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vendredi, 27 mars 2020

La vraie crise

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La vraie crise

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par Marc ROUSSET

Les Bourses européennes ont rebondi, ce vendredi, mais le Dow Jones a perdu 4,55 %, soit 17,3 % sur la semaine, pour finir à 19.173,98 points, c’est-à-dire sa pire semaine depuis la crise financière de 2008, les milliards de Trump et de la Fed, des gouvernements européens et de la BCE ne parvenant pas à éloigner les craintes d’une récession, tandis que le prix du baril de pétrole WTI continuait de dégringoler. L’indice VIX de la peur s’est élevé, le lundi 19 mars, jusqu’à 83, pour retomber à 74,8 mardi, soit un chiffre proche de 2008. Lundi, les bourses européennes dévissaient de nouveau entre 3 et 5%.

Emmanuel Macron a d’ores et déjà perdu la première bataille contre le coronavirus, alors que la Corée, Singapour et Taïwan ont endigué le virus sans mettre leur pays et leur population à l’arrêt. Il a stupidement envoyé 17 tonnes de matériel médical à Wuhan en février et perdu un temps précieux de deux mois avant de réagir, tout en se refusant, pour des raisons idéologiques, à fermer et contrôler sanitairement les frontières nationales. La France de Macron n’a pas en nombre suffisant un stock stratégique de masques pour le personnel soignant, et encore moins pour les Français, ni de tests, ce qui représente un gain budgétaire de seulement 15 millions d’euros. L’impréparation de l’État est évidente, le verbe de la Macronie abondant, l’action impuissante et les résultats catastrophiques !

Après avoir appelé massivement les entreprises à recourir au chômage partiel avec un coût inacceptable pour les finances publiques et qui risquait d’arrêter complètement l’économie du pays, le gouvernement a changé de stratégie en durcissant les conditions de validation du chômage partiel pour les entreprises. Il est anormal que les chantiers de BTP s’arrêtent ou que les artisans ne puissent pas faire des travaux s’ils le souhaitent, nonobstant le problème des masques et des tests qui sont en nombre insuffisant. Comme l’indiquent le MEDEF et la CFDT, sous peine d’accélérer la faillite de la France, il faut « trouver un juste milieu entre ceux qui appellent les entreprises à fermer par précaution et ceux qui veulent envoyer tout le monde bosser ».

L’inefficace Bruxelles s’affole et suspend sine die le pacte de stabilité qui limite les déficits des États à 3 % du PIB et la dette publique à 60 %. Malgré l’action de la BCE, les taux d’intérêt allemands, français et surtout italiens ont remonté. Il y a un risque potentiel de divergence des taux d’intérêt d’emprunts à long terme par pays et d’éclatement de la zone euro.

Le monde, y compris les États-Unis triomphants de Trump et la Chine, va plonger dans la récession et, selon l’OIT à Genève, 25 millions d’emplois sont menacés. Les politiques monétaires de liquidités de la Fed et de la BCE sont nécessaires pour éviter les faillites et l’explosion immédiate, mais impuissantes pour régler des problèmes d’insuffisance de l’offre et de la demande des économies réelles, tandis que l’indice manufacturier « Empire State » s’effondre en mars à -21,5, au plus bas depuis la crise financière de 2008. Goldman Sachs estime que le PIB de la Chine pourrait se contracter de 9 % au premier trimestre et celui des États-Unis de 5 % au deuxième trimestre.

Comme la France, l’Europe n’a d’autre solution que de continuer à travailler malgré le coronavirus car le bazooka illusoire des 750 milliards d’euros déversés par la BCE, d’ici 2020, ne représente que trois semaines de travail pour un PIB de 12.500 milliards de la zone euro, d’autant plus que va bientôt se poser le problème de la confiance dans une monnaie de singe. Mais en Italie aussi, l’accord pour maintenir l’activité des usines, suite aux risques sanitaires, montre des signes de fragilité, avec des grèves perlées.

Le grand point d’interrogation qui peut tout faire basculer est l’intensité et l’extension de la crise sanitaire aux États-Unis, la Californie dont la Silicon Valley et l’État de New York étant maintenant en confinement.

Le coronavirus ne fait que précipiter la crise, annoncée depuis longtemps, de la bulle des actions et de l’hyperendettement ; il l’aggrave, mais ne la cause pas. De 1980 à 2019, la capitalisation boursière mondiale des entreprises a augmenté de 113 % alors que le PIB mondial n’a augmenté que de 35 % ! Les marchés vont se préoccuper beaucoup plus des courbes des infections et des décès dans le monde, des déficits publics, de l’augmentation de l’hyperendettement des États, des entreprises et des particuliers, ainsi que de la perte de confiance dans la monnaie et dans le Système plutôt que des impuissants bazookas des dépenses publiques des États et de l’artillerie monétaire inefficace, à long terme, des banques centrales.

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Impensable virus

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Impensable virus

par François-Bernard Huyghe

Publié sur Marianne.net & http://www.huyghe.fr

« Nous sommes en guerre », répété six fois... Dans son discours « à la Clemenceau» du 16 mars, le Président de la République annonce le rétablissement des frontières (de Schengen), le confinement des citoyens, des réquisitions, la suspension des réformes, des ordonnances, bref la mobilisation... Registre dramatique après des semaines de rhétorique rassurante. C’était il y a si peu...

Les réseaux sociaux sont cruels ; il y circule des traces irréfutables ; les déclarations démenties par les faits reviennent en boucle quelques jours ou semaines après. Une ex-ministre expliquant que le risque de coronavirus restera confiné en Chine, une Secrétaire d’État que notre situation n’est en rien comparable à celle de la bordélique Italie, un président de la République allant au théâtre ou sur les Champs-Élysées pour démontrer qu’il ne faut avoir peur que de la peur, des experts ricanant sur la gripette, sur le dépistage systématique, sur les masques ou le confinement, des penseurs commentant l’absurdité du contrôle aux frontières, mesure digne des pays fascisants (les virus n’ont pas de passeport), des hauts dirigeants prédisant l’effondrement vers lequel allait la Chine (où notre devait envoyer des stocks stratégiques). Et tout le monde redisant sa confiance dans l’Europe salvatrice et le civisme des Français (nos valeurs...).

L'IMPOSSIBLE QUI ADVIENT, autre nom du réel

Depuis, les confidences de Mme Buzyn dans le Monde laissent planer le soupçon, sinon que tous nos dirigeants savaient depuis le début, du moins qu’il y a eu un déni du réel, qui n’est pas loins de ressembler à de la doublepensée que décrivait Orwell : penser simultanément que blanc est noir.

Il est toujours fascinant de se demander pourquoi les élites n’arrivent à comprendre à temps ni le retour du conflit (Gilets jaunes et luttes sociales), ni celui de l’accident (un tout petit virus qui secoue le monde). Quitte à constater comme le Président que « des choses que nous pensions impossibles adviennent ». L’inattendu comme d’habitude, cela s’appelle la réalité. Pourquoi ce déni ou ce délai ?

Pour une part, cela tient à des habitudes mentales. Ainsi, de confondre un risque (fréquence d’un danger connue plus ou moins par expérience, comme la grippe) et l’incertitude qu’apporte un danger nouveau obéissant à d’autres règles. En l’occurrence, il est facile de mal calculer entre taux de létalité du virus, taux de contagion, et capacité soutenable de traiter les symptômes graves. Le tout compliqué par le facteur temps (les fameuses courbes d’extension qu’il faudrait aplatir) et les effets des mesures qui ne se font sentir qu’après décalage. Sans oublier un second facteur bête comme chou : faute de dépistage systématique (seulement sur les cas les plus probables en France), nous sous-estimons probablement le nombre de porteurs, bombes à retardement.

Face à cette indéniable complexité, semblent se dessiner deux doctrines : une « orientale » (Chine, Taiwan, Corée) : on dépiste, on confine et on arrête vite. Et une «européenne » : ralentissons, laissons filer doucement pour ne pas détraquer l’économie et le système sanitaire et naviguons vers le cap d’une population progressivement immunisée.

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Globalement, nous avons été dressés à croire que des tendances se développaient de façon linéaire (le PIB augmenterait mais peu-être le taux de carbone aussi), mais sommes toujours surpris par les ruptures d’une trajectoire que l’on croyait uniforme: la guerre, le jihadisme, les révoltes populaires, comme les très archaïques épidémies font rupture dans un changement certes perpétuel (ce dont personne ne doute) mais univoque.

Par définition, un virus agit de façon surprenante (il mute) mais il est aussi opportuniste : il lui faut un hôte pour se répliquer et passer de Pierre à Paul. Il joue de nos faiblesses et de notre confiance, à commencer par notre confiance en nous ou en la sécurité de notre environnement familier. Plus vous êtes mobile, ouvert, désireux d’échanger, plus il en profite. Et il semblerait qu’une bonne vieille autorité territoriale qui oblige le citoyen à se préserver et à ne pas menacer les autres par individualisme puisse l’arrêter. Et ne parlons pas de frontières... Ce virus est réac.

La peur (nous a-t-on assez répété : ne pas céder aux peurs et aux fantasmes) pourrait bien être la meilleure conseillère. Le virus épargne plutôt les isolés, les paranos, les routiniers et les enracinés. Bref, il est l’agent le plus récent et le plus puissant de l’anti-modernité. Est-ce pour cela, et parce qu’il menace ce en quoi ils ont foi (l’Europe, l’ouverture, la communication) que les dirigeants sont les plus lents à comprendre ?

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jeudi, 26 mars 2020

Aïkido stratégique – Poutine ouvre les portes de l’enfer devant les États-Unis

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Aïkido stratégique – Poutine ouvre les portes de l’enfer devant les États-Unis


Par Tom Luongo

Source Strategic Culture

Je suis un grand joueur de jeux de société. Je ne suis pas trop pour les classiques comme les échecs ou le go, préférant les plus modernes. Mais, quoi qu’il en soit, en tant que personne qui apprécie le délicat équilibre entre stratégie et tactique, je dois dire que la maîtrise des horloges par le président russe Vladimir Poutine m’impressionne.

Car s’il y a jamais eu un moment où Poutine et la Russie pouvaient infliger un maximum de souffrance aux États-Unis via leur talon d’Achille, les marchés financiers et leur soif inextinguible de dette, c’est ce mois-ci, juste au moment où le coronavirus atteignait ses côtes.

Comme je l’ai dit, je suis un grand joueur de jeu de société et j’aime particulièrement les jeux où il y a un équilibre délicat entre la puissance des joueurs, qui doit être maintenue pendant que ce n’est pas leur tour. Les attaques doivent être contrecarrées, mais juste assez pour empêcher la personne d’avancer, et pas au point où vous ne pourriez plus vous défendre lors du tour du joueur suivant.

Tout cela au bénéfice de la survie du jeu jusqu’à ce que vous trouviez le moment idéal pour percer et remporter la victoire. Après avoir regardé Poutine jouer à ce jeu au cours des huit dernières années, je crois fermement qu’il n’y a personne, en position de pouvoir aujourd’hui, qui le comprenne mieux que lui.

Et je crois que cette décision de briser l’OPEP+ et ensuite de regarder Mohammed bin Salman briser l’OPEP était le grand mouvement de renversement du style judo de Poutine. Et ce faisant, en moins d’une semaine, il a complètement paralysé le système financier américain.

Le vendredi 6 mars, la Russie a dit niet à l’OPEP […pour une réduction de la production de pétrole pour maintenir les cours]. Le mercredi 11, la Réserve fédérale avait déjà doublé ses interventions quotidiennes sur le marché des REPO, le refinancement des banques au jour le jour, pour maintenir la liquidité bancaire à un niveau suffisant, car les banques ne voulaient plus prendre en pension les bons du Trésor US qui affichaient des taux d’intérêt trop élevés.

Le 12 à midi, la Fed a annoncé 1 500 milliards de dollars de nouvelles facilités de REPO, y compris des contrats à trois mois. À un moment donné pendant la négociation ce jour-là, l’ensemble du marché du Trésor américain s’est tari. Personne n’a fait d’offre pour les actifs financiers les plus liquides et recherchés au monde.

Pourquoi ? Les prix étaient si élevés que personne n’en voulait.

Non seulement nous avons eu une expansion massive des interventions sur le marché REPO par la Fed, mais en plus pour une durée plus longue. C’est un signe clair que le problème est presque sans issue. Les opérations sur le marché  REPO de plus de trois jours sont dans ce contexte une rareté.

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La Fed qui a besoin d’ajouter 1 500 milliards de dollars en pensions sur trois mois signifie clairement qu’elle envisage le prochain problème à la fin du trimestre, et même au-delà.

Cela signifie, en bref, que les marchés financiers mondiaux sont complètement paralysés.

Et pire que ça…. L’intervention de la Fed n’a pas marché.

Les actions ont continué à fléchir, l’or et d’autres actifs refuges ont été durement touchés par une inversion des flux de capitaux à partir des États-Unis. Dans la foulée immédiate de la décision de Poutine, le dollar a été chahuté alors que les investisseurs européens et japonais, qui avaient empilé les actions US comme refuge, ont liquidé leurs positions et ramené le capital à la maison.

Cela a duré quelques jours avant que Christine Lagarde n’organise son show, à la foire de la Banque centrale européenne, pour dire à tout le monde qu’elle n’avait pas de réponses autres que d’augmenter les achats d’actifs et de continuer à faire ce qui a échoué dans le passé.

Cela a déclenché la phase suivante de la crise, où le dollar commence à se renforcer. Et c’est là que nous en sommes maintenant.

Et Poutine comprend qu’un monde inondé de dettes est un monde qui ne peut plus se payer la devise nécessaire pour rembourser la dette, libellée dans cette devise, dont le coût est en forte augmentation.

Cela exerce une pression supplémentaire sur les rivaux géopolitiques de la Russie en les obligeant à se concentrer sur leurs préoccupations nationales plutôt que sur celles de l’étranger.

Pendant des années, Poutine a supplié l’Occident de mettre fin à sa folle belligérance au Moyen-Orient et en Asie. Il a fait valoir avec éloquence aux Nations Unies et dans des interviews que le moment unipolaire était révolu et que les États-Unis ne peuvent maintenir leur statut de seule superpuissance mondiale si longtemps. La dette finirait par saper sa force qui, au bon moment, se révélerait bien plus faible qu’elle ne le croyait.

Cela ne convient pas au président Trump, qui croit à l’exceptionnalisme américain. Il se battra pour sa version de « America First » jusqu’au bout, en utilisant toutes les armes à sa disposition. Le problème avec cette attitude de «ne jamais reculer» est que cela le rend très prévisible.

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L’utilisation par Trump de sanctions contre l’Europe pour arrêter le gazoduc Nord Stream 2 était stupide et à courte vue. Il s’est ainsi assuré que la Russie serait impitoyable dans sa réponse, et ne retarderait son projet que de quelques mois.

Trump était facile à contrer sur ce coup là. Signer un accord avec l’Ukraine, désespérément à court d’argent, pour faire transiter le pétrole, et rediriger le navire poseur de tuyaux vers la Baltique pour terminer le pipeline Nord Stream 2.

Et avec les prix du gaz naturel en Europe, déjà dans les chaussettes à cause d’une offre excédentaire et d’un hiver doux, il n’y a finalement pas beaucoup de temps ou d’argent perdu. Mieux vaut faire baisser le prix mondial du pétrole bien en dessous des coûts de production aux États-Unis, ce qui garantit que le précieux Gaz Naturel Liquéfié de Trump reste hors du marché européen, alors que le mythe de l’autosuffisance énergétique des États-Unis disparaît dans les cendres des produits financiers dérivés […de la dette astronomique accumulée pour financer la fracturation de l’huile de schiste non rentable.]

Maintenant, Trump fait face à un effondrement du marché bien au-delà de sa capacité à y répondre, et même à le sonder. Alors que la Russie est dans la position unique de réduire les coûts du pétrole pour un grand nombre de personnes, tout en surmontant le choc du système globalisé grâce à ses économies.

Parce que l’argent se déplace là où se trouvent les meilleurs rendements, les prix élevés du pétrole et du gaz étouffent le développement des autres industries. La baisse du prix du pétrole, non seulement dégonfle toutes les bulles financières gonflées par les États-Unis, mais elle dégonfle également une partie de la puissance de l’industrie pétrolière du pays. Cela donne à Poutine la possibilité de continuer à diriger l’économie russe selon des axes moins ciblés que l’énergie. Le pétrole et le gaz bon marché signifient une baisse du retour sur investissement dans les projets énergétiques, ce qui, à son tour, permet au capital disponible de se déployer dans d’autres domaines de l’économie.

Poutine vient de dire au monde qu’il n’exploite pas les ressources pétrolières et gazières de son pays comme une vache à lait, mais plutôt comme un élément important d’une stratégie économique différente pour le développement de la Russie.

C’est comme regarder quelqu’un jouer la première mi-temps d’un jeu avec une stratégie, et passer ensuite à une autre à mi-parcours, profitant de la négligence de son adversaire.

Cela se voit rarement, mais quand ça marche, les résultats peuvent être spectaculaires. Jeu, set, et match, Poutine.

Tom Luongo

Traduit par jj, relu par Kira pour le Saker Francophone

Corona-Krise: Wie ein Überwachungsstaat installiert wird

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Stefan Schubert:

Corona-Krise: Wie ein Überwachungsstaat installiert wird

Ex: https://kopp-report.de

Millionen Menschen sind vom Tode oder schwerster Erkrankung bedroht. Nichts Geringeres bricht seit Wochen auf allen Kanälen auf die Bevölkerung ein. Währenddessen wirkt Deutschland wie von einer Einheitspartei regiert. Eine politische Opposition findet nicht statt und die Medien unterlassen, trotz politisch verschuldeter Versorgungsengpässe (z.B. ärztliches Personal), jegliche Kritik an der Regierung. Die überwiegende Mehrheit im Volk bejaht durch diesen Umstand selbst schwerste Einschnitte in ihre Freiheitsrechte.

Um es klarzustellen, der Autor teilt die pessimistischen Auswirkungen durch Coronavirus/COVID-19, wie durch die Mehrzahl der Wissenschaftler vertreten wird. Doch, dies sollte nicht den Blick trüben über den beispiellosen Abbau von Bürgerrechten und der Installierung eines massiven Überwachungsstaates in Rekordzeit.

Was den Bayern ihre Ausgangssperre ist, auch das Saarland und Sachsen setzen das bayerische Modell um, wird im Rest der Republik als Kontaktsperre benannt. Die Unterschiede sind allenfalls marginal. Das öffentliche Leben wird zum Erliegen gebracht und der Staat bestimmt, wie der Bürger sich in seiner Freizeit zu verhalten hat.

Ansammlungen von mehr als zwei Personen sind seit dem 23.03.20 deutschlandweit verboten, ausgenommen sind lediglich Angehörige, die im eigenen Haushalt leben. Die verhängten Maßnahmen basieren auf einem Gesetz, dessen Existenz den wenigsten Menschen zuvor bekannt gewesen sein dürfte, dem Infektionsschutzgesetz (IfSG). Dort wird in 77 Paragrafen das staatliche Handeln geregelt. Es umfasst unter anderem die Überwachung des Gesundheitssystems, die Bekämpfung der übertragbaren Krankheiten, die Aufgaben der Bundeswehr und Straf- und Bußgeldvorschriften. Der dort vorgehaltene Sanktionsapparat des Staates reicht von Bußgeldern bis zu Freiheitsstrafen in Höhe von zwei Jahren. Darunter fallen Verstöße gegen eine Quarantäne-Anordnung oder gegen das berufliche Tätigkeitsverbot.

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Rechtsmittel gegen die Sanktionen, wie auf dem Klageweg beim Verwaltungsgericht, sind zwar möglich, aber »diese haben keine sogenannte aufschiebende Wirkung, so dass eine Anordnung erst einmal befolgt werden muss«, so der Gelsenkirchener Strafrechtler Arndt W. Kempgens.

Der NRW-Ministerpräsident Armin Laschet, der sich um den CDU-Vorsitz wie das Kanzleramt bewirbt, markiert in der Krisensituation nun plötzlich den Law-and-Order-Mann: »Null Toleranz gilt auch gegenüber Rechts-Brechern im Kampf gegen das Coronavirus«.

Wie ein Überwachungsstaat installiert wird

Die Weltwirtschaft wird kontrolliert heruntergefahren und im Grundgesetz garantierte Rechte wie Meinungs- und Versammlungsfreiheit und das Recht auf körperliche Unversehrtheit werden im Handstreich abgeschafft oder in Zweifel gestellt. Im Schatten der Pandemie wird gleichzeitig ein gigantischer Überwachungsstatt aufgebaut.

Auch wird durch staatliche Akteure unter dem Deckmantel der Corona-Bekämpfung offen eine Bargeldabschaffung gefordert. Dazu werden Schreckensszenarien verbreitet, die eine Übertragung des Virus über Geldnoten implizieren. Der so gezielt erzeugten Panik widersprechen jedoch renommierte Wissenschaftler.

Mark Witchi, einer der obersten Seuchenschützer der Schweiz warnt im Zuge der Corona-Krise öffentlich vor mit Krankheitserregern belasteten Banknoten.

Doch Christian Drosten, Virologe an der Berliner Charité und weitere Forscher widersprechen hier und stufen eine Ansteckung über Bargeld als unwahrscheinlich ein.

Doch das aufgestellte Schreckensszenario droht im Kopf vieler Menschen haften zu bleiben und das Image vom Bargeld wird durch Äußerungen wie von Mark Witchi so gezielt zerstört.

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Eine Bargeldabschaffung würde den vollkommen gläsernen Bürger erschaffen und einem repressiven Staat eine allmächtige Kontrolle ermöglichen: Wer kauft sich einen Gasrevolver zur Selbstverteidigung ohne einen kleinen Waffenschein zu beantragen? Wie viel Alkohol trinkt ein Arbeiter, ein Beamter abends, wie viel Gläser in der Mittagspause? Welche Online-Shops nutzt er, welche Zeitungen und politischen Magazine kauft er ein und welche Bücher von welchem Verlag liest der Bürger zurzeit? Ein Bargeldverbot unter dem Deckmantel der Corona-Krise würde unweigerlich zu einem repressiven Staat und dem ausgelieferten, gläsernen Bürger führen. So hat China in betroffenen Regionen Banknoten eingesammelt, desinfiziert und für bis zu 14 Tage eingelagert, vermeldet das China Securities Journal. Ob diese Maßnahme medizinisch erforderlich ist oder die Bargeldabschaffung vorbereitet, bleibt unklar.

China als Blaupause eines totalitären Staates

Das kommunistische China, das wie kein anderes Land bereits die lückenlose Kontrolle aller Bürger durch Smartphone, Überwachungskameras mit automatischer Gesichtserkennung und Big Data perfektioniert hat, argumentiert genauso wie die Bargeldabschaffer in Deutschland und könnte dadurch als Blaupause eines totalitären Staates in Europa dienen.

Und auch bei der Massenüberwachung durch Handydaten werden in Deutschland handstreichartig chinesische Verhältnisse eingeführt. Die Deutsche Telekom teilte mit, dass im Namen der Coronavirus-Eindämmung Standortdaten seiner Handynutzer an das Robert Koch Institut (RKI) übermittelt werden. Doch der Überwachungsstatt denkt längst in Kategorien, wie in Science-Fiction-Filmen. Der Unfallchirurg Dominik Pförringer fordert über Focus Online seit geraumer Zeit, dass Menschen ein RFID-Chip unter die Haut eingepflanzt werden soll. Damit soll dann die digitale Krankenakte gespeichert und bei Bedarf ausgelesen werden. Natürlich wäre, rein technisch gesehen, auf so einem RFID-Chip noch genügend Platz für das polizeiliche Führungszeugnis, die Schufa-Einschätzung des Trägers oder die Information über eine Parteizugehörigkeit.

Der weitreichende Eingriff wurde unter anderem mit folgendem Argument versucht zu begründen: »Das wäre sehr hilfreich, wenn wir bewusstlose Patienten in die Notaufnahme bekommen«, so Pförringer.

Nun gehören bewusstlose Menschen, die alleine auf Bürgersteigen liegen, ohne Angehörige, die im kurzen Arztgespräch die Vorerkrankungen mitteilen können, sicherlich zu den absoluten Ausnahmefällen im medizinischen Alltag. Doch kein Argument scheint hier zu abwegig. Wahrscheinlich kann man die angenommene Cartier-Uhr von Dr. Pförringer danach stellen, wann eine flächendeckende RFID-Einpflanzung mit dem Kampf gegen das Coronavirus gefordert wird.

Pförringer arbeitet unter anderem für Bain & Company, eine der weltweit größten Unternehmensberatungen mit Hauptsitz in Boston, USA, die 2019 rund 4,5 Milliarden US-Dollar umsetzte. Zurzeit sitzt Dr. med. Dominik Pförringer auch im Beirat der Investment-Firma cannonball capital.

In einem Werbetext heißt es dort über Pförringer:

»Im Rahmen dieser Tätigkeit (Bain & Company) beriet er Krankenhäuser, Pharma-Unternehmen, Versicherungen und Private Equity Teams im Gesundheitswesen. 2010 wurde Dr. Pförringer für das Young Leaders-Programm der Atlantikbrücke, eines transatlantischen Bündnisses zur Stärkung ökonomischer und politischer Beziehungen, ausgewählt.«

Inwieweit dieser offensichtliche Interessenskonflikt Pförringer als neutralen Ratgeber disqualifiziert, mag jeder Bürger für sich selbst beurteilen. Auch dass dieser bei Focus Online als unabhängiger Experte, ohne jegliche Einordnung, Dutzende Artikel verfasst oder in diesen zitiert wurde – all dies gleicht einem journalistischen Offenbarungseid des Focus.

51KC3YfKQiL._SX318_BO1,204,203,200_.jpgMilitär setzt Zwangsbehandlungen durch

Eine weitere Eskalation eines totalitär agierenden Staates in der Krise findet bei unserem nördlichen Nachbarn bereits statt. In Dänemark können Mithilfe des Militärs, der Polizei und privaten Sicherheitsdiensten seit dem 19.03.2020 Zwangstests, Zwangsimpfungen und Zwangsbehandlungen angeordnet und durchgesetzt werden.

Diese Notstands-Dekrete wurden selbst in linksliberalen Medien, wie im dänischen Blatt Politiken, nicht etwa kritisiert, sondern beklatscht. »Dänemark ist nicht im Krieg, aber kurz davor«, war ein Leitartikel betitelt.

In Deutschland wurde 2019 eine Zwangsimpfung gegen Masern eingeführt und es bedarf wenig Vorstellungskraft, welcher Druck aufgebaut würde, wenn die Pharmaindustrie in kürzester Zeit, ohne langwierige Studien auf Nebenwirkungen, einen Impfstoff gegen das Coronavirus auf dem Markt bringen würde. Eine bundesweite, wahrscheinlich sogar weltweite Impfpflicht, ohne kritische Debatte droht dann im Schnellverfahren beschlossen zu werden.

Im elitären Spiegel fürchtet man hingegen augenscheinlich eine breite Re-Globalisierungs-Bewegung, die im Zuge der Coronavirus-Pandemie entstehen könnte. Ganz offen wird dort in einem Meinungsbeitrag, der als »Analyse« bezeichnet wird, eine Weltregierung als Lösung der Corona-Krise gefordert: »Falls es der Klimawandel und die Migrationstragödien der letzten Jahre noch nicht bewiesen haben – Covid-19 beweist es uns jetzt von Tag zu Tag: Krisen wie diese bräuchten eine Art Weltregierung…«, so der Spiegel.

Die »Verschwörungstheorie«, wonach eine globale Elite den Abbau der Souveränität von Nationalstaaten betreibt, deren Zwischenstopp eine Verschmelzung in supranationalen Organisationen wie der EU ist, um diese am Ende in einer UN-Weltregierung zu vereinen – diese Theorie wird unter dem Deckmantel im Kampf gegen das Coronavirus nun ganz offen propagiert.

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Dienstag, 24.03.2020

De la prostate de Mitterrand au coronavirus sous Macron : vingt-huit ans d’enfermement idéologique

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De la prostate de Mitterrand au coronavirus sous Macron : vingt-huit ans d’enfermement idéologique

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

En septembre 1992, à quelques jours du référendum sur le traité de Maastricht, s’inquiétant de la dynamique favorable au « Non » et craignant que les Français rejettent l’œuvre de sa vie, François Mitterrand rendit public son cancer de la prostate. En 1996, son médecin personnel, le Dr. Claude Gubler, révéla dans son livre co-écrit avec le journaliste Michel Gonod, Le Grand Secret (très vite interdit par une justice aux ordres !) que le premier président socialiste de la Ve République souffrait de cette maladie depuis… 1980.

En redoutable tacticien politique, Mitterrand instrumentalisa son mal afin de culpabiliser les indécis. Le coup réussit puisque le traité de Maastricht fut adopté avec une courte avance de 539 410 voix. Des Français, bien incapables de comprendre un traité illisible, prirent pitié pour le locataire de l’Élysée et votèrent « Oui ». Avec l’épidémie de coronavirus, leurs descendants ne les remercient pas.

Lors de son allocution radio-télévisée du 16 mars dernier, Emmanuel Macron a répété à six reprises que la France était « en guerre » sanitaire. Il a même ordonné l’installation en Alsace d’un hôpital militaire de campagne. Or, mutatis mutandis, 2020 ressemble à 1914. Les premiers mois de la Grande Guerre sur le front occidental voient un nombre de pertes considérables dans l’armée française. Pourquoi ?

– L’affaire scandaleuse des fiches remontant à 1905, bien des officiers supérieurs, en particulier les ganaches étoilées, sont certes de bons républicains francs-maçons, mais ils se montrent de piètres commandants sur le terrain, guère soucieux de la vie de leurs hommes, souvent venus de ces campagnes profondes restées catholiques et traditionnelles qu’ils méprisent tant. Ils se focalisent sur la priorité accordée à l’offensive.

– Malgré le vote en 1913 du service militaire de trois ans, l’armée française est mal préparée. L’incessant bourrage des esprits autour de la « Revanche » et les guerres coloniales ininterrompues amoindrissent paradoxalement la combativité effective des troupes.

– Un équipement inapproprié favorise enfin des pertes françaises élevées. Le soldat français est visible de très loin avec son calot rouge, sa veste bleu foncé et son pantalon rouge garance pour le plus grand bonheur des tireurs d’élite allemands.

Rien n’a changé ! Les médecins, les infirmières, les aides-soignants, les pharmaciens ne disposent pas d’une réserve suffisante de masques sanitaires, de blouses de protection, de gants… En outre, le nombre d’appareils de réanimation et de lits est limité. L’hôpital pâtit de plein fouet de la réduction des coûts imposée par les critères de Maastricht. Ce n’est pas sans raison que le service des urgences a mené une grève de presque d’un an !

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Non contents de subventionner en vain la lutte fantasmatique contre toutes les discriminations, de financer sur fonds publics les partis politiques, les syndicats et certaines associations, et d’inciter au clientélisme, y compris migratoire, tous les gouvernements depuis 1992 ont imposé au secteur hospitalier, à l’Éducation nationale et aux forces armées et de police une cure d’austérité qui se traduit par la diminution draconienne des effectifs, des moyens et des coûts, d’où un sous-dimensionnement général chronique, criminel en temps de crise majeure.

Pourquoi l’Italie, la France, l’Espagne ou la Belgique se confinent-elles ? Non pas pour des motifs sanitaires immédiats : le coronavirus ne circule pas dans l’air; il se propage de personne à personne par la salive, les postillons et le contact physique. Le confinement est décidé afin de retarder au maximum la contagion de la population. Les autorités savent que leur système de santé rationné se révèle incapable de surmonter l’afflux des victimes virales. En Italie, en Espagne et en Belgique, la fédéralisation et la régionalisation de l’hôpital ont favorisé l’embauche massive partisane d’agents administratifs inutiles, des détournements de fonds et une corruption systémique. Une vision comptable étriquée a primé sur l’intérêt des patients et du personnel médical. Résultat : en Lombardie et en Alsace, les services de santé doivent maintenant trier les patients à sauver des autres souvent d’un âge avancé. Nos sociétés « ouvertes » qui dénoncent sans cesse toutes les ségrégations pratiquent dans le réel une féroce et terrible discrimination. Un « gériocide » s’annonce…

Par ailleurs, les frontières retrouvent leur pertinence (l’île d’Yeu est sur décision préfectorale séparée du continent !). L’Allemagne, la Suisse, l’Italie réactivent les douanes et les contrôles frontaliers. L’Espace Schengen se ferme pour trente jours renouvelables. Bien trop tardive, cette mesure reste timorée. Avant le début du confinement, le mardi 17 mars à Midi, des centaines de Franciliens ont fui la capitale pour se réfugier dans leurs résidences secondaires auprès des ploucs. Quelle sacrifice de la part des chantres du « vivre ensemble » ! Les bo-bo risquent ainsi d’infecter des zones jusque-là épargnées.

En 2000 – 2001, l’Union dite européenne a connu l’épizootie de la vache folle. À l’époque, les gouvernements réagirent avec vigueur peut-être parce que ce n’était que du bétail. En parallèle à l’élimination de tous les troupeaux (horrifiés, les Indiens s’horrifièrent de ce zoocide), les États rétablirent non seulement les frontières nationales, mais imposèrent un confinement régional, voire départemental. Pour quelle raison, l’actuel gouvernement français, un ramassis de pense-petits, n’a-t-il pas pris des dispositions similaires assorties d’autres mesures spécifiques telles un couvre-feu et l’instauration de strictes barrières cantonales, communales, voire entre les quartiers d’une même ville dès la mi-janvier ?

Darwiniste social, le gouvernement hexagonal n’entend pas tester toute la population. Les tests manquent en raison des réductions budgétaires exigées par la règle pseudo-scientifique des 3 % que la Commission européenne vient d’abandonner dans l’urgence. L’Allemagne semble au contraire miser sur le dépistage systématique de ses habitants. Pis, les médiats centraux qui répercutent et amplifient les mensonges gouvernementaux n’évoquent jamais le contre-exemple de la Corée du Sud. Malgré un effort militaire important qui grève son budget et sans se confiner, la République de Corée parvient à juguler la pandémie par des tests nombreux et fréquents. Le régime macronien trouve son intérêt à dramatiser la situation.

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Contesté par les Gilets jaunes et une forte opposition à la réforme des retraites, le régime veut éviter toute nouvelle réaction populaire. Il plonge le pays via un puissant « bobardement » médiatique dans une ambiance anxiogène. Il en profite pour placer tout l’Hexagone en résidence surveillée. Les militaires du plan Vigipirate deviennent des auxiliaires de la police. S’opère sous nos yeux la fusion sécuritaire des policiers, des gendarmes, des militaires, voire des vigiles privés. Si Internet ne se plante pas avant, le verrouillage des réseaux sociaux parachèvera l’avènement d’une tyrannie douceâtre aux forts relents cosmopolites.

Il ne faut pas croire les beaux discours de Macron et de ses sbires. La crise sanitaire donne à son gouvernement cynique l’occasion de revenir en catimini dans le cadre de l’« état d’urgence sanitaire » (en attendant l’« état de siège climatique » et la « loi martiale financière », c’est-à-dire la spoliation légale des comptes des particuliers et des entreprises par la pègre financiariste) sur les acquis sociaux. Le coronavirus constitue bien le stade ultime du traité de Maastricht. Nos amis de CasaPound – Italie ont raison d’afficher partout que « le patient zéro est la mondialisation ».

Georges Feltin-Tracol.

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 165.

mercredi, 25 mars 2020

Giorgio Agamben: coronavirus et état d'exception

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Coronavirus et état d'exception

Giorgio Agamben

Ex: https://acta.zone

Face aux mesures d’urgence frénétiques, irrationnelles et totalement injustifiées pour une supposée épidémie due au coronavirus, il faut partir des déclarations du CNR (Consiglio Nazionale delle Ricerche), selon lesquelles «  il n’y a pas d’épidémie de Sars-CoV2 en Italie » .

Et ce n’est pas tout : «  l’infection, d’après les données épidémiologiques disponibles aujourd’hui sur des dizaines de milliers de cas, provoque des symptômes légers/modérés (une sorte de grippe) dans 80 à 90 % des cas. Dans 10 à 15% des cas, une pneumonie peut se développer, mais l’évolution est bénigne dans la majorité absolue. On estime que seulement 4 % des patients doivent être hospitalisés en soins intensifs » .

Si telle est la situation réelle, pourquoi les médias et les autorités s’efforcent-ils de répandre un climat de panique, provoquant un véritable état d’exception, avec de graves limitations des mouvements et une suspension du fonctionnement normal des conditions de vie et de travail dans des régions entières ?

Deux facteurs peuvent contribuer à expliquer un tel comportement disproportionné.
Tout d’abord, on constate une fois de plus une tendance croissante à utiliser l’état d’exception comme paradigme normal de gouvernement. Le décret-loi immédiatement approuvé par le gouvernement «  pour des raisons de santé et de sécurité publiques » entraîne une véritable militarisation «  des municipalités et des zones où a été contrôlée positive au moins une personne dont la source de transmission est inconnue ou dont le cas n’est pas imputable à une personne provenant d’une zone déjà infectée par le virus » . Une formule aussi vague et indéterminée permettra d’étendre rapidement l’état d’exception dans toutes les régions, car il est presque impossible que d’autres cas ne se produisent pas ailleurs.

Considérez les graves restrictions à la liberté prévues par le décret : interdiction de sortir de la municipalité ou de la zone concernée pour toute personne présente dans la municipalité ou la zone ; interdiction d’accès à la municipalité ou à la zone concernée ; suspension des manifestations ou initiatives de toute nature, des événements et de toute forme de réunion dans un lieu public ou privé, y compris culturel, récréatif, sportif et religieux, même s’ils ont lieu dans des lieux fermés ouverts au public ; suspension des services éducatifs pour les enfants et des écoles de tous les niveaux, ainsi que de la fréquentation des activités scolaires et d’enseignement supérieur, à l’exception des activités d’enseignement à distance ; suspension des services pour l’ouverture au public des musées et autres institutions culturelles et des lieux visés à l’article 101 du code du patrimoine culturel et du paysage, conformément au décret législatif du 22 janvier 2004, n. 42, ainsi que l’efficience des dispositions réglementaires sur l’accès libre et gratuit à ces institutions et lieux ; suspension de tous les voyages éducatifs, tant dans le pays qu’à l’étranger ; suspension des procédures collectives et des activités des bureaux publics, sans préjudice de la prestation des services essentiels et d’utilité publique ; application de la mesure de quarantaine avec surveillance active des personnes ayant été en contact étroit avec des cas confirmés de maladie infectieuse généralisée.

La disproportion face à ce qui, selon le CNR, est une grippe normale, peu différente de celles qui se répètent chaque année, est évidente.
Il semblerait que, le terrorisme étant épuisé comme cause de mesures d’exception, l’invention d’une épidémie puisse offrir le prétexte idéal pour les étendre au-delà de toutes les limites.

L’autre facteur, non moins inquiétant, est l’état de peur qui s’est manifestement répandu ces dernières années dans les consciences des individus et qui se traduit par un réel besoin d’états de panique collective, auquel l’épidémie offre une fois de plus le prétexte idéal.
Ainsi, dans un cercle vicieux et pervers, la limitation de la liberté imposée par les gouvernements est acceptée au nom d’un désir de sécurité qui a été induit par ces mêmes gouvernements qui interviennent maintenant pour le satisfaire.

Giorgio Agamben

Cet article a initialement paru en italien sur le site du journal Il Manifesto.

Capitalisme et écologie …

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Capitalisme et écologie …


… L’écologiste, nouvel idiot utile du « grand capital » ? Comment et pourquoi le capitalisme a fait main basse sur l’écologie


Par Sébastien Leblet

Ex: https://lesakerfrancophone.fr

« Je te soutiens et je t’admire. Je suis de ton côté. »

Christine Lagarde, ancienne patronne du FMI et actuelle gouverneur de la BCE, à Greta Thunberg au Forum Économique Mondial de Davos / Janvier 2019

Que sera l'année sera 2020 ? 
Probablement l'une des plus mouvementées depuis longtemps…
Celle de la plus grande crise économique depuis 1945 ?
Celle du déclenchement d'une 3ème guerre mondiale ?
Celle d'une gigantesque pandémie mondiale de coronavirus ?
Analyses hebdomadaires d'un entrepreneur
et investisseur fin connaisseur des politiques.

Préambule

Le but de cet article n’est pas de débattre de la théorie du réchauffement climatique d’origine anthropique, ni du bien-fondé de l’écologie. Aux abus et aux excès des hommes, réels, doivent naturellement correspondre des réflexions et des actions visant à ce que l’Homme vive en harmonie avec son environnement.

Cet article décrit seulement ce que chaque personne honnête ne peut manquer de constater si elle s’éloigne un instant du bruit et qu’elle fait l’effort d’observer les faits.

Ces faits sont sourcés et publics. Il serait donc inopérant et ridicule d’évoquer un quelconque complotisme.

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Ceci étant écrit…

L’écologie est désormais tellement soutenue par les puissances d’argent, que même les journaux les plus aux ordres s’interrogent et trouvent cela suspect…

En 2019, la récupération de l’écologie par « la finance » n’est donc plus une thèse complotiste, puisque ceux dont la fonction est de nous informer « officiellement » s’étonnent de cet amour paradoxal des grands capitalistes pour Greta Thunberg et autres Extinction Rebellion.

Certains écologistes dénoncent aussi ce phénomène.

Mais, pourquoi ce soutien ne serait-il pas sincère ? Ne pourrions-nous pas, plutôt, parler « d’adhésion » ?

Pourquoi c’est bien une récupération…

Examinons quelques exemples trouvés récemment dans la presse du soutien manifeste du pouvoir et de l’argent à l’écologie politique :

Nous apprenons que Greta Thunberg est une icône marketing créée par l’organisation We don’t have time dont les deux familles actionnaires sont des financiers pur jus.

Un bug Facebook révèle en janvier 2020 que les véritables auteurs des posts de Greta Thunberg sont en fait son père et un ancien communicant de l’ONU.

L’organisation « révolutionnaire » Extinction Rebellion est notamment financée par l’omniprésente Open Society de Georges Soros – 22ème fortune mondiale en 2012 selon le magazine Forbes – et le milliardaire, lui aussi, Chris Hohn, gérant de fonds spéculatif à la City de Londres.

La lecture quotidienne des titres de presse du milliardaire Bernard Arnault ou de son gendre, autre milliardaire, Xavier Niel font désormais référence systématiquement à l’écologie, que le sujet traité soit économique, politique ou culturel.

Blackrock, le plus grand fonds d’investissement du monde, désormais célèbre en France depuis les polémiques autour de la réforme des retraites de Macron, Goldman Sachs, « la banque qui dirige le monde » selon le journaliste du Monde à Londres Marc Roche,  la Banque centrale européenne… Toutes les plus grandes institutions financières mondiales créent des produits financiers « verts » et investissent massivement dans le Green business qui convient à leurs objectifs.

Comme nous le voyons, les puissances d’argent ne se contentent pas d’endosser un mouvement extérieur à elles, par suivisme, opportunisme ou par vertu : elles l’organisent conformément à leurs intérêts – en opérant une sélection sélective des valeurs dans les porte-feuilles financiers – et elles en font la publicité. C’est tout à fait différent.

Cette récupération est-elle récente ? Non, absolument pas. Elle est simplement plus médiatisée car, au fil des années, ce sont chaque jour de plus en plus de puissances et de lobbys qui rejoignent cette récupération.

Rappelons-nous que ce ne sont pas quelques révolutionnaires illuminés qui ont poussé ou présidé à la création d’une organisation non gouvernementale de lutte contre le réchauffement climatique, mais bel et bien les chefs d’État Ronald Reagan et Margaret Tatcher qui ont confié cette mission, et l’exclusivité, à l’organisation supra-nationale de l’ONU lors de la réunion du G7 de novembre 1988 – le GIEC.

Ou que c’est encore Neva Goodwin Rockefeller, la 3ème fille de David Rockefeller – dont la fortune familiale est issue… du pétrole – qui a fondé, en accord avec sa famille le GDEA, organisme dont l’une des principales activités est l’étude du réchauffement climatique anthropique.

Qu’enfin, c’est par exemple Bernhard de Lippe-Biesterfeld, cofondateur du groupe Bilderberg qui réunit chaque année les personnes les plus puissantes de la planète issues du monde des affaires, de la politique ou de la diplomatie – et ancien nazi !  – qui est le président fondateur du Fonds mondial pour la nature (WWF) en 1962. ONG très subventionnée, notamment par les États-Unis, régulièrement accusée d’être plus utile aux entreprises qu’à l’environnement…

Soit, mais dans quel but ?

Pourquoi les capitalistes sont-ils devenus les plus fervents sponsors de l’écologie politique…

Les raisons sont nombreuses, évoluent et dépendent des acteurs en présence.

Greta-TIME-cover-Greta-ThunbergTwitter-375x400@2x.jpgA titre d’exemple, dans les années 1980, Margaret Thatcher a initié la création du GIEC afin de promouvoir l’énergie nucléaire – alors fortement développée en France mais peu en Grande-Bretagne – et contrer ainsi les syndicats très puissants du charbon qui s’opposaient à ses réformes libérales. Diminuer la dépendance de la Grande-Bretagne à l’égard des pays riches en hydrocarbures était un second objectif.

Ainsi, dès l’origine, lutter contre le réchauffement climatique n’a été qu’un prétexte à la création du GIEC par les sept pays les plus riches, donc les plus industrialisés du monde à l’époque …

Les différentes raisons de ce soutien sont encore très peu développées dans la presse aux ordres. Cela viendra probablement. Elles ne constituent pas pour autant des théories du complot. Il suffit par exemple de lire les articles hebdomadaires de Jacques Attali sur son blog ou par exemple aussi le rapport de Simon Linnett, Vice-Président de Rothschild Londres, pour en voir plusieurs exposées très clairement.

Les raisons …

D’un point de vue strictement économique, la raison la plus ancienne probablement…

But n°1 : Contrôler l’opposition au capitalisme

Augmenter les rendements de la terre agricole, déforester, forer des puits de pétrole, produire de l’électricité, refroidir des turbines, vendre des voitures à essence ou au gazole, etc. Mais aussi et surtout, acheter toujours plus de produits finis : vêtements, meubles, disques, téléphones, ordinateurs… Produire et consommer est nécessairement polluant et/ou émetteur de CO2. En réaction à l’essor technologique et à la consommation de masse, des mouvements écologistes spontanés ont émergé depuis le milieu du XIXème siècle. Contrôler cette opposition au capitalisme fut probablement la première raison pour les capitalistes de créer ou de financer des organisations environnementales.

A l’inverse, compte tenu du défaut structurel de croissance de l’Occident depuis une quinzaine d’années, la raison la plus récente …

But n°2 : Ouvrir de nouveaux marchés

La réglementation contraignante sur un fondement écologique permet incontestablement d’ouvrir de nouveaux débouchés à des entreprises dans tous les domaines de l’économie, financés essentiellement par la planche à billets, ces secteurs étant rendus économiquement viables par des participations fiscales de l’État ou des obligations de rachat par des opérateurs nationaux : isolation des bâtiments, construction de voitures électriques, de panneaux solaires, d’éoliennes, etc. On constate, et on déplore, que la révolution de l’internet est une révolution de moyens, et non de fins, c’est à dire qu’elle permet de faire pareil, mais autrement, par des simulacres d’innovations – disruption / uberisation – mais pas de faire autre chose – contrairement à la révolution agricole puis industrielle. Ainsi, à l’inverse de la révolution de l’internet qui est peu créatrice de croissance, la transition écologique permet, elle, d’offrir aux multinationales et aux PME des relais de croissance.

D’un point de vue plus politique, voire complètement idéologique, la raison qui a émergé quand l’élite mondiale a commencé à se désolidariser du destin des États-Unis d’Amérique, promis au déclin

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But n°3 : Mettre en place une gouvernance mondiale dominée par une élite mondialisée

Ce n’est pas un fantasme : dans beaucoup de pays, des membres de l’élite exècrent la démocratie car elle permet au crétin sans diplôme, sans culture et sans argent de voter au même titre que le génie, sur-diplômé, savant et riche.

De nombreux exemples montrent en effet que l’élite considère régulièrement que le peuple vote mal et que la démocratie actuelle lui donne trop de pouvoir : du referendum de 2005 sur la constitution européenne où l’élite a voté Oui et le peuple Non, à l’élection de Trump en passant par le Brexit.

Ces personnes souhaitent mettre en place des structures supra-nationales qui viendraient remplacer la démocratie parlementaire née en Angleterre au XVIIème siècle puis aux États-Unis et en France aux XVIIIème siècle par une post-démocratie technocratique légèrement autoritaire et multi-polaire où chaque pays siégerait à due proportion de son PIB, et qui serait gérée par une élite apatride.

La première ébauche de ce projet constructiviste est l’Union Européenne, qui fait figure de test pour les « mondialistes », dont les inspirateurs ou institutions les plus connues sont : Richard Coudenhove-Kalergila Commission Trilatérale ou encore la Fabian Society. Cette union conçue d’abord comme un simple espace économique libre-échangiste est dirigée par des commissaires européens très bien rémunérés et non élus par les peuples, qui décident seuls des sujets dont le Parlement européen peut débattre.

Pour ceux qu’il est désormais convenu d’appeler « mondialistes », expression utilisée par le président des États-unis lui-même, ce gouvernement mondial serait nécessairement plus efficient car non tributaire de l’incurie et de l’instabilité des peuples et de leurs élus, et nous éviterait « les pires heures de l’Histoire » où les nationalismes exacerbés auraient été la cause des drames du XXème siècle.

Dans ce but, tout problème qui ne peut se résoudre seul à l’échelle des nations est une opportunité pour justifier la mise en place d’un tel gouvernement mondial. L’écologie en est un, assurément. Pollutions et CO2 ne connaissant pas de frontières.

Enfin, la raison budgétaire ou technocratique, qui existe déjà dans une vingtaine de pays sous le nom de taxe carbone …

But n°4 : Créer un impôt mondial dont le bien fondé ne soit pas contestable

Qui est contre le sauvetage de la planète ? Qui souhaite la fin du monde ? Personne.

Dans les social-démocraties que nous connaissons en Occident, lever l’impôt s’avère de plus en plus délicat. Nos taux de prélèvements obligatoires approchent dangereusement des 50%, en particulier en France, et les dettes contractées par les États pour « pousser » jusqu’à presque 60% les dépenses publiques deviennent quasiment impossibles à rembourser. Sauf à créer une taxe carbone demain unifiée, comment financer la transition écologique ?

Les plus grandes organisations mondiales que sont la Banque Mondiale ou bien le Fonds Monétaire International (FMI) sont pour cette taxe carbone.

Mais enfin, pourquoi lever des impôts supplémentaires ?

Le déclin de l’Occident a déjà commencé, mais tout est fait pour que les peuples ne le voient pas

La crise de 2008 se prolonge sans solution jusqu’à maintenant, en 2020. Car, ce n’est pas une crise, en fait c’est un changement de paradigme.

Cette crise, ou plutôt ce changement de paradigme, c’est le déclin de l’Occident qui a déjà commencé du fait de sa démographie.

La seule catégorie de la population de nos pays qui s’accroît est celle des plus de 65 ans, du fait de l’augmentation du niveau de vie – alimentation, hygiène, médecine – et de la baisse de la natalité.

Or, la consommation représente la plus grande part du PIB des pays occidentaux, environ les deux tiers et les plus de 65 ans ne consomment pas autant que les générations plus jeunes.

Hors l’endettement, permis artificiellement par les taux d’intérêt quasi nuls pour que le système survive encore un peu, la croissance est déjà nulle voire négative en France, comme dans la plupart des pays d’Europe et du monde Occidental.

Or, si les inégalités sont acceptées par les peuples quand la croissance est là- voir la Chine où la dictature du Parti Communiste ne tient que par la persistance d’une croissance forte – elles deviennent intolérables quand la croissance stagne ou que les populations s’appauvrissent.

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Résumons…

Le réchauffement climatique actuel – qu’il soit d’origine anthropique ou non ! – est devenu avant tout un sujet politique, et non scientifique.

Éluder cette réalité serait stupide. Nul ne prétend ici « en complotiste » que « les grands capitalistes » ont fabriqué ce réchauffement (bien réel) pour servir leurs intérêts. Le sens de la causalité est inverse : ce réchauffement est simplement utilisé comme une opportunité de façonner un nouvel ordre mondial conforme à leurs objectifs.

Aujourd’hui, l’écologie politique est soutenue par la majorité des grands capitalistes et par la majorité des pouvoirs politiques qui n’en sont généralement qu’une émanation, dans l’espoir qu’elle leur permette de sauver – non pas la planète – mais le système qui leur profite : une vague démocratie parlementaire chapeautée par une technostructure supra-nationale qui organise le monde comme un immense marché libre-échangiste.

L’écologisme vise en effet à empêcher que l’inéluctable déclin de l’Occident débouche sur une véritable révolution qui mettra fin à ce système.

Quand l’écologisme succède à l’européisme …

D’une certaine manière, l’Histoire se répète.

Communisme, européisme, écologisme : en réalité, à chaque génération occidentale correspond son idéologie, son utopie. Là où ses adaptes s’imaginent en visionnaires, ils s’avèrent en fait n’être que des idiots utiles. Idiots utiles de l’URSS pour le communisme, puis du grand capital américain pour l’européisme et désormais du grand capital mondialisé avec l’écologisme. Au nom du progressisme, chaque fois, les gens qui se disent « de gauche » se retrouvent in fine à servir des intérêts qui ne sont pas ceux qu’ils imaginent.

Le communisme…

Le communisme a bercé pendant environ 70 ans, jusqu’à la chute de l’URSS, l’imaginaire révolutionnaire des parents des baby-boomers du monde Occidental. « Bien au chaud » du bon côté du rideau de fer, ils ont vomi sur l’imparfait capitalisme qui les nourrissait, et encensés jusqu’à son effondrement, un système totalitaire qui a fait près de 100 millions de morts [Merci aux démocraties occidentales qui ont aidé les bolcheviques et ensuite les nazis, NdSF].

L’européisme…

Contrairement au storytelling diffusé jusqu’à la nausée par l’Éducation nationale et les médias, pendant près de 70 ans aussi, la construction européenne est avant tout une construction initiée conjointement par des idéologues « mondialistes » et par les États-Unis – notamment au travers des fondations Rockefeller et Ford, faux-nez du Département d’État américain – pour créer un grand marché économique d’écoulement des produits américains et pour étendre la zone d’influence géopolitique des États-Unis d’Amérique, et non par et pour le bien des peuples européens.

Les baby-boomers ont crû que l’Union Européenne était née de leur souhait, pour leur assurer paix et prospérité, en les rendant plus forts face à l’empire américain. En réalité, l’Europe n’a jamais été menacée d’une guerre interne depuis 1945 puisque tous ces pays appartenaient à la même alliance dirigée par les Etats-Unis (OTAN), mais aussi que la France possédait la bombe nucléaire et que l’Allemagne était démilitarisée. L’Europe est au contraire devenue un marché sans frontières, ouvert à tous les vents de l’immigration, à la concurrence déloyale des autres puissances, etc., au bénéfice exclusif des multinationales et financiers, américains puis chinois à compter de 2001, et au détriment du niveau de vie des européens dont le PIB par habitant était le même en France qu’aux États-Unis encore jusqu’aux années 1970. Il est désormais inférieur de 20%.

Aujourd’hui, les enfants et surtout les petits-enfants des baby-boomers qui ont été communistes puis européistes embrassent la nouvelle utopie médiatisée à dessein : l’écologisme.

Pendant le temps que durera cette idéologie, de bonnes choses émergeront, et émergent déjà, c’est certain. Le communisme à l’Est a obligé les élites de l’Ouest à se soucier des conditions de vie du peuple. Les baby-boomers doivent aux miséreux de l’Est leurs congés payés, leur assurance maladie et leur assurance chômage [surtout, et bien avant,  grâce au Conseil national de la Résistance , NdSF]. Les élites occidentales avaient tellement peur que le monde entier tombe aux mains des communistes ! L’européisme, lui, nous a donné… ERASMUS…

Des choses moins bonnes nous attendent aussi avec l’écologisme. Nul ne sait si cela ressemblera davantage au Goulag des communistes ou à l’appauvrissement lent de l’européisme. Nul ne sait, non plus, combien de temps il faudra pour que cette nouvelle utopie disparaisse, elle aussi, sous le poids du réel ? 70 ans ? Combien d’extrémismes, d’atteintes aux libertés, voire aux personnes, faudra-t-il pour que les éternels utopistes de gauche comprennent qu’ils ont été une nouvelle fois les meilleurs amis du grand capital ?

Une nouvelle fois : l’écologisme ne rend pas service à l’écologie mais aux puissants et aux riches.

Sébastien Leblet, relu par Camille pour le Saker Francophone

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COVID 19, la guerra biológica y terrorista del liberal-capitalismo

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COVID 19, la guerra biológica y terrorista del liberal-capitalismo

Eduardo Núñez

La pandemia del Covid-19 declarada por la OMS ha mostrado durante su propagación una virulencia que, desgraciadamente, se ha cebado con los colectivos de población más vulnerables a todo tipo de infecciones víricas, pero ante la ausencia de registros de la totalidad real de contagios parece que, a la luz de las tasas de mortalidad resultantes, podría inferirse que estas ratios son asimilables e incluso muy inferiores a las que arrojan otras epidemias comunes y recurrentes. Se estima que solo en España, en la temporada 2017-2018, la epidemia de la gripe supuso el contagio de cerca de 800.000 personas, 52.000 ingresos hospitalarios y el fallecimiento de alrededor de 15.000. La vida de nuestros compatriotas es valiosa, independientemente de su edad y estado de salud y debe ser protegida y preservada siempre, recurriendo a las capacidades del sistema sanitario, haciendo prevalecer la salud pública. Pero el coronavirus no muestra ser especialmente letal per se. 


Lo que sí resulta deletéreo de esta pandemia es la gestión de la misma, más allá del ámbito del sistema sanitario. Se ha desarrollado una campaña de terror en el manejo de cifras y la cobertura mediática de la información respecto a la extensión del virus, así como mediante las medidas excepcionales y radicales adoptadas por los gobiernos frente a la emergencia sanitaria que, en España y otros países de nuestro entorno, como Italia y Francia, imponen el confinamiento masivo de sus poblaciones y paralizan la actividad de todo un país sumiéndolo en un clima apocalíptico de psicosis e histeria colectiva. Contrastan estas medidas con las adoptadas por otros gobiernos europeos como Alemania, prácticamente a la par en número de contagios que España hace unos días, y Reino Unido, que también podrían considerarse drásticas en algún supuesto pero, en cualquier caso, mucho más laxas por el momento y con otro enfoque de la situación. No obstante, independientemente del grado de severidad de las medidas y de dosificación del terror por parte de los gobiernos, de modo generalizado, se ha propalado un inusitado alarmismo, inoculado y contagiado por gobiernos, autoridades sanitarias y medios de comunicación a escala mundial. Asistimos a un imponente despliegue de ingeniería social y control de masas sin precedentes para el adocenamiento masivo de la población en el miedo ante una situación inédita.


El sistema liberal-capitalista “refundado” tras la Gran Recesión de 2008 parece haber reaccionado preventivamente al estallido incontrolado de una inevitable crisis económica, inminente, de proporciones colosales y efectos devastadores (que estaba por llegar antes de la propagación de la pandemia) en el marco de la reordenación multipolar del sistema de relaciones internacionales que esta cristalizando con potencias en pugna en la concurrencia por el dominio de los mercados a escala planetaria.

¿Crisis sanitaria o gran crisis económica?

Ante todo, lo que prima y va por delante bajo la coartada de paliar el impacto de la pandemia, es escudar tras el virus la propia incapacidad del sistema liberal-capitalista para atajar un nuevo crack y rescatar a todo coste la economía de las finanzas y los oligopolios. Así, no es de extrañar que con la extensión de los gritos de alarma por la expansión del Covid-19, cual si se tratara de la nueva peste del siglo XXI, ésta haya venido como anillo al dedo para que la FED norteamericana y el BCE de la U.E. hayan realizado actuaciones para preservar la liquidez del sistema financiero, por ejemplo, vía inyecciones directas y bajadas de tipos de interés como primeras actuaciones de emergencia.


El sistema económico ha colapsado, no a consecuencia del coronavirus, sino bajo el pretexto y a pesar del mismo. Algunos indicadores macroeconómicos o las previsiones de instituciones internacionales del capitalismo, como el FMI o la OCDE, pronosticaban para 2020 una más que probable desaceleración o ralentización de la economía mundial, forma eufemística para referirse a la que va a caer. Los gobiernos de las principales potencias económicas y las grandes sociedades y fondos inversores que operan bajo diferentes formas societarias en el capitalismo han demostrado en los últimos años su absoluta insolvencia para establecer un nuevo modelo de crecimiento ilimitado, a salvo del reparto de dividendos a espuertas y los regalos al sistema financiero.

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La última intentona del liberal-capitalismo para, si no dar un empujón, al menos mantener el tinglado ha estado basada en la creación de expectativas y panaceas en torno a recientes adelantos tecnológico-científicos como la revolución robótica, la Inteligencia Artificial y los cochecillos eléctricos sostenibles, todo ello en fase incipiente todavía, y han resultado un fiasco del todo insuficiente para el relanzamiento de una economía en permanente estado de recesión desde hace más de una década.

Guerra total al virus, guerra sin cuartel al pueblo.


Así que la guerra contra la pandemia lo justifica y santifica todo: un sistema sanitario de guerra que cual hospital de campaña en el frente, ante la saturación y escasez de recursos decidirá que pacientes o usuarios serán salvados de la muerte; medidas excepcionales de economía de guerra, limitación y suspensión de derechos de la ciudadanía, restricciones de movimiento y enclaustramiento forzoso de la población bajo toque de queda, propaganda de trinchera, consignas y arengas hacia la población de las autoridades al mando de la campaña… No es casual el deliberado recurso retórico al lenguaje bélico de algunos líderes políticos europeos. Pero si realmente estamos inmersos en alguna guerra es justo la que libra el liberal-capitalismo, principalmente, contra los pueblos europeos a través de sus propios gobiernos mediante una guerra ofensiva psicológica y de terror desencadenada para conmocionarlos, infundirles el pánico y amansar cualquier conato de resistencia que puedan oponer a la despiadada guerra económico-social que inexorablemente se va a desatar a continuación.

El eje de la Tierra


La pandemia ha permitido proclamar a algunos el fin de la era globlalizadora con el cierre de fronteras y la irrupción de un virus que retrotrae a oscuras épocas pretéritas. Deberíamos decir más bien que, quizá, lo que sí queda clausurado es el relato de la globalización, funcional a la pretensión de hegemonía norteamericana en un orden unipolar incontestable para todo lo que queda de centuria. El centro de gravedad planetario se está desplazando invariablemente del océano Atlántico al Pacífico ante el irremisible ascenso de China que, de ser concebida por EE.UU. y “Occidente” como un mercado-continente, ha pasado a su vez a concebir el mundo con sus continentes como su propio mercado, trazando nuevas rutas de la seda para colocar sus productos y aprovisionarse de materias primas.


La rivalidad comercial y geopolítica de USA y China es una realidad. No en vano, en medio del choque, las autoridades chinas, a través de su portavoz del Ministerio de Asuntos Exteriores, han denunciado abiertamente a los Estados Unidos de originar el coronavirus. Por su parte, el presidente norteamericano Trump, no ha dudado en referirse al Covid-19 como “virus chino”, que más que una expresión xenófoba sobre el foco del contagio que escandaliza a la progresía políticamente correcta de USA y Occidente, es una acusación velada dirigida a una supuesta autoría del gigante asiático en la difusión intencionada del virus.

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Sea cual sea el periodo en el que nos hallemos, con otros muchísimos más que ya lo han dicho y lo están diciendo, no será el mismo que ayer. Y además, estará presidido por la triada pánica del terrorismo global, el cambio climático y las pandemias para pavor de las masas, como entretenimiento y distracción de los verdaderos asuntos de fondo tras la debacle económica en curso. Algunos, por mor del Covid-19, prevén que propiciará el desenlace de una crisis sistémica que pondrá fin al mismísimo sistema capitalista en estado terminal. Quizá, al igual que en el relato de ciencia-ficción de H.G. Wells, “La guerra de los mundos”, algún optimista creerá que al final un virus será lo que salvará a la civilización humana de su fatal destino.

Eurolandia, la inanidad


Para estupor de los euroburócratas de Bruselas, su mayor preocupación ante la extensión de la pandemia en Europa era que el sacrosanto principio neoliberal de libre circulación de mercancías, bienes y personas no se viera afectado por medidas de protección de los Estados miembros con cierres de fronteras. A los pocos días, Alemania cerraba las suyas a sus vecinos y, en la práctica, uno de los pilares de la UE, el espacio Schengen, ha saltado por los aires.


Con el estallido de la crisis del coronavirus, que ha convertido, ni más ni menos, a la U.E. en el epicentro mundial de la pandemia, las soflamas europeístas, las invocaciones a la solidaridad y gobernanza europea se han evidenciado, una vez más, como pura verborrea hueca. No existe una entidad europea que aúne una respuesta en común a la calamidad, y brilla por su ausencia, la asistencia y apoyo siquiera entre Estados miembros. Antes bien, mientras Alemania prohíbe la salida de material de protección sanitario como mascarillas, éstas llegan a Italia y España mediante la ayuda de China. No son equipos médicos europeos los que asisten a los Estados miembros, sino chinos y cubanos y ya van de camino hacia las regiones italianas más golpeadas por el virus los vehículos militares especializados en desinfección, no procedentes de un euro-ejército fantasma, sino prestados por el ejército de la Federación Rusa.


La U.E. vuelve a mostrar su verdadera faz ante los efectos de la doble crisis, sanitaria y económica, y de la misma manera que con la crisis del Euro, pese a la imagen de solidez y fortaleza con el rápido anuncio del BCE para sostener momentáneamente las primas de riesgo de los Estados más endeudados de la UE, vuelven los mismos debates paralizantes y los posicionamientos inamovibles que entonces, arrecia y queda patente la división entre Estados prósperos del norte y pobres del sur y regresan las disputas respecto a la necesidad de mutualizar las deudas soberanas mediante eurobonos, denominados para la ocasión como “coronabonos”, el recurso a los bazucas financieros y al Fondo de Rescate Europeo (MEDE).

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Sin duda, tras la crisis del Euro y las políticas presupuestarias y fiscales criminales impuestas por Bruselas y Berlín a los socios más débiles, entre ellos España, después del Brexit y ahora como consecuencia de la pandemia y el inexorable crash económico, sería todo un motivo de júbilo y celebración el hundimiento de este irrelevante espacio liberal-capitalista de mercaderes llamado Unión Europea.
 

El “Reinito de Expaña” al borde del precipicio. La guerra de Sánchez


Desde el llamamiento a la ciudadanía del gobierno de Sánchez a secundar las movilizaciones en la calle del 8 de Marzo y transmitir el tranquilizador mensaje de que todo estaba controlado con el virus, al decreto de estado de alarma por emergencia sanitaria, apenas ha transcurrido una semana. Es obvio que con un Sistema Nacional de Salud conformado por 17 administraciones distintas el caos y el desbordamiento del sistema sanitario estaba servido de antemano y las medidas de coordinación del decreto que implican la subordinación de aquellas a la autoridad del Ministerio de Sanidad no pueden revertir la inoperancia de base para una situación de emergencia como la actual de un sistema sanitario que es reflejo del sistema competencial autonómico, una verdadera plaga que sufren los españoles bajo el régimen borbónico y partitocrático de las oligarquías del gran capital.


En una de sus recientes y ya habituales comparecencias, el presidente Sánchez, afirmaba que el gobierno había dictado el confinamiento generalizado, y alardeaba de estar en vanguardia en la radicalidad de medidas restrictivas para combatir el virus. Es un acierto por su parte señalar el “dictado”, porque en la práctica se ha impuesto una dictadura de facto prorrogable. La institución dictatorial surge en lo reciente del liberalismo parlamentario y conlleva la concentración excepcional del poder de forma transitoria. Por mucho que lo avalen algunos doctos constitucionalistas, las medidas de restricción de movimientos y confinamiento generalizado y forzoso de la ciudadanía tienen difícil encaje en la excepcionalidad de carácter limitado prevista en la Constitución para el estado de alarma e implican, además, una extralimitación que conlleva indirectamente la suspensión de derechos fundamentales como el de reunión.


Sánchez ha devenido así en dictador ocasional fáctico que exige cerrar filas en la lucha a la leal oposición, paladín de la guerra total y redentora contra el Covid-19, que causará muchas bajas pero no por la infección, y jinete apocalíptico a lomos de una pandemia que ha amedrantado a los españoles y que ha revelado que como sociedad, la española es una de las más blanditas de Europa y “Occidente”, presta a ser presa del pánico envuelto en papel higiénico y a seguir dócilmente las consignas de distanciamiento social del líder de quédate en casa para aplanar la curva porque este virus lo paramos todos, mientras de los ya 300.000 empleados afectados por Expedientes de Regulación Temporal de Empleo (ERTE) y los cientos de miles de empresas, negocios y comercios que han bajado la persiana como consecuencia del decreto, no se sabe cuántos volverán a reincorporarse a sus puestos de trabajo o reemprender la actividad y por cuánto tiempo sobrevivirán en un paisaje económico desolado tras casi 30 días de paralización forzosa. Porque los 200.000 millones de € prometidos para mitigar las consecuencias económico-sociales y reactivar la economía no forman más que parte de la propaganda de guerra de Sánchez y son insuficientes para conjurar una crisis que iba a estallar igualmente. Este ensayo de control social en aras de victoria final que promete el belicoso presidente del Gobierno, está siendo un éxito con el beneplácito de la población confinada, concitado a partes iguales por el miedo al contagio y la moralina buenista autorresponsable que, en última instancia, cuenta con los mecanismos de reprobación gregaria hacia potenciales conductas transgresoras de la cuarentena y la presencia disuasoria y represora en la calle de las Fuerzas y Cuerpos de Seguridad.


Si se airea en estos días aciagos el conocido oficio de conseguidor y chanchullero del emérito Rey que salpica a su sucesor y a la corona, posiblemente, no sea fortuito ya que serviría como as en la manga para que el mismo régimen de las oligarquías del gran capital vigente pueda continuar, si fuera menester, sin monarca en estos tiempos convulsos, para que todo cambie para que siga igual bajo la fórmula gatopardista. Y con el retorno del Leviatán se enzarzan en la arena los defensores de marras, unos de lo público y los otros de lo privado. Es decir, los liberales de tomo y lomo que defienden el Estado mínimo y claman su intervención cuando los negocios van mal y los socio-liberales que postulan el Estado de Bienestar como negocio clientelar y enajenan porciones del mismo en manos privadas con tanta fruición como los anteriores. Unos y otros, izquierda, derecha, sus extremos y centro del régimen del gran capital son los mismos que golpearán a los españoles a diestro y siniestro.

La reconstrucción de la que habla Sánchez tras la pandemia no es la que requieren los españoles. Llegan momentos muy difíciles.

Eduardo Núñez

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Le retour brutal du réel et un effondrement prévisible

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Le retour brutal du réel et un effondrement prévisible

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

C’était annoncé et personne ne voulait vraiment y croire. La grande réinitialisation de l’Economie globale ( Big Reset), la limitation de la croissance « infinie » pour des raisons écologiques, démographiques, l’éclatement de la domination mondiale des USA en un monde multipolaire, l’insoutenabilité de la dette, tous les signes étaient visibles. Personne ne voulait agir, freiner, s’adapter, relocaliser l’économie, renforcer la souveraineté citoyenne et nationale. On discutaillait sur les taxes de billet d’avion, on laissait pérorer les experts scientifiques sur le réchauffement et on diabolisait les critiques des solutions « globalistes/mondialistes ».Rien n’était possible en dehors du renoncement volontaire et des nouvelles start-ups de l’Economie verte (green business).

Brutalement tout se freine, tout s’arrête. Grâce à un nouvel ennemi invisible (comme le terrorisme autrefois), un redoutable virus responsable d’une pandémie, dont la propagation est rapide et globale, facilitée par les échanges et la libre circulation des marchandises, des personnes.

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La classe politique dominante qui avait tout fait pour éviter la limitation et le freinage de ce processus (libre circulation, libre-échange, abolition des frontières, minage de la démocratie de proximité « discriminatoire », immigrationnisme culpabilisateur) doit avaler son chapeau, sans vergogne. Tout d’un coup on contrôle les frontières, on se rend compte de la fragilité de l’économie à cause des délocalisations, du recours massif à la main-d’œuvre frontalière, à la pénurie de biens de première nécessité sanitaire ou économique. Le « vivre ensemble » impératif de la pensée unique bobo/libérale/gauche moraliste est tout d’un coup annulé et remplacé par le « restez chez vous pour sauver des vies, surtout celles des plus vulnérables âgés ». Un revirement à 180% avec toutes les incohérences politiques et doubles contraintes d’un modèle qui s’effondre. Restez chez vous ( sauf les migrants !) mais il faut que certains puissent sortir pour soigner les victimes, faire marcher l’économie indispensable, protégez-vous mais cela ne sert à rien, il ne faut pas contrôler les frontières  car l’économie pourrait aussi s’effondrer, les masques ne sont pas utiles ( ils auraient été exportés d’ailleurs et manqueraient). Les mesures collectives et préventives que l’Etat aurait pu anticiper sont directement et autoritairement imposées  (autoconfinement, décisions administratives arbitraires : distance sociale, nombre de personnes pouvant se rassembler sans risque, isolement social, spirituel) laissant chacun seul, culpabilisé comme vecteur potentiel du problème, à la merci de la propagande mouvante de l’Etat et les informations alternatives des réseaux sociaux. Plus grave, l’économie réelle de proximité, (les petits commerçants, indépendants, marchés) est bloquée et la dépendance aux grandes surfaces et aux entreprises qui utilisent commandes et ventes sur Internet se développe massivement.

Il est évident que le changement, dans une sorte d’urgence qui deviendra chronique, un état d’exception avec suspension des libertés politiques et individuelles est irréversible et qu’il faudra s’y adapter et surtout anticiper les dérives autoritaires et les moyens de contrôle social massifs amplifiés par la 5G. Il faudra plus d’autonomie, d’autarcie, de relocalisation des entreprises, de réindustrialisation, de freinage des migrations et du phénomène transfrontalier. Il faut s’y préparer et ne pas permettre à ceux qui en sont responsables, les globalistes de gauche et de droite, l’économie financiarisée d’imposer leur agenda autoritaire et leur gouvernance de plus en plus directive, unique et centralisée.

Les citoyens devront s’organiser, pour le moment encore à travers l’Etat national souverain, avoir leur mot à dire, bénéficier directement de l’hélicoptère financier de la BNS qui se prépare à être mis à contribution et ne pas permettre le captage des ressources qui devront obligatoirement être injectées. Pas de nouvel endettement supplémentaire, pas d’arrosage des multinationales. Et réactiver en priorité les réseaux de soutien locaux, familiaux, l’économie de proximité. Ne nous laissons pas culpabiliser ni accuser d’être responsables de la difficulté du freinage d’un virus. Ne nous laissons pas isoler. Préparons activement l’après effondrement, décidons de l’avenir librement et souverainement

Dominique Baettig  ancien conseiller national, militant souverainiste

mardi, 24 mars 2020

Dernières notes du site "Strategika"

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Dernières notes du site "Strategika"
 
Conflit d’intérêts autour du coronavirus:
Buzyn / Lévy vs Didier Raoult
Cet article éclaire la manière scandaleuse dont des conflits d’intérêts ont peut-être mis gravement en danger la santé publique en France et ainsi retardé la mise en place d’un dispositif cohérent pour endiguer l’avancée de la pandémie.
En ce moment sur Strategika :
 
Le point quotidien du Général Delawarde sur la pandémie virale 
 

Face à l’effondrement, revenir au réalisme national par Lucien Cerise

 
Pour la fin de quelle mondialisation ? Par Modeste Schwartz  

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Sur les berges de l’Évros

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Sur les berges de l’Évros

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Pendant que les médiats centraux se focalisent sur l’épidémie de covid-19 dont la dangerosité n’est avérée que pour les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques, les berges de l’Évros deviennent un foyer ardent de tensions internationales.

Prenant sa source en Bulgarie où on l’appelle Maritza et se jetant dans la Mer Égée au terme d’un parcours de 480 km, le fleuve Évros sert depuis le traité de Lausanne de 1923 de frontière entre la Turquie et la Grèce. Ce cours d’eau est devenu un point de franchissement illégal pour des milliers d’immigrés poussés par les Turcs à s’installer en Europe. Plus au Sud, au large des côtes turques, les îles grecques de Samos, de Lesbos, de Chios, de Kos et de Leros connaissent la même pression migratoire.

Le président Erdogan souhaitait mettre la Syrie sous sa coupe et en faire un vassal islamiste. Grâce à l’intervention militaire russe et à l’aide décisive de l’Iran, du Hezbollah libanais et des milices chiites irakiennes, Damas récupère progressivement sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y compris à Idlib. Malgré la présence d’une forte tendance eurasiste au sein de ses unités, Erdogan poursuit sa politique néo-ottomane, ce qui multiplie les frictions avec Moscou.

Outre la Syrie, Ankara soutient militairement en Libye le gouvernement de transition de Fayez el-Sarraj tandis que la Russie appuie le maréchal Khalifa Haftar. La Turquie maintient depuis les années 1990 un blocus draconien contre l’Arménie qui ne fait que défendre son peuple au Haut-Karabakh. Le Liban, la Syrie et Chypre n’apprécient pas que des navires turcs d’exploration pétrolière prospectent dans leurs eaux territoriales. Enfin, haut lieu de placement des capitaux russes, Chypre subit depuis 1974 dans sa partie septentrionale l’occupation militaire turque.

Mécontent de perdre sa carte syrienne, le Reis d’Ankara aurait aimer que les États de l’Union dite européenne le soutiennent et renforcent leurs sanctions contre Moscou. Le refus européen l’incita, au mépris des engagements passés et des millions d’euros déjà versés, à pousser les clandestins à franchir l’Évros et à se ruer sur les îles grecques.

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Saturées par une masse démographique incontrôlable qui rend le quotidien déjà difficile plus que pénible, les populations des îles elles-mêmes frappées par l’austérité financière, ne cachent plus leur exaspération. Elles se défendent non seulement contre des intrus qui saccagent églises et chapelles, mais aussi contre des policiers plus que jamais au service de la ploutocratie cosmopolite, de nombreux agents des forces d’occupation mentale que sont les journalistes de l’Établissement mondial et des ONG humanitaires ethno-masochistes.

Ce qui se passe au bord de la Maritza et sur les îles concernent tous les Européens. Le ministre turc de l’Intérieur vient de déployer un millier d’hommes des forces spéciales de la police avec la mission de favoriser le passage en Grèce, voire en Bulgarie, des « migrants ». Comment réagiront-ils face à la résistance des douaniers grecs et bulgares à moins de provoquer un casus belli ? Une guerre de moins en moins froide se prépare aux portes orientales de l’Europe. Courrier International (des 5 au 11 mars 2020) rapporte les propos révélateurs d’un éditorialiste du quotidien turc Star : « Il est temps de rendre la monnaie de sa pièce à l’Europe colonisatrice et à ces croisés démoniaques. » Venant d’un héritier des génocideurs arméniens et des pirates méditerranéens qui réduisaient en esclavage de nombreuses populations européennes, cette affirmation péremptoire ferait sourire si elle n’exprimait pas la conviction profonde de nombreux Turcs.

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Soldats autrichiens sur les rives de l'Evros en Grèce. Des unités des quatre pays du Groupe de Visegrad y sont désormais stationnées aussi.

L’attitude inacceptable d’Ankara mérite une correction. Le 4 mars dernier, Génération Identitaire a lancé sur France-pétitions.com une campagne de signatures demandant au gouvernement français d’habitude prompt à s’engager dans des aventures militaires inutiles d’envoyer des troupes sur l’Évros et en Mer Égée. La France et ses vingt-six partenaires du « Machin de Bruxelles – Strasbourg » s’honoreraient d’y dépêcher le porte-avions Charles-de-Gaulle, du matériel et des soldats. Cette intervention se compléterait par l’envoi supplémentaire de renforts sur l’île italienne de Lempedusa ainsi que dans les enclaves espagnoles en Afrique du Nord de Melilla, de Ceuta, de la presqu’île Velez de la Gomera, de l’archipel Al Hoceima, des treize îles Chaffanires et de l’îlot Persil.

Certes, l’Allemagne, la Belgique, la France et les Pays-Bas comptent désormais d’importantes communautés d’origine turque. Celles-ci pourraient devenir une redoutable cinquième colonne. Ankara les travaille d’ailleurs politiquement par l’intermédiaire, aux Pays-Bas, du parti Denk et, dans l’Hexagone, du Parti Égalité et Justice. Et alors ? En cas de protestations violentes de la part de certains éléments troubles, le recours massif aux LBD s’imposerait sans aucun état d’âme d’autant que l’avenir de l’Europe albo-boréenne se joue à ses confins. Emmanuel Macron a parlé de la « mort cérébrale de l’OTAN » et réclame régulièrement une armée européenne.

Le comportement menaçant de la Turquie constitue un excellent motif pour en jeter les bases opérationnelles. Des Champs Catalauniques en 451 au sacrifice héroïque de Lord Byron à Missolonghi en 1824, les Européens savent d’instinct que leur survie passe par l’union de leurs armes. Plus que le précédent bien connu de la victoire navale de Lépante du 7 octobre 1571 à laquelle le Royaume de France s’abstint pour cause d’alliance avec la Sublime Porte, il faut se souvenir de la bataille navale de Navarin du 20 octobre 1827. Ce jour-là, non loin d’ailleurs de Lépante, les marines britannique, française et russe écrasèrent les flottes ottomane, égyptienne et barbaresque. Cette victoire européenne aida les indépendantistes grecs et permit en août 1828 le débarquement en Morée, au Sud-Ouest du Péloponnèse, d’un corps expéditionnaire français commandé par le général Maison.

Les Européens ont l’impérieux devoir de retrouver l’esprit de Navarin. Ils doivent arrêter la submersion migratoire, mettre un terme à l’entité fantoche de la République turque de Chypre du Nord, reconnaître le caractère national arménien du Haut-Karabakh, imposer la levée du blocus contre l’Arménie, libérer la Thrace orientale, assurer aux Grecs et aux Russes la maîtrise des détroits du Bosphore et des Dardanelles et, surtout, reprendre un demi-millénaire plus tard notre deuxième Rome : Constantinople.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 164, mise en ligne sur TV Libertés, le 16 mars 2020.

Et si l’on défendait Julien Assange ?

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Et si l’on défendait Julien Assange ?

par Philippe JOUTIER

Le 27 février, la justice britannique a suspendu jusqu’à mi-mai l’examen de la demande d’extradition de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks. Réclamé par la justice américaine, il risque jusqu’à 175 ans de prison pour 18 chefs d’inculpation, la plupart impliquant une violation de l’Espionage Act.

Assange a été accusé de trente et un chefs de piratage et de crimes connexes. Selon sa théorie, la vieille lutte des classes ou entre droite et gauche, libéraux et conservateurs, démocrates et républicains n’est plus pertinente aujourd’hui, sinon pour amuser la galerie. À l’heure actuelle la lutte est celle des individus contre l’idéologie technique, ce qu’il nomme les « réseaux de patronage » en fait des techno-systèmes savants. Économie, commerce ou écologie, ils sont conçus pour faire croire aux simples citoyens à coups de manipulations par médias, réseaux sociaux et influenceurs, qu’ils ne sont pas assez éduqués pour comprendre la complexité des enjeux.

Assange pense que l’éthique, qui peut se définir comme la mise en œuvre des valeurs morales dans la société est ainsi corrompue par ces réseaux de patronage adossés à des algorithmes de surveillances très intrusifs. Ils analysent les opinions et sous couvert de la complexité des enjeux les manipulent pour amener le peuple aux bonnes soumissions. Son idée est donc de tout révéler. Crypter les mails est ainsi le plus dérangeant pour ces réseaux de patronage. En devenant incompréhensibles pour les algorithmes de surveillance, ils garantissent l’anonymat des révélations

WikiLeaks est cloisonné pour protéger les sources, au cas où une partie serait craquée. L’ensemble est crypté et le trafic gardé anonyme grâce à une version modifiée du fameux réseau Tor du Dark Web. De plus les ordinateurs Wikileaks produisent en permanence des centaines de milliers de fausses informations qui noient ainsi les documents réels.

Les États-Unis décident le 23 mai 2019 d’inculper Assange pour espionnage. Crime passible de la peine de mort. Assange évoque son intention de solliciter l’asile politique en Suisse, mais les États-Unis menacent la Suisse de représailles si la demande était acceptée et obtiennent son interdiction bancaire.

Et pour plus de sécurité, en août 2010, la justice suédoise accuse Julian Assange de viols sur mineurs. Affaire classée sans suite, mais comme par hasard, apparue après que Wikileaks a publié 77 000 documents confidentiels de l’armée américaine sur la guerre en Afghanistan puis annoncé, le 15 août 2010, vouloir en publier 15 000 autres.

Le 7 décembre 2010, Assange est arrêté par la police britannique à la demande de la Suède. Bob Beckel un conseiller des Clinton et analyste politique expliquait finement en 2010 sur Fox News : « Il n’y a qu’une chose à faire, fumer ce fils de pute illégalement. »

Le 16 décembre 2010, avec l’aide d’un comité de soutien dont Michael Moore, Ken Loach ou Bianca Jagger, et le versement d’une caution de 282 000 €, Julian Assange est libéré. Il fait appel, mais qui est rejeté. Assange se réfugie le 19 juin 2012 à l’ambassade de l’Équateur à Londres où il obtient l’asile politique malgré l’opposition des Anglais poussés par les Américains.

L’ambassade équatorienne est mise sous surveillance constante par la CIA et la police pour lui sauter dessus s’il tente d’en sortir. En mai 2017, eu égard à la fragilité des accusations, le parquet suédois abandonne les poursuites pour viol. Mais restent celles de la justice britannique qui lui reproche de ne pas avoir respecté les termes de sa liberté sous caution en demandant l’asile à l’ambassade.

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Le 20 juillet 2018 le président équatorien Moreno cède aux pressions américaines et accepte de remettre Assange aux autorités britanniques. Le 11 avril 2019, Assange est arrêté dans l’enceinte de l’ambassade par la police britannique. Sa nationalité équatorienne lui est également retirée. Corrélativement, et pour faire bonne mesure, le 13 mai 2019, juste après son arrestation par la police britannique, la justice suédoise reprend l’inculpation de viol.

Son ordinateur et ses téléphones sont aimablement renvoyés aux États-Unis. Reste maintenant à l’extrader. L’accusation n’est alors rien d’autre que celle de piratage informatique. Mais le 23 mai 2019 elle est requalifiée en espionnage, crime passible de la peine capitale. Alan Duncan, ministre d’État britannique, avait bien sûr garanti aux autorités équatoriennes que Julian Assange ne serait pas extradé vers un pays où il pourrait risquer la peine de mort, ce qui avait provoqué l’éclat de rire du secrétaire d’État américain Mike Pompeo.

Bien davantage que les complotistes systématiques dont l’objectif est surtout de se mettre en valeur, Julien Assange et Edward Snowden en s’attachant à produire des faits cachés, mais vérifiables sont devenus les vrais ennemis de ce système techno-algorithmique généralisé, de surveillance et de manipulations, qui ambitionne au nom du bien de tous, le libre assujettissement de chacun.

Philippe Joutier.

• D’abord mis en ligne sur EuroLibertés, le 3 mars 2017.

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lundi, 23 mars 2020

Arabie saoudite : le prince héritier frappe la monarchie en plein cœur

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Arabie saoudite : le prince héritier frappe la monarchie en plein cœur

(Jean-Pierre Perrin, Mediapart, 10 mars 2020).

Repris dans prochetmoyen-orient.ch, n° 274, 16/03/2020

Lorsqu’il avait fait arrêter des dizaines de princes, de gouverneurs et de richissimes hommes d’affaires en novembre 2017, un journaliste saoudien, sous couvert d’anonymat, avait comparé le prince héritier Mohammed ben Salmane, alias MBS, à « un nouveau Saddam Hussein ». Si le défunt raïs irakien purgeait sans cesse le parti Baas, en particulier au moment de son accession au pouvoir, le dauphin du roi Salmane procède de même au sein de la famille royale. Cette fois, il a frappé fort en faisant arrêter le propre frère cadet du souverain, le prince Ahmed ben Abdelaziz al-Saoud. Son neveu, Mohammed ben Nayef, alias MBN, qui fut à la fois un ancien prétendant au trône et un tout-puissant ministre de l’intérieur, a été également incarcéré. De même que le frère cadet de ce dernier, Nawaf ben Nayef, ainsi que l’un des fils du prince Ahmad, Nayef ben Ahmed, ancien chef des renseignements de l’armée. Ces arrestations, annoncées vendredi soir par le Wall Street Journal, puis par le New York Times, n’ont pas été démenties par les autorités de Riyad, qui observent un silence total. Une manière d’aveu. Un nombre inconnu d’autres notabilités ont été également appréhendées. Selon le Wall Street Journal, les quatre princes sont accusés de trahison et risquent la perpétuité, voire la peine de mort. Dans un pays où l’opacité est totale, il est difficile de savoir s’il y a eu effectivement complot, si un coup d’État était en cours ou si le jeune prince héritier – il est âgé de 34 ans –, que l’on dit paranoïaque, a simplement voulu éliminer toute opposition de la part de rivaux dans la perspective de la succession du vieux roi Salmane. Âgé de 84 ans, ce dernier est fatigué et malade, souffrant notamment d’Alzheimer. Pourtant, c’est encore lui qui doit signer les décrets d’arrestation quand il s’agit de membres de la famille royale. Mais était-il en capacité de le faire ? « On ne peut pas ne pas avoir d’interrogations à ce sujet, souligne David Rigoulet-Roze, spécialiste du Golfe et directeur de la revue Orients stratégiquesPour permettre au prince héritier de se protéger, on a pris soin de montrer qu’il n’avait pas pris cette décision tout seul, que le souverain était toujours en vie et disposait de toutes ses facultés intellectuelles. Il a ainsi reçu le ministre britannique des affaires étrangères, Dominic Raab, le 5 mars, soit juste avant la purge contre les princes royaux annoncée le lendemain. Et on l’a vu à la télévision d’État AlEkhbariya, deux jours après celle-ci, recevoir des ambassadeurs saoudiens lors d’une cérémonie d’assermentation. » 

Avec cette dernière purge, le vieux roi Salmane laisse son fils accaparer tout le pouvoir. Ahmed ben Abdelaziz et MBN, qui souhaitaient accéder au trône, étaient les deux derniers princes susceptibles de lui faire de l’ombre. Le premier avait été l’un des trois seuls membres du Conseil d’allégeance à refuser l’accession de MBS au titre de prince héritier lors d’une révolution de palais, en 2017. Ce qui surprend le plus, c’est que le souverain ait accepté l’arrestation de son frère germain, appréhendé alors qu’il revenait semble-t-il d’une chasse au faucon. Le prince Ahmed paraissait en effet intouchable. Avec le roi Salmane, il est l’un des deux derniers survivants du clan Soudayri, ce qui lui confère une auréole de prestige et des privilèges innombrables. Ce clan était formé des sept fils de Hassa bint Ahmed al-Soudayri, l’épouse préférée du roi Ibn Saoud, le fondateur, en 1932, de l’Arabie saoudite, qui a eu au total 34 fils. Le prince Ahmed, âgé de 76 ans, fut lui-même brièvement ministre de l’intérieur en 2012, avant d’être limogé et de quitter le royaume. « Il était revenu de Londres en octobre 2018 après l’éclatement du scandale Khashoggi [le journaliste tué et découpé à la scie le 2 octobre 2018 à l’intérieur du consulat saoudien à Istanbul – ndlr], à la suite de ce qui semble avoir été une transaction, laquelle comprenait des garanties sur sa sécurité personnelle. Notamment de la part des États-Unis et du Royaume-Uni. Ce retour aurait donc été paradoxalement favorisé par les conséquences, délétères en termes d’image pour le royaume, de l’assassinat du journaliste. La famille régnante donnait ainsi l’impression de serrer les rangs face à ce scandale sans précédent. Mais on voit à présent que MBS veut faire, le plus rapidement possible, un ultime grand ménage au sein de celle-ci. Il accélère le mouvement en vue d’une prochaine accession au trône », indique David Rigoulet-Roze.

Même si le prince Ahmed gardait un profil bas et ne cherchait sans doute pas à régner, il est probable qu’il a agrégé autour de sa personne les mécontentements au sein de la famille royale, ceux nés de l’assassinat de Jamal Khashoggi, de la mise au pas des princes, de l’accaparement de leur richesse, de l’échec de la guerre au Yémen et de son incapacité à réagir aux missiles iraniens contre les installations pétrolières d’Abqaiq et de Khurais, qui ont montré la vulnérabilité du royaume. Il est possible que MBS ait aussi anticipé une défaite de Donald Trump à la présidentielle américaine. Car, comme le souligne un expert, « MBS, c’est avant tout l’homme de Trump ». La mise en détention de Mohammed ben Nayef étonne également. Ministre de l’intérieur, il avait réussi à casser la branche saoudienne d’Al-Qaïda, obligée pour survivre de se fondre avec la branche yéménite pour devenir Al-Qaïda dans la Péninsule arabique (AQPA). 

À ce titre, il était particulièrement apprécié à la fois par la famille régnante, la CIA et les autres services de renseignement occidentaux. Lui-même, en août 2009, avait survécu par miracle à un attentat et n’avait été que blessé. Cette « baraka », assimilée à un don de Dieu, avait encore renforcé son prestige. Pas auprès de MBS, qui, pour l’affaiblir, faisait courir le bruit qu’il était devenu dépendant aux drogues depuis sa blessure. Les diplomaties européennes auraient aussi préféré que MBN reste le dauphin en titre, ce qu’il a été jusqu’en juin 2017, date à laquelle il fut évincé par un décret du roi Salmane au profit de son fils MBS, et dépouillé de toutes ses fonctions – en plus de diriger le ministère de l’intérieur et la lutte antiterroriste, il était vice-premier ministre. 

Chassé du pouvoir, humilié, assigné à résidence, l’ancien dauphin est donc désormais emprisonné, semble-t-il dans une villa privée, comme les autres princes arrêtés. En fait, les purges dans le royaume ont commencé dès la nomination de MBS comme prince héritier. En avril 2017, elles visent les services de sécurité. Puis viendra celle du 26 février 2018, qui verra le commandement de la défense saoudienne totalement laminé : le chef d’état-major, le général Abdel Rahmane ben Saleh al-Bunyan, ainsi que les chefs de l’armée de l’air et de l’armée de terre sont limogés, probablement pour les échecs subis dans la guerre du Yémen, qui va s’enliser. Entre-temps, il y a eu la purge phénoménale du 4 novembre 2017, qui a vu quelque 200 personnes, dont onze princes, quatre ministres et plusieurs dizaines d’anciens ministres, être appréhendées, enfermées au Ritz-Carlton de Riyad, certaines pendant deux mois, et littéralement essorées d’une grande partie de leurs richesses. Parmi elles, le flamboyant prince al-Walid ben Talal, l’un des plus gros investisseurs dans des compagnies occidentales telles que Citigroup, Twitter, Apple, l’hôtel George-V ou Disneyland Paris, le prince Miteb ben Abdallah, qui était à la tête de la Garde nationale, et le prince Turki ben Abdallah, ancien gouverneur de la province de Riyad. « Avec l’arrestation du prince Nayef ben Ahmed, on voit que ce sont les renseignements militaires qui passent désormais sous le contrôle des hommes de MBS. C’était l’un des derniers secteurs qui n’avait pas été encore affecté par les purges, avec en arrière-plan la question très sensible de la guerre au Yémen. On sait que les principaux responsables saoudiens qui s’opposaient à ce conflit ont été marginalisés ou limogés. Il y a eu des dizaines d’arrestations parmi les officiers de l’armée et au ministère de l’intérieur. À l’évidence, le prince héritier ne veut voir aucune tête qui dépasse. 

À l’intérieur du royaume, beaucoup aujourd’hui sont terrorisés, comme tétanisés. Ils ne prennent même plus le risque de s’exprimer sur les réseaux sociaux, qu’ils savent étroitement surveillés », insiste le même chercheur. Cette ultime purge, brève et brutale, qui donne l’image d’un pays déstabilisé et risque d’effrayer les investisseurs étrangers dont le royaume a tant besoin, s’inscrit dans la stratégie suivie par MBS depuis qu’il est sur les marches du pouvoir. On la voit aussi à l’œuvre dans la nouvelle guerre du pétrole, née de l’échec de la réunion de l’Opep à Vienne, la semaine dernière, et dont l’issue reste incertaine. La stratégie pétrolière du prince héritier, à savoir tailler comme jamais depuis 30 ans dans les prix du brut et augmenter de façon substantielle sa production pour intimider Moscou est assez comparable à la purge entreprise contre les princes. L’expert Julian Lee soulignait lundi sur le site Bloomberg que c’était également la même stratégie que MBS avait développée en 2015 contre le Yémen, où l’opération militaire devait être « rapide et tranchante ». Mais, soulignait le même spécialiste, au Yémen, cette stratégie s’est enlisée et les chances qu’elle réussisse pour le pétrole sont « minces ». Qu’en sera-t-il au sein de la monarchie saoudienne, qui compte quelque 10 000 princes ? Depuis sa prise de facto du pouvoir, MBS semble avoir été visé par plusieurs attentats ou tentatives d’assassinats, qui n’ont jamais été reconnus par le régime et dont certains auraient été ourdis par certains de ces princes. Il y aurait eu une première tentative, en octobre 2017, dans son palais d’Al-Salam, à Djeddah. Puis, une seconde, plus sérieuse, en juillet 2018. Enfin, le 21 avril 2018, il y aurait eu une tentative de coup d’État et un drone aurait même été abattu au-dessus de son palais. Le 19 mars 2018, dans une longue interview dans l’émission « 60 minutes » de la chaîne américaine CBS, MBS avait eu ces mots : « Seule la mort peut m’empêcher de régner. » Une phrase étrange, ambiguë. À plusieurs sens. 

 

dimanche, 22 mars 2020

Facebook et la «harga», les réseaux sociaux alimentent le rêve européen des migrants

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Lu dans SLATE:

Facebook et la «harga», les réseaux sociaux alimentent le rêve européen des migrants

Killian Cogan et Roqiya Sabeg 

Influencés par les récits et photos idylliques de connaissances installées en Europe, des milliers de jeunes Maghrébins prennent chaque année le risque de l'émigration, parfois au péril de leur vie.

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Un trentenaire algérien à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine le 7 novembre 2018, l'une de ses étapes pour tenter de rejoindre les pays de l'UE. | Elvis Barukcic / AFP

 En ce jour pluvieux, Oussama, 31 ans, est attablé à un petit café d'Istanbul aux lumières blafardes. Originaire d'Annaba, ville côtière de l'est algérien, il s'est envolé pour la Turquie en 2017.

Oussama est un harraga, ou «brûleur» en arabe maghrébin, l'un de ces nombreux clandestins du Maroc, d'Algérie ou de Tunisie qui tentent de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée ou les Balkans –un trajet qui s'avère fatal pour certains.

Eldorado

Le rêve d'Oussama, c'est Paris. Afin de s'y rendre, il a déjà effectué deux tentatives pour franchir la frontière gréco-turque et parcourir les Balkans. La première fois, à peine eût-il le temps d'entrer en Grèce que les chiens des gardes-frontières lui lacéraient les jambes. La deuxième fois, la police grecque l'a tellement battu qu'il n'a pas pu ouvrir un œil pendant des semaines. Il en garde les stigmates.

«Ils aussi ont pris toutes mes affaires, mes habits et m'ont jeté dans la rivière», raconte Oussama. Malgré cela, il n'en démord pas: il rentera le coup.

Comment est-il si certain que ce périlleux trajet en vaut la peine? Oussama voit l'expérience que relaient des connaissances en Europe sur Facebook: «C'est en voyant la meilleure vie que mènent mes amis en Europe que j'ai décidé de partir. L'Algérie n'a rien à offrir.»

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«Nous ne sommes pas assez bons, mais nous craignons Dieu et éprouvons un désir ardent d'immigrer.»

À titre d'exemple, il montre des photos tout juste envoyées de Paris par Mido, un harraga qui a fait le trajet depuis Istanbul il y a quelques mois. On y voit le jeune homme tout sourire, les ruelles pittoresques du VIIe arrondissement et une tour Eiffel étincelante.

Pour beaucoup de harragas, les réseaux sociaux contribuent à entretenir un mythe de l'eldorado européen. Comble de l'immigré, il est coutume pour le confrère arrivé à destination d'afficher sa réussite, réelle ou fictive.

Mises en scène

Vêtements de marque, liasses de billets et selfies aux côtés de filles blondes européennes, certains surjouent la success story.

Le phénomène semble particulièrement prégnant chez les jeunes, comme le notait en 2018 un rapport de l'association Trajectoires sur les migrants mineurs non accompagnés du Maroc en Espagne et en France.

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«Tout ça pour toi Maman, afin que tu puisses réaliser ton rêve et faire le voyage pour la Mecque.»

Ces mises en scène permettent de ne pas perdre la face vis-à-vis de la famille ou des amis restés au pays. «S'ils publient ce genre de contenu, c'est parce qu'ils ne pourraient pas supporter le regard qu'ils ont fait tout ça pour rien», affirme Kouceila Zerguine, avocat et militant des droits humains, défenseur des harragas.

D'autres pages Facebook et comptes Instagram administrés depuis le Maghreb ont vocation à faire rêver. Aux photos de trajectoires migratoires en bateau ou à pied se mêlent des clichés d'une Europe idyllique: des harragas posant dans les quartiers les plus cossus de Paris, de Milan et de Londres ou aux côtés de blondes sulfureuses.

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«Épouse une belle européenne pour tes enfants.»

«Cela relève de l'imaginaire migratoire et n'est en rien exclusif aux réseaux sociaux», prévient Farida Souiah, chercheuse à l'université Aix-Marseille et experte de la harga, ou migration clandestine du Maghreb vers l'Europe.

En 1975, bien avant l'avènement de Facebook ou d'Instagram, le sociologue Abdelmalek Sayad expliquait déjà la reproduction de l'émigration à travers une «méconnaissance de la vérité objective» de celle-ci entretenue par les immigrés de retour au pays.

Mais si l'imaginaire de la ghorba, ou terre d'asile, fut jadis façonné par des récits rapportés par les immigrés, aujourd'hui, c'est avant tout par la toile qu'il est véhiculé. «Des réalités qui se disaient déjà dans les années dans les années 1970 sont renouvelées par Facebook», observe Farida Souiah.

Responsabilité

Au-delà de relater une représentation fantasmée du Vieux Continent, les réseaux sociaux permettent également d'organiser la trajectoire migratoire.

C'est souvent sur Facebook ou Instagram que les passeurs proposent leurs services. Et sur ces mêmes pages qui idéalisent l'Europe, on partage ses expériences entre harragas et on échange des tuyaux pour éviter les gardes-côtes et mener son trajet à bien.

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«Voici la voie des vrais hommes, des hommes qui ne connaissent pas l'impossible.»

En tentant de se dédouaner de leur responsabilité dans l'émigration, les autorités algériennes ont même directement incriminé les réseaux sociaux.

En 2019, des poursuites judiciaires ont été entamées contre les administrateurs de cinquante-et-une pages Facebook «faisant l'apologie de la harga». «Les réseaux sociaux contribuent à l'amplification du phénomène migratoire», avait fait valoir le ministre de l'Intérieur Noureddine Bedoui, désormais destitué de ses fonctions.

En réalité, certaines pages Facebook préviennent aussi des dangers de la traversée et de la difficulté à vivre en Europe: nombreuses sont les publications au sujet d'embarcations qui ont chaviré, d'autres montrent des harragas dormant dans les rues de villes européennes.

Kouceila Zerguine note que si «l'on accuse les réseaux sociaux d'aggraver l'émigration», ce qui pousse les jeunes à fuir l'Algérie, c'est un «manque de liberté sociétale» et une «médiocrité généralisée» imputable au gouvernement.

Désillusion

En arrivant sur place, les harragas doivent toutefois composer avec le décalage entre ce que relaient les réseaux sociaux et la réalité.

Ce fut le cas de Mohammed*, Algérien de 33 ans travaillant comme serveur dans un café de Londres.

«Je savais que ça serait difficile, mais pas à ce point. La culture européenne est très individualiste.»

Mohammed, Algérien immigré en Grande-Bretagne

Originaire de la ville de Bouira, Mohammed est arrivé en Grande-Bretagne il y a dix ans. «Facebook m'a vendu un rêve», confie-t-il. Depuis son téléphone portable, il montre des clichés photoshoppés de Londres, sur lesquels il projetait ses aspirations avant de partir.

«Quand je suis arrivé à Londres, c'était la désillusion totale. Je savais que ça serait difficile, mais pas à ce point. La culture européenne est très individualiste», décrit celui qui est venu à l'aide d'un visa touriste dont il a «brûlé» la date de validité.

Selon Farida Souiah, si ces migrants sont souvent conscients des périls de la migration et de l'adversité qui les attend «là-bas», ils se laissent rêver. «Il suffit de quelques clichés pour maintenir le mythe», avance-t-elle.

Pour Oussama, ces clichés, c'est un objectif de vie: «Une fois arrivé en Europe, tout ira mieux. Et un jour, moi aussi je publierai un selfie en bas de la tour Eiffel.»

* Le prénom a été changé.

 

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samedi, 21 mars 2020

Un conflit sur les hydrocarbures se prépare en Méditerranée entre Israël et la Turquie

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Un conflit sur les hydrocarbures se prépare en Méditerranée entre Israël et la Turquie

Par Ramzy Baroud

Ex: http://www.france-irak-actualite.com

(revue de presse : Chronique de Palestine – 11/3/20)*

Les découvertes massives de gaz naturel au large de la côte d’Israël et de la Palestine devraient faire de Tel-Aviv un centre énergétique régional. Il reste à voir si Israël sera en mesure de transformer ce potentiel gazier largement inexploité en une véritable richesse économique et stratégique.

Une chose est certaine, c’est que le Moyen-Orient est déjà en proie à une guerre géostratégique majeure, qui pourrait dégénérer en une véritable confrontation militaire.

Sans surprise, Israël est au cœur de ce conflit grandissant.

« La semaine dernière, nous avons commencé à acheminer du gaz vers l’Égypte. Nous avons fait d’Israël une superpuissance énergétique », s’est vanté le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, lors d’une réunion du cabinet le 19 janvier.

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Cette auto-congratulation de Netanyahu faisait suite à des informations excellentes pour le Premier ministre en difficulté, à savoir que la Jordanie et l’Égypte sont maintenant toutes deux des clientes de Tel-Aviv, et lui achètent des milliards de mètres cubes de gaz israélien.

Pour Netanyahu, vendre du gaz israélien à deux pays arabes voisins n’est pas seulement un progrès économique et politique, c’est un formidable coup de pouce personnel. Le leader israélien tente, en effet, de convaincre la population de voter pour lui aux élections de mars et l’élite politique israélienne de lui accorder l’immunité contre diverses accusations de corruption qui pourraient l’envoyer en prison.

Depuis des années, Israël exploite la découverte d’énormes gisements de gaz naturel provenant des champs Leviathan et Tamar – situés respectivement à 125 km et 80 km de Haïfa – pour reconstruire des alliances régionales et redéfinir sa centralité géopolitique vis-à-vis de l’Europe.

Cependant, la stratégie israélienne risque de provoquer des conflits dans une région déjà instable, du fait que cela fait entrer dans le jeu Chypre, la Grèce, la France, l’Italie et la Libye, ainsi que l’Égypte, la Turquie, le Liban et la Russie.

Le 2 janvier, Netanyahu était à Athènes pour signer un accord sur un gazoduc, aux côtés du Premier ministre grec, Kyriako Mitotakis, et du président chypriote, Nicos Anastasiades.

Le gazoduc EastMed devrait relier Israël à Chypre, à la Grèce et, à terme, à l’Italie, et transporter ainsi le gaz de la Méditerranée orientale directement vers le cœur de l’Europe.

Il y a quelques années, ce scénario paraissait impossible, car Israël achetait encore une grande partie de son gaz naturel à l’Égypte voisine.

Le gisement de Tamar a en partie corrigé la dépendance d’Israël au gaz importé lorsqu’il a commencé à produire en 2003. Peu de temps après, Israël a de nouveau trouvé du gaz, cette fois-ci avec des réserves bien plus importantes, dans l’énorme champ Leviathan. Le 31 décembre 2019, Leviathan a commencé à produire du gaz pour la première fois.

Leviathan est situé dans le bassin levantin de la mer Méditerranée, une région riche en hydrocarbures.

« On estime que Leviathan contient plus de 21 000 milliards de pieds cubes de gaz naturel, ce qui est suffisant pour répondre aux besoins de production d’énergie d’Israël pour les 40 prochaines années, tout en laissant une réserve suffisante pour l’exportation », selon Frank Musmar du Centre d’études stratégiques de la BESA.

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La part de l’Égypte dans le gaz israélien – 85 milliards de mètres cubes (bcm), pour un coût estimé à 19,5 milliards de dollars – est réglée par l’intermédiaire de l’entité privée égyptienne Dolphinus Holdings. L’accord jordanien a été signé entre la compagnie nationale d’électricité du pays, NEPCO, et la société américaine Noble Energy, qui détient 45 % des parts du projet israélien.

Les Jordaniens ont protesté en masse contre l’accord gazier israélien, car ils considèrent la coopération économique entre leur pays et Israël comme un acte de normalisation, alors que Tel-Aviv continue d’occuper et d’opprimer les Palestiniens.

Les échos de ces protestations populaires sont parvenus au Parlement jordanien qui, le 19 janvier, a voté à l’unanimité une loi visant à interdire les importations de gaz en provenance d’Israël.

Au-delà de sa domination économique régionale, Israël se diversifie et devient un acteur important sur la scène géopolitique internationale. Le projet de gazoduc EastMed, estimé à 6 milliards d’euros, devrait couvrir 10 % des besoins globaux de l’Europe en gaz naturel. C’est là que les choses deviennent encore plus intéressantes.

La Turquie estime que l’accord, qui implique ses propres rivaux régionaux, Chypre et la Grèce, est conçu spécifiquement pour la marginaliser économiquement en l’excluant du boom des hydrocarbures en Méditerranée.

Ankara est déjà un centre énergétique massif, puisqu’elle accueille le TurkStream qui alimente l’Europe qui recourt à la Russie pour couvrir environ 40 % de ses besoins en gaz naturel. Cela a fourni à Moscou et à Ankara non seulement des avantages économiques, mais aussi un levier géostratégique. Si le gazoduc EastMed devient une réalité, la Turquie et la Russie seront les grands perdants.

La Turquie a riposté par une série de mesures successives et surprenantes, dont la signature d’un accord de frontière maritime avec le gouvernement d’accord national (GNA) de Libye, reconnu au niveau international, et la promesse d’envoyer un soutien militaire à Tripoli dans sa lutte contre les forces loyales au général Khalifa Haftar.

« La Turquie ne permettra aucune activité qui soit contraire à ses propres intérêts dans la région », a déclaré Fuat Oktay, vice-président de la Turquie, à l’agence de presse Anadolu, ajoutant que « tout plan qui ne tient pas compte de la Turquie n’a absolument aucune chance de réussir ».

Bien que les pays européens aient rapidement condamné Ankara, cette dernière a réussi à changer les règles du jeu en revendiquant de vastes zones qui sont également revendiquées par la Grèce et Chypre dans le cadre de leurs zones économiques exclusives (ZEE).

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La Turquie va non seulement forer dans les eaux territoriales de la Libye pour trouver du gaz naturel, mais aussi dans les eaux contestées autour de Chypre. Ankara accuse Chypre de violer « l’égalité des droits sur les découvertes », un arrangement qui a suivi le conflit militaire entre les deux pays en 1974.

Si la question n’est pas résolue, le projet de gazoduc EastMed pourrait se transformer en chimère. Ce qui semblait être un accord lucratif, d’une immense importance géopolitique du point de vue israélien, apparaît maintenant comme une nouvelle extension du conflit au Moyen-Orient.

L’UE voudrait échapper au contrôle stratégique de la Russie sur le marché du gaz naturel, mais le gazoduc EastMed semble de plus en plus irréalisable, quelque soit l’angle par lequel on le prenne.

Quoiqu’il en soit, compte tenu des énormes gisements de gaz naturel en capacité d’alimenter les marchés européens, il est presque certain que le gaz naturel méditerranéen finira par devenir une source majeure de dissensions politiques, si ce n’est même de véritable guerre.

ob_34282c_baroud.jpgRamzy Baroud est journaliste, auteur et rédacteur en chef de Palestine Chronicle. Son dernier livre est «These Chains Will Be Broken: Palestinian Stories of Struggle and Defiance in Israeli Prisons”» (Clarity Press). Baroud a un doctorat en études de la Palestine de l’Université d’Exeter et est chercheur associé au Centre Orfalea d’études mondiales et internationales, Université de Californie. Visitez son site web: www.ramzybaroud.net.

30 janvier 2020 – RamzyBaroud.net – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

vendredi, 20 mars 2020

L'incompatibilité entre la médecine et le capitalisme

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L'incompatibilité entre la médecine et le capitalisme

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ceci avait été précédemment affirmé par quelques médecins généralistes ayant peine à survivre avec les revenus que leur impose la "réforme" du système de santé voulue par Emmanuel Macron

Les évènements actuels le démontrent amplement

Le gouvernement chinois avait été accusé dans le monde occidental de dissimuler les premiers épisodes de Covid-19 apparus à Wuhan. Cependant le 29 février 2020, la communauté scientifique mondiale était informée par les chercheurs et médecins chinois de la situation de l'épidémie en Chine ainsi que de premières analyses concernant le virus, sa propagation et de son degré de pathogénie. Ceci a été fait sans respecter les règles convenues en matière de communication scientifique, afin de gagner du temps vu l'urgence – ce qui leur a été immédiatement reproché par des « experts » auto-institués.

Le  communiqué de l'Élysée le 29 février a annoncé des mesures qui aujourd'hui apparaissent inappropriées, celle d'isoler sans la rigueur nécessaire les foyers déjà déclarés de l'Oise et de Haute-Savoie. Il n'a pas tenu compte du fait que les malades ne sont pris en charge que 6,5 à 8 jours après le début des symptômes et que pendant la période d'incubation de 4 jours en moyenne (2 à 7 jours), les porteurs asymptomatiques peuvent être transmetteurs. Il en résultera une rapide contamination de la majorité de la population française.

arton1928.jpgAgnes Buzin, médecin et alors ministre des Solidarités et de la Santé, avait alors voulu « rassurer », sans doute à la demande d'Emmanuel Macron, en affirmant que le pays avait les moyens de combattre l'infection. . Elle a envoyé la totalité des masques chirurgicaux disponibles aux Chinois qui ne les avaient pas demandés créant une pénurie nationale. Les commandes de nouveaux masques, qu'aucune entreprise française n'apparait capable de fabriquer, ne seront livrées qu'à la mi-avril.

La fermeture des cafés, des lieux d'enseignement et de culte, des commerces autres qu'alimentaires décidée alors n'était pas une véritable mesure de confinement. L'encouragement au travail à distance alors que la plupart des établissements scolaires et des petits commerces ne disposent ni des matériels ni du savoir-faire nécessaires n'est pas une réduction efficace de risque quand ne sont pas interdits ou sévèrement limités des transports en commun toujours ouverts. Aujourd'hui encore les médecins de ville qui sont en première ligne dans le diagnostic et les premiers soins n'ont pas de masque pour se protéger et protéger les patients qui les consultent, en dépit de la circulaire ministérielle qui impose aux pharmaciens de ville de leur en délivrer en priorité. La rupture des stocks est générale sur le territoire national.

Il en a été de même du maintien incompréhensible du premier tour des élections municipales. Toutes les observations ont montré que la plupart des électeurs ne respectaient pas les contraintes de distance et surtout qu'ils se retrouvaient en groupe, avant ou après le vote, pour discuter des enjeux politiques de ces élections. Au contraire, les élections locales et municipales au Royaume Uni, prévues pour le 7 mai, seront reportées d'un an en raison de l'épidémie.

Plus généralement, pourquoi la France n'a-t-elle pas formé suffisamment d'épidémiologistes et virologues. Les étudiants en médecine après 10 années d'études supérieures austères sont moins encouragés à choisir la médecine de ville que la chirurgie ou la médecine esthétique, très rémunératrices. Les disciplines qui ne conduisent pas à des travaux immédiatement convertibles en profit ne sont guère estimables et peu fréquentées par les étudiants.

Plus généralement les moyens alloués à la recherche fondamentale ne cessent de s'amoindrir. Plus du tiers des chercheurs sont des vacataires en situation précaire. Précédemment les manifestations des chercheurs demandant une augmentation des crédits de la recherche ont été traitées avec mépris et considérées comme un phénomène corporatiste. Bientôt, il n'y aura plus en France de recherche indépendante du privé et les travailleurs précaires constitueront la moitié des chercheurs. Comment encourager le travail de virologues auxquels on soustrait les moyens de faire fonctionner leurs laboratoires ? Aujourd'hui, beaucoup pensent que la recherche fondamentale qui aurait pu mettre en œuvre très rapidement des techniques fiables, rapides, non coûteuses et généralisables de diagnostic.

Il en est de même de la recherche d'un vaccin fiable. On annonce que ceci demandera plusieurs années. L'opinion a peine à y croire, vu ce que peut faire la science dans d'autres domaines. Chacun sait que les laboratoires privés hésitent à s'engager dans la recherche de vaccins efficaces craignant qu'en cas de succès le nombre prévisible de malades s'effondre, au détriment de la demande des vaccins qu'ils pourraient produire.

Il en est surtout de même du secteur hospitalier public dont l'on constate la saturation, obligeant de n'y accepter que les patients les plus atteints. C'est à ce même secteur hospitalier qu'il y a peu de temps encore Emmanuel Macron voulait imposer des milliards d' »économies »

Dans un article précédent, nous indiquions qu'Emmanuel Macron devra choisir entre le soutien à l'Etat-providence et la privatisation des systèmes de santé.Tout laisse craindre que malgré l'épidémie actuelle qui paralyse la France, il ne poursuivre la privatisation et la commercialisation des systèmes de santé, les réservant à la classe politique minoritaire qui l'a élu.

Quant au confinement généralisé qu'il se voit aujourd'hui obligé d'imposer, sauf aux commerces de première nécessité, on ne voit pas pourquoi un vendeur de produits alimentaires ou même un pharmacien accepterait de se faire contaminer. Le bon sens lui imposera de fermer boutique.

 

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Coronavirus-Pandemie: Die tödlichen Schattenseiten der Globalisierung

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Stefan Schubert:

Coronavirus-Pandemie: Die tödlichen Schattenseiten der Globalisierung

Ex: https://kopp-report.de

Die Globalisierung wird von den Eliten in Politik, Medien und Wirtschaft als alternativlos dargestellt – gar als Segen für die Gesellschaften gepriesen. Doch, die Unterordnung unter dem Shareholder Value von Großkonzernen hat im Westen zu einem massiven Arbeitsplatzabbau und gleichzeitig zu einer Auspressung von Ressourcen und Arbeitern in Billiglohnländern geführt. Hochansteckende Viren verbreiten sich zudem rasant weltweit, während supranationale Organisationen wie UN, WHO und EU außer Phrasen und Belehrungen nichts zustande bringen.

Die Verflechtung, um nicht zu Sagen die Durchmischung von Gesellschaften, Staaten und Institutionen wurde in allen Bereichen gezielt forciert. Die Noch-Kanzlerin Angela Merkel ist eine bekennende Globalisierungsbefürworterin. Die Globalisierung biete »Chancen für Wachstum, für Beschäftigung, Wohlstand, für die Freiheit, und zwar für alle Länder«. Es fehlt am Ende des Merkel-Zitats nur noch ein Halleluja, dann können Weltfrieden und Wohlstand für alle erblühen.

Was ein Segen darstellen soll, wird einmal beispielhaft im Bereich Textilwirtschaft hinterfragt. Die deutsche Textilindustrie besitzt eine lange Tradition, die bis ins 18. Jahrhundert zurückreicht. Die Industrie überlebte zwei Weltkriege, aber nicht die Globalisierung. Seit 1955 gingen rund eine Million Arbeitsplätze in Deutschland verloren. Der Großteil von ihnen wurde in Billiglohländer verlagert: Bangladesch, Indien, Indonesien und China. Meist Frauen und auch Kinder werden dort unter miserablen Bedingungen ausgenutzt.

Neben mangelnden Arbeitsschutz und gesundheitsgefährdeten Chemikalien zeigte sich dort die gesamte Bandbreite der Brutalisierung der Globalisierung, wie 2012 in Bangladesch.

Beim Brand in einer Textilfabrik, die auch für C&A Deutschland produzierte, verbrannten über 100 Näherinnen qualvoll.

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Norditalien ist Zentrum für chinesische Billigarbeiter

Wenig bekannt ist, dass Norditalien zu einem Zentrum der Billigmode geworden ist. Hier hat die Globalisierung zwar auch eine einheimische Industrie zerstört, der Verlauf  geschah dort aber in ungewohnter Form. Als in den 1980er Jahren dort in großen Mengen Billigkleidung hergestellt wurde, lockte dies zahlreiche Chinesen an. Nach und nach entwickelten sich dort sklavische Zustände, die die Chinesen aus ihrer Heimat gewohnt waren: 16-Stunden-Tage, erschöpfte Arbeiter, die anschließend nebeneinander auf dem Boden schlafen, kleine Essenrationen durch Chefs und selbst Babys ohne Hebammen sollen in diesen Sklavenfabriken geboren werden, wie die Kronen Zeitung berichtet.

Und diese Schilderungen beziehen sich auf die aktuellen Zustände im Jahr 2020. Der Globalisierung sei Dank. Die italienischen Arbeiter wurden so fast vollständig verdrängt. Allein in Prato, eine knapp 200 000 Einwohnerstadt nördlich von Florenz, ist eine chinesische Parallelwelt mit 60 000 Chinesen entstanden. In einer kleinen Fabrik mit 16 Angestellten sind vier Arbeiter über das Neujahrfest (25. Januar 2020) nach China geflogen. Alle vier brachten das Virus mit nach Italien. Das chinesische Neujahrsfest gilt als der wichtigste traditionelle chinesische Feiertag. Es ist zu befürchten, dass europaweit zehntausende Chinesen zum Feiertag ebenfalls in die Heimat zur Familie nach China geflogen sind und bei ihrer Rückkehr eine massive Ausbreitung des Coronavirus in Westeuropa verursacht haben.

»Ausländisches Virus« greift an

Selbst wenn man über das pathologische Trump-Bashing deutscher Mainstream-Journalisten nur noch ein spöttisches Gähnen aufbringen kann, hat der 45. Präsident der Vereinigten Staaten mit seiner Charakterisierung des Coronavirus recht. Es handelt sich um ein »ausländisches Virus«.

Es stammt aus China, wie schon zuvor das hochansteckende Sars-Virus 2003. Auf der ARD-Seite planet-wissen.de wird die Identifizierung vom damaligen Patient Zero und dessen Entstehung durch die WHO rekonstruiert. Professor Liu röchelt, er fühlt sich schlecht. Am 21. Februar 2003 besteigt er einen Fahrstuhl in seinem Hotel in Hongkong und trifft dort auf einen Geschäftsreisenden aus Amerika und eine Frau aus Toronto. Alle drei werden die nächsten 14 Tage nicht überleben. Im Flur trifft Professor Liu auf Stewardessen aus Singapur, die den Virus unwissentlich in der ganzen Welt verbreitet werden. Auch bei Sars handelt es sich um ein Corona-Virus. Zehn Jahre Später, im Jahr 2013, entdeckt ein internationales Forscherteam das Sars-Virus in einer Fledermausart in Südchina.

Die Vermutungen liegen nahe, dass zuerst Schleichkatzen mit dem Virus infiziert wurden, und dieser anschließend auf den Menschen übertragen wurde, denn Schleichkatzen gelten in China als Delikatesse.

Der springende Punkt ist, Sars und auch nicht das aktuelle Coronavirus/COVID-19 sind weder europäischen, noch deutschen Ursprungs. Auch die afrikanische Ebola-Epidemie 2014 bis 2016 mit über 11 000 Toten stellt ein vergleichbares Szenario dar. Engmaschige Hygienevorschriften in Deutschland nutzen in Zeiten einer vollkommenden Globalisierung wenig, wenn diese Bundesregierung nicht einmal in Krisenzeiten und einer unkontrollierten Pandemie bereit ist, Deutschlands Grenzen rechtzeitig zu sichern und zu schließen.

COVID-19 könnte laut Wissenschaftlern noch zwei Jahren in Europa wüten, bevor Medikamente oder ein Wirkstoff gefunden sind. Es ist zu befürchten, dass sich ähnliche Pandemien in naher Zukunft wiederholen und häufen werden: Massenmigration, Bevölkerungsexplosionen, katastrophale hygienische Zustände nicht nur in Dritte-Welt-Ländern sowie kulturelle Absonderheiten wie Fledermaussuppen und Katzen als Delikatesse – all dies befinden sich nur wenige Flugstunden von Deutschland entfernt.

In Zeiten der Globalisierung treffen diese tödlichen Gefahren auf eine nicht vorbereitete Bevölkerung und auf eine dekadente Elite, die die Ideologie der offenen Grenzen des Merkelismus bis zum bitteren Ende als unumstößliche Doktrin verteidigt. Während die gegenwärtige Normenkultura so einheimische Tote skrupellos miteinkalkuliert, vergewissert sie sich gegenseitig ihrer moralischen Überlegenheit und preist weiterhin die Globalisierung als Allheilmittel an. In höchster Not setzen immer mehr Länder von Amerika über Australien und selbst in Europa nationale Maßnahmen um, wie Einreiseverbote und Grenzschließungen, die Bundesregierung in ihrer Hilfslosigkeit ruft weiterhin nach »europäischen Lösungen«. Zum rationalen Denken und Problemlösungen in nationalen Kategorien ist diese Politikgeneration nicht mehr in der Lage.

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Montag, 16.03.2020

jeudi, 19 mars 2020

SRAS-CoV-2… Finie la teuf

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SRAS-CoV-2… Finie la teuf

Ex: http://geopolintel.fr

La fête est finie.
Jean de La Fontaine nous l’avait bien dit « Vous chantiez ? j’en suis fort aise. Eh bien ! dansez maintenant ».
Oui, nous devons déchanter. Retour au réel et chute lourde sur le plancher des vaches. Le confinement général est assurément pour bientôt. Tout cela n’est guère réjouissant mais nous devions bien nous y attendre, à force de trop tirer sur la corde celle-ci devait bien finir par se rompre. Nous attendions le Big One, le grand séisme financier. L’effondrement prévisible, non pas de Los Angeles se disloquant au-dessus de la faille de San Andreas à la jonction des plaques tectoniques pacifique et nord-américaine, mais l’éclatement de la bulle de dimension cosmique de la dette mondiale (192.000 milliards d’euros), que nous annonce avec constance l’économiste David Rousset… Une catastrophe qui pourrait néanmoins bien survenir à l’occasion de l’actuelle pandémie, laquelle est apparemment en train de gripper le moteur économique planétaire : les méga-flottes de porte-conteneurs n’ont-ils pas cessé leur affolante et ultra polluante circumnavigation pour déverser sur le Vieux Monde (l’Europe) et le Nouveau (l’Amérique) leur pacotille, leurs aliments frelatés, leurs cotonnades imbibées de pesticides et leur électronique à obsolescence programmée. Ainsi donc, tout comme les trains, une crise peut en cacher une autre, aussi ce que nous vivons et allons vivre dans les semaines – voire dans les mois – qui viennent sera peut-être, possiblement, une cascade d’épreuves plus rudes les unes que les autres.

En espérant que nous n’aurons pas, en sus, une nouvelle guerre à nos portes, comme par exemple entre la Turquie de l’islamo-kémaliste Erdogan et la Grèce plus ou moins abandonnée de ses partenaires européens face à l’ogre du Bosphore… lequel se venge de ces déconvenues sur le front Syrien – M. Poutine ayant mis le holà à ses velléités de conquête territoriale au nord du Pays de Cham – en faisant chanter l’Union de cette inepte Mme van der Leyen… Puisque, pour l’heure, le nouveau sultan fait monter les enchères et exige de se voir octroyer quelques milliards d’euros supplémentaires afin, soi-disant, de contenir les rebelles syriens ayant fui leur pays où, rappelons-le, ils ont allumé la guerre… certes il est vrai, avec l’aide assidue et perfide de la troïka américano-anglo-française (+ Israël).

En fait, dans le but de calmer ses ardeurs bellicistes et de garder par devers lui les Afghans, les Algériens, Tunisiens, Sénégalais, Camerounais qui se pressent à la frontière grecque avec l’appui de la police et de l’armée turques. Autre sujet d’inquiétude, les troupes américaines qui n’entendent pas décrocher d’Irak – malgré le vœu unanime de toutes forces politiques représentatives, chiites comme sunnites – et bombardent allégrement les bases des milices irakiennes pro-iraniennes1… mais également le nouvel aéroport civil de la ville sainte de Kerbela ! À Beyrouth, Hassan Nasrallah, chef charismatique du Parti de Dieu, le Hezbollah, fustigeait aussitôt le Grand Satan de Washington et appellait à de dures représailles dans un discours s’éloignant de plus en plus de l’habituel lyrisme déclamatoire propre au monde musulman. Là encore les choses sont très loin d’être revenues à la normale même si M. Netanyahou vient, ce 15 mars, tandis que son procès pour corruption a été reporté de deux mois et que le pays se calfeutre face à la menace coronavirale - d’être écarté par le président hébreu Reuven Rivlin qui a finalement demandé à son rival, le président du parti « Bleu-Blanc » Benny Gantz, de former le nouveau gouvernement d’union nationale dès lors qu’il a obtenu le soutien présomptif des quinze députés palestiniens de la Knesset.

L’effet d’aubaine

Reste que chez nous, la crise du covid-19, peut, à n’en pas douter représenter une sorte de jack pot pour la clique dirigeante en plein désarroi jusqu’au jour d’aujourd’hui… pataugeant dans sa réforme du système de retraite en dépit du recours au forceps du 49-3 (une privatisation à peine masquée et une aubaine pour les fonds dits de pension), tenaillé par l’inépuisable fronde des Gilets Jaunes, vidé par l’impressionnante hémorragie des cadres de La République En Marche (parlementaires, conseillers…) et le discrédit dans lequel s’enfonce un peu plus chaque jour un gouvernement inapte ( hostile plutôt qu’incapable) à gouverner le Pays dans le sens de des intérêts réels de sa population (à commencer par les aborigènes, les autochtones de souches), à long terme, et qui s’entoure d’un brouillard de mots uniquement susceptibles d’abuser ou d’enjôler ceux qui font un usage immodéré de l’œil de bœuf télévisuel. On l’a encore constaté avec les vingt-six minutes du blabla circulaire - une pénible et prétentieuse jactance - relatif à la crise sanitaire grâce, à propos de laquelle le père auto-proclamé de la Nation, prétendait apprendre à 67 millions de titulaires de la citoyenneté française, de quelle manière se laver les mains… Impressionnant !

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Bref, “à toute chose malheur pouvant être bon”, l’actuelle pandémie, est un formidable instrument permettant de mesurer la capacité d’obéissance (ce qui a peu à voir avec le civisme pro forma ou la discipline consentie) des populations indépendamment à des dispositifs aussi nécessaires qu’utiles à ralentir la diffusion du mal… le seul vrai problème n’étant pas la maladie elle-même - les Anglais pour leur part ayant fait le choix audacieux de la laisser se diffuser en attendant son extinction naturelle par auto-immunisation des populations - mais, en France, les capacités hospitalières insuffisantes (et déjà dépassées) destinées à faire face à ce type de situation : soit 5.500 lits en réanimation pour la totalité de la métropole. Et, pour le pouvoir, un moyen de sonder grandeur nature, à l’occasion du premier tour des élections municipales de tester la résilience (on le sait maintenant, quasi inexistante) du parti présidentiel. Ce qui, par voie de conséquence, devrait conduire à l’ajournement - si possible – d’un second tour appelé à consacrer cette débandade… Notons que toutes les astuces auront été bonnes pour masquer la faillite gouvernementale : ainsi la neutralisation des listes, c’est-à-dire la suppression des étiquettes politiques pour les villes de moins de 9000 habitants, autrement dit pour 96% des communes françaises qui ne seront plus comptabilisées dans les résultats nationaux. Un pouvoir réputé démocratique mais qui ne peut prétendre qu’à une indécente majorité à l’Assemblée nationale (alors qu’il ne représente, en réalité, que 12 ou 13% du corps électoral formés par les inscrits). On voit bien par le biais de quelle arithmétique délétère s’établissent nos gouvernements légitimés par un principe majoritaire vicié en son principe. Mais qui trouve à y redire ?

Le divin hasard

Le 24 janvier, Agnès Buzyn, ministre de la Santé (dont le mari, Yves Lévy, directeur de l’Inserm, a inauguré en février 2017 le laboratoire P4 de Wuhan, premier en son genre en Asie, dans une mégapole qui deviendra en décembre dernier l’épicentre du séisme pandémique… centre justement spécialisé dans la recherche sur les coronavirus. Quel hasard !) avant qu’elle ne déserte son poste en pleine bataille (on se souviendra par comparaison de Jean-Pierre Chevènement, ministre de la Défense en février 1991, hostile à l’engagement de la France contre l’Irak, qui attendra la fin des hostilité pour démissionner), ceci pour mieux aller se faire battre piteusement, en rase campagne électorale, par la transpyrénéenne Hidalgo… Mère de tous les surmulots de la capitale, des catacombes et des égouts de Paris réunis… Agnès Buzyn déclarait donc que le « risque d’importation depuis Wuhan est modéré. Il est maintenant pratiquement nul ». Déclaration qui donne la pleine mesure de la compétence avérée de nos élites dirigeantes !

Dans ces conditions et circonstances, comment ne pas voir que le discours présidentiel du 10 mars – relatif à la crise du Covid-19 – n’a été qu’une pathétique tentative de récupération politicienne d’une situation hélas véritablement dramatique, spécifiquement en tentant d’apparaître comme l’homme providentiel, celui qui tient fermement en main les rênes de l’État en situation (aurait pu dire Jean-Paul Sartre) de guerre… usant en cela, en vue d’obtenir l’adhésion sans réserve des foules, de la puissance cathartique de la peur (autrement dit, l’angoisse comme catalyseur émotionnel) ! Ceci en se parant (ou sous couvert) de la haute autorité d’un Comité scientifique à la composition brumeuse et auquel participerait parmi une flopée de « héros en blouses blanches » une sociologue (!) et une anthropologue (!!), dont ne voit pas quelle compétence ces deux augustes personnes pourraient avoir en matière d’épidémiologie ? Toutefois, on sait que de nos jours, la science, en certains et nombreux domaines – tels le réchauffement climatique, la transition énergétique, les origines de l’humanité, la diversité anthropologique, etc. - n’est qu’une annexe de l’idéologie progressiste/égalitariste/messianique, un efficace vecteur de propagande et un imparable moyen d’abrutissement des peuples… Aristoteles dixit ! Sauf que les Buzyn (celle-ci ayant été bru de Simone Veil) & Cie, n’ont pas grand-chose de commun avec l’une des sources majeures de la sapience occidentale et du thomisme en particulier !

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Nous devrions en fin de comptes, plutôt que les commissaires politiques abonnés aux plateaux de LCI ou de CNews, écouter davantage et entendre le professeur Philippe Ravaud, directeur du Centre de Recherche Épidémiologie et Statistique (CRESS-UMR1153) à l’Université Paris IV René Descartes, et du Centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu… « Comme vous le savez, l’évolution de l’épidémie de COVID est particulièrement inquiétante. Les nouvelles données de modélisation sont très robustes et les projections sont parfaitement cohérentes et bien pires encore que nos scénarios les plus pessimistes. Il est devenu déraisonnable de prendre les transports publics et nos déplacements doivent être réduits au strict minimum. Le télétravail et l’annulation de toute réunion est obligatoire. Le confinement est donc la règle sauf pour ceux dont la présence physique au travail est indispensable. L’hypothèse actuelle est qu’en l’absence de confinement, 30 millions de personnes seront atteintes en France avec un pic dans 50 jours. Seule une mobilisation citoyenne massive (avec au moins 50 % de l’ensemble de la population française en confinement strict à très court terme) permettra de réduire le pic de l’épidémie. Les Chinois ont réussi ce confinement drastique mais leurs décisions ont été plus précoces et plus autoritaires. Il est de notre responsabilité d’acteurs de santé publique de :1) respecter ce confinement, 2) de faire prendre conscience à nos proches de cette impérieuse nécessité, 3) de porter ce message au quotidien (distance de sécurité, etc.) car nos compatriotes n’ont pas encore compris la gravité de la situation. Le système de santé sera bien sûr extrêmement sollicité et ne peut qu’être très largement débordé, ce qui est déjà le cas dans le grand Est. Les messages selon lesquels seules les personnes âgées et ou ayant des comorbidités sévères ont des syndromes de détresse respiratoire sont faux… Nous partons sur une durée de crise en mois et d’une gravité sans précédent. ». Eh oui ! La morbidité frappe toutes les classes d’âge et le risque de mortalité aussi. Pensons à nos jeunes – un 1,4 millions de consommateurs réguliers dont 700 000 quotidiens – dont les voies aériennes supérieures sont déjà plus ou moins gravement hypothéquées par un usage régulier du cannabis ?

À ce rythme, sans doute faudra-t-il bientôt, nous aussi, pays en voie de sous-développement accéléré, aux hôpitaux naufragés (portes fermées en zones rurales, personnels surmenés et sous-payés), imiter l’Italie qui maintenant reçoit des secours d’urgence et des matériels en provenance de Chine populaire… masques, respirateurs et tutti quanti ?

16 mars 202

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Le coronavirus et la matrice de la peur pour changer de société

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Le coronavirus et la matrice de la peur pour changer de société

 
Auteur : Karine Bechet-Golovko
Ex: https://russiepolitics.blogspot.com
 

Alors que la France doit être confinée chez elle pour raison de coronavirus, mais que les autorités, suivant les recommandations de l’OMS et de l’UE, n’ont pas envisagé la fermeture des frontières, car il est des choses sacrées, il devient urgent de sortir de cette pandémie d’hystérie collective pour reprendre ses esprits. Avant que, jouant à merveille du ressort de la peur, nos populations aux aguets n’en appellent, affolées, à un système dictatorial. Pour les sauver de quoi ? De la maladie ? De la mort ? Soulignons simplement que le coronavirus a été découvert en 1937 et qu’il s’agit déjà de sa seconde pandémie.

Le coronavirus est l’objet de toutes les attentions. Mais d’attentions, semble-t-il, assez sélectives. Deux remarques, alors que chacun est appelé à s’enfermer chez soi, afin d’éviter de tomber malade. Afin certainement de vivre éternellement. Car ainsi, grâce au confinement, les maladies seront vaincues.

Première remarque : Si, le coronavirus est moins grave que la grippe. C’est pourquoi les médias les uns après les autres ne cessent d’expliquer que le coronavirus est plus grave (car plus mortel), et que finalement ça n’a rien à voir.

Quelques chiffres :

Chaque année, la grippe saisonnière touche entre 2 millions et 6 millions de personnes en France et fait 10.000 morts en moyenne. Au niveau mondial, la grippe saisonnière est responsable de 290.000 à 650.000 décès par an selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

En ce qui concerne le coronavirus, chaque cas est annoncé. Pour la grippe, ils sont trop nombreux pour que techniquement ce soit possible. Même si nous sommes aujourd’hui à 6 500 morts. Jusqu’à dix fois moins que de la grippe. Donc, afin de compenser ce déficit objectif, qui obligerait à s’interroger sur les raisons de la mise à mort des économies nationales, du confinement des populations, qui vont se trouver dans une situation encore plus précaire, à laquelle les Etats auront des difficultés à faire face, un tour de passe-passe est opéré. Ainsi, le coronavirus est présenté comme plus virulent, car le taux de mortalité est plus élevé :

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Le taux de létalité du coronavirus est compris entre 2,5 et 3%, soit près de trente fois plus élevé que celui de la grippe saisonnière, qui s’élève à 0,1%.

Même si les choses ne sont pas si simples, car ce taux varie fortement d’un pays à l’autre :

Dans son rapport du 8 mars sur l’épidémie, l’OMS fait état de 105 586 cas confirmés, disséminés dans 101 États, pour 3 584 morts. Et d’un pays à l’autre, le taux de mortalité peut drastiquement changer. La Suisse, par exemple, affiche une létalité de 0,76 %, contre 5,16 % pour les États-Unis… Soit une létalité près de 7 fois supérieure. En France avec 10 morts pour 706 cas confirmés dimanche 8 mars, le taux de mortalité du virus serait d’1,42 %, selon l’OMS.

Bref, il est plus mortel … mais objectivement fait beaucoup moins de morts. Il existe des maladies incurables, qui sont donc 100% mortelles. Mais ce qui compte, ce sont les chiffres globaux de personnes touchées et les chiffres de personnes décédées, pour comprendre quel est le risque réel pour chacun d’entre nous. Et il n’y a pas de comparaisons possibles. D’autant plus que la grippe se propage plus rapidement que le coronavirus, 3 jours pour la grippe contre 5-6 jours pour le coronavirus. Et 80% des cas de coronavirus sont légers ou sans aucun symptôme.

Deuxième remarque : le coronavirus n’est pas récent, il a été découvert en 1937. Il est apparu alors chez les poussins, puis en 1965, Tyrrell et Bynoe l’ont isolé sur des cellules nasales humaines :

« Le premier signalement d’un coronavirus humain remonte à 1965, lorsque Tyrrell et Bynoe (1965) ont isolé un virus à partir des lavements nasaux d’un enfant de sexe masculin ».

Ce virus a été classé par l’OMS dans la catégorie des SARS, le syndrome respiratoire grave. Bref, nous ne sommes absolument pas confrontés à quelque chose d’inconnu, simplement le coronavirus a différentes formes. D’ailleurs, il s’agit de la deuxième pandémie de coronavirus, la première ayant eu lieu également en Chine, dans la région de Guangdong, de fin 2002 à mi-2003.

Autrement dit, lorsque l’on prend les choses calmement et rationnellement, l’on comprend parfaitement qu’il faille soigner les personnes malades, qu’il soit nécessaire de prendre des mesures d’hygiène et surtout que ces mesures doivent être ciblées. Il est inacceptable que des personnes publiques soutiennent ce mouvement de panique dans la population, comme le fait par exemple Blanquer.

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Mais est-ce réellement de l’inconscience ? 

Si la situation est aussi grave, pourquoi l’OMS et l’UE sont-elles contre la fermeture des frontières ? Pourquoi isoler les patients contaminés, mais laisser les frontières ouvertes pour que la propagation de ce virus, qui fait perdre la tête, puisse tranquillement continuer au sein de l’Union Européenne ? Parce que l’UE a été instaurée contre les frontières, sur le dogme de la libre circulation, donc de l’impotence de l’État ? Et peu importe que l’UE ne puisse rien faire plus efficacement que l’État, il ne doit pas pouvoir entraver la sacrosainte circulation des hommes et des maladies. Ainsi, l’OMS reconnaît que l’Europe est devenue le centre de la pandémie. Mais l’Europe, ce sont des États, avec leurs frontières, ce n’est pas un bloc informe. Il serait tout à fait possible de compartimenter le virus. Comme certains pays commencent heureusement à le faire. Donc, la réaction est politique, idéologique et n’est absolument pas adaptée au danger, en tout cas tel que présenté.

Il semble préférable de mettre à sac les économies nationales. Ce qui n’a jamais été fait pour les épidémies de grippes. Combien de magasins vont survivre à la fermeture ? Comment les gens vont -ils payer leur facture, vivre, s’ils sont au chômage ? Ce sont des questions indécentes face à ce que représente le coronavirus ! Il faut le combattre. Tous les efforts, tous les esprits ne doivent être occupés que de cela. Quelle indécence d’oser encore manifester contre la réforme des retraites. Quelle indécence, en principe, d’oser encore s’opposer lorsque la patrie est en danger. On vous l’a dit : « probablement » la moitié de la population française peut être touchée … Combien de morts « probables » ? Un million, plus ? De la guerre mondiale, nous sommes passés à la guerre globale, celle du coronavirus, avant que l’on en trouve un autre (ils sont légion). Alors quelle mesquinerie d’oser encore remettre en cause la globalisation et la politique de Macron, qui l’intègre à marche forcée dans notre pays.

En effet quelle idée.

La peur est un moteur puissant. La peur de perdre le pouvoir : s’il y a une crise sociale, économique et politique, ce n’est pas parce que le modèle global arrive à son terme logique (et impossible), c’est en raison du coronavirus. La peur de mourir, et encore plus celle de vivre. Citation des extraits du New York Times de ce matin :

« La crise de Covid-19 ajoute l’incertitude à l’incertitude, la peur à la peur, accélérant un processus d’anxiété face à un monde qui va trop vite ».

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Le confinement comme dernière barrière contre le mouvement perpétuel. Les deux extrêmes, deux fanatismes, qui confinent les gens dans l’irrationnel, avant de les conduire à demander un système totalitaire, qui les protègera. De quoi ? Pas de la maladie, mais d’eux-mêmes.

PS : Dans les années 80, des Soviétiques se sont battus contre leur système, trop social et pas assez libéral, pour vivre mieux, pour vivre comme dans la vitrine occidentale. Dans les années 90, ils l’ont obtenue. Et ont tout perdu. Pas de travail, plus d’usines. Pas de salaire permettant de vivre. Un business sauvage. Pas de retraite. La science et les arts mis sur le trottoir, pour survivre. Et aucun mouvement social sérieux, car la plupart d’entre eux étaient mis en situation de survie. Il est fortement possible que la contestation montante du système globaliste arrive bientôt à son terme. Les gens auront d’autres priorités. Plus vitales. Il est vrai qu’avec la chute de l’URSS, il n’y a aucune raison objective pour maintenir les acquis sociaux. Le temps est effectivement venu pour un changement de paradigme. Radical.

Lire aussi: Dictature en marche… Nous y sommes… La « loi martiale médicale » de contrôle de la population est en vigueur…

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La captation des données dans les mails

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La captation des données dans les mails

 
par Kevin Sclacmeuld
par Kevin Sclacmeuld
Ex: http://www.zejournal.mobi

Campagnes publicitaires ciblées, achats en ligne, photos de vacances, échanges avec les services administratifs ou tout simplement correspondances professionnelles sensibles, sur l’année 2019, ce ne sont pas moins de 290 milliards d’emails échangés quotidiennement par la population à travers le monde. Ce chiffre ne fera qu’augmenter au fil du temps, grâce à la précieuse aide des sociétés d’hébergement de courriers électroniques, dont certaines bien connues de tous comme Gmail de Google, Outlook de Microsoft ou encore Yahoo Mail et d’autres plus adaptées à un certain besoin de sécurité comme ProtonMail ou Tutanota.

Une question de souveraineté

La société actuelle évolue dans un monde ou la donnée se monétise grassement. Certains hébergeurs ont déjà subi le feu des critiques et ont fini devant les tribunaux pour non-respect de la vie privée des utilisateurs. Lors de ses accusations en 2013, Google s’est défendu devant la cour suprême en rétorquant :

« Tout comme l’expéditeur d’une lettre à un collègue de travail ne peut être surpris que l’assistant du destinataire ouvre la lettre, les gens qui utilisent le courriel aujourd’hui ne peuvent être surpris si leurs courriels sont traités par le fournisseur de messagerie du destinataire pendant la livraison ».

Depuis les révélations de Edward Snowden sur les programmes d’écoute des services de renseignement américains la même année, l’opinion publique a également pris conscience que la confidentialité des échanges et de la vie privée sur Internet n’était pas garantie pour tout le monde. Pour mieux comprendre, l’accès à notre insu aux contenus de nos emails peut se faire de plusieurs manières et par plusieurs typologies d’acteurs. La première manière s’opère en accédant directement ou indirectement aux serveurs des entreprises qui hébergent nos emails de quelque manière que ce soit. Cela peut se faire simplement par des acteurs étatiques (notamment la NSA dénoncé par Snowden) dans plusieurs pays à l’aide de programmes tels que Prism ou Upstream. De son côté, la France n’est pas en reste avec le déploiement de la Loi n° 2015-912 relative au renseignement qui autorise la mise en œuvre de « black box » chez les hébergeurs pour la surveillance de masse.

La deuxième et la moins légale en matière de traitement de l’information est employée par l’hébergeur lui-même, qui par défaut, a un accès illimité à ses propres serveurs sur lesquels il stocke nos courriers. Tandis que la troisième manière est de passer par une application de gestion de mail comme Mail d’Apple, Mozilla Thunderbird ou encore Edison Mail. En employant un gestionnaire de mail indépendant de notre OS, nous offrons sur un plateau d’argent une quantité surréaliste d’informations à un nouvel acteur qui n’a plus qu’a pioché ce qui l’intéresse. Tout cela, malgré des engagements très axés sur un respect de la confidentialité irréprochable.

Edison Mail : l’application de gestion d’email au cœur de la polémique

Jusqu’à une période récente, les soupçons d’entrave au respect de la vie privée étaient principalement orientés vers les sociétés d’hébergements elles-mêmes. Néanmoins, en février 2020, un journaliste de Vice révèle ses trouvailles suite à une enquête visant la souveraineté de l’application de traitement de courriers électroniques Edison Mail. L’application aux multi-millions de téléchargements et classée N°153 dans l’App-Store d’Apple clame ses vertus exemplaires sur le respect de la vie privée et promet une expérience client démunie de publicité. Ils citent dans leur politique de confidentialité :

« Nous demanderons toujours votre consentement avant de partager vos informations d’une manière qui n’est pas abordée dans la présente politique. » – « Nous prenons très au sérieux notre responsabilité de maintenir la confidentialité de vos informations personnelles. » – « Nous utilisons les données commerciales que nous collectons pour créer, partager et utiliser les données de recherche Edison Trends comme décrit ci-dessus. Les données commerciales ne doivent pas être utilisées pour fournir Edison Trends à des tiers lorsque cette utilisation n’est pas autorisée ».

Le fournisseur de services peut s’atteler au ramassage des informations que contiennent nos emails, et plus particulièrement les historiques de ce que l’on achète et pour quel montant, afin de monétiser ces données une centaine de milliers de dollars aux clients d’Edison qui exerce principalement dans la finance, le commerce ou encore dans l’industrie du voyage. Un document de la célèbre banque J.P.Morgan, que Motherboard a pu se procurer, révèle explicitement que certaines entreprises de traitement de mail leur vendent de la donnée personnelle et plus particulièrement l’entreprise Edison qui leur fournit des mesures d’achat de ses clients comprenant la fidélité aux marques, les préférences d’achat et tous autres comportements clients qu’elle collecte via son application smartphone « Edison Email App ».

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Edition n’est pas le seul contrevenant. Plusieurs autres services de messagerie gratuits servent également de faucheuse pour la récolte de données, qui est ensuite revendue aux entreprises clientes. Malgré une communication inébranlable et des valeurs qui mettent le respect de la vie privée des utilisateurs en top priorité, nous faisons face ici à une guerre de l’information et un encerclement cognitif des fournisseurs de services de gestion mail, qui œuvrent de concert pour faire croire aux adeptes de ces applications que leurs informations personnelles ne sont ni stockées ni consultées. Et encore moins revendues ! Mais comment gagnent-ils leur vie ?

Parmi les autres délinquants de la vente de données personnelles, on retrouve l’application Cleanfox, un nettoyeur de boîte mail accusé, documents à l’appui, par Motherboard de les siphonner plutôt que de les nettoyer. En réalité, le but premier de l’application est d’extraire les reçus des achats clients, les anonymiser, les traiter et les vendre à l’insu des utilisateurs à des entreprises comme PayPal ou encore des majeurs du conseil comme McKinsey & Company et Bain & Company. D’un autre côté, le service Slice de Rakuten, maintenant écarté de la zone Européenne à cause du RGPD, opérait de manière similaire en récoltant les informations personnelles d’achats en vue de les commercialiser.

Un bon nombre de prestataires ne se sont pas encore fait accuser. Certainement bien protéger par leurs clients assoiffés de « data client » pour orienter leurs affaires dont il en reviendrait de même à comparer cela à de la vente « d’insight ». L’enjeu économique de ces acteurs est beaucoup trop important pour imaginer que toutes entreprises du secteur se fasse pincer, mais on pourrait très facilement, dans un autre registre, imaginer Amazon faire de même au vu de l’éventail de services que propose la firme et du nombre de clients qui utilisent déraisonnablement la plateforme, que ce soit le service Prime Video, Prime ou Alexa.


- Source : Info Guerre

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De la pandémie mondiale à la dictature mondialiste

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De la pandémie mondiale à la dictature mondialiste

par Johan Livernette

Ex: https://johanlivernette.wordpress.com

 
 

La propagande anxiogène du gouvernement Macron se poursuit. Elle s’accompagne de commentaires d’« analystes » -acquis à la cause présidentielle- et de chiffres officiels (probablement bidons) ayant pour but d’alimenter la psychose ambiante.

Dans son discours du 16 mars, sous couvert de protection du peuple, Emmanuel Macron a d’abord tenu à culpabiliser ceux qui sont sortis de chez eux, ces derniers jours. Sur un ton condescendant, tel un maître d’école s’adressant à ses élèves de primaire…

Lors de son discours, l’acteur Macron a réussi l’exploit de passer sous silence le mot « confinement », alors que celui-ci est désormais acté. Mais pour le ministre de l’intérieur et ex-joueur de poker Castaner, « le mot d’ordre est clair : restez chez vous ! » Pour le coup, ce ne fut pas du bluff mais un message franc et direct.

Banquier chez Rothschild détaché dans la politique, Emmanuel Macron a annoncé que dès le mardi 17 mars à midi, les déplacements seront très fortement réduits, pour au minimum 15 jours. Chacun devra justifier ses déplacements. Seuls les déplacements nécessaires seront autorisés. Ceux qui entraveront ces mesures seront sanctionnés. L’armée et la police sont déjà mobilisées et prêtes à sévir. Des points de contrôle seront présents sur tout le territoire. Plus de 100 000 policiers et gendarmes vont être déployés. Pour se déplacer, il faudra fournir une attestation sur l’honneur. Les infractions seront sanctionnées de 38 € à 135 €.

Le détail marquant de son discours fut la phrase « Nous sommes en guerre ». Celle-ci fut martelée 6 fois. Cela ne doit rien au hasard et participe à cette évidente volonté de maintenir le peuple français dans la psychose. Dire que nous sommes en guerre alors qu’il suffit de rester chez soi pour éviter de propager un virus est aberrant. Cela relève de l’absurde.
C’est l’État profond qui, en France, est en guerre contre le peuple français. Voilà la réalité.

L’acteur Macron demande au peuple français d’être solidaire… sans pouvoir sortir de chez lui ! Cocasse, non ? Comment se montrer solidaire en restant chez soi ? Comment peut-on venir concrètement en aide à ses proches sans pouvoir se rendre sur les lieux ?

J. Attali, B. Gates et la CIA l’avaient annoncé !

Après le cuisant échec de son parti au premier tour, Macron a suspendu les réformes en cours (pour les valider un peu plus tard) et reporté le second tour des élections municipales.
Dès aujourd’hui, les frontières sont fermées durant 30 jours en Europe dans l’espace Schengen. La fermeture des frontières est appelée de ses vœux et depuis longtemps par les nationalistes afin de résoudre le problème migratoire. Ici, elle est appliquée pour nous maintenir dans la terreur.

Pour Emmanuel Macron, il s’agit d’« une crise sanitaire sans précédent ». Une pandémie mondiale qui avait été annoncée avec détails et précision par Jacques Attali, Bill Gates et un rapport de la CIA ! Étrange, non ? D’autant qu’il y a quelques jours, la Chine a accusé officiellement les États-Unis (encore eux !) d’avoir propagé le coronavirus à Wuhan. La CIA aurait-elle planifié cette pandémie avant de la faire déclencher sur le sol chinois ?

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En matière de santé, il est clair que cette crise sanitaire va faire jurisprudence. Il y aura un avant et un après coronavirus. Cette sorte de 11 septembre de la pandémie virale devrait engendrer une nouvelle donne et déboucher sur de futures mesures, concernant la vaccination. Emmanuel Macron a d’ailleurs déclaré : « Nous continuerons aussi d’avancer sur le vaccin ». Vers un nouveau vaccin ? Certainement. Une vaccination obligatoire ? Probablement. Et gare à ceux qui ne s’y soumettront pas !

Fausse paix et vraie dictature

Cette fausse paix annoncée par Macron ressemble fort à une dictature pouvant déboucher sur une guerre civile. Et à voir les réactions des gens alors qu’il n’y a pas (encore ?) de pénurie alimentaire, il y a de quoi s’inquiéter. Etre encadré par l’armée et la police pour simplement sortir de chez soi ne semble pas déranger grand-monde.
Pour votre santé, vous n’aurez plus de liberté et vous serez vacciné de force !
Voilà le programme qui attend ce peuple dont l’angoisse est grandissante.

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Cette crise sanitaire du coronavirus est un prétexte pour appliquer une dictature et ensuite justifier la mise en place d’un gouvernement mondial. David Rockefeller avait déclaré : « Tout ce dont nous avons besoin est d’une bonne crise majeure, et les nations accepteront le Nouvel Ordre Mondial. » Nous y sommes.
Sous prétexte de contamination virale : interdiction de voir des amis, de sortir en famille, de voyager, de vivre en société.
Sous prétexte de virus qui fait quelques centaines de malades et de morts [1] sur 66 millions d’habitants : la dictature et l’éradication des libertés individuelles. Tout cela est-il cohérent et bien raisonnable ?

Sous couvert de protection du peuple, ce sera la loi martiale et la dictature. Cette dictature qui frappe à notre porte, divers lanceurs d’alerte et chercheurs de vérité l’avaient annoncée depuis plusieurs années, détaillant le projet mondialiste dans ses différents aspects.

Car il y a l’épidémie mais il y a surtout l’instrumentalisation de cette épidémie. Ses conséquences, ce qu’elle va engendrer. Derrière ces mesures et ce confinement généralisé se profile une crise économique qui couve et qui adviendra très probablement. L’État aura beau injecter 300 milliards, l’économie réelle du pays est en grand danger. Elle va être forcément impactée car la production d’ensemble sera à l’arrêt pour une période indéterminée.

« Panem et circenses » (pain et jeux du cirque), disaient les romains du temps de l’Antiquité. Ce slogan a perduré au point d’être repris par des pontes du mondialisme comme Z. Brzezinski. Aujourd’hui, il n’y a plus de jeux. Et demain, il n’y aura plus de pain. Et dans pareil cas, on ne sera pas loin de la guerre civile. Le chaos est donc à prévoir. Il faut s’y préparer. Sans paniquer ni négliger cette situation encore improbable il y a seulement un mois.

À voir les réactions de français approuvant le discours macronien au soir du 16 mars, il y a tout lieu de penser que ce peuple est fin prêt pour la dictature mondialiste. Et que comme le disait le regretté Roger Dommergue Polacco de Menasce, il mourra en criant « vive la démocratie ! » Pour la masse, c’est donc perdu. Pour le petit nombre qui y voit encore, c’est le moment de faire le dos rond et de se recentrer sur l’essentiel.

En ces temps difficiles où l’humanité va être mise à l’épreuve, il va falloir s’armer de courage, de prudence et de patience. Et s’en remettre non pas à d’inconnus scientifiques mais à Dieu par l’intermédiaire de sa très sainte mère, médiatrice de toutes grâces.

Note:

[1] À titre de comparaison, pour l’instant, la grippe saisonnière fait bien plus de dégâts humains.


- Source : Johan Livernette

mercredi, 18 mars 2020

Turquie : le migrant, ce boulet (de canon)

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L’ANTIPRESSE 224

LE BRUIT DU TEMPS par Slobodan Despot

Turquie : le migrant, ce boulet (de canon)

La guerre lancée ces derniers jours par la Turquie contre le continent européen est inédite. Même Jean Raspail, dans sa vision de cauchemar du Camp des Saints, n’avait pas envisagé que les déracinés débarquant par bateaux soient poussés dans le dos par des baïonnettes. Or c’est ce qui est en train d’arriver aux frontières de la Grèce.

Dans un entretien diffusé sur CNN, le ministre de l’intérieur turc Süleyman Soylu déploie un diagramme en se pourléchant les babines : c’est la statistique du flot humain qu’il s’apprête à lâcher sur l’Europe pour la désunir et la déstabiliser. C’est ce même ministre qui, en 2017, avait menacé de « distiller » vers l’Europe 15000 migrants par mois. Ayant déjà obtenu 6 milliards d’euros de l’UE pour contenir ses 3,6 millions de malheureux, la Turquie se livre au chantage classique, utilisant une masse humaine comme outil d’extorsion.

Le ciel a bien changé depuis l’an 2015 où Mme Merkel, sans l’aval de ses partenaires européens, avait ouvert les bras au flot humain en répondant « on y arrivera » («wir schaffen das») à qui s’inquiétait de cette démarche imprudente. S’en est suivie une expansion décomplexée de l’AfD. À l’époque, au moins, quelqu’un les avait invités sur le Vieux continent. Aujourd’hui, c’est l’inverse : on les y pousse de force. On les entasse dans des autocars et on les fait débarquer, pistolet en main, devant les barbelés de la frontière grecque. Le caractère forcé du mouvement est attesté par les ONG et leurs avocats : « Environ 300 migrants du centre de rapatriement d’Akyurt à Ankara ont été transportés à la frontière contre leur volonté dans la nuit du 29 février, a déclaré le 4 mars Sadik Onur Gelbal, président du centre des droits des migrants de l’association du barreau d’Ankara. Selon un migrant encore présent dans le centre, seuls 7 migrants sont restés dans le centre après avoir résisté à l’expulsion. Les avocats n’ont pas été autorisés à le visiter. »

Piteux devant les forts, arrogant devant les faibles, Erdogan se défoule sur l’UE de l’humiliation subie sur le terrain en Syrie puis, le 5 mars dernier, à Moscou. Il profite du désastre humanitaire d’Idlib pour « dégazer » une réserve de réfugiés qui n’ont rien à voir avec ce front-là (Afghans et Pakistanais pour la plupart). Et il ne les envoie pas n’importe où.

A Andrinople (Edirne), le principal point de sortie, Bulgarie et Grèce sont à même distance ou peu s’en faut. Mais le Sultan ménage la Bulgarie qui lui a rendu de pas si menus services lors de la tentative de coup d’État de 2016, en renvoyant ses opposants gülenistes se faire peler le jonc à Ankara. Surtout, il sait que la Grèce est un maillon faible et marginalisé de l’Europe. Et il profite de l’occasion pour régler des comptes historiques avec le voisin qui incarne au plus profond la civilisation qu’il veut abattre. La guerre est donc déclarée en mer Égée.

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Situation inédite, l’humain n’y sert plus de chair à canon, mais carrément d’obus — ou de bélier. Les migrants déferlent sur les barbelés, les gardes-frontières sont débordés, les paysans grecs patrouillent en armes de l’autre côté ou pulvérisent du lisier de porc sur les clôtures pour tenir à distance les mahométans. En mer, les vedettes turques cherchent à éperonner les patrouilleurs grecs pour créer l’incident militaire. C’est une diversion bienvenue après l’aventure avortée en territoire syrien, et une mise à l’épreuve cruelle d’une « unité » européenne dont tout le monde, à commencer par la Sublime Porte, sait qu’elle n’existe pas. D’autant moins qu’il s’agirait en l’occurrence de choisir entre A) la solidarité européenne et B) la cohésion otanienne. L’issue du dilemme ne fait aucun doute — sachant que l’option B ne se décide même pas à Bruxelles mais à Washington. Le satrape du Bosphore peut donc laisser s’ébattre librement sa queue de scorpion qu’il a dû rentrer entre les jambes devant les Russes. Comment ? L’Europe, terre de solidarité et d’accueil, ne veut pas accueillir ces misérables ? Elle foule aux pieds ses valeurs ? Les autorités grecques sont nazies, pas moins. Et vlan ! Un argument favori de nos démocraties qui leur revient à la figure en partant de l’angle le plus improbable. L’ogre qui leur reproche de ne pas être véganes ! En quelques jours, la Sublime Porte en aura fait davantage pour démanteler le village Potemkine européen que les eurosceptiques et brexiteurs réunis en trois législatures.

C’est dans cette ambiance crépusculaire que le couple Merkron va se rendre à la Porte douze jours après que la Porte se fut rendue au Kremlin. Saisissante ironie de l’histoire : le Saint Empire romain-germanique (Rome I) allant plier le genou devant Constantinople (Rome II) allant plier le genou devant Moscou (Rome III) (1). Car l’issue de la négociation fait peu de doute : Mme Merkel a déjà — mollement — levé son index dans la première mise aux enchères de stocks humains, en déclarant accepter un lot. Tout ce qu’elle et Macron espèrent, c’est que les 700 millions octroyés à la Grèce pour héberger les migrants suffiront à construire un glacis façon Sud-Liban dans les Balkans. Les risques de chantage seront plus contenables qu’avec les Ottomans.

La tractation serait déjà difficile sans les migrants : avec eux, elle devient désespérée. Avec une perversion sardonique, les Turcs ont parfaitement compris que la munition humaine était plus pénétrante face aux Européens que les obus à l’uranium appauvri. Elle les met en demeure d’abjurer le commandement premier de leur décalogue, décalogue qui au fil du temps s’est imprudemment réduit à cette seule ligne : « Tu accepteras l’Autre, toujours et en toutes circonstances, fût-ce au détriment de tes propres intérêts ! ». Si elle n’accueille pas ces surnuméraires, n’importe leur nombre, si elle se met à couler leurs embarcations comme le font les Américains dans le golfe du Mexique, l’UE cesse ipso facto d’exister. Voici donc les Européens réduits à accueillir les bras ouverts ce bombardement explicitement destiné à faire crouler leur forteresse. Il ne leur reste qu’à faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Oh, le joli pavé qui nous arrive sur la tête ! Justement, il nous manquait une dalle dans l’allée... » Il y a à la fois une obscénité et une justice immanente dans la composition de ce tandem. L’obscénité, c’est que deux puissances de l’Ouest européen vont solder l’avenir du continent par-dessus les premiers concernés, les peuples balkaniques à qui l’on n’a rien demandé. La justice immanente, c’est qu’il s’agit des deux premiers coupables de la crise migratoire en Europe. L’Allemagne, pour avoir ouvert la boîte de Pandore en 2015. La France, pour avoir détruit la Libye, verrou de l’Afrique, et activement œuvré à livrer la Syrie laïque aux djihadistes (2). Provoquant un marasme de crimes, de terreur et d’exils.

Il faudrait être naïf pour croire, cependant, que les deux pèlerins iront à Byzance en s’écorchant les genoux. Nul doute qu’ils feront une fois de plus porter le fardeau à d’autres, à commencer par la Grèce officiellement promue parking à migrants (mais les tractations ont discrètement cours avec d’autres pays de la région dont la Serbie non-membre de l’UE). Comme au temps des guerres ottomanes, le Saint Empire cherche à se construire un glacis face au Turc. À cette différence près qu’au lieu de lever des troupes dans les Balkans, il essaie d’y caser les boucliers humains de l’envahisseur. C’est là que le grotesque vire au tragique. C’est tragique en tout premier lieu pour les êtres humains concernés, qui ne sont considérés comme tels ni d’un côté ni de l’autre.

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Dans les lointaines années 2000, au temps où la migration se « limitait » à des boat-people, la journaliste communiste Maria Pace Ottieri avait eu l’idée de s’embarquer à Lampedusa pour rencontrer ces humains face à face, un par un, et tenter de comprendre ce qui les motivait à tout lâcher — argent, travail, famille — pour rejoindre l’Europe au risque de leur vie. L’illusion de la prospérité occidentale, à leurs yeux, était plus puissante que tous les sacrifices. J’ai publié à l’époque son récit débordant d’humanité (et du reste primé en Italie), Une fois que tu es né, tu ne peux plus te cacher, dans l’indifférence totale des médias francophones. Dans les migrants, nos bien-pensants semblaient voir des icônes, des symboles et surtout des statistiques, mais y reconnaître un ingénieur, un infirmier ou un garçon de café semblables à ceux de chez nous semblait les incommoder. De cet échec éditorial, j’ai tiré une leçon précieuse. À l’époque déjà, ce n’étaient pas des hommes, mais des missiles. Utilisés, en l’occurrence, dans une guerre intestine de l’Europe contre elle-même.

Voici qu’on entasse ces humains-missiles dans cinq, bientôt dix ou vingt îles grecques, devenues camps provisoires — or on le sait bien, il n’y a que le provisoire qui dure. Voici Lesbos dévastée et transformée en lazaret. Lesbos, patrie de la sublime Sapho de Mytilène et de ces voluptés que l’islam, justement, voue aux gémonies : le saphisme et l’ouzo. Ce n’est pas seulement une question de territoire : c’est tout un pan de notre imaginaire commun, de notre conscience esthétique et culturelle, qui est saccagé comme les sites archéologiques d’Irak après le passage successif des GI’s et du djihad. Les uns comme les autres, les arrivants comme les indigènes, nous sommes victimes non d’un, mais de deux projets d’anéantissement de l’humain.

D’un côté, l’antihumanisme islamique. De l’autre, un logiciel interne au monde développé auquel le nivellement coranique va comme un gant. En 2018, trois ans après le « wir schaffen das » de Mme Merkel, alors que l’opération était pudiquement qualifiée de « demi-succès », le patron du patronat allemand semblait le seul à se féliciter de la manœuvre. « Je suis moi-même surpris que cela aille si vite », a affirmé le dirigeant de la fédération des patrons allemands BDA, Ingo Kramer dans une interview au quotidien régional Augsburger Allgemeine. « Sur les plus d’un million qui sont arrivés en particulier depuis 2015, 400.000 d’entre eux suivent une formation par alternance ou ont décroché un emploi. » Autrement dit, et dans le meilleur des cas, un migrant travaillait (ou se formait) pour en nourrir deux autres. On était bien loin de la solution au problème de nos retraites, invoquée comme motif de l’appel d’air. Cela eût-il été un plein succès que l’idée de déraciner des millions d’humains pour résoudre le problème économique d’une autre population serait profondément révoltante. Sans même parler de l’élément de contrainte (3).

Quoi qu’il en soit, le patronat reste bien content d’avoir toute cette masse de pression sous la main pour amener, in fine, les salaires et les conditions de travail à parité avec la Chine (son but probable quoiqu’inavoué). Entre le cynisme ottoman et le fonctionnalisme industriel, les conséquences sont les mêmes. Les peuples sont singuliers et conscients d’eux-mêmes, mais les masses interchangeables et malléables : remplaçons donc ceux-là par celles-ci, nous disent à la fois l’islam et le capitalisme globalisé. M. Macron® et Mme Merkel, lors de leur rencontre avec M. Erdogan, ne débattront au fond que d’une seule question : comment fondre une masse indistincte dans une autre masse indistincte. Chrétiens, prolétaires, Bavarois ou Pakistanais : les épithètes ne comptent plus. Nous ne sommes plus qu’une aire peuplée d’unités fonctionnelles. Le sultan Erdogan utilise peut-être l’humain comme boulet de canon. Mais l’idée ne vient pas de lui. Ce à quoi nous faisons face aujourd’hui n’a qu’une appellation adéquate : l’abolition de l’homme.

NOTES

  1. 1) Les prophètes de la Troisième Rome sont aux anges !
  2. 2) Je me souviens de ce débat littéraire avec Isabelle Hausser, à Morges en 2014, lorsque la romancière nous avait fièrement expliqué comment elle et son mari, Michel Duclos, le prodigieusement ignare ambassadeur de France à Damas avaient soutenu l’opposition « démocratique » syrienne qui devait s’avérer entièrement fantasmée.
  3. 3) Dans une interview accordée à Sept.info en 2016, Jean-Philippe Gaudin (actuel chef du Service de renseignement de la Confédération), alors patron du renseignement militaire, déclarait que « La migration forcée a toujours été une arme » et précisait que le rythme de l’intégration des migrants était la clef de son succès. Comment intégrer assez rapidement des flots d’arrivants, qui plus est forcés ?

mardi, 17 mars 2020

Attali : une petite pandémie permettra enfin d'instaurer un gouvernement mondial

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Attali : une petite pandémie permettra enfin d'instaurer un gouvernement mondial

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

Il fallait Jacques Attali pour y penser ! Dans sa rubrique du magazine L'Express du 3 mai, l'ancien sherpa de François Mitterrand dévoile quelques fantasmes intimes du monde oligarchique. En bref : là où le krach financier a jusqu'ici échoué, une bonne petite pandémie pourrait précipiter nos dirigeants à accepter la mise en place d'un gouvernement mondial !

« L'Histoire nous apprend que l'humanité n'évolue significativement que lorsqu'elle a vraiment peur : elle met alors d'abord en place des mécanismes de défense ; parfois intolérables (des boucs émissaires et des totalitarismes) ; parfois futiles (de la distraction) ; parfois efficaces (des thérapeutiques, écartant si nécessaire tous les principes moraux antérieurs). Puis, une fois la crise passée, elle transforme ces mécanismes pour les rendre compatibles avec la liberté individuelle et les inscrire dans une politique de santé démocratique. »

Pour Attali, « La pandémie qui commence pourrait déclencher une de ces peurs structurantes », car elle fera surgir, « mieux qu'aucun discours humanitaire ou écologique, la prise de conscience de la nécessité d'un altruisme, au moins intéressé. »

« Et, même si, comme il faut évidemment l'espérer, cette crise n'est pas très grave, il ne faudra pas oublier, comme pour la crise économique, d'en tirer les leçons, afin qu'avant la prochaine - inévitable - on mette en place des mécanismes de prévention et de contrôle, ainsi que des processus logistiques de distribution équitable des médicaments et de vaccins. On devra, pour cela, mettre en place une police mondiale, un stockage mondial et donc une fiscalité mondiale. On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l'aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d'un véritable gouvernement mondial. »

« C'est d'ailleurs par l'hôpital qu'a commencé en France, au xviie siècle, la mise en place d'un véritable Etat », avance-t-il pour conclure. Cependant, avec la loi Bachelot et les autres « reformes » qu'impose son « ami Nicolas », c'est précisément l'hôpital qu'on démantèle.


Commentaire : En 2015 Jacques Attali prédisait que « Le prochain président serait un inconnu »

lundi, 16 mars 2020

Etats en faillite, explosion du Système d’ici 2021 au plus tard

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Etats en faillite, explosion du Système d’ici 2021 au plus tard

Marc Rousset

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Le CAC 40 à 4118, 36, soit -32,35 %, depuis le 1er janvier, le Dow Jones à -25,71 %, après un rebond injustifié de 9,26 %, suite à la simple proclamation de l’état d’urgence, ce vendredi. En 2008, après le krach qui avait suivi la faillite de Lehman Brothers, les marchés avaient mis six mois pour toucher le fond. La « descente aux enfers » devrait continuer. On n’attend plus que les prochaines victimes parmi les « hedge fund « spéculatifs dans les prochaines semaines, les rumeurs les plus folles circulant sur H2O, une filiale de gestion de Natixis. Quant à l’indice VIX de la peur qui était de 15 en février, il a flambé jusqu’à à 70, soit au même niveau qu’en 2008.

On assiste à un choc de l’offre, avec le blocage des chaînes de production et d’approvisionnement en Chine (chômage partiel de 7.000 ouvriers de Volkswagen près de Barcelone et de Skoda en Tchéquie par manque de pièces) et un choc de la demande dans tous les pays touchés par le virus. Les bénéfices vont chuter, comme dans une « économie de guerre », avec des faillites dans les secteurs exposés.

Bruxelles promet une « flexibilité maximale » et Macron  veut jouer au  Mario Draghi de la BCE avec son « quoi qu’il en coûte », mais les garanties accordées, les prêts non remboursés, le coût du chômage dont le partiel, la chute du PIB avec moins de recettes fiscales, c’est au minimum 200 milliards d’euros pour seulement deux mois de coronavirus, soit un déficit public 2020, de 12 % du PIB , avec une dette publique  française de 110 % du PIB jamais contrôlée jusqu’à ce jour durant le mandat de Macron. Comme la dette italienne, elle est irremboursable. L’Etat sortira de la crise sanitaire en situation de faillite, les entreprises privées survivantes étant encore plus endettées. Depuis 2008, les dettes ne font qu’augmenter tous azimuts partout dans le monde pour des raisons différentes et ne peuvent pas monter jusqu’au ciel !

La BCE va continuer la politique de création de fausse monnaie avec un « QE » supplémentaire par rapport aux actuels 20 milliards d’euros mensuels, de 120 milliards d’euros en 2020, afin de racheter entre autres les obligations des Etats en quasi- faillite. Elle va aussi accorder des prêts TLTRO aux banques pour sauver les PME et les entreprises, le taux préférentiel négatif étant de -0,75 %. Les ratios sécuritaires des banques sont allégés et les tests de résistance supprimés : on n’attend plus que les faillites bancaires ! Aux Etats -Unis, l’injection supplémentaire déjà exceptionnelle de 150 milliards de dollars sur le marché monétaire du « repo » sera multipliée par dix : 1500 milliards de dollars !

Le monde, Japon inclus, va tout droit vers la récession car comme le dit très justement l’économiste Christophe Barraud, « le seul moyen pour contrôler l’épidémie…, c’est de tuer l’économie ! ». Quant à la chute du prix du baril de pétrole, elle s’explique par le désir de Ryad et de Moscou de se débarrasser du pétrole de schiste américain, en mettant en faillite 100 compagnies pétrolières.

L’Italie se bat courageusement contre le coronavirus, mais pourrait bien être le prochain cygne noir, déclenchant l’explosion de l’UE et de la zone euro avec ses banques en quasi faillite, sa dette publique de 135 % du PIB, son taux de croissance déjà nul, sa démographie catastrophique. Juste après le discours de Lagarde, les taux italiens à 10 ans se sont envolés de 1,2 à 1,6 % contre -0,548 % pour le Bund allemand.

L’or n’a baissé que suite aux prises de bénéfices pour combler les pertes sur les actions et pourrait s’envoler vers des sommets, comme ce fut le cas après 2008, avec un bond des cours de 1200 dollars l’once en trois ans.

La triste réalité, c’est qu’avec le coronavirus pandémique dans le monde entier, tous les pays déjà hyper-endettés, entreprises privées et particuliers inclus, n’auront d’autre solution pour survivre que de s’endetter encore davantage et de faire tourner la planche à billets. La crise de 2020 sera pire que celle de 2008 car il y aura d’abord mise à l’arrêt de l’économie réelle. Un krach obligataire et immobilier avec des taux qui s’élèvent subitement jusqu’à 20 % dans un monde hyper-inflationniste est aussi probable. La BCE ne pourra pas combattre une perte de confiance dans le Système économique et financier qui débouchera probablement sur une crise sociale et politique, voire une révolution conservatrice, fin 2020 ou, au plus tard, en 2021.

14:04 Publié dans Actualité, Economie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crise, krach, crise économique, actualité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Erdogan-Merkel: la parallèle du simulacre

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Erdogan-Merkel: la parallèle du simulacre

Ex: http://www.dedefensa.org

Dans le texte ci-dessous, mis en ligne sur Strategic-Culture.org le  25 février 2020, Tom Luongo fait un parallèle intéressant, qui se révèle évident une fois qu’il est identifié comme tel : les destins de Merkel et d’Erdogan. Finalement, il s’agit de deux dirigeants suprêmes qu’on a jugés depuis longtemps dans une position inébranlable, à la tête de deux pays qui n’ont pas caché une ambition assez similaire de domination de deux zones régionales d’une grande importance stratégique... Par ailleurs et d’une manière originale, deux pays tenus par des liens correspondant bien à notre époque crisique avec la forte immigration turque en Allemagne, les démêlés de la Turquie avec l’UE sous domination allemande, le rôle de la Turquie dans la vague migratoire de 2015 qui a constitué un tournant crisique dans la position de force de Merkel.

De plus, on notera une correspondance de date à cet égard : c’est donc en 2015 que Merkel ouvrit les frontières allemandes aux réfugiés et c’est aussi en 2015 qu’Erdogan se trouva engagé dans un jeu de rapports directs, plutôt en montagnes justement “russes”, avec la Russie à propos de la Syrie. C’est en septembre 2015 que les Russes intervinrent en Syrie, c’est en novembre que la Turquie  abattit un Su-24 russe et ainsi de suite, avec des bas et des hauts jusqu’à aujourd’hui. Merkel et Erdogan, chacun avec des problèmes différents, se trouvent donc dans une position incertaine et instable depuis la même année qui est par ailleurs un tournant capital avec l’entrée en campagne de Trump aux USA.

Luongo trouve avec justesse une autre proximité, sans aucun doute fondamentale, entre l’Allemagne de Merkel et la Turquie d’Erdogan : leur jeu de bascule entre les USA et la Russie, évident justement depuis 2015-2016, surtout depuis l’élection de Trump qui introduit un élément majeur d’incertitude pour tout le monde et marque une évolution capitale de la situation de la globalisation.

Les USA-Trump ont alterné le chaud et le froid dans leurs relations avec la Turquie, essentiellement à cause du comportement d’Erdogan, sa proximité épisodique avec les Russes, l’achat desS-400 russes et l’oléoduc construit également avec la Russie. Du côté allemand, Merkel est, si l’on peut dire mais assez justement, la “tête de Turc” favorite de Trump lorsqu’il tourne les yeux vers l’Europe, et cela ne va pas s’arranger avec la nomination de l’ambassadeur US en Allemagne Grenell comme patron-“superviseur” des agences de renseignement US (DCI, ou Director Central Intelligence), où il soignera particulièrement les Allemands : Grenell a été odieux avec l’Allemagne pendant son ambassade, selon les instructions de Trump. Le président US supporte de moins en moins Merkel, qui a choisi Huawei pour la génération 5G, et aussi les prétentions économiques de l’Allemagne et sa puissance exportatrice.

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Quant aux Russes, ils durcissent partout leur attitude vis-à-vis des deux pays observés ici l’Allemagne. Poutine est exaspéré par le comportement turc en Syrie et la façon dont Erdogan n’applique pas les accords d’Astana ; il a montré déjà, par plusieurs interventions surtout aériennes mais également terrestres autour d’Idlib, qu’il ne reculera pas cette fois devant un affrontement militaire en soutien des Syriens, où Erdogan pourrait se trouver en très mauvaise posture. Quant à l’Europe et à l’Allemagne, la déclaration de Lavrov selon laquelle la France est  le seul pays sérieux avec lequel la Russie puisse discuter de la question de la sécurité européenne n’a pas du enchanter Merkel, de plus en plus paralysée par la pression US-Trump pour toute initiative de sécurité et  d’amélioration des relations avec la Russie.

Bien entendu, tout cela s’accompagne, – les deux évolutions étant complémentaires sinon à la fois devenant à tour de rôle cause et conséquences l’une de l’autre, – d’un affaiblissement accéléré des positions intérieures des deux dirigeants. Ce parallèle général des deux pays ne tient pas seulement aux divers incidents et circonstances décrites ci-dessus et développés dans le texte de Luongo. A cet égard, il est significatif que ces deux évolutions aient commencé en 2015, avec les mêmes relations chaotiques des deux, à la fois avec la Russie et avec les USA.

En 2015-2016, notamment avec l’élection de Trump, mais aussi avec la montée des populismes et d’autres circonstances, la situation de la globalisation est entrée dans une crise profonde. (L’aventure du coronavirus n’arrangera pas les choses.) De ce fait, les intérêts nationaux reprennent le dessus, les tensions déjà perceptibles entre nations importantes et blocs (y compris à l’intérieur du bloc-BAO, ô combien) sont devenues beaucoup plus vives.

La conséquence de cette évolution d’une importance extrême est que les plus grandes puissances, – notamment les USA et la Russie pour notre cas, –  admettent de moins en moins des relations incertaines avec des puissances moyennes sans capacités décisives (comme l’arme nucléaire) qui jouent d’une façon ou l’autre, volontairement ou contrainte, des double jeux du type-“du faible au fort” avec elles (USA et Russie). L’Allemagne et la Turquie sont dans cette situation, chacune avec leurs conditions spécifiques ; de même le déclin accéléré de leurs équilibres intérieurs et des régimes qui y sont associés est également dû à la décadence, sinon l’effondrement de la globalisation depuis 2015, avec les circonstances qu’on a détaillées.

Décidément, la Turquie et l’Allemagne se révèlent comme des fausses “puissances moyennes” alors qu’elles prétendaient être parmi les leaders des “puissances moyennes”. Les circonstances de radicalisation de la vie internationale, avec l’effondrement du cadre artificiel de la globalisation, renvoie à la fable du “Roi est nu” ; alors qu’elles jugeaient être indispensables aux USA et à la Russie et en jouaient en conséquence, la Turquie et l’Allemagne se retrouvent prisonnières de leurs liens avec ces deux grandes puissances, cela entraînant une chute accélérée de leur propre puissance et de leur influence.

Leurs capacités de manœuvre sont désormais extrêmement limitées, avec leurs ambitions centrales, – domination de l’Europe pour l’Allemagne, expansion en Syrie et affirmation de la puissance musulmane centrale au Moyen-Orient pour la Turquie, – gravement contrecarrées sinon réduites à néant ; leurs perspectives politiques sont quasiment réduites à néant, avec à un moment ou l’autre la nécessité d’un choix (USA ou Russie) alors que le fondement de leurs politiques reste justement de n’en pas faire pour “jouer” (?) sur les deux tableaux.

dedefensa.org

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Has Erdogan Finally Lost His Center?

Turkish President Recep Tayyip Erdogan should call German Chancellor Angela Merkel some point soon to compare notes on how it feels to be trapped between the U.S. and Russia.

Germany’s political center is collapsing under the weight of Merkel’s desperate attempts to hold onto power as her ruling coalition falls in the polls and her regional party leaders betray her. The shenanigans in Thuringia have set in motion a widening gyre within the Christian Democratic Union (CDU) which will likely end in tears at the next German general election in 2021, if the current coalition with the Social Democrats lasts that long.

Merkel’s CDU has suffered electoral rebuke one after the other in state elections around Germany much of which stems from her inability to stand up to President Trump which forces her to continue betraying the trust of Russian President Vladimir Putin.

Germany’s near-term economic and political future are now bleak as the European Union is pushing for fiscal integration that Germans do not want. At the same time, Merkel keeps poking Trump on economic issues by allowing German companies to find workarounds to the EU sanctions on Russia as well as defy Trump on the Nordstream 2 pipeline.

German exports to Russia keep expanding after being gutted when Merkel acceded to Obama’s pressure in 2014 to cut off trade in the wake of the reunification with Crimea. But, things are reaching a boiling point for Merkel in Germany and it doesn’t appear at this point she has any solutions to a falling euro, deteriorating banks, populist challenges to EU diktats, and increasingly uppity behavior from the Visegrad countries like Hungary who courts Putin and Poland who courts Trump on energy and security issues.

Erdogan, interestingly enough, is in a similar position. He’s placed himself in the middle of a war in Syria in which he was tasked with controlling Idlib, Aleppo and Homs to split the western part of the country. This would ensure that all strategic roads and resupply routes would remain under NATO country control. It was Russia’s entrance that destroyed that plan.

Erdogan was fine with cutting deals with Putin in the early stages of this war as long as Russia and Syria didn’t touch Idlib. Retaking Palmyra and points west out to the Euphrates River was fine with him because it allowed him the opportunity to get what he really wanted, the northern 30 kilometers or so of the country to expand Turkey and disrupt the Syrian Kurds.

He played the U.S. and Russia off each other to get what he originally asked for as part of his spoils for destroying Assad. And in recent weeks thought he could continue his neo-Ottoman dreams by making a deal with the government in Libya, chasing European energy companies off the coast of Cyprus and laying claims to the Eastern Mediterranean that made China’s claims in the South China Sea look restrained.

Erdogan believes he can leverage access to the Black Sea as part of the Montreaux Convention of 1936 which gives Turkey territorial control over the Bosporus to get concessions from both NATO and Russia.

The problem for him is that he’s tested the patience of both Trump and Putin. And when you are blackmailing someone it’s important to remember there are limits to how far that leverage goes. Erdogan’s dreams of expanding into the vacuum being created by a weakening U.S. presence in the Middle East will run aground against Russia’s unwillingness to tolerate terrorists holed up north of Damascus to sow discord around the region.

He didn’t sign major energy deals with Turkey only to have Erdogan stab him in the back over Idlib. This is why Turkey’s reinforcing Hayat-Tahrir al-Sham (HTS) in Idlib will only result in further Turkish military casualties.

And the U.S. will be happy to watch the mercurial Erdogan fail here, as all that does is weaken him at home, where his political position is fading, just like Angela Merkel’s thanks to Turkey’s abysmal exposure to a rising U.S. dollar. The only reason he survived the 2018 Lira crisis was because of interventions from Russia, China and Qatar to stabilize the situation and help Turkish companies get some of that corporate debt exposure reduced, restructured and redenominated.

This was a point I made back then and it seems that Erdogan’s good will from that lasted about eighteen months.

The problem for him now is that the U.S. dollar is rising quickly as a global fear trade unfolds thanks to a combination of German political instability, Trump beating the impeachment rap, Brexit and China’s economy being put on hold thanks to this coronavirus outbreak.

This is putting pressure on the Lira again as it approaches the 2018 spike high, keeping inflation high. Remember his AKP party lost the Istanbul elections last year. Erdogan needs political wins he can sell back home.

Avenging the Turkish troops killed by Syria during a recent advance seems to fit the kind of PR stunt that plays well at home while really just providing cover for HTS to abandon Idlib and be re-deployed to Libya.

The recent escalations, however, may have been provoked by Syria reaffirming diplomatic relations with Armenia and openly rebuking Erdogan by  recognizing the Armenian genocide. This may have provoked him into this extreme reaction publicly.

It puts him, however, in a very bad position. The U.S. has not backed his play in Syria. Article 5 of NATO doesn’t cover a member getting attacked while it’s invading another country. It’s a defensive treaty. So, while Secretary of State Mike Pompeo is happy to watch Erdogan mung up the works in Idlib, there’s no way the U.S. will back him against the Russian Air Force.

At the end of the day, neither Russia nor the U.S. would be sad to see him leave the political stage. And Erdogan’s latest forays have him critically over-extended after years of craftily manipulating events to his advantage.

Like Angela Merkel’s outburst after the vote for Prime Minister in Thuringia, Erdogan’s outburst here may be the sign to everyone that his days are numbered.

Tom Luongo