Par Martin Armstrong
Source armstrongeconomics.org
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Ceci ne surprendra personne. Les éphémères succès de Lula da Silva et de Dilma Roussef, représentant le PT, avaient été suivis comme nous l'avions abondamment commenté ici, d'un véritable coup d'Etat qui ne s'avouait pas de la droite et de l'extrême droite brésilienne, lequel avait permis de faire condamner pour corruption Lula et écarter Roussef. Leur avait succédé à la présidence un obscur politicien de droite, Michel Temer, impliqué lui-même dans des affaires de corruption.
Les médias occidentaux n'ont pas suffisamment montré que la chute de Lula et de Roussef avait été provoquée par des manœuvres de la CIA américaine s'appuyant sur les intérêts des entreprises financières et pétrolières brésiliennes très proches des Etats-Unis. Washington voulait obtenir d'une part que le Brésil ne joue plus aucun rôle dans le BRICS piloté par la Russie et la Chine, et d'autre part que les intérêts pétroliers et gaziers américains gardent la main sur les considérables réserves pétrolière du pays et sur l'entreprise publique Petrobras qui les exploite.
Ces mêmes intérêts américains voulaient éviter que les élections brésiliennes ne reconduisent au pouvoir un président tel que Lula et Roussef. Jair Bolsonaro, tout dévoué aux Etats-Unis, fera l'affaire. Un nouveau coup d'Etat tel que celui du 31 mars 1964, mené par le maréchal puis dictateur Castelo Branco, ne serait donc pas nécessaire.
La défection des électeurs populaires
Ceci dit, on pourra se demander pourquoi les meilleurs scores obtenus par Bolsonaro au premier tour proviennent de régions industrielles autour de Sao Paulo dont les grèves massives avaient entrainé la chute entre 1978 et 1980 de la dictature militaire. C'est dans ces régions que le PT est le mieux représenté et où cependant Bolsonaro a obtenu ses meilleurs résultats au premier tour.
Les élections pour l'assemblée nationale fédérale qui se tenaient le même jour, ont permis de la même façon au parti Social Libéral (PSL) conduit par Bolsonaro d'obtenir 52 sièges alors qu'il n'en avait qu'un seul jusqu'à présent, talonnant le PT et les partis centristes PDSB et MDB.
On a pu observer par ailleurs lors des élections du premier tour un nombre jamais vu jusqu'à présent d'abstentions et de bulletins nuls, provenant là encore principalement des régions ouvrières qui auraient du soutenir le PT.
Il est clair que c'est celui-ci qui est responsable du succès de l'extrême droite. Quand on connaît le niveau de corruption de beaucoup de ses représentants, qui par ailleurs vivent très largement de dollars provenant des Etats-Unis, la chose n'a rien d'étonnant. D'autre part le PT est jugé par les électeurs populaires responsable de la crise économique et l'augmentation du chômage survenus en 2013 et qui ne se sont pas ralenties depuis. Le PT n'avait pas voulu proposer de mesures radicales telles que le développement des investissements économiques publics que Petrobras aurait pu facilement financer, voire la nationalisation de ce dernier.
Ceci n'était pas étonnant pourtant lorsque l'on considère le poids des intérêts économiques et politiques américains dans les enjeux autour du pétrole et surtout autour du contrôle d'un grand pays tel que le Brésil qui joue un rôle essentiel dans l'orientation politique de l'Amérique Latine.
Le PT aujourd'hui appelle à la constitution au second tour d'un véritable front populaire. Mais on ne voit pas pourquoi les classes ouvrières ou les chômeurs brésiliens lui feraient confiance. Il est probable que beaucoup souhaitent un vrai succès de l'extrême droite et de Bolsonaro avec lesquelles les camps paraîtraient mieux tranchés. Mais le calcul est dangereux. Si une sorte de dictature se met en place au Brésil avec le soutien américain, elle restera au pouvoir de longues années .
10:37 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, brésil, amérique latine, amérique du sud, élections brésiliennes, jair bolsonaro | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
par Jure Georges Vujic
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jure Georges Vujic, cueilli sur Polémia et consacré à la maladie de l'âme post-européenne... Avocat franco-croate, directeur de l’Institut de géopolitique et de recherches stratégiques de Zagreb, Jure Georges Vujic est l'auteur de plusieurs essais, dont Un ailleurs européen (Avatar, 2011) et Nous n'attendrons plus les barbares - Culture et résistance au XXIème siècle (Kontre Kulture, 2015).
L’ère de l’après Europe
Il n’y a pas si longtemps, le philosophe tchèque Jan Patocka, développait dans son livre L’Europe après l’Europe la thèse selon laquelle nous vivions dans le monde de l’« après Europe », que Patocka situe dès la fin de la Première Guerre mondiale. Une Europe dévoyée spirituellement par la « globalisation marchande » et « l’ère planétaire ». S’ interrogeant sur l’héritage européen, Patocka constate avec raison que l’Europe a renié son identité originelle et sa vocation première – celle du « soin de l’âme » – en reprenant ce thème socratique, le sacrifiant à l’adoption généralisée et démesurée du seul calcul de la puissance et des reliquats de sa suprématie déchue.
Patocka – dans la lignée des intellectuels anti-totalitaristes et libéraux tels que Kundera – élabore ensuite une analyse de l’identité de l’Europe, laquelle serait « étrangère à toute notion réductrice d’appartenance et à toute illusoire spécificité ». Bien sûr, à l’heure de la domination planétaire du marché, il serait bien opportun de s’interroger s’il demeure encore quelque chose de « l’héritage spirituel européen » qui pourrait nous permettre de cultiver et prendre soin de son âme, et peut être même de nous ouvrir au monde autrement, tout en ne versant pas dans un eurocentrisme étriqué ou dans un universalisme irénique et béat.
Il persiste néanmoins une aporie propre à la pensée Patockienne qui semble arraisonnée à l’horizon indépassable de la démocratie libérale : comment se soucier uniquement de l’âme européenne (enfin ce qu’il en reste) en faisant abstraction de son corps collectif que constitue ses milliers de patries charnelles ? Comment ne pas prendre acte de l’état de déliquescence morale, démographique, culturelle et identitaire de ce même corps à l’heure de l’immigration massive, la perte de sens et de la dé-souverainisation généralisée ? Comment renoncer à l’aspiration vers la puissance, seule à même de préserver l’identité propre à cette âme dans son ancrage tellurique et géopolitique qui fait d’elle une âme-continent ?
Patries charnelles et esprit européen
Faut-il rappeler que, même si l’âme constitue l’incarnation de cette « étincelle d’éternité » en tant que fondement de notre philosophie, le corps est consubstantiel et « représente cette enveloppe charnelle de l’âme ».
Souvenons-nous de Lucrèce : « Le corps est l’enveloppe de l’âme, qui, de son côté, en est la gardienne et la protectrice » et de Leibniz sur la nature divine du corps : « Chaque corps organique d’un vivant est d’une espèce de machine divine, ou d’un automate naturel, qui surpasse infiniment tous les automates artificiels ».
Ce corps mystique que constituent les patries charnelles de l’Europe qui, depuis l’antiquité gréco-romaine a nos jours, ont été porteuses de cette esprit et de cette spiritualité européenne, à la fois singulière et universelle.
Et c’est la raison pour laquelle on peut tout à fait faire preuve d’ouverture spirituelle au monde tout en conservant l’identité des peuples qui sont à la fois les composantes ethniques et les émanations identitaires subtiles et vulnérables de cette âme européenne.
Ce corps européen est à la fois le bouclier et la cage de résonance de cet esprit européen. Charles Péguy l’affirmait : « On n’atteint le spirituel qu’à travers une patrie charnelle; il faut s’incarner ». Souvenons nous que la France est, aux yeux de Péguy, le corps qui reçoit, soigne le mieux la vérité et la justice, entendu qu’un corps peut toujours tomber malade, tuer en lui la fraternité sensible, sombrer dans la terre et le sang du nationalisme ou se dissoudre dans l’abstraction bourgeoise des droits formels.
D’autre part, cette thèse essentialiste semble aujourd’hui conforter le déni de réalité et le paradigme victimaire occidental, dont se font les portes paroles les élites politiques libérales, tout en trouvant une légitimation dans le discours multiculturaliste et relativiste.
Ainsi, Leszek Kolakowski affirme « qu’à la même époque où l’Europe a acquis – peut-être surtout grâce au danger turc – la conscience claire de sa propre identité culturelle, elle a mis en question la supériorité de ses propres valeurs et ouvert le processus de l’autocritique permanente qui est devenue la source de sa puissance ainsi que de ses faiblesses et de sa vulnérabilité ». Si l’on suit ce discours – corroboré par l’ethnomasochisme et l’idéologie de repentance pleurnicharde du passé colonialiste -, soigner son âme consisterait, pour l’Europe, à persévérer dans son déni de puissance.
Maladies de l’âme et post-humanité
Et pourtant, il convient de rappeler que Patocka développe sa thèse à l’aide d’un paradigme de la philosophie antique, « les soins de l’âme » étant la préoccupation première de la philosophie grecque, en tant que « philosophia medicans ».
Au regard de cette philosophie, prendre soin de l’âme consistait à éviter que les passions prennent le dessus sur la raison, étant susceptibles de nous faire souffrir.
Plutôt que la domination de l’epithumia, le siège des désirs présent dans toutes les âmes, il fallait conserver l’hêgemonikon de la raison, seul gardien de l’équilibre et la santé spirituelle et corporelle.
Diogène Laërce use de la même comparaison : « Comme on parle des infirmités du corps, la goutte, le rhumatisme, il y a aussi dans l’âme l’amour de la gloire, le goût du plaisir et choses semblables. »
La post-Europe déspiritualisée et colonisée est devenue la demeure des corps déchus et impuissants. Ce que Patocka n’a pas vu, c’est que la post-Europe semble anticiper l’après-anthropologie classique et l’impact corporel du darwinisme social postmoderne, lequel apparait sous les traits de l’ultralibéralisme global qui ne laisse plus aucune place à la sollicitude de l’âme des peuples.
C’est sous les traits d’une hybridation généralisée et d’une consommation uniformisante qu’une nouvelle forme d’hominisation globale de l’être humain apparaît avec le globalisme, par la création et la promotion d’un génotype générique, docile consommateur entièrement conditionné par l’idéologie dominante. Cette nouvelle hominisation est à l’opposée de la bio-pluralité des peuples et de la terre qui tend de plus en plus à disparaître. Car, bien sûr, afin de détruire la singularité et l’identité spirituelle, on s’attaquera non seulement aux fondements historiques et philosophiques mais aussi en affaiblissant de l’intérieur les capacités de cette corporéité défensive.
La post-Europe est à l’image de cette post-humanité expérimentale, qui – au nom du progrès infini, des chimères transhumanistes, du marché et du capital – réifie le monde et les peuples en valeur d’échanges.
Ainsi, l’Europe ne renouera avec son âme originelle qu’en prenant conscience de cette maladie de la démesure, de l’hybriséconomique et marchand, de l’individualisme libéral et hédoniste qui gangrènent et handicapent son corps charnel, ses ressorts virils de défense et d’affirmation souveraine.
Cette prise de conscience collective a eu lieu a l’Est européen, dans les patries charnelles de Patocka, Kundera, Kolakowski, Czeslaw Milosz qui, conscientes des menaces de cette maladie contaminatrice venue de l’Occident libéral, ont pris soin de leurs âmes mais aussi de leur corps collectif et, de ce faits sont devenues, comme Valery le préconisait, les porteurs d’une nouvelle espérance, les porteurs du renouveau de la « politique de l’esprit », une authentique « puissance de transformation ».
Jure Georges Vujic (Polémia, 15 octobre 2018)
10:32 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Philosophie, Traditions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jure georges vujic, europe, affaires européennes, philosophie, philosophie politique, actualité, tradition | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Trump intensifie ses efforts pour provoquer des changements de régime dans les pays d’Amérique latine qui refusent de se plier à ses desiderata, tout en gardant un silence hypocrite sur les violations des droits humains commises par des alliés américains comme l’Arabie saoudite.
Ces dernières années, la droite a refait surface en Amérique latine. La première étape de l’élection du prochain président du Brésil a vu le candidat de droite Jair Bolsonaro remporter 46 % des voix. À deux semaines du scrutin final, il mène de 16 %.
Même si les gouvernements progressistes qui placent l’égalité, l’éducation, les soins de santé et la lutte contre la pauvreté au premier plan de leur politique, sont toujours puissants dans la région, la dernière période a été difficile, y compris au Venezuela.
Mais il est également vital, en temps de crise, de se rappeler pour quoi se battent ceux qui, comme nous, participent à des campagnes de solidarité. Le décès d’Hugo Chavez en 2013 nous a tous bouleversés, mais les idéaux et les progrès sociaux pour lesquels il s’est battu ne sont pas morts avec lui. Ceux qui écoutent les médias de droite, ne voient en Chavez qu’un dictateur brutal, et refusent d’admettre qu’il a changé Venezuela en mieux. Chavez ne s’intéressait d’ailleurs pas uniquement à son propre pays : il voulait remodeler le continent tout entier. Il a été une inspiration pour ceux qui, comme lui, voulaient s’attaquer aux énormes inégalités et sortir du système néo-libéral qui nuit à la population.
J’ai eu l’honneur de le rencontrer lorsqu’il est venu à Londres en 2006 et de travailler avec lui par la suite. Ce qui m’a le plus frappé chez lui, c’est que contrairement à tant d’autres présidents et premiers ministres, c’était un homme simple, complètement dépourvu de la vanité ou de l’obsession de célébrité qui défigure tant de nos dirigeants. Il n’était pas issu d’un milieu politique et il avait passé sa carrière militaire à mener la lutte contre les guérillas qui tentaient de renverser le gouvernement réactionnaire du Venezuela. J’ai été très ému quand il m’a dit ce qui l’avait fait changer. C’est au cours d’une escarmouche où l’un de ses hommes, un de ses bons amis, a été abattu. Chavez l’a tenu dans ses bras pendant son agonie, et c’est à ce moment que Chavez a décidé que lui-même et son pays devaient changer.
J’ai pris la parole le week-end dernier lors de la campagne de solidarité avec le Venezuela, organisée pour commémorer le vingtième anniversaire de la première victoire électorale de Chavez. J’ai dit que nous devions faire connaître son vrai bilan.
Malgré les campagnes de diffamation des États-Unis et des médias, la tentative de coup d’État et les efforts incessants de l’opposition pour le chasser par des moyens antidémocratiques, Chavez est resté fidèle à son objectif de sauver le Venezuela. Comme on peut le voir par ses actes politiques :
– Il a mis en place le Programme Mission Miracle qui a sauvé plus de 3,5 millions de personnes de la de cécité en Amérique latine.
– Il a fourni 1,2 million de logements bons marchés aux plus démunis du Venezuela, et ce nombre ne cesse de croître depuis 2010.
– Ses programmes d’éducation ont éradiqué l’analphabétisme au Venezuela, 1,5 million d’adultes ont appris à lire et à écrire.
– Le nombre de Vénézuéliens bénéficiant d’une pension d’État a sextuplé.
– Il a également mis en place un service national de santé qui a permis de sauver la vie de millions de personnes.
Malheureusement, l’économie vénézuélienne est aujourd’hui confrontée à de réels défis, la chute massive des prix du pétrole a sapé l’économie, les exportations de pétrole étant la principale source de revenu du pays. Mais ce qui a causé le plus de dégâts, ce sont les sanctions américaines contre le Venezuela, qui ont commencé sous l’administration Obama, et qui ont été considérablement aggravées par Trump. Il s’agit notamment de l’interdiction pour les États-Unis d’acheter toute dette ou créance du gouvernement vénézuélien et du géant pétrolier public PDVSA.
Il n’est pas surprenant que les sanctions économiques aient accru les pénuries de nourriture, de médicaments et d’autres biens essentiels tout en limitant la capacité du gouvernement à résoudre les problèmes économiques du pays. Ce sont les Vénézuéliens à faible revenu qui souffrent le plus. Les sanctions ont également accru la polarisation politique, rendant le dialogue indispensable plus difficile au moment où des voix internationales viennent soutenir les efforts du pays pour sortir de la crise.
Pendant sa campagne présidentielle, Trump a clairement indiqué qu’il voulait provoquer un changement de régime au Venezuela et on ne peut pas l’accuser de ne pas tenir sa promesse. Les sanctions contre le Venezuela, en sont la preuve d’autant qu’elles s’accompagnent de menaces d’une intervention armée.
On a appris le mois dernier, grâce au New York Times, que des officiers vénézuéliens dissidents avaient tenu une réunion secrète avec des responsables de l’administration Trump pour discuter du renversement de l’actuel président Nicolas Maduro. L’article expliquait que l’administration Trump avait refusé de les soutenir, mais les sanctions continuent. La Maison-Blanche a refusé de répondre aux questions sur ces entretiens mais a admis « dialoguer avec tous les Vénézuéliens qui manifestent un désir de démocratie afin d’apporter un changement positif à un pays qui a tant souffert ».
Il y a déjà eu deux tentatives ratées pour renverser le gouvernement de Maduro, dont une en août pendant un rassemblement à Caracas, où deux drones ont explosé sans toucher leur cible.
Ce n’est pas la première fois que Trump menace publiquement d’intervenir militairement. En août 2017, il a dit« nous avons le choix entre plusieurs options pour le Venezuela, y compris une option militaire si nécessaire. »
Cela fait des décennies que les Etats-Unis s’efforcent renverser des gouvernements progressistes ou parfois même des gouvernements qui affirment simplement leur souveraineté nationale, en utilisant toutes sortes de méthodes qui vont des coups d’État par des moyens détournés et discrets aux coups militaires, des sanctions aux blocus et de l’isolement international aux interventions militaires.
Les manifestations de belligérance tous azimuts de Trump, y compris sa volonté de construire un mur le long de la frontière avec le Mexique, sont accompagnées du versement de millions de dollars à des organisations qui œuvrent contre des gouvernements qui refusent d’obéir aux Etats-Unis, pour réaffirmer le contrôle américain dans la région.
Il n’y a pas que le Venezuela qui subit des sanctions, la République du Nicaragua et Cuba en subissent depuis près de soixante ans. Ce qui n’est jamais dit dans les médias, c’est que ces sanctions sont illégales en vertu du droit international. Mais l’Amérique a un droit de veto aux Nations-Unies et domine les principales institutions financières internationales comme le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.
Des investissements dans son économie et une diversification qui lui éviterait de dépendre totalement du pétrole permettraient au Venezuela de résister à la politique de Trump. Espérons que le processus de dialogue qui se déroule au Venezuela et le succès des récentes élections régionales permettront de revenir à la normale et de relever les défis auxquels le pays est confronté.
Mais Trump n’a pas que le Venezuela en ligne de mire. Après la réélection des Sandinistes (FSLN) en 2016, la dernière attaque des États-Unis contre le Nicaragua est le Nicaraguan Investment Conditionality Act qui vise à bloquer les prêts de la Banque mondiale, de la Banque internationale de développement et d’autres institutions au Nicaragua. Le Nicaragua reçoit chaque année des millions de dollars de prêts pour investir dans les infrastructures et les programmes éducatifs et sociaux. Cette loi a été largement condamnée, notamment par les représentants des entreprises, le parlement et les syndicats.
Trump reprend l’attitude hostile de George W Bush vis à vis Cuba. En juin de l’année dernière, Trump a promis de revenir sur les modestes progrès réalisés sous Obama et de renforcer le blocus étasunien de l’île, malgré l’opposition de la plupart des Cubano-américains. Trump a aussi expulsé 60% des diplomates cubains pour satisfaire les partisans de la ligne dure.
Il faut savoir qu’il y a une alternative à l’agenda de Trump. L’opposition à Trump se renforce aux Etats-Unis, en Amérique latine et dans le monde entier, y compris ici en Grande-Bretagne, où le dirigeant travailliste Jeremy Corbyn a fait preuve d’une réelle intégrité en étant la première personnalité politique nationale à demander à Theresa May de renoncer à recevoir Trump. Corbyn a dit : « Soyez sûrs que je m’opposerai et que le parti travailliste s’opposera à tous ceux qui attisent les peurs chez nous et à l’étranger, et le parti travailliste se tiendra sans équivoque aux côtés de ceux qui manifestent contre Trump et il le fera jusqu’à notre victoire ».
L'auteur, Ken Livingstone, est un politicien anglais, il a été maire de Londres de 2000 à 2008. Il a également été député et membre du Parti travailliste.
Traduction: Dominique Museletet
Photo d'illustration: © Reuters / Marco Bello
10:25 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, états-unis, impérialisme américain, amérique latine, amérique du sud | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Par la rédaction du mensuel «Ruptures», progressiste et radicalement eurocritique, Paris
Ex: https://www.zeit-fragen.ch/fr
Angela Merkel, son ministre des Affaires étrangères, ainsi que plusieurs autres membres du gouvernement allemand; Sebastian Kurz, le chancelier autrichien; James Mattis, le Secrétaire américain à la Défense; Jens Stoltenberg, le Secrétaire général de l’OTAN; plus une brochette de personnalités bruxelloises de premier plan, dont Federica Mogherini, la chef des Affaires extérieures de l’UE et Johannes Hahn, le Commissaire chargé du «voisinage»: tous ceux-là ont fait le déplacement de Skopje ces dernières semaines. D’autres ont lancé des appels à distance, comme le président français. Avec un unique objectif: exhorter les citoyens macédoniens à se rendre aux urnes le 30 septembre.
Skopje, qui n’avait jamais vu défiler autant de dirigeants de ce monde, est la capitale de la Macédoine, plus précisément de l’Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), nom officiel de ce petit Etat des Balkans (2 millions d’habitants) issu de l’éclatement de la Yougoslavie. Une appellation restée provisoire depuis 27 ans. La Grèce, par fierté nationale et crainte de l’irrédentisme, s’est en effet toujours opposée à ce que son voisin du nord porte le même nom que sa province septentrionale.
Mais, à l’issue des élections macédoniennes de décembre 2016, un gouvernement social-démocrate est arrivé au pouvoir, conduit par Zoran Zaev. Ce dernier, très proche des milieux atlantistes, s’est fixé pour mission de résoudre le conflit de nom avec Athènes avec pour objectif l’entrée de son pays d’abord dans l’OTAN, puis dans l’Union européenne – une double adhésion à laquelle Athènes oppose un veto tant que dure le différend. Le 17 juin dernier, M. Zaev et son homologue grec, Alexis Tispras, trouvaient un compromis: le pays pourrait s’appeler Macédoine du Nord et voir ainsi s’ouvrir la porte du paradis euro-atlantique.
Encore faut-il pour cela que les deux parties ratifient cet accord. C’était l’objet du référendum organisé le 30 septembre. Les amis de M. Zaev appelaient bien sûr à voter Oui, soutenus en cela par le parti se réclamant de la minorité albanaise. Pour sa part, le parti de droite nationaliste VRMO-DPMNE, d’avis opposé, n’appelait pas à voter Non, du fait des pressions occidentales. Mais ses dirigeants ont invité les citoyens à bouder le scrutin. Ce fut également la position du président de la République, Gjorje Ivanov, lui-même issu de la mouvance nationaliste.
Or la règle macédonienne impose que, pour être valable, un référendum mobilise au moins la moitié des électeurs inscrits. D’où l’appel au boycott des adversaires de l’accord. D’où également la fébrilité et le forcing des dirigeants américains et européens. Selon eux, si la Macédoine n’est pas intégrée à l’orbite de l’UE et de l’OTAN, d’autres auront vite fait de reprendre ce pays dans leur zone d’influence. Et d’accuser les Russes (la majorité de la population est d’ascendance slave), mais aussi les Chinois (qui investissent beaucoup dans les Balkans) de guetter, voire de créer l’occasion.
La question posée aux électeurs était du reste sans ambiguïté: «Etes vous favorable à l’adhésion à l’UE et à l’OTAN en acceptant l’accord entre les deux pays?». La promesse implicite de fonds européens allant se déverser sur un Etat particulièrement pauvre était censée séduire les électeurs. Un diplomate de l’UE a même osé: «Le choix est entre la Macédoine du Nord et la Corée du Nord», stigmatisant cette dernière comme le symbole de l’isolement international …
Le résultat du vote a fait l’effet d’une douche froide pour les promoteurs du processus: certes, 91% des votants ont répondu Oui, un résultat attendu puisqu’aucune force politique n’appelait à voter Non. En revanche, l’indicateur scruté par les partisans comme les adversaires de l’accord était bien entendu la participation. Or, avec à peine plus de 36% de votants, celle-ci s’est établie à un niveau encore bien plus faible que ne le craignaient les dirigeants européens.
Alors que moins d’un tiers des Macédoniens ont glissé un bulletin Oui, ces dirigeants ont réagi en usant de la méthode Coué – ou de la «vérité alternative» qu’on reproche souvent aux propos de Donald Trump. Zoran Zaev s’est ainsi réjoui que la «vaste majorité des citoyens aient choisi une Macédoine européenne». Le Commissaire européen chargé du voisinage, Johannes Hahn, a pour sa part salué le «large soutien» apporté à l’accord. Et jusqu’au Secrétaire général de l’ONU, le Portugais Antonio Guterres, qui n’a pas hésité à affirmer: «Le fait qu’une majorité écrasante des votants ait soutenu l’accord est important».
Quant au Secrétaire général de l’OTAN, il a signé un communiqué commun avec sa consœur de l’UE pour exhorter les responsables politiques de Skopje à «prendre des décisions qui détermineront le sort de leur pays et de leur peuple pour de nombreuses générations à venir». Difficile d’imaginer une pression plus explicite.
Seul le président du Monténégro voisin a nuancé quelque peu la langue de bois officielle: «J’ai l’impression que l’enthousiasme pro-européen qui avait suivi la chute du mur de Berlin est en train de piétiner un peu». S’il y avait un concours d’euphémismes, Milo Djukanovic remporterait à coup sûr la coupe du monde.
Du coup, Zoran Zaev s’est empressé d’affirmer que la règle du quorum de 50% de participation ne s’appliquait pas dans ce cas, puisque le référendum n’était que consultatif. «Du reste, a-t-il martelé dans un style bruxello-thatchérien, «il n’y pas d’alternative».
Institutionnellement, la décision finale appartient désormais aux députés: ceux-ci doivent ratifier l’accord à la majorité des deux tiers – et cette fois, le vote n’est pas «consultatif». Or il manque dix sièges aux sociaux-démocrates et à leurs alliés pour franchir cette barre. Et leurs adversaires du VRMO-DPMNE vont évidemment se sentir encouragés par le résultat populaire à refuser leurs voix.
M. Zaev a menacé, en cas d’échec, au demeurant probable, de déclencher des élections anticipées d’ici la fin de l’année.
En outre, l’entrée en vigueur de l’accord est aussi conditionnée par l’approbation du parlement grec. Or, dans ce pays, les forces jugeant que l’accord négocié par M. Tsipras constitue une trahison des intérêts hellènes sont nombreuses, à droite, mais aussi chez beaucoup de citoyens de gauche. Et le partenaire gouvernemental de Syriza, le Parti des Grecs indépendants, est également opposé au compromis. Tous ces opposants se sentent confortés par le vote macédonien.
Dès l’annonce des résultats, le chef du gouvernement grec a téléphoné à son homologue et voisin pour lui signifier qu’il «devrait poursuivre la mise en place de l’accord».
En juillet 2015, Alexis Tsipras avait lui-même appelé à un référendum anti-austérité qu’il avait largement emporté. Avant d’opérer une reddition mémorable en acceptant toutes les conditions austéritaires imposées par l’UE, à peine quelques semaines plus tard. •
Source: https://ruptures-presse.fr/actu/macedoine-referendum-zaev... du 3/10/18
16:12 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, macédoine, balkans, otan, atlantisme, politique internationale | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
L’accusation de „populisme” et la crainte de la part des „élites” de l’accession au pouvoir de la part des partis anti-système impose de définir ce qu’expriment les opinions et les peuples des pays européens, au delà des préférences politiques et des réactions viscérales.
Le but en est d’essayer de prévoir ce que peut se passer aux élections européennes de mai 2019.
Un bref détour par le processus de „mondialisation” et par la „structure des classes” des pays occidentaux, apparaît un préalable indispensable.
En partant des conséquences remarquées de la mondialisation, en ses deux scansions, de 1970 à 1990 et de 2015 à nos jours, une première évidence frappe l’observateur, la disparition de la classe ouvrière, suite à la désindustrialisation occidentale et la fin du „peuple”, comme paradigme socio-politique de référence.
Cette fin de la classe ouvrière a été est suivie plus tard, en raison de la révolution scientifique et technique et des changements dans la distribution géographique de la structure des classes, par la disparition des classes moyennes (Christophe Guilly -„No Society. La fin de la classe moyenne”), qui assuraient la continuité géographique et sociale entre la ville et la campagne.
La première se vide des emplois dynamiques produisant de la richesse et la campagne, à l’écart du tissus productif, devient une périphérie.
Entre les deux, dans la ceinture des grandes agglomérations s’installe une migration massive et déculturalisée, véritable poids lourd de l’État sécuritaire et assistanciel.
Ainsi le monde actif et productif de l’urbain est entouré d’une banlieue assistée, hors du champs du travail et de l’emploi et hors des modèles sociaux de référence et d’intégration; bref, hors de la notion de „peuple”.
Le champ social des migrants, en large parti musulman, sans repères sociétaux, en révolte permanente, et à forte prolificité, devient progressivement le champ du salut religieux et de la haine islamiste, celui de la déstructuration de la société.
C’est une donnée de fond et destinée à le rester.
Ce nouveau monde, hétérogène, revendicatif, non intégrable et étranger à l’univers culturel européen, est ouvert sur une ” périphérie” rurale de populations „de souche”, dispersées, laïcisées, déclassées de leurs vieux statut productif, autrefois majoritaires et homogènes, fissurées en leurs représentation politique et encore polarisées idéologiquement par le vieux modèle socio-économique national, emploi/non emploi.
De l’ impossible cohabitation de ces mondes prend forme l’une des sources du discours populiste, car ces populations vivent quotidiennement une inquiétude d’ordre social et identitaire.
Dans l’univers urbain, orienté vers la mondialisation et peuplés par ceux qui croient que le monde est „plat” et sans frontières, les „Anywheres” (les globalistes, les „web-dreamers” ou encore „les élites”, selon David Goodhart), le conflit qui se profile est dirigé contre les „localistes”, les „Somewheres”, ceux pour qui la réalité est la vie locale et le sentiment le plus naturel l’amour pour leur terreau, le bien commun et la nation.
Il a été remarqué (Stéphen Harper/”Right here, Right now. Politics and Leadership in the Age of Disruption”, National Post) que la rupture entre les „élites, minoritaires et le „peuple” de souche, majoritaire, est une rupture „disruptive”, interdisant de faire société, solidarité, continuité, destin commun.
Il s’agit d’un fossé qui existe dans les sociétés occidentales modernes par la disparition des classes moyennes et qui interdit toute assimilation „du bas par le haut, ce modèle supposant l’existence d’une classe intermédiaire dynamique et gagnante.
Puisque les classes moyennes occidentales sont traversées par une insécurité culturelle et identitaire profondes, l’intégration des migrants est fort improbable, car il est très difficile de ressembler à des gagnants, qui ont disparus et de monter dans l’échelle sociale, par manque de stabilité.
Par ailleurs le refus de „l’autre de soi” et la légalisation des vieilles déviances (homos, inégalités hommes/femmes..), conduit à l’émergence d’une société dérégulée, une sorte de „à-société”, où le crépuscule de l’État-Providence engendre d’une part un appauvrissement diffus et de l’autre une lutte pour les ressources, de plus en plus limitées (logement, allocations diverses, santé, éducation, sécurité..)
Cette décomposition de la société, irréductible à une seule figure politique, transforme le narratif politique en discours populiste, fondé sur la résilience protectionniste des autochtones et sur un image du „peuple”, mythisée, nostalgique et conservatrice.
Mythisée, car dépourvue du corps mystique de la souveraineté populaire, nostalgique, car portée par l’illusion d’une société régulée et conservatrice, car construite sur la mémoire d’une élite au service du „peuple”, mais incapable de répondre aujourd’hui aux angoisses identitaires des autochtones.
C’est pourquoi les populistes réclament un attachement criant aux politiques nationales (protectionnisme, interventionnisme, investissements productifs, fiscalité etc.), impliquant le démantèlement des carcans administratifs et technocratiques obsolètes (UE,FMI,FED,BM,etc.) et d’autre part la dénonciation d’une fausse „identité commune”, le „vivre ensemble”, prônée par les élites mondialistes.
Comme expression de la révolte anti-système, les périphériques expriment une réaction contre l’esprit de lucre, d’aventure et d’égoïsme du modèle anglo-saxon et néo-libéral et contre la double culture de la gauche, celle de l’incantation électoraliste et de la tentation bureaucratique.
Ainsi, par l’absence des classes moyennes travailleuses et dans une ère de transformations profondes, la masse majoritaire des „Somewheres”, bref, notre environnement de vie et de travail, nos amis, nos connaissances et notre famille élargie, est composée de tous ceux dont les intérêts sont solidaires dans une situation générale de risque collectif.
Ils se battent d’une part contre les „élites” globalistes, aux intérêts mondiaux et qui choisissent leurs avantages dans un panier de marchés nationaux divers et font face d’autre part à une masse invasive de migrants et aux dangers de sécurité et de survie qu’ils représentent, réclamant une politique de civilisation.
Dans cette nouvelle géographie sociale dans les pays occidentaux, le populisme bouleverse les paradigmes intellectuels reçus et remet en cause les politiques rédistributrices et le piétisme humaniste des conceptions juridiques et politiques, élaborées dans des périodes révolues. Face à la menace existentielle, de la disparition ou du suicide de l’Occident, il parvient à secouer les fondements philosophiques de notre civilisation et à reléguer dans les palimpsestes de notre mémoire les images du peuple, qui, comme en France, à l’aube de la modernité et de la Révolution, se voulait „un, fraternel et souverain”.
Irnerio SEMINATORE
11 octobre 2018
00:55 Publié dans Actualité, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : populisme, actualité, pauvreté, classe moyenne, europe, affaires européennes | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Par Martin Armstrong
Source armstrongeconomics.org
11:37 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : affaire kavanaugh, états-unis, actualité, politique internationale | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Ex: http://www.neue-ordnung.at
Durch die ukrainische Krise könnte die NATO erstmals seit dem Zusammenbruch der Sowjetunion 1991 wieder einen ebenbürtigen geopolitischen Gegner finden. Die Russische Föderation unter Präsident Wladimir Putin wächst nach der wirtschaftlichen und politischen Not der 1990er Jahre zur neuen Kontinentalmacht heran. Schlagworte wie „Eurasien“ bündeln auch die Hoffnungen einiger rechter Kritiker weltweiter US-amerikanischer Dominanz. Doch die Ideen dahinter sind alt: Das multiethnische Rußland hatte nie die Gestalt des klassischen europäischen Nationalstaates. Seit dem 19. Jahrhundert entstanden deshalb verschiedenste Ideen, dem Westen eine andere, konservative Identität gegenüberzustellen.
Drei Schlüsselereignisse trieben die Entwicklung des russischen Selbstbewußtseins voran. Das erste, wahlweise als traumatisch oder initial wahrgenommene Ereignis bildete die Herrschaft Peter des Großen von 1682 bis 1725. Seine am westeuropäischen Vorbild orientierten Reformen in der Wirtschaft, Verwaltung, im Schulwesen und Militär sicherten Rußland den Weg zur Großmacht. Zugleich stellten sie aber auch die altrussische Reichsidentität, die sich am mittelalterlichen Erbe des Moskauer Großfürstentums und der einer vor allem bäuerlichen geprägten Gesellschaft orientierte, fundamental in Frage. Doch auch Peter I. konnte Rußlands Staat und Kirche, dieses seltsame „Gemisch von byzantinischem, lateinischem und mongolischem Ursprung“1, nicht endgültig europäisieren.
Gut hundert Jahre später folgte das zweite Schlüsselereignis: Kaiser Alexander I., Herrscher von 1801 bis 1825, führte 1812 den ersten „Vaterländischen Krieg“ des Russischen Reiches gegen Napoleon. Trotz der französischen Niederlage wirkte der kulturell-geistige Einfluß des modernen Europas bis tief ins 19. Jahrhundert nach. Junge, adelige Offiziere kamen als Besatzer mit den sich herausbildenden Nationalstaaten Europas, dem Konstitutionalismus und den Ideen der Aufklärung in Berührung. Diese Erfahrung führte unter anderem, ausgehend von Soldaten und Offizieren, zum Aufstand der Dekabristen am 14. Dezember 1825 als „erste[r] Erfahrung Rußlands mit der politischen Revolution“2. Den Anlaß bildete der eingeforderte Eid auf den neuen Kaiser Nikolaus vor Senat und Synode in St. Petersburg. In ihren oppositionellen Verfassungsentwürfen stellten sie den alten Reichspatriotismus in Frage und setzten an seine Stelle einen auch den Ideen der deutschen Romantik entlehnten Volksbegriff.
Sprache und Geburt galten demnach erstmals als entscheidendes Kriterium für die russische Staatsbürgerschaft. Angesichts des bisherigen übernationalen und sich vor allem am Zaren-Patriarch orientierten Selbstverständnisses handelte es sich um eine revolutionäre Forderung. Zudem forderte die dekabristische „Wohlfahrtsunion“, offenbar inspiriert vom Vorbild der Französischen Revolution, eine sprachliche und politische Homogenisierung der Bevölkerung des Reiches, die Durchsetzung einer vorpetrinischen Terminologie und eine Reinigung der russischen Sprache von Fremdwörtern. Im Mittelpunkt dieses Programms stand das russische Volk als Kulturnation, das „narod“. Dieses Wort sollte zum Schlüsselbegriff eines ethnischen russischen Nationalismus werden.
Diese von Westeuropa inspirierte Identität trug revolutionären Charakter, denn ein vorrangig auf das Volk als Kulturnation bezogenes Bewußtsein gab es zuvor in Rußland kaum. Die zwei Säulen der Reichsidentität, die sich seit dem 16. Jahrhundert durchsetzte, bildeten die Herrschaft des Zaren als Autokraten sowie dessen Legitimation und Verbindlichkeit durch die orthodoxe Kirche. Erst Mitte des 18. Jahrhunderts lassen sich erste Anzeichen eines kultur- und sprachbezogenen Nationalbewußtseins im gebildeten Adel feststellen.3 Der russische Nationalismus hatte, anders als in Westeuropa, einen konservativen Ursprung: Ein Zeugnis davon legt die „Schrift über das alte und neue Rußland“ des offiziellen Reichshistoriographen Alexanders I. und Schriftstellers Nikolai Michailowitsch Karamsin ab. Karamsin, der zuerst mit der Französischen Revolution sympathisierte und schließlich zu einem ihrer entschiedensten Kritiker wurde, bezog in diesem 1811 veröffentlichen Werk deutlich Stellung gegen westeuropäische Einflüsse und berief sich statt dessen auf die nationalrussische politische und kulturelle Tradition.
Die entscheidende Rolle in der offiziellen Durchsetzung eines dezidiert konservativen Nationalbewußtseins aber sollte Sergei Semjonowitsch Uwarow spielen: Als „Minister für Volksaufklärung“ unter Nikolaus I., der als Kaiser von 1825 bis 1855 die Abwendung Rußlands vom einstigen Vorbild Westeuropa betrieb, setzte er die sogenannte Uwarowsche Triade durch. Sie gilt als „Gründungsurkunde des russischen Nationalismus“. Ihre drei Elemente hießen „Orthodoxie“, „Autokratie“ und „volksverbundener Patriotismus“, „narodnost“ im russischen Original. Uwarow zog damit zugleich die Konsequenzen aus dem gescheiterten Dekabristenaufstand. Er übernahm die Sprache des politischen Gegners, um sie zugleich im Sinne des zaristischen Vielvölkerreichs umzuinterpretieren, in dessen Mittelpunkt Rußland als führende Nation verstanden werden sollte. Der politischer Notwendigkeit geschuldete Kompromiß zwischen Reichs- bzw. Staats- und Volksidentität blieb bis ins heutige, moderne Rußland erhalten. Der modellierte Nationalismus Uwarows sollte aber zugleich die Integrität eines vor allem multiethnischen Reiches auf die Probe stellen, denn die „Umgründung des Imperiums in einen russischen Nationalstaat“4 stellte das bisherige Selbstverständnis des Zarismus in Frage.
Deutlich wird das auch in der sich Mitte des 19. Jahrhunderts etablierenden Bewegung der Slawophilen. Sie trieben gemeinsam mit den ideologisch konträren Westlern die öffentliche Debatte um die russische Identität voran. Unter dem Einfluß des aufkeimenden Nationalbewußtseins und der deutschen Schule des Idealismus, darunter Friedrich Wilhelm Schelling und Friedrich Hegel, etablierten sie einen auch dem deutschen Idealismus entlehnten Volksbegriff. Zu den Kernelementen der Mehrheit der Slawophilen gehörten vor allem die dezidierte Kritik am zeitgenössischen Zarenreich, die Forderung nach einer „theologiefreien Volkskirche“ – im Gegensatz zur orthodoxen Staatskirche –, eine Idealisierung des einfachen Volkes sowie des vormodernen, also in erster Linie vorpetrinischen Rußlands. Das hieß konkret, so die Osteuropa-Historiker Frank Golczewski und Frank Pickhan: „Moskau statt St. Petersburg, Einheimische statt ‚fremder‘ Berater, das friedliche Leiden und Fühlen der Russen gegen das oberflächliche, rationalistische, dominierende Agieren der Ausländer.“5 Im Gegensatz zur kriegerischen Entwicklung des Westens sei Rußland aus Liebe und Gewaltlosigkeit entstanden, urteilte der russische Romantiker Stepan Petrovič Ševyrev. Verkörpert wurde dieses explizit vormoderne Selbstverständnis in der „obščina“, dem Urtypus der bäuerlichen Dorfgemeinde. Diese Identität ließ politisch zweierlei zu: zum einen die grundlegende Auffassung, „daß das russische Volk demokratisch war“6 und in seiner regionalen Vielfalt auch grundlegende kommunale Selbstbestimmung Ausdruck findet, und zum anderen die Besinnung auf die überlieferte familiär-patriarchalische Ordnung des Dorfes, die auf Reichsebene in der Autorität des Zaren gipfelt.
Aleksandr Nikolaïevitch Axakov
Anders als in Europa bezog sich der Nationalismus im Zarenreich in seinen Ursprüngen zudem nicht auf das sich gesellschaftlich durchsetzende Bürgertum, sondern stärker auf Prekariat und Bauerntum. Die Verbindung von Unterschichtenbewußtsein und Nationalismus bildet bis heute in Rußland eine wichtige Denkschule, etwa in Gestalt des linke und rechte Elemente vereinenden Nationalbolschewismus der 1990er Jahre.
Die Gleichsetzung russischer Identität und des Unterschichtenbewußtseins spiegelt sich im 19. Jahrhundert vor allem im Werk von Fjodor Michailowitsch Dostojewski wider. Als sein weltweit „bekanntester russischer Roman“ darf bis heute Schuld und Sühne gelten. Hier treffen die Metropole St. Petersburg heimatlose, entwurzelte Großstädter und Provinzmädchen ebenso wie die psychologischen Defekte der Moderne gegenüber christlich-orthodoxer Erweckung aufeinander. All dies bündelt sich in der Figur des 23jährigen ehemaligen Jurastudenten und Mörders Rodion Romanowitsch Raskolnikow. Dieser lebt um 1860 in ärmlichsten Verhältnissen und wohnt in einer düsteren, sargähnlichen Dachstube, die „eher einer Handkammer oder einer Art Schrank als einem Wohnraum“ ähnelt, inmitten des „unerträglichen Geruchs aus den Schenken“ von St. Petersburg. Er ist „so schlecht gekleidet, daß manch einer, selbst ein an schlechte Kleidung gewöhnter Mensch, sich geschämt hätte, in solchen Lumpen am Tag auf die Straße zu gehen.“7 Zugleich erweist sich Raskolnikow intellektuell jedoch als überdurchschnittlich begabt. Als vermeintlich außergewöhnlicher Mensch gesteht er sich die gleichen moralischen Privilegien zu, die beispielsweise auch Napoleon für sich in Anspruch hätte nehmen können. Das Opfer dieses Größenwahns ist eine alte herzlose Wucherin, die er als unnötige Last der Menschheit betrachtet und, ebenso wie deren geistig minderbemittelte Schwester, ermordet.
Doch Raskolnikow zeigt sich seiner Tat nicht gewachsen. Er wird zunehmend nervöser und verräterischer, obwohl er offenbar einen „perfekten Mord“ ohne eindeutige Spuren durchgeführt hat. Dennoch wird Raskolnikow nach zwei, oftmals durch Fieberfantasien unterbrochenen Wochen als Mörder gefaßt. Seine Schwester und die Mutter aus der russischen Provinz, die als Personifikationen ärmlicher Unschuld erscheinen, können die Verwirrung Raskolnikows erst kaum verstehen. Ins sibirische Zuchthaus treiben ihn der Untersuchungsrichter Porfirij Petrowitsch, der ihn unter anderem mit einer Diskussion über die Idee des Übermenschen auf die Schliche kommt, sowie die Prostituierte Sonja Marmeladow. Petrowitsch jedoch fehlen die belastenden, eindeutigen Beweise, obwohl alles auf Raskolnikow als Mörder hindeutet.
Die ehemalige Prostituierte aber, die selbst tiefgläubig ist, überredet Raskolnikow zum Geständnis, damit er seine Sünde bereue. Vor Gericht bekennt dieser die Tat in vollem Umfang, beschuldigt sich noch zusätzlich selbst und erklärt, er habe „infolge aufrichtiger Reue“ seine Selbstanzeige bei der Polizei vorgenommen. Den Aufenthalt im sibirischen Straflager, in dem ihn seine Freundin Sonja regelmäßig besucht, beschreibt der Erzähler – im Gegensatz zu Raskolnikows Zeit in St. Petersburg – als Freiheit. Der Verurteilte nähert sich dank Sonja dem einst verschmähten Christentum, freilich ohne in der Bibel zu lesen. Gemeinsam mit ihr träumt er von einer Zukunft in Sibirien, fernab von St. Petersburg. Dabei ahnt Raskolnikow, daß er sein neues Leben mit „einer großen künftigen Tat werde bezahlen müssen“.8
Die ins Mythische verweisende Selbsterneuerung Raskolnikows im letzten Kapitel von Schuld und Sühne bleibt dunkel. Sie läßt sich als beispielsweise „religiöse Überwindung des Nihilismus“9 oder Abwendung von den in St. Petersburg damals „modernen, landläufigen Ideen der materialistischen Philosophie“10 deuten. Über der psychologischen und kriminalistischen Tiefenstruktur möglicher Interpretationen bleiben jedoch die Kontraste deutlich, die Dostojewski in seinem ersten großen und bekanntesten Roman als Slawophilen kennzeichnen. Die moderne, westliche Großstadt St. Petersburg erscheint als Ort des Verbrechens, des Gestanks und ungerechter Armut, das Zwangsexil in der sibirischen Verbannung deutet jedoch die Erlösung Raskolnikows an. Sein Verbrechen rechtfertigt er ausgerechnet durch einen Vergleich mit Napoleon, dessen Einmarsch in Rußland der eigenen nationalen Identität erst ihr Selbstbewußtsein verlieh. Verbrechen und Strafe (Titel in der neueren Übersetzung des Romans von Swetlana Geier) ist gegen den abendländischen Helden gerichtet, dessen Urbild der aischyleische Promotheus ist, „der Frevler zum Heil der Menschheit mit Napoleon als moderner Variante“, benennt Gerigk ein wesentliches Motiv in Schuld und Sühne.11
Gegen das Heldenideal der westlichen Nationalstaaten setzte Dostojewski unter anderem die Idee einer christlich-orthodoxen Menschheitserlösung durch Rußland. Diese Gedanken verdichten sich in dem in der Wochenschrift Der Staatsbürger bis 1881 in Form kleinerer Essays veröffentlichten Tagebuch eines Schriftstellers: „Rußland kann nicht der großen Idee untreu werden, die ihm von einer Reihe von Jahrhunderten als Vermächtnis übertragen worden ist und der es bisher unbeirrt gefolgt ist. Diese Idee besteht unter anderem auch in der Vereinigung aller Slawen; aber diese Vereinigung soll nicht gewaltsame Aneignung sein, sondern Dienst an der Allmenscheit“, notierte Dostojewski 1876 im Artikel Die Orientfrage. Das Russische Zarenhaus, das den Panslawismus nach anfänglicher Skepsis zur Legitimation eigener außenpolitischer Interessen instrumentalisierte, verstand sich auch als Schutzmacht der Slawen auf dem Balkan. Der Russisch-Türkische Krieg von 1877/1878 endete gut 60 Kilometer vor Istanbul, zahlreiche russische Freiwillige hatten gemeinsam an der Seite Serbiens, Rumäniens und Montenegros gekämpft. Dostojewski forderte, daß Konstantinopel „– früher oder später – doch unser werden muß“. Soweit kam es jedoch nicht: Die europäischen Großmächte, darunter vor allem Österreich-Ungarn, verhinderten 1878 auf dem Berliner Kongreß einen erheblichen Machtzuwachs Rußlands auf dem Balkan.
Den Panslawismus Dostojewskis entkräftete das nicht: An der Spitze der „wirklichen, neuen Herrschaft Christi und der Verkündigung des endgültigen Wortes der Orthodoxie“ stehe schon längst Rußland. Es solle als „Beschützerin, vielleicht sogar Führerin, nicht aber Beherrscherin“, abseits vom „Schein des offiziellen Christentum, an das in Wirklichkeit niemand mehr außer dem einfachen Pöbel glaubt“, die slawischen Völker und Griechenland zum „umfassenden Dienst an der Menschheit“ vereinen.12 Bemerkenswerterweise notierte Dostojewski, jene Russen, die sich dieser nationalen Mission stellen, seien „Revolutionäre aus Konservatismus“.13
Seinen geistigen Mentor fand er früh in dem Naturwissenschaftler und Geschichtsdenker Nikolai Jakowlewitsch Danilewski, dessen 1871 veröffentlichtes Buch Rußland und Europa. Eine Untersuchung der kulturellen und politischen Beziehungen der slawischen zur germanisch-romanischen Welt zur „Bibel der Panslawisten“ wurde. Danilewski, der von 1822 bis 1885 lebte, wirkt mit seiner Streitschrift für den Eigencharakter Rußlands bis heute in die nationalen Identitätsdebatten nach. Alexander Dugin, einflußreicher Kopf der heutigen Eurasischen Bewegung, nennt Danilewski neben den Geschichtsphilosophen Oswald Spengler und Arnold J. Toynbee als geistige Mentoren.14 Der Biologe, der Mitte des 19. Jahrhunderts neben Dostojewski den „Übergang von einer religiös-nationalen zu einer säkulär-nationalen Geschichtsphilosophie“15 geprägt hatte, gilt zugleich als wissenschaftlicher Begründer des Panslawismus. In Rußland und Europa argumentiert er anhand vererbter seelischer Eigenschaften verschiedener Kulturkreise, aber auch – gemäß dem Stand der damaligen Anatomie – auf Grundlage von Schädel- und Kieferform. Europa, das eigentlich nur eine „westliche Halb-Insel Asiens“ darstelle, so Danilewski, sei eine willkürlich definierte Landmasse, als deren Teil sich Rußland keineswegs verstehen dürfe: „Es bezeichnet nur das Gebiet der großen germanisch-romanischen Zivilisation – es ist ihr Synonym, und nur mit der fortschreitenden Entwicklung dieser Zivilisation erhielt das Wort ‚Europa‘ den Sinn und die Bedeutung, in der es jetzt angewandt wird.“ Danilewski erkennt wenige historische Gemeinsamkeiten zwischen Rußland, jenem Reich zwischen der germanisch-romanischen Welt und Asien, und dem Westen: „Gehört nun Rußland in diesem Sinne zu Europa? Leider oder erfreulicherweise, zum Glück oder zum Unglück – nein, es gehört nicht dazu. Es nährte sich nicht durch keine einzige der Wurzeln, durch welche Europa sowohl wohltätige wie schädliche Säfte unmittelbar einsog (…) Rußland bildete keinen Teil des erneuerten Römischen Reiches Karls des Großen“, und es „gehörte nicht zur theokratischen Föderation, welche die Monarchie Karls ablöste“.16
Danilewski betont, schärfer und entschiedener als Uwarow und auch Dostojewski, die Gegensätze seiner Nation zur europäischen, „germanisch-romanischen Zivilisation“ und deren erdrückender Dominanz. Die Bemühungen der Westler seit Peter dem Großen, Rußland in Anlehnung an das Vorbild des Westens zu modernisieren, seien zwangsläufig zum Scheitern verurteilt gewesen. Denn auch aus der Sicht der Europäer stelle das Slawentum mit Rußland an der Spitze einen vollkommen eigenständigen, organisch gewachsenen Kulturkreis zwischen Europa und Asien dar. Danilewski nennt einen Großteil der Charakterisierungen, die noch heute zum Teil unser Rußlandbild prägen. Der Slawe, so der Biologe, habe im Laufe seiner Geschichte eine außerordentliche Duldsamkeit, Rechtsgläubigkeit und eine Liebe der Gewaltlosigkeit entwickelt. In scharfem Gegensatz dazu stehe Europa: es sei historisch geprägt von Gewaltsamkeit bei gleichzeitig ausuferndem Individualismus, religiöser Unduldsamkeit und einem verlogenen Amtsglauben. Die angeblichen Gründe benennt Danilewski in der Kombination des Charakters der germanisch-romanischen Völker mit dem Katholizismus und schließlich dem den Nihilismus einleitenden Protestantismus. Rußland hingegen habe sich – trotz der Bemühungen prowestlicher Kräfte – nie an diesem Verfallsprozeß beteiligt und sich eine organisch gewachsene Volksseele, Widerwillen gegen den Parteienstaat und den Vorrang des Kollektivs vor dem Individuum bewahren können.
Dabei nimmt Danilewski Spenglers Theorien aus dem Untergang des Abendlandes von 1918 vorweg, eben nur mit eindeutig prorussischer Präferenz. Auch er betrachtet die Weltgeschichte aus der Perspektive voneinander unabhängiger, einem Aufstiegs- und Verfallsprozeß unterworfenen Kulturtypen. Während sich der germanisch-romanische Westen im Niedergang befinde, solle ihm als aufstrebende Macht Rußland an der Spitze eines „Allslawischen Bundes“, zu dem auch das orthodoxe Griechenland gehöre in einem „Weltkampf“ entgegentreten. Die Idee des europäischen Gleichgewichts, wie es vor allem Großbritannien forcierte, diene nicht dem russischen Interesse. „Der Kampf mit dem Westen ist das einzige Rettungsmittel sowohl zum Ausheilen unserer russischen Kulturkrankheiten wie auch zur Entfaltung der allslawischen Sympathien“, so sein Fazit.17 Danilewskis oft ins Klischee abgleitende, radikale Thesen fanden in der russischen Gesellschaft des 19. Jahrhunderts eine breite Anhängerschaft.
Danilewskis Einfluß auf konservative und traditionalistische Bewegungen in Rußland entspricht der Wirkmächtigkeit Spenglers innerhalb der Konservativen Revolution in Deutschland. Mit seiner Idee eines expliziten Sonderbewußtseins, eines „Kontinents“ zwischen Europa und Asien nahm Danilewski zugleich auch die eurasische Ideenwelt vorweg. Die „Eurasische Bewegung“, deren Ursprünge sich in einem 1921 im bulgarischen Sofia von vier russischen Emigranten veröffentlichten Sammelband namens Der Auszug nach Osten (im russischen Original: Ischod k Vostoku) finden, verstand den geographischen Raum – ebenso wie Danilewski – als wichtigste Kategorie der eigenen Identität. „Die russischen Menschen und die Menschen der Völker der ‚Rußländischen Welt‘ sind weder Europäer noch Asiaten. Da wir mit den verwandten und uns umgebenden Kultur- und Lebenselementen verschmolzen sind, schämen wir uns nicht, uns als Eurasier zu betrachten (Hervorhebung im Original, J. S.)“, heißt es in dem von dem Musikologen Petr Petrovič Suvčinskij, dem Geographen Petr Nikolaevič Savickij, dem Theologen Georgij Wassilewitsch Florowskij sowie dem Slawisten Nikolaj Sergeevič Trubeckoj herausgegebenem Werk.18 Die vier Autoren entstammten, ebenso wie die intellektuelle Mehrheit der eurasisch gesinnten Exilrussen, der universitären Elite des zaristischen Rußlands.
Bemerkenswerterweise waren die Herausgeber von Ischod k Vostoku in drei Fällen auch ostukrainischer Herkunft und plädierten für eine Einbindung ihrer Heimat in ein zukünftiges, russisch dominiertes eurasisches Imperium. Die Konflikte und Debatten der Gegenwart deuteten sich bereits an. So wandten sich die Eurasier gegen einen bisher dominanten Eurozentrismus und betonten statt dessen, in mindestens historisch korrigierender Absicht, das asiatische Erbe Rußlands. Entscheidend für die Identität ihres Vaterlandes sei der fruchtbare kulturelle, politische und militärische Austausch Rußlands mit Asien vom 13. bis ins 19. Jahrhundert. Während die offizielle Geschichtsschreibung im frühmittelalterlichen Großreich der Kiewer Rus den Ursprung des modernen Rußlands erkannte, betonten die Eurasier die mongolischen Eroberungszüge durch Dschingis Khan im 13. Jahrhundert als Grundlage der eigenen Identität. Damals sei es zu einer ersten imperialen Vereinigung des Großkontinents Eurasien gekommen, auf dessen Territorium sich später zum größten Teil auch das Zarenreich und die Sowjetunion erstreckten. Unter russischer Dominanz bildete sich so eine eigene, multikulturell geprägte, seit 700 Jahren bestehende Zivilisation heraus, die den europäischen Kultureinfluß in Rußland marginal erscheinen lasse – so die ersten Eurasier in Ischod k Vostoku.19 Den geographischen Begriff „Eurasien“ hatte bereits in den 1880er Jahren der österreichische Geologe Eduard Suess eingeführt. Die Emigranten erweiterten ihn im Sinne einer eigenständigen, politischen und kulturell verstandenen Großmacht, die unter anderem auch Ostukrainer, Weißrussen und die Völker Mittelasiens, darunter den Turan als Urheimat der heutigen Türken, umfassen sollte.
Obwohl es mit dem Panslawismus als einer weiteren „antiwestlichen Abgrenzungs- und imperialen Legitimationsstrategie“20 zahlreiche ideologische Schnittmengen gibt, betonte der Eurasismus deutlich stärker die asiatische und östliche Komponente in der russischen Identität. Dementsprechend wurde auch das Modell westlicher Demokratie und der dort verortete Liberalismus, anders als bei den Panslawisten, fast durchgehend abgelehnt. An die Stelle des ebenfalls aus Europa importierten Bolschewismus sollte eine sogenannte Ideokratie treten, deren zentrale Elemente Elitenherrschaft, Einparteiensystem und eine allgemeinverbindliche, eurasische Staatsideologie bilden. Die Eurasier waren sich der ideologischen und geographischen Schnittmengen mit dem Sowjetstaat und dessen Fähigkeit, die territorialen Grundlagen eines zukünftigen eurasischen Reiches zu sichern, durchaus bewußt. So sollte der Sozialismus laut einzelnen Strategien seit 1926 nicht etwa gestürzt, sondern vielmehr mittels einer Machtübernahme innerhalb der Kommunistischen Partei durch die „wahre Ideologie“ des Eurasismus ersetzt werden.21 Den wesentlichen Unterschied zum „Sozialismus in einem Land“ bildete jedoch der Bezug auf den orthodoxen Glauben als staatstragende Religion.
Diese Bewegung des Jewrasistwo erfuhr in den russischen Emigrantenkreisen nach der Oktoberrevolution 1917 in Europa ihre Blütezeit, beschränkte sich jedoch im Wesentlichen auf Intellektuellenzirkel. Denn die Positionen der Eurasier fanden sich vor allem seit 1923 im Eurasischen Verlag sowie verschiedenen eigenen Periodika, unter anderem in Berlin, Paris, Prag und Brüssel, wieder. Zwar gab es vor allem seitens ehemaliger weißer Offiziere Pläne zum Aufbau einer eurasischen Partei und einer stärkeren Einflußnahme und Bekämpfung des Sozialismus in der UdSSR, jedoch wurden diese Versuche schnell vom sowjetischen Geheimdienst beendet. 1929 spaltete sich die Bewegung nach langen Flügelkämpfen in ein linkes, prosowjetisches sowie ein traditionalistisches, christlich-orthodoxes Lager. Erst in der geopolitischen Debatten nach dem Zusammenbruch der Sowjetunion 1991 entfaltete der Eurasismus sein ideologisches Potential erneut. Durch das zeitgleiche Auseinanderfallen des Warschauer Paktes sah sich die neugegründete Russische Föderation gezwungen, vor allem im mittelasiatischen Raum der ehemaligen Sowjetrepubliken verstärkt die politische und wirtschaftliche Zusammenarbeit zu suchen. Innerhalb der politischen und intellektuellen Elite Rußlands erfuhr der Eurasismus als Alternative zur Westbindung eine Wiedergeburt. „Raum, Hegemonie, Staatlichkeit und Multiethnizität“ seien die zentralen Kategorien des politischen Eurasismus nach 1990, betont der Politikwissenschaftler Jens Fischer. Als dessen zentrale Werte in der politischen Praxis nennt er die „Liebe zu Rußland, materielles und geistiges Eigentum Rußlands, staatliche Einheit, territoriale Unversehrtheit, Familie, Kollektivismus, Freiheit der Persönlichkeit, gewissenhafte Arbeit, Demokratie, soziale Gerechtigkeit, Gleichberechtigung der Völker, multinationale Kultur, Selbstlosigkeit in der Verteidigung des Vaterlandes, Geistigkeit“22. Unter der pragmatisch-selbstbewußten Außenpolitik von Präsident Wladimir Putin haben diese Werte erneut Konjunktur, ideologisch erweitert und mit den Denkern der europäischen Konservativen Revolution verknüpft wurden sie jedoch von Alexander Dugin.
Dugin, 1962 in Moskau geboren, ist der wichtigste Kopf der „neoeurasischen Bewegung“ nach 1990. Seine Konjunktur erfuhr der Eurasismus, freilich stark modifiziert, angesichts der „geopolitischen Tragödie“ des Zusammenbruchs der Sowjetunion, wie Dugin selbst betont.23 Anders als der klassische russische Nationalismus, der nach 1990 ebenfalls wieder auflebte, geht es den Neoeurasiern jedoch nicht allein um eine Rückkehr zur alten, ethnisch gebundenen russischen Großmacht. Zugleich handelte es sich bei Dugins Ideologie keineswegs um eine Aktualisierung der eurasischen Konzepte der 1920er Jahre. Drei Elemente, so der Historiker Stefan Wiederkehr, kennzeichneten den Neoeurasismus: „Erstens dominierte bei Dugin das Denken in geopolitischen Kategorien. Zweitens stützte er sich zu Beginn der neunziger Jahre stärker auf das Gedankengut der westeuropäischen Neuen Rechten und deren Kanon von älterer Literatur als auf den klassischen Eurasismus. Deshalb umfaßte drittens der Eurasienbegriff Dugins zu Beginn der neunziger Jahre die zusammenhängende Landmasse von Europa plus Asien (Hervorhebung im Original, J. S.).“24
Ziel, so Dugin zu Beginn der 1990er Jahre, sei ein „eurosowjetisches Imperium von Dublin bis Wladiwostok“, Europa sei es darin auf Grundlage einer pax eurasiatica bestimmt, „freiwillig oder unfreiwillig der UdSSR beizutreten“.25 Daß die geopolitische Tradition der sowjetischen Supermacht jedoch sich nicht ohne weiteres wiederbeleben ließe, wurde Dugin schnell bewußt. Statt dessen suchte er verstärkt Allianzen mit Kräften, die ebenfalls gegen die US-amerikanische Dominanz und den westlichen Liberalismus gerichtet sind. Zu seinen Austauschpartnern innerhalb sogenannter Rundtischgespräche in der führenden Wochenzeitung der neoeurasischen Bewegung, Den (Der Tag), zählten unter anderem Vertreter der europäischen Neuen Rechten, darunter der Franzose Alain de Benoist und der Belgier Robert Steuckers, aber auch Muslime. Anders als die Autoren des Jewrasistwo der 1920er Jahre erkannte Dugin nicht im „germano-romanischen“ Europa den Feind, sondern in den USA als einzig verbliebener Weltmacht und der ihr zugrunde liegenden Ideologie des Liberalismus. Orientiert an Carl Schmitts Idee der Weltgeschichte als Kampf von Land- gegen Seemächte betrachtete er eine zukünftige, globale Eurasische Union unabhängiger Staaten und Kulturen als Gegenmodell zur US-amerikanischen Idee der „One World“.
Innerhalb dieses weit über die ehemalige Sowjetunion hinausweisenden „heiligen Eurasischen Reichs“ sollten die Völker ihre Werte und Traditionen vor dem Liberalismus verteidigen, so Dugin. Statt einer weltweiten US-Dominanz schlug er eine „Autarkie der Großräume“ vor. Damit einher geht die Ablehnung jeder Form von Universalismus. In einem Interview mit dem deutschen Wochenmagazin Der Spiegel vom Juli dieses Jahres betonte Dugin: „Es gibt keine universellen Werte. Die, die dafür gehalten werden, sind eine Projektion westlicher Werte.“ „Die westliche Zivilisation“, so legte er nach, sei „eine rassistische, ethnozentristische Zivilisation. Jeder Westler ist ein Rassist – kein biologischer, wie Hitler, aber kulturell. Deswegen denkt er, es gebe nur eine Zivilisation – oder Barbarei.“26 Die Thesen von Dugin erscheinen oft stark überspitzt und auf öffentliche Skandalisierung programmiert. Die neoeurasische Ideologie, die Dugin sowohl als Überwindung von Liberalismus, Kommunismus als auch Faschismus versteht, verdichtete er in dem 2009 auf Russisch und 2013 in der deutschen Übersetzung erschienenen Sammelband Die Vierte Politische Theorie. Aufbauend auf Martin Heideggers Ontologie entwarf ein Autorenkollektiv um Dugin ein theoretisches Modell, das als Synthese und Überwindung der drei Großideologien der Moderne verstanden werden soll. Im Mittelpunkt der Kritik stehen sowohl der westliche Fortschrittsoptimismus als auch der Glaube an ein „Ende der Geschichte“, wie es der US-amerikanische Politikwissenschaftler Francis Fukuyama voreilig prognostiziert hatte. Statt dessen glaubt Dugin, in der Tradition von Spengler, an eine Wiederkehr der Geschichte: „Im Wesentlichen haben wir es aber mit einer Erneuerung und Fortsetzung jenes westlichen Universalismus zu tun, der von dem Römischen Reich durch das christliche Mittelalter und durch die Moderne im Sinne von Aufklärung und Kolonisierung überliefert wurde, bis hin zu den heutigen Erscheinungen von Postmodernismus und Ultraindividualismus.“27 Damit erweist sich Dugins Neoeurasismus zugleich als Wiederauflage der antiwestlichen Geschichtsphilosophie von Danilewski und als Erweiterung der eurasischen Geopolitik der 1920er Jahre. Mit einer Anpassung dieser Legitimationsideen russischer Großmachtpolitik an das 21. Jahrhundert gelang es ihm zugleich, weltweit Unterstützer zu finden – unter anderem auch in Brasilien und China. Auch in der deutschen Rechte findet Dugin Gehör, denn er betont, der Widerstand gegen die erdrückende US-amerikanische Dominanz sei zwangsläufig zugleich mit dem Streben nach nationalstaatlicher Souveränität der Bundesrepublik verbunden. In einem Interview mit Manuel Ochsenreiter für das Nachrichtenmagazin Zuerst! betonte Dugin: „Deutschland muß sich als unabhängiges, freies und souveränes politisches Gebilde definieren. Was auch immer die US-amerikanischen oder deutschen Politiker heute reden, die Wahrheit ist ganz einfach: Es gibt keine Freiheit in der Okkupation. Wenn Deutschland frei sein will, muß es gegen die Okkupation rebellieren.“28
Im Zuge der ukrainischen Krise geriet auch Dugin ins Visier der westlichen Öffentlichkeit; etablierte deutsche Zeitungen, darunter Die Welt und die Frankfurter Allgemeine Zeitung, porträtierten den vermeintlichen „rechtsradikalen Guru“ und „Einflüsterer Putins“29. Dugins Stern scheint jedoch zu sinken. Im Mai dieses Jahres wurde er als Soziologieprofessor an der staatlichen Moskauer Lomonossow-Universität vom Rektor entlassen. Grund waren unter anderem sein Aufruf, die Opfer des Massakers von Odessa vom Mai 2014 mit dem Blut der „Kiewer Junta“ zu rächen, sowie eine sich anschließende Unterschriftensammlung gegen ihn. Als aktuell bedeutendster Vertreter der langen Tradition russischer Großreichsideen dürfte seine Stimme jedoch nicht leiser werden. Europas Patrioten und Konservative sollten diesen Gegenpol zur ideologischen Dominanz des Westens zu schätzen wissen. Aber sie sollten auch nicht vergessen: Die Ideen dieses wichtigen Verbündeten stehen in einer langen Tradition russischen Reichsbewußtseins. Sie verkörpern nicht mehr und nicht weniger als den ideologischen Überbau nationaler Interessen.
1 Vgl. Pëtr Kropotkin: Ideale und Wirklichkeit in der russischen Literatur. Zürich: Diogenes 2003 (= Kropotkin):, S. 36 f. Fürst Kropotkin (1842–1921), Geograph, Schriftsteller und einer der wichtigsten anarchistischsten Theoretiker, betrachtet vor allem den für Russland verheerenden asiatischen Mongolensturm als wesentlich für die Bildung eines Moskauer Zentral- und Militärstaates. Mit Hilfe der Mongolenkhane sei es dem Großfürstentum Moskau gelungen, die umliegenden Stadtstaaten und Fürstentümer zu unterwerfen: „Der Mongoleneinfall, der im Jahre 1223 stattfand, zerstörte diese ganze junge Zivilisation und leitete Rußland in ganz neue Bahnen.“
2 So das Urteil des Dekabristen Gawriil Stepanowitsch Batenkow. Zitiert nach: Nikolaj I. Zimbajew: Zur Entwicklung des russischen Nationalbewußtseins vom Aufstand der Dekabristen bis zur Bauernbefreiung. In: Die Russen. Ihr Nationalbewußtsein in Geschichte und Gegenwart. Herausgegeben von Andreas Kappeler. Nationalitäten- und Regionalprobleme in Osteuropa. Band 5. Köln: Markus Verlag 1990, S. 38. Die Bezeichnung „Dekabrist“ leitet sich von der russischen Bezeichnung für „Dezember“, dem Monat des Aufstandes, ab.
3 Vgl. Frank Golczewski/Gertrud Pickhan: Russischer Nationalismus. Die russische Idee im 19. und 20. Jahrhundert. Darstellung und Texte. Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht 1998 (= Golczewski/Pickhan), S. 15.
4 Vgl. ebd., S. 22.
5 Zitate: Ebd., S. 25.
6 N. L. Brodskij, Rannie slavjanofily. Moskau 1910, S. LXII. Zitiert nach: Ebd., S. 25.
7 Fjodor M. Dostojewski: Schuld und Sühne. Rodion Raskolnikoff. Roman. Aus dem Russischen von E. K. Rashin. München: Piper 2008, S. 7 ff.
8 Ebd., S. 741.
9 Hans-Jürgen Gerigk: Dostojewskijs Entwicklung als Schriftsteller. Vom „Toten Haus“ zu den „Brüdern Karamasow“. Frankfurt am Main: Fischer 2013 ( = Gerigk), S. 53 f.
10 Kropotkin, S. 251.
11 Gerigk, S. 74.
12 Ebd., S. 231f.
13 Ebd., S. 221.
14 Vgl. das Interview im Spiegel mit Dugin vom Juli 2014: „Jeder Westler ist ein Rassist.“ Spiegel-Gespräch. Der Spiegel. Nr. 29/14. 7. 2014. S. 120–125 ( = Der Spiegel), hier S. 121.
15 Golczewski/Pickhan, S. 39.
16 Nikolai Jakowlewitsch Danilewski: Rußland und Europa. Eine Untersuchung der kulturellen und politischen Beziehungen der slawischen zur germanisch-romanischen Welt. Übersetzt und eingeleitet von Karl Nötzel. Osnabrück: Otto Zeller 1965 ( = Danilewski), S. 21.
17 Ebd., S. 235.
18 Ischod k Vostoku. Herausgegeben von Petr Petrovič Suvčinskij, Petr Nikolaevič Savickij, Georgij Wassilewitsch Florovskij, Nikolaj Sergeevič Trubeckoj. Sofia 1921. Zitiert nach: Stefan Wiederkehr: Die eurasische Bewegung. Wissenschaft und Politik in der russischen Emigration der Zwischenkriegszeit und im postsowjetischen Rußland. Köln/Weimar/Wien: Böhlau 2007 (= Wiederkehr), S. 34.
19 Vgl. dazu: Jens Fischer: Eurasismus: Eine Option russischer Außenpolitik? Berlin: Berlin Verlag 1998 (= Fischer), S. 39 f.
20 Wiederkehr, S. 33.
21 Vgl. ebd., S. 137.
22 Fischer, S. 107.
23 Vgl. Wiederkehr, S. 233.
24 Ebd., S. 234.
25 So Dugin in der führenden Wochenzeitung der neoeurasischen Bewegung, Den (Der Tag), 1992. Zitiert nach: Wiederkehr, S. 233.
26 Der Spiegel, S. 122.
27 Alexander Dugin: Die Vierte politische Theorie. London: Arktos 2013, S. 77 f.
28 „Ohne Rebellion keine Souveränität“. Deutsches Nachrichtenmagazin Zuerst! Januar 2014. S. 20–24, hier S. 22 f.
29 Vgl. Julia Smirnova: Putins Vordenker, ein rechtsradikaler Guru. Die Welt, 11. 7. 2014. Online einsehbar unter: www.welt.de/politik/ausland/article130011929/Putins-Vorde... (Stand vom 25. Juli 2014), oder Kerstin Holm: Auf diesen Mann hört Putin. Frankfurter Allgemeine Zeitung, 16. Juni 2014. Online einsehbar unter: www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/
Rußlands riesige Landmasse verbindet Europa mit Asien. Der eurasische Gedanke hatte schon in den Emigrantenkreisen der Zwischenkriegszeit größere Wirksamkeit, nach dem Zusammenbruch der Sowjetunion entfaltete sich sein ideologisches Potential erneut.
00:29 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Eurasisme, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, europe, asie, affaires européennes, affaires asiatiques, eurasisme, géopolitique, politique internationale, histoire | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
La gauche américaine : critique d’une faillite
par François-Bernard Huyghe
Ex: http://www.huyghe.fr
09:59 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, gauche américaine, états-unis, amérique du nord, politique, politique internationale | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Comprendre l’influence de Soros, c’est comprendre que de nombreux processus politiques antinomiques de notre temps ont souvent un dénominateur commun : l’appui, aussi bien financier que logistique et idéologique des fondations de la société ouverte...
Attention ! Ce livre est en prévente au tarif préférentiel de 22€ au lieu de 25€. Il sortira fin octobre 2018 et vous sera expédié dés réception.
Georges Soros est l’une des personnalités les plus influentes de notre époque. L'activisme de George Soros, qui se considère lui-même comme « un chef d’État sans État », touche en fait tous les domaines et tous les continents.
Durant les dernières décennies, peu de nations ont été épargnées par l’action ou l’influence de son ensemble de fondations : l’Open Society Foundations. Partout où la souveraineté politique et la stabilité sociale sont attaquées, on retrouve la trace de Georges Soros, de ses réseaux, de ses militants, de ses milliards. Que ce soit au travers de l'immigration de masse, de la dépénalisation des stupéfiants, des nouvelles normes sociétales, de la promotion des théories du genre ou des révolutions colorées. Dans chacun de ces domaines, Soros œuvre avec une étonnante constance à la réalisation d’un même objectif : l'avènement d'un nouvel ordre politique international fondé sur la notion de société ouverte et la fin des États-nations.
L’auteur nous propose une radiographie détaillée de la méthodologie Soros et de ses divers champs d’action partout dans le monde. Au travers d’exemples très documentés, cette étude expose au grand jour les rouages internes des réseaux Soros. Une entreprise de décomposition des nations dotée d’une puissance et de moyens inédits dans l’Histoire.
Au-delà d’un travail d’enquête inédit, ce livre se propose d’exposer la philosophie politique qui anime cette action et d’en tracer la généalogie profonde. Le lecteur y découvrira comment la notion de société ouverte se rattache aux courants les plus puissants et les plus actifs de la subversion politique contemporaine.
Informations sur le livre :
Prix : 25.00€
ISBN : 9-782355-120879
Format : 17x24cm
Sortie : octobre 2018
366 pages
Avant-propos de Xavier Moreau
Postface de Lucien Cerise
- Xavier Moreau
Géopoliticien, écrivain et directeur de Stratpol.
« Pour tous ceux qui ne se résignent pas à ce que la folie collective devienne notre destin, il faut recommander l’ouvrage de Pierre-Antoine Plaquevent en tant qu’antidote à ce chaos mental et sémantique qui devient le symptôme de notre époque barbare et régressive. »
- Lucien Cerise
Docteur en philosophie, écrivain et conférencier.
« Il s’agit d’une étude approfondie que j’ai réalisée sur la méthodologie et l’idéologie des réseaux Soros et plus largement sur la notion de « société ouverte ». La société ouverte comme projet métapolitique de transformation et d’ingénierie social furtif ; un projet qui se rattache à un courant d’idées et de pratiques politiques qui modèlent et traversent toute l’histoire contemporaine. Ce premier livre politique se veut à la fois un travail d’investigation autant qu’un exposé de la philosophie politique du globalisme. »
- Pierre-Antoine Plaquevent
Auteur, analyste politique et animateur du site Les Non Alignés.
16:49 Publié dans Actualité, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre-antoine plaquevent, livre, soros, globalisation, mondialisme | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Ex: http://www.dedefensa.org
10 octobre 2018 – Laissant de côté avec un empressement que certains jugeront suspect et qui est simplement révélateur, nous nous entendrons pour proposer à nos lecteurs de nommer “populistes” divers événements qui se produisent aujourd’hui et à propos desquels le jugement général des commentateurs politiques, surtout les moins instruits mais malheureusement les plus écoutés, s’entend pour utiliser ce terme. On verra plus loin, après avoir éclairé l’ambiguïtés de la chose qui pourrait aussi bien se réclamer du souverainisme, du nationalisme, du patriotisme, etc., comment l’on peut se retrouver dans une certaine logique, malgré l’incertitude de ce mot, malgré les différences de ceux qui en sont affublés...
L’expression d’“Internationale Populiste”, directement référée à l’expression communiste (soviétique, trotskiste, etc.) “Internationale Communiste”, commence à être employée. Par exemple, nous l’avons entendue avant-hier, dans un débat sur LCI (24Heures Poujadas, à partir de 29’55”) où l’on parlait notamment des résultats du premier tour des élections présidentielles brésiliennes et de la victoire écrasante (46,06% des voix) du candidat Jair Bolsanaro, – étiqueté d’“extrême-droite” mais enrôlé sans hésitation dans la vague de populisme qui balaye le monde. Quoi qu’il en soit et effectivement, le week-end, comme les jours qui précédèrent (comme ceux qui suivront d’ailleurs) fut propice à l’“Internationale populiste”.
• Mais restons-en pour l’instant au Brésil. Ce pays qui avait été l’étendard de l’antiSystème populiste avec Lula (actuellement emprisonné) puis avec Rousseff jusqu’à sa destitution, s’était ensuite abîmé dans une bouillie pour les chats de corrompus, d’agents de la CIA, etc. Mais voilà qu’il débouche sur ce résultat inédit des présidentielles, avec le candidat du parti de Lula en deuxième position (Fernando Haddad, 29,24 % des voix). Question “populisme” à la sauce française, nous y sommes, avec un intervenant de l’émission déjà citée s’exclamant : « C’est comme si nous avions Le Pen et Mélenchon au second tour »
Mais voyons Bolsanaro... On sait désormais que ce libéral ultra-dur pour l’économie, cet autoritariste que les généraux soutiennent et qui admire les généraux qui ont assuré longuement au siècle dernier un pouvoir dictatorial au Brésil, qui veut déchaîner l’armée contre la délinquance dont le régime en général (le Système) est responsable, – bref, que ce “populiste” ne l’est que très-moyennement selon le sens strict donné au terme. Il n’est même pas proche du modèle péroniste, d’ailleurs, jusqu’à nouvel ordre sans une Évita à ses côtés. Il a fait appuyer son action sur l’image de communication d’un “Trump brésilien” ou d’un “Trump des tropiques”...
• Ce qui laisserait à penser que Trump est un “populiste” au sens très-large qui nous guide ? Du point de vue de la communication, oui, moins parce qu’il l’a voulu que parce que ses électeurs ont décidé qu’ils l’étaient. (Se souvenir de la fameuse image de Michael Moore du peuple faisant de Trump un “cocktail Molotov humain” et trouvant par là la seule formule par quoi Trump, par ailleurs ami du Corporate Power, du Pentagone et du reste, est un “populiste” : « Across the Midwest, across the Rustbelt, I understand why a lot of people are angry. And they see Donald Trump as their human Molotov cocktail that they get to go into the voting booth on Nov 8 [2016]. and throw him into our political system. [...] I think they love the idea of blowing up the system. »)
(Il est à noter que les grandes orientations de Trump sont résumées par l’expression America First qui n’est en rien un slogan populiste, même si le populisme doit sans aucun doute s’opposer au globalisme comme l’implique le slogan. America First suggère une politique nationaliste et protectionniste [nationalisme économique] qui a historiquement profité au Corporate Power et au capitalisme américaniste. Même si les populistes peuvent éventuellement se dire American Firsters, ils sont loin, très-loin d’être définis par ce seul slogan. Dans tous les cas, dans l’actuelle Grande Crise d’Effondrement du Système, les États-Unis, par leur position de courroie opérationnelle du Système et leur situation interne de crise féroce, tiennent une place très-singul0ière qui rend leur phénomène “populiste” extrêmement difficile à évaluer et à apprécier.)
• Le lendemain du triomphe de Bolsanaro au Brésil, Marine Le Pen rencontrait à Rome le ministre de l’intérieur et Vice-Premier Salvini, chef de la Ligua et homme fort du gouvernement italien, pour sonner le rassemblement des “populistes” européens sur ce thème : « Il faut se battre contre l’UE pour sauver l’Europe ». Le même jour, le Corriere della Sera publiait une interview de l’autre Vice-Premier italien, Luigi Di Maio, chef des 5 Étoiles (M5S) et partenaire populiste (de gauche) du populiste (de droite) Salvini, proclamant qu’en mai 2019, l’UE allait connaître un tremblement de terre sans précédent. « De nouvelles règles politiques vont être imposées [par les votes], comme en Italie » annonce-t-il, et poursuivant en affirmant que ce qui s’est passé en Italie, justement, va se passer au niveau européen pour les élections européennes...
Pour la première fois depuis qu’elles existent, ces élections européennes considérées comme secondaires dans la structure réaliste du Système (comme structure d’appoint), apparaissent comme très importantes. Elles vont être utilisées comme un moyen de développer l’offensive généralisées anti-UE des “populistes” européens, avec l’espoir d’en faire une structure antiSystème au cœur du Système.
• Oui, en effet, partout des scénarios intrigants et d’intrigues diverses se nouent. Par exemple, que dire de l’Allemagne ? Tom Luongo, ce commentateur US qui suit la situation allemande avec bien plus d’attention et de perspicacité que le courant conformiste et fort peu tumultueux des gratte-papiers et gâte-papiers de la presseSystème, nous décrit la situation actuelle. Dans le contexte de cette analyse, il nous fait par conséquent nous interroger pour savoir comment l’Allemagne votera en mai 2019, dans ce scrutin européen sur les questions européennes, avec notamment la question de l’immigration. Pour l’électeur allemand également, les élections de mai 2019 sont une opportunité nouvelle d’exprimer une position hautement critique de l’UE, sinon eurosceptique, – et bien entendu signifiant une défaite cruelle pour Merkel... On cite longuement Luongo.
« Les résultats [de la coalition “forcée” CDU-CSU/SPD] ont été catastrophiques pour les anciens partis allemands dominants. Le SPD continue sa chute vers le statut de parti mineur, un sondage récent de Die Welt le plaçant derrière l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) âgée de cinq ans au niveau national, soit 16% contre 18,5%. [...] [...Quant à l’]Union chrétienne démocrate (CDU) de Merkel, elle compte désormais moins de 25% au niveau national, puisque sa coalition avec l’Union chrétienne sociale (CSU) bénéficie désormais du soutien de moins de 30% des Allemands.
» Plus je couvre cette affaire, plus j'entends des électeurs allemands, certains hostiles, d'autres très révélateurs. Mais ce qui m’est apparu le plus nettement à l’esprit récemment, c’est la possibilité d’une très nette sous-estimation de partis d’opposition tels que l’AfD à cause de la crainte réelle de représailles politiques dans le chef des personnes sondées.
» Les lois allemandes contre le discours de haine sont utilisées pour arrêter des personnes politiquement incorrectes. De la RPGP de l’année dernière aux dernières règles en matière d’expression publique, la répression des discours critiquant le statu quo politique en Europe se renforce rapidement. La question que je me pose est de savoir dans quelle mesure cela affecte les sondages. Quand je vois une interview comme celle-ci, je me demande combien il y a “d’électeurs d’AfD” en Allemagne, comme l'on pouvait se demander combien il y avait “d’électeurs de Trump” aux États-Unis en 2016. S’il y en a un nombre significatif, nous pourrions avoir la surprise d’une avancée bien au-delà de ce qui est prévu de l’AfD aux élections bavaroises du 14 octobre. Cela pourrait constituer le catalyseur pour amener l’AfD à franchir la barre des 20% au niveau national, et commencer à contester la première place de la CDU de Merkel dans les sondages.
» Une partie de la dynamique pour “franchir le gouffre” [de la crédibilité] dans tout nouveau mouvement, qu’il s’agisse d’un parti politique ou d’une nouvelle technologie, réside dans le passage de la simple protestation contre le leader du marché à la situation où une communauté se sent assez à l'aise pour porter une étiquette personnelle nouvelle ; en l’occurrence un “partisan déçu de la CDU” devenant un “partisan affiché de l’AfD”. Cela fait partie de la crise politique qui n’est plus une potentialité pour l’Allemagne mais désormais un fait établi.
» Il n'y a pas moins de cinq partis avec un pourcentage de soutien à deux chiffres. Merkel perd son soutien au sein de son propre parti. Elle est défiée par tout le monde sur la scène mondiale. Elle a survécu à de multiples attaques contre sa chancellerie, utilisant ainsi plusieurs vies politiques à la manière du chat de la légende avec ses neuf vies. Elle est encore capable de s'en sortir, car aucun des principaux acteurs politiques en Allemagne ne veut que Merkel soit renversée par refus de former un gouvernement de coalition avec l’AfD en cas de nouvelles élections qui élimineraient Merkel du pouvoir.
» Donc, le statu quo sera probablement maintenu jusqu'à ce qu'il y ait un autre événement sensationnel qui enflamme les passions allemandes comme celui qui a déclenché les manifestations de plusieurs semaines à Chemnitz à la fin de l’été. Et cela, comme je l’ai dit dans un article sur mon blog plus tôt cette semaine, pourrait avoir des effets catastrophiques sur l’état de la politique européenne au sens large et sur la crise de la dette souveraine qui se développe lentement. »
• Ces divers points passés en revue ci-dessus sont perçus comme parties intégrantes de la problématique du “populisme”, ce qui laisse à voir combien ce terme est vague et générique, et employé d’une façon arbitraire comme une sorte de convention, – à côté d’autres termes à connotation antiSystème, comme souverainisme, nationalisme, patriotisme. Ce point de la justesse de la signification, on le verra plus loin, n’a guère d’importance puisque ce qui importe est que ce “populisme”-là n’a d’intérêt opérationnel que par son rôle de réaction, nullement par son rôle de proposition.
Nous présentons un constat qui, à notre sens, confirme la puissance de ce mouvement. Il vient de nos observations concernant le site WSWS.org, que nous suivons régulièrement notamment pour la qualité de ses analyses et la densité de son réseau d’analystes, et dont nous savons que ces orientations reflètent bien la discipline trotskiste et les analyses de la direction. Depuis à peu près huit à dix semaines, nous avons senti et constaté un changement de plus en plus net dans le type de sujets traités par le site, et par conséquent dans la forme opérationnelle de contestation idéologique que cela suppose. WSWS.org a largement abandonné le traitement des sujets anti-impérialistes, notamment de l’activisme belliciste et extérieur du Système (Moyen-Orient, Syrie-Iran, Ukraine, mesures militaires et menaces de guerre mondiale, etc.) pour se réorienter vers des sujets plus sociaux (grèves, protestations populaires, etc.) d’un point de vue à la fois activiste et idéologique, en gardant sa distance critique de l’activisme sociétal de l’extrême-gauche libertaire et pseudo-marxiste qu’il estime manipulée.
Notre impression est ainsi que WSWS.org veut se mettre d’abord en position critique, antipopuliste avec la rhétorique antifasciste qui va avec, sans bien entendu abandonner son hostilité au Système mais celle-ci passant au second plan. C’est pour nous un signe que le site trotskiste, qui s’appuie sur ses réseaux d’observateurs, juge que le “populisme” est désormais un mouvement majeur qui s’affirme et met le Système sur la défensive, et qui devient ainsi un concurrent majeur sur le terrain habituel des trotskistes. Sans préjuger de la puissance des uns et des autres, nous voyons là une confirmation “objective” de la dynamique “populiste”, et surtout de la confirmation qu’il faut considérer cette dynamique comme transnationale, – ditto, l’“Internationale Populiste”.
Pour notre compte et à la différence de WSWS.org, constatant que nous ne sommes plus précisément dans les années 1930 et la place du fascisme-communisme-autoritarisme-entropisation étant d’ores et déjà prise par le Système, nous dirons que toutes ces supputations sur la pointilleuse recherche des hypothétiques manquements antidémocratiques à venir de tel ou tel mouvement ne nous intéressent guère. Ayant déjà choisi entre la paille et la poutre, nous ne nous arrêterons pas une seconde à l’analyse critique des divers “diables” que révèlent paraît-il ces divers mouvements. Entre la montagne-Système et la souris-antifasciste, notre orientation est manifeste pour donner du sens à notre commentaire.
L’on comprend que l’expression “Internationale Populiste” est imitée de la fameuse expression “Internationale Communiste”. (Les trotskistes de WSWS.org sont l’expression de la “IVème Internationale” [“Communiste”, mais en raison des nombreuses dissidences et schismes, le qualificatif est souvent écarté pour éviter amalgames et appropriations abusives].) Aussitôt, une contradiction est mise en avant pour l’emploi de l’expression, et par conséquent l’opérationnalisation éventuelle de la chose : le populisme (comme le souverainisme, le nationalisme, le patriotisme) se définit sans aucun doute comme antiglobaliste et, de plus, il est très-souvent quasiment amalgamé au concept de nation. Il ne pourrait donc pas prétendre former avec des “partis-frères” une “Internationale” qui se voudrait par définition “antinationale” comme l’était l’Internationale Communiste.
Cette restriction, qui est très intéressante à examiner d’une manière concrète, est très contestable par rapport à son approche théorique. L’“internationalisme” de l’Internationale Communiste a toujours été très relatif en s’en tenant au seul aspect théorique. Soit il s’agissait, durant les périodes de paroxysme stalinien, d’un alignement de tous, revolver du NKVD sur la tempe, sur les intérêts de Moscou ; soit les intérêts nationaux de chacun jouaient leur rôle, dans un cadre d’affrontement de diverses intensités selon les pays-membres de l’Internationale contre l’Ouest et le capitalisme. Même dans le “bloc” que formaient l’URSS et ses proches satellites européens, il y avait de fortes dissensions qui empêchaient de parler d’un véritable “internationalisme”. L’un des exemples les plus remarquables est celui de l’antagonisme de l’Allemagne de l’Est (RDA) et de la Pologne, constant durant toute la période communiste, de l’après-guerre jusqu’en 1989. (La RDA soupçonnant notamment que la Pologne, appuyée par l’URSS, recherchait au-delà du “plan Rapacki” [ministre des AE de Pologne] proposé à l’Occident en 1956-1957 une réunification de l’Allemagne où la RDA minorisée serait engloutie par la RFA occidentale, contre la neutralisation [on disait alors “finlandisation”] de l’Allemagne, avec sortie des deux composants [RFA et RDA] de l’OTAN et du Pacte de Varsovie.)
Pour analyser cette problématique d’une Internationale Populiste, il n’est évidemment de meilleur exemple que celui de l’UE, en gardant à l’esprit que des liens peuvent être et sont établis avec des oppositions de ce style sur d’autres continents. (On commence à connaître l’activisme en Europe de Steve Bannon et de son groupe Le Mouvement basé à Bruxelles, établissant ainsi un lieu entre l’Europe et les USA. Les accueils des populistes européens à Bannon sont divers, mais ce n’est pas ce qui nous importe : ce qui nous importe est le caractère internationaliste inédit qu’implique cette démarche.)
Beaucoup de pays de l’UE ont déjà développé une importante composante “populiste”, d’ailleurs avec soit des nuances, soit des orientations idéologiques différentes (droite et gauche) comme dans le gouvernement italien “populiste” actuel. Il est évident que tous ces mouvements ont des conceptions différentes, notamment au niveau économique où l’on trouve des statistes et des libéraux (ou disons des libre-échangistes) ; bien entendu, ils sont anti-globalistes et, toujours d’une façon ou l’autre, souverainistes et nationalistes/patriotes, ce qui les place tous en adversaires de la notion théorique d’internationalisme.
Mais ils ne sont pas là où ils se trouvent ni ne se sont mis ensemble pour proposer un projet commun “internationaliste” mais bien pour s’opposer, voire pour détruire. (Le « Il faut se battre contre l’UE pour sauver l’Europe » signifie, non pas en théorie mais opérationnellement, selon une logique poussée à son terme : “Il faut détruire l’UE”.) Ce but commun est, lui, parfaitement internationaliste, et la démonstration éclatante de cette posture est l’espoir que ces partis européens de l’Internationale Populiste mettent dans les élections par essence internationalistes que sont les élections européennes. Cette logique de destruction peut se retrouver, entre partis “populistes” de tendances diverses, entre des pays de zones et d’espaces différents : leur “internationalisme” tient évidemment au caractère “internationaliste” de leurs cibles.
La bataille européenne est d’autant plus intéressante qu’elle est favorisée par deux facteurs au moins, dont un qui lui est spécifique :
• Le facteur de la radicalisation constante du Système et de ses divers appointés, notamment dans la dénonciation de tout ce qui est perçu comme hostile ou potentiellement hostile. Cette action constante de communication (diabolisation, censure, etc.) concourt par simple réaction logique du type “montée aux extrêmes” à la propre radicalisation des divers “populismes”. C’est là d’ailleurs qu’on constate l’extrême ampleur du concept, puisque tout ce qui n’est pas conforme au Système ou à la tactique du Système avec leurs “alliés” communautaristes et autres est rejeté vers cet étiquetage de diabolisation, cette poussée favorisant à la fois par effet inversé l’union et leur propre radicalisation des divers “populismes”, même si nombre de leurs objectifs sont différents. Ce processus est d’ailleurs valable partout, c’est-à-dire aussi bien hors de l’UE, l’un des plus récents exemples étant la situation du Québec où la victoire électorale d’un parti affirmant sans excès une certaine identité et se démarquant de la ligne du Système est aussitôt diabolisée.
• Le facteur-Brexit est un apport original pour, à notre sens, rapprocher des courants classés “populistes” et souverainistes, des plus modérés aux plus extrêmes. Le Brexit démontre l’extrême difficulté de sortir de la bureaucratie de l’UE ; son effet devrait être de diluer les différences entre ceux des populistes et assimilés qui veulent quitter l’UE et ceux qui veulent y rester, pour les rassembler dans une tactique d’opposition interne et de recherche de la destruction de la bureaucratie de l’UE. Les difficultés du Brexit constituent un frein au projet classique de détachement de l’Europe, et par contre alimentent une dynamique de rassemblement autour de l’affirmation de l’imposture de l’UE prétendant constituer l’Europe, – comme une incitation à évoluer vers un but de destruction. Paradoxalement par rapport à l’énoncé des conséquences, ces difficultés du Brexit tendent à gommer les antagonismes de programme au profit du rassemblement pour la destruction.
(Mais ce paradoxe qui est de voir une vertu dans le but de la destruction est évidemment complètement éclairé et explicité par le fait que l’UE est une construction faussaire, une imposture et un simulacre : chercher sa destruction est une démarche hautement constructive et structurante, par conséquent vertueuse. Cette inversion imposée par une époque qui est un complet simulacre est constamment présente dans nos raisonnements, comme elle l’est dans cette analyse sur le “populisme”.)
Cet ensemble de remarques conduit évidemment à la conclusion que l’idée d’une Internationale Populiste est une variante tactique nouvelle, imposée par les événements, du courant antiSystème. On en revient nécessairement à cette marque, à cette obligation fondamentale qui brouille toutes les positions, tous les programmes, toutes les orientations pour polariser la bataille politique sur l’essentiel qu’est cet affrontement :d’une part le Système, d’autre part la réaction antiSystème.
Que cette réaction prenne aujourd’hui l’allure d’une Internationale Populiste est un événement intéressant et important, mais la signification générale que nous tentons de lui donner dépasse très-largement son éventuelle spécificité. Cet événement important n’est qu’une étape dans le déroulement du processus de la Grande Crise d’Effondrement du Système ; une étape sans aucun doute importante, voire peut-être décisive, mais pour l’instant seulement une étape vers l’objectif antiSystème que nul ne peut écarter dans la dynamique du tourbillon crisique qui nous emporte. C’est une analyse et une conclusion complètement inévitables puisque cette Grande Crise constitue le facteur qui domine et commande tous les autres, absolument tous les autres.
00:57 Publié dans Actualité, Actualité, Affaires européennes, Affaires européennes, Politique, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, politique, populisme, europe, affaires européennes, union européenne, élections européennes, élections européennes 2019 | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Ex: http://www.dedefensa.org
10 octobre 2018 – Laissant de côté avec un empressement que certains jugeront suspect et qui est simplement révélateur, nous nous entendrons pour proposer à nos lecteurs de nommer “populistes” divers événements qui se produisent aujourd’hui et à propos desquels le jugement général des commentateurs politiques, surtout les moins instruits mais malheureusement les plus écoutés, s’entend pour utiliser ce terme. On verra plus loin, après avoir éclairé l’ambiguïtés de la chose qui pourrait aussi bien se réclamer du souverainisme, du nationalisme, du patriotisme, etc., comment l’on peut se retrouver dans une certaine logique, malgré l’incertitude de ce mot, malgré les différences de ceux qui en sont affublés...
L’expression d’“Internationale Populiste”, directement référée à l’expression communiste (soviétique, trotskiste, etc.) “Internationale Communiste”, commence à être employée. Par exemple, nous l’avons entendue avant-hier, dans un débat sur LCI (24Heures Poujadas, à partir de 29’55”) où l’on parlait notamment des résultats du premier tour des élections présidentielles brésiliennes et de la victoire écrasante (46,06% des voix) du candidat Jair Bolsanaro, – étiqueté d’“extrême-droite” mais enrôlé sans hésitation dans la vague de populisme qui balaye le monde. Quoi qu’il en soit et effectivement, le week-end, comme les jours qui précédèrent (comme ceux qui suivront d’ailleurs) fut propice à l’“Internationale populiste”.
• Mais restons-en pour l’instant au Brésil. Ce pays qui avait été l’étendard de l’antiSystème populiste avec Lula (actuellement emprisonné) puis avec Rousseff jusqu’à sa destitution, s’était ensuite abîmé dans une bouillie pour les chats de corrompus, d’agents de la CIA, etc. Mais voilà qu’il débouche sur ce résultat inédit des présidentielles, avec le candidat du parti de Lula en deuxième position (Fernando Haddad, 29,24 % des voix). Question “populisme” à la sauce française, nous y sommes, avec un intervenant de l’émission déjà citée s’exclamant : « C’est comme si nous avions Le Pen et Mélenchon au second tour »
Mais voyons Bolsanaro... On sait désormais que ce libéral ultra-dur pour l’économie, cet autoritariste que les généraux soutiennent et qui admire les généraux qui ont assuré longuement au siècle dernier un pouvoir dictatorial au Brésil, qui veut déchaîner l’armée contre la délinquance dont le régime en général (le Système) est responsable, – bref, que ce “populiste” ne l’est que très-moyennement selon le sens strict donné au terme. Il n’est même pas proche du modèle péroniste, d’ailleurs, jusqu’à nouvel ordre sans une Évita à ses côtés. Il a fait appuyer son action sur l’image de communication d’un “Trump brésilien” ou d’un “Trump des tropiques”...
• Ce qui laisserait à penser que Trump est un “populiste” au sens très-large qui nous guide ? Du point de vue de la communication, oui, moins parce qu’il l’a voulu que parce que ses électeurs ont décidé qu’ils l’étaient. (Se souvenir de la fameuse image de Michael Moore du peuple faisant de Trump un “cocktail Molotov humain” et trouvant par là la seule formule par quoi Trump, par ailleurs ami du Corporate Power, du Pentagone et du reste, est un “populiste” : « Across the Midwest, across the Rustbelt, I understand why a lot of people are angry. And they see Donald Trump as their human Molotov cocktail that they get to go into the voting booth on Nov 8 [2016]. and throw him into our political system. [...] I think they love the idea of blowing up the system. »)
(Il est à noter que les grandes orientations de Trump sont résumées par l’expression America First qui n’est en rien un slogan populiste, même si le populisme doit sans aucun doute s’opposer au globalisme comme l’implique le slogan. America First suggère une politique nationaliste et protectionniste [nationalisme économique] qui a historiquement profité au Corporate Power et au capitalisme américaniste. Même si les populistes peuvent éventuellement se dire American Firsters, ils sont loin, très-loin d’être définis par ce seul slogan. Dans tous les cas, dans l’actuelle Grande Crise d’Effondrement du Système, les États-Unis, par leur position de courroie opérationnelle du Système et leur situation interne de crise féroce, tiennent une place très-singul0ière qui rend leur phénomène “populiste” extrêmement difficile à évaluer et à apprécier.)
• Le lendemain du triomphe de Bolsanaro au Brésil, Marine Le Pen rencontrait à Rome le ministre de l’intérieur et Vice-Premier Salvini, chef de la Ligua et homme fort du gouvernement italien, pour sonner le rassemblement des “populistes” européens sur ce thème : « Il faut se battre contre l’UE pour sauver l’Europe ». Le même jour, le Corriere della Sera publiait une interview de l’autre Vice-Premier italien, Luigi Di Maio, chef des 5 Étoiles (M5S) et partenaire populiste (de gauche) du populiste (de droite) Salvini, proclamant qu’en mai 2019, l’UE allait connaître un tremblement de terre sans précédent. « De nouvelles règles politiques vont être imposées [par les votes], comme en Italie » annonce-t-il, et poursuivant en affirmant que ce qui s’est passé en Italie, justement, va se passer au niveau européen pour les élections européennes...
Pour la première fois depuis qu’elles existent, ces élections européennes considérées comme secondaires dans la structure réaliste du Système (comme structure d’appoint), apparaissent comme très importantes. Elles vont être utilisées comme un moyen de développer l’offensive généralisées anti-UE des “populistes” européens, avec l’espoir d’en faire une structure antiSystème au cœur du Système.
• Oui, en effet, partout des scénarios intrigants et d’intrigues diverses se nouent. Par exemple, que dire de l’Allemagne ? Tom Luongo, ce commentateur US qui suit la situation allemande avec bien plus d’attention et de perspicacité que le courant conformiste et fort peu tumultueux des gratte-papiers et gâte-papiers de la presseSystème, nous décrit la situation actuelle. Dans le contexte de cette analyse, il nous fait par conséquent nous interroger pour savoir comment l’Allemagne votera en mai 2019, dans ce scrutin européen sur les questions européennes, avec notamment la question de l’immigration. Pour l’électeur allemand également, les élections de mai 2019 sont une opportunité nouvelle d’exprimer une position hautement critique de l’UE, sinon eurosceptique, – et bien entendu signifiant une défaite cruelle pour Merkel... On cite longuement Luongo.
« Les résultats [de la coalition “forcée” CDU-CSU/SPD] ont été catastrophiques pour les anciens partis allemands dominants. Le SPD continue sa chute vers le statut de parti mineur, un sondage récent de Die Welt le plaçant derrière l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) âgée de cinq ans au niveau national, soit 16% contre 18,5%. [...] [...Quant à l’]Union chrétienne démocrate (CDU) de Merkel, elle compte désormais moins de 25% au niveau national, puisque sa coalition avec l’Union chrétienne sociale (CSU) bénéficie désormais du soutien de moins de 30% des Allemands.
» Plus je couvre cette affaire, plus j'entends des électeurs allemands, certains hostiles, d'autres très révélateurs. Mais ce qui m’est apparu le plus nettement à l’esprit récemment, c’est la possibilité d’une très nette sous-estimation de partis d’opposition tels que l’AfD à cause de la crainte réelle de représailles politiques dans le chef des personnes sondées.
» Les lois allemandes contre le discours de haine sont utilisées pour arrêter des personnes politiquement incorrectes. De la RPGP de l’année dernière aux dernières règles en matière d’expression publique, la répression des discours critiquant le statu quo politique en Europe se renforce rapidement. La question que je me pose est de savoir dans quelle mesure cela affecte les sondages. Quand je vois une interview comme celle-ci, je me demande combien il y a “d’électeurs d’AfD” en Allemagne, comme l'on pouvait se demander combien il y avait “d’électeurs de Trump” aux États-Unis en 2016. S’il y en a un nombre significatif, nous pourrions avoir la surprise d’une avancée bien au-delà de ce qui est prévu de l’AfD aux élections bavaroises du 14 octobre. Cela pourrait constituer le catalyseur pour amener l’AfD à franchir la barre des 20% au niveau national, et commencer à contester la première place de la CDU de Merkel dans les sondages.
» Une partie de la dynamique pour “franchir le gouffre” [de la crédibilité] dans tout nouveau mouvement, qu’il s’agisse d’un parti politique ou d’une nouvelle technologie, réside dans le passage de la simple protestation contre le leader du marché à la situation où une communauté se sent assez à l'aise pour porter une étiquette personnelle nouvelle ; en l’occurrence un “partisan déçu de la CDU” devenant un “partisan affiché de l’AfD”. Cela fait partie de la crise politique qui n’est plus une potentialité pour l’Allemagne mais désormais un fait établi.
» Il n'y a pas moins de cinq partis avec un pourcentage de soutien à deux chiffres. Merkel perd son soutien au sein de son propre parti. Elle est défiée par tout le monde sur la scène mondiale. Elle a survécu à de multiples attaques contre sa chancellerie, utilisant ainsi plusieurs vies politiques à la manière du chat de la légende avec ses neuf vies. Elle est encore capable de s'en sortir, car aucun des principaux acteurs politiques en Allemagne ne veut que Merkel soit renversée par refus de former un gouvernement de coalition avec l’AfD en cas de nouvelles élections qui élimineraient Merkel du pouvoir.
» Donc, le statu quo sera probablement maintenu jusqu'à ce qu'il y ait un autre événement sensationnel qui enflamme les passions allemandes comme celui qui a déclenché les manifestations de plusieurs semaines à Chemnitz à la fin de l’été. Et cela, comme je l’ai dit dans un article sur mon blog plus tôt cette semaine, pourrait avoir des effets catastrophiques sur l’état de la politique européenne au sens large et sur la crise de la dette souveraine qui se développe lentement. »
• Ces divers points passés en revue ci-dessus sont perçus comme parties intégrantes de la problématique du “populisme”, ce qui laisse à voir combien ce terme est vague et générique, et employé d’une façon arbitraire comme une sorte de convention, – à côté d’autres termes à connotation antiSystème, comme souverainisme, nationalisme, patriotisme. Ce point de la justesse de la signification, on le verra plus loin, n’a guère d’importance puisque ce qui importe est que ce “populisme”-là n’a d’intérêt opérationnel que par son rôle de réaction, nullement par son rôle de proposition.
Nous présentons un constat qui, à notre sens, confirme la puissance de ce mouvement. Il vient de nos observations concernant le site WSWS.org, que nous suivons régulièrement notamment pour la qualité de ses analyses et la densité de son réseau d’analystes, et dont nous savons que ces orientations reflètent bien la discipline trotskiste et les analyses de la direction. Depuis à peu près huit à dix semaines, nous avons senti et constaté un changement de plus en plus net dans le type de sujets traités par le site, et par conséquent dans la forme opérationnelle de contestation idéologique que cela suppose. WSWS.org a largement abandonné le traitement des sujets anti-impérialistes, notamment de l’activisme belliciste et extérieur du Système (Moyen-Orient, Syrie-Iran, Ukraine, mesures militaires et menaces de guerre mondiale, etc.) pour se réorienter vers des sujets plus sociaux (grèves, protestations populaires, etc.) d’un point de vue à la fois activiste et idéologique, en gardant sa distance critique de l’activisme sociétal de l’extrême-gauche libertaire et pseudo-marxiste qu’il estime manipulée.
Notre impression est ainsi que WSWS.org veut se mettre d’abord en position critique, antipopuliste avec la rhétorique antifasciste qui va avec, sans bien entendu abandonner son hostilité au Système mais celle-ci passant au second plan. C’est pour nous un signe que le site trotskiste, qui s’appuie sur ses réseaux d’observateurs, juge que le “populisme” est désormais un mouvement majeur qui s’affirme et met le Système sur la défensive, et qui devient ainsi un concurrent majeur sur le terrain habituel des trotskistes. Sans préjuger de la puissance des uns et des autres, nous voyons là une confirmation “objective” de la dynamique “populiste”, et surtout de la confirmation qu’il faut considérer cette dynamique comme transnationale, – ditto, l’“Internationale Populiste”.
Pour notre compte et à la différence de WSWS.org, constatant que nous ne sommes plus précisément dans les années 1930 et la place du fascisme-communisme-autoritarisme-entropisation étant d’ores et déjà prise par le Système, nous dirons que toutes ces supputations sur la pointilleuse recherche des hypothétiques manquements antidémocratiques à venir de tel ou tel mouvement ne nous intéressent guère. Ayant déjà choisi entre la paille et la poutre, nous ne nous arrêterons pas une seconde à l’analyse critique des divers “diables” que révèlent paraît-il ces divers mouvements. Entre la montagne-Système et la souris-antifasciste, notre orientation est manifeste pour donner du sens à notre commentaire.
L’on comprend que l’expression “Internationale Populiste” est imitée de la fameuse expression “Internationale Communiste”. (Les trotskistes de WSWS.org sont l’expression de la “IVème Internationale” [“Communiste”, mais en raison des nombreuses dissidences et schismes, le qualificatif est souvent écarté pour éviter amalgames et appropriations abusives].) Aussitôt, une contradiction est mise en avant pour l’emploi de l’expression, et par conséquent l’opérationnalisation éventuelle de la chose : le populisme (comme le souverainisme, le nationalisme, le patriotisme) se définit sans aucun doute comme antiglobaliste et, de plus, il est très-souvent quasiment amalgamé au concept de nation. Il ne pourrait donc pas prétendre former avec des “partis-frères” une “Internationale” qui se voudrait par définition “antinationale” comme l’était l’Internationale Communiste.
Cette restriction, qui est très intéressante à examiner d’une manière concrète, est très contestable par rapport à son approche théorique. L’“internationalisme” de l’Internationale Communiste a toujours été très relatif en s’en tenant au seul aspect théorique. Soit il s’agissait, durant les périodes de paroxysme stalinien, d’un alignement de tous, revolver du NKVD sur la tempe, sur les intérêts de Moscou ; soit les intérêts nationaux de chacun jouaient leur rôle, dans un cadre d’affrontement de diverses intensités selon les pays-membres de l’Internationale contre l’Ouest et le capitalisme. Même dans le “bloc” que formaient l’URSS et ses proches satellites européens, il y avait de fortes dissensions qui empêchaient de parler d’un véritable “internationalisme”. L’un des exemples les plus remarquables est celui de l’antagonisme de l’Allemagne de l’Est (RDA) et de la Pologne, constant durant toute la période communiste, de l’après-guerre jusqu’en 1989. (La RDA soupçonnant notamment que la Pologne, appuyée par l’URSS, recherchait au-delà du “plan Rapacki” [ministre des AE de Pologne] proposé à l’Occident en 1956-1957 une réunification de l’Allemagne où la RDA minorisée serait engloutie par la RFA occidentale, contre la neutralisation [on disait alors “finlandisation”] de l’Allemagne, avec sortie des deux composants [RFA et RDA] de l’OTAN et du Pacte de Varsovie.)
Pour analyser cette problématique d’une Internationale Populiste, il n’est évidemment de meilleur exemple que celui de l’UE, en gardant à l’esprit que des liens peuvent être et sont établis avec des oppositions de ce style sur d’autres continents. (On commence à connaître l’activisme en Europe de Steve Bannon et de son groupe Le Mouvement basé à Bruxelles, établissant ainsi un lieu entre l’Europe et les USA. Les accueils des populistes européens à Bannon sont divers, mais ce n’est pas ce qui nous importe : ce qui nous importe est le caractère internationaliste inédit qu’implique cette démarche.)
Beaucoup de pays de l’UE ont déjà développé une importante composante “populiste”, d’ailleurs avec soit des nuances, soit des orientations idéologiques différentes (droite et gauche) comme dans le gouvernement italien “populiste” actuel. Il est évident que tous ces mouvements ont des conceptions différentes, notamment au niveau économique où l’on trouve des statistes et des libéraux (ou disons des libre-échangistes) ; bien entendu, ils sont anti-globalistes et, toujours d’une façon ou l’autre, souverainistes et nationalistes/patriotes, ce qui les place tous en adversaires de la notion théorique d’internationalisme.
Mais ils ne sont pas là où ils se trouvent ni ne se sont mis ensemble pour proposer un projet commun “internationaliste” mais bien pour s’opposer, voire pour détruire. (Le « Il faut se battre contre l’UE pour sauver l’Europe » signifie, non pas en théorie mais opérationnellement, selon une logique poussée à son terme : “Il faut détruire l’UE”.) Ce but commun est, lui, parfaitement internationaliste, et la démonstration éclatante de cette posture est l’espoir que ces partis européens de l’Internationale Populiste mettent dans les élections par essence internationalistes que sont les élections européennes. Cette logique de destruction peut se retrouver, entre partis “populistes” de tendances diverses, entre des pays de zones et d’espaces différents : leur “internationalisme” tient évidemment au caractère “internationaliste” de leurs cibles.
La bataille européenne est d’autant plus intéressante qu’elle est favorisée par deux facteurs au moins, dont un qui lui est spécifique :
• Le facteur de la radicalisation constante du Système et de ses divers appointés, notamment dans la dénonciation de tout ce qui est perçu comme hostile ou potentiellement hostile. Cette action constante de communication (diabolisation, censure, etc.) concourt par simple réaction logique du type “montée aux extrêmes” à la propre radicalisation des divers “populismes”. C’est là d’ailleurs qu’on constate l’extrême ampleur du concept, puisque tout ce qui n’est pas conforme au Système ou à la tactique du Système avec leurs “alliés” communautaristes et autres est rejeté vers cet étiquetage de diabolisation, cette poussée favorisant à la fois par effet inversé l’union et leur propre radicalisation des divers “populismes”, même si nombre de leurs objectifs sont différents. Ce processus est d’ailleurs valable partout, c’est-à-dire aussi bien hors de l’UE, l’un des plus récents exemples étant la situation du Québec où la victoire électorale d’un parti affirmant sans excès une certaine identité et se démarquant de la ligne du Système est aussitôt diabolisée.
• Le facteur-Brexit est un apport original pour, à notre sens, rapprocher des courants classés “populistes” et souverainistes, des plus modérés aux plus extrêmes. Le Brexit démontre l’extrême difficulté de sortir de la bureaucratie de l’UE ; son effet devrait être de diluer les différences entre ceux des populistes et assimilés qui veulent quitter l’UE et ceux qui veulent y rester, pour les rassembler dans une tactique d’opposition interne et de recherche de la destruction de la bureaucratie de l’UE. Les difficultés du Brexit constituent un frein au projet classique de détachement de l’Europe, et par contre alimentent une dynamique de rassemblement autour de l’affirmation de l’imposture de l’UE prétendant constituer l’Europe, – comme une incitation à évoluer vers un but de destruction. Paradoxalement par rapport à l’énoncé des conséquences, ces difficultés du Brexit tendent à gommer les antagonismes de programme au profit du rassemblement pour la destruction.
(Mais ce paradoxe qui est de voir une vertu dans le but de la destruction est évidemment complètement éclairé et explicité par le fait que l’UE est une construction faussaire, une imposture et un simulacre : chercher sa destruction est une démarche hautement constructive et structurante, par conséquent vertueuse. Cette inversion imposée par une époque qui est un complet simulacre est constamment présente dans nos raisonnements, comme elle l’est dans cette analyse sur le “populisme”.)
Cet ensemble de remarques conduit évidemment à la conclusion que l’idée d’une Internationale Populiste est une variante tactique nouvelle, imposée par les événements, du courant antiSystème. On en revient nécessairement à cette marque, à cette obligation fondamentale qui brouille toutes les positions, tous les programmes, toutes les orientations pour polariser la bataille politique sur l’essentiel qu’est cet affrontement :d’une part le Système, d’autre part la réaction antiSystème.
Que cette réaction prenne aujourd’hui l’allure d’une Internationale Populiste est un événement intéressant et important, mais la signification générale que nous tentons de lui donner dépasse très-largement son éventuelle spécificité. Cet événement important n’est qu’une étape dans le déroulement du processus de la Grande Crise d’Effondrement du Système ; une étape sans aucun doute importante, voire peut-être décisive, mais pour l’instant seulement une étape vers l’objectif antiSystème que nul ne peut écarter dans la dynamique du tourbillon crisique qui nous emporte. C’est une analyse et une conclusion complètement inévitables puisque cette Grande Crise constitue le facteur qui domine et commande tous les autres, absolument tous les autres.
00:57 Publié dans Actualité, Actualité, Affaires européennes, Affaires européennes, Politique, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, politique, populisme, europe, affaires européennes, union européenne, élections européennes, élections européennes 2019 | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Author’s Note:
This is the opening essay of a forthcoming anthology called The Alternative Right.
The Alternative Right does not have an essence, but it does have a story, a story that begins and ends with Richard Spencer. The story has four chapters.
First the term “Alternative Right” was coined in 2008. Then the Alternative Right webzine was launched on March 1, 2010 and ran until December 25, 2013. When it was first coined, the Alternative Right simply referred to an alternative to the American conservative mainstream. When it became the name of a publication, it functioned as a broad umbrella term encompassing such schools of thought as paleoconservatism, libertarianism, race-realism, the European New Right, Southern Nationalism, and White Nationalism. By the time the Alternative Right webzine was shut down, however, the term Alt Right had taken on a life of its own. It was not just the name of a webzine, but a generic term for Right-wing alternatives to the conservative mainstream.
The second chapter is the emergence in 2015 of a vital, youth-oriented, largely online Right-wing movement. This movement encompassed a wide range of opinions from White Nationalism and outright neo-Nazism to populism and American civic nationalism. Thus this movement quite naturally gravitated to the broad generic term Alt Right. The new Alt Right threw itself behind Donald Trump’s run for the presidency soon after he entered the race in 2015 and became increasingly well-known as Trump’s most ferocious defenders in online battles, to the point that Hillary Clinton actually gave a speech attacking the Alt Right on August 25, 2016.
The third chapter is the Alt Right “brand war” of the fall of 2016. The Alt Right “brand” had become so popular that it was being widely adopted by Trumpian civic nationalists, who rejected the racism of White Nationalists. White Nationalists began to worry that their brand was being coopted and started to push back against the civic nationalists. The brand war ended on November 21, 2016 at a National Policy Institute conference with the incident known as Hailgate [2], in which Richard Spencer uttered the words “Hail Trump, hail our people, hail victory!” and raised his whiskey glass in a toast, to which some people in the audience responded with Hitler salutes. When video of this went public, civic nationalists quickly abandoned the Alt Right brand, and the “Alt Lite” was born.
The fourth chapter is the story of the centralization and decline of the Alt Right, largely under the control of Richard Spencer. This period was characterized by polarization and purges, as well as the attempt to transform the Alt Right from an online to a real-world movement, which culminated at the Unite the Right rally in Charlottesville, Virginia on August 11–12, 2017. Both trends led the Alt Right to shrink considerably. Some abandoned the brand. Others abandoned the entire movement. The remnant has retreated back to its strongholds on the internet. As of this writing, there is no fifth chapter, and the Alt Right’s future, if any, remains to be seen. Like cancer, there may be no stage five.
1. The Invention of a Brand
The Alternative Right brand first emerged in the fuzzy space where the paleoconservative movement overlaps with White Nationalism. The term “paleoconservatism” was coined by Paul Gottfried, an American Jewish political theorist and commentator. Paleoconservatism defined itself as a genuinely conservative opposition to the heresy of neoconservatism.
The paleoconservative movement was a safe space for the discussion and advocacy of everything that neoconservatism sought to abolish from the conservative movement: Christianity, tradition, America’s white identity, an America-first foreign policy, immigration restriction, opposition to globalization and free trade, the defense of traditional/biological sexual roles and institutions, and even—although mostly behind closed doors—biological race differences and the Jewish question.
Aside from Gottfried, the leading paleocons included Samuel Francis, who openly associated with White Nationalists; Joseph Sobran, who was purged from National Review for anti-Semitism and who also openly associated with White Nationalists; and Patrick Buchanan, who stayed closer to the political mainstream but was eventually purged from MSNBC for “racism” because his book Suicide of a Superpower [3] defended the idea of the United States as a normatively white society.
William H. Regnery II (b. 1941) is a crucial figure in the rise of the Alt Right because of his work in creating institutional spaces in which paleoconservatives and White Nationalists could exchange ideas. Lazy journalists repeatedly refer to Regnery as a “publishing heir.” In fact, his money came from his grandfather William H. Regnery’s textile business. The conservative Regnery Publishing house was founded by Henry Regnery, the son of William H. Regnery and the uncle of William H. Regnery II. (In 1993, the Regnery family sold Regnery Publishing to Phillips Publishing International.)
In 1999–2001, William H. Regnery II played a key role in founding the Charles Martel Society, which publishes the quarterly journal The Occidental Quarterly, currently edited by Kevin MacDonald. In 2004–2005, Regnery spearheaded the foundation of the National Policy Institute, which was originally conceived as a vehicle for Sam Francis, who died in February of 2005. NPI was run by Louis R. Andrews until 2011, when Richard Spencer took over. Both the Charles Martel Society and the National Policy Institute are White Nationalist in orientation. The Occidental Quarterly is also openly anti-Semitic.
But at the same time Regnery was involved with CMS and NPI, he was also working with Jewish paleocon Paul Gottfried to create two academic Rightist groups that were friendly to Jews. First, there was the Academy of Philosophy and Letters,[1] [4] of which Richard Spencer was reportedly a member.[2] [5] But Regnery and Gottfried broke with the Academy of Philosophy and Letters over the issue of race, creating the H. L. Mencken Club, which Gottfried runs to this day.[3] [6] The Mencken Club, like the Charles Martel Society and NPI, is a meeting ground for paleoconservatives and White Nationalists, although it is also friendly to Jews.
Richard Spencer began as a paleoconservative, entered Regnery’s sphere of influence, and emerged a White Nationalist. In 2007, Spencer dropped out of Duke University, where he was pursuing a Ph.D. in modern European intellectual history. From March to December of 2007, Spencer was an assistant editor at The American Conservative, a paleoconservative magazine founded in 2002 by Scott McConnell, Patrick Buchanan, and Taki Theodoracopulos in opposition to the neocon-instigated Iraq War. By the time Spencer arrived, however, Buchanan and Taki had departed. After being fired from The American Conservative, Spencer went to work for Taki, editing his online magazine Taki’s Top Drawer, later Taki’s Magazine, from January of 2008 to December of 2009. Taki thought his magazine was stagnant under Spencer’s editorship, so they parted ways. With money raised through Regnery’s network, Richard Spencer launched a new webzine, Alternative Right (alternativeright.com) on March 1, 2010.
The phrase “alternative right” first appeared at Taki’s Magazine under Spencer’s editorship. On December 1, 2008, Spencer published Paul Gottfried’s “The Decline and Rise of the Alternative Right [7],” originally given as an address at that year’s H. L. Mencken Club conference in November. Spencer claims credit for the title and thus the phrase “alternative right,” while Gottfried claims that they co-created it.[4] [8] The Alternative Right in decline is, of course, the paleoconservative movement. The Alternative Right on the rise is the more youthful post-paleo movement crystallizing at the Mencken Club and allied forums. The Alternative Right webzine was to be their flagship.
The Alternative Right webzine had an attractive design and got off to a strong start. I particularly respected Spencer’s decision to publish Steve McNallen and Jack Donovan, important writers who were anathema to Christians and paleocons. But after about six months, the site seemed to lose energy. Days would go by without new material, which is the key to building regular traffic, and matters were not helped by the site layout. Instead of simply putting new material at the top of a blog roll, the site had a host of departments, so one had to click six or eight links to discover that there was no new material. After doing this for a couple of weeks, readers would stop coming, waiting to hear about new material by email or on social media. By the beginning of 2012, Spencer had lost interest in editing the webzine. On May 3, 2012, he stepped down and handed the editorship to Andy Nowicki and Colin Liddell.
However, in 2013, Spencer was embarrassed by negative press coverage of one of Liddell’s articles and realized that he would always be linked to Alternative Right, even though he no longer had control of its contents. On Christmas day of 2013, Spencer shut Alternative Right down without consulting or warning Nowicki and Liddell. The domain address was repointed to Spencer’s new webzine, Radix Journal, which would never become a household name. Then, after another strong start, Radix too slumped into a low-energy site.
Nearly four years of articles and comments at Alternative Right—the collective contributions of hundreds of people—simply vanished from the web. Nowicki and Liddell salvaged what they could and carried on with the Alternative Right brand at blogspot.com, although their site had few readers and little influence. In 2018, embarrassed by the decline of the Alt Right brand, they changed the name to Affirmative Right.
Spencer’s greatest mistake in shutting down Alternative Right was not his high-handed manner, which caused a good deal of bitterness, but the fact that he pulled the plug after its name had become a generic term. Just as the brand “Xerox” became a term for photocopying in general, the brand “Hoover” became a verb for vacuuming in general, Sony’s “Walkman” became a generic term for portable cassette players, and “iPod” became a generic term for portable mp3 players, the Alt Right had become a generic term for a whole range of radical alternatives to mainstream conservatism. Imagine Xerox rebranding with a weird sounding Latinate name like Effingo once it had become synonymous with its entire industry.
The beauty of the Alt Right brand is that it signaled dissidence from the mainstream Right, without committing oneself to such stigmatized ideas as White Nationalism and National Socialism. As I put it in an article hailing Alternative Right to my readers at TOQ Online:
I hope that Alternative Right will attract the brightest young conservatives and libertarians and expose them to far broader intellectual horizons, including race realism, White Nationalism, the European New Right, the Conservative Revolution, Traditionalism, neo-paganism, agrarianism, Third Positionism, anti-feminism, and right-wing anti-capitalists, ecologists, bioregionalists, and small-is-beautiful types. . . . The presence of articles by Robert Weissberg and Paul Gottfried indicates that Alternative Right is not a clone of TOQ or The Occidental Observer. (Not that anybody expected that, although some might applaud it.) But that is fine with me. It is more important to have a forum where our ideas interface with the mainstream that to have another Occidental something-or-other.com.[5] [9]
Obviously, a term as useful as Alternative Right was going to stick around, even after being abandoned by its creator. Writers at Counter-Currents, the Alternative Right blogspot site, and even Radix kept the concept of the Alt Right in circulation in 2014 and the early months of 2015, after which it caught on as the preferred name of a new movement.
2. The Emergence of a Movement
The second phase of the Alt Right was quite unlike the first. The new Alt Right had different ideological origins, different platforms, and a radically different ethos. But it rapidly converged on White Nationalism and carried off some of its best ideas, as well as the term Alt Right. Then it became an international media phenomenon.
In terms of ideology, the first Alt Right was heavily influenced by White Nationalism and paleoconservatism. But the new Alt Right emerged largely from the breakdown of the Ron Paul movement, specifically the takeover of the libertarian movement by cultural Leftists, which drove culturally more conservative libertarians to the Right. (In 2009, I predicted that people in the Ron Paul movement would start moving toward white identity politics, so I sponsored an essay contest on Libertarianism and Racial Nationalism at The Occidental Quarterly, which I edited at the time, to develop arguments to ease the conversion of libertarians.[6] [10]) Other factors driving the emerging racial consciousness of this group were the Trayvon Martin and Michael Brown controversies, the rise of the Black Lives Matter movement, and the beginning of the migrant crisis in Europe.
The first Alt Right emerged from a milieu of dissident book publishers and print journals, quasi-academic conferences where speakers wore coats and ties, and middle to highbrow webzines. The new Alt Right emerged on social media, discussion forums, image boards, and podcasts, with the webzines coming later. The most influential incubators of the new Alt Right were 4chan and 8chan, Reddit, and The Right Stuff, especially its flagship podcast, The Daily Shoah, and affiliated discussion forums.
The new Alt Right also had a very different ethos and style. While the first Alt Right published reasonable and dignified articles on webzines, the new Alt Right’s ethos was emerging from flame wars in the comment threads below. Whereas the first Alt Right cultivated an earnest tone of middle-class respectability, avoiding racial slurs and discussing race and the Jewish question in terms of biology and evolutionary psychology, the new movement affected an ironic tone and embraced obscenity, stereotypes, slurs, and online trolling and harassment.
There were also generational differences between the two Alt Rights. The first Alt Right was the product of a Gen-Xer under the patronage of people born in the Baby Boom and before, who actually had memories of America before the cultural revolution of the 1960s and the massive demographic shifts after 1965, when America opened its borders to the non-white world. The new Alt Right consisted primarily of Millennials and Gen-Zs, some of them as young as their early teens, who were products of a multicultural America with rampant social and familial decay, sexual degeneracy, and drug and alcohol abuse. The first group tended to be conservative, because they had memories of a better country. The latter group had no such memories and tended toward radical rejection of the entire social order.
In 2013, I argued that White Nationalists needed to reach out to significant numbers of white Millennials who had graduated from college during the Obama years, often with crushing debts, and who found themselves unemployed or underemployed, and frequently ended up living at home with their parents.[7] [11] I believed that White Nationalists had better explanations for and solutions to their plight than the Occupy Movement, and this “boomerang generation” could be an ideal “proletariat,” because they were highly educated; they were from middle and upper middle class backgrounds; they had a great deal of leisure time, much of which they spent online; and they were angry and disillusioned with the system, and rightly so.
As is so often the case, our movement’s outreach gestures went nowhere, but the logic of events drove these people in our direction anyway. Boomerang kids became a core group of the new Alt Right known as the “NEETs”—an acronym for Not in Education, Employment, or Training. When these NEETs and their comrades focused their wit, intelligence, anger, tech savvy, and leisure time on politics, a terrible beauty was born.
The Gamergate controversy of 2014 was an important trial run and tributary to what became the new Alt Right in 2015. Gamergate was a leaderless, viral, online populist insurrection of video gaming enthusiasts against arrogant Leftist SJWs (Social Justice Warriors) who were working to impose political correctness on gaming. Gamergate activists turned the tables on bullying SJWs, brutally trolling and mocking them and relentlessly exposing their corruption and hypocrisy. Gamergate got some SJWs fired, provoked others to quit their jobs, and went after the advertisers of SJW-dominated webzines, closing some of them down.[8][12]
Gamergate is important because it showed how an online populist movement could actually roll back Leftist hegemony in a specific part of the culture. Although not everyone involved in Gamergate went on to identify with the Alt Right, many of them did. A leading Gamergate partisan, for instance, was Milo Yiannopoulos of Breitbart, who later gave favorable press to the Alt Right and is now a prominent Alt Lite figure. Moreover, Alt Rightists who had nothing to do with Gamergate eagerly copied and refined its techniques of online activism. Indeed, I would argue that Gamergate was the moral and organizational model for the Disney Star Wars boycott of 2018, which tanked the movie Solo [13] and cost Disney hundreds of millions of dollars in lost revenue.
One of the best ways to understand the evolution of the new Alt Right is to read The Right Stuff and listen to The Daily Shoah from its founding in 2014 through the summer of 2015, when Donald Trump declared his candidacy for the President of the United States. The members of The Daily Shoah Death Panel began as ex-libertarians and “edgy-Republicans” and educated themselves about race realism and the Jewish question week after week, bringing their ever-growing audience along with them. In February of 2015, Mike Enoch attended the American Renaissance conference and afterwards started calling himself a White Nationalist.
By the spring of 2015, this new movement was increasingly comfortable with the term Alt Right.
When Donald Trump declared his candidacy for the US Presidency on June 16, 2015, most White Nationalist currents found common cause in promoting his candidacy. Trump advocacy encouraged cooperation and collegiality within the movement and provided a steady stream of new targets for creative memes and trolling, and as Trump’s candidacy ascended, the new Alt Right ascended with him.
In July of 2015, in the runup to the Republican Primary debates, the new Alt Right scored a major victory by injecting a meme that changed the mainstream political conversation: “cuckservative.” The inception of this meme was at Counter-Currents when on May 2, 2014, Gregory Hood referred to “cuckhold conservatives like Matt Lewis.”[9] [14] At this point, many in the media and political establishment realized that a genuine alternative to the mainstream Right had arrived.
The new Alt Right became skilled in using social media to solicit attention and promote backlashes from mainstream media and politicians. This attention caused the movement to grow in size and influence, reaching its peak when Hillary Clinton gave her speech denouncing the Alt Right on August 25, 2016.
An older generation of white advocates saw the notoriety of the Alt Right as an opportunity to reach new audiences. Jared Taylor, who was never thrilled with the Alt Right label, wrote about “Race Realism and the Alt Right.”[10] [15] Kevin MacDonald wrote about “The Alt Right and the Jews.”[11] [16] Peter Brimelow spoke at National Policy Institute conferences. David Duke began circulating memes.
Although I prefer to describe myself with much more specific terms like White Nationalism and the New Right, I always appreciated the utility of a vague term like Alt Right, so I allowed its use at Counter-Currents and occasionally used it myself. But whenever I use “we” and “our” here, I am referring to White Nationalism and the New Right, not the fuzzy-minded civic nationalists and Trumpian populists who also came to use the term Alt Right.
Some have dismissed the Alt Right as a Potemkin movement because it was small, existed largely online, and grew by provoking reactions from the mainstream. But this ignores the fact that America is ruled by a tiny elite employing soft power propagated by the media. So if the Alt Right is somehow illegitimate, so is the entire political establishment. The new Alt Right was a perfect mirror image of the establishment media: it was a metapolitical movement that promoted political change by transforming values and perceptions, but it was promoting change in the opposite direction by negating the establishment’s values and worldview.
The Alt Right’s particular tactics were dictated by the asymmetries between itself and the mainstream media. They had billions of dollars and armies of professional propagandists. We had no capital and a handful of dedicated amateurs. But new software gave us the ability to create quality propaganda at home, and the Internet gave us a way to distribute it, both at very little cost. The establishment’s vast advantages in capital and personnel were also significantly negated by the facts that the multicultural consensus it promotes is based on falsehoods and can only cause misery, and the people who control it are weakened by arrogance, smugness, and degeneracy. They are easily mocked and triggered into self-defeating behavior. Our great advantage was telling the truth about liberalism and multiculturalism and proposing workable alternatives. As long as we could stay online, and as long as we attacked from our strengths to their weaknesses, we went from success to success.
But many in the movement were not psychologically ready for success.
Notes
[1] [17] https://philosophyandletters.org/ [18]
[2] [19] https://www.buzzfeednews.com/article/aramroston/hes-spent... [20]
[3] [21] http://hlmenckenclub.org/ [22]
[4] [23] Thomas J. Main, The Rise of the Alt-Right (Washington, D.C.: Brookings Institution Press, 2018), p. 63.
[5] [24] Greg Johnson, “Richard Spencer Launches Alternative Right,” TOQ Online, March 2, 2010, https://web.archive.org/web/20161204105956/http://www.toq... [25]
[6] [26] The essays appeared in The Occidental Quarterly, vol. 11, no. 1 (Spring 2011).
[7] [27] Greg Johnson, “The Boomerang Generation: Connecting with Our Proletariant,” Counter-Currents, August 23, 2013, https://www.counter-currents.com/2013/08/the-counter-curr... [28]
[8] [29] For a fuller account of Gamergate, see Vox Day’s SJWs Always Lie: Taking Down the Thought Police (Castalia House, 2015).
[9] [30] Gregory Hood, “For Others and their Prosperity,” Counter-Currents, May 2, 2014, https://www.counter-currents.com/2014/05/for-others-and-t... [31]
[10] [32] Jared Taylor, “Race Realism and the Alt Right,” Counter-Currents, October 25, 2016, https://www.counter-currents.com/2016/10/race-realism-and... [33]
[11] [34] Kevin MacDonald, “The Alt Right and the Jews,” Counter-Currents, September 13, 2016, https://www.counter-currents.com/2016/09/the-alt-right-an... [35]
[12] [36] George Hawley, Making Sense of the Alt-Right (New York: Columbia University Press, 2017), p. 68.
10:56 Publié dans Actualité, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire politique, histoire politique américaine, états-unis, alternative right, alt right, nouvelle droite, nouvelle droite américaine, greg johnson | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
par Nikolas Gvosdev
Ex: https://versouvaton.blogspot.com
10:45 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, crimée, ukraine, mer noire, russie, géopolitique, politique internationale, zone pontique | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
10:39 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : québec, canada, amérique du nord, actualité, politique internationale, subversion | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
10:31 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, états-unis, bellicisme américain, bellicisme, guerre froide | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Yvan Blot nous a quittés !
Nous venons d'apprendre avec grande tristesse le décès, en ce jour, d'Yvan Blot, jadis fondateur du Club de l'Horloge et ami de feu Jean van der Taelen (1917-1996). Ses écrits et ses conférences nous manqueront cruellement, ainsi que son réalisme aristotélicien.
19:08 Publié dans Actualité, Hommages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yvan blot, hommage, club de l'horloge, france, actualité | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Presseschau
Oktober 2018
AUßENPOLITISCHES
Wir sind die Laborraten im größten geldpolitischen Experiment der Geschichte
https://www.goldseiten.de/artikel/386985--Wir-sind-die-La...
Die Wahrheit über die "Target-2- Salden" - Verständlich erklärt
https://www.goldseiten.de/artikel/386806--Die-Wahrheit-ue...
EU-Sperrklausel
Gewählte Vielfalt
https://www.nwzonline.de/kommentare-der-redaktion/gewaehl...
Schwedens Wohlfahrtsstaat bröckelt an vielen Enden
https://www.nzz.ch/international/schwedens-wohlfahrtsstaa...
Historische Wahl in Schweden: Sozialdemokraten bleiben stärkste Kraft
http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/historische-wa...
(Mainstream-Medien hoffen auf "antifaschistische" Großkoalitionen, um "Rechtspopulismus" auszusitzen)
Politikwandel
Schweden nach der Wahl: Ratlos im Reichstag
https://www.dw.com/de/schweden-nach-der-wahl-ratlos-im-re...
Italien warnt: Ende von QE könnte Eurozone zum Kollabieren bringen
https://www.goldseiten.de/artikel/386214--Italien-warnt~-...
Die Identitätssuche Mazedoniens treibt komplizierte Blüten
https://www.nzz.ch/feuilleton/die-identitaetssuche-mazedo...
Die Folgen der Strafzölle
Türkische Lira fällt und fällt – und zieht den Euro mit sich
https://www.t-online.de/nachrichten/ausland/international...
Homosexualität ist in Indien nicht mehr strafbar – ein Meilenstein für sexuelle Minderheiten im Land
https://www.nzz.ch/international/ein-meilenstein-fuer-ind...
Philippinen
Duterte traf israelischen Präsidenten in Jerusalem
https://www.vol.at/duterte-traf-israelischen-praesidenten...
Entwicklungspolitik in Afrika: Was plant China und welche Gefahren lauern?
https://www.gmx.net/magazine/politik/entwicklungspolitik-...
Kuba dreht die Uhr zurück – ein neues Gesetz soll die Kunstfreiheit massiv beschneiden
https://www.nzz.ch/feuilleton/kuba-dreht-die-uhr-zurueck-...
Rede vor den Vereinten Nationen
Trump: Patriotismus statt Globalismus
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/trump-patri...
Englisch wird in Amerikas Städten Minderheitensprache
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/englisch-wi...
Ein Schlag ins Gesicht der Vernunft: In den USA eröffnet bald der erste LSD-Tempel
https://www.nzz.ch/feuilleton/goetter-waren-gestern-heute...
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
Parteinahe Stiftungen
Kolonialismus im Namen Friedrich Eberts und mit viel Steuergeld
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kolonia...
SPD-Mitglieder: Alte Protestanten im Öffentlichen Dienst
https://www.ruhrbarone.de/spd-mitglieder-alte-protestante...
Schreiben an Erstklässler
Zirndorf: SPD empört mit Wahlempfehlung für Grundschüler
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/zirndor...
Meuthen über die Methoden des SPD Asozialdemokraten Johannes Kahrs: „Ich krieg dich, Du Schlampe“
https://politikstube.com/meuthen-ueber-die-methoden-des-s...
Ausbeutung der Steuerzahler
Dramatisches Endspiel in der Schuldenkrise
von Henning Lindhoff
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/dramatisc...
Steuergeldverschwendung
Rechnungshof rügt hohe Zahlungen an Ex-Bundespräsidenten
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/rechnun...
(Billiglöhner)
Arbeitsmarkt
Anteil der Leiharbeiter erreicht neuen Höchststand
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/anteil-...
(Soziales Elend)
Porta Westfalica
70-Jährige stürzt sich während Zwangsräumung aus dem Fenster
https://www.nw.de/lokal/kreis_minden_luebbecke/porta_west...
Energiewende
Aus von Solarworld: Bürger zahlen doppelt
von Henning Lindhoff
https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/aus-von-solarwor...
(Linke Hetze in Bundestagsräumlichkeiten)
Plakate im Bundestag
Linker Flurschaden
https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/linker-flurschaden/
Ein Jahr AfD im Bundestag
Demokratie ist anstrengend
von Dieter Stein
https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/demokra...
Verfassungsschutz
Die AfD bringt sich selbst in die Bredouille
von Karlheinz Weißmann
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-afd-b...
Drohung gegen die AfD
Verfassungsschutz und Machtmißbrauch (I)
von Thorsten Hinz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/verfassun...
Nach Gespräch mit AfD-Politiker
Künstliche Aufregung um Verfassungsschutzchef Maaßen
von Felix Krautkrämer
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kuenstl...
AfD, Maaßen und Verfassungsschutz
https://sezession.de/59415/afd-maassen-und-verfassungssch...
Streit um Verfassungsschutzchef
Merkel will Maaßens Ablösung
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...
AfD und Verfassungsschutz
Verzweifelte Attacke
von Kurt Zach
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/verzweife...
Willkommen Hans Georg! Was an Maaßens Rauswurf gut ist.
https://www.youtube.com/watch?v=9XwsFd_FCIQ
Maaßen muß gehen
Zeckenbiß mit Folgen
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/zeckenbis...
Verfassungsschutz und AfD – keine Fehler machen!
von Götz Kubitschek
https://sezession.de/59429/verfassungsschutz-und-afd-kein...
Hamburger AfD-Fraktionschef tritt aus Partei aus
https://www.gmx.net/magazine/politik/hamburger-afd-frakti...
(Wahlkampf in Hessen)
Bouffier rügt Gauland: „Brandstifter im karierten Sakko“
http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/bouffier-uebt-schar...
AfD-Vertreter als "Brandstifter im karierten Sakko" bezeichnet
Hessens oberster Opportunist heißt Volker Bouffier (CDU)
http://www.pi-news.net/2018/09/hessens-oberster-opportuni...
(Wahlkampf in Hessen)
Regierungserklärung im Landtag
Bouffiers Attacke gegen die AfD reicht der Opposition nicht
https://www.hessenschau.de/politik/bouffiers-attacke-gege...
AfD als Sargnagel für die Volkspartei, die längst keine mehr ist
SPD: Tobsuchtsanfälle einer verzweifelten Partei
http://www.pi-news.net/2018/09/spd-tobsuchtsanfaelle-eine...
(Geld für eine SPD-geführte Organisation darf in Zukunft gespart werden)
Hilfsorganisation für Kriminalitätsopfer
Weißer Ring will keine AfD-Spenden mehr
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/weisser...
Juden wollen Verein in der AfD gründen
https://www.gmx.net/magazine/politik/juden-verein-afd-gru...
Verlegerpreis für Angela Merkel
Die Bundeskanzlerin – sie lebe hoch, hoch, hoch!
von Felix Krautkrämer
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-bunde...
Vera Lengsfeld: So tickt Angela Merkel! Meine persönlichen Erfahrungen mit der Kanzlerin
https://www.youtube.com/watch?v=j-V7IDD58fo
Truppenaufstockung
Weitere 1.500 US-Soldaten kommen nach Deutschland
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/weitere...
Migration, Heimat, Asyl
Wettbewerb Museum Friedland entschieden
https://www.baunetz.de/meldungen/Meldungen-Wettbewerb_Mus...
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
Diskriminierung von Rechten
Hoffen auf mehr Anstand
von Karlheinz Weißmann
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/hoffen-au...
Spiegel-Interview
Denunzieren, aber richtig
von Boris T. Kaiser
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/denunzier...
Rechtsextreme auf Demonstrationen
Leicht zu durchschauen
von Thorsten Hinz
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/leicht-zu-durchschau...
(Zum geistigen Zustand der Linken)
Nachtgedanken (6): „Aufstehen“? Selbsterdrosselung!
von Götz Kubitschek
https://sezession.de/59336/nachtgedanken-6-aufstehen-selb...
Vor Gericht gegen Franziska Schreiber
von Götz Kubitschek
https://sezession.de/59425/vor-gericht-gegen-franziska-sc...
Fragen an Dagen
Der Buchhändlerin Susanne Dagen wurde am vergangenen Mittwoch bei einer Tagung in Dresden die Tür gewiesen.
https://sezession.de/59426/fragen-an-dagen
Politischer Fundamentalismus. „Waldorfschulen gegen Rechts“
https://sezession.de/59440/politischer-fundamentalismus-w...
Auch die Linke kennt eine Erbsünde: ein Mensch zu sein. Vor allem im Westen
Die radikale Linke erklärt allem den Krieg, was westlich und weiss ist. Die Universalität der Menschenrechte wird oft gleich mit in die Tonne geworfen. Damit erschafft sie Monster.
https://www.nzz.ch/feuilleton/auch-die-linke-kennt-eine-e...
Omas gegen rechts - Ein Beitrag von Christa Ritter
http://www.textland-online.de/index.php?article_id=225
(Matthias Matuschik. Der nächste linke Vorkämpfer und Spaltpilz)
Landtagswahl in Bayern: Wofür steht die neue Partei mut?
https://www.gmx.net/magazine/politik/landtagswahl-bayern-...
(Evangelische Schule Köpenick)
„Kampf gegen Rechts“
Schüler, höret die Signale!
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/schuele...
Landtagswahl
Linkspartei in Brandenburg zeigt sich offen für Koalition mit CDU
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linkspa...
(SPD am Agitations-Endpunkt angelangt...)
Dunkle Stunde des Parlaments
Im Bundestag entgleist der voll besetzte Schulz-Zug
https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/alexander-wallasch...
(Interview mit Dr. Rolf Schlierer)
AfD und Verfassungsschutz
„Schritt um Schritt wird die Schlinge zugezogen“
https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2018/schritt-u...
Lehrerausbildung
Bundeszentrale für politische Bildung will Neutralitätsgebot für Beamte aufweichen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesz...
(Verlogene Scheindebatten-Messe)
Frankfurter Buchmesse steckt unbequeme Verlage ins Ghetto
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/frankfurter-buchmess...
#WirSindMehr
Alerta, Alerta, Gratis-Cola!
von Felix Krautkrämer
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/alerta-...
(Zum Konzert #WirSindMehr)
Chemnitz
Hirn statt Hysterie
von Boris T. Kaiser
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/hirn-stat...
#WirSindMehr
Der totale Kampf gegen Rechts | Laut Gedacht #095
https://www.youtube.com/watch?v=gp-3TAxXYdI
(Einsetzende Altersdemenz?...)
„Wir sind mehr“-Konzert
Chemnitz: Bundespräsident phantasiert von Hakenkreuzfahnen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/chemnit...
Chemnitz: Angriff auf unsere Wahrheitssysteme!
Von Martin Lichtmesz
https://sezession.de/59360/chemnitz-angriff-auf-unsere-wa...
In eigener Sache
Korrektur zu unserer Chemnitz-Berichterstattung
https://www.t-online.de/nachrichten/deutschland/gesellsch...
„Jeder sollte Position beziehen“
Merkel: Kampf gegen Rassismus muß Botschaft aus Chemnitz sein
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...
Proteste in Chemnitz
„Hetzjagden“: Verfassungsschutzchef Maaßen widerspricht Bundesregierung
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/hetzjag...
Chemnitz
„Hetzjagd“: Unionsvize Vaatz kritisiert Regierungssprecher Seibert
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/hetzjag...
„Hetzjagd“
CDU-Abgeordneter kritisiert Chemnitz-Berichterstattung
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/cdu-abg...
("einen Angriff auf einen Migranten zeigt…")
Generalstaatsanwaltschaft hält Chemnitzer Video für echt
https://www.gmx.net/magazine/politik/generalstaatsanwalts...
Entlarvung einer dreisten Medienlüge
Video: Jasinna analysiert „Hetzjagd“-Video von Chemnitz
http://www.pi-news.net/2018/09/video-jasinna-analysiert-h...
Zeitung: Attacke auf jüdisches Restaurant in Chemnitz
https://www.gmx.net/magazine/politik/zeitung-attacke-jued...
Berichterstattung über Chemnitz
Neue Mythen gegen Rechts
von Thorsten Hinz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/neue-myth...
Chemnitz
Das Gift der Lüge
von Matthias Matussek
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/das-gift-...
„Mob mit Schlagstöcken“
Erzbischof Woelki zeigt sich besorgt über Chemnitz und warnt vor AfD
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/erzbisc...
Evangelische Kirche
Landesbischof: AfD-Mitgliedschaft und Christsein schließen sich nicht aus
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/landesb...
(Präsident des Deutschen Evangelischen Kirchentags Leyendecker ist SPD-Mitglied...)
Evangelischer Kirchentag schließt AfD aus
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/evangelischer-kirche...
Sorge vor Rechtsextremismus
Künast sieht Fortbestand der Demokratie durch AfD gefährdet
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kuenast...
(Die nächste Einschüchterungs-Demo der Eliten-Anhänger)
10.000 demonstrieren in Hamburg lautstark gegen rechte Hetze
https://www.gmx.net/magazine/politik/10000-demonstrieren-...
Hamburg
10.000 Teilnehmer
Anti-Rechts-Demonstranten attackieren Polizei und Merkel-Gegner
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/anti-re...
Rostock: 4.000 gegen AfD auf der Straße
https://www.endstation-rechts.de/news/rostock-4000-gegen-...
(„Antifaschistische“ Anti-AfD-Demonstration auch in Offenbach; vor allem von Alt-Sozis und herangekarrten Schülern)
"Wir sind mehr" - Demonstration in Offenbach im Video
https://www.op-online.de/offenbach/wir-sind-mehr-demonstr...
https://www.op-online.de/offenbach/wir-sind-mehr-demo-off...
Nach Todesfall
Rechte demonstrieren erneut in Köthen
Nach dem Tod eines 22-Jährigen in Köthen rufen Rechte in Sachsen-Anhalt nochmals zu Demonstrationen auf - darunter nun auch das fremdenfeindliche Dresdner Pegida-Bündnis. 1300 Menschen gehen auf die Straße.
https://www.n-tv.de/politik/Rechte-demonstrieren-erneut-i...
Guido Reil AfD wird trotz Polizeischutz von linken Chaoten angegriffen. 24.09.2018
https://www.youtube.com/watch?v=V6jp9tWOLMI
Feine Sahne Fischfilet im „Polizeiruf“
Soundtrack zur politisch korrekten Propaganda
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/soundtrac...
Hochschulpolitik
Greifswald: Studentenparlament grenzt Verbindungen aus
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/greifsw...
„Plädoyer für einen neuen Schutzwall“
Politikwissenschaftler weist Rechtsextremismus-Vorwürfe zurück
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/politik...
(Das nächste Neusprech aus der SPD-Trickkiste: "Demokratiefördergesetz")
Nach Protesten
Giffey will Demokratieförderungsgesetz – Merkel nach Chemnitz
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/giffey-...
(Angela Marquardt)
SPD und Antifa
Die lammfromme Angela
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/die-lam...
Nach G20-Ausschreitungen
CDU fordert Schließung von Linksextremen-Treff „Rote Flora“
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/cdu-for...
«Die Propaganda der Tat» – in Deutschland übernehmen radikale Rechte linke Methoden
Kletteraktionen, Blockaden, Sit-ins, aber auch Adrenalin, Spass und Spontaneität: Die Identitäre Bewegung bewundert die Protestformen der Linken – und imitiert sie.
https://www.nzz.ch/international/die-propaganda-der-tat-i...
Aktuelle Studie
Rechtspopulismus immer attraktiver für Frauen
https://www.dw.com/de/rechtspopulismus-immer-attraktiver-...
(Mobbing, Diskriminierung…)
Universität Bremen
Asta prangert öffentlich angeblich rechtsextreme Studentin an
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/asta-pr...
Offenbach
Anonyme Mail legt Spur zur autonomen Szene
Bekenntnis zu Brandstiftung vor dem Polizeipräsidium
https://www.op-online.de/offenbach/bekenntnis-brandstiftu...
Nordrhein-Westfalen
Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf Bahnstrecke
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...
Cyber-Kriminalität
Hacker legen RWE-Homepage lahm
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/hacker-...
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
Flüchtlingslügen 2018 – Videoreportage
https://www.youtube.com/watch?v=qcggoM2AOb8
(Zitat: „Medienforscher Thomas Hestermann (Macromedia-Hochschule Hamburg) kommt zu einem ganz anderen Schluss: "Das Land ist trotz Flüchtlingswelle insgesamt sicherer geworden. Es ist so sicher wie lange nicht mehr - aber es fühlt sich für viele nicht so an."“)
Ist es in Deutschland (un-)sicher?
Wie Kriminalität und gefühlte Kriminalität auseinanderklaffen - und warum
"Messer-Migranten" und Vergewaltiger, die das Land mit Kriminalität überfluten - die AfD spricht von einer "dramatisch verschärften Sicherheitslage". Ist das wirklich so?
https://www.stern.de/panorama/gesellschaft/wie-kriminalit...
Zuwanderung: Ostdeutsche und Männer skeptischer
Die Ereignisse in Chemnitz und Köthen haben den Dialog über Zuwanderung nochmals verschärft. Integrationsforscher warnen vor Panikmache. Einer neuen Studie zufolge beurteilen die Deutschen die Zuwanderung im Alltag positiver als weithin angenommen.
https://www.evangelisch.de/inhalte/152294/17-09-2018/zuwa...
Europäische Asylpolitik
UN-Kommissar: In Europa gibt es keine Flüchtlingskrise
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/un-kommissa...
Antrittsrede
UN-Kommissarin verurteilt Gewalt gegen Migranten in Deutschland
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/un-kommissa...
(Wirtschaft sorgt sich um weiteren Zustrom von Billiglöhnern)
Migrationspolitik
Handelsverband warnt vor Klima der Angst
https://www.mdr.de/nachrichten/politik/inland/handelsverb...
(Wirtschaft sorgt sich um weiteren Zustrom von Billiglöhnen und Exporte, Teil 2)
DIHK
Wirtschaftsverband: Rechtsextremismus ist Gefahr für Deutschland
https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/wirtschaftsverba...
(Wirtschaft sorgt sich um weiteren Zustrom von Billiglöhnen und Exporte, Teil 2)
Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung
DIW-Präsident: „Haß von Chemnitz“ schadet deutscher Wirtschaft
https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/diw-praesident-h...
UN Migrationspakt stoppen - Nicht in unserem Namen!
https://www.youtube.com/watch?v=VK6h14l3A60
Sie wollen den Pakt zur grenzenlosen Migration. Wir wollen das nicht!
https://migrationspakt-stoppen.info/
US-Regierung senkt Flüchtlingsobergrenze erneut
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/us-regierun...
Seenotrettung
Panama will Flüchtlingsschiff die Zulassung entziehen
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/panama-will...
Villingen-Schwenningen
SPD-Oberbürgermeister: Es gibt keine Flüchtlingskrise
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/spd-obe...
Veranstaltung in Düsseldorf
Laschet: Seehofer spricht wie Saddam Hussein
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/laschet...
Ausreisepflichtiger Afghane
Schwedin droht Haftstrafe wegen verhinderter Abschiebung
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/schwedin-dr...
(Islamisches Bilderverbot führt zum Ende der Klassenfotos)
Datenschutz und Kinderfotos
Die Zeit der Gesichtslosen
https://www.op-online.de/offenbach/offenbach-immer-mehr-e...
Pegida in Chemnitz
„Perverse Verdrehung von Sophias Leben“ – Familie kritisiert AfD-Demo
https://www.welt.de/politik/deutschland/article181426208/...
AfD-Anfrage
Hetzjagd in Chemnitz: Seibert beruft sich auf „Schilderungen aus sozialen Medien“
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/hetzjag...
Interner Bericht
„Hetzjagd“-Debatte: Innenministerium stellt sich hinter Maaßen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/hetzjag...
Nach Chemnitz, Köthen: Die nächste Tat
Von Martin Lichtmesz
https://sezession.de/59390/nach-chemnitz-koethen-die-naec...
Sachsen-Anhalt
Nach Köthen: Ministerpräsident Haseloff ruft zum Kampf gegen Rechts auf
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nach-ko...
„Im Wochentakt umgebracht“
AfD-Politiker: Ministerpräsident mit schuld an Tod von Deutschen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-pol...
Drama um Abschiebung in Krefeld
Dieser Vater wollte sein Kind vom Balkon werfen
https://www.express.de/duesseldorf/drama-um-abschiebung-i...
Arabische Großfamilien
Nach Mord an Intensivtäter: Situation ist bedrohlich
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/nach-mo...
Nach Tod von Nidal R.
Neukölln fordert ein berlinweites Clan-Konzept
https://www.berliner-zeitung.de/berlin/nach-tod-von-nidal...
Intensivtäter in Berlin erschossen
Nidals letzter Gang – Ende eines Intensivtäters
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/nidals-...
von Martina Meckelein
Zeugen gesucht
Libanesen verprügeln Polizistin vor Shisha-Bar in Essen
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/libanes...
Messerangriff
Afghane sticht in Paris wahllos auf Passanten ein
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/afghane-sti...
Niedersachsen
Lebensgefährliche Messerattacke: Syrer zu Jugendhaft verurteilt
https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/lebensg...
»Ein Prozent«-Doku: Der Fall Marcus H.
https://sezession.de/59402/ein-prozent-doku-der-fall-marc...
Prozess in Darmstadt
Sieben Jahre Haft für Messerangriff auf 17-Jährige
http://www.fr.de/rhein-main/kriminalitaet/prozess-in-darm...
https://www.hessenschau.de/panorama/sieben-jahre-haft-fue...
Florstadt
Mutmaßlicher Islamist festgenommen
17-Jähriger plante Sprengstoffanschlag im Rhein-Main-Gebiet
https://www.hessenschau.de/panorama/festnahme-17-jaehrige...
(Beratungsresistente Familie)
Amberg
Beim Trampen getötete Studentin Sophia in Amberg beigesetzt
https://www.augsburger-allgemeine.de/bayern/Beim-Trampen-...
Vergewaltigte Camperin
Opfer findet nicht in den Alltag zurück
https://www.n-tv.de/panorama/Opfer-findet-nicht-in-den-Al...
Ravensburg
Nach der Messerattacke hofft Integrationsminister auf Zusammenhalt
https://www.welt.de/vermischtes/article181706640/Ravensbu...
(Selbstverständlich ist der Täter mal wieder psychisch krank. Wer hätte auch anderes erwartet...)
Messer-Attacke in Ravensburg: Mutmaßlicher Täter offenbar psychisch Krank - Neue Hinweise auf Motiv
https://www.hna.de/welt/messer-attacke-in-ravensburg-mutm...
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
Hässlichkeit ist kein Privileg unserer Zeit
Die Errichtung baulicher Scheußlichkeiten ist kein Privileg unserer Zeit. Das wird nach dem Vortrag von Pablo de la Riestra im Luftmuseum deutlich. Aber auch, dass wir uns heute sehr viel Mühe geben, unsere Städte hässlicher zu machen.
https://www.onetz.de/oberpfalz/amberg/haesslichkeit-kein-...
Neue Altstadt ist die große Attraktion Frankfurts
Bürger und Besucher stimmen mit Füßen und Augen ab
http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1340
(Zu Stephan Trüby und Co.)
Frankfurt am Main
Warum hassen Linke die neue Altstadt?
https://www.tichyseinblick.de/meinungen/frankfurt-am-main...
Eiche trotzt der Geschichte
Dieser Berliner Baum hat Kaiser, Weltkriege und die DDR überlebt
https://www.bz-berlin.de/berlin/mitte/diese-berliner-baum...
Gastkommentar von Klaus Kelle
Wie die ARD über Chemnitz berichtet, hat mit Journalismus nichts mehr zu tun
https://www.focus.de/politik/experten/kelle/gastkommentar...
Soziale Medien
Twitter sperrt Konten von „Infowars“-Betreiber Jones dauerhaft
https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/twitter-spe...
Soziale Netzwerke
Neutralitätspflicht gilt auch für twitternde Minister
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/neutralit...
Debattenkultur: Empört euch nicht!
"Hetzjagd" und "Hexenkessel": Die Sprache von Journalisten bildet Wirklichkeit nicht nur ab, sie generiert sie auch. Ein Plädoyer für gewaltfreien Journalismus
https://www.zeit.de/kultur/2018-09/debattenkultur-journal...
Fake-Skandal von Berlin-Lichtenberg ist nur die Spitze des Eisberges
Die Spur des Anti-AfD-Videos führt zu ARD und ZDF
http://www.pi-news.net/2018/09/die-spur-des-anti-afd-vide...
Kampf um Neutralität an Schulen: AfD erhält erste Hinweise
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kampf-u...
Er hat sie vergewaltigt. Und sie will durch seine Augen blicken
Er war so jung, dass Winnie M. Li zunächst gar nicht gewahr wurde, was er im Schilde führte. Die Vergewaltigung war dann ein Schock, unter dem ihr bisheriges Leben zerbrach. Es gab nur einen Weg in die Zukunft: das Erlebte zu durchleuchten – bis in die Seele des halbwüchsigen Täters hinein.
https://www.nzz.ch/feuilleton/er-hat-sie-vergewaltigt-und...
Sexismusdebatte
Miss Germany: Keine Bikini-Runde mehr
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/miss-germany-keine-b...
Nach Wettbewerbsreform
Ohne Bikini-Runde: Quoteneinbruch für „Miss America“
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/ohne-bikini-runde-qu...
Genderfluidität: Was für ein Glück, ein 90s Kid zu sein
Manche Männer menstruieren, manche Frauen penetrieren. Keine Eigenschaft der Welt ist weiblich oder männlich. Wir Jungen, die Millennials, wissen das.
https://www.zeit.de/campus/2018-08/genderfluiditaet-weibl...
Nach Behauptung eines Ex-Autors
Sesamstraße: Ernie und Bert sind nicht schwul
https://jungefreiheit.de/kultur/2018/sesamstrasse-ernie-u...
Sugar Daddy dankt ab: Wie #MeToo die alten Männer zum Feindbild erklärt hat
https://www.nzz.ch/feuilleton/sugar-daddy-dankt-ab-wie-me...
(Denken von Medieneliten)
Carolina Rosales
Abgehoben und größenwahnsinnig
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/abgehob...
(Bezahlte Hofschranze Christian Brandes)
„Volksfest in Sachsen“
Schlecky Silbersteins Gratismut
von Thorsten Hinz
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/schlecky-...
"Ich bin in meinem Heimatland!"
Belgische Wetterfrau hält Wutrede
Wettermoderatorin Cécile Djunga ist eine junge Belgierin und muss sich doch immer wieder rechtfertigen. Regelmäßig erhält sie rassistische Beleidigungen. Jetzt reicht es ihr. Mit einer sehr persönlichen Stellungnahme geht sie an die Öffentlichkeit.
https://www.n-tv.de/panorama/Belgische-Wetterfrau-haelt-W...
„Herald Sun“
Rassismusvorwurf: Zeitung verteidigt Serena-Williams-Karikatur
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/rassismusvorw...
(Bizarre Story, aber lustig...)
„Der Neger ist kein Neger mehr“
Tochter von AfD-Politikerin sorgt für Eklat bei Poetry Slam
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/tochter...
(Dazu...)
Sonntagsheld (78) – Alles für’n Arsch
Zerplatzende Seifenblasen soll man nicht aufhalten
https://sezession.de/59455/sonntagsheld-78-alles-fuern-ar...
Mesut, Jogi, Antonio und Co. Eine sportpolitische Nachbetrachtung
von Prof. Günter Scholdt über das Fußballtheater der »Mannschaft« und ihres Umfelds im Sommer 2018.
https://sezession.de/59387/mesut-jogi-antonio-und-co-eine...
Hohenschönhausen
Stasi-Gedenkstätte entläßt Hubertus Knabe
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/stasi-g...
DDR-Gedenkstätte Hohenschönhausen
Waidmanns Heil, Genossen!
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/waidman...
Plastikmüll: The Ocean Cleanup beginnt mit der Müllsammlung im Pazifik
https://www.golem.de/news/plastikmuell-the-ocean-cleanup-...
Die letzten Ordensmänner von Arnstein verlassen das Kloster
900 Jahre alte Abtei wird aufgelöst
https://www.domradio.de/themen/bist%C3%BCmer/2018-09-06/d...
Zürich
1968 im Landesmuseum: Am Ende ist auch die Revolution nur eine Ware
https://www.nzz.ch/feuilleton/am-ende-ist-1968-auch-nur-e...
Geschichten vom Krieg
Mehr als 70 Jahre nach Ende des Zweiten Weltkriegs leben nur noch wenige Zeitzeugen - doch kurioserweise verkaufen sich Geschichten von der Front bis heute. Obwohl die Printmedienbranche seit Jahren in der Krise steckt, liegen Zeitschriften zu Kriegen, Militärgeschichte und Waffen vergleichsweise stabil im Markt. Vor allem in Bahnhofsbuchhandlungen werden Dutzende dieser Magazine und Heftchen angeboten.
https://www.evangelische-friedensarbeit.de/artikel/2018/g...
Buchmesse „Jeder bringt sein Weltbild mit nach Frankfurt“
Die Messe wird politisch in diesem Jahr. Sie wird noch internationaler. Nur ein rechter Verlag hat sich auf der weltgrößten Bücherschau angemeldet.
http://www.fnp.de/nachrichten/kultur/Jeder-bringt-sein-We...
Aus für den Frankfurter Stroemfeld Verlag
KD Wolff muss Insolvenz anmelden
https://www.tagesspiegel.de/kultur/aus-fuer-den-frankfurt...
Fehlende Bestellungen
Stroemfeld Verlag meldet Insolvenz an
https://www.deutschlandfunkkultur.de/fehlende-bestellunge...
Äußerungen zur Flüchtlingspolitik
Axel Krause: Leipziger Galerie trennt sich aus politischen Gründen von Maler
https://www.mdr.de/kultur/axel-krause-trennung-galerie-kl...
Umfrage
Wie stehen Galeristen zum Fall Axel Krause?
Der Fall Axel Krause beschäftigt die Kunstwelt. Wie stehen Galeristen zum Raufwurf eines Künstlers aus politischen Gründen? Eine Umfrage
https://www.monopol-magazin.de/wie-stehen-galeristen-zum-...
Interview mit Buchautor Hanno Rauterberg
Nach dem Fall Axel Krause: Wie frei ist die Kunst?
https://www.mdr.de/kultur/kunstfreiheit-hanno-rauterberg-...
Was ist Macht - warum gehört sie unseren Gegnern?
Von Martin Sellner
https://www.youtube.com/watch?v=Ydty1Ao2KMs
Bin ich völkisch? Drei Volksbegriffe
von Caroline Sommerfeld
https://sezession.de/59430/bin-ich-voelkisch-drei-volksbe...
Ulrich Schacht ist tot
https://sezession.de/5039/ulrich-schacht-ist-tot
Timur Vermes: Die Hungrigen und die Satten
https://sezession.de/59366/timur-vermes-die-hungrigen-und...
Thilo Sarrazin und die Empörungsdemokratie: Deutschland muss wieder streiten lernen
https://www.nzz.ch/feuilleton/thilo-sarrazin-und-die-empo...
Unreine Wahrheiten. Wie der antirassistische Konsens bewahrt werden kann
https://geschichtedergegenwart.ch/unreine-wahrheiten-wie-...
15:49 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : presse, actualité, europe, allemagne, médias, affaires européennes, journaux | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Von Dr. Hans-Jürgen Klose
Ex: https://www.contra-magazin.com
Das Wort „Geopolitik“ darf in Deutschland noch nicht lange wieder in den Mund genommen werden, weil es gängige Ansicht war, dass Karl Haushofer Hitlers Lehrmeister in Sachen Strategie gewesen sei. Es ist zwar richtig, dass der Begriff „Geopolitik“ eng mit dem Namen Haushofers verbunden ist, aber das darf uns nicht davon abhalten, Geopolitik für uns richtig zu definieren. Im Zeitraum bis zum Beginn der Operation Barbarossa bestimmte Haushofers Geopolitik tatsächlich das Handeln des 3. Reichs.
Ein Angriff auf die Sowjetunion war für Haushofer jedoch unvorstellbar (darum geriet er nach dem Angriff auf die Sowjetunion völlig ins politische Abseits). Aber gerade dieses Beispiel, der Einmarsch in Russland, zeigt wie schrecklich es ist den wissenschaftlichen Blickwinkel der Geopolitik zu ignorieren und statt dessen Machthunger über den Verstand zu setzen. Politische Laien benutzen das Wort „Geopolitik“ ohne sich darüber im Klaren zu sein, dass es für einen Amerikaner eine völlig andere Bedeutung hat als für uns.
Haushofer war von Hause aus Geograph, wenn auch mit starker politischer Ambition und tiefen Geschichtskenntnissen. Er war seinerzeit maßgeblich am Zustandekommen des Deutsch-Sowjetischen Nichtangriffspakts beteiligt. Wissenschaftlich legte er dar, warum es nicht zum Krieg zwischen Deutschland und den Sowjets kommen durfte. So wenig es sich für Hitler ausgezahlt hat, den wissenschaftlichen Rat zu ignorieren, zahlt es sich für amerikanische Zeitgenossen aus, den kompletten wissenschaftlichen Aspekt der Geschichte von Ländern in amerikanischer Geopolitik außer Acht zu lassen.
In den USA will „Geopolitik“ gar nicht als Wissenschaft verstanden werden, sondern als pragmatische Handlungsanweisung von Strategen für die Weltpolitik. Aber diese Definition lässt beim „Strategen“ schon „Strategie“ und mit der Strategie auch das Wort „Krieg“ mitschwingen. Dem wissenschaftlichen Geopolitiker kommt es darauf an, das Geworden-sein kollektiver Verhältnisse im Raum (Geographie) und in der Zeit (Geschichtsschreibung) zu verfolgen, um zu ermitteln worauf Entwicklungen hinauslaufen. Dass dieser Ansatz kriegsvermeidend ist, liegt auf der Hand.
Wir sollten, wenn uns der Frieden lieb ist, unsere Form der Geopolitik richtig positionieren und auch vom Gegenüber die Erklärung einzufordern, von welcher Geopolitik er spricht. Denn Krieg hat der Westen nun genug gehabt, aber geschichtliche Beziehungsgeflechte zwischen Staaten, Völkern und Stämmen sind für westliche Politiker immer noch böhmische Dörfer. Jeder der nationale Interessen vertritt, sollte sich Grundzüge geopolitischen Denkens aneignen, um nicht in amerikanische Fehler zu verfallen.
00:55 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : géopolitique, théorie géopolitique, actualité | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Ex: http://www.zejournal.mobi
Un changement de politique étrangère de l’Inde la semaine dernière a désintégré la stratégie de l’administration Trump contre la Russie et la Chine. Le traitement de l’Inde par les médias américains va changer. Le gouvernement indien de Narendra Modi va essuyer un feu nourri d’attaques propagandistes.
Il y a deux semaines, la Revue hebdomadaire de Moon of Alabamas’intéressait à l’accord véreux que Modi, le fondamentaliste hindou qui est président de l’Inde, a conclu sur l’avion de combat Rafale:
En résumé : Le gouvernement précédent avait signé un contrat avec la société française Dassault pour l’achat de 126 Rafales pour 10,6 milliards de dollars. 30% du prix devait être rétrocédé par Dassault à l’avionneur d’État indien HAL pour assembler la plus grande partie des avions.
Modi s’est envolé pour Paris et a changé l’accord à l’insu de son cabinet et de l’armée de son pays. L’Inde n’aura plus que 36 Rafales mais ils lui coûteront 8,7 milliards de dollars. 30% de l’argent sera rétrocédé à une société indienne privée appartenant au groupe privé Reliance, menacé de faillite, pour des projets sans aucun rapport, et sans transfert de savoir-faire.
On ne sait pas encore combien d’argent Reliance, qui appartenait à la famille Ambani, autrefois très riche, devait reverser à Modi et à son parti. Depuis que tout cela a fuité, Il y a des appels à la démission de Modi, mais il est peu probable qu’il le fasse.
Mon article était basé sur le gros travail de recherche du Caravan Magazin et je citais ma source. Aujourd’hui, le New York Times a repris l’histoire : Avec le « douteux » contrat sur les avions de combat, l’opposition indienne parvient à déstabiliser Modi. L’ « article récapitulatif » du New York Times a deux semaines de retard sur la révélation de l’accord véreux par Caravan, qu’il ne cite même pas, et il n’apporte rien de nouveau.
La question est donc : Pourquoi sort-il maintenant ?
Les États-Unis avaient espéré qu’ils pourraient attirer l’Inde, traditionnellement non alignée, dans leur camp et l’utiliser dans leurs guerres stratégiques contre la Chine, la Russie et l’Iran. La Stratégie quadrilatérale d’une alliance indo-pacifique du Japon, de l’Australie et de l’Inde sous la direction des États-Unis a été conclue il y a un an, soi-disant pour mettre en place un « ordre fondé sur le droit » qui permettrait aux États-Unis de décider de ce que la Chine (et les autres pays) auraient le droit de faire dans le bassin indo-pacifique.
Les détracteurs du gouvernement Modi n’ont pas apprécié du tout le rôle subordonné que la fière Inde était censée jouer dans cet accord.
Puis, le Congrès américain, par le biais de la loi intitulée Acte pour contrer les adversaires de l’Amérique au moyen de sanctions (CAATSA), a menacé l’Inde de sanctions si elle achetait les systèmes russes S-400 de défense aérienne. Trump la menace également de sanctions si elle achète de pétrole iranien.
Les critiques intérieures contre la stratégie de Modi se sont intensifiées. Le scandale des Rafales a ajouté à la pression. Après quelques hésitations, Modi a finalement changé de cap.
La semaine dernière, le président Poutine s’est rendu en Inde et a signé un certain nombre de contrats importants. L’Inde achètera 5 exemplaires (40 lanceurs) du système S-400 pour 5 milliards de dollars. En outre, les deux parties ont conclu un accord pour la construction de 6 réacteurs nucléaires supplémentaires par des entreprises russes en Inde. (Deux réacteurs russes sont déjà en service en Inde et deux autres sont en construction). Les réacteurs valent environ 20 milliards de dollars chacun et seront construits au cours de la prochaine décennie. Rosneft a signé un accord de dix ans pour fournir à l’Inde 10 millions de tonnes de pétrole par an. Il y a aussi quelques autres nouveaux accords .
Les allusions que ces dirigeants ont faites, lors de cette rencontre au sommet, au multilatéralisme, ainsi que leur déclaration commune, ont été ressenties par Trump comme un coup de pied au cul. L’ancien ambassadeur indien M. K. Bhadrakumar écrit sur son blog Indian Punchline :
Nous semblons avoir jeté aux oubliettes l’idée du « Quadrilatère » de l’administration Trump, qui était, bien sûr, une tentative à peine déguisée de créer un système d’alliance dirigé par les Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique pour isoler la Chine dans sa propre région. L’Inde prend ses distances par rapport à cette entreprise.
Dans un article plus approfondi, Bhadrakumar développe la vision indienne :
Il faut prendre en compte toutes les évolutions internationales pour adapter notre réponse. Il nous faut notamment prendre en compte les progrès de la relation entre la Chine et la Russie plutôt que de les regarder avec scepticisme. L’entente croissante entre ces deux pays signifie que la stratégie américaine visant à les diviser et à les combattre séparément – la Chine sur le champ de bataille du Pacifique et la Russie sur le champ de bataille européen – a échoué. Au contraire, ce qui est en train de se produire, c’est une éviction des États-Unis du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud-Est. Washington montre des signes de nervosité. C’est ce qui explique la tentative désespérée des Américains d’attirer l’Inde dans une alliance militaire répondant à ses propres besoins. Ce serait une grosse erreur de croire en un « ordre libéral international » qui n’est, évidemment, qu’un mythe américain.
Malgré les menaces de sanctions américaines, l’Inde continuera également à acheter du pétrole iranien :
L’Inde achètera 9 millions de barils de pétrole iranien en novembre, selon deux sources dans l’industrie du pétrole, ce qui signifie que le troisième importateur mondial de pétrole continuera à acheter du brut à la république islamique malgré les sanctions américaines qui entreront en vigueur le 4 novembre.
La Chine continuera également à acheter des hydrocarbures à l’Iran. Toutes ces transactions ne se feront évidemment pas en dollars américains, comme autrefois, mais en devises bilatérales ou dans le cadre d’opérations de troc.
Les nouveaux accords indiens avec la Russie, les déclarations prononcées au sommet russo-indien et la poursuite des achats de pétrole à l’Iran constituent d’énormes revers pour les politiques anti-Chine, anti-Russie et anti-Iran de l’administration Trump. La stratégie internationale de Trump pour sauver le « pouvoir unilatéral » des Etats-Unis a échoué à cause de l’indocilité de l’Inde. Et c’est précisément la raison pour laquelle le New York Times attire maintenant l’attention du public sur le scandale de corruption des Rafales et met l’accent sur l’opposition intérieure à Modi.
L’Inde de Modi est maintenant sur la liste américaine officielle des pays maléfiques. Chargez les canons de la propagande ! Il est temps de changer son régime.
Traduction : Dominique Muselet
00:09 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, inde, asie, affaires asiatiques, politique internationale, géopolitique | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
US-Präsident Donald Trump gilt als „Elefant im weltpolitischen Porzellanladen“, doch im Grunde genommen macht er nur das, was Washington immer schon tat: US-Interessen über alles stellen.
Von Marco Maier
Ex: https://www.contra-magazin.com
Donald Trump und dessen neokonservative Administration haben seit seinem Amtsantritt kaum einen Anlass ausgelassen, die eigenen Partner, Alliierten und Vasallen zu brüskieren. Alleingänge aus der Position der Stärke heraus und eine eigenwillige Rosinenpickerei was internationale bzw. multilaterale Abkommen betrifft inklusive. Doch die Empörung darüber ist eigentlich pure Heuchelei.
Denn schon seit vielen Jahrzehnten gilt in der US-amerikanischen Politik die Devise, dass die eigenen nationalen Sicherheits- und Wirtschaftsinteressen im Vordergrund stehen, gefolgt von jenen Israels. Alles Andere spielt faktisch nur eine untergeordnete Rolle. Das war schon früher so und hat sich nicht wirklich geändert. Trump ist lediglich einfach nur deutlich undiplomatischer und direkter in seinen Forderungen, die unter dem alten Establishment noch eher indirekt erhoben wurden.
Und wenn Trump hingeht und die NATO-Staaten dazu auffordert, gefälligst mehr Geld ins Militär zu stecken, dann hat das nicht unbedingt etwas damit zu tun, dass die USA so viel für die „Sicherheit“ Europas ausgeben würden. Nein, es geht darum, dass das US-Imperium völlig überdehnt ist und die militärische Aufrüstung der europäischen Aliierten es den Amerikanern erlauben, sich auf den ostasiatischen Raum zu konzentrieren. Dort wartet nämlich der Gegner China und die Europäer dürfen sich im Weltkriegsfall gegen Russland verheizen lassen.
Das Perfide an der US-Taktik ist, dass sie es in all den Jahrzehnten in denen sie sich über das Völkerrecht, internationale Verträge und Abkommen, sowie die Interessen ihrer Alliierten hinwegsetzten, schafften, ihnen einzureden dass dies auch gut für sie selbst wäre. Und dank der medialen Propaganda hat sich dieses Denken auch in den Köpfen vieler Menschen festgesetzt. Dabei ist gerade für die Europäer diese „transatlantische Partnerschaft“ in weiten Teilen nur ein relativ einseitiges Geschäft gewesen. Mit Großbritannien und Frankreich gibt es da auch zwei Atommächte und ein (west-)europäisches Verteidigungsbündnis hätte auch zu Zeiten des Kalten Krieges ausgereicht, da die Spannungen ohne die US-Einmischung wahrscheinlich nicht so groß gewesen wären.
Und heute? Da lassen sich die Europäer (erneut) gegen Moskau in Stellung bringen. Dabei müsste eine nachhaltige europäische Sicherheitspolitik auf normale, gute Beziehungen zu den anderen Großmächten – also den USA, Russland und China – beruhen und unter Berücksichtigung der geopolitischen Verhältnisse vor allem eine Position des Ausgleichs einnehmen. Doch selbst heute, mit all den Spannungen mit Washington, bleiben die Transatlantiker in Europa stark. Und warum das? Weil die Indoktrinierung durch die ganzen Denkfabriken und Vereine nach wie vor anhält und die USA immer noch ein Orientierungspunkt sind.
Wir müssen uns dennoch bewusst sein, dass die extrem nationalistische Politik Donald Trumps nur ein ungefiltertes Bild dessen ist, was Washington schon seit „Ewigkeiten“ durchzieht. Trump hat den USA nur die Maske vom Gesicht gerissen und setzt einfach auf extremen Unilateralismus, wo sich die meisten seiner Amtsvorgänger zumindest für die Öffentlichkeit noch darum bemühten, den Menschen einen multilateralen Westen zu verklickern. Nun jedoch scheint es tatsächlich zu einem größeren Riss durch den Atlantik zu kommen. Bleibt die Hoffnung, dass dies auch bei einem Trump-Nachfolger anhält, der wieder der alten globalistischen Linie folgt.
01:50 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, géopolitique, politique internationale, états-unis, impérialisme américain, bellicisme américain, donald trump | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Großbritannien schickt 800 Soldaten in die Arktis, welche zusammen mit Norwegern, Niederländern und Amerikanern russische Ansprüche kontern sollen.
Von Marco Maier
Ex: https://www.contra-magazin.com
Wie der britische Verteidigungsminister ankündigte, wird das Vereinigte Königreich 800 Soldaten der britischen Special Forces in den hohen Norden Norwegens entsenden, um dort die norwegischen, niederländischen und US-amerikanischen Arktis-Truppen zu unterstützen. Jedes Jahr sollen sie demnach zur Winterzeit für mindestens zehn Jahre lang dort stationiert werden, um die russischen Aktivitäten zu beobachten.
Bevor der britische Verteidigungsminister, William Williamson, nach Birmingham reiste, um eine Rede zu halten, sagte er: „Wir sehen russische U-Boot-Aktivitäten sehr nahe am Niveau des Kalten Krieges, und es ist richtig, dass wir darauf reagieren.“ Und weiter: „Wenn wir die Uhr zehn Jahre zurückdrehen könnten, dachten viele, dass die Ära der U-Boot-Aktivitäten im hohen Norden und im Nordatlantik und die damit verbundene Bedrohung mit dem Fall der Berliner Mauer verschwinden würden. Diese Bedrohung ist wirklich wieder in den Vordergrund getreten.“
Angesichts der im arktischen Gebiet vorhandenen und vermuteten Ressourcen ist im Zuge des Klimawandels und der zunehmenden Eisfreiheit in der Arktis der Kampf der Mächte um diese entbrannt. Im Westen befürchtet man, Moskau könnte diesen Umstand dazu nutzen, die wirtschaftlichen Aktivitäten in der Region massiv auszubauen und die natürlichen Ressourcen dort für sich zu vereinnahmen. Doch genau das wollen die anderen Anrainerstaaten – darunter die USA, Kanada, Dänemark und Norwegen – auch.
Wenn man bedenkt, dass die Truppenansammlungen der NATO an der Grenze zu Russland nun schon seit einigen Jahren immer größer werden, ist es schon eine Tatsachenverdrehung, wenn man hier von einer „russischen Aggression“ spricht. Vielmehr handelt es sich hierbei um eine NATO-Provokation gegen Russland.
01:43 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arctique, actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, géopolitique, otan, atlantisme, bellicisme occidental | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Ex: https://www.attackthesystem.com
“It is quite likely that the perpetrators of the attack have received support from Saudi Arabia. This would certainly be in keeping with Saudi Arabia’s past history in the region,” Keith Preston, the chief editor and director of attackthesystem.com, told Tasnim in an interview.
He added, “A likely strategy that Saudi Arabia and the UAE are pursuing is to increase the hostilities toward Iran to the point that the United States will engage in military intervention against Iran, and on behalf of the (Persian) Gulf states.”
The following is the full text of the interview.
Tasnim: As you know, 25 people were killed and dozens of others injured after unknown terrorists opened fire at a military parade in Iran’s southwestern city of Ahvaz on Saturday. What are your thoughts on the attack?
Preston: The first question that emerges as a result of the attack obviously involves the matter of what party is responsible. So far, multiple groups have claimed responsibility. Daesh posted an online video claiming responsibility for the attack. However, Daesh has a history of claiming responsibility for terror attacks in which they were actually not involved, so their credibility is strained at this point. The al-Ahvaziya group has also claimed responsibility as has the Ahvaz National Resistance and both of these are plausible suspects. At present, it has yet to be determined which party is actually responsible. However, the government of Iran has said to have arrested multiple individuals that are suspected of involvement in the attack, and more information may be forthcoming in the future. Meanwhile, the leadership of the (Islamic) Revolutionary Guards (Corps) has suggested that international enemies of Iran may have been complicit in the attack, which is also certainly plausible, but the evidence for this claim has yet to be revealed on a level where complicity can be fully substantiated. It is most likely that one of the terror groups that claim to represent separatist tendencies in Ahvaz is responsible, and it is also likely the responsible party was receiving support from international forces as well.
Tasnim: According to media reports and as you mentioned, the al-Ahvaziya terror group, whose recruits are believed to be scattered in several European countries, including in the Netherlands and in Denmark, claimed responsibility for the attack in Ahvaz. The terror outfit, which is backed by Saudi Arabia, has a record of carrying out sabotage acts in Iran’s Khuzestan province, which encompasses Ahvaz and some other Arab-dominated towns. How do you see the role of Riyadh in the attack?
Preston: It is quite likely that the perpetrators of the attack have received support from Saudi Arabia. This would certainly be in keeping with Saudi Arabia’s past history in the region. Saudi Arabia has been consistently involved in providing support for terrorist activities in various locations in the Middle East, and (it) is well known that many of the Sunni jihadi groups receive substantial support from Saudi Arabia and other (Persian) Gulf States. Given the present conflict between Saudi Arabia and Iran, and Saudi Arabia’s war against Yemen, and against the Shiite people of the Eastern Province, it is quite likely that Saudi Arabia would be motivated to back a terror attack in Iran in order to create domestic instability and chaos inside Iran. While Saudi involvement in the attack has yet to be fully substantiated, in all probability the responsible parties have likely received support from Saudi Arabia at some point.
Tasnim: Following the attack on Saturday, Abdulkhaleq Abdulla, an adviser to the Abu Dhabi government, justified the attack on Twitter, claiming that it was not a terrorist attack and that “moving the battle to the Iranian side is a declared option”. “Attacks of this kind will increase during the next phase,” he said. What do you think?
Preston: The statement from Abdulkhaleq Abdulla could be interpreted in two ways. On one hand, it is possible that he was simply expressing his own personal sympathies for those who carried out the attack, and that there is no specific context to his statement of a wider nature. However, the statement is very suspicious as it seems to indicate that Abdulkhaleq Abdulla is aware of organized efforts to continue to carry out such attacks against Iranian targets in the future. If the latter is true, it would essentially mean two things. First, that the government of the United Arab Emirates was involved in the attacks, which would also mean that Saudi Arabia was involved as well. Second, it would mean that the Saudi/UAE-led coalition that is currently waging war in Yemen wishes to escalate the war by engaging in direct attacks against Iranian targets for the purpose of attempting to destabilize Iran, and lure Iran into a wider regional conflict that might also include the intervention of the United States on behalf of the (Persian) Gulf nations.
Tasnim: Reports suggest that US National Security Adviser John Bolton, Secretary of State Mike Pompeo as well as Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman were behind the attacks. Do you believe so?
Preston: Mohammed bin Salman has in the past expressed his intention of escalating the conflict between Iran and Saudi Arabia by taking the conflict “inside Iran,” as he has previously stated. Given this past statement, it is certainly likely that Saudi Arabia was involved in the attack. Similar statements coming from the UAE indicate the involvement of Abu Dhabi as well. A likely strategy that Saudi Arabia and the UAE are pursuing is to increase the hostilities toward Iran to the point that the United States will engage in military intervention against Iran, and on behalf of the (Persian) Gulf states. It is also interesting that the attack in Ahvaz has occurred now that Mike Pompeo, the former director of the Central Intelligence Agency in the United States has become the Secretary of State, and John Bolton has become National Security Adviser. Both Pompeo and Bolton have been closely associated with America’s “neoconservative” foreign policy faction, which has long advocated for “regime change,” or a war of aggression against Iran. Therefore, it is certainly possible that Pompeo and Bolton have signaled their support for Saudi and UAE efforts to escalation hostilities with Iran, including the backing of terror attacks such as Ahvaz, for the purpose of creating a pretext for US military intervention in the region against Iran.
09:54 Publié dans Actualité, Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terrorisme, iran, entretien, keith preston, actualité, politique internationale, géopolitique | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
par Telma Luzzani
Ex: http://www.zejournal.mobi
Au XXIe siècle, quand le néolibéralisme mondialisé semblait imbattable, au sein des pays d’Amérique du sud un groupe de présidents a démontré qu’avec des politiques adaptées, un monde de bien-être pour tous était possible.
Ils sont arrivés au pouvoir en respectant toutes les règles du jeu démocratique que les puissances d’Occident disent défendre. Les présidentes et les présidents ont été choisis et réélus par des votes massifs, au minimum le double du chiffre qu’affichent les leaders de la Maison Blanche ou les Présidents ou Premiers ministres européens. Ils ont obtenu des résultats extraordinaires : ils ont sorti des millions de Sud-Américains de la pauvreté ; désendetté leurs pays ; ils ont obtenu la reconnaissance de l’Unesco, qui a déclaré la région « sans analphabétisme », et des Nations Unies qui l’a félicité pour être « une zone unique dans le monde sans guerres », et ont atteint, au niveau national des réussites scientifiques et économiques sans précédents, et tout cela sans les crises et les tremblements de terre institutionnels typiques de l’Amérique du Sud. La période des gouvernements progressistes a été la période la plus longue de stabilité de nos républiques depuis leur naissance au XIXe siècle.
Evidemment pour mettre en œuvre ces politiques de réussite, ils ont eu à défier l’extraordinaire appareil culturel qui légitimait l’orthodoxie du marché comme l’unique modèle économique possible et l’alignement avec les États-Unis, la désunion de nos pays et l’abandon de la souveraineté dans notre politique extérieure.
Ce fut le deuxième grand laboratoire de l’Amérique du Sud des dernières décennies. Podemos en Espagne ; le Parti travailliste de Jeremy Corbyn au Royaume-Uni ; Syriza en Grèce, et la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon ont suivi avec intérêt le processus et l’ont intégré dans leurs politiques. Le premier grand laboratoire fut en 1973 le Chili d’Augusto Pinochet, quand Milton Friedman et ses « Chicago boys » ont essayé, à feu et à sang, le néolibéralisme. Ensuite ce modèle a été mis en application mondialement, d’abord par Margaret Thatcher à la fin des années 70, et par Ronald Reagan dans les années 80.
EXPÉRIENCE
Dans le cas des propositions progressistes du début du XXIe siècle, l’expérience n’est pas encore finie. Le défi de ces présidents aux prédateurs du conglomérat mondial de la finance –et de l’industrie de l’armement et le fait qu’ils ont démontré, dans la pratique, la viabilité des projets d’équité et de bien-être font payer au modèle aujourd’hui un prix très élevé. Les représailles de l’establishment sont féroces.
Le 11 septembre dernier, devant la décision judiciaire de l’empêcher de se présenter comme candidat à la présidence, l’ex-président Luiz Inácio Lula da Silva a envoyé une lettre sentie au peuple du Brésil dans laquelle il leur demande de voter pour son remplaçant. « À l’avenir, Fernando Haddad sera Lula pour des millions de Brésiliens. Jusqu’à la victoire, une accolade du compagnon de toujours ». Bien qu’il n’y ait pas eu de preuves dignes de foi d’un délit, Lula a été condamné à douze ans de prison. Les juges ont fait la sourde oreille même aux recommandation de l’ONU qui demandait qu’il lui soit permis de participer aux élections du 7 octobre parce que deux instances doivent encore se prononcer dans son procès pour savoir s’il est innocent ou non. Plus encore 40 % des Brésiliens veulent le choisir comme président.
Mais, le désir populaire vaut il quelque chose ? Est-ce un hasard que tous les présidents progressistes soient poursuivis par la Justice et que les présidents d’héritage néolibéral, ayant des délits de corruption prouvés -Michel Temer (Brésil), Pierre Pablo Kuczynski (Pérou), Enrique Peña Nieto (Mexique) ou Mauricio Macri (Argentine), pour citer quelques exemples – sont libres et dans certains cas continuent de gouverner ? L’ex-présidente argentine Cristina Kirchner et l’équatorien Rafael Correa sont poursuivis par la Justice.
Le président bolivien Evo Morales a été accusé d’avoir un fils et de ne pas le reconnaître, ce qui a diminué ses possibilités de triompher dans un référendum qui proposait sa réélection. Peu de mois après, on a su que ce soit disant fils non reconnu n’existait pas, mais il était déjà trop tard. La même chose est survenue avec Dilma Rousseff, accusée d’une supposée irrégularité administrative, qui a débouché sur un procès politique en 2016. Peu de temps après, le ministère public brésilien a établi qu’ « il n’y a pas eu de délit » et a ordonné de classer l’enquête. Il était aussi trop tard, le Congrès du Brésil avait déjà voté sa destitution.
Pour l’anthropologue John Comaroff, de l’Université de Harvard, Lula est un clair exemple de lawfare [Guerre Juridique] c’est-à-dire quelqu’un qui est victime de l’abus de la loi à des fins politiques. Il s’agit d’un nouveau terrain d’essai en Amérique du Sud qui pourrait être utilisé ensuite dans d’autres parties du monde. « La violence de la loi a remplacé la violence des armes. Maintenant avec ces processus judiciaires la dignité des personnes est attaquée, elles sont gommées, on veut les faire disparaître », a-t-il affirmé.
ILS NE REVIENNENT PLUS
Comment opère le lawfare ? Les médias (y compris les réseaux sociaux) et le Pouvoir judiciaire (en alternance dans certains pays avec le Législatif) en sont sa colonne vertébrale. D’abord un délit supposé « filtre » dans la presse et tous les jours et à toute heure, sont publiés soupçons ou fausses nouvelles qui impliquent « l’ennemi politique ». Ce bombardement médiatique crée une sensation de présomption de faute. Finalement, ces fausses nouvelles sont prises comme base de départ pour réaliser des enquêtes policières et des poursuites en justice. Pendant ce temps, dans l’opinion publique se forge l’idée que le « suspect » est coupable et que la Justice agit avec équité.
Le cas de Lula – la manière dont il a été emmené en prison, les châtiments auxquels il est soumis, (comme l’interdiction de parler) et les conditions d’isolement beaucoup plus dégradantes que celles de tout vulgaire assassin ou un homme condamné pour génocide sous la dictature –a réveillé une certaine conscience dans une grande partie du peuple brésilien qui le veut comme président en 2019, bien que, pour le moment, cela ne soit pas possible.
Cette étape du laboratoire sudaméricain de haute agressivité contre les leaders populaires a deux objectifs : d’un côté, la restauration et l’introduction totale et définitive du modèle néolibéral sauvage, et, de l’autre, la diabolisation et la disqualification des dirigeants et de leurs politiques sociales pour que jamais ils ne reviennent.
Le politologue Ernesto Calvo, de l’Université de Maryland, a décrit dans l’article « Gaslighting et les FF.AA. » un autre aspect des nouveaux essais de laboratoire qui sont réalisés en Amérique du Sud et à propos desquels nous devons être très vigilants. Il s’agit du piétinement du système institutionnel et la négation de l’État de droit. Calvo analyse les « transgressions » des règles de la démocratie du président US Donald Trump depuis qu’il a pris le pouvoir.
Mais il alerte aussi sur les changements que Mauricio Macri cherche à travers la loi qui différencie Défense et Sécurité pour les Forces armées argentines. « Pour ceux qui mettent cette nouvelle politique en application, tout cela qui n’a pas été explicitement articulé dans la loi peut être transgressé. Il n’y a pas de limites qui ne peuvent être contournées si le pouvoir veut obtenir un résultat », assure Calvo. Ainsi on peut déconstruire les principes de tolérance politique et porter atteinte aux piliers de la démocratie, comme la liberté d’expression, l’indépendance des pouvoirs, l’aspect sacro-saint du vote et du statut constitutionnel du droit de citoyenneté.
L'auteur, Telma Luzzani, est journaliste. Durant 20 ans elle a travaillé à Clarin où elle a couvert des faits historiques comme la chute de l’Union Soviétique, le passage de Hong Kong à la Chine et la guerre entre le Liban et Israël et, a été chef d’édition de la section internationale. Chroniqueur pour Radio Nationale elle co-conduit le programme Vision 7 International à la Télévision Publique Argentine. Elle est aussi auteur de plusieurs livres, dont : « Territorios vigilados : cómo opera la red de bases norteamericanas en Sudamérica » [Territoires surveillés : comment opère le réseau de bases usaméricaines en Amérique du Sud]. Elle vit à Buenos Aires.
Traduit par Estelle et Carlos Debiaside pour El Correo de la Diaspora
09:43 Publié dans Actualité, Droit / Constitutions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lawfare, amérique latine, amérique du sud, guerres indirectes, actualité | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
Si on écarte la voie maritime avec les pétroliers et les bateaux gaziers, les hydrocarbures se transportent principalement au moyen de tubes parfois enfouis sous terre : les oléoducs pour le pétrole et les gazoducs. Les construire implique à la fois un coût financier élevé, la mobilisation de techniques sophistiquées ainsi que des implications géopolitiques souvent considérables.
Dans les années 1980, l’hebdomadaire Minute, fer de lance de l’opposition nationale à François Mitterrand, s’indignait de l’avancée des travaux de l’oléoduc Droujba (« Amitié »). Décidé en 1963 par l’Union Soviétique afin de vendre son pétrole aux États d’Europe occidentale, ce tube, le plus long du monde (plus de 4 000 km), était vu par les anti-communistes comme le Cheval de Troie du soviétisme triomphant. Ce ne fut pas le cas. En revanche, son tracé, du Sud-Est de la Russie à l’Allemagne en passant par l’Ukraine, la Biélorussie, la Hongrie et la Pologne, permet à Moscou d’exercer des pressions politiques telles les « guerres du gaz » russo-ukrainiennes de la première décennie du XXIe siècle.
Des questions géopolitiques importantes
Le tracé de ces « tubes », qu’ils soient oléoducs ou gazoducs, suscite toujours de vifs débats politiques, des pressions diplomatiques variées, de choix économiques contradictoires, voire des conflits plus ou moins larvés, entre les États mis en concurrence pour une éventuelle participation au réseau en construction. Ces « hôtes » espèrent bénéficier de la rente de passage lucrative alors que les États importateurs veillent d’abord à choisir un chemin sûr et le moins coûteux possible. Ce constat provoque régulièrement des tensions entre les compagnies et les États d’une part, entre les États d’autre part.
Les 20 300 km de gazoducs et les 40 000 km d’oléoducs qui parcourent l’espace méditerranéen sont bien souvent à l’origine des rivalités frontalières. Sur sa façade orientale est prévu un gazoduc Iran – Irak – Syrie dont la réalisation renforcerait l’emprise de Téhéran, via le fameux « Croissant chiite », au Moyen-Orient. L’Arabie Saoudite fait tout pour contrecarrer cette perspective bien déplaisante. Elle bénéficia un temps de l’appui d’Ankara. En décembre 2014, la méga-compagnie russe Gazprom abandonnait le projet South Stream, concurrente du projet turco-occidental Nabucco. Le South Stream partait de Russie, traversait la mer Noire et alimentait la Bulgarie, la Serbie, l’Autriche et l’Italie. Financièrement soutenu par Bruxelles et Washington, le gazoduc Nabucco passerait, lui, par l’Iran, l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Turquie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie, la République tchèque et l’Autriche.
Cependant, depuis l’échec du coup d’État du 15 juillet 2016, Ankara s’est rapproché vers Moscou et frappe les Kurdes de Syrie, principaux alliés gauchistes de la Coalition atlantiste occidentale. L’hostilité croissante d’Erdogan envers les Occidentaux rend aléatoire la concrétisation du gazoduc Trans-Adriatique soutenu par la Commission de Bruxelles. Partant de l’Azerbaïdjan et contournant l’Arménie, poste avancé du monde euro-chrétien, le tube traverserait la Géorgie, la Turquie, la Grèce, l’Albanie, la Macédoine, l’Adriatique et l’Italie. Or si les relations entre Athènes et Skopje se réchauffent quelque peu, les frictions sont fréquentes entre les Grecs et les Turcs…
Des questions géopolitiques majeures
Ce projet compléterait le gazoduc Blue Stream reliant à travers la mer Noire la Russie et la Turquie. Ce gazoduc serait dès l’année prochaine complété par un autre tube gazier, le Turkish Stream. La Turquie suit ici ses intérêts énergétiques afin de satisfaire une population nombreuse et de maintenir un dynamisme économique frappé par la chute de la livre turque par rapport au dollar.
En matière d’oléoduc, la Turquie dispose de sa bonne situation de carrefour euro-asiatique avec, par exemple, le Bakou – Tbilissi – Ceyhan (BTC). Ouvert en 2005, cet oléoduc de 1 780 km transporte du pétrole brut extrait de la Caspienne jusqu’au port de Ceyhan en Turquie. Il traverse l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie et appartient à un consortium international de firmes turques, américaines, azéries, italiennes, françaises, japonaises et norvégiennes. Moscou n’a jamais apprécié le BTC et quand la Géorgie a cherché en août 2008 à écraser les séparatismes abkhaze et ossète du Sud, la Russie en a profité pour s’en approcher le plus près possible si bien que la sécurité du BTC n’est plus assurée… Cependant, le récent accord entre les puissances riveraines de la Caspienne qui exclut la présence de toute flotte étrangère apaise un peu les tensions sous-jacentes.
La Russie ne se focalise pas que sur le Caucase quand bien même elle soutient l’Arménie qui, victime d’un blocus complet imposé par Bakou et les Turcs, ne doit sa survie qu’aux aides russe et iranienne. La nomination de l’opposant Nikol Pachinian au poste de Premier ministre par une majorité parlementaire qui lui est habituellement hostile n’est pour l’instant qu’une péripétie intérieure. Soucieuse de ne plus être pénalisée par l’action contraire des pays sur lesquels passent les tubes, la Russie parie sur North Stream. Lancé en 1997, ce projet a été inauguré en 2011 par Vladimir Poutine en personne. Il contourne la Biélorussie, l’Ukraine, les États baltes et la Pologne en passant par la mer Baltique afin de fournir en combustible la riche et dynamique Allemagne. Ce n’est pas un hasard si l’ancien chancelier social-démocrate allemand Gerhard Schröder siège dans les instances dirigeantes de North Stream.
La menace américaine
La Russie a maintenant l’intention de lancer un North Stream 2. Or le Sénat des États-Unis renâcle, suite aux injonctions de l’État profond américain. Les pétroliers américains ont en outre un besoin vital d’exporter vers l’Europe leur gaz de schiste et leur pétrole bitumineux et de s’enrichir aux dépens des États européens rackettés, soumis et hébétés.
Voir les hydrocarbures russes alimenter toute l’Europe à un prix compétitif leur est proprement insupportable. Ils font donc pression sur le Congrès et la Maison Blanche. Les États-Unis menacent dorénavant de représailles financières et judiciaires toute entreprise européenne qui se risquerait à commercer avec l’Iran, voire avec la Russie. En matière énergétique comme dans d’autres domaines, Washington garde son comportement prédateur insupportable. Or, grande dilapidatrice d’énergies, la société américaine sait que c’est son point faible principal. Les Européens, les Russes, les Turcs et les Iraniens, les Chinois en arrière-plan, peuvent ensemble rejeter ces menaces en organisant leur indépendance énergétique à l’échelle eurasiatique. Il faut tout faire pour favoriser la « Grande Panne » des énergies et des ressources au-delà de l’Atlantique Nord.
Bastien Valorgues
09:33 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, russie, caucase, turquie, affaires européennes, hydrocarbures, gazoducs, gaz naturels, politique internationale, géopolitique | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook
There are perhaps few precedents in the world when outside countries insist on changing the name of a whole independent country. In the case of Macedonia, which, at the request of Greece, held a referendum on the topic “should we not change Macedonia to Northern Macedonia”, - the situation is glaring.
Pro-American Prime Minister Zoran Zaev, supported by a pro-American liberal lobby and still a national minority - Albanians, leads the country to a political, religious, national, and culturological impasse. The state of Macedonia for free that the actual neoplasm. Being such, without understanding their national identity and trying to overcome a lot of problems in the interethnic area, the Macedonian state is somewhat reminiscent of Ukraine or the Baltic border countries. In an effort to get into the European Union and NATO, the Macedonian officials, this must be particularly emphasized - not the people, but the pro-Western liberals - are ready to go for anything, just to touch the sweet European pie with their teeth. Moreover, they were taught nothing by the experience of Bulgaria, a country related to the ethnic composition of the Macedonian-Slavs, who received from the EU and NATO only status and a salary of 250 euros in Sofia, which is considered to be good.
However, as a result, a referendum in Macedonia was declared invalid. A little more than 30 percent of the population came to vote, and according to the laws of the state, referendum decisions with a turnout below 50 percent are considered invalid. But for those who are trying to drag Macedonia into NATO, the figure of 90 percent of those who came to vote for changing the name of the country to Northern Macedonia is important. And not a turnout figure.
Pro-American media and politicians of a small Balkan country, be sure, obtypyapayut event in such a way that the main thing will be the number of voters. Contrary to the will of the indigenous majority of the state - the Macedonian-Slavs. And the English, German, American and Albanian press already unequivocally speaks about this.
In Macedonia, which is not a secret to anyone, the main driving force aimed at renaming this country is the ethnic minority - the Albanians. But this is still the Albanians - an ethnic minority. However, taking into account the birth rate in Albanian families, as well as migration to Macedonia from neighboring Kosovo and Albania itself, in a dozen years, and maybe earlier, Albanians will become the majority. This has already happened in the unfortunate Kosovo, where the indigenous inhabitants of the region - the Serbs - were first overtaken in the demographic bend, and then driven out of the heart of Serbia.
Currently, in Kosovo, only in the north, in Kosovo Mitrovica, and in one tiny enclave in the south of the region, Serbs still live, being in constant fear for their lives. Without work, but with faith in their strength.
In Macedonia, the situation is developing at the same threatening pace. North of Macedonia, the Macedonians themselves are considered lost to the Slavs. In the ancient city of Tetovo, founded by the Serbs in the XIII century, out of 50 thousand inhabitants about 30 thousand are Albanians and only 18 thousand are Macedonians. In the old Gostivar, out of 35 thousand inhabitants, 16 thousand are Albanians and only 11 thousand are Macedonians. In Kichevo, Albanians are slowly catching up on the demographics of the Slavs.
In the third largest number of Kumanovo. Here live 40 thousand Macedonians and 20 thousand Albanians, between whom fights and shooting regularly take place, and in 2015 there was a massacre in Kumanovo between the Macedonian army and special forces, on the one hand, and Albanian militants, who arrived from Kosovo, on the other.
The capital of the Republic of Skopje is divided by the Vardar River into two parts. In one live mainly - but not only - the Macedonians and Serbs. In the other, on the side of the ancient fortress of Skopje - Kale, where in 1346 the Serbian king Stephen Dusan was crowned king of the Serbs and Greeks, live exclusively Albanians. And Orthodox Slavs, without extreme need, do not go to the other side of Vardar.
In Skopje, the national composition is on the side of the Macedonians. Of the half a million inhabitants, 60 percent, and Albanian Muslims, 30 percent. Conflicts and skirmishes regularly occur between Slavs and Albanians. Over the past 10-15 years, an ever-increasing Albanian population has been knocking out big rights. Albanians already have one third in the Macedonian parliament, they have several influential parties - the DUI, Besa and Alliance for Albanians, as well as the ADP. They are increasingly demanding that the Albanian language be recognized as the second state language. And they are the main beneficiaries of renaming the country. Because Albanians demand a revision of the history of Macedonia as a whole, pointing to the fact that its present territory has been part of the Ottoman Empire for centuries. And because the Albanians, through a split in the Balkan lands, continue to cherish the idea of Great Albania.
“Great Albania will begin with the death of little Macedonia,” say the ideologists of this formation. It is the Albanian parties and movements that insist on the federalization of the state. If it ever happens, the whole north of the country will become mono-ethnic, and that will prevent this part, already densely populated by Albanians, from separating from Macedonia or becoming part of Kosovo, which, in turn, along with the southern parts of Serbia wants to be part of Albania?
As practice shows, there is nothing impracticable in this - with the help of the Albanian factor, Yugoslavia, Serbia has already been dismembered, an “independent Kosovo” has been formed, which was recognized by most of the EU and Washington. Tensely in the Albanian suburbs of Greece, Bulgaria, Montenegro - this is so that the crucian remembers the pike. In the XX and XXI centuries, the Albanians became a real Trojan horse for the Balkans, pursuing a policy of disengagement and supported by the US in almost everything.
Actually, the number of voters in the referendum is exactly the percentage of Albanians, plus political suicides from among Slavic liberals, grant-eaters and simply unwise people who support the policy of Zoran Zayev who joined them.
Macedonians against national shame
Orthodox Macedonians, right-wing politicians and football fans of Macedonia, as they can, oppose the insane policy of pro-Westerners. But they do not have so many influential lobbyists. Their activities are not supported by Western grants aimed at “democratization of society”.
If Macedonia is renamed, a revision of the country's history will begin.
Macedonia As mentioned earlier, the country has invented a story for itself and even a language that makes it related to Ukraine. For centuries, the current territory of the country owned by the Greeks, Serbs, Bulgarian kings, Ottomans. At the end of the 19th century, almost at the same time as in Ukraine, ideologists of political Macedonian appeared on these lands. Although it would be more correct to designate a large part of the Slavic population of these regions as Bulgarians. The current famous Macedonian surnames - Peev, Zayev, Popov, Starchev, Panchev - very much resemble Bulgarian surnames. In the 20th century, surnames appeared with the end of “ski” or “wski”: Stavrevski, Shumulikoski and others, who had already adopted the Macedonian flavor. But the basis of the Macedonian language is still Bulgarian.
Creating a new national identity, the Macedonians write a new story. If Ukrainian ideologues abandoned everything Russian in their history, or Ukrainians attributed famous poets, writers, architects, and leaders of the Russian Empire and USSR, then the ideologues of Macedonia "took" the heroes of the ancient world - Philip and Alexander the Great. And along with them, the whole history of ancient Macedonia with all the conquests of Tsar Alexander the Great, as far as India. This was a stumbling block in relations with Greece, which reasonably believes that ancient Macedonia, Greek, was located on the territory of the three present Greek provinces with the names Macedonia!
While the political leaders of the countries argued and fought in the press and in the political fields, the capital of Macedonia, Skopje, was literally filled with statues of Philip, Alexander and many other heroes of antiquity. These monuments are very beautiful, monumental, which have become the hallmark of Skopje and the whole country. They are located a few hundred meters from the very bridge across Vardar, connecting the Albanian and Slavic quarters. And the Albanians have repeatedly desecrated monuments and historical memory. Once again, because in their vision in Macedonia there is another story connected with the empire of the Ottomans and the ancient Illyrians, which is disputed by many historians.
The worst thing that awaits the Macedonians, if NATO lobbyists push the idea of renaming the country, is a revision of national identity. Greece requires that the monuments in Skopje and throughout the country have a postscript that these are heroes of ancient Greece. The state mythology will also crack - it turns out that both Philip and his son, the conqueror of the Universe, are not Macedonians, but “Northern Macedonians,” if they want to continue to uphold the myth that these historical figures were born and lived here.
In general, the situation for the indigenous people of the country is not seen as the most optimistic. By making concessions to other countries, the official Skopje can push the country into NATO for the sake of absolutely mythical preferences. Macedonia is one of the poorest countries in Europe, and the example of Bulgaria, but what to say - Bulgaria, Romania, Croatia, Bosnia - shows that sensual touches to the foot of Brussels did not make these countries prosperous and well fed. And Macedonia can lose both honor, and history, and national identity.
00:44 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, macédoine, balkans, politique internationale, géopolitique, otan, atlantisme | |
del.icio.us |
|
Digg |
Facebook