren zu lassen. Deren Taktik ist ja stets dieselbe, ob nun bei den geforderten Homosexuellen-Selbstbloßstellungen im Fußball oder der Durchsexung diverser Unterrichtsfächer im Ländle: Die Mehrheit wird mit Zumutungen behelligt, ein paar Trolle reagieren über, ihre Äußerungen werden in den Medien wie Skalpe präsentiert und mit geheuchelter Erschütterung beplärrt, denn sie sollen beweisen, dass die Homo-, Trans-, Xeno-, Gyno- und weiß der Geier welche weitere Phobie aus der sogebellten Mitte der Gesellschaft kommen, auf dass munter weiter die aus der geschmähten Gesellschaftsmitte sprudelnden Steuergelder in die Taschen derer fließen mögen, die sie beschimpfen, bekämpfen, ihnen ihre devianten sexuellen Gepflogenheiten präsentieren, und das alles im Namen der Toleranz. Das Perpetuum mobile existiert also doch!

Die „Homophobie“ ist gerade dabei, den „Rassismus“ als Chiffre für das globale Böse schlechthin abzulösen, und wie dieser ist sie weitgehend ein Phantom. Hier mischen sich wieder einmal diffuse Heilserwartungen und Bekenntnisekstasen mit politischem Kalkül. Am auffälligsten zeigt sich dies natürlich in den Kampagnen gegen Putins Rußland und den offenbar unmittelbar bevorstehenden russischen Homocaust. Auch hier scheint sich die gesamte politische Klasse des Westens über die weltbewegende Dringlichkeit der Agenda einig zu sein, sekundiert von Bataillonen von Pop-, Sport-, Film- und Fernsehstars.

Unlängst verkündete sogar der als „konservativ“ und „rechts“ geltende Fox-News-Moderator Glenn Beck, eine ganz besonders niedrige Lebensform im US-amerikanischen Medienzoo, er stünde firm Seite an Seite mit der schwullesbischen Pressure Group GLAAD [12] gegen Rußlands „Hetero-Faschismus“. Mehr Beweise für die allgemeine Gleichschaltung und den metapolitischen Totaltriumph der kulturmarxistischen Agenda braucht man wohl nicht mehr.

Wenn es bezüglich Rußland wirklich nur um den „Heterofaschismus“ geht, dann frage ich mich, warum sich keine Socke über Länder wie Nigeria, Mauretanien, Somalia, Sudan, die Vereinigten Arabischen Emirate, Jemen, Iran, Afghanistan oder Saudi-Arabien aufregt, wo Homosexualität unter Todesstrafe steht. Überhaupt ist Rußland bei weitem nicht das schwulenfeindlichste Land auf der Welt: siehe hier. [13]

Der Weg der Homosexuellen-Politik von der einst legitimen Forderung nach Entkriminalisierung und Straffreiheit bis zur ihrer Rolle als zentrales goldenes Kalb einer gesellschaftsmessianischen „Toleranz“-Religion, die sich zunehmend ad absurdum führt, und zur Keule der Weltpolitik – das wird einmal, in ein paar hundert Jahren oder auch ein bißchen früher, ein spaßiger Stoff für zukünftige chinesische Historiker werden.

Übrigens, auch Goldman-Sachs-CEO Lloyd Blankfein setzt sich aktiv für „gay marriage“ ein: das sei gut fürs Business. [14] Was habt ihr homophoben Verschwörungstheoretiker eigentlich alle gegen den Laden??? [15]

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/43338/sexpolitik-gegen-russland-und-den-vatikan.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.sezession.de/43338/sexpolitik-gegen-russland-und-den-vatikan.html/totallygayworldorder

[2] „Kindesmißbrauch: UN-Experten kritisieren Vatikan scharf“: https://www.google.at/search?q=Kindesmi%C3%9Fbrauch:+UN-Experten+kritisieren+Vatikan+scharf&ie=utf-8&oe=utf-8&rls=org.mozilla:de:official&client=firefox-a&gws_rd=cr&ei=VvnyUs6pM4mLtAaT-oDQAQ

[3] entsprechende Dokument: http://tbinternet.ohchr.org/Treaties/CRC-OP-SC/Shared%20Documents/VAT/CRC_C_OPSC_VAT_CO_1_16307_E.pdf

[4] Widerstand: http://press.vatican.va/content/salastampa/de/bollettino/pubblico/2014/02/05/0087/00183.html

[5] „Täterschutz“: http://www.google.at/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&ved=0CDQQFjAB&url=http%3A%2F%2Fweb.de%2Fmagazine%2Fnachrichten%2Fausland%2F18589404-taeterschutz-kindeswohl.html&ei=wfHyUqvJOcGKtAbf5IDABw&usg=AFQjCNERChSn3q97dc8-0CdmKf2L6yBjyw&bvm=bv.60799247,d.Yms

[6] Ein weiteres langfristiges Ziel scheint zu sein, die von der Kirche vertretene Sexualmoral zu brechen: http://www.katholisches.info/2014/02/06/un-kinderrechtskomitee-wie-sich-die-kirche-aendern-sollte-abtreibung-homo-ehe-gender-ideologie/

[7] Welt : http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/brennpunkte_nt/article124556999/UN-Experten-kritisieren-Vatikan-scharf.html

[8] Klonovsky says: : http://www.michael-klonovsky.de/acta-diurna

[9] wirksamen Widerstand : http://www.pi-news.net/2014/02/frankreich-stoppt-neues-familiengesetz/

[10] EU-Parlament fördert offen Programme : http://http://jungefreiheit.de/politik/ausland/2014/eu-parlament-segnet-lunacek-bericht-ab/

[11] Ulrike Lunacek: http://www.katholisches.info/2014/02/05/homo-lobby-feiert-lunacek-bericht-wer-aber-ist-ulrike-lunacek/

[12] er stünde firm Seite an Seite mit der schwullesbischen Pressure Group GLAAD: http://www.huffingtonpost.com/2014/01/02/glenn-beck-russia_n_4531744.html

[13] siehe hier.: http://25.media.tumblr.com/ddceeb5c4307f49c73615856e5850887/tumblr_n0csf37rtn1rey6pgo1_500.jpg

[14] das sei gut fürs Business.: http://www.cbsnews.com/news/goldman-sachs-ceo-lloyd-blankfein-same-sex-marriage-support-a-business-issue/

[15] habt ihr homophoben Verschwörungstheoretiker eigentlich alle gegen den Laden???: http://ef-magazin.de/2014/02/03/4922-goldman-faz-was-habt-ihr-bloss-gegen-gottspielerei

[16] : http://

[17] : http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/bierbrauer-affaere-die-wichtigsten-fakten-ueber-das-preiskartell-a-943254.html

[18] : http://www.youtube.com/watch?v=Xuz94ZIPfJk

[19] : http://www.welt.de/vermischtes/article114966836/Barbusige-stuerzte-sich-auf-Europaabgeordneten-Brok.html

[20] : http://ef-magazin.de/2010/04/14/2006-aktuelle-nachricht--ueberraschende-wende-im-kinderschaender-skandal-ganz-neue-verbindungen-geraten-ins-visier

[21] : http://www.zombietime.com/...

[22] : http://ernstfall.org

[23] : http://pius.info/archiv-news/892-kirchenkrise/8611-neue-familienpastoral-der-deutschen-bischoefe

00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femens, russie, vatican | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 09 février 2014

Réflexions sur le péril démographique musulman russe

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Alexandre Latsa:

Réflexions sur le péril démographique musulman russe

Ex: http://french.ruvr.ru

Nombre de commentateurs souvent proche de certains milieux d’extrême droite européens ou néoconservateurs américains mettent en avant comme faiblesse fatale pour la Russie le fait que le pays devrait rapidement devenir un Etat majoritairement musulman. Sa population comprendrait déjà de 13 % à 15 % de musulmans (soit 19 à 22 millions de personnes) et ce nombre devrait rapidement grossir puisque, toujours selon ces experts américains principalement, les femmes du Caucase musulman auraient 10 enfants !

Pour d’autres analystes journalistiques, la Russie comprendrait 30 à 40 millions de musulmans, soit jusqu’à 25 % de la population de Russie, condamnant de façon irréversible le pays à devenir un califat. Pour eux à l’horizon 2050 la Russie devrait se transformer en une sorte de Russabia, pendant russe de l’Eurabia de l’Ouest du continent.

Ces théories se sont brusquement développées lorsque durant les 2 ou3 dernières années sont apparues des vidéos sur les prières de rue de la communauté musulmane à Moscou qui selon certains sites laïcistes « submergeraient Moscou » comme Paris ou d’autres villes d’Europe.

En réalité il n’en est rien.

Ces prières ont lieu une fois par an dans la capitale de Russie et contrairement à la situation dans d’autres pays européens, elles sont organisées volontairement « par » les autorités municipales russes « pour » les croyants musulmans. La capitale de Russie comprend en effet quatre mosquées pour les quelques deux millions de musulmans que la ville connaît et dont la grande majorité sont issus d’Asie centrale mais travaillent dans la capitale. Il faut noter que les musulmans ne sont pas les seuls à être « mal logés » puisque selon Alexandre Boroda de la fédération des juifs de Russie, 500.000 juifs vivraient à Moscou alors que la ville ne comprendrait actuellement que quatre synagogues.

D’un point de vue des évolutions démographiques internes à la fédération de Russie, force est de constater que les chiffres et les faits vont aussi pour l’instant à l’encontre de ces prévisions catastrophistes.

photo_1310307585836-1-0.jpgLe recensement de 2002 annonçait le chiffre de 14,64 millions de musulmans en Russie soit un peu moins de 10 % de la population du pays à cette époque. Selon une analyse du Pew Research Center, un think-tank américain spécialisé sur les questions démographiques et sociales, on serait arrivé à 16,4 millions en 2010. Toujours selon ce think-tank, en 2030 on devrait arriver à 18,6 millions de musulmans en Russie (sur une population de plausiblement 150 millions soit 12 % de la population totale du pays) mais cela seulement si leur progression se maintient à 0,6 % / an selon Didier Chaudet. La population musulmane passerait donc de 9% de la totalité de la population du pays en 2002 à autour de 12 % en 2030.

Qu’en est-il des chiffres dont on dispose ?

Le district du Caucase du Nord qui représente 6,7 % de la population de Russie n’a « produit » (en 2013) « que » 8,7 % des naissances du pays, incluant les minorités russes présentes dans cette région. Les trois républiques les « moins russes» du grand Caucase Nord que sont la Tchétchénie, le Daghestan et l’Ingouchie (qui comprennent à elle trois moins de 3 % de Russes ethniques) ont connu à elle trois 98.801 naissances en 2013 (contre 99.909 en 2012 soit une baisse de 1,7 %) c’est à dire 5,5 % des naissances de toute la fédération de Russie, un taux presque identique à celui de 2006 comme on peut le constater ici.

L’ensemble de toutes les républiques musulmanes de Russie, du Caucase (Tchétchénie, Daguestan, Ingouchie, Adygué, Kabardino-Balkarie et Karatchaïévo-Tcherkessie) ainsi que de la Volga (Tatarstan et Bachokorstan) ont connu cette année 286.402 naissances pour 14.443.611 millions d’habitants, soit un total de 15 % du total des naissances du pays pour 13,2 % de la population de la fédération de Russie.

Il ne faut pas cependant pas oublier que nombre de ces républiques « musulmanes » ont en outre de fortes minorités russes (36 % au Bachokorstan, 33 % en Karatchaïévo-Tcherkessie, 30 % au Tatarstan, 25 % en Kabardino-Balkarie) voir une majorité russe comme c’est le cas en Adygué avec 63 % de russes.

Bien sûr, nombre de citoyens de ces républiques sont à Moscou et aussi de façon moindre à Saint-Pétersbourg, ce qui contrebalance un peu la tendance. Mais en même temps ce ne sont pas les minorités tatares ou caucasiennes moscovites (russifiées et urbanisées) qui ont dans leur intérêt de bâtir un nouveau califat ou de faire sécession bien au contraire.

En effet selon une étude de Gallup de 2007 49 % des Russes musulmans ne priaient jamais (66 % pour les jeunes générations), 46 % ne sauraient pas prononcer la profession de foi musulmane, 50 % boiraient de l'alcool et 27 % mangeraient du porc. Nulle surprise dés lors que selon les derniers sondages de 2013 « seulement » 7 % de la population se déclare musulmane (contre 4 % en 2002 et 6 % en 2007) pendant que 68% des sondés se déclarent eux orthodoxes contre 50 % en 2002.

Ce retour en religion des Russiens et des habitants de la Russie est sans doute l’une des principales raisons du renouveau démographique russe et de la hausse du nombre de naissances ces dernières années, avec la forte propagande d’Etat entamée en 2005 et évidemment la hausse continue de l’amélioration des conditions de vie, qui incluent l’obtention des primes à la naissance.

Par conséquent et à ce jour, une Russabia ne se profile vraisemblablement pas d’un point de vue démographique interne et sans une potentielle immigration extra-russienne soutenue comme cela pourrait cependant être le cas en provenance d’Asie centrale, comme abordé ici et . N

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L’Allemagne, la Russie et la crise ukrainienne

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L’Allemagne, la Russie et la crise ukrainienne

Ex: http://www.dedefensa.org

La nouvelle équipe mise en place au ministère des affaires étrangères allemand présente une perspective très intéressante, essentiellement au moment où la crise ukrainienne prend des dimensions internationales importantes. En effet, c’est tout aussi essentiellement du point de vue des relations avec la Russie, et cela dans le cadre de la tension ukrainienne, qu’il faut considérer cette nouvelle équipe.

Nous parlons d’une “nouvelle équipe”, dans le contexte que nous proposons, parce qu’il faut parler, à côté du ministre Frank-Walter Steinmeier qui a été nommé en décembre 2013, de Gernot Erler, nouveau chef des relations avec la Russie et les pays de l’ex-URSS dans ce ministère (titre de sa fonction : “Coordinateur responsable de la Russie, de l’Asie centrale et des pays de l’Eastern Partnership”). Erler est entré en fonction jeudi dernier et a aussitôt exposé aux journalistes ses conceptions (voir EUObserver, le 31 janvier 2014)

• Les deux hommes sont des SPD, ce parti ayant réclamé pour lui ce grand ministère des affaires étrangères comme une des conditions de sa participation à la coalition avec Merkel. La politique russe de Frank-Walter Steinmeier est très spécifique, comme il l’a montré dans les quatre années (2005-2009) qu’il a passées à ce poste, dans la premier gouvernement Merkel, également de coalition. On peut dire qu’il s’agissait, pour l’essentiel, d’une poursuite discrète de la politique Schröder (toujours pour les relations avec la Russie), en même temps que l’affirmation de Steinmeier de son peu de goût pour les pratiques-Système du politically correct. Cet extrait de l’article de Wikipédia qui lui est consacré est significatif, y compris avec citation de la réaction d’un extraordinaire cynisme inconscient du New York Times accusant, en parfait mode inverti, Steinmeier d’un “extraordinaire cynisme” parce que ce ministre-là avait observé (en 2008) qu’il fallait, comme lui-même l’avait fait, “beaucoup de courage par les temps qui courent pour ne pas rencontrer le Dalaï-Lama” quand il passait à portée de rencontre... (Donc, selon notre interprétation, il n’y a rien pour ce cas qui soit nécessairement contre le Dalaï-Lama, – autre débat, – mais beaucoup, sinon tout, contre l’obligation-Système très active en 2008-2009, – JO de Pékin et la suite, – d’aller faire ses dévotions aux Dalaï-Lama. L’extraordinaire “cynisme inconscient du New York Times” est bien de faire la bête à cet égard, et de négliger l’évidence qui aurait du l’éclairer et qui l’a plutôt aveuglé. L’aveuglement est donc avéré et le cynisme trouillard et inconscient du NYT est bien là ; mais quoi, rien de nouveau à cet égard depuis que règne le Système.)

«Russian opposition activists celebrated when Steinmeier lost elections in 2009, signaling their discontent with Steinmeier. Oleg Orlov, head of the Memorial human rights group, said that Steinmeier had prolonged Schröder's policies on Russia and that Germany's policies were “extremely bad for civil society, democracy and the country as a whole”.

»In 2008, Steinmeier refused to meet Dalai Lama. Instead, Steinmeier issued the statement “it takes a lot of courage not to meet with the Dalai Lama these days”, which the New York Times described as “extraordinarily cynical” and accused of Steinmeier of prioritizing money over human rights.»

• Merkel accepta la nomination de Erler au côté de Steinmeier le 9 janvier. On notait alors qu’il s’agissait de la reconstitution de l’équipe Schröder pour l’établissement de relations privilégiées avec la Russie  : «Erler coordinated German-Russian relations in the foreign ministry at the time when Steinmeier was chief of staff to Chancellor Gerhard Schroeder. Together they secured the construction of a direct gas pipeline from Russia to Germany (Nord Stream) which bypassed Poland and the Baltic states, increasing their vulnerability to Moscow gas politicking.» (EUObserver, le 10 janvier 2014.)

• Dans le texte déjà référencé (EUObserver, le 31 janvier 2014), on a donc une excellente présentation des idées et des conceptions qui vont présider à la nouvelle équipe du ministère des affaires étrangères allemand vis-à-vis de la Russie et au moment où la crise ukrainienne place les relations avec la Russie au premier plan. Les déclarations de Erler sont d’autant plus significatives que son poste a pris l’ampleur qu’on a vue, alors qu’il était auparavant réservé aux seules relations de l’Allemagne avec la Russie. (Cela servit à son prédécesseur, Andreas Schockenhoff, pour en faire une tribune d’accusation constante de la situation des droits de l’homme et de la démocratie en Russie, sorte de base d’“agression douce” contre la Russie caractérisant alors pour une bonne part la temporairement “nouvelle” politique russe de l’Allemagne [voir le 8 avril 2013]. On mesure d’autant mieux le changement qu’apporte l’équipe Steinmeier-Erler.)

«The EU was wrong not to have analysed possible conflicts with Russia before offering the so-called Eastern Partnership to countries like Ukraine, Gernot Erler, Germany's new chief of relations with Russia and the eastern neighbourhood told journalists in Berlin on Thursday (30 January). [...]

»[Erler] said his name was floated to act as a mediator in Ukraine, where pro-EU protests in Kiev recently turned violent. But in the meantime, EU neighbourhood commissioner Stefan Fuele and EU foreign policy chief Catherine Ashton have taken on the task. “It is best for Germany not to seek a special role in Ukraine but rather to stick to the common European position and support the EU mediation efforts,” Erler said. [...]

»...Erler said the number one priority is to stop the violence. He said the second priority is to quickly create a functional government because “Ukraine is on the brink of bankruptcy, which would have immense consequences also for Europe.” But, looking further down the line, he said the EU must reconsider its Eastern Partnership and why the Ukraine fiasco arose. [...]

»“I am surprised that experts have been called to look into it only now – if there is a conflict between a Russian Customs Union and the Eastern Partneship. We need a solution as quickly as possible, because this is not only about Ukraine. Moldova and Georgia have finished the negotiations and want to sign the agreement this summer. How will Russia act if that happens?” Erler asked. “We have to ensure there is no tension between the Eastern Partnership and the Russian Customs Union,” he noted.

»He added that trade is just one element of concern from the Russian side, but did not elaborate on the point. But he said that if countries like Ukraine, Georgia and Moldova enter a “deep free trade agreement” with the EU, as currently envisaged by the Eastern Partnership, Moscow fears that these markets will be flooded with cheap Western products, which would undermine Russian exports. “I can understand this concern. I don't know what the solution will look like, but it seems possible and this is currently being assessed by experts,” he noted.»

On comprend évidemment l’intérêt que nous portons à cette nouvelle équipe de politique étrangère de l’Allemagne. Le terme “équipe” lui-même, au lieu de désigner le seul nouveau ministre, suffit à définir la cause de notre intérêt, puisqu’à côté du ministre l’importance de son coordinateur pour les relations avec la Russie et son “extérieur proche” est évidente et significative. Les relations de l’Allemagne avec la Russie et avec l’Ukraine, et justement les deux relations suivies et coordonnées par un seul homme, ont aujourd’hui une importance absolument considérable alors que nous sommes au cœur de la crise ukrainienne. Avec l’équipe Steinmeier-Erler, l’Allemagne sera poussée à déployer une tendance politique qui ira contre toutes les tendances activistes du bloc BAO, que ce soit celle de l’UE et de ses principaux membres (sauf l’Allemagne dans ce cas, bien entendu), que ce soit celle des USA, que ce soit celle des divers centres d’agitation et de subversion qui nous sont bien connus depuis les “révolutions de couleur”.

Nous n’entendons certainement pas porter ici un jugement de type géopolitique, puisque, nous le répétons une fois de plus pour tenter d'en instruire ceux qui nous lisent qu’il s’agit bien de notre ligne de pensée invariable, notre jugement rejette absolument cette référence dans une époque qui est installée décisivement et irréversiblement dans l’ère psychopolitique. C’est dire que nous n’apprécions nullement la nouvelle équipe Steinmeier-Erler du ministère des affaires étrangères comme un outil offensif de type géopolitique, par exemple pour établir des relations de puissance avec la Russie, ou pour toute autre entreprise du même genre. Pour nous, l’Allemagne reste un pays privé d’une véritable politique étrangère, sans la dimension de sécurité souveraine qui fait une telle politique ; par conséquent, l’Allemagne n’est pas dans une voie géopolitique d’affirmation, dans quelque orientation qu’on la considère.

Mais ce qui semblait une immense faiblesse de l’Allemagne dans l’ère précédente est devenu d’une piètre importance aujourd’hui. Si l’Allemagne ne s’est pas haussée au niveau d’un grand acteur souverain, comme le craignent les géopoliticiens qui voient constamment ces derniers temps une résurgence de la puissance allemande, les autres (USA et France en premier) se sont tous abaissés à son niveau en dissolvant leurs principes d’action dans la course effrénée pour rencontrer les consignes-Système, et opérationnaliser ce que nous nommons la politique-Système, avec l'importance primordiale accordée à la communication au détriment complet de l'action. Dans ces conditions qui sont celles d’un abaissement général qui ne saurait surprendre dans le contexte général, d’une absence totale d’action politique structurante, d’une paralysie conceptuelle à cause des pressions du système de la communication, il se trouve que l’Allemagne telle qu’elle se découvre avec l’équipe Steinmeier-Erler est parfaitement placée ; elle se retrouve à l’aise dans le jeu ordonné par l’ère psychopolitique, où les événements hors du contrôle humain ont pris le pas sur les desseins géopolitiques et les politiques qui vont avec, au profit (?) d’un immense désordre lorsqu’il s’agit de cette même appréciation géopolitique faite du point de vue des acteurs humains ignorant que l’enjeu central est désormais autour du Système et de l’affrontement Système versus antiSystème. Dans le cas qui nous occupe, l’équipe Steinmeier-Erler ressuscite indirectement, par le biais des obligations de l'ère psychopolitique, la politique Schröder des années 2001-2005, qu’on a faussement qualifiée d’antiaméricaniste à cause de l’affaire irakienne, qui fut essentiellement déployée selon une volonté de stabilité, en Europe d’abord avec les bonnes relations avec la Russie, d’une façon plus générale dans le reste du monde avec le refus de Schröder d’appuyer l’invasion de l’Irak (plutôt qu’une opposition directe). Ce sont les centres divers de pensée paranoïaque de Washington et des milieux atlantistes (think tanks et NGO diverses, des neocons à Soros) qui firent de cette politique Schröder une affirmation antiaméricaniste.

(De ce point de vue, la politique Schröder épousait parfaitement la politique française de 2002-2003, lorsque l’équipe Chirac-de Villepin retrouva les principes gaulliens de partage par universalité du principe de souveraineté nationale, au nom duquel la France s’opposa à l’expédition irakienne des USA, – et, là aussi, nullement par antiaméricanisme d'humeur ou de circonstance. (L'antiaméricanisme est là, simplement parce que les USA sont un centre-Système complètement anti-principie.) Ainsi faut-il également séparer, du côté allemand, les perspectives ouvertes par l’équipe Steinmeier-Erler de la brouille actuelle Allemagne-USA dans la crise Snowden/NSA. Le deuxième cas concerne, du côté allemand, la souveraineté intérieure allemande qui n’a rien à voir avec une politique extérieure, souveraine ou pas. La crise Snowden/NSA ne dépend certainement pas, dans sa composante allemande, des affaires étrangères mais de l’ensemble de sécurité intérieure, – ministère de l’intérieur, services de sécurité allemands, etc., – et, bien entendu, de Merkel elle-même.)

Dans les circonstances présentes, avec le bouillonnement ukrainien, avec cette nouvelle équipe Steinmeier-Erler et l’éventuelle politique qu’elle sera conduite à proposer, – Merkel ayant sont mot à dire, naturellement, – l’aspect non-géopolitique de l’activité allemande s’insère parfaitement dans le contexte général pour agir comme une pression antiSystème brutale et inattendue au milieu de l’élan général antirusse (et pro-opposition en Ukraine) du bloc BAO. (Nous irions même jusqu’à avancer que la seule présence de l’équipe Steinmeier-Erler constitue en soi une telle affirmation de communication que, même sans la nécessité d’actes politiques affirmés et sensationnels, elle imposera sa marque dans les événements en cours, notamment la crise ukrainienne.)

Nous apprécions donc l’importance fondamentale de cette nouvelle structure de la politique étrangère allemande, surtout avec le rôle élargie donné à Erler par rapport à son prédécesseur, qui lui permet de traiter directement de l’affaire ukrainienne par rapport aux liens de l’Allemagne, et de l’UE, avec la Russie, comme un élément de trouble et de contradiction plus que comme un élément constructif. Ce trouble et cette contradiction sont introduits au cœur de la politique-Système qui ne peut être qu’antirusse, et pour les circonstances plus opérationnelles, comme un élément de trouble et de contradiction au cœur de l’action de l’UE et dans les relations intra-bloc BAO, entre l’UE et les USA. Cela ne se comptabilise nullement en termes de “victoire” ou de “défaite”, encore moins en termes de stabilisation, mais en termes d’accentuation de la lutte antiSystème contre un Système en mode de surpuissance, et par conséquent en termes d’accentuation de la dynamique-Système définie par l’équation surpuissance-autodestruction, avec l’accentuation de la dynamique de surpuissance alimentant sa propre transmutation en autodestruction.

samedi, 08 février 2014

Rangoon Realpolitik: Russia, India courting Myanmar

 Rangoon Realpolitik: Russia, India courting Myanmar

Myanmar Army Commander Gen Min Aung Hlaing on a visit to Delhi in 2012. Source: AP

A mini version of the Great Game is being played out in Asia – and the prize is Myanmar, strategically overlooking the main shipping channel that connects the Indian and Pacific Oceans. Long boycotted and forgotten by much of the world, the Buddhist country’s military junta – perhaps unwillingly – had developed strong military and commercial ties with China and Pakistan.

Part of the blame for Myanmar tilting towards China and Pakistan goes to next-door neighbour India. Showing a complete lack of realpolitik, New Delhi had shunned the Myanmarese military rulers while openly supporting the opposition leader Aung San Suu Kyi.

The friendless junta opted for 'friends' who were available. At one time, Myanmar used to refer to China as “paukphaw” – the Myanmarese word for sibling. The strategic and military relationship between the two resulted in Chinese fighter jets, tanks and missiles pouring into Myanmar. Military advisors soon followed and soon the army, air force and navy were being trained by Chinese officers.

In return China got access to Myanmar ports, offering Beijing with strategic influence in the Bay of Bengal, in the Indian Ocean region and Southeast Asia. Worryingly for India, China built a massive intelligence gathering network on Great Coco Island. Located just 18 km from India’s Andaman & Nicobar Islands, it allows China to monitor India's military activities, including missile tests, in the area.

Pakistan followed in China’s wake. In 2001, three Pakistan Navy vessels - a submarine, tanker and destroyer - visited Yangon Port. This was an unprecedented development because until then Myanmar had maintained it would not permit foreign navies to visit the country.

Enter Moscow

Despite deep defence ties the Myanmarese were loath to buy their insurance policy from just two countries – especially when one of them was a known international outcaste. Myanmar had never quite forgotten that in 1963 Moscow had provided the newly installed military government with three helicopters. Russia, having lost ground in its former strongholds such as Iraq, Libya and Syria, also saw an opening into a growing market.

In 2009 Moscow cracked that market, selling the Myanmar Air Force 20 MiG-29s in a $570 million deal, edging out the Chinese who had offered their knockoff fighters. Russia’s MiG Corp also pitched in, helping upgrade Myanmar's main military airstrip.

Russia also sold Myanmar Mi-35 attack helicopters, aircraft trainers, artillery guns, air defense systems, tanks, radars and communication equipment.

According to Wikileaks, Russian diplomats were able to connect with the secretive Myanmarese generals. “Russia has exceptional access in Naypyidaw (the capital), including to top military leaders; and [the Russian ambassador] has been the most outspoken defender of the regime’s policies, including its human rights record during sessions with visiting UN officials,” reads the leaked cable.

The Myanmarese generals were glad they had made the right buys. The cable shows Russian helicopter gunships were successfully deployed against Kachin rebels.

India’s reset

Alarmed by the Chinese military and intelligence gathering bases in Myanmar, India has taken a long-overdue policy u-turn. Indian military supplies are now trickling into the country. These include maritime patrol aircraft, naval gunboats, 105 mm light artillery guns, mortars, grenade-launchers and rifles.

India has reported agreed to Myanmar’s request for assistance in building offshore patrol vehicles (OPVs). More importantly, it has green lighted a request to double the number of vacancies for training Myanmarese Navy officers and sailors from the current quota of 50. India will also train Myanmarese pilots to fly Russian-built Mi-35 helicopters.

According to The Diplomat, Myanmar is currently engaged in a competitive naval buildup with Bangladesh, particularly since the maritime standoff between their navies in 2008, which did not portray Myanmarese naval capabilities in a particularly good light. It is in this backdrop that Myanmar has asked for more from India – new radars, sensors and sonars for its naval frigates and corvettes.

In a sign that India is shedding its Gandhian reticence towards military exports, the Defence Research & Development Organisation’s hull-mounted sonar (HUMSA) – which is designed for small frigates, corvettes and OPVs – is being exported to the Myanmar Navy.

The sonars are also part of a larger pipeline of naval sensors being supplied to Myanmar, which has in the past included BEL-built RAWL-02 Mk III L-band 2D search radars and commercial grade navigation radars that are being sported by Myanmar Navy ships, reports The Diplomat. The primary offensive weapon of these ships is the Russian built Kh-35 Uran anti-ship missile.

While India would like to play a larger role in Myanmar, especially its democratisation process, the junta is in no hurry to travel that path. Instead they find the Vladimir Putin school of democracy more suited to the needs of a developing country that is reeling under separatist movements.

According to Asia Times, Myanmar appears to be looking elsewhere for inspiration and ideas. In July this year, a parliamentary delegation from Myanmar led by speaker Shwe Mann visited Russia as part of a "fact finding mission" on Russia's democracy model.

“Given their wariness of democracy in the first place and particularly one that is argumentative and noisy like that in neighboring India, Myanmar's rulers, who have often spoken in favor of a ‘disciplined democracy’ are looking to Russia for ideas….,” says the report.

Considering the state of democracy in India, you couldn’t fault the Myanmarese for looking elsewhere. As long as Myanmar is being weaned off both Beijing and Islamabad, New Delhi should count its blessings.

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mardi, 04 février 2014

Dostojevski: “het geheel hebben ze over het hoofd gezien”

Dostojevski

Houd altijd in gedachten, jongeman, zo viel vader Paisi zonder enige inleiding met de deur in huis, dat de wereldse wetenschap, die zich tot een grote kracht heeft verenigd, in het bijzonder in de afgelopen eeuw, alles heeft onderzocht waarvan in de heilige boeken wordt beweerd dat het uit de hemel komt, en na nietsontziende analyse van de geleerden dezer wereld is er van alles wat vroeger heilige was geen spaan meer over. Maar ze hebben alleen de delen onderzocht, het geheel hebben ze over het hoofd gezien, het is verwonderlijk hoe blind ze daarvoor waren. Terwijl het geheel toch even onwankelbaar voor hun ogen staat als vroeger en de poorten van de hel er geen vat op zullen krijgen. Heeft dat niet al negentien eeuwen standgehouden, en leeft het ook nu niet voort in de afzonderlijke bewegingen der zielen en in de bewegingen der volksmassa’s? Zelfs in de bewegingen der zielen van dezelven, van die alles verwoestende atheïsten leeft ze voort, even onwankelbaar als vroeger!

DOSTOJEVSKI, Fjodor, De broers Karamazov, Amsterdam: Uitgeverij G.A. van Oorschot, 2005, 209.

Ex: http://prachtigepjotr.wordpress.com

lundi, 03 février 2014

A. Chauprade: sur l'Ukraine


Ayméric Chauprade:

L'Ukraine, nouvelle étape dans la stratégie de domination américaine

par realpolitiktv

dimanche, 02 février 2014

¿Por qué se opone Washington al acuerdo petrolífero ruso-iraní?

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Según este acuerdo, Irán intercambiará medio millón de barriles de petróleo por equipos y productos rusos de muy diversa índole de los que tiene necesidad.

El periódico libanés As Safir ha analizado esta “cólera estadounidense” y busca desvelar las razones de la misma.

Paralelamente a la visita del ministro iraní de Exteriores a Rusia, EEUU intentar ejercer presiones sobre Moscú para que cambie de opinión y dé marcha atrás en su decisión de suscribir este acuerdo.

Los 500.000 barriles de petróleo poseen un valor de 1.500 millones de dólares que servirán a Irán para adquirir equipos y productos rusos.

Este dinero también servirá para crear fábricas y empresas rusas en Irán.

Para justificar su oposición, EEUU se remite al compromiso nuclear interino firmado por el Grupo 5+1 con Irán, que el acuerdo petrolero ruso-iraní supuestamente violaría.

Sin embargo, la preocupación de Washington tiene otras causas.

Una primera razón sería el margen de maniobra que este acuerdo concede a Irán en las negociaciones nucleares para un arreglo definitivo de la cuestión nuclear iraní.

Además este acuerdo energético, si es concluido, llevaría  a que el régimen de sanciones contra Irán se debilite más rápidamente de lo previsto.

Existe otra tercera razón por la que Washington se opone a este acuerdo. Los norteamericanos creen que, con él, Rusia se posiciona con ventaja en el mercado iraní de cara al futuro levantamiento de las sanciones antiiraníes.

Dicho acuerdo serviría para impulsar el crecimiento económico de Rusia y permitiría a este país incrementar sus exportaciones petrolíferas y revertir la tendencia, que quedó reflejada en 2013, a la bajada de las mismas.

En cuarto lugar, el acuerdo entre Rusia e Irán tendrá también un importante efecto en la cooperación militar ruso-iraní.

El periódico As Safir señala que “a pesar de la cólera de la Casa Blanca, el Kremlin no va a renunciar a este acuerdo con Irán”.

Moscú ha hecho saber, de esta forma, a su rival estadounidense que no concede ninguna importancia a las sanciones unilaterales aprobadas por EEUU o sus aliados europeos, y que lo único que importa son las sanciones votadas por la ONU.

Este acuerdo y otros aspectos de la cooperación ruso-iraní serán abordados durante la próxima visita del presidente ruso, Vladimir Putin, a Teherán, que tendrá lugar dentro de unas semanas.

vendredi, 31 janvier 2014

Maidan is U.S. anti-Russian front

Maidan is U.S. anti-Russian front

Maidan is U.S. anti-Russian front

Ex: http://en.fbii.org

Washington's attention is now focused on the events in Ukraine. For more than a month Ukrainian citizens have rallied at Independence Square in Kiev to protest President Victor Yanukovich’s delay to sign an economic agreement with the EU. However, the U.S. has long prepared for such an eventuality, providing Ukrainian opposition with funds. Let’s try to understand, why Washington needs Maidan.

U.S. Assistance Secretary of State Victoria Nuland has been spotted in Kiev’s main opposition site in Independence Square, where she was handing out buns and cookies to Ukrainian protesters. U.S. Senator John McCain met Ukrainian opposition leaders in Kiev and voiced support for protesters camped out for weeks in the capital, a move sure to anger Moscow for what it sees as Western meddling in its backyard. McCain met opposition leaders - the ex-boxing champion Vitaly Klitchko, former economy minister Arseny Yatsenyuk and far right nationalist Oleh Tyahnybog - who are calling for Yanukovich's government to resign and for early elections. Ambassador Jeffrey Wright says something about the unbreakable friendship between peoples and newcomers of State Department officials are eyeing magnets with Maidan symbols...

Indeed, why should the West come to the rescue of Ukraine? The only thing they care about in the Western capitals is the prevention of   further rapprochement between Ukraine and Russia. The paradigm offered by Zbigniew Brzezinski is popular among Western decision makers. In the Grand Chessboard: American Primacy And Its Geostrategic Imperatives written in 1997 he wrote that without Ukraine Russia ceases to be empire, while with Ukraine - bought off first and subdued afterwards, it automatically turns into empire… According to him, the new world order under the hegemony of the United States is created against Russia and on the fragments of Russia. Ukraine is the Western outpost to prevent the recreation of the Soviet Union. The main goal of Ukraine’s association with the European Union is not improving the common people’s well-being but rather pursuing the geopolitical mission of weakening Russia. No wonder that Mr. Brzezinski and the State Department’s members were invited to the U.S. Senate, where a few days ago parliamentary hearings on the Ukrainian events were hold. The Senate Foreign Relations Committee was a mover of these hearings.

Assistant Secretary Victoria Nuland’s and Deputy Assistant Secretary of State Tom Melia’s testimonies contained the usual cliches, “First let me express our gratitude to this committee and to the U.S. Senate for your leadership on Ukraine, and for the superb working relationship between the executive and legislative branches of government on this issue,” “I also want to thank and commend Senators McCain and Murphy for bringing that bipartisan support directly to the people of Ukraine on a key weekend in December, and engaging with President Yanukovych, his government, the opposition, the business community and civil society in support of a peaceful, democratic way out of the crisis” etc.

Taken together, the testimony of Nuland and Melia seem to rest on a number of questionable assumptions:

- Clear and identifiable U.S. national interests are at stake in the debate currently being played out in Maidan Square.

- Without U.S. financial and moral support the opposition to the Yanukovych regime is unlikely to succeed.

- Russia, by offering the Ukrainian government a more attractive bailout package than that proposed by the European Union (EU) and IMF, was acting in bad faith.

- The protesters in Maidan speak for all Ukrainian people, the vast majority of whom desire to be integrated into the EU.

- The outcome of the current crisis will have a definite effect on Russia’s future development; if Ukraine chooses a European future, so too (someday) will Russia.

The Q&A portion of the hearing left little doubt that these assumptions are shared by committee chairman Robert Menendez, ranking member Sen. Bob Corker, and not surprisingly, Sens. Chris Murphy and John McCain, fresh off their recent trip to Kiev.

The less said about McCain’s questions, the better. After asserting that Ukraine “is a country that wants to be European, not Russian” and that the Ukrainian people “cry out for our assistance,” he went on, in a bizarre aside, to mention not once, but twice, that Russia was “embargoing” supplies of chocolate to Ukraine. It was that chocolate embargo that really seemed to stoke his outrage.

For their part, Menendez and Corker stayed more on point. Menendez threatened sanctions against the Yanukovych regime and was incredulous as to why the administration hadn’t already filed a complaint against Russia in the WTO. Corker’s first order of business was to scold the State Department for not adding names to the Magnitsky list, which, he said, it was supposed to do “under law.” Yet he made clear that he concurred with the witnesses’ views that “Ukraine is an incredibly important country” and the outcome of the current crisis “could be the thing that shapes policy inside Russia itself.”

At no point was there any evidence, either in the senators’ questions or in the respondents’ answers, that any thought had been given to whether it was at all appropriate for the U.S. government to get ever more deeply involved in the political life of a sovereign state halfway around the globe. No doubts were expressed over whether the choices that a democratically elected government makes with regard to its trading partners, elections, and security are the proper objects of American scrutiny. As Princeton emeritus professor Stephen F. Cohen has trenchantly noted, “It is not democratic to overthrow a democratically elected government. It’s the opposite of that.”

Nor was there any recognition that Ukraine is deeply and almost evenly divided between Ukraine’s westernizers in the urban centers such as Kiev and Lviv, and the Russophiles in the South and East, never mind the fact that Russia, Ukraine, and Belarus all have common roots which trace back to the Kievan Rus in the 9th century, The American Conservative says.

Melia went furthest (Nuland, a former State Department spokesperson, was marginally more nuanced), stating that the committee’s attention to Ukraine was warranted not only because it lay “at the center of Europe” but because it was also a “valued” and “important” partner to the United States. If those assertions didn’t raise eyebrows, then the dollar figures he cited certainly should have.

According to Melia, since the dissolution of the USSR in December 1991, the U.S. has spent - the term of art Melia used was “invested” - over $5 billion on assistance to Ukraine, $815 million of which went towards funding democracy and exchange programs. Further, since 2009 the Obama administration has funneled $184 million to programs ostensibly aimed at supporting civil society, human rights, good governance, and the rule of law in Ukraine.

It is logical to assume that the Euromaidan today spends the same money. A huge stage with lighting and acoustics, militants’ equipment, hot meals, thousands of beds, heating, medical equipment, high-speed internet, warm clothing, the buses that take militants to crush administrations of other regions... Obviously, even one day of actions at Maidan costs hundreds of thousands of dollars.

In support of this version, with reference to the Ukrainian security services, detailed scheme of Maidan funding is posted on the Internet: “Every leader of resistance team was promised a cash reward. $200 per day for each active fighter, and an additional $500, if the group is over 10 people, have been promised. Coordinators have been to pay minimum $2,000 per day of riots provided the controlled group performs direct offensive actions targeted at law enforcement officials and representatives of the public authorities. The U.S. Embassy in Kiev received cash. Active fighters and leaders were transferred payments to their personal accounts.” The information about the management of militants along with their bank accounts is also posted on the Internet.

Fmr. 16-year Member of U.S. Congress, two-time U.S. Presidential Candidate Dennis J. Kucinich reveals the far-reaching U.S. plans: “While the draft of the EU “Association Agreement” is being sold as an economic boon for Ukrainian citizens, in reality it appears to be NATO's Trojan Horse: a massive expansion of NATO's military position in the region. What's more, the Agreement occurs under the cover of nebulous economic promises for a beset population hungering for better wages.

In a country where the average monthly minimum wage stands at about $150 USD, it's not hard to understand why Ukrainians are in the streets. They do not want to be in Russia's orbit, nor do they want to be pawns of NATO.

But is the plight of Ukrainians being exploited to usher in a new military agreement under the guise of economic reform?

For NATO, the goal is expansion. The prize is access to a country that shares a 1,426-mile border with Russia. The geopolitical map would be dramatically reshaped by the Agreement, with Ukraine serving as the new front for Western missile defense at the doorstep of Russia. Should the U.S. nuclear deal with Iran fall apart, Ukraine could be employed in larger regional disputes, too.

When military spending goes up, domestic spending goes down. The winners are unlikely to be the people of Ukraine, but instead the "people" of Lockheed-Martin, Northrop Grumman, Boeing and other defense interests. The Ukrainians didn't go to Independence Square to rally for NATO. Yet NATO's benefit is clear. Less clear is whether Ukrainians will receive key economic benefits they seek.”

“The Ukrainian government made the correct decision to stay out of the EU.  Ukraine’s economic interests lie with Russia, not with the EU. This is completely obvious,” an American economist and a columnist for Creators Syndicate Paul Craig Roberts says. “The EU wants Ukraine to join so that Ukraine can be looted, like Latvia, Greece, Spain, Italy, Ireland, and Portugal. The U.S. wants Ukraine to join so it can become a location for more of Washington’s missile bases against Russia.”

“If we know fully the story of what happened, we probably came – we the United States, because that was kind of a proxy war – as close to war with Russia as we had since the Cuban missile crisis,” Stephen F. Cohen, a professor emeritus at New York University and Princteon University, states.

How long Washington will hide their involvement in the riots in Kiev? What could be the next steps of the U.S.?

The fear of U.S. troops moving into Ukraine national territory could result in another war like situation where another blood battle for control could ensue. The fear of such a step by the United States government has been sparked by the statement by John Kerry earlier in Davos, Switzerland.

Kerry had clarified that the myth of U.S. having a change in its foreign policy should be debunked. He added that America is not standing down from its policy on engaging itself in areas where there is violence and escalated human rights violations. Kerry was straight forward in his response when he said that absence of excessive troop movements or lack of threatening responses does not indicate a disengaging attitude from U.S.

The United States is considering a range of options to respond to Ukraine's crackdown on opposition protests, including possible sanctions, the State Department said. Pentagon chief Chuck Hagel also warned Kiev against using military force on demonstrators “in any fashion,” and urged restraint in December.

Several petitions, that require sending U.S. peacekeepers to Ukraine, are registered on the White House's website. Although this idea still has relatively few votes - a total of several thousand - no one can completely eliminate the option of humanitarian action involving the U.S. Army in Ukraine.

Yugoslavia, Libya, Syria... Washington typically uses a phased intervention scenario. First, the head of state is subjected to international obstruction. Then, giving the country leader’s fails, the country faces an economic embargo. Alongside this, the chaos is inspired in its territory. Finally, a proposal to introduce peacekeepers in order to end the suffering of citizens is made by NATO...

 

jeudi, 30 janvier 2014

"United by Hatred"

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"United by Hatred"

Interview with Alexander Dugin

by Manuel Ochsenreiter

Ex: http://manuelochsenreiter.com

Prof. Dugin, the Western mainstream media and established politicians describe the recent situation in Ukraine as a conflict between pro-European, democratic and liberal oppositional alliance on the one side and an authoritarian regime with a dictator as president on the other side. Do you agree?

Dugin: I know those stories and I consider this type of analysis totally wrong. We cannot divide the world today in the Cold War style. There is no “democratic world” which stands against an “antidemocratic world”, as many Western media report.

Your country, Russia, is one of the cores of this so called “antidemocratic world” when we believe our mainstream media. And Russia with president Vladimir Putin tries to intervene in Ukrainian domestic politics, we read...

Dugin: That´s completely wrong. Russia is a liberal democracy. Take a look at the Russian constitution: We have a democratic electoral system, a functioning parliament, a free market system. The constitution is based on Western pattern. Our president Vladimir Putin rules the country in a democratic way. We are a not a monarchy, we are not a dictatorship, we are not a soviet communist regime.

Our politicians in Germany call Putin a “dictator”!

Dugin: (laughs) On what basis?

Because of his LGBT-laws, his support for Syria, the law suits against Michail Chodorchowski and “Pussy Riot”...

Dugin: So they call him “dictator” because they don´t like the Russian mentality. Every point you mentioned is completely democratically legitimate. There is not just one single “authoritarian” element. So we shouldn´t mix that: Even if you don´t like Russia´s politics you can´t deny that Russia is a liberal democracy. President Vladimir Putin accepts the democratic rules of our system and respects them. He never violated one single law. So Russia is part of the liberal democratic camp and the Cold War pattern doesn´t work to explain the Ukrainian crisis.

Violent protesters in Kiev

So how can we describe this violent and bloody conflict?

Dugin: We need a very clear geopolitical and civilizational analysis. And we have to accept historical facts, even if they are in these days not en vogue!

What do you mean?

Dugin: Todays Ukraine is a state which never existed in history. It is a newly created entity. This entity has at least two completely different parts. These two parts have a different identity and culture. There is Western Ukraine which is united in its Eastern European identity. The vast majority of the people living in Western Ukraine consider themselves as Eastern Europeans. And this identity is based on the complete rejection of any pan-Slavic idea together with Russia. Russians are regarded as existential enemies. We can say it like that: They hate Russians, Russian culture and of course Russian politics. This makes an important part of their identity.

You are not upset about this as a Russian?

Dugin: (laughs) Not at all! It is a part of identity. It doesn´t necessarily mean they want to go on war against us, but they don´t like us. We should respect this. Look, the Americans are hated by much more people and they accept it also. So when the Western Ukrainians hate us, it is neither bad nor good – it is a fact. Let´s simply accept this. Not everybody has to love us!

But the Eastern Ukrainians like you Russians more!

Dugin: Not so fast! The majority of people living in the Eastern part of Ukraine share a common identity with Russian people – historical, civilizational, and geopolitical. Eastern Ukraine is an absolute Russian and Eurasian country. So there are two Ukraines. We see this very clear at the elections. The population is split in any important political question. And especially when it comes to the relations with Russia, we witness how dramatic this problem becomes: One part is absolute anti-Russian, the other Part absolute pro-Russian. Two different societies, two different countries and two different national, historical identities live in one entity.

So the question is which society dominates the other?

Dugin: That´s an important part of Ukrainian politics. We have the two parts and we have the capital Kiev. But in Kiev we have both identities. It is neither the capital of Western Ukraine nor Eastern Ukraine. The capital of the Western part is Lviv, the capital of the Eastern part is Kharkiv. Kiev is the capital of an artificial entity. These are all important facts to understand this conflict.

Western Media as well as Ukrainian “nationalists” would strongly disagree with the term “artificial” for the Ukrainian state.

Dugin: The facts are clear. The creation of the state of Ukraine within the borders of today wasn´t the result of a historical development. It was a bureaucratic and administrative decision by the Soviet Union. The Ukrainian Soviet Socialist Republic was one of the 15 constituent republics of the Soviet Union from its inception in 1922 to its end in 1991. Throughout this 72-year history, the republic's borders changed many times, with a significant part of what is now Western Ukraine being annexed by the Red Army in 1939 and the addition of formerly Russian Crimea in 1954.

Some politicians and analysts say that the easiest solution would be the partition of Ukraine to an Eastern and a Western state.

Dugin: It is not as easy as it might sound because we would get problems with national minorities. In the Western part of Ukraine many people who consider themselves as Russians live today. In the Eastern part lives a part of the population that considers itself as Western Ukrainian. You see: A simple partition of the state wouldn´t really solve the problem but even create a new one. We can imagine the Crimean separation, because that part of Ukraine is purely Russian populated territory.

Why does it seem that the European Union is so much interested in “importing” all those problems to its sphere?

Dugin: It is not in the interest of any European alliance, it is in the interest of USA. It is a political campaign which is led against Russia. The invitation of Brussels to Ukraine to join the West brought immediately the conflict with Moscow and the inner conflict of Ukraine. This is not surprising at all of anybody who knows about the Ukrainian society and history.

Some German politicians said that they were surprised by the civil war scenes in Kiev...

Dugin: This says more about the standards of political and historical education of your politicians than about the crisis in Ukraine...

But the Ukrainian president Viktor Yanukovych refused the invitation of the West.

Dugin: Of course he did. He was elected by the pro-Russian East and not by the West. Yanukovych can´t act against the interest and the will of his personal electoral base. If he would accept the Western-EU-invitation he would be immediately a traitor in the eyes of his voters. Yanukovych´s supporters want integration with Russia. To say it clearly: Yanukovych simply did what was very logical for him to do. No surprise, no miracle. Simply logical politics.

 

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There is now a very pluralistic and political colorful oppositional alliance against Yanukovych: This alliance includes typical liberals, anarchists, communists, gay right groups and also nationalist and even neo-Nazi groups and hooligans. What keeps these different groups and ideologies together?

Dugin: They are united by their pure hatred against Russia. Yanukovych is in their eyes the proxy of Russia, the friend of Putin, the man of the East. They hate everything what has to do with Russia. This hate keeps them together; this is a block of hatred. To say it clearly: Hate is their political ideology. They don´t love the EU or Brussels.

What are the main groups? Who is dominating the oppositional actions?

Dugin: These are clearly the most violent neo-Nazi groups on the so called Euro-Maidan. They push for violence and provoke a civil war situation in Kiev.

Western Mainstream media claims that the role of those extremist groups is dramatized by the pro-Russian media to defame the whole oppositional alliance.

Dugin: Of course they do. How do they want to justify that the EU and the European governments support extremist, racist, neo-Nazis outside the EU-borders while they do inside the EU melodramatic and expensive actions even against the most moderate right wing groups?

But how can for example the gay right groups and the left wing liberal groups fight alongside the neo-Nazis who are well known to be not really very gay friendly?

Dugin: First of all, all these groups hate Russia and the Russian president. This hate makes them comrades. And the left wing liberal groups are not less extremist than the neo-Nazi groups. We tend to think that they are liberal, but this is horribly wrong. We find especially in Eastern Europe and Russia very often that the Homosexual-Lobby and the ultranationalist and neo-Nazi groups are allies. Also the Homosexual lobby has very extremist ideas about how to deform, re-educate and influence the society. We shouldn´t forget this. The gay and lesbian lobby is not less dangerous for any society than neo-Nazis.

We know such an alliance also from Moscow. The liberal blogger and candidate for the mayoral position in Moscow Alexej Nawalny was supported by such an alliance of gay rights organizations and neo-Nazi groups.

Dugin: Exactly. And this Nawalny-coalition was also supported by the West. The point is, it is not at all about the ideological content of those groups. This is not interesting for the West.

What do you mean?

Dugin: What would happen if a neo-Nazi organization supported Putin in Russia or Yanukovych in Ukraine?

The EU would start a political campaign; all huge western mainstream media would cover this and scandalize that.

Dugin: Exactly that´s the case. So it is only about on which side such a group stands. If the group is against Putin, against Yanukovych, against Russia, the ideology of that group is not a problem. If that group supports Putin, Russia or Yanukovych, the ideology immediately becomes a huge problem. It is all about the geopolitical side the group takes. It is nothing but geopolitics. It is a very good lesson what is going on in Ukraine. The lesson tells us: Geopolitics is dominating those conflicts and nothing else. We witness this also with other conflicts for example in Syria, Libya, Egypt, in Caucasian region, Iraq, Iran...

Any group taking side in favor of the West is a “good” group with no respect if it is extremist?

Dugin: Yes and any group taking side against the West – even if this group is secular and moderate – will be called “extremist” by the Western propaganda. This approach exactly dominates the geopolitical battlefields today. You can be the most radical and brutal Salafi fighter, you can hate Jews and eat human organs in front of a camera, as long as you fight for the Western interest against the Syrian government you are a respected and supported ally of the West. When you defend a multi-religious, secular and moderate society, all ideals of the West by the way, but you take position against the Western interest like the Syrian government, you are the enemy. Nobody is interested in what you believe in, it is only about the geopolitical side you chose if you are right or wrong in the eyes of the Western hegemon.

Prof. Dugin, especially Ukrainian opposition groups calling themselves “nationalists” would strongly disagree with you. They claim: “We are against Russia and against the EU, we take a third position!” The same thing ironically also the salafi fighter in Syria would say: “We hate Americans as much as the Syrian government!” Is there something like a possible third position in this geopolitical war of today?

Dugin: The idea to take a third and independent position between the two dominating blocks is very common. I had some interesting interviews and talks with a leading figure of the Chechen separatist guerilla. He confessed to me that he really believed in the possibility of an independent and free Islamic Chechnya. But later he understood that there is no “third position”, no possibility of that. He understood that he fights against Russia on the side of the West. He was a geopolitical instrument of the West, a NATO proxy on the Caucasian battlefield. The same ugly truth hits the Ukrainian “nationalist” and the Arab salafi fighter: They are Western proxies. It is hard to accept for them because nobody likes the idea to be the useful idiot of Washington.

To say it clearly: The “third position” is absolutely impossible?

Dugin: No way for that today. There is land power and sea power in geopolitics. Land power is represented today by Russia, sea power by Washington. During World War II Germany tried to impose a third position. This attempt was based precisely on those political errors we talk about right now. Germany went on war against the sea power represented by the British Empire, and against the land power represented by Russia. Berlin fought against the main global forces and lost that war. The end was the complete destruction of Germany. So when even the strong and powerful Germany of that time wasn´t strong enough to impose the third position how the much smaller and weaker groups want to do this today? It is impossible, it is a ridiculous illusion.

Anybody who claims today to fight for an independent “third position” is in reality a proxy of the West?

Dugin: In most of the cases, yes.

Former German foreign minister Guido Westerwelle shows solidarity with the "Euro-Maidan"

Moscow seems to be very passive. Russia doesn´t support any proxies for example in the EU countries. Why?

Dugin: Russia doesn´t have an imperialist agenda. Moscow respects sovereignty and wouldn´t interfere in the domestic politics of any other country. And it is an honest and good politics. We witness this even in Ukraine. We see much more EU-politicians and even US-politicians and diplomats travelling to Kiev to support the opposition than we see Russian politicians supporting Yanukovych in Ukraine. We shouldn´t forget that Russia doesn´t have any hegemonial interests in Europe, but the Americans have. Frankly speaking, the European Union is not a genuine European entity – it is an imperialist transatlantic project. It doesn´t serve the interests of the Europeans but the interests of the Washington administration. The “European Union” is in reality anti-European. And the “Euro-Maidan” is in reality “anti-Euro-Maidan”. The violent neo-Nazis in Ukraine are neither “nationalist” nor “patriotic” nor “European” - they are purely American proxies. The same for the homosexual rights groups and organizations like FEMEN or left wing liberal protest groups.

mercredi, 29 janvier 2014

Visita próxima de Putin a Irán causa insomnio a EEUU

Al parecer, Moscú está a punto de terminar los preparativos para la visita del presidente ruso Vladímir Putin a Irán. En cualquier caso, según fuentes bien informadas rusas e iraníes, el viaje se realizará próximamente. Lo más probable es que tenga lugar una vez terminados los JJOO de invierno en Sochi, que se disputarán del 7 al 23 de febrero.

El “vector iraní” de la política rusa inquieta cada vez más a EEUU. Es evidente que Washington no desea que Rusia restablezca plenamente las relaciones económicas con Teherán y entre en competencia con las compañías norteamericanas. Irán comenzó, a partir del 20 de enero, a cumplir los acuerdos sobre la restricción de su programa nuclear. Y la Unión Europea y EEUU atenuaron, parcialmente, el régimen de sanciones contra Teherán.

En la víspera del comienzo de la Conferencia de Ginebra sobre Siria llegó a Moscú el titular de Exteriores de Irán, Javad Zarif, quien se reunió con su colega ruso Serguéi Lavrov y luego con el presidente Vladímir Putin.

Entonces debatieron no solo la solución siria, sino también los preparativos de la visita del dirigente ruso a Teherán. “Confiamos en verlo a Usted próximamente en Irán, expresó Zarif a Putin. En diciembre de 2013, en Teherán estuvo de visita el canciller Serguéi Lavrov.

Ya en el pasado, Rusia se “chamuscó” con las artimañas de Occidente que lo convenció a que apoyara las sanciones, ventajosas para la UE y EEUU, contra algunos países de la región. Así fue, por ejemplo, con Libia. Ahora, a todas luces, Moscú se propone actuar de forma preventiva, e intensificar el comercio con Irán mucho antes de que sean levantadas las sanciones occidentales.

En enero trascendió que Rusia está dispuesta a comenzar a comprar a Irán hasta quinientos mil barriles de petróleo al día. Es muy probable que se planee la firma de tal acuerdo durante la próxima visita. Los diplomáticos rusos, en respuesta a los reproches de parte de EEUU han señalado ya más de una vez que Moscú solo reconoce las sanciones del Consejo de Seguridad de la ONU contra Irán. Mientras que las sanciones unilaterales de EEUU por las compras de petróleo y las transacciones financieras con Irán no las considera vinculantes jurídicamente. Hace cerca de treinta y cuatro años que EEUU no tiene relaciones con Irán, desde el tiempo que fue ocupada su embajada en Teherán, en noviembre de 1979.

Moscú, como vecino y por el aporte hecho en la solución del “problema nuclear iraní”, tiene todas las razones para actuar con respecto a Irán sin fijarse en quien sea y de conformidad plena con sus intereses nacionales, señala Vladímir Nóvikov, analista del Instituto ruso de investigaciones estratégicas:

—En primer lugar, la mayor parte deltrabajo pesado del expediente nuclear iraní lo hizo Rusia. Además, en toda la última década de búsqueda de una solución, Rusia ha desempeñado el papel de mediador y “tranquilizador” principal para una y otra parte, léase Occidente e Irán. Porque nosotros no estamos interesados en el agravamiento de la situación junto a nuestras fronteras meridionales, no lejos del Cáucaso. Entendemos el papel de Irán en la región del Cáucaso y en Asia Central, en la región del Oriente Próximo. Las relaciones de buena vecindad con Irán son para nosotros de suma importancia.

La transacción petrolera prevista entre Moscú y Teherán ha originado una reacción no del todo adecuada de EEUU. El secretario del Tesoro, Jack Lew, sin nombrar a Moscú amenazó con medidas punitivas de su país contra toda compañía que intente obviar el embargo norteamericano contra Irán:

—Para las compañías líderes del mundo sería un error garrafal sobrevalorar el grado de apertura de Irán para los negocios. El plan unificado de medidas (del Sexteto de mediadores e Irán) prevé la atenuación de sanciones bien determinadas y limitadas. Toda la arquitectura de las sanciones petroleras y financieras se mantiene invariable. Toda compañía que sobrepase la raya y emprenda acciones que violen esas sanciones puede ser víctima de medidas punitivas y nosotros nos proponemos velar atentamente por el cumplimiento del régimen de las sanciones.

Pero, en Moscú están seguros de que si Rusia va a esperar, mientras EEUU y la UE levantan las sanciones iraníes, los socios occidentales alcanzarán a repartirse el mercado iraní. Teherán necesita finanzas, bienes y tecnologías. Y Moscú tiene justamente el dinero y las posibilidades de saciar el hambre tecnológica y de bienes de su vecino.

Toda la marcha de la Cumbre Económica de Davos revela que los cálculos de Rusia fueron acertados. Pues en la cita de Davos, que continúa ahora en Suiza, la exposición del presidente iraní Hasán Rouhaní fue seguida en una sala colmada de delegados de los grandes negocios de Europa y de EEUU. El mandatario iraní señaló que, con la atenuación de las sanciones, Teherán estaba dispuesto a entablar relaciones de cooperación con países occidentales. La agencia alemana DPA expresó que los empresarios europeos “habían empezado ya a sobarse las manos”, ilusionados con la apertura del mercado iraní.

Rouhaní se reunió incluso en Suiza no con políticos sino con jefes de corporaciones mundiales líderes del sector energético. Y los invitó a regresar a Irán e invertir capitales en su país. Poco menos que hicieron fila los titulares de la ENI, de Italia, de TOTAL, de Francia, y de la BP y Shell de Gran Bretaña.

El componente económico del levantamiento de las sanciones no es menos importante para Europa que para Irán. Según los cálculos más modestos de la cartera de Hacienda de EEUU, la “reapertura” de Irán abre un mercado para bienes y servicios, como mínimo, de sesenta a setenta mil millones de dólares, lo que significa a su vez decenas de miles de nuevas vacantes.

Alemania solamente, el socio comercial principal de Irán antes de las sanciones, confía en lograr en dos años, con su atenuación, elevar las exportaciones a Irán a los diez mil millones de euros, como el volumen de antes de las sanciones. Alemania exporta ya ahora a Irán mercancías no prohibidas por las sanciones. Pero, debido a que los bancos europeos no realizan operaciones con Teherán, por culpa de las sanciones, todo el comercio se lleva a cabo en dinero contante y sonante. Y con tales cuentas, los volúmenes del comercio no pueden superar un nivel determinado.

Incluso compañías estadounidenses, antes de los acuerdos de Ginebra, habían comenzado ya a enviar emisarios a Irán para sondear dónde era posible desplazar a los competidores europeos. Las compañías de EEUU se aprestan a exportar a Irán automóviles, equipos para la industria extractora de gas y petróleo, maquinarias, equipos para la construcción, artículos químicos y otros.

Crise ukrainienne : entretien avec Xavier Moreau

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Crise ukrainienne : entretien avec Xavier Moreau

 
KIEV (NOVOpress) – Éditorialiste du site d’analyses de géopolitique www.realpolitik.tv, russophone, Saint-Cyrien et officier parachutiste, titulaire d’un DEA de relations internationales à Paris IV Sorbonne, Xavier Moreau vit et travaille à Moscou. A ce titre, il bénéficie d’un accès à des informations directes en provenance d’Ukraine, non déformées par le prisme des médias occidentaux. Il a bien voulu répondre aux questions de Novopress sur la crise que traverse l’Ukraine depuis de nombreuses semaines.
 
Quelles sont les origines de la crise que traverse aujourd’hui l’Ukraine ?
 
 
Les origines sont diverses. Du point de vue de l’Histoire européenne, le contrôle de l’Ukraine est un enjeu stratégique pour la Russie, la Pologne et l’Allemagne. Il est devenu, par la suite, un enjeu pour les États-Unis, dont l’idéologie géopolitique affirme la nécessité de contrôler la plaine ukrainienne, afin d’empêcher la puissance eurasiatique russe d’être européenne. A l’heure où les Américains se retirent d’Europe, chasser les Russes d’Ukraine éviterait une remise en cause trop rapide de l’hégémonie atlantiste. Ces différentes forces s’appuient sur les différentes composantes de l’Ukraine moderne, issues de la deuxième guerre mondiale.
 
Les diplomaties américaine et allemande sont passées maîtresses dans l’art d’utiliser ces groupuscules (…)
 
La non-signature de l’accord de coopération, qui n’apportait absolument rien à l’Ukraine, n’est bien sûr qu’un prétexte.
 
Ces manifestations d’une opposition pro-européenne sont-elles à classer dans la série des révolutions de couleur qui ont secoué l’Europe centrale et orientale depuis le début des années 2000 ?
 
Elles se rapprochent davantage des crises yougoslave ou syrienne. Les révolutions colorées sont arrivées à l’issu d’un processus électoral litigieux et avaient donc une légitimité, sans doute contestable, mais réelle. Dans le cas de l’Ukraine, il s’agit de déstabiliser un pouvoir légitime et démocratiquement élu aux moyens de bandes armées extrémistes. En Bosnie, au Kosovo et en Syrie, elles étaient composées d’islamistes, en Croatie et en Ukraine de fascistes. Les diplomaties américaine et allemande sont passées maîtresses dans l’art d’utiliser ces groupuscules, qui étaient d’ailleurs déjà présents en 2004 à Kiev. C’est à ce moment que nous avons commencé à parler de l’alliance orange/brune.
 
Quelles sont les forces en présence ?
 
Du côté du gouvernement légal et légitime, on trouve le Parti des Régions, qui s’appuie sur l’Ukraine de l’Est, fortement industrialisée et russophone, ainsi que sur la Crimée, qui est en fait une terre russe, donnée en cadeau à la République Socialiste Soviétique d’Ukraine en 1954 par Nikita Khrouchtchev. Le Parti des Régions est actuellement tiraillé entre les personnages qui composent son élite, et dont les intérêts divergent. C’est ce qui explique le marasme politique actuel.
 
Du côté de l’opposition, nous trouvons le parti UDAR de Vitali Klitschko qui est une construction germano-américaine. Vitali Klitschko semble plein de bonne volonté, mais s’est révélé être un parfait imbécile. Son absence totale de sens politique lui fait exécuter sans nuance les consignes du département d’État américain. Il portera une grave responsabilité si le pays bascule dans la guerre civile.
 
Nous trouvons également Arseni Iatseniouk, qui appartient à l’équipe de Yulia Timoshenko. Il est de ce fait bien moins légitime que Vitali Klitschko, dont l’honnêteté ne peut être remise en cause. Il est important de souligner, qu’aucun de ces deux membres de l’opposition ne sont véritablement reconnus par les manifestants. Vitali Klitschko s’est d’ailleurs adressé aux extrémistes ukrainiens dans sa langue natale qui est le russe. Vous pouvez imaginer leur réaction…
 
Le troisième mouvement d’opposition est le parti fasciste « Svoboda », ancien parti social-national d’Ukraine, qui affiche un rejet radical de tout ce qui est russe ou russophone. Il est influent principalement dans l’extrême ouest de l’Ukraine autour de la Galicie. Dans son giron, s’affolent une galaxie de mouvements encore plus radicaux et sectaires, difficilement contrôlables, mais qui bénéficient, malgré leur antisémitisme affiché, du soutien des occidentaux (États-Unis, Union Européenne, Allemagne, Pologne…). Sans eux, le mouvement d’Euromaïdan aurait pris fin sans violence, dès le mois de décembre.
 
 
Viktor Ianoukovytch a-t-il fait une erreur en proposant à l’opposition d’intégrer le gouvernement ukrainien ?
 
 
Il essaie de jouer au plus fin, et veut vraisemblablement mettre en évidence l’inaptitude à gouverner de l’opposition et son incapacité à sortir l’Ukraine de cette crise. La véritable question est de savoir pourquoi Viktor Ianoukovytch laisse 2000 fascistes à Kiev – et quelques centaines en région – déstabiliser gravement l’Ukraine, alors que la légitimité et la légalité sont de son côté.
 
Je pense qu’il y a deux raisons principales. La première est liée au caractère de Viktor Ianoukovytch, qui pour être franc, n’est pas quelqu’un de très courageux. Le politologue russe, Gleb Pavlovski, proche de Vladimir Poutine, avait d’ailleurs signalé la lâcheté du Président ukrainien en 2004. Bien qu’assuré du soutien russe, il avait préféré abandonné le pouvoir à Viktor Iouchtchenko‎, dont la victoire n’était pas plus certaine que la sienne.
 
La deuxième raison n’est pas plus glorieuse. Viktor Ianoukovytch, aidé de ses fils, aurait passé les trois premières années de son quinquennat à rançonner les oligarques ukrainiens, y compris ceux qui l’ont aidé à être élu. Il se serait ainsi mis à dos nombre d’entre eux. La fortune colossale, ainsi accumulée par sa famille, pourrait être saisie dans le cadre de sanctions américaines ou européennes.
 
Ce sont ces deux raisons qui expliquent le mieux, l’inaction du Président ukrainien. Quelle que soit l’issue de cette crise, le Parti des Régions doit changer de leader.
 
Quelle issue voyez-vous à la crise ukrainienne ?
 
C’est difficile à dire. L’enchainement des événements est révolutionnaire dans le sens où des groupes peu nombreux mais hyper violents affrontent un pouvoir faible. En revanche, tant que la police ou l’armée n’ont pas été retournées, le pouvoir en place peut reprendre la main en quelques jours face aux extrémistes de l’ouest. Cela ne se fera pas sans violence, ni-même sans morts, mais n’importe quel État d’Europe de l’Ouest n’aurait jamais permis l’envahissement de bâtiments ministériels, quitte à tirer sur des manifestants armés.
 
Pourquoi la communauté européenne soutient-elle des manifestants pourtant ultra-violents ?
 
Tout d’abord, il faut rappeler qu’en matière de politique étrangère, l’Union européenne est une chambre d’enregistrement des décisions prises par Washington et Berlin. Ce soutien aux groupuscules fascistes et antisémites n’est cependant pas étonnant. Le département d’État américain sait parfaitement bien que les leviers sur lesquelles il s’appuie habituellement (médias, partis libéraux ou sociaux-démocrates, minorités sexuelles…) ne sont pas suffisamment contrôlés ou influents pour faire basculer politiquement l’Ukraine. La solution est donc de lancer une campagne de déstabilisation de type révolutionnaire, et cela ne peut se faire qu’au moyen de l’un des quatre piliers traditionnels de l’influence américaine (trotskisme, fascisme, islamisme ou crime organisé). L’issue la plus favorable pour les révolutionnaires serait la mise en place d’un « gouvernement fasciste de transition », sur le modèle de ce qui s’est fait en Croatie, où un gouvernement social-démocrate a succédé à celui de Franco Tudjman et a fait rentrer le pays dans l’UE et dans l’OTAN.
 
Dans le pire des cas, même s’il échoue, le gouvernement américain aura transformé l’Ukraine en champ de ruine, culpabilisant les Européens de ne pouvoir régler un conflit en Europe sans l’OTAN. C’est peut-être là que l’Allemagne et la Pologne hésiteront à suivre le jusqu’auboutisme américain, d’autant plus que contrairement aux années 90, la Russie soutiendra loyalement la partie russe et russophone. L’autre élément pourrait jouer en faveur du pouvoir légal est la multiplication des actes antisémites par les groupuscules fascistes. L’ambassade israélienne à Kiev a d’ailleurs lancé un appel au gouvernement ukrainien.
 
Xavier Moreau, merci.
 
Propos recueillis par Guy Montag pour Novopress

mardi, 28 janvier 2014

Soft power russe : relire d’abord Tchakhotine…

Soft power russe : relire d’abord Tchakhotine…

par Philippe Migault

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

33969_2651874.jpgRien n’est plus fluide, plus insaisissable et plus puissant que cette influence diffuse que l’on nomme Soft power. Sans bruit, sans démonstration de force, elle pénètre les esprits, vainc par la conviction, d’autant plus redoutable qu’elle joue sur les registres de l’empathie, du débat d’idées, de la culture...


Il est de bon ton, depuis un an, d’évoquer sans cesse en France et ailleurs le Soft power russe.


Bien entendu ce dernier est présenté en « Occident » comme la nouvelle stratégie du Kremlin pour imposer sa supposée politique de puissance sur la scène internationale, dans la lignée du « bourrage de crâne » pratiqué autrefois par l’URSS vis-à-vis des opinions publiques européennes. Suscitant critiques et méfiance, le Soft power russe n’en est pourtant qu’aux prémices de son déploiement. De ce constat nous pouvons tirer une leçon : La Russie doit concevoir sa stratégie d’influence avec beaucoup de doigté et de professionnalisme afin de ne pas prêter le flanc aux attaques des agents d’influence adverses.

Il convient en premier lieu de définir quels seront les meilleurs agents de ce Soft power. Il est évident selon certains que le Soft power russe est déjà une réalité. Tant du point de vue culturel que scientifique, la Russie n’a plus à faire la preuve de son attractivité. Pourtant est-ce une forme efficace d’influence ? Il est permis d’en douter. Il suffit d’observer le cas français pour s’en convaincre. Le Français est une des langues les plus pratiquées au monde. La culture française, notre modèle de civilisation, de Voltaire à Chanel en passant par Versailles ou notre gastronomie constitue toujours un vrai potentiel de séduction et d’attractivité. Mais celui-ci s’adresse essentiellement aux élites étrangères, qui ont les moyens d’accéder à sa connaissance. Combien d’Américains du Middle West ou de Chinois du Shaanxi sont-ils capables de placer correctement la France sur une carte ou connaissent-ils Camus ? Bien peu. Il en va de même pour l’écrasante majorité de la population française et européenne vis-à-vis de Pouchkine, de Rachmaninov ou de Mendeleïev… Aux côtés de milliers d’amoureux de la culture russe, les masses ignorent tout de la Russie. Seule la culture américaine qui base son rayonnement sur le plaisir du plus grand nombre, les joies simples, le divertissement, est par essence populaire, voire populiste et conquiert les populations dans le monde entier.

Si la culture ne suffit pas, il faut lui adjoindre d’autres éléments civilisationnels et politiques afin de former un outil de Soft power efficient, efficience dont la pérennité nécessite un constant perfectionnement par l’agrégation de nouveaux arguments, de nouveaux idéaux...Nous connaissons ceux affichés par les Etats-Unis : Individualisme, liberté d’entreprendre, liberté de conscience, foi en l’avenir…le rêve américain. De quoi, sur le papier, séduire bien des esprits. Mais cela ne suffit pas nécessairement non plus. Le cas français le démontre une fois encore. Depuis deux siècles nous nous érigeons en champions des Droits de l’Homme et de certaines valeurs « universelles. » Or, indépendamment du fait qu’il n’a jamais pu être démontré, du point de vue du raisonnement philosophique, que de telles valeurs existent, force est de constater que les idéaux vantés par la France sont de plus en plus vécus dans le monde comme un néo-colonialisme moral. Il faut donc se méfier des valeurs qu’on met en avant. Celles-ci peuvent séduire comme provoquer un effet boomerang.

A cette aune la Russie, qui par la voix de Vladimir Poutine vient de se proclamer comme le défenseur des valeurs traditionnelles ou conservatrices, Dieu, la famille, la patrie…vise-t-elle juste ? Oui, dans la mesure où on assiste en Europe à une montée des partis aux discours identitaires, patriotiques, exaltant des idéaux identiques. Non, dans la mesure où elle va susciter le raidissement des « progressistes ». Immanquablement, l’offensive conservatrice de Moscou provoquera une contre-attaque virulente des médias « occidentaux » qui, pour la plupart, ne se reconnaissent nullement dans le modèle de société vanté par les autorités russes mais cultivent d’autres idéaux : Individualisme, matérialisme, hédonisme, insoumission aux autorités, quelle que soit leur nature. Promis au pilori le modèle russe, qu’on ne manquera pas de rapprocher du fameux « Orthodoxie, autocratie, génie national » d’Ouvarov, sera d’autant plus contesté qu’il est, aux yeux des leaders d’opinion « occidentaux » aussi contestable sur le fond qu’approximatif sur la forme.

Car il n’y a pas de secrets : Un Soft power efficace passe par une bonne communication. Or les autorités russes accusent de graves lacunes en la matière vis-à-vis de nos sociétés de l’image et des faux-semblants. On peut penser ce que l’on veut de Nadejda Tolokonnikova. On peut juger scandaleuse son action dans la cathédrale du Christ Sauveur. Mais il y a une chose qu’on ne saurait lui dénier : un incontestable talent en matière de communication vis-à-vis de sa vraie cible , les médias, notamment « occidentaux ». Sexy, souriante, « guerrière » au poing levé ou affichant sa moue boudeuse dans son Tee-Shirt « No pasaran », clin d’œil à tous les éléments de la gauche européenne, elle a tout compris des règles du marketing politique et de ce ton entre insolence et  indignation qui fait les stars à Paris ou à Londres. C’est à ce type de talent, celui de cette « classe créative », de ces « fils de pub » maîtrisant parfaitement les codes de notre société post-moderne, vide de réflexion mais avide de slogans, que l’on doit confier « l’habillage » politique du Soft power conservateur. A défaut celui-ci ne sera pas « vendeur ». Il sera « ringard » et inaudible. Pour convaincre « l’Occident », il faut d’abord relire Tchakhotine.

Philippe Migault

Source: Ria Novosti

lundi, 27 janvier 2014

Deutsche Russen in Sibirien

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Deutsche Russen in Sibirien

Ex: http://www.blauenarzisse.de

BN-​Gespräch. Alexander Geier ist Vorsitzender des Deutsch-​Russischen Hauses (DRH) im sibirischen Tomsk. Frank Marten sprach mit ihm über Geschichte, Gegenwart und Identität der Russlanddeutschen.

Blaue​Narzisse​.de: Herr Geier, spielen die deutschen Wurzeln bei den Russlanddeutschen heute überhaupt noch eine Rolle?

Diese Frage kann ich nicht eindeutig beantworten. Es gibt auf jeden Fall starke regionale Abweichungen. So hat sich die deutsche Sprache bei den Russlanddeutschen in Kasachstan wesentlich besser erhalten als bei den Russlanddeutschen in Sibirien. Die Gründe für diese Entwicklung kann ich jedoch selber nicht nennen. Ein positives Beispiel für Sibirien ist die Situation der Russlanddeutschen in Omsk. Denn bereits 1911 sind unter dem damaligen russischen Ministerpräsidenten Pjotr Stolypin (er stammte aus Dresden, Red.) zahlreiche Russlanddeutsche aus dem Wolgagebiet ausgewandert. Aus ökonomischen Gründen kamen sie in die Gegend um das sibirische Omsk.

Als was sehen sie sich? Als Russe, Deutscher oder als Synthese?

Diesbezüglich bin ich hin und hergerissen. Aufgrund meiner Erziehung und meiner Kindheit würde ich mich als Deutscher sehen. Obwohl meine Eltern in Russland lebten, genoss ich eine deutsche Erziehung. So las mir meine Großmutter stets deutsche Gedichte und Märchen vor.

Aber aufgrund meines Lebensschwerpunktes in Russland mit meinen vielen russischen Freunden bin ich auch Russe. Deshalb sind mir viele Deutsche bei meinen Besuchen in Deutschland fremd. Die Russlanddeutschen in Russland jedoch sehe ich als meine Landsmänner. Zusammenfassend kann ich sagen, dass ich mich als Deutscher, der in Russland lebt, fühle.

Was macht für sie eine spezifisch deutschrussische Kultur aus? Was unterscheidet sie von deutscher Kultur?

Die Basis für die Russlanddeutsche wurde vor mehr als 200 Jahren mit dem Erlass Katharina der Großen gelegt. So benutzen wir Russlanddeutsche Ausdrücke und Redewendungen, die heutzutage in Deutschland niemand mehr verwendet. Beispielsweise begrüßen sich einzelne Russlanddeutsche mit der Redewendung „Zeit bieten“. Wenn man in Deutschland sagt, „Das Leben geht vorbei“, sagen die Russlanddeutschen: „Nur der Buchel bleibt hinten“. Aufgrund dieser traditionellen Sprachweise sind auch die Handlungsweisen der Russlanddeutschen von traditionellen Intentionen geprägt.

Gibt es eine besondere „deutschrussische Mentalität”? Wie würden sie diese beschreiben?

Wie bereits erwähnt, sind die Russlanddeutschen traditioneller als die Deutschen in Deutschland. Der Vater wird stets als Patriarch der Familie wahrgenommen. Ich beispielsweise sieze meinen Vater, der nun mit meiner Mutter in Deutschland lebt. Die traditionelle Rollenverteilung innerhalb der Familie genießt bei den Russlanddeutschen immer noch einen hohen Stellenwert.

Ich kenne einen Mann, der russlanddeutsche Wurzeln hat, sich selbst jedoch als Angehöriger der russischen Ethnie sieht. Dieser zeichnet allerdings seit knapp 30 Jahren dreimal am Tag das Wetter auf und konnte den Projektteilnehmern die Wetterlage an einem bestimmten Tag vor sechs Jahren schildern. Dieses Beispiel zeigt, dass die meisten Russlanddeutschen aufgrund ihrer Liebe zur Ordnung und zur Sorgfalt im Herzen immer Deutsche geblieben sind.

Woher stammt Ihre Familie? Wie und wann kam diese nach Russland?

Meine Familie entstammt dem Dialekt nach aus dem Dreiländereck der heutigen Bundesländer Hessen, Rheinland-​Pfalz und Baden-​Württemberg. In das damalige Zarenreich ist die Familie nach dem Erlass Katharina der Großen ab 1763 übergesiedelt. Jedoch habe ich keine Angaben über den genauen Zeitpunkt.

Wie kamen Sie in das sibirische Tomsk?

Ich wuchs in Kasachstan auf und lebte dort bis zu meinem zwanzigsten Lebensjahr. Nach Sibirien ging ich in erster Linie aufgrund meines Studiums in Novosibirsk. Im Alter von 27 Jahren zog ich 1986 nach Tomsk. Sie war damals eine für Ausländer geschlossene Stadt.

Was machen Sie heute im DRH? Welche Aufgaben hat es?

Das DRH in Tomsk wurde 1993 gegründet und ist eine staatliche Institution. Wie der Name erahnen lässt, stehen bei uns die Russlanddeutschen im Fokus unserer Arbeit. Unser primäres Ziel ist die Erhaltung der russlanddeutschen Kultur und Sprache. In diesem Sinne führen wir viele Projekte durch, organisieren Sprachcamps und Austausche mit deutschen Schulen oder Institutionen. Im Mai 2013 tagte ein Deutsch-​Russisches Managertreffen bei uns in Tomsk. Daneben bieten wir selbstverständlich Sprachkurse in Deutsch an und haben sogar eine Tanzgruppe.

Wie werden die Russlanddeutschen von der Mehrheit der Russen wahrgenommen? Gibt es Probleme?

Im modernen Russland gibt es glücklicherweise keine Probleme oder Vorurteile gegenüber uns Russlanddeutschen. Dies war zur Zeit der Sowjetunion anders. Ich durfte beispielsweise niemals in die DDR reisen. Für die Mehrheit der Russlanddeutschen wurden die Hürden für einen Auslandsaufenthalt erheblich erhöht.

Funktioniert heute die Zusammenarbeit mit staatlichen Agenturen und Behörden?

Da das DRH eine staatliche Institution ist, pflegen wir natürlich Kontakte und Beziehungen zu anderen Agenturen und Behörden. Aufgrund dessen ist das DRH dem Kulturdepartement von Novosibirsk unterstellt. Wir finanzieren uns aus dem Regionalfond des Oblast (Einheit für einen größeren Verwaltungsbezirk, Red.) Tomsk.

Gibt es eine Zusammenarbeit mit deutschen Behörden, Organisationen bzw. Verbänden der Russlanddeutschen?

Natürlich existiert eine Zusammenarbeit. Allein aufgrund der Vielzahl von Russlanddeutschen in Deutschland pflegen wir zahlreiche Kontakte zu den verschiedenen Verbänden der Russlanddeutschen. Des weiteren gibt es Kontakte zum Deutschen Akademischen Austauschdienst e. V. (DAAD), dem Goethe-​Institut, der Robert-​Bosch Stiftung und dem Deutschen Generalkonsulat in Novosibirsk.

Herr Geier, vielen Dank für das Gespräch!

Anm. der Red.: Mit der Geschichte der Russlanddeutschen hat sich Fabian Flecken hier beschäftigt.

dimanche, 26 janvier 2014

Hoe een aanslag in Sochi het Midden Oosten in brand kan steken

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Hoe een aanslag in Sochi het Midden Oosten in brand kan steken

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

'Aanslag' bij het Olympisch Stadion in Sochi. Bedenk dat er tijdens de O.S. in Londen en het WK-Vrouwenvoetbal in Berlijn vergelijkbare plaatjes verschenen. Toen gebeurde er gelukkig niets.

Achter de berichten in de reguliere media over mogelijke aanslagen door islamitische terroristen op de Olympische Winterspelen in het Russische Sochi gaat een veel groter en belangrijker geopolitiek steekspel schuil, waarbij de kans dat dit plotseling uitmondt in een nieuwe, massale oorlog in het Midden Oosten veel groter is dan door de meeste mensen wordt gedacht.

'Echte' of 'false-flag' aanslag

Diverse inlichtingendiensten houden serieus rekening mee met een aanslag op de Olympische Winterspelen in Sochi. Dit zou zowel een 'echte' aanslag als een 'false-flag' aanslag kunnen zijn, waarbij het bewust de andere kant op kijken door de autoriteiten en daardoor terroristen vrij baan geven, ook als 'false-flag' kan worden aangemerkt.

Een aanslag tijdens Sochi hoeft niet eens van het kaliber '9/11' te zijn om te worden opgevat als een aanslag op de hele wereld, en niet enkel op Rusland. De gevolgen van zo'n aanslag zouden daarom minstens zo verstrekkend kunnen zijn als na 9/11, en in het slechtste geval zelfs kunnen uitlopen op een nieuwe Wereldoorlog.

De Russische president Vladimir Putin, die na de recente aanslagen in Volgograd woedend zwoer het islamitische terrorisme in zijn land totaal te vernietigen, zal een aanslag in Sochi kunnen aangrijpen om daar de onverkorte steun van het Russische volk voor te krijgen, en waarschijnlijk ook van veel andere landen.

Saudiërs dreigen impliciet met aanslagen

In de aanloop naar de Winterspelen gebeurde er iets heel belangrijks. Prins Bandar bin Sultan, de minister van Inlichtingen van Saudi Arabië, bezocht in augustus vorig jaar Putin, en gaf hem de boodschap dat zijn land weliswaar geen terreuraanvallen op Sochi zal steunen, maar dat de Saudi's wel in staat zijn om onder bepaalde voorwaarden de plannen van terroristen te stoppen.

Dit was niets anders dan indirecte chantage. De Saudi's zijn namelijk mordicus tegen de Russische steun voor de Syrische president Bashar Assad, en hoopten met het impliciete dreigement eventuele geplande terreuraanslagen op Sochi niet te zullen stoppen, Putin zover te krijgen zijn politieke en militaire steun voor Assad op te geven.

Aan de ene kant zal Putin bepaald niet blij zijn geweest met het Saudische dreigement. Aan de andere kant biedt het hem een uitstekende gelegenheid en een perfect alibi om een eventuele aanslag tijdens Sochi ten volle uit te buiten, om zo de strategische positie van Rusland in het Midden Oosten fors te versterken.

Arabische Lente door Westen gepland

Zoals we al vaak hebben schreven is Syrië van groot strategisch belang voor Rusland. Het Westen probeert onder leiding van president Obama het regime Assad ten val te brengen, zodat er net als destijds in Egypte een Moslim-Broederschapregering kan worden opgezet. De wereld heeft tegelijkertijd kunnen zien hoe de doelbewust door het Witte Huis veroorzaakte Arabische Lente diverse moslimlanden in chaos heeft gestort, iets dat Putin in Syrië ten koste van alles wil voorkomen, omdat hij dan een belangrijke bondgenoot kwijtraakt.

Dat de Arabische Lente geen spontane volksopstand was, maar ruim van tevoren door het Westen was gepland, bleek onder andere uit een gelekte email van 1300 woorden, die op 8 juni 2008 door de voormalige Britse ambassadeur in Libië aan premier Tony Blair werd verzonden. Hierin werd reeds het later uitgevoerde plan besproken om de Libische leider Muammar Gadaffi af te zetten, en te vervangen door een islamistisch marionettenregime.

Na het verwijderen en laten vermoorden van Gadaffi werd het Amerikaanse consulaat in Benghazi gebruikt als CIA-basis voor het doorsluizen van grote hoeveelheden wapens naar de Syrische rebellen. Dat was de reden dat de regering Obama weigerde toe te geven dat de aanval op het consulaat op 9/11/13, waarbij onder andere de Amerikaanse ambassadeur om het leven kwam, een terreuraanslag was, die hoogstwaarschijnlijk door de Russen werd gesteund.

Net geen Derde Wereldoorlog in september 2013

Wat eveneens niet in het nieuws kwam, was dat de wereld in september 2013 slechts op een haartje na aan de Derde Wereldoorlog is ontsnapt. Destijds hebben we uitgebreid bericht over de toen zeker lijkende Amerikaanse aanval op Syrië, en ook over de grote Russische vloot die naar het oosten van de Middellandse Zee werd gestuurd. Later bleek uit betrouwbare bronnen dat Putin zijn vloot tussen de Amerikaanse vloot en Syrië posteerde, en letterlijk dreigde alles wat op Syrië zou afvliegen neer te schieten. Hierop besloot Obama om de Amerikaanse vloot terug te trekken en de aanval af te blazen.

Daarnaast speelt ook de invloedrijke terreurgroep ISIS (Al-Qaeda op het Arabische Schiereiland) een steeds grotere rol. Putin weet dat ISIS door het Westen wordt gesteund, en nieuwe aanvallen op het regime van Assad voorbereidt. De VS laat dit doelbewust gebeuren en heeft bij monde van minister John Kerry aangekondigd niet militair te zullen optreden tegen ISIS.

Russisch ingrijpen in Midden Oosten?

Het Saudische dreigement aan het adres van Moskou kan daarom voor Putin een uitgelezen, misschien zelfs wel onweerstaanbare mogelijkheid zijn om in het geval van een aanslag de Saudiërs, en daardoor ook het Westen en specifiek Obama, de schuld te geven. Obama zal in de ogen van de wereld opnieuw zwak en besluiteloos overkomen, niet bereid om daadwerkelijk op te treden tegen islamitische terroristen.

Putin is een erkende meester in het inspelen op en uitbuiten van geopolitieke veranderingen, en zal bij een aanslag -'echt' of 'false-flag'- dan ook geen enkele moeite hebben zich te presenteren als de enige sterke wereldleider die bereid en in staat is het kwaadaardige islamisme te bestrijden. Het strategische overwicht dat Rusland door ingrijpen in het Midden Oosten zou kunnen bereiken, zou wel eens te aanlokkelijk kunnen zijn voor Putin om aan zich voorbij te laten gaan.

Hoe dat ingrijpen eruit zal zien, is giswerk. Komt er een Russische interventie in Syrië? Een aanval (al dan niet met of via Iran) op Saudi Arabië en/of Israël? Bij een eventuele escalatie in Syrië kan namelijk ook Israël betrokken raken, dat zoals bekend stilzwijgend met Saudi Arabië samenwerkt. Beide landen hebben namelijk het eveneens door Rusland gesteunde Iran, tevens bondgenoot van Assad, als aartsvijand.

Schaakspel Oost - West

Terrorisme is niets anders dan een tactiek die door alle belangrijke wereldspelers wordt aangewend, of dat nu door directe steun met wapens is, of indirect door terreurgroepen ongehinderd hun gang te laten gaan. Achter een eventuele aanslag in Sochi zal dan ook veel meer dan enkel een groepje islamistische fanatici zitten. Zij zullen slechts pionnen zijn in het geopolitieke schaakspel, dat Oost en West ook na de val van de communisme tegen elkaar zijn blijven spelen.

2014 buitengewoon kritiek

Een schaakspel, dat steeds gevaarlijker wordt. Mede gezien de spanningen in en rond Syrië, Iran, Libanon (Hezbollah), Egypte en Israël / de Palestijnen heeft het er namelijk veel van weg dat we in 2014 een buitengewoon kritieke fase ingaan. De kaarten in het Midden Oosten zullen mogelijk al binnenkort opnieuw worden geschud. Daarbij zal er niet veel voor nodig zijn om de huidige, toch al zeer ontvlambare situatie te laten exploderen in een grote regionale oorlog, die misschien wel een op een nieuwe Wereldoorlog kan uitlopen.

Xander

(1) Northeast Intelligence Network

Zie ook o.a.:

19-01: 'Putin dreigt met kernbom op Mekka'
18-01: Atlantische Raad:
Buitengewone crisis nodig om Nieuwe Wereld Orde te redden

12-01: Cauldron (1): Midden Oosten op rand van profetische explosie

2013:
26-11: Zwakke Obama brengt Derde Wereldoorlog dichterbij
14-09: Inlichtingen-insider: Mogelijk alsnog oorlog tegen Syrië door enorme false-flag aanslag
06-09: VS, Rusland en China bereid tot oorlog over Syrië om controle over gas en olie
06-09: Senator Graham waarschuwt voor aanslag met kernbom
31-08: 'Binnenkort mega false-flag om publiek van oorlog te overtuigen'
27-08: Inlichtingen insider: Derde Wereldoorlog begint in Syrië
21-06: DHS-insider (vervolg): Deze herfst chaos in VS en oorlog met Syrië
11-06: DHS-insider: Obama start totalitaire internetcensuur en wereldoorlog

vendredi, 24 janvier 2014

Protest in Kiev, gerechtvaardigd of is er meer aan de hand ?

Protest in Kiev, gerechtvaardigd of is er meer aan de hand ?

Inleiding


Op 21 november 2013 kondigde de Oekraïense president Janoekovitsj aan dat hij het Associatieverdrag met de Europese Unie niet zou ondertekenen. Kort daarna begon de heibel op het Kiëvse Onafhankelijkheidsplein oftewel Maydan. De Westerse media berichtten over tienduizenden boze Oekraïners die de straat opkwamen om te protesteren tegen de president. Deze laatste werd door de manifestanten beschouwd als een 'verrader' die de 'Europese droom' van de Oekraïners had stuk geslagen.

De versie die de Westerse media over de rellen in Kiëv verkondigt, ligt wel eventjes anders.

Foto : zware rellen met pro-EU betogers in Kiev

 

De inhoud van het Associatieverdrag

In sommige Oekraïense media werd het Associatieverdrag zodanig voorgesteld alsof Oekraïne al dan niet onmiddellijk lid zou worden van de EU. Daar was tot heden helemaal geen sprake van. Zelfs in een verre toekomst zou een volwaardig lidmaatschap onmogelijk blijven. De kansen op effectieve toetreding tot de EU van Turkije liggen veel hoger dan die van Oekraïne. Met de Turken werd wel al over effectieve toetreding gepraat.

Na het ondertekenen van het Associatieverdrag met de EU blijft de vroegere visumregeling tussen beide partijen geldig. Dit wil zeggen dat de Oekraïners, net zoals Russen en andere door de EU ongewensten voor een bezoek of verblijf binnen de EU, moeten blijven voldoen aan de huidige visumverplichtingen. EU-burgers mogen zonder visum dan wel Oekraïne binnen. De massa van Maydan denkt ten onrechte dat ze na het ondertekenen van het Associatieverdrag visumvrij verkeer zullen krijgen binnen de EU.

Het is wel zo dat de Europese markt geopend zou worden voor de Oekraïnse goederen. Maar er is meer wat men niet vertelt. Alle goederen zullen moeten voldoen aan de voorwaarden opgelegd door de EU. Het spreekt vanzelf dat dit de doodsteek wordt voor de kleine Oekraïense boer en Oekraïense tuinders maar ook voor zowat de gehele Oekraïense industrie.

Niet enkel het eindproduct maar ook het hele productieproces van alle geproduceerde goederen – van de komkommer tot de elektronica – moet aangepast worden aan de Europese normen. Zelfs de spoorwegen zullen moeten heraangelegd worden. We spreken hier over toch wel 30.000 kilometer spoorlijnen.

 

Foto : Oekraïens president Viktor Yanoekovitsj en Russisch president Vladimir Poetin in Moskou. 

De totale kost van alle noodzakelijke aanpassingen wordt geschat op 160 miljard dollar. Dit zou moeten gebeuren binnen een termijn die vastgesteld wordt op maximaal 4 jaar. Voor de Oekraïense begroting betekent dit een niet te dragen last. De EU voorziet geen compensaties zoals de Baltische landen en Polen vroeger wel verkregen, en zoals Bulgarije en Roemenië heden wel krijgen.

Het ondertekenen van het Associatieverdrag betekent ondanks het feit dat men niet kan spreken over toetreding tot de EU een totaal verlies van de soevereiniteit van Oekraïne. Het plan voorziet de vorming van een 'Raad van bestuur' met de vertegenwoordigers van de EU en Oekraïne waar de Oekraïners in de minderheid zullen vertoeven en zonder vetorecht. De EU kan aldus alles opleggen wat het wil. De Oekraïners hebben zelfs het recht niet om 'nee' te zeggen.

Rusland en Oekraïne vandaag

Tot op heden geniet Oekraïne van een economisch zeer gunstige voorkeursbehandeling met Rusland. Er zijn nauwelijks invoertaxen en grenscontroles. De ingevoerde goederen ondergaan geen pestcontroles. Tot 40 procent van de Oekraïense productie vindt zijn weg naar Rusland en andere landen van de Douane Unie (een Euraziatische economische Unie bestaande uit Rusland, Wit-Rusland en Kazachtstan waar de soevereiniteit van de landen voor 100% wordt gerespecteerd).

Indien Oekraïne zou toetreden tot het statuut van vazal of nog erger kolonie van de EU, dan is Rusland verplicht de grenzen met Oekraïne te sluiten. Dit zal moeten gebeuren ter bescherming van de Russische interne markt tegen de invoer van goedkope overgesubsidiëerde Europese producten zoals melk. Volgens het associatieverdrag met de EU wordt Oekraïne verplicht de hele markt open te stellen voor alle goederen en producten die zich binnen de EU bevinden.

Een voorbeeld. Overgesubsidiëerde Europese landbouwproducten kosten de helft van dezelfde producten geproduceerd in Rusland. Oekraïne wordt zo een transitland voor goedkope Europese producten richting Rusland omdat Oekraïne in het EU-scenario zowel open grenzen met de EU als met Rusland zal hebben. Dit gaat ten koste van de eigen Russische boeren.

Het verdrag, de NAVO en Rusland

Het ondertekenen van het Associatieverdrag houdt ook in dat Oekraïne verplicht wordt om overal ter wereld aan NAVO-missies deel te nemen. Er bestaat zelfs een clausule om in Oekraïne NAVO-basissen op te richten. Een basis in Kharkov (helemaal ten oosten van Oekraïne, aan de huidige Russische grens) stelt de NAVO-luchtmacht in staat om Moskou binnen de 15 minuten te bereiken. Slechte ervaringen met de NAVO hebben reeds aangetoond dat men niet naïef mag zijn. De NAVO is geen defentiepact. De NAVO valt zonder probleem aan. Dit zagen we o.a. in Servië en in Libië.

Rusland is niet blind, niet doof en niet dom. De Russen beseffen het grote gevaar van een NAVO-basis in de achtertuin. Om geopolitieke en aldus ook om militaire redenen kan zo'n verdrag niet ondertekend worden. Dit verdrag zou op termijn en zware bedreiging vormen voor Rusland met een terechte tegenaanval tot gevolg.

Ieder welgevormd geopolitieker weet dat de EU het Europese verlengstuk is van de NAVO. De meeste EU-landen zijn effectief lid van de NAVO. Het verschil tussen de EU-NAVO en Rusland vindt men terug in een uitspraak van president Poetin : 'Amerikanen hebben geen bondgenoten nodig. Zij willen enkel vazallen. Rusland gaat zo niet te werk'. Wie de Russische buitenlandse politiek kent, weet dat dit klopt.

In deze zaak handelt Rusland als een soeverein land dat uiteraard de belangen van het eigen volk behartigd. Rusland wil ten alle prijze de veiligheid van haar grenzen verzekeren.

Foto : betogers verwelkomen de Russische Zwarte Zeevloot (Sevastopol, Krim)

De Krim maakt heden deel uit van Oekraïne hoewel de Krim historisch steeds Russisch was. De Krim is een cadeautje van Chroetsjov in de jaren '50. Hij schonk de Krim aan een toenmalige Oekraïense leider. Ze dachten toen in termen van het eeuwig bestaan van de Sovjet-Unie. In welke Sovjet-republiek de Krim lag, was toen van geen belang. Na de val van de Sovjet-Unie in 1991 lag de Krim plots in het buitenland. Daar bevond zich toen al een deel van de Russische Vloot. Volgens aangegane verdragen mag de Russische Vloot daar tot in 2017 verblijven op voorwaarde dat er niets maar dan ook niets wordt vernieuwd en gemoderniseerd.

In een Oekraïne als vazal van de NAVO en als kolonie van de EU is in Amerikaanse ogen geen plaats voor de Russische Vloot. Dan wordt deze vervangen door een Amerikaanse vloot. Daarmee krijgen de VS totale controle over de Zwarte Zee. De ultieme Angelsaxische droom van totale omsingeling en opsluiting van Rusland wordt dan werkelijkheid.

Oekraïnekreeg recent een lening van 15 miljard dollar van Rusland. Terug te betalen in stukjes, als het al zover komt. Rusland weet dat de kans groot is dat ze het geld nooit meer terug zien maar dit is ingecalculeerd. Het geld komt in stukjes en brokjes naar Oekraïne want Rusland is niet van gisteren. Bij een pro-westerse machtsovername (putch) stopt de geldkraan.

Oekraïne krijgt nu goedkoop gas uit Rusland. Het contract zit uitgekiend in elkaar. Rusland levert gas aan een normale prijs, de prijs van de wereldmarkt. Maar Rusland heeft voor Oekraïne een clausule met korting toegevoegd waardoor de Oekraïners zeer goedkoop hun huizen kunnen verwarmen. Dit is zeer leuk gedaan door de Russen. Maar er is nog iets. De contracten gelden enkel maar voor drie maanden. Bij een pro-westerse machtsovername (putch) stopt de aanvoer van goedkoop Russisch gas. Het wordt voor de Oekraïners zeer leuk indien ze er aan denken om een spelletje Russen pesten te spelen. Laat ons voor hen hopen dat ze in dat geval goed tegen de kou kunnen.

Foto : betogers tegen NAVO-aanwezigheid in Oekraïne


Leugens rond de protesten

Alle nadelen die het associatieverdrag tussen de EU en Oekraïne met zich meebrengen zoals de kolonisatie van hun land en verlies van zowat alle rechten die een soeverein land bezit, het vernietigen van hun industrie, het vernietigen van het zeker niet slecht sociaal stelsel, worden door de Westerse media en door de betogers verzwegen. Van een leugen meer of minder valt men daar in Kiëv niet meer om.

Het aantal betogers wordt zoals tijdens elke 'revolutie' zwaar overdreven. Er zijn er wel vele maar niet zoveel als de media beweren.

Indien men uitgaat van dagelijks 10.000 betogers en men telt de nodige onkosten die de betogingen met zich meebrengen, zoals voedsel, drank, WC-hokjes, hout voor het vuur, enzovoort, dan worden de onkosten door specialisten berekend op 700.000 dollar per dag. Wie betaalt dit ? Dan spreken we nog niet over de dagvergoedingen die de betogers krijgen. Het kan goed zijn dat niet iedereen geld krijgt om daar in de kou te staan, maar er zijn verschillende bronnen zoals aanwervende websites, waar de betaalde geldsommen staan afgedrukt. Deze websites spreken over het ontvangen een Oekraïens maandloon in ruil voor een week betogen.

Foto : Betogers zwaar betaald om rel te schoppen ?

Rusland blijft opvallend afwezig op het Onafhankelijksheidsplein. Wat doen Victoria Nuland (secretaris assistent voor Europese en Eurazische Zaken (Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs), John McCain (VS-senator), Michail Saakasjvili (voormalig Georgisch president en opgeleid in de VS), Marko Ivcovic (aanvoerder van de Servische pro-Amerikaanse Bulldozer Revolutie), en liberalen zoals Bart Somers in Kiëv ? Is dat geen rechtstreekse inmenging ? Deze heerschappen maken de Oekraïense 'oppositie' toch wel heel onaantrekkelijk.

Foto : VS-senator John McCain steunt de pro-westerse oppositie. De sponsors worden duidelijk.Rond McCain de verenigde 'oppositie', van liberaal tot uiterst-rechts.

Foto : Marko Ivcovic (aanvoerder van de Servische pro-Amerikaanse Bulldozer Revolutie) in Servië in 2000, nu in Kiev. Dezelfde tactiek : bulldozers.

 

Niemand spreekt over de 'gevoelens' van de bewoners van Oost-Oekraïne. In het oosten van het land is de haat tegen de betogers zwaar aan het toenemen. Daar is men niet gediend met de schorriemorrie dat Kiev onveilig maakt.

Laatste berichten tonen aan de (betaalde) opstandelingen over zullen gaan tot zeer zwaar geweld om de Berkoet (de elitetroepen van het leger, de Oekraïnse versie van de Spetznas) te dwingen te schieten. En dan is het hek helemaal van de dam.

Foto: betogers provoceren politie met als doel geweld van de ordediensten uit te lokken

 

Besluit :

Dat een land oppositie heeft die de regering controleert en lastige vragen stelt, is heel normaal voor een democratie. Ware Oekraïense oppositie zou voor niemand een moreel probleem kunnen vormen. Oppositie is een normaal gegeven in een ware democratie.

Elke regering maakt fouten. Ook de Oekraïense regering. Elke regering, elke politieke bestuursvorm heeft te maken met corruptie. Een goede regering tracht de corruptie en andere misbruiken zoveel mogelijk tegen te gaan. Tot daar kan men volgen.

Oekraïne ondergaat wat andere landen ook ondergingen. Amerikaanse sponsors manipuleren de oppositie om zo een vazallenregering in het zadel te krijgen. Dit was zo in Georgië, In Oekraïne voor Janoekovitsj, in Servië vlak na Milojevitsj, in in Irak, Libië, … . In sommige landen hebben de kiezers gemerkt dat de Amerikaanse kwaal erger was dan de situatie ervoor waardoor men opnieuw voor het oude onafhankelijke regime koos (Georgië, Servië, Oekraïne).

De oppositie bestaat uit een vreemd allegaartje van rariteiten. Men vindt er liberalen samen met ultra-nationalisten en zelfs neonazi's. De meeste van de neonazi's zouden ten tijde van het Derde Rijk zelf in een kamp verzeild geraken wegens slecht gedrag. Deze neonazi's zouden in het systeem waar ze voor staan absoluut niet kunnen handelen zoals ze nu in Oekraïne doen.

Het valt op dat deze ultra's zich zo goed kunnen vinden met EU-symbolen en Amerikaanse vlaggen en persoonlijkheden. We weten uit ervaring dat na de revolutie, indien die door hen zou gewonnen worden, de liberalen het zaakje overnemen waarop de ultra's voor de bewezen diensten bedankt zullen worden met een schop onder de kont. Heibel met garantie, noemt zoiets.

Foto: uiterst-rechtse betoger provoceert politie met als doel geweld van de ordediensten uit te lokken

 

Een Tweede Oranjerevolutie is voor Oekraïne en voor heel Europa geen goede zaak. Geopolitieke aardverschuivingen zullen volgen. Oekraïne lijkt een beetje op België maar dan met een verticale scheidslijn. Oost-Oekraïne is het economisch rendabele deel. Daar ligt ook de Krim. Oost-Oekraïne bezit de meeste grondstoffen van het land. West-Oekraïne, met het russofobe Lvov als centrum, is een deel van het historische Galicië. Galicia is heden een arme streek. Bij een nieuwe pro-Amerikaanse en pro-EU regering zal Oost-Oekraïne zich afscheuren. Er circuleren nu al namen voor dit nieuw land op het net : Novo-Rossiya (Nieuw-Rusland).

De grote winnaar is hoe dan ook Rusland want ofwel blijft heel Oekraïne een vriend van Rusland ofwel Oost-Oekraïne. En dan zou Galicië wel eens aan de EU kunnen hangen. In dat geval heeft de EU er een zeer arme regio bij die opnieuw tonnen geld zal verslinden.

Foto : één van de vele pro-Russische betogingen in Oost-Oekraïne

Oekraïne is het natuurlijke zusterland van Rusland. In de Kiev-Rus begon de geschiedenis van het latere Rusland. Kiev hoort bij Rusland net zoals Kosovo bij Servië hoort en West-Vlaanderen bij Vlaanderen. Het slecht geregelde separatisme van 1991, gebaseerd op grenzen die eigenlijk historisch nooit bestonden, leidt nu naar situaties die onbegrijpelijk zijn. Solzjenitsin sprak over de historische samenhang van Groot-Rusland (Rusland), Klein-Rusland (Oekraïne) en Wit-Rusland. Het is erg om vast te stellen dat broedervolkeren elkaar de das trachten om te doen onder vreemd bevel. Zonder Amerikaanse inmenging was het nooit zo ver gekomen.

Kris Roman, Voorzitter Euro-Rus

Svetlana Astashkina, Medewerker Euro-Rus

 

Foto : kaart hoe Nieuw-Rusland (onafhankelijk Oost-Oekraïne) er zou kunnen uitzien


mercredi, 22 janvier 2014

Ukraine, Russie, Europe

Ukraine, Russie, Europe

Le Cercle Georges Sorel est le cercle de formation politique et culturelle du réseau M.A.S. Il organise régulièrement des conférences et des débats. Comme le grand philosophe et grand théoricien Georges Sorel, notre cercle entend dépasser les clivages idéologiques pour fonder l'alternative.

 


« On ne va pas aller mourir pour du pétrole »

«On ne va pas aller mourir pour du pétrole»

Entretien avec Aymeric Chauprade


chaupraderj9.jpgAymeric Chauprade, docteur en sciences politiques, savant de renommée internationale, l’un des spécialistes de pointe de la géopolitique en France, assigne à la Russie un rôle de première importance dans la mise en place du monde moderne. En quoi la croissance de l’influence russe est-elle liée à la renaissance de l’Orthodoxie ? Comment notre pays peut-il aider les chrétiens persécutés du Moyen-Orient ? Comment son rôle particulier est-il lié aux protestations récentes de millions de Français contre le mariage homosexuel ?

 

C’est là le sujet de notre discussion avec Aymeric Chauprade.

 

La foi et l’argent

 

Thomas : qu’est-ce qui attire particulièrement votre attention dans la Russie d’aujourd’hui ?

 

Aymeric Chauprade : Je comprends pourquoi, pour les Français de ma génération ou même plus jeunes, la Russie est si attirante aujourd’hui, et pourquoi les gens apprennent le russe et déménagent ici pour y fonder leur propre affaire. Ce n’est pas une sorte de phénomène marginal, le flot de ces gens est de plus en plus significatif. Ils ne sont pas, bien sûr, des dizaines de milliers, mais ils sont nombreux. Et ce phénomène est nouveau. Avant, les jeunes gens partaient aux U.S.A., brûlaient du « rêve américain ». Et maintenant, vient le remplacer le « rêve russe ». Et il est lié, à la différence du rêve américain, non aux aspects matériels et financiers, mais ce qui est plus important, à la recherche de soi, en tant qu’homme, à un retour aux sources chrétiennes. Pour la plupart des Européens, qui se réfèrent à leur culture chrétienne, la Russie incarne de plus en plus une sorte de contre modèle de l’Europe, en ce qui concerne les valeurs familiales et spirituelles.

 

Thomas : C’est étonnant, vous avez, pour un étranger, une idée si flatteuse des Russes…

 

A.C. : Bien sûr, les Russes participent à la société de consommation comme tous les autres dans le monde entier. Mais tout de même, ici, en Russie, on rencontre chez les gens quelque chose de profond, (peut-être la « mystérieuse âme russe » ?), la conviction que l’argent n’est pas dans la vie la valeur suprême. Et cela est vraiment attirant pour les jeunes Français, ceux du moins qui se trouvent en quête de plus profond que l’élargissement de leurs possibilités matérielles. C’est paradoxal, mais c’est un fait. Je vois d’un côté, en Russie, quelque chose de très proche de la culture américaine : le besoin d’amasser, le désir de déballer son niveau de réussite. Mais d’un autre côté, il y a là quelque chose qu’on ne trouve pas dans la culture américaine : si l’on fait connaissance avec un Russe d’une façon moins superficielle, on s’aperçoit que mise à part la soif de réussite, il y a en lui le désir de se trouver lui-même : « Qui suis-je et pourquoi est-ce que je vis » ? Et à mon avis, cela est directement lié en premier lieu au retour des Russes vers la religion, en partie à l’Orthodoxie. C’est une renaissance religieuse, le besoin de restaurer le lien du présent avec toute l’histoire russe. Je n’idéalise pas, cela plane dans l’air et se sent clairement.  C’est seulement une réalité qu’on peut constater.

 

Thomas : Et que s’est-il donc passé pour que la Russie soit brusquement devenue attirante aux yeux des étrangers sur le plan des affaires ? Qu’est-ce qui a changé ?

 

A.C. : La façon de considérer la Russie a changé. Quand on disait « la Russie » dans les années 90, on comprenait la mafia. Et cela faisait peur de venir travailler ici et y investir de l’argent, on pouvait tout perdre d’un coup. Mais de telles associations n’existent plus. Les gens ont senti que sur le plan économique, ici, c’était maintenant sans danger. Il existe une différence colossale entre le tableau que tracent de la Russie les médias pro-américains et ce que connaissent de la Russie les analystes économiques. Les premiers considèrent tout ce qui est lié à la Russie d’une façon strictement critique.

 

Les seconds regardent les choses d’une façon lucide et réaliste et savent qu’en Russie, toutes les conditions sont rassemblées pour y conduire des affaires. J’ai personnellement entendu dire lors d’une conférence au directeur d’une compagnie française très importante : « Avant, nos entrepreneurs allaient en Chine, mais en réalité, personne n’a rien pu y gagner, à part les marques de luxe. Aujourd’hui, les compagnies françaises importantes gagnent beaucoup d’argent en Russie. Celui qui investit ici fait de bonnes affaires ».

 

La comparaison avec la Chine est vraiment intéressante. Il y eut en effet la période du boum chinois, les Européens ont pris pied dans le marché chinois, et au début, semblait-il, les bénéfices croissaient à des rythmes extraordinaires. Mais la différence entre les cultures est telle que les gens tombaient dans une véritable frustration et sortaient de ce marché : ils ne parvenaient pas à être « chez eux » dans cette civilisation, ils restaient de toute façon « étrangers » en Chine. Alors que les Russes et les Français, malgré toutes les différences sont en fin de compte très proches.

 

Thomas : En quoi la renaissance  économique du pays est-elle liée au retour des Russes vers la religion ?

 

A.C. : J’ai rencontré des Russes qui sont matérialistes à 100 %. Mais j’ai aussi rencontré personnellement ceux qui gagnent beaucoup d’argent mais se souviennent qu’il y a quelque chose de plus grand que l’argent, par exemple le salut de l’âme. Ces entrepreneurs qui sont loin d’être pauvres décident à un certain moment de dépenser une partie (parfois importante) de l’argent gagné pour financer des projets liés à l’Église, à l’éducation, à l’illumination, afin que les gens viennent à la foi en Dieu. C’est à mes yeux très important. À ce propos, cela existe aux U.S.A., dans les milieux protestants.  En France, justement, cela nous manque beaucoup, peu de gens qui, ayant gagné beaucoup d’argent voudraient l’affecter à la cause de la renaissance de la religion et des valeurs spirituelles. De mon point de vue, c’est la maladie gravissime de l’Europe Occidentale contemporaine.

 

Rattraper et dépasser l’Occident ?

 

Thomas : Quelles sont vos impressions personnelles de votre participation au club de discussion « Valdaï » en septembre 2013 ?

 

A.C. : Honnêtement, j’en garde des sentiments mitigés. D’un côté, j’ai été impressionné par le niveau du déroulement de l’évènement lui-même, la diversité des experts très intéressants et l’organisation intelligente des discussions. Mais ce qui me troublait d’un autre côté, c’est que la philosophie générale  de « Valdaï » est pénétrée de part en part par la vision du monde occidentale et libérale. J’avais l’impression que toute une classe de politiques russes, rassemblés à Valdaï, pas tous mais la majorité, essaie de dépasser l’Occident sur le plan des valeurs libérales. Et ils essaient de le faire de telle manière que la Russie reçoit ces valeurs comme la norme. D’après moi, c’est étrange. La Russie sur le plan spirituel et culturel a toujours suivi son propre chemin historique, et elle a aujourd’hui la possibilité de créer son propre modèle de civilisation sans copier l’Occident. Cela sonnera peut-être comme une provocation, mais quand à Valdaï j’ai entendu certains politiques, j’ai eu l’impression qu’ils se sentaient comme des représentants d’un pays du tiers-monde, et tentaient de toutes leurs forces de se montrer à leur avantage devant l’Occident « civilisé », comme pour dire : « Nous aussi, nous avons le progrès, regardez comme nous sommes libéraux. » Comme s’ils étaient des élèves, et que de l’Occident étaient venus des professeurs qui leur disaient avec condescendance : « Eh bien que voulez-vous, il vous faut encore, bien sûr, travailler à la lutte contre la corruption, à la défense des droits des minorités. Vous avez bien sûr fait des progrès particuliers, mais ce n’est quand même pas suffisant. » Et les savants russes, s’excusant, répondent : « Oui, oui, oui, nous allons essayer, nous allons grandir. » Je considère que la Russie mérite mieux.

 

Thomas : Mais il y vraiment en Russie de grands problèmes de corruption, tout le monde le sait…

 

A.C. : Je ne veux pas dire qu’en Russie tout soit rose. Je dis que dans les questions de civilisation et de culture, la Russie a ses réalités historiques, et il n’y a pas de nécessité à l’évaluer toujours sur le fond des pays occidentaux. Il va sans dire qu’en Russie, comme dans tout autre pays, il y a des problèmes. Il faut lutter impitoyablement contre la corruption, Mais soit-dit en passant, elle existe aussi de la corruption en Occident.

 

Thomas : Est-ce possible ?

 

A.C. : Le fait est que les critères pour déterminer le niveau de corruption de tel ou tel pays sont établis et installés par des agences occidentales et que d’après leurs estimations, en France, en Allemagne ou aux U.S.A. la corruption, cela va sans dire, ne peut exister. C’est pourquoi je ne prendrais pour preuves leurs estimations qu’en Russie tout va mal qu’avec prudence. J’affirme qu’en Europe, la corruption existe aussi. Peut-être n’est-elle pas aussi voyante, aussi criante, mais elle existe. Elle est seulement cachée, masquée, exprimée d’une autre manière que « Je te donne l’argent, tu me fais le contrat ». Dans le cas de l’Occident, il est plutôt question d’une corruption de l’esprit, du caractère des gens eux-mêmes. C’est une sorte de profonde corruption morale, exprimée en cela qu’on a complètement exclu Dieu de notre vie. Mais personne n’a parlé à Valdaï de cette corruption fondamentale du monde occidental.

 

Il faut défendre les chrétiens

 

Thomas : Pourquoi les persécutions de chrétiens au Moyen-Orient sont-elles devenues si cruelles ces derniers temps ?

 

A.C. : En fait, les chrétiens du Moyen-Orient se trouvent depuis longtemps dans une situation de continuelle pression. La Turquie en est l’éclatant exemple. Au début du XXe siècle, huit pour cent de la population turque était chrétienne, et il est aujourd’hui question de quelques centièmes d’un pour cent. Il n’y a pourtant pas, en Turquie, de persécution physique des chrétiens. En revanche, on interdit l’enregistrement de nouvelles paroisses, et les gens sont obligés de quitter le pays d’eux-mêmes. En un mot, on essaie doucement et en silence d’étouffer le christianisme. Et c’est la situation générale des pays du Moyen-Orient.

 

Mais il y a une autre tendance, une relation ouvertement grossière et cruelle aux chrétiens. Cette tendance s’est activée particulièrement après la guerre d’Irak. Il faut malheureusement reconnaître que les guerres des U.S.A. dans cette région ont facilité à leur manière l’émergence du fondamentalisme islamique, en particulier sunnite. Que ce soit il y a quelques années en Irak ou aujourd’hui en Syrie, ce sont les mêmes extrémistes sunnites. Ils détruisent les églises, scient les croix, profanent les icônes et, bien sûr, éliminent physiquement les chrétiens, parmi lesquels apparaissent à nouveau de véritables martyrs. C’est pourquoi si le régime du président de la Syrie Bachar el Assad s’effondre, il est tout à fait évident que les persécutions ne feront que s’intensifier. En un mot, ces jeux politiques, cette union entre les U.S.A., la Grande-Bretagne et, à mon grand regret, la France, font les affaires des islamistes fondamentalistes dans leur lutte contre les chrétiens. Je souligne que je ne parle pas de l’islam dans son ensemble en tant que religion mais bien des fondamentalistes, c’est-à-dire d’un groupe particulier de gens aux dispositions guerrières à l’intérieur du monde musulman.

 

 

La Russie, dans la situation de la persécution des chrétiens au Moyen-Orient peut jouer un rôle vraiment historique, tout à fait dans le courant de toute l’histoire russe. Car au cours de nombreux siècles, jusqu’à la révolution de 1917, la Russie a été le défenseur assidu des chrétiens d’Orient. Et il est indispensable aujourd’hui, à mon avis, qu’elle redevienne ce défenseur. Il faut que la Russie qui se retrouve grâce au renouveau de l’Orthodoxie, envoie au monde le signal : « Nous sommes un État chrétien et les défenseurs des chrétiens. En dehors des chrétiens d’Orient, nous soutiendrons tous les chrétiens qui s’opposent à l’imposition des principes d’individualisme, au Diktat des minorités, à la légalisation du mariage homosexuel et ainsi de suite. Nous les soutiendrons pour défendre les valeurs traditionnelles ». De la sorte, ce sont précisément les valeurs traditionnelles qui deviendront la principale ressource russe, son principal outil, et feront de la Russie un acteur important de la politique mondiale. J’y crois et m’efforce de promouvoir cette idée de toutes les manières. Et je sais qu’en Russie, beaucoup considèrent que c’est justement dans cette direction qu’il faut avancer : s’engager dans l’éducation, expliquer le christianisme aux gens, pour devenir un État qu’on puisse appeler chrétien de plein droit.

 

Thomas : Le thème de la persécution des chrétiens est-il évoqué par les médias occidentaux ?

 

A.C. : Ça dépend. Dans l’ensemble, on peut dire que la tendance est de le minimiser. Mais la situation s’arrange petit à petit, car Internet apparaît comme une puissante source d’information alternative. Les ressources d’Internet rappellent aux principaux média traditionnels, par exemple, à des journaux français tels que Le Figaro ou Libération, l’état réel des affaires. Et quand de pareils médias ne disent rien d’un événement comme l’exécution de chrétiens à Maaloula, ces choses surgissent sur Internet, et les médias ne peuvent faire autrement que de les mettre en lumière. C’est pourquoi la situation évolue. Et de plus en plus de chrétiens en France se rendent compte que les chrétiens au Moyen Orient, par exemple les coptes en Égypte, sont réellement en danger.

 

La France se réveille

 

Thomas : En avril 2013, la loi sur le mariage homosexuel est entrée en vigueur en France, ce qui a suscité de massives actions de protestations de la part des défenseurs des valeurs traditionnelles. Qu’en pensez-vous ?

 

A.C. : Il s’est produit en France un événement d’une importance colossale. Bien sûr, auparavant, s’est produit un regrettable événement : la loi sur la légalisation du mariage homosexuel a été adoptée. La plupart des ministres, les socialistes et les « Verts », ont soutenu et soutiennent le mouvement en ce sens. Chaque jour que Dieu fait, pas à pas, ils s’efforcent avec persévérance de détruire l’aspect chrétien de la France contemporaine. Un exemple tout récent : ils ont promu la proposition de supprimer du calendrier français les fêtes chrétiennes pour les remplacer par des fêtes juives et musulmanes. Mais la société réagit quand même. Trois millions de personnes étaient dans la rue pour protester contre la légalisation du mariage homosexuel. Des gens d’âges divers, de bonnes familles, étaient prêts à manifester avec le risque d’être arrêtés, pour dire non à cette loi et défendre la seule conception normale de la famille. Sur ce point, il s’est produit quelque chose de très important. Bien qu’aujourd’hui la vague de protestation ait reflué, elle a enclenché tout un processus, ouvert la voie à tout un mouvement de résistance, comme si un ressort sur la porte s’était tendu sous la pression, la serrure avait été arrachée, et la porte s’était ouverte toute grande. Les gens savent maintenant qu’ils ont une plateforme où ils peuvent se rassembler pour défendre les valeurs familiales traditionnelles. En outre, il y a aussi d’autres directions de « combat » : la question de l’immigration, la question de l’islamisation etc. Je suis persuadé que nous assistons à un processus très important : le réveil des Français. Bien que pour parler d’une façon imagée, les forces du mal soient de toute façon très puissantes.

 

Thomas : Beaucoup sont persuadés que le mouvement pour la défense des valeurs traditionnelles doit prendre une dimension internationale. Que pensez-vous, sur ce point, d’une collaboration entre le France et la Russie ?

 

A.C. : C’est justement là-dessus que je m’efforce de travailler. C’est le thème qui m’occupe en permanence. Je suis persuadé que personne ne gagnera dans la solitude. C’est comme la lutte avec le nazisme; la menace était si forte qu’on ne pouvait la contrer qu’en s’unissant, et ce n’est pas par hasard que la Russie a trouvé un allié dans la Résistance française. Nous avons aujourd’hui devant nous une nouvelle forme de totalitarisme. Il n’est extérieurement pas aussi évident, il est masqué, il ne porte pas de casque militaire, mais c’est bien un totalitarisme, quoique rampant, on impose aux gens les valeurs libérales, on met en doute les concepts traditionnels de dignité de la personne, on pousse l’homme à se révolter contre Dieu, et en ce sens, le nouveau totalitarisme revêt des traits vraiment sataniques. Il faut opposer à ce totalitarisme une puissante résistance. Et si la Russie se déclare un État chrétien, et le défenseur des valeurs chrétiennes, cela deviendra justement une réponse, et la création d’un contre-modèle à ce que l’on impose aux gens en Occident. On le leur impose précisément. Je ne considère pas, par exemple, que la légalisation du mariage homosexuel réponde à une position sincèrement motivée des gens ordinaires dans les pays d’Europe. Non, c’est celle de la minorité au pouvoir qui cherche à imposer ses critères au peuple : ils ont fabriqué la théorie du genre qui « fonde » la légalisation des mariages homosexuels. Je suis sûr que les Européens de base eux-mêmes, comme d’ailleurs les Américains, n’en veulent pas. Et si on leur propose un contre modèle, ils l’adopteront. La Russie, en collaboration avec d’autres pays et organisations sociales qui soutiennent la famille traditionnelle peut le réaliser.

 

Thomas : Mais pourtant, comme les informations nous l’ont appris, bien que trois millions de Français soient sortis dans la rue, pas moins de 60 % de la population française, c’est-à-dire la majorité, soutenaient cette légalisation du mariage homosexuel. Et vous nous dites que ce n’est pas l’avis du peuple…

 

A.C. : Il faut parler ici de la logique de l’histoire de l’humanité en tant que telle. La majorité des gens, dans n’importe quel pays à n’importe quelle époque est malheureusement passive. C’est seulement un fait historique. Cela concerne n’importe quel peuple. Cela signifie que si un gouvernant inculque le mal, le peuple le reçoit et suit le mal. Si le gouvernant fait le bien, le peuple l’accepte et suit le bien. Cela ne signifie pas que la société est stupide, pas du tout. Simplement la plupart des gens vit au quotidien, s’occupe de ses affaires au jour le jour. Ce n’est pas mal, ce sont de bonnes gens qui éveillent en moi personnellement une vive sympathie. Mais on ne peut pas les appeler des citoyens conscients, on ne peut pas dire qu’ils réfléchissent à ce qui se passe dans leur État. C’est toujours une minorité qui est consciente, dans la société, et qui se bat et s’oppose. Elle va se battre, par exemple, pour la liberté de l’homme, ce qui, en fin de compte, veut dire la lutte pour le triomphe d’une vérité chrétienne. Ce schéma est valable pour toutes les sociétés. Rappelez-vous la Résistance française, dont les participants étaient bien sûr en minorité. Et même en U.R.S.S., il y eut de la même manière le mouvement des dissidents qui résistaient au régime soviétique, et pourtant les Soviétiques en majorité n’étaient pas des partisans du régime déterminés, la majorité simplement se taisait, nageait dans le sens du courant. Je le répète, telle est la philosophie de l’histoire.  C’est la minorité active qui fait l’histoire, et la question est seulement de savoir quel choix elle va faire, dans le sens du bien ou dans celui du mal.

 

Thomas : N’êtes-vous pas seul de cet avis parmi vos collègues en France ? Le fait est que beaucoup généralisent, affirmant : « On considère en Occident… » Comme si l’Occident était quelque chose d’homogène, où l’avis des gens est unifié, et où les experts isolés, par exemple vous-même, vous êtes plutôt l’exception à la règle, le vecteur d’un avis marginal sur les choses. En quoi cela correspond-il à la réalité ?

 

A.C. : Je trouve important de le dire en Russie, dans une interview pour une publication russe. La réalité objective est la suivante : la majorité des gens en Occident ne réfléchit pas aux questions dont nous parlons maintenant. Et la minorité qui vit et travaille tous les jours avec ces questions se partage en deux groupes : le premier, ce sont ceux qui considèrent l’individualisme général comme la norme, et le deuxième, ce sont ceux qui  trouvent indispensable de revenir aux racines chrétiennes. C’est là, je le répète, le tableau objectif. Ce sont ces deux minorités qui créent les partis et les organisations politiques. Ensuite, c’est la question du libre choix des citoyens aux élections. Pour parler de la France, il existe aujourd’hui un parti qui, d’après les analystes, dans un proche avenir deviendra le premier de France par sa popularité, c’est le Front national. Un parti qui se dresse contre le système existant. Ses partisans ne sont pas une minorité, c’est une partie notable des Français qui affirment l’importance des valeurs chrétiennes, la dignité de la personne, le danger de l’islamisation de la France, le refus de participer aux guerres des U.S.A., etc. Il ne convient donc pas de me considérer comme un bien grand original. Non, une grande quantité de gens, en France, raisonnent selon la même logique. Parmi les économistes, parmi les militaires. Si vous pratiquez un sondage chez les officiers, vous verrez que 30 ou 40 % d’entre eux sont disposés envers la Russie de façon très, très positive; beaucoup plus positive qu’envers les U.S.A. J’ai enseigné dix ans à des officiers, j’avais presque trois mille étudiants, je sais de quoi ils parlent et ce qu’ils pensent. Sans conteste, il est parmi eux des « atlantistes » des gens qui sont à cent pour cent pour l’O.T.A.N., qui raisonnent jusqu’à maintenant en termes de guerre froide; soi-disant, « les Russes sont d’affreux communistes ». Mais il y a une part significative d’officiers, particulièrement chez les jeunes, qui raisonnent d’une façon radicalement différente.

 

Thomas : Vous avez évoqué le parti « le Front national ».  En Russie, la tendance est de craindre comme le feu les mots « national », « nationalité » etc. On confond le mot « nationalisme » avec le mot « nazisme ». Et tout ce qui est « national » entraîne une association directe avec fascisme, agression, génocide, camps de concentration, extermination physique des immigrés… Existe-t-il, d’après vous, un nationalisme pacifique et à quoi ressemble-t-il en pratique ?

 

A.C. : Il existe. L’exemple en est justement le Front national qui s’est déclaré dès le début comme un parti patriotique. Ce n’est pas un parti de nationalistes, si l’on comprend le nationalisme comme un synonyme d’agression. Le parti patriotique s’efforce de conserver le visage historique de la France, défend sa civilisation et sa culture contre les changements du système qui se produisent sous l’influence des étrangers. Il n’a jamais été question de chasser immédiatement du pays tous les immigrés. La question, c’est que le multiculturalisme nuit à la France dans un sens purement démographique, les gens qui sont arrivés des pays arabes et leurs enfants occupent de plus en plus la France et de ce fait, provoquent la guerre civile. Ce que nous voulons, c’est que les étrangers s’assimilent, c’est-à-dire deviennent proprement des Français. Cela peut naturellement être lié à l’adoption du christianisme. Mais pas forcément : celui qui trouve important pour lui de rester dans l’islam doit simplement connaître et accepter la culture française, ne pas obliger sa femme à porter le voile intégral, etc. C’est là le programme du Front national. On n’y trouve pas un mot sur le recours à la force contre les immigrés. En outre, parmi les députés élus à l’assemblée nationale il y a des Arabes, ce que peu de gens savent. Nous pensons simplement qu’une immigration trop abondante nuit à la France. Comme elle nuit à ces mêmes étrangers qui viennent en France

 

Je suis moi-même partisan du dialogue entre les civilisations. J’ai beaucoup travaillé et enseigné, par exemple au Maroc. J’ai pris parole à l’O.N.U. comme expert  du Maroc. J’ai des dizaines d’amis et de collègues parmi les musulmans, je crois en une politique arabe de la France. Les pays arabes sont nos voisins par la Méditerranée. Nous avons d’excellentes relations avec eux. La seule chose que nous devions faire, c’est contrôler les flux migratoires. Car aujourd’hui, cela ne peut pas continuer ainsi. Autrement la société française va tout simplement exploser, parce que la prospérité du gouvernement va s’écrouler, beaucoup de jeunes étrangers viennent en France dans l’espoir de vivre des allocations.

 

Être ou avoir

 

Thomas : Vous parlez beaucoup de religion. Dans quelle mesure la religion, en tant que domaine fondamentalement non matériel, peut-être un facteur géopolitique ?

 

A.C. : La géopolitique comprend au minimum trois choses fondamentales : La première c’est la géographie physique, c’est-à-dire où et comment le pays se situe, qui sont ses voisins, son ouverture sur la mer, etc. La deuxième, c’est la géographie des ressources, le pétrole, le gaz naturel, etc. Et la troisième, c’est la géographie identitaire, comment les gens se voient, quelle est leur identité. C’est relié directement aux conflits ethniques et religieux, car l’identité religieuse est l’une des plus importantes pour l’homme. En ce sens, on peut réduire de façon imagée la problématique de la géopolitique à deux verbes principaux, qui, dans la langue française sont également des auxiliaires qui servent à constituer les temps, le verbe avoir et le verbe être. À travers le verbe être, l’homme définit justement son identité, c’est-à-dire qu’il répond à la question : « que suis-je en cette vie ? » Cela concerne les questions de religion : « je suis chrétien », « je suis musulman », « je suis juif ».

 

 

L’identité religieuse a une énorme signification, car elle définit le système de valeurs de cette personne concrète, la façon dont il va percevoir le monde alentour. Et au moment où il se définit et commence à voir le monde précisément comme cela et pas autrement, cela devient un facteur de géopolitique. Car l’homme ne vit pas seul au monde mais en relation avec les autres. En un mot, la religion du point de vue géopolitique n’est pas pour les gens une question de connaissance théologique, ni de vie spirituelle intérieure, mais de recherche de sa propre identité, la tentative de décider « qui je suis » et d’agir en conséquence.

 

Beaucoup considèrent qu’en géopolitique domine tout ce qui est lié au verbe « avoir » : qui a quelles armes, les ressources naturelles, les technologies etc. C’est bien sûr important, mais ce n’est pas le plus important. Car on ne va pas aller mourir pour du pétrole. En ce sens, c’est le verbe « être » qui occupe la première place : les gens sont prêts à faire la guerre s’ils défendent leur identité, leur vision du monde, ce qui leur est cher.

 

 

L’identité religieuse, je le répète, est pour l’homme en un sens la principale, parce que la façon dont voit ses relations avec Dieu, avec l’Absolu, avec les valeurs supérieures, détermine celle dont il va construire ses relations avec tout le reste du monde terrestre.

 

Thomas : Et quel rôle jouent la religion et la foi dans votre vie ?

 

A.C. : Je m’intéresse beaucoup à tout ce qui est lié au catholicisme dans le monde contemporain. Mais l’Orthodoxie me fascine, je sens en elle quelque chose d’originel, un christianisme pur qui n’a pas été obscurci, le reflet de la foi des premiers chrétiens. En Occident, nous le savons, ces notions se sont en partie perdues.

 

Je suis marié, j’ai quatre enfants. Et la religion est pour moi une chose centrale et vitale. Ce qui ne change rien au fait que je suis pécheur, que la force et la profondeur de ma foi sont moindres que je le juge nécessaire. La religion, c’est ce qui permet de rendre plus digne notre façon de vivre et de s’opposer aux séductions du monde, comme par exemple, l’argent et les belles filles, qui sont d’ailleurs très nombreuses en Russie. On ne tient que grâce à la foi, la foi en Celui qui est plus grand que tout cela.

 

• Propos recueillis par Thomas et mis en ligne sur L’Esprit européen, le 15 décembre 2013.

 


 

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dimanche, 19 janvier 2014

Viktor Orban in Moscow

 

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Viktor Orban in Moscow

Pyotr ISKENDEROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

The first EU-Serbia intergovernmental conference coming up in January is supposed to demonstrate the progress of Serbia's application to join the European Union. «Serbia must continue the reforms it has begun, the results of which will be a key indicator in assessing the integration process», stated the European Parliament Committee on Foreign Affairs. At the same time, in a discussion on Serbia's European prospects, members of the European Parliament hailed the local elections held in Kosovo in late 2013 as «a big step forward on the path to democracy». 

The politicization of Serbia's application to join the EU is obvious. This refers to the socioeconomic requirements being made of Belgrade and recommendations to revise the parameters of cooperation with Russia in the energy field, as they do not conform to the spirit of the European Union, the Energy Charter and the Third Energy Package. 

However, how can one talk about «nonconformity» if within the EU itself the approaches of individual countries to choosing an energy policy are increasingly different? The European Union is not a monolith. A number of its member countries have already made it clear that they do not plan to uncomplainingly follow the directives of Brussels in the energy field, although they do not call their EU membership into question (at least, not yet). At the very moment when the European Parliament members in Strasbourg were starting their discussions at their winter session, Hungarian Prime Minister Viktor Orban arrived in Moscow for a working visit... 

Over the past two decades, relations between Russia and Hungary have seen complicated periods. There have been both actions of the Hungarian government against Russian oil and gas companies (mainly against Surgutneftegaz) and attempts by Budapest to play a «double game» on the energy field. However, in the last few years relations have been improving. Viktor Orban's working visit to Moscow in January 2013 was a momentous occasion. At that time, during his meeting with Russian President Vladimir Putin, the head of the Hungarian government suggested that Russia participate in the modernization of Hungary's energy system. And now these plans are beginning to be implemented. 

According to Sergei Kirienko, the head of the state corporation Rosatom, nuclear energy is becoming an important area of bilateral Russian-Hungarian cooperation. «Negotiations with Hungary are in the active stage», stated Kirienko. This refers to Russia's participation in building two new power producing units at Hungary's Paks nuclear power plant (in addition to the existing four which were built with the help of the USSR) with a total output of 2500-3400 MW. The contract is valued at 10 billion dollars. «Over 40 percent of the work volume», according to V. Putin, «is to be done by the Hungarian side. This means that approximately three billion dollars will be allocated for supporting jobs in Hungary, and tax revenues alone will come to over a billion dollars.» 

And if one adds the agreements reached by Moscow and Budapest in late 2013 on strict adherence, regardless of possible complications, to the previously agreed-upon schedule for the construction of the Hungarian part of the South Stream gas pipeline and the start of Russian gas deliveries to Hungary in early 2017, one must acknowledge that cooperation between Russia and Hungary in the energy field is becoming a strategic partnership.

There are two main reasons for the progressive development of relations between Russia and Hungary. The first is connected with tension in the relations between Budapest and Brussels. Pressure from EU leadership on Hungary has become increasingly overt over the past few years, touching on both the state sovereignty of Hungary and the sentiments of its people. It is sufficient to recall the improvisations of German politicians with regard to the need to send paramilitary units to Hungary or the proposal discussed in the European Commission to impose sanctions on Budapest for peculiarities of Hungarian national legislation which did not please Brussels. 

In the eyes of Hungarians, all of this has significantly reduced the attractiveness, to put it mildly, of the European Commission's recommendations in other areas as well, including energy. Furthermore, why not follow the example of German business in this matter? In recent years it has been conducting an independent policy of cooperating with Russia in the energy field. This refers, in particular, to the recent withdrawal of the German energy holding RWE from the Nabucco project.

Furthermore, Russian-Hungarian cooperation has a good financial and economic basis. Russian proposals are simply more profitable, well-planned and serious than similar proposals from Western companies. This is proven by a simple fact: today Russia supplies 80% of oil and 75% of natural gas consumed in Hungary. 

As the Hungarian press acknowledges, among all the candidates for the contract, only Rosatom is prepared to provide appropriate preliminary financing for the project to develop the Paks nuclear power plant. At first the French company Areva and the Japanese-American company Westinghouse planned to take part in the tender, but Hungary never received any concrete proposals from them. The Russian corporation, on the other hand, proposed terms which serve the interests of the Hungarian side.

It must be said that Hungary's interest in developing atomic energy does not exactly suit the priorities of the European Union, where many are dreaming of a «shale revolution», which would bring Europe no less, but rather more, of an ecological threat than a nuclear plant. 

The Hungarian government's stake on the development of nuclear energy, observing, of course, all safety requirements, is an important step on a Europe-wide scale. As shown by Russia's cooperation with other countries, in particular Iran, Russian proposals fully meet safety requirements. So the energy alliance of Moscow and Budapest may serve as an example for other European countries.

vendredi, 17 janvier 2014

Fiodor Tioutchev

Fiodor Tioutchev

tutchev.jpgRecension: Fjodor Tjutschew, Russland und der Westen. Politische Aufsätze, Verlag Ernst Kuhn (PF 47, 0-1080 Berlin), Berlin, 1992, 112 S., DM 29,80, ISBN 3-928864-02-5.

Totalement oublié, bien qu’il fut l’inspirateur de Dostoïevski et de Tolstoï, qui ne tarissaient pas d’éloges à son égard, Fiodor Ivanovitch Tioutchev (1804-1873) a été, sa vie durant, une personnalité écartelée entre tradition et modernité, entre l’athéisme et la volonté de trouver ancrage et refuge en Dieu, entre l’Europe et la Russie. L’éditeur berlinois Ernst Kuhn propose une traduction allemande des trois principaux textes politiques de Tioutchev, rédigés au départ en français (la langue qu’il maîtrisait le mieux); ces trois textes sont: “La Russie et l’Allemagne” (1844), une réponse au pamphlet malveillant qu’avait publié le Marquis de Custine sur l’Empire de Nicolas I, “La Russie et la révolution” (1849), une lettre adressée au Tsar rendant compte des événements de Paris en 1848, “La question romaine et la Papauté” (1849) qui est un rapport sur la situation en Italie.

Dans ces trois écrits, Tioutchev oppose radicalement la Russie à l’Europe occidentale. La Russie est intacte dans sa foi orthodoxe; l’Europe est pourrie par l’individualisme, issue de l’infaillibilité pontificale, de la Réforme et de la Révolution française, trois manifestations idéologiques qui ont épuisé les sources créatrices de l’Ouest du continent. La Russie est le dernier barrage qui s’opposera à cette “maladie française” (allusion à la syphilis). Cette vision prophétique de l’histoire, apocalyptique, le rapproche d’un Donoso Cortès: au bout du chemin, la Russie, incarnation du principe chrétien (orthodoxe) affrontera l’Occident, incarnation du principe antichrétien. Cette bataille sera décisive. Plusieurs idées-forces ont conduit Tioutchev à esquisser cet Armageddon slavophile. Pour lui, le besoin de lier toujours le passé au présent est “ce qui a de plus humain en l’homme”. On ne peut donc regarder l’histoire avec l’oeil froid de l’empiriste; il faut la rendre effervescente et vivante en y injectant ses émotions, en lui donnant sans cesse une dimension mystique. Celle-ci est un “principe de vie” (“natchalo”), encore actif en Russie, alors qu’en Europe occidentale, où Tioutchev a passé vingt-deux ans de sa vie, règne la “besnatchalié” (l’absence de principe de vie). C’est ce principe de vie qui est Dieu pour notre auteur. C’est ce principe qui est ancre et stabilité, pour un homme comme lui, qui n’a guère la fibre religieuse et ne parvient pas à croire vraiment. Mais la foi est nécessaire car sans Dieu, le pouvoir, le politique, n’est plus possible.

Mais cette mobilisation du conservatisme, qu’il a prônée pendant le règne de Nicolas I, a échoué devant la coalition anglo-franco-turque lors de la Guerre de Crimée. Ces puissances voulaient empêcher la Russie de parfaire l’unité de tous les Slaves, notamment ceux des Balkans. L’avènement d’Alexandre II le déçoit: “Que peut le matérialisme banal du gouvernement contre le matérialisme révolutionnaire?”, interroge-t-il, inquiet des progrès du libéralisme en Russie.

Tioutchev n’a pas seulement émis des réflexions d’ordre métaphysique. Pendant toute sa carrière, il a tenté d’élaborer une politique russe à l’intérieur du concert européen, s’éloignant, dans cette optique, de l‘isolationnisme des slavophiles. Ceux-ci exaltaient le paysannat russe et critiquaient la politique de Pierre le Grand. Tioutchev, lui, exaltait cette figure car elle avait établi la Russie comme grande puissance dans le Concert européen. Il optait pour une alliance avec la Prusse, contre la France et l’Autriche. Il voulait mater le nationalisme polonais et favoriser l’unité italienne. En ce sens, il était “moderne”, à cheval entre deux tendances.

Un auteur à méditer, à l’heure où la Russie, une nouvelle fois, est écartelée entre deux volontés: repli sur elle-même ou occidentalisation.

Robert Steuckers.

(recension parue dans “Vouloir”, n°105/108, juillet-septembre 1993).