mercredi, 09 octobre 2024
L’eau et les denrées alimentaires comme « armes »
L’eau et les denrées alimentaires comme « armes »
Source : https://unser-mitteleuropa.com/148731
Depuis 2020, sous le prétexte de sauver le climat et la planète, un coup inouï a été porté contre les droits humains à la liberté.
Dans ce contexte, ce sont surtout les denrées alimentaires et, de plus en plus, l’eau qui préoccupent les « sauveurs du monde » et qui deviennent des « armes pour lutter contre toute possible désobéissance ».
« Guerre hybride avec des armes alimentaires »
Dans le cadre de cette guerre hybride, menée à des niveaux divers, l’alimentation est devenue, depuis un certain temps, une arme contre les peuples. Depuis quelques années, en effet, un seuil qualitatif a été franchi : on ne s’exprime plus que dans les termes forgés par le « Green Deal » de l’UE, tout en menant la lutte contre le paysannat, à propos de laquelle nous avons déjà amplement parlé.
De plus en plus souvent, l’approvisionnement en eau se retrouve dans le collimateur. Pour le sommet des Nations unies sur le futur, qui s’est tenu en septembre, une proposition a été formulée, selon laquelle un organe gouvernemental global devrait contrôler à terme tous les systèmes vitaux, y compris celui de l’eau.
Sur cette question, David A. Hughes a publié récemment un essai, dont le sous-tire sonne apocalyptique : « Le grand empoisonnement, la guerre contre les paysans, la viande produite en laboratoire, le ‘Pharma Food’ et l’eugénisme, la pénurie alimentaire créée artificiellement et le danger menaçant d’une pénurie d’eau artificielle ».
Ce qui frappe, actuellement, c’est que cette année-ci, même un pays riche en eau comme l’Autriche, les autorités ont dû, à plusieurs reprises, avertir la population qu’elle risquait et risquera de vivre un manque d’eau. Pourtant, ce pays alpin dispose d’énormément d’eau. Malgré cela, le blog de la SPÖ socialiste expliquait, il y a quelques semaines, que, très bientôt, « une commune sur quatre » en Autriche risquait de se retrouver à court d’eau. La pénurie d’eau deviendra un problème toujours croissant, disaient-ils.
Une pénurie d’eau créée artificiellement
La pénurie d’eau, créée artificiellement, doit désormais constituer un souci permanent. En 2022, le Forum Economique Mondial avait tenu une conférence de presse pour mettre sur pied la « Global Commission on the Economics of Water ». A cette occasion, le professeur Mariana Mazzucato s’est lamenté parce qu’on n’avait pas réussi « à vacciner tous les gens sur la terre » et parce que les mutations climatiques apparaissaient « un peu trop abstraites ».
« L’eau…, tous les enfants savent qu’il est important d’avoir de l’eau, quand on joue au football et que l’on a soif. Il s’agit dès lors de susciter l’engagement de tous les citoyens et citoyennes en ce domaine et de leur inculquer, d’une certaine manière, la notion de bien commun. Pourrions-nous, cette fois-ci, obtenir réellement un résultat, alors que, dans d’autres occasions, nous avons lamentablement échoué ? » (Forum économique mondial, 2022).
Tout cela ressemble à une proposition, d’utiliser l’eau, si nécessaire à la vie, pour faire aboutir le projet de construire le ‘nouvel ordre mondial’. En mars 2023, à New York, s’est tenu le congrès des Nations-Unies pour l’eau, le tout premier congrès de ce type depuis 46 ans. Le slogan de ce congrès était : « Unir le monde pour l’eau ». Le CDP, partenaire de l’ « International Sustainability Standards Board » pour la divulgation des données climatiques, avait déjà attiré l’attention des investisseurs en juin 2024, leur disant que « le risque émanant de l’eau n’est pas entièrement pris en compte par les marchés financiers ». Le CDP mettait en garde sur les conséquences des ‘limitations à l’accès à l’eau’ » (CDP, 2024, p. 4). Si les ‘capitalistes catastrophistes’ font leurs de telles positions, ce ne sera plus qu’une question de temps pour qu’une pénurie artificielle d’eau devienne réalité.
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mardi, 08 octobre 2024
Un putsch venu de haut, en toute froideur: les subsides de l’UE ne seront distribués qu’aux pays qui ‘se comportent bien’
Un putsch venu de haut, en toute froideur: les subsides de l’UE ne seront distribués qu’aux pays qui ‘se comportent bien’
Ursula von der Leyen, Présidente de la Commission, ne veut pas seulement simplifier le budget de l’UE mais consolider son propre pouvoir…
Source: https://unzensuriert.at/283338-kalter-putsch-von-oben-eu-...
Une fois de plus, un ‘papier interne’ a fuité, est parvenu ‘inopinément’ au public, notamment via le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Et il est explosif !
Modification radicale du budget de l’UE
En effet, la Commission veut modifier de manière apparemment radicale le budget de l’UE. En juillet, la président de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé vouloir simplifier le budget. Déjà, il y a trois mois, elle a déclaré que se créerait un fond pour favoriser la capacité à être concurrentiel.
A l’heure actuelle, la part principale des impôts prélevés sur les Européens est répartie sur 530 programmes de l’UE. C’est inefficace selon la Commission. C’est pourquoi la répartition des moyens financiers se fera dorénavant via 27 plans nationaux de dépense adressés aux Etats membres.
Paroles lénifiantes et contexte réel
Le but de cette réforme serait, dit-on, de simplifier le budget. Mais le diable réside dans les détails. Car ‘les Etats membres ne recevront de l’argent dans l’avenir que s’ils s’alignent sur les conditions énoncées par Bruxelles’, constate Harald Vilimsky, chef de délégation au Parlement européen et membre de la FPÖ autrichienne. Et il poursuit : « S’ils ne s’alignent pas, il n’y aurapas d’argent pour eux ».
Vilimsky voit en ces mesures envisagées une nouvelle entorse de taille apportée aux souverainetés nationales.
Des subsides seulement pour les bons comportements !
A l’avenir, le budget sera agencé sur base de quatre catégories : la politique étrangère, les capacités concurrentielles, l’administration et les subsides à accorder à chaque Etat membre. Et ce sera Bruxelles qui décidera de l’affectation de ces subsides, selon le bon comportement des Etats. Vilimisky (photo) ajoute : « La Commission, sous l’égide de Mme von der Leyen, se donnera un rôle inapproprié dans la répartition des subsides, lesquels, en définitive, sont payés par les Etats membres ».
La réponse à apporter à cette tentative de centraliser à outrance…
L’homme politique de la FPÖ rappelle la période précédente où la présidente de la Commission a déjà gouverné. En effet, le nouveau projet s’insère « parfaitement dans la mise en place d’un pouvoir centralisé, que nous connaissions déjà depuis la première période de la Commission von der Leyen ». Face à ce projet, Vilimsky rétorque : « Nous devons mettre un terme à la fringale de pouvoir de la cheffesse de la Commission, Mme von der Leyen, et à la pression croissante pour promouvoir une centralisation accrue au détriment de la souveraineté des Etats membres ».
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Une étude l’atteste: les sanctions occidentales provoquent toujours davantage de migrations
Une étude l’atteste: les sanctions occidentales provoquent toujours davantage de migrations
Berlin/Bruxelles. Qu’il s’agisse de la Russie, de l’Irak ou de la Libye, les sanctions occidentales, au cours de ces dernières décennies, se sont avérées inutiles, contre-productives, et n’ont quasiment jamais conduit au résultat escompté, le ‘changement de régime’. Mais ce n’est pas tout. Des universitaires de Hambourg et de Trêves ont prouvé, suite à une étude de grande ampleur, que les sanctions amènent des flux migratoires en Europe, ce qui équivaut à se tirer une balle dans le pied.
A l’heure actuelle, l’UE boycotte 3861 personnes et 1088 organisations et institutions étatiques dans le monde. Les pays visés sont pour l’essentiel la Russie, l’Iran et l’Afghanistan,ainsi que diverses ‘organisations terroristes’ ; dans les faits, les sanctions visent, la plupart du temps, des pays et des organisations qui entravent les buts géostratégiques de l’Occident. Les arguments avancés habituellement, tels les entorses aux droits de l’homme et aux ‘principes démocratiques’, sont spécieux.
Mais voilà que l’étude publiée par le professeur Jerg Gutmann de Hambourg et par ses collègues prouve qu’il y a un lien patent entre les sanctions occidentales et l’augmentation significative des flux migratoires en provenance des pays sanctionnés. En règle générale, les sanctions ne frappent pas les gouvernements mais les populations qui, par définition, souffrent déjà, de toute façon, d’une évidente précarité économique. Pour beaucoup, la situation résultant des mesures de boycott occidentales s’avèrent si catastrophique que la seule option est d’émigrer en direction de l’Europe.
L’étude estime l’effet des sanctions de l’UE et des Etats-Unis à une augmentation moyenne de 20% par année de l’émigration en provenance des pays sanctionnés. Les données utilisées pour étayer cette étude couvrent les mouvements migratoires et les régimes de sanctions entre 1961 et 2018 et se basent sur des statistiques internationales globales établies par l’OCDE. En tout et pour tout, les chercheurs allemands ont étudié les migrations en provenance de 157 pays vers 32 nations industrialisées.
Les chercheurs ne veulent pas que les résultats de leur vaste enquête puissent mettre fondamentalement en doute l’instrument politique que sont les sanctions. Ils veulent en revanche que les ‘conséquences (de ces migrations), lesquelles sont négatives sur bien des plans, soient davantage prises en compte’. Quand on prend des décisions en matière de politique migratoire, il faudrait davantage tenir compte des effets des sanctions, pense Jerg Gutmann : « J’ai l’impression que les instances décisionnaires ne se penchent pas suffisamment sur ces faits et sur leur ampleur » (mü).
(source: Zue rst, octobre 2024)
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La Hongrie s’insurge contre la politique belliciste de Bruxelles: pas d’instructeurs militaires pour l’Ukraine!
La Hongrie s’insurge contre la politique belliciste de Bruxelles: pas d’instructeurs militaires pour l’Ukraine!
Budapest/Bruxelles. La Hongrie maintient la ligne et se distancie de la politique ukrainienne de l’UE. Budapest a bloqué le plan de la Commission Européenne qui entendait prolonger l’envoi d’instructeurs et de conseillers militaires en Ukraine, lesquels devaient former et instruire des soldats ukrainiens.
D’après le ministre hongrois des affaires étrangères Péter Szijjárto, le mandat, déjà accepté, de la mission en cours, consistant à former des soldats ukrainiens, vient d’expirer. L’UE voudrait prolonger cette mission. En même temps, elle cherche à élargir davantage les tâches des conseillers et instructeurs militaires qui seront envoyés en Ukraine. La Hongrie refuse ce plan.
„Nous considérons qu’il s’agit là d’une démarche extrêmement dangereuse conduisant à l’escalade militaire“, a déclaré le ministre des affaires étrangères Szijjártó. „Nous constatons que cette proposition augmenterait considérablement le risque d’un élargissement du conflit (…). Nous disons donc « non » à cette proposition, nous avons déclaré au commissariat copétent à Bruxelles, que nous ne soutiendrons pas la proposition en cette forme et nous avons deméndé à ce qu’elle soit retravaillée“, a fait savoir M. Szijjártó sur sa page Facebook.
La Hongrie s’est mobilisée depuis quelques mois pour lancer une campagne internationale très remarquée, une ‘initiative pour la paix’, à l’initiative du chef du gouvernement Viktor Orbàn. Mais l’UE a ignoré l’initiative hongroise et a annoncé qu’elle réagirait en boycottant la présidence hongroise du conseil de l’UE (mü).
(Source: Zu er st, octobre 2024)
16:20 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, hongrie, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Octobre 1993, Eltsine au service de l'atlantisme bombarde le parlement russe
Octobre 1993, Eltsine au service de l'atlantisme bombarde le parlement russe
Luca Bagatin
Source: https://electomagazine.it/ottobre-1993-eltsin-al-servizio...
En octobre de l'Année Horrible 1993, alors qu'en Italie sévissait ce que Bettino Craxi a appelé à juste titre la « fausse révolution de Tangentopoli » qui, en éliminant sous la hache politico-médiatique les partis démocratiques de gouvernement, à savoir la DC, le PSI, le PSDI, le PRI et le PLI, a mis fin à 50 ans de démocratie dans le pays, il s'est produit à peu près la même chose dans la Russie néo-eltsinienne. Mais de manière plus violente et plus sanglante.
C'était les 3 et 4 octobre 1993, lorsque des troupes russes, sur ordre de Boris Eltsine, ont bombardé le bâtiment du Parlement, c'est-à-dire le Congrès des députés du peuple.
C'était le point culminant de ce coup d'État libéral et blanc, qui s'attaquait au cœur de la démocratie russe, c'est-à-dire à la République socialiste fédérative de Russie (RSFR).
Près de 2500 personnes ont été tuées.
Tout commence par la crise constitutionnelle du 21 septembre 1993, lorsque Eltsine, président de la RFSR, décide de dissoudre le Congrès des députés du peuple et son Soviet suprême, accusant les députés d'être « trop communistes ».
Un acte totalement anticonstitutionnel, autoritaire, un coup d'État, mais que les médias occidentaux ont fait passer pour un acte de grande démocratie, comme l'ont été tous les actes néfastes d'Eltsine. Il s'agit du plan de vente des actifs de l'État soviétique et de leur répartition ultérieure entre oligarques et criminels.
Le parlement russe s'est opposé à ce plan, honteusement qualifié de « réformiste ».
Le vice-président Alexandre Routskoï - qui a pris la défense du Parlement - a dénoncé le programme libéral d'Eltsine en le qualifiant de « génocide économique », notamment parce qu'il appauvrissait la population de façon dramatique et spectaculaire.
Le Parlement - après la demande de dissolution - s'est donc empressé de remplacer Eltsine par Routskoï, mais le Président a répondu, les 3 et 4 octobre, en envoyant des forces spéciales et des chars, qui ont bombardé le siège de la démocratie soviétique, les députés étant enfermés à l'intérieur.
Des affrontements violents ont eu lieu, même dans les rues, entre les forces spéciales et les citoyens venus défendre - avec des drapeaux rouges frappés de la faucille et du marteau et des portraits de Lénine à la main, mais aussi avec des drapeaux tsaristes - la légitimité du Parlement et ce qui restait des conquêtes socialistes et soviétiques.
Des conquêtes soutenues par les néo-monarchistes tsaristes, qui se sont battus avec leurs anciens ennemis, les communistes, pour défendre ce qui restait de la démocratie russe.
Malgré une résistance populaire héroïque, les forces d'Eltsine ont encerclé la Maison Blanche, siège du Parlement, qui a été conquis.
La suite de l'histoire est connue.
Les opposants au coup d'État libéral d'Eltsine se regroupent au sein du Front patriotique ou Front de salut national, composé de plusieurs partis communistes nouvellement créés, dont les communistes dirigés par Gennady Ziouganov et les Bolcheviks nationaux dirigés par l'écrivain Eduard Limonov, qui avait participé activement à la défense du parlement, tandis que son épouse de l'époque, la chanteuse et poétesse Natalya Medvedeva, avait lancé un appel contre le coup d'État - également publié dans la presse française de l'époque - et signé par de nombreux artistes et intellectuels russes.
Malgré cela, l'oligarchie libérale-capitaliste l'a emporté.
En Russie, le communisme, qui a émancipé le peuple depuis 1917, est, sinon interdit, du moins assimilé au fascisme. Et le bradage de l'État et le démembrement des anciennes républiques soviétiques, devenues la proie des oligarques, des hommes d'affaires, des mafiosi et des néo-nazis, se poursuivent. Un bradage qui n'a pas pris fin avec la transition entre Eltsine et Poutine, qui a poursuivi le démantèlement du système social et économique soviétique.
Aujourd'hui encore, la majorité des citoyens russes n'a pas oublié. Et de nombreuses familles des victimes de l'époque, ainsi que de nombreux citoyens, défilent encore avec des pancartes portant les photos de leurs proches, de leurs amis, de leurs parents et de leurs connaissances tués lors des affrontements.
En 1993, un essai intéressant intitulé « L'énigme Gorbatchev », écrit par Egor Ligatchev, que j'ai mentionné ici, a été publié en Italie par l'éditeur Roberto Napoleone : https://amoreeliberta.blogspot.com/2023/02/egor-ligaciov-il-riformista-leninista.html
Ligatchev, représentant réformiste du PCUS, puis âme réformiste et modérée de l'opposition menée par le Parti communiste de la Fédération de Russie, a très bien expliqué la tension de ces années et les raisons qui ont conduit à cette tension, qui perdure encore aujourd'hui à l'Est, avec des guerres fratricides qui semblent dramatiquement ne pas avoir de fin. Voir le conflit russo-ukrainien.
Ces passages de Ligatchev sont très intéressants : « Le véritable drame de la perestroïka réside dans le fait que ses dirigeants, au lieu d'utiliser l'arme normale de la critique contre les soi-disant conservateurs, leur ont fait la guerre et, engagés dans cette voie, n'ont pas vu - ou n'ont pas voulu voir - le vrai, le grand, le principal danger qui montait progressivement : le nationalisme et le séparatisme ».
Les conclusions de Ligatchev sur la nécessité de récupérer l'idée socialiste démocratique, qui a été détruite au milieu des années 1990, tant en Italie (avec la destruction du PSI de Bettino Craxi et du PSDI de Pietro Longo, un leader malheureusement oublié auquel j'ai consacré plusieurs articles) que dans le reste de l'Europe (après la disparition de Mitterrand et des grands leaders socialistes européens des années 1970 et 1980) sont très intéressantes : « Je suis convaincu que le socialisme est l'une des voies qui mènent au progrès universel. Comment est-ce que je comprends le socialisme ? Une société dans laquelle l'homme et la démocratie sont prioritaires. La base économique du socialisme est la propriété sociale des moyens de production, mais sous des formes différenciées: l'homme devient copropriétaire, et la planification et le marché libre coexistent.
La base politique de ce régime est le soviet à tous les niveaux et l'État de droit. Sur le plan moral, c'est une société où les valeurs individuelles sont sublimées en valeurs socialistes ; sur le plan social, c'est un régime de justice sociale, sans oppression ni injustice, une société où il n'y a pas de chômage et où le droit au travail est garanti à chacun ».
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lundi, 07 octobre 2024
Famine en Europe: le véritable objectif des politiques anti-russes
Famine en Europe: le véritable objectif des politiques anti-russes
Lucas Leiroz
Source: https://www.sott.net/article/495242-Famine-in-Europe-The-real-goal-of-anti-Russian-policies
Des politiques irresponsables déguisées en « soutien à l'Ukraine » pourraient conduire l'Europe à un effondrement social à long terme.
La controverse sur les produits agricoles ukrainiens se poursuit. Les produits alimentaires ukrainiens ont tout simplement envahi le marché européen et poussent des milliers d'agriculteurs à la faillite. Malgré les protestations et les pressions politiques, aucun décideur européen ne semble vouloir changer ce scénario tragique. Cependant, la crise semble avoir des dimensions encore plus profondes et pourrait constituer une véritable bombe à retardement pour l'ensemble de la société européenne.
Le gouvernement bulgare a récemment demandé à la Commission européenne d'adopter une résolution interdisant l'importation d'œufs de poule ukrainiens. Selon les autorités bulgares, la grande quantité d'œufs ukrainiens bon marché sur le marché européen nuit aux producteurs bulgares, dont les ventes d'œufs constituent une part essentielle de leur activité. Des milliers d'agriculteurs bulgares sont en faillite et la crise ne devrait que s'aggraver dans un avenir proche.
Le problème ne se limite pas aux œufs ou à la Bulgarie. La vente de céréales, de viande, de produits laitiers et de tout ce qui est produit dans les campagnes semble ne plus être une activité attrayante en Europe. Depuis 2022, des manifestations pour le changement ont lieu dans toutes les régions du continent européen. De la Pologne à la France, aucun agriculteur européen ne se réjouit de voir ses produits remplacés sur le marché par des quantités massives de produits agricoles ukrainiens bon marché.
Cette situation est due à la décision irrationnelle des décideurs européens d'interdire tous les droits d'importation sur les produits alimentaires ukrainiens. Cette mesure est prétendument destinée à stimuler l'économie ukrainienne pendant la crise provoquée par le conflit avec la Russie - qui, ironiquement, est parrainé par l'Occident lui-même. Sur le marché européen actuel, il est moins cher d'importer des produits alimentaires ukrainiens que de revendre des produits locaux, ce qui pousse évidemment des milliers d'agriculteurs à abandonner leur activité.
Comme on le sait, la majeure partie de l'Europe ne dispose pas d'un secteur agricole très solide, les agriculteurs locaux dépendant de l'aide gouvernementale pour rester actifs sur le marché. Sans cette aide et avec l'invasion des produits ukrainiens, il n'est tout simplement plus rentable de faire partie de l'agro-industrie européenne, ce qui explique pourquoi des milliers de personnes sont susceptibles de cesser de travailler dans les zones rurales et de rejoindre la classe grandissante du « précariat » européen.
Dans un premier temps, certains analystes pourraient considérer ce scénario comme un simple changement de marché, remplaçant la production européenne par la production ukrainienne. Cette analyse est toutefois limitée. Bien qu'elle possède certains des sols les plus fertiles au monde, l'Ukraine est actuellement la cible des prédateurs financiers occidentaux, qui exigent la cession de terres arables en guise de paiement pour les paquets d'aide de l'OTAN, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars. Des organisations telles que Blackrock et d'autres fonds détiendront bientôt la quasi-totalité de la « terre noire » de l'Ukraine. La production agricole ukrainienne dépendra alors de la volonté des « requins de la finance » de nourrir les Européens.
Commentaire : A un prix élevé, c'est certain.
Il est vrai que le manque d'autosuffisance alimentaire des pays européens n'est pas un problème nouveau. Les importations sont déjà un mécanisme vital pour toute l'Europe occidentale. Mais parallèlement à la dépendance aux importations, il y a aussi la politique irrationnelle de sanctions et de mesures coercitives à l'encontre de plusieurs pays émergents producteurs de denrées alimentaires. La Fédération de Russie, par exemple, n'a pas le droit de vendre quoi que ce soit aux Européens, mais le problème est encore plus grave. L'UE envisage depuis des années d'imposer des sanctions sévères au Brésil, par exemple, en invoquant des « irrégularités environnementales ». On en arrivera au point où les exigences « humanitaires et environnementales » de l'UE empêcheront les Européens d'acheter quoi que ce soit à n'importe quel pays.
Si nous nous demandons qui est intéressé par ce scénario, la réponse est une fois de plus très claire. Un seul pays encourage l'Europe à imposer de plus en plus de sanctions, à acheter de plus en plus de céréales ukrainiennes et à envoyer de plus en plus d'armes à Kiev dans des conditions de paiement réglementées par Blackrock. Bien entendu, il s'agit du même pays qui a boycotté la coopération énergétique russo-européenne et commis l'attaque terroriste contre le gazoduc Nord Stream. Et c'est certainement aussi le seul État intéressé à maintenir le statu quo géopolitique et à empêcher la création d'un monde multipolaire, où les Européens auraient la liberté d'alignement et pourraient choisir leurs partenaires de manière pragmatique.
L'alliance États-Unis-UE est une véritable bombe à retardement qui, à long terme, conduira l'Europe à la famine. Déjà engagée dans un processus de désindustrialisation, de crise énergétique et de destruction de l'ensemble de son architecture de sécurité alimentaire, l'Europe est confrontée à l'un des avenirs les plus sombres de l'histoire de l'humanité. Et presque tous les décideurs européens semblent se satisfaire de ce scénario.
Commentaire : Il n'est pas nécessaire d'être un génie pour découvrir les coupables. Fidèles à leurs habitudes de prédateurs, ils se sont spécialisés dans la dégradation d'autres pays.
Lucas Leiroz est membre de l'Association des journalistes du Groupe BRICS, chercheur auprès du Center for Geostrategic Studies et un expert militaire. Suivez Lucas Leiroz sur X et sur Telegram.
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Médias danois : la marine américaine était sur les lieux peu avant la destruction du Nord Stream, avec le transpondeur désactivé
Médias danois : la marine américaine était sur les lieux peu avant la destruction du Nord Stream, avec le transpondeur désactivé
Source: https://dissident.one/media-de-amerikaanse-marine-was-kor...
Politiken, l'un des plus grands journaux danois, a publié des déclarations du capitaine du port de Christiansø indiquant qu'un groupe de navires de l'US Navy avait placé des explosifs. Ceux-ci ont ensuite été activés à distance, rapporte R T.de.
Quelques jours avant les explosions qui ont détruit les deux gazoducs russo-allemands Nord Stream 1 et 2 au fond de la mer Baltique, des navires de guerre de l'US Navy se trouvaient sur les lieux. Ils avaient éteint leurs transpondeurs - et lorsque le capitaine du port de Christiansø s'est dirigé vers eux parce qu'il s'en était rendu compte et avait supposé qu'un accident s'était produit, l'US Navy lui a demandé de retourner immédiatement vers sa base.
C'est ce qu'écrit le journal Politiken, l'un des principaux journaux danois.
Christiansø est une île de l'archipel du même nom, également appelée Ertholmen. Elle est le point le plus oriental du Danemark et se trouve non loin de l'île de Bornholm, où passent les deux gazoducs Nord Stream. Politiken fait référence à la déclaration du capitaine de port local, John Anker Nielsen, comme suit :
"Quatre ou cinq jours avant les explosions du Nord Stream, il était avec le service de sauvetage de Christiansø, parce qu'il y avait là des navires dont les radios étaient éteintes. Il s'est avéré qu'il s'agissait de navires de la marine américaine. Lorsque le service de secours s'est approché d'eux, le commandement de l'escadre lui a demandé de retourner à sa base".
Ce que l'on sait, c'est que les explosions ont eu lieu trois mois après la fin de l'exercice naval de l'OTAN, BALTOPS 22, qui comprenait un groupe de bâtiments assemblés autour de l'USS Kearsarge, un navire d'assaut amphibie de l'US Navy.
Comme tous les navires de la classe Wasp, le Kearsarge dispose d'un pont à puits, théoriquement utilisé pour tirer des torpilles, mais surtout pour lancer et recevoir des péniches de débarquement, des aéroglisseurs et des drones sous-marins.
Cependant, l'essai de véhicules sous-marins sans pilote (UUV) était l'un des objectifs déclarés de l'exercice naval, en particulier pour l'US Navy. Outre ces véhicules de reconnaissance et de déminage, qui auraient été testés lors de BALTOPS 22, les pays de l'OTAN disposent également de drones sous-marins qui peuvent être facilement convertis pour transporter des mines marines ou des explosifs lourds similaires, ou qui ont été conçus à cette fin dès le départ.
Des engins explosifs improvisés suffisamment grands pour détruire les pipelines Nord Stream bien protégés pourraient être transportés par des modèles tels que le D19 du fabricant français Naval Group, le LDUUV Snakehead développé par le Naval Undersea Warfare Centre de la marine américaine (le NUWC a participé à BALTOPS22), et enfin, le XLR, qui a été testé à BALTOPS22, est un engin de guerre sous-marine. Et enfin, le XLUUV Orca développé par Boeing, qui, en tant que sous-marin diesel-électrique autonome ou télécommandé, s'adapte bien au pont du Kearsarge en termes de taille et de poids, est explicitement conçu pour transporter des mines marines et fera l'objet d'essais à l'été 2022. La Norvège travaille également dans ce domaine depuis un certain temps - le fabricant Kongsegg propose plusieurs classes de poids correspondantes.
Le Kearsarge peut aussi facilement supporter le déploiement de plongeurs de combat et d'explosifs à une échelle qui serait nécessaire pour faire exploser des gazoducs en béton armé enfouis dans les fonds marins. En effet, le Kearsarge et les bateaux qui l'accompagnent peuvent facilement accueillir les nombreux engins nécessaires et un grand nombre de personnes.
Le journaliste d'investigation américain Seymour Hersh a présenté une telle version des événements au printemps 2023. Selon lui, les explosifs placés par la marine américaine lors de BALTOPS 22 pendant l'été 2022 ont été déclenchés à distance par les troupes norvégiennes à l'automne de la même année.
Revenons au capitaine du port de Christiansø: il a en effet été personnellement interrogé par la police danoise dans le cadre de l'enquête danoise sur le sabotage du Nord Stream. La police est arrivée à Christiansø en janvier 2023 et a demandé s'il y avait des photos de yachts de plaisance d'une marque particulière, écrit Politiken. Les policiers semblent s'être intéressés au yacht Andromeda, à partir duquel, selon la version privilégiée par l'Occident, un petit groupe de plongeurs amateurs ukrainiens aurait commis le sabotage.
Mais comme Hersh, Nielsen estime que cette hypothèse de travail est peu crédible. Politiken a déclaré :
"La famille du capitaine du port vit à Christiansø depuis sept générations et connaît parfaitement les conditions météorologiques et les vents de la mer Baltique. Il ne prête donc pas beaucoup d'attention à la théorie d'un yacht et d'un couple d'Ukrainiens qui auraient plongé à une profondeur de 80 mètres".
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dimanche, 06 octobre 2024
Fin de l'Allemagne - Ursula von der Leyen lance la guerre commerciale entre la Chine et l'Europe
Fin de l'Allemagne - Ursula von der Leyen lance la guerre commerciale entre la Chine et l'Europe
Source: https://dissident.one/dit-maakt-een-einde-aan-duitsland-von-der-leyen-initieert-een-chinees-europese-handelsoorlog
Des droits de douane punitifs plus élevés sur les voitures électriques chinoises figurent depuis longtemps sur la liste des souhaits d'Ursula von der Leyen. Aujourd'hui, elle l'a emporté et Olaf Scholz a perdu. Les contre-mesures attendues de Pékin ne feront pas autant de mal à d'autres pays qu'à l'Allemagne et à l'industrie allemande.
L'UE imposera à l'avenir des droits de douane de 35,3 % sur les voitures électriques en provenance de Chine. L'Allemagne, premier donateur de l'UE et premier constructeur automobile, a pourtant voté contre cette mesure, qui équivaut à déclarer une guerre commerciale à l'Empire du Milieu, écrit Gregor Spitzes.
De nombreux secteurs de haute technologie de l'industrie allemande, en particulier l'industrie automobile et l'industrie chimique, sont déjà devenus extrêmement dépendants de la Chine, car ils y ont installé leurs principaux sites de production. La Chine contrôle également jusqu'à 30% du port de Hambourg, principal centre de commerce maritime de l'Allemagne. Une réaction négative de la part de la Chine, qui est un marché d'exportation et un partenaire commercial essentiel pour l'économie allemande, pourrait s'avérer désastreuse pour l'Allemagne, qui s'enfonce déjà dans l'abîme de la récession et de la désindustrialisation.
Mais la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a l'habitude de se comporter en reine et de plier les gouvernements nationaux à sa « volonté inflexible ». Depuis l'automne dernier, elle fait pression pour obtenir des droits de douane supplémentaires, soi-disant pour compenser les subventions publiques élevées que la Chine accorde aux fabricants de voitures électriques. Elle s'inquiète donc d'une concurrence « équitable » pour les produits européens.
L'Allemagne, poids lourd incontesté de l'UE, sans lequel l'existence de l'Union serait impensable, n'a pas été en mesure de défendre sa position et a dû s'incliner devant les bureaucrates de Bruxelles. Pour empêcher l'introduction de droits de douane, Berlin aurait dû organiser un vote à la majorité simple, puis à la majorité qualifiée. Or, vendredi, outre l'Allemagne, seules la Hongrie, la Slovaquie, la Slovénie et Malte ont voté contre les droits de douane compensateurs imposés à la Chine. Douze autres pays se sont abstenus.
Ce qui est encore plus surprenant, c'est que même au sein de la coalition allemande du feu tricolore, il n'y a pas d'accord sur la question. Le ministère des finances, dirigé par Christian Lindner, chef du FDP, l'un des rares experts au sein du gouvernement allemand, s'est catégoriquement prononcé contre une guerre commerciale avec la Chine, car il est bien conscient des conséquences. Olaf Scholz, ancien ministre des finances de Mme Merkel, s'y est également opposé. Malgré toutes les critiques légitimes dont elle a fait l'objet, la chancelière avait encore des traces d'esprit d'État et sait ce qui est juste et ce qui ne l'est pas dans les relations internationales.
Mais le déclenchement d'une guerre commerciale avec la Chine est vigoureusement défendu par les Verts allemands, des politiciens sans retenue ni bon sens, qui ne sont manifestement pas satisfaits de la misère dans laquelle ils ont déjà plongé l'Allemagne et son économie par leur mauvaise gestion.
Les ministères de l'économie et des affaires étrangères, dirigés par les « intellectuels verts » Robert Habeck et Annalena Baerbock, ont plaidé avec force en faveur d'une abstention (qui, dans ce cas, équivalait à un vote) afin d'accroître la pression sur la Chine dans les négociations. Finalement, Scholz a dû user de ses pouvoirs de chancelier pour forcer l'Allemagne à voter contre, ce qui lui a même valu d'être accusé de « comportement dictatorial » à Bruxelles.
Cette situation montre bien que la bataille entre les politiciens européens qui défendent les intérêts de l'économie nationale et les activistes politiques incompétents, ce sont ces derniers qui l'ont gagnée jusqu'à présent.
La triste plaisanterie selon laquelle Ursula von der Leyen, gynécologue de formation, entraîne inexorablement l'Union européenne dans son domaine de compétence devient une réalité amère.
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La nouvelle Commission européenne: affaires, influence américaine et lobbying
La nouvelle Commission européenne: affaires, influence américaine et lobbying
Intérêts personnels, liens étroits avec de grandes entreprises et influence externe, notamment des Etats-Unis, caractérisent l'image des nouveaux membres de la Commission européenne.
Par Elena Fritz
Source: https://www.pi-news.net/2024/10/neue-eu-kommission-geschaeft-us-einfluss-und-lobbyismus/
La Commission européenne est volontiers présentée au public comme la gardienne des valeurs européennes et de la transparence. Mais un regard attentif sur les nouveaux commissaires révèle une autre facette: des intérêts personnels, des liens étroits avec de grandes entreprises et une influence externe, notamment venue des Etats-Unis, marquent l'image de cette puissante institution. On peut se demander à quel point le népotisme et le lobbying sont réellement enracinés au sein de la Commission européenne.
Un cas particulièrement flagrant est celui du multimillionnaire et grand propriétaire terrien grec Apostolos Tzitzikostas (photo), qui dirigera le secteur du tourisme au sein de la nouvelle Commission. Ce qui, à première vue, semble être une décision peu spectaculaire s'avère être hautement problématique lorsqu'on y regarde de plus près. Tzitzikostas possède d'importants biens immobiliers en Grèce, qui pourraient bénéficier directement des décisions qu'il prendra désormais en tant que commissaire. Des conflits d'intérêts ? Ils sont largement passés sous silence dans ses déclarations. Il y a un manque de transparence - et ce dans une fonction qui a une influence directe sur sa richesse privée. Le soupçon que l'enrichissement personnel est ici au premier plan et s'impose.
Le cas de Stéphane Séjourné (photo), le nouveau commissaire à la prospérité et à la compétitivité, n'est pas moins douteux. Séjourné, qui aime se présenter publiquement comme un adversaire sévère de la corruption, réclame à cor et à cri un contrôle approfondi des déclarations de patrimoine de ses collègues. Pourtant, sa propre déclaration ne contient aucune information sur son patrimoine. Comment est-il possible que quelqu'un qui prêche la transparence et l'intégrité laisse sa propre situation financière dans l'ombre? Séjourné, qui a été lobbyiste par le passé, évolue manifestement lui-même dans un réseau de connexions qu'il aime reprocher aux autres.
La situation est particulièrement délicate avec Kaja Kallas (photo), la nouvelle commissaire aux Affaires étrangères de l'UE. Kallas, qui s'est retrouvée en 2023 au cœur d'un scandale parce que son mari possédait une entreprise de logistique qui continuait à faire des affaires avec la Russie malgré les sanctions, n'a toujours pas révélé ses liens financiers. Alors que de nombreuses entreprises européennes ont subi des pertes à cause des sanctions, la famille Kallas a continué à en profiter. Et pourtant, elle est nommée commissaire aux affaires étrangères - une position qui l'implique de manière décisive dans l'élaboration de la politique étrangère de l'UE. Une personne aussi profondément impliquée dans ses propres intérêts économiques peut-elle vraiment agir de manière indépendante ?
Un autre cas intéressant est celui de la Roumaine Roxana Mînzatu (photo), la nouvelle vice-présidente exécutive chargée des ressources humaines. Mînzatu a créé en 2021 une société de conseil destinée à faciliter l'accès de ses clients aux fonds européens. En même temps, dans son rôle d'alors à la Commission, elle était responsable de l'attribution de ces fonds. On constate ici un conflit d'intérêts évident, qui n'est pas remis en question. Comment une personne peut-elle être à la fois conseillère et gestionnaire des mêmes fonds sans que cela ne pose problème ?
Christophe Hansen, le nouveau commissaire à l'agriculture, originaire du Luxembourg, s'inscrit parfaitement dans ce tableau. Sa femme travaille au bureau de la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, et son cousin est ministre de l'Agriculture du Luxembourg. De plus, Hansen préside depuis 2015 la fédération luxembourgeoise des éleveurs de petits animaux. Avec des liens aussi étroits au sein de la politique agricole européenne, on peut se demander dans quelle mesure Hansen peut réellement être indépendant dans ses décisions.
Mais ce ne sont pas seulement les liens internes qui placent la nouvelle Commission européenne sous un jour douteux. L'influence américaine est particulièrement frappante. Teresa Ribera, vice-présidente chargée de la transition verte, et Andrius Kubilius, le nouveau commissaire à la défense et à l'espace, ont tous deux des liens étroits avec des ONG et des groupes de réflexion financés par les États-Unis.
Kubilius (photo) a également été membre du conseil consultatif de l'Institut républicain international (IRI) de 2016 à 2019, une organisation financée par le budget américain et dont l'objectif principal est de promouvoir les intérêts géopolitiques américains dans le monde. L'influence de Washington sur des domaines clés de la politique européenne est ici plus qu'évidente. Quel peut être le degré d'indépendance des commissaires qui entretiennent de tels liens avec les États-Unis ?
La nouvelle Commission européenne est loin d'être un organe qui agit exclusivement dans l'intérêt des citoyens européens. Au lieu de cela, l'enrichissement personnel, le népotisme et l'influence des acteurs internationaux dominent. Les citoyens européens espèrent la transparence et la justice, mais en coulisses, d'autres forces déterminent la direction à prendre. La question qui se pose n'est plus de savoir si cette Commission sert les intérêts de l'Europe, mais à qui elle est réellement redevable.
En fin de compte, on ne sait pas combien de temps l'Europe continuera à jouer cette farce. Il semble que les promesses de transparence et d'intégrité de l'UE ne soient guère plus que de la rhétorique vide. Les citoyens européens ont le droit de savoir qui se trouve réellement derrière les décisions qui les concernent. Et une chose est sûre : la nouvelle Commission européenne n'a déjà pas répondu à ces attentes.
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Anatomie d’un parlement inutile
Anatomie d’un parlement inutile
par Georges Feltin-Tracol
Le scrutin des 6 au 9 juin 2024 destiné à élire les membres du Parlement dit européen devait conduire à des bouleversements gigantesques. Résultat : Ursula van der Leyen reste à la présidence de la Commission bureaucratique pour cinq nouvelles années malgré les scandales qui l’entourent. Ce n’est pas la seule inquiétude.
La prochaine vice-présidente de cette instance dévoyée, désignée haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, c’est-à-dire responsable d’une fantomatique « diplomatie » des 27, l’Estonienne Kaja Kallas, est une belliciste russophobe convaincue. Pis encore, dès le mois de septembre il a été prévu que le Lituanien Andrius Kubilius deviendrait le premier commissaire européen à la défense au mépris de tous les traités européens qui confient ce domaine essentiel aux seuls États. La clique cosmopolite mondiale est désormais prête à se battre jusqu’au dernier Européen, voire jusqu’au dernier Albo-Américain afin de préserver ses intérêts bancaires.
Le microcosme médiatique craignait une poussée historique des partis de protestation populaire. Force est de constater qu’elle a été jugulée. Certes, les formations populistes augmentent leur nombre de sièges sans pour autant ébranler l’inévitable coalition qui englobe les soi-disant conservateurs, les sociaux-démocrates, les Verts et les centristes libéraux. La victoire dans le Nord de la gauche verte (le Parti populaire socialiste allié aux écolos arrive en tête au Danemark ou bien les sociaux-démocrates suédois) compense le succès des mouvements populistes dans le Sud.
À l’instar de l’Assemblée nationale française sortie du 7 juillet dernier, le Parlement européen se structure en huit groupes. Cet éclatement surprend quand on sait les règles draconiennes de formation d’un groupe : un minimum de vingt-trois députés originaires d’au moins sept États membres. Ainsi reste-t-il trente-et-un nouveaux élus chez les non-inscrits. Outre les cinq Slovaques de SMER, le parti du Premier ministre Robert Fico, longtemps adhérent à l’Internationale socialiste, y siègent les six Allemands de l’Alliance Sahra Wagenknecht, les communistes néo-staliniens tchèques et grecs ou l’Allemand Maximilian Krah viré de l’AfD. On rencontre d’autres personnalités dont certaines assez loufoques comme les trois élus espagnols nationaux-wokistes de Se Acabó La Fiesta (« La fête est finie ») ou le youtubeur apolitique chypriote Fidías Panayiótou.
La Xe législature (2024 – 2029) voit néanmoins quelques changements révélateurs. Après avoir lorgné vers le groupe centriste – libéral macroniste Renew Europe, les huit Italiens du Mouvement Cinq Étoiles intègrent le groupe de la Gauche. Ils travaillent désormais avec leurs trente-huit collègues de La France insoumise, de Die Linke et de Podemos. Le président du Mouvement Cinq Étoiles, Giuseppe Conte, rêve de reproduire en Italie la stratégie éruptive de Jean-Luc Mélenchon.
Exclue avant le terme formel de la précédente législature du groupe Identité et Démocratie à l’initiative du Rassemblement national, l’AfD est quand même parvenue à monter un groupe précaire de vingt-cinq membres : l’Europe des nations souveraines. L’unique élue de Reconquête !, Sarah Knafo, a eu le courage de le rejoindre et de cohabiter avec un Hongrois du Mouvement Notre Patrie, un Tchèque de Liberté et démocratie directe ou un Slovaque de Republika, dissidence du Parti populaire « Notre Slovaquie » de Marian Kotleba.
Les quatre autres élus de la liste zemmouriste conduite par Marion Maréchal ont pour leur part rallié les Conservateurs et réformistes européens (CRE) aux côtés des vingt-quatre Fratelli d’Italia, des dix-huit Polonais de Droit et Justice ou des trois nationaux-centristes de la Nouvelle Alliance flamande, soit un total de soixante-dix-huit membres, ce qui en fait le quatrième groupe de l’assemblée. On oublie que l’époux de Marion Maréchal, Vincenzo Sofo, est eurodéputé depuis 2020. D’abord militant à la Lega et animateur du blogue Il Talebano (« Le Taliban »), il s’inscrit aux Fratelli d’Italia en 2021 quand Matteo Salvini décide de soutenir le gouvernement technique de Mario Draghi. Ce rapprochement conjugal coûte cher aux contribuables franco-italiens.
Créé sous l’impulsion du ministre – président Viktor Orban dont les députés européens étaient jusqu’à présent non-inscrits, le groupe des Patriotes pour l’Europe compte quatre-vingt-quatre élus parmi lesquels les Hongrois du Fidesz (10), les Espagnols de Vox (6), les Portugais de Chega (2) ou les 7 Tchèques d’Ano 2011. « Oui 2011 » en tchèque a rompu au lendemain des dernières élections avec le bloc central Renew Europe. En dépit de la présidence exercée par Jordan Bardella à la tête du contingent le plus nombreux (30), la présence de la Mitteleuropa y demeure prégnante.
L’impossibilité de rassembler les Patriotes pour l’Europe et les Conservateurs et réformistes européens ne repose pas sur des querelles personnelles. De puissantes divisions opposent en fait ces deux groupes sur des sujets primordiaux. Lancés par les Polonais de Droit et Justice et les tories britanniques qui estimaient le Parti populaire européen trop fédéraliste, les CRE sont historiquement des atlantistes. Dans le conflit ukrainien, ils encouragent l’effort de guerre de Kyiv. Par ailleurs, ces conservateurs réformistes prônent la répartition obligatoire des immigrés clandestins dans tous les États membres de l’Union, quitte à accroître les fractures ethno-sociales internes. En voisin de l’Ukraine, Viktor Orban recherche d’abord la paix entre les belligérants et se préoccupe ensuite du sort de la minorité hongroise en Ukraine. Le dirigeant magyar refuse en outre toute répartition obligatoire des migrants chez lui. Sa modération lui fait récuser tout projet sérieux de remigration peut-être envisagé par l’AfD. La Hongrie accueille des usines chinoises et fait venir une main-d’œuvre qualifiée étrangère extra-européenne. L’économie hongroise est bien trop mondialisée pour esquisser toute éventualité autarcique réelle.
Symbole de la fatuité politique, le Parlement dit européen discute, bavarde et jacasse. Quand il ne vote pas des motions fumeuses adressées à la terre entière, ce qui en fait la risée du globe, il conçoit des normes incessantes qui tyrannisent le quotidien des petites gens. L’assemblée fractionnée plonge dans les abîmes de la théâtrocratie parlementaire, un bidule qui remue sans fin sur lui-même en-dehors de toute essence du politique.
GF-T
- « Vigie d’un monde en ébullition », n° 126, mise en ligne le 1er octobre 2024 sur Radio Méridien Zéro.
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samedi, 05 octobre 2024
Maurice Strong et la volonté génocidaire des élites
Maurice Strong et la volonté génocidaire des élites
Nicolas Bonnal
BFM annonce tout content que plus d’un automobiliste sur deux ne pourra plus rouler. Un petit rappel s’impose sur fond de bonne humeur générale. Jamais l’inconscience française n’a été si extraordinaire.
Comme je l’ai expliqué déjà, le Reset est un vieux plan datant des années 70, de Soleil vert (à la fin on regarde des paysages TV avant de mourir – voyez en pensant aux vieux Sol les « scenic relaxations » tournés partout avec des drones sur YouTube).
Dans les années 70 donc les cerveaux anglo-saxons et malthusiens du dépeuplement se mettent à l’œuvre : on a Rockefeller, Kissinger (n’était-il pas devenu à cent ans une bouche inutile ?) et David Rockefeller qui accélère le tempo en créant la Trilatérale. On a aussi l’effrayant Licio Gelli et le Club de Rome qui annonce comme dans un mauvais film de SF ce qui va se passer. Rappelons toutefois que la population terrestre a doublé depuis cette époque : comme le dit Vincent Held, n’est-ce pas un effet recherché ? Pour arriver à leurs fins (faims), créer une catastrophe pour résoudre la crise par une guerre et/ou une extermination massive ? C’est exactement le chemin qu’ils ont suivi en Ukraine et ailleurs. Laisser faire le pire pour pouvoir proposer la solution la pire.
C’est le reproche que fait de Gaulle dans un passage central de ses Mémoires de guerre à Harry Hopkins : « vous avez laissé faire… ». Le résultat ce fut Hitler.
C’est que ces disciples palladiens (voyez le film de Mark Robson La Septième victime, un film magique sur le satanisme occidental) ne veulent construire que sur du chaos !
Reprenons notre ami William Engdahl, un des rares analystes à avoir une approche historique de nos problèmes (cf. la guerre des Anglo-saxons contre l’Allemagne après la défaite de Sedan, 1870…) :
Pour comprendre le double langage de la durabilité, il faut remonter à Maurice Strong, un pétrolier canadien milliardaire et ami proche de David Rockefeller, l’homme qui a joué un rôle central dans les années 1970 pour diffuser l’idée que les émissions de CO2 dues à l’homme rendaient le monde non durable. Strong a créé le Programme des Nations unies pour l’environnement et, en 1988, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) pour étudier exclusivement le CO2 d’origine humaine.
Strong, milliardaire crapuleux du pétrole et bienveillant humanitaire (nos riches sont puritains écologiquement mais ils veulent leurs jets et leurs milliards), ne se paie pas de mots. Quel dommage qu’on ne le lise que dans nos milieux ; car c’est un officiel de l’ONU pas un Blofeld caché dans les montages suisses.
Engdahl nous dit encore :
En 1992, Strong a déclaré, « Le seul espoir pour la planète n’est-il pas que les civilisations industrialisées s’effondrent ? N’est-ce pas notre responsabilité d’y parvenir ? ». Au Sommet de la Terre de Rio, Strong, la même année, a ajouté : « Les modes de vie et de consommation actuels de la classe moyenne aisée – impliquant une consommation élevée de viande, l’utilisation de combustibles fossiles, d’appareils électroménagers, de climatisation et de logements de banlieue – ne sont pas durables.
La décision de diaboliser le CO2, l’un des composés les plus essentiels à la survie de toute vie, humaine et végétale, n’est pas le fruit du hasard. Comme le dit le professeur Richard Lindzen, physicien de l’atmosphère au MIT…
Dans mon texte sur l’Occident et le démon des organisations, j’ai parlé du facteur temps pour la mise en place de ces légions devenues globales de décideurs apocalyptiques. Engdahl ajoute – on est au début de la crise interminable du Covid :
La déclaration du Forum économique mondial de faire un grand retour en arrière [textuellement The Great Reset ou la Grande Réinitialisation] est, à tous les égards, une tentative à peine voilée de faire avancer le modèle dystopique « durable » de l’Agenda 2030, une nouvelle donne verte mondiale (global « Green New Deal ») dans le sillage des mesures de lutte contre la pandémie de COVID-19. Leurs liens étroits avec les projets de la Fondation Gates, avec l’OMS et avec les Nations unies laissent penser que nous pourrions bientôt être confrontés à un monde bien plus sinistre après la fin de la pandémie de COVID-19.
Parlons du Club de Rome et de ses provocations verbales ; Rome devenue avec ce pape, son Mammon et son vaccin un des chefs-lieux de la mondialisation satanique (là aussi on ne pourra pas dire qu’on n’avait pas été prévenus depuis les années 1830 et autres) :
En 1968, David Rockefeller a fondé un groupe de réflexion néo-malthusien, The Club of Rome, avec Aurelio Peccei et Alexander King. Aurelio Peccei, était un cadre supérieur de la société automobile Fiat, propriété de la puissante famille italienne Agnelli. Gianni Agnelli de Fiat était un ami intime de David Rockefeller et membre du comité consultatif international de la Chase Manhattan Bank de Rockefeller. Agnelli et David Rockefeller étaient des amis proches depuis 1957. Agnelli est devenu membre fondateur de la Commission trilatérale de David Rockefeller en 1973. Alexander King, chef du programme scientifique de l’OCDE, était également consultant auprès de l’OTAN. Ce fut le début de ce qui allait devenir le mouvement néo-malthusien qui ne cesse de nous répéter: « les gens polluent ».
Les gens comprenez : vous, moi, pas eux. Les vols en avion sont interdits pour la masse, pas pour l’élite (cf. la vidéo d’Idriss sur RI); les superyachts sont permis à Di Caprio ou Cotillard (ancienne théoricienne du complot repentie) mais les bateaux de pêche sont interdits aux pécheurs du Sri Lanka, ancien paradis, devenu pays martyr depuis son tsunami trafiqué (cf. Naomi Klein).
Dès 1971, on veut mettre fin au progrès – ce qui mettra fin à la population :
En 1971, le Club de Rome a publié un rapport profondément erroné, Limits to Growth, qui prédisait la fin de la civilisation telle que nous la connaissions en raison d’une croissance démographique rapide, combinée à des ressources fixes telles que le pétrole. Le rapport a conclu que sans changements substantiels dans la consommation des ressources, “le résultat le plus probable sera un déclin assez soudain et incontrôlable de la population et de la capacité industrielle”.
Si l’homme est un virus pour l’ancien marri de la reine, il est un cancer pour le gang des industriels italiens (voyez Chesterton, il avait tout prévu dans Un nommé jeudi : les conspirations ne seraient que milliardaires et mondiales). Engdahl ajoute dans un autre texte :
En 1974, le Club de Rome a déclaré avec audace : « La Terre a un cancer et le cancer, c’est l’homme. Ensuite : « le monde est confronté à un ensemble sans précédent de problèmes mondiaux imbriqués, tels que la surpopulation, les pénuries alimentaires, l’épuisement des ressources non renouvelables [pétrole-nous], la dégradation de l’environnement et la mauvaise gouvernance ». Ils ont fait valoir que, une restructuration “horizontale” du système mondial est nécessaire… des changements drastiques dans la strate des normes – c’est-à-dire dans le système de valeurs et les objectifs de l’homme – sont nécessaires pour résoudre les crises énergétiques, alimentaires et autres, c’est-à-dire les changements sociaux et des changements dans les attitudes individuelles sont nécessaires pour que la transition vers la croissance organique ait lieu.
C’est un peu la méthode des shadoks tournés à la même époque, remarquez : « quand il n’y a pas de solution c’est qu’il n’y a pas de problème ». En supprimant l’Homme (en particulier la classe moyenne européenne ou américaine) on supprime le problème ! Il nous restera les stations suisses et les yachts (cf. le film 2012).
Le rapport annonce aussi la gouvernance mondialiste qui elle est apparue avec le méphitique empire britannique mais aussi et surtout avec les deux guerres mondiales avec finalement les mêmes acteurs : Russie, Chine et les dominateurs de la thalassocratie palladienne anglo-saxonne.
Je termine avec William Engdahl :
« Dans leur rapport de 1974, Mankind at the Turning Point, le Club de Rome a en outre soutenu:
L’interdépendance croissante entre les nations et les régions doit alors se traduire par une diminution de l’indépendance. Les nations ne peuvent être interdépendantes sans que chacune d’elles renonce à une partie de sa propre indépendance, ou du moins en reconnaisse les limites. Le moment est venu d’élaborer un plan directeur pour une croissance organique durable et un développement mondial basé sur l’allocation mondiale de toutes les ressources limitées et sur un nouveau système économique mondial. C’était la première formulation de l’Agenda 21 des Nations Unies, de l’Agenda 2030 et de la Grande réinitialisation de Davos en 2020. »
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Sur la violation du droit international par Israël au Liban
Sur la violation du droit international par Israël au Liban
Leonid Savin
Il est évident pour tout le monde que le régime sioniste viole de nombreuses conventions et traités de droit international. Si la Cour pénale internationale s'est déjà prononcée sur le nettoyage ethnique mené par Israël dans la bande de Gaza, l'agression au Liban est venue s'ajouter à la liste des crimes de guerre du régime de Benjamin Netanyahou. Les cas les plus évidents sont l'utilisation de moyens techniques de communication comme arme, les assassinats ciblés, ainsi que l'utilisation disproportionnée de la force militaire.
De manière assez indicative, les mêmes cas s'appliquent aux États-Unis, puisqu'ils ont déjà appliqué des actions similaires en Irak et en Afghanistan, y compris l'assassinat du général iranien Qasem Soleimani par une frappe de drone le 3 janvier 2020. Pour Israël, ces affaires constituent une sorte d'argument pour justifier ses propres crimes, puisqu'elles peuvent être interprétées comme faisant jurisprudence. Cependant, du point de vue des lois internationalement reconnues, ils ont commis et commettent des crimes qui doivent encore être non seulement condamnés, mais aussi permettre le développement d'un mécanisme fiable pour l'exécution des décisions des agences internationales, puisque Israël n'a pas respecté la décision antérieure de la Cour pénale internationale et qu'il est peu probable qu'il s'y conforme.
Examinons les événements de ces derniers jours d'un point de vue juridique. Commençons par l'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Selon le droit de la guerre, trois catégories de personnes peuvent devenir des cibles légitimes: les combattants, les membres de groupes armés organisés et les civils directement impliqués dans la guerre. Les combattants comprennent les membres des forces armées d'un État qui ne font pas partie du personnel médical et religieux, les membres des milices ou des corps de volontaires qui appartiennent à l'État sous certaines conditions, et les participants à une mobilisation de masse (Convention de Genève III, article 4). Ces personnes deviennent des cibles 24 heures sur 24 en fonction de leur statut (ce que l'on appelle le « status targeting »), quel que soit le type d'activité dans lequel elles sont engagées.
Les membres de groupes armés organisés peuvent également être légalement ciblés à tout moment. Cependant, le Hezbollah est un parti politique, bien qu'il ait une branche armée, c'est-à-dire qu'il remplit des fonctions à la fois civiles et militaires. Il ne peut donc pas être qualifié de groupe armé organisé. Comme pour Hassan Nasrallah lui-même, les hauts dirigeants de groupes non étatiques ayant une branche militaire ne sont pas nécessairement considérés comme des membres d'un groupe armé organisé. Cela est vrai même s'ils participent à la prise de décision au niveau stratégique de la guerre, par exemple en décidant s'il faut lancer une action militaire et à quel moment. En outre, Nasrallah n'était pas directement impliqué dans la guerre.
Il convient toutefois de noter que les États-Unis ont mis au point un mécanisme permettant de contourner ces restrictions. Le manuel du droit de la guerre du ministère américain de la défense stipule qu'« un individu qui est intégré dans le groupe de telle sorte que l'intention hostile du groupe peut lui être imputée peut être considéré comme faisant fonctionnellement (c'est-à-dire constructivement) partie du groupe, même s'il n'en est pas formellement membre » (§ 5.7.3.2). Il précise également que « les dirigeants qui ne sont pas membres d'une force armée ou d'un groupe armé (y compris les chefs d'État, les responsables civils et les dirigeants politiques) peuvent faire l'objet d'une attaque si leurs responsabilités comprennent le commandement ou le contrôle opérationnel des forces armées » (§ 5.7.4).
On voit donc que dans la logique du Pentagone, toute personne qui n'est pas formellement membre d'un groupe armé conditionnel, si on peut lui prêter des intentions hostiles, peut être enregistrée comme faisant partie de ce groupe et, par conséquent, figurer sur la liste des personnes à éliminer physiquement. Du point de vue des États-Unis et d'Israël, Nasrallah se trouvait dans un bunker où il aurait pu discuter de plans d'action contre Israël, ce qui signifie qu'il était directement impliqué dans les combats lors de la frappe israélienne.
Cela dit, plusieurs bombes « bunker buster » ont été utilisées, produisant « une série d'explosions synchronisées visant à pénétrer dans le bunker souterrain ». Au moins quatre bâtiments se sont effondrés et, selon le ministère libanais de la santé, au moins 11 personnes ont été tuées et 108 blessées (les chiffres ne sont pas définitifs).
Il reste donc la question du respect de la règle de proportionnalité, qui interdit les attaques dont on peut attendre qu'elles fassent des victimes civiles accidentelles, blessent des civils ou causent des dommages à des biens civils (dommages collatéraux) qui sont excessifs par rapport à l'avantage militaire spécifique et direct que l'attaquant espère en retirer. De toute évidence, dans ce cas, les dommages collatéraux attendus étaient importants en raison des armes utilisées et de l'emplacement de la cible - une zone résidentielle.
Dans le même temps, la stratégie dite de "décapitation", qui a été adoptée, est discutable, car les dirigeants assassinés seront remplacés d'une manière ou d'une autre. Il est souvent arrivé dans l'histoire que quelqu'un de plus compétent et de plus actif vienne remplacer les personnalités éliminées. Israël ne pouvait compter que sur des avantages à court terme en raison de la violation du commandement et du contrôle de l'organisation. Israël a probablement poursuivi des objectifs similaires lorsqu'il a utilisé des pagers et des stations de radio comme armes.
Il convient ici de prêter attention au protocole II de la Convention sur certaines armes classiques (CCW), qui concerne en particulier les pièges. Un traité international définit un piège comme « tout dispositif ou matière conçu, fabriqué ou adapté pour tuer ou blesser, et qui fonctionne de façon inattendue lorsqu'une personne touche ou approche un objet apparemment inoffensif ou accomplit un acte apparemment sans danger » (Protocole II de la CCW, article 2 (2) ; Protocole II modifié de la CCW, article 2 (2)).
Le 21 décembre 2001, le champ d'application de la CCAC et de ses protocoles a été étendu aux conflits armés non internationaux. Toutefois, cette extension du champ d'application n'entre en vigueur que pour les États qui la ratifient. Israël n'a pas ratifié cette extension, bien qu'il soit partie au protocole II modifié, qui prend également en compte, entre autres, les pièges et les définit en des termes identiques à ceux mentionnés ci-dessus (CCW, protocole II modifié, article 2 (4)).
Des dispositions du protocole II modifié, il convient de retenir ce qui suit. Il est nécessaire d'avertir à l'avance de l'utilisation de pièges, à moins que les circonstances ne le permettent. Il est évident qu'Israël a délibérément utilisé des pagers et des stations de radio comme pièges et n'avait pas l'intention d'avertir de leur utilisation.
Les principales interdictions concernant l'utilisation de pièges sont contenues dans le paragraphe 2 de l'article 7, qui est rédigé comme suit : « Il est interdit d'utiliser des pièges ou d'autres dispositifs ayant la forme d'objets portatifs apparemment inoffensifs qui ont été spécifiquement conçus et construits pour contenir des matières explosives. Puisque les dispositifs ont été déclenchés comme des mines après le signal, ils tombent sous le coup de l'article 7 (2) et sont donc interdits sur cette base.
En outre, selon l'article 3, il est interdit d'utiliser de telles armes, auxquelles cet article s'applique, dans toute ville, tout village ou toute autre zone contenant une concentration similaire de civils ou de biens de caractère civil, dans laquelle il n'y a pas de combats entre les forces terrestres ou qui ne semblent pas inévitables, sauf dans les cas suivants
(a) ils sont situés dans une installation militaire ou à proximité immédiate de celle-ci; ou
(b) des mesures sont prises pour protéger la population civile de leurs effets, par exemple l'installation de postes d'alerte, la diffusion d'avertissements ou l'installation de clôtures.
Par conséquent, Israël a délibérément utilisé des armes interdites et les a utilisées contre la population civile.
Il convient d'ajouter qu'il existe d'autres interdictions et restrictions à l'article 7 du protocole II modifié. Dans le traité précédent, elles étaient définies comme des « munitions et dispositifs installés manuellement, conçus pour tuer, mutiler ou endommager et activés à distance ou automatiquement après un certain temps » (article 2 (3)).
Dans le protocole II modifié, la définition des « autres dispositifs » est la suivante : munitions et dispositifs installés manuellement, y compris les dispositifs explosifs improvisés, conçus pour tuer, blesser ou endommager et qui sont activés manuellement, par télécommande ou automatiquement après un certain laps de temps (article 2, paragraphe 5).
En outre, selon la loi sur les armes, tous les États sont légalement tenus de tester tous les nouveaux types d'armes avant de les utiliser dans un conflit armé. Cette obligation découle d'autres dispositions du droit international, notamment de l'article 1er commun aux conventions de Genève de 1949. L'article 51, paragraphe 4, du protocole additionnel I des conventions de Genève, qui reflète le droit international coutumier, interdit les attaques sans discrimination, c'est-à-dire les attaques qui ne sont pas dirigées contre une installation militaire ou qui utilisent des armes ou des méthodes qui, par nature, ne frappent pas sans discrimination.
Un exemple d'attaque sans discrimination spécifiquement visé aux articles 51 (5)(b) et 57 du protocole additionnel I est une attaque qui viole la règle de proportionnalité (c'est-à-dire dont on peut attendre qu'elle fasse accidentellement des victimes dans la population civile, des blessés dans la population civile, des dommages aux biens de caractère civil, ou une combinaison de ces pertes et dommages, ce qui serait excessif par rapport à l'avantage militaire concret et direct attendu).
Par conséquent, comme dans le cas des bombardements aériens de zones résidentielles, l'explosion de bipeurs viole la règle de proportionnalité, qui s'impose à tous les États engagés dans la guerre. Il est douteux que le régime sioniste ait pris la moindre précaution pour s'assurer que l'attaque utilisant des bipeurs vise une « cible légitime », que la population civile est protégée et que la règle de proportionnalité ne sera pas violée. C'est pourquoi de nombreux États, dont la Russie, ont qualifié cette opération douteuse d'acte de terrorisme d'État.
Toutes ces nuances sont très importantes pour comprendre le double langage de l'Occident collectif, qui se range du côté d'Israël et ne s'inquiète pas du tout des violations flagrantes du droit international.
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La Russie pourrait interdire l'exportation de ressources vitales vers l'Occident
La Russie pourrait interdire l'exportation de ressources vitales vers l'Occident
Source: https://www.sott.net/article/495201-Russia-could-ban-export-of-vital-resources-to-West
Les sanctions pourraient affecter l'offre de produits de base très demandés à l'échelle mondiale, a déclaré Alexandre Novak.
Selon le vice-premier ministre Aleksandr Novak, la Russie pourrait interrompre le flux de ressources d'importance stratégique vers les pays qu'elle juge inamicaux, alors que le gouvernement envisage des contre-mesures aux sanctions occidentales. L'interdiction pourrait porter sur une « large liste de produits très demandés sur les marchés mondiaux », a déclaré M. Novak aux journalistes en marge de la "Semaine de l'énergie russe", jeudi.
Le ministre n'a pas précisé les produits concernés, mais on s'attend généralement à ce que la liste comprenne les métaux dits de transition, en particulier l'uranium, le nickel et le titane.
Selon le vice-premier ministre, le gouvernement russe analyse la faisabilité des restrictions afin de s'assurer que les industries nationales ne seront pas touchées par la limitation de l'offre et qu'elles continueront à se développer.
« Une analyse spécifique de la situation sur les marchés mondiaux et des possibilités de la Russie est en cours. Des propositions pertinentes seront préparées dans un avenir proche », a déclaré M. Novak.
Cette possibilité a été évoquée pour la première fois par le président russe Vladimir Poutine au début du mois.
Poutine a demandé au gouvernement d'examiner les avantages et les inconvénients d'un plafonnement des exportations de certains produits de base d'importance stratégique en réponse aux sanctions occidentales. Il a fait remarquer que si la Russie est actuellement « limitée dans l'approvisionnement d'un certain nombre de biens », elle exporte encore de nombreux produits sur le marché mondial, ce qui permet à ses amis comme à ses ennemis de les stocker.
« Peut-être devrions-nous également réfléchir à certaines restrictions », a déclaré le président, suggérant que la mesure pourrait concerner les exportations d'uranium, de titane et de nickel.
La part de la Russie sur le marché de l'uranium enrichi est estimée à environ 40 %. Ce combustible est essentiel à la fois pour la production d'énergie nucléaire civile et pour les armes nucléaires militaires. Si les États-Unis ont formellement interdit les importations d'uranium russe au début de cette année, ils ont introduit une dérogation autorisant les achats pour des raisons d'approvisionnement jusqu'en 2028.
Selon le portail Mining Technology, basé au Royaume-Uni, la Russie figure parmi les dix plus grands producteurs de nickel, un élément clé de la production d'énergie propre.
Le pays est également le troisième producteur mondial de titane, vital pour l'industrie aérospatiale. Malgré un certain débat, l'Occident s'est jusqu'à présent montré réticent à sanctionner le titane russe, car l'UE et les États-Unis continuent de dépendre fortement de ce pays pour leurs approvisionnements.
Selon un rapport antérieur du Washington Post, les entreprises américaines et européennes ont acheté des centaines de millions de dollars de titane depuis le début du conflit ukrainien en 2022.
16:21 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, russie, uranium, titane, nickel, sanctions | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le facteur C dans la guerre d'extermination de Netanyahou
Le facteur C dans la guerre d'extermination de Netanyahou
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/il-fattore-c-nella-guerra-di-sterminio-di-netanyahu/
La troisième guerre mondiale ? Non, celle déclenchée par le tristement fameux Netanyahou n'est pas une guerre mondiale, ni une attaque contre un « axe du mal » qui n'existe pas. Mais elle ressemble de plus en plus à une guerre préventive, au nom de divers intérêts, contre Pékin. Une nouvelle attaque contre l'Iran représenterait en fait une offensive contre les intérêts chinois, liés à Téhéran, et qui ne se résument pas seulement au gaz et au pétrole.
L'Iran est un carrefour clé pour la route de la soie. Mais il est aussi fondamental pour le commerce indien qui, ce n'est pas un hasard, mise sur le développement à grande envergure d'un port iranien, au point de risquer des sanctions américaines, toujours menaçantes.
Tel Aviv devient ainsi le fer de lance collectif de l'Occident contre le Sud. Ce dernier s'avère trop en retard technologiquement et trop divisé politiquement pour contrer un Occident qui défend ses privilèges et son droit au double standard. On peut exterminer des populations entières, massacrer des femmes et des enfants, provoquer des millions de réfugiés, détruire des villes et des pays, puis aller se plaindre parce que quelqu'un ose protester.
Bien sûr, il y a le risque de provoquer la colère de milliards de personnes. Qui sont incapables de réagir concrètement. Car s'il y avait une capacité de réaction, le Facteur C aurait profité de la situation. Attaquer et occuper Taïwan pendant que les États-Unis sont occupés à protéger Israël.
Au lieu de cela, tout le monde est resté là à regarder. Ils sont restés immobiles, incapables de prendre les devants. Au contraire, les BRICS élargis ont montré de profondes limites, y compris politiques, avec l'incapacité de parvenir à un accord sur la représentation de l'Afrique à l'ONU. Une réalité qui risque de compromettre le sommet qui se tiendra à la fin du mois à Kazan, en Russie.
15:57 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, brics, chine, politique internationale, israël, iran | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 04 octobre 2024
Guerre totale
Guerre totale
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/la-guerra-totale/
Joe Biden parle. Et il parle, une fois de plus, en tant que président. Pour peu de temps, bien sûr, puisqu'en novembre il ne le sera plus, quel que soit le vainqueur des élections.
Et les habituels laudateurs italiens de sa personne, toujours dans les double registre de l'improvisation et de l'hypocrisie, l'encensent immédiatement, quoi qu'il dise. Et soulignent l'extraordinaire lucidité de son analyse. Et sa grande capacité à raisonner et à argumenter.
En vérité, Pépé Joe confirme qu'il n'est pas totalement compos mentis. C'est-à-dire dans le bon sens. Au point de se laisser aller à des remarques publiques... sur la guerre. La guerre avec la Russie, bien sûr. Un sujet tabou pour la presse et les médias occidentaux.
Car s'il est un fait, indiscutable, que Washington, et toute sa cour européenne, est en guerre contre Moscou, il est tout aussi évident qu'il ne faut pas le dire. Qu'il faut prétendre que la guerre en cours est exclusivement entre la Russie et l'Ukraine. Et que nous, bons Occidentaux, sommes exclusivement préoccupés, affligés, déchirés par le sort de Kiev.
Une fiction, bien évidemment. Pitoyable et peu crédible. Car il est évident que la guerre est entre l'OTAN et la Russie. Et que ce n'est pas ce « fou » de Poutine qui l'a déclenchée, mais l'obstination avec laquelle l'Occident s'est étendu en Ukraine. En imposant la marionnette Zelensky comme paravent à ses actions.
Moscou le sait bien. Et, souvent, elle le dit haut et fort. Mais elle ne lui force pas la main. Parce qu'il n'est pas dans son intérêt d'étendre le conflit. Elle préfère jouer le tout pour le tout en Ukraine. Opération spéciale, visant à s'approprier définitivement le Donbass. Et à faire de Kiev et des régions voisines un territoire neutre.
Soit dit en passant, ce que Donald Trump semblerait prêt à accepter, s'il revenait dans le bureau ovale.
Enfin, si toutefois il en est encore temps.
Oui, car derrière le pâle fantôme qu'est désormais Joe Biden, il y a des hommes et des intérêts qui veulent pousser la guerre avec la Russie à son paroxysme.
Jusqu'à remettre en cause sa puissance nucléaire.
Ce qui, d'ailleurs, n'intéresse pas ces messieurs. Parce que, de toute façon, ce ne sont pas eux qui mourraient.
Et, au contraire, ils sont, pour la plupart, des malthusiens idéologiques, qui se réjouissent d'une décroissance démographique rapide et traumatisante du globe.
Le paradoxe que nous vivons est cependant représenté par l'inconscience presque totale avec laquelle nous nous dirigeons vers la catastrophe.
Une guerre dont personne, absolument personne, n'est capable de prévoir les limites et les frontières pour le moment.
Mais qui n'en serait pas moins dévastatrice.
Pour tout le monde. Même pour nous. Surtout pour nous, qui nous occupons plutôt des querelles internes de notre pseudo-gauche. Ou des querelles entre Salvini et Tajani. Ou du look choisi par Giorgia Meloni... Et nous croyons, ou pire, nous faisons semblant de croire, que c'est tout ça la réalité. Si vous voulez, l'histoire.
Il n'y a donc pas grand-chose à faire. Sauf peut-être écouter sérieusement, pour une fois, le vieux Joe Biden. Et bien l'écouter. Prendre au sérieux ses délires séniles.
Cela nous aiderait peut-être à nous réveiller.
Avant qu'il ne soit trop tard.
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Un fan d'anime fou de guerre. Que dit-on d'autre sur le nouveau premier ministre japonais?
Un fan d'anime fou de guerre. Que dit-on d'autre sur le nouveau premier ministre japonais?
Leonid Savin
Le 1er octobre, le parlement japonais a approuvé la nomination d'un nouveau premier ministre, Shigeru Ishiba. Le gouvernement a démissionné en bloc, et le nouveau chef du gouvernement a immédiatement commencé à former son cabinet. Les changements étaient attendus, car Ishiba avait pris la tête du Parti libéral démocrate (PLD) la veille, et celui-ci, avec le parti Komeito, détient la majorité dans les deux chambres du Parlement.
Ishiba s'est déjà présenté quatre fois au poste de premier ministre, toujours sans succès. La course n'a pas été facile non plus, avec neuf candidats en lice. Mais seuls deux d'entre eux - Koizumi Shinjiro et Shigeru Ishiba - étaient les grands favoris des grands électeurs du parti et de l'opinion publique.
Vers la fin des deux semaines de campagne du PLD, une troisième candidate, Takaichi Sanae (photo), est apparue pour les défier tous les deux. Elle a remporté le premier tour de scrutin du parti, qui implique 736 électeurs: une répartition égale entre parlementaires et représentants des organisations du parti dans les régions. Takaichi a reçu respectivement 72 et 109 de leurs voix. Ishiba, éternel favori des membres du parti dans les régions, a reçu moins de soutien de la part des législateurs et s'est retrouvé derrière elle avec un total de 154 voix.
Le résultat du second tour - 215 voix pour Ishiba contre 194 pour Sanae - a révélé les divisions au sein du parti.
Ces chiffres sont la conséquence directe des particularités de l'organisation des partis au Japon. Alors que dans notre conception d'une organisation politique, il doit y avoir de la discipline, au Japon, tous les partis sont constitués de cliques dont les intérêts peuvent parfois être contradictoires.
Ce banquier de 67 ans, fan d'anime et collectionneur de modèles de véhicules militaires, a été qualifié de 'fou de l'armée' en raison de son intérêt pour la politique de défense, qui est apparu, selon lui, dans les années 1990, après la guerre du Golfe. En 38 ans de carrière politique (il a été élu pour la première fois au parlement en 1986), il a occupé le poste de ministre de la défense et s'est principalement concentré sur la sécurité et la revitalisation des communautés rurales du Japon.
Ishiba est favorable à la création d'une organisation militaire asiatique, analogue à l'OTAN, et à la possibilité de déployer des armes nucléaires américaines dans la région Asie-Pacifique, propositions qu'il a mises en avant pendant la campagne électorale. Le nouveau premier ministre promeut activement sa position aux États-Unis également. En particulier, l'Institut Hudson a publié son article sur la coopération bilatérale et le système de sécurité dans la région asiatique le 25 septembre.
On peut dire que l'accent mis sur la politique étrangère et la défense a joué un rôle majeur dans le succès d'Ishiba.
Peu avant son élection, il s'était rendu à Taïwan, où il avait été reçu par le président Lai Jingde pour discuter des relations entre le Japon et Taïwan et de l'endiguement de la Chine. Auparavant, la Chine et le Japon se sont mutuellement accusés de violer les frontières maritimes. Ishiba estime que les forces d'autodéfense japonaises devraient être autorisées à tirer des coups de semonce si d'autres navires étrangers pénètrent dans leur espace aérien ou dans leurs eaux.
Outre l'idée de créer un analogue asiatique de l'OTAN, M. Ishiba propose de modifier l'accord sur le statut des forces, qui régit la présence militaire américaine au Japon. Le premier ministre a déclaré que cette question serait une priorité pour son cabinet.
Le deuxième axe de la campagne de M. Ishiba en matière de politique étrangère était la réaction du Japon à la mort d'un enfant japonais de dix ans en Chine, alors que sa mère l'accompagnait à l'école à Shenzhen, le 18 septembre. Les autorités chinoises ont prétendu qu'il s'agissait d'un accident, mais cette tragédie coïncidait avec l'anniversaire de l'incident dit de Mukden en 1931, qui a conduit à la deuxième guerre sino-japonaise.
Ishiba s'est immédiatement attelé à l'exercice de ses pouvoirs et à la réalisation de ses promesses électorales.
Dans la nuit du 1er au 2 octobre, après l'entrée en fonction de son cabinet, il a appelé le président américain Joe Biden et a discuté du renforcement de l'alliance entre le Japon et les États-Unis, invitant ces derniers à continuer à travailler en étroite collaboration avec le Japon en tant que partenaire mondial. Le chef du cabinet japonais a également fait part de son intention d'augmenter le budget de la défense du pays et de renforcer ses capacités militaires.
On sait également que MM. Biden et Ishiba ont soutenu la nécessité de développer des blocs multilatéraux de pays partageant les mêmes idées, tels que la coopération avec l'Australie et l'Inde dans le cadre du partenariat quadrilatéral, ainsi que le partenariat trilatéral avec la Corée du Sud et les Philippines. D'autres sujets ont été abordés, tels que la RPDC, l'Ukraine et le lancement par l'Iran d'un missile balistique en direction d'Israël.
Bien que M. Ishiba affirme qu'il poursuivra la politique économique du précédent Premier ministre, Fumio Kishida, pour sortir le Japon d'une spirale déflationniste qui dure depuis des années, son élection a fait fluctuer le yen.
Avant que M. Ishiba ne devienne le nouveau chef du parti, on donnait 146 yens pour un dollar, et le 30 septembre, il n'en donnait déjà plus que 141. Le nouveau premier ministre a déclaré vouloir augmenter les impôts sur les revenus financiers, ce qui a fait chuter l'indice Nikkei, les investisseurs estimant que de telles politiques pourraient avoir un impact négatif sur les actions japonaises.
La volatilité monétaire devrait persister jusqu'au début du mois de novembre, lorsque le Japon et les États-Unis organiseront des élections dont les résultats permettront de déterminer plus facilement l'orientation de la politique monétaire au Japon et aux États-Unis.
La dissolution de la chambre basse du parlement japonais est attendue pour le 9 octobre et des élections anticipées auront lieu le 27 octobre. Le nouveau premier ministre a déjà exprimé sa volonté de participer aux prochaines élections de la Chambre des représentants : « Je veux affronter les élections face à face, de tout mon cœur et de toute mon âme, sans m'enfuir ».
Malgré son enthousiasme, les élections risquent de ne pas être faciles pour lui.
Le 23 septembre, le Parti constitutionnel démocratique du Japon a élu l'ancien Premier ministre Noda Yoshihiko à sa tête, dans une tentative d'attirer à lui des conservateurs plus centristes déçus par le PLD. Le parti Komeito, partenaire du PLD, connaît également des changements de direction.
On pense qu'Ishiba, bien qu'il ait accédé au bureau du premier ministre, ne pourra pas y rester longtemps.
Sa proposition d'une « OTAN asiatique » est totalement irréaliste et ne résistera pas à une discussion au parlement, étant donné que même les États-Unis se méfient de cette idée. De plus, l'appel à l'augmentation des impôts, mentionné plus haut, sera mal perçu par les électeurs japonais.
Enfin, les particularités du système politique japonais, où les scandales impliquant des membres du cabinet sont souvent à l'origine d'un remaniement du gouvernement, peuvent également jouer un rôle.
Par exemple, un conseiller spécial de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe estime que les positions politiques d'Ishiba et ses compétences douteuses en matière de gestion ne sont pas de bon augure.
Pour la Russie, il est évident que si l'idée d'une « OTAN asiatique » commence à se concrétiser, même partiellement, une telle orientation stratégique n'est pas de bon augure pour le Japon. Et elle n'aura pas le meilleur effet sur la sécurité de la région dans son ensemble.
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Un nouveau défi pour Teflon Mark
Un nouveau défi pour Teflon Mark
par Hans Vogel
Source: https://www.arktosjournal.com/p/a-new-challenge-for-teflon-mark
Hans Vogel met en lumière la montée en puissance de Mark Rutte, ancien Premier ministre néerlandais, devenu nouveau secrétaire général de l'OTAN, son mépris de l'opinion publique et son engagement en faveur du programme meurtrier de l'OTAN, y compris le soutien aux attaques ukrainiennes contre la Russie, tout en remettant en question les vraies valeurs défendues par la sinistre alliance.
Il y a quelques jours, le 1er octobre, Mark Rutte a prêté serment en tant que nouveau secrétaire général de l'OTAN. Il est le quatrième Néerlandais à occuper cette fonction, après Dirk Stikker (1961-1964), Joseph Luns (1971-1984) et Jaap de Hoop Scheffer (2004-2009).
Alors, qui est Mark Rutte ? Tout d'abord, il est le Premier ministre néerlandais au 'règne' le plus long au cours des 209 ans d'histoire du Royaume: il est resté plus de quatorze ans au pouvoir. En 2006, par une sorte de coup d'État interne au parti, il a été catapulté à la présidence du VVD, le parti libéral (en fait, conservateur). Avant cela, de 1988 à 1991, il a été chef de la section jeunesse du parti, où il s'est fait connaître en prônant la légalisation des relations sexuelles avec des enfants de 12 ans et de la gestation pour autrui à des fins commerciales.
La longévité de M. Rutte en tant que Premier ministre s'explique sans doute en grande partie par son impressionnante imperméabilité à toute forme de critique. Il semblerait que les critiques, la colère, l'indignation et la rage de ses opposants lui échappent totalement et lui glisse dessus comme l'eau sur le dos d'un canard. C'est précisément cette qualité qui lui a valu le surnom de « Teflon Mark ». Si un adversaire lui demande de se souvenir d'une chose qu'il a faite ou dite, il a l'habitude de répondre: « Sur ce point précis, je n'ai pas de mémoire active ». Une expression qui mériterait d'être consacrée au même titre que la définition du mensonge de Margaret Thatcher, à savoir « être économe de la vérité ».
Il est surprenant de constater que l'on sait peu de choses sur les premières années et les antécédents familiaux de M. Rutte. Sa famille a des racines en partie indonésiennes (depuis l'époque où l'Indonésie était une colonie néerlandaise, jusqu'en 1945). Il semblerait également qu'il soit en partie juif. En outre, son grand-père maternel semble avoir eu des relations troubles avec la royauté néerlandaise.
À 57 ans, le nouveau patron de l'OTAN n'est pas marié et n'a pas de famille, mais les rumeurs sur ses relations affectives et ses préférences sexuelles ne manquent pas. On en sait même plus sur la secrète famille royale néerlandaise. Nous ne disposons que des noms de certains de ses amis intimes, dont celui de Jort Kelder, journaliste et personnalité de la télévision néerlandaise conservatrice. En Russie, Rutte est appelé Gomosec, un jeu de mots : Gensec, l'abréviation de secrétaire général, date de l'époque soviétique, tandis que gomosec est un terme russe qui signifie « gay », ce que beaucoup pensent que Rutte est.
Bien entendu, ceux qui ont nommé Rutte doivent être au courant de tous les détails de sa vie privée, alors qu'il semble que le milliard d'habitants des trente-deux États membres de l'OTAN restera à jamais dans l'ignorance de la personnalité fascinante et intrigante de Rutte. Étant donné le rideau de secret qui entoure Rutte, on peut espérer que la plupart des gens s'en moqueront. Cependant, ne trouvez-vous pas étrange que le milliard d'habitants du Natostan, qui continuera à payer toutes les factures de l'OTAN, y compris le salaire de 300.000 euros de Teflon Mark, ne sache absolument pas qui ordonne tous ces massacres en leur nom ?
Une seule personne, l'ancien conseiller juridique de Rutte, Karim Aachboun, a tenté de l'empêcher de devenir Gensec. L'accusant d'être responsable de la disparition de milliers d'enfants dans le cadre du « scandale des allocations familiales », l'accusateur a dû voir ses poursuites interrompues par un juge belge, ce qui a soulagé momentanément M. Rutte.
Avec de tels détails sur Rutte, que savons-nous de l'OTAN ? En fait, qu'est-ce que l'OTAN ?
Tout d'abord, il s'agit d'une organisation créée en 1949 par les États-Unis, selon les termes de son premier Gensec Lord Ismay, « pour garder les Américains à l'intérieur, les Russes à l'extérieur et les Allemands à terre ». Ostensiblement, il s'agissait d'une alliance défensive contre un assaut soviétique (russe) sur l'Europe occidentale qui, disait-on au public, pouvait survenir à tout moment, mais qui ne s'est jamais concrétisé. Toutefois, l'OTAN n'a pas été dissoute lorsque l'Union soviétique s'est effondrée en 1991. Avec le recul, il s'est avéré que les Soviétiques n'ont jamais eu l'intention d'envahir l'Europe occidentale et que toutes les craintes exagérées de la guerre froide n'étaient que pure absurdité. Pourtant, l'ancienne justification de l'existence de l'OTAN, qui avait fait ses preuves, a été dépoussiérée et présentée à nouveau au public: les méchants Russes peuvent envahir l'Europe à tout moment et nous devons nous préparer à cette éventualité.
L'OTAN est restée intacte et s'est même considérablement élargie, doublant finalement le nombre de ses membres. Le rideau de fer tombé, l'Union soviétique dissoute et la Russie s'efforçant de s'adapter à des circonstances radicalement différentes, l'OTAN pouvait enfin s'engager dans une action militaire. Quelle impatience ! En 1995 (après avoir obtenu le soutien du Conseil de sécurité des Nations unies), elle est intervenue dans la guerre civile yougoslave, assurant l'indépendance formelle de la Bosnie-Herzégovine en tant que protectorat de l'OTAN et des États-Unis.
En 1999, l'OTAN a complètement tombé le masque en agissant seule contre la Serbie, montrant sa véritable nature sanguinaire dans le massacre de civils et la destruction massive de l'infrastructure serbe. Il va sans dire que tout cela s'est fait par le biais de bombardements aériens. En 2001, l'OTAN a décidé de jouer un rôle dans l'entreprise néocoloniale menée par les États-Unis en Afghanistan, massacrant avec enthousiasme des milliers de civils (2001-2014). Dans le même temps, l'OTAN a détruit la Libye, tuant au moins 60.000 civils. Depuis le coup d'État mené par les États-Unis en Ukraine en 2014, l'OTAN a également été intimement impliquée dans la préparation de ce malheureux pays en vue de son sacrifice sur l'autel de la russophobie anglo-saxonne.
Qu'est-ce que l'OTAN ? La réponse serait: une organisation terroriste internationale, spécialisée dans le massacre de civils et la destruction d'infrastructures critiques, mais incapable de faire face à un adversaire de taille comme les forces armées russes. En effet, tuer et préparer d'autres personnes à être tuées, c'est ce que l'OTAN fait le mieux. En comptant les Ukrainiens tués depuis que la Russie a commencé son opération militaire spéciale en 2022 (environ un million), plus les milliers de Yougoslaves, d'Afghans et de Libyens, ainsi que les 16.000 civils tués par les Ukrainiens sous les ordres de l'OTAN à Donetsk et Lougansk entre 2014 et 2022, le bilan s'élève à quelque 1,25 million de personnes. Un chiffre impressionnant !
L'OTAN étant profondément impliquée en Ukraine, où elle a subi une série de pertes de personnel douloureuses et plutôt embarrassantes en raison des bombardements de précision russes, Gensec Rutte a du pain sur la planche. Jusqu'à présent, il semble être à la hauteur de la tâche, émettant des cris belliqueux appropriés. En fait, il a commencé à le faire avant même d'être Gensec et lorsqu'il était encore Premier ministre des Pays-Bas, probablement comme une sorte de candidature préalable pour le poste. La guerre de l'Ukraine contre la Russie, a-t-il dit, « est aussi notre guerre ». Comme il n'a pas pris la peine de vérifier auprès du Parlement, cette remarque n'engage que lui.
Apparemment, M. Rutte avait et a toujours l'impression que l'Ukraine défend « nos valeurs », ce qui serait dans l'intérêt de « notre démocratie ». En utilisant le pronom possessif « notre », Rutte a peut-être simplement indiqué la petite clique de politiciens et de membre des élites, et pas tellement la population dans son ensemble, comme la plupart des gens semblent le penser. À cet égard, M. Rutte a peut-être raison !
Quelles pourraient être les valeurs de l'Ukraine ? À en juger par les actions de ses dirigeants (de son « gouvernement »), ces valeurs ne sont certainement pas celles auxquelles souscrivent officiellement les États-Unis, le Conseil de l'Europe, l'UE ou même l'OTAN. En fait, les valeurs des dirigeants ukrainiens d'aujourd'hui ne semblent pas très différentes de celles embrassées par leurs prédécesseurs qui ont collaboré avec les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. À en juger par le bilan de l'OTAN, ces valeurs ukrainiennes coïncident également avec les « valeurs » que l'OTAN a défendues, ou plutôt diffusées.
Exprimées dans les termes les plus neutres, ces valeurs sont plutôt destructrices et mortelles: il s'agit de tuer des gens (en leur tirant dessus, en les bombardant, en les affamant, en les poignardant, en les torturant) et de détruire leur cadre de vie.
Bien sûr, Teflon Mark a déjà montré son engagement total envers les valeurs de l'OTAN: le jour même de son investiture, il a déclaré que l'Ukraine était libre d'utiliser les armes qu'elle reçoit des pays de l'OTAN pour frapper des cibles au plus profond de la Russie. En d'autres termes, M. Rutte a donné son feu vert au massacre de civils russes. Allant encore plus loin sur la voie de l'abîme, Rutte a une fois de plus déclaré que l'Ukraine devait rejoindre l'OTAN dès que possible. Par cette déclaration, M. Rutte a une fois de plus montré son mépris total pour le public néerlandais. En 2016, lors d'un référendum national, une nette majorité de Néerlandais a rejeté tout renforcement des liens avec l'Ukraine par l'intermédiaire de l'UE (qui doit être considérée comme le département non militaire de l'OTAN). En d'autres termes, Rutte ne respecte pas « nos » valeurs, mais seulement « les siennes » ou « les leurs » !
Au cours des prochaines années, l'OTAN défendra ces nobles valeurs sous la direction de Teflon Mark. Il faut dire qu'il a acquis son expertise en la matière en dirigeant le massacre de ses concitoyens au moyen de coups de feu mortels lors du Great Co vid Show. En effet, il semblerait que personne ne soit mieux à même que Teflon Mark Rutte d'ordonner des massacres et d'envoyer des soldats crédules de l'OTAN et de l'Ukraine à une mort certaine.
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jeudi, 03 octobre 2024
Il est désormais interdit de s'opposer à la guerre
Il est désormais interdit de s'opposer à la guerre
Par José Javier Esparza
Source: https://noticiasholisticas.com.ar/prohibido-disentir-de-la-guerra-por-jose-javier-esparza/
La semaine dernière, il s'est passé quelque chose d'unique au Parlement européen, une de ces choses dont nos médias ne nous parlent jamais. C'est qu'un eurodéputé polonais du nom de Grzegorz Braun (photo) a pris la parole et s'est déchaîné pour dénoncer le soutien de Bruxelles à l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, un soutien qui nous a coûté jusqu'à présent 88 milliards d'euros selon l'UE elle-même. M. Braun a à peine pu parler quelques secondes : le président de l'Assemblée, Esteban González Pons, lui a immédiatement fermé le micro et a passé la parole à un commissaire. En réponse, le commissaire a dit au Polonais que la Russie est un pays où la démocratie et la liberté d'expression ne sont pas respectées. Un argument particulièrement frappant pour quelqu'un qui vient de se faire couper le micro pour avoir dit ce qu'il ne fallait pas. Il est vrai que le profil politique de Grzegorz Braun est plutôt énergique, mais ce n'est pas le plus important. Ce qui importe, c'est la contradiction flagrante d'un système qui, au nom de la liberté d'expression, prive un député du droit de s'exprimer.
Il se passe quelque chose de vraiment inhabituel avec la guerre en Ukraine, c'est l'épaisse chape d'hostilité qui s'abat sur tous ceux qui osent être en désaccord avec la doxa officielle, à savoir ce discours de soutien aveugle à Zelensky qui, en à peine deux ans, a conduit l'Union européenne à devenir un appendice de l'OTAN, qui a plongé toute l'Europe dans une crise énergétique et industrielle dont les effets sont déjà plus que visibles, qui a fait de nous tous les ennemis jurés d'une puissance nucléaire et qui a ouvert un conflit planétaire qui ne manquera pas de se poursuivre sous diverses formes pendant des années.
Les conséquences de cette position sont suffisamment graves pour exiger au moins un débat minimal, mais non : la doxa est implacable et exige une adhésion irrationnelle que l'on n'a pas connue, même dans les périodes les plus tendues de l'ancienne guerre froide. Les intérêts en jeu doivent être nombreux et très puissants. Le rapport de l'Oakland Institute nous apprend que le gouvernement de Zelensky a vendu les meilleures terres agricoles du pays à de grandes entreprises étrangères. La presse économique internationale nous apprend également que BlackRock et Pimco ont des intérêts importants dans la dette ukrainienne et qu'ils se sont déjà positionnés pour « gérer » la reconstruction du pays une fois la guerre terminée. Il ne s'agit certainement que de la partie émergée de l'iceberg. Et ce doit être un très, très gros iceberg, quand il n'y a pas de médias officiels qui ne répètent pas tous les jours les slogans habituels, même quand les preuves montrent qu'il s'agit de mensonges. Si gros que l'Allemagne (et pas des moindres) a accepté avec une soumission ovine que l'on fasse sauter un gazoduc vital.
Le plus exaspérant, cependant, est que le simple fait de prétendre être en faveur d'une paix immédiate en Ukraine mérite toutes sortes de condamnations, à commencer par celle, très utilisée, de « poutiniste ». Pour autant que je me souvienne, c'est la première fois que cela se produit. Au cours du dernier demi-siècle, nous avons connu des conflits très sanglants dans différentes parties du monde et il y a toujours eu quelqu'un pour brandir l'étendard de la paix. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Même un gouvernement aussi frileux que celui de l'Espagne, toujours prêt à se remplir la tête d'illusions doucereuses, obéit docilement dans cette affaire ukrainienne et soutient Washington et Londres dans une guerre à laquelle, en principe, l'Espagne n'a aucun intérêt particulier. Pourquoi ? Le seul dirigeant occidental de poids sur la scène mondiale qui s'est engagé en faveur de négociations de paix en Ukraine a été Donald Trump, et ils ont déjà essayé de le tuer à deux reprises. Ce n'était certainement pas uniquement à cause de la guerre en Ukraine, mais cela fait partie du package (et c'est ce qui est le plus inquiétant).
Depuis une position exactement opposée à celle du Polonais Braun, le vieux gauchiste italien Vincenzo de Luca (photo) a récemment rappelé l'évidence : hier, il était téméraire d'étendre sans fin l'OTAN vers l'Est et aujourd'hui, il est irrationnel de faire la guerre sans savoir quel en est l'objectif. La doxa répond à ces objections en disant que seuls les extrêmes politiques (droite et gauche) remettent en cause le soutien à l'Ukraine et le harcèlement organisé contre la Russie. Mais ce n'est pas vrai: d'innombrables voix de tous bords idéologiques voient le tableau et pensent la même chose, ce qui est d'ailleurs ce que dicte le vieux réalisme politique. Ce qui est peut-être le plus pertinent, c'est précisément ceci : le réalisme qui a caractérisé les chancelleries occidentales pendant plus d'un demi-siècle a été massivement remplacé par une rhétorique irresponsable de bellicisme puéril, si manifestement puérile qu'il est inévitable que quelqu'un nous cache quelque chose. L'iceberg.
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La Fpö gagne en Autriche. Mais la clique atlantiste n'en veut pas au gouvernement
La FPÖ gagne en Autriche. Mais la clique atlantiste n'en veut pas au gouvernement
Augusto Grandi
Source: https://electomagazine.it/in-austria-vince-la-destra-del-fpo-ma-lammucchiata-atlantista-non-la-vuole-al-governo/
En Autriche comme en Allemagne. La dite "extrême droite" qu'est la FPÖ gagne les élections mais le réflexe conditionné des autres partis se déclenche aussitôt, tous prêts à faire tout et le contraire de tout pour ignorer les choix d'un tiers de la population autrichienne. Un scénario qui se répète partout en Europe. Un tiers, un quart de la population, selon les diverses élections, n'a plus de droits. Formellement, cela convient. Parce que cela signifie que deux tiers ou trois quarts des électeurs ne sont pas d'accord avec les partisans de ces droites.
Oui, d'accord, mais alors sur quoi sont-ils d'accord? Sur la répartition des sièges, sans aucun doute. Sur l'obéissance aveugle et absolue aux seigneurs de la guerre. Sur le droit des oligarques, locaux et internationaux, d'appauvrir la classe moyenne pour créer un immense lumpenprolétariat européen à exploiter de toutes les manières. Sur le fait de favoriser l'arrivée de nouveaux esclaves pour accroître la concurrence vers le bas. Et peu importe que le parti opposé à cette saloperie progresse d'une douzaine de points tandis que le parti au pouvoir en perd autant. Tous ensemble pour éviter le changement.
Majorité et opposition, en Italie, en Allemagne, en Autriche, en France, en Espagne. Ils font semblant de se disputer pour justifier la présence de partis différents. Mais au fond, rien ne change dans les stratégies nationales. Oui, la droite fluide enverrait en prison ceux qui volent les vieilles dames dans le tramway ou ceux qui occupent le domicile d'une personne âgée temporairement hospitalisée. Mais, pour ne pas irriter les intellos de gauche qui vivent dans des zones protégées et n'utilisent pas les transports en commun, la droite laisse la décision aux magistrats qui sont prêts à relâcher même ceux qui n'ont pas encore été arrêtés.
Alors que la gauche n'enverrait en prison que ceux qui osent se défendre contre une agression, peut-être par un migrant qui aura eu, parait-il, ses raisons de voler ou d'occuper.
Il en va de même pour les guerres atlantistes. Les peuples d'Europe en ont assez de s'appauvrir pour enrichir les marchands d'armes et de mort. Mais les partis de la majorité et de l'opposition s'en moquent et s'obstinent dans la guerre, l'autoritarisme, la pauvreté.
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L'Iran soutient l'indépendance de l'Ukraine : Douguine dévoile des significations cachées
L'Iran soutient l'indépendance de l'Ukraine: Douguine dévoile des significations cachées
Alexandre Douguine
Les « experts » du réseau tentent activement d'incriminer le nouveau président iranien Pezeshkian en lui prêtant des sentiments anti-russes. Et c'est là que réside un grave danger. Aujourd'hui, l'Iran et la Corée du Nord sont les plus proches alliés de la Russie. L'Iran et la Corée du Nord vont plus loin dans le soutien technique à la Russie que d'autres pays qui sympathisent avec Moscou et se considèrent comme des participants à la construction d'un monde multipolaire.
Oui, l'Inde et la Chine, ainsi que de nombreux pays islamiques, dont la Turquie, apportent à la Russie un soutien économique et diplomatique solide. Il en va de même pour certains pays d'Afrique et d'Amérique latine. Et c'est grâce à ce soutien - parfois plus marqué, parfois moins, parfois direct, parfois dans l'ombre - que la Russie parvient à relever les défis auxquels elle a été confrontée dans le cadre de l'Organisation mondiale du commerce.
La valeur de tous les pays qui nous soutiennent en nous aidant à résoudre de graves problèmes technologiques, économiques et diplomatiques est inestimable. C'est pourquoi nous devons être particulièrement prudents aujourd'hui lorsque nous évaluons leurs actions. Et cela s'applique en premier lieu à la République islamique d'Iran.
L'Occident pense que le nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian, appartient à la faction « libérale-occidentale ». Mais ce n'est pas tout à fait vrai. Certes, il n'est peut-être pas un partisan rigide du chiisme politique extrême, mais il agit dans le cadre des intérêts de l'Iran tout entier. Et s'il s'en écarte, le système politique iranien est tel que le Rahbar - le guide spirituel suprême de l'Iran, l'ayatollah Khamenei - peut, conformément à la Constitution, priver n'importe quel président de ses pouvoirs à n'importe quel moment.
Par conséquent, ni l'« occidentalisme » présumé de Pezeshkian ni sa souveraineté dans la politique iranienne ne doivent être exagérées. Il s'agit en grande partie d'une figure représentative, à l'instar des présidents des républiques parlementaires. Dans le cas de l'Iran, cependant, il ne s'agit pas d'une république parlementaire, mais d'un système chiite particulier, le wilayat al-faqih, dans lequel la suprématie appartient au conseil spirituel et à son chef, l'ayatollah Khamenei, véritable détenteur de la souveraineté iranienne. Et s'il est vrai que Pezeshkian a parlé de reconnaître la souveraineté de l'Ukraine, ce n'est rien d'autre que la position officielle de nombreux pays qui soutiennent la Russie à la fois en paroles et, surtout, en actes.
C'est pourquoi nous devons être particulièrement flexibles suite à chaque mouvement diplomatique de la Chine, de la Turquie et surtout de notre plus proche allié, l'Iran. Notre pays se trouve aujourd'hui dans une situation très difficile, et toute généralisation imprudente, toute invective à leur encontre, toute interprétation exagérée ou déformée des déclarations de certains dirigeants politiques de ces pays peut avoir des conséquences très graves.
C'est pourquoi, à mon avis, nous devrions aujourd'hui instaurer un moratoire sur tout critique de ceux qui sont soit nos plus proches alliés, soit même des forces neutres. Et la liberté d'expression devrait être limitée non seulement aux partisans directs d'un monde unipolaire, mais aussi à ceux qui expriment indirectement des points de vue et des idées susceptibles d'avoir un impact négatif sur les relations de la Russie avec d'autres pays. Même Dmitry Peskov a déjà admis que nous pratiquons la censure, et c'est tout à fait normal, surtout dans un contexte de guerre.
L'Occident est bien informé de nos processus internes et est toujours prêt à jeter de l'huile sur le feu dès qu'il remarque l'une de nos déclarations quipeut être considérée comme malheureuse. Par exemple, la critique de l'Iran, d'Erdogan ou de la Chine. Nos ennemis le soulignent immédiatement, en font une tendance à l'oeuvre ou simplement jachère et la transmettent à nos alliés pour qu'ils rompent nos relations avec eux.
Le temps des commentaires libres et des bavardages sur les médias sociaux est révolu. Tout expert russe qui a accès à de larges tribunes et commente la situation internationale doit être certifié en géopolitique. S'il ne réussit pas ce minimum requis, un bref crédit, il n'a le droit de parler que de choses banales qui ne causent pas de dommages stratégiques à notre pays.
15:25 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, politique internationale, diplomatie, russie, iran, alexandre douguine | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Sans paix, rien n'est possible
Sans paix, rien n'est possible
Par Wolfgang Hübner
Source: https://www.pi-news.net/2024/10/ohne-frieden-ist-alles-nichts/
La guerre en Ukraine et au Proche-Orient le montre: l'Allemagne n'a pas la moindre influence sur l'évolution de la situation en ces régions du monde. Et c'est très bien ainsi. Mais les deux guerres en cours ont une influence sur l'Allemagne et peuvent parfaitement entraîner le pays central de l'UE dans une chute calamiteuse. Car l'Allemagne, ne l'oublions pas, est la plus grande base militaire des États-Unis au monde, et, à ce titre, elle joue un rôle clé dans les deux guerres. Si Washington, malgré ou justement à cause de la défaite imminente du régime de Kiev, autorise ce dernier à utiliser des missiles à longue portée, l'OTAN sera, selon Moscou, en guerre contre la Russie.
Dans ce cas, il ne sert absolument à rien que le chancelier Scholz continue à refuser l'utilisation de missiles de croisière Taurus. Et dans un conflit militaire ouvert entre l'OTAN et la Russie, l'Allemagne deviendra inévitablement la cible d'armes nucléaires en provenance de l'Est. Ce danger n'est pas théorique, il est très concret. Ni les Etats-Unis ni les puissances nucléaires française et anglaise ne veulent en effet devenir eux-mêmes la cible des Russes. Le fait que la majeure partie de l'opinion publique de notre pays ne prenne pas conscience du danger ou le refoule ne change absolument rien aux réalités.
Si les dirigeants israéliens devaient amorcer une escalade de leur politique guerrière au Liban et contre l'Iran, ce ne sont pas seulement les Etats-Unis, mais aussi la Russie et la Chine qui devront intervenir. Car les deux grandes puissances orientales ne permettront pas à Israël et aux Etats-Unis d'humilier l'Iran. C'est pourquoi le risque de guerre mondiale est également présent dans ce cas, les conséquences pour l'Allemagne ne seraient pas différentes de celles décrites ci-dessus à propos de l'Ukraine. A cela s'ajoute le discours fatal sur la prétendue « raison d'Etat allemande » pour qui l'existence d'Israël est un axiome. Que se passera-t-il si Netanyahou réclame que cette "raison d'Etat" soit assortie de mesures concrètes ?
Une raison d'Etat allemande, qui serait réellement nécessaire, ne peut être rien d'autre que ceci: se libérer de la dangereuse vassalité vis-à-vis de la dernière puissance occupante de notre territoire, les Etats-Unis, et organiser une résistance massive contre le projet d'installation de nouveaux missiles américains qui ne seraient déployés qu'en Allemagne seule. Pour toutes les forces patriotiques, il s'agit là d'objectifs indispensables de leur politique et de thèmes majeurs dans les débats qui précèderont les prochaines élections pour le Bundestag. L'Allemagne ne peut assurer son existence qu'en tant que puissance pacifique, et non en tant qu'agneau sacrificiel potentiel pour Washington et Londres. Les traîtres à la nation de fait que sont Boris Pistorius et Roderich Kiesewetter ne le comprendront toutefois jamais.
13:56 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paix, allemagne, actualité, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Antony Loewenstein et le laboratoire palestinien
Antony Loewenstein et le laboratoire palestinien
par Nico Maccentelli
Recension: Antony Loewenstein: Laboratoire Palestine, Fazi Editore, 2024, p. 336, 20,00 €. Comment Israël exporte la technologie d’occupation dans le monde
Deux premières remarques. La première : aujourd’hui plus qu’hier, quiconque critique Israël de quelque manière que ce soit sera accusé d’antisémitisme. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité concernant la majorité de ceux, individus, mouvements ou organisations qui soutiennent la Résistance palestinienne et le droit du peuple palestinien à avoir sa propre terre. D'autant plus que les Palestiniens sont des Sémites, donc l'accusation est non seulement fausse mais aussi insensée, si l'on ne savait pas que celui qui la fait est de parfaite mauvaise foi. Si la hasbara, c'est-à-dire ce réseau bien organisé par le sionisme pour discréditer et salir ces réalités qui se montrent solidaires avec le peuple palestinien, réseau qui se ramifie dans chaque parti institutionnel, dans chaque rédaction médiatique, bref partout où l'information et la politique sont présentes est si puissant qu’il y a une raison.
Et nous passons ici à la deuxième remarque : la raison réside dans le fait que sans Israël, l’Occident collectif, c’est-à-dire cette partie du monde dominée par l’unipolarité atlantiste dominée par les États-Unis, aurait de sérieuses difficultés à résister face à l’avancée de cette autre partie du monde qui s'affirme au niveau économique et géopolitique et, avec les conflits en cours, également au niveau militaire. La question palestinienne n’est pas quelque chose en soi mais fait partie de cette guerre mondiale fragmentée, pour paraphraser le Pape, qui risque chaque jour de devenir mondiale et nucléaire. C’est pourquoi, au-delà des appels verbeux et hypocrites de cet Occident à une trêve en Palestine et au Liban, la puissance militaire de ce chien de garde qui ne connaît ni limites ni règles est véritablement utile.
Cela dit, je peux maintenant commencer à parler de ce livre fondamental pour ceux qui veulent non seulement comprendre ce qu'est devenu Israël au cours de toutes ces décennies, mais aussi la forte corrélation avec le militarisme belligérant occidental et ses technologies de guerre, ainsi que le contrôle et la surveillance des populations comme fonction de prévention contre-révolutionnaire.
Gideon Levy, journaliste et plus grand opposant à la politique d'apartheid des gouvernements sionistes d'extrême droite qui gèrent son propre pays, écrit à propos de ce travail dans Haaretz (et que nous avons en commentaire au dos de la couverture) :
« Un livre admirable, documenté et fondé sur des preuves sur l’aspect moins connu de l’occupation. Il dresse le portrait d’Israël, l’un des dix plus grands exportateurs d’armes au monde, qui fait le commerce de la mort et de la souffrance et les vend à tous ceux qui veulent les acheter ». Voici les spécifications du livre et une brève explication donnée par la maison d'édition.
La préface est de Moni Ovadia, dans laquelle il observe :
« Aujourd’hui, l’œuvre d’Antony Loewenstein (…) éclaire un aspect consubstantiel parallèle de la pratique sioniste : le rejet des grandes valeurs éthiques, spirituelles et universalistes du judaïsme, pour emprunter la voie idolâtre de la force, de l’arrogance, d’un nationalisme fanatique, de l’idolâtrie de la terre. Et il définit le sionisme : « … un projet colonialiste doté d’une structure ethno-nationaliste qui a toujours visé à effacer l’identité palestinienne ».
Et pour en revenir à la première prémisse de mon analyse, ceux qui luttent pour le peuple palestinien savent parfaitement qu’il existe des associations juives et des intellectuels juifs dans le monde qui s’opposent de diverses manières au sionisme raciste des classes dirigeantes israéliennes extrémistes. Et cela nous amène à commencer par encadrer l’auteur, qui appartient certainement à cette opposition juive.
Antony Loewenstein est un juif qui a grandi à Melbourne, en Australie, « … où le soutien à Israël, écrit-il, sans être une religion imposée, était tenu pour acquis » (1). Ses grands-parents étaient arrivés en Australie fuyant l'Allemagne nazie et l'Autriche en 1939.
Il a pris conscience de ce qu'était Israël en se rendant en Palestine. Et ses recherches ont pris forme avec une analyse et une richesse de détails sur la machine de guerre et technologique, les armes et les dispositifs répressifs de l’entité sioniste. Il raconte d’abord son histoire, à partir de l’idéologie sioniste qu’il ne faut pas confondre avec le judaïsme, même si la première falsifie la seconde de manière instrumentale. C'est le père du sionisme lui-même, Théodore Hertzl, évoqué par Loewenstein, qui donne l'explication la plus exhaustive de la fonction politique d'Israël : "... il écrivait dans L'État juif, son influent pamphlet de 1896: "Là-bas [en Palestine ] nous serons un secteur du mur de l'Europe contre l'Asie, nous agirons comme un avant-poste de la civilisation contre la barbarie" (2).
Ne vous souvenez-vous peut-être pas, 130 ans plus tard, de la définition donnée par Borrell du "jardin européen", de la "jungle" et de tout le reste ? La logique est la même et c’est précisément le suprématisme dont se nourrissent les élites dominantes en Occident et qui explique en partie ma deuxième prémisse sur le plan idéologique.
La technologie militaire israélienne a soutenu et continue de soutenir les pires régimes totalitaires avec la vente d'armes et d'instructeurs militaires: le Guatemala de Rios Montt, le Salvador, la Colombie, l'Haïti du Doc père et fils, la Birmanie des militaires, le Paraguay (qui avait refusé à Mengele le statut de réfugié ! pecunia non olet), le Chili de Pinochet, le Nicaragua de Somoza et d'autres, la liste est longue, à tel point que Loewenstein écrit : « Le « Sud global » a été contrôlé et pacifié avec (principalement) les armes israéliennes et américaines. Ni l’antisémitisme ni l’extrémisme n’ont empêché la collaboration avec des États qui pillent les ressources ou les personnes. Des décennies après sa création, ce système de collusion existe toujours et fonctionne sans problème. Rien n’a jamais sérieusement entravé le développement, ni pendant la guerre froide ni dans le contexte post-11 septembre 2001» (3).
Loewenstein écrit : « Clairement, Israël souhaitait être un complice des objectifs de domination de Washington en Amérique centrale dans les années 1980. Un ministre israélien de l’Économie, Yaakov Meridor, a déclaré au début de la décennie qu’Israël voulait servir de mandataire pour les intérêts américains là où la superpuissance mondiale ne pouvait pas ou était réticente à vendre des armes directement. «Nous dirons aux Américains : ne nous faites pas concurrence dans les Caraïbes ou dans d'autres endroits où vous ne pouvez pas vendre directement des armes. Faisons-le. […] Israël sera votre intermédiaire (4).
L'activité de recherche et de production concerne les armes au sens classique, de plus en plus sophistiquées, mais aussi la cybersécurité et toutes ces techniques de contrôle social et de contrôle des personnes. Je laisse la copieuse documentation de ce travail aux lecteurs. Je me limite à formuler quelques considérations qui ne peuvent être négligées ou sous-estimées par ceux qui entendent contrer la guerre interne et externe que mènent les États-Unis, l’UE, l’OTAN et Israël dans les différents quadrants et à l’intérieur.
Israël se vante dans le domaine publicitaire actuel de l'efficacité de ses produits, les ayant testés sur les champs de bataille, comme le prétend David Ivri, qui fut directeur général du ministère israélien de la Défense (5). Cet aspect n'est pas secondaire : les meilleures promotions de la guerre israélienne et des cybertechnologies sont le résultat d'expérimentations sur le terrain, sur les populations, les gens en général, dans une sorte de mengelisme à des fins de profit et de soutien à la domination occidentale.
La première considération réside dans la « surveillance de masse israélienne », c'est-à-dire dans le traitement du peuple palestinien en Cisjordanie en particulier et avec une certaine attitude scientifique propre aux laboratoires. En fait, la fragmentation du territoire qui, selon les résolutions de l'ONU, devrait relever de la responsabilité de l'Autorité palestinienne, est non seulement au service d'une colonisation imparable par la colonisation, mais est également fonctionnelle à l'expérimentation et à l'application de technologies de contrôle et de surveillance, dont beaucoup ont besoin, notamment en mode doux et beaucoup moins invasif. On se retrouve aussi sur nos propres territoires. La colonisation, le contrôle sur place et l’exportation de méthodologies, d’applications cyber, d’appareils de toutes sortes intégrés ensemble respirent le sang et la souffrance palestiniennes.
La cyber « sécurité » israélienne, dont Pegasus du groupe NSO, société de cybersurveillance, est emblématique de la façon dont les entreprises israéliennes de haute technologie sont à la base à la fois de la surveillance en Palestine, de l'apartheid qui y sévit, mais aussi de l'exportation de ces technologies vers d'autres États alliés, de contrôle à des fins d'espionnage et de terrorisme, comme l'a montré l'attaque contre des appareils de radiomessagerie au Liban à la mi-septembre. Un État voyou comme Israël, qui méprise toutes les résolutions de l'ONU, qui commet des massacres aveugles de civils, de Gaza au sud du Liban, a entre les mains et collabore dans ce domaine avec les États-Unis, avec le MOSSAD et la CIA ensemble (6), a le pouvoir de influencer les politiques, par exemple, des États africains qui achètent des systèmes de surveillance israéliens et assurent en échange leur vote à l’ONU (7).
Lowenstein écrit (8) : « Le lanceur d’alerte de la NSA, Edward Snowden, qualifie NSO et d’autres sociétés similaires d’« industrie de l’insécurité ». Je descends beaucoup plus loin dans le livre :
«Le téléphone entre vos mains existe dans un état d'insécurité perpétuelle, ouvert à l'infection par quiconque souhaite investir dans cette nouvelle «industrie de l'insécurité». Son activité consiste à inventer de nouveaux types d'infections capables de contourner les derniers vaccins numériques – également connus sous le nom de mises à jour de sécurité – puis à les vendre à des pays qui occupent l'intersection brûlante d'un diagramme de Venn entre « veut désespérément les outils d'oppression » et « Il lui manque totalement la capacité avancée nécessaire pour les produire en interne. » Une industrie comme celle-ci, dont le seul objectif est de produire de la vulnérabilité, devrait être démantelée ».
Et en fait, Pegasus, écrit Lowenstein, se retrouve également dans l'entrelacement entre l'État mexicain et les organisations criminelles, comme ce fut le cas de Griselda Triana (photo), journaliste, militante des droits de l'homme et épouse de Javier Valdes Cardenas, assassinée par le cartel de Sinaloa pour les activités qu'elle menait au bénéfice de son hebdomadaire qui enquêtait sur la corruption et la criminalité liée au trafic de drogue (9). Après la mort de son mari, Triana a été espionnée via Pegasus et l'État mexicain n'a jamais voulu donner d'explications sur les raisons pour lesquelles cette attention était dirigée vers une personne qui n'était certainement pas dangereuse pour les autorités mexicaines. Ou peut-être que oui…
Au chapitre 7, on peut lire: « Les sociétés de médias sociaux n'aiment pas les Palestiniens », il devient clair comment Meta (Facebook, etc.) censure tout ce qui vient de Palestine et qui critique Israël, la collaboration entre les géants sociaux et Unity émerge "Cyber Sioniste", qui a carte blanche de la Cour suprême israélienne pour opérer en coulisses et entretenir des relations secrètes avec des sociétés comme Meta (10). L'excuse « pour prévenir des actes de violence » semble plutôt ironique, si l'on considère la disproportion en termes de violence entre un État génocidaire habitué au nettoyage ethnique et la résistance existentielle d'un peuple. Ainsi, non seulement les États sous domination américaine, mais aussi les multinationales des différents secteurs (en l’occurrence les technologies de communication) coopèrent activement avec Israël, conformément à l’objectif énoncé dans ma deuxième prémisse.
Nous savons très bien comment la censure sur Facebook opère systématiquement sur nos comptes aussi. Sur cette question, je n'ai pas pu expliquer à un "camarade", exerçant entre autres un métier lié à la communication (illustrateur, mais c'est tout...), qui infestait mon tableau d'affichage et prétendait que si je ne veux pas être censuré il suffit juste que je n'utilise pas Facebook (sic !), que le fait de censurer et de filtrer les informations de millions de personnes en faisant passer les critiques pour de fausses nouvelles, signifie que de grands particuliers, au nom de gouvernements impérialistes, contrôlent l'opinion publique mondiale. À ce stade, une certaine inconscience s'est généralisée.
Mais nous pouvons dire avec une certaine raison, documentée par Loewenstein, que l'appareil scientifique et de recherche (ceux qui voient la collaboration de nos universités avec celles d'Israël), militaire et industriel font partie d'un réseau énorme et ramifié de contrôle et gestion dans le monde de tous les domaines sur lesquels s'appuie la superstructure du pouvoir de l'impérialisme : des technologies de guerre à la production d'armes, en passant par la production de systèmes de surveillance et d'espionnage, jusqu'aux communications et au contrôle sélectif des réseaux, en une sorte de tout-englobant de l’opinion publique occidentale.
Et nous arrivons ici à la dernière question, qui donne le sous-titre de ce livre: "Comment Israël exporte la technologie de l’occupation dans le monde entier". Je ne m'étendrai pas sur la partie qui concerne le contrôle et la surveillance sionistes du peuple palestinien: des tourniquets à la biométrie, des bases de données aux activités d'espionnage électronique, à la sélectivité discriminatoire sur des millions de citoyens qui doivent chaque jour franchir des points de contrôle israéliens pour aller travailler ou se rendre à hôpital, avec des restrictions de déplacement dans la zone. Un cauchemar. À tel point qu’Ovadia lui-même, toujours dans sa préface, encadre cet aspect bien documenté par Loewenstein :
« Les gouvernements sionistes choisissent la culture des armes les plus destructrices, des technologies militaires et d’espionnage les plus sophistiquées testées dans le laboratoire palestinien pour dominer, opprimer et terroriser les peuples les plus seuls du monde et exterminer des milliers de femmes et d’enfants… ».
Je veux juste observer comment ces technologies s’étendent également sur nos territoires. La période pandémique a bien démontré qu’elle constitue un terrain d’expérimentation pour le contrôle et la surveillance de toute une population. L'Italie était peut-être le laboratoire le plus avancé de ces techniques.
Les récompenses et la discrimination, même simplement pour vérifier la valeur d'une copropriété ou du recyclage, ne sont qu'un petit avant-goût du potentiel que le système de pouvoir capitaliste et son appareil peuvent mettre en œuvre quand et comment ils le souhaitent, au-delà de toute imagination dystopique. La plupart de ces méthodologies et technologies portent le symbole de l’étoile de David et ont été testées sur la peau du peuple palestinien.
Par exemple, certains peuvent voir comme un programme vertueux tel l'agenda 2030 « pour le développement durable » mis en place par l'ONU (11), au même titre que la ville d'un quart d'heure. Mais si nous y regardons attentivement, le 1984 d’Orwell approche à grands pas. Les limitations de déplacement dans l’espace urbain, les actions obligatoires à accomplir dans la vie quotidienne sont la dernière frontière d’un capitalisme qui nous réduit à des Palestiniens qui n’ont qu’à travailler, consommer et mourir.
L'essai de Loewenstein ajoute un élément important en nous donnant une image de cette projection autoritaire mondiale, car l'élément sioniste fait partie intégrante et essentielle de toutes les pratiques totalitaires que l'Occident (et pas seulement) met en œuvre pour contrer l'autre partie du monde. , celui des 80% qui s’affirme avec le multipolarisme. Mais les risques ne se limitent pas à l’Occident unipolaire : chaque classe dirigeante, même au nom de nobles idéaux collectivistes, cache une volonté de dominer la population au niveau de la technologie la plus neutre. Et cela peut se produire aussi longtemps qu’il y aura des classes au pouvoir (qu’elles soient composées de grands particuliers, ou de bureaucraties d’État, ou un mélange de ceux-ci) et des classes subordonnées dans le système mondial de reproduction sociale capitaliste.
REMARQUES :
- (1) Laboratoire Palestine, page. 7
- (2) Page Ibidem. 44
- (3) Page Ibidem. 43
- (4) Page Ibidem. 54
- (5) Page Ibidem. 40
- (6) Page Ibidem. 185
- (7) Page Ibidem. 186
- (8) Page Ibidem. 187
- (9) Page Ibidem. 184
- (10) Ibidem, page 234
- (11) Ici et ici .
En outre:
Pour en savoir plus sur l'Agenda 2030, deux contributions d'Enzo Pennetta, professeur de sciences naturelles :
https://www.youtube.com/watch?v=LL3e6vHbLxI
https://www.youtube.com/watch?v=eSD3tc5UGyc
Voici enfin une analyse de Manlio Dinucci sur la stratégie terroriste israélienne, où l'abondante documentation de Loewenstein trouve une confirmation à partir de l'épisode précédemment évoqué de l'attaque contre le Hezbollah à l'aide de téléavertisseurs sabotés à l'explosif : des années de préparation (donc rien de neuf dans l'escalade actuelle, mais beaucoup de pratiques avec la vocation terroriste de l'entité sioniste), avec des technologies sophistiquées, avec le recours à des sociétés fictives créées spécifiquement à cet effet et à des hommes de paille, avec un travail des services de renseignement dont on a du mal à croire qu'il se limite au seul Mossad.
(J'apprends en ce moment où je prépare la publication de cet article, l'assassinat de Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah, en compagnie de divers commandants de la résistance libanaise, lors d'une réunion au quartier général suite à une attaque terroriste par Israël qui, sans même le dire, viole une fois de plus toutes les règles internationalement reconnues.)
Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, a qualifié d'« inhumaine » l'attaque israélienne contre le Liban à l'aide d'engins explosifs mobiles et a demandé une enquête. Il a également déclaré que « les États-Unis étaient au courant des préparatifs d'Israël en vue d'une attaque à l'engin explosif mobile au Liban » (source : Antidiplomatic).
Israël, avec son gouvernement de terroristes meurtriers et génocidaires, et avec le plein soutien des États-Unis et de ses ignobles vassaux, y compris le protectorat que nous sommes, comment le définir, le bantoustan italien, nous entraîne tout droit dans la troisième guerre mondiale.
Source: https://www.sinistrainrete.info/estero/28969-nico-maccentelli-laboratorio-palestina.html
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mercredi, 02 octobre 2024
La mort de Nasrallah marque la montée apocalyptique d'Israël
La mort de Nasrallah marque la montée apocalyptique d'Israël
Alexandre Douguine
La mort confirmée du chef du Hezbollah, le cheikh Sayyed Hassan Nasrallah, porte un coup colossal à toute la structure de l'Axe de la Résistance.
Le terme « Résistance » est utilisé pour désigner les forces les plus radicalement anti-israéliennes du Moyen-Orient. Il s'agit principalement des Houthis yéménites (le mouvement Ansar Allah, qui contrôle le nord du Yémen), des forces syriennes dirigées par Bachar el-Assad, du mouvement palestinien dans son ensemble (principalement le Hamas) et des forces les plus radicales, principalement chiites, en Irak.
L'Axe de la résistance s'est développé sous l'influence prépondérante de la République islamique d'Iran, qui en était le principal pilier. Feu Hassan Nasrallah, en tant que chef du Hezbollah, représentait l'avant-garde de la résistance anti-israélienne pour l'ensemble du monde islamique (principalement chiite). Par conséquent, les coups portés par Israël au Hezbollah ces dernières semaines, qui ont fini par tuer son chef, représentent une frappe puissante contre l'ensemble de l'axe de la résistance.
Si l'on tient compte de l'étrange accident d'hélicoptère relativement récent qui a entraîné la mort du président iranien Ebrahim Raisi, qui soutenait activement l'axe de la résistance, le tableau de l'attaque d'Israël contre ses adversaires régionaux apparaît véritablement épique.
Israël, grâce au soutien de l'Occident collectif et à l'utilisation de ses derniers outils technologiques (il a été et reste un pionnier dans le domaine des technologies numériques), opère de manière très efficace, précise et cohérente. Et il est très difficile d'imaginer comment on pourrait répondre à cela, surtout si l'on considère que de nombreuses personnes de divers pays, qui sont à la pointe des processus de haute technologie, peuvent à tout moment devenir des citoyens israéliens et, avec leurs codes et leurs technologies, se rendre en Israël.
En d'autres termes, Israël s'appuie sur un vaste réseau de partisans, des personnes qui partagent les principes du sionisme politique et religieux dans tous les pays du monde. Cela confère à Israël un avantage majeur en tant que structure en réseau, et pas seulement en tant qu'État.
C'est précisément cette structure sioniste qui a soumis la population de Gaza à un génocide de masse. Et maintenant, elle a mené une attaque terroriste similaire au Liban, provoquant la mort du chef du Hezbollah, le leader spirituel, politique et charismatique de l'avant-garde chiite de l'Axe de la résistance.
Permettez-moi de vous rappeler qu'auparavant, en janvier 2020, le général iranien Qasem Soleimani, également l'un des chefs de l'axe de la résistance, avait été éliminé de la même manière. Mais l'assassinat du cheikh Sayyed Hassan Nasrallah, que les chiites du monde entier considèrent désormais comme un martyr et un shahid, est un événement sans précédent.
En agissant de la sorte, Israël se fixe pour objectif de créer un grand État. Il le fait en prévision de la venue et de l'intronisation du Messie, qui soumettra tous les pays et tous les peuples du monde à Israël (dans la conception chrétienne et musulmane, ce personnage est le faux messie, l'Antéchrist ou le Dajjal). On peut imaginer ce qui se passe actuellement dans l'esprit des sionistes d'extrême droite qui constatent leurs succès. Ils ne peuvent qu'interpréter cela comme la proximité du Messie, et les actions actuelles du gouvernement israélien d'extrême droite, dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, sont perçues comme préparant le terrain pour son règne.
À ce jour, pratiquement tous les obstacles à la destruction de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem ont été levés. Dans un avenir très proche, les forces d'extrême droite israéliennes, portées par leur humeur triomphante, pourraient passer à l'acte, après quoi elles entameront la construction du troisième temple sur le mont du Temple à Jérusalem. L'Occident collectif soutient tout cela, autorisant l'extermination massive des innocents qui se dressent sur le chemin du « Grand Israël ». Il s'agit notamment de les attaquer par tous les moyens techniques.
Il s'agit d'une affaire sérieuse. Il ne s'agit plus seulement d'une guerre au Moyen-Orient. C'est l'existence même de l'Axe de la Résistance qui est remise en cause. Les dirigeants du monde chiite sont déconcertés, mais les sunnites le sont encore plus et ne peuvent rester silencieux sur ce qui s'est passé.
D'une part, les sunnites ne peuvent pas se ranger du côté d'Israël, car cela reviendrait à trahir complètement les notions les plus élémentaires de solidarité islamique. D'autre part, l'efficacité militaire et la dureté de la politique sioniste d'extrême droite d'Israël les placent dans une position extrêmement difficile, car la manière de contrer Israël n'est pas claire. D'autant plus que les missiles israéliens peuvent frapper où ils veulent, tandis que les missiles et les drones des adversaires de l'Etat hébreu sont efficacement interceptés par le système de défense antimissile Iron Dome (Dôme de Fer) aux frontières d'Israël.
Il est possible qu'Israël poursuive par une invasion terrestre du Liban et au-delà, dans le but de créer un « Grand Israël » d'un océan à l'autre. Aussi utopiques ou extrémistes que puissent paraître les projets de Netanyahou et de ses ministres situés encore plus à droite de l'échiquier politique, tels Smotrich et Ben-Gvir, ils sont en train de se réaliser sous nos yeux.
Seule une force comparable en termes d'effectifs, d'équipements et de moyens peut être en mesure de faire face à une telle situation si, en plus, elle est déterminée à violer toutes les lois et règles possibles et à franchir toutes les lignes rouges. Seule une telle force pour affronter un tel ennemi de fer. Et nous découvrirons bientôt si une telle force existe réellement.
13:02 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandre douguine, hassannasrallah, hizbollah, liban, israël | | del.icio.us | | Digg | Facebook
mardi, 01 octobre 2024
La Chine et le Brésil pour un plan de paix en Ukraine
La Chine et le Brésil pour un plan de paix en Ukraine
Luca Bagatin
Source: https://electomagazine.it/cina-e-brasile-per-un-piano-di-pace-in-ucraina/
Depuis mai dernier, les pays socialistes, la Chine de Xi Jinping et le Brésil de Lula, ont promu un plan de paix dans le conflit russo-ukrainien.
Un plan de paix qui a été relancé ces derniers jours, soutenu par pas moins de 110 pays, et qui a également reçu récemment les éloges du gouvernement suisse.
Un plan qui comporte six points, à savoir:
1. Les deux parties appellent toutes les parties concernées à respecter trois principes de désescalade de la situation, à savoir : pas d'extension du champ de bataille, pas d'escalade des combats et pas de provocation de la part de l'une ou l'autre des parties.
2. Les deux parties estiment que le dialogue et la négociation sont les seules solutions viables à la crise ukrainienne. Toutes les parties devraient créer les conditions nécessaires à la reprise d'un dialogue direct et favoriser la désescalade de la situation jusqu'à l'obtention d'un cessez-le-feu global. La Chine et le Brésil sont favorables à une conférence de paix internationale organisée à un moment opportun et reconnue par la Russie et l'Ukraine, avec une participation égale de toutes les parties et une discussion équitable de tous les plans de paix.
3. Des efforts sont nécessaires pour accroître l'aide humanitaire aux régions touchées et prévenir une crise humanitaire de grande ampleur. Les attaques contre les civils ou les installations civiles doivent être évitées et les civils, y compris les femmes et les enfants, ainsi que les prisonniers de guerre, doivent être protégés. Les deux parties soutiennent l'échange de prisonniers de guerre entre les parties dans le conflit.
4. L'utilisation d'armes de destruction massive, en particulier d'armes nucléaires et d'armes chimiques et biologiques, doit être combattue. Tous les efforts doivent être faits pour empêcher la prolifération nucléaire et éviter une crise nucléaire.
5. Les attaques contre les centrales nucléaires et autres installations nucléaires pacifiques doivent être contrées. Toutes les parties doivent respecter le droit international, y compris la Convention sur la sûreté nucléaire, et prévenir résolument les accidents nucléaires d'origine humaine.
6. La division du monde en groupes politiques ou économiques isolés doit être combattue. Les deux parties appellent à des efforts pour améliorer la coopération internationale en matière d'énergie, de monnaie, de finance, de commerce, de sécurité alimentaire et de sécurité des infrastructures critiques, y compris les oléoducs et les gazoducs, les câbles optiques sous-marins, les centrales électriques et énergétiques et les réseaux de fibres optiques, afin de protéger la stabilité des chaînes industrielles et d'approvisionnement mondiales.
Des positions extrêmement équilibrées, qu'un Occident responsable aurait très probablement adoptées à l'époque de la terrible guerre froide, mais qui semblent aujourd'hui avoir perdu la raison.
Après tout, comme je le rappelle souvent, il n'y a plus de dirigeants de la trempe de Mitterrand, Craxi, Papandreu, Gonzales. C'est-à-dire les leaders d'un euro-socialisme équilibré qui, depuis 1993, s'est perdu dans ce même Parti du socialisme européen qui, de « socialiste », n'a plus que le nom.
Sans parler de la disparition de l'équilibre de De Gaulle et d'Andreotti, qui n'étaient certes pas des socialistes, mais néanmoins des personnalités d'expérience et de profondeur, dans l'Occident autrefois démocratique.
Aujourd'hui, les fondamentalismes de toutes sortes semblent malheureusement progresser en Occident. Nous le constatons également avec la terrible progression de l'extrême droite en Europe, ce qui constitue un signal profondément négatif et correspond malheureusement à la période historique agitée que nous traversons actuellement.
Des compétences diplomatiques médiocres, une très faible connaissance de l'histoire et de la géopolitique, une volonté de laisser parler les armes. Aucun plan d'envergure pour gouverner l'économie et les phénomènes géopolitiques.
En outre, une classe dirigeante qui parle et agit par slogans et ne regarde pas les faits ne peut jamais aller nulle part.
Aux États-Unis même, entre Harris et Trump, nous ne voyons aucun débat dicté par la prévoyance et le bon sens, mais seulement l'idéologie des slogans pour s'approprier de nouveaux votes.
Voulons-nous la paix ou des climatiseurs ?
Nous voulons les climatiseurs du bon sens, de la diplomatie, de la prévoyance, qui éteindront le feu des guerres et du fondamentalisme et créeront des conditions gagnant-gagnant, en termes de socio-économie et de sécurité internationale.
18:48 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, diplomatie, chine, brésil, ukraine | | del.icio.us | | Digg | Facebook
Le Moyen-Orient en flammes?
Le Moyen-Orient en flammes?
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/medio-oriente-in-fiamme/
Abbas Nilforoushan était un général iranien. Un haut commandant des Qods, peut-être (le doute s'impose bien sûr) leur commandant en chef. Il s'agit en tout cas d'une personnalité de premier plan.
Il est mort au Liban. Tout comme le chef du Hezbollah, Nasrallah, qu'il soutenait et conseillait. Une nouvelle démonstration de la façon dont une action israélienne peut avoir d'énormes conséquences dans tout le Moyen-Orient. Et au-delà.
C'est pour exprimer cette inquiétude que Pékin a réagi. Les seigneurs de la Cité interdite rompent leur silence habituel. Ils qualifient d'extrêmement grave l'action - en réalité une véritable attaque aérienne systématique qui se poursuit - menée par Israël contre les chiites libanais. Une agression qui doit être stoppée immédiatement, selon Pékin. Qui, comme on le sait, entretient d'excellentes relations commerciales avec Téhéran. Notamment en ce qui concerne le pétrole et le gaz. Et qui voit avec une extrême inquiétude la tempête s'approcher dans le ciel iranien.
Car, à présent, l'intention du gouvernement Netanyahou est claire pour tout le monde. Il ne s'agit pas seulement d'éliminer le chef du Hezbollah, ce qui n'est déjà pas rien, mais de mettre en difficulté l'ensemble du système défensif/offensif iranien. En désarticulant et en mettant hors d'état de nuire tous les alliés du front chiite dirigé par l'Iran. Le mouvement libanais en est la cheville ouvrière.
Aujourd'hui, les frappes aériennes israéliennes obtiennent de nombreux résultats. Mais il n'est pas certain que ceux-ci soient définitifs et décisifs. D'autant que l'Iran semble déplacer ses unités spéciales au Liban. Pour renforcer les défenses du Hezbollah.
À ce stade, le dilemme du haut commandement israélien est de savoir s'il faut procéder à une offensive terrestre massive. Comme le suggère la convocation de nombreuses brigades de réservistes, immédiatement déployées à la frontière libanaise et en Cisjordanie. Car il est clair qu'une éventuelle offensive terrestre israélienne devrait également concerner les territoires palestiniens. Et pas seulement, voire pas tant que cela, ceux encore partiellement contrôlés par le Hamas dans la bande de Gaza.
Cependant, de nombreux responsables militaires à Tel Aviv, pour ne pas dire tous, semblent s'opposer à ce choix opérationnel. Ils craignent qu'un effort et un engagement excessifs soient nécessaires. Au point de mettre en péril la supériorité d'Israël.
Car la supériorité stratégique est une chose, avec le contrôle de l'espace aérien qui permet de frapper et de détruire les bases libanaises du Hezbollah. C'en est une autre que d'y entrer en force, et de se battre mètre par mètre.
Avec le risque de devoir affronter non seulement les milices du Hezbollah - considérées, par les commandements israéliens, comme les mieux armées et les mieux organisées de tout le monde arabe - mais aussi les troupes spéciales iraniennes. Envoyées en renfort.
Ce qui, évidemment, entraînerait une extension, probablement rapide, du front de guerre. Avec une implication directe et croissante de Téhéran.
C'est donc ce que souhaite le gouvernement Nethanyau, pour régler les comptes avec les Ayatollahs et marquer un point définitif en sa faveur. Les affaiblir et, éventuellement, les déstabiliser.
Mais c'est là que le bât blesse. Car une telle portée ne peut être soutenue par Israël seul. Même avec la supériorité technologique dont il dispose. Parce que le nombre, c'est le nombre. Et l'Iran, même avec ses limites militaires, est un os trop dur et trop gros pour être rongé.
D'où la perplexité du commandement militaire israélien, qui conseillerait, à ce stade, une plus grande prudence. Une action essentiellement aérienne, limitée et sectorielle. De manière à affaiblir le Hezbollah, sans risquer une action terrestre directe.
D'où, aussi, le choix de Netanyahou. Forcer la main de Téhéran par une intervention massive au Liban.
De manière à impliquer également les Etats-Unis. Dans ce qui pourrait représenter un affrontement définitif.
Ce choix est toutefois entravé par la position de la Russie. Celle-ci manifeste actuellement son soutien à l'Iran de manière flagrante. Surtout au vu du conflit en Ukraine, qui la pousse de plus en plus à affronter Washington.
Cela pourrait changer avec le retour de Trump à la Maison Blanche. Qui chercherait fameusement à détendre les relations avec Moscou. Et à ouvrir la voie à son ami Bibi.
C'est possible... mais cela pourrait ne pas se produire. Notamment parce que les choses pourraient s'accélérer ce mois-ci jusqu'à un point de non-retour.
Et puis il y a Pékin. La déclaration chinoise, bien que mesurée, est lourde de menaces. Toucher à Téhéran, c'est toucher aux intérêts chinois. Directement.
Les États-Unis en sont parfaitement conscients.
17:11 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, hizbollah, liban, israël, proche-orient, levant, moyen-orient, iran | | del.icio.us | | Digg | Facebook