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jeudi, 05 mars 2015

Voor een Europees leger!

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VOOR EEN EUROPEES LEGER, STOP DE NAVO-OORLOGSMACHINE

nsv-betoging-2015.jpgDe Europese Unie en de NAVO worden tegenwoordig als de grootste vredesprojecten aller tijden beschouwd. Niets is meer ironisch. De Belgische staat is nog nooit in zoveel oorlogen verwikkeld geraakt als sinds haar toetreden tot de NAVO. Al haar oorlogen voor deze toetreding waren zuiver defensief, terwijl België inmiddels een ware agressor is geworden. Enkel al de laatste 20 jaren heeft België unilateraal de oorlog verklaard aan Joegoslavië, Servië, Afghanistan en Libië. Daarnaast heeft ze als NAVO-lidstaat indirect de oorlog(-en) van de VS met Irak gefaciliteerd.
Als NAVO-lid is België tevens medeverantwoordelijk voor de subversieve werking van de NAVO die regeringen destabiliseerde in Tunesië, Algerije, Libië, Egypte en Syrië. De (burger-)doden waar België dus mede voor verantwoordelijk is zijn ondertussen opgelopen tot: Afghanistan 20.000, Syrië 282.000, Libië 25.000, Oekraïne 3500, …

De Verenigde Staten zouden nooit buitenlandse invloed toestaan in hun achterland. Als Europa moeten we dan ook duidelijk maken dat de Amerikaanse destabilisering van Rusland en het Midden-Oosten wel meer dan één brug te ver is. Stabiliteit en welvaart zijn immers een hoofdvoorwaarde voor de vriendschappelijke betrekkingen en handelssamenwerking die we met onze buurregio’s horen te onderhouden.

NSV! wenst zich dan ook niet te associëren met het NAVO-bloedvergieten. NSV! wil een onafhankelijk Europa dat opkomt voor haar eigen belangen. Wij pleiten dan ook voor een alternatief Europees militair samenwerkingsverband om de buitenlandse en militaire belangen van onze Europese beschavingsgemeenschap te dienen en te vrijwaren.

Dit Europees samenwerkingsverband kan geen onderdeel uitmaken van de huidige Europese unie, die allerminst de belangen van de Europese volkeren behartigt. Daarom pleit de NSV! dan ook voor een allesomvattend alternatief samenwerkingsverband, met een eigen leger als onderdeel hiervan. Daarnaast eisen we een onmiddellijke uitstap uit de NAVO en de terugtrekking van alle Amerikaanse bezettingstroepen (64166 waarvan 1211 in België) uit Europa. De NSV! vindt de ontbinding van de NAVO noodzakelijk voor vrede in Europa en in de rest van de wereld.

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Rien n’est jamais joué d’avance

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Rien n’est jamais joué d’avance (Weltgeschichtliche Betrachtungen)

Jan Marejko

Philosophe, écrivain, journaliste

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Il suffit de s'intéresser ne serait-ce qu'un peu à l'histoire militaire pour comprendre que nos facultés d'analyse et de prédiction sont très limitées. Lors de la première et la plus glorieuse des batailles, Marathon au cinquième siècle avant J.-C., la victoire de la petite Athènes contre l'énorme armée perse à beaucoup surpris. Précisons : celle d'Athènes non celle de la Grèce ! Les Spartiates n'avaient pas pu se joindre aux Athéniens. Quant aux Perses, conduits par Xerxès, ils avaient pratiquement tout conquis autour de l'Attique, terrifiant les villes puisque, selon Hérodote, les habitants de l'une d'entre elles, située en Asie mineure, déterminés à résister, furent exterminés jusqu'au dernier. Devant les Perses, c'était soit le paiement d'un impôt, soit la mort.

mwwbk.jpgUn simple coup d'œil sur les forces en présence sur la plage de Marathon donne les Perses très largement gagnants. Comme on sait, ce fut le contraire. Mais un siècle plus tard, la Grèce, puissante et relativement démocratique sur de nombreux points, s'effondre presque dans les guerres civiles du Péloponnèse, avant d'être soumise par un petit royaume grec du Nord qui, avec Alexandre le grand à sa tête, conquerra l'immense territoire s'étendant de l'Europe à l'Inde. Personne n'aurait pu prédire que ce petit royaume deviendrait maître de la terre au point que les Juifs, des irréductibles s'il en est, traduisirent leurs textes sacrés en grec, la Septante. On mesure encore aujourd'hui toute l'ampleur de cette conquête en Égypte entre autres, où une ville s'appelle Alexandrie. Même chose en Afghanistan où la nouvelle de Rudyard Kipling, L'homme qui voulait être roi et le beau film qu'on en a tiré, évoquent Iskander, c'est-à-dire Alexandre le grand.

Même surprise avec l'expansion musulmane à partir de Mahomet. Qui aurait pu croire qu'une toute petite tribu d'Arabie finirait par devenir l'un des plus grands empires du monde ? L'historien militaire David Hanson parle des "miraculeuses" victoires de l'islam dues, selon lui, à une foi qui ne connaissait plus de frontière et qui faisait de l'ennemi à abattre, un infidèle.[i] Symbole de cette victoire : la tête de la reine de Carthage conquise par les musulmans fut envoyée à Damas. Rien de nouveau sous le soleil. Puis, à son tour, l'empire arabe a été stoppé dans son expansion par Charles Martel à Poitiers, (732) avant de presque s'effondrer devant l'empire mongol (1258).

L'empire romain semble faire exception puisqu'il n'a pas chuté sous la pression d'un autre empire mais en raison d'une désintégration interne. Edward Gibbon, historien de la décadence et chute de Rome, estimait que la perte du civisme fut la cause principale de cette chute, perte concomitante à la montée du christianisme qui faisait paraître le paradis plus désirable que la sauvegarde de la cité. Jean-Jacques Rousseau avait déjà déploré le manque de vigueur des soldats chrétiens comparés aux "païens". A-t-il été influencé par Gibbon ou l'a-t-il influencé ? Je dois avouer que je n'en sais rien.

L'histoire militaire de l'humanité nous montre que rien n'est joué d'avance. Des empires apparaissent à partir d'une toute petite cité, d'un royaume presque insignifiant, de quelques tribus perdues dans le désert. Ensuite ils disparaissent sous la pression d'un autre empire ou de quelque vice interne. Valery disait que les civilisations sont mortelles. Pouvons-nous tout de même dégager quelque loi qui expliquerait l'émergence d'un empire ou sa disparition ?

A ce point,  il faut se tourner à la fois vers le monothéisme et le patriotisme, deux facteurs dont la présence ou l'absence semblent être d'une grande importance dans les victoires et les défaites. Certes, des défaites, comme disait Raymond Aron, peuvent être des victoires, ou l'inverse. De la bataille de Cannes, Hannibal sortit vainqueur et l'on ne donnait pas cher de Rome juste après. Mais finalement,  c'est Rome qui a gagné. Les soldats d'Hannibal étaient des mercenaires,  ceux de Rome des patriotes. De même avec le monothéisme. Regardons Juifs et Chrétiens et laissons de côté les musulmans. Après le terrible sac de Jérusalem par les Romains en 70, le nom de cette ville disparaît des documents de l'époque. On ne donnait pas non plus cher des Juifs alors. Malgré ce sac, malgré la diaspora, ils sont toujours bien vivants au 21eme siècle. De même, qui aurait parié un sou sur le christianisme au moment de sa naissance ? Les disciples ou du moins une partie d'entre eux semblent s'être enfui lorsque le Christ fut crucifié. Pierre avait tellement peur d'être arrêté qu'il nia connaître Jésus. Saint Paul n'était même pas présent. Bref, on ne peut imaginer de pires conditions de départ pour une religion qui allait s'étendre sur la terre entière.

Que conclure ? Une chose est évidente. Ce n'est qu'en comptant, parmi eux, des individus vivant pour "quelque chose" de plus grand qu'eux-mêmes que les hommes parviennent à faire grandir puis à défendre leur patrie ou une religion, étant entendu que celle-ci, le plus souvent, soutient celle-là. Aujourd'hui, dans la modernité occidentale,  surtout en Europe avec son culte du moi, tout semble perdu. Mais comme rien n'est joué d'avance...

Jan Marejko, 28 février 2015

[i] Victor David Hanson, Carnage and Culture : Landmark Battles in the Rise of Western Power, Doubleday, New York, 2001, p.147.

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L’empreinte de la Turquie dans la guerre de l’Occident contre la Chine et la Russie

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L’empreinte de la Turquie dans la guerre de l’Occident contre la Chine et la Russie

 
Alors que l’attention mondiale était focalisée sur la France à la suite des meurtres de Charlie Hebdo, la chasse à l’homme qui en a découlé, et sur les conséquences politiques de l’incident, de nombreuses informations importantes ont été discrètement repoussées dans les pages intérieures des principaux journaux mondiaux et sont passées derrière les premiers titres des programmes d’information des chaînes de télévision de la planète. Au Nigeria, Boko Haram est réapparu plus agressif que jamais, commettant une des pires atrocités de l’histoire récente de la région. En Syrie et en Irak, la guerre contre l’État islamique continue sans faiblir. En Grèce, une élection capitale aura lieu, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le futur de l’Union Européenne.Doucement, sans fanfare médiatique des médias internationaux, des articles sont sortis de Chine, indiquant que les autorités chinoises ont arrêté au moins dix Turcs suspectés d’avoir organisé et facilité le passage illégal de la frontière à de nombreux extrémistes ouïghours (un groupe ethnique musulman de l’Ouest de la Chine). Il a de plus été révélé que les extrémistes ouïghours avaient prévu d’aller en Syrie, en Afghanistan et au Pakistan, afin de s’entraîner et de combattre avec d’autres djihadistes.

Bien que les détails de l’enquête n’aient pas encore été entièrement révélés, l’incident dévoile un problème bien plus vaste que celui posé par quelques Turcs impliqués dans la fabrication de faux papiers et l’immigration illégale. L’histoire constitue plutôt une preuve de plus de l’existence d’un réseau terroriste international, bien financé et bien organisé, utilisé et/ou facilité par le gouvernement et les services de renseignement turcs. Depuis le refuge trouvé par les extrémistes le long de la frontière avec la Syrie jusqu’à la fourniture de soutien matériel aux terroristes en Chine, la Turquie s’est placée au centre d’un réseau de terrorisme international tourné vers les pays qui s’opposent à l’OTAN et qui barrent la route à la vision néo-ottomane que le président Erdogan et le Premier ministre Davutoglu promeuvent pour la Turquie.

Ce que nous savons et pourquoi c’est important.

Selon le ministère turc des Affaires étrangères, les dix citoyens turcs ont été arrêtés à Shanghai le 17 novembre 2014, pour avoir facilité l’immigration illégale. Alors que les accusations officielles portées contre eux vont de la fabrication de faux documents à l’assistance à l’immigration illégale, la question sous-jacente est celle, plus vaste, du terrorisme international. Parce que, bien sûr, les preuves indiquent que ces immigrants ouïghours ne voyageaient pas seulement pour aller voir des êtres chers dans un autre pays. Au contraire, ils appartenaient vraisemblablement à une tendance, déjà identifiée antérieurement, d’extrémistes ouïghours voyageant au Moyen-Orient pour s’entraîner et se battre aux côtés de l’État islamique ou d’autres groupes terroristes.

En fait, cette tendance avait été révélée deux mois auparavant, en septembre 2014, lorsque Reuters avait rapporté que Pékin avait formellement accusé les militants ouïghours de s’être rendus dans les territoires contrôlés par l’État islamique pour y être entraînés. Le Jakarta Times indonésien avait corroboré ces accusations en rapportant que quatre djihadistes ouïghours chinois avaient été arrêtés en Indonésie après avoir voyagé depuis le Xinjiang en passant par la Malaisie. De plus, d’autres rapports sont apparus ces derniers mois, dépeignant une campagne concertée pour aider les extrémistes ouïghours à se déplacer à l’intérieur de l’Asie, communiquant et collaborant avec des groupes terroristes transnationaux comme l’EI.

Maintenant, avec ces dernières révélations au sujet de Turcs impliqués dans le trafic d’extrémistes, un élément indispensable de l’infrastructure de transit des terroristes semble dévoilée. La question essentielle reste évidemment: pourquoi?

Pourquoi la Turquie, un pays qui a longtemps cherché à jouer sur les deux tableaux de la division Est-Ouest (qui est rapidement devenue une division entre l’Otan et le groupe BRICS/CSO [Conseil de sécurité de Shanghai: NdT], cherche-t-elle à déstabiliser la Chine de cette façon? Pourquoi prendre le risque de perdre un partenariat potentiellement lucratif avec Pékin pour aider un mouvement radical islamiste marginal au Xinjiang?

Le revanchisme turc ottoman

Si la politique d’Ankara fomentant un conflit régional par l’intermédiaire du terrorisme peut sembler contre-intuitive, étant donné les intérêts politiques et économiques actuels de la Turquie et l’importance pour elle d’entretenir des relations positives avec les pays non occidentaux, cette politique prend tout son sens dans une perspective néo-ottomane.

Il est peut être essentiel à ce stade de définir néo-ottoman simplement comme le terme servant à décrire le désir du gouvernement turc actuel de réunifier les peuples turcs dispersés entre Istanbul et la Chine occidentale, en passant par l’Asie centrale. Ainsi, Erdogan et Davutoglu voient-ils les djihadistes du Mouvement islamique de l’Est du Turkménistan (MIET ou les talibans chinois) du Xinjiang, et d’autres groupes similaires, non comme des terroristes chinois mais comme les enfants perdus de la Turquie, en quête désespérée d’une réunion avec leur patrie originelle. Même si une telle pensée à des relents évidents de néocolonialisme, elle n’est pas entièrement impopulaire en Turquie, surtout au sein de la base conservatrice qui soutient Erdogan.

L’attrait politique du revanchisme turc est essentiel à la compréhension de la raison pour laquelle il est mis en avant. Erdogan et son Parti de la justice et du développement (AKP) ont galvanisé un large segment de la population devenu toujours plus sceptique à l’égard du libéralisme de l’Occident et de ses effets pernicieux, tels qu’ils sont perçus par la société turque. En retour, cela alimente une position agressive et militariste en matière de politique étrangère, où Erdogan joue avec les termes respect et honneur. C’est ce qu’a rapporté The Atlantic en 2013.

Mais, au delà de la politique étrangère, il y a une transformation intérieure significative,qui est aussi dictée par l'histoire.Dans le même discours,le ministre des Affaires étrangères à évoqué le besoin d'une grande restauration où «nous avons besoin d'adopter complètement les valeurs anciennes que nous avons perdues». Louant les liens historiques qui reliaient les peuples de Turquie par delà les «nouvelles identités qui nous ont été imposées par la période moderne», Davutoglu à soutenu que la route du progrès de la Turquie se trouvait dans son passé – une affirmation qui a suffisamment terrifié les détracteurs du gouvernement pour qu'ils en fassent une plate-forme politique perdante à chaque élection.

Mais lorsque l’on considère précisément les pays et les peuples qui sont affectés par cette pensée revancharde turque, les empreintes digitales de la politique étrangère de l’Occident – en particulier les États-Unis – deviennent immédiatement apparentes.

L’ Occident écrit la politique, la Turquie fait le sale boulot.

Plus on regarde la carte des peuples turcs, plus il est évident que le revanchisme turc (ou néo-ottomanisme) est une politique étrangère parfaitement alignée sur celles des États-Unis, puisque ses cibles principales sont la Russie et la Chine. En effet, une telle conclusion devient inévitable lorsque l’on considère le fait que les peuples turcs sont présents sur une large bande qui traverse les sphères d’influence, tant de la Chine que de la Russie. Des anciennes Républiques soviétiques d’Asie Centrale au Xinjiang en Chine occidentale, les populations turques sont devenus des foyers importants de terrorisme potentiel, de sécessionnisme et de déstabilisation. De plus, comme les États-Unis quittent formellement l’Afghanistan (restant bien entendu de façon informelle pour de multiples raisons), leur aptitude à influencer directement et/ou contrôler les événements sur le terrain en Asie centrale est considérablement diminuée.

Les États-Unis ont soutenu depuis longtemps des groupes terroristes dans toute la région du Caucase afin de déstabiliser et de contrôler la Russie et d’étouffer son développement politique et économique. La chose est aussi vraie pour le Xinjiang, en Chine, où les États-Unis, par l’intermédiaire de la National Endowment for Democracy et de nombreuses autres ONG chargées de promouvoir la démocratie, ont soutenu politiquement et financièrement durant des années les groupes séparatistes ouïghours. Pourtant, maintenant que la Turquie est devenue un acteur régional cherchant à affirmer sa propre hégémonie, Washington semble parfaitement se satisfaire de permettre à cette stratégie de se réaliser au détriment de la Russie et de la Chine.

Un bon indicateur de cette manière de voir de la part des États-Unis apparaît peut être dans le fait que des attaques terroristes à grande échelle au Xinjiang et en Chine occidentale ne sont généralement presque pas mentionnés par les médias occidentaux. Par exemple, le 31 mai 2014, 31 civils Chinois ont été tués dans une attaque terroriste sur un marché au Xinjiang. Presque trois fois le bilan des attentats contre Charlie Hebdo, mais à peine une mention de ces actions en Occident. C’est sans aucun doute dû au fait que l’Occident doit toujours présenter la Chine comme l’agresseur, jamais comme la victime du terrorisme. Au delà du double standard, une telle hypocrisie illustre l’état d’esprit insidieusement cynique des planificateurs occidentaux, qui considèrent toute les formes possibles de déstabilisation de la Chine comme un gain net pour leur hégémonie.

Les États-Unis sont gagnants lorsque la Chine et la Russie sont perdantes

flags8341c555853ef014.jpgCe sont finalement, la géopolitique et l’économie qui dictent l’agenda de la politique étrangère de l’Occident (et par extension de la Turquie) en Asie centrale et en Chine. Il s’agit d’une tentative d’étouffer le développement économique, tant de la Russie que de la Chine, et d’empêcher les deux puissances de poursuivre leur double démarche de coopération et d’intégration régionale. Ainsi considérée, la Turquie devient une pièce géante instrumentalisée pour garder la Russie et la Chine séparées mais aussi garder séparées la Chine et l’Europe. Il y a beaucoup de magie derrière le rideau proverbial.

Dans le contexte de la Chine, l’objectif premier de Washington est de l’empêcher d’étendre l’infrastructure de son développement économique, non seulement en Asie mais tout spécialement en Europe. Le plus important des grands projets de la Chine est la Nouvelle route de la soie – un projet ambitieux qui relierait la Chine à l’Europe par voie terrestre, grâce à des trains à grande vitesse, des nouveaux aéroports et un vaste réseau de distribution. Un tel développement transformerait le commerce mondial, et la Chine ne serait plus contrainte de dépendre presque entièrement des transports maritimes commerciaux, une sphère dominée par la force navale et l’influence des États-Unis.

La ville occidentale chinoise d’Urumqi, capitale de la province du Xinjiang, est un pivot de la Nouvelle route de la soie. Comme l’a expliqué Duan Zixin, le directeur général du Groupe Xinjiang Airport :

«Nous croyons que le nouvel aéroport international dans la capitale régionale d’Urumqi sera opérationnel vers 2020. Il deviendra une des plate-formes aéroportuaires les plus importantes d’Asie centrale. (…) Notre objectif est de lancer de nouvelles routes reliant le Xinjiang à des centres commerciaux essentiels en Asie centrale, à l’Est de l’Asie et en Europe. Ce sera une Route de la soie aérienne.»

L’expansion des aéroports, jointe à la proposition d’utiliser Urumqi comme plate-forme ferroviaire sur le réseau de distribution de la Nouvelle route de la soie, a propulsé le Xinjiang au centre des projets chinois d’expansion économique mondiale. C’est précisément cela qui a fait de la déstabilisation du Xinjiang une priorité pour les États-Unis et la Turquie, son alliée dans la région. En finançant, en entraînant et en fournissant un soutien matériel à l’ETIM et à d’autres groupes extrémistes dans la région, l’Occident espère en quelque sorte que le Xinjiang ne sera pas viable pour le développement économique, faisant ainsi dérailler les projets de la Chine.

De façon similaire, la Russie a commencé à mettre en œuvre ses projets les plus importants en Asie centrale, spécifiquement avec l’établissement et l’expansion de l’Union économique eurasienne – une alliance économique régionale incluant la Russie, le Kazakhstan, la Biélorussie et l’Arménie; le Kirghizistan doit la rejoindre cette année et le Tadjikistan a manifesté son intérêt. Si l’on considère l’immensité géographique de la zone couverte par l’UEE, on ne peut s’empêcher de la voir comme un élément fondamental pour le succès de la Nouvelle route de la soie. En fait, les planificateurs russes et chinois ont depuis longtemps reconnu ce partenariat naturel et cette trajectoire mutuellement bénéfique à leur développement.

Les importants contrats autour de l’énergie récemment signés entre la Russie et la Chine, dont des engagements à investir des sommes importantes pour le développement d’infrastructures d’oléoducs tant à l’Ouest – le pipeline Altaï, ce n’est pas une coïncidence, terminera sa route au Xinjiang – qu’à l’Est, ont rendu Washington toujours plus nerveux. Naturellement, les États-Unis comprennent le potentiel inhérent à une telle coopération, qui pourrait même finalement transformer l’Europe en un allié peu fiable pour eux. Par conséquent, ils feront tout pour empêcher la coopération russo-chinoise de se réaliser.

Ainsi, l’Occident laisse la Turquie plus ou moins libre de poursuivre sa stratégie néo-ottomane en recourant à des méthodes états-uniennes éprouvées: financer le terrorisme, fomenter des guerres civiles et alimenter le chaos, dans un but de gestion de crises. Cette politique a déjà conduit à des morts innombrables en Syrie et indéniablement, elle provoquera toujours plus de morts à l’avenir. Elle a créé des divisions et des conflits au Moyen Orient, au profit des États-Unis et de leurs alliés les plus proches dans la région, Israël et la Turquie. Elle place la Russie et la Chine directement dans le viseur de l’Empire. Il semblerait que cela ait toujours été le but.

Eric Draitser

Eric Draitser est un analyste géopolitique indépendant basé à New York City, il a fondé StopImperialism.org il est aussi éditorialiste pour Russia Today, exclusivement pour le journal en ligne New Eastern Outlook.

Par Eric Draitser – Le 2 février 2015 – Source NEO

Traduit par Lionel, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

Source: http://lesakerfrancophone.net/lempreinte-de-la-turquie-dans-la-guerre-de-loccident-contre-la-chine-et-la-russie/

Jihad : Une guerre, une stratégie, des références

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Jihad : Une guerre, une stratégie, des références

Les différentes déclinaisons du « jihad » diffusent aujourd’hui une avalanche d’images — photos et vidéos extrêmement choquantes, qu’il s’agisse des conséquences d’un bombardement sur une population, de corps disloqués d’ennemis tués au combat qu’on enterre par bennes dans des fosses communes, de gens qu’on décapite, brûle vifs, lapide, précipite du haut d’immeubles…

 

La guerre est quelque chose qui relève de l’entendement — un outil destiné à atteindre des buts politiques par usage de la violence. Elle est également animée par des ressorts de nature passionnelle — le déchaînement de violence sans passion, est-ce bien envisageable… ?

Maîtriser l’art de la guerre pourrait d’ailleurs bien relever d’une exploitation habile et équilibrée de ses ressorts passionnels et rationnels. Or, ceci a été théorisé au profit du jihad. Un certain Abu Bakr Naji (1), Égyptien tué dans les zones tribales Pakistanaises en 2008 et membre du réseau Al Qaeda, a en effet publié sur Internet en 2004, en langue arabe, un livre intitulé le Management de la Sauvagerie : l’étape la plus critique que franchira l’Oumma. (2)

L’ouvrage a été traduit en anglais par William Mc Cants au profit de l’institut d’études stratégiques John M. Olin de l’université de Harvard. C’est sur cette traduction qu’est fondé le présent billet. On a parfois l’impression d’y lire les enseignements de l’implantation de Jabhat al Nusra en Syrie, à ceci près qu’il a été écrit avant… Et l’on y découvre des théories auxquelles ont donné corps des gens comme Abu Mussab al Zarqaoui, ou les actuels décideurs de l’organisation État Islamique.

La « sauvagerie » qu’il est ici question de manager n’est absolument pas celle qui consiste à brûler des prisonniers ou à leur couper la tête. Dès sa préface, et au fil de son ouvrage, Abu Bakr Naji définit la « sauvagerie » en question comme étant la situation qui prévaut après qu’un régime politique s’est effondré et qu’aucune forme d’autorité institutionnelle d’influence équivalente ne s’y est substituée pour faire régner l’état de droit.

Une sorte de loi de la jungle, en somme. Avec un pragmatisme remarquable, ce djihadiste convaincu, dont l’ouvrage est méthodiquement constellé de références à la Sunna (3), considère la « sauvagerie » comme une ressource, un état à partir duquel on peut modeler une société pour en faire ce sur quoi reposera un califat islamique dont la loi soit la Charia.

Le management de la sauvagerie est un recueil stratégique qui théorise finement l’exploitation coordonnée de ressorts cognitifs et émotionnels au profit d’un but politique d’essence religieuse. Sa lecture marginalise les commentaires qui tendraient à faire passer les acteurs du jihad pour des aliénés mentaux ou des êtres primaires incapables de comprendre les subtilités propres à l’être humain.

Elle souligne à quel point la compréhension d’un belligérant est tronquée quand on ne condescend pas à jeter un coup d’œil dans sa littérature de référence. Car les mécanismes du jihad tel qu’il est livré aujourd’hui sont bel et bien contenus dans une littérature stratégique dédiée. Le présent billet va vous en présenter certaines grandes lignes. Je vous invite, à terme, à prendre le temps de lire l’ouvrage pour en appréhender tous les ressorts (lien fourni en bas de page).

Le paradigme fondateur de l’ouvrage (4)

La préface expose longuement la vision de l’ordre mondial qui fonde la suite du raisonnement. Le Moyen-Orient post-accords Sykes-Picot (5) voit l’ancien califat morcelé, dans une mosaïque d’États indépendants fondant leur pouvoir sur la force armée. Ces États ont, après la Deuxième Guerre mondiale, adhéré aux Nations-Unies et à ce qu’Abu Bakr Naji décrit comme l’essence des Nations-Unies à l’époque : un monde bipolaire organisé autour de la rivalité entre les superpuissances américaine et soviétique.

Les États nés du morcellement du califat sont donc devenus satellites, les uns des États-Unis, les autres de l’URSS. Ils fonctionnent au seul profit de leurs classes dirigeantes, tout occupées à piller et gaspiller, au profit de leurs bienfaiteurs américains ou soviétiques, les ressources des pays et des peuples qu’elles gouvernent. Ces classes dirigeantes s’opposent à l’Aqîda (6), qu’elles jugent susceptible de fédérer les peuples contre elles.

Que les croyants vertueux que comptent le peuple et l’armée parviennent à s’unir pour renverser l’État et établir un gouvernement islamique, et les Nations Unies infligent au nouvel Etat des sanctions, puis financent des groupes armés intérieurs et extérieurs pour le combattre jusqu’à son anéantissement. (7) En résultent le découragement et le fatalisme parmi les plus vertueux, qui en sont conduits à considérer qu’il n’y a pas d’alternative aux Etats corrompus.

Le décor étant campé, Abu Bakr Naji analyse la puissance des États-Unis et de l’URSS, ou plutôt l’illusion de leur puissance, et leur centralité. Selon lui, ces superpuissances campent au milieu de leurs satellites. Mais leur puissance réelle s’estompe au fur et à mesure que l’on s’éloigne géographiquement du centre, et elle nécessite, pour s’exercer dans les endroits les plus reculés:

  1. que les gouvernements des satellites lui fassent écho ;
  2. qu’un tissu médiatique mondial qualifié de « trompeur » entretienne l’illusion de leur toute-puissance mais aussi de leur empathique et universelle bienveillance.

En somme, les États-Unis et l’URSS se seraient fait passer pour Dieu aux yeux du monde entier. Abu Bakr Naji allègue même que les deux superpuissances ont fini par croire elles-mêmes au message de leurs « médias trompeurs », et donc par se croire douées de toute-puissance à l’échelle globale. A se prendre pour Dieu, en somme.

Guerre contre l’URSS en Afghanistan : la rupture stratégique.

Ainsi l’URSS est-elle venue, confiante en son écrasante puissance, imposer sa volonté en Afghanistan. De longues années plus tard, elle en partait vaincue, démoralisée et sur le point d’exploser. Abu Bakr Naji décrit la guerre soviétique en Afghanistan comme l’évènement fondateur du jihad victorieux moderne, et comme l’étincelle qui a mis le feu aux poudres de l’explosion de l’empire soviétique.

Il y voit le conflit précurseur qui donna corps à la défaite morale de combattants matérialistes attachés à la vie terrestre et aux biens d’ici-bas face à des hommes de foi qui n’avaient rien à perdre puisqu’ils étaient en route pour le paradis. La victoire de la vertu contre la corruption, la catastrophe financière que fut cette guerre pour l’URSS, et, élément essentiel, l’irréparable perte de prestige qu’elle eut à y subir : le mythe de son invincibilité s’effondrait.

Ce dernier aspect est interprété par Abu Bakr Naji comme fondamental dans la chute d’un empire soviétique décrédibilisé aux yeux du monde, et dans la naissance de mouvements djihadistes au sein même de certaines républiques d’ex-URSS. On note que l’impact destructeur qu’a eu sur l’économie soviétique la course Est-Ouest à l’armement est tout simplement éludé par Abu Bakr Naji…

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Les États-Unis ont pris le relai de l’URSS, assumant seuls le rôle de superpuissance. Pour les tenants du califat, désormais forts d’un précédent, quelles sont les conséquences ? Une formidable opportunité, car selon Abu Bakr Naji, les armées US et celles de leurs alliés sont bien moins rustiques que celles de l’ex-URSS, et affligées d’un degré d’ « effémination » (sic) que seul dissimule un halo médiatique trompeur.

Leur infliger le dixième des pertes soviétiques en Afghanistan et russes en Tchétchénie ruinerait leur volonté de combattre (8). De plus, l’éloignement géographique des États-Unis rend l’expression de leur puissance sur les théâtres du Jihad fort coûteuse. Il faut donc amener les États-Unis à faire la même erreur que l’URSS: les conduire autant que possible à intervenir directement plutôt que par des intermédiaires, afin de les vaincre sur le terrain et de ruiner leur image de toute-puissance selon un processus du même ordre que celui supposé être venu à bout de l’URSS.

Établir un État islamique: localisation et phasage

Le choix des théâtres d’opérations

Le but politique ultime de la démarche est la fondation d’un califat islamique durable, où la politique et l’ordre social seraient régis par la Charia. Ce n’est possible que par la guerre (Jihad), dans la mesure où tous les sites éligibles sont tenus par des États impies. A cette fin, Abu Bakr Naji promeut une approche méthodique, à commencer par le choix des théâtres d’opérations par ordre de priorité. Laquelle priorité s’établit en fonction de critères pragmatiques.

  • Le territoire doit présenter de la profondeur géographique et une topographie propice à la démarche.
  • Le pouvoir de l’État doit se trouver sensiblement dilué en périphérie du territoire, voire en banlieue des villes très peuplées.
  • Il doit préexister sur place un substrat djihadiste.
  • La population doit être culturellement, religieusement réceptive.
  • Le trafic d’armes doit y être possible sans contraintes rédhibitoires.

Abu Bakr Naji affirme que la liste suivante a été initialement établie : la Jordanie, les pays du Maghreb, le Pakistan, le Yémen, l’Arabie Saoudite et le Nigeria. Il précise que cette liste est préliminaire et qu’elle est donc susceptible de s’enrichir.

Il ajoute que suite aux attentats de New York le 11 septembre 2001, le Nigeria et l’Arabie Saoudite ont été retirés de la liste dans l’intérêt des opérations déjà en cours. NB: ne pas perdre de vue la date de publication de l’ouvrage, 2004. NB2: ces pays sont cités en tant que périmètres géographiques indicatifs, la philosophie djihadiste considérant les nations et leurs frontières comme d’essence impie.

Les périmètres non-prioritaires doivent malgré tout faire l’objet d’opérations « qualitatives », dont l’accomplissement ne nécessite pas l’obtention d’un ordre du haut-commandement (9), et qui ont pour effet d’attenter au prestige de l’ennemi tout en attirant des jeunes vers le jihad — l’attentat est bel et bien considéré comme un outil de recrutement. Sont cités en exemples les attentats de Bali (12 octobre 2002, 202 morts), de Djerba (11 avril 2002, 19 morts) et de Riyad (12 mai 2003, 39 morts et 8 novembre, 17 morts).

La planification de l’action et son phasage

Sur le plan opérationnel, afin d’atteindre l’objectif politique préalablement énoncé, Abu Bakr Naji distingue trois principaux volets à mettre en œuvre. La patience étant considérée comme une vertu, il n’est nullement question de rechercher un résultat rapide, l’important étant que l’issue désirée soit au bout du processus. Voici illustrés dans la figure ci-dessous les trois volets en question.

Le premier volet, « démoralisation et épuisement », exploitera quelques états de fait.

  1. Les États impies protègent en priorité leur classe dirigeante, les étrangers et les installation économiquement stratégiques (pétrolières notamment). Ils y affectent leurs meilleures forces.
  2. Les forces de sécurité affectées aux zones peu stratégiques sont par conséquent peu fiables, peu combatives et mal encadrées.
  3. Les services secrets et la police sont limités en effectifs car les États impies préfèrent avoir un nombre restreint d’agents fiables qu’un grand nombre d’agents potentiellement infiltrés.
  4. Qui concentre ses forces perd en contrôle; qui les disperse perd en efficience.

Il est donc préconisé aux djihadistes de frapper initialement dans les secteurs non-prioritaires pour l’État impie, modérément protégés, via des actions de faible intensité. Puis d’accroître l’intensité des actions. Cette progressivité permet aux combattants de se faire la main tout en donnant l’impression à l’ennemi que la menace va sans cesse croissant.

Quand c’est possible, il est conseillé d’attaquer les forces de sécurité de second ordre affectées aux zones peu stratégiques : aisées à vaincre, leur déroute contribuera à démoraliser et décrédibiliser l’État central, et les djihadistes leur prendront du matériel utile pour la suite des opérations tout en mettant à mal l’illusion de toute-puissance de l’État impie.

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La progressivité dans l’intensité doit permettre de mener des actions nombreuses plutôt que massives, de préférence en de multiples endroits simultanément. Face à une insécurité présente partout et perçue comme croissante, l’État impie réagira en renforçant la protection des grands centres urbains, des étrangers et des sites économiques cruciaux, au détriment des campagnes et de la périphérie des grandes villes.

Ce faisant, il laissera derrière lui des populations livrées à elles-mêmes, sans service public ni état de droit, qui en ressentiront un grand tourment. C’est l’état de sauvagerie auquel il est fait référence dans le titre de l’ouvrage. Et la suite des opérations va faire de cet état une ressource pour le Jihad.

Le second volet, « administrer (10) la sauvagerie », a pour but de bâtir la base sociale, militaire et territoriale du futur Etat islamique. Il voit l’instance jihadiste venir libérer une société en proie au chaos de sorte à la remodeler pour la rendre conforme à la Charia et en faire le socle de l’action à suivre. Il s’agit, pour commencer, d’une déclinaison jihadiste de ce que le stratège occidental nomme « soft power ».

Les nouvelles bases morales instillées dans la société « sauvage » pour la remodeler sont celles de la Charia, et Abu Bakr Naji insiste à nouveau sur le concept de progressivité, préconisant que la sensibilisation commence par les aspects les plus fondamentaux, pour ne s’occuper de choses moins essentielles qu’au fil des progrès moraux islamiques réalisés.

Aux stades précoces du processus, il est même conseillé de coopérer avec les groupes armés hostiles au pouvoir central même s’ils ne sont pas djihadistes, dès lors qu’il n’en résulte pas de division dommageable au sein de la communauté. Aux stades avancés, en revanche, on aura vu ces groupes se dissoudre au sein de la structure djihadiste, dans le cadre du processus tout naturel d’union de l’Oumma.

On ne peut s’empêcher de penser alors à la manière dont le front al Nusra (déclinaison syrienne d’al Qaeda) modèle la société dans les campagnes syriennes tout en se faisant le démultiplicateur de force des mouvements rebelles non affiliés… (11)

Le périmètre géographique concerné, sa population, ses ressources, tout cela a vocation à être défendu militairement, et à servir de base à la suite de l’action. Laquelle suite consistera, pour les djihadistes, à se renforcer sur les terres « de sauvageries » pour, à terme, reproduire l’action dans d’autres périmètres.

Il ne s’agit plus là de « soft power », et Abu Bakr Naji précise qu’un pilier majeur de cette défense est la dissuasion par la violence et l’horreur. Toute attaque de la zone de management de sauvagerie doit se solder, pour l’agresseur, par les pires avanies afin de lui rendre douloureuse la seule idée de recommencer.

Le troisième volet, l’instauration de l’État islamique, est la simple résultante des phases précédentes et n’appelle à ce titre guère d’autre commentaire.

La violence, sa légalité islamique, son usage

Le Jihad n’est pas l’Islam. Le Jihad est la guerre au profit de l’Islam.

Abu Bakr Naji intitule la section 4 de son ouvrage « employer la violence ». Et dès ses premiers propos dans cette section, il met en garde: en termes de Jihad, toute mollesse conduit invariablement au désastre. Le Jihad est une guerre, et on y use de violence soit pour remporter la victoire sur le terrain, soit pour dissuader l’ennemi de combattre, dans le cadre du volet « démoralisation et épuisement ».

Notons que le terrorisme est tout à fait assumé, ce qui relègue aux oubliettes les débats qu’entretiennent certains « fans » mal éclairés contre l’emploi de ce mot pour désigner certains actes. Sont balayées d’un revers de main les retenues de ceux qui « étudient le jihad théorique ».

Les candidats au jihad prompts à rejeter les formes les plus extrêmes de la violence sont d’ailleurs cordialement conviés à « rester chez eux ». La violence est un outil central du jihad par ses effets mécaniques — au combat — et par ses effets psychologique — via sa mise en scène et sa perception.

Faire « payer le prix »

La doctrine d’Abu Bakr Naji prône que toute action adverse entreprise contre les jihadistes ait un prix. L’objectif est qu’en les prenant pour cible, l’ennemi ait l’absolue certitude qu’il en paiera le prix, et que ce prix sera élevé. L’urgence n’est pas de mise, et il est précisé que non seulement il est permis de faire « payer le prix » plusieurs années après les faits, mais que cela peut survenir n’importe où.

Que la police égyptienne emprisonne des moudjahidines et il sera possible que des moudjahidines d’Algérie enlèvent un diplomate égyptien, par exemple, qu’on proposera d’échanger contre les djihadistes capturés. Quant à ce qu’il y a lieu de faire de l’otage en cas d’échec du marché, c’est extrêmement clair.

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Abu Bakr Naji promeut la fondation de médias dédiés au jihad et à sa propagande. Le présent billet n’ayant pas l’ambition d’être exhaustif — un blog ne saurait avoir de vocation encyclopédique , nous ne développerons pas ici cet aspect, quoiqu’il soit sans nul doute pertinent et passionnant. Mais le lecteur aura de lui-même fait la relation entre la manière d’assassiner l’otage et l’effroi que cela doit semer parmi l’ennemi et ses alliés. Le résultat escompté implique la médiatisation de l’exécution.

La question de l’horreur

Inutile de rappeler le choc mondial suscité par la vidéo, largement diffusée, montrant la mise à mort du pilote jordanien, prisonnier de l’organisation État Islamique, Moaz Kasasbeh, brûlé vif dans une cage. On a lu tout et son contraire à ce sujet. On n’a pourtant guère lu que, toujours dans sa section 4, « le Management de la Sauvagerie » prévoyait ce cas de figure.

L’auteur se réfère à Abu Bakr As Siddiq, compagnon du prophète et premier calife islamique après le décès de celui-ci. Il est fait état de circonstances où il fit brûler vif un individu, nullement par plaisir — il est au contraire présenté comme fort empathique, en musulman vertueux qu’il était — mais pour semer l’effroi parmi les ennemis de l’islam dans le cadre du jihad. Je rappelle à nouveau, à toutes fins utiles, que le Management de la Sauvagerie a été publié en 2004, il y a onze ans…

Les bombardements aériens sont spécifiquement traités en section 4. Abu Bakr Naji précise que même si fortifications et retranchements ont fait leur effet, il faut faire « payer le prix de sorte que l’ennemi réfléchisse mille fois avant de recommencer ».

Suite à l’exécution de Moaz Kasasbeh, le magazine en ligne officiel de l’État Islamique Dabiq publia, dans son n°7, un article dédié à ce sujet, illustré d’images issues de la vidéo de l’exécution, et d’enfants tués lors de bombardements.

On y lit un argumentaire détaillant les précédents historiques, et cette double référence à Abu Bakr As Siddiq (le vertueux compagnon) et à la doctrine « payer le prix » énoncée par Abu Bakr Naji.

Deux notions se côtoient : les représailles (le talion) et la terreur. L’un et l’autre sont légitimés à la fois par les bombardements subis, par la doctrine « payer le prix », et par les aspects fondamentaux de la guerre qui exigent la production d’effets sur le terrain. La boucle est bouclée.

Le principe était écrit depuis onze ans dans la littérature djihadiste. Et la méthode argumentaire est la même, fondant une jurisprudence sur des évènements documentés. Synthèse: la dissuasion par la terreur est, selon la doctrine véhiculée par le Management de la Sauvagerie, un acte de guerre, au même titre qu’un coup de fusil, et en état de guerre, son usage est considéré comme normal.

A titre d’aparté, rappelons le lecteur aux évènements d’Irak à l’été 2014 : les exodes massifs de populations « infidèles » et la déroute de l’armée irakienne — dont des formations entières se débandèrent sans combattre, abandonnant terrain, infrastructures, armes et matériels à l’ennemi — furent un effet spectaculaire de l’emploi opérationnel de la terreur.

Des vidéos d’exécutions massive servant une propagande apocalyptique ont épargné aux combattants de l’État Islamique de livrer bataille contre un ennemi amplement plus nombreux, mieux équipé et bénéficiant de l’avantage propre aux opérations défensives. Les résultats sont le référentiel du pragmatisme…

Conclusion temporaire

Les conflits d’émanation jihadiste aujourd’hui en cours n’ont pas fini de nous éclairer sur la mise en œuvre du Management de la Sauvagerie. L’accessibilité toujours accrue d’Internet a soulevé, parmi les sphères de pouvoir et les médias d’information, la question de son rôle comme démultiplicateur de forces dans le recrutement des djihadistes.

Elle signifie également que la diffusion du message de terreur dans le cadre d’opérations « démoralisation et épuisement » va probablement s’intensifier. D’ailleurs, on ne peut déconnecter cet aspect de celui du recrutement. Abu Bakr Naji professe que les coups portés à l’ennemi encouragent les partisans du jihad et leur donnent envie de se joindre au combat.

Parmi les sujets abordés dans le Management de la Sauvagerie et éludés ici par souci de concision et d’accessibilité, on trouve les compétences en commandement et management, l’autonomie des acteurs de terrain vis-à-vis du commandement qui aura su édicter un cadre doctrinal aidant (12), et l’éducation sans relâche de cadres polyvalents susceptibles de remplacer les cadres morts ou capturés.

Abu Bakr Naji aurait été tué par un drone américain au Waziristan du Nord, dans les régions tribales du Pakistan. A-t-il trouvé un ou plusieurs remplaçants pour consigner et mettre à profit les enseignements tirés des expériences djihadistes récentes et en cours ? Il serait sans doute déraisonnable de croire que non…

Jean-Marc LAFON

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Lien de téléchargement vers le Management de la Sauvagerie, traduit en anglais

(1) Abu Bakr Naji serait, selon des chercheurs de l’institut lié à la chaîne de télévision al Arabiya, Mohammad Hassan Khalil al-Hakim alias Abu Jihad al-Masri, cadre d’Al Qaeda, d’origine égyptienne, né en 1961 et tué le 31 octobre 2008 par un drone américain au Waziristan du Nord, Pakistan.

(2) Oumma: la communauté des croyants musulmans. Ummat islamiya: « nation islamique ».

(3) Sunna: la voie du croyant. “La Sunna dans notre définition consiste dans les récits transmis du Messager d’Allah (Sallallahu ‘alayhi wa salam), et la Sunna est le commentaire (tafsir) du Qur’an et contient ses directives (dala’il) » (Imam Ahmad ibn Hanbal). (3)* Doctrine sunnite, par opposition aux courants non sunnites de l’islam.

(4) les choses qui vont sans dire allant encore mieux en le disant, il s’agit bien de l’exposé des pensées d’Abu Bakr Naji, pas d’un étalage d’opinions qui seraient miennes…

(5) Accords Sykes-Picot: traité franco-britannique secret signé le 16 mai 1916 et révisé le 1er décembre 1918, prévoyant le partage de l’empire Ottoman entre les deux grandes puissances. Cet accord violait la promesse d’indépendance faite aux Arabes via Lawrence d’Arabie moyennant leur concours contre l’empire Ottoman.

(6) Aqîda: les fondements de la croyance en islam.

(7) Abu Bakr Naji attribue à ce mécanisme le renversement du gouvernement des talibans afghans, alléguant que cela était d’ores et déjà prévu avant même les attentats du 11 septembre 2001 à New York.

(8) La réalité des pertes occidentales en Irak et Afghanistan infirma notablement cette proposition chiffrée qui dénote une certaine sous-estimation, feinte ou sincère, de la combativité occidentale.

(9) Abu Bakr Naji prône une grande autonomie des acteurs de terrain, fondée sur la qualité des « managers » locaux. On parle souvent d’al Qaeda comme d’une « nébuleuse ». Votre serviteur y voit plutôt un réseau à haut niveau d’autonomie.

(10) Les termes « administrer » et « administration » reviennent régulièrement, en alternatives à « management ». NB: l’ouvrage conseille aux managers jihadistes, pour développer leurs compétences, la lecture de manuels de management conformes à la sunna, destinés aux entreprises opérant en zone soumise à la charia.

(11) L’auteur a abordé cette question dans son billet dédié à Jabhat al Nusra disponible en suivant ce lien. Par ailleurs, Jennifer Cafarella a produit en langue anglaise une étude des plus instructives à ce sujet au profit de l’Institute for the Study of War (ISW) , disponible en suivant ce lien.

(12) L’autonomie a ses limites: l’opérateur doit s’en tenir au cadre « moral » communément entendu. De plus, les actions comme celles du 11 septembre 2001 ne sont pas encouragées par défaut, et doivent, selon Abu Bakr Naji, être ordonnées par le haut commandement car risquées, coûteuses et susceptibles à ce titre d’empêcher la réalisation d’actions plus modestes mais plus nombreuses.

Source:

Theatrum Belli

La Russie affirme que DSK avait découvert que les réserves d’or américaines avaient disparu

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La Russie affirme que DSK avait découvert que les réserves d’or américaines avaient disparu

Ex: http://nationalemancipe.blogspot.com

 
La Russie affirme que le directeur général du FMI a été emprisonné parce qu’il avait découvert que les réserves d’or des États Unis avaient disparu.
 
Un nouveau rapport préparé pour le Premier ministre Poutine par le Service de sécurité fédéral ( FSB ) dit que l’ancien chef du Fonds monétaire international (FMI)
 
Dominique Strauss-Kahn a été inculpé et emprisonné aux États-Unis pour des crimes sexuels pour l’empécher de révéler sa découverte du 14 mai : l’ or des États-Unis situé au Bullion Depository à Fort Knox etait "manquant ou porté disparu ".

Selon ce rapport secret du FSB, M. Strauss-Kahn était devenu «de plus en plus génant» plus tôt dans le courant du mois les États-Unis ont commencé à retarder la livraison promis au FMI de 191,3 tonnes d’or convenu dans le deuxième amendement de l’accord signé par le Conseil exécutif en avril 1978 qui devaient être vendus pour financer ce qu’on appelle les droits de tirage spéciaux ( DTS ) comme une alternative aux monnaies de réserve. Ce nouveau rapport stipule Strauss-Kahn avait soulevé la question avec des fonctionnaires du gouvernement américain proche du président Obama, il a été “contacté par la CIA qui a apporté la preuve que tout l’ or détenu par les États-Unis " avait disparu.
 
Strauss-Kahn reçoit la preuve de la CIA il prend donc des dispositions immédiates pour se rendre a Paris, mais lorsqu’il est contactépar les agents travaillant pour la France de la Direction générale de la sécurité extérieure ( DGSE ) et sachant que les autorités américaines étaient à sa recherche , il s’enfuit de New York vers l’aéroport JFK et les agents lui ordonnent de ne pas prendre son téléphone portable parce que la police des États-Unis pourrait suivre son emplacement exact. 
 
Strauss-Kahn a été arrêté sur un vol Air France a destination de Paris, cependant, ce rapport dit qu’il a fait une «erreur fatale» en appelant l’hôtel à partir d’un téléphone dans l’avion et en leur demandant de lui faire parvenir sont téléphone portable qu’il avait oublié . Ainsi les agents américains ont été en mesure de repérer son appel et l’arrêter. 
 
Durant la dernière quinzaine, le rapport stipule que , Strauss-Kahn a demande à son ami intime et banquier Mahmoud Abdel Salam Omar de récupérer aux États-Unis les éléments de preuve fournis par la CIA. Omar, cependant, et exactement comme Strauss-Kahn ,il a été accusé hier par les États-Unis pour délit sexuel envers une femme de chambre dans un hôtel de luxe, une accusation que les services du FSB a démenti . Omar est agé de 74-ans et est un fervent musulman. 
 
Poutine , après la lecture de ce rapport secret a pris la défense de M. Strauss-Khan et devient le1er leader mondial à dire que le directeur du FMI a été victime d’un complot des Etats-Unis . Poutine a ajouté : “Il est difficile pour moi d’évaluer les politiques des motifs cachés mais je ne peux pas croire à la version des faits tels qu’ils ont été présentés."
 
Intéressant à noter à propos de tous ces événements est que l’un des premiers États-Unis du Congrès, et en 2012 candidat à la présidence, Ron Paul ] a longtemps affirmé sa conviction que le gouvernement américain a menti sur ses réserves d’or détenues à Fort Knox. et accuse la Réserve fédérale de cacher la vérité au sujet des réserves d’or américaines, il a présenté un projet de loi à la fin 2010 à la force une vérification d’entre eux , mais qui a été ensuite été battu par les forces du régime Obama. 
 
Lorsque la question a été directement posée par des journalistes s’il croyait qu’il n’y avait pas d’or à Fort Knox Paul a donné la réponse incroyable, ” Je pense que c’est une possibilité . ” 
 
Il est également intéressant de noter qu’à peine 3 jours après l’arrestation de M. Strauss-Kahn, le député Paul a fait un nouvel appel aux États-Unis de vendre ses réserves d’or en disant: « Compte tenu du prix élevé et le problème de la dette énorme il faut par tous les moyens vendre au prix le plus haut. Cependant, des rapports des États-Unis diffusés en 2009 affirment qu’il n’y a pas d’or à vendre, en 2009 : 
 
“En Octobre 2009, la Chine a reçu une cargaison de lingots d’or. L’or régule les échanges entre les pays pour payer leur dettes et le soi-disant équilibre du commerce. La plupart de l’or est échangé et stocké dans des coffres sous la supervision d’un organisme spécial basé à Londres, le London Bullion Market Association (LBMA ). Lorsque l’envoi a été reçu, le gouvernement chinois a demandé que des tests spéciaux soient effectués pour garantir la pureté et le poids des lingots d’or.Auatre petits trous sont percés dans les lingots d’or et le métal est ensuite analysé. Dans cet essai, quatre petits trous sont percés dans les lingots d'or et le métal est ensuite analysé.résultat les lingot etaient faux ce qui à amené les chinois a traiter les banquier US d'escroc et demandé a sa population de se reporter massivement sur les réserves d'argent
 
Pour les effets pratiques sur l’économie mondiale devrait-il être prouvé que les États-Unis, en effet, a menti sur ses réserves d’or ? La Banque centrale de Russie hier a ordonné que le taux d’intérêt élevé de 0,25 à 3,5 pour cent et Poutine a ordonné l’interdiction d’exportation sur le blé et les céréales cultures a partir du 1er Juillet pour remplir les coffres du pays avec de l’argent qui, normalement, aurait du être versée aux États-Unis. 
 
 
Les américains ont le droit de savoir que leur pays se prépare a un terrible effondrement économique de leur nation et ce sera plus tôt que prévu. 
 
 
Posté par rusty james 
http://rustyjames.canalblog.com/ 
http://rustyjames.canalblog.com/archives/2011/05/31/21275105.html

How Washington will fan the flames of chaos in Central Asia

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Three fronts for Russia: How Washington will fan the flames of chaos in Central Asia

by Ivan Lizan for Odnako

Source: http://www.odnako.org/blogs/tri-fronta-dlya-rossii-kak-vashington-razduet-plamya-haosa-v-sredney-azii/

Translated by Robin
Ex: http://www.vineyardsaker.blogspot.com

U.S. Gen. “Ben” Hodges’ statement that within four or five years Russia could develop the capability to wage war simultaneously on three fronts is not only an acknowledgment of the Russian Federation’s growing military potential but also a promise that Washington will obligingly ensure that all three fronts are right on the borders of the Russian Federation.

In the context of China’s inevitable rise and the soon-to-worsen financial crisis, with the concomitant bursting of asset bubbles, the only way for the United States to maintain its global hegemony is to weaken its opponents. And the only way to achieve that goal is to trigger chaos in the republics bordering Russia.

That is why Russia will inevitably enter a period of conflicts and crises on its borders.

And so the first front in fact already exists in the Ukraine, the second will most likely be between Armenia and Azerbaijan over Nagorno-Karabakh, and the third, of course, will be opened in Central Asia.

If the war in Ukraine leads to millions of refugees, tens of thousands of deaths, and the destruction of cities, defrosting the Karabakh conflict will completely undermine Russia’s entire foreign policy in the Caucasus.

Every city in Central Asia is under threat of explosions and attacks. So far this “up-and-coming front” has attracted the least media coverage – Novorossiya dominates on national television channels, in newspapers, and on websites –, but this theater of war could become one of the most complex after the conflict in the Ukraine.

A subsidiary of the Caliphate under Russia’s belly

The indisputable trend in Afghanistan – and the key source of instability in the region – is to an alliance between the Taliban and the Islamic State. Even so, the formation of their union is in its early days, references to it are scarce and fragmentary, and the true scale of the activities of the IS emissaries is unclear, like an iceberg whose tip barely shows above the surface of the water.

But it has been established that IS agitators are active in Pakistan and in Afghanistan’s southern provinces, which are controlled by the Taliban. But, in this case, the first victim of chaos in Afghanistan is Pakistan, which at the insistence of, and with help from, the United States nurtured the Taliban in the 1980s. That project has taken on a life of its own and is a recurring nightmare for Islamabad, which has decided to establish a friendlier relationship China and Russia. This trend can be seen in the Taliban’s attacks on Pakistani schools, whose teachers now have the right to carry guns, regular arrests of terrorists in the major cities, and the start of activities in support of tribes hostile to the Taliban in the north.

The latest legislative development in Pakistan is a constitutional amendment to expand military court jurisdiction [over civilians]. Throughout the country, terrorists, Islamists and their sympathizers are being detained. In the northwest alone, more than 8,000 arrests have been made, including members of the clergy. Religious organizations have been banned and IS emissaries are being caught.

Since the Americans do not like putting all their eggs in one basket, they will provide support to the government in Kabul, which will allow them to remain in the country legitimately, and at the same time to the Taliban, which is transforming itself into IS. The outcome will be a state of chaos in which the Americans will not formally take part; instead, they will sit back on their military bases, waiting to see who wins. And then Washington will provide assistance to the victor. Note that its security services have been supporting the Taliban for a long time and quite effectively: some of the official security forces and police in Afghanistan are former Taliban and Mujahideen.

Method of destruction

The first way to destabilize Central Asia is to create problems on the borders, along with the threat that Mujahideen will penetrate the region. The testing of the neighbours has already started; problems have arisen in Turkmenistan, which has even had to ask Kabul to hold large-scale military operations in the border provinces. Tajikistan has forced the Taliban to negotiate the release of the border guards it abducted, and the Tajik border service reports that there is a large group of Mujahideen on its borders.

In general, all the countries bordering Afghanistan have stepped up their border security.

The second way is to send Islamists behind the lines. The process has already begun: the number of extremists in Tajikistan alone grew three-fold last year; however, even though they are being caught, it obviously will not be feasible to catch all of them. Furthermore, the situation is aggravated by the return of migrant workers from Russia, which will expand the recruiting base. If the stream of remittances from Russia dries up, the outcome may be popular discontent and managed riots.

Kyrgyz expert Kadir Malikov reports that $70 million has been allocated to the IS military group Maverenahr, which includes representatives of all the Central Asian republics, to carry out acts of terrorism in the region. Special emphasis is placed on the Fergana Valley as the heart of Central Asia.

Another point of vulnerability is Kyrgyzstan’s parliamentary elections, scheduled for this fall. The initiation of a new set of color revolutions will lead to chaos and the disintegration of countries.

Self-supporting wars

Waging war is expensive, so the destabilization of the region must be self-supporting or at least profitable for the U.S. military-industrial complex. And in this area Washington has had some success: it has given Uzbekistan 328 armored vehicles that Kiev had requested for its war with Novorossiya. At first glance, the deal isn’t profitable because the machines were a gift, but in reality Uzbekistan will be tied to U.S. spare parts and ammunition. Washington made a similar decision on the transfer of equipment and weapons to Islamabad.

But the United States has not been successful in its attempts to impose its weapons systems on India: the Indians have not signed any contracts, and Obama was shown Russian military hardware when he attended a military parade.

Thus the United States is drawing the countries in the region into war with its own protégés – the Taliban and Islamic State – and at the same time is supplying its enemies with weapons.

***

So 2015 will be marked by preparations for widespread destabilization in Central Asia and the transformation of AfPak into an Islamic State subsidiary on the borders of Russia, India, China, and Iran. The start of full-scale war, which will inevitably follow once chaos engulfs the region, will lead to a bloodbath in the “Eurasian Balkans,” automatically involving more than a third of the world’s population and almost all the United States’ geopolitical rivals. It’s an opportunity Washington will find too good to miss.

Russia’s response to this challenge has to be multifaceted: involving the region in the process of Eurasian integration, providing military, economic, and political assistance, working closely with its allies in the Shanghai Cooperation Organization and the BRICS, strengthening the Pakistani army, and of course assisting with the capture of the bearded servants of the Caliphate.

But the most important response should be the accelerated modernization of its armed forces as well as those of its allies and efforts to strengthen the Collective Security Treaty Organization and give it the right to circumvent the highly inefficient United Nations.

The region is extremely important: if Ukraine is a fuse of war, then Central Asia is a munitions depot. If it blows up, half the continent will be hit.

 

Solution politique ?

Solution politique ?

par Claude BOURRINET

 

Baudelaireiuyuuyuu.jpgLa politique avant tout, disait Maurras. Parlons plutôt, comme Baudelaire, d’antipolitisme. On sait que le poète, porté, en 1848, par un enthousiasme juvénile, avait participé physiquement aux événements révolutionnaires, appelant même, sans doute pour des raisons peu nobles, à fusiller son beau-père, le général Aupick. Cependant, face à la niaiserie des humanitaristes socialistes, à la suite de la sanglante répression, en juin, de l’insurrection ouvrière (il gardera toujours une tendresse de catholique pour le Pauvre, le Travailleur, et il fut un admirateur du poète et chansonnier populiste Pierre Dupont), et devant le cynisme bourgeois (Cavaignac, le bourreau des insurgés, fut toujours un républicain de gauche), il éprouva et manifesta un violent dégoût pour le monde politique, sa réalité, sa logique, ses mascarades, sa bêtise, qu’il identifiait, comme son contemporain Gustave Flaubert, au monde de la démocratie, du progrès, de la modernité. Ce dégoût est exprimé rudement dans ses brouillons très expressifs, aussi déroutants et puissants que les Pensées de Pascal, Mon cœur mis à nu, et les Fusées, qui appartiennent à ce genre d’écrits littéraires qui rendent presque sûrement intelligent, pour peu qu’on échappe à l’indignation bien pensante.

 

Baudelaire, comme on le sait, est le créateur du mot « modernité », qu’il voyait incarnée dans les croquis de Constantin Guys, et que son sonnet, « À une passante », symbolise parfaitement. La modernité, c’est l’éternité dans la fugacité. Rien à voir, au fond, avec l’injonction rimbaldienne, que l’on voulut volontariste, mais qui n’était que résignée et désabusée, d’être à tout prix moderne. Baudelaire ne destine pas sa pensée à la masse. S’adresse-t-il, du reste, à quiconque ? Il est visionnaire, c’est-à-dire qu’il saisit au vol l’esprit et l’image. L’image, sous la forme des tableaux d’art, fut sa grande passion. Et les symboles, ces images essentielles, qui correspondent avec nous, ces surréalités situées « là-bas », au-delà, mais en jonction avec les sens, et faisant le lien avec les Idées, constituent cette échelle de Jacob, qui nous offre la possibilité de frôler le cœur divin, malgré nos limites angoissantes et torturantes.

 

Baudelaire se situe, au sein d’un monde qui a parodié la dynamique chrétienne, pour la caricaturer en vecteur de progrès infini, ce qui est une autre façon de blasphémer, car seul Dieu seul est infini, pousse l’archaïsme religieux, à grande teneur « traditionnelle » (mais, comme Balzac, il s’inspire du penseur mystique Swedenborg), jusqu’à ne consacrer ce qui lui restait à vivre (il est mort en 1867) qu’à ce culte de la Beauté, qui est une ascension, et non un plaquage sur la réalité sociale-politique. La dimension baudelairienne est la verticalité.

 

Pour le reste, c’est-à-dire sa conception anthropologique, il partage la conception janséniste (contre Rousseau) du péché, impossible à dépasser et à contrer, lequel propose des pièges et des ruses, souvent raffinées, ces « opiums », par exemple, que sont l’amour, la beauté, l’ivresse, élans nobles et dérisoires, qui nous font croire que nous sommes des dieux mais qui, malgré tout, ironiquement, nous donnent un pressentiment du divin… Baudelaire est un idéaliste pessimiste.

 

Il n’existe plus de Baudelaire, au XXIe siècle. On sent parfois, chez certains, son ombre. Par exemple Richard Millet, s’il n’était obsédé par le politique. Sa Confession négative m’a fortement ébranlé. Il retrouve les accents pascaliens, le sens de la grandeur, le goût des gouffres. Il faudrait écrire moins, et moins s’intéresser aux médias. Richard Millet n’est pas assez désespéré. J’évoque ainsi l’un de nos écrivains qui sait encore écrire, donc penser, au sens baudelairien, c’est-à-dire vivre son encre, comme son sang, mais il faut admettre que nous manœuvrons dans un monde de Lilliputiens, qui se pâment devant des monuments hauts comme quatre pommes. On voit bien que ce qui manque, c’est la cruauté. Baudelaire était un grand lecteur de Sade, comme, du reste, les auteurs intelligents de son époque. Malheureusement, on dirait que le seul imbécile qui ait eu alors du génie, Victor Hugo, ait été le seul, au bout de cent cinquante ans, à générer une abondante descendance. Sans la démesure.

 

Que sont devenus nos penseurs, nos grands phares ? On dirait que la littérature, si proche maintenant de la politique politicienne, se fait sur un coin de comptoir. Ça a commencé, il est vrai, au Procope, lorsque des entrepreneurs d’idées s’excitaient les lumières en buvant du café. Depuis, on est sorti dans la rue, de plus en plus polluée et enlaidie par des boutiques, pour ne plus en sortir. L’intelligence est une affaire, comme la bourse, avec ses fluctuations, ses rumeurs, ses coups et ses misères. Le livre est une action, non pas même un enfumage idéologique, comme du temps des « philosophes », mais une option sur une possible rente, au moins symbolique, du moins médiatique. La seule ascension possible, maintenant, c’est celle de l’ascenseur qui porte jusqu’au studio de télévision.

 

Au moins, si quelqu’un avouait que le roi est nu ! Même pas un roi déchu, puisqu’au a perdu la mémoire de tout, même des ors de notre origine divine, surtout de cette noblesse glorieuse, qu’on a remplacée par le clinquant démocratique. Mais un roi déshabillé, à poil, si l’on veut. Illustrons le propos, et provoquons en dévalant un nombre conséquent d’étages, jusqu’aux caves. Il y a un peu de honte à descendre si bas, mais, finalement, c’est là le niveau d’existence de notre monde. Avant donc de rédiger ces réflexions si réalistes, j’ai jeté un coup d’œil, le diable me poussant, sur le site de Riposte laïque, qui a le suprême avantage, pour un analyse intempestif, de synthétiser la bêtise contemporaine, dans une société qui ne manque pas, pourtant, d’émulation en ce domaine. Je lis ainsi qu’il suffit d’éradiquer l’islam de notre terre pour que la France revive, et que le numéro spécial de Charlie Hebdo est, grand bien fasse à cette France si frémissante face à cette perspective de renaissante ! paru. La France, c’est Charlie débarrassé du danger musulman. Le roi tout nu s’amuse. Hugo serait content : les Rigolettos l’ont emporté, et les Sganarelles, et les Scapins. La valetaille s’en donne à cœur joie : il suffit de bouter la galère de Sarrasins hors du port pour que nos champs refleurissent (avec l’aide de Monsanto, évidemment).

 

Nous ne faisons que résumer les débats actuels.

 

Toute cette cuisine alourdit l’estomac. Achevons !

 

On dirait que le bon Dieu, s’étant aperçu que la marmite renvoyait dans la cuisine divine, des odeurs suspectes, avait décidé de touiller à grands coups de louches la mixture mal embouchée et susceptible de sécréter quelque poison.

 

À propos du peuple français, pour autant qu’on jette la mémoire jusqu’au bout de la nuit des temps, on sait que plusieurs civilisations qui nous ont précédés ont disparu dans le néant, laissant à peine quelques traces. Ainsi des Incas, des Celtes… D’autres ont eu la chance d’avoir une postérité culturelle, comme les Hellènes. On ne voit pas pourquoi la France ne connaîtrait pas le sort de ce qui mérite de périr, comme disait Hegel de ce qui existe, ou a existé. Enlevez le lierre suceur de sève à un arbre vermoulu, presque crevé, cela m’étonnerait bien qu’il reparte. La France est cet arbre. Les rares esprits assez cultivés et lucides qui retracent les étapes de la décadence intellectuelle, non seulement de notre pays, que son excellence idéologique a sans doute particulièrement fragilisé, tant l’ivresse du mot conduit vite au vide existentiel (post coitum animal triste), mais aussi la planète entière, submergée par l’Occident nihiliste. La moraline bloque l’intelligence, fatalement.

 

Et je crois que la pire ânerie serait de chercher, à tout prix, une solution.

 

Claude Bourrinet

 


 

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Presseschau - Aussenpolitik - März 2015

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Presseschau - März 2015
 
AUßENPOLITISCHES
 
Studie zu globaler Kreditlast: Die Welt versinkt in Schulden
 
Die Gold-Verschwörung
Einst war das edle Metall die Sicherheit ganzer Völker. Ein von Amerika ausgehendes Komplott der Hochfinanz droht dies zu zerstören.
 
Nobelpreisträger und streitbarer Geist
Star-Ökonom Paul Krugman: "Der Euro ist wohl nicht zu retten"
 
Einen "Grexit" gab es schon 1908
Alles bereits dagewesen: Kurz vor dem Ersten Weltkrieg ignorierte Griechenland die Regeln der damaligen Lateinischen Münzunion und blähte die Geldmenge auf. Das führte mit zum Scheitern des Projekts.
 
Griechenland
Die Stunde der Euro-Scharlatane
von Michael Paulwitz
 
Stilkritik zu Yanis Varoufakis
Die Attitüde des Ministers
 
Moody's senkt Rating
Die Zweifel an Griechenland wachsen
 
Die Griechen-Pleite naht
So sieht Europa nach dem Grexit aus
 
Fünfmal schlimmer als die Griechen
Staatspleite
Von der Rekordverschuldung in sieben Jahren zur Erholung: Island kann als Inspiration dienen
 
Gauck: EU-Staaten sollen „eigene Interessen zurückzustellen“
 
Schulden werden vertuscht
Top-Ökonom Sinn: Europas Pleite-Staaten werden jetzt bei den Schulden tricksen
 
HSBC
Swiss-Leaks
Rotlichtkönige, Adel und ein Fußballprofi
 
„Swiss Leaks“
Politiker und Prominente unter Verdacht
Die Genfer Niederlassung der britischen Großbank HSBC hat offenbar jahrelang Schwarzgeld in Milliardenhöhe für Steuerhinterzieher und andere Kriminelle gehortet. Das geht einem Bericht zufolge aus vertraulichen Unterlagen hervor.
 
Geldpolitik
Droht bald ein Bargeldverbot?
 
Osteuropa: Nato kündigt stärkere Truppenpräsenz an
 
Krieg in Europa?
Sechs Gründe, warum der Ukraine-Konflikt so gefährlich ist wie nie
 
Donezker Republik plant „Gipfel nicht anerkannter Staaten“
 
Donezker Separatisten träumen von einer Allianz mit Texas
 
NSA-Ausschuß: Britischer Geheimdienst droht Deutschland
 
Angriff auf Veranstaltung mit Mohammed-Zeichner
Ein Toter in Kopenhagen - "Akt des Terrors"
 
Attentatsserie: Die Anschläge in Kopenhagen - das ist passiert
 
Kopenhagen: Polizei stellt Identität des mutmaßlichen Attentäters fest
 
Anschläge in Kopenhagen
Mutmaßlicher Schütze wütend auf Israel
 
Nach Schändung von Friedhof
Frankreichs Regierungschef ruft Juden zum Bleiben auf
 
Anschläge und Grabschändungen
Die neue Angst der Juden in Europa
Wie in einer rasenden Spirale häufen sich die Anschläge und Angriffe auf Juden und jüdische Einrichtungen in Europa. Der französische Innenminister bittet die Juden zu bleiben. Israel bereitet sich dennoch auf eine Einwanderungswelle vor.
 
(Zensur droht)
Frankreich plant härtere Strafen für Volksverhetzung
 
(Reaktion auf Mohammed-Karikaturen)
Karikaturenwettbewerb angekündigt
Iran verleiht Preis für Holocaust-Verhöhnung
 
Für englische Gesetze nur englische Stimmen
Nach den Schotten sollen nun auch die Engländer mehr Selbstbestimmung erhalten.
 
Schottland gegen England: Das Match ist nicht entschieden
Die schottische Frage drängt schon wieder mit aller Wucht ins Rampenlicht.
 
(Kriminelle Machenschaften)
Geheimdienste unterwandern SIM- und Kreditkarten
 
USA
FBI-Direktor gesteht rassistische Vorurteile bei der Polizei ein
Viele Polizisten reagierten anders auf einen Schwarzen als auf einen Weißen, gab James Comey in einer Rede zu. Er forderte mehr Respekt vor allem für junge Männer.
 
IS ermordet jordanischen Piloten: Das Grauen
Eine Kolumne von Jakob Augstein
Der Tod des jordanischen Piloten Moaz al-Kassasbeh hat die Welt in Schrecken versetzt. Was für ein Verbrechen! Barbarisch? Ja. Unmenschlich? Leider nein. Wir alle sind Lehrmeister des Grauens.
 
Libyen: IS-Milizen auf dem Vormarsch
 
Afghanistan
Deutscher KSK-Kämpfer rechnet ab: "Die verheizen uns!"
 
Kritik an US-Außenpolitik
Clint Eastwood: „Manche Kulturen brauchen einen Diktator“
 
Studie der spanischen Polizei
Bis zu 100.000 Dschihadisten aus Europa
 

Island baut erste nordische Kultstätte seit Wikingerzeit

Island baut erste nordische Kultstätte seit Wikingerzeit

Ex: http://www.der-dritte-weg.info

Nachdem die Zahl der Anhänger der nordischen Glaubensrichtung sich auf Island seit dem Jahr 2000 verfünffacht hat, soll in der isländischen Hauptstadt Reykjavík erstmals seit der Wikingerzeit wiedereine heidnische Kultstätte entstehen.Nach der Christianisierung Islands im Jahre 1000 durfte das Heidentum nicht mehr praktiziert werden.

Die Insel-Zeitung "The Independent" berichtet, daß die Glaubensgemeinschaft Ásatrúarfélagið, auf Deutsch „Gemeinschaft der Asen-Gläubigen“, ein Kultgebäude für die Götter mitten in Reykjavík auf einem Hügel, der die Stadt überblickt, errichten will. Die heidnische Kultstätte soll aus einem Gebäude mit einer Kuppel bestehen, so der "Indepent" weiter. In dem neuen Gebäude werde man heiraten können, Begräbnisse begehen, Lebensleiten feiern sowie das traditionelle Blót-Fest feiern können, bei dem mit Horn-Bechern auf die Götter angestoßen und zusammen gespeist wird.

Auch in Deutschland finden sich Ableger des Asen-Glaubens. Die Artgemeinschaft – Germanische Glaubens-Gemeinschaft wesensgemäßer Lebensgestaltung wurde 1951 gegründet. Die Artgemeinschaft versteht sich als Glaubensgemeinschaft von Menschen, die von nordisch-germanischer Art sind. Sie orientiert sich nicht am germanischen Polytheismus, sondern pflegt wie andere Deutschgläubige eher einen arteigenen Monotheismus und bezeichnet ihr „nordisch-germanisches Heidentum“ als Artbekenntnis und beruft sich auf die germanischen Sittengesetze.

The Real American Exceptionalism

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The Real American Exceptionalism

Though the U.S. was once key in establishing what we now casually call "the international community," recent decades have seen the once noble idea of American leadership fall victim to the noxious paradigm of "American exceptionalism" — complete with drone attacks on civilian populations, endless and borderless wars, and human rights abuses that are a direct affront to some of the global institutions the U.S. once fought to create. (Photo: AP/Robert F. Bukaty)

"The sovereign is he who decides on the exception,” said conservative thinker Carl Schmitt in 1922, meaning that a nation’s leader can defy the law to serve the greater good. Though Schmitt’s service as Nazi Germany’s chief jurist and his unwavering support for Hitler from the night of the long knives to Kristallnacht and beyond damaged his reputation for decades, today his ideas have achieved unimagined influence. They have, in fact, shaped the neo-conservative view of presidential power that has become broadly bipartisan since 9/11. Indeed, Schmitt has influenced American politics directly through his intellectual protégé Leo Strauss who, as an émigré professor at the University of Chicago, trained Bush administration architects of the Iraq war Paul Wolfowitz and Abram Shulsky.

9780299234140_p0_v1_s260x420.JPGAll that should be impressive enough for a discredited, long dead authoritarian thinker. But Schmitt’s dictum also became a philosophical foundation for the exercise of American global power in the quarter century that followed the end of the Cold War. Washington, more than any other power, created the modern international community of laws and treaties, yet it now reserves the right to defy those same laws with impunity. A sovereign ruler should, said Schmitt, discard laws in times of national emergency. So the United States, as the planet’s last superpower or, in Schmitt’s terms, its global sovereign, has in these years repeatedly ignored international law, following instead its own unwritten rules of the road for the exercise of world power.

Just as Schmitt’s sovereign preferred to rule in a state of endless exception without a constitution for his Reich, so Washington is now well into the second decade of an endless War on Terror that seems the sum of its exceptions to international law: endless incarceration, extrajudicial killing, pervasive surveillance, drone strikes in defiance of national boundaries, torture on demand, and immunity for all of the above on the grounds of state secrecy. Yet these many American exceptions are just surface manifestations of the ever-expanding clandestine dimension of the American state. Created at the cost of more than a trillion dollars since 9/11, the purpose of this vast apparatus is to control a covert domain that is fast becoming the main arena for geopolitical contestation in the twenty-first century.

This should be (but seldom is considered) a jarring, disconcerting path for a country that, more than any other, nurtured the idea of, and wrote the rules for, an international community of nations governed by the rule of law. At the First Hague Peace Conference in 1899, the U.S. delegate, Andrew Dickson White, the founder of Cornell University, pushed for the creation of a Permanent Court of Arbitration and persuaded Andrew Carnegie to build the monumental Peace Palace at The Hague as its home. At the Second Hague Conference in 1907, Secretary of State Elihu Root urged that future international conflicts be resolved by a court of professional jurists, an idea realized when the Permanent Court of International Justice was established in 1920.

After World War II, the U.S. used its triumph to help create the United Nations, push for the adoption of its Universal Declaration of Human Rights, and ratify the Geneva Conventions for humanitarian treatment in war. If you throw in other American-backed initiatives like the World Health Organization, the World Trade Organization, and the World Bank, you pretty much have the entire infrastructure of what we now casually call “the international community.”

Breaking the Rules

Not only did the U.S. play a crucial role in writing the new rules for that community, but it almost immediately began breaking them. After all, despite the rise of the other superpower, the Soviet Union, Washington was by then the world sovereign and so could decide which should be the exceptions to its own rules, particularly to the foundational principle for all this global governance: sovereignty. As it struggled to dominate the hundred new nations that started appearing right after the war, each one invested with an inviolable sovereignty, Washington needed a new means of projecting power beyond conventional diplomacy or military force. As a result, CIA covert operations became its way of intervening within a new world order where you couldn’t or at least shouldn’t intervene openly.

All of the exceptions that really matter spring from America’s decision to join what former spy John Le Carré called that “squalid procession of vain fools, traitors... sadists, and drunkards,” and embrace espionage in a big way after World War II. Until the creation of the CIA in 1947, the United States had been an innocent abroad in the world of intelligence. When General John J. Pershing led two million American troops to Europe during World War I, the U.S. had the only army on either side of the battle lines without an intelligence service. Even though Washington built a substantial security apparatus during that war, it was quickly scaled back by Republican conservatives during the 1920s. For decades, the impulse to cut or constrain such secret agencies remained robustly bipartisan, as when President Harry Truman abolished the CIA’s predecessor, the Office of Strategic Services (OSS), right after World War II or when President Jimmy Carter fired 800 CIA covert operatives after the Vietnam War.

Yet by fits and starts, the covert domain inside the U.S. government has grown stealthily from the early twentieth century to this moment. It began with the formation of the FBI in 1908 and Military Intelligence in 1917. The Central Intelligence Agency followed after World War II along with most of the alphabet agencies that make up the present U.S. Intelligence Community, including the National Security Agency (NSA), the Defense Intelligence Agency (DIA), and last but hardly least, in 2004, the Office of the Director of National Intelligence. Make no mistake: there is a clear correlation between state secrecy and the rule of law -- as one grows, the other surely shrinks.

World Sovereign

America’s irrevocable entry into this covert netherworld came when President Truman deployed his new CIA to contain Soviet subversion in Europe. This was a continent then thick with spies of every stripe: failed fascists, aspirant communists, and everything in between. Introduced to spycraft by its British “cousins,” the CIA soon mastered it in part by establishing sub rosa ties to networks of ex-Nazi spies, Italian fascist operatives, and dozens of continental secret services.

As the world’s new sovereign, Washington used the CIA to enforce its chosen exceptions to the international rule of law, particularly to the core principle of sovereignty. During his two terms, President Dwight Eisenhower authorized 104 covert operations on four continents, focused largely on controlling the many new nations then emerging from centuries of colonialism. Eisenhower’s exceptions included blatant transgressions of national sovereignty such as turning northern Burma into an unwilling springboard for abortive invasions of China, arming regional revolts to partition Indonesia, and overthrowing elected governments in Guatemala and Iran. By the time Eisenhower left office in 1961, covert ops had acquired such a powerful mystique in Washington that President John F. Kennedy would authorize 163 of them in the three years that preceded his assassination.

As a senior CIA official posted to the Near East in the early 1950s put it, the Agency then saw every Muslim leader who was not pro-American as “a target legally authorized by statute for CIA political action.” Applied on a global scale and not just to Muslims, this policy helped produce a distinct “reverse wave” in the global trend towards democracy from 1958 to 1975, as coups -- most of them U.S.-sanctioned -- allowed military men to seize power in more than three-dozen nations, representing a quarter of the world’s sovereign states.

The White House’s “exceptions” also produced a deeply contradictory U.S. attitude toward torture from the early years of the Cold War onward. Publicly, Washington’s opposition to torture was manifest in its advocacy of the U.N. Universal Declaration of Human Rights in 1948 and the Geneva Conventions in 1949. Simultaneously and secretly, however, the CIA began developing ingenious new torture techniques in contravention of those same international conventions. After a decade of mind-control research, the CIA actually codified its new method of psychological torture in a secret instructional handbook, the "KUBARK Counterintelligence Interrogation" manual, which it then disseminated within the U.S. Intelligence Community and to allied security services worldwide.

Much of the torture that became synonymous with the era of authoritarian rule in Asia and Latin America during the 1960s and 1970s seems to have originated in U.S. training programs that provided sophisticated techniques, up-to-date equipment, and moral legitimacy for the practice. From 1962 to 1974, the CIA worked through the Office of Public Safety (OPS), a division of the U.S. Agency for International Development that sent American police advisers to developing nations. Established by President Kennedy in 1962, in just six years OPS grew into a global anti-communist operation with over 400 U.S. police advisers.  By 1971, it had trained more than a million policemen in 47 nations, including 85,000 in South Vietnam and 100,000 in Brazil.

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Concealed within this larger OPS effort, CIA interrogation training became synonymous with serious human rights abuses, particularly in Iran, the Philippines, South Vietnam, Brazil, and Uruguay. Amnesty International documented widespread torture, usually by local police, in 24 of the 49 nations that had hosted OPS police-training teams. In tracking torturers across the globe, Amnesty seemed to be following the trail of CIA training programs. Significantly, torture began to recede when America again turned resolutely against the practice at the end of the Cold War.

The War on Terror 

Although the CIA’s authority for assassination, covert intervention, surveillance, and torture was curtailed at the close of the Cold War, the terror attacks of September 2001 sparked an unprecedented expansion in the scale of the intelligence community and a corresponding resurgence in executive exceptions.  The War on Terror’s voracious appetite for information produced, in its first decade, what the Washington Post branded a veritable "fourth branch" of the U.S. federal government with 854,000 vetted security officials, 263 security organizations, over 3,000 private and public intelligence agencies, and 33 new security complexes -- all pumping out a total of 50,000 classified intelligence reports annually by 2010.

By that time, one of the newest members of the Intelligence Community, the National Geospatial-Intelligence Agency, already had 16,000 employees, a $5 billion budget, and a massive nearly $2 billion headquarters at FortBelvoir, Maryland -- all aimed at coordinating the flood of surveillance data pouring in from drones, U-2 spy planes, Google Earth, and orbiting satellites.

According to documents whistleblower Edward Snowden leaked to the Washington Post, the U.S. spent $500 billion on its intelligence agencies in the dozen years after the 9/11 attacks, including annual appropriations in 2012 of $11 billion for the National Security Agency (NSA) and $15 billion for the CIA. If we add the $790 billion expended on the Department of Homeland Security to that $500 billion for overseas intelligence, then Washington had spent nearly $1.3 trillion to build a secret state-within-the-state of absolutely unprecedented size and power.

As this secret state swelled, the world’s sovereign decided that some extraordinary exceptions to civil liberties at home and sovereignty abroad were in order. The most glaring came with the CIA’s now-notorious renewed use of torture on suspected terrorists and its setting up of its own global network of private prisons, or “black sites,” beyond the reach of any court or legal authority. Along with piracy and slavery, the abolition of torture had long been a signature issue when it came to the international rule of law. So strong was this principle that the U.N. General Assembly voted unanimously in 1984 to adopt the Convention Against Torture. When it came to ratifying it, however, Washington dithered on the subject until the end of the Cold War when it finally resumed its advocacy of international justice, participating in the World Conference on Human Rights at Vienna in 1993 and, a year later, ratifying the U.N. Convention Against Torture.

Even then, the sovereign decided to reserve some exceptions for his country alone. Only a year after President Bill Clinton signed the U.N. Convention, CIA agents started snatching terror suspects in the Balkans, some of them Egyptian nationals, and sending them to Cairo, where a torture-friendly autocracy could do whatever it wanted to them in its prisons. Former CIA director George Tenet later testified that, in the years before 9/11, the CIA shipped some 70 individuals to foreign countries without formal extradition -- a process dubbed “extraordinary rendition” that had been explicitly banned under Article 3 of the U.N. Convention.

Right after his public address to a shaken nation on September 11, 2001, President George W. Bush gave his staff wide-ranging secret orders to use torture, adding (in a vernacular version of Schmitt’s dictum),“I don’t care what the international lawyers say, we are going to kick some ass.” In this spirit, the White House authorized the CIA to develop that global matrix of secret prisons, as well as an armada of planes for spiriting kidnapped terror suspects to them, and a network of allies who could help seize those suspects from sovereign states and levitate them into a supranational gulag of eight agency black sites from Thailand to Poland or into the crown jewel of the system, Guantánamo, thus eluding laws and treaties that remained grounded in territorially based concepts of sovereignty.

Once the CIA closed the black sites in 2008-2009, its collaborators in this global gulag began to feel the force of law for their crimes against humanity. Under pressure from the Council of Europe, Poland started an ongoing criminal investigation in 2008 into its security officers who had facilitated the CIA’s secret prison in the country’s northeast. In September 2012, Italy’s supreme court confirmed the convictions of 22 CIA agents for the illegal rendition of Egyptian exile Abu Omar from Milan to Cairo, and ordered a trial for Italy’s military intelligence chief on charges that sentenced him to 10 years in prison. In 2012, Scotland Yard opened a criminal investigation into MI6 agents who rendered Libyan dissidents to Colonel Gaddafi’s prisons for torture, and two years later the Court of Appeal allowed some of those Libyans to file a civil suit against MI6 for kidnapping and torture.

But not the CIA. Even after the Senate’s 2014 Torture Report documented the Agency’s abusive tortures in painstaking detail, there was no move for either criminal or civil sanctions against those who had ordered torture or those who had carried it out. In a strong editorial on December 21, 2014, the New York Times asked “whether the nation will stand by and allow the perpetrators of torture to have perpetual immunity.” The answer, of course, was yes. Immunity for hirelings is one of the sovereign’s most important exceptions.

As President Bush finished his second term in 2008, an inquiry by the International Commission of Jurists found that the CIA’s mobilization of allied security agencies worldwide had done serious damage to the international rule of law. “The executive… should under no circumstance invoke a situation of crisis to deprive victims of human rights violations… of their… access to justice,” the Commission recommended after documenting the degradation of civil liberties in some 40 countries. “State secrecy and similar restrictions must not impede the right to an effective remedy for human rights violations.”

The Bush years also brought Washington’s most blatant repudiation of the rule of law. Once the newly established International Criminal Court (ICC) convened at The Hague in 2002, the Bush White House “un-signed” or “de-signed” the U.N. agreement creating the court and then mounted a sustained diplomatic effort to immunize U.S. military operations from its writ. This was an extraordinary abdication for the nation that had breathed the concept of an international tribunal into being.

The Sovereign’s Unbounded Domains

While Presidents Eisenhower and Bush decided on exceptions that violated national boundaries and international treaties, President Obama is exercising his exceptional prerogatives in the unbounded domains of aerospace and cyberspace.

Both are new, unregulated realms of military conflict beyond the rubric of international law and Washington believes it can use them as Archimedean levers for global dominion. Just as Britain once ruled from the seas and postwar America exercised its global reach via airpower, so Washington now sees aerospace and cyberspace as special realms for domination in the twenty-first century.

Under Obama, drones have grown from a tactical Band-Aid in Afghanistan into a strategic weapon for the exercise of global power. From 2009 to 2015, the CIA and the U.S. Air Force deployed a drone armada of over 200 Predators and Reapers, launching 413 strikes in Pakistan alone, killing as many as 3,800 people. Every Tuesday inside the White House Situation Room, as the New York Times reported in 2012, President Obama reviews a CIA drone “kill list” and stares at the faces of those who are targeted for possible assassination from the air.  He then decides, without any legal procedure, who will live and who will die, even in the case of American citizens. Unlike other world leaders, this sovereign applies the ultimate exception across the Greater Middle East, parts of Africa, and elsewhere if he chooses.

This lethal success is the cutting edge of a top-secret Pentagon project that will, by 2020, deploy a triple-canopy space “shield” from stratosphere to exosphere, patrolled by Global Hawk and X-37B drones armed with agile missiles.

As Washington seeks to police a restless globe from sky and space, the world might well ask: How high is any nation’s sovereignty? After the successive failures of the Paris flight conference of 1910, the Hague Rules of Aerial Warfare of 1923, and Geneva’s Protocol I of 1977 to establish the extent of sovereign airspace or restrain aerial warfare, some puckish Pentagon lawyer might reply: only as high as you can enforce it.

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President Obama has also adopted the NSA’s vast surveillance system as a permanent weapon for the exercise of global power. At the broadest level, such surveillance complements Obama’s overall defense strategy, announced in 2012, of cutting conventional forces while preserving U.S. global power through a capacity for “a combined arms campaign across all domains: land, air, maritime, space, and cyberspace.” In addition, it should be no surprise that, having pioneered the war-making possibilities of cyberspace, the president did not hesitate to launch the first cyberwar in history against Iran.

By the end of Obama’s first term, the NSA could sweep up billions of messages worldwide through its agile surveillance architecture. This included hundreds of access points for penetration of the Worldwide Web’s fiber optic cables; ancillary intercepts through special protocols and “backdoor” software flaws; supercomputers to crack the encryption of this digital torrent; and a massive data farm in Bluffdale, Utah, built at a cost of $2 billion to store yottabytes of purloined data.

Even after angry Silicon Valley executives protested that the NSA’s “backdoor” software surveillance threatened their multi-trillion-dollar industry, Obama called the combination of Internet information and supercomputers “a powerful tool.” He insisted that, as “the world’s only superpower,” the United States “cannot unilaterally disarm our intelligence agencies.” In other words, the sovereign cannot sanction any exceptions to his panoply of exceptions.

Revelations from Edward Snowden’s cache of leaked documents in late 2013 indicate that the NSA has conducted surveillance of leaders in some 122 nations worldwide, 35 of them closely, including Brazil’s president Dilma Rousseff, former Mexican president Felipe Calderón, and German Chancellor Angela Merkel. After her forceful protest, Obama agreed to exempt Merkel’s phone from future NSA surveillance, but reserved the right, as he put it, to continue to “gather information about the intentions of governments… around the world.” The sovereign declined to say which world leaders might be exempted from his omniscient gaze.

Can there be any question that, in the decades to come, Washington will continue to violate national sovereignty through old-style covert as well as open interventions, even as it insists on rejecting any international conventions that restrain its use of aerospace or cyberspace for unchecked force projection, anywhere, anytime? Extant laws or conventions that in any way check this power will be violated when the sovereign so decides. These are now the unwritten rules of the road for our planet.  They represent the real American exceptionalism.

Alfred W. McCoy is professor of history at the University of Wisconsin-Madison, a TomDispatch regular, and author most recently of the book, Torture and Impunity: The U.S. Doctrine of Coercive Interrogation (University of Wisconsin, 2012) which explores the American experience of torture during the past decade. Previous books include: A Question of Torture: CIA Interrogation, from the Cold War to the War on Terror (American Empire Project);Policing America’s Empire: The United States, the Philippines, and the Rise of the Surveillance State, and The Politics of Heroin: CIA Complicity in the Global Drug Trade. He has also convened the “Empires in Transition” project, a global working group of 140 historians from universities on four continents. The results of their first meetings were published as Colonial Crucible: Empire in the Making of the Modern American State.

Visions of China: The Nationalist Spirit in Chinese Political Cinema

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Visions of China: The Nationalist Spirit in Chinese Political Cinema

Michael Presley

Ex: http://peopleofshambhala.com

What follows is an introduction, with examples, of a particular sub-set of Chinese cinema, namely film as overt political propaganda.  Here, the distinction is one between China and Chinese considered as an organic national unit, opposed to two enemies: first, their historical and overtly hostile enemy, Japan; and second, a covert foreign cultural and economic influence, Occidental-style liberal capitalism.  The films discussed are political inasmuch as they uncover a distinctly political ground; a ground most acutely expressed within the work of German political theorist Carl Schmitt’s The Concept of the Political (1927-1932).  For Schmitt, the political is strictly defined by the disjunction between a people and their existential enemy, a distinction that supersedes all other social or cultural considerations.  Without going into the historical precedent for the existence of Japan as China’s enemy, or considering whether within an objective historical context the Japanese are necessarily worthy of being their enemy, we will simply accept the fact that it is so.  Alternately, the political enemy defined by Western influence is less understood, and often less immediately recognized, in spite of its likely more subversive and on-going quality.

We recognize that at the present time in world history the West is thoroughly dominant, although for how long it will remain so is an open question.  However, because of its cultural, economic and military dominance, there is no current Western analog we can cite that sufficiently compares to the current Sino-Japanese relationship.  This is so in spite of certain efforts to invoke a subset of Islam (under the common name Al-Qaeda), and lately Russia, as the Western enemy.  The former is at most a loose association whose presence is often not very definable as a concrete geopolitical entity, whereas Russia, unlike the former Soviet Union, takes the form more of a competitor showing certain social, political and economic interests that run afoul of the modern Western liberal agenda.  For its part, China has, at times, been considered an enemy, however this concept is difficult to square with the fact that Western capital has made China its manufacturing base, and in a symbiotic relation China has financed much of the West’s debt-backed monetary system.

Nevertheless, it would be wrong to conclude that Western liberalism has no mortal enemy, because in a real sense its enemy is none other than an historical, anti-liberal, pre-modern indigenous tradition.  We trace this movement away from a more traditional non-liberal Occidental form, first in Thomas Hobbes’ political theory, and, broadly speaking, even earlier within an epistemological nominalism found within certain strains of late medieval scholastic philosophy—thinking which ultimately led to philosophical Idealism, along with a related strain of empirical skepticism and a beginning scientism derived from Descartes’ personalist methodology.  By the time of the Enlightenment, the liberal deed was done and the die cast.  Tradition, from then on, was no longer an option for anyone.

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In our present context, that is, politically oriented cinematic expression, we cannot be surprised to find tradition mostly deprecated within American popular cinema, inasmuch as America is a child of the Enlightenment.  Likewise, it cannot be denied that Hollywood remains the most influential cinematic product, worldwide.  In spite of an indigenous Chinese film industry, Avatar is the highest grossing film in China.  At the same time we note that the number three and number five mainland money-makers are adaptations of a Chinese classic novel (The Journey to the West).  Shorn of special effects, Hollywood cannot be said to dominate Chinese cinema, and a strong nationalistic spirit manifests among Chinese movie-goers.  Whatever the case, the future development of Chinese cinema is likely not to follow a derived Hollywood script.

It is wrong to view China through an Occidental liberal lens.  As a non-liberal ethnostate we must understand that China’s geopolitical actions are less directed toward exporting its own peculiar political-economic system (a system officially known as Socialism with Chinese Characteristics) in hopes that others might emulate it, than it is in preserving and protecting what the regime believes to be its own indigenous ethnic and racial  prerogatives within internal contiguous borders (to include Tibet and the Xinjiang Uyghur Autonomous Region), and externally by way of exploiting developmentally challenged areas such as Africa.  In the latter, unlike the liberal Western agenda’s foreign policy, Chinese are not interested in turning Africans into Chinese, but rather are they concerned with a more long-term strategic position.  If this can be done by leaving Africans to be Africans, that is fine, and in fact it is preferred.  The West, on the other hand, is intent upon turning Africans into liberal Westerners, a naïve and ultimately futile project given the ethnic and tribal instincts of Africans.  Chinese, who are also ethnic, tribal, and non-liberal seem to have a better intrinsic understanding of the situation.

Considering our topic proper, we must recognize that the Hollywood product is no more than loosely disguised political and social propaganda, albeit quite subtle compared to either “old-style” Soviet or National Socialist propaganda [think Sergei Eisenstein and Leni Riefenstahl].  Ironically, out-in-the-open political propaganda is much less insidious than the subtler variety typically found within Western movies, simply because overt propagandistic displays are easier to recognize, and possibly discount.   No one likes to be fooled or manipulated.  To this end, in two of the films we will consider, overt propagandizing in effect diminishes any higher aesthetic value they may possess.  Also, we should always remember that any ubiquitous media, our “external environment,” conditions us in ways that are often subtle, and unrecognized.  We may consider the words of Canadian English professor, Marshall McLuhan [the introduction to The Mechanical Bride], for some guidance:

[This] book… makes few attempts to attack the very considerable currents and pressures set up around us today by the mechanical agencies of the press, radio, movies, and advertising. It does attempt to set the reader at the centre of the revolving picture created by these affairs where he may observe the action that is in progress and in which everybody is involved. From the analysis of that action, it is hoped, many individual strategies may suggest themselves.

Thus, by observing certain cinematic forms—an analysis of action, perhaps we may profit as we attempt to understand and ameliorate a profound Western decadence, and spiritual deracination that too often manifests among our indigenous population.  Questions we may confront along the way: is a political solution available, even potentially; can a foreign sensibility show the way or offer guidance; and, if so, can cinematic art be an effective means to a political end?

To decide, we must consider the general status of politics in art.  Within an aesthetic context, some believe that politics sullies the very notion of art.   Here, art is taken as something sublime, and removed from the more vulgar aspects of Homo politicus.  From the standpoint of what we might want to call high-art, a critique of political cinema requires us to ask whether such a thing can ever be more than an exercise in acknowledging a sort of low brow entertainment, an attempt to give the vulgar more due than is proper, and ultimately whether political art is even worth an aesthetic critique.  That is to ask, can political propaganda ever be said to have an aesthetic value?  Can it ever approach high art, or is it a perversion of the very notion of art?  These questions can only be answered first by considering the nature of art in conjunction with the nature of man.

 

Chinese actresses from Daybreak and Street Angel

Actress Li Lili, country innocent Ling Ling, in Daybreak (left) and Zhou Huishen (Xiao Yun) and Zhao Xuan (Xiao Hong), in Street Angel (right).

Before beginning a discussion of art one ought to first set forth, or have already established, a groundwork of principles allowing a reference or a framework for subsequent valuation.  Within popular art criticism, especially criticism pertaining to ubiquitous and common cinema (common in the sense that it is opposed to fine art), a ground is often not made very explicit.  Maybe rightly so, since all leaving the cinema are critics; everyone has an opinion and anyone’s seems to be as good as any other.  But do these matters turn on opinion, and in any case is there an inherent epistemological equality among opinions?  We understand that it is not easy to formulate a groundwork for aesthetic valuation due to the generally recognized non-objective (at least in an empirical sense) nature of aesthetics, which leads some to argue that any conclusions must therefore be inconclusive and likely arbitrary.  Others know differently, and want to base their critique within a progressive aesthetic hierarchy leading upward to an ideal, a transcendental conception of Beauty, whose being-nature supports the final end of man (in an Aristotelian teleological sense), and whose arbiter is generally believed to be the wisdom found in and flowing from tradition.  Behind it all, aesthetic judgment is required.  The first question, then, is how to judge?  To simply state that aesthetics is the science of “the beautiful” solves nothing as we attempt to parse specific instances of art.  Such a definition necessarily points beyond whatever can be contained within words, even though our words may lead us toward a rational understanding of art as the expression of the formal idea of Beauty, and as it uncovers a non-rational, non-discursive experience of the transcendental.

At the same time it is wrong to judge art wholly through its participation in, or as an expression of, an integral transcendental formal idea, simply because various practical aspects of a particular art may not be transcendental at all.  Within the philosophy of art, as the historian of philosophy, Étienne Gilson, argued [see The Arts of the Beautiful], art’s most fundamental aspect is a making.  It is a human activity resulting in the creation of artifacts.  And as a directed activity it is intentional.  The resulting product may be produced for a variety of reasons, the least of which is intended to express any transcendental idea of Beauty.  For instance: art may be intended to evoke a certain emotion; it may be made for decoration; a therapeutic value might be supposed; or perhaps the goal is simple entertainment with no other implied motive; for advertising; or, as in our current subject, overt political influence.  The list is not exhaustive.  The ability of an art-form to meet the criteria of more mundane purposes does not in any way depend upon the artwork being representative of an ideal, however this fact does not necessarily exclude its participation in the ideal, nor can we always casually dismiss art that is not made in order to represent or evoke a transcendental theme.

Turning to political art we should keep in mind that its place in Western tradition (derived as it is from classical philosophy) always understood that man cannot fulfill his natural end outside the social order, and because of it the polity or state has traditionally been understood to exist prior to the individual.  Thus, the arts of the political (that is, political endeavors in their fullest meaning) are inseparable from the nature of man, and art-forms depicting political arts must correspondingly hold a valued place in any discussion of art as art.  The degree to which examples of political art achieve their goal, that is, as an expression of the political as a concrete instance of an ideal, can be used as a criteria to establish an ordinal aesthetic hierarchy.  It is not the purpose of this review to rank the films discussed, but rather to simply highlight some examples of the genre.  At the same time, each in their own way could be ranked high, from a political standpoint.  We are not here referencing acting, cinematography, special effects, and all the rest, but rather the film’s expression of the political.

Cinema should be a primary vehicle of political expression.  Cinema holds a unique position among the arts inasmuch as it participates in formal aspects of the several isolated pre-cinematic art forms.  Cinema shows movement as does dance.  Cinema offers up spoken word as does rhetoric, poetry, and song.  It may describe color, and juxtaposition of form as in painting.  Perhaps more importantly film abstracts both the comedic and tragic from traditional theater.  This multiform aspect may be why cinema has always been attractive to the political propagandist, and it is not incorrect to state that cinema, more than any other art form, exemplifies the Platonic hesitancy that denies unfettered music into the polity, but rather requires necessary censorship within the best of all states.  Today in the liberal Occident, especially the United States, we do not always primarily think about a dangerous political aspect of cinema inasmuch as censorship is generally considered to be repugnant to the civic mind.  Because of it, the state censor has been reduced to a vestigial, industry sponsored non-governmental review board (the Classification & Ratings Administration, or CARA) that no one knows anything about, nor does anyone particularly care.  However, it is not so within more traditional societies, or in non-liberal regimes.  In such regimes there are two chief considerations: first, and typically most important, the maintenance of the regime against subversive elements; and second, the idea that the regime ought to act as a moral agent in order to correct behavior and edify the citizenry.  Contrary to modern-day Western political norms we should point out that the first above-cited notion may or may not be indicative of tyranny, but depends upon the motive and methods of the regime in question, while the second aspect is part and parcel of classical Western political theory stemming from Plato, along with Aristotle’s understanding of the state as logically prior to the individual.  Here, the state is necessary in order for citizens to achieve their individual natural end.  Needless to say, these considerations remain unpopular within modern political theory, in spite of some later efforts to recover lost ground, for instance in some of the work of Leo Strauss.

Political propaganda, whether cinematic or no, finds its most immediate subject matter in war.  War is, after all, the ultimate existential crisis for a people, and, anent Carl Schmitt, the conflict between a nation and their enemy is said to define the concept of the political, altogether.  As a contrast to China’s relation to Japan, Hollywood’s presentation of the Japanese question has changed considerably since the Second World War.  Although Americans have rehabilitated Japanese, making them as a likeness unto their own image, it is not so from the standpoint of the Chinese toward the Japanese, where, across a small area of ocean, island-mainland cousins remain solid enemies.  This East Asian political disjunction now becomes our starting point when considering Chinese political cinema.

 

Vignettes from The Classic for Girls

Vignettes from The Classic for Girls.

Chinese political cinema began with a theme of disaffection.  It was a disaffection over not only external forces (forces not always, or even primarily, Japanese), but internal social discontent associated with a turn from an agrarian feudal order, to a modern cosmopolitan state.  Shanghai was a principal focal point as it represented the locus of both old and new.  In assessing a not particularly arbitrary starting time, we consider the May Fourth (1919) Movement as a turning point.  At the beginning of the last century China was in transition.  An imperial dynastic tradition had fallen apart, while European colonialism carved up the coastal cities of China. The end of the First World War resulted in a Chinese sense of political betrayal inasmuch as whatever China could do for the Entente (mostly the Chinese Labor Corps) had been summarily discounted at Versailles.  Japan came away the big winner on the Chinese mainland, and as a result an anti-Western sentiment grew, along with an established hatred for anything Japanese.  But this resentment was two-edged.  First, in spite of a sense of political betrayal, Chinese intellectuals understood that their only hope for cultural transformation [that is, liberalism as opposed to “the old ways”] was to appropriate both the West’s advanced technology and, as a foil to tradition, its ideology.  However, it is one thing to make use of foreign technical knowledge, but quite another to appropriate foreign political thinking.  A gun is a gun is a gun.  Can the same be said for the social effects of Enlightenment derived political theory?  And what happens when a culture encounters both, at the same time?  One also senses that a growing Western influenced Chinese social decadence, associated in their own minds with the economic hegemony of what we now call globalist capitalism, was instinctively repellant to those steeped in a traditional Confucius-Taoist-Buddhist hierarchical folk culture.  In fine, the May Fourth Movement contained a contradiction between liberalism (i.e., the universal rights of man) and nationalism (an organic understanding of what constitutes a nation), and early Chinese political cinema infused it all.

Before discussing specific films it is necessary to say a few words about the distinction between what follows and what most people may know as Chinese cinema.  If they know it at all, Westerners are likely familiar with Chinese fantasy cinema.  Here, women are portrayed as kung-fu masters, adept at swordplay and hand to hand fighting.  They are merciless killers, able to climb walls effortlessly, and fly through the air.  They can fight on willowy bamboo stalks.  Sexuality may be implied, but is hardly ever explicit.  Entertaining as they may be, characters such as those typically portrayed by Michelle Yeoh and Brigitte Lin have no place in early Chinese political cinema.  In reality, women are not by nature physical fighters, but if made into fighters their weapons are usually sexuality coupled with cunning.  Only in modern times, with the advent of killing at a distance, are women able to become warriors.  By the time of the Chinese Civil War women were sometimes conscripted as soldiers, and women soldiers are portrayed in one of the films we will discuss.  First we will give a brief synopsis of representative political films, and then offer some general comments, starting with three pre-communist films.

Daybreak [Tianmíng, 天明 1933, available at the Internet Archive with English subtitles] directed by Sun Yu, an American educated Chinese, tells the story of Ling Ling, a naïve country girl who, due to war, leaves her fishing village for Shanghai.  Taking a position as a factory worker, Ling Ling is soon brutalized by the owner’s son, and falls into a life of prostitution.  In spite of her fall, Ling Ling retains an essential dignity, and works her way up to a position of “high class” call-girl servicing rich clients.  She becomes well to do as a result of her client’s largesse, using her earnings to help orphans.  Ling Ling’s friend has become a political revolutionary, and in order to cover for him she allows herself to be arrested.  The final scene before her firing squad is an appeal for the Chinese as a people to stop internecine conflict, and instead to focus their collective efforts on nationalism with the aim of defeating both the internal and the foreign enemy.

Another pre-revolutionary film, Nuer jing 女兒經 1934, highlights explicitly the May Fourth Movement’s contradiction.  The movie’s title (in English known alternately as A Bible for Girls/The Classic for Girls, or sometimes Women’s Destiny) is taken from a Ming era (1368-1644) Confucian primer for young girls, the purpose being to establish a moral foundation and guidance within an established hierarchical social order.  The Classic for Girls is rather long, about two and a half hours, and is available without translation at the Internet Archive.  The action takes place within an upscale Shanghai apartment, where a group of young women stage a reunion, narrating their life stories over the past ten years, each story shown as a separate “movie within a movie” vignette.  Due a particular moral or social failing exacerbated by fate, each woman succumbed to some or another tragedy.  The implication is that in large part their problems were due to Western-style social decadence coupled to a personal moral failure.  At the close of the film, the women are nevertheless upbeat, happily watching a street parade staged by the Sino-fascist New Life Movement, a KMT inspired anti-communist, anti-democratic, “neo-traditionalist” group incorporating a strain of Sino-Christianity by way of Soong Mei-ling’s influence [Generalissimo Chaing’s wife].

Street Angel [Malu tianshi, 马路天使 1937] directed by Yuan Muzhi, tells the story of two sisters, Xiao Hong (played by Zhou Xuan) and Xiao Yun (Zhao Huishen).  Like Ling Ling in Daybreak, sisters have fled war only to be exploited by their adoptive parents.  Xiao Yun is coerced into prostitution, while Xiao Hong is employed as a “sing song” girl, lately to be sold to a rich businessman/gangster.  Rebellious sister Xiao Yun is stabbed by her adoptive father, and cannot be saved.  A physician refuses to help; her poor friends have no money to pay him.  In the end, there appears to be no way out for the characters within Shanghai society as it is.

After the Japanese surrender and the defeat of the KMT Nationalist Party, the Chinese Civil War ended with the creation of the People’s Republic of China in 1949.  An early Chinese Communist Party sponsored film, The White Haired Girl [Bai Mao Nu, 白毛女 1950] directed by Wang Bin and Shui Hua, tells the story of peasant girl Xi’er (Tian Hua) and her betrothed, Dachun (Li Baiwan).  In order to satisfy Xi’er’s father’s land tax, the daughter is sold into slavery to the landlord, who proceeds to rape her.  Pregnant, she escapes into the mountains suffering a miscarriage.  The girl lives off the land taking shelter in a cave, but during the harsh winter her black hair turns white.  In order to survive, at midnight Xi’er leaves her mountain abode, stealthily enters a Taoist shrine, and steals food placed by peasants as an offering to the local goddess.  The frightened peasants spy her running in and out of the shrine, and create the legend of the “white haired goddess of the temple.” Shortly after Xi’er’s slavery, her betrothed runs away from the village and, out of grief along with a desire for political justice, enlists in the Communist Party Eighth Route Army which now, several years on, has liberated his village.  Strangely intrigued by the peasant’s folk tale, Dachun sets a trap for the temple goddess who, of course, turns out to be his long lost love.  Xi’er, with the help of the Red Army and peasants, captures the evil landlord, who is swiftly brought to justice.

Chinese movie actress Xi'er.

Xi’er sold (left), Xi’er as Taoist goddess (center) and The ghost becomes human (right).

The Red Detachment of Women [Hongse niangzijun, 红色娘子军 1961, directed by Xie Jin] is more or less based on historical events.  RDW is set during the Chinese Civil War (the so-called Agrarian Revolution years), 1927—1937. At the time represented in the movie, the Hainan island area was a fighting ground between KMT Nationalists, Japanese, and Chinese Communist guerrillas.   In 1934 (some sources say 1931) the 2nd Women’s Independent Regiment of the Red Army was commissioned. Legend has it that over 100 women ran away from oppressive captivity, and joining peasants and workers helped form the force.  It has been reported that during the Japanese occupation of Hainan over a third of the male Chinese population were killed. This practically necessitated that women be engaged in many non-traditional roles, not a problem since gender egalitarianism was an ostensible CCP ideal, at least as it pertained to the proletariat workers and peasants.

Xijuan Zhu plays peasant girl Wu Qinghua, who has escaped the slave dungeon of Nan Batian, the Southern Tyrant. The defiant Wu escaped before, so this time she’s chained up in anticipation of being sold to another master.  After her final escape, and on the run, she meets disguised Red Army officer, Hong Chongqing, who directs her to the Red Army hideout.  Once there she joins an all-woman’s detachment and successfully leads her regiment to victory over Nan and his running dogs.

In a more modern vein we consider two recent films, first Zhang Yimou’s Flowers of War [Jinling Shisan Chai, 金陵十三钗 2011].  Zhang Yimou is likely the best known Chinese director, responsible for many notable films such as Ju Dou, The Story of Qui Ju, Shanghai Triad, House of Flying Daggers, and Curse of the Golden Flower.   Flowers of War is set in 1937 Nanking during the Japanese invasion.  It is the story of an American posing as a Catholic priest, and his at first reluctant attempt to save a group of Chinese Catholic schoolgirls.  The American’s fighting companions consist of a cynical band of prostitutes who have lately arrived from the ruins of a bombed out brothel, seeking shelter.  In order to save the pure and innocent schoolgirls, these world weary prostitutes take the place of the schoolgirls.  They cut their hair, don Catholic dress, and wrap their bodices with sharp glass shards that will be used as knives in order to cut the throats of their Japanese captors who are coming to take them away in order to use them as “comfort women”.  Once the prostitutes are taken away by Japanese troops, the American escapes to safety with the Chinese Catholic girls.

Next we consider the Chinese adaptation of Pierre Choderlos de Laclos’ novel, Dangerous Liaisons [危險關係, 2012].  Directed by South Korean Hur Jinho, this Mandarin language Chinese movie is set in 1931 Shanghai.  The decadence of the characters is certainly appalling; naïve character Du Fenyu (played by Zhang Ziyi) considers suicide, only finally understanding that Western decadence must give way to positive action; at the end of the film she leaves Shanghai, joining the Communists [one suspects that it is not the Nationalist KMT inspired New Life Movement that she joins, as portrayed in the film, National Customs, but one cannot be sure] in her new role as school teacher and, one suspects, Japanese fighter.

Chinese movie actress as Red Army soldier

Peasant Wu, confronting her tormentor.

Finally, two examples of overt propaganda that completely strip the films of all aesthetic sensibility may be cited.  First, Breaking With Old Ideas, and then, National Customs.  The first was produced under the care of Jiang Qing [artistic director of the Cultural Revolution] as a “reminder” to all Chinese that revisionism must never be allowed to manifest in the era of “Mao Zedong Thought”.  Yet, to take this film either as entertainment or edification would be to take it out of any possible context, and the contorted plot underscores just how spiritually stifling communism can be.  National Customs is different, in that it actually aims at showing the contrasts between two social orders: traditional Chinese agrarian folkways, and modern Shanghai Western influence.  However, due to the influence of KMT censors, the film turns into nothing more than a grotesque indoctrination session.  This is really too bad inasmuch as National Customs highlights two ironies.  First, it is the last movie featuring actress Ruan Lingyu before her suicide, and secondly, it is thoroughly anti-Western.  The first is an irony inasmuch as Ruan’s character, Zhang Lan, espouses sentiments that would have prevented her from suicide had she paid attention.  The second irony is that the KMT were entirely dependent upon Western support, and once that stopped the mainland fell to the CCP.  Plus, Soong Mei-ling was hardly, in real life, the apotheosis of the young woman played by Ruan, but in outward appearance was more like the character Zhang Tao, played by Li Lili.  [As an aside, for anyone interested in this era’s cinema, they can be directed to the movie, Center Stage, an excellent quasi-documentary about the life of Ruan Lingyu.  It is available online with subtitles, for free.]

A common theme among the films is how those possessed of naïve apolitical innocence, or cynical immorality, can rise above their station given the proper influence.  Proper influence is a correct political outlook conjoined to a nationalist spirit.  The women in Daybreak, Street Angel, andDangerous Liaisons are, in a real sense, pre-political since they have not yet been introduced to, or have only recently been made aware of, a political solution that could ameliorate their depravity.  In the later films, by the time Xi’er and Wu escape their immediate oppression, a political solution offers itself, and it only remains for them to embrace it.  But, in return, before embracing a political solution they must to be willing to offer up their lives.  One’s life is the necessary condition inherent within a true political context.  The situation described by Flowers is much the same.  Strictly speaking, political ideology is not the immediate issue for the women, much less the American.  Nevertheless, the individual’s life must be judged as secondary to the hopeful existence of a greater nation-being which, for its part, must survive at all costs.  Along with killing the enemy (although in this instance killing Japanese is a secondary problem for the women), their immediate concern is saving the next life-giving generation—Chinese school girls.  Unlike Wu (Red Detachment of Women), these women are not professional soldiers, but civilians, and their planning against the enemy is ad hoc.  In a similar rejection of Western modernity, Du Fenyu forsakes her ill-gotten gain (inherited from a dead spouse) in order to groom the next generation, and fight the Japanese army.  It is a moral teaching, hearkening back to The Classic for Girls, and the book of the same name expounding moral instruction for girls and young women.

To conclude we should probably say a few words about religion.  Religion is understandably downplayed within these revolutionary themes, just as overt Chinese tradition is deprecated in official Communist era films (The White Haired Girl and The Red Detachment of Women).  This is not surprising, as the Communist Party takes the place of the church, and the transcendental spirit is transformed into the community of socialists.  Strict Western-style political communism was never suited for China, though.  Chinese have always been superstitious, and have always expressed authentic religious feeling.  Consequently, Chinese art was always religious, featuring large doses of Buddhist ceremony and Taoist magic.  To cite an example: in the historical Three Kingdom period [220-280 AD] Warlord Lui Bei’s chief advisor and general, Zhuge Liang, is depicted as a Taoist priest in Luo Guanzhong’s Romance of the Three Kingdoms.  But Chinese Communism is slow to change.  In spite of religious scenes in both The White Haired Girl and Flowers of War, religion is not a chief characteristic or influence upon any character’s heroic action. Rather, the chief influence is political—a nationalist spirit.  The earlier film depicts traditional folk religion as simple superstition, and if anything it exists as a hindrance to the peasant’s acceptance of the clear light of Chinese Communism. In effect, the Eighth Route Army is responsible for debunking primitive religious superstition, and it is the army that is responsible for “reincarnating” Xi’er back into the world of the living.

For their part, both the Flowers and ersatz priest are out of place in the cathedral.  But only at first.  As the movie progresses it is almost as if a spirit descends upon the characters, and guides their thinking.  But even that is not clear.  And if it is an Occidental spirit, it is not the current liberally interpreted spirit of “turn the other cheek” Christianity, but rather an earlier Judaic tradition of destroying one’s enemies without mercy.  For the Flowers, their humanity may simply be the blossom of an integral “Taoist yin” nature directed toward feminine nurture; coupled, no doubt, with both fear and intense hatred of Japanese soldiers.  The American, in his role as a newly self-ordained priest, could have easily left on his own, saving his life and turning the rest over to Japanese invaders.  In many respects his is the most enigmatic of characters, and his inclusion in the film, along with Chinese Catholic school girls, deserves further consideration.

Christian Bale, Western reprobate turned hero (top) and Zhang Ziyi as Du Fenyu, disenchanted and leaving Shanghai (bottom)

Christian Bale, Western reprobate turned hero (top) and Zhang Ziyi as Du Fenyu, disenchanted and leaving Shanghai (bottom)

To conclude, although the Chinese Communists downplayed religion, Chinese tradition began an official restatement shortly after the disastrous attempt to destroy all vestiges of tradition during the Cultural Revolution.  In a beginning effort at recovery, in 1987, China Central Television produced a 36 episode series of one of the great modern Chinese classics, The Dream of the Red Chamber/Mansion [Hong Lou Mang 紅樓夢 by Cao Xueqin and Gao E].  However, not surprisingly, Taoist and Buddhist aspects of the novel were significantly downplayed, to the point of making the adaptation rather lean, to say the least.  To compare, one of the vignettes featured in The Classic for Girls, depicts one woman’s young daughter kidnapped, most likely for possible sale.  This may have be a conscious effort to recreate a beginning episode in the aforementioned novel, that is, an acknowledgement and a return to tradition.

michael-presley

Michael Presley is currently a Southerner who briefly sojourned in China, where he lived and studied with a Taoist priestess.  His own outlook is best described by English comedic stylist Vivian Stanshall’s description of the (fictional) Sir Henry of Rawlinson End: changing yet changeless as canal water, armored but not always effete, opsimath and eremite; still feudal.

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mercredi, 04 mars 2015

Today's news on http://www.atimes.com

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Tackling Tehran: Netanyahu vs Obama
As negotiations over Iran's nuclear program continued in Europe, Israeli Premier Netanyahu told US Congress he feared the White House was close to striking a "very bad" deal. The absence of dozens of Democrats and the cheers that greeted his warnings of a "nuclear tinderbox" demonstrated the divisive nature of the issue in Washington. - James Reinl (Mar 4, '15)

Obama's nuclear squeeze
Netanyahu's address to the US Congress will have no effect on the future modalities of US-Iran nuclear negotiations. But if he can nudge Congress not to relax sanctions on Iran, even after a nuclear deal, then Tehran might retaliate by reversing some agreed upon issues of those intricate negotiations. - Ehsan Ahrari (Mar 4, '15)

Iran squashes IS, US seeks cover
An operation by Iraqi government forces to recapture Tikrit, north of Baghdad, from Islamic State militants, has resulted in fierce fighting around the town, seen as the spiritual heartland of Saddam Hussein's Ba'athist regime. This hugely important development has three dimensions. - M K Bhadrakumar (Mar 4,'15)

Israeli ex-generals condemn Netanyahu
In an unprecedented move, 200 veterans of the Israeli security services have accused Prime Minister Benjamin Netanyahu of being a “danger” to Israel, their protest coming on the even of his visit to address a joint meeting of the US Congress against the wishes of the White House. - Jonathan Cook (Mar 2, '15)


The Middle East and perpetual war
There is a popular idea in Washington, DC, that the United States ought to be doing more to quash the Islamic State: if we don't, they will send terrorists to plague our lives. Previously, the canard was that we had to intervene in the Middle East to protect the flow of oil to the West. So why in fact are we there? The only answer is: "Israel". - Leon Anderson (Mar 2, '15)



A Chechen role in Nemtsov murder?
For many in Russia and the West, the Kremlin is inevitably the prime suspect in the assassination of opposition leader Boris Nemtsov. But the possibility of a Chechen connection should not be dismissed out of hand, given Nemtsov's repeated criticism of Chechen Republic head Ramzan Kadyrov. (Mar 4, '15)

Obama, Shell, and the Arctic Ocean's fate
Despite the glut of new American oil on the market (and falling oil prices), not to mention a recent bow to preservation of the Arctic, the Obama administration stands at the edge of once again green-lighting a foray by oil giant Shell into Arctic waters. - Subhankar Banerjee (Mar 4, '15)


Germany's future lies East
Germany, sooner or later, must answer a categorical imperative - how to keep running massive trade surpluses while dumping its euro trade partners. The only possible answer is more trade with Russia, China and East Asia. It will take quite a while, but a Berlin-Moscow-Beijing commercial axis is all but inevitable. - Pepe Escobar (Mar 3, '15)

 

France is Re-thinking its anti-Syria Stance

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France is Re-thinking its anti-Syria Stance: Hezbollah or Takfiri and Sectarian Barbarity?

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

The government of President Hollande in France sadly joined the anti-Syria alliance against secular Syria. This witnessed secular France allying itself with sectarian and Takfiri sponsoring nations, most notably this applies to Qatar, Saudi Arabia and Turkey. America and the United Kingdom also supported the intrigues of the Free Syrian Army (FSA) and various other sectarian groups – and other nations like Jordan and Kuwait opened various treacherous channels. However, in the wake of improved ties with the Russian Federation and Egypt – and with the reality of blowback in relation to the recent terrorist attacks in France – then it appears that back channels are beginning between Damascus and Paris.

Recently four political leaders within the government of France visited Syria after certain consultations took place within Lebanon. Of significance, the French delegation met a notable Christian leader in Lebanon, who happens to have favorable ties with Hezbollah and the government of Syria.

President Bashar al-Assad and the Syrian government at all times have stated that they are open to dialogue, even with nations that have inflicted so much pain on this nation. Indeed, while political leaders in America, France, Qatar, Saudi Arabia, Turkey, and the United Kingdom, have all ranted misinformation, it is noticeable that the leader of Syria remains calm and steadfast. Of course, the armed forces of Syria – and the overwhelming majority of the citizens of this nation – also remain steadfast despite outside nations trying to split this nation asunder.

Qatar, Saudi Arabia and Turkey – and ratlines in Kuwait – are still continuing with their Takfiri and sectarian war against the people of Syria. This barbaric policy also emboldened various Takfiri, al-Qaeda and sectarian forces in Iraq and ignited growing tensions in parts of Lebanon. In other words, these four Sunni Muslim dominated nations cared little about not only destroying and creating sectarianism in Syria, but they also cared zilch about the consequences to Iraq and to a lesser degree Lebanon. Iraq, therefore, was undermined by the meddling of regional Sunni Muslim dominated nations alongside the meddling of America, France and the United Kingdom. However, it now appears that France is stepping back because of blowback at home and the realization that the Russian Federation internationally – along with Egypt and other nations like Iran – are now holding sway with more nations because of Takfiri and sectarian barbarity in Iraq, Libya (power vacuum and not sectarian apart from attacks against Sufi shrines and migrant Coptic Christians) and Syria.

The French delegation that met Syrian government officials is the first direct contact since 2012 in an official capacity – irrespective of what the Ministry of Foreign Affairs says in France. This reality means that the four French parliamentarians and other important individuals were involved in feelers being put out by the leader of France. Officially, this will most likely be denied but in truth the inclusion of Gerard Bapt and Patrick Barraquand does indicate that the meeting was a significant step in the right direction. The close relationship between Bapt and Hollande meant that he kept a more distant theme. However, this is based on internal issues related to Hollande and his anti-Syria policy – and in relation to public media consumption – along with testing the waters in relation to a new agenda by elites in Paris.

Jean Aziz at Al-Monitor reports: “The delegation was headed by French Parliamentarian Jean-Pierre Vial and included Parliament members Jaques Myard and Francois Zocchetto, as well as the Inspector General of the French Ministry of Defense, Patrick Barraquand, Security Adviser at the French Embassy in Beirut Stephane Ravion and Jerome Toussaint. The delegation also included Parliament Member Gerrard Bapt, who is also a close associate of French President Francois Hollande, of whose party he is also a member. Reportedly, while in Damascus, Bapt’s movements and meetings differed from those of his colleagues.”

It is noticeable that the delegation entered Syria after meetings in Lebanon with a powerful Christian political leader. This is based on the reality that ties with this individual and Hezbollah are more than positive. Indeed, the role of Hezbollah in Lebanon and Syria is based on religious coexistence with all faith communities. This reality applies to all Christian and Muslim sects and with the Druze community that is unique to the region. Therefore, Hezbollah, that supports the religious mosaic in Syria, is a true partner in the war against brutal Takfiri barbarity and sectarianism. After all, Hezbollah stands by the Palestinian movement and clearly the majority of Palestinians are Sunni Muslims.

In another article by Modern Tokyo Times it was stated: It is ironic that Hezbollah (Hizbullah) in Lebanon under His Eminence, Sayyed Hassan Nasrallah, is more concerned about the plight of Christians and other religious minorities, rather than the so-called democratic West. Indeed, it is abundantly clear that America, France and the United Kingdom are fully behind the emptying of Christians throughout the Middle East based on their close ties with feudal Gulf monarchies. Therefore, while Saudi Arabia bans the Christian faith it is clear that Western meddling in Iraq, Libya and Syria is leading to a catastrophe for the Christian populations of these nations. Indeed, it is even hard to say nations about Iraq and Libya because Gulf and Western destabilization polices have led to failed states. Syria, thankfully, is fighting tenaciously in order to preserve the religious mosaic and to prevent another failed state.”

sayed_liberation.jpgNasrallah himself stated: “I want to ask the Christians before the Muslims: You are seeing what is taking place in Syria. I am not causing sectarian evocations. Let no one say that Sayyed is doing so. Not at all! Where are your churches? Where are your patriarchs? Where are your nuns? Where are your crosses? Where are the statues of Mary (pbuh)? Where are your sanctities? Where are all of these? What has the world done for them? What did the world do for them previously in Iraq? Aren’t these groups causing all of this in all the regions?”

Further down in the same article by Modern Tokyo Times it was commented: “Of course, there are no crosses and Christian churches in Saudi Arabia and nor did Western powers care about the plight of Christian converts in their new Afghanistan. After all, despite all the funds spent on Afghanistan it is clear that apostates to Christianity face prison and death. More alarmingly, the direct policies of Western and Gulf nations in Iraq are creating one big graveyard for Christians in this nation. This reality is based on the original invasion of Iraq and then further installed once Gulf and Western powers supported the destabilization of Syria.”

Nasrallah fully understands the brutality of Takfiri sectarian fanatics that hate all and sundry, including butchering fellow Sunni Muslims they easily deem apostates. Therefore, the esteemed leader of the Shia in Lebanon said: “Indeed, Takfiri terrorism is now present in the entire region in the form of armed groups in most- and perhaps in all- the states of the region. These movements or groups follow a Takfiri approach that eliminates, excludes, and deems everyone’s blood permissible, except for themselves. So, it has nothing to do with Sunnites, Muslims, or Christians. They deem the blood of the Christians to be permissible. Within the Islamic sphere, they definitely deem the blood of Shiites, Alawis, Druze, Ismaelis, and Zaidis permissible. Even within the Sunnite sphere, they deem the blood of all Sunnites except for themselves to be permissible. The simplest thing for them is to say: You are an unbeliever. You are an apostate.”

Christians in Lebanon and Syria fully understand that outside nations in the West and Gulf did little to stem the rapid demise of the Christian faith in Iraq after Saddam Hussein lost power. Similarly, in Afghanistan despite vast sums spent on this nation, it is clear that religious pluralism isn’t on the agenda and the role of women in general – apart from certain elites in Kabul – is clearly detrimental since outside nations meddled in this nation. Likewise, the small Christian minority in Libya is under siege because of Takfiri Islamists and an array of various different militias. Overall, vast numbers of Muslims have been killed after outside Gulf and NATO meddling because terrorism, sectarianism and the failed state followed in Afghanistan, Iraq and Libya. At the same time, religious minorities like Christians, Yazidis and Shabaks in respective nations have suffered terribly and women have been forced into the shadows. Also, the endless persecution of the Shia is extremely alarming because Takfiris also turn against all Shia civilians because of the Takfiri bloodlust.

The Syrian Arab News Agency covered the French delegation and reports: The visit, which took place two days ago and included meetings with President al-Bashar Assad and Foreign Minister Walid al-Moallem, carried a political message saying that time has come for the West to reconsider its wrong politics on Syria, said al-Laham in a statement to the Lebanese as-Safir newspaper published Friday.”

In the same article, it is stated: “This message also encourages holding dialogue with the Syrian government and cooperating with it in the fight against terrorism, said al-Laham who also met with the delegation, noting that the French figures openly stressed that this cooperation is badly needed in order for the Islamic State in Iraq and Syria (ISIS) to be defeated.”

Modern Tokyo Times comments strongly: The simple reality is that Christians in the Levant, irrespective if they don’t support Hezbollah and the Syrian government, must realize that their future relies on Hezbollah and Syria under the prevailing conditions. If Christians doubt this, then just look at what is happening in Iraq and in areas under the control of forces being supported by Gulf and NATO powers in Syria. In other words, Christians have a future under President Bashar al-Assad just like they have a future based on the policies of Hezbollah in Lebanon and throughout the Levant. However, if the enemies of Hezbollah and Syria get their way then Christians should expect another Northern Cyprus, Kosovo, Iraq and Libya.”

Nasrallah warns: “If these (Takfiri groups) win in Syria, and God willing they will not, Syria will become worse than Afghanistan.”

It is hoped therefore that the government of Hollande in France will finally wake up to past misdeeds against Syria. In this sense, it is imperative that the French delegation builds on the meetings that took place within Syria and Lebanon. If not, then more Syrians will die because of outside meddling and various minority religious communities will face the Takfiri sword. Also, just like Iraq was destabilized once more because of outside nations trying to destroy Syria, then if the central government collapsed in Damascus then clearly Lebanon would face the consequences.

Nasrallah sums up perfectly the bloodlust of Takfiris that are being backed by hostile nations towards Syria and which endangers Lebanon. He states: “It goes without saying that the Takfiri approach of terrorism has proven undoubtedly that it’s the enemy of all, without exception, because it is a bloody destructive approach that is based on blind fanaticism and the mentality of exclusion, slaughter and lynching.”

Of course, it is too early to say that France is finally coming to its senses but the signs are promising. If France really does support secularism and the mosaic of the Levant, then the choices are stark when it applies to the final outcome. On one hand you have the multi-religious armed forces of Syria along with the movement of Hezbollah supporting all faith communities in the Levant. While on the other hand you have brutal Takfiri and sectarian forces being sponsored by various Gulf and NATO powers. After all, the moderate opposition is just a Western mirage that melts into ISIS, al-Nusra and other brutal sectarian forces. Therefore, does France want the religious mosaic to survive – or does France want a Levant whereby sectarian violence is endless and where smaller religious communities flee their homelands, just like what happened in Iraq?

www.al-monitor.com/pulse/originals/2015/02/france-position-syria-visit-lebanon.html

http://www.sana.sy/en/?p=30228

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Le casse-tête libyen

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Le casse-tête libyen 

Richard Labévière
Journaliste, Rédacteur en chef  du magazine en ligne : prochetmoyen-orient.ch
Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Il faut certainement lire et relire le livre de Jean Ping[1] - Eclipse sur l’Afrique : fallait-il tuer Kadhafi ?[2] -, pour bien comprendre l’ampleur du désastre d’une guerre déclenchée unilatéralement en Libye par messieurs Sarkozy et Cameron avant d’être relayée par l’OTAN… S’appuyant sur une interprétation partielle et partiale de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, cette politique coloniale de la canonnière a ouvert durablement la boîte de pandore d’une guerre civile rejaillissant sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne, des côtes de Mauritanie à celles de Somalie ! Aujourd’hui, une quinzaine de camps de formation et de d’entraînement d’activistes jihadistes salafistes s’étirent le long d’un segment qui va de la ville de Sebbah au sud jusqu’à Gât, sur la frontière algérienne. Cet « Afghanistan de proximité » - comme l’a baptisé un ancien chef des services extérieurs français -, sert désormais de profondeur stratégique à une multitude de katiba qui menace l’ensemble des Etats de la région.

DEUX GOUVERNEMENTS  

Ce chaos libyen s’étire entre deux pôles représentés par deux gouvernements et deux parlements : à Tripoli, le gouvernement « révolutionnaire » issu de l’ancien parlement et du Congrès général national libyen autoproclamé. Composée de factions islamistes, notamment les Frères musulmans, cette entité est financée et armée par la Turquie et le Qatar. Fajr Libya (Aube de la Libye) fédère ces différentes forces. A Tobrouk, un gouvernement « libéral » est issu de l’Assemblée constituante élue le 25 juin 2014, mais déclarée illégale par la Cour constitutionnelle. Son homme fort - le général Khalifa Haftar -, est reconnu et soutenu par les pays occidentaux de même que par l’Egypte et les Emirats arabes unis qui leur apportent un soutien politique, voire militaire avec l’engagement de différentes forces spéciales et soutiens aériens.

Différents groupes armés hétérogènes s’agrègent à ces deux « gouvernements ». Le premier regroupe à la fois la puissante milice de Misrata, ainsi que d’autres factions islamistes radicales et une grande partie de la communauté berbère. La coalition « libérale » réunit aussi bien des milices locales, dont celle de Zinten (djebel Nefoussa), que des personnalités de l’ancien régime du colonel Kadhafi ; mais de part et d’autre, aucun leadership n’arrive à s’imposer durablement. A cette improbable dualité se superpose une myriade d’autres milices locales et de factions islamistes rassemblant quelques milliers de fusils menant une guerre pour le pouvoir et l’argent. Ces acteurs hybrides, en recomposition permanente, nouent des alliances à géométrie variable, conditionnées par la même obsession : le contrôle du gaz et du pétrole. A ces agendas mafieux s’ajoutent les logiques tribales qui poursuivent leurs propres agendas…

LE TOURNANT EGYPTIEN

Après la décapitation de 21 Coptes par la branche libyenne de l’organisation « Etat islamique » qui s’appuie notamment sur les troupes d’Ansar al-Charia, liées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), la réaction égyptienne ouvre une nouvelle donne. Ses bombardements sur Derna signifient que le maréchal-président Sissi a décidé de s’engager directement dans le chaos libyen. Ce dernier entend affirmer sa stature internationale : son déplacement à Rome et Paris, ainsi que l’accueil fait dernièrement au président Poutine en témoignent. Le contrat d’achat d’une frégate et de 24 Rafale français confirme cette volonté d’affirmer son retour en force sur la scène proche-orientale mais esquisse aussi les incertitudes et les dangers d’une militarisation internationale du conflit, voire d’une intervention extérieure, placée ou non sous les auspices des Nations unies… La saisine du Conseil de sécurité par les présidents Sissi et Hollande, ainsi que les déclarations très va-t-en-guerre de Matteo Renzi le laissent penser…

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S’il est peu probable qu’un consensus se dégage à l’ONU pour un tel scénario - la Russie et la Chine ne permettront pas la répétition de la guerre franco-britannique d’octobre 2011 -, la montée en puissance de l’ « Etat islamique » en Libye plaident pourtant pour une riposte militaire. Mais contre qui intervenir et comment ? « Il y a des cellules dormantes dans chaque ville, qui ont des liaisons directes avec le chef de Dae’ch Abou Bakr al-Baghdadi », a averti cette semaine un porte-parole militaire, le colonel Ahmed al-Mesmari. Les experts estiment très difficile pour une coalition internationale de se fixer des cibles à bombarder par les airs sans s'appuyer sur un travail de renseignement très approfondi, en raison de la multitude des factions qui ne partagent pas forcément la même idéologie que Dae’ch ou Ansar al-Charia. Une intervention terrestre devrait par contre mobiliser des dizaines de milliers d'hommes et aurait peu de chances de réussir. Les cas afghan et irakien en sont le parfait exemple.

POUR UNE SOLUTION POLITIQUE

Une intervention militaire ferait de la Libye une terre de jihad où afflueraient, encore plus qu’aujourd’hui, les activistes des pays du Maghreb, d'Afrique, mais aussi de Syrie et d'Irak - bastions de l’ « Etat islamique ». Si l'opération se résume exclusivement à des bombardements aériens, elle ne fera que radicaliser la population, en raison notamment des dégâts collatéraux et des victimes civiles qu'une telle opération engendrera fatalement. Par conséquent, la solution est politique et certainement pas militaire ! Il s’agira de chercher à rapprocher les différentes factions rivales afin de construire une armée libyenne nationale pour s’opposer à l’extension territoriale et politique de Dae’ch. Cette voie prendra du temps…

Dans ce contexte, le représentant spécial des Nations unies, Bernardino Léon, tente depuis des mois de trouver un terrain d’accord politique pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Il faut soutenir ses efforts… en lui suggérant, peut-être de réintroduire le fils de Kadhafi - Saïf al-Islam - qui jouit toujours d’une autorité certaine auprès des partisans de son père dont l’influence et le souvenir inspirent toujours plusieurs des factions armées toujours actives.  

Richard Labévière, Rédacteur en chef de prochetmoyen-orient.ch, 1er mars 2015

[1] Jean Ping (né le 24 novembre 1942 à Omboué au Gabon), est un diplomate et homme politique gabonais. Il est élu président de la commission de l’Union africaine le 1er février 2008 au premier tour de scrutin1. Il était ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie de la république du Gabon du 25 janvier 1999 au 6 février 2008.

[2] Editions Michalon, avril 2014.

« Chouette, revoilà les années Trente ! »

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« Chouette, revoilà les années Trente ! »

par Georges FELTIN-TRACOL

 

Le 29 octobre 2012, alors que s’amplifiait la participation à la « Manif pour Tous » contre la loi Taubira sur l’homoconjugalité, le porte-parole du P.S., David Assouline, estimait que « la droite est en pleine dérive et prend de plus en plus pour modèle celle des années trente ». Sans le savoir, ce sénateur de Paris inaugurait une mode éditoriale concrétisée au dernier trimestre 2014 par la parution de deux ouvrages au titre révélateur.

 

Les auteurs des Années 30 sont de retour (1) et des Années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard (2) appartiennent à une gauche plus ou moins sociétalistes et gendéristes. Ils sont surtout obnubilés par une réitération de l’histoire, à savoir le bégaiement en 2014 – 2015 d’événements survenus quatre-vingt ans plus tôt. Ainsi comparent-ils les intenses négociations diplomatiques entre le président russe Vladimir Poutine, le président ukrainien, Petro Porochenko, notre « Flamby » hexagonal et le chancelier allemand Merkel à la conférence de Munich de septembre 1938. Quelques mois plus tôt, d’autres personnalités simplistes confondaient l’annexion de la Crimée par la Russie à celle des Sudètes par le Reich allemand, voire au coup de Prague de mars 1939…

 

Les rédacteurs de ces deux ouvrages ne se contentent pas d’établir des parallèles entre la situation européenne d’hier et d’aujourd’hui. Ils craignent revivre ce que leurs aïeux ont vécu. Ils considèrent par exemple que Dieudonné et Soral seraient de nouveaux Céline, qu’Éric Zemmour, par ses polémiques, remplace Charles Maurras, que le Front national de Marine Le Pen reprend la trajectoire opportuniste des anciennes Croix-de-Feu devenues après leur dissolution en 1936 un Parti social français qui auraient peut-être remporté les législatives de 1940, que Laurent Bouvet, Jean-Claude Michéa, voire Christophe Guilluy, entrent dans les « champs magnétiques » non pas du fascisme, mais d’un populisme conservateur rance, que les chantres de la démondialisation, Arnaud Montebourg et Emmanuel Todd, répètent les diatribes néo-socialistes d’un Marcel Déat…

 

Journalistes institutionnels et signataires de ces essais ignorent sûrement que l’intérêt pour les années 1930 remonte en France à 1998 avec le n° 50 de la revue annuelle Nouvelle École. « Les années trente, écrivait Alain de Benoist, ont été des années de feu. Elles ont vu l’entrée dans la modernité se systématiser par tout (3). » Assimiler notre temps présent à cette décennie remuante relève d’une vaine spéculation et de la recherche, volontaire ou non, d’un supposé croque-mitaine bouffeur de gentils Bisounours… transgenre (?).

 

En dépit d’une crise économique féroce, il serait dérisoire de comparer les deux périodes. Rien que dans le domaine de la pensée politique, qui serait l’équivalent actuel des non-conformistes français, de la Révolution conservatrice austro-allemande ou des premiers cénacles eurasistes exilés à Prague et à Paris ? Quelle revue jouerait un rôle comparable à celui d’Esprit (qui existe encore), de L’Insurgé, de Combat ? Qui poursuit les travaux inachevés de L’Ordre nouveau ? Qui seraient les nouveaux Georges Valois et Bertrand de Jouvenel ? Certes, il y eut la « Jeune Droite », puis, quarante ans après, la « Nouvelle Droite ». Faut-il pour autant en conclure à l’émergence prochaine d’une « néo-jeune droite » à un moment où le clivage gauche – droite perd de sa pertinence ?

 

Bien sûr, des périodiques représentent l’anti-conformisme actuel : Réfléchir et Agir, Synthèse nationale, Éléments, Rébellion, Terre et Peuple, Militant, Présent, Minute, Rivarol, Faits et Documents, L’Action Française… Ils ne sont plus isolés. Grâce à Internet, existent enfin d’autres émetteurs de pensée alternative au « politiquement correct » en vigueur dans les médiats du Système. Il y a des radios vraiment libres telles Radio Courtoisie ou l’émission « Méridien Zéro », une télévision indépendante (T.V. Libertés), une kyrielle de sites rebelles (Euro-Synergies, Métapo Infos, Vox N.-R., Polémia, Jeune Nation, Solidarisme, etc.). Certes, les impressionnantes manifestations de l’automne – hiver 2012 – 2013 contre Taubira ainsi que d’autres démonstrations de force populaires comme l’extraordinaire « Jour de Colère » du 26 janvier 2014 ont pu être apparentées aux défilés ligueurs des années Trente. Mais toutes ces similitudes apparentes ne prouvent pas une résurgence de la décennie 1930 en ce premier quart du XXIe siècle.

 

Par ces temps incertains, il importe de savoir concilier la ténacité combative du début des années 1960, l’envie – très hussard – de déplaire propre aux années 1950, l’impérieux sentiment de résister et de bâtir une vraie Europe des années 1940, et l’esprit magnifique de révolte des années 30 : la différence des enjeux exige une approche nouvelle et un apport salvateur de solutions novatrices. Toutefois,  quelques exégètes rabougris pensent revivre avec effroi la dernière décennie de l’avant-guerre, eh bien, qu’ils en soient hantés ! Souhaitons pour notre part que les belles années Trente puissent nous inspirer pour les défis tant de l’heure que de demain !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Renaud Dély, Claude Askolovitch, Pascal Blanchard et Yves Gastaut, Les années 30 sont de retour. Petite leçon d’histoire pour comprendre les crises du présent, Flammarion, coll. « Documents Sciences humaines », Paris, 2014.

 

2 : Philippe Corcuff, Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard, Éditions Textuel, coll. « Petite encyclopédie critique », Paris, 2014.

 

3 : Alain de Benoist, « Présentation. Les années Trente », dans Nouvelle École, n° 50, 1998, p. 1.

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

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Polen – unbewusste Todessehnsucht?

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Polen – unbewusste Todessehnsucht?

F. William Engdahl

Wer mit den Animositäten zwischen Polen und Russland in der Geschichte vertraut ist, versteht so manches, was Polen nach der Auflösung des Warschauer Pakts mit der Sowjetunion im Juli 1991 getan hat. Ich verstehe, warum sich Polen 2003 der wirtschaftlich stärkeren Europäischen Union anschließen wollte. Ich verstehe sogar, warum Polen 1999 als eine Art Versicherung gegen mögliche zukünftige Konflikte mit Russland der NATO beitreten wollte. Aber die neuesten militärischen Aktionen verstehe ich nicht. Für die jüngste finde ich nur ein Wort: lächerlich.

Am 23. Februar bestätigte das polnische Verteidigungsministerium den Plan, beim britischen Rüstungsproduzenten Lockheed Martin für mehrere Milliarden Euro mindestens 40 AGM-158-Luft-Boden-Marschflugkörper (Reichweite: 370 km) für die F-16-Kampfjet-Flotte zu kaufen. Zusammen mit dem Plan, ein Boden-Boden-Raketenartilleriesystem namens »HOMAR« mit einer Reichweite von 300 km zu entwickeln, plus dem geplanten Kauf von U-Boot-gestützten steuerbaren Raketen mit einer Reichweite von bis zu 800 km werde Polen damit eine »polnische Abschreckungs-Trias« erhalten, wie der Politikwissenschaftler Pawel Soroka formuliert.

Gegenüber der polnischen Nachrichtenagentur Newseria erklärte Soroka, die unabhängige Verteidigungsfähigkeit Polens werde durch das Programm deutlich gestärkt: »Die NATO verfügt über ein Abschreckungssystem, an dessen Spitze die USA stehen.

Meiner Ansicht nach müssen wir einerseits als Verbündeter in das Abschreckungssystem der NATO eingebunden sein, andererseits brauchen wir aber auch eigene Fähigkeiten.« Das System gebe Polen mehr Optionen für »unabhängiges Handeln in Krisenzeiten«.

Da nur Russland als Ziel für das anvisierte neue polnische U-Boot-gestützte System steuerbarer Raketen mit einer Reichweite von 370 km für die F-16-Kampfjet-Flotte oder das geplante Boden-Boden-Raketenartilleriesystem HOMAR mit von Lockheed Martin lizensierter Technik aus den USA infrage kommt, muss jeder rational Denkende diese Aktionen als lachhaft, wenn nicht sogar verrückt einstufen. Verrückt in dem Sinne, dass jeder Bezug zur Realität verlorengegangen ist.

Weiterlesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/f-william-engdahl/polen-unbewusste-todessehnsucht-.html

Sven Hedin's journeys in Iran

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Sven Hedin's journeys in Iran

Ex: http://svenhedin.com

Sven Hedin is Sweden’s greatest explorer and adventurer of all time. He was born in Stockholm 1865 and decided to follow this path in his early teens. The first step in his career came when he in 1885, as a 20-year-old, had the opportunity to travel to Baku, Azerbaijan, to work as a private tutor for the son of a Swedish engineer in the Nobel-owned oil industry. When Hedin had fulfilled his duties as a tutor, he set out on a three month journey through Persia – today’s Iran (Hedin 1887). This was the beginning of a lifelong love affair with Iran’s rich nature, history and culture and he was to return twice (Wahlquist 2007).

svenhedinuuuu.jpgHedin’s (1891) second visit to Iran was as a member of the Swedish King Oscar II’s diplomatic mission to the Persian king Nasr-ed-din Shah in 1890. After the formal assignment Hedin followed the Shah to the Elburz Mountains and made a successful attempt to ascend Mount Damāvand – a snow capped volcano reaching 5,671 meters above sea level and also the highest mountain in the Middle East. This achievement constituted the basis for Hedin’s (1892a) doctoral dissertation two years later. Before returning to Sweden Hedin set off on a reconnaissance trip from Tehran towards Central Asia that took him all the way to Kashgar in westernmost China. Along this route he got a first glimpse of Iran’s central salt desert, the Dasht-e Kavir (Hedin 1892b). The following decade Hedin conducted two extended scientific expeditions focusing on the deserts of Xinjiang and the high plateau of Tibet.

Hedin’s (1910) third expedition, 1905-1908, had like the previous two, the Tibetan plateau as primary goal, but he decided to take an approach route through the deserts of eastern Persia – overland to India. This resulted in a two volume scientific work with a detailed series of maps of Iran based on his 232 sheets of original map sketches (Hedin 1918). Hedin was interested in long term environmental changes and on the Tibetan plateau he had found how lakes dry up, lose their outlets and become salty. The vast deserts and drainage-less basins of Iran provided him with an area for comparative research (Wahlquist 2007). Hedin was a relentless field researcher and recorded all information he could get in the form of diaries, photographs, drawings and water colors. He developed a method of capturing the landscape by making panorama drawings at all his camps that were incredibly accurate (Dahlgren, Rosén, and W:son Ahlmann 1918).

The main objective for our expedition in April-May 2013 was to follow Hedin’s 1906 route through the deserts of eastern Persia and follow up on his geographic and ethnographic observations, with the purpose of revealing changes that have taken place during the last century. In particular this would be done by locating Hedin’s historical camera positions and make repeated photographs that exactly match the originals. A second objective was to repeat Hedin’s most spectacular adventures in Iran – the crossing of Iran’s central salt desert and his ascent of Mount Damāvand in 1890.

For anyone interested in further readings about Sven Hedin’s journey’s through Persia, the works referenced in this article and listed below are the most important sources.

References

Dahlgren, Erik W., Karl D. P. Rosén, and Hans W:son Ahlmann. 1918. “Sven Hedins Forskningar I Södra Tibet 1906-1908: En Granskande Öfversikt.” In Ymer, 38:101–186. Stockholm, Sweden: Svenska sällskapet för antropologi och geografi.

Hedin, Sven. 1887. Genom Persien, Mesopotamien Och Kaukasien: Reseminnen. Stockholm, Sweden: Albert Bonniers.
———. 1891. Konung Oscars Beskickning till Schahen Af Persien. Stockholm: Samson & Wallin.
———. 1892a. “Der Demavend, Nach Eigener Beobachtung”. Inaugural dissertation, Halle, Germany: University of Halle.
———. 1892b. Genom Khorasan Och Turkestan. 2 vols. Stockholm, Sweden: Samson & Wallin.
———. 1910. Öfver Land till Indien: Genom Persien, Seistan Och Belutjistan. 2 vols. Stockholm, Sweden: Albert Bonniers.
———. 1918. Eine Routenaufnahme durch Ostpersien. 2 vols. Stockholm, Sweden: Generalstabens litografiska anstalt.

Wahlquist, Håkan. 2007. From Damavand to Kevir: Sven Hedin and Iran 1886-1906. Tehran, Iran: Embassy of Sweden.

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Sven Hedin's 1928 Expedition through the Gobi Desert of China

Sven Hedin's 1928 Expedition through the Gobi Desert of China

A silent documentary made in 1928 of Swedish explore Sven Hedin's expedition through the Gobi desert of Inner Mongolia and Xinjiang. Towns visited include Baotou (Paotou), Hami (Kumul) and Urumchi (Urumqi). At the very end of the film Sven Hedin meets Xinjiang's warlord governor Yang Zengxin (who was assassinated a few months later).
FULL VERSION:
http://www.archive.org/details/swedis...

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Sven Hedin : explorateur des immensités centre-asiatiques

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Helge Morgengrauen :

Sven Hedin : explorateur des immensités centre-asiatiques

A l’occasion du 150ème anniversaire de sa naissance

Sven-Hedin_1652.jpegSven Hedin est né le dimanche 19 février 1865 au sein d’une  famille bien en vue de la bourgeoisie de Stockholm, descendant de lignées paysannes du centre de la Suède mais qui comptait aussi, parmi ses ancêtres, un rabbin de Francfort-sur-l’Oder. Le père de Sven Hedin était un architecte très actif, qui a connu le succès tout au long de sa carrière. La famille « vivait simplement, sans prétention, en ses foyers régnaient calme et tranquillité, confort et bonheur », écrira plus tard son célèbre fils.

Ce fils exceptionnel a reçu les prénoms de Sven Anders et, très tôt, il savait déjà qu’il deviendrait un explorateur. Tout au début de son rêve, il admirait les explorateurs polaires, surtout son compatriote Nordenskiöld qui fut le premier à maîtriser le passage du Nord-Est, soit la voie maritime dans l’Océan Glacial Arctique qui longe les côtes septentrionales de l’Europe et de l’Asie. C’est Nordenskiöld que le jeune Sven Hedin voulait imiter.

Plus tard, dans les années 1880, le jeune homme, à l’approche de ses vingt ans, part pour la première fois en Asie. Il est d’abord, pendant quelques mois, précepteur dans une famille suédoise. Il avait déjà appris le russe, la langue persane et celle des Tatars. Quand sa tâche de précepteur prit fin, il utilisa l’argent gagné pour faire un long voyage à travers la Perse, la Mésopotamie et le Caucase. Cet enfant, né un dimanche, avait parcouru plus de 3000 km dans des déserts, des montagnes enneigées, avait traversé lacs, mers et fleuves, avait utilisé soixante chevaux sur les chemins les plus dangereux sans subir le moindre dommage, sans avoir été dépouillé par des bandits, sans être tombé malade. Sven Hedin, en effet, avait une constitution de fer : le succès de son voyage le prouvait ; plus tard, cette santé n’allait jamais le trahir. Revenu en Suède, il relate ses voyages dans un livre, qui parait en 1887 et compte 461 pages : encore aujourd’hui, la lecture de cet ouvrage demeure captivante. Sven Hedin avait une santé de fer, bien d’autres dons, mais aussi et surtout celui d’écrire.

Quelques années plus tard, il participe, au titre de vice-consul, à une mission diplomatique suédoise, que le Roi Oscar II envoie au Shah de Perse. Cette mission ne dure qu’un an mais, au cours de cette année en Perse, Hedin escalade le Demawend, la plus haute montagne de Perse (5610 m). Dès son retour, il rédige une thèse sur ce massif montagneux iranien et obtient ainsi le titre de docteur en 1892 à l’Université de Halle an der Saale en Allemagne. Ensuite, un livre tout public, intitulé « Durch Khorassan und Turkestan » (« A travers le Khorassan et le Turkestan »), rend compte de ce voyage.

Sven Hedin avait trouvé sa voie. Dans les années qui suivirent cette première mission en Perse, il organise quatre expéditions en Asie centrale qui, chacune, dureront parfois plusieurs années et lui procureront une gloire internationale. La première de ces expéditions, de 1893 à 1897, parcourt l’Asie centrale : Hedin explore la chaîne du Pamir, dans la région frontalière actuelle qui sépare l’Afghanistan, la Chine, le Kirghizistan et le Tadjikistan. Il ne parvient toutefois pas à escalader jusqu’au sommet une montagne de cette chaîne qui dépasse les 7000 m. Il traverse aussi le désert du Taklamakan, où il est presque mort de soif : il relatera ultérieurement cette expédition dans un livre très poignant, « Abenteuer in Tibet » (« Aventure au Tibet »). De fait, Hedin s’était avancé très profondément dans le territoire tibétain, encore inconnu des Européens.

 

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Deux ans après cette première expédition, en 1899, Sven Hedin s’embarque pour un nouveau long voyage qui durera jusqu’en 1902. Dans le cadre de cette nouvelle expédition, il voyage 2000 km sur fleuve le long de la chaîne du Tarim et découvre le secret naturel de la « mer mouvante », le Lop Nor. Il essaie en vain d’atteindre la capitale Lhassa. De 1905 à 1909, une troisième expédition le mènera dans plusieurs régions encore inconnues de l’Asie centrale. Il traverse le désert du Kevir et parcourt, en tout et pour tout, huit fois les pistes transhimalayennes dans une région montagneuse qui recevra plus tard son nom. Il explore également les régions aux sources des fleuves Bhramapoutre et Indus.

Lorsque Sven Hedin entreprend en 1926 sa dernière expédition, la plus longue de sa carrière, il a presque 61 ans : l’enthousiasme, le désir de découvrir et d’œuvrer au bénéfice des sciences géographiques, ne l’a toujours pas quitté. Cette dernière expédition va durer neuf ans ! Dans le cadre de ce très long voyage, il doit vérifier, pour le compte de la Lufthansa allemande, quelles pourraient être les voies aériennes pour accéder à l’Extrême Orient.

Dans la foulée, Hedin dirige ce que l’on appelait à l’époque, l’ « Université itinérante » (« Die wandernde Universität ») et recherche également, pour un Américain, une lamasserie pour qu’on puisse la reproduire pour une exposition universelle devant se dérouler à Chicago. De plus, pour le compte du gouvernement chinois, il examine les possibilités de tracer des voies de communication terrestres dans le Sin-Kiang.

Tous ses voyages ont été relatés dans de nombreux ouvrages. Sven Hedin a également été l’auteur de livres populaires, que les non scientifiques aujourd’hui, liront encore avec beaucoup de plaisir. Parmi ces ouvrages à destination du grand public, nous en trouvons plusieurs rédigés pour les jeunesses suédoise et allemande, parmi lesquels « Abenteuer in Tibet », « Von Pol zu Pol » (« D’un Pôle à l’autre ») et « Meine erste Reise » (« Mon premier voyage »).

Tout au long de sa vie, Hedin a été honoré, a reçu plusieurs titres de docteur (dont ceux que lui ont octroyés les universités d’Oxford et de Cambridge). Il a rencontré personnellement de nombreuses têtes couronnées et des chefs d’Etat, ce qu’il raconte par ailleurs dans « Grosse Männer, denen ich begegnete » (« Les grands hommes que j’ai rencontrés »).

Sven_Hedin's_gravestone_at_Adolf_Fredriks_kyrkogård,_Stockholm,_Sweden.jpgHedin était germanophile et ne s’en est jamais caché. Cette sympathie pour le Reich, il la conservera même après l’effondrement dans l’horreur que l’Allemagne a connu en 1945. On lui reprochera cette attitude, aussi en Suède et, évidemment, dans les pays victorieux. La rééducation, en Allemagne, fera que ce germanophile impénitent sera également ostracisé, en dépit de ses origines partiellement juives et de son esprit universel. Cet ostracisme durera longtemps, perdure même jusqu’à nos jours. Pourtant Hedin, qui avait la plume si facile, s’est justifié avec brio, en écrivant « Ohne Auftrag in Berlin » (« A Berlin sans ordre de mission »). Ses démonstrations n’ont servi à rien. Sven Hedin meurt, isolé, à Stockholm le 26 novembre 1952.

Helge Morgengrauen.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°8/2015 ; http://www.zurzeit.at ).

El suicidio de España

por Sergio Fernández Riquelme

Eric Zemmour en su reciente libro Le Suicide français, polémico e  inesperado éxito de ventas, alertaba del camino autodestructivo de la nación francesa, otrora pretendida potencia europea. Francia se suicidaba, como realidad colectiva presente y proyecto identitario futuro. La destrucción de la Familia, el descontrol de la inmigración, la pérdida de la identidad nacional, las crecientes injusticias sociales, el nulo crecimiento económico o la conversión del Estado en instrumento ideológico al servicio del partido de turno, eran los síntomas del suicidio de un modelo republicano que tres yihadistas, nacidos y educados en la Francia ilustrada y laica, han retratado con extrema crueldad en las calles de París.

En un mundo globalizado, Francia ya no se reconocía en el espejo, sus patologías eran crónicas, y su soledad cada vez mayor. Quiso ser alternativa al Occidente useño, y quedó también bajo su moldeado mediático. La soberanía popular había desaparecido en beneficio de grupos de poder internaciones y lobbies de presión (los famosos Mercados), la francofonía se encontraba amenazada (por la hegemonía anglosajona) y la identidad nacional, factor de cohesión en tiempos de crisis y de movilización ante amenazas externas, comenzaba a ser un viejo recuerdo ante modas norteamericanas de dudoso gusto pero de efectivo adoctrinamiento. Tesis, con matices distintos, también presentes en la République française desde las páginas de  Houellebecq o Raspail. Se demostraba la antigua la lección del sociólogo galo Émile Durkheim, que en el siglo XIX, en un pionero trabajo, subrayaba la vinculación del suicidio, en este caso individual, con la debilidad del respaldo comunitario, especialmente familiar.

En España, nuestro suicidio comenzó una década antes. Parece que por primera vez nos adelantamos a los vecinos allende los Pirineos. Desde 2004 fuimos alumnos aventajados del nuevo orden mundial: nuestros valores mudables, nuestras tradiciones superadas, nuestra identidad variable. “La burbuja inmobiliaria” fue la metáfora de una época: tener y no ser. Enriquecimiento acelerado, corrupción política, destrucción medioambiental, nepotismo institucional, desprotección de la Familia, cuestionamiento de la unidad nacional; estos fueron los rasgos de una época que consagró a España, bajo la etiqueta del paraíso de la “tolerancia”, como el paradigma occidental del individualismo consumista más radical.

espana-suicidios-desahucio, httpes_paperblog_com.jpegPero toda decisión tiene consecuencias. Nuestros “nuevos derechos” individualistas, por desgracia, no conllevaron responsabilidades, y los pilares de nuestro futuro se resienten dramáticamente. Crisis demográfica irremediable (según el INE, España perderá más de 5 millones de habitantes en cuarenta años), destrucción del colchón familia (imparable reducción del número de matrimonios, más de la mitad en treinta años), endeudamiento masivo (la deuda sobre el PIB llegó al 96% en 2014, el doble que hace diez años), tasas de paro, especialmente juvenil, convertidas en estructurales (sobre el 20% de la población, el doble que hace un lustro), empeoramiento de las condiciones de trabajo (devaluación salarial masiva por medio de nuevos contratos más precarios, productividad siguiendo el modelo chino), sistema educativo obsoleto (desde el Informe Pisa a los índices de empleabilidad de los universitarios), crecimiento imparable de la pobreza (21,8% según Foessa); así como el afianzamiento de supuestas peculiaridades antropológicas, como que solo el 16% de los españoles defendería su país en caso de invasión (CIS), que seamos el segundo país más ruidoso del mundo (OMS), el primer país en consumo juvenil de drogas de Europa (Observatorio Europeo de las Drogas), de los primeros en consumo televisivo (Outbrain) y de los más bajos en lectura de libros (Gremio de editores), uno de los países más dependientes de fuentes de energía foráneas (Eurostat), con más agresión urbanística (casi el 50% del total de la costa mediterránea), con mayores tasas de violencia contra la mujer o con el aire más contaminado (95%  de los españoles según el Informe de calidad del aire). Pese a ciertos actos altruistas o pulsiones solidarias, pareciese que nos diera igual nuestro país; sálvese quien pueda.

Pero nuestro suicidio, asistido por la burocracia de Bruselas, tiene remedio. Más allá de ciertos éxitos deportivos o de la fama lúdica de nuestro clima y nuestras playas, España posee activos humanos y materiales, en su Historia y en sus habitantes, para una urgente “regeneración moral”. Como demuestran países como la Hungría de Viktor Orbán, se puede recuperar la cordura antes de lanzarse al vacío. Solo la muerte no tiene solución. Y el remedio es muy sencillo, como ha demostrado el país magiar: restaurar y difundir los valores tradicionales como núcleo social fundamental, medio desde el cual afrontar el reto de la modernización globalizadora sin destruir la herencia sabia de nuestros antepasados. Solo así se puede alcanzar una Justicia verdaderamente social (eliminando las desigualdades crecientes), un Bienestar sostenible (reindustrializando el país, y superando la recuperada dependencia a sectores agrícolas y turísticos recurrentes) y un Orden definitivo (protegiendo la cohesión nacional y la colaboración ciudadana).

Hace más de un siglo, nuestros insignes regeneracionistas (Costa, Mallada, Macías Picavea, Maeztu) clamaban “hacia otra España”. Su clamor no fue escuchado, pero quedó en nuestra memoria frente al nepotismo, la corrupción, el suicidio. Su generación hizo caso omiso; ésta vez, el futuro de nuestros hijos merece que lo oigamos muy bien.

* Profesor de la Universidad de Murcia.

Fuente: Ya

Rassistische Vogelnamen

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Rassistische Vogelnamen

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Die Schwedische Ornithologische Gesellschaft (SOF) hat zehn Vogelarten wegen Diskriminierung umbenannt. Auch deutsche Vogelkundler diskutieren jetzt über „rassistische, sexistische oder anderweitig negativ empfundene deutsche Namen“.

Zu den im Schwedischen umbenannten Vögeln zählen unter anderem der ehemalige Kaffernsegler, der jetzt übersetzt laut Süddeutscher Zeitung (SZ) „Weißbeckensegler“ heißt und der Negerfink, nun in „Negrita“ umgetauft. „Kaffer“ sei in Südafrika eine unter Strafe stehende Beleidigung für Schwarze, begründete der SOF erstere Entscheidung. Laut dem Onlinemagazin Telepolis sind auch die Hottentottenente und der südamerikanische Zigeunervogel betroffen. Letzterer trage nun den indianischen Namen „Hoatzin“.

Ist „Lappeneule“ kolonialistisch?

rg1368973365-v4g.jpgErling Jirle, der Vorsitzende der Taxonomie-​Kommission der SOF, erklärte laut SZ: „Viele haben uns als politisch korrekte Feiglinge bezeichnet, die schöne alte Namen wegwerfen wollen. (…) Aber ich glaube nicht, dass diese Namen schön sind. Sie sind einfach rassistisch.“ Die SOF habe jahrelang systematisch alle 10.709 bekannten Vogelarten auf deren Namen hinsichtlich einer möglichen Übersetzung oder Neubenennung geprüft. Bei 4.000 Arten soll der Name angepasst worden sein. Zumeist geschah das aus trivialen Motiven, etwa weil bisher ein schwedischer Name fehlte.

Nach wie vor diskriminiert fühlt sich offenbar der „Reichsverbund der schwedischen Samen“, so Telepolis. Denn die schwedischen Vogelnamen „Lappeneule“ und „Lappenmeise“ würden nach wie vor verwendet werden. Die ethnische Minderheit der Samen empfinde die Bezeichnung „Lappen“ jedoch als kolonialistisch.

Auch bei deutschen Ornithologen wachsen offenbar die Sorgenfalten. „Das Problem ist uns natürlich bewusst“, erklärte Ommo Hüppop, Generalsekretär der Deutschen Ornithologen-​Gesellschaft (DOG), laut SZ. Denn auch im Deutschen existiert der Kaffernsegler. Doch Hüppop entwarnt: Zwar sei der Begriff „Kaffer“ in Südafrika verboten, in Sri Lanka jedoch gelte er nicht als diskriminierend. Zumindest dänische Vogelkundler sollen jedoch inzwischen über „politisch korrekten“ Namen brüten.

The Ideology of the American Media is That it Believes That It Doesn’t Have any Ideology

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The Self-Hypnotized

The Ideology of the American Media is That it Believes That It Doesn’t Have any Ideology

by WILLIAM BLUM
Ex: http://www.counterpunch.org

So NBC’s evening news anchor, Brian Williams, has been caught telling untruths about various events in recent years. What could be worse for a reporter? How about not knowing what’s going on in the world? In your own country? At your own employer? As a case in point I give you Williams’ rival, Scott Pelley, evening news anchor at CBS.

In August 2002, Iraqi Deputy Prime Minister Tariq Aziz told American newscaster Dan Rather on CBS: “We do not possess any nuclear or biological or chemical weapons.”

In December, Aziz stated to Ted Koppel on ABC: “The fact is that we don’t have weapons of mass destruction. We don’t have chemical, biological, or nuclear weaponry.”

Iraqi leader Saddam Hussein himself told CBS’s Rather in February 2003: “These missiles have been destroyed. There are no missiles that are contrary to the prescription of the United Nations [as to range] in Iraq. They are no longer there.”

Moreover, Gen. Hussein Kamel, former head of Iraq’s secret weapons program, and a son-in-law of Saddam Hussein, told the UN in 1995 that Iraq had destroyed its banned missiles and chemical and biological weapons soon after the Persian Gulf War of 1991.

There are yet other examples of Iraqi officials telling the world, before the 2003 American invasion, that the WMD were non-existent.

Enter Scott Pelley. In January 2008, as a CBS reporter, Pelley interviewed FBI agent George Piro, who had interviewed Saddam Hussein before he was executed:

PELLEY: And what did he tell you about how his weapons of mass destruction had been destroyed?

PIRO: He told me that most of the WMD had been destroyed by the U.N. inspectors in the ’90s, and those that hadn’t been destroyed by the inspectors were unilaterally destroyed by Iraq.

PELLEY: He had ordered them destroyed?

PIRO: Yes.

PELLEY: So why keep the secret? Why put your nation at risk? Why put your own life at risk to maintain this charade?

For a journalist there might actually be something as bad as not knowing what’s going on in his area of news coverage, even on his own station. After Brian Williams’ fall from grace, his former boss at NBC, Bob Wright, defended Williams by pointing to his favorable coverage of the military, saying: “He has been the strongest supporter of the military of any of the news players. He never comes back with negative stories, he wouldn’t question if we’re spending too much.”

I think it’s safe to say that members of the American mainstream media are not embarrassed by such a “compliment”.

In his acceptance speech for the 2005 Nobel Prize for Literature, Harold Pinter made the following observation:

Everyone knows what happened in the Soviet Union and throughout Eastern Europe during the post-war period: the systematic brutality, the widespread atrocities, the ruthless suppression of independent thought. All this has been fully documented and verified.

But my contention here is that the US crimes in the same period have only been superficially recorded, let alone documented, let alone acknowledged, let alone recognized as crimes at all.

It never happened. Nothing ever happened. Even while it was happening it wasn’t happening. It didn’t matter. It was of no interest. The crimes of the United States have been systematic, constant, vicious, remorseless, but very few people have actually talked about them. You have to hand it to America. It has exercised a quite clinical manipulation of power worldwide while masquerading as a force for universal good. It’s a brilliant, even witty, highly successful act of hypnosis.

William Blum is the author of Killing Hope: U.S. Military and CIA Interventions Since World War IIRogue State: a guide to the World’s Only Super Power . His latest book is: America’s Deadliest Export: Democracy. He can be reached at: BBlum6@aol.com

mardi, 03 mars 2015

Bert Van den Brande (1925-2015)

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19:03 Publié dans Hommages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : hommage, flandre, bert van den brande | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Six alliés dont l'Amérique doit se séparer

Le club des cœurs brisés: six alliés dont l’Amérique doit se séparer

Auteur : Doug Bandow
Traduction Felicia Bufi RI 
Ex: http://zejournal.mobi

Il est difficile de mettre fin à une mauvaise relation. Même si les bons moments sont passés et les connections qui vous faisaient vibrer se sont désormais dissipées, on a toujours du mal à admettre qu’il est temps de se dire au revoir.

Pour les pays c’est la même chose, surtout quand il s’agit des USA. Pendant des décennies Washington a tenté de se faire des alliés tout comme beaucoup de personnes se font des « amis » sur Facebook. Indépendamment des changements de circonstances, l’Amérique n’a quasiment jamais laissé tomber un allié. En effet, les représentants américains insistent sur le « renforcement » et « l’élargissement » des relations la où les liens sont moins forts.

A l’approche de la Saint-Valentin, l’administration Obama devrait porter un regard implacable sur la foule grandissante d’alliés américains et sur ceux qui voudraient l’être. Le moment est venu d’envoyer une lettre de rupture à une demi-douzaine de capitales étrangères.

Par où commencer? Il y a tellement de mauvais amis peu méritants.

Arabie Saoudite

king-obama-300x253.jpgQuand il s’agit d’émettre des garanties militaires et de rédiger des rapports somptueux pour noter les nations, les représentants américains accordent beaucoup d’importance aux valeurs partagées. Personne ne peut se méprendre sur les seuls points communs entre l’Arabie Saoudite et l’Amérique, voir le commerce du pétrole et les ennemis occasionnels tels qu’Oussama Ben Laden.

Il n’est toutefois pas indispensable d’être alliés pour coopérer quand les intérêts des deux nations coïncident. Les Saoudiens doivent vendre du pétrole pour survivre et ils sont prêts à encaisser n’importe quel chèque, ami ou ennemi. Et lorsque la monarchie est menacée, elle répond avec vigueur, sans pitié et sans aucune pression extérieure.

Quand il s’agit de valeurs, Riyad est synonyme de terrible embarras pour les États Unis. Fondamentalement totalitaire, la monarchie pille le peuple, brutalise l’opposition politique, réprime l’expression religieuse et exporte la tyrannie sunnite aux pays voisins comme le Bahreïn. Dans le cadre d’une des sociétés les moins libres au monde le feu roi Abdallah était salué comme étant modéré et modernisateur. Son successeur le roi Salman semble déterminé à freiner voire inverser ce minuscule progrès des deux dernières décennies.

C’est le moment d’envoyer un message de rupture à Riyad. Bien sûr, les deux gouvernements peuvent continuer à coopérer si nécessaire. Toutefois, les visites présidentielles en signe de révérence respectueuse envers le trône saoudien ne devraient plus avoir lieu, tout comme les rencontres intimes à la retraite présidentielle. L’armée américaine ne devrait plus être traitée comme le garde du corps peu onéreux de la famille al-Saoud, prêt à exécuter les ordres de Riyad.

Corée du Sud

Si jamais il devait y avoir une alliance même non pertinente étant donné les circonstances, se serait pour l’Amérique une garantie de défense de la République de Corée. Les deux nations partagent quelques valeurs, du moins depuis que Séoul est devenue une démocratie, et ce malgré le soutien de Washington aux dictateurs de la Corée du Sud qui remonte à bien longtemps. Les vastes liens culturels, économiques et familiaux vont de toute manière perdurer peu importe la sécurité de la relation.

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Les USA ont été entraîné dans une guerre en Corée non pas à cause de l’importance stratégique propre à la péninsule (même le Gén. Douglas MacArthur exclut l’importance géopolitique du territoire), mais plutôt du fait que Washington portait une part de responsabilité dans la guerre ayant partagé la péninsule avec les Soviétiques et ayant refusé d’armer le jeune État. Quant à la sécurité, les responsables politiques ont interprété à tort l’attaque de la Corée du Nord comme un coup bien calculé de Joseph Staline, en y voyant probablement un prélude d’une attaque à l’Europe.

Les troupes américaines furent alors appelées sur la péninsule jusqu’à ce que le Sud gagne la stabilité politique et le développement économique. Cependant, dans les années ’80 l’économie de la République de Corée devança celle de la Corée du Nord. Dans les années ’90 Séoul adopta la démocratie; cela ne laissa pas les alliés de la guerre froide du Nord dans l’indifférence. De fait, ni la Russie ni la Chine n’envisagèrent d’offrir leur soutien à la Corée du Nord pour une nouvelle attaque. La Corée du Sud détient à présent 40% du pouvoir économique, 20% des frontières, une ample supériorité technologique ainsi que un large soutien diplomatique.

La dépendance de la Corée du Sud des aides américaines à la défense est semblable au soutien que Washington implore à l’Europe contre le Mexique. Il est vrai que le Sud est capable de se défendre seul. Certains américains imaginent même que Séoul puisse rejoindre une grande alliance afin de contenir la Chine. Mais les sud-coréens doivent être inconscients de transformer cette grande puissance voisine en ennemi permanent en prenant le parti de Washington dans les désaccords de moindre importance pour la République de Corée (Taïwan, les îles Spratleys et Senkaku). Des formes de coopération alternatives telles que le partage de renseignements seraient avantageuses mais pourraient être menées sans un « Traité de défense mutuelle » et n’auraient de mutuel que le nom.

Irak

L’invasion de l’administration Bush en Irak se basait sur un certain nombre d’illusions comme la présence d’armes de destruction massive. Les américains se faisaient des illusions quant à la naissance d’une démocratie irakienne libérale et tolérante et quant à la reconnaissance d’Israël. Ils croyaient également recevoir des bases militaires pour les utiliser contre l’Iran chiite et que les Irakiens se joindraient à la grande marche vers un futur progressiste et social. Ce ne fut hélas qu’un long cauchemar, de drôles de fantasmes qui coûteraient la vie à 4500 américains et à plus de 200000 irakiens.

Le résultat fut à l’inverse la montée de l’État islamique. Les USA provoquèrent une guerre sectaire en se débarrassant du dictateur laïc Saddam Hussein. Les Chiites prirent finalement la domination politique avec violence en poussant les sunnites à se tourner vers l’État islamique à la recherche de protection. Washington fit son retour dans la guerre en se mettant en détresse au nom d’un allié symbolique.

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Il est fort improbable que ces deux pays puissent partager des valeurs. L’Irak manque de traditions démocratiques, d’institutions civiques et de philosophie de la tolérance. Certes, cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun intérêt à aller vers une société plus libérale. Toutefois les réactions publiques en Amérique et en Irak restent fort différentes et ne sembles pas prêtes à vouloir converger.

Il n’existe même pas de véritable accord stratégique. Les relations entre Bagdad et l’Iran seront toujours celles du cœur, tandis qu’avec l’Amérique ce seront celles des intérêts. Les autorités chiites sont allées trop loin et risquent de perdre leur pays. Appelez les Américains! Le pouvoir menaçant l’État islamique d’Irak ne met pas l’Amérique en danger. Bagdad a mêlé les USA à une guerre sectaire au nom des chiites radicaux qui continuent encore à massacrer des irakiens sunnites.

Il vaut mieux garder un rapport purement transactionnel. Et si les USA devaient fournir des armes ou entrainer des militaires irakiens? Ça dépend si cela aurait du sens à ce moment-là et dans cette circonstance-là. Il faut coopérer quand cela peut être utile, dans le cas contraire il vaut mieux garder ses distances car il ne devrait pas y avoir de prétexte pour entretenir une relation d’alliance prolongée.

Le trio Baltique

L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont mal entourées. Ayants fait partie pendant longtemps de l’Empire Russe et ensuite ayant été englouties par l’Union Soviétique après une brève période d’indépendance, elles vivent maintenant dans la crainte et dans l’ombre de Moscou. À présent elles demandent la présence des troupes de l’OTAN, voire des forces américaines et veulent être incessamment « rassurées » sur le fait que Washington soit prête à entrer en guerre pour les défendre.

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L’élargissement de l’OTAN aux pays baltes est un bon exemple de comment Washington a oublié ce que les alliances devraient être. La plupart des pays choisissent des alliés afin de renforcer leur propre sécurité. Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les États Unis craignaient la domination soviétique sur l’Eurasie et créèrent l’OTAN à utiliser comme un bouclier derrière lequel les pays de l’Europe occidentale pouvaient renaitre.

Cette politique fonctionna, peut-être même trop, vu que les membres européens de l’alliance choisirent de ne pas dépenser grand-chose pour les États Unis même après s’être remis et que l’économie ait rebondi. Avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale il n’était plus nécessaire d’élargir cette alliance qui n’avait plus aucune raison d’être. Les problèmes liés à la sécurité auraient pu être traités par les européens, donc soit par une alliance continentale qui aurait succédé à l’OTAN, soit dirigée par l’Europe même. L’arrivée des pays baltes fut un exemple spectaculaire de comment l’incorporation de pays dont la sécurité est un véritable « trou noir » ne fait que fragiliser les pays à capacité militaire réduite, tout en renforçant les conflits avec la Russie.

Jusqu’à présent l’Estonie est la seule à répondre aux 2% du PIB recommandés par l’OTAN qui en soi est un taux dérisoire pour un pays craignant l’invasion de la grande puissance voisine. La Lettonie et la Lituanie en sont à la moitié du taux mais espèrent pouvoir atteindre elles aussi les 2%. Les pays baltes seraient tout de même ravis si l’Amérique pouvait placer quelques troupes les long de leurs frontières pour les protéger, même si ils sont bien conscients du fait qu’elle est fort occupée un peu partout dans le monde.

Ce ne serait pas raisonnable de chasser les pays baltes de l’OTAN, même si alors le véritable problème de l’Amérique serait l’OTAN et non pas ses membres. Washington devrait alors laisser tomber l’alliance et ne pourrait sceller que des accords de coopération militaire plus restreints avec l’Union européenne et avec les pays européens ayant les bases militaire les plus puissantes et importantes. Il est inutile de dire que ni l’Estonie, ni la Lettonie, ni la Lituanie ne seraient sur cette liste.

Philippines

Les États Unis ont longtemps entretenu une relation tumultueuse avec cet état semi-échec du Pacifique. Dans un premier moment les États Unis se sont emparés des Philippines comme faisant partie du projet d’expansion impérialiste de William McKinley vers la Chine. L’Océan Pacifique était de fait la tribune politique de l’impérialisme, voir la suite des revendications du grandiloquent Sénateur Albert Beveridge. Les USA ont dû réprimer un puissant mouvement d’indépendance très actif contre l’Espagne coloniale. Près de 200.000 philippins moururent dans ce premier exemple de promotion de la « démocratie ».

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Ayant l’indépendance finalement accordée, le pays s’est vu envahi pendant la Seconde Guerre Mondiale par le Japon. Depuis leur libération, les Philippines sont passées de la dictature à une démocratie corrompue et incompétente et autres curieuses combinaisons, comme l’armée qui place un vice-président au-dessus d’un président. Le peu de stabilité que le pays avait, a été ébranlée par les perpétuelles insurrections menées par les groupes radicaux islamiques.

L’armée de Manila reflète ces bases imparfaites. Le Ministre de la défense se plaignait d’une flotte incapable de naviguer et d’une force aérienne incapable de voler. De fait, même leur vaisseau amiral est un vaisseau américain de seconde main. Mais les Philippines veulent à présent défier la Chine sur le récif the Scarborough ainsi que sur d’autres territoires de la mer de Chine méridionale.

Plus précisément, Manille souhaiterait que les USA s’en chargent. Quelques décennies après avoir fermé les principales bases militaires américaines et avoir chassé l’armée américaine du pays, les Philippines ont négocié l’an passé un accord sur le statut des forces (SOFA) pour rendre visite aux troupes américaines afin de mêler leurs amis superpuissants à la dispute maritime locale, d’aucun intérêt pour Washington. Les USA préféreraient que ces querelles régionales pour le territoire soient réglées pacifiquement. L’Amérique n’a aucune raison de se placer entre un pays qui n’agit jamais sérieusement pour son propre compte et un pouvoir croissant qui veut en faire trop. Chère Manille,…. C’est ainsi que devrait commencer la lettre rédigée par le Président Barack Obama.

Ukraine

Techniquement Kiev n’est pas un allié des USA, même si on ne le dirait pas à la façon dont l’administration américaine traite l’Ukraine, ou plutôt à la façon dont le troupeau de faucons néoconservateurs et hyper-nationalistes veut traiter l’Ukraine, ni de comment le gouvernement de Kiev souhaite être traité par l’Amérique.

L’histoire et la géographie n’ont pas été tendres avec l’Ukraine qui a longtemps souffert sous l’Empire Russe et sous l’Union Soviétique, ne jouissant que de brèves périodes de liberté, de moindre importance pour les américains. Même si pendant la Guerre Froide l’Ukraine était considérée comme une « nation en captivité », aucun stratège américain n’a jamais avancé l’hypothèse que le contrôle de Moscou sur ce pays impliquerait de laisser de côté d’importants intérêts vitaux. Kiev a été libérée beaucoup trop tard, il y a environ un quart de siècle

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En 1994 les États Unis ont signé le Mémorandum de Budapest après que l’Ukraine se soit débarrassée des armes nucléaires. Mais l’accord n’offrait que des platitudes en promettant par exemple l’intervention des Nations Unies si une autre puissance menaçait Kiev avec les armes nucléaires. L’intervention de Washington en 2004 et 2005 a porté Viktor Yushchenko au pouvoir, mais malheureusement il s’est avéré être incohérent, incompétent et détaché de son propre peuple. La promotion que l’administration actuelle a faite du coup d’état de l’année dernière s’est retournée de manière catastrophique aussi bien contre l’Amérique que contre l’Ukraine, en amenant la Russie à séparer la Crimée et à reculer les séparatistes du Donbass.

Bien que les gens, tels que les peuples baltes, comprennent la raison qui pousse les Ukrainiens à vouloir que l’Amérique envoie sa cavalerie, Washington, elle, n’en a aucune. La lutte est tragique, complexe, un mélange entre guerre civile et intervention étrangère. Tout ce que le gouvernement accuse la Russie de faire, l’Amérique l’a fait aussi, y compris lancer une invasion, repousser les insurgés et déstabiliser les gouvernements. L’Ukraine n’est pas importante pour la sécurité des États Unis, certainement pas assez importante pour justifier un affrontement avec une puissance en possession d’armes nucléaires. L’Ukraine aura toujours plus d’importance pour la Russie qui est prête à payer plus et à prendre plus de risques pour prévaloir.

Les USA devraient indiquer clairement que Kiev ne fera jamais partie de l’OTAN et qu’il n’y aura jamais de troupes américaines en Ukraine. Washington ne fournira pas d’armes à l’Ukraine. Les intérêts économiques, culturels et humanitaires de l’Amérique pour l’Ukraine sont très limités. Même si dans le futur il y aura une relation bilatérale, ce ne sera pas une alliance.

Depuis que l’Amérique s’est convaincue d’être la plus grande puissance mondiale, elle a du mal à dire non. Peu importe les pays qui font appel à elle, que ce soit l’Albanie, la Roumanie, l’Afghanistan, le Monténégro, la Géorgie ou d’autres pays encore, Washington répond toujours par un oui. Oui à l’aide, oui aux armes, oui aux bases, oui aux promesses, oui à l’alliance.

Commencer à dire non n’est pas suffisant. L’Amérique devrait commencer à élaguer ceux qui dépendent d’elle. Après tout, sur Facebook on efface régulièrement les personnes avec qui on se dispute, de notre liste d’amis. Washington devrait commencer à se débarrasser des faux alliés car il est bien mieux d’accroître la sécurité américaine plutôt que d’élargir les engagements et les garanties aux pays faibles sans importance.

Doug Bandow est un Membre important du Cato Institute et ancien assistant du Président Ronald Reagan. Il est auteur et éditeur de plusieurs livres dont Foreign Follies: America’s New Global Empire.

Making the World Safe for Atrocity

The Hunger Blockade’s Centenary

Making the World Safe for Atrocity

by NICK ALEXANDROV
Ex: http://www.counterpunch.org

1246824624.jpgCommentators marked World War I’s centenary last year with cloudy references to its “dreadful lessons” and “emotional legacies.” And the victor countries’ leaders stressed the “profound sacrifice” (Barack Obama) the conflict’s “generation…made for us” (David Cameron). But if these recollections are any guide, one of the war’s dark chapters has been largely forgotten.

George Bernard Shaw discussed this episode nearly a century ago, in July 1919. “We are at present at a climax of national exultation over the most magnificent military triumph in our long record of victory,” he observed. “But the splendour of the end,” he added, “had better not blind us to the grimness of the means, which were the work of our hands.” Shaw meant that England had “starved the children of Germany, and of many other lands as well.”

The starvation campaign’s centenary is next month. It was on March 1, 1915, that “Britain and France announced that they intended to expand the objectives of the naval blockade of the Central Powers to include the interdiction of food,” Alexander Downes writes in Targeting Civilians in War. This declaration followed Germany’s, on February 4, signaling the start of submarine warfare, but merely exploited the Kaiser’s pronouncement as “an excellent pretext to interdict German food imports in a way that avoided offending neutral opinion,” Downes explains.

Depicting the blockade as a response to German aggression deflected attention from British criminality. Ralph Raico writes that, “according to everyone’s interpretation of international law except Britain’s,” the expanded blockade “was illegal,” and Downes argues that “the reigning norms and laws of naval warfare—codified in the Declaration of London, negotiated by the leading naval powers in 1908-9”—forbade it. But the law proved as great an obstacle to British officials as moral concerns. Winston Churchill clarified in 1914, while First Lord of the Admiralty, that the goal with Germany was “to starve the whole population—men, women, and children, young and old, wounded and sound—into submission.” Top defense official Maurice Hankey agreed, writing in 1915 that there was no “hope to starve Germany out this year,” though “next year” looked better.

Hankey’s forecast was accurate. The war was devastating, writes Matthew Stibbe, since “Germany depended on foreign imports for around one-third of its food needs” before 1914. “Without access to imported fertilizers,” Downes notes, “the yields of German harvests declined over the course of the conflict,” falling from “4.4 million tons of wheat in 1913” to “2.5 million tons in 1918.” Furthermore, “German consumption of meat products plummeted from 1,050 grams per week in 1913 to 135 in 1918.” Exacerbating the problem, according to Hans-Jürgen Teuteberg, was that the German “state did virtually nothing to reduce the dependence on food imports.”

German suffering sharpened during the 1916-17 winter, Stibbe explains, when “ordinary civilian rations had fallen below 1,000 calories a day”—“barely sufficient for a child of two or three years old,” Britain’s official historian of the blockade elaborated. C. Paul Vincent relates the story of one Dr. Neumann, who in 1916 “performed an experiment in which he limited himself to the legally allowed food ration for an average person. After six months on this regimen, the professor had lost a third of his weight and his capacity for work had been destroyed.”

But hunger and illness brought the most ruin to women and children. Downes writes that “by 1918 the female death rate in Germany had increased 50 percent over the rate in 1913, and was also 50 percent higher than the corresponding rate in England.” “The death rate of children between the ages of one and five” jumped 50% during the war, with a 55% rise for children aged five to fifteen, according to Vincent. “The infanticide in Bethlehem was child’s play compared with the starvation of German children as a result of the three years of economic blockade,” a Berlin priest and anti-war activist remarked, surveying the wasteland. One wonders how he would have ranked President Clinton’s Iraq sanctions, estimated to have killed 500,000 children by 1995—“worth it,” in Madeleine Albright’s view.

kollwitz.jpgFor German survivors, withered by hunger, life reduced to a series of grim alternatives. Lina Richter told of a 16-year-old who “attempted to destroy her life by suffocation with gas, owing to despair over the home conditions,” and was then hospitalized. Evelyn, Princess Blücher conversed with a woman for whom living “on the minimum of food still possible under the circumstances was so dreadful, that she thought it would be the most sensible thing to go with her child and try to get shot in one of the numerous street-fights;” a second woman considered “turning on the gas on herself and her two small children, and putting an end to the horrors of living.”

The blockade continued after the armistice, lifting only in July 1919, by which point the excess civilian death toll was somewhere between 475,800, in historian Jay Winter’s estimate, and the official German figure of 763,000. And the U.S. had backed the starvation campaign upon entering the war. “Not given to half-measures, Wilson ensured that every loophole left open by the Allies for the potential reprovisioning of Germany was closed,” Vincent argues. Critiquing Wilson-style diplomacy, George Kennan cited its “legalistic-moralistic approach” as a chief weakness. His assertion, weighed next to Washington’s support for illegal and murderous British policy, describes the exact opposite of Wilson’s method—worth bearing in mind, given Kennan’s reputation as a “first-class strategic thinker” (John J. Mearsheimer).

Wilson’s standing as an incurable dreamer also rests on dubious assumptions. It seems obvious that his actions, publicly justified by the looming “German menace,” were the greatest wartime threat to U.S. citizens. He oversaw “one of the worst suppressions of civil liberties in the history of the United States” (Richard Striner) while taking the country into “a holy war to redeem the Old World” (Lloyd Ambrosius). “Because there had been no direct attack on the United States,” Geoffrey R. Stone adds, “the Wilson administration needed to create an ‘outraged public’ to arouse Americans to enlist,” and to this end “established the Committee on Public Information (CPI) under the direction of George Creel, a progressive journalist and public relations expert. Creel’s goal was to generate enthusiasm for the war”—to convince young men to enter a slaughterhouse, in other words.

Wade Davis details the front’s butchery with bleak poeticism, describing victims “caught on the barbed wire, drowned in mud, choked by the oily slime of gas, reduced to a spray of red mist,” their “quartered limbs hanging from shattered branches of burnt trees, bodies swollen and blackened with flies, skulls gnawed by rats, corpses stuck in the sides of trenches….” Both there and in Germany, Wilson’s liberal idealist path dead-ended at a graveyard—one of the war’s “dreadful lessons” recent commentary ignores.

Nick Alexandrov lives in Washington, DC.  He can be reached at: nicholas.alexandrov@gmail.co