lundi, 24 octobre 2011
Pierre Vial présente "Nouveaux Cathares pour Montségur" de Saint-Loup
00:13 Publié dans Littérature, Livre, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nouvelle droite, saint-loup, marc augier, pierre vial, littérature, lettres, lettres françaises, littérature française | |
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samedi, 22 octobre 2011
Dominique Venner, électrochoc des esprits pour un choc de l'histoire
Dominique Venner, électrochoc des esprits pour un choc de l'histoire
Par Olrik
Ex: La Droite strasbourgeoise (cliquez ici)
Dans un livre d’entretien conduit par la journaliste Pauline Lecomte, « Le choc de l’histoire » publié aux éditions « Via Romana », Venner se penche une nouvelle fois sur notre époque en crise. On retrouvera en filigrane la grille d’analyse affûtée qu’il avait déjà exposée dans son ouvrage « Le siècle de 1914 », mais cette fois pour en dépasser le cadre restreint de la discipline historique.
Selon lui, la grave crise actuelle clos un cycle historique amorcé en 1914 et qui aura secoué tout le XXème siècle. Après avoir favorisé un lent processus de déchristianisation, les idéaux des Lumières ont vu, au cours du dernier siècle, les grands récits idéologiques qu’ils avaient enfantés s’effondrer les uns après les autres. Après avoir tordu le cou aux aventures fascistes en Europe, le communisme et le capitalisme mondialiste, qui se sont imposés à une Europe réduite à la sujétion, se sont révélés finalement incapables de surmonter les contradictions systémiques internes qui les taraudaient.
Le communisme s’affaissera brutalement sur lui-même sans prévenir, en 1989, laissant le mondialisme des droits de l’homme porté par les Etats-Unis bien seul face à ses propres apories. Passée une brève période d’euphorie, la faillite de Lehmann Brother en 2008 est venue signifier à une planète incrédule la mort par KO technique de la dernière illusion issue des ruines du XXème siècle et partant, le début du déclin de l’empire américain.
Pour Dominique Venner, la grande faute qui caractérisa toutes ces expériences idéologiques fut de ne s’inscrire qu’exclusivement dans le champ trop temporel du politique ou de l’économique. Malgré les prétentions eschatologiques et les abords religieux que ces aventures n’ont jamais manqué d’emprunter, toutes se révélèrent in fine bien incapables de bâtir des modèles durables de société, comme su par exemple le faire en son temps le christianisme. Les mythes du progressisme égalitaire, de l’homme nouveau ou encore de la fin de l’histoire auront finalement buté sur l’amère réalité de leur impossible avènement. Leurs échecs successifs laissent donc aujourd’hui les Européens à la fois exsangues et durement désemparés devant un sérieux questionnement identitaire.
Même le christianisme, passablement épuisé, ne présente plus la moindre possibilité d’un recours. Son universalisme - qui put être un atout lorsqu’il s’agissait de légitimer l’hégémonie de l’Europe sur le monde - se révèle désormais totalement inopérant à offrir des solutions pour des Européens ramenés à un monde multipolaire et violemment chaviré par un rééquilibrage des puissances entre ex-dominés et ex-dominants. Pire encore ! Ce résidu d’universalisme, qui nimbe encore tout l’Occident, les handicape aujourd’hui dans leur capacité à répondre au réveil identitaire, et souvent revanchard, des civilisations concurrentes.
L’état des lieux est clair : l’Europe, assommée par le traumatisme de deux guerres mondiales, est entrée en dormition depuis plus de 50 ans. Mais l’effondrement annoncé de l’empire américain provoquera inévitablement le retour souverain des nations du vieux continent dans le jeu de l’histoire. Inutile de s’illusionner ! Ce réveil ne se fera pas sans de déchirantes et profondes révisions. La grande démonstration de ce livre tient précisément dans l’évidence que la solution dépasse largement le champ des contingences du politique stricto sensu.
Dépourvue de religion identitaire, à la différence de l’Inde, du Japon ou de la Chine, l’Europe va devoir retrouver ce qui la singularise en renouant avec sa plus longue mémoire. Une mémoire amenée à former les bases d’une mystique identitaire apte à produire un imaginaire collectif opérant face aux nouveaux enjeux de la modernité. Les Européens vont devoir se réarmer moralement s’ils ne veulent pas tomber en servitude. A cet égard, il nous donne l’exemple du renouveau hindouiste actuel en Inde, amorcé grâce à la création par Nagpur en 1925 d’un mouvement identitaire à vocation plus culturelle et spirituelle que politique.
Sur ce chemin qui remonte dans notre plus longue mémoire, Dominique Venner nous indique des pistes. Il nous renvoie d’abord à son ouvrage « Histoire et Tradition des Européens : 30 000 ans d'identité » et évoque ensuite une « histoire européenne des comportements [pouvant] être décrite comme le cours d’une rivière souterraine invisible et pourtant réelle. » Pour lui, cette rivière qui coule en nous, souvent à notre insu, prend sa source dans la Grèce antique en général et dans l’œuvre fondatrice d’Homère en particulier. Dans l’Iliade et l’Odyssée, qu’il qualifie de « mémoire des origines », il est possible de retrouver tout l’imaginaire européen dans sa substance la plus parfaite. Notre vision du monde, notre rapport à la nature, au vivant, à la mort, notre cœur aventureux, notre façon d’enchanter les éléments et de sublimer nos sentiments, cette relation entre les hommes et les femmes sur un pied d’égalité, tout est là sous nos yeux, écrit il y a presque 3 000 ans déjà.
Venner nous avise toutefois à ne pas confondre tradition et folklore. La vraie tradition consiste à entreprendre des choses neuves dans le même esprit que celui des anciens. Alors que le folklore, c’est justement l’inverse. En exemple, il nous donne des figures contemporaines d’Européens, sur lesquelles, selon lui, l’esprit de la tradition a indéniablement soufflé. Parmi ceux-ci, il s’attarde longuement sur le cas du colonel Claus von Stauffenberg. Cet officier qui incarna la fidélité à la tradition aristocratique allemande fut l’instigateur décisif de l’attentat manqué contre Hitler.
En conclusion, nous citerons cette phrase de Dominique Venner : « ce n’est pas rien de se savoir fils et filles d’Homère, d’Ulysse et de Pénélope. »
Livres de Dominique Venner (NDLR) :
Le Choc de l'Histoire, Dominique Venner, Editions Via Romana, 185 pages, 2011, 20,00 € (cliquez ici)
Le Siècle de 1914, Dominique Venner, Editions Pygmalion, 408 pages, 2006, 22,50 € (cliquez là)
Histoire et tradition des Européens : 30 000 ans d'identité, Éditions du Rocher, Monaco et Paris, 2002, 273 pages, 17,50 € (cliquez là)
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vendredi, 21 octobre 2011
The Sunic Journal - AltRight Radio - The European New Right
The Sunic Journal
AltRight Radio
The European New Right
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lundi, 17 octobre 2011
The Sunic Journal: Jonathan Bowden
The Sunic Journal: Jonathan Bowden
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dimanche, 16 octobre 2011
The Sunic Journal Robert Steuckers on Europe vs. the Turks
The Sunic Journal
Robert Steuckers on Europe vs. the Turks
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jeudi, 13 octobre 2011
Erwachen aus dem „amerikanischen Traum“
Erwachen aus dem „amerikanischen Traum“
Ex: http://helmutmueller.wordpress.com/
Vor bald einem Jahr zitierte ich an dieser Stelle den Ökonomen John Kenneth Galbreith der „das selbstmörderische Treiben der gesellschaftlichen Hoffnungsträger und politische Ignoranz“ für den wirtschaftlichen Niedergang der USA verantwortlich gemacht hatte. Es brauchte immerhin zwei Jahrzehnte, bis sich – begünstigt durch eine inzwischen unhaltbar gewordene soziale und ökonomische Lage – diese Erkenntnisse nicht nur im Kopf der „kleinen Leute“ durchgesetzt hatte, sondern die Wut im Bauch auch an die Öffentlichkeit dringen konnte.
Kurz und gut: das Unbehagen war unterschwellig schon lange vorher spürbar, es fehlte nur noch der geeignete Zeitpunkt zu dessen öffentlichem Hochkommen.
Die bisher gewaltlosen „Aufstände“ sind daher auch nicht spontan über Nacht ausgebrochen, sondern wurden schon Monate vorher geplant und wurden z. B. von der „Midwest Academy“, die radikale Aktivisten in den Taktiken der Protestkundgebung, Zielausrichtung, Konfrontation und Einschüchterung unterrichtet“, unterstützt.
Von Anfang an waren aber auch schon Funktionäre von Gewerkschaften und Obama nahestehende Berater, so z. B. John Podesta, der Obama’s Team zur Regierungsübernahme (transition team) mitleitete und der dem von George Soros finanzierten „Center for American Progress“ vorsteht, eingebunden.
Daß Soros, im Gegensatz zu New Yorks Bürgermeister Bloomberg, dieser ebenfalls steinreich, sich nun auf der Seite der Demonstranten findet, überrascht daher nicht.
Der eher links-liberale und teilweise regierungsnahe Führungs-Hintergrund läßt mutmaßen, daß von demokratischer Seite eine Gegenbewegung zur republikanischen „Tea-Party“ geschaffen werden sollte. Anzunehmen ist auch, daß die Studien zur „Organisation eines gewaltfreien Widerstandes“ des Politologen Gene Sharp (hier schon einmal erwähnt), die bereits von den jungen arabischen „Revolutionären“ beachtet wurden, erstmals im eigenen Land zum Tragen kommen. Wie weit? Man wird sehen.
Ob Ratschläge der serbischen „Otpor“-Galionsfigur Srdja Popoviv, der – bekanntlich von Sharp inspiriert - den „arabischen Frühling“ mitgestaltete, dabei auch eine Rolle spielen, ist mir noch nicht bekannt.
Wenn es jetzt von Teilnehmerseite heißt, „das souveräne Volk jeder Nation habe die Macht, das Recht und die Pflicht das Schicksal der Nation mitzubestimmen“, dann mag das in manchen Ohren wie ein altbekanntes Lied klingen. Aber warum sollte diese bescheidene Vorstellung plötzlich jenseits des Atlantiks eher umgesetzt werden als hierzulande, wo übrigens die Volkssouveränität noch etwas weiter gedacht wird?
Starke Zweifel sind angebracht. Eher ist davon auszugehen, daß die allmächtigen Eliten im Hintergrund diese Protestbewegung längst in andere, für sie gefahrlosere Bahnen leiten. Und daß eine idealistisch bewegte Masse, nach einigen „Bauernopfern“, wieder einmal, wie schon beim Zusammenbruch der DDR oder jetzt in Nordafrika um die Früchte der Revolution bzw. ihren Traum betrogen wird. Alles andere wäre eine Jahrhundertsensation.
Aktueller Nachtrag: Soeben vernehme ich, daß Goldman Sachs in Zukunft in die Pfefferspray-Industrie investieren wolle. Wenn das kein Scherz ist?
Anhang:
Da die außenpolitische Vorgangsweise der USA seit Anbeginn nicht ohne Auswirkungen auf die Innenpolitik bleibt, folgt hier ein entsprechend ausführlicher Anhang für daran Interessierte:
Das Imperium USA* und dessen Außenpolitik
Der US-Präsident gilt hochoffiziell als grundlegende Institution der Außenpolitik, die maßgeblich vom „Council of Foreign Relations“ (zu 30% Geschäftsleute, der Rest Diplomaten, Ex-Präsidenten, Universitätsprofessoren und Spitzenjournalisten) und weiteren „Think-Tanks“ gestaltet wird. Diese stehen ebenfalls nicht nur dem Außenministerium bzw. der Regierung nahe, sondern vorwiegend auch den Konzernen und der Hochfinanz.
Offizielle oberste Priorität einer US-Regierung: Etablierung und Sicherung von Freiheit, Wohlstand und Frieden für die US-Bürger.
Inoffizielle oberste Priorität: Israels Wohlstand und Sicherheit gewährleisten. Jüdische Lobbies arbeiten und spionieren mittels zionistisch inspirierter Mittelsmänner in und im Dunstkreis von Regierung, Repräsentantenhaus und Kongreß. Diese organisieren, gemeinsam mit christlichen Fundamentalisten, großzügige Israel-Unterstützung und verhinderten bisher eine gerechte Friedenslösung zwischen Palästinensern und Israelis. Auch zettelten sie mit getürkten Informationen den Krieg gegen den Irak an.
Die frühe amerikanische Außenpolitik wurde von der 1823 verkündeten Monroe-Doktrin des Präsidenten James Monroe geprägt. Diese besagte, daß sich die europäischen Mächte vom amerikanischen Kontinent fernhalten sollten, bei gleichzeitiger Nicht-Einmischung der USA in die Angelegenheiten anderer Staaten.
Daraus wurde schließlich „Amerika den Amerikanern“. Doch Deutschland den Deutschen oder Europa den Europäern hört man dort wie anderswo schon weniger gerne. Man mischt sich überall ein, verbietet dasselbe aber für sich. Immerhin: nach den heute geltenden US-Vorstellungen hätte z.B. das zaristische Rußland zugunsten der Indianer eingreifen müssen.
Im Bürgerkrieg 1861-65 verfolgte die Nordstaaten-Armee gegen Kriegsende mit ihrem erbarmungslosen Vorgehen gegen unschuldige Dörfer, Pflanzungen und selbst Tiere bereits lange vor Hitler eine Politik der verbrannten Erde.
Der Begriff „bedingungslose Kapitulation“ stammt aus dieser Zeit und erinnert an die Roosevelt/Churchill-Forderung in Casablanca 1943. Die US-Außenpolitik trägt ohne Zweifel barbarische Züge aus der Zeit der Kolonisierung Amerikas (Ausrottung der Indianer).
Die nachfolgende Industrialisierung führte zur Bildung großer Konzerne, die durch ihre wirtschaftliche Macht- repräsentiert durch Rockefeller, Morgan, Carnegie, Meyer Guggenheim u.a. – auch die zukünftige Außenpolitik beeinflussen sollten. In konzernnahen Denkfabriken wurde die spätere Globalisierung, wie wir sie heute kennen, entwickelt. Durch sie versprach man sich nicht nur einen größeren US-Einfluß, sondern auch enorme ökonomische Gewinne.
Aber offensichtlich hatte man Nebenwirkungen der Globalisierung und die direkten und indirekten Schäden der so genannten Terrorbekämpfung und daraus resultierender Folgekriege nicht entsprechend bedacht.
Schon Präsident Theodore Roosevelt (1901–1909), der eine hegemoniale Machtstellung über die lateinamerikanischen Staaten beanspruchte, betrieb eine rein interventionistische Politik. Der Vorfall im Hafen von Havanna 1898, wo das US-Kriegsschiff Maine auf rätselhafte Weise explodierte, war einer dieser seither immer wieder inszenierten Anlaßfälle einen „kleinen Krieg“ zu beginnen.
Die spanische Flotte in Kuba, die damals die Waffen gestreckt hatte und abdampfen wollte, schoß man freundlicherweise gleich kurz und klein.
Federführend war bereits im Hintergrund die Hochfinanz. So auch als es um Panama ging. Roosevelt wollte den von den Franzosen begonnen Kanal fertigbauen lassen, doch erstens lief der Vertrag aus und zweitens gehörte die Provinz zu Kolumbien. Was tun? Nun die Amerikaner sind erfinderisch: Man wiegelte Bewohner Panamas auf, bewaffnete sie und unterstützte deren „Rebellion“ militärisch. Schließlich kaufte man den „Bloßfüßigen“ den Kanal ab und machte 1903 ein US-Hoheitsgebiet daraus.
Und weil beim Essen bekanntlich der Appetit kommt, hat man 1898 die Philippinnen und Puerto Rico auch gleich den Spaniern, die militärisch nichts mehr entgegensetzen konnten, abspenstig gemacht. Hawaii war dann 1898 ohnehin nur mehr ein nicht ernst zu nehmender Jausengegner.
Während des Ersten Weltkriegs blieben die Vereinigten Staaten bis 1917 formal neutral, unterstützten aber die Entente vor allem durch Nachschublieferungen, nachdem der verhinderte Engel Wilson mit dem Angriff auf die „Lusitania“ überzeugt werden konnte, daß das Deutsche Reich diszipliniert werden müßte.. Dazu beizutragen versuchte schon vorher eine Desinformation eines Herrn Morgenthau, damals Gesandter in Konstantinopel, der von einem deutschen Komplott gegen die freie Welt zu berichten wußte.
Doch noch wollte Wilson keinen Krieg. Am 6. April erklärten die USA, eigentlich die Hochfinanz, die die Milliarden, die sie bereits in ihre Freunde gesteckt hatten, gewinnbringend wiedersehen wollte, dann doch Deutschland den Krieg.**
Nach dem militärischen Sieg versuchte Präsident Woodrow Wilson (1913–1921) in Europa eine stabile Nachkriegsordnung zu etablieren, indem er in seinem 14-Punkte-Programm das Prinzip des Selbstbestimmungsrechts der Völker sowie die Bildung eines Völkerbundes durchzusetzen. Dieser Plan schlug (sofern er überhaupt ernst gemeint war) erwartungsgemäß fehl und die USA verfolgte fortan wieder eine mehr isolationistische Politik.
Wilson aber soll nach dem Krieg an seinem Schreibtisch immerhin geweint haben. Was eigentlich wieder für ihn spräche. Ein früher Jimmy Carter sozusagen.
Bei Ausbruch des Zweiten Weltkriegs – Präsident war inzwischen Heilsbringer Franklin Roosevelt, der vom ewigen Frieden träumte – blieben die USA dem Wunsch der Mehrheit der Bevölkerung entsprechend zunächst neutral, unterstützten jedoch im Rahmen des Leih- und Pachtgesetzes Großbritannien und die Sowjetunion massiv mit Kapital- und Waffenlieferungen.. Auch aus innenpolitischen Gründen, so betrugen die Staatsschulden bereits 36 Mrd. Dollar.
Im Anschluss an den inszenierten Angriff auf Pearl Harbor am 7. Dezember 1941, wo tausende Amerikaner für die Hochfinanz geopfert wurden, erklärten Roosevelt und seine „Gang“ Japan den Krieg und erhielten kurze Zeit später Kriegserklärungen von Deutschland und Italien.
Wie schon im Ersten Weltkrieg waren die Interessen des bereits erstarkten militärisch-industriellen Komplexes und das Potenzial der USA (290.000 Flugzeuge, 25.000 Panzer) entscheidend für den Sieg der Alliierten.
Nicht unerwähnt bleiben soll die Anbiederung Roosevelts an Stalin, dem er vorschlug gleich einmal 50.000 deutsche Offiziere erschießen zu lassen. So war das Verhungern-lassen von hundertausenden deutschen Kriegsgefangenen durch die US-Befreier dann wohl ein Akt „humanitärer Sterbebegleitung“.
Wenn Hitler einer der Gründerväter Israels ist, so ist Roosevelt dank seiner Sympathien für Stalin, der Schöpfer des einstigen kommunistischen Weltreichs. Daß der amerikanische Durchschnittsbürger von all dem auch nur das Geringste mitbekommen, geschweige denn verstanden hat, darf bezweifelt werden.
Die USA waren nach dem Kriege maßgeblich an der Gründung der Vereinten Nationen am 26. Juni 1945 in San Francisco beteiligt, die im Einvernehmen mit der Sowjetunion stattfand, haben aber inzwischen wegen des Mitspracherechts neuer, für sie wenig berechenbarer Staaten große Vorbehalte gegen sie.
Bald mündeten die internationalen Beziehungen jedoch in den Kalten Krieg. Präsident Harry S. Truman (1945-52) verfolgte eine antikommunistische „Containment“-Politik, die in der „Truman-Doktrin“ ihren Ausdruck fand. Was sogar zur Folge hatte, daß pro-nazistische so wie anti-semitische Fachkräfte aus Mittel- und Osteuropa angeheuert wurden.
In Abkehr von der Monroe-Doktrin sagten die USA dann allen Ländern zur Wahrung ihrer Unabhängigkeit Militär- und Wirtschaftshilfe zu, legten zur Eindämmung des Kommunismus den Marshall-Plan auf und genossen die Friedensdividende. Auf die Berlin-Blockade 1948/49 reagierten die Amerikaner mit der Luftbrücke.
Es folgte die Gründung der NATO 1949, die danach mehrmals einer Zerreißprobe ausgesetzt war, zuletzt im Fall Libyen. Relativ große Einigkeit gab es noch ein Jahr nach ihrer Gründung und während des Korea-Krieges (1950-53) , aber natürlich nur solange die Sowjetunion ein gefährliches Feindbild war.
Unter dem Vorwand Sicherheit zu gewährleisten, verkaufte man der Welt die Idee, es gebe eine internationale kommunistische Verschwörung, die allein durch Washingtons Macht gebannt werden könne. Man sagte, „indem ihr unsere Waffen kauft, unserem Militär und unseren Unternehmen erlaubt, sich in Euren Ländern auszutoben, von wem Euer Land geführt wird, werdet ihr von uns beschützt“.
Gleichzeitig hatte man es geschafft, die Europäer mit jenen herzergreifenden Floskeln von Demokratie und Freiheit aus ihren Kolonien zu verdrängen und ihnen die Idee der Entwicklungshilfe, die ihnen in Wirklichkeit nichts bringt, aufzuschwatzen. In diesem Sinne ist die NATO, auch nach neuem strategischen Konzept und infolge neuer (auch künstlich geschaffener) Bedrohungsszenarien, ein Instrument zur Festigung des Engagements der USA in Europa.
Erwähnenswert danach die Kennedy-Jahre 1961-63: Erst das Desaster in der kubanischen “Schweinebucht“ ,dann der Vietnamkrieg 1964-73 , der wie der Korea-Krieg unter demokratischer Präsidentschaft geführt wurde und den ein US-Kommentator als einen „Akt der Nächstenliebe“ bezeichnet hatte.
Dieser Krieg wurde durch den gefälschten Tonkin-Zwischenfall ausgelöst, geriet zu einem militärischen und moralischen Fiasko, das unter dem Republikaner Nixon mit dem Abzug der US-Truppen 1973 endete.
Zwischenbemerkung: Der Tonkin-Zwischenfall (auch Tongking-Zwischenfall genannt) war ein Ereignis vor der Küste Nordvietnams im August 1964, bei dem ein US-amerikanisches Kriegsschiff angeblich in ein Gefecht mit nordvietnamesischen Schnellbooten verwickelt wurde.
Der Zwischenfall wurde von der US-amerikanischen Regierung um Lyndon B. Johnson (1963-69) als Vorwand für die offizielle Beteiligung der USA an den damals stattfindenden Feindseligkeiten zwischen den beiden Landesteilen benutzt, die sich in der Folge zum Vietnamkrieg (1965–75) ausweiteten.
1971 veröffentlichte der Pentagon-Mitarbeiter Daniel Ellsberg einen als Pentagon-Papiere bekannt gewordenen Bericht, der die Darstellung des Zwischenfalls durch die frühere Regierung, als eine vom Geheimdienst später bestätigte bewusste Falschinformation (wahrscheinlich des militärisch-industriellen Komplexes) entlarvte.
Die Glaubwürdigkeit als Verbreiter demokratischer Werte stand hier und auch bei anderen Konfliktherden in Widerspruch mit der Unterstützung zahlreicher Militärdiktatoren oder der Durchführung und Unterstützung von Militärputschen, wie den Pinochets in Chile 1973-90 oder Mobutos 1965-97 im seinerzeit „Zaire“ genannten Kongo.
Die Furcht vor dem Kommunismus wurde denn auch zum Katalysator der Rüstungsanstrengungen (Wettrüsten) , an allen Ecken und Enden wurde der Feind ausgemacht. Am Ende erreichte die Autonomie des militärischen Establishments unglaubliche Ausmaße, die jeder demokratischen Kontrolle sich entzogen.
Als Architekt der Außen- wie auch der so genannten Entspannungspolitik unter Ford (1974-77) trat in diesen Jahren (1973 – 77) der in Fürth geborene Heinz Alfred Kissinger in Erscheinung. Vorher war er Sicherheitsberater unter Nixon 1969-74. In dieser Zeit gingen besonders viele geheime verdeckte Operationen der US-Außenpolitik über die Bühne, die unzählige unschuldige Opfer forderten.
2009 veröffentlichte übrigens Kissinger einen Vorschlag zu einer neuen Weltordnung, die sinngemäß vor allem eine neue Weltfinanzordnung sein sollte. In wessen Auftrag wohl?
Doch die Ölkrise 1974 und die iranische Geiselkrise 1979 unter dem oft belächelten „Friedensapostel“ Carter (1977-81) sowie die Folgen des Vietnamkriegs verursachten eine außenpolitische Orientierungslosigkeit. Nur für kurze Zeit.
Es war die Regierung Reagan (1981-89) die schließlich einen Paradigmenwechsel der amerikanischen Politik erreichte, sowohl in der Innen- als auch in der Außenpolitik. Bereits unter diesem Präsidenten versuchte die politische Gruppierung der Neokonservativen (Neocons) sich zu profilieren, insbesondere durch die Befürwortung einer interventionistischen Außenpolitik und unilateraler Hegemonieansprüche. Die Invasion Grenadas war so ein Beispiel bzw. ein Vorgeschmack auf das, was noch kommen sollte.
Die Neocons, wie sie (mit ihrem Gründervater Irvin Kristol) fortan genannt wurden,, entstammen meist aus unteren jüdischen sozialen Schichten, die erst einmal Sympathien für Marl Marx und Lenin zeigten und sich erst später zu so genannten Neokonservativen entwickelten. In den letzten Regierungen waren sie durch Leute wie Richard Pearle, Wolfowitz u.v.a. vertreten. Bei der Durchsetzung ihrer Konzepte waren und sind sie bereit, die Missachtung traditioneller Formen der Diplomatie und sogar des Völkerrechts in Kauf zu nehmen.
Reagans acht Regierungsjahre (bis 1989) waren durch eine liberale Wirtschaftspolitik ( Reaganomics), die Verminderung staatlicher Subventionen und Sozialleistungen, Einsparungen und ökonomische Probleme gekennzeichnet. Die Rüstungsausgaben wurden erhöht und ein sogenanntes „Star-Wars-Programm“ (SDI-Projekt bzw.„Krieg der Sterne“) aufgelegt.
Was nicht ohne Konsequenzen für die deutsche Innenpolitik blieb, in der sich neben besorgten Bürgern und Friedensaktivisten vor allem rot-grüne Schreihälse, später als Wendehälse à la Joschka Fischer bekannt, profilieren konnten.
Dem Kalten Krieger Reagan folgte Bush senior 1989-93 , der 1990 seine Neue Weltordnung ausrief. Schon dessen Politik wurde im eigenen Lande mit dem Imperialismus des alten Rom verglichen. Bushs Regierung vertraute nicht so sehr auf Zusammenarbeit und internationale Organisation, sondern auf einseitige Anordnung, die mit militärischer Gewalt durchgesetzt wird.
Dieser Bush war aber immerhin der einzige Staatschef der Vier Siegermächte der die deutsche Wiedervereinigung befürwortete. Allerdings mit der Bedingung: Nur wenn Deutschland in der NATO bleibt.
Eine widersprüchlich scheinende US-Außenpolitik – die aus einer komplexen Gesellschaft mit einer Vielzahl an Strömungen und Interessen resultiert - gegenüber Staaten, die die Menschenrechte nicht achten, also z. B. an Riad und Tel Aviv festhalten, andererseits die durch mangelndes Verständnis für andere Kulturkreise mit daraus folgenden Fehleinschätzungen gekennzeichnet ist.
So hatte man schon nach dem Ausbruch des ersten Golfkriegs zwischen Iran und Irak (1980–1988) aus Furcht vor den fundamentalistischen Kreisen in Teheran den Diktator Saddam Hussein unterstützt.
Die Geld- und Waffenlieferungen an die Mujaheddin in Afghanistan erwiesen sich ebenfalls als zweischneidig. Die Sowjetunion musste zwar nach zehn Jahren ihre Truppen abziehen, doch wurden gleichzeitig radikal-islamische Gruppen gestärkt. Ähnliches zeichnet sich in Tunesien, Ägypten und Libyen ab.
Mit dem Zusammenbruch der Sowjetunion, die man u.a. zu Tode rüstete, endete der Kalte Krieg 1991. Genau in diesem Jahr kam es unter Bush Senior nach der Kuweit-Affäre im Rahmen der Operation Desert Shield zur schlimmsten Dauerbombadierung des Irak bei dem unter anderem hunderte Menschen, darunter Frauen und Kinder, in einem Bunker verbrannten. Aber wie heißt es so schön von Seite US-amerikanischer Militärs: „In diesen Ländern hat der Wert eines Lebens ohnehin eine andere Bedeutung“.
Unter dem demokratischen Präsidenten Bill Clinton (1993–2001), kam es zu einem länger anhaltenden wirtschaftlichen Aufschwung („ New Economy“). Präsident Clintons Außenpolitik führten die Außenminister Warren Christopher während seiner ersten Amtszeit und Madeleine Albright während seiner zweiten.
In dieser Zeit wurde das israelisch-jordanische Friedenabkommen 1994 trotz innenpolitischen Drucks und das Kyoto-Protokoll 1997 unterzeichnet. Mit dem Anschlag auf das WTC begann die Angst vor Terroranschlägen.
Clinton mußte am Ende politischen Exponenten der Rechten nachgeben und eine außenpolitische Kurskorrektur vornehmen. War er zunächst noch UNO-freundlich gesinnt, so wurde er immer mehr vom Kongreß dazu angehalten, die Welt auschließlich mit amerikanischer Macht und allenfalls amerikanischer Gewalt zu ordnen. Zum Beispiel: Nachdem es den europäischen Staaten nicht gelungen war, nach dem Zerfall Jugoslawiens die Region zu befrieden, griffen US-Truppen im Rahmen der NATO völkerrechtswidrig in Bosnien, Kroatien und Serbien ein. 1999 gelang es, eine moderne, hoch entwickelte Gesellschaft auf Dritte-Welt-Niveau zurück zu bomben.
Versuche, im Nahen Osten einen Frieden zwischen Israel und Palästina zu erreichen, erlitten mit dem Attentat auf Jitzchak Rabin einen schweren Rückschlag. Bis heute hat man sich davon nicht erholt.
Clinton reagierte auf Provokationen des irakischen Diktators Saddam Hussein mit sporadischen Luftangriffen, ebenso wie im Sudan und Afghanistan nach Terroranschlägen auf die US-Botschaft in Nairobi 1998 und ein US-Kriegsschiff vor der Küste Jemens. Diese Anschläge wurden bereits dem Al Quaida- Netzwerk des Osama bin Laden (eine CIA-Schöpfung) zur Last gelegt.
Die „Erfolge“ der US-Außenpolitik können sich auch sonst sehen lassen: Zwischen 1945 und 2005 versuchten die USA mehr als 30 nationale Volksbewegungen zu zerschlagen und mehr als 30 fremde Regierungen zu stürzen. Millionen Menschen mußten dabei ihr Leben lassen, Millionen blieben in Not und Verzweiflung zurück.
Es ist eben so: Washingtons selektive Weltherrschaft, inzwischen allerdings in Frage gestellt, folgt zwingend einer imperialen Logik, und zwar aus einer einzigartigen Machtfülle.
Auf Clinton folgte der wenig ehrenwerte G. W. Bush (2001-09)., dessen zweite Amtszeit alles andere als glorios bezeichnet werden darf. Nach den Anschlägen vom 11. September 2001, die Bush als große Chance bezeichnete, die Welt hinter den USA zusammenzuführen, verkündete der Präsident – der, wie seine israelischen Partner und früher Reagan auch, seine Visionen aus dem Alten Testament bezieht und sonst neokonservativen Beratern das Ohr schenkte – einen weltweiten „Krieg gegen den Terrorismus“.
Was zunächst in weiten Teilen der Bevölkerung- mit einem 60-70 Millionen-Anteil fundamentalistischer Christen – Zustimmung fand. Bush identifizierte, ähnlich wie bereits Reagan, eine „Achse des Bösen“ so genannter Schurkenstaaten wie Irak, Iran, Kuba und Nordkorea.
Bushs Außenpolitik, getragen von einer bunten konservativen Sammlungsbewegung, war vor allem nach dem 11. September militärisch orientiert, grenzte sich zu ihren Verbündeten ab und behielt sich vor, ihren Weltmachtanspruch mit Gewalt präemptiv und präventiv durchzusetzen.
In der Bush-Doktrin kam der imperiale Machtanspruch am deutlichsten hervor, auch wenn vordergründig von Kooperation, Menschenrechten, freier Marktwirtschaft und der Bekämpfung von Terrornetzwerken und Schurkenstaaten die Rede war.
Im Oktober 2001 wurde durch einen Feldzug in Afghanistan das radikal-islamische Taliban Regime gestürzt, das Osama bin Laden beherbergt hatte, den man aber in Wirklichkeit, nach Worten von CIA-Mann Michael Scheurer gar nicht stoppen wollte . (In 10 Fällen sei ihm ihm befohlen worden, sein Feuer zurückzuhalten. Während des Zeitraums 2007-09 konnten somit 285 Milliarden Steuerzahler-Dollar in betrügerische Firmen für den “Krieg gegen Terror” gepumpt werden).
Die durch das Afghanistan-Engagement erfolgten geostrategischen Verschiebungen im zentralasiatischen Raum blieben vorerst unbeachtet. Die Präsenz der USA drängte den Einfluß Rußlands zurück, und die US-Truppen werden als wichtigster Akteur gegen den islamistischen Terror akzeptiert, stützen aber gleichzeitig die autokratischen Regime der Region.
Ebenfalls im Namen des „Krieges gegen den Terrorismus“ begann im März 2003 ohne UNO-Mandat der Krieg gegen den Irak (Dritter Golfkrieg) mit dem Ziel, den Diktator Saddam Hussein zu stürzen. Unter dem Vorwand, er besitze Massenvernichtungswaffen und habe Kontakte zu Bin Laden, erfolgte der durch Lügen gestützte Angriff ohne UN-Mandat, also völkerrechtswidrig.
Die auch dadurch eingeleiteten Veränderungen im Nahen und Mittleren Osten, wofür Bush ja eine „Road Map“, die nie vollendet wurde, präsentiert hatte, werden erst jetzt in Ansätzen erkennbar.
George W. Bushs Hinwendung zu einem strategischen Konzept der „Präemption“ kann als Abkehr von der bisherigen amerikanischen Außen- und Sicherheitspolitik gewertet werden, die auf Abschreckung, Eindämmung sowie der Einwirkung ökonomischer und kultureller Einflussnahme basiert hatte
In Bushs eigenen Worten:
- „Make no distinction between terrorists and the nations that harbor them–and hold both to account.“
- „Take the fight to the enemy overseas before they can attack us again here at home.“
- „Confront threats before they fully materialize.“
- „Advance liberty and hope as an alternative to the enemy’s ideology of repression and fear.“
Unter Bush (der sich selbst natürlich als „unschuldig, rein und frei von Sünde“ einschätzt) beanspruchte der Verteidigungsetat etwa 400 Milliarden Dollar, was der Summe der Etats der zehn nächstgrößeren Staaten entsprach, womit die Mängel des Gesundheitssystems so wie ein Gros der Infrastrukturschäden behoben hätten werden können.
Nach der Präsidentenschaftswahl vom 4. November 2008 wurde der demokratische Senator des Bundesstaates Illinois Barack Obama, am 20.Januar 2009 vereidigt. Er ließ die laufenden Militärgerichtsverfahren gegen Insassen des Gefangenenlagers Guantanamo für 120 Tage aussetzen, was als Beginn der Auflösung des Lagers gewertet wurde. Zudem sagte er zu, binnen 18 Monaten die Truppen aus dem Irak abzuziehen. Beides ist nicht geschehen. Insgesamt versuchte er zumindest stärker auf Diplomatie als auf Konfrontation zu setzen.
Dennoch beschloß die Obama-Regierung 2009 den größten Verteidigungsetat der US-Geschichte in Höhe von 636,3 Milliarden Dollar, was gegenüber Obamas Vorgänger George W. Bush noch einmal - bedingt auch durch das Engagement in der arabischen Welt und die Milliardenhilfe für Israel – eine gewaltige Anhebung bedeutete. Die US-Regierung hat jedoch bereits angekündigt, weitere 30 Milliarden Dollar für Israel zu benötigen.
Wie lange die amerikanische Öffentlichkeit angesichts großer wirtschaftlicher Probleme diese von Hochfinanz, Konzernen und Pentagon bestimmte Politik noch mitmacht, ist eine Frage der Zeit. Schon rumort es ja.
Derweil hat man außenpolitisch neue Prioritäten: Bereits 2010 hatte Außenministerin Clinton eine Erhöhung der staatlichen Mittel für Bevölkerungskontrolle und -reduzierung in Entwicklungsländern angekündigt, die, zum »Kernstück der US-Außenpolitik« werden sollen. Mitte der 1970er-Jahre hat ja schon der erwähnte Henry Kissinger als Außenminister das berüchtigte Geheimdokument NNSM-200 verfasst, durch das die Bevölkerungskontrolle insgeheim auf die Agenda der US-Außenpolitik gesetzt wurde.
Weltweite Geburtenkontrolle und verdeckte Reduzierung der Welt-Bevölkerung sind also ein wichtiges Ziel der aufgefrischten Eugenik-Politik der USA (vor dem Zweiten Weltkrieg gab es so etwas ähnliches ja schon einmal).
Die Supermacht USA mit ihrem immer wieder neuem Neue-Weltordnung-Gefasel versucht also nach ihrem Gutdünken die Welt neu zu ordnen und drapiert ihre einseitigen, nicht unbedingt im Weißen Haus getroffenen Entscheidungen mit Hypermoral und einem abstrakten Sendungsbewußtsein. Besser stünde ihr an, endlich einmal intensiv den einzigartigen Holocaust an Indianern und Schwarzen sowie auch ihre weltweiten Kriegsverbrechen (besonders an Deutschen) aufzuarbeiten.
Noch einige Schlußbemerkungen: Di e USA sind zwar nach wie vor – als WK I- und WK II-Kriegsgewinner und mit dem Dollar als Leitwährung – der bestimmende außenpolitische, ökonomische und militärische Faktor in der Welt. Aber ihre in jeder Hinsicht feststellbare Überdehnung und die einseitige Einmischung im Nahen und Mittleren Osten (mit Israel als Klotz am Bein) sowie das Afghanistan-Abenteuer werden sich noch als nachhaltig fatal (auch für verbündete Europäer) herausstellen.
In Afrika versucht zwar Washington mehr Gewicht zu erlangen, wird es aber aus innenpolitischen Gründen und mit China, Indien und Brasilien als Konkurrenten dort zusehends schwerer haben.
Die von den USA ausgehende, von der Politik und den Finanzspekulanten verursachte und von den europäischen Regierungen beförderte und verschleppte Finanz- und Wirtschaftskrise ist ein Zeithammer, der uns noch hart treffen wird.
„Amerika über alles“ bleibt jenseits des Atlantiks zwar weiter die Devise, was allerdings nicht mehr überall goutiert wird und längerfristig in einen neuen US-Isolationismus führen könnte. Dann würden die Karten neu gemischt werden, auch im Protektorat Europa.
Ein gewißer Entfremdungsprozeß ist vor allem in den deutsch-amerikanischen Beziehungen jetzt schon nicht mehr zu übersehen, sollte vorerst aber nicht überschätzt werden. Noch funktionieren bewährte Seilschaften in beiden Lagern.
* Seit 1776 unabhängig, drittgrößter Staat, fast 10 Mio.km2, 311 Mio.EW, davon 1% Indianer, Supermacht und Weltpolizist
** Dazu schreibt Guido Giacomo Preparata, ein in Boston geborener Italiener, bis 2008 Assistenzprofessor für Volkswirtschaft an der Universität von Tacoma (Bundesstaat Washington,) in seinem im Jahre 2005 erschienen Buch „ Wer Hitler mächtig machte – Wie britisch-amerikanische Finanzeliten dem Dritten Reich den Weg bereiteten“ u.. a. : „…die Politik Großbritanniens und der USA war von Anfang an darauf ausgerichtet war, Deutschland als mögliches Hindernis gegenüber westlichen Herrschaftsbestrebungen auszuschalten. Mitteleuropa sollte keine unabhängige und eigenständige Rolle spielen dürfen, sondern dem Westen einverleibt werden. Unter allen Umständen wollten die westlichen Eliten verhindern, dass es zu einer Annäherung Deutschlands und Russlands käme, weil das ihren Zielen der Beherrschung des eurasischen Kontinents diametral entgegengesetzt gewesen wäre“.
In der Einleitung skizziert Preparata die Hauptthese seines Buches. Danach war das Aufkommen des Nazismus in Deutschland alles andere als ein Zufall. Mehr als 15 Jahre lang (1919–1933) haben sich seiner Ansicht nach die anglo-amerikanischen Eliten in die deutsche Politik eingemischt, um eine reaktionäre Bewegung zu schaffen, die als Schachfigur für ihre geopolitischen Intrigen benutzt werden konnte. Ohne diese (auch finanzielle) Unterstützung hätte es keinen Führer und keine Aufrüstung geben können.
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dimanche, 09 octobre 2011
La Europa arqueofuturista de Adriano Romualdi,
La Europa arqueofuturista de Adriano Romualdi,
Alfonso Piscitelli
http://www.idpress.org/
http://adrianoromualdi.blogia.com
El carro de batalla y el rayo láser
Los treinta años de la muerte de Adriano Romualdi caen en un momento de discusión –quizá también de confusión– con respecto a la identidad cultural de Europa. A la civilización del Viejo Continente, Adriano dedicó densas páginas llenas de entusiasmo y de rigor cultural; hoy su intelecto –alcanzada la edad de la plena maduración cultural– habría supuesto un aporte determinate y una enorme contribución a la definición de un concepto de Europa que fuera una sístesis de tradición y modernidad. Una contribución decididamente superior a la de los políticos que asumiendo, la función improvisada de “padres constituyentes”, durante semanas se han deleitado a añadir y quitar renglones al soneto del “Preámbulo” de la Constitución europera. Obviamente, no tiene sentido imaginar qué podría haber sucedido si la más valiosa promesa de la cultura de Destra (¿sólo de Destra?) de la postguerra italiana no se hubiera extinguido en una autopista en agosto. Mayor sentido tiene constatar cómo una parte de la obra de Adriano haya sido en el fondo olvidada con el paso de los años, y cuántas intuiciones expresadas con un lenguaje todavía juvenil puedan hoy reaparecer en nuestro contexto.
Para Romualdi la idea de Europa y el intento de elaborar un nuevo mito del nacionalismo-europeo representaron la vía de escape del callejón sin salida en que se habían metido los movimientos patriotas (también los más revolucionarios) a través de las peripecias de dos guerras mundiales. Como historiador partía del presupuesto de que el año 1945 había supuesto una derrota para todas las nacionalidades europeas. No sólo los húngaros, también los polacos restituidos al más brutal de sus tradicionales opresores. No sólo los alemanes, también los rusos, que veían consolidado un régimen que en el fondo estaba ya moribundo en 1939 y destinado a una natural implosión. No sólo los italianos, también los franceses y los ingleses privados de sus imperios, reducidos al rango de potencias medianas, sinó nada menos que a Dominio(1). Todos los pueblos europeos habían sido sustancialmente humillados y miraban por primera vez a la cara el abismo de su abnegación cultural. Al gran mal, Romualdi contrapuso el extremo remedio de un retorno a la fuente primordial: la vanguardia política y cultural de Europa habría debido reconocer que las patrias con sus especifidades procedían de un origen, claramente distinto en su fisonomía desde la alta Prehistoria. En este sentido, las raíces debían estudiarse bajo un visión más profunda que la del racionalismo moderno o la del cristianismo medieval. Tarea de la antropología, de la lingüística, de la arqueología, de la historia en un sentido amplio, debería ser la de reconstruir el rostro de la tradición europea, mediante los más abanzados instrumentos de investigación científica.
En este punto llegamos a un segundo aspecto fundamental de la obra romualdiana. Adriano intuyó la necesidad estratégica de apoderarse del lenguaje, de los instrumentos, incluso de las conclusiones de la ciencia moderna occidental. De su relación con Evola extrajo su amor por el elemento arcaico, por todo aquello que en un pasado remoto era testigo de la pureza de un modo de ser todavía incorrupto. Sin embargo reaccionó enérgicamente a la sombra “guenoniana” del pensamiento tradicionalista: un comportamiento anticuado e incluso un poco lunático que en nombre de dogmas inmutables inducía a despreciar todo aquello que había cambiado en la historia de los últimos diez siglos, a despreciar las grandes creaciones del genio europeo moderno. De esta manera, mientras los guenonianos se perdian tras “metafísicas arabizantes” (la simpática definición es de Massimo Scaligero) y alimentaban interminables polémicas sobre la “regularidad iniciática” o sobre la “supremacía de los brahmanes”, Adriano Romualdi quiso dar una nueva definición del concepto de Tradición. La Tradición europea, como la entendió Romualdi, era algo dimánico: en ésta encuentran su lugar el mos maiorum (el patrimonio de los valores eternos), pero también la innovaciones tecnológicas. En el fondo, los antiguos indoeuropeos irrumpieron en la escena del mundo en carros de batalla, una extraordinaria invención de la época. Desde el principio los indoeuropeos se caracterizaron por sus innovaciones técnicas; y su concepción espiritual del mundo es tal de atribuir un significado superior a las mismas creaciones materiales. En India las ruedas del carro de batalla (los chakras) devienen el símbolo de los centros de energía vertiginosa que el yogini activa en su interioridad. En Grecia, el herrero, que forja las armas y otros objetos de hierro, deviene imagen del dios-ordenador del cosmos según la concepción platónica del demiurgos. En las modernas hazañas espaciales, en la audacia investigativa de la ciencia moderna, en el límpido estilo de las creaciones tecnológicas, Romualdi vislumbraba por lo tanto los frutos más maduros del genio europeo. Digamos la verdad, cuando nuestros amigos franceses de la Nouvelle Droite han empezado a valorar los estudios de sociobiología, la etología de Konrad Lorenz y los más heterodoxos estudios de psicología, no han hecho otra cosa que desarrollar un impulso ya dado por Adriano Romualdi. Y todavía más, cuando Faye ha lanzado la brillante provocación del Arqueofuturismo proponiendo reconciliar Evola y Marinetti, o dicho de otra forma las raíces más profundas de Europa y sus modernas capacidades científico-tecnológicas, en el fondo ha retomado un conocido tema de Romualdi. Quien haya leído El fascismo como fenómeno europeo recordará que Romualdi en el mismo caso de los fascismos distinguía el tentativo de defender los aspectos más elevados de la tradición con los instrumentos mas audaces de la modernidad. Mirando al futuro venidero que se anunciaba en los ambiguos años de la contestación, Romualdi advertía del riesgo que los europeos sucumbieran en la debilidad del bienestar, callendo como frutos demasiado maduros en el saco de los pueblos menos civilizados y más vitales ( leer el prefacio a Corrientes políticas y culturales de la Destra alemana). Sin embargo no despreció nunca los aspectos positivos de la modernidad europea y de la misma sociedad de bienestar construida en Occidente. Hoy probablemente se habría burlado de los intelectuales que dentro de la Destra han tentado de abrazar toscas utopias talibanas. Romualdi quería una Europa ancorada a su arké, y al mismo tiempo moderna, innovadora, a la vanguardia de la tecnología. Una Europa cuyos hombres sepan dialogar idealmente con Séneca y Marco Aurelio mientras conducen automóviles veloces, utilizan instrumentos de comunicación satelital, y hacen operaciones quirúrjicas con el láser. Esta imagen de Europa – esbozada en pocos años por Romualdi – queda hoy como el mejor “preámbulo” para un continente viejísimo y sin embargo todavía con orgullo.
Publicado en la revista italiana Area nº 82, julio-agosto 2003
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Toward a North American New Right
Toward a North American New Right
By Greg Johnson
Ex: http://www.counter-currents.com/
Author’s Note:
This is the Editor’s Preface to North American New Right, vol. 1, which will be published in November.
To plant a field or build a house, one must first clear a space. The same is true of an intellectual movement. North American New Right was created as a space for dialogue in which a new intellectual movement, a North American New Right, might emerge.
North American New Right began on June 11, 2010, as an online journal, the “blog” of Counter-Currents Publishing (http://www.counter-currents.com). But from the very beginning, North American New Right was also conceived as a print publication, an annual volume that would showcase the best of the online journal and provide a more readable format for appreciating our longer, more involved pieces. With this, the first volume of North American New Right, that project has now come to fruition.
The North American New Right is a “metapolitical” movement modeled on the European New Right, but adapted to the realities of North America. The goal of the North American New Right is to lay the metapolitical foundations for the emergence of a White Republic (or republics) in North America.
This project is motivated by consciousness of an existential threat. European peoples, both in our mother continent and scattered around the globe, now live under a cultural, political, and economic system that has set our race on the path to cultural decadence and demographic decline. If these trends are not reversed, whites will disappear as a distinct race. The incomparable light we bring to the world will be extinguished, and the greatness of our achievements will be preserved only in fragments, like the scraps of literature, shards of pottery, and shattered artworks that survived the wreck of pagan antiquity.
We aim to halt that process here in North America, but we also wish to learn from and contribute to the struggle of our comrades for white homelands around the globe.
“Metapolitics” refers to what comes before the political, i.e., the foundations of politics, including both (1) political ideas, i.e., the intellectual case for a particular political order, and (2) a concrete community that embodies those ideas in the present and will serve as the seed of a new political order to emerge in the future. As a journal of ideas, North American New Right naturally focuses on the intellectual dimension of metapolitics, which centers around three issues: identity, morality, and practicality.
If we are to defend the idea of a White Republic, we have to answer the question of identity: Who are we? Once we know who we are, we still have to answer the moral question: Is it right to create a society for our people alone? Finally, even if a White Republic is moral, we have to deal with the question of practicality: Is a White Republic even possible?
Identity
Questions of identity include such topics as: existing European regional and national identities; the problem of identity in European colonial societies where the blending of European stocks is almost universal; the inadequacy of abstract, propositional forms of identity; the problem of petty nationalism; the deep roots of a common European identity, including biological race, European history and prehistory, and the cultural diffusions revealed by comparative linguistics and mythology; the Traditionalism of René Guénon and Julius Evola; concepts of collective destiny; causes for collective pride and guilt, i.e., the strengths and weaknesses of our people; and the relationship of the North American New Right to the Western political, philosophical, and cultural tradition.
A corollary of the question of who we are is the question of who we are not, the question of “the others,” which subsumes unavoidable debates regarding the Jewish question. In an ideal world, it would be possible to be for oneself without being against anybody else. But as Carl Schmitt so cogently argues, in the real world, the political realm is constituted by the distinction between friend and enemy, which is rooted in the potential for existential conflicts between peoples.
On the other hand, we need to know who we are before we can deal with the question of who we are not. It is not possible to create political movements based merely on opposition to other groups while avoiding any discussion of our own identity as “divisive.” Thus the project of the North American New Right is to deal forthrightly with the questions of who we are not, but only within the larger context of the positive questions of who we are. Who and what we are for has logical and practical priority over who and what we are against.
Morality
In my view, the key moral question is whether it is right to prefer one’s own kin over others. Whites, and only whites, have become convinced that it is wrong to prefer our people over other ethnic groups. Strict ethnic impartiality would not, however, be destructive of our race if all other races abided by the same principle. But unfortunately, they do not. All other groups not only are allowed to appeal to ethnic solidarity, they are encouraged and rewarded to do so. This puts whites at a systematic disadvantage in dealing with other groups, a disadvantage that over time would be sufficient to dispossess whites of our own homelands.
But our situation is actually far worse, for many whites have not adopted mere impartiality in dealing with other ethnic groups. Instead, they actually prefer other groups to their own. They are practitioners of what Guillaume Faye calls “ethnomasochism” and “xenophilia.” Such attitudes, of course, can only accelerate white dispossession.
And when whites no longer control homelands of our own, our destiny as a race will pass into the hands of other groups, many of which have deep historical grudges against us. We will, in effect, be a conquered people, and we will share the fates of conquered peoples, most of whom disappear from the pages of history.
Note that the question of ethnic partiality is not the issue of moral “univeralism.” Partiality to one’s own people is a completely universalizable principle. So is ethnic impartiality. So are ethnomasochism and xenophilia. The reason that ethnic impartiality and ethnomasochism/xenophilia are destructive to whites is simply that they are not practiced universally and reciprocally.
Another moral issue is the question of utopia. Whites are willing to maintain racially destructive moral attitudes like ethnic impartiality or ethnomasochism/xenophilia because they believe that they are making sacrifices to bring about a better world, a world without ethnic enmity and conflict. We have to destroy this illusion before it destroys us. We need to establish the enmity and conflict are ineradicable. They are normal, natural, and a challenge to our improvement, not something that can go away.
But we also need to advance our own, more realistic vision of utopia: a peaceful world in which the causes of quarrel are not eliminated, but simply managed. Ethnic diversity in and of itself need not cause conflicts. Ethnic strife is, however, inevitable when diverse groups try to occupy the same living spaces. Therefore, the best way to avoid ethnic hatred and conflict is universal nationalism, i.e., giving every distinct people a country or countries of its own. A durable foundation for world peace is the recognition that all peoples have an interest in preserving the principle of national self-determination. (There is also a common interest in preserving our planetary environment.)
Dreams & Reality
Before the White Republic can become a reality, it must first be a fantasy, a dream, a vision of a possible world. But to become a reality, a vision must also be realistic. So the North American New Right has the dual task of cultivating dreamers and realists.
To cultivate the dreamers, we have a strong focus on the arts. Art is an indispensable tool of propagating political ideals, for it can reach more people, and stir them more deeply, than mere prose. But more fundamentally than that, our ideals and programs themselves are also the products of the artistic imagination.
To encourage contemporary artists, we seek to place them in contact with our tradition. Many of the greatest artists of the last century were men of the right, and one does not have to go back too far in history before the principles we defend were the common sense of virtually every great creative genius. We also seek to offer contemporary artists constructive criticism, publicity, and opportunities to network and collaborate.
To cultivate realism, we explore the questions of whether a White Republic is even feasible and how we might get there from here. These questions can be approached from two distinct though complimentary angles: the theoretical and the historical. Philosophy and the human sciences can tell us a good deal about what is possible and impossible, likely or unlikely. They seek to move from the possible to the actual. History, by contrast, moves from the actual to the possible. If something has happened, it is ipso facto possible.
The examples of the Irish and the Spanish, for example, show us that European peoples who have been conquered and colonized for centuries can preserve their identities and reconquer their homelands. More recent history also gives us examples of how large, multinational, multiracial empires have collapsed, allowing their constituent nations to free themselves and create ethnically homogeneous states. History thus provides us with a vast store of examples and analogies that can help us shape our ideas and guide them toward realization.
Theory & Practice[1]
To achieve our political aims, the North American New Right must understand the proper relationship of social theory to social change, metapolitics to politics, theory to practice. We must avoid drifting either into inactive intellectualism or unintelligent and therefore pointless and destructive activism.
Guillaume Faye’s Archeofuturism[2] offers many important lessons for our project. Chapter 1, “An Assessment of the Nouvelle Droite,” is Faye’s settling of accounts with the French New Right. In the late 1970s and early 1980s, Faye was a leading thinker and polemicist of the French New Right before quitting in disillusionment. In 1998, after 12 years, he returned to the battle of ideas with Archeofuturism, which begins with an explanation of his departure and return.
In the 1970s and 1980s, the Nouvelle Droite, led by Alain de Benoist, was a highly visible and influential intellectual movement. The Nouvelle Droite published books and periodicals like Nouvelle École and Éléments; it sponsored lectures, conferences, and debates; it engaged the intellectual and cultural mainstreams. The Nouvelle Droite did more than receive coverage in the mainstream press, it often set the terms of debates to which the mainstream responded.
The Nouvelle Droite was deep; it was highbrow; it was radical; it was relevant; and, above all, it was exciting. It was based on the axiom that ideas shape the world. Bad ideas are destroying it, and only better ideas will save it. It had the right ideas, and it was increasingly influential. Its metapolitical strategy was a “Gramscianism” of the Right, i.e., an attempt to shape the ideas and ultimately the actions of the elites—academics, journalists, businessmen, politicians, etc.—as envisioned in the writings of Italian Marxist Antonio Gramsci.
However, according to Faye, as the 1980s came to a close, the Nouvelle Droite became less influential: “Regrettably, it has turned into an ideological ghetto. It no longer sees itself as a powerhouse for the diffusion of energies with the ultimate aim of acquiring power, but rather as a publishing enterprise that also organizes conferences but has limited ambitions” (pp. 24–25). The causes of this decline were based partly on objective conditions, partly on the movement’s own weaknesses.
Two of Faye’s points seem particularly relevant here. I should note that even if these points do not turn out to be entirely fair to the Nouvelle Droite, they still contain universal truths that are applicable to our project in North America.
(1) The rise of the Front National of Jean-Marie Le Pen caused a decline in the visibility and influence of the Nouvelle Droite, whereas one would have thought that the Front National’s good fortunes would have magnified those of the Nouvelle Droite. After all, the two movements share much in common, and there can be little doubt that the Nouvelle Droite influenced the Front National and brought new people into its orbit.
Faye claims, however, that there are many “airlocks” that seal off the different circles of the French Right. Faye claims that the Nouvelle Droite never really tried to engage the Front National, because its members fundamentally misunderstood Gramsci. Gramsci’s cultural battle was organically connected with the economic and political struggles of the Italian Communist Party.
The Nouvelle Droite, however, treated the battle as entirely cultural and intellectual. Thus they were not really Gramscians. They were actually followers of Augustin Cochin’s theory of the role of intellectual salons in paving the way for the French Revolution.[3] Under the autocracy of the old regime, of course, one could ignore party and electoral politics. But after 1789, one cannot.
The North American New Right aims to change the political landscape. To do that, we must influence people who have power, or who can attain it. That means we must engage with organized political parties and movements. No, in the end, white people are not going to vote ourselves out of the present mess. But we are not in the endgame yet, and it may be possible to influence policy through the existing system. Moreover, there are other ways that parties attain power besides voting. Just look at the Bolsheviks.
We know that the present system is unsustainable, and although we cannot predict when and how it will collapse, we know that collapse will come. It is far more likely that whites can turn a collapse to our benefit if we already have functioning political organizations that aim at becoming the nucleus of a new society. Yet we will not have functioning political organizations unless we engage the presently existing political institutions, corrupt, sclerotic, and boring though they may be.
(2) Even though the Nouvelle Droite did not engage with organized politics, it was organized according to “an outdated ‘apparatus logic’ of the type to be found in political parties, which was not appropriate for a movement and school of thought, as well as journalistic or editorial policy, and which led cadres to flee on account of ‘problems with the apparatus’” (p. 27). By an “apparatus logic,” Faye seems to mean a hierarchical organization in which an intellectual and editorial “party line” is promulgated.
Although Faye does not say so, the inability of the Nouvelle Droite to interface with the Front National may in fact be based on the fact that they shared the same structure and thus naturally perceived each other as rivals promulgating slightly different “party lines” and competing for the adherence of the same public. If this is true, then the North American New Right can avoid this problem by configuring itself not as a hierarchical apparatus with a party line but as a lateral network that cultivates dialogue on a common set of questions from a plurality of different viewpoints.
A Pluralistic Movement
The North American New Right is an intellectual movement with a political agenda, but it is not a hierarchical intellectual sect or a political party. Instead, it is a network of independent authors and activists. We do not have a rigorous and detailed party line, but we do share certain basic premises, questions, and aims. These leave a great deal of latitude for interpretation and application. But that is good.
As an intellectual movement, we embrace a diversity of opinions and encourage civil debate. We believe that this is the best way to attract talented and creative people who will advance our agenda. We also believe that debating diverse perspectives on these issues is the best way to arrive at the truth, or a workable approximation of it.
We collaborate where collaboration is possible. Where differences exist, we seek to build consensus through dialogue and debate. Where differences persist, we agree to disagree and either change the subject or part ways. Because we are a loose network, we can overlap and interface with any number of hierarchical organizations without competing with them.
Just as the North American New Right rejects “apparatus logic,” we also reject “representation logic.” Because we are a pluralistic movement, there is no presumption that a given author speaks for me or any other authors who are published here. Every author speaks only for him- or herself.
This is important to understand, because part of every issue of North American New Right will be devoted to translations of articles from European New Right thinkers whose positions and aims differ from one another and also from those of the North American New Right. These works are offered for discussion and debate. In their breadth, depth, and originality, they are also exemplars of the kind of work we wish to cultivate in North America.
Even though the North American New Right is a metapolitical movement, and everything we do bears in some way on politics, there will be times when the connections will seem remote and tenuous. Thus we will surely be mocked as pointy-headed, ivory-tower intellectuals or apolitical dandies, poseurs, and wankers. That’s fine. A vibrant and effective intellectual movement has to be exciting to intellectuals, and intellectuals get excited by the oddest things. Besides, the bullet-headed pragmatists who see no value in any ideas that cannot contribute to an immediate change in poll numbers tend to give up or sell out anyway.
What does that mean for the editorial policy of Counter-Currents Publishing and the journal North American New Right? It means, first of all, that those of you who share our concerns but may be holding back because you imagine you diverge from an unstated party line can relax. There is no party line beyond the questions and concerns outlined above. Second, it means that we encourage civil debate and commentary on our articles, interviews, and reviews, including this one. We welcome the challenge.
Notes
1. The rest of this article is adapted from an earlier piece, Greg Johnson, “Theory and Practice,” Counter-Currents/North American New Right, September 30, 2010, http://www.counter-currents.com/2010/09/theory-practice/ [2]
2. Guillaume Faye, Archeofuturism: European Visions of the Post-Catastrophic Age, trans. Sergio Knipe (Arktos Media, 2010).
3. For an excellent introduction to Cochin, see F. Roger Devlin, “From Salon to Guillotine: Augustin Cochin’s Organizing the Revolution,” The Occidental Quarterly, vol. 8, no. 2 (Summer 2008): 63–90.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/09/toward-a-north-american-new-right/
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samedi, 08 octobre 2011
El mito y la vanguardia
El mito y la vanguardia,
Adriano Scianca
Ex: http://www.idpress.org/
El problema del lenguaje
Todo movimiento auténticamente revolucionario – es decir, portador de proyectos radicalmente innovadores y originales a todo lo que se ha experimentado y en todo y por todo heterogéneo y alternativo con respecto al mundo socio-político en que irrumpe – choca inevitablemente con el problema del lenguaje.
Esto sucede porque todo movimiento “nuevo” debe necesariamente hacer uso de un lenguaje “viejo”, impregnado de la sensibilidad y de la lógica propia del mundo que se querría subvertir. Por lo demás, no podría proceder de otra manera: el lenguaje es siempre lenguaje recibido. Observa con lucidez un filósofo contemporáneo – aunque muy lejano de nuestra perspectiva – que “un sujeto que fuese el origen absoluto del propio discurso y lo construyese ‘en todas sus piezas’ sería el creador del verbo, el Verbo en persona” (1), sería por tanto el Dios de la Biblia que crea ex nihilo, siendo el “totalmente otro” respecto al mundo, estando entonces fuera de la historia y del lenguaje. El hombre, en cambio, es siempre en el lenguaje; una obra de ingeniería lingüística le resulta completamente imposible, ya que siempre debe actuar con los “instrumentos” que encuentra en su lugar. Pero actuar con “instrumentos” pensados para finalidades completamente distintas respecto a las que uno se ha propuesto no siempre resulta cómodo.
Pensemos en Heidegger- pero problemas análogos se presentan ya en Nietzsche – que deja inacabada su obra maestra Ser y Tiempo porque carece de un lenguaje apropiado; en cierto momento al pensador alemán “le faltan las palabras”, ya que todas aquellas disponibles están irremediablemente empapadas de la visión del mundo dominante en Occidente. Pero para que el problema aquí abordado no resulte excesivamente abstracto e individualista, pensemos también en todos aquellos movimientos políticos y culturales que han pasado a la historia con el nombre de Konservative Revolution: echando un vistazo a los eslóganes, a los lemas, a los títulos de los libros, a los nombres de los distintos grupos no se puede más que observar un cierto gusto por el oxímoron, por la paradoja, por la violación abierta de los cánones y de los esquemas comunes; pensar en un socialismo que sea también nacional, en una aristocracia que hunda sus raíces en el pueblo, en una democracia desvinculada de la tutela del liberalismo plutocrático, en un cristianismo que afirme valores germánicos (es decir, paganos) – todo esto tiene orígenes de una muchísima mayor profundidad que un simple anhelo de originalidad.
Detrás de todo esto, se encuentra más bien la incapacidad de definirse uno mismo de manera adecuada a través del lenguaje dominante y hay, por tanto, una voluntad de síntesis, una tentativa de pensar de forma simultánea lo que siempre se ha concebido como distinto. Un ejemplo más todavía, pero esta vez más concreto: pensemos en nosotros mismos; pongámonos en relación con los grandes temas de la actualidad y tratemos de tomar parte en el debate tal y como nos viene presentado por los medios de comunicación.
Y bien, ¿estamos con la retórica angelical, empalagosa, igualitaria e hipócrita de los pacifistas o con la cruzada a base de Bible & business de George W. Bush? ¿Estamos contra los bárbaros inmigrantes islámicos en nombre del Occidente cristiano o somos filo-inmigracionistas a ultranza, seguidores del cosmopolitismo y del mestizaje etnocultural? ¿Estamos a favor de la fuga hacia delante del “desarrollo” neoliberal o a favor del “retorno” a una civilización neopastoral, fuera de la historia, al estilo de las últimas tribus africanas? De manera más banal: ¿somos de derechas o de izquierdas? Estas son las alternativas que nos propone el mundo contemporáneo. Nuestra incomodidad ante estas es evidente ya que la posición que hay que tomar nos parece que es siempre una tercera con respecto a las que nos dan. Eso sucede porque, en la medida en que somos realmente revolucionarios, usamos un lenguaje diferente. El lenguaje del mito.
El mito
Según Giorgio Locchi(2), todo movimiento que encarne una tendencia histórica nueva se presenta bajo forma mítica. El mito, precisamente porque es “nuevo”, no puede hablar un lenguaje totalmente in-formado por valores a él antitéticos, y sin embargo no tiene otras formas expresivas a su disposición; por esto nace bajo el signo de la ambigüedad, su expresión es la paradoja.
Respecto a los códigos lingüísticos dominantes la expresión mítica aparece como herejía, como trasgresión, como unidad de los contrarios. Esto sucede precisamente en virtud de la violación- más o menos consciente- de la dialéctica del lenguaje utilizado. El lenguaje que se parasita se desarrolla y se articula de hecho mediante la institución de parejas de opuestos y de contrarios- que en el caso del igualitarismo son, entre otras, cristianismo/ateismo, comunismo/capitalismo, nacionalismo/internacionalismo, derecha/izquierda, individualismo/colectivismo, reacción/progreso, etc.- que reflejan la autorreflexión ideológica del universo político-cultural imperante. La expresión mítica hace de cortocircuito para esta dialéctica al no pensar los contrarios ya como tales. Las palabras fundamentales son, por tanto, “falsificadas”. Significados nuevos se derraman en significantes viejos. Se tiene así un uso instrumental del lenguaje, que ya no debe explicar analíticamente, sino que ahora debe evocar, tocar una sensibilidad profunda que va más allá de la mera razón. La unidad de los contrarios propia del mito viene dada por los Leitbilder (imágenes conductoras) de las que habla Armin Mohler (3).
Los Leitbilder son los mitemas, las unidades primarias de la estructura mítica, del Weltbild, es decir, de la imagen del mundo. Son símbolos evocadores, imágenes conductoras de una idea del mundo. La creación y la difusión de los mitemas instaura un flujo comunicativo, es decir, la red de las relaciones humanas mediante la cual el mito mismo se dice y habla. Comunicar es, de hecho, instaurar relaciones, vincularse a otros, descubrir afinidades o idiosincrasias. Los individuos están necesariamente abiertos al propio contexto comunicacional; comunicándose tienden también a re-conocerse, tienden a tomar posición junto a quienes sienten como afines. La disposición mítica de quien dice el discurso mítico, en la práctica, tiende a “excitar” la disponibilidad mítica de quien acoge el discurso. Quien logra situarse como centro de la estructura de los signos lingüísticos del discurso mítico -para usar un lenguaje estructuralista precisamente- logra dominar (aunque sólo sea parcialmente: el lenguaje no se domina nunca como una cosa) el flujo comunicativo, logra imponerse en la producción de los símbolos y se sitúa como vanguardia metapolítica.
La vanguardia
Por tanto, dominar el lenguaje. Imponer una lógica nueva que deconstruya los paradigmas dominantes, que disuelva y vuelva a plasmar las formaciones. La vanguardia debe distinguirse por “una acción sistemática y culturalmente eversiva, que trate de introducir en el circuito ideas ‘envenenadas’, que trate no tanto de influir, demostrar, convencer, organizar burocráticamente, como de chocar, fascinar, crear dudas, generar necesidades, hacer que crezcan consciencias, producir actitudes y conductas desestabilizadoras. Debe, en una palabra, hablar y saber hablar el lenguaje del mito, crear a partir de sí misma su propio público, atraer plenamente la atención tanto de las tendencias espontáneas de rechazo político de la realidad del Sistema en sus variadas articulaciones, como de los arquetipos romántico-fáusticos que todavía circulan en el inconsciente colectivo europeo” (4).
Chocar y seducir. Pero para esto es preciso otro estilo, que salga definitivamente de la ritualidad vacía del nostalgismo, de los eslóganes manidos, del conformismo sectario. Superar los estereotipos, hablar un lenguaje nuevo, rechazar las lógicas del Sistema para imponer otras nuevas, enfrentarse al presente y proyectar el futuro- he aquí nuestro objetivo. Debemos practicar- como ya hizo brillantemente la Nouvelle Droite en su periodo de oro- la lógica del terzo incluso (el tercero incluido): se participa en el debate sosteniendo siempre una tercera opinión (lógicamente usando la cabeza: innovar por innovar es un ejercicio estéril) respecto a las posiciones opuestas en que se dividen los seguidores del Sistema.
De este modo, se les pone ante un discurso nuevo para el que no están preparados, se les obliga a tomar posición y a redefinir las formaciones. Los individuos habituados, por convicción o costumbre, al discurso dominante nos consideran algo ya previsible, nos asignan de oficio una identidad compuesta de ignorancia y prepotencia, de nostalgia e intolerancia, de prejuicio y arrogancia. Nuestro cometido es sorprenderles, hacer que salten por los aires las lógicas y los ritmos impuestos, escapar a las clasificaciones y a las etiquetas. Lo que importa en estar en el mundo contemporáneo, siempre dispuestos a enfrentarnos con este y a recoger sus desafíos, sin ser de este mundo, perteneciendo a otra raza, a otro estilo, ligados a otros mitos y a otros valores. Sólo así se puede escapar de dos comportamientos especulares pero igualmente peligrosos: el ansia de tomar posición, de participar, de ser recuperados por el Sistema y admitidos en la discusión entre las “personas civiles” y el opuesto repliegue a debates esotéricos e insignificantes, todos internos a un micro-ambiente aislado del mundo.
Después de todo, la misma Nouvelle Droite, aunque aquí se la ha tomado como ejemplo positivo, no ha aplicado esta estrategia más que de manera parcial, limitándose al discurso cultural y filosófico, casi como si una idea por sí misma innovadora resultase revolucionaria por el mero hecho de ser dicha. La elaboración ideológica en sentido estricto, sin embargo, ha de integrarse en una acción global y diversificada más ambiciosa y de mayor alcance, aunque al mismo tiempo más humilde y concreta.
El mito se afirma con todos los lenguajes posibles, también y sobre todo con el del ejemplo y el de la acción, afirmando cotidianamente una presencia activa en la sociedad y sobre el terreno; presencia que, de vez en cuando, no sirva para reclamar una comisión o una poltrona sino que sea, al contrario, la demostración concreta de que la alternativa es posible. Sólo madurando la capacidad de mantener y afirmar tal presencia en el corazón de la sociedad podremos arrancar de las indignas manos del carro new-global el monopolio del pensamiento alternativo, atrayendo por consiguiente hacia nuestro campo todas las institividades de rebelión y los conatos de revuelta, tratando así de “dar forma” y de movilizar conscientemente tales sentimientos expresados hasta ahora sólo en estado bruto. Tan sólo este esfuerzo constante en dirección hacia una apertura al mundo contemporáneo puede permitirnos hablar el verdadero lenguaje del mito, que por su naturaleza es siempre provocador (pro-vocare, es decir, etimológicamente, “llamar fuera”, es decir, invitar, desafiar, tentar, excitar, incitar; en una palabra: movilizar).
La alternativa es la cerrazón orgullosa en un ghetto que se cree comunidad, en una secta que se cree aristocracia, fuera del mundo y de los desafíos de la contemporaneidad, eternamente tarde en la historia, por todos mal conocidos e ignorados antes incluso que condenados y proscritos.
A nosotros nos corresponde la elección.
* * *
[i] Jacques Derrida, La struttura, il segno e il gioco nel discorso delle scienze umane, in La Escrittura e la diferenza Einaudi, Turín 2002.
[ii] Cfr Giorgio Locchi, Wagner, Nietzsche e il mito sovrumanista, Akropolis, Roma 1982.
[iii] Cfr. Armin Mohler, La Rivoluzione Conservatrice in Germania 1918-1932. Una guida, Akropolis/La Roccia di Erec, Florencia 1990.
[iv] Stefano vaj, Introducción alla prima edizione de Il Sistema per uccidere i popoli di Guillaume Faye (SEB, Milán 1997).
Extraído de Orion n° 228, settembre 2003.
http://www.centrostudilaruna.it/
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Les idées claires et la République européenne
Les idées claires et la République européenne
Entretien avec Pierre Le Vigan
Jean-Marie Soustrade : Quel est la réception de votre dernier livre La tyrannie de la transparence ?
Pierre Le Vigan : J’ai de bons échos d’un certain type de public : les gens qui aiment les idées claires, loin de tous les excès de l’intellectualisme à la Derrida mais qui veulent aller au bout des idées claires. L’homme aime bien mettre en place, dit Clément Rosset, « des stratégies pour obscurcir des vérités simples ». Il faut faire le contraire, remettre de la clarté là on a mis du brouillard. Sans pour autant s’illusionner sur la simplicité toute relative des choses.
J.-M.S. : Vous abordez des sujets variés mais qu’est ce qui fait l’unité de votre démarche ?
P.L.V. : Ce qui en fait l’unité, c’est tout d’abord l’unité de l’auteur, mais c’est aussi – et on me l’a fait remarquer – le fait que mon sujet, c’est en fait la société tout entière ou encore le monde moderne tout entier. La variété d’angles de vue qui sont les miens n’est qu’une façon de remettre sur le métier la même interrogation : comment peut-on encore « faire société » dans une société où les valeurs les plus essentielles sont soit niées soit relativisées : aimer sa patrie serait affaire de goût, ou de simple préférence culinaire, le bien commun ne serait que la somme des intérêts particuliers voire n’existerait pas, etc.
J.-M.S. : Vous citez souvent Tocqueville dans La tyrannie de la transparence. Vous n’êtes pourtant pas connu pour être un libéral ?
P.L.V. : Il y a une ambiguïté du mot « libéral ». Pour moi, la liberté de l’individu ne peut être le critère principal de l’organisation d’une société. C’est d’ailleurs une évidence et c’est pourquoi les libéraux radicaux disent que « la société n’existe pas; il n’existe que des individus », une formule qui est de Margaret Thatcher. Ce qui veut dire non pas seulement que le tout n’est que la somme des parties mais que le tout n’existe pas. À l’inverse de ce point de vue, je pense que la notion de bien commun doit primer. Ceci étant, je suis bien entendu pour la liberté et surtout, très concrètement, pour les libertés. Mais dans le domaine économique, les libertés ne peuvent être absolues, il y a des impératifs qui doivent primer : des impératifs politiques, l’indépendance nationale et européenne, et des impératifs sociaux, la cohésion sociale, et la justice sociale, ou encore l’équité. Je ne suis pas convaincu dans ce domaine que l’on puisse faire l’impasse sur John Rawls, qui n’est pas exactement un libéral, à moins d’avoir une conception très extensive du libéralisme.
Il faut d’ailleurs penser ensemble certaines analyses communautariennes et celle de Rawls. Ce qui est sûr c’est qu’on ne reviendra pas sur l’individu-sujet et que l’immersion communautaire holiste n’est plus de ce monde, qu’on le regrette ou non (le regretter est au demeurant totalement dépourvu de sens puisque personne de contemporain ne l’a connu sauf peut-être des anciens des « kibboutz », un mot qui veut dire « ensemble » ou « assemblée »).
J.-M.S. : Vous parlez avec sympathie d’une République européenne. Mais encore ?
P.L.V. : L’Europe doit évoluer vers une République européenne, mais aussi encore un Empire républicain. En quel sens républicain ? Républicain pour la dimension unitaire : défense commune, politique extérieure commune, égalité des citoyens face à la loi, politique économique européenne autocentrée. La République, c’est aussi l’élitisme républicain contre la communautarisation au nom de la « diversité » et contre la politique des quotas, et au fond contre la reproduction sociale de la super-classe mondiale au service de la finance.
Pourquoi aussi un Empire républicain ? Un « Empire » pour le respect de certaines différences : il peut y avoir une monnaie commune mais pas forcément unique, les réglementations peuvent être différentes dans certains domaines, les langues nationales et régionales doivent être préservées. C’est la notion d’Empire, mais pas au sens d’impérialisme : ni l’Empire éphémère et artificiel de Napoléon, ni le Reich pangermaniste et raciste de Hitler, ni l’Amérique expansionniste et liberticide de Bush ne sont un modèle, bien au contraire. C’est l’Empire au sens d’un équilibre entre unité et autonomies, entre universalité et différences, comme l’Empire austro-hongrois, à qui il ne manquait guère que de devenir un Empire austro-tchéco-hongrois en donnant toute sa place à la Bohème-Moravie, ou comme le Brésil, qui conjugue unité et diversité de ses peuples, fut un Empire et est une République fédérale.
L’Empire républicain, c’est au plan constitutionnel un fédéralisme, mais avec une dimension qui va au-delà du patriotisme constitutionnel, car l’Empire, c’est aussi une idée unificatrice, un certain type de civilisation à aimer, à défendre, à vivre. Une certaine idée de nous même à affirmer. La vie sociale avant le productivisme, la solidarité avant l’enrichissement sans frein, la relocalisation et non la mondialisation. Le reterritorialisation et non le nomadisme.
J.-M.S. : Quels sont vos auteurs favoris ?
P.L.V. : Il faudrait toujours demander « en ce moment », car s’il y a des permanences, il y a aussi des inflexions dans les lectures de chacun. Je suis assez inconditionnel de Clément Rosset, de Frédéric Schiffter, de philosophes moraux comme vous le voyez.
J.-M.S. : Quel est le domaine de la pensée le plus important pour vous ?
P.L.V. : Le plus important, je ne sais pas répondre à cette question, mais le plus fascinant, c’est pour moi la cosmologie. Il y a en effet trois domaines de la philosophie : la morale, c’est-à-dire comment se tenir, la philosophie politique, c’est-à-dire comment se gouverner ensemble, et la vision du monde, qui inclue la cosmologie et même, en un sens, la morale et la politique.
• Propos recueillis par Jean-Marie Soustrade.
• Pierre Le Vigan, La tyrannie de la transparence, Paris, L’Æncre, coll. « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », 2011, 177 p., préface d’Arnaud Guyot-Jeannin, diffusé sur Internet par Librad et disponible à la Libraire Primatice : 10, rue Primatice, 75013 Paris.
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Au temps de la Méduse
Au temps de la Méduse
par Georges FELTIN-TRACOL
En 2009, Pierre Le Vigan avait publié Le front du Cachalot, un épais ouvrage de réflexions, d’analyses et de notes de lectures. Il récidive avec un nouveau volume plein de fureur et de jubilation, La tyrannie de la transparence.
Collaborateur aux magazines Éléments, Flash, Le Spectacle du Monde, ainsi qu’aux sites L’Esprit européen, Vox N.-R. et, bien sûr, Europe Maxima, Pierre Le Vigan scrute, dissèque, démonte les tares de notre époque. Il s’attaque tout particulièrement au désir artificiel de transparence de nos congénères. Hormis le port du vêtement, tout devrait être mis à nu afin que tout un chacun puisse épier son prochain depuis sa bulle ! « Cette transparence devenue obligatoire, je l’associe à un animal bien particulier. […] La méduse est un animal marin sans os qui prolifère particulièrement en notre époque, sans doute en liaison avec les transformations de la planète dues à l’homme. Il n’est pas interdit de voir dans la prolifération de cet animal quasi-transparent et invertébré […] tout un symbole (pp. 11 – 12). » C’est aussi une allusion évidente à la célèbre Gorgone de la mythologie antique dénommée la Méduse qui pétrifiait de son regard les inconscients venus la défier.
Par des textes relativement courts qui se rapprochent des aphorismes, Pierre Le Vigan montre qu’il est un grand lecteur et un cinéphile averti. Il examine l’influence intellectuelle des Lumières et du P.C.F. de Marchais, salue les grands acteurs français des années 1920 – 1930, cite Montherlant et Michéa, disserte sur le film La traversée de Paris de Claude Autant-Lara, réfléchit sur les œuvres de Rousseau, de Benjamin Constant et de Tocqueville, ce critique précoce du nihilisme alors naissant, etc. Il nous rappelle aussi le courage héroïque, fort peu connu de nos jours, des troupes françaises lors de la campagne de France en mai – juin 1940. On ne partage pas toujours toutes ses appréciations. Sur Giorgio de Chirico par exemple. Sur Talleyrand « un traître intelligent (p. 96) ». Certes, du 14 juillet 1790 à son décès en 1838, l’ancien évêque d’Autun, le « Diable boiteux » a servi tous les régimes afin de préserver ses intérêts lucratifs. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le diplomate en chef qu’il fut permit au jeune Consulat d’être accepté sur la scène internationale et qu’il atténua, en 1815 après les Cent-Jours, le second traité de Paris… Malgré tous ses défauts, ses vices même, un tel personnage nous manque, surtout si on le compare à Philippe Douste-Blazy, Bernard Kouchner ou Alain Juppé.
Une grande méfiance envers une croissance prédatrice qui tend vers la démesure incite ce connaisseur de Serge Latouche et de Pierre Rabhi à « louer le sens de la mesure, chercher à la retrouver, redécouvrir le bienfait d’une certaine rareté des biens pour le bénéfice possible de l’abondance des savoirs et du geste sans cesse renouvelable de l’exercice plein et entier des cultures, ce qui suppose leur réenracinement (p. 39) ».
L’ami Le Vigan appartient donc aux « objecteurs de croissance », non par idéalisme, mais par réalisme et parce qu’il côtoie dans sa vie courante les méfaits de cette croissance. À diverses reprises dans La tyrannie de la transparence reviennent les questions d’habitat, d’architecture et d’urbanisme. Et pour cause ! Sa profession le confronte à la souffrance existentielle dans les grands ensembles et au travail segmenté, précarisé, jetable. Il dénonce la « dictature de la santé (p. 59) » et l’avènement de Big Mother – l’État thérapeute omniscient – qui remplace le dorénavant désuet Big Brother au point que « notre société est […] de l’économique – la loi de la jungle – tempéré par du juridique (p. 75) ».
Pierre Le Vigan constate qu’à l’heure actuelle, « les partis politiques sont à la remorque des associations, ce qui est beaucoup plus grave que les problèmes posés par l’existence même des partis politiques (p. 142) », ce qui dévalorise la politique. Dans sa sympathique préface, Arnaud Guyot-Jeannin le décrit comme un « homme de droite de gauche (p. 10) ». Pourquoi lui appliquer ce schéma convenu et dépassé, lui qui sait que « dans de nombreux domaines, on ne peut même plus renvoyer dos à dos la droite et la gauche car tout simplement il n’y a plus de pensée de droite et pas non plus de pensée de gauche (p. 115) » ? Lucide, il explique que « la gauche a longtemps été vue par elle-même comme le contraire de la droite. […] Maintenant, la gauche (une certaine gauche bien sûr) est le laboratoire de recherche de la droite. Elle explore, au nom de la “ liberté ” libertaire, ce que seront les champs possibles, demain, de la marchandisation (pp. 57 – 58) ».
Cette situation résulte de la domination d’une nouvelle idéologie mortifère. Il faut « caractériser notre époque comme celle d’un nouveau totalitarisme post-démocratique. L’obscurantisme et l’inculture ont eu raison de la démocratie. L’immigration a déplacé le terrain des débats idéologiques. La pensée a suivi une pente primitiviste. L’idéologie des droits de l’homme est devenue un nouvel obscurantisme pseudo-démocratique qui tue à petit feu le droit et la démocratie. Malgré l’usage inflationniste du terme “ citoyen ”, plus rien ne renvoie à la réalité de ce mot, et l’homme abstrait et interchangeable a supplanté le citoyen (p. 19) ». Pierre Le Vigan développe une autre approche du droit des hommes. En effet, « tant qu’on n’aura pas compris que les droits de l’homme ne peuvent être qu’une conséquence des droits des peuples, les droits des peuples à exister, à perdurer, à avoir leur terre, leur langue, leur autonomie, leur identité, leurs mœurs, leur façon d’écrire leur histoire et ainsi tout simplement leur avenir, on ne fera jamais avancer concrètement les droits humains. Car l’homme concret appartient à un peuple. C’est par la mise en œuvre des droits des peuples – le droit notamment de contrôler leurs ressources -, de s’émanciper de la dictature mondiale des marchés, de l’empire de la finance – que les droits humains peuvent être pris en compte. L’homme est d’abord un être social, un être en communauté, un être politique (p. 36) ».
Arnaud Guyot-Jeannin qualifie Pierre Le Vigan de « républicain subsidiariste, démocrate organiciste et socialiste populiste, […] attaché au(x) peuple(s) de façon charnelle. Son populisme, jamais démagogique, est exigeant, aristocratique et anagogique. Il s’agit d’un aristo-populisme (p. 9) ». C’est bien vu, d’autant que « P.L.V. » encourage une combinaison inédite et originale des formes participative et représentative de la démocratie. Mieux, en réponse au débat lancé à la fin des années 1980 par Régis Debray entre « républicains » et « démocrates », il déclare clairement : « je crois que la République – et la distinction citoyen – étranger, et la nécessaire existence de critères pour passer d’un statut à un autre -, est la condition de la démocratie. La République ce ne sont pas des frontières infranchissables – ce serait alors des murailles – mais c’est le sens des frontières. En ce sens, je suis républicain avant tout – mais non pas “ à la place ” – d’être démocrate. Je suis républicain comme condition pour être démocrate (pp. 65 – 66) ».
Pierre Le Vigan se proclame en outre Européen. Son Europe n’est pas celle de Bruxelles, de Maastricht et de Lisbonne. Elle n’est pas non plus euro-régionaliste. Pour lui, « L’Europe aux cent drapeaux (Yann Fouéré), c’est l’Europe aux cent Kossovo. C’est une zone de faiblesse où s’engouffreraient plus encore les vents de l’impérialisme (p. 129) ». L’Europe qu’il souhaite serait une organisation politique politique des nations européennes à vocation impériale ultime. Mais « l’Empire doit être républicain, avant même d’être démocratique (avant, pas à la place de, car la République est la condition de la démocratie) (p. 126) ». Il rappelle qu’entre 1804 et 1808, « les monnaies françaises portaient l’inscription : “ République française. Napoléon Ier Empereur ” (p. 126) ». Certes, l’article Ier du sénatus-consulte du 28 floréal an XII (18 mai 1804) proclame : « le gouvernement de la République est confié à un Empereur ». Paradoxal ? Non, car l’oncle et le neveu portent le titre d’empereurs des Français comme Louis XVI lors de l’expérience de monarchie constitutionnelle en 1791 – 1792 et Louis-Philippe Ier sous la Monarchie de Juillet (1830 – 1848) sont rois des Français. Dans les quatre cas, et les textes institutionnels sont formels, ils tiennent leur fonction de la nation et, par conséquent, de la souveraineté nationale. Or peut-on bâtir une communauté européenne cohérente à partir de la souveraineté nationale ? Très certainement pas, surtout que le précédent napoléonien d’unification européenne est loin d’être pertinent et probant… Et la souveraineté populaire ? Peut-être, à la condition sine qua non de redéfinir ce que sont les peuples et non ces masses agglomérées et individualisées gavées de télévision.
Cette redéfinition essentielle nécessitera une libération des esprits de l’idéologie du bonheur matérialiste. « Reconstruire des patries et des peuples se fera en sortant du règne de l’argent (p. 173). » Mieux, à l’indispensable impératif géopolitique, il est primordial que l’idée impériale soit « une idéologie alternative à l’imaginaire marchand. Il faut l’idée, et même le mythe, d’un ordre nouveau en Europe. Un ordre post-productiviste et post-consumériste (p. 26) ». Ce nouvel ordre révolutionnaire devra être territorial. Vient alors le dilemme entre l’Eurosibérie et l’Eurasie. Hostile à la conception ethnosphérique blanche de l’Eurosibérie, Pierre Le Vigan opte pour la vision grand-continentale de l’Eurasie. Mais une telle immensité est-elle compatible avec la démocratie organique interne des communautés de peuples autochtones ? Voilà un bien beau débat en perspective, en toute transparence, bien sûr…
Georges Feltin-Tracol
Pierre Le Vigan, La tyrannie de la transparence, Paris, L’Æncre, coll. « À nouveau siècle, nouveaux enjeux », 2011, 177 p., préface d’Arnaud Guyot-Jeannin.
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vendredi, 07 octobre 2011
Por el redimensionamiento de la función económica,
Por el redimensionamiento de la función económica,
Enrique Ravello
Ex: http://www.idpress.org/
«Reducción a la sola dimensión económica de las finalidades sociales y políticas, característica de las ideologías occidentales». Es la primera definición de «economismo» que da Guillaume Faye en su libro, Porquoi nous combatons, obra de obligada referencia y punto de partida de toda reflexión identitaria . Esta anomalía es la consecuencia de un proceso cuyo inicio sitúa Warner Sombart en el Renacimiento y que no es otra cosa que la subversión de las funciones típicas de las sociedades tradicionales indoeuropeas, en las que la función productiva estaba subordinada a la función militar y en última instancia a la función soberana, función que unía indefectiblemente lo espiritual, lo soberano, lo político y el principio de justicia.
Este proceso de alteración de las funciones dará origen al liberalismo, al capitalismo y al marxismo, distintas versiones de una misma y perversa anomalía, de una misma «inversión de valores». Pero el proceso de primacía y dictadura de lo económico, está en un momento de cambio radical del que pocos son conscientes. La estructura actual del capitalismo está en proceso de mutación radical, que nuevamente pone es descrédito la teoría marxista de la acumulación del capital. En contra de esta teoría, el capital está perdiendo todo su poder, pasando éste a una nueva clase tecnocrática de los altos dirigentes de empresa y gestores financieros, conocidos e interconectados entre ellos, y auténticos dueños del poder mundial.
Tradicionalmente el capital era el propietario de las empresas y sus dirigentes meros agentes de este capital, en la nueva realidad estos dirigentes se convierten en los verdaderos propietarios y el capital se convierte en un medio mas de producción con un coste medible y exigible.
El caso extremo de este nuevo capitalismo es el desaforado crecimiento de los fondos de «private equity» que permiten unas recompensas inusitadas a estos gestores, a cambio siempre de unos resultados de acuerdo a la planificación. En teoría en tres o cuatro operaciones (15 a 20 años) un gestor puede sin aportación alguna de capital convertirse en el dueño de una gran empresa. El nuevo grupo de «gestores» entre los que fluye la información, se convierte en el dueño de las grandes empresas a nivel mundial, incluyendo el control de los grandes fondos de inversión, en los que tampoco son necesariamente dueños del capital, pero sí del poder que da ese capital, el ejemplo del «gestor» George Soros es por todos conocido.
Esta tendencia acelerada al oligopolio anónimo, viene acompañada de una reconversión de las grandes empresas multinacionales. De ser empresa «cerradas» capaces de producir productos a gran escala, el nuevo modelo macroempresarial es cada vez de mayores dimensiones pero de una grandísima especialización, cada gran corporación llega a controlar hasta el 40% del producto en el que se ha especializado, pero esta especialización hace necesaria su interconexión con el resto de macroempresas ultraespecializadas en otros productos, todas ellas diseminadas por todo el globo terráqueo. La nueva estructura empresarial del mercado mundial.
Frente a esta realidad es más necesaria que nunca una respuesta que implique no una reforma sino un cambio del paradigma económico. Un redimensionamiento de la función productiva que esté de nuevo bajo el control de la función soberana –subordinación de lo económico a lo político– dentro de un esquema económico de grandes espacios autocentrados y autosuficientes. Frente al capitalismo liberal y mundialista, nuestro comunitarismo europeo y autárquico
Enrique Ravello
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Claus Wolfschlags Blog
Liebe Angemailte,
da ich mich im August vom "Sezession"-Blog verabschiedet habe, habe ich mir eine eigene Blog-Seite eingerichtet, um gelegentliche Texte von mir dort einstellen zu können. Nun hat sich nach einer fast acht Monate zurückliegenden Anfrage doch ergeben, dass ich einen Platz im Kommentar-Blog der "Jungen Freiheit" erhalten habe. Ich glaubte gar nicht mehr daran. In Absprache und unter Erstquellenangabe werde ich sämtliche meiner dort erscheinenden Beiträge dann auch auf meine Blogseite stellen, die also eine Sammlung darstellt.
Mein Blog
http://clauswolfschlag.blog.com/
(über die Blog-Überschrift wird man noch nachdenken können. Ich habe sie trotz Kritik erst einmal so belassen.)
Folgender Beitrag ist gestern als passender Einstand beim JF-Blog erschienen:
Gutmenschen und „einfache Lösungen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M583a6089b1c.0.html
Folgende zwei Beiträge sind nur in meinem Blog erschienen:
Libyen und das bundesdeutsche Einheits-TV
http://clauswolfschlag.blog.com/2011/10/04/libyen-und-das-bundesdeutsche-einheits-tv/
Auch ein Kulturkonflikt: Schlampen, Burkas oder platzende Leggins
http://clauswolfschlag.blog.com/2011/08/25/auch-ein-kulturkonflikt-der-marsch-der-schlampen-burkas-oder-platzende-leggins/
Dies nur als Info.
Gruß, C.W.
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vendredi, 30 septembre 2011
Contra Yanquilandia
Contra Yanquilandia
TdE/NOVEDAD en ENR
Selección de textos y prólogo de Juan Antonio Llopart
1ª edición, Barcelona, 2011
21×15 cms., 160 págs.
Páginas interiores con fotografías.
Cubierta a todo color, con solapas y plastificada brillo
PVP: 15 euros
Orientaciones:
“Nacida de una ruptura con el pasado (europeo), Norteamérica no puede imaginar un futuro diferente a la línea indefinidamente prolongada de un ‘progreso’ utópico: carece del soporte necesario para tal ’imaginación’. Frente al devenir histórico, Norteamérica vive en un eterno presente, en una sucesión irreversible de momentos presentes que constituyen el cuadro de esa ‘búsqueda de la felicidad’ (pursitit of happiness) a todos garantizada por la Declaración de Independencia.
Su pensamiento implícito consiste en reducir a la unidimensionalidad la tridimensionalidad del tiempo; su objetivo social, en hacer coincidir al máximo de hombres en una misma dimensión de simultaneidad.
El inconsciente norteamericano, como tan a menudo se ha constatado,
se funda en una mística del espacio (la idea de que, más allá de la frontera, siempre hay un espacio a explotar), por oposición a la mística del tiempo. De ahí la importancia de la ‘conquista del espacio’, como sustituto a la ‘conquista del tiempo’ característica de toda cultura tradicional…”
[Alain de Benoist]
Índice
Prólogo [Juan A. Llopart]
América y la Nueva Izquierda [Alain de Benoist)
Civilización americana [Julius Evola]
Romper con la civilización occidental [Guillaume Faye]
“Europa” y “Occidente”: dos conceptos antagónicos [Claudio Finzi]
Qué es el antinorteamericanismo? [Roger Garaudy]
La influencia de América en Europa [Thomas Molnar]
El Amblimoron antifascista o la extrema-izquierda pro americana [Claudio Mutti]
Carta a John F. Kennedy [Juan Domingo Perón]
El enemigo americano [Robert Steuckers]
Dinámica histórica del liberalismo: del mercado total al Estado total [Tomislav Sunic]
La colonización sutil: “American Way of Life” y Dinámica Social [Marco Tarchi]
Pedidos:
enrpedidos@yahoo.es
Tlf: 682 65 33 56
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vendredi, 23 septembre 2011
Révolte, irrationnel, cosmicité et... pseudo-antisémitisme
Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1987
Révolte, irrationnel, cosmicité et... pseudo-antisémitisme
par Michel FROISSARD
Ex: http://vouloir.hautetfort.com/
[Pour Matthes, Mattheus et Bergfleth, la philosophie doit se replonger dans l'élémentaire de la vie et de la mort et quitter le petit monde politisé dans lequel les tenants de l'École de Francfort et Habermas avaient voulu l'enfermer. Le jeu d'ombre de cette photographie expressionniste de Frantisek Drtikol exprime bien l'émergence d'une féminité élémentaire où se mêlent désirs érotiques et engouements pour les puissances de le physis. Le mélange d'érotisme et de thanatomanie se répère dans les sculptures tombales. La photographe Isolde Ohlbaum a consacré un ouvrage illustré à cet art des cimetières (Denn alle Lust will Ewigkeit : Erotische Skulpturen auf europäischen Friedhöfen, Greno, Nördlingen). Plus bas, une photographie tirée de ce livre.]
Contre les pensées pétrifiées, il faut recourir à la révolte, disent les animateurs de la maison d'éditions Matthes & Seitz de Munich, éditrice des textes les plus rebelles de RFA et propagatrice de la pensée d'un Bataille et d'un Artaud, d'un Drieu et d'un Dumézil, d'un Leiris et d'un Baudrillard. Attentifs au message de cette inclassable pensée française, rétive à toute classification idéologique, Matthes, Mattheus et Bergfleth, principales figures de ce renouveau, si impertinent pour le conformisme de la RFA, estiment que c'est par ce détour parisien que la pensée allemande prendra une cure de jouvence. Mattheus et Matthes avaient, fin 1985, publié une anthologie de textes rebelles qu'ils avaient intitulée d'une phrase-confession, inspirée de Genet : “Ich gestatte mir die Revolte” (Je me permets la révolte...). Leur révolte, écrit l'essayiste hongrois Laszlo Földényi, dans une revue de Budapest, n'a rien de politique ; elle ne se réfère pas à telle ou telle révolution politique concrète ni à l'aventure soixante-huitarde ni à de quelconques barricades d'étudiants ; elle se niche dans un héritage culturel forcément marginal aujourd'hui, où notre univers est club-méditerranisé, elle campe dans de belles-lettres qui avivent les esprits hautains, s'adressent à des cerveaux choisis.
Une révolte à dimensions cosmiques
Ces derniers, eux, doivent se réjouir d'une anthologie où Hamann et Hebbel sont voisins de Céline et de Bataille, et où tous ces esprits éternels conjuguent leur puissance pour dissoudre les pétrifications, pour sauver la culture de ce que Friedrich Schlegel nommait la « mélasse de l'humanisme » (Sirup des Humanismus). “Révolte”, ici, n'implique aucune démonstration de puissance politique, de force paramilitaire et/ou révolutionnaire, note Földényi, mais, au contraire, une retenue avisée de puissance, dans le sens où Mattheus et Matthes nous enseignent à nous préparer à l'inéluctable, la mort, pour jouir plus intensément de la vie ; de renoncer aux pensées unilatérales : « L'extrémisme politique institutionalisé transforme souvent l'État en maison d'arrêt : c'est là la forme déclinante de la radicalité... ».
Les réflexions cosmiques d'un Bataille, les outrances céliniennes recèlent davantage de potentialités philosophiques, affirment Matthes et Mattheus, que les programmes revendicateurs, que les spéculations strictement sociologiques qui se sont posés comme objets de philosophie dans l'Allemagne de ces 3 ou 4 dernières décennies. Contrairement à Camus, moraliste, et aux exégètes de l'École de Francfort, Matthes, Mattheus et Bergfleth pensent que la “Révolte”, moteur de toute originalité de pensée, ne vise pas à l'instauration d'un Bien pré-défini et que l'activité humaine ne se résume pas à un processus sociologique de production et de reproduction ; elle indique bien plutôt cette “Révolte” à dimensions cosmiques, l'expression des outrances les plus violentes et les plus audacieuses de l'âme humaine qu'aucune codification de moralistes étriqués et qu'aucun utilitarisme calculateur ne pourront jamais appréhender dans leur totalité, dans leur profusion cosmique et tellurique.
La “Révolte” comme force innée
La raison des philosophes et des idéologues n'est qu'un moyen pratique et commode pour affronter une quotidienneté sans reliefs importants. Dans une lettre du peintre André Masson, reproduite dans l'anthologie de Matthes et Mattheus, on trouve une réflexion qui rejoint la préoccupation du groupe éditorial munichois : aucun enthousiasme révolutionnaire n'est valable, s'il ne met pas à l'avant-plan les secrets et les mystères de la vie et de la mort. C'est pourquoi l'attitude “Révolte” détient une supériorité intrinsèque par rapport au phénomène “révolution” qui, lui, est limité dans un espace-temps : il commence et il se termine et, entre ces 2 points, une stratégie et une tactique ponctuelles s'élaborent.
La “Révolte”, elle, est “primitive” et “a-dialectique” ; elle fait irruption à des moments intenses et retourne aussitôt vers un fonds cosmo-tellurique d'où, récurrente, elle provient, revient et retourne. La “Révolte” est un principe constant, qu'une personnalité porte en elle ; elle est un sentiment, une attitude, une présence, une rébellion. La plupart des hommes, faibles et affaiblis par nombre de conformismes, oublient ce principe et obéissent aux “ordres pétrifiés” ou remplacent cette force innée par une caricature : la dialectique oppositionnelle.
Et si le dialecticien politisé croit à un “télos” bonheurisant, sans plus ni projets ni soucis, réalisable dans la quotidienneté, le “révolté”, être d'essence supérieure, sait la fragilité de l'existence humaine, et, dans la tension qu'implique ce savoir tragique, s'efforce de créer, non nécessairement une œuvre d'art, mais un ordre nouveau des choses de la vie, frappé du sceau de l'aventureux. Avec le romantique Novalis, Matthes et Mattheus croient à la créativité de ce rassemblement de forces que l'homme, conscient de sa fragilité, est capable de déployer.
Retour à l'irrationnel ?
[Sculpture érotique d'une tombe. Photographie d'I. Ohlbaum. « Tout désir veut l'éternité » : tel est le titre de son superbe recueil de photographies, renvoyant à ce fameux vers de Nietzsche : « Doch alle Lust will Ewigkeit – will tiefe, tiefe Ewigkeit ! » (Also sprach Zarathustra)]
Témoignent de cette créativité foisonnante toutes les poésies, toutes les œuvres, toutes les pensées imperméables aux simplifications politiciennes. C'est précisément dans cette “zone imperméable” que la philosophie ouest-allemande doit retourner, doit aller se ressourcer, afin de briser le cercle vicieux où elle s'enferre, avec pour piètre résultat un affrontement Aufklärung-Gegenaufklärung, où l'Aufklärung adornien donne le ton, béni par les prêtres inquisiteurs du journalisme. Pour Matthes et Mattheus, tout prosélytisme est inutile et rien ne les poussera jamais à adopter cette répugnante praxis. La “Révolte” échappe à l'alternative commode “rationalisme-irrationalisme”, comme elle échappe aux notions de Bien et de Mal et se fiche de tout establishment.
Le carnaval soixante-huitard n'a conduit à aucun bouleversement majeur, comme l'avait si bien prévu Marcel Jouhandeau, criant aux étudiants qui manifestaient sous son balcon : « Foutez-moi le camp ! Dans dix ans, vous serez tous notaires ! ». La tentation politicienne mène à tous les compromis et à l'étouffement des créativités. L'objectif de Matthes et Mattheus, c'est de recréer un climat, où la “Révolte” intérieure, son “oui-non” créateur, puisse redonner le ton. Un “oui” au flot du devenir, aux grouillements du fonds de l'âme et à la violence puissante des instincts et un “non” aux pétrifications, aux modèles tout faits. C'est au départ de cet arrière-plan que se développe, à Munich, l'initiative éditoriale de Matthes. Ce dernier précise son propos dans une entrevue accordée à Rolf Grimminger :
« Le traumatisme des intellectuels allemands, c'est “l'irrationalisme”. Le concept “irrationalisme” a dégénéré en un terme passe-partout, comme le mot “fascisme” ; il ne signifie plus rien d'autre qu'une phobie, que j'aimerais, moi, baptiser de “complexe de l'irrationalisme”. Je pose alors la question de savoir dans quelle mesure la raison est si sûre d'elle-même quand elle affronte son adversaire, aujourd'hui, avec une telle véhémence d'exorciste. Fébrile, la raison diffame tout ce qui lui apparaît incommensurable et sa diffamation use des vocables “non-sens”, “folie”, “anormalité”, “perversion”, bref le “mal” qu'il s'agit d'exclure.
Par cette exclusion, on exclut l'homme lui-même : tel est mon argument personnel. La raison n'est et n'a jamais été une valeur en soi ; il lui manque toute espèce de souveraineté ; elle est et reste un pur moyen pratique. L'homme, pour moi, est certes un animal doté de raison, mais il n'est pas assermenté à la raison et ses potentialités et ses aspirations ne s'épuisent pas dans la raison. Et celui qui affirme le contraire, ne peut avoir pour idéal que le camp de travail » (Die Ordnung, das Chaos und die Kunst, Suhrkamp, Frankfurt/M., 1986, p. 253).
En France : la Cité ; en Allemagne : la Raison
Le lecteur français, en prenant acte de tels propos, ne percevra pas immédiatement où se situe le “scandale”... En France, la polémique tourne autour des notions d'universalisme et de cosmopolitisme, d'une part, et d'enracinement et d'identité, d'autre part. BHL parie pour Jérusalem et la Loi, qui transcendent les identités “limitantes”, tandis qu'un Gérald Hervé, condamné au silence absolu par les critiques, parie pour Rome, Athènes et les paganités politiques (in : Le mensonge de Socrate ou la question juive, L'Âge d'Homme, 1984). Dans la querelle actuelle qui oppose philo-européens et philo-sémites (car tel est, finalement, qu'on le veuille ou non, le clivage), le débat français a pour objet premier la Cité et celui de la citoyenneté-nationalité), tandis que le débat allemand a la question plus abstraite de la raison.
La Raison, que dénoncent Bergfleth et Matthes, est, en RFA, l'idole érigée dans notre après-guerre par les vainqueurs américains et aussi la gardienne conceptuelle d'une orthodoxie et la garante d'un culpabilisme absolu. Pour provoquer l'establishment assis sur ce culte de la raison, établi par l'École de Francfort, et ce philo-sémitisme obligé, soustrait d'office à toute critique, Bergfleth écrit, au grand scandale des bien-pensants :
« La judéité des Lumières (aufklärerisches Judentum) ne peut, en règle générale, appréhender le sens de la spécificité allemande, des nostalgies romantiques, du lien avec la nature, du souvenir indéracinable du passé païen germanique... ».
Ou, plus loin :
« Ainsi, une nouvelle Aufklärung a généré un non-homme, un Allemand qui a l'autorisation d'être Européen (CEE, ndlr), Américain, Juif ou autre chose, mais jamais lui-même. Grâce à cette rééducation perpétrée par la gauche, rééducation qui complète définitivement sa défaite militaire, ce non-homme est devenu travailleur immigré dans son propre pays, un immigré qui reçoit son pain de grâce culturel des seigneurs cyniques de l'intelligentsia de gauche, véritable mafia maniant l'idéologie des Lumières ».
L'inévitable reproche d'antisémitisme
Plus pamphlétaire que Gérald Hervé, moins historien, Bergfleth provoque, en toute conscience de cause, le misérable Zeitgeist ouest-allemand ; il brise allègrement les tabous les plus vénérés des intellectuels, éduqués sous la houlette de Benjamin et d'Adorno et de leurs nombreux disciples. Son complice Matthes, qui ne renie nullement ce que Benjamin et Adorno lui ont apporté, estime que si ce philo-sémitisme est absolu et exclut, parce qu'il est asséné en overdose, des potentialités intellectuelles, philosophiques, culturelles et humaines, il limite la liberté, occulte des forces sous-jacentes que le philosophe a le devoir de déceler et de montrer au grand jour. Une telle attitude n'est pas assimilable à l'anti-sémitisme militant habituel, pense Matthes : la critique d'une pensée issue de la théologie judaïque est parfaitement légitime. Cette critique n'exclut pas d'office ce que la théologie et le prophétisme judaïques ont apporté à la culture humaine ; elle a pour objectif essentiel de ne laisser aucune culture, aucun héritage, en marge des spéculations contemporaines.
La philosophie ne consiste pas à répéter une vérité sue, déjà révélée, à encenser une idole conceptuelle par des psaumes syllogistiques, mais de rechercher au-delà de la connaissance “ce que la connaissance cache”, c'est-à-dire d'explorer sans cesse, dans une quête sans fin, le fond extra-philosophique, concret, tangible, tellurique, l'humus prolifique, la profusion infinie faite d'antagonismes, qui précèdent et déterminent toutes les idées. Où est l'anti-sémitisme propagandiste dans une telle démarche, à l'œuvre depuis les Grecs pré-socratiques ? Peut-on sérieusement parler, ici, d'anti-sémitisme ? Ce simple questionner philosophique qui interroge l'au-delà des concepts ne saurait être criminalisé, et s'il est criminalisé et marqué du stigmate de l'anti-sémitisme, ceux qui le criminalisent. sont ridicules et sans avenir fecond.
Les aphorismes de Mattheus
Criminaliser les irrationalismes, cela a été une marotte de l'après-guerre philosophique allemand, sous prétexte d'anti-fascisme. En France, il restait des espaces de pensée irrationaliste, en prise sur la littérature, avec Artaud, Bataille, Genet, etc. C'est le détour parisien que s'est choisi Bernd Mattheus, éditeur allemand d'Artaud et biographe de Bataille, pour circonvenir les interdits de l'intelligentsia allemande. Celle-ci, dans son dernier ouvrage, Heftige Stille (Matthes & Seitz, 1986), n'est pas attaquée de front, à quelques exceptions près ; le style de vie cool, soft, banalisé, consumériste, anhistorique, flasque, rose-bonbon, empli de bruits de super-marchés, de tiroirs-caisses électroniques, qu'indirectement et malgré la critique marcusienne de l'unidimensionalité, la philosophie francfortiste de la raison a généré en RFA, est battu en brèche par des aphorismes pointus, inspirés des moralistes français, qui narguent perfidement les êtres aseptisés, purgés de leur germanité, qui ont totalement (totalitairement ?) assimilé au thinking packet franfortiste, comme ils ingurgitent les lunch packets de Mac Donald.
Laissons la parole à Mattheus :
« Ô combien ennuyeux l'homme qui n'a plus aucune contradiction » (p. 102).
« Ne jamais perdre de vue la lutte contre la pollution de notre intériorité » (p. 123).
« Le désenchantement rationaliste du monde, c'est, d'après Ludwig Klages, la triste facette du travail de l'intellect humain. Pour déréaliser le monde, on peut se servir soit de la ratio soit de la folie. Mais chacune de ces deux voies indique que l'homme ne peut supporter le monde réel tel quel et cherche à s'en débarrasser. Si l'on juge ces deux voies d'après la situation dans laquelle évoluent les sujets qui leur sont livrés, la déréalisation semble plutôt accentuer les souffrances et le désespoir ; d'où le dilemme : soit bêtifié et heureux soit fou et malheureux (Ernst Jünger) » (p. 166).
« Les systèmes libéraux n'ont nul besoin de censure ; la sélection des “biens culturels” se fait aux caisses des magasins et cette sélection-là est bien plus rigoureuse que ne le serait n'importe quelle sélection politique » (p. 183-4).
« Pourquoi Artaud, pourquoi Bataille ? Parce que j'apprécie l'ivresse lucide » (p. 257).
Une stratégie de l'attention
Disloquer les certitudes francfortistes, et le “prêt-à-penser” médiatique qu'elles ont généré, passe par un plongeon dans l'extra-philosophique et par ce style aphoristique de La Rochefoucauld, déjà préconisé par Nietzsche. Prendre connaissance, dans l'espace linguistique francophone, du travail de Bergfleth, Matthes et Mattheus, et s'habituer au climat qu'ils contribuent à créer à l'aide de productions philosophiques françaises, c'est travailler à la constitution d'un axe franco-allemand autrement plus efficace et porteur d'histoire que la ridicule collaboration militaire dans le cadre de l'OTAN, où les dés sont de toute façon pipés, puisque l'Allemagne et son armée n'ont aucun statut de souveraineté. De notre part, l'initiative de Bergfleth, Matthes et Mattheus, doit conduire à une efficace stratégie de l'attention.
♦ Bernd Mattheus, Axel Matthes (Hrsg.), Ich gestatte mir die Revolte, Matthes & Seitz, München, 1985, 397 S., 22
♦ Laszlo FÖLDENYI, article paru à Budapest, reproduit dans le catalogue 1986 de la maison Matthes & Seitz.
Michel Froissard, Vouloir n°40-42, 1987.
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mardi, 20 septembre 2011
Pierre Vial: Pourquoi fêtons-nous le cochon?
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samedi, 17 septembre 2011
Entre mémoires locales et volonté continentale : l'Esprit européen !...
Entre mémoires locales et volonté continentale : l'Esprit européen !...
Les éditions Heligoland viennent de publier L'Esprit européen entre mémoire locale et volonté continentale, un copieux recueil d'article de Georges Feltin-Tracol, préfacé par Pierre Le Vigan. Georges Feltin-Tracol est un des animateurs du site Europe Maxima et a déjà publié chez le même éditeur Orientations rebelles, un recueil dont les textes, selon Alain de Benoist, témoignaient "d'un sens aigu de la synthèse et d'une belle capacité de pensée critique".
"Débat sur l’identité nationale en France pendant l’hiver 2009-2010, appels répétitifs à respecter la laïcité, enlisement institutionnel de l’Union européenne, rejet référendaire de la Constitution européenne en 2005, réveil des peuples sans État, domination stratégique pesante de l’Occident et de l’hyper-classe oligarchique mondialiste sur le "Vieux Monde", risques d’éclatement de la Belgique et de l’Italie, regain des régionalismes dans l’Hexagone, anticipation d’une « Grande Suisse », rôle asphyxiant de Paris et de sa région, prégnance de la géopolitique…, notre continent arrive à un moment décisif de son histoire sans que ses peuples apathiques, déboussolés et amnésiques s’en aperçoivent vraiment.
Et si, en dépit de tous ces dangers, ces épreuves invitaient à retrouver notre esprit européen dans sa multiplicité déclinée en mémoires locales, régionales et nationales, souvent antagonistes et contradictoires, et en une volonté géopolitique continentale soucieuse d’agir (et de réagir) aux événements du monde ?
Produit plus que somme de nos peuples, de nos cultures, de nos identités, l’esprit européen se compose de formes variées et éclectiques à l’opposé d’une uniformité moderne et hyper-moderne. Cet éclectisme est une richesse, c’est aussi la meilleure façon de contenir et de riposter à la menace mondialiste américanocentrée, aux défis démographiques africain et musulman, aux périls de la finance transnationale et des banksters et à la rude concurrence des nouveaux pays industrialisés d’Asie et d’Amérique latine. Les Européens devraient se souvenir que l’union construite sur la force cumulée des identités fait la puissance.
Recueil de soixante-dix textes dont certains sont inédits, d’un avant-propos et d’une préface de Pierre Le Vigan, L’Esprit européen entre mémoires locales et volonté continentale participe au combat culturel d’aujourd’hui et de demain. Il en fournit les indispensables munitions.
Contre le projet dément de l’hyper-classe, de la Mégamachine occidentaliste mondiale et de son bras armé, le simulacre de l’U.E., la réappropriation de l’esprit européen dans sa complexité charnelle intrinsèque est nécessaire afin de redonner un sens à la spiritualité, à la légitimité, à la souveraineté, à l’identité, à la laïcité et à la puissance et de rétablir l’Europe sur des assises populaires et historiques grâce à ses mémoires locales et à sa volonté géopolitique. Allons donc à la découverte de cet esprit polymorphe !"
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vendredi, 16 septembre 2011
The Yogi & the Commissar
Dominique VENNER:
The Yogi & the Commissar
Translated by M. P.
Ex: http://www.counter-currents.com/
Arthur Koestler, the author of Le zéro et l’infini (in English, Darkness at Noon [2]
), once played an important role in the Spanish Civil War as an agent of the Comintern. Through his writings, he set the tone of an anti-Francoist propaganda that has endured. Later, his deceptions made him an acute critic of Stalinism.
In the summer of 1942, he published a text that marked his rupture: Le yogi et le commissaire (The Yogi and the Commissar [3]). Two theories, he wrote, claim to liberate the world from the evils that overwhelm it.
The first, that of the commissar (communist), advocates transformation from without. It professes that all the evils of humanity, including constipation, can and must be cured by revolution , that is to say by the reorganization of the system of production.
On the other side, the theory of the yogi holds that salvation is only from within, and that only the spiritual effort of the individual, his eyes on the stars, can save the world.
But history, Koestler concluded, had established the bankruptcy of the two theories. The first had led to the worst massacres and the second led to the passive toleration of everything. It is well-argued and totally depressing.
But I do have a reservation. Why is it even necessary to “save” the world? And to save it from what, exactly? The answer is in the old idea of the Fall and in the more recent idea of Progress. Both imply the idea of salvation. If the opposed ideas of the yogi and the commissar had made so many converts in the West in the twentieth century, it is because people had long been in the habit of thinking of life in terms of redemption or of emancipation.
It has not always been so. Ancient Greece, for example, had a wholly different approach, quite close to that of traditional Japan. No intention of changing the world, but the will to construct and to lead one’s life in pursuit of excellence. It was a form of real spirituality in immanence, but they did not know that.
It had its source in the work of Homer, whom Plato called “the educator of Greece.” Homer had expressed an ethical ideal, that of the kalos k’agathos, the handsome and noble man, an aristocratic ideal adopted by all Greeks in the classical era. But this ideal was never regarded as a spirituality. On the contrary, the philosophers had often denigrated it by insisting that only their speculations led to wisdom.
In spite of everything, however, this ideal has not ceased to nourish an essential part of the noblest European behavior, but never in an explicit fashion. Largely due to a complete misinterpretation of the idea of spirituality.
It is necessary to understand that spirituality is distinct from the mystiques of the void. It is independent of the supernatural. It is what rises above brute materiality and utility, giving a superior meaning to what it touches. Sexual urges belong to materiality, while love is spirituality. There is a legitimate desire for remuneration, but if beyond that, work is pursued solely for profit, it partakes in materialism, whereas it arises from spirituality if its goal is accomplishment.
In other words, what matters is not what one does, but how one does it. To aim at excellence in a gratuitous fashion, for the beauty that it bears and founds, is the European form of spirituality, whether it is a matter of a housewife decorating her home, the self-disipline of a soldier, or the training of a horse.
These reflections may seem frivolous in the face of the great historical stakes of our times. But in reality, they are largely controlled by spirituality and its opposite. Unlike animals, men are not programmed by instinct. Their behavior depends on moral, religious, or ideological — thus spiritual — representations.
For want of having been formulated, recognized, and claimed, the authentic European spirituality is unknown. And the more one advances into the era of triumphant technique, the more it is masked by a suffocating materialism. Whence the illusory attraction for Eastern spiritualities, the “yogi” as Koestler said. To be reborn, however, Europeans will wash off the stains of our time neither on the banks of the Ganges nor in Tibet that but from wellsprings our own.
Source: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2011/09/07/le-yogi-et-le-commissaire.html [4]
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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jeudi, 15 septembre 2011
L'imprévu dans l'histoire
Le dossier de La Nouvelle Revue d’Histoire (NRH) N°56 de septembre-octobre 2011 est consacré à “L’imprévu dans l’histoire” .
Les autres articles :
Editorial
L’imprévu, la Chine et l’occasion favorable
Portrait
Entretien avec Pascal Gauchon : l’enseignement, l’histoire et la géoéconomie
Découvertes :
Les sources historiques de Tintin
Tibère, l’empereur calomnié
La reine Victoria
France et Allemagne : économies comparées
Husseïn d’Egypte, un sultan francophile
Jeu, contrôlez vos connaissances – La Reine Victoria et son temps
Georges Valois : du Faisceau à la Résistance
Les métamorphoses du conservatisme américain
L’ébranlement de la puissance américaine
Malaparte, l’écrivain
Le choc de l’histoire, entretien avec Dominique Venner
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Colloque de "Terre & Peuple"
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mercredi, 14 septembre 2011
R. Steuckers: "Vitalist Thinking is incorrect"
Archive de SYNERGIES EUROPEENNES - 1998
Interview with Robert Steuckers
“Vitalist Thinking is incorrect”
by Jürgen HatzenbichlerThis year is the thirtieth anniversary of the 1968 revolution. What value does the “New Left” have for a rightist discourse today?
Steuckers: First, it has to be said that although the “New Left” demonstrated, rioted and mobilised the factories in Paris in May 1968, one million counter-demonstrators were also on the streets, there to put an end to the events. Furthermore, the “right” won in May; de Gaulle returned in June. One must keep in mind that the so-called “anti-authority movement” could only start the occupation of the institutions in 1988, after the assumption of power by Mitterand. Although between 1968 and 1981 the “New Left” carried a lot of weight in France, the “liberal-conservative Right” remained in power and was able to develop its “Weltanschauung”. One should also know, in order to understand ’68, that de Gaulle had changed his programme completely after the War in Algeria: he was anti-imperialist and anti-American, he visited Russia in 1965 and left NATO. In a speech in Cambodia, he depicted France as the leading anti-imperialist Power and as a partner for countries that were neither “americanist” nor communist. He also developed contacts with South America, which lead to the French aviation industry being able to drive out the Americans there. In Quebec in 1967, he exclaimed “free Quebec”, which was a direct provocation for the Americans, who didn’t tolerate it. Thus the May of ’68 was partly brought about by the American secret service, so that France would refrain from its anti-imperialist function.
In the German-speaking world 1968 is subsequently linked to “political correctness”. What impact did the revolution have in the francophone world?
Steuckers: Moralism appeared more strongly in Germany and with the German Left than in France. In France there are two concepts. There is May ’68: the student movement as a revolutionary movement. But there is also the “thought of ‘68”, la pensée ’68. When one speaks of it, one means a way of thinking like Foucault, Derrida, Deleuze and Guattari among others, who were especially inspired by Nietzsche. Nowadays “political correctness” criticises these philosophers because they think “lebensphilosophisch”, because they are “vitalists”.
This method of “deconstruction” criticises the modern age above all…
Steuckers: …yes, against the “Enlightenment”. Here I would like to highlight an “accent” of Michel Foucault. Foucault is of course regarded as a leftist philosopher, but at the start of his career, which he began with an article that appeared in 1961, he developed a thesis, which stated that the enlightenment was not at all the emancipation of humanity, but instead the beginning of omnipotent observation and punishment. When this article appeared, Foucault was branded a reactionary by certain guardians of virtue. It’s well known that Foucault was a homosexual… He said: “I must commit myself to the outsiders, I must play for the left, otherwise my career is lost.” Nevertheless, his thesis is valid: the enlightenment means observation and punishment. He further criticised the enlightenment as the “ground” for the French Jacobin state. For Foucault, enlightenment society embodies a new panoptical prison, in the middle of which stands a tower, from which all prisoners can be observed. The model of the enlightenment also embodies a “transparent” society without mystery, without a private sphere or personal feelings. Political correctness has seen that these thoughts are extremely dangerous for enlightenment states/ regimes. Foucault is branded a vitalist.
Which ideas of the “New Left” are still relevant?
Steuckers: I’ll have to answer this question in a roundabout way: what does the current “New Left” want? Does the “New Left” want to disseminate the ideas of Foucault, be against societies that want total surveillance and punishment? I can’t answer for the left. But what I do see is that the “New Left” never thinks nowadays, but merely wants to push through political correctness.
The left-right schema is now called into question by some rightists. Is the abolition of these opposites relevant?
Steuckers: I think that for several decades the right has repeated the same obloquies too often. Though I see that today in Germany certain philosophical currents are reading Foucault together with Carl Schmitt and Max Weber. This is very important; it is the kernel of a new conservative revolution, because it is anti-enlightenment. Though I don’t reject the entire enlightenment myself; not the enlightenment King of Prussia, Friedrich II for example. Nor do I reject everything from Voltaire – who was an enlightenment philosopher and gave an excellent definition of identity when he said: “There is no identity without memory.” I don’t reject everything, but I gladly reject political correctness, which claims to be heir to the enlightenment, but sold us a corrupt enlightenment. It has to be said, anti-enlightenment ideas are available on both the right and left. On the other hand, a certain “right”, above all the techno-conservative powers, no longer poses the question of values. These conservatives want an enlightenment profile like the politically correct left.
Can one say that in such a society, which sees everything in terms of economics and consumption, the intellectuals of the left and right are the last defenders of meaning and value?
Steuckers: The American debate answered this very well, when the philosopher John Rawls posed the question of justice. If the enlightenment ends in consumerism, neither community nor justice is possible. There are seemingly conservative and progressive values and here a debate over the deciding questions of tomorrow is possible, but the organised groups of “political correctness” will do everything to prevent it.
Where on the right do you see the possible divisions between a value conservative attitude and a reactionary position?
Steuckers: Nowadays a “value conservative” attitude cannot remain structurally conservative. This attitude defends the values that hold a community together. If structural conservatives, meaning economic liberals, absolutely avoid posing the question of values, then the dissolution of communities is pushed forward. Then we have the danger that states, and even an eventual global community, become totally ungovernable.
What value does the “Nouvelle Droite” have in today’s intellectual discourse?
Steuckers: Nowadays it no longer has a solitary position. It should back the American communitarians more and lead the debate against globalisation and for identity-building values. Outside of Europe and America: to observe those non-western civilizations, like China and the Asiatic states, which have twice rejected the enlightenment ideology of “human rights”; first in Bangkok then in Vienna. These societies have set out to ensure that “human rights” are adapted to their own civilizations, because, as the Chinese have said, humans are never merely individuals but are always imbedded within a society and culture.
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dimanche, 11 septembre 2011
Terre & Peuple n°48: les patries charnelles
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"Le choc de l'histoire" de Dominique Venner
« Le choc de l'histoire » de Dominique Venner : un livre lumineux
Après Histoire et tradition des Européens, 30.000 ans d'identité et Le siècle de 1914, Utopie, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle, Dominique Venner publie un nouveau livre majeur : Le choc de l’histoire : religion, mémoire, identité. « Français d’Europe, Européen de langue française d’ascendance celtique et germanique », Dominique Venner y fait preuve « d’optimisme historique ». Aujourd’hui en « dormition », les nations de civilisation européenne se réveilleront. Fruit d’une profonde méditation en forme de testament intellectuel, Le choc de l’histoire est un livre lumineux que Jean-Yves Le Gallou présente ici aux lecteurs de Polémia.
1- L’Europe en dormition
A la suite de la catastrophe européenne des deux grandes guerres, l’Europe est entrée en dormition en 1945. Elle recule sur tous les plans. Elle est soumise à la puissance américaine. Elle est culpabilisée sous les prétextes de la « Shoah », de la colonisation et de l’esclavage. « Le monde blanc est en recul général ». Les nations européennes se sont vues imposées « la domination sans partage de puissances et d’idéologies étrangères, dont la pseudo-Union européenne est le produit. » Sous couvert de libéralisme le pouvoir est aux mains « d’oligarchies prédatrices associées aux médias ». De plus – et à la différence de l’Inde, du Japon ou de la Chine - « l’Europe n’a pas de religion identitaire ». Car pour l’auteur, si le christianisme porte une part de l’héritage européen, il est universel : et l’universalisme qui fut un atout de l’Europe au temps de sa puissance se retourne contre elle au moment où notre continent subit une immigration de masse.
2- Le cycle historique commencé en 1914 touche à son terme
Comment dans ces conditions être optimiste ? D’abord parce que le cycle historique commencé en 1914 arrive à son terme. En 1917, sur les ruines de l’ordre ancien aristocratique, quatre idéologies sont nées et ont prospéré : le fascisme, le national-socialisme, le communisme et le mondialisme anglo-saxon. Le fascisme et le national socialisme ont disparu en 1945. Le communisme en 1989. Dans Le siècle de 1914 paru en 2006, Dominique Venner prédisait la chute du mondialisme anglo-saxon. Les crises financières à répétition et le désastre budgétaire américain ont confirmé depuis ce point de vue. On peut d’ailleurs se demander si Dominique Venner n’a pas eu tort de dater de 1989 (la chute du communisme) la fin du XXe siècle ; la date à retenir ne serait-ce pas plutôt 2007, le début de la fin de l’empire américain ?
3- La chute de l’Amérique va libérer les nations européennes
Quoiqu’il en soit, la chute de la domination américaine va libérer les nations européennes. Elle va affaiblir leurs oligarchies dominantes (économiques, médiatiques, politiques, culturelles) qui ne sont que le reflet des intérêts de Wall street, du Pentagone et de leurs alliés. Comme les dépêches de Wikileaks le révèlent, elle va permettre de s’affranchir d’un modèle économique technomorphe et marchand, trop réducteur pour être conforme à la mentalité européenne.
4- Face à l’immigration de masse, un réveil civilisationnel
Face à l’immigration de masse les réactions se font aussi jour : « des signes de réveil populaires apparaissent dans toute l’Europe occidentale montrant que les Européens commencent à retrouver une conscience de soi ». La vitalité des partis populistes, partout en Europe, en témoigne. Mais au-delà de cette analyse politique, Dominique Venner souligne à juste titre que l’opposition entre l’Europe et les masses musulmanes présentes sur son sol se cristallise sur le statut et l’image de la femme : pour une raison majeure, ce sont deux civilisations, deux représentations du monde qui s’affrontent. Or « Les grandes civilisations ne sont pas des régions sur une planète, ce sont des planètes différentes » (René Marchand, cité par l’auteur). La réaction à l’immigration ne relève pas d’une vulgaire xénophobie mais d’un réveil civilisationnel.
5 - La mémoire identitaire : Homère et les humanités
Cet exemple aide à percevoir le rôle de la mémoire identitaire. La mémoire identitaire qui vient du fond des âges. Dominique Venner donne ici une très belle définition de la tradition. Ce n’est pas la nostalgie, « c’est tout le contraire, ce n’est pas le passé, c’est même ce qui ne passe pas. Elle nous vient du plus loin mais elle est toujours actuelle. Elle est notre boussole intérieure, l’étalon des normes qui nous conviennent et qui ont survécu à tout ce qui a été fait pour nous changer » (…) « L’histoire européenne des comportements pourrait être décrite comme le cours d’une rivière souterraine invisible et pourtant réelle. La rivière souterraine de la tradition ». Et Dominique Venner de revenir sur un de ses sujets de préoccupation : « l’Europe n’a pas de religion identitaire » [puisque le christianisme est universel] mais elle possède une « riche mémoire identitaire ». Pour Dominique Venner la cité grecque et Homère en sont le cœur : Homère qui « nous a légués nos principes de vie : la nature comme socle, l’excellence comme but, la beauté comme horizon ». Sans doute certains pourront-ils être tentés d’élargir ce point de vue à ce que furent les humanités classiques, modèle de l’honnête homme européen de 1500 à 1960.
6 - Revisiter l’héritage : monde prométhéen, monde apollinien
Dominique Venner ne nie pas la part de responsabilité de l’Occident dans la domination arrogante du machinisme, de la technique, du commerce ; dans le triomphe de ce que Heidegger appelle le « Gestell », la raison utilitaire. Ce qu’un autre philosophe de l’histoire Spengler appelait la part prométhéenne, la part faustienne de la civilisation européenne. Dominique Venner appelle lui à réhabiliter la part apollinienne de la civilisation européenne qui est caractérisée par l'ordre, la mesure, la maîtrise de soi. Il est aussi permis de penser à Orphée à qui précisément Apollon donna des dons de communion avec la nature. Communion avec la nature que l’auteur évoque en se définissant ainsi : « Je suis du pays de l’arbre et de la Forêt, du chêne et des sangliers, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fée, du solstice d’hiver et de la Saint Jean d’été ».
7- Le cœur rebelle et la bataille des mots
Loin de ces perspectives bucoliques, Dominique Venner n’oublie pas ses engagements de jeunesse dans le combat français sur l’Algérie ; engagement qui lui coûta dix-huit mois de prison en échange… d’une formation historique vécue. Cela vaut au lecteur de beaux passages sur Le cœur rebelle, titre d’un ouvrage paru en 1994. Car le cœur doit être « aventureux » pour se libérer du conformisme du politiquement correct et de la persuasion clandestine de la pub : « Le cœur aventureux se reconnaît à ce qu’il tire son plaisir de ce qui pour les autres serait un enfer ». Comment ne pas penser à la diabolisation et à son parfum capiteux. Autre définition, celle qu’on trouve dans Le Hussard sur le toit de Giono ; « Sois toujours très imprudent, mon petit, c’est la seule façon d’avoir un peu de plaisir à vivre dans notre époque de manufacture. » Dominique Venner souligne ici l’importance du courage moral (très différent du courage physique comme le comportement des militaires en est souvent l’illustration). Un courage moral qui doit être utilisé pour « se libérer de la peur ou de la fascination des mots ». Car le retour sur le devant de l’histoire des nations européennes passe aussi par la bataille du vocabulaire.
8- Le réveil européen : l’inattendu qui vient
Il n’y a pas de nécessité ni de déterminisme historiques. Les uchronies auraient pu survenir. L’effet papillon existe aussi en histoire. Celle-ci est le domaine de « l’inattendu ».Telle est la conviction de Dominique Venner : « Le monde est entré dans une nouvelle histoire où l’imprévu historique retrouve ses droits. Ce qui bouge ne peut-être que favorable à un réveil européen par ébranlement de la puissance suzeraine que sont les Etats-Unis. (…) « Je crois aux qualités spécifiques des Européens qui sont provisoirement en dimension. Je crois à leur individualité agissante, à leur inventivité et au réveil de leur énergie. Le réveil viendra. Quand ? Je l’ignore. Mais de ce réveil je ne doute pas. » N’oublions pas que « les réveils historiques sont toujours très lents, mais une fois commencés, on ne les arrête plus ».
9 - Le sang et l’esprit
Et en attendant que faut-il faire ? Transmette ! Transmette la vie, transmettre la culture. Génétique et mémétique. Le sang et l’esprit. L’avenir appartient à ceux qui ont la mémoire la plus longue !
Jean-Yves Le Gallou
5/09/2011
Dominique Venner, (entretien avec Pauline Lecomte) Le choc de l’histoire : Religion, mémoire, identité, Editions Via Romana, sortie 10 septembre 2011, 185 pages.
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jeudi, 08 septembre 2011
Le Yogi et le commissaire
Ex : http://zentropa.splinder.com/post/25473109/le-yogi-et-le-commissaire
Le yogi et le commissaireFutur auteur de Le zéro et l’infini, Arthur Koestler avait joué un rôle important dans la guerre d’Espagne comme agent du Komintern. Par ses écrits, il avait donné le ton d’une propagande antifranquiste qui a perduré. Plus tard, ses déceptions firent de lui un critique acéré du stalinisme. À l’été 1942, il publia un texte qui marquait sa rupture : Le yogi et le commissaire. Deux théories, écrivait-il, prétendent libérer le monde des maux qui l’accablent. La première, celle du commissaire (communiste) prône la transformation par l’extérieur. Elle professe que tous les maux de l’humanité, y compris la constipation, peuvent et doivent être guéris par la révolution, c’est-à-dire par la réorganisation du système de production. À l’opposé, la théorie du yogi pense qu’il n’y a de salut qu’intérieur et que seul l’effort spirituel de l’individu, les yeux sur les étoiles, peut sauver le monde. Mais l’histoire, concluait Koestler, avait consacré la faillite des deux théories. La première avait débouché sur les pires massacres de masse et la seconde conduisait à tout supporter passivement. C’était assez bien vu et totalement désespérant.
C’était bien vu à une réserve près. Pourquoi fallait-il donc « sauver » le monde ? Et le sauver de quoi au juste ? La réponse était dans la vieille idée de la Chute et dans celle, plus récente, du Progrès. L’une et l’autre impliquaient l’idée de salvation. Si les théories opposées du yogi et du commissaire avaient fait tant d’adeptes au XXe siècle en Occident, c’est qu’on avait pris l’habitude depuis longtemps de penser la vie en termes de rédemption ou d’émancipation.
Il n’en avait pas toujours été ainsi. La Grèce antique, par exemple, avait une approche toute différente, assez voisine de celle du Japon traditionnel. Nulle intention de changer le monde, mais la volonté de construire et de conduire sa vie en visant l’excellence. C’était une forme de spiritualité vécue dans l’immanence, mais on ne le savait pas. Elle avait sa source dans l’œuvre d’Homère que Platon appelait « l’éducateur de la Grèce ». Homère avait exprimé un idéal éthique, celui du kalos kagathos, l’homme beau et noble. Idéal aristocratique qui devint celui de tous les Grecs à l’époque classique. Seulement, cet idéal n’a jamais été regardé comme une spiritualité. Au contraire, les philosophes l’ont souvent dénigré en laissant entendre que seules leurs spéculations conduisaient à la sagesse.
En dépit de tout, pourtant, cet idéal n’a pas cessé d’irriguer une part essentielle du comportement européen le plus noble, mais jamais de façon explicite. Lacune due notamment à un parfait contresens sur l’idée de spiritualité.
Il faut comprendre que la spiritualité ne se confond pas avec les mystiques du vide. Elle est indépendante du surnaturel. Elle est ce qui élève au-dessus de la matérialité brute et de l’utilitaire, donnant un sens supérieur à ce qu’elle touche. Les pulsions sexuelles appartiennent à la matérialité, tandis que l’amour est spiritualité. Le travail, au-delà du désir légitime de rémunération, s’il a le gain pour seule finalité, patauge dans le matérialisme, alors que, vécu comme accomplissement, il relève de la spiritualité. Autrement dit, ce qui importe n’est pas ce que l’on fait, mais comment on le fait. Viser l’excellence de façon gratuite, pour la beauté qu’elle apporte et qu’elle fonde, est la forme européenne de la spiritualité, qu’il s’agisse de l’embellissement de la demeure par la maîtresse de maison, de l’abnégation du soldat ou du dressage équestre.
Ces réflexions peuvent sembler futiles face aux grands enjeux historiques de notre temps. En réalité, la spiritualité et son contraire commandent largement ces derniers. À la différence des animaux, les hommes ne sont pas programmés par l’instinct. Leur comportement dépend de leurs représentations morales, religieuses ou idéologiques, donc spirituelles.
Faute d’avoir été formulée, reconnue et revendiquée, l’authentique spiritualité européenne est ignorée. Et plus on avance dans l’ère de la technique triomphante, plus elle est masquée par un matérialisme étouffant. D’où l’attrait illusoire pour les spiritualités orientales, le « yogi » comme disait Koestler. Pour renaître, ce n’est pourtant ni sur les bord du Gange ni au Tibet que les Européens se laveront des souillures de l’époque, mais à leurs propres sources.
► Dominique Venner.
00:22 Publié dans Littérature, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, lettres, lettres anglaises, littérature anglaise, arthur koestler, nouvelle droite, dominique venner, communisme, années 50, années 60 | |
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dimanche, 04 septembre 2011
Entretien avec Dominique Venner
Entretien avec Dominique Venner
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