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mardi, 26 août 2014

Galiléo, échec du dernier lancement

Galiléo, échec du dernier lancement

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Galileo_svg.pngUn journal titrait il y a deux jours: « Galiléo (le système de géolocalisation européen) décolle enfin ». Ce soir il faudrait titrer: Galiléo replonge.

Les deux satellites Galileo envoyés le 22 août par une fusée Soyouz lancée depuis la Guyane n'ont pas atteint l'orbite prévue, a annoncé samedi la société Arianespace. "Les observations complémentaires collectées après la séparation des satellites de la mission Soyuz VS09 pour Galileo FOC M1 mettent en évidence un écart entre l'orbite atteinte et celle prévue", indique un communiqué d'Arianespace, précisant que des "investigations étaient en cours".

Rien ne permet aujourd'hui d'affirmer que les satellites pourraient être récupérés sur des orbites de substitution. Les causes de l'échec restent à élucider. Un premier commentaire indique que la fusée Soyouz, russe, ne serait pas en cause. Mais on en saura rapidement ce qu'il en a été exactement.

En attendant, beaucoup de suppositions sont faites. Il n'est pas exclu que les satellites aient été sabotés ou hackés par une puissance considérant Galiléo comme un concurrent à éliminer. En l'espèce les Etats-Unis, la Russie ou la Chine. Vu le développement exponentiel que prennent les actions malveillantes sur les réseaux, en dépit des efforts de protection, l'hypothèse n'est pas à exclure. Il serait temps en tous cas que les Européens encore trop confiants n'oublient pas qu'ils sont en guerre. Personne ne leur veut de bien.

Ajoutons que, si au lieu de tergiverser pendant des années pour des raisons de conflits entre intérêts industriels nationaux, l'Europe avait suivi le planning initialement prévu, Galiléo serait opérationnel depuis longtemps. Pour l'incapaciter, en tous cas, il faudrait déployer de gros moyens.

23/08/2014

Le Venezuela et la Bolivie avaient expulsé la DEA de leurs pays en l'accusant d'espionnage

Vous vous souvenez que le Venezuela et la Bolivie avaient expulsé la DEA de leurs pays en l'accusant d'espionnage ? Apparemment ils avaient raison…

Auteur : Stephan Lefebvre
 
 
Dans leurs récent article publié dans The Intercept au sujet des activités d'espionnage réalisées par le gouvernement des Etats-Unis, Ryan Devereaux, Glenn Greenwald et Laura Poitras examinent et publient des documents filtrés qui paraisent prouver que le gouvernement des Etats-Unis a utilisé l'Administration pour le Contrôle des drogues (DEA, en anglais) dans le but de prêter main forte à l'Agence Nationale de Sécurité (NSA, en anglais) afin d'espionner des citoyens étatsuniens ainsi que d'autres personnes dans des pays étrangers.

Ceci est présenté dans le but de montrer que la NSA a assisté la DEA dans l’effort réalisé afin de capturer des narcotrafiquants, mais les documents filtrés font aussi référence à « une vibrante relation de double-voie pour l’échange d’information » entre les deux agences de renseignement, ce qui implique que la DEA partage ses informations avec la NSA pour contribuer à des activités d’espionnage qui sortent du cadre tu trafic de drogue. Ceci pourrait peut-être expliquer comment la NSA a pu réunir non-seulement des métadonnées, mais aussi des enregistrements audio complets de « pratiquement chacune des conversations réalisées par téléphone portable dans la nation insulaire des Bahamas ».

Les auteurs signalent que,

Depuis maintenant longtemps, la DEA s’est retrouvée dans une position privilégiée pour aider la NSA à obtenir des accès clandestins aux réseaux informatiques étrangers. « La DEA maintient d’étroites relations avec ses homologues de gouvernements étrangers et des associés approuvés », informait le directeur des efforts de la NSA dans la lutte contre la narcotrqfic dans un mémorandum datant de 2004.

Effectivement, avec plus de 80 bureaux dans le monde entier, la DEA est une des agences étatsuniennes les plus amplement déployées au niveau international.

Mais ce que beaucoup de gouvernements étrangers ignorent c’est que les agents de la DEA étatsuniens ne se limitent pas à combattre les narcotrafiquants. « La DEA est de facto une des opérations d’espionnage des plus importantes qui existent », signale Finn Selander, ex-agent spécial de la DEA qui travaille avec le groupe qui veut promouvoir une réforme dans le secteur des narcotiques, Law Enforcement Against Prohibition (Forces de l’ordre contre le prohibition). « Notre mandat n’inclut pas seulement les drogues. Nous faisons du renseignement ».

Encore plus fort, ajoute Selander, la NSA a assisté la DEA durant des années lors d’opérations de surveillance. « Dans nos rapports, il y a des informations en rapport avec les drogues, mais il y a aussi des informations qui n’ont rien à voir avec les drogues ». « Mais les pays nous laissent [travailler chez eux] parce qu’ils ne nous perçoivent pas, en fait, comme une agence de renseignement ».

Alors que les documents qui accompagnent l’article révèlent des informations précises qui n’avaient jamais auparavant été disponibles pour le grand public, il ne s’agit pas de la première fois que la DEA doit faire face à des accusations d’espionnage.

En 2005, le président du Venezuela, Hugo Chavez, a mis un terme à la coopération avec la DEA après avoir accusé l’agence d’espionner son pays. A ce moment, le porte-parole du Département d’Etat a répondu, « les accusations selon lesquelles la DEA serait impliqué dans des activités d’espionnage n’ont pas de bases. Il n’y a pas d’arguments ou de justifications qui les soutiennent ». [...]

Trois ans plus tard, le président Evo Morales a expulsé la DEA de Bolivie indiquant qu’ « il y avait des agents de la DEA qui faisaient de l’espionnage politique ». Il a aussi signalé que « nous pouvons nous contrôler nous-mêmes, nous n’avons besoin de l’espionnage de personne », ce à quoi le porte-parole du Département d’Etat a répondu, « les accusations qui ont été faites [par la Bolivie] sont évidemment absurdes. Nous les rejetons catégoriquement », et l’agence EFE a informé que « Washington a nié en de multiples occasions que la DEA ait été impliquée dans quelconque activité en Bolivie en dehors de la lutte contre le narcotrafic ».

Entre 2005 et 2008, peu de rapports de presse ont repris ces accusations sérieusement et le Département d’Etat les a toujours rejetées catégoriquement, mais en 2008 le co-directeur du CEPR, Mark Weisbrot, a écrit que « pour les boliviens, les Etats-Unis utilisent la « guerre contre le narcotrafic » comme prétexte pour justifier des hommes sur le terrain dans toute l’Amérique latine, et établir des liens avec les forces militaires et de police locales ». Nous pouvons maintenant rajouter à cette liste l’accès aux réseaux nationaux de télécommunication et le stockage du contenus d’appels téléphoniques.

The Immortal Death of Mishima

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The Immortal Death of Mishima

By Christopher Pankhurst

Ex: http://www.counter-currents.com

When Yukio Mishima arose on the morning of November 25th 1970 he knew that it would be his last day on Earth. It was the deadline for completion of his novel, The Decay of the Angel, the fourth book in his tetralogy, The Sea of Fertility. He placed the completed manuscript, sealed in an envelope addressed to his publisher, on a table. Mishima had given intimations that the completion of the tetralogy would be the culmination of his life’s work. A month before his death he wrote to his future biographer, “Finishing the long novel (The Sea of Fertility) makes me feel as if it is the end of the world.”[1] The previous night he had left a note on his desk saying, “Human life is limited, but I would like to live forever.”[2]

He had spent some time preparing for his last day. Just the week before, there had been a major exhibition of his life held in Tokyo. One hundred thousand people viewed the exhibition, a token of Mishima’s popularity. Only Mishima, and a few of his most trusted comrades, knew that the exhibition was also a valediction. Prominently on display was Mishima’s 16th-century samurai sword, made by Seki no Magoroku, which he would be taking with him on the morning of November 25th to stage an attempted coup d’etat.

Mishima’s co-conspirators in the plan were four members of his private army, the Tatenokai, or Shield Society. This small corps (about 100 men) was formed with the stated intention of protecting the Emperor and, due to Mishima’s prestige, was allowed to use official military facilities for its training purposes. Mishima had arranged a meeting with General Mashita on the morning of the 25th and the group of five men was escorted to his office in the Ichigaya military base in Tokyo. There they took the general hostage and demanded that all the soldiers present at the garrison be assembled on the parade ground to listen to a speech given by Mishima. Mishima delivered his halting speech to a chorus of jeers from the assembled soldiers. He concluded with the patriotic chant, “Long live the Emperor!”

Retiring back to the general’s office he concluded that, “They did not hear me very well.” He then stripped to the waist and knelt down. Again shouting, “Long live the Emperor!” he stabbed himself in the abdomen with a short sword. This was the ancient samurai form of suicide by disemboweling: hara-kiri or seppuku. He pulled the blade across his stomach spilling blood into his lap until his intestines poked out of the deep cut. His second-in-command, Masakatsu Morita, then attempted to behead Mishima to relieve his agony, as had been agreed beforehand. Morita aimed a blow but missed the neck, cutting deeply into Mishima’s back. Another blow also missed the neck and a third, though on target, failed to sever the head. Another of the Tatenokai, Hiroyasu Koga, then took over and sliced Mishima’s head from his body. Morita then attempted an unsuccessful seppuku, barely penetrating his skin, and Furu-Koga cut his head off.

Mishima’s act of seppuku was the first to take place in Japan since the end of the Second World War, when hundreds of Japanese subjects committed seppuku in the grounds of the Imperial Palace to apologize to the Emperor for having lost the war. Many of the combatants in the Pacific also committed seppuku rather than suffer the dishonor of being captured by the Americans. Mishima’s suicide was radical and atavistic; it was a complex gesture both culturally and individually; and, ultimately, despite the confusion surrounding his act, it ensured that he would make his mark on eternity.

The Japanese Prime Minister, on hearing the news of Mishima’s death commented that, “He must have been kichigai, out of his mind.”[3] This judgement had more to do with the political establishment’s sense of embarrassment at Mishima’s anachronistic act than anything else. The point was expressed more clearly by the writer Nobuko Lady Albery: “It was a political embarrassment as well because just when Japan was on the point of becoming a member of the advanced industrialized nations whom we have copied so doggedly all those years; and then, here comes this writer killing himself as if the clock were put back two centuries.”[4]

In order to understand Mishima’s radical suicide it is necessary to understand the context of suicide in Japanese society, and the specific meaning of seppuku as a form of suicide. It is also necessary to consider Mishima’s own ideas concerning ritual death; ideas which are a complex mix of the traditional and the idiosyncratic.

Yukio-Mishima-Portrait02-766x1024.jpgIn Japan suicide has never been the taboo act that it traditionally is in the West. Since the advent of Christianity suicide in the West has been forbidden by the Church and often also by law. This taboo against suicide stems from Augustine who argued that life, being a gift from God, is not to be taken away, even by one’s own hand. This taboo was enshrined in law and continues to cast a dark shadow into modern times. As recently as 1969 a teenager was birched in The Isle of Man for attempting to commit suicide.[5] And it is still the case that official investigations into suicides will try their best to remain euphemistic about the cause of death:

Religious and bureaucratic prejudices, family sensitivity, the vagaries and differences in the proceedings of coroners’ courts and post-mortem examinations, the shadowy distinctions between suicides and accidents – in short, personal, official and traditional unwillingness to recognize the act for what it is – all help to pervert and diminish our knowledge of the extent to which suicide pervades society. . . For suicide to be recognized for what it is, there must be an unequivocal note or a setting so unambiguous as to leave the survivors no alternatives: all the windows sealed and a cushion under the dead head in front of the unlit gas-fire.[6]

In addition to the religious taboo against suicide there are other significant differences in the perception of suicide in Japan and the West. Suicide in the West is now generally seen as a mental health issue, and the potential suicide is treated as a psychological problem. This diagnosis tends to come from a deeper assumption that the problem lies at the level of the individual. In Japan there is a much stronger sense of social belonging so that it is perfectly possible for someone to commit suicide for reasons that have more to do with social standing. There is a specific type of suicide that is seen to represent atonement for a social or legal misdeed (whether real or perceived). This type of suicide is known as inseki-jisatsu.

Suicide after a social scandal is called inseki-jisatsu (suicide to take responsibility for a scandal) in Japan, but the inseki-jisatsu occurs regardless of whether the person is guilty or guiltless. Inseki-jisatsu is caused by a sense of disgrace. Those who commit inseki-jisatsu think that a scandal related to them adversely affects a community which they belong to, and that the scandal disgraces their names regardless of the truth of the scandal. . . Inseki-jisatsu occurs in Japan because the Japanese people tend to possess a strong sense of belonging to their community, and they cannot imagine losing the community which forms their identity. After the inseki-jisatsu, people usually do not blame the people who have committed suicide. . . because blaming the dead is thought to be disrespectful in Japan.[7]

Whereas in the West suicide is a shameful, forbidden act, in Japan there is a long tradition of the honorable suicide. For a Japanese person suicide can be a means of making amends or redeeming himself. Suicide can also serve to make amends for another person. Inseki-jisatsu can sometimes be carried out by employees who wish to cover up for their bosses’ corruption. The suicide will thus remove a key witness whilst at the same time atoning for any sense of scandal. This is considered to be a noble act because it allows for the good name of one’s community to remain intact. The ultimate honor, in this context, is to die for the Emperor. Most famously, the kamikaze pilots in the Second World War were eager to give their lives in service to the Emperor. To be chosen for such a suicide mission was considered a great honor.

This cultural distinction between Japanese and Western attitudes to suicide also extends to “murder-suicides”:

A Japanese mother (in Los Angeles) attempted to drown herself and her two children in the sea in 1985. The mother survived, but her two children died. This mother was prosecuted for murder, and the mother was regarded as an egoistic mother who killed her children without necessity in the USA. However, Japanese society was sympathetic to the mother. The mother and her children were treated as an expression of alteregoism, and it was thought that the children could not live happily without a mother even if they were not killed. Mothers who killed their children and then attempted suicide are usually not punished severely in Japan while in the USA those mothers are severely punished for the murder of their children.[8]

Even though Japanese society has changed rapidly and has become increasingly Westernized it is still affected by its historic attitude towards suicide. According the World Health Authority, Japan has the highest suicide rate of any developed country at almost 26 per 100,000 people.[9] About a quarter of suicides in Japan are motivated by financial concerns, and the number has been increasing since the global financial crisis in 2008 led to a contraction of the Japanese economy. Often, suicide is considered an honorable solution to debt because life insurance payments will cover the amount owing. Thus, social stigma is banished and the person’s good reputation remains unblemished.

It is necessary to bear in mind this important difference of attitude between Western societies and Japan when considering Mishima’s suicide. He came from a tradition that was capable of understanding the sense of honor that could be associated with suicide. Within this culture of honorable suicide, seppuku is considered as a particularly noble act. Seppuku was the traditional form of suicide practiced by the samurai so it is associated with great courage and aristocracy. The degree of courage needed to carry out this act is both immense and self-evident. According to Toyomasa Fusé, a renowned expert on the subject:

Of all types of suicide, seppuku is considered to be the most painful. Since the lower abdomen has heavy muscle linings and fats, even the sharpest blade would not be able to pierce it easily. It is said that the deepest thrust of the sharpest blade could not be more than 7cm deep. A samurai committing seppuku is expected to stab the left side of his abdomen first and then slit it open sideways. In the process he will also cut and slit the internal organs, causing excruciating pain. It usually takes hours before one dies successfully, thereby prolonging the excruciating pain and requiring a superhuman courage and perseverance. It is understandable, then, that this form of suicide had become a way of dying and a badge of courage for a proud warrior class such as the samurai in Japan.[10]

Mishima’s autopsy found that he had a cut five inches long and up to two inches deep across his abdomen.[11] His seppuku was evidently carried out according to the superhuman standards set down by the samurai, and would have required great physical strength as well as courage. If anything, Mishima’s seppuku is even more remarkable for the fact that he was not trained to carry it out. His biographer, Henry Scott Stokes, interviewed two of Mishima’s martial arts teachers who both confirmed that he was not trained to carry out seppuku. One commented that his wrists were stiff and that he was unable to hold his kendo sword correctly, whilst the other said that Mishima had asked him for details of how to carry out seppuku, on the pretext that he was to write something on the subject.[12]

yu6133770_128960986741.jpgIn fact, Mishima had written a description of seppuku in gruesome detail some years earlier. In the short story, Patriotism, he describes a young officer who is unwilling to act against his former comrades who had taken part in the Ni Ni Roku rebellion. In order to maintain his honor, the officer commits seppuku:

The lieutenant aimed to strike deep into the left of his stomach. His sharp cry pierced the silence of the room. Despite the effort he had himself put into the blow, the lieutenant had the impression that someone else had struck the side of his stomach agonizingly with a thick rod of iron. For a second or so his head reeled and he had no idea what had happened. The five or six inches of naked point had vanished completely into his flesh, and the white bandage, gripped in his clenched fist, pressed directly against his stomach. He returned to consciousness. The blade had certainly pierced the wall of the stomach, he thought. . . With only his right hand on the sword the lieutenant began to cut sideways across his stomach. But as the blade became entangled with the entrails it was pushed constantly outward by their soft resilience; and the lieutenant realized that it would be necessary, as he cut, to use both hands to keep the point pressed deep into his stomach. He pulled the blade across. It did not cut as easily as he had expected. . . By the time the lieutenant had at last drawn the sword across to the right side of his stomach, the blade was already cutting shallow and had revealed its naked tip, slippery with blood and grease. But, suddenly stricken by a fit of vomiting, the lieutenant cried out hoarsely. The vomiting made the fierce pain fiercer still, and the stomach, which had thus far remained firm and compact, now abruptly heaved, opening wide its wound, and the entrails burst through, as if the wound too were vomiting. Seemingly ignorant of their master’s suffering, the entrails gave an impression of robust health and almost disagreeable vitality as they slipped smoothly out and spilled over into the crotch. . . Blood was scattered everywhere. The lieutenant was soaked in it to his knees, as he sat now in a crumpled and listless posture, one hand on the floor. . . The blade of the sword, now pushed back by the entrails and exposed to its tip was still in the lieutenant’s right hand. It would be difficult to imagine a more heroic sight than that of the lieutenant at this moment, as he mustered his strength and flung back his head.[13]

Mishima was viscerally aware of the gory reality of seppuku even if he was not formally trained to carry it out. He was not naïve about what seppuku would entail. But at the same time he did have a very romantic view of seppuku, glorifying it as an aesthetically pleasing, divinely sanctioned, and heroic death.

His fascination with the aesthetic aspects of violent death was first presented in his autobiographical novel Confessions of a Mask, published when he was 24 years old. In this work, Mishima recounts finding an art reproduction of Guido Reni’s St. Sebastian amongst his father’s books. As he looks at the picture of the male nude penetrated by arrows he becomes overwhelmed with sexual arousal, filled with “pagan joy,”[14] and for the first time in his life he masturbates, ejaculating into his hand. This conflation of homosexual arousal, artistic aestheticism, bloody violence, and youthful death would remain important concerns of Mishima’s throughout his life.

Mishima’s sense of “pagan joy” whilst masturbating over the painting of Sebastian is apt, as Sebastian has long been both an unofficial patron saint of homosexuals and an honorary pagan. It has long been recognised that depictions of Sebastian can attract inappropriate sexual attention. In the early 16th century a particularly lifelike depiction of a nude Sebastian by Fra Bartolommeo had to be removed from the church where it had been on display because women were admitting through the confessional that it was inspiring them to sinful thoughts.[15] More recently Derek Jarman filmed a quasi-pornographic life of Sebastian, which fell foul of the censors due to its graphic content.

The historical Sebastian was a captain in the Praetorian Guard who promulgated Christianity and actively sought to convert others to that faith. He was originally a favourite of the Emperor Diocletian but when he fell from grace due to his religious activities he was ordered to be executed. He was tied up and shot at with arrows. Although the iconography depicting his martyrdom is usually associated with this scene, he did not actually die from his wounds. He was rescued and nursed back to life by a woman, St. Irene. Sebastian then denounced the Emperor and was clubbed to death as a punishment.

The fact that Sebastian was a favourite of Diocletian but then, later in life, denounced him provides an interesting parallel with Mishima’s own life. When he was a boy, Mishima was awarded a silver watch by Emperor Hirohito for his academic achievements. As was customary for the Japanese, Mishima worshipped the Emperor. But following Japan’s defeat in 1945, Hirohito was forced by the Americans to renounce his divinity. In a speech to the nation, he stated that the Emperor was not divine, and that the Japanese were not superior to other races. For many Japanese, particularly Right wing nationalists, this was an unacceptable humiliation. Mishima was later to write a story in which the ghosts of kamikaze pilots return from the dead to berate the Emperor for renouncing his divinity. In Japan, criticism of the Emperor was a severe social taboo. Despite Mishima’s avowed, indeed somewhat extreme, Emperor worship, he became a controversial figure in Japan for this criticism of the Emperor.

Mishima saw the Emperor as a fixed, solar principle in whom was embodied the sacred potential of the Japanese people. Like Sebastian whose denunciation of Emperor Diocletian was motivated by knowledge of a higher principle, allegiance to which was more powerful than allegiance to life, Mishima’s criticism of Hirohito was inspired by the realisation that the Emperor was a divine presence, and that this divinity was the source of ultimate meaning. His allegiance is primarily to this numinous presence and only secondarily to the person of the Emperor. “Why did the Emperor have to become a human being?” he asks in Voices of the Heroic Dead. And, like Sebastian, Mishima was willing to die in service to this ultimate metaphysical allegiance.

Mishima was later to write a sort of aesthetic manifesto, Sun and Steel, in which he described how his role as a writer had become inadequate, and how he sought fulfilment through the cultivation of the body. As Mishima saw it, words had led him towards a certain conception of beauty; but due to the temporal corrosiveness of words which could only reveal beauty by segmenting reality into semantic chunks – and thereby presenting a succession of endings to the continuity and purity of life – the pursuit of literature was no longer sufficient to his ambition. He equates intellectual activity with nocturnal and weak pursuits, and he contrasts this with the practice of physical development which is solar and strong. Through this physical development he is able to aspire to an ideal form, one that can achieve a greater sense of purity than merely spiritual or intellectual development.

Because Mishima has come to see literature as hamstrung in its pursuit of beauty, due to the temporal and subjective constraints that delimit its scope, he turns instead to the body as a means of approaching the ideal. As in Confessions of a Mask, written almost twenty years earlier, he sees the death of the idealised, youthful body as a sort of perfection: “Here lies the mysterious significance of an early death, which the Greeks envied as a sign of the love of the gods.”[16] The ageing process becomes a sort of falsification, as it is a degeneration of youth, beauty and purity. Mishima has come to see youthful death as a means of cheating this degeneration; of retaining purity; and of conferring immortality.

The problem for Mishima was that at the time he was writing Sun and Steel he was no longer a young man. He had missed his opportunity to be conscripted to an early death during the Second World War. In order to achieve an ideal physical form, and so recapture the perfection of youth, Mishima takes up bodybuilding. The weights come to embody the principle of steel: a counterpoint to human flesh that confers a condition of hard immortality. By fashioning his body in this way, he is able to create a form that is somehow an unveiling of a deeper truth: “By its subtle, infinitely varied operation, the steel restored the classical balance that the body had begun to lose, reinstating it in its natural form, the form that it should have had all along.”[17] Like a sculptor, he reveals the perfect form that lies inherent in the uncarved stone. And thus, in diurnal, solar, physical activity, Mishima finally creates the sculpted form that will provide a fitting sacrifice for the Emperor. This sacrifice will allow his form to retain its recreated perfection for eternity.

The attempt to achieve an aestheticisation of the body, and an elevated sense of purity, ran concurrent with Mishima’s lifestyle which was, in many respects, deeply embedded in the Kali Yuga. His homosexuality was notable in Japan at that time, if not for its practice then for his literary depiction of it. Indeed, there was no term for homosexuality in Japanese:

In the modern idiom, one might say he was “outed as gay,” but circa 1950s Japan lacked a conceptual term that linked sexual practice to identity in this capacity. Likely for this reason Mishima felt it necessary to coin the first word of its kind, danshokuka, which translates to the effect of “man lover person.” This neologism, presented in the novel Forbidden Colors (1954), starkly broke away from traditional Japanese notions of sexual orientation in favor of a more Western construction of the self.[18]

In Confessions of a Mask, Mishima describes the masturbation fantasies he had as a teenage boy. These involve a great deal of torture, blood, and cannibalism, always inflicted on young men. The literary expressions of his homosexual desire were always explicit and morbid, and seem to jar with his fanatical pursuit of an idealised purity. Further to this, he posed for a series of somewhat avant garde photographs, collected in the book Torture by Roses. He also posed for photographs as Saint Sebastian, modelled on the Reni painting he described masturbating over in Confessions. And, he starred in a number of downmarket gangster films. His house was very large and styled as a Western colonial house at a time when Japanese houses tended to be small and modest, and of an Eastern character. So, in many respects he was unusual in being very interested in and influenced by contemporary Western tendencies whilst at the same time developing an increasingly extreme view of Japanese purity.

mishima.jpgAll of this leads many observers to conclude that the right wing nationalism that Mishima adopted in the 1960s, culminating in his formation of the Tatenokai and attempted coup d’etat, was another mask that he wore, one that provided him with a convenient pretext to commit the suicide that he had aestheticised and eroticised for so long. Whilst it would be foolhardy to try to identify the “real” motives of such a complex man, it is still possible to see that this argument is inadequate to the facts. One critic who follows this line of thought declares that Mishima’s suicide was, “the ultimate in literary irony.”[19] A rereading of the extract quoted above concerning the physical effects of performing seppuku should give appropriate context to thoughts of an ironic suicide. A person does not cut out his intestines as an act of literary irony.

Yet, at the same time, Mishima’s embrace of nationalism was somewhat problematic. In Runaway Horses, the second novel of his final tetralogy, he tells the story of Isao, a Right-wing nationalist intent on sparking an Imperial revolution. Isao is a fanatic inspired by a book, The League of the Divine Wind by Tsunanori Yamao. In The League of the Divine Wind, the story is told of a group of nationalist samurai who objected to the reforms of the Meiji restoration, such as commerce with foreigners and the prohibition on wearing a sword. They attempt to instigate a revolution to cleanse Japan of these impurities. When the revolution fails, each of the men commits seppuku. Isao is utterly enchanted with this book and gathers together a group of like-minded nationalists who attempt to follow the example of the League of the Divine Wind. His intent is to carry out a series of assassinations and attacks on infrastructure, then to commit seppuku. His idea of seppuku is utterly romantic: “Before the sun. . . at the top of a cliff at sunrise, while paying reverence to the sun. . . while looking down upon the sparkling sea, beneath a tall noble pine. . . to kill myself.”[20] When the Lieutenant to whom he describes this ideal points out that it is not possible to choose the exact circumstances of one’s death the text continues: “Isao gave no heed to the Lieutenant’s words. Subtle discourse, exegesis, the ‘on the one hand this, on the other that’ approach – all these were foreign to his way of thinking. His ideal was drawn upon pure white paper in fresh black ink. Its text was mysterious, and it excluded not only translation but also every critique and commentary.”[21]

Isao is committed to the purity of the act rather than the contingencies of its enactment or the likelihood of its success. For him, it is essential that there must be the possibility of ultimate meaning in life, and for him this meaning is effected through the figure of the Emperor. What can be seen as a pathological suicidal impulse is, in fact, rather more subtle than that. Isao cannot countenance living in a Japan that has become corrupted through internal venality and imported decadence. For him, the Emperor is the point of singularity around which all else must orbit for life to have meaning. His revolutionary act is exoterically aimed at purifying Japan and resisting the encroachment of the foreign barbarians, but esoterically it is aimed at achieving the realisation, the immanence, of the existence of an ultimate principle:

And the greatest sin is that of a man who, finding himself in a world where the sacred light of His Majesty is obscured, nevertheless determines to go on living without doing anything about it. The only way to purge this grave sin is to make a fiery offering with one’s own hands, even if that itself is a sin, to express one’s loyalty in action, and then to commit seppuku immediately. With death, all is purified. But as long as a man goes on living, he can’t move either right or left, or take any action whatever, without sinning.[22]

As Runaway Horses unfolds, Isao appears more and more as a misguided figure. He is continually coming up against the reality of the contingencies of life that jar with the beautiful ideal he has constructed for his own life. His father betrays him to the police before his group are able to carry out their attacks. His father reasons that Isao is a naïve idealist who lacks pragmatism, “There’s such a thing as the favorable moment. Determination alone counts for nothing. Thus I have to conclude that my son is too young. The necessary discernment is still beyond him. . . Rather than take action, the best course is to achieve results without acting.”[23] This assessment is a fundamental misunderstanding of Isao, and by extension, of Mishima.

The interesting thing about Runaway Horses is that the character of Isao is an exact analogue of Mishima in many respects. At the time of writing the book Mishima himself was in the process of forming a small corps of right wing nationalists who would attempt a similar, albeit less murderous, rebellion. It is also certain that Mishima was already committed to the idea of carrying out seppuku as the climax to this action. Many critics have dismissed Mishima’s politics as silly and suggested that the formation of the Tatenokai and the assault on Ichigaya were merely elaborate pretexts for the performance of Mishima’s seppuku. The characterisation of Isao tends to support this analysis as it shows that Mishima has moved on from the idealised and romantic notions of heroic seppuku that he depicted in Patriotism. Instead, we can read Isao as Mishima’s attempt to detach himself somewhat from the naïve idealism he had previously described. Unlike the officer in Patriotism, Isao is unable to achieve the death that he had envisaged. He exists in a messy world of contingency, and when he finally commits seppuku he must do so hastily, before being captured. This leads some to conclude that Mishima was far too sophisticated to really believe in the ideals of the Tatenokai, and that he simply exploited them for his own narcissistic ends.

There is some plausibility to this view but it is crucial to understand that the Tatenokaiand attempted coup were not incidental to Mishima’s intentions but were the apposite vehicle for them. He was sincere in his Right-wing nationalism and in his wish to re-establish samurai values and he was willing to die for this cause. Yet at the same time he realised that there would be no chance of his miniscule, poorly trained army succeeding in their coup. This disjunction between the purity of his idealised ambition and the pragmatic possibilities open to him also encompasses the various personal and artistic proclivities that seem out of sync with his uncompromising aesthetic of death and Emperor worship, such as his homosexuality and sadism. It would appear that his awareness of weakness, decadence and egotism was no barrier to his grasp of numinous purity. And in death he was able to transcend all of these things and realise perfection. Isao, despite not being able to commit seppuku in the manner he had dreamed of, nonetheless experiences a profound and victorious vision in death: “The instant that the blade tore open his flesh, the bright disc of the sun soared up and exploded behind his eyelids.”[24]

Lying behind all of Mishima’s diverse interests was a deeper imperative to establish the reality of an ultimate source of meaning, beyond human contingency. For Mishima this principle was embodied in the Emperor. The siege of Ichigaya was undertaken with a sincere motive but the external, real world, outcome of the event was always going to be a matter of secondary importance. The incidental details of his suicide, including his lifelong preparation, were arranged with a superior artist’s eye for the dramatic. But all of this was in service to a greater idea, one which could only be realised through transcending contingency. With his death he was able to sacramentalize his life and achieve a final victory by touching the face of the divine. As the note read, “Human life is limited, but I would like to live forever.”

Notes

1. Henry Scott Stokes, The Life and Death of Yukio Mishima (Peter Owen, 1975), p.235.

2. Ibid., p. 234.

3. Ibid., p. 51.

4. The Strange Case of Yukio Mishima (supplementary documentary on Mishima: A life in Four Chapters), 2008, DVD, The Criterion Collection.

5. A. Alvarez, The Savage God: A Study of Suicide (Penguin Books, 1971), p. 66.

6. Ibid., p. 106.

7. Aya Maeda, “How suicide has been conceived in Japan and in the Western World: Hara-kiri, Martyrdom and Group Suicide,” in Erich A. Berendt (ed.), Facing Finality: Cognitive and Cultural Studies on Death and Dying (University of Louisville Press, 2009), p.100.

8. Ibid., p. 102.

9. Rob Gilhooly, “Inside Japan’s ‘Suicide Forest’,” The Japan Times, June 26, 2011.

10. Toyomase Fusé, “Suicide and Culture in Japan: A Study of Seppuku as an Institutionalized Form Of Suicide,” Social Psychiatry, 1980, 15, pp. 57-63.

11. Scott Stokes, The Life and Death of Yukio Mishima, p. 51.

12. Henry Scott Stokes, “Headless in Ichigaya: Yukio Mishima’s Legacy,” 2006, Foreign Correspondents’ Club of Japan.

13. Yukio Mishima, Patriotism (New Directions, 1966), pp. 45-51.

14. Yukio Mishima, Confessions of a Mask (Panther Books, 1972), p. 37.

15. Richard A. Kaye, “‘Determined Raptures’: St. Sebastian and the Victorian Discourse of Decadence,” Victorian Literature and Culture, 1999, 27(1), p. 27.

16. Yukio Mishima, Sun & Steel (Secker & Warburg, 1971), p. 68.

17. Ibid., p. 24.

18. Matthew Chozick, “Queering Mishima’s Suicide as a Crisis of Language,” Electronic Journal of Contemporary Japanese Studies, 15 October 2007.

19. Peter Abelsen, ‘Irony and Purity: Mishima’, Modern Asian Studies, 30(3), pp. 651-79.

20. Yukio Mishima, Runaway Horses (Vintage Classics, 2000), p. 125.

21. Ibid., p. 125.

22. Ibid., p. 188.

23. Ibid., p. 315.

24. Ibid., p. 421.

Source: The original version of this essay was published in a Black Front Press volume on Mishima. This version is to be reprinted in a Ravenshalla Arts compilation of writings by Christopher Pankhurst.


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lundi, 25 août 2014

Dollar-Dämmerung

Dollar-Dämmerung

von Bruno Bandulet

Ex: http://www.jungefreiheit.de

Amerikanische Dollarnoten: Eine Leitwährung unter Druck Foto:  picture alliance / blickwinkel/McPHOTO

Amerikanische Dollarnoten: Eine Leitwährung unter Druck Foto: picture alliance / blickwinkel/McPHOTO

Die Dominanz des Dollars bedrohe die russische Wirtschaft, und russische Öl- und Gaslieferungen sollten künftig in Rubel abgerechnet werden, erklärte Präsident Putin jüngst auf der Krim. Ein bemerkenswerter Schachzug im neuen Kalten Krieg zwischen dem Imperium und der kleinen Großmacht, auch wenn die Deutschen als Großkunden russischer Energieexporte zögern werden, sich einer konstitutionellen Schwachwährung wie dem Rubel zu bedienen und dabei auch noch den Zorn der Amerikaner auf sich zu ziehen.

Ernster zu nehmen ist der strategische Plan Pekings, den eigenen Außenhandel ebenso wie Investment-Transaktionen in weitaus größerem Umfang als bisher in Yuan statt in Dollar abzuwickeln. Bereits im März unterzeichneten die Deutsche Bundesbank und die Deutsche Börse entsprechende Abkommen mit der chinesischen Zentralbank.

Chinas Währung wird Alternative zum Dollar werden

Frankfurt wird neben London zum zweiten Handelszentrum für Yuan in Europa. Die Liberalisierung des chinesischen Kapitalmarktes und die Freigabe des Yuan-Wechselkurses werden folgen. Chinas Währung wird sich als Alternative zum Dollar etablieren. Angesichts chinesischer Währungsreserven von nahezu 4.000 Milliarden Dollar ist China ungleich schwerer angreifbar als Rußland.

Amerikanische Sanktionen gegen das Reich der Mitte nach dem Vorbild der jüngsten antirussischen Maßnahmen würden die internationalen Finanzmärkte in ihren Grundfesten erschüttern. Sie würden als Vorspiel zum Krieg interpretiert – so wie Präsident Roosevelts Blockade gegen das imperiale Japan.

Die vorsichtigen Chinesen werden den Showdown hinauszögern wollen. Ihre strategischen Denker sprechen seit Jahren von der Notwendigkeit, die Rolle des Yuan an den Kapitalmärkten zu stärken, die Dollar-Herrschaft zu brechen und die eigenen Goldreserven aufzustocken. Zu letzterem hatten sie 2013 Gelegenheit, als Goldman Sachs zur Attacke auf den Goldpreis blies und die amerikanischen Fonds in Panik verkauften.

Die Vordenker in Peking wissen – sie sagen es auch ganz offen –, daß China in der Dollar-Falle sitzt und in einer Währung überinvestiert hat, die nach amerikanischem Belieben abgewertet und im Konfliktfall blockiert werden kann. Die Option, die Dollarreserven der chinesischen Volksbank auf den Markt zu werfen, existiert in der Realität nicht. Praktikabel ist nur eine graduelle Lösung von der Weltreservewährung auf längere Sicht.

Annäherung von Moskau und Peking durch Amerika beschleunigt

In diesem Zusammenhang ist das im Mai abgeschlossene Erdgasabkommen zwischen Moskau und Peking von überragender Bedeutung. In etwa ab 2018 wird der russische Staatskonzern Gazprom 30 Jahre lang Erdgas in einem Gegenwert von geschätzten 400 Milliarden Dollar an China liefern, die Rechnungen jedoch nicht in Dollar, sondern in Yuan oder Rubel stellen. Die Ironie des Deals, der Washington alarmiert haben muß, besteht darin, daß die Amerikaner ihn selbst beschleunigt haben – durch ihre Strafmaßnahmen gegen Moskau. Sie treiben Rußland in die Arme Chinas.

Deutschland und die EU hingegen scheinen sich mit den bestehenden Verhältnissen abgefunden zu haben. Die Bundesrepublik fungiert als unsinkbarer Flugzeugträger der einzigen Weltmacht, die amerikanischen Truppen hierzulande einschließlich ihres zivilen Gefolges und der Geheimdienstmitarbeiter genießen exterritorialen Status und unterliegen nicht deutscher, sondern amerikanischer Gerichtsbarkeit. Die US-Justiz besteht auf der Geltung amerikanischen Rechts auch in Europa – und sie kann den Anspruch durchsetzen.

Zuletzt akzeptierte die französische Großbank BNP Paribas eine milliardenschwere Strafzahlung an die US-Behörden wegen Umgehung amerikanischer Sanktionen gegen den Iran, den Sudan und Kuba, obwohl die Geschäfte nicht auf amerikanischem Boden, sondern in Genf und Paris getätigt wurden. Es genügte, daß in Dollar fakturiert wurde – eine perfekte Illustration, wie der sogenannte Dollar-Imperialismus funktioniert. Die französischen Politiker waren empört – und gaben klein bei. Kein zweiter de Gaulle in Sicht, nirgends.

Deutsches Gold bleibt in Amerika

Unterdessen ist aus London zu hören, daß internationale Handelsgeschäfte zunehmend in Gold abgewickelt werden. Dabei wechseln die Barren an den Handelsplätzen Singapur, Shanghai, Dubai oder Istanbul den Eigentümer. Weil nichts über Bankkonten und Clearingstellen läuft und die Transaktionen für das US-Justizministerium nicht einsehbar sind, können die Amerikaner auch nichts blockieren oder verbieten.

Auch damit wird ein neues Kapitel in der langen Saga der Dollar-Dämmerung geschrieben. Die USA, immer noch im Besitz der größten Goldreserven der Welt, beginnen die Kontrolle über den Markt für Gold – die maßgebende werthaltige Alternative zum Dollar – zu verlieren.

Nicht aber die Kontrolle über den Teil der deutschen Goldreserven, der zusammen mit einigen tausend Tonnen anderer Länder im Keller der Federal Reserve Bank of New York liegt. Noch 2013 hatte sich der CDU-Außenpolitiker Philipp Mißfelder mit Unterstützung der Bild-Zeitung dafür stark gemacht, das deutsche Gold aus New York zurückzuholen.

Im Frühjahr 2014 verlor er sein Amt als Amerikabeauftragter der Bundesregierung. Als er sich dann auch noch die Freiheit nahm, den Geburtstagsempfang für Altbundeskanzler Gerhard Schröder in Sankt Petersburg zu besuchen, auf dem Wladimir Putin, der Leibhaftige, gesichtet wurde, war er bei den Amerikanern unten durch.

Seitdem schwindet auch die Chance auf ein baldiges Wiedersehen mit dem amerikanisierten deutschen Gold. Spiegel-Online meldete am 24. Juni: „Bundesregierung will Gold in den USA lassen.“ Der lange Arm von Uncle Sam – bis Peking reicht er nicht, wohl aber bis Berlin.

JF 35/14

Amerika gaat IS gebruiken als excuus voor aanval op Syrië

‘Amerika gaat IS gebruiken als excuus voor aanval op Syrië’

Republikeinse senator: ‘IS zal proberen grote Amerikaanse stad op te blazen’

Ex: http://xandernieuws.punt.nl


Minister Defensie Chuck Hagel: ‘IS is grotere bedreiging voor VS en Europa dan 9/11.’

De Amerikaanse stafchef van de strijdkrachten, generaal Martin Dempsey, liet gisteren weten dat de islamitische terreurbeweging IS pas kan worden verslagen als er ook luchtaanvallen in Syrië worden uitgevoerd. Volgens de New York Times zal het Witte Huis daardoor dieper in het conflict in Syrië worden gezogen. Kritische analisten wijzen erop dat de in september 2013 dankzij de Russische president Putin op het laatste moment afgeblazen Amerikaanse aanval op Syrië zo alsnog op de agenda wordt gezet. (1)

Eén van de andere stappen die volgens de NYT kan worden genomen is het ‘trainen, adviseren en uitrusten van de gematigde oppositie in Syrië, en ook de Koerdische en regeringstroepen in Irak.’ Wat er niet bij werd gezegd is dat IS voor een groot deel bestaat uit door Turkije en de CIA getrainde en zwaar bewapende terroristen die uitsluitend tegen de Syrische president Assad hadden moeten vechten.

Putin voorkwam in september 2013 Amerikaanse aanval

Vorig jaar mislukte het om een Amerikaans-Turkse invasie van Syrië te rechtvaardigen. Aanvankelijk werd een aanval met chemische wapens in een buitenwijk van Damascus, waarbij honderden doden vielen, in de schoenen geschoven van de regeringtroepen van president Assad. Obama had zo’n aanval een ‘rode lijn’ genoemd, waarna Amerikaans ingrijpen zeker leek.

Twee zaken voorkwamen dat de Amerikaanse kruisraketten en bommenwerpers op Syrië werden afgestuurd. Allereerst was het de interventie van de Russische president Vladimir Putin, die een grote vloot tussen Syrië en de Amerikaanse aanvalsvloot posteerde, en dreigde alles wat de Amerikanen op Syrië zouden afsturen neer te schieten. Vervolgens kwam Putin met een briljante diplomatieke oplossing die het chemische arsenaal van Assad –althans op papier- verwijderde, maar de president wel in het zadel liet zitten.

Ten tweede waren het de boven tafel gekomen bewijzen dat de chemische aanval in Syrië niet door de regeringstroepen, maar door de rebellen was uitgevoerd, doelbewust om Assad daarvan de schuld te geven. Deze false-flag aanval bleek direct te zijn aangestuurd door Turkije. Tevens werd het bewijs geleverd dat de chemische bestanddelen van het gebruikte wapen afkomstig waren uit Saudi Arabië.

Turkije vormt met hulp VS neo-Ottomaans imperium

De Amerikaanse Pulitzer prijswinnende onafhankelijke journalist Seymour Hersh onthulde de directe betrokkenheid van Turkije en de samenwerking tussen de regering Erdogan en Al-Qaeda. Al in 2007 schreef hij in een uitgebreid artikel dat de regering Bush was begonnen met het steunen en trainen van aan Al-Qaeda gelieerde Soenitische terreurgroepen, met de bedoeling hen in te zetten tegen Syrië en de groeiende invloed van het Shi’itische Iran in Irak te stoppen.

Op deze wijze ontstond ook IS(IS). De Turken werkten samen met de Amerikanen bij het rekruteren, trainen en bewapenen van deze moslimterroristen, maar deels om geheel andere redenen. Turkije streeft weliswaar net als de VS naar het vervangen van Assad door een radicale Moslim Broederschap regering, maar met de achterliggende bedoeling om een grensoverschrijdend Islamitisch Kalifaat op te richten, dat later eenvoudig in het door Erdogan nagestreefde neo-Ottomaanse Rijk kan worden opgenomen.

Minister Hagel: IS grotere bedreiging dan 9/11

Gisteren noemde de Amerikaanse minister van Defensie Chuck Hagel IS ‘een grotere bedreiging dan 9/11... .IS is meer dan enkel een terreurgroepering. Ze verbinden ideologie met een geraffineerde strategische en tactische militaire onversaagdheid, en ze worden onvoorstelbaar goed gefinancierd. Dit gaat veel verder dan we ooit hebben meegemaakt. We moeten ons op alles voorbereiden. Wees er klaar voor.’

‘Het bewijs is behoorlijk duidelijk. Als we kijken naar wat ze deden bij meneer Foley –de Amerikaanse fotojournalist die op video werd onthoofd- en dreigen te doen bij alle Amerikanen en Europeanen, dan kan dit alleen maar als barbaars worden omschreven. Ze vertonen geen enkel fatsoen of verantwoord menselijk gedrag. Ze zijn een onmiddellijke bedreiging voor al onze belangen.’ (2)

Dat IS een grote bedreiging vormt en een ware uitroeiingsoorlog voert tegen christenen, ‘afvallige’ moslims en alle andere ongelovigen staat buiten kijf. Deze oorlog had er echter nooit zonder Amerikaanse, Europese, Turkse en Saudische hulp kunnen komen. De VS lijkt de strijd tegen IS nu als voorwendsel te gaan gebruiken om alsnog een militaire aanval op Syrië te rechtvaardigen, wat Turkije direct in de kaart zal spelen.

‘IS zal proberen grote Amerikaanse stad op te blazen’

Om het Amerikaanse publiek op te warmen voor weer een nieuwe oorlog waarschuwde de Republikeinse senator James Inhofe, topman in het Comité voor de Gewapende Diensten, dat IS zal proberen om snel ‘een grote Amerikaanse stad op te blazen.’ Inhofe uitte kritiek op Obama en zei dat de president nog steeds geen strategie heeft om IS te verslaan (3).

Ook luitenant-kolonel Anthony Schaffer vindt Obama’s reactie op de opmars IS, dat hij de ‘Antichrist van alle terreurorganisaties’ noemt, veel te slap. De president zou mede verantwoordelijk zijn voor de onthoofding van James Foley, omdat hij een reddingsoperatie onnodig lang zou hebben uitgesteld.

Xander

(1) Infowars
(2) Zero Hedge
(3) The Hill
(4) YouTube via Washington Free Beacon

Zie ook o.a.:

21-08: Videobewijs van IS trainingskampen in Turkije
18-08: Overgrote deel van de wereld nu crisisgebied (1/3 IS strijders afkomstig uit Europa)
08-08: Succes ISIS dankzij Westerse ‘bondgenoten’Turkije en Saudi Arabië
26-07: Crisis Oekraïne: Backup-plan globalisten naar Derde Wereldoorlog (/ NAVO en Westen gevangen in Saudische-pan islamitische agenda / Syrië blijft het doelwit)
18-06: Onthutsend: ISIS-terroristen werden getraind door Amerika en Turkije
10-05: Syrië: Regering Obama wil alle macht overdragen aan Moslim Broederschap
08-04: Pulitzerprijs journalist: Turkije achter gifgasaanval Syrië, werkt samen met Al-Qaeda
30-03: VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk (/ Vanuit Turkije zal het nieuwe islamitische Kalifaat worden opgericht)
29-03: Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun
27-03: Gelekt gesprek op YouTube: Turken plannen false-flag aanslag om Syrië aan te vallen

La mitología de la modernidad

El estado de naturaleza, la doctrina de la soberanía político-jurídica, el contractualismo, el Estado, la Sociedad, y el ciudadano como el hombre perfecto son los grandes mitos que subyacen en el subsuelo de las constituciones modernas, cajas de Pandora del artificialismo imperante en las relaciones humanas.

1.- Luís Díez del Corral observó hace tiempo en La función del mito clásico en la literatura contemporánea, que los mitos clásicos habían perdido su expresividad originaria y Manfred Frak dedicó más tarde algunos libros a “la nueva mitología” de la modernidad. El libro del jurista italiano Danilo Castellano Constitución y constitucionalismo, una espléndida síntesis, breve y muy clara, sobre la naturaleza del constitucionalismo nacido de las revoluciones modernas y sus vicisitudes, sugiere que el constitucionalismo descansa en doctrinas que operan como mitos.

2.- La tendencia más característica del pensamiento moderno interrumpió la mayor de las revoluciones imaginables: la desacralización del mundo que llevaba a cabo el cristianismo. La cultura de la civilización occidental, incluida la resurrección de la mitología, en este caso artificialista -una manera de desacralizar que, al prescindir de su causa, aniquila la vida natural-, tiene la impronta de esa desacralización o desdivinización de la Naturaleza, que suele describirse como secularización, palabra que, si significa algo, es la tendencia a la politización de la vida.

Aparte de hechos como el cambio en la imagen del mundo con los descubrimientos, etc., contribuyeron en el plano intelectual a la nueva mitologización la influencia de la Pólis griega de la mano del humanismo, según la tesis, que se pasa demasiado por alto, del alemán Paul Joachimsen, el suizo Werner Naef o el español Álvaro d’Ors; la del gnosticismo según Voegelin y la reducción del poder a sus connotaciones inmanentistas, de lo que dio Maquiavelo fe notarial. La Reforma protestante les dejó libre el campo al separar la razón (eine Hure, una prostituta según Lutero), de fe, rompiendo la relación entre este mundo y el sobrenatural, del que, como reafirmó el gran teólogo Urs von Balthasar, depende el mundo natural.

Los fundadores de la ciencia moderna estaban convencidos de que Dios había ordenado racionalmente la Creación, siendo posible por tanto conocer mediante la razón las leyes que la gobiernan. Sin embargo fue fundamental el auge de la ciencia, a pesar de haber hecho posible la desacralización de la Naturaleza, que ahuyentó las creencias ancestrales en signos, fuerzas, seres misteriosos y supersticiones, para reactivar las explicaciones mitológicas: las ideas tienen consecuencias y una de las más peligrosas puede ser su divulgación, como gustaba sugerir Leo Strauss y la ciencia se divulgó como un medio de emancipación del mundo natural de su dependencia del sobrenatural. Algo parecido ha ocurrido con la teoría de la relatividad de Einstein. Al popularizarse la idea, ha contribuido poderosamente a difundir la creencia en que no hay verdades objetivas, impulsando el relativismo moral tan de moda.

3.- La conocida tesis de René Girard de que existe una lucha permanente entre el polémico logos griego de Heráclito y el logos del evangelio de San Juan, resume muy bien el proceso desencadenado en el mundo moderno, en el que se habría impuesto el logos naturalista, de naturaleza mítica. La teología, como fuente de la verdad del orden universal, era considerada el saber supremo en la jerarquía de los saberes. Pero la metafísica empezó a separarse de ella y ante el fracaso de la teodicea (”justificación de Dios”) de la metafísica racionalista, incapaz de demostrar la existencia de Dios, se empezó a poner la fe en la ciencia natural. Separado este mundo del sobrenatural por la Reforma,la ciencia da por lo menos certezas y seguridad acerca de las cosas terrenas.

Esa tendencia del pensamiento moderno impulsada por la metafísica armada con la ciencia, devino una creencia colectiva en la época romántica caracterizada por la revalorización, a la verdad un tanto inconsciente, de la mitología en la que se inserta el constitucionalismo.

4.- Decía Cassirer al comienzo de su libro El mito del Estado: «la preponderancia del pensamiento mítico sobre el racional en algunos de nuestros sistemas políticos modernos es manifiesta». Cassirer se quedó corto al decir “algunos”, seguramente porque el libro vio la luz en 1946. Él mismo afirma casi a continuación que «en la vida práctica y social del hombre, la derrota del pensamiento racional parece ser completa e irrevocable. En este dominio, el hombre moderno parece que tuviera que olvidar todo lo que aprendió en el desarrollo de su vida intelectual. Se le induce a que regrese a las primeras fases rudimentarias de la cultura humana. En este punto, remachaba Cassirer, el pensamiento racional y el científico confiesan abiertamente su fracaso; se rinden a su más peligroso enemigo».

El progreso del pensamiento mítico a partir de esa fecha, evidencia la claudicación del pensamiento racional y el científico. Es más, este último, en su degeneración ideológica, el cientificismo, produce continuamente infinidad de nuevos mitos. Recientemente, los mitos de las “ideologías de la estupidez” (A. Glucksmann), entre ellas las bioideologías, intelectualmente endebles pero muy poderosas dada la debilitación del pensamiento por el auge de esa estupidez que había detectado ya Robert Musil; por la destrucción del sentido común denunciada por Alfred N. Whitehead; por “el oscurecimiento de la inteligencia” advertido por Michele Federico Sciacca; por la “derrota del pensamiento” constatada por Alain Finkielkraut;… En fin, por la infantilización diagnosticada por Tocqueville como una pandemia a la que es propensa la democracia y fomentan las oligarquías para afirmar su poder.

Los mitos que alberga el modo de pensamiento ideológico, dominan hoy el panorama de las ideas, entre ellas las políticas, jurídicas y sociales. Según el sociólogo Peter Berger, nuestra época es una de las más crédulas que han existido. Sin duda por la apariencia de cientificidad de que se revisten ideas de las que se aprovechan minorías para hacer su negocio.

5.- El profesor Castellano busca el lazo común entre los tres constitucionalismos que distingue: dos europeos, el constitucionalismo “continental” a la francesa y el “insular” inglés, y el extraeuropeo “estadounidense”. No obstante, existe una diferencia entre los anglosajones y el francés: y este último pretende desde su origen ser algo así como la cuadratura del círculo de la mitología política moderna, cosa que no pretenden los otros, más enraizados en la realidad meta-antropológica (von Balthasar), que en la visión meta-física moderna.

Los sistemas políticos que imitan el constitucionalismo a la francesa son prácticamente míticos. De ahí su naturaleza intrínsecamente revolucionaria, pues la Gran Revolución aspiraba a recomenzar la historia partiendo del Año Cero (1789), en contraste con los otros dos, que, menos metafísicos y antiteológicos, eran conservadores, como sentenció Macauley, en tanto no partían del Derecho -la Legislación- como un instrumento revolucionario, sino de la libertad como un presupuesto meta-antropológico cuya protección es, justamente, la razón de ser del Derecho.

En efecto, el verdadero sujeto del constitucionalismo continental no es el hombre libre sino, igual que en la Pólis, el ciudadano, una creación legal en tanto miembro de una comunidad artificial, la estatal.

6.- ¿Cuál es el fundamento intelectual del constitucionalismo? La lógica de la vida colectiva y del orden social es el Derecho de manera parecida a como lo es la Matemática en el orden de la naturaleza. Pero mientras aquella es práctica, empírica, puesto que pertenece al mundo de la libertad, la de la Matemática es teórica, deductiva, puesto que su mundo es el de la necesidad. El Derecho es por tanto el fundamento de los órdenes humanos concretos, en contraste con lo que llama Castellano «la tesis de la geometría legal», según la cual, «el derecho no es el elemento ordenador de la comunidad política (y, por tanto, bajo un cierto prisma preexistente a ella), sino que nacería con el Estado, que -a su vez- se generaría por el contrato social». Esta es la clave del constitucionalismo continental, que instrumentaliza el Derecho poniéndolo al servicio de la política estatal, una política distinta de la sometida al Derecho. De ahí el auge de la politización a través de la Legislación.

7.- El jusnaturalismo racionalista, que fundamenta el constitucionalismo, continuaba formalmente la tradición medieval de la omnipotentia iuris. Pero mientras el antiguo Derecho Natural se asienta como indica su nombre en la naturaleza de las cosas y en la costumbre, el nuevo descansa en la concepción puramente meta-física que excluye la teología (Grocio, Alberigo Gentile, Hobbes…). La anterior omnipotentia iuris, que pervive como un residuo, descansaba en la tradición del Derecho Natural para la que el orden cósmico es congruente con la naturaleza humana. La moderna se rige por el ingenuo jusnaturalismo racionalista, causa del artificialismo político, social, jurídico y moral, pues no se atiene a lo natural, tal como lo muestran las costumbres y la experiencia, sino a la recta ratio. Ésta construye el orden social como un producto abstracto al que ha de adaptarse la naturaleza humana.

8.- ¿Por qué es ingenuo este derecho natural?
En primer lugar, porque al ser puramente racional, “teórico”, su contenido queda a merced de la voluntad, con lo que su racionalidad depende de la coincidencia o no con la realidad empírica, con las costumbres, los usos y las tradiciones de la conducta. En segundo lugar, porque descansa en el mito del contractualismo político, liberador de otro mito, el del estado de naturaleza. Éste es un mito bíblico, pero en el sentido del mito como una forma de expresar la realidad. Idea que, vulgarizada, impulsó el romanticismo. «Para los verdaderos románticos, dice Cassirer, no podía existir una diferencia señalada entre la realidad y el mito; cabía ahí tan poco como entre poesía y verdad».

9.- Hobbes convirtió el estado de naturaleza caída del que hablaban los Padres de la Iglesia en el mito fundacional que justifica otro gran mito: el del contrato político, que, a pesar de la critica de Hume, dio origen a una interminable serie de mitos como el del poder constituyente, al que dedica Castellano un capítulo. Hume no pudo tampoco impedir que su neurótico amigo, el calvinista Rousseau, radicalizase el contractualismo. Hobbes se había contentado con distinguir lo Político y lo Social como el Estado y la Sociedad que, en cierto modo, se limitaban entre sí, puesto que la moral seguía dependiendo de la Iglesia. Rousseau los unificó en un sólo contrato, el contrato social, para acabar con la Iglesia y restaurar el estado de naturaleza, que en su opinión no era cainita como suponía Hobbes, sino todo lo contrario. La supresión o superación del dualismo hobbesiano, será una obsesión desde el romanticismo .

10.- Una consecuencia de la Gran Revolución es la consideración de la revolución como fuente de legitimidad, pues su idea central consistía en garantizar los Derechos del hombre y del ciudadano frente al despotismo monárquico. Mientras los otros dos constitucionalismos se contentaban con garantizar las libertades naturales mediante el Derecho, el francés trasladó el derecho divino de los reyes en el que se apoyaba la no menos mítica soberanía estatal alciudadano. El ciudadano es el mito clave del constitucionalismo, cuya causa final consiste en la potenciación de la ciudadanía aunque vaya en detrimento de la libertad, pues el ciudadano no es el hombre libre por naturaleza sino una construcción legal, que reserva la ciudadanía para unos pocos, la burguesía revolucionaria triunfante, el tercer estado de Sieyés, una clase económica.

11.- El socialismo se enfrentó a esta situación fáctica, manifiestamente injusta, reivindicando no la igualdad formal, legal inherente a la libertad política, sino la igualación material de todos para establecer la ciudadanía universal. No se opone, pues, al espíritu burgués sino que quiere extenderlo a todas las clases: la verdadera democracia consiste en que participen todos como ciudadanos de las comodidades, placeres y bienestar de la burguesía. Algo así como una clase media universal de espíritu bourgeois. En su versión pacifista, el “socialismo evolutivo” (Bernstein), que prefiere la revolución legal a la revolución violenta, pacta con el odiado capitalismo, igual que había pactado antes la monarquía con la burguesía para afirmar su poder. La socialdemocracia es un capitalismo estatista que identifica el progreso y la democracia con el aburguesamiento universal .

12.- El ciudadano de la Pólis griega combinado por Rousseau con el creyente calvinista de su Ginebra natal -el propio Rousseau- aderezado con la visión de la vida campesina, es la figura central del constitucionalismo. El mito del ciudadano unirá luego los tres constitucionalismos bajo la rúbrica, anota Danilo Castellano, del pluralismo de la ideología de los derechos humanos, más que mítica supersticiosa, si creer en los derechos humanos es, al decir de MacIntyre, como la creencia en las brujas y los unicornios. Las ideologías, llevadas por su lógica y por la demagogia, al instalar como su principio el derecho a la autodeterminación individual, han llegado así al punto en que, sin quererlo, disuelven los órdenes políticos fundados en el constitucionalismo, abstractos por su concepción pero concretos gracias a la presión del poder político.

Ha surgido así un nuevo estado de naturaleza de guerra de todos contra todos fundado en el artificialismo, en el que minorías organizadas en lobbies reivindican como conquistas democráticas las cosas más absurdas. Entre ellas, están alcanzando una gran intensidad política las relacionadas con la “cuestión antropológica”, la última producción de la ideología de la emancipación. Este artificioso estado de naturaleza necesita sin duda de un nuevo constitucionalismo que contenga la destrucción del Estado, de la Sociedad, y, en último análisis, de la cultura y la civilización.

Fuente: Disenso

Schmitt, Sovereignty, & the Deep State

4489568_orig.gifSchmitt, Sovereignty, & the Deep State

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com

In Political Theology [2], his short book on the concept of sovereignty, Carl Schmitt states that: “Sovereign is he who decides on the exception.”[1] Sovereignty means supreme political authority, as opposed to political subjection. Within a society, the sovereign is the ruler, as opposed to the ruled. A sovereign nation rules itself, as opposed to being ruled by others.

For Schmitt, law and bureaucracy can deal with normal day-to-day life. But, as Aristotle pointed out, generalizations about human affairs pertain only “for the most part.” In addition to normal circumstances, there are exceptional circumstances, in which functionaries cannot simply apply the existing laws.

Thus supreme power cannot lie in laws which are administered by bureaucracies. Supreme power reposes in the person who decides what to do in exceptional cases, when the codifications of past experience are not enough to guide us.

Schmitt’s concept of sovereignty is beguilingly simple, but when one thinks it through, the implications for the liberal project are devastating.

One of the leading slogans of liberalism is “government by laws, not men,” meaning that sovereignty ultimately rests with laws rather than individual men. The desirability of government by laws can be appreciated by imagining a utopia in which there are no laws, just a wise and benevolent judge who looks at the unique circumstances of every dispute and intuits the just decision.

There are two basic problems with this utopia.

First, there is no guarantee that the judge will always be wise and benevolent, and if he fails to deliver justice, then we would need a way to remedy the situation. That remedy cannot consist simply of another man who is empowered to fix the problem, because what if he becomes corrupt or capricious? Obviously, we cannot leave decisions in the hands of men. There have to be principles for evaluating decisions and rules for reviewing and correcting them, which means: reposing sovereignty in general principles or laws.

Second, if every dispute is treated as a unique situation with a unique just outcome, this makes life rather unpredictable. But unpredictability undermines social cooperation, order, and progress. Large business endeavors, for example, involve tremendous financial risks. But people will hesitate to undertake such risks if there is not a legal structure in place that allows them to predict the likely outcomes of certain conflicts. Therefore, we need a code of general laws. And since a lot of conflicts are pretty much the same, there’s no harm in having general rules to adjudicate them.

The liberal dream is to insure that everyone is treated justly by submitting all human decisions to rules. These rules can be applied according to other rules. Individual decision-makers can not only follow rules, they can be chosen according to still other rules, and their positions can based on objective qualifications, i.e., educational attainments and professional certifications. The aim is a society in which justice is produced by a well-oiled, rule-governed machine free of human bias, arbitrariness, and corruption.

In order to insure that the machine performs, it must have built-in self-monitoring and self-correcting mechanisms. It need not depend upon the moral or intellectual virtues of its functionaries if it can watch all their actions, double-check all their decisions, and reward or punish them accordingly. Just as the Catholic sacraments can be dispensed by a corrupt priest, justice can be produced by bored, cynical, and indifferent bureaucrats as long as the machine functions according to its rules.

In sum:

  1. Liberalism wishes to repose sovereignty in law, not men, the ultimate law being the constitution, which is the blueprint of a vast justice-and-fairness dispensing machine.
  2. Liberalism believes that human decision is a corrupting force in government, thus decisions must be eliminated where possible and subjected to rules where unavoidable. The ideal government is a machine, like the Newtonian mechanical model of the universe which requires no recourse to divine intervention. Decisions in government is like miracles in nature: “arbitrary” ghosts to be exorcised from the machine.
  3. Liberalism believes that sovereignty can be divided, i.e., that the machinery of government can diagnose and correct itself. This includes such notions as judicial review and bureaucratic auditing, but at the highest constitutional level, it is the idea of of the separation of powers, which “check” and “balance” each other.
  4. Liberalism believes that if government is sufficiently rule-governed and self-correcting, it need not depend on extraordinary human moral virtue. Honest, wise, and disinterested men are rare, but all people wish to enjoy pleasure and avoid pain. Thus the most stable foundation of political order is greed and fear. Optimally dispensing such awards and punishments requires extensive surveillance and auditing, so nobody gets away with anything.

Just as hell is an instrument of divine love, the modern bureaucratic surveillance state is an instrument of liberal fairness.

The weakness of the liberal model is that human decisions can only be regulated by general rules when dealing with normal circumstances, i.e., with circumstances anticipated by legislators and that thus fall under their rules. But what about exceptional circumstances that do not fall under rules, circumstances that were not foreseen and provided for in advance? These call for decisions. Now, in the case of a judge or a bureaucrat, these decisions can be subjected to higher order review, which can itself be governed by rules.

But what happens when we get to the very top of the legal hierarchy, the constitution itself? What happens when a constitutional order encounters a situation that was not anticipated by the founders and cannot be subsumed under their laws? Then the preservation of the constitutional order depends upon human decision, rather than decision depending upon the constitutional order. Decisions can be guided by the constitution only in circumstances foreseen by the founders. In exceptional circumstances, decisions must be guided by something higher.

Sovereignty thus lies in the hands of men who decide in exceptional circumstances. Specifically, they decide when exceptional circumstances are at hand, and they decide what to do about them. At that point, the only thing that the legal system can do is specify who is empowered to make such decisions.

If sovereignty ultimately reposes in men, not laws, this is true even in liberal systems which officially deny it. Liberal societies are simply ruled by secret sovereigns, men who exercise decision as they hide behind the laws. In liberal society, there are two kinds of secret sovereigns.

First, there are the founders, the framers of the constitutional order who decided what the fundamental laws will be. Laws are ultimately created by decisions. Thus those who believe that decisions must always be governed by laws are simply abandoning their own freedom and responsibility and choosing to be ruled by the free decisions of those who came before them. Just as the deist model of the universe depends upon divine wisdom to frame its laws and set the machine in motion, liberals depend on the human wisdom of the Founders who created the constitution.

Second, since the founders of a liberal system could not anticipate every exceptional circumstance, sovereignty must be exercised in the present day as well. Some liberal societies actually make constitutional provisions granting unlimited dictatorial power to an individual in emergency situations, for instance, article 48 of the Weimar constitution, which Adolf Hitler invoked to take dictatorial power. But if a society makes no legal provisions for sovereign decisions in emergency situations, such decisions must still be made. Thus they will be made outside the framework of the official state. Such decisions may be made by important political figures, but not in their official capacities, which do not permit such decisions.

This, of course, is what is meant by the idea of a “deep state [3],” which, interestingly enough, is a Turkish contribution to contemporary political discourse. The Turkish idea of the deep state (derin devlet) refers to a network concentrated in the military and security services but spread throughout the bureaucracy and judiciary and intersecting with organized crime. The deep state works to maintain Turkey as a secular, nationalist society, primarily working against Islamists, Left-wing radicals, and Kurdish separatists. (The Turkish deep state seems to intersect with the crypto-Jewish Dönmeh [4] community.)

A similar deep state heaved into the light in Egypt, when the Supreme Council of Armed Forces, [5] in response the the Egyptian Revolution of 2011, removed President Hosni Mubarak from power. The SCAF then called elections, ceded power to the winner, Mohamed Morsi, and dissolved itself in June of 2012. In July of 2013, when Morsi proved unable to govern, he was removed in a military coup led by SCAF member Abdel Fattah el-Sisi, who is now the President of Egypt. After the coup, SCAF was officially reactivated, although it members were surely in close and constant contact with each other during its official hiatus, particularly in the run up to the coup.

The concept of a deep state overlaps with such notions as an establishment, a permanent bureaucracy, secret agencies, smoke-filled rooms, lobbies, political “inner parties,” NGOs and Quangos, and even secret societies [6], all of which shape political policy and negotiate between interest groups, which is just politics as usual. But in Schmittian terms, this has nothing to do with sovereignty, which is comes to light when politics as usual breaks down. And in the cases of Turkey and Egypt, when the political system had been paralyzed by crisis, the deep state centered in the military has intervened to preserve a secular, nationalist political order.

Since White Nationalists aim at creating the next political system in North America and in white nations around the globe, and since we are counting on the present system to collapse under the weight of external shocks and internal corruption, it behooves us to understand where sovereignty resides in the present system. If, for example, the American system entered a constitutional crisis, who would exercise sovereign power to preserve the system? Where does the American deep state lie? Or, better: where would it emerge? What is the system’s last line of defense? Who will kill and die to preserve it?

Organized Jewry is the most powerful force in America today. In terms of politics as usual, Jews get their way in all matters that concern them. But although organized Jewry surely would intersect with an American sovereign deep state, if America faced a severe constitutional crisis, I do not think that Jews would step in to exercise the sovereign decision-making functions necessary to preserve the system. They would surely try to stave off a crisis for as long as possible, to preserve their wealth and power. But ultimately, I do not think they would risk their own blood and treasure to preserve the American system, for the simple reason that the Jews today show no sign of caring about America’s long-term viability. It’s not their country, and they act like it. They are just using it, and using it up. They are not stewarding it for future generations. In a real crisis, I think their deepest instinct would be simply to decamp to friendlier climes.

Would the American deep state emerge in the military? The military is currently the branch of government that Americans hold in highest esteem. But a fatal crisis might include catastrophic military failure. It might also involve the American military massacring civilians. In which case, the military would enjoy very low esteem, and all Bonapartism would be off.

Liberal societies may be especially brittle when faced with systemic crises because liberalism corrodes virtue and excellence. Modern political thought promised stability by founding political order on widespread vices — greed and cowardice – rather than rare virtues like moderation, courage, wisdom, justice, and honor. But when the liberal machine breaks down — when it can no longer master crises — when it can no longer dispense rewards and punishments — when it it depends for its salvation on the decisions of a sovereign, then liberalism’s very existence will require the virtues that it neglects if not outright disdains.

If you want to see real terror in an American’s eyes, simply propose a new constitutional convention. Most Americans would never trust their contemporaries with framing a new system because they believe, correctly, they they are not just silly and ignorant but also downright vicious.

Wherever sovereignty would ultimately repose in a systemic crisis — wherever a deep state would emerge — what separates a true White Nationalist from a mere race-conscious reactionary is recognizing the system’s ultimate guardians as our worst enemies [7].

Note

1. Carl Schmitt, Political Theology: Four Chapters on the Concept of Sovereignty [2], trans. George Schwab (Cambridge, Mass.: MIT Press, 1988), p. 5.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/08/schmitt.jpg

[2] Political Theology: http://www.amazon.com/gp/product/0226738892/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=0226738892&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20

[3] deep state: http://en.wikipedia.org/wiki/Deep_state

[4] Dönmeh: http://www.strategic-culture.org/news/2011/10/25/the-doenmeh-the-middle-easts-most-whispered-secret-part-i.html

[5] Supreme Council of Armed Forces,: http://en.wikipedia.org/wiki/SCAF

[6] secret societies: http://www.counter-currents.com/tag/metapolitics-and-occult-warfare/

[7] our worst enemies: http://www.counter-currents.com/2011/11/he-told-us-so-patrick-buchanans-suicide-of-a-superpower/

dimanche, 24 août 2014

Communism, Nihilism, Neoism, & Decadence

Stewart Home: Communism, Nihilism, Neoism, & Decadence

By Jonathan Bowden

Ex: http://www.counter-currents.com

Editor’s Note:

[1]The following text is a transcript by V.S. of one of Jonathan Bowden’s most entertaining lectures, which was delivered to the 25th New Right meeting in London on February 13, 2010. Although Stewart Home is the principal subject, Bowden romps through a wide field of politically correct theories, ultra-Left sects, and decadent forms of modern art.

In editing this transcription, I introduced punctuation and paragraph breaks. I also deleted a couple of false starts and added the first names of some figures.You can listen to the lecture at YouTube here [2]. Several bits were unintelligible and are marked as such. If you can understand these words, please post a comment below.

BowdenDemon.jpgI’d like to talk about Stewart Home: communism, nihilism, neoism, and decadence. I’ve given three talks on the extreme Left. One is called “Marxism and the Frankfurt School and the New Left [3].” Another was called “The Totalitarian Politics of Nineteen Eighty-Four [4].” And another one was about the concept of brain-washing and the use by the North Koreans and the Chinese of behaviorist techniques, particularly on prisoners in the Korean War—a totally forgotten struggle now—and a novel by an Italian-American called Francis Pollini [5] that was based on those events.

Stewart Home is an incredibly obscure figure who is on the margins of the cultural avant-garde, so I’m going to come to him towards the latter stages of the talk when I’ve dealt with some of the building blocks to begin with.

Most conservatives, with a small “c,” look around Western European countries like Britain today and wonder why they’re living in a mildly, but evidently Left-wing society. They wonder why they’re supposed to have won, but have actually lost. As they look around them, everything’s changed from what it was 40 to 50 years ago—every normative social value and experience—and they wonder why that has occurred.

There are many reasons for why it’s occurred, but one is the complete containment and taking over of the cultural space by what we’ll call cultural Marxism or Marxian ideas or soft Left ideas or post-communist ideas and their march through the institutions after the 1960s. But it didn’t just happen then. It had been prepared much earlier in the 20th century.

Marxism is a doctrine—before Lenin added the conspiratorial element of a vanguard party that seizes power with its paramilitary wing in a declining state—that originates from the middle of the 19th century and has a refutation of idealistic and utopian socialisms, some religious, some secular that preceded it. Marx believed that he had a science of history, that the thing was prior and determined, that history could be read like a runic pattern or the pattern of a Persian carpet, and he was the master of the dialectic that would determine humanity’s future. We now know that the nightmarish regimes that were created across the planet in the 20th century on the basis of some or all of his ideas failed, and most of them have been destroyed. But their legacy is still here.

Clare Short’s got a bit of the witness at the moment in the liberal press because of her appearance at the Chilcot Inquiry. She said something very interesting when the Soviet Union collapsed. She said, “Communism is over, but Marxism is not.” That’s a very prescient remark, because what’s happened in the Western world is that the idea that everything is economically predetermined in Marxian theory, that everything has a social dynamic which is structured and physical at the basis of economic life and it is materialistic, has been changed.

It was changed at the beginning of the 20th century by an Italian communist theorist in prison called Antonio Gramsci. He had the idea that the superstructure and the base—that which was beneath and economic and material, that which was above and philosophical and cultural—can be disjoined. They can be separated and teased apart. That’s actually a heresy in classical Marxism. But it enabled an enormous vista of struggle to be opened up right across academic, artistic, intellectual, and media-related life right across the West.

Part of the Left disengaged from the politics of vanguardism and engaged in what is now largely called cultural struggle. One of the great weaknesses of all forms of conservatism—whether Gaullism in France or Republicanism in the United States or Christian Democracy in Germany and Italy and elsewhere—is their refusal to fight cultural struggle, their refusal to believe that their enemies were in deadly earnest.

In the 1960s, persons who were regarded as “reactionary,” particularly in the academy, used to laugh at a lot of what was occurring. It was almost a joke. I’m sure most people are aware of that satire called Porterhouse Blue by Tom Sharpe which is based upon Peterhouse College, Cambridge of all these reactionary and ultra dons, people like Maurice Cowling, people like Roger Scruton who were associated with that college. They are metaphysical or deep blue conservatives, illiberal conservatives, people who were right on the edge of the conservative range of opinion before the far Right begins, as far as you can go within the mainstream, basically.

Those individuals—and I knew Cowling once (he’s dead now)—didn’t give in. But in a way they didn’t understand that in order to fight back against the tidal wave of Leftist ideas throughout the ‘’20s, ’30s, ’40s, ’50s, and thereafter you had to go further out ideologically, even if you weren’t prepared to make organizational commitments, even if it turned to fellow-traveling. You had to use Far Right ideas, even if you didn’t call them that, to fight against the Left in its militancy. Basically, conservative academics from Michael Oakeshott onwards refused to do so, absolutely refused to do so, and in doing so they basically put the noose around their own neck in relation to the forces that were coming.

Because their enemies were in deadly earnest. They wanted to transform the mindset of Western societies, and the way that they configured to do that wasn’t through vanguard parties, although they supported them, wasn’t through doctrines of social revolution, although they may have residually supported that. It was by changing the grammar that people used to think with at the advanced level.

Bowden-West-Cover-medium-e1397245147546.jpgStrangely for militant egalitarians, they used an extreme form of cultural elitism. You take the universities; you take the dons and the academics in the universities; you take the people who mark the PhDs that provide the methodology of attainment through which you get a don at the university. You then replicate that through all male and female students at the first, second, and third levels of tertiary education, never mind the people coming up from the secondary level.

As egalitarian education has been spread, we’re going to have a society where 30-50% go to university; there’s the University of Slough, which used to be the Poly in the Thames valley. You can do degrees in hair-dressing. You can do degrees in golf studies. You can do degrees in anything! You know, you send this away to a P. O. box number in Edinburgh, and in a couple of weeks it’s packaged, and you get a PhD in nuclear physics, then straight back in the post! This is the way it’s going!

There are a few upper-class people now who refuse to go to university. Princess Diana refused to go, partly because she wasn’t too bright, but also because it doesn’t have any social cache anymore, because if everyone goes it’s got no kudos. This is the idea! If everything is degraded, do you want to eat the bread that’s been in every other mouth?  This is the thing about egalitarian ideas.

The plan of Leftist subversion, which is a wave of academics in all sorts of areas, not necessarily networked, not necessarily doing it in relation to each other, but doing it in relation to the logic of their studies. They do it in discourse after discourse.

They do it in economic theory, which before John Maynard Keynes was classical liberal methodology, Alfred Marshall being the last of that particular school, revived by F. A. Hayek and Milton Friedman in the middle of the 20th century as a dissident current that would then come back. Keynes comes first, and Marxist economists like Professor Joan Robinson at Cambridge come later.

Then you go to anthropology. The first great textbook of anthropology is Arthur de Gobineau’s book, The Essay on the Inequality of the Human Races. This begins anthropology as a subject. This is a “racist” text. Anthropology is the science, or semi-science, that always has to deny its first text, because its first text is now so offensive in relation to all of the discourses that have come after. From the early part of the 20th century, you get the growing up of various discourses which are called social or socialized anthropology: the idea that race has nothing to do with anthropology, when race is the periodic table of anthropology and is the taxonomy of the human within that particular academic discipline. You reach a situation where by the 1970s if a don at, say, the University of Sussex, an ultra-Left institution on the south coast, said that there were cardinal racial differences in intelligence between people, there would have been an absolute riot on that campus, an absolute riot which would have had to have been controlled by the police and the authorities.

One thing the Left realized throughout the 20th century is that people who are very mental and people who are very abstracted in terms of their intellect can be physically intimidated very easily. The mind and the body are so split in Western life that all you have to do is have a small mob wave their fists at a couple of dons, and they’re prostrated, and they can’t do anything, and they’re in fear of their lives, and they will write in a different way afterwards. Trotsky said in a pamphlet called The Necessity of Red Terror, which was published in 1917, that you shoot a thousand to intimidate a million. But all you need to do at many universities is lob a brick through on Fresher’s day, and people are frightened to discuss and to write about and to theorize about whole sets of ideas.

Everyone knows that there is a spectrum since the French Revolution of far Left, moderate Left, center, moderate Right, radical Right views. Since about 1968, the radical Right chunk—which is to the Right of Oakeshott, Scruton, and Cowling—has been broken off and cannot be talked about other than as critique. You can talk about how you detest these ideas. You can talk about how evil and wrong they are. You can talk about how mistaken they are. But they can’t be adumbrated in and of themselves.

This is complicated because there are certain academies, such as the French one, where that’s not always true, and this is because in France there was a very powerful intellectual fascist tradition—essentially, that’s what it was—which goes right through to today and even to the New Right. There’s a degree to which in the Sorbonne in the ’70s you could see a poster saying, “Drieu La Rochelle: lecture this afternoon.” He committed suicide of course after the war because he was a collaborationist intellectual with Otto Abetz and other people in the German cultural ministry in Paris in occupied France at that time.

So, it’s not uniform. These things are process led and dynamic. It doesn’t just happen in economics and anthropology. It happens in psychology. It happens in sexology. It happens in English literature. It happens in the creation of new discourses such as cultural studies, which is the dissemination of ideas about mass culture. And it happens in critical theory.

Critical theory is a viewpoint that’s grown up across the arts and across the humanities and even into areas of law like criminology, which can also be considered to be one of these “ologies,” one of these subjects, and other areas of history of art, aesthetics, in philosophy courses, philosophy itself and so on.

The Anglo-American world, of course, had an empirical view of philosophy largely since Hobbes, but certainly since Russell in the 20th century, and a hostility to European philosophy which meant that there was less Marxist influence here. But the trouble with Bertrand Russell’s type of philosophizing is that it doesn’t believe that any of the big questions can be answered, and therefore philosophy itself becomes slightly pointless, and a cul-de-sac where you discuss the language you use to arrive at a concept to which there are multiple interpretations and of which you are forever unsure. In and of itself, that’s the preparation—this radical, tepid uncertainty—which leads from conservatism to liberalism and from liberalism to something that’s a bit more certain and lies to the Left of it.

Everything in Western societies has moved to the Left throughout the 20th century. I am not a Christian, but you could argue that after Vatican II many Catholics became Protestants; many Protestants became liberals; many secularist liberals who are ex-Protestant moved further to the Left and adopted views that they would have regarded as semi-extreme in the past as long as they were not connected to physical force, militant working class politics, vanguardism, and the absolute politics of communism.

You have many Left-wing liberals now who have views which are to the Left of hardcore communists in the ’20s and ’30s, and they don’t realize that and they’re horrified by the atrocities of Stalin and Mao and Pol Pot and all the others. But what they don’t realize is that they have imbibed a doctrine of totalitarian niceness and squeaky clean correctness about these concepts, which existed in the way that their minds were attuned to before they became conversant with it.

This march through the institutions has also been a march through the media, because when you have an intellectual clerisy it tends to control the conceptual ideas in the society and the way that society talks to itself in modernity is through the media, and also propaganda and ideas about how you talk to the media. Most polytechnics, or post-polytechnics now—because polytechnics were once vocational institutions, of course dominated by people who tended to support the Labour Party—have now been upgraded to new universities or universities have been downgraded to new universities which are polytechnics, because if all have a degree what does it mean?

PulpFacism-Bowden.jpgIn America, you can go to a university and, outside the Ivy League, you don’t necessarily have to have the qualifications to get in. So, you have a remedial course. There’s a considerable number of people from certain types of racial minorities in those remedial courses—taught to do English, taught to do math, and then they do sports science or sports psychology. They won’t be doing physics. They won’t be doing mathematics. They won’t be doing metaphysics. They won’t be doing Shakespeare.

There are certain colleges now that have votes about whether Shakespeare should be on the English course. But that’s a mistake, you see, because democracy is always a mistake! When hardline Marxists allow the students to vote, the students, even though they’re liberal, often come up with more conservative results than what the professors want! That’s the logic of vanguardism: you don’t allow them to decide. You say Shakespeare is a reactionary Elizabethan bigot with undue essentialist notions that you shouldn’t permit!

The notion of essentialism has come in in the last 30 to 40 years in relation to great fads in intellectual life. It has to be understood that for the last 100 years or so all mainstream, hardcore, Western intellectual developments have been atheistic. They’ve taken atheism as read, not as something to be debated. The first great ideology after the war was existentialism, which contained many elements including a dissentient far Right strand as well.

Existentialism was replaced by a new creed, fad, wave of history, whatever you want to call it, called structuralism, which relates to ideas at the beginning of the 20th century called formalism. Then people got bored with structuralism. Structuralism was around at the time of the student revolts in the late 1960s. Not totally a Left-wing idea, but in a way bent towards the Left by certain ideas. If the revolutionary Left on campus couldn’t take an idea as read they would turn it around. Hegel was not a Left-wing thinker, but Left-wing Hegelianism emerged. Marx was part of a group of Left Hegelians with Engels. They used to meet in a beer cellar prior to the German revolution in 1848 to discuss Left theory. Similarly, Left structuralism begins to emerge, particularly with Claude Lévi-Strauss in anthropology and with Ferdinand de Saussure in linguistics.[1] These ideas relate to certain currents in modernist art in particular in the late 19th and early 20th century. If we approach this subject area we get a bit closer to Home, who nominally is the hook that I’m hanging this particular talk on.

You can’t do English at a contemporary British university—certainly outside Oxbridge, where there’s just a received canon—and not come across critical theory. Critical theory is based upon a notion called deconstruction, and most people who are intellectually minded have heard the word deconstruction somewhere floating around, floating in the back pages of The Observer color supplement, that sort of thing. They’ve heard the word.

Deconstruction is another word for post-structuralism, which is the ideology or the new fad that replaced structuralism in the ’60s and ’70s. It’s most closely associated with a thinker called Jacques Derrida, who wrote a number of books basically saying that history doesn’t exist, that biology doesn’t exist, that the writer of a text does not exist. There is only the text. There is only the grammar of the text. A painting can be a text. A poster can be a text. A film can be a text. Only the text. Nothing but the text.

It’s the view that essentialism leads to the gates of Auschwitz, which is repeated again and again as a mantra within these particular courses. They believe that any prior identity—say the statement “men and women are different,” the John and Joan book, you know, a child says, “Men and women are different”—wrong on every account! Prior essentialist agenda, revolutionary, sub-genocidal reactionary ideologies in relation to the specification of male and female. Don’t you know men and women are interchangeable? Don’t you know that they are the same? If somebody says, “But don’t they have different brains?” “Lies put about by eugenicists linked to reactionary and essentialist ideas!” Again re-routed to the ovens. “Listen to your theory!”

Of course, in these areas, to think differently from the nature of this theory is impossible, because you will not finish the course. You will not even get a 2.1, which is the sort of median level for your average student, in that course if you don’t go along with this.

Some of this thinking relates to Western ideas that go very far back, because in medieval scholasticism there’s a doctrine of hermeneutics whereby you analyze the text of the text of the text. You look inside it to see the hint of the divine which is there. And some of these ideas actually do come out of that particular trajectory. So, in some ways it’s a very ancient thing that’s been repositioned and been reused for hostile purposes. Only the core theorists in this area, Deleuze, Guattari, Derrida, and others, would actually know that is the case.

When the Enlightenment and modern scientific rationalism began and they argued that the schoolmen were concerned about the number of angels that danced on the top of a pin and philosophy was about natural process and law of nature as the Greeks believed 2,000 years before, 1,500 years before their postulations of course, there was a degree to which they’d thought they had got rid of that type of thinking. But interestingly, that type of thinking, which in some ways is very “reactionary,” has come back through these New Left ideas.

The one thinker who is partly outside all of this and has a special status as a monster within the 20th century is Martin Heidegger. Now, Martin Heidegger was an extreme essentialist and was a religious thinker who was highly influenced by these ideas of extreme hermeneutics and the peeling away of the onion of the text. Heidegger has one book that is 400 pages saying, “What is thinking?” or “What is the nature of thinking?” Heidegger wrote 80 books, all 80! Most of which have never been released.[2]

Although Heidegger is one of the most radical thinkers of the 20th century, Heidegger’s political affiliation, if only for a year between 1933 and 1934, has meant that in a sense he has become an unperson. After the war, when he was allowed to write and continued to write he used to write in the Black Forest. He had a wooden cabin in the Black Forest, and he used to commune in this particular woodland fastness, this shed almost, with nature and by himself in pure theory.

A lot of these ideas are based upon pure theory. They are based upon the idea that the bourgeois—the enemy in Marxian terms—goes to life with common sense. The Marxist goes to life with his theory! Only if you see the veil of theory before reality, the pink prism through which reality is refracted, only then can you be in history; only then are you truly alive, because you’re interpreting the dialectic of future knowledge.

Now, the irony is that these communistic systems that statally imposed these ideas on people have all collapsed. People who lived in Poland during Gomułka and other regime leaders had to do Marxist-Leninism four times a week, just like the Catholic schools that these schools replaced, where we did religion four times a week. They did Marxist-Leninist theory four times a week.

There was a Far Left party in Britain called the Revolutionary Communist Party, which was a split from the Socialist Workers’ Party, a so-called Rightist deviation within Marxist-Leninism. In 1986, they set exams for their cadres. You had to do exams on Grundrisse and Groundwork and Kapital volume I, volume II, volume III to pass exams on this sort of material just like in Poland.

bowden7.jpgPeople imposed this on themselves internally within the West, and yet historically these ideas have lost. These ideas have come crashing down as statal and political and architectural structures. Yet in the minds of elite Western academics, the softer non-vanguard version of these ideas are alive and well and kicking and are in control.

It’s largely true that most artistic departments—used as a term for the humanities and the social sciences—across the board are in the hands of the West’s most ferocious ideological opponents inside the West, mentally. Not necessarily in terms of how people live their lives and so on, but in terms of what they accept.

The worst ideas in the world are some of the ideas in this room from the perspective of these sorts of people! And they know what they are against, although most of them are in a sense more coherently in favor of what they’re for. Most Left-wingers and liberals, like Tony Blair, begin with the first thing Blair ever did, which was to go on an anti-National Front march. The first moment was negative. He knew what he was against almost before what he knew what he was for. But many of these people actually know what they’re for as well, and what they’re for is a world without any prior signification.

Deconstruction is the idea that you have a text before you, and this text has a system of rhetoric which is related to the personality of an individual author, but the author doesn’t exist. It’s just a text. It’s just a signification. What you do is split the power of the rhetoric, the oratory, the nature of the language used, the control of the phrases used, the essentialist markers that delimit the promiscuity of linguistic and moral choice, and you deconstruct them. You open up the field of signification so that language can flow freely in its joy and in its meaningless splendor. This is called jouissance, the joy of deconstructing the text so that it reveals its anti-essentialist possibilities when the crypto-fascistic moments of identity in it have been removed, and this is what they do.

They will take an author like Céline, who is a French National Socialist essentially, if words have any meaning, and they will say, “This anti-Semitic statement shows the insecurity of a lower middle class background. He obviously wets his bed. He was beaten by his father.” They will deconstruct every particular notification. Actually, this is a philo-Semitic text, which loves foreigners, which loves homosexuals, and is egalitarian! The whole point of deconstruction is that you reverse the meaning of the text.

But these ideas have their dangers, because there are certain things that liberals believe are sacred, and there are certain things that they believe shouldn’t be deconstructed and are beyond deconstruction. One of the primary deconstructive figures, who wasn’t necessarily a Leftist, was a man called Paul de Man, who was head of English and Philosophy, head of the Yale school of deconstruction at this Ivy League college. Ivy League college, Yale, has a school of deconstruction![3] Yes, it does! Acting against the West in order to affirm the negation of its identity. This is the sort of thing it said.

Now, Paul de Man was head of philosophy there, but Paul de Man had a secret past far worse than beating his wife or something like that. Paul de Man was a collaborator in occupied Belgium and was a minor member of the Rexist movement with Léon Degrelle. It was all very serious. And he also wrote some articles for a magazine like Scorpion shall we say, but it was in occupied Belgium at the time, so it was a bit more serious.

When it was discovered that he had this past, the whole of the movement of deconstruction gathered at the University of Alabama in the Deep South of the United States to discuss this unfortunate recrudescence of essentialism in the life and time of their chief American guru. Derrida came up with a remarkable wheeze. He said that because there were articles on the one side of the page of these collaborationist journals that were more extreme than what de Man had written, de Man was actually protesting against the extremism of the rival and mirror-reflected text with his own understated fascism, therefore revealing that he was in internal critical protest at the nature of this foul language and this sort of thing. Foul language in another way.

Interestingly, deconstructionism and post-structuralism have never survived this particular revelation, and it’s not fallen off a cliff, but it’s much less fashionable now than it was. It’s also begun to be attacked by certain hard Leftists who are more materialistic, more pro-science and so on and don’t agree with this type of what they consider to be empty and rather vacuous theorizing. So, there’s been a certain revisionism.

Not all of these ideas have it their own way. There often outliers who are dissentient. They’re often critics within the system as well as without who are progressive. You can only criticize progress if you are yourself a progressive. This is part of the deal. So, there are progressive critiques of this sort of thing. Lévi-Strauss loathed elements of modern culture, loathed modernist art and so on. There’s a degree to which certain impermissible reactions or “fleets to the essence,” as it is sometimes called, are permitted by very radical theorists.

There’s also certain of the revisionists like Serge Thion, for example, who played with post-structuralist ideas, which makes them very dangerous. As soon as I heard about post-structuralism in the 1980s, I knew that certain revisionist types would make use of some of these methodological tricks, because it’s inevitable. You can apply deconstruction to deconstruction. You can get Céline’s text, you can get the deconstructive answer to the text, and then you can deconstruct the deconstructive answer to the text and you end with Céline again!

So, you think, “What’s the point of doing all that?” And the point of doing all that was to question the affirmations of Western society. That’s what the point of all that is. The people who flood into the humanist disciplines in sociology, in fine art and elsewhere, if you say, “Well, you know, Caravaggio is a homosexual,” people will say, “Oh, dangerous assumptions there. A bit too essentialist. Are you reading the author or the artist who wrote the text too much into his own work?” And so on. It creates a fog of uncertainty. It creates an irony of the absence of affirmation, the absence of pride, certainly the absence of the justification of hierarchy, which it’s all about.

Ken Livingstone is a populist libertarian Left-wing politician. When he was asked about political correctness and banning Black children in south London from saying nursery rhymes like “Ba-Ba-Black Sheep” and so on, he said, “That’s Evening Standard garbage.” He said, “Political correctness is an attempt to change people’s minds and language. It is concentrated on two egalitarian premises: absolute moral equality in questions of race and gender.” He’s a real Leftist.

That’s what it’s really about! It’s not about any of these epiphenomena. It’s about making elitist and inegalitarian assumptions morally and linguistically impermissible. And if they’re impermissible for a university professor, they’ll be impermissible for a struggling fourth level post-degree student, and they’ll be impermissible for a middle-class bloke who sort of half-believes what’s in the Daily Mail, and they’ll be impermissible for right the way down the society. And they will, in a garbled way, come out of every news channel you can speak of.

Many liberals now say, “We’re fighting for Western values in Iraq. But what are Western values? Do we have a right to fight for them? In any case, should we affirm ourselves? We’re attacking the essentialism of their own. We should deconstruct at home first before we go abroad imposing our signifiers upon these worthy foreigners.” And so on. You see, it begins small. It begins with a debate about language, but it becomes much more powerful. In the intellectual ideologies that operate outside the sciences now, these ideas are de rigueur. To be actually against them is to morally shock, far more than transgressive post-modern art in relation to the Turner Prize and that sort of thing.

Things like the Turner Prize bring me to Stewart Home. Now, the Turner Prize is attacked by Home, but from the Left. You can only criticize Left from Left. He’s to the Left of the Turner Prize. The sort of art that is exhibited in the Turner Prize, which is a sort of stitch-up by various dealers particularly in the 1990s in relation to a particular school of post-modern artists that came out of Goldsmith’s College of Art in the late ’80s, early ’90s. Damien Hirst and Tracey Emin and Gavin Turk were the most prominent of the three. They were picked up with a lot of big money and people wanted to make their own money as a result of it. However, it’s based on an ideology called anti-objectivist art which comes from the 1960s and was largely part of the hippie movement.

John Lennon was involved extensively in anti-objectivist art. Do you remember getting into a bag for peace? This is where a naked John Lennon, covered with hair, would get into a bag. A bag! Yoko Ono, who was a member of a group called Fluxus, would draw the zip on the bag, and Lennon would stay there for a day, because the idea was that if we were all naked and in bags and covered with hair, we wouldn’t fight, and there would be no more war! There would be a realm of peace on this earth for us all to enjoy!

Another Fluxus fad that Yoko was very keen on was the revelation of the buttocks. They would sit there naked before NBC and CBS and ABC and the BBC and all the big channels of that era revealing their naked buttocks. Because of course you won’t fight if you’ve revealed yourself in that way, and the point was to avoid struggle by not fighting.

These ideas had little currency and didn’t last too long, but anti-objectivist art begins there, and from it Stewart Home begins his particular intellectual career at this time.

Home’s is an anarchist, essentially, or a libertarian communist or an anarcho-communist. He’s written many books, but his one real claim to fame is a book called The Assault on Culture—the assault on culture!—From Lettrism to Class War. And he deals with an assembly of extreme Left avant-garde groups that come out of the major modernist tendencies as they end.

Modernism is a very complicated area that goes back to the middle of the 19th century. It’s a reaction, in part, against photography. It’s a desire to go inside the mind and fantasize. It was despised for much of the late 19th century, early part of the 20th century, then became the major aesthetic discourse of liberal humanism. There’s a complication there, because both fascism and communism flirted with modernism. Most of them then turned against it, although the Portuguese, Spanish, and Italian far Right regimes made use of moderate modernist tendencies.

Modernism has always had a devilish side from the perspective of Left humanism, because a lot of the early modernists were fascists, were anti-humanists, and were radical Rightists like Ezra Pound, like Wyndham Lewis, like Marinetti, like Gaudier-Brzeska, like Céline and so on. That’s because there was an anti-democratic element to it, because of course modernism was a bohemian attack upon the sensibility of the majority. It loathes what ordinary people think about art, so it will destroy what they want and impose what intellectuals want. It’s a sort of vanguard hostility to the boring majority. Bomb the suburbs! That’s the sort of view of modernism.

But that can tend to the Right as well as the Left in strange moments, because national cultures were still alive to the degree that there could be national modernisms. Expressionism was a largely Germanic form; futurism was an Italian form; surrealism was a French form. Surrealism was the only major modernist movement that linked formally with communism, through the radically state socialist ideas of its founder, André Breton. Basically, surrealism died with him, but as it died all sorts of shards came out of it, one of which was called situationism.

Situationism was a minor ideological current that’s achieved quite a bit of currency, particularly on the far Left, because a lot of the students in 1968 mouthed situationist slogans. The media was convulsed to find that, on one hand, there were these hippies throwing bricks at members of the CRS—the very tough central riot police in Paris and the other big cities—but they would paint these slogans on walls saying, “Seize the imagination” or “Release the factories” or “I want to play with myself” or something like that. Strong-hearted philosophical stuff like this. They would spray things on the walls. And most of these were situationist slogans taken from a book called Society of the Spectacle written by Guy Debord in the late 1960s. Debord later committed suicide in dubious circumstances. There was another intellectual associated with this tendency called Raoul Vaneigem who wrote The Book of Pleasures and The Revolution of Everyday Life.

Now, these books had a lot of impact in revolutionary artistic scenes. It’s very interesting to notice this combination of far Left art, anti-social practice, misanthropy, and extreme amounts of money, and their ability to attract each other in disassociated ways. Anti-objectivist art began as hostility to the art market. It began by producing artworks that no one would want to buy! That’s the whole point. You were rebelling against the market! They used to have marches on Sotheby’s saying, “Death to Sotheby’s! Death to Sotheby’s!” Now they’re all sold in Sotheby’s for enormous amounts of money!

The most classic example of this was an Italian conceptual artist in the 1970s called Piero Manzoni, and Manzoni used to sell blocks of his own ordure. He used to sell blocks of his own ordure in gold-tinted, beautifully framed sort of 18th-century gold-leafed tins. An Italian-American heiresses used to buy this for $7,000 a tin to say at their kinky and trendy parties that, “I bought one.”

Because artists always loathed the dealers. They always loathe the middlemen, a third of whom have always been of a certain ethnicity. Always. A third of art dealers are Jews, and a third of art dealers are homosexuals, and not always an overlapping category. But artists loathed the middlemen, and there’s a desire to revenge yourself on the middlemen by producing work that can’t be sold, that’s impossibilist, if you like.

But the market can sell anything. You can sell debt as an asset from which you can make more money. So, why not sell cars that are bolted together? There’s a famous case of one artist who was neo-conceptual and was an action artist who tried to sell his dead body after he’d committed suicide. There’s also a man called Rudolf Schwarzkogler, who’s Austrian, and he wound himself in mummification, and either did commit suicide or feigned to commit suicide. I hope not to ruin anyone’s appetite by some of this, but it’s all true. It’s all true, I assure you of this! There were several other ones who left bits of their bodies, including arms and legs, in various galleries and so on, and this was photographed in the 1970s. This was action art, wasn’t it? I mean, let’s face it! There’s something that’s going on here! Home’s book The Assault on Culture has Schwarzkogler’s pre-corpse mummified body on its front, so you know what you’re getting.

Now, the movements with which Home deals are situationism, which is a Left-wing critique, in other words a critique from the Left, within the Left; there’s lettrism, which is another idea which relates to certain formalist and linguistic ideas; and there’s the movement for the imagist Bauhaus, which is a splinter from Breton’s surrealism. They’re also slightly dangerous movements, because Home has an equivocal element, not in what he wants but in what will happen.

One of the dangers about the Cult of the New and the Cult of the Future is that there can be different futures that Left-wing people don’t like. There was a group in the 1970s called mail art, and this woman would do these traditional biographical pictures, very traditional academic art, the sort of thing [unintellible—sounds like Auckland] would have done at the turn of the 20th century and just in and around the Great War, and she would send them to people. She would send them to the Prime Minister. She would send them to the Pope. She would send them to the Chief Rabbi. And they were all pictures of Adolf Hitler. They opened them and were appalled. It was quite a scandal, and she said, “But I’m not a Nazi. I’m just being transgressive. I’m doing what is non-bourgeois. Hitler may have done evil things, but I’m not evil. I’m just painting a picture. It’s just a representation.”

So, you see, if you adopt the Cult of the New . . . And Home had this idea called neoism where he wants to create culture anew, which is largely based on Marinetti’s ideas that you can bomb everything and begin again, because we are the masters of the ruins. It’s the rhetoric of people who’ve never been to a real war, you see, and those who were just about to, because a lot of this stuff came out in 1912 and was just the quivering in the antennae of the Armageddon that was about to erupt. Although, to be frank, many of the Marinettists, the futurists, actually did fight in the war, because they believed in war. They glorified war. “We glorify men! We glorify war!” This is why they linked with Mussolini later, or some of them did.

Now, Home’s work is based upon the idea that you can go beyond the Left and push even that which is Left-wing further Left. He’s in this odd position, because the Left never thinks it has won. Even when it’s triumphant, even when many dons agreed with some of their assumptions, they think, “It’s not gone far enough. The revolution has been betrayed! You need to go further! More radicalism, more self-criticism, more anti-essentialism! It’s not enough! Turds in a box: not enough! Deconstructing classic opera: not enough!”

Turandot and other operas now, even in the West End, often have a urinal on the stage. Urinal? What’s that about? That’s Duchamp’s idea of the ready-made, you see. This plate is art! Who are you to say it’s not? I look at this work. I mediate it. I objectivize it as my view of life. The stained dregs of life in this coffee cup. Life ending in doom. Didn’t Beckett say they were born over a grave, there’s a cry, and then it’s all over? You see, art! I want 2,000 for this now, and you’ll give it to me! And that’s how that sort of thing starts.

I heard a bloke once at the English National Opera, and a critic said, slightly bemused, “Why do you put a toilet on the stage?” And he said, “We’re acting against the piece. We put the thing on, but we try to destroy it as we put it on. It’s deconstruction.”

And you know why these ideas have got a hold? Because they’re bored. Because they’re bored with Western culture. Since the Second World War, state funding of the arts has replaced bourgeois capitalist money. It’s replaced aristocratic patronage. And you can only do Shakespeare so many times. There’s a great tiredness to these state institutions, and this tiredness often breeds a kind of nihilism. “Why, let’s tear it all down, this fuddy-duddy stuff that we endlessly have to replicate with the tax-payers’ money!” These ideas course through even revived and classical theater.

Racing Shakespeare is the favorite one. At the beginning of the 20th century, Othello was always played by a white man blacked up: Olivier very famously in the ’50s and thereafter. Middle of the century, always played by a black actor, because you had to bring to the foreground the nature of race and the nature of oppression and the nature of Shakespeare’s unfortunate alienating and objectifying tendencies: odious. Now, usually, Othello is played by a white actor, because not to black up is to draw attention to the hideous racism of the piece so that guilt should be infused in the audience for the crime of Western civilization. Nine million dead. Farrakhan said in the United States, “Never mind the six, what about the nine!? The nine million who died in the Atlantic slave trade! What about us?”

There was a famous Richard Eyre version of The Merchant of Venice in the 1990s where the female lead apologizes for the Shoah on stage. She’s kneeling before the audience. Don’t remember that in the text, actually! Don’t remember that in the original play! This is ironic considering that some of these ideas have come out of this idea of extreme textual specificity. “But you can always change the text when you want! It’s only a text!” And this sort of thing.

There’s is a sort of comedic element to these ideas, but I assure you that it would be instructive for everyone here to go to the Institute of Contemporary Arts. The ICA’s in Pall Mall, near the Queen. Right in the center of all the establishment buildings, and it’s all very nice in there with mellow lighting and all this. You go in, and there’s a bookshop in there, and that is very interesting, because that bookshop is like a cathedral bookshop to this type of culture. Home’s books are all prominently displayed in that particular bookshop. All of these deconstructive, anti-identity, post-racial, non-class, non-gender specific, gender-neutral-language particularisms are all there. Volume after volume after volume.

Actually, Home did a book once that had sandpaper on the cover so it would cut up all the books next to it, you see? Revenge! Revenge on the books! And you’d also damage yourself when you touch it, you see? So, he’s attacking the reader! William S. Burroughs was once asked, “What do you want to do with the reader?” And he said, “Kill him. I want somebody to open the page and be so appalled that they virtually drop into it, you know?”

There was a famous moment with Nineteen Eighty-Four, the BBC one with Peter Cushing in the 1950s. There was a Mrs. Treddis of North Wales[4] who allegedly did drop dead during the rat scene, Room 101. She was watching this on a state subsidized channel on the BBC, and when O’Brien gets the rats out in the Chinese torture scene—“Do it to Julia!”—she just caved over, poor old Mrs. Treddis. The MP was straight on the thing. He was in the Commons saying, “It’s disgraceful that the state broadcaster is killing its own constituents with art!” You couldn’t make it up, could you really? There is a degree to which the desire to attack the audience is very much part of this art.

There’s actually a form of art called auto-destructive art by Gustav Metzger where the art actually blows up, or a tube of acid will turn over one of those sort of mechano-wheels—you know, one of those sort of amateur things—and the tin turns up and pours acid down the front. So, the art attacks you, you attack the art, the art attacks itself. And then you buy what’s left, even though it’s been completely destroyed.

These ideas actually entered into popular culture because a lot of rock bands and so on were made up of students who go to art colleges. The Who used to destroy their instruments on stage. Pete Townshend, when he wasn’t looking at dubious sites on the internet, was wrecking his guitar. And these guitars are expensive things. Keep it plugged in. And he’d smash it on the ground, and sparks would be going up. I think it’s totally counter to health and safety, personally. And he’d smash it, and it would blow up! It would blow across the room, and all the crowd would be chanting. This was based on auto-destructive art. But, of course, they were working class lads, and there were dangerous moments of essentialism in The Who because they always had the Union Flag behind them when they’d perform. Ah, the danger of those estates. More deconstruction, that’s what’s required.

Home criticized the situationists because it was always a Hegelian theory and therefore allowed certain religious notions in from the outside. There was a communist called Jean Barrot who wrote a critique of situationism. He was later a supporter of Pol Pot, but he’s not heard of too much these days. Certainly would have been heard of if he had been Cambodian.

Now, Home got into trouble a couple of years ago, and Larry O’Hara, who’s a sort of libertarian anti-Right wing critic who’s prepared to be at least reasonably factual up to a point, wrote an article called “Stewart Home: The Fascists’ Flunkey.” Because if you advocate for new areas of culture, total newness, you will attract people who don’t necessarily believe in equitable variables. And he attracted certain people, certainly Richard Lawson, who’s well known from the National Party and Scorpion and Perspectives and had his website called Fluxeuropa and was a Left European nationalist, I think it’s fair to say. He also struck up a bit of a relationship with Bill Hopkins, an old friend of mine, and there’s a film, six minutes of Stewart Home interviewing Bill Hopkins. It’s on YouTube [6].

Now, he’s been heavily vilified for this, because by an ideological detour into the concept of the new, he forgot progressive verities. He’s recovered. But it’s bad news to reach out to radicals before you know who they are. You can get into deep trouble doing that, and he has. Because people say, “Didn’t he have some friends who were . . .” That’s what’s remembered in this [unintelligible—sounds like “tap it in”] and Google your name sort of an age.

Home believes that everyone can create a culture just as there were certain classical music concerts in the 1970s where the orchestra would make it up as they went along. Xenakis was another one. You wouldn’t have a piece. You would deconstruct the music. Indeed, they would tear the music up before the performance and stamp on it! Stamp on it in a rage at the bourgeois class! Then they would sort of make some music. Home believes that everybody can do that. He calls it the universal proletarianization of culture: the universal proletarianization of culture. And he idolizes these slightly Rightist elements. He idolizes these skinhead novels in the 1970s. Does anyone remember these novels by Richard Allen called Skinhead and Suedehead and [unintelligible—sounds like truth my bitch]. and all these sorts of novels that used to be read under the table in schools, seized in reformatory schools because, you know, no reading in this [unintelligible]. They were written by this old drunk on the south coast called Richard Allen, and Home loves all this.

He’s written several books. Red London is one. He’s also written books that are just swear words, the C-word is the title, oh yes. And the S-word and the F-word. These are all in Smith’s. They’re all in Waterstones. He’s done it because he thinks, “Why not? And also I’ll push distribution to such a degree that are they going to go on Radio 4 and say ‘Well, we have books with all sorts of swear words in them, but we won’t allow them on the cover. The Royal Chamberlian lives in memory. We will not allow it on the cover.’” And Home is saying, “Why not? Why not? Are you some bourgeois slob, mate? I’m pushing this in front of you.”

He’s also a very extreme homosexual. You would have to have this. So, his works are these sort of cartographic fantasy of proletarianized homosexual blokes rampaging around London. This is on sale at any Waterstones, books called C— and S—  and F—. I’ve looked at the covers, and I’ve read the theories. But the theory’s important in a way, because at the end of The Assault on Culture he endorses Class War.

Now, Class War is a group that emerged in the early 1980s and is led by an anarchist called Ian Bone. And they do believe in Bakunin’s idea of total war on the state. When Bakunin was asked “What is anarchy?” he said, “Total revolution against God.” And that is what anarchism believes: total revolt against all ideas of transcendence, total revolt against all ideas of hierarchy. “Pull it down! Destroy it!”

There’s a famous story about Bakunin in E. H. Carr’s—a Soviet-philic writer—biography. Bakunin’s riding along, because he’s an aristocrat of course. He wanted to destroy everything, even the aristocrats first. And he sees some brigands robbing a house, and they’re smashing it to pieces with axes and so on. He says, “Stop!” in Russian, gets out, and joins the brigands, and he starts destroying and running out with the paintings and butting them and leaping up and down on them and hurling bricks through the windows and all this. When somebody said, “Mikhail Mikhalovich, why are you doing this?” He said, “Because it’s there.” Because it’s there.

And Home’s view is that destruction is a creative passion. First you destroy, then you create on the destruction. Even if you create and destroy, because you level the field for new forms: neoism! The cartography of inversion! And if you don’t like it, you can get a bit of this! It’s this sort of stuff. The interesting thing is that these ideas are not revered. They’re eccentric ideas even within the milieu of the cultural Left. But they’re there.

Scorpion’s not sold in the ICA bookshop. Alain de Benoist is not sold in the ICA bookshop. Books about Heidegger are sold in the ICA bookshop. Heidegger, Monster of Nazism: A Philosophy of Inhumanity Exposed! Heidegger and the Jewish Question. Unanswered questions, who was his mistress? We demand the facts! Heidegger! 400 pages of his Party membership between 1933 and 1934. Husserl: Did he Ban him from the Library? The Truth! Heidegger: Deconstructed. Pluto Press in three editions. That’s in the ICA library! But the authors of that which constitutes European identity are for the most part conspicuously absent from the ICA library.

Class War has, of course, died many years ago, and Bone is largely retired from active politics. He appeared on Jonathan Ross once, who I call Jonathan Dross, and he appeared wearing a wig screaming and ranting. Bone’s just treated as a freak show, you know. Just something to laugh at, really.

However, from our point of view, not altogether laughable because a group called Antifa emerged from Class War. Antifa would very much like to beat us all to death, I mean, they really would. But they’re very small and of little significance. The interesting thing is that he was drawn to Class War because they’re situational, because it’s not going to succeed, is it? But you create a happening space, you create action art in society. Do you remember the march on the rich? “Bash the rich!” Remember the marches in Henley? “Bash the rich! Bash the rich!” You know, this sort of thing. Bored policemen, drongos and hippies and white Rastafarians, people with purple mohicans and this sort of thing walking along surrounded by the special patrol group, screaming execration at the bourgeois class and that sort of thing. It was all good fun. Then they’d go back on the train up to [unintelligible] or [unintelligible] or wherever it was. Bone was there. The hard men were there.

There was a famous moment of anarchism in Chicago where all these very old bourgeois people are eating in an extremely rich restaurant, and the anarchists unfurl a banner in front of them saying, “Behold your future executioners!” And they love this sort of sport as play as action as theory. Anarchism, unlike communism—because of course anarchism is to the Left of communism—has a theory called direct action: direct action on the anger of the class, which of course is terrorism really. They don’t call it that, but that’s essentially what it is. These sorts of stunts, even that Class War stunt, “make the middle class afraid,” tossing and turning in their beds and only wondering if those mohican yobs are coming for them.

Those demos are very interesting. I once went on one of those demos and watched, and the hardcore anarchs, the hardcore activists, stand at the back and they throw forward the hippies and the drongos and the others. And they’re the ones who are beaten by the special patrol group or whatever the riot squad is called now. They’re on the ground, and they’re covered in blood, and the policemen step on them and kick them. This was the ’80s. I mean, I saw it with my own eyes. It wasn’t a travesty of British behavior. I saw it. But the hardcore activists with leather jackets are at the back, and when one goes down there’s another there, you know, because the masses are just fuel—fuel for anarchy.

The point of these doctrines is that you open a space in the society where you can create new forms, because when you open a space anything can happen. If you assassinate a politician, anything can happen. That’s why they used to assassinate them all the time in the 19th century.

These sorts of ideas of rage and deconstruction and alienation—particularly impinging on all forms of identity—have probably reached their high water mark. But the very fact that they can be canvassed, the very fact that they are in the ICA, they’re in the NO, they’re in the theoretical book branch of the National Theatre—all state-subsidized. There’s tens and tens of millions of pounds that are spent on these institutions every year through the art boards and so on. The fact that these ideas are in the Western academy is a testament to the fact that communistic doctrines of radical destruction and deconstruction have taken over the mindset in the society. People who speak against them are, well, they’re nowhere to be seen basically, because they’re terrified. They’re partly waiting for the next fad, really, in the hope that some of this stuff will wash away.

But the interesting thing is that they always know what they’re against. Home is certainly aware of the New Right. He used to edit a magazine called Smile—smile!—which was a nihilist, communist magazine. That’s what it said on the front. You can go to Smith’s, you know, “Would you like to buy a nihilist, communist magazine? Smile.” It would have an article about Lenin and an article about the Bombo Gang, and then you would have diseased genitals, because it would shock the bourgeois audience and scratch the hatred of the masses. And in that transgression you open up a moral space for more radicalism of the mind and of the spirit. It is psychologically subversive, and they know what they’re doing! They know what they’re doing. The shocked person goes, “Disgusting trash!” and throws it away. They’ve actually had an effect, the effect of rejection before the next strike.

My view has always been that that sort of militancy has to be stood up to. And you have to fight back. And you have to fight back as hard and as ruthlessly as they do. That’s why they are aware of us and fear us.

Stewart Home also has an interesting view of race, which is an original formulation. I’ve never heard it even from the Trotskyists, and he’s not a Trotskyist. He believes that race doesn’t exist, but the masses believe it does. Now, that’s an interesting formulation, because if you think about it you either have it as a foregrounded form of iterization, it’s being, Dasein, being in being as Heidegger would call it. It’s that which is there. It’s biological. It’s there. It’s foundational. It’s prior. It’s elemental. It’s essential.

Or you don’t believe that. Maoists and extreme communists believe that all humans are a white sheet of paper. Any sexuality, any ethnic specification, any culturalization, any level of intellect could be pre-programmed into you. As Mao’s people would say, you can torture a man into progressive ideas to the degree that they’re coming out of his ears.

Do you remember what O’Brien says to Winston Smith in Nineteen Eighty-Four? “First, we make you love Big Brother, then we kill you. Don’t you remember, Winston,” he says, “you’re just a cell in the body of the Party? Do you die if you cut your fingernail?” Do you remember that, and the great actors like Sir Richard Burton who played that part?

Now, Home’s idea is interesting in a way, because they believe in false consciousness. He’s basically saying race is the false consciousness of the masses, but if nothing is prior, then reality is in the consciousness of the masses. Therefore, if the masses think that race exists, it does exist, even in far Left terms, because only that which is thought moment by moment in the struggle exists! So, in a strange sort of way, he’s ended up with a Right-wing deviation within Marxist cultural logic. He’s actually got back to a position he says he refutes.

But it’s an interesting one, because if you notice, the dip in biological thinking in the middle of the 20th century as a reaction to the Second World War, is the high point for these type of new Left ideas. Now that biology has been re-emerging in the last 30 years. And it’s very interesting, for example, that the Anti-Defamation League in the United States opposed the creation of the Human Genome Project. And many gay libertarian groups opposed the Human Genome Project. They are radically opposed to the idea of the biological investigation of the building blocks of life, because it will lead to the possibility of acceptance by the masses of a prior essentialism.

There was an interesting incident last year when the Genome Project’s scientific review board wrote to the German Academy of Sciences and said that “In our opinion, life is 80% natural law and prior biological purpose.” Not 60%, not 70%, but 80%. Man is socialized by 20%, and I view the socialization as environment, and environment is ecology, and ecology is a species of biology. So, in a way, it’s all biological.

And the German Academy wrote back, “We cannot accept this thinking. We cannot accept this thinking, because we understand that your postulate is from good intentions, but it draws us perilously close to rejecting the methodology of the basic law upon which contemporary German governance, state, society, and academic learning is based.” So, the German government says that a particular scientific outcome is wrong, and as a citizen of the contemporary united German republic, founded under occupation by Adenauer in 1948, you have to repute it. We don’t care what science says! We repudiate science! This is a revolutionary development really, whereby the Left, the organ of progress, is rejecting science.

There’s a concept on the New Left of scientism. Scientism. Science is ugly, male, reactionary, authoritarian, phallocratic. All this sort of stuff. There’s a strong streak of feminism in all of these discourses. The Left has sort of given up on that. Many Leftists are now debating about how they deal with biology. Peter Singer, who wrote the book Animal Liberation, which founded that whole movement: “Liberate the animals, you filthy speciesists,” “Put down that ham sandwich,” that sort of thing. Singer, of course from a certain ethnicity, from Australia where he was in the Australian senate. He was a civil libertarian and radical green. He’s a utilitarian. He’s a very interesting thinker. Because he’s introducing a new hard liberalism.

Singer says maybe biological ordinance is true; maybe disability is inherited; maybe gender is inherited; maybe sexuality is due to brain function; maybe the Right is correct. But what you must do is pass every law and every methodology that lies behind the law, jurisprudence, to make sure that there is either equality of opportunity or equality of outcome or those who proselytize for inequality of outcome are not allowed to affect it by the nature of their discourse. So, what he’s saying is even if biology is unequal, you make the society so impervious to that logic, even though you’ve got a hierarchy, that it’s not aware of that.

That’s the most important and intelligent form of far Leftism. They can only sustain anti-science. They built their entire creed on science. They can’t repudiate it. That’s just a stunt for a couple of decades. They’re going to have to accept the Human Genome Project. They’re going to have to accept the biological and prior ordination of man.

Every time I go into an NHS clinic there’s a leaflet for transplants, and in the middle of that leaflet you’re asked about your race. It says, “Are you White Caucasian? Are you Asian? Are you Negroid or Diaspora African?” All these little boxes. And that’s because human internal tissues will not transplant or graft as well in relation to one race as another. Prior racial difference within the taxonomies of the human even at the physical level.

If a scientist at Oxford or Cambridge or the London School of Economics had said that openly in the 1960s or 1970s, there would have been rioting! There would be rioting in the canteen. There’d be rioting in the lecture hall. The special control group would have been on the campus. You would have been hounded out of that place of learning. It’s now in an NHS leaflet. Quietly, no fuss. It’s just intruded there as a fact. “Who can reject it? We’re helping people! We’re helping people!”

And talking about helping people, there are ultra-liberal groups in the United States who are campaigning against certain forms of medicine that affect individual ethnicities. There are certain diseases that Blacks and Africans suffer from, particularly sickle cell anemia, which is almost congruent to them, and certain drugs that have genetic potential and originate from some of the theory and experimentation of the Human Genome Project react primarily on their group. There are ultra-liberal groups who are campaigning to not allow the Food and Drug Agency to license these.

Why? Why? Because it undermines the idea that man is a white sheet of paper that you can do with what you want and there is no prior identity. They would rather blacks suffer than that these drugs were produced, because they admit the prior biological differentiation of the human. And when you begin there, when you begin with such a monstrous prior essentialism, the doors to you-know-what are swinging open. So, you must close down the thing before you even begin to agree with what you disagree with.

Thank you very much!

Notes

[1] Bowden misspoke here: Ferdinand de Saussure was the founder of Structuralism, not one of its later developers as he seems to imply here.—Ed.

[2] Heidegger’s Collected Edition (Gesamtausgabe) runs to nearly 100 volumes, most of which were published posthumously.—Ed.

[3] The Yale School of Deconstruction signifies an intellectual movement, not an academic department or college. De Man joined the faculty in French and Comparative Literature at Yale. At the time of his death in 1983, he was Sterling Professor of the Humanities and chairman of the Department of Comparative Literature at Yale.—Ed.

[4] Apparently, the woman was actually named Beryl Merfin of Herne Bay, Kent.—Ed.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/08/b-stewart-home-jpg.jpg

[2] here: http://youtu.be/S8tjGJ4eUdA

[3] Marxism and the Frankfurt School and the New Left: http://www.counter-currents.com/2012/05/marxism-and-the-frankfurt-school/

[4] The Totalitarian Politics of Nineteen Eighty-Four: http://www.counter-currents.com/2014/08/george-orwells-nineteen-eighty-four-2/

[5] Francis Pollini: http://www.counter-currents.com/2011/08/francis-pollinis-night/

[6] YouTube: http://youtu.be/eNFVLU0pIWM

Merkel y Putin podrían estar discutiendo un acuerdo secreto para terminar con la crisis de Ucrania

Alemania y Rusia han estado trabajando en un plan secreto para negociar una solución pacífica para poner fin a las tensiones internacionales sobre Ucrania. The Independent ha revelado que el plan de paz, que se está trabajando tanto por Angela Merkel y Vladimir Putin, se basa en dos ambiciones principales: la estabilización de las fronteras de Ucrania y dotar al país con problemas financieros con un fuerte impulso económico, especialmente un nuevo acuerdo energético para garantizar la seguridad del suministro de gas.

Más polémico, si trato de la Sra. Merkel llegara a ser aceptable para los rusos, la comunidad internacional tendría que reconocer la independencia de Crimea y su anexión por parte de Rusia, un movimiento que algunos miembros de las Naciones Unidas podrían encontrar difícil de digerir.

Fuentes cercanas a las negociaciones secretas afirman que la primera parte del plan de estabilización exige a Rusia que retire su apoyo financiero y militar a los diversos grupos pro-rusos que operan en el este de Ucrania. En el marco de dicho acuerdo, se permitiría que asumieran competencias para garantizar su autonomía de Kiev.

Al mismo tiempo, el presidente de Ucrania, estaría de acuerdo en no solicitar la adhesión a la OTAN. A cambio, el presidente Putin no buscaría bloquear o interferir con las nuevas relaciones comerciales de Ucrania con la Unión Europea en virtud de un pacto firmado hace unas semanas.

En segundo lugar, Ucrania se ofreció a un nuevo contrato a largo plazo con la rusa Gazprom, la empresa proveedora de gas, para el suministro de gas y los precios futuros. En la actualidad, no existe un acuerdo de gas; Los suministros de gas a Ucrania se están agotando y es probable que se quede a cero antes este invierno, lo que significaría la ruina económica y social para el país.

Como parte del acuerdo, Rusia compensaría Ucrania con una dotación de mil millones de dólares por la pérdida de la renta que solía pagar por el estacionamiento de sus flotas en Crimea y en el puerto de Sebastopol, en el Mar Negro hasta Crimea votó por la independencia en marzo.

Sin embargo, estos intentos por parte de la Sra. Merkel para actuar como intermediario entre el Presidente Putin y el presidente de Ucrania, Petro Poroshenko, fueron puestos en un segundo plano tras el derribo del avión MH17 en el este de Ucrania.

Pero fuentes que son parte en los debates, dijeron que el "plan de paz alemán está todavía sobre la mesa. Las negociaciones se han estancado debido al desastre MH17 pero se espera que se puedan reiniciar una vez que se haya realizado la investigación”. "Es en interés de todos hacer un trato. Con suerte, las conversaciones serán reanudadas si se puede llegar a un resultado satisfactorio en las investigaciones que se están haciendo en cuanto a las causas de la catástrofe del MH17".

Un portavoz del Ministerio de Asuntos Exteriores alemán dijo que no tenía conocimiento de tales negociaciones. Sin embargo, el portavoz dijo que pensaba que es muy poco probable que los EE.UU. o el Reino Unido estuvieran de acuerdo en reconocer el control ruso sobre Crimea.

Llegar a una solución a la disputa en curso es pertinente para los alemanes ya que Rusia es su mayor socio comercial. Según Merkel, el eje ruso-alemán se ha fortalecido de manera significativa y, hasta el derribo del avión, su gobierno había sido firmemente contrario a las sanciones no solo por razones comerciales, sino también diplomáticas.

Tales lazos comerciales fuertes entre los dos países también han servido para fortalecer la mano de la Sra. Merkel y el presidente de Rusia se ha convertido en el principal impulsor de las relaciones estrechas entre la UE y Rusia. "Este es el acuerdo de Merkel. Ella se ha entendido directamente con el presidente Putin en esto. Necesita resolver la disputa, ya que no interesa a nadie tensar la situación en Ucrania o Rusia cuando llegue el frío. Nadie quiere otra guerra fría", dijo una fuente cercana a las negociaciones.

Algunas de las mayores empresas alemanas tienen grandes inversiones en Rusia, que es ahora uno de los mercados de automóviles más grande de Europa, mientras que muchos de sus pequeñas y medianas empresas también se están expandiendo en el país. Aunque Rusia ahora ofrece a los países de la UE una tercera parte de sus suministros de gas a través de gasoductos que atraviesan Ucrania, Alemania tiene su propio gasoducto bilateral directo con Rusia por lo que es menos vulnerable que otros países europeos.

Sin embargo, Rusia sigue siendo el tercer mayor socio comercial de la UE en comercio transfronterizo, y las últimas sanciones que se introducen por la UE con respecto a los individuos y los bancos rusos perjudicará a los países europeos más que a cualquier otro, en particular a Alemania y a la City de Londres.

Indispensable para las negociaciones sobre cualquier nuevo acuerdo de gas con Gazprom es uno de los empresarios más ricos de Ucrania, Dmitry Firtash.  Firtash negoció el primer acuerdo de gas entre Ucrania y Rusia entre 2006 y 2009 y está ahora viviendo en Viena intentando evitar las peticiones de extradición de los estadounidenses. Pero él tiene una estrecha relación con los líderes de Rusia y Ucrania -apoyó a Poroschenko- y ha estado actuando como intermediario entre bastidores a los más altos niveles.

Obama kiest partij voor Turkije, Moslim Broederschap en Hamas

Obama kiest partij voor Turkije, Moslim Broederschap en Hamas

VS beschouwt Turkije als belangrijke bondgenoot tegen Rusland

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

De Turkse premier / president Recep Tayyip Erdogan te midden van Hamasleiders Ismail Haniyeh en Khaled Meshaal.

Voor de tweede opeenvolgende dag werd woordvoerder van het Amerikaanse ministerie van Buitenlandse Zaken Marie Harf gisteren door journalisten onder vuur genomen over de Turkse steun voor een eergisteren gepleegde mislukte coup van Hamas op de Westelijke Jordaanoever, met als doel om deze net als Gaza te veranderen in één grote terreurbasis. Ook zou Turkije schuil bieden aan de Hamasleider die wordt verdacht het brein te zijn achter de ontvoering en moord op drie Israëlische tieners. Tevens waren er vragen waarom de regering wel raketten levert aan Turkije, maar niet aan Israël.

Geen reactie op door Turkije gesteunde coup van Hamas

Net als maandag had Harf gisteren geen duidelijke antwoorden voor de journalisten. Vragen of de Amerikaanse regering tegen Turkije zijn zorgen had geuit over de steun voor de coup van Hamas, werden ontweken. ‘Maakt u zich zorgen over de ogenschijnlijke rol van Turkije hierin?’ vroeg Associated Press verslaggever Matt Lee. Harfs antwoord: ‘Daar heb ik geen details over.’ Lee: ‘Ik vroeg dit gisteren ook al, en toen was u zich niet bewust van dit incident... De Israëliërs zeggen dat dit allemaal gepland en gefinancierd werd vanaf Turkse bodem.’

Harfs reactie: ‘Wel, zoals ik al zei denk ik dat een aantal militanten van Hamas en ook wat geld hierbij betrokken zijn, maar laat me daar nog eens naar vragen. Ik heb in ieder geval niets om dit te bevestigen.’ Lee: ‘Ik ben heel nieuwsgierig of jullie hier je zorgen over gaan uiten tegen de Turken – ik weet het niet, maar misschien hebben jullie die (zorgen) wel helemaal niet...’

Harf wees er later op dat Turkije lid van de NAVO is, en dat het ‘met name gezien Rusland en Oekraïne’ belangrijk is dat bondgenoten worden voorzien (van wapens en raketten). Het eerder genomen besluit van Obama om Israël geen nieuwe Hellfire raketten te leveren, zou in haar ogen een totaal andere zaak zijn.

Moslim Tartaren de Krim bondgenoot van Turkije

Wat Oekraïne en Rusland betreft zien de Westerse politiek en media over het hoofd dat Moskou zich grote zorgen maken over de moslim Tartaren in de Krim, die bondgenoten zijn van de Turken. Een ander belangrijk geschilpunt is Syrië; Rusland staat nog altijd ferm achter president Assad, terwijl Turkije –net als de VS- de oppositie –bestaande uit onder andere Al-Nusra/Al-Qaeda- steunt.

IS(IS) dilemma voor Amerika

De door de Turkije mogelijk gemaakte opmars van IS(IS) heeft Amerika in een lastige positie geplaatst. Door in Irak enkele –weliswaar beperkte- luchtaanvallen op IS(IS) uit te voeren, steunt de VS feitelijk Assad, die in zijn eigen land ook tegen de islamitische terroristen –en daarmee tegen Turkije- strijdt.

Turken en Russen ook in Egypte tegenover elkaar

Tevens zijn de Turkse regering van premier en nieuw gekozen president Erdogan en de Moslim Broederschap als twee handen op één buik, reden waarom de Turken fel tekeer gaan tegen de Egyptische president el-Sisi. Die wordt juist gesteund door het Kremlin, mede omdat president Obama openlijk partij heeft gekozen voor de Moslim Broederschap, wier leiders in Turkije een veilig en beschermd heenkomen vonden.

Rusland betere bondgenoot Israël dan VS

Als we de vele relevante conflicten en feiten naast elkaar zetten, dan zien we –ongetwijfeld tot verbijstering van velen- dat Rusland zich tot een betere bondgenoot van Israël ontwikkelt dan Amerika, en het Witte Huis onder Obama juist de kant kiest van Israëls gezworen vijanden: Turkije, de Moslim Broederschap en Hamas.

Westen steunt via NAVO-lid Turkije islamitisch terrorisme

Omdat Turkije onderdeel van de NAVO is, betekent iedere dag dat de Turken nog lid mogen blijven en andere landen in dezelfde desastreuze alliantie met Ankara willen blijven zitten, automatisch dat het Westen feitelijk het islamitische terrorisme en de opkomst van het Islamitische Kalifaat steunt en zelfs bevordert, zoals we letterlijk hebben kunnen zien in Libië, Syrië, Gaza en Irak.

 

Xander

(1) Shoebat

Zie ook o.a.:

17-08: Blok Israël-Egypte negeert VS en EU en zet Hamas onder druk (/ Palestijnse terreurgroepen verliezen steun Arabische wereld en leunen enkel nog op Iran, Turkije en Qatar)
14-08: Obama blokkeert wapenleveranties aan Israël
12-08: Winst Turkse premier Erdogan verzekert opkomst Rijk van het Beest
09-08: Alleen luchtaanvallen zullen ISIS en Hamas niet kunnen stoppen
08-08: Succes ISIS dankzij Westerse ‘bondgenoten’ Turkije en Saudi Arabië
06-08: Israëlhater Jimmy Carter roept VS en EU op Hamas te erkennen
30-07: Opname bewijst dat Obama Israël verkettert en Hamas beschermt
29-07: ... ; Hillary Clinton verdedigt Hamas
25-07: Crisis Gaza: Turkije houdt duizenden Joden als politieke gevangenen
04-07: Iraakse christenen zien Westen als verraders en Rusland als redder (/ ‘Het Westen heeft het christendom vernietigd door steun voor islamisten’)
17-06: Bijbels Rijk van het Beest in wording: Toenadering Iran en Turkije
07-05: Turkije overwoog in 2010 oorlog tegen Israël
18-04: Turkije, Iran en Al-Qaeda vormen Free Egyptian Army voor nieuwe burgeroorlog
30-03: VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk
29-03: Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun
07-03: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (2)
28-02: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (deel 1)

BNP-Paribas, une affaire de géométries variables

Une affaire de géométries variables...

par Frédéric Lordon

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

L'affaire de l'amende infligée à la BNP Paribas par la justice américaine a suscité de nombreux commentaires au début du mois de juillet. Nous revenons dessus avec cet article incisif de l'économiste Frédéric Lordon, qui aborde cette fois-ci la question non pas sous l'angle géopolitique, des relations entre les Etats-Unis et l'Europe, mais sous l'angle des relations des banques avec la puissance publique, lorsque celle-ci existe... L'article a été cueilli sur La pompe à phynance, le blog de l'auteur.

 

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BNP-Paribas, une affaire de géométries variables

On peut bien, si l’on veut, reparcourir l’affaire BNP-Paribas à la lumière de la saga crapuleuse des banques à l’époque de la libéralisation financière. Il faut bien admettre, en effet, que la série a de quoi impressionner, et jusqu’au point de vue défendu depuis le début ici-même, qui tient plutôt la ligne de ne pas céder à la diversion fait-diversière pour maintenir les droits de l’analyse, telle qu’elle doit rendre compte des crises financières non par l’« hypothèse du mal » — Madoff, Kerviel ou qui l’on voudra —, mais par les fonctionnements structuraux, réguliers, intrinsèques, des marchés de capitaux déréglementés. Dans un élan de sensationnalisme irrépressible autant qu’irréfléchi, les médias, toujours pressés de se rendre au plus gros, et au plus bête, se jettent sur tous les délinquants à chemise rayée comme sur des providences — il est vrai que les occasions sont rares de rafler simultanément les bénéfices de la colère populaire, de la belle image du perp walk [1] des puissants — manière d’attester une souveraine indépendance d’avec les « élites » —, et de la critique de la finance. Mais qui ne critique rien.

La fraude comme business model bancaire ?

Car il est bien certain qu’un défilé de traders en combi orange et cadènes aux poignets ne dira jamais rien d’intéressant sur la finance. Obnubilation — par l’image —, et oblitération — de tous les mécanismes ordinaires de la finance —, sont donc les produits les plus certains du barnum systématiquement monté par les médias sur les « grandes affaires » dûment étiquetées « en col blanc ». Prendre la mesure de l’inanité analytique du point de vue criminologique-médiatique requiert, par exemple, de se livrer à une simple expérience de pensée contrefactuelle demandant si la crise financière aurait été évitée si Monsieur Madoff-père s’était retiré ou si Jérôme Kerviel avait fait un BEP de plombier-chauffagiste — bref si les fâcheux n’avaient pas été là. Sauf passion du bouc émissaire et paranoïa en roue libre, la réponse est évidemment non, et les individus délinquants par conséquent renvoyés à leur juste statut : même pas épiphénoménal, simplement secondaire.

Il s’ensuit surtout que comprendre, et puis prévenir, les crises financières exige un peu plus qu’un programme de redressement moral des traders : s’intéresser aux structures mêmes des marchés de capitaux et des institutions bancaires, telles que, dans leur fonctionnement nominal, elles produisent immanquablement ces séquences : surtension spéculative mimétique, renversement brutal des anticipations, crise de liquidité se propageant de proche en proche, pour gagner potentiellement tous les compartiments de marché par le jeu de la course à la réalisation de détresse [2] et de la ruée au cash [3].

Le fait-divers divertit, donc, mais il faut bien avouer qu’au rayon « banque et finance » la récurrence fait-diversière commence à impressionner. Entre Goldman Sachs (spéculation contre ses propres clients), HSBC (blanchiment d’argent, fraude fiscale), Crédit Suisse (fraude fiscale), Barclays (manipulation du Libor), RBS (Libor également), et l’on en passe, la généralisation des comportements crapuleux finirait presque par faire croire à l’existence non pas de simples déviations récurrentes, idée en soi tendanciellement oxymorique, mais à un véritable business model, où une partie du dégagement de profit est très délibérément remise à l’exploitation de situations frauduleuses. Champion bancaire national, mais fier de sa surface globalisée, il n’était que justice — ou bien nécessité — que BNP-Paribas vînt ajouter son nom à ce très illustre palmarès. Six milliards et demi de prune tout de même — il va y avoir du bain de siège au conseil d’administration.

Pertes normales, pertes intolérables

On peut cependant résister à la pente « délictuelle » et considérer l’affaire BNP-Paribas sous un autre angle. Et même deux.

Le premier interroge la perception extrêmement variable que prennent les entités capitalistes de leurs pertes selon leurs origines. Car il y a bien quelque chose comme une hiérarchie dans l’acceptabilité, ou la « normalité », des pertes, dont le sommet est évidemment occupé par les « pertes de marché », verdict incontestable d’une quasi-nature à laquelle il est à peu près aussi vain d’objecter que de demander une diminution de l’accélération de la pesanteur. On notera au passage que les « pertes de marché » sont assez souvent l’effet de spectaculaires conneries des équipes dirigeantes, mauvais choix d’investissement ou management déplorable — on pense ainsi, mais comme un exemple parmi tant d’autres, à Boeing qui, à la fin des années 1990, avait cru malin de céder à la mode du downsizing et avait largement licencié, pour se trouver confronté à peine quelques années plus tard à un retour de croissance… et devoir ré-embaucher en catastrophe, mais en s’apercevant que tous les salariés précédemment virés étaient porteurs d’une longue et irremplaçable expérience, et qu’il allait falloir consentir longtemps des coûts monumentaux d’apprentissage, de sous-productivité, et de sous-qualité [4]. Et l’on tiendra pour l’un des symptômes les plus caractéristiques du néolibéralisme qu’on y fustige sans cesse « l’incurie de l’Etat », quand celle du capital engage des sommes non moins considérables, et aussi le destin direct de salariés qui payent de leurs emplois perdus ou de leurs revenus amputés — mais les élites privées de la globalisation, à l’image du « marché », ont été déclarées par principe les insoupçonnables instances de la rationalité, en fait les seules [5].

Or les « élites » économiques sont plus souvent qu’à leur tour à la ramasse, quand elles ne sont pas carrément incapables de comprendre ce qui se passe vraiment dans leurs entreprises, cas d’incompétence spécialement spectaculaires dans le secteur bancaire, comme l’a prouvé la crise des subprimes — des présidents ventripotents, façon Daniel Bouton, n’ayant pas la moindre idée de la tambouille qui se réchauffe dans leurs propres salles de marché [6], ni des risques réels dont ils laissent se charger leurs bilans. Il en est résulté des pertes consolidées pour le système bancaire international dont le FMI avait tenté l’estimation – entre 2 000 et 3 000 milliards de dollars, soit tout de même le plus imposant bouillon de toute l’histoire du capitalisme —, de sorte que « l’élite » s’est révélée nuisance aux intérêts de ses propres mandataires, pour ne rien dire de ceux de la société dans son ensemble.

Rien de cet exploit retentissant cependant n’a conduit à la moindre remise en question de la compétence générale des banquiers néolibéraux à diriger les banques, et pas davantage à chuchoter à l’oreille des gouvernements, deuxième compétence supposément adossée à la première. Rien non plus n’a perturbé le moins du monde le gros mouvement de glotte qu’a nécessité tout de même d’avaler pertes aussi astronomiques, elles également versées au registre de la loi naturelle du marché contre laquelle il n’y a rien à dire.

Ainsi lorsque « le marché » lui impose la sanction, fut-elle colossale, de sa propre incompétence, le capital ne moufte pas. Mais qu’on vienne lui arracher 0,1% de cotisation supplémentaire et il hurle à la mort. Car voilà le bas, le tout en bas, de la hiérarchie de l’acceptabilité des pertes, et en l’occurrence simplement des coûts : ceux qui sont imposés par l’Etat. Procédé décidément d’une puissance heuristique incomparable, il faut là encore se livrer à une expérience de pensée contrefactuelle pour en prendre la mesure, par exemple en partant du montant de l’amende à payer par BNP-Paribas, 6,5 milliards d’euros, en considérant ensuite de celui de son impôt sur les sociétés de 2013, 2,5 milliards d’euros, pour mettre l’un en rapport avec l’autre. Et puis imaginer ceci : un gouvernement de gauche est élu et dit : « la responsabilité des banques privées dans la crise de 2007-2008, dans la récession et les déficits publics qui s’en sont suivis, étant manifeste et incontestable, elles s’acquitteront de la dette qu’elles ont contractée envers la société par une contribution exceptionnelle que nous fixons à trois fois (2,6 fois…) leur dernier impôt payé ». A ce moment ouvrir les micros et bien enregistrer le concert : Michel Pébereau hurle à la mise à mort d’un champion national, Pierre Gattaz déclare l’assassinat de l’esprit d’entreprise, Nicolas Baverez annonce la phase finale du déclin, Bernard Guetta bafouille que nous tournons le dos à l’Union européenne, les Pigeons menacent d’un exode définitif de tous les cerveaux entreprenants, Franz-Olivier Giesbert déclare qu’il faut crever l’Etat obèse, Christophe Barbier que le mur de Berlin a été remonté dans la nuit et que nous nous réveillons du mauvais côté, Jean-Marie Le Guen que trente ans de conversion de la gauche à l’économie de marché viennent d’être rayés d’un trait de plume, Laurent Joffrin pas mieux, etc. Et pourtant, rafler d’un coup trois fois l’impôt annuel, soit à peu de choses près la totalité de son profit, d’un des plus grands groupes mondiaux, les Etats-Unis l’ont fait, et sans un battement de cil.

Puissance publique et puissances privées : la possibilité d’un rapport de force

Pays du marxisme-léninisme, comme il est connu de soi, les Etats-Unis ont pris un gros bâton et poum. Disons tout de suite qu’il n’y a pas lieu de pousser des cris d’enthousiasme pour autant. La re-régulation des marchés et des institutions bancaires y est aussi en carafe que partout ailleurs, et pour les mêmes raisons que partout ailleurs — l’infestation de la vie politique et des pouvoirs publics par le lobby financier. Aussi le traitement judiciaire à grand spectacle, par amendes faramineuses interposées, n’est-il que le symptôme de cette impuissance mêlée de mauvais vouloir. Mais au moins y a-t-il quelque chose plutôt que rien. Et même en l’occurrence quelque chose assortie d’assez bonnes propriétés révélatrices. La première tient donc à l’aperception des jugements extraordinairement contrastés auxquels peuvent donner lieu les mêmes événements comptables, selon qu’ils sont le fait de la crasse incurie managériale elle-même — rebaptisée « le marché » —, de la pénalité judiciaire — quand elle est étasunienne —, ou du prélèvement fiscal, pourtant légitime.

La deuxième propriété révélatrice joue formellement d’un semblable effet de contraste, toujours par la simple comparaison avec les Etats-Unis Soviétiques d’Amérique, en remettant d’équerre la nature des rapports, et notamment des rapports de force possibles, entre la puissance publique et les puissances privées du capital. Là encore pour s’en apercevoir, il faut imaginer pareille sanction infligée par la justice ou quelque pouvoir réglementaire français à une très grande entreprise, à plus forte raison étrangère, pour entendre, sans le moindre doute possible, les discours de l’attractivité, ou plutôt de la répulsivité du territoire français, la fuite annoncée des « investisseurs », le devenir nord-coréen du pays. Car il est maintenant reçu comme une évidence que les puissances publiques doivent abdiquer toute velléité de souveraineté, qu’elles ne sont finalement que les ancillaires des seules puissances qui comptent vraiment, les puissances du capital.

Par un renversement caractéristique de la pensée économiciste, le néolibéralisme a mis cul par-dessus tête les rapports de souveraineté réels, pour finir par ancrer dans les esprits que l’état normal du monde consiste en ce que le capital règne et que la puissance publique est serve : elle n’a pas d’autre fonction, et en fait pas d’autre vocation, que de satisfaire ses desideratas. Assez logiquement, en pareille configuration, la liste de ces derniers ne connaît plus de limite, et ceci d’autant plus que, encouragé par le spectacle des Etats se roulant à ses pieds, le capital se croit désormais tout permis.

Affirmation ou démission

Par ce paradoxe bien connu qu’on pourrait nommer « le zèle du converti de fraîche date », c’est probablement en France que cet état des choses fait les plus visibles ravages et, paradoxe dans le paradoxe, à « gauche », on veut dire à la nouvelle droite, où le devoir d’expiation s’élève pour ainsi dire au carré. Que la volonté politique puisse prévaloir contre le marché, qu’elle ne se borne pas à simplement ratifier ses injonctions, qu’elle puisse même avoir l’ambition d’arraisonner les puissances d’argent, ce sont des idées désormais jugées si épouvantables qu’on est coupable de les avoir seulement considérées. Et ce rachat-là est interminable, à proportion de la croyance antérieure, qu’il ne suffit pas de récuser comme une simple erreur mais dont il faut reconnaître, et puis compenser rétroactivement, l’exceptionnelle abomination. Aussi depuis les 3% maastrichtiens de Bérégovoy jusqu’au « pacte de responsabilité », la Gauche repentie, par là vouée à devenir Droite complexée, n’en finit pas de se couvrir la tête de cendre, dans une surenchère de démonstration qui veut prouver à la face du monde l’irréversibilité de sa conversion — et le Medef a très bien compris qu’il pouvait compter sur elle pour en faire plus que n’importe qui.

Notamment, donc, pour se faire la stricte desservante de l’idée néolibérale par excellence qui pose la souveraineté de « l’économie » — et la subordination à elle de tout ce qui n’est pas elle. Ainsi, par exemple, est-il devenu presque impossible de faire entendre qu’il n’y a rien d’anormal à ce qu’une entreprise de service public soit déficitaire, et endettée, précisément parce que les servitudes de sa fonction, l’universalité par exemple, emportent des coûts spécifiques qui l’exonèrent des logiques ordinaires de l’économie privée.

L’Etat est donc désormais enjoint d’abandonner toute logique propre pour n’être plus, fondamentalement, que le domestique de « l’attractivité du territoire », entreprise de racolage désespérée, car la concurrence est sans merci sur les trottoirs de la mondialisation, d’ailleurs dirigée aussi bien vers l’extérieur — faire « monter » les investisseurs étrangers — que, sur un mode plus angoissé encore, vers l’intérieur — retenir à tout prix notre chère substance entrepreneuriale. Il est bien vrai que dans les structures de la mondialisation néolibérale qui lui a ouvert la plus grande latitude possible de déplacements et d’arbitrages stratégiques, le capital a gagné une position de force sans pareille, et la possibilité du chantage permanent : le chantage à la défection, à la fuite et à la grève de l’investissement [7].

Le rapport de force réel cependant ne s’établit pas seulement d’après ses données objectives, mais plus encore peut-être d’après le degré d’amplification que leur font connaître un certain état de soumission et une propension à baisser la tête — à leur maximum dans le cas de la Droite complexée. Si le cas BNP-Paribas, donc, est bien une affaire de géométrie variable, c’est parce qu’en plus de montrer les variations auxquelles peuvent donner lieu les « jugements de pertes », il met en évidence, par la comparaison la plus irrécusable — celle avec les Etats-Unis —, la différence dans les degrés de fermeté, ou d’abdication, des puissances souveraines face aux puissances privées du capital.

Là où l’Etat de François Holande s’humilie chaque jour davantage devant le patronat français, l’administration étasunienne, à qui on peut reprocher bien des choses mais certainement pas de méconnaître ses propres prérogatives de souveraineté, sait de temps en temps rappeler aux entreprises les plus puissantes à qui vraiment revient le dernier mot en politique. En ces occasions — évidemment exceptionnelles, car on présenterait difficilement les Etats-Unis comme le lieu sur Terre du combat contre le capital… —, en ces occasions donc, le gouvernement US se moque comme de son premier décret des possibles cris d’orfraie, de la comédie de l’Entreprise outragée, de la menace du déménagement et de la porte claquée. Etonnamment d’ailleurs, de cris d’orfraie, il n’y a point. BNP-Paribas s’est fait copieusement botter le train, mais BNP-Paribas s’écrase, relit de près Rika Zaraï, fait des frais d’herboristerie… et n’attend, en se faisant petit, que le moment d’avoir le droit de faire retour à ses chères opérations dollars. BNP-Paribas pourrait bien monter sur ses grands chevaux et promettre le boycott des Etats-Unis, les Etats-Unis s’en foutent comme de l’an quarante, et ils s’en foutraient même si ça leur coûtait. Car il s’agit d’affirmer un primat.

Ne plus se rouler au pied du capital

Que les raisons diplomatiques qui ont commandé en dernière instance la décision étasunienne soient les plus critiquables du monde, la chose n’est pas douteuse, mais ça n’est pas là qu’est le problème en l’occurrence. Le problème est de principe, et tient à la réaffirmation de la hiérarchie des puissances. Il n’y a certainement pas que des motifs de réjouissance dans l’affirmation de l’imperium étatique, dont on sait à quel point il peut se faire haïssable, le cas des Etats-Unis étant d’ailleurs spécialement gratiné sous ce rapport. Mais s’il n’y a à choisir qu’entre l’imperium de l’Etat et celui du capital, alors la décision est vite faite. Pour toutes ses distorsions et ses pantomimes, il arrive que la chose appelée (par charité) « démocratie », dans le cadre de laquelle l’imperium d’Etat est contraint de s’exercer, il arrive donc, parfois, que la « démocratie » impose des commencements de régulation, voire laisse passer quelque chose de la voix populaire si celle-ci finit par le dire suffisamment fort. Dans l’espace du capital, en revanche, nul ne vous entendra crier.

S’il s’agit de capitalisme, tout ce qui vient des Etats-Unis est réputé insoupçonnable, répète en boucle le catéchisme néolibéral. Pour une fois profitons-en. Les occasions de faire jouer en notre faveur les fausses hiérarchies de la légitimité sont trop rares pour ne pas être exploitées jusqu’au trognon. S’il y a bien une leçon à tirer de l’affaire BNP-Paribas, ça n’est pas tant que les banquiers néolibéraux sont des fripouilles, aussi bien au sens du code pénal que de la nuisance sociale, c’est que la puissance publique, pourvu qu’elle le veuille, n’a ni à passer sous le tapis ni à céder à tous les ultimatums du capital. La vérité c’est que les capitalistes sont assez souvent de grosses nullités ; qu’on ne compte plus les désastres privés comme publics auxquels ils ont présidé ; que leur départ outragé aurait assez souvent moins d’une catastrophe que d’un opportun débarras ; qu’il ne manque pas de gens, derrière, pour prendre leur place — et pourquoi pas sous les formes post-capitalistes de la récommune [8] ; que si c’est le capital local lui-même qui fait mine de s’en aller, il y a d’abord quelques moyens juridiques très simples de l’en empêcher ; que si c’est le capital étranger qui menace de ne plus venir, il n’y a pas trop de mouron à se faire pourvu qu’on n’appartienne pas à la catégorie des eunuques « socialistes » : la rapacité du capital sait très bien s’accommoder même des conditions les plus « défavorables » — le cas BNP-Paribas ne démontre-t-il pas précisément qu’on fait la traque aux entreprises qui se précipitent, mais clandestinement, pour faire des affaires en Iran, au Soudan, etc., pays pas spécialement connus pour leurs ambiances business friendly

S’il y a un sou de profit à faire plutôt que zéro, le capital ira [9]. Et si, d’aventure, offensé, il prend ses grands airs un moment, il reviendra. L’éternel retour de la cupidité, ne sont-ce d’ailleurs pas les marchés financiers qui en font le mieux la démonstration : là où la théorie économique vaticine, le doigt tremblant, qu’un défaut sur la dette souveraine « ferme à tout jamais les portes du marché », l’expérience montre que les Etats ayant fait défaut font surtout… leur retour sur le marché à quelques années d’écart à peine, et qu’ils sont bien certains de trouver à nouveau des investisseurs pour leur prêter, d’autant plus si les taux sont un peu juteux.

Sagesse du (très) gros bâton, exemplarité de la saisie

Que la puissance publique ait ainsi les moyens de réaffirmer le primat de la souveraineté politique et de tendre le rapport de force avec le capital, comme l’atteste spectaculairement la décision des Etats-Unis contre BNP-Paribas, mais contre bien d’autres groupes, étrangers ou pas, bancaires comme industriels, c’est un aspect du dossier qui, curieusement, n’a pas traversé l’esprit d’un seul éditorialiste. On se souvient en revanche de la tempête d’indignation qu’avait soulevée la nationalisation par le gouvernement argentin de YPF, filiale du groupe pétrolier espagnol Repsol. N’étaient-ce pas les lois du marché, peut-être même les droits sacrés de la propriété, qui étaient ainsi foulés au pied ? Indépendamment de toute discussion du bien-fondé de la décision économique en soi, qui est sans pertinence pour le présent propos, on rappellera tout de même que cette nationalisation s’est faite dans les règles, par rachat monétaire de leurs titres aux actionnaires — le droit de propriété n’a donc pas trop souffert. Il n’y a d’ailleurs aucune raison pour qu’il en aille toujours ainsi. Il est des cas où la violation de bien public est telle que la saisie pure et simple est une solution d’une entière légitimité politique — c’est bien ce qu’il aurait fallu infliger au secteur bancaire privé dans sa totalité, responsable de la plus grande crise financière et économique de l’histoire du capitalisme [10].

Il faut rappeler ces choses élémentaires pour prendre à nouveau la mesure des pouvoirs réels de la puissance souveraine, contre tous les abandons des démissionnaires — vendus ou intoxiqués. Et l’occasion est ainsi donnée d’offrir au paraît-il insoluble problème de la re-régulation financière sa solution simple, simple comme le « dénouement » du nœud gordien, une solution en coup de sabre : les règles — c’est-à-dire les interdictions — de la nouvelle régulation posées [11], toute infraction sérieuse sera aussitôt sanctionnée par une nationalisation-saisie, soit une expropriation sans indemnité aucune des actionnaires.

Comme l’a définitivement montré la crise ouverte depuis 2007, crise généreusement passée par la finance privée aux finances publiques et à l’économie réelle, et qui s’est payée en millions d’emplois perdus, en revenus amputés et en innombrables vies détruites, la position occupée par le système bancaire dans la structure sociale d’ensemble du capitalisme le met ipso facto en position de preneur d’otages — à laquelle la théorie économique, bien propre sur elle, préfère le nom plus convenable d’« aléa moral » —, et par là même en position d’engendrer impunément, et répétitivement, des dégâts sociaux hors de proportion. La tolérance en cette position névralgique d’un secteur privé, abandonné à la cupidité actionnariale, ne peut avoir moindre contrepartie que la reconnaissance de la très haute responsabilité sociale des banques qui s’ensuit, assortie des sanctions les plus draconiennes en cas de manquement, la saisie-nationalisation en étant la plus naturelle — position en réalité d’une grande, d’une coupable, tolérance, car la conclusion qui suit logiquement de pareille analyse voudrait plutôt que, par principe, le système bancaire soit d’emblée, et en totalité, déprivatisé [12].

En tout cas, comme le montre à sa manière l’affaire BNP-Paribas, et le profil bas aussitôt adopté par ses dirigeants, le rapport de force a ses éminentes vertus, le seul moyen de faire plier une puissance, comme celle du capital, étant de lui opposer une puissance contraire et supérieure. Il suffit donc de sortir les contondants de taille suffisante pour (re)découvrir que le capital n’est pas souverain, et qu’il peut être amené à résipiscence. Gageons que les conseils d’administration bancaires, dûment informés du nouveau « contexte régulateur » qu’on se propose de leur appliquer, ne manqueraient pas — désormais — de surveiller avec un peu moins de laxisme, peut-être même de très près, les agissements des directions qui sont en fait leurs mandataires. Et que, sous la menace d’une expropriation sans frais, ils se montreraient des plus attentifs au respect par leur banque des nouvelles règles en vigueur.

Le capital, dit-on, s’y entend comme personne pour trouver les défauts de la cuirasse, tourner les réglementations et faire fuir tous les contrôles. A leur corps défendant sans doute, les Etats-Unis viennent de prouver que non, en montrant en acte qu’il suffit de taper suffisamment fort pour que le capital se tienne tranquille. Nul ne sera assez égaré pour voir dans cette décision à l’encontre de BNP-Paribas autre chose qu’une de ces éruptions réactionnelles de souveraineté étatique [13] sans suite ni cohérence, en tout cas sans le moindre projet politique d’ensemble. Mais peu importe : la démonstration est là, il appartient ensuite à qui voudra de la prolonger en un projet, le projet que le capital ne soit plus le souverain dans la société, le projet d’une déposition en somme.

Frédéric Lordon (La pompe à phynance, 8 juillet 2014)

Notes

[1] Perpetrator walk, ou perp walk, est le nom donné à l’exhibition médiatique des accusés, menottes aux poignets, encadrés par deux policiers.

[2] C’est-à-dire la vente en panique des actifs vendables.

[3] Voir à ce sujet André Orléan, Le Pouvoir de la finance, Odile Jacob, 1999, et De l’euphorie à la panique. Penser la crise financière, Editions Rue d’Ulm, 2009 ; ainsi que Frédéric Lordon, Jusqu’à quand ? Pour en finir avec les crises financières, Raisons d’agir, 2008.

[4] On trouvera un catalogue d’erreurs managériales bien fourni dans l’ouvrage de Christian Morel, Les Décisions absurdes, Gallimard, 2009.

[5] De ce point de vue le numéro de Marianne en date du 19 juin 2014 qui pose la question « Les grands patrons français sont-ils nuls ? » tranche agréablement.

[6] Ce qui ne veut certainement pas dire en l’occurrence que Kerviel était seul au monde, l’hypothèse que nul dans sa hiérarchie n’ait rien connu de ses agissements étant proprement rocambolesque.

[7] Au sujet des prises d’otages du capital voir « Les entreprises ne créent pas l’emploi », 26 février 2014.

[8] Sur l’idée de « récommune », voir Frédéric Lordon, La crise de trop, Fayard, 2009 ; Capitalisme, désir et servitude. Marx et Spinoza, La Fabrique, 2010.

[9] En ces temps de capitalisme actionnarial, la formulation la plus juste dirait : « s’il y a une opportunité de passer la barre de la rentabilité financière d’un sou plutôt que de zéro… »

[10] Voir « Pour un système socialisé du crédit », 5 janvier 2009.

[11] Dont on pourra trouver les éléments dans « Si le G20 voulait… », septembre 2009.

[12] Voir « Pour un système socialisé du crédit », 5 janvier 2009.

[13] Qu’on nous épargne les distinctions en l’occurrence byzantines entre « l’Etat », stricto sensu, et « la Justice ». Ce qui compte ici c’est la puissance publique lato sensu, en tant qu’elle oppose sa logique propre à celle des puissances privées.

 

Naissance envisagée de l’Europe unie

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Naissance envisagée de l’Europe unie

(Géopolitique-fiction)

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

En 2014, l’Union Européenne est en situation d’échec, tant au niveau de ses états-membres que de sa prétendue direction bruxelloise. Les eurosceptiques ont réalisé aux élections européennes des scores importants dans plusieurs pays fondateurs en mai 2014. La question de l’appartenance du Royaume-Uni à l’Union Européenne est même posée. L’Europe subit sans discontinuité depuis des mois un flux migratoire massif en provenance d’Afrique notamment via Ceuta et Melilla du côté espagnol et via Lampedusa du côté italien, sans parler de frontières très poreuses avec la Turquie à l’est. Le verrou lybien a sauté en même temps que le régime de Kadhafi. Elle est même confrontée à un conflit à ses frontières, en Ukraine, où son irresponsabilité, dictée par la politique de Washington, l’a amenée à prendre ses distances avec la Russie et surtout à attiser une guerre civile aussi absurde que meurtrière. Enfin, si la crise « grecque » semble avoir baissé en intensité, son effet de contamination étant pour le moment maîtrisé, de nombreux pays européens sont en situation économique douloureuse, la France en tête. L’Allemagne résiste mieux, certes. Mais elle dépend néanmoins de l’état de ses partenaires, dont elle bénéficie en retour par l’achat de sa production de qualité. L’€ a créé de nombreuses interdépendances et l’Allemagne ne réalise pas nécessairement qu’elle a le devoir de procéder à une meilleure redistribution de ses profits. Or l’absence d’une véritable Europe politique empêche ces rééquilibrages au profit de tous.


Nous partirons de l’idée que les années à venir démontreront l’impasse du souverainisme en même temps que la nécessité d’une refondation de l’actuelle Union Européenne sur une double base, unitaire et identitaire. Nous supposerons qu’un parti européen révolutionnaire pilote parviendra à émerger, que ce soit un parti unitaire ou une coalition de partis nationaux animés du même idéal, en substitution des populismes réactionnaires et au détriment aussi des partis de gouvernement.

Nous admettrons que la mise en place de l’Etat européen unitaire aura lieu selon un schéma structurel que j’ai établi il y a quelques années. 

Le parti unitaire ou la coalition de partis obtiendrait à des élections européennes, par exemple en 2024, environ 30% des députés au sein du parlement européen, devenant le premier groupe devant les conservateurs et les sociaux-démocrates. Le contexte continental se dégradant nettement, en raison des maux non résolus que j’ai brièvement évoqués dans le premier paragraphe de cet article, le parti en question réussirait à obtenir la majorité avec le renfort de nombreux députés libéraux et conservateurs, la « gauche » sociale-démocrate, apôtre du multiculturalisme, étant largement désavouée avec l’effondrement de son utopie de « vivre-ensemble ». Ce basculement amènerait le parlement européen à s’auto-proclamer assemblée européenne constituante et à mettre en place un gouvernement européen provisoire, qu’on pourrait appeler par provocation « comité européen de salut public ». Ce gouvernement, naissant d’un coup d’état démocratique analogue par certains traits au serment du jeu de paume en 1789, aurait face à lui des gouvernements nationaux conformes à ceux auxquels nous avons désormais affaire depuis quelques décennies, c'est-à-dire profondément gangrénés de l’intérieur et d’une grande médiocrité. Désavoués, ils s’effondreront comme des fruits complètement pourris.

Ce gouvernement de l’Union Européenne romprait alors avec l’atlantisme libéral qui préside actuellement à nos destinées et renverserait ses alliances pour proposer une union avec la Russie. Dans un tel contexte, le Royaume-Uni, qu’il ait quitté l’UE entre temps ou qu’il soit resté en son sein, assistant à la mise en place d’une Europe continentale unifiée, ce à quoi il n’a jamais été confronté, se ralliera à son tour, surtout si les « petits » peuples, Ecossais, Gallois et Irlandais du nord, mais aussi les classes populaires britanniques de souche, l’y invitent. En effet, cette Europe politique aurait à cœur la restauration de l’européanité de l’Europe et donc, par conséquence, des identités régionales et nationales qui la composent. En clair, le Royaume-Uni rejoindrait l’Europe unie en rompant dans le même temps avec le multiculturalisme qui lui était imposé, ou qu’il s’était imposé à lui-même, dans son incapacité à rompre avec son ancien empire colonial, rebaptisé Commonwealth, et/ou avec son ancienne colonie rebelle, les Etats-Unis d’Amérique.

Par la remise en cause de l’alliance atlantique et des dogmes libéraux et mondialistes, et notamment du capharnaüm multiculturaliste, l’Europe unie parviendrait donc sur une base institutionnelle et juridique inédite à combattre en son sein les forces d’auto-dilution qui pour le moment la brisent.

Aux alentours de 2030 (date théorique), nous aurions donc un nouvel Etat qui s’appellerait l’Europe et se sera substitué à tous les anciens états divisant le continent. Cet état compterait en son sein entre 650 et 680 millions d’habitants, compte tenu de son déclin démographique et des politiques de reflux migratoire qu’il aura engagées et réalisées.

Même si dès 2025 ou 2030 l’Europe unie mettait en place un ambitieux plan de redressement démographique, il faudrait environ vingt ans pour que ses effets bénéfiques se fassent sentir. Ces vingt ans d’hiver démographique, qui pourront être partiellement atténués par une politique d’appel au retour envoyé à tous les européens expatriés, y compris ceux des (anciennes) colonies européennes de peuplement (Australie, Afrique du sud, Etats-Unis, Argentine…), amèneront l'Etat européen à des politiques sociales plus restrictives, comme un net allongement de la durée des cotisations pour les retraites par exemple et comme des plans d’économies structurelles. Toutefois, les politiques de reflux migratoire permettront d’alléger cette rigueur, car ce sont des économies massives qui aujourd’hui ne sont pas réalisées par attachement au dogme multiculturaliste qui seraient alors faites. Le « welfare state » serait donc exclusivement un « european state », à savoir qu’il serait restreint aux seuls ayant droits naturels.

L’Europe unie serait née. Quelle sera alors sa géopolitique, son action en dehors de son cadre géographique ? Comment réagiront ses adversaires, ses anciens partenaires, les anciens pays colonisés, les monstres démographiques que sont devenues l’Inde et la Chine ? Ce sera l’objet d’un prochain article.

Thomas FERRIER

 
Pour une géopolitique de l’Europe unie. Prospectives européistes

Le géopoliticien Aymeric Chauprade a proposé sur son site Realpolitik un texte d’orientations sur la politique qu’il faudrait selon lui que la France mène. Je me concentrerai sur un défaut de principe que je lui reproche, en outre de ne pas avoir su rompre avec une vision christianocentrée, néo-colonialiste (à sa manière) et exclusivement « hexagonaliste », à savoir le refus par postulat de départ de penser la géopolitique au niveau européen. Le ralliement au souverainisme néo-frontiste de ce penseur, qui a toujours été par ailleurs un opposant déclaré à ce qu’il appelle les « pan-ismes », et au premier rang duquel on trouve le pan-européanisme, pour opportuniste qu’il soit, n’est pas une surprise puisqu’il était auparavant un partisan de Philippe de Villiers. Le camp souverainiste est désormais phagocyté par Marine Le Pen depuis son abandon de toutes les thématiques « identitaires », ne laissant plus comme alternative que Nicolas Dupont-Aignan, mais dont les résultats électoraux beaucoup plus faibles interdisent toute attractivité décisive.

Yves Lacoste a en revanche tenté parmi tous les géopoliticiens de penser à une géopolitique grande-européenne dont il n’a tracé que l’ébauche. Visionnaire, il a compris qu’un des avenirs possibles pour l’Europe était de réussir son unité continentale, mais cela impliquerait une libération européenne de la tutelle outre-atlantique, une remise en cause des dogmes multiculturalistes au profit d’un strict eurocentrisme, et une ouverture à la Russie comme jamais elle n’aura été tentée.

Ce que je propose est d’établir la base d’une véritable géopolitique européenne appliquée dans une démarche prospective. L’idée n’est pas de décrire la géopolitique de l’Europe contemporaine, qui se limiterait alors à la somme des géopolitiques centrifuges des différents états membres, avec une polarisation françafricaine pour la France, un centre-européisme pour l’Allemagne, ce vieux schéma de Friedrich Naumann, ou un eurasisme à la sauce russe. La géopolitique « souverainiste » est d’ailleurs d’une grande pauvreté, bourrée d’incohérences, et se complaisant dans un nombrilisme chauvin des plus primaires.

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En clair, il s’agit ni plus ni moins de réfléchir à la géopolitique d’une entité politique appelée Europe et qui irait de l’Islande à la Russie, cette fameuse union « de l’Islande à la Russie et par extension jusqu’à Vladivostok » dont parlait Vladimir Poutine en 2005 avant de se lasser de tendre la main et de finir par se tourner vers les thèses eurasistes qu’un Douguine aura mises à la mode.

Cette géopolitique de l’Europe unie envisagera les conséquences de l’émergence d’un bloc continental européen reposant sur l’unité de pilotage, en clair un gouvernement européen, et la mutualisation des moyens, se substituant aux (anciens) états tout en veillant à en préserver les identités. L’objectif, qui n’est pas innocent, est de démontrer qu’une Europe unie réussira là où les Etats européens pris séparément ne peuvent qu’échouer, quelle que soit la coloration politique de chaque gouvernement. Elle choquera certes les puristes qui ne veulent voir que ce qui est et pas ce qui pourrait ou pourra être.

Cette analyse sera détaillée de manière thématique, avec un premier article sur la mise en place imaginaire de cette Europe politique unifiée, dans un contexte propice. Ce sera la base de travail. Il restera ensuite à proposer une simulation de ce que serait la géopolitique de cette nouvelle entité continentale.

Thomas FERRIER

Discurso de Hassan Nasrallah sobre los takfiris de “Estado Islámico”

 

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

El secretario general de Hezbolá, Sayyed Hassan Nasralá, ha asegurado que los norteamericanos están detrás de la creación de grupos terroristas en la región con el fin de dividir y destrozar a los países árabes y realizar su proyecto último, un proyecto que no ha podido ser implementado por las ofensivas israelíes.

En una alocución televisada de casi dos horas pronunciada este viernes en la cadena de televisión libanesa Al Manar con ocasión del aniversario de la victoria de la Guerra de Julio de 2006, Sayyed Nasralá puso en guardia contra minimizar el peligro de los takfiris que quieren eliminar a todo el mundo, comenzando por los sunníes.

Según él, la victoria sobre los grupos terroristas es posible a condición de que sea puesta en práctica una política nacional y se comprenda que se trata de un peligro existencial. Él puso también en guardia en contra de elegir opciones que no llevan a ninguna parte en la lucha contra el grupo takfiri Estado Islámico (EI).

He aquí las ideas principales del discurso de Sayyed Nasralá:

Mucho ha sido dicho sobre la Guerra de Julio. Libros e informes han sido escritos tanto por el enemigo como por los amigos para extraer conclusiones. Esa guerra fue más que un simple conflicto; fue una verdadera batalla de dimensiones históricas. Condolezza Rice (entonces secretaria de Estado de EEUU) habló de un nuevo Oriente Medio. Así pues, fue una guerra regional e incluso internacional. Expertos norteamericanos dijeron entonces que la guerra de Julio era un episodio en la eliminación definitiva de la Resistencia en el Líbano. No se buscaba el desarme de esta resistencia, sino aplastarla y acabar con ella.

Ellos elaboraron un plan para liquidar a los dirigentes de la Resistencia y prepararon colonias en el norte de Palestina para detener allí a miles de combatientes.

Proyecto de dominación estadounidense

Este proyecto fue elaborado después de la ocupación estadounidense de Iraq. George W. Bush y su administración querían decapitar la resistencia en el Líbano y en Palestina y acabar con el régimen de Siria antes incluso de 2006. Él quería presentarse al público estadounidense como el presidente que venció al terrorismo internacional para ser reelegido. Y después de alcanzados estos logros, la administración norteamericana contaba con desencadenar una guerra contra Irán.

El primer objetivo de EEUU es el de controlar todas las reservas de petróleo y gas en la región.

El segundo objetivo es liquidar la causa palestina. Israel estaba a cargo de eliminar la resistencia en el Líbano y Palestina. Sin embargo, la tenacidad legendaria de la resistencia en el Líbano saboteó este proyecto.

Los combates sobre el terreno obligaron a Israel a reclamar un cese el fuego, como fue el caso más reciente de Gaza. Los dirigentes árabes que participan en negociaciones en Nueva York confirman que la tenacidad de la resistencia, del pueblo libanés y de la política oficial libanesa llevaron a la comunidad internacional a poner fin a la agresión israelí.

El fracaso de los objetivos de la Guerra de Julio

¿Cuáles fueron los resultados de la guerra de 2006?

1 –  Las capacidades de la resistencia se reforzaron.
2 – La guerra no golpeó a Siria en aquel momento.
3 – La guerra contra Gaza fue atrasada para después de 2006.
4 – La resistencia en Iraq contra la ocupación estadounidense se reforzó.
5 – El fracaso de los neoconservadores en las elecciones estadounidenses.

Cambio de táctica estadounidense

Sin embargo, la política belicosa estadounidense en la región continúa en vigor. Si los norteamericanos fracasan en conseguir sus objetivos cambian de política y de táctica.

Es, pues, necesario evocar la importancia de este éxito político, histórico, moral y humanitario conseguido por la Resistencia en el Líbano en 2006 y asegurar que somos capaces de hacer fracasar todo proyecto y todo complot contra nuestra región.

Después de 2001, los norteamericanos estaban en el apogeo de su fuerza. En contraposición, el mundo soviético y el mundo árabe estaban muy debilitados. Sin embargo, en el Líbano, Palestina, Iraq y Siria los grupos de la resistencia abortaron los proyectos estadounidenses y serán siempre capaces de hacerlo.

 

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Hoy en día, lo que pasa en Gaza ha llevado a la región árabe a una nueva situación. Una nueva estrategia está siendo seguida por los enemigos para alcanzar sus objetivos. Su nueva vía es la de imponer un proceso de paz a los palestinos.

En el pasado, los norteamericanos llevaron a cabo guerras contra Iraq y pusieron la mano sobre el Golfo y los israelíes lanzaron ofensivas contra los países fronterizos.

La estrategia de la destrucción de los países

Dos factores son utilizados en la nueva estrategia adoptada por los estadounidenses.

Esta nueva estrategia es más difícil y peligrosa que la anterior. Ya no es cuestión de derribar a un régimen y colocar otro. Esta nueva vía norteamericana e israelí consiste en destruir países y ejércitos. El enemigo busca diseñar un nuevo mapa en la región sobre las ruinas de los países, de los pueblos y de las sociedades de la región.

Ellos quieren lograr su objetivo sembrando el terror y la confusión y destruyendo los tejidos sociales de las poblaciones.

El enemigo busca ahora ablandarnos para que pidamos una solución. Frente a las nuevas condiciones difíciles, EEUU se convertiría así a los ojos de los pueblos en el salvador último de la región.

La corriente takfiri, representada especialmente por el Estado Islámico, es utilizada en este sentido.

Vencer al EI es posible

¿Podemos derrotar a esta nueva estrategia? Sí. Yo digo a todos los pueblos de la región que somos capaces de abortar esta nueva estrategia, como hicimos con la anterior.

Debemos comprender que existe una amenaza existencial contra todos nosotros y cuales son sus dimensiones. No debemos minimizar el peligro que nos acecha y debemos preparar los medios necesarios para hacerle frente. No hay, sin embargo, que exagerar esta amenaza.

Debemos buscar medios reales y serios para luchar contra ella sin recurrir a opciones que han demostrado ya ser ineficaces. Debemos elaborar un plan adecuado y seguirlo.

Desde 1948 hemos conocido una experiencia dura a través del proyecto de expansión sionista. Cuando los israelíes comenzaron a buscar a familias judías para crear un estado sionista en Palestina, muchos árabes minimizaron el alcance de esta medida sionista. Desde el principio, estas familias fueron repartidas de forma que cumplieran funciones militares y de seguridad. Nada era casual. La mayoría de los árabes no prestaban atención a lo que pasaba. Y de este modo, fue establecida la entidad sionista.

Incluso en 1967, algunos árabes desmentían que Israel tuviera proyectos expansionistas. Hoy en día, Israel se ha convertido en un estado usurpador, expansionista, hegemonista y que lanza guerras y ofensivas para a continuación reclamar un cese el fuego de la comunidad internacional.

Algunos árabes han apostado siempre por una intervención internacional a la espera de una política árabe. Han esperado varias décadas y ninguna solución ha sido hallada.

De este modo, el hecho de apostar por la comunidad internacional no ha llevado a ninguna parte.

Sólo la lucha armada ha demostrado ser la buena opción. Después de que el pueblo palestino fue expulsado de su tierra, hizo falta que los pueblos árabes se movilizaran, formaran brigadas y comenzaran la lucha contra el ocupante.

Los movimientos de resistencia en el Líbano y Palestina han logrado avances y las victorias frente al enemigo. A pesar de todos los sacrificios, los palestinos han comprendido que la resistencia es la mejor opción para sabotear el proyecto sionista.

En la actualidad, debemos buscar los medios de afrontar un peligro real que nos amenaza a todos. Hoy en día, la organización del EI ocupa grandes partes de Iraq y Siria. Este grupo se ha convertido en todo un país que controla recursos petrolíferos y presas. Posee enormes cantidades de armas y munciones. Vende petróleo y mantiene relaciones comerciales con varios países.

El EI ha cometido masacres, asesinado a prisioneros, liquidado a personas inocentes y se ha enfrentado con otros grupos armados en Alepo, Idleb y Deir Ezzor.

En Iraq, el EI mata también a todo aquel que difiere con él en el plano político o religioso. El objetivo es sembrar el terror. Masacres fueron cometidas desde el principio por el EI contra los sunníes que son a sus ojos apóstatas. En la última guerra contra los kurdos, casi un millón de sunníes han sido desplazados. El EI no respeta a nadie. Mata a árabes, kurdos, turkmenos… Destruye mezquitas, iglesias, santuarios. Este comportamiento no tiene nada que ver con el Islam.

Apoyo exterior al EI

Algunos países árabes y occidentales han apoyado al EI. Los norteamericanos han abierto la puerta a esta organización. Llamo a todos los libaneses, sirios, palestinos y árabes del Golfo a dejar de lado sus cálculos personales y a pensar en que este peligro amenaza a todos: sunníes, shiíes, drusos, cristianos, yazidis y otros.

Que nadie pretenda que se trata de una guerra confesional en la región. Es la guerra del espíritu takfiri contra el Otro. El EI busca eliminar y matar a todo el mundo, filmando además sus masacres para sembrar el máximo de terror entre las poblaciones. Hay que tener en cuenta que una buena parte de la causa del avance del EI es mediática.

Combatir al EI

¿Qué hacer pues? ¿Cómo reaccionar? ¿Vamos a pedir ayuda extranjera? Cabe recordar, en este sentido, que cuando el EI invadió la ciudad de Mosul y las provincias de Nínive, Salahuddin y Diyala la comunidad internacional y la Administración estadounidense no reaccionaron.

Los cristianos del Líbano deben saber que en caso de amenaza para ellos, EEUU hará lo mismo que Francia con los cristianos de Iraq. Francia ha abierto sus puertas a los refugiados cristianos.

Fue sólo cuando el EI llegó a las puertas de Erbil, de este Kurdistán que significa mucho para los norteamericanos y los israelíes, que la comunidad internacional se movilizó.

¿Esperáis una acción de éstos? ¿O bien de la Liga Árabe? ¿Esperáis una unanimidad nacional para hacer frente a este peligro?

 

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Los pueblos de la región están interesados en la lucha contra el EI. Nosotros, en tanto que libaneses, debemos admitir que esta amenaza es inminente. De un día a otro, la situación en Iraq ha cambiado. El EI es una amenaza para Iraq y Siria, pero también es un peligro para todos los demás países de la región.

La retirada de Hezbolá: un pretexto ilógico

Algunos afirman que la solución a esta amenaza reside en la retirada de Hezbolá de Siria. ¿Acaso la amenaza del EI será eliminada si Hezbolá se retira de Siria? Este debate no lleva a ninguna parte. Es toda la región la que está en peligro.

La responsabilidad nacional de movilizarnos y proteger las regiones libanesas nos incumbe a todos.

Despliegue de la FINUL: una propuesta incoherente

Otros proponen la ampliación de la Resolución de la ONU 1701. Sin embargo, esto es una burla. Sabed que la FINUL tiene necesidad de la protección de la población. ¿Son ellos capaces de protegernos?

Son la Resistencia y el Ejército los que protegen el Sur del Líbano. ¿Cómo creer, pues, que las fuerzas de la ONU son capaces de asegurar la protección de la Bekaa y el norte del Líbano?

El distanciamiento, una política errónea

Otros han planteado la política de distanciamiento del Líbano. Si el EI llega a la frontera del país ¿Acaso estaremos al abrigo de sus ataques a causa de la política de distanciamiento? Se conspira contra el Ejército libanés y las autoridades libanesas rehúsan hablar con las autoridades sirias. Justo porque se aplica esta política.

La lógica es que cuando un peligro existencial amenaza un país o una entidad, la proridad es entonces la lucha contra ese peligro y no exponer al pueblo a un genocidio.

Llamamiento a los libaneses

Llamo a todos los libaneses a comprender que vuestro país hace frente a una amenaza existencial. Para hacer frente a la misma hace falta dar prueba de seriedad, fidelidad y sacrificio.

He aquí algunos puntos fuertes para hacer frente a este peligro:

1 – El Ejército y las fuerzas de seguridad. Hezbolá saluda toda ayuda y oferta de ayuda al Ejército. Un apoyo popular, moral y financiero es necesario para fortalecerlo. El Estado debe ponerse al lado del Ejército para recuperar a nuestros soldados secuestrados.

2 – El gobierno actual es la única institución activa hoy. Este gobierno es uno de los factores de fuerza.

3 – Es necesario detener las provocaciones confesionales, como en el caso de Ersal. Cesad los ataques contra Hezbolá por el tema de Ersal. Los que llevan a cabo provocaciones confesionales en el Líbano deben ser juzgados porque es su efecto es el mismo que el de los coches bomba.

4 – Reconciliaciones regionales. La población de Ersal no tiene nada que ver con el Frente al Nusra o el EI. La población de Ersal, Labweh y Nabi Uzman deben reconciliarse.

5 – El tratamiento del tema de los desplazados sirios. El Líbano y Siria deben tratar el tema de los refugiados sirios y su regreso a su país. En Siria hay muchas regiones a las que los desplazados pueden regresar.

6 – Ambos países deben tratar el tema del fortalecimiento de la frontera común.

7 – La elección presidencial es importante porque el nombramiento de un presidente y la reactivación de las instituciones del Estado refuerzan al Líbano. El campo del 8 de Marzo posee un candidato y uno solo. Cesad de perder el tiempo. Que nadie espere una decisión exterior en el tema del presidente libanés.

He aquí una lista de ideas propuestas para proteger al Líbano. Vamos a debatirlas. Estamos dispuestos a sacrificarnos por nuestro país. Es una batalla existencial y estamos dispuestos a afrontarla. Si la resistencia hubiera esperado a una unanimidad nacional para actuar, Israel habría llegado hasta el norte del Líbano.

Es fácil vencer al EI. El combate contra Israel es más difícil. Somos capaces de hacerle frente con éxito. Este grupo no tiene futuro en la región si los iraquíes, los sirios, los libaneses y otros asumen su responsabilidad.

Con ocasión de la victoria de Julio, llamo a una posición nacional, institucional y popular. Sabed que tenemos los medios para lograr una victoria sobre el EI.

Cabe señalar que si todo el mundo rehúsa hacer frente a sus responsabilidades, Hezbolá asumirá las suyas. Estamos dispuestos a cooperar con todas las fuerzas libanesas que estén dispuestos a hacer frente a esta amenaza.

Nosotros no pensamos hacer las maletas y abandonar el Líbano. Es aquí donde hemos nacido y cuando las circunstancias nos llaman al combate, estamos dispuestos a luchar. Y sólo en ese caso saldremos victoriosos.

Fuente: Al-Manar

Extraído de: Tribulaciones Metapolíticas

Syria and Support of Al-Qaeda and FSA by Gulf and Western Powers: Kashmir and Bosnia

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Syria and Support of Al-Qaeda and FSA by Gulf and Western Powers: Kashmir and Bosnia

Jibril Khoury and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

The conflicts in Afghanistan, Bosnia, Kashmir, Kosovo, Libya and in other parts of the mainly Islamic world, or where you have Muslim and non-Muslim fault-lines, appears to have one binding factor. This applies to Western backed support for Islamists alongside using proxy outside nations to fulfill geopolitical ambitions. On top of this are powerful factors in the mainly Muslim world in nations like Turkey, Saudi Arabia, Pakistan, Qatar and other Gulf nation states which have either shared interests, or which encourage America, France and the United Kingdom to do their bidding – or to work collectively in order to spread Islamism and this is continuing in 2014 based on the continuing intrigues against Syria.

In all the above mentioned places you will have a host of various factors and each conflict will be seen differently through the prism of different ideas. Syria is currently facing this shared attack between powerful dominant Sunni Muslim nations and hostile Western nations including America, France and the United Kingdom. However, the one binding factor is that in Afghanistan, Bosnia, Kashmir, Kosovo, Libya and now Syria; is that outside nations instigated the delicate internal mechanisms in order to unleash Islamism, terrorism and attacks against the ruling power mechanisms.

It mattered not if Hindus were cleansed in Kashmir or Alawites are being hanged and beheaded in Syria. Likewise, it matters not one jot if international terrorism is united in order to do the bidding of Washington, Riyadh, London, Ankara, Paris, Doha and other nations involved in the terrorist and destabilization rat-lines.

Prem Shankar Jha, The Hindu newspaper in India, comments about the shared dualities of Kashmir and Syria. He states that But while nearly everyone wanted a change, almost no one wanted it at the cost of a violent disruption of their lives. In neither case, therefore, was the state the first to resort to violence: On the contrary, both insurgencies had to be stoked, so the first to pick up the gun were the insurgents. In Syria this was done by Salafi/Takfiri Islamists who crossed the border from Jordan in March 2011 and holed up in the Omari mosque in Dera’a before launching targeted provocations, and attacks on police stations and government offices.”

It is important to note that Kashmir and Syria were destabilized by Islamists using Pakistan and Jordan respectively. In the case of Syria, it is difficult to believe that America, Jordan, Saudi Arabia and the United Kingdom intelligence agencies weren’t involved in the chain of events which took place in March 2011 in Syria. After all, Jordan is within the collective remit of all the above named nations. Similarly, in Kashmir it is clear that Pakistan stoked up the crisis and like usual the angle of America, the United Kingdom and Saudi Arabia pops up again.

Prem Shankar Jha also comments that another parallel with Kashmir “…is the intervention of hostile foreign powers bent on converting a domestic upsurge demanding political empowerment into a movement for secession or regime change. In Kashmir, Pakistan did this by disarming the JKLF cadres still in training in Muzaffarabad in 1990 and creating the Hizb-ul-Mujahideen. In Syria, Turkey and Qatar are funneling money and battle hardened jihadis to start a sectarian war that will overwhelm the state.”

“Last and most important, like New Delhi, Damascus has been trying to prevent civil war by offering the insurgents the alternative of the ballot box. Mr. Assad began, on his own, by lifting all controls on the Internet in January 2011. Over the next six months, he first tried to negotiate peace with the Sunni zealots in Dera’a by sacking the governor and releasing 260 prisoners and 16 clerics, and promising to repeal the Emergency Laws and the ban on political parties that had been in place for 48 years. He fulfilled his first promise five days ahead of schedule on April 20 and his second three months later in July.”

However, while nations like the Russian Federation, Brazil, Iran, and others, supported a political solution to the crisis in Syria it is clear that the enemies of Syria upped the ante and began many terrorist rat-lines. Therefore, Turkey became a major player because the Erdogan government sensed an opportunity to install a compliant Sunni Muslim dominated Sharia state. The same applies to Saudi Arabia, Qatar and other nations in the Gulf.

In Bosnia it was reported that over 8,000 international jihadists entered this nation in order to do the bidding of Washington, London, Riyadh, Tehran and Ankara. Turkey was once more dreaming about its historical legacy and Saudi Arabia and other Gulf states were enticed by creating majority Muslim states in Europe. In Bosnia the Serbs were facing the might of NATO, international jihadists and the involvement of many hostile nations. America even allowed Iran to fly aircraft into the Balkans in order to support Islamist factions within the Bosnian Muslim forces. It somehow escaped the world that Yugoslavia was trying to preserve the mosaic of various different ethnic and religious groups while outside nations supported religious sectarianism and nationalism. Naturally, this in time spearheaded Serbian nationalism but just like Syria it was outside nations which began to carve up Yugoslavia.

Kosovo and Libya followed the same model because Libyan rebels and the Kosovo Liberation Army (KLA) sprung up from virtually nothing. Likewise, the Free Syrian Army (FSA) which is an amalgamation of many various factions came from nothing overnight. Yet clearly the speed of Islamist forces in Bosnia, developing a powerful Croatian military unit, the growth of the rebels in Libya, the rise of the KLA in Kosovo and the overnight creation of the FSA in Syria were well orchestrated – just like what happened in Kashmir when Pakistan was given the green light to create mayhem against democratic India.

The Council on Foreign Relations states that Militancy in the disputed region of Kashmir has been major fuel for discord between India and Pakistan since the 1980s. Attacks in the region began to increase in scale and intensity following the Soviet invasion of Afghanistan, when foreign insurgents flooded the region to join the Afghan Mujahadeen. The majority Muslim region has its own local militant groups, but experts believe most of the recent Kashmir and Kashmir-based terrorism has been the work of foreign Islamists who seek to claim the region for Pakistan. A spate of Islamist cross-border attacks into Indian-held territory, the December 2001 storming of the Indian parliament in New Delhi, and the 2008 Mumbai attacks have all reinforced Kashmir’s standing as the significant bone of contention between India and Pakistan. Both states have nuclear weapons, making Kashmir one of the world’s most dangerous flashpoints.”

Prem Shankar Jha in another article about the crisis in Syria in the early period of April 2011, states that “the U.S. has been fully aware of the presence of al-Qaeda in the so-called Free Syrian Army since April 20, 2011 when Jihadis captured a truck (or Armoured Personnel Carrier) near Dera’a, and killed all the 18 or 20 soldiers it was carrying not by shooting them but by cutting their throats in the approved Islamic manner. A few days later, the U.S. ambassador in Syria, Robert Ford, called some of his colleagues in Damascus, including the Indian ambassador, and told them that al-Qaeda had arrived in Syria.”

“April 20, however, was only the beginning. All through the summer and autumn of 2011, and throughout 2012, videos posted by the rebels themselves showed that the armed opposition in Syria has been sliding inexorably into the hands of radical Islamists. Thousands of foreign fighters have poured into Syria from Libya, Tunisia, Egypt, and places as far apart as Pakistan and Chechnya. Syrian television broadcast interviews with numerous young men captured in Homs and elsewhere, who gave graphic descriptions of how they had been recruited by al-Qaeda to fight for Islam against a heretical regime in Syria. The rebels themselves have posted YouTube videos showing them executing captured Syrian soldiers and civilians in the approved manner.”

“But the Obama administration has steadfastly chosen to believe that the jihadis make up only ‘a tiny fraction’ of the Free Syrian Army, and has continued to provide FSA with logistical support, that is, satellite-based information about Syrian troop and VIP movements, and look the other way while Qatar and Saudi Arabia have provided it with guns and mounted pick-up trucks, mortars and RPGs.”

Ironically, the main stumbling block for America is not supporting the Islamist sectarian side which includes Al-Qaeda, but it is history and the need to manipulate the media. After all, Al-Qaeda and the Saudi Arabia angle involving September 11 is clearly obvious and also in Libya this year several American personnel were killed by similar Islamist forces. Therefore, it is very difficult for the Obama administration to be seen to be working hand in hand with the same forces which killed thousands of American troops in Iraq, did September 11 and killed Americans in Libya. Likewise, American troops are being killed in Afghanistan by Islamist factions including the Taliban. This means that media manipulation and covert operations by America, France and the United Kingdom must be very delicate in order to achieve their collective goal of overthrowing the government of Bashar al-Assad.

In modern day Syria it is clear that the FSA and various Islamist factions working within the FSA or individually – have been, and continue to be, involved in horrendous massacres. Indeed, some Islamists are even teaching children to behead captured Syrian soldiers and then they circulate their evil crimes against humanity. The silence of the international community when terrorist attacks are killing civilians is shaming all the nations and media agencies which are siding with the objectives of Ankara, Doha, London, Paris, Riyadh and Washington.

The Syrian armed forces continue to remain loyal to the Syrian government and people of this nation. Therefore, despite all the barbaric realities being installed against this nation the military have somehow managed to preserve all major cities from being taken over by the FSA and various Islamist factions. However, outside nations which are hostile to Syria are still supporting sectarian, international jihadists and sedition against this nation. Indeed, it is clear that outside nations are intent on upping the ante despite the daily terrorist attacks, beheading individuals and hanging people openly in order to install terror in the hearts of Syrians.

Turning back to an earlier Modern Tokyo Times article about Bosnia it was stated that The Bill Clinton administration gave the “green light” for international Islamists to enter Bosnia and Kosovo. In time this would manifest itself with the brutal September 11 attacks against America and other international terrorist attacks like Madrid. Bill Clinton isn’t the only American leader to “support international terrorism from a distance” but clearly it is no coincidence that conflict in Libya, and now in Syria, bare all the same hallmarks of “a marriage of convenience.” This certainly leads to the suspicion that the Clinton family – this time Hillary Clinton along with the “dark shadows” of people like Zbigniew Brzezinski – are following the same ratlines in Syria which have been used in Afghanistan, Bosnia, Kosovo and Libya.”

Further down in the same article it was stated that The bottom line is simple. September 11, and the ratlines that did this, were the same individuals who were fighting on the same side of America in Afghanistan, Bosnia, and Kosovo – Simply put, no Bosnian Orthodox Christians and communists in Afghanistan did September 11. On the contrary, individuals involved in September 11 were on the same side in Afghanistan, Bosnia and Kosovo – yet this question remains unanswered. Likewise, no accountability! Put frankly, without past American administrations supporting Islamic terrorist ratlines either covertly or by doing nothing to stem the flow of Islamists, then September 11 would never have materialized.”

“It is dangerous therefore to see America once more moving in the same direction related to Syria. The Clinton family connection and the shadows of people like Zbigniew Brzezinski are very troubling because the same modus operandi is happening once more against the people of Syria. Therefore, the lessons learnt from September 11 have been lost and individuals within the chain that enabled this tragic event to happen have escaped their past deeds.”

Overall, Syria needs real support from friendly nations in order to stop the usual collusion between Islamists, Western powers and nations like Turkey, Saudi Arabia and several Gulf nations, from destroying an independent nation state. After all, look at modern day Afghanistan, Iraq and Libya because various factions exist and terrorism is a daily reality in Afghanistan and Iraq. Similarly, look at the reality for Hindu minorities in Kashmir and Orthodox Christian minorities in Kosovo because both can’t freely move around these entities. This means that it is imperative to stop the usual “failed domino system” from destroying secular Syria.

mtt

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samedi, 23 août 2014

Der Unersetzbare

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Der Unersetzbare

von Johannes Konstantin Poensgen
 

In Rhöndorf verstarb am 16. August Peter Scholl-​Latour im Alter von 90 Jahren. Scholl-​Latour war mehr als nur Journalist – er war Reisender und Abendländer.

An Spitz– und Spottnahmen mangelte es dem laut deutschen Journalisten „letzten Welterklärer“, „greisen König der Unken“ und „großen alten Mann des deutschen Journalismus“ nicht. Ebensowenig fehlte es bei ihm an Kontroversen, Medienwirkung und einem Ruf als streitbarer, unangenehmer Kommentator des Weltgeschehens. Mit Scholl-​Latour ist ein Mann von uns gegangen, der drei Generationen lang das Bild der Deutschen von der großen Politik geprägt hat.

Ein Reisender

Nach eigener Aussage kam Scholl-​Latour eher durch Zufall zum Journalismus. Als Jugendlicher schwärmte er für die großen Entdecker und als Erwachsener war die Schreiberei ein Weg, seine Reisen zu finanzieren. Bereits kurz nach dem Zweiten Weltkrieg war er als französischer Fallschirmjäger nach Indochina gezogen, wo er in den nächsten drei Jahrzehnten immer wieder als Kriegsberichterstatter tätig werden sollte. Bis zu seinem Tod hatte er sämtliche UNO-​Staaten bereist, viele mehrmals. An vielen Brennpunkten des Weltgeschehens war er über Jahrzehnte hinweg immer wieder zugegen.

Nach Anfängen im Printjournalismus wandte sich Scholl-​Latour dem Fernsehen zu und wurde Auslandskorrespondent. Für ARD und ZDF drehte er jene Reportagen, die ihn berühmt machen sollten. Es gelang ihm dabei immer wieder, die komplexen Zusammenhänge eines fernen Krisengebiets auf Sendeformat darzustellen. Nach einem Intermezzo als Direktor des WDR und Chefredakteur des Sterns zog er wieder in die Welt. Von da an veröffentlichte er hauptsächlich Bücher, in denen er die Erfahrungen und Eindrücke seiner Reisen zusammenfasste. Seit er im Jahre 1979 mit Ayatollah Chomeini im Flugzeug nach Teheran gesessen hatte, wurde dabei der Nahe und Mittlere Osten nach Indochina zum zweiten Hauptgebiet seines Wirkens.

Ein Abendländer

So blieb Scholl-​Latour im Bild der jüngeren Generation: Er war der erfolgreichste Sachbuchautor Deutschlands und ein Talkshowgast, der regelmäßig eingeladen wurde, auch wenn er reichlich unbequem war. Unbequem war er nicht nur aufgrund seines klaren Blicks für politische Realitäten, sondern auch wegen seiner offen zur Schau getragenen Verachtung für Stümperei. Auch die Grundwerte des Jesuitenschülers müssen manchem Medienapparatschik Kopfschmerzen bereitet haben.

Im Saarland geboren und in Lothringen aufgewachsen, war Scholl-​Latour bei aller Weltgewandtheit dem Abendland verhaftet. Er blieb ein entschiedener Befürworter der europäischen Einigung, wollte sie aber immer machtpolitisch ausgestaltet wissen. Für leere Worte hatte dieser Mann nie viel übrig. Die Verzweiflung über die Unfähigkeit und den Unwillen der europäischen Politiker, wenn es darum ging, Europa in der Welt zu behaupten, durchziehen sein Spätwerk. Noch in den Monaten vor seinem Tod hagelte es beißende Kritik an der Unterwürfigkeit, mit der sich Europa in der Ukraine zum Helfershelfer einer verfehlten amerikanischen Geopolitik machen ließ.

Männer wie er reißen eine Lücke

Eine journalistische Tätigkeit wie die seine ist für die jüngere Generation undenkbar. Es mangelt dabei sowohl am Unwillen der Medien, überhaupt noch Auslandskorrespondenten zu beschäftigen, wie auch an gedanklicher Unabhängigkeit. Wenn jetzt ein großer Reisender seine letzte Reise angetreten hat, so kommt dies nicht unerwartet. Der Schmerz liegt darin, dass er eine Lücke hinterlässt, die bis auf weiteres niemand füllen kann.

Bild: Peter Scholl-​Latour 2008 /​Wiki​me​dia​.org /​Bernd Andres /​(cc)

11:25 Publié dans Actualité, Hommages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : allemagne, actualité, hommage, peter scholl latour | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

What Have We Accomplished in Iraq?

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What Have We Accomplished in Iraq?

We have been at war with Iraq for 24 years, starting with Operations Desert Shield and Storm in 1990. Shortly after Iraq’s invasion of Kuwait that year, the propaganda machine began agitating for a US attack on Iraq. We all remember the appearance before Congress of a young Kuwaiti woman claiming that the Iraqis were ripping Kuwaiti babies from incubators. The woman turned out to be the daughter of the Kuwaiti ambassador to the US and the story was false, but it was enough to turn US opposition in favor of an attack.

This month, yet another US president – the fourth in a row – began bombing Iraq. He is also placing US troops on the ground despite promising not to do so.

The second Iraq war in 2003 cost the US some two trillion dollars. According to estimates, more than one million deaths have occurred as a result of that war. Millions of tons of US bombs have fallen in Iraq almost steadily since 1991.

What have we accomplished? Where are we now, 24 years later? We are back where we started, at war in Iraq!

The US overthrew Saddam Hussein in the second Iraq war and put into place a puppet, Nouri al-Maliki. But after eight years, last week the US engineered a coup against Maliki to put in place yet another puppet. The US accused Maliki of misrule and divisiveness, but what really irritated the US government was his 2011 refusal to grant immunity to the thousands of US troops that Obama wanted to keep in the country.

Early this year, a radical Islamist group, ISIS, began taking over territory in Iraq, starting with Fallujah. The organization had been operating in Syria, strengthened by US support for the overthrow of the Syrian government. ISIS obtained a broad array of sophisticated US weapons in Syria, very often capturing them from other US-approved opposition groups. Some claim that lax screening criteria allowed some ISIS fighters to even participate in secret CIA training camps in Jordan and Turkey.

This month, ISIS became the target of a new US bombing campaign in Iraq. The pretext for the latest US attack was the plight of a religious minority in the Kurdish region currently under ISIS attack. The US government and media warned that up to 100,000 from this group, including some 40,000 stranded on a mountain, could be slaughtered if the US did not intervene at once. Americans unfortunately once again fell for this propaganda and US bombs began to fall. Last week, however, it was determined that only about 2,000 were on the mountain and many of them had been living there for years! They didn’t want to be rescued!

This is not to say that the plight of many of these people is not tragic, but why is it that the US government did not say a word when three out of four Christians were forced out of Iraq during the ten year US occupation? Why has the US said nothing about the Christians slaughtered by its allies in Syria? What about all the Palestinians killed in Gaza or the ethnic Russians killed in east Ukraine?

The humanitarian situation was cynically manipulated by the Obama administration —  and echoed by the US media — to provide a reason for the president to attack Iraq again. This time it was about yet another regime change, breaking Kurdistan away from Iraq and protection of the rich oil reserves there, and acceptance of a new US military presence on the ground in the country.

President Obama has started another war in Iraq and Congress is completely silent. No declaration, no authorization, not even a debate. After 24 years we are back where we started. Isn’t it about time to re-think this failed interventionist policy? Isn’t it time to stop trusting the government and its war propaganda? Isn’t it time to leave Iraq alone?

See the Ron Paul File

La France peut-elle mourir au XXIe siècle ?

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La France peut-elle mourir au XXIe siècle ?

Tout pays est comme un organisme : naissance et enfance, adolescence et jeunesse, âge mûr, vieillesse et mort. Quatre phases, toujours, comme les saisons. Cela vaut pour les individus, les peuples, les civilisations ; mais aussi pour toutes les organisations.

La France est née progressivement au cours du haut Moyen Âge sur les ruines de la Gaule romaine, les invasions germaniques et le premier christianisme. Premier roi mythique franc : Clovis, consul romanus adoubé par l’Empire d’Orient de Constantinople, païen converti, de son vrai nom Chlodoveigh. Les racines de la France sont beaucoup plus anciennes que celles de son État franc naissant. En ouverture de ses Mémoires d’espoir, De Gaulle a écrit : « La France vient du fond des âges, elle vit ». Le problème, c’est qu’aujourd’hui, sous ses successeurs, elle risque de mourir. La formule de De Gaulle signifie que le substrat humain, anthropologique, de la France n’avait que peu changé au cours des âges. Bien d’autres pays européens sont dans la même situation. Cet article comporte  plusieurs brèves parties : 1) La France change de visage. Défiguration ? 2) Ethnopolitique et idée de Nation.  3) L’imposture de l’idéologie républicaine française. 4) Le mauvais plombier et le mauvais médecin. 5) Des dirigeants apeurés ou cyniques. 6) Course à l’abîme ou simple maladie ?

1. La France change de visage. Défiguration ?

Elle peut mourir progressivement au début du XXIe siècle, mais beaucoup plus rapidement qu’elle n’est née. Il faut rétablir une vérité sans cesse bafouée : le territoire français des Gaules n’avait jusqu’au milieu du XXe siècle jamais connu d’immigration de peuplement importante et les seules migrations concernaient des populations européennes apparentées. Une homogénéité ethnique globale avait toujours été préservée. La rupture s’est produite, comme ailleurs en Europe occidentale, pendant les catastrophiques années soixante et soixante-dix ( les ”Trente Glorieuses”) où a commencé un flux migratoire extra-européen ininterrompu et massif– jamais vu dans l’histoire depuis plusieurs millénaires – associé à une chute de la fécondité des Français et Européens de souche ; mais aussi amenant dans ses fourgons le millénaire islam, totalement incompatible avec la civilisation européenne et en conflit avec elle depuis le VIIIe siècle. Face à ce phénomène invasif, les élites françaises et européennes ont non seulement baissé les bras mais, fait inouï, incompréhensible pour un Chinois, un Japonais, voire un Africain, elles le favorisent. Elles collaborent.

Regardez des films et des photos de la France des années 60. Le paysage humain a changé. Le processus n’en est qu’à ses débuts. Un de mes amis photographes a fait un gag : il a monté une exposition sur la vie quotidienne en Afrique équatoriale et au Maghreb. Les photos, en réalité, étaient prises en région parisienne. Déjà, dans de nombreuses zones, il ne s’agit plus de ”minorités”, mais d’une majorité. Si rien ne change, démographiquement, ce sont les Français de souche (c’est-à-dire d’origine européenne) qui risquent de devenir minoritaires. On le voit déjà, avec l’échec de l’intégration, c’est aux autochtones de s’adapter. Ça va s’aggraver. Les symptômes cliniques de la disparition de l’identité franco-européenne, donc de la France elle-même, sont déjà présents.

Nous assistons à l’amenuisement du substrat humain des ”Français de souche”, de ceux qui se sentent ethniquement, historiquement, affectivement Français et Européens. Et même chez les jeunes Français de souche, par exemple, l’Éducation nationale n’enseigne plus l’histoire du pays comme le faisait jadis l’éducation ”républicaine”. Un mouvement général de ”défrancisation” est à l’œuvre, aussi bien ethnique que culturel. Ceux qui protestent contre l’américanisation se trompent complètement. Il s’agit, bien plus gravement, d’une soumission à l’ordre des cultures des nouveaux migrants, islamique, africaine, etc.

Sauf exceptions et minorités, on ne voit aucun signal d’intégration à la ”nation France” des jeunes masses des nouvelles populations immigrées. Au contraire, on note un rejet massif, associé à une sécession, à un début de réactions insurrectionnelles, sous tous les prétextes. L’islam est le carburant majeur de ce phénomène. Il s’agit d’un processus de destruction  virale de l’organisme, de l’intérieur et non pas de l’extérieur. Pas d’intégration ni d’assimilation, donc pas d’acculturation des minorités à la majorité, dès que ces ”minorités” sont en passe de devenir massives et plus jeunes que les autochtones. Ces derniers s’acculturent. C’est le mouvement inverse de ce qui était prévu qui se produit. Ceux qui veulent s’intégrer et se sentent Français ne représentent qu’une minorité, à peine 5%. Le reste : les indifférents (communautarisme, asiatiques et autres, immigration économique),  et les hostiles qui sont une large majorité, dont l’islam est le moteur central, à la fois de revanche et de conquête.

La nouvelle France, Françarabia, sera-t-elle un simple prolongement du monde arabo-musulman au terme d’un processus invasif par le bas ? Le changement de langue, de religion, de culture est en cours et les élites se bouchent les yeux.  La vérité est trop simple pour être comprise par l’esprit intellectuel qui préfère la complication de la scholastique et sa savante organisation des mensonges et des erreurs. L’intellectuel est incapable de deviner l’avenir. D’ailleurs, une idéologie présentiste, qui refuse l’enracinement, est inapte à prévoir le futur. 

 2. Ethnopolitique et idée de Nation

Ces propos concernent la France, mais, plus largement, l’ensemble de nos cousins européens. Un pays est fait d’hommes et non pas d’idées. La cause principale de la mort possible de la France  est donc l’immigration massive de peuplement d’arrivants extra-européens qui s’apparente à un changement et à un remplacement de population, du fait des implacables lois démographiques. La plupart de ces migrants, de fraiche date ou, déjà, de deux générations, ne se sent pas du tout ”français” charnellement et n’a strictement rien à faire de la France. Ils restent attachés à leur patrie d’origine. On assiste donc objectivement à un processus invasif ”par le bas”. Rien de tel ne s’était produit avec les migrants qui ont peuplé les Etats-Unis : ils avaient spontanément développé un patriotisme américain, surplombant leurs anciennes origines. Ils étaient tous de filiation européenne. Le melting pot américain était au départ strictement réduit à l’origine européenne des migrants. 

Je défends la thèse de l’ethnopolitique, selon laquelle l’identité, la personnalité, l’essence d’un peuple, d’une nation, d’un pays (notions apparentées) dépendent d’un socle humain et ethnique. Les institutions, l’économie, la culture, les mentalités  sont le fruit direct de ces racines. Si elles sont coupées, arrachées, modifiées, le pays disparaît objectivement, même s’il garde le même nom. Un pays vit toujours, même s’il n’est pas politiquement indépendant : il peut toujours recouvrer sa souveraineté ou se remettre d’une occupation militaire. Regardons l’exemple de la Pologne, longtemps absorbée dans l’Empire russe puis, brièvement, dans le IIIe Reich puis dans le protectorat soviétique.  En revanche, un pays disparaît si son substrat ethnique, c’est-à-dire anthropologique et culturel est bouleversé. C’est ce qui est en train de nous arriver. C’est pourquoi la démographie est, de toutes les sciences humaines, la plus importante. 

Donc, ce n’est pas de l’Union européenne supranationale , qui restreint et rogne sa souveraineté, que la France risque de mourir. Mais de la transformation ethnique de sa population, c’est-à-dire à la fois dans les domaines anthropologiques, culturels, religieux. Elle s’appellera toujours peut-être ”France”, mais ce ne sera plus qu’une enveloppe, qu’une France simulée. Comme une bouteille qui porte l’étiquette ”bordeaux” mais qui contient un autre type de vin.

 Ce ne sont pas les crises économiques ni les défaites militaires qui jettent à bas un pays (on peut toujours s’en remettre) mais l’affaiblissement et le délitement de son germen, de sa colonne vertébrale anthropologique.  C’est-à-dire les racines de l’arbre. Imagine-t-on le Japon peuplé de 50% d’Africains ” japonisés ”, avec d’autres peuples asiatiques ? Israël, lui-même, est menacé par la croissance des Arabo-musulmans sur son territoire plus que par un danger militaire. Cela vaut pour tous les pays.

 Une France, qui non seulement serait massivement islamisée (première religion pratiquée, ce qui commence) mais dont une part grandissante de la population ne serait plus de souche européenne, ne serait tout simplement plus la France. Et ne serait même plus son héritière !  De même que l’Égypte actuelle n’est pas l’héritière de celle des Pharaons, ni le Pérou l’héritier des Incas.

3. L’ imposture de l’idéologie républicaine française

 La grande erreur de l’idéologie républicaine, partagée par tous les partis, a été de croire que l’essence de la France (ou de tout autre pays) était intellectuelle, c’est-à-dire uniquement fondée sur l’adhésion à des idées, à des valeurs, à un projet.  Ce n’est que très partiellement vrai. L’essence d’un pays est d’abord sa cohésion charnelle. C’est-à-dire l’apparentement ethnique, qui relève du concret et non pas de l’abstraction. Aristote parlait de philia (amitié intraethnique des citoyens de même origine) indispensable à l’existence stable d’une Cité. De Gaulle, de manière très contraire à l’idéologie républicaine officielle, avait expliqué à Alain Peyrefitte le fond de sa pensée, rapporte ce dernier dans C’était De Gaulle : la France est, disait-il en substance, un pays de race blanche, de religion chrétienne et de culture gréco-romaine et ne peut accueillir que de toutes petites minorités d’autres origines. Cette position de bon sens est aujourd’hui rejetée par tous les ”républicanistes”, y compris les pseudo gaullistes de l’UMP, pour qui a France est un melting pot qui devrait miraculeusement être cimenté par l’ ”idée” quasi métaphysique de République. Cette conception est gravement idéaliste et ne fonctionnera jamais.  

 Dans un article du Figaro pour lequel il a été poursuivi en vain par la justice, La République contre la Nation, Jean Raspail expliquait que l’idéologie républicaine française entrait en conflit avec l’idée nationale au sens ethnique, par son universalisme débridé. Il prévoyait, à terme, une guerre civile ethnique, qu’il estimait d’ailleurs perdue d’avance, ce qui n’est pas mon avis, on le verra plus loin. La République s’impose donc comme une idéologie (alors qu’elle ne devrait représenter qu’une forme de gouvernement) contre la patrie et la France. Cet abstractivisme est intenable à terme.

 En tant qu’admirateur d’Aristote en effet, je ne combats évidemment pas la république comme forme de gouvernement ni la démocratie comme principe, mais simplement l’idéologie républicaine française qui détourne le sentiment populaire de l’ethnicité, fondement de la démocratie.   Détournant l’idée de république, le républicanisme français actuel se rapproche de l’idéologie soviétique qui considérait les hommes comme des briques indifférenciées, venant de toutes origines mais fédérés par le ”Diamat” (dogme marxiste-léniniste du matérialisme dialectique). 

 Née à une époque  où il n’y avait pas d’immigration de peuplement, l’idéologie républicaine pouvait rabâcher gratuitement tous les slogans les plus ineptes : « tout homme a deux patries, la sienne et la France ».  Ou  bien souscrire à l’idée stupide de Renan : la France comme idée, comme projet opposée à l’Allemagne, fondée sur l’ethnicité. En réalité toutes les nations, tous les peuples, tous les pays sont, même s’ils le refusent dans l’idéologie, fondés sur l’ethnicité, sur la parenté ethnique. Autrement, ça finit par exploser.

De plus, cette idéologie républicaine ou pseudo républicaine ne maintient plus la souveraineté de l’État défenseur, mais seulement son poids d’État Providence, protecteur d’abord des étrangers, même clandestins et illégaux. Ce qui frappe, depuis les années 80, et qui est un signe inquiétant de délitement de la France (comme au moment de la chute de l’Empire romain), c’est l’affaiblissement de l’État, dans tous les domaines régaliens : laxisme judiciaire, forces de l’ordre paralysées, impuissance croissante face à la criminalité, législation soit imposée par Bruxelles soit redondante, inextricable, inapplicable ; reculades constantes face aux corporations, syndicales et autres ; impotence complète face à l’immigration clandestine, absence totale de contrôle des frontières, etc. Bref, le déclin de l’autorité publique. Mais paradoxalement,  cet État impuissant sur le plan régalien se montre un pachyderme invasif dans les domaines réglementaire, bureaucratique, fiscal. C’est exactement ce qui se produisit quant au IVe siècle, l’État romain brillait de ses derniers feux, avant de s’effondrer avec fracas.    

4. Le  mauvais plombier et le mauvais médecin

 Le problème principal, à la fois français et européen (hors Russie) est la médiocrité générale de la classe politique, élus et gouvernants confondus, sauf exceptions minoritaires, très accentuée depuis la mort de Georges Pompidou. Globalement, on ne se préoccupe pas de la question fondamentale, tonitruante, la colonisation migratoire et l’islamisation qu’on n’arrête pas, et qu’on n’essaie de résoudre que par des cautères sur un jambe de bois comme la ”laïcité” contre le ”communautarisme”, tout en mentant effrontément au peuple de souche, encore majoritaire –pour l’instant– sur ce qui l’attend. Le mauvais plombier propose, non pas de couper l’eau pour réparer la fuite, puis de refouler l’inondation, mais de bricoler les tuyaux et d’utiliser la serpillière. Le mauvais médecin a peur de révéler à son patient l’ampleur de son mal, soit qu’il l’ignore ou le lui dissimule. Il lui prescrit donc des médicaments chers mais inopérants, ou bien il nie le mal et prescrit des analgésiques et des anxiolytiques pour faire cesser provisoirement les douleurs. Le problème central n’est pas résolu. L’aggravation du mal est inéluctable. La classe politique est ainsi : elle ne raisonne qu’à très court terme. L’idée de ”patrie” est très éloignée de ses préoccupations. Elle est à la fois torpillée par l’idéologie dominante et paralysée par ses avantages financiers, la ”corruption légale”. Pis encore : même si elle sincèrement attachée à l’idée de ”France”, elle ne la comprend que dans un sens restreint, intellectuel et non pas charnel, abstrait et non pas concret.

En dehors de toute polémique, il faut reconnaître que De Gaulle (seul opposant de droite dès 1940 au Troisième Reich alors que les collaborateurs de Vichy venaient à 80 % de la gauche) a défendu une vision ethniste de la France. C’est pour cela qu’il a voulu la décolonisation et l’indépendance de l’Algérie. Alain Peyrefitte raconte (livre précité) qu’il estimait impossible la cohabitation, où que ce soit, entre Européens et musulmans et qu’il s’opposait à toute immigration nord-africaine en France. Il n’avait évidemment pas prévu ce qui se passerait après lui. Aujourd’hui, le Front national qui semble se rapprocher du gaullisme après l’avoir longtemps combattu, se souvient d’un des fondamentaux du vrai gaullisme : l’identité ethnique, appelée ”nationale”, ce qui a exactement la même origine étymologique.

 5. Des dirigeants apeurés ou cyniques

 Les dirigeants politiques, journalistiques, intellectuels, économiques font comme si rien ne changeait. L’eau monte dans le Titanic éventré mais on réagit comme si rien de grave ne se passait. L’orchestre continue à jouer.  Champagne ! Toujours, le court terme est préféré à l’avenir. Le faux optimisme (”non, non, on ne coule pas, tout va bien, on va s’en sortir par l’intégration républicaine”) le dispute au mensonge des pleutres et des idiots utiles ( ”l’immigration, une chance pour la France”) et au cynisme de ceux, comme le lobby socialiste Terra Nova d’obédience trotskiste, qui veulent clairement la disparition de la France (et de l’Europe) dans leur identité historique, parce qu’ils sont motivés par un sentiment  trouble, à la fois masochiste, haineux et xénophile.

Pointons les raisonnements biaisés des élites, fondés sur le déni de réalité et sur des diagnostics falsifiés : 1) l’immigration de peuplement, soit n’en est pas une, soit constitue une chance, un atout ; quand à l’islam, ce serait un enrichissement et l’islamisme un phénomène limité et sous contrôle. 2) Grâce à l’”intégration” ou, nouveau concept, au ”vivre ensemble” sans intégration, la nouvelle France sera plus riche de sa diversité, mot fétiche. Pourquoi cette falsification de la réalité par les élites ? 1) À cause de l’idéologie humanitariste, antiraciste, anti ethniste (pour les Européens seulement) et d’une vision faussée de la Nation par un républicanisme délirant qui bafoue les intérêts et l’avis du peuple autochtone ; ce dernier étant méprisé, coupable de se laisser flatter par les ”populismes”. Une désagréable contradiction apparaît ici : au delà d’un certain seuil, si ça continue, au cours du XXIe siècle, la France multicolore et en voie d’islamisation ne sera plus du tout une ”république démocratique” mais ressemblera au Liban , au Maghreb et à leurs régimes. 2) La peur, pour les politiciens, des nouvelles populations, jugées dangereuses sans qu’on n’ose se l’avouer vraiment, peur assortie de réflexes  électoralistes. 3) Le besoin de se rassurer, de s’aveugler soi-même, de se mentir à soi-même. 4) Le terrible esprit collaborationniste de soumission qui est malheureusement récurrent dans l’histoire de France. (1)

6) Course à l’abîme ou simple maladie ? 

Bien sûr, la France a encore d’énormes atouts : dynamisme des start-up (malgré une fiscalité délirante) succès des multinationales (qui créent surtout des emplois à l’étranger), haut niveau de formation, richesse du patrimoine. Mais ne s’agit-il pas de ”beaux restes”, comme on dit d’une femme ? Quelques arbres vivants ne cachent-ils pas une forêt en train de dépérir ?   

 La situation économique et financière catastrophique de la France provoquée par la gestion socialiste aggrave encore les choses. Mentionnons par exemple, la fuite des cerveaux, les jeunes Bac +6  autochtone remplacés par des Bac – 6 venus d’ailleurs. Les forces vives qui émigrent et d’autres ”forces” qui immigrent… L’état de l’Éducation nationale ne prépare pas non lus un avenir rieur pour les générations futures. La France a encore des atouts (recherche scientifique, secteurs performants, etc.) mais tout cela s’érode. Comme un belle toile qui n’est pas restaurée et perd de son éclat, peu à peu. Néanmoins, une crise économique explosive pourra avoir un effet imprévu positif, révolutionnaire, qui pourrait renverser la situation.

 Les actes de haine antisémite  qui ont marqué – entre autres – les manifestations pro palestiniennes de juillet sont probablement la préfiguration de ce qui attend les Français de souche. Comme je l’ai dit dans un précédent article, le compte à rebours d’événements insurrectionnels très graves a probablement commencé, préludes à une possible guerre civile ethnique. Cette dernière, couplée à une dépression économique, peut inaugurer un cycle révolutionnaire d’où tout peu sortir. C’est ce point qui sera abordé dans le prochain article.  

Les nouvelles populations ne veulent plus de la France et de son histoire. Avec la complicité et/ou l’aveuglement d’une partie des élites, la colonisation de peuplement et le grand remplacement sont entamés. La mathématique démographique est en route, implacable. On peut intégrer, c’est-à-dire absorber des minorités, mais pas des masses qui deviennent peu à peu majoritaires dans des zones de plus en plus nombreuses et qui imposent, objectivement, leurs mœurs. Les changements de langue, de religion, de culture sont en cours. L’histoire en offre maints exemples. Pourquoi la France et l’Europe y échapperaient-elle ? Ceux qui nous racontent, à gauche comme à droite, que l’intégration fonctionne ou doit absolument fonctionner sont des myopes ou des menteurs. Au contraire, ce qui fonctionne, c’est la partition et la haine de la France (même chose chez nos voisins).  Tous les événements récents le prouvent. Errare humanum est ac perseverare diabolicum. (”Se tromper est humain, mais il est diabolique de persévérer dans l’erreur”, proverbe latin)

L’islam est un facteur lié et aggravant. Contrairement au mensonge d’État, comparable à ceux des anciens pouvoirs soviétiques qui falsifiaient l’histoire et les faits, l’islam n’a jamais été partie prenante de l’histoire de France ; il en est même le contraire par essence, avant et après 1789. L’hostilité de l’islam aux valeurs européennes, qu’elles soient chrétiennes ou laïques, est un fait historique constant et structurant. La volonté universaliste de l’islam de conquête (et de revanche) est un constat objectif. La criminalisation de l’”islamophobie” par la jurisprudence est un signal fort de soumission (et de permission) envoyé aux agents de l’islamisation de la France. Dans un entretien entre Bruno Le Maire et Pascal Bruckner (« La barbarie gagne la France », Le Figaro, 04/08/2014), ce dernier déclare : « Place de la République, le 27 juillet, les manifestants ont fait leur prière de rue par terre, ce qui veut dire très clairement : là où sont les musulmans, là est la terre d’islam.[...] Dès que nous réaffirmons l’identité nationale, nous sommes accusés de racisme. Le mot ”islamophobie” est devenu un moyen d’assimiler toute critique de l’islam à du racisme. En revanche personne ne parle de christianophobie » Propos intéressants. Il faisait référence aux chrétiens déportés et massacrés par nos chers musulmans en Irak et en Syrie.   

 La catastrophe militaire de 1940, qui n’a pas été la première dans la longue et lourde histoire du pays, fut une piqure de guêpe en comparaison de ce qui nous arrive actuellement, c’est-à-dire la destruction progressive de nos racines et de notre identité française et européenne, de manière peut-être irrattrapable. L’exemple du Japon est parlant : écrasé en 1945 comme jamais aucun pays ne le fut, seul à avoir subi dans l’histoire le feu nucléaire, l’Empire du Soleil levant s’est relevé et persiste. Pourquoi ? Parce qu’il s’est abrité de toute immigration étrangère, parce que ses valeurs ancestrales, historiques, spirituelles, nationales, ethniques on prévalu – en dépit de la société de consommation et du matérialisme. Le Japon a trouvé dans son âme ancestrale la force de rester lui-même. Il a eu l’intelligence de ne pas compenser fallacieusement sa dénatalité par une immigration étrangère qui aurait dénaturé sa substance, son germen. (2) 

CONCLUSION.

 Il y a un créneau pour l’optimisme : c’est la reprise en mains. C’est pourquoi, au fond, je suis peut-être pessimiste mais pas fataliste. Dans l’histoire, tout est imprévisible et possible. Ce que j’expliquerai dans mon prochain article. En effet, face à cette disparition possible, tragique, de la France avant la fin de la première moitié du XXIe siècle, quels sont les scénarios possibles ? Que peut-il se passer ? Mort lente, mort brutale, résistance explosive, révolution, renaissance ?  Dans le prochain article, je vous proposerai trois scénarios . L’article s’intitulera : « 2014-2040 : les 3 scénarios. Fin ou renaissance de la France ? »  À suivre …

(1)Des tribus gauloises liguées contre Vercingétorix et collaborant avec les Romains (Éduens, notamment) à la Seconde guerre mondiale, en passant, entre autres, par l’épisode de Jeanne d’Arc qui eut à combattre autant des Français que des Anglais et qui ne fut pas brulée à Rouen par ces derniers… 

(2) L’exemple du Japon infirme l’argument rebattu selon lequel les ”sociétés fermées” seraient improductives. Au contraire, ce sont les sociétés trop ouvertes qui le sont, car menacées d’explosion. Les Japonais ont eu cette lucide intelligence de comprendre qu’en dépit de leur dénatalité, l’immigration n’était pas la bonne solution. Seraient-ils plus intelligents que nous ?

 

Europe: Falling Victim to US Pressure

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Europe: Falling Victim to US Pressure

Boris NOVOSELTSEV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

It’s evident that the European Union is not ready for this turn of events. Instead of bowing to Western sanctions Russia responds in kind imposing the sanctions of its own. Only now Europeans appear to understand that the economies of Russia and the European Union are closely intertwined and that obediently dancing to the tune of the United States leads nowhere. 

Western media outlets are inundated with assessments of how effective sanctions and countersanctions are. There are people who have directly invested into Russian economy and those who make profit thanks to stable relationship with Russia. The punitive measures may make reconsider the whole pattern of making investments. Russia has badly hit the European agriculture. The measure has direct impact and indirect implications. The direct affect is related to the ban on Polish fruits; dairy from Finland and the Baltic States and fish from Norway …It entails implications. For instance, French farmers may not be happy to see Polish farmers expand into European market trying to compensate the losses inflicted by Russia and squeezing out other suppliers. It may reshape the whole structure of production and consumption in the European Union and result in market saturation to strike all the producers at once. That’s the way it can be with poultry too. 

Ireland is dissatisfied. Estonia may lose around 0, 3% of GDP. Lithuanian farmers may lose 927 million euros. Latvia may lose 55 million euros. 

The European Commission formed a working group to assess the consequences of Russian food embargo against the European Union. But the Commission cannot really lend a helping hand to farmers. The European agricultural sector rightly demands compensations for the losses inflicted by political steps that were not economically motivated. The European Agricultural Fund for Rural Development, created to tackle the situations when agricultural production cannot be sold due to political reasons, is not of great help with the funds that do not exceed 400 million euros while only three countries of the European Union out of 28 – Germany, the Netherlands and Spain - face the losses of around 1, 5 billion euros. 

Actually the European Union says frankly that it has no money for compensations and the political decisions of dubious nature will be brought into life at the expense of producers. 

True, some European producers managed to get at least symbolic compensations from Brussels; on August 12 it was announced that the European Union will buy out 10% of peaches and nectarines allocating 30 million euros for the purpose. 

US businessmen also have something to worry about. New sanctions against Russia will speed decline in auto sales at the time the demand for cars is sliding down. European manufacturers had been looking to Russia to double sales and profits to make up for increasingly tough competition at home. Now their hopes appear to be dashed. 

The European business is looking for the ways to get around the ban and stay in Russia. One of the options is getting to Russian market through Belorussia and Kazakhstan. The producers of Norwegian salmon are looking for the ways around through Chile. 

Until now Brussels has not given much attention to the protests of business community. It just makes lukewarm remarks. But it will have to tackle the issue seriously. 

First, no matter all the sanctions imposed, the Russia’s GDP is not going down, it continues to grow. The pace is not very impressive but still it’s going up. According to Russian Federal States Statistics Service, the GDP grew in the second quarter of the year by 0, 8 % and 0, 9 % in the first quarter. Why impose any sanctions at all, if the only thing they result in is the reduction of European profits? 

Second, the European business finds it hard to understand the logic of Brussels succumbing to the United States while the sanctions imposed by America are very selective. Washington prefers Europe to shoulder the major burden of losses. 

On August 9 US oil giant ExxonMobil started drilling in Russian Arctic Ocean no matter its Russian partner Rosneft was under sanctions. This example of double standard approach on the part of the one who dragged the European Union into the sanctions adventure looks more like betrayal. 

No doubt Europe is going to scrutinize more closely the economic initiatives coming from the United States, first of all the US-proposed Transatlantic Free Trade Area (TAFTA). Becoming part of TAFTA the European business, weakened by Russian sanctions, could find itself trapped. If Europe does not change the sanctions policy towards Russia soon it may result in political complications. Big business may revolt to entail wide discontent among grassroots. The loss of profit directly affects working places. From Brussels’ point of view these difficulties could be overcome at the expense of labor immigrants though people will hardly accept this approach. 

There is one more problem that Brussels will have to inevitably face - the strengthening of Euroscepticism and anti-US sentiments. 

Finally, the United Stated exerted pressure to make Europe impose sanctions against Russia. It will result in further schism inside the European Union which is had been divided enough even before the sanctions were introduced.

 
Tags: European Union Russia US

 

Neues aus dem Uwe Berg Verlag

Neues aus dem Uwe Berg Verlag: Rote und Blaue Reihe erweitert

Benedikt Kaiser

Ex: http://www.sezession.de

[1]Die „Quellentexte der Konservativen Revolution [2]“ sind eine bewährte Institution des Uwe Berg Verlages. Sie umfaßte bisher 13 Bände der „Roten Reihe“ (Nationalrevolutionäre), vier der „Schwarzen Reihe“ (Jungkonservative), sieben der „Blauen Reihe“ (Völkische) sowie einen Band der „Grünen Reihe“ (Landvolk). Für die fünfte KR-Gruppe nach der Einteilung Armin Mohlers, die Bündischen, gibt es mangels theoretischer Grundlagenwerke derzeit keine Reihe. Nun wurden die rote und die blaue Staffel um je ein weiteres Werk erweitert.

24187_0.jpgBei den Nationalrevolutionären liegen als 14. Band die Erinnerungen der Sturmkompagnie [3] vor. Manfred von Killinger, der als Marine-Offizier nach dem Ersten Weltkrieg zur „Brigade Erhardt [4]“ fand und hernach bei der klandestinen „Organisation Consul“ wirkte, widmete diese Schrift in den 1920er Jahren dem Korvetten-Kapitän Hermann Ehrhardt. Die gefürchtete Sturmkompagnie war so etwas wie der harte Kern der Brigade, die bei den Kämpfen in Oberschlesien ebenso wirkte wie als Ordnungsmacht in Berlin.

Im Mai 1920 aufgelöst, gingen die Kämpfer Ehrhardts unterschiedlichste Wege; die meisten von ihnen beteiligten sich an den politischen Kämpfen der Weimarer Republik [5]. Später wurde Killinger beispielsweise Diplomat im „Dritten Reich“, während sich sein Ehrhardt-Weggefährte  Hartmut Plaas [6] dem Widerstand gegen Hitler anschloß und in einem KZ erschossen wurde. In den Erinnerungen der Sturmkompagnie findet sich nun nicht nur ein kurzweiliges Vorwort von Killingers, sondern auch die vollständige Liste der Kämpfer der Sturmkompagnie. Auch hier wird deutlich, weshalb Karlheinz Weißmann die Quellentextreihe als „unverzichtbares Hilfsmittel zum Studium der Konservativen Revolution [7]“ bezeichnete. Einigen der aufgeführten Namen wird man zudem an anderer Stelle deutscher Geschichte wieder begegnen.

110821_0.jpgDie „Blaue Reihe“ bekommt derweil Zuwachs durch ein Werk (Jakob) Wilhelm Hauers. Hauer, der in den frühen 20er Jahren des vergangenen Jahrhunderts die Anthroposophie und damit die Grundlagen der heutigen Waldorfpädagogik einer scharfen Kritik unterzog [8], versuchte in der 1934 erschienenen Abhandlung Deutsche Gottschau. Grundzüge eines Deutschen Glaubens [9] einen genuin „deutschen“ Religionszugang für seine „Deutsche Glaubensbewegung“ zu finden.

Das philosophische Buch zeigt einen von zahlreichen (der mitunter entgegengesetzten) gescheiterten Versuchen der NS-Zeit, ein „arteigenes“ Religionskonstrukt gegen das gewachsene Christentum im Allgemeinen und gegen den römischen Katholizismus im Besonderen in Stellung zu bringen. Aufgrund der Gelehrtheit des Tübinger Ordinarius für Religionswissenschaften und Indologie ist die Deutsche Gottschau zumindest wohl der interessanteste Ansatz des heterogenen Milieus der völkischen „Deutschgläubigen“ gewesen und steht den Lesern nach 80 Jahren erstmals wieder zur Verfügung.


Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/45892/neues-aus-dem-uwe-berg-verlag-rote-und-blaue-reihe-erweitert.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2014/07/manfred_von_killinger_Sturmkompagnie.jpg

[2] Quellentexte der Konservativen Revolution: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/quellentexte-zur-kr/

[3] Erinnerungen der Sturmkompagnie: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/quellentexte-zur-kr/nationalrevolutionaere/2756/erinnerungen-der-sturmkompagnie?c=31

[4] Brigade Erhardt: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/quellentexte-zur-kr/nationalrevolutionaere/1282/mit-ehrhardt-durch-deutschland

[5] Kämpfen der Weimarer Republik: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/quellentexte-zur-kr/nationalrevolutionaere/1283/die-politischen-kampfbuende-deutschlands?c=32

[6] Hartmut Plaas: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/quellentexte-zur-kr/nationalrevolutionaere/1284/wir-klagen-an?c=32

[7] unverzichtbares Hilfsmittel zum Studium der Konservativen Revolution: http://www.sezession.de/35212/unverzichtbares-zur-kr-die-schriftenreihe-des-uwe-berg-verlages.html

[8] einer scharfen Kritik unterzog: http://www.regin-verlag.de/shop/product_info.php?info=p2_J.+W.+Hauer%3A+Werden+und+Wesen+der+Anthroposophie.html

[9] Deutsche Gottschau. Grundzüge eines Deutschen Glaubens: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/quellentexte-zur-kr/voelkische/2757/deutsche-gottschau.-grundzuege-eines-deutschen-glaubens?c=49

Les perspectives d'euroBRICS et la guerre en Ukraine

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Les perspectives d'euroBRICS et la guerre en Ukraine

par Jean-Paul Baquiast
 
Le journaliste américain dissident Matt Whitney 1) vient de rappeler dans un article de Counterpunch dont le Saker.fr a publié la traduction 2), que le gouvernement américain, avait compris depuis longtemps qu'une alliance monétaire, économique puis diplomatique entre l'Europe et la Russie représenterait un danger majeur pour les Etats-Unis, un pistolet braqué sur le coeur de la puissance américaine, pour reprendre l'expression de Napoléon Bonaparte à propos du port d'Anvers. Tout avait donc été fait, non seulement pour décourager les tentatives d'alliance, mais même pour que l'idée même ne puisse en germer, tant dans les esprits européens que russes.


Ce point mérite d'être précisé. Voyons d'abord la façon dont une Europe plus ambitieuse pourrait se dégager de la puissance américaine, puis en quoi cette ambition pourrait se trouver renforcée si une coopération avec la Russie posait les premiers ponts d'un rapprochement euroBRICS, c'est-à-dire un rapprochement de l'Europe avec les pays du BRICS, dont le plus actif est aujourd'hui la Russie.

Et si l'Europe se réorganisait pour faire face à la crise...

Aujourd'hui, l'Europe, en tant qu'Union européenne mais aussi représentée par chacun des Etats qui la compose, a toujours été considérée par les Etats-Unis comme un élément essentiel de leur propre puissance. Ceci tant du moins qu'elle ne se dégageait pas de l'état de dépendance où elle avait été mise dès les premiers traités européens, conçus en grande partie pour lui enlever toute possibilité de se comporter en puissance souveraine et indépendante.

Mais rêvons un peu. Supposons que les Etats européens, pour faire face à une crise découlant en grande partie de leur manque d'autonomie face aux intérêts américains, décidaient non de sortir de l'Union européenne, ni même de sortir de l'euro, mais d'utiliser autrement les moyens que l'Union et l'euro pourraient leur fournir afin de se constituer en cette puissance souveraine et indépendante qu'ils n'ont jamais été.

Limitons ici pour ne pas trop allonger l'article, à ce que pourraient faire les pays membres de l'Eurogroupe, c'est-à-dire le groupe des pays européens ayant adopté l'euro. L'Eurogroupe pourrait profiter de la force potentielle énorme qui lui donne l'euro pour jouer jeu égal avec les Etats-Unis. Il utiliserait l'euro comme l'Amérique le fait du dollar, de même que le fait la Russie avec le rouble et la Chine avec le yuan. Ceci supposerait en préalable que l'Eurogroupe s'organise sur un mode un peu plus fédéral, qui supposerait certes des changements institutionnels importants, mais qui pourrait être négocié dans le cadre de coopérations renforcées au sein de l'Union. L'Eurogroupe devrait à cette fin installer en son sein l'équivalent d'un parlement et un gouvernement commun en charge des affaires elles-mêmes communes, ainsi qu'une administration financière et économique commune, définissant des réglementations douanières et fiscales communes s'appliquant dans le domaine des affaires communes. Dans ce cadre, la Banque centrale européenne (BCE) serait l'un des instruments que l'Eurogroupe utiliserait pour mettre en oeuvre des politique économique et diplomatiques communes.

Tout ceci ne serait rien d'autre, notons-le, que ce mythique gouvernement économique et social de la zone euro, depuis longtemps demandé par de nombreux responsables politiques européens, et qui n'a jamais vu le jour face aux blocages américains et à la complicité des institutions et des gouvernements actuels de l'Europe. S'y ajouterait seulement un minimum de démocratie représentative équilibrant le pouvoir du conseil des chefs d'Etat de l'Eurogroupe, en charge des politiques communes. Dans ce cadre, chaque Etat membre conserverait, comme c'est le cas dans toute structure fédérale ou quasi-fédérale, une part importante de compétences spécifiques.

Revenons à l'euro. Dans la perspective évoquée ici, sa valeur , sur le marché international des changes, dépendrait de la compétitivité économique, mais aussi diplomatique et militaire de l'Eurogroupe. Les acteurs économiques des pays extérieurs à la zone euro accepteraient de vendre ou d'acheter en euro, s'ils avaient confiance dans la vigueur et la stabilité de l'économie de l'Eurogroupe. De même, les épargnants, européens et non-européens, qui disposeraient d'épargnes à placer le feraient en euros s'ils étaient certains d'être remboursés en euros quand ils le voudraient, avec un euro qui aurait conservé sa valeur dans l'intervalle. Il en serait de même des investisseurs en économie réelle, c'est-à-dire de ceux qui s'intéresseraient au financement d'infrastructures et de projets industriels ou scientifiques au sein de l'Eurogroupe. Qu'ils soient européens et non-européens, ils pourraient à tous moments, que ce soit sur le court terme ou le long terme, percevoir les intérêts de ces investissements de même que, s'ils le désiraient, récupérer les sommes investies.

Qu'en serait-il de la compétitivité économique, mais aussi diplomatique et militaire de l'Eurogroupe, dont nous venons d'indiquer qu'elle serait la condition nécessaire à la crédibilité de l'euro vis-à-vis des autres monnaies, notamment du dollar, du rouble et du yuan ? Elle serait très bonne. D'une part parce que l'Eurogroupe rassemblerait des nations dont, à des titres divers, la puissance économique serait bonne ou très bonne. Mais également parce que ces puissances nationales seraient coordonnées et renforcées par les soins du gouvernement politique, économique et administratif dont l'Eurogroupe se serait doté. L'Eurogroupe et à sa suite sa monnaie commune l'euro, dépasseraient certainement en puissance les économies de la zone rouble et de la zone yuan réunies.

La puissance de l'Eurogroupe serait sans doute inférieure à celle des pays de la zone dollar, mais compte-tenu des faiblesses grandissantes des Etats-Unis, sur les plans politique et économique, le différentiel pourrait s'atténuer rapidement. Pour cela cependant, l'Eurogroupe devrait accepter d'investir massivement, non seulement dans les domaines scientifiques civils et militaires, mais aussi et surtout dans les outils informatiques et les réseaux numériques grâce auxquels l'Amérique, faute de compétiteurs extérieurs sérieux à ce jour, pourrait rapidement se donner une primauté définitive.

Pour investir, et donc pour attirer des investisseurs, l'Eurogroupe devrait se doter d'une volonté politique sans failles et durable, soutenue par les électorats, et définissant des filières d'excellence à développer tant dans l'immédiat que sur le long terme.

Sur le plan de la monnaie, l'Eurogroupe devrait utiliser la BCE et l'euro avec la même souplesse que celle avec laquelle Washington utilise la Banque fédérale de réserve et le dollar pour appuyer en toutes circonstances les politiques décidées par la Maison Blanche. La BCE devrait retirer ou créer de l'euro en fonctions des circonstances, non seulement pour ajuster son cours aux besoin de l'investissement et de l'épargne, mais pour contribuer au financement des investissements européens. Si des fonds d'investissement stratégiques étaient mis en place au sein de l'Eurogroupe, si ceux-ci étaient gérés convenablement, c'est-à-dire en refusant les pressions politiques diverses, des euros émis par la Banque centrale européenne et prêtés à ces fonds ne contribueraient en rien à l'inflation, puisqu'à terme ils produiraient des retours sur investissements en euros bien supérieurs aux mises initiales. Point ne serait alors besoin de faire appel à des préteurs non européens.

Ajoutons que la BCE pourrait par ailleurs émettre, comme nous l'avions indiqué dans des articles précédents, l'équivalent de titres d'épargne perpétuelle destinés à mobiliser l'épargne importante dont disposent encore, malgré la crise,les citoyens européens.

Faisons ici une réserve importante: le panorama radieux décrivant ce que pourrait être un Eurogroupe utilisant intelligemment l'euro n'a pas de sens aujourd'hui. Il faudrait que l'Eurogroupe en question se fédéralise, sous l'influence de leaders politiques influents. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. L'Eurogroupe n'est qu'un rassemblement hétéroclite, manipulé facilement par Washington et la Fed.

La nécessité d'alliances internationales

Inutile de dire que si les pays européens membres de la zone euro, suivis si possible par l'ensemble des membres de l'Union européenne, décidaient de mettre en oeuvre des politiques aussi ambitieuses que celles décrites ci-dessus, ils s'engageraient dans une lutte à mort avec les Etats-Unis. Ceux-ci n'accepteraient pas de voir l'Europe, qu'ils considèrent toujours aujourd'hui comme une sorte de colonie, leur échapper. Aussi, à supposer que les décideurs européens veuillent échapper à la colonisation américaine plutôt que se satisfaire des miettes de pouvoir concédés par elle, ils devraient se donner des alliés. Mais lesquels?

Pour répondre à cette question, il faut se persuader qu'à l'avenir, aussi ambitieuses que soient les politiques économiques décidées par l'Eurogroupe, et le sérieux avec lequel elles seraient gérées, les Européens devront faire face aux immenses difficultés prévues par les spécialistes, dans le domaine du réchauffement climatique, de l'épuisement de certaines ressources et d'une démographie erratique. L'Eurogroupe devrait donc chercher à négocier des alliances avec d'autres ensembles politiques confrontées aux mêmes difficultés.

La solution la plus évidente consisterait dans une alliance euro-russe, se traduisant au plan monétaire par une coordination euro-rouble, ou plus exactement une coordination BCE - Banque centrale de Moscou. Nous avons montré dans des articles précédents que cette alliance euro-russe, compte-tenu des forces complémentaires dont disposeraient les partenaires, devrait être considérée comme une priorité absolue. Ceci en dépit des points sur lesquels l'Europe diffère encore de la Russie, et d'intérêts qui ne seront pas évidemment tous convergents. Mais pour qu'une telle alliance commence à être négociée, il faudrait triompher des innombrables obstacles que met et que continuera à mettre l'Amérique pour empêcher qu'elle ne se réalise.

Ces difficultés, on les constate tous les jours avec la naissance d'un embryon de guerre américano-russe à propos de l'Ukraine, guerre dans laquelle les Etats-Unis ont jusqu'ici réussi à entraîner des gouvernements européens trop pénétrés d'atlantisme pour percevoir leurs véritables intérêts. L'Europe est redevenue plus que jamais ces derniers temps une sorte de satellite de l'Amérique, entrainé par eux dans la guerre américaine contre la Russie. Ceci malgré les efforts déployés par certains intérêts européens pour qu'il n'en soit pas ainsi, et malgré la prudence manifestée jusqu'à présent par Vladimir Poutine pour ménager de bonnes relations avec les européens.

Mais pourquoi est-il plus indispensable que jamais pour l'Amérique de ruiner toutes les perspectives de coopération entre l'Europe et la Russie? Parce que celle-ci a pris l'initiative ces derniers mois d'un rapprochement avec les autres pays du BRICS, sur certains points stratégiques tels que la mise en place d'instruments monétaires et bancaires communs, préalables à la création d'une monnaie associant le rouble russe et le yuan chinois. Celle-ci serait notamment utilisée dans le cadre des grands contrats en cours de mise au point entre la Russie et la Chine, notamment en matière d'énergie. Un début de dédollarisation de l'ensemble des échanges au sein du BRICS pourrait s'en suivre, s'étendant à une grande partie du monde.

L'effet serait catastrophique pour la puissance américaine. Comme l'a bien rappelé l'article précité de Matt Whitney, l'ensemble de la « pyramide de Ponzi » sur laquelle repose une très grande part de la puissance américaine s'écroulerait. En particulier tous les épargnants, chinois notamment, qui placent en dollars les sommes gagnées par leurs excédents commerciaux seraient tentés de les replacer dans la future monnaie commune rouble-yuan. Il ne serait pas exclus que les pays producteurs de pétrole et actuellement membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) décident d'abandonner au moins en partie le dollar comme instrument de règlement commun. Ce faisant, de facto, ils échapperaient à l'influence politique que leur soumission au dollar et en arrière-plan à Washington avait permis à celui-i d'acquérir depuis la crise du pétrole de 1973.

Or il est bien évident que si l'Eurogroupe, dans la suite de l'indépendance qu'il se serait donné face à la colonisation américaine, se rapprochait de la Russie et par son intermédiaire du BRICS, il apporterait à celui-ci l'apport considérable que serait celui d'une des premières puissances économiques du monde. Ainsi seraient jetées les bases d'un euroBRICS, que certains européens mieux avertis que les autres des intérêts à long terme de l'Europe, tel que le regretté Franck Biancheri, ont recommandé depuis longtemps d'envisager. Ceci ne signifierait évidemment pas la rupture de tous les liens américano-européens. Après tout Mike Whitney et ses nombreux homologues au sein des publications alternatives américaines auxquelles nous nous référons de plus en plus, sont des citoyens américains plus qu'honorables, à qui l'Europe se grandirait de prêter une oreille attentive.

Pour éviter cela, Washington rêve sans doute déjà d'engager des contingents allemands et des Rafales français dans des gesticulations militaires à la frontière de l'espace russo-ukrainien. Or ces derniers jours, Angela Merkel et François Hollande ont montré qu'ils seraient prêts à « y aller », si John Kerry et Barack Obama se faisaient un peu plus pressants. 3)


1) voir Matt Whitney
http://www.opednews.com/author/author33.html
2) Lire « Je mise sur Poutine » http://www.vineyardsaker.fr/2014/08/14/mise-poutine-mike-whitney-counterpunch
3) Un de nos amis, Joseph Leddet, éditeur de La Gazette des Changes,
http://www.joseph-leddet.com/tag/gazette-des-changes/ 
a
toujours dit que les pays de l'Eurogroupe devraient, loin de vouloir sortir de l'euro, s'efforcer de recruter de nouveaux membres pour donner plus de poids à cette structure. 
 

vendredi, 22 août 2014

Is Ferguson Our Future?

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Is Ferguson Our Future?

“America is on trial,” said Rev. Al Sharpton from the pulpit of Greater St Mark’s Family Church in Ferguson, Missouri.

At issue, the shooting death of Michael Brown, Saturday a week ago, on the main street of that city of 22,000, a neighbor community to Jennings, where this writer lived in the mid-1960s.

Brown, an 18-year-old African-American, was shot multiple times by Darren Wilson, a 28-year-old white police officer with an unblemished record in six years on the force in Jennings and Ferguson.

From his patrol car, Wilson ordered Brown out of the street where he was walking and blocking traffic. A fight followed. Wilson appears to have been punched in the face. One police report says that there was a struggle for the officer’s gun.

According to Brown’s companion, however, after he was first shot, he threw up his hands and yelled, “Don’t shoot. I surrender.” Then Wilson gunned him down.

According to one of three autopsies, Brown was shot six times, once in the top of the head, which may suggest he was charging the officer when gunned down. A second St. Louis County autopsy found marijuana in Brown’s body.

What we are witnessing in Ferguson today, and nationally, is not only a collision of reported facts, but also a clash of visions about America.

In Sharpton’s vision, America is a country where white racist cops harass, assault and gun down young black males, and Brown’s execution is the latest outrage. Many media echo his indictment and accent the facts that support this preconceived narrative.

Disrupting this portrait and particularly outrageous to Sharpton was the release by the Ferguson police chief of a videotape of Brown stealing a $44 box of cigars, 15 minutes before he was shot dead, and manhandling and menacing the store clerk trying to stop him.

Brown was 6’4″ and 292 pounds.

Sharpton contends that officer Wilson did not know of the “shoplifting” that was irrelevant to the shooting, and that release of the tape was a moral atrocity to smear the character of the dead teenager.

But while that tape may be unrelated to the shooting, it does testify to the mindset of Michael Brown that morning and to his respect for the rule of law. Ought we not know that?

Then there is the rival vision of America rooted in a separate reality. It is that in America today, police, like Darren Wilson, are the first responders and last line of defense, willing to risk their lives battling the criminal elements that threaten us and our free society.

ferg40178283.jpgMoreover, violent crime in America — assault, murder, robbery, rape — emanates disproportionately from the black community, and especially the young male members of that community.

Crime rates, conviction rates, incarceration rates all testify to this truth. If cops are more on guard when encountering black males, is it not because, given the crime statistics, they have more to fear from them?

Do not the weekly news reports from Barack Obama’s hometown of Chicago, where black-on-black violence is pandemic, also testify to this?

Decades ago, U.S. newspapers, which used to publish the race of both victims of crime and perpetrators, decided to stop doing so. They felt that this was the kind of news people have no need to know.

These conflicting visions are not exclusive to race. Many liberals share Sharpton’s vision, while many black folks move out of home communities to escape the scourge of crime.

Indeed, if Ferguson in the North County is a racist enclave, why did so many African-Americans move there from overwhelmingly black North St. Louis?

And if only three of the 53 cops on the Ferguson force are black, is that due to race discrimination? The chief says he has sought to recruit blacks and asked the Justice Department for help. Is this untrue?

We are told that of six members of the Ferguson city council only one is black, while two-thirds of Ferguson’s population is black. Yet, last week, we learned that the black voter turnout in local elections in Ferguson in 2013 was 6 percent.

When St. Louis County, to stop the violence and looting last week, sent cops into Ferguson with armored personnel carriers and assault rifles, they were denounced for militarizing law enforcement.

“Tell them to remove the damn tanks,” ordered Eric Holder. The county complied and a kinder, gentler law enforcement ensued.

And the looters and rioters went on a three-night tear over the weekend forcing Gov. Jay Nixon to call out the National Guard.

Nevertheless, the violence in Ferguson is child’s play compared to Watts in ’65, Newark and Detroit in ’67, and 100 U.S. cities including Washington, D.C., after Dr. King’s assassination in ’68. In those riots, great cities were gutted, dozens were killed, and thousands arrested.

Detroit never recovered. And that is the future that beckons us all if our first demand today is not for peace and order, and then for justice for Brown’s family and Darren Wilson, according to the rule of law.

 

The Global Elites Plan for a “Middle Eastern Union”

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Author: Steven MacMillan

Ex: http://journal-neo.org  

Order Out of Chaos: The Global Elites Plan for a “Middle Eastern Union”

The Middle East has been engulfed in a state of chaos for decades now, with the region becoming increasingly unstable in recent years largely due to western sponsored proxy wars. The current map of the Middle East was created in 1916 through the surreptitious Sykes-Picot agreement, a deal which divided the Ottoman-ruled territories of Syria, Iraq, Lebanon and Palestine, into areas controlled by either Britain or France. Today the chaos we see in the Middle East is the creation of Anglo-American-Israeli power, which is attempting to redraw the map to meet their present strategic and imperial objectives.

Islamic State: A Creation of US Intelligence 

The Islamic State (IS) has hit the headlines in recent months due to their latest terror campaign in Iraq, which has led to US airstrikes in the North of the country. What has been omitted from mainstream circles though is the intimate relationship between US intelligence agencies and IS, as they have trained, armed and funded the group for years. Back in 2012, World Net Daily received leaks by Jordanian officials who reported that the US military was training ISIL (as it was then known) in Jordan, before being deployed into Syria to fight against Bashar al-Assad. Francis Boyle, a Law professor at the University of Illinois, has described IS as a “covert US intelligence operation” whose objective is to “destroy Iraq as a state”.

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The strategy in the Middle East is the creation of a perpetual condition of instability and a policy of “constructive chaos”, where nation states are to be destroyed so that the map of the Middle East can be redrawn. IS provided the pretext to intervene in Iraq once again, with the intervention ensuring the oil fields in Erbil are safely in the hands of multi-national corporations – as oppose to chaotic and dysfunctional mercenaries. As well as providing the justification for the USBritain and France to “bolster” the Kurds in the North of the country, which furthers the agenda of destroying “Iraq as a state”. As the President of the Council on Foreign Relations (CFR) and Former Director of Policy Planning at the State Department, Richard Hass, wrote in an Op Ed for Project Syndicate last month:

“It is time to recognize the inevitability of Iraq’s break-up (the country is now more a vehicle for Iran’s influence than a bulwark against it) and bolster an independent Kurdistan within Iraq’s former borders.”

As I reported in June, the policy in Iraq is to split the country into 3 separate religious and ethnic mini-states: a Sunni Iraq to the West, an Arab Shia State in the East and a Free Kurdistan in the North. The objective of dividing Iraq into 3 has been discussed in neo-imperial policy circles since as far back as 1982, when Israeli journalist – who also had close connections to the Foreign Ministry in Israel – Oded Yinon, wrote an article which was published in a journal of the World Zionist Organisation, titled: “A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties”. Yinon discusses the plan for a Greater Israel and pinpoints Iraq in particular as the major obstacle in the Middle East which threatens Israel’s expansion:

“Iraq, rich in oil on the one hand and internally torn on the other, is guaranteed as a candidate for Israel’s targets. Its dissolution is even more important for us than that of Syria. Iraq is stronger than Syria. In the short run it is Iraqi power which constitutes the greatest threat to Israel (p.12)……….The dissolution of Syria and Iraq later on into ethnically or religiously unique areas such as in Lebanon, is Israel’s primary target on the Eastern front in the long run, while the dissolution of the military power of those states serves as the primary short term target.” (p.11.)

564654Yinon continues:

“In Iraq, a division into provinces along ethnic/religious lines as in Syria during Ottoman times is possible. So, three (or more) states will exist around the three major cities: Basra, Baghdad and Mosul, and Shi’ite areas in the south will separate from the Sunni and Kurdish north.”(p.12)

Israel is merely an extension of Anglo-American power and has been since its creation in 1948, so any expansion of Israeli territory is synonymous with an increase in Anglo-American hegemony in the region. Arthur James Balfour, the British Foreign Secretary from 1916 to 1919 and author of the 1917 Balfour Declaration – which declared British support for the creation of a Jewish state (Israel) in Palestine – was also a member of the Milner Group, according to CFR historian Carroll Quigley in his book the Anglo-American Establishment (p.311). The Milner Group was the precursor to the Royal Institute of International Affairs (RIIA) or Chatham House; the British arm of the CFR, with both organisations sharing the collective objective of creating an Anglo-American global empire.

The Plan for a “Middle Eastern Union”

After funding and being directly responsible for much of the chaos and instability that has been unleashed in the Middle East, western think tank strategists are proposing a centralised, sovereignty-usurping union as the solution to the problem they have created, in a classic deployment of the order out of chaos doctrine. As The New American reported last month, Ed Husain, an Adjunct Senior Fellow for Middle Eastern Studies at the CFR, compared today’s Middle East to Europe before the EU was created, and he asserted that the only solution to the ongoing violence is the creation of a “Middle Eastern Union”.  This sentiment was echoed by Hass, who compared the Middle East of today to 17th century Europe, in his article “The New Thirty Years War”. Hass proclaims that the future will likely be as turbulent unless a “new local order” emerges:

“For now and for the foreseeable future – until a new local order emerges or exhaustion sets in – the Middle East will be less a problem to be solved than a condition to be managed.”

The idea of an EU-style governing body over the Middle East is not a new concept. In 2008, the Iraqi government called for anEU-style trading bloc in the Middle East that would encompass Saudi Arabia, Iran, Kuwait, Jordan, Syria, Iraq, Turkey and later perhaps the Gulf states, in an address to the US think tank the Institute of Peace.  The President of Turkey, Abdullah Gül, was in attendance at the second meeting in 2011 along with Egemen Bağış, the ‘Minister for EU Affairs and Chief Negotiator’ at the time, who gave a speech where he described the EU as the model for the Middle East:

“We all know that the EU emerged as the most successful peace and development project of the history after a bloody war. Today, we have the very same expectations for the Middle East.’”

Whether a “Middle Eastern Union” will be created is difficult to determine at this point in history, but there is no question that the process of redrawing the map of the Middle East is well under way.

Steven MacMillan is an independent writer, researcher, geopolitical analyst and editor of The Analyst Report, especially for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Al-Sisi’s visit to Russia: Promotion of Bilateral Cooperation

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Author: Yuriy Zinin

Ex: http://journal-neo.org

Al-Sisi’s visit to Russia: Promotion of Bilateral Cooperation

Egyptian news agencies and TV channels stressed the respectful reception Al-Sisi got during his stay in Sochi. The majority of them empathized the range of topics that was discussed by the leaders of the two countries.

Most Egyptian observers in tune with Al-Sisi’s spokespersons believe that this visit was a success. A number of opinion makers and businessmen stressed the positive dynamics of bilateral trade and improving economic ties. They welcomed the growing export of their agricultural products to Russia and the decision to establish an Egyptian logistics center on the Black Sea coast. Egypt is the second largest supplier of fruits and vegetables to Russia, agricultural goods account for 70% of Egyptian export volumes to Russia.

According to one of the leaders of the Egyptian Chamber of Commerce, the decision of the Russian authorities to purchase more agricultural products from Egypt – is a good chance for local farmers and traders. He said that this is a rare luck in the competitive environment of the today’s agricultural markets which are being supplied by goods from the East and the West. It was noted that the last year’s supply volume of agricultural products to the Russian Federation increased by 30% in comparison to 2012.

A lot of Egyptian hopes are associated with the  further increase in Russian tourists visiting Egypt.

According to some experts, the latest visit can not be separated from the implementation of major national projects, today’s agenda between the two countries. One of such projects is the recently announced construction of a second Suez Canal. To create the infrastructure needed for this project Egypt would be participating in the development of Russian industrial zones.

The Egyptian oil and gas production capacities are in the focus of the bilateral cooperation as well and the world’s largest company Gazprom is willing to provide assistance in this field. Russia will also be helping in developing peaceful nuclear energy projects in Egypt.

Egyptian media outlets are paying particular attention to the demand for modernization of giant projects that were built in the Soviet era but they “continue to be the backbone of the industrial sector of Egypt.” The country is now trying to improve its legislation in order to attract foreign investors, including Russian.

An article in the Al-Ahram newspaper states that the Egyptian president is concerned with achieving progress in relations with Russia – an influential world’s power. Al-Ahram columnist says that the former cases of cooperation with Moscow left a lasting mark in the history of bilateral relationships.

Political analysts and experts perceive the visit of President Al-Sisi through the prism of the turbulent events in the Middle East where different forces are gaining the upper hand, new players emerge, and the extremists of the Islamic State of Iraq and the Levant are posing a real threat to regional stability, Libya has been destabilized and the bloodshed in Syria continues. International terrorism has once again shown its ugly face in the Middle East.

In this regard, the press noted the similarity or even identity of the positions of the two countries in the respect of the today’s challenges and threats in the Middle East.

Many Egyptian writers and columnists have commented on the actions and policies of Washington and the West in general in the region, accusing western policy makers of duality, the support they had been showing to different extremist organizations, and the desire to push Cairo aside.

Most of them agree that Cairo needed greater independence in its foreign policy but without spontaneous turns or jumps. The former Egyptian ambassador to the Russian Federation Izzat Saad believes that the visit of President Al-Sisi shows hope that the country of the Nile has its own common interests with Moscow and that it is not willing to yield to any kind of pressure from the outside.

Egyptian newspaper “Al-Tahrir” says that the recent visit is placing a corner stone in the construction of new relations between the two countries, that will only become more profound in various fields and aspects. The influential newspaper “Al-Sharq Al-Awsat” has called the agreements reached in Sochi “ambitious”.

Obviously, their implementation will take time, but a carte blanche has already been given

Yuri Zinin is a Senior Research Fellow at MGIMO and a columnist for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Peter Sloterdijk: Die schrecklichen Kinder der Neuzeit

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Peter Sloterdijk: Die schrecklichen Kinder der Neuzeit – eine Rezension

Götz Kubitschek [1]

Ex: http://www.sezession.de

(Rezension aus Sezession 61 / August 2014)

Vorbemerkung: Ich las Sloterdijks Buch in Abschnitten unter dem Druck, ein ertragreiches Buch auf einer knappen Seite darzustellen. Nun lese ich noch einmal und in die Verästelungen hinein. Außerdem stelle ich allen Lesern folgende Aufgabe: Bis Ende August sind unter redaktion(at) sezession.de Rezensionen dieses Buchs einzureichen, die beiden besten werden hier veröffentlicht (wenn gewünscht auch unter Pseudonym) und honoriert, jede weitere gelungene wird mit einem der neuen Antaios-Notizbücher [2] bedacht. Ich halte Sloterdijks Buch für sehr wichtig. Nun meine Rezension:

DiSchrecklichenKinderderNeuzeit.jpgDie Neuzeit ist jene Epoche, die auf das vermeintlich dunkle Mittelalter folgte. Sie dauert als »Moderne« an, und ihr Kennzeichen ist die Emanzipation des einzelnen hin zu dem, was zu einem Allerweltswort verkommen ist: hin zum Individualismus, dessen vornehmliches Tun die Infragestellung von Schicksal, Bindung, Erbe und vorgegebener Hierarchie, kurz von jeglicher Form ererbter und vorgesetzter Fremdbestimmung ist.

Der Kulturphilosoph Peter Sloterdijk stellt dieser großen Loslösung von zweifellos welterschütternder Bedeutung in seinem neuen Buch (Die schrecklichen Kinder der Neuzeithier bestellen [3]) eine teure Rechnung aus: kein Fortschritt ohne Abbruch, keine Selbstermächtigung ohne Einmündung in einen Brei aus letzten Menschen. Diese Generaltendenz ist banal für jeden, der das Jahr 1789 nicht als den Beginn von allem, sondern als das Ende von etwas wertet. Banal ist auch, auf eine grundsätzliche Stärke des vorliegenden Buches hinzuweisen: Sloterdijk ist einer jener seltenen Philosophen, die zu erzählen wissen, und sein Schwung, seine atemberaubende Belesenheit, sein enzyklopädisches Gedächtnis oder jedenfalls seine perfekte Exzerpt-Kartei machen die Lektüre seiner Bücher fruchtbar. Systematisch sind sie nicht unbedingt, manchmal sogar heillos assoziativ in ihrem Versuch, Phänomene und Begebenheiten aneinanderzuknüpfen, und dies hat Sloterdijk unter seinen Fachkollegen unter anderem den Ruf eingebracht, kein Philosoph, sondern ein philosophischer Bestsellerautor zu sein.

Jedoch rührt von der Fähigkeit zur Quer-Schneise Sloterdijks Mut, mit dem er typisch konservative oder sogar reaktionäre Denkmuster aufgreift: Irgendwie verzeiht ihm die Zunft derlei, es ist, als ob er auf seinen Erntefahrten zuviel auf einmal einbrächte, ein bißchen unsortiert, aber manisch kräftig. Besonders augenscheinlich wird dieser Mut im vierten von sechs Großkapiteln: Es ist elegant mit »Leçons d’histoire« überschrieben und interpretiert »Sieben Episoden aus der Geschichte der Drift ins Bodenlose.« Sloterdijk schildert Szenen und destilliert aus ihnen das, was seine Theorie der neuzeitlichen Selbstüberhebung stützt.

Die Lektüre ist ein Gang durch sieben Kammern einer sich steigernden Rücksichtslosigkeit im Wortsinne: einer brachialen Abnabelung von allem Überkommenen, dem die Konstrukteure eines »Neuen Menschen« jede Legitimität abzusprechen bereit sind – mit der Konsequenz rücksichtsloser Experimente am lebenden Objekt Mensch. Paris 1793, Paris 1804, Zürich 1916, Jekaterinburg 1918, Moskau 1938, Posen 1943 und Bretton Woods 1944: Man ahnt die Struktur hinter diesem Gewebe, die immer hybridere Ablösung vom Halt einer Erdung, zuletzt (Bretton Woods) die von den Wirtschaftsprinzipien des Alten Europas. Jeden Linken und Liberalen muß die Reihung empören, jeden Rechten bestätigen. Ja, wir profitieren davon!

Wer im vorliegenden Buch Sloterdijks Urteil über den in der Breite eines Konsum-Schwemmfächers angekommenen Massenmenschen liest, darf das ohne weiteres als klassisch konservative Kulturkritik bezeichnen. Die Beschreibung der Stufen hin zum »letzten Menschen« unserer Tage beispielsweise ist bereits als bloße Beschreibung wertend genug. Eine der Wegmarken ist auch für Sloterdijk die Formulierung der Menschenrechte (»zeitgemäß, unumgänglich, hochherzig und uneinlösbar«), in denen »von Abstammung kein Wort mehr« fällt. Diese grundsätzliche Loslösung von allem Erbe habe sich in Amerika geradezu in ein Credo hinein gesteigert: Jede Art Bindung an eine Vergangenheit werde aufgebrochen, Gegenwart oder gar Vergangenheit im Vergleich zur Zukunft abgewertet. Sloterdijk macht das an Erwägungen Thomas Jeffersons fest, der von 1801 bis 1809 Präsident der USA war, und springt dann zurück nach Europa, um in Max Stirners Der Einzige und sein Eigentum [4] jenes Denken zu benennen, das bereits 1845 den äußersten Rand der Bindungslosigkeit markierte: Das »Ich« werde unanklagbar, werde zum »Selbstbesitz«, sei niemandem mehr etwas schuldig und könne Ansprüche jeder Art formulieren.

Was Stirner noch nicht wissen konnte, weiß Sloterdijk: Erst in den letzten fünf Jahrzehnten ist es der Masse unserer Hemisphäre ermöglicht worden, das theoretisch längst bestellte Feld praktisch zu erobern und eine Anspruchshaltung einzunehmen, die keinen Aufschub mehr hinzunehmen bereit ist und das dringende Bedürfnis hat, niemandem mehr zu Dank verpflichtet zu sein: »Zu realen und pragmatisch Letzten werden Individuen in der Konsum- und Erwerbsgesellschaft von dem Augenblick an, in welchem sie in die Daseinsweise von herkunftsschwachen und nachkommenslosen Selbstverzehrern einwilligen.«

Hierarchielos, breitflächig, ein »Konformismus des Anders-Seins«: Sloterdijks Ausblick ist mit »Im Delta« überschrieben, dort sieht er uns – irgendwie geronnen (dies erinnert nicht ohne Grund an die kristallisierte Gesellschaft, die Gehlen mit nüchternem Grauen beschrieb). Die beiden Wege, die er andeutet, sind jämmerlich: »Wille zur mittelfristigen Fortsetzung« dieses Endzustands lautet der eine, »feuerwerkartiger Endverbrauch im Hier und Jetzt« der andere. Daß unbesehen davon das Projekt einer Rettung der wenigen gewagt werden könnte, vermag er nicht zu formulieren.

(Peter Sloterdijk: Die schrecklichen Kinder der Neuzeit, Berlin: Suhrkamp 2014. 489 S., 26.95 € – hier bestellen [3].)

Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

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Comment la géopolitique du pétrole explique la crise en Irak

Comment la géopolitique du pétrole explique la crise en Irak

Les sunnites veulent se réapproprier des richesses qui leur échappent au bénéfice des chiites. Mais les djihadistes de l’EIIL comme les Kurdes et le pouvoir de Bagdad ont intérêt à maintenir les installations pétrolières en état de fonctionner. Au moins aussi longtemps que chaque camp espère l’emporter…

Par Gilles Bridier

Ex: http://fortune.fdesouche.com

En Irak, les conflits religieux rallumés par l’insurrection des djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont de forts relents de pétrole. Dans un pays qui puise les neuf dixièmes de sa richesse nationale dans ses réserves d’or noir, le nerf de la guerre –l’argent– passe forcément par le contrôle des puits et des pipelines.

L’Irak est redevenu une grande puissance pétrolière. Avec  des réserves évaluées à plus de 144 milliards de barils contre 265 milliards pour l’Arabie saoudite et 157 milliards pour l’Iran, il est, selon les dernières statistiques de l’Opep, l’un des pays les plus richement dotés du Moyen-Orient. Et la production, qui fut longtemps désorganisée à cause du conflit avec l’Iran, de la première guerre du Golfe au Koweit, des sanctions de l’Onu puis de l’invasion américaine, retrouve ses records d’antan.

Après avoir frôlé les 3 millions de barils/jour en moyenne l’an dernier, elle a même atteint 3,6 millions de barils/jour en février 2014, un niveau jamais atteint depuis la fin des années 70. De sorte que les exportations d’or noir, de l’ordre de 2,4 millions de barils/jour, plaçaient le pays en troisième position parmi les grands pays producteurs de pétrole derrière l’Arabie saoudite et la Russie. Mais c’était avant l’offensive djihadiste.

Et la trajectoire ascendante ne devait pas s’arrêter là, Bagdad prévoyant de pousser la production à 4 millions de barils/jour à la fin de cette année et à 5 millions un an plus tard (et même 8 millions d’ici à 2035 selon l’Agence internationale de l’énergie), le pays assurant à lui seul plus de la moitié de la progression de la production des pays de l’Opep.

 

Le sud, région stratégique aux mains des chiites

Dans un pays déstabilisé par des décennies de guerre et d’occupation, de telles richesses peuvent se transformer en un baril de poudre lorsque, pour des motifs ethniques ou religieux, une part de la population se les accapare. C’est le cas en Irak, où le pouvoir chiite a monté contre lui la population sunnite, surtout installée dans le centre du pays, et la population kurde du nord.

Car les chiites, dans le sud, occupent la région la plus stratégique pour l’industrie pétrolière. C’est là, autour de Bassorah, que sont localisées les plus grosses réserves d’or noir, et que la production est la plus importante avec 90% de l’extraction. C’est là également que se trouve le plus important terminal pétrolier du pays, par où passent 80% des exportations irakiennes. Et, conséquence logique, c’est là que le réseau de pipelines est le plus dense.

En installant à Bagdad un pouvoir chiite après le régime sunnite de l’ex-président déchu Saddam Hussein, les Etats-Unis ont en quelque sorte permis aux anciennes victimes de prendre leur revanche en profitant de la manne pétrolière.

Mais l’Etat irakien est aujourd’hui d’autant plus fragilisé que même le camp chiite est divisé, comme en témoigne la mise à l’écart du Premier ministre Nouri-al-Maliki qui, bien que contesté, briguait un troisième mandat. Ce qui ajoute aux incertitudes sur l’avenir du pays.

Au nord, la clé de l’indépendance kurde

Dans le nord, le Kurdistan est moins richement doté. Mais même si cette région autonome ne produit pour l’instant que 10% du total extrait du sous-sol irakien, les gisements autour de Kirkouk et, dans une moindre mesure, de Mossoul, intéressent les Kurdes, regroupés dans leur province autour de leur capitale Erbil. Cette richesse serait un atout pour un état indépendant tel que les Kurdes d’Irak en rêvent.

C’est pourquoi, face à l’offensive des djihadistes, les peshmergas se sont portés aux avant-postes des combats pour contenir la percée d’EIIL, et empêcher toute annexion de l’outil pétrolier. Ce qui leur conférerait une certaine légitimité pour revendiquer cet outil à leur tour.

D’ailleurs, le Kurdistan a déjà exporté directement du pétrole en s’affranchissant de la tutelle de Bagdad, en passant par le port turc de Ceyhan en Méditerranée. Il a profité par là de l’incapacité de l’Etat irakien à réagir, affaibli qu’il est à la fois par la percée des islamistes et les luttes intestines.

Des sunnites en mal de revanche

On comprend mieux ainsi, avec en toile de fond la carte pétrolière de l’Irak, les motifs de la poussée des djihadistes sunnites et la rapidité de leur progression. Tenus écartés de la manne pétrolière et de toute maîtrise d’outils stratégiques tels que les oléoducs et les terminaux, les populations sunnites du centre du pays n’avaient guère de raison de vouloir s’opposer à la progression de ces islamistes qui ont joué sur leur sentiment de frustration.

En entamant leur offensive sur le nord, où ils ont notamment conquis la ville de Mossoul, les islamistes de l’EIIL ont cherché dans un premier temps à prendre les Kurdes de vitesse avant qu’ils aient le temps de se réarmer, pour les empêcher de mettre la main sur des richesses pétrolières –ce qui constituerait le premier pas vers l’indépendance de leur région. Il s’agissait, pour l’EIIL, d’une première étape avant de déployer son offensive vers Bagdad et le sud du pays.

Les djihadistes ont notamment procédé à des actes de sabotage du pipeline historique qui, au nord, relie l’Irak à la Turquie. Mais les islamistes ont montré aussi qu’ils ne cherchaient pas à détruire systématiquement les installations pétrolières.

Quant aux Kurdes, ils ont ouvert une nouvelle voie à travers leur territoire avec l’autorisation obtenue de la Turquie pour exporter le pétrole, allant même jusqu’à affréter des pétroliers en Méditerranée. Ainsi, ils démontrent pouvoir riposter à la percée d’EIIL. Ils défient aussi les autorités chiites de Bagdad, qui considèrent que le pouvoir a seul la haute main pour organiser l’exportation de pétrole, mais en fait n’a plus les moyens de faire respecter cette règle.

Jusqu’à présent, pas d’impact sur le prix du baril

L’attention portée par toutes les parties sur la scène irakienne à tout ce qui touche l’industrie pétrolière et l’intérêt des uns et des autres à conserver des installations en état de fonctionner explique que, malgré les combats, le cours du baril ne cesse de baisser.

D’autres facteurs interviennent également pour que le marché reste bien approvisionné, selon le constat de l’AIE. Les capacités de l’Arabie saoudite pour compenser tout éventuel recul de production d’un acteur majeur, l’arrivée des pétroles de schiste d’Amérique du nord et des prévisions de baisse de la demande mondiale justifient l’actuelle sérénité du marché.

Les récentes décisions des Etats-Unis et de la France d’envoyer des armes aux combattants peshmergas pour les aider à combattre les djihadistes démontrent que les puissances occidentales ne veulent pas laisser s’installer un pouvoir islamiste radical en Irak, d’autant plus dangereux qu’il disposerait de la manne pétrolière pour se renforcer et porter le djihad au-delà des frontières. Par ailleurs, Téhéran a déjà laissé entendre que l’Iran chiite réagirait si le retour d’un pouvoir sunnite à Bagdad devait se préciser.

Dans ces conditions, rien ne dit que, s’ils se trouvaient acculés, les djihadistes en rébellion ne décideraient pas alors de s’attaquer aux installations pétrolières, aussi bien au niveau de la production que des exportations.

Mais les marchés ne semblent pas craindre à ce jour ce genre d’anticipation, une chute des approvisionnements irakiens ne mettant pas en péril la possibilité d’assurer l’équilibre offre-demande par d’autres moyens.

slate.fr