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jeudi, 01 octobre 2015

Rébellion: nouvelle radicalité

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Editorial : Pour une nouvelle radicalité !

Société : La vidéosurveillance - Argos Panoptès du monde moderne ( Marie Chancel)

Politique : Réflexion sur l'organisation de l'immigration de masse ( Patrick Visconti)

Ecologie : Entretien avec Nicolas Fabre sur le retour à la terre.

International : Entretien avec Dari Douguina du mouvement eurasiste.

Histoire : Déboulonnons le XVIII ème Siècle ( David l'Epée)

Cinéma : Le Cinéma français et sa critique, entre “chien-de-gardisme” et schizophrénie ( D. Colin)

Commande  4 euros (port compris) :

Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

Contact : rebellion_larevue@yahoo.fr

lundi, 22 juin 2015

Numéro hors-série de la NRH: éternel retour de la guerre

L'éternel retour de la guerre...

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Le dixième numéro hors-série de La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque. Il est consacré à la guerre et à ses métamorphoses.

Au sommaire de ce numéro :

Éditorial : Vers l'explosion de la poudrière mondiale ?
Par Philippe Conrad

L'histoire des guerres, l'histoire du monde
Entretien avec le général Vincent Desportes, propos recueillis par Grégoire Gambier

La préhistoire de la guerre
Par Philippe Conrad

La guerre dans les anciennes sociétés indo-européennes
Par Henri Levavasseur

La chevalerie ou le modèle médiéval de la guerre
Par Bernard Fontaine

Les ordres militaires médiévaux
Par Bernard Fontaine

La Révolution militaire à l'époque moderne
Par Jean-Pierre Bois

La petite guerre, auxiliaire de la "grande"
Par Sandrine Picaud-Monnerat
La "guerre de course" des Bretons
Par Yves de Tréséguidy

De la guerre des rois à la guerre des peuples
Par le général Maurice Faivre

Guerre industrielle, guerre totale
Par Philippe Conrad

La Grande Guerre des écrivains
Par Philippe Colombani

La permanence de la guerre économique
Par Pascal Gauchon

La guerre révolutionnaire,"le pouvoir au bout des fusils"
Par Yves Nantillé

L'école française de la contre-insurrection
Par Mériadec Raffray

La guerre n'est plus un tabou
Entretien avec le colonel Michel Goya, propos recueillis par Philippe Conrad

Comment le cinéma voit la guerre
Par Philippe d'Hugues

samedi, 06 juin 2015

Revue Livr'Arbitres: D. de Roux

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Livr'arbitres: Dominique de Roux

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mardi, 02 juin 2015

T&P-magazine 63: choc des civilisations

Communiqué de "Terre & Peuple"-Wallonie:

Le numéro 63 de TERRE & PEUPLE Magazine 

'Le choc des civilisations'

terre_et_peuple_magazine_63.jpgPierre Vial, dans son éditorial, souligne la gigantesque manipulation de la masse des Français, suite aux massacres de Charlie Hebdo et du Super Kascher.  Ces drames ont été instrumentalisés comme de providentiels dérivatifs de leur attention, détournée ainsi des hontes et turpitudes, des vicissitudes et inaptitudes des imposteurs au gouvernement.  Mais ce soufflé est vite retombé : chômage, insécurité, ce sont à présent des élus socialistes qui osent avouer ne plus croire au 'vivre ensemble'.  Dont Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères de Mitterand, dans son livre 'Politiquement incorrect'.

Attilio Vanini brûle un cierge au Maréchal Rodolfo Graziani, à la mémoire de qui sa ville natale d'Affile vient d'édifier un monument.  C'est assez pour que le New York Times s'en indigne et que le Daily Telegraph lance une p^étition pour la destruction de cette incorrection !

Pierre Gillieth tresse une couronne d'immortelles à l'acteur incomparable qu'a été Robert Le Vigan (Goupi Tonkin, dans 'Goupi Mains-Rouges' de Jacques Becker), sacrifié expiatoire à la correctitude.

En introduction au dossier central, Jean-Patrick Arteault s'est laissé interviewer sur la barnumesque manipulation de masses de 'Je suis Charlie' à laquelle ont donné lieu les attentats de Paris.  S'agit-il d'une puissante réaction collective d'occidentaux à l'action violente de la civilisation islamique contre des marqueurs symboliques de leurs, valeurs, conflagration qu'a prophétisée Samuel Huntington, une phase de son fameux 'Choc des civilisations' ?   Le détonateur de la crise française est le salafisme, frange minoritaire mais non marginale de l'islam qui représente entre 15 et 25% des musulmans mondiaux.  Mais la confrontation ne pose de problème que parce qu'il y a l'immigration et parce que le laïcisme joue les musulmans comme un antidote aux catholiques, eux-mêmes empressés de battre leur coulpe.  Alors que les Bobos, qui avaient décidé que l'islam est occidentalo-compatible, sont embarrassés d'avoir à se déjuger à l'endroit des islamistes radicaux, découvrent que les bons musulmans méprisent les valeurs occidentales, homosexualité, pornographie, féminisme, démocratie messianique, révérence pour le sionisme, etc.  Par ailleurs, l'Oumma (communauté des croyants) comprend des civilisation diverses arabo-, irano-, turco-, négro-, indo-musulmane.  Par ailleurs, on peut définir notre occident comme une structure, ce que suppose sa durée.  Une structure de domination de l'ensemble de la planète, une structure en réseau polysynodique, où chaque élément est à la fois autonome et complémentaire.  Une domination qui s'exerce notamment sur quatre champs : celui des idées et du conditionnement des masses, celui de la pyramide sociale avec à son sommet une oligarchie richissime et prédatrice que l'argent unit et divise à la fois, celui de la mondialisation de la finance qui poursuit la privatisation des profits et la socialisation des pertes et, enfin, celui de l'énergie.  Sans oublier la puissance militaire des Etats-Unis et leur cynique détermination, autant collatérale que chirurgicale.

Alain Cagnat note que, pour la masse des bobos séduits par le mirage du 'vivre ensemble', Samuel Huntington s'est à l'évidence fourvoyé avec son 'Choc des civilisations'.  L'ouvrage avait, en 1996, fait l'effet d'une bombe dans l'euphorie de la fin de la guerre froide et du triomphe du capitalisme libéral, à qui s'ouvrait la perspective de 'La fin de l'histoire' (Fukushima).  Les rangs des défenseurs de la liberté risquaient de se disloquer.  Par bonheur, l'Axe du mal n'a pas tardé à révéler sa monstrueuse réalité lorsque l'abominable s'en est pris au pauvre petit Koweit et à ses maternités.  L'ONU a alors rétabli l'OTAN dans son rôle d'archange justicier, en Irak d'abord et bientôt en Afghanistan, libéré des soviétiques pour tomber aux mains des fanatiques talibans.  Tout cela semblait donner raison à Huntington, notamment l'attentat du 11 septembre 2001 !  Mais plus profondes que les affrontements locaux entre peuples et états-nations, il y a les collisions entre blocs civilisationnels, ensembles plus vastes et durables.  Huntington en identifie neuf : l'occident chrétien, l'orthodoxie slave, l'islam, l'Inde hindouiste, la Chine, le Japon, l'Amérique latine et l'Afrique.  Aymeric Chauprade en dénombre quinze, dont la civilisation européenne et le Foyer judaïque et quatre civilisations islamiques (arabique, turque, iranienne et indonésienne).  La civilisation, par opposition à la barbarie, serait la marque du 'Monde libre', euphémisme qui recouvre la prétention d'hégémonie américaine.  Arrogante, la civilisation anglo-saxonne est décadente.  Ses moeurs dépravées, sa sous-culture de masse, son consumérisme, sa dévirilisation, sa démographie vieillissante éveillent le mépris.  Du déclin naît le risque d'invasion.  Huntington relève deux puissances renaissantes susceptibles d'en profiter : la civilisation orthodoxe eurasiatique et l'islam.  Américano-centré, il ne considère de civilisation occidentale qu'à partir de la chrétienté des carolingiens !  Et les slaves orthodoxes étant les rivaux des Américains, ne peuvent pas faire partie de la même civilisation !  Il accommode les réalités en fonction du projet américain.  Il n'aperçoit pas l'immigration qui gangrène les peuples européens : ce qui n'est que  normal pour un immigré.

Sous l'intitulé 'Faux drapeau', Robert Dragan traite de l'enquête fouillée menée par l'historien Laurent Guyenot sur les attentats du 11 septembre 2001 et sur l'assassinat de Kennedy en 1963.  Celui-ci invite à envisager que l'affrontement Occident-Islam soit, plus probablement qu'une réalité géopolitique, le fait de manoeuvres d'un parti sans scrupules, maître dans l'art du maquillage et de la manipulation.  Guyenot considère que 1963 marque une rupture et la naissance d'un 'Etat profond' américain, mêlant affairistes, militaires bellicistes, politiciens corrompus et CIA, milieu tout-puissant capable à l'époque de canaliser la commission d'enquête.  Robert Dragan juge ce point de départ discutable et s'étonne que n'ait pas été préféré la fondation de la Réserve fédérale (que Kennedy s'apprêtait à museler).  Mais pour arranger une affaire comme le 11 septembre, il paraît hautement improbable qu'une simple coïncidence d'intérêts ait pu y parvenir.  Les invraisemblances des explications officielles sont criantes.  Ne serait-ce que le fameux 'nez de Pinocchio' (l'image diffusée d'un avion qui pénètre comme dans une motte de beurre dans la structure en acier de la tour et en ressort de l'autre côté!).  Elle suppose des complicités au plus haut niveau audiovisuel, mais induit l'absence d'avions  mais la nécessaire présence d'explosifs.  Guyenot suggère le recours à une arme nucléaire miniaturisée, ce qui aurait résolu le problème gigantesque de la mise en place de tonnes d'explosifs classiques nécessaires.  Ce qui explique la présence dans les décombres, trois semaines après l'écroulement, de masses de métal en fusion et les cancers fulgurants développés par les sauveteurs.  Quand il s'agit d'identifier les commanditaires, l'auteur explore deux pistes, pour en écarter une.  Il rappelle l'histoire américaine des agressions simulées (l'explosion de l'USS Maine pour arraisonner Cuba en 1898, le torpillage du Lusitania pour entrer en guerre en 1917, Pearl Harbour en 1941, etc).  Mais le risque sanitaire majeur au coeur symbolique des Etats-Unis l'incite à douter que l'Etat profond américain en soit l'auteur.  Le crime n'a pas profité aux pétroliers et équipementiers américains aussi pharamineusement qu'on s'est plus à la répéter.  Pour faire porter la suspicion sur une méchante bourgeoisie blanche? Ou sur un complot du Pentagone ? Et écarter ainsi l'idée d'une origine étrangère ?  La thèse de Guyénot est que l'équipe Bush, surprise par une manipulation beaucoup plus ample qu'attendue, a été l'otage d'un chantage qui l'a contrainte à envahir l'Irak (aventure que Bush père avait toujours refusée) .  Ses soupçons se portent sur Israël !  Les indices ne sont pas peu nombreux.

Pour Llorenc Perrié Albanell, le choc des civilistations est un leurre qu'agite le capitalisme mondialiste libéral pour manipuler les masses.  Après le communisme, l'islamisme, un autre impérialisme, vert comme le billet du même nom.

Robert Dragan croque avec appétit le tube de Zemmour.  'Le suicide français' est une histoire événementielle, non sans charme ni valeur, de nos quarante dernières années que l'auteur décrit en sociologue.  Il date l'origine de nos maux de Mai 68.

C'est une couronne mortuaire que tresse Jean Haudry au livre 'Mais où sont passés les Indo-Européens ?' de Jean-Paul Demoule.  Ce curieux scientifique créature de Pierre Vidal-Naquet, sans pourtant récuser la concordance des langues dites indo-européennes, y dénonce à la vindicte populaire, et surtout aux idéologues de son clan, non seulement les 'mal-pensants', mais les simples déviants.  Il y révèle notamment qu'Antoine Meillet, pourtant « républicain progressiste », définit l'indo-européen reconstruit comme « une langue de chefs et d'organisateurs imposée par le prestige d'une aristocratie ».  Et que chez Emile Benveniste, pourtant juif, on peut relever une « proximité idéologique avec les représentations aryennes de l'Allemagne nazie ».  C'est toutefois cette même grossière persécution qui est parvenue à faire retirer de la vente par les Presses Universitaires de France les deux 'Que Sais-je ?' de Jean Haudry (dont elles ont cependant vendu quarante mille exemplaires!) et à faire supprimer par l'université Lyon III l'Institut d'études indo-européennes.  Jean Haudry souligne que Jean-Paul Demoule reprend ainsi l'ancienne conception de l'Eglise catholique, qui voulait croire à la filiation hébraïque des langues de la chrétienté.  Ce que reconnaît maladroitement Demoule, qui veut voir dans l'hypothèse indo-européenne « un mythe d'origine qui dispenserait les Européens d'emprunter le leur aux Juifs et à la Bible. »

Jean Haudry, encore, expose l'hypothèse paradoxale que les Indo-Européens aient, à la fin de la période commune, connu un 'choc de civilisation' interne qui aura opposé des groupes sédentaires installés et enrichis à des compagnonnages de jeunes guerriers (Männerbünde), migrants et prédateurs.  La guerre entre les Latins et les Troyens et surtout celle de la fondation de Rome entre les Sabins et les premiers Romains conduits par les jumeaux divins Romulus et Remus en sont des figurations.  Il en va de même chez les Scandinaves avec la 'première guerre du monde' entre les Vanes, riches et endogames, et les Ases qui accepteront une réconciliation mais imposeront l'exogamie.  Les Romains enlèveront enlevé les Sabines, lesquelles imposeront la réconciliation entre leurs frères et leurs époux.

François Delacroix a lu pour nous le dernier roman de Michel Houellebecq 'Soumission', qui met en scène la victoire sur Marine Le Pen, au second tour des présidentielles de 2022, de la Fraternelle Musulmane de Ben Abbès.  Et ce n'est pas la guerre civile.  A peine si les rayons kasher disparaissent discrètement dans les supermarchés.  Comme le démontre Arnold Toynbee, les civilisation ne meurent pas assassinées : elles se suicident en douceur.  Une renaissance européenne dans une soumission au Dieu de l'islam qui remplacerait Celui du marché, François Delacroix y croira le jour où Eric Zemmour se convertira à l'islam.

La sainte colère qui gonfle le beau texte d'Alain Cagnat sur « nos frères au col dégrafé » ne peut pas se résumer.  Elle foudroie la mémoire des tueurs de l'épuration qui a décapité le poète André Chénier en 1794 dans le même éclair que celle « des rats sortis des égouts » pour fusiller le poète Robert brasillac le 6 février 1945.

Pierre Vial en fin cite le grand philosophe politique juif Léo Strauss : « La civilisation occidentale est composée de deux éléments en total désaccord : Jérusalem et Athènes. »  Notre histoire se présente comme une suite de tentatives de les harmoniser, toutes promises à l'échec.  Nous sommes les héritiers d'hommes libres, les hoplites de Miltiade qui ont chargé au pas de course, à Marathon, la masse des sujets soumis du Grand Roi. Ils en ont triomphé pour que survive une conception du monde qui allait devenir le patrimoine commun des Européens.

 

vendredi, 15 mai 2015

Rébellion n°69

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Rébellion n°69

SOMMAIRE

ÉDITORIAL

A quoi sert Rébellion ?

L'ÉDITORIAL DE JEAN GALIÉ

Le langage de la vie réelle.

INTERNATIONAL

Les nouveaux Communards du Donbass

ENTRETIEN

Du Kosovo au Donbass, solidarité européenne.

Rencontre avec Nikola Mirkovic.

IMPÉRIALISME

Vers une occupation des USA au coeur de l'Europe.

 ACTUALITÉS

SOCIAL

La loi Macron ou les fonds de tiroir de la dérégulation.

RÉFLEXIONS

La nécessité de la terreur.

Pour une reconstruction idéologique radicale !

ALTERNATIVES

Réflexions sur la vie en communauté et les Z.A.D. 

Autonomie et imaginaire.  

Commande 4 euros (port compris) :

Rébellion c/o RSE

BP 62124

F-31020 TOULOUSE cedex 02

Contact : rebellion_larevue@yahoo.fr

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vendredi, 08 mai 2015

Le Cercle Proudhon: le sursaut de l'esprit français

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Entretien avec Pierre de Brague

Le Cercle Proudhon: le sursaut de l'esprit français

Ex: http://zentropa.info

brague.jpgJeune historien et membre d'Egalité et Réconciliation, Pierre de Brague oeuvre à la redécouverte d'une expérience politique les plus originale du XX siècle : Le Cercle Proudhon.

Rivarol/ Quelles sont les origines idéologiques du Cercle Proudhon ?

Le Cercle Proudhon est à mon sens l’incarnation française la plus aboutie qui soit (au niveau de la formulation intellectuelle) de la conjonction des deux non-dits de la matrice bourgeoise issue de 1789 à savoir cette escroquerie philosophique (les Lumières), politique (la démocratie) et économique (l’exploitation capitaliste) qui constitue notre actuelle mythologie officielle. Face à ce « système », certains ont plébiscité l’appui sur le « monde d’avant », l’Histoire et la Tradition, devenant alors d’affreux réactionnaires pour le libéralisme (dont la définition pourrait être : la dictature du présent), et d’autres ont voulu bâtir le « monde d’après », arc-boutant leurs aspirations Révolutionnaires sur la défense des intérêts du prolétariat, devenant alors l’alibi progressiste de toutes les compromissions socialistes… Lorsqu’elles furent intègres, radicales et authentiques, les mouvances monarchistes et syndicalistes ont représenté, chacune à leur manière, la quintessence des alternatives à cette « civilisation » bourgeoise. Ainsi de l’Action Française et du syndicalisme révolutionnaire. Le Cercle Proudhon est la réunion de certains militants - à mes yeux les meilleurs éléments - de ces organisations ; la crème de la crème de la radicalité patriote : une sorte d’union sacrée anti-démocratique, anti-capitaliste, anti-bourgeoise et anti-Lumières qui nous apparaît impensable au premier abord, mais qui se révèle conforme à ce que le véritable « esprit politique français » a produit (et doit produire) de manière plus ou moins explicite au fil des époques.

Rivarol / Pourquoi reprendre Proudhon comme figure tutélaire?

À première vue, rien de plus éloigné des monarchistes catholiques de l’AF et des syndicalistes révolutionnaires que le supposé anarchiste libertaire se revendiquant de 1789 que serait Pierre-Joseph Proudhon. Mais c’est se borner aux délimitations malhonnêtes du conditionnement intellectuel de ne pas faire l’exégèse profonde de l’homme et de son œuvre. Le Cercle ne tombe évidemment pas dans cet écueil et s’il peut arborer légitimement le sulfureux patronage du penseur franc-comtois c’est par une fidélité quasiment métapolitique à « l’esprit proudhonien », cet esprit parfaitement français, à la fois traditionnel et révolutionnaire, qui, par une vive et libre opposition des antagonismes, se transcende et trouve l’équilibre, cette notion fondamentale à la richesse insoupçonnée (et pour le coup quasiment métaphysique).

proudhon.0.jpgSi l’on s’en tient aux théories, Proudhon, par son fédéralisme, son mutualisme, sa critique acide de la démocratie et de la propriété capitaliste, ainsi que son caractère de farouche pourfendeur de la culture bourgeoise, a su permettre –malgré les tentatives de récupération des socialistes républicains- « à des Français, qui se croyaient ennemis jurés, de s’unir pour travailler de concert à l’organisation du pays français ». Nous touchons là un point essentiel : Proudhon était un homme d’ordre et non cet anti-étatiste anti-théiste et anti-propriétaire primaire que l’on veut nous faire accroire… C’est en tant que prophète de « l’ordre social français » que les membres du Cercle célèbrent ce « grand réaliste », ce « Maître de la contre-révolution », ce « Proudhon constructeur » à l’esprit et à la foi révolutionnaire. J’arrête ici, c’est certainement déjà trop de dialectique pour les quelques placides intellectuels de « gôche » qui prétendent s’accaparer la figure de ce rude fils de paysan, viril et guerrier, inaltérable et hardi défenseur du Travail, de la Famille et de la Terre (qui a dit Patrie ?) ; je ne voudrai pas être désigné responsable de l’ataraxie mentale dont ils souffrent, si peu nombreux soient-ils.

Rivarol / Cette alliance de royalistes et de syndicalistes révolutionnaires a-t-elle reçue le soutien de leurs « maîtres »  Charles Maurras et  Georges Sorel ?  Quelles furent les principaux animateurs du cercle ?

Allons immédiatement, si vous le voulez bien, au fond du sujet : Proudhon, Maurras et Sorel, incarnent pleinement et précisément, chacun à leur manière, avec des variations et des idiosyncrasies propres -que nous n’ôterons pour rien au monde à l’histoire et à la fortune de l’humanité- cet « esprit politique français » si précieux à mes yeux. Ils le personnifient par leurs « êtres », par leurs pensées, par leurs authenticités mêmes. Ils sont, ensemble et chacun de leur côté, cet esprit révolutionnaire conservateur français qui configure certainement le pire affrontement possible pour la pseudo-« civilisation » ploutocratique actuellement bourgeoise et soi-disant démocratique et libérale dans laquelle nous baignons depuis bien trop longtemps.

Pour être concret tout en restant succinct : que l’on songe aux conjonctions profondes qui animent cette si belle triade. Que ce soit sur l’Action, sur l’Intelligence, sur l’Organisation ou même sur l’État, les concordances, les filiations, les accords, les rapprochements et les frottements sont finalement prégnants ! Et ce jusqu’à constituer une philosophie politique véritablement française, foncière et radicale, qui se définirait par la recherche de l’organisation sociale qui rendra le plus justice à la dignité des travailleurs français et à la défense de leurs libertés et de leurs intérêts spirituels et matériels. J’invite le lecteur à reprendre un par uns les mots de cette dernière phrase et à y déceler une quelconque résonance avec notre contemporanéité…

Il n’y avait donc aucun problème de fond à ce que Maurras et Sorel soutiennent l’initiative de leurs meilleurs (ou atypiques selon l’angle de vue) disciples, surtout lorsqu’elle se fit sous ce glorieux patronyme de Proudhon. Cessons ici tout essentialisme pour revenir aux réalités et aux contextes : il n’était pas question pour les « maîtres » de fusionner leurs mouvements ou de participer activement et personnellement à ce genre « d’expériences » conférant pratiquement à l’aventure. Les maîtres respectifs sont restés à l’écart, en retrait, accompagnant d’abord avec entrain et bienveillance, mais également avec méfiance, la « tentative » du Cercle Proudhon. Notons néanmoins que c’est Sorel qui a fait le premier pas « officiel » dès 1908 dans une revue syndicaliste italienne en dressant l’éloge pragmatique de l’AF, considérée alors comme une vraie force vivante pour l’avenir de la France. Remarquons aussi que Maurras prononça une allocution à la première réunion du Cercle, qui fut tenue à l’Institut d’Action Française, donc dans ses locaux, le 17 décembre 1911.

Dans la pure lignée de cet « esprit proudhonien », à l’instar, et peut-être plus encore que leurs aînés, Georges Valois et Édouard Berth furent les principaux protagonistes du Cercle, lui donnant une vie et une aura rares, représentant et formulant magnifiquement la Combativité et la Vitalité française, comme, ai-je l’impression, la France savait -malgré tout- encore en produire il y a quelques décennies… Citons les autres fondateurs et participants rédacteurs aux Cahiers du Cercle : Henri Lagrange, Gilbert Maire, René de Marans, Marius Riquier, André Pascalon et Albert Vincent.

Rivarol/ Le rejet de la Démocratie est-il commun aux deux mouvances ?

Et comment !

Qualifiée de « plus grande erreur du siècle passé »,  de « maladie mortelle » et de « plus sotte des rêveries », la démocratie est mise en cause par ces deux écoles pour des raisons propres qui sont finalement similaires. À droite, on rejette la république démocratique car c’est le régime et le système politique de l’avènement de la classe bourgeoise, soit ce gouvernement des intérêts étrangers et anti-traditionnels, et à gauche parce que c’est l’alibi majeur de l’exploitation capitaliste. Le Cercle va directement à l’essentiel en attestant de la consubstantialité des institutions démocratiques, des « valeurs » bourgeoises et de la domination socio-économique.

La démocratie libérale bourgeoise est explicitement vomie en tant que « totalité » pour des raisons politiques et économiques, et en dernière instance parce qu’elle n’est que le symbole d’une vision du monde hypocrite et mortifère. Si l’on accepte de l’utiliser comme un terme générique, cette Démocratie (qui est encore la nôtre aujourd’hui) n’est qu’une fable avilissante, abrutissante, précaire, anti-Production et anti-Culture.  « Ramenée parmi nous pour instaurer le règne de la vertu, elle tolère et encourage toutes les licences. Elle est théoriquement un régime de liberté ; pratiquement elle a horreur des libertés concrètes, réelles et elle nous a livrés à quelques grandes compagnies de pillards, politiciens associés à des financiers ou dominés par eux, qui vivent de l’exploitation des producteurs. » Voilà comment le Cercle Proudhon définissait la démocratie dans sa première Déclaration !

Rivarol / Les animateurs du cercle insistaient sur les vertus viriles, vitalistes et héroïques.  L'aspect guerrier était-il au coeur de la démarche de ce groupe ?

Proudhon restera l’immortel auteur de La Guerre et la Paix, ouvrage majeur par lequel il établit que toute construction humaine –et toute humanité- tient son origine dans la guerre. Il s’agit ici d’exalter le sentiment guerrier, mobilisateur, générateur « du sublime, de la gloire, de l’héroïsme, de l’idéal et de la poésie » et non de vanter la barbarie ou les va-t-en-guerre. Cet esprit combattant se retrouve transposé chez Sorel via ses Réflexions sur la Violence et le mythe de la « grève générale » où l’ouvrier devient le nouveau héros ; quant à Maurras et son Si le Coup de Force est possible, les vertus aristocratiques qu’il défend ne pouvaient que tomber en accord avec cette aspect. Tout ceci évidemment en opposition dialectique avec les pseudo « valeurs » bourgeoises bien-pensantes hypocrites et maniérées que seraient le pacifisme, l’humanitarisme et l’intellectualisme.

Rivarol / L'équipe de rédaction n'hésitait pas à attaquer la finance anonyme et vagabonde. En quoi l'anti-capitalisme était-il un élément fondamental de la démarche du cercle ?

Anonyme, anonyme… Pas tant anonyme que ça si l’on en croit certains textes ! L’anti-capitalisme est effectivement un élément fondamental de la démarche du Cercle, au même titre que l’anti-démocratisme, et pour cause : ils sont indissociables, et ce constat n’a pas échappé aux militants du Cercle, bien au contraire. Admettant l’alliance des démocrates et des financiers, comme aujourd’hui celle des socialistes bobos et des néo-libéraux bling-bling, le Cercle y oppose une alliance des royalistes et des syndicalistes révolutionnaires, et ce sans forcer sa cohésion car la mise à bas du « régime de l’Or » (par opposition au « Sang ») est une thématique forte chez les partisans de Maurras. Georges Valois lui-même, le principal initiateur du Cercle, la « recrue prolétarienne » de l’AF, fut toute sa vie durant l’homme d’un combat, celui de l’Humain contre l’Argent, et ce quoique l’on en dise.

Citons encore une fois la si concise prose du Cercle : « La démocratie enfin a permis, dans l’économie et dans la politique, le rétablissement du régime capitaliste qui détruit dans la cité ce que les idées démocratiques dissolvent dans l’esprit, c’est-à-dire la nation, la famille, les mœurs, en substituant la loi de l’or aux lois du sang. La démocratie vit de l’or et d’une perversion de l’intelligence. » Nous retrouvons ici le véritable moteur métapolitique du Cercle : c’est le combat de la Vie et de la Civilisation contre son placebo fantoche aliénant et destructeur.

Rivarol/ L'accusation d'antisémitisme lancée contre le Cercle Proudhon est-elle valable ?

Plus largement, comment analysez-vous l'antijudaisme présent dans le mouvement ouvrier de la fin du XIXe siècle ?

L’antijudaïsme du mouvement ouvrier, comme celui du Cercle Proudhon, de Proudhon lui-même ou de beaucoup d’autres, fut rarement racial ou théologique. La question juive s’y présente comme un problème essentiellement économique et social, perçu sous l’angle de la lutte des classes. Concernant le Cercle, si attester de la place prééminente de la bourgeoisie juive dans la société française suite à sa prise de pouvoir au sein même de cette classe bourgeoise (par l’instauration de la république démocratique) est un fait suffisant pour être taxé d’antisémitisme, alors oui le Cercle est antisémite !

Rivarol /  Pour vous, en quoi consiste le mélange de Réaction et de Révolution qui incarne l'esprit français ?

Il convient de manier les termes avec exactitude, comme dirait un certain Professeur. Il est question de Tradition et non de Réaction. Comme expliciter plus haut, toute la vérité de cet « esprit français » résulte de la libre opposition des antagonismes, que ce soit au point de vue politique ou individuel. Ce qui, à mon avis, définit le mieux l’esprit français tient en un mot : l’équilibre, auquel nous devons impérativement accoler une qualité chérie par Proudhon lui-même, je veux parler de l’ironie. Définition simple mais subtile, et qui se décline à une multiplicité de niveaux. En dehors de ses théorisations politiques, Proudhon devient ici le symbole de la France éternelle, celui qui mêle « esprit classique et christianisme fondamental », ce révolutionnaire patriote, ce gaulois frondeur et spirituel, ce mélange unique et réussi entre la rudesse et la légèreté. Un « miracle français » reconnu dans le monde entier et qui engendrait, il y a encore peu de temps, une vision du monde, une identité et une mentalité propres que les agressions répétées du libéralisme mondialisé anti-humain ont mis à mal, illustrant cette « mutation anthropologique » que Pasolini constatait dans son pays dès les années 1970.  Faire revivre l'esprit de la France, voilà ce qui importe !

Propos recueillis par Monika Berchvok.  (Rivarol)

A lire :

Les Cahiers du Cercle Proudhon, préface de Pierre De Brague, Editions Kontre Kulture (http://www.kontrekulture.com/) , 2014, 496 pages – 18 euros.

Le numéro 68 de la revue Rébellion avec un important dossier sur Sorel, le syndicalisme révolutionnaire  français et le Cercle Proudhon ( 5 euros – Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 Toulouse cedex 02)

jeudi, 07 mai 2015

Le retour de l'Etat?

Le retour de l’État ?...

Nous vous signalons la publication du treizième numéro de la revue Perspectives libres consacré au retour de l’État.

La revue Perspectives libres, dirigée par Pierre-Yves Rougeyron, est publiée sous couvert du Cercle Aristote et est disponible sur le site de la revue

 

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Au sommaire :

Éditorial

Le retour de l’État par Pierre-Yves Rougeyron

Dossier : Le retour de l’État

Les métamorphoses de l’État par Hervé Juvin

Le retour de l’État par Wolfgang Drechsler

Pour une métapolitique de l’État par Romain Lasserre

L’État de Grâce par Jérémy-Marie Pichon

La naissance du nouveau monde par Miguel Guenaire

L'espace et l’État par Jacques Blamont

Pour une nouvelle planification par Alain Cotta

L’État-nation : toujours au poste par Alasdair Roberts

Étatisme et socialisme par Julien Funnard

L’État-Tiers par Jean-François Gautier

Libres pensées

« L'autre canon » : histoire de la science économique à la Renaissance par Erik S. Reinert

Management : une époque « formidable » ?... par Philippe Arondel

Libres propos

« Ready for Hillary » : vers un Dernier Moment Américain ? par Clément N'Guyen

La criminalité chinoise organisée par Horacio Calderon

Espagne-Europe : une relation paradoxale par Miguel Ayuso

Camus philosophe : l'enfant et la mort par Pierre Le Vigan

L'économie selon Houellebecq par Pierre Le Vigan

 

samedi, 02 mai 2015

NRH, n°78: identité et démocratie...

Identité et démocratie....

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La Nouvelle Revue d'Histoire est en kiosque (n° 78, mai - juin 2015) dans une nouvelle formule que nous vous invitons à découvrir.

Le dossier central est consacré à la Suisse, de Guillaume Tell à Oskar Freysinger ! On peut y lire, notamment,  des articles de:

François Bousquet ("Guillaume Tell, le père de la nation"),

Aymé Richard ("Calvin à Genève. La genèse d'une théocratie"),

Eric Mousson-Lestang ("1815 : naissance de la Suisse contemporaine"),

Pierre de Meuse ("Conflit du Sonderbund : une guerre de sécession helvétique"),

Jean-François Gautier ("Les écrivains suisses de langue française"),

Philippe Parroy ("Les banques suisses face aux Etats-Unis"),

Albrecht Baerenstein ("L'histoire de la Suisse en dictionnaire") et

Oskar Freysinger ("Identité et démocratie").

Hors dossier, on pourra lire, en particulier:

un entretien avec Eric Zemmour ("Une vision de la France") ainsi que des articles de:

Emma Demeester ("L'ascension et la chute d'Enguerrand de Marigny"),

Gérard Hocmard ("L'Angleterre divisée par la guerre des Deux-Roses"),

Anne Bernet ("Les mystères de Monsieur Fouché"),

Eric Mousson-Lestang ("Waterloo, victoire allemande"),

Arnaud Imatz ("Quand la République était raciste"),

Eric Mousson-Lestang ("L'Allemagne et le génocide arménien") et

Philippe d'Hugues ("Jacques Laurent, romancier et antigaulliste").

samedi, 25 avril 2015

Eurasia XXXVII (1/2015)

L’EURASIA AGGREDITA SU PIÙ FRONTI

Eurasia XXXVII (1/2015)

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

L’EURASIA AGGREDITA SU PIÙ FRONTI

L’EURASIA AGGREDITA SU PIÙ FRONTI
Ecco di seguito l’elenco degli articoli presenti in questo numero, con un breve riassunto di ciascuno di essi.

Editoriale
Claudio Mutti, L’Eurasia aggredita su più fronti

Dossario: L’Eurasia aggredita su più fronti

LA GUERRA SU PIÙ FRONTI CONTRO IL CUORE DELL’EURASIA
di Mahdi Darius Nazemroaya

Gli USA hanno scatenato in Eurasia e in Africa una Guerra su più fronti che si estende all’America Latina. Lo scopo di Washington e Wall Street è di impedire l’integrazione eurasiatica e la nascita di un blocco economico rivale. È in questo contesto che Washington sta destabilizzando la Siria, l’Iraq e l’Ucraina. L’obiettivo strategico consiste nell’impedire che attorno al centro del Continente eurasiatico si uniscano le periferie dell’Europa occidentale e dell’Estremo Oriente. Ecco perché Washington sta facendo il possibile contro la Federazione Russa e contro l’Unione Economica Eurasiatica.

O l’OCCIDENTE O L’EURASIA
di Spartaco Alfredo Puttini

Lo svolgersi degli eventi che si susseguono sulla scena internazionale palesano ogni giorno di più uno stato di crescente tensione. Non si allude qui ai vari focolai che tormentano diverse regioni del pianeta, magari da decenni, ma alla crescente rivalità che divide e contrappone le grandi potenze. Per tutti coloro che hanno guardato con occhi disincantati la realtà internazionale di questi ultimi decenni il manifestarsi delle divergenze tra l’Occidente guidato dagli Stati Uniti da un lato e la Russia ed altre forze dall’altro non rappresenta una novità, ma una conferma. La conferma della inevitabile alterità fra il tentativo di egemonia statunitense e la volontà di una serie di Stati e di popoli di difendersi e di ripristinare un equilibrio di potenza, favorendo la nascita di un mondo multipolare.

LA QUESTIONE UCRAINA IN PROSPETTIVA GEOPOLITICA
di Fabio Falchi
Riguardo alla “questione ucraina”, i media occidentali non si limitano alla consueta criminalizzazione del “nemico”, bensì “ignorano” quasi del tutto le vicende belliche del conflitto russo-tedesco nel 1941-45 e non esitano a presentare una visione palesemente “distorta” della stessa storia della Russia. Nondimeno, è palese che gli “strateghi occidentali” siano perfettamente consapevoli che quanto accade in Ucraina è una minaccia gravissima alla sicurezza nazionale della Russia. Posto allora che non è verosimile che gli Stati Uniti vogliano combattere una guerra termonucleare contro la Russia, è lecito ritenere che si sia in presenza di una vera e propria strategia della tensione, che ha come obiettivo la destabilizzazione non solo della Russia ma anche della stessa Europa.

LA SINDROME DI GORBACIOV
di Vincenzo Mungo
La politica di Gorbaciov fallì nel suo obiettivo anche a causa delle incertezze della classe dirigente sovietica di quel periodo. Oggi, sotto l’incalzare della pressione occidentale, la classe dirigente russa rischia di diventare preda di un analogo complesso di paure, di indecisioni e di eccessiva tolleranza verso gli avversari. Qualora essa si lasciasse contagiare di nuovo dalla “sindrome di Gorbaciov”, non farebbe altro che consegnare il Paese all’imperialismo americano.

LA BIELORUSSIA AL BIVIO
di Giuseppe Cappelluti
Tradizionalmente la Bielorussia è il più filorusso tra gli Stati postsovietici: la sua popolazione si percepisce tanto come bielorussa quanto come russa, e il suo governo è uno dei maggiori fautori dell’integrazione eurasiatica. Tuttavia, negli ultimi mesi, le tensioni in Ucraina e le pressioni incrociate di Russia e Occidente hanno spinto il Paese in una posizione non facile, da cui esso sta cercando di uscire riscoprendo il nazionalismo e adottando una posizione ambigua sulla crisi in corso nel Paese esteuropeo. Alcuni, specie in Occidente, sostengono – non senza una certa Schadenfreude – che Russia e Bielorussia stiano vivendo una sorta di crisi di coppia. Una rottura vera e propria, però, è tutt’altro che probabile.

LA REPUBBLICA OLTRE IL DNESTR
di Ivelina Dimitrova
La Repubblica moldava di Pridnestrov’e, la Transnistria, è uno Stato che, benché non sia riconosciuto da nessuno, tuttavia esiste dal 2 settembre 1990, quando, all’epoca della sua dichiarazione di indipendenza, molti degli attuali membri dell’UE non esistevano ancora come Stati. La Transnistria è un paese che ha il suo esercito, la sua frontiera, la sua moneta, la sua polizia ed una sua spiccata identità “nazionale”. Oggi, con il conflitto in Ucraina, questa piccola striscia di terra ha assunto un’importanza ancora più grande dal punto di vista geopolitico.

LA CORSA ALL’ARTICO
di Emiliano Vitaliano
Negli ultimi anni lo scioglimento progressivo dei ghiacciai ha spinto varie potenze mondiali a manifestare interesse per le ingentissime risorse naturali dell’Artico. La Russia intravede in questa zona una possibilità di rafforzare la propria economia e di giocare un ruolo da protagonista nella politica mondiale. La Cina è interessata, oltre che ai vari giacimenti, anche ai nuovi corridoi di navigazione, così come l’UE. Le risorse naturali dell’Artico fanno gola anche agli USA, i quali temono la vicinanza della Russia alle coste americane. Insomma, l’Artico è lo scenario in cui si stabiliranno i nuovi equilibri geopolitici del pianeta.

UNA “PIETRA NERA” A STELLE E STRISCE STA COMPRANDO L’ITALIA?
di Stefano Vernole
Il fondo d’investimento statunitense Blackstone e il suo ex gestore Blackrock stanno acquisendo sempre più potere in Italia, quasi a compensare il recente attivismo economico della Repubblica Popolare Cinese nel nostro paese. L’indebitamento statale, le misure finanziarie richieste per adeguarsi ai parametri europei, le nuove privatizzazioni hanno aperto diverse prospettive agli investitori ma soprattutto agli speculatori, mentre lo sguardo “interessato” dei servizi di sicurezza italiani sembra posarsi più sui primi che sui secondi. Dietro un’apparente concorrenza di carattere commerciale si nasconde uno scontro geopolitico determinante per le sorti dell’Eurasia.

EUROPA: TERRA DI CONQUISTA O CAMPO DI BATTAGLIA?
di Alessandra Colla
I fatti di Parigi sono stati magistralmente usati per rafforzare una concezione negativa dell’Islam e per rilanciare l’immagine dell’Occidente come portatore di libertà e tolleranza. Facendosi carico di un’offensiva contro l’Islam, l’Europa non fa altro che svolgere il “lavoro sporco” richiesto dal progetto della globalizzazione americana.

Osservatorio

L’EUROPA DIVISA: BUDAPEST E ATENE
di Ivelina Dimitrova

Mai come oggi i rapporti tra il Cremlino e l’Occidente sono stati così tesi. Tuttavia, nell’attuale situazione di stagnazione economica e di instabilità politica, una parte significativa dell’opinione pubblica europea si sta chiedendo il perché di tanto accanimento nei confronti della Russia e molti uomini politici ritengono vitale per l’Europa il miglioramento delle relazioni con il Cremlino. Grecia ed Ungheria, in particolare, stanno conducendo una politica pragmatica nei confronti della Federazione Russa, essendo più preoccupate di tutelare l’interesse nazionale che di adeguarsi totalmente alle imposizioni occidentali.

I RAPPORTI FRA GRECIA E TURCHIA E IL RUOLO DI MOSCA
di Aldo Braccio
Chi soffia sul fuoco dello scontro di civiltà addita non di rado come modello dell’opposizione fra “Europa cristiana” e “Asia islamica” proprio il contrapporsi di Grecia e Turchia. Prescindendo da queste enfatizzazioni interessate, è certo che non mancano motivi di contrasto fra i due Paesi: la questione cipriota – ampliata oggi dalla scoperta dell’importanza dell’isola nel reperimento di risorse energetiche – quella inerente la ripartizione degli spazi marittimi e il problema scottante del transito di immigrati clandestini ne sono gli elementi salienti. L’entrata in scena del nuovo governo greco – significativamente sostenuto dalla minoranza turca presente in territorio ellenico – può favorire un percorso di reciproca collaborazione soltanto faticosamente intrapreso negli anni scorsi con la costituzione di un Consiglio di alta cooperazione strategica. Fondamentale nella ricerca di nuovi e più stabili equilibri sarà il ruolo che svolgerà la Russia, potenza eurasiatica di riferimento e di richiamo per Atene (come gli esponenti di Syriza hanno decisamente ribadito) ma anche interlocutore assolutamente imprescindibile per Ankara; fra Grecia e Turchia potrà essere Mosca – anziché l’Unione Europea, che non ha fin qui voluto o saputo svolgere tale ruolo – a favorire un’intesa in questo importante quadrante del Mediterraneo.

PREMESSE E CONSEGUENZE DEL VOTO GRECO
di Andrea Turi
Il leader di Syriza, Alexis Tsipras, trionfa nelle elezioni politiche anticipate di fine gennaio. Un successo annunciato che impaurisce i creditori internazionali e la troika. Cosa comporta la vittoria del partito antiausterità? Chi sono i suoi alleati di governo? La Grecia è pronta a guardare verso altre direzioni e a muoversi oltre il mero atlantismo della sua politica estera? Cronistoria e analisi di un voto figlio della crisi ellenica.

FRONT NATIONAL… FRONT FAMILIAL
di Yannick Sauveur
La presentazione del Front National che viene fatta al grande pubblico è ampiamente viziata. Una comprensione più esatta di quello che è il FN, da quando Marine Le Pen ne ha assunto la presidenza (gennaio 2011), non può prescindere dalla storia del partito, a partire dalla sua fondazione nel 1972. Considerato in una prospettiva diacronica, il FN rivela continuità e momenti di rottura; questi ultimi, più formali che sostanziali.

L’INCERTO FEDERALISMO IRACHENO
di Ali Reza Jalali
Il sistema di governo dell’Iraq si caratterizza per una marcata autonomia delle regioni rispetto al governo centrale, muovendosi dunque, dopo gli anni del dominio nazionalista di Saddam, da un modello tendenzialmente accentratore a un modello di tipo vagamente federale, con i vantaggi e gli svantaggi che derivano da questa impostazione. I vantaggi derivano dalla scelta di instaurare un modello che, almeno in linea teorica, si addice a un paese non omogeneo come l’Iraq; gli svantaggi invece derivano dall’eccessiva frammentazione che il federalismo comporta in un paese con forti pulsioni alla secessione, al terrorismo settario e alle ingerenze straniere dei vari attori regionali, senza dimenticare il ruolo fortemente deleterio dell’intervento occidentale del 2003.

L’IDROPOLITICA DELLA TURCHIA
di Francesco Ventura
Il controllo delle acque dei fiumi Tigri ed Eufrate da parte della Turchia può conferire ad Ankara il ruolo di serbatoio idrico del Vicino Oriente, riequilibrando il potere derivante dal possesso degli idrocarburi degli Stati arabi. La nuova geopolitica turca, così come interpretata dall’attuale Primo Ministro turco Ahmet Davutoglu nella sua opera Profondità strategica. Il ruolo internazionale della Turchia, trova nello sviluppo del Progetto dell’Anatolia Sudorientale (GAP) uno strumento per aumentare il proprio peso specifico in tutta la regione. Uno strumento di medio-lungo periodo che, vista la crescente scarsità idrica, sarà sicuramente cruciale nel futuro prossimo.

NUOVE FORME DI POLITICA MIGRATORIA
di Gabriele Abbondanza
L’attuale scenario internazionale presenta una lunga lista di aree critiche, alla base di un rinnovato insieme di flussi migratori irregolari. Italia e Australia sono due paesi che, nonostante le evidenti differenze culturali e la distanza geografica, risentono in maniera simile di tali fenomeni, in particolare dell’immigrazione illegale via mare. Il presente saggio si propone di approfondire le politiche migratorie dei due paesi, radicalmente diverse per mezzi e scopi, per poi auspicare la combinazione delle pratiche migliori di entrambi i sistemi, proponendo l’idea di una “Soluzione Mediterranea”.

Interviste

INTERVISTA A TOUAMI GARNAOUI
a cura di Anna Maria Turi

samedi, 28 mars 2015

War Raok n°42

wr42.pngWar Raok

SOMMAIRE N°42

Buhezegezh vreizh 

Editorial 

Buan ha Buan 

Écologie Europe

Pour une écologie authentique et traditionnelle 

Notre Europe

La Croatie : du communisme au mondialisme

Société

Quel avenir pour nos cimetières bretons ?

Hent an Dazont

Votre cahier de 4 pages en breton 

Politique

Réflexions sur l’actualité d’un trimestre écoulé

Résistance en Europe

Colloque Voorpost et Congrès Adsav ! 

Tribune libre

La notion de République 

Mémoire bretonne

Ces Bretons qui ne seront jamais honorés

Littérature bretonne

Contes et légendes de Bretagne,

la plus longue mémoire (4e partie)

Lip-e-bav

Emincé de boeuf en salade

Nature

Les animaux n’aiment pas les “amalgames”

Keleier ar Vro

Une profanation qui ne dit pas son nom

Courrier des lecteurs

Bretagne sacrée

Site WAR RAOK MOUEZH BREIZH : 

http://www.war-raok.eu  

Site SAUMONS DE BRETAGNE : http://saumonsdebretagne.hautetfort.com

 

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EDITORIAL

Histoire et tradition, la mémoire d’un peuple

par Padrig Montauzier

Alors que la Bretagne est chaque jour plus menacée dans son identité, que son histoire est chaque jour mise à mal, que sa mémoire est constamment salie, que sa culture se délite, que ses valeurs et traditions, dont elle est porteuse, se transmettent de plus en plus difficilement, pour toutes ces raisons le combat de notre émancipation se fait chaque jour plus pressant. Il est plus que jamais nécessaire de retourner aux sources de ce qui fit la grandeur de la Bretagne pour y puiser ce que la culture et la pensée bretonnes ont produit de meilleur. Il n’y a aucune nostalgie dans ces propos, aucun relent passéiste, juste une constatation de ce qu’est devenu mon pays depuis la perte de sa souveraineté. Il n’est pas question de ramener la Bretagne du XXIème siècle aux institutions passées. Je ne tombe pas plus dans le goût systématique du passé que dans l’adulation frénétique du futur. Chaque moment de l’Histoire contient les trois dimensions du temps que sont le passé, le présent et l’avenir. Il nous faut chercher dans le passé, des enseignements, des racines pour l’avenir. Le passé le plus lointain inspire le futur le plus puissant. Lorsque je parle de tradition, pour moi ce n’est pas ce qui est mort, c’est, au contraire, ce qui vit. C’est ce qui survit du passé dans le présent. Ne pas enseigner le passé est une grave erreur car il y a dans le passé une poésie dont nous avons besoin pour vivre. Faisons pénétrer dans les esprits cette juste idée que les choses d’autrefois ont eu leur raison d’être, qu’il y a des légitimités successives au cours de la vie d’un peuple. Ce n’est pas seulement à nos traditions, c’est à notre histoire, à notre culture que s’attaquent les ennemis de l’âme bretonne, et à cet égard, Messieurs les nihilistes et autres internationalistes, je doute que l’on trouve dans l’histoire un peuple qui, ayant été conquis et humilié par une France arrogante, ait fait le prodigieux effort pour conserver en lui jusqu’à la mémoire de son propre passé. L’histoire de la Bretagne n’est pas seulement un enchaînement de faits, une succession de dates, une alternative de prospérités et de revers… elle est une tradition. La Bretagne charrie avec elle une histoire particulière, une histoire singulière. Les Bretons ne sont pas destinés à faire nombre dans la foule obscure, leur idéal n’est pas de végéter comme une plante. Les Bretons ont une histoire millénaire. Une histoire, un vécu. Ils ont éprouvé tour à tour l’une et l’autre fortune et ressenti, peut être autant de douleurs que de joies. Ils ont connu l’ivresse de la victoire sur l’envahisseur franc mais également le deuil de la défaite. Nous devons sentir couler dans nos veines la mémoire de tout ce glorieux passé. Je plains les peuples qui n’ont pas d’histoire ! Il n’y a point de patrie sans une longue histoire nationale qui en soit ensemble le support, la justification, le principe de vie et de rajeunissement perpétuel. Les ennemis de l’identité bretonne, ceux qui s’acharnent à dilapider l’héritage du passé, d’en jeter comme au vent la poussière, s’ils n’ont pas nécessairement de nom, ont du moins un visage. Ce sont tous ceux qui veulent nier le passé de notre grande nation, annihiler les traditions d’un peuple et parmi celles-ci, plus que toutes autres, celles qui témoignent de l’âpreté des combats passés et de la force du lien sacral qui unit les unes aux autres les générations. Toucher à ces traditions, c’est toucher au patrimoine génétique de la Bretagne. C’est affaiblir ses défenses immunitaires. C’est en fait, prendre le risque d’affaiblir durablement la nation bretonne. C’est enfin  le risque d’anéantir la civilisation qu’elle porte et qui s’incarne en elle.  

En nous enracinant dans ce que la Bretagne a produit de meilleur, méditons sur ce qui fait sa singularité et définit sa place dans l’histoire et dans le monde. Nous aurons ainsi les clés pour comprendre le présent et préparer l’avenir.

Je crois en la Bretagne. Je crois en mon peuple. Cette utilité de croire est pour moi évidente. Cette obligation de croire est impérieuse et je ne peux m’y dérober. L’utilité de croire se fonde sur l’existence d’un besoin essentiel de notre nature. La croyance est le fondement de l’espérance… et on ne l’enlèvera pas au peuple breton.

Padrig MONTAUZIER.   

 

mardi, 24 mars 2015

Un livre collectif: «Maurice Bardèche l’insoumis»

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POUR CONNAÎTRE MAURICE BARDÈCHE

Un livre collectif: «Maurice Bardèche l’insoumis»

Pierre Le Vigan
Ex: http://metamag.fr
 
bardeche-l-insoumis.jpgPolémiste, écrivain politique, critique littéraire, Maurice Bardèche (1907-1998) a été tout cela. Son image reste sulfureuse. Elle l’est même beaucoup plus que dans les années 1950, preuve que nous avons fait un grand pas vers le schématisme, l’intolérance et l’inculture. Philippe Junod, aidé de sa femme, a voulu mieux faire connaître celui qui fut le beau-frère et l’ami de Robert Brasillach mais qui avait, bien entendu, son tempérament, ses goûts et son histoire propres. Le pari de mieux connaître Bardèche est tenu dans le cadre des Cahiers des amis de Robert Brasillach

Officiellement apolitique jusqu’en 1945, ses activités hors enseignement n’allèrent guère au-delà, sous l’Occupation, d’essayer de sauver Jean Cavaillès. Plus handicapé qu’aidé par ses liens familiaux trop voyants, il passe de maître de conférence à la Sorbonne à professeur à l’Université de Lille où il n’avait aucune attache.
 
Ce qu’il ressort des études consacrées à Bardèche, est l’unité de sa vision des choses, du politique au littéraire. Cela ne veut évidemment pas dire que l’on soit obligé d’être « fasciste » pour, en même temps, lui reconnaître d’avoir beaucoup apporté à la connaissance de Balzac ou de Proust.  Mais il faut reconnaître que ce qu’il appelle « fascisme » est en fait quelque chose qui va au-delà d’un épisode historique, aussi important qu’il ait été (et sachant qu’il fut définitivement clos en 1945). Au-delà : c’est-à-dire une critique de la domination de l’économie sur nos vies, et une critique de la domestication de l’homme par le monde moderne.

bardeche3.jpgBardèche était non pas un homme de concepts mais un homme de principes. Il  été pionnier en maints domaines dans une large mouvance intellectuelle : la critique de la « conscience universelle », c’est-à-dire l’appareil idéologique du nouvel ordre mondial américain, le refus de l’uniformisation planétaire par le règne des marchands, le souci de la liberté des peuples et de la continuité de ceux-ci qui doivent rester fidèles à leurs instincts (thèse assez rousseauiste), l’appel à l’indépendance de l’Europe. Pour des raisons parfaitement évidentes, il était conscient de ne pouvoir être à la bonne distance pour juger de l’action du général de Gaulle. Aussi demandait-il des avis autour de lui. Il faisait partie de ceux qui, à tort ou à raison (je m’interroge moi-même), ne prenait pas au sérieux la troisième voie gaullienne.
 
De la création du modeste Mouvement Social Européen, qui n’était certes pas un mouvement de masse, à novembre 1982, date de la parution du dernier numéro de sa revue Défense de l’Occident (elle accueillit quelques uns de mes premiers articles), fondée trente ans plus tôt, Bardèche a été le principal « doctrinaire » (mais on hésite à employer ce terme un peu trop sec et désincarné)  mais plus encore le principal écrivain du nationalisme européen.  Il a permis à beaucoup de ceux qui l’ont lu d’aller au-delà, ou ailleurs, preuve que c’était avant tout un homme libre, un rebelle non aligné. 

Les témoignages regroupés dans le cahier des ARB, souvent chaleureux, mais aussi bien sûr parfois critiques, aident à mieux connaître celui que l’on veut réduire à des caricatures, tant notre époque aime les idées simples, et fausses de préférence. Ce sont les idées les plus confortables, et notre époque aime son petit confort. Un excellent libraire, bibliophile de province, juif, et parfaitement (sic) de gauche me disait, à propos de la biographie de Balzac par Bardèche (Julliard, 1980) : « Il faut reconnaître que c’est quand même la meilleure des études parue sur Balzac ». 

Cahiers des amis de Robert Brasillach, 51/52,« Maurice Bardèche l’insoumis », courriel : brasillach@europe.ch

samedi, 21 mars 2015

Tekos 157

Ex: Nieuwsbrief Nr 92 - Maart 2014
TEKOS 157 is klaar!

 

INHOUDSOPGAVE

  • Editoriaal
     
  • Wordt de 21 ste eeuw de Chinese eeuw
    door Peter Logghe
     
  • De Chinese volksdemocratie
    door Peter Kuntze - vertaling door Peter Logghe
     
  • China: de terugtrekking voor de tijgersprong
    door Frank Zwijgers
     
  • Japan - de ongerustheid van een supermacht
    door Peter Logghe
     
  • De onbekende factor; (Noord-) Korea
    door Peter Logghe
     
  • India, land van de onbeperkte mogelijkheden?
    door Peter Logghe
     
  • De Jezedi 's en de Indo-Iraanse cultuur in Iraaks-Koerdistan
    door Nick Krekelbergh
     
  • Schrijvers en Lezers
    door Peter Logghe en Francis Van den Eynde
     
 
 

mardi, 10 mars 2015

Геополитика XXIV & XXV

Геополитика XXIV, 2014.

Экономика

 
 
НОВАЯ ЭРА ГЕОЭКОНОМИКИ: ОЦЕНКА ВЗАИМОДЕЙСТВИЯ ЭКОНОМИЧЕСКОГО И ПОЛИТИЧЕСКОГО РИСКОВ
 
Санджая Бару
ГЕОЭКОНОМИЧЕСКАЯ СТРАТЕГИЯ РОССИИ —
ЕСТЬ ЛИ РЕШЕНИЕ?
 
Владислав Cавин
СОЦИОКУЛЬТУРНЫЕ ФАКТОРЫ ГЕОПОЛИТИКИ РОССИИ
(К ВОПРОСУ О ТОМ, КАК ПРЕОДОЛЕТЬ «ЗАПИРАЮЩИЕ ТЕХНОЛОГИИ» В СФЕРЕ ГОСУДАРСТВЕННОГО УПРАВЛЕНИЯ) 
 
Александр Олейников
ПОВОРОТ ТРУБЫ. ПОЧЕМУ РОССИЯ И КИТАЙ
РЕШИЛИ НАЧАТЬ ЭНЕРГЕТИЧЕСКОЕ СОТРУДНИЧЕСТВО
 
Морена Скаламера
«ЗАПАД ПРОТИВ РОССИИ» —
САНКЦИИ КАК ИНСТРУМЕНТ ДАВЛЕНИЯ
 
Федор Смирнов
ГОСУДАРСТВО КОРПОРАЦИЙ —
РОСТ НЕЛЕГИТИМНОЙ ВЛАСТИ И УГРОЗА ДЕМОКРАТИИ
 
Сюзан Джордж
ЮРИДИЧЕСКИЕ АКУЛЫ,
КРУЖАЩИЕ ВОКРУГ КРИЗИСНЫХ СТРАН
 
Сесилия Оливет, Пиа Эберхардт
ГЛОБАЛЬНАЯ МЕТРОПОЛИЯ И РОССИЯ
 
Евгений Федоров
ПЕРЕВОРОТ НА УКРАИНЕ
ЧЕРЕЗ ПРИЗМУ ЭКОНОМИЧЕСКИХ ИНТЕРЕСОВ ЗАПАДА
 
Михаил Бакалинский
КОРПОРАТИВНАЯ ПОДОПЛЁКА УКРАИНСКОГО ПУТЧА
 
Джей Пи Соттиль
СВОБОДНАЯ ТОРГОВЛЯ НЕ ТАК УЖ И СВОБОДНА
 
Хулио Годой
К ВОПРОСУ ГЕОЭКОНОМИИ
 
Леонид Савин
 
Файл в формате pdf: 

Геополитика XXV, 2014.

Терроризм

 
СОЗДАТЬ СЕТЬ
Джон Аркилла
 
СТРАТЕГИЧЕСКИЙ ТЕРРОРИЗМ
Леонид Савин
 
ИДЕОЛОГИЧЕСКОЕ ОБОСНОВАНИЕ ТЕРРОРИЗМА
В МИРЕ И НА СЕВЕРНОМ КАВКАЗЕ 
Игорь Добаев
 
ДОМОРОЩЕННЫЙ ТЕРРОРИЗМ —
ТИКАЮЩАЯ БОМБА РОССИИ
Александр Фишер, Майя Отарашвили
 
МИРОВОЙ ТЕРРОРИЗМ:
ИСКУССТВЕННЫЙ СТРАХ СОВРЕМЕННОСТИ
Антон Закутин
 
РАДИКАЛЬНЫЙ ИСЛАМИЗМ НА УРАЛЕ
Дмитрий Попов, Алексей Старостин
 
УГРОЗЫ ИСЛАМИЗМА В ЧЕЛЯБИНСКОЙ ОБЛАСТИ:
МИФ ИЛИ РЕАЛЬНОСТЬ?
Елена Сытых
 
ТУРЦИЯ И ВОЙНА С ИСЛАМСКИМ ГОСУДАРСТВОМ:
ГЕОПОЛИТИЧЕСКИЙ И ЭКОНОМИЧЕСКИЙ АСПЕКТ
Михаил Бакалинский
 
ИСЛАМСКИЙ ФУНДАМЕНТАЛИЗМ И УКРАИНСКИЙ НАЦИОНАЛИЗМ: ОБЩИЕ ЧЕРТЫ И ПРИЧИНЫ ПОДДЕРЖКИ ВНЕШНИМИ СИЛАМИ
Максим Исаев
 
ТРАНСНАЦИОНАЛЬНЫЕ ТЕРРОРИСТИЧЕСКИЕ СЕТИ КАК ИНСТРУМЕНТ МЕЖДУНАРОДНОЙ ПОЛИТИКИ
Владимир Киреев
 
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dimanche, 08 mars 2015

Les portes de l'enfer...

Les portes de l'enfer...

Le seizième numéro de la revue trimestrielle Spécial Céline, publiée par les éditions Lafont Presse, est disponible en kiosque ou sur les sites de vente de presse. Consacrée à l'auteur de Mort à crédit, cette revue est dirigée par Joseph Vebret et réalisée avec le concours d'Eric Mazet et de David Alliot.

Spécial Céline 16.jpg

Au sommaire :

Actualité

Actualité célinienne, par David Alliot

Étude
Céline en son temps ou Céline avant Céline : 1931, par Éric Mazet

Etude
Les bistrots de Céline, par Serge Kanony

Document
Céline, secrétaire d'association, par David Alliot

Relecture
Le métro émotif, par Pierre Ducrozet

Lectures croisées
Céline le psychopompe funèbre, par Gwenn Garnier-Duguy

Discours
Bardamu à Médan - 1er octobre 1933, par David Alliot

Nouvelle
Guantanamo City - Distraction littéraire, par Jean-François Foulon

dimanche, 22 février 2015

Hellenismo

Rivista Hellenismo Trentesimo numero

 

Trentesimo numero della rivista online ‘Hellenismo’

Link documento pdf

Indice

Dalle scorse Lenaia ad Anthesterion …
Tre scritti sulla Giustizia: Dike, Nomos e Dikaiosyne
Hermes: cenni teologici e culto
Romano Ritu: Libagioni, I parte – Torte dolci e salate
Per un latino vivo e parlato – I parte
Il Dramma Sacro del mito di Horus dal Tempio di Behdet
Il regno di Baal. Alcune considerazione sui Ba’alin fenici nell’Africa punica

Appendice PDF
Proclo,Commento al Timeo

Appendice Iconografica
Per il mese dei Misteri Minori…

 

Calendario Religioso

Anthesterion

 

cal

Principali celebrazioni del mese

– II Δευτέρα Ἱσταμένου
Sacrificio a Dioniso (Erchia)

– III Τρίτη Ἱσταμένου
Incontro dei Thiasotai di Bendis a Salamina

– XI Ἑνδεκάτη
Anthesteria- Pithoigia, ‘apertura delle botti’

–  XII Δωδεκάτη
Anthesteria- Khoes, ‘boccali’
Sacrificio a Dioniso (Torico)

– XIII Τρίτη Μεσοῦντος
Anthesteria- Khytroi, ‘pentole'; Aiora/Aletis

– Dal XX Εἰκὰς a XXVI Πέμπτη Φθίνοντος
En Agrais Mysteria

– XXIII Ὀγδόη Φθίνοντος
Diasia

*** LINK DOCUMENTO ONLINE PDF ***

Ex: http://hellenismo.wordpress.com

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vendredi, 20 février 2015

CIUDAD DE LOS CÉSARES N° 104

CIRCULA

CIUDAD DE LOS CÉSARES N° 104

DICIEMBRE 2014 / FEBRERO 2015

 

PRESENTACIÓN DEL NUEVO NÚMERO

http://revistaciudaddeloscesares.blogspot.com
 
Bajo el signo de Jano, dios de doble faz, este número de Ciudad de los Césares enlaza el fin del año que terminó y el que se inicia; todo un nuevo ciclo anual que se propone cumplir esta insistente y persistente publicación, que corre ahora por su XXVII Año. Como es su norma, la política en distintos planos es sujeta a su mirada; pero asimismo todo aquello que configura una visión del mundo. Lo más grave, y también lo leve y sonriente puede ser objeto de esta contemplación.

 

Como un auspicio nefasto, los primeros días del año trajeron un hecho sangriento que conmocionó al mundo globalizado, del cual es un producto más. ¿Nos identifica la causa de las víctimas –y de cuáles víctimas? ¿La libertad de expresión o la lucha de los pueblos? Preguntas que no admiten respuestas simples o unilaterales, porque son cuestiones complejas las que están implicadas. Y como son posibles miradas dispares, en este número se publican el homenaje del historiador belga de la literatura Robert Steuckers a una de las víctimas del atentado de Charlie Hebdo, él mismo una figura difícil de clasificar: “Homenaje a Bernard Maris”; y el vibrante alegato del escritor mexicano José Luis Ontiveros mostrando la otra cara de los mismos hechos: “Charlie and the Europid Band”. Sin relación directa con estos hechos, pero sí a propósito de la imagen mediática del mundo del islam, el sufí Abdurrahman Vergara explica, en “Estado y Sharîa”, la distancia que separa las concepciones juridicistas y literalistas de la ley islámica –presentes, por ejemplo, en el grupo denominado ISIS, actuante en Irak y Siria-, de la interpretación espiritual del tradicionalismo islámico.

 

Veamos lo permanente. Creen algunos que, bajo las vicisitudes de la política chilena, late soterrada una crisis; o que se avanza hacia ella, de modo que su plena manifestación se alcanzará antes de mucho. Si tal crisis existe en realidad, y cuál sería su exacto rostro y dimensión, es lo que ocupa en este número a E.R. Nuestro redactor no deja, al mismo tiempo, de dar una mirada a los acontecimientos internacionales. Por su parte, Luis Oro se pregunta si Chile es un país de idólatras, distinguiendo entre las idolatrías y las teologías populares al uso. En “Variedades”, G.A. comenta sobre la arqueología y las primaveras árabes y sobre el caos como medio de gobierno.  Renato Carmona, en “El Discurso del Tiempo”, repasa definiciones autorizadas como una orientación en la guerra de conceptos, que es también guerra semántica. En “Tradicionalismo, nacional-bolchevismo, Cuarta Teoría Internacional”, Guillermo Andrade pasa revista a las ideas declaradas de Aleksandr Dugin, publicista ruso que ha alcanzado notoriedad en ciertos círculos. Crítica como es la revisión, invita sin duda a que nuestros amigos formulen otras opiniones al respecto.

 

Continuando con la publicación de las ponencias leídas en el VI Encuentro de la América Románica (2013), se presenta la segunda parte de “El mito imperial en la América Románica”, de Francisco de la Torre, quien señala ahora la continuidad de este mito en nuestras tierras.

 

Pablo Antonio Anzaldi, cientista político argentino, se plantea, en “Naturaleza y política en el Leviathán de Thomas Hobbes”, el problema sugerido en su título y muestra la vigencia del pensamiento hobbesiano en nuestra América. En “Epiménides, Solón, Anacarsis”, el historiador italiano Renzo Giorgetti rastrea los fundamentos metapolíticos de la obra política de Solón, legislador de Atenas. El escritor francés Claudio Bourrinet, en su “Consideración intempestiva sobre el Arte”, reivindica el arte (tal cual) frente a lo contemporáneo. Y los Libros, como siempre. Jerónimo Molina (Raymond Aron, realista político), Arnaldo Rossi (La experiencia griega del Ser y del hombre. Parménides y Prometeo), Walter Burkert (Homo Necans) y Aníbal Barrera (La saga de un excapitán) son los autores, diferentes por cierto entre sí, propuestos esta vez a los lectores.
 
Finalmente, una nota sobre la versión argentina del Encuentro de la América Románica, que celebró en Buenos Aires los quince años de la publicación hermana El Pampero Americano.

dimanche, 15 février 2015

Que reste-t-il de l'armée française?...

Que reste-t-il de l'armée française?...

La revue Réfléchir et agir publie dans son dernier numéro (n°49 - hiver 2015), disponible en kiosque, un dossier sur l'armée française...

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Au sommaire du dossier :

De livres blancs en lois de programmation

Une armée au format stade de France ?

Harkis des Yankees ? Merci Sarkozy !

Entretien avec Magnus Martel

Messieurs les généraux, vous devez parler maintenant !

Quels ennemis ?

Entretien avec le colonel Jacques Hogard

Mourir pour ça ?

L'armée dernière société féodale

On trouvera aussi un entretien avec Farida Belghoul, , des articles sur la répression antinationaliste aux Etats-Unis, sur Claude Seignolle, sur les précurseurs de l'écologie politique, sur la folk irlandaise ou sur John Ford, ainsi que de nombreuses notes de lectures et une rubrique musique

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samedi, 14 février 2015

T&P n°62: le réveil des patries charnelles

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Communiqué de "Terre & Peuple"/Wallonie

Le réveil des patries charnelles

Sur le n°62 de la revue "Terre et Peuple"

Le numéro 62 de TERRE & PEUPLE Magazine est centré sur thème 'Le réveil des patries charnelles', thème qui nous est cher entre tous.  Comme l'est le mot populisme qui, Pierre Vial le souligne dans l'éditorial, donne aujourd'hui la colique aux prébendiers du système.  Pour se défendre, ils n'ont que le mensonge, mais les peuples européens ne les écoutent plus.  Voyez la jeunesse allemande qui crie : « Nous sommes le peuple. »  et les Alsaciens qui refusent d'être regroupés avec la Champagne-Lorraine-Ardenne.

Ouvrant le dossier central, Pierre Vial cite Saint-Loup : « Aux patries charnelles qui, dans leur diversité, conféraient à la France capétienne un génie intense et particulier, votre révolution de 1793 a substitué une patrie jacobine située dans l'abstrait des concepts de liberté et d'égalité. »  Il complète cet hommage en y associant Jean Mabire, avec sa patrie normande, et Dominique Venner, qui a sacrifié sa vie pour le réveil de la conscience identitaire des Européens.  Il proclame notre maître-mot : Fidélité !

Alain Cagnat ausculte les réveils écossais et catalan.  Malgré l'union sacrée de la City et des multinationales avec les deux grands partis du Royaume-Uni et avec les Eurocrates, et même avec Obama, et malgré l'exclusion, dans cette consultation, du vote des Ecossais 'expatriés' dans le reste des îles britanniques (mais y compris celui des immigrés électeurs en Ecosse!), l'indépendance n'a été manquée qu'à 300.000 voix.  Deux mois après l'échec, le nombre des adhérents du Scottish National Party est passé de 25.000 à 80.000 et le SNP est devenu le troisième parti britannique.  Même rejet de la classe politique dans le reste de l'Angleterre, où l'UKIP de Nigel Farage rafle 15% des voix et réclame un referendum pour sortir de l'UE. Le 9 novembre 2014, la Catalogne a voté à 80% pour son indépendance et Barcelone a vu descendre dans ses rues un million et demi de manifestants : la partition n'est plus qu'une question de temps.  En France, le calamiteux redécoupage des régions a réveillé les Alsaciens et les Bretons.

Llorenç Perrié Albanell offre un aperçu historique détaillé de la naissance de la nation catalane tout au long des sept siècles de la reconquête sur les Sarasins, depuis le légendaire Otger Catalo, venu de Gascogne aider ses frères Wisigoths accrochés à la muraille pyrénéenne.  L'auteur est lui aussi un Catalan du nord, qui se consacre à tenir en éveil la conscience identitaire des siens.  Il les invite à voter pour une Catalogne gibeline impériale européenne, qui dit oui à l'indépendance et non à la sécession.

Pierre Vial et Guillaume Lenoir, rédacteur en chef de L'Unité normande, notent que la réunification de la Normandie est le seul point positif du redécoupage des régions voté à l'Assemblée nationale.  Elle était l'objectif du Mouvement normand créé par Pierre Godefroy et Jean Mabire.  Guillaume Lenoir déshabille la mauvaise foi de l'hisorien Jean Quellien qui conteste l'existence de la Normandie : dans les consciences (sinon pour le jour J du Débarquement et de la Libération!) ; dans la géographie (il n'y aurait plus que les îles qui soient unes, et encore!) ; dans l'histoire (il ne voit d'unité normande que de 911 à 1204!).  C'est ignorer l'unicité de la Coutume de Normandie et la Charte aux Normands d'application jusqu'en 1789, le Parlement et les Etats de Normandie.  Mais ce curieux historien rappelle, bien sûr, que c'est Vichy qui réunifie la Normandie et oublie que le gouvernement provisoire du Général De Gaulle y crée ensuite un Commissaire de la République.

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Pierre Vial se félicite des manifestations colorées du mois de décembre dernier à Strasbourg pour l'abrogation de la loi de redécoupage des régions, qui réunit l'Alsace à la Champagne-Ardenne-Lorraine.  Des banderoles 'Paris, nous n'avons pas besoin de toi', une débauche de drapeaux rouges et blanc (Rot un Wis), sur la façade du Théâtre National et de la gendarmerie et entourant un enterrement, non pas celui de l'Alsace qui est bien vivante, mais de la démocratie française. Un recours est d'ailleurs déposé devant le Conseil constitutionnel, car on a oublié de consulter les conseillers régionaux.  On connaissait leur avis, car l'identité alsacienne est forte et Paris rêve de la diluer.

Robert Dragan savoure une visible affection pour l'identité tranquille de la Slovénie, marche septentrionale des Balkans au carrefour de l'Italie, de la sphère slave et du monde germanique.  Cette petite nation européenne survit là depuis douze siècles et ne dispose d'un état que depuis vingt-trois ans.  Elle a fait partie de l'Empire romain germanique sous le nom de Carniole et, au nord, de Carinthie ou Kärnten (et sa roche calcaire a donné son nom aux reliefs karstiques des géographes).  Plus qu'à la race, qui regroupe de nombreux phénotypes, elle doit son identité plus à sa langue, du groupe slave, mais qui se distingue nettement du serbo-croate.  Elle s'est conservée de manière centralisée grâce à l'Eglise catholique, qui a évangélisé et enseigné dans une langue unitaire.  Au XIXe siècle, les nationalistes locaux ont été, comme bien d'autres, les idiots utiles des franc-maçons, soucieux de créer des petites nations souveraines pour affaiblir les grands états.  Après 1945, la Yougoslavie de Tito massacra dans les gouffres du Karst les mal-pensants qualifiés de kollabos.  La Slovénie illustre deux vérités de base de la condition identitaire : la préservation des patries charnelles doit plus au maintien de la culture populaire qu'à des institutions politiques et la petite superficie de terre et des effectifs modestes renforcent l'homogénéité et les mariages endogames, alors qu'une nation importante sur un territoire vaste, condamnée à croître, devient impérialiste par nécessité.

Robert Dragan encore, dont on doit se demander s'il n'est pas breton, s'émeut qu'il soit à exclure que la Bretagne, dont l'identité est des plus forte, connaisse une mobilisation comme celle de l'Ecosse.  Elle avait pourtant conservé une autonomie de fait jusqu'en 1789.  La pastorale catholique s'y accomplissait dans la langue locale.  Pays d'Etat, son parlement disposait d'un grand pouvoir.  Elle était confortablement riche. La Révolution, elle l'avait bien accueillie jusqu'au soulèvement vendéen de 1793.  A partir de ce moment, elle devient une barbare réticente au progrès.  Terre ingrate travaillée par des paysans pauvres, mais prolifiques, elle rate le virage de la révolution industrielle et elle voit ses enfants s'expatrier.  Avec Jules Ferry et l'école laïque obligatoire, la langue bretonne est persécutée et les bretonnants passent pour arriérés.  La grande boucherie de 1914 a été un désastre humain pour les 'ploucs' venus de leurs paroisses (plou), qui 'baragouinaient' en quémandant pain et vin (bara et guin).  Déterminé à lutter contre la république, marâtre ingrate, le Parti nationaliste breton se fractionna et, en 1940, une fraction crut favorable un rapprochement avec l'Allemagne.  L'épuration fut terrible au point que, vingt ans après, il n'était pas toujours réalisable de donner un prénom celtique à un enfant !  Plus qu'aucune action politique, c'est le tourisme de masse qui a revitalisé le folklore, reformé des bagadous, relancé la danse traditionnelle dans les fest-noz, permis la renaissance avec Alan Stivell et le festival interceltique.  Mais la langue n'est plus maintenue en vie que par les 3500 élèves du réseau scolaire Diwan, qui impose le bilinguisme.  Economiquement, la Bretagne est entre temps devenue dynamique, ce qu'elle paie avec les nuisances de la culture intensive et sa pollution, depuis les nappes phréatiques jusqu'aux plages, avec celle aussi de la bétonnisation des côtes, de la marée pavillonnaire des résidences secondaires, de l'immigration-invasion en provenance notamment d'Afrique noire.  C'est sur ce terreau, dans le climat de crise et avec le détonateur de l'écotaxe, que le mouvement de Bonnet Rouges a pu fédérer les ouvriers et les petits  entrepreneurs.  Depuis lors, le redécoupage des régions à réuni 20.000 manifestants dans un pays où la cause nationale ne mobilisait jusqu'ici que deux poignées d'extrémistes.  Avec le label Produit en Bretagne, les autonomistes réussissent à mobiliser de nombreux entrepreneurs, mais un mouvement d'indépendance demandera encore un long combat.

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Claude Perrin dévoile l'avancée du totalitarisme dans les sociétés occidentales, découverte qui n'est pas une surprise, mais n'en est pas moins démoralisante.  Comme n'est pas réconfortant le constat que le mal n'est pas récent : il rappelle notamment l'autodafé de dix millions de livres à la place Vendôme en 1792.  Et l'obéissance perinde ac cadaver qu'impose aux miliciens de son ordre militaire le fondateur des Jésuites saint Ignace de Loyola,  discipline qu'évoquait aux prisonniers français du Vietminh le lavage de cerveaux jusqu'à la soumission totale.  Jusqu'à la transformation des hommes vers un nouveau type humain qui n'a plus d'opinion personnelle sur rien, la personne étant noyée dans la collectivité.  Il souligne comment ce collectivisme aboutit inéluctablement à la dictature d'un seul, Staline, Mao, la dynastie de Kim coréens.  Nos sociétés modernes n'en sont pas là, mais elles y vont sûrement et, en temps de guerre civile et de régime d'exception, elles n'en seraient pas loin.  Si elles sont ultra permissives, elles sont également hypermorales.  Et sur-systématisées suivant des chaînes mécanistes, qui réduisent les personnes à des mécaniques, en attendant de les produire par clonage. Et d'ordonner ensuite le parc humain au seul meilleur rendement, en le contrôlant par géolocalisation et l'éduquant à doses subliminales.  La liberté n'est plus qu'une attitude : aux USA, le Bill of Rights, modèle de la démocratie, a été aboli en fait le 31 décembre 2011 et de nombreux camps militaires sont déjà réhabilités pour y garer les couches turbulentes de la population.

Poursuivant sa captivante chronique sur les 'Racines et rhizomes du monde blanc', Claude Valsardieux établit une corrélation entre l'architecture mégalithique et la technique de la métallurgie.  La seconde vague mégalithique (-2800 à -1200) a commencé avec l'âge du bronze et s'est terminée avec l'apparition du fer.  Alors que la première semble avoir été pacifique, la seconde, cyclopéenne, a dû être guerrière.  Les sites sont des camps retranchés perchés haut.  La métallurgie est matière à commerce.  Le nouvel omphalos est Stonehenge, entre la Manche et la mer d'Irlande.  Au début du Ve millénaire AC, alors que la première vague mégalithique léchait les côtes atlantiques de l'Europe, la métallurgie prenait son essor sur les bords de la Mer Noire.  Une carte géographique montre que la même association entre district minier et sanctuaire peut se vérifier dans toute la région entre la Mer Rouge et Haïfa.

mercredi, 11 février 2015

Elementos nos 85, 86, 87 & 88

ELEMENTOS Nº 88. LA NUEVA DERECHA Y LA CUESTIÓN DEL FASCISMO

 


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SUMARIO.


Nueva Derecha, ¿extrema derecha o derecha extravagante?, por José Andrés Fernández Leost

La Nueva Derecha y la cuestión del Fascismo, por Diego Luis Sanromán

La Nueva Derecha. ¿«Software» neofascista?, por Rodrigo Agulló

Plus Ça Change!  El pedigrí fascista de la Nueva Derecha, por Roger Griffin

¿Discusión o inquisición? La Nueva Derecha y el "caso De Benoist", por Pierre-André Taguieff

El Eterno Retorno. ¿Son fascistas las ideas-fuerza de la Nueva Derecha Europea?, por Joan Antón-Mellón

¿Viejos prejuicios o nuevo paradigma político? La Nueva Derecha francesa vista por la Nueva Izquierda norteamericana, por Paul Piccone

La Nueva Derecha y la reformulación «metapolítica» de la extrema derecha, por Miguel Ángel Simón

El Frente Nacional y la Nueva Derecha, por Charles Champetier

La Nueva Derecha y el Fascismo, por Marcos Roitman Rosenmann

ELEMENTOS Nº 87. LEO STRAUSS: ¿PADRE DE LOS NEOCONS?

 
 

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Sumario.-


Leo Strauss: filosofía, política y valores, por Alain de Benoist


Leo Strauss, el padre secreto de los “neocon”, por Esteban Hernández


Leo Strauss y la esencia de la filosofía política, por Eduardo Hernando Nieto


Leo Strauss, los straussianos y los antistraussianos, por Demetrio Castro


Leo Strauss, ideas sin contexto, por Benigno Pendás


Leo Strauss: los abismos del pensamiento conservador, por Ernesto Milá


Leo Strauss y la política como (in)acción, por Jorge San Miguel


Leo Strauss y la recuperación de la racionalidad política clásica, por Iván Garzón-Vallejo


¿Qué es filosofía política? de Leo Strauss. Apuntes para una reflexión sobre el conocimiento político, por Jorge Orellano


Leo Strauss y su crítica al liberalismo, por Alberto Buela


Leo Strauss y la redención clásica del mundo moderno, por Sergio Danil Morresi


Leo Strauss: lenguaje, tradición e historia, por Jesús Blanco Echauri


Mentiras piadosas y guerra perpetua: Leo Strauss y el neoconservadurismo, por Danny Postel


La mano diestra del capitalismo: de Leo Strauss al movimiento neoconservador, por Francisco José Fernández-Cruz Sequera

 

ELEMENTOS Nº 86. UN DIÁLOGO CONSERVADOR: SCHMITT-STRAUSS

 





Sumario.-

¿Teología Política o Filosofía Política? La amistosa conversación entre Carl Schmitt y Leo Strauss, por Eduardo Hernando Nieto

Entre Carl Schmitt y Thomas Hobbes. Un estudio del liberalismo moderno a partir del pensamiento de Leo Strauss, por José Daniel Parra

Schmitt, Strauss y lo político. Sobre un diálogo entre ausentes, por Martín González

La afirmación de lo político. Carl Schmitt, Leo Strauss y la cuestión del fundamento, por Luciano Nosetto

Modernidad y liberalismo. Hobbes entre Schmitt y Strauss, por Andrés Di Leo Razuk

Leo Strauss y los autores modernos, por Matías Sirczuk

Leo Strauss y la redención clásica del mundo moderno, por Sergio Danil Morresi

Sobre el concepto de filosofía política en Leo Strauss, por Carlos Diego Martínez Cinca

Secularización y crítica del liberalismo moderno en Leo Strauss, por Antonio Rivera García

La obra de Leo Strauss y su crítica de la Modernidad, por María Paula Londoño Sánchez

Carl Schmitt: las “malas compañías” de Leo Strauss, por Francisco José Fernández-Cruz Sequera

Carl Schmitt, Leo Strauss y Hans Blumenberg. La legitimidad de la modernidad, por Antonio Lastra
 

ELEMENTOS Nº 85 EL DINERO: DEIFICACIÓN CAPITALISTA

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La religión del dinero, por Ernesto Milá
 
Dinero, dinerización y destino, por Germán Spano

 

El dinero como síntoma, por Alain de Benoist

 

El poder del ídolo-dinero, por Benjamín Forcano

 

El poder del dinero: la autodestrucción del ser humano, por Antonio Morales Berruecos y Edmundo Galindo González

 

El dinero como ideología, por Guillaume Faye

 

La ideología del dinero en la época actual, por Juan Castaingts Teillery
 
Georg Simmel: el dinero y la libertad moderna, por Andrés Bilbao
 
¿El dinero da la felicidad?, por Pedro A. Honrubia Hurtado

 

Los fundamentos onto-teológico-políticos de la mercancía y del dinero, por Fabián Ludueña Romandini
 
Mundo sin dinero: una visión más allá del capitalismo, por Juan E. Drault
 
La época de los iconoclastas, por Alain de Benoist
 
Las identidades del dinero, por Celso Sánchez Capdequí
 
La ganga y la fecundidad del dinero, por Emmanuel Mounier
 
El dinero-financiero y el poder de la globalización, por Iván Murras Mas y Maciá Blázquez Salom

mardi, 27 janvier 2015

Terre & Peuple magazine n°62

Sommaire

TP Mag n°62

 

 

samedi, 24 janvier 2015

Neue Ordnung IV/2014

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Neue Ordnung IV/2014

Deserteursdenkmal Seite 2
Von Wolfgang Dvorak-Stocker

Universalismus und Nationalismus Seite 3, 11
Von Dr. Albert Pethö

Kristallisationsjahr 2014 (I, II und III) Seite 4, 5, 8

Zitiert, Knapp & klar Seite 6–7

Wann implodiert  auch die BRD? Seite 9–10
Von Dr. Hans-Dietrich Sander

Am Pranger Seite 11

Die „besseren“ Menschen Seite 12
Ein Porträt
Von Dr. Angelika Willig

Austria infelix Seite 15

Gibt es eine mythenfreie Politik? Seite 16–18
Von Univ.-Prof. Dr. Jost Bauch

Weichenstellungen im Bund der Vertriebenen Seite 19–23
Von Martin Schmidt

Carl Schmitts  „Politische Romantik“  neu gelesen Seite 24–28
Frühwerk mit Schwächen
Von Univ.-Prof. Dr. Paul Gottfried

Deutschland – Absurdistan Seite 28

Im Alten Reich Seite 29–36
Ricarda Huch in der deutschen Literatur
Von Wolfgang Saur

Musik und der Geist der Zeit Seite 37–42
Die Tonkunst als Repräsentantin des klassischen Europäertums
Von Dr. Bernhard Paumgartner

Gedichte Seite 43

Libri legendi Seite 45–47

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mercredi, 21 janvier 2015

Un fluide vraiment glacial...

 

Un fluide vraiment glacial...
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 
Le magazine de bandes dessinées humoristiques Fluide Glacial pensait s’être mis à l’abri de toute accusation de surenchère nauséabonde en abandonnant son numéro spécial « Couscous jambon ».
 
Auteur pour la télévision.

Le magazine de bandes dessinées humoristiques Fluide Glacial pensait s’être mis à l’abri de toute accusation de surenchère nauséabonde en abandonnant son numéro spécial « Couscous jambon ». Compte tenu des événements, la rédaction a estimé, sans doute avec raison, qu’il était préférable de reporter son plat du jour à une date ultérieure. Les risques de troubles gastriques au sein de la communauté musulmane étaient trop grands, l’attentat culinaire trop violent… Et puis, a-t-on le droit de caricaturer un jambon trônant au beau milieu d’un plat de semoule ? N’y a-t-il pas là une atteinte grave à l’image du cochon que bien des Auvergnats vénèrent ? L’auvergnatophobie ajoutée à l’islamophobie plaçait le magazine en situation de cumulard de la haine… Situation intenable.

C’est donc en toute innocence que la rédaction dudit Fluide glacial changea son fusil d’épaule pour une couverture genre « parlons-d’autre-chose » titrée : « Péril jaune, et si c’était trop tard ? » En illustration de cette question digne d’un Valeurs actuelles, le dessin représente un Français à béret et moustache tractant un pousse-pousse sur lequel sont assis un Asiatique en tenue coloniale et une blonde pulpeuse visiblement conquise. Dans la rue, assis par terre, un Français SDF demande quelques pièces à l’aide d’une pancarte rédigée en chinois. Le décor est planté. Net et provocateur mais très loin de l’inénarrable prophète et de ses gardes du corps.

« Ouf, on s’en est bien tiré », ont dû penser les rédacteurs du magazine. Répit de courte durée, car ne voilà-t-il pas qu’un journal de la presse officielle chinoise prend ombrage. Dans un éditorial intitulé « La vogue de la liberté d’expression pourrait aggraver les conflits », le quotidien s’insurge. À noter tout d’abord que, pour le journaliste chinois proche du pouvoir, la liberté d’expression est une mode. Comme les mini-jupes, la musique disco ou les scoubidous… Un truc qui passe, une manie amusante mais qui finit par énerver. Le gouvernement chinois, qui est au-dessus des modes, s’immisce dans le débat et profite de cette satire à son encontre pour dénoncer les gribouillis qui osent représenter l’idole des musulmans et, d’une manière générale, la conception européenne de la liberté d’expression. Du dignitaire chinois qui donne des leçons de liberté d’expression… Il ne manque plus que Salvador Dalí pour peindre l’ensemble et nous donner un tableau digne de figurer dans le hall d’entrée du Musée d’art moderne.

Fluide Glacial pensait s’en tirer à bon compte, le voilà à deux doigts d’être classé sinophobe… Le suffixe « phobe » accolé à n’importe quoi ou n’importe qui pourrait suffire à interdire à peu près toute forme d’expression. Un suffixe pratique, le couteau suisse de la censure.

À propos de cette polémique, sur lefigaro.fr, Robert Hue, la barbichette taillée à quatre épingles, réaffirme haut et fort que « Non, décidément non, ce pays n’est pas une dictature ». Venant d’un personnage qui dit approuver les divers discours tapageurs de Manuel Valls, l’affirmation fait froid dans le dos. Un vrai fluide glacial qui s’étend et dégouline de toutes parts…

 

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mercredi, 14 janvier 2015

Conflits n°4

Couple terre/mer, couple originel

Conflits n°4 : Qui tient la mer tient le monde

Conflits n°4 : Qui tient la mer tient le monde

Editorial

par Pacal Gauchon

Le couple terre/mer s’est rapidement imposé. Ratzel insistait pourtant sur l’opposition nomades/sédentaires qui retrouve, en notre époque de mondialisation, une modernité inattendue. Bien d’autres paires viennent à l’esprit, inspirées par la géographie, la diplomatie ou la stratégie : ami/ennemi, nous/les autres, ager/saltus, offensive/défensive, choc/feu, extension/concentration… Ils sont présents chez tous les grands géopoliticiens, mais en arrière-plan. Le devant de la scène appartient à la terre et à la mer.

On le doit sans doute au climat qui règne lors de la naissance de la géopolitique, à la veille de la Première Guerre mondiale, alors que les progrès techniques – navires à vapeur, chemins de fer – permettent de mieux maîtriser les éléments et de tracer de nouvelles routes maritimes et terrestres. Qui est le plus fort, celui qui contrôle les secondes ou les premières ? Et d’où naît la puissance, de la terre ou de la mer ? Beaucoup des premiers géopoliticiens sont des militaires. Ils pensent tout naturellement en termes de combat et ils savent que le front n’autorise guère les subtilités du diplomate. Le conflit est conçu comme l’épreuve de vérité suprême du rapport de force entre Nations. Même la géoéconomie n’échappe pas à cette ambiance martiale puisqu’elle popularise la notion de « guerre économique ».

La géopolitique n’échappe pas aux conditions de sa naissance ni à la civilisation occidentale dans laquelle elle s’est développée.

La pensée duale présente des vertus. Elle aide à comparer et contraint à choisir son camp, elle facilite dès lors la prise de décision. C’est une pensée de l’action et elle explique sans doute l’efficacité dont a fait preuve l’Occident au cours de son histoire. Le plan en trois parties n’est-il pas l’apanage des intellectuels de Normale Sup tandis que le plan en deux parties est pratiqué par les futurs hauts fonctionnaires de Science-Po et de l’ENA ?

Ménages à trois ?

En contrepartie, la pensée duale schématise et amoindrit. Elle met sur le même plan les deux éléments du couple. Mais comme Martin Motte le rappelait justement dans le numéro 3 de Conflits, nous sommes des animaux terrestres auxquels il manque des branchies. Les navires doivent s’abriter, se ravitailler, se réparer dans des ports. Ainsi la mer a besoin de la terre plus que la terre a besoin de la mer.

Elle essentialise chacune des deux notions, faisant oublier la diversité qui se cache derrière elles. Les eaux territoriales ne sont pas la haute mer, l’Adriatique n’est pas le Pacifique, le centre du continent n’est pas le littoral.

Elle tient pour négligeable le contact. Le « deux » fait oublier « l’entre-deux ». C’est le mérite de Spykman d’avoir montré que la puissance ne résidait ni au cœur du Heartland, ni au milieu des mers, mais dans le Rimland, la zone côtière qui borde l’Eurasie et qui peut viser l’horizon terrestre autant que l’horizon maritime (voir page 45). Sans doute le Rimland est-il moins un acteur à part entière qu’un enjeu disputé entre puissance du continent et puissance de l’océan. Mais un enjeu capital dont dépend la bascule du monde.

Nous l’avons dit, la géopolitique n’échappe pas aux conditions de sa naissance ni à la civilisation occidentale dans laquelle elle s’est développée. Ni à la conception de la guerre que nous ont léguée les Grecs selon V. D. Hanson, celle du combat d’hoplites et de la « bataille décisive » : deux colonnes de guerriers portant 30 kilos d’armes, épaule contre épaule, les derniers poussant les premiers, qui marchent les uns contre les autres dans le tumulte et la poussière. En face, les ennemis et leurs lances, à droite le bouclier de l’ami qui combat à côté de vous et vous protège.

Une autre façon de se battre pourrait-elle engendrer une autre géopolitique ? On se plaît à imaginer les conséquences que l’on pourrait tirer des stratèges chinois avec l’importance qu’ils attribuent au « non-combat », à la tromperie, à la démoralisation de l’adversaire ; il s’agit de faire de l’ennemi sinon un ami, du moins un non-ennemi. Cette géopolitique-là reste encore à inventer.

Conflits n°4 : Géopolitique des mers et des océans

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lundi, 12 janvier 2015

“La Cuarta Teoría Política”

Revista “Nihil Obstat”,

Nº 23. Dossier:

“La Cuarta Teoría Política”

NIHIL OBSTAT 23 LA CUARTA TEORIA POLITICANihil Obstat, Nº 23

Revista de historia, metapolítica y filosofía

Tarragona, otoño/invierno 2014

21×15 cms., 160 págs.

Cubierta impresa a todo color, con solapas y plastificada brillo

PVP: 15 euros

Sumario

Editorial: Rusia, la gran esperanza / José Alsina Calvés 5

Algo más sobre metafísica / Alberto Buela 7

Un relato sobre ‘Nouvelle Droite’ y el ‘Front National’ / Jesús J. Sebastián 19

¿El imperio de la duda? / Juan de Pinos 33

¿Tiene el Occidente una idea de sí mismo? / Julius Evola 41

Ética tradicional y rebelión contra el mundo burgués / Cámille Bercyen 47

DOSSIER: La Cuarta Teoría Política

La Cuarta Teoría Política / José Alsina Calvés 57

Notas sobre la Cuarta Teoría Política / Léonid Sávin 67

La izquierda vista desde la Cuarta Teoría Política: el caso español / Fernando Rivero 75

Eurasia, socialismo y tradición / Jordi Garriga 85

Las ecúmenes y el pluralismo / Alberto Buela 89

Algunas reflexiones sobre la creación del eurasianismo intelectual / Gábor Vona 95

La iglesia católica en Galicia ante la II República y la Guerra Civil.

Nacionalcatolicismo y nacionalsindicalismo / Álvaro Rodríguez Núñez 103

José Antonio, creador de una nueva retórica / Félix del Río 113

Abel Bonnard / Jean Ferré 119

La marcha del Fascismo sobre Roma / José Plá 123

La revolución a paso gentil / Rafael Sánchez Mazas 125

La entrevista de José Antonio Primo de Rivera con

Mussolini / Giorgio Pini y José Antonio Primo de Rivera 129

El fenómeno anarquista / Pierre Drieu la Rochelle 135

Tradiciones europeas: Samhain y Yule / Carmen M. Padial 139

El paganismo de Alain de Benoist y la filosofía de Martin Heidegger / José Alsina Calvés 147

¿Ha inventado Francia el Fascismo? / Renaud Dély 153

Fuente: Ediciones Fides