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jeudi, 21 août 2014

France, royaume des imposteurs

Le royaume des imposteurs...

Nous reproduisons ci-dessous une tribune libre de Natacha Polony, cueillie sur le site du Figaro et consacré à l'imposture dans le monde politique français... Journaliste et agrégée de lettres, Natacha Polony est l'auteur de  Nos enfants gâchés. Petit traité sur la fracture générationnelle (Lattès, 2005), L’Homme est l’avenir de la femme (Lattès, 2008) et de Le pire est de plus en plus sûr (Mille et une nuits, 2011).

Imposture.jpg

France, royaume des imposteurs

par Natacha Polony

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Cela commence par un président qui se fait élire sur la promesse d'imposer les plus riches à 75%. Disposition retoquée par le Conseil constitutionnel. Le même se fait écraser aux municipales et promet des baisses de charges salariales. À nouveau retoqué. Ce président prend aussi des airs compassés pour aligner trois mots effarants de banalité sur «le droit à la sécurité d'Israël» avant de se reprendre, quelques jours plus tard, et d'évoquer les morts palestiniens parce qu'un communicant l'a alerté sur l'effet désastreux de son assourdissant silence. Triste figure de composition qui est la même qu'à peu près tous les politiques, de droite comme de gauche, quand ils veulent montrer au citoyen français qu'ils sont impliqués, conscients, déterminés.

C'est cet air d'un ancien président interrogé par deux journalistes et qui évoque ce «sens du devoir» qui seul pourrait lui donner l'envie de mettre fin au feuilleton savamment orchestré de son retour pour annoncer qu'il répond à l'appel du peuple. C'est celui d'un ministre des affaires étrangères au visage de circonstance, voulant faire croire que la France a une quelconque position diplomatique qui serait autre que l'alignement pur et simple sur les volontés américaines.

C'est celui de ces chefs de la droite, grands ou petits, qui proclament à chaque élection leur «conviction européenne» depuis que Jacques Chirac, en 1992, a décrété qu'on ne pouvait avoir de destin présidentiel si l'on avait osé critiquer cette Europe.

C'est enfin celui de tous ces responsables qui parlent la main sur le cœur du déclassement des classes moyennes inférieures parce qu'ils ont - enfin - compris que leur abandon total les précipitait dans les bras du Front national.

Quel rapport entre ces personnages disparates? Cette petite gêne que l'on ressent devant ce qui ressemble fort à une simple posture. Le soupçon qu'il n'y a là aucune conviction, pas l'ombre d'une vision, mais un discours calculé suivant les impératifs supposés de la popularité ou de la réussite. La posture, c'est cette façon de ne se positionner que selon les critères du moment et ce que l'on suppose être l'attente de son public.

C'est ce dommage collatéral généralisé du règne de la communication. Car le phénomène ne frappe pas seulement les politiques. Dans chaque domaine de l'activité humaine, on peut relever ces exemples, non pas d'hypocrisie - ce serait encore un hommage du vice à la vertu - mais de composition d'un argumentaire ponctuel hors sol. Et cela nous raconte un peu de notre monde moderne.

La communication dont on nous rebat les oreilles comme d'un principe d'efficacité a changé de nature sous l'effet d'une extension de la logique marchande. Elle n'a plus rien à voir avec la vieille réclame qui se contentait de vanter les qualités d'un produit, de «faire savoir». Il s'agit désormais de concevoir le produit en fonction de ce qui va séduire. La communication modifie l'essence même des choses.

Dans le domaine des idées? Plus un discours qui ne vante l'action merveilleuse des femmes, tellement «indispensables». Posture. Et que dire de ces proclamations sur la tolérance dont le but est moins de changer les choses que de montrer à ses pairs que l'on se situe du bon côté? Posture. Dans le domaine de l'art? Il y a longtemps que nous sommes habitués à ce discours verbeux qui accompagne des œuvres sans âme pour les positionner sur l'échelle de la «rébellion». Posture encore. Dans le domaine du vin? Il n'y a plus de choix qu'entre des vins passés dix-huit mois en barrique neuve, parce que certains œnologues à la mode n'aiment que le goût du chêne, ou les vins oxydés de ceux qui ont fait du vin «bio» une idéologie.

Le dénominateur commun? Le lecteur, l'électeur ou le buveur sont devenus des clients, plus des citoyens auxquels on s'adresse, des gens à qui l'on offre une émotion ou une vision en partage. Ils sont des parts de marché potentielles. En politique, le tournant date du début des années 1980, quand des publicitaires ont pris en main les campagnes électorales. Un petit village de France sur une affiche et ce slogan: «La force tranquille». Première forfaiture politique. Car malgré l'espoir sincère que soulevait dans une partie du peuple l'arrivée de cette gauche au pouvoir, on entrait dans l'ère du mensonge. Sous prétexte d'aider les politiques à formuler leurs idées et d'offrir un écho à leurs actes, les marketeurs ont peu à peu modifié le discours politique lui-même pour le faire coller aux codes.

Comme dans le vin, c'est maquillage au bois neuf du techno pinard ou vinaigre imposé par les «purs» autoproclamés. C'est un gaullisme de circonstance par des héritiers perchés sur la croix de Lorraine pour mieux s'asseoir sur les engagements et les choix de l'homme du 18 Juin. C'est une invocation ad nauseam des mânes de Jaurès par ceux-là mêmes qui ont désindustrialisé le pays et abandonné la classe ouvrière pour convenir aux sirènes de la mondialisation.

Une société de posture ne peut rien produire de durable, rien qui dépasse le simple cadre de notre existence immédiate, puisqu'elle ne cultive que le court terme et la rentabilité. Quitte, pour cela, à tromper un peu le client. Ainsi de la posture sommes-nous passés à l'imposture.

Natacha Polony (Figarovox, 11 août 2014)

Libye: entre nuées démocratiques et réalités tribales

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Libye : entre nuées démocratiques et réalités tribales

Bernard Lugan

Ex: L'Afrique réelle cliquez ici

Au moment où le parlement libyen appelle à une intervention étrangère "pour protéger les civils", nous pouvons lire dans le quotidien Le Monde en date du 12 août 2014 un titre insolite: "La transition en Libye est un échec, il faut la repenser".

Que s'est-il donc passé pour que la "bible des bien-pensants", ce point oméga du conformisme intellectuel français, se laisse ainsi aller à une telle constatation après avoir soutenu avec une arrogante indécence l'intervention militaire contre le colonel Kadhafi, cause directe de la situation actuelle ?
 
Le but de la guerre calamiteuse décidée par Nicolas Sarkozy était officiellement l'établissement d'un Etat de droit à la place d'un régime dictatorial. Après le lynchage du colonel Kadhafi par les islamo-mafieux de Misrata, un processus démocratique fut imposé aux nouveaux maîtres du pays. Il se mit en place à travers plusieurs élections et par la rédaction d'une Constitution. Les observateurs, à commencer par les journalistes du Monde, louèrent alors ces "avancées démocratiques", preuve de la "maturité politique" des "démocrates" libyens. La "guerre du droit" ayant été gagnée, accompagné de BHL, Nicolas Sarkozy alla ensuite sur place goûter aux félicités triomphales du "libérateur"...
 
Le résultat de ces illusions, de cet aveuglement, de ce décalage entre l'idéologie et la réalité, de cet abîme existant entre les spasmes émotionnels et les intérêts nationaux français, est aujourd'hui tragiquement observable. Les dernières structures étatiques libyennes achèvent en effet de se dissoudre dans des affrontements aux formes multiples s'expliquant d'abord par des logiques tribales. Sur ces dernières viennent, ici ou là, se greffer avec opportunisme des groupuscules islamistes soutenus par le Qatar et la Turquie.
 
Un retour au réel s'impose donc afin de tenter de sortir la Libye de l'impasse. Or, ce réel tient en quatre  points :
 
1) La Libye n'a jamais existé comme Etat de facture occidentale.

2) Le  colonel Kadhafi avait réussi à établir une réelle stabilité en se plaçant au centre, à la jonction, des deux grandes confédérations tribales de Cyrénaïque et de Tripolitaine.

3) Son assassinat a fait que, ayant perdu leur "point d'engrenage", ces deux confédérations se sont tournées sur elles-mêmes dans une logique d'affrontements tribaux régionaux ayant pour but la conquête du pouvoir dans chacune des deux grandes régions du pays éclatées en cités-milices aux intérêts tribalo-centrés.
 
4) La clé de la stabilité libyenne passe par la reconstitution du système d'alliances tribales mis en place par le colonel Kadhafi. Or, les responsables politiques libyens ne sont pas en mesure de mener cette politique car ils sont tous sont ethno-géographiquement liés par leurs origines.
 
Le seul qui, dans l'état actuel de la complexe situation libyenne pourrait jouer ce rôle de rassembleur-catalyseur est Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi. Actuellement détenu avec des égards par les miliciens berbères de Zenten qui constituent le fer de lance des forces anti-islamistes en Tripolitaine, il est soutenu par les Warfallah, la principale tribu de Tripolitaine, par les tribus de la région de Syrte, par sa propre tribu et il pourrait l'être également par les Barasa, la tribu royale de Cyrénaïque, sa mère étant Barasa. Autour de lui pourrait être refondée l'alchimie politico-tribale, le pacte social tribal de Libye.

Mais pour cela il importe que la CPI, perçue en Afrique comme un instrument du néocolonialisme "occidental",  lève le mandat d'arrêt de circonstance lancé contre lui.

El nuevo imperio ruso. Historia y Civilización

Novedad editorial:

“El nuevo imperio ruso. Historia y Civilización”,

de Sergio Fernández Riquelme. 

Entrevista

 
fernandez-riquelme-sergio-el-nuevo-imperio-ruso.jpgUn ensayo imprescindible que aproxima al público hispanohablante a la realidad histórica y actual de Rusia

Redacción Raigambre – Siempre atentos a las novedades bibliográficas que merecen nuestra reseña, estamos de enhorabuena por el nuevo libro que ha visto la estampa: “El nuevo imperio ruso. Historia y Civilización”, cuyo autor es Sergio Fernández Riquelme.

Sergio Fernández Riquelme es Doctor en Historia y Política Social de la Universidad de Murcia, donde ejerce la docencia como profesor de Historia, Investigación y Política Social en el Departamento de Sociología y Política Social, siendo en la actualidad Vicedecano de la Facultad de Trabajo Social de la Universidad de Murcia. Es también Director del Instituto de Política Social, miembro del ESPANET (Red de Análisis de Política Social Europeo) y también de varias asociaciones españolas como es la REPS (Red Española de Política Social). En su polifacética actividad científica Sergio Fernández Riquelme dirige a su vez LA RAZON HISTORICA (2007) y DOCUMENTOS DE POLÍTICA SOCIAL (2013), además de estar al frente de otras muchas iniciativas culturales y mediáticas que lidera con una sorprendente capacidad.

“El nuevo imperio ruso. Historia y Civilización” ha visto la luz en su primera edición recientemente, formando parte de la Colección La Razón Histórica. Cuadernos de Pensamiento e Historia: es el tercer número de estos cuadernos que prometen formar una colección de ensayos de imprescindible consulta para comprender las diversas problemáticas del mundo contemporáneo, así como los fenómenos emergentes como es el caso de Rusia. El libro ha sido prologado por Manuel Fernández Espinosa, uno de los fundadores del Movimiento Raigambre y asiduo de nuestro blog. El prólogo, bajo el título “De Moscovia las murallas. Meditación española acerca de Rusia”, ofrece un escueto recorrido por la visión que de Rusia se ha tenido en España a lo largo de los siglos XVI, XVII y XVIII, estableciendo paralelismos culturales e ideológicos entre Rusia y España que confluyen en su compartida oposición a la modernidad.

“El nuevo imperio ruso. Historia y Civilización” de Sergio Fernández Riquelme constituye un ensayo que aproxima la compleja realidad actual rusa, después de hacer un profundo repaso de la historia de Rusia que ofrece las claves para interpretar el presente y el futuro que se está configurando en la Rusia de Vladimir Putin, quintaesenciando del modo más didáctico una prolija literatura difícilmente accesible al lector medio: familiarizado con el pensamiento, la literatura y la religiosidad rusas el autor de este ensayo ha manejado una vasta bibliografía en varios idiomas que domina con señorío; pero los recursos bibliográficos que ha empleado Sergio Fernández Riquelme para su meritoria investigación politológica no sólo se nutren de libros que se añejan en las bibliotecas, sino de un grande y variado aparato de noticias actuales que nos ponen en contacto directo con las problemáticas que llegan a occidente tergiversadas y adulteradas por los grupos mediáticos interesados en manipular la información, ofreciendo de Rusia una imagen falsa: este libro es un efectivo antídoto contra la desinformación. Estamos a la espera de publicar en RAIGAMBRE una entrevista que recientemente nos ha concedido el autor de esta obra.

Es un libro que por muchos conceptos merece adquirirse para disponer de una percepción más atinada de la compleja realidad -histórica y actual- de una de las naciones que por su extensión, por las potencialidades ínsitas en su territorio y por el mismo espíritu del pueblo que la habita se alza cada vez con más rotundidad, una nación que goza de una salud moral y política capaz de haber corregido el rumbo que le estaba marcando aquella nefasta Perestroika de Gorbachov (el mismo que desmontó la URSS para terminar anunciando pizzas por televisión): aquella “transición” errada duró poco y el tambaleo de la borrachera (democrática “a la occidental”) que encaminaba a Rusia por la cuesta abajo de su decadencia y final extinción han tenido una rectificación en la gran política que pone en práctica uno de los estadistas más talentosos del siglo XXI: Vladimir Putin.

Fuente: Raigambre

Entrevista al doctor Sergio Fernández Riquelme, ensayista

Entrevistamos a Sergio Fernández Riquelme, historiador, doctor y profesor de Política Social en la Universidad de Murcia, además de impulsor de varias iniciativas que están granjeando una cada vez mayor atención en el páramo intelectual español: LA RAZÓN HISTÓRICA, el INSTITUTO DE POLÍTICA SOCIAL, EL CONTEMPORÁNEO, la REVISTA DOCUMENTOS DE POLÍTICA SOCIAL… etcétera. Recientemente ha salido a la luz su flamante ensayo “El nuevo imperio ruso: Historia y Civilización” que es una muestra de su infatigable quehacer intelectual a favor de un discurso al margen del pensamiento único que impera en una sociedad delicuescente, desprovista de referencias y sumida en una monótona salmodia de lugares comunes. “El nuevo imperio ruso: Historia y Civilización”, prologado por Manuel Fernández Espinosa, es un ensayo que aporta las claves interpretativas para comprender la Rusia emergente de nuestros días.

Raigambre – Para todo el que no le conozca ¿quién es y en qué trabaja Sergio Fernández?

Sergio Fernández Riquelme – Historiador de vocación y de formación; esa sería la primera rúbrica. Doctor y profesor de Política social en la Universidad de Murcia como profesión (y director del IPS. Instituto de Política social); esa sería la segunda. Rúbricas bajo las que buscó, no sé si con éxito pero sí con honestidad, conocer el pasado (experiencias), comprender el presente (posibilidades) y atisbar el futuro (expectativas) de las ideas que hacen de nuestra sociedad de una manera y no de otra.

R. - Además de su labor profesional, Sergio Fernández lleva una larga trayectoria implicado en medios digitales (La Razón Histórica, El Contemporáneo digital, IPS…) háblenos un poco de ellos. ¿Qué es y cuando nace la Razón Histórica?

S.F.R. – En 2007 lanzamos la idea de la Revista como una pequeña plataforma académica para difundir en la red nuestro trabajo historiográfico, entre la Tradición hispana y la Modernidad contemporánea, ante las dificultades que los medios “oficiales” ponían para el mismo, y abriendo las puertas a investigadores jóvenes y alternativos que también tenían vedado el acceso a los mismos. Pero ante el notable éxito que adquirió (tanto en lectores, más de 150.000 actualmente, como de autores, con cerca de 160), nuestra pequeña empresa se ha convertido, Dios mediante, en una de las principales revistas de Historia y pensamiento del panorama hispanoamericano, presente en los principales bases de datos (como Latindex) como en los Índices de Impacto (Google Scholar Metrics).

R. - ¿Y El Contemporáneo?

S.F.R. – El contemporáneo es, quizás, una de las “voces que claman en el desierto” español, social y moralmente. Ante un mundo globalizado en permanente cambio, y un Occidente cada vez más individualista y materialista, lanzamos este pequeño diario en 2013, en el seno del IPS, como apuesta informativa e intelectual diferente en defensa de una sociedad profundamente crítica y moralmente rearmada, alternativa muy modesta a los grandes, y similares, portales informativos.

Una publicación siempre independiente que pretende analizar la realidad nacional e internacional desde la “información”, con secciones sobre Sociedad, Política, Economía, Educación y Civilización; y desde la “opinión”, con una sección específica de opinión (con las firmas de José María Arenzana, Gabriel Bernárdez, Blas Piñar Pinedo, Manuel Fernández Espinosa, David Guerrero, Ovidio Gómez López, Luis Gómez, Joaquín Arnau Revuelta, Antonio Moreno Ruíz, Antuin Riquelme, Esteban de Castilla, J. Raúl Marcos, Guillermo Rocafort, Juan Oliver, David Ortega Mena, Fernando José Vaquero Oroquieta).

Además, y de una perspectiva original, cuenta con dos secciones gráficas de especial relevancia: “El siglo futuro”, bitácora de reflexión a través de imágenes comentadas de relevancia en la actualidad, y “Muy gráfico”, sección de viñetas entre el humor y la crítica con autores como Antuin o Anfer. Asimismo presenta varias columnas de opinión como A FUCIA (“En confianza”) a cargo de Manuel Fernández Espinosa, SENCILLO Y DIRECTO de David Guerrero, EL CRISMÓN MOZÁRABE de Antonio Moreno Ruiz, o DE PE A PA de Luis Gómez.

R. – Usted está muy interesado en la Política Social. ¿Qué es el Instituto de Política Social?

S.F.R. – Es un Centro de estudios sin ánimo de lucro que nació para defender intelectual y difundir académicamente los valores sociales básicos, naturales, que permiten una comunidad moralmente adecuada y, por ello, una Política social capaz de alcanzar, en las grandes ideas y las pequeñas obras, un desarrollo verdaderamente humano y humanizador. Para ello genera diferentes iniciativas para hacer cumplir sus tres grandes fines: 1) Justicia social (lucha contra la pobreza y por la vida, 2) Bienestar social (Economía social y desarrollo humano), y 3) Orden social (Comunidad y Familia). Y entre dichas iniciativas se encuentran la citada Revista La Razón histórica, la Revista Documentos de Política social, la Revista Opinión social, el señalado Diario El Contemporáneo, y el Premio científico IPS (que reconoce anualmente la excelencia de autores e instituciones en la promoción de la Política social).

R. - Ahora sí, como diría Francisco Umbral, hablemos de su libro. ¿Por qué ese título?

S.F.R. – Porque es una realidad histórica desconocida, cuando no manipulada, en los medios y tribunas españolas y occidentales (y que de manera brillante demuestra en España Manuel Fernández Espinosa, prologuista del libro). En un mundo que parece cada día más multipolar, con una creciente decadencia de la otrora potencia dominante norteamericana, Rusia quiere su espacio, su lugar. Así está construyendo, no sin limitaciones, una nueva idea imperial de pretensiones euroasiáticas que haga recobrar a su nación el orgullo de ser diferente, poderosa e influyente. Y lo hace buscando recuperar su identidad milenaria, acorde con su Historia, su extensión territorial y sus recursos económicos: recuperando su tradicional espacio de influencia (de ahí la Unión económica euroasiática con Bielorrusia, Kazajistán, Armenia y Kirguizistán), mirando a ese continente asiático protagonista del siglo XXI (China, India), combinando la modernización de sus estructuras militares y económicas con la defensa de los valores conservadores cristianos. Y un proyecto que parece no atisbar un Occidente aún preso del colonialismo cultural useño y de sus prejuicios ideológicos sobre el Oriente.

R. - La actual coyuntura (Rusia, más Crimea, más UE y EE.UU) ¿ha tenido que ver algo en la decisión de escribir un libro sobre Rusia?.

S.F.R. – Era una idea que rondaba en mi cabeza y centraba mi interés desde hacía años: conocer y comprender el proceso histórico que estaba generando una nueva idea imperial en Rusia. Al principio era una idea siquiera erudita, pero los últimos acontecimientos han demostrado la proyección actual de la misma, tanto por su fuerte presencia en las primeras planas de los periódicos, como en las consecuencias políticas, económicas e ideológicas que conlleva y que sacuden a la Unión europea de la que formamos parte. Ello explica y justifica, a mi juicio, la necesidad de la publicación del libro, buscando una síntesis clara y concisa de este proceso a la luz de los hechos pasados (la experiencia de la vieja Rusia imperial), de un presente traumático (de la caída de la URSS a la transición hacia una supuesta democracia liberal occidentalizada) y de ese futuro aun incierto de expansión de la nueva Rusia encabezada por Vladimir Putin.

R. - Para mucha gente, el nombre de Rusia les sigue evocando lo que antaño era la Unión de Repúblicas Socialistas Soviéticas. ¿Qué queda en la actualidad de todo aquello y qué es lo que hay a día de hoy en Rusia?

S.F.R. – De la URSS queda, como se demuestra en buena parte de Ucrania o Moldavia, la nostalgia no hacía la ideología colectivista y atea derrumbada finalmente en el siglo XX, sino de la unidad entre pueblos eslavos, del orgullo de un proyecto común, de ser alternativa a Occidente, de defender principios de autoridad política y tradición moral. Y el símbolo de esta unidad aparece en la pequeña cinta de San Jorge que llevan todos los partidarios de la vuelta a la unidad eslava encabezada por Rusia.

R. - Hemos hablado de Ucrania y de Crimea, ¿Cree que se trata de algo serio en el panorama político internacional, o es más un nuevo reparto geográfico, en el que Rusia se quedará con Crimea y su salida al mar negro, y EEUU y la UE con la adhesión del resto de Ucrania?

S.F.R. – Ambas cosas. Por un lado, y a nivel geopolítico, se demuestra como reacción del mundo ruso, como de otras naciones (China, el mundo árabe, Europa del este, África), contra los últimos coletazos del imperialismo americano y sus discípulos europeos (o asiáticos) que quedó en evidencia tras su fracaso en Siria. Y por otro, a nivel geográfico, representa el choque entre el expansionismo de la UE (en busca del control de nuevos mercados) y los intereses de Rusia en su tradicional espacio de intervención (en busca de ampliar su frontera respecto a Occidente).

R. - ¿Dónde se puede adquirir el libro?

S.F.R. – Se puede adquirir en la página web de Cromática.

R.- Y ya para despedirnos, ¿en qué proyecto futuro está inmerso ahora Sergio Fernández?

S.F.R. – El próximo proyecto será un libro colectivo en la Colección La Razón histórica, con autores de primer nivel ajenos al pensamiento dominante, y dominado, sobre las ideas clave que pueden marcar la “regeneración” política, social y moral de la Nación española en un tiempo de crisis que parece no acabar.

Fuente: Raigambre

Les djihadistes jouent avec les nerfs de leurs alliés mondialistes

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Les djihadistes jouent avec les nerfs de leurs alliés mondialistes

Auteur : Emilie Defresne
 

La duplicité des gouvernements Occidentaux et plus particulièrement de celui des USA ne fait aucun doute dans l’expansion du djihadisme. Sans remonter aux sources que sont la Bosnie, le Kosovo ou l’Afghanistan, il suffit d’écouter ce qu’en disait le député de Paris, proche de Nicolas Sarkozy, Claude Goasguen, sur BFMTV le 11 août dernier:

« l’année dernière M. Obalma soutenait les djihadistes contre M. Assad, puis les djihadistes sont passés en Irak et maintenant M. Obama combat les djihadistes, c’est d’une logique toute américaine dans laquelle nous sommes entraînés »

Cela est un secret de polichinelle sauf pour les sourds et les aveugles. Ce secret de polichinelle à peine levé, voilà que la grosse caisse des médias et la propagande américaine voudrait nous faire croire que les Kurdes sont les seuls combattants qui se battent contre l’Etat Islamique.

La vérité ne vient pas forcément de là où on l’attendrait. Un journaliste a pu effectuer un reportage sur l’Etat Islamique de l’intérieur. Selon les extraits en français que nous en propose RTS, « les combats faisaient rage hier autour de la ville de Racca entre l’Armée syrienne et les adeptes du califat de l’Etat Islamique. ».

« L’Etat islamique est à cheval sur deux pays: l’Irak et la Syrie et le tournage s’effectue évidemment sous la très haute surveillance des djihadistes. Un Etat Islamique qui a aboli la frontière sous son contrôle entre la Syrie et l’Irak. Je suis tunisien et c’est la première fois que j’entre en Irak sans passeport [témoigne un énergumène muni d'un sabre qu'il agite], voici nos passeports, ce sont nos armes. (…) Aux dernière nouvelles les combats faisaient rage hier autour de la ville de Raqqa entre l’Armée syrienne et les adeptes du califat de l’Etat Islamique. »

Fin juillet, en effet, les combats faisaient rage autour de la ville syrienne de Raqqa. Il s’agissait de:

 « la première confrontation de cette ampleur entre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) et le régime syrien. Au moins 62 personnes, en majorité des combattants, ont péri dans les affrontements opposant depuis 24 heures l’armée syrienne aux djihadistes de l’Etat islamique (EI) dans le nord du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) ». 

Depuis que les Kurdes soutenus par l’aviation américaine combattent les djihadistes en Irak, les combats en Syrie ont-ils cessés ? L’Armée syrienne d’Al Assad est-elle soutenue par l’aviation américaine dans sa lutte contre l’EI ? La France envoie-t-elle des armes à Al Assad pour protéger les chrétiens syriens? Non! Bien sûr que non! Les combats n’ont pas cessé en Syrie depuis que les Kurdes et les Américains sont entrés en guerre en Irak, les chrétiens de Syrie sont tout autant persécutés qu’en Irak et l’armée américaine continue comme avant à laisser libre cours à l’armée de l’Etat Islamique en Syrie:

« Parallèlement à leur offensive en Irak, les djihadistes de l’Etat Islamique (EI) maintiennent la pression sur la Syrie. Ils ont pris le contrôle ce mercredi de six villages dans la province septentrionale d’Alep à l’issue de combats qui ont fait près de 40 morts, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « 

En réalité, si on observe attentivement les événements, les Américains qui cornaquent depuis le début de la guerre en Syrie les djihadistes, pensaient que ceux-ci allaient poursuivre leur avancée vers Bagdad, tandis que sagement les 950.000 hommes de l’Armée Irakienne, toujours contrôlée par l’armée américaine chargée de la former (SIC!), gardent l’arme au pied.

Mais s’il est facile de mettre le feu, il est plus difficile de contrôler son expansion!

Car voilà que de façon inattendue la marche quasi-triomphale vers Bagdad des seulement 10.000 djihadistes qui ne trouvaient aucun obstacle sur leur route, a brusquement changé de cap. Cette petite armée s’est retournée contre les Kurdes dont les territoires servaient de refuge aux chrétiens pourchassés, ce qui leur était inadmissible. Ils ont donc suspendu leur avancée en direction de la capitale irakienne, le temps de régler leur compte aux Kurdes, qui, de plus, n’adhèrent pas à la même secte musulmane qu’eux! Les Kurdes, chers à feu Madame Mitterrand, étant les alliés traditionnels des mondialistes, Obama s’est retrouvé devant le délicat dilemme de choisir entre les Kurdes et les djihadistes de l’EI. Il a trouvé sage de partager la poire en deux, laissant libre court à leur haine en Syrie et soutenant, juste ce qu’il faut, les Kurdes en Irak.

Les Chrétiens, dans cette histoire, n’ont servi que de prétexte pour justifier l’attitude contradictoire des Américains en Syrie par rapport à l’Irak. Comme si en Syrie les Chrétiens ne subissaient pas et depuis bien plus longtemps les persécutions abominables des alliés de l’Occident!


- Source : Emilie Defresne
 
 

mercredi, 20 août 2014

Presseschau - August 2014

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Presseschau
August 2014
 
Wieder mal einige Links. Bei Interesse einfach anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
NSA-Veteran Binney vor Ausschuss Da staunt selbst der NSA-Ausschuss
Ein US-Informant auf der Zeugenbank des NSA-Ausschusses - und es ist nicht Edward Snowden. Der frühere NSA-Technikchef Binney schildert die NSA als Behörde, die beim Sammeln von Daten jedes Maß verloren hat und massenhaft die Freiheitsrechte der Bürger verletzt.
 
Ermittlungen des Generalbundesanwalts: BND-Mitarbeiter soll für die USA spioniert haben
 
So manipuliert der Briten-Geheimdienst das Netz
 
Europaparlament
Grüne kritisieren Umgang mit EU-Kritikern
 
Russland
Jürgen Elsässer, Kremlpropagandist
Seit der Ukraine-Krise versucht Russland massiv, die deutsche Öffentlichkeit zu beeinflussen. Aktivist Elsässer hilft, die Interpretationsmuster des Kreml zu verbreiten. von Thomas Korn und Andreas Umland
 
USA: Rußland attackiert ukrainische Truppen
 
Knesset-Abgeordnete Ajalet Schaked
Erdogan vergleicht israelische Abgeordnete mit Hitler
 
Rivalisierende Milizen
Kämpfe in Lybien - US-Botschafter verlassen das Land
 
Iraq Kurdistan independence referendum planned
 
Irak
Entsetzen über Vertreibung der letzten Christen aus Mossul
 
(Kriegsschäden in Syrien)
Krak des Chevaliers: Fotovergleich zeigt schwere Schäden
 
(Salafistische Zerstörungswut…)
Terror im Irak: Islamistische Miliz wütet gegen Moscheen
Libyen
Radikalislamisten zerstören Moschee in Tripolis
Salafisten zerstören 80 Mausoleen in Tunesien
 
Terror im Irak
Islamisten befehlen Genitalverstümmelung von Frauen
 
(etwas anderes Rechtsempfinden)
Vergeltung für sexuelle Belästigung durch Bruder
Indien: Dorfrat ordnet Vergewaltigung von Elfjährigen an
 
Indien: Busse nur für Frauen zum Schutz vor Übergriffen
 
Schwarzer Rassismus
Simbabwe: Mugabe will die letzten weißen Farmer vertreiben
 
Französisch-Guayana
Neunmonatige Haftstrafe
Ex-Politikerin vergleicht Ministerin mit Affen
 
Demolition of giant Buddha statue at Tibetan monastery confirmed by China
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Steuerstaat außer Kontrolle
von Henning Hoffgaard
 
Bundesregierung wirft obersten US-Geheimdienstler raus
"Danke, Frau Ribbentrop"
Nazi-Hass-Attacke auf Merkels Facebook-Seite
 
(Der Weg in den Abgrund für diese Partei?...)
CDU-Generalsekretär Tauber wirbt für Schwarz-Grün
 
Räume für Kleinstparteien
NPD und AfD beziehen Büros im Bundestag
 
Nazi-Pose auf Facebook: AfD setzt sich gegen Martin Schulz durch
 
Michael Hartmann als innenpolitischer Sprecher zurückgetreten
Der SPD-Bundestagsabgeordnete Michael Hartmann ist als innenpolitischer Sprecher zurückgetreten. Hintergrund sind Ermittlungen der Staatsanwaltschaft wegen eines Drogenverdachts. Es soll sich um Crystal Meth handeln.
 
(Kabarett)
Max Uthoff - "Qualitätspresse" im Drogenrausch?
 
Ex-Bundespräsident Wulff attackiert Medien
 
Linkspartei für Liebknecht-Gedenktafel am Reichstag
 
(Uneinsichtig an Brunnen angebrachte Geschichtsmythen zum 1. Weltkrieg)
 
(Nachtrag D-Day)
Herrschaft der Geschichtsmythen
 
Früherer Wiesbadener Oberbürgermeister Erich Mix: Magistrat beschließt Ehrengrab-Aberkennung
 
Am Pranger – selbst im Grab: Gastkommentar des früheren Wiesbadener Oberbürgermeisters Hans-Joachim Jentsch zum Ehrengrab von Ex-OB Erich Mix
 
Die zweite Geschichte
Kommunen tun sich mit NS-Aufarbeitung noch schwer
 
"Jogi, Jogi, über alles"
Kolumnist aus Österreich empört mit Nazi-Vergleich
Ein österreichischer Journalist hat in Kommentaren über die deutsche Nationalelf Anspielungen auf den Nationalsozialismus verwandt. Besonders ein Wortspiel mit dem Bundestrainer bringt ihm Ärger.
 
(Dazu ein Kommentar…)
Wie bewältigt hätten Sie’s denn gern?
 
(WM-Jubel auch in Namibia)
Jubel in Windhoeks Straßen nach Deutschlands WM-Sieg
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Programme gegen Linksextremismus gestrichen
AfD attackiert Familienministerium
 
Der rechte Schwarze Peter
 
(ZDF Neo: "Der Rassist in uns")
Mit dem Zweiten sieht man mehr Rassismus
 
Grab vor „Schule ohne Rassismus“ ausgehoben
 
Trendsport: Golfen gegen Rechts
 
Rheinland-Pfalz startet „Naturschutz gegen Rechts“
(Hier die staatlich finanzierte "Antifa"-Broschüre:
 
(Linke gegen Fußballpatriotismus)
Mimimi im Dschungel
 
Linke Aktivisten in Potsdam
Der Kampf mit der Vergangenheit
In Berlin ist der Protest gegen Gentrifizierung zentral, in Potsdam spielt er keine Rolle. Dort engagieren sich Linke gegen den Wiederaufbau der Garnisonkirche.
 
Neonazi Bernd T. ist Vorsitzender
„Sturm 18" im Vereinsregister - Amtsgericht: Eintragung ist rechtens
 
Nach 20 Jahren auf der Flucht
Berliner Terrorist in Venezuela geschnappt
 
(Lothar König)
Prozeß gegen „Antifa-Pfarrer“ beginnt im November
 
Leipzig
Montagsdemo: Brandanschlag auf Organisator-Auto
 
Hamburg
Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf Bahngleise
 
„Kein Platz für Nazis“
NPD-Klage gegen Hanau gescheitert
 
("Zwischentag" in Düsseldorf wurde gekündigt)
Düsseldorf
Hotel schmeißt „Neue Rechte“ raus
Der dritte „Zwischentag“, ein Netzwerktreffen für Rechtspopulisten, sollte im Meliá-Hotel stattfinden. Nun sagte das Hotel den Veranstaltern ab.
 
Kommentar: Augen auf, Hoteliers!
 
Fraktionen begrüßen Absage an „Rechte“
Dass das Hotel ein geplantes Treffen von Rechten abgesagt habe, sei richtig und mutig, meinen alle Fraktionen.
 
Duisburger Pro-NRW-Fraktionschef von Linksextremisten brutal attackiert
 
Duisburg: Brutaler Überfall auf PRO NRW-Fraktionsvorsitzenden
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
(Zur illegalen Einwanderung in die USA)
Die falsche Menschenfreundlichkeit
 
MEP Nick Griffin spricht im EU Parlament über den Paneuropa Kalergi Genozid in Europa
 
Rassismus gegen Blonde
 
(Was ist denn mit "Türken-Bärbel" John, einst führende Multikulti-Lobbyistin, plötzlich los?)
Ein Zwischenruf zu den Flüchtlingen
Nicht jeder Arme wird auch verfolgt
von Barbara John
 
Hanau
„Wir tragen Verantwortung“
Stadtparlament diskutiert über Flüchtlingspolitik
 
Berliner Asylschule
Surreale Szenen in Kreuzberg
 
Asylbewerber dürfen weiter in Kreuzberger Schule bleiben
 
Besetztes Schulgebäude in Berlin
Kreuzberger Mächte
 
Asylbewerber stürmen Bundesamt für Migration
 
(…wenn sie mal nicht durchkommen, wird stets über die "brutale Polizei" gejammert. Dennoch sind die Aufnahmen nicht uninteressant, zeigt es doch – entgegen der Absicht - das aggressive Potenzial des Mobs…)
brutaler Polizeiübergriff, 5. Juli 2014, Berlin Kreuzberg (Görlitzer Park) / Ohlauer Straße
 
(Stellungnahme der Polizei)
Nach Festnahme eines Tatverdächtigen im Görlitzer Park – Video im Internet veröffentlicht
 
Brutalos in Uniform?
 
Sudanesen gegen Georgier
Massenschlägerei unter Asylbewerbern beunruhigt Braunschweig
 
Flüchtlingslager in Gießen überfüllt
 
(Die bislang Refugee-freie Provinz soll nun auch beglückt werden…)
Hamburg fordert Entlastung bei Flüchtlingsproblem
 
Ist der Bayerische Wald zumutbar für Asylbewerber?
 
Sachsen: NPD besucht Asylantenheime
 
Asylbewerber ohne Haftpflicht
 
Die Risikopassagiere
Abschiebungen per Flugzeug sind ein heikles Thema
 
Migrationsaktivismus: “Wir haben gesehen, wie leer euer Land ist.”
 
Diekmann vs. Fest
Bild-Zeitung streitet über Islam
Die beiden Kommentare:
 
(SPD-Fraktionsvorsitzender Gerfelder sieht kein Problem: „Denn notleidende Menschen sind unserer Auffassung nie ein Problem, sondern eine Herausforderung.“)
Mainhausen
 
Sigmar Gabriel fordert mehr Moslems im öffentlichen Dienst
 
Sigmar Gabriel: Muslime sollen die deutsche Gesellschaft “erobern”
 
SPD-Politikerin Högl will Wahlrecht für Türken
 
Türkei-Botschafter
Bundesregierung soll Ramadan-Fest ausrichten
 
Wer Integration will, darf das Burka-Verbot nicht scheuen
Einige grundsätzliche Gedanken zur aktuellen Diskussion
 
Imam soll Schwimmbad-Besucher bändigen
 
Islamkritiker Abdel-Samad verläßt Deutschland
 
(richtig gelesen, es steht "anti" davor…)
Polizeistatistik
Nordrhein-Westfalen erfaßt „antimuslimische“ Straftaten
 
EuGH zu deutschem Sprachtest
Gericht kippt Deutschtest für nachziehende türkische Ehepartner
 
Innenminister der SPD wollen Sprachtests für Ausländer abschaffen
 
Studie
Ausländische Jugendliche nicht krimineller als Deutsche
 
Totgetretener Daniel († 25)
Zivilcourage-Preis für seinen Bruder
 
Abschiebung von Straftätern
Rauswerfen schwer gemacht
 
WM: „Kosmopolitischer Karneval“
 
Berlin
Protest gegen Israel
Palästinensische Demonstranten wollten Fanmeile stürmen
 
Gaza-Demo in Berlin
American Jewish Committee stellt Strafanzeige wegen Volksverhetzung
 
Polizei in Berlin reagiert auf Kritik "Jude, Jude, feiges Schwein" soll auf Demonstrationen verboten werden
 
In einer Moschee im Stadtteil Neukölln
Hassprediger betet für Vernichtung aller Juden - mitten in Berlin
 
Pro-Hamas-Demo in Berlin (17.7.2014)
 
Drohanruf bei Rabbi aus Frankfurt
 
Frucht der „Vielfalt“: Öffentlicher Judenhass in Frankfurt
 
(Dazu)
Offener Brief an Dr. Dieter Graumann
Vorsitzender des Zentralrats der Juden und Frankfurter Bürger
 
Friedman verteidigt Moslems gegen Extremismusvorwurf
 
Nach Brandsätzen auf Wuppertaler Synagoge: Synagoge wird jetzt rund um die Uhr bewacht
 
(bizarr)
Streit um „Reichskriegsflagge“
Nürnberg: Türkischer Rechtsextremist ins Koma geprügelt
 
Niederlande
Gericht hält Nikolaus-Begleiter für rassistisch
 
Niederlande schickt kriminelle Marokkaner zurück
 
Deutschland schiebt Ehrenmörder in die Türkei ab
Die 23-jährige Hatun Sürücü war 2005 in Berlin auf offener Straße getötet worden. Der Mörder, ihr Bruder Ayhan, ist nach mehrjähriger Haft nun in die Türkei abgeschoben worden.
 
Tschetschene
Bandenkrieg in Wien: Mann (33) unter Polizeischutz
 
New York
Linsen statt Ziegenfleisch
Über Essen geärgert: Mann ermordet Ehefrau
 
Seligenstadt
Toter in Froschhausen
17-Jähriger ersticht Freund der Schwester
 
Rodgau
Metalldiebe
Beutezug an der Gänsbrüh
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Bald kommt der Barock ans Berliner Stadtschloss
Bisher ist das neue Berliner Stadtschloss ein stetig wachsender Betonklotz. Nun wurden endlich die Aufträge für die historische Barockfassade vergeben – doch es fehlen noch 44 Millionen Euro.
 
Niemand hatte die Absicht, ein Schloss zu errichten
Jetzt entsteht es doch: Nach jahrzehntelangem Streit wird diese Woche der Grundstein für den Wiederaufbau des Berliner Schlosses gelegt. Erich Honecker war der Erste, der die Idee dazu hatte.
 
Eiskalte Architektur
 
Die Architektin Zaha Hadid in der Kritik
Bau-Ikonen für autoritäre Staaten
 
Dämm-Agentur „Dena“
Angriff der Umerzieher
„Dena“ heißt eine Staatsagentur, die uns zum Dämmen bekehren will. Die Industrie findet es prima. Und der Bürger zahlt die Rechnung.
 
Rechtsstreit
Einheitsdenkmal für Leipzig gescheitert
Zwei Monumente in Berlin und Leipzig sollten an die Vereinigung Deutschlands erinnern. Nach Jahren des Wartens beendet ein Rechtsstreit eines der Projekte.
 
Das Problem mit dem Leipziger Einheitsdenkmal
Ein postnationales Nationaldenkmal sollte es werden, ernst, aber auch spaßig. Das musste schiefgehen. Leipzig ist für seine Entscheidung, das Freiheits- und Einheitsdenkmal auf Eis zu legen, zu loben.
 
Schwules Paar kassiert für geplatzte Hochzeitsfeier
 
Botschafter für die Schwulenehe?
Bäcker will Ernie & Bert nicht backen
 
Das androgyne Model ist nun eine Frau
2011 wurde Andrej Pejic von "FHM" als erster Mann auf die Liste der erotischsten Frauen der Welt gewählt. Nun hat das Model eine Geschlechtsangleichung durchführen lassen. Aus Andrej wurde Andreja.
 
EKD-Broschüre zu geschlechtergerechter Sprache sorgt für Spott
 
(Auch ein Sargnagel der christlichen Kirche? Justin Welby, Erzbischof von Canterbury…)
Frauen dürfen in England Bischöfinnen werden
Anglikanischer Primas verlässt Männerclub
Justin Welby on Islamic extremism: 'We've become too hysterical'
 
Geld statt frühkindliche Bildung
Eine große Studie zeigt, was viele befürchtet hatten: Vor allem Eltern mit niedrigem Bildungsabschluss und nicht-deutscher Herkunft wollen lieber Betreuungsgeld beziehen, anstatt ihre Kinder in die Kita zu schicken. Dabei ist der Wunsch nach einem Betreuungsplatz bei Migranten besonders groß.
 
Diskussion um Betreuungsgeld
SPD wettert mit angestaubten Zahlen gegen "Herdprämie"
 
Kommentar
Pferdefuß Betreuungsgeld: Vor allem Migranten verzichten auf Kita-Plätze
 
(womit das wohl zusammenhängt?)
Abitur 2014 in Berlin
221 Schüler schaffen Traumnote 1,0
 
Wissenschaft ohne Deutsch(e)
 
("Schland"-Begriff wurde von TV-Moderator Stefan Raab in die Welt gesetzt und vermarktet)
(Deut-)Schland gegen Argentinien
 
"Deutschlands Beste"
Kerner wusste nichts von ZDF-Manipulation
 
Manipulationsskandal: ZDF-Unterhaltungschef tritt zurück
 
Zum Tod von Iring Fetscher
Marxismus mit Märchen
 
Zum Tod von Hans-Ulrich Wehler
Seinen Sonderweg immer weiter marschiert
 
Land der Weicheier
Interview mit Michael Klonovsky
 
Alexander Dugin – Der postmoderne Antimoderne (1)
 
Alexander Dugin – Der postmoderne Antimoderne (2)
 
Guido Giacomo Preparata
 
"Spiegel": ZDF dreht keinen Leni- Riefenstahl-Film
 
(Eugen Richter)
Sozialdemokratische Zukunftsbilder
 
Neues aus dem Uwe Berg Verlag: Rote und Blaue Reihe erweitert
 
Navigator der "Enola Gay": Letztes Besatzungsmitglied von Hiroshima-Bomber gestorben
Das letzte Besatzungsmitglied des Hiroshima-Bombers "Enola Gay" ist tot. Theodore "Dutch" van Kirk, Navigator der B-29 "Superfortress", starb im Alter von 93 Jahren. Den Abwurf der Atombombe hat er nie bereut.
 
4. und 14. Juli: Diane Kruger mag Nationalfeiertage
 
Kunterbuntes Schandmal
S-Bahn-Zug in Offenbach-Ost komplett besprayt
 
Wegen Imageschadens
Von Hagens erhält 210.000 Euro Schadensersatz
 
«Eintagsküken» getötet
Küken wie Abfall entsorgt
Der sichere Tod männlicher Küken oder kupierte Schwänze bei Ferkeln: In ihrem Jahresbericht knöpft sich Hessens Tierschutzbeauftragte vor allem die Missstände in der Landwirtschaft vor.
 
(Auch ein Einwanderer…)
Bissige Tiere in Erlangen
Schnappschildkröte im Karpfenteich gesichtet

Les relations russo-ukrainiennes vues par Alexandre Soljenitsyne

Les relations russo-ukrainiennes vues par Alexandre Soljenitsyne

Le site web de la radio La voix de la Russie propose en ce moment une série d’articles puisés dans l’œuvre d’Alexandre Soljenitsyne et abordant la question des relations entre les peuples frères russe et ukrainien. Ce week-end, c’est un extrait de l’essai intitulé Comment réaménager notre Russie, paru en 1990, qui a été publié :

solzhenitsyn.jpg« Je suis presqu’à moitié Ukrainien et j’ai grandi parmi les sonorités de la langue ukrainienne. Je suis resté la majeure partie de mes années passées au front dans la sobre Biélorussie et j’ai aimé d’un amour pénétrant sa triste indigence et son peuple docile. Pour les uns et les autres je ne suis pas un étranger, je m’adresse à eux comme si j’étais l’un des leurs.

Notre peuple s’est divisé en trois branches suite aux terribles malheurs de l’invasion mongole et de la colonisation polonaise. Parler de l’existence depuis le IXème siècle d’un peuple ukrainien à part, parlant une langue non russe spécifique, est une falsification récente. Ensemble nous sommes issus de la noble Kiev « d’où provient la terre russe » selon la Chronique de Nestor, d’où nous est venue la lumière du christianisme. Nous avons été gouvernés par les mêmes princes : Iaroslav le Sage a partagé entre ses fils Kiev, Novgorod et les étendues entre Tchernigov et Riazan, Mourom et Beloozero ; Vladimir Monomaque était simultanément prince de Kiev et prince de Rostov ; la même unité est constatée dans le service des métropolites. En Lituanie et en Pologne les Biélorusses et les Ukrainiens se prenaient pour les Russes et luttaient contre la polonisation et la catholicisation. Le retour de ces terres dans le giron de la Russie était alors interprété par eux tous comme une Réunification.

En effet, il est douloureux et honteux de se souvenir des décrets de l’époque d’Alexandre II (1863, 1876) interdisant la langue ukrainienne dans le journalisme, puis dans les belles-lettres, mais cela n’a pas duré longtemps, car c’était une ossification et un égarement de l’esprit dans la politique gouvernementale et ecclésiastique qui ont préparé la chute du régime d’Etat russe.

Cependant, la Rada socialiste pleine de vanité de 1917 a été composée sur un accord entre les politiques et n’a pas été élue par le peuple. Quand elle a quitté la fédération et annoncé le détachement de l’Ukraine de la Russie, elle n’a pas demandé l’opinion du peuple.

J’ai déjà répondu à des nationalistes ukrainiens en exil qui répètent sans arrêt à l’Amérique que « le communisme est un mythe et que ce sont les Russes et non pas les communistes qui veulent s’emparer du monde » (et voilà les « Russes » ayant déjà occupé la Chine et le Tibet, ce qui demeure depuis déjà 30 ans dans une loi du Sénat américain). Le communisme est le mythe que les Russes et les Ukrainiens ont appris à leurs dépens dans les geôles de la Tcheka depuis 1918. C’est le mythe qui a réquisitionné dans la région de la Volga même les grains de semence ayant voué 29 gouvernements russes à la sécheresse et à la famine de 1921-1922. Le même mythe qui a perfidement plongé l’Ukraine dans une famine aussi impitoyable en 1932-1933. Est-ce que nous ne sommes pas liés à cette violence sanguinaire, après avoir subi en commun la collectivisation communiste menée à coup de bâton et accompagné d’exécutions ?

En Autriche en 1848, les habitants de Galicie appelaient leur conseil national Golovna Rousska Rada (Rada russe principale). Plus tard, dans une Galicie annexée et sous la houlette autrichienne, on a cultivé une langue ukrainienne non populaire, truffée de mots allemands et polonais, ainsi que l’idée pour les Carpato-Ruthènes (habitants de l’Ukraine transcarpatique, les Ruthènes) de renoncer à la langue russe et l’idée du séparatisme ukrainien complet, qui se traduit chez les dirigeants actuels de l’émigration par une ignorance élémentaire (que saint-Vladimir était un Ukrainien) ou par une démence agressive : vive le communisme pourvu que les Moscovites crèvent !

Il va de soi que nous partageons les peines mortelles de l’Ukraine à l’époque soviétique. Mais d’où vient cette envie de trancher dans le vif et de séparer l’Ukraine (même les régions qui n’ont jamais été ukrainiennes : la Nouvelle Russie ou la Crimée, le Donbass et les territoires allant presque jusqu’à la mer Caspienne). S’il s’agit de « l’autodétermination de la nation », c’est la nation qui doit décider. Le problème ne peut pas être résolu sans un vote du peuple entier.

Détacher l’Ukraine aujourd’hui, c’est diviser des millions de familles et de personnes, tellement la population est mélangée ; il y a des régions entières à prépondérance russe ; combien de personnes ont du mal à choisir leur nationalité entre deux possibles ; combien de personnes ont des origines mixtes et combien recense-t-on de mariages mixtes, bien que personne ne les ait jamais considérés comme tels. Au sein de la population il n’y a même pas de velléité à l’intolérance entre les Ukrainiens et les Russes.

Frères ! Cette séparation violente est inutile, c’est une obnubilation de l’époque communiste. Nous avons enduré ensemble l’époque soviétique, nous nous sommes retrouvés ensemble dans cette fosse et nous en sortirons ensemble.

En deux siècles, combien de noms éminents avons-nous reçu à la croisée de nos deux cultures. Mikhaïl Dragomanov a dit à ce propos : « C’est inséparable, mais ce n’est pas mélangé ». La porte de la culture ukrainienne et biélorusse doit être largement ouverte avec bienveillance et joie non seulement sur le territoire de l’Ukraine et de la Biélorussie, mais aussi de la Russie. Il ne doit y avoir aucune russification forcée (mais aussi aucune ukrainisation forcée comme cela a eu lieu à la fin des années 1920), rien ne doit empêcher le développement des cultures parallèles et l’enseignement dans les écoles doit être dispensé en deux langues, selon le choix des parents.

Si le peuple ukrainien veut en effet se détacher, personne ne devra certes le retenir par la force. Mais ce pays étendu est très varié et seule la population locale peut décider du sort de son territoire, de sa région et chaque minorité nationale apparaissant dans ce territoire doit être accueillie par la non-violence à son égard.

Tout ce qui a été dit concerne également la Biélorussie, à la seule différence que là, le séparatisme n’a pas été attisé d’une manière irréfléchie.

Pour conclure : nous devons rendre hommage à la Biélorussie et à l’Ukraine qui ont vécu la catastrophe de Tchernobyl provoquée par les arrivistes et les imbéciles du système soviétique et en éliminer les séquelles dans la mesure de nos forces. »

Baudouin Lefranc

Irak : le pétrole, enjeu majeur du conflit

champ-petrolier-kirkouk.jpg

Irak : le pétrole, enjeu majeur du conflit, entre Kurdistan, Turquie et États-Unis...

Auteur : Elisabeth Studer
 

Selon le le site d'information « Jutarnji List », cité par l'agence de presse Reuters, un pétrolier transportant du pétrole brut du Kurdistan irakien est entré dans le port croate d'Omisalj. Ce pétrolier contenant 80 000 mètres cubes de pétrole devait être déchargé dimanche.

Il s’agit de la quatrième cargaison d’une telle envergure de brut en provenance du Kurdistan irakien, chargée dans un port de Turquie, à destination de la Croatie.

Un tel événement est loin de devoir être pris à la légère car il démontre qu’en dépit de ses désaccords avec le gouvernement central de Bagdad sur l’exportation du pétrole, le Kurdistan a pu trouver des débouchés pour sa production.

Selon David Rigoulet-Roze, spécialiste des questions énergétiques au Moyen-Orient, s’exprimant sur TV5Monde, du pétrole du Kurdistan est exporté depuis janvier, via des camions citernes vers la Turquie.
Autre alternative en dehors de la voie maritime : depuis mai 2014, un pipeline ayant pour destination le port turc de Ceyhan permet également de fournir la Turquie en hydrocarbures. Laquelle assume pleinement ses relations économiques avec cette région d’Irak. Elle affirme même haut et clair destiner ce pétrole au marché international.

Le gouvernement du Kurdistan a en effet décidé d’octroyer des concessions pétrolières à des entreprises étrangères (Exxon Mobil, Chevron, Total) sans l’aval de Bagdad, avec l‘ouverture d’un oléoduc partant de Tak Tak (raffinerie dans la région d’Erbil), d’une capacité actuelle de transit vers la Turquie de 100 000 barils jour, pouvant atteindre à terme 400 000 barils jour.

A noter que le Kurdistan irakien produit 125 000 barils/jour et souhaite porter sa production à 200 000 barils/jour dans les prochains mois, puis à 400 000 barils/jour à la fin 2014. La construction de nouveaux sites de pompages est envisagée afin de porter le volume extrait à 1 million de barils/jour.

L’Irak unitaire est le deuxième pays de l’OPEP en terme de réserves pétrolières, après l’Arabie saoudite. Néanmoins, son potentiel s’avère être sous-utilisé en raison de l’embargo mis en place contre Sadam Hussein.

Rappelons à toutes fins utiles que l’intervention militaire américaine qui a débuté le 8 août dernier a officiellement pour objectif de protéger les minorités religieuses du Kurdistan irakien, massacrées par les djihadistes de l’Etat islamique.

Il n’en demeure pas moins que certains analystes estiment que cette intervention américaine s’avère être quelque peu tardive, soulignant également que cette partie de l’Irak s’avère être particulièrement riche en pétrole, puisque qu’elle constitue le deuxième pôle exportateur d’Irak.

Après être rentrés à Qaraqosh, et avoir massacré les populations chrétiennes, les miliciens de l’État islamique d’Irak ont accru leur pression sur les champs de pétrole du Kurdistan. Toutefois, ils pourraient se heurter, au sud du gisement de Kirkouk, aux populations yézidies. Lesquelles, de culture et de langue iranienne, viennent de recevoir l’aide logistique et militaire des États-Unis et de la Grande-Bretagne.

Cette région, située autour de la ville d’Erbil, disputée entre les Kurdes et l’ l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), suscite un intérêt particulier.  Si l’on superpose la carte des gisements pétroliers du nord de l’Irak et celle des minorités, on s’aperçoit que le foyer yézidi, situé au sud de Kirkouk, pourrait constituer un territoire tampon susceptible de protéger les gisements pétroliers du nord contre les appétits de l’EIIL.


- Source : Elisabeth Studer

mardi, 19 août 2014

Zum Tode von Peter Scholl-Latour

Der Wahrheitssucher: Zum Tode von Peter Scholl-Latour

Udo Ulfkotte

Ex: http://info.kopp-verlag.de

Fast ein Vierteljahrhundert habe ich Peter Scholl-Latour gekannt. Wenn mich einer in meinem Journalistenleben tief geprägt hat, dann war er es. Ich verdanke ihm unendlich viel. Vor allem den Mut, gegen den Mainstream und die gleichgeschaltete Propaganda anzuschwimmen.

Ich werde unsere erste Begegnung nie vergessen: Vor 24 Jahren hatte Saddam Hussein Kuwait überfallen. Ich saß in den Monaten danach in der jordanischen Hauptstadt Amman im Interconti-Hotel und berichtete von dort für die Frankfurter Allgemeine Zeitung. Als »Informationen« hatte ich nur Geschichten, die mir Flüchtlinge berichtet hatten. Weil ich kein Visum für den Irak bekam, musste ich immer wieder mal an der jordanisch-irakischen Grenze auf Flüchtlinge warten.

Man konnte das glauben, was die Flüchtlinge berichteten. Oder auch nicht. Einer meiner täglichen Wege führte mich damals in der jordanischen Hauptstadt zum ARD-Korrespondenten Marcel Pott, der dort ein Hörfunkstudio hatte und fast jede Minute ausgebucht war. Wir beide tauschten die wenigen »Informationen«, welche wir aus dem Irak bekamen, aus. Gelegentlich gingen Marcel Pott und ich abends zum Italiener in Amman. Und eines Abends kam überraschend Peter Scholl-Latour herein und setzte sich zu uns an den Tisch.

Der Mann war schon damals eine lebende Legende. Er war Mitte 60 und eigentlich im Rentenalter. Normalerweise führt man in der Situation, in welcher wir waren, ein Gespräch. Aber diese lebende Legende, der ich da zum ersten Mal begegnete, erklärte uns ununterbrochen die Welt. Wir haben keine Fragen gestellt. Wir haben nur zugehört. Und die Zeit verging wie im Flug. Scholl-Latour, der 1924 als Sohn eines deutschstämmigen Arztes und einer Elsässer Mutter geboren wurde, sich 1944 freiwillig zur französischen Armee meldete, 1945 in Gestapo-Haft kam und 1946 mit französischen Fallschirmjägern in Indochina war, hatte ein Gedächtnis, wie ich es nie wieder bei einem Menschen erlebt habe. Er hatte – wie ich auch – Politik und Islamkunde studiert – und sprach im Gegensatz zu fast allen anderen deutschen Korrespondenten, die später im Nahen Osten eingesetzt waren, die Landessprache, kannte die Sitten und vor allem die Geschichte der Länder.

Von dem Abend in Amman, unserer ersten Begegnung, ist mir ein Satz bis heute in Erinnerung geblieben: »Das erste, was im Krieg auf der Strecke bleibt, ist die Wahrheit.« Ich weiß, dass dieser Satz im Original nicht von Scholl-Latour ist. Aber der Mann, der wahrscheinlich mehr Kriege als jeder andere Journalist mit eigenen Augen erlebt hat, hat ihn mir mit auf den Weg gegeben.

Scholl-Latour, der in seinem Leben Afrika-Korrespondent der ARD war und ARD-Studioleiter in Paris, wurde im Februar 1979 weltberühmt. Damals begleitete er den iranischen Revolutionsführer Ajatollah Chomeini aus dem französischen Exil im Flugzeug zurück nach Teheran. In den Jahren danach wurde er einem immer breiteren Publikum durch Sachbücher bekannt, in denen er den Deutschen mit faszinierendem Fach- und Hintergrundwissen die Welt erklärte.

In den Jahren nach unserem ersten Treffen in Jordanien sind wir uns – vor allem in Kriegsgebieten – immer wieder begegnet. In Afrika und auch im Nahen Osten. Dabei haben wir im Laufe der Jahre, ich sah ihn mehr und mehr als väterlichen Freund, immer mehr Gemeinsamkeiten bei der Sicht der Weltpolitik gesehen. Scholl-Latour war ein Freund Europas, aber wie ich ein extremer Gegner der EU-Osterweiterung. Oft haben wir am Rande von Fernseh-Talkshows, zu denen wir als Diskussionspartner geladen waren, auch über den »Klimawandel« Witze gemacht, den wir beide für eine interessante Erfindung von Politikern hielten, um dem dummen Volk noch mehr Geld aus der Tasche zu ziehen.

Wir beide haben uns bei Gesprächen auch gemeinsam über jene irren Politiker und Medien aufgeregt, welche unbedingt den Irakkrieg wollten und den Einmarsch in Afghanistan. Dass westliche Truppen dort scheitern mussten, war uns vorher klar. Wir beide sahen zudem al-Qaida und islamistischen Terror als Schöpfungen der CIA, der ihre Zöglinge aus dem Ruder liefen. Und wir beide sahen den Aufstieg des Islam als eine wachsende Gefahr auch für Europa.

Je öfter wir uns trafen, desto mehr Gemeinsamkeiten entdeckten wir. Peter Scholl-Latour hat mehrere meiner Buchmanuskripte vor deren Veröffentlichung gelesen und mir Ratschläge gegeben, einmal schrieb er ein Vorwort für mein Buch Propheten des Terrors.

Wir hatten eine Gemeinsamkeit, die uns verband: Wir schwammen gegen den Mainstream. Bis vor etwa einem Jahrzehnt verachteten viele deutsche Medien Scholl-Latour, weil er nicht wie die anderen deutschen Journalisten reflexartig die sabbernden Propagandathesen und Waschmittelparolen der Leitmedien von sich gab, sondern es wagte, eine eigene Meinung zu haben.

Inzwischen laufen den Leitmedien die Leser weg. Und der früher skeptisch beobachtete Peter Scholl-Latour ist längst Kult geworden. Und er durfte zuletzt in unseren Medien sagen, was kein anderer sagen durfte, etwa im Berliner Tagesspiegel:

eines will ich noch sagen. Wir regen uns zu Recht über die NSA auf. Aber man musste schon sehr naiv sein, um nicht zu wissen, dass diese Überwachung stattfindet. Das größere Problem sind Fabriken der Desinformation, ob sie sich nun in North Carolina, London oder Israel befinden. Die zielen auf deutsche und europäische Medien. Und das klappt. Von der taz bis zur Welt – ein Unisono, was die Ukraine betrifft. Oder Syrien: Als man die Aufständischen als die Guten und die anderen als die Bösen dargestellt hat. Dabei waren weder die einen noch die anderen gut oder böse. Wir leben mit so vielen Lügen. Wenn es heißt, Indien sei die größte Demokratie der Welt. Ja, Scheiße! Das Kastensystem ist schlimmer, als das Apartheidsystem in Südafrika je gewesen ist. Indien ist das grauenhafteste Land der Welt.

Im September 2010 war ich zusammen mit Scholl-Latour bei Maischberger, einer Talkshow mit klaren Worten gegenüber integrationsunwilligen Muslimen, nach der ich Morddrohungen erhielt. Scholl-Latour regte damals nach der Sendung im Gespräch bei mir an, ein Buch über meine Erfahrungen mit Leitmedien zu schreiben. Der Mann, der unsere Mainstreammedien für Ableger der »Fabriken der Desinformation« hielt, wollte, dass die Lügen unserer Medien endlich ein Ende haben.

Er wollte aufgeschrieben wissen, wie korrupt viele Journalisten sind, wie transatlantische Organisationen ihnen die Gehirne waschen, wie Geheimdienste unsere Nachrichten manipulieren und wie die Bürger da draußen für dumm verkauft werden. Ich habe damals – 2010 – mit dem Sachbuch, dessen Inhalt wir besprochen hatten, begonnen. Kurz bevor ich es fertig hatte, bekam ich mehrere Herzinfarkte. Und das Projekt ruhte fast zwei Jahre. In den letzten Monaten habe ich alles aktualisiert und überarbeitet. Peter Scholl-Latour, so hatten wir es besprochen, sollte das Manuskript gegenlesen und vielleicht ein Vorwort für das Buch schreiben.

Das Manuskript ist nun fertig. Und er wird es nicht mehr lesen können. Wir werden es in dieser Woche in den Satz geben und im September 2014 ohne sein Vorwort drucken lassen. Aber ich werde es ihm und seinem Lebenswerk widmen. In tiefer Dankbarkeit!

 

L'Irak, les Américains, la France, et le double langage

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L'Irak, les Américains, la France, et le double langage

Par  

Ex: http://medias-presse.info  

Que remarque-t-on ? Que ce soit au Kosovo, en Afghanistan (où ils ont promu Al Qaïda avant de le pourchasser), ou en Syrie, partout les Américains instrumentalisent l’Islam au gré de leurs besoins. Alors que sous la présidence de Jacques Chirac la France savait encore manifester une certaine indépendance vis-à-vis des Américains, depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, elle s’est complètement assujettie.

Les USA séparés par les océans des zones de conflit qu’ils suscitent savent qu’en agitant l’Islam ils atteignent l’Europe, la Russie et même la Chine en prise avec les ouïghours. De quoi réduire à néants, espèrent-ils, les velléités d’indépendance financière des pays qui en ont assez de cracher au bassinet pour soutenir le dollar et l’économie américains. La pression permanente au Moyen-Orient musèle et asservie l’Europe;  envahie d’immigrés du monde musulman, celle-ci est tenue éloignée d’une alliance avec la Russie, dont le berceau naturel est l’Europe… La politique du chaos est la bouée de sauvetage dont se servent sans modération les USA pour sauver leur économie qui aurait dû sombrer depuis longtemps.

 

Un langage musclé..

Sur ce sujet le député UMP et soutien inconditionnel de Nicolas Sarkozy, Claude Goasguen, vient de donner une Interview à BFMTV qui est intéressante à double titre, d’une part pour certaines vérités, d’autre part, au titre du double langage qui est la rhétorique habituelle de nos élites politiques: un langage pour la politique extérieure et un langage différent pour la politique intérieure.

Extraits:

« La France a attendu comme d’habitude que M. Obama se réveille (…) On aurait du déposer une résolution depuis longtemps à l’ONU, car la France a des responsabilités particulières avec les chrétiens d’Orient.  (…) Plus personne ne connaît l’Histoire, mais historiquement, c’est la France qui est protectrice des chrétiens d’Orient. Alors on a attendu que M. Obama change d’avis, parce que l’année dernière M. Obalma soutenaity les djihadistes contre M. Assad, puis les djihadistes sont passés en Irak et maintenat M. Obama combat les djihadistes, c’est d’une logique toute américaine dans laquelle nous sommes entraînés »(…) « Nous n’avons pas su impulser, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait il y a quelques années en Géorgie, une réaction différente et musclée de la part de l’Europe. » (…)

Question: Faut-il soutenir physiquement en Irak ?

« Physiquement ça serait difficile parce que le gouvernement a réduit les crédits militaires, nous sommes embourbés en Centrafrique et en difficulté au Mali, je ne vois pas très bien où on pourrait trouver des crédits, mais il faut soutenir sur le plan humanitaire. Bon, Fabius a fait le travail avec les Anglais, mais parce que Obama a donné le feu vert, quand même! » (…) « Ca fait deux ans que ça dure les massacres des chrétiens d’Orient » [en fait depuis 2003! NDLR] (…) Les armes, il ne faut pas les disséminer,  « oui, mais il ne fallait pas les donner aux djihadistes non plus », assène-t-il, « quand le Qatar achète des armes à la France pour les distribuer aux djihadistes, ou l’Arabie Saoudite qui fait exactement la même chose »…

… Oui, mais un double langage

Après avoir pris comme modèle à imiter Nicolas Sarkozy quant à sa politique en Géorgie, -comme s’il s’était imposé face aux Américains, alors qu’en réalité il les avait devancé – , Claude goasguen termine sa charge contre la soumission de la France au régime américain et sa plaidoirie en faveur des chrétiens d’Orient, par un retour sur la politique intérieure: « Je voudrais que M. Hollande, dit-il, considère que ce qui se passe en Irak a des conséquences terribles en France car nous voyons monter l’intolérance, l’intolérance contre les Juifs, l’intolérance contre les musulmans, l’intolérance des chrétiens qui désormais vont accuser les musulmans de massacrer les chrétiens »

N’est-ce pas justement les massacres des chrétiens par les Musulmans que Claude Goasguen a exposé tout-au long de son entretien? Pourquoi cette vérité deviendrait-elle de l’intolérance si elle est constatée par les chrétiens de France ? Chassez le naturel il revient au galop. On reconnaît là le double langage propre aux élites politiques françaises, et en particulier celui du proche de Nicolas Sarkozy qui, comme ministre du culte, avait imposé à la France la représentation du culte musulman pour le mettre sur un pied d’égalité avec celui – la Foi catholique – qui a suscité la France à travers le baptême de Clovis par Saint-Rémi et l’a confirmée mille ans plus tard par l’épopée miraculeuse de Jeanne d’Arc.

Emilie Defresne

lundi, 18 août 2014

Miyamoto Musashi’s Dokkodo

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Miyamoto Musashi’s Dokkodo

Dokkodo (獨行道), roughly translated means  “The Path of Walking Alone,”  “The Path of Independence,” or “The Lone Path”/  Although the English translation does not give the title much justice, it is should be noted that this refers not to a path of nihilistic abandon, nor a path of misanthropy.  Misanthropes who have crossed beyond a certain point will not be able to adhere to it unless they have the discipline and fortitude for it.  It is a demanding way and requires that the person choosing the path be able to endure its precepts, including those such as being in the world, without being of it in the sense of being drowned in ‘worldliness.’  Such a concept is paralleled the Christian injunctions that “Whosoever therefore will be a friend of the world is the enemy of God” (James 4:4) and “Denying ungodliness and worldly lusts, we should live soberly, righteously, and godly, in this present world” (Titus 2:12).  Similar concepts exist in the Qur’an, namely, “Do not let your wealth or your children distract you from the remembrance of God”.  When the “Eastern” Daoist and Buddhist veneers are stripped away, we find something not at all that different from monotheistic teachings.  It is worth examining this code for relevance to augment understanding of the world.

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A woodblock print depicting Miyamoto Musashi (1584-1645) wielding two bokken.

1. Do not go against the traditions that have been handed down from the generations (世々の道をそむく事なし)

The first principle is a bit difficult to translate directly into English.  The phrase 世々 (yoyo) refers roughly to “previous generations,” while 道 (michi) refers to “the way”; そむく (somoku) means “oppose,” and 事なし (kotonashi) is the negation of a verb.  It has variously been translated as, “Accept things as they are” or “Do not go against the way of the world”.

In “accepting things as they are,” one is not asked to tolerate evil or be passive, but is in an active mental struggle to realize our true place in the world and how small we are.  It is a battle against the ego to accept our mistakes, to bury the past, and live in the now instead of in the future.  Often things we resist are in the past: not accepting that someone has died or being angry over events that have occurred previously. These are things we simply can not change and that is why it makes no sense to resist what has happened.

By respecting the traditions, one “traverses time from the past to the future”. According to Imai Masayuki, this sentence indicates a man who is independent, yet, acting freely conforms to a truth of human nature.

71aZweq6IbL__SL1092_.jpg2. Do not seek pleasure for its own sake (身にたのしみをたくます)

The most direct application here is to refrain from engaging in behavior that gives one temporary satisfaction, without understanding the consequences.  For instance, it may be more pleasurable to spend one’s spare time with wine, woman and song, rather than in serious study.  In a hedonistic, decadent, narcissistic world one can get easily distracted in the sights and sounds even though temporary.  It is important to be aware of how harmful these things can be once they become so imbued into our characters as to become a ‘raison d’etre.’  The addiction to flesh, drink, substances, and even music has been studied and found to be folly.  Hence the reasonable parameters imposed by society and The Divine.

3. Do not rely upon any half-hearted prejudices. (よろすに依枯の心なし)

Sometimes, it is necessary to take a step back and make a better assessment of the situation.  A true warrior, sage, or gentleman is not impulsive or hot-headed, and should strive to uphold justice in all situations.  This also means that in dealing with other people, one does not take sides with a certain party without good reason, nor does he harbor indifference towards others.

4. Think humbly of yourself, but deeply of the world (身をあさく思、世をふかく思ふ)

This means to be humble and to think of one’s superficiality.  Musashi is telling us here that one should not overestimate one’s importance in the world.  Such a self-centered view is dominated by egocentricity and selfish desires.  One must evolve beyond such delusions, but at the same time accept that each person has their own limits.

This can also mean to not take excessive pride in one’s own accomplishments and possessions:  Do not think that your entire self-worth is in your job or your possessions, rather than in your character or your good deeds. You are not what you own.  This is difficult when people gauge worth with material success; your car is not you, your house is not you, your Rolex is not your soul, Gucci has no dominion over your heart.

5. Be detached from desire your whole life long (一生の間よくしん思わす)

This ties in with the fourth precept.  Eliminate the driving need for wanting instead of a want for needing.  Then, you will have less fear and be unfettered by worldly cares.  If you are removed from your own desires, then it is easier to follow a path of right conduct.  Eliminate the lusts for material desires, and one already has enough.  The concept of wu wei, or mushin ties into this as your lack of hindrances like too much fear in an endeavor will give you success.

6. Do not regret your past (我事におゐて後悔をせす)

There are times when one has to make decisions.  Decisions, even if weighed carefully, are not always successful.  However, if you tried your best, and you put your best efforts into achieving the right outcome, that is good enough.  Of course, this does not apply to someone who is reckless and stubborn.  However, those who have the right intent need not dwell on the past that they cannot fix.  Instead repent, move on, and become better.

7. Never have bad intentions or envy in your heart (善惡に他をねたむ心なし)

Jealousy clouds the heart with envy; envy poisons the mind with anger and despair.  What seems to be someone else’s treasure may be a great burden.  With selfish desires in the heart, we cannot truly live a fulfilling life or be at peace with ourselves or others.  That lifestyle of those you envy may earn them an early death and debts for generations.  It is nothing to be jealous about.

8. Never let yourself be saddened by a separation (いつれの道にもわかれをかなします)

According to the Buddha, attachment is the source of all suffering.   Meister Eckhart says, “He who would be serene and pure needs but detachment”.  Separation can apply to losing a partner, a pet, money, possessions or anything of the sort.  Things will come and go.  People will enter and leave.  Let them go.  The Divine will is going to decide who is going to be with whom and how. 

4352501395_ef41725cbb_z.jpg9. Complaining and bearing grudges are appropriate neither for oneself or others (自他共にうらみかこつ心なし)

Our selfish desires may lead us to complain about others.  For instance, if a person is unsatisfied with another person, he may spread rumors or complain about the other behind his back.  He may also hold a grudge against such a person.  This is not the behavior of a wise person.  Deal with it, it will make you stronger. 

10. Do not let yourself be guided by the feeling of lust or love (れんほの道思ひよるこゝろなし)

In the context of Buddhism, In Buddhism there are five different kinds of desires based on desire for money, lust, appetite, desire for fame, desire for sleep.  Out of these, lust, being a biological drive, is very hard to avoid.  Control yourself and use logical thought when going down that path.  To be at the whim of emotion is to be a slave and then to be attached to most temporary of material possessions: a mortal body.  It will not even withstand the wind like the mountain, or show the same splendor for aeons like the stars.  These too are material objects which will have their death as The Giver and Taker ordains.

11. In all things, have no preferences (物毎にすきこのむ事なし)

Again, this does not mean to become a nihilist.  On the contrary, it means to not be obsessed over small and inconsequential matters.  Do not be driven or guided by what you cannot control.

12. Be indifferent to where you live (私宅におゐてのそむ心なし)

Where you live is not a matter of importance when you follow this way.  As you are already trying to depart from these cares, you should be able to be steadfast and thrive anywhere.

13. Do not pursue the taste of luxurious food (身ひとつに美食をこのます)

The purpose of eating is to nourish oneself.  Luxurious food does not accomplish this any better than simple food.  In his life, Musashi was a warrior who at times faced levels of extreme privation.  However, in the worldview of the bushi, life itself is preparation for war.  Avoiding that which is unnecessary is better than indulging in it.

14. Do not become attached to old possessions you no longer need (末々代物なる古き道具を所持せす)

Nothing in the world remains ours forever.  Upon death, one’s personal items typically become the property of another.  Removing clutter from your life with generosity allows you to live a more unhindered existence and also be aware that you need little.  You came into the world with nothing, you travel lightly in the world, and you will leave it with nothing.

15. Do not act following customary beliefs (わか身にいたり物いみする事なし)

Although this seems to contradict the first principle, all this is saying is that there are times in which what is popular will not always be right.  For instance, what use is it to worship celebrities, to bury oneself in pursuit of that extolled?  It just wastes time and time is what you will never have enough of.  Walk the way and live guided by what is ever-enduring.  It will be there after this society has faded into the sands of history.

16. Do not collect weapons or practice with weapons beyond what is useful (兵具は格別よの道具たしなます)

What is the utility of engaging in hours practicing or acquiring that which you do not need?  For the warrior, weapons are not merely possessions to be owned and collected in the same manner that a merchant may collect trinkets.  Today we may not need swords, but instead must use other objects for defense of person, loved ones, and property.  Are these tools, worth much pursuit?

17. Don’t spend your entire life being preoccupied with death (道におゐてハ 死を いとわす 思ふ)

Death will happen just as you have been born.  As a warrior, to live without the fear of death is paramount.  For a sage or scholar, one who lives a proper life and death does not need to fear death.  For someone who has lived properly, physical death is not an end, but the hand which will lift the veil of life separating him from The Compassionate Sustainer.  Death is as natural as life; life indeed by its nature is the purchase of death.  What is better? To depart with a good record, or choose a legacy of iniquity?

18. Do not seek to possess either goods or fiefs for your old age (老身に財寳所領もちゆる心なし)

Millions try to save up all their lives for their dreams: to retire wealthy, to have fun, to own a house of their own.  Usually this money goes instead for their care as the world of work has taken its toll.  Have no illusions.

19. Revere the Divine but do not demand assistance (佛神は貴し佛神をたのます)

Although this can be viewed as an atheistic sentiment, it can also be interpreted to mean not to be arrogant in the face of the Divine, by demanding certain things.  One should not have the illusion that one’s own desires are a manifestation of the divine will.  As that immortal essence which transcends everything, God in its own driving of the greater forces which become the laws of reality will determine the necessity of your supplications.  The Divine decides everything and has the best answer for particular petitions.  Nevertheless, without reverence and sincerity, one cannot be in harmony with the Godhead.  Regardless of what is given, it is duty of the believer to believe in, love, and worship.

20. You may discard your own body, but you must preserve your honour (身を捨ても名利はすてす)

There are worse things than dying.  There are situations when dying is the most noble and preferable action to take.

21. Never abandon the Eternal Way (常に兵法の道をはなれす)

The purpose of the Dokkodo is to bring out a form of active asceticism – the warrior’s asceticism of action, as Evola would have put it.  Whatever happens, stay on the path: when the purpose become enlightenment, the Way becomes of paramount of importance.

Regardless of the external trappings of culture and the differences made manifest in it, there are universal ideals and beliefs within religious and martial traditions.  These doctrines give a sense of civility, sophistication, moral understanding, and examples to people and nations who are flawed.  Being flawed is the nature of the human being.  Flawed beings are always in need of Divine Guidance and its implementation.  As above, so below.

dimanche, 17 août 2014

Agis IV, Sparta’s great reformer king

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Agis IV, Sparta’s great reformer king

All great cultures and nations that have arisen, and all those who are to come will one day decline and pass into history. This cyclical understanding is near universal. Societies do not decline however, entirely without an awareness of their decline. Like any organism that is sickly or wounded, society will show the symptoms of its decay, sometimes before it is too late and the course is not irreversible. History has given us many examples of men who, like canaries in a mine, warned of impending danger oftentimes losing their lives in the process. One of the finest examples is that of Agis IV, the Agiad king of Sparta. But first, a few remarks are necessary on the Spartan constitution and government before his time.

The Spartan constitution is perhaps one of the most unique in history. The Spartan state was for some time indistinguishable from the rest of the Greek poleis; its unique constitution was eventually decreed under one of the legendary sages of Greece, Lycurgus. Lycurgus aimed to make Sparta a militarized society that valued discipline, order and a strict hierarchy. The Spartan citizens were a warrior class able to form up at a moments notice to meet any threats. Spartans were known for their disdain for material wealth, their military prowess, and their system of a dual monarchy. Two kingly houses, the Argiad and the Eurypontid, traced their ancestry back to Hercules ruled Sparta for the length of its independent history, and were supported by five ephors, elected officials who were only permitted to remain in power for a year. Below these were a council of elders and a popular assembly. Sparta followed a strict hierarchy, only Spartan youths and a select few free men and helots were permitted to citizenship, and to be a Spartan meant to swear off trades or engage in any work outside of martial training and warfare, or travel outside of Sparta, unless on campaign or specifically permitted. The men were required to dine together from their adulthood to around their sixtieth year. Agricultural work, trade and craftsmanship were all done by either helots, the lowest class in the Spartan state, or perioeci, freemen without the privileges of citizenship. Despite its harsh nature, Spartan society proved resilient and Sparta remained one of the dominant states in Greece until the time of Alexander. Spartan soldiery enjoyed a reputation of near invincibility for most of this period, and even after its decline Spartans were highly prized as mercenaries.

Aristotle criticized the Spartan constitution in his Politics, writing that while it was suitable in war, it did not prepare Spartans to live in peace, and thus the very success of Sparta against Athens led to its ruin, through the influx of material wealth from its defeated foe. With no understanding of enjoying luxury in moderation, Sparta sunk into decadence. Its population had fallen perilously low, and the pool of citizens was shrinking to the point where only seven hundred families were considered Spartan, and of these only one hundred remained that possessed land. This was partially on account of a on the change in inheritance law, where before it would go to the son, after it could go to whomever one desired.

Agis was born into the wealthiest of the Spartan families and lived his early life in the luxury which Spartans had grown accustomed too, but was raised with a respect for Sparta’s great history, and its old ways which he resolved, before the age of 20 to adopt. He forsook the luxurious habits of his peers and donned the coarse cloak of the Spartans of old, and sought in every way to live by the laws of Lycurgus. He had his opportunity when he succeeded his father on the throne in 245 BC.

Those most opposed to Agis IV reforms were the older, established men who were used to their comfort and luxury and, to quote Plutarch,

The young men, as he found, quickly and beyond his expectations gave ear to him, and stripped themselves for the contest in behalf of virtue, like him casting aside their old ways of living as worn-out garments in order to attain liberty. But most of the older men, since they were now far gone in corruption, feared and shuddered at the name of Lycurgus as if they had run away from their master and were being led back to him, and they upbraided Agis for bewailing the present state of affairs and yearning after the ancient dignity of Sparta..”

Spartan women also tended to oppose his moves, as Spartan society gave them a unique control over the affairs of family estates, and thus, the riches of the family. They enlisted Leonidas II, the co king to their cause. Leonidas was himself given to luxury even beyond the rest, having been raised in the Seleucid court. He needed very little persuading in the matter and opposed Agis’ motions on the grounds of the disorder they would cause. Agis had key supporters, however, in his mother and grandmother, along with his uncle Agesilaus, and the ephor Lysander. With their assistance, he presented a motion to the council of elders calling for drastic reforms to bring Sparta back in accordance with the laws of Lycurgus, including a cancellation of all debts, redistribution of land into equal parts among the Spartans with the rest going to free men, the elevating of more of the free men to citizenship class to alleviate their dangerously low numbers. Agis IV gained even more fervent support when he vowed to redistribute and part with his own lands and wealth first and foremost, with his family doing the same. He managed to banish Leonidas on the grounds of both his foreign upbringing and foreign wife, both strictly forbidden by the laws of Lycurgus, and be replaced with his son in law, Cleombrotus, a man far more amendable to Agis’ aims.  Some in his camp around his uncle were eager to see Leonidas killed, but Agis, discovering this sent men to guard and escort Leonidas to safety. A more cunning, less morally scrupulous man than Agis would have no doubt allowed the conspirators to kill Leonidas, and be rid of a dangerous rival. This mercy would later contribute to his undoing.

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With the removal of Leonidas and the support of ephors, he pushed through his reforms until being summoned to war as part of his alliance with Aratas and the Achaean League. He collected an army and departed, eager to take an opportunity to display the reinvigorated spirit of Sparta.  His men, it is said eagerly marched behind the young king, and were marveled at by their allies for their discipline, order, and cheery disposition. While ultimately the campaign ended before any major engagement, Agis IV did Sparta no dishonor in this, fulfilling what was required of him by treaty and winning the respect of Aratas his fellow commander. Unfortunately, during his time away, he left the affairs of state in the hands of Agesilaus. While Agesilaus was a well regarded man, he had ulterior motives for supporting his nephew’s reforms; he had incurred significant debts that the reforms the king was pushing through would cancel out. He endeavored to push for the debt cancellation but delay the redistribution of land with the argument that the reforms should be carried out at a gradual pace, but once the first part was enacted, continually stalled on the second. This caused much chaos and disorder and left the Spartans yearning even for a return of Leonidas. At the same time, Lysander and Mandrocleides’ terms of office as ephors expired, and the new ephors were opposed to Agis’ designs.  Leonidas was able to return unopposed with mercenaries at his back. Agis and Cleombrotus sensed the danger and fled to sanctuaries of Athena and Poseidon respectively. Leonidas wasted no time deposing his son in law, exiling him rather than executing him at the behest of his daughter, leaving only Agis to deal with. Agis was protected for a time by some companions, who would escort him from the sanctuary to the public baths. This continued until these same companions persuaded by one Amphares, under pressure from Leonidas, betrayed him and dragged him to prison.

From his cell, Agis was ordered to defend himself and accused of bring disorder into Sparta.  Agis refused to denounce his conduct, insisting that he had acted of his own volition, with Lycurgus as his only inspiration. He stated that though he suffer the most severe punishment, he would not be made to renounce so noble an idea. He was sentenced to death accordingly, though those sent to execute him were reluctant to do so, for to spill the blood of a king and a man of such nature was a dishonor even to Leonidas’ hirelings.  One Damochares stepped forward for Leonidas and the ephors were eager that he be dispatched with haste as people had gathered by the prison, including Agis’ mother and grandmother demanding he be tried before the people, rather than Leonidas’ selected men.

Greek_Hoplite.jpgAgis was thus led to the execution chamber, and, according to Plutarch;

saw one of the officers shedding tears of sympathy for him. “My man,” said he, “cease weeping; for even though I am put to death in this lawless and unjust manner, I have the better of my murderers.” And saying these words, he offered his neck to the noose without hesitation.”

With this, Agis was executed via strangulation. His mother and grandmother were executed at the same spot after; both faced their end with bravery. Before her death, his mother is said to have uttered: “My son, it was thy too great regard for others, and thy gentleness and humanity, which has brought thee to ruin, us as well.”  Though Agis had failed, all was not lost to Sparta. Leonidas arranged for his widow to marry his son Cleomenes. Despite the circusmtances, the two developed mutual affection and the young Cleomenes was deeply impressed by Agis’ project. Upon taking the throne he enacted reforms himself, and led a resurgent Sparta against its enemies, becoming the last great king of Sparta.

Agis’s kingship only lasted four brief years yet he inspired one of his successor kings, Plutarch and countless others in later generations. Our interest in him comes from his embodiment of the ideal qualities of a true king. He wished to reform Spartan society and to bring it back into accordance with the laws of its illustrious past. His land reforms, redistribution and debt cancellation in other hands could have been seen as simply cheap populism meant to gain support and power. What separates Agis from a populist demagogue was his sincere desire to elevate Sparta spiritually. He wished to shake off its decadence and revive its old love of discipline, order and disdain for material gain. Sparta’s economic condition was of secondary importance. While his reforms would certainly have greatly improved the lot for its citizens and freemen, what was more important was they would restore Sparta’s honor and ensure its viability as a state long after his death.  He was more than happy to sacrifice wealth and even his life for this goal, when he could have at any point ceased or compromised. In his personal conduct as well he showed nobility to a fault- never resorting to foul means or dishonorable acts to see his plans through. Even at his end, Plutarch seems to imply the ephors gave him the opportunity to pass the blame to his uncle Agesilaus or the ephor Lysander for the chaotic state of affairs. He took full responsibility rather than speak against either man. He could have been forgiven for betraying Agesilaus to Leonidas, considering how much of the blame for his ruin rested on the shoulders of that man, yet he refused to do so, such was his character. If there were any faults in the man, it was naivety and good nature, and these can hardly be called faults.

samedi, 16 août 2014

El país más ruidoso...

El país más ruidoso...

por Ernesto Milá 

Ex: http://infokrisis.blogia.com  

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Info-krisis.- España es un país ruidoso. Es más, es el país más ruidoso del mundo. No solamente la modernidad genera ruidos mecánicos más allá del umbral de lo tolerable, sino que la sociedad española es la más ruidosa de todo el globo. El ruido es tan abominable como el silencio es el caldo de cultivo de todo aquello de lo que la humanidad puede estar orgullosa. Las civilizaciones tradicionales han sido civilizaciones del silencio y de la serenidad. Se cultivaba el silencio porque se intentaba que cada cual fuera él mismo. Si hoy, en nuestra España bulle la más ruidosa de todas las sociedades es porque ocupamos un lugar avanzado en la degradación de las costumbres y en los procesos de desintegración social. No es, precisamente, como para estar orgullosos, pero así están las cosas… Vale la pena reflexionar sobre ello.

¿Somos el país más ruidoso del mundo? El 24 de abril de 2013 el diario ABC publicada una pequeña noticia acompañada de vídeo en el que respondía a esta cuestión: No, no somos el país más ruidoso del mundo (http://www.abc.es/videos-espana/20130424/espana-segundo-pais-ruidoso-2324696589001.html), el título corresponde al Japón, nosotros nos debemos contentar con una discreta segunda plaza. La noticia venía a cuento de que los inspectores de GAES (empresa dedicada a la venta de prótesis auditivas) habían recorrido las calles de Madrid, Barcelona, Bilbao y Sevilla para concienciar a la población sobre los altos niveles de ruido y cómo pueden afectar a la salud. Era el Día Mundial contra el Ruido. Durante la jornada se detectaron en España sonidos muy por encima de los niveles recomendados por la OMS. El óptimo son 65 decibelios; lo registrado en España estaba siempre muy por encima. Estos estudios de la OMS situaban a España en segundo lugar como país ruidoso, tras el Japón. Pues bien, no. Creo que podemos reivindicar el primer puesto.

España: la sociedad más ruidosa del mundo

La OMS mide los ruidos registrados en las calles a causa de elementos mecánicos, habitualmente vehículos, obras y sonidos derivados de la vida ciudadano. Pero eso no son todos los ruidos. La misma sociedad los genera: y la sociedad somos cada uno de nosotros. Los japoneses, educados en las tradiciones del Zen y del Shinto, “sufren” el ruido y lo superan precisamente por ese tipo de educación que interioriza la vida y la vuelve ajena al exterior. Ellos mismos, ni se expresan a gritos, ni viven dando gritos, sino todo lo contrario. Incluso cuando sufren los mayores dolores y desgracias personales y colectivas, están obligados a mostrar un rostro inexpresivo y a eliminar sus lamentos. La modernidad ha hecho del Japón un país ruidoso, pero los japoneses, en cambio, no lo son. De ahí que España vaya muy delante y puede reivindicar el dudoso honor de “país más ruidoso del mundo”.

En efecto, aquí no solamente la sociedad genera los ruidos propios de la modernidad, sino que el español tiene a gala ser gritón desde el momento mismo de nacer. He viajado en los últimos tres años por docena y media de países. Estoy muy sensibilizado por el ruido y puedo asegurar que la sociedad española es, con mucho la más ruidosa de entre todos esos lugares. Da la sensación de que se ha producido un “efecto llamada” para gentes ruidosas de todo el mundo que han convergido en España, “paraíso del ruido” y de la inhibición del Estado, de las Comunidades Autónomas y de los Ayuntamientos.

En el extranjero es diferente…

En Praga tuve una epifanía: estaba sentado en una céntrica cafetería y, justo al lado, tenía una mesa con cuatro niños de, más o menos, 13 años. Hablaban. Eso era lo sorprendente para un observador español: ni jugaban con videojuegos, ni aporreaban sus móviles, ni siquiera gritaban. Hablaban. Fue en ese momento cuando me di cuenta de que en España desde hacía mucho tiempo no había visto a cuatro niños de esa edad, sentados en torno a una mesa, serenos y cambiando impresiones en torno a una merienda.

A partir de ahí me he ido fijando en la reacción de los niños de todo el mundo y en su comportamiento habitual: solamente en España parecen rabiosos, gritan constantemente y da incluso la sensación de que si sus padres no les oyen gritar tienden a creer que están enfermos. Porque, lo normal es que los padres hayan dejado de preocuparse de que sus hijos jueguen y convivan dando alaridos. Cada vez más, el lenguaje de los niños españoles está dejando de ser un lenguaje hablado para ser un conjunto de gritos, onomatopeyas y sonidos que oscilan entre el alarido y el gruñido. Nada parecido a los niños canadienses, a los niños portugueses, a los niños serbios, a los niños malteses, a los niños neozelandeses, a los niños sardos y así sucesivamente. Hemos logrado que la próxima generación no solamente no sepa escribir y que colocar todas las letras en una palabras sea algo inútil y cansino, sino que tampoco sepa hablar y que los gritos y las onomatopeyas sustituyan, como en los mensajes SMS, a las palabras.

Y esto es preocupante, porque indica el grado de decadencia de nuestra sociedad. Observad a las gentes en los transportes públicos: estaba ayer en un tren abarrotado cuando veo a una niña de color de no más de 16 meses en su carrito, molestando a todos los viajeros a los que lograba  alcanzar con sus cortos brazos. Además, la niña berreaba. La madre, a todo esto, al lado, jugando con el tablet, completamente despreocupada, como ausente. A la vista de que la madre era blanca y de edad media, era fácil suponer que había comprado la niña a una de esas empresas de adopción especializadas en adquirir niños a bajo precio en los mercados africanos y venderlos en Europa como si se trataran de mascotas. Y la “madre” debía de tener, más o menos, el mismo concepto porque actuaba con el desinterés propio de la propietaria de un pekinés que ya la ha dejado de fascinar y para la que sacar al perro a dar una vuelta, se convierte en un engorro tedioso.

Justo cuando empezó a bajar gente del tren me di cuenta de que, además, varios jóvenes, de aspectos magrebíes unos, andinos otros y españoles, por supuesto, competían con el acordeonista rumano en convertir aquel vagón en una olla a presión de decibelios. Además de estos, están los que al contestar el teléfono, lejos de hacerlo discretamente, nos obligan a todos los viajeros a que conozcamos sus miserias. ¿Cómo decirles a unos y a otros que ni su música, ni sus conversaciones nos interesan lo más mínimo? Y lo que es peor: ¿podrían comprenderlo? La respuesta que nos daría el magrebí o el andino es que somos racistas. El adolescente español con mirada perdida, el rostro inexpresivo y un rap en el móvil, es probable que ni siquiera entendiera de qué diablos le estábamos hablando.

Avances tecnológicos en manos de paletos

Me ha llamado la atención otro peligro puesto de manifiesto por los otorrinos. Los auriculares de mala calidad (regalados en los trenes de larga distancia, pero también los vendidos con determinados móviles) pueden generar problemas auditivos graves si se utilizan sistemáticamente al máximo de decibelios. El tímpano, simplemente, se endurece. Los consultorios de la seguridad social vienen registrando un aluvión de jóvenes con los oídos supurando, inflamados, o con los primeros síntomas de sordera a los 25 años… Algunos estudios médicos convienen que un porcentaje alto de jóvenes tiene ya tímpanos que corresponden a la tercera edad.

No me importaría en absoluto que esos cretinos se convirtieran en sordos prematuros si no fuera porque la prótesis la tiene que pagar la SS (es decir, usted y yo) y porque están en torno a los 3.000 euros o más. Por lo demás, la mala calidad de los auriculares hace que en algunos casos, no solamente el pobre diablo que los lleva encajados entre el cerebro, tenga que aguantar su ruido, sino que éste alcance a la gente situada en las inmediaciones. Podemos estamos establecer una ley precisa: cuando más cretino es uno de esos sujetos, peor música escucha. Comprobadlo y me daréis la razón.

Cuando se pone en manos de un paleto un teléfono de última generación el destrozo está garantizado: en primer lugar porque, cuando lo utilice, gritará como un poseso y nos obligará a saber a ciencia cierta que es solamente un pobre paleto, sin educación, sin cultura y haciéndonos dudar incluso de si es “portador de valores eternos” o simplemente no porta más que su propia estupidez. Si tiene que oír música, será sin duda la peor música del mundo, diseñada especialmente para homínidos como él. Si tiene que jugar a un videojuego, pondrá el sonido de tal manera que podamos seguir las vicisitudes de la partida a menos de diez metros a la redonda de donde se encuentre. Pon un avance tecnológico en manos de alguien que difícilmente hubiera manejado el pedernal y la azagaya y tendrás un foco emisor de decibelios más.

Quizás el problema sea que desde los años 80 las discotecas españolas han ido elevando los niveles de ruido hasta prácticamente el umbral del dolor. No es raro que se consuman drogas de diseño en algunas discotecas como quien consume azucarillos: de otra manera, difícilmente se podría soportar horas y horas el ruido que apunta directamente contra el corazón.  Hace unos años, un DJ que además era miembro de la banda rock Defcomdos, me comentaba que la gente “se ponía muy loca” con la música que él generosamente les ofrecía. Debía ser verdad y él debía saberlo. Por aquel tiempo, en una fiesta de San Juan estaba previsto que a la medianoche parara la música y un presentador enviara un mensaje del sponsor. Cuando se le dijo al DJ que interrumpiera el festival de decibelios, se negó: simplemente, no quería que lo lincharan allí mismo. Y yo que estaba allí en nombre de un medio de comunicación, percibí que, efectivamente, si la música se detenía bruscamente aquella masa enloquecida hubiera podido reaccionar de la manera más destructiva posible.

Entre eso y que se ha convertido en habitual el botellón (que no es tanto, la reivindicación de un espacio de diversión barato, sino la expresión de la necesidad de emborracharse cuando antes y a la manera más rápida posible) y las drogas “blandas” (que no son sino inhibidores y anestésicos ante la realidad social), parece bastante claro que algo está fallando y que, solamente así se entiende el que seamos el país más ruidoso del mundo. Incluso, el país, con mucho, más ruidoso.

Sociedad tradicional y ruido

Hay que distinguir fiestas como las mascletás valencianas durante el ciclo de fallas, en la que el ruido provocado por kilos y kilos de pólvora se convierte en el desencadenante de una catarsis colectiva, o la fiesta de los tambores de Calanda en donde durante 24 horas el sonido extático de la percusión nos sitúa en otro estado de conciencia. Al igual que el carnaval es la fiesta en la que lo anormal pasa a ser durante unas horas lo normal, para recordar lo que es el orden y lo que es el caos, las fiestas tradicionales del ruido, nos recuerdan lo que es el silencio y la serenidad: aquello que debía ser lo normal a lo largo del año.

Silencio y serenidad van juntos. Incitan al estudio, a la introspección, a la reflexión, o simplemente al vacío mental y a la relajación. No solamente son necesarios para acometer una vida equilibrada y plena, sino que también son imprescindibles para nuestra cordura. Sólo en la ausencia de ruidos podemos recordar quienes somos, podemos ser nosotros mismos y encontrarnos a nosotros mismos. Es evidente que muchos prefieren huir de sí mismos, de sus pobres existencias, de su miserable cotidianeidad, sumergiéndose en una orgía de ruidos.

En cierta ocasión pregunté a un adolescente aficionado a los ritmos más estridentes “¿Por qué te gustan esas músicas?”. La respuesta fue probablemente de las más precisas que he oído nunca: “Porque así no pienso”. Y es que pensar puede generar angustia; es más cómodo huir de los problemas, jugar al avestruz, no encarar jamás la realidad. Pues bien, a eso se le llama “alienación”: alguien alienado es alguien que no es él mismo, sino otra cosa y que es incapaz de llegar a entender lo que supone ser él mismo.

Se entenderá que nos sintamos comprometidos en una campaña personal contra el ruido: no solamente porque anhelamos el silencio como anhelamos el calor de una mujer o como anhelamos cerveza helada en los calores del verano, sino porque consideramos que el ruido es otra patología social y un signo más de degradación y brutalización de una sociedad que está en trance de perder cualquier rastro de orden y ante lo cual lo único que puede hacerle olvidar sus miserias es el aturdimiento de los sentidos.

El gran Buda Sakyamuni, procedente de la casta guerrera, pero predicador incansable de la introspección como camino que conduce a la verdadera serenidad y estabilidad interior, era, por lo demás, pacifista y, sin embargo, tiene una frase que seguramente nos debe hacer pensar: “Si alguien perturba tu meditación, mátalo”. Traigo la frase no como “norma” de comportamiento, obviamente, sino como muestra de que una sociedad tradicional asume que su principal enemigo es el ruido y todo aquello que nos separa de nosotros mismos… justo lo contrario de la sociedad española moderna que, por ser líder de algo innoble, paleto y sin gloria, es líder mundial en ruido… 

(c) Ernesto Milá - infokrisis - ernesto.mila.rodri@gmail.com - Prohibica la reproducción de este artículo sin indicar origen.

vendredi, 15 août 2014

Totila, King of the Goths

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Totila, King of the Goths

History can be indifferent to even the worthiest of men, and indeed many exemplary kings and men of renown languish in obscurity, known only to a few historians and specialists. Such is the case with the Ostrogothic King Totila who showed himself capable of overcoming nearly insurmountable odds without staining his name with luxury, avariciousness, and many of the pitfalls which power and status bring and giving the Roman Empire’s best generals some of their most difficult campaigning.

totila.jpgBy the 6th century AD, the Roman Empire had become something of a fading memory. The Ostrogoths had ruled Italy since the time of Theodoric the Great and there had been no Emperor claiming the throne in the western half of the Roman Empire since the death of Julian Nepos in 480 AD. The eastern half of the Empire with the capital at Constantinople held out, although not without considerable pressure from the hostile and powerful Persian empire on the border, and barbarian tribes to the north. Under Justinian, the Eastern Roman empire embarked on a massive program of rebuilding, legal restructuring, and most importantly, reconquest. His successors having left a considerable treasury, and his military and political situation secure by 532 AD, Justinian was keen on seeing the reputation of his Empire restored to its former glory. He was blessed with two of the most capable and clever generals the empire would ever produce, Belisarius and Narses who could turn even the most adverse circumstances into spectacular victories.

The irony of the notion of a “Roman Empire” that didn’t physically possess Rome was not lost on Justinian, who made retaking Italy a priority once his campaign against the Vandals of North Africa succeeded. The situation in Italy was seemingly ripe for conquest, the Goths had not found the among the successors of Theodoric anyone capable of maintaining the situation he left them in 526 AD, and there was considerable discord between the Arian Gothic population, the old Roman senatorial class and the Roman Catholic population. Justinian sent Belisarius with a small expeditionary force to retake Italy and this went smoothly enough.  Within five years the Goths had been deprived of most of their territory, and their king Witiges had been sent to Constantinople in chains. His successors failed to rally their subjects to any great effect and fared no better.

Such was the state of affairs when in 541 AD, Totila was acclaimed the new King of the Italy by the Ostrogoths.  Eraric, the nominal king, had taken the throne after the murder of Ildibad, Totila’s uncle. He was by all accounts a weak and unpopular king, more tolerated than loved. His groveling for peace terms at all costs, infuriated his people against him and he was assassinated. The Goths did not necessarily follow that a king’s heir was his nearest kin as a rule, and generally the nobles would gather and acclaim a new king from the most worthy of their ranks. Totila’s role in the assassination of Eraric is not entirely clear, although it is likely he was aware of it and assented to it. It is known he was regarded as a usurper by Procopius, one of our key sources on this period.  However we must bear in mind that Procopius had reason enough to blacken Totila’s name due to his closeness to Belisarius and position in the imperial court. Whatever the case was, conspiracy against a king, is a black deed and to excise it from an account of his life would be dishonest but judging by his character afterwards, one cannot say he was raised to the purple for self enrichment or desire for power- the last five royals had not died natural deaths or survived in chains in Constantinople and the position of the Goths was a dire one, their kingdom seemed to all observes all but extinguished.

Young and energetic, he quickly proved himself to be a very different man from his predecessors in his ability and wisdom. As G. P. Baker observed;

“The Goths, with Eraric or Witiges for a king, may have been poor creatures; under Totila they suddenly once more became the Goths of Theoderic and Irminric. Long before Totila had accomplished any great action Justinian detected him as one lion might scent another. He recognized a king.”(p. 262)

With only a few fortresses in northern Italy still in his possession, Totila first rallied the Goths at Verona, defeating a poorly planned attack on the stronghold and followed it up with a route of the numerically superior Roman army at Faventia. As Lord Mahon, who was by no means sympathetic to the Gothic cause relates;

“The Goths advanced to charge with all the generous boldness which a national cause inspires, while the Romans displayed the voluntary cowardice of hirelings whose pay had been withheld.”(P. 164)

Having cemented his followers’ loyalty in this action, he pursued an ambitious strategy, bypassing the Roman held fortresses and cities in the area- he gathered his forces together and pushed  headlong into southern Italy, where the Romans had become lax in their guard. Within a short period of time, virtually all of southern Italy was in Gothic hands again. In his treatment of captives and prisoners he was merciful. His keen sense of justice won him praise even by Procopius and his enemies. In one incident a peasant complained to him that one of his bodyguards, a man known for bravery and well liked by his compatriots, had raped his daughter. Despite the urgings of his men, Totila had the Goth executed, insisting that God favored those who serve justice and as king he had to serve justice if his war was to be worth fighting.  In several instances the wives of senatorial patricians fell into his hands, and they were returned to their husbands free from harm, without ransom. Such was his character that the Roman prisoners were induced to serve under his banner with little effort.

After taking Naples he took personal care to make sure food and supplies reached the populace properly. By 543 the Roman presence in Italy was reduced to a few forts and garrisoned towns, all isolated and only capable of resupply by the sea. Totila besieged and captured Rome in 544. Having threatened to turn the city into a field for pasture and depopulate it were his peace terms to Justinian not met, he spared the city this on account of its great history. Some of its defensive structures were removed and its population was spread throughout the countryside to discourage further Imperial assaults. This decision was much criticized by his compatriots as excessively compassionate. Belisarius quickly exploited this by reocuppying the city and rebuilding its defenses at the fastest rate possible as Totila left the city unguarded, not thinking it would be of any strategic value in its current state. Enraged, the Gothic king returned to Rome but his assaults were repulsed. Despite this setback, the Gothic position was everywhere else only growing stronger.

In 549 Totila again besieged Rome. He once again sent peace terms to Constantinople. These were fair and moderate, merely that the Ostrogoths ruled Italy in the name of the Emperor, the same arrangement that had been made with King Theodoric six decades earlier. His envoys were not received. Despite his frustration with the fickle loyalty of the inhabitants and clever stratagems of Belisarius, his troops entered Rome in an orderly fashion, and he restored to their homes those Italians who he had previously expelled and set about rebuilding and repairing the city. The Imperial prisoners were given the choice between leaving Italy or serving under his banner and the majority, as was often the case, threw their lot with Totila. That same year also brought about the recall of Belisarius from Italy. While Belisarius was without a doubt the most brilliant and successful general the Byzantine Empire produced, he was throughout his campaigns was hampered by Justinian’s mistrust of his intentions and lack of resources. The same could not be said for the eunuch Narses, who was able in his own right, but also funded generously. Narses was a careful man, nothing was left to chance. The expeditionary force he took to Italy was around 35,000 strong; near double the size of the one Belisarius had conquered North Africa with 20 years earlier, and larger still than the one Belisarius had taken to Italy.  Nevertheless Totila did not wait for Narses’ arrival with his hands folded but everywhere continued to solidify his hold. He took Sicily, then Corsica and Sardinia, effectively reconquering the entirety of the old kingdom of Theodoric. He also built a navy to challenge the Romans at sea. This was no small feat for a Germanic king in the 6th century, one only the Vandals had accomplished to any effect before. Success can test one’s character as much as failure, it is to his credit that he never gave over to excessive luxury or overconfidence, and there is no record of his concerning himself with wining and dining, even after the capture of Rome when he allowed popular entertainments for the people.

 

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The stage was set for the confrontation between Totila and Narses army in 552. Outnumbered significantly, he tried to buy time for reinforcements to arrive. There were episodes of single combat in view of both camps and Totila himself, clad in his finest armor, it is said, made an impressive display of his equestrian skill. Once his relative Teias arrived with 2,000 reinforcements, he elected to launch a surprise headlong charge at Narses. Narses, for his part, had expected such a move and countered it with devastating effect, raining arrows on the Gothic cavalry and shattering his army.

After his death, it fell to Teias to salvage the situation as best he could. Possessing courage and daring, he lacked Totila’s fortune and capacity for clemency, putting to the sword the hostages in his possession. He collected what troops were left for a dash to relieve a siege of Cumae but despite his best efforts, found himself trapped by Mount Vesuvius. In the subsequent battle of Mons Lactarius, the starved and hopelessly outnumbered Goths launched a desperate charge. Teias fell in the fighting, along with most of the top officers under him and the Ostrogothic position essentially collapsed at this point.  The reunited Roman Empire of Justinian did not last long- within a generation much of this territory would be overrun by the Lombards, leaving only a corridor stretching from Ravenna to Rome and some other possessions in southern Italy in their hands. The Lombards also had far less interest in preserving the legacy of Rome than the Ostrogoths. The Imperial treasury had also been seriously stretched by these campaigns, leaving Justinian’s successors with serious economic problems

While he ultimately lost his kingdom and his life, Totila showed himself to possess all the qualities of true nobility and royalty. When he was made king, the Ostrogoths were virtually a conquered people. In his first battles he could only muster up 5,000 or so troops, by his last, only 15,000 and one lost battle was all it would take to reverse all his gains, as Taginae proved. It was to his credit that for 11 years he could maintain his army and the loyalty of both his own people and his Italian subjects against an enemy that could replace loses with far greater ease. His prowess in combat is attested to, but what makes him unique was his mercy and justice. That he continued to display moderation in affairs both civil and military through more than a decade of war stand as testament enough. His honor and character was enough to win over even his enemies who could not help but respect him. As Edward Gibbon said,

none were deceived, either friends or enemies, who depended on his faith or his clemency.”

The Gothic kingdom is today a minor footnote in the history of Europe, coming at the tail end of the classical era of Rome, but Totila’s example is just as important today as it was in his own time. In the modern era cynicism and apathy abound and nations are led not by the best, but by sycophants and cowards willing to sell their souls to the highest bidder, it’s easy to imagine things were always this way. We have become a people who believe nobility and just kings only existed in fairy tales. The example of Totila, a king both in name and deed, should remind us otherwise.

jeudi, 14 août 2014

Karl Haushofer und Japan

 

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Spang, Christian W.
Karl Haushofer und Japan
Die Rezeption seiner geopolitischen Theorien in der deutschen und japanischen Politik

2013 · ISBN 978-3-86205-040-6 · 1008 Seiten, geb. · EUR 105,
Monographien, herausgegeben vom Deutschen Institut für Japanstudien
(Bd. 52)


INHALT

A Einleitung (S. 10)
I. Vorwort (S. 10)
II. Forschungsstand (S. 24)
III. Quellenlage und Fragestellung (S. 64)

B Biographische Grundlagen (S. 78)
I. Bayerischer Militärbeobachter 1909/10: Der Japanaufenthalt als Lebenswende (S. 78)
II. Die zweite Karriere: Vom Generalmajor zum Geopolitiker und Japanexperten (S. 146)

C Geopolitik und außenpolitische Theorie (S. 208)
I. Die Entwicklung der deutschen Geopolitik bis 1945: Von der Politischen Geographie zum Propagandawerkzeug? (S. 208)
II. Haushofers Kontinentalblockthese als Basis für deutsche Weltmachtphantasien (S. 285)

D Haushofer als Vermittler zwischen Deutschland und Japan (S. 364)
I. Von der Idee zur Praxis: Haushofer als Brückenbauer in Deutschland (S. 364)
II. Der deutsche Einfluß auf die Entstehung der Geopolitik in Japan (S. 480)

E Der Einfluß der Geopolitik auf Theorie und Praxis der japanischen Expansion (S. 547)
I. Die Tokyo-Schule und die Ideologie der „Großostasiatischen Wohlstandssphäre" (S. 547)
II. Die Kyoto-Schule und die japanische Armee (S. 656)

F Resümee und Ausblick (S. 712)

Hinweise (S. 735)
Abkürzungsverzeichnis und Glossar (S. 738)
Quellen- und Literaturverzeichnis (S. 747)
Anhänge (S. 938)
Personenindex (S. 991)

140.jpg„Mit diesem imposanten Werk liegt eine überzeugende Neuinterpretation des Wirkens von Karl Haushofer vor: Der globale Ansatz seiner Theorien wird durch die Fokussierung auf Japan und die dortige Rezeption von Haushofers Gedankenwelt erstmals deutlich herausgearbeitet. Haushofer wird überzeugend als theoretischer Wegbereiter nationalsozialistischer Eurasienpolitik beschrieben, der das Drehbuch zum ‚Dreimächtepakt’ verfasste, und mit seinen Werken in Japan sogar auf die Kriegsplanung einwirkte. Das ausgebreitete Detailwissen ist beeindruckend, die Interpretation neu und auch die sprachliche Umsetzung geglückt.“
Bernd Martin (Historiker, Freiburg) im Januar 2013

„Besonders beachtenswert ist, mit welchem Einfühlungsvermögen und welcher Kenntnis der Autor, ein Neuzeithistoriker, auch die geographische Fachliteratur berücksichtigt und in den Forschungskontext einordnet. Damit handelt es sich um eine fachliche Grenzen überschreitende, fundierte sowie äußerst anregende und anspruchsvolle Arbeit.“
Jörg Stadelbauer (Geograph, Freiburg – Yangon/Myanmar) im Februar 2013

„Auf Grund der vorliegenden Darstellung ist die raumpolitische Beeinflussung der NSDAP durch Karl Haushofer nicht mehr zu bestreiten. Im Unterschied zur nationalsozialistischen Ideologie ist für Haushofer der Raum allerdings keine rassisch bestimmte Größe. Vor uns liegt eine Biographie, wie sie umfänglicher und einfühlsamer bezüglich des ‚Titelhelden’ inmitten zweier Gesellschaften wohl kaum verfasst werden kann. Der Autor weist Karl Haushofer den ihm zustehenden Platz in der modernen Geistesgeschichte Deutschlands und Japans zu.“
Hans-Erich Volkmann (Militärhistoriker, Leiter der Forschungsabteilung des MGFA Potsdam, 1994 –2003) im Februar 2013


Christian W. Spang, Associate Professor an der Daitō Bunka Universität in Tokyo. Forschungsschwerpunkt: Deutsch-japanische Beziehungen. Weitere Publikationen: C.W. Spang, R.-H. Wippich (Hrsg.), Japanese-German Relations 1895-1945, London, 2006. 2014 wird eine von ihm maßgeblich mitverfasste Geschichte der Deutschen Gesellschaft für Natur- und Völkerkunde Ostasiens (OAG) bei Iudicium erscheinen.

Dr. Christian W. Spang on German-Japanese Relations and on Karl Haushofer

Dr. Christian W. Spang on German-Japanese Relations and on Karl Haushofer

Who is Dr. Christian W. Spang ?

 
 
 
194
This paper deals with Karl Haushofer's geopolitical ideas and the influence these concepts had on the development of Japanese geopolitics in the 1930s.
384
 
One of my earliest papers on Haushofer, based on a conference paper, delivered in Trier 1999. The article deals with Haushofer's influence in Germany. In some parts outdated.
34
My earliest paper on Haushofer. The rather long article deals with Haushofer's influence in Germany and in Japan. In some parts outdated.
68
 
This Japanese paper is a translation of an earlier German article titled “Karl Haushofer und die Geopolitik in Japan. Zur Bedeutung Haushofers innerhalb der deutsch-japanischen Beziehungen nach dem Ersten Weltkrieg”, published in: Irene... more
This Japanese paper is a translation of an earlier German article titled “Karl Haushofer und die Geopolitik in Japan. Zur Bedeutung Haushofers innerhalb der deutsch-japanischen Beziehungen nach dem Ersten Weltkrieg”, published in: Irene Diekmann et al. (eds.), Geopolitik. Grenzgänge im Zeitgeist, Vol. 2, Potsdam: Verlag für Berlin-Brandenburg, 2000, pp. 591-629.
54
 

mercredi, 13 août 2014

Elementos n°76: la cultura como objecto-mercancia

Elementos n°76

La cultura como objecto-mercancia

 
 
Sumario
 
Cultura y mercancía, por Ignacio Sánchez Cámara
 
La Cultura y la Mercancía, por Mario Fernando Bolognesi
 
El consumo como cultura. Una perspectiva teórica sistémica, por Kai-Uwe Hellmann
 
La cultura-artilugio, por Guillaume Faye
 
La cultura sin cultura, por César Antonio Molina
 
Los avatares de la cultura como mercancía, por Miquel Amorós
 
La cultura en la era del consumo, por Zygmunt Bauman
 
La negación y el consumo de la cultura, por Guy Debord
 
Cultura y economía: itinerario de dos conceptos, por Tomás Ariztía
 
Consumo de bienes culturales, por Luz María Ortega Villa
 
Las contradicciones culturales del capitalismo, por Daniel Bell
 

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mardi, 12 août 2014

Résister par l’Histoire, ou l’enracinement suprême

 

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Résister par l’Histoire, ou l’enracinement suprême

Ex: http://anti-mythes.blogspot.com

 
La démocratie moderne dans laquelle nous vivons donne des signes toujours plus nombreux de son principal objectif : la destruction de l’individu à travers un déracinement continu. L’homme aujourd’hui arraché à son histoire, à sa religion, à sa patrie, à sa famille, n’est devenu qu’un gibier pour le marché, un animal apolitique et anhistorique, admirateur et narcissique du présent. Il est essentiel de bien comprendre l’ampleur de ce déracinement ainsi que ses conséquences pour pouvoir s’enraciner et, par voie de fait, résister.

I. Le présent comme valeur suprême

Tocqueville, déjà, dans La démocratie en Amérique, expliquait que l’avènement de l’individu et son sacre comme valeur suprême mèneraient à un rétrécissement de son horizon temporel1.

Passant du rétrécissement au désintérêt pour les anciens, l’homme moderne a perdu la mémoire puisqu’elle est inutile dans sa jouissance matérielle perpétuelle du moment présent. La vie de l’homme moderne est en grande partie rythmée par le consumérisme effréné, son pseudo épanouissement dans le divertissement et enfin, l’invasion de la société par le moi, le culte narcissique. C’est ce déclin du sens du temps historique qui fait alors que chaque génération se perçoit comme étant au début, à l’an 0 de l’humanité, désaffiliée et autocentrée sur elle-même, aboutissant inéluctablement à l’éternelle revendication de droits individuels, puisque la mort de l’histoire a entraîné dans sa chute la disparition du devoir.

II. L’idéal de vérité abandonné

Néanmoins, notre société compte encore quelques curieux qui tentent de penser l’histoire.

Malheureusement cette démocratie totalitaire, par l’intermédiaire des médias de masse et des institutions, verrouille l’analyse historique à travers nos programmes scolaires3 ou à travers la déformation de faits historiques (comme nous l’a démontré la récente commémoration du débarquement de Normandie4 5) et allant même, parfois, jusqu’à écrire l’histoire dans le cadre des lois mémorielles, le politicien prenant ouvertement la place de l’historien. Ce constat déjà largement développé et facilement constatable doit être néanmoins précisé afin que l’idéal de vérité, tout relatif soit-il, puisse être sauvegardé face au relativisme moderne, qui accepte tout et permet de dire n’importe quoi.

En effet comme le précise Simone Weil, c’est la conception moderne de l’histoire, qui en ayant délaissé le désir de vérité, l’a substitué par autant d’inexactitude. Cet abandon a alors promu le conformisme et le carriérisme comme étant les nouvelles valeurs du système qui, dépourvu de morale, n’a comme objectif que l’unique présentation d’une suite ennuyante de dates, de faits erronés ou la promotion du bienfait de la « modernité ». La déchristianisation est alors un facteur déterminant dans cette perte de la morale : l’éducation religieuse d’ordre spirituel accompagnait autrefois le développement intellectuel, transmettant en même temps cet amour pour la vérité.

III. La déferlante des humanités

Cette déformation de l’histoire et l’abandon de son idéal de vérité va de pair avec la promotion des humanités qui a influencé l’historien pour en faire le propagandiste de la modernité et du progrès. De la même manière que la gauche a réussi à museler la droite par son droit de l’hommisme comme Éric Zemmour aime à le répéter, le XXe siècle a été l’avènement des sciences sociales, tuant du même coup le possible recours à l’Histoire.

Dans ce qu’on appelle l’humeur post-moderniste, règne le rejet des théories historiques, considérant l’histoire de l’humanité comme étant la croissance d’un individu passant de l’enfance à la maturité, l’histoire étant assimilée par conséquent à un âge d’oppression et d’atteinte à la liberté, interdisant de fait le respect de la tradition : « seul l’homme qui a dépassé les stades de la conscience appartenant au passé…peut atteindre une pleine conscience du présent ». Or on l’aura compris, c’est cette même pleine conscience du présent qui en a vidé le sens dans son rejet du passé. Outre sa fuite en avant dans le dogme de la liberté qui n’engendre qu’une inversion des valeurs morales choquant la décence commune, les sciences sociales font vivre l’homme dans l’idéal de la méritocratie, de l’ascension sociale, dans la continuité libérale inspirée des « Lumières ». La focalisation sur l’ascension au détriment du fond empêche de penser et de mettre en perspective les analyses par une culture historique. En plus de son déni de réalité c’est la condamnation de la possibilité de l’appréhender.

Concrètement, c’est principalement la stigmatisation du Moyen Âge, représenté comme période obscure et liberticide, rythmée par les guerres de religions, qui a propagé la certitude « d’un sens de l’histoire » qui oblige à accepter le présent comme progrès et notre démocratie moderne comme étant la fin de l’histoire. Cette liquidation aboutit à ce que Jean Claude Michéa appelle le complexe d’Orphée qui interdit de s’inspirer du passé puisqu’il est assimilé à la matrice intellectuelle du « réac primitif » désigné comme « facho en devenir »6.

Néanmoins, le recours à l’histoire se fait parfois, dans le but non pas d’ostraciser ou de calomnier le passé, mais dans l’optique de le revendiquer à travers un prisme bien particulier. Un culte de la victimisation (on pense alors à l’holocauste ou l’Algérie française) qui fait de l’exhibition des blessures, pourtant normalement refermées après tant d’années, un droit intarissable à la subvention et à l’impunité7. L’histoire, non pas pour permettre le vivre-ensemble à travers une histoire commune et la fierté d’appartenir à celle-ci, mais comme liquidateur du roman national et de l’histoire de France, tout simplement. On comprend mieux alors pourquoi tant de drapeaux algériens étaient brandis dernièrement, reflétant bien pour certains un esprit d’affront éhonté à notre souveraineté.

IV. L’histoire pour pouvoir résister

Annihiler la capacité critique de l’homme par des slogans, une déformation de l’histoire ou tout simplement par sa suppression contribue à faire des citoyens incultes, apatrides et sans repères, se laissant imposer la métaphysique de l’achat compulsif jusqu’à la désertion civique, soutenant la guerre contre « l’axe du mal »8 par l’idéologie droit de l’hommiste et au final glorifiant la destruction de la nation par l’Union Européenne et les revendications régionalistes.

Préserver notre histoire et son génie, c’est préserver notre patrie et son indépendance, car il n’y a pas de patrie sans histoire. La nation jouant réciproquement un rôle dans ce lien entre le passé et l’avenir comme aimait à l’écrire Simone Weil ; « La nation seule, depuis déjà longtemps, joue le rôle qui constitue par excellence la mission de la collectivité à l’égard de l’être humain, à savoir assurer à travers le présent une liaison entre le passé et l’avenir. » 9
 
Notes : 
 
1 Tocqueville – de la démocratie en Amérique II

2 Christopher Lash – La culture du narcissisme

http://www.egaliteetreconciliation.fr/Marion-Sigaut-analyse-deux-versions-d-un-manuel-d-histoire-21703.html

4 Yves Nantillé – 1944.La Normandie sous les bombes alliées, La nouvelle revue d’histoire numéro72 p27

http://www.upr.fr/actualite/france/charles-de-gaulle-refusait-de-commemorer-le-debarquement-des-anglo-saxons-le-6-juin-1964

6 Jean claude Michéa – Le complexe d’orphée

7 Christopher Lach – La trahison des élites

http://www.youtube.com/watch?v=btkJhAM7hZw

9 Simone Weil – L’enracinement
Source : 
Le bréviaire des patriotes :: lien

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lundi, 11 août 2014

Elementos n°75: Ortega y Gasset y la Konservative Revolution

Elementos n°75

Ortega y Gasset y la Konservative Revolution alemana

 
 
 
Sumario
 
La recepción del pensamiento conservador-radical europeo en España (1913-1930), por Pedro Carlos González Cuevas
 
Un español en la Revolución Conservadora alemana. Ortega y Gasset y la «Konservative Revolution», por Jesús J. Sebastián
 
El ser y el no-ser de una Revolución Conservadora en Europa
La rehabilitación de la Revolución Conservadora por la Nueva Derecha
¿Existió realmente una “Revolución Conservadora” en España?
Ortega y Gasset y la Revolución Conservadora alemana
La recepción de Nietzsche en España: una aproximación
La impronta spengleriana: Ortega frente a Spengler
El tema de nuestro tiempo: la crisis de la modernidad
Meditación sobre Europa: la idea de la Nación Europa
La rebelión de las masas, las élites y el principio aristocrático
Meditación sobre el hombre y la técnica
La deshumanización del arte: manifiesto para su purificación
Ortega y Gasset o la oportunidad perdida para el conservadurismo revolucionario en España
 
Ortega y la «Revolución Conservadora» en Alemania, por Sabine Ribka
 
La Revolución conservadora
Un conservadurismo de nuevo cuño
La crítica al régimen weimariano
El rechazo selectivo de la modernidad
La relación con el nacionalsocialismo
Ortega y su diálogo con la cultura alemana
La «zona tórrida de Nietzsche»
Ortega ante la gran guerra
La necesidad de una política viril
Un diputado revolucionario-conservador
Las enseñanzas alemanas

dimanche, 10 août 2014

Sao Paulo: IV Encontro Internacional Evoliano

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samedi, 09 août 2014

Pascal Gauchon nous présente la revue "Conflits"

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Pascal Gauchon nous présente la revue "Conflits"

Pascal Gauchon répond à Breizh-Info cliquez ici :

Breizh-info avait présenté récemment la nouvelle et excellente revue géopolitique "Conflits". Dans l’interview qu’il nous a accordée, son directeur Pascal Gauchon nous parle de la revue, de ses objectifs, mais également du  sommaire du deuxième numéro dont le dossier principal est consacré aux nouveaux mercenaires. Rencontre avec le fondateur d’une revue non consensuelle qui devrait faire date.

Breizh-info.com : Pascal Gauchon, pouvez-vous vous présenter votre parcours professionnel ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : C’est un parcours d’enseignant assez classique ; école normale supérieure, agrégation d’histoire, une dizaine d’années dans des collèges de banlieue puis, comme l’Education nationale ne m’offrait aucune perspective de promotion, le privé. J’ai enseigné à partir de 1985 (j’enseigne toujours) comme professeur en classe préparatoire ECS à Ipésup, l’un des établissements les plus réputés pour cette formation, et en même temps j’ai dirigé pendant 25 ans une filiale d’Ipésup, Prépasup.

J’ai donc réussi ce que j’avais toujours voulu : concilier une activité intellectuelle et des responsabilités d’organisation et de direction. Je l’ai fait également en tant que directeur de collection aux PUF, je le fais toujours en lançant Conflits

cong1234019448.jpgBreizh-info.com : La revue Conflits sort son deuxième numéro consacrée notamment aux « nouveaux mercenaires ». Quel est la genèse de la revue ? A qui se destine-t-elle ? Qui compose l’équipe éditoriale ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : J’enseigne la géopolitique, je publie des ouvrages de géopolitique depuis un certain temps déjà. J’ai eu l’intuition qu’il existe aujourd’hui un besoin d’analyse géopolitique. Nous sommes de plus en plus insérés dans le monde, ce qui se passe ailleurs nous concerne de plus en plus ; par ailleurs nous voyageons plus, nous parlons plus de langues étrangères… Il faut donc des outils pour comprendre la planète. 

Cela est d’autant plus important que le regard porté par les grands medias est d’un triste conformisme, souvent par paresse intellectuelle, parfois par volonté de désinformation. Souvenez-vous du discours cent fois répété sur la « mondialisation heureuse », des hymnes à la victoire de la démocratie à la suite des printemps arabes, des anathèmes contre les pays qui ne veulent pas entrer dans le « nouvel ordre mondial » annoncé après 1991. On nous a décrit un monde de bisounours, ou pour reprendre une formule de Montherlant que je préfère, de « Rintintin et Nénette for ever ». 

Avec le titre de la revue, Conflits, nous entendons nous placer en rupture par rapport à ce discours de niaiserie. La revue s’adresse donc à tous ceux qui veulent avoir du grain à moudre pour leur réflexion, à ceux qui attendent une « géopolitique critique » selon le titre de l’éditorial du numéro 1. 

L’équipe éditoriale est nombreuse, elle comporte une douzaine de collaborateurs réguliers. S’ajoutent à eux des spécialistes auxquels nous faisons appel en fonction des sujets choisis. Les collaborateurs réguliers sont en général de jeunes professeurs, beaucoup enseignent en classe préparatoire, d’autres en lycée ou à l’Université ; il y a aussi des professionnels de l’intelligence économique, de la criminologie ou de la sécurité.

Breizh-info.com : Vous êtes une des rares revues géopolitique existante. De plus, vous devez être la seule à ne pas offrir un regard « occidentalo-centré » sur ce qui se passe dans le monde. Pourquoi ce choix éditorial ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il existe quelques revues de géopolitique, mais peu sont destinées au « grand public », comme il est convenu de dire. Et il est vrai que nous nous efforçons d’avoir un regard original. Je l’ai indiqué, c’est notre raison d’être. 

Breizh-info.com : Montée des islamistes dans les pays arabes et en Syrie, pression musulmane en Afrique, nombreux foyer de guerres dans le monde et d’instabilité. Quels sont les évènements qui vous ont particulièrement interpellés récemment ? Comment expliquer vous le changement total de politique étrangère de la France, dont l’influence dans le monde parait de plus en plus faible et surprend quand à l’aide apporté notamment aux islamistes ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il est vrai que les nombreux analystes qui avaient annoncé la fin de l’islamisme ont été démentis par les événements. Je me souviens d’un ouvrage, paru quelques semaines avant le 11 septembre, qui se montrait très affirmatif sur ce point ; il était rédigé par des spécialistes reconnus mais pas omniscients.

Tout cela doit inciter à la prudence. La montée de l’islamisme est la conséquence directe de l’échec des nationalismes arabes, un échec auquel nous avons contribué, même si ces régimes ont une part de responsabilité non négligeable dans leurs difficultés. Une autre politique est donc possible, et l’on voit que pour arrêter les progrès de l’islamisme Washington a fini par se résigner à la prise de pouvoir de al-Sissi en Egypte. Comme quoi ils savent mettre leurs principes démocratiques entre parenthèses quand il le faut.

La France n’a pas cette sagesse. Depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy elle est devenue plus royaliste que le roi, plus américaine que les Américains. Nous étions en pointe dans le projet d’intervention militaire en Syrie. Encore faut-il noter que N. Sarkozy avait fait preuve d’une certaine indépendance d’action parfois, ainsi lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie. Ce n’est plus le cas avec F. Hollande.

En fait, nous avons l’impression d’une rupture en 2007, mais c’est une lente évolution qui nous a fait nous aligner de plus en plus sur les Etats-Unis, de V. Giscard d’Estaing à Mitterrand. L’insertion croissante dans l’ensemble européen a joué son rôle, puisque la construction européenne est dès le départ un projet atlantiste. La génération 68 a contribué à ces changements, comme l’avait bien compris, il y a longtemps déjà, J.F. Revel qui signalait à quel point elle était américanisée. 

Breizh-info.com : Quels sont les pays qui selon vous seront les acteurs majeurs au 21ème siècle ? Va-t-on vivre un siècle de profonds bouleversements ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Prudence. Oui nous allons vivre de profonds bouleversements au 21ème siècle, comme au 20ème, au 19ème, au 18ème et à tous les autres siècles de l’histoire. Il est difficile de les prévoir, mais l’une des approches les plus efficaces est de partir de la démographie, l’avenir qui est déjà écrit selon Peter Drucker. Dans ce cas les lignes de force sont évidentes : déclin de l’Europe, renversement de situation pour beaucoup de pays émergents comme la Chine qui verront leur croissance et leur montée en puissance se ralentir, affirmation de l’Afrique noire qui représentera un tiers de la population mondiale en 2100 et dont les flux migratoires seront de plus en plus incontrôlables.

Maintenant il n’y a pas que la démographie. Une population qui augmente trop vite peut poser des problèmes insolubles, cela peut être le cas de l’Afrique. Il y a surtout la qualité des politiques. De ce point de vue la classe dirigeante chinoise est impressionnante. Pensez qu’en 2000 tous les experts annonçaient que la croissance chinoise serait étouffée à cause de la trop petite taille des ports chinois qui ne permettrait pas d’accueillir les importations de plus en plus importantes dont elle a besoin. En moins de dix ans le problème a été réglé au point que parmi les dix premiers ports mondiaux, sept sont chinois ! 

Par ailleurs les Etats-Unis disposent d’atouts exceptionnels qu’ils ne sont pas prêts à abandonner, comme la haute technologie et surtout le dollar. Je ne crois pas que le dollar va perdre rapidement son rôle dans l’économie mondiale, pas plus que la livre sterling ne l’a perdu rapidement au XXème siècle. Je sais que je suis en désaccord avec certains qui prennent leurs désirs pour des réalités et qui confondent leur souhait – que les Etats-Unis cessent de nous dicter notre politique – et les faits – la puissance américaine reste et de loin la première mondiale. 

Vous le voyez, ma réponse est banale et prudente. Qui dominera le monde ? Sans doute les Etats-Unis, mais ils devront tenir compte de la Chine. L’inconnue est ailleurs me semble-t-il : les Etats-Unis continueront-ils à accepter de payer le prix de leur interventionnisme dans le monde ? Pourraient-ils être tentés par un nouvel isolationnisme ? Je ne le crois pas, car cela ne me semble pas être l’intérêt de leur classe dirigeante. Pour l’instant du moins. 

Enfin, n’oubliez pas la place de l’imprévu, c’est-à-dire le rôle des hommes. 

Breizh-info.com : Votre revue refuse le dogme « politiquement correct ». Le premier numéro a-t-il bien marché ? Etes-vous lu en haut lieu ? Quel rôle vous donnez vous pour les années à venir ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Oui, le premier numéro a connu un succès très supérieur à ce que nous attendions, en particulier en ce qui concerne les ventes dans les kiosques. Il est vrai que nous avons eu de la chance en consacrant notre dossier à l’Eurasie au moment de la crise ukrainienne. Je ne sais pas jusqu’où nous sommes lus en haut lieu, mais j’ai eu des échos très favorables de hauts fonctionnaires et de journalistes. 

Si les ventes continuent à se tenir correctement, nous développerons d’autres activités : édition de livres, site Internet que nous étofferons, enseignement, lancement de « clubs Conflits » pour organiser des conférences et entretenir le débat autour de nos idées. Mais tout cela ne pourra exister que quand nous serons stabilisés, donc pas avant un an. 

Et pourquoi faire tout cela ? D’abord pour rendre les gens plus intelligents, leur apprendre à se méfier de toutes les idées reçues, y compris les leurs. Ensuite pour fédérer tous les courants géopolitiques anticonformistes auxquels notre revue est ouverte. Enfin pour former et faire émerger une école de jeunes géopoliticiens qui, je l’espère, renouvelleront la discipline. 

Breizh-info.com : Comment procéder pour s’abonner, pour découvrir la revue ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Le plus simple est de passer par notre site Internet, revueconflits.com (cliquez ici). Le lecteur y découvrira certains articles (l’éditorial et la page « polémique »), les recensions de livres du numéro précédent. Il pourra s’abonner par Paypal. Il est possible aussi d’écrire à Conflits, 55 boulevard Péreire, 75017 PARIS. Ou encore d’acheter le numéro dans un point de vente – nous tirons à plus de 40 000 exemplaires et nous sommes donc largement diffusés. En particulier on trouve Conflits dans les principaux magasins Relay.

vendredi, 08 août 2014

Robert Stark interviews Keith Preston on Chesterton & Belloc

Robert Stark interviews Keith Preston on Chesterton & Belloc 1

Listen to the interview here.

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Robert Stark interviews Keith Preston of Attack the System

Topics include:

Keith’s interest in alternative economics that opposes both capitalism and socialism such as distributism

Why third way economics theories have limited influence but a large potential audience

NEITHER PROGRESSIVE NOR CONSERVATIVE: THE ANTI-MODERNISM OF G.K. CHESTERTON

HILAIRE BELLOC: THE SERVILE STATE AND THE POLITICAL ECONOMY OF DISTRIBUTISM

A Traditionalist critique of Capitalism

Chesterton and Belloc’s views on Nationalism, Eugenics, and Imperialism

How Marxist viewed Distributism as a Petit Bourgeois movement

The Distributist critique of the welfare state versus the modern conservative view towards poverty

Taxation policies such as a Negative Income Tax and Asset Tax

HILAIRE BELLOC: THE SERVILE STATE AND THE POLITICAL ECONOMY OF DISTRIBUTISM

HILAIRE BELLOC: THE SERVILE STATE AND THE POLITICAL ECONOMY OF DISTRIBUTISM

 
July 27th is the birthday of Hilaire Belloc, one of the great radical traditionalists.


From the beginnings of the Industrial Revolution in the late eighteenth and early nineteenth century until the era of the Great Depression immediately preceding the commencement of the Second World War, the most enduring internal conflict within the nations of the West was rooted in what was then called the “social question.” The growth of industrialization and the dispossession of the agrarian peasant classes during the time of the enclosure movement had created within the industrializing nations a massive proletarian class of permanently pauperized laborers and the deplorable social conditions which accompanied the growth of this class.

Throughout the nineteenth century, numerous potential remedies to the condition of the working classes were proposed and the labor, socialist, communist, and anarchist movements developed into powerful political forces during this time. It was into this political and socioeconomic environment that Hilaire Belloc was born in 1870. Belloc was born in France to an English mother and French father and was raised in England. Throughout his eighty-two years of life, Belloc would exhibit many talents. He was an immensely prolific writer (it was once said that he “wrote a library” during his time), poet, and debater. He was an accomplished historian. Belloc was fond of racing yachts and wrote extensively on travel. He was also a politician at one point in his life and for a time held a seat in the English parliament. From his experience as a parliamentarian, Belloc came to regard the pretenses of the liberal democratic state as one rooted in the popular representation of the people as a sham. Parliamentary democracy, in Belloc’s view, was simply a mask for the rule of the plutocratic class. Perhaps above all, Belloc was a staunch defender of Catholic orthodoxy and produced many apologetic works on behalf of his own faith tradition and challenged the secularism of his intellectual contemporaries such as George Bernard Shaw and H. G. Wells. [1]

Though Belloc opposed the secular outlook of the Fabian intellectuals and the more radical Marxists, he shared their concern with solving the problems of labor and the social ills brought about by the industrial age. It was out of this concern that Belloc and his friend, fellow literary figure, and fellow Catholic apologist Gilbert Keith Chesterton formed a unique and always small but intellectually original movement known as “distributism.” The philosophical basis of distributism was outlined in two books, one by Chesterton and one by Belloc. Chesterton’s What’s Wrong with the World was published in 1910. Its thesis was that the paternalistic welfare state proposed by the progressive liberal and social democratic reformers of the era was not inconsistent with the continued rule of the plutocrats. Rather, a welfare state of the kind the Fabians suggested could be utilized by the ruling classes to pacify and further subordinate the working classes. Belloc continued with this theme in his 1912 book The Servile State. Belloc generally accepted the criticisms of capitalism offered by the socialists and Marxists, but argued that socialism would not have the effect of liberating the working classes. Instead, the welfare state would reduce the workers and the masses generally to the level of state dependents with the state continuing to be controlled by the capitalist plutocracy.
 

Medieval charity
As devout Catholic traditionalists, both Belloc and Chesterton naturally had the tendency to romanticize the social system of the medieval era, centered as it was in the Catholic Church. The guilds and agrarian peasant traditions of the Middle Ages became the model for Belloc’s and Chesterton’s and by extension the distributist movement’s theoretical foundations for social reform. The ambition of the distributists was not to nationalize the means of productions in the manner favored by the Marxists or to radically expand the level of state intervention into the economy and into society in the name of social welfare. Rather, the distributists preferred the opposite approach of redistributing the means of production into as many hands as possible, essentially making everyone into a capitalist. Distributist ideas continued to be outlined in Chesterton’s paper G. K.’s Weekly and the Distributist League was founded in 1926. Most of the core members of the league were either former socialists who had converted to Catholicism or devout Catholics who were simply concerned with the social question. The league was never a particularly large organization and never held more than two thousand actual members at any one time. Distributism was an intellectual movement rather than a political or activist one.

Distributism is a concept that is more interesting for its ideas than its influence. It was a tendency that offered an uncompromising critique of capitalism yet firmly rejected virtually all efforts or proposals to remedy the ills of capitalism through bureaucracy and statism. Not only the socialist parties but also the labor unions were criticized by the distributists on these grounds. Belloc, Chesterton, and the distributists shared the concern of classical liberals for the preservation of private property and the liberty of the individual against the state while simultaneously expressing concern for the conditions of labor and related social injustices. Capitalism in their view had the effect of a net reduction in liberty not only because the laboring masses were dependent on the capitalists for their subsistence, but also because capitalism was inherently unstable and therefore necessitated state intervention in order to address its social dislocations. Further, the capitalists and plutocrats themselves preferred state regulation of the kind granting monopoly privileges. Contrary to the supposed laissez faire ideal of capitalism, the actual practice of capitalism went hand in hand with the growth of statism.
 
 
The distributists’ criticisms of capitalism were not merely economic in nature. In their view, both capitalism and the proposed socialist alternatives were equally deficient in their neglect of the spiritual welfare of mankind and their limitation of social concerns to matters of material interests only. For the capitalists, greed and material acquisition had become the highest values. For the socialists, satisfying the material needs of the working classes was their only concern. Neither perspective satisfactorily addressed the dehumanizing nature of either proletarianism as it existed under capitalism or the proposed statist alternatives offered by the socialists. The distributists were concerned about the effect of capitalism on family, cultural, and communal life. By forcing the workmen to spend long hours laboring in factories, capitalism was essentially taking fathers and husbands away from their families and the distributists noted that the plutocratic classes would at times endorse women’s emancipation movements in order to make female labor more readily exploitable. The concerns of many traditionalists of the era regarding the impact of industrialization and commercial society on high culture were also shared by the distributists and the distributists likewise lamented the decline of small shops and independent craftsmen brought on by the rise of department stores and chain stores.

Emancipated women
Though they were critical of the dehumanizing effects of the machine age, the distributists were not advocates of a return to a pre-industrial state in the manner advocated by the Luddites. Rather, they thought that with a widespread distribution of ownership of productive property, the laboring classes would be able to achieve autonomy and independence through such arrangements as industrial guilds operated as cooperatives of small producers and the reestablishment and growth of small businesses and small farms. Indeed, the economic ideals of the distributists were very similar to those of the classical anarchists and both movements favored many similar economic arrangements such as worker cooperatives, mutual banks, and independent peasant communities. The American social reformer and devout Catholic Dorothy Day even attempted a synthesis of distributist and anarchist ideas with her Catholic Worker movement. Yet the Catholic traditionalists and romantic medievalists who comprised the distributist movement generally found themselves at odds with the anarchists and their anti-clericalism and Enlightenment rationalism. However, the differences were primarily philosophical, cultural, and religious rather than economic.[2]

Belloc advanced an interesting theory concerning the development of capitalism in England and by extension throughout the world during the Industrial Revolution. He argued that capitalism took the particular form that it assumed during its developmental era largely as a consequence of the dissolution of the monasteries by Henry VIII during the sixteenth century. The monasteries had previously been the basis of cultural, educational, and charitable life in England and their suppression had created a gap in the social fabric whose consequences were made manifest during the early industrial age. First, the disappearance of the monasteries had the effect of removing the social safety net and creating the conditions for state assumption of charitable responsibilities in the way first demonstrated by the Poor Laws and which later found their full fruition in the welfare state. Likewise, the decline in the power and influence of the Church that was the natural result of the closure of the monasteries undermined the ability of the Church to serve as a constraining force on the growing power of industrial capitalists. Lastly, the destruction of monastic life had the effect of creating a spiritual vacuum that would later be filled by the materialistic values of the growing commercial society. [3]

No longer challenging plutocracy.
George Orwell noted in 1946 that Belloc’s The Servile State had been quite prescient in its analysis of the likely consequences of state socialism when it was published thirty-four year earlier.[4] The legacy of state socialism has been the creation of the hard totalitarian regimes associated with Communism, Fascism, and Nazism, and the soft totalitarianism of the Western welfare states. Belloc has since been demonstrated to have been correct when he suggested that socialism would only have the effect of maintaining plutocratic rule while pacifying the population at large by making them into wards of the provider state. Though living standards have certainly risen in the West since Belloc’s time, all of the modern nations now face severe fiscal crises generated in large part by the prevalence of the provider state. The rise of the global economy has brought with it the advance of proletarianism in previously pre-industrial societies on the periphery and generated a process of re-proletarianization in the nations where industrialization is long established, particularly in the United States. The massive transnational capitalist enterprises and financial institutions are now eclipsing the power of even nation-states themselves. In some ways, it would seem that the problems that Belloc and his distributist colleagues sought to address are now as prevalent as ever.


NOTES:

[1] Jahn, Karl (2000). Distributism. Archived at http://karljahn.tripod.com/tan/distributism.htm. Acccessed on October 8, 2012
.
[2] Dorothy Day. Articles on Distributism-2. The Catholic Worker, July–August 1948, 1, 2, 6.

[3] Bradshaw, Brendan (1974). The Dissolution of the Religious Orders in Ireland under Henry VIII. London: Cambridge University Press.

[4] George Orwell. Second Thoughts on James Burnham in Polemic No 3 May 1946.


Originally published in Belloc: Thoughts & Perspectives, Volume Twelve (edited by Troy Southgate) published by Black Front Press.

jeudi, 07 août 2014

R.S.: Entretien sur la "révolution conervatrice"

 

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Robert Steuckers:

Entretien sur la "révolution conservatrice"

 

Propos recueillis par Monika Berchvok

 

Que recouvre le terme de "révolution conservatrice"? Quelles sont les origines de cette école de pensée?

 

Ce terme, à mon sens, revêt une triple signification: il inclut 1) les prolégomènes de cette pensée organique et vitaliste qui se déploient dans une Allemagne et une Europe en pleine ascension, entre 1870-1880 et 1914; 2) elle est aussi une réaction, diverse en ses expressions, de l'Allemagne et de l'Europe après l'effondrement moral et physique dû à la première guerre mondiale; tout en étant un vœu de revenir à une excellence culturelle, partagée mais perdue; 3) elle est la résultante de la nietzschéanisation esthétique de la culture européenne, repérable dans tous les pays de notre sous-continent. Les origines de ce phénomène, divers et prolixe, se repèrent certes dans cette culture partagée, empreinte de nietzchéisme, mais elle a aussi des origines plus anciennes: les "autres lumières", celles qui dérivent de Herder et non pas d'un Aufklärung figé, rationaliste, qui donnera les idées de 1789 et les principes rigides de gouvernement à la jacobine; du romantisme, de la contre-révolution, de l'anti-modernité et de l'anti-bourgeoisisme français repérable dans la sociologie de Bonald ou dans les œuvres poétiques et littéraires de Baudelaire et de Balzac.

 

niet.jpgQuels furent les courants idéologiques qui l'ont traversée?

 

Le 20ème siècle a été idéologique et notre après-guerre, depuis 1945, est marqué par les polarisations idéologiques de la Guerre Froide où l'on s'affirmait de "gauche" (communiste ou socialiste), libéral ou démocrate-chrétien. Ces distinctions ne sont pas vraiment de mise quand on observe les prolégomènes de la révolution conservatrice et ses expressions résolument anti-bourgeoises après 1918. Le socialisme d'avant 1914, dans l'espace intellectuel germanophone, est plus proche de ce nous pourrions définir comme "conservateur/révolutionnaire" que de la gauche actuelle: en effet, il est marqué par Schopenhauer et par Nietzsche plutôt que par Marx et par Engels. La rigidification idéologique des gauches est un phénomène qui date seulement des quelques petites années qui ont précédé la Grande Guerre. Après 1918, même la droite des diplomates, des entrepreneurs et des aristocrates admet un communisme pourvu qu'il soit national et permette une alliance tactique avec la nouvelle URSS, afin d'échapper au blocus que les alliés occidentaux imposent à l'Allemagne vaincue. Selon la définition de Destutt de Tracy, début du 19ème siècle, sous Napoléon, une idéologie est toujours une "construction" mentale, une "fabrication" (Joseph de Maistre) et non pas une expression de la vie,  qui, en tant que telle, échappe à toute définition figée puisqu'elle se modifie en permanence en tant qu'organisme vivant. Armin Mohler, qui a forgé le terme de "révolution conservatrice" tel qu'il nous interpelle aujourd'hui, distingue six courants idéologiques. C'est évidemment une classification universitaire. Il le savait. D'autant plus que dans la définition d'une "bonne politique" au sens de la révolution conservatrice, des hommes de gauche de la première décennie du 20ème siècle, comme le social-démocrate belgo-allemand Roberto Michels, vont critiquer le fonctionnement des démocraties partitocratiques en démontrant qu'elles se figent, se "bonzifient" et s'oligarchisent en perdant leur tonus nietzschéen, populaire et vital. Les déçus socialistes face à la dé-nietzschéanisation de la sociale démocratie allemande se retrouveront dans le camp fasciste en Italie (avec Michels) ou parmi les critiques "révolutionnaires/conservateurs" du fonctionnement partitocratique du système républicain de Weimar. Niekisch, lui, venait du communisme qui, comme Michels mais sous d'autres formes, refusait les "accommodements" des sociaux-démocrates. D'autres, comme les frères Jünger, seront totalement apolitiques ou viendront des ligues de la jeunesse contestatrices mais patriotes: ils refuseront toutefois, après 1918, un "système" dominé par des instances où, justement, l'oligarchisation et la bonzification, dénoncées par Michels, transformaient la société allemande (comme ailleurs en Europe) en un magma dominé par un éventail réduit, inamovible, de ritournelles idéologiques et partisanes, incapables d'apporter du neuf ou de résoudre les problèmes véritablement politiques de toute politie. Rien n'a changé, le festivisme des gay prides servant dorénavant d'addenda écoeurants à un fatras sans âme ni force.

 

La figure fascinante de Moeller van den Bruck incarne l'excellence de la "révolution conservatrice". Pouvez-vous revenir sur son parcours?

 

L'itinéraire d'Arthur Moeller van den Bruck est effectivement fascinant: il résume toutes les interrogations de la Belle Epoque, apogée de la culture européenne avant la catastrophe de 1914. A vingt ans, en 1896, il débarque à Berlin avec sa jeune épouse, Hedda Maase. Il fréquentera les clubs littéraires les plus en vue et, modeste, il amorcera, avec Hedda, une carrière de traducteur d'œuvres littéraires et poétiques essentielles. Berlin sera sa période française et anglaise: il traduira notamment Baudelaire, avec son esthétisme anti-bourgeois, Barbey d'Aurevilly, avec sa fougue catholique et Edgar Allan Poe, que Baudelaire avait déjà traduit en français. En 1902, il débarque à Paris où il rencontre sa deuxième épouse, Lucie Kaerrick, une Germano-Balte, sujette du Tsar Nicolas II. Avec elle, il deviendra l'insigne traducteur de Dostoïevski, dont les éditions en langue allemande se succéderont jusque dans les années 60. A Berlin, il était un dandy apolitique, à Paris sa conscience politique s'éveille, non seulement grâce à l'hyperpolitisation des Français, qui ne rêvent que de revanche, mais aussi et surtout grâce à la fréquentation de Dmitri Merejkovski, écrivain russe en rébellion contre les figements de l'Empire tsariste et de l'orthodoxie du Saint-Synode, parce que ces forces, qui structurent alors la Russie, étouffent les élans religieux et mystiques. L'orthodoxie figée est aussi un avatar de l'occidentalisation de la Russie depuis Pierre le Grand: Merejkovski est donc hostile à Nicolas II non pas au nom d'une option révolutionnaire libérale, hégélienne ou marxiste mais, bien au contraire, au nom d'un radicalisme hyperconservateur. Merejkovski attend le "Troisième Testament" de l'eschatologie chrétienne, notamment celle réactivée par Joachim de Flore dans l'Italie médiévale. La notion de "Troisième Reich" chez Moeller est donc une actualisation de la vision de Joachim de Flore qui prophétisait l'avènement, après les règnes du Père et du Fils, de celui du Saint-Esprit. Merejkovski annonce aussi, pendant son exil parisien, l'avènement de Cham, incarnation de l'homonculus dégénéré par la rationalité libérale que Dostoïevski déjà avait décrit dans son œuvre. Plus tard, la révolution de la lie de la population fera monter au pouvoir le "peuple-bête" : Merejkovski, on l’aura compris, sera hostile à la révolution bolchevique dès la première heure.

 

2252392855.jpgAprès quatre années passées à Paris, Moeller fait le voyage en Italie où il est fasciné par l'esthétique de la Ravenne byzantine du roi ostrogoth Théodoric, qu'il met en parallèle avec les créations des architectes allemands du "Deutscher Werkbund". Sa conscience politique allemande s'éveille progressivement quand éclate la première guerre mondiale, où il servira, vu sa santé fragile, dans les officines berlinoises chargées de contrer la propagande des alliés surtout en Flandre, aux Pays-Bas, en Scandinavie, en Suisse et dans les Pays Baltes. Contre les 14 points du Président américain Wilson, Moeller et ses co-équipiers des officines de contre-propagande élaborent une charte du "droit des peuples jeunes". La pensée de Moeller est dès lors marquée par cette volonté de rejuvénilisation permanente des discours et pratiques politiques, exactement comme Merejkovski voulait un rajeunissement de la mystique russe, comme la bohème berlinoise et munichoise ­ ­-que Moeller avait fréquentée entre 1896 et 1902-  voulait une dynamisation continue de l'Allemagne wilhelminienne. Pour Merejkovski comme pour Moeller, l'Europe germanique et la Russie couraient toutes deux le risque d'un figement définitif sous l'emprise d'une pensée occidentale faite de rationalismes étriqués et de ritournelles sans substances, pareilles à celles qu'ânonne Settembrini, personnage de la Montagne magique de Thomas Mann. Le danger est permanent, comme nous le voyons encore de nos jours: le "jeune-conservatisme" doit dès lors être un militantisme permanent, visant à dissoudre les figements dans la sphère politique, artistique et littéraire.

 

Après 1918, Moeller s'active dans les clubs qui préparent un réarmement moral de l'Allemagne vaincue, dans une perspective très "juvénilisante", à défaut d'être révolutionnaire au sens marxiste du terme. L'Allemagne vit alors une période de crise sans précédent: défaite, effervescence révolutionnaire, république des conseils à Munich, inflation galopante, occupation française de la Ruhr, etc. Cet effondrement général laissait augurer une révolution extrême, capable de balayer toutes les structures vermoulues du passé, héritées du wilhelminisme, et toutes les institutions libérales de la République de Weimar. Pour Moeller, la disparition de ces scories hétéroclites et sans substance permettrait l'avènement du Règne du Saint-Esprit selon l'eschatologie de Joachim de Flore, règne qui serait marqué par l'effervescence, cette fois permanente, des fleurons culturels de la Belle Epoque et de certaines de ses avant-gardes. Quand la situation s'apaise, dès que le Traité de Locarno entre en phase de négociation au printemps 1925, Moeller est déçu, tout comme les frères Jünger, car un retour à la normalité perpétuera l'emprise des scories malfaisantes sur l'Allemagne et le Règne de l'Esprit saint sera remis aux calendes grecques. Moeller se suicide. Ernst Jünger opte pour un retrait hors des grouillements nauséeux de la politique.

 

Moeller van den Bruck connait une véritable renaissance en Allemagne depuis quatre ou cinq ans. Plusieurs thèses de doctorat lui ont été consacrées, alors que seules celles, excellentes, de H. J. Schwierskott (1962) et de Denis Goeldel (1984; en français) existaient jusqu'ici: aujourd'hui, nous avons les études fouillées d'André Schlüter (2010) et de Volker Weiss (2012). Le dossier Moeller n'est pas clos. Effectivement, l'avènement du Règne de l'Esprit Saint a été simplement postposé…

 

Personnalité marquante, Ernst Niekisch représente à lui seul l'originalité du courant national-bolchevique. Comment percevez-vous son rôle central et atypique dans cette époque?

 

Niekisch vient du camp marxiste mais cette personnalité attachante, cet instituteur, ne représente pas seul l'option dite "nationale-bolchevique". Il a fait partie du premier gouvernement des conseils de la république bavaroise, avant que celle-ci ne soit balayée par les Corps Francs de von Epp, chers à Dominique Venner. L'échec des Conseils bavarois va l'amener, comme d'autres, à rechercher une synthèse entre nationalisme et communisme qui puisera à des sources diverses: démocratie germanique archétypale (dont l'idée sort tout droit du texte intitulé Germania de Tacite), qui peut se marier aisément avec l'idée des Conseils chère au socialiste anarchisant Landauer (tombé face aux soldats de von Epp), alliance germano-russe contre Napoléon à partir de 1813, fusion des idéaux paysans et ouvriers des socialismes et communismes allemands et russes, hostilité à l'Occident (surtout catholique et français) et au capitalisme anglo-saxon, alliance avec des peuples d'Eurasie en rébellion contre l'Ouest (Inde, Chine, monde arabe, etc.). Le rôle de Niekisch a surtout été celui d'un éditeur de revues nationales-révolutionnaires, où se sont exprimés les frères Jünger, amorçant de la sorte leur carrière littéraire. Hostile à Hitler, en qui il percevait un "catholique bavarois" allié au fascisme italien, Niekisch sera poursuivi et persécuté après 1933 et, finalement, embastillé en 1937. Cet emprisonnement lui permettra d'écrire, à mon sens, le meilleur de ses livres, Das Reich der niederen Dämonen, où l'on peut lire des dialogues entre prisonniers, des marxistes mais aussi des conservateurs "austro-fascistes", véritables témoignages des marges non-conformistes des années 20 et 30, celles qui ont été vaincues par l'histoire mais qui demeurent, néanmoins, substantielles et intéressantes.

 

9782841004348.jpgErnst Jünger et Ernst von Salomon furent associés à la "révolution conservatrice". Quelle importance ont ces écrivains proches des nationalistes révolutionnaires pour cette génération d'activistes.

 

Jünger et Salomon sont des nationalistes révolutionnaires ou, du moins, des nationalistes "soldatiques". Cette définition leur vient de leurs écrits entre 1918 et 1928 où effectivement ils ont plaidé pour un bouleversement radical de la société, qui aurait dû être apporté par des phalanges impavides d'anciens soldats altiers de la première guerre mondiale. Le coup de force brutal, perpétré par des "cerveaux hardis" (Salomon), est la seule hygiène politique à leurs yeux, la seule façon de faire de la politique proprement. Mais, comme je viens de le dire, les Traités de Locarno (1925) et de Berlin (1926) mettent un terme au chaos en Allemagne et apaisent la situation instable de l'Europe post bellum. Jünger se retire progressivement de la politique et amorce la longue suite de ses voyages à travers le monde, à la recherche d'espaces et de sociétés intacts dans un monde de plus en plus soumis à l'accélération (Beschleunigung), à la connexion et à l'éradication. Jünger devient ainsi, pourrait-on dire, un "homme-yeux" (ein Augenmensch) qui repère partout les traces d'excellence naturelle qui subissent toutefois l'inéluctable érosion engendrée par la modernité. Le repérage, auquel il s'est livré jusqu'à son dernier souffle à la veille de ses 103 ans, est une attitude conservatrice et traditionnelle mais qui, simultanément, nie ce qui est établi car tout système établi ronge les racines anthropologiques, biologiques et ontologiques des hommes, des êtres vivants et des choses. A l'Est comme à l'Ouest au temps de la Guerre Froide, pensées et idéologies hégémoniques participaient, et participent toujours sous des oripeaux autres, à cet arasement planétaire. Comme pour Moeller, les livres sur les frères Jünger, sur les fondements de leur pensée, se succèdent à un rythme effréné en Allemagne aujourd'hui, démontrant, notamment, qu'ils ont été des précurseurs de la décélération (Entschleunigung) nécessaire de nos rythmes de vie. Une pensée qui, sous tous ses aspects, n'a pas pris une ride. 

 

La renaissance de la jeunesse allemande est un phénomène important de l'époque de la "révolution conservatrice". Pouvez-vous revenir sur la spécificité des Wandervögel et des ligues de jeunesse?

 

tusk.gifL'année 1896 est cruciale: Moeller arrive à Berlin et amorce sa quête dans la bohème littéraire de la capitale prussienne; Karl Fischer fonde le mouvement des lycéens randonneurs, le Wandervogel, qui cherche à arracher la jeunesse aux affres d'une urbanisation effrénée; Eugen Diederichs fonde à Iéna sa maison d'édition qui véhiculera les thèmes d'un socialisme organique et enraciné, d'une religion chrétienne adaptée aux terroirs germaniques, d'une esthétique proche des pré-raphaëlites anglais et de l'art nouveau (Jugendstil), etc. Tous cherchent à asseoir une société alternative basée sur des idéaux organiques et vivants plutôt que mécaniques et figés. Après le départ de Fischer pour les armées dans la garnison allemande de Tsing-Tao en Chine, le mouvement se structure, passe de la joyeuse anarchie contestatrice à un anti-conformisme intellectuellement bien charpenté, qui jettera les bases d'une pensée écologique profonde (avec le philosophe Ludwig Klages), d'une pédagogie avant-gardiste dans le sillage de la tradition lancée, fin du 18ème, par le Suisse Pestalozzi. Laminé par la première guerre mondiale, le mouvement de jeunesse renaît vite de ses cendres tout en se politisant davantage sous le signe du nationalisme révolutionnaire qui l'opposera, à partir de 1933, à la NSDAP qui cherchait à contrôler à son profit exclusif l'ensemble des ligues. Les mouvements des Nerother et du "dj.1.11" de Tusk (alias Eberhard Koebel) sont de loin les plus originaux, ceux qui auront organisé les raids les plus exotiques et les plus audacieux (Andes, Nouvelle-Zemble, Laponie, etc.).

 

Courant aux racines anciennes, le filon "folciste" (= völkisch) est une nébuleuse de groupes et d'organisations aux frontières de la religion, de l'ésotérisme et du politique. Comment expliquer la vivacité de cette conception du monde?

 

Il a cependant été peu cartographié, même en Allemagne, a fortiori dans l'espace linguistique francophone. Il faudra s'atteler à une telle cartographie car effectivement les manifestations de ce filon sont multiples, partant parfois de la pure bouffonnerie passéiste. Disons, pour faire simple, que ce courant vise à faire du peuple rural allemand le modèle d'une anthropologie politique, comme les Germains de Tacite et des renaissancistes italiens ou comme le moujik des slavophiles. Il peut être approfondissement de l'identité allemande ou repli sur soi, à la façon des Mennonites protestants. Hitler s'en moquait dans Mein Kampf, brocardait les manies d'Himmler qui, parmi les dignitaires du futur "Troisième Reich", était le plus sensible à ce filon. Aujourd'hui les nouveaux "jeunes conservateurs" allemands s'en moquent au nom d'idéaux étatistes ou schmittiens. Disons que le filon survit officiellement dans toute l'Europe avec l'engouement, fort intéressant au demeurant, pour les archéosites consacrés aux périodes pré-romaines, celtiques ou proto-historiques. C'était là des projets des pré-folcistes d'avant 1914, de Himmler et des archéologues SS et… sont aujourd'hui des projets proposés par les syndicats d'initiative!

 

L'émergence du national-socialisme sera un bouleversement sans précédent pour l'Allemagne. Quels furent les rapports de la révolution conservatrice avec ce phénomène sans précédent?

 

Il n'y a pas de rapport direct: la révolution conservatrice étant une nébuleuse de penseurs peu politisés, au sens où peu d’entre eux étaient encartés dans un parti. Généralement, les pères fondateurs ou les personnalités marquantes, mises en exergue par Mohler, dans sa thèse de doctorat sur la révolution conservatrice, n'adhèreront pas à la NSDAP (contrairement à Heidegger), sauf de très rares exceptions. Les gros bataillons de transfuges viennent plutôt des autres partis, surtout des sociaux-démocrates et, dans une moindre mesure, des démocrates-chrétiens du Zentrum. L'acceptation de la forme-parti, expression de l'ère des masses, est à mon sens déterminante pour une adhésion à la NSDAP, dès que celle-ci monte ou prend le pouvoir. Un Ernst Jünger, qui abominait la forme-parti, n'adhère pas, fidèle à son principe de jeunesse: les coups de force sont plus propres, comme ceux que préparait le Capitaine Ehrhardt, à qui il demeurera fidèle quand celui-ci sera poursuivi par la Gestapo dans les années 30. De même, le traditionaliste Edgar Julius Jung, hostile aux partis de la République de Weimar, demeure hostile à la NSDAP, alors qu'il a mené des actions musclées en 1923 contre les séparatistes rhénans quand les Français cherchaient à détacher les provinces occidentales du Reich. Seuls certains (mais pas tous!) théoriciens, économistes et sociologues du "Tat-Kreis", aux vues plus pragmatiques, passeront cum grano salis au service du nouvel Etat.

 

konservative.jpgLa "nouvelle droite" européenne, dans sa diversité, est-elle l'incarnation de la postérité de la révolution conservatrice?

 

Il faut éviter les anachronismes. Nous vivons depuis les années 50 dans un monde fondamentalement différent de celui que nous avions entre 1880 et 1945. Armin Mohler exhume, début des années 50, les idées oubliées de la "révolution conservatrice" lato sensu, dans une Allemagne fédérale mutilée qui raisonne en termes de technocratie, seule idéologie pragmatique apte à assurer la marche en avant vers le "miracle économique". Il effectue ce travail d'encyclopédiste avec l'accord d'Ernst Jünger. Mais Mohler veut réactiver les idéaux nationaux-révolutionnaires du Jünger des années 20 en les maquillant en surface. Cette volonté provoque une rupture (provisoire) entre les deux hommes. En France, Giorgio Locchi, qui connaît Mohler, suggère à la rédaction de Nouvelle école un résumé succinct et pertinent de la fameuse thèse sur la révolution conservatrice. Il paraîtra dans le n°23 de la revue. En Italie, avant son décès prématuré en 1973, Adriano Romualdi initie le public de la droite radicale italienne aux thèmes majeurs de la révolution conservatrice allemande, lesquels, de toutes les façons, sont déjà traités abondamment par les universitaires de la péninsule. Alain de Benoist publie un résumé du livre de Schwierskott (cf. supra) dans le n°34 de Nouvelle école, grâce aux talents de traducteur d'un embastillé de la République. Nouvelle école publiera ensuite deux numéros, sur Jünger et sur Spengler, sans qu'on ne puisse parler d'un travail systématique d'exploration, les collaborateurs germanophones de la revue étant très rares ou rapidement évincés, comme Locchi ou moi-même. Les éditions Pardès lanceront une collection d'ouvrages, malheureusement peu vendus, qui ont failli faire crouler la maison, car aucun travail systématique fait de monographies ou d'essais didactiques n'a préparé le lecteur français, et surtout le militant politique, à bien réceptionner ces thématiques d'un âge héroïque européen, hélas bien révolu. Les thèmes de la révolution conservatrice allemande, en France comme en Italie ou en Espagne, sont surtout approfondis par des universitaires non marqués politiquement ou métapolitiquement, comme Julien Hervier, Gilbert Merlio, etc.

 

(fait à Forest-Flotzenberg, juillet 2014).   

 

 

Cet entretien a été accordé à Monika Berchvok (Rivarol) suite à la parution de l'ouvrage

 

"La Révolution conservatrice allemande - Biographie de ses principaux acteurs et textes choisis"

 

(éditions du Lore).

 

L'ouvrage est disponible sur le site des éditions du Lore : Editions du Lore

 

* * *

 

revolutionconservatriceallems.jpg

 

Table des matières

 


Les leçons de la « Révolution Conservatrice »

 


La « Révolution Conservatrice » en Allemagne (1918-1932)

 


Le mouvement métapolitique d’Engelbert Pernerstorfer à Vienne
à la fin du XIXe siècle, précurseur de la « Révolution Conservatrice »

 


Munich ou Athènes-sur-l’Isar : ville de culture et matrice
d’idées conservatrices-révolutionnaires

 


Les thèmes de la géopolitique et de l’espace russe
dans la vie culturelle berlinoise de 1918 à 1945
Karl Haushofer, Oskar von Niedermayer & Otto Hoetzsch

 


L’impact de Nietzsche dans les milieux politiques de gauche et de droite

 


Les matrices préhistoriques des civilisations antiques
dans l’oeuvre posthume de Spengler :Atlantis, Kasch et Turan

 


Révolution Conservatrice, forme catholique et « ordo æternus » romain

 


Rudolf Pannwitz : « mort de la terre », imperium Europæum
et conservation créatrice

 


Sur l’entourage et l’impact d’Arthur Moeller van den Bruck

 


Le visionnaire Alfred Schuler (1865-1923),
inspirateur du Cercle de Stefan George

 


Décision et destin soldatique durant la Première Guerre mondiale :
le cas Schauwecker

 


Annulation magique de la crise et « méthode physiognomique »
chez Ernst Jünger

 


Eugen Diederichs et le Cercle « Sera »

 


Boehm, Max Hildebert 1891-1968

 


Introduction à l’oeuvre de Ludwig Ferdinand Clauss (1892-1974)

 


Jakob Wilhelm Hauer (1881-1962) :
le philosophe de la rénovation religieuse

 


Edgar Julius Jung (1894-1934)

 


Friedrich-Georg Jünger (1898-1977)

 


Erwin Guido Kolbenheyer (1878-1962)

 


Alfred Schuler (1865-1923)

 


Christoph Steding (1903-1938)

 


Herman Wirth (1885-1981)

 

 

mercredi, 06 août 2014

Elementos n°74: Maurras y Barrès

Elementos n°74

Maurras y Barrès: los padres franceses de la derecha Espanola

 
 
Sumario
 
Charles Maurras, por Alain de Benoist
 
Charles Maurras, padre de la Derecha moderna, por José Luis Orella
 
Charles Maurras: camino intelectual hacia la monarquía, por Rubén Calderón Bouchet
 
Charles Maurras: de la duda a la fe, por Germán Rocca
 
La recepción del pensamiento maurrasiano en España (1914-1930), por Pedro Carlos González Cuevas
 
Charles Maurras en España, por Ernesto Milá
 
Apuntes para un estudio de la influencia de Maurras en Hispanoamérica, por José Díaz Nieva
 
Charles Maurras. El caos y el orden, de Stéphane Giocanti, por Valentí Puig
 
Maurice Barrès y España, por Pedro Carlos González Cuevas
 
La visita a Barrès, por Michel Winock
 
Las Españas de Maurice Barrès, por Jean Bécarud
 
El arraigo y la energía, principios informadores del héroe en Maurice Barrès, por Adelaida Porras Medrano

mardi, 05 août 2014

Deutschland, Deutschland!

Boo to the C.I.A.! It got caught spying on Germany and its top man in Berlin has been sent home. What I’d like to know is, what’s so important about Berlin’s open-book policies that we had to play dirty with them? Maybe our ex-top man in the German capital should now concentrate on weeding out Israeli spies in Washington. It would make more sense, as Israel does spy on its benefactor, protector, and major ally, whereas Germany does not. Actually, spying on Germany does smack of arrogance and disrespect. Germany no longer has a Gestapo nor a Stasi, is deeply antimilitaristic, and—yes—a growing anti-Americanism is taking place but for all the right reasons: America’s post-9/11 sojourn into the Mideast and the disasters that followed the Cheney-Rumsfeld efforts to play Alexander the Great.

Germans today are not the ones Hollywood so easily portrays as goose-stepping, Nazi-loving, Jew-hating villains. Actually, and this will not make me very popular, they never were. My aunt by marriage Princess Lily Schoenburg lost her six sons on the Russian front, where they were dispatched as cannon fodder for being aristocrats. Hitler and the Nazis were loathed by the upper and educated classes; tolerated, once war was declared, by the middle class, as it had no other choice—and only a small, twisted number of Germans remained ardent Nazis after it became clear that Hitler was leading the nation to disaster. Hitler and the Nazis brought law and order to a seething Germany in 1933 and also put most Germans to work. Nazism held sway for 12 years and it has been dead and deeply buried since 1945. The rest is all bullshit made up by Hollywood and sensation-seeking newspapers, as ridiculous as the Hitler sightings in South America.

“Germans today are not the ones Hollywood so easily portrays as goose-stepping, Nazi-loving, Jew-hating villains. Actually, and this will not make me very popular, they never were.”

 

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What the C.I.A. needs to do is stop wasting its time, energy, and money spying on Germans. A deeply ingrained antimilitarism after having lost two world wars, the first of which Germany did not initiate, is as German as hasenpfeffer, and Germans are not willing participants in America’s spy games. They are law abiders, not willing to play dirty games now that the Cold War is truly over, and they definitely do not want to be Washington’s patsies in the new war against radical Islam. In fact, Uncle Sam could learn a trick or two from Uncle Heinrich in keeping above the fray. But with AIPAC busy stirring up trouble, I’m just whistling Dixie.

Last month Germany exhibited the skill and efficiency of its soccer team when it humbled Brazil and outplayed Argentina to win the World Cup. France fielded a team of mostly African Frenchmen, but to no avail. The Germans mowed them down in a manner reminiscent of 1871, when Bismarck had his troops march down the Champs-Élysées to show the frogs who was the boss. America has to learn to love the Germans, not spy on them, and even Hollywood needs to change its tune. There is no better and more pleasant place to live than in Germany, as long as one keeps away from busy ports like Hamburg and Muslim-infested cities like Frankfurt. Five years ago I was in Regensburg, in Bavaria, walking along the Danube with Prince Heinrich von Fürstenberg, in whose lands the great river actually begins to flow. The scene was straight out of those black-and-white films of prewar vintage. Blonde girls lined the banks sunning themselves, while tanned young men showed off their physiques to them. Older burghers picnicked with their wives and drank beer. Wonderful oompah bands played old tunes. “Did you set all this up?” I asked Heinrich. I toured the castles and swam in the lakes and dined in Berlin, a modern, wonderful, art-filled city, with its nearby Potsdam Palace, the Prussian jewel that now houses Brandenburg’s government. The people were friendly and handsome, except for the Turkish and Arab quarters where the Muslims with the highest birth rate by far continue to remain apart from the German way of life.

Writing this made me think of the Sullivan Brothers, all five brave boys who went down with their ship in World War II. Hollywood made a movie of their life and Washington named two destroyers after them. As well it should have. No film has been made about the six Schoenburg brothers who died in Russia, nor of the three von Blücher brothers that died in the airborne attack in Crete, May 1941. Their ancestor, Marshal Blücher, was the real winner on June 18, 1815, when his seven in the evening charge won the day for the allies against Napoleon. (Typically, Wellington claimed to be the victor.) Prince Heinrich Wittgenstein, a top German ace, was still defending the fatherland against impossible odds when he was shot down six months before the war ended. Inside his flight suit, legend says, he was wearing a dinner jacket. Maybe Spielberg should lay off the fictional Private Ryan and concentrate on the real princes like those above. Let’s celebrate princes for a change, and learn to love Germany.

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