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jeudi, 15 mai 2014

Dominique Venner: un fabuleux professeur d’énergie…

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Entretien avec Jean-Yves Le Gallou

Dominique Venner: un fabuleux professeur d’énergie…

Ex: http://www.voxnr.com

   

Jean-Yves Le Gallou, vous allez assister, samedi 17 mai à 14 h 30, au colloque consacré à Dominique Venner, à la Maison de la chimie à Paris à l’invitation de l’Association pour l’histoire. Expliquez-nous pourquoi…


Il y a un an, j’ai eu l’honneur, avec Bernard Lugan, Philippe Conrad et Fabrice Lesade, de partager avec Dominique Venner son dernier déjeuner. Je n’oublie pas l’accolade – l’abrazo – qu’il nous a donnée lorsqu’il est parti vers son destin. Ce sont des moments qui marquent un homme pour le restant de sa vie.

Que retenez-vous de Dominique Venner ?

Un grand écrivain. Un historien méditatif. Un professeur d’énergie.

Un grand écrivain ?

Dominique Venner était un merveilleux conteur. Son Dictionnaire amoureux de la chasse, notamment, est admirable. Je le dis avec d’autant plus de force que je ne suis pas moi-même chasseur. Mais on y trouve une formidable leçon sur les relations de l’homme à la nature, à l’animal et aux traditions.

Un historien méditatif ?

Dominique Venner a apporté un regard lumineux sur 30.000 ans d’histoire européenne dans Histoire et tradition des Européens. Avec lui, nous savons d’où nous venons. Et pourquoi nous devons refuser le grand effacement et le Grand Remplacement. « Les racines des civilisations ne disparaissent pas tant que n’a pas disparu le peuple qui en était la matrice. » Pour Dominique Venner, « l’historien méditatif […] [est] créateur de sens, éveilleur de rêves ».
Nous devons aussi à Dominique Venner Le Siècle de 1914, un livre, là aussi, d’une lumineuse clarté. En 1914, l’Europe est une société traditionnelle avec ses monarques et ses aristocrates, ses paysans et ses soldats, tous attachés à leur lignée et aux valeurs d’effort, de courage et d’honneur. Les combats de 1914 industrialisent la mort (80 % de tués par éclats d’obus) et la figure du héros cède la place à celle de la chair à canon. Les grands empires s’effondrent et le chaos s’installe au cœur de l’Europe.


Sur les ruines du monde ancien, quatre idéologies naissent et s’opposent. Le fascisme (que Dominique Venner distingue avec finesse du nazisme), le national–socialisme, le communisme et le wilsonisme, c’est-à-dire le mondialisme anglo-saxon, surgissent de ses décombres et s’affrontent. Les trois premières ont disparu. La quatrième est à bout de souffle. L’empire américain ne sera pas éternel et l’Europe sortira de sa « dormition ».

Reste le professeur d’énergie…

Ce sera le thème du colloque (1) qui se tiendra samedi 17 mai à 14 h 30 sur le thème « Dominique Venner, écrivain et historien au cœur rebelle ». Cela correspond à la réédition de son très beau livre Le Cœur rebelle.

Voici quelques maximes extraites de l’œuvre de Dominique Venner, d’Un samouraï d’Occident, en particulier : « Exister, c’est combattre ce qui me nie », « Une action politique n’est pas concevable sans le préalable d’une mystique », « Être un insoumis : préférer se mettre le monde à dos que se mettre à plat ventre », « Être un insoumis : être à soi-même sa propre norme par rapport à une norme supérieure », « Être un insoumis : veiller à ne jamais guérir de sa jeunesse », « L’opposant radical doit puiser en lui-même ses justifications, affronter la réprobation générale, l’aversion du grand nombre et une répression sans éclat ». De belles leçons d’énergie, assurément !


Comment interpréter son geste sacrificiel ?

Dominique Venner s’en est expliqué lorsqu’il a déclaré (dans une vidéo aujourd’hui disponible), quelques semaines avant le 21 mai 2013 : « Il est parfois nécessaire que des hommes se sacrifient […], sacrifier sa vie, mettre sa vie en jeu, la sienne, pas celle des autres, sacrifier sa vie pour authentifier ses paroles, créer aussi peut-être un choc. » Ce propos du samouraï d’Occident éclaire aussi son geste : « Si l’emblème des samouraïs est la fleur de cerisier qui tombe avant d’être fanée, ce n’est pas un hasard. »

Vous comprenez cela ?

Oui, lorsque j’étais étudiant, j’ai eu deux « professeurs d’énergie » : Nietzsche et Barrès. Mais avec toujours un peu de gêne pour Barrès. Voilà un homme qui a chanté les valeurs héroïques et qui, à l’aube de la guerre de 1914, s’est engagé à… publier un éditorial par jour. Ce qui lui valut le méchant surnom de « rossignol des cimetières ». Certes, Barrès avait dépassé 50 ans et rien ne l’obligeait à partir sur le front. Mais Émile Driant, député, avait 59 ans en 1914. Il s’est néanmoins engagé et est mort en héros à la tête de ses chasseurs, au bois des Caures, en retardant de manière décisive l’avance allemande sur Verdun.

Je crois que Dominique Venner avait le souci de l’exemplarité, le souci de montrer que ses écrits n’étaient pas des paroles en l’air. C’est aussi pour cela qu’il a choisi de mourir en combattant, à 78 ans.


Un geste qui a pu choquer les catholiques…

Bien sûr. Je le comprends parfaitement. Mais j’ai été frappé par l’empathie qu’ont montrée beaucoup de mes amis catholiques en la circonstance. La difficulté et la force du geste n’ont échappé à personne. Elles ont souligné l’adéquation entre l’homme et l’œuvre. Le cœur rebelle est mort en insoumis. On lit désormais Dominique Venner avec plus de conviction encore : on a la certitude absolue de la vérité de l’homme.

 

notes

 

(1) http://www.dominiquevenner.fr/2014/04/colloque-dominique-venner-ecrivain-et-historien-au-coeur-rebelle-le-17-mai-2014-a-paris/

 

source

Boulevard Voltaire :: lien

Les ressorts psychologiques des pilotes Tokkôtai

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Manipulation esthétique et romantisme

Les ressorts psychologiques des pilotes Tokkôtai

Kamikazes, fleurs de cerisiers et nationalismes

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr

花は桜木人は武士(hana wa sakuragi hito wa bushi).

« La fleur des fleurs est le cerisier, la fleur des hommes est le guerrier. »


Les éditions Hermann ont eu la bonne idée de publier le livre d’Emiko Ohnuki-Tierney, Kamikazes, Fleurs de cerisier et Nationalismes, paru précédemment en langue anglaise aux éditions des universités de Chicago (2002) sous le titre Kamikaze, Cherry Blossoms, and Nationalisms : The Militarization of Aesthetics in Japanese History. La traduction de cette étude magistrale est de Livane Pinet Thélot (revue par Xavier Marie). Emiko Ohnuki-Tierney enseigne l’anthropologie à l'université du Wisconsin ; elle est une spécialiste réputée du Japon. Sa carrière académique est exceptionnelle : elle est présidente émérite de la section de culture moderne à la Bibliothèque du Congrès de Washington, membre de l’Avancées de Paris et de l'Académie américaine des arts et des sciences. 

Kamikazes, Fleurs de cerisier et Nationalismes n’est pas une histoire de bataille. L’auteure s’est intéressée aux manipulations esthétiques et symboliques de la fleur de cerisier par les pouvoirs politiques et militaires des ères Meiji, Taishô et Shôwa jusqu’en 1945. La floraison des cerisiers appartient à la culture archaïque japonaise, elle était associée à la fertilité, au renouveau printanier, à la vie. L’éphémère présence de ces fleurs blanches s’inscrivait dans le calendrier des rites agricoles, lesquels culminaient à l’automne avec la récolte du riz, et étaient le prétexte à libations d’alcool de riz (saké) et festivités. Au fil des siècles, les acteurs politiques et sociaux ont octroyé une valeur différente au cerisier : l’empereur pour se démarquer de l’omniprésente culture chinoise et de sa fleur symbole, celle du prunier ; les samouraïs et les nationalistes pour souligner la fragilité de la vie du guerrier, et, surtout pour les seconds, institutionnaliser une esthétique valorisant la mort et le sacrifice. Emiko Ohnuki-Tierney nous révèle l’instrumentalisation des récits, des traditions et des symboles nippons, ayant pour toile de fond et acteurs des cerisiers et des combattants : le Manyôshû (circa 755 ap. JC), un recueil de poèmes mettant en scène les sakimori (garde-frontières en poste au nord de Kyûshû et sur les îles de Tsushima et d’Iki) ont été expurgés des passages trop humains où les hommes exprimaient leur affection pour leurs proches de manière à mettre en avant la fidélité à l’empereur.  L’épisode des pilotes tokkôtai survint à la fin de la guerre du Pacifique et atteint son paroxysme au moment où le Japon est victime des bombardements américains et Okinawa envahi. Ces missions suicides ont marqué les esprits (c’était l’un des objectifs de l’état-major impérial) et donné une image négative du combattant japonais, dépeint comme un « fanatique »... Avec une efficacité opérationnelle faible, après l’effet de surprise de Leyte (où 20,8% des navires ont été touchés), le taux des navires coulés ou endommagés serait de 11,6%....Tragique hasard de l’Histoire, la bataille d’Okinawa s’est déroulée au moment de la floraison des cerisiers, donnant une touche romantique à cette irrationnelle tragédie, durant laquelle le Japon va sacrifier la fine fleur de sa jeunesse.

suzuki.jpgFine fleur, car ces jeunes hommes, un millier environ, étaient des étudiants provenant des meilleures universités du pays, promus hâtivement officiers-pilotes pour une mission sans retour. 3843 pilotes (estimation maximale incluant toutes les catégories socio-professionnelles et classes d’âge) sont morts en tentant de s’écraser sur un bâtiment de guerre américain. L’étude des journaux intimes de ces jeunes kamikazes, journaux parfois entamés plusieurs années auparavant constitue une source inestimable car elle permet de cerner l’évolution psychologique et philosophique des futurs pilotes. L’analyse, centrée sur 5 cas, révèle que l’intériorisation de la propagande militaire et impériale était imparfaite, individualisée. Toutefois, le panel étudié (5%de la population) est la principale faiblesse de l’argumentation d’Emiko Ohnuki-Tierney (l’auteure aurait eu des difficultés à trouver des sources originales et complètes). Il ressort de son analyse que peu de pilotes, dont aucun n’était probablement volontaire, aurait réellement adhéré à l’idéologie officielle. Ironie, les étudiants-pilotes étaient pétris de  culture : la « génération Romain Rolland » (lire notre recension du livre de Michael Lucken, Les Japonais et la guerre).


L’opposition entre la culture occidentale prônant le libre arbitre et l’obligation de se donner la mort en mission commandée a ouvert la porte à l’irrationalité et au romantisme. Leur dernière nuit était un déchirement, mais tous ont su trouver la force de sourire avant le dernier vol. Kasuga Takeo (86 ans), dans une lettre au docteur Umeazo Shôzô, apporte un témoignage exceptionnel sur les dernières heures des kamikazes : « Dans le hall où se tenait leur soirée d’adieu la nuit précédant leur départ, les jeunes étudiants officiers buvaient du saké froid. Certains avalaient le saké en une gorgée, d’autres en engloutissaient une grande quantité. Ce fut vite le chaos. Il y en avait qui cassaient des ampoules suspendues avec leurs sabres. D’autres qui soulevaient les chaises pour casser les fenêtres et déchiraient les nappes blanches. Un mélange de chansons militaires et de jurons emplissaient l’air. Pendant que certains hurlaient de rage, d’autres pleuraient bruyamment. C’était leur dernière nuit de vie. Ils pensaient à leurs parents et à la femme qu’ils aimaient....Bien qu’ils fussent censés être prêts à sacrifier leur précieuse jeunesse pour l’empire japonais et l’empereur le lendemain matin, ils étaient tiraillés au-delà de toute expression possible...Tous ont décollé au petit matin avec le bandeau du soleil levant autour de la tête. Mais cette scène de profond désespoir a rarement été rapportée. » (pp. 292-293).


Quel sens donner à leur sacrifice ?

 
Outre celui de protéger leurs proches, l’idée de régénération est forte. Un Japon nouveau, épuré des corruptions de l’Occident (matérialisme, égoïsme, capitalisme, modernité) germerait de leur sublime et suprême offrande. La méconnaissance (source d’interprétations multiples) et l’archaïsme du symbole a, semble-t-il, éveillé et mobilisé des sentiments profonds et primitifs, et pourtant ô combien constitutifs de notre humanité. Ironie encore, ce sont contre des bâtiments américains que viennent périr ces jeunes hommes, ces « bâtiments noirs, venus la première fois en 1853, obligeant le Japon à faire face aux défis de l’Occident et de la mondialisation. Il ne faut pas oublier que l’ultranationalisme japonais est une réponse à ce défi... Le Japon ne s’est pas laissé coloniser comme la Chine ; les guerres de l’opium ont donné à réfléchir aux élites japonaises. Mieux, les Japonais ont su s’armer, réfléchir et chercher le meilleur moyen de retourner les armes de l’agresseur. Le Japon a été un laboratoire intellectuel intense, et le communisme, idéologie sur laquelle la Chine habillera son nationalisme, est un import du pays du Soleil Levant... Ernst Nolte explique les excès du nazisme comme une réaction au danger communiste (La guerre civile européenne) : il en est de même au Japon. La menace des navires américains est un retour à l’acte fondateur du nationalisme nippon expliquerait l’irrationalité des actes de mort volontaire...


Le livre d’Emiko Ohnuki-Tierney, qui professe aux Ėtats-Unis, est remarquable, mais peut-être marqué par l’esprit du vainqueur. « Ce qui est regrettable par-dessus tout, écrit-elle (p. 308), c’est que la majorité de la population ait oublié les victimes de la guerre. Ces dernières sont tombées dans les oubliettes de l’histoire, ont été recouvertes par la clameur des discussions entre les libéraux et l’extrême-droite, au lieu d’être le rappel de la culpabilité de la guerre que chaque Japonais devrait partager ». La culpabilité (la repentance) est une arme politique ne l’oublions pas : une arme qui sert peut-être à garder le Japon sous influence américaine, car même si le Japon s’achemine vers une « normalisation » de sa politique et de ses moyens de défense, l’interdépendance des industries d’armement et de communication ainsi que l’instrumentalisation du débat sur la Seconde Guerre mondiale en Asie entravent le processus d’une totale indépendance politique de ce pays. Si les Japonais devraient partager la culpabilité des victimes de la guerre ? Qui doit partager celles des bombardements de Tôkyô, de Hiroshima et de Nagasaki ? Enfin, on ignore l’état d’esprit de ce qui ont le plus sincèrement adhéré à l’idéologie impériale au point de sacrifier leurs vies pour elle (Nogi Maresuke, Onishi Takijiro, fondateur des escadrilles tokkôtai, pour les plus illustres). Orages d’acier ou À l’Ouest rien de nouveau, deux expériences et deux visions, radicalement opposées, sur une même guerre...


Emiko Ohnuki-Tierney, Kamikazes, Fleurs de cerisier et Nationalismes, éditions Hermann, 2013, 580 p., 38 euros.

La Teoría del Corazón Continental de Mackinder y la contención de Rusia

por Niall Bradley*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

“Lo que ha ocurrido en Crimea es una respuesta al modo en que colapsó la democracia en Ucrania. Y hay una única razón para esto: la política antirrusa de EE.UU. y algunos países europeos. Ellos buscan cercar a Rusia para debilitarlo y eventualmente destruirlo… Existe una cierta élite transnacional que durante 300 años ha anhelado este sueño.”

Lo que ha estado ocurriendo recientemente en Ucrania tiene muy poco sentido si no se ve en un amplio contexto histórico y geopolítico; así que en la búsqueda de un firme entendimiento de los eventos que se están desarrollando, he estado consultando libros de historia. En primer lugar es necesario decir que Ucrania ha sido históricamente parte de Rusia. Se constituyó como “una nación independiente” sólo en nombre a partir de 1991, pero ha sido completamente dependiente de la ayuda externa desde entonces. Y la mayoría de esta “ayuda” no ha sido, al menos, en su mejor interés.

La respuesta corta a por qué EE.UU. ha puesto en acción su descabellado plan para derrocar a Yanukoych recientemente en noviembre, es que el verdadero objetivo es Rusia, quien se interpone constantemente en los planes de dominación mundial de la élite bancaria, cuyo imperio se centra en los EE.UU. La respuesta larga es algo más compleja, pero en el proceso de trabajar sobre ella hemos descubierto sorprendentes precedentes históricos para todo lo que está ocurriendo en la actualidad, y hasta en los mismos fundamentos políticos se vislumbra una respuesta de por qué hacen lo que hacen.

Desde la desastrosa invasión de Napoleón a Rusia en 1812 (y quizá desde antes, si alguien pudiera resolverlo porque el Presidente de Venezuela, Nicolás Maduro, se refirió a “300 años”), han existido esfuerzos sostenidos por parte de los poderes Occidentales por “contener a Rusia”. ¿De dónde proviene este deseo? Bien, en la actual narrativa Occidental en relación a la “agresiva incorporación de Crimea” por parte de Rusia, proviene de la necesidad de “contener el intento de Putin de recrear el Imperio Soviético”, y “evitar que la Rusia de Putin actúe como la Alemania Nazi”.

En el centro de esta narrativa está toda la retórica sobre que la Unión Soviética fue un “Imperio Malvado” del cual Ucrania y otras Repúblicas ex-soviéticas, Asia Central y ex-estados miembros del Pacto de Varsovia en Europa del Este, como Polonia, se liberaron para unirse al Libre Mercado Mundial alrededor de 1990, cuando “el Imperio Soviético colapsó”. Y todo esto, por supuesto, está basado en la narrativa Occidental de que el Comunismo Soviético fue “la raíz de todos los males”, y que tenía que ser erradicado de donde fuera que él se instalara o propagara (o se sospechara que se propagaba) tras la Segunda Guerra Mundial.

De hecho, podemos ir más lejos, pero antes de hacerlo, vamos a considerar en primer lugar la participación del FMI durante el último cuarto de siglo en Europa del Este. El FMI no está apareciendo en escena sólo recientemente con la “muy necesitada inyección de dinero” a la economía ucraniana. Los economistas occidentales, los académicos, banqueros e industriales, han estado, efectivamente, operando desde el terreno en las economías de Europa del Este desde que ellas “recuperaron su libertad al independizarse de Rusia”. Lea este reporte del parlamento ucraniano para hacerse una idea del daño que sufrió Ucrania durante los 90 – su población se redujo en un número mayor a los muertos durante la Segunda Guerra Mundial.

Los préstamos del FMI, generalmente, no están destinados a incrementar las arcas de los países que se suscriben a su “asistencia”; más bien están orientados al pago de los intereses devengados por las deudas de las naciones. A cambio, los suscriptores a estos préstamos mortales reciben “consejos” que deben seguir si quieren el dinero – entregado a cuentagotas – para seguir adelante con respecto a sus deudores y así evitar que sus deudas crezcan aún más. Dichos consejos – “condicionamientos estructurales” en términos técnicos – esencialmente se reducen a: “Vender absolutamente todo… a nosotros”.

Así que no fue el “espontáneo caos del momento” lo que provocó las extendidas calamidades económicas en Europa del Este en los 90. El desastre resultante fue consecuencia directa de la política monetaria y económica impuesta por Occidente sobre la región. Así se pudo observar la miseria extrema de millones de polacos repentinamente impedidos para comprar alimentos que estaban siendo exportados con el único fin de pagar las deudas contraídas – deudas que implicaban indefectiblemente un intercambio por las verdaderas riquezas de esos países, en especial sus recursos naturales y las industrias nacionales.

Rusia también obtuvo su parte de esta “terapia de shock”. Échele un vistazo al capítulo 11 de La Doctrina del Shock de Naomi Klein para ver la auténtica historia de horror de lo que pasó allí (“La Hoguera de una Democracia Joven: Rusia elige la opción Pinochet”). El Pueblo ruso sin embargo no sucumbió al genocidio económico. Para el año 1993, se dieron cuenta de que la única “libertad y democracia” que iban a obtener era, de hecho, una forma extrema de “terapia de shock económica” de la derecha. Ocuparon edificios gubernamentales en Moscú en un esfuerzo por detener el saqueo de su país y restaurar el orden. En medio de un tenso punto muerto, he aquí que “francotiradores desconocidos” aparecieron de la nada y comenzaron a disparar a la gente a la cabeza. Yetsin pensó que las balas estaban viniendo de una facción del ejército atrincherada en la Casa Blanca de Moscú y ordenó a fuerzas leales a él atacar el edificio. Cientos de personas resultaron muertas y, junto con ellas, murió la primera (y última) incursión rusa en la Democracia Liberal Occidental ®.

Así es como la “Mafia de Estado” de la oligarquía “cercana a Yeltsin” apareció. Fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros de Occidente. No había billonarios en Rusia antes de 1991. Y a través de todo esto, los medios de comunicación occidentales cantaron alabanzas a Rusia puesto que había implementado las “difíciles pero necesarias reformas” que redujo el Estado del bienestar, la base industrial y la población en general. Rusia entonces fue “libre y liberal” y todo fue maravilloso. ¡Ay de nosotros ahora que Putin ha dado la vuelta a la tortilla y Rusia está en posición nuevamente de frustrar la propagación de la Libertad y la Democracia ®! Rusia es una vez más “autoritaria y antidemocrática”, es decir, lisa y llanamente “pura maldad”.

Cuanto buscamos en retrospectiva a través de la historia, encontramos una serie de abruptos desplazamientos de la actitud de Occidente en relación a Rusia, donde esta nación pasa de ser “amiga” a “enemiga” casi de la noche a la mañana. Lo vemos claramente al final de la Segunda Guerra Mundial cuando la Unión Soviética de Stalin pasó de ser “nuestro increíble aliado” a el “nuevo Hitler”, incluso cuando la esfera de influencia de Europa del Este y el Oeste fue discutida a fondo y acordada por las potencias aliadas mientras que duró la guerra (ver La Controversia de Zion de Douglas Reed).

Previo a la Primera Guerra Mundial, Rusia fue “nuestro aliado” a partir de la coalición del “Triple Entente” conformada junto a Gran Bretaña y Francia; para el final de la guerra, se transformó en la “amenaza bolchevique”. Y comprensiblemente Rusia ahora es vehementemente antiimperialista y anticapitalista. Pero menos conocido es el hecho de que los bolcheviques también fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros Occidentales (ver Wall Street y la Revolución Bolchevique de Anthony Sutton).

A lo largo de la historia del siglo XX, todas o casi todas las acciones de Rusia fueron defensivas en naturaleza. Ahora bien, no pretendo subestimar ninguno de los delitos de sus líderes – de los cuales hay varios, a los países vecinos y a los propios – sino que, en términos de “imperialismo comparado” por decirlo de algún modo, no recuerdo a las milicias rusas a 13.000 Km. de distancia causando “conmoción y terror” y aniquilando en el proceso a millones de personas de otras naciones – personas que, por cierto, no tenían ninguna conexión con el pueblo ruso.

Mackinder y la Teoría del Corazón Continental

Antes del Imperio Norteamericano existió el Imperio Británico, y antes de Zbigniew Brzezinski existió Halford Mackinder. Este gurú académico de Oxford devenido en político fue ostensiblemente un “geógrafo”, aunque también el poseedor de una cierta “diligencia” que lo llevó a ser un hacedor de reyes de Gran Bretaña, en nombre de los Estados de Europa del Este y en detrimento de los imperios caídos de Europa después de la Primera Guerra Mundial. En 1904 Mackinder envió un artículo a la Sociedad Geográfica Real titulado “El pivote geográfico de la historia”, en el cual formulaba la “Teoría del Corazón Continental”, que él mismo, tiempo después, reduciría a esto:

“Quien domine Europa del Este controlará el Corazón Continental; quien domine el Corazón Continental controlará la Isla Mundial; quien domine la Isla Mundial controlará el mundo”. Mackinder, Ideales democráticos y realidad, p.194.

Podrías estar preguntándote ¿qué diablos significan esos términos arcaicos? “Europa del Este” es suficientemente obvio: los Balcanes, Ucrania, Belarús, Polonia, la Rusia “Europea” y los estados Bálticos. El “Corazón Continental” se extiende desde el río Volga hasta el Yangtze y desde el Himalaya hasta el Océano Ártico. La “Isla Mundial”… se lo imagina… es toda la masa de tierra contigua de Europa, Asia, Oriente Medio y África – así que, básicamente, todo el mundo salvo América y Australia. Échele una mirada a su mapa mundial.

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Etiquetando a América como la “Isla de la periferia”, y a las islas británicas como las “Islas Exteriores”, Mackinder estaba remarcando el hecho de que eran periféricos al “centro”, la “zona de pivote”, que sencillamente pasa a ser Rusia. Aquí es donde la contribución como geógrafo de Mackinder finaliza, y su contribución como sirviente del imperio comienza. Él entendió hace 100 años que era (y es) una quimera para los administradores de imperios como los actuales de EE.UU. y la Unión Europea (la Alianza del Atlántico) obtener completa dominación sobre la “Isla Mundial” a través de los medios convencionales, simplemente porque las poblaciones y los recursos combinados de la vasta, interconectada y mutuamente dependiente masa de territorios opacarían sus “Islas Periféricas” como Gran Bretaña y EE.UU. Así que ¿qué hacer?

Mientras su propaganda constantemente proyecta “el permanente peligro de Rusia” (y a la vez de otros poderes de Eurasia, pero mayormente de Rusia) como una amenaza global que está presta a romper la contención ceñida sobre ella y tomar el control de la “Isla Mundial” y luego de las “Islas de la periferias”, el verdadero propósito de su “Gran Juego” es “contrarrestar esos factores físicos y tecnológicos que favorecieron la formación de grandes imperios continentales en la masa terrestre de Eurasia” [1].

En otras palabras, dándose cuenta de que fueron naturalmente excluidos del centro de la acción por su posición marginal en las “Islas de la periferia”, ellos se figuraban que la única esperanza de poder establecer un imperio global era organizar periódicamente “escaramuzas destructivas”, manipulando a los países del Corazón Continental poniéndolos unos contra otros, de modo tal que antes de que cualquiera de éstos pueda recuperarse del shock y volverse lo suficientemente fuerte económica y militarmente, se apresurarán a volver a cero la relación entre los pueblos, intentando de este modo que la situación sea favorable para mantener y avanzar en la hegemonía Anglo-Americana.

A propósito, Mackinder estuvo directamente involucrado en el nuevo trazado del mapa de Europa del Este como lo conocemos hoy en día. Participando en la Conferencia de Paz de París al final de la Primera Guerra Mundial a favor de la Oficina de Relaciones Exteriores Británica, directamente supervisó la disolución de cuatro imperios eurasiáticos (el alemán, el austro-húngaro, el otomano y el ruso) en arbitrarios pequeños estados “con el fin de cerrar las puertas de las tierras centrales de Eurasia a los enemigos de Gran Bretaña y mantener un status quo internacional favorable a los intereses de la nación Anglosajona” [2]. Esta es exactamente la misma “lógica” que se sigue en la actualidad.

The Eurasian Landmass (M.D. Nazemroaya).JPG

Por supuesto, esta “lógica” precede a la Teoría del Corazón Continental de Mackinder y nuevas formulaciones han sido “inventadas” desde entonces, pero la mente en la cual surgen tales ideas sigue siendo tan estéril y ajena a la percepción humana normal como siempre. William Engdahl sugiere en La Guerra del Siglo: La política Anglo-Americana del petróleo y el Nuevo Orden Mundial que la teoría del Corazón Continental fue simplemente la más clara explicación del concepto de “balance de poder” que fue “venerado” por la élite británica en el siglo XIX:

La diplomacia británica cultivó [la] doctrina cínica [de balance de poder], la cual dictaba que Gran Bretaña nunca debería mantener relaciones sentimentales o morales con otras naciones como respetables socios soberanos, sino más bien debería obrar únicamente en favor de sus propios “intereses”. Las alianzas estratégicas británicas fueron dictadas estrictamente por lo que ellos determinaron en un período dado que podría servir mejor a sus propios “intereses”.

Esta forma paramoralista y psicopática de ver el mundo nos muestra a las claras el lenguaje dominante de la “diplomacia” y las relaciones internacionales – “el Gran Juego”, “el Gran Tablero de Ajedrez”, “el balance de poder”, “los intereses especiales”, etc… Esto no significa que todos los países y todas las alianzas mundiales perciben el mundo en estos términos. Ellos ciertamente tienen que responder a veces como si estuvieran envueltos en un juego de ajedrez geopolítico, pero esto suele deberse a que “el Juego”, como tal, es impuesto a ellos por la dominación de Occidente. Tome nota, por ejemplo, de Putin menospreciando la jerga diplomática y describiendo su asombro en relación a los juegos mentales de occidente en una conferencia de prensa tras el golpe de Estado armado en Kiev en febrero:

“La lengua de los diplomáticos, como sabemos, está allí para ocultar sus pensamientos. [...] A veces siento que en algún lugar cruzando el charco, en Norteamérica, hay gente sentada en un laboratorio conduciendo experimentos, como con ratas, sin en realidad entender las consecuencias de lo que ellos están haciendo. ¿Por qué necesitan hacer esto? ¿Quién puede explicarlo? No hay ninguna explicación en absoluto para esto”.

Lo que nos permite ver la “Teoría del Corazón Continental” – y similares formulaciones como la “Teoría del Juego” – ideada por la mente psicopática, es un sentido del complejo insular eterno de las élites de Occidente. Esto puede verse claramente cuando acusan a Eurasia o a otros de todas las cosas que ellos mismos hacen, y de poseer “el mal” que ellos mismos padecen: ese insaciable impulso por dominar absolutamente todo. El hecho mismo de que existan ciertas personas en este planeta quienes ven el mundo de este modo megalomaníaco, es lo que da lugar a este “Gran Juego” y el metódico esfuerzo por dominar y controlar el planeta entero. Sí, es psicopático, y es conducido por la codicia ciega y por sea cual sea la forma en que sople el viento en ese momento, pero también hay un método para su locura. Si pudieran, colonizarían otros mundos también.

Pero no hace falta que me crea a mí…

El mundo esta dividido casi en su totalidad, y lo que queda está siendo dividido, conquistado y colonizado. Pienso en esas estrellas que vemos sobre nuestras cabezas cada noche, esos vastos mundos a los que nunca podremos llegar. Anexaría los planetas si pudiera, con frecuencia pienso en ello. Siento tristeza al verlos tan claros y aún tan lejos. Cecil Rhodes

Mientras tanto, quizá el lector quiera escuchar nuestra entrevista a Eric Wallberg en el <SOTT Talk Radio del último domingo. Autor de Imperialismo posmoderno: Geopolítica y el Gran Juego, pienso que Wallberg ha hecho un buen trabajo dándole sentido a la “geopolítica” y sobre cómo este imperio mundial tomó forma en los últimos 150 años más o menos.

Notas

1. “Geopolítica, Federalismo, y Defensa Imperial: Halford Mackinder y Europa del Este, 1919-20″, artículo presentado en “Europa Central y del Este en la política mundial después de Versalles: Hacia una Nueva Historia Internacional”, Universidad de Oxford, Facultad de Historia, 4-5 de Octubre del 2013

2. Ibid.

* Niall Bradley es editor de Sott.net desde 2009.

Fuente: El Espía Digital

mercredi, 14 mai 2014

Ukraine, du flot de l'histoire et de ses terribles engrenages

Ukraine, du flot de l'histoire et de ses terribles engrenages

Comment sauver l'Europe ?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

femenukrs60.jpgQue nous arrive-t-il ? Tout d'un coup, nous comprenons. Non pas que nous n'avions pas compris mais il subsistait toujours un peu le doute, une interrogation. Qu'aurions-nous fait ? Dans quel camp aurions-nous été ? Que nous réserverait un jour l'histoire ? Nous avions tant lu sur la génération des années 30 de Maulnier à Aragon, de Cocteau à Malraux, de Drieu à Maurras, de Rebatet à Breton, de Bernanos à Sartre que nous sentions bien que leurs positionnements suivaient les aléas de l'Histoire, des familles, des générations politiques, de la clairvoyance intellectuelle, des idées prolétariennes ou bourgeoises voire même de l'avenir de la poésie. Cela nous fascinait.

Mais aujourd'hui, en suivant leur scénario, en assimilant honteusement, comme ils le font sur les médias officiels, la Crimée aux Sudètes et Poutine à un moustachu, de surcroit blanc et viril, nous nous retrouvons de facto dans le mauvais camp. Ainsi, s'il y avait une « troisième guerre mondiale » officielle, avec mobilisation générale, serions-nous tentés de partir pour Moscou. Derechef, nous serions alors rangés, à notre retour, du côté des collabos ou fusillés à Bad Reichenhall. Comme tout cela va très vite, vous êtes ainsi balancés du mauvais côté de l'histoire, au mépris de la vérité et de l'analyse juste puisque dans l'affaire qui nous préoccupe, ce sont bien les alliés de l'Europe, les gens de Praya Sektor qui font le salut romain en début de réunion. Voulez-vous les photos ? On voit ainsi devant nos yeux cette lâcheté des « trous du cul » dénoncés en son temps par Céline, souhaiter la victoire de l’OTAN et de l’Union Européenne, partager l'acharnement de Washington contre la Russie exactement comme hier Laval souhaitait la victoire de l’Allemagne ou Aragon encensait Staline. Face au drame de dizaines de morts, et au risque de guerre civile généralisée et de partition de l'Ukraine, on voit et l'on entend ainsi des Français exciter les tensions en Ukraine en prenant parti, sur la base d’un vocabulaire politique tissé de manipulation idéologique et de provocation, ignorant totalement les réalités culturelles, géopolitiques, économiques et stratégiques. Réalités  culturelles : la profonde division nationale, entre Russes, Ukrainiens et Ruthéno-Galiciens, Historiques, dans un pays qui fut martyrisé par l’Union soviétique : l'holodomor ou génocide par la faim de 1933 ; l'extermination des armées de libération nationale en 1954  et entre temps, la parenthèse nazie. Economiques, un pays très riche, la plaine à blé de l'Europe tant par ses sols agricoles (tchernoziom) que par ses mines et ses industries lourdes. Stratégiques, les bases navales russes sur la Mer Noire et le lieu de passage des oléoducs ou gazoducs orientaux vers les débouchés occidentaux.


Dans ces conditions, quelle est l'aberration ? Où est, en effet, l'irrationalité politique ? N'était-elle pas cette proposition de l’Union européenne, instiguée par une lointaine puissance maritime d’offrir de façon provocante à l’Ukraine un rapprochement politique et économique, voire militaire? La Russie, limitrophe sur près des 2/3 des frontières ukrainiennes, ne pouvait l’accepter. Ukrajnia ne signifie-t-il pas « frontière » en russe ?


Ainsi, soit, les « stratèges » de la Commission européenne sont des ignares historiques soit, ils sont totalement inféodés à l’OTAN dans la perspective d'une stratégie globale de chaos sur le terrain européen. Alors, tout serait prêt pour le drame de l'effondrement européen qui infuse depuis Gorbatchev car si l’Ukraine explose en deux, puis, peut être trois parties, il y aura forcément une dislocation régionale et des répliques dans d’autres pays des Carpates, des Balkans, des Tatras ou du Caucase. Face à cette tragédie, le premier devoir des dirigeants européens – et plus encore de la France- aurait été de prendre des distances c'est-à-dire d’abord de comprendre la crise. Or, on entendit dénommer les émeutiers aux saluts romains de  « pro- européens » ! 


L'Ordre nouveau approche et la destruction de la zone euro n’est plus pour certains qu’une question de temps ! La mise en scène de la troisième guerre mondiale, version XXIème siècle, c'est-à-dire sans mobilisation générale est en place. Ce sera la dissémination du chaos (Irak, Afghanistan, Libye, Syrie). Elle commence à prendre forme sur le sol européen même. Les évènements s’accélèrent à différentes échelles depuis le début de l'année : monétaire avec des dettes souveraines impossibles à rembourser, des banques aux actifs de plus en plus toxiques; stratégiques avec l’émergence de blocs continentaux ou de pays dissidents en vue d’une confrontation planétaire. En Afrique : Rwanda, République démocratique du Congo, République Centrafricaine, Tchad, Somalie, Nigeria. En Asie: Chine contre Vietnam et Japon. L'Europe est invertébrée, pusillanime, divisée, incapable en 60 ans d'existence de créer une défense commune. Dans les états-majors, à cause de l'Ukraine, on recommence à entendre parler de « pare-feu », d' « échelles d’escalade », de « dissuasion élargie », terme pourtant créés pendant la Guerre Froide pour établir les différents scénarii possibles de la guerre en Europe. Nous aimerions entendre parler d'autre chose, par exemple de « puissance allemande ». Décidément serions-nous irrécupérables ? Nous commencions par être pro-russe et vouloir rejoindre Moscou et nous finissons en optant pour une Allemagne réveillée et décomplexée, une Allemagne comme leader politique de l'Europe puissance ! Qu'il est donc difficile de sauver l'Europe !

The US Tactics of Withdrawal and its Regional Implications

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Author: Salman Rafi Sheikh

Ex: http://journal-neo.org

The US Tactics of Withdrawal and its Regional Implications

Keeping in mind the critical objectives the US wanted to achieve through politico-military domination of Afghanistan—-which crucially included control over flow of energy from Central Asia and Caspian Sea region to the outer world as well as gravitating its influence in the region —-one does have every reason to apprehend the spillover effects of the consequences of the situation evolving in Afghanistan with the manifold increased possibility of civil war following the withdrawal of the US/NATO forces from Afghanistan. Since the US has not been able to achieve its objectives, by any means, therefore, she is least expected to leave (or leave at all?) this region in a politically stable condition. The form of the withdrawal that the US has been trying to accomplish through signing the (hitherto unsigned) Bi-lateral Security Agreement, and the consequent refusal by the Karzai government to accept some of the crucial elements of this agreement, has created such conditions whereby a situation of ‘controlled instability’ in Afghanistan—to be used as an excuse for maintaining military presence as well as gravitating its influence and creating further disruption in the region surrounding Afghanistan—-emerges as a viable tactical option for the US for the post-2014 period.

A politically bifurcated and disrupted Afghanistan can thus be more advantageous for the US than the one dominated by Taliban or any political system not sensitive to protecting the US’ interests. It is therefore naïve to think of the US as ‘struggling’ to establish ‘peace’ through political means, as is often officially projected by the US and its allies. Her, by any definition of real politick, is a struggle for sustaining geo-political edge in the region. As such, the current set back to the US in Ukraine has further made it necessary for her to stay in the region to counter Russian resurgence. Therefore, it is of utmost significance for the regional states, especially of the CAS and Pakistan, to revisit their policies in the light of these emerging scenarios in Afghanistan, because the ethnic linkages of these states make them very much vulnerable to threats emanating from possible civil war in Afghanistan.

Interestingly, and probably due to the failure on ground, the emphasis of occupying forces has continuously been shifted from one set of objectives to another. Sometimes it is focusing on stemming down the resistance and some other times on the rehabilitation and strengthening of the political structure and democratic institutions in Afghanistan and more recently on the development and training of armed and security forces. This situation raises another important and even more serious question: whether the US invaded Afghanistan for achieving the stated objectives only. Many experts believe it was an attempt to assert American dominance in the regions surrounded by energy-rich areas and that the American ruling elite is determined to consolidate Afghanistan as a neo-colonial US protectorate and a staging post for further intrigues in Central and South Asia and the Middle East.

As such, in order to achieve these objectives, the US has been changing its strategy from time to time as well. Now that the time for withdrawal has arrived, it does not, by any means, imply the end of war in Afghanistan. The war will continue; however, the primary actors would change. The US/NATO combat forces, after their withdrawal, are most likely to be replaced by the private militias that the US has erected and been funding through, along with other means, the CIA and US army sponsored poppy cultivation. As a matter of fact, the US has been paying tens of millions of dollars to these private militias annually for escorting their convoys. Theses private militias extort money from common people and levy agricultural tax on farmers. They have been found involved in burglary, kidnapping and other unscrupulous activities; and, all these are overlooked by the foreign forces as the militias support them in their fight against the so-called ‘terrorism.’

The private militias are led by local warlords, many of whom are also planning to contest up-coming Presidential elections, and are least expected not to use force or stop poppy cultivation; rather, they tend to use political platform to implement their agendas and those of their political mentors’ as well in the hope of keeping Taliban ousted from power. For example, Abdul Rasoul Sayyaf, a candidate for Presidential election, is a veteran warlord and is known to have massacred tens of thousands of Hazaras, a community who are mostly Shias. Warlords like Sayyaf with a violent past have been playing a significant role in influencing Afghan politics since the US-led coalition helped oust the Taliban in 2001. But they are now emerging to play an overt political role in next month`s presidential elections as President Hamid Karzai leaves the scene. Some, like Sayyaf, are running for elections, while others are being courted by the candidates because many of the warlords command strong followings, particularly along ethnic lines. With warlords and notorious powerbrokers now gearing up to exert direct and indirect influence on Afghanistan’s politics, ethnic and sectarian rivalry is most likely to get sharpened, leading to a fully fledged civil war in Afghanistan.

However, it has to be kept in mind that the only major stakeholder that can get maximum benefit out of this scenario is the US; for, infighting would keep Taliban out of power and will provide the US with an ‘excuse’ to keep the number of residual forces high in Afghanistan. In this behalf, the often repeated Western assertion that civil war will follow the US’ withdrawal is just another way of actually predicting what is factually going to happen, once the US backed new government gets established; for, the US is now planning to finalize the BSP with this new government and pave the way for a long-term stay of its military in Afghanistan. As a matter of fact, all of the 11 candidates for president elections in Afghanistan have already signaled that they would sign the security agreement, and allow the western troops to stay in Afghanistan past 2014. It also factually means that the US will also fully drag the Afghan National Force, as a substitute to its own war machine, into the war with Taliban and keep its own military in Afghanistan in the name of training the ANF for counter-terrorism operations. Needless to say, it is for this very purpose the ANF was created in the first place. This would also help the US in giving this war technically a “civil” colour, whereas in actual terms it would remain the US’ own war—hence, minimum public pressure on the US government. The US, as such, is all set for a longer stay and is now looking well beyond Hamid Karzai.

In this scenario coming up, there is hardly any room to doubt that war in Afghanistan would come to an end in the near future, or political stability would follow elections. However, there is another related fact that has to be kept in mind. If civil war breaks out in Afghanistan, it is not the people of Afghanistan alone who are likely to be affected; regional states will also become extremely vulnerable to such fallout. Let’s have a look at regional implications of civil war in Afghanistan.

In the first scenario, prolonged infighting in Afghanistan would push more refugees into Pakistan. Already around 1.7 million Afghans are still living in Pakistan, who are currently registered with United Nations’ High Commission for Refugees (UNHCR) and it is estimated that a large number is also unregistered, and the total figure is around three to four million. This influx of population in Pakistan has already been causing conflicts between local Pashtun people as well as between the refuges and other ethnic groups such as Baluchistan where people of Baluch origin are gradually being reduced to minority because of this demographic shift, with grave consequences in the shape of terrorism and insurgency in Pakistan. Apart from this refugee influx, it is almost self evident that an unstable Afghanistan necessarily implies a highly unstable North-Western region of Pakistan, since porous border allows fighting groups to infiltrate in Pakistan and assist local groups in fighting against the state of Pakistan and vice versa. As a matter of fact, the current leader of Pakistani Taliban was based in Afghanistan before he infiltrated into Pakistan in 2013.

In addition to this problem, Pakistan and almost all the regional states are going to be affected by the highly increased production and outflow of poppy from Afghanistan. Considering the link between warlords, poppy cultivators and the US, it is not difficult to understand why the production of poppy has markedly increased since 2001. It has swelled from 1,570 tons in 1990 to 6,000 tons in 2006 and 8,200 tons in 2007. Since 2001, the land used for poppy cultivation has increased from 8,000 hectares to 193,000 hectares. Where this increase is deeply linked with the US intelligence services, which increasingly constitutes a powerful actor in the spheres of finance and banking and which tacitly allows this production in Afghanistan to enable the warlords to indirectly finance the “civil war”, there it also affects population of near and remote areas of the region alike. According to a 2012 report of UNO, the illicit trade of opiates runs along the Northern route from northern Afghanistan to Central Asia up to the borders of the Russian Federation. Similarly, opium is also smuggled into Pakistan and Iran where a large number of people have already become addicted. It is not a coincidence that 11 percent of the total population of Pakistan’s North-Western province, which also borders Afghanistan, is drug addicted, and 6.7 million of Pakistan’s total population is drug addicted. Although it cannot be said that opium produced in Afghanistan in the only reason for this high rate of drug addiction, however, it is a very significant factor which can be further strengthened by looking at the increase of drug addiction in Pakistan in the 1980s when Afghan refugees in Pakistan indulged in its trade.

Another implication of eruption of civil war in Afghanistan is the threat of its spillover to the Central Asian States as well as Pakistan. Needless to say, the deep ethnic linkages among some major ethnic communities of Afghanistan, Pakistan and the CA States make the latter two regions vulnerable to the physical and ideological infiltration of the fighting groups into these states, which in turn can cause huge disruption in these states as well.

The analysis shows that the hope of “peace” being established following withdrawal of the US/NATO forces will vanish soon after elections, which are most likely to be followed by an intense wave of infighting. As a matter of fact, in a recent statement issued, Taliban have already warned of attacks on election polls, agents and Afghan National Army. In this scenario, with the above mentioned regional implications of a new era of warfare in Afghanistan, it is of utmost importance that the regional states draw up policies to insulate themselves against these direct threats emanating from Afghanistan. It is very significant since the US does want to stay in the region for as long as possible, and it is obvious that peace would remain only a dream as long as she is here; for, establishment of peace is diametrically opposite to the attainment of the above mentioned geo-political objectives that the US wants to achieve.

Salman Rafi Sheikh, research-analyst of International Relations and Pakistan’s foreign and domestic affairs, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Alemania y China edifican la nueva ruta de la seda a través de Rusia: ¿la troika del siglo XXI?

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

A diferencia de Alemania y Rusia, la prensa china ha otorgado mucho vuelo a la “nueva ruta de la seda”: un proyecto geoeconómico de primer orden de Pekín que lo conecta geoeconómicamente con Berlín y Moscú, pero que, a mi juicio, tiene un transcendental trasfondo geopolítico (emsnews, 30/3/14). Durante su visita al emblemático puerto alemán de Duisburgo –el mayor puerto interno del mundo en la región siderúrgica y comercial del Ruhr, además de ser la encrucijada de transporte y logística de Europa–, el mandarín chino Xi Jinping exhortó a construir el cinturón económico de la ruta de seda.

Mientras Estados Unidos (EEUU) realiza cuentas alegres con los dos brazos de sus ominosas tenazas geopolíticas/geoeconómicas –tanto de la Asociación Transpacífico (ATP) como de la Asociación Trasatlántica de Comercio e Inversión (TTIP, por sus siglas en inglés), los cuales supuestamente captarían las dos terceras partes del comercio global–, las tres grandes geoeconomías de la proyectada “nueva ruta de la seda” conectarían a la hoy segunda geoeconomía global, China –a punto de desbancar a EEUU–, Alemania (primera en Europa y la cuarta a escala global) y Rusia (octava economía global).

La osadía geoeconómica/geopolítica del mandarín chino puede acelerar los planes de guerra de EEUU y Gran Bretaña, ya que ha sido un axioma inmutable de la geopolítica anglosajona desde sir Halford Mackinder (creador conceptual de la OTAN), en el intermezzo de las dos guerras mundiales a inicios del siglo XX: impedir a cualquier precio una alianza entre Alemania y Rusia en Europa. Hoy China y Alemania están conectadas por la red ferroviaria internacional Chongqing/Xinjiang/Europa.

Según Xinhua (28 y 30/3/14), la red ferroviaria “Yu Nueva Europa”, bautizada como la “nueva ruta de la seda”, se ha convertido en la “más importante ruta de comercio del mundo (¡supersic!) al conectar la relevante metrópoli sur-occidental de Chongqing (China) con Duisburgo”, que entró en operación en 2011 y recorta cinco semanas de transporte marítimo a sólo dos –lo cual fue seguido en 2013 por la conexión ferroviaria de cargo de Chengdu (capital de Sechuan y santuario de los legendarios Pandas)/Lodz (Polonia) que atraviesa Kazajistán, Rusia y Bielorrusia: mercados emergentes donde pasa la ruta de carga, que toma 12 días de transportación (http://www.alfredojalife.com/?p=1075 ).

Se vaticina que China se convertiría en el mayor socio comercial de Alemania en los próximos cinco años, cuando los principales socios de Berlín, tanto Francia como EU, “carecen de un poderoso potencial de crecimiento”.

En medio de las sanciones de Oc­cidente a Rusia, la prensa iraní destaca el acercamiento de China con Alemania, publica una entrevista con el investigador estadunidense-alemán William Engdahl, muy versado en geopolítica de los energéticos, las finanzas y los alimentos, además de ser catedrático de universidades en China y Alemania (http://www.presstv.ir/detail/2014/04/06/ 357386/china-uses-economy-to-avert-cold-war/). A juicio del entrevistador iraní, el presidente chino, Xi Jingping, dio un golpe maestro de “diplomacia económica” para contrarrestar el “esfuerzo de la facción neoconservadora de Washington para propiciar una nueva confrontación entre la OTAN y Rusia”.

Para Engdahl, la proclama de Xi en Duisburgo comporta “implicaciones asombrosas de crecimiento económico en Eurasia”. Resulta y resalta que Alemania y China representan “dos locomotoras económicas” a cada lado de la ruta de la seda y rememora que el término de “ruta de la seda” describe “la antigua ruta comercial y cultural entre China, Asia Central y el Sur de Asia, Europa y Medio Oriente, que fue creada durante la dinastía Han, 200 años aC”.

Tanto la “ruta de la seda económica” como la “ruta de la separada seda marítima (sic)” fueron mencionadas por Xi durante la tercera sesión plenaria del Partido Comunista chino. Para Xi la ruta euroasiática representa una “prioridad estratégica”, ya que “China necesita encontrar nuevos mercados de exportación y preservar los existentes, así como disminuir las brechas de desarrollo entre las áreas costeras bien desarrolladas como Shanghai y la parte menos desarrollada al interior del país”, lo cual servirá para “preservar la estabilidad al interior de China y en su vecindad”.

La provincia efervescente de Xinjiang (China) se encuentra a lo largo de la ruta de la seda, donde prevalecen los islámicos uigures: centroasiáticos de origen mongol.

Engdahl destaca que “el camino del corredor de la nueva infraestructura pasa por Rusia (¡supersic!)”, por lo que “no existe alternativa económica” y hace inevitable la profundización de la cooperación entre Alemania y Rusia y, por ende, de China con los dos. A Engdahl no se le pasa por alto que una semana antes de su periplo por varios países de Europa, Xi recibió en Pekín al príncipe heredero de Arabia Saudita, Bin Abdulaziz Al Saud, a quien invitó unirse en la construcción del cinturón económico tanto de la ruta eurosiática de la seda y como de la “ruta marítima de la seda” del siglo XXI que promuevan la “conectividad del transporte y la cultural”.

Llama la atención que Xi siempre acompañe la cuestión cultural en sus intercambios comerciales, como dejó entrever en su histórica visita a Yucatán: el “espíritu de Chichen Itzá”. El mandarín chino no deja nada al azar y, al unísono de su primer ministro, ha realizado visitas a varios países centroasiáticos a lo largo de la ruta de la seda: Turkmenistán, Kazajistán, Uzbekistán y Kirguizistán.

La elusiva estabilidad en Asia Central será fundamental para el éxito de la nueva ruta de la seda que comporta una propuesta visionaria y muy ambiciosa de cinco puntos del Xi: 1) la cooperación económica conjunta (¡supersic!); 2) el fortalecimiento de las conexiones de ruta para construir un gran corredor de transporte del Pacífico al mar Báltico y de Asia central al océano Índico (¡supersic!); 3) la facilitación comercial mediante la eliminación de barreras comerciales; 4) el fortalecimiento de la cooperación monetaria (¡supersic!), lo cual, a mi juicio, desplazaría gradualmente al dólar e impulsaría al renminbi chino, la rupia de India y al euro “alemán”, y 5) el estrechamiento de las relaciones de sus poblaciones: 30 mil (¡supersic!) miembros del Consejo de Cooperación de Shanghai estudiarán en las universidades chinas en los próximos 10 años.

Detrás de la decisión de China de enfocarse en dirección de su “occidente”, se encuentra un componente mayúsculo de seguridad, a juicio de Engdahl, cuando China es “muy vulnerable a la interrupción del estrecho de Malaca, donde pasa 85 por ciento de sus importaciones que incluyen 80 por ciento de sus necesidades energéticas”.

Con la mirífica “nueva ruta de la seda”, en sus componentes terrestre y marítimo, China intenta dar la vuelta al virtual bloqueo del estrecho de Malaca.

¿Dejará la dupla anglosajona, muy versada en balcanizaciones y desestabilizaciones, prosperar el eje euroasiático tripartita Berlín-Moscú-Pekín, que puede definir el nuevo orden multipolar?

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Ukraine, après Farage, Schröder: L'erreur fondamentale vient de la politique de l'UE

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Ukraine, après Farage, Schröder: L'erreur fondamentale vient de la politique de l'UE

Auteur : AFP 
Ex: http://www.zejournal.mobi

L'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder estime que l'Union Européenne est la principale responsable de la crise ukrainienne, en ayant obligé Kiev à choisir entre un avenir avec l'UE ou avec la Russie, dans le journal Welt am Sonntag, dimanche.

"L'erreur fondamentale vient de la politique de l'UE en faveur d'un traité d'association" que Bruxelles voulait signer avec l'Ukraine, a jugé M. Schröder, ami de longue date du président russe Vladimir Poutine.

"L'UE a ignoré le fait que l'Ukraine est un pays profondément divisé culturellement. Depuis toujours, les gens du sud et de l'est du pays sont plutôt tournés vers la Russie et ceux de l'ouest plutôt vers l'UE", a-t-il rappelé.

"On pouvait parler d'un traité d'association, mais il aurait fallu le faire avec la Russie dans le même temps. L'erreur de départ a été de dire ce sera ou un traité d'association avec l'UE ou une union douanière avec la Russie", a-t-il poursuivi.

Tout en assurant par ailleurs que "des erreurs ont été commises de toutes parts", M. Schröder ne condamne pas le rattachement de la Crimée à la Russie, à la suite d'un référendum jugé illégal par la communauté international.

"Le rattachement de la Crimée est contesté sur le plan du droit international, mais c'est maintenant une réalité. La Crimée a décidé par référendum qu'elle voulait être une région russe. Et cela a été appliqué", a-t-il relevé.

M. Schröder a également relativisé l'influence de Moscou sur les séparatistes pro-russes ukrainiens.

"L'idée qu'il suffirait que le président russe ou le chef du gouvernement ou qui que ce soit d'autre n'aurait qu'à dire +basta+ pour que tout rentre dans l'ordre n'est certainement pas réaliste", a-t-il commenté.

Dimanche se tiennent en Ukraine deux référendums dans l'est du pays.

Plus de sept millions d'Ukrainiens de l'Est sont appelés à se prononcer sur l'"indépendance" des "républiques populaires" autoproclamées de Donetsk et de Lougansk, deux régions frontalières de la Russie, où les insurgés contrôlent les principales villes.

Dans l'interview, M. Schröder est également revenu sur la fête organisée pour ses 70 ans à Saint-Petersbourg, et à laquelle a participé le président russe, ce qui lui avait valu de vives critiques en Allemagne.

L'accolade chaleureuse entre les deux hommes à l'arrivée du président russe avait été particulièrement commentée en Allemagne.

Depuis que je connais Vladimir Poutine, depuis plus de 14 ans, on se salue ainsi. Je ne vais pas changer cela, pas même dans les périodes difficiles, a rétorqué M. Schröder.

M. Schröder a aussi rejeté les critiques de ceux qui le jugent de parti pris parce qu'il préside le groupe d'actionnaires de Nord Stream. Ce groupe, fondé pour la construction d'un gazoduc transportant du gaz russe vers l'Europe via la Baltique et donc en évitant l'Ukraine, est détenu à 51% par Gazprom, contrôlé par l'État russe.

Nord Stream est une entreprise européenne, dont le siège est en Suisse et dont sont également actionnaire les groupes allemands Eon et BASF, ainsi que Gaz de France, a rappelé M. Schröder.

 - Source : AFP

mardi, 13 mai 2014

Randonnée au Mont Ventoux

Groupe TRACE Méditerranée: Randonnée au Mont Ventoux (18.05.2014)

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Boko Haram : une opération secrète de la CIA?

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Boko Haram : une opération secrète de la CIA?

Auteur : Réseau International 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Depuis 3 ans, le Nigeria semble être la proie d’une insurrection croissante et ingérable qui se manifeste par des attentats dans les lieux publics et des attaques sporadiques sur les institutions publiques ainsi que des massacres de civils et enlèvements de masse.

On pouvait s’y attendre, il y a eu une panique et une tension croissante dans le pays et de plus en plus de personnes commencent à penser que le pays pourrait se diriger inévitablement vers une insurrection de longue haleine qui conduirait à une scission du pays. À l’exception du 1er attentat à la bombe en Octobre 2010 à Abuja, un groupe obscur qui porte le nom de Boko Haram a revendiqué la plupart des attentats ultérieurs qui ont eu lieu dans le pays.


Selon la Coalition GreenWhite, la campagne actuelle Boko Haram est une opération secrète organisée par la Central Intelligence Agency américaine, la CIA et coordonnée par l’ambassade étatsunienne au Nigeria.

Depuis quelque temps, la CIA a été en charge des camps d’entraînement et d’endoctrinement secrets le long des régions frontalières poreuses et vulnérables du Niger, du Tchad et du Cameroun. Lors des entraînements dans ces camps, des jeunes issus des milieux pauvres et démunis sont recrutés et formés pour servir les insurgés. Les agents qui instrumentalisent ces jeunes les attirent avec la promesse d’une meilleure vie et sont en outre endoctrinés pour leur faire croire qu’ils travaillent pour installer un ordre juste islamique contre l’ordre impie actuellement au pouvoir au Nigeria .

Les agents étatsuniens de ce projet de la CIA restent prudemment en arrière-plan, organisant les camps grâce à des superviseurs originaires du Moyen-Orient spécialement recrutés à cette fin. Après plusieurs mois d’endoctrinement et de formation sur le maniement des armes, les tactiques de survie, de surveillance et les techniques d’évasion, les insurgés sont maintenant mis en stand by pour la prochaine opération terroriste.

 

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Statistische EU-leugens

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Statistische EU-leugens: Gevoelde inflatie is de échte inflatie

Geeft u werkelijk maar 10% van u inkomen uit aan boodschappen?

De Europese Centrale Bank waarschuwde afgelopen week nogmaals voor het gevaar van deflatie, en gaf aan mogelijk in juni het extreem lage-rentebeleid te wijzigen om de inflatie aan te wakkeren. Dat zou goed zijn voor de economie. In werkelijkheid zijn de prijzen de afgelopen jaren dramatisch gestegen. De officiële inflatiestatistieken worden echter doelbewust gemanipuleerd, zodat de staat op kosten van de belastingbetalers nieuwe schulden kan maken om de failliete banken en zuidelijke crisislanden overeind te houden.

Nationale en Europese politici houden ons voor dat inflatie goed voor ons zou zijn. Stijgende prijzen goed voor de burgers, terwijl onze lonen, uitkeringen en pensioenen al jaren niet of nauwelijks stijgen? Enfin, het hoeft u niet te worden uitgelegd dat dit een drogreden is, want de meesten van u zullen het forse verlies van koopkracht duidelijk in hun portemonnee voelen.

Zo werkt de inflatieleugen

De Duitse auteurs Philipp Bagus en Andreas Marquart hebben een boek geschreven –‘Waarom anderen op uw kosten steeds rijker worden’- waarin ze nauwkeurig uit de doeken doen hoe de inflatieleugen functioneert. Zo blijkt de berekening van de hoogte van de inflatie en de verbruikersprijsindex buitengewoon complex en ondoorzichtig te zijn. Dat wordt met een reden gedaan: geen enkele burger kan op deze wijze nagaan of de cijfers wel kloppen. De enkeling die er openlijk tegenin durft te gaan, wordt weggewuifd met het argument dat de gevoelde veel hogere inflatie enkel inbeelding is.

Met de gemanipuleerde inflatiecijfers verhult de overheid de aanhoudende ontwaarding van ons (spaar)geld. Daar mogen de burgers absoluut niets van in de gaten krijgen, want anders zouden ze wel eens het vertrouwen in de staat en banken kunnen verliezen. Aangezien het papieren (fiat-)geldsysteem enkel drijft op vertrouwen, zal dat systeem onmiddellijk instorten als het vertrouwen verdwijnt.

Daarom wijzigen ambtenaren en politici de werkelijke statistieken op zo’n manier, dat er een zo laag mogelijk inflatiecijfer uitrolt. Met de dagelijkse realiteit van de gewone man heeft dat al jaren –en zeker sinds de invoering van de euro- helemaal niets meer te maken.

Onrealistisch lage uitgaven voedsel en energie

Een veel gebruikte tactiek is het aandeel voeding en energie in de ‘inflatiekorf’ onrealistisch laag te houden. Geeft u werkelijk maar ca. 10% van uw maandelijkse loon aan levensmiddelen en 2,5% aan stroom uit? Zo ja, dan doet u in de ogen van de overheid iets verkeerd. Eet u voortaan maar wat minder (lux), doe in plaats van de verwarming maar een extra trui aan en steek eens wat kaarsen aan in plaats van uw lampen.

Juist voeding en energie zijn de afgelopen jaren veel duurder geworden. Vooral energie zal dankzij de omschakeling op ‘DUURzame’ windenergie de komende jaren in prijs exploderen. Bedenk dan dat honderdduizenden gezinnen met lagere inkomens, uitkeringsafhankelijken en gepensioneerden nu al amper genoeg hebben om hun dagelijkse boodschappen en energiekosten te betalen. Om dat feit te verhullen, wordt het aandeel voedsel en energie in de inflatieberekening veel lager gehouden dan in werkelijkheid het geval is.

Valse prijsdalingen

Tactiek nummer twee werkt als volgt. U koopt een nieuwe PC die twee keer zo krachtig is als uw vorige PC van enkele jaren geleden. Het apparaat kost net zoveel in de aanschaf, maar de statistici schalen een lagere prijs in, omdat ze de kwalitatieve verbetering meerekenen. In realiteit is de prijs echter niet gedaald. Bovendien kunt u meestal geen nieuwe (goedkopere) PC meer kopen die dezelfde prestaties levert als uw vorige exemplaar. De niet bestaande ‘prijsdaling’ van uw PC wordt echter zwaar meegerekend in de inflatiekorf, zodat de duurdere levensmiddelen en energie valselijk worden gecompenseerd.

Als de staat de inflatie niet kunstmatig laag zou houden, dan zou het een veel hogere rente over zijn staatsleningen moeten betalen. Omdat de aandelen- en vastgoedmarkten niet in de statistieken worden meegenomen, is in de jarenlange enorme stijging van deze markten heel goed te zien waar de enorme hoeveelheden extra geld die zijn gecreëerd naartoe zijn gevloeid.

Kloof arm en rijk in Westen steeds groter

Deze prijsstijgingen op de vermogensmarkten is één van de belangrijkste oorzaken van de almaar groter worden van de kloof tussen rijk en arm in het Westen. Vooral de rijkeren profiteren enorm van de stijgende aandelenmarkten, en gebruiken hun groeiende vermogen om nog meer aandelen en vastgoed te kopen. In met name Spanje en Nederland betalen steeds meer gewone gezinnen een extra hoge prijs doordat de vastgoedzeepbel in die landen inmiddles is geklapt.

Samen met de talloze belastingen die vooral de burgers en kleinere bedrijven treffen is de overheid volgens de auteurs niets anders dan een moderne variant van de Middeleeuwse ‘roofridders’. ‘Sterker nog, de oude roofridders zouden zich in hun graf omdraaien als ze zouden zien met welke trucs de belastinginkomsten worden geoptimaliseerd. In die tijd was men daar tenminste eerlijk over door ‘je geld of je leven’ te roepen.’

Belastingdruk stapsgewijs steeds hoger

Zo kan het dat zowel de echte prijzen als de belastingen al jaren sneller stijgen dan uw inkomsten. Dat gaat sluipenderwijs, zodat u zo min mogelijk in de gaten heeft dat u stukje bij beetje moet inleveren en bezuinigen. Belastingadviseur dr. Hans-Georg Jatzek rekende uit dat een vrijgezel in 1960 € 60.000 euro bruto had moeten verdienen om het hoogste belastingtarief te kunnen betalen. Wat had u in 1960 met een salaris van omgerekend 132.000 gulden (!) kunnen doen? Naar verhouding oneindig veel meer dan nu met € 60.000 (ca. € 3000 netto per maand).

Aan de hand van het gemiddelde loon wordt de toenemende uitbuiting van de burger nog duidelijker. In 1960 moest een werknemer 20 x het gemiddelde verdienen om in het hoogste belastingtarief te vallen. Nu is dat amper het dubbele.

Bagus, professor economie aan de Rey Juan Carlos Universiteit in Madrid, en Marquart, voorzitter van het Duitse Ludwig von Mises Instituut, laten in hun boek zien hoe de staat met het drukken van nieuw geld de economie manipuleert en de gewone man stap voor stap van zijn vrijheid berooft, en hoe wij hierover door ‘onze’ politici en media voortdurend worden voorgelogen.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

05-05: Topeconoom: Euro met 15% afwaarderen om muntunie te redden

2013:
21-12: De euro wordt op kosten van de burger in leven gehouden
12-12: EU besluit definitief tot onteigening spaarders om banken te redden
17-10: IMF: Alle spaarders EU moeten 10% belasting betalen voor redden banken (/ Schulden eurozone in 5 jaar tijd met minstens € 500 miljard gestegen)
15-10: Bankenunie: EU-ministers besluiten vandaag over grootste roof en crash ooit
10-05: Echte inflatie veel hoger dan gemanipuleerde overheidscijfers
12-04: Echte inflatie veel hoger door steeds kleinere verpakkingen

La transition énergétique avec Philippe Murer

La transition énergétique avec Philippe Murer - Le chemin de l’avenir

La transition énergétique avec Philippe Murer

Le chemin de l’avenir


Pierre Le Vigan
Ex: http://metamag.fr

Si la transition énergétique est au cœur du discours des « écolos », ce n’est pas la préoccupation première des Français. Il est pourtant certain que le problème se pose. Le pétrole devient de plus en plus rare et donc cher. C’est le fameux Peak Oil : le pétrole n’existe pas en quantité infinie, et, à partir d’un moment, maintenant ou au plus tard dans quelques années, il devient de plus en plus cher à extraire et sera de toute façon rationné. C’est le point de retournement à partir du moment où la moitié du pétrole mondial a été extrait. Déjà, le prix du baril de pétrole a été multiplié par 7 entre 2001 et 2013, et la tendance n’a aucune raison de s’inverser durablement. Cela pèse sur la balance extérieure de la France : tous les ans, nous importons quelque 70 milliards d’euros d’énergie fossile. En second lieu, la consommation d’énergie non renouvelable augmente le CO2 et, quelles que soient les controverses sur le réchauffement climatique, augmente la part anthropique de celui-ci. Enfin, la transition énergétique peut être un gisement d’emplois.

Le regard est-il pessimiste en ce qui concerne les réserves naturelles ? Le gaz de schiste n’est-il pas la solution ? Outre le danger de son extraction, et le coût élevé des méthodes les moins intrusives – et qui le restent – les réserves mondiales en pétrole de schiste sont estimées à 4 ans de consommation. Elles ne sont donc pas le moins du monde une relève durable. 

Revenons au réchauffement climatique. Si la part des facteurs naturel et anthropique fait l’objet de controverses scientifiques, il n’est pas niable qu’il y a une part anthropique. Elle amène des phénomènes comme l’acidité croissante des océans et une diminution de la biodiversité. Il y a aussi le risque d’effet « boule de neige » dans le cas de dégagement de méthane dans les régions jusqu’ici gelées (arctique). 

Il faut donc aller vers la transition énergétique, donc vers les énergies renouvelables combinées aux économies d’énergie. Pour le secteur résidentiel et l’industrie, cela se présente moins difficilement que pour le transport et l’automobile. Néanmoins, les voitures à pile à hydrogène seront bientôt  au point. Sans parler des voitures électriques mais aussi des voitures à eau ou à air comprimé, qui gênent tant les industriels adossés à de vieux schémas et à des chaines de profits fondées sur les voitures à pétrole.
 
Ce qui est sûr, c’est que les progrès techniques ne pourront pas suppléer à un nouveau mode de consommation : plus sobre, plus collectif dans les transports. Un grand virage est nécessaire. Quel est le coût réel du nucléaire ? Comment aller très concrètement et pas à pas vers les énergies renouvelables ? Comment produire, comment stocker les énergies renouvelables ? Jusqu’où pourrait-on  mener à bien un programme en ce domaine ?  Comment pourrait-on le financer ? Il manquait pour cela une étude solide. Un économiste l’a fait. Rigoureusement et sans omettre aucun aspect. Il est déjà connu pour ses analyses de la crise financière et ses textes sur le site du « forum démocratique » et de l’ « association pour un débat sur le libre-échange ». Depuis des années, il plaide pour un protectionnisme raisonné et raisonnable. Lisez-le. Sa clarté est étonnante, sa démonstration impeccable. Oui, c’est possible. Oui, la transition énergétique vers les énergies renouvelables est possible. C’est au politique de décider. Et aux citoyens de pousser à la roue.

Philippe Murer, La transition énergétique. Une énergie moins chère, un million d’emplois créés. Mille et une nuits, 214 pages, 5 €

lundi, 12 mai 2014

US Presence in Eurasia and Its Impact on Security and Military Arrangements of This Region

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US Presence in Eurasia and Its Impact on Security and Military Arrangements of This Region

 
Ex: http://www.geopolitica.ru
 
The Eurasian region has been gaining in importance due to a variety of reasons. These reasons can be divided into the three main categories of economics, military – security (including strategic and geopolitical), and the international environment.

Introduction

Four major components delineate the overall security approach that the United States has adopted in its international relations. They include recognition of the enemy and the risk posed by “others” (including the former Soviet Union, Communism, Muslims, China, and so forth), geopolitics, strategy, and realism.[1] These components have been highlighted by a great number of experts in international relations.[2] They construct a framework for the United States’ international relations in which such principles as the definitive existence of the enemy and the need to confront it on the basis of the formulated laws of the United States and the West, in general, create the bedrock for the establishment of relations with other countries.[3] At the present time, the United States, in particular, and the West, in general, are moving their strategic focus toward the main heartland of the earth, or Eurasia. However, in its core, this sensitive region is host to two major perceived enemies of the United States, i.e. China and Russia, as well as smaller enemies, including India and the World of Islam.

Eurasia accounts for more than 70% of the population, gross national product (GNP), and economic exchanges of the world.[4] This region also contains what is being described in economic and security arguments as the new Silk Road. It is also home to different routes used for economic exchanges, transfers of energy, and the establishment of security, as well as promoting cultural and tourism exchanges, especially with Asia tourism as its main axis.[5] In view of the specific conditions that currently govern this region, it is expected in less than 10 years from now to become the main focus of international politics and take the center stage in future political conquests by the West.

US Presence in the Region: Reasons and Tools

The Eurasian region has been gaining in importance due to a variety of reasons. These reasons can be divided into the three main categories of economics, military – security (including strategic and geopolitical), and the international environment. Here is a list of the reasons behind this and the tools being used to promote the US presence in Eurasia:

1.      BRICS: The group of countries known as BRICS (Brazil, Russia, India, China, and South Africa) is considered to be one of the most securitized areas of political economics in the world, as its member states are collectively expected to account for 20% of the economic output of the world during the next 20 years. Three of the countries that constitute the BRICS group, i.e. India, China, and Russia, are located in Eurasia.[6]

2.      Oil reserves: The United States has started to boost its domestic oil and gas production. As a result, it will have no need to import exogenous oil in the future and, as a result, future fluctuations in global energy prices will not be able to have a rapid and direct impact on the US economy.[7] As a result, the United States will have a winning trump card in its hand and will certainly use it against the European Union and China.

3.      NATO: Continued expansion of the North Atlantic Treaty Organization (NATO) into Eurasia will further increase the influence of the United States in the heartland of the world and, thus, pave the way for an increased military presence of the United States and the European Union in this region.

4.      Islamism: After Samuel Huntington and a number of other Western thinkers offered their theories in the 1980s about the ideological threats posed to Western civilization by Islam and other Eastern rites and religions, especially the Chinese Shinto[8], the West, in general, and Europe, in particular, started to pay more attention to this part of the world. As a result, the Western countries have been waging military conflicts in the Middle East while getting engaged in an economic confrontation with the countries of East Asia. The popular uprisings in the Arab world have led to the establishment of national states in many Islamic and Arab countries in the Middle East and triggered new waves of the institutionalism of political Islam. Therefore, at the moment, the modern and secular states in Eurasia are not solely faced with the liberal-democratic model of the West, but see in front of them a complete set of various models of governance. The political developments that followed the Arab Spring and, finally, the crisis in Syria have shown that instrumental use of religious radicalism can work as a double-edged sword that may even target the national interests of the European countries as well. This is why the West has been making revisions in its previous plans to use fundamentalism against China in the Eurasian region.

5.      Russia: The ability that Russia has for knocking major international equations off balance, especially in continental Europe, has caused that country to be perceived by the West as a major threat against the new international order.

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Military and Security Issues in Eurasia

The United States implements its supervision over various countries in the world through an integrated network of military bases and their related facilities that are scattered all across the globe. The United States is currently running 737 bases in which its Air Force, naval forces, and the US Army, as well as Washington’s intelligence and espionage activities, are managed throughout the world.[9] On the whole, a total of 255,065 US military personnel are currently deployed to various countries. In Eurasia, the United States is running operational bases in the Middle East, Central Asia, Indonesia, the Philippines, and Japan. Most of these bases are used for the purpose of espionage activities and collecting intelligence. The largest portion of the US’ military forces outside the United States is stationed in Washington’s military bases in Southeast Asia. In Central Asia, about 1,000 people are now posted at the US airbase in Manas(Kyrgyzstan), and 38 people are manning the US’Krtsanisi base in Georgia.

As put by the secretary of the World Peace Council (WPC), in Central Asia, the raison d’être for the establishment of the United States’ military bases is not to use them simply to achieve Washington’s military goals or directly intervene in other countries. These bases, on the other hand, have always been used to promote the economic and political goals of the capitalistic system that rules the United States of America, he added. The American companies, as well as the US administration, have shown keen interest in the establishment of a safe corridor for the transfer of oil from US-controlled reserves in order to guarantee that they will be taken advantage of in the long run. They have shown this interest by embarking on the construction of oil and natural gas transfer pipelines which are supposed to carry oil and gas resources of the Caspian Sea and Central Asia through Afghanistan and Pakistan onwards to the Arabian Sea. This region (Central Asia and Caspian Sea) is home to more than 6% of the proven oil reserves of the world, as well as about 40% of global natural gas resources.[10]

The distribution of the US military bases in the region is such that they have practically surrounded the Middle East region. Situated at the center of that siege is the Islamic Republic of Iran as the heartland of the Middle East. This deployment of forces is currently moving toward the mainland of Russia and China. If the existing US military bases in Eastern Asia were added to the above list, we would see that the US military has actually laid siege to an entire region, that is, Eurasia, which contains all the modern energy transfer and economic routes. The US Navy has also been used to support this siege.

Global Defense Expenses

The highest level of defense expenses in the world can be seen in the North America region, which accountsfor 42% of the total defense expenses in the world. Russia and Eurasia collectively account for only 4.4% of the world’s defense expenses.

Graphical representation of global defense expenses sorted by regions in 2013 (the military balance, 2013)[11]

North America 42%

Europe 17.6%

Russia and Eurasia 4.4%

Asia & Australia 19.9%

Top Countries of the World in Terms of the Number of Military Staff

In terms of the number of military personnel, China, the United States, India, North Korea, Russia, South Korea, Pakistan, Turkey, and Vietnam are the top nine countries of this ranking in the world. Also, in terms of the total number of military personnel, China ranks the first with a wide margin as compared to the next eight countries on the list. China is followed by the United States and India, which have almost similar numbers of military personnel and respectively rank the second and third in this regard.

According to figures released by the Central Intelligence Agency (CIA), the United States is credited for having the world’s largest military budget, which accounts for about 48% of the total money spent on military affairs in the world. According to the latest figures, the total annual military budget of the United States stands at $711 billion.

The Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) has announced that the United States, China, Russia, Britain, Japan, India, France, Germany, Italy, and Saudi Arabia are the world’s ten top countries in terms of the volume of their military budgets. However, the United States is still far ahead of the other countries in terms of military spending, as its military budget is four times higher than that of China and more than total military budgets of the next nine countries that succeed the United States on this list. Of course, the United States has been trying to reduce its military budget in recent years as a direct result of the budget deficit that has hit the country during the past few years. On the other hand, major European military powers such as Italy, France, and Britain have been also reducing their military budgets as well. On the contrary, however, the military spending in China has moved in an opposite direction to major global trends between 2011 and 2012. As a result, it has increased about 8% during that period and has risen more than 47% since 2008. The military budget of China saw an increase of 10.7% in 2013 to hit $119 billion. The country’s military budget had already seen an 11% increase in 2012 as well.[12]

New Military and Security Arrangements in Eurasia

A.     Underlying Advantages of Big Regional Armies

The sharp increase in the military budgets of China, Russia, and other Asian countries is not only due to an economic factor, but it is also an outcome of their threat perception of their immediate neighbors. Another important factor that has prompted these countries to increase their military spending is the presence of superpowers, in addition to NATO forces, in their surrounding environment.

It should be noted that NATO and American forces rely more on naval and air forces, which are in turn backed by marine and land bases. Also, according to a prominent theory of international relations, one of the main reasons behind the rise of the Western powers since the 1400s has been the expansion of their naval forces and the subsequent rise in their power and ability to conquer new colonies. This was firstly true about the Netherlands, Portugal, Spain, and Britain, followed by the United States, which greatly expanded its military might following the end of World War I. As a result, marine geopolitics has played a great role in the expansionist efforts of these governments. Therefore, in order to compare the military and strategic powers of different countries, especially with a futuristic approach, most analyses focus on the historical background of these countries and the tools that they use to enforce their maritime power.

It should be noted that during the recent wars it has waged in the region, the United States has scored military victories through the efficient use of its powerful Air Force, which enjoys strong logistical support, as well as the behind-the-scenes support of its advanced intelligence and espionage facilities and equipment. It was due to this heavy reliance on the Air Force that the US Army did not have to deploy infantry forces to engage in land wars. The US Air Force, for its part, is supported by the country’s naval ships and destroyers, which are positioned in free waters, as well as in common territorial waters and air bases. It also has the advantage of using advanced and heavy military equipment in its operations. It is well known that the American military is quite capable of scoring rapid victories in wars, but is not similarly capable of winning in peace, meaning that it is not capable of maintaining the territories it has conquered.

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At the same time, the Russian and Chinese armies are more focused on land forces and, therefore, enjoy powerful infantry forces, as well as special equipment that has been engineered to perform well in land wars on both large and small scales (including guerrilla warfare). The main advantage of the Russian army is its extensive use of missile technology, which has posed a serious challenge to the military might of rival countries by producing some of the most modern air defense weapons. The main advantage of the US military is the use of integrated intelligence and reconnaissance systems which provide the ground for better management of the war theater. More than anything else, China is known for the great number of its military forces. As a result, and due to the renovation of the Chinese army and its equipment in recent decades, the country has been rising as a serious military force at the global level during the past years.

B.     Reliance on the Navy

The Eurasian regional powers’ increased attention to the seas has been quite evident. There has been remarkable competition and differences between Japan and China over adjacent seas and disputed islands. Such competition and disputes have also existed between Japan and Russia, Russia and China, and among the Southeast Asian Tigers (which include South Korea, Singapore, Malaysia, and Indonesia). Military experts and analysts of geopolitical issues are of the opinion that the extensive military activities by the powerful Chinese Navy in the South China Sea, as well as in the East China Sea, which contains the islands that are disputed with Japan, South Korea and Taiwan, have prompted the United States to send more naval forces to this restive part of the world. The new tug of war between the two military superpowers of the world, i.e. the United States and China, has turned the Southeast Asian waters into a live and permanent exhibition of both countries’ naval forces.

During the past two decades, China has taken great strides to strengthen its national army, especially its naval forces, so that the Chinese Navy is now among the most powerful naval forces in the world.

Many analysts are now concerned that the US effort to establish its domination over the entire Southeast Asia region and the rivalry that exists in this regard between Washington and Beijing will finally lead to escalation of the situation in that region and even end in all-out naval warfare.

C.     Regional Powers and Role of Regionalism

Modern international relations are more and more moving toward regionalism. The main outcome of this trend in Eurasia has been the increasing importance of regional powers. Apart from Russia and China, which have been established as dominant powers in this region, the roles played by such countries as India, Pakistan, Iran, and Turkey should not be easily ignored. The promotion of regionalism in Eurasia will be characterized with a dominant role for Russia as the main regional hegemonic power, which will also play a very important role in the formation of regional alliances. Iran will also play a prominent security and anti-security role, especially through the challenge that it poses to this regional hegemonic power, as well as to other regional and transregional hegemonic powers.

The regional role played by China has gone well beyond a purely economic role and has taken on serious security and military aspects, especially following the establishment of Shanghai Cooperation Organization (SCO). On the whole, regional countries will move toward the conclusion of a collective regional security treaty[13], which was previously hoped to be negotiated within the framework of the SCO. However, this organization has been already challenged by Russia and Turkey. Russia is of the opinion that a “collective security treaty” should be aimed to serve as a counterbalance to NATO. Unlike the SCO, which is characterized by the dominant role of China and is being managed according to this pattern, such a proposed security treaty would be based on the regional influence of Russia.[14]

In the meantime, the political activities of another major regional power, namely, Turkey, should not be ignored. Using various means, Turkey is trying to increase its influence on the geopolitical arrangement of Eurasia. Following the rise of the idea of Neo-Ottomanism, Turkey has been trying to organize its regional and transregional plans and strengthen them by encouraging the signing of pacts among various states.[15] The establishment of the Organization of the Eurasian Law Enforcement Agencies with Military Status in 2013, which has Turkey, Kyrgyzstan, the Azerbaijani Republic, and Mongolia as its members; the establishment of the Cooperation Council of Turkic Speaking States in 2009, whose members are the Azerbaijani Republic, Kazakhstan, Kyrgyzstan, and Turkey; as well as the introduction of the Eurasia Army, which includes the military forces of the Azerbaijani Republic, Turkey, Kyrgyzstan, and Mongolia, and which is supposed to replace the Association of the European and Mediterranean Police Forces and Gendarmeries with Military Status, are among the major efforts made by Turkey in this regard.[16]

On the whole, Eurasia will experience a remarkable spurt in the military and security fields during the next decade. A collection of economic, military, and security forces have come together in this region, which is also seeing an increasing presence of the superpowers as well. The rise of the Eastern powers has also drawn more attention to the revival of the cultural and historical identities of the countries located in this region and, therefore, this region is expected to become a focus for international attention in the near future. Islamism, Orientalism, traditionalism, Indigenism, fundamentalism, native nationalism, and emerging identities, in addition to the continued growth of the middle class in the Eurasian countries, have given, and will continue to give, birth to powerful social and political currents. From the military and security viewpoints, under the influence of these issues and historical events, and as a result of the experiences gained in the past few decades, major regional powers such as the governments of Russia and China, as well as other regional powers like India, Turkey, and Iran, will be playing a more prominent role compared to the past and this will increase the need for the establishment of new regional security treaties.


[1]Dalby, Simon. American security discourse: the persistence of geopolitics. Political Geography Quarterly, Volume 9, Issue 2, April 1990, p. 171-188

[2]Acharya, Amitav, The Relevance of Regions, ASEAN, and Western IR’s false universalisms, August 10, 2011, www.theory-talks.org/2011/08/theory-talk-42.html; Grovogui, Siba.IR as Theology, Reading Kant Badly, and the Incapacity of Western Political Theory to Travel very far in Non-Western Contexts. August 29, 2013. www.theory-talks.org/2013/08/theory-talk-57.html

[3]Xuetong, Yan. Chinese Realism, the Tsinghua School of International Relations, and the Impossibility of Harmony. November 28, 2012. www.theory-talks.org/2012/11/theory-talk-51.html

[4] Brzezinski, Zbigniew. (1997) Geostrategy for Eurasia, 76 Foreign Affairs. p. 50

[5]Hosseini, S. M., New Silk Roads, Policy Paper; Institute for Humanities Research affiliated with Academic Center for Education, Culture and Research; 2011

[6]  Jerry Cohen, Benjamin. Currency Wars and Reviving the ‘Political’ in International Political Economy. 5.9.2008. www.theotytalk.org

[7]Sieminski, Adam . International Energy Outlook . EIA, July 25, 2013

[8] Huntington, Samuel, Clash of Civilizations Theory: Huntington and His Critics, translated by MojtabaAmiriVahid, Tehran, Ministry of Foreign Affairs, 2005

[9]Dismantling the Empire: America's Last Best Hope (American Empire Project), Metropolitan Books, 2010

[10]www.yjc.ir/fa/news/4291513; Dufour, Jules. The Worldwide Network of US Military Bases, The Global Deployment of US Military Personnel. Global Research, December 24, 2013. www.globalresearch.ca/the-worldwide-network-of-us-military-bases/5564

[11] The Military Balance, 2013

[13]Allison, Roy. Regionalism, Regional Structures and Security Management in Central Asia.International Affairs. Volume 80, Issue 3, May 2004. pp 463-483

[15]Hosseini S. M. et al, European Union in Foreign Policy of Turkey under Justice and Development Party; Central Eurasia Research Center, Fall and Winter 2012-2013, pp. 21-38

Le Bulletin célinien n°363 - mai 2014

Le Bulletin célinien n°363

mai 2014

Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°363.

Au sommaire : 

- Marc Laudelout : Bloc notes (In memoriam Serge Perrault — Vera Maurice)


- M. L. : François Gibault, notable hors norme


- Arina Istratova & Marc Laudelout : Rencontre avec Serge Perrault


- Eric Mazet : Le docteur Destouches à l'école de la Société des Nations


- M. L. : Jean Guenot

 

Le Bulletin célinien, c/o Marc Laudelout, Bureau Saint-Lambert, B. P. 77, BE 1200 Bruxelles.


Abonnement annuel : 55 € (onze numéros).

Courriel : celinebc@skynet.be.

Brasil India y Sudáfrica quieren que Argentina se una a los BRICS

Brasil India y Sudáfrica quieren que Argentina se una a los BRICS

Brasil, India y Sudáfrica quieren que Argentina se una a los BRICS, grupo que también incluye a Rusia y China, según el embajador indio en Buenos Aires, Amarenda Khatua, en una entrevista con el periódico local Clarín.

El embajador Khatua cree que ambos países tienen un enorme potencial para el desarrollo de sus relaciones mutuas.
El embajador de Nueva Delhi también reveló que está trabajando para organizar una visita a la Argentina para el nuevo Primer Ministro de la India, tras la cumbre BRICS en Fortaleza, Brasil, prevista para el próximo 15 de julio. El Ministerio de Relaciones Exteriores de China ha confirmado que el presidente Xi Jinping visitará Buenos Aires el 19 de julio.

India se encuentra actualmente en el proceso de elección de un nuevo Parlamento y del primer ministro, que comenzó el 7 de abril y continuará hasta el 12 de mayo debido a la gran extensión del país y los 815 millones de votantes registrados. El 16 de mayo, el nuevo primer ministro será conocido.

“Con Argentina tenemos un enorme potencial en nuestras relaciones , pero ambos países tienen mucho que trabajar” , expresó el embajador Khatua , confinrmando el interés de Brasil y Sudáfrica para que Argentina se una al grupo de países BRICS .

El comercio bilateral en 2013 aumentó 30% con respecto a los USD 1.840 millones de 2012 , con un saldo favorable para la Argentina, debido a las exportaciones de aceite de soja . Al parecer, cuando China enfrió sus compras de soja y aceite de harina de soja, India intervino. Ese país asiático abastece principalmente de productos químicos y autopartes.

La última visita de un Primer Ministro indio se remonta a 1995, cuando Narashimha Rao llegó a Buenos Aires. Sin embargo la presidenta Cristina Fernández viajó a la India en 2009 para la apertura de un capítulo de intensas visitas ministeriales recíprocas. Al parecer uno de los aspirantes a la presidencia de Argentina 2015 , y gobernador de la provincia de Buenos Aires, Daniel Scioli y su esposa Karina, están programando viajar a la India el próximo septiembre.

Por Gustavo Romero Santos

L’UKRAINE ENTRE VIOLENCES, GUERRE SECRÈTE ET GUERRE MÉDIATIQUE

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L’UKRAINE ENTRE VIOLENCES, GUERRE SECRÈTE ET GUERRE MÉDIATIQUE

La servitude de l’Europe en marche


Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

Comment rester critique en politique internationale ? En multipliant les regards et les points de vue. Sur les analyses de l'affaire ukrainienne, un partage s'est fait entre les pro-Otan qui auraient forcément raison et les pro-russes qui seraient du côté de l'obscurantisme. Et chacun ensuite de se renvoyer la balle à coup de néo-nazis interposés. Mais qu'en est-il de l'affaire ukrainienne à l'intérieur des Etats-Unis ? On en parle peu mais le Président Obama est attaqué de toutes parts par les Républicains. Les invectives républicaines contre le Président sont, ces derniers jours, particulièrement féroces, cherchant à le pousser à la « faute » : l'intervention militaire. Les Républicains lui reprochent d'être faible dans sa gestion de la crise. On lui reproche de ne pas dégainer et lancer les missiles ! Or, Barak Obama, qui vient de faire un véritable show médiatique au traditionnel dîner des correspondants de Presse fait exactement ce que tout responsable américain aurait fait. Souvenons-nous : en 2008, lorsque les forces russes ont «envahi » l'ancienne république soviétique de Géorgie, le président George W. Bush, pourtant loin d'être un Républicain modéré, avait réagi avec pratiquement les mêmes mots et les mêmes actions que l'Obama d'aujourd'hui. Il n'avait pas bougé. C'est aujourd'hui l'ancien candidat mormon à la Présidence, Mitt Romney qui est aux Etats-Unis parmi les plus va t'en guerre. Il a accusé violemment le Président américain de « n'être qu'un naïf », de « manquer de jugement et de prévoyance ». Il lui reproche de ne pas avoir arrêté le Président russe lors du référendum de Crimée. « Il n'y a pas de doute que la naïveté du Président en ce qui concerne la Russie, et son mauvais jugement sur les intentions et les objectifs de la Russie, a conduit à un certain nombre de défis en matière de politique étrangère auxquels nous sommes confrontés » (Déclaration de l'ancien gouverneur du Massachusetts, Mitt Romney sur CBS dans la célèbre, Face the Nation). Comment se défendent sur les plateaux de télévision les Démocrates ? Durbin, numéro deux du Parti et sénateur de l'Illinois a rétorqué que croire que « des sanctions vont arrêter un ancien colonel du KGB est justement naïf. Ce que le Président a fait, c'est d'abord essayer de négocier, essayer d'arrêter le référendum en Crimée », saluant au passage les efforts diplomatiques du secrétaire d'Etat, John Kerry et de la chancelière allemande, Angela Merkel.


Barak Obama est-il poussé à l'intervention militaire en Ukraine ?


Les Allemands le freinent. Mais en fait, pour les Républicains américains, l'Ukraine n'est qu'une occasion de politique intérieure, en pleine année d'élection au Congrès, pour réanimer la base politique du parti dans un anti-obamisme primaire et rêver ainsi de faire sauter la Maison Blanche car les Républicains ont perdu toute crédibilité dans l'électorat blanc après avoir baissé totalement la garde sur la question de l'immigration intérieure latino. En Ukraine, Barak Obama, de toutes évidences, écarte l'option militaire directe.

De fait, c'est à notre tour de ne pas être naïf ! Aujourd'hui, pour les Etats-Unis, il y a bien d'autres moyens de faire la guerre, grâce en particulier à l'externalisation privée du combat ou aux alliés dociles. (Libye, Syrie, Mali, RCA, Afghanistan). Les compagnies américaines de sécurité sont d'ailleurs déjà disposées en Pologne et en Ukraine. Toute l'oligarchie politique le sait à Washington. Le sénateur McCain feint de l'ignorer. Or John McCain et tous les Républicains feraient exactement ce que Barak Obama est en train de faire en Ukraine. Parce que ce sont les compagnies pétrolières qui financent les campagnes présidentielles américaines et que celles-ci sont liées par des milliards de dollars aux affaires de la Russie. 

Aux Etats-Unis comme en France, la diabolisation de Poutine fonctionne à plein régime comme avait bien fonctionné  tout le discours de l'OTAN pendant la guerre froide sur la menace toujours contrôlée des armes nucléaires. Bref, un beau leurre populiste ! Poutine sait, comme tous les généraux de l'Otan, que le conflit restera régional et conduira à la partition inéluctable.


Barak Obama ne veut pas de cette guerre car aujourd'hui, pour les Etats-Unis, l'Europe n'est plus leur guerre ou du moins, il ne s'agit plus de faire la guerre en Europe mais simplement de contrôler l'Europe. Comment ? En l'appauvrissant et en la soumettant économiquement. Et, pour cela, l'Union Européenne et le futur traité Transatlantique suffisent. Il s'agit d'étrangler économiquement l'Europe en douceur pour déplacer les pions militaires sur le nouvel enjeu : le pivot pacifique.Pour les Etats-Unis, l'Ukraine n'est qu'un fâcheux incident international, mal calculé par les services secrets, suite à la fenêtre de tir de Sotchi. Le renversement du régime ukrainien a tardé de quelques semaines, trop pour permettre à Poutine dont les forces de sécurité étaient alors mobilisées pour les Jeux Olympiques de pouvoir les ramener à Kiev. Mais, la Russie en soi n'est pas une réelle menace et la partition de l'Ukraine suffira à la contenir. Les ONG américaines et les milices ont fait le sale boulot, renverser un gouvernement élu dans un timing qui n'a pas été respecté. Des dérapages s'en sont suivis. 

La deuxième phase du plan Ukraine consiste à casser le lien économique entre l'Eurasie et l'Union européenne c'est-à-dire à déplacer l'économie européenne à l'Ouest, vers l'Atlantique afin de tuer dans l'œuf tout rival eurasien. C'était en réalité le principal objectif de l'opération NSA en Ukraine : relancer les fascismes locaux afin de couper les liens entre l'Eurasie et l'Europe. Il y avait déjà, fin décembre, 400 membres de la CIA répertoriés en Ukraine. De fait, on ne déploie jamais autant d'agents pour envoyer des troupes. Une guerre au sol en Ukraine n'était pas au départ dans les plans américains et un conflit régional ne peut affecter en aucun cas la sécurité de l'Amérique. Dès lors, Poutine a agi de la seule manière qu'il soit pour se protéger d'un voisin devenu encombrant. Pourtant les États-Unis et l'Union européenne ont jugé bon de renverser un gouvernement de façon non démocratique. Des deux côtés, le bourrage de crâne fonctionne. Ce n'est donc pas pour rien qu'on célèbre cette année le centenaire de 14 ! 

L'Ukraine ne peut-elle être un peuple et une nation légitime ? 


Toutes ces positions sont tordues. Les deux travaillent à laver le cerveau des peuples européens. Dans le conflit de 2008 en Géorgie, une enquête suisse indépendante et un rapport de Human Rights Watch avait révélé qu'il s'agissait en fait d'un acte d'agression des Géorgiens sur les Ossètes du Sud et que la guerre fut ensuite essentiellement médiatique. La preuve : on y dépêcha l'idiot utile, Nicolas Sarkozy. 


L'opinion française ne fait ainsi que répéter les dires de CNN, de la BBC, de SkyNews où de la Fox. C'est cette hypocrisie flagrante des opinions publiques européennes qui, en définitive, irrite le plus dans toute cette histoire, avec l'hypocrisie du droit et de la bonne foi morale portée en bannière.