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samedi, 28 février 2015

L’aide américaine à DAESH se confirme

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L’aide américaine à DAESH se confirme : des Marines et des hélicoptères Apaches chez les djihadistes

Auteur : Al Manar
Ex: http://zejournal.mobi

Les Irakiens continuent de détecter des contacts entre les Américains en Irak et Daesh (Etat islamique-EI) dans les régions que celui-ci occupent.

Contrairement aux allégations américaines de combattre cette milice wahhabite takfiriste dans le cadre de la coalition internationale, de plus en plus d’accusations sont proférées par des dirigeants irakiens sur des liens qu’ils entretiennent avec elle.

Selon le site d’information Arabi-Press, deux nouveaux faits ont été révélés cette semaine par le chef des forces de mobilisation populaire qui comptent dans ses rangs les jeunes volontaires irakiens, depuis la prise de Mossoul et d’al-Anbar par Daesh.

Ces agissements coincident avec les avancées de l’armée irakienne et de ses supplétifs des forces paramiltaires populaires dans ces régions. Mercredi, le ministère irakien de la Défense a affirmé avoir libéré deux régions situées entre les deux provinces Diyala et Salaheddine, Albou Baker et Albou Awwad.

Selon Thamer al-Khafaji qui s’exprimait pour la correspondante du site d’information Arabi-Press, trois Marines américains ont été parachutés dans la province de Babel ,  et deux hélicoptères d’origine inconnue ont atterri dans deux régions de la province de Diyala, à deux moments différents.

S’agissant des parachutistes, ils ont été vus à l’aube de mercredi dernier, en train de se jeter à partir d’un hélicoptère Apache dans la région al-Obaidate, dans le caza de Moussayyab, au nord de la province de Babel.

Concernant le deuxième évènement, il est question d’abord d’un Apache qui avait été vu  dans la nuit de mardi à mercredi en train d’atterrir dans les parages du village al-Safra , dans le prolongement de la région al-Azim, au nord de Diyala

Quelques heures plus tard, mercredi matin un hélicoptère d’origine inconnu est descendu à son tour au sud de la région de Bahraz du côté de Kanaane, au sud de la province de Diyala. Il y est resté quelques 15 minutes avant de décoller de nouveau.

Nombreux sont les responsables locaux dans cette province qui ont assuré avoir vu des hélicoptères non identifiés atterrir dans les bastions de Daesh au nord-est de Diyala et avoir largué des armes et des approvisionnements.

Un législateur irakien, Hamed al-Zameli a rapporté pour l’agence Fars news que l’actuel gouvernement de Bagdad reçoit quotidiennement des rapports des forces de sécurité dans la province d’al-Anbar sur des parachutages d’armes pour Daesh. Et d’accuser les Etats-Unis de vouloir provoquer le chaos en Irak en soutenant l’Etat islamique.

D’autres députés irakiens se plaignent de cette situation.
« Nous avons découvert des armes fabriquées aux Etats-Unis, dans les pays européens et en Israël dans les zones libérées du contrôle de l’EI dans la région Al-Baqdadi », écrit le site d’information al-Ahad, citant Khalaf Tarmouz, le chef du Conseil provincial d’al-Anbar. Tarmouz a également dit que des armes fabriquées en Europe et en Israël ont aussi été découvertes à Ramadi.


« Les Etats-Unis lâchent des armes pour l’EI avec l’excuse qu’ils ne savent pas où sont les positions de l’EI et s’efforcent de tordre la réalité avec ce genre d’allégations », dit-il.

Selon InfoWars, en décembre, les médias étatiques iraniens avaient affirmé que l’armée de l’air états-unienne avait largué pour la seconde fois des armes dans les zones tenues par l’Etat islamique.

En novembre, des sources des services de renseignement irakiens ont dit que les Etats-Unis approvisionnent activement l’EI en armes. « Les services de renseignement irakiens ont répété que les avions militaires états-uniens avaient largué plusieurs cargaisons d’aide pour les terroristes de l’EI afin de les aider à résister au siège de l’armée irakienne, des forces de sécurité et du peuple », explique un rapport.

En octobre, les sources de la coalition avaient reconnu ce qu’elles ont considéré être un parachutage prétendument erroné d’armes qui sont tombées aux mains des combattants de l’Etat islamique à l’extérieur de Kobané en Syrie.

En juillet (2014), Infowars faisait état de la grande quantité d’armes états-uniennes capturées par l’EI.

En plus des véhicules de combat et de l’artillerie acquise précédemment par l’armée irakienne, la mine d’armement provenant des bases US incluait plus de 50 batteries d’artillerie de 155mm M-198 et 4000 mitrailleuses PKC.


- Source : Al Manar

Houellebecq, Islam, & the Jews: A Review of Michel Houellebecq’s Soumission

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Houellebecq, Islam, & the Jews:
A Review of Michel Houellebecq’s Soumission

By Guillaume Durocher 

Ex: http://www.counter-currents.com

Michel Houellebecq’s latest novel, Soumission [2], has attracted enormous attention. The book portrays the coming to power of an Islamist president in France in 2022 and has predictably been condemned as Islamophobic. The timing of the Charlie Hebdo massacres – a few disgruntled French-born Muslims murdering left-liberal cartoonists and Jews – could not have been better in terms of boosting sales. Indeed, Soumission is already that rarest of things: a succès européen (rather than our usual pan-European cultural fair of Hollywood blockbusters and degenerate Anglo pop music). Translated versions have already become instant best-sellers in Italy and Germany. Evidently, Houellebecq has struck a nerve going to the heart of contemporary European Man’s fears and aspirations.

Anglophones have however largely been left out of the fun, being stuck getting dribs and drabs of information from news and book reviews, as there is as yet no English translation. I hope this review proves useful in this respect.

One can fairly ask the question: Did we really need another existentially subjective French novel about an alienated, ineffectual, sexually accomplished bookish fellow? If Soumission is any indication, the answer is an unambiguous “yes.”

A first, not unimportant point: Soumission is an easy and highly enjoyable read. One can breeze through it in a weekend or so. You’ll chuckle away at a joke or wry observation, delivered with a certain deadpan objectivity, on almost every page. Many consider Houellebecq’s writing to be “dark,” including his trademark highly graphic sex scenes, but I tend to think it’s just matter-of-fact. It seems to me one can only be “shocked” if one is in denial about a few basic realities about oneself, but maybe I am asking too much of my fellow featherless bipeds. It is true that the points in Houellebecq’s dialectic – whether on the safety of Paris’ Chinatown in case of a race war, the emptiness of casual sex or the slow decay of the body – are made with a rare biting force.

Soumission is among other things a marketing coup. The title translates as “submission,” which of course is one of the translations of the Arabic Islām. The rise to power of the Muslim Brotherhood in France taps into deep fears in Western Europe regarding the steady growth of the Islamic population, which given enough time will eventually become majoritarian in many countries.

But the work is not an apology for Identitarianism, nor is it even Islamophobic. On the contrary, the author uses the fantasy of an Islamic regime in France as a critique of the West’s feminist, individualist, “social democratic,” liberal-egalitarian degeneracy, his usual target. One wonders if any of his readers will be disappointed by the bait-and-switch. Houellebecq is not defending the White Man, but attacking the Last Man, the effeminate, cowardly, isolated, depressed, and yet terribly comfortable consumer-slaves we have become.

Politics by no means overwhelms the novel but rather forms the background to the protagonist’s musings. But, from the little we are told, France’s joining the House of Islam proves highly salutary, and the administration of President Mohammed Ben Abbes is an enlightened one. Even if we cannot automatically assume that the protagonist’s statements necessarily reflect the author’s views or that the narrator is completely reliable, it seems fair to say that Soumission can be read as Houellebecq’s portrayal of a possible ideal polity. Which raises the question: What are the characteristics of this polity? What destiny for nationalists, Identitarians and Jews?

A Return to Tradition

The Muslim takeover, far from being a bloodthirsty or even really an authoritarian event, is achieved democratically. Ben Abbes and Front National (FN) leader Marine Le Pen make it to the second round of the presidential elections, prompting the mainstream parties to back the Muslim Brotherhood to prevent a nationalist victory. Islam achieves power through the sheer apathy of the postmodern, nihilist, and feckless Westerner.

The new regime slowly but steadily changes the society and its mores. Patriarchy is restored as women no longer teach, and girls begin spontaneously dressing modestly, curbing a male desire which had been constantly taunted by short skirts and our pornographic advertising and pop culture. Many public universities become Islamic and only allow Muslim teachers, although secular ones are allowed on the side. Non-Muslims do fine as dhimmitude, we are told, is “flexible” in its interpretation (p. 155).

Well-known French politicians and journalists are amusingly skewered. The media is inbred while the drastic budget cuts for public education (l’Éducation nationale) has highly positive effects. Evidently Houellebecq believes France’s current cultural-ideological superstructure is basically parasitic and destructive. Democracy is no more than the competition of two rival gangs and at best an impression.

Ben Abbes having gutted the education budget, schooling becomes mandatory only up to the age of 12, apprenticeships are promoted and higher education becomes an entirely private affair. State aid to giant corporates is abolished, welfare is reduced by 85%, taxes on craftsmen and small businessmen are sharply reduced, while family allowances are massively increased on the condition that the wife is not working. The result? A flowering optimism not seen since the Trentes glorieuses and a huge fall in unemployment as women drop out of the workforce. Crime nosedives as social conservatism reigns.

The family resumes its central role in the economy (family businesses) and society as the location of intergenerational transmission. G. K. Chesterton, Hillaire Belloc and their Distributist theories of an ownership society are explicitly mentioned as models. (Is Houellebecq aware of Belloc’s Judeo-criticism [3]?)

In short, Houellebecq’s Utopia is a traditional society of personal responsibility and organic hierarchy rather than a hopelessly over-bureaucratized society of hapless, coddled cogs over-determined by the double domination of mega-corporate oligopoly and an overbearing Nanny State.

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The Destiny of the Identitarian

Identitarians and nationalists have mixed portrayals. Marine Le Pen is a stately figure. Jean-Marie Le Pen is described by the protagonist as “an idiot, more or less completely uncultivated” (p. 103). It’s not clear whether this is Houellebecq’s view. In any case, Le Pen père took the characterization in stride, responding with reference to the writer’s wretched appearance: “Houellebecq writes that I am an idiot and uncultivated. One can get the wrong impression, I always thought he was a homeless drunk!”

The Identitarians are sometimes portrayed as a kind of mirror image of violent jihadis, the two sides being involved in occasional bloodshed and electoral shenanigans. Both the Front National and the Muslim Brotherhood take the more “responsible,” route of peaceful democratic politics. Ben Abbes scolds the impatient jihadis: Why use violence now? Simply wait, and the hollow Occident will naturally turn to Islam.

In the book, the destiny of both the militant Identitarian and the depoliticized liberal is to embrace Islam. After all, pleads one Identitarian-turned-Muslim, do they not agree on the scourges of atheism and feminism, and the need for patriarchy?

The portrayal of nationalists and Identitarians is ultimately not hostile, but has a certain understanding for those calling themselves “Indigenous Europeans.” The humble goy protagonist ruefully notes as his Jewish girlfriend leaves for Israel, fearing violence: “There is no Israel for me” (p. 112).

The Disappearance of the Jews

The Jews gradually disappear throughout the course of the book with the rise of Muslim power: first the student union in the university, then the kosher aisle in the supermarket, and so on. Houllebecq repeatedly has the 44-year-old protagonist sexually desecrating his pretty young Jewess, the main love interest. She and her parents leave for Israel with the rise of the Ben Abbes regime (though no persecutions are portrayed or really implied).

A third party describes the Muslim president’s attitude thus:

[H]e really believes that massive conversions are possible with the Christians – and nothing proves that this is impossible – he no doubt has very few illusions concerning the Jews. What he hopes deep down I believe is that they will decide themselves to leave France – to emigrate to Israel. (p. 157)

Apparently Ben Abbes does not believe Jews are compatible with his Utopia.

At the end of the novel the protagonist, happily reconciled to the new regime, worries about his former girlfriend’s future: “She would live her own life, I knew it, in much more difficult conditions than mine. I sincerely hoped her life would be happy – even though I did not believe it very much” (p. 299). Her challenges are not made explicit however.

The new regime’s foreign policy is touched upon. France creates a new “Roman Empire” by re-centering the European Union southwards, with Morocco and Turkey joining, and others still in the wings. France “retakes the ambition of De Gaulle, that of a great Arab policy,” no longer participating in the United States’ destruction of the Islamic World under Zionist influence. The Gulf petro-monarchies, having become too unpopular due to collaboration with Washington, “are starting to think that an ally like Europe, less organically linked to Israel, could be for them a much better choice . . .” (p. 158–59). Now why would one Houellebecq’s characters suggest that America is “organically linked to Israel”?

Insofar as Ben Abbes’ administration can be taken as a portrayal of Houellebecq’s ideal regime, the implications are indeed rather anti-Judaic: as the forces of disintegration at work in the West are overcome, the Jews (coincidentally or not) disappear. Is the author not implying that Jewish influence is not compatible with a regenerated, patriarchal, hierarchical France? What to make of the fact that France’s return to grandeur in the world  is achieved by leading a new foreign policy independent of Israelite influence? Nonetheless, Houellebecq leaves himself more than sufficient plausible deniability to avoid the charge of anti-Semitism.

Eugenic Themes

The novel makes several intriguing inegalitarian and eugenicist points. The protagonist explains early on:

A few private lessons I gave in the hope of increasing my standard of living had soon convinced me that the transmission of knowledge was most of the time impossible; the diversity of intelligences, extreme; and that nothing could eliminate or even attenuate this fundamental inequality. (p. 18)

Later on the alleged eugenic effect of polygamy is presented as the most prominent benefit of the practice, driving mankind’s self-realization:

In the case of mammals, given the gestation time of females, to be contrasted with the almost unlimited reproductive abilities of males, selective pressure exerts itself above all on males. Inequality between males – if some were granted the enjoyment of several females, others would necessarily be deprived of it – should not be considered as a perverse effect of polygamy, but indeed its actual goal. Thus the destiny of the species fulfilled itself. (p. 269)

Later still, this eugenic effect is described as concerning especially intelligence, which is where selective pressure among human males is most prominent (p. 292). Women, in choosing men, have this effect, while men only select for beauty in their choice of mate. Although he amusingly adds that culture plays a role: “One can even, to a certain extent, persuade them [women] of the high erotic value of university professors . . .” (p. 294).

The demographic obsession is present throughout the novel. The postmodern world is selecting for those predisposed to religion, as only they breed. The new regime assures its hegemony by focusing on education: “he who controls the children controls the future, end of story” (p. 82). Islam will conquer the world through the womb; even China and India will eventually fall, for they have “allowed themselves to be contaminated by Western values” of materialism and individualism (p. 271).

A Soralian Vision?

Now, one can be forgiven for thinking that Houellebecq is engaging in some “epic trolling” of any of his readers with nationalist or Identitarian leanings. Instead of the advertised attack on Islamic immigration, one in fact gets a critique of Western liberal degeneracy through the prism of a positive portrayal of Islam. The heights of chutzpah are reached when one character explains:

One had to admit the obvious: having reached such a repugnant degree of decomposition, Western Europe was no longer in any condition to save itself – no more than Ancient Rome had been in the fifth century of our era. The massive arrival of immigration populations imbued of a traditional culture still marked by natural hierarchies, the submission of women, and the respect due to elders constituted a historic opportunity for Europe’s moral and familial rearmament, opened the perspective of a new golden age for the old continent. (p. 276)

michel houellebecq,littérature,littérature française,lettres,lettres françaises,livreThis kind of argument, even if it is part of a dialectic, can only be very troubling for Identitarians, who incidentally are portrayed in the book as wanting “Race war now!” while we are still the overwhelming majority in mother Europa. This is not an irrational attitude if a war must occur: there is no question that we grow demographically weaker with every generation in the face of the fatal triad of sub-replacement fertility, displacement-level immigration, and miscegenation.

In any case, Houellebecq’s positively showing Islam as a force for Tradition in a book marketed to Identitarians reveals him to be a man of peace. The French nationalist and anti-Judaic activist Alain Soral warmly welcomed the book [4] and the author as “a great French writer and a guy possessed by the eternal French genius.” Soral goes so far as to argue that the narrative indicates Houellebecq has been reading from his Égalité et Réconciliation website and his Kontre Kulture bookstore. (Although Soral adds he does not want a Muslim president, but rather a Putin or a Chávez.)

Soral is against both immigration to Europe and forced remigration out. One can criticize this position, given the threat against us of irreversible genetic damage and ultimately extinction in Europe. But there is a legitimate sense in which we must be careful and not macho in fantasizing about civil war. We are much weaker today than we were in 1914 or 1933. There is clearly a tendency within Western oligarchies – among neoconservatives, Zionists, representatives of the Surveillance State and Military-Industrial Complex, etc – of actively promoting a clash of civilizations between the West and Islam in order to strengthen Liberal-Atlanticist power elites and destroy the enemies of Israel. Identitarians must not prove their useful idiots.

Houellebecq and the Right

Houellebecq is not a White Nationalist; he is a ruthless chronicler of European Man’s descent into degeneracy under Liberal hegemony. Soumission positively portrays and compellingly shows the case, on a personal, emotional and subjective level, for organic hierarchy, transcendental values and even eugenics. Clearly this is a work of the Right.

The book is completely unrealistic on numerous counts. There is no prospect of an Islamic takeover in 2022 or even decades after that, given the numbers still in our favor. Muslim political organization in France is nil, their ethnic lobbies being effectively emanations of the state and of (often Jewish-led) “antiracist” groups. This is an important point: Muslims, for the most part, do not have political agency (in contrast to Jews [5] and Liberals, who have it in spades). There is no evidence Islamic polygamy is eugenic, and a lot of evidence that their institutionalized cousin-impregnating is highly dysgenic and evidently the exogamous polygamy of Sub-Saharan Africa has not had positive results. (Although could polygamy, in the right conditions, be eugenic?) These are trivial observations however. The point of the novel is not realism but a fantasy allowing one to play with ideas and argue a morality.

More relevant would be to point out that Islam – though an amusing way of criticizing feminism and liberalism – is not our way. Nor should the Roman Empire be glorified as a model, given that it eventually ruined its Latin core through miscegenation and deracination. The case for close association with Morocco or Turkey is lost on me, given for example that the Islamic World’s scientific output since the end of its Golden Age is close to nil.

Having said all this, I would argue that Houellebecq’s novel is useful to nationalists and Identitarians. Islam, I am convinced, is not our primary enemy because Muslims for the most part have no political agency. The enemy would be those who opened the floodgates and continue to marginalize European nationalists: the Zionist and/or Liberal elites who are in varying proportions hegemonic across the West.

Recognizing this, Houellebecq’s work is an invitation to Identitarians to be creative and not misidentify their enemy, to not overlook possible alliances. We need to be forward-looking and creative in our approach, which does not mean selling out. Soumission’s protagonist is obsessed with the 19th-century French novelist Joris-Karl Huysmans, particularly of his use of rare or forgotten French words as neologisms. Perhaps this is trivial, but I was struck by the similarity between this usage and the wider notion of archeofuturism.

For having made the Right-wing diagnostic, having identified a past as less degenerate, how do we go from A to B? One cannot simply start up a time machine and undo the fall of medieval Christendom, the American Civil War, or the Great European Civil War of 1914–1945. One cannot, as some might want to, simply pick up where Jefferson or Hitler left off. We must come to terms with our defeats. If Identitarianism is purely backward-looking – wishing merely to preserve Europe like a kind of mummified museum – then it will fail. I believe Houellebecq is calling on us not to cling to the past or simply charge against the wave of destruction, but to ride it, to move forward to seize the contradictions that will in turn destroy it, so that in that mysterious dialectical process we overcome the current age and ensure our salvation.

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/02/michel-houellebecq-soumission/

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2015/02/Fu8QH0.jpg

[2] Soumission: http://www.amazon.com/gp/product/2081354802/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=2081354802&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20&linkId=LLYJKOSV4DUNKEHP

[3] Belloc’s Judeo-criticism: http://www.theoccidentalobserver.net/2014/09/reflections-on-hilaire-bellocs-the-jews-1922-part-one-of-three/

[4] Alain Soral warmly welcomed the book: http://www.dailymotion.com/video/x2fu3qw

[5] Jews: http://www.theoccidentalobserver.net/2014/05/as-happy-as-god-in-france-the-state-of-french-jewish-elites-part-1/

Stendhal, politique para-moderne

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Stendhal, politique para-moderne

par Georges FELTIN-TRACOL

 

51RW7CR7e6L._SY344_BO1,204,203,200_.jpgCollaborateur régulier aux sites dissidents Europe Maxima, Euro-Synergies et Synthèse nationale, Claude Bourrinet est un penseur impertinent. C’est aussi un remarquable biographe. Vient de paraître sous sa signature un excellent Stendhal dans la collection « Qui suis-je ? ».

 

Henri Beyle (1783 – 1842) choisit le nom de plume de Stendhal. Il « n’était pas antimoderne, […], mais plutôt contre moderne. Fils de la Révolution, donc de la rupture, de l’arrachement, d’un certain déracinement, il prenait ce que la nouvelle ère proposait de mieux pour accroître sa puissance d’exister, sans en partager la vulgarité et la bassesse (p. 110) ». Toute son œuvre en témoigne comme nous le démontre avec brio Claude Bourrinet. Politiquement jacobin (républicain de salut public), Stendhal est surtout un admirateur de Napoléon. « Il voue à l’empereur un véritable culte, car il l’identifie à une France qui était encore grande. Napoléon “ fut notre seule religion ”, le plus grand conquérant après Alexandre et César, la restauration de l’Antiquité, un tyran italien chu dans un monde contemporain si minable, un aigle qui survole son temps par la pensée. Napoléon, c’est l’Italie, le bonheur (p. 42). »

 

Cette admiration envers le vainqueur d’Austerlitz se comprend aisément. « L’existence, pour Stendhal, est une dynamique, une énergétique. Quelle que soit la source de la puissance, l’excès et la surabondance affirment la sensation de vivre (p. 22). » Si « le beylisme est un vitalisme (p. 56) », c’est en outre « un aristocratisme, un “ espagnolisme ”, ennemi irréductible de la société de masse et de la modernité dévorante. Le courage froid de ne pas mendier la reconnaissance collective est plus précieux que celui, furieux, du champ de bataille (p. 55) ». On est très proche du Napoléon, « professeur d’énergie », dans Les déracinés de Maurice Barrès. Quelle aurait été l’influence de Stendhal sur Barrès, en particulier à l’époque du « culte du Moi » ? Une belle et riche étude en vue. Stendhal estime que « l’Empire, continuation de la Révolution offre la vision d’une communauté humaine centrée autour des vertus de sacrifice, d’émulation, de combat, de force, de patrie (pp. 42 – 43) ». Voilà pourquoi il est para-moderne puisqu’il tente une improbable conciliation entre les vertus enfantées par Napoléon et les valeurs sociales d’Ancien Régime.

 

Napoléon pour modèle d’être

 

« Stendhal a bien conscience, après la chute de l’Empire, que le temps n’est plus aux lauriers, mais aux travaux utiles, à l’économie, au commerce, au “ libéralisme ”, aux chambres des représentants, à la médiocrité bourgeoise, à l’égoïsme réducteur, à l’ennui. C’est la fin de l’honneur militaire, le temps du producteur, le règne de l’opinion (p. 42). » Il est évident que, pour lui, « la politique, d’abord, doit dominer l’économique. Avec Bonaparte, un Rothschild n’aurait pas été possible. Les lois institutionnelles sont indépendantes des exigences du commerce et de la bourse. En outre, ce qui présente véritablement une valeur humaine, sociale et politique, c’est justement ce qui échappe à la loi d’airain du travail et du besoin (pp. 81 – 82) ». Par conséquent, il considère que « le seul critère moral susceptible de souder la société autour de valeurs transcendantes est l’héroïsme, militaire, intellectuel, humain. En bon héritier de l’Empire, Stendhal choisit le rouge du dépassement de soi, de l’abnégation et du panache gratuit, contre le noir de l’argent, de la tartuferie et du moralisme (p. 82) ». Fuyant une société française d’après-guerre vile, il part pour l’Italie qu’il connaît bien et qu’il aime afin de retrouver un idéal d’humanité martiale. « L’Italie est le Sud fécondé par la sauvagerie barbare. L’idéal politique de Stendhal est la cité à dimension humaine, autogérée, libre et guerrière, adonnée aux arts et à l’esprit, audacieux, héroïque (p. 65). » Mais toujours garde-t-il à l’esprit l’exemple de Napoléon. D’ailleurs, « devenir napoléonien. S’étourdir quand il est nécessaire, se contraindre quand c’est utile, être toujours soi. Une bonne conduite suppose que l’on soit en même temps modeste et exigeant. Il s’agit de “ chevaucher le tigre ”. Les autres sont des objets, des cibles de mon intention, ou de mon attention, ou tout simplement des êtres indifférents. Le besoin existe de se lier avec eux, mais il faut pouvoir s’en défaire. Emprunter un lieu, une place, en visiteur, voilà la vraie politique. La tactique est une nécessité vitale (p. 47) ». Dans cette perspective, la vie italienne se révèle un parfait adjuvant. « La politique moderne était le jeu des opinions communes, donc une tendance à l’égalitarisme chloroformant par le consensus arithmétique, tandis que l’italianité est l’affirmation du Moi par la volonté, l’énergie et la force (p. 67). » Cependant, Stendhal « cherchera à se libérer de la politisation des rapports humains, qui infeste tout, y compris la vie privée. Cela étant, qu’est-ce que la modernité, sinon le sérieux et le ressentiment qui s’infiltrent partout ? (p. 25) ».

 

Contre l’industrialisme

 

Claude Bourrinet a le grand mérite de nous rappeler que Stendhal rédigea en 1825 un pamphlet de 24 pages contre l’« industrialisme » intitulé D’un nouveau complot contre les industriels. Il se montre aussi un très virulent contempteur de l’« Amérique, hyperAngleterre (p. 101) ». Il observe là-bas que « l’individualisme inquiet, qui doit sans cesse prouver sa légitimité, est la clé de voûte de cette société asociale de pionniers (p. 102) ». Bref, « le Nouveau Monde est devenu pour lui le danger le plus redoutable de l’homme différencié, c’est-à-dire de l’homme civilisé (p. 99) ». L’auteur de La Chartreuse de Parme remarque qu’il n’y a « aucun attachement à un terroir. Tout doit être converti en dollars. Il n’y a pas de paysan en Amérique, partant, pas de pays (p. 102) ». C’est au fond le choc frontal de deux visions antagonistes du monde. « Une modernité industrielle, conformiste, uniformatrice, morose, contre une autre modernité, romantique, subtile, passionnée, émancipée. La société américaine, dans son radicalisme utilitariste, essentialise les tares de l’industrialisme britannique par le biblisme (p. 100). » Stendhal paya chère cette altière attitude, lui qui juge qu’« être dissemblable, quitte à être dissonant, est un art, une culture, une ascèse, un abandon, un je-ne-sais-quoi. C’est être un homme (p. 85) », un homme appelé Stendhal ! Nul doute que le fin lettré que fut Maurice Bardèche aurait aimé ce livre.

 

Georges Feltin-Tracol

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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Stratégie de puissance russe dans le cyberespace

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Stratégie de puissance russe dans le cyberespace

Ex: http://www.infoguerre.fr 

Sous couvert de protéger les données personnelles, le président Russe Vladimir Poutine, signe en juillet une nouvelle loi qui oblige les entreprises à héberger d’ici septembre 2016 les données personnelles des résidents russes à l’intérieur des frontières du pays. Cette loi va directement impacter les services en ligne fournis par l’étranger, en particulier certains services américains populaires en Russie tels que Facebook, Twitter et Google. Ces derniers vont devoir installer des datacenters sur le sol russe s’ils souhaitent continuer à fournir légalement leurs services sur ce territoire. Apple, de son côté, va voir ses iPad, iPhone et iMac interdits sur le territoire russe d’ici 2015. En effet, il n’est guère possible d’utiliser ces outils sans les relier à iCloud ou iTunes, services contenant des données personnelles hébergées aux USA et potentiellement accessibles par la NSA. En août, il est même demandé à Apple et à SAP de fournir le code source de leurs systèmes afin de vérifier qu’ils ne contiennent pas de système d’espionnage. Localement, le FSB avait obligé en juin certaines entreprises à chiffrer les données personnelles de leurs clients. Les révélations d’Edouard Snowden et son exil temporaire en Russie ont sans doute accéléré ces prises de décisions protectionnistes contre les risques d’espionnage provenant de l’Ouest. Poutine considére qu’internet est un projet de la NSA, et malgré des contraintes techniques importantes, il va tout mettre en oeuvre pour garantir son indépendance technique, en particulier en étudiant la possibilité de débrancher le pays du reste du réseau en cas d’urgence.

Protectionnisme économique et autonomie numérique

Ces nouvelles contraintes pour les services occidentaux permettront à l’homme le plus riche de Russie, Alicher Ousmanov, de développer encore ses parts de marché. M. Ousmanov, proche de Poutine, est le propriétaire de mail.ru, concurrent directe de gmail. Il a pris le contrôle en septembre de vkontakte, leader en Russie des réseaux sociaux devant Facebook et Twitter. Du côté des autres services et technologies, la Russie n’est pas à la traîne : Yandex, majoritairement russe, distance Google et Ozon est le concurrent de Amazon. Sputnik, projet de moteur de recherche totalement russe porté par Rostelecom garantira une indépendance et un contrôle total par l’état. Le développement de l’économie actuelle basée en grande partie sur les matière premières passera par le développement des nouvelles technologies. Poutine annonce que déjà 8,5% du PIB est généré par l’économie en ligne. A son arrivée au pouvoir en 99, il y avait 2 millions d’internautes en Russie, aujourd’hui ce sont 75 millions de personnes qui sont connectées.

Des machines à écrire pour contrôler les réseaux sociaux

Bien que ne possédant pas de smartphone et n’étant pas un internaute averti, M. Poutine a bien compris le risque lié à l’usage de ces nouveaux moyens de communication par un nombre aussi important de personnes, il devra garder la maîtrise de l’information dans son pays. Au mois d’août, c’est une loi concernant les blogs ayant plus de 3.000 lecteurs inscrits qui en oblige sa déclaration auprès du ministère de la communication. Le même mois une autre loi oblige l’identification des utilisateurs utilisant le WIFI public ou d’entreprise. Peut-être est-ce lié à l’augmentation importante (600%) des utilisateurs souhaitant être anonyme en utilisant le réseau tor ? Déjà en février, une loi permettait de couper les sites internet sur simple décision de justice. Cette dernière, mise en avant pour la protection de l’enfance a été utilisée dès le mois de mars pour couper des sites contestataires au régime. La Russie a bien compris les avantages qu’elle peut tirer de ces nouvelles technologies pour mener à bien sa guerre de l’information tout en limitant les risques qu’elle peut générer.

«Regime change» – les perpétuels échecs des Etats-Unis

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«Regime change» – les perpétuels échecs des Etats-Unis

par Albert A. Stahel, Institut für strategische Studien, Wädenswil

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Selon l’orientation politique prédominante à la Maison Blanche – républicaine ou démocrate – il est devenu habituel que dans les administrations respectives, les néoconservateurs de droite ou les libéraux de gauche exigent régulièrement, dans le monde entier, la chute de dirigeants embarrassants et leur remplacement par des gouvernements démocratiques.


Ce «regime change» (changement de régime), propagé et promu par les Etats-Unis, a commencé en avril 1992 avec la chute du président afghan Mohammed Najibullah, qui a eu comme résultat non pas la démocratie afghane mais la guerre civile entre les différents partis moudjahidin. Une guerre qui déboucha sur la destruction de Kaboul et ensuite sur la prise du pouvoir par les Talibans qui finirent par assassiner Najibullah à Kaboul le 27 septembre 1996. D’autres «regime changes» se sont succédés selon le même modèle.


En décembre 2001, le régime taliban à Kaboul fut liquidé suite à la guerre aérienne des Etats-Unis et l’avancée de l’Alliance du Nord. Depuis lors, la guerre persévère sans relâche tandis qu’on assiste à une véritable éclosion de la culture et du trafic de drogues.


Le 5 octobre 2000 à Belgrade, le président serbe Slobodan Milosevic fut contraint, par des manifestations de masse, à démissionner. Aujourd’hui encore la Serbie demeure dans un état d’instabilité.


Le 9 avril 2003, Saddam Hussein fut renversé pendant l’agression et l’occupation de l’Irak par les Etats-Unis et la soi-disant coalition de bonnes volontés avant d’être exécuté, le 30 décembre 2006, par les nouveaux maîtres. Les conséquences de cet événement persistent jusqu’à nos jours: le démantèlement du régime de Saddam Hussein a rendu plus forte l’influence iranienne au sein de l’Irak aboutissant finalement à la création de l’EI en Irak occidental.


Le 23 novembre 2003 en Géorgie, Edouard Chevardnadze fut renversé par la révolution des roses. Son successeur suivit l’orientation politique des Etats-Unis; et en 2008, il déclara une guerre indirecte contre la Russie qui déboucha sur la division du pays.


Le 14 janvier 2011, le dictateur tunisien Zine el-Abidine Ben Ali fut expulsé par les manifestants et se réfugia en Arabie saoudite. Comme conséquence, les islamistes et les adhérents de Ben Ali se combattent toujours à la quête du pouvoir et la Tunisie continue à être considérée comme un Etat instable.


Le 11 février 2011, Hosni Moubarak, dirigeant de l’Egypte pendant de nombreuses années, fut renversé par des manifestations de masse. Suite à cet événement, Mohamed Morsi, Frère musulman, fut élu président mais renversé, lui aussi, le 3 juillet 2013, par un coup d’Etat militaire du maréchal Abdel Fattah al-Sissi. Ce dernier a été élu président en 2014, alors que ces forces de sécurité mènent une guerre d’usure contre les islamistes en Egypte et au Sinaï.


En mars 2011 en Syrie, encouragés par des organisations néoconservatrices américaines, turques et saoudiennes, des manifestations massives furent déclenchées contre le régime de Bachar el-Assad. Aujourd’hui, une guerre civile ravage la Syrie, dominée entre autres par les organisations salafistes telles l’EI et Jabhat al Nosra. Des millions d’êtres humains ne cessent de s’enfuir de ce pays détruit.
Soutenues par la guerre aérienne des Etats-Unis, du Royaume Uni et de la France, les milices libyennes se sont emparées du pouvoir et ont, le 20 octobre 2011, castré le dirigeant libyen Khadafi sur le capot d’une voiture avant de le tuer. Aujourd’hui, la Libye passe pour un Etat décomposé où fait rage une guerre civile brutale.


Le 22 février 2014, en Ukraine, Victor Ianoukovitch, le président élu, fut destitué par le Parlement suite à des manifestations de grande envergure à Kiev; il s’est réfugié en Russie. Le président russe Vladimir Poutine a profité de la déstabilisation de l’Ukraine pour annexer la Crimée. Dorénavant, dans l’est de l’Ukraine, les séparatistes se battent contre les milices et l’armée de Kiev. L’Ukraine est divisée en deux parties.


Ces divers exemples amènent à la conclusion que la politique américaine du «regime change» n’a mené à la démocratie dans aucun pays. Tout au contraire: aujourd’hui, les guerres civiles et le chaos prédominent dans la quasi-totalité de ces Etats.


Les Etats-Unis auraient mieux fait d’investir les fonds utilisés pour ces interventions dans la résolution de leurs propres problèmes pour assainir leurs infrastructures délabrées, leurs mauvais systèmes de formation et de santé et le système de pensions mal en point.     •

Source: Institut für Strategische Studien, www.strategische-studien.com du 17/1/15

(Traduction Horizons et débats)

MYTHS AND MENDACITIES: THE ANCIENTS AND THE MODERNS

MYTHS AND MENDACITIES:  THE ANCIENTS AND THE MODERNS

Tomislav Sunic
(The Occidental Quarterly, vol. 14, no. 4, Winter 2014–2015)


querelle-anciens-modernes.jpgWhen discussing the myths of ancient Greece one must first define their meaning and locate their historical settings. The word “myth” has a specific meaning when one reads the ancient Greek tragedies or when one studies the theogony or cosmogony of the early Greeks. By contrast, the fashionable expression today such as “political mythology” is often laden with value judgments and derisory interpretations. Thus, a verbal construct such as “the myth of modernity” may be interpreted as an insult by proponents of modern liberalism. To a modern, self-proclaimed supporter of liberal democracy, enamored with his own system-supporting myths of permanent economic progress and the like, phrases, such as “the myth of economic progress” or “the myth of democracy,” may appear as egregious political insults.


For many contemporaries, democracy is not just a doctrine that could be discussed; it is not a “fact” that experience could contradict; it is the truth of faith beyond any dispute. (1)


Criticizing, therefore, the myth of modern democracy may be often interpreted as a sign of pathological behavior. Given this modern liberal dispensation, how does one dare use such locutions as “the myth of modern democracy,” or “the myth of contemporary historiography,” or “the myth of progress” without being punished?


Ancient European myths, legends and folk tales are viewed by some scholars, including some Christian theologians, as gross re-enactments of European barbarism, superstition, and sexual promiscuity. (2)  However, if a reader or a researcher immerses himself in the symbolism of the European myths, let alone attempts to decipher the allegorical meaning of the diverse creatures in those myths, such as, for instance, the scenes from the Orphic rituals, the hellhole of Tartarus, the carnage in the Iliad or in the Nibelungenlied, or the final divine battle in Ragnarök, then those mythical scenes take on a different, albeit often a self-serving meaning. (3) After all, in our modern so-called enlightened and freedom-loving liberal societies, citizens are also entangled in a profusion of bizarre infra-political myths, in a myriad of hagiographic tales, especially those dealing with World War II victimhoods, as well as countless trans-political legends which are often enforced under penalty of law. There-fore, understanding ancient and modern European myths and myth-makers, means, first and foremost, reading between the lines and strengthening one’s sense of the metaphor.


In hindsight when one studies the ancient Greek myths with their surreal settings and hyperreal creatures, few will accord them historical veracity or any empirical or scientific value. However, few will reject them as outright fabrications. Why is that? In fact, citizens in Europe and America, both young and old, still enjoy reading the ancient Greek myths because most of them are aware not only of their strong symbolic nature, but also of their didactic message. This is the main reason why those ancient European myths and sagas are still popular. Ancient European myths and legends thrive in timelessness; they are meant to go beyond any historical time frame; they defy any historicity. They are open to anybody’s “historical revisionism” or interpretation. This is why ancient European myths or sagas can never be dogmatic; they never re-quire the intervention of the thought police or a politically correct enforcer in order to make themselves readable or credible.


hés782869306080.jpgThe prose of Homer or Hesiod is not just a part of the European cultural heritage, but could be interpreted also as a mirror of the pre-Christian European subconscious. In fact, one could describe ancient European myths as primal allegories where every stone, every creature, every god or demigod, let alone each monster, acts as a role model representing a symbol of good or evil. (4) Whether Hercules historically existed or not is beside the point. He still lives in our memory. When we were young and when we were reading Homer, who among us did not dream about making love to the goddess Aphrodite? Or at least make some furtive passes at Daphne? Apollo, a god with a sense of moderation and beauty was our hero, as was the pesky Titan Prometheus, al-ways trying to surpass himself with his boundless intellectual curiosity. Prometheus unbound is the prime symbol of White man’s irresistible drive toward the unknown and toward the truth irrespective of the name he carries in ancient sagas, modern novels, or political treatises. The English and the German poets of the early nineteenth century, the so -called Romanticists, frequently invoked the Greek gods and especially the Titan Prometheus. The expression “Romanticism” is probably not adequate for that literary time period in Europe because there was nothing romantic about that epoch or for that matter about the prose of authors such as Coleridge, Byron, or Schiller, who often referred to the ancient Greek deities:

Whilst the smiling earth ye governed still,
And with rapture’s soft and guiding hand
Led the happy nations at your will,
Beauteous beings from the fable-land!
Whilst your blissful worship smiled around,
Ah! how different was it in that day!
When the people still thy temples crowned,
Venus Amathusia!  (5)

Many English and German Romanticists were political realists and not daydreamers, as modern textbooks are trying to depict them. All of them had a fine foreboding of the coming dark ages. Most of them can be described as thinkers of the tragic, all the more as many of them end-ed their lives tragically. Many, who wanted to arrest the merciless flow of time, ended up using drugs. A poetic drug of choice among those “pagan” Romanticists in the early nineteenth-century Europe was opi-um and its derivative, the sleeping beauty laudanum. (6)


Myth and religion are not synonymous, although they are often used synonymously—depending again on the mood and political beliefs of the storyteller, the interpreter, or the word abuser. There is a difference between religion and myth—a difference, as stated above, depending more on the interpreter and less on the etymological differences between these two words. Some will persuasively argue that the miracles per-formed by Jesus Christ were a series of Levantine myths, a kind of Oriental hocus-pocus designed by an obscure Galilean drifter in order to fool the rootless, homeless, raceless, and multicultural masses in the dying days of Rome.(7)


Some of our Christian contemporaries will, of course, reject such statements. If such anti-Christian remarks were uttered loudly today in front of a large church congregation, or in front of devout Christians, it may lead to public rebuke.


In the modern liberal system, the expression “the religion of liberalism” can have a derisory effect, even if not intended. The word “religion” derives from the Latin word religare, which means to bind together or to tie together. In the same vein some modern writers and historians use the expression “the religion of the Holocaust” without necessarily assigning to the noun “religion” a pejorative or abusive meaning and without wishing to denigrate Jews. (8)


However, the expression “the religion of the Holocaust” definitely raises eyebrows among the scribes of the modern liberal system given that the memory of the Holocaust is not meant to enter the realm of religious or mythical transcendence, but instead remain in the realm of secular, rational belief. It must be viewed as an undisputed historical fact. The memory of the Holocaust, however, has ironically acquired quasi-transcendental features going well beyond a simple historical narrative. It has become a didactic message stretching well beyond a given historical time period or a given people or civilization, thus escaping any time frame and any scientific measurement. The notion of its “uniqueness” seems to be the trait of all monotheistic religions which are hardly in need of historical proof, let alone of forensic or material documentation in order to assert themselves as universally credible.


The ancestors of modern Europeans, the ancient polytheist Greeks, were never tempted to export their gods or myths to distant foreign peoples. By contrast, Judeo -Christianity and Islam have a universal message, just like their secular modalities, liberalism and communism. Failure to accept these Islamic or Christian beliefs or, for that matter, deriding the modern secular myths embedded today in the liberal system, may result in the persecution or banishment of modern heretics, often under the legal verbiage of protecting “human rights” or “protecting the memory of the dead,” or “fighting against intolerance.” (9).


There is, however, a difference between “myth” and “religion,” although these words are often used synonymously. Each religion is history-bound; it has a historical beginning and it contains the projection of its goals into a distant future. After all, we all measure the flow of time from the real or the alleged birth of Jesus Christ. We no longer measure the flow of time from the fall of Troy, ab urbem condita, as our Roman ancestors did. The same Christian frame of time measurement is true not just for the Catholic Vatican today, or the Christian-inspired, yet very secular European Union, but also for an overtly atheist state such as North Korea. So do Muslims count their time differently—since the Hegira (i.e., the flight of Muhammad from Mecca), and they still spiritually dwell in the fifth century, despite the fact that most states where Muslims form a majority use modern Western calendars. We can observe that all religions, including the secular ones, unlike myths, are located in a historical time frame, with well-marked beginnings and with clear projections of historical end-times.

On a secular level, for contemporary dedicated liberals, the true un-disputed “religion” (which they, of course, never call “religion”) started in 1776, with the day of the American Declaration of Independence, whereas the Bolsheviks began enforcing their “religion” in 1917. For all of them, all historical events prior to those fateful years are considered symbols of “the dark ages.”


What myth and religion do have in common, however, is that they both rest on powerful symbolism, on allegories, on proverbs, on rituals, on initiating labors, such as the ones the mythical Hercules endured, or the riddles Jason had to solve with his Argonauts in his search for the Golden Fleece. (10) In a similar manner, the modern ideology of liberalism, having become a quasi-secular religion, consists also of a whole set and subsets of myths where modern heroes and anti-heroes appear to be quite active. Undoubtedly, modern liberals sternly reject expressions such as “the liberal religion,” “the liberal myth,” or “the liberal cult.” By contrast, they readily resort to the expressions such as “the fascist myth” or “the communist myth,” or “the Islamo-fascist myth” whenever they wish to denigrate or criminalize their political opponents. The modern liberal system possesses also its own canons and its own sets of rituals and incantations that need to be observed by contemporary believers— particularly when it comes to the removal of political heretics.


Myths are generally held to be able to thrive in primitive societies only. Yet based on the above descriptions, this is not always the case. Ancient Greece had a fully developed language of mythology, yet on the spiritual and scientific level it was a rather advanced society. Ancient Greek mythology had little in common with the mythology of today’s Polynesia whose inhabitants also cherish their own myths, but whose level of philosophical or scientific inquiry is not on a par with that of the ancient Greeks.


Aphrodite_Venus_Greek_Goddess_Art_08.jpgDid Socrates or Plato or Aristotle believe in the existence of harpies, Cyclops, Giants, or Titans? Did they believe in their gods or were their gods only the personified projects of their rituals? Very likely they did believe in their gods, but not in the way we think they did. Some modern scholars of the ancient Greek mythology support this thesis: “The dominant modern view is the exact opposite. For modern ritualists and indeed for most students of Greek religion in the late nineteenth and throughout the twentieth century, rituals are social agendas that are in conception and origin prior to the gods, who are regarded as mere human constructs that have no reality outside the religious belief system that created them.” (11).


One can argue that the symbolism in the myths of ancient Greece had an entirely different significance for the ancient Greeks than it does for our contemporaries. The main reason lies in the desperate effort of the moderns to rationally explain away the mythical world of their ancestors by using rationalist concepts and symbols. Such an ultrarational drive for the comprehension of the distant and the unknown is largely due to the unilinear, monotheist mindset inherited from Judaism and from its offshoot Christianity and later on from the Enlightenment. In the same vein, the widespread modern political belief in progress, as Georges Sorel wrote a century ago, can also be observed as a secularization of the biblical paradise myth. “The theory of progress was adopted as a dogma at the time when the bourgeoisie was the conquering class; thus one must see it as a bourgeois doctrine.” (12)

The Western liberal system sincerely believes in the myth of perpetual progress. Or to put it somewhat crudely, its disciples argue that the purchasing power of citizens must grow indefinitely. Such a linear and optimistic mindset, directly inherited from the Enlightenment, prevents modern citizens in the European Union and America from gaining a full insight into the mental world of their ancestors, thereby depriving them of the ability to conceive of other social and political realities. Undoubtedly, White Americans and Europeans have been considerably affected by the monotheistic mindset of Judaism and its less dogmatic offshoot, Christianity, to the extent that they have now considerable difficulties in conceptualizing other truths and other levels of knowledge.


It needs to be stressed, though, that ancient European myths have a strong component of the tragic bordering on outright nihilism. Due to the onslaught of the modern myth of progress, the quasi-inborn sense of the tragic, which was until recently a unique character trait of the White European heritage, has fallen into oblivion. In the modern liberal system the notion of the tragic is often viewed as a social aberration among individuals professing skepticism or voicing pessimism about the future of the modern liberal system. Nothing remains static in the notion of the tragic. The sheer exuberance of a hero can lead a moment later to his catastrophe. The tragic trait is most visible in the legendary Sophocles’ tragedy Oedipus at Colonus when Oedipus realizes that he is doomed forever for having unknowingly killed his father and for having un-knowingly had an incestuous relationship with his mother. Yet he struggles in vain to the very end in order to escape his destiny. Here is the often quoted line Nr. 1225, i.e., the refrain of the Chorus:


Not to be born is past all prizing best; but when a man has seen the light this is next best by far, that with all speed he should go thither whence he has come. (13)
The tragic consists in the fact that insofar as one strives to avoid a catastrophe, one actually brings a catastrophe upon himself. Such a tragic state of mind is largely rejected by the proponents of the liberal myth of progress.

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MYTHS AND THE TRAGIC: THE COMING OF THE TITANIC AGE


Without myths there is no tragic, just like without the Titans there can be no Gods. It was the twelve Titans who gave birth to the Gods and not the other way around. It was the titanesque Kronos who gave birth to Zeus, and then, after being dethroned by his son Zeus, forced to dwell with his fellow Titans in the underworld. But one cannot rule out that the resurrection of the head Titan Kronos, along with the other Titans, may reoccur again, perhaps tomorrow, or perhaps in an upcoming eon, thus enabling the recommencement of the new titanic age. After all Prometheus was himself a Titan, although, as a dissident Titan, he had decided to be on the side of the Gods and combat his own fellow Titans. Here is how Friedrich Georg Jünger, an avid student of the ancient Greek myths and the younger brother of the famous contemporary essayist Ernst Jünger, sees it:


Neither are the Titans unrestrained power-hungry beings, nor do they scorn the law; rather, they are the rulers over a legal system whose necessity must never be put into doubt. In an awe -inspiring fashion, it is the flux of primordial elements over which they rule, holding bridle and reins in their hands, as seen in Helios. They are the guardians, custodians, supervisors, and the guides of order. They are the founders unfolding beyond chaos, as pointed out by Homer in his remarks about Atlas who shoulders the long columns holding the heavens and the Earth. Their rule rules out any confusion, any disorderly power performance. Rather, they constitute a powerful deterrent against chaos. (14)

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Nothing remains new for the locked-up Titans: they know every-thing. They are the central feature in the cosmic eternal return. The Titans are not the creators of chaos, although they reside closer to chaos and are, therefore, better than the Gods—more aware of possible chaotic times. They can be called telluric deities, and it remains to be seen whether in the near future they may side up with some chthonic monsters, such as those described by the novelist H. P. Lovecraft.


It seems that the Titans are the necessary element in the cosmic balance, although they have not received due acknowledgment by contemporary students of ancient and modern mythologies. The Titans are the central feature in the study of the will to power and each White man who demonstrates this will has a good ingredient of the Titanic spirit:


What is Titanic about man? The Titanic trait occurs everywhere and it can be described in many ways. Titanic is a man who completely relies only upon himself and has boundless confidence in his own powers. This confidence absolves him, but at the same time it isolates him in a Promethean mode. It gives him a feeling of independence, albeit not devoid of arrogance, violence, and defiance. (15)


Today, in our disenchanted world, from which all gods have departed, the resurgence of the Titans may be an option for a dying Western civilization. The Titans and the titanic humans are known to be out-spoken about their supreme independence, their aversion to cutting deals, and their uncompromising, impenitent attitude. What they need in addition is a good portion of luck, or fortuna.
 
Notes:


1. Louis Rougier, La mystique démocratique (Paris: Albatros, 1983), p. 13.
2. Nicole Belmont, Paroles païennes: mythe et folklore (Paris: Imago, 1986) quotes on page 106 the German-born English Orientalist and philologist Max Müller who sees in ancient myths “a disease of language,” an approach criticized by the anthropological school of thought. His critic Andrew Lang writes: “The general problem is this: Has language—especially language in a state of ‘disease,’ been the great source of the mythology of the world? Or does mythology, on the whole, represent the survival of an old stage of thought—not caused by language—from which civilised men have slowly emancipated themselves? Mr. Max Müller is of the former, anthropologists are of the latter, opinion.” Cf. Andrew Lang, Modern Mythology (New York: Longmans, Green, and Co., 1897), p.x.
3. Thomas Bullfinch, The Golden Age of Myth and Legend (London: Wordsworth Editions, 1993).
4.See the German classicist, Walter F. Otto, The Homeric Gods: The Spiritual Significance of Greek Religion, trans. Moses Hadas (North Stratford, NH: Ayer Company Publishers, 2001). Otto is quite critical of Christian epistemology. Some excerpts from this work appeared in French translation also in his article, “Les Grecs et leurs dieux,” in the quarterly Krisis (Paris), no. 23 (January 2000).
5. Friedrich Schiller, The Gods of Greece, trans. E. A. Bowring.  ttp://www.bartleby.com/270/9/2.html
6. Tomislav Sunic, “The Right Stuff,” Chronicles (October 1996), 21–22; Tomislav Sunic, “The Party Is Over,” The Occidental Observer (November 5, 2009).  http://www.theoccidentalobserver.net/authors/Sunic-Drugs.html
7.Tomislav Sunic, “Marx, Moses, and the Pagans in the Secular City,” CLIO: A Journal of Literature, History, and the Philosophy of History 24, no. 2 (Winter 1995).
8.Gilad Atzmon, The Wandering Who? A Study of Jewish Identity Politics (Winchester, UK: Zero Books, 2011), 148–49.
9. Alain de Benoist, “Die Methoden der Neuen Inquisition,” in Schöne vernetzte Welt (Tübingen: Hohenrain Verlag, 2001), p. 190–205.
10. Michael Grant, Myths of the Greeks and Romans (London: Phoenix, 1989), p. 289–303.
11. Albert Henrichs, “What Is a Greek God?,” in The Gods of Ancient Greece, ed. Jan Bremmer and Andrew Erskine (Edinburgh: Edinburgh University Press, 2010), p- 26.
12. Georges Sorel, Les Illusions du progrès (Paris: Marcel Rivière, 1911), p. 5–6.
13. Sophocles, Oedipus at Colonus, in The Complete Plays of Sophocles, ed. and trans. R. C. Jebb (New York: Bantam Books, 1979), p. 250.
14. Friedrich Georg Jünger, Die Titanen (Frankfurt: Klostermann, 1944), p. 89–90.
15. Ibid., 105.

Une démocratie pour notre siècle

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Une démocratie pour notre siècle

par Arthur De Grave

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Affaiblissement du politique, sécession des élites, émergence d’une culture participative… Le consensus qui existait jusqu’alors autour du régime représentatif est en train de voler en éclats sous nos yeux. Une démocratie est à réinventer pour le siècle qui s’ouvre.

Inutile de tourner autour du pot : notre démocratie représentative – ce système où une minorité élue gouverne – est à bout de souffle.

Dès le départ, le concept était plutôt fragile : si un Athénien du Ve siècle av. J.-C. se retrouvait à notre époque, il s’étonnerait qu’on puisse appeler notre régime démocratie. A Athènes, le pouvoir était aux mains des citoyens eux-mêmes, qui prenaient une part active aux décisions : la démocratie est alors directe et participative.

On l’oublie souvent : l’idée même que la démocratie puisse être autre chose que participative ne s’est imposée que très récemment, vers la fin du XIXe siècle. Notre Athénien parlerait d’oligarchie élective (en grec, oligos signifie “petit nombre”). Le problème, c’est qu’au fil du temps, les tendances oligarchiques du régime représentatif se sont renforcées aux dépens de son vernis démocratique.

Professionnalisation de la vie politique, reproduction des élites gouvernantes, consanguinité entre sphères politiques et économiques, corruption, creusement des inégalités… La liste est bien connue. Mais il faut plutôt y voir les symptômes que les causes du problème. Ces dernières sont à chercher ailleurs.

Au fil du temps, les tendances oligarchiques du régime représentatif se sont renforcées aux dépens de son vernis démocratique

D’un côté, les gouvernés ne font plus aucune confiance à ceux qui n’ont plus de “représentants” que le nom. De l’autre, les élites gouvernantes, s’il est vrai qu’elles se sont toujours méfiées du « flot de la démocratie »1, ne prennent même plus la peine de s’en cacher. En guise d’illustration, les récentes déclarations de monsieur Juncker (« il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens ») ou de madame Merkel, qui préfèrent opposer au nouveau gouvernement grec – démocratiquement élu – le train sans fin des réformes nécessaires.

Comment en sommes-nous arrivés là ? Remontons le temps, vers la fin du siècle dernier, quand le politique a cessé d’être considéré comme l’élément central de la vie en commun.

TINA, TINA, TINA (AD LIB.)2

Je suis né en 1986. J’avais trois ans quand le mur de Berlin est tombé. Deux ans plus tard, l’Union Soviétique s’effondrait, par ce qu’on a voulu nous faire voir comme une sorte de nécessité historique. C’était, paraît-il, la fin de l’Histoire, la vraie. Le triomphe de la lumière de la rationalité – économique, nécessairement économique – sur les ténèbres de l’idéologie.

J’ai grandi dans un monde où il n’y avait pas d’alternative. J’ai grandi dans un monde où la politique pouvait être remisée au placard puisque nous étions désormais placés sous le haut patronage de la Raison économique. Le pilote automatique était enclenché, nous pouvions regagner nos couchettes. Étudiant, je me désintéressais à peu près totalement de la vie politique. Comme beaucoup de gens de ma génération, je n’ai vu dans la politique qu’un enchaînement de combats un peu vains et un empilement sans fin de mesures technocratiques. Dans ce marigot qu’était devenue la vie politique, la gauche était condamnée à devenir une copie vaguement délavée de ses anciens adversaires conservateurs. Se convertir, ou mourir. C’est ce qu’on appelle, paraît-il, un aggiornamento.

LA RAISON (DU PLUS FORT EST TOUJOURS LA MEILLEURE)

There is no alternative, nous répétait sans cesse le nouveau clergé. Cette partition rend de jour en jour un son de plus en plus faux. Je suis entré dans l’âge adulte alors que l’Europe commençait à sombrer. Si la victoire de Syriza en Grèce et celle, probable, de Podemos en Espagne suscitent tant d’espérances au sein d’une jeunesse européenne qui avait fini par se résigner à un siècle de paupérisation et d’humiliation, c’est qu’elle signe le grand retour du politique. Mieux : elle révèle que le politique n’avait jamais disparu, que le pilote automatique n’était rien d’autre qu’un mensonge.

Ce qui passe depuis trente ans pour la marche naturelle des choses n’était en fait qu’un programme admirablement exécuté. Sous la rationalité autoproclamée se cachait bien une idéologie, qu’on l’appelle « économisme » ou « orthodoxie libérale ».

D’un côté, les tenants de la rationalité économique stricte, (…) de l’autre, les peuples européens qui commencent à gronder, enrageant de subir cette étrange condition d’auto-colonisés.

Ce qui nous conduit aujourd’hui à l’aube d’une crise politique majeure. La crise, étymologiquement, c’est ce moment paroxystique où deux issues mutuellement exclusives se cristallisent : la vie, ou la mort. La liberté, ou la sujétion. Bref, les positions se polarisent, et le statu quo ne peut être maintenu. D’un côté, les tenants de la rationalité économique stricte qui se crispent et campent sur leurs positions ; de l’autre, les peuples européens qui commencent à gronder, enrageant de subir cette étrange condition d’auto-colonisés.

L’issue de ce combat est incertaine, mais quelle qu’elle soit, pour le système représentatif, il est à peu près certain que le pronostic vital est engagé. Qu’en sortira-t-il ? Ou bien quelque chose de pire, ou bien quelque chose meilleur.

UNE DÉMOCRATIE POUR NOTRE SIÈCLE

Le système représentatif n’a pas fondamentalement évolué depuis l’époque de la rotative et de la machine à vapeur. La dernière innovation en politique ? 1944 : le droit de vote des femmes. Notre conception du rapport entre gouvernant et citoyen – vertical, hiérarchique – n’a pas changé depuis le siècle dernier : vote tous les X ans et tais-toi le reste du temps.

Dans un monde où chacun est connecté avec tous, où les systèmes participatifs bouleversent la plupart des domaines de notre vie quotidienne, le concept même de représentation est devenu franchement poussiéreux. Quand tout – médias, éducation, finance, etc. – devient peu ou prou participatif, pourquoi le système politique devrait-il, lui, échapper à la règle ?

Une première génération d’outils collaboratifs susceptibles de permettre un début de rééquilibrage entre systèmes participatif et représentatif existe déjà : Avaaz, change.org, LiquidFeedback, Parlement & Citoyens, Democracy OS, Loomio… Il ne s’agit que de simples outils, qui ne suffiront pas seuls à raviver la flamme démocratique. Internet a prouvé par le passé qu’il pouvait être l’instrument de notre émancipation comme celui de notre soumission (voir notamment ici et ici). Nous avons probablement déjà fait quelques pas de trop dans la seconde direction.

C’est dans les marges, à la lisière du politique, qu’une nouvelle vision du monde s’élabore
Le principal obstacle à l’établissement d’une démocratie participative n’est cependant pas technique : il est culturel. Le changement ne viendra ni des formations partisanes du passé, ni des hommes et femmes politiques d’aujourd’hui. C’est dans les marges, à la lisière du politique, qu’une nouvelle vision du monde s’élabore. Faire cadeau d’outils collaboratifs à des gens qui gardent une conception césariste du pouvoir, c’est, comme disaient nos grands-mères, donner de la confiture aux cochons3.

Le vent tourne : le parti espagnol Podemos, le premier, a su intégrer les réseaux sociaux et les modes d’organisation horizontaux pour évoluer vers une forme démocratique participative. Peut-être ne s’agit-il que de premières étincelles d’un embrasement plus vaste ? Il n’y a pas si longtemps, nous nous demandions avec David Graeber si la dette ne jouerait pas le rôle de catalyseur de la prochaine grande révolte. Ce cycle vient peut-être de commencer. Les Grecs ont secoué le joug. Nous sommes sortis de la torpeur dans laquelle les berceuses chantées par les économistes orthodoxes nous avaient plongés. Il est maintenant temps de se lever.

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Notes :

1. Emile Boutmy, fondateur de l’Ecole libre des sciences politiques,mieux connue sous le nom de Sciences Po, écrivait en 1872 :« Contraintes de subir le droit du plus nombreux, les classes qui se nomment elles-mêmes les classes élevées ne peuvent conserver leur hégémonie politique qu’en invoquant le droit du plus capable. Il faut que, derrière l’enceinte croulante de leurs prérogatives et de la tradition, le flot de la démocratie se heurte à un second rempart fait de mérites éclatants et utiles, de supériorités dont le prestige s’impose, de capacités dont on ne puisse pas se priver sans folie »

2. TINA, acronyme de There is no alternative. La formule, attribuée à Margaret Thatcher, signifie que le capitalisme de marché est l’unique voie possible.

3. Ou, comme le dit un proverbe populaire russe similaire : « Invite un cochon à ta table, il posera les pieds dessus »

OUISHARE

A Hole in Being: Notes on Negativity

A Hole in Being:
Notes on Negativity

By Greg Johnson 

Ex: http://www.counter-currents.com

2341715822.jpgG. W. F. Hegel and his able interpreter Alexandre Kojève claim that the essence of consciousness is “negativity,” that man lives “outside himself,” that man “negates” or “nihilates” nature, that man is a “nothingness” or a “hole in being,” that man is “time that negates space.” What does this mean?

First, let’s consider the claim that man contains a negativity or absence within him. Imagine you are holding a rock in your hand. A rock is a paradigmatic natural object. It is an inert lump of matter. A rock is complete and self-contained. To say that the rock is self-contained is to say that it does not need anything from outside of itself in order to go on being a rock. A plant, by contrast, is not self-contained; it needs things outside of itself—water, nutrients, sunlight—in order to go on being a plant. Without these things, it is reduced to a mass of inert matter, like the rock.

To say that the plant is not self-contained and self-sufficient is to say that it has an absence or lack within it; its need is a hole in it that must be filled by something from outside it. The rock, because it has no needs, is wholly self-sufficient and self-contained; it has no absences within it.

Another way of understanding this is to say that what makes the plant whole lies outside of its skin, outside of the space that it inhabits and occupies; what makes the plant whole is literally outside it; the plant is outside of itself, displaced from the physical space that it occupies; another way of putting this is to say that the plant is “ecstatic,” for the word “ecstatic” literally means “out-standing,” being outside of or beside oneself.

The rock, by contrast, is not ecstatic; because it needs nothing from outside itself to make it complete, all that it is lies within the physical space it occupies. To understand a plant as a whole, one cannot simply look at the plant, for what the plant is, is not wholly within its skin; the things that make the plant a whole are found outside it, in the needs which are fulfilled from the environment in which it dwells.

When Hegel/Kojève claim that man contains negativity and absence in him, they mean, first of all, that man has needs and desires, that man is not wholly self-sufficient and self-contained. Human beings lie outside of themselves, outside of their skins, for it is only outside of ourselves that we find those things which fulfill our needs and make us complete.

B43_oGeIAAAaJkS.jpgNext, let’s consider the ideas of “negating” and “nihilating” nature. When a plant or an animal finds something from the external world that fulfills its needs, it must remove that thing from the outside world and transform and incorporate it into itself. Hegel and Kojève refer to this activity as “negating,” i.e., saying “no.”

A plant transforms sunlight, nutrients, and water into something that they are not; it in effect says “no” to them as they are given and transforms them into something it can use; it says “no” to their objective, external being and makes them part of itself.

When a cow eats the plant, it says “no” to the plant as an objective, external being and incorporates it into itself.

When a human being takes a rock and transforms it into a paperweight or an example, we say “no” to its objective, external being and incorporate it into the network of human meanings and purposes.

Now what does it mean to say that man is “time” that negates “space”? To understand this, we must appreciate an essential difference between human beings and other kinds of beings. All living things, save for human beings, have needs which are given by nature and which are satisfied within the natural world. Animals may say “no” to given nature, but it is only to satisfy their natural needs, so the process of negation is situated within and bounded by the order or economy of nature.

This is not the case with human beings. Human beings have naturally given needs. But we also have needs which are not given by nature and which cannot be satisfied by given nature. Human beings, unlike all other living things, can say “no” to their own naturally given needs—to their animal natures—and to the entire economy of the natural world. Among the strongest human needs are for physical survival and biological propagation. But Human beings say “no” to the real in the name of the unreal or the unrealized, of the ideal or the idealized.

Human beings have the power of language, reason, speech, abstraction, invention, creativity, logos—what Hegel calls the realm of the concept—which allows them to create needs, ideals, and plans which are not based on nature and cannot be satisfied by it. They can be satisfied only by the transformation of the natural world through work. It is here that the dimension of time enters in.

Hegel claims that:

Man = Negativity = Time = Concept

To say that the concept = time is to say that the concept is a plan, a blueprint for a process of transforming what is given in the present into what is desired in the future. To say that man = time is to say that man’s unique mode of being, man’s unique mode of negativity, is the transformation of the natural world through our projects. Man, therefore, is time that negates.

But what does it mean to say that man is time that negates space? By space, Hegel/Kojève mean nature, given being, inert reality, which is to be changed in light of our concepts and plans. Hegel/Kojève use “space” to designate given being, because given beings, unlike living beings, are wholly self-contained and self-sufficient; because they need nothing outside of themselves to be complete, all that they are is found within their given spatial location.

To say that man is time that negates space, is, therefore, to say that man is time that negates given being in the light of his concepts and plans. We say “no” to what is given now in the name of the not yet, what is conceived in the mind and realized through the transformation of given nature.

There is a phrase from Jean-Paul Sartre that is often quoted by people who want to argue that French philosophy is all a bunch of gobbledygook:

Man is what he is not and is not what he is.

On the surface this does sound like nonsense, but it actually makes a great deal of Kojèvian sense.

To say that man is what he is not, is to say that human beings are not just lumps of inert given being; human beings have physical-material-animal bodies, but the body is simply the site at which a potential of infinity of plans and projects burst out in all directions, toward myriad possible futures.

Human beings are what they are not because they live in their plans and projects, encountering their given reality as incomplete in light of all the things they want to achieve.

Human beings are not what they are—i.e., the given matter within our skins—because what we are is radically incomplete, and can be completed only by completing our plans and projects, and since we always have uncompleted plans and projects, which are cut off only by death, man is always incomplete, a hole in being that will never be fully filled.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2015/02/a-hole-in-being/

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Marche pour la Syrie

Marche pour la Syrie

Bruxelles - 15.03.15

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Avec le soutien du "Front européen pour la Syrie"

vendredi, 27 février 2015

Kagan + Nuland: Liberal Interventionists

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Kagan + Nuland: Liberal Interventionists

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Why is Victoria Nuland reliably confrontational and antagonistic toward Russia? Why does she push power, force, and military might to the forefront in Ukraine? Why does she risk war with Russia? Why does she even care about Russia’s relations with Ukraine enough to inject the U.S. government into their affairs and conflicts?

Her philosophy is the same as her husband’s, Robert Kagan. One article calls them “THE ULTIMATE AMERICAN POWER COUPLE“. It says “Victoria Nuland and Robert Kagan fell in love ‘talking about democracy and the role of America in the world’ on one of their first dates. It’s a shared passion that hasn’t faded over time.” Presumably that inner quote is from one or both of them.

For a brief profile of Robert Kagan’s ideas, shared by Victoria Nuland, see here. That article contains some criticism of their positions coming from the academic side. It is enough to know that Kagan supports Hillary Clinton in foreign policy and that she appointed Nuland to see that in foreign policy Americans at the moment have no major party presidential choice except more of the same.

Kagan and Nuland advocate U.S. activism and intervention throughout the world. Kagan has always endorsed more and more and more U.S. commitments worldwide. In September, 2003, he endorsed “a ‘generational commitment’ to bringing political and economic reform to the long-neglected Middle East–a commitment not unlike that which we made to rebuild Europe after the Second World War.” (The phrase “generational commitment’ is Condoleezza Rice’s.) The article’s title is “Do what it takes in Iraq”, which is never enough to suit Kagan. This is one of his excuses for why the policies of war and might that he advocates have failed. The U.S. doesn’t try hard enough to suit him. The U.S. tried very, very hard in Vietnam, Iraq and Afghanistan, however. It still did not produce what Kagan and Kristol glowingly wanted in any of these countries and in Libya: “American ideals and American interests converge in such a project, that a more democratic Middle East will both improve the lives of long-suffering peoples and enhance America’s national security.” The very opposite has resulted!

The projection of American power and might into these lands has not produced what Kagan and Kristol forecasted would be the result.

The ideas and policies of Kagan and Nuland are influential in Washington and on Obama. They are always the most hawkish. In a Sept. 5, 2014 essay, Kagan wrote “The most hawkish members of Congress don’t think it safe to argue for a ground attack on the Islamic State or for a NATO troop presence in Ukraine.”

hqdefault.jpgKagan wants both an American ground attack on IS, which would mean attacks in three or more countries, and NATO in Ukraine. Nuland has constantly made provocative statements about Russia and she supports every move by Washington deeper and deeper into Ukraine’s politics and military campaigns. If Poroshenko is removed from office by another coup, Nuland will be there to influence and control the new leaders. She will anoint and bless them, even if they are neo-nazis.

The same article contains Kagan’s distorted interpretation of history. Kagan stands for the liberal values that came out of the Enlightenment and characterize the Western states. But he also believes that these states are pansies who need to be muscular in defense of these values. “Muscular” means interventionist and ever-willing to insert force and arms in foreign lands; not in classic self-defense but on a pro-active, preemptive basis. In other words, to maintain liberal values and promote liberalism worldwide, the liberal states have to behave illiberally. They have to attack other countries that they deem threatening. They have to be provocative toward any country that doesn’t meet their standards of liberality.

Kagan prefers the title “liberal interventionist” (Nuland presumably is the same.) This policy position is self-contradictory. A liberal position allows for self-defense, but it does not allow for remaking the world and attacking other countries. It is not necessarily the case that when the U.S. government provokes and confronts, or even invades, other nations that have different political setups, this benefits Americans.

Kagan’s idea is that there are military solutions to what he assumes are American problems in Syria and Ukraine. He bemoans “‘There is no military solution’ is the constant refrain of Western statesmen regarding conflicts from Syria to Ukraine…”, implying that there are such solutions. But are these lands actually problems for Americans in the first place? It’s hardly obvious that they are. They become problems only when the U.S. government follows the Kagan-Nuland philosophy of liberal interventionism and inserts itself into these conflicted lands. Kagan wants military solutions for problems that he has helped to create by his constant support and promotion of interventions.

Kagan’s justification of pro-active and preemptive military interventions and military solutions goes back to his interpretation of 20th century history, in particular, the role of Germany and Japan versus the western powers. He sees appeasement as a basic component of World War II. And he argues that Germany and Japan had grievances and resentments that could not be assuaged by concessions or accommodations from the West. He transfers this argument to the present and sees new enemies and threats in Russia, China and the Middle East.

Kagan’s ideas about Japan are oversimplified. The history of Japanese-American relations has to go back to armed U.S. naval expeditions in 1846, 1848 and 1852. It has to go back to friction over the Open Door Policy and U.S. immigration policy. China became an important bone of contention. Appeasement is hardly a consideration in any of this. Just the opposite. It is American resistance to Japan’s policies in China that is a nexus of frictions.

To engage in appeasement is to make a concession over what one owns or has a legitimate interest or obligation in. What concessions or legitimate interests did the U.S. sacrifice in order to avoid war with Japan and Germany? The U.S. did not have a treaty obligation to Czechoslovakia. The U.S. didn’t sign the Munich Agreement. The U.S. didn’t undertake to enforce Wilson’s idea of self-determination of nations when they came under threat from larger powers. It cannot be said that the U.S. appeased Germany. Furthermore, the U.S. participation in World War I, which would have been approved of by the Kagan-Nuland philosophy, had results that led to World War II. It cannot be argued that the U.S. appeased Germany in and before World War I.

With respect to the U.S. and NATO, it cannot be argued today that Ukraine is another Sudetenland or Czechoslovakia. The U.S. has no treaties with Ukraine to protect the territorial integrity of Ukraine or prevent it from breaking apart in a civil war. If it did have such a treaty, as it does with a good many other countries, it would only be asking for trouble.

Kagan’s understanding of the 19th century and appeasement is subject to serious questions. And when one considers how different the situations are today with respect to those states or countries that he seeks to replace Germany and Japan with, such as Iraq, Libya, Afghanistan, Islamic State, Russia and China, the Kagan-Nuland philosophy of American force projection is far more simply needless provocation and war-making than the non-appeasement that Kagan and Nuland envision it to be. Furthermore, the military intrusions of the U.S. can hardly be said to have appeased anyone; and they have done nothing to promote those liberal interventionist aims that Kagan and Nuland fell in love over.

Interview d’Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française

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«Cessons de juger les Russes à l’aune de nos critères»

Interview d’Hélène Carrère d’Encausse, Secrétaire perpétuel de l’Académie française

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Le Figaro: Le président Hollande et la chancelière allemande rencontrent successivement le président Porochenko à Kiev et le président Poutine à Moscou. Que peut-on attendre de ces rencontres?

Hélène Carrère d’Encausse: François Hollande et Angela Merkel ont emprunté le seul chemin, celui d’une solution politique, qui peut permettre d’éviter le retour à un climat de guerre froide en Europe. Ils le font au moment où se pose la question de livraisons d’armes à l’Ukraine, ce qui serait infiniment dangereux et improductif. On a vu ce qu’a donné l’envoi d’armes lors du conflit en Syrie et de l’intervention en Libye: une dispersion des armes, incontrôlables, qui aboutissent dans tous les camps. Un envoi d’armes, notamment de la part des pays de l’OTAN, ne peut qu’aggraver les relations avec la Russie. Les Accords de Minsk peuvent être repris pour base de la recherche d’un compromis. Ils prévoyaient la libération de tous les prisonniers et des otages et, pour les séparatistes, devaient ouvrir la voie à un «statut spécial», à défaut d’un statut fédéral, pour les régions de Donetsk et Louhansk, où vit une importante population russe ou russophone. Ce statut, le gouvernement ukrainien refuse même d’en discuter. N’oublions pas que le feu a été allumé, en février 2014, lorsque le nouveau Parlement ukrainien, la Rada, a prétendu refuser aux Russophones des régions peuplées de Russes l’usage de leur langue. Cette décision souleva la Crimée et offrit à Vladimir Poutine la possibilité de s’en emparer.
Aujourd’hui, le président ukrainien, Petro Porochenko, continue de dire sa volonté d’intégrer l’OTAN, ce qui est pour Vladimir Poutine un véritable chiffon rouge. Il objecte à cela que, lorsque Gorbatchev a accepté la réunification de l’Allemagne en 1990 – aucune grande puissance ne l’y poussait –, il a obtenu l’engagement que l’OTAN n’avancerait pas dans le futur jusqu’aux frontières de son pays. L’Ukraine dans l’OTAN, cela signifie une longue frontière Russie-OTAN. L’Allemagne et la France soutiennent la position de Poutine.

Poutine peut-il camper longtemps sur une position qui nuit à l’économie de son pays (réduction du PIB, fuite des capitaux, baisse du prix du pétrole)?

Les sanctions économiques sont très gênantes pour la Russie, mais il y a pire. Le plus grave est la baisse du cours du pétrole organisée par les Etats-Unis et l’Arabie saoudite. La Russie avait déjà dû faire face à une telle manœuvre en 1984 à la veille de l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev. Cette baisse de rentrées financières va peser sur l’économie russe, déjà au bord de la récession, et avant tout sur les classes moyennes, actives et éduquées, qui se sont développées ces dernières années et qui sont le pilier de la Russie moderne. Une remise en cause de leur mode de vie se répercutera sur la popularité de Poutine, voire le déstabilisera.
Autre risque, le mépris de l’Occident que les Russes ressentent heurte leur sentiment de fierté nationale. Et il peut pousser la Russie à se tourner davantage vers l’Asie. Pour l’Europe, cela aurait pour conséquence de l’écarter de l’Asie où se joue désormais la vie internationale, et à laquelle la Russie la relie. La Russie est le pont nécessaire entre Europe et Asie.

Poutine peut-il vraiment compter sur la Chine qui s’est abstenue au Conseil de sécurité lors du vote sur l’annexion de la Crimée par la Russie?

La Chine et la Russie ont beaucoup d’intérêts communs, notamment les alliances où ces deux pays sont engagés: l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) dont la prochaine réunion, en marge du sommet du G20, se tiendra dans un an à Pékin et quelques autres situées en Asie. Les deux pays partagent également des complémentarités dans le domaine économique et des capacités à agir dans le monde. L’Extrême-Orient russe constitue un pont entre ces deux pays, où la vie des populations s’interpénètre, c’est donc une véritable plate-forme pour le développement de l’Eurasie.

Pourquoi Poutine ne profite-t-il pas de son influence historique au Moyen-Orient pour se rendre utile dans la lutte contre le terrorisme et renouer ainsi avec l’Occident?

Nous pourrions renverser la question: pourquoi l’Occident n’en appelle-t-il pas à la Russie sur le dossier du Moyen-Orient qu’il n’est pas capable de régler seul. Pourquoi l’Occident combat-il sur deux fronts à la fois, celui de l’Ukraine et celui du Moyen-Orient? Ne serait-il pas plus simple de lâcher la pression sur le dossier ukrainien en assurant que l’OTAN ne s’y étendra pas et demander à Poutine, alors rassuré, son aide au Moyen-Orient dans les dossiers syrien et iranien et contre l’extrémisme? Le président russe craint encore plus que nous l’islam radical. La Russie a à sa porte l’Afghanistan dont l’avenir, avec le retrait des forces militaires occidentales, est plus qu’inquiétant. En outre, le pays compte 20 millions de musulmans dans ses frontières, rassemblés dans de puissants petits Etats tels les Républiques tatare ou tchétchène qui ressentent leurs solidarités musulmanes. La contagion de l’extrémisme doit être envisagée.
Face aux enjeux du terrorisme que connaît actuellement la planète, il serait donc temps que l’Europe et les Etats-Unis aient une vision d’ensemble des crises présentes et établissent une hiérarchie. N’est-il pas plus urgent de freiner l’extrémisme, de rétablir la paix au Moyen-Orient que de vouloir réduire la place de la Russie en Europe?

En se rapprochant de la Grèce du nouveau Premier ministre Alexis Tsipras, Poutine cherche-t-il à déstabiliser l’Europe?

Cela est douteux. D’abord c’est Alexis Tsipras qui cherche à séduire Poutine. De plus la Grèce peut faire de l’agitation mais elle n’a pas vraiment de capacités de peser dans la crise actuelle. Poutine est un fin manœuvrier qui sait saisir les situations, il l’a montré en Crimée, mais il n’a aucun intérêt à pousser à l’explosion de l’euro, comme le souhaiteraient certains. Il sait d’ailleurs que son opinion ne le suivrait pas.

Qu’y a-t-il exactement dans la tête de Poutine? Veut-il créer une grande Russie, totalement opposée à l’Occident, et fondée sur la religion orthodoxe?

On présente Poutine en dictateur, chauvin, pétri d’idées extrêmes – eurasisme de Douguine1 –, c’est excessif. Le président russe a fait des études supérieures, il est fasciné par l’histoire, surtout celle du passé russe découverte après la chute en 1991 de l’URSS. Poutine est avant tout un patriote fervent. Il veut que son pays qui a une très grande histoire et une très grande culture soit reconnu comme tel, ce n’est pas toujours le cas.
Il n’est pas foncièrement antioccidental. Simplement il demande si pour moderniser un pays il faut copier exactement l’Occident. Pour les Russes, c’est un très ancien débat. Il a divisé au XIXe siècle les occidentalistes et les slavophiles qui n’étaient ni des «fascistes», ni des apprentis dictateurs, mais de très grands intellectuels. Il revendique dans la marche à la modernité le droit de prendre en compte la culture russe; et la religion y a sa place. Elle lui paraît d’autant plus nécessaire que l’Eglise orthodoxe, longtemps persécutée, a participé à la renaissance de la Russie et de la conscience collective dans les années 1980. Si nous cessons de les juger à l’aune de nos seuls critères, cela aidera à rétablir une solidarité et un climat pacifié en Europe, et permettra de sauver l’unité de l’Ukraine, ce qui est indispensable.    •

Source: Le Figaro du 6/2/15, © Marie-Laetitia Bonavita

1    L’eurasisme est une doctrine géopolitique d’abord élaborée en 1920 par des intellectuels russes de l’émigration. Ils considéraient l’ensemble formé par la Russie et ses voisins proches comme une «entité continentale» opposée à l’Occident. Alexandre Douguine est un représentant du néo-eurasisme. En 2003, il a fondé le Mouvement international eurasiatique. (ndt.)

Hélène Carrère d’Encausse, née le 6 juillet 1929, est une historienne française, spécialiste de l’histoire de la Russie et de l’Union soviétique. Elue à l’Académie française en 1990, elle y occupe depuis 1999 le poste de Secrétaire perpétuel. Dans l’histoire de cette prestigieuse institution fondée en 1634, Hélène Carrère est la première femme à accéder à cette fonction dirigeante. De 1994 à 1999, elle a été membre du Parlement européen et vice-présidente de la Commission des affaires étrangères, de la sécurité est de la politique de défense. En 2011, elle a obtenu la distinction de grand-croix de la Légion d’honneur. Au cours des derniers 40 ans, elle a publié un grand nombre d’études et de biographies concernant l’histoire russe.

Le secret que les Etats-Unis ne veulent surtout pas que les Français sachent

Le secret que les Etats-Unis ne veulent surtout pas que les Français sachent

Les médias ne vous l'avoueront jamais mais ce sont bien les Américains qui contrôlent d'une main de fer l'Union européenne. Cette vidéo vous le prouve.
L'union du peuple pour rétablir la démocratie https://www.upr.fr/

L'Egypte, face à Daech, joue sa survie

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L’ÉGYPTE, FACE A DAECH, JOUE SA SURVIE

Il faut mettre les pays du golfe au pied du mur

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Le maréchal Sissi hésite a intervenir militairement au sol en Libye contre la secte musulmane «  état islamique ». Il sait qu’il aura du mal à organiser une coalition même si certains en Italie sont tentés d’agir avant que le «  califat » ne débarque en Sicile.


L’Egypte a tout à craindre d’être prise en étau entre deux branches de l'EI qui pourraient radicaliser encore plus l’opposition, parfois déjà terroriste, des frères musulmans. Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, s'est placé en première ligne de la lutte contre le terrorisme. Après avoir frappé l'Etat islamique en Libye, le raïs a demandé une résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies pour une intervention militaire d'une coalition en Libye. « Il n'y a pas d'autre choix », a-t-il affirmé, sinon ce pays va se transformer en « terreau  » du terrorisme et menacer, outre son pays, « le bassin méditerranéen et l'Europe ».


A la question de savoir si l'armée égyptienne allait de nouveau bombarder les positions des djihadistes en Libye, il a répondu : « Nous avons besoin de refaire une telle réponse mais ensemble, pour arrêter le terrorisme. » D'autant que l'intervention ouvre un nouveau front pour l'armée égyptienne, qui peine déjà à contrer sur son territoire des djihadistes affiliés à l'EI.


Le Caire, en tout cas, veut mettre ses alliés occidentaux face à la réalité du jeu Qatari. «Le Qatar n’approuve pas les raids aériens égyptiens en Libye, rappelant son ambassadeur au Caire pour consultations», a rapporté, mercredi soir, l’agence de presse qatarie QNA. Doha a en effet exprimé ses réserves au sujet de la décision unilatérale de l’Egypte de mener des raids en Libye sans consulter les autres pays arabes. Au lendemain du massacre de 21 Egyptiens coptes par des combattants de l’Etat islamique, la réponse du Caire ne s’est pas faite attendre. L’armée de l’air égyptienne a bombardé, lundi matin, des positions du groupe Etat islamique en Libye, après la diffusion de la vidéo montrant la décapitation des Egyptiens. 


Ces dernières années, les relations entre l’Egypte et le Qatar n’ont jamais été au beau fixe et se sont même détériorées. En janvier 2014, le ministère égyptien des Affaires étrangères avait même convoqué l’ambassadeur du Qatar pour protester contre les critiques de Doha concernant la répression des Frères musulmans depuis la destitution par l’armée du Président Mohamed Morsi, le 3 juillet 2013. Or, le Caire a banni la confrérie des Frères musulmans considérée désormais comme une "organisation terroriste". Il lui est d’ailleurs interdit de manifester au risque de sévères représailles. L’Egypte accuse en outre le Qatar de soutenir les Frères musulmans. D’ailleurs, le Qatar a beaucoup surpris en décembre 2014 lorsqu’il a décidé de soutenir la politique du Président Abdel Fattah al-Sissi, se rangeant du côté des autres pays arabes, au sommet des six pays du Golfe. Après moult tergiversations, Doha s’est incliné pour soutenir le Président égyptien, alors qu’il avait fait de son appui aux Frères musulmans l’axe central de sa stratégie.


Le Qatar n’ en finit pas de jouer double ou triple jeu, un peu selon le modèle pakistanais mais avec des moyens financiers incomparables. Quand aux autres monarchies du golfe elles ne savent plus que faire. Après les déclarations du délégué égyptien qui accusait Doha de soutenir le terrorisme, le Conseil de coopération du Golfe a, dans un premier temps, défendu le Qatar, avant de réaffirmer son appui à la lutte menée par Le Caire contre le terrorisme.


Les monarchies du Golfe ont apporté, jeudi 19 février, leur soutien au Qatar dans son différend avec l'Égypte, qui a accusé Doha de "soutenir le terrorisme" lors d'une réunion arabe sur les raids aériens égyptiens contre des positions de l’organisation de l’État islamique (EI) en Libye. Quelques heures plus tard, elles nuançaient leur position en appuyant l'Égypte dans ses actions militaires. C’est l’Egypte qu’il faut donc appuyer militairement et politiquement et tant pis pour les droits de l’islamiste.

 

Illegale Einwanderung: Die Türkei verdient am Menschenhandel kräftig mit

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Illegale Einwanderung: Die Türkei verdient am Menschenhandel kräftig mit

Ex: http://www.zuerst.de

Ankara/Berlin. Daß das Geschäft mit der illegalen Zuwanderung nach Europa überaus lukrativ ist, weiß man nicht erst seit gestern. Auf der einen Seite verdienen sich skrupellose Asylschlepper eine goldene Nase, auf der anderen Seite blüht die Sozial- und „Integrations“-Industrie.

Allein im letzten Jahr überquerten rund 276.000 Einwanderer illegal die Grenzen zur Europäischen Union. Im Vergleich zum Vorjahr war das ein Plus von 138 Prozent. Über 207.000 von ihnen nutzten dabei das Mittelmeer, meist auf gefahrvollen Wegen: Allein im vergangenen Jahr kostete das Mittelmeer 3.000 Überfahrer das Leben und wurde so zur gefährlichsten Schmuggelroute der Welt.

Ab Oktober 2014 sollte sich das Blatt für die Migranten wenden, versprach der EU-Rat. Das Küstenschutzprogramm „Triton“ wurde von Brüssel ins Leben gerufen, die EU läßt es sich gut 2,9 Millionen Euro pro Monat kosten.

Aber: „Diese Schmuggler finden neue Wege nach Europa und gebrauchen neue Verfahrensweisen, um verzweifelte Menschen auszubeuten, die versuchen, dem Krieg zu entkommen“, warnte erst dieser Tage der EU-Kommissar für Migration, Dimitris Avramopoulos, bei einer Debatte im Europäischen Parlament.

Nach dem nordafrikanischen Libyen, welches seit dem Sturz seines Machthabers Muammar al-Gaddafi als wichtigster Ausgangsort für die Schleusung von Personen über das Mittelmeer dient, entwickelte sich in den letzten Monaten auch die Türkei zum wichtigen Ausreiseland für Migranten.

Zwielichtige Büros wie jenes der „Bashafra-Versicherung“ mit Sitz in Mersin, einem der größten Häfen des Landes, fungieren als regelrechter Fahrkartenschalter für Ausreisewillige.

Die EU bemüht sich um Entschärfung der Lage. Doch ob die europäischen Kooperationsbeamten in den Amtsstuben der Türkei überhaupt willkommen sind, stellen nicht zuletzt die Migranten selbst in Frage. „Die türkischen Behörden, so hatte ich das Gefühl“, zitierte die US-Nachrichtenseite „The Daily Beast“ einen mittlerweile in Deutschland untergekommenen syrischen Flüchtling, „verschließen fest beide Augen“. Kein Wunder – auch die Türkei verdient an den illegalen Menschenströmen längst klammheimlich mit. (ds)

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Unelected, Unwanted, Eurocrats

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El amor al orden del mundo: saber ancestral en el pensamiento de Simone Weil

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El amor al orden del mundo: saber ancestral en el pensamiento de Simone Weil

por Mailer Mattié

Instituto Simone Weil/CEPRID

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

“Si se quisiera emprenderlo, el camino del pensamiento moderno a la sabiduría antigua sería corto y directo”. Simone Weil (Echar raíces,1943).

“El objeto de la búsqueda no debe ser lo sobrenatural, sino este mundo. Lo sobrenatural es la luz: si hacemos de ello un objeto, lo menoscabamos”. Simone Weil (La gravedad y la gracia, 1934-1943).

La realidad sobrenatural -el orden del universo- iluminó intensamente el pensamiento de Simone Weil, especialmente a partir de 1938 cuando, a los veintinueve años, admitió –como recordó en una carta dirigida a Joë Bousquet en 1942- que, si bien Dios nunca había tenido un lugar en sus reflexiones, una rigurosa concepción cristiana había guiado su vocación: el deseo y la búsqueda de la verdad en relación con los problemas de este mundo; disposición a la que seguramente contribuyó el significado espiritual de su experiencia mística. En 1935, en efecto, mientras observaba profundamente conmovida una fervorosa procesión de humildes mujeres en un pueblo de pescadores en Portugal, según sus propias palabras tuvo la certeza de que el cristianismo era la religión de los esclavos. Dos años más tarde, durante un viaje a Italia visitó en Asís la capilla donde solía orar San Francisco y sintió, por primera vez, la necesidad de arrodillarse. Asimismo, en 1938, en una abadía en Francia, experimentó un éxtasis escuchando los cantos gregorianos que entonaban los monjes, igual que en otra ocasión leyendo el poema Love de George Herbert –algo que solía hacer al sufrir violentos dolores de cabeza-, cuando percibió –según reveló también a Bousquet- una presencia “del todo inaccesible a los sentidos y a la imaginación”.

En medio del desconcierto de quienes conocían su escaso interés por los asuntos religiosos, inclusive respecto a su propia ascendencia judía, Simone Weil incorporó con insistencia a Dios en sus cartas, cuadernos, artículos y ensayos escritos principalmente durante los últimos cinco años de su vida, la mayoría recopilados y editados tras su muerte en títulos fundamentales como Pensamientos desordenados, La gravedad y la gracia o su gran obra Echar raíces. Un Dios auténticamente cristiano, antiguo y ausente, cuyo poder no interviene en el destino de los seres humanos.

Su acercamiento al verdadero cristianismo –en oposición al que llamó cristianismo ficticio vinculado a Roma- no significó, sin embargo, ruptura alguna en referencia a la orientación de su pensamiento. Dio un giro, ciertamente, un movimiento en espiral, imitando la proporción divina de la materia, iluminado por un punto infinitamente pequeño, por la luz sobrenatural, como si procediera de tradiciones ancestrales. Acentuó su tono metafórico y poético sin disminuir la energía y la templanza y, sobre todo, sin perder su inclinación permanente hacia los asuntos prácticos, hacia la acción. Su aguda y penetrante atención –esa singular hazaña-, en fin, se concentró aún más en este mundo.

Al conectar con la matriz del conocimiento humano acerca de lo real -cuya continuidad fue interrumpida por el desarrollo de la sociedad moderna y cuyo origen se pierde en el tiempo-, Simone Weil tendió, sin más, un puente, un metaxu, entre el pensamiento contemporáneo occidental y las vertientes del pensamiento antiguo –desaparecidas casi por completo- que reflejaban la proyección del orden del universo, de la verdad eterna, en la construcción de la vida social y en el destino común de la humanidad. En tal sentido, su obra simboliza el encuentro, un punto de intersección entre el pensamiento moderno y el saber de la antigüedad.

Plantear el problema del arraigo del mundo en el universo -en la realidad real-, la iluminación de lo sobrenatural aquí en la tierra, confiere al pensamiento weileano, indudablemente, el horizonte y la jerarquía legítima de su significado espiritual definitivo. El mismo que, a su juicio, sería posible hallar –si se dispone de un “auténtico discernimiento y utilizando un método de lectura que permita aislar los elementos correspondientes”- no solo entre las diferentes religiones, también en las leyendas, en la mitología, en la alquimia, en ciertas herejías y –añadimos- en la cosmología y cosmovisión de los pueblos indígenas originarios, representación de lo que ella misma denominó el pasado vivo, si bien en constante amenaza de extinción.

A su modo de ver, una misma verdad que brota, como esencia común y con múltiples “acentos de alegría”, en determinadas partes del Antiguo Testamento; entre los pitagóricos y los estoicos en Grecia, cuya concepción del Amor Fati –el amor al orden del mundo- constituía el centro de toda virtud humana; en el Tao Te Ching del filósofo chino Lao-Tse del siglo VI a.C.; en el Bhagavad-Gita –el Canto de Dios- del siglo III a.C.; en el budismo zen; y también –podemos agregar- en el Popol-Vuh –el Libro de la Comunidad del pueblo maya quiché-, o en los relatos orales que atesoran numerosos colectivos indígenas en el continente americano. El problema –decía Weil- es que “estamos ciegos, leemos sin comprender”.

Supuso ella, además –como manifestó en 1940 en una carta dirigida a Déodat Roché-, que había existido una civilización continua, anterior al Imperio romano, entre el Mediterráneo y el Cercano Oriente, común a regiones de Egipto, Tracia, Persia y Grecia que compartieron un mismo pensamiento, expresado en modos distintos, acerca del orden sobrenatural –lo que probablemente sucedió también entre las diferentes civilizaciones destruidas en América por la colonización española-, algunos de cuyos postulados podrían inclusive haber inspirado la obra de Platón. En esa antigua tradición situó igualmente la fuente del cristianismo que practicaron, entre otros, los gnósticos, los maniqueos y los cátaros que desaparecieron en el siglo XIII por la acción violenta del incipiente Estado francés y de la Iglesia.

Civilización que, en su criterio, habría experimentado un débil indicio de resurrección, armonizando con el verdadero espíritu cristiano heredero de la Alta Edad Media, durante el “Primer Renacimiento” en el siglo XV, si bien tal actitud fue breve al imponerse finalmente una “orientación contraria a la auténtica espiritualidad que dio paso a la Europa desarraigada”: la misma que, “estúpida y ciegamente”, “desarraigó al mundo entero imponiendo la fuerza de la conquista”.

II

La sociedad moderna, ajena al orden del cosmos y sin raíces porque ha roto con el pasado significaba para Simone Weil, en consecuencia, un mundo “mal hecho”, una “factoría para producir irrealidad”, un gran problema. El ámbito, en fin, donde la vida de la mayoría de las personas transcurre indiferente al destino humano y la relación con el universo es irrelevante. “No miramos las estrellas –advirtió-; desconocemos, incluso, qué constelaciones pueden verse en el cielo en cada época del año y el sol del que hablan a los niños en la escuela no tiene el menor parecido con el que ven”.

El pasado –señaló- ha sido reducido a las “cenizas de la superstición”, instalándose en su lugar el “veneno de nuestra época”: el fetichismo del progreso y la fantasía de la revolución. Un mundo artificial, además, donde la única forma posible de la relación del individuo con Dios es la idolatría: el Dios del “tipo romano”, a quien se atribuye el poder de intervenir “personalmente” en los asuntos humanos; la religión que el Estado puede o no dejar a la elección de cada uno.

simw2.gifResultado de semejante ausencia de luz en la vida contemporánea es, pues, su desequilibrio y su falta de armonía, de templanza. La desmesura lo inunda todo, reiteró Weil: el pensamiento, la acción, la actividad pública y la vida privada. Un desorden, efectivamente, que genera la pérdida de vitalidad y de autonomía en las comunidades y en las personas; que penetra y degrada todas las relaciones y las actividades humanas, a tal punto que los móviles de la conducta individual -restringidos y rebajados al miedo y al dinero-, la opresión del trabajo asalariado y la educación convierten a la gente en seres deshumanizados, infrahumanos. Asimismo, la comunidad –uno de cuyos fines primordiales es mantener la conexión entre el pasado y el futuro- ha sido destruida en todas partes, suplantada por el Estado-nación: en sus palabras, esa “niñera mediocre a la que hay que obedecer”.

El orgullo que inspira la civilización moderna -difundido por la ideología y la propaganda- solo demuestra, por tanto, el nivel de desarraigo y deshumanización que hemos sido capaces de alcanzar.     Sin la influencia de la verdad sobrenatural, ciertamente, el orden social continuará siendo irrespirable: el tejido de las relaciones sociales, la necesidad del alma que Weil consideró más cercana al destino universal. En consecuencia, debe ser el principal objeto al cual dedicar nuestro mayor esfuerzo de atención; intentar, al menos, aproximarnos a la “situación de un hombre que camina de noche sin guía, aunque sin dejar de pensar en la dirección que desea seguir. Para tal caminante –leemos en Echar raíces- hay una esperanza grande”.

III

La privación del pasado, no obstante, impide que el mundo contemporáneo disponga de una auténtica fuente de inspiración para ordenar el tejido social. Un problema real -aunque indiferente a las preocupaciones de la sociedad moderna- al que Weil, sin embargo, dedicó enorme atención, convencida de la tarea urgente de idear un método que sirviera a los pueblos con esa finalidad; es decir, que permitiera encontrar una inspiración ajena al misterio, expresada en primer lugar de forma verbal para ser convertida luego en acción: algo que exigiría, sobre todo –subrayó-, un “interés apasionado” por la humanidad.

Preocupación, por lo demás, universalmente reconocida en la Antigüedad, si bien dejó de percibirse por completo a partir de la segunda mitad del Renacimiento en Europa. Trescientos años más tarde –apuntó Weil-, en pleno auge del capitalismo industrial en el siglo XIX, ya “el nivel de las inteligencias había caído muy por debajo del ámbito en el que se plantean semejantes cuestiones”. En un mundo ideologizado, por otra parte, donde la propaganda ahoga en fanatismo el pensamiento de los individuos, es imposible el surgimiento de cualquier tipo de inspiración.

La propaganda –sostuvo- es contraria a la inspiración, puesto que si ésta es auténtica –es decir, una verdadera luz, un alto grado de conciencia-, eleva el nivel de atención dirigida a ordenar la realidad: a construir un “mundo bien hecho”, orientado al mejoramiento de los pueblos y el arraigo de las personas. Si la virtud de las leyes que ordenan el universo está ausente en la organización social, entonces todo obedecerá a normas ciegas relacionadas con la fuerza y el poder.

IV

La Creación -la eterna sabiduría por “virtud del amor”, una idea que había embriagado auténticamente a los antiguos en opinión de Weil- constituyó en el pasado, precisamente, una fuente de inspiración de la humanidad en todas partes; la verdad traducida a diferentes sistemas de símbolos para expresar los principios del orden universal a tener en cuenta, cuyo legado ha desaparecido casi por completo, a excepción de los tesoros del “pasado vivo” que aún sobreviven en el mundo.

Motivo de inspiración justamente al ser interpretada como un acto de abdicación. La Creación es descreación, afirmó Weil: “el reino del que Dios se ha retirado”; es gravedad y gracia, generosidad y renuncia. No el mejor mundo posible, sino aquel que contiene por igual todos los grados de bien –la fuente de lo sagrado- y de mal; de luz y de desdicha.

El tiempo, el espacio, el movimiento eterno de la materia, expresan esa separación y muestran, además, que el principio que organiza la Creación es la conformidad: la total obediencia del Universo a Dios; el orden del Cosmos es un modelo perfecto, por su perfecta obediencia al Creador. Conformidad –observó Weil- que se refleja en la belleza del mundo, a la que, sin embargo, hemos dejado de prestar atención, cometiendo así un crimen de ingratitud que bien merece el castigo de la desdicha. La materia –subrayó- es bella cuando obedece no a los humanos, sino a Dios.

Admitió, de hecho, que el pensamiento estoico -originado en los siglos III-II a.C.-, había dominado el mundo antiguo hasta el Lejano Oriente, cuando floreció la idea de que el universo era solo obediencia perfecta. Para los griegos, por ejemplo, extasiados al encontrar en la ciencia la maravillosa confirmación de esa obediencia, el círculo representaba el movimiento en el que nada cambia; y en la India, la palabra “equilibrio” era sinónimo del “orden del mundo” y de “justicia”.

Como seres inteligentes, entonces, tenemos ciertamente la opción de aceptar o no la verdad de esa obediencia, aun cuando –decía Weil-, es posible aprender a sentirla en todas las cosas, como se aprende a leer o se aprende un oficio que exige atención, esfuerzo y tiempo.

La sociedad contemporánea, desde luego, ignora la distancia a la que nos encontramos de Dios: un verdadero bien, una ausencia que debe ser amada y que constituye, a la vez, un puente, un metaxu, entre el mundo moderno y la Antigüedad. Weil atribuyó, en consecuencia, los errores de nuestra época precisamente al declive de la influencia de la verdad sobrenatural en el orden social. Huérfana del pasado, en el siglo XVIII, en efecto, la sociedad podía admitir únicamente el ámbito de las cosas humanas; exactamente la razón por la que en 1789 se pretendió instaurar principios absolutos a partir de la noción de derecho, obviando por completo el significado de las obligaciones. En su opinión, una contradicción que generó la confusión del lenguaje y del pensamiento, presente, cada vez con mayor fuerza, en todas las esferas de la vida política y social contemporánea prisionera de la reivindicación. El punto de partida, en fin, de un mundo mal hecho.

Ignorar la verdad eterna significa, en realidad, vivir en la fantasía y el sueño, en la idolatría. Por tanto, el centro del orden del mundo se sitúa en los medios convertidos en fines como la ciencia, la economía, la técnica y el Estado –algo que la gente encuentra completamente natural-, o en aquellos individuos que simbolizan el poder y la fuerza como Napoleón, Hitler o Stalin, entre tantos. Si, además, se atribuye convenientemente al Creador cualidades semejantes para intervenir en este mundo, poco importa –afirmó Weil- en cuál Dios se cree.

simw3.jpgUn “mundo bien hecho”, al contrario, sería una “metáfora real” del orden universal; solo la gracia –la luz sobrenatural, aseguró Weil- puede propiciar el fracaso de la fuerza, de la gravedad: convertir la Creación en objeto de perfecta atención y de amor mediante el trabajo, la ciencia, el arte, la técnica y la educación, considerados auténticos medios para sustituir la ficción del dominio ilimitado sobre la naturaleza por la obligación de obedecerla.

La descreación, la ausencia de Dios, pues, es un privilegio que nos permite reconocernos como co-creadores: es decir, como seres que pueden disponer del don de la libertad para hacer que lo que está aquí abajo se parezca a lo que está allí arriba.

Con el objeto de intentar restablecer la antigua vocación de imitar en la vida social el orden del cosmos, Weil exhortó, en consecuencia, sobre la necesidad de precisar científicamente las relaciones entre el ámbito de lo humano y la órbita de lo sobrenatural. Tarea, por lo demás, a la que atribuyó gran dificultad y cuyo significado precisó en encontrar de nuevo el “pacto original entre el espíritu y el mundo” en la civilización actual: la única posibilidad para evitar que lo social destruya por completo al individuo, puesto que corremos el riesgo –admitió- no solo de desaparecer como especie, sino inclusive de no haber existido jamás.

En la Creación –puntualizó también-, todo está sometido a un método, incluyendo las pautas para la intersección entre este mundo y el otro. En tal sentido, el orden superior puede ser representado en el orden inferior solamente por un punto infinitamente pequeño; gráficamente, la imagen mostraría un punto de contacto entre un círculo y una línea tangente para expresar la sumisión, la obediencia y el amor en el mundo al orden del universo, lo que denominó una “monarquía perfecta”.

Dicha obediencia, por otra parte, sería igualmente manifestación del equilibrio perfecto que anula el poder, la fuerza y la idolatría, dado que el orden social que podría surgir a la luz del espíritu de verdad -de la energía de la verdad sobrenatural-, no sería otra cosa que un equilibrio entre diferentes elementos, armonía cuya naturaleza es la complementariedad de los contrarios, tal como sugiere el movimiento eterno de la materia.

Weil argumentó en 1943, además, que en la construcción de un orden semejante, el Estado estaría llamado a ejercer apenas una acción negativa; es decir, una ligera presión para impulsar el equilibrio. Se trataría, en todo caso, de lo que podríamos llamar un no-Estado, algo que cada vez debería ser más anhelado.

Lo cierto es que, en determinados momentos de la Antigüedad, sin la influencia del orden sobrenatural, la humanidad no habría sido capaz de producir en el mundo aquello que Weil denominó “auténtica grandeza” en el arte, en la ciencia, en el pensamiento y en la vida social en general. No obstante, en la actualidad, en esos mismos dominios persiste lo contrario; es decir, la falsa grandeza que amenaza la esperanza de la humanidad.

V

En Abya Yala –el continente americano-, diversas comunidades indígenas, herederas de antiguas civilizaciones, han conseguido mantener, a pesar de la firmeza de la violencia, diferentes expresiones de una misma y ancestral percepción sobre la creación del mundo que incluye, en términos generales, la antigua idea de la ausencia, del retiro de Dios, a quien solo se advierte a través de su obra.

simw4.gifLa noción de descreación testifica, de esta forma, el sorprendente y prodigioso encuentro del pensamiento weileano con antiguas cosmovisiones, cuyo origen se remonta a cinco mil años, aproximadamente, por ejemplo entre los pueblos que habitaron las regiones de América Central o el Altiplano andino y el territorio del Tahuantinsuyo que comprendía gran parte de América del Sur. Un conocimiento, en efecto, que refleja la iluminación sobrenatural en el mundo, traducido a símbolos milenarios como la chakana de los quechuas y aymaras en los Andes -una escalera de cuatro lados que representa los puentes, la unión entre el mundo de los humanos y lo que está arriba, cuya antigüedad se calcula en cuatro mil años-, o el kultrún mapuche –un tambor ancestral utilizado en rituales sagrados de medicina o fertilidad; constituye una representación del universo, los puntos cardinales, las estaciones y en el centro la Tierra-.

Sabiduría ancestral que contempla, asimismo, las motivaciones que deben encauzar la conducta de los individuos, la práctica social y las pautas de intersección no solo entre este mundo y el otro, también con el pasado. Un método, un modelo permanente de inspiración que contiene a su vez las indicaciones para ser transmitido en el tiempo a todas las generaciones, de tal forma que puedan integrar la obligación de cuidar la Creación como manifestación máxima de amor y de obediencia a un Creador que es también el instructor, el guía ausente.

Según la cosmovisión del pueblo Wiwa -en la Sierra Nevada de Santa Marta en Colombia- por ejemplo, los padres del Universo crearon igualmente La Ley de Sé o Ley de Origen, los mandatos que orientan a la población en su obligación de proteger la vida y el territorio; es decir, las pautas de comportamiento individual y social de las personas, cuya interpretación exige el conocimiento y la intervención de las jerarquías y autoridades legítimas de la comunidad, principalmente de los ancianos.

En el pensamiento indígena, además, la Creación posee un significado evolutivo que contiene al mismo tiempo una advertencia. Los dioses crean y destruyen una vez tras otra, hasta conseguir formar seres auténticamente humanos; es decir, aptos para cuidar obedeciendo –en la tradición oral del pueblo Hopi de Norteamérica, por ejemplo, desobedecer las instrucciones de Konchakila, el Gran Espíritu, supone arriesgarse a perder su identidad y su nombre cuyo significado es “ser pacífico”-. Según la comunidad de que se trate, el relato difiere en relación con las etapas de la Creación que pueden ser dos, tres o cuatro en cada caso.

El Popol-Vuh reúne al respecto los elementos centrales de la narración más extendida entre los pueblos descendientes de los antiguos mayas, cuya tradición oral coincide diferenciándose apenas en alguna variación. El fraile dominico Francisco Ximénez descubrió el manuscrito original en Chichicastenango-Chuilá, Guatemala, alrededor del año 1700 –al parecer, el único que fue rescatado de la destrucción durante la conquista española- y lo tradujo al castellano, texto del cual se hizo luego una versión en francés. Es un relato cosmogónico inspirado probablemente en antiguos códices del pueblo maya-quiché, conocido en su lengua también como Saq Petenaq Ch’aqapalo: La ley que vino desde el mar.

La narración constituye una alegoría de la Creación como obra colectiva, aun cuando la indefinición acerca de sus autores es constante. Como señala Milton Hernán Bentacor -en “Dios, dioses y diositos. Una lectura de la primera parte del Popol-Vuh en comparación con los primeros capítulos del Génesis”, interesante artículo publicado en 2012-, resulta imposible saber si los Creadores son solo Tepeu y Gucumatz, si cumplen instrucciones de una deidad más poderosa como Hurakán o si son simplemente quienes organizan un trabajo conjunto con otros dioses que permanecen ausentes: como si, en realidad, no se quisiera identificar, precisar, la figura del verdadero Creador.

Tepeu y Gucumatz, en efecto, actúan como aprendices –señala Hernán Bentacor-, como deidades menores: se equivocan, discuten, dudan y piden auxilio a otros dioses. Crean primero la tierra, los vegetales, los animales y las montañas; luego, a los distintos seres cuyo destino es honrar y obedecer a quien los ha creado. Así, inicialmente aparecen los seres de barro, imperfectos porque no podían hablar, ni caminar; después, aquellos de madera que hablaban y caminaban, aunque no tenían memoria y, por tanto, no recordaban quién los había creado; finalmente, tras un destructor diluvio de lluvia negra, fueron modelados -con ayuda de las plantas y de los animales- los seres de maíz, de figura humana, dotados de gran inteligencia, hablaban, razonaban, veían, escuchaban y caminaban: es decir, seres dispuestos para honrar y obedecer a un Creador impreciso, lejano.

En la tradición aymara-quechua, por otra parte, existen también diversas versiones de un mismo relato original. En el principio solo existía Wiracocha, quien primero creó a los animales; luego esculpió en piedra seres gigantes y los llamó Jaque (hombres) y, más tarde, a la mujer y la nombró warmi, ordenándoles poblar el Altiplano andino. Wiracocha se dirigió entonces a una montaña muy alta y dispuso las costumbres y las maneras de vivir, aunque aún el universo no tenía luz. Los seres gigantes, sin embargo, desobedecieron las instrucciones y el Creador decidió destruirlos provocando un diluvio -el Unu Pachakuti, el agua que transformó el mundo-; convirtió en estatuas a los que sobrevivieron, dejándolos en grutas y en los cerros. Al diluvio sobrevivió también un puma, cuyos ojos dorados brillaban en medio del lago Titikaka.

Tiempo después, Wiracocha emergió del lago y transformó los ojos del puma en el sol y en la luna. Se dirigió a Tiwanaco y mezclando con agua y barro del Titikaka a los gigantes que había petrificado, creó hombres y mujeres de menor estatura, la nueva humanidad. Les dio vestidos, nombres, instrumentos agrícolas, les enseñó las lenguas, las costumbres, las artes y les transmitió leyes justas para que pudieran cuidar la Creación. Cuando Manco Capac –el primer Inca- fundó Cuzco –el ombligo del mundo, la ciudad más bella del Tahuantinsuyo-, Wiracocha desapareció: se dirigió al Oeste -al Manqhe Pacha-, donde se pierden las aguas y termina la vegetación, el desierto, el lugar de la oscuridad a dónde van los muertos.

En estos relatos ancestrales, por otro lado, coincide también la referencia al diseño y la estructura del Universo. La principal característica es la relación permanente –la intersección- del mundo de los humanos con el dominio de lo sobrenatural.

Entre los pueblos mayas, por ejemplo, se concibe el Universo formado por tres planos superpuestos; la Tierra aparece en equilibrio entre el plano celeste y el inframundo –de donde manan las semillas y el agua, los bienes que sostienen la vida-. Las pirámides probablemente simbolizan la comunicación entre los tres planos. El movimiento de los astros y principalmente del sol orientaba, de hecho, la posición en el espacio de las ciudades más importantes y de los templos.

Según la cosmovisión andina, Wiracocha dividió el Universo en lugares opuestos y complementarios. El Alax Pacha -el mundo de arriba donde están el sol, la luna y las estrellas- y el Manqha Pacha -el mundo de abajo donde mora el pasado-; entre ambos, el Aka Pacha de los humanos.

El futuro, en efecto, constituye para los quechuas y los aymaras un regreso al pasado; en consecuencia, la vida humana transcurre a través de ciclos. Así, cada quinientos años, aproximadamente, se produce una transformación –el Pachakuti- que da paso a un nuevo período. Entonces, el mundo de abajo –el pasado- retorna al Aka Pacha y el ciclo se reinicia.

El pasado se piensa, pues, como un espacio-tiempo –el Pacha-; forma parte del orden del mundo, de su equilibrio: en realidad, no puede ser destruido, dado que el movimiento del tiempo es circular, igual que en el Cosmos.

Además de la tradición oral, los rituales y el calendario han permitido igualmente a los pueblos indígenas conservar y transmitir la memoria ancestral. El calendario conmemora el movimiento eterno del universo, registrando los cambios en el ámbito sobrenatural y en el de los humanos. En los rituales, la música, la danza, el vestido, los alimentos y la bebida se juntan para celebrar la fertilidad de la tierra y la vida comunitaria; para conmemorar el pasado y revitalizar las costumbres y los valores que fortalecen el orden social. Instrumentos, en fin, que fomentan el arraigo de las personas y de la comunidad en el mundo y en el universo.

VI

¿De dónde podría surgir un Renacimiento capaz de transformar el mundo moderno? –Se preguntó Simone Weil-. El equilibrio y la armonía pueden venir solo del pasado –precisó-, siempre que lo amemos. A su juicio, la vida cotidiana –individual y social- tendría que convertirse en una parábola; es decir, en un relato con un profundo significado espiritual. Por tanto, únicamente el pensamiento antiguo podría hacer fluir “la savia de la vida” en todos los lugares del planeta.

Sin el reflejo de la verdad sobrenatural en el orden del mundo, efectivamente, no son posibles las formas de organizar la vida colectiva de acuerdo a los principios de legitimidad, de obligación y de obediencia: la antigua noción de colectividad que incluye a los vivos, a los antepasados y a los que nacerán en los próximos siglos. Un modo de existencia social, pues, que hunde sus raíces en el pasado y penetra en el futuro; el lugar donde puede custodiarse el legado de los ancestros -principalmente la conciencia del destino de la especie humana, en relación con la obligación de mantener el equilibrio en el mundo- y donde puede ser transmitido a las generaciones. Desarrollar el arraigo en una sociedad “bien hecha” conduce, por tanto, a la recuperación de lo auténticamente humano.

En medio de la situación de desarraigo en la que transcurre la vida social contemporánea, entonces, solo es posible encontrar auxilio en aquello que Weil denominó los “islotes del pasado” conservados vivos sobre la tierra. Por ello advirtió sobre la necesidad de preservarlos donde quiera que estén –“en París o en Tahití”-, porque cada vez quedan menos en el planeta. El futuro está vacío –escribió- y para construirlo no hay otra savia que los tesoros que nos lleguen del pasado.

Fuente: CEPRID

6ème cérémonie des "Bobards d'Or"

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jeudi, 26 février 2015

Clint Eastwood: „Manche Kulturen brauchen einen Diktator“

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Clint Eastwood: „Manche Kulturen brauchen einen Diktator“

Ex: http://www.jungefreiheit.de

MÜNCHEN. Oskar-Preisträger und Regisseur Clint Eastwood hat scharfe Kritik an der amerikanischen Außenpolitik geäußert. „Wir versuchen ständig, andere Kulturen zur Demokratie zu erziehen, obwohl sie eine komplett andere Mentalität haben. Vielleicht brauchen manche Kulturen einen Diktator, damit das System funktioniert“, sagte Eastwood dem Focus.

Das Problem sei, daß die meisten Diktatoren ab einem gewissen Punkt nur noch das eigene Wohl im Sinne hätten und nicht das der Menschen. Die USA hätten zwar Saddam Hussein gestürzt, aber am Ende komme der Nächste an die Macht, der genauso schlimm sei, wenn nicht noch schlimmer.

Kritik am Sturz von Gaddafi

„In Libyen war es auch so. Wir dachten, wir sind die Heilsbringer, aber ist das Land nun wirklich besser dran?“ Schließlich herrsche dort nun Chaos und Krieg und die IS-Milizen sorgten für Terror.

„Gaddafi war ein Tyrann, klar. Aber wenigstens lebten die Menschen in Frieden unter seinem Regime. Nun ist die ganze Region noch instabiler geworden“, kritisierte der Hollywood-Star, dessen neuer Film „American Sniper“ in dieser Woche in Deutschland in den Kinos anläuft. (krk)

Qu'attend la « vieille Europe » pour se débarrasser du Royaume-Uni et du couple infernal Obama-Kerry par la même occasion?

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Qu'attend la « vieille Europe » pour se débarrasser du Royaume-Uni et du couple infernal Obama-Kerry par la même occasion?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

On se souvient que Donald Rumsfeld avait qualifié de vieille Europe, en 2003, la France, l'Allemagne et quelques autres qui trainaient les pieds à suivre les Etats-Unis dans la guerre contre l'Irak, dont les brillants résultats obtenus depuis n'échappent plus à personne.
 
Aujourd'hui, cette même vieille Europe, menée avec des nuances différentes par l'Allemagne et la France, refuse de plus en plus de suivre l'Amérique dans la montée irresponsable vers une guerre (nucléaire) avec la Russie, entreprise il y a un an par le putsch dit de la place Maidan contre le gouvernement alors légitime de l'Ukraine. S'affranchissant, avec une prudence il est vrai toute diplomatique, de la tutelle de Washington, Angela Merkel et François Hollande ont pris l'initiative de réunions avec Vladimir Poutine dont le résultat fut, entre autres, l'accord dit Minsk2. Malgré les affirmations venant notamment des Américains et non prouvées que cet accord n'était pas respecté et qui, s'il l'était, il s'agirait d'une défaite retentissante de l'  « Occident » devant la tyrannie russe, le « vieille Europe » continue tant bien que mal à tenir bon, en conservant les contacts nécessaires avec la diplomatie russe.

Ceci est de plus en plus mal ressenti par le couple infernal Barack Obama – John Kerry. Ils accusent dorénavant ouvertement la vieille Europe et les Etats européens de plus en plus nombreux qui suivent l'Allemagne et la France, de trahir la cause de la civilisation défendue par l'Amérique. Ils sont approuvés comme il fallait s'y attendre, par ce fantoche de Donald Tusk que le hasard des rotations à mis à la tète du Conseil européen. Mais plus surprenant, encore que prévisible, est le soutien du gouvernement britannique à cette politique incendiaire. Ce soutien s'est manifesté lors de la récente visite à Londres de John Kerry auprès du Premier ministre David Cameron et du chancelier de l'Echiquier George Osborne. Tous ont convenu, en résumant, que Vladimir Poutine était l'ennemi n° 1 de l'Occident, bien plus redoutable que l'Etat islamique. Il fallait donc livrer d'urgence à Porochenko des armes léthales, comme le demande (et le fait plus ou moins) depuis longtemps Washington.

Armer Kiev

Qu'un tel projet, aussi irresponsable qu'il soit, puisse être envisagé par Barack Obama, ne surprendra guère, tellement les faucons américains sont conduits, dans leur délire militaro-industriel et diplomatique, à rendre quasiment inévitable une réaction armée de la Russie, premier pas vers une guerre nucléaire. Mais que la Grande Bretagne puisse encourager cette idée est absolument inadmissible. Bien qu'elle soit une ile, elle n'échappera pas aux destructions qui ravageront l'Europe continentale en cas de guerre. Son statut, au nom de ses « relations spéciales » avec les Etats-Unis, ne devrait pas l'emporter sur son appartenance à l'Union européenne, et la solidarité qu'elle devrait manifester vis-à-vis du coeur de celle-ci, la « vieille Europe ».

Or comme ce n'est pas le cas, et comme manifestement elle choisira toujours, selon le mot de Churchill, le grand large à l'Europe, nous devrions tous, en tant qu'Européens déterminés, demander l'expulsion hors de l'Union européenne de la traitresse Albion. Ou si, comme il est probable, il se trouve toujours une majorité de petits Etats européens pour refuser cette démarche salutaire, les Etats constitutifs de la « vieille Europe », Allemagne et France en premier lieu, devraient décider de construire (ou reconstruire) un noyau dur européen excluant l'Angleterre et quelques autres inféodés à Washington. Ce serait d'ailleurs au coeur de ce noyau dur que l'euro pourrait jouer le rôle fédérateur que les influences transatlantiques l'empêchent aujourd'hui d'avoir.

Les atlantistes font valoir qu'un tel projet ne bénéficierait qu'à l'Allemagne, aux dépens notamment de la France. Mais on peut penser qu'il n'en serait rien. L'Allemagne n'est pas aveugle. Elle sait que la puissance diplomatique, militaire et civilisationnelle de la France serait indispensable à la « vieille Europe » ainsi rajeunie et reconstituée. Y compris dans l'établissement de relations pas trop inégalitaires avec la Russie et la Chine au sein du Brics.

Jean Paul Baquiast

ISIS Threatening To Use The Immigration Weapon To Conquer Europe

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ISIS Threatening To Use The Immigration Weapon To Conquer Europe

If the destruction of the United States through mass immigration is Hitler’s Revenge, the end of Italy will the Revenge of Gaddafi. ISIS has declared its intention to use the flotillas of illegal immigrants coming to Europe as a weapon. It will succeed, absent a dramatic change in Western leadership. And the worst part of all: events are playing out exactly as the late Libyan leader Muammar Gaddafi predicted.

When jihadists acting on behalf of the Islamic State beheaded 21 Egyptian Coptic Christians on the shores of Tripoli, their typically-slick snuff film ended with one of the butchers raising a blood-soaked knife and swearing to conquer Rome. Contrary to the lunatic immigration enthusiasts who claim mass migration is good for Europe, the Islamic State is honest enough to say that diversity will be weakness for Europe—not strength. An online recruiter for the Islamic State boasted recently that

[T]he number of trips known as ‘illegal immigration’ from this coast, which are huge in number … if this was even partially exploited and developed strategically, pandemonium could be wrought in the southern European states and it is even possible that there could be a closure of shipping lines and targeting of Crusader ships and tankers.

[Islamic State ‘planning to use Libya as gateway to Europe,’ by Ruth Sherlock and Colin Freeman, Telegraph, February 17, 2015]

Italy is already uniquely vulnerable because of its insistence on rescuing “migrants” from the Mediterranean. As even the Leftist Daily Beast admits, “smugglers, who usually melt in with the migrants, are armed and dangerous” and the government is now obliged to deploy anti-terrorism troops within the country [Italy Fears ISIS Invasion From Libya, by Barbie Latza Nadeau, February 17, 2015].

The Italian government did briefly weigh military intervention in Libya. But it quickly retreated, whimpering about a “complicated” situation and punting the issue to the UN Security Council and the “international community [which] has the means to intervene” [Renzi puts brakes on military action as Italy frets over Libya, by Oliver Baube, AFP, February 16, 2015].

The Libyan government, which actually only controls a fraction of the country, claimed that it did not want Western military intervention [Libyan FM: We don’t want military intervention, by Ali Barada, Almonitor, February 20, 2015]. However, it did say that it was coordinating efforts against its enemies with the Egyptian government, which was infuriated by ISIS’s murder of its citizens.

You would think that the West, especially the U.S., would welcome this gift of a strong Arab country which recently ousted its own Islamist leadership and is ready to undertake military action against the Islamic State.

Indeed, Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi has spoken out against Islamic extremism with the kind of rhetoric that would be called Islamophobic or even racist if it was said by a European. Speaking recently at the Al Azhar Mosque, Sisi reiterated his dedication to Islam by decried how the religion has become a “source of anxiety, danger, killing and destruction for the rest of the world.” He cried:

“It’s antagonizing the entire world! Does this mean that 1.6 billion people [Muslims] should want to kill the rest of the world’s inhabitants — that is 7 billion — so that they themselves may live? Impossible!”

[The GOP’s new favorite Arab leader, by Stephen Collinson, CNN, February 19, 2015]

We’re always hearing about how “moderate Muslims” need to step up and condemn violence. Well, here’s one.

More than that, Sisi is using airstrikes to target ISIS—not platitudes. Egypt has already taken unilateral action against the terrorist group.

Yet incredibly, the United States is not backing the Egyptian military action, is withholding weapons, and is complaining about “democracy” even though Sisi initially achieved power by deposing the Muslim Brotherhood and was later duly elected [U.S. Won’t Back Egypt’s Attacks on ISIS, by Nancy Youssef, Daily Beast, February 19, 2015].

Having learned nothing from the aftermath of the Arab Spring, the Obama Administration seems determined to execute a kind of reverse Cold War policy in which friendly governments are pressured and undermined while openly hostile states are courted and rewarded [How Egypt is Harming, Not Helping, the ISIS Fight, by Sophia Jones and Akbar Shahid Ahmed, Huffington Post, February 20, 2015].

Insofar as the Obama Administration has presented a justification for its actions, it is epitomized by the inadvertently hilarious comments of State Department spokesperson Marie Harf, who is now nationally notorious for her silly idea of stopping terrorism by giving jihadists jobs , followed by the that any criticism of her was because she was “too nuanced” for dumb Americans to understand [Straight from the Harf, by Gregory Hood, Radix Journal, February 21, 2015].

But the current state of Libya is a direct result of President Obama’s actions, not some example of a society that spontaneously combusted into chaos. Former Republican Congressman Curt Weldon, who visited Gaddafi in 2011, recently reported that Gaddafi was willing to step down peacefully [Gadhafi wanted to go peacefully, not by force, by Jerome Corsi, WND, February 2, 2015] Instead, the Obama Administration armed the very Islamist rebels who are now plaguing us, all so Hillary Clinton could cackle, “We came, we saw, he died.”

And the Third World flotillas besieging Italy are exactly what Gaddafi prophesied in 2010. Unless he was there to stop them, he warned,

“Tomorrow Europe might no longer be European, and even black, as there are millions who want to come in…We don’t know what will happen, what will be the reaction of the white and Christian Europeans faced with this influx of starving and ignorant Africans…We don’t know if Europe will remain an advanced and united continent or if it will be destroyed, as happened with the barbarian invasions.”

[Gaddafi wants EU cash to stop African migrants, BBC, August 31, 2010]

Who knows, maybe Gaddafi’s comments provoked anti-racist Western leaders to depose him. In any event, now the gates are open to the “barbarian invasions” in Europe, as in the United States.

Even as this is written, Secretary Jeh Johnson of the Department of Homeland Security is warning people to “be vigilant” after a threat from al-Shabaab, a Somali Islamist group [Homeland Security Chief: Be ‘vigilant’ at malls, by John Bacon and David Jackson, USA Today, February 22, 2015]. The group specifically threatened the Mall of America in Minnesota—a state with a large Somali population that keeps joining various terrorist organizations.

Yet the Obama Administration is still doing its best to import the Third World to the United States.

And Italy shows no signs of taking decisive action to stop immigration. The governments of the West seem determined to make ISIS’s job easy for them.

All the pointless troop movements, security warnings, and vast expenditures simply conceal the reality that Western leaders just don’t care about the safety of their own citizens.

We shouldn’t be surprised that our supposed leaders won’t protect the very people they are fanatically determined to replace.

James Kirkpatrick [Email him] is a Beltway veteran and a refugee from Conservatism Inc.

The Wreckage of American Democracy

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The Wreckage of American Democracy

The Logic of the Imperial Security State

by LUCIANA BOHNE
Ex: http://www.counterpunch.org

What to think of a policy that bombs countries and leaves them to their fate? Most observers of US foreign policy since 2001 regard this policy as a failure. They look upon the ruins of Iraq, Afghanistan, Libya, Somalia, Yemen, and see no victory parade, no reconstruction, no stable government, no democracy, and no human rights. These are observers whose mindset is stuck in models of the past. They may have in mind WW II, a declared war, battles, victory, negotiations, treaties, and reconstruction. Say, Europe and the Marshall Plan or Japan. They may be thinking of a world order ruled by international law, Geneva Conventions, the United Nations, and of America as safeguarding this order. Consequently the disorder that the United States is sowing across the planet makes no sense. The politicos on the Potomac must be crazy—is the conclusion.

No such thing. They may be megalomaniacs, but they have a plan for precisely disorder, no less a plan than to subdue the world to its economic will militarily. America is slipping from its rank as the #1 economy in the world, a record held since the 1870s. History instructs that it is impossible to maintain a global empire without economic primacy. The American empire has its back to the wall, but it still has military supremacy, after the exit of its main challenger, the USSR, the greatest tragedy to relative peace in the world of our era. The world really did change on 11 September 2001. It gave America the excuse to choose the military option to keep dominating the world, which it could no longer do economically. The United States, too, took the opportunity to effect a silent coup at home, starting with the Patriot Act, and moving gradually forward to change the US from a democracy to a security state and to destroy, unopposed by a frightened domestic population, pieces of the world, one inconvenient country at a time. It’s a way of doing WW III without anybody but the victims noticing.

Failure? Look at Iraq, the epitome of a cancer cell eating the vital organs of the body, producing pain and suffering as it dies. But do, too, look at Iraq’s border with Iran and see that it is dotted with US military bases. Afghanistan? Permanent and indefinite US military occupation, clothed as a security agreement between Washington and Kabul, squeezing Iran on its eastern border. Libya? The removal of Muanmar Qaddafi in 2011 has left the whole continent bereft of protection from neo-colonial penetration. Since then, we’ve had the French invasion of Mali. Since the fall of Qaddafi, Libya’s North-African coast has become a gigantic refugee port, where thousands of desperate people gather chaotically to flee war and famine to reach Italy, 200 miles away, in inflatable boats. According to the United Nations, 90% of those fleeing Libya land in Italy. Only a few weeks ago 300 of these refugees drowned off the coast of Lampedusa, the volcanic island north of Sicily. According to Amnesty International’s latest report, 37,000 refugees are waiting to brave the sea to reach the shores of Europe. Two governments, two parliaments, and two armies currently rule Libya. Both vie for power and for control of the oil fields on the Gulf of Sirte. Islamist militia rule in Tripoli; a government recognized by the international “community” rules in Tobruk. In this institutional vacuum, the IS are moving in. They are in Derna, applying the whip to young men known to have imbibed alcohol. Perhaps in two months, IS will control the Libyan coast. The US is not stopping them.

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Libya, in fact, provides the example, as good as any, of the logic of American imperial policy. After the bombing and the grotesque spectacle of the leader’s assassination, chaos ensues. Then, the “terrorists” move in to mop up the territory. Is there anyone sentient who still believes that the “terrorists” are the enemies of the empire? Is there anyone who still doesn’t see that the “terrorists” are the equivalent of the einsatzgruppen of the Hitlerite SS? With their sadistic theatre of public and grotesque terror, they provide the empire with reasons for intensifying interventions (Iraq) and renewing bombing campaigns for regime change (Syria). Moreover, the supposed advance of the “terrorist threat” serves to bind the empire’s vassals together in a common goal in the supposed struggle against terrorism– to “tighten security” at home and “to internationalize” foreign policy abroad. In reality, to get with the empire’s long-term goal of world domination.

Italy currently provides a good example of this vassalage to the empire’s goal. With the advance of IS in Libya, feudatory Italy prepares “to internationalize” a response to this perceived threat. To this end, it raises the specter of the black flag of IS flying on top of St. Peter’s. Italian Foreign Minister, Paolo Gentiloni, alerted viewers recently on SkyTg24 that Italy is threatened by the alarming situation in Libya, failing to note that the crisis is the result of Italy’s participation in the coup in Libya. Gentiloni warned that if mediation fails to produce results in reconciling the warring parties in Libya it is necessary “to do something more. . . . Italy is prepared to fight in a scenario of international legality.”

The “war on terror” was a brilliant propaganda idea. It created a state of exception to democratic order throughout the West, one that facilitated a craven and unquestioned transition from constitutional democracies to control states. In the US, the Patriot Act inaugurated this control state, which politologists like to call a “security state” to avoid calling it a police state, in which every citizen is regarded as a potential terrorist. The function of this type of state is not to promote order but to manage the disorder that it produces. On the world stage, terrorism is used as the instrument for creating the disorder that the world’s policeman—the United States—and its “allies” are called to manage.

Unquestionably, America is a basket case–and should be hospitalized in one of history’s asylums for states with Napoleonic delusions—but not because of its failures but because of its successes in achieving their ends: they make a wreckage of democracy and call it security; they terrorize the world one country at a time and call it . . . what? Anti-terrorism. They create the effect and call it the cause.

Is this a failure? In moral terms, yes. In imperial-policy terms, no.

Luciana Bohne is co-founder of Film Criticism, a journal of cinema studies, and teaches at Edinboro University in Pennsylvania. She can be reached at: lbohne@edinboro.edu

Unité Continentale, el europeísmo thiriartiano actualizado

Por Álvaro Astray

Ex: http://www.elespiadigital.com

Entre los grupos prorrusos o rebeldes del conflicto en el este de Ucrania, uno de los que más ha trascendido en los medios de comunicación han sido las Brigadas Continentales. Las Brigadas Continentales como unidad armada nacen de Unité Continentale, un movimiento formado por nacionalistas europeos, como el conocido Víctor Lenta o su compañero Guillaume, ambos franceses –aunque Lenta con raíces colombianas-, provenientes del nacionalismo revolucionario francés clásico (como Tercera Vía o Juventudes Nacionalistas).

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Jean Thiriart con Alexandr Dugin, otro de los referentes de Unité Continentale, en la Plaza Roja

Unité Continentale nace en enero de 2014, en Francia y Serbia, actualizando el concepto NR que tenían sobre Europa a Eurasia, manteniendo el concepto thiriartiano de Patria “desde Dublín a Vladivostok”. Tras una corta actividad política defendiendo la causa anti-imperialista –por ejemplo en Siria- son de los primeros nacionalistas europeos en rechazar las revueltas pseudo-nacionalistas del Maidán, al igual que hicieron organizaciones más importantes del mismo ámbito como el Jobbik húngaro o los griegos de Amanecer Dorado, aunque estos sin enviar tropas.

Pero no es este concepto de Europa, o Eurasia, desde Dublín a Vladivostok el único que toman de Jean Thiriart, padre del nacionalismo revolucionario europeo. Rápidamente, los miembros de Unité Continentale crearon las Brigadas Continentales tomando parte de la lucha armada en suelo novorruso directamente. Este concepto guerrillero también es tomado de Jean Thiriart. En 1968, Thiriart hace una gira por los países socialistas árabes invitado por el partido Baaz. Su objetivo era la creación de las Brigadas Europeas a partir de la organización Jeune Europe. Esta guerrilla tendría como objetivo la lucha contra el imperialismo en Oriente Medio y Sudamérica con objeto de formar militarmente a una amplia guerrilla europea con la que después liberar el territorio europeo que consideraban invadido por el Imperio por excelencia, Estados Unidos. El ejemplo guerrillero de Jeune Europe queda claro con la muerte de Roger Coudroy en Palestina, primer europeo muerto por la causa de liberación. Sin embargo, la oposición de la rama iraquí del Baaz hizo que este proyecto brigadista no se llevara a cabo. Destacar que algunos miembros de Jeune Europa, en su lucha anti-imperialista, pasaron al terrorismo marxista de las Brigadas Rojas, que tomaron mucha fraseología de la organización europeísta.

El otro concepto thiriartiano que vemos en las Brigadas Continentales/Unité Continentale, es la superación del infantilismo anticomunista de los fascismos europeos. Al igual que Thiriart, han comprendido que el único enemigo real hoy en día –y más tras el colapso de la URSS- es el imperialismo capitalista americano. Esto se ha visto claramente en el Donbass. Al principio, la Unidad la formaban únicamente nacionalistas franceses y serbios. Poco a poco se fueron integrando europeos de otros países e incluso sudamericanos. Algunos de estos miembros profesan una ideología comunista, de la que han eliminado el antifascismo, al comprender lo mismo que sus camaradas nacionalistas. Uno de los casos son los comunistas españoles, que se trasladaron a Novorossiya con un fuerte antifascismo, y después del tiempo, y a fuerza de contacto con el pueblo novorruso, alguno de ellos se ha convertido a la Ortodoxia, y han dejado de lado ese antifascismo debido al contacto con los hermanos en armas.

L’arme de l’information « Made in USA » contre les dirigeants européens …

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L’arme de l’information « Made in USA » contre les dirigeants européens …

Auteur : Georgy Voskresensky
Traduction Christophe
Ex: http://zejournal.mobi

Doit on les appeller « alliés »? Nous n’arrivons plus à digérer tout ce qui vient de l’autre côté de l’Atlantique. Les moyens de pressions qu’ils emploient envers tous ceux qui ont des vélléités d’indépendance, sont à la mesure des mètres carrés de leur territoire. Ils ne reculeront devant aucune bassesse, pour maintenir leur « titre » de « gendarme du monde ». Quitte pour cela, à fomenter guerre et atrocités, dont ils s’empresseront de rejeter la responsabilité sur ceux qu’ils ont osé leur résister. Quels moyens de pressions ont ils sur la France, pour que nous soyons à genoux devant ces « va t-en guerre »?

Anonymous est apparu pour la première fois sur la toile d’Internet en 2003 comme un groupe de hackers activistes défendant la liberté d’expression et opérant comme un «  cerveau digital global anarchiste. » Il s’agit d’un instrument, ou plutôt d’une arme destinée à être utilisée dans la guerre de l’information. Et cette arme a un avantage considérable : il s’est bien souvent avéré difficile de savoir qui l’utilisait vraiment. Pourtant, le problème ne se posait pas lorsqu’Anonymous publiait en 1993 une photo d’Angela Merkel rendant visite au Club Elbterrassen pour y rencontrer quelques skinheads et quelques autres personnages dont l’un exécutait un salut nazi…

Berlin s’était alors fendu d’explications circonstanciées, mais ce n’est pas là le problème. Une photo vieille de plus de 12 ans vient d’être publiée le 9 février dernier, juste avant la visite d’Angela Merkel à Washington, et après sa rencontre avec le président français François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Moscou, une réunion qui a duré plusieurs heures.

En publiant cette photo, Anonymous demandait si, pour diriger l’Allemagne, on pouvait vraiment faire confiance à une femme politique qui fut membre de l’Organisation de la Jeunesse socialiste en Allemagne de l’Est, qui était une espionne de Berlin Est, et qui fricotait avec les nazis.

L’attaque médiatique a été précédée par un événement notable : la chancelière s’est opposée à l’idée de fournir des armes léthales à  l’Ukraine. Angela Merkel a pris la parole lors d’une conférence sur la Sécurité à Munich le 7 février pour dire que « la situation de l’Ukraine ne s’améliorera pas en fournissant plus d’armes. » Et elle a réitéré cette affirmation un certain nombre de fois lors de ses récents voyages aux États-Unis et au Canada. Aux USA, ce sont le sénateur John McCain et la secrétaire d’État adjointe aux affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, qui ont répondu en premier. Le Sénateur a comparé les tractations entre Merkel, Hollande et Poutine à la réunion d’apaisement entre Neville Chamberlin et Adolf Hitler. Mme Nuland a, comme à son habitude, utilisé un langage particulièrement obscène pour qualifier la dirigeante du principal État européen.

Il faut se rappeler aussi que depuis un certain temps, les services secrets américains ont abondamment collecté toute sorte d’informations, par différents moyens, dans le but de pouvoir les utiliser contre la chancelière allemande. On a appris par exemple en octobre 2013 que la NSA (National Security Agency) avait mis sur écoute le téléphone personnel de Mme Merkel, et l’information selon laquelle l’Agence américaine maintenait depuis plus de 10 ans la Chancelière sous surveillance a provoqué un énorme scandale. Mme Merkel a expliqué qu’elle n’attendait ni n’exigeait aucune excuse particulière, mais cette affaire a ouvert une importante brèche dans la confiance mutuelle et il a fallu des efforts importants pour tenter de la restaurer. Les promesses n’ont pas suffi, et la situation imposait des changements. Dans ces circonstances, la Chancelière pouvait difficilement calmer l’indignation générale, mais Washington a fait la sourde oreille sur ce qu’elle disait. L’histoire des enregistrements a finalement été étouffée et il n’y a eu aucun réel changement.

Angela Merkel n’est pas la seule dirigeante européenne à avoir fait l’expérience des pratiques de Washington concernant toute « liberté de pensée »  des leaders européens, en particulier quand il  s’agit de la Russie. Les exemples ne manquent pas.

La Hongrie, emmenée par son premier ministre Victor Orban, a signé avec la Russie un contrat pour achever la construction de deux centrales nucléaires situées à 100 km de Budapest. Les États-Unis ont [immédiatement] imposé des sanctions contre la Hongrie. Le Sénateur McCain, toujours aussi prompt à dégainer, a qualifié le premier ministre hongrois de « dictateur fasciste ». [Dans le même temps], le président Poutine était attendu à Budapest le 17 février.

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L’administration US est aussi insatisfaite de la position de Milos Zeman, le président de la République tchèque, qui a osé demander des preuves que les troupes russes ont bien envahi l’Ukraine, et a appelé les États-Unis et l’Union européenne à mettre fin aux sanctions. Les USA ont alors utilisé leurs réseaux dans le pays pour lancer une vaste campagne discréditant le Président.

Alors qu’il était premier ministre de l’Italie, Silvio Berlusconi n’hésita pas à affirmer que la compréhension mutuelle entre la Russie et les États-Unis était une exigence pour la stabilité en Europe. Il a déclaré que les USA avaient agi de façon irresponsable en déployant des missiles de défense en Pologne et en République tchèque, en reconnaissant l’indépendance du Kosovo, et en poussant la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN.

Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur du fonds monétaire international, a été victime d’une provocation planifiée longtemps à l’avance et organisée contre lui aux États-Unis où il a été accusé d’avoir violé une femme de chambre noire lors de son séjour à New York. Il a dû faire faire à un procès aux États-Unis. On a su par la suite que la femme de chambre avait menti, mais cela est passé totalement inaperçu. Strauss-Kahn a perdu son poste au FMI et n’a pas pu se présenter aux élections présidentielles en France.

Orban, Zeman, Berlusconi, Strauss-Kahn, et maintenant Merkel : tous sont devenus des cibles pour les frappes chirurgicales des armes de l’information US contre les politiciens européens montrant de bien trop grandes velléités d’indépendance en matière de politique étrangère, au goût de Washington.

L’establishment américain pense que l’Europe doit rester sur sa ligne et suivre la politique étrangère US sans aucune variante possible. Selon eux, c’est comme cela que s’obtient la quintessence de la coopération transatlantique. Juste après sa rencontre avec Angela Merkel, le président américain a expliqué lors d’une interview à Vox.com, que les États-Unis étaient  obligés d’avoir « la plus puissante armée du monde. » Et il a ajouté « nous devons parfois tordre un peu le bras de certains pays qui ne veulent pas faire ce qu’on leur demande. » La brutalité de cette déclaration ne laisse aucun doute sur le fait que les États-Unis sont prêts à « tordre le bras » de n’importe quel allié qui n’aurait pas les mêmes vues qu’eux sur les différents problèmes dans le monde.

Les alliés (vassaux ?) européens, ou asiatiques peuvent être certain de cela. Le président turc Erdogan est très certainement le prochain sur la liste. On ne lui pardonne pas d’avoir signé avec Poutine l’accord sur le gazoduc « Turkish Stream ». Et on entend clairement le tic-tac de l’horloge.


- Source : Georgy Voskresensky-Traduction Christophe

De particratie hangt niet af van de lijststem

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Door: Klaas Cobbaut

Ex: http://www.doorbraak.be

De particratie hangt niet af van de lijststem

Kiezers worden gestuurd op tal van manieren

Het afschaffen van de lijststem zal de particratie niet doen verdwijnen. Misschien zelfs integendeel. 

Het liberale voornemen om komaf te maken met de lijststem is allicht bijna even oud als de de liberale partij zelf. Er is inderdaad heel wat te zeggen voor zo een hervorming. De pot met lijststemmen wordt uitgedeeld op basis van de volgorde op de lijst. Meteen kan een plaatsje hoger of lager een groot verschil maken. Een afschaffing van de lijststem zou minder macht geven aan de schimmige lijstvormingscomités, die nu inderdaad deels bepalen wie in het parlement komt en wie niet. 

Ook op de kritiek op de lijststem bestaat kritiek. Voorstanders verdedigen de lijststem als een nuttig systeem om nieuwe, onbekende mensen te lanceren in de politiek. De jonge Groen-spits Kristof Calvo dankt zijn eerste parlementaire mandaat bijvoorbeeld aan de lijststem. Zonder dit systeem zou Ingrid Pira, die aanzienlijk meer voorkeurstemmen behaalde, de zetel gekregen hebben. Ook verdienstelijke, maar minder charismatische backbenchers kunnen dankzij het systeem met de lijststem wat langer in het parlement aan de slag blijven. Een systeem zonder lijststem zou kunnen leiden naar een BV-parlement, waar het inhoudelijke werk volledig gedragen wordt door fractiemedewerkers, die geen enkele stem hebben gehaald.

Het is eigenlijk zelfs een beetje vreemd om partijen niet gewoon te vertrouwen in de selectie van potentiële mandatarissen. Ten eerste is elke kieslijst sowieso al het resultaat van een selectie door de partij - er staan ook heel wat mensen níet op de lijst. Ten tweede geef je als kiezer een partij het mandaat om knopen door te hakken in dossiers over pensioenen, ons wegennet, scholen ... allemaal dingen die veel belangrijker en moeilijker zijn dan de vraag wie waar moet staan op een lijst. Als we er even van uitgaan dat partijen het land kunnen besturen, zouden zij dan niet ook hun eigen werking kunnen bestieren? 

Veelkoppig monster

VERKIEZINGEN.jpgDe echte particraten liggen wellicht niet wakker van de discussie over de lijststem. Ook zonder het systeem met de lijststem zal de partijtop in grote mate bepalen wie uiteindelijk verkozen wordt en wie niet. De particratie is een veelkoppig monster dat gerust met een kop minder kan: er blijven nog genoeg manieren om parlementen pre-electoraal vorm te geven. 

De particratie heeft het geluk dat kiezers zeer menselijk zijn en ook zeer menselijke gebreken hebben. Zo zullen lijsttrekkers en lijstduwers altijd een pak meer stemmen krijgen - gewoon omdat je die plaatsjes het snelst kan terugvinden op de kiesbrief. Op elektronische stembrieven met meer dan één kolom per lijst ontstaan zelfs 'schermlijstduwers' en 'schermlijsttrekkers', daar waar de lijst gesplitst wordt in kolommen. Ook om die plaatsjes wordt gevochten, omdat ze stomweg meer stemmen halen. 

Minstens even belangrijk als de zichtbaarheid op de lijst is de zichtbaarheid in de media. Vandaag zijn het vaak de centrale communicatiecellen van partijen die bepalen wie de partij zal vertegenwoordigen in tv-debatten of in grote interviews. De partij bepaalt met de mediastrategie dus wie de kijker-kiezer leert kennen, en wie niet. Als het bijvoorbeeld op basis van De Zevende Dag tegenwoordig lijkt alsof Sander Loones het enige Europese parlementslid van N-VA is, dan is dat niet helemaal toevallig. Daar komt nog eens bij dat programmamakers meestal willen kiezen voor de vlotte jongens en blitse meiden, waardoor ook een pak mensen uit de boot vallen. 

Dankzij de riante partijdotaties kunnen Vlaamse partijen in verkiezingstijd een echte mediacampagne voeren, inclusief krantenadvertenties. Het is altijd de partij die bepaalt wie wordt uitgespeeld in die advertenties, wie met de voorzitter op de foto mag, of wie in de huis-aan-huis-folder veel ruimte krijgt. Over zichtbaarheid gesproken: een systeem zonder lijststem speelt altijd in de kaart van uittredende mandatarissen. Wie al jaren als parlementslid bekend is in zijn of haar streek, beschikt over meer herkenbaarheid en zichtbaarheid dan een jonge wolf. 

Een eventuele afschaffing van de lijststem verandert ook niets aan het systeem van de opvolgers. Partijen kunnen via de opvolgers altijd bepaalde mensen droppen in een parlement, buiten de voorkeurstemmen om. Ook over de kiesdrempel lees je niets in het voorstel van Open Vld - nochtans zijn dankzij de kiesdrempel ook al een pak voorkeurstemmen verloren gegaan, vaak in het voordeel van politici op andere lijsten, die minder stemmen haalden. 

Kortom: het is een illusie om te denken dat het verdwijnen van de lijststem onze mandatarissen zal bevrijden van de particratie. Het is ook een illusie te denken dat kiezers zonder lijststem echt vrij zullen kiezen. De particratie verdient het om bestreden te worden, maar met een discussie over de lijststem springen de burgers niet zo ver. Er zal meer nodig zijn. En het zal wellicht niet van de partijen zelf komen. 

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Qu'est-ce que le totalitarisme?

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QU’EST-CE QUE LE TOTALITARISME?

 
Jan Marejko
Philosophe, écrivain, journaliste
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Un système totalitaire n'a rien à voir avec une dictature. L'oppression s'y exerce beaucoup plus sur les âmes que sur les corps. On ne peut pas en repérer la source. Le pouvoir est partout et nulle part. Il n'agit pas par le biais des lois mais par celui d'une norme. Il promet le bonheur pour tout le monde. La servitude y est volontaire et non imposée. Chacun participe à son propre anéantissement.

C'est surtout par une réflexion sur la différence entre norme et loi qu'on saisit le mieux la nature d'un régime totalitaire. Pour une fois, j'ai apprécié un texte de Michel Foucault sur cette différence. La loi sanctionne des actes, des crimes, du concret. Une norme est intériorisée et ne nous lâche pas une seconde parce qu'elle pénètre dans notre intimité. C'est une norme qui nous fait nous sentir coupables, malheureux et comme il se doit, anormaux. Cette distance intérieure entre moi (qui suis raciste par exemple) et le moi que je devrais être (antiraciste) pour être conforme à la norme, est infranchissable. Tous les jours, comme Sisyphe,  je dois me gifler parce que je ne suis pas tout à fait comme je devrais être. J'ai eu une réaction hostile devant un Asiatique ou un Africain et, paf, une gifle !  On souffre beaucoup et certains se disent qu’en devenant franchement racistes, ils ne souffriraient plus. C’est une dangereuse illusion.

C’est une illusion parce qu’à vouloir éliminer toute norme, on se retrouve dans un labeur aussi infini que celui visant la conformité à une norme. On retrouve ici le fameux slogan de mai 68 : il est interdit d'interdire. Or, ce n'est pas aussi simple. Même ceux qui veulent vivre hors normes doivent bien reconnaître cette norme puisqu'ils veulent s'en démarquer. Lorsque les normes règnent sur les esprits, on peut soit s'efforcer d'être normal, soit s'efforcer d'être anormal. Dans un cas comme dans l'autre on vise à s'anéantir, soit parce qu'on devient une copie conforme, soit parce qu'en se situant hors de la normalité, on cesse d'exister. Alors, être ou ne pas être ? Au royaume de la norme ou, ce qui revient au même, en régime totalitaire, on est prisonnier d’une affreuse alternative.

Dans une société où les normes sont toutes-puissantes, le pouvoir n'a presque plus à s'exercer. Étrange pouvoir qui ne nous est pas extérieur mais réside dans nos entrailles. Les individus qui ont mal intériorisé une norme, il faut les corriger ou, pour mieux dire, les réintégrer ou les rééduquer. Comme on sait, les camps de rééducation ont abondé et sont loin d'avoir disparu. Dans une société normée ou totalitaire,  l'autorité n'a plus de sens parce que la grande affaire est de normaliser ceux qui sont restés anormaux : les criminels par exemple qui ne sont plus guère punis par des lois mais réintégrés lorsqu'ils ont avalé les normes requises.

Ce qui est visé à travers cette normalisation, c'est un parfait fonctionnement de tout et de tous. Cette visée provoque nécessairement une violence latente ou explicite. Personne n'accepte volontiers de devenir une chose qui fonctionne bien, parce qu'accepter cela c'est accepter de n'être plus rien, sans substance, vide. Certains, il est vrai, peut-être la majorité, souhaitent n'être plus rien, s'imaginant que le poids de la vie disparaîtrait alors avec l’agenda parfaitement huilé d’un workaholic.

Plus les normes prennent le pas sur les lois, plus grande est la tentation de la violence, surtout chez les jeunes dont les entrailles n'ont pas encore accepté toutes les normes. Sans compter qu'ils savent confusément qu'en devenant normaux, ils cesseraient d'exister. Si la condamnation du racisme se fait à partir d'une norme antiraciste et non d'une loi, la tentation de devenir raciste pour échapper à la normalité antiraciste augmentera. De même, plus on dit qu'être normal c'est être heureux, plus grande sera la tentation de chercher le malheur dans des mutilations ou des scarifications. Dire aux potentiels djihadistes qu'ils seront malheureux sous les drapeaux de Daech, c'est les encourager à partir pour la Syrie.

A ce point, on aura deviné que le totalitarisme n'est pas seulement derrière nous, mais aussi parmi nous. Il serait temps de réaliser que les injonctions à être heureux sont du même ordre que les promesses d'un nouveau royaume ou, pour mieux dire, d'un Jardin d'Eden. Les sectes promettant un tel royaume ou un tel jardin ont toujours abondé. Elles ont souvent recommandé d'exterminer tous ceux qui n'y croyaient pas, le nazisme restant ici un modèle indépassable.

A partir de ces considérations on trouve une définition assez simple de la liberté. Elle consiste à refuser deux tentations : celle du retour à un âge d'or (l’état de nature de Rousseau) et celle d'un grand élan révolutionnaire promettant lui aussi, mais dans le futur, la même existence édénique que les soi-disant béatitudes du passé. Le Christ a bien fait de ne placer ses béatitudes ni dans le passé, ni dans le futur. Le vrai bonheur n'est pas dans le temps ou, pour mieux dire, il s'en échappe, comme les parfums s'échappent des fleurs.  C'est en apprenant à respirer ces parfums qu'on échappe aux tentations totalitaires.

Jan Marejko, 19 février 2015