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vendredi, 08 février 2019

François Begaudeau : "Populisme est un mot creux, et sans contenu"

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François Begaudeau : "Populisme est un mot creux, et sans contenu"

 
L'invité du week-end (8h20 - 26 Janvier 2019 - François Bégaudeau)
Retrouvez les invités de 8h20 sur https://www.franceinter.fr
 

Les sanctions sont une forme de guerre contre les peuples

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Les sanctions sont une forme de guerre contre les peuples

Par B.
Paru sur Moon of Alabama sous le titre Sanctions Are Wars Against Peoples

Ex: http://www.entelekheia.fr


Un ancien rapporteur de l’ONU affirme que les nombreuses sanctions américaines (pdf) contre le Venezuela sont dévastatrices et illégales :

M. De Zayas, ancien secrétaire du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) et expert en droit international, a accordé une interview au journal The Independent quelque mois après la présentation de son rapport sur le Venezuela au CDH. Il a dit que le rapport qu’il avait présenté en septembre dernier avait été ignoré par l’ONU et n’avait pas suscité le débat public qu’il méritait.

 « Les sanctions tuent », a-t-il déclaré à The Independent, ajoutant que les sanctions contre le Venezuela frappent plus durement les personnes les plus pauvres de la société, causent clairement la mort du fait du manque de nourriture et de médicaments, conduisent à des violations des droits humains et visent à imposer des changements économiques dans une « démocratie sœur ».

 Lors de sa mission d’enquête dans le pays fin 2017, il a constaté que la dépendance excessive du pays au pétrole, la mauvaise gouvernance et la corruption avaient durement frappé l’économie vénézuélienne, mais il a déclaré que la « guerre économique » pratiquée par les États-Unis, l’UE et le Canada étaient des facteurs importants de la crise économique.

Les quatre facteurs – pétrole, mauvaise gouvernance, corruption et sanctions – ne sont pas sans rapport entre eux. Le fait que le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole au monde en fait une cible pour l’impérialisme américain. Pas simplement pour « s’emparer de leur pétrole » comme le veut Trump, mais pour des raisons géopolitiques, comme Andrew Korybko l’explique :

En plus d’assurer un contrôle géopolitique total sur le bassin des Caraïbes et de mener un combat idéologique contre le socialisme, les Etats-Unis veulent avoir assez d’influence sur le Venezuela pour l’intégrer dans une structure de type OPEP pour combattre l’accord OPEP+ russo-saoudien, exactement comme je l’avais prédit fin 2016 quand j’avais parlé de  la formation du cartel des « Pays nord-américains-sud-américains exportateurs de pétrole « . Cette entité fonctionnerait comme la composante énergétique de la « forteresse américaine » et pourrait exercer, sur le long terme, une grande pression sur le marché pétrolier international aux dépens de la Russie et de l’Arabie saoudite.

 La dépendance excessive du Venezuela à l’extraction d’une seule ressource a également favorisé la mauvaise gouvernance. Hugo Chavez est devenu président du Venezuela en 1998. Entre cette date et 2014, les prix du pétrole n’ont jamais cessé d’augmenter. Lorsque l’augmentation des prix garantit un revenu décent, on ne ressent pas le besoin de se soucier de l’efficacité du gouvernement, ni de développer d’autres industries.

Toutes les administrations américaines depuis George W. Bush ont introduit des sanctions supplémentaires contre le Venezuela. Les pires sont les sanctions financières qui rendent l’achat des importations nécessaires extrêmement difficile. Tous les États qui ont fait l’objet de telles sanctions, l’Irak sous Saddam Hussein, la Corée du Nord, l’Iran, la Syrie et le Venezuela essaient de les contourner. La contrebande, à laquelle les gouvernements s’opposent habituellement, devient soudainement une nécessité. Les hommes d’affaires ou les officiers militaires en qui le gouvernement a confiance peuvent construire des monopoles s’ils sont en mesure d’importer des marchandises sanctionnées. Le risque pour ces personnes est souvent élevé, mais la récompense l’est aussi. La position de monopole leur permet d’exiger des profits exorbitants. Tous les pays souffrent de corruption politique, mais les sanctions tendent à l’augmenter exponentiellement.

Un ami du professeur Landis décrit ce phénomène à propos de la Syrie :

Joshua Landis @joshua_landis – 22:17 utc – 27 jan 2019

 Au sujet des sanctions syriennes en tant qu’outil pour punir ou affaiblir le régime syrien, un ami syrien, dont la famille élargie s’intéresse depuis longtemps aux routes de contrebande en Syrie, a alerté sur le fait qu’elles ne font que renforcer et enrichir les gros bonnets du régime.

 « Un résultat ironique et que je ne peux pas mentionner dans mes articles, c’est que les sanctions ont engendré une augmentation de la contrebande. Les contrebandiers n’ont jamais gagné autant d’argent qu’aujourd’hui. Qui sont ces contrebandiers ? les figures du régime, leurs parents et leurs amis. Les sanctions leur permettent d’accumuler des richesses dont ils n’avaient jamais rêvé.

 « Leur influence s’est accrue. Il est devenu impossible d’exporter même une seule paire de chaussures sans payer l’agent de sécurité de la 4e Division pour obtenir un permis d’exportation ou d’importation de la Chine. Il ne suffit pas de les payer une fois, il faut les payer deux fois, et c’est la même chose pour la douane.

 « Non seulement les sanctions sont inefficaces et affectent principalement les civils, mais elles renforcent et enrichissent directement les tenants du régime. Regardez la liste des sanctions, ceux qui sont sur la liste étaient tous millionnaires avant 2011, maintenant ils sont milliardaires.

 Les sanctions entraînent toujours une hausse des prix et de l’inflation dans le pays visé. Elles détruisent la classe moyenne et sont dévastatrices pour les pauvres :

Le résultat, a déclaré l’homme d’affaires Naji Adeeb, basé à Damas, est que les propriétaires d’entreprises sont punis pendant que les proches associés de l’État, y compris ceux qui sont nommés dans les sanctions, concluent des accords de centaines de millions de dollars.

 « Il faut beaucoup plus de ressources pour faire beaucoup moins de choses, et si vous réalisez une transaction aujourd’hui, vous ne savez pas si vous pourrez la renouveler dans un mois, » dit Adeeb. « C’est un contexte dans lequel seuls les escrocs et la mafia peuvent prospérer. »

 Les États-Unis accusent le gouvernement du Venezuela d’être corrompu. Ils déplorent que 2 millions de personnes aient fui le pays. Mais ces phénomènes sont en grande partie les conséquences de la guerre économique qu’ils mènent contre le pays.

Les sanctions ne peuvent atteindre leur objectif que lorsque l’entité visée peut changer son fonctionnement et obtenir ainsi un allègement des sanctions. Mais les sanctions contre l’Irak, l’Iran, la Syrie et le Venezuela étaient ou sont toutes destinées à provoquer un changement de régime. Il faudrait que les responsables de ces pays se suicident, ou du moins renoncent à leurs positions, pour obtenir un allégement des sanctions. Ils n’ont aucune raison de le faire. De vastes sanctions contre un pays rendent la population plus dépendante de son gouvernement. Elles permettent aux responsables d’augmenter leur pouvoir.

Il est donc évident que ces sanctions sont destinées à détruire des pays, et n’ont rien à voir avec les « droits de l’homme », la « démocratie » ou même le « changement de régime ». Ce sont des guerres d’agression par d’autres moyens :

Les sanctions américaines sont illégales en vertu du droit international parce qu’elles n’ont pas été approuvées par le Conseil de sécurité de l’ONU », a déclaré M. de Zayas, expert en droit international et ancien avocat principal du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

 « Les sanctions économiques et les blocus actuels sont comparables aux sièges médiévaux des villes.

 « Les sanctions du XXIe siècle tentent de mettre à genoux non seulement des villes, mais aussi des pays souverains », a écrit M. de Zayas dans son rapport.

Les sièges et les sanctions à eux seuls permettent rarement d’atteindre les objectifs qu’ils se sont fixés. Les sièges médiévaux se terminaient généralement soit par le retrait de l’attaquant, soit par l’assaut et le pillage de la ville. Les sièges et les sanctions sont les moyens « d’affaiblir » la cible, pour avoir moins de mal à l’attaquer ensuite. Pendant treize ans, des sanctions très brutales ont été imposées à l’Irak. Il a quand même fallu une guerre à grande échelle pour faire tomber Saddam Hussein. Et la guerre ne s’est même pas arrêtée là.

Traduction Dominique Muselet
Photo Pixabay : Vendeur de rue, Maracaïbo, Venezuela

jeudi, 07 février 2019

‘Europese (Dis)Unie wankelt, energie zekerheid moet boven klimaatbeleid worden gesteld’

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‘Europese (Dis)Unie wankelt, energie zekerheid moet boven klimaatbeleid worden gesteld’

Topman CEII Research: ‘De euro is een verderfelijk beest, de EU het Vierde Rijk, en de Eurozone de zwakste schakel in wereldeconomie’ 

 
Politici en media praten er niet over (en doen alsof alles weer goed gaat), maar het komt wel degelijk steeds dichterbij: een onvermijdelijke nieuwe (systeem)crisis in de eurozone en de EU. (Afbeelding: Getty Images (2)).

De oprichter en hoofdredacteur van Capitalist Exploits Independent Investment Research laat in een ‘special insider’ rapport geen spaan heel van de EU en de eurozone. Chris MacIntosh adviseert zijn klanten en andere beleggers en investeerders om hun euro-belangen van de hand te doen, want 2019 wordt volgens hem het jaar dat de EU verder aan het wankelen zal worden gebracht, wat in de jaren erna op een enorme systeemcrisis zal uitlopen die ons werelddeel opnieuw op zijn grondvesten zal doen schudden. Hierdoor zal er al snel geen geld meer zijn voor (het voor de burgers extreem kostbare, maar totaal onzinnige) CO2/klimaatbeleid, want honderden miljoenen Europeanen zullen al moeite genoeg moeten doen om te kunnen blijven eten en zich warm te houden.

De eurozone komt in gevaarlijk water terecht, schrijft MacIntosh, en dat is vooral te danken aan de torenhoog opgestapelde schuldenlast en de afzwakking van de Chinese economische groei. ‘Het is surrealistisch dat als we naar het oorspronkelijke doel van de EU kijken, het onmogelijk is dat vandaag nog te herkennen.’

De economische opbouw na WO-2 en de oprichting van de EEG zorgden voor een ongekende welvaartsexplosie. De Europese landen voerden levendige handel met elkaar, maar behielden hun soevereiniteit, grenzen en douane, en vooral hun eigen cultuur, tradities en identiteit. Landen met traditioneel zwakker financieel beleid zoals Italië konden hun eigen munt afwaarderen om concurrerend te blijven.

‘Een verderfelijk beest’

Na deze periode van geweldige bloei werd er echter een even overmoedige als kapitale fout gemaakt door ongekozen technocratische ideologen aan het roer te zetten die de politieke, economische en financiële macht begonnen te centraliseren in Brussel. Erger nog was dat ze van die succesvol opererende onafhankelijke natiestaten één grote grenzenloze smeltkroes wilden maken. Daarom werd de euro ingevoerd en werd –aanvankelijk heimelijk, later openlijk- besloten om van Europa een massa immigratie continent voor de Derde Wereld te maken.

‘Een verderfelijk beest,’ noemt de financiële expert de euro dan ook. De Europese eenheidsmunt is structureel dermate verkeerd opgezet dat zijn totale instorting van meet af aan was ingebouwd. Enkel de vraag wanneer dat gaat gebeuren blijft (nog) onbeantwoord.

Sterke landen financierden feitelijk hun eigen export naar zwakkere broeders

Grootste nagel aan de doodskist van de eurozone is de bedrieglijke groei van exportkampioen Duitsland (waar Nederland flink op meegelift heeft). De zwakkere lidstaten, met name Portugal, Italië, Ierland, Griekenland en Spanje, konden dankzij de euro plotseling voor veel lagere rente aan (staats)leningen komen. Met dat geld financierden deze landen hun import uit de degelijkere noordelijke landen, en daarnaast hun vaak veel te royale sociale paradijsjes.

Deze zwakkere PIIGS landen bouwden hierdoor enorme handels- en begrotingstekorten op, en hun staatsschulden stegen explosief. Deze onbalans werd na de crisis van 2008 niet permanent hersteld, maar nam na een kleine correctie al snel weer verder toe. De PIIGS kwamen daarom in grote problemen terecht, want door het invoeren van de euro konden ze hun eigen valuta niet langer afwaarderen om zo hun export weer goedkoper en aantrekkelijker te maken.

De naïeve, cruciale denkfout van alle eurofielen dat de zwakkere broeders uit zichzelf meer discipline zouden tonen, gekoppeld aan de kunstmatige economische groei die werd veroorzaakt door de fors gestegen interne handel en later feitelijk uitsluitend door het (bijna) nul rentebeleid van de ECB, zal de hele muntunie uiteindelijk fataal worden, zo denkt niet alleen MacIntosh, maar met hem een heel leger aan andere professionele analisten.

‘Alleen academici konden zo onvoorstelbaar dom zijn’

Door de financiële markten en bankensector te overspoelen met goedkoop geld ‘kocht’ de ECB hen feitelijk uit, waardoor dit bedrag op de balans opliep van € 125 miljard naar € 1800 miljard. Dat is echter bijna uitsluitend terecht gekomen bij de bankensector, en niet of nauwelijks bij de gewone man. ‘Het interventionistische gecentraliseerde economische systeem van Brussel heeft de dagelijkse economie geremd, want met een verstikkende bureaucratie kun je geen economische groei creëren.’

‘We zijn ver voorbij het punt van wat er gedaan had moeten worden,’ schrijft de specialist. ‘Denk aan de Griekse schuldencrisis. Griekenland beloofde te bezuinigen (wat nog nooit heeft gewerkt en nooit zal werken), en de EU beloofde financiële hulp om het probleem ‘op te lossen’... Maar diepe structurele problemen kunnen niet worden opgelost door het geven van goedkope kredieten aan een zwaar in de schulden gestoken land, net zomin als aan een junkie nog een shot kan worden geven om zijn verslaving te genezen. Dit is zo onvoorstelbaar dom dat alleen academici dit hadden kunnen bedenken.’

Moeten Duitsland en Nederland ten koste van zichzelf de eurozone redden?

Daarom komt er onvermijdelijk een nieuwe Europese bankencrisis aan, en zullen Duitsland, Nederland en nog een paar financieel gezondere landen de weinig benijdenswaardige taak krijgen om de zwakkere lidstaten te ‘redden’ om de eurozone en EU intact te houden. Let wel: het gaat hier om minimaal vele honderden miljarden euro’s: zo hebben de Duitse banken zo’n € 220 miljard aan obligaties van andere eurozone lidstaten op hun balansen staan. Deze en andere banken zullen alleen door ingrijpen van de overheden (lees: met belastinggeld) overeind gehouden kunnen worden.

Probleem is dat het moment dat zelfs Duitsland en Nederland niet meer in staat zijn de eurozone te redden snel dichterbij komt. Het is sowieso de vraag of de Duitsers en Nederlanders niet massaal hun eigen Gele Hesjes opstand beginnen als hen wordt gevraagd hun toch al flink onder druk staande welvaart verder op te geven en over te hevelen naar Brussel en de zuidelijke schuldenlanden, zodat de eurozone en EU overeind kunnen worden gehouden.

‘Niemand kan nog twijfelen aan dictatoriale aard van het beest in Brussel’

De crisis die Europa wacht volgens MacIntosh ‘wel eens een hele nare worden, en op iets uitlopen waar we ons nu zelfs nog geen voorstelling kunnen maken.’ In dit verband wijst hij op de totalitaire wijze waarop de EU in 2012 de Italiaanse premier Berlusconi feitelijk afzette en verving door zijn eigen technocratische marionet. In de rest van de wereld heet zoiets een staatsgreep, maar niet in de EU. ‘Dit was het meest gevaarlijke moment van het afgelopen decennium. En waarom? Omdat de criminelen in Brussel erdoor werden aangemoedigd. Toen wisten ze dat ze de lidstaten konden controleren en hun wil konden opleggen.’

‘Als iemand al twijfelde aan de ware bedoelingen en dictatoriale aard van het beest dat in Brussel groeit, dan zou wat er in 2012 in Italië gebeurde voor altijd aan alle twijfel een einde moeten maken. Deze actie was bedoeld als een zeer duidelijke waarschuwing aan alle lidstaten: werk ons niet tegen want wij zijn het Vierde Rijk, en deze keer hebben wij geen troepen met zwarte laarzen nodig om jullie eronder te krijgen. Wij kunnen en zullen jullie in onze pakken met stropdassen en met onze glimmende schoenen neerhalen.’

EU wil Groot Brittannië tot afschrikwekkend voorbeeld maken

De Britten kozen nog net op tijd om ‘het beest’ te verlaten. Hoewel? Brussel lijkt er achter de schermen met succes aan te werken dat Groot Brittannië economisch zo’n grote klap krijgt, dat het land als afschrikwekkend voorbeeld moet gaan dienen om alle anti-EU bewegingen en partijen de kiezerswind uit de zeilen te nemen. En anders zullen de almaar strenger wordende censuurwetten de laatste vrij geuite andere meningen in Europa wel de mond snoeren.

Gele Hesjes doen het tijd keren

Desondanks ‘is het politieke tij aan het keren,’ en dat is voor een groot deel te danken aan de Gele Hesjes in Frankrijk, die dit weekend voor de 12e achtereenvolgende keer massaal de straten op zijn gegaan. ‘Stelletje boeren,’ lijkt men in Parijs en Brussel te denken. ‘Ze worden zo kwaad als hun manier van leven op zijn kop wordt gezet en hun cultuur (met massa immigratie) wordt vernietigd. Naar de hel met die armzalige massa!’

Maar ‘hoe langer de glimmende schoenen erin slagen de macht te behouden, des te groter wordt de inefficiëntie van de eurozone, en des te groter ook de angst van de massa. En wees ervan verzekerd dat hoe erger de situatie wordt, des te drastischer de reactie zal zijn die door het volk wordt geëist. En die rol zal absoluut zeker door iemand worden ingevuld.’

Duitsland en Frankrijk maken samen met Brussel de dienst uit

Brussel maakt samen met Duitsland en Frankrijk de dienst uit in de EU, en de rest heeft maar te gehoorzamen. Bondskanselier Angela Merkel eiste onlangs nog maar eens dat de lidstaten ‘bereid moeten zijn hun soevereiniteit op te geven’. President Emanuel Macron noemde het groeiende nationalisme in Europa zelfs ‘verraad, en het tegenovergestelde van patriottisme.’ Oftewel: als wij zeggen dat rood in werkelijkheid groen is, dan hebben jullie dat maar te slikken.

Onthutsend recent voorbeeld was de ‘uitzondering’ die Frankrijk van Brussel kreeg om het begrotingstekort tot boven de 3% te laten stijgen, terwijl Italië juist met de hardste represailles werd bedreigd omdat het zijn tekort tot een flintertje boven de vastgestelde grens van 2% wilde laten stijgen. Alle EU-landen zijn gelijk, maar twee landen zijn meer gelijk dan de andere.

Italexit veel serieuzere optie dan wordt toegegeven

Volgens MacIntosh is de eventuele uittreding van Italië uit de eurozone (‘Italexit’ of ‘Italeave’) een veel serieuzere optie dan officieel wordt toegegeven. Als de populistische Italiaanse regering hiertoe zou besluiten en vervolgens weer de lira invoert, zoals onlangs openlijk op een conferentie van regeringspartij M5S werd besproken, kan Duitsland fluiten naar zijn aan Italië uitgeleende miljarden. ‘Daarom denken wij dat iedereen die nu nog in Europese staatsobligaties investeert... met langdurige verliezen te maken krijgt.’

‘Kapitaal begint al uit Europa weg te lekken’

Tot aan de grote crash, of series crashes, zullen de uitgaven van de meeste eurozone lidstaten blijven toenemen, en zal langzaam maar zeker in steeds meer lidstaten de discussie op gang komen of het niet beter is de gedoemde muntunie, of net als de Britten de complete EU, te verlaten. ‘Nu al lekt er kapitaal weg uit Europa,’ waarschuwt MacIntosh. ‘Dat lek wordt een stroom en dan een stortvloed. Brussel zal alles doen om dit te voorkomen, zoals de invoering van allerlei kapitaalcontroles, maar dat zal het niet kunnen stoppen.’

Klimaatbeleid de prullenbak in, zekerheid energievoorziening gaat voor

‘Europa’s energievoorziening zal in het licht van de binnenlandse veiligheid dramatisch veranderen. Lidstaten zullen hun nationale belang weer voorop gaan stellen... En het is gebeurd met ‘groen’. Vergeet het klimaatbeleid van de afgelopen 2 decennia maar... Trump liet met het opzeggen van het klimaatverdrag van Parijs zien hoe het verder moet. Verwacht dat Europese leiders hetzelfde gaan doen om de energie zekerheid van hun land te herstellen. Dus u kunt CO2 emissies en beestjes zoals de roodgevlekte bosuil gewoon vergeten. Als het erop aankomt zal politieke (en energie) veiligheid voorrang krijgen.’

Dat betekent dat extreem kostbare, welvaart vernietigende klimaatakkoorden zoals in Nederland zijn gesloten in de prullenbak zullen verdwijnen, en daarmee ook alle plannen voor nog grotere windmolens en het afsluiten van de bevolking van het goedkope en betrouwbare aardgas. De komende crisis zal namelijk zó ernstig zijn, dat de meeste overgebleven financiële middelen zullen moeten worden aangewend om de bevolking te kunnen blijven voeden en verwarmen, zodat er een niet nog veel grotere opstand ontstaat.

Tot slot zal de politieke, economische en maatschappelijke chaos de Europese landen ertoe aanzetten om hun legers en militaire middelen fors te versterken (1). Met een beetje pech dreigen de totalitaire eurocraten met hun ‘Vierde Rijk’ dan exact dat te veroorzaken wat na de Tweede Wereldoorlog juist definitief tot het verleden moest behoren: oorlog.

Xander

(1) Capitalist Exploits
(2) Afbeelding: Getty Images (vrij voor redactioneel, niet commercieel gebruik) 

Faire défaut sur sa dette publique est-il un risque pour l'économie ?

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Faire défaut sur sa dette publique est-il un risque pour l'économie ?
 
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
 
Discours dominant vs. Réalité

L’écrasante majorité des commentateurs – économiques ou politiques – qui ont accès à la parole publique prétendent que faire défaut sur une dette publique (ou, pire, l’annuler une bonne fois pour toute) serait aller au-devant de graves problèmes.

Exemples de ce discours dominant sur l’annulation de la dette publique En réaction aux campagnes en faveur de l’annulation totale de la dette du tiers monde et aux critiques de l’initiative PPTE, le FMI et la Banque mondiale répondait en 2001 |1| que :
« Pendant de longues années encore, les PPTE et nombre d’autres pays pauvres auront besoin de concours extérieurs pour financer leurs besoins de développement. […] L’annulation totale de la dette risque de compromettre ces concours [les créanciers bilatéraux et multilatéraux]. Elle ébranlerait aussi la confiance des investisseurs existants et potentiels, dont les fonds sont essentiels pour le développement à long terme des pays à faible revenu. »

En réaction au documentaire Debtocracy |2|, l’économiste Alexandre Delaigue expliquait en 2011 |3| que :
« La vraie question c’est : est-ce que la Grèce a intérêt, économiquement, à faire défaut ? Et la réponse est non. […] si elle cessait demain de rembourser sa dette, elle serait très rapidement à court de liquidités parce que ses dépenses excèdent largement ses recettes. Aucun créancier ne voudrait lui prêter de l’argent, à cause de son défaut, donc elle devrait aller encore plus loin dans l’austérité, en augmentant les impôts ou en procédant à de vastes coupes budgétaires. Si la Grèce annulait sa dette, ce serait la panique, avec un coût trop élevé pour le pays. »

En réaction à la campagne électorale de la France Insoumise (et du Front National, on les mettant dans le même sac), la candidate Modem et employée du groupe Crédit Agricole, Marie-Anne Frankt, déclarait en 2017 |4| que :
« On enfume les peuples avec ces histoires de dette publique illégitime, on en profite pour accuser l’Europe et l’euro. Et ceci masque l’effet immédiat et inévitable des solutions avancées par ces bonimenteurs : une baisse de pouvoir d’achat des classes moyennes et des plus vulnérables, assortie d’une fuite des capitaux et des investissements, d’un effondrement de l’économie et donc une explosion du chômage. »

Les graves problèmes mis en avant pour faire peur et imposer le fameux TINA sont généralement de deux ordres : plus personne ne voudrait prêter au pays et les sacro-saints investisseurs le quitteraient, entraînant une chute de son économie.

Le seul problème pour ce discours de peur, c’est que les faits le contredisent…

Dans une étude de 2014 |5|, les professeurs d’Université et alors économistes au FMI, Reinhart et Trebesch ont analysé une cinquantaine de cas de défauts de paiement dans l’Histoire – tant de la part d’économies dites « avancées » envers des créanciers publics (les pays européens de l’entre-deux-guerres envers d’autres pays riches) que de la part d’économies dites « émergentes » envers des créanciers privés (la crise de la dette dans les pays du Sud depuis les années 1980) |6|. Leurs conclusions sont sans équivoques : les pays qui ont procédé à une réduction conséquente de leur dette |7| ont vu leur situation économique s’améliorer. Non seulement leur dette a diminué, mais leur revenu national a augmenté, leur accès aux marchés financiers s’est maintenu voire amélioré (puisqu’ils se trouvaient en meilleure santé économique que lorsqu’ils remboursaient leur dette) et, bien sûr, le service de leur dette a diminué.

L’augmentation du PIB par habitant dans les années qui suivent le défaut est en moyenne de 16 % pour les économies dites « avancées » et de 9 % pour les économies dites « émergentes » |8|.

La notation de ces pays qui ont fait défaut n’a pas été dégradée, mais au contraire a souvent été valorisée |9|. Cela confirme que ce qui compte pour les créanciers, ce n’est pas la « bonne morale » du pays emprunteur mais la possibilité de le réendetter afin de s’enrichir sur son dos et – surtout – de se doter d’un outil de domination sur lui. Comme les auteurs le soulignent, ces résultats dénotent face aux nombreux commentateurs influents sur la question qui insistent toujours sur le fait qu’un défaut amènerait forcément à compromettre la « réputation » du pays concerné et à le couper des prêteurs.

« On sait, au contraire, que les gouvernements qui ont fait défaut ont récupéré leur capacité d’emprunter encore et encore. »
Reinhart et Trebesch, économistes au FMI, 2014

Dans une étude plus récente |10|, Reinhart & Reinhart et Rogoff ont analysé 70 cas de réduction importante (au moins 15 % du PIB) et prolongée (au moins durant cinq années) de dette, de 1800 à 2014 dans des pays considérés « avancés ». À nouveau, leurs conclusions sont sans équivoques : si la croissance ou la constitution de surplus budgétaires (via l’austérité et les privatisations) ont été utilisées dans un peu plus de la moitié de ces cas, la création monétaire, la taxation du patrimoine, la diminution des intérêts payés aux créanciers et le défaut de paiement ont également été largement utilisés : « bien plus que ce que de nombreux observateurs choisissent de retenir ».

Il n’y a par contre pas d’étude montrant que les pays qui ont fait défaut sur leur dette publique auraient vu leur situation économique se dégrader, au contraire. Ce qui dégrade la situation économique d’un pays, c’est lorsque moins de 10 % de la population détient plus de richesses que les 90 % restants ; lorsque le crédit aux ménages est bloqué ou rendu difficile ; lorsque les salaires (sécurité sociale comprise) sont rabotés et que l’exploitation de la majorité de la population augmente ; lorsque les taxes sur celle-ci augmentent alors que les services publics deviennent plus chers ; lorsque des biens communs stratégiques (comme l’énergie, l’eau ou les banques) sont privatisés ; lorsque les besoins fondamentaux deviennent des luxes ; lorsqu’une partie importante du budget public est dédiée à rembourser les créanciers de la dette ; etc.

Menaces et sanctions punitives

Les intérêts énormes des créanciers et de l’ordre établi que cache ce discours dominant, qui se présente comme relevant du bon sens, font qu’il tombe très souvent, et très facilement, dans le registre des menaces.

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La vraie question n’est donc pas de savoir si ces risques « économiques » sont réels ou non, mais d’envisager quelles sanctions politiques pourront être enclenchées et – par conséquent – quels moyens d’autodéfense doivent être utilisés par les désobéissants. L’exemple récent de la Grèce et de ses gouvernements Syriza I et II est criant : le fait de ne pas avoir préparé et appliqué des mesures d’autodéfense |11| (comme la suspension de paiement, le contrôle des mouvements de capitaux et l’utilisation des participations publiques majoritaires dans les plus grandes banques du pays) face aux sanctions punitives prévisibles de l’establishment (le gel des liquidités disponibles par le biais de la BCE, principalement) ont mis le pays à plat ventre alors qu’il était déjà à genoux.

Si les menaces et éventuelles sanctions punitives nous paralysent, nous n’aurons plus comme seule option politique que d’obéir et d’accepter tout ce que les créanciers exigeront de nous.

Menaces et sanctions pour les uns, annulations pour les autres. Une autre preuve que le défaut et l’annulation ne provoquent pas en soi de dégradation économique d’un pays, c’est le fait que les créanciers (banques, pays riches et institutions financières internationales) ont accordé de nombreuses réductions de dette pour des raisons géo-stratégiques : pensons à la Serbie des années 2000, au Chili de Pinochet ou à l’Argentine des années 1980 : tous ont été remerciés pour services rendus aux intérêts des grandes puissances et de leurs multinationales.

Conclusion

Nous ne pouvons bien sûr pas savoir ce qu’il se serait passé si la Grèce avait désobéi à ses créanciers, personne ne peut le savoir. Mais l’histoire longue comme récente nous a montré que leur obéir signifie la catastrophe économique, sociale et écologique. Elle nous a également montré que faire défaut, voire annuler sa dette, redonne une marge de manœuvre et une autonomie non négligeable. C’est précisément pour cela que les créanciers préféreront toujours renégocier une dette que de laisser leur débiteur faire un défaut souverain, dicté par ses propres critères.

« La situation économique des pays endettés s’améliore significativement après une réduction de dette, mais uniquement si celle-ci implique une annulation. Les réductions de dette plus douces, comme le ré-échelonnement du capital ou la réduction des taux d’intérêts, ne sont généralement pas suivies d’une croissance économique ou d’une amélioration de la notation du pays. »
Reinhart et Trebesch, ex économistes au FMI, 2016

Le CADTM n’a jamais envisagé l’annulation de la dette comme une mesure se suffisant en elle-même. D’ailleurs, d’autres mesures complémentaires à la réduction de dette ont été prises par certains des pays étudiés par Reinhart & Trebesch, comme la dévaluation de la monnaie, le contrôle des changes ou la lutte contre la fuite de capitaux. En définitive, plutôt que de se soumettre au discours de peur distillé par les puissants qui veulent maintenir leurs privilèges, demandons-nous plutôt ce qui peut améliorer notre situation économique et générale.

Notes

|1| FMI et Banque mondiale, « Faut-il annuler l’intégralité de la dette ? », juillet 2001.

|2| Aldous, « Dette : les grecs et la Debtocracy », CADTM, 13 juillet 2011.

|3| Interview d’Alexander Delaigue, « Faut-il annuler la « dette odieuse » grecque ? », TerraEco, novembre 2011.

|4| Marie-Anne Kraft, « Le financement de la dette publique par la banque centrale : une illusion anti-sociale », avril 2017. Voir également cette réponse de Patrick Saurin : « Oui, il existe une dette publique illégitime et il faut la répudier ! », CADTM, 19 avril 2017.

|5| C. Reinhart & C. Trebesch, A distant Mirror of Debt, Default and Relief, octobre 2014.

|6| Pour plus de détails, lire Jérémie Cravatte, « Des économistes du FMI analysent les faits : les pays qui ont fait défaut sur leur dette ont vu leur situation s’améliorer », CADTM, avril 2015.

|7| Les auteurs ne font malheureusement pas la distinction entre les cas d’annulation unilatérale ou les cas de restructuration négociée. Les deux ont eu lieu.

|8| Ibid., pp. 31-35.

|9| Ibid., pp. 35-39.

|10| C. Reinhart, V. Reinhart & K. Rogoff, Dealing with Debt, février 2015.

|11| Sur ce sujet, voir la vidéo et le texte d’Éric Toussaint, « Grèce : pourquoi la capitulation ? Une autre voie est possible », CADTM, août 2015.

mercredi, 06 février 2019

A-t-on payé 1.400 milliards d’intérêts sur la dette depuis 1979 ?...

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A-t-on payé 1.400 milliards d’intérêts sur la dette depuis 1979 ?...

C’est Jacques Cheminade qui l’affirmait en 2017 et c’est vrai. Comment paie t-on ces intérêts ? En empruntant et, ce qui est inquiétant c’est que Macron a décidé de mettre l’or de la France, notre or, sur les marchés. Charles Sannat nous en a parlé ICI. Et c’est la JP Morgan qui a mis la main dessus.

Nous avons déjà la loi qui autorise les banques, à se servir sur le compte de leurs clients et, on nous spolie, en vendant tout ce que la France à de valeur, par petits bouts.

Si nous avons des prêteurs, c’est parce que nous avons cet or, mis de côté depuis des décennies. Notre souveraineté déjà bien entamée, et c’est la disparition de notre nation (et de bien d’autres) qui sera l’aboutissement final de ce hold-up généralisé. Comment retrouver notre indépendance si notre pays n’a plus aucune garantie ? Tout ça pour faire leur Europe des riches, sur le dos des 500 millions d’européens, appauvris et impuissants (pour l’instant).

Il faut que cette question, soit à l’ordre du jour dans le Vrai Débat initié par les Gilets Jaunes, qui n’a rien à voir avec le grand débat mascarade voulu par Macron. Personne ne semble se rendre compte de la situation critique, si on rapproche la rumeur de la fusion de la Deutch Bank, détentrice de swaps bien pourris, avec une grande banque européenne, de préférence française (la BNP ou la Société Générale ? CH. Sannat hésite) l’accord signé par le monarque (sans demander l’avis des français) avec Merkel pourrait-il le permettre ?. Quid en cas de gros souci et si notre or a disparu ? Serons nous des esclaves sous tutelle de la finance ?

Vous avez aussi vu cette info : La France confirme le rapatriement des djihadistes français détenus en Syrie (dont 75% d’enfants (??)), En plus, la ministre de la justice Nicole Belloubet a d’une part confirmé, jeudi 31 janvier sur RTL, qu’une « trentaine » de djihadistes ayant purgé leur peine allaient sortir de prison en 2019. « Lorsque nous sommes face à des détenus de ce type, il y a une évaluation de leur dangerosité, il y a un placement dans un quartier étanche. A leur sortie, il y a évidemment un suivi extrêmement strict par les services de renseignement territoriaux », a précisé Nicole Belloubet.

Comme nous savons que ces fichés « S » sont « étroitement » surveillés, que ce sont des bombes à retardement, que ça ne les empêche pas d’agir contre la France, nous l’avons vu à mainte reprises. Pourquoi ne pas les renvoyer dans les pays dont ils défendent les valeurs, après les avoir déchus de la nationalité Française, dont il se revendiquent quand ça va mal pour eux ? A t-on besoin de ces dangereux parasites, qu’ils faudra assister financièrement?

Notre pays est face à un mouvement de contestation social sans précédent, et pendant ce temps là! Le « banquier » dilapide notre pognon et notre or, (il a été placé là dans ce but) nous insulte comme jamais un responsable ne s’est permis de le faire, quant au « filou la Castagne », il est d’accord pour que nous rapatrions des égorgeurs, coupeurs de têtes. Tout ça en mettant en avant, la « violence » des Gilets Jaunes et de leur soi-disant « radicalisation, pour camoufler ses méfaits, selon le principe d’un « clou chasse l’autre ». Bravo!! à cette équipe de bras cassés, qui sont entrain de détruire notre pays.

Nous sommes au bord d’une guerre civile, que l’exécutif appelle de tout ses vœux vu son comportement, pour finir de mettre en place sa dictature dure. Nous avons affaire à une mafia corrompue qui a les moyens de l’état à sa disposition contre le peuple. Jusqu’à quand les « gardiens de la Paix » payés par le peuple, devenues « forces de l’ordre »au service des imposteurs, vont-ils protéger cette oligarchie nuisible ? Quelques syndicats minoritaires, dénoncent les agissements de ce panier de crabes, vont ils être rejoint par ceux qui considèrent être en priorité au service du peuple? On ne peut que l’espérer. D’autres français en appellent à l’armée. Continuez à vous informer, rapprocher les information, vérifiez et, tirez en les conclusions qui s’imposent.. Bonne réflexion !

Volti

Gilets jaunes, démocratie et société de consommation

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Gilets jaunes, démocratie et société de consommation

Patrick Parment

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

La crise ouverte par les gilets jaune, c’est au fond la crise de la démocratie et de la société de consommation. Ce n’est vraiment pas un hasard si, soudain, les peuples européens prennent conscience qu’une société dominée par les marchés financiers mènent tout droit au néant. Cette société d’abondance (factice !) a généré toutes les dérives possibles  au point d’être devenue totalement schizophrénique : de la cause des femmes au gender en passant par la glorification des minorité sexuelles. En un siècle d’existence  nos démocraties ont détruit tout ce qu’avait construit le génie de nos ancêtres qui ne vivaient pas dans une société d’abondance mais bien dans une société du manque, voire de la pénurie. Leur génie tient tout entier dans ce que nous appelons aujourd’hui notre patrimoine.

Mais ces sociétés d’hier reposaient sur une hiérarchie sociale bien ordonnée et sur un socle familial fort, c’est-à-dire où les rôles de chacun étaient définis. Cette société traditionnelle n’était pas pour autant figée et l’ascenseur social permettait toutes les audaces (on pense aux bourgeois si bien décrits par Molière). Nos ancêtres n’étaient pas malheureux, ils étaient économes au sein d’une société qui avait pour avantage majeur de leur offrir un avenir.

Aujourd’hui, nous vivons au sein d’une prison libertaire et individualiste où l’on a fait sauter tous les verrous qui scellaient nos sociétés traditionnelles.  Hier encore, nos ancêtres étaient liés par une communauté de destin, aujourd’hui on parle de destin individuel au sein d’une société d’abondance qui obère tout avenir.  Qu’est-ce que l’avenir quand on a tout ? Et à quoi sert-il d’être milliardaire au sein d’une telle société quand l’argent n’a d’autre finalité que lui-même.  Peut-on décemment comparer les Bill Gates, Bernard Arnault et autres Pinault à Laurent de Médicis, dit le Magnifique ? Bien sûr que non. D’ailleurs, n’est-il pas symbolique que les Pinault-Arnault collectionnent cet art dit moderne qui n’est jamais que le reflet des poubelles de la société de consommation et de son vide ontologique.

Les gilets jaunes, c’est cela, le refus soudain d’un peuple qui s’aperçoit que plus rien ne fonctionne parce que l’homme a soudain dépassé les bornes de ce qui constitue justement la pâte humaine, c’est-à-dire son besoin de rêver, de croire en un avenir, de croire surtout en son humanité. Et plus encore de reconnaître en l’autre ce qu’il est lui-même. Les gilets jaunes des ronds-points ce n’est pas autre chose qu’un retour à notre humanité et le rappel qu’un peuple c’est aussi une communauté de destin. Ce qui nous porte à croire que ce mouvement est irréversible.

« Gilets jaunes » : un antisémitisme imaginaire ?

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« Gilets jaunes » : un antisémitisme imaginaire ?

 

Ex: http://www.vududroit.com 

La soudaine apparition des gilets jaunes a pris tout le monde par surprise. Les 20 % de la population française qui constituent ce que le politologue Jérôme Sainte-Marie appelle le « bloc élitaire » ont vu surgir des couches populaires dont certains parmi eux avaient même oublié l’existence. Et appris avec terreur qu’en son début, le mouvement avait la sympathie de 80 % de la population comme le démontraient les études. Il a fallu donc très vite trouver des moyens de s’opposer à ce qui prenait la forme d’une insurrection. Emmanuel Macron, pourtant homme politique de faible compétence, mais pour l’occasion probablement chapitré par un avocat d’extrême-quelque chose, a voulu rassembler son camp en réactivant le clivage : « progressistes versus nationalistes ». Pour cela, il a fallu activer l’« appareil médiatique d’État », c’est-à-dire les grands médias dirigés par l’oligarchie qui a porté Emmanuel Macron au pouvoir. Ceux-ci ne se firent pas prier et un processus furieux de disqualification a été engagé. Comme le dit ci-dessous Geoffroy Geraud-Legros ils ont été qualifiés pêle-mêle et sans crainte de la contradiction : « Petit-blancs, beaufs, fachos, homophobes, racistes, rouge-bruns, nationaux-bolcheviks, manipulés par Le Pen, manipulés par Mélenchon, agents d’une « révolution de couleur » téléguidés par Poutine, téléguidés par Trump, casseurs, violents, illettrés, poivrots, assistés, losers, etc. » Parmi ces qualificatifs est apparu brusquement celui d‘« antisémites ». Qui a bénéficié d’un traitement particulier et pris une certaine importance, du fait des relais dont cette accusation a bénéficié au sein de la communauté juive, et de son utilisation par le chef de l’État lors de ses vœux de nouvel an lorsqu’il a qualifié la majorité du peuple français de « foule haineuse ». Anne-Sophie Chazaud y a identifié une manœuvre cynique du pouvoir dans la perspective des élections européennes.

Mais au-delà de ce qui relève effectivement d’une bataille politique qu’en est-il de la réalité de cette accusation ?

Geoffroy Géraud-Legros pose les bases d’une réponse.

Régis de Castelnau

Petit-blancs, fachos, homophobes, racistes, rouge-bruns, nationaux-bolcheviks, manipulés par Le Pen, manipulés par Mélenchon, agents d’une « révolution de couleur » téléguidés par Poutine, téléguidés par Trump, casseurs, violents, illettrés, poivrots, assistés, losers et…antisémites… Les qualificatifs les plus péjoratifs pleuvent comme des hallebardes sur les « Gilets jaunes », relayés par les médias dits traditionnels.

Aux sommets de ces derniers on s’effraie, non sans raison et parfois même à bon droit, de la remise en cause du monopole de la « grande » presse sur l’information via les réseaux sociaux où semble se faire la mobilisation des « Gilets jaunes ». De cette mise en concurrence, les grands médias qui se figurent en seuls protagonistes autorisés de l’éthique de discussion déduisent bien vite, trop vite, un danger pour la démocratie toute entière. Et le disent, moitié dans le style du Huron ( « mais-enfin-on-ne-fait-que-notre-travail ») moitié dans le registre pontifiant de la prophétie antitotalitaire ( « c’est-le-retour-de-la-bête-immonde »), c’est-à-dire, dans cette lingua franca des éditorialistes, désormais  inaudible, voire insupportable, dans de larges secteurs de l’opinion.

Plus Soral que Sorel

Du côté « Gilets jaunes », où foisonnent médias « alternatifs » et « influenceurs » apparus sur les réseaux sociaux, on trouve aussi bien de « simples » citoyens armés de ce que Pascal nommait la « vérité du peuple saine » que d’authentiques cinglés, des novices, des militants blanchis sous le harnois, des sincères, des rationnels, des nouveaux convertis….

On trouve, aussi, les étranges et peu ragoutants spécimens qui remontent à la surface à chaque fois qu’une lame sociale remue le limon du fond du politique : « ultras » et « militaros » de gauche et de droite, indics… Et, moins folkloriques mais bien structurés, des militants organisés non point pour en découdre à fin de « propagande par le fait » mais venus occuper le terrain symbolique et, notamment, investir du langage de l’antisémitisme une mobilisation qui cherche encore, à tâtons, son répertoire d’action collective.

Plus soraliens que soreliens, ces militants manient alternativement des codes popularisés sur l’Internet — la « quenelle » — et un langage classiquement antisémite (« les Juifs, assassins », « la banque juive », le tout enrobé des non sequitur classiques ( « on n’est pas antisémites, on est judéophobes »). L’auteur de ces lignes a ainsi pu voir défiler, lors d’un « acte » des « Gilets jaunes » sur les Champs-Élysées un groupe réduit de soraliens chantant un « hymne de la quenelle » ; la presse et les réseaux sociaux rapportent çà et là des propos antisémites en marge des manifestation et a diffusé la vidéo d’une altercation entre « Gilets jaunes » visiblement de gauche et antisémites professionnels.

Divers groupes antisémites déploient une stratégie d’entrisme : Hervé Ryssen, antisémite et négationniste aussi patenté que revendiqué, s’est fait photographier pour « Paris Match » sur les Champs Élysées ; quelques individus se rassemblent ça et là pour faire des « quenelles » en groupe ; un allumé accuse les journalistes de « travailler pour les Juifs ». Mais la chronique du bordélique mouvement des « Gilets jaunes », où l’on peut voir flotter des drapeaux à croix de Lorraine, des étendards tricolore et des bannières à l’effigie du Che relate aussi la jonction d’un cortège de manifestants et d’une procession commémorant la Shoah, rapportait le média libéral de droite « Atlantico » le 28 janvier dernier. La veille, à l’opposé du spectre politique, le média « Révolution permanente » félicitait les « Gilets jaunes » qui, toujours à Lyon, avaient « sorti les fachos » du cortège…

On pourrait multiplier ces exemples d’évènements ponctuels et contradictoires à partir desquels nombre d’observateurs plus ou moins subjectifs tentent de déduire l’essence du mouvement, au prix de peu rigoureuses montées en généralité. Pour graves qu’ils soient, ces évènements marginaux font avant tout apparaître les luttes entre les groupes politiques qui tentent— en vain — d’exercer une influence idéologique sur un « mouvement » protéiforme, où des individus, porteurs d’une culture politique qui n’est pas la culture traditionnelle de la mobilisation ,  « bricolent » un répertoire d’action collective en ramassant, sans réel sens du classement, les signes et les insignes abandonnés çà et là par le retrait de la vague du mouvement social. L’antisémitisme en marge de la mobilisation des « Gilets jaunes » n’est pas imaginaire ; mais il demeure marginal et ne « prend » pas auprès de la plus grande part des manifestants.

« Il y a quelques antisémites », nous dit Djordjé Kuzmanovic, ex-orateur de la France insoumise impliqué dans le mouvement depuis son commencement , qui rapporte : « j’ai dû expliquer à un manifestant que non, la banque n’est pas «  juive ».

L’antisémite à la peine

Point de diffusion majeur de cette humeur idéologique antisémite qui ne prend guère, le site « Egalité et réconciliation » de l’essayiste Alain Soral propose laborieusement une lecture et une interprétations antisémites des enjeux du mouvement « Gilet jaune »[1].

D’emblée, Soral pose le contexte politique : un président élu par le recours au « big data », à « l’offensive des médias, notamment ceux « de Drahi » (lire : du juif Drahi) et ainsi placé « à la tête de la gouvernance française par un réseau très puissant ». Maniant l’habituel registre confusionniste, Soral, qui ne manque pas de se réclamer du « national-bolchévisme », affirme lire la crise au prisme marxiste, de « l’exacerbation de la lutte des classes » et cite régulièrement Lénine. Non point, évidemment les discours qui dénoncent l’antisémitisme comme éternelle stratégie de division, mais des propos qui, pris hors contexte, énoncent que la mobilisation de la petite bourgeoisie aux côtés du prolétariat est la condition sine qua non de toute révolution de masse.

Une unité d’action entre les classes empêchée hier et aujourd’hui, par les « trotskistes », explique Soral, qui ne prend pas la peine de nous rappeler que Trotsky était juif, mais nous informe de ce que ses disciples, les « manipulateurs trotskistes » sont les sicaires « de ceux à qui l’on paie la dette », nommément, « le gang Attali » et « ceux qui sont derrière lui et sont le vrai pouvoir », c’est-à-dire, « Goldmann-Sachs », tous attachés à « ruiner les peuples et les pays ». Soral déduit des caractéristiques de cette superstructure du Capital, où l’on chercherait en vain l’or des Gentils, une attitude « très marquée communautairement » vis-à-vis des « Gilets jaunes ». « Certaine communauté », nous dit le vidéaste, n’est « pas très solidaire des Gilets jaunes » et « traite cette colère de brune (sic) et de cryptofasciste ». Identifiant (le juif) « Kassowitz » comme porte-parole de ce mépris « communautaire », Soral lui adjoint, comme pour nous rappeler que dans « antisémitisme » il y a tout de même « sémite », « la petite pute collabeure Bellatar ».

Le « vrai fascisme » introuvable

Mais le travail de sape « communautaire » contre les « Gilets jaunes » va, selon Soral, au-delà de l’intrigue trotskiste, ici décrite dans le style des procès staliniens des années 50, élaboré pour formuler l’antisémitisme en contournant le nom juif. Pour le fondateur d’« Egalité et réconciliation », ces manigances juives trotskistes somme toute habituelles se compliquent, à droite, d’une intrigue d’un genre nouveau : l’offensive « nationale-sioniste » menée, on le verra, par l’establishment frontiste et verbalisée par Eric Zemmour, « bourgeois juif du Figaro ». Une stratégie qui vise, si l’on comprend bien, à diviser les français « de souche » et les musulmans qui, (au contraire, donc, des juifs) ne sauraient constituer une « catégorie sociale ». « Il y a sans doute plein de Français d’origine musulman » (sic) explique Soral, « s’ils sont chauffagistes, Über, petits patrons ou même (sic) salariés précaires qui se sentent solidaires des Gilets jaunes mais qui n’éprouvent pas le besoin de l’affirmer en tant que musulmans », explique Soral-le-sociologue.

« On pourrait poser perfidement — on ne le fera pas parce que ça pourrait être dangereux, la question à Eric Zemmour  de savoir (sic) combien il y a de dentistes juifs, de chirurgiens esthétiques juifs et de spéculateurs immobiliers juifs dans les Gilets jaunes » interroge le publiciste  — on note au passage et sans surprise que, puisqu’il s’agit des juifs,  la « question perfide »,  porte spontanément sur les « chirurgiens juifs » et les « spéculateurs juifs » et non pas, par exemple, sur les « violonistes juifs » ou les « critiques littéraires juifs ».

Pour ne point se prendre les pieds dans sa sociologie sans matériau sociologique,  Soral concède, à grands renforts de conditionnels « qu’il doit y avoir chez les juifs des petits patrons en difficulté » qui, « peut-être »,  « se sentent solidaires des Gilets jaunes ». Ces juifs qui, en théorie, trouveraient grâce aux yeux d’Alain Soral, sont de toute manière, nous dit l’essayiste, condamnés à être court-circuités par leurs « élites communautaires » — terme illustré, dans la vidéo, par une image de Bernard-Henri Lévy — ; « élites » qui, elles, identifient le mouvement au « fascisme ».

De cette rhétorique, Soral espère d’ailleurs, par contrecoup performatif, « voir les gens s’intéresser au vrai fascisme », « notamment (sic) italien », qui, selon lui, aurait efficacement lutté « contre la dette » — l’auteur de « contre l’Empire » ignore visiblement que Mussolini a multiplié la dette italienne par cinq entre 1922 et 1943. Les « Gilets jaunes » seraient donc pris entre la « maladie infantile » du gauchisme et le « sociétal de droite » ;  probablement une maladie vénérienne, puisque Marine Le Pen, qui « tapine pour les sionistes », l’aurait contractée en « suçant » le « bourgeois juif du Figaro » (bis) » Zemmour, abandonnant le « substrat sérieux du fascisme ». En conclusion — on épargnera au lecteur la suite de cette pénible logorrhée — : les « Gilets jaunes » sont cernés et infiltrés par les juifs, qui ne sont pas dans le mouvement (« gaulois »), tout en y étant quand même omniprésents, à gauche par le truchement du trotskiste Mélenchon et, à droite, incarnés par l’ « option nationale-sioniste et confessionnelle » portée par le Rassemblement national.

Du canapé à Landsberg ?

Contre ces deux ennemis, les « Gilets jaunes » doivent viser au-delà du « petit banquier Rothschild Macron », qui ne serait qu’un « bouc émissaire », pour atteindre « Attali et la clique Attali », c’est-à-dire, « le grand Capital mondialiste ». Alain Soral, nous dit-il, rejoindra le mouvement le jour où la police et l’armée rejoindront le Peuple. Si l’essayiste rêve de se trouver un Ludendorff, c’est peut-être parce qu’il sent bien lui-même que ce préchi-précha imbitable est appelé à avoir peu d’écho au sein du mouvement des « Gilets jaunes ». Celui-ci « dit » beaucoup de choses, se contredit volontiers, déroule des inventaires à la Prévert de revendications raillés par une poignée de « sachants » en foulard rouge.

Dans ce fourre-tout, antisémites — et, d’ailleurs, anti-musulmans—  ne retrouveront guère l’idéologie dont ils entendent doter les « Gilets jaunes » . Comme toujours, ceux qui entendent « construire le peuple » armés de la croyance narcissique dans la puissance de leur propre discours oublient que l’une des vertus du populaire, est, justement, qu’il ne s’en laisse point conter. Et qu’aux investissements symboliques dont il fait l’objet et aux discours des pères formateurs de toutes espèces, « le peuple » oppose passivement la stratégie d’ « attention oblique » identifiée par  Richard Hoggart[2]. On ne saurait dire que le mouvement des « Gilets jaunes » est antisémite : il ne l’est pas dans son objet ; il ne l’est pas dans son humeur et, qui sait, constitue peut-être, selon l’hypothèse formulée par Daniel Schneidermann, un sas de sortie de l’extrême-droite[3]. On ne saurait dire qu’il ne le deviendra pas : « socialisme des imbéciles » étranger pour l’heure à une mobilisation qui n’a d’ailleurs rien de « socialiste », l’antisémitisme est aussi le « sas » par lequel les révolutions qui échouent deviennent des Réactions qui réussissent. Jamais en manque de candidats-Führer, les contre-révolutions puisent dans le vivier toujours grouillant des demi-savants, théoriciens délirants et philosophes de comptoir capables de donner à leur marginalité les couleurs du martyre et de la « dissidence ». On ne sait pas à quoi aboutira le mouvement des « Gilets jaunes » ; on sait en revanche que des magistrats ont jugé bon d’offrir à Alain Soral l’argument d’une peine d’emprisonnement pour des propos tenus sur son site internet ; propos évidemment antisémites, mais qui demeurent des propos. Fallait-il faire d’un idéologue déclinant, concurrencé par des publicistes encore plus antisémites que lui, un martyr de la « liberté d’expression » ?

Fallait-il offrir un Landsberg  et un statut de victime à un antisémite de canapé ?

[1] « Gilets jaunes » : analyse et synthèse. https://www.youtube.com/watch?v=PsHca0L830Q

[2] Richard Hoggart, La culture du pauvre, Minuit, 1970

[3] Daniel Schneidermann, « Les gilets jaunes, un sas de délepénisation » ? Libération, 20 janvier 2019

mardi, 05 février 2019

Macron et la férocité de la nouvelle révolution bourgeoise

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Macron et la férocité de la nouvelle révolution bourgeoise

par Nicolas Bonnal

Ex: https://leblogalupus.com

Notre président devient de plus en plus brutal, et il a bien raison. Il a devant lui un mouvement d’autodidactes, un peuple de distraits ou de résignés, et encore quatre ans de pouvoir. Si dans quatre ans il est battu, ce sera par Pécresse ou une autre bécasse aux ordres de la « surclasse » en pleine forme.

Voyons pourquoi.

La France devient une dictature de riches (le GN est plus précis que la banale ploutocratie) ; tout est référencé dans le très bon livre de Sophie Coignard publié par Albin Michel. Seulement ces riches (une simple alliance d’affairistes et de hauts fonctionnaires) ne se contentent pas de voler le trésor public, de se servir les premiers, de privatiser et de faire s’effondrer le niveau de vie des moyens et des pauvres. Ils veulent, ces riches, faire des leurs et révolutionner le monde, se priver des vieilles règles type travail-famille-patrie (réécoutez la chanson de Fugain gentils/méchants qui était écrite en ce sens) et tout modifier en fonction d’impératifs du type écologie-migrants –genre-végétarisme, tous destinés d’ailleurs à faire disparaître la population de leur pays respectif. Les aveux de Cochet en ce sens (supprimer les naissances européennes pour laisser pulluler les migrants) étaient excellents.

Le problème est que le riche postmoderne a plus d’outils que jadis à son actif : ses réseaux mondialisés, sa technologie, les fortunes virtuelles et grotesques, l’omniprésence médiatique, la fin du communisme (finalement la France est comme la Russie, les oligarques se seront approprié la richesse nationale acquise de haute lutte en 1945). Il est aussi aidé par la dépolitisation du pauvre qui montre qu’il est moins révolutionnaire que lui. Le bolchévique, disait mon ami Volkoff, c’est celui qui en veut plus.

C’est celui qui en veut plus dans tous les cas de figures : communiste ou capitaliste.

Eh bien il est temps de le dire : alors que le pauvre et le moyen se laissent tondre ou remplacer comme un mouton en bêlant plus ou moins bêtement, le riche avance son agenda terroriste (USA, Amérique, Europe, Asie, etc.) et n’a plus peur de rien. Il est révolutionnaire dans ses moyens et dans ses buts.

Le riche nous emmerde, lecteurs, et il a raison de le faire.

Le riche est mercuriel (Sletzkine, dans le Siècle juif) et le pauvre est apollinien (statique), tandis que le moyen est (cela c’est moi qui l’ajoute) saturnien. Le riche devient un luciférien décomplexé et de son point de vue il a bien raison. L’autre clique au lieu de le combattre.

On va citer Chesterton qui avait vu le vent tourner et l’a décrit dans son roman à clefs le Nommé jeudi ; le chapitre est justement titré « Les malfaiteurs à la poursuite de la police ».

« Vous parlez des foules et des travailleurs comme s’il pouvait être question d’eux ici. Vous partagez cette illusion idiote que le triomphe de l’anarchie, s’il s’accomplit, sera l’œuvre des pauvres. Pourquoi ? Les pauvres ont été, parfois, des rebelles ; des anarchistes, jamais. Ils sont plus intéressés que personne à l’existence d’un gouvernement régulier quelconque. Le sort du pauvre se confond avec le sort du pays. Le sort du riche n’y est pas lié. Le riche n’a qu’à monter sur son yacht et à se faire conduire dans la Nouvelle-Guinée. Les pauvres ont protesté parfois, quand on les gouvernait mal. Les riches ont toujours protesté contre le gouvernement, quel qu’il fût. Les aristocrates furent toujours des anarchistes ; les guerres féodales en témoignent. »

Oui, la lutte des oligarques contre les Etats-nations est exemplaire à cet effet. A la place on a des armées de mercenaires et des instructeurs/désinformateurs au service des milliardaires et de leur mouvement humanitaire, aussi pressenti par Jack London dans le talon de fer (voyez ce livre et voyez aussi mon livre sur Littérature et conspiration, car on ne peut pas dire que l’on n’a pas été prévenus). Chesterton ajoute :

« …la plupart des lieutenants de Dimanche sont des millionnaires qui ont fait leur fortune en Afrique du Sud ou en Amérique. C’est ce qui lui a permis de mettre la main sur tous les moyens de communication, et c’est pourquoi les quatre derniers champions de la police anti-anarchiste fuient dans les bois, comme des lièvres. »

Un autre qui avait vu que la bourgeoisie est la classe la plus révolutionnaire est Karl Marx. Marx n’a pas osé admettre que la bourgeoisie liquiderait le prolétariat, qu’elle le remplacerait. Mais il voyait quand même ceci, dans son manifeste manifestement peu lu :

Marx reconnait que le mouvement socialiste est contrôlé par les bourgeois (théorie de l’information qui transpire, pas de la conspiration donc – voyez mon livre) :

« Enfin, au moment où la lutte des classes approche de l’heure décisive, le processus de décomposition de la classe dominante, de la vieille société tout entière, prend un caractère si violent et si âpre qu’une petite fraction de la classe dominante se détache de celle-ci et se rallie à la classe révolutionnaire, à la classe qui porte en elle l’avenir.

De même que, jadis, une partie de la noblesse passe à la bourgeoisie, de nos jours une partie de la bourgeoisie passe au prolétariat, et, notamment, cette partie des idéologues bourgeois qui se sont haussés jusqu’à l’intelligence théorique de l’ensemble du mouvement historique. »

La bourgeoise n’est pas hermétique, mais rassurez-vous, ni la noblesse ni le clergé ne l’étaient auparavant.

Puis Marx célèbre le progressisme luciférien de la bourgeoisie :

« La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire.

Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a détruit les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens variés qui unissent l’homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du «paiement ait comptant». Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. »

On cite souvent ce calcul égoïste, on en oublie le reste :

« En un mot, à l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a substitué une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale. La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités considérées jusqu’alors, avec un saint respect, comme vénérables. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, l’homme de science, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité touchante qui recouvrait les rapports familiaux et les a réduits à de simples rapports d’argent. »

Et Marx – qui est l’anti-Guénon – d’ajouter :

« C’est elle qui, la première, a fait la preuve de ce dont est capable l’activité humaine: elle a créé de tout autres merveilles que les pyramides d’Égypte, les aqueducs romains, les cathédrales gothiques; elle a mené à bien de tout autres expéditions que les invasions et les croisades. »

Théorie du genre ? Fin de la famille, des nations, de l’individu, du reste ?  Marx encore et son bourgeois agitateur :

« La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production et donc les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. »

Marx parle de dissolution comme Guénon à la fin du Règne de la quantité :

« Tous les rapports sociaux stables et figés, avec leur cortège de conceptions et d’idées traditionnelles et vénérables, se dissolvent; les rapports nouvellement établis vieillissent avant d’avoir pu s’ossifier.

Tout élément de hiérarchie sociale et de stabilité d’une caste s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont enfin forcés d’envisager leur situation sociale. Leurs relations mutuelles d’un regard lucide. »

La mondialisation est déjà là (ce qui disait Voltaire un siècle avant dans le Mondain) :

« Poussée par le besoin de débouchés de plus en plus larges pour ses produits, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, mettre tout en exploitation, établir partout des relations.

Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand regret des réactionnaires, elle a enlevé, à l’industrie sa base nationale. »

Ah, le global… Marx :

« À la place de l’isolement d’autrefois des régions et des nations se suffisant à elles-mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. »

Et la bourgeoisie est tyrannique dans son fonctionnement : sous peine de mort, il faut abandonner la tradition et se vautrer dans son HLM, sa bagnole ou devant sa série télé (le riche circule en jet, s’organise des concerts…) :

« Le bon marché de ses produits est l’artillerie lourde qui lui permet de battre en brèche toutes les murailles de Chine et contraint à la capitulation les barbares les plus opiniâtrement hostiles à tout étranger.

Sous peine de mort, elle force toutes les nations à adopter le mode bourgeois de production; elle les force à introduire chez elles ce qu’elle appelle civilisation, c’est-à-dire à devenir bourgeoises. En un mot, elle se façonne un monde à son image. »

Les gilets jaunes et autres rats des champs feraient bien de lire Marx. En effet :

« La bourgeoisie a soumis la campagne à la domination de la ville. Elle a créé d’énormes cités; elle a prodigieusement augmenté les chiffres de population des villes par rapport à la campagne, et, par-là, elle a arraché une partie importante de la population à l’abrutissement de la vie des champs. De même qu’elle a subordonné la campagne à la ville, elle a rendu dépendants les pays barbares ou demi-barbares des pays civilisés, les peuples de paysans des peuples de bourgeois, l’Orient de l’Occident. »

Tout cela a été un temps ralenti par le communisme, par l’étatisme, par le développement d’une société plus juste. A partir des années 80, tout a été battu en brèche.

Je cite brièvement Sophie Coignard :

« De quand date cette mutation qui pèse aujourd’hui sur toute la société ? De la fin du règne de Giscard ? Des premiers pas de Mitterrand ? De la première cohabitation avec l’équipe Chirac-Balladur ? Difficile à dire précisément. Quoi qu’il en soit, cette ruée vers l’or a transformé le système de gouvernement en profondeur. Au fur et à mesure que l’État s’affaiblissait, des réseaux d’influence se sont imposés, des bandes se sont emparées de territoires entiers… »

Oui il y a une certaine barbarie italo-médiévale. On a affaire à des raids menés par des condottieri…

La brutalité du comportement bourgeois depuis trente ans est une évidence, et le phénomène ne fait que s’amplifier. Vos garçons seront des filles, vos Français seront des migrants, vos bagnoles seront censurées, vos nations seront anéanties, vos gueules cassées, tout cela c’est du bourgeois, mais du bourgeois subtil, léger, luciférien mercuriel, pas du bourgeois congelé et catho. C’est ce que j’ai appelé un temps la bourgeoisie sauvage qui rassemble des sommités comme Macron, Hollande, Sarkozy, Clinton, Soros and compagnie. Et ce qui m’amuse en face c’est l’inertie qui confirme la loi d’airain de Sletzkine. Il y a les rebelles, les riches donc, et les mous, les autres, les vipères lubriques de Lénine et autres veaux du général. Eux ne réagissent pas, ou peu, ou tard, ou mal. Koulaks…

Jusqu’où iront les bourgeois ? Une piste est donnée par Harari, d’autres par les techno-futuristes que j’évoquai dans mon livre sur Internet, nouvelle voie initiatique, inspiré par Dick. Les lords contre les techno-serfs, lutte qui semble n’être menée en ce moment que par les lords, disait Warren Buffet. Les autres se rendent sans combattre. Eh bien, comme dirait Sartre, continuons. Et acceptons l’expression de Marx : la bourgeoise est la classe révolutionnaire.

Quant à Coignard, elle a tort d’annoncer (un peu comme tout le monde) un 1789. Car ce peuple ne souffre pas assez pour réagir, et son bourreau bourgeois le sait.

Sources

Marx – Le manifeste du parti communiste (marxists.org)

Bonnal – Littérature et conspiration (Dualpha, Amazon.fr)

Chesterton – Le nommé jeudi (Wikisource.org)

Coignard – L’oligarchie des incapables (Albin Michel)

Sletzkine – Le siècle juif

 

Vers l’effondrement monétaire du Système pour éviter le krach boursier

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Vers l’effondrement monétaire du Système pour éviter le krach boursier

par Marc Rousset

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Au Japon, le GPIF, le plus gros fonds de pension au monde (celui des retraites des fonctionnaires japonais, dont la capitalisation boursière est de plus de 10.000 milliards de dollars), a perdu, fin 2018, la modique somme de 136 milliards de dollars, suite à des placements en actions à la Bourse de Tokyo. On peut imaginer ce qui se passerait dans le monde en cas de krach…

Les banques centrales, par leur politique monétaire laxiste, ne savent que prolonger la vie des États malades dont l’hyper-endettement devient de plus en plus incurable. En 1958, la dette américaine s’élevait à 280 milliards de dollars. Elle a été, depuis cette époque, multipliée par 75 (par 31 depuis 1981, tandis que les recettes fiscales n’étaient multipliées que par 6) pour atteindre, aujourd’hui, 22.000 milliards de dollars.

La dette est, en réalité, une maladie mondiale, nonobstant la bombe potentielle des produits dérivés bancaires. En Chine, la dette totale est passée de 2.000 milliards, en 2000, à 40.000 milliards de dollars. Le Japon, avec une dette publique de 250 % du PIB, ferait défaut si les taux d’intérêt augmentaient de seulement 0,5 % ! On comprend mieux pourquoi le Japon ne peut pas revenir en arrière dans sa politique monétaire. Et partout dans le monde, le système bancaire, avec un effet de levier des capitaux propres de 10 à 50, sera bien incapable de rembourser les déposants en cas de krach. Quant à l’État français, il faut savoir que sa dette de 2.000 milliards d’euros représente plus de deux fois la valeur de son patrimoine public et de ses actifs.

Aux États-Unis, la Fed est en train de capituler et de faire marche arrière face au risque imminent de krach, d’où les cocoricos triomphants des médias sur l’envolée récente à Wall Street, qui repose en fait sur du sable. La Fed met fin à la politique annoncée de l’augmentation des taux d’intérêt actuellement à 2,25 %-2,50 % et envisage même, l’année prochaine, l’arrêt de la politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers, voire même, si nécessaire, une reprise de la création monétaire et, donc, de l’augmentation de ses actifs. La Fed a acheté des centaines de milliards d’obligations de 2008 à 2015, au point d’avoir quintuplé, à 4.500 milliards dollars, la taille de son bilan. Face aux « contre-courants » possibles évoqués par Jerome Powell, la Fed, comme au Japon, n’hésitera pas à condamner la monnaie, à réduire les taux d’intérêt pour prolonger la vie du Système et éviter le krach boursier, jusqu’au jour où, suite à la perte subite de confiance, tout explosera !

Et en zone euro avec Mario Draghi, rebelote et même dilemme qu’aux États-Unis, qu’au Japon ! La BCE s’est engagée à maintenir « un degré élevé de soutien monétaire ». Les taux d’intérêt négatifs pour les banques pourraient passer, fin 2019, du taux ridiculement bas de -0,4 % à un taux maximum tout aussi ridicule de -0,2 %… en visant 0 % en 2020 ! La politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers n’est même pas envisagée. L’emprunt OAT français est à 0,58 %, le Bund allemand à 0,18 % et le taux italien à 10 ans à 2,66 %. La BCE envisage même des opérations de refinancement LTRO à 4 ans pour les banques dans une situation délicate, ce qui aura aussi pour conséquence d’accroître la masse monétaire et de faire baisser les taux d’intérêt sur les marchés.

La politique économique électoraliste et laxiste des populistes italiens ne fait qu’aggraver la récession, ce qui rend furieux le patronat italien Confindustria. La banque Monte dei Paschi a eu besoin de 8 milliards d’euros, mais il a fallu que l’État italien trouve encore 400 millions d’euros pour sauver la banque Carige. L’Italie ne pouvait compter, jusqu’à fin 2018, que sur la BCE pour acheter ses obligations, d’où la nécessité pour l’Italie d’émettre maintenant des obligations libellées en dollars, alors que les investisseurs étrangers ont vendu, entre mai et novembre 2018, pour 70 milliards nets d’obligations italiennes.

Le bitcoin, c’est fini, avec une crypto-devise à 4.000, contre 20.000 dollars fin 2017 ! Les banques centrales, un signe qui ne trompe pas, se sont ruées sur l’or et ont acheté 4.315 tonnes d’or en 2018, les réserves actuelles de la Chine s’élevant probablement à 17.100 tonnes, soit deux fois celles des États-Unis. À Londres, l’once d’or vient de franchir le seuil psychologique de 1.300 dollars.

lundi, 04 février 2019

De la violence en politique

Emmanuel Macron, bien qu’ayant été l’élève du philosophe Paul Ricœur, semble contrevenir aux principes élémentaires de la social-démocratie, voire ceux du libéralisme social.

La question de la violence dans les conflits politiques n’a jamais été aussi d’actualité depuis le début de la contestation sociale dite « des Gilets jaunes », et ce comme le décrit Baptiste Legrand de L’Obs dans son article du 13 janvier (cliquez ici).

Les provocations, les intimidations, les menaces de mort et les agressions gratuites fusent : entre des manifestants et des élus, des déguisés en Gilets jaunes et des journalistes, des Gilets jaunes et des Gilets jaunes et entre des politiques eux-mêmes. Violence verbale contre violence verbale, ou bien violence physique contre violence verbale… Personne n’est épargné. Le problème est que seule la violence visible serait insupportable pour l’ordre libéral-libertaire. Voilà une autre forme de puritanisme : « Couvrez ce poing que je ne saurais voir ».

Résultat : le Président Macron fait profil bas et essaie tant bien que mal de ne pas céder à son instinct primaire, le mépris de classe. La crise actuelle est, sur le plan philosophique, autant celle de l’humanisme que celle de l’individualisme. Parce que l’individu est à la politique ce que l’atome est à la physique : celui-ci est une bombe à retardement. Dans ce contexte électrique, tout le monde perd son sang-froid, y compris les intellectuels : certains justifient l’usage de la violence du côté des Gilets jaunes alors que d’autres réclament celui des armes létales par les forces de l’ordre. Tels sont les signes d’une société en perdition où la haine attire exponentiellement la haine.

Il faut donc savoir si la grave crise sociale que traverse actuellement le pays relève de la révolte ou de la révolution. Car, entre demander la démission du gouvernement et exiger celle du Président, il n’y a qu’un pas. Et quand les cyniques pensent qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, les esprits belliqueux ajoutent que « la guerre est la simple continuation de la politique par d’autres moyens » (Clausewitz). C’est un fait : que ce soit en interne comme en externe, les civilisations n’échappent jamais à la sempiternelle dialectique de la guerre et de la paix (évoquée par Héraclite d’Éphèse). Devant un mouvement à la tonalité de plus en plus révolutionnaire, le jeune monarque présidentiel sera appelé à se muter en Léviathan.

Dans une société libérale où « l’homme est un loup pour l’homme » (Thomas Hobbes), Jupiter tient à rester insaisissable tel un serpent. D’ailleurs, beaucoup confondent en lui charme et charisme. À présent, la France ressemble à un foyer de cinq enfants turbulents tenus à bout de bras par une pauvre mère célibataire. Où est la figure emblématique du Père ? Voilà sans doute à quoi mène l’apologie pompeuse des familles non-traditionnelles. Pourtant féru de philosophie, Macron devrait méditer la formule de Pascal : « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. »

Le rôle de tout politique en social-démocratie est de veiller à ce que le recours à la violence soit toujours proportionné à l’agression. Tel un chef d’établissement public, il doit veiller à ce que la poussière reste sous le tapis. N’ayant jamais exercé de mandat local, Macron n’a pas le goût pour les territoires. Il n’a clairement pas le sens de l’Histoire et n’est pas en mesure de comprendre que la France est une nation avant d’être une administration.

Saine colère irlandaise

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Saine colère irlandaise

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Roscommon est une bourgade de quelque 5 000 habitants dans le comté de Connacht non loin de la frontière avec l’Irlande du Nord. Dans la matinée du 16 décembre 2018, des vigiles mandatés par un organisme bancaire expulsaient de sa ferme Michael Anthony McGann ainsi que les personnes qu’il logeait, Geraldine, sa sœur, et David, son frère d’âge déjà très avancé. L’action filmée montre des individus venus de l’Ulster molester l’un des deux frères…

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En procès depuis 2009, Michael Anthony McGann conteste à la banque belge KBC une dette de 300.000 €. Que ce soit en France, en Italie, en Grèce ou en Irlande, les conditions de travail des fermiers, agriculteurs et autres paysans ne cessent de se détériorer sous l’initiative concertée de gouvernements libéraux-progressistes cosmopolites, de la mondialisation anti-écologique et des mafias bancaires. Plus que jamais, le monde agricole incarne les nouveaux forçats de la terre. Quand un exploitant agricole surendetté et fiscalement matraqué ne met pas fin à ses jours, ce sont ses proches qui l’abandonnent, c’est sa maison, ses champs, ses outils qui lui sont légalement dérobés.

Cette expulsion a indigné toute l’Irlande. Le 24 décembre suivant, plus de 700 personnes manifestaient dans les rues de Roscommon contre la tyrannie des banques à l’appel du parti d’opposition de gauche nationaliste-multiculturaliste Sinn Fein. L’un de ses élus, le député Matt Carthy, s’engagea en faveur des victimes. Ayant obtenu un rendez-vous avec la direction irlandaise du groupe belge, il les tança publiquement. Ce n’est pas tout. Quelques jours auparavant, les auteurs de l’expulsion étaient rossés et leurs véhicules incendiés. Un chien de garde y fut même abattu, ce que déplora plus tard un communiqué officiel des responsables du raid, peut-être des dissidents de l’IRA.

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La police locale a assez vite identifié tous les protagonistes, mais ce sont les vigiles qui sont surtout poursuivis. Ils ont chassé de leur domicile Geraldine et David McGann étrangers au contentieux entre leur frère et cette banque cotée à la Bourse de Bruxelles dont le slogan publicitaire est – ô ironie ! – « C’est vous qui comptez ». Le vaste soutien qu’apportent les Irlandais aux expulsés se comprend fort bien. Cette expropriation leur rappelle deux terribles périodes de leur mémoire historique. Celle, entre 1918 et 1921, des Black and Tans (« Noirs et Fauves »), ces anciens combattants britanniques de la Grande Guerre qui pourchassaient les résistants irlandais et persécutaient de vaillants civils pendant la Guerre d’Indépendance. Celle, plus ancienne, des expulsions de 1848 en pleine « Grande Famine », ce quasi-génocide perpétré par Londres avec l’approbation de l’hérésie sectaire anglicane.

Tous les Irlandais, y compris les policiers et les magistrats, gardent en eux ces événements douloureux. Ils ne veulent pas qu’ils se répètent aujourd’hui. Si la clique bankstère continue à opprimer le fier peuple irlandais, il est fort probable – et même souhaitable – qu’il revête à son tour le gilet jaune de la grande révolte des peuples d’Europe !

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 110, mise en ligne sur TV Libertés, le 28 janvier 2019.

L'intelligence française bradée aux Américains c'est ici, c'est maintenant, et c'est dans notre dos

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L'intelligence française bradée aux Américains c'est ici, c'est maintenant, et c'est dans notre dos

Quand on n'a pas d'argent pour payer ses dettes on paye en nature et c'est ce que fait le gouvernement en permettant à Microsoft de faire son marché au sens propre dans l'éducation nationale avec la complicité du ministre.
 

Guerra irrestricta, guerra civil molecular y guerra híbrida: tres modos de hacer la guerra en el S. XXI

Ex: http://www.elespiadigital.com

La guerra es “el más espectacular de los fenómenos sociales”, rezaba la consigna del prestigioso sociólogo y polemólogo francés Gaston Bouthoul. Mucho antes en el tiempo, el llamado “Profeta de la Guerra Estatal” Carl Von Clausewitz en su tratado “Vom Kriege” (De la Guerra) nos ilustraba acerca del gran desorden que representaba la guerra como duelo a gran escala, y la forma geométrica de tratar el reordenamiento en el caos provocado durante el fragor de la batalla.

Sebastián Tepedino

Leer: Guerra irrestricta, guerra civil molecular y guerra híbrida: tres modos de hacer la guerra en el S. XXI

samedi, 02 février 2019

Le crash de la "bulle de tout" a commencé en 2018

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Le crash de la "bulle de tout" a commencé en 2018

par Brandon Smith
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com 
 
Voici ce qui nous attend en 2019
 
En 2018, un changement économique très important s’est produit qui a scellé le sort de l’économie américaine et de nombreuses autres économies dans le monde. Ce changement était le renversement de la politique de la banque centrale. L’ère des mesures de relance et du soutien artificiel de divers marchés, y compris les actions, commence à s’estomper à mesure que la Réserve fédérale poursuit le resserrement de sa politique, notamment en augmentant les taux d’intérêt et en réduisant davantage son bilan. 

J’ai mis en garde contre ce changement sous la direction du nouveau président Jérôme Powell au début de 2018 dans mon article « Le nouveau président de la Fed va faire plonger les marchés en 2018 ». Le crash a connu un faux départ en février/mars, les actions ayant été sauvées par des rachats massifs d’entreprises au cours des 2ème et 3ème trimestres. Toutefois, à mesure que les taux d’intérêt ont légèrement augmenté et que les réductions d’impôt de Trump se sont amenuisées, les rachats d’actions de sociétés ont commencé à diminuer au cours du dernier trimestre de l’année. 

Comme je l’avais prédit en septembre dans mon article « La bulle de tout : quand va-t-elle enfin éclater ? », le crash s’est accéléré en décembre, lorsque la Fed a relevé les taux d’intérêt à leur taux d’inflation neutre et augmenté les réductions de bilan à 50 milliards de dollars par mois. En 2019, cet effondrement se poursuivra alors que la Fed reprendra ses coupes à la mi-janvier. 

Il est important de noter que lorsque l’on parle de crash dans les milieux économiques alternatifs, il ne s’agit pas seulement de marchés boursiers. Les économistes du courant dominant affirment souvent que les marchés sont un indicateur prédictif de la santé future de l’économie au sens large. C’est inexact. Les marchés sont en fait un indicateur de suivi ; ils ont tendance à s’effondrer bien après que tous les autres fondamentaux aient commencé à baisser. 

Les marchés de l’immobilier sont en chute libre, tant en termes de prix de ventes que de valeur. Les hausses des taux d’intérêt de la Fed se traduisent par des taux hypothécaires beaucoup plus élevés à la suite d’une inflation excessive des prix et d’une baisse des salaires des consommateurs. Les acheteurs professionnels d’immobilier, qui soutiennent le marché de l’immobilier depuis des années, ne sont plus en mesure de continuer à assurer son maintien en vie. La dette des entreprises n’a jamais été aussi élevée depuis le crash de 2008 et, avec des taux d’intérêt plus élevés, l’emprunt de capitaux bon marché n’est plus une option. 

En novembre 2018, les ventes de maisons ont affiché la plus forte baisse depuis plus de 7 ans 

Les marchés de l’automobile, autre indicateur majeur de stabilité économique, sont en chute libre. Le marché de l’automobile a connu de fortes baisses tout au long du second semestre de 2018, une fois de plus, la hausse des taux d’intérêt de la Fed ayant tué les prêts automobiles de type ARM à crédit facile. 

Le crédit américain se tarit également, car les investisseurs tirent des capitaux de la volatilité des marchés et de la hausse des taux d’intérêt. Les liquidités disparaissent, ce qui signifie que l’endettement devient plus coûteux ou inaccessible pour la plupart des gens et des entreprises. 

Les médias et les banquiers centraux présentent un faux récit dans les courants dominants sur ces circonstances, à la fois les médias et les banques centrales. Les autorités économiques et les analystes grand public ont beaucoup parlé pour tenter de détourner l’attention du public de la crise économique et d’inciter le monde de l’investissement à faire du commerce avec des œillères. Avec la propagande qui s’emballe, nous devons couper à travers le brouillard et les miroirs, évaluer les menaces les plus importantes au sein du système et déterminer quand elles pourraient s’intensifier. 

Ne vous y trompez pas, aussi erratique et instable qu’ait été 2018, 2019 sera bien pire. 

La Réserve fédérale continuera de se resserrer 

Un mensonge circule dans les médias selon lequel Jérôme Powell et la Fed sont « héroïques » parce qu’ils « vont à l’encontre » des anciennes politiques des banques centrales et suppriment les politiques de facilité monétaire. C’est exactement le motif opposé qui se cache derrière ce qui se passe. Nous devons nous rappeler que c’est la Fed et d’autres banques centrales qui ont créé le crash initial en 2008 par le biais de politiques d’argent facile. Elles ont ensuite délibérément créé une bulle encore plus grande (la « bulle de tout ») par le biais d’une plus grande détente monétaire ; une bulle si grande qu’elle ferait s’effondrer toute l’économie américaine, y compris les marchés obligataires et le dollar si jamais elle éclatait. 

Ce processus circulaire de crise, de stimulation puis de crise est un processus que la banque centrale utilise depuis plus d’un siècle. D’anciens responsables de la Fed comme Ben Bernanke et Alan Greenspan ont ouvertement admis la culpabilité de la banque centrale américaine pour la Grande dépression ainsi que pour le crash de 2008. Cependant, ce faisant, ils affirment également qu’ils n’étaient « pas conscients à l’époque » de ce plus grand danger. Je n’y crois pas une seconde. 

Dans presque tous les cas où la Fed a créé un environnement de crash, les institutions bancaires ont pu profiter de l’occasion pour s’emparer d’actifs tangibles pour quelques centimes par dollar, ainsi que voler plus de pouvoir politique et social. Pendant la Grande dépression, les grandes banques ont absorbé des milliers de petites banques locales ainsi que tous les actifs qu’elles détenaient. En 2008, les banques et les entreprises ont bénéficié d’un déluge d’argent facile payé par les contribuables américains sur le dos des générations à venir, tout en aspirant les biens durables comme les hypothèques résidentielles en difficulté. 

La centralisation mondiale de l’autorité économique est un prix encore plus important pour les élites bancaires, et c’est je crois leur objectif avec ce prochain crash technique qui suit son cours. Au fur et à mesure que la crise mènera à la catastrophe, ce seront des institutions mues par le globalisme comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque des règlements internationaux (BRI) qui interviendront pour « sauver la situation ». 

Comme je l’ai noté à maintes reprises, Jerome Powell est bien conscient de ce qui se passera alors que la Fed resserre. C’est consigné dans le procès-verbal de la Fed d’octobre 2012 où il discute des conséquences, y compris son allusion à un crash imminent si la Fed met fin aux mesures de relance, relève les taux d’intérêt et réduit le bilan. 

Pourtant, Powell continue tout de même de resserrer les conditions, ce qui indique que les mesures prises par la Fed et les résultats obtenus sont tout à fait délibérés. Les récentes déclarations de Powell ont été interprétées à tort par les médias dominants comme indiquant que la Fed pourrait arrêter ses politiques de resserrement. Je prévois que cela n’arrivera pas, du moins pas avant que l’accident n’ait déjà bien suivi son cours. 

Je m’attends à ce que Powell continue de réduire son bilan d’environ 50 milliards de dollars par mois jusqu’à la fin de 2019, peut-être. Je maintiens également ma prévision initiale de l’an dernier selon laquelle la Fed augmentera les taux d’intérêt en 2019, au moins deux autres fois, avec une hausse en mars. La Fed a continué à montrer une propension au double discours sur l’« accommodation », et il y a une bonne raison à cela…
 
Les marchés boursiers continueront de plonger 

De nombreux économistes alternatifs ont souligné au fil des ans la corrélation directe entre le bilan de la Fed et les cours boursiers. Au fur et à mesure que la Fed a racheté des actifs, le marché boursier a augmenté exactement en tandem. Au fur et à mesure que la Fed se débarrasse de ses actifs, les actions chutent de plus en plus vite et de façon de plus en plus volatile. 

Si vous voulez un exemple parfait de cela, il suffit d’examiner les totaux du bilan FRED de la banque centrale et de les comparer avec un graphique de l’indice S&P500 sur un an. Ne regardez pas seulement la chute des actions, mais aussi les rallyes boursiers. Des coupes dramatiques en décembre ont facilité le début du crash ; le récent rebond s’explique en partie par les investissements de fin d’année des caisses de retraite d’entreprises, à la recherche désespérée de rendement dans un environnement où les obligations ne sont plus viables ou sûres. Toutefois, prenez note que la première semaine de Janvier a également vu la Fed bloquer les coupes. 

Qu’est-ce que cela signifie ? En l’absence d’une source de capital de remplacement massive comme les rachats d’actions, toute nouvelle réduction importante des actifs de la Fed entraînera une forte baisse vers le milieu de chaque mois. Chaque pause dans les coupes se traduira par un rebond, mais à des sommets plus bas. Le plafond des rallyes et les attentes des investisseurs diminueront progressivement jusqu’à ce que la réalité de la fin de la fête les atteigne enfin. 

Les récents commentaires « dovish » de la Fed sont, à mon avis, complètement frauduleux et très calculés. Comme la banque centrale a réduit les mesures de relance et augmenté les taux d’intérêt au point où les entreprises ne peuvent plus se permettre des rachats massifs, il ne reste plus rien pour soutenir les actions, si ce n’est de la désinformation, une confiance aveugle et une pause d’une à deux semaines dans la réduction des bilans. 

Il s’agit d’une démolition contrôlée de l’économie et des marchés. La Fed fera tout son possible pour éviter que le système n’implose trop vite, car le désossage des mâchoires est le seul outil qui reste. Entre-temps, M. Powell continuera de réduire les actifs et d’augmenter les taux d’intérêt comme prévu. Cela se traduira inévitablement par une baisse des cours des actions, car le système manque de « pression ». La confiance aveugle des investisseurs n’ira pas plus loin. Ils seront laissés en plan, tout comme ceux qui espèrent leurs pensions. 

Je m’attends à ce que les marchés actions reprennent leur forte baisse tout le long de 2019 et qu’ils tombent bien en deçà des niveaux de soutien observés en 2017. Si l’on se fie à la baisse de décembre, tant que la Fed poursuivra sa trajectoire actuelle de réduction de bilan, je vois le Dow Jones dans la fourchette de 17 000 à 18 000 points en mars et avril.

Trump portera le blâme pour l’accident 

La propension incessante de Trump à s’attribuer le mérite de la remontée boursière fait de lui un bouc émissaire parfait pour le crash en cours. L’accélération en 2019 sera suivie de nombreuses distractions. Alors que Trump a blâmé la Réserve fédérale pour l’instabilité récente des marchés, il a en même temps blâmé sa propre guerre commerciale. Trump a attaché le succès de sa présidence au succès d’un marché boursier qu’il appelait autrefois une « grande bulle » créée par la Fed. 

La guerre commerciale de Trump et l’arrêt du gouvernement ne sont que deux facteurs qui sont déjà ciblés par les médias grand public et les commentateurs globalistes comme étant les causes de la chute des actions en décembre. 

L’arrêt du gouvernement pourrait ne pas se poursuivre en janvier si Trump déclare l’état d’urgence et commence le mur à la frontière sud, rendant le débat budgétaire plutôt théorique. Cela dit, je soupçonne que cela pourrait continuer de toute façon ; cette fois-ci, c’est différent. Considérez que si l’arrêt se poursuit jusqu’en février, il y a la menace que les programmes d’aide sociale comme EBT soient retardés, ce qui ouvre la porte à un tout nouveau type de folie. Je n’ai pas nécessairement quelque chose contre la personne moyenne qui demande de l’aide sociale en période de crise personnelle. Cela dit, il y a des millions d’Américains qui ont fait carrière en recevant de l’aide gouvernementale, et leur attitude est souvent celle de se contenter de ce sort. Si et quand leur revenu et leur source de nourriture sont coupés, leur réaction peut être violente. 

La date actuelle de l’arrêt fait en sorte qu’il constitue une distraction tellement utile pour la banque centrale que je serais surpris qu’on y mette fin dans un avenir proche. La menace de retards dans l’EBT et l’aide sociale du gouvernement serait une crise très juteuse qui pourrait être exploitée par les banques centrales et les globalistes. 

Je prévois que la guerre commerciale se poursuivra jusqu’en 2019, comme l’année dernière. Trump annoncera des progrès « énormes » dans les négociations avec la Chine, parfois pour faire grimper les marchés, mais quelques jours ou semaines plus tard, ces progrès seront à nouveau remis en question. Je sais que c’est une prédiction facile. La farce de la guerre commerciale a suivi un schéma assez prévisible ces derniers temps. 

Trump a été d’une aide extraordinaire pour les élites bancaires à cet égard. En fait, l’administration Trump semble ajouter une nouvelle escalade dans la guerre commerciale une semaine après chaque baisse ou hausse de taux importante du bilan de la Fed ; juste à temps pour que les actions chutent violemment en raison de la réduction de bilan de la Fed. 

Autres prévisions pour 2019 

Un « Hard Brexit » : Attendez-vous à ce que le Brexit entre dans un éventuel scénario de non-accord avec l’UE, suivi d’un ralentissement économique agressif au-delà de ce qui se passe déjà en Europe. Bien que ce résultat semble être un pari risqué en ce moment, il a du sens d’après le faux récit que les globalistes sont en train de construire – le récit selon lequel les « populistes » sont une influence imprudente et destructrice qui mène à un désastre économique. 

Turquie quittant l’OTAN : On dirait que c’est déjà fait. La Turquie se positionne pour s’associer à des puissances de l’Est comme la Chine et la Russie par le biais de divers accords commerciaux et d’accords stratégiques, et abandonner ses liens avec l’Ouest. Bien que cela puisse durer encore quelques années, je crois que cela se produira rapidement – d’ici la fin de 2019. 

Conditions de la loi martiale en France : Les protestations des « gilets jaunes » vont se poursuivre jusqu’en 2019, et deviendront probablement plus volatiles à mesure qu’Emmanuel Macron tentera de resserrer les contrôles. Attendez-vous à ce que les protestations se multiplient au printemps et en été à mesure que le temps se réchauffe. Macron n’a pas hésité à utiliser sa boîte à outils totalitaire. Je m’attends à ce qu’il déclare l’état d’urgence nationale avec des pouvoirs de type loi martiale en place dès la fin de cette année. Je ne sais pas encore si les globalistes avec lesquels Macron s’associe de si près ont eu l’intention de parvenir à ce résultat, je ne sais pas encore si c’est le cas. Nous n’avons pas beaucoup entendu parler des revendications spécifiques ou des points de vue idéologiques des gilets jaunes. Comprendre les objectifs et les motivations des deux parties déterminera s’il y a un faux paradigme en jeu ou si les gilets jaunes sont un véritable mouvement populaire.

Résumé 

En résumé, le crash de la « bulle de tout » a été délibérément initié par les banques centrales. Le pire reste à venir en 2019. Trump est la brebis sacrificielle pour les élites bancaires, et son administration en assumera la responsabilité d’ici la fin de l’année, quels que soient les faits entourant le programme de démolition contrôlée de la Réserve fédérale. L’année 2018 a été le début de la prochaine phase de la crise, 2019 verra l’effondrement frapper la conscience du grand public sans parler de leur pas de porte et de leur portefeuille. 

Brandon Smith
 

vendredi, 01 février 2019

Le président autrichien accuse les USA de traiter l’UE comme des colonies

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Le président autrichien accuse les USA de traiter l’UE comme des colonies

par Charles Sannat

La grosse colère autrichienne est liée à la double affaire Nord Stream 2, qui est un gazoduc censé alimenter l’Europe en gaz russe, et les sanctions avec l’Iran qui empêchent les pays européens de commercer avec Téhéran.

Pour le président autrichien, les USA traitent l’UE « comme des colonies ». Cela semble pour lui une découverte alors que nous, nous le savions depuis bien longtemps.
 
L’Union européenne, au lieu de tenter de se créer et de rêver sa puissance en éradiquant ses propres peuples et ses propres nations, ferait mieux de se penser par rapport aux grands acteurs que sont la Russie, la Chine et les États-Unis.
 
C’est en construisant une unité de nos différences et de nos identités aussi précieuses les unes que les autres pour affronter un monde extérieur fort peu sympathique que nous construirons une grande Europe fédérale utile et aimée.
 
Charles SANNAT
 
Le président fédéral autrichien Alexander Van der Bellen s’en est pris aux États-Unis pour leur attitude envers les pays membres de l’UE, rapporte Die Standard. Selon le média, c’est les différends sur le Nord Stream 2 et l’accord nucléaire avec l’Iran qui ont suscité une telle réaction du chef d’État.
 
Washington traite les pays membres de l’UE « comme des colonies », estime le président fédéral autrichien Alexander Van der Bellen cité par le quotidien Die Standard.
 
Selon le média, ces déclarations sont liées à la pression exercée par les États-Unis sur l’UE au sujet de la construction du gazoduc Nord Stream 2 et de l’accord sur le programme nucléaire iranien.

Il a fait remarquer que l’UE, qui est la troisième économie mondiale, doit être plus « sûre d’elle » sur la scène internationale.
 
Le projet Nord Stream 2 est réalisé par la société russe Gazprom, en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Le gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique devrait être mis en service d’ici fin 2019. Les États-Unis s’opposent énergiquement à ce projet.
 
La Russie a déclaré plusieurs fois qu’il s’agissait d’un gazoduc absolument commercial et compétitif. Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné que l’élaboration du Nord Stream 2 ne signifiait pas pour autant l’arrêt du transit de gaz russe via l’Ukraine.
 
Source Agence russe Sputnik.com ici

A propos du traité d'Aix la chapelle et de la notion de souveraineté

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A propos du traité d'Aix la chapelle et de la notion de souveraineté

par Pierre Eisner

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

La signature du traité dit d’Aix-la-Chapelle entre la France et l’Allemagne a suscité beaucoup de réactions. Sans doute a-t-on attaché trop d’importance à ce qui n’était qu’une opération de communication. Elle a été voulue par Emmanuel Macron pour l’aider à construire une façade de partisan de l’Europe, et concédée par Angela Merkel qui n’a plus de poids politique. Même s’il a fallu flatter le voisin allemand pour y parvenir. Mais tout texte, fût-il mal conçu et peu contraignant, a malgré tout une signification.

Le Rassemblement national (RN), comme une certaine partie de la droite, y a vu une perte de souveraineté, certains parlant de trahison. C’est sur cette perte supposée qu’il nous faut réfléchir. De quelle souveraineté s’agit-il quand on parle de celle de la France ? Est-ce celle du pouvoir de son dirigeant ou est-ce celle du pouvoir de son peuple ?

Le président Emmanuel Macron n’a pas perdu la moindre parcelle de son pouvoir par le fait du traité. Prenons ainsi l’exemple de la politique étrangère et de la défense. La France et l’Allemagne se sont engagées à coordonner leurs actions dans ces domaines, favorisant les échanges de personnel diplomatique et instituant notamment un Conseil franco-allemand de défense et de sécurité. Si, pour une raison quelconque, les dirigeants français et allemands sont amenés à prendre des décisions contradictoires, comme cela a été souvent la cas dans un passé récent, rien ne pourra les en empêcher. Alors ils se garderont bien de faire jouer les instances communes qu’ils ont instituées. En revanche si l’un ou l’autre, à propos d’une question un peu épineuse et faisant débat, est en phase avec son homologue ou parvient à le convaincre de rejoindre sa position, il pourra expliquer dans son pays qu’il est contraint par l’obligation de trouver une position commune, sollicitant par exemple l’avis d’un Conseil compétent.

En revanche le peuple français, comme le peuple allemand, aura perdu un peu de son pouvoir. On vient d’expliquer le mécanisme qui permet de court-circuiter le peuple lorsque sa position pourrait ne pas être celle attendue par son dirigeant.

C’est exactement ce qui se passe avec l’actuelle Union européenne. Il est inexact de dire que telle ou telle décision est imposée par Bruxelles. Lorsque l’avis des représentants du peuple français n’est pas sollicité, au prétexte de l’obligation de se conformer à telle règle européenne, c’est parce que son dirigeant s’est arrangé auparavant avec ses homologues pour ladite règle soit instaurée. Il y a bien un cas où la règle européenne est légitime. C’est celui de l’Euro et de la règle des 3% relative au déficits publics. En France au moins, le peuple s’est prononcé par référendum. Le paradoxe est que cette règle a été peu contraignante. On a accepté n’importe quoi de la Grèce pour son admission, comme de la France pour s’y conformer. Si la règle n’est pas respectée en 2019, il est peu probable que cela fasse des vagues.

Il y a bien un transfert de pouvoir, aussi bien à l’occasion de ce traité franco-allemand qu’à l’occasion des traités européens. Mais un transfert du pouvoir populaire au bénéfice du pouvoir discrétionnaire d’un dirigeant. C’est une perte sèche de démocratie, indépendamment de ce qu’on peut mettre comme périmètre pour définir le peuple.

Ce n’est pas comme si une Europe politique était installée, sous la forme d’un état unifié.  Ou comme si la France et l’Allemagne fusionnaient pour donner naissance à un état commun. On pourrait alors parler de transfert de souveraineté démocratique. Aujourd’hui la souveraineté démocratique n’est pas transférée : elle est dissoute au bénéfice d’une techno-structure et in fine des membres d’un club.

Pour revenir au traité franco-allemand ou à toutes les opérations qui y ressemblent, dans l’absence d’une instance politique installée au niveau adéquat, pour produire les rapprochements, les convergences que l’on peut raisonnablement souhaiter, ce ne sont pas des institutions qu’il faut créer pour tenter de les imposer, mais des convergences qu’il faut réaliser, sous le contrôle des citoyens de tous les états concernés.

Évidemment c’est difficile : il faut des dirigeants éclairés et courageux pour cela. Et cela concerne certains sujets comme l’économie, quand la diplomatie a besoin d’une légitimité politique et quand la lutte contre le terrorisme peut se contenter d’une coopération avec une mise en commun de moyens. A l’inverse, les institutions nouvelles, qui se multiplient à l’infini avec un coût incontrôlé, ne sont que des alibis. Chacun le sait : quand on veut évacuer un problème, on crée une commission.

C’est ainsi qu’il faut apprécier le traité d’Aix-la-Chapelle. Beaucoup de bruit pour rien, surtout pour ne rien faire de sérieux. Juste de la poudre aux yeux, mais qui peut aveugler.

Pierre EISNER (Le Parti des Européens)

jeudi, 31 janvier 2019

2019, l'année du renouveau identitaire européen !

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2019, l'année du renouveau identitaire européen !

par Eugène Guyenne

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

Bonne année 2019 ! Qu'elle soit placée en vous de celle du chemin de l'enracinement identitaire (local, régional, européen) si ce n'est déjà fait car plus les années passent et plus ce sentiment s'affirme et se confirme comme le seul rempart au monde actuel où l'on vit (par l'effet de la mondialisation donc du déracinement exprimé par les flux migratoires extra-continentaux des dernières décennies, par l'islamisation, par le terrorisme, par la destruction des frontières européennes, des mœurs fondant notre civilisation par le "mariage pour tous", la théorie du genre...).

Où il n'y a pas d'échappatoire autre que de retrouver nos racines communautaires (famille, amis), locale (échelle la plus concrète et enracinée plus le lien avec la commune dans laquelle on vit), régionale (aimer notre propre région chargée d'Histoire, d'anciennes langues, cultures, traditions, en patrimoine culturel, culinaire) et européenne (puisque nous appartenons tous à cette terre qu'est l'Europe, à ce groupe d'humain qu'est notre Civilisation, unie pour la plupart d'une culture partagée de langue, de tradition, de patrimoine et donc d'héritage indo-européen).

Retrouver le lien communautaire, le lien de la nature avec les forêts, les montagnes, les mers, le lien spirituel (païen ou chrétien en rupture avec le pape actuel préparant notre extinction). Au-delà de l'enracinement humain et culturel, 2019 doit être aussi l'année du réveil identitaire sur le plan politique: pour transformer l'essai et voir les combattants de cette Europe gagner et mettre à bas tous ceux qui veulent la détruire, il est impératif de cotiser à une ou plusieurs structures faisant la promotion de cette Europe-là, identitaire, enracinée donc européenne. Par exemple au Parti des Européens, convergeant avec les autres structures identitaires animées du même idéal mais seule véritable structure identitaire électorale car aucun parti de droite en France ne promeut cet enracinement à la fois local, régional et européen.

Les souverainistes défendent une communauté nationale "multiculturelle", concevant la France comme une Idée et non une Réalité charnelle, chez qui l'Allemagne et de l'Europe constituent à leurs yeux le mal absolu, alors qu'en vérité il se situe aussi bien dans chacun des états, coupable par ses actions politiques du déracinement, de la globalisation, d'une société multi-conflictuelle, du jacobinisme mortifère, du socialisme de l'assistanat, de l'ultra-libéralisme, du cosmopolitisme. Le Parti des Européens souhaite mettre à bas ces états devenus nocifs, renverser la table au sein de l'Union Européenne et changer radicalement son fonctionnement afin de bâtir enfin une Europe identitaire unie.

En cette année européenne et identitaire de 2019, faites gagner vos idées, qui sont aussi les nôtres, et rejoignez-nous ! Une seule place manque: la vôtre !

Eugène Guyenne (Le Parti des Européens)

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Comment la jeunesse devint le gibier de la caste mondiale

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Comment la jeunesse devint le gibier de la caste mondiale

par Nicolas Bonnal

Dans les années soixante, rappelle Thomas Frank, on a imposé le slogan Think Young, pour célébrer la marchandise nouvelle et la non-culture nouvelle à base de pub et de communication, une culture d’usurpateur (le Spectacle), disait Debord qui veut faire oublier comment elle est arrivée au pouvoir. On chassa les anciens et la tradition pour imposer le jeunisme consumériste.

Cinquante plus tard, on a une jeunesse de dystopie, à 90%  ruinée par l’immobilier, par les études, promue à des petits boulots disqualifiés, à des exils ingrats, à un nomadisme cheap et à un abrutissement technologique festif. Certes les jeunes valent mieux que leurs aînés et votent, rappellent Todd ou Guilluy, contre le système, aussi bien en France qu’en Angleterre.  Mais la jeunesse est remplacée et divisée. En outre elle n’a plus aucun outil culturel pour affronter le système. Depuis la fin des années 70, on ne lit plus – ou mal…

Celui qui a le mieux décrit cette involution est le mathématicien Gilles Chatelet, vers la fin des années 90 quand Paris achève sa grande transformation, pour parler comme Polanyi. Paris est promue capitale des fêtes,  de services et de la vie chère, bourrée de gadgets, de culture néo et de  « tantouzes de première »

Dans Vivre et penser comme des porcs, ouvrage polémique, décalé et philosophique, Chatelet commence par une description festive :

« Un dimanche soir de novembre 1979… Personne ne voulait manquer la « soirée rouge et or ». Tout ce qui avait compté, ou prétendait encore compter, avait promis de venir : brillants universitaires ralliés à la nuit, anciens et futurs ministres, mondains professionnels, jeunes condottieri de la mode, prédateurs et chasseurs de tête. »

Je le dis et je le répète, lisez le livre de ma condisciple Bacqué sur Richard Descoings. « Richie » dénonce  la collusion entre élites et fêtes, fric et multiculturalisme, appétits sans fin et humanitarisme creux. L’axe DSK-Macron-Benalla est déjà là, avec cette « nuit porte-jarretelles » qui n’en finit pas – et rappelle l’apocalypse joyeuse de Broch ou le festif de la Cacanie de Musil (j’en reparlerai). On vit, dit Chatelet, dans une société d’entendidos, de renards qui se comprennent à demi-mot en forniquant, pendant que les couillons continuent de voter pour la gauche ou la droite, ou pour les politiciens soi-disant responsables.

actualité,jeunesse,sociologie,problémes contemporainsChatelet comprend que les jeunes seront maltraités (en 1999, disait le Figaro il fallait gagner 90 000 franc mensuels pour mieux vivre à Londres qu’à Paris). Alors à quoi sert ce cirque romain et inhumain ?

« La commande sociale de l’ordre cyber-mercantile est simple : comme les grandes villes d’autrefois, qui montraient un solide appétit pour les pauvres, il se montre très friand de tout ce cyber-bétail de « jeunes à baladeur nomades et libres dans leur tête », un peu râleurs mais au fond malléables, facilement segmentables en tranches d’âge et en générations, et donc gibier sociologique idéal pour les modes. »

Les gadgets technologiques n’auront en rien aidé :

« La crétinisation postmoderne par la communication remplace avantageusement la caporalisation perpétrée par les conservatismes d’autrefois, décrits par Ernest Renan. »

Ceci dit si les jeunes ont voté contre le Brexit, contre Clinton pour Donald ou Bernie, pour Mélenchon ou pour Le Pen, c’est que ces outils ambivalents ont quelque part desservi le système… Raison pourquoi le système veut aussi imposer le programme – comme à la télévision…

Chatelet commente Attali (je sais, je sais, il est plus bête et ignare que méprisable encore) dans un de ses chapitres les plus percutants :

« Pour les Turbo-Bécassines et cyber-Gédéon de deuxième génération, l’ordre cyber-mercantile pourrait se montrer fort appétissant : en scrutant l’horizon des grandes tendances, Attali croit discerner une multitude de jeunes cavaliers chargés d’objets-nomades de plus en plus « intelligents ».

Tout le livre de Chatelet tourne autour de la dénonciation de la satanée pensée britannique (pour moi le pire reste le trop méconnu Bentham). Donc…

« Il n’est pas difficile de voir que ces jeunes à baladeur, prédictibles et stockables, ne sont que la forme festive et transurbaine des créatures de l’état de nature de Hobbes, réclamant donc un monde de souveraineté à la hauteur de leur mobilité et de leur convoitise exaspérée par les objets-nomades. »

cyberjeueneséé.jpgOui, la vie postmoderne est devenue « solitary, poor, nasty, brutish, and short », comme dit Hobbes. Car les attentats festifs aident à l’écourter cette vie.

Mais au-dessus de cette plèbe cheap et technophile règnent « les cavaliers-nomades de la surclasse »…Comme Christophe Guilluy, Chatelet souligne l’antiracisme tartuffe de cette surclasse à la romaine (revoyez les Fellini, Dolce Vita et le Satiricon). Et d’ajouter :

« On peut accorder une chose à cette surclasse : elle n’est pas « raciste » et même friande d’exotisme. Elle adore visiter ces précieux réservoirs de sauvagerie que sont les peuples-marchés pourvoyeurs de gladiateurs-boxeurs et de nubiens à plume. »

La bourgeoisie néo préfère les migrants aux compatriotes. Comme dit encore Guilluy, elle a besoin d’ouvriers du bâtiment et de serveurs de restau – sans oublier de footeux…

Le système n’aime pas les gilets jaunes mais il adore la racaille et les émeutiers. Chatelet écrit :

« On peut parier que les émeutes n’inquiéteront pas plus la surclasse qu’elles n’inquiètent M. le juge Richard Ponzer, pour qui la ville de New York illustre la possibilité pour des communautés situées aux deux extrêmes de l’éventail des revenus de cohabiter et de coopérer dans des conditions qui ne sont pas parfaitement harmonieuses et certainement pas placides. »

Car un pauvre de même origine peut devenir plus dangereux ; il l’a montré dans le passé. Il faut donc le remplacer.

Les émeutes font bouger, donc c’est du tout bon :

« Toute révolte ne sera qu’un « remous » inaudible par les marchés, aussi inoffensif et pathétique que les règlements de comptes entre jeunes mâles d’un troupeau de bovidés. »

Visionnaire, Chatelet annonce la réaction populaire de la France larguée :

« Car il reste encore aujourd’hui quelques braises de lucidité populaire ; le malaxage en peuple-marché et en cyber-bétail réversible n’a pas encore triomphé !…Demain, naturellement, les  « populistes ringards » risquent d’aboyer – sinon de mordre – encore plus fort. »

Quant à la jeunesse, à moins d’être milliardaire, on sait ce qui l’attend, entre le Bataclan, Orlando, le RER en panne,  la chambre de bonne à mille euros et les frais d’inscription à dix-vingt mille l’année :

« Comment battre de vitesse l’atomisation et sa prolifération d’unités de détresse réduite à leurs baskets, leur deux kilos de cervelle et leur baladeur ? »

Et Gilles Chatelet de conclure justement sur une référence mythologique :

« Prométhée n’est pas le dieu adoré par les saltimbanques de l’anarcho-mercantilisme. C’est devant Hermès – Hermès, Hermès l’esclave de Zeus -, et surtout devant Plutos l’argent-roi, qu’ils se vautrent, sans aucune pudeur. »

On espère que la jeunesse finira par comprendre. Elle a commencé, malgré son inculture politique et philosophique institutionnalisée par la dégénérescence de nos programmes éducatifs (tout pour le fric ou pour l’ouvert), et cela n’est pas bon sur le système qui repose comme on sait sur les retraités (80h de BFM par semaine), le bobo abruti qui accepte euphorique sa progressive prolétarisation, et les cathos zombie évoqués par Emmanuel Todd.

Sources principales

  • Gilles Chatelet – Vivre et penser comme des porcs (Gallimard)
  • Hobbes – Léviathan
  • Raphaelle Bacqué – Richie (Grasset)
  • Nicolas Bonnal – Lettre ouverte à la droite fille de joie (Michel de Maule) ; la décadence romaine (Amazon.fr)

NICOLAS BONNAL

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2019/01/25/comment-la...

lundi, 28 janvier 2019

Le coup d'Etat Macron. Le Prince contre la Nation

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Le coup d'Etat Macron. Le Prince contre la Nation

Un livre de Guillaume Larrivé

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Guillaume Larrivé est  député Les Républicains de l'Yonne. Il est énarque, maître de requête au Conseil d'Etat, ancien membre des cabinets de Nicolas Sarkozy et de Brice Hortefeux

Présentation par l'éditeur

« Qu'est-ce que le macronisme au pouvoir ? Un nouvel absolutisme. Plus d'un an après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, le moment est venu de démontrer et dénoncer la logique de son règne : celle d'un coup d'État insidieux, par lequel le Prince cherche à accaparer, mois après mois, tous les pouvoirs de l'État. Sa présidence égocratique est celle d'une régression antidémocratique : un principat concentré dans les mains d'un homme et des palatins qui composent sa cour. Et parce qu'il est le premier lieu du pluralisme et de la défense des libertés, le Parlement est aussi le premier à être attaqué. Mais l'étrange coup d'État Macron aboutit à un paradoxe : le président de la force est celui de la faiblesse. Tandis que le Prince s'empare de la République, la nation est fracturée par l'impuissance de l'État à protéger vraiment les Français et à dessiner notre avenir. Pour que la France se réconcilie avec elle-même, il faut préparer, dès maintenant, l'après-Macron. »

larrivé.jpgCommentaire.

On ne pouvait pas attendre que Guillaume Larrivé, membre du parti Les Républicains, lequel se veut élément actif de l'opposition à Emmanuel Macron, juge avec beaucoup de faveur le début de quinquennat de celui-ci. Il faut noter cependant que les LR refusent généralement d'être considérés comme une « opposition de droite ». Ils se veulent plutôt représentatifs de tous le corps électoral centriste qui, par peur de Marine Le Pen, avait voté pour Emmanuel Macron, qui le regrette aujourd'hui et se cherche une ou plusieurs personnalités politiques pour les représenter lors des prochaines élections.

Nous conseillons la lecture de ce livre bien documenté à tous ceux qui se veulent aujourd'hui dans l'opposition, qu'elle soit de gauche ou d'extrême gauche, de droite ou d'extrême droite ou qu'elle se reconnaisse dans le mouvement Les Républicains. Le jugement que porte Guillaume Larrivé sur le pouvoir Macron et sur la personnalité de ce dernier devrait être partagé par tous. Macron se comporte  de plus en plus comme un dictateur en puissance s'étant approprié tous les pouvoirs de l'Etat. Mais le livre va plus loin. Il porte un jugement sévère sur ce qu'est devenue la Ve République et notamment sur ce que l'on appelle le pouvoir parlementaire ainsi le système électoral permettant à l'apprenti dictateur de se saisir pour les mettre à son service de toutes les formes de démocratie représentative.

Chacun ayant quelque bon sens ne pourra que partager son jugement. Le problème majeur du système politique actuel est la concentration du pouvoir dans les mains d'un seul homme. Depuis De Gaulle, il avait été admis que le chef de l'État incarnait la nation. Mais ceci ne doit pas signifier qu'un président élu de justesse puisse concentrer la quasi totalité des pouvoirs. On ne peut alors espérer qu'il puisse bénéficier de la confiance de la totalité des Français pendant cinq ans, sans aucun autre lieu de délibération et de décision. Pour Guillaume Larrivé, ceci explique l'apparition de voies de contestation ailleurs que dans la sphère politique. Les Gilets Jaunes en sont aujourd'hui l'incarnation la plus visible, mais il y en aura d'autres.

Il critique également le mode de fonctionnement de l'Assemblée Nationale que la majorité électorale au service d'Emmanuel Macron a transformé en une chambre d'enregistrement des volontés du Prince. Il reconnaît d'ailleurs que ce système avait commencé à fonctionner sous Jacques Chirac, avec le soutien de beaucoup ceux qui se veulent aujourd'hui opposants à Macron.

Malheureusement le livre ne donne pas beaucoup d'éclairages sur la façon selon laquelle devrait fonctionner le système politique dans le cas plus que probable du remplacement de la majorité actuelle par une majorité issue de l'opposition, et notamment d'une majorité issue du parti Les Républicains. On peut penser que par ce livre Guillaume Larrivé veut se positionner comme futur chef de cette majorité. Les candidats de valeur, on doit le reconnaître, ne sont guère nombreux actuellement .

Notre point de vue

Nous devons, en essayant de mieux comprendre la façon dont un Emmanuel Macron a réussi à prendre le pouvoir, regretter que Guillaume Larrivé ne cherche pas à expliquer en profondeur ce phénomène. Nous avons plusieurs fois ici rappelé l'hypothèse formulée par la plupart des analystes politiques s'efforçant à un regard géostratégique. Emmanuel Macron a été suscité et financé, avant et pendant sa campagne, par les multinationales financières ayant donné partout en Occident le pouvoir aux quelques 5% d'ultra-riches dominant cette partie du monde.

Il n'y a aucune raison de penser que des opposants à Macron, susceptibles de le remplacer, puissent le faire sans l'accord et le soutien de ces multinationales américaines. Qu'ils le veuillent ou non, ils seront obligés de s'y soumettre. Ils seront obligés aussi de défendre l'engagement de la France dans le complexe militaro-industriel américain, en lui refusant toute capacité de faire apparaître en Europe une majorité d'Etats se voulant indépendants, tant à l'égard du Brics que des Etats-Unis.

On peut craindre qu'un Guillaume Larrivé ou un de ses homologues, s'ils accédaient au pouvoir en France, puissent se comporter de façon différente.

Ajoutons sans donner de nom que les chefs actuels des Républicains ne suscitent pas une forte envie de les voir remplacer Emmanuel Macron.

On problems of European Sovereignty

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On problems of European Sovereignty

Ex: http://www.geopolitica.ru

The current situation in Europe is nothing extraordinary. It was even predicted. Moreover, several times forecasts were made by people who had opposing views on the political system in this part of the world. The only difference is that some people considered the creation of the EU to be a systemic error, while others reckoned it to be only an intermediate step in the further disintegration of nation-states and the creation of global civil society. These two points of view are now manifesting themselves in the European crisis, and just what the point of geopolitical bifurcation will be largely depends on the further developments of events. 

Let us consider these two cases with specific examples. For comparison, we will borrow the ideas expressed in two works with similar titles: The Breakdown of Nations and The Breaking of Nations are going to be considered. The first was published in 1957, and the second appeared in 2003. The first work was written by a lawyer, economist and political scientist of Austrian origin, Leopold Kohr, who held the position of Professor of Economics and Public Administration at the University of Puerto Rico for about 20 years. He was also inspired by the Small is Beautiful movement. Kohr called himself a philosophical anarchist, although he never advocated anti-state activities. He was an opponent of large projects, including European integration. In 1941, Leopold Kohr predicted not only the fallacy of creating a supranational system in Europe, but also the collapse of the Soviet Union. Even back during World War II, he analyzed the balance of ethnic groups and came to the conclusion that both the Nazi and Soviet regimes were doomed. As history has shown, his analysis has turned out to be accurate even though few scholars have turned to his theoretical principles.

Forgotten prophet

Kohr’s approach to the Swiss Confederation is quite concise: it is not a confederation of ethnic and linguistic groups, but a confederation of regions. As he wrote in his work “Disunion Now: A Plea for a Society based upon Small Autonomous Units”:       

In fact the basis of the existence of Switzerland and the principle of living together of various national groups is not the federation of her three nationalities but the federation of her 22 states, which represent a division of her nationalities and thus create the essential precondition for any democratic federation: the physical balance of the participants, the approximate equality of numbers. The greatness of the Swiss idea, therefore, is the smallness of its cells from which it derives its guarantees. People who argue for a union of nations in Europe because they believe that this kind of union has been realized and thus proved its practicability in Switzerland, have never based their wonderful schemes on the principle of cantonal or small-state sovereignty. The national idea has so much troubled the minds of the political thinkers, in contrast, the notion of the state is so much more flexible, adaptable and multipliable than that of the nation, that it has most completely gone out of use. For virtue has been seen only in great and greater while smaller entities have been thought and taught to be the source of all mischief and evil. We have been educated in the worship of the bulk, of the universal, of the colossal, and have come away from the minuscule, the completeness and universality on the smallest scale - the individual, which is the protoplasm of all social life. We have learned to praise the unification of France, Britain, Italy and Germany in the belief that they would give birth to a unified humanity. But they created only Great Powers.

Leopold Kohr upholds the principle of sovereignty for the smallest, not the largest state subject, or Kleinstaaterei, as the Germans say. He says that no one knows what the term “mankind” really means or why we should even die for it. Unionism and colossalism would not result in anything good. Moreover, Unionism is just another expression of totalitarianism. It is a one-party system transplanted into the international sphere. Kohr writes:

Not only history but also our own experience has taught us that true democracy in Europe can only be achieved in little states. Only there the individual can retain his place and dignity. And if democracy is a worthwhile idea, we have to create again the conditions for its development, the small state, and give the glory of sovereignty (instead of curtailing an institution from which no one wants to depart) to the smallest community and to as many people as possible. It will be easy to unite small states under one continental federal system and thus also satisfy, secondarily, those who want to live on universal terms. Such a Europe is like a fertile inspiration and a grandiose picture, although not a modern one which you paint in one dull line. It will be like a mosaic with fascinating variations and diversity, but also with the harmony of the organic and living whole.[1]

But this is practically the very idea of a Eurasian confederation, merely expressed in other words!

In his most famous book, The Breakdown of Nations, Kohr offers philosophical, political, cultural, economic, and administrative arguments in favor of small state actors. In the section entitled “The Physics of Politics: The Philosophic Argument”, he says:

This is no accident, for smallness is not only a convenience. It is the design of God. The entire universe is built on it. We live in a micro-cosmos, not in a macrocosmos. Perfection has been granted only to the little. Only in the direction of the minuscule do we ever come to an end, to a finite, a boundary, where we can conceive the ultimate mystery of existence. In the direction of the colossal we arrive nowhere. We may add and multiply, and produce increasingly vaster figures and substances, but never an end, as there is nothing that can not always again be doubled, though doubling in the physical sense soon means collapse, disintegration, catastrophe. There is an invisible barrier to size beyond which matter can not accumulate. Only non-existing mathematical shadows can penetrate further. Division, on the other hand, brings us eventually to the existing, though unseen, ultimate substance of all things, to particles which defy any further division. They are the only substances which creation has endowed with unity. They alone are indivisible, indestructible, eternal. Lucretius has called these the first bodies or primal particles and, in an unsurpassed piece of reasoning, has argued in the Nature of Things.

Although at first glance it seems that Leopold Kohr is appealing to Democritus’ idea of atomicity and the individual (which, in a sense, can be translated into the practice of liberalism and multiculturalism), this is not the case. Unfortunately for many anarchists who are nihilistic materialist (especially followers of Peter Kropotkin, who tried to provide scientific examples of anarchy), Leopold Kohr always spoke of God and His will as necessary to try to understand from the perspective of state organization:

There are two ways by which equilibrium and order can be achieved. One is by means of a stable and the other by means of a mobile balance. When in their proper element, both are self-regulatory. The stable balance is the balance of the stagnant and the huge. It creates equilibrium by bringing two objects into a fixed and unchanging relationship with each other such as a house with its ground, or a mountain with its plain. Instead of creating harmony, it moulds its diverse parts into unity. Being the balance of the rigid and fixed, it could be conceived as a universal principle only if the universe were still, non-moving, lifeless. Then the existence of only a few large bodies would make sense and, for that matter, even the existence of a single one. But in the bottomless vastness of the abyss of creation, it could be maintained only by the ever-conscious will of God Himself who, in order to prevent it from dropping into nowhere, would have to do nothing less than hold it perpetually in His hands. Since this was obviously not His intent, He created instead a moving, breathing, and dynamic universe, maintained in order not by unity but harmony, and based not on the stable balance of the dead, but the mobile balance of the living. In contrast to the stable balance, this balance is self-regulatory not because of the fixity of its relationships but because of the coexistence of countless mobile little parts of which no one is ever allowed to accumulate enough mass to disturb the harmony of the whole.[2]

kohr_0.jpgKohr connects the political system to the idea of internal democracy which relies on the community: “A small state in its inner nature is democratic. The rulers of small states could be considered as neighbors of citizens...”

Although Kohr’s ideas are not quoted widely, the example of Switzerland could serve as proof of his ideas’ validity. Furthermore, it may be added that the majority of today's nation-states of Europe are also in need of being ‘defragmented' to completely eradicate the bourgeois spirit and erroneous bases of nationalism which in the Enlightenment intensely destroyed the traditions and cultures of the peoples of Europe, imposing bureaucracy in their place.

The EU against sovereignty

 It should be noted that the destruction of the EU could have not only a positive, but a negative significance if this question is examined in terms of the classical notion of sovereignty. As mentioned above, the author of the second book bearing a similar title, The Breaking of Nations: Order and Chaos in the Twenty-First Century, is the British diplomat and strategist Robert Cooper. At the time that his work appeared in 2003, he served as Director General for External and Political-Military Affairs at the General Secretariat of the EU Council.

Despite the identical titles, the ideas and approaches in these two works are completely different. If Kohr proposes to strengthen sovereignty from the bottom, then Cooper, on the contrary, believes that sovereignty should be completely destroyed. "The sovereignty of the post-modern state is the right to a place at the negotiating table”,[3] he says.

Much of his work is contradictory. For example, he states that “Liberalism and nationalism can go together today just as they did for 18th and 19th century states emerging from one or another form of imperial rule”[4]. But why is this possible? For permanently destroying national culture or manipulating movements and parties that appeal to national identity? Cooper seems to have both in mind.

 In the second part, he declares that “most people are subjugated by ideas rather than by force”[5], but later in the same chapter states that “European institutions strengthen international cooperation by strengthening sovereignty...the EU security of public order agreement provides for police action in other countries”. Where is the rule of law and ideas if "member-states of the EU have lost the exclusive right to the adoption of laws”?[6]

cooper_0.jpgHe speaks fearfully of Islam which could become the basis for a new imperialism, and he mentions the Pacific region where the question of a union could also be raised. Both of these, according to Cooper, are a threat not only to Western interests, but ultimately the West itself.

Consequently, Cooper defends the ideas of Western hegemony undergoing transformation into something new. For him, the post-modern state is the quintessential idea of liberalism which has hitherto opposed any forms of collective identity, be it class, national, race, or state. Cooper asserts that Communism and Fascism were attempts to contain the effects of the modernization of society caused by the ideas of the Enlightenment and the technological innovations of the Industrial Revolution[7]. Hence his certainty that all industrial and post-industrial countries have potential for post-modernity.

 In the end, he reveals his cards and confirms the need to celebrate the individual: “Chaos is tamed by empire; empires are broken up by nationalism; nationalism gives way, we hope, to internationalism. At the end of the process is the freedom of the individual[8]. On the same page, he clarifies that he has in mind the open society which is in fact identical to post-modernity. In other words, this is practically the same thing that George Soros has spoken of and tried to realize in practice through various projects.

In addition, Cooper confesses on US interests and the difference between American and European perceptions of reality: “European countries are based on nationality and history. History is nonsense for Americans. They aim not to colonize space, but colonize time, in other words, the future space[9]. This colonization has been successfully implemented in Western Europe through a system of political, economic, and military dependence on Washington: “The American plan consisted in developing a global community of open markets and international institutions in which the United States would play a leading role...In general, the United States has managed to achieve the stated goals through the Marshall Plan, the creation of the European Union and international financial institutions, particularly the IMF and the World Bank[10]. Note the phrase "the creation of the European Union". Did European countries, starting with the Coal and Steel Community, understand that the Americans were behind all of this? Certainly some of the actors must have benefited from such an association, but for just how long?

The fragility of the European Union has already manifested itself in Brexit, its inability to cope with the migrant problem and terrorist attacks, as well as some of its countries’ dependence on the dictates of financial commissioners. What does Robert Cooper offer as an immediate political agenda? “In politics it is necessary to restrain manifestations of the pre-modern or foreign; interests can be reconciled with the modern state, but lasting peace can only come with the confluence of postmodern identities[11], he writes. For the whole EU, this means a continuation of the erosion of the cultural code of all peoples and countries. As a result, a new type of Homo Politicus should appear. But this is only in theory. In reality, a weak identity will be pushed by stronger ones which are now represented by the masses of migrants who almost always position themselves as the bearers of Islam and show little respect for indigenous Europeans.

Perhaps such external aggression could help the peoples of Europe rethink their role in world history and try to reestablish their old identity and sovereignty as much as possible in present circumstances.


[1] Leopold Kohr. Disunion Now. A Plea for a Society based upon Small Autonomous Units. The Commonweal, September 26, 1941 http://www.panarchy.org/kohr/1941.eng.html

[3] Robert Cooper. The Breaking of Nations: Order and Chaos in the Twenty-First Century. P. 62.

[4] Ibidem. P. 29.

[5] Ibidem. P. 40.

[6] Ibidem. P. 61.

[7] Ibidem. P. 70.

[8] Ibidem. P. 98.

[9] Ibidem. P. 65.

[10] Ibidem. P. 161.

[11] Ibidem. P. 178.

Translated from Russian by Jafe Arnold.

On problems of European Sovereignty

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On problems of European Sovereignty

Ex: http://www.geopolitica.ru

The current situation in Europe is nothing extraordinary. It was even predicted. Moreover, several times forecasts were made by people who had opposing views on the political system in this part of the world. The only difference is that some people considered the creation of the EU to be a systemic error, while others reckoned it to be only an intermediate step in the further disintegration of nation-states and the creation of global civil society. These two points of view are now manifesting themselves in the European crisis, and just what the point of geopolitical bifurcation will be largely depends on the further developments of events. 

Let us consider these two cases with specific examples. For comparison, we will borrow the ideas expressed in two works with similar titles: The Breakdown of Nations and The Breaking of Nations are going to be considered. The first was published in 1957, and the second appeared in 2003. The first work was written by a lawyer, economist and political scientist of Austrian origin, Leopold Kohr, who held the position of Professor of Economics and Public Administration at the University of Puerto Rico for about 20 years. He was also inspired by the Small is Beautiful movement. Kohr called himself a philosophical anarchist, although he never advocated anti-state activities. He was an opponent of large projects, including European integration. In 1941, Leopold Kohr predicted not only the fallacy of creating a supranational system in Europe, but also the collapse of the Soviet Union. Even back during World War II, he analyzed the balance of ethnic groups and came to the conclusion that both the Nazi and Soviet regimes were doomed. As history has shown, his analysis has turned out to be accurate even though few scholars have turned to his theoretical principles.

Forgotten prophet

Kohr’s approach to the Swiss Confederation is quite concise: it is not a confederation of ethnic and linguistic groups, but a confederation of regions. As he wrote in his work “Disunion Now: A Plea for a Society based upon Small Autonomous Units”:       

In fact the basis of the existence of Switzerland and the principle of living together of various national groups is not the federation of her three nationalities but the federation of her 22 states, which represent a division of her nationalities and thus create the essential precondition for any democratic federation: the physical balance of the participants, the approximate equality of numbers. The greatness of the Swiss idea, therefore, is the smallness of its cells from which it derives its guarantees. People who argue for a union of nations in Europe because they believe that this kind of union has been realized and thus proved its practicability in Switzerland, have never based their wonderful schemes on the principle of cantonal or small-state sovereignty. The national idea has so much troubled the minds of the political thinkers, in contrast, the notion of the state is so much more flexible, adaptable and multipliable than that of the nation, that it has most completely gone out of use. For virtue has been seen only in great and greater while smaller entities have been thought and taught to be the source of all mischief and evil. We have been educated in the worship of the bulk, of the universal, of the colossal, and have come away from the minuscule, the completeness and universality on the smallest scale - the individual, which is the protoplasm of all social life. We have learned to praise the unification of France, Britain, Italy and Germany in the belief that they would give birth to a unified humanity. But they created only Great Powers.

Leopold Kohr upholds the principle of sovereignty for the smallest, not the largest state subject, or Kleinstaaterei, as the Germans say. He says that no one knows what the term “mankind” really means or why we should even die for it. Unionism and colossalism would not result in anything good. Moreover, Unionism is just another expression of totalitarianism. It is a one-party system transplanted into the international sphere. Kohr writes:

Not only history but also our own experience has taught us that true democracy in Europe can only be achieved in little states. Only there the individual can retain his place and dignity. And if democracy is a worthwhile idea, we have to create again the conditions for its development, the small state, and give the glory of sovereignty (instead of curtailing an institution from which no one wants to depart) to the smallest community and to as many people as possible. It will be easy to unite small states under one continental federal system and thus also satisfy, secondarily, those who want to live on universal terms. Such a Europe is like a fertile inspiration and a grandiose picture, although not a modern one which you paint in one dull line. It will be like a mosaic with fascinating variations and diversity, but also with the harmony of the organic and living whole.[1]

But this is practically the very idea of a Eurasian confederation, merely expressed in other words!

In his most famous book, The Breakdown of Nations, Kohr offers philosophical, political, cultural, economic, and administrative arguments in favor of small state actors. In the section entitled “The Physics of Politics: The Philosophic Argument”, he says:

This is no accident, for smallness is not only a convenience. It is the design of God. The entire universe is built on it. We live in a micro-cosmos, not in a macrocosmos. Perfection has been granted only to the little. Only in the direction of the minuscule do we ever come to an end, to a finite, a boundary, where we can conceive the ultimate mystery of existence. In the direction of the colossal we arrive nowhere. We may add and multiply, and produce increasingly vaster figures and substances, but never an end, as there is nothing that can not always again be doubled, though doubling in the physical sense soon means collapse, disintegration, catastrophe. There is an invisible barrier to size beyond which matter can not accumulate. Only non-existing mathematical shadows can penetrate further. Division, on the other hand, brings us eventually to the existing, though unseen, ultimate substance of all things, to particles which defy any further division. They are the only substances which creation has endowed with unity. They alone are indivisible, indestructible, eternal. Lucretius has called these the first bodies or primal particles and, in an unsurpassed piece of reasoning, has argued in the Nature of Things.

Although at first glance it seems that Leopold Kohr is appealing to Democritus’ idea of atomicity and the individual (which, in a sense, can be translated into the practice of liberalism and multiculturalism), this is not the case. Unfortunately for many anarchists who are nihilistic materialist (especially followers of Peter Kropotkin, who tried to provide scientific examples of anarchy), Leopold Kohr always spoke of God and His will as necessary to try to understand from the perspective of state organization:

There are two ways by which equilibrium and order can be achieved. One is by means of a stable and the other by means of a mobile balance. When in their proper element, both are self-regulatory. The stable balance is the balance of the stagnant and the huge. It creates equilibrium by bringing two objects into a fixed and unchanging relationship with each other such as a house with its ground, or a mountain with its plain. Instead of creating harmony, it moulds its diverse parts into unity. Being the balance of the rigid and fixed, it could be conceived as a universal principle only if the universe were still, non-moving, lifeless. Then the existence of only a few large bodies would make sense and, for that matter, even the existence of a single one. But in the bottomless vastness of the abyss of creation, it could be maintained only by the ever-conscious will of God Himself who, in order to prevent it from dropping into nowhere, would have to do nothing less than hold it perpetually in His hands. Since this was obviously not His intent, He created instead a moving, breathing, and dynamic universe, maintained in order not by unity but harmony, and based not on the stable balance of the dead, but the mobile balance of the living. In contrast to the stable balance, this balance is self-regulatory not because of the fixity of its relationships but because of the coexistence of countless mobile little parts of which no one is ever allowed to accumulate enough mass to disturb the harmony of the whole.[2]

kohr_0.jpgKohr connects the political system to the idea of internal democracy which relies on the community: “A small state in its inner nature is democratic. The rulers of small states could be considered as neighbors of citizens...”

Although Kohr’s ideas are not quoted widely, the example of Switzerland could serve as proof of his ideas’ validity. Furthermore, it may be added that the majority of today's nation-states of Europe are also in need of being ‘defragmented' to completely eradicate the bourgeois spirit and erroneous bases of nationalism which in the Enlightenment intensely destroyed the traditions and cultures of the peoples of Europe, imposing bureaucracy in their place.

The EU against sovereignty

 It should be noted that the destruction of the EU could have not only a positive, but a negative significance if this question is examined in terms of the classical notion of sovereignty. As mentioned above, the author of the second book bearing a similar title, The Breaking of Nations: Order and Chaos in the Twenty-First Century, is the British diplomat and strategist Robert Cooper. At the time that his work appeared in 2003, he served as Director General for External and Political-Military Affairs at the General Secretariat of the EU Council.

Despite the identical titles, the ideas and approaches in these two works are completely different. If Kohr proposes to strengthen sovereignty from the bottom, then Cooper, on the contrary, believes that sovereignty should be completely destroyed. "The sovereignty of the post-modern state is the right to a place at the negotiating table”,[3] he says.

Much of his work is contradictory. For example, he states that “Liberalism and nationalism can go together today just as they did for 18th and 19th century states emerging from one or another form of imperial rule”[4]. But why is this possible? For permanently destroying national culture or manipulating movements and parties that appeal to national identity? Cooper seems to have both in mind.

 In the second part, he declares that “most people are subjugated by ideas rather than by force”[5], but later in the same chapter states that “European institutions strengthen international cooperation by strengthening sovereignty...the EU security of public order agreement provides for police action in other countries”. Where is the rule of law and ideas if "member-states of the EU have lost the exclusive right to the adoption of laws”?[6]

cooper_0.jpgHe speaks fearfully of Islam which could become the basis for a new imperialism, and he mentions the Pacific region where the question of a union could also be raised. Both of these, according to Cooper, are a threat not only to Western interests, but ultimately the West itself.

Consequently, Cooper defends the ideas of Western hegemony undergoing transformation into something new. For him, the post-modern state is the quintessential idea of liberalism which has hitherto opposed any forms of collective identity, be it class, national, race, or state. Cooper asserts that Communism and Fascism were attempts to contain the effects of the modernization of society caused by the ideas of the Enlightenment and the technological innovations of the Industrial Revolution[7]. Hence his certainty that all industrial and post-industrial countries have potential for post-modernity.

 In the end, he reveals his cards and confirms the need to celebrate the individual: “Chaos is tamed by empire; empires are broken up by nationalism; nationalism gives way, we hope, to internationalism. At the end of the process is the freedom of the individual[8]. On the same page, he clarifies that he has in mind the open society which is in fact identical to post-modernity. In other words, this is practically the same thing that George Soros has spoken of and tried to realize in practice through various projects.

In addition, Cooper confesses on US interests and the difference between American and European perceptions of reality: “European countries are based on nationality and history. History is nonsense for Americans. They aim not to colonize space, but colonize time, in other words, the future space[9]. This colonization has been successfully implemented in Western Europe through a system of political, economic, and military dependence on Washington: “The American plan consisted in developing a global community of open markets and international institutions in which the United States would play a leading role...In general, the United States has managed to achieve the stated goals through the Marshall Plan, the creation of the European Union and international financial institutions, particularly the IMF and the World Bank[10]. Note the phrase "the creation of the European Union". Did European countries, starting with the Coal and Steel Community, understand that the Americans were behind all of this? Certainly some of the actors must have benefited from such an association, but for just how long?

The fragility of the European Union has already manifested itself in Brexit, its inability to cope with the migrant problem and terrorist attacks, as well as some of its countries’ dependence on the dictates of financial commissioners. What does Robert Cooper offer as an immediate political agenda? “In politics it is necessary to restrain manifestations of the pre-modern or foreign; interests can be reconciled with the modern state, but lasting peace can only come with the confluence of postmodern identities[11], he writes. For the whole EU, this means a continuation of the erosion of the cultural code of all peoples and countries. As a result, a new type of Homo Politicus should appear. But this is only in theory. In reality, a weak identity will be pushed by stronger ones which are now represented by the masses of migrants who almost always position themselves as the bearers of Islam and show little respect for indigenous Europeans.

Perhaps such external aggression could help the peoples of Europe rethink their role in world history and try to reestablish their old identity and sovereignty as much as possible in present circumstances.


[1] Leopold Kohr. Disunion Now. A Plea for a Society based upon Small Autonomous Units. The Commonweal, September 26, 1941 http://www.panarchy.org/kohr/1941.eng.html

[3] Robert Cooper. The Breaking of Nations: Order and Chaos in the Twenty-First Century. P. 62.

[4] Ibidem. P. 29.

[5] Ibidem. P. 40.

[6] Ibidem. P. 61.

[7] Ibidem. P. 70.

[8] Ibidem. P. 98.

[9] Ibidem. P. 65.

[10] Ibidem. P. 161.

[11] Ibidem. P. 178.

Translated from Russian by Jafe Arnold.

dimanche, 27 janvier 2019

L’essai prémonitoire sur les « Gilets jaunes »

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L’essai prémonitoire sur les « Gilets jaunes »

par Georges FELTIN-TRACOL

Certains livres anticipent l’actualité dès leur parution. Publié en septembre 2018, le nouvel essai du géographe Christophe Guilluy a pris une résonance particulière avec l’action politico-sociale inédite des « Gilets jaunes ». Son titre en anglais se rapporte aux propos tenus dans le magazine Woman’s Own du 31 octobre 1987 par le Premier ministre britannique, la détestable conservatrice-libérale atlantiste et cosmopolite Margaret Thatcher pour qui « la société, ça n’existe pas ». S’ils ont été surpris par une forte et soudaine mobilisation facilitée par un usage accru des réseaux sociaux, les lecteurs attentifs de ses précédents ouvrages (1) savaient que les « populations périphériques » de la « tierce France », délaissée des aires métropolitaines mondialisées et des banlieues de l’immigration elles aussi globalisées, allaient tôt ou tard dénoncer cet abandon programmé, un ethnocide doux. Sans généraliser, on ne peut que relever le caractère européen et fortement féminin des classes moyennes inférieures et intermédiaires occupent les ronds-points, filtrent la circulation et rendent gratuit le péage d’autoroute.

Christophe Guilluy a ainsi le privilège rare de voir ses analyses souvent contestées par le microcosme universitaire hors sol et rance confirmées par la crise des « Gilets jaunes » (2). Il remarque que « pour la première fois dans l’histoire économique occidentale, les catégories modestes ne vivent plus là où se créent l’emploi et la richesse et, surtout, ne pourront plus y vivre. […] Désormais, les milieux modestes résideront majoritairement toujours plus à l’écart de métropoles qui, inversement, attireront toujours plus les nouvelles classes supérieures (pp. 28 – 29) ».

Terminée la démocratie !

La juste colère des « Gilets jaunes » n’est que la réplique hexagonale d’un mécontentement plus large déjà exprimé en Grande-Bretagne par le Brexit, aux États-Unis par l’élection surprise de Donald Trump, en Italie par l’arrivée d’un triumvirat gouvernemental « Jaune – Vert », en Allemagne par l’ascension rapide de l’AfD et même en Espagne par l’irruption dans le jeu politique de nouvelles forces politiques, Podemos, Ciudadanos et maintenant Vox. Tous ces bouleversements qui n’en sont qu’à leurs débuts annoncent « l’émergence de nouveaux continents, des continents populaires et périphériques, ceux de l’ancienne classe moyenne occidentale (p. 34) ». Cet avis perturbe les tenants d’un âge obsolète qui assiste à la « disparition progressive de la classe moyenne occidentale et des vieux partis de gauche et de droite qui la représentaient (p. 42) ».

Or cette réalité à la fois politique, sociologique et territoriale n’est toujours pas acceptée par les laquais de l’« hyper-élite (p. 40) ». Ils persévèrent à déverser via des médiats serviles une « pensée positive (p. 37) » experte, bureaucratique et indigeste. Ce mode de réflexion superficielle profite largement de « l’infantilisation des sociétés occidentales désormais incapables d’assumer et même de penser les nouvelles conflictualités sociales et culturelles (pp. 36 – 37) ». Plutôt de sensibilité républicaine à la Jean-Pierre Chevènement, Christophe Guilluy rejoint ici les derniers ouvrages de la philosophe belge Chantal Mouffe (3). Il va même plus loin qu’elle en voyant dans « le multiculturalisme […] une idéologie faible qui divise et fragilise (p. 91) ». L’échec multiculturel profite aux communautarismes que l’auteur condamne aussi. Dans une veine très IIIe République, il ne comprend pas que tous les communautarismes ne se valent pas. Christophe Guilluy reste un indécrottable nostalgique de l’assimilation. Légitime, le communautarisme albo-européen s’impose dorénavant comme une nécessité impérative. Les communautarismes musulman et/ou africain représentent pour leur part des vecteurs indispensables pour l’inévitable réémigration de leurs membres vers la terre de leurs ancêtres.

nosocietyCG.jpgIl montre toute sa sévérité envers « l’expertise d’un monde médiatico-universitaire (le plus souvent) issu du monde d’en haut et (toujours) porté par un profond mépris de classe (p. 149) ». Il critique volontiers un « antifascisme d’opérette [qui] ne suffit plus au monde d’en haut pour imposer ses représentations dans l’opinion (p. 114) ». Il se moque aussi de la doxa dominante qui met en exergue « l’existence de quartiers pauvres ou de ghettos à l’intérieur des métropoles et la crise de quelques grandes villes pour minimiser la dynamique globale d’embourgeoisement et de citadellisation des métropoles (p. 115) ». Il s’agit pour les médiats institutionnels de valoriser à la fois la « France d’en-haut » et la « France des “ zones populaires sensibles ” » dans un antagonisme factice qui présente le double avantage d’écarter des schémas de représentation convenue la « France périphérique » largement majoritaire et de polariser autour de quelques oppositions binaires formatées une population sciemment mise à cran : modèle occidental – cosmopolite de consommation de masse à crédit contre « péril » islamiste aujourd’hui, menace chinoise (ou russe ou bordure) demain.

Mondialisme régionalisé

La « citadellisation des métropoles » se manifeste de surcroît par le regain indépendantiste de certaines régions – patries charnelles d’Europe. Défenseur de l’État-nation, il perçoit les indépendantismes régionaux sous un angle original. « Plus qu’un renouveau du nationalisme, c’est d’abord la sécession des bourgeoisies qui porte en germe la balkanisation des pays développés (p. 132). » Ce phénomène ne se limite pas à la Flandre, à l’Écosse ou à la Catalogne. Les grandes métropoles telles Paris et Londres rêvent de s’émanciper de la tutelle étatique centrale. « La nouvelle bourgeoisie proposera demain la création de cités-États au nom du Bien et de l’ouverture, ce qui lui permettra de s’éloigner définitivement de la plèbe (p. 132). » Anne Hidalgo et Sadiq Khan oublient que toute cité-État n’est viable qu’à la condition de disposer d’un arrière-pays utile, sinon leur indépendance se révélera fictive…

Christophe Guilluy a bien cerné ce nouveau « nationalisme » propagé par certains régionalismes nantis et encouragé par le mondialisme. Ce néo-nationalisme ouvert, inclusif et progressiste provient de « l’alliage idéologique du libéralisme économique et du libéralisme sociétal. […] Les classes dominantes utilisent ici un sentiment nationaliste réel pour imposer un modèle néolibéral qui in fine desservira les classes populaires en Espagne mais aussi en Catalogne (p. 134) ». L’auteur oublie cependant que cette combinaison délétère n’accompagne pas que les aspirations stato-régionales; il infecte aussi bien la structure européenne que l’État-nation lui-même. Ce dernier agit de plus en plus en auxiliaire zélé et impitoyable du désordre ultra-libéral mondial. Loin d’exaucer les vœux pieux des libertariens et des autres néo-libéraux, l’État se désengage du jeu économique et social au profit du marché omnipotent pour mieux envahir le domaine privé, la vie intime, voire de la sexualité (pénalisation des clients de prostituées) de ses administrés. L’intrusion incessante dans la vie des familles (interdiction de la fessée aux enfants), des couples (pénalisation du soi-disant « viol conjugal ») et des particuliers (surveillance de leurs comptes en banque au nom de la lutte anti-terroriste) démontre que la structure étatique redéfinit ses missions et ses priorités. La crise des « Gilets jaunes » lui a montré de réelles faiblesses qu’il va combler au plus tôt. Fort de cette expérience inédite et de la résolution (provisoire ?) de la crise, il empêchera la prochaine fois toute nouvelle contestation en frappant bien plus en amont : blocage des comptes Facebook, limitation du droit de manifester au nom de la sécurité, arrestations préventives… Ces mesures répressives n’affecteront que les conséquences, nullement les causes.

Le renforcement sécuritaire des États occidentaux à l’essor foudroyant d’une « société relative (p. 160) ». L’éclatement de la société est maintenant pris en compte par « la classe politique [qui] ne s’adresse plus à un tout mais à des parts de marché (p. 160) », d’où le développement exponentiel des exigences minoritaires ethno-raciales, sexuelles, religieuses, et bientôt alimentaires (vegans, coprophilie, anthropophagie…), souvent acceptées par des gouvernements minables d’intérêts immédiats. En revanche, quand la majorité sociologique revendique plus de justice sociale et fiscale, elle n’a pour réponse que la répression policière, le dénigrement médiatique et le harcèlement judiciaire. Christophe Guilluy prévient que cette société relative vire en une « société paranoïaque (p. 168) » dans laquelle « arme de représentation et de revendication des minorités, la victimisation est en train de devenir la norme de sociétés relatives, y compris de la population majoritaire et blanche (pp. 169 – 170) ».

Demain tous sous surveillance ?

L’auteur s’aveugle toutefois sur cette mue liberticide. « Sauf à militariser la coercition, écrit-il optimiste, la classe politique ne pourra pas compter longtemps sur le monde médiatique ou académique pour canaliser le monde d’en bas (p. 172). » Cette coercition existe déjà de façon implicite; elle rend chaque jour plus tangible la « société sous surveillance globale » (4). Celle-ci s’épanouit en pleine jacquerie post-moderne jaune. Christophe Guilluy appréhende par ailleurs la principale motivation sous-jacente de la colère des « Gilets jaunes », à savoir « la combinaison d’une double insécurité : sociale (liée aux effets du modèle économique) et culturelles (liée à l’émergence de la société multiculturelle) (p. 26) ». Il en déduit une grille d’interprétation pertinente :

– la droite bourgeoise conservatrice qui vote François Fillon, et les indépendantistes catalans, flamands, basques, écossais subissent pour des raisons différents la seule insécurité culturelle;

– les électeurs de La France insoumise pâtissent de l’insécurité sociale, mais se félicitent pour la plus grande majorité de l’accueil continu des migrants,

– les fans d’Emmanuel Macron ignorent ces deux insécurités et préfèrent se complaire dans une « France d’après » selon le slogan grotesque du temps du calamiteux Sarközy,

– seuls les électeurs de Marie Le Pen, voire de Nicolas Dupont-Aignan (et pour des raisons là aussi très différentes, des nationalistes corses), cumulent les deux insécurités, ce qui en font des porteurs de revendications potentiellement explosives.

Cette dernière catégorie ne peut former à lui tout seul un nouveau « bloc hégémonique ». « Pas de mouvement de masse, pas de révolution sans alliance de classe (p. 165). » La petite bourgeoisie provinciale (et francilienne) n’a pas rallié le « peuple périphérique » et reste sur une réserve naturelle. Dans l’ensemble, hormis bien sûr de notables exceptions, ceux qui défilaient avec La Manif pour Tous n’ont pas de gilet jaune. Et ceux qui portent des gilets jaunes ne participaient pas à la contestation contre la loi Taubira. Seuls quelques « Gilets jaunes » bretons avaient eu quelques années auparavant un bonnet rouge sur la tête…

Bref, la révolution n’est pas pour ce soir, ni pour demain matin, surtout quand elle est par avance préemptée par Emmanuel Macron et ses clones politiques luxembourgeois et canadien. Dès 1974, le philosophe catholique belge Marcel De Corte s’inquiétait de l’avènement d’une dissociété (5). Avec No Society, Christophe Guilluy confirme que la « dissociété », cette termitière humaine, est bien là !

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Parmi les plus récents, mentionnons Fractures françaises, François Bourin, 2010; La France périphérique, Flammarion, 2015; Le Crépuscule de la France d’en haut, Flammarion, 2016.

2 : En parallèle aux travaux socio-géographiques de Christophes Guilluy, des journalistes sont partis à la découverte de cette « France périphérique ». Signalons Florence Aubenas, Le Quai de Ouistreham, Éditions de l’Olivier, 2010; Aymeric Patricot, Les Petits Blancs. Un voyage dans la France d’en bas, Éditions Plein jour, 2013; Gérald Andrieu, Le peuple de la frontière. 2 000 km de marche à la rencontre des Français qui n’attendaient pas Macron, Éditions du Cerf, 2017; Anne Nivat, Dans quelle France on vit, Fayard, 2017.

3 : cf. Chantal Mouffe, L’illusion du consensus, Albin Michel, 2016; idem, Pour un populisme de gauche, Albin Michel, 2018. Voir aussi Chantal Mouffe et Íñigo Errejón, Construire un peuple. Pour une radicalisation de la démocratie, préface de Gaël Brustier, Éditions du Cerf, 2017.

4 : cf. Georges Feltin-Tracol, En liberté surveillée. Réquisitoire contre un système liberticide, Éditions Les Bouquins de Synthèse nationale, 2014.

5 : Marcel De Corte, De la dissociété, Éditions Remi Perrin, 2002.

• Christophe Guilluy, No Society. La fin de la classe moyenne occidentale, Flammarion, 2018, 242 p., 18 €.

samedi, 26 janvier 2019

Presseschau Januar 2019

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Presseschau

Januar 2019

AUßENPOLITISCHES

 

Gefahr einer Eskalation

OSZE warnt vor Nationalismus in Europa

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/osze-warnt-vor-nationalismus-in-europa/

 

Spaniens ultrarechte Partei Vox zieht ins Regionalparlament von Andalusien ein https://www.gmx.net/magazine/politik/spaniens-ultrarechte-partei-vox-regionalparlament-andalusien-33447198

 

Vox-Partei in Spanien

Der Aufstieg der Rechtsextremen

https://www.tagesschau.de/ausland/spanien-vox-101.html

 

Frankreich in Aufruhr

Europas Held ohne Volk

von Jürgen Liminski

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/europas-held-ohne-volk/

 

„Gelbwesten“

Über 700 Schüler bei Protesten in Frankreich festgenommen https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/ueber-700-schueler-bei-protesten-in-frankreich-festgenommen/

 

Gelbe Westen – Alain de Benoist im Gespräch

https://sezession.de/59957/gelbe-westen-alain-de-benoist-im-gespraech

 

Zusagen an Gelbwesten: Günther Oettinger fordert Defizitverfahren gegen Frankreich Weil Emmanuel Macron den Gelbwesten Zusagen in Milliardenhöhe gemacht hat, wird sich Frankreich höher verschulden. Der EU-Haushaltskommissar will das nicht hinnehmen.

https://www.zeit.de/politik/ausland/2018-12/zusagen-gelbwesten-frankreich-guenther-oettinger-defizitverfahren-neuverschuldung

 

(Einige Tage später...)

Oettinger: Höhere französische Schulden einmalig tolerieren Frankreichs Präsident Emmanuel Macron erhält für seine milliardenschweren Sozialmaßnahmen erneut Rückhalt aus der EU. «Wir haben den französischen Etat vor einigen Wochen geprüft und werden jetzt nicht erneut in Prüfung gehen», sagte EU-Haushaltskommissar Günther Oettinger den Zeitungen der Funke-Mediengruppe. Sollte Frankreich an seiner Reformpolitik festhalten, «werden wir eine Staatsverschuldung, die höher liegt als drei Prozent, als einmalige Ausnahme tolerieren». Macron hatte wegen der «Gelbwesten»-Krise den «sozialen und wirtschaftlichen Notstand ausgerufen».

https://www.stern.de/panorama/oettinger--hoehere-franzoesische-schulden-einmalig-tolerieren-8506872.html

 

(Zu Macron und dem Migrationspakt)

Sonntagsheld (88) – General-Streik

https://sezession.de/60006/sonntagsheld-88-general-streik

 

29-Jähriger auf der Flucht

Die Jagd nach dem Täter von Straßburg

https://www.welt.de/politik/ausland/article185382336/Zwei-Tote-in-Strassburg-auf-Weihnachtsmarkt-Die-Jagd-nach-dem-fluechtigen-Taeter.html

 

Straßburg-Attentäter von Polizei erschossen

https://www.br.de/nachrichten/deutschland-welt/strassburg-attentaeter-von-polizei-erschossen,RC91YGd

 

Anschlag von Straßburg

Der Terror ist eingeschleppt

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-terro...

 

Wegen Streits um UN-Migrationspakt

Belgische Regierung in Turbulenzen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/belgische-regierung-wackelt/

 

Brüssel: Ausschreitungen bei Demonstration gegen UN-Migrationspakt https://www.zeit.de/politik/ausland/2018-12/bruessel-demonstration-protest-un-migrationspakt

 

Vor Brexit-Abstimmung

Tausende Briten schließen sich Demo von Rechtsextremen an http://www.spiegel.de/politik/ausland/london-tausende-protestieren-mit-rechtsextremen-fuer-den-brexit-a-1242784.html

 

Briten im Endzeitmodus

Prepper rüsten sich für den Brexit

https://www.n-tv.de/panorama/Prepper-ruesten-sich-fuer-den-Brexit-article20737519.html

 

3500 Soldaten in Wartestellung

Britische Armee wappnet sich für Chaos-Brexit

https://www.n-tv.de/politik/Britische-Armee-wappnet-sich-fuer-Chaos-Brexit-article20779576.html

 

Bis 2030

EU verschärft CO2-Grenzwerte für Neuwagen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/eu-verschaerft-co2-grenzwerte-fuer-neuwagen/

 

Guerilla-Urbanisten aus der Zarenstadt

Junge Aktivisten wollen den Bürgern von St. Petersburg zeigen, wie sie urbanen Raum zurückerobern können. Dadurch möchten sie in der breiten Bevölkerung für politisches und demokratisches Bewusstsein sorgen

https://www.fluter.de/politischer-aktivismus-in-russland

 

Stellungname des Außenministeriums

Israel setzt Boykott von FPÖ-Ministern fort

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/israel-setzt-fpoe-boykott-fort/

 

China: Die Welt des Xi Jinping | Doku | ARTE

https://www.youtube.com/watch?v=o4BA_6RROJ8

 

Amerikanische Lektionen I – Wahlsiege und Machtstrukturen https://sezession.de/59981/amerikanische-lektionen-i-wahlsiege-und-machtstrukturen

 

Fiasko um Mauerfinanzierung

US-Shutdown tritt in Kraft

https://www.n-tv.de/politik/US-Shutdown-tritt-in-Kraft-article20785729.html

 

(Nächste Verunglimpfungsakion)

Neue Amphibienart nach Trump benannt – als Kritik an dessen Klimapolitik https://www.watson.ch/international/usa/581868632-neue-amphibienart-nach-trump-benannt-als-kritik-an-dessen-klimapolitik

 

(Billy Six)

Südamerika

Deutscher Reporter in Venezuela verhaftet

http://www.spiegel.de/politik/ausland/venezuela-deutscher-reporter-billy-six-in-venezuela-verhaftet-a-1244013.html

 

Freiheit für Billy Six!

Knastweihnacht in Caracas

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/knastweihnacht-in-caracas/

 

Exodus aus Venezuela – die nächste Völkerwanderung!

https://www.youtube.com/watch?v=TaeBIppXr2M

 

Die Krise in Venezuela zeigt, dass Lateinamerika sich nicht länger vor der Geschichte verstecken kann

https://www.nzz.ch/meinung/die-krise-in-venezuela-zeigt-dass-lateinamerika-sich-nicht-laenger-vor-der-geschichte-verstecken-kann-ld.1425093

 

Europas und Nordamerikas Linke schweigt

Venezuela – Ein reiches Land, vom Sozialismus ruiniert https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/aus-aller-welt/venezuela-ein-reiches-land-vom-sozialismus-ruiniert/

 

Mexikos linker Präsident wird Liebling der Märkte https://www.heise.de/tp/features/Mexikos-linker-Praesident-wird-Liebling-der-Maerkte-4255855.html

 

Kuba, real und nicht geschönt

Polizeistaat Kuba: Verhör in Havanna

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/aus-aller-welt/polizeistaat-kuba-verhoer-in-havanna/

 

Proteste in Haiti gegen Korruption

https://www.bote.ch/nachrichten/international/proteste-in-haiti-gegen-korruption;art46446,1132483

 

AfD-Politiker Petr Bystron

„Ich will auf die Situation der weißen Farmer in Südafrika aufmerksam machen“ https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2018/ich-will-auf-die-situation-der-weissen-farmer-in-suedafrika-aufmerksam-machen/

 

Afrika hat genug von seinen Helfern

https://www.achgut.com/artikel/afrika_hat_genug_von_seinen_helfern

 

Hat Madagaskar noch eine Chance?

Von Volker Seitz

https://www.achgut.com/artikel/hat_madagaskar_noch_eine_chance

 

Südsudan will neue Hauptstadt : Ein kapitaler Plan https://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/suedsudan-will-neue-hauptstadt-ein-kapitaler-plan-15927995.html

 

Terror an den Pyramiden

Tote bei Anschlag auf Touristenbus in Ägypten

https://www.t-online.de/nachrichten/ausland/id_85008988/aegypten-zwei-tote-bei-anschlag-auf-touristenbus-nahe-pyramiden.html

 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

(Psychologie der herrschenden Generation)

„Die Wiedergutmacher“

Psychosen im gefühlsgeleiteten Hippiestaat

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2018/psychosen-im-gefuehlsgeleiteten-hippiestaat/

 

„Wir schaffen das“ oder deutlicher: „Deutschland schafft sich ab“

https://www.goldseiten.de/artikel/398592--Wir-schaffen-da...

 

Wirtschaftsentwicklung 2019 – Die deutsche Lust am Niedergang

https://www.cicero.de/wirtschaft/wirtschaftsentwicklung-2...

 

Auf dem Gipfel deutscher Schizophrenie

von Markus Vahlefeld

https://www.achgut.com/artikel/auf_dem_gipfel_deutscher_schizophrenie

 

Union ganz vorne

Das sind die größten Partei-Spenden 2018

https://www.abendzeitung-muenchen.de/inhalt.union-ganz-vorne-das-sind-die-groessten-partei-spenden-2018.d4c0239d-fad5-4813-a4cd-ccf240f8f8bd.html

 

Zur Wahl von Kramp-Karrenbauer zur CDU-Vorsitzenden Weitermerkeln

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/weitermerkeln/

 

Susi Neumann

„Von der SPD kann man nix mehr erwarten“- Ex-Putzfrau verkündet Austritt aus Partei https://www.focus.de/politik/deutschland/susi-neumann-von-der-spd-kann-man-nix-mehr-erwarten-ex-putzfrau-verkuendet-austritt-aus-partei_id_10022261.html

 

Abrechnung mit „Schlipsträgern“

Ex-Putzfrau Susanne Neumann tritt aus SPD aus

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/spd-ex-putzfrau-susanne-neumann-tritt-aus-der-partei-aus-a-1242056.html

 

SPD startet neues Ausschlussverfahren gegen Thilo Sarrazin https://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/spd-vorstand-spd-startet-neues-ausschlussverfahren-gegen-thilo-sarrazin/23769112.html?ticket=ST-86803-mnjw5ygFrGsMxqFhyyTi-ap4

 

Internationaler Tag

Bundesregierung: Geistig Behinderte sollen wählen dürfen https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesregierung-geistig-behinderte-sollen-waehlen-duerfen/

 

Nach Terrroranschlag auf Berliner Weihnachtsmarkt: LKW-Besitzer zürnt über Berlin https://web.de/magazine/panorama/terrroranschlag-berliner-weihnachtsmarkt-lkw-besitzer-zuernt-berlin-33470462

 

Terroranschlag auf Berliner Weihnachtsmarkt

Zwei Jahre danach – und das Staatsversagen geht weiter von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/zwei-jahre-danach-und-das-staatsversagen-geht-weiter/

 

„Egal woran Sie glauben“

Integrationsbeauftragte verschickt weihnachtslose Weihnachtsgrüße https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/integrationsbeauftragte-verschickt-weihnachtslose-weihnachtsgruesse/

 

Flüchtlingskrise 2015

Bundesverfassungsgericht schmettert AfD-Klagen zur Asylpolitik ab

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesv...

 

Streit um das Amt der Bundestagsvizepräsidentin

Schäbiges Verhalten der Altparteien

von Jörg Kürschner

https://jungefreiheit.de/debatte/2018/schaebiges-verhalten-der-altparteien/

 

Schleswig-Holstein

Kieler AfD-Landtagsfraktion schließt Sayn-Wittgenstein aus https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kieler-afd-landtagsfraktion-schliesst-sayn-wittgenstein-aus/

 

Eklat in Stuttgarter Landtag

Polizei begleitetet AfD-Politiker aus Plenum

https://www.n-tv.de/politik/Polizei-begleitetet-AfD-Politiker-aus-Plenum-article20770134.html

 

Landtagspräsidentin Muhterem Aras

„Aggression der AfD-Fraktion nimmt zu“

https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.landtagspraesidentin-muhterem-aras-aggression-der-afd-fraktion-nimmt-zu.97d09ba9-04a3-46aa-b071-a4c64265d920.html

 

Stuttgart

Landtagspräsidentin sieht „höchste Eskalationsstufe“ mit der AfD https://www.welt.de/politik/deutschland/article185574044/Stuttgart-Landtagspraesidentin-sieht-hoechste-Eskalationsstufe-mit-der-AfD.html

 

70 Jahre FDP

Die „nationalen“ und „rechten“ Wurzeln vergessen von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-nationalen-und-rechten-wurzeln-vergessen/

 

Nicht der letzte Akt

Deutschlands halber Ausstieg aus der Kohle

Mit einem Staatsakt hat sich Deutschland am Freitag von der Steinkohle verabschiedet. Schauplatz war das Bergwerk Prosper-Haniel im Ruhrgebiet, das letzte noch aktive. Allerdings ist der Abschied von der Kohle nur ein halber: Künftig wird Steinkohle importiert und weiter in Kraftwerken verbrannt, Braunkohle wird weiter gefördert, und wie die Zeit danach aussehen soll, ist auch noch nicht klar.

https://orf.at/stories/3105159/

 

Neue Feiertage für die Hauptstadt

Berlin: Tag der deutschen Kapitulation wird Feiertag https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/berlin-tag-der-deutschen-kapitulation-wird-feiertag/

 

17.000 ermordete Juden: Kein Prozess gegen KZ-Wachmann

https://www.faz.net/aktuell/rhein-main/prozess-gegen-kz-w...

 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

(Zur geistigen Lage der deutschen Gesellschaft)

Rechenschaftsbericht 2018 (II) – Januar bis April

von Götz Kubitschek

https://sezession.de/60034/rechenschaftsbericht-2018-ii-januar-bis-april

 

(Billige „Antifa“-Mobber und -Diskriminierer geben sich erneut als „Künstler“ aus) Kampagne gegen Rechts

„Zentrum für politische Schönheit“ ruft zur Denunziation auf https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/zentrum-fuer-politische-schoenheit-ruft-zur-denunziation-auf/

 

„Zentrum für politische Schönheit“

„Soko Chemnitz“ beschäftigt Justiz und Politik

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/soko-chemnitz-beschaeftigt-justiz-und-politik/

 

„Soko Chemnitz“

„Zentrum für politische Schönheit“ schaltet Online-Pranger ab https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/zentrum-fuer-politische-schoenheit-schaltet-online-pranger-ab/

 

„Zentrum für Politische Schönheit“

Jagd auf Andersdenkende

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/jagd-auf-andersdenkende/

 

Neuer Totalitarismus

Mein Künstler, dein Spitzel

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mein-kuenstler-dein-spitzel/

 

(ähnliches Kaliber)

Coca-Cola-Werbung gegen die AfD? Das steckt hinter dem Plakat in Berlin https://www.gmx.net/magazine/panorama/coca-cola-werbung-a... https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linker-adventskalender-ruft-zu-anti-afd-aktionen-auf/

 

Anti-Rechts-Broschüre

Sachsens Kultusminister kritisiert Amadeu-Antonio-Stiftung https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sachsens-kultusminister-kritisiert-amadeu-antonio-stiftung/

 

Amadeu-Antonio-Stiftung

Zopf-Alarm und Nazi-Wahn

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/zopf-alarm-und-nazi-wahn/

 

(Das war zu erwarten gewesen...)

Neuer Verfassungsschutzpräsident

Haldenwang will AfD beobachten lassen

https://www.n-tv.de/politik/Haldenwang-will-AfD-beobachten-lassen-article20759584.html

 

Nach Wechsel an der Spitze

Medienbericht: Verfassungsschutz will AfD beobachten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/medienb...

 

Nach „Prüffall“

AfD Thüringen klagt gegen Landesverfassungsschutz https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-thueringen-klagt-gegen-landesverfassungsschutz/

 

(Der Verfassungsschutz hat ja nun mit der AfD zu tun...) Keine Überwachung

Bericht: Ditib nicht mehr im Visier des Verfassungsschutzes https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bericht-ditib-nicht-mehr-im-visier-des-verfassungsschutzes/

 

Bürgerliche Offensive

Kampfansage an die linke Einäugigkeit

https://www.welt.de/regionales/nrw/article184778062/Kampfansage-an-die-linke-Einaeugigkeit.html

 

Hamburger Menetekel

„Rechts ist die Hölle – links ist der Himmel – in der Mitte ist nichts“

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/spahns-spitzwege/r...

 

(Angesichts solcher Radikalisierung wird es Zeit für ein SPD-Verbot...) SPD-Politiker Kahrs fordert AfD-Verbot

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/spd-politiker-kahrs-fordert-afd-verbot/

 

Kind eines AfD-Politikers abgelehnt

Linksgrüne Sippenhaft an der Waldorfschule

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/linksgruene-sippenhaft-an-der-waldorfschule/

 

Streit um AfD-Politikerkind

Eine Waldorfschule braucht Nachhilfe in Demokratie Ob privat oder öffentlich – Schulen dürfen niemanden diskriminieren. Die Ausgrenzung der Rechten nimmt seltsame Züge an.

https://www.tagesspiegel.de/politik/streit-um-afd-politikerkind-eine-waldorfschule-braucht-nachhilfe-in-demokratie/23765516.html

 

Die Entscheidung der Berliner Waldorfschule & die Folgen Die neuen Nazis sind totalitäre „Gutmenschen“

http://www.pi-news.net/2018/12/die-neuen-nazis-sind-totalitaere-gutmenschen/

 

Baden-Wüttemberg

AfD-Abgeordneter darf keine Weihnachtsgeschichte vorlesen https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-abgeordneter-darf-keine-weihnachtsgeschichte-vorlesen/

 

Traditioneller Adventskalender

Die Post beschenkt alle Bundestagsabgeordneten – fast alle https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/die-post-beschenkt-alle-bundestagsabgeordneten-fast-alle/

 

Oberverwaltungsgericht Rheinland-Pfalz

Reichsbürgern dürfen Waffen entzogen werden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/reichsbuergern-duerfen-waffen-entzogen-werden/

 

Widerspruch zu Wagenknecht

Linkspartei-Chef Riexinger warnt vor deutschen „Gelbwesten“ https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linkspartei-chef-riexinger-warnt-vor-deutschen-gelbwesten/

 

(Inner-Linker Konflikt. Vom „Tagesspiegel“ deshalb thematisiert, weil die Gruppe antijüdisch agiert.)

Gewalttätige Politsekte „Jugendwiderstand“

Maos Schläger aus Berlin-Neukölln

https://www.tagesspiegel.de/berlin/gewalttaetige-politsekte-jugendwiderstand-maos-schlaeger-aus-berlin-neukoelln/23729980.html

 

Das erfolgreichste Programm „gegen Nazis“ in der Geschichte Deutschlands Die Identitären – ein notwendiger Perspektivwechsel

http://www.pi-news.net/2018/12/die-identitaeren-ein-notwe...

 

Rückblick & im Gespräch mit Weltenbrand

von Martin Sellner

https://www.youtube.com/watch?v=qI5mYpWu71E

 

(Berliner Urania untersagt Pressefreiheit)

Tagesdosis 4.12.2018 – Zensoren in die Produktion!

https://www.youtube.com/watch?v=xVZ0-z8fFLQ

 

Skandal um rechte Chatgruppe: Landeskriminalamt ermittelt gegen Polizisten

https://www.gmx.net/magazine/politik/skandal-rechte-chatg...

 

(Und sofort wird aus der Chatgruppe in den Medien ein „rechtes Netzwerk“...) Rechtes Netzwerk in Frankfurter Polizei – Landeskriminalamt ermittelt

https://www.gmx.net/magazine/politik/rechtes-netzwerk-fra...

 

Hamburg

G20-Krawalle: Polizei veröffentlicht weitere Fahndungsbilder https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/g20-krawalle-polizei-veroeffentlicht-weitere-fahndungsbilder/

 

Frauenchiemsee

Schändung von Jodl-Grab: Täter verurteilt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/schaendung-von-jodl-grab-taeter-verurteilt/

 

Linke Gewalt – Angriffe in Halle/Saale

https://sezession.de/59976/linke-gewalt-angriffe-in-halle-saale

 

Baden-Württemberg

Sitzbank-Wurf gegen Auto von AfD-Abgeordneten: Polizei ermittelt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sitzban...

 

Rosenheim: Antifa will AfD-Büro stürmen

http://www.pi-news.net/2018/12/rosenheim-antifa-will-afd-buero-stuermen/

 

Rosenheim

Antifa stürmt AfD-Büro – Polizei schreitet ein

https://www.youtube.com/watch?v=H3oBbHOM0wQ

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Der Migrationspakt als Elitenprojekt

https://sezession.de/59954/der-migrationspakt-als-elitenprojekt

 

UN-Migrationspakt: Hetze statt Fakten

https://www.youtube.com/watch?v=T3fW9rARIwY

 

„Lügen- und Angstkampagne“

Auswärtiges Amt beklagt Propagandafeldzug gegen Migrationspakt https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/auswaertiges-amt-beklagt-propagandafeldzug-gegen-migrationspakt/

 

Wohlstand migrieren, nicht Menschen!

„Eine humanistische Kritik am Wesen der Migration ist längst überfällig“, erklärt Autor und Rubikon-Beiratsmitglied Hannes Hofbauer im Exklusiv-Interview.

https://www.rubikon.news/artikel/wohlstand-migrieren-nicht-menschen

 

Auftritt bei UN-Migrationsgipfel

Merkel beklagt gezielte Falschmeldungen

https://www.n-tv.de/politik/Merkel-beklagt-gezielte-Falschmeldungen-article20764431.html

 

Kritik am Migrationspakt ist eine Mischung aus Lügen und Hetze! Das behauptet jedenfalls Angela Merkel. Was erlauben diese Frau!!!?

http://antides.de/was-erlauben-diese-frau

 

Kampagne gegen UN-Migrationspakt

Was bleibt? Der Tag nach Marrakesch

von Matthias Moosdorf

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/was-bleibt-der-tag-nach-marrakesch/

 

UN-Migrationspakt

Menetekel von Marrakesch

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/menetekel-von-marrakesch/

 

UNHCR-Vertreter: Andere Staaten sollen sich an Deutschland orientieren https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/unhcr-vertreter-andere-staaten-sollen-sich-an-deutschland-orientieren/

 

Integrationsministerin Anne Spiegel

Grünen-Politikerin fordert Einwanderungskultur

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruenen-politikerin-fordert-einwanderungskultur/

 

Zurückweisungen an der Grenze

Seehofers Rückführungsabkommen erweisen sich als Luftnummer https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/seehofers-rueckfuehrungsabkommen-erweisen-sich-als-luftnummer/

 

„Politische Angriffe“: Flüchtlingsorganisation gibt „Aquarius“ auf https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/politische-angriffe-fluechtlingsorganisation-gibt-aquarius-auf/

 

Flüchtlingsbetreuer

Die politisch-korrekte Schweigespirale durchbrechen https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/die-politisch-korrekte-schweigespirale-durchbrechen/

 

Fahndungserfolg

Grenzkontrollen lohnen sich

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/grenzkontrollen-lohnen-sich/

 

Die Reisen der „Immigranten“ – unter der Lupe betrachtet Wem nützt es? So ein Migrationszug muss geplant und von langer Hand organisiert werden, das sagt einem schon der gesunde Menschenverstand. Diese Leute müssen wochenlang verpflegt werden, sie müssen Schlaf- und Waschgelegenheiten haben (Klos nicht zu vergessen), sie müssen Wäsche zum Wechseln haben ... Einige Überlegungen zur „Migration“.

https://www.epochtimes.de/meinung/gastkommentar/die-reisen-der-immigranten-unter-der-lupe-betrachtet-a2726033.html

 

(Die Wirtschaft will Einwanderung...)

Arbeitgeberpräsident hält Integration von Einwanderern für gelungen https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/arbeitgeberpraesident-haelt-integration-von-einwanderern-fuer-gelungen/

 

Ulrich Vosgerau zu Asylwahnsinn & Meinungsterror

https://www.youtube.com/watch?v=wklUR7i3beE

 

Moslems im Schwimmbad

Timke: Unsere Regeln dürfen nicht zur Disposition gestellt werden https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/timke-unsere-regeln-duerfen-nicht-zur-disposition-gestellt-werden/

 

Mangelnde Integration

Schröder wirft moslemischen Männern Gewaltproblem vor https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/schroeder-wirft-moslemischen-maennern-gewaltproblem-vor/

 

OECD-Bericht

Jeder siebte Zuwanderer in Deutschland hat nur Grundschulniveau https://www.welt.de/wirtschaft/article185252246/OECD-Jeder-siebte-Zuwanderer-hat-nur-Grundschulniveau.html

 

Grabschattacken

Sexuelle Belästigung: Flüchtlingsblogger Aras B. Zu Sozialstunden verurteilt https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sexuelle-belaestigung-fluechtlingsblogger-aras-b-zu-sozialstunden-verurteilt/

 

Nach Verurteilung

Der jähe Absturz des Vorzeige-Migranten

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-jaehe-absturz-des-vorzeige-migranten/

 

Nach Suchaktion

Vermisste 17-Jährige tot in Flüchtlingsheim in Sankt Augustin gefunden https://www.ksta.de/region/rhein-sieg-bonn/sankt-augustin/nach-suchaktion-vermisste-17-jaehrige-tot-in-fluechtlingsheim-in-sankt-augustin-gefunden-31681748

 

Vorfall in Sankt Augustin

Starb die 17-jährige Elma C., weil sie ihren neuen Freund beleidigte? https://www.focus.de/panorama/welt/vorfall-in-sankt-augustin-starb-die-17-jaehrige-elma-c-weil-sie-ihren-neuen-freund-beleidigte_id_10021376.html

 

Baden-Württemberg

Mißbrauch von zwei Mädchen: Polizei nimmt Nordafrikaner fest https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/missbrauch-von-zwei-maedchen-polizei-nimmt-nordafrikaner-fest/

 

Oberösterreich

Mord an 16jähriger: Tatverdächtiger Afghane auf der Flucht

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/mord-an-16j...

 

Nordrhein-Westfalen

Kurdisch-libanesische Hochzeit sorgt für Großeinsatz https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kurdisch-libanesische-hochzeit-sorgt-fuer-grosseinsatz/

 

Schwere Krawalle in Ankerzentrum in Bamberg: Elf Verletzte, neun Festnahmen https://www.gmx.net/magazine/panorama/schwere-krawalle-ankerzentrum-bamberg-verletzte-festnahmen-33460966

 

Festnahme in Deutschland

Serienvergewaltigung erschüttert Finnland

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/serienvergewaltigung-erschuettert-finnland/

 

Opfer von mildem Urteil enttäuscht

Mann ins Koma geprügelt: Schläger müssen nicht in den Knast https://www.op-online.de/region/langen/egelsbacher-koma-gepruegelt-keine-schlaeger-muss-knast-10848521.html

 

Neuer Asylantrag

Abgeschobener Rädelsführer von Ellwangen zurück in Deutschland https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/abgeschobener-raedelsfuehrer-von-ellwangen-zurueck-in-deutschland/

 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Kunsthistoriker sieht Nervosität bei Entscheidungsträgern Kommt jetzt doch kein Kreuz auf das Berliner Stadtschloss? Das Berliner Stadtschloss wird originalgetreu nachgebaut – die Frage ist nur: Mit dem Kreuz, das früher auf der Kuppel war? Oder ohne? Die Frage schien geklärt – und bricht jetzt doch wieder auf.

https://www.katholisch.de/aktuelles/aktuelle-artikel/kommt-jetzt-doch-kein-kreuz-auf-das-berliner-stadtschloss?utm_source=aktuelle-artikel&utm_medium=Feed&utm_campaign=RSS

 

(...Oder die vom Nachkriegs-Wiederaufbau verschonte Stadt...) Die vom Krieg verschont gebliebene Stadt Köln

https://www.youtube.com/watch?time_continue=153&v=oXAoEnUotOc

 

(Ende des Moderne-Hypes auf dem Kunstmarkt?)

Villa Grisebach in Berlin : Freud und Leid des Auktionators am Pult http://www.faz.net/aktuell/villa-grisebach-in-berlin-freud-und-leid-des-auktionators-am-pult-12964876.html

 

(Hurra, es wurde wieder etwas gefunden...)

Kunsthalle Mannheim: NS-Raubkunst in grafischer Sammlung Die Detektivarbeit eines Provenienzforschers hat in der grafischen Sammlung der Mannheimer Kunsthalle einige Werke mit dubiosem Hintergrund zu Tage gefördert. Eine Radierung raubten die Nazis zweifelsfrei ihrem jüdischen Besitzer.

https://www.welt.de/regionales/baden-wuerttemberg/article185320820/Kunsthalle-Mannheim-NS-Raubkunst-in-grafischer-Sammlung.html

 

Braucht Dresden ein Bombenkriegs-Museum?

Ja!, sagt Dankwart Guratzsch, seiner Geburtsstadt, die er 1957 verließ, aufs Engste verbunden. Hier sollte am 13. Februar 2020, dem 75. Jahrestag der Zerstörung, der Startschuss für den Bau eines solchen Museums fallen. Einen Wunschstandort hat er auch schon.

http://www.dnn.de/Dresden/Lokales/Braucht-Dresden-ein-Bombenkriegs-Museum

 

Die USA-Lobby: Deutsche Staatsmedien im Fadenkreuz der Transatlantik-Gefolgsleute https://deutsch.rt.com/meinung/80182-usa-lobby-deutsche-staatsmedien-im-fadenkreuz-transatlantik/

 

Pressefreiheit adé – Frankreich führt Gesetz gegen „Fake News“ ein! https://www.youtube.com/watch?v=3cESV87dFWg&t=

 

Manipulation durch Reporter

SPIEGEL legt Betrugsfall im eigenen Haus offen

http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/fall-claas-relotius-spiegel-legt-betrug-im-eigenen-haus-offen-a-1244579.html

 

„Spiegel“-Skandal um Claas Relotius

Geliefert wie gewünscht

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/geliefert-wie-gewuenscht/

 

Die und wir – erbärmlich versus konstruktiv

https://sezession.de/60014/die-und-wir-erbaermlich-versus-konstruktiv

 

Der Fall Relotius: Es ist ein Stein ins Lügenmeer gefallen https://www.achgut.com/artikel/der_fall_relotius_es_ist_ein_stein_in_luegenmeer_gefallen

 

Medien: Haltung statt Wahrheitssuche

Die FakeNews beim SPIEGEL sind kein Einzelfall: Statt zu versuchen, der Wahrheit auf die Spur zu kommen, ersetzen Journalisten Recherche durch Haltung. Diese Einstellung droht den Journalismus in Verruf zu bringen – und FakeNews als Instrument der Denunziation fällt auf die Erfinder zurück.

https://www.youtube.com/watch?v=e2MEzbLSfMg

 

(Weitere Fälle von Lügen in den etablierten Medien) Gerechtigkeit für Claas Relotius!

Wer über sehr viele ähnliche Medienfälle nicht reden will, der sollte über den Ex-SPIEGEL-Mann schweigen

von Alexander Wendt

https://www.publicomag.com/2018/12/gerechtigkeit-fuer-claas-relotius/?fbclid=IwAR2Y2NxIhKBHoaUJVcBmOiq52rm6pD8swOKoi_t_uKSRfOewHqRnSP7nI4I

 

(Vergangene Fälle von Lügen in den etablierten Medien) Der inszenierte Rassissmus

https://www.zeitenschrift.com/artikel/der-inszenierte-rassissmus

 

Skandal: MDR-Moderatorin berichtet wie Druck auf sie ausgeübt wurde um sie politisch............…

https://www.youtube.com/watch?v=rtPTcgOfxQg

 

Patriotische Youtuber

Eine neue Form der Aufklärung

von Björn Harms

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/eine-neue-form-der-aufklaerung/

 

(Nach der Homo-Ehe der nächste Schritt zur „Ehe für alle“) Hochzeit kostete 15.000 Euro: Wie dieser Japaner eine Zeichentrickfigur geheiratet hat

https://rp-online.de/panorama/ausland/japaner-heiratet-ho...

 

Transfrau Angela Ponce bei Miss Universe: „Eine Lektion für die Welt“ https://web.de/magazine/unterhaltung/lifestyle/transfrau-angela-ponce-miss-universe-lektion-welt-33469342

 

Japaner heiratet Hologramm

https://www.youtube.com/watch?v=N2hsHndTkJA

 

Katja Kraus

Ex-Nationalspielerin will Frauenquote für Vorstände von Bundesliga-Klubs

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/ex-nationalspielerin...

 

Viele Kinder wünschen sich vom Nikolaus ein Handy https://www.mittelhessen.de/hessen-welt/boulevard/vermischtes_artikel,-Viele-Kinder-wuenschen-sich-vom-Nikolaus-ein-Handy-_arid,1461022.html

 

Das wahre Gesicht der Jusos ist unmenschlich und radikal SPD-Jugendorganisation fordert die legale Tötung von Ungeborenen bis zur Geburt

https://www.freiewelt.net/nachricht/spd-jugendorganisatio...

 

(Keine Luftballons mehr)

Umweltschutz

Morgen Kinder wird’s was geben – oder auch nicht

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/morgen-kinder-wirds-...

 

Nur noch St. Nikolaus ohne Rute

Grüne Landtagsabgeordnete will Knecht Ruprecht abschaffen http://www.pi-news.net/2018/12/gruene-landtagsabgeordnete... https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruenen-politikerin-warnt-vor-knecht-ruprecht/

 

Gedanken über den Krampus

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/59985/gedanken-ueber-den-krampus

 

Zum revolutionären Ikonoklasmus

Sonntagsheld (86) – Konterfei-Revolution

https://sezession.de/59952/sonntagsheld-86-konterfei-revolution

 

„Wie in 1930er Jahren“

Künstler Ai Weiwei beklagt Stimmungswandel in Deutschland https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kuenstler-ai-weiwei-beklagt-stimmungswandel-in-deutschland/

 

(Bezeichnendes Psychogramm)

Multi-Kulti-Bezirk im Umbruch Berlin-Moabit: Total zentral, aber überhaupt nicht wie Mitte https://www.rbb24.de/politik/wahl/bundestag/beitraege/moabit-berlin-wahljahr-2017-reportage.html

 

Straßenzeitungen

Obdachlose akzeptieren bargeldlose Bezahlung

https://www.sueddeutsche.de/medien/strassenzeitungen-obdachlose-akzeptieren-bargeldlose-bezahlung-1.4238692

 

„Wenn es hier so scheiße ist, warum sind Sie dann hier?“ Klartext-Buch bringt Richter Dienstaufsichtsbeschwerde ein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/klartex...

 

Die ethnische Wahl

Martin Sellner

https://sezession.de/60002/die-ethnische-wahl

 

JF-TV Jahresrückblick 2018

https://www.youtube.com/watch?v=wci57ltyG4E

 

Zum 100. Geburtstag von Helmut Schmidt

„Der große Mann mit kleiner Wirkung“

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/der-grosse-mann-mit-kleiner-wirkung/

 

Fleisch-Skandal in Deutschland : Die Verrohung des Schlachtens Metzger aus Osteuropa sind überfordert, Tiere bluten bei Bewusstsein aus – und das unter den Augen amtlicher Veterinäre. Was sind die Folgen des Schlachthof-Skandals?

https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/fleisch-skanda...

 

Ausbreitung der Waschbären bedroht andere Arten 1,3 Millionen Waschbären gibt es mittlerweile in Deutschland, auch in Berlin vermehren sich die Tiere rasant. Artenschützer schlagen deshalb Alarm.

https://www.tagesspiegel.de/wissen/wildtiere-ausbreitung-der-waschbaeren-bedroht-andere-arten/23808538.html

 

(Andreas Gabalier)

„Volksrocker“ gegen linke Medien

A Meinung haben

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/a-meinung-haben/

 

 

Le djihad violent comme résultat du djihad civilisationnel

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Le djihad violent comme résultat du djihad civilisationnel

Mohamed Mokhtar Qandiel

Les mouvements islamiques modérés aussi bien qu’extrémistes pratiquent le djihad en accord avec leur vision et en accord avec les lois de la politique. En conséquence, chaque action doit provoquer une réaction. Les réactions viennent en résultat de ces pratiques. Nous pouvons dire qu’affronter le djihad violent est la partie la plus facile pour les polices des gouvernements et les autres parties concernées. Mais continuer de se concentrer sur le djihad violent impose un questionnement sur la relation entre le djihad civilisationnel et le djihad violent. Cela nous oblige à nous demander ce qu’il vaut mieux combattre en premier ? Ou faut-il combattre les deux à la fois en les plaçant sur le même plan ?

Le djihad civilisationnel comme infrastructure de l’Etat islamique

Mohammad Akram (un dirigeant palestinien, qui est probablement aussi « Mohammad Akram Adlouni », un membre du Conseil de la Choura des Frères Musulmans [Muslim Brotherhood] et l’un des plus importants dirigeants en Amérique) a publié un document intitulé  « Mémorandum explicatif sur le but stratégique général du Groupe Islamique en Amérique du Nord » le 22 mai 1991. Il était attaché à un plan de montée en puissance à long terme qui fut lancé par le Conseil de la Choura des Frères Musulmans en 1987.

Ce mémorandum commençait par poser la question suivante : « Comment aimeriez-vous voir le Mouvement Islamique en Amérique du Nord dans dix ans ? ». Les buts généraux sont :

  • Etablir un Mouvement Islamique effectif et stable dirigé par les Frères Musulmans.
  • Adopter les causes des musulmans sur le plan intérieur [= dans une nation particulière] et au niveau mondial.
  • Elargir la base musulmane pratiquante.
  • Unifier et diriger les efforts des musulmans.
  • Présenter l’Islam comme une civilisation alternative [à l’Occident].
  • Soutenir l’établissement de l’Etat Islamique mondial partout où il [l’islam] est présent.

Ce mémorandum est l’un des documents importants qui prouvent le concept de « djihad civilisationnel » ; il pourrait même être la source de ce concept. En fait, l’idée de Mohammed Akram n’est pas seulement de développer [l’islam] en Amérique ; c’est aussi l’idée de répandre ce genre de djihad dans diverses régions en établissant des branches des Frères Musulmans dans divers pays, en établissant des organisations islamiques sans avoir de contrôle effectif sur leurs activités, en établissant des mosquées dirigées par des wahhabites, en établissant et en développant des sites [= des centres] islamiques « défendant des mesures ou des vues extrêmes » qui travaillent à bâtir un caractère islamique visant à établir un Etat islamique en accord avec les idées du mouvement islamique, ou en développant des organisations caritatives qui appartiennent à des organisations islamiques extrémistes cachées.

D’une manière générale, le djihad pourrait être défini comme « chercher à établir un Etat islamique en travaillant à bâtir une communauté militante islamique, en intensifiant la défense, l’établissement et la montée en puissance du Mouvement Islamique dans les communautés où l’Etat islamique sera lancé ; il renoncera à la violence dans ses premières étapes ».

Le djihad violent comme résultat du djihad civilisationnel :

Le djihad violent est la phase finale du djihad, d’après la perspective islamique ; il est représenté comme un combat pour établir l’Etat islamique, proclamer la parole de Dieu et agir en accord avec Sa loi et ses clauses en accord avec le verset : « Et ceux qui ne jugent pas selon ce que Allah a révélé, ce sont eux qui sont les mécréants ».

La continuation du djihad violent en dépit des affrontements en cours par les organisations djihadistes dans le monde entier a plusieurs interprétations ; l’une des plus importantes interprétations est de viser à la création d’une zone où l’établissement et le développement du djihad civilisationnel peut être accompli. Ce second genre de djihad travaille à semer les germes de l’extrémisme chez ses adeptes ; l’irrigation de ces semences se fait par l’intervention de groupes djihadistes pour trouver des recrues afin que l’idéologie extrémiste se développe et que l’individu se tourne directement vers le djihad violent.

Traits généraux des deux genres de djihad :

Les deux genres ont des traits et des avantages particuliers ; d’une part, on pourrait dire du djihad violent qu’il est une confrontation directe avec les gouvernements et les communautés qui refusent le règne de la loi islamique et l’établissement d’un Etat islamique gouvernant selon la divine Charia, en décrivant l’islam comme le Sauveur de l’humanité, ainsi il sauve l’humanité de la Jahiliyyah, l’ignorance de la guidance divine, sans établir de base militante servant ces buts.

D’autre part, le djihad civilisationnel est plus rationnel, plus intelligent et plus précis pour développer des stratégies ; il sert d’infrastructure et de pierre angulaire pour la construction d’un Etat islamique basé sur l’application de la loi et recourant à l’islam tel qu’il est contre l’« ignorance » prévalant dans les communautés, en accord avec la perspective des penseurs de ces groupes et en bâtissant et en développant une base militante qui aura des valeurs et des idées pour établir un Etat islamique.

Si nous voulons apporter un éclairage sur les modèles de djihads violent et civilisationnel, nous pouvons voir un modèle vivant dans l’« Organisation de l’Etat Islamique en Irak et au Levant ». C’est un grand modèle pour le premier genre, le djihad violent. Quant au second genre, le djihad civilisationnel, le modèle le plus évident et le plus efficace est l’organisation internationale des Frères Musulmans et ses diverses branches et établissements dans le monde entier. Il y a aussi beaucoup d’autres organisations qui adoptent les deux modèles. Nous pouvons dire que l’« organisation al-Qaïda », durant les différentes étapes de son histoire, a combiné ces deux modèles, le djihad violent et le djihad civilisationnel.

Quel est le plus dangereux ?

La dangerosité du djihad violent ne peut pas être comparée à la dangerosité du djihad civilisationnel, en dépit des résultats spectaculaires et des victimes du djihad violent ; on pourrait dire que le djihad civilisationnel est le plus dangereux, mais aussi qu’il est le fondement du djihad violent puisqu’il est considéré comme une phase préparatoire d’un djihad violent victorieux.

Il est très dangereux parce que les adeptes du djihad civilisationnel œuvrent depuis le début à instiller l’idée de la nécessité d’appliquer la loi islamique et les clauses de l’islam ; ces clauses sont recouvertes d’un discours tolérant où les musulmans se présentent comme opprimés et persécutés, et devraient recevoir leurs droits dans le cadre du respect des droits humains et des conventions internationales ; ils utilisent d’autres mécanismes qui permettent de bâtir une communauté en se basant sur les attitudes du groupe islamique. Ils pourraient être transformés en une armée d’extrémistes ; nous ne voulons pas dire par là tous les autres groupes islamiques dans divers pays, mais nous voulons dire ces groupes qui adoptent des attitudes et des pensées extrémistes.

D’autre part, les chiffres montrent que les adeptes des groupes du djihad civilisationnel doublent le nombre de ceux qui appartiennent aux groupes djihadistes qui adoptent le djihad violent. Le nombre des adeptes des Frères Musulmans dans le monde entier est de cent millions d’individus d’après les statistiques de 2013, mais le nombre de ceux qui appartiennent à Daech est de 200.000 combattants, la plus grande organisation représentant le djihad violent.

Comment affronter les deux genres de djihad ?

Affronter le djihad violent est beaucoup plus facile qu’affronter le djihad civilisationnel, car ce dernier pousse les pays [non-musulmans] à tomber sous l’accusation de violation des droits humains et de persécution des musulmans, donc il fait apparaître l’Etat concerné comme violant les droits humains et comme étant hostile à l’islam et aux musulmans, ce qui accroît la probabilité d’exposition de cet Etat à des attaques venant des partisans et des sponsors du « djihad violent ».

Pour éviter la diffusion du djihad civilisationnel, les Etats concernés devraient travailler à combattre le djihad violent en participant aux opérations armées qui ciblent les bastions du djihad violent, à condition de ne pas toucher aux civils vivant dans ces lieux, tout en renforçant la surveillance pour restreindre les activités des partisans du djihad civilisationnel en amendant les lois qui gouvernent leur existence et leur travail comme les lois de naturalisation par la naissance et les matériels des sermons prononcés dans les mosquées et  servant à la formation des extrémistes, ou les lois des ONG affiliées à celles-ci [= les mosquées extrémistes] et contrôlées par celles-ci. Les pays qui courent le risque de subir le djihad violent devraient s’en remettre à des Centres de Loi Islamique [Da’wah] qui feraient connaître le [véritable] concept de loi islamique et la [bonne] manière de l’appliquer et la validité des conditions de l’époque actuelle imposées par la réalité.

Finalement, on pourrait dire que les deux sortes de djihad, le djihad violent et le djihad civilisationnel, sont basés sur l’idée d’imposer la loi islamique aux Etats [non-musulmans] et de débarrasser ces pays des vestiges de l’« ignorance » [Jahiliyyah], d’après cette vision. Ainsi, la différence est que le djihad violent cherche à subjuguer les nations par la force militaire, et que le djihad civilisationnel cherche à subjuguer les pays en développant des communautés militantes qui sont bâties sur une mauvaise compréhension de l’islam et qui souffrent d’un conflit interne, d’un état d’aliénation et d’une perte d’identité.

vendredi, 25 janvier 2019

Les antifas ne l'ont pas compris mais le nazisme et le fascisme sont morts

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Les antifas ne l'ont pas compris mais le nazisme et le fascisme sont morts

William S. Lind

Des deux cotés du spectre politique, les mots « nazi » et « fasciste » sont entrés dans l’usage commun. J’ai de mauvaises nouvelles pour les cinglés portant des drapeaux à croix gammée et pour les voyous connus sous le nom d’« Antifas » (les « antifascistes ») : le nazisme et le fascisme sont morts.

Le fascisme et son frère illégitime et plus jeune, le nazisme, furent les produits de circonstances historiques spécifiques qui ne présentent aucune ressemblance avec l’Amérique d’aujourd’hui. Tous deux naquirent de la formidable colère devant le résultat de la Première Guerre mondiale dans deux pays qui souffrirent fortement de ce conflit, l’Allemagne et l’Italie. Ayant accepté un armistice dont elle pensait qu’il conduirait à une paix basée sur les Quatorze Points de Wilson, l’Allemagne fut livrée au Diktat de Versailles, qui humilia et appauvrit le pays. Grâce à sa duplicité habituelle, l’Italie se retrouva dans le camp des vainqueurs (elle était alliée à l’Allemagne et à l’Autriche-Hongrie en 1914), mais les autres puissances alliées la traitèrent avec mépris et elle gagna très peu à la Conférence de Versailles, après avoir perdu un million d’hommes. L’Italie eut la réaction d’un pays vaincu.

Le fascisme et le nazisme furent des réponses à la défaite. Ils vénéraient la force, méprisaient la faiblesse, et cherchaient à laisser de coté toute la composante chrétienne de la culture occidentale et à revenir au système de valeurs du monde antique où la puissance était le bien suprême. Fatalement, tous deux transformèrent une vertu instrumentale, la volonté, en une vertu substantielle ; l’acte de volonté était bon en lui-même, quel que fût l’objet de cette volonté. Cela conduisit à des désastres comme l’entrée de Mussolini dans la Seconde Guerre mondiale, la déclaration de guerre désinvolte de Hitler aux Etats-Unis, et l’Holocauste. Le fascisme italien n’était pas basé sur la race, mais le nazisme offrait une explication unique de l’histoire, habituelle dans une idéologie, sous la forme de la suprématie aryenne. Comme disait une plaisanterie allemande, l’Aryen idéal devait être blond comme Hitler et mince comme Goering.

On ne voit rien dans le paysage politique américain qui ait des chances de recréer le fascisme ou le nazisme. De plus, tout cela dépend d’un seul homme, et Mussolini et Hitler sont morts depuis plus de 70 ans. Mussolini avait un successeur potentiel qui aurait pu maintenir le mouvement fasciste en vie, le maréchal Italo Balbo, mais il fut tué au début de la guerre, peut-être pas accidentellement (il était opposé à l’entrée en guerre de l’Italie et demanda si Mussolini n’était pas devenu fou). Au-dessous d’Hitler, il n’y avait personne dans la hiérarchie nazie qui aurait pu prendre la succession. Le vide politique du nazisme sans Hitler fut illustré par le choix de son successeur après sa mort : l’amiral Dönitz.

Donc pourquoi avons-nous maintenant des « Antifas » violents qui prétendent combattre le fascisme tout en se comportant eux-mêmes comme les chemises brunes ? La réponse est qu’il s’agit d’un nouvel exemple des mots qui mentent du marxisme culturel. Les marxistes culturels ont donné au fascisme une nouvelle définition codée qui n’a rien à voir avec son sens réel. Dans leur vocabulaire, le « fascisme » est tout ce qui défend la société et la culture traditionnelles.

D’où vient tout cela ? Le vrai fascisme était fortement moderniste et tourné vers le futur, contrairement aux « réactionnaires », comme disent les communistes. Comme c’est souvent le cas, cela vient de l’Ecole de Francfort et de son esprit le plus créatif, Theodor Adorno. Dans une série d’« Etudes en préjugés » qui culmina avec son livre immensément influent, La personnalité autoritaire, Adorno affirma que toutes les institutions traditionnelles de la société, à commencer par la famille, produisaient des « préjugés » qui devenaient du « fascisme ». Son livre, qui prétendait être un ouvrage de sociologie (aujourd’hui complètement démoli en tant que tel), proposait une « échelle F » pour mesurer le degré de « fascisme » d’une personne en déterminant son attitude envers tous les aspects de la vie normale. Plus la personne était normale, plus son potentiel « fasciste » était élevé.

Quand la gauche utilise aujourd’hui le terme « fasciste » ou, moins fréquemment, « nazi », c’est la définition d’Adorno qu’elle utilise. Quiconque vit une vie normale, avec un père et une mère mariés, des enfants, le père comme pourvoyeur de ressources et la mère comme maîtresse de maison, allant à l’église, ne se préoccupant pas beaucoup de politique, est un « fasciste ». En tant que tels, ils sont tous menacés d’être agressés physiquement par les « Antifas ».

Si le fascisme et le nazisme sont des idéologies mortes, le marxisme culturel est une idéologie qui est vivante, dangereuse, et de plus en plus totalitaire. Comme nous le voyons trop souvent sur les campus universitaires, il fait de son mieux pour empêcher la liberté de pensée ou d’expression. Tout désaccord avec lui fait de vous « un autre Hitler ». Ironiquement, les néo-nazis ne peuvent pas créer un autre Hitler. Mais les marxistes culturels pourraient bien y parvenir.

 

16:07 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, antifa, antifascisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook