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lundi, 19 mai 2014

Terre & Peuple: pourquoi l'Eurasie?

59couv.jpgLe numéro 59 de TERRE & PEUPLE Magazine est centré autour du thème mobilisateur Pourquoi l'Eurasie ?

Communication de "Terre & Peuple-Wallonie"

Dans éditorial sur 'le communautarisme identitaire', Pierre Vial évoquant les communautarismes qui déchirent l'Afrique, constate l'échec total de la 'nation arc-en-ciel, promise par Mandela à l'Afrique-du-Sud.  Entre temps, le reste de l'Afrique s'explique à la kalachnikov.

Ouvrant le dossier sur l'Eurasie, Pierre Vial souligne les incohérences de la pensée d'Alexandre Douguine, porte-voix de l'eurasisme que relaye Alain de Benoist.  Poutine en a fait la promotion pour étayer la dimension continentale de son ambition patriotique.  Comme ce projet tend à légitimer le métissage, nous adoptons de préférence le mythe mobilisateur du réveil des peuples blancs de l'Eurosibérie.  Une raison de plus pour une présentation objective du concept d'Eurasie.

Robert Dragan fait le relevé des peuplements européens en Asie et mesure l'entité géographique, dominée par des Européens, qui déborde sur l'Asie.  Les archéologues révèlent la présence, dès -3500AC, dans l'Altaï mongol d'une culture identique à celle, plus récente, des Kourganes, pratiquée par des dolichocéphales de race blanche.  Plus près de nous (-1500AC), les Tokhariens du Tarim (ouest de la Chine) étaient des Indo-Européens blonds, qui parlaient une langue de type scandinave et tissaient des tartans écossais.  Strabon et Ptolémée les citent.  Au début de notre ère, les Scythes qui occupaient l'ouest sibérien avaient détaché vers le Caucase la branche des Alains, qui y subsistent de nos jours sous le nom d'Ossètes.  A l'ère chrétienne, le mouvement va s'inverser avec les migrations des Huns,  Alains, Wisigoths, Petchénègues et Tatars.  Jusqu'à ce que, au XIIe siècle, Gengis Kahn et ses descendants dominent la Russie.  Jusqu'à ce que, au XVIe siècle, les tsars, à la suite d'Ivan le Terrible, se dotent d'une armée disciplinée.  La reconquête reposera sur l'institution de la caste guerrière des cosaques, hommes libres, notamment d'impôt.  Cavaliers voltigeant aux frontières, ils renouent avec une tradition ancestrale.  Après qu'ils se soient emparés de Kazan, capitale des Tatars, des pionniers ont pu s'enfoncer au delà de la Volga dans les profondeurs sibériennes.  Chercheurs d'or mou (les fourrures), ils y ont établi des forts et des comptoirs commerciaux.  Réfractaires à la réforme liturgique et persécutés, les Vieux Croyants s'y sont enfuis pour fonder des colonies.  Les Russes ne sont alors en Sibérie que des minorités infimes ( 200.000 au XVIIe siècle), sauf dans le Kazakhstan, mais dominantes. Le Transsibérien (1888-1904) va provoquer une expansion explosive : les comptoirs deviennent des métropoles. La Sibérie compte aujourd'hui quarante millions d'habitants, dont 94% de Russes, 1% d'Allemands et 0,02% de Juifs.  A l'égard des îlots d'asiates, Poutine se comporte comme l'a fait la Grande Catherine II, dans le respect de leur identité culturelle et religieuse.  La seule inquiétude vient de l'immigration incontrôlée des Chinois, qui s'insinuent dans le commerce de détail et l'artisanat.  Le projet d'une Eurosibérie, enthousiasmant pour un Européen de l'Ouest, éveille la méfiance en Russie, qui n'a pas oublié les envahisseurs polonais, suédois, teutoniques, autrichiens, prussien et français.  Comment se confondre avec un Occident qui l'a constamment trahi ?

Alain Cagnat s'autorise de Vladimir Volkoff pour remarquer qu'il existe sur 180° de la circonférence terrestre une terre peuplée majoritairement de Blancs marqués par le christianisme.  L'Europe n'est qu'une minuscule péninsule à l'ouest de l'Eurasie.  Mise à part l'île britannique, hantée par son obsession séculaire de tenir les mers et d'entretenir la division du continent, depuis que Mackinder l'a convaincue que « Qui tient le Heartland tient le monde ».  La puissance anglo-saxonne vise à contrôler la mer et le commerce et par là la richesse du monde.  Elle a gagné les deux guerres mondiales, qui ont consacré la castration des puissances européennes et la partition du continent, en un Occident 'libre' et une 'tyrannie'.  L'implosion inespérée de celle-ci, en 1990, a évacué la hantise d'un holocauste nucléaire.  L'Occident s'identifie alors à un monde américanisé et globalisé, tueur des peuples, à remplacer désormais par un 'village-monde' d'heureux consommateurs crétinisés.  La Russie et la Chine ne se laissent pas séduire, pas plus que l'Iran ni le monde arabo-sunnite.  Les Etats-Unis organisent alors leur 'Containment'.   Par les révolutions de couleur, orchestrées par les ONG de la démocratie et des Droits de l'Homme, et par l'extension de l'Union européenne et de l'Otan.  Par des opérations de déstabilisation de Poutine et par un bouclier antimissile, censé protéger contre une agression de l'Iran !  La Chine fait l'objet d'un encerclement maritime.  L'Union européenne, géant économique, mais nain politique et larve militaire, n'est plus qu'une banlieue des Etats-Unis.  Elle n'en demeure pas moins le seul cadre possible pour notre idée d'empire.  Poutine n'a-t-il pas dit : « La Grande Europe de l'Atlantique à l'Oural, et de fait jusqu'au Pacifique, est une chance pour tous les peuples du continent. »   Moscou se voit comme la Troisième Rome et la gardienne de l'orthodoxie chrétienne.  Mais les Russes sont d'opinions partagées.  Il y a les occidentalistes, prêts à moderniser la Russie millénaire.  Il y a les slavophiles, férus du mysticisme de l'âme slave, qui avec Soljenitsine méprisent volontiers le pourrissoir occidental.  Il y a les eurasistes, qui avec Douguine jugent que l'Europe n'a pas à s'intégrer à l'Eurasie.  L'empire eurasiste est multiethnique.  Il place les autres peuples au même rang que les Russes et juge les autres religions égales à l'orthodoxie.  En conclusion : l'Europe doit revoir sa stratégie et renverser ses alliances.  Elle dépend des Russes pour un quart de son pétrole et un tiers de son gaz et 80% des investissements étrangers en Russie sont européens.  En dressant un nouveau Rideau de Fer, l'Union européenne fracasse sur l'autel de l'utopie mondialiste américaine le rêve de l'unité européenne.  Celle-ci devrait, de préférence, ne pas se réaliser dans l'orientation eurasiste grand-russe d'un mélange des races et des ethnies européennes et asiatiques, mais dans celle d'un axe Paris-Berlin-Moscou du continent uni sous l'hégémonie pan-européenne.

Jean-Patrick Arteault attend des élections européennes que l'Union européenne voie  punies ses trahisons et son partenariat avec une finance apatride qui s'auto-désigne comme l'Occident.  Le but des vrais Européens est d'acquérir la puissance d'assurer à leurs peuples leur développement culturel et social.  Il est acquis qu'ils ont perdu la guerre et que leur 'Père-Fondateur' Jean Monet s'est révélé être l'homme des Américains, familier des mondialistes anglo-américains.  L'UE s'affaire à la mise en place du Grand Marché transatlantique, base du futur Etat occidental qui confirmera une domination anglo-saxonne irréversible. C'est la réalisation de grand projet de Cecil Rhodes et de Milner.  Ce GMT alignera les normes européennes sur les normes américaines,  en toutes matières, tant de sécurité que sanitaire, environnementale, sociale, financière.  2014 doit être le tournant de la nouvelle Guerre Froide,  nourrie de deux visions géopolitiques antagonistes : le projet mondialiste de l'Occident et le projet d'Union eurasiatique de Poutine, lequel souhaitait y inclure l'Ukraine.  L'eurasisme russe est divisé entre Occidentalistes, partisans du modernisme, et Slavophiles, réfractaires aux Lumières occidentales et qui voient la vraie Russie dans la synthèse de la slavité médiévale et d'une Eglise orthodoxe qui a médiatisé l'apport des Grecs. Pour les slavophiles, c'est le lieu d'enracinement qui est finalement décisif, le Boden pesant alors plus que le Blut.  Poutine a entre temps mis sur pied l'Organisation du traité de sécurité collective, pour la défense mutuelle de la Russie, de la Biélorussie, de l'Arménie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan.  En regard de l'idée eurasiste, le concept d'Eurosibérie a été forgé en 2006 par Guillaume Faye et Pierre Vial en réponse à ce que Carl Schmidt appelle un « cas d'urgence », l'affrontement des peuples blancs à tous les autres.  C'est le mythe mobilisateur d'un empire confédéral, ethniquement homogène et autarcique, avec la Russie au centre.

Roberto Fiorini dénonce la trahison de l'Union européenne, qui s'attaque aux revenus du travail salarié, en violation de son objectif originel, qui est, aux termes du Traité de Rome, l'amélioration des conditions de vie des travailleurs, en évitant notamment des zones pauvres à chômage élevé et à salaires bas, qui incitent à délocaliser les activités, à mettre les salariés en compétition.  Le ré-équilibrage des régions est un échec et l'Acte Unique de 1986 a ouvert la libre circulation des personnes et des capitaux, premier pas vers la mondialisation.  La compétition des salaires introduit l'abandon de leur indexation.  Dès 1994, l'OCDE prônait la flexibilité des salaires, la réduction de la sécurité de l'emploi et la réforme de l'indemnisation du chômage.  L'appauvrissement et la précarisation des ménages amorce une spirale infernale.  La BCE, gardienne du temple, veille par la modération salariale que l'inflation reste proche de zéro.  Les syndicats, qui ont accompagné le grand projet de mondialisation, sont rendus quasiment inefficaces et réduits à un simulacre d'opposition.  Au profit de multinationales, qui pillent sans contribuer.

Alexandre Delacour révèle que le nouvel OGM TC1507 est légalement commercialisé malgré une large opposition d'Etats membres (67%) et d'eurodéputés (61%), qui légalement devaient représenter 62% de la population de l'Union et n'en représentaient que 52,64% !  Paradoxalement, les petits pays sont moins dociles aux lobbies semenciers, qui mettent le monde agricole en servage, la santé publique en péril (la fertilité des spermatozoïdes des Européens en chute vertigineuse :-30%).

Claude Valsardieu poursuit son relevé des peuplements blancs hors d'Europe. Sur le flanc sud des forêts et toundras sibériennes, les Scytes et leur prédécesseurs les civilisations successives des Kourganes (IVe millénaire AC) de l'Ukraine à l'Altaï. La civilisation des oasis, dans le bassin du Tarim, et la civilisation de l'Indus (du IIe au IVe millénaire AC).  Ensuite, la désertification facilita l'installation d'Aryens et la nomadisation de hordes conquérantes vers l'ouest : Huns blancs d'Attila, Turcs blancs seldjoukides, Mongols de la Horde d'Or.  En Afrique septentrionale, à partir de 3000 AC, la seconde vague mégalithique pénètre en force en Méditerranée.  Qu'étaient les hommes du Sahara humide néolithique ? A la période des chasseurs ont succédé la période des pasteurs bovidiens et celle du cheval avec l'arrivée des Peuples de la Mer, dont l'écrasement par Ramsès III est célébré sur les bas-reliefs de Medinet Abou.

Interview de Pascal Marchand, spécialiste de la géopolitique de l'Europe et de la Russie

Interview de Pascal Marchand, spécialiste de la géopolitique de l'Europe et de la Russie

dimanche, 18 mai 2014

El sueño de Dostoyevsky

por Antonio García Trevijano y Roberto Centeno

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

dostoevsky310.jpgComo es sabido, Tocqueville llegó a predecir que el porvenir del mundo estaría bajo el dominio político de dos grandes potencias, Estados Unidos y Rusia. Desde luego había que ser muy sagaz en asuntos internacionales y un profundo conocedor de las tendencias históricas para profetizar casi siglo y medio antes de que sucediera el condominio del mundo por las dos grandes potencias de la posguerra mundial. Más fácil resulta hoy predecir que el porvenir de Rusia está en Europa y el de Europa en Rusia. Esto quiere decir que, a corto plazo, hablando en términos históricos, el único camino de futuro que se presenta a la encrucijada rusa y a la ruina de la mayor parte de países europeos para mayor gloria de Alemania está en la integración en una magna empresa político-económica europea, que abarque desde Lisboa a Vladivostok.

No se trata ya de imaginar, como Kissinger, que la integración de Rusia en unos Estados Unidos de Europa alcanzaría desde el primer momento la supremacía mundial en todos los terrenos. Pero basta mirar hacia un pasado no demasiado lejano para darse cuenta de que la veleta de la historia, empujada por los templados vientos del progreso, apunta inequívocamente hacia la integración de Rusia en Europa. A propósito de esta idea tan tranquilizadora para el espíritu colectivo como tan necesaria para la paz mundial, es sumamente sugestivo recordar el sueño que tuvo el gran Fyodor Dostoyevsky cuando, medio adormilado ante un hermoso cuadro de Claude Lorraine en el museo de Dresde que refleja “una puesta de sol imposible de expresar en palabras”, concibió la grandiosa misión eslava de Rusia, salvando a Europa de su decadencia.

“El francés no era más que francés, el alemán, alemán; jamás el francés ha hecho tanto daño a Francia, ni el alemán a Alemania, sólo yo en tanto que ruso era entonces, en Europa, el único europeo. No hablo de mí, hablo de todo el pensamiento ruso. Se ha creado entre nosotros, en el curso de los siglos, un tipo superior de civilización desconocido en otras partes que no se encuentra en todo el universo: el sufrir por el mundo. Ese es el tipo ruso de la parte más cultivada del pueblo ruso, pero que contiene en sí mismo el porvenir de Rusia. Tal vez no seamos más de un millar de individuos, tal vez más o tal vez menos. Poco para tantos millones, pero según yo no es poco”. ¿Puede acaso alguien presumir hoy de ser tan europeo como Dostoyevsky o de esas élites rusas que describe?

Alejados en el espacio, cercanos en el espíritu

El sueño de Dostoyevsky no sólo significó un llamamiento a las élites rusas, que hasta ahora ha sido desoído, sino sobre todo una admonición a las minorías culturales europeas que se permitían aires de superioridad sobre el alma eslava. Sin embargo, aquella angustiosa apelación a las elites rusas ha tenido eco especial en España. Si eran pocos los individuos rusos conscientes de este maravilloso destino de su país, menos aún había en los países europeos. Siendo así que los dos pueblos europeos más alejados espacialmente de Rusia, como son España y Portugal, estaban mejor preparados que todo el resto de Europa para comprender el insólito mensaje de Dostoyevsky.

Los dos pueblos de la Península Ibérica tienen algo común con el pueblo ruso. Algo muy profundo que marcó su destino cristiano y su alejamiento de las civilizaciones asiáticas y africanas. Tanto España como Portugal o, hablando con más precisión, los pueblos cristianos de la Península, se negaron a someterse a la esclavitud del islam y lucharon sin descanso para reconquistar de los árabes y de las sucesivas oleadas de pueblos norteafricanos el territorio perdido y así no abandonar el cristianismo. Unamuno es el único pensador español que, advertido de esta singularidad, entró en la contradicción de considerar, por un lado, que África comenzaba en los Pirineos y, por otro, reconocer el paralelismo entre la singularidad española y la rusa: la religión cristiana orientó a España y a Rusia en una misma dirección histórica, adquiriendo su personalidad cultural en una larga lucha contra una cultura africana y otra asiática, respectivamente.

El enemigo declarado de España, amigo de reyes africanos caníbales a cambio de sus diamantes, protector de los asesinos de ETA y máximo exponente del desprecio al alma eslava, el ruin y miserable Valéry Giscard d´Estaing, excluiría expresamente de la Constitución Europea su verdadero origen: sus raíces cristianas, sin las cuales Europa sería ininteligible. Que este canalla, prepotente y corrupto haya redactado la Constitución Europea, imponiendo la multiplicidad del particularismo sobre la unicidad de Europa, a la vez que excluía deliberadamente el espíritu unificador europeo del cristianismo, no tiene perdón de Dios, y creó las bases políticas de la actual carrera centrífuga de la Unión Europea, donde cada uno va a lo suyo salvo España, que va a lo alemán.

Historias paralelas

España y Rusia tienen muchas cosas en común, cosas por las que Europa debería haberse sentido agradecida, pero nada más lejos. Han sido los grandes escudos de Europa, la primera frente al islam y la segunda frente a los mongoles. Durante 500 años –hasta las Navas de Tolosa–, España tuvo que combatir sin descanso a un enemigo fanático, implacable y cruel, cuyo objetivo era la conquista de Europa. En 1212, el objetivo declarado de Muhammad An-Nasir al mando de las fanáticas hordas almohades era llevar sus caballos a abrevar a las fuentes de Roma y crucificar al Papa, algo que sin duda habría hecho de no haber sido literalmente aniquilado en las Navas de Tolosa, una de las batallas más decisivas de la historia.

El 16 de julio de 1212 tres reyes de España, Alfonso VIII de Castilla, Pedro II de Aragón y Sancho VII de Navarra, cabalgaron hacia la victoria o hacia la muerte, cuya vanguardia estaba al mando de Diego López de Haro, señor de Vizcaya. Fue una de las batallas más sangrientas conocidas jamás. Los reyes cristianos no se detuvieron un segundo a repartirse el inmenso botín, sino que persiguieron al enemigo hasta su total exterminio. De los 300.000 guerreros de An-Nasir, apenas sobrevivieron algunos miles. Desde entonces las invasiones árabes y norteafricanas cesarían para siempre. El Reino de Granada, que quedaría aislado y como vasallo de Castilla más de dos siglos, no recibiría ayuda significativa alguna cuando fue finalmente reconquistado por los Reyes Católicos.

En el otro lado de Europa, los mongoles invadieron Rusia en 1223 y derrotaron a los príncipes rusos en la batalla del río Kalka, una batalla que permanece desde entonces en la memoria del pueblo ruso como para nosotros la fatídica del río Guadalete. En los años siguientes los mongoles aniquilaron a más del 90% de la población, llamando a los territorios conquistados la ‘Horda de Oro’. Kiev jamás se recuperaría de esta devastación, pero en los siglos siguientes Moscú tomaría el relevo, luchando sin descanso contra los mongoles, que son derrotados definitivamente en la gran batalla del río Ugra en 1480, las ‘Navas de Tolosa rusas’, y rechazados después hasta más allá de los Urales. Casi simultáneamente, entre 1480 y 1492, los invasores musulmanes y mongoles habían sido expulsados definitivamente. Gracias a Rusia y España, que construyeron a partir de entonces sendos imperios, Europa se había salvado,pero ni agradecido ni pagado.

Son lamentables los acontecimientos de Ucrania, donde la rapiña una vez más de los saqueadores alemanes y franceses, en connivencia con los corruptos gobernantes ucranianos, han llevado a un enfrentamiento grotesco entre la Unión Europea y la Federación Rusa, ya que es del interés de los pueblos de Europa y de la Federación Rusa una gran unión económica y política desde Lisboa a Vladivostok, excluyendo al Reino Unido. Del interés de los pueblos, aunque no lo sea de muchos líderes y menos aún de los expoliadores habituales, porque como vaticinaba Henry Kissinger –una de las mentes más preclaras del siglo XX–, una Unión Europea más Rusia desbancaría del primer plano económico y político a EEUU y Reino Unido.

Rusia más UE, primera potencia mundial

No hace falta tener grandes conocimientos de economía para darse cuenta de lo que es obvio: una unión económica, que no monetaria –porque el euro es un auténtico desastre para todos sus miembros excepto para Alemania–, entre la UE y Rusia daría lugar a la mayor potencia mundial, incluso sin el Reino Unido. No porque la suma de los PIB, algo irrelevante, diera lugar al mayor del planeta, sino porque la complementariedad y las gigantescas sinergias entre la Federación Rusa y la Unión Europea harían crecer como la espuma a sus países, al contrario que la situación actual, donde el expolio inmisericorde alemán de los países periféricos está empobreciéndolos hasta límites absolutamente inaceptables, algo que jamás ocurriría si existiera una federación con Rusia.

Este es un tema crucial para nuestro futuro como nación, para nuestra pobreza o para nuestra riqueza, y sobre el que el ignorante egoísmo que nos gobierna ni siquiera se ha percatado. Al igual que Aznar y su ministro basura Rato, que fue expulsado del FMI por inepto -algo que nunca había ocurrido antes-, al meternos en el euro, un auténtico desastre para nuestro país, cuando las funestas consecuencias estaban ya previstas y analizadas por Robert A. Mundell en su famosa teoría de las áreas monetarias óptimas: España no lo era ni de lejos. El tema, aparte de esencial para nuestro futuro, es de tanta envergadura, que hoy solo podemos apuntar los hechos clave, aunque dedicaremos dos o tres artículos a desarrollar en profundidad lo que hoy solo podemos esbozar.

El PIB 2012 a paridad de poder adquisitivo sería de 18,3 billones de dólares para la UE más la Federación Rusa, frente a 15,6 de EEUU. Pero lo importante es que la Federación Rusa posee los recursos energéticos, minerales y de todo tipo que Europa necesita, mientras que la UE tiene la tecnología y el mercado que Rusia requiere para explotar sus inmensas riquezas. Un ejemplo: las técnicas de fracking están permitiendo a EEUU obtener gas y electricidad a unos precios que son la mitad que los europeos y la tercera parte que en España; como consecuencia, numerosas industrias energético-intensivas europeas se están trasladando a los EEUU, en un proceso de desindustrialización masivo que no ha hecho más que empezar. Por otro lado, al tener industrias complementarias y no competitivas, el expolio de los pobres por los ricos en que hoy se ha convertido la UE en general y la Eurozona en particular terminaría de raíz.

¿A qué expolio me estoy refiriendo? Alemania y Francia han comprado a precio de saldo toda la industria y la agricultura ucranianas apoyados de forma entusiasta por sus corruptos gobernantes, como la Sra. Timoshenko, la gran ladrona del gas ante la que Sra. Cospedal se inclinó como si estuviera ante su Santidad el Papa, avergonzando a todos los españoles de bien. Las industrias siderometalúrgicas, una vez compradas por alemanes y franceses, están siendo cerradas y en vez de producir los miles de productos de primera necesidad que fabricaban las empresas ucranianas, los están importando de Alemania y Francia. Igual que hicieron con España en los 80, forzándonos a destruir nuestros astilleros, nuestras plantas siderúrgicas, nuestra cabaña lechera, nuestra flota pesquera –entonces la primera de Europa–; fue el precio que pagó para la homologación del PSOE y demás partidos estatales, que compraban a ese precio ruinoso su “certificado de democracia”.

Como dijo entonces González, ”hay que entrar como sea”, en lugar de esperar unos años, pues habríamos entrado de igual manera, pero sin destruir nuestra industria a favor de otros. Por ejemplo, la de la leche: después de haber sacrificado nuestra cabaña, empezamos a importarla de Francia. E igual con todo lo demás. Y luego el euro, que ha dado a Alemania la primacía absoluta y la imposibilidad de nuestras economías de competir al no poder devaluar y ni siquiera fluctuar entre dos bandas como en el antiguo Sistema Monetario Europeo, que es hoy lo único que podría salvarnos del desastre. De todo esto trataremos a fondo después de Semana Santa. El camino actual de siervos de Alemania nos lleva a la ruina. Por eso necesitamos a Rusia.

* Antonio García Trevijano es pensador.

Fuente: El Espía Digital

La «stratégie de la tension»

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La «stratégie de la tension»

Le coup d’Etat de Kiev et la résistance dans l’Est de l’Ukraine

par Peter Bachmaier*

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

L’Ukraine d’aujourd’hui, dont le nom actuel «ukrainia» signifie «pays frontalier» (terme qui, à l’origine, n’était pas un terme ethnique), n’a été constituée comme Etat qu’au XXe siècle. La création de cette nation relève d’un processus contradictoire. Kiev était «la mère des villes russes», car au Xe siècle, le prince Vladimir y fonda un Etat indépendant, «le Rus de Kiev». En 988, il se convertit, avec tout son peuple, au christianisme orthodoxe (de tendance est-byzantine). Après des siècles d’empire lithuano-polonais, les Cosaques, c’est-à-dire des paysans libres et guerriers de la steppe du sud de l’Ukraine actuelle, fondèrent une entité politique quasi-étatique menant un combat contre la noblesse polonaise. En 1654, le hetman cosaque, Bogdan Chmelnizki, demanda au tsar russe d’intégrer l’Ukraine dans l’empire russe. Au cours du partage de la Pologne, à la fin du XVIIIe siècle, la plus grande partie de l’Ukraine fut attribuée à l’Empire russe, la Galicie et la Bucovine devinrent autrichiennes. L’Autriche gardait la langue et la culture ruthènes selon la terminologie de l’époque, tandis que la Russie décréta le russe comme langue nationale unique.

L’Ukraine, un produit de la politique soviétique relative aux nationalités

Dans le cadre de la politique soviétique relative aux nationalités, on fonda en 1918 la République soviétique de l’Ukraine dont l’existence prit fin en 1991. Bien qu’ayant vécu les horreurs de la guerre civile, de la collectivisation et de la famine qui en résulta mais aussi les purges politiques et les désastres de la Seconde Guerre mondiale, cette République finit par devenir un centre industriel et de recherche scientifique très développé.

L’Ukraine: un pays, deux langues

Le Dnjepr sépare le pays en deux: l’Est et le Sud avec Charkov, Dnepropetrovsk, Donetsk ainsi que la Crimée et Odessa parlent le russe et affichent des sympathies pro-russes, tandis que l’Ouest, avec Lviv parle l’ukrainien et manifeste une tendance antirusse et antisoviétique. Depuis 1991, l’unique langue administrative officielle est l’ukrainien.1
En 2012, après de longs débats, le Parlement a accepté de réintroduire le russe en tant que langue administrative régionale dans les régions orientale et méridionale de l’Ukraine, ce que le nouveau gouvernement a de nouveau annulé fin février 2014.
Du XVIe au XVIIIe siècle, la presqu’île de la Crimée était occupée par les Ottomans. En 1762, elle fut intégrée à la Russie, qui installa son port de guerre à Sébastopol. La population de la Crimée est majoritairement russe. En 1954, Nikita Khrouchtchev échangea le territoire de Taganrog contre la Crimée qui fut intégrée dans l’Ukraine. Après 1991, la population de la Crimée se décida à créer une République autonome avec un président, un gouvernement et un Parlement à l’intérieur de l’Ukraine.
En décembre 1991, après un référendum organisé au lendemain de la chute de l’Union soviétique, le Soviet suprême de la République soviétique d’Ukraine déclara l’indépendance du pays. En 1994, l’Ukraine renonça à ses armes nucléaires. En contrepartie, la Russie, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne déclarèrent, dans le mémorandum de Budapest, vouloir garantir la sécurité de l’Ukraine.

L’Ukraine, victime de la mondialisation

La nomenclature ukrainienne, c’est-à-dire l’élite de la bureaucratie soviétique ukrainienne, voulait obtenir l’indépendance face à Moscou et se tourna donc vers l’Occident. En 1992, le gouvernement ukrainien décida d’adhérer au Fond monétaire international (FMI) et, en 2004, il adhéra à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Les conditions étaient claires: liberté des prix et du cours de change, ouverture des frontières aux capitaux étrangers, libéralisation, privatisation et dérégulation. Toute l’économie du pays fût mise aux enchères. La moitié des 500 000 entreprises durent abandonner leurs activités tandis que des grands groupes étrangers et les oligarques du pays achetèrent l’autre moitié. L’oligarchie qui se développa devint le facteur déterminant et le problème principal à l’intérieur de l’Ukraine parce qu’elle exerça et exerce encore une influence déterminante sur la politique et les médias. C’est le plus grand clivage entre l’élite et la grande masse de la population, existant en Europe.
Les résultats de l’intégration du pays dans le processus de la mondialisation sont catastrophiques: le Produit intérieur brut (PIB) est tombé à 70% entre 1991 et 2013, la production d’électricité est tombée à 65%, celle de l’acier à 43% et le nombre de scientifiques dans la recherche industrielle n’était plus que de 30%. Le salaire minimum s’élève, selon les indications officielles à 200 euros (en réalité c’est moins), la retraite minimum est de 160 euros (actuellement 80 euros) par mois, et 80% de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté. La population totale de l’Ukraine a diminué de 52 à 46 millions d’habitants et si l’on prend en compte les personnes vivant de manière permanente à l’étranger, ils ne restent plus que 38 millions.
La technologie peu développée, le retard comparé aux voisins à l’origine moins développés et l’émigration d’un quart de la population active du pays sont également des signes du déclin. Le modèle néolibéral agissant actuellement en Ukraine ramène l’économie à la périphérie mondiale et la maintient dans une situation semi-coloniale, en totale dépendance de l’Occident.
Au classement des pays du monde selon leur développement économique, l’Ukraine est tombée loin en arrière. De par son niveau de PIB (selon les informations de la CIA), l’Ukraine est au 140e rang avec 7500 dollars par habitant. Actuellement, c’est l’Irak qui est au 141e rang. L’Ukraine est devancée par Belize (Honduras britannique), la Bosnie-Herzégovine, l’Albanie ainsi que la Namibie, l’Algérie et le Salvador.

La révolution orange de 2004

Cette évolution, fondée à l’origine sur un mécontentement profond de la population, a aboutit en 2004 à la «Révolution orange». Les Etats-Unis financèrent à l’aide de leurs organisations d’aide, notamment la fondation «Widroschdennja» (renaissance) de George Soros, une insurrection de masse qui fut menée selon le manuel «De la dictature à la démocratie» du politologue américain Gene Sharp. La Révolution orange était une nouvelle méthode du coup d’Etat appliquant les moyens du «pouvoir doux» («Soft Power») à l’aide d’organisations non gouvernementales (ONG).2 L’agence serbe «Otpor» (résistance basée à Belgrade et dirigée par Srdja Popovi) joua un rôle important dans la planification et l’entrainement des activistes de l’insurrection.
Dans son émission «Weltjournal» du 1er mai 2011, la Radio autrichienne ORF donna des informations très détaillées sur les dessous de la Révolution orange. Lors d’une interview, Dmitro Potechin, membre du mouvement ukrainien «Pora», déclara que le changement, survenu en Egypte était également possible «dans notre région»: «Je pense à la Biélorussie ou à un nouveau mouvement en Ukraine. Et alors cela ira contre la Russie!»
Viktor Iouchtchenko devint président et nomma en janvier 2005 le gouvernement sous Julia Timochenko, devenue la femme la plus riche en Ukraine pendant la période de transformation. En mars 2007, Julia Timochenko se rendit à Washington, où elle offrit aux Américains de leur céder le gazoduc traversant l’Ukraine.

L’encerclement de la Russie

Du point de vue géopolitique, l’objectif du coup d’Etat de 2004 était l’endiguement de la Russie et le rapprochement de ce pays à l’OTAN. Dans son ouvrage fondamental «Le Grand Echiquier – L’Amerique et le reste du monde» (version originale: «The Grand Chessboard», 1997) Zbigniew Brzezinski déclare: «L’Ukraine est le pilier central. Sans l’Ukraine, la Russie ne sera plus une grande puissance eurasiatique.» En 1989 à Malte, Michail Gorbatchev, avait «renoncé» à l’Europe de l’Est, mais uniquement à condition que l’OTAN ne s’élargisse pas vers l’Est. En 1990, le secrétaire d’Etat américain James Baker, déclara que l’OTAN ne voulait pas une once du territoire d’Europe de l’Est.
Mais en 1997, on constitua l’alliance de sécurité GUAM (Géorgie, Ukraine, Azerbaïdjan, Arménie et Moldavie) financée par l’OTAN. En 2004, les Etats baltes ainsi que la Bulgarie et la Roumanie adhérèrent à l’OTAN. Les Etats-Unis implantèrent une série de nouvelles bases militaires en Géorgie, en Azerbaïdjan, en Kirghizstan et au Tadjikistan et décidèrent de construire des boucliers anti-missiles en Pologne et en Roumanie.
Depuis son indépendance, l’Ukraine avait développé des liens avec l’OTAN et adhéra en 1994 au Partenariat pour la paix de l’OTAN. En 1999, l’OTAN ouvrit une agence de liaison à Kiev. Depuis 1997, l’Ukraine participa régulièrement aux manœuvres effectuées par l’OTAN dans la mer Noire. Des unités ukrainiennes participèrent également aux interventions de l’OTAN au Kosovo et en Afghanistan, où elles opérèrent aux côtés des troupes polonaises et lithuaniennes. Depuis 2007, l’Ukraine participe à l’opération Active Endeaver de l’OTAN en charge d’assurer le contrôle de la Méditerranée.
Le 20 mai 2008, le président Viktor Iouchtchenko signa l’oukase mettant fin en 2017 au traité russo-ukrainien pour le stationnement de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol. Cet oukase représenta le début d’une campagne d’information et politique massive contre la flotte russe de la mer Noire et en même temps une campagne en faveur de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. En 2008, l’Ukraine décida, sous le président Iouchtchenko, d’adhérer à l’OTAN.
Pourtant la Révolution orange ne donna pas les résultats escomptés et fut une déception pour la population. Iouchtchenko et Timochenko se disputèrent pour des raisons personnelles. Début 2010, le président du «Parti des régions», Viktor Ianoukovitch, soutenu par l’oligarchie est-ukrainienne, fut élu président. Le parti remporta également la majorité au Parlement. Ianoukovitch ne put cependant pas changer la situation de manière substantielle.
Après de longues années de négociations avec l’UE, le gouvernement ukrainien déclara le 21 novembre 2013, qu’il n’allait pas signer l’accord d’association entre son pays et l’UE. Immédiatement après, des manifestations ressemblant à la Révolution orange de 2004 eurent lieu à Kiev et dans les grandes villes de l’ouest de l’Ukraine. Le refus de l’Ukraine de signer l’accord a été un revers important pour le Partenariat oriental de l’UE et pour l’OTAN. Le Partenariat oriental avait été fondé en 2009 à l’initiative de la Pologne et de la Suède et devait associer les anciens pays de l’Union soviétique (l’Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l’Arménie et l’Azerbaïdjan) avec l’UE. Le 29 novembre 2013, au sommet de Vilnius, l’accord d’association n’a été signé que par la Géorgie et la Moldavie.
Le gouvernement ukrainien a justifié sa décision par l’argument qu’il voulait préserver «ses intérêts de sécurité nationale». En effet, dans l’accord d’association, il était prévu d’installer«une coopération militaire étroite et l’intégration des forces armées ukrainiennes dans les troupes de combat stratégiques de l’UE». Sur le plan économique, l’UE exigeait la fin de la politique de prix étatique, une privatisation accélérée de tous les biens de l’Etat, des coupes dans les retraites et dans l’administration ainsi que l’ouverture du marché ukrainien pour les multinationales occidentales. Face à celles-ci, les entreprises ukrainiennes ne seraient jamais compétitives en Occident.
Economiquement, l’UE ne peut guère tirer profit de l’Ukraine. Elle serait un fardeau. Mais une association avec l’UE serait également fatale au niveau économique pour l’Ukraine et c’est la raison pour laquelle la décision du gouvernement ukrainien de ne pas signer cet accord, a été la meilleure solution pour les deux parties. Lors de la rencontre entre Poutine et Ianoukovitch du 17 décembre 2013 à Moscou, qui avait un «caractère stratégique», on s’est mis d’accord au sujet des rabais pour le prix du gaz et d’un crédit de plusieurs milliards de dollars. La Russie a offert d’investir, à l’aide du fond national du bien être dans des titres du gouvernement ukrainien un montant de 15 milliards de dollars et d’abaisser le prix du gaz d’un tiers.

L’influence des ONG occidentales

Les Etats-Unis n’ont jamais été d’accord avec Ianoukovitch en raison de ses relations entretenues avec Moscou, de son opposition à l’adhésion à l’OTAN et de sa prolongation de 20 ans du contrat avec la Russie concernant le stationnement de la flotte de la mer Noire à Sébastopol. Par conséquent, ils ont préparé un changement de régime.
En 2011, la fondation «Renaissance» organisa une rencontre des dirigeants des ONG en Ukraine, où elle décida de doubler leurs budgets. Actuellement, il y a 2200 ONG américaines et européennes en Ukraine. A la tête se trouve le National Endowment for Democracy, dont la vice-présidente Nadia Diuk dirigea en 2013 et en 2014 les activités de l’opposition. La coordination est exercée par l’agence USAID soumise aux ordres de l’Ambassade américaine. Les contacts avec les partis de l’opposition ont été activés en 2012.
Le Centre pour la démocratie de l’Europe orientale, financé par la fondation Charles Stewart Mott et dirigé par Zbigniew Brzezinski, joue un rôle important à Varsovie. Avec l’aide des ONG, les Etats-Unis créent des «cinquième colonne» et modifient la conscience de la société et de la culture, la manière de penser et les valeurs traditionnelles.
Les médias occidentaux comme Radio Liberty, Voix de l’Amérique, BBC, Deutsche Welle et les réseaux sociaux, s’exprimaient, depuis l’époque de la guerre froide, en langue ukrainienne et russe depuis l’Occident. Les groupes médiatiques tels Murdoch, Springer et Bertelsmann ont fondé leurs propres médias en Ukraine, afin d’influencer les populations au niveau culturel. Des universités occidentales ont créé des liens étroits avec des universités ukrainiennes, ont financés des projets de recherche et ont distribué des bourses à des étudiants ukrainiens voulant étudier en Occident.
En 2006, à l’initiative du président Iouchtchenko, on a fondé le «Mystetsklyi Arsenal» (Arsenal artistique), un énorme complexe culturel et artistique national à Kiev, dont le but est de faire apparaître l’Ukraine comme une partie de la culture européenne et de répandre l’art occidental contemporain. En 2012 a eu lieu dans ce bâtiment la Biennale internationale d’art moderne, dirigée par le conservateur David Elliott, à laquelle ont participé environ 100 artistes venant de 30 pays différents. Cet Arsenal artistique a également la tâche de répandre l’art ukrainien contemporain en Occident. En avril 2014, il a organisé grâce à l’intervention de l’Américain Konstantin Akinsha, commissaire en art d’origine ukrainienne, l’exposition «Je ne suis qu’une goutte d’eau dans l’océan» à la Maison des artistes de Vienne sur l’art de la révolution créé sur le Maïdan. De cette manière, les évènements du Maïdan sont présentés du point de vue des manifestants pro-occidentaux, à travers ces «œuvres d’art» produites grâce à la révolution (par exemple des affiches).

Le coup d’Etat de Kiev était planifié à l’avance

L’insatisfaction de la population, au vu de la situation économique misérable et de la corruption au sein du gouvernement, était tout à fait compréhensible. Le mouvement de protestation sur la Place Maïdan était composé de différentes forces, entre autre des groupes gauchistes et anarchistes. Les Etats-Unis étaient cependant la force motrice qui a dirigé les protestations contre le refus de signer l’accord d’association avec l’UE après le 21 novembre 2013.
A cette fin, l’Ambassade américaine de Kiev avait déjà entrepris plusieurs mois à l’avance des préparations en formant des activistes et en organisant une conférence sur les stratégies d’informations et prises d’influences sur les politiciens. De nombreux politiciens américains et pro-américains sont venus en Ukraine pour tenir des discours sur la Place Maïdan, notamment John McCain, Joseph Murphy, Victoria Nuland mais aussi Jaroslaw Kaczynski, Michail Saakashvili, Guido Westerwelle, Elmar Brok et beaucoup d’autres. Selon l’hebdomadaire polonais de gauche Nie du 18 avril 2014, la Pologne aurait elle aussi apporté une contribution essentielle au coup d’Etat. Aux frais du ministère polonais des Affaires étrangères, 86 membres du «Secteur droit» ont effectué en septembre 2013 un entraînement à l’insurrection de quatre semaines dans un centre de formation de la police près de Varsovie.
Le 16 janvier, le Parlement ukrainien a édicté des lois répressives, à l’aide desquelles les protestations devaient être limitées. Suite à cela, dans la nuit du 19 au 20 janvier, il y a eu des manifestations violentes de l’opposition qui a construit des barricades dans la rue Hrouchevsky au centre de la ville et occupé le ministère de la Justice, la mairie et d’autres établissements gouvernementaux. Le centre de Kiev a été dévasté. Une troupe extrémiste et violente, appelée «Secteur droit» s’est placée à la tête de la révolution. Klitchko et les meneurs de l’opposition parlementaire ont perdu tout contrôle des manifestants.
Puis, l’opposition pro-occidentale a pris le pouvoir dans 11 des 24 administrations territoriales, a destitué les gouverneurs, n’a plus reconnu le gouvernement de Kiev et a pris une série de décisions. Le drapeau noir et rouge du «Secteur droit» et le drapeau de l’UE ont été déclarés symboles officiels sur leur territoire et les activités du «Parti des régions» ont été interdites comme étant «hostiles au peuple». Le secrétaire d’Etat américain Kerry, a déclaré en février lors de la Conférence sur la sécurité de Munich: «Nulle part la lutte en faveur de la démocratie n’est actuellement plus importante qu’en Ukraine!»
Quand Ianoukovitch était prêt à accepter toutes les conditions de l’opposition parlementaire, l’escalade de la violence avait déjà débuté. Mais la réelle escalade a été provoquée par des tireurs d’élite professionnels qui ont tiré sur des policiers et sur des manifestants pour attiser la colère des gens et pour déclencher un chaos général. Le médecin Olga Bogomolez a déclaré qu’elle avait vu des manifestants et des policiers avec les mêmes blessures.
Le 21 février 2014, suite à une mission de médiation de l’UE sous la direction des ministres des Affaires étrangères allemand, français et polonais avec la participation d’un envoyé du gouvernement russe, on est arrivé à conclure un accord qui prévoyait de réinstaurer l’ancienne Constitution de 2004, de former un gouvernement d’unité nationale, de retirer la police et les manifestants armés et d’organiser de nouvelles élections avancées. De cette manière, les deux parties auraient plus ou moins pu sauver leur face et leurs intérêts.

Le gouvernement Yatseniouk n’est pas légitime

Un jour après la signature de cet accord de compromis, la situation avait complètement changé. Le 22 février, un jour après l’accord entre Ianoukovitch et l’opposition parlementaire, un coup d’Etat a été réalisé à Kiev. Le «Secteur droit» a occupé le Parlement et pris le contrôle à Kiev. Quelques députés ont été roués de coups, d’autres ont été empêchés d’entrer dans le Parlement. Lors d’un vote, le président Ianoukovitch a été destitué bien que selon la Constitution, une majorité de trois quarts des voix aurait été nécessaire. Le député Turschinov a été élu en tant que nouveau président d’Etat. Pour cela, il a fallu qu’une partie des députés présents votent deux fois et que ceux du «Parti des régions», payés par les oligarques, changent de côté et votent en faveur du nouveau pouvoir. Le Parlement a élu le chef en fonction du «Parti de la patrie», Arseni Jazenjuk en tant que Premier ministre. C’est lui qui était le candidat préféré du secrétariat d’Etat américain. Sur le site Internet de sa fondation «Open Ukraine» – plus accessible actuellement – les partenaires suivants étaient énumérés: l’Eglise de la Scientologie, The German Marschall Fund, Chatham House – Royal Institute of Foreign Affairs, la Fondation Rockefeller, la Fondation Konrad Adenauer, la Fondation «Renaissance», le National Endowment for Democracy. Le nouveau gouvernement est illégitime, parce qu’il n’a pas été élu par des élections générales, mais par une élection manipulée à la suite de laquelle la Verkhovna Rada est arrivée au pouvoir. L’ancien gouvernement et les fonctionnaires des ministères ont été renvoyés. Julia Timochenko a été libérée de la clinique de prison et est arrivée à Kiev, où elle a annoncé son retour au pouvoir sur la Place Maïdan.
Parmi les gouverneurs nommés par Kiev, il y a de vieilles connaissances de la politique ukrainienne, par exemple, Igor Kolomoiski, le troisième plus riche homme d’Ukraine, maintenant gouverneur de Dnipropetrovsk, copropriétaire de la «PrivatBank», la plus grande banque ukrainienne. Kolomoiski possède une double nationalité ukrainienne et israélienne et est un allié de Julia Timochenko. Le nouveau gouverneur de la région de Donezk, Sergej Taruta, dirige le plus grand groupe minier d’Ukraine et demeure un compagnon de route de Viktor Iouchtchenko.
L’Ukraine est actuellement près de la banqueroute de l’Etat qui aurait pu être évitée par l’accord avec la Russie prévu en décembre 2013. Maintenant, tout devient plus difficile. La Russie a réintroduit l’ancien règlement selon lequel l’Ukraine paie pour le gaz naturel le prix du marché mondial. Le FMI a offert un prêt de 15 milliards de dollars, lié aux conditions habituelles: réductions des dépenses de l’Etat, pas de subventionnement de la monnaie, ouverture des frontières et abolition des limites pour la vente de terres agricoles. L’UE pose les mêmes conditions que le FMI. Les crédits de l’UE seront financés par les contribuables. Au cas où l’accord d’association sera signé, l’UE devra ficeler, comme dans le cas de la Grèce, plusieurs «paquets de sauvetage».
Le 27 mars déjà, la Verkhovna Rada a approuvé le budget dicté par le Fond monétaire international, qui mènera à un abaissement massivement du standard de vie des Ukrainiens. Il faudra réduire fortement les dépenses et augmenter les impôts. Le prix du gaz pour les ménages a augmenté de 50% et la monnaie a été libérée. Le gouvernement a annoncé le plan d’économiser 1,2 milliards de dollars en gelant le salaire minimum et en réduisant les subventions et les prestations sociales. Des licenciements en masse, entre autre de 80 000 policiers, sont planifiés et cela malgré les tensions permanentes dans la rue.

Les protestations en Crimée et en Ukraine de l’Est

L’Ukraine et la Russie avaient signé le 28 mai 1997 un traité qui prévoyait une présence de la flotte russe en Crimée pendant 20 ans et la possibilité d’un prolongement automatique. Après que le nouveau gouvernement Yatseniouk ait envisagé de résilier cet accord et de faire adhérer le pays à l’OTAN, le Parlement de la République autonome de Crimée a décidé la réunification avec la Russie, ce qui a été confirmé par le référendum du 16 mars 2014. La Chartre des Nations Unies de 1948 stipule comme fondement du droit international, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est pourquoi, on peut considérer la sécession de la Crimée comme légitime, car il n’y a aucun doute que la grande majorité de la population était en faveur de la réunification de la Crimée avec la Russie [cf. Horizons et débats no 9 du 28/4/14, p. 1–2, ndlr.].
L’OTAN renforce son armement dans la région: des avions de combats ont été transférés en Pologne et patrouillent au-dessus de la Pologne, de la Roumanie et des pays Baltiques. L’OTAN conduit des manœuvres de la marine dans la mer Noire avec des navires de guerre américains, bulgares et roumains.
Le soulèvement en Ukraine orientale se base sur des forces d’autodéfense de la population russophone. Le gouvernement russe a déclaré qu’il ne voulait pas annexer les territoires de l’Ukraine orientale mais s’engager pour l’indépendance d’une Ukraine fédéralisée. Il a également approuvé, lors des entretiens de Genève le 16 avril, le désarmement de ces forces, toutefois à condition que les groupes armés tel le «secteur droit» à Kiev et en Ukraine occidentale déposent également leurs armes.
Le soulèvement en Ukraine orientale qui s’est développé depuis le coup d’Etat de février à Kiev, ne remonte pas uniquement aux différences culturelles entre l’Est et l’Ouest du pays et le non-respect des intérêts de la région orientale mais également à la détérioration de la situation économique générale et au manque d’espoir de la population, qui doit aussi vivre avec une dépréciation monétaire de 50%. La population s’oppose au gouvernement illégitime de Kiev et aux forces antirusses qui en font partie ainsi qu’aux Etats-Unis qui avancent constamment leurs pions. Un réel apaisement de la situation peut intervenir uniquement par un retrait des Etats-Unis qui soutiennent ce gouvernement.    •
(Traduction Horizons et débats)

1     Jörg Baberowski. Zwischen den Imperien: Warum hat der Westen beim Konflikt mit Russland derartig versagt? Weil er nicht im Ansatz die Geschichte der Ukraine begreift. [Entre les empires: pourquoi l’Occident a-t-il tant échoué lors de son conflit avec la Russie? Parce qu’il ne comprend rien à l’histoire de l’Ukraine.] Die Zeit, n° 12, 13/3/2014
2    Natalja Narotschnizkaja (ed.). Oranschewye seti ot Belgrada do Bischkeka [Les réseaux oranges de Belgrade à Bischkek], Saint-Pétersbourg 2008

* Peter Bachmaier, spécialiste de l’Europe de l’Est, de 1972 à 2005 collaborateur du «Südosteuropa-Institut» et professeur à l’Université de Vienne, depuis auteur indépendant d’articles spécialisés.

vendredi, 16 mai 2014

Les Mistral pour la Russie : un enjeu stratégique majeur pour la France

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Les Mistral pour la Russie: un enjeu stratégique majeur pour la France

par Aymeric Chauprade

Ex: http://www.realpolitik.tv/2014/05/les-mistral-pour-la-russie-un-enjeu-strategique-majeur-pour-la-france/

En mars au journal de TF1, le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius déclairait que « La France pourrait annuler les ventes des deux BPC si la Russie ne changeait pas de politique à l’égard de l’Ukraine et de la Crimée. »Les BPC, c’est-à-dire les Bâtiments de projection et de commandement, les deux navires militaires de type Mistral commandés en 2011 à la DCN (Direction des constructions navales).

Cette décision serait catastrophique à plusieurs égards. Pour le contrat lui-même bien sûr, qui pèse 1,2 milliards d’euros et qui conditionne un millier d’emplois à Saint-Nazaire. Il faudrait rendre l’argent déjà versé (la moitié), renvoyer la poupe des navires (construite en Russie) et s’acquitter d’importantes indemnités. En outre la France perdrait ses droits sur les plans du Mistral, déjà remis à la Russie, qui pourrait alors les construire elle-même. Une telle décision nous fermerait également la porte à tout futur contrat avec la Russie et notamment à son immense programme de réarmement naval (civil et militaire), estimé à plus de 50 milliards de dollars. Nos concurrents n’attendent que cela !

Mais au-delà, c’est la parole de la France qui est en jeu. Plusieurs contrats importants sont en cours de négociation, citons les 126 avions Rafale avec l’Inde pour un montant de 12 milliards d’euros, une série de contrats libanais financés par l’Arabie Saoudite pour 3 milliards de dollars, deux satellites espions avec les Emirats arabes unis… Mettons-nous à la place de ces pays, vont-ils s’engager plus loin sachant que ces méga-contrats peuvent être remis en cause du jour au lendemain pour des raisons diplomatiques ?

Car revenons à la source du problème : la Russie n’a pas militairement envahi la Crimée, auquel cas la question pourrait se poser, elle a simplement accepté le rattachement, après un référendum, de cette région très majoritairement peuplée de Russes et arbitrairement annexée à l’Ukraine en 1954. Si les différents diplomatiques, qui font partie de la vie des nations, même lorsqu’elles sont proches, doivent se traduire par des ruptures de contrats d’armement, autant faire une croix sur la capacité exportatrice de notre industrie de la défense ! Et au final sacrifier toute notre filière et perdre notre statut de puissance car, rappelons-le, ce secteur représente 165.000 emplois directs et autant d’emplois indirects, un chiffre d’affaire global de 17,5 milliards d’euros dont environ 30% est réalisé à l’exportation. La France est le quatrième exportateur d’armes mondial, derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Russie et ce résultat prouve l’excellence de nos industriels, que ce soit nos grands groupes ou notre réseau de PME. Se couper de cette compétition internationale à cause de revirements diplomatiques, perdre nos clients en rompant unilatéralement des contrats pourtant signés aurait des effets destructeurs sur l’ensemble de cet écosystème. Des milliers d’emplois seraient en jeu, mais aussi la place de la France dans le monde.

Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a fait savoir que « la question de la suspension se posera au mois d’octobre » (date de livraison du premier BPC), « à condition que ce soit dans un ensemble de mesures » prises notamment au niveau européen. Il soumet ainsi la France à une décision prise à Bruxelles, ce qui est tout à fait inacceptable. La réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN en 2009 ne suffit pas, il faut qu’en plus elle fasse dépendre ses décisions de nature militaire de l’Union européenne ! Une UE qui ne possède pas de politique claire au niveau stratégique et demeure surtout inféodée aux intérêts américains (cf le Traité transatlantique), qui est tiraillée entre les intérêts contradictoires de ses membres, et qui s’incarne dans une personnalité controversée, aussi transparente que maladroite, à savoir Catherine Ashton. Et il faudrait que Paris abandonne encore sa souveraineté et se détermine par rapport à cet attelage qui ne sait pas où il va.

Dans ce domaine comme dans les autres, la France doit retrouver son indépendance, défendre ses intérêts stratégiques, penser en termes géopolitiques, dans la longue durée et non pas en fonction des émois soulevés par les journaux télévisés. L’industrie de la défense joue un rôle capital dans notre économie, par la place importante qu’elle occupe, par sa capacité exportatrice, on l’a dit, également par ses recherches en haute technologie qui profitent au secteur civil. Remettre en cause la livraison des deux navires commandés par la Russie reviendrait à se tirer une balle dans le pied, et dans cette optique tous les patriotes doivent clairement signifier au gouvernement qu’il fait fausse route.

Aymeric Chauprade

jeudi, 15 mai 2014

La Teoría del Corazón Continental de Mackinder y la contención de Rusia

por Niall Bradley*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

“Lo que ha ocurrido en Crimea es una respuesta al modo en que colapsó la democracia en Ucrania. Y hay una única razón para esto: la política antirrusa de EE.UU. y algunos países europeos. Ellos buscan cercar a Rusia para debilitarlo y eventualmente destruirlo… Existe una cierta élite transnacional que durante 300 años ha anhelado este sueño.”

Lo que ha estado ocurriendo recientemente en Ucrania tiene muy poco sentido si no se ve en un amplio contexto histórico y geopolítico; así que en la búsqueda de un firme entendimiento de los eventos que se están desarrollando, he estado consultando libros de historia. En primer lugar es necesario decir que Ucrania ha sido históricamente parte de Rusia. Se constituyó como “una nación independiente” sólo en nombre a partir de 1991, pero ha sido completamente dependiente de la ayuda externa desde entonces. Y la mayoría de esta “ayuda” no ha sido, al menos, en su mejor interés.

La respuesta corta a por qué EE.UU. ha puesto en acción su descabellado plan para derrocar a Yanukoych recientemente en noviembre, es que el verdadero objetivo es Rusia, quien se interpone constantemente en los planes de dominación mundial de la élite bancaria, cuyo imperio se centra en los EE.UU. La respuesta larga es algo más compleja, pero en el proceso de trabajar sobre ella hemos descubierto sorprendentes precedentes históricos para todo lo que está ocurriendo en la actualidad, y hasta en los mismos fundamentos políticos se vislumbra una respuesta de por qué hacen lo que hacen.

Desde la desastrosa invasión de Napoleón a Rusia en 1812 (y quizá desde antes, si alguien pudiera resolverlo porque el Presidente de Venezuela, Nicolás Maduro, se refirió a “300 años”), han existido esfuerzos sostenidos por parte de los poderes Occidentales por “contener a Rusia”. ¿De dónde proviene este deseo? Bien, en la actual narrativa Occidental en relación a la “agresiva incorporación de Crimea” por parte de Rusia, proviene de la necesidad de “contener el intento de Putin de recrear el Imperio Soviético”, y “evitar que la Rusia de Putin actúe como la Alemania Nazi”.

En el centro de esta narrativa está toda la retórica sobre que la Unión Soviética fue un “Imperio Malvado” del cual Ucrania y otras Repúblicas ex-soviéticas, Asia Central y ex-estados miembros del Pacto de Varsovia en Europa del Este, como Polonia, se liberaron para unirse al Libre Mercado Mundial alrededor de 1990, cuando “el Imperio Soviético colapsó”. Y todo esto, por supuesto, está basado en la narrativa Occidental de que el Comunismo Soviético fue “la raíz de todos los males”, y que tenía que ser erradicado de donde fuera que él se instalara o propagara (o se sospechara que se propagaba) tras la Segunda Guerra Mundial.

De hecho, podemos ir más lejos, pero antes de hacerlo, vamos a considerar en primer lugar la participación del FMI durante el último cuarto de siglo en Europa del Este. El FMI no está apareciendo en escena sólo recientemente con la “muy necesitada inyección de dinero” a la economía ucraniana. Los economistas occidentales, los académicos, banqueros e industriales, han estado, efectivamente, operando desde el terreno en las economías de Europa del Este desde que ellas “recuperaron su libertad al independizarse de Rusia”. Lea este reporte del parlamento ucraniano para hacerse una idea del daño que sufrió Ucrania durante los 90 – su población se redujo en un número mayor a los muertos durante la Segunda Guerra Mundial.

Los préstamos del FMI, generalmente, no están destinados a incrementar las arcas de los países que se suscriben a su “asistencia”; más bien están orientados al pago de los intereses devengados por las deudas de las naciones. A cambio, los suscriptores a estos préstamos mortales reciben “consejos” que deben seguir si quieren el dinero – entregado a cuentagotas – para seguir adelante con respecto a sus deudores y así evitar que sus deudas crezcan aún más. Dichos consejos – “condicionamientos estructurales” en términos técnicos – esencialmente se reducen a: “Vender absolutamente todo… a nosotros”.

Así que no fue el “espontáneo caos del momento” lo que provocó las extendidas calamidades económicas en Europa del Este en los 90. El desastre resultante fue consecuencia directa de la política monetaria y económica impuesta por Occidente sobre la región. Así se pudo observar la miseria extrema de millones de polacos repentinamente impedidos para comprar alimentos que estaban siendo exportados con el único fin de pagar las deudas contraídas – deudas que implicaban indefectiblemente un intercambio por las verdaderas riquezas de esos países, en especial sus recursos naturales y las industrias nacionales.

Rusia también obtuvo su parte de esta “terapia de shock”. Échele un vistazo al capítulo 11 de La Doctrina del Shock de Naomi Klein para ver la auténtica historia de horror de lo que pasó allí (“La Hoguera de una Democracia Joven: Rusia elige la opción Pinochet”). El Pueblo ruso sin embargo no sucumbió al genocidio económico. Para el año 1993, se dieron cuenta de que la única “libertad y democracia” que iban a obtener era, de hecho, una forma extrema de “terapia de shock económica” de la derecha. Ocuparon edificios gubernamentales en Moscú en un esfuerzo por detener el saqueo de su país y restaurar el orden. En medio de un tenso punto muerto, he aquí que “francotiradores desconocidos” aparecieron de la nada y comenzaron a disparar a la gente a la cabeza. Yetsin pensó que las balas estaban viniendo de una facción del ejército atrincherada en la Casa Blanca de Moscú y ordenó a fuerzas leales a él atacar el edificio. Cientos de personas resultaron muertas y, junto con ellas, murió la primera (y última) incursión rusa en la Democracia Liberal Occidental ®.

Así es como la “Mafia de Estado” de la oligarquía “cercana a Yeltsin” apareció. Fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros de Occidente. No había billonarios en Rusia antes de 1991. Y a través de todo esto, los medios de comunicación occidentales cantaron alabanzas a Rusia puesto que había implementado las “difíciles pero necesarias reformas” que redujo el Estado del bienestar, la base industrial y la población en general. Rusia entonces fue “libre y liberal” y todo fue maravilloso. ¡Ay de nosotros ahora que Putin ha dado la vuelta a la tortilla y Rusia está en posición nuevamente de frustrar la propagación de la Libertad y la Democracia ®! Rusia es una vez más “autoritaria y antidemocrática”, es decir, lisa y llanamente “pura maldad”.

Cuanto buscamos en retrospectiva a través de la historia, encontramos una serie de abruptos desplazamientos de la actitud de Occidente en relación a Rusia, donde esta nación pasa de ser “amiga” a “enemiga” casi de la noche a la mañana. Lo vemos claramente al final de la Segunda Guerra Mundial cuando la Unión Soviética de Stalin pasó de ser “nuestro increíble aliado” a el “nuevo Hitler”, incluso cuando la esfera de influencia de Europa del Este y el Oeste fue discutida a fondo y acordada por las potencias aliadas mientras que duró la guerra (ver La Controversia de Zion de Douglas Reed).

Previo a la Primera Guerra Mundial, Rusia fue “nuestro aliado” a partir de la coalición del “Triple Entente” conformada junto a Gran Bretaña y Francia; para el final de la guerra, se transformó en la “amenaza bolchevique”. Y comprensiblemente Rusia ahora es vehementemente antiimperialista y anticapitalista. Pero menos conocido es el hecho de que los bolcheviques también fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros Occidentales (ver Wall Street y la Revolución Bolchevique de Anthony Sutton).

A lo largo de la historia del siglo XX, todas o casi todas las acciones de Rusia fueron defensivas en naturaleza. Ahora bien, no pretendo subestimar ninguno de los delitos de sus líderes – de los cuales hay varios, a los países vecinos y a los propios – sino que, en términos de “imperialismo comparado” por decirlo de algún modo, no recuerdo a las milicias rusas a 13.000 Km. de distancia causando “conmoción y terror” y aniquilando en el proceso a millones de personas de otras naciones – personas que, por cierto, no tenían ninguna conexión con el pueblo ruso.

Mackinder y la Teoría del Corazón Continental

Antes del Imperio Norteamericano existió el Imperio Británico, y antes de Zbigniew Brzezinski existió Halford Mackinder. Este gurú académico de Oxford devenido en político fue ostensiblemente un “geógrafo”, aunque también el poseedor de una cierta “diligencia” que lo llevó a ser un hacedor de reyes de Gran Bretaña, en nombre de los Estados de Europa del Este y en detrimento de los imperios caídos de Europa después de la Primera Guerra Mundial. En 1904 Mackinder envió un artículo a la Sociedad Geográfica Real titulado “El pivote geográfico de la historia”, en el cual formulaba la “Teoría del Corazón Continental”, que él mismo, tiempo después, reduciría a esto:

“Quien domine Europa del Este controlará el Corazón Continental; quien domine el Corazón Continental controlará la Isla Mundial; quien domine la Isla Mundial controlará el mundo”. Mackinder, Ideales democráticos y realidad, p.194.

Podrías estar preguntándote ¿qué diablos significan esos términos arcaicos? “Europa del Este” es suficientemente obvio: los Balcanes, Ucrania, Belarús, Polonia, la Rusia “Europea” y los estados Bálticos. El “Corazón Continental” se extiende desde el río Volga hasta el Yangtze y desde el Himalaya hasta el Océano Ártico. La “Isla Mundial”… se lo imagina… es toda la masa de tierra contigua de Europa, Asia, Oriente Medio y África – así que, básicamente, todo el mundo salvo América y Australia. Échele una mirada a su mapa mundial.

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Etiquetando a América como la “Isla de la periferia”, y a las islas británicas como las “Islas Exteriores”, Mackinder estaba remarcando el hecho de que eran periféricos al “centro”, la “zona de pivote”, que sencillamente pasa a ser Rusia. Aquí es donde la contribución como geógrafo de Mackinder finaliza, y su contribución como sirviente del imperio comienza. Él entendió hace 100 años que era (y es) una quimera para los administradores de imperios como los actuales de EE.UU. y la Unión Europea (la Alianza del Atlántico) obtener completa dominación sobre la “Isla Mundial” a través de los medios convencionales, simplemente porque las poblaciones y los recursos combinados de la vasta, interconectada y mutuamente dependiente masa de territorios opacarían sus “Islas Periféricas” como Gran Bretaña y EE.UU. Así que ¿qué hacer?

Mientras su propaganda constantemente proyecta “el permanente peligro de Rusia” (y a la vez de otros poderes de Eurasia, pero mayormente de Rusia) como una amenaza global que está presta a romper la contención ceñida sobre ella y tomar el control de la “Isla Mundial” y luego de las “Islas de la periferias”, el verdadero propósito de su “Gran Juego” es “contrarrestar esos factores físicos y tecnológicos que favorecieron la formación de grandes imperios continentales en la masa terrestre de Eurasia” [1].

En otras palabras, dándose cuenta de que fueron naturalmente excluidos del centro de la acción por su posición marginal en las “Islas de la periferia”, ellos se figuraban que la única esperanza de poder establecer un imperio global era organizar periódicamente “escaramuzas destructivas”, manipulando a los países del Corazón Continental poniéndolos unos contra otros, de modo tal que antes de que cualquiera de éstos pueda recuperarse del shock y volverse lo suficientemente fuerte económica y militarmente, se apresurarán a volver a cero la relación entre los pueblos, intentando de este modo que la situación sea favorable para mantener y avanzar en la hegemonía Anglo-Americana.

A propósito, Mackinder estuvo directamente involucrado en el nuevo trazado del mapa de Europa del Este como lo conocemos hoy en día. Participando en la Conferencia de Paz de París al final de la Primera Guerra Mundial a favor de la Oficina de Relaciones Exteriores Británica, directamente supervisó la disolución de cuatro imperios eurasiáticos (el alemán, el austro-húngaro, el otomano y el ruso) en arbitrarios pequeños estados “con el fin de cerrar las puertas de las tierras centrales de Eurasia a los enemigos de Gran Bretaña y mantener un status quo internacional favorable a los intereses de la nación Anglosajona” [2]. Esta es exactamente la misma “lógica” que se sigue en la actualidad.

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Por supuesto, esta “lógica” precede a la Teoría del Corazón Continental de Mackinder y nuevas formulaciones han sido “inventadas” desde entonces, pero la mente en la cual surgen tales ideas sigue siendo tan estéril y ajena a la percepción humana normal como siempre. William Engdahl sugiere en La Guerra del Siglo: La política Anglo-Americana del petróleo y el Nuevo Orden Mundial que la teoría del Corazón Continental fue simplemente la más clara explicación del concepto de “balance de poder” que fue “venerado” por la élite británica en el siglo XIX:

La diplomacia británica cultivó [la] doctrina cínica [de balance de poder], la cual dictaba que Gran Bretaña nunca debería mantener relaciones sentimentales o morales con otras naciones como respetables socios soberanos, sino más bien debería obrar únicamente en favor de sus propios “intereses”. Las alianzas estratégicas británicas fueron dictadas estrictamente por lo que ellos determinaron en un período dado que podría servir mejor a sus propios “intereses”.

Esta forma paramoralista y psicopática de ver el mundo nos muestra a las claras el lenguaje dominante de la “diplomacia” y las relaciones internacionales – “el Gran Juego”, “el Gran Tablero de Ajedrez”, “el balance de poder”, “los intereses especiales”, etc… Esto no significa que todos los países y todas las alianzas mundiales perciben el mundo en estos términos. Ellos ciertamente tienen que responder a veces como si estuvieran envueltos en un juego de ajedrez geopolítico, pero esto suele deberse a que “el Juego”, como tal, es impuesto a ellos por la dominación de Occidente. Tome nota, por ejemplo, de Putin menospreciando la jerga diplomática y describiendo su asombro en relación a los juegos mentales de occidente en una conferencia de prensa tras el golpe de Estado armado en Kiev en febrero:

“La lengua de los diplomáticos, como sabemos, está allí para ocultar sus pensamientos. [...] A veces siento que en algún lugar cruzando el charco, en Norteamérica, hay gente sentada en un laboratorio conduciendo experimentos, como con ratas, sin en realidad entender las consecuencias de lo que ellos están haciendo. ¿Por qué necesitan hacer esto? ¿Quién puede explicarlo? No hay ninguna explicación en absoluto para esto”.

Lo que nos permite ver la “Teoría del Corazón Continental” – y similares formulaciones como la “Teoría del Juego” – ideada por la mente psicopática, es un sentido del complejo insular eterno de las élites de Occidente. Esto puede verse claramente cuando acusan a Eurasia o a otros de todas las cosas que ellos mismos hacen, y de poseer “el mal” que ellos mismos padecen: ese insaciable impulso por dominar absolutamente todo. El hecho mismo de que existan ciertas personas en este planeta quienes ven el mundo de este modo megalomaníaco, es lo que da lugar a este “Gran Juego” y el metódico esfuerzo por dominar y controlar el planeta entero. Sí, es psicopático, y es conducido por la codicia ciega y por sea cual sea la forma en que sople el viento en ese momento, pero también hay un método para su locura. Si pudieran, colonizarían otros mundos también.

Pero no hace falta que me crea a mí…

El mundo esta dividido casi en su totalidad, y lo que queda está siendo dividido, conquistado y colonizado. Pienso en esas estrellas que vemos sobre nuestras cabezas cada noche, esos vastos mundos a los que nunca podremos llegar. Anexaría los planetas si pudiera, con frecuencia pienso en ello. Siento tristeza al verlos tan claros y aún tan lejos. Cecil Rhodes

Mientras tanto, quizá el lector quiera escuchar nuestra entrevista a Eric Wallberg en el <SOTT Talk Radio del último domingo. Autor de Imperialismo posmoderno: Geopolítica y el Gran Juego, pienso que Wallberg ha hecho un buen trabajo dándole sentido a la “geopolítica” y sobre cómo este imperio mundial tomó forma en los últimos 150 años más o menos.

Notas

1. “Geopolítica, Federalismo, y Defensa Imperial: Halford Mackinder y Europa del Este, 1919-20″, artículo presentado en “Europa Central y del Este en la política mundial después de Versalles: Hacia una Nueva Historia Internacional”, Universidad de Oxford, Facultad de Historia, 4-5 de Octubre del 2013

2. Ibid.

* Niall Bradley es editor de Sott.net desde 2009.

Fuente: El Espía Digital

mercredi, 14 mai 2014

Alemania y China edifican la nueva ruta de la seda a través de Rusia: ¿la troika del siglo XXI?

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

A diferencia de Alemania y Rusia, la prensa china ha otorgado mucho vuelo a la “nueva ruta de la seda”: un proyecto geoeconómico de primer orden de Pekín que lo conecta geoeconómicamente con Berlín y Moscú, pero que, a mi juicio, tiene un transcendental trasfondo geopolítico (emsnews, 30/3/14). Durante su visita al emblemático puerto alemán de Duisburgo –el mayor puerto interno del mundo en la región siderúrgica y comercial del Ruhr, además de ser la encrucijada de transporte y logística de Europa–, el mandarín chino Xi Jinping exhortó a construir el cinturón económico de la ruta de seda.

Mientras Estados Unidos (EEUU) realiza cuentas alegres con los dos brazos de sus ominosas tenazas geopolíticas/geoeconómicas –tanto de la Asociación Transpacífico (ATP) como de la Asociación Trasatlántica de Comercio e Inversión (TTIP, por sus siglas en inglés), los cuales supuestamente captarían las dos terceras partes del comercio global–, las tres grandes geoeconomías de la proyectada “nueva ruta de la seda” conectarían a la hoy segunda geoeconomía global, China –a punto de desbancar a EEUU–, Alemania (primera en Europa y la cuarta a escala global) y Rusia (octava economía global).

La osadía geoeconómica/geopolítica del mandarín chino puede acelerar los planes de guerra de EEUU y Gran Bretaña, ya que ha sido un axioma inmutable de la geopolítica anglosajona desde sir Halford Mackinder (creador conceptual de la OTAN), en el intermezzo de las dos guerras mundiales a inicios del siglo XX: impedir a cualquier precio una alianza entre Alemania y Rusia en Europa. Hoy China y Alemania están conectadas por la red ferroviaria internacional Chongqing/Xinjiang/Europa.

Según Xinhua (28 y 30/3/14), la red ferroviaria “Yu Nueva Europa”, bautizada como la “nueva ruta de la seda”, se ha convertido en la “más importante ruta de comercio del mundo (¡supersic!) al conectar la relevante metrópoli sur-occidental de Chongqing (China) con Duisburgo”, que entró en operación en 2011 y recorta cinco semanas de transporte marítimo a sólo dos –lo cual fue seguido en 2013 por la conexión ferroviaria de cargo de Chengdu (capital de Sechuan y santuario de los legendarios Pandas)/Lodz (Polonia) que atraviesa Kazajistán, Rusia y Bielorrusia: mercados emergentes donde pasa la ruta de carga, que toma 12 días de transportación (http://www.alfredojalife.com/?p=1075 ).

Se vaticina que China se convertiría en el mayor socio comercial de Alemania en los próximos cinco años, cuando los principales socios de Berlín, tanto Francia como EU, “carecen de un poderoso potencial de crecimiento”.

En medio de las sanciones de Oc­cidente a Rusia, la prensa iraní destaca el acercamiento de China con Alemania, publica una entrevista con el investigador estadunidense-alemán William Engdahl, muy versado en geopolítica de los energéticos, las finanzas y los alimentos, además de ser catedrático de universidades en China y Alemania (http://www.presstv.ir/detail/2014/04/06/ 357386/china-uses-economy-to-avert-cold-war/). A juicio del entrevistador iraní, el presidente chino, Xi Jingping, dio un golpe maestro de “diplomacia económica” para contrarrestar el “esfuerzo de la facción neoconservadora de Washington para propiciar una nueva confrontación entre la OTAN y Rusia”.

Para Engdahl, la proclama de Xi en Duisburgo comporta “implicaciones asombrosas de crecimiento económico en Eurasia”. Resulta y resalta que Alemania y China representan “dos locomotoras económicas” a cada lado de la ruta de la seda y rememora que el término de “ruta de la seda” describe “la antigua ruta comercial y cultural entre China, Asia Central y el Sur de Asia, Europa y Medio Oriente, que fue creada durante la dinastía Han, 200 años aC”.

Tanto la “ruta de la seda económica” como la “ruta de la separada seda marítima (sic)” fueron mencionadas por Xi durante la tercera sesión plenaria del Partido Comunista chino. Para Xi la ruta euroasiática representa una “prioridad estratégica”, ya que “China necesita encontrar nuevos mercados de exportación y preservar los existentes, así como disminuir las brechas de desarrollo entre las áreas costeras bien desarrolladas como Shanghai y la parte menos desarrollada al interior del país”, lo cual servirá para “preservar la estabilidad al interior de China y en su vecindad”.

La provincia efervescente de Xinjiang (China) se encuentra a lo largo de la ruta de la seda, donde prevalecen los islámicos uigures: centroasiáticos de origen mongol.

Engdahl destaca que “el camino del corredor de la nueva infraestructura pasa por Rusia (¡supersic!)”, por lo que “no existe alternativa económica” y hace inevitable la profundización de la cooperación entre Alemania y Rusia y, por ende, de China con los dos. A Engdahl no se le pasa por alto que una semana antes de su periplo por varios países de Europa, Xi recibió en Pekín al príncipe heredero de Arabia Saudita, Bin Abdulaziz Al Saud, a quien invitó unirse en la construcción del cinturón económico tanto de la ruta eurosiática de la seda y como de la “ruta marítima de la seda” del siglo XXI que promuevan la “conectividad del transporte y la cultural”.

Llama la atención que Xi siempre acompañe la cuestión cultural en sus intercambios comerciales, como dejó entrever en su histórica visita a Yucatán: el “espíritu de Chichen Itzá”. El mandarín chino no deja nada al azar y, al unísono de su primer ministro, ha realizado visitas a varios países centroasiáticos a lo largo de la ruta de la seda: Turkmenistán, Kazajistán, Uzbekistán y Kirguizistán.

La elusiva estabilidad en Asia Central será fundamental para el éxito de la nueva ruta de la seda que comporta una propuesta visionaria y muy ambiciosa de cinco puntos del Xi: 1) la cooperación económica conjunta (¡supersic!); 2) el fortalecimiento de las conexiones de ruta para construir un gran corredor de transporte del Pacífico al mar Báltico y de Asia central al océano Índico (¡supersic!); 3) la facilitación comercial mediante la eliminación de barreras comerciales; 4) el fortalecimiento de la cooperación monetaria (¡supersic!), lo cual, a mi juicio, desplazaría gradualmente al dólar e impulsaría al renminbi chino, la rupia de India y al euro “alemán”, y 5) el estrechamiento de las relaciones de sus poblaciones: 30 mil (¡supersic!) miembros del Consejo de Cooperación de Shanghai estudiarán en las universidades chinas en los próximos 10 años.

Detrás de la decisión de China de enfocarse en dirección de su “occidente”, se encuentra un componente mayúsculo de seguridad, a juicio de Engdahl, cuando China es “muy vulnerable a la interrupción del estrecho de Malaca, donde pasa 85 por ciento de sus importaciones que incluyen 80 por ciento de sus necesidades energéticas”.

Con la mirífica “nueva ruta de la seda”, en sus componentes terrestre y marítimo, China intenta dar la vuelta al virtual bloqueo del estrecho de Malaca.

¿Dejará la dupla anglosajona, muy versada en balcanizaciones y desestabilizaciones, prosperar el eje euroasiático tripartita Berlín-Moscú-Pekín, que puede definir el nuevo orden multipolar?

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Ukraine, du flot de l'histoire et de ses terribles engrenages

Ukraine, du flot de l'histoire et de ses terribles engrenages

Comment sauver l'Europe ?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

femenukrs60.jpgQue nous arrive-t-il ? Tout d'un coup, nous comprenons. Non pas que nous n'avions pas compris mais il subsistait toujours un peu le doute, une interrogation. Qu'aurions-nous fait ? Dans quel camp aurions-nous été ? Que nous réserverait un jour l'histoire ? Nous avions tant lu sur la génération des années 30 de Maulnier à Aragon, de Cocteau à Malraux, de Drieu à Maurras, de Rebatet à Breton, de Bernanos à Sartre que nous sentions bien que leurs positionnements suivaient les aléas de l'Histoire, des familles, des générations politiques, de la clairvoyance intellectuelle, des idées prolétariennes ou bourgeoises voire même de l'avenir de la poésie. Cela nous fascinait.

Mais aujourd'hui, en suivant leur scénario, en assimilant honteusement, comme ils le font sur les médias officiels, la Crimée aux Sudètes et Poutine à un moustachu, de surcroit blanc et viril, nous nous retrouvons de facto dans le mauvais camp. Ainsi, s'il y avait une « troisième guerre mondiale » officielle, avec mobilisation générale, serions-nous tentés de partir pour Moscou. Derechef, nous serions alors rangés, à notre retour, du côté des collabos ou fusillés à Bad Reichenhall. Comme tout cela va très vite, vous êtes ainsi balancés du mauvais côté de l'histoire, au mépris de la vérité et de l'analyse juste puisque dans l'affaire qui nous préoccupe, ce sont bien les alliés de l'Europe, les gens de Praya Sektor qui font le salut romain en début de réunion. Voulez-vous les photos ? On voit ainsi devant nos yeux cette lâcheté des « trous du cul » dénoncés en son temps par Céline, souhaiter la victoire de l’OTAN et de l’Union Européenne, partager l'acharnement de Washington contre la Russie exactement comme hier Laval souhaitait la victoire de l’Allemagne ou Aragon encensait Staline. Face au drame de dizaines de morts, et au risque de guerre civile généralisée et de partition de l'Ukraine, on voit et l'on entend ainsi des Français exciter les tensions en Ukraine en prenant parti, sur la base d’un vocabulaire politique tissé de manipulation idéologique et de provocation, ignorant totalement les réalités culturelles, géopolitiques, économiques et stratégiques. Réalités  culturelles : la profonde division nationale, entre Russes, Ukrainiens et Ruthéno-Galiciens, Historiques, dans un pays qui fut martyrisé par l’Union soviétique : l'holodomor ou génocide par la faim de 1933 ; l'extermination des armées de libération nationale en 1954  et entre temps, la parenthèse nazie. Economiques, un pays très riche, la plaine à blé de l'Europe tant par ses sols agricoles (tchernoziom) que par ses mines et ses industries lourdes. Stratégiques, les bases navales russes sur la Mer Noire et le lieu de passage des oléoducs ou gazoducs orientaux vers les débouchés occidentaux.


Dans ces conditions, quelle est l'aberration ? Où est, en effet, l'irrationalité politique ? N'était-elle pas cette proposition de l’Union européenne, instiguée par une lointaine puissance maritime d’offrir de façon provocante à l’Ukraine un rapprochement politique et économique, voire militaire? La Russie, limitrophe sur près des 2/3 des frontières ukrainiennes, ne pouvait l’accepter. Ukrajnia ne signifie-t-il pas « frontière » en russe ?


Ainsi, soit, les « stratèges » de la Commission européenne sont des ignares historiques soit, ils sont totalement inféodés à l’OTAN dans la perspective d'une stratégie globale de chaos sur le terrain européen. Alors, tout serait prêt pour le drame de l'effondrement européen qui infuse depuis Gorbatchev car si l’Ukraine explose en deux, puis, peut être trois parties, il y aura forcément une dislocation régionale et des répliques dans d’autres pays des Carpates, des Balkans, des Tatras ou du Caucase. Face à cette tragédie, le premier devoir des dirigeants européens – et plus encore de la France- aurait été de prendre des distances c'est-à-dire d’abord de comprendre la crise. Or, on entendit dénommer les émeutiers aux saluts romains de  « pro- européens » ! 


L'Ordre nouveau approche et la destruction de la zone euro n’est plus pour certains qu’une question de temps ! La mise en scène de la troisième guerre mondiale, version XXIème siècle, c'est-à-dire sans mobilisation générale est en place. Ce sera la dissémination du chaos (Irak, Afghanistan, Libye, Syrie). Elle commence à prendre forme sur le sol européen même. Les évènements s’accélèrent à différentes échelles depuis le début de l'année : monétaire avec des dettes souveraines impossibles à rembourser, des banques aux actifs de plus en plus toxiques; stratégiques avec l’émergence de blocs continentaux ou de pays dissidents en vue d’une confrontation planétaire. En Afrique : Rwanda, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Tchad, Somalie, Nigeria. En Asie: Chine contre Vietnam et Japon. L'Europe est invertébrée, pusillanime, divisée, incapable en 60 ans d'existence de créer une défense commune. Dans les états-majors, à cause de l'Ukraine, on recommence à entendre parler de « pare-feu », d' « échelles d’escalade », de « dissuasion élargie », terme pourtant créés pendant la Guerre Froide pour établir les différents scénarii possibles de la guerre en Europe. Nous aimerions entendre parler d'autre chose, par exemple de « puissance allemande ». Décidément serions-nous irrécupérables ? Nous commencions par être pro-russe et vouloir rejoindre Moscou et nous finissons en optant pour une Allemagne réveillée et décomplexée, une Allemagne comme leader politique de l'Europe puissance ! Qu'il est donc difficile de sauver l'Europe !

lundi, 12 mai 2014

L’UKRAINE ENTRE VIOLENCES, GUERRE SECRÈTE ET GUERRE MÉDIATIQUE

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L’UKRAINE ENTRE VIOLENCES, GUERRE SECRÈTE ET GUERRE MÉDIATIQUE

La servitude de l’Europe en marche


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Comment rester critique en politique internationale ? En multipliant les regards et les points de vue. Sur les analyses de l'affaire ukrainienne, un partage s'est fait entre les pro-Otan qui auraient forcément raison et les pro-russes qui seraient du côté de l'obscurantisme. Et chacun ensuite de se renvoyer la balle à coup de néo-nazis interposés. Mais qu'en est-il de l'affaire ukrainienne à l'intérieur des Etats-Unis ? On en parle peu mais le Président Obama est attaqué de toutes parts par les Républicains. Les invectives républicaines contre le Président sont, ces derniers jours, particulièrement féroces, cherchant à le pousser à la « faute » : l'intervention militaire. Les Républicains lui reprochent d'être faible dans sa gestion de la crise. On lui reproche de ne pas dégainer et lancer les missiles ! Or, Barak Obama, qui vient de faire un véritable show médiatique au traditionnel dîner des correspondants de Presse fait exactement ce que tout responsable américain aurait fait. Souvenons-nous : en 2008, lorsque les forces russes ont «envahi » l'ancienne république soviétique de Géorgie, le président George W. Bush, pourtant loin d'être un Républicain modéré, avait réagi avec pratiquement les mêmes mots et les mêmes actions que l'Obama d'aujourd'hui. Il n'avait pas bougé. C'est aujourd'hui l'ancien candidat mormon à la Présidence, Mitt Romney qui est aux Etats-Unis parmi les plus va t'en guerre. Il a accusé violemment le Président américain de « n'être qu'un naïf », de « manquer de jugement et de prévoyance ». Il lui reproche de ne pas avoir arrêté le Président russe lors du référendum de Crimée. « Il n'y a pas de doute que la naïveté du Président en ce qui concerne la Russie, et son mauvais jugement sur les intentions et les objectifs de la Russie, a conduit à un certain nombre de défis en matière de politique étrangère auxquels nous sommes confrontés » (Déclaration de l'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney sur CBS dans la célèbre, Face the Nation). Comment se défendent sur les plateaux de télévision les Démocrates ? Durbin, numéro deux du Parti et sénateur de l'Illinois a rétorqué que croire que « des sanctions vont arrêter un ancien colonel du KGB est justement naïf. Ce que le Président a fait, c'est d'abord essayer de négocier, essayer d'arrêter le référendum en Crimée », saluant au passage les efforts diplomatiques du secrétaire d'Etat, John Kerry et de la chancelière allemande, Angela Merkel.


Barak Obama est-il poussé à l'intervention militaire en Ukraine ?


Les Allemands le freinent. Mais en fait, pour les Républicains américains, l'Ukraine n'est qu'une occasion de politique intérieure, en pleine année d'élection au Congrès, pour réanimer la base politique du parti dans un anti-obamisme primaire et rêver ainsi de faire sauter la Maison Blanche car les Républicains ont perdu toute crédibilité dans l'électorat blanc après avoir baissé totalement la garde sur la question de l'immigration intérieure latino. En Ukraine, Barak Obama, de toutes évidences, écarte l'option militaire directe.

De fait, c'est à notre tour de ne pas être naïf ! Aujourd'hui, pour les Etats-Unis, il y a bien d'autres moyens de faire la guerre, grâce en particulier à l'externalisation privée du combat ou aux alliés dociles. (Libye, Syrie, Mali, RCA, Afghanistan). Les compagnies américaines de sécurité sont d'ailleurs déjà disposées en Pologne et en Ukraine. Toute l'oligarchie politique le sait à Washington. Le sénateur McCain feint de l'ignorer. Or John McCain et tous les Républicains feraient exactement ce que Barak Obama est en train de faire en Ukraine. Parce que ce sont les compagnies pétrolières qui financent les campagnes présidentielles américaines et que celles-ci sont liées par des milliards de dollars aux affaires de la Russie. 

Aux Etats-Unis comme en France, la diabolisation de Poutine fonctionne à plein régime comme avait bien fonctionné  tout le discours de l'OTAN pendant la guerre froide sur la menace toujours contrôlée des armes nucléaires. Bref, un beau leurre populiste ! Poutine sait, comme tous les généraux de l'Otan, que le conflit restera régional et conduira à la partition inéluctable.


Barak Obama ne veut pas de cette guerre car aujourd'hui, pour les Etats-Unis, l'Europe n'est plus leur guerre ou du moins, il ne s'agit plus de faire la guerre en Europe mais simplement de contrôler l'Europe. Comment ? En l'appauvrissant et en la soumettant économiquement. Et, pour cela, l'Union Européenne et le futur traité Transatlantique suffisent. Il s'agit d'étrangler économiquement l'Europe en douceur pour déplacer les pions militaires sur le nouvel enjeu : le pivot pacifique.Pour les Etats-Unis, l'Ukraine n'est qu'un fâcheux incident international, mal calculé par les services secrets, suite à la fenêtre de tir de Sotchi. Le renversement du régime ukrainien a tardé de quelques semaines, trop pour permettre à Poutine dont les forces de sécurité étaient alors mobilisées pour les Jeux Olympiques de pouvoir les ramener à Kiev. Mais, la Russie en soi n'est pas une réelle menace et la partition de l'Ukraine suffira à la contenir. Les ONG américaines et les milices ont fait le sale boulot, renverser un gouvernement élu dans un timing qui n'a pas été respecté. Des dérapages s'en sont suivis. 

La deuxième phase du plan Ukraine consiste à casser le lien économique entre l'Eurasie et l'Union européenne c'est-à-dire à déplacer l'économie européenne à l'Ouest, vers l'Atlantique afin de tuer dans l'œuf tout rival eurasien. C'était en réalité le principal objectif de l'opération NSA en Ukraine : relancer les fascismes locaux afin de couper les liens entre l'Eurasie et l'Europe. Il y avait déjà, fin décembre, 400 membres de la CIA répertoriés en Ukraine. De fait, on ne déploie jamais autant d'agents pour envoyer des troupes. Une guerre au sol en Ukraine n'était pas au départ dans les plans américains et un conflit régional ne peut affecter en aucun cas la sécurité de l'Amérique. Dès lors, Poutine a agi de la seule manière qu'il soit pour se protéger d'un voisin devenu encombrant. Pourtant les États-Unis et l'Union européenne ont jugé bon de renverser un gouvernement de façon non démocratique. Des deux côtés, le bourrage de crâne fonctionne. Ce n'est donc pas pour rien qu'on célèbre cette année le centenaire de 14 ! 

L'Ukraine ne peut-elle être un peuple et une nation légitime ? 


Toutes ces positions sont tordues. Les deux travaillent à laver le cerveau des peuples européens. Dans le conflit de 2008 en Géorgie, une enquête suisse indépendante et un rapport de Human Rights Watch avait révélé qu'il s'agissait en fait d'un acte d'agression des Géorgiens sur les Ossètes du Sud et que la guerre fut ensuite essentiellement médiatique. La preuve : on y dépêcha l'idiot utile, Nicolas Sarkozy. 


L'opinion française ne fait ainsi que répéter les dires de CNN, de la BBC, de SkyNews où de la Fox. C'est cette hypocrisie flagrante des opinions publiques européennes qui, en définitive, irrite le plus dans toute cette histoire, avec l'hypocrisie du droit et de la bonne foi morale portée en bannière.

vendredi, 09 mai 2014

Le mur de Bruxelles, tentative de L’OTAN de séparer la Russie de l’Europe

Cr&eacute;dit photo : Xavier Moreau

Crédit photo : Xavier Moreau

Le mur de Bruxelles, tentative de L’OTAN de séparer la Russie de l’Europe

Par La Voix de la Russie - http://french.ruvr.ru

Alors que les évènements en Ukraine semblent traduire une dégradation de la situation globale du pays, la Voix de la Russie a souhaité recueillir l’opinion de Xavier Moreau, qui suit de très près les évènements en Ukraine.

La Voix de la Russie : Xavier Moreau bonjour, pourriez-vous vous présenter ?

Xavier Moreau : Je suis un homme d’affaires français, installé en Russie depuis 14 ans, je dirige un cabinet de conseil.

LVdlR : Vous suivez de très près l’évolution de la situation en Ukraine et avez écrit15 articles à ce sujet depuis le début de l’année 2014, quel regard portez-vous sur l’involution forte de la situation sur les 3 derniers mois ?

Xavier Moreau : Nous assistons à la tentative par les Etats-Unis de transformer sa défaite humiliante en Ukraine en une victoire géopolitique globale en Europe. Il s’agit pour l’OTAN de soutenir une guerre civile durable en Ukraine et de séparer la Russie du reste de l’Europe, au moins économiquement. C’est ce que le géopoliticien Aymeric Chauprade appelle l’édification du mur de Bruxelles.

LVdlR : On parle beaucoup de sanctions ces temps-ci. Certains Etats y sont plutôt favorables et certains plutôt défavorables. Vous avez écrit que concernant la France, le complexe militaro-industriel avait beaucoup à perdre et que de toute façon la Russie se préparait à la guerre économique. En tant qu’entrepreneur français en Russie mais également analyste, quels conseils donneriez-vous à la diplomatie française sur le dossier ukrainien ?

Xavier Moreau : La diplomatie française doit remplacer les lobbies idéologiques qui dominent actuellement dans sa diplomatie, par un lobby industriel, bancaire et commercial. Le lobby atlantiste qui domine sacrifiera sans aucun scrupule les intérêts de la France à ceux des Etats-Unis.

LVdlR : La France semble parler de deux voix différentes, selon que l’on écoute la fréquence Fabius ou la fréquence Chevènement. Dans le même temps une certaine cacophonie a régné autour des Mistral et on voit bien qu’au sein des partis, à droite comme à gauche, des lignes de fractures existent. Comment expliquez-vous cette totale absence d’unité politique et diplomatique française ?

Xavier Moreau : Je pense que la classe politique française est majoritairement favorable à une politique d’entente réaliste avec la Russie et n’est pas dupe du jeu de Washington. La voix à suivre est celle de Jean-Pierre Chevènement. Concernant Laurent Fabius, je serai plus nuancé. Son fameux message sur les Mistral était avant tout dirigé vers Londres. En conditionnant la suspension de la livraison des Mistral au gel des avoirs russes en Angleterre, il rendait la chose tout simplement impossible. La presse française a consciemment manipulé ses propos et malheureusement, la presse russe l’a recopiée.

Il ne faut pas non plus sous-estimer la peur que suscitent désormais les Etats-Unis pour les pays européens, qui faute de soutenir Washington dans ses aventures militaires, risquent de voir le Département d’Etat américain soutenir les groupuscules radicaux islamistes ou fascistes sur leur propre territoire. Ce doit être d’ailleurs une préoccupation majeure dans la perspective d’une sortie de l’UE ou de l’OTAN. Les Etats-Unis ont prouvé en Syrie ou en Ukraine, qu’ils étaient prêts à s’allier avec le diable, plutôt que de renoncer.

LVdlR : Vous semblez penser qu’une rupture s’établirait entre une Europe réticente aux sanctions et une Amérique plus belliqueuse. Les raisons économiques sont-elles d’après vous les uniques raisons de cette différenciation ?

Xavier Moreau : Les Etats-Unis ont tout à gagner d’une rupture économique entre la Russie et le reste de l’Europe, alors qu’une intégration de la Russie dans une nouvelle structure économique européenne diminuera considérablement son influence.

L’aspect civilisationnel est également très important mais ne concerne pas toute l’Europe. L’Europe du Nord de tradition protestante a accueilli le modèle sociétal américain comme le sien et sans heurts, tandis que l’Europe de tradition orthodoxe ou catholique le rejette farouchement. Dans un pays laïc comme la France, le gouvernement actuel a dû faire marche arrière sur la GPA/PMA sous la pression populaire. La politique familiale de l’Espagne, de la Croatie ou de la Hongrie est bien plus proche de celle de Moscou que de Washington.

LVdlR : Peut-on imaginer que la crise ukrainienne contribue à l’affaiblissement de l’UE puisque celle-ci n’arrive pas à parler d’une voix unie ou qu’au contraire l’UE ne sorte renforcée malgré elle de par justement son refus d’obéir aux injonctions américaines ?

Xavier Moreau : L’UE est prête à suivre les Etats-Unis sur toute leur ligne antirusse. Ce sont les nations qui résistent, car les gouvernements européens auront des comptes à rendre aux milliers de chômeurs provoqués par les sanctions contre la Russie. Les élections au Parlement européen auront une importance cruciale. Si les souverainistes l’emportent, l’alignement de l’UE sur les Etats-Unis sera contesté. Si les députés pro-américains sont mis en minorité, une paix à court terme en Ukraine est tout à fait envisageable.

LVdlR : Vous pointez du doigt l’utilisation active des radicaux proches de Pravy Sektor et Svoboda par des puissances étrangères, notamment l’Amérique. Vous comparez du reste ces radicaux avec les islamistes de Syrie qui y jouent le même rôle d’agents déstabilisateurs. Pourquoi pensez-vous que l’Amérique souhaite à ce point déstabiliser l’Ukraine ?

Xavier Moreau : Les Etats-Unis avaient besoin de faire rentrer l’Ukraine dans l’OTAN, pour liquider le « problème européen » et concentrer leurs forces vers l’Asie, contre la Chine essentiellement. La réunification de la Crimée à la Russie est une véritable catastrophe pour Washington. Les Etats-Unis ont besoin d’une Ukraine unifiée sous la botte de Svoboda, car ils sont conscients que l’Ukraine ne peut survivre sans le poumon industriel de l’Est. Ils savent que le suffrage universel aboutira à la défaite de Svoboda, aussi préfèrent-ils un scénario de guerre civile qui justifie un état d’urgence et donc le maintien de leurs alliés néonazis au pouvoir. Washington tente de faire subir à l’Ukraine le même sort qu’à la Yougoslavie, sans se rendre compte que les situations intérieure et extérieure sont très différentes et que le contrôle total des opinions publiques européennes est devenu impossible à cause d’internet.

LVdlR : Le terrible massacre d’Odessa a vu la mort de 42 personnes. Dans votre dernier article, vous relevez les déclarations incroyables de ministre de Svoboda se félicitant de ces évènements, des membres de Pravy Sektor se filmant goguenards sur les cadavres calcinés ou ce radical ouvrant le feu sur les civils tentant d’échapper aux flammes. On sait aussi désormais que ceux qui ont pu échapper à l’incendie meurtrier se sont fait molester violemment par ces mêmes radicaux. Pourquoi d’après vous les médias français se sont-ils totalement abstenus de mentionner des éléments aussi graves ? Pensez-vous que la couverture médiatique occidentale et française des évènements en Ukraine soit objective ?

Xavier Moreau : La couverture par les médias français de la crise ukrainienne est aussi mensongère que le fut celle de la crise yougoslave. C’est internet qui change totalement la donne et qui finit par mettre la pression sur les médias traditionnels. Au bout d’un mois et demi, BFMTV et Marianne ont fini par reprendre les informations sur les snipers de Maïdan. Jusque-là, seuls les sites internet d’analyse et d’information en avaient parlé. C’est finalement la publication sur le site lescrises.fr d’une émission allemande sur la question qui a forcé une petite partie des médias français à en parler. Les journalistes français sont coincés entre la pression de leur rédaction et celle d’internet. Mentir ne leur a jamais posé de problème du point de vue moral, mais internet a étalé leur malhonnêteté sur la place publique. Cela sied mal à une corporation convaincue de sa prééminence morale.

LVdlR : Dans votre épisode 1 vous concluez de façon extrêmement pessimiste sur l’avenir de l’Ukraine. Pensez-vous que l’Ukraine continuera à exister comme nation ?

Xavier Moreau : Au risque de vous choquer, je pense que le moyen de maintenir une Ukraine viable est de la protéger de la Galicie, qui historiquement n’en a jamais vraiment fait partie. La population de Galicie hait profondément tout ce qui n’est pas elle, non seulement les Russes, mais les Ukrainiens russophones et même les Polonais. Les Etats-Unis se sont appuyés sur la Galicie car ils avaient besoin de cette haine pour transformer l’Ukraine, terre russe par excellence, en un pays ennemi de la Russie. L’Ukraine ne peut survivre que dans le cadre d’une fédéralisation très poussée où la Galicie ne pourra plus exporter sa haine vers le reste de l’Ukraine.

LVdlR : Depuis quelques jours, les populations de l’Est de l’Ukraine se révoltent contre le nouveau pouvoir central et des combats ont lieu autour de certaines villes. Quelle devrait être selon vous la prochaine étape ?

Xavier Moreau : La junte de Kiev est limitée dans ses moyens, comme nous venons de le voir à Kramatorsk. C’est une chose de faire rentrer de BTR dans la ville, de tirer plus ou moins au hasard. C’en est une autre que de tenir une ville totalement hostile, surtout une fois la nuit tombée. Les blindés sont d’ailleurs repartis avant la tombée de la nuit. Les milices d’auto-défense connaissent les règles de base de la guérilla et ne vont pas s’opposer aux blindés dans un combat frontal.

Il est en revanche probable que la junte s’attaque à de petits villages de quelques centaines d’habitants, en y menant une campagne de terreur et de terre brûlée pour faire intervenir la Russie. N’oublions pas que c’est Washington qui dirige les opérations et que c’est aujourd’hui son objectif principal.

LVdlR : comment expliquez-vous le positionnement politique des partis français vis-à-vis des forces néonazies partageant le pouvoir en Ukraine ?

Xavier Moreau : Je pense que le positionnement des politiques français vis-à-vis du fascisme est le même qu’en 1940. Une partie de la gauche le combat au nom de valeurs humanistes à la Malraux, c’est le cas notamment de Jean-Luc Mélenchon ou de Jean-Pierre Chevènement. Une partie de la droite, Front National en tête, y voit une métastase de l’envahisseur nazi et le rejette dans un patriotisme sans compromission à la d’Estienne d’Orves, c’est le cas notamment d’Aymeric Chauprade.

Enfin, on trouve une majorité d’attentistes qui se répartissent à la fois à droite et à gauche, qui pour différentes raisons, par lâcheté ou par idéologie « souhaitent la victoire de l’OTAN et de l’UE », comme Laval souhaitait la victoire de l’Allemagne. Ils refusent de voir la réalité de la junte ukrainienne et partagent l’acharnement de Washington contre la Russie. Bruno Lemaire est sans doute celui qui incarne le mieux cet aveuglement idéologique. Il ne s’agit pas bien entendu, de faire un parallèle, même lointain, entre les idéologies nazie et atlantiste, mais de donner des clés de compréhension de cette étrange bienveillance de la majorité de la classe politique envers un mouvement néonazi.

LVdlR : merci Xavier Moreau, les lecteurs souhaitant en savoir plus peuvent consulter vos articles sur le site de Realpolitik-TV.


Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_05_05/Le-mur-de-Bruxelles-tentative-de-L-OTAN-de-separer-la-Russie-de-l-Europe-8190/

jeudi, 08 mai 2014

La Russie va instaurer "une politique culturelle d'État" pour se protéger de l'Occident

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La Russie va instaurer "une politique culturelle d'État" pour se protéger de l'Occident

Le HuffPost/AFP

Ex: http://www.huffingtonpost.fr

Les autorités russes travaillent sur une nouvelle politique culturelle fondée sur les valeurs démarquant la Russie de l'Occident, un projet, en pleine crise sur l'Ukraine, que des observateurs dénoncent comme rappelant l'époque soviétique.

Et ce, alors que le président Vladimir Poutine a estimé samedi 19 avril que "rien n'empêchait" la normalisation des relations le pays et le reste de la communauté internationale, qui traversent leur pire crise depuis la Guerre froide en raison de la situation en Ukraine. "Cela ne dépend pas de nous. Ou pas seulement de nous. Cela dépend de nos partenaires".

Cette nouvelle politique, dont la rédaction revient au ministère de la Culture, se base sur la thèse que "la Russie n'est pas l'Europe" et s'appuie sur de nombreuses citations des discours de Vladimir Poutine. Depuis son arrivée au pouvoir en 2000, le président se pose en homme fort du pays et en héraut du patriotisme russe.

Lors de sa séance de questions-réponses télévisées jeudi, il a consacré une longue tirade à "l'homme russe". "Un Russe, ou plutôt une personne appartenant au monde russe, pense d'abord et avant tout qu'un homme a une haute destinée morale. Les valeurs occidentales sont (à l'inverse) que la réussite se mesure à la réussite personnelle", a-t-il dit.

"La Russie sera peut-être le dernier gardien de la culture et des valeurs européennes"

Selon une première version du texte du ministère, révélée dans la presse, la Russie est à la croisée des chemins et doit faire un choix entre l'extinction culturelle et la sauvegarde de ses "fondements moraux et spirituels". La solution, "une politique culturelle d'Etat".

Le document est entre les mains d'un groupe de travail du Kremlin présidé par l'un des plus proches appuis de Vladimir Poutine, son chef de cabinet Sergueï Ivanov, un ancien agent du KGB récemment mis sur liste noire par les Etats-Unis.

Dans une interview au journal Kommersant, le ministre de la Culture, Vladimir Medinski a souligné que la Russie devait "protéger" sa culture des errements, selon, lui, de la culture contemporaine européenne.

"La Russie sera peut-être l'un des derniers gardiens de la culture européenne, des valeurs chrétiennes et de la véritable civilisation européenne", a-t-il affirmé.

L'Occident est le diable

Experts et universitaires dénoncent le projet. "L'idée principale, c'est que nous devons nous défendre de l'Occident, que l'Occident est le diable", résume l'analyste politique Alexeï Makarkine.

"Les événements en Crimée (péninsule ukrainienne rattachée en mars à la Russie, ndlr) ont renforcé la tendance" déjà visible ces dernières années, poursuit-il.

Il cite pour exemple la loi adoptée en 2012 pour obliger les ONG bénéficiant de financements étrangers et ayant une "activité politique" à s'enregistrer comme "agent de l'étranger".

A l'époque stalinienne, le terme était appliqué aux opposants réels ou supposés du régime, qui étaient alors fusillés ou envoyés dans les camps. Il était aussi employé par les autorités soviétiques dans les années 1970 et 1980 à l'égard des dissidents, accusés d'être à la solde de l'Occident.

"Idéologie d'Etat"

"Nous vivions ainsi à l'époque soviétique. C'était apprécié par les conservateurs, ceux qui voulaient un monde confortable, hermétique sans choses irritantes comme l'art abstrait", poursuit l'analyste.

De leur côté, 25 professeurs de l'Académie des Sciences ont rejeté dans une lettre ouverte le concept d'une Russie étrangère à l'Europe. Accusant le texte et son "idéologie d'Etat" de violer la Constitution russe, les professeurs ont regretté que le gouvernement, plutôt que de financer la recherche et favoriser les débats, ne préfère imposer une vision étrangère à l'histoire.

Le ministre de la Culture a tenté mercredi de calmer le jeu lors d'une conférence de presse. La nouvelle politique culturelle sera mise en oeuvre par des experts et des personnalités respectées du monde de la culture, a affirmé Medinski.

Un expert, membre d'un jury d'attribution de bourses d'Etat aux artistes, s'est voulu rassurant, estimant qu'il pourrait prendre ses décisions en ne s'appuyant que sur des critères artistiques. "Nous sommes des personnes indépendantes et réputées, pas une unité militaire", a dit cet expert, Edouard Boïakov.

mercredi, 07 mai 2014

City of London’s Imperialist Designs on Russia

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City of London’s Imperialist Designs on Russia

Yesterday the EU and US imposed additional sanctions on Russia, while 150 US troops landed in neighboring Estonia for military exercises.  Two months after Ukraine’s democratically-elected President Viktor Yanukovych fled the country amidst the MI6/CIA/Mossad-orchestrated putsch in Kiev(http://deanhenderson.wordpress.com/2014/03/04/ukraine-falls-under-fascist-bankster-thumb/), the West continues to ramp up its aggression against Russia, despite repeated attempts at diplomacy by Russian President Vladimir Putin.

So what else is new?

The Rothschild-led City of London bankers have held grand imperialist designs on Russia’s rich natural resources for two centuries, always to be stymied by the odd nationalist czar or Stalinist.  Putin thwarted their latest attempts when he jailed Israeli dual citizen Mikail Khodorkovsky and re-nationalized much of Russia’s energy sector.  It is no coincidence that one Russian official sanctioned yesterday was Igor Sechin – president of Russian oil giant Rosneft, of which BP still owns a 20 % share.

(Excerpted from Chapter 17: Caspian Sea Oil Grab: Big Oil & Their Bankers…)

Unholy Alliance

While the international banking syndicates had always dealt with the Soviet Union, access to its vast oil resources remained limited until Ronald Reagan entered the White House in 1980, determined to splinter the Soviet Union into little pieces and open the country’s oilfields to the Four Horsemen.  His point man in doing so was CIA Director Bill Casey, whose Roman Catholic Knights of Malta connections were thoroughly exploited.

The Vatican’s secretive Opus Dei “saintly Mafia” was behind the ascent of Polish Cardinal Karol Wojtyla to the Papacy.  Wojtyla became Pope John Paul II and launched an Opus Dei/Vatican offensive to roll back Latin American liberation theology movements and East European communism.  Fascism came naturally to Karol Wojtyla.  During the 1940’s he was a chemical salesman for Nazi combine I. G. Farben.  Wojtyla sold the Nazis the cyanide they used at their Auschwitz death camps.  One of his best friends was Dr. Wolf Szmuness, mastermind of the 1978 Center for Disease Control Hepatitis B study in the US, through which the AIDS virus was introduced into the gay population. [722]

In 1982 Reagan met with Pope John Paul II.  Prior to the meeting Reagan signed NSD-32, authorizing a wide range of economic, diplomatic and covert activities to “neutralize the USSR’s hold on Eastern Europe”.  At the meeting the two agreed to launch a clandestine program to tear Eastern Europe away from the Soviets.  Poland, the Pope’s country of origin, would be the key.  Catholic priests, the AFL-CIO, the National Endowment for Democracy, the Vatican Bank and CIA would all be deployed.

The Vatican is the world’s largest owner of equities, using Swiss affiliate Banco di Roma per la Svizzera to conduct its more discretionary business.  Italian fascist Benito Mussolini gave the Vatican generous tax exemptions which it still enjoys.  Banco Ambrosiano’s P-2 leader Robert Calvi’s Grand Oriente Freemason’s supported reconciliation with the Vatican.  Relations between the Vatican and the Freemasons were strained in the 11th century when the Greek Orthodox split from the Roman Catholics. Knights Templar and the Knights Hospitaler of St. John factions emerged.  The latter was the Catholic faction. They changed their name to the Knights of Malta, after the island where they found refuge after their Crusades defeat, with help from the Vatican.  Malta is a nexus of CIA/MI6/Mossad intrigues.

In the 13th century Pope Clement V, backed by France’s King Philip, charged the Protestant Knights Templars with heresy, citing their penchant for drug running, arms peddling, gambling and prostitution rings.  These activities are what made the Templars “filthy rich”.  Pope Clement made an example of Templar leader Jaques de Molay, whom he burned at the stake on Friday the 13th. [723]  The Templars took their loot and fled to Scotland to found Scottish Rite Freemasonry.  They bankrolled the House of Windsor, which controls Britain and presides at the apex of Freemasonry around the world.  Masonic Lodge members enroll their children in the de Molay Society, which is named in honor of the toasted Templar pirate.

Triumvirate_xlarge.pngCalvi’s attempt to reconcile protestant and Catholic secret societies was a success. He became paymaster to the Polish Solidarity movement, while Nixon Treasury Secretary David Kennedy’s dirty Continental Illinois Bank served as conduit for CIA funds sent by Bank of Cicero asset Bishop Paul Marcinkus to fund Solidarity. [724]  The Vatican teamed up with Europe’s Black Nobility, the Bilderbergers and CIA to launch the top-secret JASON Society and armed South American dictators to quash liberation theology.  In 1978 when Pope John Paul II took power, the Vatican issued a commemorative stamp featuring an Egyptian pyramid and the Roshaniya all-seeing eye. [725]  The Vatican and the Illuminati Brotherhood were reunited.

Reagan’s meetings with Pope John Paul II were an affirmation of this powerful new alliance, which would now focus on bringing the Soviet Union to its knees.  Even before Reagan met with the Pope the CIA had groomed an informant at the Polish Ministry of Defense- Colonel Ryszard Kuklinski.  Kuklinski reported to the Vatican and helped organize the Polish Solidarity Movement, led by the wealthy Radziwill family who had funded JFK assassins via Permindex.  Most Solidarity leaders were old-money aristocrats.

The precursor to Solidarity was the National Alliance of Solidarists, a Russian/Eastern European fascist hit squad funded by RD/Shell’s Sir Henry Deterding and German Vickers Arms Corporation President Sir Basil Zacharoff.  Sir Auckland Geddes of Rio Tinto Zinc, which bankrolled Francisco Franco’s fascist coup in Spain, also contributed to the Solidarists.  Geddes’ nephew- Ford Irvine Geddes- was chairman of the Inchcape’s Peninsular & Orient Navigation Company from 1971-1972. [726]

The Solidarist’s US headquarters was the Tolstoy Foundation, which is housed in the same building as Julius Klein Associates, which ran guns to the murderous Haganah and Stern Gang Zionist death squads who stole Palestinian lands to found Israel. Klein was an M16 Permindex insider who helped plan the JFK hit.

The Solidarists stepchild, the Solidarity Movement, was touted in the Western media as a great Polish liberating force.  With boatloads of CIA help, Solidarity toppled the Communist government in Warsaw. Their straw man Lech Walesa became President of Poland.  In 1995 Walesa was defeated by former Communist leader Aleksander Kwasniewski.  Walesa was rewarded for his boot licking with a job at Pepsico.

CIA Director Casey demanded a constant focus on Eastern Europe at CIA.  Casey met often with Philadelphia Roman Catholic Cardinal John Krol to discuss the Solidarity Movement.  He utilized his Knights of Malta connections, leaning heavily on Brother Vernon Walters, whose spook resume read like a James Bond novel.  Walter’s latest incarnation was Reagan Ambassador at Large to Vatican Secretary of State Agostino Cardinal Casaroli. [727]  By 1991 Walters was US Ambassador to the UN, where he successfully beat the drums of war against Iraq.  He was in Fiji that same year, just prior to the overthrow of that left-leaning government.

Other Knights of Malta members involved in the Eastern European destabilization effort were Reagan NSA and Robert Vesco lieutenant Richard Allen, Reagan NSA Judge William Clark, Reagan Ambassador to the Vatican William Wilson and Zbigniew Brzezinski.  Other prominent Knights of Malta members include Prescott Bush, Nixon Treasury Secretary William Simon, Nixon coup-plotter Alexander Haig, contra supporter J. Peter Grace and Venezuelan Rockefeller lieutenant Gustavo Cisneros.

The Reagan team had a five-part strategy in its efforts to destroy the Soviet Union.  First, it would pursue the JASON Society’s Star Wars concept in an attempt to engage the Soviets in a space-based arms race which they knew Moscow could not afford.  Second, the CIA would launch covert operations in Poland, Czechoslovakia and Hungary in attempts to overthrow those Soviet-allied governments.  While Walesa emerged in Poland, poet Vaclev Havel became CIA white knight in Czechoslovakia.  Like Walesa, Havel became unpopular and was soon tossed out of his puppet presidency.

926_001.jpgA component of the CIA destabilization program was to buy weapons from these East European nations to arm CIA-sponsored rebels in Nicaragua, Afghanistan, Angola and Mozambique, using BCCI and later BNL as conduits.  The US also wanted to get their hands on the high-tech Soviet arsenal.  Poland secretly sold the US an array of advanced Soviet weaponry worth $200 million.  Romania did the same. Both countries saw their foreign debts reduced significantly. [728]

The third component of the Reagan strategy was to make financial aid to the Warsaw Pact contingent on economic privatization.  Fourth, the US would blanket East European and Soviet airwaves with pro-Western propaganda, using fronts like Radio Liberty, Radio Free Europe and the Voice of America.  The CIA financed local newspapers and magazines.

The Company got help inside the Soviet Union from its Mossad buddies in an effort spearheaded by media mogul and Mossad paymaster Robert Maxwell.  When Maxwell threatened to reveal a meeting between KGB head Vladimir Kryuchkov and Mossad brass aboard his private yacht at which a coup against Mikhail Gorbachev was discussed, Mossad ordered a hit on Maxwell.  On November 4, 1991 as he sailed around the Canary Islands Maxwell was assassinated by Israeli commandos.  The mass exodus of Russian Jews to Israeli-occupied settlements in Palestine was part of the secret deal between Mossad and Kryuchkov, who is still serving time in a Moscow prison for his treasonous role in the Gorbachev coup. [729]

But it was the fifth and final component of Reagan’s strategy that had the Four Horsemen salivating.  Reagan’s spooks initiated an economic warfare campaign against the Soviet Union, which included a freeze on technology transfers, counterfeiting of the Russian ruble and the sponsoring of separatist Islamist groups in the Soviet Central Asian Caucasus. The jihadis who were instructed to target a key transcontinental natural gas pipeline which the Soviets were building.  The Soviets had more natural gas than any country on earth and saw the completion of this pipeline as their cash cow for the 21st century. [730]  Big Oil wanted to milk that cow.

It’s the Oil, Stupid

When the Soviet Union’s last President Mikhail Gorbachev announced his perestroika and glasnost campaigns to privatize his country’s economy, he was aiding the Illuminati in destroying his country.  Was Gorbachev duped, an unwitting accomplice, a CIA deep-cover agent or a mind-controlled Operation Presidio Temple of Set victim?  Whatever the case, he played a key role in dismantling the Soviet Union.

The Soviets controlled not only the vast resources of their own nation, but Third World resources in Soviet-allied Comecon nations.  Part of perestroika was to cease Soviet aid to these developing nations to ease the growing Soviet debt burden which, like the US debt, accrued largely from decades of Cold War military spending.  The two superpowers’ debt was held by the same international banks, which now used this debt lever to pick a winner and to open Russian and Third World resource pools to their corporate tentacles. [731]

When the Berlin Wall fell and Gorbachev was overthrown in favor of IMF crony Boris Yeltsin, the Four Horsemen rushed to Moscow to begin making oil deals.  Oil and natural gas had always been the Soviet’s main export and it remained so for the new Russia.  In 1991, the country earned $13 billion in hard currency from oil exports.  In 1992 Yeltsin announced that Russia’s world leading 9.2 billion barrel/day oil sector would be privatized.

Sixty percent of Russia’s Siberian reserves had never been tapped. [732]  In 1993 the World Bank announced a $610 billion loan to modernize Russia’s oil industry- by far the largest loan in the bank’s history.  World Bank subsidiary International Finance Corporation bought stock in several Russian oil companies and made an additional loan to the Bronfman’s Conoco for its purchase of Siberian Polar Lights Company. [733]

The main vehicle for international banker control over Russian oil was Lukoil, initially 20%-owned by BP Amoco and Credit Suisse First Boston, where Clinton Yugoslav envoy and Dayton Peace Accords architect Richard Holbrooke worked.  Bush Sr. Attorney General Dick Thornburgh, who orchestrated the BNL cover-up, was now CS First Boston’s Chief Financial Officer.  A handful of Zionist Russian oligarchs, collectively known as the Russian Mafia, owned the rest of Lukoil, which served as the Saudi ARAMCO of Russia for the Four Horsemen, a partner to Big Oil in projects throughout the country which involved truly staggering amounts of capital.

These included Sakhalin Islands projects known as Sakhalin I, a $15 billion Exxon Mobil venture; and Sakhalin II, a $10 billion deal led by Royal Dutch/Shell which included Mitsubishi, Mitsui and Marathon Oil as partners.  Siberian developments were even larger.  RD/Shell is a 24.5% partner in Uganskneftegasin, which controls a huge Siberian natural gas field.  At Priobskoye, BP Amoco operates a $53 billion project. At Timan Pechora on the Arctic Ocean a consortium made up of Exxon Mobil, Chevron Texaco, BP Amoco and Norsk Hydo runs a $48 billion venture.

map_rc44_pipe2.jpgIn November 2001 Exxon Mobil announced plans to invest another $12 billion in an oil and gas project in the Russian Far East.  RD/Shell announced a $8.5 billion investment in its Sakhalin Islands concessions.  BP Amoco made similar proclamations. [734]  In 1994 Lukoil pumped 416 million barrels of oil, making it fourth largest producer in the world after RD/Shell, Exxon Mobil and part-owner BP Amoco.  Its fifteen billion barrels in crude reserves rank second in the world to Royal Dutch/ Shell. [735]

The Soviet Caucasus, with encouragement from Langley, soon split from Russia.  The map of Central Asia was re-written as Kazakhstan, Uzbekistan, Tajikistan, Turkmenistan, Kyrgyzstan, Armenia, Azerbaijan, Ukraine and Georgia all declared their independence.  The pipeline Reagan ordered targeted carried Soviet natural gas east to the North Pacific port of Vladivostok and west to the Black Sea port of Novorrossiysk from the world’s richest known natural gas fields lying beneath and abutting the shoreline of the Caspian Sea, which lies in the heart of Caucasus.

The Four Horsemen coveted this resource more than any in the world.  They wanted to build their own private pipelines once they got their hands on the Caspian Sea natural gas fields, which also contain an estimated 200 billion barrels of crude oil.  Oil industry privatizations were quickly announced in the new Central Asian Republics which had, by virtue of their independence, taken control of the vast Caspian Sea oil and gas reserves.  By 1991 Chevron was holding talks with Kazakhstan. [736]

The Central Asian Republics became the largest recipients of USAID aid, as well as ExIm Bank, OPIC and CCC loans.  Azerbaijan, Turkmenistan and Kazakhstan were especially favored. These countries control the shoreline of the Caspian Sea, along with Russia and Iran.  In 1994 Kazakhstan received $311 million in US aid and another $85 million to help dismantle Soviet-era nuclear weapons.  President Clinton met with Kazakhstan President Nursultan Nazarbayev. They signed an array of agreements ranging from disarmament deals to space research cooperation.  Kazakhstan, with an estimated 17.6 billion barrels of oil reserves, had been a strategic part of the Soviet nuclear weapons grid and was home to the Soviet space program.

The two leaders also signed an agreement providing investment protection for US multinationals.  The Free Trade Institute and US Chamber of Commerce sent officials to train Kazakhs in the finer arts of global capitalism.  The Four Horsemen moved in swiftly. Chevron Texaco laid claim to the biggest prize- the $20 billion Tenghiz oilfield- then grabbed another gusher at Korolev.  Exxon Mobil signed a deal to develop an offshore concession in the Caspian. [737]  Tengizchevroil is 45%-owned by Chevron Texaco and 25%-owned by Exxon Mobil. [738]  President George W. Bush’s NSA and later Secretary of State Condaleeza Rice, an expert on Central Asia, sat on the board at Chevron alongside George Schultz from 1989-1992. She even had an oil tanker named after her.

Across the Caspian Sea, Azerbaijan was receiving hundreds of millions of dollars in US aid.  BP Amoco led a consortium of seven oil giants who spent an initial $8 billion to develop three concessions off the coast of the capital Baku- historic base camp of Big Oil in the region. [739]  BP Amoco and Pennzoil- recently acquired by Royal Dutch/Shell- took control of the Azerbaijan Oil Company, whose board of directors included former Bush Sr. Secretary of State James Baker.

In 1991 Air America super spook Richard Secord showed up in Baku under the cover of MEGA Oil. [740]  Secord & Company did military training, sold Israeli arms, passed “brown bags filled with cash” and shipped in over 2,000 Islamist fighters from Afghanistan with help from Gulbuddin Hekmatyar.  Afghan heroin began flooding into Baku.  Russian economist Alexandre Datskevitch said of 184 heroin labs that police discovered in Moscow in 1991, “Every one of them was run by Azeris, who use the proceeds to buy arms for Azerbaijan’s war against Armenia in Nagorno-Karabakh”. [741]

A Turkish intelligence source claims that Exxon and Mobil were behind the 1993 coup against elected Armenian President Abulfaz Elchibey.  Secord’s Islamists helped. Osama bin Laden set up an NGO in Baku as a base for attacking the Russians in Chechnya and Dagestan.  A more pliant President Heidar Aliyev was installed. In 1996, at the behest of Amoco’s president, he was invited to the White House to meet President Clinton- whose NSA Sandy Berger held $90,000 worth of Amoco stock. [742]

Armenian separatists backed by the CIA took over the strategic Armenian regions of Nagorno-Karabakh and Nakhnichevan which border Turkey and Iran.  When Turkish President Turgut Ozal mentioned intervention in Nakhnichevan to back the Azerbaijani seizure, Turkish Premier Suleyman Demirel quickly played down the statement from the key US ally.  These two regions are critical to Big Oil plans to build a pipeline from the Caspian Sea across Turkey to the Russian Black Sea port of Novorrossiysk.  The same route is utilized by Turkey’s Gray Wolves mafia in their Central Asia to Europe heroin endeavors.  When Gray Wolf Mehmet Ali Agca tried to assassinate Pope John Paul II in 1981, the CIA used its Gladio strategy, trying to pin it on Bulgaria’s Communist Lukashenko government.

Lukoil owns 26% of the Russian Black Sea port at Novorrossiysk.  Its president Vayit Alekperov wanted to build the Caspian pipeline through Grozny in Chechnya, while the Four Horsemen preferred the route through Turkey.  CIA support for Armenian separatists and Chechen Islamist rebels ensured chaos in Grozny. Alekperov finally agreed to the Turkish route.

In 2003 the Defense Department proposed a $3.8 million military training grant for Azerbaijan.  Later they admitted it was to protect US access to oil.  As author Michael Klare put it, “Slowly but surely, the US military is being converted into a global oil-protection service”. [743]

Turkmenistan, which borders the Caspian Sea on the southeast, is a virtual gas republic, containing massive deposits of natural gas.  It also has vast reserves of oil, copper, coal, tungsten, zinc, uranium and gold.  The biggest gas field is at Dauletabad in the southeast of the country, near the Afghan border.  The Unocal-led Centgas set about building a pipeline which would connect the oil fields around Chardzhan to the Siberian oilfields further north.  More crucial to Centgas was a gas pipeline from Dauletabad across Afghanistan and Pakistan to the Indian Ocean. [744] Advisers to the project included Henry Kissinger. Unocal is now part of Chevron.

With the Four Horsemen firmly in charge of Caspian Sea reserves, the Caspian Pipeline Consortium was born.  Chevron Texaco took a 15% stake with the other three Horsemen and Lukoil splitting the rest.  Pipeline security was provided by the Israeli firm Magal Security Systems, which is connected to Mossad.  Azerbaijan and Turkmenistan have especially cozy relations with Israel via Special Ambassador Yusef Maiman, who is president of the Israeli Mehrav Group.  Mehrav is involved in a project in Turkey to divert water from the upper Tigres and Euphrates Rivers to the southeast part of Turkey and away from Iraq. [745]  The Caspian pipeline was built by Bechtel in partnership with GE and Wilbros Group.  The pipeline quietly began moving oil and gas in November 2001, just two months after 911.

Bechtel also built the oilfield infrastructure at Tengiz for Chevron Texaco.  In 1995 Bechtel led a USAID-funded consortium to restructure the energy sectors of eleven Central and Eastern European nations in line with IMF mandates.  Bechtel received a massive contract to upgrade Russia’s many ailing aluminum smelters in tandem with Pechiney.  Lukoil contracted with New Jersey-based ABB Lummus Crest (formed when engineering giants Asea Braun Boveri and Lummis Crest merged) to build a $1.3 billion refinery at the Novorrossysk port and to do a $700 million upgrade on its refinery at Perm.

The Bush Jr. Administration now planned a series of additional Caspian Sea pipelines to compliment the Tenghiz-Black Sea route.  A Baku-Tblisi-Ceyhan pipeline was built by a Four Horsemen consortium led by BP Amoco.  The law firm representing the BP-led consortium is James Baker’s family law firm- Baker Botts.  The BP Amoco pipeline runs the length of the country of Georgia through its capital Tblisi.

In February 2002 the US announced plans to send 200 military advisers and attack helicopters to Georgia to “root our terrorism”. [746]  The deployment was a smokescreen for pipeline protection.  In September 2002 Russian Foreign Minister Igor Ivaniov accused Georgia of harboring Chechen rebels.  In October 2003 Georgian President Eduard Schevardnadze was forced to step down in a bloodless revolution.  According to a December 11, 2003 article on the World Socialist Party website, CIA sponsored the coup.

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In September 2004 hundreds of Russian school children were killed when Chechen separatists seized their school building.  Russian President Vladimir Putin said of the incident, “Certain political circles in the West want to weaken Russia, just like the Romans wanted to weaken Carthage.”  He accused “foreign intelligence services” of complicity in the attacks.  His adviser Aslanbek Aslakhanov went further, stating on Russian Channel 2 News, “The men had their conversations not within Russia, but with other countries.  They were led on a leash.  Our self-styled friends have been working for several decades to dismember Russia… (they are the) puppeteers and are financing terror.”  Russia’s KM News ran the headline, “School Seizure was Planned in Washington and London”. [747]

Lukoil epitomizes the corruption so rampant in Russia since the Soviet collapse.  Bribery is the norm. Lukoil has given luxury jets to the mayor of Moscow, the head of Gazprom (the state-owned natural gas monopoly) and Kazakhstan President Nazarbayev.  In the mid-1990’s Lukoil announced that it would sell another 15 % stake to foreign stockholders through its largest owner and financial adviser CS First Boston and the Bank of New York. [748]  In 2002 they announced plans to sell off another big stake.

According to Kurt Wulff of the oil investment firm McDep Associates, the Four Horsemen, romping in their new Far East pastures, saw asset increases from 1988-1994 as follows: Exxon Mobil- 54%, Chevron Texaco- 74%, Royal Dutch/Shell- 52% and BP Amoco- 54%.  The Horsemen had more than doubled their collective assets in six short years.  This quantum leap in Anglo-American global power had everything to do with the takeover of the old Soviet oil patch and the subsequent impoverishment of its birthright owners.

[722] Behold a Pale Horse. William Cooper. Light Technology Publishing. Sedona, AZ. 1991.

[723] The Robot’s Rebellion: The Story of the Spiritual Renaissance. David Icke. Gateway Books. Bath, UK. 1994. p.94

[724] Hot Money and the Politics of Debt. R.T. Naylor. The Linden Press/Simon & Schuster. New York. 1987. p.78

[725] Ibid. p.165

[726] Dope Inc.: The Book that Drove Kissinger Crazy. The Editors of Executive Intelligence Review. Washington, DC. 1992

[727] “The Unholy Alliance”. Carl Bernstein. Time. 2-24-92. p.28

[728] “US Obtained Soviet Arsenal from Poland”. Eugene Register-Guard. 2-13-94

[729] The Other Side Of Deception. Victor Ostravsky. HarperCollins Publishers. New York. 1994.

[730] Bernstein. p.28

[731] “The Dismantling of the Soviet Union”. Peter Symon. Philippine Currents. November/December 1991.

[732] “Drilling for a Miracle”. Fred Coleman. US News & World Report. 12-7-92. p.54

[733] Evening Edition. National Public Radio. 6-18-93

[734] “Exxon’s Russian Oil Deal Makes Other Firms Feel Lucky”. Wall Street Journal. 12-13-01

[735] “The Seven Sisters Have a Baby Brother”. Paul Klebnikov. Forbes. 1-22-96. p.70

[736] Taliban: Militant Islam, Oil and Fundamentalism in Central Asia. Ahmed Rashid. Yale University Publishing. New Haven, CT. 2001. p.145

[737] “Christopher Promises Aid to Oil-Rich Kazakhstan”. AP. Northwest Arkansas Morning News. 10-24-93

[738] 10K Filings to SEC. Exxon Mobil and Chevron Corporations. 3-28-01

[739] “The Quietly Determined American”. Paul Klebnikov. Forbes. 10-24-94. p.48

[740] Azerbaijan Diary: A Rogue Reporter’s Adventures in a Oil-Rich, War-Torn, Post- Soviet Republic. Thomas Goltz. M.E. Sharpe. Armonk, NY. 1999. p.272

[741] “al-Qaeda, US Oil Companies and Central Asia”. Peter Dale Scott. Nexus. May-June, 2006. p.11-15

[742] See No Evil: The True Story of a Ground Soldier in the CIA’s War on Terrorism. Robert Baer. Crown. New York. 2002. p.243-244

[743] Blood and Oil: The Dangers and Consequences of America’s Growing Dependency on Imported Petroleum. Michael T. Klare. Metropolitan/Henry Holt. 2004. p.6-7

[744] Escobar. Part I

[745] “The Roving Eye: Pipelineistan, Part II: The Games Nations Play”. Pepe Escobar. Asia Times Online. 1-26-02

[746] “Wolf Blitzer Reports”. CNN. 2-27-02

[747] “Paranotes: Russian School Seige Conspiracy”. Al Hidell. Paranoia. Issue 37. Winter 2005.

[748] Klebnikov. 1-22-96. p.72

Dean Henderson is the author of five books: Big Oil & Their Bankers in the Persian Gulf: Four Horsemen, Eight Families & Their Global Intelligence, Narcotics & Terror Network, The Grateful Unrich: Revolution in 50 Countries, Das Kartell der Federal Reserve, Stickin’ it to the Matrix & The Federal Reserve Cartel.  You can subscribe free to his weekly Left Hook column @ www.deanhenderson.wordpress.com

La crise ukrainienne accélère la recomposition du monde

La crise ukrainienne accélère la recomposition du monde

La crise ukrainienne n’a pas changé radicalement la donne internationale, mais elle a précipité des évolutions en cours. La propagande occidentale, qui n’a jamais été aussi forte, cache surtout la réalité du déclin occidental aux populations de l’Otan, mais n’a plus d’effet sur la réalité politique. Inexorablement, la Russie et la Chine, assistés des autres BRICS, occupent la place qui leur revient dans les relations internationales.

| Mexico (Mexique) | 29 avril 2014
Ex: http://www.voltairenet.org
 
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La crise ukrainienne a mis en évidence la magnitude de la manipulation des opinions publiques occidentales par les grands media, les chaines de TV comme CNN, Foxnews, Euronews et tant d’autres ainsi que par l’ensemble de la presse écrite alimentée par les agences de presse occidentales. La manière dont le public occidental est désinformé est impressionnante, et pourtant il est facile d’avoir accès à une masse d’informations de tous bords. Il est très préoccupant de voir comment de très nombreux citoyens du monde se laissent entraîner dans une russophobie jamais vue même aux pires moments de la Guerre froide. L’image que nous donne le puissant appareil médiatique occidental et qui pénètre dans l’inconscient collectif, est que les Russes sont des « barbares attardés » face au monde occidental « civilisé ». Le discours très important que Vladimir Poutine a prononcé le 18 mars au lendemain du référendum en Crimée a été littéralement boycotté par les médias occidentaux [1], alors qu’ils consacrent une large place aux réactions occidentales, toutes négatives naturellement. Pourtant, dans son intervention Poutine a expliqué que la crise en Ukraine n’avait pas été déclenchée par la Russie et présenté avec beaucoup de rationalité la position russe et les intérêts stratégiques légitimes de son pays dans l’ère post-conflit idéologique.

Humiliée par le traitement que lui a réservé l’Occident depuis 1989, la Russie s’est réveillée avec Poutine et a commencé à renouer avec une politique de grande puissance en cherchant à reconstruire les lignes de force historiques traditionnelles de la Russie tsariste puis de l’Union soviétique. La géographie commande souvent la stratégie. Après avoir perdu une grande partie de ses « territoires historiques », selon la formule de Poutine, et de sa population russe et non russe, la Russie s’est donné comme grand projet national et patriotique la récupération de son statut de superpuissance, d’acteur « global », en assurant en premier lieu la sécurité de ses frontières terrestres et maritimes. C’est précisément ce que veut lui interdire l’Occident dans sa vision unipolaire du monde. Mais en bon joueur d’échecs, Poutine a plusieurs coups d’avance grâce à une connaissance profonde de l’histoire, de la réalité du monde, des aspirations d’une grande partie des populations des territoires antérieurement contrôlés par l’Union soviétique. Il connaît à la perfection l’Union européenne, ses divisions et ses faiblesses, la capacité militaire réelle de l’Otan et l’état des opinions publiques occidentales peu enclines à voir augmenter les budgets militaires en période de récession économique. À la différence de la Commission européenne dont le projet coïncide avec celui des États-Unis pour consolider un bloc politico-economico-militaire euro-atlantique, les citoyens européens dans leur majorité ne veulent plus d’élargissement à l’Est de l’UE, ni avec l’Ukraine, ni avec la Géorgie, ni avec aucun autre pays de l’ex-Union soviétique.

Avec ses gesticulations et ses menaces de sanctions, l’UE, servilement alignée sur Washington, montre en fait qu’elle est impuissante pour « punir » sérieusement la Russie. Son poids réel n’est pas à la hauteur de ses ambitions toujours proclamées de façonner le monde à son image. Le gouvernement russe, très réactif et malicieux, applique des « ripostes graduelles », tournant en dérision les mesures punitives occidentales. Poutine, hautain, se paye même le luxe d’annoncer qu’il va ouvrir un compte à la Rossyia Bank de New-York pour y déposer son salaire ! Il n’a pas encore fait mention de limitation dans la fourniture de gaz à l’Ukraine et l’Europe de l’Ouest, mais tout le monde sait qu’il a cette carte dans la manche, ce qui contraint déjà les Européens à penser à une réorganisation complète de leur approvisionnement en énergie, ce qui mettra des années à se concrétiser.

Les erreurs et les divisions des occidentaux mettent la Russie en position de force. Poutine jouit d’une popularité exceptionnelle dans son pays et auprès des communautés russes des pays voisins, et on peut être sûr que ses services de renseignement ont pénétré en profondeur les pays auparavant contrôlés par l’URSS et lui donnent des informations de première main sur les rapports de force internes. Son appareil diplomatique lui donne de solides arguments pour retirer à l’« Occident » le monopole de l’interprétation du droit international, en particulier sur l’épineuse question de l’autodétermination des peuples. Comme on pouvait s’y attendre, Poutine ne se prive pas de citer le précédent du Kosovo pour vilipender le double langage de l’Occident, ses incohérences, et le rôle déstabilisateur qu’il a joué dans les Balkans.

Alors que la propagande médiatique occidentale battait son plein après le référendum du 16 mars en Crimée, les vociférations occidentales ont subitement baissé d’un ton et le G7 lors de son sommet à la Haye en marge de la conférence sur la sécurité nucléaire n’a plus menacé d’exclure la Russie du G8 comme il l’avait claironné quelques jours plus tôt mais simplement a annoncé « qu’il ne participerait pas au sommet de Sotchi ». Ceci lui laisse la possibilité de réactiver à tout moment ce forum privilégié de dialogue avec la Russie, crée en 1994 à sa demande expresse. Première reculade du G7. Obama de son côté s’est empressé d’annoncer qu’il n’y aurait aucune intervention militaire de l’Otan pour aider l’Ukraine, mais seulement une promesse de coopération pour reconstruire le potentiel militaire de l’Ukraine, composé en grande partie de matériel soviétique obsolète. Seconde reculade. Il faudra des années pour mettre sur pieds une armée ukrainienne digne de ce nom et on se demande bien qui va payer compte tenu de la situation catastrophique des finances du pays. De plus, on ne sait plus exactement quel est l’état des forces armées ukrainiennes après que Moscou ait invité, avec un certain succès semble-t-il, les militaires ukrainiens héritiers de l’Armée rouge, à rejoindre l’armée russe en respectant leurs grades. La flotte ukrainienne est déjà entièrement passée sous contrôle russe. Enfin, autre marche arrière spectaculaire des États-Unis : il y aurait des conversations secrètes très avancées entre Moscou et Washington pour faire adopter une nouvelle constitution à l’Ukraine, installer à Kiev à l’occasion des élections du 25 mai un gouvernement de coalition dont les extrémistes néo-nazi seraient exclus, et surtout pour imposer un statut de neutralité à l’Ukraine, sa « finlandisation » (recommandée par Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinsky) [2], ce qui interdirait son entrée dans l’Otan, mais permettrait des accords économiques tant avec l’UE qu’avec l’Union douanière eurasiatique (Russie, Biélorussie, Kazakhstan). Si un tel accord est conclu, l’UE sera mise devant le fait accompli et devra se résigner à payer la facture du tête-à-tête russo-US. Avec de telles garanties Moscou pourra considérer comme satisfaites ses exigences de sécurité, aura repris pied dans son ancienne zone d’influence avec l’accord de Washington et pourra s’abstenir de fomenter le séparatisme d’autres provinces ukrainiennes ou de la Transnistrie (province de Moldavie peuplée de russes) en réaffirmant très fort son respect des frontières européennes. Le Kremlin offrira par la même occasion une porte de sortie honorable à Obama. Un coup de maître pour Poutine.

Conséquences géopolitiques de la crise ukrainienne

Le G7 n’a pas calculé qu’en prenant des mesures pour isoler la Russie, outre le fait qu’il s’appliquait à lui-même une « punition sado-masochiste » selon la formule d’Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères français, il précipitait malgré lui un processus déjà bien engagé de profonde recomposition du monde au bénéfice d’un groupe non occidental dirigé par la Chine et la Russie réunies au sein des BRICS. En réaction au communiqué du G7 du 24 mars [3], les ministres des Affaires étrangères des BRICS ont fait connaître immédiatement leur rejet de toute mesures visant à isoler la Russie et ils en ont profité pour dénoncer les pratiques d’espionnage états-unien tournées contre leurs dirigeants et pour faire bonne mesure ils ont exigé des États-Unis qu’ils ratifient la nouvelle répartition des droits de vote au FMI et à la Banque Mondiale, comme premier pas vers un « ordre mondial plus équitable » [4]. Le G7 ne s’attendait pas à une réplique aussi virulente et rapide des BRICS. Cet épisode peut donner à penser que le G20, dont le G7 et les BRICS sont les deux principaux piliers, pourrait traverser une crise sérieuse avant son prochain sommet à Brisbane (Australie) les 15 et 16 novembre, surtout si le G7 persiste à vouloir marginaliser et sanctionner la Russie. Il est à peu près sûr qu’il y aura une majorité au sein du G20 pour condamner les sanctions à la Russie, ce qui de fait reviendra à isoler le G7. Dans leur communiqué les ministres des BRICS ont estimé que décider qui est membre du groupe et quelle est sa vocation revient à placer tous ses membres « sur un pied d’égalité » et qu’aucun de ses membres « ne peut unilatéralement déterminer sa nature et son caractère ». Les ministres appellent à résoudre la crise actuelle dans le cadre des Nations unies « avec calme, hauteur de vue, en renonçant à un langage hostile, aux sanctions et contre-sanctions ». Un camouflet pour le G7 et l’UE ! Le G7, qui s’est mis tout seul dans une impasse, est prévenu qu’il devra faire d’importantes concessions s’il veut continuer à exercer une certaine influence au sein du G20.

En outre, deux événements importants s’annoncent dans les prochaines semaines.

D’une part Vladimir Poutine se rendra en visite officielle en Chine en mai. Les deux géants sont sur le point de signer un accord énergétique d’envergure qui affectera sensiblement le marché mondial de l’énergie, tant sur le plan stratégique que financier. Les transactions ne se feraient plus en dollars, mais dans les monnaies nationales des deux pays. En se tournant vers la Chine, la Russie n’aura aucun problème pour écouler sa production gazière au cas où l’Europe de l’Ouest déciderait de changer de fournisseur. Et dans le même mouvement de rapprochement la Chine et la Russie pourraient signer un accord de partenariat industriel pour la fabrication du chasseur Sukhoï 25, fait hautement symbolique.

D’autre part lors du sommet des BRICS au Brésil en juillet prochain, la Banque de Développement de ce groupe, dont la création a été annoncée en 2012, pourrait prendre forme et offrir une alternative aux financements du FMI et de la Banque Mondiale, toujours réticents à modifier leurs règles de fonctionnement, pour donner plus de poids aux pays émergents et à leurs monnaies à côté du dollar.

Enfin il y a un aspect important de la relation entre la Russie et l’Otan peu commenté dans les média mais très révélateur de la situation de dépendance dans laquelle se trouve l’« Occident » au moment où il procède au retrait de ses troupes d’Afghanistan. Depuis 2002, la Russie a accepté de coopérer avec les pays occidentaux pour faciliter la logistique des troupes sur le théâtre afghan. À la demande de l’Otan, Moscou a autorisé le transit de matériel non létal destiné à l’ISAF (International Security Assistance Force) par voir aérienne ou terrestre, entre Douchambé (Tadjikistan), l’Ouzbekistan et l’Estonie, via une plateforme multimodale à Oulianovk en Sibérie. Il s’agit rien de moins que d’acheminer toute l’intendance pour des milliers d’hommes opérant en Afghanistan, entre autre des tonnes de bière, de vin, de camemberts, de hamburgers, de laitues fraîches, le tout transporté par des avions civils russes, puisque les forces occidentales ne disposent pas de moyens aériens suffisants pour soutenir un déploiement militaire de cette envergure. L’accord Russie-Otan d’octobre 2012 élargit cette coopération à l’installation d’une base aérienne russe en Afghanistan dotée de 40 hélicoptères où les personnels afghans sont formés à la lutte anti-drogue à laquelle les occidentaux ont renoncé. La Russie s’est toujours refusé à autoriser le transit sur son territoire de matériel lourd, ce qui pose un sérieux problème à l’Otan à l’heure du retrait de ses troupes. En effet celles-ci ne peuvent emprunter la voie terrestre Kaboul-Karachi en raison des attaques dont les convois sont l’objet de la part des talibans. La voie du Nord (la Russie) étant impossible, les matériels lourds sont transportés par avion de Kaboul aux Émirats Arabes Unis, puis embarqués vers les ports européens, ce qui multiplie par quatre le coût du repli. Pour le gouvernement russe l’intervention de l’Otan en Afghanistan a été un échec, mais son retrait « précipité » avant la fin de 2014 va accroître le chaos et affecter la sécurité de la Russie et risque de provoquer un regain de terrorisme.

La Russie a aussi d’importants accords avec l’Occident dans le domaine de l’armement. Le plus important est sans doute celui signé avec la France pour la fabrication dans les arsenaux français de deux porte-hélicoptères pour un montant de 1,3 milliards d’euros [5]. Si le contrat est annulé dans le cadre des sanctions, la France devra rembourser les montants déjà payés plus les pénalités contractuelles et devra supprimer plusieurs milliers d’emplois. Le plus grave sera sans doute la perte de confiance du marché de l’armement dans l’industrie française comme l’a souligné le ministre russe de la Défense.

Il ne faut pas oublier non plus que sans l’intervention de la Russie, les pays occidentaux n’auraient jamais pu aboutir à un accord avec l’Iran sur la non prolifération nucléaire, ni avec la Syrie sur le désarmement chimique. Ce sont des faits que les médias occidentaux passent sous silence. La réalité est qu’en raison de son arrogance, de sa méconnaissance de l’histoire, de ses maladresses, le bloc occidental précipite la déconstruction systémique de l’ordre mondial unipolaire et offre sur un plateau à la Russie et à la Chine, appuyée par l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et bien d’autres pays, une « fenêtre d’opportunité » unique pour renforcer l’unité d’un bloc alternatif. L’évolution était en marche, mais lentement et graduellement (personne ne veut donner un coup de pied dans la fourmilière et déstabiliser brusquement le système mondial), mais d’un seul coup tout s’accélère et l’interdépendance change les règles du jeu.

En ce qui concerne le G20 de Brisbane il sera intéressant de voir comment se positionne le Mexique, après les sommets du G7 à Bruxelles en juin et des BRICS au Brésil en juillet. La situation est très fluide et va évoluer rapidement, ce qui va demander une grande souplesse diplomatique. Si le G7 persiste dans son intention de marginaliser ou exclure la Russie, le G20 pourrait se désintégrer. Le Mexique, pris dans les filets du TLCAN et du futur TPP devra choisir entre sombrer avec le Titanic occidental ou adopter une ligne autonome plus conforme à ses intérêts de puissance régionale à vocation mondiale en se rapprochant des BRICS.

Source
La Jornada (Mexique)

 
 

[1] « Discours de Vladimir Poutine sur l’adhésion de la Crimée », par Vladimir Poutine, Réseau Voltaire, 18 mars 2014.

[2] « Henry Kissinger propose de finlandiser l’Ukraine », Réseau Voltaire, 8 mars 2014.

[3] « Déclaration du G7 sur la Russie », Réseau Voltaire, 24 mars 2014.

[4] “Conclusions of the BRICS Foreign Ministers Meeting”, Voltaire Network, 24 March 2014.

[5] « La France vendra-t-elle des armes à la Russie ? », Réseau Voltaire, 20 mars 2014.

dimanche, 04 mai 2014

Cinq mythes sur la Russie actuelle

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Cinq mythes sur la Russie actuelle

par Yvan Blot

Ex: http://aucoeurdunationalisme.blogspot.com

 
« La nouvelle Russie n’est pas plus totalitaire que ne l’est l’Allemagne actuelle depuis la chute d’Hitler. Cela aussi, on ne veut pas l’admettre car on a besoin d’un ennemi pour se réfugier sous le parapluie américain ! »
 
Certains de nos contemporains croient vivre dans un siècle de lumières alors que l’obscurantisme continue à faire des ravages. Cet obscurantisme concerne tout particulièrement nos relations avec la Russie.
 
L’écrivain Wodzinsky (*) constate : « Nos clefs pour comprendre la Russie rouillent sous l’effet de la nouveauté (…) Nous nous efforçons de déchiffrer la Russie à l’aide de codes périmés de barbarie (asiatique) et de démocratie (européenne) en fabriquant des poncifs stériles (…). La Russie continue à remplir pour l’Europe une fonction archaïque de catharsis, de remède à ses souffrances internes. (…) L’Occident a exporté à l’est ses propres déchets. Peut-être y a-t-il perdu son âme ! »
 
Après tout, Hitler est bien un produit de l’Occident (son livre de chevet fut longtemps un livre sur les juifs de Henry Ford, l’industriel américain !). Le marxisme allemand aussi et la Terreur révolutionnaire qu’admirait tant Lénine fut une invention française ! Alors pourquoi diaboliser la Russie comme si elle avait le monopole de l’arriération et du totalitarisme ?
 
Les cinq « clés rouillées » que nous utilisons encore sont les idées d’économie de rente, de continuité du totalitarisme, d’effondrement démographique, de persistance du goulag et de l’immoralité.
 
Le premier mythe est celui de l’économie de rente
 
La Russie serait, selon la formule absurde de Kissinger, la Haute Volta équipée d’un armement atomique. Aujourd’hui, on dit plutôt, à l’instar d’Alain Juppé : la Russie est une économie de rente dont le socle est la production de gaz et de pétrole. Renseignements pris, le gaz et le pétrole représentent 10% du PNB russe ! Il faut comparer cela avec les 41% du Pib en Arabie Saoudite : là, on a vraiment une économie de « rente » !
 
D’après la direction générale du Trésor, l’agriculture représente 5% du PIB (3e exportateur mondial de blé), le secteur secondaire (industrie) représente 28% du PIB ; la production de matières premières, dont le pétrole et le gaz, représente 10% du PNB, mais 70% des exportations. Le secteur tertiaire (finances, communications, distribution) représente 66% de l’économie. Selon ces critères donnés par notre propre ministère des Finances, la Russie est bien un pays développé !
 
Un bon indicateur de l’activité économique est aussi la production d’électricité où la Russie est, en 2012, troisième ex aequo avec le Japon, derrière la Chine et les Etats-Unis (860 milliards de kWh contre 461 pour la France). La Russie contrôle un tiers du commerce mondial des constructions de centrales nucléaires. Elle a le monopole de l’envoi d’êtres humains dans la station spatiale orbitale grâce à ses fusées Soyouz que la France utilise en Guyane. La Russie possède plus de têtes nucléaires que les USA et la deuxième marine de combat du monde. Selon le magazine 01Business, la Russie reste une grande puissance technologique : même en informatique, le moteur de recherche Yandex a devancé historiquement Google et Kaspersky reste numéro 1 de l’antivirus informatique. Mais on veut ignorer tout cela. On veut à toute force que la Russie soit sous-développée et moins « intelligente » que l’Occident. On va donc inventer un mythe : faire passer la Russie pour une économie de rente pétrolière, comme le sont l’Arabie Saoudite ou le Qatar !
 
Le deuxième mythe est celui de la continuité du totalitarisme depuis 1000 ans
 
Le régime tsariste n’était certainement pas un régime totalitaire. L’histoire témoigne qu’il a beaucoup plus respecté les indigènes de Sibérie que ne l’ont fait les Etats-Unis avec les Amérindiens parqués dans des réserves. Il a connu le servage, c’est vrai, mais non l’esclavage fondé sur la race, à la différence des Etats-Unis. L’église était un contre-pouvoir important. Assimiler le pouvoir tsariste à celui des nomades mongols n’est pas sérieux. La Russie a même connu des expériences de démocratie directe comme en Suisse : Républiques de Novgorod et de Pskov au Moyen Age, démocratie « cosaque » dans le sud-est. Certes, le tsarisme était formellement une autocratie. Mais, en réalité, la société russe vivait aussi des contre-pouvoirs que formaient ses traditions et le tsar ne pouvait ni les ignorer, ni les déraciner : aurait-il pu détruire l’orthodoxie, la famille, l’autorité des grands-mères sur la jeunesse ? Non ! Ce n’était d’ailleurs nullement son projet. Et les bolcheviks, malgré leur violence, ont aussi échoué à étouffer les traditions : comme De Gaulle l’avait prophétisé à l’encontre de tant de « soviétologues » incapables, « la Russie boira le communisme comme le buvard boit l’encre ! »
 
Le totalitarisme est venu de l’Occident : la matrice initiale a été le pouvoir de la Terreur jacobine sous Robespierre admirée par Marx et Lénine. Le marxisme est une invention occidentale comme Lénine l’a souligné à juste titre dans son livre L’Etat et la Révolution : une synthèse d’économie anglaise (Ricardo), d’idéologie politique française socialiste et de philosophie allemande (Hegel et Feuerbach). L’URSS a été une rupture avec la Russie traditionnelle, comme le IIIe Reich en Allemagne avec l’Empire allemand.
La nouvelle Russie n’est pas plus totalitaire que ne l’est l’Allemagne actuelle depuis la chute d’Hitler. Cela aussi, on ne veut pas l’admettre car on a besoin d’un ennemi pour se réfugier sous le parapluie américain ! L’Europe officielle ne veut pas devenir adulte ! Il faut donc construire un mythe d’un ennemi éternel : la Russie !
 
Le troisième mythe est celui de l’effondrement démographique
 
Certes, cet effondrement a eu lieu après la chute de l’Union soviétique et la démoralisation importée de l’Occident pendant les années Eltsine. Mais les chiffres montrent un redressement très net : la population augmente depuis 2009 ; depuis 2012, le taux de natalité a rattrapé le taux de mortalité (13,3 pour mille habitants) et le taux de fécondité qui fut au plus bas en 1999 (1,17) n’a cessé de remonter pour atteindre 1,69 en 2012 ; le nombre d’avortements par femme est tombé de 3,4 en 1990 à 1,2 en 2006. L’espérance de vie masculine a augmenté de 4 ans entre 2005 et 2010 (69 ans aujourd’hui).
 
La Russie pratique une politique familiale exemplaire tout en contemplant le suicide démographique de l’Occident. Chaque famille touche à la naissance d’un enfant une prime d’environ 7000 euros. Les incitations financières sont complétées par une revalorisation du mariage, de la fidélité et de la natalité, avec la création d’une fête annuelle d’Etat pour décorer les couples méritants. Pendant ce temps, l’Occident prône l’idéologie du « childfree » (libre d’enfants) ; le mot est choisi à dessein : on ne dit pas « childless » (sans enfants), ce qui serait neutre ; la liberté, c’est l’absence d’enfants ! On est fort loin des valeurs de la charité chrétienne. Si l’on ajoute à cela l’affirmation de l’égalité en valeur du couple volontairement stérile et du couple hétérosexuel fécond, et si l’on prend en compte la volonté de favoriser l’euthanasie des malades incurables, comme sous le IIIe Reich, on a du mal à ne pas croire le pape Jean-Paul II lorsqu’il dénonçait la montée d’une culture de mort en Occident ! La Russie, comme l’a dit le président Poutine ou le patriarche Cyril, voit cette évolution avec inquiétude et prend le « parti de la vie » ! Qui s’en plaindra ?
 
Le quatrième mythe est celui du « goulag » persistant
 
Le goulag soviétique n’existe plus. Contrairement aux idées reçues, il n’y a que 800.000 prisonniers en Russie contre 2,5 millions aux Etats-Unis : le taux d’incarcération américain est de 714 prisonniers pour 100.000 personnes (2007) contre 532 en Russie. Les Etats-Unis ne respectent pas la suppression de la peine de mort votée par le Conseil de l’Europe (Texas : 500 exécutions depuis 1976, 39 exécutions pour tous les USA pour la seule année 2013) : que dirait-on si c’était la Russie ? Ce serait le scandale médiatique assuré !
 
Soit dit en passant, la tsarine Elisabeth avait aboli de facto cette peine et Anatole Leroy-Beaulieu disait, dans son Empire des Tsars et les Russes, que la Russie était la première du monde par la douceur de son code pénal (due à l’influence de l’Eglise orthodoxe). Les USA, grands donneurs de leçons de morale et de droit, ne respectent aucun des droits de la défense à Guantanamo : que dirait-on si cette prison était russe ?
 
Le goulag est aussi une importation de l’Occident : les Anglais ont inventé les camps de concentration en Afrique du Sud et Lénine a voulu copier la Terreur de Robespierre. On a exporté cet enfer répressif vers la Russie et, peut-être pour nous disculper, on l’accuse d’avoir généralisé ce système dont la victime numéro un a été le peuple russe lui-même !
 
Le cinquième mythe est celui de l’immoralité foncière de la Russie
 
C’est un conflit vieux comme l’histoire qui remonte à la mise à sac par les Croisés de Constantinople lors de la quatrième croisade en 1204 (contre la volonté du pape de l’époque, doit-on préciser). L’hostilité aux Byzantins est devenue l’hostilité à l’égard de la Russie. L’antislavisme de l’Occident ressemble beaucoup à l’antisémitisme. Les Russes seraient « génétiquement » cruels, voleurs, malhonnêtes et inaptes à la liberté. L’Occident fait le silence sur ses propres turpitudes, guerres de religion (Guerre de trente ans où le tiers de la population allemande disparaît), Inquisition, Terreur de la Révolution française, génocide de la Vendée décidé officiellement par la Convention (décret Barrère), première et deuxième guerre mondiale : tout cela est-il de la faute des Russes ?
 
Les statistiques de criminalité ne sont pas toujours favorables à l’Occident. Par exemple, si l’on prend le marché de la drogue, les Etats-Unis et l’Australie sont bien plus atteints que la Russie pour le cannabis, l’ecstasy ou la cocaïne.
 
Mais au-delà de ce genre de comptabilité, on peut se poser la question de savoir si l’état moral général des Russes est meilleur ou non que celui des Occidentaux. Depuis les années 1960 (mai-68 en France), la situation des valeurs s’est dégradée : résultat, en France le nombre des crimes et délits est passé de 1,5 à 4,5 millions par an : est-ce un bon signe ?
 
Dostoïevski nous donnera le mot de la fin : le starets Zossime (starets : saint homme issu du peuple) déclare que la liberté sans discipline intérieure en Occident consiste à multiplier ses besoins sans limites ; les hommes deviennent dépendants des objets et matérialistes. L’égalité sans amour conduit à l’envie, à la jalousie et au meurtre. La fraternité sans racines est un verbiage : on constate en fait l’isolement croissant des hommes. Face à ce désert spirituel, la Russie offre l’exemple d’un christianisme vivant qui peut s’associer au christianisme occidental pour défendre les valeurs de notre civilisation commune.
 
Nous Européens avons tout intérêt à nous associer à la Russie : l’intérêt économique est évident, l’intérêt politique aussi pour ne pas devenir une simple colonie de la superpuissance du moment, l’intérêt humain est de sauver les valeurs familiales face à la culture de mort et l’intérêt spirituel est de renouer avec les valeurs bimillénaires du christianisme et de l’antiquité classique. C’est une voie plus sûre que celle fondée sur le mépris de l’autre, le Russe en l’occurrence, qui empêche l’Europe d’être unie alors que le Rideau de fer est tombé depuis longtemps !
 
Ivan Blot, 24/04/2014
 
(*) Wodzinsky, Transe, Dostoïevsky, Russie, ou la philosophie à la hache, L’Age d’homme, 2014 (p. 18).

samedi, 03 mai 2014

Nos intellectuels auraient-ils changé de camp?

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Ils ont loué Staline, ils condamnent Poutine
Nos intellectuels auraient-ils changé de camp?

Georges Gourdin*
Ex: http://metamag.fr
 
L'ostracisation de Vladimir Poutine dans tous les médias « Main Stream » est devenue flagrante, et prend une ampleur que les événements d'Ukraine ne font qu'attiser. 

Depuis plusieurs années déjà la presse bien pensante occidentale nous présente Vladimir Poutine comme un autocrate anti-démocratique. Tout est bon pour dénigrer le maître du Kremlin : assassinat de journaliste, guerre en Tchétchénie, emprisonnement de Mikhaïl Khodorkovski, tout ça, c'est la faute à Poutine ! On le voit torse nu taquiner la truite, il est aussitôt raillé alors que Barak Obama avait suscité toute l'admiration bienveillante des magazines people lorsqu'il s'était complaisamment laissé photographier en maillot de bain. Si Poutine soutient le régime syrien, c'est qu'il est du côté des forces du mal et des dictatures. Condamnation des militantes de Pussy Riots qui avaient chanté une prière punk anti-Poutine 
dans une cathédrale à Moscou : fascisme. Est-ce que la France a condamné les Femens pour avoir profané Notre-Dame ? Les Pussy Riots sont amnistiées : ce n'est qu'une opération de com de Poutine. Les jeux olympiques d'hiver à Sotchi furent l'occasion d'un déchaînement des médias occidentaux. Bien avant l'ouverture nous avions été prévenus car Poutine avait averti qu'il ne laisserait pas se diffuser à cette occasion la propagande homophile. Le VRP de la propagande bien pensante, BHL, s'est déplacé à Sotchi pour exhorter les sportifs à refuser les médailles olympiques de la honte. Et puis d'ailleurs ces jeux ont coûté bien trop cher. Les événements actuels en Ukraine permettent aux médias occidentaux de comparer Poutine qui organise un référendum d'autodétermination en Crimée à Hitler qui envahit les Sudètes. Pas un mot par contre des soutiens de groupes néo-nazis aux putschistes de Kiev "pro-européens".

Il y a quelques années pourtant le maître du Kremlin bénéficiait d'une extraordinaire complaisance de la part de notre intelligentzia. Derrière André Gide, Romain Rolland, André Malraux, Jean-Paul Sartre et tant d'autres « compagnons de route », toute une génération d'intellectuels a entraîné les artistes, les journalistes, les enseignants et les syndicalistes dans une complaisance affichée à l'égard de l'idéologie communiste et de son mentor Joseph Staline. À l'instar d'Yves Montand le voyage à Moscou était un devoir militant.

Que s'est-il passé ? Pourquoi, comment l'intelligentzia, la presse sont-elles «passées à l'ouest»?

Il n'aura échappé à personne que le régime communiste s'est effondré, même si Poutine s'efforce, très habilement du reste, de préserver l'unité de son pays en intégrant à la fois l'histoire orthodoxe des tsars et l'histoire communiste des vainqueurs de Stalingrad, ce qui ne devrait pourtant pas déplaire à nos «compagnons de route » staliniens. Mais ceux-ci ont basculé vers l'obamania. Tentons une explication.



Le régime russe actuel tente de se guérir du communisme et de sa vision internationaliste qui ont conduit le pays à la ruine. « Prolétaires de tous les pays ... », l'URSS a donné. Et la Russie actuelle a clairement abandonné les velléités internationalistes ruineuses et malheureuses du marxisme-léninisme. Elle a quitté toutes les anciennes terres d'influence soviétique qui se sont souvent effondrées avec l'URSS. Les États-Unis ont immédiatement profité de cet appel d'air pour s'implanter, ou tenter de s'implanter, dans les pays de l'ancien « bloc de l'est » : Tchécoslovaquie et Yougoslavie démembrées, l'Otan tente aussitôt d'y déployer son « bouclier anti-missiles » tandis que la Pologne achète des F16 américains et accueille des bases de l'Otan. La démarche des États-Unis à travers l'Otan est de contenir à l'ouest la Russie (voir la carte). La crise actuelle en Ukraine doit être comprise à cet éclairage.

Les États-Unis déploient également leur contrôle militaire ailleurs qu'en Europe : Irak, Syrie, la Turquie étant déjà acquise de longue date. Mais aussi Afghanistan. Et puis aussi l'Afrique et l'Amérique du Sud.

L'internationalisme est dorénavant assuré par les seuls USA puisque l'URSS a failli. Ayant abandonné depuis mai 68 l'idéologie anti-capitaliste, nos intellectuels se sont rangés du côté de « l'Internationale libérale » puisque « l'Internationale communiste » a échoué. À « Prolétaires de tous les pays ... », succède à présent « Consommateurs de tous les pays ... »
Obama ayant été mis en place par cette « Internationale libérale », il reçoit immédiatement le Prix Nobel de la Paix ce qui permet de laver les consciences, et de guerroyer sans entrave. Sans entrave ? Jusqu'à ce que Poutine s'oppose à cet expansionnisme qui frappe à sa porte.
 
Ainsi donc dans le fond, l'ennemi, ce n'est pas tant le capitalisme. Les communistes chinois s'en accommodent bien. L'ennemi, c'est l'opposant à cet expansionnisme militaire et marchand, cosmopolite et financier, aujourd'hui identifié : la Russie de Vladimir Poutine. Alors bien entendu, il gêne.

* rédacteur en chef de Nice-Provence.info

vendredi, 02 mai 2014

Russie et liberté d’expression: rétablir la vérité

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Russie et liberté d’expression: rétablir la vérité

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

Dans les médias français et occidentaux, à l’occasion de la crise ukrainienne, on a tendance à présenter la Russie sous la présidence de M. Poutine comme un pays qui brime la liberté d’expression et d’information…bien plus que sous le régime soviétique ! Un article de M. Pierre Avril (Le Figaro, 23/04) nous explique, en reprenant ces arguments, que le pouvoir russe use d’ « intimidation, de censure et de propagande [...] pire encore qu’à l’époque soviétique ». Ce genre de propos relève de la désinformation pure et simple et…de la propagande. 

Voici quels sont les trois arguments avancés : 1) la presse et les médias d’opposition au Kremlin sont intimidés, menacés, voire interdits. 2) La télévision russe est aux ordres des réseaux de M. Poutine. 3) La censure est la règle en Russie. 

L’article de M. Avril est, du point de vue de la logique, contradictoire. Il nous présente les journalistes d’opposition comme des victimes qui sont menacées dès qu’elles s’expriment. Néanmoins, elles s’expriment largement dans les colonnes de tous les médias occidentaux qui ont libre accès en Russie. Cherchez l’erreur. 

À Moscou, l’accès à toutes les chaînes de TV occidentales et à tous les sites Internet mondiaux est garanti. En Chine et dans la plupart des pays arabo-musulmans, voire sud-américains, asiatiques, africains, ce n’est pas le cas. Pourquoi n’en parle-t-on pas ?

N’importe qui en Russie peut avoir accès à des sites Internet en désaccord avec le pouvoir et lire dans les journaux des articles d’opposants. Les journalistes français et occidentaux ne font pas leur métier d’information objective sur la situation en Russie. Ils désinforment, par un mélange redoutable de paresse et de conformisme.

On apprend d’autre part que le gouvernement autoproclamé de Kiev interdit la diffusion des chaines télévisées russe regardées par une grande partie de la population. Bravo ! Liberté d’expression ? De même, ce ”gouvernement” a totalement exclu un référendum d’autodétermination dans les provinces russophones. Démocratie ? 

Cette russophobie, qui est l’explication de cette désinformation sur la liberté d’expression en Russie, n’est pas à l’honneur des journalistes français et occidentaux. Leur prétendue ”objectivité” oublie une chose : tout ce qui est en France ”politiquement incorrect” est exclu des grands médias et peut être poursuivi par les tribunaux (j’en sais quelque chose…). Seule la critique des gouvernants est tolérée parce que le personnel politique français n’a aucun pouvoir réel et que tout repose sur l’idéologie. On peut taper sur M. Hollande tant qu’on veut, puisqu’il ne possède pas la potestas – c’est-à-dire  la faculté de diriger – mais pas sur l’idéologie dominante.

Accuser le pouvoir russe d’atteinte à la liberté d’expression n’est pas pertinent  de la part de journalistes français hypocrites qui s’autocensurent,  ou qui sont licenciés dès qu’ils s’écartent de ce ”politiquement correct”. D’autre part, les médias russes, notamment audiovisuels, reflètent l’opinion de la majorité de la population, sa sensibilité ; ce qui n’est pas le cas des chaines de France Télévision et des radios publiques qui, non seulement sont autant contrôlées par le gouvernement que les médias russes par le Kremlin, mais qui, en plus, distillent une idéologie de propagande qui est rejetée par 80% des Français (ce qui n’est pas le cas en Russie). Sans parler de cette extraordinaire invention française, le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), cas d’école du soft-totalitarisme, qui devrait s’appeler Comité de censure audiovisuelle. Les grands médias audiovisuels et écrits français, même privés, ne tolèrent pas le ”politiquement incorrect”, c’est-à-dire la dissidence idéologique. Cette dernière est reléguée dans les médias secondaires.         

Quelle hypocrisie ! Les belles âmes se ridiculisent en donnant des leçons à la Russie, où les médias d’opposition sont en réalité bien plus libres qu’en Chine, dans le Maghreb, dans le Golfe persique ou dans tous ces pays autocratiques que courtisent le gouvernement et l’oligarchie françaises. La presse russe est très diverse, comme l’Internet russe. On peut critiquer M. Poutine sans risquer le goulag – qui n’existe pas, par ailleurs.

En revanche, écrire, comme le fait l’intellectuel russophobe Bruno Tertrais «  M. Poutine incarne un pouvoir autoritaire, brutal, raciste, corrompu, aux antipodes des valeurs chrétiennes qu’il dit représenter. Mégalomane, manipulateur formé à l’école du KGB, il est imprévisible et dangereux » (1) relève de l’incantation injurieuse, de la désinformation et de l’excès. Ce genre de position (M. Poutine serait donc un mélange de Staline et de Hitler, si l’on comprend bien) déconsidère ceux qui les formulent. Bien sûr, le pouvoir russe exerce un contrôle sur les médias, exactement comme en France. Mais de là à présenter la Russie d’aujourd’hui comme la photocopie de l’URSS de Staline, n’est pas sérieux… J’ai souvent lu dans des journaux russes traduits en français et en anglais des critiques sans concession du pouvoir actuel au Kremlin. Les journalistes sont toujours en vie et dînent dans les bons restaurants de Moscou.

D’autre part, concernant la crise ukrainienne, qui nous ramène cent ans en arrière, il faut comprendre que, pour les Russes, l’Ukraine est intouchable. Elle est l’élément central de leur sphère d’influence. Essayer de la faire entrer à terme dans l’Union européenne, la courtiser pour la détacher de la Russie en agitant les populations non russophones (comme l’Occident le fait depuis longtemps), en soutenant les milieux antirusses, c’est provoquer sciemment et stupidement la Russie, et jouer avec le feu. Déjà, en 1999, la Serbie et, avec elle, la Russie son protecteur, avaient été humiliées par l ‘amputation du Kossovo opérée de force par les Occidentaux sans souci du droit international.

Comme dans tout conflit, personne n’a tort ni raison à 100%. Bien sûr que de grands médias russes présentent les choses à leur avantage, mais les médias du camp opposé font exactement pareil. Bien sûr que les Russes aident les milices russophones et les ”séparatistes”, tout comme les Occidentaux soutiennent à fond le pouvoir de Kiev (non élu). Quant à ce dernier, on a vraiment l’impression qu’il cherche l’affrontement avec la Russie, de manière totalement irresponsable et contre l’intérêt de tous ses concitoyens.

 

1. In Le Figaro, 25 /04. Article La rupture ukrainienne. M. B. Tertrais se dit ”politologue”, comme d’autres se disent voyant ou guérisseur. Il est ”maître de recherche”  à la Fondation pour la recherche stratégique, un organisme qu’on peut soupçonner de ne pas être totalement indépendant… 

Entrevista a Geidar Dzhemal

GEIDAR DZHEMAL

De nuevo fueron agredidos dos candidatos al cargo de presidente de Ucrania, Mijaíl Dobkin y Oleg Tsariov; los representantes de la ONU presentaron un informe en el que hicieron un llamamiento a las autoridades de Ucrania para que garantizaran a todos los ciudadanos los mismos derechos para participar en la política. ¿Qué les espera no solo a los ucranianos, sino al mundo entero? Se lo ha contado a Sobesednik.ru el hombre público ruso musulmán, politólogo Geidar Dzhemal.

Sobesednik:¿Geidar, por qué cree que las provocaciones siempre se dirigen contra estos dos candidatos al puesto del presidente de Ucrania, Oleg Tsariov y Mijaíl Dobkin? ¿Qué tienen de especial?

Geidar Dzhemal: No lo sé, simplemente son los candidatos pro-rusos. Creo que tan inequívocamente pro-rusos que desde el punto de vista de la idea nacional ucraniana representan a la “quinta columna”. Creo que Tsariov y Dobkin representan la colocación del resto de Ucrania, como ocurrió con Crimea, bajo el control federal, el poder federal de Rusia. Al menos, Tsariov es lo que representa exactamente.

Sobesednik: ¿Entonces todas las provocaciones se dirigen contra la posibilidad de que el resto de Ucrania pase bajo el control federal de Rusia?

Geidar Dzhemal: Se trata de un proceso que para las regiones tan desestabilizadas como Ucrania es sencillamente inevitable.

Sobesednik: ¿Qué papel van a desempeñar las elecciones presidenciales en esta situación?

Geidar Dzhemal: No jugarán ningún papel, porque la situación actual ya se ha salido fuera del marco de un proceso político corriente. Considero que como resultado vamos a tener una guerra en toda regla. Entre los candidatos no hay ninguno que dé la talla cara a la dimensión histórica del momento. Y el proceso en cualquier caso dejará de ser coordenado y dirigido para desviarse en dirección al flujo de la Historia pura.

Sobesednik: Ha dicho que “vamos a tener una guerra en toda regla”. ¿Se trata de la guerra dentro de Ucrania?

Geidar Dzhemal: Creo que la guerra dentro de Ucrania inevitablemente va a involucrar a Rusia. En primer lugar, Crimea ahora se encuentra aislada y ese aislamiento irá creciendo, ya ahora está cortada la electricidad, el agua que llega a través del canal del Norte de Crimea no ha sido cortada, pero su caudal ha bajado 3 o 4 veces. Y si lo siguen bajando, cosa que seguramente harán, va a significar el colapso de agua en la península. Además, con el transbordador solo se puede llevar 60 furgones de alimentos al día. Y cuando Crimea formaba parte de Ucrania a diario llegaban 250 furgones durante las 24 horas. Es decir que incluso llenando el transbordador solo con este suministro, la cantidad de alimentos que va a llegar a Crimea será 4 veces menos que antes de la anexión. De modo que ahora mismo en Crimea hay un tremendo problema de déficit de agua. Y además está el problema del suministro de la energía eléctrica. Para resolverlos Rusia necesita abrir un corredor, cosa que únicamente se puede hacer a través de las regiones del sureste de Ucrania, a través del istmo. De otra manera no se entiende cómo se puede apoyar a Crimea. De modo que habrá que invadir simplemente estas regiones. Es decir que este proceso ya está en marcha en algunas regiones, por ejemplo en Slaviansk, lo que significa el conflicto con Ucrania y con quien la apoye.

Sobesednik: ¿Y quién cree Ud. que la va a apoyar?

Geidar Dzhemal: Creo que la apoyarán los Estados Unidos que sacan el provecho, porque gracias al conflicto en Ucrania vuelven a afianzar la OTAN que se estaba desmoronando. Es decir que la OTAN estaba moribunda, pero de repente la historia con Crimea le ha dado nueva vida y la OTAN ha resucitado. Ahora ya no hace falta convencer a nadie de su necesidad, se puede obligar a los países de Europa del Este a gastar grandes cantidades en defensa. Sin lo de Crimea la OTAN se hubiera seguido resquebrajando, los estadounidenses tendrían que correr con más gastos, ya que los europeos procuraban desentenderse. Ahora la situación ha cambiado: los norteamericanos ya no necesitan justificar la presencia de su ejército en Europa etc. Ha surgido un colosal argumento a su favor. Creo que los Estados Unidos van a obligar a los europeos a participar en esta situación, van a jugar a este juego.

Además existe la dimensión extremo-oriental donde todo está confuso. La postura china en cuanto al apoyo de Rusia con el tema de Ucrania no queda nada clara. China mantiene una postura muy prudente y vemos que no está del todo de acuerdo. Dijeron que apoyan la integridad territorial de los países etc. y de hecho se negaron a aprobar la anexión de Crimea, los resultados del referéndum. Lo que debe de significar, por lo visto, un nuevo juego chino y el desarrollo de los acontecimientos bastante confuso. Porque no hay que olvidar que China tiene reclamaciones territoriales para con Rusia de un millón setecientos mil metros cuadrados, que de momento no están formuladas con claridad, pero que figuran en los documentos, mapas, la conciencia histórica y política. Es decir que ellos consideran que Rusia les había quitado Siberia Oriental que es de propiedad china. Además surgen preguntas sobre Asia Central. Allí comenzarán “a guiar” los chinos, porque el embajador de China en Kazajistán abiertamente dijo que el tiempo del dominio de Rusia en Asia Central ha terminado, que quedará la influencia energética de Rusia, pero que ésta ya no tendrá el control total como antes. Así que China le ha pegado un grito a Turkmenistán que pensaba sacar el gas a través de Azerbaiyán y Turquía, porque China le había pagado el gas, después de lo cual Turkmenistán, lo que se dice, “se ha cuadrado” y ahora se ha negado a trabajar con Azerbaiyán en la dirección oeste. De modo que la situación va a ser complicada y eso dicho suavemente.

Sobesednik: ¿Así que en la guerra van a participar Rusia, por un lado, y Ucrania, EE.UU. y la UE por el otro, pero de momento no queda claro qué hará China?

Geidar Dzhemal: Sí, pero los Estados Unidos están interesados en que la guerra transcurra bajo su supervisión, pero sin su participación directa. Han aprendido de la amarga experiencia en Afganistán e Iraq, donde de hecho han perdido ante un enemigo mal armado. Saben que su ejército profesional no vale para nada y utilizar un ejército de reemplazo como en Vietnam representaría un desastre social, porque la sociedad ya se ha desacostumbrado. Sería además reconocer el completo fracaso de la política que los Estados Unidos llevaron a cabo desde 1973. Sería reconocer que 40 años después de Vietnam no han logrado estabilizar la situación política en torno suyo y necesitan volver al ejército de reemplazo. Mientras que aumentar la capacidad tecnológica militar para resolver todas las cuestiones a distancia y participar en la guerra de contacto queda fuera de las posibilidades financieras de los EE.UU. Y es que cada paso para aumentar el poder tecnológico aumenta los gastos en proporción geométrica y aritmética quedando incontrolados. Por eso los Estados Unidos necesitan que todos luchen contra todos, mientras que ellos aparecen como árbitro y juez. Para ellos sería ideal enfrentar a Rusia con Europa, Rusia con China, Rusia con el Próximo Oriente, China con India o con Japón. Y cuando ya todo el mundo se esté matando, aparecen los EE.UU. vestidos con el traje blanco, como el centro global de coordinación, dirección etc. Es su objetivo en última instancia. Así que de momento todo lo que ocurre con Ucrania queda enmarcado dentro de su proyecto.

Sobesednik: ¿En este caso cómo podría Rusia acabar con estos planes?

Geidar Dzhemal: Para eso hay que salir del formato liberal-capitalista y reventar la situación actual de la sociedad partiendo de los postulados ideológicos y políticos. Mientras los conflictos se desarrollen según el esquema de la competencia imperialista entre distintos centros geopolíticos todo lo decidirá la cuestión de la fuerza y de las tecnologías políticas.

En su día, antes de la Primera Guerra Mundial Vladímir Lenin dijo que Rusia era un eslabón dentro de la cadena de la opresión imperialista, pero que era su eslabón más débil. Y cuando este eslabón quedó roto y Rusia se había convertido en el abanderado de una ideología política completamente distinta, incluso en su estado de ruina y de retraso de entonces Rusia se había erigido en el faro orientativo para todas las fuerzas de la protesta mundial. Pero para eso, en primer lugar hay que romper con el Sistema con mayúsculas, oponerse (por ejemplo, geopolíticamente) a Occidente. Unión Euroasiática, Occidente, atlantismo – no son más que juegos geopolíticos que transcurren dentro del marco de las alianzas imperialistas. Y lo que hay que hacer es proponer a nivel político una idea completamente nueva de la organización de la sociedad, una idea nueva del poder político. Ahora mismo hay un enorme potencial de protesta en todo el mundo: en Francia millones de personas protestan contra el gobierno, pero les falta el faro, el líder que los guíe y que pueda convertirse en el desestabilizador de las propias fuerzas imperialistas, como ya ocurrió antes de la Segunda Guerra Mundial cuando la crisis estuvo a punto de derribar a todo el sistema de entonces. Pero Stalin se puso a jugar a las damas con el imperialismo mundial, comenzó a crear alianzas con los EE.UU., Alemania, cuando en realidad todo estaba preparado para llevar a cabo la revolución mundial.

Ahora la tensión social es mucho mayor. Entonces el 1% de los poderosos y súper ricos controlaba el 40% de las riquezas mundiales y ahora controla el 90%. Lo que demuestra que la desigualdad en la distribución de la riqueza entre los de arriba y los de abajo se ha doblado en los últimos 60-70 años, y eso significa que la tensión social subyacente ha aumentado no por dos, sino por 10, en progresión geométrica. Así que ya no hay solo unos cuantos puntos calientes como en los años 30, sino que prácticamente en cualquier país podría estallar la guerra civil, incluida Europa. Premisas para la guerra civil hay incluso en Alemania, en Francia sencillamente saltan a la vista, y además están España, Italia.

Así que para ganar a Occidente en su conjunto hay que plantear una postura política completamente distinta, pero para ello hay que salir del régimen creado en el año 1991. Es decir el régimen del dominio de la casta oligárquica y burocrática.

Sobesednik: ¿Por qué cree que la ONU hace llamamiento no para abandonar el uso de la fuerza, sino para algo que parece obvio: proporcionar a todos los ciudadanos las mismas posibilidades para participar en la política?

Geidar Dzhemal: Sabe, la cosa está en que ya a nadie le interesa qué leyes hay. La mayoría de la gente involucrada en el proceso no sigue de si una ley fue derogada o no, a nadie le interesa. El proceso callejero no se ajusta al boletín que edita la Duma o la Rada. Sigue su camino a través de las barricadas. Acaso cree que se puede acercar a la barricada, agitando el boletín de la Rada y diciendo: “¡Ciudadanos! ¡Ciudadanos! La ley que ustedes no querían no fue aprobada, fue derogada, por favor disuélvanse, todo está en orden. ¡Esta ley ya no se aplica!” Suena ridículo ¿no le parece?

Así que lo de la ONU es algo así como el consejo escolar, la discusión sobre que no se debe jugar en el patio del colegio.

Sobesednik: ¿No habrá otra vuelta de sublevaciones, mítines y posible cambio del gobierno?

Geidar Dzhemal: No lo descartaría, porque el gobierno de Kiev es muy poco adecuado desde cualquier punto de vista. Tanto desde el punto de vista de la izquierda, como desde el punto de vista de la derecha. Tanto desde el punto de vista de los nacionalistas, como desde el punto de vista del Partido de la Regiones. Mires como lo mires el gobierno es una payasada. Creo que “Pravy Sector” se lo llevará por delante. Es decir no el “Pravy Sector” como tal, sino, digamos, la tendencia patriótica ucraniana representada por el oeste y el centro del país. Eso creo.

Fuente: Sobesednik.ru
kontrudar.com – 15-04-2014

(Traducido del ruso por Arturo Marián Llanos)

"Vladimir Bonaparte Poutine"

Action Française, Cercle de Lyon

13 mai 2014

"Vladimir Bonaparte Poutine"

par Yannick Jaffré

Le prochain cercle de l’AF lyon aura lieu le 13 mai 2014. Yannick Jaffré nous présentera son livre, "Vladimir Bonaparte Poutine", le mardi 13 mai, à 18h30, au Cercle Charles Péguy, 15 rue Sala.
Renseignements au 06 82 83 92 00
lyon@actionfrancaise.net
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jeudi, 01 mai 2014

The Crimea and the Eurasianist idea as resistance geopolitics

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The Crimea and the Eurasianist idea as resistance geopolitics

 
Ex; http://www.geopolitica.ru
 
Professor Bruno De Cordier from the Department of Conflict and Development Studies of Gent University examines the perception and realities behind an aspired ‘great space’.
 
“I know one thing and I’ll tell you: if Russia survives this period and is eventually saved, it will be as a Eurasian entity and through the Eurasianist idea”, said the Russian ethnographer, historian and geographer Lev Gumilyev in an interview which he gave shortly after the demise of the USSR and briefly before passing away himself in the summer months of 1992.  Back then, it were dire years of decay, unraveling and loss of self-esteem in Russia and the rest of the enormous space that used to be the USSR shortly before. Even the existence of the Russian Federation, the USSR’s core entity, had become uncertain with the rise of separatism in the North Caucasian republics of Dagestan and Chechnya and with the rise of local and provincial potentates on which Yeltsin’s Kremlin hardly had any real influence left. So now, Crimea is set to join Russia. How things can turn.
 
The 1990s trauma
 
I have been thinking often of Gumilyev and his Eurasianist idea lately, for it indeed explains quite a lot of what had been going on. In brief, it states that the old USSR and the tsarist imperial space that preceded it are essentially grafted in an old cultural sphere in which Slavic and Turkic cultures, Orthodox Christianity, and Sunni and Shi’ite Islam have been cohabiting and interacting for centuries. The core of this sphere, of this ‘great space’ as the Russian political scientist Alexander Dugin calls it, is Russia which, indeed, geographically spreads out over the European and Asian continents and has, through the adoption of Byzantine Christianity in the 980s – after contact first established with Greek bishops on the Crimea by the way – and its incorporation in the system of the Khanate of the Golden Horde (1240-1502), is anchored in the Orient as well as in the West. The whole notion that Russia thus forms a separate sphere around which crystalizes a greater Eurasia, seems also to be present and well alive at the grassroots up to this day.
 
In a survey conducted among the Russian population in spring 2007 for example, the thesis that Russia is a Eurasian entity in its own right with its own societal and developmental ways, was agreed upon by almost three-quarters of the respondents.[1] Of course, it is more an indicator yet it’s also reflecting a reality. In a similar but much more recent survey last year about the question how Russia will look like in fifty years’ time, the largest share of respondents after the ‘don’t-know/no-answer’ category answered, that its technology and sciences will be quite similar to that of the West but that Russian society and culture will be entirely different from it.[2] Furthermore, as another survey conducted last fall learns, the share of those in Russia who regret the demise of the USSR is high: 57 percent, understandably higher among age categories with active memories of that period (which involves still a fair share of people of active age), yet still amounting to up to one-third among the categories of respondents who were not yet born in 1991 or who were too young to have active memories.[3]
 
The impact of what we could call the ‘1990s trauma’ caused by the dire years following the unraveling and eventually demise of the USSR should really not be underestimated. In a matter of a couple of years, a decent human capital, a high level of social safety, and a fair level of social infrastructure were squandered and destroyed to make way for a particularly rapacious form of capitalism – dubbed ‘market reforms’ by foreign consultants and scores of profiteers – an acute identity crisis, a dramatic demographic downturn and general degradation and loss of status. The mid-nineties were actually the period when I started to work in Eurasia. Back then, I understood already that all this was going to backlash one day. And indeed it did. Since the beginning of this century, not a small part of public opinion and opinion makers and officials blames an abstract ‘West’  – where certainly the US is being increasingly negatively perceived[4] – and, especially, local and regional liberals in Eurasia itself.
 
Economic great space
 
So, what are the different fibers still connecting Russia with its wider historical sphere, and with the rest of the region formerly known as the USSR, in particular? Let us first take a look at the economic substructure, starting with foreign trade. Officially, in the year 2013, almost 21 percent of Russia’s overall foreign trade was with other former states of the USSR, without the three Baltic countries. Some three-quarters of its trade within Eurasia was, in that particular order, with Ukraine, Belarus and Kazakhstan. The latter two are also part of both the customs’ union and the Eurasian Economic Community which are being led and promoted by Moscow. Attempts to also integrate Ukraine in these structures actually sparked the protest movement in Kiev last year. Furthermore, more than 50 percent of Russia’s external commerce takes place with the EU, almost 10 percent with China and some 3 percent with the US. Russia’s external trade pattern is thus primarily oriented towards the EU, which also implicates something else by the way: that economies and corporations from the EU need the Eastern European market.
 
Hence economic sanctions against Moscow will first of all affect an EU which has primarily acted as an extension and aid of the US in the whole episode of the Ukraine crisis. For those keen on stressing the importance of energy policies, well, there is also the position and activities of Gazprom in Eurasia.  This parastatal corporation, which is closely connected to the Kremlin, controls about one-third of the world’s production of natural gas and also has interests and activities in other sectors like transport, oil, banking and media. It is actively present in all former Soviet countries including the Baltics who actually depend on it for most of their supply in natural gas. Gazprom also participates, in one form or another, in oil extraction and in upgrading infrastructure in gas- and oil-exporting countries like Turkmenistan, Azerbaijan and Kazakhstan. Gazprom’s sheer weight explains why Russia, together with Iran and Qatar, has taken the lead in mid-2001 in the establishment of the so-called Forum of Gas-Exporting Countries. The structure, which currently has 11 member states and in which Kazakhstan is an observer, is to be a blueprint of some sort of ‘gas OPEC’.
 
Migrant workers and oligarchs
 
Let us go back to society and everyday life. One of the most important sociocultural vectors of Russian influence in greater Eurasia is, of course, the Russian language. The historical aversion against it is by far not as strong as it was in the Baltics and Central Europe in the nineties or as it is in Western Ukraine at the moment. Despite the righteous promotion of local or national languages other than Russian in the 1988-91 period, the Russian language still, or again, has official or semi-official status in Ukraine (although its future in ‘rump Ukraine’ is uncertain), Belarus, Kazakhstan, Kyrgyzstan and Tajikistan. The use of Russian in the societies concerned usually goes well beyond the people of Russian origin and ethnicity. Even in countries where it does no longer have official status, such as Azerbaijan and Turkmenistan, it is still the idiom of the political and intellectual elites, part of the more urbanized population segments, ethnic minorities and it often serves as the language of inter-ethnic communication. Its position also sustains the influence of the Russian mass media, popular culture and opinion makers.
 
A very important binding agent in Eurasia, one situated on the interface of the grassroots and macro-economics, is seasonal as well as permanent labor migration to Russia. The vast majority of some one and a half million of guest workers who officially stayed in Russia in the year 2011 came from other countries of Eurasia.  The largest group, some 510,000, were from Uzbekistan.  Additionally, in the same year, some 280,000 guest workers were from Tajikistan, 193,000 from Ukraine, 110,000 from Kyryzstan, 80,000 from Moldova, 71,000 from Armenia, 68,000 from Azerbaijan and 53,000 from Georgia. Besides the old USSR countries, the second-largest country of origin of labor migrants in Russia is China. Kazakhstan and Belarus have also become host countries for migrant workers form southern Eurasia.
 
They visibly form a large portion of the bazaar traders, construction workers, cleaners and maintenance and catering personnel in the metropolises as well as of the seasonal workers in the agricultural sector. Many have double citizenship.  The infrastructure of the recent winter games in Sochi, for instance, has largely been built by workers from southern Eurasia and Moldova. This sort of migration feeds a remittance economy, which in countries like Armenia, Moldova and Tajikistan for instance, contributes a large GDP share amounting from 21 to 48 percent. The remittances of the hundreds of thousands of migrant workers, a majority of them men, are a vital financial lifeline for their families and areas of origin. Socially and psychologically, the impact of migration and the remittance economy is a mixed bag. They have revitalized regions but also disrupted local societies, yet do ensure a permanent interaction at the basic popular level within Eurasia.
 
At the other end of the social pyramid, there is something peculiar going on. A number of industrialists and oligarchs from Uzbekistan, Azerbaijan and Georgia with connections to the upper echelons of power in Russia are based in Moscow or Saint-Petersburg. Through patronizing sociocultural associations and through media, several of them try to build a political base among the diasporas in Russia of their respective countries or origin. On the mid-term, this is important since several of the personalities concerned have ambiguous if not outright tense relationships with the regimes, or with specific personalities or fractions therein, in their respective countries. Personally, I consider it likely that Moscow will try to steer or recuperate regime change in some Eurasian  countries – Uzbekistan for example – with unreliable or fractionalized regimes and a large potential for social unrest, before pro-Western of Western-backed figures and networks do so.  In this sense, the personalities concerned as well as they movements and networks form ‘replacement elites’.
 
Military imperialism?
 
The navy base in Sebastopol was a hotspot and departure point in Russia’s recent intervention in, or, depending on how you look at it, invasion, of the Crimean peninsula. Yet how can one characterize Moscow’s military cooperation with the rest of Eurasia?  Since fall 2002, the institutional framework has been the Collective Security Treaty Organization, a sort ‘contra-NATO’ which, beside Russia, Belarus and Kazakhstan, has Armenia, Tajikistan and Kyrgyzstan as its members. Serbia, amongst others, is an observer to the organization. With the exception of Georgia and, increasingly, also Azerbaijan, Eurasia’s respective national armed forces are still psychologically and technically quite oriented towards Russia and purchase most of their military technology and weaponry from it. The Russian armed forces, for their part, have bases and military advisors in Tajikistan, Armenia and Kyrgyzstan. Additionally, they co-manage the space launch facility of Baykonur is Kazakhstan and radar stations in Belarus and, until last year, also in Gabala in Azerbaijan. And since mid-1992, Russia has also a 9,200 strong peacekeeping force in Transnistria, an area seceded from Moldova in 1990. Beyond the territory of the old USSR, Russia has one naval base on the Mediterranean, in the Syrian port of Tartus. To put things in perspective, the US has some nine-hundred bases or other forms of military presence outside of its territory, including in Eurasia.
 
Since about a decade, Russia has also become, like the USSR used to be, a donor of various forms of development and humanitarian aid.[5] It has channeled its aid, for instance, multilaterally through a number of UN organizations and also donated aid to contexts of high political and symbolic significance, such as Syria, Serbia and the Serbian minority in Kosovo. The bulk of Russia’s foreign aid, however, is destined for Eurasia. During the 2007-13 period, about 57 percent went to Tajikistan, Kyrgyzstan, Armenia and South Ossetia. The latter brings up the existence and the role of Eurasia’s so-called quasi-states, areas that seceded in one form or another between 1989 and 1993, which have many if not all characteristics and attributes of states but that are not recognized as such by other countries and the UN, or only by a handful of countries.[6] There are currently four such entities in the former USSR:  the enclave of Nagorno-Karabakh in Azerbaijan, previously-mentioned Transnistria, and South Ossetia and Abkhazia which both seceded from Georgia in the early nineties and officially declared themselves independent after the 2008 South Ossetia War. In some way, the Crimea also fits into this category.[7]
 
The said four quasi-states largely sustain on an informal economy, on financial and other material aid, pensions and migrant remittances from Russia. In most of these entities, there is also a strong identification with and favorable opinion of Russian among local public opinion. Just like Kosovo, which is in fact a protectorate, is an important pivot and hold of NATO-US presence in the Balkans,  they form a core element of Moscow’s presence in greater Eurasia. In that sense, Transnistria, in particular, along with Sebastopol and the Baltic exclave of Kaliningrad (an old part of Prussia which was annexed by the USSR after the Second World War and is still part of the Russian Federation), is perceived to be a necessary outpost of Eurasian resistance on the western frontier against a NATO that is perceived to be increasingly aggressive and expansionist. A few days after the Crimean referendum, the parliament of Transnistria, which like the peninsula has a Russian or at least Russia-speaking majority, proposed to also accede to the Russian Federation.[8]
 
Bismarck and the ‘neo-USSR’
 
So, to conclude, Moscow definitely has aspirations in this enormous space between the Baltic Sea and Alaska. But contrary to the American neo-empire these aspirations of dominance are not planetary.[9] Following Russia’s military intervention on the Crimea, which was, amongst others, legitimized by the necessity to protect the peninsula’s Russian population, some suggested that Kazakhstan, with its large Russian minority of about one quarter of the population and in the majority in a number of districts bordering Russia itself, might be next in line. This is quite improbable though. When one looks at the pattern of Russian military intervention over the last few years, one notices that these have taken places in countries  – South Ossetia and Georgia, where Russians form barely 1.5 percent, and now Ukraine and the Crimea – which have been the setting of so-called ‘color revolutions’ which eventually largely championed a pro-NATO and generally pro-Western societal and political project.
 
Much more than something driven and inspired by aggressive expansionism or access to resources, the recomposing of a greater Eurasia is perceived to be a necessary resistance movement against forces and centers of power the eventual aim of which is nothing less than the dismantling of Russia itself, or its reduction to a submissive and obedient entity.[10] To prevent this, a ‘great space’ has to be formed that takes the lead in the formation of the multi-polar world order which has to succeed to American neo-imperial hegemony. There will eventually be no replica of the USSR. The customs’ union between Russia, Belarus and Kazakhstan is definitely meant to be a blueprint for more in-depth integration or reintegration in Eurasia though, quite similar to the way the Prussian Zollverein from 1839 laid the bases for the unification of the German states and principalities which was achieved by Otto von Bismarck by the year 1871. And this design is certainly not less legitimate than the EU, the Gulf Cooperation Council or the US’ free-trade area for the Americas are. Whether the national elites involved, especially those of Kazakhstan, will eventually be willing to transfer power to a supra-national entity in the near future remains to be seen. Yet the perception of a process and threat of externally steered chaos, regime change and further balkanization of Eurasia, and, especially, the objective interests and advantages of a more multi-polar world order could definitely offer the necessary psychological impetus to do so.
 
[1]Аналитический Центр Юрия Левады-YuriLevadaAnalyticalCentre, «Л.А. Седов: Россия и мир», 2007, http://www.levada.ru/press/2007081001.html
[2]Аналитический Центр Юрия Левады-YuriLevadaAnalyticalCentre,  «Россия-2063», 2013, http://www.levada.ru/22-08-2013/rossiya-2063
[3]Аналитический Центр Юрия Левады-YuriLevadaAnalyticalCentre, «Россияне о распаде СССР», http://www.levada.ru/14-01-2014/rossiyane-o-raspade-sssr
[4]Аналитический Центр Юрия Левады- YuriLevadaAnalyticalCentre, «Россияне об отношении к другим странам», www.levada.ru/11-10-2013/rossiyane-ob-otnoshenii-k-drugim-stranam
[5]For more on Russia and a donor of aid, see the study by Oxfam International which is available both in Russian and English at http://www.oxfam.org/en/policy/russia-humanitarian-aid-donor
[6]For a more in-depth examination of quasi-states in the former USSR and elsewhere, see the excellent special issue of Diplomatie: affaires strategiques et relations internationales by Francois Grunewald and Anne Rieu, ‘Entre guerre et paix: les quasi-etats’, Diplomatie: affaires strategiques et relations internationales, №30, 2008.
[7]The first to recognize Crimea’s referendum on independence besides Russia itself were Nagorno-Karabakh, South Ossetia and Abkhazia. Kazakhstan, Armenia and the Bolivarian republic of Venezuela had followed at the time of writing.
[8]Joris Wagemakers ascertains the existence of an outright resistance identity among both the authorities and much of the population of Transnistria. For those interested, see Joris Wagemakers, ‘National identity in Transnistria: a global-historical perspective on the formation and evolution of a ‘resistance identity’’. Journal of Eurasian Affairs, 1(2), 2014, pp. 50-55.
[9]I use the term neo-empire because unlike the Roman, Frankish, Napoleonic and British empires, to name a few examples, it does not consider nor calls itself one and actively maintains an illusion of equality between itself and its subjects.
[10]The fact that well before to the Ukraine and Crimea crisis, the person of Vladimir Putin and Russia on the whole have been demonized for months with almost hysterical international media campaigns supported by a some transnational corporations, celebrities and foreign parliamentarians about a non-issue like the arrest of a nihilist rock band, and about the so-called persecution of homosexuals, has certainly strengthened this perception.
 
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Le positionnement diplomatique de l’Arménie l’éloigne de l’Union européenne

Le positionnement diplomatique de l’Arménie l’éloigne de l’Union européenne

Auteur : Egalité & Réconciliation 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Le président de l’Arménie, Serge Sarkissian, espère pouvoir inscrire son pays dans une position médiane entre la Russie et l’Union européenne.

arton24983-dd44f.jpgAfin de punir l’Arménie de sa future adhésion à l’Union douanière (regroupant la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan) et de ne pas souscrire à la position atlantiste dans l’affaire ukrainienne, l’Union européenne a décidé de ne pas signer d’accord majeur avec Erevan.

Mécontent, le chef de l’État arménien a interpellé les autorités de Bruxelles, lors d’un rassemblement du programme de partenariat oriental de l’UE qui s’est tenu à Prague :

« Nous nous engageons à prendre de nouvelles mesures avec nos partenaires de l’UE, afin de créer une fondation juridique régissant nos relations, qui d’une part reflètera le contenu de précédentes discussions entre l’Arménie et l’UE, et qui d’autre part sera compatible avec d’autres formats de coopération. Notre conviction : aucun des pays partenaires ne devrait être forcé de payer un prix parce qu’il décide de participer à tel ou tel autre processus d’intégration. Nous ne voulons pas faire un choix entre nos différents alliés : nous voulons avoir autant d’amis que possible. »

L’Arménie a sollicité plusieurs fois en 2013 l’Union européenne afin de parvenir à un accord d’association. Bruxelles a systématiquement rejeté ces demandes, y compris la plus récente : une version identique à celle que l’Ukraine a signé avec l’Union européenne après le changement de pouvoir à Kiev.

mercredi, 30 avril 2014

Pensatori germanici di fronte al problema russo

La Mitteleuropa e l’Est

Pensatori germanici di fronte al problema russo

Autore:

Ex: http://www.centrostudilaruna.it

molotov-ribbentropI Tedeschi e i Russi sono i due grandi popoli dell’Europa Continentale che nel corso del Novecento si sono scontrati  non una, ma due volte, nel corso di guerre sanguinose, che hanno compromesso l’equilibrio del Vecchio Continente.

Un destino inesorabile di ostilità separa dunque Russia e Germania? La storia recente ci mostra anche gli indizi di possibili percorsi alternativi: all’inizio del Novecento, la proposta del Kaiser Guglielmo II di un grande mercato comune tra le nazioni della Triplice Alleanza e l’Impero Russo; poi sul finire degli anni Trenta il patto Molotov-Ribbentrop; negli anni Cinquanta la proposta di Stalin di concedere alla Germania i territori orientali della DDR in cambio della neutralizzazione[1].

Nel Ventunesimo secolo, archiviata la terribile stagione delle ideologie totalitarie di destra e di sinistra[2], il dialogo tra le due grandi entità territoriali del Continente-Europa può riprendere più serenamente e più proficuamente.

Giova a tal fine ricordare i grandi pensatori tedeschi che – vincendo anche una diffusa tendenza nazionalista che portava a considerare gli slavi come “inferiori” – avevano già concepito l’idea di una integrazione tra Mitteleuropa e Russia, e più in generale avevano concepito una filosofia della storia secondo la quale lo sviluppo dei popoli europei esaurita la fase atlantica-occidentale puntava decisamente verso Est.

spenglerOswald Spengler

Nel suo capolavoro, Il Tramonto dell’Occidente, Spengler concepiva le civiltà come grandi organismi spirituali. Esse nascono, fioriscono, fruttificano e alla fine declinano, ognuno di essa sviluppando  la sua particolare impronta. Nella fase aurorale di civiltà (la Kultur) si manifestano le forze creative, nella seconda fase si ha una sorta di moltiplicazione esteriore di energie e una tendenza alla razionalizzazione (la Zivilisation) che prelude alla decadenza. E tuttavia il tramonto di una civiltà coincide con il sorgere di una altra che esprime la sua “anima” in un diverso “paesaggio geografico”.

L’anima della civiltà egizia era proiettata nella vita futura, nell’aldilà. Massima era la preoccupazione di preservare l’essere individuale dalla caducità della vita presente. La civiltà sumera fu quella che sviluppò una scienza della misura, del numero, del calcolo, strettamente legata all’osservazione delle stelle.

Più lontano, ad Oriente, l’anima indiana tendeva ad estraniarsi dalla storia e a immergersi in un Nirvana intemporale. In questo senso il Buddhismo è la perfetta espressione della fase di Zivilisation della civiltà indiana. Al contrario, la civiltà cinese ricercava il suo equilibrio nella armoniosa cura dell’ambiente che si manifesta nella passione per il collezionare.

La civiltà persiana con Zarathustra elabora i concetti di creazione, lotta tra luce e tenebre, avvento di un salvatore, giudizio finale, che in seguito verranno ereditati dal giudaismo e poi – in una prospettiva universale – dal cristianesimo.

Con maggiori dettagli Spengler si sofferma sulla civiltà classica antica, greca e romana, che egli definisce “apollinea”, tutta incentrata sul concetto di forma: perfetta proporzione e armonia delle parti. Questo ideale di limite, perfetta determinazione caratterizza la scultura, ma anche l’etica, la scienza e la concezione dell’anima così come possiamo trovarla in Platone.

Al tramonto del mondo antico segue un nuovo periodo segnato dalla Wanderung delle stirpi germaniche:  nasce una nuova civiltà che Spengler definisce “faustiana” caratterizzata da un ansia di “infinito” che si manifesta nella proiezione verticale delle cattedrali gotiche, poi nelle grandi esplorazioni, e ancora oggi nella continua ricerca del progresso scientifico e tecnologico, nella mistica del “record” sportivo. Ma questa civiltà è entrata ormai nella sua fase di avanzata Zivilisation: il passaggio del baricentro del potere agli ex coloni anglofoni d’America lo testimonia. Da qui il titolo suggestivo dell’opera Il Tramonto dell’Occidente.

Spengler preconizza l’avvento di una nuova civiltà russa. Essa avrà tratti più orientali, esprimerà di nuovo una tendenza magico-religiosa (in alternativa al materialismo occidentale). Riprenderà alcuni tratti del cristianesimo primitivo. Già oggi possiamo scorge i  simboli architettonici  di questa spiritualità russa: le chiese ortodosse o la fortezza del Cremlino con le loro cupole orientaleggianti. Nella civiltà russa il “noi” prevarrà sull’individualismo.

L’anima russa troverà il suo paesaggio caratteristico nella pianura sconfinata, che caratterizza l’immensa distesa di terra euro-russo-siberiana. Mentre l’anima faustiana occidentale tende al volontarismo e all’attivismo. L’anima russa può apparire “abulica”: essa è più ricettiva e contemplativa.

Spengler scriveva la sua opera sul finire della I guerra mondiale, quando in Russia si affermava una ideologia materialistica elaborata da un avvocato intellettualmente anglofilo. Oggi che tale ideologia appare remota e archiviata, a maggior ragione le intuizioni di Spengler manifestano tutto il loro vigore.

steinerRudolf Steiner

Le interpretazioni “laiche” di Spengler somigliano non poco alle visioni “esoteriche” di un autore, Rudolf Steiner, che in un primo tempo si era avvicinato alle esperienze della Società Teosofica per poi distaccarsene e fondare una sua personale  concezione del mondo e della storia denominata “Antroposofia”.

Steiner concepiva il cammino dell’uomo articolato attraverso varie fasi di civiltà: di civiltà in civiltà l’anima umana si arricchiva e sviluppava le sue facoltà interiori[3]. Mentre le civiltà di Spengler erano organismi incomunicanti, quasi come delle monadi, le civiltà di Steiner formavano una catena e rappresentavano la manifestazione di quella che può essere considerata una concezione “provvidenziale” della storia.

Dopo le mitiche civiltà di Thule, Lemuria, Atlantide[4], l’umanità trovava il suo baricentro spirituale appunto in una serie di civiltà storiche che si succedevano da Oriente a Occidente, seguendo il corso del Sole.

La prima aveva sede in India. Steiner non si riferiva all’India storica frutto delle invasioni arye (che semmai ne riceveva l’eredità), ma ad una arcaica e misconosciuta civiltà che potrebbe coincidere con i resti di Harappa, e Mohenjo Daro. Questa civiltà viveva completamente immersa nella dimensione spirituale, coltivava una scienza spirituale che è proseguita nelle epoche successive con le varie codificazioni dello Yoga.

La seconda civiltà si sviluppava nella regione dell’altopiano iranico. In questa regione nasceva l’impulso a concepire un dualismo tra Luce e Tenebra, e a considerare l’uomo come un “guerriero dello spirito” che prende parte alla battaglia schierato con il Grande Dio della Luce. Sono i temi che successivamente si svilupperanno nella predicazione di Zarathustra. La terza civiltà si estendeva nella Mezzaluna che va dall’Egitto alla Mesopotamia. Era la civiltà dei grandi indagatori delle stelle, che scorgevano negli astri e nelle corrispondenze armoniche del cosmo il grande disegno divino.

La quarta civiltà è quella greco-romana. Qui il mondo terreno diventa importante. Nella scultura greca si celebra la forma perfettamente proporzionata del corpo umano. Nel diritto e nella politica il genio di Roma dà una forma ben regolata ai rapporti sociali. Proprio nel mezzo della civiltà greco-romana avviene l’Incarnazione del Logos sulla Terra, di cui parla il Vangelo di Giovanni.

La quinta civiltà è quella germanica: nasce nel Medio Evo con la Wanderung delle popolazioni germaniche. Questa civiltà si proietta oltre l’Atlantico, verso Occidente. E’ la civiltà che penetra nella materia attraverso la scienza naturale e la domina attraverso la tecnica. Essa trova il suo compimento nel dominio degli anglo-americani.

Ora secondo Steiner siamo a un punto di svolta. Se si assecondano gli impulsi della civiltà occidentale si prosegue verso un materialismo sempre più esasperato. Si va verso quello che Spengler avrebbe definito il Tramonto dell’Occidente. Ma Steiner presagisce l’avvento di una sesta civiltà, stavolta ad Oriente, nel grande spazio russo. Questa civiltà avrebbe segnato una rinascita spirituale. L’uomo di questa civiltà avrebbe sviluppato il Manas, ovvero un tipo di intelligenza spiritualizzata attraverso una nuova disciplina ascetica e una nuova “scienza dello spirito”. Come si vede sono i medesimi temi spengleriani che vengono rimeditati su una ottava più “sottile” e spiritualizzata. Nel libro Wie erlangt man Erkenntnisse der höheren Welten?, conosciuto in Italia come L’Iniziazione, Steiner indicava gli esercizi animici più adeguati allo sviluppo di nuove facoltà interiori, facoltà non previste dalla rigida scienza materialistica  tipica dell’Occidente.

moeller-van-den-bruckMoeller van den Bruck

Tra gli intellettuali che all’indomani della I guerra mondiale protestarono contro la “pace punitiva” imposta dal Trattato di Versailles, Arthur Moeller van den Bruck fu uno dei più importanti. Moeller era nato prussiano. E le sue bestie nere erano Versailles e Weimar: la pace decisamente ingiusta (a detta dello stesso Keynes) firmata a Versailles e  il regime traballante che mai seppe dare stabilità politica alla Germania, nato a Weimar.

Con Weimar la Germania aveva cercato di scimmiottare le liberaldemocrazie occidentali. Ma per Moeller van den Bruck la vocazione della Germania era quella di essere “Terra di Mezzo” tra le democrazie occidentali e la Russia. Per tale motivo Moeller auspicava una collaborazione attiva tra Germania e Russia. Il grande talento tecnologico tedesco si sarebbe dovuto saldare con lo spazio di civiltà russo generando una grande blocco territoriale stabile, inattaccabile.

Moeller era discepolo di Dostoevskij e condivideva tutte le obiezioni del grande letterato russo alla decadente civilizzazione occidentale.  Egli era antimarxista, ma non antibolscevico, per questo anche dopo che il regime bolscevico si era saldamente assestato auspicava una alleanza diplomatica tra Germania e URSS per rovesciare le inique conclusioni dei trattati di Parigi.

Per Moeller il prussianesimo rappresentava il ponte tra la Germania e la Russia. Essere prussiano non era un semplice dato naturalistico. I prussiani erano il frutto di una storia e di una volontà perpetuata nei secoli dall’Ordine Teutonico prima, dalla dinastia degli Hohenzollern poi. Come popolo i prussiani erano il frutto di una mescolanza: tra germanici e appunto slavi, per questo il prussianesimo rappresentava l’elemento di congiunzione tra Mitteleuropa ed Est.

Tutta la storia puntava peraltro ad Est. La storia antica aveva avuto il suo baricentro nel mondo mediterraneo. Agli albori dell’età moderna il baricentro si era spostato sull’Atlantico. Ora però la direzione dello sviluppo della civiltà europea si indirizzava verso Oriente. Se la Germania non coglieva questo elemento di sviluppo era destinata a legarsi alla decadente cultura di Anglo-americani e Francesi. Egli immaginava una sorta di corrente storica che in epoca antica attraversava il Mediterraneo, che agli albori dell’età moderna superava le colonne d’Ercole e si spingeva verso l’Atlantico e il nuovo mondo americano ed ora con un imponente riflusso ritornava verso Oriente.

“Questo Est – scriveva Moeller –  tiene in riserva una parte notevole della futura storia dell’umanità: e noi che per metà apparteniamo all’est o per lo meno con esso confiniamo dobbiamo partecipare alla vita se vogliamo partecipare al futuro”.

Agli inizi degli anni Venti, il circolo politico-culturale di Moeller invitò Hitler. Il futuro Führer aveva davanti a sé poche persone sedute eppure intonò un comizio come se parlasse a migliaia di entusiasti. A Moller non fece una buona impressione. Non ebbe peraltro il tempo di assistere all’ascesa del nazionalsocialismo, dal momento che pose fine tragicamente alla propria esistenza nel 1925.

Moeller fu socialista prussiano. Auspicò un socialismo non marxista. E sperò che la Russia si liberasse dall’incrostazione della dottrina utilitarista di Marx.  Oggi che il marxismo è archiviato, la prospettiva geopolitica di Moeller – l’integrazione tra Mitteleuropa e Russia  –  riacquista tutta la sua straordinaria attualità.

Karl Haushofer

Haushofer fu uno dei principali interpreti della Geopolitica tra prima e seconda guerra mondiale. Per lui, la geopolitica era la “coscienza geografica di uno Stato”.

Haushofer auspicava in primo luogo una soluzione pangermanica: la riunificazione di tutte le genti di lingua e cultura tedesca in un unico Stato;  in seconda istanza, una sagace scelta delle alleanze, per evitare il rovinoso errore del 1914: la guerra su due fronti.

Per Haushofer il naturali alleati erano il Giappone e l’Unione Sovietica – che occupava il vasto territorio euroasiatico definito da Mackinder come Heartland (la roccaforte del mondo!).

Certo nei confronti dell’URSS Haushofer fu oscillante: in alcuni momenti l’URSS gli apparve come una minaccia da debellare e frantumare, in altri momenti riconobbe volentieri alla Russia bolscevica il diritto a espandersi in direzione Sud estendendo la sua influenza sull’India (allora sotto occupazione inglese).

Ad ogni modo il sagace geopolitico voleva evitare soprattutto che si ripetesse l’errore del 1914: la guerra sui due fronti e nel 1941 propose una grande alleanza euroasiatica tra Germania-URSS-Giappone … un attimo prima che Hitler scatenasse l’operazione Barbarossa contro l’URSS e dilapidasse le energie della Wermacht in una guerra suicida su due fronti[5].

I nazisti diedero una impronta brutale alla occupazione ad Est. Avrebbero potuto presentarsi come liberatori; avrebbero potuto far suonare a festa le campane delle chiese ortodosse. Avrebbero potuto costituire Stati Nazionali sul Baltico e in Ucraina promettendo ai Pope la libertà religiosa, garantendo ai socialisti che le sostanziali conquiste della rivoluzione d’Ottobre sarebbero state rispettate, e assicurando ai contadini quella libertà che sola è garantita dal possesso personale di un lembo di terra. Invece essi furono spietati in Polonia così come sul vasto territorio russo, dimostrando come il pregiudizio politico e razziale della NSDAP riuscisse a vanificare lo sforzo della più straordinaria macchina da guerra mai apparsa da secoli.

All’indomani della II guerra mondiale, Haushofer si suicidò insieme alla moglie. Certe anime tedesche troppo coscienziose si tirano addosso anche le colpe degli altri dopo averne mostrato in anticipo l’errore…

carl-schmittCarl Schmitt

Carl Schmitt già alla fine degli anni Quaranta considerava l’ideologia comunista come qualcosa di passeggero. L’esperimento sovietico era dunque  destinato ad avere fine.

Più che dal sovietismo Schmitt era preoccupato dall’universalismo, da quello che oggi si chiamerebbe globalizzazione. Come già Evola, Schmitt notava una convergenza di fondo tra l’ideologia occidentalista e quella marxista-sovietica. Oggi uno dei due poli si è sbriciolato ed è rinata la Russia, libera dal terribile esperimento marxista.

Alla globalizzazione Schmitt contrapponeva il radicamento territoriale: l’amore per la natura, la terra ed i suoi frutti. Questo amore per Schmitt era anche l’effetto del cattolicesimo romano. Schmitt ribadiva ai suoi connazionali che lo Jus Publicum Europaeum molto doveva a Roma e al cattolicesimo.

Alle potenze del Mare (Inghilterra, America) egli contrapponeva il Nomos della Terra,  ovvero la misura, l’equilibrio poltico, la legge che avrebbe dovuto animare un grande blocco territoriale.

Caduto il comunismo sovietico, questo blocco territoriale comincia ad essere una prospettiva concreta con l’integrazione economica, culturale-spirituale e poi anche politica tra Mitteleuropa,  Europa Mediterranea e Russia.

Con questi cenni concludiamo la nostra rapida carrellata su cinque autori che sono cinque giganti del pensiero europeo. Tutti e cinque hanno saputo pensare quella che è l’esigenza geopolitica fondamentale del nostro tempo: l’integrazione tra Centro-Europa e Russia, per riscattare il nostro continente dalla irrilevanza o dalla sudditanza a interessi alieni.

Possiamo ricapitolare schematicamente le idee-forza che sono state messe in campo:

  1. La Russia lascia presagire lo sviluppo di una nuova civiltà (Spengler).
  2. Questa civiltà – in equilibrio tra Occidente e Asia – sarà più attenta all’elemento spirituale (Steiner).
  3. Tanto è vero che l’esperimento ideologico marxista, di marca occidentale, ha rappresentato per essa solo qualcosa di transitorio (Schmitt).
  4. Tra la civiltà faustiana-germanica e la nuova civiltà russa può esservi lo stesso legame che in passato vi era tra la civiltà classica greco-romana e la civiltà medievale europea, un rapporto di successione ed anche di armoniosa integrazione (Steiner).
  5. La Germania in particolare non è “Occidente”, non è una landa periferica dell’impero occidentale, ma è la Mitteleuropa destinata ad integrarsi con l’Est.
  6. La grande capacità tecnologica e organizzativa tedesca deve  far lievitare le immense potenzialità del territorio russo (Moller van den Bruck).
  7. E’ necessaria una alleanza diplomatica  e militare tra Germania e Russia. L’ideale sarebbe che questa alleanza si estendesse anche al Giappone. (Haushofer).
  8. Berlino oggi è tornata ad essere la capitale della Germania riunificata, ma Berlino era anche storica capitale della Prussia. Chi sono i Prussiani che hanno forgiato con Bismarck l’unità tedesca? Sono appunto il frutto di una storica mescolanza tra genti germaniche e slave (Moeller van den Bruck).
  9. Il paesaggio spirituale della nuova civiltà sarà la “pianura infinita”  russo-sarmatica (Spengler).
  10.  Questa pianura infinita si radica nell’elemento Terra: in questa immensa distesa di Terra si sviluppa un Nomos peculiare:  una legge fatta di solidarietà sociale, di attaccamento alle radici, di amore per i frutti della Terra (Schmitt).
  11. Il Nomos della Terra perpetua ai nostri giorni la grande tradizione dello Ius Publicum romano, giunto a noi attraverso la mediazione del cattolicesimo romano (Schmitt).

Bibliografia

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Pascal Lorot, Storia della Geopolitica, Asterios, 1997.

John O’ Louglin, Dizionario di Geopolitica, Asterios, 2000.

Adriano Romualdi, Correnti politiche e ideologiche della destra tedesca dal 1918 al 1932, Settimo Sigillo, 2013.

Carl Schmitt, Cattolicesimo Romano e forma politica, Il Mulino, 2010.

Carl Schmitt , Il Nomos della Terra, Adelphi, 1991.

Carl Schmitt, Terra e Mare, Adelphi, 2002

Oswald Spengler, Il tramonto dell’Occidente, Longanesi, 2008.

Rudolf Steiner, La Scienza Occulta nelle sue linee generali, Mondadori, 2007.

Rudolf Steiner, L’Iniziazione, Edizioni Antroposofiche, 2012.

Note


[1] Piero Buscaroli in “Paesaggio con Rovine” testimonia come in certi ambienti dell’aristocrazia tedesca la proposta di Stalin e l’opzione neutralista suscitassero  insospettabili simpatie.

[2] La data del 1989 che segna la caduta del Muro di Berlino chiude anche una cifra tonda di duecento anni di storia nel corso della quale si sono scatenate le grandi ideologie totalitarie: il giacobinismo, poi il comunismo, quindi il nazional-socialismo.

[3] Tale concezione si conciliava con la credenza induistica e platonica nella reincarnazione.

[4] Mitiche località preistoriche che affascinarono non poco gli occultisti europei all’inizio del Novecento come la Blavatsky, Guenon, Evola, Wirth.

[5] Va citata l’opinione di alcuni storici revisionisti, tra i quali il figlio del filosofo Heiddeger, che considerano l’operazione Barbarossa come una guerra preventiva, per sventare un attacco imminente da parte dell’URSS. E tuttavia l’idea che si faccia guerra per anticipare l’aggressione altrui è un argomento retorico antico di secoli… La questione è controversa. Più in generale i Tedeschi sono apparsi molto più sprovveduti degli Americani che con sagacia si sono fatti attaccare a Pearl Harbour per poi scatenare una controffensiva con tutta la vibrante indignazione dei “giusti” (in realtà Roosevelt sapeva dell’attacco e volentieri predispose il sacrificio umano dei ragazzi della base del Pacifico).

 

What Makes Odessa Rise in Protest?

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What Makes Odessa Rise in Protest?

Alexander DONETSKY

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

The people of Donetsk and Lugansk regions captured administrative buildings, got hold of arms and declared independence from Ukraine. They are fighting the Kiev regime. The world attention is focused on what is happening there. But there are other hotbeds in Ukraine. Unlike Donbass, the region of Odessa has no border with Russia and it’s not a homeport for the Russian Black Sea Fleet. But local people hit the streets with Russian flags and express their will to get separated from Ukraine.

In ancient times there region was populated by Greeks, the populated areas were mainly concentrated along the rivers Dnieper, South Buh and Dniester, which run directly into the Black Sea. There were other colonies: the ancient Greek cities of Tyras, Olbia and Nikonia trading with Scythian and Cimmerians. 

The successive rulers in the Middle Ages included Nogai Ulus of Golden Horde and many others. 

odessa.gifDuring the reign of Khan Haci I Giray of Crimea (1441–1466), the Khanate was endangered by the Golden Horde and the Ottoman Empire and, in search of allies, the khan agreed to cede the area to Lithuania. The site of present-day Odessa was then a town known as Khadjibey (named for Hacı I Giray, also spelled Kocibey in English). It was part of the Dykra region. However, most of the rest of the area remained largely uninhabited in this period. In 1765 the Ottomans rebuilt a fortress at Khadjibey (Hocabey), which was named Yeni Dünya. Hocabey was a sanjak centre of Silistre Province.

During a Russia-Ottoman Empire war a small Russian force headed by Spanish Grand Don José de Ribas y Boyonswas captured the fortress to let it be a forlorn place for four years more. Then Ribas was assigned to build a city and a home port for a squadron of galleys he was to command. It boosted trade. François Sainte de Wollant, an engineer from Brabant, was responsible for the construction. 

De Ribas was the first mayor of Odessa. The city really thrived under Armand-Emmanuel du Plessis, Duke of Richelieu, and a successor of the legendary cardinal of France. During 12 years of his rule the population grew four times and the city became the heart of the Novorossiysk region. A theatre, a printing-house and an institute were built. Later Richelieu returned to France to hold the positions of Foreign Minister and prime-Minister (twice). 

The first city settlers were Greeks, Italians, Albanians, and Armenians. By the end of XIX century Russians accounted for 49% of the population but one could see people of all nationalities and from all the countries of the world. By 1912 the city’s population increased to half a million, it became the fourth largest city of the Russian Empire after Moscow, Saint-Petersburg and Warsaw. 

The 1917 revolution made it change hands. The cosmopolitan city dwellers were indifferent to the Whites, Reds and British-French occupation force. At that they always treated with disrespect the Ukrainian authorities headed by Michael Grushevsky (Mykhailo Hrushevsky), Symon Petliura and Pavel (Pavlo) Skoropadskyi. They did not believe that those people were able to create a viable state. They were treated as occupants by the Russian speaking population of Odessa. 

By the beginning of WWII the city was populated by Russians (39, 2 %), Jews (36, 9 %), Ukrainians (17, 7 %) and Poles (2, 4 %). Partly the population left the city in front of the offensive by German and Romanian troops, 250 thousand remain surrounded by the enemy. After the Red Army left the city, they faced the hardships of life under occupation. 80-90% of those who remained were Jews, Almost all of them died in the hands of Nazi, Romanian soldiers and Ukrainian nationalists. Ghettos and concentration camps left little chance to remain alive for the victims of Holocaust. 

In the 1980s Jews got an opportunity to leave for Israel. Then the Ukraine’s independence was accompanied by abrupt fall in living standards. It drastically reduced the Jewish population. No matter that, the Jewish community remained to be the most numerous and influential. 

The coup in Kiev tool place in February 2014 had little support among city dwellers. The Kiev rulers are mainly represented by advocates of Ukrainian integral nationalism that appeared in the 1920-30s as a mixture of Italian fascism and German national-socialism with specific Ukrainian features. The Ukraine’s interim government is represented by odious personalities openly advocating Nazi ideology. For instance, Andriy Parubiy, the head of National Security and Defense Council of Ukraine, who tried to register a Nazi political party at the beginning of the 1990s. Back then the Justice Ministry refused to do it because the word «national-socialism» was included in the name. Parubiy changed the order of words to head the Social-Nationalist organization. The program remained filled with xenophobia and racism. The party later became Svoboda. Today it is headed by well-known anti-Semite and xenophobe Oleh Tyahnybok. Svoboda boasts a few members in the Yatsenyuk government. 

Pravy Sector was the main driving force behind the coup. It’s a conglomerate of Nazi oriented groups with Trizub as the leader. It stands for the purity of white race and calls for Hitler times practiced purges. Pravy Sector also comprises the «Patriots of Ukraine» created by Parubiy as a Social-Nationalist youth organization. The «Patriots» served as a basis for establishing the Social-Nationalist Assembly in 2008. The first thing it did was the announcement of war to be waged against other races, the plans to make Ukraine a nuclear state and global domination as a goal to be reached. According to the Assembly’s program, national minorities are to be either assimilated or exiled. 

Many people who live in Odessa lost their next of kin during the days of Holocaust; the prospect of being ruled by the people making part of the Kiev government is unacceptable for them… Ukrainian policemen treated Jews no better than Germans; they advocated the nationalist ideology which practically became state ideology of contemporary Ukraine. The Maidan slogan «Long Live Ukraine. Glory to the Heroes!» is nothing else but the password of the Organization of Ukrainian Nationalists named after Stepan Bandera, an agent of Abwehr who took an oath of loyalty to Hitler. He and Roman Shukhevych, captain of Wehrmacht, deputy commander of punitive force are recognized as heroes. 

No way could this government be acceptable for the people who live in Odessa. They will always oppose it. Trying to see a hand of Moscow here is useless. The reason for people’s sentiments lies in the history of the city. 

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mardi, 29 avril 2014

Will Japan and Russia Escape the New Cold War?

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Will Japan and Russia Escape the New Cold War?

TRENIN, Dmitri

Ex: http://valdaiclub.com

 

As Russian Foreign Minister Sergey Lavrov was visiting Beijing last week, it was announced that the visit to Moscow by Japan's foreign minister Fumio Kishida was being postponed. The announcement, of course, came amid the rising tensions in Ukraine and the continuing fundamental deterioration of the West's relations with Russia. Japan, after all, is a loyal ally of the United States.

Yet, both Tokyo and Moscow have gone to some lengths to limit the damage. The joint announcement was couched in most polite phrases. The Russian foreign ministry spokesman, Alexander Lukashevich, allowed no criticism in his public comments on the postponement decision. Clearly, with the threats of economic sanctions against Russia still on the table in Washington and in EU capitals, even after the recent Geneva agreement on Ukraine, Moscow looks to Tokyo to make up for the likely losses in Europe and North America.

Japan's Prime Minister, Shinzo Abe, for his part, has not yet given up on Russia. As a geopolitical thinker, he needs Russia in an effort to balance China's rise. As a pragmatist, he thinks of going beyond simply importing energy from Russia, and seeks a stake in Russia's energy projects. As a strategist, he does not want Moscow to step up too much the technological level of its arms transfers to China's People's Liberation Army, by delivering, in particular, the S-400 air defense systems. Ideally, Shinzo Abe would also want to become the prime minister to finally resolve the almost 70-year-old territorial issue between Tokyo and Moscow.

None of this is going to be easy, but none of this is totally impossible either-provided the Japanese do their part by becoming what Germany, until recently, has been to Russia: a major technological partner, a leading investor, and a gateway to the wider region. Doing this will be exceedingly difficult, of course, in the current environment of intensifying U.S.-Russian rivalry. However, Abe may have a few useful arguments to offer to President Barack Obama when he comes to Tokyo.

Why should the US-Russian rivalry be allowed to strengthen Beijing? Who benefits when the United States is less comfortable and Japan feels less safe? In this new cold period in Russian-Western relations, there are already a few protected areas of collaboration, like non-proliferation. Why not a vibrant Japan-Russia link too? After all, wasn't it the one missing piece, even a strategic oversight in the original U.S. "pivot to Asia" concept?

Dmitri Trenin is Director of the Carnegie Moscow Center.

This article was originally published on www.carnegie.ru

Haut diplomate américain : la Russie a trahi le "Nouvel Ordre Mondial "

Haut diplomate américain: la Russie a trahi le "Nouvel Ordre Mondial"

Auteur : www.infowars.com (traduit par Christ Roi) 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Le refus de Moscou d'acquiescer à l'OTAN sur l'Ukraine signale nouvelle guerre froide

Le haut diplomate Christopher R. Hill déclare que la réponse de la Russie sur la crise ukrainienne signifie que Moscou a trahi le "nouvel ordre mondial" dont il a fait partie ces 25 dernières années.

Dans un papier pour l'influente publication Project Syndicate, Hill, un ancien ambassadeur américain en Irak et en Corée, écrit que l'annexion par la Russie de la Crimée est une "campagne d'intimidation" contre Kiev qui a mis fin à une période historique de 25 ans, accusant Moscou de s'engager dans la "régression, la récidive, et le revanchisme".

La définition par Hill du "nouvel ordre mondial" est la participation post-glasnost de la Russie dans "les institutions occidentales, une économie de marché, et une démocratie parlementaire multipartite."

"Ce nouvel ordre mondial qui s'est tenu près de 25 ans. Sauf pour une brève guerre de la Russie contre la Géorgie en août 2008 (un conflit généralement considéré comme créé à l'instigation de dirigeants géorgiens téméraires), l'acquiescement et l'engagement de la Russie pour le "nouvel ordre mondial", quoique problématique, fut l'une des grandes réalisations de l'après-guerre froide", écrit Hill.

Hill, qui est un conseiller à la Albright Stonebridge Group, une "société de la stratégie globale" avec des tentacules profonde au sein de la Maison Blanche et le Département d'Etat, continue d'accuser Moscou de faire revivre les jours de l'empire soviétique, ajoutant que "la Russie ... . ne semble plus intéressée par ce que l'Occident a offert ces 25 dernières années: un statut spécial avec l'OTAN, une relation privilégiée avec l'Union européenne, et le partenariat dans les efforts diplomatiques internationaux".

Arguant que les sanctions occidentales sont peu susceptibles d'avoir un impact, Hill affirme que l'OTAN doit se préparer sur le long-terme, avertissant que la Russie "cherchera à faire des ennuis similaires chez les anciens alliés soviétiques", invoquant l'invasion allemande de la Pologne en 1939 pour proposer que Moscou puisse lancer une agression contre d'autres nations de l'Europe de l'Est .

L'affirmation de Hill selon laquelle la Russie a tourné le dos au "nouvel ordre mondial" illustre comment Moscou cherche à mener une autre alliance de pays pouvant constituer une menace majeure pour l'avenir unipolaire envisagé par les Etats-Unis et l'OTAN.

En d'autres termes, que la Russie le veuille ou non, l'élite de l'Ouest est en train de fabriquer une nouvelle guerre froide et le monde peut pénétrer dans la période la plus dangereuse de son histoire depuis la crise des missiles de Cuba

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Paul Joseph Watson est éditeur et écrivain pour Infowars.com et Prison Planet.com. Il est l'auteur de l'ordre du chaos. Watson est aussi un membre contributeur des Nouvelles d'Infowars Nightly.

dimanche, 27 avril 2014

Crimean factor in the Russia-Turkey relations

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Author: Andrei Boldyrev

Crimean factor in the Russia-Turkey relations

The Montreux Convention was of strategic importance for both Russia and Turkey since it suggested that in the nearest future the status quo between the two will remain unchanged. When Crimea joined the Russian Federation some analysts assumed that it can change the balance of forces in the region in favor of Russia, making a closed “Turkish- Russian pond” even more closed, leaving little place for Turkey to play the Black Sea – Caucasus card in NATO talks.

On the other hand, one cannot disregard Turkey’s own interests in the Ukrainian crisis. In the 90s and especially in the 2000s the political and economic ties between Ankara and Kiev evolved incrementally, reaching in this decade to a level of strategic partnership. Crimea occupied a special place in Turkish-Ukrainian relations, by being the first best bet for Turkish investors and by providing Turkey with a foothold in the region through the Crimean Tatars. Over the last two decades Ankara has provided them with substantial financial support, by promoting cultural and educational projects. Important role here was played by the Turkish International Cooperation Agency (TICA) .

The importance of the Crimean Tatar factor can hardly be overestimated. The reputation of the Crimean Tatars in Turkey is high, since the Turkic identity developed trough the famous Tatar thinkers such as Ismail Gasprinski and Yusuf Akchura, who are respected by not Turks alone, but well across the Turkic world . One can also name a lot of Crimean Tatar among the Turkish authorities. Finally, the very possibility of the creation of a geopolitical conflict zone near Turkey ‘s border is an extremely unpleasant surprise for Ankara, that is forcing Turkish authorities to seek ways to minimize the consequences of the “Crimean incident”. This was the thinking behind the negative attitude of Ankara towards the Crimean referendum and the loud statements made by the Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu in March in Kiev, when he promised to provide “political, international and economic support for the territorial integrity of Ukraine”.

It is doubtful, however, that anything of the above mentioned would have a negative impact on the Russian-Turkish relations, largely due to Turkey’s position that some foreign analysts qualify as “an observer’s”. The official Turkish standing is so indistinguishable due to the fact that Ankara is simply unable to take sides on the Crimean issue. Turkey’s role as a patron of the Crimean Tatar population along with NATO membership ticket implies that Ankara should hop aboard the anti-Russian sanctions ship. However, even before the referendum Erdogan received guarantees from Putin that the rights of the Tatar minority would be observed.

Turkey could express solidarity with the United States if it didn’t fear that the United States would use the Straits as a means of pressuring Russia, bringing naval forces on a “rotating basis” and thus creating a permanent grouping of NATO naval forces in the Black Sea region. In this sense, an example of the USS  ”Truxtun” that arrived in early March 2014 in the Black Sea for a one-day exercise with Bulgarian and Romanian ships and stayed there for an indefinite time can be demonstrative. According to the commander of  the USS “Truxtun”, its mission was extended due “to the situation in Crimea”. On April 10 the USS missile destroyer “Donald Cook” entered the Black Sea, on April 11 a French spy ship F.S. “Dupuy de Lome”. From late March to mid-April a French diving support ship FS “Alize” was stationed in the Black Sea and in the nearest future it is expected to be replaced by a French anti-submarine frigate F.S. Thus, we can talk about the fact of attempts to apply political pressure against Russia, however, it is unlikely for Turkey to support its allies in this matter as it provokes an unnecessary confrontation with Russia and reduces the value of Ankara as a regional military leader .

There’s a handful of different opinions in Turkey towards the Crimean situation. First of all, Turkish media outlets don’t see the joining of Crimea to Russia as an act of annexation . Turkish newspapers urged their government to properly evaluate the country’s capacities in determining its policy towards Russia , pointing out to the need to address the systemic crisis in the country firsthand. Foreign observers also note that the corruption scandals and failures of Turkey on the Syrian front dictate caution to Turkish diplomacy in relations with Russia.

Secondly (and most importantly), Turkish economists are predicting Turkey to suffer serious economic consequences, should Ankara join the pro-sanctions camp. Turkish economy is relying heavily on the supply of Russian hydrocarbons. Moreover Russian-Turkish turnover exceeds $33 billion annually, around 4 million of Russian tourists are visiting Turkey every year, leaving behind at least $4 billion. There’s little wonder that Turkish media outlets underline the fact that the value of Ukraine and Russia for Turkey’s foreign policy is not comparable .

Third, the pragmatists in the Turkish government warned the Turkish Foreign Ministry against any harsh actions and statements against Moscow. Turkish Minister for EU Affairs Mevlüt Çavuşoğlu has called the EU approach towards Ukraine a mistake, underling the fact that by presenting Ukrainians with a choice between Europe and Russia — Europe has committed a political mistake. Immediately after the visit of Ahmet Davutoğlu to Kiev, his deputy Feridun Sinirlioglu informed his Russian counterpart Grigory Karasin about the outcome of negotiations in Kiev. The parties stressed that they “will continue their joint efforts to normalize the socio-political situation in Ukraine.”

There is a reason to believe that Turkish analysis of the situation in Ukraine is pretty close to the Russian one. This conclusion can be drawn from from the words of Mevlüt Çavuşoğlu, that accused Brussels of provoking a civil conflict in Ukraine. Thus, it is possible that Turkey itself tends to blame external forces of interfering in its internal affairs, fearing the execution of the Kiev scenario on its own land.

Thus we can conclude that Turkey will not join the anti-Russian sanctions. Under these circumstances, it is likely that Turkey will encourage the parties to engage in a dialogue and will be trying to maintain the integrity of Ukraine. It saves face for Turkey as a NATO member but will not spoil relations with Russia, as the latter itself is not interested in further disintegration of this country. Such balance between Russia and NATO is the most convenient option for Turkey, as its influence on the Crimean Tatars in any case remains unchanged, and its relations with Russia will be maintained at the same level. And since Crimea has now joined Russia, the role of Turkey in NATO as a regulator of the straits may increase, however, in this case Turkey, as it was during the Georgian-South Ossetian conflict in 2008, would have to “filter” the passage of NATO ships trough the Black Sea, in order to preserve the naval balance of forces in the region. While frequent visits of NATO warships in the Black Sea may complicate Russian-Turkish relations, the events of 2008 show, that such complications will not last for long.

Andrei Boldyrev , Ph.D, Research Fellow in the Turkish Department of the Institute of Oriental Studies RAS, especially for the online magazine “New Eastern Outlook”.