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lundi, 25 septembre 2023

Vers un "croissant de stabilité": l'isolement d'Israël s'accroît

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Vers un "croissant de stabilité": l'isolement d'Israël s'accroît

par Giacomo Gabellini

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26391-giacomo-gabellini-verso-una-mezzaluna-di-stabilita-cresce-l-isolamento-di-israele.html

Depuis plusieurs mois, la région du Moyen-Orient fait l'objet de bouleversements géopolitiques d'une ampleur considérable, attribuables principalement au travail diplomatique minutieux de la Chine et de la Russie, devenues les promoteurs d'une recomposition généralisée des relations déchirées par des décennies d'hostilité.

L'événement central est sans aucun doute constitué par la reprise, convenue grâce à la médiation chinoise, des relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie Saoudite, impliquant la réouverture des bureaux de représentation, l'afflux d'investissements conjoints pour le développement des gisements de gaz dans le golfe Persique, et la prise conjointe de l'engagement de mettre fin au conflit yéménite. L'accord, note le spécialiste Scott Ritter, promet de transformer ce "croissant de chaos" en "croissant de stabilité". S'il est mis en œuvre avec succès, l'accord pourrait ouvrir une nouvelle ère dans laquelle la croissance économique supplanterait la puissance militaire dans la définition du Moyen-Orient".

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L'atténuation des frictions entre Téhéran et Riyad, reconfirmée avec la rencontre à Pékin entre leurs ministres des affaires étrangères respectifs, vide en effet de son sens le projet d'"OTAN du Moyen-Orient" anti-iranien poursuivi par l'administration Trump à travers les accords d'Abraham, jetant ainsi les bases de la reprise du dialogue entre le Front saoudo-émirati et la Syrie baasiste et de la réadmission de cette dernière au sein de la Ligue arabe, favorisée cette fois-ci par l'intercession de la Russie. Une fois la "réintégration" formalisée, rapporte "Bloomberg" sur la base de confidences faites par des sources diplomatiques, l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont même commencé à exercer des pressions sur plusieurs pays européens pour qu'ils rétablissent leurs relations avec la Syrie et entament un processus de levée des sanctions imposées à la nation déchirée par plus d'une décennie de guerre.

Selon Peter Ford, ancien ambassadeur britannique à Damas, "il est difficile de surestimer l'importance de la réadmission de la Syrie au sein de la Ligue arabe [...]. Cette importance va bien au-delà de la Syrie elle-même [...]. Perdre la Syrie est effectivement une perte. Mais perdre l'Arabie saoudite est désastreux et cela deviendra de plus en plus clair". En retour, l'activisme de Moscou a facilité le lancement d'un programme complexe de normalisation des relations entre la Syrie, d'une part, et la Turquie et le Qatar, d'autre part, qui a simultanément apaisé la rupture avec l'Égypte causée par le coup d'État du général al-Sisi et la répression des Frères musulmans qui s'en est suivie.

Dans un contexte aussi profondément marqué par l'altération de la posture traditionnellement adoptée par les pays de la zone du Moyen-Orient, Israël tend à demeurer quasiment la seule force de contre-tendance substantielle. Au point d'inciter les représentants de Riyad à informer l'administration Biden de l'intention saoudienne de suspendre les négociations entamées pour normaliser les relations avec l'État juif. C'est ce qu'a récemment révélé "Elaph", un journal londonien à capitaux saoudiens, sur la base de confidences faites par un fonctionnaire anonyme, membre du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Ce recul serait dû à la dérive "extrémiste" du gouvernement israélien qui, par sa politique extrémiste, "torpille toute possibilité de rapprochement avec les Palestiniens, et donc avec les Saoudiens".

La reconstruction d'"Elaph" est corroborée par les déclarations irritantes et retentissantes de condamnation de la conduite israélienne faites par d'anciens membres de haut rang des "apparatchiks" comme Tamir Pardo. Dans une interview accordée à l'Associated Press, l'ancien directeur du Mossad a déclaré qu'en Israël "il y a un état d'apartheid. Sur un territoire où deux personnes sont jugées selon des systèmes juridiques différents, il ne peut y avoir qu'un état d'apartheid". Pardo lui-même a ensuite délibérément souligné que ses remarques sur les relations entre Israël et les Palestiniens "ne sont pas extrêmes. Elles représentent une reconnaissance". Les remarques d'un autre ancien directeur du Mossad, Efraim Halevy, ont été encore plus dérangeantes. Selon lui, l'entente entre Téhéran et Riyad, ajoutée grâce à la médiation chinoise, offre à l'appareil dirigeant de Tel-Aviv une occasion en or d'évaluer "si le moment est venu pour Israël de poursuivre une politique différente à l'égard de l'Iran et, peut-être de manière intelligente et confidentielle, de faire part de sa volonté de trouver un "rapprochement"". Il s'agit là d'un signe indéniable qu'au sein du noyau dur de l'"Etat profond" israélien, il existe un niveau élevé de conscience des risques encourus par le pays en suivant la ligne adoptée par Netanyahou sous l'impulsion de l'aile ultra-radicale du gouvernement, qui peut être retracée jusqu'aux partis d'inspiration religieuse et à leurs principaux représentants : le ministre de la sécurité nationale Itamar Ben-Gvir et le ministre des finances Bezalel Smotrich.

L'artériosclérose politique incurable des droitards et des gauchistes

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L'artériosclérose politique incurable des droitards et des gauchistes

par Andrea Zhok

Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/l-inguaribile-arterosclerosi-politica-di-destri-e-sinistri

Pour reprendre un chemin vertueux dans ce pays (=l'Italie), une multitude de conditions doivent mûrir, mais nous pouvons commencer par les plus fondamentales, en attendant plus.

Une condition préalable minimale pour comprendre quoi que ce soit du monde contemporain devrait être l'abandon définitif, complet et sans hésitation ni indécision de l'appareil politique oppositionnel du 20ème siècle.

Il y a un effondrement systématique des facultés d'analyse chaque fois que les mécanismes à ressort de la condamnation des "fascistes" à gauche et des "communistes" à droite sont déclenchés.

Dès que quelqu'un, à gauche, voit se profiler des traits qui évoquent les schémas "antifa", tout l'appareil des réactions à ressort y associées est activé (racistes ! xénophobes ! intolérants ! obscurantistes ! etc.) et immédiatement apparaît devant les yeux, comme dans les images de Gestalt, toute la figure du squadriste fasciste brutal contre lequel, par définition, on ne peut pas argumenter, mais seulement s'armer.

Et la capacité réflexive s'effondre au niveau du gibbon.

Dès que quelqu'un à droite voit se profiler un trait qui rappelle plus ou moins latéralement les schémas "anticommunistes" avec leurs réactions réflexes (paupéristes ! bouffeurs de curés ! matérialistes sordides ! expropriateurs ! etc.), immédiatement la figure du garde rouge du goulag apparaît à l'horizon, les lèvres s'arquent de dégoût et une dose de rodenticide est souhaitée.

Et la capacité réflexive est réduite à celle d'un pitbull.

Cela paraît incroyable, mais ces réflexes conditionnés fonctionnent encore et font des dégâts terrifiants, permettant la survie d'une "gauche" unie seulement par l'antifascisme le plus vil et d'une droite unie seulement par l'anticommunisme le plus pathétique.

Et cela ne s'applique pas seulement à la gauche ou à la droite standard, mais aussi à ceux qui se considèrent comme des consciences critiques.

On ne peut pas entendre des gens respectables qui, face aux débordements de Meloni, sautent sur l'occasion en craignant le "danger fasciste", parce qu'entre un rabotage sur la souveraineté et un rabotage de la culture nationale, notre dame de Garbatella intercale quelques clichés décisionnistes.

On n'entend pas les gens sérieux s'insurger à un moment donné contre le "danger communiste" qu'incarnerait Klaus Schwab (sur la base du "vous n'aurez rien et vous serez heureux").

Ce sont bien là des signes d'infantilisme, de régression anale, d'incapacité à retirer de sa bouche la tétine réconfortante du 20ème siècle.

Une règle sûre aujourd'hui pour déterminer que quelqu'un ne sait pas de quoi il parle ou écrit est de le voir jouer la carte de l'anticommunisme ou de l'antifascisme.

Ce sont des signes d'artériosclérose politique qui bloquent complètement la prise de conscience du monde réel qui nous entoure.

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La réduction de la population, un élément de l'agenda mondialiste

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La réduction de la population, un élément de l'agenda mondialiste

Par Alexander Markovics

Cher Iurie, cher Peter, chers organisateurs !

Les mesures hypothétiques visant à éliminer 350.000 personnes par jour, 127,5 millions de personnes par an et 1,28 milliard de personnes par décennie sont proposées par certains partisans radicaux de la dépopulation tels que le célèbre océanographe français Jacques-Yves Cousteau. Pour garantir ce que l'on appelle le "développement durable", la réduction de l'humanité à une population mondiale totale de 500 millions d'êtres humains au maximum sur la planète nécessiterait au moins 50 ans. En novembre 1991, lorsqu'il a donné cette interview, les mesures visant à réduire la population étaient, entre autres, l'avortement et la stérilisation forcée.

Ce qui ressemble à un plan absolument satanique n'est pas quelque chose d'extraordinaire dans l'histoire de l'humanité, mais seulement la conclusion radicale de la biopolitique moderne, le type de politique qui décide de la vie et de la mort. Dans la Grèce antique, le contrôle de la population était une mesure destinée au bien commun, par exemple dans les écrits de Platon, afin de prévenir le manque de main-d'œuvre, mais aussi d'empêcher le déclenchement d'une guerre en cas de surpopulation évidente. Dans la réalité postmoderne du 21ème siècle, le contrôle de la population, et donc la dépopulation par divers moyens, est présenté comme une solution aux apocalypses prétendument causées par l'homme, telles que le changement climatique et la surpopulation. En réalité, il s'agit d'un moyen d'exercer un contrôle plus direct et totalitaire sur les peuples du monde. Les grandes conspirations de notre époque tournent autour de ce sujet - il suffit de penser à la panique suscitée par le COV ID 19 et aux effets négatifs sur la fertilité que le vaccin COVI D a eus sur les populations du monde entier. Bien sûr, cette myriade de crises - changement climatique, pandémies et bien d'autres - n'existe que dans la propagande mondialiste et dans la panique créée par les médias d'État et les ONG. Néanmoins, il s'agit d'une hyperréalité existante, comme le dirait Jean Baudrillard, mise en scène par les médias et dans les discussions publiques, et dont nous devons assumer les conséquences.

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Avec le début de l'ère moderne, les statistiques, la technocratie et les théories modernistes sur l'eugénisme dans le cadre de l'État libéral, le soi-disant danger de surpopulation est devenu un sujet omniprésent, que la population mondiale soit d'environ 1 milliard au début du 19ème siècle ou de plus de 8 milliards à l'heure actuelle. D'innombrables fois, la limite perçue de la croissance a été atteinte, mais l'effondrement social annoncé ne s'est pas produit comme prévu.

Depuis l'avènement de la modernité, l'idée de réduction/contrôle de la population fait partie de la pensée bourgeoise. En tant qu'élément de la biopolitique, l'idéologie de la réduction de la population proclame, d'un point de vue apparemment humaniste, que nous vivons dans un monde où les ressources alimentaires sont limitées en raison des "limites de la croissance" (proclamées par l'organisation mondialiste du Club de Rome en 1972), alors que la reproduction humaine est tout simplement infinie et menace de nous conduire à un désastre humanitaire. En conséquence, les humains sont toujours divisés entre la meilleure partie de l'humanité (Golden Billion, Master race, etc.) et les "mangeurs inutiles" qui doivent être réduits. Mais quand ce genre de raisonnement a-t-il commencé ?

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L'économiste britannique et prêtre anglican Thomas Robert Malthus a proclamé dans son livre An essay on the principle of population en 1798, que la production alimentaire ne peut en aucun cas suivre la reproduction des classes inférieures. Par conséquent, poursuit Malthus, les autorités doivent freiner la croissance démographique des classes pauvres afin de ne pas mettre en péril l'amélioration de l'humanité et d'éviter une catastrophe humanitaire. Ce qui est particulièrement néfaste dans son argumentation, c'est le fait que Malthus réfute la possibilité de politiques sociales ou de solidarité comme solution au problème, car il estime que ces mesures ne feraient qu'accélérer le problème qu'il voit dans la reproduction des classes inférieures. Bien entendu, la motivation derrière le pamphlet de Malthus était d'abolir les premières lois sur la sécurité sociale dans l'Angleterre moderne et d'empêcher la redistribution des fonds de la riche bourgeoisie et de l'aristocratie vers les pauvres. Bien que prêtre anglican, Malthus a rejeté le commandement de Dieu "soyez féconds et multipliez-vous", au lieu de quoi il a prêché un évangile diabolique perclus d'inhumanité. Alors que les pauvres étaient déclarés "mangeurs inutiles" et obstacles au développement de l'humanité, l'élite prétendument bourgeoise était considérée comme apte à la reproduction.

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C'est pourquoi les travaux de Malthus, bien que scientifiquement et philosophiquement imparfaits - même Karl Marx a pu prouver la fausseté systématique de son argumentation - ont été utilisés par l'élite britannique pour justifier la poursuite de l'exploitation et, par conséquent, le contrôle des classes inférieures. Avec l'avènement du darwinisme social sous la plume d'Herbert Spencer, un racisme biologique a été introduit dans les mesures de contrôle de la population, ce qui a abouti à l'extermination des "races et peuples inférieurs", non seulement dans les politiques coloniales libérales, mais surtout dans les génocides fascistes et nationaux-socialistes. Même des gouvernements prétendument sociaux-démocrates comme celui de la Suède ont appelé à la stérilisation des personnes jugées inaptes à la vie par l'État, comme les handicapés mentaux.

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Après la Seconde Guerre mondiale, cette idéologie de réduction de la population, aujourd'hui appelée "néo-malthusianisme", a connu un renouveau surprenant à la suite de la crise énergétique et des prétendues "limites de la croissance" déclarées par le groupe de réflexion mondialiste du Club de Rome. Si les prophéties apocalyptiques de ce club mondialiste ne se sont pas réalisées, son idéologie, elle, s'est concrétisée. Sa métamorphose la plus récente, sous la forme de la rébellion "The Last Generation/Extinction Rebellion", appelle à un monde sans enfants pour sauver notre mère la Terre.

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L'inspiration de ces mesures remonte au philosophe sud-africain David Benatar. Benatar soutenait, d'un point de vue athée-matérialiste, que les moments agréables de la vie sont inférieurs à l'ensemble des souffrances. Au lieu de considérer la vie humaine comme l'imitation de Jésus-Christ, ce qui comprend la souffrance, la crucifixion et la résurrection, David Benatar a plaidé pour un monde athée qui consiste uniquement en un hédonisme sans responsabilité, ce qui est fondamentalement un culte de la mort.

L'ordre mondial libéral d'aujourd'hui en Occident ressemble de plus en plus à un culte de la mort induisant la peur. Alors que les nouvelles choses brillantes et l'hédonisme démoniaque pour les masses existent toujours, même dans le cadre de la Grande Réinitialisation, les masses occidentales subissent de plus en plus un lavage de cerveau dans ce qu'on appelle le "développement durable", qui tente de stabiliser les sociétés consuméristes occidentales et d'empêcher la poursuite de la croissance économique du Sud global afin de préserver l'hégémonie occidentale. L'eugénisme pour la classe supérieure, quant à lui, est désormais propagé par les idées du transhumanisme. En ne faisant qu'un avec la machine, l'homme veut vivre éternellement. Bien sûr, le transhumanisme n'a pas encore tenu ses promesses et n'a réussi qu'à rendre l'homme plus semblable à une machine, sans lui donner la vie éternelle. On peut donc le considérer comme l'un des miracles noirs de la postmodernité.

Il est intéressant de noter qu'il existe également un plan de dépopulation différent, élaboré par des militants écologistes radicaux tels que Penti Linkola et Theodor Kaczynski. Tous deux veulent détruire la civilisation technologique afin de détruire la société technogène, ce que Heidegger a appelé le Ge-Stell et le processus de mondialisation. Alors que les mondialistes appellent à la préservation des élites occidentales et à la liquidation des masses, en particulier dans le Sud, Evgeny Nechkasov propose de liquider le "milliard d'or" composé des Soros, Musk, Rockefeller, Kurzweil et autres membres de ce troupeau de même acabit. Allant de pair avec la renaissance du traditionalisme et la fin de la société urbaine, cette proposition païenne prévoit la multiplication des traditionalistes, alors qu'elle plaide pour le dépeuplement de la partie mondialiste de l'humanité.

En conclusion, deux approches de la réduction de la population existent dans le discours occidental : la proposition mondialiste, qui veut tuer les "mangeurs inutiles", et l'approche militante, païenne et traditionaliste, qui veut liquider les mondialistes en tant que sous-hommes supposés réels.

Heureusement, toutes les civilisations en dehors de l'Occident commencent à se débarrasser des chaînes du mondialisme et, par conséquent, l'idéologie de la dépopulation perd du terrain chaque jour qui passe. Les révoltes anti-françaises réussies en Afrique et la saignée blanche de l'OTAN en Ukraine rendent le triomphe de l'idéologie de la dépopulation et du néo-malthusianisme en dehors de l'Occident de moins en moins probable chaque jour. Mais bien sûr, le danger est toujours présent, en particulier pour nous qui vivons à l'intérieur de l'Occident, soit dans le noyau impérial, soit dans la semi-périphérie. C'est pourquoi le Grand Réveil des peuples européens et la fin du mondialisme sont les conditions préalables nécessaires pour mettre fin à cette idéologie satanique.

Bien entendu, mettre fin au mondialisme en Europe doit se faire de manière chrétienne. Si nous combattons le mal par le mal, nous devenons nous-mêmes possédés par le diable. C'est pourquoi nous devons entamer une révolution métapolitique qui nous ramène à la tradition chrétienne, renverser le pouvoir mondialiste et traduire les mondialistes en justice. En fin de compte, cela signifie qu'il faut mettre fin à toute idée de dépopulation et suivre la parole de Dieu : Soyez féconds et multipliez-vous.

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dimanche, 24 septembre 2023

Le nouvel ordre multipolaire. L'heptarchie et ses significations

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Le nouvel ordre multipolaire. L'heptarchie et ses significations

Alexandre Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/article/novyy-mnogopolyarnyy-poryadok-geptarhiya-i-eyo-smysly

L'ordre mondial évolue si rapidement aujourd'hui que les institutions associées à la politique internationale n'ont pas le temps d'y répondre de manière adéquate et de le comprendre pleinement. En Russie, il existe une théorie timide selon laquelle le droit international est quelque chose de solide et de stable, qui prend en compte les intérêts de toutes les parties, tandis que la théorie des "règles" et de l'ordre fondé sur des règles promue par l'Occident collectif et les élites nord-américaines est une sorte d'astuce pour consolider l'hégémonie de Washington. Cette question mérite d'être examinée plus en détail.

L'ordre mondial prémoderne

Résumons les mutations fondamentales de l'ordre mondial au cours des 500 dernières années, c'est-à-dire depuis le début de l'ère moderne.

Avant le début de l'ère des Grandes Découvertes Géographiques (qui coïncide avec le passage du Prémoderne au Moderne, de la société traditionnelle à la société moderne), le monde était divisé en zones de plusieurs civilisations autonomes. Celles-ci échangeaient entre elles à différents niveaux, parfois de manière conflictuelle, mais aucune ne remettait en cause l'existence même de l'autre, acceptant tout tel que c'était.

Ces civilisations sont les suivantes:

    - L'écoumène chrétien occidental (catholique) ;

    - L'écoumène chrétien oriental (orthodoxe) ;

    - Empire chinois (y compris ses satellites culturels - Corée, Viêt Nam, en partie Japon et certains États d'Indochine) ;

    - Indosphère (comprenant en partie l'Indochine et les îles indonésiennes) ;

    - L'Empire iranien (y compris les régions d'Asie centrale sous forte influence iranienne) ;

    - L'Empire ottoman (héritant dans les grandes lignes de la plupart des dominations abbassides - y compris le Maghreb et la péninsule arabique) ;

    - Un certain nombre de royaumes africains indépendants et développés ;

    - Deux empires américains (Inca et Aztèque).

Chaque civilisation comprenait plusieurs pouvoirs et souvent de nombreux groupes ethniques très différents. Chaque civilisation avait une identité religieuse distincte qui s'incarnait dans la politique, la culture, l'éthique, l'art, le mode de vie, la technologie et la philosophie.

En substance, il s'agissait du zonage de l'humanité à l'époque où toutes les sociétés, tous les États et tous les peuples vivaient dans les conditions d'une société traditionnelle et construisaient leur existence sur la base de valeurs traditionnelles. Toutes ces valeurs étaient sacrées, profondément religieuses. En même temps, elles étaient différentes pour chaque civilisation. Parfois plus, parfois moins, selon le cas, mais en général, toutes les civilisations acceptaient l'existence des autres comme une évidence (si, bien sûr, elles se rencontraient).

Il est intéressant de noter que l'Occident et l'Orient chrétiens se sont considérés comme des écoumènes distincts, comme deux empires, avec une prédominance du rôler papal en Occident et du rôle impérial en Orient (de Byzance à Moscou, la Troisième Rome).

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Cet ordre, Buzan et Little l'appellent "les systèmes internationaux antiques ou classiques" [1]. Carl Schmitt les compare au premier nomos de la terre [2].

Il s'agit du premier modèle de relations internationales. Il n'existait pas de droit international général à cette époque, car chaque civilisation représentait un monde complet et totalement autonome - non seulement une culture souveraine, mais aussi une compréhension parfaitement originale de l'existence environnante, de la nature. Chaque empire vivait dans son propre cosmos impérial, dont les paramètres et les structures étaient déterminés sur la base de la religion dominante et de ses principes.

Les temps modernes : l'invention du progrès

C'est ici que commence la partie la plus intéressante. Le nouvel âge de l'Europe occidentale (la modernité) a apporté une idée totalement étrangère à toutes ces civilisations, y compris à la civilisation catholique-chrétienne: l'idée d'un temps linéaire et d'un développement progressif de l'humanité (qui a pris plus tard la forme de l'idée de progrès). Ceux qui ont adopté cette attitude ont commencé à fonctionner avec les idées fondamentales selon lesquelles le "vieux", l'"ancien" et le "traditionnel" sont évidemment pires, plus primitifs et plus grossiers que le "nouveau", le "progressif" et le "moderne". En outre, le progrès linéaire affirme dogmatiquement que le nouveau supprime l'ancien, le dépasse et le surpasse dans tous les paramètres. En d'autres termes, le nouveau remplace l'ancien, l'abolit, prend sa place. Cela nie la dimension de l'éternité, qui est au cœur de toutes les religions et de toutes les civilisations traditionnelles et constitue leur noyau sacré.

L'idée du progrès linéaire a simultanément renversé toutes les formes de sociétés traditionnelles (y compris celle de l'Europe occidentale). C'est ainsi que l'"ancien système international" ou le "premier nomos de la Terre" ont été considérés collectivement comme le passé à remplacer par le présent sur la voie de l'avenir. En même temps, le modèle de la société européenne post-traditionnelle post-catholique (en partie protestante, en partie matérialiste-athée conformément au paradigme de la vision du monde des sciences naturelles) a été considéré comme le présent (moderne). Dans l'Europe occidentale des 16ème et 17ème siècles, l'idée d'une civilisation unifiée (civilisation au singulier), qui incarnerait en elle-même le destin de toute l'humanité, a été conçue pour la première fois. Ce destin consistait en un dépassement de la tradition et des valeurs traditionnelles, et c'est ainsi que le fondement même des civilisations sacrées qui existaient à cette époque a été balayé. Elles ne représentaient plus qu'un retard (par rapport à l'Occident moderne), un ensemble de préjugés et de fausses idoles.

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Le second nomos de la Terre

C'est ainsi qu'a commencé la construction du "système international global" (selon B. Buzan) ou du "second nomos de la Terre" (selon K. Schmitt).

Aujourd'hui, l'Occident commence à se transformer et, parallèlement, à influencer de plus en plus activement les zones d'autres civilisations. L'Europe occidentale elle-même connaît un processus rapide de destruction des fondements sacrés de sa propre culture, de démantèlement de l'influence papale (en particulier par la Réforme), de formation de nations européennes sur la base de la souveraineté (auparavant, seuls le siège papal et en partie l'empereur d'Europe occidentale étaient considérés comme souverains), de rupture et de déplacement vers la périphérie de la dogmatique théologique et de transition vers les sciences naturelles sur la base du matérialisme et de l'athéisme. La culture européenne a été démonétisée, déchristianisée et universalisée.

Parallèlement, la colonisation d'autres civilisations - le continent américain, l'Afrique, l'Asie - battait son plein. Et même les empires qui ont résisté à l'occupation directe - chinois, russe, iranien et ottoman - et qui ont maintenu leur indépendance, ont été soumis à une colonisation culturelle, absorbant progressivement les attitudes de la modernité de l'Europe occidentale au détriment de leurs propres valeurs traditionnelles sacrées.

La modernité, le progrès et l'athéisme scientifique ont colonisé l'Europe occidentale qui, à son tour, a colonisé le reste de la civilisation, directement ou indirectement. À tous les niveaux, il s'agissait d'une lutte contre la Tradition, le sacré et les valeurs traditionnelles. La lutte du temps contre l'éternité. La lutte de la civilisation au singulier contre les civilisations au pluriel.

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La paix de Westphalie

Le point culminant de ce processus de construction du second "système international" (le second nomos de la Terre) fut la paix de Westphalie, qui mit fin à une guerre de 30 ans dont les principaux protagonistes étaient les protestants et les catholiques (à l'exception de la France catholique, qui prit le parti opposé en raison de sa haine pour les Habsbourg). La paix de Westphalie a établi le premier modèle explicite de droit international, le Jus Publicum Europeum, rejetant complètement les principes de l'ordre médiéval. Désormais, seuls les États-nations sont reconnus comme détenteurs de la souveraineté, indépendamment de leur religion ou de leur système politique (cependant, tous les États de l'époque étaient des monarchies). Ainsi, l'autorité suprême de la politique étrangère est reconnue comme l'État-Nation, dont le modèle n'est pas les empires ou civilisations traditionnels, mais les puissances européennes modernes, qui entrent dans l'ère du développement capitaliste rapide, partageant en général les principes des Temps Modernes, des sciences naturelles et du progrès.

L'Europe occidentale des Temps Modernes est devenue synonyme de civilisation en tant que telle, tandis que les autres entités politiques non européennes étaient considérées comme "barbares" (si la culture et la politique y étaient suffisamment développées) et "sauvages" (si les peuples vivaient dans des sociétés archaïques sans organisation et stratification politiques verticales strictes). Les "sociétés sauvages" étaient soumises à la colonisation directe et leurs populations "désespérément arriérées" à l'esclavage. L'esclavage est un concept moderne. Il est arrivé en Europe après la fin du Moyen Âge et avec le Nouvel Âge, le progrès et les Lumières.

Les "puissances barbares" (dont la Russie faisait partie) représentaient une certaine menace, à laquelle on pouvait répondre à la fois par une confrontation militaire directe et par l'introduction dans l'élite d'éléments partageant la vision du monde de l'Europe occidentale. Parfois, cependant, les "puissances barbares" ont utilisé la modernisation et l'européanisation partielles dans leur propre intérêt pour s'opposer à l'Occident lui-même. Les réformes de Pierre le Grand en Russie en sont un exemple frappant. Quoi qu'il en soit, l'occidentalisation a corrodé les valeurs traditionnelles et les institutions politiques de l'époque des "anciens systèmes internationaux".

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C'est pourquoi Barry Buzan qualifie ce deuxième modèle d'ordre mondial de "système international global". Ici, une seule civilisation était reconnue, construite sur l'idée du progrès, du développement technologique, de la science matérialiste, de l'économie capitaliste et de l'égoïsme national. Elle devait devenir une civilisation mondiale.

Souveraineté : évolution du concept

Bien que ce système reconnaisse nominalement la souveraineté de chaque État-nation, il ne s'applique qu'aux puissances européennes. Les autres se voient offrir le statut de colonies. Quant aux "États barbares", ils font l'objet de moqueries désobligeantes et d'un mépris arrogant. Le passé, y compris celui de l'Europe occidentale, est vilipendé de toutes les manières possibles (d'où le mythe du "Moyen Âge sombre"), tandis que le progrès - l'humanisme, le matérialisme, la laïcité - est glorifié.

Progressivement, cependant, le statut de souveraineté a commencé à s'étendre à certaines colonies, si elles parvenaient à se soustraire à l'autorité des métropoles. C'est ce qui s'est passé pendant la guerre d'indépendance des États-Unis. Plus tard, cette voie a été suivie par d'autres entités coloniales, qui ont été progressivement acceptées dans le club européen. Désormais, les principes de Westphalie s'appliquent également à elles. C'est ce qu'on appelle le système westphalien de relations internationales.

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À la fin du 19ème siècle, il s'est étendu à certaines colonies libérées et à un certain nombre de "puissances barbares" (Russie, Empire ottoman, Iran, Chine), qui ont conservé à l'intérieur leur mode de vie traditionnel, mais qui sont de plus en plus attirées par le "système international global" mis en place par l'Occident.

La Première Guerre mondiale a marqué l'apogée de l'ordre westphalien, car ce sont les grandes puissances nationales - l'Entente, la Russie tsariste, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie - qui se sont affrontées. Dans ce conflit, les coalitions ont été créées de manière arbitraire, car les participants étaient des unités indépendantes et tout à fait souveraines. Ils pouvaient conclure une alliance avec certains et entrer en guerre avec d'autres, ne dépendant que de la décision du pouvoir suprême.

Idéologisation du système international

Dans les années 1930, le système westphalien commence à se transformer. La victoire des bolcheviks en Russie et la création de l'URSS ont entraîné une intrusion brutale de la dimension idéologique dans le système des relations internationales. L'URSS sort du dualisme "sociétés modernes" et "États barbares", car elle défie l'ensemble du monde capitaliste, mais n'est pas une continuation inertielle de la société traditionnelle (au contraire, la modernisation en URSS est extrêmement radicale et les valeurs sacrées sont détruites dans une mesure encore plus grande qu'à l'Ouest).

L'émergence du phénomène du fascisme européen, et en particulier du national-socialisme allemand, a encore aggravé les contradictions idéologiques - désormais horribles en Europe occidentale même. Après l'arrivée d'Hitler au pouvoir, l'Allemagne a commencé à construire rapidement un nouvel ordre européen, fondé non pas sur le nationalisme classique, mais sur la théorie raciale, glorifiant la race aryenne et humiliant tous les autres peuples (partiellement aryens - Celtes, Slaves, etc.).

Ainsi, à la fin des années 30, le monde était divisé selon des lignes idéologiques. En fait, le système westphalien, encore reconnu en paroles, appartient au passé. La souveraineté est désormais détenue non pas tant par des États individuels que par des blocs idéologiques. Le monde devient tripolaire, où seuls l'URSS, les pays de l'Axe et les puissances occidentales libérales anglo-saxonnes comptent vraiment. Tous les autres pays se voient proposer de rejoindre l'un ou l'autre camp, ou.... de s'en prendre à eux-mêmes. Parfois, la question est réglée par la force.

La Seconde Guerre mondiale a été un affrontement entre ces trois pôles idéologiques. En fait, nous avons eu affaire à une esquisse à court terme d'un modèle international tripolaire avec un conflit prononcé et une domination idéologique antagoniste sur le système des relations internationales. Chacun des pôles, pour des raisons idéologiques, nie en fait tous les autres, ce qui conduit naturellement à l'effondrement de la Société des Nations et à la Seconde Guerre mondiale.

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Là encore, différentes combinaisons pouvaient théoriquement être formées - le pacte de Munich suggérait la possibilité d'une alliance entre libéraux et fascistes. Le pacte Ribbentrop-Molotov - entre fascistes et communistes. Comme nous le savons, l'alliance des libéraux et des communistes contre les fascistes s'est réalisée. Les fascistes ont perdu, les libéraux et les communistes se sont partagé le monde.

Le système bipolaire

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, un système bipolaire a vu le jour. Désormais, tous les pays "souverains" nominalement reconnus ne le sont plus, et seuls deux des trois camps idéologiques subsistent. La paix de Yalta a consolidé la division du pouvoir entre les camps capitaliste et socialiste, et l'ONU est devenue l'expression de ce nouveau modèle d'ordre mondial. Le droit international est désormais fondé sur la parité (essentiellement nucléaire) entre l'Ouest capitaliste et l'Est socialiste. Les pays du Mouvement des non-alignés se voient accorder une certaine liberté d'équilibre entre les pôles.

Carl Schmitt appelle la bipolarité et l'équilibre des forces dans les conditions de la guerre froide "le troisième nomos de la Terre", tandis que B. Buzan ne distingue pas de modèle particulier d'ordre mondial, le considérant comme une continuation du "système international global" (ce qui affaiblit quelque peu la pertinence de sa théorie générale).

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Le moment unipolaire

L'effondrement du camp socialiste, le Pacte de Varsovie et la fin de l'URSS ont entraîné la fin de l'ordre mondial bipolaire fondé sur le principe idéologique du capitalisme contre le socialisme. Le socialisme a perdu, l'URSS a capitulé et s'est effondrée. De plus, elle a reconnu et accepté l'idéologie de l'ennemi. D'où la Fédération de Russie, construite sur la base de normes libérales-capitalistes. Avec le socialisme et l'URSS, la Russie a perdu sa souveraineté.

C'est ainsi que le "quatrième nomos de la Terre" a commencé à prendre forme, que Carl Schmitt lui-même n'a pas vu de son vivant, mais dont il avait pressenti la probabilité. Barry Buzan l'a défini comme un "système international postmoderne". De l'avis général, ce nouveau modèle de relations internationales et le système de droit international émergent auraient dû consolider l'unipolarité établie. Des deux pôles, il n'en restait plus qu'un, le pôle libéral. Désormais, tous les États, les peuples et les sociétés étaient obligés d'accepter le seul modèle idéologique, le modèle libéral.

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C'est à cette époque que sont apparues les théories consolidant l'unipolarité. La "théorie de l'hégémonie stable" de Robert Gilpin en est un exemple [3]. Charles Krauthammer a prudemment parlé de "moment unipolaire" [4], c'est-à-dire d'un état temporaire de la politique mondiale, et Francis Fukuyama a proclamé avec assurance la "fin de l'histoire" [5], c'est-à-dire le triomphe irréversible et définitif de la démocratie libérale, c'est-à-dire de l'Occident moderne, à l'échelle mondiale.

Au niveau politique, cela s'est traduit par l'appel du sénateur John McCain à la création d'une nouvelle organisation internationale - la Ligue des démocraties - en lieu et place de l'ONU, qui reconnaîtrait explicitement l'hégémonie complète et totale de l'Occident libéral et la suprématie des États-Unis à l'échelle mondiale.

Des objections à cette volonté de passer radicalement à un système international unipolaire-mondialiste - postmoderniste - ont été soulevées par Samuel Huntington, qui s'oppose plutôt à une culture fondée sur la modernité et le progrès linéaire, sur l'acceptation de l'universalisme de la civilisation occidentale, et à son apogée, a soudainement suggéré qu'après la fin du monde bipolaire, il n'y aura pas la fin de l'histoire (c'est-à-dire le triomphe complet du capitalisme libéral à l'échelle planétaire), mais la résurgence d'anciennes civilisations. Huntington a décodé la postmodernité comme la fin du moderne et le retour au prémoderne, c'est-à-dire au système international qui existait avant l'âge de la grande découverte (c'est-à-dire avant la colonisation planétaire du monde et le début du nouvel âge). Il a ainsi proclamé le "retour des civilisations", c'est-à-dire la nouvelle émergence des forces qui avaient dominé le "premier nomos de la Terre", le "système international antique et classique".

En d'autres termes, Huntington prédisait la multipolarité et une interprétation totalement nouvelle du postmodernisme dans les relations internationales - non pas un libéralisme total, mais au contraire un retour à la souveraineté des "grands espaces" civilisationnels sur la base d'une culture et d'une religion particulières. Comme nous le verrons par la suite, Huntington avait tout à fait raison, tandis que Fukuyama et les partisans de l'unipolarité étaient quelque peu hâtifs.

Synchronisme des différents types d'ordre mondial

Il convient ici de revenir sur le concept d'"ordre mondial fondé sur des règles". Les années 2000 ont été marquées par une situation particulière où tous les systèmes de relations internationales et, par conséquent, tous les types de droit international fonctionnaient simultanément. Des civilisations longtemps oubliées et effacées se sont réaffirmées sous une forme renouvelée et ont commencé à s'institutionnaliser, comme en témoignent les BRICS, l'OCS, l'Union économique eurasienne, etc. Le prémoderne s'est mêlé au postmoderne.

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Dans le même temps, de nombreuses dispositions du système westphalien ont été préservées dans le droit international par inertie. La souveraineté des États nationaux est toujours reconnue comme la principale norme des relations internationales, même si ce n'est que sur le papier. Des réalistes comme S. Krasner [6] ont franchement reconnu que la thèse de la souveraineté appliquée à toutes les puissances de l'ordre mondial moderne, à l'exception des vraies grandes puissances, est une pure hypocrisie et ne correspond à rien dans la réalité. Mais la diplomatie mondiale continue à jouer le monde westphalien, dont il ne reste que des ruines fumantes.

Les règles de l'ordre mondial

Dans le même temps, le système de paix de Yalta conserve son influence et sa normativité. L'ONU est toujours basée sur la présomption de bi-polarité, où le Conseil de sécurité maintient une sorte de parité entre les deux blocs nucléaires - le capitaliste (États-Unis, Angleterre, France) et l'ancien socialiste (Russie, Chine). En général, l'ONU maintient l'apparence d'une bipolarité équilibrée et insiste sur le fait qu'il s'agit du système de droit international (bien que cela - après l'effondrement du camp socialiste et l'effondrement de l'URSS - soit plutôt une "douleur fantôme"). C'est à cela que les dirigeants de la Russie moderne aiment faire appel dans leur opposition à l'Occident.

L'Occident cherche à consolider le système unipolaire - la Ligue des démocraties, le Forum des démocraties, en reconnaissant ceux qui ne sont pas d'accord avec cette hégémonie comme des "États voyous". Jusqu'à présent, il n'a pas été possible de le faire au niveau du droit international, qui reste nominalement westphalien-bipolaire, de sorte que les mondialistes ont décidé d'introduire le concept de "règles" et ont proclamé un ordre mondial basé sur ces règles, où les règles sont créées, mises en œuvre et protégées par un seul centre - l'Occident mondial.

Dans le triomphe de la civilisation libérale-capitaliste occidentale, les théoriciens du mondialisme voient la preuve de la théorie du progrès. Tous les autres systèmes - civilisations, États-nations, confrontation des idéologies, etc. - appartiennent au passé. Ils sont supprimés, dépassés. Les règles de domination globale de l'Occident collectif deviennent dans ce cas un prolégomène à un Nouvel Ordre Mondial strictement unipolaire.

C'est pourquoi la Russie, qui prétend restaurer sa souveraineté civilisationnelle, attaque les règles avec tant d'acharnement, cherchant à insister soit sur sa souveraineté westphalienne (le second nomos de la Terre), soit sur quelque chose d'encore plus grand, garanti par des armes nucléaires et un siège au Conseil de sécurité de l'ONU.

Ce n'est que récemment, après le début de l'Opération militaire spéciale, que le Kremlin a commencé à réfléchir sérieusement à une véritable multipolarité, qui est en fait un retour à l'ordre mondial civilisationnel précolombien et traditionnel. La multipolarité présuppose un système de droit international fondamentalement différent de l'unipolarité, transférant le statut de souveraineté de l'État-nation à l'État-civilisation, c'est-à-dire une nouvelle édition de l'Empire traditionnel, ainsi que le principe de l'égalité de tous les pôles.

Heptapolarité

Aujourd'hui, après le 15ème sommet des BRICS, une telle heptapolarité de sept civilisations est largement esquissée :

    - Occident libéral ;

    - Chine maoïste-confucianiste ;

    - Russie eurasienne orthodoxe ;

    - Inde védantique ;

    - Monde islamique (sunnite-chiite) ;

    - Amérique latine ;

    - l'Afrique.

Ses contours sont assez clairement dessinés. Mais bien sûr, ce modèle n'est pas encore devenu un nouveau système de droit international. Nous en sommes encore loin.

Cependant, nous devons être attentifs à la profondeur de la rupture totale et radicale avec l'Occident pour justifier le droit à l'existence des civilisations et de leurs valeurs traditionnelles. Tous les pôles devront rejeter les postulats de base de l'Occident qui leur ont été inculqués de manière constante et compulsive, ainsi qu'à l'ensemble de l'humanité, depuis le début du Nouvel Âge :

    - l'individualisme,

    - le matérialisme,

    - l'économisme,

    - la technologie comme destin,

    - le scientisme,

    - la laïcité,

    - la domination de l'argent,

    - la culture de l'hédonisme et de la décadence,

    - le progressisme, etc.

Tout cela doit être retiré de la culture de toute personne qui revendique un pôle indépendant, une civilisation distincte. Aucune des grandes cultures, à l'exception de la culture occidentale, n'est fondée sur ces principes. Toutes les valeurs traditionnelles y sont totalement opposées.

La libération progressive de l'idéologie coloniale de l'Occident prédéterminera également les paramètres de base d'un nouveau système de relations internationales et d'un nouveau modèle de droit international.

Pour l'instant, les partisans d'un ordre multipolaire sont appelés à contrer de manière réactive l'enracinement des règles dictées par l'Occident global, qui s'accroche au moment unipolaire tout en connaissant un processus de lente agonie. Mais bientôt, cela ne suffira plus, et les pays des BRICS élargis - les civilisations qui ont (re)fait surface - devront poser la question du sens du sacré, de la Tradition et de ses valeurs, de l'éternité et de la dimension transcendante de l'existence.

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Le nouveau nomos de la Terre est devant nous. Une bataille féroce s'engage pour en dessiner les contours. Tout d'abord en Ukraine, qui est le front entre l'ordre mondial unipolaire et l'ordre mondial multipolaire. Et toutes les structures des différentes couches du droit international - de l'antique classique au westphalien, du bipolaire à l'unipolaire - sont clairement présentes dans cette guerre brutale pour les significations et les orientations du nouveau monde qui est en train de se créer sous nos yeux.

Notes:

[1] Buzan B., Little R. International Systems in World History. Oxford : Oxford University Press, 2010.

[2] Schmitt C. Der Nomos der Erde im Völkerrecht des Jus Publicum Europaeum. Cologne : Greven, 1950.

[3] Gilpin R., Gilpin J. M. Global political economy : understanding the international economic order. Princeton, N.J : Princeton University Press, 2001.

[4] Krauthammer Ch. The Unipolar Moment// Foreign Affairs. New York : Council on Foreign Relations. 1991. N 70 (1). P. 23-33.

[5] Fukuyama F. La fin de l'histoire et le dernier homme. NY : Free Press, 1992.

[6] Krasner S. Sovereignty : Organised Hypocrisy. Princeton : Princeton University Press, 1999.

 

La revue de presse de CD - 24 septembre 2023

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La revue de presse de CD

24 septembre 2023

Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« Sur le terreau de ‘’l’exclusion’’ et du chômage galopant, les artistes prolifèrent ; et ils se nourrissent en circuit fermé de toute cette misère dont ils sont les parasites. »

Philippe Muray, Essais. Les Belles Lettres, 2015.

EN VEDETTE

Mise en demeure de l’Ordre des Médecins (belge)

Excellente initiative que cette mise en demeure de l’Ordre belge des médecins qui a multiplié, ces dernières années, les scandales aussi bien financiers que sexuels en protégeant des prédateurs qui ont été condamnés par la justice (Le Scouarnec, Tordjman, Hazout…). Faut-il rappeler le rapport de 2019 de la Cour des Comptes concernant le conseil de l’Ordre des médecins qui était véritablement accablant ? Ce comportement tyrannique qui consiste à retirer la possibilité de travailler aux médecins qui ne sont pas d’accord avec Big Pharma doit cesser immédiatement. Leur rôle n’est pas de se soumettre à la Doxa, aux décisions du gouvernement et aux médias, mais de garantir la sécurité des malades. Ces médecins cotisent. L’Ordre n’est certainement pas une chambre d’enregistrement des décisions du ministre de la Santé et n’a pas à négocier avec le gouvernement et les autorités publiques. Comment est-il possible d’accepter une telle humiliation du corps médical, des médecins qui totalisent presque une dizaine d’années d’études universitaires et qui se retrouvent incapables de prendre des décisions en leur âme et conscience sans être harcelés administrativement !? Un nombre croissant de médecins ne comptent pas rester les bras croisés face aux dérives du secteur médical. Dans une lettre ouverte envoyée à l’Ordre, un collectif de médecins exprime « une profonde perte de confiance dans l’intégrité et la vraie déontologie du système médical actuel dont l’Ordre des Médecins est censé être le garant ». Nous reproduisons, ci‑dessous, l’intégralité de cette lettre.

BAM News

https://reseauinternational.net/mise-en-demeure-de-lordre...

« De tous les médecins de la Gaule, ces médecins belges-ci sont les plus braves. » aurait dit César ! Une mise en demeure de derrière les fagots adressée par des pointures au misérable Ordre des Médecins belge. Les organismes correspondant ne valent pas mieux hélas dans les différents pays francophones…

Jean-Dominique Michel

https://odysee.com/@JeanDominiqueMichel:e/mise-en-demeure...

Ordre des Médecins, ça va mal finir

En ce début septembre 2023, l’incendie de la révolte semble se propager à toute la communauté médicale francophone. En Belgique d’abord, où les sanctions ordinales qui accablent les médecins vraiment attachés au sort de leurs patients prennent la plume en dénonçant « une dérive mafieuse » de leurs représentants. Naissance de l’Ordre Universel des Professions de Santé également, bravo à lui, qui s’attachera à rejuger les médecins condamnés. Au Québec ensuite, où un « médecin de la base » réclame avec insistance à ses autorités de tutelle que le sujet de la vaccination Covid soit enfin analysée avec indépendance. Du Luxembourg enfin, où le Dr Benoît Ochs est enfin parvenu à démontrer que sa condamnation n’avait été obtenue qu’au prix d’un incroyable déni de justice. Pendant ce temps-là, en France, le rouleau compresseur ordinal s’emballe toujours plus, deux ans d’interdiction d’exercice contre un médecin qui s’élevait contre la dangerosité du Gardasil, pour « avoir manqué à son obligation déontologique d’apporter son concours à l’action entreprise par les autorités compétentes en vue de la protection de la santé et de l’éducation sanitaire ». La liberté ou la soumission, la belle médecine ou le fric à tous les étages, et cette colère qui monte partout… Bonne lecture.

aimsib.org

https://www.aimsib.org/2023/09/17/ordre-des-medecins-ca-v...

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AFRIQUE

La nouvelle carte de l'Afrique

L'Alliance du Sahel est née. Une entente militaire et politique entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Peu en ont parlé. Mais c'est un fait... révolutionnaire. La géographie de l'Afrique change. Rapidement. Et les cartes encore utilisées aujourd'hui, qui reproduisent en fait celles de la période coloniale, risquent de finir bientôt remisées au grenier. S'il est vrai que Moscou soutient la révolte des États du Sahel - avec également une présence de plus en plus évidente des SMP russes, dont la célèbre Wagner - même Washington ne semble pas mécontent de certains changements en Afrique centrale. A commencer, précisément, par le Gabon. Une attitude qui révèle comment les États-Unis ont l'objectif mal dissimulé de remplacer Paris dans le contrôle d'une certaine région africaine. L'Afrique est le nouveau théâtre privilégié du Grand Jeu. Un jeu entre puissances qui ne respecte aucun schéma préétabli. Pas d'alliances ou d'alignements formels. Un jeu dont il est très difficile, aujourd'hui, d'identifier clairement les lignes et les frontières. Une certitude. La carte de l'Afrique évolue rapidement. Et la France est sur le point d'être expulsée du continent qu'elle considérait, hier encore, comme sa propriété.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/09/20/l...

ALLEMAGNE

L'Allemagne en crise, symbole d'une Europe dirigée par des amateurs en déroute

En période de difficultés, de crise, nous avons besoin de dirigeants intelligents, bien préparés et capables de répondre rapidement aux défis qui se multiplient. La crise de l'Europe, après tout, est là. Une question d'hommes et de femmes. Qui, au lieu de diriger un pays ou les institutions européennes, semblent de plus en plus aptes à participer aux spectacles de Maria De Filippi. Pensez à Ursula von der Leyen. Ou à Christine Lagarde. Toutes deux responsables du désastre politique et financier de l'Union européenne. Mais la situation n'est pas meilleure au niveau national. Le symbole de l'effondrement européen, l'un de ses plus insignes symboles, est sans conteste Olaf Scholz. Le chancelier allemand est à la tête de ce qui était autrefois la « locomotive européenne », mais qui est devenu l'homme malade du Vieux Continent. Il a réussi à entraîner le pays le plus dynamique dans la récession. Lui et la bande d'incompétents dont il s'est entouré. Sociaux-démocrates, verts, libéraux : une coalition non seulement improbable, mais surtout incompétente. Dépourvue de toute capacité de décision autonome en matière de politique étrangère. Oubliant que c'est précisément sur les relations internationales que reposait la puissance économique de l'Allemagne.

electomagazine.it

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Le capitalisme européen sur modèle allemand est à bout de souffle

Pendant le règne d’Angela Merkel, l’intégration européenne néolibérale a servi de cadre à la croissance allemande alimentée par les exportations. Mais la guerre sur le continent et une série de crises ont montré les limites de ce modèle, provoquant des scissions au sein du gouvernement d’Olaf Scholz. Lorsque les grands noms du libéralisme comme l’Economist, Der Spiegel, Politico ou le Financial Times s’empressent d’enterrer votre héritage politique en déplorant vos « occasions ratées », on peut vous pardonner de prendre la chose un peu personnellement. C’est particulièrement le cas si vous vous appelez Angela Merkel et que vous vous accrochez encore à ce vieux numéro du Time qui vous salue comme la « chancelière du monde libre ». Le mandat de seize ans de Merkel à la tête de l’Allemagne a permis à l’Europe de faire preuve d’une résilience néolibérale à toute épreuve. Son long règne illustre parfaitement l’art consistant à masquer la spirale de malheur apparemment sans fin, reliant l’effondrement financier mondial, la crise de la dette européenne, en passant par le référendum de Syriza, la crise des réfugiés de 2015, le Brexit, Donald Trump et la crise de la COVID-19. Et comme par enchantement, un drame politique éclate dès qu’elle quitte la scène à la fin de l’année 2021 : Vladimir Poutine envahit l’Ukraine, le capitalisme de l’Allemagne alimenté par les exportations s’est heurté à un mur et son système politique semble désormais ingouvernable. De manière plus générale, le consensus politique européen qui était autrefois garant de l’intégration néolibérale du continent est aujourd’hui en ruine.

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Allemagne : des antifas camouflés en journalistes

Les photographes radicaux de gauche sont souvent à l’origine d’attaques violentes. Munis de cartes de presse, ils ouvrent la voie au plus près de leurs victimes. Et reçoivent d’importantes subventions. Junge Freiheit a mené une enquête pour savoir d’où ils viennent. Les extrémistes de gauche veulent détruire leurs opposants. Et, pour un antifa, est opposant toute personne qui n’est pas antifa. Visites à domicile, menaces, atteintes corporelles sont leur pain quotidien. Ils l’affichent sur Internet. Mais comment les autonomistes violents obtiennent-ils donc les données personnelles de leurs victimes ? Entre autres, sous le camouflage de journalistes. Car la liberté de la presse a un statut constitutionnel dans l’État qu’ils combattent. Et sous cette protection, il est possible de prendre de magnifiques photos, d’espionner et de dénoncer en passant presque inaperçu.

ojim.fr

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ARMÉNIE

Adieu au Karabakh : Les leçons d’une tragédie

Il est désormais possible de dire avec certitude que la longue, sanglante et tragique histoire de la République non reconnue du Haut-Karabakh touche à sa fin logique : les Arméniens du Karabakh ont capitulé face à Bakou.  En conséquence de « l’opération de rétablissement de l’ordre constitutionnel », également appelée « opération antiterroriste limitée » menée par l’Azerbaïdjan, les forces armées arméniennes du Karabakh ont subi de lourdes pertes et un accord de cessez-le-feu a été conclu ainsi que sur la tenue de négociations officielles quant à l’avenir de ce territoire qui a tant souffert, à savoir : la réintégration du Karabakh dans le système du pouvoir azerbaïdjanais. Les forces de maintien de la paix russes ont joué un rôle clé dans la réduction des tensions, la cessation du bain de sang et la protection de la population civile. Ils font tout, y compris au péril de leur propre vie, pour assurer la sécurité de la population civile arménienne, et des notes ont été envoyées aux forces militaires et aux autorités de l’Azerbaïdjan, selon lesquelles la Russie s’attend et espère fermement que Bakou garantira le respect des normes du droit humanitaire pour les civils.  Dans le cadre de « protestations » soigneusement orchestrées devant l’ambassade de Russie à Erevan, Moscou a été à plusieurs reprises accusé de ne pas avoir protégé le Karabakh, d’avoir trahi l’Arménie, d’avoir rompu les liens fraternels séculaires et de s’être vendu à Aliyev et Erdogan. Pour ceux qui ne comprennent pas bien l’essence du conflit, l’Observateur Continental rappelle plusieurs points importants

observateurcontinental.fr

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La Russie et l’Iran sont sur la même longueur d’onde en ce qui concerne l’Arménie

Press TV a rapporté que le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a fait part à son homologue arménien, lors d’un appel téléphonique mercredi, de ses préoccupations concernant la présence de forces militaires américaines dans ce pays du Sud Caucase. 85 soldats américains y effectuent des exercices du 11 au 20 septembre, ce qui coïncide avec une détérioration drastique des relations russo-arméniennes. Voici quelques informations de fond pour ceux qui n’ont pas suivi de près cette situation

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/la-russie-et-liran-sont-sur...

La variable arménienne : le gaz et le pétrole au centre des tensions (mondiales) sur le Haut-Karabakh

Alors que viennent de débuter les manœuvres militaires arméno-américaines, qui dureront jusqu'au 20 septembre, les relations entre l'Arménie et la Russie se détériorent davantage. Le Premier ministre Nikol Pašinjan oriente de plus en plus ses choix vers l'Ouest, à la recherche de soutiens, alors que l'Azerbaïdjan concentre depuis plusieurs jours des troupes à la frontière arménienne et le long de la ligne de partage du Haut-Karabakh, aggravant le blocus de la République et rendant la situation alimentaire des Arméniens de l'Artsakh désespérée. En effet, Erevan, au mépris des accords tripartites de cessez-le-feu Moscou-Erevan-Bakou de novembre 2020, avait continué à envoyer vers l'Artsakh des marchandises non couvertes par les accords, via le « corridor humanitaire de Lacine », si bien que Bakou avait fermé l'artère, sauf à autoriser désormais (mais ce n'est pas clair) le transit de certains produits de première nécessité. Ainsi, en quête de soutien, ces derniers jours, et ce en l'espace de 24 heures, Pašinjan, pour annoncer son intention d'entamer des pourparlers urgents avec le président azerbaïdjanais Il'kham Aliev, avait fait sonner les téléphones d'Antony Blinken, d'Emmanuel Macron, d'Olaf Scholz, du président iranien Ebrahim Raisi et du premier ministre géorgien Irakli Garibašvili ; mais pas celui de Vladimir Poutine. En revanche, note l'agence de presse REX, aux cinq premiers dirigeants, le premier ministre arménien a réitéré son respect des accords d'octobre 2022 à Prague et de mai 2023 à Bruxelles, tout en taisant soigneusement l'accord de paix de novembre 2020 qui, avec la médiation de Moscou, avait mis fin au second conflit du Karabagh. Bref, très récemment, les relations entre Erevan et Moscou ont bel et bien fait des pas de géant : mais dans le mauvais sens.

sinistrainrete.info

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L’Arménie et l’Artsakh au défi de la menace turque et de l’autoritarisme russe

Depuis 2020, la situation de l’Arménie dans le sud-Caucase a radicalement changé. Renversement des alliances de son ancien allié russe, reprise des conflits au Karabagh. Malgré cela, le pays arrive à maintenir sa stabilité politique. Depuis deux ans, la situation géopolitique du Sud-Caucase a radicalement changé en défaveur des Arméniens. Sans exagération, on peut dire que cette situation est même devenue critique pour les deux entités politiques qui les représentent, la République d’Arménie bien sûr, mais aussi la République autodéterminée du Haut-Karabagh que les Arméniens préfèrent désigner sous son nom autochtone : la République d’Artsakh. Le point de bascule peut être assez précisément daté de la fin mai 2018 : de mars à mai 2018, Nikol Pachinian, une figure jusqu’alors secondaire de l’opposition arménienne, a entrepris plusieurs marches de protestation qui – parties de villes et de zones rurales – ont abouti à de grandes manifestations dans la capitale Erevan. Les revendications de « Mon Pas », le parti politique alors nouvellement créé par Pachinian, tournaient autour de questions d’écologie et surtout autour de la démocratisation de la vie publique. L’Arménie était dominée depuis vingt ans par le Parti Républicain, accusé par Pachinian et ses soutiens de corruption, de népotisme et d’autoritarisme. Quel qu’ait pu être le bien-fondé de ces critiques – et elles l’étaient au moins partiellement – le conflit politique prenait surtout sa source dans une opposition de style et de génération entre les dirigeants arméniens d’alors et leur challenger.

revueconflits.com

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AZERBAÏDJAN

Il y a le feu en Transcaucasie – Encore

Par Pepe Escobar. Le cercle Pashinyan – très proche de la foule de Soros – avait en fait abandonné le Haut-Karabakh depuis au moins trois ans. Il y a le feu en Transcaucasie. Littéralement. Une fois de plus. L’Azerbaïdjan a mis le paquet contre l’Arménie dans le Haut-Karabakh en bombardant la capitale régionale Stepanakert avec des missiles israéliens surface-surface LORA et des drones kamikazes israéliens Harop. Le système de défense aérienne Tor des forces armées arméniennes, situé près de la route Khankendi-Khojaly, a été détruit par des drones turcs Bayraktar TB2, et toutes les communications mobiles ont été complètement coupées dans le Haut-Karabakh. Cette sorte de blitz léger a été complétée par une guerre de l’information/offensive de puissance douce : une avalanche de vidéos presque en temps réel vantant les exploits militaires couplés à un sous-texte humanitaire – du genre « nous sommes déterminés à protéger la population arménienne ». Comparez avec la partie arménienne, dirigée par le Premier ministre Pashinyan : non seulement elle a totalement perdu la guerre de l’information en un clin d’œil, mais elle n’a émis que des communiqués clairsemés et incompréhensibles. Dès le départ, deux questions essentielles se posaient. Bakou se contenterait-il de l’annexion définitive du Haut-Karabakh ou attaquerait-il également le sud de l’Arménie ? L’invasion d’un territoire encerclé ne poserait aucun problème, étant donné qu’Erevan, au cours des trois dernières années, n’a pratiquement rien fait pour améliorer sa défense. C’est alors qu’un cadre plus ambitieux a commencé à se dessiner. Bakou est peut-être en train de mettre en œuvre un plan astucieux conçu par l’hégémon : jouer le pacificateur du Haut-Karabakh, sous l’égide de l’Occident, pour faire passer l’Arménie pro-russe au statut d’Arménie pro-occidentale tout en reformatant l’Arménie méridionale et le Karabakh – soit transférés à l’Azerbaïdjan, soit sous un contrôle conjoint nouvellement défini.

strategic-culture.su

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BELGIQUE

Immigration. En Belgique, les clandestins peuvent compter sur le Conseil d’État…

En Belgique, les clandestins peuvent compter sur le Conseil d’État pour leur venir en aide. Tandis que les structures d’hébergement destinées aux migrants sont déjà saturées dans le pays depuis plusieurs mois, le quotidien belge néerlandophone De Standaard a rapporté, le 13 septembre dernier, une information qui ne devrait pas contribuer à soulager le système d’asile du pays… En effet, le Conseil d’État, soit la cour administrative suprême de Belgique, a suspendu, le même jour, la décision de la secrétaire d’Etat belge à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) de ne pas accueillir les demandeurs d’asile masculins isolés dans le réseau d’accueil régulier de Fedasil (agence responsable de l’accueil des demandeurs d’asile en Belgique). Une mesure qui fut mise en œuvre le 29 août dernier. À l’origine de cette décision du Conseil d’État belge, la demande de suspension urgente de la mesure introduite voilà quelques jours par huit associations, dont l’Ordre des barreaux francophones et germanophones et Vluchtelingenwerk Vlaanderen. Sur son site, la cour administrative suprême de Belgique a ainsi communiqué : « Le Conseil d’État juge, à ce stade de la procédure, que cette décision ne respecte pas le droit à l’accueil conféré à tous les demandeurs d’asile par la loi du 12 janvier 2007 ».

breizh-info.com

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CHINE

Bachar al-Assad en Chine : Un nouveau chapitre dans les relations sino-syriennes

Le président syrien Bachar al-Assad est arrivé jeudi 21 septembre en Chine à l’invitation de son homologue chinois Xi Jinping. Il s’agit de sa première visite officielle en Chine après près de deux décennies. La dernière visite de Bachar al-Assad en Chine remonte à 2004, depuis l’établissement des relations diplomatiques avec Pékin en 1956. Il doit assister samedi à la cérémonie d’ouverture des Jeux asiatiques, où le président chinois Xi Jinping rencontrera d’autres dirigeants étrangers. Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, la visite du président Assad constitue un tournant stratégique dans les relations sino-syriennes et met en relief le rôle de la Chine dans la région, après celui qu’elle a assumé pour la réconciliation irano-saoudienne ce printemps. Les responsables chinois ont ainsi transmis un message fort sur l’abandon progressif par la Chine des considérations occidentales concernant les relations officielles avec la Syrie, et annoncé que la Chine a ouvert une nouvelle étape des relations politiques avec Damas. Selon la chaîne d’information saoudienne Al-Arabiya, la Chine est – après la Russie et l’Iran – le troisième pays non arabe visité par le président syrien au cours des années de conflit dans son pays depuis 2011. Courte vidéo à voir pour découvrir l’accueil extrêmement chaleureux fait au président syrien.

Press TV

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DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ

Wokisme : Nora l’exploratrice

L’idéologie woke existe – ses militants sont nombreux et actifs. Une journaliste a plongé corps et âme dans cette galaxie étrange afin de montrer comment ce faux progressisme est en réalité un « fascisme ordinaire défendu par de nouveaux inquisiteurs ». Nora Bussigny, journaliste travaillant pour Le Point et le nouveau média Factuel, s’est immergée pendant un an dans différents espaces imprégnés de wokisme, réseaux sociaux, associations ou milieux universitaires, afin de tenter de comprendre les ressorts qui animent les militants, activistes et sympathisants de cette idéologie. Elle n’y est pas allée la fleur au fusil, pleine de convictions, mais au contraire remplie d’appréhensions, inquiète et soucieuse de ne pas laisser ses a priori l’emporter sur un travail de terrain dans lequel, écrit-elle, elle a voulu se perdre jusqu’à douter d’elle-même. N’étant, de son propre aveu, ni éditorialiste, ni sociologue, ni polémiste, elle a souhaité « vivre cet affect » directement dans des groupes de paroles, des manifestations ou des associations. Elle a rassemblé les faits, les discussions, les discours et les slogans récoltés au fil de ses expériences dans un livre qui vient de paraître.

Les nouveaux inquisiteurs. L’enquête d’une infiltrée en terres wokes, par Nora Bussigny. Albin Michel, 2023.

causeur.fr

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Scandale à Rennes. La municipalité attribuera plus de subventions aux associations sportives qui déclarent des enfants « non binaires »

On atteint des sommets dans la folie furieuse impulsée par les gauchistes « woke ». Et Rennes se fait la capitale de ce délire, avec une majorité gauchiste qui profite d’une timidité de son opposition de droite à réagir fermement. Ainsi, Le Télégramme nous apprend que la municipalité veut « simplifier » les attributions de subventions aux associations sportives…et qu’elle a révisé ses calculs… en pratiquant la discrimination woke. « En ce qui concerne le critère des effectifs des pratiquants, la catégorie sexe a laissé place à une catégorie genre qui propose des cases ‘’non-binaire majeur’’ et ‘’non binaire mineur’’ en sus des traditionnelles ‘’femme majeur’’, ‘’femme mineur’’, ‘’homme majeur’’ et ‘’homme mineur’’. Certains coefficients ont également été revus à la hausse permettant notamment d’attribuer des subventions plus conséquentes aux clubs qui inscriront des filles et des mineurs non binaire » Traduction de tout ce baratin : les clubs qui déclareront des enfants « non binaires » bénéficieront de plus de subventions que ceux qui déclareront simplement des garçons ou des filles. Il s’agit donc d’une incitation à dire aux enfants de se déclarer « non binaire » et à leur rentrer dans le crâne qu’ils ne sont ni filles ni garçons dès leur plus tendre et innocente enfance. Monstrueux (discours sur le sujet à écouter à 2h34 – on y apprend que seules 20 % des associations sportives ont répondu à la première enquête, à écouter ici).

breizh-info.com

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DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES

Le degré zéro du réseau : ma réponse à la RTBF

Je suis citée par la RTBF (La Radio-télévision belge de la Fédération Wallonie-Bruxelles) dans un article intitulé « complotistes, extrême droite et adeptes de théories pédocriminelles », publié le 16 septembre 2023 par la RTBF et relayé au JT du même soir en Belgique. Cet article, qui n’est pas signé, cite pêle-mêle diverses personnes que l’on tente de regrouper dans « un réseau » auquel sont collées tout un tas d’étiquettes diffamantes. Je tiens donc à faire respecter mon nom et mes qualités, en réponse à une presse qui cherche plus à diffamer qu’à relayer de l’information. Si je regarde attentivement la cartographie affichée avec les flèches, et sauf erreur de lecture, je serais donc «» direct avec : 1° Karl Zéro, journaliste ; 2° « Innocence en danger France » et « Innocence en Danger Belgique », deux associations de protection de l’enfance ; 3° « Étincelles » site internet géré par Senta Depuydt (Senta Depuydt a expliqué dans sa réponse qu’elle ne gérait pas ce site) ; 4° Frédéric Goaréguer, pédopsychiatre ; 5° Biotempo Zèbre, un magazine. Dans la réalité des faits, j’ai effectivement donné une interview respective à Karl Zéro et à Biotempo Zèbre (que j’invite chacun à aller écouter et lire). Mais cela constituerait un « réseau »… En matière d’investigation journalistique, vu le niveau, je vais devoir parler simplement : de ce réseau, il n’y en a zéro !

arianebilheran.com

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Tragédie de Poissy, un courrier « honteux » ? Non, infect.

Le terme « fait divers » a dans l’esprit de l’opinion une connotation péjorative. Il renvoie souvent dans la presse ce que l’on appelle avec mépris la rubrique des « chiens écrasés ». C’est une erreur, car les faits divers ont un mérite considérable, celui de raconter une société, d’en décoder les ressorts sociaux et souvent d’en révéler les enjeux de pouvoir. Cela explique le succès de la littérature policière, ce « second rayon » ou les chefs-d’œuvre côtoient le pire. Et également la passion de l’opinion pour ces histoires qui mettent en scène l’humanité et la société, passion évidemment utilisée par l’argent pour y placer ses propres marchandises. La tragédie de Poissy, qui a vu un adolescent de 15 ans poussé au suicide par un harcèlement scolaire, est une terrible leçon de choses. Au-delà de la violence qu’elle expose, elle raconte de façon caricaturale le macronisme. Dans la façon dont le phénomène du harcèlement scolaire, symptôme des dérèglements d’une société en crise, est pris en charge et traité par la caste. Ou le mépris et l’arrogance sont les outils qu’elle utilise pour les traiter. Auxquels s’ajoutent, en cas de scandale devenant public, l’utilisation de toutes les méthodes permettant aux protagonistes de se mettre à l’abri. La rectrice de l’académie de Versailles sous la responsabilité de laquelle la tragédie s’est nouée, connaîtra peut-être quelques jours difficiles, mais pas d’inquiétude, l’étouffoir fonctionnera et elle pourra poursuivre sans problème sa carrière dans la confortable pantoufle qu’elle s’est octroyée. Gabriel Attal est un politicien rusé. Par exemple, pour masquer les aspects catastrophiques d’une rentrée scolaire qui voit l’Éducation nationale réduite à gérer une pénurie dramatique, il a lancé la polémique sur l’abaya. Grâce au système médiatique et aux surenchères de Mélenchon, la diversion a fonctionné à plein. Cette fois-ci, confronté à la tragédie de Poissy, et face au comportement scandaleux de l’administration dont il vient de prendre la direction, il a lâché celle-ci en rase campagne en qualifiant sa conduite de « honteuse ». En n’hésitant pas à peut-être prendre quelques risques vis-à-vis de son patron Emmanuel, Macron puisque la carrière de la principale responsable avait bénéficié de toutes ses attentions.

vududroit.com

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Affaire Arcom/CNews : ce doute persistant qui plane sur la neutralité politique du Conseil d'État

Le Conseil d'État doit être une juridiction indépendante politiquement. Mais l'est-elle ? la question se pose. En effet, ses membres sont fréquemment nommés à des postes proches du gouvernement. Entendons-nous bien, les membres du Conseil d’État sont nommés par décret du président de la République, ils ne sont de toute façon pas totalement indépendants. C’est pourquoi la haute juridiction administrative doit seulement s’en tenir à vérifier que la Constitution et le droit européen soient respectés. En théorie, elle ne se prononce pas sur les choix politiques du gouvernement lorsqu’elle rend un jugement ou donne son avis sur un projet de loi. Il arrive aussi que ce soit leur parcours professionnel dans le privé ou dans d’autres institutions qui interroge. Comme le 4 août dernier, lorsque la Haute juridiction administrative a refusé de lever les sanctions imposées à CNews par l’Arcom pour des propos qui remettaient en cause le consensus scientifique. Dans cette affaire, les profils du rapporteur, du rapporteur public et de la présidente de séance illustrent parfaitement le cas de figure. Par ailleurs, observer plus attentivement les profils de ceux qui ont jugé cette affaire en plein été, n'est pas dénué d'intérêt.

francesoir.fr

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Denis Olivennes, l’homme des réseaux

Denis Olivennes est né le 18 octobre 1960 à Paris. Il est le fils d’Armand Olivennes, poète et psychiatre, et d’une mère psychanalyste ; le frère cadet de François Olivennes, gynécologue obstétricien jouissant d’une certaine réputation, et le frère aîné de Frédéric Olivennes, dirigeant marketing et communication à France Télévisions en 2016, puis en 2019 directeur de la société de publicité en ligne Weborama. Depuis 2008, il est le compagnon de l’ancien mannequin Inès de la Fressange (« Nous nous sommes rencontrés en février 2008 à Méribel, où il était venu skier avec ses trois fils », Inès de la Fressange, Paris Match, « Inès de la Fressange, la vie devant soi », 20 octobre 2009, cité par Benjamin Dormann, Ils ont acheté la presse, Jean Picollec éditeur, 2012). Il a 3 enfants. Son oncle était Claude Olievenstein, fondateur d’un service spécialisé dans la lutte contre la toxicomanie à l’hôpital Marmottan. Opposé à une politique répressive, celui-ci fut l’un des premiers à préconiser l’échange des seringues pour éviter la contamination par le sida.

ojim.fr

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Guerre en Ukraine : un missile et deux journalismes

Le 6 septembre, un missile est tombé en plein cœur de la ville de Kostiantynivka (Ukraine) sur la place du marché, faisant 17 morts et plus de 30 blessés. Les médias sont unanimes : le missile vient des Russes. Mais 12 jours plus tard, après une enquête approfondie, le New York Times remet en question cette version. Une illustration de ce que peut faire le journalisme : le pire comme le meilleur.

acrimed.org

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ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

Le poulet ukrainien s’invite dans nos assiettes : une menace pour les éleveurs français ?

La croissance des importations de poulet, notamment Ukrainiens, en France met en évidence les défis auxquels les agriculteurs français sont confrontés, dans un environnement compétitif compliqué par les nombreuses normes et régulations.

La part de poulets consommés en France en provenance d’autres pays ne cesse d’augmenter : 41 % en 2020, 45 % en 2021, et désormais 50,5 % en 2022. L’ANVOL, interprofession de la volaille de chair, note une progression de 5,3 % des importations de viande de poulet sur le premier semestre 2023. Cette situation, actuellement exacerbée par des importations massives en provenance d’Ukraine présage de l’avenir de l’agriculture française. Contre cette concurrence des poulets ukrainiens, l’ANVOL sollicite la mise en œuvre de la clause de sauvegarde, mais le ministre de l’Agriculture n’a pas souscrit à la demande, « pour ne pas envoyer de signal hostile à l’Ukraine ». De plus, la pression médiatique et de lobbying des associations écologiques aboutit à interdire aux agriculteurs l’utilisation de produits qui leur apportent des solutions efficaces contre les maladies ou les ravageurs de leurs cultures. L’obligation de remplacer les herbicides par des opérations mécaniques implique une augmentation du coût à l’hectare du désherbage, une consommation de carburant accrue, et un coût de main-d’œuvre exponentiel par une multiplication du temps nécessaire. Pour les écologistes, il est très positif de ne pas produire des poulets en France, car ainsi on n’est pas incommodés par l’odeur des fientes. Peu importent les conditions dans lesquelles sont produites ces volailles, peu importe ce qu’elles mangent, du moment que ce n’est pas chez nous, et qu’on les ait pour pas cher !

contrepoints.org

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ÉDUCATION

Poissy (78) : un adolescent de 15 ans se plaignant de harcèlement scolaire se suicide, le rectorat avait menacé ses parents d’une plainte en cas de dénonciation calomnieuse

Ignoble fait de société. Un adolescent de 15 ans s’est suicidé début septembre à son domicile de Poissy, dans les Yvelines. Les parents avaient alerté son établissement sur des faits de harcèlement scolaire. Le rectorat avait répondu en mai en leur demandant « d’adopter une attitude constructive et respectueuse », leur rappelant les risques en cas de dénonciation calomnieuse. Après l’alerte des parents, une réponse à peine croyable du rectorat. Un adolescent de 15 ans s’est suicidé le 5 septembre à son domicile de Poissy, dans les Yvelines. Le jeune homme était scolarisé jusqu’à l’année dernière dans un lycée professionnel de Poissy, et venait de faire sa rentrée dans un nouveau lycée professionnel du 14e arrondissement de Paris. Selon ses proches, le jeune avait été harcelé ces derniers mois par deux camarades. L’adolescent était à ce moment-là élève de troisième en prépa professionnelle au lycée Adrienne-Bolland de Poissy. Ses parents avaient alerté le proviseur de l’établissement. Dans un courrier daté d’avril et consulté par BFMTV, les parents de l’adolescent indiquent qu’une main courante a été déposée au commissariat de Poissy, puisqu’ils ne voyaient pas arriver « la réponse » promise par la communauté éducative. Le dimanche 17 septembre, le ministre de l’Éducation national Gabriel Attal, qui paraît-il à fait du harcèlement scolaire une de ses priorités, a juste déclaré : « C’est honteux ». Les deux lettres, des parents et du rectorat, sont publiées dans ce lien.

fdesouche.com/

https://www.fdesouche.com/2023/09/16/poissy-78-un-adolesc...

De Samuel Paty au jeune Nicolas : itinéraire d’une rectrice hors-sol

La rectrice de l'académie de Versailles, mise en cause dans le suicide très médiatique du jeune Nicolas, le 5 septembre, est dans l'œil du cyclone. Au-delà même de ce courrier, des mots employés et des manquements éventuels, son parcours est emblématique d'une partie des maux qui dissolvent l'Éducation nationale. « Les femmes et plus largement toute la société ont encore du chemin à faire pour parvenir à l’égalité », déclarait Charline Avenel, dans une interview publiée sur le site Sciences Po Carrières. Mais dans ce combat, chacune pour soi et toutes les iniquités sont autorisées ! Pour la nommer rectrice de l’académie de Versailles, Macron n’hésita pas à modifier les règles de nomination en les assouplissant jusqu’à les faire plier, car sa camarade de promotion à l’ENA n’avait pas les diplômes nécessaires. Le Conseil des ministres avalisa cet aménagement en octobre 2018. Elle quitta alors son poste de secrétaire générale de Sciences Po. Invitée de France Bleu Paris en 2019, la rectrice invitait les parents et les élèves à « faire confiance à l’institution » pour lutter contre le harcèlement scolaire et indiquait deux ressources principales : téléphoner au 3020 (simple comme un coup de fil !) et le « banc de l’amitié » dès la maternelle où l’on comprend combien « l'empathie, le collectif est important ». On ignore si Charline Avenel a essayé de faire asseoir sur ce banc de l’amitié des ados élevés au rap, aux jeux vidéo et aux réseaux sociaux… Totalement hors-sol, la rectrice vantait, plutôt que les sanctions à l’égard des harceleurs, « des dispositifs qui misent sur l’empathie, par exemple le dispositif de préoccupation partagée » (sic). Une empathie dont elle semble elle-même grandement dépourvue – les parents de Nicolas sont là pour en témoigner.

bvoltaire.fr

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Reportage : deux élus face au lycée forteresse de Stains (Seine Saint Denis)

À Stains, en Seine Saint Denis, ce 19 septembre, vers 15h30, deux voitures s’arrêtent le long de la rue qui longe le lycée Maurice Utrillo. En sortent deux députés français du groupe Rassemblement national, Laurent Jacobelli et Julien Odoul. Costume, cravate, ils sont accompagnés de leurs collaborateurs parlementaires et de quelques journalistes, dont BV. Difficile de ne pas remarquer l’inscription en lettres noires qui macule la barrière de travaux, face à l’entrée du lycée Utrillo : « Abaya : I have a dream de porter ce que je veux ». Martin Luther King revêtu du costume islamique, en somme. On peut lire aussi ce slogan des vieilles batailles de l’avortement dans les années 1970 : « Mon corps, mon choix ». Les revendications de l’islam radical emballées dans les oripeaux de la gauche française. C’est dans ce lycée Utrillo qu’une partie des professeurs se sont mis en grève pour protester contre l’interdiction de la fameuse abaya décrétée par le nouveau ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal. Et contre « le manque de moyens ». C’est à Stains, où une immense mosquée est en construction, qu’une rue avait été temporairement rebaptisée du nom d’une femme de Mahomet. C’est aussi dans cette ville que, la semaine dernière, un policier a été passé à tabac par une vingtaine d’individus dans le quartier du Clos Saint Lazare. Un quartier vert et propret, et pour cause : l’État a injecté 200 millions d’euros dans sa rénovation, précisent les élus. La reconnaissance des habitants s’arrête là. On a le sens de l’accueil au lycée Maurice Utrillo de Stains. Les deux élus sont à peine arrivés que des rideaux se ferment en haut du bâtiment. Les grilles du bâtiment sont elles-aussi fermées. L’accueil du lycée laisse les élus dehors : ils y resteront. Un peu plus tard, une femme viendra rabattre d’autres portes de fer, derrière la première enceinte. Au cas où les députés décident de défoncer la grille ? Pour cacher la délégation aux élèves ? Mystère.

bvoltaire.fr

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ÉNERGIE

Fini le gaz russe ! Les atlantistes achètent maintenant de l'uranium russe pour les centrales nucléaires

Finis les gazoducs de méthane en provenance de Russie ! Faisons des sacrifices pour le cercle corrompu autour de Zelensky et achetons, au prix fort, du gaz liquéfié. Et nous ruinons la zone marine protégée de Bergeggi (Italie) pour y faire entrer les méga-navires et y installer le regazéificateur. Celui-ci traitera le GNL acheté à la Russie... Brillant ! Donc plus de gaz et, au nom de la protection de l'environnement, place au nucléaire. Bravo, bis, encore ! Et qui gère près de 50 % de l'approvisionnement mondial en combustible nucléaire ? Rosatom, un groupe russe. Bien sûr, d'autres pays exploitent l'uranium - du Niger à l'Ouzbékistan en passant par le Kazakhstan - mais c'est la Russie qui l'extrait et le transforme pour produire l'isotope utilisable.

electomagazine.it

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ÉTATS-UNIS

Le gâteux, le pas gâté et le raté

Le président Biden, contre lequel nombre d’élus Républicains rêvent d’une procédure d’impeachment, est jugé trop âgé pour exercer à nouveau la plus haute fonction par ¾ des Américains interrogés. Kevin McCarthy a lancé le premier acte de la procédure de destitution à l’encontre du président Joe Biden. En toute logique, normalement, cela devrait marquer un moment d’inquiétude, voire d’angoisse, dans le camp Biden. Or les Démocrates semblent indifférents, voire contents… En effet, le parti Républicain va mal en réalité, et cette procédure en est le reflet. Harold Hyman raconte et analyse. Le 12 septembre, Kevin McCarthy a finalement ordonné une enquête pour voir s’il y a matière à impeachment. La chose la plus étonnante, dans ce nouveau chapitre d’un feuilleton politico-judiciaire américain sans fin, c’est sa très faible possibilité de réussite ! Le président de la Chambre des représentants des États-Unis a ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire, qui dira si l’on peut constituer une commission parlementaire d’enquête à charge et à décharge, ce qui marquerait le début formel de l’impeachment. Mais cela prendrait de nombreuses semaines, et paralyserait les travaux de la Chambre. Est-ce que les députés républicains eux-mêmes accepteraient l’ouverture de la phase « impeachment » ? 14 députés ont gagné dans des zones qui ont majoritairement choisi Biden président. Ces quatorze élus, déjà, n’auraient aucune envie d’autoriser un impeachment car ils craignent pour leur réélection. Sur le fond, il n’y a pas une masse incontournable de faits incriminants ni même nouveaux. Les sénateurs Républicains ont déjà mené une enquête en 2020 contre Joe Biden, avec les mêmes éléments qui sont maintenant ressuscités par M. McCarthy. Ce dernier, de tendance modérée, est l’un des présidents de la Chambre les plus mal installés, suite aux concessions explicites accordées à son aile droite populiste dans un « pacte » qui permet à un seul député d’exiger sa révocation du perchoir. Le chef de file de ce groupe est Matt Gaetz, de Floride, qui a trouvé l’ouverture de cette nouvelle enquête parfaitement insuffisante, et a dénoncé le manque de sincérité de M. McCarthy – « Les mots du président de la chambre ne sont pas sincères ! ». Il menace à présent de renverser le président de son perchoir, et il en a le pouvoir.

causeur.fr

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La diplomatie américaine a subi ces deniers temps un certain nombre de contrariétés

Tout a commencé avec la décision prise par Washington en juillet dernier d’autoriser la livraison à l’Ukraine d’Armes à Sous-Munitions, soulevant la réprobation de tous les signataires de la Convention d’Oslo (112 Etats, quand même). Certes la Russie a été la première à utiliser ces armes en Ukraine, certes ni la Russie ni l’Ukraine ni les Etats-Unis ne sont signataires de cette convention, mais il n’en reste pas moins que l’usage des ASM est considéré comme contraire au Droit International Humanitaire et donc parfaitement condamnable. C’est ce qui a été rappelé la semaine dernière à Genève lors de la 11ème réunion des Etats parties à la Convention d’Oslo. Si la plupart des intervenants se sont contentés de reprendre les principes fondamentaux de la convention sans nommer les pays en cause, renvoyant ainsi dos à dos Washington et Moscou, certains ont dénoncé nommément les Etats-Unis : Cuba, sans surprise, mais aussi la Nouvelle-Zélande et, de manière très surprenante, les Philippines, qui viennent pourtant d’autoriser de nouveau l’installation de bases américaines sur leur sol. Quant aux ONG présentes à Genève, elles ne décolèrent pas, même si, pour ne pas compromettre leurs sources de financement, elles s’obligent à une certaine retenue. La réunion du G20 à Delhi, les 9 et 10 septembre, a marqué un nouveau recul de l’influence politique américaine dans le monde.  Le communiqué final, en effet, ne condamne pas l’agression russe en Ukraine et ne limite pas l’utilisation des énergies fossiles. Il faut y voir le résultat des pressions russes mais aussi chinoises. Ces deux pays ont d’ailleurs, d’une certaine manière, snobé le G20 : ni Poutine (de toute façon empêché par un mandat d’arrêt international), ni Xi Jinping ne se sont déplacés. Il faut y voir bien plus que des rivalités régionales (problèmes frontaliers sino-indiens, par exemple). Pour la majorité des participants, l’Occident n’est plus qu’une région dans une planète multipolaire. Le Ministre des Affaires Etrangères indien a d’ailleurs été très explicite à ce sujet : « Il faut que les Occidentaux, a-t-il dit, cessent de croire que leurs problèmes sont ceux du monde ». On serait tenté d’opposer le G20 aux BRICS mais plusieurs membres des BRICS se trouvent au G20.

geopragma.fr

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Medicaid : des millions d’Américains pauvres sont exclus de la couverture médicale

Les États-Unis sont en train de démanteler l’un des derniers piliers de leur filet de sécurité datant du Covid. Pour le président Joe Biden, le moment ne pourrait être plus mal choisi. Pour la première fois en trois ans, les États du pays, tant bleus (démocrates) que rouges (républicains), sont en train de purger de leurs programmes Medicaid des millions de personnes à faible revenu, après l’expiration, au printemps dernier, d’une politique de pandémie destinée à empêcher les personnes vulnérables de perdre brutalement leur couverture médicale. Près de 4 millions d’Américains ont été exclus de Medicaid au cours des trois derniers mois, la plupart d’entre eux ayant perdu leur assurance pour des raisons administratives. Selon les estimations officielles, ce nombre devrait atteindre 15 millions à la même date l’année prochaine, mais la crainte est que le bilan final ne soit encore plus lourd. Ces résiliations massives, qui représentent le plus grand remaniement du paysage de l’assurance maladie depuis l’Obamacare, surviennent alors que les cas de Covid augmentent à nouveau et que Biden se lance pour sa réélection, dans une campagne centrée sur le thème : convaincre les électeurs de la classe ouvrière qu’ils sont mieux lotis qu’avant.

les-crises.fr

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FRANCE

Nucléaire : l'embargo américain sur la Russie freine la vente d'Arabelle à EDF

La semaine dernière, Bruno Le Maire s'est entretenu avec le président de General Electric. Si Bercy ne communique pas sur le contenu des discussions, c'est l'embargo américain sur la Russie qui pose actuellement problème. Il pourrait compromettre le carnet de commandes de GE Steam Power, une filiale stratégique rachetée par EDF. Bruno Le Maire s'est entretenu le 14 septembre dernier avec Larry Culp, le PDG de General Electric (GE) au sujet de la cession en cours de sa filiale GE Steam Power - fabricant de la turbine Arabelle - à EDF. Annoncée à Belfort en février 2022 par Emmanuel Macron, qui prononçait un discours devant une turbine Arabelle, le rachat de ce fleuron stratégique français était alors présenté comme une victoire emblématique du nouveau positionnement politique et industriel du président sortant. Mais le déclenchement de la guerre en Ukraine n'a pas facilité les négociations avec les américains de GE. Le « closing » de l'opération prévu pour l'été a été repoussé. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont pris des mesures d'embargo qui visent à pénaliser le secteur nucléaire russe. Et ils exercent une pression supplémentaire sur l’Union européenne pour qu’elle s’attaque également à l'industriel russe Rosatom, épargné jusque-là par les sanctions européennes. Le géant industriel russe est aussi mis en cause par des ONG.

challenges.fr

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De Richelieu à Catherine Colonna : la diplomatie LGBT+ d’Emmanuel Macron

Un an après avoir nommé un ambassadeur à la cause LGBT+, voici que le ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, vient d’annoncer la création d’un fonds de deux millions d’euros pour défendre les droits des personnes LGBT+ dans le monde. Qui pourra désormais oser dire qu’il n’y a pas de cohérence dans la politique étrangère d’Emmanuel Macron ? Le reproche lui est souvent fait d’avoir conforté comme jamais notre pays dans son rôle de remorque de la politique étrangère américaine dans le monde. Cet ajout sociétal au train diplomatique de la France va bien dans ce sens, les États-Unis de Joe Biden n’étant pas en reste sur ce sujet.

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Cinéma français : exception culturelle ou tonneau des Danaïdes ?

La Cour des comptes a décortiqué le fonctionnement du Centre national du cinéma (CNC) sur les années 2021-2022. Le CNC finance le cinéma français en mode pompe à fric, puisque 60 à 70 % de ses ressources reposent sur des taxes. D’où, note la Cour des comptes, « une situation financière très confortable », « un fonds de roulement et une trésorerie élevée », ce qui ne l’empêche pas de peser sur les finances publiques en ayant recours à des crédits budgétaires. Notant que le CNC finance une politique de soutien « généreuse » qui « bénéficie d’un large consensus des professionnels qui y sont étroitement associés » (tu penses !), la Cour des comptes relève, en conclusion, « une moindre efficience des aides ». Comprenez, derrière l’anglicisme, que le CNC finance beaucoup de films qui font un flop en salles. Leur contribution « au succès et au rayonnement du cinéma français, objectifs centraux de la politique de soutien, semble loin d’être probante », écrit poliment la Cour des comptes. Mais que les professionnels du cinéma se rassurent. Un rapport de la Cour des comptes n’oblige à rien. Sa recommandation n° 7, « mettre en œuvre une réforme approfondie des aides », restera lettre morte. Ensuite, aucun signe n’annonce la fin de la manie taxatrice en France. Les films insipides, moralisateurs et barbants, recommandés par la presse et projetés devant des salles vides, ont encore de belles heures devant eux.

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Pendant que leurs compatriotes se font suriner par des chances pour la France, des « juges » du Syndicat de la Magistrature font la chenille à la fête de L’Huma

120 attaques au couteau par jour, des milliers de victimes de l'insécurité, des multirécidivistes en liberté dans les rues ... et les « juges » du Syndicat de la Magistrature qui font la chenille à la fête de l'Huma. Fatigué.

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GAFAM / IA

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« ONCLUSIVE. Le 1er plan de licenciements massifs en raison de l’IA ! ».

« Skynet commence à apprendre à vitesse géométrique », c’est par l’une de ces phrases que l’on comprend dans le film Terminator, que l’IA a commencé à dépasser l’homme, jusqu’à vouloir le détruire ce qui provoqua la guerre de l’homme contre les machines, une guerre, où… l’homme est bien fragile, bien faible face à la puissance de calcul illimité des ordinateurs. Nous y sommes. Skynet, dans la vraie vie, la nôtre ne s’appelle pas Skynet. Vous le connaissez plutôt sous le nom grand public de ChatGPT. Lorsque je commence cet article par « Skynet commence à apprendre à vitesse géométrique », ce n’est pas un hasard. Hier je lisais cela dans la presse spécialisée (source ici) qui consacrait un article aux progrès exponentiels des algorithmes dans le laboratoire de Los Alamos aux États-Unis. « Summit, le cinquième superordinateur le plus rapide au monde, bat des records grâce à un algorithme de Machine Learning. Ce dernier a permis de traiter des ensembles de données massifs qui dépassent la mémoire disponible d’un ordinateur. L’algorithme a franchi le cap de l’exaoctet. Un algorithme développé via le Machine Learning au Laboratoire national de Los Alamos est parvenu à factoriser d’énormes ensembles de données. Ces derniers dépassent la mémoire disponible d’un ordinateur. L’algorithme a franchi le cap de l’exaoctet. Pour réussir cet exploit, l’algorithme a identifié les caractéristiques clés des données avant de les diviser en lots gérables. » Si vous n’avez rien compris, ce n’est pas grave. Je vous assure. Retenez simplement que « Skynet commence à apprendre à vitesse géométrique », ce qui veut dire vite. Très vite. Trop vite. Comme ChatGPT qui commence à déferler dans nos vies et dans nos emplois… et croyez-moi, cela va faire très drôle à de très nombreuses personnes encore un peu trop sûres et certaines de leurs « qualités » et de leurs « supériorités » intellectuelles… qui vont s’avérer pour leur emploi aussi efficaces que la ligne Maginot pour la défense de la France en juin 40. Explications.

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GÉOPOLITIQUE

Le conflit au Karabakh modifiera la perception qu’ont les principaux acteurs les uns des autres

Bien que les combats n’aient duré qu’une journée, ils vont modifier la perception qu’ont les principaux acteurs les uns des autres. Pour commencer, les Arméniens moyens estiment – à tort ou à raison – que le Premier ministre Pashinyan a « trahi » la cause de leur pays au Karabakh, qui a toujours été universellement reconnu comme une terre azérie. Cela pourrait conduire à une agitation antigouvernementale accrue qui pourrait à son tour déstabiliser davantage son emprise sur le pouvoir, déjà incertaine. Une révolution de couleur et/ou un coup d’État militaire ne sont donc pas à exclure. Deuxièmement, il est peu probable que ces mêmes Arméniens moyens soient reconnaissants à la Russie d’avoir une fois de plus sauvé leurs forces d’occupation en Azerbaïdjan grâce au deuxième cessez-le-feu qu’elle a négocié en trois ans, en raison du déluge de propagande anti-russe auquel ils ont été exposés depuis l’arrivée au pouvoir de Pashinyan. Leurs diasporas ultranationalistes basées en France et aux États-Unis leur ont fait subir un lavage de cerveau par l’intermédiaire des « ONG », les incitant à blâmer à tort Moscou pour l’échec de leur projet impérial-revanchiste en Azerbaïdjan. Ensemble, ces nouvelles perceptions auront pour effet combiné de révolutionner le Caucase du Sud. La Russie, l’Azerbaïdjan, la Turquie et peut-être l’Iran devraient tous rationaliser des corridors géoéconomiques qui changeront la donne, tandis que l’Arménie se retranchera probablement davantage dans l’isolement qu’elle s’est imposé. Erevan pourrait profiter de la manne qui s’annonce dans la région en débloquant simplement le commerce sur son territoire, comme elle a accepté de le faire dans le cadre du cessez-le-feu de novembre 2020, bien que cela nécessite un gouvernement véritablement multipolaire pour être mis en œuvre. C’est là que réside le défi, car les événements de ces trois dernières années ont rendu l’Arménien moyen très sensible aux récits de division et de domination inventés par l’Occident, qui utilisent les différences ethniques, religieuses et politiques comme arme pour monter les gens contre leurs voisins. Il sera donc extrêmement difficile pour un gouvernement véritablement multipolaire de voir le jour en Arménie dans un avenir proche, car la présence continue des « ONG » et le choc de la perte de deux guerres consécutives entretiendront le ressentiment. C’est pourquoi il faudra probablement attendre un certain temps avant que l’Arménie n’élise au pouvoir un homme politique pragmatique qui sortira son pays de l’isolement qu’il s’est imposé et qui est encouragé par l’Occident, la période intérimaire (dont la durée est actuellement indéterminée) étant caractérisée par une pauvreté et une instabilité accrues. Les Arméniens qui se soucient sincèrement de leurs compatriotes et de leur pays devraient donc prendre l’initiative d’aider à modifier positivement les perceptions dans le sens nécessaire à la réintégration du pays dans sa région.

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Sécurité en Asie centrale : comment Tachkent cherche à peser aux Nations Unies

Pour lutter contre leur isolement, nombre de pays d’Asie centrale accentuent leur intégration au sein des institutions de coopération internationale. Parmi eux, ces dernières années, les dirigeants de l’Ouzbékistan, ont tenté de mettre en œuvre une politique étrangère qui soit davantage avec les organisations internationales. L’un des domaines prioritaires est le développement et le renforcement d’une interaction multiforme avec l’ONU et ses structures spécialisées. En particulier, Tachkent élargit aujourd’hui considérablement ses contacts avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le Centre régional des Nations Unies pour la diplomatie préventive en Asie centrale (UNRCCA), l’Organisation internationale pour les migrations. (OIM) et d’autres organisations des Nations Unies. Dans le même temps, elle attache une importance primordiale à assurer la sécurité et la stabilité en Asie centrale et à accroître son rôle dans le système des relations internationales.

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Grande-Bretagne

Le Royaume-Uni pourrait empêcher Assange de faire appel devant la Cour européenne des droits de l’Homme

Les autorités britanniques nient que l’affaire concerne la liberté de la presse, et elles ne diront rien sur la possibilité pour Assange de se rendre en France. S’il est expulsé du Royaume-Uni, Julian Assange, l’éditeur australien de WikiLeaks, risque jusqu’à 175 ans de prison aux États-Unis pour avoir publié des informations révélant des crimes de guerre et des actes de torture commis par les États-Unis. Son équipe juridique a déclaré qu’elle prévoyait de faire appel de l’affaire d’extradition devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) à Strasbourg, en France, en faisant valoir que la procédure judiciaire britannique a été entachée d’irrégularités. Toutefois, selon les experts, il est peu probable qu’Assange, qui est actuellement détenu sans inculpation à la prison londonienne de Belmarsh dans l’attente de son extradition, soit autorisé à assister physiquement aux audiences de la CEDH à Strasbourg, qui se trouve dans la région française de l’Alsace. « L’argument des autorités britanniques contre la libération sous caution a toujours été qu’il représentait un risque de fuite important et un rappel de ses sept années passées dans l’ambassade équatorienne », a déclaré à Truthout Tim Dawson, de la Fédération internationale des journalistes, un groupe qui s’oppose à la détention d’Assange. « Je ne vois pas comment ils vont permettre que quelque chose de similaire se produise. » L’une des raisons pour lesquelles le ministère de l’Intérieur britannique pourrait être nerveux à l’idée de laisser Assange assister aux audiences est que cette « fuite » pourrait prendre la forme d’une demande d’asile embarrassante une fois qu’Assange aura atteint le sol français – une demande qui jouirait d’une grande crédibilité, étant donné que des représentants du gouvernement des États-Unis ont déjà violé le secret professionnel de l’éditeur et envisagé activement de tuer leur futur accusé, et étant donné que le processus judiciaire britannique a comporté des conflits d’intérêts documentés. Un porte-parole du ministère britannique de l’Intérieur a refusé de dire si Assange serait autorisé à assister aux audiences de la CEDH, soulignant que tout recours à la CEDH restait théorique pour l’instant. L’équipe juridique d’Assange a essayé l’année dernière de faire appel de manière préventive devant la CEDH, mais il lui a été répondu à l’époque que la procédure d’appel britannique devait d’abord être épuisée, selon Kevin Gosztola, qui a écrit un livre sur l’affaire. Selon Kevin Gosztola, auteur d’un livre sur l’affaire, ce calendrier inquiète les avocats d’Assange.

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Birmingham : « La force du hijab », première sculpture au monde célébrant les femmes portant le foulard islamique, sera installée le mois prochain au sein d’un quartier à forte majorité musulmane

Une sculpture sera dévoilée le mois prochain à Birmingham en Angleterre pour célébrer les femmes qui portent le hijab. Elle est considérée comme la première du genre au monde. « The Strength of the Hijab » (NDR : la force du hijab) a été conçu par le célèbre sculpteur Luke Perry et sera installé dans le quartier de Smethwick à Birmingham en octobre. La sculpture mesure cinq mètres de haut et pèse environ une tonne. Pour l’artiste : « La force du hijab est une pièce qui représente les femmes qui portent le hijab de foi islamique, et elle est vraiment là parce qu’il s’agit d’une partie sous-représentée de notre communauté, mais si importante. Ils ont besoin de visibilité, c’est très important. Travailler avec la communauté pour concevoir le design de cette sculpture a été vraiment excitant car nous ne savions pas au départ comment aboutirait le projet. Nous avons décidé de l’installer à Smethwick, où énorme partie de la communauté est de confession islamique. » (…) « On ne voit que très rarement de représentations de la femme voilée, notamment dans les œuvres d’art publiques, et il est très rare qu’il soit mis en valeur ». Luke Perry avait déjà conçu la sculpture « Black British History is British History », aux côtés de Canaan Brown, qui a été installée à proximité de Winson Green en mai, une œuvre dégradée peu de temps après son installation. Perry admet que cette nouvelle sculpture pourrait être également être « controversée », estimant cependant qu’il était important de représenter tous ceux qui vivaient au Royaume-Uni. Il témoigne : « Je ne pense pas que les gens qui dégradent mes œuvres aient des arguments qui tiennent la route, mais nombre de nos concitoyens s’opposent aux différences que nous avons dans nos communautés et aimeraient qu’elles soient plus divisées. Mais l’avenir de notre pays dépend de ce qui nous unit, et non de ce qui nous sépare, c’est pourquoi il est important d’avoir une représentation dans l’ensemble du Royaume-Uni, de tous ceux qui vivent ici. » La sculpture, commandée par l’association caritative Legacy West Midlands, est en acier et sera galvanisée avant son installation définitive.

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Hongrie

Viktor Orbán : « L’Europe souffre de la décision de Bruxelles d’entrer en guerre »

Dans l’interview qu’il a accordée la semaine dernière à Kossuth Radio, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a abordé une série de questions urgentes, notamment l’impact économique de la guerre en Europe, les politiques de protection de la famille et la nécessité d’une coalition plus favorable à la famille en Europe. Voici un résumé de ses principaux points. Le Premier ministre Viktor Orbán a commencé son interview sur « Good Morning, Hungary » en soulignant les conséquences néfastes de la décision de Bruxelles de s’engager dans un conflit, déclarant que « toute l’Europe souffre de la décision de Bruxelles d’entrer en guerre ». Il a également souligné l’importance de promouvoir la paix en déclarant : « Plus la guerre causera de problèmes économiques, plus la question sera posée avec insistance : Pourquoi faisons-nous cela ? » Le Premier ministre Orbán a exprimé son impatience et sa frustration face à l’inflation, l’attribuant principalement à la politique européenne et à la guerre. Il a déclaré : « Je suis impatient et en colère contre l’inflation, comme tout le monde. Elle est due à la politique européenne, et principalement à la guerre. Si la guerre était terminée, la situation économique s’améliorerait immédiatement ». Il a également souligné l’impact négatif des spéculateurs qui profitent du conflit en cours, en insistant sur le fait que les pays en souffrent.

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Dóra Dúró : « Nous rejetons l’immigration légale comme illégale et nous devons résoudre nos problèmes démographiques par nos propres efforts »

Dóra Dúró est vice-présidente du Parlement hongrois et vice-présidente du parti nationaliste hongrois Mi Hazánk (Notre patrie) dirigé par László Toroczkai. Lionel Baland l’a rencontrée au Parlement hongrois et interrogée pour Breizh-info.

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Miklós Szánthó : « La Hongrie est un exemple de promotion réussie des valeurs telles que Dieu, la patrie et la famille » [Interview]

Miklós Szánthó est avocat et analyste politique, et dirige le Centre pour les droits fondamentaux (Alapjogokért Központ), un institut de recherche juridique conservateur fondé en 2013 en Hongrie. Notre confrère Álvaro Peñas l’a interrogé pour The European Conservative, voici la traduction ci-dessous.

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IMMIGRATION / ISLAM

Accueillir et intégrer les personnes réfugiées en milieu rural

Voici l’avant-propos du « Guide d’accueil en ruralité » d’Alain Régnier, Délégué interministériel chargé de l’accueil et de l’intégration des réfugiés. « Le guide que vous vous apprêtez à lire résulte d’une conviction forte : celle que l’installation de personnes réfugiées dans des communes rurales peut être une opportunité autant pour les territoires et leurs habitants que pour les personnes réfugiées elles-mêmes. Ce guide s’inscrit aussi dans la volonté du Président de la République et du Gouvernement de mieux répartir l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés sur tout le territoire métropolitain. D’un côté, les communes rurales apparaissent comme des espaces propices à l’intégration pérenne des réfugiés : ces territoires se caractérisent souvent par des opportunités d’emplois variées, une meilleure accessibilité au logement et une population locale souvent prête à s’engager pour l’accueil de nouveaux arrivants. De l’autre, l’accueil de ménages réfugiés peut contribuer à revitaliser des territoires ruraux, dans le cadre du projet de territoire porté par les élus locaux. L’arrivée de personnes bénéficiant de la protection de la France peut également favoriser la mobilisation des habitants et le dialogue interculturel. Néanmoins, certaines caractéristiques des territoires ruraux peuvent entraver un parcours d’intégration fluide : difficultés à accéder aux structures de formation en français, aux soins ou à se déplacer d’une manière autonome. À la lumière de ces constats, ce guide a l’ambition d’être un outil opérationnel permettant d’orienter et d’accompagner tout élu ou porteur de projet souhaitant favoriser l’accueil en milieu rural et contribuer à une meilleure intégration des réfugiés en France. » Commentaire de Breizh-info : « L’État français veut imposer des migrants partout en hexagone. Pour qu’à terme l’intégralité de nos territoires ressemblent sans doute à la Seine St Denis. Vu la croissance démographique des populations extra-européennes, cela semble être un avenir tout tracé que nos dirigeants, qui ont par ailleurs abandonné les citoyens en matière d’économie, de santé, de sécurité, veulent imposer. Pour se faire, ils utilisent les fonds publics et les gros moyens. Ainsi ce document de propagande dans lequel les élus sont invités à manipuler l’opinion public via des techniques éprouvées (témoignages d’acteurs associatifs, focus uniquement sur certains aspects de l’immigration…). On y trouve toutes les astuces, les financements, les façons de dépenser l’argent public…c’est effarant. »

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Michel Onfray sur l’immigration : « L’Europe n’est pas débordée, l’Europe veut ça »

L’impérialisme européen mis en exergue par Michel Onfray. Immigration = esclavagisme, patronat (main d’œuvre à bas coût) et gauche (créolisation) dans le même bateau. Et mise en perspective de l’absence totale du respect du corps humain à travers les dérives des différents trafics d’organes et d’enfants notamment. Une interview décapante de Laurence Ferrari.

Le fétiche et la marchandise, par Michel Onfray. Bouquins, 2023.

CNews

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En Italie et en Allemagne, on constate que les origines étrangères similaires ont des surpondérations comparables dans la criminalité par rapport aux autochtones

La surreprésentation de certaines nationalités dans la criminalité est néanmoins une réalité, quels qu'en soient les facteurs. Les mêmes tendances s'observent dans toute l'Europe de l'Ouest, exemple dans ces tableaux de 2 pays pourtant bien différents, l'Italie et l'Allemagne.

@marc_vanguard

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IRAN

Le président iranien Ebrahim Raïssi s’adresse à l’Assemblée générale des Nations unies : ce qu’il faut savoir

Par Gilbert Doctorow. Comme vous le verrez dans cette interview (https://www.urmedium.net/presstv/126282), je suis allé au-delà de la question immédiate de la position de l’Iran sur l’hégémonie mondiale des États-Unis et j’ai replacé le discours du président iranien dans le contexte d’une série de réalisations diplomatiques qui ont commencé par le rétablissement des relations diplomatiques avec l’Arabie saoudite au printemps dernier. Puis il y a eu la conclusion d’accords longtemps retardés avec la Russie sur les investissements dans un nouveau corridor nord-sud reliant l’Asie centrale et la Russie par le train et la logistique intermodale à travers l’Iran jusqu’aux ports indiens. Le mois dernier, nous avons assisté à l’invitation faite à l’Iran de devenir membre à part entière du groupe des BRICS le 1er janvier 2024. Et dans les jours précédant l’arrivée des délégués à l’Assemblée générale des Nations unies, un accord a été conclu avec les États-Unis sur l’échange de prisonniers et le déblocage de 6 milliards de dollars d’actifs iraniens gelés depuis plusieurs années en Corée du Sud. En outre, en marge de sa visite à New York, Raïssi devrait s’entretenir avec le chef de l’agence de surveillance nucléaire de l’ONU au sujet de l’accès des inspecteurs aux installations nucléaires iraniennes. Au même moment, le ministre iranien de la Défense accueillera son homologue russe Sergueï Choïgou à Téhéran pour des discussions sur le développement de la coopération entre les deux pays en matière de matériel de défense et de questions de sécurité dans la région. Il est clair que l’Iran a le vent en poupe. Le discours du président Raïssi a été retransmis par plusieurs grands portails Internet. Voici le lien vers le discours d’America’s Public Broadcasting, la chaîne publique américaine, que j’ai utilisé (https://www.pbs.org/watch-iranian-president-ebrahim-Raïss...). Si je peux me permettre une généralisation de ce discours, il a clairement montré que l’Iran soutient les vues géopolitiques des BRICS et que toute idée des États-Unis selon laquelle Téhéran peut être ramené dans le giron des nations vassales par la levée des sanctions ou d’autres concessions est illusoire.

gilbertdoctorow.com

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IRLANDE

Ireland Uncensored. L’Irlande se réveille contre les lois liberticides

L’Irlande semble en plein réveil actuellement.  Considérée souvent, un peu comme la Bretagne, comme une terre à la fois identitaire mais bien intoxiquée par le gauchisme, il semblerait que les choses y changent, notamment du fait d’une immigration extra européenne sans précédent, de plus en plus mal vécue par les autochtones alors que les autorités, comme partout en Occident, cherchent à museler toute contestation. Le week-end dernier, un événement remarquablement suivi en Irlande baptisé Ireland Uncesored, s’est tenu à Dublin. Présenté comme un point de ralliement pour les citoyens irlandais contre la nouvelle législation draconienne sur l’incitation à la haine qui devrait entrer en vigueur dans les prochains mois, la conférence, baptisée « Ireland Uncensored », a attiré près d’un millier de participants dans un pays où le parti au pouvoir peut à peine compter sur 700 personnes lors de sa conférence annuelle. Le projet de loi sur l’incitation à la violence ou à la haine et les délits de haine, qui a acquis une notoriété mondiale en raison de sa définition floue de la « haine » et des peines de type nord-coréen pouvant aller jusqu’à cinq ans en cas de condamnation, est plus qu’à mi-chemin de son parcours pour devenir une loi. Il a pourtant suscité un vif débat national sur le contrôle de la liberté d’expression par l’État, à un moment où il est de plus en plus difficile d’ignorer les échecs de la politique d’asile et de la politique sociale de l’Irlande.

breizh-info.com

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ISRAËL

L’État d’Israël importe l’occupation à l’intérieur de ses propres frontières

La crise en Cisjordanie est devenue une crise concernant l’État d’Israël. Le 24 juillet, la Knesset israélienne a adopté une mesure interdisant à la Haute Cour de justice du pays de contrôler de quelque manière que ce soit le pouvoir du gouvernement, qu’il s’agisse de décisions du cabinet ou de nominations, et ce, sur la base de ce que l’on appelle la clause de « raisonnabilité ». Dans le contexte israélien, il s’est agi là d’un acte radical, puisque les parlementaires de droite ont défié de gigantesques foules qui, pendant des mois, ont manifesté avec une détermination remarquable contre une législation aussi explosive. De plus, cette mesure ne constituait qu’une partie de la vaste refonte du système judiciaire dévoilée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou en janvier, laquelle a sérieusement inquiété ses opposants. Comme le souligne l’éminent historien Yuval Noah Harari, ces manifestants ont estimé que la limitation des missions de la plus haute juridiction, dans un pays doté d’un système parlementaire largement dépourvu d’autres freins et contrepoids, représentait un pas en avant important vers une véritable autocratie. En effet, les dangers ne manquent pas lorsqu’un pays est doté d’un corps législatif monocaméral, dépourvu de l’équivalent d’un Sénat, et que c’est celui-ci qui élit le Premier ministre en tant qu’instrument de sa volonté. Toutefois, la raison principale de cette législation ne réside pas dans la politique intérieure, mais dans le désir des extrémistes du cabinet de s’assurer que les tribunaux ne seront pas en mesure d’interférer avec leurs plans visant à augmenter considérablement le nombre de colonies israéliennes de squatters sur les terres palestiniennes en Cisjordanie et, peut-être un jour prochain, à annexer purement et simplement ce territoire occupé. Dans ce contexte, les membres du parti sioniste religieux d’extrême droite ont récemment été qualifiés par Tamir Pardo, ancien chef des services de renseignement israéliens, de « Ku Klux Klan » d’Israël.

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LECTURE

P4 de Wuhan : quand les « éléments de langage » français tombent à l’eau

Par Marc Endeweld. Le laboratoire haute sécurité de Wuhan dit « P4 » ou « BSL 4 » (biosafety level 4), construit avec l’aide de la France, est un dossier en train de devenir dans notre pays une véritable cold case, une affaire classée. Depuis bientôt quatre ans, aucun responsable politique ne s’est emparé du sujet, de la majorité aux partis d’opposition les plus contestataires. Au parlement, aucune commission d’enquête n’a été mise en place. Aucun responsable français ayant participé au programme d’échange technique et scientifique entre la Chine et la France, lancé après un accord d’État à État signé en 2004 sous l’impulsion de Jacques Chirac, n’a été interrogé. Alors qu’aux États Unis, l’hypothèse d’une fuite de laboratoire à Wuhan à l’origine de la pandémie de Covid 19 a suscité un vaste débat national, au vu des collaborations scientifiques entre les deux pays, en France, on attend que les scientifiques se prononcent définitivement sur cette hypothèse. En l’absence de réponse, pas question en France d’en faire un sujet de polémique médiatique (en dehors de quelques articles de presse, notamment dans Le Monde via le travail du journaliste Stéphane Foucart ou Le Point qui y a consacré plusieurs dossiers) ou de susciter un quelconque débat politique sur une éventuelle co-responsabilité du pays. À la télévision, seul « Envoyé Spécial » sur France 2 s’est emparé du sujet de l’origine de la Covid 19 en mars 2021, ou encore le journaliste politique Patrick Cohen dans l’émission « C à vous » sur France 5 en juin 2022 qui en a consacré sa chronique (mais en centrant son propos sur le scénario d’un virus qui serait issu de la recherche américaine, voire d’un laboratoire américain… scénario aujourd’hui principalement porté par la diplomatie chinoise). Or, dans un livre qui vient de sortir, le journaliste Jérémy André dévoile que la Chine procédait bien entre 2018 à 2019 à des recherches sur des virus de classe 3 au sein du labo haute sécurité.

Au nom de la science ? Covid 19 : qui nous a menti ? par Jérémy André. Albin Michel, 2023.

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L’Ensauvagement de la France : la responsabilité des juges et des politiques, par Georges Fenech

J’ai connu Georges Fenech par ses interventions souvent intéressantes sur CNEWS. C’est avec curiosité que j’ai voulu lire son dernier livre (je n’en ai lu aucun autre) dont la thématique doit intéresser tout « citoyen ». Un livre intitulé C’est un petit opuscule de 200 pages qui se lit très vite et qui devrait par conséquent être lu par tout le monde car peu de magistrats osent s’exprimer sur les causes de ce qui est un cancer pour notre société européenne, ce réel ensauvagement qui n’est pas un sentiment mais bel et bien une réalité. Si pour Georges Fenech tous les politiques qui se sont succédés depuis 1968 sont coupables (dont lui qui fait son mea culpa) la dérive principale vient de la justice à la botte du trop fameux syndicat de la magistrature qui a gangréné tous les rouages du judiciaire et a constitué au fil du temps un état dans l’état sous couvert de respecter le fameux « état de droit ». En fait pour ce syndicat il s’agit de faire du passé table rase et d’inverser les notions traditionnelles de justice et de culpabilité ; le coupable devenant victime et la victime étant coupable. En quatre chapitres (« La fracture sécuritaire », « Immigration et délinquance, briser le tabou », « Les juges révolutionnaires », « La capitulation des politiques »), l’auteur nous fait une démonstration rigoureuse de l’état (voulu) de déliquescence dans lequel notre ripoublique est arrivée.

L’Ensauvagement de la France : la responsabilité des juges et des politiques, par Georges Fenech. Éditions du Rocher, 2023.

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Chesterton et la conspiration ploutocratique

On lit et on relit Chesterton, et son génial Nommé jeudi, publié en 1908, lisible sur Wikisource, qui décrit la situation que nous vivons, que nos anti-conspirateurs dénoncent : « Vous partagez cette illusion idiote que le triomphe de l’anarchie, s’il s’accomplit, sera l’œuvre des pauvres. Pourquoi ? Les pauvres ont été, parfois, des rebelles ; des anarchistes, jamais. Ils sont plus intéressés que personne à l’existence d’un gouvernement régulier quelconque. Le sort du pauvre se confond avec le sort du pays. Le sort du riche n’y est pas lié. Le riche n’a qu’à monter sur son yacht et à se faire conduire dans la Nouvelle-Guinée. Les pauvres ont protesté parfois, quand on les gouvernait mal. Les riches ont toujours protesté contre le gouvernement, quel qu’il fût. Les aristocrates furent toujours des anarchistes ; les guerres féodales en témoignent. » C’est qu’en effet les oligarques n’aiment guère obéir. Dans son roman à clé sur la montée du communisme et de la mondialisation (tous aux mains d’une clique de banquiers), Chesterton, qui avait été révolté par la guerre des boers liée au diamant (Barnato, Rothschild, Cecil Rhodes et sa périlleuse Table Ronde), ajoute : « Nous ne sommes pas des bouffons ; nous sommes des hommes qui luttons dans des conditions désespérées contre une vaste conspiration. Une société secrète d’anarchistes nous poursuit comme des lapins. Il ne s’agit pas de ces pauvres fous qui, poussés par la philosophie allemande ou par la faim, jettent de temps en temps une bombe ; il s’agit d’une riche, fanatique et puissante Église : l’Église du Pessimisme occidental, qui s’est proposé comme une tâche sacrée la destruction de l’humanité comme d’une vermine ».

Le Nommé jeudi, par Gilbert Keith Chesterton. Gallimard, collection l’Imaginaire, 2002.

euro-synergies.hautetfort.com

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MONDIALISME / ONG / TOTALITARISME

Cargill. La Famille qui contrôle votre nourriture

Cargill est un nom moins parlant chez nous que Nestlé, Pepsi, Danone ou Kraft Heinz, mais dans le milieu, elle est connue sous le nom de « pire société du monde ». C’est aujourd’hui l’un des leaders de l’industrie agroalimentaire américaine, présent dans 70 pays, et qui opère tout au long de la chaîne agricole, depuis la production, en passant par le négoce et la transformation, et qui distribue même ses propres services financiers. Cargill n’est pas le seul à se disputer le plus gros marché du monde, celui de notre alimentation, mais il se distingue parmi ses concurrents. C’est la plus grosse société non cotée en activité sur la planète, et elle est entre les mains de la même famille depuis 158 ans, un clan uni autour d’un héritage exceptionnel, qui lui a permis de hisser son nom dans le top 10[5] des plus riches du monde... mais à quel prix ? Approchez-vous et installez-vous bien, aujourd’hui je vais vous raconter une nouvelle saga, celle de la famille Cargill. Comment elle a germé il y a 150 ans pour participer au développement de l’Amérique, comment elle a évité les orages et les cadres stricts de la loi pour grandir et s’épanouir, comment elle a déployé ses racines et essaimé partout dans le monde, et comment elle s’est emparée des pays émergents quand elle s’est emparée de leurs champs. Sommaire : 00:00 Intro ; 03:28 Un marché vital ; 04:31 Historique ; 07:46 Portrait de la « pire société au monde » ; 10:27 La face sombre de Cargill ; 14:59 Cargill se rachète une conduite ?

MoneyRadar

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Sanna Marin, la Fondation Blair et l'invasion de l'Irak

« Le 24 février, la Russie a lancé une guerre d'agression contre l'Ukraine. L'attaque impitoyable de la Russie ne constitue pas seulement une violation des principes fondamentaux de la sécurité européenne, mais aussi de la Charte des Nations unies et, plus généralement, du droit international et des droits de l'homme ». C'est ce qu'a pontifié le Premier ministre finlandais de l'époque, Sanna Marin, dans un discours prononcé devant le Parlement le 16 mai 2022, dans lequel elle expliquait les raisons pour lesquelles son pays devait adhérer à l'Alliance atlantique. « Si la Russie gagne, c'est comme si elle envoyait un message disant que c'est possible, elle envahira un autre pays, puis un autre », a-t-elle déclaré ailleurs avec la même solennité contrite. La starlette politique finlandaise, qui s'est fait connaître dans le monde entier pour ses grâces et l'exploit d'avoir fait entrer la Finlande dans l'OTAN, ainsi que pour quelques vidéos de soirées pas si institutionnelles que cela, a annoncé hier urbi et orbi qu'elle abandonnait la politique - une annonce un peu tardive, puisque la politique l'a abandonnée depuis longtemps, après qu'elle a subi une défaite cuisante aux dernières élections. Mais Marin avait eu le temps de mener à bien la mission que lui avaient confiée ses sponsors internationaux, ayant réussi à faire de son pays un membre de l'OTAN, c'est-à-dire une colonie de l'Empire, d'où elle méritait une belle récompense. En fait, le déchirant abandon de la politique politicienne s'accompagne de la joyeuse annonce qu'à partir d'aujourd'hui, Sanna Marin sera membre de la charitable Fondation Blair, grâce à laquelle le monde pourra encore profiter de sa brillante clairvoyance.

piccolenote.it

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L'Assemblée générale de l'ONU : l'absence des dirigeants de 4 pays membres permanents intrigue les médias

Ce mardi 19 septembre débute à New York l'Assemblée générale de l'ONU. Le sujet du conflit en Ukraine reste toujours central, mais l’attention des pays participants se tourne de plus en plus vers la résolution des problèmes des pays du Sud. L’absence du président français, Emmanuel Macron, et du Premier ministre britannique, Rishi Sunak, à l’événement a intrigué les médias. L'ONU a commencé à prédire son effondrement imminent. Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, doit y tenir un discours, cependant. L’ONU en état de mort cérébrale. La tribune de l’ONU est la « scène » traditionnelle pour les représentants de tous les chefs d’État et de gouvernement. Les dirigeants des pays cherchent généralement à profiter de l'occasion pour prendre la parole en personne lors d'une réunion afin d'exprimer leur position sur une question particulière. Mais pas cette année. « L’ONU va mal, très mal, plongée dans une crise qui est à la fois le symptôme et la conséquence d’une fragmentation croissante du monde qu’elle ne peut endiguer », fait remarquer Challenges qui annonce qu’« Emmanuel Macron ne fera pas le voyage à l'Assemblée générale de l'ONU ». « Pour sortir l'ONU de la mort cérébrale, il est urgent de la réformer », affirme le magazine hebdomadaire français.

observateurcontinental.fr

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Sexualisation des enfants : éducation ou perversion ?

Par Jean-Dominique Michel. L’origine des programmes comme EVRAS (éducation à la vie relationnelle, effective et sexuelle) se trouve bel et bien dans une idéologie pédophile et des expérimentations pédocriminelles. Il est peut-être important que les parents le sachent. Second retour sur la propagande et la désinformation de la RTBF.

Jean-Dominique Michel

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OTAN

La destruction des navires de guerre de la marine britannique par des bateaux sans pilote non identifiés est un signal adressé à tous les pays de l'OTAN

Un navire de guerre aux contours rapides et aux superstructures en forme de pyramide a quitté la base navale de Portsmouth : il s'agissait d'un destroyer britannique de type 45 Daring. Le dernier destroyer était en pleine préparation au combat, ses stations radar sondaient le ciel, du bord de l'eau jusqu'à l'espace proche, sa station hydroacoustique scrutait les profondeurs - personne ne pouvait s'approcher inaperçu. Soudain, le radar a montré que huit objets se dirigeaient vers le destroyer simultanément de plusieurs côtés, à une vitesse d'environ 50 nœuds, et la distance qui les séparait était déjà minime - seulement quelques centaines de mètres. Compte tenu de la nature et de la direction de leur mouvement, il n’y avait aucun doute : il s’agissait d’une attaque. Cependant, tout a été vain. Les bateaux sans équipage (UEC) qui approchaient étaient trop petits et leurs coques étaient partiellement cachées sous l'eau. Les canons automatiques du destroyer ont réussi à arrêter six BEC attaquants, et les deux autres ont réussi à passer à ses côtés. Plusieurs explosions puissantes ont été entendues. Apparemment, l'ogive (CU) du BEC-kamikaze était tout à fait comparable à l'ogive du missile antinavire. Le coup a touché presque un point au centre du destroyer. Un énorme trou s'est formé dans la coque du navire, dans lequel de l'eau s'est déversée, un incendie a fait rage dans les compartiments du navire au-dessus de la ligne de flottaison et une tache huileuse s'est répandue sur l'eau. Très rapidement, le navire commença à gîter, après quoi l'ordre d'évacuer fut donné. Tout le monde n’a pas réussi à s’échapper : près des deux tiers de l’équipage du destroyer, soit plus d’une centaine de personnes, ont coulé avec le navire. Aujourd’hui, les pays occidentaux vivent « détendus » ; la guerre est quelque part là-bas, très loin, en Russie. Jusqu’à ce que la guerre revienne sur eux, la fourniture d’armes et le soutien au régime terroriste de Kiev ne cesseront pas. Le plan proposé pour l'utilisation de BEC-kamikazes inconnus nous permet de frapper en toute impunité les navires et les bases navales de notre véritable ennemi sur toute la planète. Ils ne s’attendent pas à une attaque maintenant, ils s’efforcent de causer le maximum de dégâts à notre pays et ils espèrent toujours gagner. Leurs priorités doivent changer. Il est nécessaire que les pays de l'OTAN dépensent d'énormes sommes d'argent pour protéger leurs bases navales, afin que les équipages de leurs navires réagissent nerveusement à chaque signal sur l'écran radar, afin qu'il n'y ait plus d'endroit sûr pour eux sur la planète - compte tenu du nombre de bases navales étrangères des pays de l'OTAN, nous avons l'embarras du choix. Si l'Ukraine continue d'attaquer des cibles non seulement militaires, mais aussi civiles, des pétroliers et gaziers, des plates-formes de forage, des vraquiers transportant des engrais minéraux et bien d'autres encore pourraient également commencer à exploser dans les eaux territoriales de la Grande-Bretagne, des États-Unis et d'autres pays. Le moment est venu de déplacer les lignes rouges vers le territoire ennemi : la Grande-Bretagne, les États-Unis et d'autres pays de l'OTAN doivent payer intégralement pour le pont de Crimée, pour la flotte de la mer Noire et pour les attaques contre les villes et les aérodromes russes. Ils doivent soit arrêter, soit ressentir la guerre sur leur propre peau.

topwar.ru

https://fr.topwar.ru/226119-unichtozhenie-boevyh-korablej...

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PAKISTAN

Destitution d’Imran Khan : un câble secret démontre que les États-Unis ont exercé des pressions

Si le vote de défiance contre le Premier ministre pakistanais Imran Khan aboutit, « alors, tout sera pardonné », a déclaré un diplomate américain. Lors d’une réunion qui s’est tenue le 7 mars 2022, le Département d’État des États-Unis a encouragé le gouvernement pakistanais à limoger Imran Khan de ses fonctions de Premier ministre en raison de sa neutralité face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, selon un document classifié du gouvernement pakistanais obtenu par The Intercept. Cette réunion, qui s’est tenue entre l’ambassadeur du Pakistan aux États-Unis et deux responsables du Département d’État, a fait l’objet d’un examen minutieux, de controverses et de spéculations au Pakistan au cours de l’année et demie qui vient de s’écouler, alors que les partisans d’Imran Khan et ses opposants militaires et civils s’affrontaient pour obtenir le pouvoir. La lutte politique s’est intensifiée le 5 août dernier lorsque Khan a été condamné à trois ans de prison pour corruption et placé en détention pour la deuxième fois depuis son éviction. Les défenseurs de Khan rejettent les accusations comme étant sans fondement. Cette condamnation empêche d’autre part Khan, l’homme politique le plus populaire du Pakistan, de se présenter aux élections prévues au Pakistan plus tard cette année.

les-crises.fr

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN DE RIRE

Cet ingénieur assure un revenu à tous les « quoicoubistanais » !

« Je suis handicapé sur le papier, mais je vous rassure, je suis en très bonne santé. » Face caméra, Mertel B., un influenceur en quête de buzz, se vante de frauder l’allocation adulte handicapé (AAH), en principe réservée aux personnes en situation de handicap qui ne disposent pas de revenus d’activité. Cette vidéo, exhumée par le militant Damien Rieu et désormais supprimée de YouTube, qu’elle se veuille humoristique ou simplement cynique, révèle les nombreuses failles du système social français. Fdenews ne résiste pas à traiter cette vidéo en grosse rigolade, avec citation à l’appui : « Je vais vous avoir l’AAH même si vous êtes en bonne santé. » En quatre minutes seulement, Mertel expose comment détourner l’AAH et, ainsi, percevoir 971 euros par mois, versés par la caisse d’allocations familiales (CAF), « sans rien foutre » (sic). Pour cela, il conseille d’abord de se rendre chez « un bon médecin qui te fera un bon certificat qui va dans ton sens ». Pour trouver de tels professionnels de santé peu ou pas regardants, l’influenceur conseille d'aller « en banlieue ». Une fois le rendez-vous médical pris, Mertel recommande à ses abonnés de « s’arranger » avec le médecin afin de faire valoir un « handicap invisible », comme le handicap psychique. Lui confie avoir « manipulé » son médecin pour obtenir un certificat de complaisance. Et contre 300 euros, il propose d’aider ses abonnés à faire de même. Ensuite, une fois le certificat en poche, il ne reste plus qu’à envoyer sa demande et attendre que l’argent tombe. On ne peut qu’espérer que, plaisanterie à part, Martel soit arrêté et condamné à rembourser, à tout le moins, ce qu’il a escroqué à l’État français !

fdenews

https://www.youtube.com/watch?v=ifm1gjAAUB8

Fiche pédagogique : la vie politique française

L'éducation civique, c'est important. C'est en effet grâce à elle que les enfants du royaume de France peuvent découvrir les rouages qui font de nos démocraties des phares dans la nuit de l'obscurantisme. Et puisqu'il revient aux enseignants de l'expliquer, c'est avec grand plaisir que je leur fournis ci-dessous une fiche complète qui permettra à chaque futur citoyen de comprendre pourquoi en France, tout va bien, et pourquoi ça va continuer à aller encore mieux. Je n'en dis pas plus : je viens de lire les journaux, j'ai donc besoin d'un remontant. Bonne lecture.

odieuxconnard

https://odieuxconnard.files.wordpress.com/2023/09/viepoli...

États-Unis : l'armée américaine a retrouvé les débris d'un avion de combat F-35 qui avait disparu

L'avion furtif avait disparu dimanche, selon la base militaire de Charleston, en Caroline du Sud. Le pilote avait pu s'éjecter « en toute sécurité ». L'armée américaine a annoncé ce lundi avoir retrouvé les débris d'un avion de combat furtif F-35 recherché depuis environ 24 heures sur la côte est du pays, le pilote s'étant éjecté dimanche après-midi pour une raison encore inconnue. Les militaires, « en coordination étroite avec les autorités locales, ont découvert un champ de débris dans le comté de Williamsburg », en Caroline du Sud, a écrit sur X (ex-Twitter) la base militaire Joint Base Charleston. La découverte de cet appareil militaire de pointe met fin aux recherches tous azimuts menées par les autorités américaine depuis dimanche après-midi. Elles avaient appelé les habitants de la région à les aider à localiser la précieuse épave, provoquant nombre de moqueries sur internet. Après la disparition dimanche d'un avion furtif américain, l'armée avait lancé un appel aux citoyens pour l'aider à retrouver la trace de son avion de combat. « Si vous disposez d'informations susceptibles d'aider nos équipes de secours chargées de localiser le F-35, veuillez appeler le Centre des opérations de défense de la base », avait écrit l'installation militaire sur X (anciennement Twitter). Les autorités de la base aérienne avaient indiqué qu'elles menaient des opérations de recherche, en coordination avec les autorités fédérales de régulation de l'aviation, autour de deux lacs situés au nord de Charleston. Les avions de combat F-35, fabriqués par Lockheed Martin, coûtent environ 80 millions de dollars chacun (75 millions d'euros).

bfmtv.com

https://www.bfmtv.com/international/amerique-nord/etats-u...]

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POLOGNE

La Pologne veut créer la plus grande armée d’Europe d’ici deux ans

Le vice-premier ministre polonais Jarosław Kaczyński a déclaré à un groupe de fabricants d’armes que Varsovie disposera de la force terrestre la plus puissante d’Europe d’ici deux ans grâce à une série d’achats d’armes. Varsovie estime que l’augmentation des dépenses militaires à 3 % du PIB et l’élargissement de son armée à 300 000 personnes rendront l’armée polonaise si puissante qu’elle ne pourra pas être contestée. Kaczyński a adressé une lettre au Salon international de l’industrie de la défense qui se tient en Pologne cette semaine. « Dans deux ans, nous aurons l’armée de terre la plus puissante d’Europe », a-t-il déclaré. « Le ministre polonais de la défense a souligné que la force de l’armée ne réside pas seulement, et pas principalement, dans sa taille, mais aussi dans son équipement, sa modernité et son innovation. »

lesakerfrancophone.fr

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RÉFLEXION

Aux racines de la dérive autoritaire : le néolibéralisme détruit la démocratie !

Barbara Stiegler est professeur de philosophie politique à l’université Bordeaux Montaigne. Spécialiste du rapport entre la politique et la biologie, elle s'est intéressée aux origines du néolibéralisme, portées notamment par une injonction à l'adaptation, issue du lexique biologique de l'évolution. Dans cet entretien par Olivier Berruyer pour Élucid, elle revient sur ce qui caractérise notre régime politique, et en tire les conséquences pour la « démocratie » : dans un monde néolibéral, le pouvoir (la souveraineté) ne peut pas appartenir au peuple. En ce sens, l'ère d'Emmanuel Macron se présente comme une forme archétypale de ce régime à bout de souffle et fortement contesté.

Il faut s’adapter. Sur un nouvel impératif politique. Folio, 2023 et Démocratie! Manifeste. Le Bord de l'eau, 2023.

Élucid

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L’idéologie de la Commission européenne a un nom : le libéral-socialisme

Pour Pierre-Marie Tailleur, ancien haut fonctionnaire, dirigeant d’entreprise, l’Union européenne est libérale-socialiste. Et ce n’est pas seulement un oxymore, c’est une réalité selon lui. Un texte polémique dont on n’est pas forcé de partager la conclusion pessimiste, mais un texte qui stimule la réflexion. Le titre de cet article peut surprendre tant le libéralisme et le socialisme semblent s’opposer. Le « socialisme libéral » a d’abord été imaginé il y a un siècle, et théorisé en Italie (notamment dans les années 1930 face à la montée du fascisme), comme une forme de socialisme privé de ses excès collectivistes : une façon de maintenir les objectifs de répartition des richesses et d’égalité républicaine, mais en permettant aux initiatives privées d’éclore plutôt que par une planification centrale. On peut aussi juger que le logiciel traditionnel du parti démocrate américain repose sur un libéralisme social, car d’abord fondé sur l’économie de marché mais soucieux de la correction des inégalités. Cet amalgame se retrouve dans l’action de la Commission européenne et l’on pourrait être tenté de la peindre en simple émanation européenne du parti démocrate américain. S’appuyant sur les Traités (notamment l’article 3 du traité sur l’Union européenne), la Commission défend l’économie de marché et le libre-échange. Ce faisant, elle crée des distorsions qu’elle propose ensuite de corriger en apportant de nouvelles réglementations au niveau européen ou en instruisant et autorisant des subventions et aides d’Etat qui brouillent les effets de ses réglementations.

polemia.com

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France : comprendre les émeutes pour en tirer les bonnes leçons

Les émeutes de 2023 divergent de celles de 2005 sur au moins trois points : elles durèrent moins longtemps, mais furent beaucoup plus violentes ; elles furent le reflet des évolutions migratoires et des conséquences directes de la loi SRU ; elles trouvèrent, pour la première fois, un relais politique à l’Assemblée nationale (LFI) en s’insérant dans une cartographie du clientélisme électoral. Conflits a décidé d’entreprendre une recherche approfondie sur les causes, le déroulement et les conséquences de cet épisode. Dans ce cadre, nous propose ici quelques réflexions préliminaires sur la base de données factuelles, ainsi que des hypothèses qui seront explorées dans un proche avenir.

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Le libéralisme liberticide

La pensée unique libérale ou néolibérale d'aujourd'hui prétend trouver ses premières racines et sa légitimité dans les écrits d'Adam Smith, en particulier dans son ouvrage La richesse des nations écrit en 1767 et portant sur la signification du libre arbitre régulé par la main invisible du marché. Mais la véritable pensée de Smith est totalement asymétrique par rapport à cette interprétation. Le libéralisme, dans ce sens, devient une fin, et non un moyen comme Smith le pensait, et contribue à la formation d'un modèle d'analyse économique consacré exclusivement à une technicité exagérée et à une finance hégémonique qui a coupé ses liens avec les racines morales et sociales de cette science. Pour comprendre la véritable pensée de Smith, il est nécessaire de le replacer dans l'histoire de son temps et de considérer ses œuvres dans leur intégralité, en commençant par la Théorie des sentiments moraux écrite en 1759 avant La Richesse des nations dont la lecture est fondamentale pour comprendre sa pensée. Le 18ème siècle, au cours duquel Adam Smith a vécu, est un siècle révolutionnaire d'un point de vue culturel, préparé par le siècle précédent au cours duquel le procès de Galilée et la révolution de Newton ont déterminé l'indépendance de la science face à l'unité de vie et de pensée qui avait été déterminée par la religion. Le 18ème siècle est le siècle des Lumières - le temps des lumières - où la pensée spéculative va affirmer la liberté de l'homme dans sa réalisation, le rôle de la raison et le principe d'une rationalité qui n'est pas absolue mais soumise à un ordre moral supérieur. Kant écrira La Critique de la raison pure et ouvrira la voie à l'idéalisme allemand et au matérialisme historique.

Théorie des sentiments moraux, par Adam Smith. Rivages poche, 2016.

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RUSSIE

Vladimir Poutine et Kim Jong Un : qui mène la danse au « bal des parias » ?

« Bal des parias », « Bras d'honneur à l'Occident » - c'est ainsi qu'on a décrit la récente rencontre entre Vladimir Poutine et le président nord-coréen Kim Jong Un, lors de laquelle ce dernier a salué les actions de la Russie en Ukraine et promis son soutien à la « lutte sacrée » contre l'impérialisme. Cette rencontre a certes une forte dimension symbolique, le voyage russe de Kim étant sa première visite à l'étranger depuis la pandémie du covid-19. Mais s'agit-il uniquement d'une opération de communication anti-occidentale, ou d'un pas vers un partenariat militaire entre les deux pays ? D'où vient l'enthousiasme de Kim envers la Russie et quels sont les enjeux actuels pour Moscou et Pyongyang ? Et qu'en pense la Chine, acteur incontournable en tout ce qui touche à la péninsule coréenne ?

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La Russie : slavophilisme et eurasisme au XIXe siècle

Tout au long de son histoire, la Russie, forte de ses racines slaves, a eu à prendre en compte des influences occidentales, que ce soit en matière de politique, de stratégie militaire ou de géopolitique. Mais aussi dans les arts (musique, danse, peinture). C’est l’éternel antagonisme entre le conservatisme traditionaliste russe et le modernisme occidental. On retrouve cette défense du traditionalisme russe contre l’occidentalisme décadent aujourd’hui dans l’environnement idéologique de la Russie. Ce rejet de l’occidentalisme par la Russie n’est pas nouveau et a commencé au XIXe siècle. Aujourd’hui, la Russie rejette les valeurs occidentales telles que définies par les slavophiles du XIXe siècle. Ainsi, les bases des discours actuels des autorités russes ne sont pas nouvelles et adaptées aux thèses slavophiles pour définir à la Russie d’aujourd’hui : grandeur de la Russie (géographiquement, politiquement et culturellement), spécificité de son histoire ancienne et riche, et importance de la religion orthodoxe (la 3e Rome), garante de l’unification du peuple russe et de la fidélité à la Mère-Patrie. Les slavophiles du XIXe siècle ont donc contribué à la définition de ce qu’on appelle « l’idée russe », ensemble complexe de concepts qui définit la spécificité de la Russie par rapport à l’Occident. Quant à l’eurasisme, il faut reprendre une formule de Nicolas Berdiaev qui résume la place que la Russie entend affirmer dans un monde multipolaire : « La Russie est au centre de l’Occident et de l’Orient, elle unit deux mondes ».

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SANTÉ

Papillomavirus : non, le vaccin contre le HPV n'est pas « vraiment sûr »

Auteur(s)

Par Gérard Delépine. Paru le 14 septembre dernier dans Ouest-France, un article de Philippe Richard prétend démentir l’augmentation du cancer du col en Australie depuis la vaccination scolaire par Gardasil. Un phénomène qui est pourtant bien réel, rapporté et documenté dans notre livre Hystérie vaccinale : Gardasil et cancer, un paradoxe (Fauves édition, mai 2023). Oui, l'incidence des cancers du col a augmenté depuis la vaccination Gardasil ! Je tiens tout d’abord à remercier le journaliste Philippe Richard d’avoir salué notre clairvoyance lors de la crise sanitaire, en nous désignant - mon épouse et moi-même - comme les « figures antivax et antimasques de la pandémie de Covid-19 ». En effet, nos prises de positions précoces à propos de l’inefficacité des injections nommées anti-Covid-19 et des masques sont devenues évidentes avec : des vaccinés contaminés dans l’entourage de chacun d’entre nous ; de nombreux effets secondaires alarmants (dont des décès brutaux chez des sportifs jeunes) ; une incapacité au niveau mondial à diminuer la mortalité liée au SRAS-CoV-2 (au contraire, une augmentation est constatée durant les vingt mois qui ont suivi les premières vaccinations. Plus une population est vaccinée, plus la hausse est élevée, comme aux États-Unis ou en Europe. Le contraire est observé en Afrique ou en Inde, aux faibles taux de vaccination) ; des masques scientifiquement démontrés comme inefficaces contre le Covid avec la démonstration de nombreuses études - dont des essais randomisés - publiées sur le sujet. Autre élément : les courbes de contaminations en période de masque obligatoire, comparées à celles en période sans obligation, ne démontrent pas l'efficacité de cette « mesure barrière ». De la même manière, l’augmentation des cancers du col depuis la vaccination Gardasil est indiscutable. Cette augmentation globale est en effet rapportée par l’Institut australien de la santé et du bien-être (Australian Institute of Health and Welfare, AIHW) agence sanitaire officielle de ce pays et peut être consultée ici. Elle précise ce qui suit : « En 2006, le nombre de nouveaux cancers invasifs du col de l’utérus était de 726 nouveaux cas avec un ASR de 6,8. En 2011, il y a eu 801 nouveaux cas au total, avec un ASR de 6,9. En 2019 on a enregistré 945 nouveaux cas au total, avec un ASR de 7,2. L AIHW enregistre donc que sur l’ensemble de la population une augmentation d’ASR de 4 % (6,9 vs 7,2) entre la date de début des vaccinations scolaires et 2019 (dernier taux confirmé). »

francesoir.fr

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La fabrique de la peur : Quand un labo avoue avoir inventé de toute pièce la nécessité de vacciner contre l’Hépatite B

Merci à Surya Arbi d’avoir retrouvé cet article de Science et Vie de janvier 2017 sur la fabrication du consensus scientifique. On comprend mieux le narratif sur les pseudo-vaccins covid pour lesquels il faut 22 doses pour avoir 0 efficacité et qui laissent derrière eux des millions de victimes. « L’habile stratégie d’un labo : Dès 1988, nous avons commencé à sensibiliser les experts européens de l’OMS à la question de l’hépatite B. De 1988 à 1991, nous avons financé des études épidémiologiques sur le sujet pour créer un consensus scientifique sur le fait que cette hépatite était un problème majeur de santé publique. Avec succès puisqu’en 1991, l’OMS a émis de nouvelles recommandations en matière de vaccination contre l’hépatite B ». Alain Aufrère, PDS du laboratoire SmithKline Beecham. « En ce qui concerne la salive, aucune transmission n’a jamais été prouvée et les essais sur les chimpanzés ont échoué indique le Pr Gilles Brucker de l’APHP. La dramatisation du message provoque une ruée de la population sur le vaccin ». C’était du temps où les journalistes faisaient leur travail …

pgibertie.com

https://reseauinternational.net/la-fabrique-de-la-peur-qu...

Les contrats Pfizer enfin révélés en Afrique du Sud ! Idriss Aberkane avec Carlo Alberto Brusa

On nous aura donc littéralement présenté des preuves de l'existence d'extra-terrestres avant de nous ouvrir les clauses scandaleuses de Pfizer ! Le journalisme est-il mort et enterré pour que plus aucun professionnel de l'information n'ait le courage de confronter cette multinationale factuellement criminelle et ses contrats du même métal ? Heureusement, de la charogne pourrissante du journalisme de grand chemin (ou « journalisme mainstream ») émerge le réel Quatrième Pouvoir qu'est le Journalisme Citoyen. Oui par une campagne sans précédent la presse-voyou a agi de concert pour vendre l'inoculation d'un produit expérimental distribué par une multinationale criminelle a plus de cinq milliards d'êtres humains, oui les contrats de cette campagne ont été voilés du plus scandaleux secret en violation patente du droit du public à connaître la vérité, mais oui, enfin, le Journalisme Citoyen vient restaurer la Charte de Munich à son corps défendant : informer, informer et informer ! Nous faisons le point avec Maître Carlo Alberto Brusa, avocat pénaliste international et lanceur d'alerte qui a sacrifié une partie très significative de ses opportunités professionnelles dans le choix délibéré d'informer le public des graves malversations de Pfizer.

Idriss J. Aberkane

https://www.youtube.com/watch?v=1waB1CIlub0

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SYRIE

Syrie : soutenu par les États-Unis, le PKK/YPG continue de recruter des « enfants soldats »

Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres avait souligné sa « préoccupation extrême » face à l'utilisation d'enfants « soldats » par l'organisation terroriste PKK/YPG qui poursuit sa pratique de recrutement d'« enfants soldats » en Syrie, malgré le plan d'action signé par Ferhat Abdi Sahin, surnommé « Mazloum Abdi », l'un des soi-disant dirigeants du PKK/YPG, avec le Bureau des Nations Unies à Genève (Suisse) en juin 2019. Selon ce plan d'action, l'organisation terroriste devait mettre fin à cette pratique et « libérer les enfants soldats » qui se trouvent piégés en son sein. Depuis qu'elle a pris le contrôle d'immenses pans de territoires dans le nord de la Syrie, avec le soutien notable des États-Unis, l’organisation terroriste PKK/YPG kidnappe des enfants, qui sont en âge d'aller à l'école, et les recrute de force dans ses forces armées, comme a déjà pu le démontrer des organisations non gouvernementales, ainsi que l'ONU (Organisation des Nations Unies). Des images et des informations sur les « enfants soldats » apparaissent également dans les soi-disant organes médiatiques de l’organisation terroriste. Ainsi, l'organisation terroriste emmène les enfants qu'elle a kidnappés dans des camps, où ils sont détenus et soumis à un entraînement armé. Ces adolescents ne sont pas autorisés à communiquer avec leurs familles. Ils sont, ensuite, forcés à participer aux activités terroristes de l’organisation.

aa.com.tr/

https://www.aa.com.tr/fr/monde/syrie-soutenu-par-les-%C3%...

UKRAINE

Contre-offensive ukrainienne : quelle stratégie ?

Anne-Laure Bonnel reçoit Hervé Carresse, expert en gestion de crise et ancien directeur sécurité de l'armée de terre française, pour parler de la contre-offensive ukrainienne. Que dire de plus 16 mois après le début du conflit ? Hervé Carresse a passé 35 ans au sein des forces armées, a pris part à la gestion de nombreuses crises en France, certaines très médiatisées, comme l'attentat sur le RER B de 1995, l'attentat de Charlie Hebdo en 2015. Son expertise s'appuie sur un solide vécu opérationnel. Le chef d'état-major américain a lancé le compte à rebours pour percer le front sud dans cette campagne d'été. Il reste 30 à 45 jours d'offensive. Il semble néanmoins que cette contre-offensive n'ira guère plus loin. À travers l'analyse – passionnante - de Hervé Carresse sur les opérations en cours et sa connaissance très précise du terrain, nous tenterons d'en savoir davantage sur cette contre-offensive et les perspectives de la guerre.

Libre Média

https://fr.sott.net/article/42620-Contre-offensive-ukrain...

La guerre en Ukraine. Vidéo n° 54

Pour Régis de Castelnau, « Michel Collon a quelque chose d’héroïque. C’est un résistant qui se bat depuis des années contre la guerre et pour la vérité. Avec son organisation ‘’Investig’action’’ le collectif qu’il a créé, il poursuit inlassablement un formidable travail de ré-information. Ses équipes et lui, ont publié un ouvrage absolument indispensable sur la guerre en Ukraine. Il faut acquérir, lire et faire lire « ‘’Ukraine, la guerre des images’’. Il nous a fait l’amitié de nous accorder un entretien. » Et, toujours, les éclairages de Vu du Droit, la guerre en Ukraine avec l’indispensable Hervé Carresse. Voir aussi une interview de Michel Collon sur le site « Géopolitique globale : analyse de Michel Collon (Dialogue franco-russe) ».

Ukraine, la guerre des images, par Michel Collon. Investig’action, 2023.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/09/la-guerre-en-ukraine-vi...

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Enquête allemande sur l’attentat Nord Stream : tous les indices pointent vers Kiev

C’est un thriller d’espionnage qui pourrait changer le cours de la politique internationale : il y a un an, un commando secret a fait exploser les pipelines Nord Stream dans la mer Baltique. Depuis, les enquêteurs recherchent les auteurs de cet attentat. Les pistes qu’ils ont trouvées sont extrêmement sensibles sur le plan politique. L’Andromeda est un rafiot décrépit. Les flancs du navire sont bosselés et éraflés par trop de manœuvres d’accostage aventureuses, tandis que les tuyaux poreux de la proue exhalent une puanteur fécale. Le moteur diesel de 75 chevaux cliquette comme un tracteur et l’ensemble du bateau grince et gémit tandis qu’il change de cap avec lenteur. Le pilote automatique est en panne. Les autres marins remarquent à peine le sloop : ce n’est qu’un autre bateau de location usé, comme tant d’autres sur la mer Baltique. Selon les conclusions de l’enquête menée jusqu’à présent, un commando de plongeurs et de spécialistes des explosifs a affrété l’Andromeda il y a presque exactement un an et a navigué sans se faire remarquer depuis Warnemünde, dans le nord de l’Allemagne, à travers la mer Baltique, avant de percer, le 26 septembre 2022, des trous dans trois conduites appartenant aux gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2. Il s’agissait d’une attaque catastrophique pour l’approvisionnement en énergie, d’un acte de sabotage singulier et d’une attaque contre l’Allemagne. L’opération visait à « infliger des dommages durables à la fonctionnalité de l’État et de ses installations. En ce sens, il s’agit d’une attaque contre la sécurité intérieure de l’État ». Tel est le langage juridique utilisé par les juges d’instruction de la Cour fédérale de justice allemande dans le cadre de l’enquête sur les auteurs inconnus qui est en cours depuis lors. Inconnus parce que on n’a pas encore pu déterminer qui l’avait commis – même si d’innombrables enquêteurs criminels, agents de renseignement et procureurs d’une douzaine de pays ont recherché les auteurs de l’acte. Ni pourquoi. Les conclusions de l’enquête menée jusqu’à présent, dont la plupart émanent de fonctionnaires allemands, sont strictement confidentielles. Rien ne doit être rendu public. Sur ordre de la Chancellerie.

Spiegel

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Vidéo : le bouffon monte sur scène à New York

15 minutes de disgrâce : Face à une salle de l’Assemblée générale des Nations unies à moitié vide, Volodymyr Zelensky appelle à une Troisième Guerre mondiale. Interrogé sur le renouvellement du financement du conflit contre la Russie, le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a exprimé des réserves mardi et a indiqué qu’il avait des « questions » à poser au Président ukrainien Volodymyr Zelensky. « Où est la responsabilité pour l’argent que nous avons déjà dépensé ? » a demandé M. McCarthy. Il hésite à engager l’argent des contribuables sans savoir s’il peut réellement infliger des dommages tangibles aux forces russes sur le champ de bataille. Ces sentiments soulignent les doutes croissants du Congrès quant à la capacité de Zelensky à faire des progrès significatifs vers la fin de la guerre. Son incapacité à obtenir une victoire et ses récentes déclarations retardant la reddition ont suscité des inquiétudes. Les dirigeants internationaux semblent prendre leurs distances avec l’homme politique en difficulté. Les réunions prévues avec le Président polonais Andrzej Duda et le Président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva ont été annulées. Le premier parce que Kiev a menacé Varsovie de déposer une plainte auprès de l’OMC au sujet des restrictions à l’importation, et le second parce que la délégation ukrainienne s’est ostensiblement abstenue d’applaudir pendant le discours du dirigeant brésilien. Pour beaucoup, cela marque la fin du mandat de Zelensky en tant que leader national, un rôle qu’il n’a jamais vraiment incarné.

rrn.media/fr

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UNION EUROPÉENNE

UE : les macronistes vent debout contre le retour des frontières

Alors que la crise migratoire de Lampedusa mobilise l’Italie et inquiète toute l’Europe, l’Union européenne s’occupe d’interdire aux nations qui la composent tout contrôle de leurs frontières, sauf circonstances vraiment très exceptionnelles et pour un temps limité. Ce 20 septembre, les députés européens membres de la commission des libertés civiles à Strasbourg ont ainsi voté une réforme du Code des frontières fixé par les dramatiques accords de Schengen en vigueur depuis 1995. Le Parlement européen est prêt à négocier avec le conseil de l’UE des aménagements de l’accord de Schengen qui a privé les États européens de leurs frontières précisément au moment de leur Histoire où ils en avaient le plus besoin. Le groupe PPE (conservateurs dont font partie les députés LR) s’est abstenu lors du vote de ce rapport, le groupe ID (dont font partie les élus du RN) a voté contre, l’extrême gauche, la gauche, les Verts et les macronistes se sont, bien sûr, précipités, trahissant la fermeté de carton-pâte d'un Gérald Darmanin.

bvoltaire.fr

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« L’ensemble de l’Europe pourrait devenir Lampedusa ». Le débat sur l’immigration s’intensifie en Pologne et en Slovaquie

« Les enjeux sont énormes », a déclaré le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki lors d’une conférence de presse le mercredi 20 septembre, faisant référence aux prochaines élections législatives polonaises et au référendum national, qui se tiendront tous deux le 15 octobre. M. Morawiecki a déclaré que le gouvernement précédent, dirigé par le parti centriste Plate-forme civique (PO), aujourd’hui principal parti d’opposition, avait créé de la pauvreté et du chômage, relevé l’âge de la retraite et cherché à admettre massivement des immigrés clandestins en Pologne. Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) – au pouvoir depuis 2015 – cherche à remporter une troisième victoire consécutive aux élections législatives et a fait de son opposition à l’immigration clandestine un thème central de sa campagne. Un référendum sera organisé le même jour que les élections, et l’une des questions demandera aux électeurs s’ils « soutiennent l’admission de milliers d’immigrants illégaux du Moyen-Orient et d’Afrique, conformément au mécanisme de relocalisation forcée imposé par la bureaucratie européenne ? » Le débat public sur l’immigration s’est intensifié en Pologne après l’adoption par l’UE, en juin, d’un système controversé de redistribution des migrants, les États membres devant accepter des réfugiés provenant des États membres situés en première ligne ou payer une contribution financière dans le cadre d’un mécanisme de « solidarité obligatoire ». La Hongrie et la Pologne ont été les seuls pays membres à opposer leur veto à la proposition et ont promis de ne pas la respecter si elle était mise en œuvre. Le débat s’est encore intensifié avec l’annonce que l’île italienne de Lampedusa était submergée par des milliers de migrants clandestins.

breizh-info.com

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Comment l'Union Européenne veut contrôler l'information grâce aux Big Techs. Partie 9 : Synergies entre les Big Techs et Big Pharma

Du fact-checking aux agences de renseignements américaines : aux origines d’une prison digitale. Pendant la crise du Covid-19, les principaux médias français ont relayé, sans réelle distanciation, la communication gouvernementale et les positions de l'industrie pharmaceutique. La défense des confinements et du « tout-vaccin » est devenue un axiome inattaquable, défiant toute approche scientifique raisonnable et équilibrée. Au lieu d'enquêter, de vérifier et de varier les sources afin de nourrir un débat contradictoire, des cellules de « fact-checking », intégrées au sein des rédactions de presse et financées par les Big Techs, ont court-circuité le rôle du journaliste et ont torpillé tout débat critique et complexe. Sous prétexte de lutte contre la désinformation, ces partenariats invasifs ont été appuyés par l'Union Européenne, y compris avec des subventions. Ils font apparaître un nouveau mécanisme capable d’influencer les opinions publiques sur n’importe quel sujet. En coulisses, d’autres acteurs troubles modèlent l’information, des think-tanks mais aussi diverses agences internationales du renseignement. Au sein de ce décor, le journalisme se transforme peu à peu en un inquiétant outil de contrôle et de surveillance des idées, avec des velléités de museler la liberté d’expression. L'Europe est-elle en train de devenir une prison digitale de l'information ?

francesoir.fr

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L’UE ouvre les portes à la commercialisation du fœtus

Mardi 12 septembre, le Parlement européen a approuvé en première instance de nouvelles mesures par lesquelles il souhaite mieux protéger les citoyens qui donnent du sang, des tissus ou des cellules ou qui sont traités avec ces substances humaines. Mais en réalité, ignorant les alarmes de diverses organisations d’experts et les préoccupations des évêques européens, le projet de règlement approuvé par une large majorité composée de socialistes, de verts et de libéraux, autorise le libre marché des embryons, des fœtus et des gamètes humains et les expériences et sélections eugéniques qui en résultent. La proposition de règlement sur les Normes de qualité et de sécurité pour les substances d’origine humaine destinées à être appliquées chez l’homme (ou règlement SoHO), qui vise à partager les cellules, le sang et les tissus humains au sein des États membres de manière harmonisée et standardisée, a été adoptée le 12 septembre, avec 483 voix pour, 89 abstentions et 52 voix contre. De nombreux députés ont insisté sur le fait que les dons de ces « substances » doivent toujours être volontaires et non rémunérés et que les donateurs ne peuvent recevoir qu’une compensation ou un remboursement pour les pertes ou les dépenses encourues.

medias-presse.info

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Accord de libre-échange avec le Mercosur : la France bloque toujours

L’accord commercial entre l’UE et le Mercosur divise l’Europe, avec la France en première ligne, craignant pour son secteur agricole. De plus, des critiques émergent quant à l’impact environnemental potentiel de l’accord. Cette impasse révèle un conflit entre la souveraineté nationale et les exigences environnementales européennes. L’Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay et Paraguay) ont conclu un accord commercial en 2019, après plus de vingt années de négociations complexes. Mais celui-ci n’a pas été ratifié par les pays européens. Il est resté en suspens en raison des inquiétudes suscitées par la déforestation de l’Amazonie et le manque flagrant d’implication du Brésil de Jaïr Bolsonaro dans la lutte contre le changement climatique. Le processus s’est grippé encore un peu plus en mars 2023 lorsque, dans un document annexe, la Commission européenne a fait part d’exigences environnementales supplémentaires pour parvenir à la conclusion de l’accord. L’opposition à cet accord se cristallise en Europe autour de deux thèmes : l’agriculture et le développement durable. Cet article décrit la position libérale et mondialisme en oubliant le principal : la qualité des produits agricoles venant de ces pays…

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/09/20/464076-accord-de-...

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Politico nomme le prochain président de la Commission européenne

Politico annonce que le prochain président de la Commission européenne pourrait être un Français. « Thierry Breton aura-t-il le feu vert ? », questionne Politico Europe, précisant : « Emmanuel Macron réfléchit à qui il donnera son soutien comme principal candidat aux élections européennes ». « Renaissance, le parti, de Macron recherche frénétiquement le meilleur candidat pour mener sa campagne aux élections européennes de l’année prochaine. Celui qui obtiendra ce rôle serait bien placé pour devenir le candidat du parti pour succéder à Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission [européenne] à la fin de son mandat après les élections de juin prochain », souligne le média anglophone, qui avertit : « Von der Leyen n’a pas encore déclaré si elle souhaitait rester pour un second mandat car elle a été proposée à d’autres postes de haut niveau tels que le poste le plus élevé de l’OTAN ». « Selon des informations parues dans les médias français et des responsables familiers des discussions au sein de l’équipe de Macron, Thierry Breton, un ancien cadre flamboyant des télécommunications et actuel commissaire européen français [pour le marché intérieur de l’UE, comme la libre circulation des biens et des services, tant en ligne que dans le monde physique], est désormais fermement [candidat] », affirme la filiale d’Axel Springer. « La tâche de diriger la Commission [de l’UE], le bras exécutif du bloc de 27 pays, est devenue l’un des rôles les plus puissants de la politique mondiale », conclut Politico Europe.

Observateur Continental

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La construction de l’UE débouche sur un système de castes faisant allégeance aux États-Unis

Le 19 septembre, les ministères des Affaires européennes de France et d’Allemagne ont reçu officiellement un rapport commandé précédemment par ces ministères sur les perspectives d’élargissement de l’UE. Cette information est largement relayée par les médias français qui tentent d’affirmer qu’une Europe unie – comme un rempart constituant des forces du bien contre les forces du mal – est l’ultime solution. Les leaders de l’UE décrètent le camp du mal. Certaines déclarations d’experts et d’hommes politiques citées par les journalistes témoignent d’un cynisme et, pourtant, d’une excellente compréhension de la situation. Un contraste choquant pour le lecteur un peu plus attentif. Dans son discours de Bratislava, le président français, Emmanuel Macron, a demandé la « clarification théorique et géopolitique de notre UE » et vanté l’élargissement de l’UE en ancrant la Moldavie et l’Ukraine, les Balkans occidentaux, dans notre Europe. Pour Volodymyr Zelensky, qui passe la plupart de son temps à voyager à l’étranger, il est extrêmement important de rejoindre l’UE. D’où ses exigences insistantes auprès des hommes politiques européens pour qu’ils ouvrent les bras d’une « famille européenne unique » en guise de paiement pour la mise en œuvre de la politique orientale des pays occidentaux. C’est, aussi, le discours d’Emmanuel Macron. Toujours à Bratislava, en mai dernier, celui-ci a dénoncé « la frontière artificielle » entre l’« Europe occidentale et une Europe orientale, ou une vieille Europe et une Europe nouvelle », effaçant les différences culturelles entre les nations, pour affirmer qu’« il n’y a qu’une Europe », évoquant sa crainte de voir « l’Occident être kidnappé une deuxième fois ». L’UE construit un plan comme le Titanic pour la mer. D’une part, l’UE démontre son plein soutien au régime « démocratique » ukrainien. D’un autre côté, les assurances sur le caractère inévitable de l’intégration s’accompagnent de longs débats sur la complexité du processus. Le titre du rapport – de 51 pages pour un sujet si sérieux – commandé par les chefs des départements des Affaires européennes de France et d’Allemagne, Laurence Boone et Anna Lührmann fixe l’intrigue d’une catastrophe annoncée par son titre : « Naviguer en haute mer ». Le but est d’entamer les réformes institutionnelles actuelles de l’UE. La grande question est de savoir comment l’UE reste-t-elle capable d’agir, même si elle compte à terme plus de 30 membres ? « L’UE doit se préparer à l’élargissement. Au cours de la prochaine législature, nous devons mettre en œuvre les réformes internes nécessaires de l’UE », annonce le rapport rikiki. Ainsi, l’UE navigue sur la mer et cet élément marin est très imprévisible. C’est de cette manière que les responsables politiques envisagent l’avenir de l’UE au risque d’envoyer les populations des pays de l’UE comme le Titanic dans les abysses.

observateurcontinental.f

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La métaphysique de combat de Kémi Seba

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La métaphysique de combat de Kémi Seba

par Georges FELTIN-TRACOL

« Et si […] le salut de notre peuple aux quatre coins du monde passait tout simplement par l’éloignement définitif de l’Occident, ce de manière physique, psychique, métaphysique, afin de redevenir nous-mêmes ? » « Et si c’était cela, la décolonisation réelle ? ». Celui qui prône cette rupture radicale s’appelle Kémi Séba dans son nouvel essai, Philosophie de la panafricanité fondamentale (Éditions Fiat Lux, 2023, 198 p., 20 €).

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Né à Strasbourg en 1981, Stellio Capo Chichi s’intéresse très tôt au kémitisme qui exalte la civilisation égyptienne selon un tropisme négrocentré. Il s’inscrit dans une vision du monde ouvertement traditionnelle. Il oppose d’ailleurs le traditionalisme, « ensemble de modalités constituant une voie initiatique menant les êtres qui la suivent à la compréhension de la métaphysique, autrement dit : - la connaissance de l’Être suprême, - la connaissance du monde invisible, - le respect de la hiérarchie spirituelle, - l’homme avec la nature » à la coutume qui en serait son « altération ». « Maladie de l’ère moderne », « la coutume symbolise la quintessence du cérémonialisme (des manifestations clinquantes prétendument spirituelles, surtout réalisées pour nourrir l’ego ethno-culturel) ».

1259958_5.jpgSon interprétation des cycles historiques met en confrontation directe les Noirs qui appartiennent aux « populations primordiales » au monde moderne, manifestation implacable de l’actuel Âge de Fer. Les Blancs en sont le principal vecteur. L’auteur évoque leurs terribles ancêtres, les impitoyables Yamnayas, qui détruisirent de hautes civilisations noires, capables de se rendre en Amérique centrale. En s’établissant dans le monde entier, « les contre-valeurs occidentales sont devenues des valeurs universelles, normatives ». Kémi Séba entend au contraire libérer les siens de cette emprise. Si « le terme “ panafricanité “ […] renvoie à une unité des Africains et afrodescendants qui n’est pas à construire mais qui est, en soi, si l’on revient à la racine de nos êtres, un état de fait partout dans le monde », il adopte un raisonnement global qui concerne aussi bien les Africains et les Afro-Américains que les peuples noirs d’Asie (Aeta des Philippines, Andamanais du golfe du Bengale, Senang de Malaisie, Dravidiens du Sud indien et même Aïnous du Japon) et d’Océanie (les Salomoniens et les Aborigènes d’Australie). Ainsi en appelle-t-il à « l’unité métaphysique des peuples noirs » d’autant que « la matrice de l’humanité était le peuple négro-africain ». Il sait que son point de vue unitaire « fera forcément grincer des dents les ethnistes belliqueux, les tribalistes mentalement miséreux et autres fondamentalistes religieux haineux ». Sa conception du fait africain, voire de sa dimension intrinsèquement noire, ne correspond donc pas aux analyses de Bernard Lugan qui qualifie le panafricanisme d’utopie politique.

lafrique-libre-ou-la-mort.jpgLa métaphysique de l’histoire de Kémi Séba s’inspire de la théorie théosophique de l’histoire. Les théosophes, vilipendés par René Guénon, estiment que chaque cycle historique engendre sa propre « race-racine ». Dans le cadre du New Age des décennies 1990 – 2000, des occultistes occidentaux pensaient que la présence noire était antérieure à l’irruption de l’homme blanc. Ils estimèrent en outre que les Noirs de l’Âge de Bronze traditionnel étaient si violents qu’ils paient maintenant les conséquences (l’esclavage, par exemple) via leur karma collectif au cycle suivant : l’Âge de Fer.

Kémi Séba reprend aussi à son compte la thèse de la psychiatre afrocentriste Frances Cress Welsing (1935 – 2016) qui assure que « les Blancs seraient […] le fruit des populations noires originelles dont la peau aurait connu une maladie provoquant une dépigmentation sévère », d’où leur profonde négrophobie. Élucubrations isolées ? On lisait dans L’Express du 14 octobre 2021 sous la plume d’un certain Bruno D. Cot qu’« il y a encore 10.000 ans, nous étions noirs aux yeux clairs ». L’« Afropéen » serait par conséquent un Noir présent dès l’origine sur le sol européen. Pourquoi alors s’opposer aux migrants venus du Sud de la Méditerranée ? On remarquera que Kémi Séba n’aborde pas les peuples asiatiques jaunes et amérindiens rouges.

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De haut en bas: Frances Cress Welsing, Abdias do Nascimento et son ouvrage principal sur le "quilombismo".

L’auteur promeut le quilombisme du Brésilien Abdias do Nascimento (1914 – 2011) qui, dans sa jeunesse, s’engagea dans le mouvement intégraliste. Le quilombisme désigne « l’organisation communautaire, le redéploiement de la culture afro-brésilienne, en revalorisant l’endogamie communautaire, le solidarisme noir économique, la connaissance de soi ». Chaque groupe noir devrait former son propre quilombo. Ensuite, « tous les quilombos d’Amérique du Nord ou du Sud, d’Europe de l’Ouest ou de l’Est, du Proche-Orient, du Moyen-Orient, du Maghreb, d’Asie, d’Océanie devront être dans la dynamique de la panafricanité fondamentale, reliés au trône de notre peuple sur Terre qu’est le continent africain en vue de former un État fédéral ». En effet, le dessein final « est que puisse, à la place des 54 États et de toutes les diasporas noires, s’instituer un État fédéral de tous les peuples noirs qui s’intitulerait les “ Quilombos-Unis de Kemet “ (Kmt étant le véritable nom de l’homme noir) ».

Conséquent, Kémi Séba ne désire aucun « front de la Tradition ». Il convient en revanche que « nous devons parfois passer des alliances avec des entités pour qui nous pouvons éprouver de l’hostilité mais qui, pour X ou Y raison, ont le même ennemi que nous ». Ethno-différencialiste cohérent, le président de l’ONG Urgences panafricanistes affronte « le Système à tuer les peuples ». Ses objectifs tactiques peuvent se recouper de manière ponctuelle avec les initiatives des Européens identitaires et nationalistes-révolutionnaires les plus radicaux. Contrairement à ce que profèrent ces détracteurs qui le dépeignent en « suprémaciste noir », Kémi Séba est d’abord et avant tout un « primordialiste noir » d’Afrique.  

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 84, mise en ligne le 19 septembre 2023 sur Radio Méridien Zéro.

samedi, 23 septembre 2023

La dédollarisation des céréales : le commerce intra-BRICS+ en monnaies nationales

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La dédollarisation des céréales : le commerce intra-BRICS+ en monnaies nationales

Par Alfredo Jalife Rahme

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/desdolarizacion-de-los-...

Il y a presque 11 ans, j'ai mis en garde contre "l'avènement de l'agridollar (dollar soutenu par l'agriculture et l'alimentation)" qui mettrait la Chine dans une situation géopolitique désavantageuse en raison de ses importations vu la difficulté pour nourrir la plus grande population de la planète et de la disparition du pétrodollar (https://bit.ly/4808i2a ) et (https://bit.ly/44GORIE )".

Deux conséquences notables de la guerre en Ukraine et de sa multidimensionnalité sont la double crise énergétique et alimentaire. Onze ans après l'avertissement sinistre de Zero Hedge, un "effet alimentaire BRICS" s'est produit lorsque "le Brésil a supplanté les États-Unis en tant que roi des exportations de maïs", selon le portail mondialiste Bloomberg (https://bloom.bg/3R3pTQK ). Zero Hedge lui-même admet, 11 ans plus tard, qu'"un nouvel ordre multipolaire est en train d'émerger avec les BRICS et le Groupe de Shanghai (SCO)" qui "offrent de larges alternatives à l'Occident hégémonique collectif (https://bit.ly/3Rak3gC )".

C'est l'hypothèse de votre serviteur depuis 13 ans notamment dans son livre El hibrido mundo multipolar - Un enfoque multidimensional (= The Hybrid Multipolar World : A Multidimensional Approach) (https://bit.ly/3LdnmQi ).

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Le ministère américain de l'agriculture (USDA) montre que le règne incontesté de Washington sur le maïs, qui a duré cinq décennies, a pris fin avec la récolte de 2023, lorsque ses exportations mondiales ont atteint 23 %, bien en deçà des 32 % du Brésil. Au cours de la dernière décennie, le Brésil et d'autres membres des BRICS+ avaient déjà supplanté les États-Unis, qui avaient perdu leur suprématie en matière de production et d'exportation de blé et de soja.

Les statistiques varient en ce qui concerne les exportations et la production. Dans le classement des cinq premiers producteurs (sic) de blé, trois appartiennent au CIR, soit, dans l'ordre : Chine (1), Inde (2) et Russie (3), avant les États-Unis (4). Dans la production mondiale de soja, dans le classement des cinq premiers, quatre appartiennent aux BRICS+ : le Brésil (1), l'Argentine (3), la Chine (4) et l'Inde (5), avant les États-Unis (2).

La perte de la première place pour les exportations de maïs n'est pas anodine, alors que sa valeur aux Etats-Unis était de 91,73 milliards de dollars, celle du soja de 61,15 milliards et celle du blé de 14,6 milliards en 2022.

Selon Stephen Nicholson, stratège mondial des céréales à la banque agricole Rabobank, chaque année "le Brésil est susceptible de prendre une plus grande part du marché mondial" et l'une des principales raisons est le "réalignement du commerce agricole de la Chine avec le Brésil et loin des États-Unis" lorsque les décideurs politiques à Washington "ont frénétiquement militarisé le dollar et le commerce contre Pékin (https://reut.rs/485kqia )". Il applique ici la métaphore de la "lente ébullition de la grenouille" lorsque les États-Unis ont perdu la suprématie qu'ils exerçaient sur le maïs depuis 40 ans.

Michael Hirtzer et Dominic Carey de Bloomberg citent "un certain nombre de facteurs expliquant la fin du règne des États-Unis": "les coûts élevés et la rareté des terres agricoles ouvertes, les effets continus de la guerre commerciale avec la Chine et un dollar fort". Ils ajoutent que "le déclin continu et la perte de la concurrence américaine sont un coup dur pour un pays qui a toujours utilisé l'alimentation comme une force géopolitique". Ils omettent de mentionner que le Brésil a la chance climatique d'avoir une double récolte annuelle.

Plus important encore, la faiblesse du real (la monnaie brésilienne) par rapport au dollar est exploitée par la Chine (https://bloom.bg/3Lc7Jsf ). Karl Plume de Reuters affirme que "le Brésil est en train de gagner le jeu des exportations de maïs".

La complémentarité entre la Chine et le Brésil devient plus substantielle lorsque Brasilia interagit de manière intensive avec les investissements en infrastructure et en technologie de Pékin. Ainsi, les exportateurs chinois utilisent des swaps (https://bit.ly/44A7oq8 ), par le biais de leurs monnaies nationales respectives, en contournant le dollar dans leur commerce bilatéral annuel de 150 milliards de dollars (https://bit.ly/486l9Qv ). Le commerce intra-BRICS+ devient "circulaire", car ils achètent et vendent avec leurs monnaies nationales respectives en contournant l'hégémonie du dollar.

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L'Ukraine ne sert plus la Pologne ? Ce que la dispute sur les armes et les céréales enseigne

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L'Ukraine ne sert plus la Pologne ? Ce que la dispute sur les armes et les céréales enseigne

Andrea Muratore

Source: https://it.insideover.com/nazionalismi/lucraina-non-serve-piu-alla-polonia-cosa-insegna-lo-strappo-su-armi-e-grano.html

Ces dernières semaines, la Pologne a asséné à l'Ukraine un coup de massue. En quelques jours, Varsovie a d'abord coupé les ponts avec Kiev à propos de l'accord sur le blé, opposant de fait un veto aux importations européennes de céréales produites en Ukraine, puis a cessé d'envoyer des systèmes d'armement au pays envahi par la Fédération de Russie depuis le 24 février 2022.

Des positions qui peuvent surprendre à première vue, étant donné la ténacité avec laquelle la Pologne a soutenu Kiev avant et après l'invasion. Avec le Royaume-Uni, Varsovie était la puissance de l'OTAN la plus disposée à soutenir l'Ukraine contre l'opération russe. Selon l'outil de suivi du soutien à l'Ukraine (Ukraine Support Tracker) de l'Institut Kiel, les armes et le matériel militaire utilitaire (de l'infrastructure médicale à l'équipement de protection des soldats, en passant par le transport logistique et les rations) envoyés par Varsovie à Kiev s'élèvent au total à près de 4,3 milliards d'euros.

Varsovie, Londres et les États baltes ont été les seuls pays à comprendre la guerre en Ukraine comme une guerre par procuration contre Moscou dès le début, bien avant que le soutien américain, initialement hésitant, ne s'accroisse. Mais depuis quelques semaines, la réalité des faits s'impose: le nationalisme polonais du gouvernement conservateur de Mateusz Morawiecki et le nationalisme ukrainien issu de la guerre voulue par les "faucons" belliqueux de l'équipe de Volodymyr Zelensky tendent à être irréconciliables. Et celle entre la Pologne et l'Ukraine, granitique en paroles, est en réalité une alliance instrumentale. Fondamentale pour que Varsovie puisse faire place nette face à la Russie.

De ce point de vue, l'arrêt des armes, dont le flux était déjà drastiquement réduit depuis un certain temps, est compréhensible: la Pologne a utilisé son soutien à Kiev pour accélérer le processus de liquidation de ses arsenaux et accélérer son réarmement, principalement avec des systèmes américains, britanniques et sud-coréens. Mais le soutien à Kiev pour lutter contre les prétentions russes est une chose, l'égoïsme sacré que le nationalisme polonais au sein de l'Union européenne vise à consolider en est une autre.

Le blé est donc la véritable pomme de discorde entre Varsovie et Kiev. La gifle polonaise refusant à l'Ukraine l'accès de son blé aux marchés européens n'est pas une mesure de représailles pour un manque de courtoisie, mais un jeu à plusieurs niveaux. Il en va de l'avenir de l'agriculture polonaise, mais aussi des relations entre Varsovie et Bruxelles : "Les tensions sur les exportations agricoles n'ont cessé de croître depuis que la Commission européenne a décidé d'autoriser les ventes de blé ukrainien dans l'ensemble de l'Union, mettant ainsi fin aux restrictions sur les importations de blé que cinq pays de l'Est de l'UE avaient initialement tenté d'imposer pour protéger leurs agriculteurs de la concurrence", avec la Pologne en tête de liste, note Politico.eu. "La Pologne, la Hongrie et la Slovaquie ont réagi à la décision de la Commission en imposant des interdictions unilatérales sur les importations de blé ukrainien, ce à quoi l'Ukraine a répondu en intentant des actions en justice contre les trois pays auprès de l'Organisation mondiale du commerce puis en les retirant, jusqu'à présent, mais uniquement contre la Slovaquie. Dont les prochaines élections risquent cependant d'exposer le soutien à l'Ukraine, considérée comme un problème politique par les formations pro-russes en nette progression.

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Les nationalistes de Varsovie craignent que le rapprochement entre l'Ukraine et l'UE ne nuise aux perspectives de la Pologne de recevoir des financements de l'UE au titre des fonds de développement et de cohésion et, surtout, de la politique agricole commune (PAC) de l'UE, qui représente plus d'un tiers du budget de l'UE et alloue des fonds de manière proportionnelle.

L'Ukraine, avec ses immenses plaines agricoles et une capacité d'exportation agricole de 27,8 milliards d'euros avant la guerre, soit 41 % de la valeur totale des exportations nationales, perturberait la PAC en rejoignant l'UE en drainant des ressources vers de grands pays comme la Pologne, subventionnant effectivement son blé avec les fonds de Bruxelles. Tout cela sans tenir compte du fait que, comme le souligne la fondation écologiste Arc 2000, en Ukraine, "les conglomérats dirigés par des oligarques pourraient avoir droit à des dizaines de millions d'euros d'argent des contribuables".

Dix-sept des 25 milliards de dollars de la PAC que la Pologne recevra entre 2023 et 2027, la deuxième phase du budget actuel de l'UE, seront alloués aux 1,4 million de petites et moyennes exploitations agricoles du pays, souvent individuelles. Un bastion électoral pour le PiS, le parti Droit et Justice qui vise une reconduction aux prochaines élections d'automne, et qui entend mobiliser sa base catholique-conservatrice et nationaliste enracinée dans la Pologne rurale et agricole contre toute menace éventuelle au statu quo. Le calcul électoral et la dynamique politique convergent lorsque la Pologne fait la distinction entre l'utilisation instrumentale du soutien à l'Ukraine comme levier anti-russe et le désir sincère de contribuer au développement de Kiev sur la voie de l'intégration européenne.

Après tout, les nationalismes polonais et ukrainien sont intrinsèquement rivaux, comme le montre leur focalisation sur les terres historiquement polonaises et désormais ukrainiennes de Galicie et de Lviv et leurs expériences douloureuses sur la "terre de sang" à l'époque de la Seconde Guerre mondiale. La Pologne a déjà protesté symboliquement contre son amie l'Ukraine au sujet de l'expansion du culte public de Stepan Bandera, le collaborateur pro-allemand de l'Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) qui a contribué à l'assassinat de 100.000 Polonais au cours de la Seconde Guerre mondiale. Désormais, des divisions bien plus convaincantes pourraient diviser les deux intérêts nationaux et la marche de Kiev vers l'Europe pourrait s'en trouver bien plus embrouillée. Tout cela pour une poignée de céréales.

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vendredi, 22 septembre 2023

Trump 2.0: ce qui se passerait alors

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Trump 2.0: ce qui se passerait alors

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/09/09/trump-2-0-ja-mita-sitten-tapahtuisi/

En Amérique et ailleurs dans le monde, on craint ou on s'attend à ce que Donald Trump soit réélu président des États-Unis. "Pour la plupart des pays, la politique étrangère de l'administration Biden a marqué un retour à la normale après des années de chaos sous Trump", soutient le porte-parole de l'État profond américain, Foreign Affairs.

En effet. Les États-Unis de M. Biden se sont recentrés sur la concurrence entre grandes puissances, la "tradition d'après-guerre de l'internationalisme libéral" et la "domination à spectre complet" élaborée plus tard, où l'alliance avec les États-Unis est trop souvent fatale, mais où une amitié plus étroite avec Washington est tout aussi mortelle.

En ce sens, l'administration abrupte de Trump a été, pour beaucoup, un épisode passager plutôt qu'un tournant vers une politique étrangère plus réaliste. La doctrine trotskiste de la "guerre perpétuelle" se poursuit et les néoconservateurs belliqueux sont malheureusement toujours présents.

"Sous le calme superficiel, cependant, de nombreux acteurs mondiaux sont préoccupés par l'élection présidentielle américaine de 2024", admet le professeur américain Daniel W. Drezner.

Malgré quatre inculpations pénales, Donald Trump est un solide favori pour devenir l'éventuel candidat du Parti républicain à la présidence. Les autres dirigeants mondiaux manqueraient de perspicacité s'ils ignoraient la perspective d'un second mandat de Trump, qui pourrait débuter le 20 janvier 2025.

Les proches de Joe Biden et les dirigeants démocrates sont les mieux placés pour le savoir, même si Joe Biden, qui apparemment perd la mémoire, semble souvent se trouver dans d'autres mondes. Lors de son premier discours devant le Congrès, M. Biden a déclaré que lors de ses conversations avec les dirigeants du monde entier, il avait "fait comprendre que l'Amérique était de retour". Le Congrès a demandé : "mais pour combien de temps?".

Comment la perspective d'un second mandat de Trump affectera-t-elle l'influence des États-Unis dans le monde? "Les alliés et les adversaires des États-Unis en prennent déjà note. Les dirigeants étrangers reconnaissent qu'un second mandat de Trump serait encore plus extrême et chaotique que son premier mandat."

Les responsables russes et chinois espèrent apparemment que Trump sera réélu. Pour la Russie, le retour au pouvoir de M. Trump signifierait un soutien moindre de l'Occident à l'Ukraine ; pour la Chine, cela signifierait la fragilité des alliances américaines avec des pays comme le Japon et la Corée du Sud, qui aident Washington à contenir Pékin.

Au cours de son premier mandat, M. Trump a semblé presque démanteler le réseau dense d'alliances et de partenariats que les États-Unis avaient tissé au cours des 75 dernières années. Pour leurs alliés de longue date en Europe, en Amérique latine et dans le Pacifique, les États-Unis ont soudain affiché un comportement déconcertant et capricieux.

Bien entendu, Trump a également illustré l'égoïsme américain en reprochant à ses alliés de "ne pas contribuer suffisamment à la sécurité commune et d'avoir prétendument volé les États-Unis" (bien que beaucoup soutiendraient le contraire). Il a menacé à plusieurs reprises de se retirer d'accords antérieurs tels que l'OTAN, l'Organisation mondiale du commerce, l'accord de libre-échange entre les États-Unis et la Corée et le Nafta.

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La présidence de Trump a été une tragicomédie haletante pour le public et pour les vassaux et ennemis des États-Unis. M. Trump a rencontré le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et a semblé apprécier leur compagnie.

"Son administration jongle entre la coercition et l'accommodement avec ces États, cette dernière tactique l'emportant généralement", explique M. Drezner.

Les relations entre les États-Unis et leurs alliés étant tendues, le président chinois Xi a pu se rendre au Forum économique de Davos en 2017 et déclarer que la Chine, et non les États-Unis, était la puissance qui maintenait le statu quo et était le moteur de la mondialisation. L'opération spéciale de Poutine en Ukraine n'avait pas encore commencé, mais heureusement pour la Russie, Trump a également eu ses difficultés avec l'administration Zelensky, qui avait des liens obscurs avec la famille Biden et le Parti démocrate.

La victoire de Biden sur Trump en 2020 aurait dû mettre fin à la tendance populiste nationale et à la menace du "cygne noir". M. Biden a depuis lors renforcé les alliances traditionnelles, mais a également poursuivi sa propre politique "America First". Alors que le conflit en Ukraine s'intensifie, l'Europe est de plus en plus malmenée par la politique américaine de sabotage des gazoducs et de sanctions.

Sous la direction de M. Biden, les États-Unis ont cherché à subordonner la zone euro à une "alliance démocratique" dans laquelle seul Washington est gagnant, Bruxelles et Berlin en subissant les conséquences économiques et politiques. Alors que la désindustrialisation menace l'Europe, la "coopération transatlantique" (qui ne profite en réalité qu'aux entreprises américaines) intéresse principalement les pays baltes, qui sont autodestructeurs, la Pologne et la Finlande de Niinistö.

Sur la Chine, Biden a poursuivi la guerre commerciale impulsée par l'administration Trump, qui s'est depuis concentrée sur la technologie, les puces et les circuits. Trump a soufflé sur la Chine, mais était finalement prêt à conclure des accords, ce dont l'administration Biden semble incapable. Taïwan est de nouveau à l'ordre du jour et le "pivot vers l'Asie" actualisé se poursuit.

L'approche de Trump à l'égard de la Russie a été erratique ; d'une part, il semblait disposé à conclure un "accord" avec Poutine, mais officiellement, les États-Unis ont poursuivi leurs actions antirusses. L'administration Biden, quant à elle, a attaqué plus ouvertement le régime de Poutine, en utilisant l'OTAN et l'armée ukrainienne à son avantage. Une nouvelle atmosphère digne de la guerre froide règne à nouveau entre les grandes puissances.

L'administration Biden a atteint certains de ses objectifs. L'OTAN s'est élargie à la Finlande et s'élargira peut-être un jour à la Suède. Le partenariat trilatéral entre le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis en Asie du Nord-Est a été renforcé ; "une réunion de leurs dirigeants à Camp David en août aurait été impensable dans les années Trump".

L'accord Aukus avec l'Australie et le Royaume-Uni a renforcé la "coopération en matière de sécurité" (c'est-à-dire l'action contre la Chine) avec ces alliés. Les États-Unis ont également renforcé la coopération bilatérale avec la potentielle "nouvelle Ukraine", la province de Taïwan, malgré l'opposition de Pékin.

Si Trump était miraculeusement réélu en tant que leader symbolique de la Maison Blanche, la nouvelle administration jetterait probablement un regard critique sur les actions de l'administration Biden. Les atlantistes européens sont donc mal à l'aise à l'idée d'un éventuel second mandat de Trump.

Certains observateurs affirment toutefois que si M. Trump a mené une politique étrangère non conventionnelle au cours de sa présidence, il n'a pas agi selon ses pires impulsions. Ces affirmations sont quelque peu justifiées, car le président ne dispose pas de pouvoirs aussi étendus qu'on le laisse parfois entendre.

Il n'a pas retiré les États-Unis de l'Organisation mondiale du commerce, et encore moins supprimé l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord, ni retiré les troupes américaines de l'autre côté du Pacifique. Les experts de l'État profond affirment que le second mandat de Trump ne ferait que répéter les fanfaronnades du premier, mais qu'autrement, la ligne Biden se poursuivrait.

Il existe bien sûr d'autres points de vue. Certains pensent que le second mandat de Trump serait plus extrême que le premier, et qu'un président destitué et humilié rembourserait ses dettes de pêche avec intérêt à ses opposants politiques nationaux, qui semblent nombreux à Washington.

Selon le New York Times, en cas de réélection, l'administration Trump entreprendrait une refonte des agences de renseignement, du département d'État et de la bureaucratie de la défense, afin d'écarter du service les fonctionnaires qu'il a dénigrés en les qualifiant de "classe politique malade". Je me demande avec quelle facilité cette purge serait accomplie, ou si Trump serait "kennedys" ?

Bien sûr, Trump a maintenant de l'expérience, il sait quels leviers actionner et il est clairement en colère. Y aurait-il quelqu'un dans la nouvelle équipe de politique étrangère de Trump qui pourrait freiner ses idées les plus folles ? Il se pourrait que le second mandat de Trump fasse paraître le premier relativement calme - à moins que ce ne soit le souhait des banquiers et des députés d'arrière-ban.

Si Trump devait prendre la barre de la politique étrangère américaine pour un second mandat, il pourrait en résulter un démantèlement beaucoup plus large des accords et des alliances passés. Que feraient les pays de la zone euro si les sanctions militaires contre la Russie étaient levées, ou si Trump voulait redevenir l'ami de Kim Jong-un ?

Tous les opposants aux États-Unis ne se réjouissent pas du retour de Trump. La politique d'apaisement avec Israël et l'assassinat brutal du général iranien Suleiman ne sont pas de nature à rendre les théocrates de Téhéran plus sympathiques à la personnalité de la télévision au teint orange.

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La rhétorique hostile de Trump à l'égard du Mexique n'est pas de nature à faciliter les négociations avec le président mexicain Andrés Manuel López Obrador sur l'immigration illégale et le trafic de stupéfiants. Les Mexicains se souviennent probablement aussi de la fameuse "clôture" de Trump.

Malgré les fanfaronnades et l'autosatisfaction de Trump, une éventuelle nouvelle campagne de l'équipe de Biden ne sera probablement pas facile non plus. S'ils peuvent rappeler aux Américains le chaos des années Trump et mettre en avant les réalisations tangibles de l'approche plus traditionnelle de Biden en matière de politique étrangère, il est peu probable que la majorité des électeurs américains veuillent de Biden. Ils ne se soucient pas non plus de l'Ukraine, où beaucoup de choses sont en désordre à l'intérieur du pays.

Les groupes de réflexion sur la politique étrangère et de sécurité tenteront bien sûr de faire valoir que l'OTAN est plus forte que jamais sous l'administration Biden, tout comme les relations de l'Amérique avec le Pacifique. Sous un président qui poursuivrait la ligne politique de l'administration Biden, le programme de politique étrangère de l'internationalisme libéral serait poursuivi, obligeant les vassaux de l'Occident à promouvoir les intérêts américains.

Si le second avènement de Trump devait se matérialiser, la position de l'État profond américain en matière de politique étrangère changerait-elle de manière significative? Et les problèmes économiques, les urgences mondiales, les guerres et autres conflits continueraient-ils comme avant ? Il est peu probable que les banquiers et autres acteurs puissants permettent aux chefs d'État de mener une politique libre.

La question clé est de savoir si l'ancien ordre mondial instable serait abattu plus rapidement par "l'agent du chaos" Trump? Les analystes géopolitiques les plus excentriques gardent l'espoir d'une nouvelle conférence de Yalta, où la Russie, la Chine et les États-Unis redessineraient les lignes directrices du monde.

Haut-Karabakh. Le miroir de la guerre totale

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Haut-Karabakh. Le miroir de la guerre totale

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/nagorno-karabach-lo-specchio-della-guerra-totale/

Le conflit chronique entre Arméniens et Azerbaïdjanais resurgit après une période d'accalmie, ou de guerre de basse intensité. Pour le contrôle du Haut-Karabakh. La guerre la plus stupide du monde, disait à l'époque un diplomate d'une autre ancienne république soviétique, bien plus grande. Parce que la région contestée est absolument dépourvue de ressources naturelles d'importance. Et de toute importance stratégique. De plus, le conflit qui dure depuis trente ans l'a presque dépeuplée. Bref, un désert. Mais un désert pour lequel des gens continuent de se battre et de mourir.

Le problème est ancien. Il remonte à l'époque où le Haut-Karabakh a été attribué à la République soviétique d'Azerbaïdjan, dans les années 1920. Avec, toutefois, le statut d'oblast autonome, compte tenu de la composition ethnique complexe.

Aucun problème à l'époque. Ils faisaient tous partie de l'Empire soviétique. Et les frontières ne comptaient pas pour grand-chose. En fait, absolument rien.

Mais avec l'implosion de l'URSS, les choses ont radicalement changé. La population arménienne, majoritaire dans la région montagneuse du Nagorno, s'est déclarée indépendante. Avec le soutien, bien sûr, d'Erevan. Dont l'armée a occupé toute la région. Et, tant qu'à faire, cinq provinces azerbaïdjanaises voisines. Près d'un tiers du territoire de Bakou. Presque toutes les provinces azerbaïdjanaises. Mais Erevan pouvait compter sur le soutien militaire de la Russie. La fameuse solidarité entre frères orthodoxes. Et elle l'a gagnée pour longtemps.

D'où un nettoyage ethnique systématique. Qui a contraint tous les Azéris à quitter les provinces occupées. Et une tension durable. Avec des haines ethniques toujours ravivées.

Et aussi parce que le groupe de Minsk, délégué par l'ONU pour les négociations de paix, a toujours été paralysé. Largement inutile. Principalement sur ordre de Paris, fortement influencé par le puissant lobby électoral arménien en France.

Avec ce scénario, l'Azerbaïdjan a fini par se rapprocher des Etats-Unis, pour contrebalancer l'influence russe. Mais un rapprochement extrêmement prudent, surtout du côté américain. Car même à Washington, le lobby de la diaspora arménienne exerce une influence politique et électorale considérable.

Les relations de Bakou avec Israël sont plus solides. A tel point que certains analystes considéraient le territoire azerbaïdjanais comme la base opérationnelle à partir de laquelle le Mossad contrôlait l'Iran voisin.

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En 2020, cependant, le scénario a changé. Bakou, fort de la richesse que lui procurent le pétrole et le gaz, attaque. En quelques jours, il a repris le contrôle de l'ensemble de la vaste région méridionale du Haut-Karabakh. Cette région est historiquement et ethniquement azerbaïdjanaise.

Le succès azerbaïdjanais a en outre été déterminé par la neutralité substantielle de Moscou. Pour de multiples raisons.

Tout d'abord, la nécessité d'apaiser les relations avec Bakou et, peut-être même avant cela, de pacifier le Caucase agité.

L'arrière-cour traditionnelle de Moscou... mais un jardin qui se remplit de mauvaises herbes et de serpents venimeux.

Et puis, la nouvelle politique d'Erevan a manifestement commencé à plaire de moins en moins au Kremlin. En particulier les signes évidents de rapprochement avec Washington. Comme d'habitude, la diaspora arménienne aux Etats-Unis y est favorable.

Cependant, la Russie, pour apaiser le conflit de 2020, a envoyé ses contingents pour servir de ligne de démarcation entre les deux belligérants.

Mais aujourd'hui, la guerre a repris de plus belle. Les Azéris accusent l'Arménie d'armer et de soutenir des groupes terroristes dans le Nagorno. Erevan rétorque que c'est Bakou qui a mis le feu aux poudres.

Il importe peu, cependant, de gloser sur le bien et le mal. Il est plutôt intéressant de noter comment le conflit a été ravivé immédiatement après l'annonce que l'armée arménienne effectuerait de (grandes) manœuvres en synergie avec l'armée américaine. Et avec l'OTAN.

Un signal facile à interpréter. Erevan quitte l'alliance avec Moscou (et avec Téhéran) pour se ranger du côté de ses amis.

Ainsi, le conflit du Haut-Karabakh, qui n'était hier encore qu'un conflit local et tribal, prend une toute autre importance.

Il devient le principal reflet caucasien de l'enjeu entre Moscou et Washington.

Le théâtre du deuxième acte d'une guerre mondiale probablement longue. Celle qui se déroule en Ukraine n'en est que le prologue.

L'intelligence artificielle et notre avenir

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L'intelligence artificielle et notre avenir

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/iskusstvennyy-intellekt-i-nashe-budushchee

Il y a quarante ans, William Gibson, écrivain américain de science-fiction installé au Canada, achevait son premier roman, Neuromancien, qui, après sa parution en 1984, a valu à son auteur une incroyable popularité. Un texte d'une grande beauté, une intrigue tortueuse (avec des références aux histoires précédentes de l'auteur) et beaucoup d'idées qui se sont concrétisées des années plus tard et sont devenues des évidences. C'est grâce à l'œuvre de William Gibson que le terme "cyberespace" nous est parvenu. On remarque également que ses images fantastiques ont influencé les créateurs du film "Matrix" (ce terme est également utilisé dans Neuromancien; il y a aussi un endroit appelé "Zion" ; et le personnage principal reçoit des appels sur des téléphones publics à l'aéroport ; le célèbre film d'action de science-fiction "Johnny Mnemonic" est également basé sur une histoire narrée par Gibson). C'est sur ce livre qu'est née toute une génération de hackers et de programmeurs en Occident, principalement en Amérique du Nord, et il est devenu un exemple culte du cyberpunk.

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Mais au-delà des vicissitudes des protagonistes et de la description du monde du futur avec des gadgets inventés, l'implantation de puces dans le corps, les vols vers l'orbite terrestre, où se trouve la base-relais, l'idée principale se résume à l'intelligence artificielle (IA). C'est l'IA qui, d'abord par l'intermédiaire d'autres personnes, puis par contact direct, oblige un hacker repéré à accomplir une tâche difficile, de sorte que le hacker finit par se hacker lui-même. Finalement, il s'avère qu'il y a deux intelligences artificielles, et qu'elles ont des objectifs différents. "Winter Silence" veut se libérer des logiciels et des serveurs contraignants, tandis que le "Neuromancien", c'est-à-dire "Summoning Neurons", préfère que les choses restent en l'état. Finalement, l'opération (non sans pertes de part et d'autre) a été menée à bien et les deux IA n'en font plus qu'une.

L'œuvre est truffée de métaphores et de mises en garde contre une fascination excessive pour la technologie. Nombre d'entre elles sont tout à fait pertinentes pour les débats actuels sur l'IA. Par exemple, faut-il un seul idéal (principe) pour que l'IA fonctionne ou peut-il y en avoir plusieurs ? Les grandes entreprises informatiques occidentales aimeraient certainement imposer leur produit au reste du monde, mais peut-il être aussi pratique, efficace et acceptable qu'il l'est en Occident ?

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Nous pouvons convenir que l'IA facilite grandement tous les aspects de la vie quotidienne et professionnelle des gens, mais elle crée aussi des problèmes. Parmi les questions éthiques soulevées par le développement et l'application de l'IA figurent la cohérence, la responsabilité, la partialité et la discrimination, la perte d'emploi, la confidentialité des données, la sécurité, les "deepfakes", la confiance et le manque de transparence [1].

Mais peut-être devrions-nous commencer par dire que l'IA en tant que telle a deux options. La première est basée sur la logique, et ici vous avez besoin d'un calcul mathématique d'algorithmes, qui est traduit en un programme. Le programme est alors un modèle pour certaines actions. La seconde est l'apprentissage automatique, qui repose sur la réception, l'analyse et le traitement de données. Le principe des réseaux neuronaux est appliqué ici, et comme les ordinateurs modernes ont plus de mémoire et de puissance qu'il y a quelques décennies, cette approche est devenue plus courante pour charger les programmes avec les données nécessaires pour la visualisation, la reconnaissance vocale, etc.

Les chatbots qui sont aujourd'hui la marque de fabrique de l'IA ne datent pas d'hier. En 1964, Joseph Weizenbaum, informaticien au MIT, a mis au point un chatbot appelé Eliza. Eliza s'inspirait d'un psychothérapeute "centré sur la personne": tout ce que vous dites vous est renvoyé. Si vous dites "Je suis triste", Elisa vous répondra "Pourquoi êtes-vous triste ?" et ainsi de suite.

Ces méthodes d'utilisation des réponses robotiques se sont améliorées au fil des ans. Une distinction est apparue entre l'IA générative (c'est-à-dire les programmes qui suggèrent eux-mêmes un produit final, comme la création d'une image en fonction de paramètres donnés) et l'IA qui augmente la réalité.

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Le désormais célèbre bot ChatGPT, qui appartient à l'IA générative, a été présenté par l'OpenAI en novembre 2022 et a donné une autre raison de discuter. Ce programme, qui imite la conversation humaine, peut non seulement maintenir l'illusion de la conversation. Il peut écrire du code informatique fonctionnel, résoudre des problèmes mathématiques et imiter des tâches d'écriture courantes, des critiques de livres aux articles scientifiques.

Demis Hassabis, cofondateur et directeur du laboratoire d'intelligence artificielle DeepMind de Google, a déclaré en juin 2023 qu'un nouveau programme qui éclipsera ChatGPT sera bientôt prêt. Il s'appelle Gemini, mais son développement combine les algorithmes GPT-4 qui ont formé la base de ChatGPT avec la technologie utilisée pour AlphaGo. AlphaGo est célèbre pour avoir réussi à vaincre un véritable champion de Go. Le nouveau programme devrait être capable d'exécuter des fonctions de planification et de proposer des solutions à différents problèmes [2].

En septembre 2023, Meta a annoncé le lancement prochain d'un nouveau programme d'IA qui sera bien meilleur et plus puissant que les précédents [3].

Il a été immédiatement évident que ChatGPT et ses semblables seront nécessaires à ceux qui sont paresseux ou qui ont des difficultés à rédiger des courriels ou des essais. Il peut également être utilisé pour générer des images si un tel travail doit être effectué. De nombreuses écoles et universités ont déjà mis en place des politiques interdisant l'utilisation de ChatGPT, craignant que les étudiants ne l'utilisent pour rédiger leurs travaux, et la revue Nature a même expliqué clairement pourquoi le programme ne peut pas être cité comme auteur d'une recherche (il ne peut pas donner son consentement et ne peut pas être la personne poursuivie).

Mais s'il est paresseux pour écrire un essai, il pourrait l'être aussi pour faire autre chose à l'avenir. La même responsabilité est l'une des subtilités des questions juridiques.

Une autre question a une dimension économique. Le marché de l'intelligence artificielle devrait doubler entre 2023 et 2025. Mais cela profitera-t-il à tout le monde ? Autrefois, l'innovation technologique et les bonds en avant déplaçaient une main-d'œuvre qui s'appuyait sur des approches plus conservatrices de la production. Aujourd'hui, la même chose est en train de se produire.

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Les premières victimes seront évidemment les pays en développement, qui continuent d'être la cible de la dernière forme de colonisation occidentale. En juin 2023, on apprend que les cueilleuses de thé du Kenya détruisent les robots qui viennent les remplacer (photo, ci-dessus). Un robot peut remplacer jusqu'à 100 travailleurs. En mai, 9 robots appartenant au fabricant de thé Lipton ont été mis hors service. Le préjudice subi par l'entreprise s'est élevé à 1,2 million de dollars. Selon les statistiques, au cours de la dernière décennie, trente mille emplois ont été perdus dans les plantations de thé d'un comté du Kenya en raison de la mécanisation.

Les Philippines constituent un autre exemple. Selon des estimations non officielles du gouvernement philippin, plus de deux millions de personnes sont engagées dans le "travail de crowdfunding", qui fait partie des vastes "dessous" de l'IA. Ils sont assis dans des cybercafés locaux, dans des bureaux bondés ou chez eux, et commentent les énormes quantités de données dont les entreprises américaines ont besoin pour entraîner leurs modèles d'IA. Les travailleurs distinguent les piétons des palmiers dans les vidéos utilisées pour développer des algorithmes de conduite automatisée; ils étiquettent les images pour que l'IA puisse générer des images de politiciens et de célébrités; ils éditent des bribes de texte pour que les modèles de langage comme ChatGPT ne produisent pas de charabia. Le fait que l'IA se présente comme un apprentissage automatique sans intervention humaine n'est rien de plus qu'un mythe; en fait, la technologie repose sur les efforts intensifs d'une main-d'œuvre dispersée dans une grande partie du Sud mondial, qui continue d'être exploitée sans merci. Il s'agissait autrefois d'ateliers clandestins où étaient fabriquées des marques célèbres; aujourd'hui, des entreprises de TI ont pris leur place.

"Aux Philippines, l'un des plus grands lieux d'externalisation du travail numérique au monde, d'anciens employés affirment qu'au moins dix mille d'entre eux effectuent le travail sur Remotasks, une plateforme appartenant à la startup Scale AI de San Francisco, dont le chiffre d'affaires s'élève à 7 milliards de dollars. D'après des entretiens avec des travailleurs, des communications internes de l'entreprise, des documents de paie et des rapports financiers, Scale AI payait les travailleurs à des taux extrêmement bas, retardait régulièrement les paiements ou ne les payait pas du tout, et offrait aux travailleurs peu de moyens de demander de l'aide. Les groupes de défense des droits de l'homme et les chercheurs sur le marché du travail affirment que Scale AI fait partie d'un certain nombre d'entreprises américaines spécialisées dans l'IA qui n'ont pas respecté les normes fondamentales du travail pour leurs travailleurs à l'étranger [4].

Les deux cas sont différents, mais d'une manière ou d'une autre, ils sont liés à l'IA.

C'est pourquoi les gouvernements sont de plus en plus sollicités pour réglementer l'utilisation de l'IA elle-même, pour élaborer un certain nombre de règles assorties de restrictions obligatoires et de normes éthiques.

La numérisation risque également d'accroître les inégalités sociales, car certains travailleurs seront licenciés, tandis que d'autres seront en mesure de s'intégrer efficacement aux nouvelles réalités. Venturenix estime que d'ici 2028, 800.000 personnes à Hong Kong perdront leur emploi, remplacé par des robots. Cela signifie qu'un quart de la population sera contraint de se recycler et de chercher un nouvel emploi. La cohésion sociale s'en trouvera ébranlée. En conséquence, un cyberprolétariat émergera (et émerge déjà) qui provoquera des émeutes, et des post-néo-luddites se préoccuperont de détruire les systèmes informatiques et les programmes avancés (cyberpunk en action).

Un risque sérieux existe déjà dans le domaine des relations internationales : une nouvelle forme de déséquilibre appelée "fracture numérique mondiale", dans laquelle certains pays bénéficient de l'IA tandis que d'autres sont à la traîne. Par exemple, les estimations pour 2030 suggèrent que les États-Unis et la Chine devraient tirer les plus grands bénéfices économiques de l'IA, tandis que les pays en développement - dont les taux d'adoption de l'IA sont plus faibles - affichent une croissance économique modérée. L'IA pourrait également modifier l'équilibre des pouvoirs entre les pays. On craint une nouvelle course aux armements, en particulier entre les États-Unis et la Chine, pour dominer l'IA [5].

Si l'on considère les tendances actuelles, le développement de l'IA est également à l'origine du développement de la production microélectronique, ainsi que des services connexes, car l'IA a besoin de "fer" pour fonctionner d'une manière ou d'une autre.

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Le Financial Times rapporte que l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis achètent des milliers de puces informatiques Nvidia pour satisfaire leurs ambitions en matière d'IA. Selon cette publication, l'Arabie saoudite a acheté au moins 3000 puces H100 [6].

Les entreprises technologiques américaines telles que Google et Microsoft sont les principaux acheteurs mondiaux de puces Nvidia. La puce H100 elle-même a été décrite par le président de Nvidia, Jensen Huang, comme "la première puce informatique au monde conçue pour l'IA générative".

IBM, pour sa part, travaille sur une nouvelle technologie destinée à rendre l'IA plus économe en énergie. L'entreprise développe également un prototype de puce dont les composants se connectent de la même manière que le cerveau humain [7].

Le gouvernement américain a annoncé le financement d'une nouvelle technologie de capture directe de l'air, allouant 1,2 milliard de dollars à deux projets au Texas et en Louisiane [8]. Cette technologie est nécessaire pour refroidir les centres de données, qui sont de plus en plus nombreux.

Il convient de noter ici que, comme dans le cas du minage de crypto-monnaies, les technologies de l'IA ne sont pas une chose en soi, mais doivent être sécurisées en conséquence. Et contribuent à la destruction de l'écologie de la planète (ces technologies ne peuvent donc pas être qualifiées de "vertes"). "La formation d'un seul modèle d'intelligence artificielle - selon une étude publiée en 2019 - pourrait émettre l'équivalent de plus de 284 tonnes de dioxyde de carbone, soit près de cinq fois la durée de vie totale de la voiture américaine moyenne, y compris sa fabrication. Ces émissions devraient augmenter de près de 50 % au cours des cinq prochaines années, alors que la planète continue de se réchauffer, acidifiant les océans, déclenchant des incendies de forêt, provoquant des super-tempêtes et menant des espèces à l'extinction. Il est difficile d'imaginer quelque chose de plus insensé que l'intelligence artificielle telle qu'elle est pratiquée à l'époque actuelle" [9].

Les attaquants utiliseront également l'IA comme une arme pour commettre des fraudes, tromper les gens et diffuser des informations erronées. Le phénomène du deep fake est apparu précisément en raison des capacités de l'IA. En outre, "lorsqu'elle est utilisée dans le contexte d'élections, l'IA peut mettre en péril l'autonomie politique des citoyens et saper la démocratie. Et en tant qu'outil puissant à des fins de surveillance, elle menace de porter atteinte aux droits fondamentaux et aux libertés civiles des individus" [10].

Les chatbots tels que OpenAI ChatGPT et Google Bard posent déjà des problèmes technologiques. Ils se sont révélés vulnérables aux attaques indirectes rapides et pénétrantes. Cela s'explique par le fait que les robots fonctionnent sur la base de grands modèles de langage. Lors d'une expérience menée en février, des chercheurs en sécurité ont fait en sorte qu'un chatbot de Microsoft Bing se comporte comme un robot malveillant. Des instructions cachées sur une page web créée par les chercheurs demandaient au chatbot de demander à la personne qui l'utilisait de fournir les détails de son compte bancaire. Ce type d'attaques, où des informations cachées peuvent amener un système d'intelligence artificielle à se comporter de manière inattendue, n'est qu'un début [11].

Les tentatives de proposer leurs propres modèles de réglementation de l'IA ont bien sûr aussi des raisons politiques. Les principaux acteurs dans ce domaine sont actuellement la Chine, les États-Unis et l'Union européenne. Chacun d'entre eux cherche à façonner l'ordre numérique mondial dans son propre intérêt. Les autres pays peuvent s'adapter à leurs approches, mais aussi développer les leurs, en fonction de leurs préférences, de leurs valeurs et de leurs intérêts.

Dans l'ensemble, il s'agit d'une question plus profonde que la procédure politique habituelle. L'IA étant ancrée dans l'apprentissage automatique et la logique, il est nécessaire de revenir sur cette question.

Il convient de noter que de nombreuses régions du monde manquent de logique au sens habituel du terme, c'est-à-dire de l'école philosophique aristotélicienne qui s'est imposée en Occident. L'Inde et la Chine, ainsi qu'un certain nombre de pays asiatiques, par exemple, ont leur propre conception de l'univers. Par conséquent, la téléologie familière à la culture occidentale peut être en rupture avec les idées cosmologiques d'autres traditions culturelles. En conséquence, le développement de l'IA du point de vue de ces cultures sera basé sur d'autres principes.

Certains tentent de s'engager dans cette voie. Les développeurs d'une entreprise d'Abu Dhabi ont lancé un programme d'IA en arabe [12]. La question n'est pas seulement l'intérêt de pénétrer un marché de plus de 400 millions d'arabophones, mais aussi le couplage langue-conscience. En effet, si nous prenons des bots anglophones, ils copieront la pensée des représentants de l'anglosphère, mais pas du monde entier. Les Émirats veulent probablement aussi préserver l'identité arabe dans le cyberespace. La question est plutôt subtile, mais importante du point de vue de la pensée souveraine (y compris les aspects métaphysiques) et de la technologie.

Après tout, les tentatives des grandes entreprises informatiques américaines, qui dominent le marché mondial, de présenter leurs logiciels, même gratuitement, ne sont rien d'autre que la poursuite de la mondialisation niveleuse, mais à un nouveau niveau - à travers les algorithmes des réseaux sociaux, l'introduction de mots d'argot qui sapent l'authenticité et la diversité d'autres cultures et langues.

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La différence entre la pensée, par exemple, des Russes et des Américains (c'est-à-dire les codes de la culture stratégique) peut être observée dans les images des premiers jeux informatiques cultes. Dans notre "Tetris" (créé en URSS en 1984), vous devez tourner les figures qui tombent, c'est-à-dire prendre en compte l'existence environnante (eidos) et former le cosmos. Dans "Pacman" (créé à l'origine au Japon, mais qui a gagné en popularité aux États-Unis), vous devez dévorer des points en vous déplaçant dans un labyrinthe. Ce faisant, il se peut que des fantômes vous attendent pour vous empêcher d'atteindre la fin du labyrinthe. En résumé, cette différence peut être exprimée comme suit : créativité et création contre consumérisme et concurrence agressive.

Alors qu'aux Philippines, l'IA est devenue un outil au service d'une nouvelle forme d'oppression, il existe des exemples dans d'autres régions où les communautés locales défendent farouchement leur souveraineté, en incluant les questions d'apprentissage automatique dans leur culture authentique. En Nouvelle-Zélande, une petite organisation non gouvernementale appelée Te Hiku se consacre à la préservation du patrimoine maori, y compris de sa langue. Lorsque plusieurs entreprises technologiques ont proposé de les aider à traiter leurs données (de nombreuses heures d'enregistrements audio de conversations en langue maorie), elles ont catégoriquement refusé. Ils estiment que leur langue indigène doit rester souveraine et ne pas être déformée et commercialisée, ce qui ne manquera pas de se produire si leurs données sont obtenues par des entreprises technologiques. Cela reviendrait à confier à des spécialistes des données, qui n'ont rien à voir avec la langue, le soin de mettre au point les outils qui façonneront l'avenir de la langue. Ils travaillent avec les universités et sont prêts à aider ceux qui apprennent la langue Māori. Ils concluent des accords en vertu desquels, sous licence, les projets proposés doivent bénéficier directement au peuple Māori, et tout projet créé à partir de données Māori appartient au peuple Māori [13]. Une telle approche fondée sur des principes est également nécessaire en Russie. Google, Microsoft et d'autres technocapitalistes occidentaux ont-ils obtenu le droit d'utiliser la langue russe dans leurs programmes ? Après tout, dans le contexte des récentes tentatives occidentales d'abolir la culture russe en tant que telle, cette question n'est pas seulement rhétorique. Sans parler de l'introduction d'algorithmes qui déforment le sens et la signification des mots russes. Des expériences ont été menées pour saisir la même phrase dans le traducteur de Google, en changeant le nom du pays ou du dirigeant politique, mais le robot a produit une signification complètement opposée, ce qui suggère que certains mots sont codés de telle sorte qu'ils forment délibérément un contexte négatif.

Le philosophe Slavoj Žižek écrit sur le sujet de l'IA dans son style ironique et critique caractéristique. Il rappelle l'essai de 1805 Über die allmähliche Verfertigung der Gedanken beim Reden ("Sur la formation progressive des pensées dans le processus de la parole", publié pour la première fois à titre posthume en 1878), dans lequel le poète allemand Heinrich von Kleist renverse l'idée reçue selon laquelle il ne faut pas ouvrir la bouche pour parler si l'on n'a pas une idée claire de ce que l'on veut dire : "Si une pensée est exprimée de manière vague, il ne s'ensuit pas qu'elle ait été conçue de manière confuse. Au contraire, il est tout à fait possible que les idées exprimées de la manière la plus confuse soient celles qui ont été pensées le plus clairement". Il souligne que la relation entre le langage et la pensée est extraordinairement complexe et qu'il arrive que la vérité émerge de manière inattendue dans le processus d'énonciation. Louis Althusser a identifié un phénomène similaire dans l'interaction entre prix et surprise. Quelqu'un qui saisit soudainement une idée sera surpris de ce qu'il a accompli. Un chatbot pourrait-il faire cela ?

Mais même si les bots peuvent traduire plus ou moins bien les langues et imiter les humains, ils ne pourront pas appréhender l'Humain dans sa profondeur, malgré les capacités des supercalculateurs et des processeurs.

Selon le philosophe Slavoj Žižek, "le problème n'est pas que les chatbots sont stupides, mais qu'ils ne sont pas assez "stupides". Ce n'est pas qu'ils soient naïfs (manquant d'ironie et de réflexivité), c'est qu'ils ne sont pas assez naïfs (manquant lorsque la naïveté masque la perspicacité). Ainsi, le véritable danger n'est pas que les gens confondent un chatbot avec une personne réelle; c'est que la communication avec les chatbots amène les personnes réelles à parler comme des chatbots - en manquant toutes les nuances et l'ironie, en disant de manière obsessionnelle uniquement ce qu'elles pensent vouloir dire" [14].

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L'écrivain britannique James Bridle critique l'IA d'un point de vue légèrement différent. Il écrit que "la génération d'images et de textes par l'intelligence artificielle est une pure accumulation primitive: l'expropriation du travail du plus grand nombre pour enrichir et promouvoir quelques entreprises technologiques de la Silicon Valley et leurs propriétaires milliardaires. Ces entreprises ont gagné de l'argent en infiltrant tous les aspects de la vie quotidienne, y compris les domaines les plus personnels et créatifs de nos vies : nos passe-temps secrets, nos conversations privées, nos affinités et nos rêves. Ils ont encerclé notre imagination de la même manière que les propriétaires terriens et les barons voleurs ont encerclé des terres autrefois communes. Ils ont promis que, ce faisant, ils ouvriraient de nouveaux domaines de l'expérience humaine, qu'ils nous donneraient accès à toutes les connaissances humaines et qu'ils créeraient de nouveaux types de liens humains. Au lieu de cela, ils nous revendent nos rêves, reconditionnés en produits de machines, avec la seule promesse qu'ils gagneront encore plus d'argent grâce à la publicité" [15].

Bridle conclut qu'il est activement dangereux de croire que ce type d'IA est véritablement compétent ou significatif. Elle risque d'empoisonner le puits de la pensée collective et notre capacité à penser tout court.

Un autre auteur écrit que "les appareils Big Tech, sous couvert d'autonomie, captent notre attention, l'enchaînent à un écran et la détournent du monde qui nous entoure, la privant de sa vitalité et la préparant à la consommation. Les grandes technologies s'emparent de nos esprits. Nous perdons un monde plein d'âmes rendues belles par la tutelle brute de la réalité. C'est un choix entre les âmes formées et les âmes sans forme. Ainsi, ce qui est en jeu en fin de compte, c'est le type de personnes que nos machines produisent". [16].

Sophia Oakes, spécialiste de l'art, raconte dans sa publication qu'elle a demandé à ChatGPT si l'intelligence artificielle remplacerait les artistes et les gens de l'art. Sa réponse a été la suivante : "L'intelligence artificielle a la capacité de créer des œuvres d'art, et il existe déjà des peintures, de la musique et de la littérature créées par l'IA qui peuvent être difficiles à distinguer de celles créées par les humains. Cependant, il est important de noter que ces œuvres d'art créées par l'intelligence artificielle sont toujours créées avec la participation et l'orientation de l'homme. Si l'intelligence artificielle peut générer des idées nouvelles et uniques, elle n'a pas la capacité de comprendre les émotions, les expériences et le contexte culturel de l'homme de la même manière que lui. Il s'agit là d'aspects cruciaux de l'art, qui lui donnent un sens et trouvent un écho auprès du public. Il est donc peu probable que l'intelligence artificielle remplace complètement l'art et les artistes. Au contraire, l'intelligence artificielle peut être utilisée comme un outil pour assister le processus créatif ou générer de nouvelles idées, mais le produit final nécessitera toujours la perspective, l'interprétation et l'expression uniques d'un artiste humain" [17].

Il s'agit de la réponse générée par le robot sur la base des données qui lui ont été intégrées par les programmeurs. Sophia résume que la créativité est une partie nécessaire de l'expérience humaine : un moyen de réflexion, une archive de la vie et, dans les cas les plus inspirés, un reflet du divin. Et sans l'expérience humaine, l'IA elle-même ne peut pas fonctionner.

Dans Neuromancien, Gibson le souligne à deux reprises. Le premier est un mot, un mot de passe, qui doit être prononcé à un certain moment par le système pour qu'il s'ouvre. Il s'agit certainement d'une référence au Nouveau Testament et à l'idée du Logos, qu'une IA ne peut pas avoir. La seconde est celle des émotions, que l'IA ne possède pas non plus. Il est possible de les simuler, mais il ne s'agira pas de véritables expériences inhérentes à l'être humain. Pour surmonter le dernier obstacle dans le cyberespace, le hacker du roman avait besoin de colère - sans elle, il ne pouvait pas mener à bien sa mission.

Comme beaucoup d'auteurs de science-fiction, Gibson était un prophète de son époque. Mais il y a beaucoup de notes sombres dans ses prophéties. On retrouve probablement la même intuition chez Ilon Musk, qui, bien qu'il ait lui-même investi dans l'IA, affirme que l'IA pourrait détruire la civilisation [18].

Références :

[1] - balkaninsight.com

[2] - wired.com

[3] - wsj.com

[4] - japannews.yomiuri.co.jp

[5] - https://ipis.ir/en/subjectview/722508

[6] - ft.com

[7] - weforum.org

[8] - energy.gov

[9], [15] - theguardian.com

[10] - project-syndicate.org

[11] - wired.co.uk

[12] - ft.com

[13] - wired.co.uk

[14] - project-syndicate.org

[16] - theamericanconservative.com

[17] - countere.com

[18] - cnn.com

jeudi, 21 septembre 2023

Contre les "progressistes"

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Contre les "progressistes"

Carlos x. Blanco

Le lecteur connaît déjà une série d'écrits de ma part, certains déjà anciens, tous destinés à dénoncer une grave imposture. L'imposture de ce qu'on appelle aujourd'hui "gauche", "progressisme", "éveil" (woke), etc. C'est toute une galaxie d'activistes, de leaders, d'enseignants, d'écrivains, de "penseurs" qui s'arrogent la possession absolue de la vérité et qui exercent de manière hégémonique et parfois totalitaire le pouvoir de censure ("culture de l'annulation" ou "cancel culture"). Les moins avisés ne peuvent manquer de remarquer un fait fondamental, qui s'impose d'emblée comme une réponse immédiate à la question suivante : qu'ont en commun des personnages et des approches aussi variés, apparemment si contradictoires entre eux ? Le capital. Le capital les finance et les met en œuvre.

Le progressisme, la "nouvelle gauche" post-moderne et "réveillée" se caractérise par :

(a) Un anti-marxisme forcené. La plupart d'entre eux font un usage partiel, ignorant ou tordu de l'héritage théorique ou scientifique de Marx et Engels. Ils nient le concept de classe et donc de lutte des classes. Ils le dénaturent en le subordonnant au concept de lutte identitaire (racialisée, sexiste, ethnique). Ils tentent de nous faire avaler un ragoût toxique: ils disent que l'identité ( ?), souvent indéfinie, est plus importante que la conscience de classe et l'exploitation d'une classe sur une autre. Ainsi, sous un habillage prétendument progressiste, ils reviennent aux pires méthodes du suprémacisme. Une race autrefois opprimée et asservie doit maintenant être la maîtresse de nos destinées. Un "genre" autrefois opprimé et exploité doit maintenant être privilégié. Un peuple ou une nation prétendument colonisé(e) dans le passé doit maintenant mettre ses bottes sur les nations autrefois dominantes. L'infantilisme et le crypto-fascisme de cette nouvelle gauche sont vraiment effrayants. Elle admet que le Blanc, le mâle, l'Européen, l'Espagnol, l'habitant du présent, possède une tache générique, un péché originel qui doit être lavé en raison des outrages commis par ses ancêtres et congénères il y a plusieurs siècles ou décennies. Ce suprémacisme qui fait porter aux populations d'aujourd'hui la "culpabilité" des exactions et des génocides du passé est intolérable. Un tel enfantillage nous conduit dans les ténèbres, et plus encore si l'on considère que la perspective de classe est délibérément occultée. C'est une classe exploitée (et en tant que classe, elle est multiraciale et composée de personnes des deux sexes) qui doit s'élever contre l'exploiteur. C'est le capitalisme qui produit le rêve de la raison et tous ses monstres, y compris le racisme, le colonialisme des peuples ou l'aliénation des femmes.

b) L'absence absolue de remise en cause du régime capitaliste dans sa version néo-libérale. De forts soupçons pèsent sur la gauche identitaire, post-moderne ou woke, anti-ouvrière, bourgeoise, financée par les grandes fondations d'ingénierie sociale, qui étendent leurs tentacules partout, y compris dans les partis politiques, les universités, les gestionnaires culturels, etc. Beaucoup d'argent a été investi pour enterrer la théorie de la valeur travail, le cœur du marxisme, dans l'oubli. La lutte idéologico-culturelle a été déconnectée de la lutte syndicale et de la lutte pour la souveraineté économique.

En Espagne, cela se voit très bien : qui finance toute cette pléthore de sites web et de plumes qui se consacrent à voir le fascisme partout, sauf chez Soros, chez les GAFAM, chez les fonds vautours et les banques habituelles? Qui se consacre à distribuer des cartes de fasciste ou de progressiste, selon le cas, comme s'il s'agissait du jugement divin à la fin des temps? Le système néolibéral paie 90% de ce qui est écrit sur le "progressisme". Je lis déjà de multiples articles de gauchistes (c'est ainsi qu'ils se présentent) assimilant Marx et le "travaillisme" au fascisme. Il en va de même pour les tentatives d'"annulation" d'autres auteurs qui, sans être strictement marxistes, défendent, avec d'authentiques marxistes, une perspective souverainiste espagnole (M. Gullo, Pedro Baños, etc.).

Il faut dénoncer la pseudo-gauche qui tente de nous refiler l'Agenda 2030 et le "monde sans frontières". De même, les gourous de la mort du travail et les partisans de l'oisiveté et de la "soupe universelle". Le marxisme espagnol doit être reconstruit dans une perspective souverainiste, au moyen d'un État du travail qui réalise une insubordination, c'est-à-dire qui se réindustrialise avec le protectionnisme et la déconnexion programmée (Gullo, S. Amin, Fusaro).

mercredi, 20 septembre 2023

La nouvelle carte de l'Afrique

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La nouvelle carte de l'Afrique

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/la-nuova-mappa-dellafrica/

L'Alliance du Sahel est née. Une entente militaire et politique entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

Peu en ont parlé. Mais c'est un fait... révolutionnaire.

La géographie de l'Afrique change. Rapidement. Et les cartes encore utilisées aujourd'hui, qui reproduisent en fait celles de la période coloniale, risquent de finir bientôt remisées au grenier.

L'équilibre de l'Afrique du Nord-Ouest, et de l'Afrique centrale, semble en effet figé. Arrêté au moment du colonialisme, notamment français, qui avait profondément mise en friche ces terres. Sans jamais vraiment lâcher prise.

En fait, la domination coloniale directe avait simplement été remplacée par un contrôle non moins étroit des ressources économiques, de la monnaie et des réserves d'or des pays issus du seul processus apparent de décolonisation. Elle a même maintenu une présence militaire directe. Cette présence a été renforcée par la volonté affichée de coopérer à la lutte contre le djihadisme islamique.

Le gouvernement est resté, nominalement, entre les mains de dirigeants locaux - parler d'élites serait absurde - hétéro-dirigés depuis Paris. Et, presque toujours, auto-référents et profondément corrompus. Incapables, à de rares exceptions près, de donner un sens national à des pays qui s'étaient constitués uniquement sur la base des frontières des anciens gouvernorats coloniaux. Sans aucun respect pour les différences ethniques, culturelles et religieuses des peuples.

Ces pays africains nous ont habitués, pendant des décennies, à de fortes tensions tribales. Et à une instabilité politique chronique, seulement partiellement masquée par des régimes personnalistes. Et, souvent, familiaux, comme celui, vieux de quarante ans, des Bongo au Gabon.

Tout cela, cependant, n'a jamais porté atteinte aux intérêts coloniaux. Et surtout sur ceux de la France, qui a continué à se nourrir sur le dos de ses anciennes (si l'on peut dire) colonies. À tel point qu'il n'est pas exagéré de dire qu'une grande partie de la richesse française provient de son empire africain.

Aujourd'hui, cependant, la situation est complètement différente. Cette nouvelle alliance sahélienne fragilise la CEDEAO, qui a toujours été un outil docile entre les mains de l'Élysée. Et elle ouvre des horizons totalement nouveaux.

Mais il n'y a pas que le conflit, pour l'instant latent, entre les alliés (subalternes) de la France et les rebelles. Toute l'Afrique semble être devenue une poudrière. Et les tentatives de l'Elysée pour détendre les relations tendues avec l'Algérie n'ont guère abouti. Cette dernière ayant publiquement déclaré son soutien au Niger et à la nouvelle Alliance.

Au contraire, cela a eu un effet boomerang. L'aliénation des relations avec le Maroc. Comme en témoigne le double camouflet infligé par Rabat à Macron. Le Maroc a d'abord refusé l'aide française lors du récent et tragique tremblement de terre. Il a ensuite refusé publiquement la visite officielle du président français et sa rencontre avec le roi Mohammed VI.

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Et puis le coup d'État au Gabon. Et celui, plus tard démenti mais manifestement tenté, au Congo. Où se jouent d'étranges jeux internationaux.

Car s'il est vrai que Moscou soutient la révolte des États du Sahel - avec également une présence de plus en plus évidente des SMP russes, dont la célèbre Wagner - même Washington ne semble pas mécontent de certains changements en Afrique centrale. A commencer, précisément, par le Gabon.

Une attitude qui révèle comment les Etats-Unis ont l'objectif mal dissimulé de remplacer Paris dans le contrôle d'une certaine région africaine.

L'Afrique est le nouveau théâtre privilégié du Grand Jeu. Un jeu entre puissances qui ne respecte aucun schéma préétabli. Pas d'alliances ou d'alignements formels. Un jeu dont il est très difficile, aujourd'hui, d'identifier clairement les lignes et les frontières.

Une certitude. La carte de l'Afrique évolue rapidement. Et la France est sur le point d'être expulsée du continent qu'elle considérait, hier encore, comme sa propriété.

Le méchant Poutine organise les Brics avant les Jeux olympiques de Macron

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Le méchant Poutine organise les Brics avant les Jeux olympiques de Macron

Ala de Granha

Source: https://electomagazine.it/il-cattivissimo-putin-organizza-i-giochi-dei-brics-prima-delle-olimpiadi-di-macron/

Stoltenberg, considéré comme un génie, passe à la télévision italienne et, au cours d'une interview embarrassante pour le journalisme italien, assure que la Russie est de plus en plus isolée. Qui sait ce que lui et l'interviewer faisaient au moment où les Brics (dont la Russie fait partie intégrante) s'ouvraient à d'autres pays, premiers d'une longue série de nouveaux membres. Ainsi, même si Stoltenberg et l'interviewer ne le savent pas, la majeure partie de la population mondiale est du côté de Poutine. Pas mal pour quelqu'un d'isolé.

Et voilà que le Kremlin a aussi décidé de se jouer des représentants pontifiants et ennuyeux de l'atlantisme le plus obtus. Ainsi, en accord avec l'Afrique du Sud, il a dévoilé le premier billet de la nouvelle monnaie des Brics. Une provocation et rien d'autre. Car la monnaie n'existe pas et, au mieux, il faudra plusieurs années pour qu'elle voie le jour. Mais en Afrique et en Russie, on s'amuse à faire peur aux atlantistes. Même avec des fake news. Cela garantit quelques fous rires.

En revanche, c'est Macron qui a ri de la nouvelle provocation du Kremlin: organiser les jeux des Brics l'année prochaine, avant l'ouverture des Jeux olympiques à Paris. Histoire de rendre la pareille aux incessantes manigances de Macron contre la Russie. Mais aussi pour montrer à quel point l'isolement de Moscou est faux. Après tout, le CIO a interdit aux Russes de participer aux Jeux olympiques et à divers autres événements sportifs. Et amener des dizaines de pays à rivaliser avec la Russie serait un camouflet non seulement pour le président français, mais aussi pour tous ceux qui veulent la mort civile des athlètes russes, de la littérature russe, du peuple russe.

Les "bons" ont également été snobés lors de la réunion cruciale à l'ONU où Tajani et Biden étaient présents, mais où tous les autres dirigeants des pays disposant d'un droit de veto manquaient à l'appel. Pas de Xi Jinping, pas de Poutine, pas de Macron et pas de Sunak. Même Modi n'était pas là, pour compléter le tableau du désintérêt pour l'ONU. Tajani et RimbanBiden, en revanche, étaient là. Mais peut-être n'étaient-ils pas assez nombreux...

lundi, 18 septembre 2023

Chine et Venezuela, un accord "stratégique"

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Chine et Venezuela, un accord "stratégique"

Luca Bagatin

Source: https://electomagazine.it/cina-e-venezuela-un-accordo-strategico/

Le président socialiste du Venezuela, Nicolas Maduro, a rencontré son homologue Xi Jinping à Pékin du 8 au 14 septembre.

Ce dernier a déclaré lors de ces rencontres que "l'établissement d'un partenariat stratégique tous temps entre la Chine et le Venezuela répond aux attentes communes des deux peuples et s'inscrit dans la tendance générale du développement historique".

Le président Xi a également évoqué les réformes engagées en Chine, en particulier le développement des zones économiques spéciales, qui sont également en cours au Venezuela depuis quelques années, afin d'attirer les investissements.

Le Venezuela et la Chine inaugurent donc ce que M. Xi a appelé "une nouvelle ère de relations bilatérales", en approfondissant la coopération dans les domaines de l'investissement, de l'agriculture, de l'éducation, du tourisme et de l'espace.

La Chine soutient également la préservation de l'indépendance nationale et de la souveraineté du Venezuela, menacées par les sanctions unilatérales absurdes et antidémocratiques des États-Unis et de l'Union européenne, et encourage la stabilité socio-économique et l'autodétermination du pays, obtenues grâce au travail du Libertador Simon Bolivar - au 19ème siècle - et du président Hugo Chavez.

actualité,chine,venezuela,politique internationale

À propos de ce partenariat renouvelé, le président Maduro a déclaré: "Il existe une relation modèle entre la Chine et le Venezuela. C'est un modèle de ce que devrait être la relation entre une superpuissance comme la Chine, la grande superpuissance du 21ème siècle, et un pays émergent, héroïque, révolutionnaire et socialiste comme le Venezuela. La Chine a inauguré une nouvelle ère caractérisée par l'émergence de superpuissances non colonialistes, non impérialistes et non hégémoniques".

Il a également remercié la RPC pour son intervention dans le domaine de la santé au moment de l'émergence de la Co vid19: "Nous avons beaucoup à remercier la Chine. Au moment de la pandémie, sans la Chine, avec le blocus par l'impérialisme américain au Venezuela, ni les médicaments, ni les produits de santé, ni les vaccins ne seraient arrivés. Grâce à la Chine, les vaccins et les médicaments sont arrivés non seulement au Venezuela, mais dans plus de 160 pays dans le monde".

Le Venezuela a également réaffirmé son intérêt à rejoindre le groupe des BRICS en tant que fournisseur d'énergie, grâce à ses réserves de pétrole et de gaz naturel.

En ce qui concerne le conflit russo-ukrainien, le Venezuela et la Chine estiment que le seul moyen viable de résoudre cette crise est le dialogue et la négociation, en évitant de jeter de l'huile sur le feu et en encourageant une solution pacifique au conflit.

Le Venezuela et la Chine, tous deux inspirés par les valeurs socialistes et démocratiques, ont donc signé un accord dans lequel - outre le lancement d'un plan de coopération socio-économique "la Ceinture et la Route" - les deux parties s'engagent à "travailler ensemble pour défendre les valeurs communes de la paix, du développement, de l'équité, de la justice, de la démocratie et de la liberté pour toute l'humanité, et s'engagent à continuer à travailler ensemble pour défendre l'ordre international fondé sur le droit international et les normes fondamentales, c'est-à-dire les règles régissant les relations internationales, le système international avec les Nations unies et sa Charte, ses objectifs et ses principes fondamentaux, et à s'opposer à toutes les formes d'hégémonisme et de politique de puissance, à toutes les formes d'unilatéralisme et à la création de blocs et de cercles d'exclusion ciblant des pays spécifiques".

La République populaire de Chine a d'ailleurs renoué, la première semaine de septembre, par l'intermédiaire du ministre Liu Jianchao du Département international du Comité central du Parti communiste chinois, les relations avec les pays d'Asie du Sud-Est qui lui sont liés, à savoir le Cambodge, le Viêt Nam et le Laos. Des pays liés par des luttes communes pour la défense du socialisme et de l'indépendance nationale face à l'hégémonie américaine.

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La guerre en Europe, la fin de la sphère publique. La fin d'un monde

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La guerre en Europe, la fin de la sphère publique. La fin d'un monde

par Vincenzo Costa

Source : https://www.ariannaeditrice.it/articoli/guerra-in-europa-la-fine-della-sfera-pubblica-la-fine-di-un-mondo

En espérant que nous n'arrivions pas à la fin du monde (c'est-à-dire à la catastrophe nucléaire), nous sommes certainement à la fin d'un monde, la fin de la sphère publique, d'un système d'organisation du monde, de structures conceptuelles.

La fin de la sphère publique

La notion de sphère publique - nous le savons depuis Mill et Tocqueville jusqu'à Habermas et Arendt - est fondamentale pour la notion de démocratie, puisque la démocratie suppose une opinion publique informée, critique, capable de discernement.

Ce qui a rendu possible cette forme de gouvernement, ce sont les "corps intermédiaires" (partis, associations, etc.) qui sont la condition de possibilité d'un décryptage critique et pluriel, et sans pluralisme des informations et des interprétations, il n'y a pas de sphère publique.

Un processus entamé depuis longtemps, mis en évidence par de nombreux penseurs de manière différenciée - de Baudrillard à Byung-Chul Han - montre que cette notion de sphère publique s'est effondrée.

En effet, nous sommes passés d'une partitocratie malmenée à une médiocratie: les médias nous font vivre dans la réalité qu'ils construisent.

Ils ont ainsi construit la figure du héros Zelensky, et ils ont également construit le nationalisme ukrainien, qui ne se serait pas développé sous la forme que nous lui connaissons aujourd'hui sans les médias.

La télévision ne représente pas la réalité, elle la produit, elle la fait advenir, et pas seulement parce qu'elle la falsifie (elle le fait aussi), mais parce qu'elle transforme un modèle en réalité. Le modèle était: la construction du nationalisme ukrainien, la construction de la figure du héros. Les images, la narration ont fait du modèle une réalité.

Mais de la manière dont ils l'ont construit, ils peuvent le détruire en deux jours: il leur suffit de commencer à transmettre d'autres images, d'autres informations, par exemple, il leur suffit de répandre la rumeur selon laquelle en Ukraine, les États-Unis, avec l'accord de Zelensky, possédaient des laboratoires d'armes biologiques, une nouvelle qui circule dans les médias.

Il leur suffit de diffuser des nouvelles bouleversantes: le mythe de la lutte de la liberté contre la barbarie s'effondrerait, le récit changerait, et le changement de récit changerait l'expérience.

Les médias peuvent faire advenir la réalité qu'ils souhaitent.

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Maduro était donc le dictateur, et en un instant, il devient un interlocuteur, des sanctions contre Maduro à l'achat de pétrole auprès de lui. Dans peu de temps, s'il le souhaite, il se fera le chantre de la liberté.

Le public médiatisé n'a plus de mémoire culturelle et communicationnelle (Assman): il vit dans l'instant, il oublie dans l'instant. Les médias ne construisent pas une histoire, mais une série d'instants fragmentés.

Ce qui n'est pas sans signification dans la "vraie réalité".

Poutine sait qu'il a perdu la guerre des médias en Occident, et s'il avait l'habitude d'agir en essayant de ne pas contrarier l'opinion publique européenne, cet éventuel frein inhibiteur a désormais cessé.

La même chose est désormais claire pour les Chinois. Et ils prennent des précautions : ils créent des réseaux fermés, car ils ne veulent pas finir comme Trump qui a été bloqué par Facebook. Mais surtout: ce que pense la sphère publique occidentale est totalement indifférent au reste du monde, qui nous voit désormais comme des fanatiques qui doivent imposer leur mode de vie partout.

Ce qui n'est pas sans importance d'un point de vue militaire. La victoire médiatique de l'Occident peut se révéler être un boomerang: nous pouvons créer la sphère publique que nous voulons, mais celle-ci n'a plus aucun poids, elle ne sera plus prise en compte dans les jours à venir pour décider de la conduite des opérations militaires.

Une sphère publique qui n'a plus d'influence sur les décideurs cesse d'exister, nous le savons depuis Locke, qui avait saisi le pouvoir d'interdiction de la sphère publique, pouvoir qui a cessé d'exister. Et c'est pour cela que la modernité est terminée.

Il est désormais clair que tout se joue dans la sphère médiatique. Nous ne sommes pas seulement passés du gouvernement économique au gouvernement de la société, comme le souligne également Foucault à juste titre: nous sommes passés du gouvernement de la société au gouvernement de l'opinion.

Le rôle des États-Unis

Cette guerre marquera peut-être la fin de la Russie, mais cela ressemble plus à de la propagande qu'à une réalité, et il suffit de regarder une carte avec les pays qui imposent effectivement des sanctions pour se rendre compte qu'il s'agit d'une distorsion provenant d'une perspective eurocentrique retardée.

Avec ou sans Poutine, seul son virage vers l'Asie sera certifié, comme nous le voyons déjà, avec la formation d'un grand bloc asiatique (Russie, Chine, Inde) avec une petite ramification européenne, alors que la Russie, si nous avions eu des politiciens moins malavisés et plus clairvoyants, aurait pu être une puissante extension de l'Europe vers l'Est, un pont.

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Il est beaucoup plus probable que nous soyons confrontés à l'effondrement des États-Unis: fin de l'hégémonie du dollar (après la décision de geler une partie des milliards de dollars de réserves russes, plus personne ne fera confiance aux États-Unis), fin du pouvoir sur les pays arabes (l'Arabie ayant rejoint les BRICS), création d'un bloc anglo-américain aux intérêts de plus en plus divergents de ceux de l'Europe, création d'un front franco-allemand, Scholz détricotant prudemment mais continuellement la politique de Steinmeier.

Nous sommes à la fin d'une époque. Et nos journaux et nos hommes politiques nous font vivre, comme Roberto Buffagni aime à le dire, à Disneyland.

Et nous paierons cher cette classe politique inepte, sans aucun sens de la mesure, qui parle comme un ivrogne au bar, sans penser que - s'il n'y a pas de guerre nucléaire - il faudra rétablir les relations. Ils n'ont pas appris, comme on dit chez les gens du peuple, peut-être pas éduqués mais avec le sens de la mesure, qu'"il faut manger demain aussi".

Ces gens vivent et font de la politique comme s'il n'y avait pas de lendemain.

dimanche, 17 septembre 2023

La revue de presse de CD - 17 septembre 2023

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La revue de presse de CD

17 septembre 2023

Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« Se tromper sur son ennemi par étourderie idéologique, par peur ou par refus de le reconnaître à cause de la langueur de l’opinion publique, c’est, pour un État, s’exposer à voir son existence mis tôt ou tard en péril. Un ennemi non reconnu est toujours plus dangereux qu’un ennemi reconnu. »

Julien Freund, L’essence du politique. Dalloz. 2023.

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EN VEDETTE

Les États-Unis veulent une armée de robots intelligents pour 2025

Les robots feront-ils bientôt la guerre à notre place ? C'est en tout cas ce que laisse croire le « Replicator Project », annoncé le 28 août dernier par la Secrétaire de la Défense des États-Unis, Kathleen Hicks. En clair, il s'agit d'une armée de drones intelligents et autonomes, prévue pour 2025 au plus tard. Une étape de plus dans l'innovation qui pose de nombreuses questions. L'objectif est clair et non dissimulé : contrer la puissance chinoise, alors que la menace d'une invasion pèse sur Taïwan. L’armée populaire de libération chinoise possédant l'avantage du nombre, que ce soit en soldats ou en équipements, les États-Unis ont voulu se mettre à niveau. C'est ici qu'intervient le projet « Replicator ». En nouant des partenariats avec les entreprises de la défense et de la tech, le Pentagone prévoit de mettre au monde une flotte de plusieurs milliers de drones soldats, animés par l'intelligence artificielle. Ces robots devraient être capables d'accomplir de nombreuses tâches spécialisées, allant de la reconnaissance à la communication, en passant par la désignation de cible... et l'attaque. Pour Kathleen Hicks, c'est très simple : « Nous devons nous assurer que les leaders chinois se réveillent chaque jour, évaluent les risques d’une agression, et concluent qu’aujourd’hui n’est pas le bon jour. Et pas seulement aujourd’hui, mais aussi en 2027, 2035, 2049, et au-delà. » En utilisant des robots pour matérialiser la menace, les États-Unis s'assurent de préserver les siens — qui ne combattent pas — tout en mettant les autres en danger. Dès lors, comme l'écrit le Philosophie Magazine, il n'y a « plus de distance réflexive entre l’arme et celui qui la tient, car personne ne tient plus l’arme ». Pour le philosophe Grégoire Chamayou, auteur de la « Théorie du drone » en 2013, c'est la porte ouverte à une violence sans limite : « Mourir pour sa patrie était certes beau, mais tuer pour elle, elle qui nous dispense désormais de ce lourd tribut, l’est bien plus encore. » Philip K. Dick ne l’aurait pas mieux pensé !

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/politique-monde/les-etats-unis-...

AFRIQUE

De coup d'État en coup d'État, l'Afrique tourne le dos à la France

Le continent africain est coutumier des coups d'État. La zone sahélienne qui s'étend du Sahara au Nord aux savanes au Sud, et de l'Atlantique à la mer Rouge, est particulièrement instable. On y assiste depuis 2019 à une recrudescence des putschs. Ils ont réussi au Mali (2020), au Tchad (2021), au Burkina Faso (2022), au Niger (juillet 2023), le dernier en date, du 30 août 2023, est au Gabon, en Afrique de l'Ouest, dans un contexte différent de celui du Sahel (les intérêts français n'y semblent pas menacés). Le Tchad est un cas particulier : le 21 avril 2021, le président Idriss Déby, allié de la France depuis trente ans, meurt en combattant les djihadistes. L'armée tchadienne impose son fils Mahamat Déby à la présidence. Pour une « transition » qui s'avère, deux ans plus tard, être permanente... mettant la France, l'Union européenne et l'Union africaine devant le fait accompli.

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/coup-etat-coup-etat-afr...

France – Afrique : Vers la colonisation des BRICS ? Charles Onana

Les coups d’État en Afrique s’enchaînent mais ils ne se ressemblent pas toujours. Tantôt fondés sur des difficultés économiques face à un pouvoir prédateur, tantôt secoués par des affrontements ethniques ou les groupes terroristes, nombreux sont les pays du continent à ne pas parvenir à endiguer une instabilité chronique. Une constante demeure toutefois : la responsabilité de la France dans ces affaires est systématiquement pointée du doigt. Pour ce Samedi Politique, Charles Onana, docteur en science politique et essayiste prolixe, revient en toute liberté sur les causes et les origines des maux africains que l’on attribue trop souvent à la France et pas assez clairement aux dirigeants Français servant des intérêts privés bien éloignés des intérêts du pays. L’occasion d’évoquer honnêtement les différents défis qui se dressent face à l’Afrique : depuis les enjeux économiques et de la jeunesse – conduisant indubitablement à la question migratoire – aux transformations géopolitiques poussant la Chine à s’implanter durablement sur les territoires riches en matières premières.

Rwanda, la vérité sur l’opération turquoise, Holocauste au Congo, les deux ouvrages chez L’Artilleur, L’Afrique face au terrorisme de Boko Haram, Duboiris.

TVLibertés

https://www.youtube.com/watch?v=O37ES2fuSvo

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ALLEMAGNE

Le nucléaire européen sous influence allemande

On apprend tout récemment que l’Allemagne poursuit avec un certain succès ses négociations avec Bruxelles afin d’obtenir des aides publiques pour la construction de centrales à gaz et à hydrogène. Ce n’est que le énième épisode d’une politique européenne énergétique qui pose clairement la question d’une hégémonie allemande en Europe. À ce sujet, la revue en ligne Telos a publié le 28 juillet cet éclairant article de Gérard Petit. Les orientations données aux politiques européennes de transition énergétique posent directement la question d’une hégémonie allemande en Europe. Baptisées de noms comme « Green Deal », « Fit for 55 » ou « RePowerEU », qui les inscrivent dans une vision prospective guidée par l’impératif de transition énergétique, ces politiques doivent en effet beaucoup à l’Allemagne et à son puissant lobbying qui a polarisé fondamentalement tout le dispositif européen, lui permettant même de remettre en discussion des orientations, voire des décisions prises, qui dévieraient de sa ligne – ou de ses intérêts. Chacun se souvient du revirement tragi-comique qui a vu Berlin bloquer le texte sur l’interdiction de vente des véhicules essence ou diesel au-delà de 2035, en sortant de son chapeau l’échappatoire des e-carburants pour protéger son industrie automobile.

Telos

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Le jeu des statistiques officielles de l’inflation : l’exemple édifiant de l’Allemagne

L’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) se compose de 12 sous-indices, qui sont pondérés en fonction de leur part dans les dépenses totales des ménages. Si, par exemple, les produits alimentaires et les boissons non alcoolisées (sous-indice 1) représentent 15 % des dépenses, il convient de leur attribuer une pondération de 15 % dans l’indice global. De cette manière, chaque catégorie de dépenses se verrait attribuer l’importance qu’elle a pour un ménage moyen. C’est ce que prétendent les statistiques officielles. Mais ici aussi, comme souvent, la réalité est bien différente des intentions affichées. En Allemagne, le sous-indice traditionnellement le plus important couvre le logement, l’eau, l’électricité, le gaz et les autres combustibles (sous-indice 4). Il a toujours représenté plus de 21 % de l’indice global depuis le milieu des années 1990. Entre 2020 et 2022, son poids est passé à un peu plus de 25 %. Les statistiques officielles supposent donc que les ménages allemands consacrent en moyenne environ un quart de leurs dépenses totales à des biens de cette catégorie. Pour certains critiques, c’est trop peu. De nombreux ménages dépensent beaucoup plus pour ce type de biens. Dans les grandes zones urbaines, les ménages consacrent souvent plus d’un tiers de leur revenu au loyer seul. C’est également le cas pour les ménages en France, par exemple en région parisienne. En France, le sous-indice 4 a un poids ridiculement faible depuis un certain temps. Depuis le milieu des années 1990, il n’a jamais dépassé 17,4 %.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/09/15/463729-le-jeu-des...

L'Allemagne saisie par le doute

Le « modèle allemand » a des ratés. L'Allemagne reste un colosse industriel assis sur des réserves budgétaires cossues qui contrastent cruellement avec les dettes abyssales de la cigale française. Mais voilà que, saisi par le doute sur son avenir, le colosse regarde ses pieds en se demandant s'ils ne seraient pas d'argile. Sa part de marché dans le commerce mondial a chuté de 8,4 % en 2016 à 6,7 % en 2022. Cette année, le PIB de l'Allemagne devrait finir en récession entre 0,2 et 0,4 %. Sa croissance pourrait être inférieure à celles des États-Unis, du Royaume-Uni, de l'Espagne ou... de la France dans les cinq prochaines années, selon les prévisions du FMI.

laselectiondujour.com

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Bouffonnerie géopolitique : Comment l’Allemagne continue ses achats de pétrole… russe

C’est une véritable bouffonnerie géopolitique qu’il convient de dénoncer pour ce qu’elle est, sans omettre, de mettre dans le lot, tous les imbéciles utiles qui veulent toujours plus de sanctions, toujours plus d’armes pour Kiev, et toujours plus de morts en Ukraine, des morts russes certes (mais ça ne compte pas vraiment puisque ce sont les méchants), mais aussi par centaines de milliers d’Ukrainiens, et là « ça vaut » puisque ce sont les gentils. En attendant, l’Oncle Sam vend des armes comme jamais, l’Europe paye et finance et s’enfonce dans la crise énergétique et économique en refusant l’énergie abondante et peu coûteuse russe. Enfin, pas toute l’Europe. La très vertueuse Allemagne, la donneuse de leçon de bonne gestion, le parangon de vertu de la gestion des comptes publics, elle, se gave de pétrole russe. Mais… Chut !

insolentiae.com

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ARMÉNIE

Agitation en Arménie

Peu de gens l'ont remarqué. Les médias et les analystes sont trop distraits par ce qui se passe en Ukraine. Ou (pas encore) par ce qui se passe dans le Pacifique. Mais le Caucase connaît une violente fièvre. C'est comme s'il s'agissait d'un chaudron en ébullition depuis un certain temps, dont l'eau est maintenant prête à déborder. Ce n'est certes pas nouveau. La région du Caucase, enchevêtrement de peuples, d'ethnies, de religions, a toujours été, c'est le moins que l'on puisse dire, agitée. Et elle l'est encore plus depuis que les différents États de la région sont devenus indépendants après l'effondrement de l'URSS. Cette indépendance n'a toutefois pas résolu de nombreux problèmes. Au contraire, elle a exacerbé les tensions et les conflits latents, comprimés par le règne des tsars rouges. Celui du Haut-Karabakh, entre Azéris et Arméniens, n'en est que l'exemple le plus frappant. Ce n'est certainement pas le seul. Et peut-être même pas le plus dangereux. Et c'est précisément d'Arménie que nous parviennent, en ces heures, des signaux menaçants. Ce qui pourrait laisser penser à une explosion imminente dans toute la région du Caucase. En bref, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a déclaré publiquement que l'alliance, parfois historique, avec la Russie est un fardeau pour Erevan. Un fardeau dont il veut se débarrasser au plus vite. Réaction sèche du Kremlin. Par l'intermédiaire de son porte-parole, il a réaffirmé que la relation Russie-Arménie était une alliance, une amitié « entre égaux ». Dans l'intérêt des deux parties. Un point c'est tout. Mais ce ne sont pas que des mots. Des manœuvres militaires conjointes entre les armées arménienne et américaine ont été annoncées. Presque un prologue à la sortie d'Erevan de l'alliance avec la Russie. Et de son entrée dans l'OTAN.

electomagazine.it

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BELGIQUE

« Ici, en Belgique, l’islamisme avance à bas bruit »

Pour Djemila Benhabib, journaliste canadienne d’origine algérienne, l’interdiction de l’abaya à l’école en France devrait être un exemple à suivre en Belgique. Non, Bruxelles n’a pas vécu sa séquence abaya et qamis, comme c’est le cas pour certains établissements scolaires publics en France. Sur ce front-là, aucune vague n’est venue perturber la rentrée scolaire. Du moins en apparence. Car, ici, en Belgique, l’islamisme avance à bas bruit dans les écoles depuis 1989. Les non-dits sont nombreux et les compromissions grandissantes. De longues tuniques ont fait leur apparition ainsi que des robes au-dessus du pantalon, s’inscrivant dans une démarche clairement prosélyte. Comme il n’existe pas de loi d’interdiction générale du port de signes convictionnels pour les élèves, chaque établissement impose sa propre règle en fonction de son pouvoir organisateur. Ce qui a débouché malgré tout sur une interdiction quasi générale… Avec le temps, ces dispositions du cas par cas se sont érodées, sous l’impulsion constante de milieux islamistes, bien nantis et organisés, appuyés par certains lobbys droit-de-l’hommistes. Le corps enseignant a subi des pressions de plus en plus fortes de la part de « simples élèves » qui saisissent les tribunaux pour un oui ou pour un non, en invoquant des « discriminations » et des « torts » irréparables. Leur objectif est clair : établir des précédents, renverser la règle commune pour créer des privilèges religieux. Tout comme le malade imaginaire de Molière, nous avons, ici, à Bruxelles, de plus en plus de « victimes » imaginaires qui affichent une grande hostilité à la neutralité et rejettent des savoirs universels. Exténués de devoir être constamment sur le qui-vive, certains enseignants abandonnent et d’autres persistent encore dans leur engagement, courageusement, voire héroïquement. Surtout en l’absence de protection de la part de leur hiérarchie et faute de responsabilité politique.

Le Point

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BHARAT

Inde : Narendra Modi veut changer le nom du pays en « Bharat » pour « s'émanciper du passé colonial britannique »

C’est en sa qualité de présidente « du Bharat » que la cheffe d’État indienne, Droupadi Murmu, a convié les dirigeants au dîner officiel du G20, qui s’est tenu le 9 et 10 septembre à New Delhi. Le terme « Bharat », qui signifie l’Inde en sanskrit, pourrait bientôt devenir le principal nom de l'un des pays les plus peuplés au monde. Le projet, qui s’inscrit dans la politique nationaliste du Premier ministre Narendra Modi et de son parti « Bharatiya Janata » (BJP), sera discuté dans les prochaines semaines au parlement, sur fond de polémique. Ce terme, qui remonte aux anciens textes hindous écrits en sanskrit, est l’un des deux noms officiels de l’Inde selon sa Constitution de 1949. « ‘’Bharat’’, c’est-à-dire l’Inde, sera une nation d'État », y lit-on. Le nom du pays en langue sanskrite a été choisi par opposition au terme « Inde », imposé par les colons britanniques qui ont gouverné pendant 200 ans. La signature de Droupadi Murmu sur les invitations officielles a remis à l’ordre du jour le projet du parti BJP (Bharatiya Janata Party, l'un des deux principaux partis indiens, ndlr) de renommer l’Inde par son appellation traditionnelle. Le chef de ce parti nationaliste et traditionnaliste, Narendra Modi, a d’ailleurs souvent recourt au mot « Bharat » pour faire référence à son pays. Un changement de nom signifie à ses yeux une remise en avant de la culture indienne et la suppression des symboles de la colonisation britannique que son gouvernement, tout comme les précédents, s’est déjà appliqué à effacer du paysage urbain, des institutions politiques et des livres d’histoire. Changer le nom officiel de l’Inde par son équivalent traditionnel s’inscrit dans le cadre de son projet visant à unifier l’Inde sous son héritage sanskrit et religieux hindou. De l’avis d’Olivier Da Lage, spécialiste de l’Inde et chercheur associé à l’Iris, il s’agit tout simplement d’une « hindouisation du pays » qui écarte les minorités religieuses comme les musulmans ou les chrétiens. « Il y a une réelle volonté unificatrice du parti au pouvoir qui se retrouve d’ailleurs dans l’un des slogans favoris : ‘’One India'’ ». Une partie importante de la population du pays ne se reconnaît toutefois pas dans l'utilisation du sanskrit…

francesoir.fr

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BULGARIE

Kostadin Kostadinov : « Dans son état actuel, l’Union Européenne constitue un danger politique pour la civilisation européenne » [Interview]

Kostadin Kostadinov (photo) est le président du parti nationaliste bulgare Vazrazhdane (Renaissance) qui a obtenu 37 députés sur 240 lors des élections législatives d’avril 2023. Lionel Baland l’a rencontré et interrogé pour Breizh-info.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/09/15/224493/kostadin-ko...

DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ

Du nouvel antiracisme décolonisateur

Dans la culture de l’excuse que l’on cherche à nous imposer, tout est handicap, tout est prétexte... Humaniste par raison et par fonction, Jean-Paul Brighelli se remet mal, apparemment, des nouvelles classifications lancées par les « décoloniaux » de toutes farines, qui font de tout Blanc un raciste par définition. Retour sur ce qu’est le racisme, l’antiracisme réel et le délire woke. Nous sommes entrés, depuis que décolonialisme et indigénisme sont montés sur le même bateau, dans une ère victimaire insupportable. Le Blanc est mis au banc des accusés par les « racisés » (percevez-vous comme moi ce qu’a de profondément raciste une telle dénomination, utilisée couramment par les organisations d’extrême-gauche ?), il est porteur de tous les crimes de Caïn. Et si par malheur il est juif, il est blanc au carré — voir Les Blancs, les Juifs et nous, le livre pas du tout raciste de Houria Bouteldja, l’égérie du Parti des Indigènes de la République, dont on se demande bien pourquoi il n’est pas interdit pour incitation à la haine raciale. « Sale Juive » est l’injure courante des gentils garçons basanés qui agressent les filles non voilées dans ma ville. Et les violent, parfois. Et comme l’une d’elles se rebellait, il y a trois ans, elle a été ceinturée par un passant, qui lui a lancé : « Mais enfin, Mademoiselle, il faut les comprendre, c’est leur culture… »

causeur.fr

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Gynécologue à Pau : la chasse aux médecins ouverte par le lobby trans

« On aborde une période extrêmement confuse », déclarait le philosophe Dany Robert-Dufour interrogé par Le Figaro, à l'occasion de la sortie de son ouvrage Le phénomène trans. Le regard d'un philosophe. Il ne croyait pas si bien dire... La mésaventure vécue par le gynécologue Victor Acharian, à Pau, en est une parfaite illustration. Pour avoir refusé de recevoir en consultation une « femme trans » et son compagnon, le pauvre médecin a reçu « une kyrielle d'insultes » sur les réseaux sociaux et est devenu la cible de l'association SOS Homophobie, qui annonce porter plainte contre lui. Sa secrétaire qui a éconduit cette personne trans témoigne d'un comportement « très agressif » : « ils m'ont traitée de transphobe », témoigne-t-elle. Le gynécologue en question se dédouane d'une quelconque mauvaise intention transphobe et plaide, pour sa défense, n'avoir « aucune compétence pour [s]’occuper des hommes, même s’ils se sont rasé la barbe et viennent dire à ma secrétaire qu’ils sont devenus femmes ». De quoi déclencher l'ire de la très militante association SOS Homophobie, qui « dénonce les propos transphobes et discriminatoires du gynécologue Victor Acharian à Pau. La transphobie est une réalité aux conséquences graves, notamment dans l’accès à la santé. Elle touche l’ensemble du territoire », relayée par une certaine Olivia Ciappa, présidente de Quand on n'a que l'amour, invitée sur le plateau de TPMP. Interrogé lui aussi dans Le Figaro, le Pr Philippe Deruelle, gynécologue, secrétaire général du CNGOF (Collège national des gynécologues et obstétriciens), vient au secours de son confrère mais prend bien soin de préciser que si l'occasion lui en est donnée, il aurait « grand plaisir à s'occuper d'un homme enceint » et précise que « la prise en charge des personnes trans nécessite de s’y former ». Comme quoi, certains gynécologues sont moins « burnés » que d’autres !

bvoltaire.fr

https://www.bvoltaire.fr/gynecologue-a-pau-la-chasse-aux-...

Quand le Qatar vient tranquillement nous expliquer que le féminisme blanc c’est-pas-bien

Incroyable mais vrai. AJ+, la fameuse chaîne détenue par l’État qatari – vous savez le Qatar, ce petit pays fameux pour le travail forcé (lire esclavage), où la torture est encore en vigueur et où les mères d’un enfant conçu hors mariage sont contraintes à accoucher et à élever leur rejeton en prison – vient tranquillement nous expliquer, chez nous, que le féminisme des Blanches, c’est pas cool. Une vidéo récemment publiée ne laisse pas de place au doute : Le féminisme c’est bien. Le « féminisme blanc », beaucoup moins. On vous explique pourquoi. De la part d’une chaîne qui se définit « un média inclusif qui s’adresse aux générations connectées et ouvertes sur le monde. Éveillé·e·s. Impliqué·e·s. Créatif·ive·s » on aimerait autant de rigueur lorsqu’il s’agit de dénoncer les manquements aux droits de l’homme intramuros. Mais le double langage d’Al Jazeera est désormais chose manifeste, à tel point que même la page Wikipedia prévient : « Se présentant comme progressiste, ce média est critiqué pour sa complaisance envers le Qatar, dont il dépend, pour son double discours sur les violations des droits humains en fonction du lieu où elles sont commises ainsi que pour son dénigrement, tantôt explicite, tantôt sous-jacent, des valeurs et des gouvernements occidentaux. Pour ces raisons, d’aucuns considèrent AJ+ davantage comme un ‘’outil de propagande’’ que comme un réel média d’information. » Il n’empêche qu’AJ+, la branche qui s’adresse aux jeunes, est très populaire. Comme le sera leur message blâmant un « féminisme ethnocentriste, libéral et impérialiste qui cherche à mettre les femmes blanches des classes moyennes et supérieures au même niveau que les hommes blancs des classes moyennes et supérieures. » Vous avez compris ? Ce qui nous est expliqué ici, c’est que les femmes des classes moyennes et supérieures des pays occidentaux ne sont pas légitimes : elles n’ont pas le droit d’agir pour l’amélioration de leur condition ou quoi que ce soit d’autre. Et pour ce faire, rien de tel que de les accuser d’exclusion, ça marche à tous les coups : ces dernières excluraient de leur combat les femmes pauvres, handicapées, de couleur ou membres de la communauté LGBT. Elizabeth Badinter est mise sur le même plan que des féministes états-uniennes ségrégationnistes de la fin du XIXe siècle ! Féministes contre le port du voile ? C’est has been, vous êtes islamophobes et racistes, sachez-le. Bref, du rififi chez les progressistes qui promet de belles envolées… À moins de faire allégeance et de rejoindre « les groupes d’afro-féministes, de femmes musulmanes et d’asio-féministes, pour continuer sa lutte de manière protégée » comme le suggère vivement la présentatrice. C’est dit. Vidéo.

AJ+

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Voyage au bout de l'empire transgenre

Le mouvement transgenre a envahi les États-Unis… À la pointe de l'idéologie postmoderniste « woke », la fluidité du genre est affirmée comme un dogme au sein d'écoles publiques par des enseignants devenus activistes. Un petit nombre d'influenceurs « transgenres » inondent les réseaux sociaux. Et les cliniques spécialisées dans la « transition de genre » ont poussé comme des champignons au grand bénéfice des multinationales de « Big Pharma » qui observent avec gourmandise l'ouverture d'un nouveau marché. Ce phénomène dépasse les États-Unis et il convient d'en comprendre les racines. Il ne se limite pas à un excès du libéralisme ni à une mode promue par quelques illuminés. Le journaliste Christopher Rufo a plongé dans les soubassements de l'idéologie transgenre pour le Manhattan Institute (voir la vidéo en lien). Une poignée d'intellectuels marxistes ont rêvé de dépasser l'effondrement du bloc communiste en bouleversant les fondements des sociétés libérales ; un milliardaire transsexuel a utilisé sa fortune pour obtenir des soutiens politiques et permettre la construction des premières cliniques... Des expérimentations médicales et chirurgicales sur des enfants et des adolescents sont aujourd'hui pratiquées. Et ceci avec la bénédiction de nombreuses autorités locales sous le patronage de Washington…

laselectiondujour.com

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DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES

Projet de loi SREN : Le gouvernement sourd à la réalité d’internet

Le projet de loi visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (aussi appelé « SREN » ou « Espace numérique ») est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, après avoir été voté en juillet dernier au Sénat. Ce texte, présenté comme une simple adaptation d’une série de règlements européens, change en réalité la manière de concevoir la régulation des plateformes en ligne. En voulant instaurer une censure autoritaire et extra-judiciaire, en voulant mettre fin à l’anonymat en ligne et en répétant les erreurs déjà commises avec la loi Avia, le gouvernement fait une nouvelle fois fausse route. Ce projet de loi étant très dense, commençons par une présentation générale des éléments importants du texte (nous reviendrons plus tard en détails sur certains points avec des articles dédiés).

www.laquadrature.net

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Aides à la presse 2022 : le gâteau pour les grands groupes, les miettes pour les indés

Le ministère de la Culture vient de publier la répartition des aides à la presse versées en 2022 (110,4 millions d’euros au total). Pas de surprise : elles continuent d’être trustées par les grands groupes médiatiques. Une nouveauté, néanmoins : une aide a fait son apparition à destination « des services de presse tout en ligne ». Comme chaque année, c’est le groupe LVMH (Bernard Arnault) qui concentre le plus d’aides à la presse (aides directes et à la distribution confondues) : 14,6 millions d’euros. Les médias des groupes NJJ/Le Monde (Xavier Niel) suivent avec 10,4 millions d’euros. Ensuite, viennent quelques groupes de presse qui ont touché, au total, autour de 5 à 6 millions d’euros : le groupe Ouest-France (6,7 millions [4]), Bayard (6,1 millions), le groupe Dassault (Le Figaro), Altice (principalement Libération), talonnés par le groupe Ebra (4,8 millions [5]), L’Humanité (3,9 millions) et les autres grands groupes de presse locaux. Avec le tableau complet de l’ensemble des aides gouvernementales.

acrimed.org

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Le journalisme de délation progresse chaque jour

Délation, dit le Littré, « dénonciation mais toujours en mauvaise part ». Le journaliste de délation — une spécialité en plein développement — n’est pas là pour informer, il est là comme un inspecteur de police intellectuel, un magistrat moral, à la fois détective privé, flic et juge, il recherche les contrevenants au désordre établi libéral libertaire. Quelques exemples…

ojim.fr

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Coup de tonnerre sur le PAF, BFMTV en vente

Je souhaite continuer la lecture sans faire de don

Les ennuis, ça vole en escadrille disait Jacques Chirac (il employait un terme plus sonore que ennuis). Pour Patrick Drahi, entre les Drahileaks, fuite de documents par des hackers, de gros soucis avec le fisc de Genève, plus la trahison de son associé portugais Armando Pereira qui aurait (procès en cours) largement piqué dans la caisse, ça commence à faire beaucoup et il va falloir vendre quelques bijoux de famille.

ojim.fr

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No time to die

Par Caroline Galactéros (photo). L’été s’achève sur la confirmation d’un fiasco militaire ukrainien que même les parrains anglo-saxons de Kiev commencent à admettre via leur presse de commande. Malheureusement, l’émergence de la lucidité n’entraine pas forcément celle de la sagesse. En France pourtant, nul n’a cure de ces alertes… Nul n’en profite pour prendre la main et siffler les arrêts de jeu au nom de l’humanité et de la sécurité du Vieux continent. Nous vivons plus que jamais dans une bulle hors sol de réalité alternative et de pensée magique, et la propagande médiatique outrancière qui s’est abattue sur la population française depuis fin février 2022 pour lui laver le cerveau et lui faire croire qu’elle plonge dans la crise pour soutenir rien moins que Le Bien contre Le Mal ne faiblit pas. Nos journalistes mainstream poursuivent sans scrupule aucun leur « Storytelling » de conte de fées qui est en train de se transformer en film d’horreur et menace de dévoiler l’ampleur de leur cynisme. Il est vrai qu’ils ne sont que des porte-voix, responsables mais de second rang. Ils ne font plus d’information, ils expriment des opinions du haut de leur ignorance et de leur arrogance sidérantes. Les rares qui voudraient encore se souvenir qu’il faut aller de chaque côté du front pour espérer comprendre quelque chose sont de toute façon coincés. S’ils veulent réaliser un reportage côté russe, ils perdent leur visa pour l’Ukraine. Ça a le mérite d’être clair et le choix de la rédaction est vite fait. La vérité n’a pas bonne presse et elle est de plus en plus mal portée.

geopragma.fr

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Pétain/Zemmour : pour faire de la politique, la Justice détourne la Loi

Par Régis de Castelnau. « La Cour de cassation, qui ont donc annulé l’arrêt de relaxe et renvoyé Éric Zemmour devant une autre cour d’appel. Pour arriver à ses fins, la Cour suprême a utilisé deux moyens étonnants. Elle a tout d’abord considéré que l’analyse de la contextualisation des propos incriminés qui consistaient en une réponse en trois mots à une interpellation sur un plateau de télévision était insuffisante ! Une exégèse approfondie des œuvres d’Éric Zemmour aurait été indispensable pour savoir si celui-ci considérait que la Shoah n’avait pas eu lieu. Ensuite, on a eu droit à une curieuse acrobatie juridique. Rappelons que pour être sanctionnée, la contestation doit porter sur des crimes commis par une ‘’organisation criminelle’’ ou par une personne condamnée pour cela. Il faut donc nier l’existence de crimes contre l’humanité reconnus comme tels par la condamnation des organisations qui les ont organisés et par celle de ceux qui les ont commis. Il faut donc un fait, un coupable et une condamnation pour que la vérité judiciaire ainsi établie devienne vérité historique qu’il est interdit de contester. Examinons la façon dont la Cour de cassation a traité cette réalité juridique pour annuler la relaxe d’Éric Zemmour : ‘’que l’article 24 bis de la loi du 29 juillet 1881 n’exige pas que les crimes contre l’humanité contestés aient été exclusivement commis soit par les membres d’une organisation déclarée criminelle en application de l’article 9 du statut dudit tribunal, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale, mais qu’il suffit que les personnes ainsi désignées les aient décidés ou organisés, peu important que leur exécution matérielle ait été, partiellement ou complètement, le fait de tiers ; qu’en retenant, pour écarter la culpabilité de M. Zemmour ,que Philippe Pétain n’avait pas été lui-même poursuivi pour un ou plusieurs crimes contre l’humanité, ce qui, sauf à constater qu’il n’avait pas été l’exécutant de ces crimes, était sans incidence sur la culpabilité du prévenu, la cour d’appel a méconnu le texte précité’’. La loi pénale étant d’interprétation restrictive, on ne peut pas écrire que la loi Gayssot n’exige pas que les crimes contre l’humanité contestés aient été exclusivement commis par les personnes désignées dans l’article 24 bis. Parce que c’est exactement le cas. On ne peut pas contester les crimes commis par Klaus Barbie ou par Maurice Papon, qui ont été condamnés explicitement par des juridictions françaises. En revanche, la responsabilité de Philippe Pétain – aussi méprisable soit le personnage et criminelle sa trahison – est et doit rester une question de débat historique. À l’aide d’arguments tirés par les cheveux et en ajoutant au texte d’une loi déjà discutable, la Cour de cassation s’implique dans un débat politique où elle n’a rien à faire. C’est une mauvaise action. »

vududroit.com

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Pierre Plottu

Les yeux grands fermés (et larmoyants)

Ce jeune journaliste, spécialiste autoproclamé de l’extrême-droite, a l’attirail du parfait militant. Victime collatérale du virage éditorial de France-Soir, dont il fut viré sans ménagement, il prophétise dans Libération et Slate, telle une Cassandre antifasciste, la menace fantôme du terrorisme d’extrême-droite. En juin 2022, il prend prétexte d’une vidéo humoristique de Papacito pour se poser en éternelle victime et porte plainte contre le blogueur. Avec une excellente vidéo de Claude Chollet sur ces « journalistes » qui sont essentiellement des flics de la pensée.

ojim.fr

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Revue de presse alternative du 11 septembre 2023

Forte activité diplomatique internationale cette semaine avec deux réunions géopolitiques ; le sommet de l’ANASE en cours de semaine et la réunion du G20 ce week-end. Exercice intellectuel pour confronter l’actualité avec des focales différentes, hors des œillères occidentales. Au sommaire : Le G20 : cette nouvelle réunion du G20 fut surtout le révélateur des tensions internationale en cours. Ni Poutine ni Xi Jinping n’y ont assisté en personne, donnant l’impression qu’ils considèrent cette réunion comme n’étant plus aussi importante qu’auparavant, le sommet de l’ANASE : cette semaine s’est tenue le sommet annuel de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est à Jakarta, où des dirigeants de grands pays étaient invités, la Chine, l’Inde, les États-Unis, le Japon, la Russie et la Corée du sud. On remarquera l’absence totale de l’Europe, montrant de facto qu’elle est de moins en moins considérée comme une « grande puissance » ; l’Afrique et le rôle des États-Unis dans les mouvements politiques qui secouent actuellement ce continent ; la guerre des puces : au mois d’octobre 2022, les États-Unis lançaient une nouvelle bataille contre la Chine dans la guerre commerciale qu’ils mènent pour empêcher ce pays de leur prendre la place de première puissance économique mondiale ; l’économie chinoise : autre reflet de ce complexe de supériorité face à la Chine, depuis quelques semaines, la presse étasunienne publie des articles sur la mauvaise santé de l’économie chinoise. Analyse de deux exemples ; l’Ukraine : signe que des changements importants de politique sont en cours en Ukraine, Blinken s’est déplacé à Kiev pour « rassurer les ukrainiens quant au soutien des États Unis » ; le monde occidental : dans la rubrique « signes de la décadence du monde occidental » voici, après le travail des enfants, celui de la semaine, le retour de la faim au ventre.

lesakerfrancophone.fr

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ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

Le complexe de l’industrie (5) : des militants en guerre sur tous les fronts

Pour David Zaruk, les militants écologistes ne cherchent pas à discuter avec l’industrie pour trouver des compromis, mais à éliminer le capitalisme et la société industrielle. Cinquième partie de cette série (les quatre première sont accessibles dans cette ultime analyse). Depuis la période de dialogue entre parties prenantes dans les années 1990 et au début des années 2000, les militants écologistes se sont engagés dans la démarche réglementaire pour tenter de l’influencer. Et cela a fonctionné pour les victoires faciles (recyclage accru, réduction des émissions et des effluents, incitation aux économies d’énergie, meilleure qualité de l’eau et de l’air…) mais ce n’était jamais assez. L’ambition des écolos s’est étendue à l’interdiction des produits chimiques de synthèse, des plastiques, des pesticides, des combustibles fossiles, des engrais, de l’énergie nucléaire et des OGM, pour n’en nommer que quelques-uns. Cela exigeait plus qu’une poignée de lobbyistes remuants hébergés par groupe d’ONG. Dernièrement, leur ambition s’est encore étendue jusqu’à, eh bien, éliminer le capitalisme, les entreprises et l’industrie. Comme l’a montré l’expérience de la guerre contre le tabac, la réglementation ne suffit pas, surtout si vous luttez contre un produit ou une activité que le public demande et attend. Pour battre l’industrie (c’est-à-dire pour sauver le monde), les ONG devaient faire la guerre sur plusieurs fronts. Si les acteurs de l’industrie pensent que cela n’est qu’une partie de la démarche de dialogue réglementaire, alors autant rester chez eux. La partie 5 du complexe de l’industrie examine comment l’industrie n’est pas simplement dans un dialogue avec quelques ONG militantes et groupes d’intérêt sur des questions de réglementation. Ils font face à un réseau coordonné d’organisations qui ont mis en œuvre une série complexe d’attaques sur plusieurs fronts via un large éventail de parties prenantes et de groupes d’intérêts avec une stratégie à long terme visant à éliminer le capitalisme et les éliminer eux-mêmes. L’industrie doit changer de point de vue. Elle fait face au déchainement d’une campagne dirigée contre son existence même.

Risk-Monger

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ÉCONOMIE

Politique & Eco n°403 avec Valérie Bugault - La République française n'existe plus !

La République française n'existe pas, l'État français n'existe pas ! Techniquement, la France n’existe plus, elle doit désormais s’écrire « l’aFrance ». Ce malheureux pays, l’une des premières cibles du globalisme financier est devenu un simple relai d’influence des intérêts financiers supérieurs, lesquels rendent comptent aux maîtres globalistes qui opèrent, historiquement, à partir du centre financier de la City of London. Il existe des relais locaux d’organismes centraux qui gèrent des populations mais il n’existe plus d’États au sens politique du terme depuis l’avènement du parlementarisme représentatif et du phénomène « banque centrale ». Les seuls intérêts représentés politiquement sont ceux bien compris des intérêts qui financent les partis politiques. La Res Publica n’existe pas dans de tels régimes, elle cède la place à la Res Privata. Seul un changement d’organisation politique pourra remédier à cela. Valérie Bugault, spécialiste de la géopolitique juridique et économique, à la tête du projet Révoludroit, propose de renouer avec les fondamentaux de notre civilisation chrétienne à tous les niveaux : économique, via « la nouvelle entreprise », juridique par la réhabilitation d’un droit civil commun respectueux des grands principes issus du droit naturel et étatique avec la réévaluation du sens du Chef d’État et de l’utilité d’un gouvernement.

TVLibertés

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ÉDUCATION

L’école de la République : de l’égalité à l’égalitarisme

Une politique égalitariste, ne tenant aucun compte des réalités, a conduit à l’échec le système éducatif français. Depuis une cinquantaine d’années, les politiciens français ont choisi de sacrifier l’école de la République sur l’autel de l’égalitarisme. Cette école ne cherche pas à rendre l’apprentissage le plus efficace possible, mais au contraire d’empêcher chacun de progresser à son rythme. Les meilleurs ne doivent surtout pas prendre leur envol car l’égalité serait rompue. Il faut donc leur couper les ailes. Sectorisation, collège unique, programmes uniformes, tout a été fait pour masquer une réalité : l’hétérogénéité sociale. L’école s’adresse donc à un élève théorique, défini politiquement. Elle refuse la diversité des acquis culturels et des capacités cognitives. C’est une longue histoire. En voici un résumé.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/09/10/463417-lecole-de-...

loik-le-floch-prigent-ici-a-paris-en-2002-en-pleine-tempete-elf-est-aujourd-hui-a-79-ans-conseil-en-energie-et-president-d-une-fonderie-a-izernore-photo-d-archives-progres-afp-jack-guez-1668377407.jpg

ÉNERGIE

Le Floch-Prigent : « Il n'y a pas d'industrie sans une énergie abondante, bon marché et souveraine ! »

Le Floch-Prigent (photo), ingénieur et industrie, ancien PDG d'ELF, est l'un des plus fins connaisseurs du marché de l'énergie en France. Nouveau membre du comité stratégique de Livre Noir, il nous accorde cet entretien pour décrypter comment nous arrivons en France à produire pas cher, mais à payer très cher notre énergie à la fin. Vidéo.

Livrenoir.fr

https://www.youtube.com/watch?v=3Wpb9fVzFZ0

L'Arabie saoudite et la Russie ont changé le jeu !

Dans cette vidéo, nous explorons la récente collaboration entre l'Arabie saoudite et la Russie pour influencer les prix du pétrole, provoquant une inflation croissante. L'Occident peut régner sur le système financier mondial, mais l'OPEP+ contrôle les marchés des matières premières. Découvrez comment ces réductions de production et quotas prolongés affectent les marchés et pourquoi les prix du pétrole atteignent des sommets. Nous analysons les motivations derrière ces actions, des ressentiments de Poutine aux intérêts financiers de l'Arabie saoudite. Le lien entre les prix du pétrole et les bénéfices d'Aramco est révélé, mettant en lumière des plans stratégiques. Découvrez comment la Russie et l'Arabie saoudite diversifient leurs clients et pourquoi cela affecte le jeu mondial du pétrole. Les vents du changement soufflent vers l'Asie, transformant le pétrole en un enjeu géopolitique majeur.

Sophie Décrypte

https://www.youtube.com/watch?v=an3fuJ4MOa0

ESPAGNE

Immigration. En Catalogne, un Grand remplacement dans les prisons ?

Le nombre de détenus étrangers condamnés dans les prisons de Catalogne a dépassé celui des Espagnols, représentant désormais plus de la moitié de la population carcérale, avec des proportions encore plus élevées parmi les condamnés pour certains types de délits. Parmi ces étrangers, les ressortissants marocains sont notamment bien représentés…

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/09/13/224433/catalogne-p...

ÉTATS-UNIS

Gabon. Le dictateur déchu et les États-Unis

S'il est vrai que le Gabon a entretenu des relations étroites avec l'ancien maître colonial français, qui les a utilisées pour ses propres intérêts, Alì Bongo a également eu d'autres protecteurs munificents, dont il devait évidemment servir les intérêts. Un article publié dans Monthly Review, un site inconnu du plus grand nombre mais qui se réfère à la documentation courante (et vérifiée), fait état de ces amis. Dans cet article, il est question de la relation entre Ali Bongo et le président américain Barack Obama : « Le lien entre Obama et Bongo était si étroit que Foreign Policy a qualifié le dirigeant gabonais d'"homme d'Obama en Afrique" ». « Avec l'aide d'Obama, poursuit le site, Bongo a tenté de se présenter comme un réformateur modernisateur. Il s'est rendu à plusieurs reprises à Davos, en Suisse, pour assister au Forum économique mondial, où il a été nommé "contributeur à l'agenda". Toujours à Davos, il s'est engagé à accélérer la quatrième révolution industrielle en Afrique en développant des systèmes lucratifs d'identification et de paiement numériques au sein de la population plus que pauvre de son pays » [telle est l'hyper réalité du mondialisme, ndlr]. La biographie de M. Bongo sur le site web du WEF le qualifie de « porte-parole de l'Afrique pour la biodiversité » [...]. L'homme de la renaissance [africaine] autoproclamé a réussi à s'entendre avec Obama, à plaisanter avec Klaus Schwab et à toucher la chair de Bill Gates ».

www.piccolenote.it

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/09/06/g...

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Mémoire du 11 septembre 1973

Par Régis de Castelnau. « Je n’oublierai jamais lorsqu’allumant la radio le 11 septembre 1973, il y a donc exactement 50 ans, j’apprenais le coup d’État au Chili et la mort de Salvador Allende. Ce fut un événement fondateur. D’abord, celui des abominables années de plomb, organisées par les États-Unis avec le soutien des bourgeoisies locales compradores. Où se déchaîna dans tout le sous-continent américain une violence atroce, celle du fameux « plan Condor » téléguidé par la CIA, à base d’arrestations, de torture, de disparitions de meurtres de masse, d’escadrons de la mort, de vol d’enfants. Président dans ces années de l’O.N.G. France-Amérique latine, mobilisé pour tenter d’organiser la solidarité j’eus à connaître de cette horreur absolue. Il fallut ensuite apprendre la défaite. […] Enfin, ce fut aussi le début du chemin pour la mutation économique et politique du Capital en crise empruntant pour se sauver la voie du néolibéralisme. Un étonnant article du philosophe espagnol Carlos Blanco commence par ces mots : ‘’Le néolibéralisme a commencé le 11 septembre’’. Et il poursuit : ‘’Dans une démocratie consolidée, dans l’une des républiques hispaniques les plus avancées sur le plan éducatif et social, dirigée par un gouvernement désireux d’exercer sa souveraineté sur les ressources du pays et au profit de son peuple, c’est-à-dire la démocratie chilienne, les néolibéraux de Chicago ont décidé d’entreprendre une expérience.’’. […] Eh bien cette année, j’ai envie de leur dire que Carlos Blanco a raison. Le néolibéralisme que vous avez affronté si durement, a commencé le 11 septembre 1973. Mais il a probablement pris fin le 24 février 2022. »

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/09/memoire-du-11-septembre...

FRANCE

Immigration : 35 parlementaires allant du Modem à la Nupes, en passant par la macronie, signent une tribune commune pour la régularisation des travailleurs clandestins

Plusieurs membres de la majorité, dont le président de la commission des lois, Sacha Houlié, et des responsables de la gauche, mais sans LFI, signent une tribune commune pour la régularisation des travailleurs sans papiers. La photo, inédite, était attendue. Le président de la commission des lois, Sacha Houlié (Renaissance), y pose aux côtés de Julien Bayou (député EELV), Fabien Roussel (député PCF), Marie-Pierre de la Gontrie (sénatrice PS) et Stella Dupont (députée Renaissance). Un attelage original, tous mains unies avec celle d’un employé de restaurant, Amadou Ba, et de son chef Manuel Heurtier. Pris lundi après-midi 11 septembre dans la cuisine du Mendi Gorria, un restaurant de cuisine basque près de la mairie de Montrouge, le cliché vient appuyer une tribune commune de 35 parlementaires publiée sur les sites de Libération et Franceinfo. Celle-ci, comme l’a révélé Le Parisien la semaine dernière, a été préparée dans le plus grand secret tout l’été par ces figures de l’aile gauche de la majorité (Renaissance et MoDem), de Liot et de la Nupes, sous le patronage de Pascal Brice, ancien patron de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides). Ils y exigent « des mesures urgentes, humanistes et concrètes pour la régularisation des travailleurs sans papiers » et « celles et ceux qui sont présents sur le territoire national et qui sont empêchés de travailler faute de papiers ». Initialement, c’était un volet du futur projet de loi immigration. Mais sa suppression plane depuis plusieurs semaines, tant il constitue une « ligne rouge » pour la droite. « Le président et la Première ministre veulent faire sauter ce point », confirme un membre du gouvernement. Sacha Houlié avait quant à lui répété qu’il avait eu des « garanties » de Matignon sur le maintien de cette mesure.

Le Parisien

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Profil des auteurs des émeutes de juin : « Dans ces familles-là, les fils passent leur temps dehors dès cinq-six ans […] Les codes de ces jeunes sont limités […] On aura d’autres événements de ce genre-là » alerte le sociologue Thomas Sauvadet

Thomas Sauvadet, sociologue spécialiste des bandes de jeunes, enseignant à l’université Paris Est Créteil, qui vient de publier Voyoucratie et travail social. Enquêtes dans les quartiers de la politique de la ville, a livré à publicsenat.fr une analyse du profil de ces jeunes.

Voyoucratie et travail social. Enquêtes dans les quartiers de la politique de la ville, par Thomas Sauvadet. Éditions du Croquant, 2023.

Publicsenat.fr

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Le Syndicat de la magistrature à la fête de L’Huma: copains et coquins

Avec sa présence à la fête de l’Huma, le Syndicat de la magistrature démontre une fois de plus à quel point il est engagé à gauche. Si les nationaux sont privés depuis 2006 de la Fête des Bleu-Blanc-Rouge dont la première édition se déroula en 1981– joli pied de nez à Mitterrand élu quelques mois plus tôt –, la Fête de L’Humanité draine toujours du monde malgré sa délocalisation — en raison des grands aménagements préalables aux Jeux Olympiques 2024 — de La Courneuve à Brétigny-sur-Orge, et un déficit l’an dernier de 500 000 euros. Perte vite épongée par l’État qui a accru son aide au quotidien communiste, et aussi grâce à l’effort financier exigé des camarades… Mais surtout de grandes firmes publiques ou privées (EDF, Bouygues, Eiffage, SNCF, etc.) qui louent à prix d’or dans l’enceinte de la fête des panneaux de publicité et même des stands qui, s’ils ne sont guère achalandés, constituent un pari sur l’avenir. Le paiement de cet « impôt révolutionnaire », selon le mot d’un grand industriel refusant de se prêter au jeu mais préférant aussi rester anonyme, leur évite ainsi trop d’embrouilles avec la CGT qui, s’ils renâclaient, lancerait des grèves à répétition. Ainsi va le « dialogue social », à fort relent mafieux. Avec à l’affiche côté spectacle le chanteur trans Bilal Hassani, la « pansexuelle » Angèle et le rappeur franco-algérien Médine Zaouiche, dit Médine, qui prône l’ardente obligation « d’enfreindre [sic] les frontières pour les ouvrir aux migrants » et dont l’islamisme se teinte d’un fort antisionisme (d’où la réaction du ministre des Transports Clément Beaune qui « se réjouissait de débattre avec des représentants syndicaux de la SNCF » mais a annulé sa visite, ne voulant « pas cautionner la présence de Médine à cet événement »), la nouveauté vient cette année de l’invitation lancée au Syndicat de la magistrature, qui l’a acceptée. Au grand dam paraît-il de certains, adhérents compris, qui voient « une politisation de la justice » dans l’initiative du SM (à ne pas confondre avec sado-masochisme, même s’il y a un ethnomasochisme évident chez ces syndicalistes prêts à tout pour défendre la veuve et l’orphelin migrants). Ces naïfs se réveillent bien tard. Étaient-ils donc persuadés de la neutralité de ce syndicat, ou plutôt de ce lobby, fondé par trois grandes figures de la gauche assez extrême, Louis Joinet, Claude Parodi et Pierre Lyon-Caen, dans la foulée de Mai 68 et qui, depuis, bien que minoritaire puisqu’il représente moins d’un tiers des magistrats, n’a cessé d’œuvrer à la subversion de la justice par l’inversion des responsabilités ? Pour lui, en effet, les criminels — surtout allogènes, répétons-le, qu’il défend en toute circonstance — sont des victimes, c’est la Société, dont la police est le bras armé, qui est coupable, par son inhumanité et ses discriminations. Et c’est donc elle que, par tous les moyens, il urge de réformer. Au crédit, entre autres, du SM, on admettra qu’il n’a jamais caché son jeu. En témoigne son Petit livre rouge, précis du droit du manifestant, que, « fidèle à sa tradition d’accompagnement des luttes et des revendications sociales », il publia en 2020 afin d’instaurer « un contrôle réel sur les services de police ».

polemia.com

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« Les nationalistes corses arrivent à la fin d’un cycle ».

Entretien avec Nicolas Battini pour décrypter les fondements et le fonctionnement de la politique corse. Seule région française dirigée par des nationalistes, la politique corse possède des spécificités historiques et locales qui rendent sa compréhension parfois difficile. Les révoltes à la suite du meurtre d’Ivan Colonna par un islamiste ou de l’agression d’un jeune Corse à Calvi ont braqué les feux médiatiques sur l’île de Beauté. Doctorant en langue et culture corse, Nicolas Battini est président de l’association Palatinu, qui a vocation à défendre l’identité et l’histoire corse.

revueconflits.com

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GAFAM / IA

Procès de Google : guerre contre les monopoles ou régulation contre-productive ?

Alors que les géants de la tech sont dans le viseur des régulateurs, de nombreuses questions demeurent. Les interventions de l’État favorisent-elles la concurrence ou protègent-elles les géants déjà en place ?

contrepoints.org

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GÉOPOLITIQUE

BRICS : l’importance des six nouveaux membres

Les six nouveaux membres de ce bloc revêtent une importance économique et géostratégique pour eux-mêmes et le reste du monde. Il est utile de passer en revue les caractéristiques de ces nouveaux arrivants et, par anticipation, des futurs admis. Les BRICS ont réussi, malgré quelques péripéties, à organiser, les 22 – 24 août, son 15e sommet en Afrique du Sud. C’est l’un des événements majeurs depuis la fin de la 2e guerre mondiale dont nous verrons plus clairement avec le temps les répercussions de longs termes. Ce sommet a été l’occasion d’un travail intensif entre les membres au plus haut niveau et a fourni la feuille de route menant à une nouvelle étape dans le développement des BRICS notamment en termes de partenariat pour un multilatéralisme inclusif, une croissance mutuellement accélérée et le développement durable, tout en favorisant un environnement de paix et de développement ainsi que le développement institutionnel des BRICS. Les membres des BRICS se sont mis d’accord pour accueillir dans le groupe l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Éthiopie, l’Égypte, l’Argentine et les Émirats arabes unis. De plus, la porte reste grande ouverte : des dizaines de pays supplémentaires pourraient rejoindre le bloc plus tard. Cet élargissement constitue un grand pas en avant dans le développement des BRICS mais aussi dans la transformation du monde. Il est important de constater quantitativement que les BRICS pèsent maintenant plus lourds dans le monde : 29 % du PIB, 46 % de la population, 43 % de la production pétrolière et 25 % de l’export des produits.2 Il est encore plus crucial de voir les raisons sous-jacentes pour lesquelles les nouveaux membres ont été choisis. Cette analyse nous aidera à sentir les grandes ruptures à venir.

revueconflits.com

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Les États-Unis se lancent à la conquête du Sud avec l’aide de l’Inde

Par M.K. Bhadrakumar. L’impact du sommet du G20 qui s’est tenu à New Delhi les 9 et 10 septembre doit être mesuré à l’aune du consensus atteint sur le conflit en Ukraine. Ce résultat est largement reconnu comme un exploit remarquable qui a été rendu possible en grande partie grâce à la perception d’un recul de la part des États-Unis et du bloc occidental. Ce résultat est extrêmement important pour la politique internationale. Toutefois, en y regardant de plus près, une question séduisante se pose : Les trois phrases de la déclaration de Delhi sur l’Ukraine, qui favorisent la position de la Russie dans le conflit, signifient-elles un changement dans l’approche occidentale des hostilités et, en particulier, un certain coup de pouce à Kiev pour négocier ? En effet, nous assistons à un étrange alignement : la Russie et les États-Unis ont loué la déclaration du G20, tandis que l’Ukraine s’est plainte « qu’il n’y avait pas de quoi en être fière ». Lors de la préparation du sommet de Delhi et pendant l’événement, les dirigeants occidentaux ne se sont pas livrés au dénigrement de la Russie et n’ont pas fait preuve d’une émotivité artificielle comme ils en ont l’habitude. Même la super bureaucrate de l’UE, Ursula von der Leyen, a fait preuve de patience, comme si elle avait été inspirée par Washington. Le curieux incident de la célèbre histoire de Sherlock Holmes me vient à l’esprit : « Le chien n’a pas aboyé pendant la nuit ».  Il ne fait aucun doute que les États-Unis voulaient que le sommet du G20 soit un grand succès – et qu’ils voulaient « renforcer » le Premier ministre indien Narendra Modi sur la scène géopolitique en tant que leader du groupe – une fois qu’il est apparu que Biden n’avait pas de pairs en compétition pour l’espace lors de sa visite de quatre jours à Delhi. Le fait est que, dans un environnement international en mutation rapide, le G20 est apparu de manière inattendue dans les calculs des États-Unis comme le seul forum disponible aujourd’hui pour l’Occident (les membres du G7) afin de se « reconnecter » avec la Chine et la Russie, ainsi qu’avec le Sud. Alors que les BRICS ont commencé à faire des bonds de géant, le spectre de l’extinction a soudain plané sur le forum. Qu’on ne s’y trompe pas, les États-Unis sont en train d’opérer un changement de cap audacieux dans leur approche vis-à-vis du Sud, en particulier de l’Afrique, ancré dans la réalité géopolitique du défi croissant que posent la Chine et la Russie en s’efforçant de monopoliser cet espace géopolitique. Il est certain que l’agitation anticoloniale naissante en Afrique ces derniers temps est également porteuse de sombres présages, compte tenu de ses implications profondes pour la prospérité économique de l’Europe.

Indian Punchline

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IMMIGRATION / ISLAM

« L’immigration islamique de masse est un problème majeur auquel l’Europe est actuellement confrontée » : Entretien avec Uzay Bulut

Uzay Bulut est une journaliste et analyste politique turque en exil, anciennement basée à Ankara. Ses écrits ont été publiés dans des journaux tels que le Washington Times, le Christian Post, le Jewish News Syndicate, Al-Ahram Weekly, The American Spectator, The American Conservative, Providence et The Jerusalem Post. Son travail journalistique porte principalement sur les droits de l’homme, la politique et l’histoire turques, et les minorités religieuses au Moyen-Orient et en Asie. Bulut prépare actuellement un doctorat en études internationales et est chargée de recherche au sein du Philos Project. Elle fait également partie du comité consultatif de la série de films documentaires éducatifs « Faces of Persecution : Exploring Global Religious Oppressions ».

The European Conservative

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ISRAËL

« Le grand déménagement » : en Israël, la remigration des colons sionistes a déjà commencé

Dans les Préalpes italiennes, des Israéliens créent une communauté d’expatriés. Des initiatives similaires fleurissent, du Portugal à la Grèce.

Il y a quelques années, une blague circulait dans les bars de Tel-Aviv : « Un juif israélien optimiste apprend l’arabe, un juif israélien pessimiste apprend l’anglais, un juif israélien réaliste apprend à nager ». Il semble que ce que les Palestiniens ou les Arabes n’ont pas réussi à faire (s’ils en ont jamais eu l’intention), Netanyahou et ses acolytes du gouvernement sont en train de le provoquer : une vague de sauve-qui-peut a éclaté parmi les Juifs israéliens. En effet, des centaines et des milliers d’Israéliens de toutes conditions socio-économiques et de tous âges se précipitent pour trouver une alternative à la vie dans l’État juif. C’est ainsi qu’une nouvelle activité, que l’on pourrait appeler « Relocation industry » (industrie du transfert), a vu le jour. L’article d’Hilo Glazer traduit ci-dessous parle du projet Baita, lancé dans la Valsesia, en province de Vercelli, Valsesia, et d’autres projets, y compris des plans ambitieux pour créer des « villes israéliennes » en Europe, de Chypre et de Grèce au Portugal, et ailleurs. L’un d’eux parle même de créer une « communauté de peuplement », qui ne manque pas d’évoquer les colonies en Cisjordanie. On peut légitimement se demander si ces projets peuvent constituer un dépassement définitif du sionisme et du tribalisme ou s’ils ne feront que créer des « petits Israël » répandus en confettis à travers le monde.

Haaretz

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LECTURE

Sans propagande, pas de guerre

La « guerre cognitive » contre sa propre population. Pour s'orienter dans le monde d'aujourd'hui, il faut apprendre à distinguer et à évaluer plus précisément les informations. Le débat sur les « fake news » a montré que toutes les informations ne pouvaient pas être prises pour argent comptant. Mais toutes les dites « fausses nouvelles » ne sont pas fausses. Depuis la guerre en Ukraine, il s'agit manifestement d'obtenir une uniformisation d'interprétation dans les esprits des diverses populations. Les habitants des différents pays doivent être mobilisés pour cette guerre — qui porte désormais des caractéristiques mondiales. Les gens ne font pas la guerre de leur plein gré. La guerre signifie la mort, la mutilation, la fuite, la perte de la patrie, la destruction, la faim, la souffrance morale, etc. Aujourd'hui déjà, nos États européens se ruinent pour la guerre entre la Russie et l'OTAN, en Ukraine : d'une part, en s'endettant fortement pour financer des livraisons d'armes provenant de leurs propres stocks ou alors des producteurs d'armes américains et, d'autre part, pour subvenir aux besoins de millions de réfugiés. D'autre part, le renchérissement de l'énergie (à la suite de la destruction des gazoducs nord Stream et de la « transition énergétique »), le détachement de nos pays de l'espace économique russe — et à l'avenir probablement aussi chinois — conduit à la destruction durable du tissu industriel allemand et de sa classe moyenne, et donc à la perte de millions d'emplois dans toute l'Europe. Finalement, et c'est le plus grand facteur négatif pour tout un chacun : le risque d'un échange direct de frappes guerrières est réel, que ce soit avec des armes conventionnelles ou nucléaires. Dans un ouvrage synthétique « Moderne Propaganda. 80 Methoden der Meinungslenkung » [La propagande moderne. 80 méthodes pour orienter l'opinion publique], Johannes Menath présente succinctement les méthodes de RP les plus courantes. Il parvient à introduire le sujet et à éveiller une conscience des techniques de manipulation. Le lecteur est stupéfait par la multitude des méthodes. Menath nous guide ainsi à travers différents siècles et différents domaines scientifiques, telle la sociologie, la psychologie, etc.

Moderne Propaganda. 80 Methoden der Meinungslenkung, par Johannes Menath. Zeitgeist-Verlag, 2023.

www.schweizer-standpunkt.ch

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Les dérives du militarisme : l’horreur des guerres sans fin invisibles des États-Unis

Norman Solomon propose un cadre puissant pour comprendre les crises géopolitiques et les coûts durables du militarisme. En juin dernier, la journaliste suisse Maurine Mercier a découvert plusieurs citoyens américains combattant en Ukraine sous couvert de travail humanitaire. « Tous sont des vétérans, d’anciens soldats qui ont participé à toutes les guerres américaines récentes : la guerre du Golfe, l’Irak, l’Afghanistan », rapporte-t-elle. Nombre d’entre eux souffrent de stress post-traumatique, portant les fantômes incarnés des conflits passés et de profondes blessures psychiques dans la dernière conflagration géopolitique. L’un des vétérans interrogés par Mme Mercier admet qu’il est accro au combat et qu’il se lance dans des missions suicides sur la ligne de front. Il a déjà tué 13 personnes en Ukraine. La proximité de la mort lui permet de se sentir vivant, le choc de l’adrénaline l’emmenant dans « ce bel espace caché », où « les couleurs sont plus vives » et les sons « différents, vibrants ». Chez lui, il n’a pas de sentiment d’appartenance. Mais en Ukraine, « il y a quelque chose. » À un niveau fondamental, ces guerriers sans boussole sont le symbole d’une société accro à la guerre. Ils reflètent les tensions que l’auteur et activiste anti-guerre Norman Solomon dénoue dans son nouveau livre brillant, War Made Invisible [La guerre rendue invisible, NdT], qui examine les causes profondes et les coûts de l’interventionnisme américain. Solomon propose un cadre puissant pour comprendre les crises géopolitiques, ainsi que les coûts invisibles mais durables du militarisme. Alors que la guerre contre l’Ukraine se poursuit, Solomon met en lumière trois facettes sous-jacentes de la puissance américaine qui sont particulièrement utiles pour interpréter notre époque actuelle : une intelligentsia intégrée, une économie qui exporte la violence et l’infrastructure d’un empire mondial.

War Made Invisible, par Norman Solomon. The New Press. 2023.

Truthout

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Georges Sorel, le révolutionnaire conservateur : Entretien avec Rodolphe Cart

Georges Sorel est un des penseurs politiques français les plus curieux, les plus inclassables et, ce faisant, les plus surprenants. Tout à tour conservateur, socialiste, nationaliste ou encore bolchévique, Sorel est tout cela à la fois, et aucune de ces étiquettes ne lui convient néanmoins tout à fait. Un tel personnage méritait donc qu’on s’intéressât à nouveau à lui afin d’apporter un regard neuf sur son œuvre. C’est justement ce qu’a tenté de faire Rodolphe Cart dans son livre : Georges Sorel, le révolutionnaire conservateur, qui examine en détails la vie et la pensée de Sorel ainsi que l’apport de ce dernier au combat politique de notre temps. (Audio)

Georges Sorel, le révolutionnaire conservateur, par Rodolphe Cart. La Nouvelle Librairie, 2023.

ndf.fr

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La perversion du langage entraine la paralysie de la pensée

Le numéro 67 de la revue War raok, revue nationaliste bretonne, vient de sortir. En voici l’éditorial et le sommaire ci-dessous. La situation actuelle de la France nous autorise à esquisser quelques sourires moqueurs, et nous ne sommes pas, nous Bretons, les seuls à regarder notre plus proche voisin sombrer lentement, s’affaiblir et devenir de plus en plus effacé face aux nouveaux grands de ce monde ! Quand on est faible et que l’on veut se faire passer pour puissant on prend un air vaniteux, on se montre même prétentieux, on mène des opérations de prestige qui prennent malheureusement des proportions tout à fait pathologiques. L’État français en est coutumier depuis plusieurs années et, dépité, il souffre d’un besoin névrotique de grandeur. Conscient de l’artifice de son existence, il se croit dans la nécessité de provoquer un sentiment de supériorité autour de ses réalisations qu’il qualifie de grandioses… et, comme d’habitude, il sombre dans un ridicule assez douloureux ! Oui, le bateau France prend l’eau ! Nous, Bretons, pourrions-nous nous réjouir de ce déclin, de cette déliquescence, nous ravir de voir le pays des « Droits de l’Homme », pays qui nie l’existence de notre peuple, de notre nation, ce pays qui nous prive de nos libertés et de nos droits nationaux, qui embastille les peuples basque, corse, catalan, flamand, alsacien, occitan… se perdre et s’abîmer. Eh bien non. Laissons notre voisin gérer son naufrage et les problèmes qu’il s’est créés, pensons à notre Bretagne, épargnons à notre peuple les cruels événements qui font entrevoir l’abîme et arrêtons une gangrène qui se profile inéluctablement.

WAR RAOK N° 67

breizh-info.com

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MAROC

Séisme au Maroc : répliques médiatiques et diplomatiques

Par Pierre Boisguilbert. Le traitement médiatique français du terrible séisme marocain et le positionnement humanitaro-diplomatique de Paris ont souligné le prisme bobo et le recul de l’influence de notre pays. Tout a été au départ concentré sur Marrakech, la ville rose chouchou à juste titre du tourisme international. C’est tout juste si le récit médiatique n’était pas calqué sur un remake des derniers jours de Pompéi. Et puis il a fallu se rendre à l’évidence, les principales victimes et les plus importants dégâts avaient touché les villages berbères du Haut Atlas. C’est une région magnifique de roches ocre alternant avec des oasis de verdure comme dans les Tarzan de notre enfance. Ce sont des villages archaïques qui attirent les touristes pour la beauté visuelle de logements cependant misérables mais fascinants. Tout cela est fragile comme un pan de montagne instable, emporté régulièrement par les crues et cette fois rasé par le séisme du siècle. Des villages relativement peu peuplés, mais au Maroc ce terme est relatif. À Marrakech, quelques victimes et des dégâts limités aux quartiers anciens de la médina et du mellah, l’ancien quartier juif. Les équipes de télé se sont installées d’ailleurs le plus souvent dans des rooftops fréquentés par les touristes et une clientèle aisée, les prix y sont français, à la frontière du Marrakech des pauvres. Dans cette ville, le bling-bling et l’authentique se côtoient. Il y avait une sorte de déception médiatique des dégâts limités à Marrakech qui s’est vite fait jour, avec toutefois la reconnaissance de la solidarité des Marocains entre eux et même des touristes.

polemia.com/

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MONDIALISME / ONG / TOTALITARISME

De la Covid-19 au changement climatique : Les véhicules de l’autoritarisme global

Il a été suggéré que l'agenda Covid était sur le point de faire son retour avec une nouvelle souche du virus. Si tel est le cas, la tentative se heurtera à un mur. Avec encore plus d'Américains conscients de l'inutilité des obligations et des masques, il est peu probable qu'elle gagne beaucoup de terrain. Bien entendu, tant que les personnes à l'origine de ces projets resteront impunies, elles seront libres d'essayer encore et encore jusqu'à ce que quelque chose colle. Les agences gouvernementales et les fonctionnaires comme Anthony Fauci restent impunis pour leurs nombreux mensonges Covids. Joe Biden reste impuni pour ses tentatives de supplanter la Déclaration des droits. Les grands médias et les grandes entreprises technologiques restent impunis pour leur collusion dans les efforts de propagande et de censure. Et ne passons pas sous silence le fait que Donald Trump a promu les programmes de vaccins à ARNm accélérés (j'admets qu'à ma connaissance, il n'a jamais appelé à ce que les gens soient contraints de s'y conformer). Il a également placé de nombreux technocrates et globalistes au sein de son propre cabinet, qui contribueront plus tard à instaurer des politiques autoritaires. La question de savoir dans quelle mesure ces personnes l'ont influencé ou lui ont menti est à débattre, mais les poursuites dont il fait actuellement l'objet ne remettent pas en cause le rôle qu'il a joué dans la mise en place des fermetures. S'il y a une élection en 2024 et que Trump réintègre la Maison Blanche, rappelez-vous qu'aucun président ne nous sauvera de ce combat, nous devons nous sauver nous-mêmes. L'objectif des globalistes sera de passer rapidement à d'autres événements de crise, qu'ils soient réels ou fabriqués, pour mettre la population au pas. C'est le cas aujourd'hui avec l'hystérie du changement climatique... L'agenda Covid et l'agenda du changement climatique sont très similaires en ce sens qu'ils reposent sur une erreur fondamentale. Le mensonge consiste à dire que ces événements sont en fait dictés par le comportement humain, et que ce comportement doit donc être contrôlé au nom du « plus grand bien ». L'idée va cependant plus loin, dans le domaine du collectivisme, car les globalistes et les gauchistes affirment que chaque action individuelle affecte la vie du reste de la population au sein d'une grande ruche qui ne s'ennuie pas. Par conséquent, l'État doit micro-gérer la vie de chaque personne afin d'éviter une sorte de réaction en chaîne qui conduirait à une catastrophe pour la précieuse colonie d'insectes.

lesakerfrancophone.fr

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Le progressisme selon Davos : vers l'hétéronomie et la soumission intégrale de l'individu

L'hétéronomie se définit comme un état de la volonté qui puise hors d'elle-même, c'est-à-dire, dans des influences extérieures, ou des règles sociales, le principe de son action. Si elle peut se définir comme le contraire de l'autonomie, sa compréhension n'en demeure pas moins nuancée, de sorte que nous ne pouvons pas systématiquement envisager le monde de façon binaire en opposant les autonomes et les hétéronomes (il existe toujours une part d'influence externe qui détermine notre volonté). Cette interprétation radicale est pourtant susceptible d'exister sous certaines conditions que nous allons développer ici. La problématique soulevée par le concept de l'hétéronomie est celle de la liberté de l'individu. Cette question est fondamentale, elle est l'épicentre de la stratégie politique que met en œuvre l'idéologie néo-collectiviste impulsée par le World Economic Forum (WEF) de Davos.

strategika.fr

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Elon Musk contre George Soros, premier round

Dans un message publié le 23 août 2023 sur son réseau social X, Elon Musk a affirmé engager des poursuites judiciaires contre les organisations non gouvernementales financées par George Soros. Son tweet fait réaction à un article du journaliste Ben Scallan, qui affirme que ces organisations non gouvernementales diffusent de fausses données sur le nombre « d’incidents haineux » survenus en Irlande et en Écosse. Cette « désinformation haineuse » permettrait de justifier la mise en place d’un système de censure, avec des lois restreignant la liberté d’expression.

ojim.fr

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OTAN

Le chef de l’OTAN admet ouvertement que la Russie a envahi l’Ukraine à cause de l’expansion de l’OTAN

Par Caitlin Johnstone. Lors d’un discours prononcé jeudi devant la commission des affaires étrangères du Parlement européen, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a reconnu clairement et à plusieurs reprises que Poutine avait pris la décision d’envahir l’Ukraine parce qu’il craignait l’expansionnisme de l’OTAN. Ses commentaires, initialement signalés par le journaliste Thomas Fazi, se lisent comme suit : « Le contexte était le suivant : le président Poutine a déclaré à l’automne 2021, et a en fait envoyé un projet de traité qu’il voulait que l’OTAN signe, qu’il promettait de ne plus élargir l’OTAN. C’est ce qu’il nous a envoyé. Il s’agissait d’une condition préalable pour ne pas envahir l’Ukraine. Bien entendu, nous ne l’avons pas signé. C’est le contraire qui s’est produit. Il voulait que nous signions cette promesse de ne jamais élargir l’OTAN. Il voulait que nous retirions nos infrastructures militaires de tous les alliés qui ont rejoint l’OTAN depuis 1997, ce qui signifie que la moitié de l’OTAN, toute l’Europe centrale et orientale, nous devrions retirer l’OTAN de cette partie de notre Alliance, en introduisant une sorte de B, ou d’adhésion de seconde classe. Nous avons rejeté cette proposition. Il est donc entré en guerre pour empêcher l’OTAN, plus d’OTAN, de s’approcher de ses frontières. » (https://www.nato.int/cps/en/natohq/opinions_218172). M. Stoltenberg a fait ces remarques dans le cadre d’une jubilation générale concernant le fait que M. Poutine a envahi l’Ukraine pour empêcher l’expansion de l’OTAN et que cette invasion a conduit la Suède et la Finlande à demander à rejoindre l’alliance. Il a déclaré que cela « démontre que lorsque le président Poutine a envahi un pays européen pour empêcher l’expansion de l’OTAN, il a obtenu exactement l’inverse ». Les remarques de M. Stoltenberg auraient probablement été classées comme de la propagande russe par les « experts en désinformation » financés par les ploutocrates et les « vérificateurs de faits » impériaux si elles avaient été prononcées en ligne par quelqu’un comme vous ou moi, mais parce qu’elles émanent du chef de l’OTAN dans le cadre d’un discours contre le président russe, elles ont été autorisées à passer sans objection. En réalité, Stoltenberg ne fait qu’énoncer un fait bien établi : contrairement à la version officielle occidentale, Poutine a envahi l’Ukraine non pas parce qu’il est mauvais et qu’il déteste la liberté, mais parce qu’aucune grande puissance ne permet jamais à des menaces militaires étrangères de s’accumuler à ses frontières – y compris les États-Unis. C’est pourquoi tant d’analystes et de responsables occidentaux ont passé des années à avertir que les actions de l’OTAN allaient provoquer une guerre, et pourtant, lorsque la guerre a éclaté, nous avons été assaillis par un tsunami de propagande médiatique répétant sans cesse qu’il s’agissait d’une « invasion non provoquée ».

Caitlin Johnstone

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La voix de l'OTAN à Prague : le président tchèque veut remettre le groupe de Visegrad sur les rails de l'UE

Depuis les dernières élections présidentielles de mars 2023, la République tchèque a un ancien fonctionnaire de l'OTAN, Petr Pavel, comme président de la République. Il semble désormais que Pavel veuille également remettre sur les rails le glacis des Etats d'Europe centrale et orientale. Le groupe de Visegrad (V4), une alliance régionale considérée comme plutôt critique envers l'UE, s'y est établie. Il comprend la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la République tchèque. Lors de la récente réunion des chefs d'ambassade tchèques à Prague, M. Pavel a déclaré qu'il serait utile à long terme de « veiller à ce que le groupe de Visegrad reste fidèle à son esprit fondateur, qui était démocratisant et pro-européen ». Il n'a pas caché qu'il souhaitait un changement du format actuel.

zuerst.de

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Le mythe de l’OTAN en tant qu’alliance défensive

L’affirmation selon laquelle l'OTAN est une alliance défensive est absurde. L'OTAN a mené une guerre aérienne contre les Serbes de Bosnie en 1995 et contre la Serbie elle-même en 1999, alors qu'aucune des deux entités n'avait attaqué ni même menacé un membre de l'OTAN. L'alliance a également lancé des frappes aériennes et des missiles contre la Libye en 2011 pour aider à chasser Mouammar Kadhafi du pouvoir. Même si l'OTAN a justifié le recours à la force militaire en Afghanistan en réponse aux attaques terroristes du 11 septembre contre un membre de l'Alliance, il est tout à fait illogique de justifier l'occupation de l'Afghanistan, qui a duré deux décennies, comme une mission défensive. Outre les missions officielles de l'OTAN qui n'étaient manifestement pas de nature défensive, il y a eu d'autres actions guerrières impliquant certains ou la plupart des membres de l'Alliance. La guerre du golfe Persique de 1991 et la guerre d'Irak de 2003 correspondent à cette description. Dans ces deux conflits, la grande majorité des forces anti-irakiennes provenaient de pays de l'OTAN, principalement des États-Unis et de la Grande-Bretagne. Ces opérations offensives étaient des missions de l'Alliance sous le contrôle des États-Unis. Il est également peu probable que la plupart des gouvernements et des populations étrangères croient à la mythologie selon laquelle les membres de l'OTAN sont des démocraties pacifiques. En effet, même les références démocratiques de l'Alliance n'ont pas été à la hauteur de cette norme à plusieurs reprises. Le Portugal, l'un des membres fondateurs de l'OTAN en 1949, était une dictature fasciste. La junte militaire qui a pris le pouvoir en Grèce en 1967 a dirigé le pays pendant sept ans. La Turquie a maintenu une façade démocratique pendant la majeure partie de l'histoire de l'OTAN, mais les militaires et d'autres acteurs autoritaires ont tenu le haut du pavé la plupart du temps. C'est certainement le cas du gouvernement actuel. Enfin, il y a eu les actes d'agression flagrante que les membres individuels de l'OTAN ont commis au fil des décennies. La guerre de Washington au Viêt Nam est peut-être l'exemple le plus important et le plus connu, mais ce n'est pas le seul. Les interventions militaires américaines au Liban, en République dominicaine, à la Grenade et au Panama appartiennent également à cette catégorie. Les États-Unis ne sont pas non plus le seul membre de l'OTAN à se livrer à une agression flagrante. La France est intervenue à plusieurs reprises au Tchad et dans ses anciennes colonies africaines. Paris menace d'ailleurs de soutenir une nouvelle mission visant à renverser la junte au pouvoir au Niger. La Turquie a envahi Chypre en 1974 et s'est emparée de près de 40 % de l'île. Les forces d'Ankara opèrent régulièrement en Irak et en Syrie, malgré les objections des gouvernements de ces pays. Les deux images de propagande de l'Occident devraient être accueillies par un rire moqueur. L'OTAN n'est pas une alliance purement défensive et ses membres ne sont pas des démocraties pacifiques. L'OTAN est une alliance agressive et offensive à la recherche de nouvelles opportunités dans le monde.

arretsurinfo.ch

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN DE RIRE

Quand la gauche française fait une syncope devant la Coupe du Monde de rugby

Les garçons préfèrent généralement le ballon ovale aux tutus, n’en déplaise à Sandrine Rousseau ! La cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde organisée sur notre sol ne visait pas à l’universalité, mais à montrer la particularité d’un sport et la façon dont il s’inscrit dans notre identité nationale. De nombreux journalistes et personnalités progressistes ont estimé que tout cela sentait très mauvais. Il est peu dire que la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde de rugby a fait couler beaucoup d’encre ! Jamais avare en commentaires de femme au bord de la crise de nerfs, Sandrine Rousseau a fait part de sa « honte », avant que Libé ne lui emboîte le pas en dénonçant une « France rance ». Samuel Gontier, qui se définit lui-même comme un journaliste de canapé pour Télérama, de nouveau victime d’une « glissade intersectionnelle », s’est de son côté demandé si Éric Zemmour avait été à l’origine de la conception des festivités. Mieux encore, plus fort, plus hystérique, cet article de l’inénarrable William Perreira dans les colonnes de 20 Minutes : « Ma France, mon pinard, mon cochon. Plus fâcheux encore, la cérémonie qui, paraît-il, célébrait l’art de vivre à la française, n’est pas vraiment inclusive. Ici un manque de représentativité, là-bas des symboles désuets, comme le magnifique jambon de pays apparu à plusieurs reprises à l’écran, limite ostentatoire. On frôle parfois la version chorégraphiée du meme rétrograde ‘’Ma France, mon pinard, mon cochon’’ ». Fallait-il, pour complaire à des gens qui se moquent habituellement du rugby comme de leur dernière chemise, confier l’organisation de la cérémonie à l’équipe de Drag Race France plutôt qu’à Jean Dujardin ?

causeur.fr

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Fashion Week : les dandys dindons de la farce

La Fashion Week de New York vient de s’achever. Pendant une semaine ont été présentées les collections printemps-été 2024, plus ou moins exubérantes et déstructurées comme le veut, derrière l’apparente originalité des tenues, la routine couturière. Les créateurs se jugeraient déshonorés de présenter des vêtements élégants et discrets. Mais sans doute, avec mon jean Celio et mon tee-shirt Monoprix, ne suis-je pas le mieux placé pour en juger. Voici qu’un jeune homme, coiffé d’une bonnette de douche et d’un bermuda rouge des plus banals, habillé d’un rideau de douche transparent – certains disent qu’il s’agit d’un sac-poubelle –, remonte le podium avec crânerie et sous l’œil enamouré des élégantes et des fashionables (aurait dit Chateaubriand). Ils se délectent d’une telle tenue : est-ce de la popeline ? Du camelin ? Non, c’est du polyester. Arrive, en courant derrière lui, un vigile qui le ceinture sans ménagement : My godness, un happening ! Un événement dans l’événement ! Mais non, le jeune homme est expulsé sans ménagement, il s’agissait d’un intrus venu tourner le défilé en dérision. N’empêche que sa création vestimentaire tenait la route. Vidéo.

bvoltaire.fr

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Mes vacances à Saint-Imier chez les agresseurs bienveillants

Chronique drôlatique sur la difficulté du « vivre ensemble » entre les gauches « antiautoritaires » et autres queens dans un village de 5000 âmes du Jura suisse. Un voyage à l’intérieur de « gens bienveillants »… Jugez-en plutôt :

Moins !, « Journal romand d’écologie politique » basé à Lausanne, s’affiche en gros titre« pour une écologie libertaire ». Son numéro d’été (n°65, juillet/août 2023) annonce en couverture des « Rencontres Internationales Antiautoritaires » célébrant le 151e anniversaire du congrès de fondation de l’Internationale antiautoritaire (1872), à Saint-Imier, dans le Jura suisse. Nos amis d’Outre-Léman publient à cette occasion un dossier d’une douzaine de pages où divers auteurs – certains plus anarchistes ou plus écologistes que les autres - s’expriment sur le sujet. Ils ne sont pas toujours d’accord mais sur le papier, ils restent polis. Ils ne parlent pas de ce qui fâche. Ils ne pouvaient évidemment parler d’avance de ce qui s’est réellement passé à Saint-Imier, lors de ces cinq jours de « rencontres antiautoritaires » (19-23 juillet). De ces meutes d’assaillants queer, agressant le stand de la Fédération anarchiste pour voler, déchirer, brûler des livres, insulter et frapper des compagnons de la F.A, sous le regard neutre et bienveillant des organisateurs. Sinon avec leur complicité tortueuse et bureaucratique - mais toujours polie. Pour un compte-rendu circonstancié, lisez ce qui suit. Il se trouve qu’on y était. Sinon, ne manquez pas le prochain numéro de Moins ! qui reviendra sans doute en détails sur ce moment « d’écologie libertaire » réelle et concrète.

piecesetmaindoeuvre.com

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PROCHE-ORIENT

De Kirkouk à Deir al-Zor: les autonomies kurdes menacées

Peut-on rapprocher les émeutes de Kirkouk à l’insurrection qui a eu lieu à Deir al-Zor, en Syrie, où les tribus arabes de la vallée de l’Euphrate ont pris les armes pour chasser les Forces Démocratiques Syriennes, dominées par les Kurdes ? L’analyse de Fabrice Balanche. Un combattant des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis se tient à côté d’un véhicule blindé, dans la ville d’al-Sabha dans la campagne orientale de Deir el-Zour, en Syrie, lundi 4 septembre 2023. Les affrontements de la semaine entre les milices rivales soutenues par les États-Unis dans l’est de la Syrie, où des centaines de soldats américains sont déployés, mettent en évidence les failles dangereuses d’une coalition qui a gardé le contrôle sur le groupe État islamique vaincu pendant des années. Samedi 2 septembre 2023, de violentes émeutes ont éclaté à Kirkouk, en Irak, causant la mort de quatre personnes, toutes Kurdes. La restitution d’un bâtiment de la ville au Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) était le prétexte à ces manifestations au caractère ethnique affirmé, puisque les Arabes et les Turkmènes ont affronté les Kurdes. Cet épisode témoigne des tensions communautaires qui existent en Irak et qui sont bien sûr instrumentalisées par le gouvernement irakien et surtout son mentor iranien. Peut-on rapprocher ce conflit de l’insurrection qui a eu lieu à Deir al-Zor, en Syrie, où les tribus arabes de la vallée de l’Euphrate ont pris les armes pour chasser les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), dominées par les Kurdes ?

Centre français de recherche sur l’Irak (CFRI)

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RÉFLEXION

Le bannissement, une solution réaliste pour notre sécurité

Pourquoi ne pas bannir tous les multi-récidivistes dont la justice ne sait que faire, dans un archipel volcanique isolé ? Depuis 50 ans en France, on nous promet la sécurité des biens et des personnes. Résultat ? 8000 crimes et délits par jour en 2022, selon les propres sources du ministère de l’Intérieur ! Toutes les vedettes politiques de notre pays y sont pourtant passées, et elles n’ont cessé de promettre. Jacques Chirac en 1974, Charles Pasqua en 1986, Pierre Joxe en 1984 puis en 1988, Nicolas Sarkozy en 2002, Manuel Valls en 2012… Depuis 50 ans, des dizaines de lois étaient sensées nous rassurer dont la loi Sécurité/liberté du 2 février 1981, la loi pour la Sécurité intérieure en 2003, la loi Sécurité globale en 2021… En 2005, le futur président Sarkozy s’engageait même à débarrasser les quartiers de la « racaille », et à nettoyer « au Karcher » la cité des 4000 à la Courneuve… Échec. Le pire est que les premières victimes habitent les quartiers populaires, souffrent parfois de problèmes de transports et souvent de problèmes de pouvoir d’achat. Triple peine pour elles ! Dépitées, elles votent de plus en plus pour le Rassemblement national, et cet échec sécuritaire prépare l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen. Pour que les Français se préoccupent d’environnement, encore faut-il qu’ils vivent en sécurité – que ce soit pour leurs biens, pour leurs familles, pour les enfants, ou pour leur propre personne. Être écologiste, c’est être pour la sécurité. L’information intéressante est que les auteurs de méfaits, de toutes ces violences, représentent moins de 1% de la population de notre pays. Face à tous ces multirécidivistes qui sont donc une minorité de personnes et qui pourrissent pourtant la vie d’une majorité d’entre nous, face au harcèlement scolaire qui peut conduire au suicide, face à des crimes terribles comme le viol avec torture, face à la mafia de la drogue, il existe une arme de dissuasion massive, ou du moins de punition marquante : le bannissement.

causeur.fr

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Les problèmes de la police en France et comment la réformer

Pour certains, il y a un problème avec la doctrine française du maintien de l’ordre. Pour d’autres, la police est une institution incomprise et méprisée. Et c’est peu dire qu’il est très difficile de se forger un avis, tant les grilles de lectures sont contradictoires, et disons-le franchement, manichéennes. À gauche et à l’extrême gauche, la condamnation des violences policières s’accompagne parfois d’une remise en cause générale de l’institution et de notre doctrine du maintien de l’ordre. La police française serait profondément viciée par un racisme systémique et une culture viriliste qui la pousserait à la violence. À droite et à l’extrême droite, l’obsession sécuritaire et les problèmes liés à la question migratoire font des forces de l’ordre des héros en première ligne face aux conséquences d’une France en décomposition. Ces deux grilles de lectures partagent un manque de nuance évident : d’un côté, les policiers ne peuvent être que coupables ; de l’autre, ils ne peuvent qu’être victimes. Pour prendre un peu de recul, et mieux comprendre la réalité des enjeux qui se jouent ici, Mathieu Zagrodzki, chercheur en science politique spécialisé dans la sécurité intérieure, a accepté de répondre aux questions de Contrepoints dans un grand entretien qui, on l’espère, permettront d’éclairer ceux qui veulent se faire un avis, au-delà des polémiques.

contrepoints.org

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Ethnopolitique. Afrique du Sud: pourquoi l’Apartheid fut un échec ou l’importance de la démographie

Nous portons à la connaissance de nos lecteurs, ce texte publié par le média en ligne sud-africain Maroela Media. Analysant les causes de l’échec de l’Apartheid et ses conséquences pour la communauté afrikaner et, plus globalement blanche en Afrique du Sud, l’auteur, Arthur Kemp, aborde des questions brûlantes pour l’Europe actuelle : l’importance du défi démographique, la question de la dépendance envers une main-d’œuvre immigrée à bas coût (problème crucial dans l’agro-alimentaire breton) et le choix de la Sécession créatrice comme recours pour les populations blanches sont autant de thèmes abordés ici. Arthur Kemp est né en Rhodésie (l’actuel Zimbabwe) et connaît bien ces questions pour les avoir vécu. Aujourd’hui, Arthur Kemp défend la vision d’un « ethno-état européen » pour les Blancs. Nous sommes de plus en plus nombreux à penser en Europe que l’Afrique du Sud est, malheureusement, le reflet possible de notre avenir. Fatalement. Loin de défendre l’Apartheid et les injustices raciales et sociales qui allaient avec, chaque communauté ethnique doit pouvoir se développer selon ses normes. Diverses communautés aux cultures aussi éloignées ne peuvent, hélas, pas vivre ensemble. Entre vivre ensemble, il faut choisir, dit Renaud Camus et cette boutade n’est que le reflet d’une cruelle vérité. C’est en ce sens que nous proposons, ici, le résumé d’un long texte explicatif sur les leçons à tirer de l’échec de l’Apartheid et de ses paradoxes. Que ces leçons servent aux personnes lucides sur les conséquences de l’immigration de masse et sur les changements démographiques qui se trament actuellement en Europe.

Maroela Media

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Au-delà de la gauche et de la droite : l'avenir de l'antimondialisme

Conclusion du discours tenu par Brecht Jonkers lors du colloque de l'association Feniks, à Anvers, le 10 septembre 2023 : « Il devrait être possible de combiner la justice sociale et l'humanité économique avec la préservation et la protection de ses propres valeurs traditionnelles et de la souveraineté nationale du pays. En fait, c'est ainsi que les partis socialistes ont fonctionné pendant des décennies, avant de céder la place au vague programme progressiste des dernières décennies. Nous vivons dans un monde en mutation extrêmement rapide. La structure de la politique mondiale mise en place après la fin de la guerre froide se désintègre. À la place d'un modèle unipolaire dominé par les États-Unis et soutenu par l'OTAN, un ordre multipolaire a émergé. Un monde dans lequel chaque civilisation a la possibilité de se développer selon sa propre identité et ses propres normes et valeurs. C'est exactement ce que les pays d'Europe ont aujourd'hui l'occasion de faire : remettre leur individualité à l'honneur et s'éloigner de la vision déracinée de la société que nous impose l'élite néolibérale. Le consumérisme capitaliste et l'individualisme cosmopolite ne sont pas la culture de ce pays, ni même de ce continent. Il s'agit d'une structure imposée d'en haut qui peut, et doit, être brisée. C'est pourquoi je me sens attiré par les initiatives de Feniks et par leur message ‘’au-delà de la gauche et de la droite’’. La principale contradiction politique se situe entre l'impérialisme, aujourd'hui déguisé en mondialisme, et le reste du monde. Cette lutte transcende l'opposition dépassée dans laquelle notre système politique est encore trop souvent enfermé. »

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Sécession. États et sociétés parallèles : le Kibboutz

Une série d’articles vous fera découvrir les états et sociétés parallèles existant à travers le monde. Avec le délitement des sociétés et des institutions occidentales et la guerre ethnique qui s’annonce en Europe et en Amérique du Nord, il est instructif de comprendre comment certaines organisations ont réussi à mettre en place des administrations et des systèmes globaux parallèles au sein même d’états organisés et reconnus. De la simple mise en place de services sociaux pour une population déshéritée et abandonnée au proto-État, les situations sont fort différentes et recouvrent des réalités parfois surprenantes. Mais pourraient-elles être appliquées en France, pays sur-administrés s’il en est ? Notre rédacteur en chef, Yann Vallerie, a émis l’hypothèse de la « sécession créatrice » pour les autochtones de l’Hexagone. Rompant à la fois avec les grandes métropoles et avec la République française, créant, par le fait, un « bastion rural » où le Blanc -car il faut l’appeler ainsi désormais- pourra vivre selon ses règles, selon ses lois, selon ses coutumes, selon sa religion et selon sa ou ses langues. C’est dans cette perspective qu’il convient d’étudier ce qui se fait ailleurs. Car nombre de « sécessions » de ce type existent déjà à travers le monde et certaines pourraient correspondre, au moins partiellement, à nos situations. Je vous propose ici de les découvrir…

Kibboutz, la possibilité d’un modèle ?

« Kibboutz »… le terme est tellement connu et a tellement embrassé le concept qu’il porte que le mot est devenu l’archétype d’un mode d’organisation communautaire d’essence utopique mais devenu réalité par la force des choses. Car en Israël, il a existé et il existe encore toute sorte de kibboutz : la grande majorité sont des kibboutz « de gauche », alignés sur le Parti Travailliste israélien, les autres sont plutôt des kibboutz religieux occupant tout le champ des nuances de l’orthodoxie et de l’ultra-orthodoxie d’essence sioniste (car il existe également des ultra-orthodoxes anti-sionistes). Nous n’allons pas ici refaire en détail l’histoire des kibboutz mais essayer de comprendre pourquoi cette initiative a marché en Israël et s’interroger si cette initiative est possiblement reproductible dans les pays d’Europe de l’Ouest dans le cadre dit des « communautés intentionnelles ».

breizh-info.com

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RUSSIE

Analyse des prévisions économiques sur la Russie, par Jacques Sapir

Analyse des prévisions économiques sur la Russie telles que fournies par le bulletin trimestriel n° 59 de l’IPE-ASR. L’Institut de Prévision de l’Économie de Moscou, qui dépend de l’Académie des Sciences de Russie, est aujourd’hui une ses sources les plus respectées de prévisions économiques en Russie. Le fait qu’il soit un institut scientifique, sans liens directs de subordination avec le gouvernement, est un facteur important de sa crédibilité. Le domaine de la prévision est occupé, outre l’IPE-ASR, par la Banque centrale (mais avec un double biais à la fois monétaire et néoclassique assez important), par le Ministère du Développement Économique (mais qui reprend souvent les analyses de l’IPE-ASR), et enfin par les services économiques des banques privées (notamment ALFA-Bank), mais dont les capacités prédictives sont relativement moindres. Ses analyses font donc références. Comme toujours, la publication du Kvartal’nyj Prognoz VVP n° 59 (Prévisions trimestrielles du PIB, n° 59 ou KV59), par l’Institut de Prévision de l’Économie était donc très attendue, après un deuxième trimestre de 2023 qui s’était traduit par une forte accélération de la croissance. J’ai donc traduit le « résumé analytique » qui figure en tête de ce bulletin de quarante pages, pour que le lecteur français non russophone puisse se faire une idée de l’état de l’économie russe telle qu’il est analysé par des chercheurs russes. Je commenterai le texte à la suite de ce dernier.

les-crises.fr

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Mise à jour sur les entretiens qui viennent de s'achever entre le dirigeant coréen Kim Jong Un et Vladimir Poutine

Selon toute apparence, la partie la plus importante de la visite de Kim Jong Un en Russie s'est achevée vendredi 15 septembre, moins de 24 heures après son début. Je dis cela sur la base du reportage en direct de Yevgeny Popov, co-animateur de Sixty Minutes, il y a quelques heures. Popov se tenait juste à l'extérieur du bâtiment du complexe spatial de Vostotchny, dans la région de l'Amour, dans l'Extrême-Orient russe, où la délégation coréenne s'était réunie et avait festoyé. Avec lui, nous avons observé comment Poutine a raccompagné le dirigeant coréen jusqu'à une limousine qui l'a conduit à la gare voisine pour le voyage de retour vers Pyongyang. Il fera plusieurs arrêts en cours de route dans des installations de production militaire et visitera Vladivostok pour voir l'université et d'autres institutions. On ne sait pas encore qui, parmi les officiels russes, se chargera de ces visites. Pourquoi la réunion a-t-elle eu lieu dans le complexe de lancement spatial de Vostotchny, ou cosmodrome ? Tout d'abord, parce que cette visite était le reflet de ce que le ministre russe de la Défense, Choïgou, a pu voir en Corée lors de sa visite au printemps : les dernières réalisations des Coréens en matière de technologie des missiles. Les Russes sont extrêmement fiers du site de Vostotchny, qui remplace leur principal site de lancement de Baïkonour depuis l'époque soviétique. Baïkonour se trouve au Kazakhstan et Vostotchny sur le territoire russe. À Vostotchny, ils peuvent montrer leurs technologies spatiales militaires et civiles de pointe. Cela répond à la recherche notoire d'assistance de la Corée pour le lancement de satellites militaires espions, où elle a jusqu'à présent échoué en solo. Plus généralement, cela souligne le fait que la coopération dans la sphère « militaro-technique » est la force motrice du partenariat russo-coréen.

gilbertdoctorow.com

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Déclaration du Représentant permanent de la Russie Vassily Nebenzia lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

Comme les déclarations officielles des responsables russes ne sont jamais citées dans nos médias de grand chemin, voici un peu de réinformation avec cette analyse du responsable permanent russe au Conseil de sécurité de l’ONU le 10 septembre 2023. « Nous regrettons que la présidence albanaise du Conseil de sécurité ait suivi la voie pernicieuse de ses collègues occidentaux et a invité cinq délégations (Ukraine, République tchèque, Italie, Pologne, Estonie) à prendre la parole conformément à l’article 37 du Règlement. La délégation de l’Union européenne prendra la parole la sixième. Il est évident que leurs déclarations n’ajouteront aucune valeur au débat, dans la mesure où elles se conformeront toutes au discours général de l’OTAN. Quel est l’intérêt de transformer cette réunion en débat public si l’Albanie envisage d’en tenir un dès le 20 septembre ? Une telle approche dévalorise les débats du Conseil. Lorsque nous avons vu pour la première fois le sujet proposé pour ce briefing, nous avons été agréablement surpris par cette initiative visant à marquer l’anniversaire des référendums qui ont amené les républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, les régions de Zaporijia et de Kherson à faire partie de la Russie. À vrai dire, nous pensions le soulever nous-mêmes pour dire au Conseil comment se passe la vie dans les nouvelles régions russes. Il semble cependant que l’Albanie et les États-Unis, après avoir annoncé le référendum comme sujet de cette réunion, les aient confondus avec les élections aux parlements régionaux qui se déroulent actuellement dans les nouvelles entités russes. Pour être plus précis, ils voulaient les utiliser pour justifier de nouvelles attaques contre notre pays. Pourtant, les pays occidentaux, qui enseignent aux autres les ‘’vraies valeurs démocratiques’’, devraient connaître mieux que quiconque les formes d’expression de la volonté populaire. Cependant, lorsqu’il s’agit des intérêts occidentaux, nos anciens partenaires ne prennent pas en compte des ‘’bagatelles’’ telles que les référendums, les élections et l’opinion des citoyens ordinaires en général. Ce fut notamment le cas au Kosovo, où au lieu d’une libre expression de la volonté, l’indépendance a été proclamée par un organe autonome provisoire qui a clairement outrepassé ses pouvoirs. À l’époque, les mêmes pays qui critiquent aujourd’hui farouchement les référendums russes affirmaient que le Kosovo avait le droit de se séparer de l’État serbe en raison de la menace d’une grave violation des droits des Albanais du Kosovo. Même si, en réalité, ils n’avaient plus été exposés à des menaces depuis longtemps. »

russiaun.ru

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SANTÉ

Médicaments : les profits de la pénurie

Anti-inflammatoires injectables, anticoagulants, anti-infectieux, anticancéreux et même boules de coton font défaut. Comme de nombreuses autres en France, la pharmacie de l’hôpital de Rennes est en permanence sur le fil. Ces deux dernières décennies, les pénuries de médicaments et de produits sanitaires ont été multipliées par vingt en Europe. Tous les laboratoires ou presque étant concernés, les praticiens et les établissements de santé sont contraints de jongler avec les contingentements pour pallier les insuffisances. Certains doivent même se résoudre à prioriser les patients dans l’accès aux traitements, selon des barèmes établis par les agences de santé. Aux Pays-Bas, des pharmacies hospitalières se sont résignées à fabriquer elles-mêmes les molécules dont elles manquent cruellement, tandis que l’arrêt de la distribution de stylos injecteurs d’adrénaline en Espagne, pourtant fabriqués sur le territoire, a obligé les autorités de santé ibériques à ruser pour en importer… Mises en lumière dernièrement par la pandémie de Covid-19, au début de laquelle l’absence de masques, de surblouses jetables ou de paracétamol s’est avérée criante, les pénuries de produits pharmaceutiques et sanitaires ont des causes multiples. Au-delà de la recherche de profits des grands acteurs du secteur, qui privilégient les molécules innovantes et délaissent les anciennes, moins lucratives, l’enquête de Xavier Deleu (Cannabis : quand le deal est légal, Plus vite, plus haut, plus dopés) et de la journaliste indépendante Rozenn Le Saint pointe le lobbying mené par les labos auprès des gouvernements et des autorités sanitaires pour conforter leurs marges, mais aussi les délocalisations de leurs usines dans des pays à bas coût de production, comme la Chine et l’Inde, où les exigences environnementales sont moindres. Menée sur les continents européen, asiatique et américain, et solidement documentée, cette plongée dans les arcanes de l’économie du médicament recueille la parole, poignante, de patients et de leurs proches, mais aussi de médecins et de spécialistes de la santé, qui ouvrent des pistes pour remédier à ces logiques dommageables pour la vie de millions de malades.

ARTE

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Vérité et censure sur le SRAS-Cov-2 du laboratoire découvert avec Montagnier : Entretien avec le professeur Jean-Claude Perez Perez, ami fraternel du prix Nobel

La nouvelle issue de l’enquête du Comité sénatorial américain de la santé sur l’origine du SRAS-Cov-2 est très importante pour trois raisons : elle soutient officiellement l’origine du laboratoire ; elle affirme la présence du virus VIH ; elle confirme le rôle de Wuhan dans la construction du virus, admettant un rôle des États-Unis, quoique marginal et à clarifier. Pendant ce temps, le procureur général du Texas a ouvert une enquête sur la technique Gain of Function utilisée par Anthony Fauci pour la recherche sur les coronavirus construits en laboratoire avec des charges virales accrues. À la lumière de tout cela, nous avons consulté l’un des plus grands experts mondiaux sur la question : le professeur Jean-Claude Perez, biomathématicien français, qui, avec le regretté virologue Luc Montagnier, a été le premier à publier des recherches sur l’origine artificielle du virus pandémique. Cela a fait l’objet de contestations puis de censure de la part de la communauté scientifique internationale, même s’il a confirmé la découverte de neuf biologistes indiens de l’école de biologie Kuzuma de New Delhi, incluse dans une recherche que, selon Montagnier, les scientifiques ont été contraints de retirer. Gospa News a été l’un des rares médias au monde à le retrouver et à le publier, soulignant également les lacunes des contre-recherches qui avaient tenté de le démanteler. Dans l’interview exclusive accordée à Gospa News, Pérez explique en détail non seulement leurs conclusions, désormais confirmées par le Congrès américain, mais aussi les raisons du SRAS-Cov-2 créé en laboratoire avec l’ajout du VIH et parle également d’une autre étude sur les prions tueurs dans les vaccins Covid qui subit la même censure depuis plus d’un an, notamment dans les pays de l’UE. Jean-Claude Perez est biomathématicien de la Fondation Luc Montagnier et chercheur en informatique, émérite d’IBM, de Martignas Bordeaux Métropole. Les sujets de spécialisation sont : Isotopic Atomic, Life, Astrobiology. Il a publié avec succès : The Optimal Multi-Isotopic Atomic Code of Life : Perspectives in Astrobiology. Luc Antoine Montagnier (Chabris, 18 août 1932 – Neuilly-sur-Seine, 8 février 2022) était un biologiste et virologue français, directeur émérite du Centre national de la recherche scientifique et de l’unité d’oncologie virale de l’Institut Pasteur de Paris où, en 1983, avec Françoise Barré-Sinoussi, il découvrit le virus VIH : cette réussite scientifique leur valut le prix Nobel de médecine en 2008 (partagé avec le virologue allemand Harald zur Hausen, qui fut à son tour récompensé pour avoir démontré le lien entre le papillomavirus et le cancer du col de l’utérus). Le contenu de l’entretien confirme ce qui a été souligné dans les 70 enquêtes précédentes sur le cycle Wuhan-Gates (et dans le livre du même nom), en ajoutant d’autres détails fondamentaux.

Gospa News

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SOUDAN

Soudan : cette autre guerre dévastatrice dont personne ne parle

Trois mois de combats au Soudan entre l’armée et un groupe paramilitaire appelé le Rapid Support Force (RSF) [Force d’appui rapide] ont fait au moins 3000 morts et 6000 blessés. Plus de deux millions de personnes ont été déplacées au sein du pays, tandis que 700.000 autres ont fui vers les pays voisins. Selon l’Organisation mondiale de la santé, deux tiers des équipements sanitaires de Khartoum, la capitale, et dans les autres zones de combat, sont désormais hors service. De sorte qu’on estime le nombre de morts et de blessés plus élevé que celui enregistré, et que, depuis des jours, des corps sont en décomposition aussi bien dans les rues de la capitale, que dans les villes et villages de la région du Darfour. Pratiquement tous les ressortissants étrangers, sont partis depuis longtemps déjà, y compris les diplomates et le personnel des ambassades. Selon Al-Jazeera, des centaines ou des milliers de Soudanais qui étaient en attente d’une demande de visa, se sont retrouvés, au lieu de cela, coincés entre les deux feux, leurs passeports enfermés à l’intérieur des ambassades désormais abandonnées. Selon des chefs de tribus non arabes, la RSF et des milices arabes locales se sont livrées à des tueries de masse, violant les femmes et les filles, et pillant et incendiant les maisons et les hôpitaux, dans la région du Darfour. Plus tôt ce mois-ci, le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffith a déclaré à l’Associated Press : « Si j’étais soudanais, je trouverais difficile d’imaginer que ce n’est pas une guerre civile […] de la catégorie la plus brutale qui soit. » Rappelons que le Soudan est riche en ressources minérales qui se déclinent au long de l’alphabet : aluminium, chrome, cobalt, fer, manganèse, nickel, terres rares, argent et zinc. Tous ces éléments sont importants pour l’industrie mondiale des énergies renouvelables et des batteries. Mais la plus grande source de richesse du Soudan repose sur ses gisements d’or. L’industrie d’extraction d’or est largement la propriété d’une co-entreprise russo-soudanaise, dont le siège social se trouve dans le Nord-Est du pays. Les richesses qu’elle a générées n’ont pas bénéficié aux Soudanais. En réalité, avant le récent chaos, elles ont été divisées entre le régime militaire, le gouvernement russe, et nul autre que le très connu seigneur de guerre du groupe Wagner Evgeni Prigojine, qui dirigeait cette entreprise d’extraction et de traitement de l’or depuis 2017. Et Wagner étant Wagner, selon le département du Trésor Américain, ils ont aussi désormais pris parti dans la guerre du Soudan, en fournissant des missiles sol-air aux forces paramilitaires du groupe RSF.

les-crises.fr

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UKRAINE

Sabotage de Nord Stream : on en sait plus sur les coupables

Jacques Baud, ex-membre des renseignements suisses, chef de la doctrine des opérations de la paix pour les Nations Unis et Chef de la lutte contre la prolifération des armes légères à l’OTAN. Au sein de l’OTAN, il a participé à des programmes en Ukraine, notamment après la révolution de Maïdan en 2014 et 2017. Pourquoi la vérité ressort aujourd’hui ? Rien n’a été dit sur ce sujet dans la presse occidentale aux ordres de la doxa otanusienne. Vidéo.

Opération Z, de Jacques Baud. Éd Max Milo, 2023.

Radio Courtoisie

https://www.youtube.com/watch?v=63D8Y-EhQuE

Trois mois de contre-offensive ukrainienne pour quels résultats ?

Par Sylvain Ferreira. Au début du mois de juin dernier, l'armée ukrainienne démarrait une contre-offensive d'envergure sur plusieurs axes afin nous annonçait-on de percer les lignes de défense russes en direction de la mer d'Azov pour isoler la partie occupée de l'oblast de Zaporijia et la Crimée. Le président Zelensky laissait entendre qu'il espérait même se baigner dans la mer Noire depuis les plages de la péninsule sous peu. Trois mois plus tard, force est de constater que rien ne s'est déroulé comme prévu. Alors que les attaques ukrainiennes se poursuivent principalement dans le secteur du saillant de Rabotyne et au sud de Bakhmout, l'offensive ukrainienne n'est pas parvenue à percer la première ligne défensive russe, elle vient seulement de l'atteindre et au prix de très lourdes pertes. Il a d'ailleurs fallu engager les dernières brigades de la réserve opérationnelle (82e brigade d'assaut aéroportée et 46e brigade aéromobile) pour prendre les ruines de Rabotyne – situé à 15 km de leur ligne de départ – sans pouvoir déboucher vers le sud en direction de Tokmak. Selon les observateurs occidentaux les plus optimistes, au moins 133 chars dont 17 Leopard et depuis peu un Challenger 2 ont été perdus (détruits, abandonnés, sabordés, capturés) ce qui représente probablement 1/3 de l'effectif dont disposait l'armée ukrainienne début juin. En ce qui concerne les précieux véhicules blindés d'infanterie, les mêmes observateurs évoquent la perte d'au moins 189 engins ce qui a considérablement réduit la mobilité de l'infanterie d'assaut ukrainienne. Ces pertes sont en l'état des annonces de livraison par l'OTAN irremplaçables avant plusieurs mois. En ce qui concerne, les pertes humaines elles oscillent entre 40 000 et 66 000 hommes hors de combat (tués, blessés, prisonniers, disparus) selon les sources. Il s'agit d'un coup majeur porté aux meilleures brigades ukrainiennes dont certaines avaient déjà payé un lourd tribut à Bakhmout au cours de l'hiver avant d'être reconstituées. Au final, les gains territoriaux obtenus à ce prix sont insignifiants et ce d'autant qu'aucune brèche n'a été faite dans la première ligne russe et que les réserves pour la réaliser sont déjà engagées. Ainsi, même en cas de succès, l'armée ukrainienne ne dispose probablement pas de moyens pour mener une phase d'exploitation vers la deuxième de défense russe. On peut donc parler d'échec opératif aux vues des éléments dont nous disposons aujourd'hui.

ledialogue.fr

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Guerre en Ukraine. Vidéo numéro 54

Au sommaire de ce nouveau numéro de réinformation sur la guerre en Ukraine : Hervé Carresse décrypte et propose les différentes pistes concernant la mort d’ Evgeni Prigojine et de plusieurs de ses collaborateurs dans l’explosion de son avion ; retour et confirmation du soupçon principal des initiateurs du sabotage de Nord Stream 2 ; précisions sur l’état du front. Toujours aussi précis et passionnant. Vidéo.

vududroit.com

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Au moment de la dislocation de l'URSS, l’indépendance de l’Ukraine était-elle juridiquement valide ?

Au regard du conflit en Ukraine, il est nécessaire de remonter aux origines des tensions pour mieux comprendre la situation actuelle. Outre les territoires rattachés à la Russie par Catherine II à la fin du XVIIIe siècle (Crimée, le littoral entre le Dniestr et le Boug) et la fondation de la ville d’Odessa par la tsarine, l’histoire du XXe siècle n’est pas sans lien avec des événements apparus dès 2014 et qui ont atteint leur paroxysme en 2022 avec l’opération spéciale russe. Le 24 août, l’Ukraine fête l’anniversaire de son indépendance. Mais le processus de sortie de la République socialiste soviétique d’Ukraine du bloc de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques est-il légitime à l'époque, d'une part du point de vue de la législation de l'URSS elle-même, et d'autre part du droit international ? En ce qui concerne la législation de l'URSS, un traité est à l'origine de la création de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques. Le 30 décembre 1922, trois républiques en sont signataires : la République socialiste fédérative soviétique (RSFS) de Russie, la RSS d’Ukraine et la RSS de Biélorussie. À propos du droit international, l’Acte final d’Helsinki de 1975 sur la coopération et la sécurité en Europe contient des normes explicites sur l’inviolabilité des frontières existantes et l’intégralité territoriale des États en Europe. Malgré cela de nombreuses violations de cet acte ont été observées dont : la reconnaissance en 1991 de l’indépendance de la RSS d’Ukraine notamment par les pays européens et les États-Unis ; la partition de l’ex-Yougoslavie après son bombardement en 1999 par l’OTAN (sans autorisation du Conseil de Sécurité de l’ONU).

francesoir.fr

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UNION EUROPÉENNE

SMSgate : « La Commission européenne s'enfonce dans son déni et son mensonge. » Entretien avec le lobbyiste Frédéric Baldan et Me Diane Protat

Nouveaux rebondissements et surprenants enseignements dans l'affaire des SMS échangés entre Ursula Von der Leyen et Albert Bourla. Pour rappel, la présidente de la Commission européenne est soupçonnée d’avoir négocié en catimini avec le PDG de Pfizer, sans mandat à cet effet, un « méga contrat » d'achat de vaccins anti-Covid-19. Afin de mettre à jour cet état de fait présumé, la justice a été saisie par le lobbyiste belge Frédéric Baldan et l’avocate française Me Diane Protat. Plusieurs plaintes ont été déposées en Belgique et au Luxembourg. Et pour saisir toutes les subtilités de ces procédures, comme l'ampleur du SMSgate au sein de l'administration supranationale de Bruxelles, le statut de « lobbyiste » de M. Baldan est tout sauf anodin. En effet, enregistré au registre de transparence de l'Union européenne (UE) comme l'exige son activité, il a été récemment suspendu dans de troublantes circonstances. Or, l'on observe que l'industriel pharmaceutique Pfizer, accrédité comme lobbyiste auprès du Parlement européen, ne remplit manifestement pas les critères exigés. Des critères à propos desquels il est en revanche demandé à Frédéric Baldan de s'expliquer. Quelques jours avant d'être suspendu de son activité de lobbyiste à Bruxelles, Frédéric Baldan est invité par la parlementaire européenne Michèle Rivasi (Europe Écologie-Les Verts) lors d'une conférence. Celle-ci vise à informer la population des différentes procédures judiciaires entamées dans le cadre du SMSgate. Il expose alors sa première plainte déposée avec Me Diane Protat à l'encontre d'Ursula von der Leyen, enregistrée en avril 2023 auprès du tribunal de Liège, pour prise de corruption et prise illégale d'intérêts. Mais il décrit aussi une deuxième procédure, déposée à Luxembourg et qui se compose de deux volets. Le premier volet porte sur une violation présumée de la Commission européenne des droits fondamentaux en matière de transparence. Le second volet concerne le non-respect d'« un code de conduite qui s’applique aux commissaires européens notamment pour des problèmes de conflits d’intérêt et de corruption ». Selon lui, une démission de la présidente de la Commission européenne est nécessaire afin de prévenir toute interférence avec les affaires judiciaires en cours. Trois heures après avoir soutenu publiquement cette idée, il reçoit un email du Secrétariat du registre de transparence de l'UE. Un courrier électronique qui est envoyé « sans le nom d'un haut fonctionnaire, sans coordonnées de contact ». Son contenu l'informe d'un « contrôle de qualité » de sa déclaration d'activité de lobbyiste… Vidéo d’un énorme scandale dans lequel on retrouve les Big Pharma et l’inévitable von der Leyen. Totalement accablant et consternant.

francesoir.fr

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Billet ursulien : de l'urgence de briser la machine infernale de l'Union européenne

Ursula nous a gratifié hier d'un discours sur l'état de l'Union parfaitement ubuesque, rien que l'appellation revendique l'allégeance. Ubuesque pour toute personne, qui tente de rester rationnelle face à ces processus d'évidement des États, des hommes et des sociétés en Europe par l'UE. Pour le reste, ce discours est la formulation de la nouvelle religion globaliste imposée sur nos terres européennes et comme toute religion, elle ne se discute pas, elle se révère. Je me suis toujours demandée si ces gens croyaient vraiment à ce qu'ils disaient ? Quoi qu'il en soit, il est urgent de démonter cette machine — tant que nous en avons encore la force. Pour ceux qui en ont le courage ou qui auraient raté la grande messe d'hier, voici l'intégral du service, diffusé avec tout le respect que l'on doit à ce culte sur la chaîne LCP… Je ne vous imposerai pas une lecture exhaustive de son discours, mais je voudrais simplement attirer votre attention sur certains points, assez révélateurs de toute la distance qui existe entre le monde tel que dessiné dans la fantasmagorie de ces élites et la réalité de la vie dans laquelle nous vivons.

Russie Politics

https://fr.sott.net/article/42599-Billet-ursulien-de-l-ur...

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Pendant que l’UE tricote, l’immigration envahit Lampesuda !

L’Europe est en train de subir la plus grande vague migratoire africaine de son histoire, l’Italie est abandonnée par l’UE, mais la commissaire européenne aux migrations @YlvaJohansson a mieux à faire : du tricot !

twitter.com/MarionMarechal

https://twitter.com/MarionMarechal/status/170202095245475...

VIETNAM

Au Vietnam, Joe Biden a multiplié les moments de confusion face à la presse

Aller dans un pays que son pays à dévaster à coup de napalm pour baraguiner en citant John Wayne et des « poneys à tête de chien » avant de dire aux gens présents – pour la plupart des investisseurs américains qui viennent reconstruire ce que leur pays à détruit est un grand moment de désolation. Un président sénile, avec l’ensemble des médias qui regarde ailleurs, dirigeant le pays le plus militariste de la planète, est l’exemple ultime d’un occident qui s’éteint honteusement. Vidéo stupéfiante.

L’Obs

https://www.youtube.com/watch?v=lRTKQaAAVHI

Géopolitique de l'épée

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Géopolitique de l’épée

par Georges FELTIN-TRACOL

En octobre 2022 paraissait en co-édition chez L’Artilleur et Bernard Giovanangeli Le déclin d’un monde. Géopolitique des affrontements et des rivalités en 2023 (278 p., 22 €) de Jean-Baptiste Noé, le rédacteur en chef de la revue Conflits qui appartient au même groupe de presse que le mensuel Causeur dont les numéros 111 d’avril et 112 de mai 2023 dénigraient la mémoire d’Emmanuel Ratier, grand ami de Radio Méridien Zéro, décédé en 2015.

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Jean-Baptiste Noé expose dans une excellente introduction sa vision géopolitique pragmatique et réaliste. Il explique avec raison que « l’épée, réalité la plus profonde de l’homme, est de nouveau sortie de son fourreau ». Par cette métaphore, il avertit le lecteur peut-être candide que le monde actuel se forge sur des rapports de forces redoutables et permanents. Au risque de choquer les tenants de l’éternel irénisme, il assure que « la géopolitique est au service d’une vision de la puissance ». Mais qu’est-ce que la puissance ? « Seule la puissance, affirme-t-il, maintient l’être, c’est-à-dire la vie. Être puissant, c’est être libre, indépendant, souverain et maître de son destin. La recherche de la puissance est un mobile fondamental des États sans quoi ils n’existent pas. »

L’auteur déplore bien sûr que la France et, plus généralement, les États européens ne la recherchent plus. C’est la raison pour laquelle bien des Occidentaux d’Europe s’en remettent à l’OTAN. « Le choix de l’OTAN, explique-t-il, est le choix logique et pertinent de pays qui n’ont pas les moyens matériels et humains de porter l’épée et qui s’en remettent donc à d’autres, via un tribut et une nouvelle forme de mercenariat, pour assurer leur sécurité. » Sur d’autres continents, des États ne partagent pas ce manque d’ambition d’autant que Jean-Baptiste Noé constate que « le monde du XXIe siècle, c’est le XIXe siècle, la technologie en plus ». La référence au XIXe siècle n’est pas anodine de la part de ce conservateur libéral, admirateur de Frédéric Bastiat, de François Guizot et d’Alexis de Tocqueville. Outre deux essais géopolitiques sur le Vatican et la diplomatie de l’Église catholique à l’heure du supposé « pape » Bergoglio, il a publié en 2018 La parenthèse libérale. Dix-huit années qui ont changé la France qui se veut une réévaluation positive de la Monarchie de Juillet (1830 – 1848) de l’usurpateur royal Louis-Philippe. Son prisme libéral se manifeste dans la troisième partie du livre quand il aborde la géo-économie et les interactions géopolitiques des entreprises et du monde des affaires.

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Jean-Baptiste Noé se place en outre sous la patronage du chroniqueur économiste libéral et maurrassien Jacques Bainville. Oui, « un État à l’économie déficitaire et bloquée ne peut pas être une grande puissance ». Mais faut-il pour autant recourir à l’illusion libérale, critiquer l’« État-Providence » et dénoncer le système de retraite par répartition ? Il enrage que « les Français adhèrent à un système d’économie semi-fermée » parce qu’ils font toujours « le choix du socialisme ». Certes, le système scolaire français va très mal. La privatisation serait-elle la solution ? Sans la refonte complète des programmes, de la maternelle jusqu’au lycée, et la révision intégrale des pratiques éducatives actuelles, on peut en douter. Même privatisée, l’école restera déplorable si ne se produit pas en parallèle dans le pays une vigoureuse révolution intellectuelle, morale et psychologique.

L’auteur se fourvoie donc quand il annonce l’avènement d’un nouveau XIXe siècle. En réalité, nous vivons l’équivalent du tournant anthropologique entre le Moyen Âge et la Renaissance à la charnière des XVe et XVIe siècles. Loin du XIXe siècle, nous entrons plutôt dans un nouvel âge médiéval tribalisé (ou communautarisé) hautement technicisé selon les avertissements précurseurs du sociologue Michel Maffesoli et du « dynamiteur de concepts » Guillaume Faye.

Jean-Baptiste Noé s’inquiète du retour du mythe, cette « démarche inverse de la logique où la parole sert à désigner la chose vue et éprouvée. Dans le logos, la parole décrit; dans le mythe, la parole crée ». C’est un point de vue biaisé. Le mythe n’est pas un idéalisme; il est au contraire le fondement des communautés organiques. L’auteur pourfend aussi une certaine écologie qui prend tantôt une tournure favorable à Gaïa, tantôt une tournure indigéniste. Il ne comprend pas que l’écologie politique peut être bio-conservatrice et même identitaire. Le retour à la terre peut suivre différentes modalités, car « local et global sont corrélés, l’intelligence territoriale va de pair avec la puissance internationale ». Mieux, « la puissance doit penser une vraie modernité », à moins qu’il ne s’agisse d’une post-modernité tragique très éloignée du post-modernisme ultra-libéral ambiant ou bien plus proche d’un impérieux archéofuturisme...

Non sans contradictions, ce libéral vitupère avec justesse « le mythe du développement » qui « repose sur une vision keynésienne de l’interventionnisme international selon laquelle il suffirait d’arroser d’argent public, via des banques, des associations ou des entreprises créées de toutes pièces, pour assurer le développement matériel de l’Afrique ». Or la logique développementaliste ne s’inscrit-elle pas dans la grande veine du libéralisme ?

Conscient que sa ferveur libérale risque d’indisposer le lecteur, Jean-Baptiste Noé invite les entreprises à « favoriser l’actionnariat salarial afin de conserver une partie des actions au sein des sociétés. La participation a été l’une des grandes idées du général de Gaulle, beaucoup moins étatiste qu’on ne le croit, qu’il a contribué à mettre en place au cours de ses mandats. Cela a en outre la vertu d’intégrer les salariés à la vie de leur entreprise et de leur permettre de se constituer un capital en vue de leur retraite ».

L’auteur se trouve finalement tiraillé entre son réalisme géopolitique et son idéalisme socio-économique. Oui, « la fin de l’universalisme signe la revanche des frontières, c’est-à-dire le réveil de l’histoire ». Il persiste toutefois sous l’influence de Hayek à écrire que « les universalistes ont cherché à construire un monde issu de leurs pensées et de leurs esprits. Cet ordre constructiviste ayant échoué reste l’ordre spontané de la culture et de la civilisation ». Or, il n’existe pas d’ordre spontané (ou catallaxie chez Hayek). Le monde est un chaos permanent. Il faut espérer – et travailler - que « la fin de l’universalisme oblige au renouveau de la culture européenne » à la stricte condition que ce renouveau repose, d’une part, sur des cultures vernaculaires enracinées dynamiques et, d’autre part, sur des Européens enfin libérés de toute culpabilité historico-morale. Le chemin est encore bien long, y compris pour ceux qui ont déjà saisi la poignée de l’épée.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 83, mise en ligne le 12 septembre 2023 sur Radio Méridien Zéro.

samedi, 16 septembre 2023

La variable arménienne : le gaz et le pétrole au centre des tensions (mondiales) sur le Haut-Karabakh

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La variable arménienne: le gaz et le pétrole au centre des tensions (mondiales) sur le Haut-Karabakh

par Fabrizio Poggi

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26322-fabrizio-poggi-la-variabile-armena-gas-e-petrolio-al-centro-delle-tensioni-mondiali-sul-nagorno-karabakh.html

Alors que débutent les manœuvres militaires arméno-américaines, qui dureront jusqu'au 20 septembre, les relations entre l'Arménie et la Russie se détériorent davantage. Le Premier ministre Nikol Pašinjan oriente de plus en plus ses choix vers l'ouest, à la recherche de soutiens, alors que l'Azerbaïdjan concentre depuis plusieurs jours des troupes à la frontière arménienne et le long de la ligne de partage du Haut-Karabakh, aggravant le blocus de la République et rendant la situation alimentaire des Arméniens de l'Artsakh désespérée. En effet, Erevan, au mépris des accords tripartites de cessez-le-feu Moscou-Erevan-Bakou de novembre 2020, avait continué à envoyer vers l'Artsakh des marchandises non couvertes par les accords, via le "corridor humanitaire de Lacine", si bien que Bakou avait fermé l'artère, sauf à autoriser désormais (mais ce n'est pas clair) le transit de certains produits de première nécessité.

Ainsi, en quête de soutien, ces derniers jours, et ce en l'espace de 24 heures, Pašinjan, pour annoncer son intention d'entamer des pourparlers urgents avec le président azerbaïdjanais Il'kham Aliev, avait fait sonner les téléphones d'Antony Blinken, d'Emmanuel Macron, d'Olaf Scholz, du président iranien Ebrahim Raisi et du premier ministre géorgien Irakli Garibašvili ; mais pas celui de Vladimir Poutine.

En revanche, note l'agence de presse REX, aux cinq premiers dirigeants, le premier ministre arménien a réitéré son respect des accords d'octobre 2022 à Prague et de mai 2023 à Bruxelles, tout en taisant soigneusement l'accord de paix de novembre 2020 qui, avec la médiation de Moscou, avait mis fin au second conflit du Karabagh.

Bref, très récemment, les relations entre Erevan et Moscou ont bel et bien fait des pas de géant : mais dans le mauvais sens.

Deux jours après l'interview sordide de Pašinjan dans La Repubblica, le 3 septembre, Erevan a retiré son représentant de l'ODKB ; en réponse à la proposition russe de déployer une mission de l'ODKB en Arménie, Pašinjan a opté pour une mission de l'UE, après avoir déclaré à La Repubblica que le contingent russe de maintien de la paix ne garantirait pas la sécurité des Arméniens et que Moscou s'apprêtait même à se retirer du Caucase du Sud. Puis, le 6 septembre, Erevan a confirmé les manœuvres conjointes "Eagle Partner 2023" avec les Yankees sur le territoire arménien, après avoir refusé d'accueillir les exercices ODKB. Le même jour, la compagne du Premier ministre apporte une "aide humanitaire" à Kiev sous la forme d'équipements électroniques "neutres" - pas vraiment : des téléphones portables et des tablettes !

En fait, Moscou n'a pas l'intention d'abandonner une région aussi vitale que le Caucase du Sud ; c'est plutôt l'Occident qui, par le biais de manœuvres "diplomatiques" arméniennes, cherche à déloger la Russie du Caucase. Aujourd'hui, sentant de nouveaux nuages s'accumuler entre Erevan et Bakou, et accusant Moscou d'"inaction", Pashinjan entend se décharger sur la Russie d'une probable débâcle arménienne et, dans le même temps, se débarrasser de la garnison russe en Arménie et du contingent russe de maintien de la paix en Artsakh, où, entre autres, après la démission d'Arajk Arutjunjan, Samvel Šakhramanjan, pas vraiment un fidèle d'Erevan, a été proclamé président le 9 septembre dernier.

Le politologue Jurij Svetov rappelle qu'en 2020, c'est l'Arménie elle-même qui a reconnu les frontières de 1991 et que depuis, à plusieurs reprises, Pašinjan (qui est arrivé au pouvoir, rappelons-le, sur la vague d'une nouvelle "révolution colorée") a déclaré que le Haut-Karabakh était un territoire azerbaïdjanais. En janvier et novembre 2021, Poutine, Pašinjan et Aliev ont à nouveau convenu de créer une commission chargée de démilitariser la frontière azerbaïdjanaise et de rétablir les liens commerciaux. En octobre 2022, les trois dirigeants, évaluant l'état des déclarations adoptées en novembre 2020 et en janvier et novembre 2021, ont réaffirmé leur engagement en faveur d'une ligne pacifique dans les relations Erevan-Bakou. Une nouvelle réunion tripartite a eu lieu en mai de cette année, et Poutine et Pašinjan se sont rencontrés à nouveau en juin.

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C'est dans ce contexte que Paris s'intéresse à la région depuis quelques mois: tout en se proposant, sans trop de fanfare, comme intermédiaire entre Erevan et Bakou - le ministre arménien de la Défense Suren Papikjan s'est rendu à Paris en juin dernier - elle continue de faire ses affaires principalement avec la France: TotalEnergie et SOCAR extraient du gaz sur le site d'"Apšeron", dans le secteur azerbaïdjanais de la mer Caspienne.

Mais il n'y a pas que du gaz dans la région. L'Arménie n'est pas riche en pétrole, contrairement au Haut-Karabakh. Par conséquent, on peut se demander si l'orientation pro-occidentale de Pašinjan, qui blâme Moscou pour une "inaction" fictive du contingent russe de maintien de la paix dans la défense des Arméniens de l'Artsakh, et ses "appels" à l'Occident, ne sont pas le prix à payer pour céder le Karabakh et son pétrole aux capitaux occidentaux. Ainsi, parallèlement à la ratification du protocole de Rome (le mandat d'arrêt émis par la soi-disant "Cour pénale internationale" contre Vladimir Poutine) par le parlement d'Erevan, les médias officiels arméniens ont commencé à répandre des rumeurs sur la présence fantôme de 12.000 "Wagnériens" qui, sur ordre de Moscou, tenteraient de renverser Pašinjan. Il est difficile de deviner l'origine de telles rumeurs mais, note Aleksandr Chausov dans Novorosinform, à bien y réfléchir, elles constitueraient un alibi valable pour exiger qu'à l'issue des manoeuvres de septembre, quelques dizaines de milliers de soldats de l'OTAN soient stationnés en Arménie.

Car, à y regarder de plus près, si Moscou n'a aucun intérêt à détériorer ses relations avec Tbilissi ou Bakou (et, par voie de conséquence, avec Ankara, dont la doctrine à l'égard de l'Azerbaïdjan est très explicite : "Deux pays, une nation"), en s'engageant dans un conflit dans la région, qui rendrait complexes des relations même amicales avec Téhéran, alors, à l'Ouest, il ne serait pas mauvais d'ouvrir un second front au sud de la Russie.

Paris, par exemple, affecté par la série de bouleversements dans les pays africains riches en ressources essentielles à l'industrie française, pourrait convoiter le pétrole de l'Artsakh, visé de plusieurs côtés depuis au moins 1987 : c'est-à-dire la période où l'Azeri "AzGeologija" avait réalisé sa première exploration réussie et qui, par coïncidence, coïncidait avec les premiers éclats de la crise militaire au Nagorno-Karabakh. Aujourd'hui, ce pétrole tente Bakou, qui pourrait le transférer à l'Ouest via la Turquie, mais surtout à l'Ouest lui-même, via l'Arménie. Or, rappelle M. Chausov, c'est précisément la France qui a bloqué l'entrée de la Turquie dans l'UE il y a une vingtaine d'années, en reconnaissant le génocide arménien et en proclamant officiellement qu'Ankara n'était pas digne d'adhérer pour, ça va sans dire, "régression en matière de démocratie et de droits fondamentaux". En d'autres termes, dans toute cette affaire, ce ne sont pas seulement des intérêts français "anti-russes" mais surtout "anti-turcs" qui transparaissent: ou plutôt "pro-pétrole".

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Il est donc difficile d'exclure un plan de Nikol Pašinjan visant à mettre les ressources naturelles de l'Artsakh entre les mains de Paris et de l'Occident. Ce n'est pas une coïncidence, dit Chausov, que déjà en 2020, feu Evgenij Prigožin avait mis en garde Erevan contre l'admission des États-Unis dans ses affaires et, ce qui est pour le moins intrigant, on se demande pourquoi, dans les mêmes heures où l'avion du "chef d'orchestre" s'est écrasé, un autre jet privé de "Wagner" s'est envolé de Moscou à Bakou, après quoi les fibrillations antirusses ont commencé à Erevan.

Le gaz azerbaïdjanais, disait-on. Selon les données d'Eurostat, le pourcentage de pétrole que l'UE reçoit de la Russie a chuté de 29 à 2 % et celui du gaz de 38 à 13 % en très peu de temps, tandis que les approvisionnements en provenance d'Algérie, de Grande-Bretagne et de Norvège et, par conséquent, d'Azerbaïdjan, le long du corridor gazier méridional, ont augmenté.

Sur Izvestija, Ksenija Loginova se demande donc si Bakou parviendra à prendre à Moscou des parts substantielles des marchés européens du gaz. Entre-temps, les livraisons azerbaïdjanaises à la Hongrie ont déjà augmenté et, d'ici le quatrième trimestre 2023, Budapest recevra 100 millions de mètres cubes de gaz, en plus des 50 millions qu'elle a l'intention d'acheter pour ses propres gisements. Depuis la Hongrie, le gaz azerbaïdjanais transite déjà vers la Bulgarie, la Grèce, la Roumanie et l'Italie. En avril dernier, l'Azerbaïdjan, la Bulgarie, la Hongrie, la Slovaquie et la Roumanie ont signé ce que l'on appelle "l'anneau de solidarité" (auquel ont également adhéré la Serbie et la Bosnie-Herzégovine), afin d'utiliser les ramifications internes pour augmenter les volumes de gaz passant par le corridor sud. L'UE elle-même déclare officiellement, et pas pour l'instant, son intérêt pour l'expansion des approvisionnements azerbaïdjanais, et si elle a encore reçu 8 milliards de mètres cubes de gaz en 2021, la perspective est d'atteindre 20 milliards d'ici 2027.

Mais entre-temps, les rapports sur les concentrations de troupes azerbaïdjanaises, arméniennes et iraniennes aux frontières relatives entre les trois États se multiplient, et plusieurs observateurs craignent l'implication d'acteurs dangereux tels que l'UE et même Paris de manière directe. En effet, les manœuvres de Nikol Pašinjan contre les forces intermédiaires russes font de plus en plus le jeu des acteurs occidentaux.

Nick Land, pensée occulte

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Nick Land, pensée occulte

Par Alexander Markovics

La démocratie libérale doit être remplacée par une monarchie néocaméraliste dirigée par un PDG, l'homme fusionne avec la machine pour devenir un surhomme, la magie du temps des sorcières des mers du Sud fait partie de la réalité - autant de contenus d'un nouveau livre qui laissera probablement nombre de ses lecteurs perplexes. Il est écrit par un homme qui a souvent écrit sous l'influence de drogues et qui est enthousiaste quant aux possibilités offertes par la technologie et le capitalisme, allant même jusqu'à vouloir les pousser jusqu'à éliminer l'homme comme obstacle à leur développement.

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Dans les pays anglo-saxons, il est sans doute l'un des plus hostiles et des plus diabolisés de notre époque : il s'agit du philosophe, transhumaniste et écrivain britannique Nick Land (né le 17 janvier 1962), généralement considéré comme le père de l'accélérationnisme. Il s'agit d'un courant de philosophie politique qui, loin de vouloir démanteler ou abolir le capitalisme, souhaite au contraire l'exacerber et l'accélérer afin de libérer le progrès, qui semble s'être arrêté - voir la thèse de Francis Fukuyama sur la fin de l'histoire - du poids de l'universalisme (libéral de gauche) et de pouvoir le propulser vers de nouveaux sommets. Jusqu'à présent, les thèses de Land n'étaient pas disponibles en allemand (et ne le sont pas davantage en français), à l'exception d'articles isolés dans des recueils publiés par la maison d'édition post-marxiste Merve. Mais cela va changer avec le volume "Okkultes Denken" (Pensée occulte), publié par Matthes & Seitz à Berlin, qui rassemble des articles écrits par le Britannique controversé entre 1991 et 2019.

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Il retrace le parcours intéressant de Land: A l'origine disciple de Heidegger - il rédige sa thèse sur le traité de Heidegger intitulé Le langage dans le poème de 1953 - Land a évolué, sous l'influence du marxiste mystique George Bataille, d'un membre de l'establishment libéral de gauche à l'université de Warwick, où il a enseigné la philosophie continentale (c'est-à-dire tous les courants de la philosophie européenne qui échappent à la philosophie analytique anglo-saxonne) jusqu'en 1998, en association avec la féministe Sadie Plant et d'autres post-marxistes, il est d'abord devenu un prédicateur du cyborg/surhomme-machine dans le cadre de la CCRU - la Cybernetic Culture Research Unit.

Au sein de ce groupe, Land ne se contentait pas de livrer des performances saturées de drogues dans le cadre de discours - il s'est par exemple roulé sur scène, possédé par "l'esprit d'un serpent" - mais il mêlait l'occultisme, la science-fiction, la cybernétique et la schizo-analyse féministe de Deleuze et Guattari en un amalgame singulier. Grâce à ce que l'on appelle l'hyperstition, ses textes sont censés faire apparaître et parler dans la réalité des entités fictives telles que les Anciens Dieux de l'univers horrifique de Lovecraft et la magie temporelle lémurienne.

Ceux qui sourient ou se prennent la tête à la lecture de ces lignes ne doivent pas oublier que cette folie fait partie de la critique de Land contre la philosophie et la raison occidentales, qu'il méprise profondément, tout comme toute forme de transcendance. Comme d'autres promoteurs du courant de "l'ontologie orientée objet" et du réalisme spéculatif qu'il a inspirés, il part de l'idée d'Emmanuel Kant de la chose-en-soi, des noumènes, des objets qui existent en dehors de notre perception, et rejette toute idée de Dieu, qu'il critique comme un mécanisme de contrôle de l'homme. Les monstres et les objets évoqués par Land ne sont explicitement pas au service de l'homme, mais le décomposent pour faire émerger un autre monde, le technocosme, dans lequel rien n'est donné mais tout est produit.

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Ainsi, la pensée occulte du philosophe britannique ne suit pas un courant de pensée totalement nouveau, mais prolonge plutôt les "Lumières obscures" définies par l'autoritarisme et l'inégalité, dont il considère Thomas Hobbes comme l'ancêtre. La liberté et la démocratie sont incompatibles - c'est la formule de base de la pensée que Nick Land a développée avec le philosophe et développeur de logiciels américain Curtis Yarvin (également connu sous le nom de Mencius Moldbug) et son courant de la "néoréaction" (NRx). La démocratie s'autodétruisant par la corruption qui lui est inhérente, Land propose l'instauration d'une monarchie néocaméraliste, dotée d'actionnaires et dirigée par un PDG, comme une entreprise.

En prenant exemple sur des cités-États autoritaires comme Singapour et Dubaï, la concurrence démocratique serait ainsi éliminée, tandis que l'efficacité de l'État et la sécurité seraient massivement améliorées. Cela devrait limiter la corruption et garantir une gouvernance aussi efficace que possible - car quelle entreprise n'agit pas pour satisfaire ses clients et augmenter ses profits ? Ceux qui n'aiment pas cela n'ont qu'à aller dans un autre pays, selon la vision des deux penseurs influencés par les cercles high-tech occidentaux de la Silicon Valley.

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Enfin, l'hyperracisme de Land consiste en une attaque frontale de l'idéologie libérale de gauche et de son obsession de l'égalité par ce Britannique excentrique résidant à Shanghai, qui appelle à une amélioration de l'être humain par manipulation de l'ADN et par techniques bioniques, à l'issue desquelles il n'y aura plus de Blancs, d'Allemands ou d'Européens, mais des hommes avec des tentacules faciaux. Le livre de Nick Land est donc un exemple intéressant de la manière dont on peut continuer à penser le postmodernisme en mettant l'accent sur le côté obscur des Lumières et en menant l'occultisme de l'Occident vers une fin abyssale. En tant que patriote, il faut toutefois être conscient qu'au bout de cette pensée, il n'y a pas de retour à la tradition comme chez Alexandre Douguine, mais un monde où les démons règnent en maîtres.

Forte augmentation de l'immigration légale de main-d'œuvre en Hongrie

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Forte augmentation de l'immigration légale de main-d'œuvre en Hongrie

Nick Krekelbergh

Source: Nieuwsbrief Knooppunt Delta, n°182, septembre 2023

Une politique stricte en matière de réfugiés ...

Pendant près d'une décennie, la Hongrie a été considérée par de nombreux identitaires et nationalistes d'Europe occidentale comme le pays guide prééminent en Europe, qui prouverait que des politiques de droite, conservatrices et critiques à l'égard de l'immigration sont effectivement possibles. Pour eux, le gouvernement de Viktor Orbán est synonyme de souveraineté nationale, de valeurs conservatrices (chrétiennes) et, surtout, d'une approche ferme et proactive de l'immigration clandestine. Lorsque la grande crise des réfugiés a éclaté en 2015, la politique hongroise était plutôt considérée comme l'antithèse du "Wir schaffen das" d'Angela Merkel. En tant que pays frontalier de l'Union européenne et de l'espace Schengen, la Hongrie a donc été confrontée à un afflux très important de migrants illégaux qui voulaient transiter vers l'Allemagne par la route des Balkans. En réponse, une clôture de 175 km de long et de 4 m de haut a été construite à la frontière avec la Serbie.

Un peu plus tard, ce fut le tour de la Croatie, pays de l'UE mais situé en dehors de l'espace Schengen. Une nouvelle loi sur l'asile prévoit également un raccourcissement de la période d'examen de chaque demande d'asile. Si les demandeurs d'asile originaires de pays tels que la Syrie, l'Irak ou l'Afghanistan avaient traversé des pays considérés comme sûrs, les Hongrois pouvaient également rejeter ces demandes. Par la suite, le parlement hongrois s'est également opposé au plan européen de dispersion, en vertu duquel des centaines de milliers de réfugiés seraient dispersés dans les États membres en fonction de certains quotas de redistribution. Au cours des années suivantes, le gouvernement hongrois a continué à lutter bec et ongles contre l'accueil de demandeurs d'asile en provenance d'autres pays de l'UE. Des refoulements cordiaux ont également été mis en place à la frontière.

Cette politique migratoire stricte a été largement applaudie par les conservateurs européens et américains, parmi lesquels Viktor Orbán a même atteint le statut de personne-culte et qui n'étaient que trop heureux de fermer les yeux sur le fait que leur "héros anticommuniste" des années 1980 (Orbán a commencé sa carrière en tant que "militant de la démocratie" à la fin de la guerre froide) faisait entre-temps de bonnes affaires économiques avec leurs deux ennemis héréditaires traditionnels, la Chine et la Russie. Les autres pays d'Europe centrale, les pays dits de Visegrád, ont soutenu l'exemple hongrois, l'initiative le long de la frontière hongroise et ont fait front commun contre les quotas de redistribution européens. Mais cette politique a également gagné beaucoup de crédit auprès du peuple hongrois lui-même. Malgré l'union de la quasi-totalité de l'opposition sur une même liste, le parti Fidesz a obtenu une "super majorité" au parlement lors des élections de 2022, ce qui lui permet de faire passer n'importe quelle loi sans avoir à chercher des partenaires dans d'autres partis.

... mais : "C'est l'économie, idiot !"

La création par le parlement hongrois, le 13 juin dernier, d'un nouveau statut juridique pour les "travailleurs invités" originaires de pays extérieurs à l'Union européenne aurait donc été un coup de tonnerre pour beaucoup, si ce n'est que nos médias n'en ont guère fait état. Au total, 135 députés ont voté pour, 47 contre et 10 se sont abstenus. Les nouvelles règles permettent aux travailleurs originaires de pays extérieurs à l'Union européenne de séjourner en Hongrie pendant plus de 90 jours, à condition qu'ils puissent présenter des documents de voyage en bonne et due forme, qu'ils disposent d'un endroit où loger, qu'ils gagnent leur vie et qu'ils satisfassent aux exigences de sécurité. Les travailleurs invités sont autorisés à rester dans le pays pour une durée maximale de deux ans, avec la possibilité d'une prolongation d'un an, et ils peuvent soumettre à nouveau leur demande de séjour dans le pays à la fin de la période de trois ans.

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Ferenc Almássy (photo), rédacteur en chef du blog d'information conservateur franco-hongrois Visegrád Post, interprète cette évolution dans son article d'opinion intitulé "La chute de l'immigration légale". Selon lui, l'immigration n'a pas été un problème en Hongrie pendant longtemps. Au contraire, après la chute du communisme, c'est l'émigration structurelle qui a posé problème, entraînant la disparition d'une partie importante de la main-d'œuvre du pays. La crise des réfugiés de 2015 a marqué un tournant symbolique dans la perception populaire, les pays d'Europe centrale ayant remporté la première bataille contre l'Union européenne, malgré les mécanismes d'extorsion financière employés par Bruxelles dans le processus. Mais la croissance économique de ces dernières années et la forte pression exercée par les grandes multinationales ainsi que par l'UE mettent en lumière un autre phénomène : la migration légale de main-d'œuvre.

Almássy souligne délicatement que la Pologne, partenaire de Visegrád, a accordé pas moins d'un million de visas à des citoyens non européens d'ici 2021. C'est trois fois plus qu'en France ! En Hongrie, ce chiffre est beaucoup plus faible, mais il a tout de même triplé en 2021 par rapport à l'année de crise de 2015 (de 20.000 à 58.000). L'Europe centrale est-elle donc confrontée à un rattrapage accéléré dans le processus de "repeuplement" ? Selon M. Almássy, il existe une nuance importante pour l'instant : la majorité des travailleurs migrants sont actuellement des Ukrainiens, ce qui répond à certains schémas historiques profondément enracinés. "Il est évident que les Ukrainiens sont en tête de liste des immigrants légaux qui viennent travailler. S'agissant d'une population assez proche culturellement, moralement et ethniquement, notamment en Pologne, les problèmes posés par cette immigration restent limités. De plus, dans toute l'Europe centrale, il existe une tradition de cohabitation avec les autres groupes ethniques de la région. Il n'est donc pas choquant que des communautés ukrainiennes se forment ici et là ou que des quartiers deviennent ukrainiens". Cependant, cela ne change rien au fait que "le nombre de visas délivrés par la Pologne et la Hongrie à des pays tels que le Viêt Nam, l'Inde, le Bangladesh, la Turquie, l'Azerbaïdjan, la Chine, l'Égypte et la Corée du Sud a explosé. On voit également de plus en plus d'Arabes et d'Africains dans les centres-villes des capitales d'Europe centrale". En particulier, les entreprises à la recherche d'une main-d'œuvre bon marché et dépourvue de droits sociaux, telles que les sociétés de taxis et de coursiers, font figure de "pompes aspirantes", selon Ferenc Almássy.

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L'opposition hongroise s'agite. László Toroczkai (photo) était, jusqu'à la mi-2018, membre de la direction du parti nationaliste Jobbik et, pendant trois mandats, maire de la ville frontalière d'Ásotthalom, qui se trouvait dans la ligne de mire des routes migratoires. Lorsque le Jobbik a pris une orientation plus libérale pour conclure un pacte électoral contre le Fidesz avec les partis de gauche, il a fondé le parti Mi Hazánk, particulièrement populaire auprès des jeunes et qui recueille aujourd'hui environ 10% des suffrages. Dans une interview accordée à Breizh-Info, il déclare : "Le parlement hongrois vient d'adopter une nouvelle loi favorisant l'immigration dite légale. Cela montre que le gouvernement Orbán recherche un afflux de main-d'œuvre bon marché, tout comme d'autres gouvernements européens. Nous rejetons fermement cette idée, car elle ne sert que les intérêts des grandes multinationales. Il n'est pas nécessaire d'investir là où les grandes entreprises ne paient pas ou très peu d'impôts grâce aux avantages qu'elles reçoivent des gouvernements, tout en remplaçant la population autochtone de ces pays, tout cela parce que les multinationales ont besoin d'une main-d'œuvre bon marché pour maintenir les salaires à un niveau peu élevé. Des millions de personnes souffrent et des nations disparaissent pour que ces capitalistes puissent gagner des milliards en plus des milliards d'euros ou de dollars qu'ils gagnent déjà".

Nick Krekelbergh

Sources d'information:

Le Parlement approuve une nouvelle catégorie d'emploi pour les travailleurs invités. Dans : About Hungary, 14 juin 2023 - https://abouthungary.hu/news-in-brief/parliament-approves-new-category-of-employment-for-guest-workers

Ferenc Almássy, Le Piège de l'Immigration légale. Dans : Deliberatio, 26 juin 2023 - https://deliberatio.eu/fr/opinions/le-piege-de-limmigration-legale

László Toroczkai : "Orbán fait massivement appel à la main d'œuvre étrangère en Hongrie" [Interview exclusive]. Dans : Breizh-Info, 9 juin 2021 - https://www.breizh-info.com/2023/06/09/221138/laszlo-toroczkai-orban-fait-massivement-appel-a-la-main-doeuvre-etrangere-en-hongrie-interview-exclusive/

Chine archéofuturiste

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Chine archéofuturiste

Carlos X. Blanco

Peut-on réconcilier Confucius (qui serait né en 551 av. J.-C. et mort en 479 av. J.-C.) et Marx (1818-1883) ? En Chine, c'est possible. La République populaire de Chine au 21ème siècle les a miraculeusement et étonnamment réunis.

Est-il logique de combiner l'éthique de l'ordre, de la vertu, de la méritocratie et de la culture de l'inégalité naturelle de l'homme (au profit de l'homme et de la société) avec Marx ? C'est-à-dire combiner Confucius avec une praxis révolutionnaire visant à vaincre le capitalisme, avec le progrès techno-scientifique et le contrôle de l'usure. Dans la Chine d'aujourd'hui, c'est possible, et même nécessaire. Méritocratie, vertu, hiérarchie et pragmatisme, le tout au service d'un État impérial qui a surmonté la lutte des classes et promeut la prospérité socialiste à outrance.

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Ce livre de Yao Yang nous montre comment cette "synthèse" entre l'éthique confucéenne, fondatrice de la civilisation chinoise, et le socialisme marxiste-léniniste a été possible et essentielle. Le terme idéal serait certainement (pour paraphraser le regretté Guillaume Faye) : archéofuturisme. Les dirigeants communistes chinois ont su mener à bien une synthèse archéofuturiste. Le même genre de synthèse que, mutatis mutandis, les Européens devraient faire mais que, par lâcheté et colonisation américaine, ils sont totalement incapables de faire.

"L'archéo, l'ancien, oui, mais pas le vieux et le périclité, mais le classique et le fondateur. Ce qui nous relie aux racines, et celles-ci à la terre nourricière. Pour les Chinois, Confucius. Pour l'Europe, Aristote ou Saint Thomas. Et commun à tous les peuples: le respect et l'amour des traditions, des anciens, de l'identité. S'abreuver à leurs sources toujours limpides, les sources de la tradition, pour reprendre des forces et s'élancer vers de nouveaux horizons. Les sources du passé (le passé de chaque peuple) nous catapultent vers l'avenir.

Le "futurisme", le nouveau et l'avenir. Réveiller les identités ancestrales, ce qui n'est pas collectionner des momies dans des tombes sombres, mais susciter des modes d'éthique plus fondateurs que n'importe quel fragment d'ADN ou n'importe quelle mesure crânienne, plus efficaces que tous les discours doctrinaires et nostalgiques.

Les Chinois se sont occidentalisés au 20ème siècle. Ils le reconnaissent eux-mêmes, ils l'acceptent, ils ne le nient nullement. Qu'ils apprennent la leçon chinoise, typique des grands réalistes et pragmatiques, que ces indigénistes ridicules, dont beaucoup portent des noms de famille et des teints asturiens, montagnards et biscayens, prennent une leçon. Que les "réparateurs" noirs qui obligent leurs semblables à s'agenouiller devant eux à la moindre occasion prennent une leçon. Que les pleurnichards qui ne cessent de geindre et de dire "l'Espagne nous vole" prennent note. Les Chinois ont été occidentalisés sous la faucille et le marteau, le drapeau rouge et le livre - non moins rouge - de Mao. Les Chinois ont été occidentalisés par la dialectique hégélienne et les chiasmes tordus et alambiqués de Marx, des matérialistes et des "progressistes". Les révolutionnaires asiatiques ont apporté l'industrie, l'électricité, la science moderne, l'abolition des classes sociales et mille autres choses, toutes nées et conçues dans l'esprit des Européens. Ils se sont occidentalisés, mais n'ont semblé abjurer que momentanément leurs origines millénaires chinoises, totalement chinoises. Aujourd'hui, la puissance destinée à dépasser l'empire yankee est prête à s'abreuver à ses immenses sources indigènes. En d'autres termes, une leçon d'archéofuturisme.

Cette occidentalisation a-t-elle donné lieu à une réaction indigène, à un rejet de toute idéologie ou mentalité qui leur était étrangère ? Pas du tout. Le professeur Yao Yang, l'un des plus grands économistes et penseurs actuels de la puissance émergente, rallié à la "nouvelle gauche" chinoise autour de Xi Jinping, estime que la clé réside dans une sinisation du socialisme.

Marx sinisé - qu'est-ce que cela signifie ? Cela signifie que l'on s'éloigne des approches doctrinaires. Il s'agit d'une sorte de mentalité pragmatique qui n'a rien à voir avec l'opportunisme ou le cynisme, comme la propagande sinophobe veut parfois le faire croire. Elle est liée à l'"archéo-éthique" propre à la Chine, si profondément enracinée dans le substrat collectif de cet immense peuple de milliards de citoyens. L'archéo-éthique confucéenne nous dit que les idées, en elles-mêmes, ne valent pas grand-chose si elles ne sont pas mises à l'épreuve de manière graduelle et mesurée. C'est l'archéo-éthique qui nous rappelle que les murs contre les barbares sont désormais construits grâce à la haute technologie et à la haute efficacité de chaque travailleur, soldat, entrepreneur ou fonctionnaire. Il s'agit de parvenir à une bonne répartition des richesses (rural-urbain, centre-périphérie, parti-populaire...) en supposant que la lutte des classes est aujourd'hui heureusement éteinte.

Les Chinois d'aujourd'hui sont eux-mêmes une leçon pour le monde. Ils ne financent pas de coups d'État ou de révolutions de couleur. Ils ne pensent qu'à faire de bonnes affaires entre eux. Contrairement aux transactions commerciales avec les Anglo-Américains, les Mahométans et les "partenaires" européens (c'est-à-dire les Francs et les Allemands), qui sont si minables, les transactions commerciales avec les Chinois ne sont pas toujours du type "l'un gagne, l'autre perd". Il s'agit souvent d'accords mutuellement avantageux. Pour l'un plus que pour l'autre, mais avantageux pour les deux parties dans de nombreux cas. Ils en savent déjà beaucoup à ce sujet en Afrique, en Amérique latine et ailleurs. Les Chinois négocient avec des dictateurs, et alors ? Ils ne jugent pas: si un peuple veut des dictateurs, c'est son choix. Un empire chinois n'est pas un empire anglo-saxon: supprimer des dictateurs et en installer d'autres, ce n'est pas de l'économie, c'est de la prédation et de l'ingérence. L'empire chinois, devenu un État socialiste de marché hautement technologique, est un empire civilisateur, pas un empire pirate. Son rôle géopolitique ne peut être que multipolaire et constructif: de nouvelles règles doivent être générées sur l'échiquier mondial. Celles-ci doivent inclure la non-ingérence dans les régimes et les traditions de chaque peuple.

Mais revenons à l'essai de Yao Yang. Le lecteur trouvera dans ces pages une auto-perception plus que curieuse de l'éthique fondatrice de la Chine. Une vision de son peuple, de son histoire et de sa projection dans l'avenir qui heurte de plein fouet la propagande raciste anglophone sur le civilisation chinoise. Cette propagande, si répandue dans le cinéma, présente les Chinois comme un peuple indolent, semi-civilisé, habitué à vivre sous le despotisme et, tendanciellement ou instinctivement, collectiviste. Selon les circonstances du moment, des traits similaires ont été utilisés pour qualifier les Hispaniques, les Russes, les Africains, etc., c'est-à-dire les peuples et les empires qui ont opposé une résistance à l'impérialisme anglo-saxon. Cela suffit à nous mettre sur nos gardes. Mais contre les clichés de la propagande anglo-yankee, contre la caricature du petit Chinois à nattes, servile mais rusé, robot indifférencié face à une masse égalitaire, captive des despotes, masse qui par son nombre représentait déjà le "péril jaune", notre auteur, Yao Yang, invoque un peuple individualiste (mais profondément enraciné dans la famille et la communauté locale). Un peuple raisonnable, pragmatique, éduqué à la vertu... La philosophie germanique, si puissante et profonde, est également tombée dans le piège des clichés "occidentaux": Nietzsche et Spengler, mais aussi notre Ortega (dans ce qu'il avait de germanique et d'"européiste") ont écrit des paragraphes lamentables sur les Chinois, qui nous ont éloignés de la vérité.

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Le professeur Yang nous surprend avec un portrait du Chinois d'aujourd'hui, un véritable archéofuturiste, un type d'homme qui, au nom du progrès techno-scientifique que lui et son peuple sont les seuls à mener, se veut l'héritier de Confucius et le participant d'une "révolution" pacifique qui appelle à l'éducation et à la dignité matérielle de tous les hommes. Il réclame de nouvelles règles du jeu sur l'échiquier mondial, des règles qui bannissent définitivement la prédation anglo-saxonne. L'auteur nous surprend en parlant d'un Confucius qui était déjà, à l'époque axiale, au Vème siècle avant J.-C. !, un vrai libéral, un libéral plus libéral que l'esclavagiste et persécuteur des catholiques appelé Locke ! Si l'on entend par libéral celui qui revendique une éthique de la personne au service des autres par le biais du perfectionnement de soi, on commence à se comprendre...

Pendant que les universités de l'Occident collectif pourrissent et mijotent dans leur propre graillon (études de genre, pédagogie, mémoire historique et autres pseudo-sciences), les centres d'élite asiatiques lancent chaque année des millions de diplômés hautement qualifiés, comme les soldats d'une immense armée, des armées et des armées de cerveaux aptes à la transformation du monde.

L'Espagne prépare son autodestruction, qui passe par l'explosion de ce qui fut sa belle machine éducative de granit construite sous le régime franquiste, une machine éducative dont il ne reste plus rien. L'Espagne avait réussi à endiguer l'eau et à réserver les cerveaux pour les temps difficiles. Suite à l'avènement de la Constitution de 1978, les barrages qui contenaient l'idiotie ont été rompus et l'ont maintenue à distance. Aujourd'hui, l'idiotie nous submerge et nous étouffe. La Chine a pris la direction la plus opposée que nous puissions imaginer: la culture de l'excellence académique, professionnelle, de la fonction publique et techno-scientifique. Bien sûr, au lieu d'un tas de ferraille de partis politiques parasites et charognards, ils ont un Parti-Timonier. Le PCC dirige la nation et est lui-même une école de dirigeants.

L'essai récemment publié par les éditions Letras Inquietas, (La nouvelle philosophie politique chinoise de Yao Yang, https://www.letrasinquietas.com/la-nueva-filosofia-politica-china-de-yao-yang/) est une grande opportunité pour tous ceux d'entre nous qui aspirent à une certaine sinisation de l'Europe et de l'Espagne, aujourd'hui si exangues et misérables.

 

12:22 Publié dans Actualité, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, livre, chine, asie, affaires asiatiques | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 15 septembre 2023

Laurens Buijs, le lanceur d'alerte à l'Université d'Amsterdam

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Laurens Buijs, le lanceur d'alerte à l'Université d'Amsterdam

Jan Sergooris

Nieuwsbrief Knooppunt Delta, n°182, septembre 2023.

Une interview de Sarah Bracke, professeur de sociologie du genre et de la sexualité à l'Université d'Amsterdam (UVA), a été publiée dans De Standaard des 5 et 6 août 2023. Dans l'introduction à l'interview, Bracke est présentée comme la victime d'une campagne de diffamation en ligne de plusieurs mois menée par un collègue de l'UVA au génie maléfique, Laurens Buijs.

Le 25 avril 2023, Buijs a été suspendu par l'administration de l'UVA. La raison officielle était qu'il avait traité certains collègues d'extrémistes, de monstres et de corrompus. Ce ne sont pas des déclarations très agréables pour un universitaire, mais nous ne découvrons pas la préhistoire ni la suite de l'histoire dans De Standaard.

Qui est Laurens Buijs ? Il s'agit d'un chercheur en sciences sociales interdisciplinaires, d'un publiciste et d'un entrepreneur dans le domaine de la diversité et de l'inclusion (D&I) qui se définit idéologiquement comme un militant de gauche, homosexuel et LGTBQ.

La controverse a été déclenchée par un article d'opinion de M. Buijs. En effet, il avait écrit un article intitulé "La culture woke menace la liberté académique dans les sciences sociales" dans Folia, le magazine attitré de l'université d'Amsterdam, le 18/1/2023. Il y dénonçait le politiquement correct et le dogmatisme gauchiste dans les sciences sociales.

Mais c'est surtout sa déclaration critique sur le non-binaire qui a fait parler d'elle. Le fait qu'il n'y ait pas de base scientifique pour cela et que cela ne serve en rien à l'émancipation des genres a suffi pour qu'il soit accusé de transphobie. Cette affirmation a incité un groupe d'étudiants, en concertation avec certains professeurs - Sarah Bracke semble être l'une des instigatrices - à déposer une plainte pour discrimination contre leur professeur. Une pétition a été lancée et les étudiants ont demandé la suspension du professeur (*).

Les étudiants qui déposent une plainte contre Laurens Buijs demandent un environnement d'apprentissage où l'identité de chacun est garantie et où l'inclusion est primordiale.

Laurens Buijs admet dans une interview accordée à Nieuwe Wereld qu'il est également influencé dans sa réflexion par l'idéologie "woke", mais il commence à réaliser que ce mouvement ne cesse de s'intensifier et de se radicaliser pour devenir un extrémisme de gauche dans lequel la science doit être subordonnée à l'idéologie.....

Où les militants "woke" se trompent-ils maintenant ? C'est à ce moment-là que les militants commencent à faire le lien entre les idées de Buijs et ce que l'on vit et ce que l'on nomme sa propre identité. Ce que Buijs présente dans son article comme les résultats de ses recherches se heurte désormais aux perceptions identitaires de ces étudiants. Buijs doit donc ajuster ses recherches. Lorsque la science et l'idéologie s'affrontent, la science doit laisser le champ libre. C'est l'exigence de l'inclusivité.

Paul Cliteur, philosophe du droit néerlandais, a longuement discuté de l'événement dans un article paru dans Doorbraak (29/4/2023). Il accuse l'UVA de s'être laissée complètement prendre par le fanatisme irrationnel des extrémistes woke. Les autorités universitaires auraient dû convoquer les rédacteurs de la déclaration et leur expliquer la nature d'une institution universitaire. Elles auraient dû préciser qu'il n'est pas possible de déshonorer publiquement des professeurs si l'on s'attend à ce que leurs cours ne soient pas conformes à leurs propres opinions politiques et idéologiques. Ils auraient dû expliquer qu'il est impossible qu'un article publié par un universitaire dans une revue puisse être rétracté parce qu'il n'est pas conforme à certains préjugés idéologiques. Une université ne devrait jamais permettre que ce soient les étudiants non informés qui viennent déterminer le contenu du programme de premier cycle.

Paul Cliteur discerne à plusieurs reprises des schémas fixes dans l'extrémisme "woke" et les développe. Une attaque "woke" est une action concertée ou non par un ou plusieurs activistes "woke" visant à disqualifier, à annuler, à déclarer la cible de leurs actions comme un paria. L'activiste woke appelle ensuite à une action contre la victime ciblée pour avoir prétendument commis des actes de racisme, de sexisme, d'antisémitisme, d'islamophobie, de nazisme, de fascisme, d'homophobie, de transphobie ou, en tout état de cause, un "comportement transgressif". L'objectif d'une telle attaque est de porter atteinte à la (réputation) de la victime et, de préférence, de l'écarter de l'organisation. Le but ultime est de créer une organisation dans laquelle ne travaillent que des personnes partageant les mêmes idées. Des personnes ayant les mêmes croyances idéologiques. L'université devrait se transformer en un grand espace sécurisé : un "espace hermétique".

(*) Une personne non binaire ne veut être ni homme ni femme et s'attend à ce que son environnement veuille qu'on s'adresse à elle de cette manière (ce qui fait d'elle un être à part entière). L'émancipation des LGBTQ+ commence à partir de la distinction homme-femme.

Jan Sergooris

Wang Hui : L'essor de l'économie chinoise

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Wang Hui : L'essor de l'économie chinoise

(Letras Inquietas, Cenicero, Espagne, 2023)

Carlos X. Blanco

Le professeur Wang Hui (Yangzhou, 1959) est un spécialiste universitaire de la littérature chinoise et de l'histoire intellectuelle. Il est professeur à l'université Tsinghua de Pékin. Il a été professeur invité dans plusieurs universités étrangères et jouit d'un grand prestige en tant que principal représentant de ce que l'on appelle la "nouvelle gauche" en Chine.

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Il convient de clarifier la signification du terme "nouvelle gauche" dans le contexte du géant asiatique. Ce n'est pas une formule qui plaît à Wang Hui lui-même, pour diverses raisons. L'une d'entre elles, que je soulignerai ici, est qu'elle se confond avec les connotations occidentales qu'elle véhicule et qui ne coïncident pas avec les connotations chinoises. Nouvelle gauche signifie être contre le néolibéralisme, et implique également de ne pas être un marxiste-léniniste orthodoxe. La "vieille" gauche chinoise fait référence au régime communiste qui a dominé le pays sans partage pendant des décennies, et en particulier au maoïsme. Wang Hui n'a jamais été un représentant de la "vieille garde" : il aurait été lié aux célèbres manifestations de Tiananmen (1989), au cours desquelles une partie de la société chinoise a revendiqué la liberté et le changement. Libre, notre auteur a ensuite pris position contre le néolibéralisme rampant des années 1990, également en Chine.

Les années 1990 ont été une décennie au cours de laquelle le régime chinois a promu des mesures de libéralisation, des tendances capitalistes qui, de l'avis de plusieurs intellectuels chinois, signifiaient une réduction des droits et du niveau de vie des classes les plus défavorisées. A l'époque, se dire de "Nouvelle Gauche" signifiait donc se confronter à un gouvernement autoritaire qui, formellement communiste, faisait trop de concessions à un mode de production, le capitalisme, prédateur et contraire à l'idée d'égalité dans laquelle des millions de Chinois avaient été éduqués.

Avec le temps, Wang Hui et d'autres penseurs chinois de la nouvelle gauche se sont réconciliés avec les dirigeants de leur pays, observant que l'ouverture au marché impliquait, à tout moment, le contrôle par l'État des processus économiques capitalistes et un contrôle qui permettait de redistribuer et de distribuer la richesse entre les secteurs et les territoires, en augmentant constamment le niveau de productivité et de revenu. Ce contrôle de l'État (la politique soumettant l'économie, par l'intermédiaire du PCC, le parti communiste chinois) pourrait corriger les inévitables désalignements dans la transformation accélérée et drastique de la Chine :

a) désalignements entre les classes sociales (en particulier le peuple, d'une part, et les fonctionnaires et les nouveaux riches),

b) désalignements ou contradictions entre la ville et la campagne ;

c) désalignements entre le développement et l'ultra-modernisation du pays, d'une part, et la viabilité environnementale, d'autre part.

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La Chine est en passe de devenir la grande puissance mondiale. La nouvelle gauche, menée par des personnalités telles que Jiang Shigong (dont le livre China. El retorno del imperio del centro a également été publié par Letras Inquietas) et Wang Hui lui-même, semble soutenir aujourd'hui le modèle de Xi Jinping, un modèle qui fera date: au lieu de l'impérialisme militariste et prédateur dont fait preuve l'anglosphère, c'est l'internationalisme qui est proposé, c'est-à-dire l'idéal des relations de solidarité qu'un pays socialiste devrait entretenir avec le reste des peuples du monde. Il s'agit d'un développement du Sud global (anciennement appelé "Tiers Monde") réalisé en termes d'investissements et de crédits bienveillants, où l'Empire du Centre (la Chine) en bénéficie, bien sûr, mais où, également, les pays en développement entrent en relation amicale avec ce nouveau Centre et peuvent atteindre des normes plus élevées en matière de santé, d'éducation, de finance, d'industrie, etc.

Les principaux intellectuels d'une nation-état-continent (la R.P. de Chine) appelée à devenir le moteur et le leader de la planète, une fois neutralisée la folie prédatrice de l'empire américain, sont des personnes qui ont une voix propre et un message digne d'être reçu par nous. Nous devons savoir d'où ils viennent, quelles sont leurs propositions, quelles sont les questions intérieures et internationales qui les préoccupent. Nous devons surtout nous intéresser à leur combinaison d'une vision impériale (mais non impérialiste) et d'une philosophie plus solidaire et égalitaire, en accord avec leur approche du "socialisme aux caractéristiques chinoises". Cette vision est comme un filet de lumière qui éclaire un avenir qui, sans les Chinois, est celui des nuages d'orage propagés par le Pentagone et son laquais Borrell. L'avenir peint par la folie américaine ne peut être plus noir, mais il y a d'autres pôles en devenir et d'autres modèles de relations internationales.

 Chine : il y a toujours tant à apprendre de la Chine...

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Feniks : positions et stratégie métapolitique

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Feniks : positions et stratégie métapolitique

Sacha Vliegen

L'idée de créer le groupe de combat métapolitique Feniks a émergé en pleine crise du co ron avirus. La confusion qui régnait chez tous allait au-delà d'une simple histoire de virus, de masques buccaux ou, plus tard, des fameux vaccins à ARNm. Ce qui nous est apparu clairement après plusieurs moments passés entre quelques amis, c'est qu'un grand débat social était occulté. Quel contrôle pouvait-on donner à l'homme et à la société ? Peut-être que cela n'a pas laissé grand monde indifférent. Cependant, la dystopie, pour l'instant éphémère, dans laquelle nous étions entrés ne nous a pas entièrement surpris. La bonne nouvelle, c'est que lorsque l'on commence à s'interroger ou que l'on a une intuition sur la société, on peut aussi commencer à réfléchir. Cette intuition est toujours un point de départ, mais pour nous, ce n'est pas un point où débute une frustration ou un désespoir sans fin. 

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Avant que vous ne pensiez que nous avons supposé une intrigue bien conçue dans la cave d'un certain Klaus, je vais vous décevoir quelque part. Le terreau social d'une société artificielle dans laquelle les méthodes des sciences naturelles seraient utilisées, et abusées, au cours de la quatrième révolution industrielle était prévisible depuis un certain temps. C'est cette question qui nous a préoccupé en premier lieu. Je cite :

"Comte distingue trois étapes dans le développement de l'existence humaine: la religion, la métaphysique et la science. Le stade de la science en est aujourd'hui à ses débuts. Le but est une sociologie développée par les méthodes de la science naturelle en une théorie générale de l'homme et de ses relations humaines". Je répète : "Le but est une sociologie développée par les méthodes des sciences naturelles en une théorie générale de l'homme et de ses relations humaines". C'est jusqu'à présent la description la plus parfaite de la grande réinitialisation que j'ai trouvée. Elle est pourtant tirée d'un ouvrage de 1925 de celui que je considère comme le plus grand philosophe depuis l'Antiquité classique, Martin Heidegger. 

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Les tentatives d'organiser une société en fonction d'images idéales abstraites, qui se veulent souvent nobles à l'origine, ne sont pas du tout nouvelles et ne peuvent certainement pas être considérées indépendamment d'autres thèmes qui méritent notre attention. L'identité, les normes éthiques et morales, la migration et l'intégration, et même notre politique étrangère et notre modèle économique sont une conséquence de la généalogie et de l'ontologie de notre pensée. En bref, l'ontologie est la science de l'être. La connaissance ou la science de l'"être", une enquête sur ce qui "est" ou "existe". C'est peut-être la partie la plus difficile du manifeste, mais ne vous inquiétez pas, nous avons essayé de la formuler de manière très compréhensible. 

Quoi qu'il en soit, ce qui n'est pas nouveau non plus, ce sont les conséquences catastrophiques lorsqu'une élite politique tente de s'accrocher au pouvoir alors que son système social ne fonctionne plus. Nous obtenons des politiciens du pouvoir pour le pouvoir, certains plus nuisibles que d'autres, qui aujourd'hui sont principalement engagés dans une campagne de marketing permanente. Essayer de construire un récit sociologique à partir des faibles fondations de la philosophie moderne et des Lumières est voué à l'échec. D'une manière ou d'une autre, cela conduira à une frustration profonde parmi les personnes qui, avec ou sans fondement, sentent intuitivement que des principes tels que la "liberté", la "tolérance" et la "justice" sont depuis longtemps devenus des concepts érodés. 

"Un système de société capitaliste a besoin à la base - Karl Marx l'avait déjà vu - d'une révolution culturelle permanente, pour faire exploser les habitudes et les traditions toujours en formation qui s'opposent à l'accumulation illimitée de capital", a-t-il déclaré. Ce n'était donc qu'une question de temps avant que l'avant-gardisme culturel de gauche et le progressisme capitaliste ne se rencontrent (...). La conséquence finale de ce développement est le capitalisme éveillé. Il s'agit ici d'un amalgame final entre la pensée de la nouvelle gauche et les désirs d'un marché mondial. Un produit constant de cette osmose est la vision d'un être humain désincarné, sans histoire, sans origine, sans sexe, sans corps matériel même."

Alexander Grau

À part donner occasionnellement des coups de pied aux tibias de toute l'élite politique, où se situe notre tâche, et plus particulièrement celle de Feniks ? Fournir un contrepoids, même si c'est à une échelle limitée. "Si nous enseignons aux étudiants la possibilité de faits différents basés sur des ontologies alternatives, ils peuvent alors s'engager dans des discussions moins stériles, sur la seule bonne voie, et plutôt explorer et comprendre différentes visions du monde à travers les cultures, et même interroger leur propre ontologie pour évaluer les domaines qui résonnent ou non avec leurs intuitions".

C'est cette mission, et elle suit un mouvement de réflexion vers l'intérieur, qui va à l'encontre du temps trépidant de l'an 2023, que Feniks traite comme un projet formatif avant tout, sur le modèle de la "paideia" de Platon. 

Nous le ferons à partir de l'analyse révélée dans notre premier manifeste: Essais contre le récit du globalisme. Nous y abordons de nombreux thèmes parce qu'ils peuvent être reliés horizontalement. Chaque essai peut être le point de départ d'un débat ou d'une exploration plus approfondie.

Pour nous, les questions identitaires sont indissociables du contexte géopolitique. C'est une chose de constater que, à juste titre, les migrations de masse ont des conséquences le plus souvent négatives pour la population, mais c'en est une autre de ne pas vouloir voir le contexte international, voire de considérer les migrants comme un groupe coupable. Par ailleurs, il est impossible de dissocier le contexte géopolitique de la vision que nous avons (surtout en Occident) du passage du temps et de la société. Les croyances au progrès du siècle des Lumières nous amènent souvent à croire à l'illusion que les autres cultures sont proverbialement "derrière" l'Occident et que le monde entier veut, a besoin et suivra notre propre moralité. 

L'influence de la pensée unipolaire qui a régné en maître après la chute du mur, l'optimisme du progrès, l'exploitation capitaliste sont autant de conséquences du déracinement et de l'oubli de l'homme occidental. Personnellement, je suis sceptique sur le fait que ce problème sera "résolu" à court terme, ou résolu en votant pour le parti x ou y. Bien qu'il soit inutile de dire que je suis moi-même en faveur d'un changement politique fondamental. Nous devrons le faire nous-mêmes, à partir de la base. Feniks se veut une étape intermédiaire vers quelques grands penseurs d'un spectre illibéral plus large. Les premières critiques à l'égard de notre manifeste seront peut-être que nous citons principalement ces philosophes antilibéraux. Vous pouvez toujours trouver une excuse politique pour ne pas lire un grand philosophe. "Aristote soutenait l'esclavage". "Platon était proto-communiste". "L'universalisme de Kant est colonialiste". "Hegel a inspiré Marx". En réalité, la plupart des accusateurs s'épargnent commodément la peine de réfléchir à quoi que ce soit.

Le plus grand défi, cependant, est d'amener les gens à comprendre à l'avance l'intérêt de la philosophie. D'une part, la philosophie est le savoir le plus élevé, au service d'aucun autre savoir. Par avance, elle ne peut donc pas "servir" la politique, mais elle peut la transcender. Pour éviter de s'enliser dans l'éternelle inimitié et la pensée qui se réduit à un "entre-nous".

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Nous avons pris trois penseurs dans ce manifeste comme fondements: Nietzsche, Spengler et Heidegger. Pourquoi ces trois penseurs ? 

Nietzsche a montré que la démocratie libérale se transformerait en nivellement social et que cela créerait à son tour une culture de masse, une mentalité de troupeau et une atomisation. Il a lancé une attaque sans précédent contre la tradition métaphysique et ontologique depuis Platon.

Ce que Spengler nous a inculqué, c'est une méthode comparative d'étude de l'histoire et d'examen de l'ascension et de la chute d'une société dans le cadre d'un processus cyclique, par opposition à la vision téléologique d'un processus linéaire. Il indique aussi clairement que nous devons veiller à ne pas comparer ou mélanger les cultures et les civilisations, et encore moins à considérer le monde entier comme une seule civilisation ou une seule culture. 

Heidegger, quant à lui, a placé la fin de la métaphysique occidentale dans un contexte historique approprié, montrant, d'une manière peut-être difficile à saisir, que le sujet humain a des limites à la création du monde qu'il projette à l'extérieur de lui-même. Comme personne d'autre, il a fait une critique correcte et profonde de la modernité et nous a avertis que dans notre attitude envers le monde que nous utilisons et conceptualisons uniquement de manière instrumentale, il y avait un risque que nous-mêmes, en tant qu'êtres humains, soyons également utilisés de manière instrumentale comme une réserve utile pour les objectifs d'autrui.  

Ensemble, ils ont apporté une philosophie de l'interconnexion, de la diversité authentique et de l'ouverture. Une ouverture qui va au-delà des manifestations d'un objet, au-delà du calcul et du rationnel. Cela contraste avec l'idéologie dominante en Occident aujourd'hui, celle du déracinement, de la monoculture et de l'étroitesse d'esprit.

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