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dimanche, 22 mars 2015

Ukraine, fissure sur la façade ouest

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Ukraine, fissure sur la façade ouest

Ex: http://zejournal.mobi

Situé à l’Ouest de l’Ukraine, l’Oblast de Transcarpatie est peuplée par les Ruthènes, population majoritairement tournée vers la Hongrie. Cette population semble apprécier avec beaucoup de modération le fait de devoir revêtir l’uniforme de l’armée ukrainienne pour aller se battre dans le Sud-est du pays contre un groupe de population dont les droits sont plus niés encore que ceux des Ruthènes. Le texte ci-dessous a pour but de donner un instantané de la situation actuelle. Il est composé à partir de trois articles originaux. Le premier est paru le 14 mars 2015 sur le portail de l’Agence d’Information Politnavigator, le deuxième, le 01 février 2015 sur le portail d’information Novorossia, le troisième, le 02 février 2015 sur le portail Novorossia également.

Les Ruthènes de l’Oblast de Transcarpatie veulent que Kiev leur octroie l’autonomie.

transcarpathie-wiki.gifCe samedi 14 mars 2015, un congrès rassemblant les principales organisations ruthéniennes s’est fixé pour objectif d’obliger Kiev a admettre les résultats du référendum de 1991, selon lesquels 80% des habitants de l’oblast ont affirmé vouloir un statut autonome pour leur région.

L’assemblée au cours de laquelle fut prise cette décision se tenait à Moukatchevo et réunissait les représentants de L’Association des Ruthènes de Transcarpatie, du Mouvement Ruthène, de l’Association Doukhovnitcha, des Ruthènes Transcarpatiques de Soïm, etc. Les organisations concernées représentent environ 40000 personnes ont déclaré leurs dirigeants.

Les Ruthènes ont également l’intention de forcer Kiev à reconnaître leur qualité de minorité nationale. Contrairement aux pays européens, l’Ukraine ne reconnaît pas l’existence de la nation Ruthène. Dès 2006, le Comité de l’ONU pour l’Élimination de la Discrimination Raciale a recommandé à l’Ukraine de reconnaître les Ruthènes. Afin de pouvoir adresser leur requête au Président de l’Ukraine et aux députés de la Rada, les organisations ont rassemblé les 10000 signatures requises. Le document mentionne également la nécessité de reconnaître la langue ruthène, de pouvoir l’enseigner dans les écoles, d’ouvrir une chaire de langue ruthène à l’Université Nationale d’Oujgorod et de diffuser des programmes en langue ruthène sur les chaînes de radio et télévision locales.


Par ailleurs, les organisations ruthènes ont pris la décision de constituer un syndicat transcarpatique des travailleurs migrants afin de défendre les intérêts de ces derniers. [Les travailleurs migrants ukrainiens constituent une catégorie importante de travailleurs, caractéristique du pays. N.d.T.] La prochaine session du Conseil de coordination des organisations ruthènes se tiendra du 8 au 10 avril. Les organisateurs du congrès ont lancé un appel visant à unir à leur lutte des représentants d’autres minorités nationales. Source.

En Transcarpatie, on exige que l’Ukraine s’explique.

Karptska_Ukraina-2_COA..pngEn Transcarpatie sont apparues des réactions aux pressions provocantes de la part de la junte de Kiev. Il fut affirmé que les habitants de la région resteront là où ils sont. Les Transcarpatiens souhaitent savoir ce que l’Ukraine a réellement fait pour eux afin qu’ils commencent à la considérer comme leur patrie, et plus encore, acceptent de combattre pour elle. C’est l’association patriotique et d’éducation «Kroton» qui, ayant reçu le soutien des compatriotes de la région, a soulevé ces questions dans le cadre d’une déclaration officielle, a annoncé l’agence d’informations karpatnews.in.ua.

La déclaration de cette organisation précise exactement ceci :«Chez nous, jusque maintenant, les gens ne comprennent pas comment est apparue la confrontation militaire dans l’Est . S’agit-il d’une guerre ou d’une opération anti-terroriste ? Tous les citoyens d’Ukraine doivent-ils prendre part à cette confrontation, ou seulement des militaires ou des spécialistes des organismes de protection ? Pourquoi le pouvoir parle-t-il d’une agression de la Russie ? Pourquoi continue-t-on alors à commercer activement avec l’agresseur ?

En outre les habitants de Transcarpatie veulent savoir, comme tous les ukrainiens, quelles garanties sociales ils recevront s’ils participent à la confrontation militaire. Ce sont des gens pragmatiques et ils veulent savoir comment l’État est prêt à les remercier de leur participation à cette guerre. Pour terminer, au cours d’un siècle à peine, le territoire de Transcarpatie a connu au moins quatre États de types différents. Nos compatriotes veulent savoir ce que l’Ukraine a fait pour qu’ils la considèrent comme leur patrie et soient prêts à combattre pour elle».

Cette déclaration fut la réponse à une information publiée le 27 janvier 2015 par Oleg Boïko, responsable du Département de la Mobilisation du Quartier général des Forces Armées de l’Ukraine. Monsieur Boïko a déclaré que la plus forte résistance à la mobilisation avait été observée en Transcarpatie. Les conscrits potentiels locaux essaient d’éviter la campagne de conscription, même au moyen de longs séjours à l’étranger, et ce, en masse.

Dans toutes ses déclarations, l’organisation « Kroton » souligne l’isolement de l’oblast subcarpatique. En août, ils ont ainsi prévenu qu’ils exigeraient la reconnaissance des résultats du référendum de 1991 dans le cadre duquel plus de 78% des votants avaient choisi le statut de district autonome. Source.

La Hongrie prête à accueillir les habitants de Transcarpatie qui fuient la conscription.

Un site hongrois a annoncé la possibilité d’une aide gratuite aux hongrois de Transcarpatie disposant d’un passeport hongrois et ne souhaitant pas combattre au sein de l’armée ukrainienne. Les organisateurs de l’aide veulent apporter assistance à tous ceux qui disposent d’un permis de résidence en Hongrie, annonce le site « Valrad ». De nombreux Hongrois prêts à accueillir des conscrits hongrois de Transcarpatie fuyant la mobilisation se sont manifestés auprès des organisateurs de cette démarche. Source.


- Source : Russie Sujet Géopolitique

samedi, 21 mars 2015

The New "Dugin Affair"

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Cold War II: This Time, The Commies Are In Washington

The New "Dugin Affair"

By

Pro Libertate Blog

Ex: http://www.lewrockwell.com

dugin-conf-against.jpgThe Regime in Washington is the only government asserting the supposed right to carry out summary executions anywhere on the face of the globe, so we shouldn’t be surprised to learn that it also claims the right to impose “sanctions” on foreign citizens who publicly criticize it. On March 11, the Office of Foreign Assets Control (OFAC) added Russian academic Alexander Dugin to its roster of “individuals and entities to be sanctioned over Russia’s interference in Ukraine.”

This decree means that any property belonging to Dugin that is within reach of the Soyuz (aka the country formerly known as the United States of America) is subject to forfeiture, and US citizens who do business with the professor will face criminal prosecution under the Trading with the Enemy Act.

What did Dugin – a so-called “mad professor” who will inevitably be portrayed on film by Russell Crowe — do that merits this designation? He holds no government position, nor is he the chieftain of a private criminal syndicate. Dugin, an outspoken Russian nationalist, has been depicted as a species of terrorist – the intellectual leader of a “revisionist” movement in Russia.

It is his use of the written and spoken word that provoked the outrage of the Trotskyites controlling Washington’s war-making apparatus. Dugin’s heretical rejection of Washington’s imperial rule-set made him “one of the most dangerous people on the planet,” according to noted geostrategic analyst Glenn Beck.

In other words, Dugin – a citizen of a country with which the United States is not formally at war – was targeted for economic punishment as a thought criminal. He should consider himself fortunate that he hasn’t yet been targeted for a drone strike.

According to the OFAC, sanctions against Dugin and a dozen other figures were necessary in order to “hold accountable those responsible for violations of Ukraine’s sovereignty and territorial integrity.”

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If that were the objective, Assistant Secretary of State Victoria Nuland’s name would be at the top of the index of proscribed persons. A little more than a year ago, some might recall, Nuland was caught in the act of plotting to unseat Ukraine’s elected president and install a junta that would take dictation from Washington and the IMF.

Nuland has apologized to EU leaders about whom she made disparaging remarks during the intercepted phone call with US Ambassador to Ukraine Geoffrey Pyatt – thereby acknowledging the authenticity of the recording. She has never apologized, to say nothing of being held accountable, for her role in violating “Ukraine’s sovereignty and territorial integrity.”

It appears that those in charge of the Regime, like their Soviet forebears, employ “Aesopian language” in their public pronouncements about foreign policy, much as Soviet ruler Leonid Brezhnev did in the September 1968 address outlining the doctrine that bore his name.

“Without question, the peoples of the socialist countries and the Communist parties have and must have freedom to determine their country’s path of development,” explained Brezhnev in a sentence pregnant with the word “however.”

“Any decisions they make, however” – there it is! – “must not be harmful either to socialism in their own country or to the fundamental interests of other socialist countries…. Whoever forgets this in giving exclusive emphasis to the autonomy and independence of Communist parties is guilty of a one-sided approach, and of shirking their internationalist duties…. The sovereignty of individual socialist countries cannot be set against the interests of world socialism and the world revolutionary movement.”

On this principle, Brezhnev insisted, the August 1968 Soviet-led invasion of Czechoslovakia, in which hundreds were killed and a reformist government was destroyed, was not a violation of that country’s “socialist sovereignty,” but rather an enhancement thereof.

The ruling elite in Washington and the EU see developments in Ukraine in the same light. The coup that ousted the country’s elected president, Viktor Yanukovych, was a responsible exercise in “internationalism”; the plebiscite that led to Crimean secession, by way of contrast, was an offense against the “world revolutionary movement” that must be punished through mass bloodshed.

Brejnev3.jpgBrezhnevite language was recited by US Commissar for War Chuck Hagel during a surrealistic speech last October in which he claimed that the US and NATO “must deal with a revisionist Russia – with its modern and capable army – on NATO’s doorstep.”

Rear Admiral John Kirby was given the unpalatable task of defending Hagel’s statement when asked about it by AP reporter Matt Lee.

“Is it not logical to look at this and say – the reason why Russia’s army is at NATO’s doorstep is because NATO has expanded, rather than Russia expanding?” a composed and visibly disgusted Lee asked of Kirby, whose twitchiness and flop sweat summoned inevitable comparisons to Nathan Thurm, the pathologically dishonest lawyer played by Martin Short.

“I think that’s the way President Putin probably looks at it – it is certainly not the way we look at it,” oozed Kirby by way of a non-reply.

“You don’t think that NATO has expanded eastward towards Russia?” Lee wearily persisted.

“NATO has expanded,” Kirby grudgingly admitted, before trying to deflect the conversation toward Russia’s supposed transgressions.

“It wasn’t NATO that was ordering tons of tactical battalions and army to the Ukraine border,” Kirby declared.

“I am pretty sure that Ukraine is not a member of NATO – unless that’s changed,” Lee pointed out, while trying, without success, to get Kirby to admit the obvious  fact that “You are moving closer to Russia and you’re blaming the Russians for being close to NATO.”

Kirby began his exercise in baroque double-speak saying that Russia’s “intentions and motives” displayed an effort to call back “the glory days of the Soviet Union.” He ended by accusing Russia of aggression by moving troops within its own borders in response to US-abetted violence within a neighboring country.

There is nothing novel about Soviet-grade semantic engineering of this kind by a Pentagon spokesliar. In a November 2005 press conference, Donald Rumsfeld, who at the time was Chief Commissar for Aggression and Occupation — or, as the position is more commonly known, Secretary of Defense – described what he called an “epiphany” regarding the resistance to the Regime’s humanitarian errand in Iraq.

“This is a group of people who don’t merit the word `insurgency,’ I think,”Comrade Rumsfeld pontificated. “I think that you can have a legitimate insurgency in a country that has popular support and has a cohesiveness and has a legitimate gripe. This people don’t have a legitimate gripe.”

This, too, was a familiar theme in Brezhnev-era official cant: Once the forces of “progress” have taken control of a country, all resistance is “counter-revolutionary,” because nobody could have a legitimate grievance.

How, then, were the Iraqi guerillas to be described, since the term “insurgents” was forbidden? Shortly before leaving for a scandal-abbreviated term as head of the World Bank, Rumsfeld’s deputy Paul Wolfowitz employed the orthodox Marxist expression “forces of reaction” to describe those ungrateful Iraqis who had taken up arms against the radiant forces of democratic liberation.

Language of this kind has a familiar odor to Russian nationalists like Dugin, who displays no nostalgia for the Soviet Union into which he was born in 1962.

“We distinguish between two different things: the American people and the American political elite,” Dugin explained a year ago in a “Letter to the American People on Ukraine.” “We sincerely love the first and we profoundly hate the second.”

“The American people [have their] own traditions, habits, values, ideals, options and beliefs that are their own,” he continues. “These grant to everybody the right to be different, to choose freely, to be what one wants to be and can be or become. It is a wonderful feature. It gives strength and pride, self-esteem and assurance. We Russians admire that.”

Unfortunately, Dugin continues, the American political elite have their own version of the Brezhnev Doctrine under which respect for “diversity” is limited by the “international obligations” imposed by the Empire.

“The American political elite, above all on an international level, act quite contrary to [American] values,” Dugin asserts. “They insist on conformity and regard the American way of life as something universal and obligatory.”

Most Americans, Dugin correctly surmises, “sincerely think that the Russian nation was born with Communism, with the Soviet Union. But that is a total misconception. We are much older than that. The Soviet period was just a short epoch in our long history. We existed before the Soviet Union and we are existing after the Soviet Union.”

Ukraine, from Dugin’s perspective, is defined by a “multiplicity of identities,” the most important of which, to him, is Kiev’s role in the “genesis” of the Russian people. Eastern and western Ukraine, he contends, is historically and culturally part of “Greater Russia.” Contemporary Kiev and the western section of the country are more congenial to the West.

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Apart from the ideological demands (and crony capitalist interests) of Washington and the EU, there is no reason why Ukraine cannot peacefully devolve into two or more political entities. The alternative is continuing, and escalating, the US-abetted civil war that increasingly appears to be a preliminary round in what could become a direct military conflict between Washington and Moscow.

“We have no thoughts of, or desire to, hurt America,” Dugin insists. “You want to be free. You and all others deserve it. But what the hell are you doing in the capital of ancient Russia, Victoria Nuland? Why do you intervene in our domestic affairs?… Any honest American calmly studying the case will arrive at the conclusion: `Let them decide for themselves. We are not similar to these strange and wild Russians, but let them go their own way. And we are going to go our own way.’”

Merely to suggest such a non-interventionist posture, Brezhnev’s disciples in Washington would object, is to “shirk our internationalist duties.”

“The American political elite has another agenda,” Dugin correctly observes. It is “to provoke wars, to mix in regional conflicts, to incite the hatred of different ethnic groups. The American political elite sacrifices the American people to causes that are far from you, vague, uncertain, and finally very, very bad…. They lie about us. And they lie about you. They give you a distorted image of yourself. The American political elite has stolen, perverted and counterfeited the American identity. And they make us hate you and they make you hate us.”

Dugin offers an alternative approach:

“Let us hate the American political elite together. Let us fight them for our identities – you for the American, us for the Russian, but the enemy in both cases is the same, the global oligarchy who rules the world using you and smashing us. Let us revolt. Let us resist. Together. Russians and Americans. We are the people. We are not their puppets.”

Sober and responsible people might find elements of Dugin’s worldview – and some of his past associations — troubling or even repellent while finding his prognosis of current affairs to be sound and compelling.

One need not endorse what Dugin would like to build in his own country in order to appreciate the truths he tells about the people who are orchestrating a war that could destroy both our country and his. And the means used to criminalize Dugin for giving voice to impermissible thoughts is irrefutable proof that Washington, not Moscow, is home to the true heirs of Lenin’s totalitarian vision.

Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Le général Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Auteur : Daniel McAdams
Ex: http://zejournal.mobi

clark.jpgDe nombreuses personnes connaissent le général Wesley Clark comme l’homme qui a quasiment déclenché la troisième Guerre mondiale, lorsqu’il a donné l’ordre aux Britanniques de tirer sur les forces de maintien de la paix russes qui avaient atterri à Pristina, la capitale du Kosovo, avant l’arrivée des Américains. On rapporte que le commandant britannique de la KFOR, le général Sir Mike Jackson, aurait répondu: «Je ne commencerai pas la troisième Guerre mondiale pour vous».

Toutefois, une des caractéristiques les plus intéressantes du général Clark est sa tendance à laisser échapper, de temps à autre, des propos surprenants.

Comment pourrait-on oublier l’entretien qu’il a accordé à Amy Goodman en 2007 et dans lequel il a dévoilé qu’un des officiers généraux du Pentagone lui avait montré, peu après les attentats du 11 septembre 2001, une note de service de Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de l’époque, qui exposait les grandes lignes des projets mondiaux militaires des Etats-Unis. Selon Clark, le général avait déclaré:

«Nous allons détruire sept pays en cinq ans, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et, pour terminer l’Iran.» J’ai demandé: «Est-ce que c’est secret?» Il a répondu: «Oui.» Moi, j’ai dit: «Alors ne me le montrez pas.» Quand je l’ai revu, il y a environ un an, j’ai demandé: «Vous vous souvenez?» Et il a répliqué: «Monsieur, je ne vous avait pas montré cette note de service-là! Je ne vous l’avait pas montrée!» [Général Wesley Clark lors d’un entretien accordé à Amy Goodman de Democracy Now, 2/3/15]

Maintenant, Clark est de retour avec d’autres propos étonnants.

Loin d’être une organisation qui aurait surgit de manière spontanée en tant que la cause de tous les maux, au moins selon le général Wesley Clark, l’EI a été créé et financé par nos «alliés les plus proches». Le général a affirmé: l’EI s’est développé grâce aux financements de la part de nos amis et alliés… afin de lutter à mort contre le Hezbollah.

Il n’a pas expliqué de quels amis et alliés il parlait, il a néanmoins indiqué que la situation s’est transformée en un «monstre de Frankenstein». [Général Wesley Clark lors d’un entretien avec CNN Newsroom, 17/2/15]

En effet, notre initié, le général Wesley Clark, nous fait savoir que nos alliés les plus proches au Moyen-Orient ont contribué à la création de l’EI – l’organisation pour la lutte contre laquelle nous dépensons des milliards de dollars.

On sait que Israël, l’Arabie saoudite et d’autres Etats du Golfe sont depuis longtemps obsédés par la lutte contre le Hezbollah et Assad. De la même manière, ces deux Etats s’appliquent pour que les Etats-Unis continuent à lutter dans la région pour leur compte. Et si c’était eux qu’il avait en tête?

Au lieu de continuer à renforcer sa présence militaire dans la région afin de lutter contre l’EI, il est probablement grand temps que les Etats-Unis parlent sérieusement avec leurs «alliés» au Moyen-Orient.


- Source : Daniel McAdams

Le dogmatisme démocratique: l’erreur fatale des Occidentaux

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SYRIE : L’AVEU AMÉRICAIN
Le dogmatisme démocratique: l’erreur fatale des Occidentaux

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Le djihadisme qui veut nous détruire, nous l’avons créé, les Américains l'ont financé. Nous avons partout voulu tuer le mauvais cochon. On commence à peine à le comprendre et encore pas tout le monde. L'extraordinaire revirement américain sur le régime Assad est tout de même un sacré aveu.

Assad résiste et son régime avec lui. On pensait qu’il allait être emporté en quelques mois par un printemps démocratique syrien  puis par une rébellion armée de gentils sunnites voulaient en finir avec la dictature de la minorité chiite des Alaouites. Son armée, dirigée par les cadres de la minorité religieuse au pouvoir, a tenu bon. Petit à petit la rébellion a changé de visage et a été confisquée par les djihadistes sunnites.

C’était tout de même prévisible, l’ennemi syrien de Damas, combattu par les Américains, était en fait le même que celui imposé par les Américains à Bagdad. Le pouvoir chiite irakien a donc réussi à déclencher une révolte sunnite armée devenue une insurrection islamiste.

Notre incohérence est telle que le succès des djihadistes irakiens, destructeurs des cultures passées et génocidaires de chrétiens a été rendue possible par l’apport décisif de l'infrastructure de l'armée baasiste, c’est à dire nationaliste et laïque de Saddam Hussein. La cohérence est du côté de la Russie et de l'Iran, surtout de l'Iran qui, en Irak comme en Syrie, appuyé sur le terrain par le hezbollah libanais, soutient l’arc chiite qui résiste au djihadisme sunnite.

La réalité géopolitique s’impose petit à petit à l'utopie idéologique. C’est  ce qui inquiète tant les monarchies du golfe qui financent, contre les chiites, les égorgeurs sectaires de l’EI. Car c’est l' Iran, allié d'Assad, qui a la clé de la victoire sur le terrain, au sol, et certainement pas nos bombardements de bonne conscience. Les américains, principaux responsables sauf en Libye de ce chaos devenu une guerre mondiale religieuse ou en tout cas une guerre menée au monde par une secte se référant à une religion, commencent peut-être à comprendre.

Les Etats-Unis devront négocier avec le président syrien Bachar el-Assad pour mettre fin au conflit qui vient d'entrer dans sa cinquième année, a reconnu le secrétaire d'Etat américain John Kerry. « Au final, il faudra négocier. Nous avons toujours été pour les négociations dans le cadre du processus (de paix) de Genève I », a déclaré Kerry dans une interview diffusée sur la chaîne CBS .Washington travaille pour « relancer » les efforts visant à trouver une solution politique au conflit, a dit le chef de la diplomatie américaine. Les Etats-Unis avaient participé à l'organisation de pourparlers entre l'opposition syrienne et des émissaires de Damas à Genève au début de l'année dernière. Ce processus de Genève prévoit une transition politique négociée. Mais les deux cycles de négociations n'avaient produit aucun résultat et la guerre s'est poursuivie.

Depuis le début du conflit en mars 2011, plus de 215.000 personnes ont été tuées et la moitié de la population déplacée. Les Etats-Unis, a poursuivi le secrétaire d'Etat, « continuent certes à pilonner le groupe Etat islamique, qui s'est emparé de larges pans de territoire en Irak et en Syrie, mais leur objectif reste de mettre fin au conflit en Syrie. Les Etats-Unis ne veulent pas d'un effondrement du gouvernement et des institutions en Syrie qui laisserait le champ libre aux extrémistes islamistes, dont le groupe Etat islamique (EI) ».

« Aucun d'entre nous, Russie, Etats-Unis, coalition [contre l'EI], Etats de la région, ne veut un effondrement du gouvernement et des institutions politiques à Damas », a déclaré  John Brennan, directeur de la CIA, à New York devant le centre de réflexion Council on Foreign Relations. Des « éléments extrémistes », dont l'EI et d'anciens militants d'Al-Qaïda, sont « en phase ascendante » dans certaines régions de Syrie, a soutenu M. Brennan. Interrogé sur une potentielle coopération entre Washington et Téhéran en Irak, M. Brennan a suggéré que les deux pays collaboraient indirectement contre un ennemi commun, l'EI. « Il y a un alignement de certains intérêts entre nous et l'Iran » en ce qui concerne la lutte contre l'EI en Irak, a-t-il affirmé.

On commence a comprendre qui est l’ennemi principal. Enfin… On… pas encore vraiment les Anglais et encore moins les Français qui continuent à sauter sur place en scandant, d’exécutions d’otages en attentats? de destructions en épurations, « démocratie – démocratie – démocratie » 

Bolivia: A Country That Dared to Exist

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An Interview with Félix Cárdenas Aguilar, Bolivia’s Vice Minister of Decolonization

Bolivia: A Country That Dared to Exist

by BENJAMIN DANGL
Ex: http://www.counterpunch.org

In 1870, Bolivian dictator Mariano Melgarejo offered an English diplomat a glass of chicha – a corn-based beer consumed for centuries in the Andes. The diplomat refused the drink, asking for chocolate instead. A short-tempered Melgarejo responded by forcing the Englishman to drink a vast quantity of chocolate, and then made him ride a mule, backwards, through La Paz.

BFLG4.GIFAt least, this is how the story is related by Uruguayan author Eduardo Galeano, who writes, “When Queen Victoria, in London, heard of the incident, she had a map brought to her and pronounced ‘Bolivia doesn’t exist,’ crossing out the country with a chalk ‘X.’” While the story is unlikely true, Galeano suggests it can be read as a metaphor for Bolivia’s tortured history as a victim of colonialism and imperialism.

In the interview below, Bolivia’s current Vice Minister of Decolonization, Félix Cárdenas Aguilar, makes a similar point, that “Bolivia is a failed country” because, from the time of its independence in 1825, its modernization was based on the exploitation of indigenous people. The challenge now, Cárdenas explains, is for Bolivia, under the presidency of Evo Morales, to decolonize itself, to reconstruct its past and identity, and to build a “plurinational” country where many indigenous nations can thrive. By resisting subjugation, Bolivia is daring to exist on its own terms.

This movement toward decolonization in the Andes is as old as colonialism itself, but the process has taken a novel turn with the administration of Morales, Bolivia’s first indigenous president. Morales, a former coca farmer, union organizer, and leftist congressman, was elected president in 2005, representing a major break from the country’s neoliberal past.

Last October, Morales was re-elected to a third term in office with more than 60% of the vote. His popularity is largely due to his Movement Toward Socialism (MAS) party’s success in reducing poverty, empowering marginalized sectors of society, and using funds from state-run industries for hospitals, schools and much-needed public works projects across Bolivia.

Aside from socialist and anti-imperialist policies, the MAS’s time in power has been marked by a notable discourse of decolonization. Five hundred years after the European colonization of Latin America, activists and politicians linked to the MAS and representing Bolivia’s indigenous majority have deepened a process of reconstitution of indigenous culture, identity and rights from the halls of government power. Part of this work has been carried forward by the Vice Ministry of Decolonization, which was created in 2009.

This Vice Ministry operates under the umbrella of the Ministry of Culture, and coordinates with many other sectors of government to promote, for example, indigenous language education, gender parity in government, historical memory, indigenous forms of justice, anti-racism initiatives, and indigenous autonomy.

Before becoming the Vice Minister of Decolonization when the office opened, Félix Cárdenas had worked for decades as an Aymara indigenous leader, union and campesino organizer, leftist politician and activist fighting against dictatorships and neoliberal governments. As a result of this work, he was jailed and tortured on numerous occasions. Cárdenas participated the Constituent Assembly to re-write Bolivia’s constitution, a progressive document which was passed under President Morales’ leadership in 2009. This trajectory has contributed to Cárdenas’ radical political analysis and dedication to what’s called the Proceso de Cambio, or Process of Change, under the Morales government.

Such unprecedented work by the MAS hasn’t happened without its shortcomings and contradictions. Violence against women in the country is on the rise, a recent corruption scandal has weakened MAS popularity in current local election races, and extractive industries, while providing funds for the government’s social programs and national development, are displacing indigenous and rural communities, and poisoning land and rivers. Leftist and indigenous opposition to the MAS has also faced government crackdowns, limiting the autonomy and space for grassroots dissent in the country.

MAS allies say such pitfalls are part of the societal legacies of colonialism and neoliberalism in the country, challenges which can’t be reversed overnight, but which the MAS is trying to overcome. Critics say that the MAS is worsening such problems with sexist rhetoric, a deepening of extractivism, and silencing of critics.

Bolivia’s road toward decolonization is a rocky and contested one. But, as Félix Cárdenas argues below, in a bleak world full of capitalist tyrants, bloody wars and racist exploitation, Bolivia’s Process of Change continues to shine as an alternative to the dominant global order.

***

Benjamin Dangl: Could you please provide an overview of the kind of work the Vice Ministry of Decolonization does?

Félix Cárdenas: First of all it’s not the kind of vice ministry where we have to say ‘we built 3,000 kilometers of highway,’ or ‘we constructed 20 stadiums.’ It’s more than anything a political and ideological vice ministry, and for this type of work what we have to do first of all is establish some points of departure for the work of decolonization. It’s not sufficient to go somewhere and say ‘I declare you decolonized!’ and that’s it, they’re decolonized. No. It’s a question of changing mentality, behavior, of life philosophy, and to do this at an individual level, or at a communitarian level, a national level, we have an obligation to first ask ‘what is Bolivia?’ If we don’t clearly understand what Bolivia is, then we don’t know what needs to be done.

So, as a part of this process, one has to explain that Bolivia is a failed country. This is a point of departure. Bolivia failed as a proposed country. This country, that was founded in 1825, that claimed to be modern, that claimed to be civilized, that wanted to look like Europe, that wanted to be Europe while denying itself – this type of country failed. It failed because this type of country, that was born in 1825, wanted to be modern, wanted to be civilized based on the destruction of the indigenous people, based on the destruction of their languages, their culture, their identity.

Therefore, it’s from this perspective that we understand that Bolivia is not what they tell us – that Bolivia is one nation, one language, one religion. We are 36 [indigenous] nations, 36 cultures, 36 ways of seeing the world, and therefore, 36 ways of providing solutions for the world. We call this diversity of cultures ‘plurinational,’ and we want to build a plurinational state.

So, seen in this way, if our future work is to decolonize and create a plurinational society, we have to work in education, we have to work in all areas, in justice, for example, to reinstate indigenous justice. The constitution tells us that indigenous justice and standard justice have the same hierarchy. So there is a need to work in indigenous justice, reinstate indigenous justice in the face of the crisis of standard justice, which is foreign as well as corrupt.

The constitution speaks of a secular state. Before, the catholic religion was the official religion. Not today. Today no one is obligated to get married in front of a priest. No one is obligated to be baptized in front of a priest. Religion was the strongest aspect of colonialism. Religion was always power. Today, no. Today religion is outside of power, outside of the government palace. It’s fine if religion dedicates itself to saving souls, but never again will it define the politics of the state as it used to.

When many people talk about decolonization they think it’s just an indigenous people’s problem. But decolonization is not an indigenous peoples’ problem, decolonization is everyone’s problem. For example, our bourgeoisie, our private business class, thinks that they are condemned to always live off of the scraps thrown to them by transnational companies. This is colonialism, and they don’t dare invest in the development of their own country. And so, decolonization is everyone’s work.

BD: A process of decolonization has to be global, right? What do countries in the north, the most capitalist countries, have to do as a part of this process?

FC: For the first time, the countries of the north have to look at themselves in the mirror and realize that they are in crisis. If they don’t accept that they are in crisis, they will never find ways to solve their crisis. But they also need to accept that they’re in crisis and they themselves don’t have the solutions. They have to look to us, to the indigenous people. Not to Bolivia, but to the indigenous people that are all over the world, and who have a philosophy of life that is qualitatively superior to philosophies constructed in the form of civilizing modernity.

From Bolivia, we salute the [Syriza] triumph in Greece. We salute the future triumph in Spain, which has more or less the same characteristics. These revolutions in Spain and in Greece are being built while looking to Bolivia. So, for us, this is a kind of complication; to recognize that 500 years ago they [Europeans] arrived, taught us a way of life, a type of religion, a type of modernity that failed. And so today, after 500 years, we, the indigenous people, have the obligation to go to Europe and speak to them, to convert them, to tell them that there is another way to live, and that their crisis is bringing planet earth to a global crisis.

 

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BD: The economy of Bolivia is very much based in mining, gas – extractivism. How do you see this process? How can Bolivia overcome its dependency on mining and gas? On the one hand, the president speaks of respecting mother earth, but on the other hand, mining and gas industries are very crucial here. How do you see these contradictions?

FC: This isn’t something that this government invented. Bolivia has always lived off of mining, we have always lived off of extractivism. Now, what we hope to do is that this sacrifice, this fruit that mother earth is providing us with, is not in vain. And that it doesn’t just leave [the country] as raw material, but that there’s a need to industrialize, and as we industrialize we can reach the point where we can lower the level of extractivism.

Benjamin Dangl has worked as a journalist throughout Latin America, covering social movements and politics in the region for over a decade. He is the author of the books Dancing with Dynamite: Social Movements and States in Latin America, and The Price of Fire: Resource Wars and Social Movements in Bolivia. Dangl is currently a doctoral candidate in Latin American History at McGill University, and edits UpsideDownWorld.org, a website on activism and politics in Latin America, and TowardFreedom.com, a progressive perspective on world events. Twitter: https://twitter.com/bendangl Email: BenDangl(at)gmail(dot)com

vendredi, 20 mars 2015

L'Amérique prépare une nouvelle guerre du Pacifique

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L'Amérique prépare une nouvelle guerre du Pacifique

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ceci paraîtra une plaisanterie, mais il n'en est rien. Dans cette guerre, l'ennemi ne sera plus le Japon, mais la Chine. Pour s'en convaincre, il suffit de lire un document que Washington vient de rendre public, intitulé " A Cooperative Strategy for 21st Century Seapower: Forward, Engaged, Ready ” dit aussi CS21R (référence ci-dessous)
 
Ce document, préparé par l'US Navy, les corps de Marine et les Gardes côtes, actualise l'ancienne stratégie maritime définie en 2007. Il marque un changement profond d'orientation, traduisant ce que Barack Obama a nommé le « pivot vers l'Asie ». Il insiste sur l'importance croissante au plan stratégique de ce qu'il nomme l' «  Indo-Asia-Pacific region ». Cette importance, aux plans économique, militaire et géographique impose aux Etats-Unis de pouvoir s'appuyer sur des forces navales capables de protéger les intérêts américains.
 

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Le CS21R insiste sur le fait qu'il est impératif pour les Etats-Unis de maintenir « une prédominance navale globale » afin d'empêcher les adversaires de l'Amérique de faire usage contre elle des théâtres océaniques mondiaux. La possibilité de mener dans les eaux internationales des opérations loin des côtes américaines constitue un élément essentiel de cette prédominance.

Le principal (et seul) de ces adversaires, bien que non nommé, est la Chine. Le Pentagone a prévu dans le même temps des plans de guerre contre la Chine connus sous le nom de “AirSea Battle”. Ils reposent sur la capacité de monter contre la Chine une opération massive, aérienne et à base de missiles, très en profondeur sur le territoire chinois lui-même. Il s'agira de détruire les infrastructures militaires et économiques chinoises, ce qui sera suivi d'un blocus économique. Au prétexte d'assurer la liberté de navigation dans les grandes voies maritimes, le Pentagone se met en état de bloquer les routes utilisées par la Chine dans l'océan Indien lui permettant d'importer des produits pétroliers et des matières premières en provenance de l'Afrique et du Moyen-Orient.

A cette fin, le CS21R prévoit de « rebalancer » 60% des forces navales et aériennes des Etats-Unis vers la zone Indo-Pacifique. L'US Navy entretiendra au Japon un groupe de porte-avions d'attaque et des forces d'intervention rapide aéro-navales adéquates (Carrier Strike Group, Carrier Airwing and Amphibious Ready Group). Elle ajoutera de nouveaux sous-marins d'attaque et navires de combat littoral à ceux existants déjà à Guam et Singapour.

 

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Renvoyons au document pour plus de détail concernant l'énorme force déjà en place et les renforts à lui apporter d'ici les 5 prochaines années. Apparemment les crédits ne vont pas manquer, non plus que l'accord de tous les pays qui seront nécessairement impliqués, avec ou sans leur consentement éclairé, dans ces opérations de guerre. Comment la Chine va-t-elle prendre tout ceci?  La question apparemment n'est pas posée. Certains diront que tout document stratégique prévoit la possibilité de mener des guerres contre d'autres puissances, même si de telles guerres ne sont jamais engagées. Mais en ce cas, la seule et unique puissance visée est la Chine, et tout semble indiquer que le document est destiné à préparer contre elle des interventions militaires qui n'auront rien de théorique. .

Dans le même temps, chacun a pu noter les cris d'alarme poussés par les spécialistes américains de la défense à l'annonce faite par la Chine selon laquelle celle-ci se préparait à construire un 2e porte-avions, destiné à compléter le vieux bâtiment déjà en service, reconditionné à partir d'un PA datant de l'ex URSS et fourni par la Russie.

Sources

* http://www.navy.mil/maritime/MaritimeStrategy.pdf

Voir aussi Wikipedia http://en.wikipedia.org/wiki/A_Cooperative_Strategy_for_21st_Century_Seapower

* Sur le nouveau porte avions chinois, lire

http://www.spacewar.com/reports/China_building_second_aircraft_carrier_PLA_colonel_999.html

Washington’s War on Russia

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Only Moscow Can Stop It

Washington’s War on Russia

by MIKE WHITNEY
Ex: http://www.counterpunch.org

“In order to survive and preserve its leading role on the international stage, the US desperately needs to plunge Eurasia into chaos, (and) to cut economic ties between Europe and Asia-Pacific Region … Russia is the only (country) within this potential zone of instability that is capable of resistance. It is the only state that is ready to confront the Americans. Undermining Russia’s political will for resistance… is a vitally important task for America.”

-Nikolai Starikov, Western Financial System Is Driving It to War, Russia Insider

“Our first objective is to prevent the re-emergence of a new rival, either on the territory of the former Soviet Union or elsewhere, that poses a threat on the order of that posed formerly by the Soviet Union. This is a dominant consideration underlying the new regional defense strategy and requires that we endeavor to prevent any hostile power from dominating a region whose resources would, under consolidated control, be sufficient to generate global power.”

-The Wolfowitz Doctrine, the original version of the Defense Planning Guidance, authored by Under Secretary of Defense Paul Wolfowitz, leaked to the New York Times on March 7, 1992

The United States does not want a war with Russia, it simply feels that it has no choice. If the State Department hadn’t initiated a coup in Ukraine to topple the elected president, Viktor Yanukovych, then the US could not have inserted itself between Russia and the EU, thus, disrupting vital trade routes which were strengthening nations on both continents. The economic integration of Asia and Europe–including plans for high-speed rail from China (“The New Silk Road”) to the EU–poses a clear and present danger for the US whose share of global GDP continues to shrink and whose significance in the world economy continues to decline. For the United States to ignore this new rival (EU-Russia) would be the equivalent of throwing in the towel and accepting a future in which the US would face a gradual but persistent erosion of its power and influence in world affairs. No one in Washington is prepared to let that happen, which is why the US launched its proxy-war in Ukraine.

The US wants to separate the continents, “prevent the emergence of a new rival”, install a tollbooth between Europe and Asia, and establish itself as the guarantor of regional security. To that end, the US is rebuilding the Iron Curtain along a thousand mile stretch from the Baltic Sea to the Black Sea. Tanks, armored vehicles and artillery are being sent to the region to reinforce a buffer zone around Europe in order to isolate Russia and to create a staging ground for future US aggression. Reports of heavy equipment and weapons deployment appear in the media on nearly a daily basis although the news is typically omitted in the US press. A quick review of some of the recent headlines will help readers to grasp the scale of the conflict that is cropping up below the radar:

“US, Bulgaria to hold Balkans military drills”, “NATO Begins Exercises In Black Sea”, “Army to send even more troops, tanks to Europe”, “Poland requests greater US military presence”, “U.S. Army sending armored convoy 1,100 miles through Europe”, “Over 120 US tanks, armored vehicles arrive in Latvia”, “US, Poland to Conduct Missile Exercise in March – Pentagon”

Get the picture? There’s a war going on, a war between the United States and Russia.

Notice how most of the headlines emphasize US involvement, not NATO. In other words, the provocations against Russia originate from Washington not Europe. This is an important point. The EU has supported US-led economic sanctions, but it’s not nearly as supportive of the military build up along the perimeter. That’s Washington’s idea and the cost is borne by the US alone. Naturally, moving tanks, armored vehicles and artillery around the world is an expensive project, but the US is more than willing to make the sacrifice if it helps to achieve its objectives.

And what are Washington’s objectives?

Interestingly, even political analysts on the far right seem to agree about that point. For example, check out this quote from STRATFOR CEO George Friedman who summed it up in a recent presentation he delivered at The Chicago Council on Foreign Affairs. He said:

“The primordial interest of the United States, over which for centuries we have fought wars–the First, the Second and Cold Wars–has been the relationship between Germany and Russia, because united there, they’re the only force that could threaten us. And to make sure that that doesn’t happen.” … George Friedman at The Chicago Council on Foreign Affairs, Time 1:40 to 1:57)

Bingo. Ukraine has nothing to do with sovereignty, democracy or (alleged) Russian aggression. That’s all propaganda. It’s about power. It’s about imperial expansion. It’s about spheres of influence. It’s about staving off irreversible economic decline. It’s all part of the smash-mouth, scorched earth, take-no-prisoners geopolitical world in which we live, not the fake Disneyworld created by the western media. The US State Department and CIA toppled the elected-government in Ukraine and ordered the new junta regime to launch a desperate war of annihilation against its own people in the East, because, well, because they felt they had no other option. Had Putin’s ambitious plan to create a free trade zone between Lisbon to Vladivostok gone forward, then where would that leave the United States? Out in the cold, that’s where. The US would become an isolated island of dwindling significance whose massive account deficits and ballooning national debt would pave the way for years of brutal restructuring, declining standards of living, runaway inflation and burgeoning social unrest. Does anyone really believe that Washington would let that to happen when it has a “brand-spanking” trillion dollar war machine at its disposal?

Heck, no. Besides, Washington believes it has a historic right to rule the world, which is what one would expect when the sense of entitlement and hubris reach their terminal phase. Now check out this clip from an article by economist Jack Rasmus at CounterPunch:

“Behind the sanctions is the USA objective of driving Russia out of the European economy. Europe was becoming too integrated and dependent on Russia. Not only its gas and raw materials, but trade relations and money capital flows were deepening on many fronts between Russia and Europe in general prior to the Ukraine crisis that has provided the cover for the introduction of the sanctions. Russia’s growing economic integration with Europe threatened the long term economic interests of US capitalists. Strategically, the US precipitated coup in the Ukraine can be viewed, therefore as a means by which to provoke Russian military intervention, i.e. a necessary event in order to deepen and expand economic sanctions that would ultimately sever the growing economic ties between Europe and Russia long term. That severance in turn would not only ensure US economic interests remain dominant in Europe, but would also open up new opportunities for profit making for US interests in Europe and Ukraine as well…

When the rules of the competition game between capitalists break down altogether, the result is war—i.e. the ultimate form of inter-capitalist competition.” (The Global Currency Wars, Jack Rasmus, CounterPunch)

See? Analysts on the right and left agree. Ukraine has nothing to do with sovereignty, democracy or Russian aggression. It’s plain-old cutthroat geopolitics, where the last man left standing, wins.

The United States cannot allow Russia reap the benefits of its own vast resources. Oh, no. It has to be chastised, it has to be bullied, it has to be sanctioned, isolated, threatened and intimidated. That’s how the system really works. The free market stuff is just horsecrap for the sheeple.

Russia is going to have to deal with chaotic, fratricidal wars on its borders and color-coded regime change turbulence in its capital. It will have to withstand reprisals from its trading partners, attacks on its currency and plots to eviscerate its (oil) revenues. The US will do everything in its power to poison the well, to demonize Putin, to turn Brussels against Moscow, and to sabotage the Russian economy.

Divide and conquer, that’s the ticket. Keep them at each others throats at all times. Sunni vs Shia, one ethnic Ukrainian vs the other, Russians vs Europeans. That’s Washington’s plan, and it’s a plan that never fails.

US powerbrokers are convinced that America’s economic slide can only be arrested by staking a claim in Central Asia, dismembering Russia, encircling China, and quashing all plans for an economically-integrated EU-Asia. Washington is determined to prevail in this existential conflict, to assert its hegemonic control over the two continents, and to preserve its position as the world’s only superpower.

Only Russia can stop the United States and we believe it will.

MIKE WHITNEY lives in Washington state. He is a contributor to Hopeless: Barack Obama and the Politics of Illusion (AK Press). Hopeless is also available in a Kindle edition. He can be reached at fergiewhitney@msn.com.

jeudi, 19 mars 2015

Venezuelan Sanctions, U.S. Dominance and the Power Elite

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Venezuelan Sanctions, U.S. Dominance and the Power Elite

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

What are the real foreign policy objectives of the U.S. government? They are hidden under its rhetoric and propaganda. They are submerged and kept submerged by the media and even by academics and historians who study these matters. These objectives are certainly not well-understood by the broad public or accepted as the actual objectives. Outside commentators who do seek to articulate what these objectives are quite often disagree or emphasize different factors. Lacking insider knowledge of the real motives behind foreign policy actions, most outside commentators have to make do with educated guesses.

Consider an Executive Order issued by Obama on March 9, 2015 that sanctions seven Venezuelans. Nothing in it that explains the sanctions has any credibility. It is totally a fog of propaganda and diversion from the actual goals that are never mentioned. The first sentence in the Fact Sheet is simply ridiculous and a total fabrication that no sensible person can possibly believe:

“President Obama today issued a new Executive Order (E.O.) declaring a national emergency with respect to the unusual and extraordinary threat to the national security and foreign policy of the United States posed by the situation in Venezuela.”

One must understand that this language is contained in an official document issued by the White House. Nothing good can come out of a system that routinely pushes out fake ideas, falsehoods and fabrications like this. The results are cynical disregard for law, government secrecy, lack of government accountability, isolation of officials from voters, hubris among officials, hidden contempt for the public, distrust, and the encouragement for officials to employ power. Lies of this order and magnitude are poisonous.

The order goes on to list its moral goals of punishing various accused persons for their bad behavior:

“This new authority is aimed at persons involved in or responsible for the erosion of human rights guarantees, persecution of political opponents, curtailment of press freedoms, use of violence and human rights violations and abuses in response to antigovernment protests, and arbitrary arrest and detention of antigovernment protestors, as well as the significant public corruption by senior government officials in Venezuela.”

Nothing could sound more reasonable, and yet nothing is less credible than this declaration. Why? Because in countless other cases the U.S. not only turns a blind eye to the same sorts of goings-on but actually fully supports them. The U.S. is currently supporting Ukraine (the Kiev junta) while its security services and certain armed forces have been torturing prisoners that they have captured. The U.S. itself engaged in torture and has not yet punished those who were responsible for it. The U.S. has employed means of warfare that produced systematic human rights violations orders of magnitude worse than anything in Venezuela. The U.S. has supported death squads in Central America. The U.S. government does little to influence despicable behavior of local police and courts within this country. The U.S. has consistently supported Saudi Arabia and nearby states that both employ practices of the same kind condemned in this order and have supported ISIS terrorists. The Obama administration has been very tough on journalists and whistleblowers, thereby chilling press freedoms.

There has been marked instability in Venezuela and repression. Much worse repression is going on in Ukraine by its government, one that the U.S. supports and is assisting in its military efforts.

One can only reach the conclusion that the justifications in the executive order are phony.

This leaves us speculation as to what the real motives are. At the root of it is that the U.S. government is alarmed by the independence being exhibited by Venezuela and several other Latin American governments. Imperialism is a fundamental factor, and this requires a dominant U.S. position. There are political maneuvers in Venezuela and neighboring lands that tie directly to economic matters. For example, China has a presence in Venezuela that competes with American interests. Venezuela is a large oil producer. Venezuela is forming a Bank of the South in conjunction with Argentina, Brazil, Paraguay, Uruguay, Bolivia and Ecuador. These political-economic moves remind one of the moves that were being made by Gaddafi and Libya prior to their destruction by U.S. and NATO forces.

Sanctions on Venezuelan officials are a warning. They are a slap on the wrist to warn the government of potential harsher measures. Human rights violations are a smokescreen. The real target is the government and the real objective is control of economic policies by the U.S. The U.S. does not want to see South American countries making links to such countries as China and Russia.

The U.S. policy in Ukraine and Middle East is the very same. It seeks to break down Russian influence on its periphery, including Ukraine. Condemnations of Putin and Russian aggression are propaganda smokescreens. In the Middle East, the U.S. wants to contain Iran. In the Far East, the U.S. wants to contain China. The U.S. seeks dominance in Central Asia too, as in Afghanistan.

In every major region of the world, the single factor that most clearly explains U.S. foreign policy is a quest for unquestioned and unchallenged U.S. hegemony. The groups or interests that lie behind this quest are a matter of some debate. In a general way, we can call them imperial interests; but that doesn’t identify them clearly. There are those who see a cabal of Bilderbergers and Trilateral Commission types. Others see international bankers. A few see Jews or Zionists or Rothschilds. The military-industrial complex is a clear possibility.

There is a kind of elite club of power-seekers and power-users. The membership changes over time but the guiding ideas and philosophy do not change. The strategic goal remains the same, but the steps to achieve it change. The members, for lack of a more accurate term, are not fully united. They have divisions. They communicate and write position papers. They jockey for power and influence. They protect the system and the club, from which the political operatives who manage U.S. foreign policy are drawn. The club has had longevity. It has a fairly common and standard way of communicating its aims to make them sound pleasing and moral, as in this executive order. It coalesces around enemies of the day. Occasional members provide revealing insights into the true motives and objectives. In fact, this is quite often the case. But the vast majority of press communications deliver the club (or party) line, drowning out the truth of the motivations of its members.

Those outside the club can join it and become “one of the guys” by adopting the party line. Pundits and professors can do this voluntarily, being rewarded by positions, amenities, access to the powerful and those in the know, tips that can be turned to profit, favors and the gratifications of power. So can businessmen or members of the military. Fresh college recruits can join the club at the lower rungs and advance if they have the kinds of skills that this system finds useful. The elite needs bright people and attracts them; power, privilege, advancement and the reinforcements of higher-ups attract them. It takes no particular religion, class, sex or political party affiliation to enter this elite. It might help actually to believe the elite’s own propaganda and worldview, i.e., to believe in American exceptionalism, but this is not essential. Hypocrites are welcome into the club too, as long as they tow the mark.

In my opinion, there is no single group that has been running this elite and orchestrated its many moves over the decades. The people at the center of the club who most influence policies change. The power elite is fluid. The motives of the individuals involved vary. Their backgrounds vary. There is no conscious behind-the-scenes secret plan that’s being carried out by a select group of individuals. The situation is different than that. Rather, there is a coalescing of various people and interests around a common view. This coming together occurs through the central presence of a powerful state. Without that the members of the power elite would have a much, much more difficult time finding each other, allying with one another and becoming a force. The coming together uses the state as the connecting point, and it uses the state as the instrument to wield power. The formulation of positions or policies that serve as the means to the overall end is complex.

The basic objective of U.S. global dominance or hegemony prevails over well over a hundred years because it is an objective that coalesces the group and simultaneously affords the individual members the best opportunities to achieve their individual objectives and satisfy their motives, which vary. The state and the global dominance of the state are a kind of shield and sword that protect and project the power of the power elite.

Other empires and competing powers may work in roughly the same way. We need only assume that underlying them all is the will to dominance. States arise because of this will to dominance, and the process is aided to some extent by the fear that foreigners will dominate unless the state is powerful. The state provides a focal point, or point of attraction for expressing this will.

The U.S. version has been especially successful because it has had a foundation in a productive economy that existed for reasons independent of the power elite’s policies. There has also been something of an ideological foundation. An economic foundation may not be essential, however. There are many cases where people coalesce around religious beliefs or ideological beliefs, producing a state and an elite in that way.

mercredi, 18 mars 2015

États-Unis : Sanctions contre Douguine, le théoricien du nouvel impérialisme russe

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États-Unis : Sanctions contre Douguine, le théoricien du nouvel impérialisme russe

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Alexandre Douguine, penseur atypique, défend depuis longtemps le dépeçage de l’Ukraine au nom de sa vision d’une Russie « eurasiatique », influençant le Kremlin et une partie des radicaux européens.

Les États-Unis viennent de publier une nouvelle liste de 14 personnes à sanctionner pour leur rôle dans la crise ukrainienne. Au milieu des militaires, des personnages politiques favorables à l’ancien régime ou aux nouvelles républiques autoproclamées de l’Est du pays, figure un intellectuel russe, Alexandre Douguine.

Ce personnage atypique prône, depuis des années, le retour d’une grande Russie «eurasiatique», avec l’oreille attentive du Kremlin comme l’histoire récente l’a montré.

Si Douguine est très peu connu en Occident, il est en Russie un personnage public, notamment grâce à ses succès en librairie. Intellectuel, théoricien géopolitique, il prend part à la vie politique russe.


Né en 1962 au sein d’une famille de militaire, il est aujourd’hui facilement reconnaissable avec sa barbe biblique qui lui donne un petit air de Raspoutine. Politiquement, il a débuté chez les monarchistes, avant de passer chez les communistes puis de devenir l’idéologue du Parti national-bolchévique.

Autre figure de ce mouvement, l’écrivain Limonov dira de lui qu’il est le «Cyrille et Méthode du fascisme». Il est en effet devenu «le seul doctrinaire d’ampleur de la droite radicale russe», selon la spécialiste Marlène Laruelle*.

Eurasie et anti-américanisme

Douguine est aujourd’hui considéré comme le chantre du «néo-eurasisme», cette théorie géopolitique qui veut redonner à la Russie sa splendeur, sa puissance et sa sphère d’influence des époques soviétique et tsariste. Et même au-delà, puisqu’il préconise l’intégration de la Mandchourie, du Tibet ou de la Mongolie à cet espace.

En Europe, les Pays-Baltes et les Balkans doivent selon être réintégrés. Quant à l’Ukraine, elle devait être dépecée: bien avant les évènements de l’an dernier, il réclamait la division du pays selon les sphères d’influence de Moscou et de Kiev.

Le développement de cette puissance russe «eurasiatique», va de pair avec un très fort anti-américanisme, et un anti-atlantisme, qui semble ne pas avoir échappé à Washington.

Une influence sur Poutine?

Alexandre Douguine a ses entrées auprès du pouvoir. Il est depuis longtemps conseiller à la Douma, le Parlement russe. Il possède également une certaine influence auprès de l’Académie militaire russe. On ne sait pas, en revanche, s’il voit souvent le président Vladimir Poutine. Il y a eu entre eux des hauts et des bas. Quand on le questionne sur le sujet, Douguine reste évasif.

Le retour de Poutine semble être une période favorable. «À l’évidence, l’influence de Douguine est considérable […] Dans ses derniers discours, le président [Poutine] adopte ses thématiques et même sa phraséologie. C’est effrayant», témoignait l’an dernier un conseiller du Kremlin.

Au-delà du Kremlin, ses thèses ont depuis longtemps franchi les frontières russes pour être adoptées par une partie de l’extrême droite européenne, qui le considère comme l’un de ses prinicpaux penseurs. En France, de nombreux nationalistes russophiles s’y réfèrent et Douguine, que l’on a pu voir à Paris lors d’une Manif pour tous, dit «bien connaître» Jean-Marie Le Pen.

«Nous ne voyons absolument pas le lien entre tout ce qui s’est passé dans les sud-est de l’Ukraine et ces sanctions», a réagi, à l’annonce des sanctions, le vice-ministre des Affaires étrangères russes, Sergueï Ryabkov. La décision américaine montre que les États-Unis ne sous-estiment pas le rôle de Douguine dans les derniers développements de la politique extérieure russe

Notes:

* Marlène Laruelle. La Quête d’une identité impériale. Le néo-eurasisme dans la Russie contemporaine. Editions PETRA. 2007.

Le Figaro

La montre connectée d'Apple. Et si Apple payait ses impôts?

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La montre connectée d'Apple. Et si Apple payait ses impôts?

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Apple espère rencontrer un nouveau succès « planétaire » avec sa montre connectée, l'Apple Watch, qui sera disponible en neuf pays, dont la France, fin avril prochain.

Les versions en ont été annoncées, de même que les prix et l'autonomie. Ne nous faisons pas ici le porte parole de la firme. Disons que ces prix, selon les versions, iront de 400 à 15.000 euros, auxquels devront s'ajouter les taxes payées par l'acheteur, variables selon les pays.Quant à l'autonomie, nous y reviendrons ci-dessous.

Point à noter, comme chacun devrait le savoir dorénavant, sur les sommes ainsi perçues, Appel, du fait de la non-harmonisation des réglementations fiscales de par le monde, ne paiera que des montants d'impôts ridicules. Grâce à cette évasion fiscale, il a pu annoncer en 2014 un bénéfice annuel de 39, 5 milliards de dollars de bénéfice. Ce chiffre est à comparer aux 3 milliards d'euros nécessaires cette année à la France pour s'acquitter de ses obligations à l'égard de Bruxelles, à comparer aussi aux 30 milliards demandés à la Grèce.

Foire mondiale aux esbrouffes

On dira que ce bénéfice record est principalement du à l'engouement des acheteurs pour l'i-phone. Mais il y a tout lieu de penser que ledit engouement résulte en grande partie des habiles campagnes de communication d'Apple. Le moindre utilisateur un peu averti connaît au moins une demi-douzaine d'appareils moins chers rendant des services équivalents. Il y a tout lieu de penser que de la même façon, malgré la crise, un grand nombre d'acheteurs vont se précipiter sur l'Apple Watch, sans se demander un instant si le prix payé correspond à un service véritablement utile, et que des montres banales ne rendraient pas.

Certes, disent les responsables du marketing d'Apple, la Watch donne l'heure à travers des cadrans numériques personnalisables. Elle permet d'envoyer des messages, de lire ses courriels, de prendre des appels téléphoniques. Mais le tout se fait par une liaison sans fil avec un smartphone qui doit nécessairement être un iPhone. De même la montre permet un suivi d'activité grâce à un détecteur de rythme cardiaque, un accéléromètre et la synchronisation avec le GPS du smartphone.

Il s'agit de fonctionnalités sur l'utilité desquels l'honnête travailleur ayant peu de temps à consacrer au suivi des paramètres de sa petite personne devrait s'interroger. De plus, elles sont proposées par diverses montres connectées déjà sur le marché, à des prix moindres. Mais Apple ne vise pas nécessairement le seul honnête travailleur acheteur du modèle à 400 euros, il vise à attirer ceux, sans doute moins honnêtes, qui considèrent avoir manqué leur vie si à 50 ans ils ne possèdent pas une Rollex. Le modèle dit haut de gamme sera doté d'un boîtier en or 18 carats. Où et à quels prix, demandons-nous en passant, Apple achètera-t-il l'or nécessaire?

Donner l'heure

Concernant cependant la fonction attendue d'une montre, c'est-à-dire donner l'heure et éventuellement la date, ce que fait le moindre produit à 50 euros doté d'une pile ne nécessitant d'être changée que tous les deux ans, l'Apple Watch bat tous les records de ridicule. Son autonomie est d'environ 18 heures. Comme quoi l'utilisateur devra transporter avec lui non seulement sa montre mais un dispositif de recharge, aussi laid qu'encombrant. Certes, Apple fait valoir que de nombreuses start-up(s) développeront des applications plus utiles les unes que les autres permettant de justifier l'achat de la montre. Mais combien d'entre elles intéresseront le public? Il suffit de voir les invendus, si l'on peut dire, encombrant déjà l'Apple Store, pour en avoir une petite idée.

La plupart des clients qui font vivre les sociétés de consommation auxquelles nous appartenons ne se demanderont pas pourquoi ces mêmes sociétés reposent, au niveau mondial, sur le pouvoir que se sont attribué les 5% d'individus et organismes qui détiennent l'essentiel des richesses du monde. N'est-ce pas en partie du fait de leurs comportements moutonniers sinon serviles à l'égard de ces hiérarchies dominantes et des « valeurs » qu'elles défendent?

Sans aborder ce vaste problème ici, bornons-nous à dire que pour notre part nous n'avons pas l'intention d'acheter la moindre Apple Watch, comme nous n'avions pas l'intention d'acheter la moindre Google Glass.

L'Appel Watch et la santé

Pour être honnête, il faut admettre que Apple, en même temps que l'Apple Watch, a lancé ResearchKit, un logiciel qui actuellement opère sur l'iPhone et pourra utiliser les données recueillies par la Watch. Ceci permettra aux porteurs de la montre de participer via des applications adéquates à des études portant initialement sur les fréquences cardiaques, les effets de l'exercice physique et du repos ou ceux du stress.

D'autres données permettront par exemple de géolocaliser les différents profils de santé, afin d'en tirer des indicateurs portant sur les besoins et les ressources destinés aux responsables des politiques de santé (ou aux entreprises faisant métier de vendre des produits et activités de santé). Apple s'engage à confidentialiser les données individuelles recueillies, afin notamment de ne pas diffuser des éléments intéressant des personnes identifiables.

D'ores et déjà Apple a mis en place un réseau permettant aux centaines de millions d'utilisateurs de ses produits actuels d'alimenter en données personnelles des instituts de recherche répartis dans le monde, de l'Université d'Oxford à l'hôpital Xuanwu de Pékin. Les sujets de recherche sont la maladie de Parkinson, le diabète, l'asthme, les cancers du sein et diverses maladies cardiaques. On conçoit que la transmission quasi automatiques de ces données de santé aux instituts de recherche est bien plus efficace et moins coûteuses que les méthodes traditionnelles d'enquête.

Dans un domaine différent, le système dit Apple Pay permettra aux porteurs d'iPhone, et sans doute aussi d' Apple Watch, d'accomplir où qu'ils se trouvent des opérations de paiement. Tout ceci est bel et bon, mais il faut se rendre compte qu'Apple, comme d'autres multinationales américaines analogues, sont en train d'organiser un monde numérique global où les individus n'auront pas plus d'indépendance que n'en ont les cellules individuelles de notre corps. Un monde également dont leurs responsables sont seuls à définir les spécifications.

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OJIM: entretien avec Laurent Obertone

Entretien avec Laurent Obertone: "La France Big Brother"

Après le très grand succès de "La France Orange mécanique" (Ring éd.) en 2013 - plus de 100.000 exemplaires vendus - Laurent Obertone récidive avec "La France Big Brother" (Ring éd.), un ouvrage décapant sur les pseudo-élites qui dominent le paysage médiatique français. Reprenant le genre épistolaire de courriers adressés à "Monsieur Moyen" (vous, moi, nous tous), il décrypte les mécanismes de domestication, de sidération, de manipulation des médias dominants et de leurs serviteurs. Une vidéo exclusive Ojim.

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mardi, 17 mars 2015

Nouvelle importance de la Mongolie

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Nouvelle importance de la Mongolie

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Du grand Empire Mongol qui pendant des siècles avait fait trembler ou rêver l'Asie et l'Europe, reste aujourd'hui la Mongolie, dite encore parfois Mongolie Extérieure, à qui l'on n'attribue généralement pas un grand poids géopolitique.
 
Le ministère français des affaires étrangères, quant à lui, dans ses « Conseils aux voyageurs », n'en donne pas une description très attrayante: « Pour tout déplacement en Mongolie, pays très étendu (trois fois la France) et faiblement peuplé (2,75 millions d'habitants), il est impératif de disposer d'un excellent contrat d'assurance maladie/rapatriement couvrant la totalité du séjour mongol et de vérifier si la compagnie d'assurance choisie dispose de correspondants administratifs et médicaux en Mongolie.I l est également indispensable de se munir des coordonnées précises de ces correspondants avant d'entreprendre le voyage, et de les conserver avec soi durant tout le séjour. » Il est vrai que se perdre dans le désert de Gobi peut légitimement faire peur.

Mais il s'agit d'une erreur. Aujourd'hui la Mongolie joue dans le monde un rôle important. Elle le doit d'abord à sa situation géographique qui la place au coeur de l'Asie, entre la Russie et la Chine et qui fait d'elle un point de passage essentiel pour les routes commerciales terrestres entre l'Europe et l'Asie-Pacifique. Elle dispose aussi d'importantes réserves minérales aujourd'hui considérées comme rares, cuivre, molybdène, étain, tungstène et or notamment.

Mais elle doit également ce rôle à ce qu'elle a nommé la « third neighbour approach diplomacy». Ce terme désigne la volonté du pays de ne pas se limiter aux relations avec ses deux grands voisins, Chine et Russie, mais de rechercher des relations de bon voisinage avec des pays plus éloignés, Japon, Corée du Sud et Etats-Unis notamment. Pour le moment, il faut bien remarquer que l'Europe ne figure pas dans la priorité des « troisièmes voisins » à fréquenter.

Aussi ouverte en théorie que soit la diplomatie mongole, elle a toujours refusé de s'inclure dans des alliances, militaires ou économiques, qui seraient dirigées contre la Chine et la Russie. Ceci n'a pas été cependant sans que les Etats-Unis s'y essayent à plusieurs reprises, ayant proposé à la Mongolie de créer sur son territoire un réseau de bases militaires analogue à celui mis en place dans une Europe plus docile.

La Mongolie a cependant accepté de participer aux côtés des Etats-Unis aux guerres menées par ces derniers en Afghanistan et en Irak. De même ses experts militaires se joignent depuis 2006 à des manoeuvres communes dites « Khaan Quest » . Il existe dans la capitale, Oulan Bator, un centre dit d' « entrainement au maintien de la paix » ( Regional Peacekeeping Training Center ) financé par l'Amérique, dont le nom est tout un programme. En avril 2014, le secrétaire à la défense de l'époque, Chuck Hagel, avait déclaré que la Mongolie était pour l'Amérique un « partenaire stratégique ». Sur le plan économique, le gouvernement américian veille soigneusement à préserver les positions des deux principales entreprises minières anglo-américaines, American Peabody Energy Corporation et Rio Tinto Ltd.

Tout ceci n'est pas sans inquiéter la Chine, car fidèle à sa politique de « défense des droits de l'homme et de la démocratie», la diplomatie américaine et ses services secrets ne cessent de susciter un sentiment anti-chinois dans la région autonome voisine de la Mongolie dite Uyghur Autonomous Region of the People's Republic of China (XUAR), laquelle abrite 9 millions de musulmans dont certains sont de plus en plus tentés par l'indépendance, quand ils ne fomentent pas en Chine même des attentats au nom d'un nouveau djihad à la mode asiatique.

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La Mongolie et le BRICS

Pour rééquilibrer les rapports de force, la Mongolie a décidé de renforcer ses relations avec la Russie. Ceci prendra une nouvelle actualité avec la mise en place des coopérations stratégiques et éventuellement militaires développées à l'initiative de cette dernière au sein du BRICS et de l'Organisation de Coopération de Shanghai (SCO). Dans ce cadre, à la suite d'une visite en début d'année du vice président de la Douma Sergei Naryshkin, la Mongolie a exprimé le désir que se mette en place à travers son territoire des branches terrestres de la Nouvelle Route de la Soie, décidée par la Chine et soutenue par la Russie. Il s'agira de construire des voies ferrées et des autoroutes, ainsi que des pipe-lines pour le gaz et le pétrole venant de Russie. Ce projet s'appellera « Route de la Steppe ». Il complétera la Route de la Soie et devrait permettre de développer une zone économique active. La Mongolie sera présente à la prochaine réunion du BRICS à Ufa et devrait devenir membre observateur au sein de la SCO

Dans l'immédiat, contrairement à la volonté (honteuse) de non participation de ses homologues européens à la commémoration organisée en mai 2015 pour célébrer le 70e anniversaire de la victoire de l'URSS dans la Grande guerre patriotique, le président de la Mongolie Tsakhiagiin Elbegdorj sera présent au premier rang. Il aura l'occasion d'y rencontrer Vladimir Poutine, sans mentionner d'autres rencontres également envisagées.

Rappelons une nouvelle fois ici que si l'Europe n'avait pas sur ordre de Washington, décidé de refuser pour le moment toutes les coopérations stratégiques dites euroBRICS, elle aurait pu reprendre un peu d'influence dans une partie du monde où elle est devenue pratiquement invisible.

Notes

* Empire Mongol. Wikipedia

* Mongolie Wikipedia

Jean Paul Baquiast

El 'Altyn', ¿un 'euro' para Eurasia?

 

Ex: http://www.elespiadigital.com

Una Zona Monetaria Común dentro de la Unión Económica Euroasiática (UEE) haría que la unión fuese aún más estable y económicamente atractiva, según un grupo de expertos citados por RIA Novosti.

La viabilidad de una moneda común para la unión compuesta por Rusia, Bielorrusia, Kazajistán y Armenia está siendo analizada por el Banco Central de Rusia en colaboración con el Gobierno, a instancias del presidente ruso, Vladímir Putin.

Se estima que el 1 de septiembre de este año estará listo el análisis para determinar si la unión monetaria en la UEE es un proyecto viable.

El año pasado en Kazajistán fueron firmados los documentos que prevén la creación para 2025 del Banco Euroasiático y la creación de una moneda única para Bielorrusia, Rusia y Kazajistán. "La situación política exterior puede haber influido en las decisiones económicas, y el presidente de Rusia ha decidido acelerar este proceso", señala el director del departamento de análisis de la empresa de servicios financieros Alpari, Alexander Razuvaev.

El experto asegura que la nueva moneda "puede entrar en vigor el 1 de enero de 2016", argumentando que "la política controla la economía". Sin embargo, hay quienes opinan que la transición debe hacerse de manera más pausada.

Un 'altyn' para Eurasia

La denominación provisional de la moneda única de Eurasia es 'altyn' (una moneda usada históricamente en Rusia y en varios países de la región), nombre que fue evocado en público por el presidente de Kazajistán, Nursultan Nazarbayev. Sin embargo, según algunos medios de comunicación también se estaría discutiendo el nombre de 'euraz'.

El Banco Central de la UEE, que se encargará de supervisar la política monetaria única, estará ubicado en Alma-Ata, antigua capital kazaja. "Solo que no será un análogo del Banco Central Europeo. Probablemente las decisiones serán tomadas de manera unánime por los jefes de Estado o por las directivas de los Bancos Nacionales de los países miembro", dice Razuvaev.

Se estima que la moneda única sea similar al rublo ruso y se sustente en las exportaciones de materias primas de Rusia y Kazajstán. El mercado potencial de circulación ronda los 180 millones de personas, sumando un volumen total del PIB de más de 2 billones de dólares.

Un paso lógico

Por un lado, la introducción de la moneda única en la UEE es un paso lógico en el marco de la coordinación económica, sostienen los expertos. "La moneda única es la última etapa de la integración monetaria", explica el director del Centro de Estudios de Integración del Banco Euroasiático de Desarrollo, Yevgeni Vinokurov.

La unión monetaria puede tener un impacto positivo en el desarrollo del mercado común en el marco de la UEE, tanto en términos de evitar el impacto de las fluctuaciones de las monedas de los países participantes, como también de la simplificación de los cálculos internos, dijo a RIA Novosti el director general del Centro de Comercio Internacional Vladímir Salamatov.

Según Vinokurov, las monedas de la UEE dependen de facto y en gran medida del rublo ruso. "Esta es, en nuestra opinión, una razón más para considerar la integración. Ya que, de todas formas, la tasa de cambio de sus monedas se basará en el rublo", explica. Y concluye preguntándose: "¿no será mejor hacer este mecanismo claro y ajustable?".

Periodo de configuración

La introducción de una moneda única no se puede hacer de la noche a la mañana. "Necesitamos un período suficientemente largo de ajuste. Se trata de coordinar las políticas monetarias y cambiarias, y de la coordinación mutua de las tasas de cambio de las monedas nacionales", agrega Vinokourov.

Una condición importante para el buen funcionamiento de la unión monetaria es una coordinación fiscal (en términos de legislación fiscal). Solo después de eso será posible la introducción de una moneda única y un único centro de emisión, resalta el experto.

La ministra para la Integración y la Macroeconomía de la UEE, Tatiana Válovaya, hizo un llamamiento este martes a los países miembros a no apresurarse, afirmando que primero es necesario crear un mercado único y luego hablar de la posibilidad de una moneda única. "Pero es necesario coordinar la política monetaria", concluyó.

Economistas: El mundo está al borde de una crisis monetaria sin precedentes

El fortalecimiento del dólar estadounidense, la "muerte" del euro y 74 billones de dólares en derivados sobre divisas, todo eso puede provocar la mayor crisis monetaria, advierten expertos.

El economista Michael Snyder opina que el fortalecimiento del dólar que se observa estas semanas "no es una buena noticia".

"Un dólar fuerte perjudica a las exportaciones estadounidenses, dañando así la economía del país. Además, la debilidad del dólar ha impulsado una fuerte expansión de los mercados emergentes de todo el mundo. Mientras el dólar se fortalece, se hace mucho más difícil para los países pedir prestado y pagar las deudas viejas", escribió en su artículo en el portal Infowars.

Por otra parte está el euro, que se encamina hacia mínimos históricos. La moneda europea se acerca a la paridad con el dólar y "finalmente caerá bajó el dólar", cree Snyder.

"Esto va a causar un gran dolor de cabeza en el mundo financiero. Los europeos tratan de resolver sus problemas económicos mediante la creación de enormes cantidades de dinero nuevo. Es la versión europea de la flexibilización cuantitativa, pero tiene efectos secundarios muy negativos", advierte el economista.

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Análisis: Cómo el Mercosur y la Unión Euroasiática desafían a Estados Unidos y la hegemonía del dólar

Por Ariel Noyola Rodríguez

Las estrategias de contención económica promovidas por Washington en contra de Moscú y Caracas precipitaron la reconfiguración de alianzas en el sistema mundial. Es que aunque Rusia se localice geográficamente en el norte del hemisferio, su agenda diplomática guarda una mayor vinculación con las economías emergentes. Lo mismo sucede en relación a los países de América Latina, la región que de acuerdo con el canciller de Rusia, Serguéi Lavrov, está llamada a convertirse en un pilar clave en la construcción de un orden mundial multipolar.

Sin lugar a dudas, los nexos de Rusia con la región latinoamericana se profundizan de manera acelerada. Según la base de datos sobre comercio de mercancías de las Naciones Unidas (UN Comtrade, por sus siglas en inglés), los intercambios entre Moscú y América Latina alcanzaron una cifra récord de 18.832 millones de dólares en 2013, un monto 3 veces mayor en relación a 2004 (Brasil, Venezuela, Argentina, México y Ecuador son los 5 socios más importantes del oso ruso en América Latina).

Hay complementariedad económica en lo fundamental. Las exportaciones de Rusia hacia América Latina están concentradas en más de 50% en fertilizantes, minerales y combustibles. En tanto Moscú compra a los países latinoamericanos básicamente productos agrícolas, carnes y componentes electrónicos. De acuerdo con las proyecciones elaboradas por el Instituto de Latinoamérica de la Academia de Ciencias de Rusia, el comercio bilateral alcanzará los 100.000 millones de dólares el año 2030, un aumento de más de 500%.

Sin embargo, también hay múltiples desafíos en el horizonte. El contexto recesivo de la economía mundial, la tendencia deflacionaria (caída de precios) en el mercado de materias primas (en especial el petróleo), la desaceleración del continente asiático y las sanciones económicas impuestas por Estados Unidos y la Unión Europea, revelan la urgente necesidad de elevar los términos de la relación diplomática entre Rusia y los países latinoamericanos.

Como efecto de la caída del comercio entre Rusia y la Unión Europea, América Latina emerge de alguna manera como mercado sustituto y, al mismo tiempo, en calidad de receptora de inversiones de alta tecnología. En ese sentido, hay que destacar los proyectos de inversión del Consorcio Petrolero Nacional (conformado por Rosneft, Gazprom Neft, LUKoil, TNK-BP y Surgutneftegas) comprometidos con empresas de Brasil, Argentina, Venezuela, Guyana y Cuba, entre otros países.

Por añadidura, existe un amplio abanico de posibilidades para la construcción de alianzas científico-tecnológicas que por un lado, promuevan el desarrollo industrial de la región latinoamericana y, por otro lado, contribuyan a diversificar las exportaciones de Moscú, actualmente concentradas en los hidrocarburos.

El largo estancamiento de la actividad económica mundial, así como el aumento de la conflictividad interestatal por garantizar el suministro de materias primas fundamentales (petróleo, gas, metales, minerales, tierras raras, etcétera.) para la reproducción de capital, promueven la construcción de alianzas estratégicas a través de acuerdos de comercio preferenciales, inversiones conjuntas en el sector energético, transferencias tecnológicas, cooperación técnico-militar, etcétera.

Bajo esa misma perspectiva, la relación estratégica que Rusia mantiene con varios países latinoamericanos en el plano bilateral (Argentina, Brasil, Cuba, Ecuador, Nicaragua, Venezuela, etcétera.), busca ampliarse en la región sudamericana a través la Unión Euroasiática (conformada por Rusia, Bielorrusia, Kazajistán, Armenia y Kirguistán) como punta de lanza.

Es que si bien el presidente Vladimir Putin planteó en 2011 (en un artículo publicado en el periódico 'Izvestia') convertir la Unión Euroasiática en un mecanismo puente entre la región Asia-Pacífico y la Unión Europea, el cerco impuesto en contra de la Federación Rusa por la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN) canceló temporalmente esa posibilidad.

En consecuencia, la Unión Euroasiática rompe sus límites continentales a través de la creación de zonas de libre comercio con China en el continente asiático, Egipto en el Norte de África y el Mercado Común del Sur (Mercosur, conformado por Argentina, Brasil, Paraguay, Uruguay y Venezuela) en América Latina.

En los últimos años, la relación estratégica entre la Unión Euroasiática y el Mercosur representa la mayor apuesta de Rusia en la región sudamericana en materia de integración regional: ambos bloques poseen una extensión territorial de 33 millones de kilómetros cuadrados, una población de 450 millones de habitantes y un PIB combinado por encima de los 8,5 billones de dólares (11.6% del PIB mundial medido en términos nominales). La relación estratégica persigue dos objetivos generales. En primer lugar, disminuir la presencia de Estados Unidos y la Unión Europea en los flujos de comercio e inversión extrarregionales. Y en segundo lugar, acelerar el proceso de desdolarización global a través del uso de monedas nacionales como medios de liquidación.

La construcción de un sistema de pagos alternativo a la Sociedad para las Comunicaciones Interbancarias y Financieras Internacionales (SWIFT, por sus siglas en inglés) por parte de Rusia (China anunció recientemente el lanzamiento de un sistema de pagos propio, mismo que podría comenzar a funcionar el próximo mes de septiembre), así como la experiencia de América Latina sobre el Sistema Único de Compensación Regional (SUCRE) para amortiguar los shocks externos sobre el conjunto de la región, son evidencia del creciente protagonismo de ambas partes en la creación de instituciones y nuevos mecanismos financieros que abandonan la órbita del dólar.

Es indudable, frente a la embestida económica y geopolítica emprendida por el imperialismo norteamericano, que las economías emergentes eluden confrontaciones directas a través de la regionalización. De manera sucinta, la Unión Euroasiática y el Mercosur deberán enfocar sus esfuerzos hacia una mayor cooperación financiera y en paralelo, articular un frente común en defensa de la soberanía nacional y los principios del derecho internacional.

En conclusión, la relación estratégica entre la Unión Euroasiática y el Mercosur tiene una enorme oportunidad para presentar ante el mundo parte de la exitosa respuesta de ambos bloques a la profundización de la crisis económica actualmente en curso y, con ello, contribuir de manera decisiva a debilitar los cimientos de la hegemonía del dólar.

lundi, 16 mars 2015

La droite est plus activement liberticide que la gauche

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La droite est plus activement liberticide que la gauche

François Billot de Lochner, président de la Fondation de service politique, répond à Présent. Extraits

« Un renforcement du contrôle de l’Etat sur internet a été voté à l’Assemblée nationale, sous couvert de lutte contre le terrorisme. 1984 de George Orwell, c’est maintenant ?

Nous nous en approchons dangereusement. La liberté d’expression est fortement malmenée depuis un demi-siècle dans notre pays : l’accélération de la dictature politico-médiatique prend des proportions telles que nos mentalités anesthésiées risquent de se réveiller trop tard.

Un projet de loi similaire avait été présenté par l’UMP en 2010. Finalement, droite et gauche, même combat dans la répression de la liberté d’expression ?

Oui… et non ! Le combat est le même, mais la droite est plus activement liberticide que la gauche : c’est effrayant, mais c’est ainsi. La loi Pompidou-Pleven de 1972 restreint considérablement la liberté d’expression, dans une indifférence générale, et la loi Chirac-Raffarin de 2004 est un véritable outil au service de la dictature de la pensée. Ce n’est pas moi qui le dis mais Laurent Joffrin, rédacteur en chef du Nouvel Observateur, qui écrit dans un éditorial retentissant, juste avant le vote de la loi, que la France va se doter d’un outil unique au monde, mis à part dans les pays de dictature…

Vous proposez, parmi vos trente mesures pour sauver la France, d’abroger les lois de 1972 (Pleven) et de 2004 (création de la Halde), ainsi que toutes les lois mémorielles (Gayssot, Taubira…). Qui oserait le proposer dans son programme, alors que les associations antiracistes (CRAN, MRAP, LICRA), le CRIF et les médias le dénonceront à tous coups ?

Un parti courageux, ou un candidat très courageux… Il ne faut jamais désespérer des hommes ! Prenons par exemple la loi liberticide de 2004 : il suffit de la lire pour comprendre à quel point elle abîme la liberté d’expression. Un grand débat sur ce sujet avant 2017 est nécessaire et salutaire : je l’ouvre, et ne compte pas baisser la garde sur ce sujet pendant les deux ans à venir. Les partis politiques et les candidats s’en rendront très vite compte. Et s’ils restent liberticides, je communiquerai haut et fort sur le sujet ! »

Israel, Gaza, and Energy Wars in the Middle East

Tomgram: Michael Schwartz, Israel, Gaza, and Energy Wars in the Middle East
 
Ex: http://www.tomdispatch.com

oil-in-gaza.jpgTalk of an oil glut and a potential further price drop seems to be growing. The cost of a barrel of crude now sits at just under $60, only a little more than half what it was at its most recent peak in June 2014. Meanwhile, under a barrel of woes, economies like China's have slowed and in the process demand for oil has sagged globally. And yet, despite the cancellation of some future plans for exploration and drilling for extreme (and so extremely expensive) forms of fossil fuels, startling numbers of barrels of crude are still pouring onto troubled waters.  For this, a thanks should go to the prodigious efforts of "Saudi America" (all that energetic hydraulic fracking, among other things), while the actual Saudis, the original ones, are still pumping away.  We could, in other words, have arrived not at "peak oil" but at "peak oil demand" for at least a significant period of time to come.  At Bloomberg View, columnist A. Gary Shilling has even suggested that the price of crude could ultimately simply collapse under the weight of all that production and a global economic slowdown, settling in at $10-$20 a barrel (a level last seen in the 1990s).

And here's the saddest part of this story: no matter what happens, the great game over energy and the resource conflicts and wars that go with it show little sign of slowing down.  One thing is guaranteed: no matter how low the price falls, the scramble for sources of oil and the demand for yet more of them won't stop.  Even in this country, as the price of oil has dropped, the push for the construction of the Keystone XL pipeline to bring expensive-to-extract and especially carbon-dirty Canadian "tar sands" to market on the U.S. Gulf Coast has only grown more fervent, while the Obama administration has just opened the country's southern Atlantic coastal waters to future exploration and drilling.  In the oil heartlands of the planet, Iraq and Kurdistan typically continue to fight over who will get the (reduced) revenues from the oil fields around the city of Kirkuk to stanch various financial crises.  In the meantime, other oil disputes only heat up.

Among them is one that has gotten remarkably little attention even as it has grown more intense and swept up ever more countries.  This is the quarter-century-old struggle over natural gas deposits off the coast of Gaza as well as elsewhere in the eastern Mediterranean.  That never-ending conflict provides a remarkable and grim lens through which to view so many recent aspects of Israeli-Palestinian relations, and long-time TomDispatch regular Michael Schwartz offers a panoramic look at it here for the first time.

By the way, following the news that 2014 set a global heat record, those of us freezing on the East Coast of the U.S. this winter might be surprised to learn that the first month of 2015 proved to be the second hottest January on record.  And when you're on such a record-setting pace, why stop struggling to extract yet more fossil fuels? Tom

The Great Game in the Holy Land
How Gazan Natural Gas Became the Epicenter of An International Power Struggle

By Michael Schwartz

Guess what? Almost all the current wars, uprisings, and other conflicts in the Middle East are connected by a single thread, which is also a threat: these conflicts are part of an increasingly frenzied competition to find, extract, and market fossil fuels whose future consumption is guaranteed to lead to a set of cataclysmic environmental crises.

Amid the many fossil-fueled conflicts in the region, one of them, packed with threats, large and small, has been largely overlooked, and Israel is at its epicenter. Its origins can be traced back to the early 1990s when Israeli and Palestinian leaders began sparring over rumored natural gas deposits in the Mediterranean Sea off the coast of Gaza. In the ensuing decades, it has grown into a many-fronted conflict involving several armies and three navies. In the process, it has already inflicted mindboggling misery on tens of thousands of Palestinians, and it threatens to add future layers of misery to the lives of people in Syria, Lebanon, and Cyprus. Eventually, it might even immiserate Israelis.

Resource wars are, of course, nothing new. Virtually the entire history of Western colonialism and post-World War II globalization has been animated by the effort to find and market the raw materials needed to build or maintain industrial capitalism. This includes Israel's expansion into, and appropriation of, Palestinian lands. But fossil fuels only moved to center stage in the Israeli-Palestinian relationship in the 1990s, and that initially circumscribed conflict only spread to include Syria, Lebanon, Cyprus, Turkey, and Russia after 2010.

The Poisonous History of Gazan Natural Gas

Back in 1993, when Israel and the Palestinian Authority (PA) signed the Oslo Accords that were supposed to end the Israeli occupation of Gaza and the West Bank and create a sovereign state, nobody was thinking much about Gaza's coastline. As a result, Israel agreed that the newly created PA would fully control its territorial waters, even though the Israeli navy was still patrolling the area. Rumored natural gas deposits there mattered little to anyone, because prices were then so low and supplies so plentiful. No wonder that the Palestinians took their time recruiting British Gas (BG) -- a major player in the global natural gas sweepstakes -- to find out what was actually there. Only in 2000 did the two parties even sign a modest contract to develop those by-then confirmed fields.

BG promised to finance and manage their development, bear all the costs, and operate the resulting facilities in exchange for 90% of the revenues, an exploitative but typical "profit-sharing" agreement. With an already functioning natural gas industry, Egypt agreed to be the on-shore hub and transit point for the gas. The Palestinians were to receive 10% of the revenues (estimated at about a billion dollars in total) and were guaranteed access to enough gas to meet their needs.

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Had this process moved a little faster, the contract might have been implemented as written. In 2000, however, with a rapidly expanding economy, meager fossil fuels, and terrible relations with its oil-rich neighbors, Israel found itself facing a chronic energy shortage. Instead of attempting to answer its problem with an aggressive but feasible effort to develop renewable sources of energy, Prime Minister Ehud Barak initiated the era of Eastern Mediterranean fossil fuel conflicts. He brought Israel's naval control of Gazan coastal waters to bear and nixed the deal with BG. Instead, he demanded that Israel, not Egypt, receive the Gaza gas and that it also control all the revenues destined for the Palestinians -- to prevent the money from being used to "fund terror."

With this, the Oslo Accords were officially doomed. By declaring Palestinian control over gas revenues unacceptable, the Israeli government committed itself to not accepting even the most limited kind of Palestinian budgetary autonomy, let alone full sovereignty. Since no Palestinian government or organization would agree to this, a future filled with armed conflict was assured.

The Israeli veto led to the intervention of British Prime Minister Tony Blair, who sought to broker an agreement that would satisfy both the Israeli government and the Palestinian Authority. The result: a 2007 proposal that would have delivered the gas to Israel, not Egypt, at below-market prices, with the same 10% cut of the revenues eventually reaching the PA. However, those funds were first to be delivered to the Federal Reserve Bank in New York for future distribution, which was meant to guarantee that they would not be used for attacks on Israel.

This arrangement still did not satisfy the Israelis, who pointed to the recent victory of the militant Hamas party in Gaza elections as a deal-breaker. Though Hamas had agreed to let the Federal Reserve supervise all spending, the Israeli government, now led by Ehud Olmert, insisted that no "royalties be paid to the Palestinians." Instead, the Israelis would deliver the equivalent of those funds "in goods and services."

This offer the Palestinian government refused. Soon after, Olmert imposed a draconian blockade on Gaza, which Israel's defense minister termed a form of "'economic warfare' that would generate a political crisis, leading to a popular uprising against Hamas." With Egyptian cooperation, Israel then seized control of all commerce in and out of Gaza, severely limiting even food imports and eliminating its fishing industry. As Olmert advisor Dov Weisglass summed up this agenda, the Israeli government was putting the Palestinians "on a diet" (which, according to the Red Cross, soon produced "chronic malnutrition," especially among Gazan children).

When the Palestinians still refused to accept Israel's terms, the Olmert government decided to unilaterally extract the gas, something that, they believed, could only occur once Hamas had been displaced or disarmed. As former Israel Defense Forces commander and current Foreign Minister Moshe Ya'alon explained, "Hamas... hasconfirmed its capability to bomb Israel's strategic gas and electricity installations... It is clear that, without an overall military operation to uproot Hamas control of Gaza, no drilling work can take place without the consent of the radical Islamic movement."

Following this logic, Operation Cast Lead was launched in the winter of 2008. According to Deputy Defense Minister Matan Vilnai, it was intended to subject Gaza to a "shoah" (the Hebrew word for holocaust or disaster). Yoav Galant, the commanding general of the Operation, said that it was designed to "send Gaza decades into the past." As Israeli parliamentarian Tzachi Hanegbi explained, the specific military goal was "to topple the Hamas terror regime and take over all the areas from which rockets are fired on Israel."

Operation Cast Lead did indeed "send Gaza decades into the past." Amnesty International reported that the 22-day offensive killed 1,400 Palestinians, "including some 300 children and hundreds of other unarmed civilians, and large areas of Gaza had been razed to the ground, leaving many thousands homeless and the already dire economy in ruins." The only problem: Operation Cast Lead did not achieve its goal of "transferring the sovereignty of the gas fields to Israel."

More Sources of Gas Equal More Resource Wars

In 2009, the newly elected government of Prime Minister Benjamin Netanyahu inherited the stalemate around Gaza's gas deposits and an Israeli energy crisis that only grew more severe when the Arab Spring in Egypt interrupted and then obliterated 40% of the country's gas supplies. Rising energy prices soon contributed to the largest protests involving Jewish Israelis in decades.

As it happened, however, the Netanyahu regime also inherited a potentially permanent solution to the problem. An immense field of recoverable natural gas was discovered in the Levantine Basin, a mainly offshore formation under the eastern Mediterranean. Israeli officials immediately asserted that "most" of the newly confirmed gas reserves lay "within Israeli territory." In doing so, they ignored contrary claims by Lebanon, Syria, Cyprus, and the Palestinians.

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In some other world, this immense gas field might have been effectively exploited by the five claimants jointly, and a production plan might even have been put in place to ameliorate the environmental impact of releasing a future 130 trillion cubic feet of gas into the planet's atmosphere. However, as Pierre Terzian, editor of the oil industry journal Petrostrategies, observed, "All the elements of danger are there... This is a region where resorting to violent action is not something unusual."

In the three years that followed the discovery, Terzian's warning seemed ever more prescient. Lebanon became the first hot spot. In early 2011, the Israeli government announced the unilateral development of two fields, about 10% of that Levantine Basin gas, which lay in disputed offshore waters near the Israeli-Lebanese border. Lebanese Energy Minister Gebran Bassil immediately threatened a military confrontation, asserting that his country would "not allow Israel or any company working for Israeli interests to take any amount of our gas that is falling in our zone." Hezbollah, the most aggressive political faction in Lebanon, promised rocket attacks if "a single meter" of natural gas was extracted from the disputed fields.

Israel's Resource Minister accepted the challenge, asserting that "[t]hese areas are within the economic waters of Israel... We will not hesitate to use our force and strength to protect not only the rule of law but the international maritime law."

Oil industry journalist Terzian offered this analysis of the realities of the confrontation:

"In practical terms... nobody is going to invest with Lebanon in disputed waters. There are no Lebanese companies there capable of carrying out the drilling, and there is no military force that could protect them. But on the other side, things are different. You have Israeli companies that have the ability to operate in offshore areas, and they could take the risk under the protection of the Israeli military."

Sure enough, Israel continued its exploration and drilling in the two disputed fields, deploying drones to guard the facilities. Meanwhile, the Netanyahu government invested major resources in preparing for possible future military confrontations in the area. For one thing, with lavish U.S. funding, it developed the "Iron Dome" anti-missile defense system designed in part to intercept Hezbollah and Hamas rockets aimed at Israeli energy facilities. It also expanded the Israeli navy, focusing on its ability to deter or repel threats to offshore energy facilities. Finally, starting in 2011 it launched airstrikes in Syria designed, according to U.S. officials, "to prevent any transfer of advanced... antiaircraft, surface-to-surface and shore-to-ship missiles" to Hezbollah.

Nonetheless, Hezbollah continued to stockpile rockets capable of demolishing Israeli facilities. And in 2013, Lebanon made a move of its own. It began negotiating with Russia. The goal was to get that country's gas firms to develop Lebanese offshore claims, while the formidable Russian navy would lend a hand with the "long-running territorial dispute with Israel."

By the beginning of 2015, a state of mutual deterrence appeared to be setting in. Although Israel had succeeded in bringing online the smaller of the two fields it set out to develop, drilling in the larger one was indefinitely stalled "in light of the security situation." U.S. contractor Noble Energy, hired by the Israelis, was unwilling to invest the necessary $6 billion in facilities that would be vulnerable to Hezbollah attack, and potentially in the gun sights of the Russian navy. On the Lebanese side, despite an increased Russian naval presence in the region, no work had begun.

Meanwhile, in Syria, where violence was rife and the country in a state of armed collapse, another kind of stalemate went into effect. The regime of Bashar al-Assad, facing a ferocious threat from various groups of jihadists, survived in part by negotiating massive military support from Russia in exchange for a 25-year contract to develop Syria's claims to that Levantine gas field. Included in the deal was a major expansion of the Russian naval base at the port city of Tartus, ensuring a far larger Russian naval presence in the Levantine Basin.

While the presence of the Russians apparently deterred the Israelis from attempting to develop any Syrian-claimed gas deposits, there was no Russian presence in Syria proper. So Israel contracted with the U.S.-based Genie Energy Corporation to locate and develop oil fields in the Golan Heights, Syrian territory occupied by the Israelis since 1967. Facing a potential violation of international law, the Netanyahu government invoked, as the basis for its acts, an Israeli court ruling that the exploitation of natural resources in occupied territories was legal. At the same time, to prepare for the inevitable battle with whichever faction or factions emerged triumphant from the Syrian civil war, it began shoring up the Israeli military presence in the Golan Heights.

And then there was Cyprus, the only Levantine claimant not at war with Israel. Greek Cypriots had long been in chronic conflict with Turkish Cypriots, so it was hardly surprising that the Levantine natural gas discovery triggered three years of deadlocked negotiations on the island over what to do. In 2014, the Greek Cypriots signed an exploration contract with Noble Energy, Israel's chief contractor. The Turkish Cypriots trumped this move by signing a contract with Turkey to explore all Cypriot claims "as far as Egyptian waters." Emulating Israel and Russia, the Turkish government promptly moved three navy vessels into the area to physically block any intervention by other claimants.

As a result, four years of maneuvering around the newly discovered Levantine Basin deposits have produced little energy, but brought new and powerful claimants into the mix, launched a significant military build-up in the region, and heightened tensions immeasurably.

Gaza Again -- and Again

Remember the Iron Dome system, developed in part to stop Hezbollah rockets aimed at Israel's northern gas fields? Over time, it was put in place near the border with Gaza to stop Hamas rockets, and was tested during Operation Returning Echo, the fourth Israeli military attempt to bring Hamas to heel and eliminate any Palestinian "capability to bomb Israel's strategic gas and electricity installations."

Launched in March 2012, it replicated on a reduced scale the devastation of Operation Cast Lead, while the Iron Dome achieved a 90% "kill rate" against Hamas rockets. Even this, however, while a useful adjunct to the vast shelter system built to protect Israeli civilians, was not enough to ensure the protection of the country's exposed oil facilities. Even one direct hit there could damage or demolish such fragile and flammable structures.

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The failure of Operation Returning Echo to settle anything triggered another round of negotiations, which once again stalled over the Palestinian rejection of Israel's demand to control all fuel and revenues destined for Gaza and the West Bank. The new Palestinian Unity government then followed the lead of the Lebanese, Syrians, and Turkish Cypriots, and in late 2013 signed an "exploration concession" with Gazprom, the huge Russian natural gas company. As with Lebanon and Syria, the Russian Navy loomed as a potential deterrent to Israeli interference.

Meanwhile, in 2013, a new round of energy blackouts caused "chaos" across Israel, triggering a draconian 47% increase in electricity prices. In response, the Netanyahu government considered a proposal to begin extracting domestic shale oil, but the potential contamination of water resources caused a backlash movement that frustrated this effort. In a country filled with start-up high-tech firms, the exploitation of renewable energy sources was still not being given serious attention. Instead, the government once again turned to Gaza.

With Gazprom's move to develop the Palestinian-claimed gas deposits on the horizon, the Israelis launched their fifth military effort to force Palestinian acquiescence, Operation Protective Edge. It had two major hydrocarbon-related goals: to deter Palestinian-Russian plans and to finally eliminate the Gazan rocket systems. The first goal was apparently met when Gazprom postponed (perhaps permanently) its development deal. The second, however, failed when the two-pronged land and air attack -- despite unprecedented devastation in Gaza -- failed to destroy Hamas's rocket stockpiles or its tunnel-based assembly system; nor did the Iron Dome achieve the sort of near-perfect interception rate needed to protect proposed energy installations.

There Is No Denouement

After 25 years and five failed Israeli military efforts, Gaza's natural gas is still underwater and, after four years, the same can be said for almost all of the Levantine gas. But things are not the same. In energy terms, Israel is ever more desperate, even as it has been building up its military, including its navy, in significant ways. The other claimants have, in turn, found larger and more powerful partners to help reinforce their economic and military claims. All of this undoubtedly means that the first quarter-century of crisis over eastern Mediterranean natural gas has been nothing but prelude. Ahead lies the possibility of bigger gas wars with the devastation they are likely to bring.

Michael Schwartz, an emeritus distinguished teaching professor of sociology at Stony Brook University, is a TomDispatch regular and the author of the award-winning books Radical Protest and Social Structure andThe Power Structure of American Business (with Beth Mintz). His TomDispatch book, War Without End, focused on how the militarized geopolitics of oil led the U.S. to invade and occupy Iraq. His email address is Michael.Schwartz@stonybrook.edu.

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Copyright 2015 Michael Schwartz

Europe: la leçon islandaise

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EUROPE : LA LEÇON ISLANDAISE
Ils ne veulent pas de cette Europe-là!

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Alors que, pour cause de petite stratégie politicienne pour éviter le naufrage des départementales, les partis systémiques se rattachent à l’Europe, certains européens, eux, ne perdent pas le nord.


L’Islande a annoncé jeudi avoir retiré sa candidature à l’Union européenne, deux ans après l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement eurosceptique de centre-droit qui promettait de mettre un terme au processus lancé en 2009. Comme quoi, on peut tenir ses promesses électorales et se passer de l'UE.


Cette décision est l’application simple du programme de la coalition de centre droit arrivée au pouvoir en 2013, qui promettait de mettre fin au processus d’adhésion. « Les intérêts de l’Islande sont mieux servis en dehors de l’Union européenne », a justifié le ministère des Affaires étrangères.


Il avait fallu des circonstances très particulières pour que Reykjavik dépose sa candidature en 2009, le premier gouvernement de gauche de l’histoire du pays, une grave crise financière qui avait ébranlé la confiance des citoyens dans leurs institutions nationales et la chute de la valeur de la couronne, qui avait suscité l’envie d’adopter l’euro…envie vite passée depuis. Plus de six ans après, l'effondrement d'un secteur financier hypertrophié qui avait plongé l'île dans la récession, la principale préoccupation d'une majorité d'Islandais n'est pas l'UE, mais les emprunts contractés durant les années de "boom" économique qu'ils ont du mal à rembourser.


Les sociaux-démocrates islandais n’ont jamais réussi à expliquer à l’opinion comment ils allaient combler le fossé entre Bruxelles et Reykjavik sur les quotas de pêche. Ce sujet épineux n’aura même pas été abordé lors des négociations entre juin 2011 et janvier 2013.


L’Europe déteste les spécificités qui font les nations


L’adhésion aurait soviétisée la principale ressource du pays. "Le gouvernement n'a pas l'intention d'organiser un référendum", a précisé le ministère des Affaires étrangères. Et mieux, "si le processus doit être repris à l'avenir, le gouvernement actuel considère important de ne pas progresser sans en référer préalablement à la Nation".


Même si une majorité des électeurs aurait souhaité un référendum, il semble difficile d'imaginer ce qui pourrait les amener à voter "oui" un jour, alors que le pays bénéficie déjà de nombreux avantages grâce à ses liens avec l'UE, sans souffrir des inconvénients. L'Islande est ainsi membre de l'Association européenne de libre échange (AELE) et applique la convention de Schengen qui permet la libre circulation des personnes. Cela permet au pays d'exporter ses produits de la mer vers le continent sans barrière tarifaire, alors même qu'il est engagé dans une "guerre du maquereau" avec l'UE. Depuis que l'Islande a relevé son quota de pêche en 2010, au motif que le réchauffement climatique aurait fait migrer l'espèce vers le nord, le conflit n'a pas pu être résolu malgré une multitude de réunions. Laisser Bruxelles décider du quota de pêche islandais paraît impensable sur l'île.


L'espace Schengen stimule une autre industrie importante pour le pays, le tourisme, crucial pour les entrées de devises. On peut donc être eurosceptique, européen  et hors de l'Union l’assumer et s’en bien porter. Gageons que Manuel Valls parlera peu de l'Islande avant le premier tour de la municipale.


dimanche, 15 mars 2015

Vers une Allemagne post-occidentale?

par Hans Kundnani
Ex: http://l-arene-nue.blogspot.fr
 
Ce texte est la traduction d'un article de Hans Kundnani, paru dans la revue Foreign affairs de janvier-février 2015. Hans Kundnani est un spécialiste de la politique étrangère allemande et officie notamment au sein d'un Think Tank, le Conseil européen pour les relations internationales. Ses analyses sont souvent remarquables, mais il me semble hélas qu'elles sont assez peu relayées en France. C'est pourquoi j'ai traduit ce papier. Il dresse le portrait d'une Allemagne telle que nous ne la connaissons absolument pas, mais telle qu'elle est assez souvent décrite - pour ce que j'en ai lu - dans la presse anglo-saxone, bien moins "coincée" que la notre sur sujet-là, et qui se refuse à en faire un tabou. Attention, ça décoiffe !
***
L'annexion de la Crimée par la Russie en mars 2014 a été un choc stratégique pour l'Allemagne. Soudain, l'agression russe mettait en cause l'ordre sécuritaire européen que la République fédérale tenait pour acquis depuis la fin de la Guerre froide. Berlin venait de passer deux décennies à tenter de renforcer ses liens politiques et économiques avec Moscou, mais l'action de la Russie en Ukraine suggérait que le Kremlin n'était plus guère intéressé par un partenariat avec l'Europe. En dépit de la dépendance de l'Allemagne au gaz russe et de l'importance de la Russie pour les exportateurs allemands, la chancelière Angela Merkel a fini par accepter de sanctionner la Russie. Elle a même contribué à persuader d'autres États membres de l'Union européenne à faire de même.
 
Mais la crise en Ukraine a rouvert de vieilles questions relatives à la relation de l'Allemagne au reste de l'Occident. En avril 2014, lorsque la radio allemande ARD demande à ses auditeurs quel rôle leur semble devoir jouer leur pays dans la crise, seuls 45% se prononcent pour une Allemagne au diapason de ses alliés de l'UE et de l'OTAN. En revanche, 49% souhaitent que l'Allemagne joue un rôle de médiateur entre la Russie et l'Ouest. Des résultats qui ont inspiré à l'hebdomadaire Der Spiegel un édito daté de mai où il met en garde l'Allemagne contre la tentation de détourner de l'Occident.

 

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La réponse germanique à la crise ukrainienne doit être replacée dans le contexte d'un affaiblissement de long terme de ce qu'on nomme la Westbindung, c'est à dire l'arrimage du pays à l'Ouest, en vigueur depuis l'après-guerre. La chute du mur de Berlin et l'élargissement de l'Union européenne ont libéré le pays de la dépendance à l'égard des États-Unis que lui imposait l'impératif de se protéger contre l'Union soviétique. Dans le même temps, l'économie allemande, très dépendante aux exportations, est devenue plus tributaire de la demande des marchés émergents, notamment du marché chinois.
 
Le pays a beau rester attaché à l'intégration européenne, ces facteurs permettent tout à fait d'imaginer une politique étrangère allemande post-occidentale. Un tel changement a des enjeux de taille. Étant donnée la montée en puissance de l'Allemagne au sein de l'UE, les relations du pays avec le reste du monde détermineront dans une large mesure celles de tout l'Europe.
 
Le paradoxe allemand
 
L'Allemagne a toujours eu une relation compliquée avec l'Occident. D'un côté, bon nombre des idées politiques et philosophiques qui comptent à l'Ouest proviennent d'Allemagne, avec des penseurs aussi majeurs qu'Emmanuel Kant. Mais d'un autre côté, l'histoire intellectuelle allemande est mêlée d'éléments plus sombres, qui ont parfois menacé les valeurs occidentales, comme le courant du nationaliste du début du XIXe siècle. À partir de la seconde moitié du XIXème, les nationalistes allemands ont cherché à définir l'identité allemande par opposition avec les principes rationalistes et libéraux de la Révolution française et les Lumières. Le phénomène a culminé dans le nazisme, que l'historien Heinrich August Winkler a défini comme « l'apogée du rejet germanique du monde occidental ». Dès lors, l'Allemagne était un cas paradoxal. Elle était partie intégrante de l'Occident tout en le défiant radicalement de l'intérieur.
 
Après la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne de l'Ouest participe à l'intégration européenne, et, en 1955, elle rejoint l'OTAN. Pour une bonne quarantaine d'années, la Westbindung, conduit l'Allemagne à prendre des initiatives de sécurité conjointes avec ses alliés occidentaux, ce qui représente pour elle une nécessité existentielle l'emportant sur tout les autres objectifs de politique étrangère. Le pays continue de se définir comme une puissance occidentale tout au long des années 1990. Sous le chancelier Kohl, l'Allemagne réunifiée décide d'adopter l'euro. À la fin de la décennie, elle semble même se réconcilier avec l'utilisation de la force militaire pour s'acquitter de ses obligations de membre de l'OTAN. Après le 11 septembre 2001, Gerhard Schröder promet aux États-Unis une « solidarité inconditionnelle » et engage des troupes en Afghanistan.


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Toutefois, au cours de la dernière décennie l'attitude de l'Allemagne envers le reste du monde occidental change. Dans le débat sur l'intervention en Irak en 2003, Schröder évoque l'existence d'une « voie allemande », qui se distingue de la « voie américaine ». Et depuis lors, la République fédérale n'a cessé d'affermir son opposition à l'usage de la force armée. Après son expérience en Afghanistan, elle semble avoir décidé que la meilleure leçon à tirer de son passé nazi n'était pas « plus jamais Auschwitz » - l'argument précisément invoqué pour justifier la participation à l'intervention l'OTAN au Kosovo en 1999 - mais « plus jamais la guerre ». D'un bout à l'autre de l’échiquier politique, les responsables allemands définissent désormais leur pays comme une Friedensmacht , une « puissance de paix ».
 
L'attachement de l'Allemagne à la paix a fini par conduire l'Union européenne et les États-Unis à l'accuser de jouer au cavalier solitaire au sein de l'alliance occidentale. S'exprimant à Bruxelles en 2011, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates avertissait ainsi que l'OTAN était en voie de devenir une « alliance à deux vitesses », avec d'un côté les membres prêts à contribuer aux engagements de l'alliance, et de l'autre ceux qui appréciaient les avantages de l'adhésion, qu'ils s'agisse de garanties en termes de sécurité ou des places en État-major, mais refusaient de partager les risques et les coûts. Il pointait en particulier ces membres de l'OTAN qui refusent de consacrer à la défense le montant convenu de 2 % de leur PIB. Or l'Allemagne est à peine à 1,3 %. Récemment, la France également critiqué son voisin pour son inaptitude à fournir une contribution digne de ce nom à l'occasion des interventions au Mali ou en République centrafricaine.

 
Mais l'une des raisons pour lesquelles l'Allemagne a négligé ses obligations envers l'OTAN est que la Westbindungn'apparaît plus comme une nécessité stratégique absolue. Après la fin de la guerre froide, l'Union européenne et l'OTAN se sont élargies aux pays d'Europe centrale et orientale, ce qui fait que l'Allemagne est désormais « entourée d'amis» et non plus d'agresseurs potentiels, comme l'a dit un jour l'ancien ministre de la Défense Volker Rühe. Elle est donc bien moins dépendante des États-Unis pour sa sécurité.
 
Dans le même temps, son économie est devenue plus dépendante des exportations, notamment en direction de pays non-occidentaux. Durant la première décennie de ce siècle, alors que la demande intérieure restait faible et que les entreprises gagnaient en compétitivité, l'Allemagne devenait de plus en plus accro aux débouchés extérieurs. Selon la Banque mondiale, la part des exportations dans le PIB du pays a bondi de 33% 2000 à 48% en 2010. Ainsi, à partir de l'ère Schröder, l'Allemagne commence orienter sa politique étrangère en fonction de ses intérêts économiques et plus particulièrement en fonction des besoins de son commerce extérieur.
 
Un autre facteur a également contribué à cette réorientation. Il s'agit de la montée d'un sentiment anti-américain dans l'opinion publique. Si la guerre en Irak a rendu les Allemands confiants dans leur capacité à se montrer autonomes vis à vis des États-Unis sur les questions militaires, la crise financière de 2008 a fait naître l'idée qu'ils pouvaient également s'autonomiser dans le domaine économique. Pour beaucoup d'Allemands, la crise a mis en évidence les lacunes du capitalisme anglo-saxon et validé le bien fondé d'une économie sociale de marché comme la leur. En 2013, les révélations relatives aux écoutes de la NSA y compris sur le téléphone portable de Merkel, ont encore renforcé ce sentiment anti-américain. Désormais, beaucoup d'Allemands disent qu'ils ne partagent plus les mêmes valeurs que le États-Unis. Certains avouent même qu'ils ne les ont jamais partagées.
 

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Pour sûr, la culture politique libérale de l'Allemagne, fruit de son intégration à l'Ouest, perdurera. Mais il reste à voir si le pays continuera à suivre systématiquement ses partenaires et à défendre coûte que coûte les valeurs occidentales, alors que sa croissance est devenue tributaire de pays non-occidentaux. Pour avoir une idée de l'évolution possible d'une politique étrangère allemande post-occidentale, il suffit de se rappeler 2011, qui vit la République fédérale s'abstenir au Conseil de sécurité de l'ONU sur l'intervention en Libye, tout comme la Russie et la Chine, et à l'opposé de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Certains responsables allemands assurent que cette décision ne reflète pas une tendance de long terme. Mais un sondage réalisé par la revue de géopolitique Politikpeu après le vote au Conseil de sécurité a montré que les Allemands se répartissent en trois groupes. Ceux qui pensent qu'il faut continuer à coopérer principalement avec les partenaires occidentaux, ceux pour qui il faut privilégier d'autres pays, comme la Chine, l'Inde ou la Russie, et ceux qui souhaitent combiner les deux approches.
 
La nouvelle Ostpolitik
 
La politique russe de l'Allemagne a longtemps été basée sur l'échange politique et sur l'interdépendance économique. Lorsque Willy Brandt devient chancelier de la RFA en 1969, il essaie de contrebalancer la Westbindung en recherchant une relation plus ouverte avec l'Union soviétique. Il inaugure une nouvelle approche devenue célèbre sous le nom d'Ostpolitik(ou « politique orientale »). Brandt pensait que l'approfondissement des entre les deux puissances pourraient éventuellement conduire à la réunification allemande, une conception que son conseiller Egon Bahr baptisa Wandel durch Annäherung: le « changement par le rapprochement ».
 
Depuis la fin de la guerre froide, les liens économiques entre Allemagne et Russie se sont encore renforcés. Invoquant le souvenir de l'Ostpolitik, Schröder entreprit lui-même une politique de Wandel durch Handel , ou « changement par le commerce ». Les responsables politiques allemands, en particulier les sociaux-démocrates, se sont faits les hérauts d'un « partenariat pour la modernisation », au titre duquel l'Allemagne fournirait à la Russie la technologie pour moderniser son économie - puis, idéalement, ses pratiques politiques.
 
L'existence de ces liens aident à comprendre la réticence initiale de l'Allemagne à l'idée d'imposer des sanctions après l'incursion russe en Ukraine en 2014. Avant de décider si elle emboîterait ou non le pas aux États-Unis, Mme Merkel a subi les pressions de puissants lobbyistes de l'industrie, emmenés par le Comité pour les relations économiques en Europe de l'Est. Celui-ci a fait valoir que les sanctions pénaliseraient durement l'économie allemande. Afin de témoigner de soutien au président russe Vladimir Poutine, Joe Kaeser, le PDG de Siemens, lui a rendu visite dans sa résidence des environs de Moscou juste après l'annexion de la Crimée. Kaeser avait alors garanti à Poutine que sa firme, qui faisait des affaires en Russie depuis près de 160 ans, ne laisserait pas quelques « turbulences de court terme » - sa manière de désigner de la crise - affecter sa relation avec le pays. Dans un éditorial publié dans le Financial Times en mai 2014, le directeur général de la Fédération des industries allemandes, Markus Kerber, écrivait que les entreprises allemandes soutiendrait les sanctions, mais le feraient « le cœur lourd ».
 

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La forte dépendance allemande à l'énergie russe a également conduit Berlin à redouter les sanctions. Après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, la République fédérale a en effet décidé de sortir du nucléaire plus tôt que prévu, ce qui a rendu le pays plus dépendant encore au gaz russe. En 2013, la Russie fournissait environ 38% de son pétrole à l'Allemagne et 36% de son gaz. L'Allemagne pourrait certes diversifier ses sources d'approvisionnement, mais un tel processus prendrait des décennies. Dans l'immédiat, elle se montre donc réticente à toute perspective de contrarier Moscou.
 
Quant aux sanctions, Angela Merkel ne s'est pas seulement heurtée à l'opposition des industriels, mais également à celle de son opinion publique. Certains, aux États-Unis ou en Europe, ont eu beau accuser le gouvernement allemand d'être trop conciliant avec la Russie, beaucoup en Allemagne, l'on trouvé au contraire trop agressif. Illustration: lorsque le journaliste Bernd Ulrich a appelé de ses vœux des mesures sévères contre Poutine, il s'est fait littéralement inonder de courriers haineux l'accusant de visées bellicistes. Même Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires étrangères et perçu de longue date comme un ami de la Russie, a dû faire face à des accusations similaires. Les révélations quant à l'espionnage pratiqué par la NSA ont par ailleurs accru la sympathie pour la Russie. Comme Bernd Ulrich le notait en avril 2014, «  quand le Président russe dit se sentir oppressé par l'Occident, beaucoup ici pensent « nous aussi »».
 
Cette identification à la Russie a des racines historiques profondes. En 1918, Thomas Mann publiait un livre, Considérations d'un homme étranger à la politique, dans lequel il affirmait que la culture allemande était distincte - supérieure - à celle des autres pays occidentaux comme la France ou le Royaume-Uni. La culture germanique, soutenait-il, se trouve quelque part entre la culture russe et les cultures du reste de l'Europe. Cette idée a connu un regain de vitalité spectaculaire ces derniers mois. L'historien Winkler critiquait vertement, dans le Spiegel, en avril 2014, la démarche de ces Allemands qui expriment un vif soutien pour à la Russie, et tentent de repopulariser « le mythe d'une connexion entre les âmes russe et allemande ».
 
L'élaboration par Merkel d'une réponse à l'annexion de la Crimée a donc relevé du funambulisme. La chancelière a d'abord cherché à maintenir ouverte la possibilité d'une solution politique, au prix d'heures passées au téléphone avec Poutine, et en envoyant Steinmeier jouer l'intermédiaire entre Moscou et Kiev. Ce n'est qu'après que le vol de la Malaysia Airlines eût été abattu le 17 Juillet 2014, a priori par les séparatistes pro-russes, que les responsables allemands se sentirent à l'aise pour adopter une position plus ferme. Même alors, le soutien de l'opinion aux sanctions demeura tiède. Un sondage réalisé en août par l'ARD révélait par exemple que 70 % des Allemands soutenaient la seconde salve des sanctions européennes contre la Russie, qui comprenait l'interdiction de visas et le gel des avoirs d'une liste d'hommes d'affaires russes. En revanche, seuls 49 % se disaient prêts à continuer de soutenir les sanctions si elles devaient nuire à l'économie domestique, comme ce serait probablement le cas la troisième série de sanctions. Et cela pourrait être plus marqué encore si l'Allemagne entrait en récession, ainsi que de nombreux analystes l'annoncent. Les industriels allemands ont eu beau accepter les sanctions, ils n'en ont pas moins continué à faire pression sur Merkel pour les assouplir. En outre, l'Allemagne a clairement fait savoir qu'aucune option militaire n'était sur la table. Au moment du sommet de l'OTAN au Pays de Galles en septembre, Merkel s'est opposée au projet d'établir une présence permanente de l'Alliance en Europe orientale, et a fait valoir qu'une telle initiative constituerait un viol de l'acte fondateur OTAN-Russie 1997. Pour le dire autrement, la République fédérale n'a aucune volonté de mener une politique de containment de la Russie.

 
Le pivot vers la Chine
 
L'Allemagne s'est également rapprochée de la Chine, un indice encore plus probant de l'amorce d'une politique étrangère post-occidentale. Comme avec la Russie, les liens sont de plus en plus étroits. Durant la décennie écoulée, les exportations vers la Chine ont augmenté de façon exponentielle. En 2013, elles sont montées jusqu'à 84 milliards de dollars, presque le double du montant vers la Russie. L'Empire du Milieu est devenu le deuxième plus grand marché pour les exportations allemandes hors de l'UE, et pourrait bientôt dépasser les États-Unis pour devenir le premier. Il est d'ores et déjà le principal marché pour Volkswagen et pour la Classe S de Mercedes-Benz.

 

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Les relations entre l'Allemagne et la Chine se sont intensifiées après la crise financière de 2008, alors que les deux pays se trouvaient dans le même camp dans les débats sur l'économie mondiale. Tous deux avaient tendance à exercer une pression déflationniste sur leurs partenaires commerciaux, critiquaient la politique d'assouplissement quantitatif conduite par la Fed américaine et ignoraient les appels des États-Unis à prendre des mesures pour corriger les déséquilibres macroéconomiques mondiaux. Dans le même temps, tous deux se rapprochaient politiquement. En 2011, ils ont même commencé à tenir annuellement une consultation intergouvernementale. C'était la première fois que la Chine se lançait dans une négociation aussi étroite avec un autre pays.
 Pour l'Allemagne, la relation est essentiellement économique, mais pour la Chine, qui souhaite une Europe forte pour contrebalancer la puissance américaine, elle est également stratégique. Pékin voit l'Allemagne comme une clé pour obtenir le type d'Europe qu'elle désire, d'abord parce que la République fédérale semble être de plus en plus puissante au sein de l'Union européenne, mais peut-être aussi parce que les tropismes allemands semblent plus proches des siens que ne le sont ceux, par exemple, de la France ou du Royaume-Uni.
 
Le rapprochement Berlin-Pékin intervient cependant que les États-Unis adoptent une approche plus dure envers la Chine dans le cadre de ce qu'on appelle leur pivot vers l'Asie. Ceci pourrait poser un problème majeur à l'Occident. Si Washington venait à se trouver en conflit avec la Chine sur des questions économiques ou de sécurité, s'il venait à y avoir une « Crimée asiatique » par exemple, il y a une possibilité réelle que l'Allemagne demeure neutre. Certains diplomates allemands en Chine ont déjà commencé à prendre leurs distances avec l'Ouest. En 2012 par exemple, l'ambassadeur d'Allemagne à Pékin, Michael Schaefer, déclarait dans une interview: « je ne pense pas qu'il y existe encore une chose telle que l'Occident ». Compte tenu de leur dépendance croissante au marché chinois, les entreprises allemandes seraient encore plus opposées à l'idée de sanctions qu'elles ne le furent contre la Russie. Le gouvernement allemand serait d'ailleurs plus réticent à en prendre, ce qui creuserait encore les divisions au sein de l'Europe, puis entre l'Europe et les États-Unis.

 
Une Europe allemande
 
La peur de la neutralité allemande n'est pas chose nouvelle. Au début des années 1970, Henry Kissinger, conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, avertissait que l'Ostpolitik à l’œuvre en RFA pourrait être une carte dans les mains de l'Union soviétique et menacer l'unité transatlantique. Il prévenait que des liens économiques plus étroits avec l'URSS ne pourraient qu'accroître la dépendance de l'Europe vis à vis de l'Est, ce qui compromettrait les solidarités à l'Ouest.
 
Le danger que pressentait Kissinger n'était pas tant un départ de la RFA de l'OTAN, mais, comme il le dit dans ses mémoires, le fait qu'elle puisse « se tenir à l'écart des tensions hors d'Europe, même quand seraient menacés les intérêts fondamentaux et la sécurité ». Heureusement pour Washington, la guerre froide a tenu ces tentations en échec, cependant que l'Allemagne de l'Ouest s'appuyait sur Washington pour assurer sa sécurité.
 
Cependant, l'Allemagne se trouve à présent dans une position plus centrale et plus forte en Europe. Pendant la guerre froide, la RFA était un État faible et quasi marginal de ce qui est devenu l'Union européenne. A l'inverse, l'Allemagne réunifiée est aujourd'hui l'une des plus fortes, si ce n'est la plus forte puissance d'Europe. Ceci étant donné, une Allemagne post-occidentale pourrait emporter à sa suite nombre d'autres pays, en particulier les pays d'Europe centrale et orientale dont les économies sont profondément imbriquées avec la. Si le Royaume-Uni quitte l'UE, comme il est en train de l'envisager, l'ensemble sera encore plus susceptible de s'aligner sur les préférences germaniques, en particulier pour tout ce qui concerne les relations avec la Russie et la Chine. Dans ce cas, l'Europe pourrait se trouver en opposition avec les États-Unis – et une faille pourrait s'ouvrir au sein du monde occidental, pour ne jamais se refermer.

La Russie, amie d'une Europe authentique

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La Russie, amie d'une Europe authentique

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

La guerre civile ukrainienne, l’annexion de la Crimée et le récent assassinat de l’opposant libéral Boris Nemtsov, amènent les media occidentaux à considérer la Russie de Poutine comme une menace pour la paix en Europe. Selon une inversion accusatoire classique, un article du journal Le Monde du 23 février affirme même que la Russie considérerait l’Union Européenne « comme son ennemie ».

Que reproche-t-on réellement à Poutine ? De braver les interdits de la police de la pensée. De remettre en cause les dogmes d’un Occident sur le déclin. D’avoir redonné à la Russie ses lettres de noblesse, alors qu’elle était affaiblie et même avilie du temps d’Eltsine. Poutine en effet n’est pas un partisan déclaré d’une « gay pride » moscovite mais il préfère relancer la natalité du peuple russe, qui était auparavant au plus bas. S’il n’est pas nationaliste, désavouant les excès de la droite radicale, il est néanmoins patriote.

Gorbatchev a été abusé. S’il a eu raison de redonner leur liberté aux pays d’Europe centrale et orientale, s’il a été utile pour libérer la Russie d’une dictature nocive, les USA en revanche n’ont pas joué le jeu. Ils n’ont jamais traité la (nouvelle) Russie comme un partenaire respectable, à traiter avec correction. Pendant qu’Eltsine assistait impuissant ou complice au démantèlement du pays, engraissant les oligarques comme d’autres engraissent les oies, un par un, les pays d’Europe centrale adhéraient à l’OTAN, une organisation née pour enrayer le communisme et qui n’avait donc plus lieu d’exister après 1991.

Poutine a été choisi en 1999 par Eltsine mais sans avoir encore révélé qui il était. Il a tenu sa parole, protégeant la famille de l’ancien président de poursuites sans doute justifiées. En revanche, il a démantelé le système Eltsine, traquant sans répit les « marchands du temple ». Berezovski dut s’exiler et Khodorkovski finit en prison. Poutine a eu le temps d’analyser les causes du déclin de son pays et nommer les coupables. Au pouvoir, il va donc les combattre sans ménagement. D’un point de vue russe, ces gens ont trahi leur patrie.

Poutine a parfaitement compris que la Russie était une nation d’Europe et a maintenu la ligne de la « maison commune européenne » au moins jusqu’à 2005. Il a tendu la main à l’Union Européenne qui jamais n’a eu le courage de la saisir, préférant être la vassale des USA. S’il a obtenu difficilement l’abandon de la mise en place de bases américaines anti-missiles aux frontières du pays, il n’a pas pu enrayer la stratégie américaine contre son pays et n’a pas réussi à convaincre les autres Européens de se désolidariser de cette puissance qui a mis le continent sous diktat.

La stratégie russe consiste donc à neutraliser les vassaux de l’Amérique qui vivent à ses frontières, y compris par des actions militaires. La Transnistrie, l’Ossétie du nord et l’Abkhazie et maintenant le Donbass ukrainien, empêchent Moldavie, Géorgie ou Ukraine de rejoindre l’OTAN. L’adhésion à l’Union Européenne, dans la mesure où cette dernière ne se place pas en adversaire, ne le dérange pas. C’est une réponse impopulaire aux yeux de la communauté internationale et cause de conflits gelés. Il est trop facile d’en accuser la Russie. C’est bien parce qu’elle est victime d’une stratégie russophobe d’encerclement, pensée par les technocrates de Washington, républicains comme démocrates, qu’elle est contrainte de répondre comme elle le peut et sans bénéficier des appuis nécessaires pour éviter de jouer un « mauvais rôle ».

La balle est clairement dans le camp de l’Union Européenne. C’est à celle de décider si elle veut continuer à payer les pots cassés d’une stratégie atlantiste ou si elle est prête à prendre son destin en mains. La politique qu’elle mène est contraire à ses intérêts et surtout à ceux des peuples. Elle est vectrice de mondialisme lorsqu’elle devrait au contraire être un rempart.

Les USA n’ont peur que d’une chose, que l’Union Européenne et la Russie convergent et travaillent de concert pour l’intérêt des Européens. Ils favorisent donc en son sein tous les germes de décadence, promouvant toutes formes de communautarisme, et sont un soutien sans réserve d’une immigration massive indigeste et mettant en danger les valeurs les plus ancestrales de la civilisation européenne.

Or la Russie semble renoncer à cette espérance d’une Europe se libérant de ce joug et préfère se tourner par défaut vers l’Asie. Elle commet là une erreur majeure. Son avenir est européen et ne peut qu’être européen. Son salut est en elle et en nous, comme le nôtre d’ailleurs. Elle choisit d’encourager les passions centrifuges de l’Union Européenne au lieu d’encourager son unité, de peur que cette unité se fasse contre elle.

Mais les vrais européistes savent que la Russie a toujours été le rempart de l’Europe face à l’Asie avide de ses richesses. Et ils savent désormais que la Russie est aussi le rempart de l’Europe contre une Amérique qui nie ses racines européennes et se retourne contre la maison-mère, trahissant dans le même temps le peuple américain fondateur, de souche européenne, minoritaire sur son propre sol dans quelques décennies.

Les libéraux-atlantistes, dans et en dehors de la Russie, sont des ennemis déclarés de notre civilisation et de leur propre peuple. Les gouvernements d’Europe orientale qui tapent sur la Russie se trompent d’ennemis. Et les nationalistes ukrainiens, passéistes, bafouent les principes mêmes qu’ils devraient chérir, oubliant qu’ils sont des Slaves et (donc) des Européens et pas des Occidentaux. La Russie n’est pas l’ennemie de l’Europe, elle est une composante de l’Europe. Les Russes sont nos frères, comme le sont pour eux et pour nous les Ukrainiens. Mais la Russie attend que les Européens envoient à leur tour les bons signaux et redeviennent maîtres chez eux, dans tous les sens du terme.

L’alliance euro-russe, le ralliement de la Russie au projet d’unification politique du continent européen, voilà la seule ligne que devraient défendre de véritables Européens, d’âme et de sang, de cœur et de raison. En n’oubliant pas que les spéculateurs qui ont attaqué la Grèce et par ce biais la zone euro ne roulaient pas pour Moscou mais pour Washington. En n’oubliant pas qu’une Europe unie de l’Islande à la Russie sera et de loin la première puissance mondiale, détrônant les USA. En n’oubliant pas que la grande Europe sera capable de faire entendre sa voix, et ainsi de protéger concrètement son identité contre toutes les agressions, internes et externes, du mondialisme.

Si l’avenir de la Russie est européen, l’avenir de l’Europe est dans l’amitié avec la Russie, même « poutinienne ». Nous pourrons donner des leçons à Vladimir Poutine quand nous aurons su nous doter de vrais dirigeants et entreprendre les réformes indispensables pour notre salut. Et je ne doute pas qu’alors les Russes sauront nous encourager. Mais n’attendons pas d’eux qu’ils fassent le travail pour nous.

L’Europe avec la Russie, la Russie dans l’Europe !

Thomas FERRIER (PSUNE)

L’inévitable chemin vers Damas

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RECOMPOSITION DU MOYEN-ORIENT
L’inévitable chemin vers Damas

Chems Eddine Chitour*
Ex: http://metamag.fr
La guerre imposée au peuple syrien dure depuis près de quatre ans. Un organe autoproclamé comme indépendant,  à partir de Londres compte les morts et les évalue à 200 000 morts qu’il impute  naturellement au gouvernement légitime syrien. Les oppositions off-shore pour reprendre la judicieuse expression de René Naba, ont fait long feu. Bachar tient toujours malgré toutes les coalitions, il s’est même permis le luxe d’être réélu pour un nouveau mandat. On a même accusé Assad de gazer son peuple et l’histoire retiendra qu’il n’en est rien; la ligne rouge a pourtant été franchie selon les critères américains, mais Obama a décidé de ne pas bombarder Damas. Il sera suivi par la Grande-Bretagne qui, du fait d’un vote aux communes négatif, s’est retirée de la coalition. Le feuilleton gazage s’est arrêté avec le veto russe et sa proposition de détruire le stock d’armes chimiques. Ce qui fut fait. Reste la France et son obsession de punir Assad.

François Hollande voulait «punir» Assad

De fait, la rhétorique guerrière de François Hollande fait appel au bien et au mal. Hollande se voit défendre la veuve et l’orphelin syriens . Faut-il «punir» Bachar al-Assad ? écrit le philosophe Philippe-Joseph Salazar. Pour justifier une potentielle attaque en Syrie, François Hollande l’affirme: si le régime syrien a utilisé l’arme chimique contre sa population, il faut le corriger. Légitime-t-on une guerre par le châtiment? « La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents », disait François Hollande il y a quelques jours. (…) « Punition », « châtiment », ces mots ont été bannis de tout discours politique depuis des années. (…) Sans compter que se réactive un argumentaire néocolonialiste et impérialiste: nous, grande civilisation occidentale, sommes dépositaires des vrais principes moraux… Nous voilà revenus au XIXe siècle. Au nom de la démocratie, on envoie les canonnières.(…) Nous sommes au-dessus de la Charte. Nous sommes le bien absolu. On retrouve la rhétorique de la «mission civilisatrice», mais sous une forme inattendue (…) 
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On se souviendra que Hollande n’a pas puni Assad du fait que Obama ne l’a pas accompagné. Lâché à la fois par Obama et par  Cameron, Hollande ne voulait prendre aucun risque inutile.

La situation présente: Où en est-on actuellement?

Le conflit aurait pu encore durer sur une ancienne cinétique celle de l’impasse. Souvenons nous  : Aucune  des conférences  (Génève I et II), malgré tout le savoir du diplomate algérien  Lakhdar Brahimi envoyé spécial à la fois des Nations Unies et de la Ligue Arabe , n’a pu aboutir à la résolution de la crise syrienne crée par l’Occident de toute pièce par un Occident sûr de lui et dominateur qui pensait la régler à la libyenne. Ce ne fut pas une promenade de santé et le peuple syrien est en train de payer pour un conflit qui le dépasse .

Cependant  depuis juin 2014, la donne a changé. Il est vrai que les médias aux ordres n’ont pas cessé et continuent de diaboliser Assad. Cette contribution de Kristien Pietr, permet de décrire la situation après l’avènement d’un nouveau venu, Daesh, qui a changé totalement le paysage politique au Proche-Orient. « Dans la foulée du «printemps arabe», certains esprits ont désigné le président syrien Bachar al-Assad comme le Satan des temps modernes – «un individu qui ne mérite pas de vivre» selon Laurent Fabius… Quel est donc le crime commis par le président syrien pour déclencher une telle haine? Posséder la 3e armée mondiale, à l’exemple de Saddam Hussein? Rien de tout cela! Comme dans chaque État souverain, le dirigeant syrien a dû réprimer les émeutes, mater les affrontements interreligieux et les rebelles armés.» 
«Une coalition hétéroclite s’est formée contre le pouvoir syrien, soutenue par les rois du pétrole et dirigée depuis Londres. Des milliers de «conseillers» militaires étrangers entraînent les volontaires en Turquie, en Jordanie, en Irak et, sur le terrain opérationnel, en Syrie. Face à cette coalition contre nature, le président syrien ne peut compter que sur le soutien de la Russie et de l’Iran (présent depuis fort longtemps dans le sud-est de l’Irak)».
«Malgré ces aides occidentales, complétées par des brigadistes recrutés en Europe, mais surtout de katibas arrivant de toute la planète, Damas ne cède pas et, bien au contraire, reprend des positions stratégiques. Après des années de guerre, ces «gentils rebelles djihadistes» deviennent subitement infréquentables! Comprenne qui pourra… Dès la prise de Mossoul par les salafistes, la communauté internationale opère un revirement à 180°. À cette occasion, les djihadistes ont mis la main sur les arsenaux de 4 divisions de l’armée irakienne (formées et équipées par les USA) et aussi sur un trésor de guerre de 425 millions de dollars en dépôt à la banque centrale de la ville. Le sigle arabe de Daesh – «ad-dawla al islamiyya fi-l Iraq wa-scham» – remonte à sa création en 2006, quand Al Qaîda en Irak forme, avec cinq autres groupes djihadistes, le conseil consultatif des moudjahidines en Irak. (…) »
«  Il est surprenant de constater que c’est l’armée de Bachar al-Assad qui livre maintenant des armes aux Kurdes assiégés à Kobané, alors que la Turquie assiste tranquillement à leur massacre.» En outre, il faut aussi noter que toute tentative de regroupement ou de création de républiques nationalistes arabes, qui aurait pu s’inspirer de la doctrine et de l’idéologie de Michel Aflak, a été sabotée par les USA et la CIA, à commencer par la destitution de Mossadegh en 1953. (…) Il est grand temps de stopper les élucubrations des dirigeants américains. Oui, après le soldat Ryan, il faut sauver le président Bachar!» 

La décantation : Un nouveau  Proche-Orient avec Assad ?

Les ennemis d’hier sont les alliés d’aujourd’hui. Pour Thiery Meyssan, du fait de l’évolution rapide de la situation au Proche-Orient, Barack Obama étudie de nouvelles options: «depuis plusieurs mois écrit-il, Barack Obama tente de modifier la politique états-unienne au Proche-Orient de manière à éliminer l’Émirat islamique avec l’aide de la Syrie. Mais il ne le peut pas, d’une part, parce qu’il n’a cessé de dire des années durant que le président el-Assad devait partir, et d’autre part, parce que ses alliés régionaux soutiennent l’Émirat islamique contre la Syrie. Pourtant, les choses évoluent lentement de sorte qu’il devrait y parvenir bientôt. Ainsi, il semble que tous les États qui soutenaient l’Émirat islamique ont cessé de le faire, ouvrant la voie à une redistribution des cartes.»

Thierry Meyssan pense que tout est lié à l’accord Etats-Unis-Iran, qui permettrait à Barack Obama d’avoir les mains libres, notamment vis-à-vis d’Israël surtout s’il y a une nouvelle équipe élue en Israël à partir du 17 mars «Le monde attend écrit-il, la conclusion d’un accord global entre Washington et Téhéran (…) Il porterait sur la protection d’Israël en échange de la reconnaissance de l’influence iranienne au Proche-Orient et en Afrique. Cependant, il ne devrait intervenir qu’après les élections législatives israéliennes du 17 mars 2015 (…) Dans ce contexte, les élites états-uniennes tentent de s’accorder sur leur politique future, tandis que les alliés européens des États-Unis se préparent à s’aligner sur ce que sera la nouvelle politique US
Plusieurs scénarii sont sur la table poursuit Thierry Meyssan, le plus probable serait de reprendre langue avec Bachar Al Assad pour détruire Daesh. Il écrit: «La recherche du consensus aux États-Unis. Après deux années de politique incohérente, Washington tente d’élaborer un consensus sur ce que devrait être sa politique au «Proche-Orient élargi». Le 10 février, le National Security Network (NSN), un think tankbipartisan qui tente de vulgariser la géopolitique aux États-Unis, publiait un rapport sur les options possibles face à l’Émirat islamique. Il passait en revue une quarantaine d’opinions d’experts et concluait à la nécessité d’«endiguer, puis de détruire» l’Émirat islamique en s’appuyant d’abord, sur l’Irak, puis sur la Syrie de Bachar el-Assad».
«Durant les derniers mois, plusieurs facteurs poursuit-il, ont évolué sur le terrain. L’«opposition modérée» syrienne a totalement disparu. Elle a été absorbée par Daesh. Au point que les États-Unis ne parviennent pas à trouver les combattants qu’ils pourraient former pour construire une «nouvelle Syrie». (…) Israël a cessé le 28 janvier 2015 (riposte du Hezbollah à l’assassinat de plusieurs de ses leaders en Syrie) son soutien aux organisations jihadistes en Syrie. Durant trois et demi, Tel-Aviv leur fournissait des armes, soignait leurs blessés dans ses hôpitaux militaires, appuyait leurs opérations avec son aviation (..) Le nouveau roi d’Arabie saoudite, Salmane, a renvoyé le prince Bandar, le 30 janvier 2015, et interdit à quiconque de soutenir l’Émirat islamique. (;;)Identiquement, la Turquie semble avoir également cessé de soutenir les jihadistes depuis le 6 février et la démission du chef du MIT, ses Services secrets, Hakan Fidan.»

Thierry Meyssan décrit six options, l’une d’elle serait: «Affaiblir, puis détruire l’Émirat islamique, en coordonnant des bombardements états-uniens avec les seules forces capables de le vaincre au sol: les armées syrienne et irakienne. C’est la position la plus intéressante parce qu’elle peut être soutenue à la fois par l’Iran et par la Russie. (…) Ces éléments permettent aisément de prévoir l’avenir: dans quelques mois, peut-être même dès la fin mars, Washington et Téhéran parviendront à un accord global. Les États-Unis renoueront le contact avec la Syrie, suivis de près par les États européens, France comprise. On découvrira que le président el-Assad n’est ni un dictateur, ni un tortionnaire. Dès lors, la guerre contre la Syrie touchera à sa fin, tandis que les principales forces jihadistes seront élimées par une véritable coalition internationale».

La visite de quatre élus français à Damas à l’insu du plein gré de l’Elysée…

Pour ne pas être en reste, le gouvernement français tente de prendre le train en marche. Il envoie au feu…des critiques quatre parlementaires, qui font -consentant- le chemin de Damas pour reprendre langue avec Assad. Ils le font certainement pas pour plaire à Assad, mais de deux maux il faut choisir le moindre; La peur inspirée par Daesh impose cela. Ainsi, quatre sénateurs et députés français ont défié la diplomatie française en se rendant à Damas et en rencontrant Bachar Al Assad. Le Lundi 23 février deux députés, Gérard Bapt (PS, Haute-Garonne) et Jacques Myard (UMP, Yvelines) sont à Beyrouth. Deux sénateurs, Jean-Pierre Vial (UMP, Savoie) et François Zocchetto (UC, Mayenne) sont déjà à Damas. Ces quatre parlementaires appartiennent aux groupes d’amitiés franco-syriennes à l’Assemblée nationale et au Sénat. C’est la première visite d’élus français à Damas depuis le début de la guerre en Syrie en 2011. Elle a lieu à titre privé, insistent-ils. (…)» 

«L’homme-orchestre du voyage est Jérôme Toussaint. Il explique que ce voyage se justifie tant sur le plan humanitaire qu’en raison de la présence des chrétiens d’Orient en Syrie et du maintien à Damas du lycée français Charles-de-Gaulle. De plus, les attentats de janvier en France prouvent la nécessité de rouvrir le dialogue sécuritaire avec Damas pour combattre les réseaux djihadistes. (…) Dans les faubourgs de la capitale syrienne, la circulation est dense, la ville est grise, les visages marqués par la fatigue et quatre ans de guerre. La délégation est invitée à la résidence du mufti de la République, Ahmad Badr Al-Din Hassoun, Il est entouré de deux patriarches, le grec-catholique Grégorios III Lahham, et le grec-orthodoxe Youhanna. Les trois hommes ont à coeur de convaincre les élus français que leur ennemie n’est pas la République laïque syrienne, exemple unique dans la région d’une parfaite coexistence entre sunnites et minorités, disent-ils, mais bien les djihadistes de Daesh et leurs commanditaires, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.»

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Naturellement, ils ont été désavoués, à la fois par le président, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, mais on peut être certain que le debriefing… Les parlementaires en mission, dénoncent des «postures»politiques et l’hypocrisie de ceux qui savaient. Car rien n’avait été laissé au hasard. Ils affirment qu’avant de partir, Gérard Bapt avait averti le ministère des Affaires étrangères, opposé au voyage et dont la position depuis le début du conflit n’a pas varié: haro sur Bachar Al Assad et soutien à une coordination de l’opposition pourtant en pleine déliquescence. À l’Élysée, le député socialiste s’était entretenu avec Jacques Audibert, conseiller diplomatique de François Hollande, et Emmanuel Bonne, de la cellule diplomatique.» 

Comment parler à Assad à qui on souhaite la mort?

La décantation est en train de se faire, on préfère la peste de Assad au choléra de Daesh. Renaud Girard reporter international au Figaro interviewé par Alexandre Devecchio déclare qu’il faut aller combattre Daesh en s’alliant avec Assad: «(…)Ils ont eu raison de faire ce voyage, ne serait-ce que pour se rendre compte de l’état de la route entre la frontière libanaise et Damas, de l’état de la capitale. Il faut bien comprendre que la diplomatie ne se fait pas avec ses amis. C’est l’art de parler à ses adversaires ou à ses rivaux. On peut reprocher beaucoup de choses à Bachar el-Assad, mais ce n’est pas une raison pour ne pas lui parler. Car Bachar el-Assad incarne la Syrie: il n’incarne certainement pas 95% de la population, mais rien ne prouve qu’en cas d’élection réellement libre, il n’emporterait pas la majorité.»

Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont fait l’énorme erreur de fermer l’ambassade, qui était pour nous la place où nous pouvions parler au régime et surtout obtenir des renseignements. La position française est intenable car elle ne prend pas en compte la notion d’ennemi principal. Nous avons remplacé le général Kadhafi par les amis de Bernard-Henri Lévy. Cela n’a pas marché et nous sommes face à un désordre total.» 

«Selon un sondage Ifop, une majorité de Français condamne cette initiative. Cependant, le débat sur la nécessité de dialoguer avec le régime syrien est désormais ouvert. Jean-Christophe Lagarde a jugé que l’exécutif français avait fait preuve «d’hypocrisie» en condamnant ce déplacement. 44% des Français souhaitent rétablir un dialogue «compte tenu de la menace que continue de représenter l’Etat islamique (EI) en Syrie comme en Irak». (…) les voix réclamant une reprise de la discussion avec Damas se multiplient, face à la menace croissante représentée par les jihadistes de l’Etat islamique, et leurs recrues étrangères susceptibles de revenir commettre des attentats en Occident.

On s’acharne à dire que les droits de l’homme sont bafoués par le régime Assad. Outre le fait que c’est un gouvernement légitimement élu, on lui sait gré de tenir et de sauver ce qui reste de la Syrie pour éviter un scénario à la libyenne. Certes, Assad n’est pas poussin de la première éclosion, il doit passer la main. Il rentrera alors dans l’histoire pour avoir résisté au nouvel ordre qui, sous couvert de mots creux, liberté, démocratie est une prédation.

*Professeur à l'Ecole Polytechnique d'Alger

Mit »Cips« gegen Swift: BRICS forcieren Bau der neuen Weltordnung

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Mit »Cips« gegen Swift: BRICS forcieren Bau der neuen Weltordnung

Markus Gärtner

Die westliche Systempresse schreibt eifrig die BRICS-Gruppe mit über drei Milliarden Menschen in Brasilien, Russland, Indien, China und Südafrika ab. Die Leitmedien illustrieren ausführlich wirtschaftliche und politische Plagen von Peking bis Moskau, die freilich nur die Hälfte der Wahrheit darstellen: Strauchelnde Regierungen, einbrechendes Wachstum sowie öffentliche Budgets, die Fässern ohne Boden gleichen.

Das ist derzeit in der tonangebenden Presse das durchgängige Szenario. Es soll suggerieren, dass Nordamerika und Europa trotz verheerender Schuldenberge, Vergreisung und Reformmüdigkeit sowie einem absurd aufgeblähten und vom Kollaps bedrohten Finanzsystem immer noch relativ gut dastehen und alternativlos dominieren.

Das Ablenkungsmanöver des Mainstreams wird dadurch abgerundet, dass wir als Publikum fast nirgends lesen, wie dramatisch sich in diesen Wochen das Entstehen eines neuen politischen und wirtschaftlichen Machtblocks in Asien, Südamerika und Afrika beschleunigt.

Die BRICS setzen in Windeseile um, was sie seit Monaten angekündigt haben. Sie bauen eine neue globale Ordnung, die die sklerotische westliche Infrastruktur schon bald ablösen soll.

Doch in den etablierten Zeitungen lesen wir fast nur, dass die großen Wachstumsmärkte jetzt ebenfalls auf den Bauch gefallen sind. Nach dem Motto: Die autoritär geführten Schwellenländer können es auch nicht besser.

Weiterlesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/markus-gaertner/mit-cips-gegen-swift-brics-forcieren-bau-der-neuen-weltordnung.html

Mali et Azawad

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MALI ET AZAWAD
La France paye pour ses contradictions géostratégiques

Ibrahima Sène*
Ex: http://metamag.fr

Comme les Etats Unis avec l’Armée de l’Etat Islamique qu’ils ont aidé à s’armer et à s’entraîner contre la Syrie, et qui aujourd’hui s’est retournée contre les intérêts américains, la France risque de voir un nouveau rapprochement du Mnla avec les groupes jihadistes, pour frapper ses intérêts dans la zone sahélo sahéliennes. Et Bamako, qui vient d’être frappé par un attentat meurtrier, risque de retourner à la case départ pour défendre militairement l’intégrité de son territoire et la sécurité de ses populations.


Moktar Belmoktar, chef d’un groupe armé proche d’Al Qaida, vient de revendiquer publiquement l’attaque terroriste de la nuit du 6 au 7 mars à Bamako, intervenue quelques jours seulement, après que le ministre des Affaires étrangères de la France a exigé des mouvements armés, en lutte contre Bamako, de « signer sans délai » les « Accords de paix d’Alger ».


Dans son communiqué rendu public, il ne fait aucun doute que c’est la France qui est visée dans cet attentat au Restaurant « La Terrasse », alors que le Belge et les Maliens tués dans une rue adjacente, ne seraient que des victimes collatérales lors de la fuite des assaillants. Le fait que cette attaque soit aussi intervenue dans un contexte marqué par le refus par certains mouvements rebelles de signer les « Accords d’Alger », sous prétexte de la nécessité d’un « délai pour consulter leurs bases », montre bien que ces « accords » ne mettront pas fin à la crise au Nord du Mali.


Ce serait un signal évident de la volonté de mettre en échec ce « compromis franco–algérien » pour ramener la paix dans cette partie de la zone sahélo sahélienne, que reflètent les « Accords d’Alger ». Les autorités françaises se sont avérées incapables de faire accepter par le Mnla, qu’elles ont toujours utilisé dans cette crise, ce « compromis franco-algérien » qui éloigne toute perspective d’un « Etat indépendant touareg » aux frontières de l’Algérie.


En effet, le Mnla est victime du changement politique intervenu en France avec le départ de Sarkozy et l’arrivée de François Hollande. Ce changement au niveau de l’Exécutif français, a entrainé des modifications dans les modalités de mise en œuvre des objectifs géostratégiques des autorités françaises dans la zone sahélo-sahélienne.

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C’est ainsi que l’instrumentalisation du Mnla par Sarkozy, dans la mise en œuvre de la politique géostratégique de la France au Mali, avait comme contrepartie sa promesse de le soutenir pour obtenir, de Bamako, son accord pour transformer le Nord Mali en République indépendante de l’Azawad sous la direction de celui-ci.


C’est pour mettre en œuvre cet «Accord», rendu public à plus reprises par les dirigeants du Mnla sans jamais être démentis par les autorités françaises, que ce groupe armé fut transféré et équipé en Libye sous l’égide de la France, pour s’installer au Nord Mali, avant qu’il ne s’attaque aux forces de sécurités du pays pour proclamer l’Indépendance de l’Azawad.


De leur côté, les autorités françaises mirent la pression sur Bamako pour qu’il s’attèle à respecter le calendrier électoral et tenir des élections présidentielles, plutôt que de s’occuper de la libération du Nord Mali transformé en «République indépendante de l’Azawad».


Pour la France, il faillait, après les élections présidentielles puis législatives du Mali, que les nouvelles autorités puissent ouvrir des négociations avec les séparatistes du Nord et non mener une guerre pour libérer cette partie de leur territoire national.


L’acceptation de ce scénario français, par le président Malien de l’époque, Amadou Toumani Touré (ATT), fut fatal à son régime qui fut renversé par un coup d’Etat militaire mené par de jeunes officiers outrés de l’abandon de la souveraineté de leur peuple sur toute l’étendue du territoire malien, dont une partie était livrée à des troupes jihadistes qui se livraient à des massacres des troupes des forces de sécurité et des populations, livrées à elles par le gouvernement malien.


Cette réaction patriotique des jeunes officiers fut, pour Paris, un crime de lèse-majesté qu’il fallait sanctionner sans tarder et de façon exemplaire. C’est ainsi que Paris eut recours aux Chefs d’Etat de l’Uemoa, de la Cedeao et de l’Union Africaine (U.A), qui avaient à leur tête ses «hommes liges» , pour étouffer économiquement, financièrement, militairement et politiquement, le nouveau pouvoir militaire afin de l’empêcher de mobiliser le peuple malien d’un un « rassemblement de salut national» pour libérer le Nord de leur pays, et assurer l’intégrité de leurs frontières et la sécurité du peuple.


C’est pour cela que les avoirs extérieurs du Mali furent bloqués par l’UEMOA, comme cela fut le cas de la Côte d’Ivoire sous BAGBO, et un embargo économique et sur les armes fut décrété par la Cedeao. C’est dans ce cadre que Paris suspendit ses accords de défense avec le Mali, et qu’eut lieu le blocage à Accra des armes commandées par le gouvernement du Mali, bien avant la chute de A.T.T.


Cependant, les tentatives de Sarkozy de mobiliser une armée d’intervention de la Cedeao pour le «rétablissement de l’ordre constitutionnel » au Mali furent bloqués par la résistance du Ghana et du Nigéria, malgré l’activisme de partis politiques et d’organisations de la société civile du Mali, regroupés dans un «Front anti putschiste» pour réclamer le départ des militaires, le retour à l’ordre constitutionnel pour organiser les élections dans le « respect du calendrier républicain».


Ce contexte avait paralysé le nouveau pouvoir militaire et avait permis aux groupes jihadistes de sanctuariser le Nord Mali en y imposant un pouvoir islamique radical et de chasser, vers le Burkina, le Mnla qui les avait associés dans sa lutte indépendantiste.

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C’est dans cette situation de triomphe des jihadistes qu’est intervenue la chute de Sarkozy, avec l’arrivée de Hollande qui dut changer de modalités de mise en œuvre de la politique géostratégique de la France, face au nouveau projet des groupes jihadistes,d’étendre leur pouvoir hors des limites du Nord Mali, baptisé République indépendante de l’Azawad, pour s’ébranler vers Bamako.


La France de Hollande ne pouvait donc plus attendre la tenue d’élections, encore moins l’envoi de troupes de la Cedeao, et décidait ainsi de l’« Opération Serval » en s’appuyant non pas sur l’armée malienne pour libérer le Nord Mali, mais sur le Mnla qu’elle a fait revenir du Burkina sous ses ailes. C’est ainsi que l’armée malienne fut parquée dans les environs de Gao, par la France, avec le soutien des Usa et la complicité des Nations Unies qui ont dépêché des forces pour maintenir la paix au Nord Mali, en laissant le Mnla contrôler la région de Kidal, d’où l’ «Opération Serval » avait chassé les jihadistes.


Cette deuxième occupation du nord Mali par le Mnla, grâce à la France, avait fini par convaincre ses dirigeants du respect, par Hollande, des engagements de Sarkozy d’amener Bamako à accepter leur revendication d’indépendance de l’Azawad. Et surtout que le nouveau pouvoir issu des élections présidentielles n’avait pas hésité de faire arrêter les dirigeants du putsch qui a fait tomber ATT et avait libéré certains de leurs principaux dirigeants pourtant accusés de « crimes de guerre », par les Autorités maliennes, et qui avaient même annulé les mandats d’arrêt internationaux lancés contre les autres. D’autant plus que le nouveau pouvoir avait signé de nouveaux « Accords militaires » avec la France, lui permettant d’exhausser son vœu de toujours de faire de la base militaire stratégique de Tessalit, au nord Mali, sa base opérationnelle dans le cadre de sa nouvelle opération militaire dans la zone sahélo sahélienne, baptisée « Bahran ».


Mais ce que le Mnla n’avait pas pu voir venir, c’est le changement de la politique française vis-à-vis de l’Algérie, qui ne voyait pas d’un bon œil l’avènement d’un Etat Touareg dans le nord Mali à ses frontières, et qui faisait d’elle l’alliée stratégique du nouveau pouvoir malien qui voulait empêcher la partition de son territoire. D’où le double rapprochement de Paris et de Bamako vers Alger.
C’est ainsi que l’Algérie, de verrou qu’il faillait faire sauter sous Sarkozy, au même titre que la Libye sous Khadafi, est devenue avec Hollande un partenaire stratégique dans la zone sahélo sahélienne avec qui il fallait coopérer. Et pour le Mali, l’Algérie est devenue un allié stratégique contre un Etat indépendant Touareg au Nord.


Ce n’est qu’avec la tenue des négociations de paix à Alger, que le Mnla a découvert peu à peu le changement de la politique française envers l’Algérie et ses conséquences sur les engagements qu’elle avait pris pour la réalisation de son projet politique. D’où le dépit amoureux entre Paris et le Mnla, qui refuse d’obéir aux injonctions de Paris pour signer « les Accords de Paix » d’Alger, et l’attentat spectaculaire du mouvement jihadiste proche de Al Qaida qui vient rappeler tristement ses engagements d’hier, à la France, vis-à-vis de l’Azawad.


Comme les Etats Unis avec l’Armée de l’Etat Islamique qu’ils ont aidé à s’armer et à s’entraîner contre la Syrie, et qui aujourd’hui s’est retournée contre les intérêts américains dans cette sous région du Moyen Orient, la France risque de voir un nouveau rapprochement du Mnla avec les groupes jihadistes, pour frapper ses intérêts dans la zone sahélo sahéliennes. Et Bamako, risque de retourner à la case départ pour défendre militairement l’intégrité de son territoire et la sécurité de ses populations.


La France, une fois Tessalit en poche, veut se retirer du Mali le plus rapidement possible pour concentrer ses efforts militaires au soutien du Tchad et du Niger dans la guerre contre Boko Haram, et exploiter au maximum, par sa présence, les conséquences de la reconfiguration du Nigéria et du Cameroun qu’entrainerait inéluctablement la partition attendue du Nigéria sous les effets conjugués des coups de Boko Haram et d’une grave crise post électorale. D’où son engagement total au « compromis franco-algérien » de paix qui lui permet, avec l’implication totale de l’Algérie, de mieux assurer la sécurité de ses intérêts économiques dans la zone, contre les jihadistes.


En effet, une crise post « électorale qui va paralyser l’Etat nigérian serait du pain béni pour Boko Haram en vue de faire éclater le Nigéria au détriment de nos aspirations pan africaines, et de la sécurité de nos peuples.


Les Nigérians qui ont poussé leur pays vers ce gouffre ont trahi à jamais ces aspirations des peuples d’Afrique pour satisfaire les intérêts géostratégiques des Usa et de la France en Afrique. Ils n’ont tiré aucune leçon de ceux qui, au Moyen Orient et au Mali, ont servi pour faire cette sale besogne pour les grandes puissances occidentales et qui aujourd’hui, par « dépit amoureux » s’en prennent à elles.


La preuve est aussi faite, que les « Accords de défense » avec la France et les Usa, signés par nos gouvernants, ne résistent nullement à leurs intérêts stratégiques qui priment sur nos intérêts nationaux que ces «Accords» sont censés défendre.


Bamako, devrait donc, lui aussi, profiter de l’implication totale d’Alger pour faire appliquer ces « accords de paix », et solliciter le soutien de la Cedeao, sous la direction du Ghana, et de l’Ua, sous la direction de Mugabe, pour faire respecter l’intégrité de son territoire et y assurer la sécurité de ses populations.


Plus que jamais, avec les « Accords d’Alger », les conditions sont politiquement réunies pour permettre à la Cedeao et à l’Ua, de remplir leurs missions historiques d’intégration de nos forces armées et de sécurité, pour défendre l’intégrité territoriale des Etats issus du colonialisme et la sécurité de leurs populations.


C’est ce défi que la crise politique et militaire du Nigéria lui impose aussi de relever. C’est pourquoi, il est attendu du pde la Cedeao et de l’Ua de s’impliquer auprès des partis politiques en compétition et des organisations de la société civile du Nigéria, pour éviter tout recours à la violence ou à la paralysie de l’Etat, pour régler les contentieux électoraux que le monde entier attend et que l’Afrique redoute profondément.


Pan Africanistes de tous les pays d’Afrique et de la Diaspora, Unissons-nous pour le respect des « Accords de paix d’Alger », et pour un « traitement politique » approprié de toute crise post électorale au Nigéria. Ne laissons pas les ennemis de l’Afrique nous avoir une nouvelle fois.


* journaliste à Penbazuka.org

samedi, 14 mars 2015

Beware of Neocon Intellectuals!

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Kristol, Wolfowitz and Cheney

Rationalizing Lunacy

Beware of Neocon Intellectuals!

By Andrew J. Bacevich
TomDispatch.com

Ex: http://www.lewrockwell.com

Policy intellectuals — eggheads presuming to instruct the mere mortals who actually run for office — are a blight on the republic. Like some invasive species, they infest present-day Washington, where their presence strangles common sense and has brought to the verge of extinction the simple ability to perceive reality. A benign appearance — well-dressed types testifying before Congress, pontificating in print and on TV, or even filling key positions in the executive branch — belies a malign impact. They are like Asian carp let loose in the Great Lakes.

It all began innocently enough.  Back in 1933, with the country in the throes of the Great Depression, President Franklin Delano Roosevelt first imported a handful of eager academics to join the ranks of his New Deal.  An unprecedented economic crisis required some fresh thinking, FDR believed. Whether the contributions of this “Brains Trust” made a positive impact or served to retard economic recovery (or ended up being a wash) remains a subject for debate even today.   At the very least, however, the arrival of Adolph Berle, Raymond Moley, Rexford Tugwell, and others elevated Washington’s bourbon-and-cigars social scene. As bona fide members of the intelligentsia, they possessed a sort of cachet.

Then came World War II, followed in short order by the onset of the Cold War. These events brought to Washington a second wave of deep thinkers, their agenda now focused on “national security.”  This eminently elastic concept — more properly, “national insecurity” — encompassed just about anything related to preparing for, fighting, or surviving wars, including economics, technology, weapons design, decision-making, the structure of the armed forces, and other matters said to be of vital importance to the nation’s survival.  National insecurity became, and remains today, the policy world’s equivalent of the gift that just keeps on giving.

People who specialized in thinking about national insecurity came to be known as “defense intellectuals.”  Pioneers in this endeavor back in the 1950s were as likely to collect their paychecks from think tanks like the prototypical RAND Corporation as from more traditional academic institutions.  Their ranks included creepy figures like Herman Kahn, who took pride in “thinking about the unthinkable,” and Albert Wohlstetter, who tutored Washington in the complexities of maintaining “the delicate balance of terror.”

In this wonky world, the coin of the realm has been and remains “policy relevance.”  This means devising products that convey a sense of novelty, while serving chiefly to perpetuate the ongoing enterprise. The ultimate example of a policy-relevant insight is Dr. Strangelove’s discovery of a “mineshaft gap” — successor to the “bomber gap” and the “missile gap” that, in the 1950s, had found America allegedly lagging behind the Soviets in weaponry and desperately needing to catch up.  Now, with a thermonuclear exchange about to destroy the planet, the United States is once more falling behind, Strangelove claims, this time in digging underground shelters enabling some small proportion of the population to survive.In a single, brilliant stroke, Strangelove posits a new raison d’être for the entire national insecurity apparatus, thereby ensuring that the game will continue more or less forever.  A sequel to Stanley Kubrick’s movie would have shown General “Buck” Turgidson and the other brass huddled in the War Room, developing plans to close the mineshaft gap as if nothing untoward had occurred.

The Rise of the National Insecurity State

Yet only in the 1960s, right around the time that Dr. Strangelove first appeared in movie theaters, did policy intellectuals really come into their own.  The press now referred to them as “action intellectuals,” suggesting energy and impatience.  Action intellectuals were thinkers, but also doers, members of a “large and growing body of men who choose to leave their quiet and secure niches on the university campus and involve themselves instead in the perplexing problems that face the nation,” as LIFE Magazineput it in 1967. Among the most perplexing of those problems was what to do about Vietnam, just the sort of challenge an action intellectual could sink his teeth into.

Over the previous century-and-a-half, the United States had gone to war for many reasons, including greed, fear, panic, righteous anger, and legitimate self-defense.  On various occasions, each of these, alone or in combination, had prompted Americans to fight.  Vietnam marked the first time that the United States went to war, at least in considerable part, in response to a bunch of really dumb ideas floated by ostensibly smart people occupying positions of influence.  More surprising still, action intellectuals persisted in waging that war well past the point where it had become self-evident, even to members of Congress, that the cause was a misbegotten one doomed to end in failure.

In his fine new book American Reckoning: The Vietnam War and Our National Identity, Christian Appy, a historian who teaches at the University of Massachusetts, reminds us of just how dumb those ideas were.

As Exhibit A, Professor Appy presents McGeorge Bundy, national security adviser first for President John F. Kennedy and then for Lyndon Johnson.  Bundy was a product of Groton and Yale, who famously became the youngest-ever dean of Harvard’s Faculty of Arts and Sciences, having gained tenure there without even bothering to get a graduate degree.

For Exhibit B, there is Walt Whitman Rostow, Bundy’s successor as national security adviser.  Rostow was another Yalie, earning his undergraduate degree there along with a PhD.  While taking a break of sorts, he spent two years at Oxford as a Rhodes scholar.  As a professor of economic history at MIT, Rostow captured JFK’s attention with his modestly subtitled 1960 bookThe Stages of Economic Growth:  A Non-Communist Manifesto, which offered a grand theory of development with ostensibly universal applicability.  Kennedy brought Rostow to Washington to test his theories of “modernization” in places like Southeast Asia.

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Finally, as Exhibit C, Appy briefly discusses Professor Samuel P. Huntington’s contributions to the Vietnam War.  Huntington also attended Yale, before earning his PhD at Harvard and then returning to teach there, becoming one of the most renowned political scientists of the post-World War II era.

What the three shared in common, apart from a suspect education acquired in New Haven, was an unwavering commitment to the reigning verities of the Cold War.  Foremost among those verities was this: that a monolith called Communism, controlled by a small group of fanatic ideologues hidden behind the walls of the Kremlin, posed an existential threat not simply to America and its allies, but to the very idea of freedom itself.  The claim came with this essential corollary: the only hope of avoiding such a cataclysmic outcome was for the United States to vigorously resist the Communist threat wherever it reared its ugly head.

Buy those twin propositions and you accept the imperative of the U.S. preventing the Democratic Republic of Vietnam, a.k.a. North Vietnam, from absorbing the Republic of Vietnam, a.k.a. South Vietnam, into a single unified country; in other words, that South Vietnam was a cause worth fighting and dying for.  Bundy, Rostow, and Huntington not only bought that argument hook, line, and sinker, but then exerted themselves mightily to persuade others in Washington to buy it as well.

Yet even as he was urging the “Americanization” of the Vietnam War in 1965, Bundy already entertained doubts about whether it was winnable.  But not to worry:  even if the effort ended in failure, he counseled President Johnson, “the policy will be worth it.”

How so?  “At a minimum,” Bundy wrote, “it will damp down the charge that we did not do all that we could have done, and this charge will be important in many countries, including our own.”  If the United States ultimately lost South Vietnam, at least Americans would have died trying to prevent that result — and through some perverted logic this, in the estimation of Harvard’s youngest-ever dean, was a redeeming prospect.  The essential point, Bundy believed, was to prevent others from seeing the United States as a “paper tiger.”  To avoid a fight, even a losing one, was to forfeit credibility.  “Not to have it thought that when we commit ourselves we really mean no major risk” — that was the problem to be avoided at all cost.

Rostow outdid even Bundy in hawkishness.  Apart from his relentless advocacy of coercive bombing to influence North Vietnamese policymakers, Rostow was a chief architect of something called the Strategic Hamlet Program.  The idea was to jumpstart the Rostovian process of modernization by forcibly relocating Vietnamese peasants from their ancestral villages into armed camps where the Saigon government would provide security, education, medical care, and agricultural assistance.  By winning hearts-and-minds in this manner, the defeat of the communist insurgency was sure to follow, with the people of South Vietnam vaulted into the “age of high mass consumption,” where Rostow believed all humankind was destined to end up.

That was the theory.  Reality differed somewhat.  Actual Strategic Hamlets were indistinguishable from concentration camps.  The government in Saigon proved too weak, too incompetent, and too corrupt to hold up its end of the bargain.  Rather than winning hearts-and-minds, the program induced alienation, even as it essentially destabilized peasant society.  One result: an increasingly rootless rural population flooded into South Vietnam’s cities where there was little work apart from servicing the needs of the ever-growing U.S. military population — hardly the sort of activity conducive to self-sustaining development.

Yet even when the Vietnam War ended in complete and utter defeat, Rostow still claimed vindication for his theory.  “We and the Southeast Asians,” he wrote, had used the war years “so well that there wasn’t the panic [when Saigon fell] that there would have been if we had failed to intervene.”  Indeed, regionally Rostow spied plenty of good news, all of it attributable to the American war.

”Since 1975 there has been a general expansion of trade by the other countries of that region with Japan and the West.  In Thailand we have seen the rise of a new class of entrepreneurs.  Malaysia and Singapore have become countries of diverse manufactured exports.  We can see the emergence of a much thicker layer of technocrats in Indonesia.”

So there you have it. If you want to know what 58,000 Americans (not to mention vastly larger numbers of Vietnamese) died for, it was to encourage entrepreneurship, exports, and the emergence of technocrats elsewhere in Southeast Asia.

Appy describes Professor Huntington as another action intellectual with an unfailing facility for seeing the upside of catastrophe.  In Huntington’s view, the internal displacement of South Vietnamese caused by the excessive use of American firepower, along with the failure of Rostow’s Strategic Hamlets, was actually good news.  It promised, he insisted, to give the Americans an edge over the insurgents.

The key to final victory, Huntington wrote, was “forced-draft urbanization and modernization which rapidly brings the country in question out of the phase in which a rural revolutionary movement can hope to generate sufficient strength to come to power.”  By emptying out the countryside, the U.S. could win the war in the cities.  “The urban slum, which seems so horrible to middle-class Americans, often becomes for the poor peasant a gateway to a new and better way of life.”  The language may be a tad antiseptic, but the point is clear enough: the challenges of city life in a state of utter immiseration would miraculously transform those same peasants into go-getters more interested in making a buck than in signing up for social revolution.

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Revisited decades later, claims once made with a straight face by the likes of Bundy, Rostow, and Huntington — action intellectuals of the very first rank — seem beyond preposterous.  They insult our intelligence, leaving us to wonder how such judgments or the people who promoted them were ever taken seriously.

How was it that during Vietnam bad ideas exerted such a perverse influence?  Why were those ideas so impervious to challenge?  Why, in short, was it so difficult for Americans to recognize bullshit for what it was?

Creating a Twenty-First-Century Slow-Motion Vietnam

These questions are by no means of mere historical interest. They are no less relevant when applied to the handiwork of the twenty-first-century version of policy intellectuals, specializing in national insecurity, whose bullshit underpins policies hardly more coherent than those used to justify and prosecute the Vietnam War.

The present-day successors to Bundy, Rostow, and Huntington subscribe to their own reigning verities.  Chief among them is this: that a phenomenon called terrorism or Islamic radicalism, inspired by a small group of fanatic ideologues hidden away in various quarters of the Greater Middle East, poses an existential threat not simply to America and its allies, but — yes, it’s still with us — to the very idea of freedom itself.  That assertion comes with an essential corollary dusted off and imported from the Cold War: the only hope of avoiding this cataclysmic outcome is for the United States to vigorously resist the terrorist/Islamist threat wherever it rears its ugly head.

At least since September 11, 2001, and arguably for at least two decades prior to that date, U.S. policymakers have taken these propositions for granted.  They have done so at least in part because few of the policy intellectuals specializing in national insecurity have bothered to question them.

Indeed, those specialists insulate the state from having to address such questions.  Think of them as intellectuals devoted to averting genuine intellectual activity.  More or less like Herman Kahn and Albert Wohlstetter (or Dr. Strangelove), their function is to perpetuate the ongoing enterprise.

The fact that the enterprise itself has become utterly amorphous may actually facilitate such efforts.  Once widely known as the Global War on Terror, or GWOT, it has been transformed into the War with No Name.  A little bit like the famous Supreme Court opinion on pornography: we can’t define it, we just know it when we see it, with ISIS the latest manifestation to capture Washington’s attention.

All that we can say for sure about this nameless undertaking is that it continues with no end in sight.  It has become a sort of slow-motion Vietnam, stimulating remarkably little honest reflection regarding its course thus far or prospects for the future.  If there is an actual Brains Trust at work in Washington, it operates on autopilot.  Today, the second- and third-generation bastard offspring of RAND that clutter northwest Washington — the Center for this, the Institute for that — spin their wheels debating latter day equivalents of Strategic Hamlets, with nary a thought given to more fundamental concerns.

What prompts these observations is Ashton Carter’s return to the Pentagon as President Obama’s fourth secretary of defense.  Carter himself is an action intellectual in the Bundy, Rostow, Huntington mold, having made a career of rotating between positions at Harvard and in “the Building.”  He, too, is a Yalie and a Rhodes scholar, with a PhD. from Oxford.  “Ash” — in Washington, a first-name-only identifier (“Henry,” “Zbig,” “Hillary”) signifies that you have truly arrived — is the author of books and articles galore, including one op-ed co-written with former Secretary of Defense William Perry back in 2006 calling for preventive war against North Korea.  Military action “undoubtedly carries risk,” he bravely acknowledged at the time. “But the risk of continuing inaction in the face of North Korea’s race to threaten this country would be greater” — just the sort of logic periodically trotted out by the likes of Herman Kahn and Albert Wohlstetter.

As Carter has taken the Pentagon’s reins, he also has taken pains to convey the impression of being a big thinker.  As one Wall Street Journal headline enthused, “Ash Carter Seeks Fresh Eyes on Global Threats.”  That multiple global threats exist and that America’s defense secretary has a mandate to address each of them are, of course, givens.  His predecessor Chuck Hagel (no Yale degree) was a bit of a plodder.  By way of contrast, Carter has made clear his intention to shake things up.

So on his second day in office, for example, he dined with Kenneth Pollack, Michael O’Hanlon, and Robert Kagan, ranking national insecurity intellectuals and old Washington hands one and all.  Besides all being employees of the Brookings Institution, the three share the distinction of having supported the Iraq War back in 2003 and calling for redoubling efforts against ISIS today.  For assurances that the fundamental orientation of U.S. policy is sound — we just need to try harder — who better to consult than Pollack, O’Hanlon, and Kagan (any Kagan)?

Was Carter hoping to gain some fresh insight from his dinner companions?  Or was he letting Washington’s clubby network of fellows, senior fellows, and distinguished fellows know that, on his watch, the prevailing verities of national insecurity would remain sacrosanct?  You decide.

Soon thereafter, Carter’s first trip overseas provided another opportunity to signal his intentions.  In Kuwait, he convened a war council of senior military and civilian officials to take stock of the campaign against ISIS.  In a daring departure from standard practice, the new defense secretary prohibited PowerPoint briefings.  One participant described the ensuing event as “a five-hour-long college seminar” — candid and freewheeling.  “This is reversing the paradigm,” one awed senior Pentagon official remarked.  Carter was said to be challenging his subordinates to “look at this problem differently.”

Of course, Carter might have said, “Let’s look at a different problem.” That, however, was far too radical to contemplate — the equivalent of suggesting back in the 1960s that assumptions landing the United States in Vietnam should be reexamined.

In any event — and to no one’s surprise — the different look did not produce a different conclusion.  Instead of reversing the paradigm, Carter affirmed it: the existing U.S. approach to dealing with ISIS is sound, he announced.  It only needs a bit of tweaking — just the result to give the Pollacks, O’Hanlons, and Kagans something to write about as they keep up the chatter that substitutes for serious debate.

Do we really need that chatter? Does it enhance the quality of U.S. policy? If policy/defense/action intellectuals fell silent would America be less secure?

Let me propose an experiment. Put them on furlough. Not permanently — just until the last of the winter snow finally melts in New England. Send them back to Yale for reeducation. Let’s see if we are able to make do without them even for a month or two.

In the meantime, invite Iraq and Afghanistan War vets to consider how best to deal with ISIS.  Turn the op-ed pages of major newspapers over to high school social studies teachers. Book English majors from the Big Ten on the Sunday talk shows. Who knows what tidbits of wisdom might turn up?

Reprinted with permission from TomDispatch.com.

Claude Chollet: le quatrième pouvoir est le premier

Décrypter les médias: une nécessité!...

Claude Chollet, président de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique, était reçu le 5 mars 2015 par Martial Bild et Elise Blaise dans le journal de TV Libertés. Il a évoqué à cette occasion le travail assez unique de décryptage et d'analyse du fonctionnement des médias réalisés par l'OJIM...

 

TVL

Claude Chollet: le quatrième pouvoir est le premier

 

El futuro de Eurasia: prolegómenos para la integración geopolítica del continente


Por Leonid Savin

Ex: http://www.elespiadigital.com

El comienzo del siglo XXI no ha sido tan color de rosa como fue descrito por los futurólogos y planificado por los políticos: una crisis financiera mundial, los problemas dentro de la zona euro, el “pantano” para las tropas estadounidenses en Irak y Afganistán, los conflictos armados en Europa Central, Norte de África y el Medio Oriente, una serie de revoluciones de color en el espacio post-soviético, y disturbios en las capitales de Europa Occidental. Se diría que con la tecnología moderna, la herencia histórica y el acuerdo convencional sobre los derechos humanos, Europa ya ha definido su futuro y, si no está siguiendo lo planificado, por lo menos está manteniendo las políticas regulatorias en el ámbito de su competencia. Sin embargo, los desarrollos actuales indican que todo resultó ser más complicado. El mundo ha entrado en una zona de turbulencia geopolítica, con procesos en varios niveles, nuevos retos y respuestas asimétricas.

Además de la vieja dicotomía entre conservadores y progresistas, surgen en Europa nuevas tendencias políticas que intentan repensar su europeidad y priorizar el futuro desarrollo y la supervivencia. Variantes en relación al tema del futuro de la OTAN y la planificación de la defensa conjunta con los EEUU, fluyen desde cumbres marginales y anti-globalización como desde un fondo político intelectual, lo que demuestra la inutilidad de ejecutar la política de antiguos vectores.

La situación es tal que el debate contemporáneo en torno al futuro de Europa, el destino de Rusia y de otros países del continente, no puede considerarse por separado. De la investigación etimológica al replanteamiento pragmático del viejo Lebensraum (incluyendo la dependencia de recursos) – de una forma u otra, la superpoblada orilla de Eurasia desde Gibraltar hasta el mar de Barents está volviendo su mirada hacia el Este.

En cierta época, los conceptos de “Europa” y “Asia” se limitaron al mundo helenístico y a los países vecinos, dentro de un paradigma que asignó significados particulares. La expansión del Imperio Romano, la era de la gran migración y la difusión del cristianismo, cambiaron la estructura política de la parte occidental del continente euroasiático. Mientras esta región se sumergió en un frenesí feudal, un nuevo imperio se formó en las fronteras orientales. La Horda de Genghis Khan logró en un tiempo extraordinariamente corto unir por la fuerza kanatos, reinos y principados, extendiéndose a través de miles de kilómetros, mostrando un nuevo modelo de Estado, de diplomacia y de tácticas militares. La importancia histórica del proyecto mongol es simplemente asombrosa. Nadie más, ni antes ni después, fue capaz de crear tal vasto Imperio. Mientras tanto, hay claros marcadores geopolíticos de este fenómeno. Historiadores europeos modernos han señalado que la Rus había frustrado la oleada de nómadas de Asia hacia Occidente, salvando así a Europa de una inminente desaparición. Interpretaciones completamente diferentes se expresaron en relación con el destino de Rusia. Aunque la escuela soviética de pensamiento insistió en la existencia del yugo mongol-tártaro, la escuela histórico-filosófica euroasianista refuta tales supuestos, con el apoyo de elementos de hecho. De acuerdo con la teoría del cambio de los imperios, la Rus tomó la batuta de las hordas ya fragmentadas, en gran medida tomando prestados sus mecanismos de construcción del Estado, necesario para una mayor expansión.

Aunque anteriormente hubiera “campañas contra los cismáticos” y otros obstáculos (como en todas partes), la primera confrontación total de Oriente y Occidente comenzó con la “era de Gutenberg” [1]. La imprenta, originalmente concebida con el fin de ayudar a difundir la Palabra de Dios, no sólo dio lugar a un efecto contrario (porque la difusión de la Biblia socavó la autoridad de la Iglesia Católica), sino también a la aparición de las primeras instituciones de la guerra de la información. Mientras que las primeras embajadas de Europa occidental viajaron para comerciar con Moscú, la población local fue sometida a un adoctrinamiento, recurriendo a las metáforas del Antiguo testamento y creando una imagen poco favorecedora de los gobernantes de Rusia y de su pueblo.

Sin embargo, la primera ola de globalización que termina con el descubrimiento de América, apareció como el comienzo de una nueva era global. Al mismo tiempo, Europa, desgarrada por guerras y contradicciones, trasladó parte de su teatro de operaciones de combate a los territorios de los nuevos espacios abiertos, inaugurando así el comienzo de nuevos procesos civilizatorios.

Todavía había muchos episodios de comprensión mutua entre Rusia y Europa en una serie de cuestiones, sin embargo, con el inicio del siglo XX, la modernidad alcanzó todo su potencial, y tres ideologías principales saltaron a la arena: el marxismo con el postulado de la la lucha de clases; el corporativismo estatal con una perspectiva nacional, que se convirtió en el nacionalsocialismo y el fascismo; y el liberalismo. Las tres tendencias ideológicas no eran ajenas a las cuestiones territoriales, nacionales y de recursos, pero parece que la escuela geopolítica anglosajona deliberadamente ha demonizado a Rusia. Ellos hicieron de Rusia, conceptualmente, no sólo un Heartland, sino también una fuente de inestabilidad, de donde se originó el “tierra de vándalos” a imagen de los hunos, los turcos y los mongoles, que atacaron los alrededores del mundo romano [2]. A estas alturas, con la memoria histórica ya debilitada, después del colapso del Imperio Austro-Húngaro pocos estuvieron interesados en la historia del pueblo húngaro, que venía desde más allá de los Urales, y otros temas fueron pasados por alto. ¿Quién recuerda ahora a los ávaros, que una vez penetraron en el territorio de la actual Alemania y, de hecho, crearon Baviera (y ahora el tipo antropológico de la población de esta tierra federal es marcadamente diferente del de los sajones o de Westfalia), o de los eslavos, presidiendo el área del actual Berlín? ¿Y recuerdan en los círculos políticos polacos las ideas de un destacado dramaturgo y escritor, Stanisław Witkiewicz, quien en la década de 1930 expresó en su metáfora artística la ansiedad asociada a la amenaza de la migración desde China? [3]

Aunque estas observaciones pueden parecer insignificantes, son todos eslabones de una cultura estratégica de uno u otro estado con su pueblo, de alguna manera realizados en la geopolítica popular.

Turquificar Alemania, africanizar Francia, indianizar el Reino Unido, magrebizar Italia y España, y un número aún no determinado de chinos, vietnamitas y otras diásporas asiáticas en cada país de la UE, en la dinámica geopolítica, puede conducir a resultados muy impredecibles [4]. Mas la rápida islamización de los países europeos en el contexto de un declive demográfico de la población nativa. El estado de ánimo actual en algunos países de la UE, en particular entre los nuevos miembros, muestra claramente que a la gente no le gustan los proyectos de etno-globalización en su tierra natal, al menos en su forma presente [5]. Característicamente, el principal vector de la migración actual pasa por el eje Norte-Sur, no por el eje Este-Oeste, donde la frontera sanitaria artificial todavía juega el papel de parachoques disuasorio.

La guerra fría no sólo condujo a la división en dos bandos, sino también a la aparición de una nueva terminología. En Occidente hay una cristalización final de la filosofía política, conocida como atlantismo. Un político británico, John Williams, amplía este término calificándolo como teología atlantista [6]. Afirma que, como cualquier teología, el atlantismo se basa en el mito de que, en última instancia, los intereses geopolíticos y geoestratégicos de Europa y Estados Unidos son inseparables. Al mismo tiempo, Williams cree que las relaciones entre los EEUU, Europa y Rusia durante la Guerra Fría son también otro mito, que se tradujo en una crisis de identidad propia.

La sustitución por el neo-atlantismo (el neologismo nació en Italia en la década de 1950) [7] como definición de las nuevas relaciones entre los miembros de la comunidad atlántica, tampoco duró mucho y está perdiendo rápidamente su sustancia interna. Así como con las instituciones de la democracia, resulta obvio que va a declinar. En este sentido, cabe señalar que el término “déficit democrático” ha surgido en Europa en 1977 para definir la incapacidad de los países miembros de la UE para abordar las cuestiones relacionadas con las necesidades de los ciudadanos europeos [8].

En este contexto, viendo a los Estados Unidos como su sucesor geopolítico, la Europa unida debe reconocer que no estaba en condiciones de hacer frente al programa de “Melting Pot“, y digerir todos los inmigrantes de sus antiguas colonias, junto con la nueva fuerza laboral de la migración continua.

El cuadro de la Europa pos-Guerra Fría fue transformado por la admisión de nuevos miembros en la UE. El factor mar Báltico-Negro fue añadido al factor dominante Atlántico-Mediterráneo, y los países de esta región se vieron obligados a enfrentarse a una serie de cuestiones: la adaptación del sistema jurídico, las instituciones políticas y civiles, la economía; tratando de preservar su memoria y sus tradiciones históricas nacionales al mismo tiempo. Junto con esta expansión geográfica fue posible la aparición de un discurso sobre el nuevo eje geopolítico, en cierta medida compitiendo con el viejo eje [9]. La cuestión de la centralidad para definir la nueva Europa (el término de Friedrich Naumann “Middle Europa“) también siguió siendo reinterpretada. Se propusieron definiciones tales como “MidiEurope“, “Dimidial Europa” y “Viscalian Europa“, que se basan en los términos latinos correspondientes [10]. Éstas definiciones se superponen con los conceptos existentes de Euroregiones, basados en el modelo de cuenca (el área de las cuencas del Mosa-Rin, las tierras bajas del Danubio). Una escuela geopolítica alemana sobre Eurafrica sonó de nuevo, sin embargo, bajo la influencia de los intereses franceses – creando así el fantasma de la Unión Mediterránea, que no pudo llegar a buen puerto debido al bloqueo alemán a la posibilidad de este proyecto. Del mismo modo, en las nuevas versiones posmodernas y tecno-políticas (con la energía y el componente de la comunicación) fue revivido el proyecto de Mezhmorye (“entre los mares” Báltico y Negro), del geógrafo y cartógrafo polaco Eugeniusz Romer, el prototipo que a su vez sirvió para la idea de Jagiellonian (Gran Lituania). Junto con los atractivos respecto a la comunicación (la adaptación de la ruta “desde los varegos a los griegos” en un nuevo guión), este modelo geopolítico tuvo un componente étnico-nacional, se asumió que la identidad cultural báltico-eslava serviría como una base adicional para la ejecución de este proyecto. Pero las preguntas acerca de la pertenencia a un tipo de civilización [11], a veces llamada el mundo occidental-cristiano o el super-ethnos europeo-occidental, condujo al descubrimiento de algunas contradicciones profundamente arraigadas en función de factores históricos o etno-políticos, que también tienen un componente pragmático que se expresa en la estructura de las fronteras y los puntos de vista sobre la asignación de los recursos. Frente la presión de los antiguos miembros de la UE para la homogeneización del espacio económico, que se refleja sobre todo en el hecho de que las empresas transnacionales han tenido acceso a los recursos nacionales, los Estados del eje mar Báltico-Negro estaban interesados en medidas proteccionistas contra un efecto tan unilateral de globalización.

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Podemos decir que los intentos iniciales para establecer una Unión de cooperación regional, junto con los componentes históricos, hasta cierto punto han servido como base para la remodelación de este proyecto en un plano estratégico diferente, más amplio, que afecta a los intereses de las grandes potencias – continental (Euroasiática) y atlantista (mundialista). No es casualidad que cierto número de investigadores comenzaran a comparar el modelo del eje mar Báltico-Negro con una frontera sanitaria, como la que se formó después del Tratado de Versalles al final de la Primera Guerra Mundial. Un proyecto geopolítico, indirectamente asociado con tales ideas, llamado GUUAM (Georgia, Ucrania, Uzbekistán, Azerbaiyán y Moldavia), que no tuvo ningún verdadero desarrollo y fue concebido como un proyecto de los países occidentales (incluyendo los EEUU) para crear una barrera artificial entre la Rusia moderna y la UE.

Podemos recordar otra serie de proyectos, ni siquiera realizados, como Chimerica o Сhindia, pero a juzgar por la posición de la futura integración de Rusia y Europa, que en teoría es el proyecto más grande e importante que podría cambiar el orden mundial, es necesario hacer algunas observaciones preliminares. La alianza llamada Eurosiberia ya era considerada como una opción de futuro. La necesidad de convergencia fue destacada por Jean Thiriart, quien soñaba con un imperio desde Dublín hasta Vladivostok (no obstante, prediciendo la caída de la URSS).

Los opositores intransigentes a la amistad y la cooperación con Rusia apuntan a los precedentes históricos y a la imprevisibilidad del gobierno ruso. En realidad, Europa vió muchos más conflictos históricos. Incluso después de los Acuerdos de Helsinki, una guerra civil estalló en el corazón mismo de Europa – la de Yugoslavia, que tuvo consecuencias de largo alcance, incluyendo el reconocimiento de Kosovo. El movimiento moderado de los secesionistas y el separatismo radical en España, el Reino Unido y Bélgica continúa hasta nuestros días. Y quien vigile de cerca la crónica de los acontecimientos internacionales, encontrará fácilmente que los EEUU es el más impredecible: la promesa de no ampliar la OTAN hacia el Este en la década de 1990 y de permanecer en Kirguistán sólo durante dos años en la base de Manas (y en muchas otras, incluso en los países de la UE), fueron promesas vacías. Y si en este tipo de cuestiones de principio no existe ninguna garantía de que Washington no vaya a engañar de nuevo, ¿cómo es posible además trabajar con un socio tan fiable?

Ahora estamos en el siguiente punto de bifurcación, cuando existe una oportunidad de hacer un breve alto en el camino y repensar los procesos asociados a los patrimonios territoriales, los estados nacionales, los agravios históricos, etc., para crear una nueva estrategia común, adecuada para todos los actores de Eurasia. Por supuesto, el término puede tener varios significados semánticos. Por ejemplo, la India, China y el sudeste asiático son aglomeraciones demasiado específicas incluso para las antiguas repúblicas soviéticas. Y los primeros euroasianistas imaginaron Eurasia como Rusia, y no como Europa más Asia, considerándolo un mundo único. Sin embargo, Eduard Suess, en su obra fundamental “The Face of the Earth” [12], utiliza el concepto de Eurasia apuntando la arbitrariedad de los límites entre Europa y Asia, y que las fronteras no son sólo una herramienta de separación, sino también un fenómeno social complejo que une a las naciones y a los pueblos.

Quizás muchos señalarán un tipo muy diferente de conciencia de los pueblos y países desde Chukotka hasta el Atlántico, pero ¿sobre qué base los pueblos de Europa construirán juntos una existencia colectiva si ya hay tantas contradicciones en la UE? En nuestra opinión, para crear una plataforma geopolítica compartida que pueda satisfacer a todos, o al menos a la mayoría de las fuerzas, los desacreditados conceptos de democracia y liberalismo, y el populismo social de izquierda de partidos y líderes particulares, que son una nueva versión de la consigna de los francmasones – “libertad, igualdad, fraternidad” -, son poco adecuados. ¿Qué nueva idea debería unir y satisfacer a todos los pueblos de Eurasia?

El fundador del movimiento eurasiático, el geógrafo Petr Savitsky, propuso un modelo de ideocracia que se caracteriza por una visión del mundo compartida, y por la buena voluntad de las élites gobernantes en servir a la única idea rectora que representa “el beneficio del colectivo de los pueblos que habitan este particular mundo autárquico”[13]. Esta es una muy buena definición, y si este mundo se interpreta como el espacio del continente euroasiático, hay muchos puntos en común y perspectivas para una realización creativa.

Además, el común destino continental es el elemento vinculante que apunta las condiciones geopolíticas comunes. No es coincidencia que Hitler tratara de llegar hasta los Urales, lo cual habla acerca de la integridad de la plataforma del Este europeo, no obstante, incluso los Urales no son ya una barrera, y el extremo Oriente está más “europeizado” que algunas ciudades en las inmediaciones de Moscú. Las comunicaciones modernas y los centros de transporte crearon un mosaico geopolítico polifacético de un mismo cuadro. Y si antes del siglo XX todavía era posible hablar de un “obstáculo eurasiático”, en referencia a la extensión de las tierras del Imperio Ruso, a las eternamente congeladas latitudes del norte, y a la carencia de acceso a los mares cálidos, separados por Persia y la India, ahora todo eso es facilitado por los proyectos de infraestructura de transportes, las nuevas tecnologías y la comprensión de los principios de autarquía económica propuestos por Friedrich List.

Hace mucho tiempo llegó un momento en el que, a partir de pequeños grupos construidos sobre el principio de la autosuficiencia, fue necesario trasladarse a las zonas de “topogénesis” (o el lugar de desarrollo, el término propuesto por Peter Savitsky para explicar el conjunto de factores geográficos, étnicos, económicos, históricos y otros, que representan un todo) [14], y Grandes Espacios de Carl Schmitt. Dado el sistema político internacional contemporáneo de múlti-capas y multi-nivel, tal proyecto es factible.

Si bien no vamos a hablar sobre el futuro de la política migratoria (aunque Rusia tiene una gran cantidad de territorios no desarrollados que, como antes, pueden ser poblados por extranjeros – Catalina la Grande dio tierra a los alemanes; los kurdos, los serbios y otros pueblos encontraron refugio en Rusia), este delicado asunto debería ser resuelto con cuidado y gradualmente.

Aún así, hay que sacar algunas conclusiones relacionadas con la posibilidad de crear una configuración supranacional unificada.

La UE debería reconocer su dependencia constante de los recursos energéticos rusos. El “North Stream” ya había conectado Rusia con Alemania. El “South Stream” finalmente cerrará la dirección del Mar Negro. Todos los pragmatistas entienden que la idea de “Nabucco” es desequilibrada y motivada políticamente. Las tecnologías verdes resuelven el problema sólo parcialmente. Además de la energía, hay otros recursos naturales, incluyendo el agua, los minerales, los bosques, etc. Rusia ocupa una sexta parte de la tierra y posee el máximo inventario de estos recursos. Por supuesto, con las políticas posmodernas actuales y los procesos de globalización, uno puede ser dueño de la tierra de manera extraterritorial, pero en el caso de Rusia, al menos en el corto plazo, eso no es posible. Sólo las inversiones mutuas y los proyectos de integración (comenzando con la cancelación del régimen de visados), pueden abrir el acceso real a la gestión de estos recursos en nombre de los intereses comunes.

Es una cuestión de voluntad política. Sólo los fuertes pueden crear una formación tan gigantesca. Hagamos que esto sea una voluntad colectiva, aunque debemos actuar con decisión y audacia. Llámelo una autodeterminación geopolítica de todos los participantes del proceso.

Es posible que, junto con los procesos globales, nuevos horizontes conducirán a la creación de una nueva clase (relativamente hablando), y darán lugar a la superación de la dicotomía derecha-izquierda en algunos sistemas políticos. En el período de entreguerras en Europa hubo intentos de poner en práctica iniciativas interesantes bautizadas como “la tercera vía”. Es posible que en el proceso de diseño político una nueva teoría política sea creada [15].

¿Cómo continuará la discusión política, social, económica, de defensa y sobre muchos otros temas? Sólo podemos decir que es necesario un “multiálogo” [16] como herramienta para la comunicación interestatal y para la comunicación internacional, en el proceso de producción de las normas y las instituciones necesarias.

A pesar del proceso de creación de la Unión Euroasiática, como Vladimir Putin dijo en octubre de 2011 hablando de la participación de la UE en la construcción de Eurasia, tal proyecto está aún, al margen del discurso de grupos intelectuales independientes, sólo en el esfera de la imaginación. Pero, como escribió un famoso teórico estadounidense del comunitarismo, Michael Walzer, incluso un estado es invisible, y para que aparezca, debe ser imaginado, debe dársele un carácter, y luego, personificarlo y hacerlo visible. La imaginación, según Albert Einstein, es mejor que el conocimiento, por lo tanto, la configuración emergente de Eurasia es el retorno de un sueño para todos los pueblos del continente, que serán capaces de poner en práctica gradualmente en la realidad. Y el conocimiento existente (incluyendo la experiencia negativa), y la tecnología deberían ser instrumentos para esta Gran Empresa Geopolítica.

Notas:

[1] Marshall McLuhan. The Gutenberg Galaxy. The Making of Typographic Man. University of Toronto Press, 1962.

[2] J. Mackinder Halford. The Geographical Pivot of History, Geographical Journal, London, 1904.

[3] Stanislaw Witkiewicz. Nienasycenie. Powiesc, t. 1-2, Warsz., 1957.

[4] La cuestión del etnocentrismo en un estado nacional, es decir, la división entre “nosotros” y “ellos”, se planteaba a menudo en el discurso ideológico, reflejándose, por ejemplo, en una “caza de brujas”, y en una política nacional. Sin embargo, incluso en una sociedad homogénea en términos culturales y étnicos, siempre habrá algunos mecanismos invisibles que empujan a la violencia mutua. El filósofo francés René Girard propone apartarse del modelo de “etnocentrismo” y buscar la causa dentro de la sociedad, que durante la historia del mundo siempre ha necesitado un chivo expiatorio. Para obtener más información, consulte René Girard. La violencia et le Sacre. Grasset y Fasquelle, 1972.

[5] La prueba de esto es el fracaso del proyecto de la multiculturalidad, lo que fue reconocido por Angela Merkel y Nicolas Sarkozy.

[6] John Williams, Atlanticism: The Achilles’ Heel of European Security, Self-Identity and Collective Will. http://www.redpepper.org.uk/atlanticism/

[7] Pietro Pirani. “The Way We Were”: Continuity and Change in Italian Political culture. 5, 2008. http://www.psa.ac.uk/journals/pdf/5/2008/Pirani.pdf

[8] Laffen, B. “Democracy and the European Union’, in Cram, L., Dinan, D. and Nugent, N. (eds.)

-Developments in the European Union, London: Macmillan Press Ltd., 1999, p. 334

[9] Leonid Savin. And the geopolitics of regional risks, Geopolitics No. 10

[10] Drynochkin A.V. Eastern Europe as an element of system of global markets. M: Olita, 2004. p. 11.

[11] Hay que señalar que no existe una clara interpretación del término “civilización”.

[12] Suess, Eduard. Das Antlitz der Erde. Wien, 1885.

[13] N.S. Trubetskoy. Acerca de la idea de un estado ideocrático, Eurasian chronicle. Issue XI. Paris, 1935. pp. 29-37.

[14] Peter Savitsky. The Continent Of Eurasia. – M.: Agraffe, 1997.

[15] Alain de Benoist propone llamar a una futura teoría que trascienda el marco del marxismo, el liberalismo y el fascismo, el Nuevo Nomos de la Tierra, y el profesor Alexander Dugin llama a tal ideología la Cuarta Teoría Política.

[16] Duke R. Gaming: The Future Language. N. Y.: Sage Publications, 1974.

(Traducción Página Transversal)

China en Rusland lanceren in herfst anti-dollar alliantie

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China en Rusland lanceren in herfst anti-dollar alliantie

Rusland blijft Amerikaanse staatsobligaties dumpen

Het Amerikaanse dollar imperium loop op zijn einde.

Inzet: Enorm reclamebord in Bangkok, waar de Bank of China adverteert met ‘RMB (renminbi): De Nieuwe Keus – De Wereld Munt.’

Het einde van het Amerikaanse dollar imperium is een grote stap dichterbij gekomen nu na Rusland ook China een alternatief lanceert voor het door Amerika gedomineerde wereldwijde SWIFT betalingssysteem. Rusland werd hiertoe gedwongen door de Westerse sancties in verband met de situatie in Oekraïne. China is er echter op uit om op termijn de dollar als wereld reservemunt van de troon te stoten, en adverteert daar zelfs openlijk mee (3). Als in september of oktober het Chinese alternatief van start gaat en een succes wordt, dan dreigt een spoedige instorting van de Verenigde Staten als supermacht.

De al jaren dreigende ontkoppeling van de opkomende BRICS-landen (Brazilië, Rusland, India, China,  Zuid Afrika) met de dollar wordt in het Westen nog altijd niet echt serieus genomen. Inmiddels blijkt dit proces al veel verder gevorderd te zijn dan ooit voor mogelijk werd gehouden.

Rusland lanceert alternatief en dumpt Amerikaanse staatsobligaties

Na uitgesloten te zijn van het internationale SWIFT betalingssysteem, een sanctie als gevolg van de –zoals onze lezers weten niet bestaande- Russische militaire acties in Oekraïne, lanceerde het Kremlin een alternatief waar meteen al 91 kredietinstellingen bij aangesloten werden. Tegelijkertijd dumpten de Russen een record hoeveelheid Amerikaanse schatkistpapieren, alleen al in december 2014 voor een bedrag van $ 22 miljard, maar liefst 20% van hun totaal (2).

Het Westen deed nogal lacherig over Ruslands alternatief voor SWIFT, want wat zou dat systeem voor zin hebben als andere landen er geen gebruik van zouden maken? Mocht dat onverhoopt wél gebeuren, dan zou de status van de dollar ernstig worden ondermijnd.

Chinezen lanceren in herfst CIPS

Nu blijkt dat het ‘onverwachte’ gevolg een Chinese navolging van de Russische stap is. Ook de Chinezen lanceren nu hun eigen internationale betalingssysteem: CIPS (China International Payment System), dat grensoverschrijdende transacties in yuan (renminbi) gaat regelen. Dit systeem zal mogelijk al in september of oktober actief worden.

De Westerse provocaties in Oekraïne hebben dus niet alleen Rusland, maar ook China er versneld toe aangezet stappen te ondernemen om de dollar los te laten. Eerder besloten Moskou en Peking al om een deel van hun onderlinge (olie)handel in de eigen valuta te gaan afrekenen.

Rol yuan in wereldhandel groeit snel

In november 2014 haalde de Chinese munt de Canadese en Australische dollar in en kwam het in de top-5 van internationaal meeste gebruikte valuta terecht. Tot nu toe moeten grensoverschrijdende yuan-transacties via zogenaamde clearing banken worden afgehandeld, maar met het nieuwe CIPS is die tussenstap niet langer nodig.

Omdat China de VS als grootste economie ter wereld aan het inhalen is, zal met CIPS steeds meer internationale handel niet langer in dollars, maar in yuans worden afgerekend. In december vorig jaar steeg het aantal wereldwijde betalingen met de Chinese munt al met 20,3% ten opzichte van een jaar eerder.

Rusland en China ‘gedwongen’ door regering Obama

‘Gesteld kan worden dat als het inderdaad een briljante tactische zet van de regering Obama was om Rusland –en door geopolitieke verwantschap ook China- uit het door de VS gecontroleerde monetaire transactie mechanisme te zetten en daarmee de twee grootste uitdagers van de Amerikaanse wereldwijde dominantie in hun eigen –of gezamenlijke- betalingssysteem te dwingen - wel, gefeliciteerd dan: dat is gelukt,’ wordt op de onafhankelijke financieel-economische website Zero Hedge sarcastisch geconcludeerd. (1)

Xander

(1) Zero Hedge
(2) Zero Hedge
(3) Zero Hedge