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dimanche, 08 mai 2011

Ernst Moritz Arndt, jacobin romantique

Ernest Moritz Arndt, jacobin romantique

 

par Guy CLAES

 

ernst_10.jpgErnst Moritz Arndt est la figure essen­tielle du nationalisme romantique allemand. « Je suis né dans le petit peuple proche de la glèbe », écrivait-il en 1819. À son propos, l'éminent historien Diwald (Cf. Vouloir n°8) disait : « Au contraire de presque tous les autres romantiques, le romantique Arndt est issu de ce terreau populaire, de cette glèbe que les ruraux travaillent ; il s'est hissé à l'esprit du romantisme et n'a pas suivi la voie inverse comme les Schlegel, Tieck, Novalis qui sont, eux, partis de l'intellect et de l'esprit pour découvrir les merveilles de la forêt et la joie des fêtes de la moisson ». Arndt est effecti­vement né d'une famille de paysans poméra­niens de l'Ile de Rügen, en 1769, la même année que Napoléon.

 

Aucun de ses ancêtres n'était libre. Son père fut affranchi par son seigneur puis devint inspecteur de ses terres et, enfin, métayer. Son père acquiert suffisamment de moyens pour lui payer un précepteur et l'envoyer au gymnasium de Stralsund. Après avoir quitté cet établissement sur un coup de tête et par dégoût pour l'étroitesse d'esprit petite-bourgeoise rencontrée chez ses condisciples, il étudie la théologie aux universités de Greifswald et d'Iéna. Après cette pose studieuse, il reprend sa vie errante, traverse et visite toute l'Europe, poussé par une soif de connaître la diversité des peuples et des mœurs. Cette vie vagabonde lui donne conscience de son identité d'Alle­mand et le récit de ses expériences vécues sera codifié dans son Geist der Zeit (= L'es­prit du temps) dont l'impact, dans la société, fut finalement plus important que le Discours à la Nation Allemande du philosophe Fichte. Dans cet ouvrage fait de plusieurs volumes, sans prétention philosophique, il y a "flammes et enthou­siasme".

 

Sa prise de conscience identitaire l'oblige à choisir son camp : il sera pour la Prusse de Gneisenau et de Clausewitz et Napoléon sera l'ennemi, le "Satan à la tête de ses troupes de bandits". Il sera l'ennemi mais aussi le modèle à suivre : il faudra faire de l'Allemagne une nation aussi solide que la France, et lui donner une constitution moderne calquée sur les acquis positifs de la Révolu­tion française, acquis revus et corrigés par le Baron von Stein. Arndt sera un "jacobin allemand", un "jacobin romanti­que", les deux termes n'étant pas antinomi­ques dans le contexte de son époque et de sa patrie.

 

En 1818, Arndt, le paysan voyageur, devient professeur d'histoire à Bonn. Son esprit farouchement contestataire lui cause ennui sur ennui. Accusé de "démagogie", il est emprisonné, chassé de sa chaire, relâché sans explications, jamais jugé. À partir de 1822, il ne cessera d'écrire, notamment sur le problème de l'indépendance belge (nous y revien­drons). En 1848, il siège à l'Assemblée Nationale de Francfort pour en être chassé en mai 1849. En 1860, il meurt âgé de 90 ans et un mois.

 

Ces 90 années d'une vie dûment remplie et mise entièrement au service de la cause de son peuple, ont permis à Arndt d'élaborer, avec un vocabulaire clair et limpide que les Français croient rare en Allemagne, la théorie du "jacobinisme romantique". L'anthologie que nous offre la Faksimile-Verlag nous permet de saisir les piliers de cette vision (c'est à coup sûr davantage une vision qu'une théorie sèche et ardue) et de comprendre les racines du nationalisme populaire, non seulement allemand mais propre à tous les pays continentaux de langue germani­que. Le Mouvement Flamand en a été fortement influencé et, dans l'élaboration de son corpus culturel, a tenu compte des écrits enthousiastes d'Arndt à propos de nos provinces, écrits qui ont précédé ceux de Hoffmann von Fallersleben (ajoutons ici qu'Arndt distinguait Wallons, Flamands et Luxembourgeois par la langue mais englobait les trois ethnies dans la sphère des mœurs sociales germani­ques).

 

Né sujet du roi de Suède, Arndt a voulu favoriser l'union des Allemands au sein d'un même État. Son modèle initial fut le modèle suédois. Les Suédois consti­tuaient, disait-il, un vrai peuple ("ein echtes Volk"), conscient, depuis Gustav Adolf, de la valeur des vertus politiques et de la nécessité de protéger le peuple par une structure étatique solide. L'antholo­gie de la Faksimile-Verlag nous dévoile le système d’Arndt : les rouages de sa conception du "Volk", les lois vitales du peuple, le peuple et l'État dans la perspective d'un double combat contre la réaction féodale et le révolutionna­risme de 1789 et les projets pour la consti­tution d'un État "völkisch".

 

L'idée de "Volk" repose sur trois batte­ries de définitions : empiriques, métaphy­siques et politiques. Sur le plan empiri­que, tout observateur décèlera l'existen­ce tangible et concrète de spécificités ethno-culturelles, de folklores immémo­riaux, de réseaux de liens communautai­res, d'us et de coutumes ancestrales. Sur le plan métaphysique, le "Volk" est le réceptacle d'une unicité idéelle, d'une religiosité particulière que rien ni personne ne saurait rendre interchangeable. Sur le plan politique, le "Volk" est une volon­té. La volonté de demeurer dans l'histoi­re est une force redoutable : les Anglais et les Suédois ont tenu tête ou se sont imposés à des voisins plus puissants quanti­tativement parce qu'ils avaient une con­science très nette de leur identité et refusaient de se laisser guider par l'arbi­traire de leurs gouvernants. Les peuples libres (et Arndt regrette ici que le peuple allemand n'en fasse pas partie) ont une claire conscience de leur honneur (Ehre) et de leur honte (Schande).

 

Arndt distingue la notion de "Volk" de celles de "Menge" (= masse, foule) et "Pöbel" (= populace). "Menge" est la masse "neutre", sans opinions clairement définies ; elle est cette "majorité silencieu­se" que tous réclament comme clientèle. Le "Pöbel" est l'ensemble des éléments déracinés, incapables de discipliner leurs comportements parce que dépouillés de toute norme ancestrale, de toute pesan­teur stabilisatrice. La Révolution françai­se, par son individualisme (manifeste notamment dans les lois qu'elle édicte contre les corporations et contre le droit de coalition), a hissé au pouvoir le "Pöbel" qui a mené la "Menge" dans l'aventure révolutionnaire et napoléonienne. Le "Pöbel" s'est imposé en "maître", en despote sur une "Menge" d'esclaves. La collusion des "despotes" et des "esclaves" ne donne pas un "Volk". Pour que "Volk" il y ait, il faut une circulation des élites, une égalité des chances et une adhésion spontanée et non contrainte à un même ensemble de valeurs et à une même vision de l'histoire.

 

Pour Arndt, le peuple est un tout organi­que d'où jaillit une Urkraft (force originelle) qu'il convient de reconnaître, de canaliser et de faire fructifier. Sans ce travail d'attention constant, le "Volk" dégénère, subit l'aliénation (qui deviendra concept-clef du socialisme), sort de l'histoi­re. Arndt, poète, compare le "Volk" à un volcan, à un Vésuve que les despotes veulent maintenir éteint. Les éruptions sont pourtant inévitables.

 

Pour accéder à l'idée d'État, le peuple doit mener une double lutte contre la "réaction" et la "révolution". Cette lutte doit d'abord se concentrer contre la concep­tion mécaniste de l'État, issue à la fois de l'absolutisme et de la Révolution fran­çaise. L'enthousiasme créatif part d'un enracinement, d'une terre (Heidegger nous systématisera cette vision) où vit encore une dimension historique et non des belles et vibrantes rhétoriques abstrai­tes que les premières heures de la Révolu­tion française avaient connues et diffusées par la presse à travers l'Europe. Arndt, dès les séminaires de Stralsund, ressent un malaise inexplicable à l'écoute des discours parisiens contre l'absolutisme et la monarchie. Son "bon sens" paysan perçoit et dénonce la mascarade lexicale des clubs jacobins. Ce sentiment confus d'antipathie, Arndt le retrouvera lors d'une conversation en Haute-Italie en 1799 avec un officier républicain français qui s'enivrait de trop belles paroles à propos de la liberté (au nom de laquelle, expliquait-il, on venait de fusiller deux députés plus ou moins responsables de l'assassinat d'un tribun). Ces paroles sonnaient faux dans l'oreille d'Arndt et la légèreté avec laquelle beaucoup d'adeptes de la terreur envisageaient fusillades et "guillotinades" l'effrayait. La "force tranquille" de l'organicité se passait de tels débordements.

 

L'idée d'État née lors de la Révolution de 1789 est inorganique. Elle est "con­structiviste" et néglige l'évolution lente qui a germé dans les inconscients collec­tifs. Malgré ce jugement sévère, partagé par Burke, par certains contre-révolu­tionnaires français ou par les romanti­ques traditionalistes (dits parfois réaction­naires) allemands, Arndt reconnaît les aspects, les éléments positifs de la Révolution. Les Allemands doivent beau­coup à cette Révolution : elle a permis leur prise de conscience nationale. Elle a accéléré le processus de décomposition amorcé déjà sous l'Ancien Régime. Elle nous a appris que les peuples ne commet­taient, ni en intention ni en pratique, de crime contre les rois en voulant être gouvernés par des lois qu'ils connaissent et reconnaissent, qui sont le fruit d'une sagesse trempée dans l'expérience des générations antérieures. Il a manqué à la France révolutionnaire cette sagesse organique et le torrent révolutionnai­re a débouché sur la Terreur puis sur un nouvel absolutisme ; ce qui fermait la boucle et ne résolvait rien. Les Princes allemands ont trahi leur peuple en se comportant comme des "grands mogols" ou des "khans tatars". C'est à cela que mène l'irrespect des liens organiques et de la faculté d'écouter qu'ils impli­quent.

 

Arndt critique le droit romain, destruc­teur du droit coutumier (il préfigure ici von Savigny) et voit dans une paysan­nerie sainement politisée, le fondement de l'État völkisch (cette idée, Spengler, Spann et bien d'autres la reprendront à leur compte). Enfin, il nous expose les raisons pour lesquelles il ne croit pas en une Pan-Europe qui se ferait au-­delà, par-delà les peuples. Cette Europe ne serait qu'une panacée insipide dépour­vue de cette organicité stabilisante que cherchent, au fond, tous les peuples depuis l'effondrement de l'Ancien Régime. Cette anthologie est une lecture impérative pour tous ceux qui veulent comprendre l'Allemagne du XIXème siècle, la genèse des socialismes et les idéaux des acteurs du 1848 allemand.

 

G.C.

 

Ernst Moritz ARNDT, Deutsche Volks­werdung : Arndts politisches Vermächtnis an die Gegenwart, Bremen, Faksimile­ Verlag (Adresse : Postfach 10 14 20, D­2800 Bremen 1, RFA), 160 pages avec un portrait d'Arndt et une courte biogra­phie, DM 15.

samedi, 07 mai 2011

Derrière l'attaque contre la Libye: les stratégies de la guerre économique...

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Derrière l’attaque contre la Libye : les stratégies de la guerre économique...

par Manlio Dinucci *

L’agression occidentale contre la Libye n’a pas eu pour but de s’emparer du pétrole local que des compagnies occidentales avaient déjà été autorisées à exploiter depuis la normalisation des relations diplomatiques. Il ne s’agit donc pas d’une guerre de ressources. Par contre, relate Manlio Dinucci, cette guerre, la reconnaissance précipitée par la France du Conseil national de transition (10 mars) et le sommet de Londres (30 mars), ont permis aux multinationales occidentales de modifier les termes de leurs contrats et de ne plus payer que des droits d’exploitation symboliques. De ce point de vue, il s’agit donc d’une guerre coloniale classique.

L’invasion de la Libye, contrairement à ce qui se dit, a déjà commencé. Les unités d’assaut qui, opérant depuis longtemps sur le territoire libyen, ont préparé la guerre sont en train de l’effectuer : ce sont les puissantes compagnies pétrolières et les banques d’investissement étasuniennes et européennes.

Quels sont les intérêts en jeu ? Ceci émerge d’un article du Wall Street Journal, le réputé quotidien d’affaires et de finance [1]. Après l‘abolition des sanctions en 2003, les compagnies pétrolières occidentales ont afflué en Libye avec de grandes attentes, mais ont été déçues. Le gouvernement libyen, sur la base d’un système connu sous le nom d’Epsa-4, concédait les licences d’exploitation aux compagnies étrangères qui laissaient à la compagnie étatique (National Oil Corporation of Libya, NOC) le pourcentage le plus élevé du pétrole extrait : étant donnée la forte compétition, ce pourcentage arrivait à environ 90 %. « Les contrats Epsa-4 étaient ceux qui, à l’échelle mondiale, contenaient les termes les plus durs pour les compagnies pétrolières », dit Bob Fryklund, auparavant président de la société étasunienne ConocoPhillips en Libye.

En 2005-06, après la normalisation des relations de la Libye avec l’Occident, la NOC a réalisé trois appels d’offres internationaux pour l’exploration et l’exploitation de ses réserves pétrolières, les plus importantes d’Afrique. Cependant, les contrats passés avec les multinationales étrangères ont pris la forme de joint-venture particulièrement favorables à la nation libyenne. C’est pour « libéraliser » ce système que le Conseil national de transition a créé la LOC et que les « volontaires » lui ont reconnu le droit d’exporter le pétrole libyen, lors du sommet de Londres, le 29 mars 2011. La gestion de la LOC a été confiée au Qatar qui, en échange, a mis Al-Jazeera à disposition des « volontaires » pour déstabiliser la Syrie.

Les raisons apparaissent ainsi clairement —par une opération décidée non pas à Benghazi mais à Washington, Londres et Paris— de la création par le Conseil national de transition de la « Libyan Oil Company » : une coquille vide, semblable à une des sociétés clé en mains, prêtes pour les investisseurs dans les paradis fiscaux [2]. Elle est destinée à se substituer à la NOC, quand les « volontaires » auront pris le contrôle des zones pétrolifères. Sa mission sera de concéder des licences à des conditions extrêmement favorables pour les compagnies étasuniennes, britanniques et françaises. Seraient par contre pénalisées les compagnies qui, avant la guerre, étaient les principales productrices de pétrole en Libye : avant tout l’italienne ENI qui a payé en 2007 un milliard de dollars pour s’assurer les concessions jusqu’en 2042, et l’allemande Wintershall qui venait au deuxième rang. Plus pénalisées encore seraient les compagnies russes et chinoises, à qui Kadhafi a promis le 14 mars (2011) de donner les concessions pétrolières retirées aux compagnies européennes et étasuniennes. Les plans des « volontaires » prévoient aussi la privatisation de la compagnie d’État, qui serait imposée par le Fond Monétaire International en échange d’ « aides » pour la reconstruction des industries et infrastructures détruites par les bombardements des « volontaires » mêmes.

Il apparaît aussi clairement pourquoi a été créée, en même temps, à Bengazi, la « Central Bank of Libya », autre coquille vide mais avec une mission future importante : celle de gérer formellement les fonds souverains libyens —plus de 150 milliards de dollars que l’État libyen avait investi à l’étranger— quand ils seront « dégelés » par les États-Unis et par les plus grandes puissances européennes. Qui les gèrera effectivement est démontré par le colosse bancaire britannique HSBC, principal « gardien » des investissements libyens « congelés » au Royaume Uni (environ 25 milliards d’euros) : une équipe de hauts cadres d’HSBC est déjà au travail à Bengazi pour lancer la nouvelle « Central Bank of Libya » [3]. Il sera facile pour HSBC et d’autres grandes banques d’investissement d’orienter les investissements libyens en fonction de leurs stratégies.

Un de leurs objectifs est de couler les organismes financiers de l’Union africaine, dont la naissance a été rendue possible en grande partie par les investissements libyens : la Banque africaine d’investissement, avec siège à Tripoli ; la Banque centrale africaine, siège à Abuja (Nigeria) ; le Fond monétaire africain, siège à Yaoundé (Cameroun). Ce dernier, avec un capital programmé à plus de 40 milliards de dollars, pourrait supplanter en Afrique le Fond monétaire international, qui a jusqu’à présent dominé les économies africaines en ouvrant la voie aux multinationales et aux banques d’investissement étasuniennes et européennes. En attaquant la Libye, les « volontaires » essaient de couler les organismes qui pourraient un jour rendre possible l’autonomie financière de l’Afrique.

* Manlio Dinucci est Italien, géographe et géopolitologue .

Derniers ouvrages publiés : Geograficamente. Per la Scuola media (3 vol.), Zanichelli (2008) ; Escalation. Anatomia della guerra infinita, DeriveApprodi (2005).

[1] « For West’s Oil Firms, No Love Lost in Libya », par Guy Chazan, The Wall Street Journal, 15 avril 2011.

[2] « Le partage de la Libye a commencé à Londres », Réseau Voltaire, 30 mars 2011.

[3] « La rapine du siècle : l’assaut des volontaires sur les fonds souverains libyens », par Manlio Dinucci, Réseau Voltaire, 22 avril 2011.

Source Réseau Voltaire via Le Journal du Chaos

 

Obama, Sarközy und Cameron: "Regime-Change" in Libyen mit allen Mitteln

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Obama, Sarkozy und Cameron: »Regime-Change« in Libyen mit allen Mitteln

 

Wolfgang Effenberger

 

In den Medien erschien Mitte April 2011 ein gemeinsamer, scharf formulierter Brief der Präsidenten Barack Obama und Nicholas Sarkozy sowie des Premierministers David Cameron. Darin wird die Entschlossenheit erklärt, Gaddafi mit aller Macht zu verjagen. Das UN-Mandat für den Libyen-Einsatz umfasse zwar nicht den Sturz Gaddafis, schrieben die Staats- und Regierungschefs. Es sei jedoch undenkbar, dass »jemand, der versucht hat sein eigenes Volk zu massakrieren, an dessen künftiger Regierung beteiligt ist«.

 

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wolfgang-effenberger/obama-sarkozy-und-cameron-regime-change-in-libyen-mit-allen-mitteln.html

 

Murder Inc.

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Murder Inc.

Greg JOHNSON

Ex: http://www.counter-currents.com/

According to the US government, on Sunday, May 1, Osama Bin Laden was killed by a team of US commandos near Islamabad, Pakistan.

Three other men were killed in the raid, one of them a son of Bin Laden. A woman was also killed, but we are assured that she was killed only when used as a human shield by the bad guys. Our gallant American soldiers are better than other soldiers. Americans only kill women who get in the way.

Bin Laden’s body, we are told, was dumped in the ocean, making the whole story conveniently unverifiable. No mention was made of cement shoes.

“Justice has been done,” gloated President Barack Obama in a television appearance at the White House.

Well, I hate to interrupt the whooping and high-fiving for Team America, but “doing justice” in a civilized society means due process of law, including a presumption of innocence until guilt is proven. Osama Bin Laden was accused by our government, not tried and convicted. Is justice done when the police gun down a suspect so the government need not even bother trying to prove his guilt?

To be more precise, Osama Bin Laden, a former CIA asset, was accused of terrorism by the very government that once supported him. On the face of it, this has about the same probative value as the accusations of an embittered ex-wife.

And do we really believe that there was any thought given to taking Bin Laden alive? Since when is assassination justice? Even lynch mobs sometimes go through the motions of due process — a “kangaroo court” — before stringing up their hapless charges.

But of course if Osama Bin Laden had been allowed to testify in court, the results might have been quite embarrassing to the US government that once supported him and the Israeli government that certainly had advance knowledge of the 9/11 attacks that Bin Laden was accused of masterminding.

The assassination of Bin Laden might be seen as poorly timed, given that the United States is currently engaged in piously lecturing and bombing Muslim countries over “human rights.” But then again, when isn’t the US hypocritically scolding and killing other people over human rights?

White Americans apparently are to be hectored about decades-old lynchings of blacks (and only blacks) until we all go hang ourselves to make the voices stop. But Osama Bin Laden can be accused by the government that once worked with him, tried in the media, lynched with a hail of bullets, and dropped in the ocean, and Barack Obama thinks that “justice has been done.” This is the kind of stupid talk that makes people want to see Obama’s law school transcripts. You’d think that the product of an interracial coupling would be more sensitive.

Earlier on the same day, NATO warplanes tried to assassinate Libyan leader Moammar Gadhafi who was visiting the home of one of his sons in Tripoli. Gadhafi and his wife survived, but his son Seif al-Arab Gadhafi and three of his children, ages six months to two years, were killed.

This is the second time that Gadhafi has lost a child to a NATO (read US) assassination attempt. In 1986, Gadhafi’s daughter Hannah was killed when Ronald Reagan had Gadhafi’s home bombed. In that case, Reagan was trying to show Gadhafi that he could not sponsor terrorism with impunity, and Gadhafi seemed to take the point. The lesson seems to have been lost on subsequent American presidents, however.

I remember the killings of Saddam Hussein’s sons Uday and Qusay, as well as Qusay’s 14-year-old son Mustapha, in Mosul on July 22, 2003. The whole operation was staged like a mafia hit, and even discussed as such by military officials. An unnamed senior US military official in Iraq told UPI: “This is a very beneficial hit. They cannot feel anything other than doom, since if we can take down these guys, we can take down anybody.”

As I listened to the chorus of gloating from Bush and his flunkies Blair, Rumsfeld, etc., I had to wonder: If the 9/11 terrorist attacks meant anything, they meant that the United States is not invulnerable. Yet the entire course of America’s reaction to 9/11 was premised on invulnerability. Did George W. Bush ever give a thought to the possibility that if he went down that road, someday the enemy might retaliate, and Americans might be sifting his own daughters’ teeth out of ashes hoping to make a positive ID? Has the same thought ever crossed Barack Obama’s mind?

One of the most repugnant things about politicians are their little gentleman’s agreements not to assassinate one another. Instead, when they have conflicts, only the blood of the “little people” is to be spilled. But such agreements make perfect sense from the point of view of politicians. If they try to kill their opposite numbers and their families, their opposite numbers might try to kill them and their families back. And that is something they will not risk. Leaders do not regard themselves as expendable. And when leaders play by these rules, they prove that they really are leaders, not merely the expendable front men of hidden powers.

Thus, when heads of state start acting like terrorists, assassinating other heads of state and their families, you have to ask: Is it just hubris, a false sense of invulnerability that is begging for retribution, human or divine? Or are things not as they seem?

Can Gadhafi and Bin Laden be killed with impunity because they are just disposable flunkies rather than independent actors who can actually threaten to retaliate against their attackers?

Or is Barack Obama — who in one day has made himself the most hated man in the Muslim world twice over — himself just a disposable flunky, just a front man and a fall guy for the real killers operating with impunity behind the scenes?

Whatever the truth, I am upping my own security threat level to red, and I do not plan to fly in and out of Washington, D.C. and New York City for the foreseeable future.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/05/murder-inc/

URLs in this post:

[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2011/05/team_america_world_police_ver2.jpg

Geheime Memoranden enthüllen Verbindung zwischen Erdölkonzernen und der Irak-Invasion

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Geheime Memoranden enthüllen Verbindung zwischen Erdölkonzernen und der Irak-Invasion

 

Paul Bignell

 

Wie Regierungsdokumente beweisen, wurden bereits ein Jahr bevor England eine führende Rolle bei der Invasion im Irak spielte, zwischen Ministern der Regierung und einigen der weltweit größten Erdölkonzerne Pläne zur Ausbeutung der irakischen Erdölreserven erörtert. Aus diesen Papieren, die hier zum ersten Mal der Öffentlichkeit vorgelegt werden, ergeben sich neue Fragen zur britischen Beteiligung an dem Krieg, der das Kabinett Tony Blair spaltete und dem nur zugestimmt wurde, nachdem der Premierminister behauptet hatte, Saddam Hussein verfüge über Massenvernichtungswaffen. Aber das klang niemals wirklich glaubwürdig. Die Protokolle einer Reihe von Treffen zwischen Ministern und hochrangigen Vertretern aus den Chefetagen der Erdölkonzerne stehen im Widerspruch zu den damaligen öffentlichen Bekundungen der Letzteren und der westlichen Regierungen, man verfolge [mit dem Irakkrieg] keine Eigeninteressen.

 

Mehr : http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/paul-bignell/geheime-memoranden-enthuellen-verbindung-zwischen-erdoelkonzernen-und-der-irak-invasion.html

 

Risikofaktor Deutsdchland

Risikofaktor Deutschland

bundeslaender-deutschland.gifMichael WIESBERG

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Seit dem letzten Treffen der G-20 in Washington gehört nun auch Deutschland aufgrund seines „Export-Booms“ zu den „Risikofaktoren“ der Weltwirtschaft. Auf dieser Liste finden sich laut einem Bericht von Welt-Online  jene Staaten wieder, deren Größe für die Weltwirtschaftschaft sehr wichtig sei und deren „Schieflage“ damit auch „große Probleme bereiten würde“. Im Falle Deutschlands sei es der „Exportüberschuß“, der bei „einigen Partnern für Verdruß sorgt“.

Auf der Liste stehen neben Deutschland noch China, die USA, Japan, Frankreich und Großbritannien. Um die Entwicklung von Ungleichgewichten zu verhindern, sollen „Indikatoren“ entwickelt werden, bei deren Überschreitung Gegenmaßnahmen einzuleiten seien. Angeblich versuchten die Teilnehmer dieses Treffens dessen Ergebnisse herunterzuspielen, so berichtete die Welt weiter; nach dem Motto: Außer Spesen nichts gewesen. Das hieße aber den Charakter dieses dubiosen Treffens, das in den deutschen Medien bemerkenswert tief gehängt wurde, zu verkennen.

Es mag zwar sein, daß die hier aufgebaute Kulisse im Falle Chinas nicht greift; gegenüber Deutschland, dem vorgeworfen wird, angeblich eine „wachstumsfeindliche Sparpolitik“ zu betreiben, werden sich aber schon Mittel und Wege finden lassen, „Ungleichgewichte“ durch den deutschen Exportüberschuß zu „sanktionieren“.

Herrschaft der „EU-Fronvögte“

Daß Finanzminister Schäuble „keine Probleme“ damit hat, daß sich Deutschland auf einer derartigen Liste wiederfindet, ist ein weiterer Beleg für die tatsächliche oder zur Schau getragene Unbedarftheit, mit der die „Politiker in Deutschland“ auf strategische Schachzüge ihrer  vermeintlichen „Partner“ reagieren. Das zeigt schon die Art und Weise, wie sich die Bundesregierung im Hinblick auf die Euro-Krise von Frankreich am Nasenring durch die Arena ziehen läßt.

Genau dafür war diese europäische Gemeinschaft aus französischer Sicht ja auch konzipiert: als eine Herrschaft einer parasitären Klasse von „EU-Fronvögten“ (Wilhelm Hankel) auf deutsche Kosten. Deutschland zahlt, das zur Erinnerung, rund ein Drittel der Haftungssumme des EU-Rettungsschirm. Doch nicht nur das: Sollten andere Zahler ausfallen, wird Deutschland auch hier einspringen (im Fachjargon als „Arrosionszusage“ bezeichnet).

„Wachstumsfeindliche Sparpolitik“

Was steht nun hinter dem Argument von der „wachstumsfeindlichen Sparpolitik“? Auch hier zeigen sie sich die Früchte französischer Wühlarbeit; Deutschland solle doch bitteschön nicht nur zahlen, sondern gleichzeitig auch eine Art Inflationspolitik betrieben (z. B. die Löhne erhöhen, ohne die Auswirkung auf die Wettbewerbsfähigkeit zu beachten), womit die Konjunktur und die Exporte unserer geschätzten Euro-Partner verbessert werden könnte.

Hierfür hat Frankreich mit dem Chefökonomen der Welthandels- und Entwicklungskonferenz (UNCTAD) und ehemaligen Lafontaine-Intimus Heiner Flassbeck auch noch einen lautstarken deutschen Anwalt gefunden, der seine kruden Thesen in den deutschen Medien im entsprechenden Anklageton „kommunizieren“ darf.

Druck auf China und Deutschland

Daß mit dieser „Risikoliste“ finanziell marode Staaten wie die USA, Frankreich und Großbritannien exportstarke Staaten wie China und Deutschland unter Druck zu setzen versuchen, ist kaum übersehbar. Ihr Interesse gilt nicht einer tatsächlichen Reform des internationalen Finanzsystems; vielmehr soll China genötigt werden, seinen Yuan endlich aufzuwerten – anstatt daß die USA endlich das tun, was für die Weltwirtschaft tatsächlich notwendig ist: nämlich ihren katastrophalen Staatshaushalt in Ordnung zu bringen.

Statt dessen pumpt die „Fed“ im Zuge der Politik der „Quantitativen Lockerung“ Abermilliarden von Dollar in das internationale Finanzsystem und ist damit der größte Verursacher von „Ungleichgewichten“, der nur denkbar ist. Und Frankreich wittert mit dieser Liste von „Risikostaaten“ eine weitere Gelegenheit, sich in deutsche Angelegenheiten einmischen zu können; und zwar jetzt in die deutsche Geld-, Wirtschafts- und Wettbewerbspolitik, dem Hauptangriffspunkt bei seinen Bemühungen, den deutschen Riesen endlich zu kupieren.

Und mit all dem hat unser amtierender Finanzminister „kein Problem“. So kann wohl nur ein Politiker reden, von dem man schon seit längerem den Eindruck hat, daß er alle mögliche Interessen vertritt, nur eben keine deutschen.

Georges Dumézil, l'historien des origines

Georges Dumézil, l’historien des origines

par Rémi Soulié

Ex: http://tpprovence.wordpress.com

Immense savant, il parlait les langues les plus rares. Sa théorie de la « trifonctionnalité » indo-européenne entre le prêtre, le guerrier et le marchand reste une grille d’analyse de nos sociétés.

Quoi de commun entre Rome et l’Inde, entre un Irlandais et un Iranien ? En dépit des religions, des mœurs, des usages et des traditions qui les séparent aujourd’hui, un vaste espace symbolique et idéologique, découvert et exploré seulement au XXe siècle par un navigateur de l’esprit que n’effrayèrent jamais les tourmentes suscitées par ses audaces théoriques : Georges Dumézil (1898-1986).

Cet érudit, tout à sa recherche attaché, réussit le tour de force de traverser son temps sans jamais succomber aux sirènes du marxisme – il n’avait guère de considération, c’est un euphémisme, pour un Jean-Paul Sartre -, non plus qu’aux errances nombreuses de la corporation des « intellectuels » donneurs de leçons. Proche à la fois de l’historien Pierre Gaxotte et du philosophe Michel Foucault, suffisamment libre pour saluer Charles Maurras, il pratiqua ces «amitiés stellaires» chères à Nietzsche qui impliquent un certain aristocratisme, insupportable aux dévots de tous les camps.

Bordelais par son père, angevin par sa mère, Dumézil naît à Paris, mais l’enfance de ce fils d’officier se déroule en province, au gré des affectations militaires : collège de Neufchâteau, lycées de Troyes et de Tarbes, puis retour à Paris, au lycée Louis-le-Grand, pour préparer le concours de l’Ecole normale supérieure, qu’il intègre en 1916. Elève officier à l’école d’artillerie de Fontainebleau, il participe aux combats de la Grande Guerre puis passe l’agrégation de Lettres au mois de décembre 1919.

Une thèse sur l’ambroisie, la boisson des dieux

D’abord professeur au lycée de Beauvais, il poursuit sa carrière à l’université de Varsovie – où, lecteur de français, il prépare une thèse de doctorat consacrée à l’ambroisie, la boisson des dieux, publiée plus tard sous le titre Le Festin d’immortalité-, à l’université d’Istanbul où il enseigne pendant six ans et, enfin, à l’université d’Upsala, en Suède.

Dumézil regagne la France en 1933. Grâce à l’entremise du grand indianiste Sylvain Lévi – «mon sauveur», dira-t-il ! -, il est élu directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études avant que d’occuper la chaire de civilisation indo- européenne créée pour lui au Collège de France. Il y enseignera de 1949 à sa retraite, en 1968. Dix ans plus tard, il sera élu à l’Académie française au fauteuil de l’historien et diplomate Jacques Chastenet.

Linguiste, ethnologue, anthropologue, philologue, mythologue, Dumézil se définissait modestement comme un «comparatiste» et un «scribe», dont le domaine de recherche se situait en bordure de la préhistoire et de l’histoire, cette «ultra-histoire» déjà «éclairée par les premiers documents écrits», comme il le confiait au journaliste Didier Eribon dans un recueil d’Entretiens.

C’est en 1938 qu’il eut l’intuition qui allait orienter l’ensemble de sa recherche et de sa vie. En Inde, trois castes sont garantes de l’harmonie sociale : les prêtres, les guerriers et les agriculteurs-producteurs. Dans la Rome archaïque, avant la période étrusque, trois dieux sont associés : Jupiter, le plus sacré, Mars, le dieu de la guerre, et Quirinus, le dieu de la masse du peuple telle qu’elle s’organise dans les curies.

La «trifonctionnalité» ou «tripartition fonctionnelle» était mise en évidence : depuis l’Inde jusqu’à l’ouest de l’Europe, la quarantaine de langues que maîtrise Dumézil atteste d’une organisation commune originelle d’«Indo-Européens» dont on ne sait à peu près rien, sinon qu’ils furent animés par ces trois «schèmes» aussi bien culturels et religieux que politiques.

Plus précisément, Dumézil évoque «trois domaines harmonieusement ajustés qui sont, en ordre décroissant de dignité, la souveraineté avec ses aspects magiques et juridiques et une sorte d’expression maximale du sacré; la force physique et la vaillance dont la manifestation la plus voyante est la guerre victorieuse; la fécondité et la prospérité avec toutes sortes de conditions et de conséquences qui sont presque toujours (…) figurées par un grand nombre de divinités parentes…».

La Nouvelle Droite l’a fait connaître au grand public

Cette tripartition se retrouve dans les théologies, les mythes, les symboles, les épopées, les légendes, les rites et les contes, de la Scandinavie à la Perse. La division de l’ancienne France en trois ordres – clergé, noblesse, tiers état – peut elle-même être interprétée comme la résurgence de ce «vieil archétype» que la Nouvelle Droite, dans les années 1970, annexerait abusivement à son « néopaganisme » européen.

Parallèlement à ces travaux, Dumézil part apprendre le quechua en six mois au Pérou et se passionne surtout pour les coutumes et les langues du Caucase, la «deuxième vocation» de sa vie, dit-il, au point qu’il songe, un temps, à abandonner ses chers Indo- Européens. Il s’efforce en particulier de sauver l’oubykh, langue qui compte quatre-vingt-deux consonnes pour trois voyelles et dont il connaît le dernier locuteur. C’est avec lui, Tevfik Esenç, qu’il publie des études descriptives et comparatives sur Le Verbe oubykh après avoir travaillé à une grammaire, envisagé l’écriture d’un dictionnaire et rédigé, de 1960 à 1967, les Documents anatoliens sur les langues et les traditions du Caucase.

La réédition, en un volume, de trois grands livres de Dumézil dans la collection « Mille et une pages » de Flammarion – « Loki », considéré par Claude Lévi-Strauss comme son «discours de la méthode»,  « Heur et malheur du guerrier et, surtout, « Mythes et dieux des Indo-Européens », admirable choix de textes réalisé par Hervé Coutau-Bégarie en 1992 – est l’occasion de mesurer toute l’ampleur d’une pensée dont la Renaissance a été à la fois le modèle et l’espérance.

«Si j’avais à me choisir de saints patrons dans cette forme d’humanisme, écrivait Dumézil, je m’abriterais volontiers, pour la prudence et la tolérance, derrière Erasme et Montaigne, sages et modérés dans le triste affrontement des fanatismes.» Que n’ont-ils été plus nombreux, au siècle dernier, à partager une telle profession de foi ! »

Mythes et dieux des Indo-Européens, précédé de Loki et Heur et malheur du guerrier, de Georges Dumézil, Flammarion, 832p., 29€.

Par  Rémi Soulié – Le Figaro Magazine

Source : Métamag.

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Le latin, langue d'Europe

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Le latin, langue de l’Europe

 

par Claude BOURRINET

 

Le problème qui nous occupe ne peut se présenter pour l’heure que comme un questionnement permanent, en attendant mieux. Celui de l’Europe étant loin d’être résolu, il est peut-être prématuré de se préoccuper de sa langue future. Pourtant, dans le combat que mènent les partisans d’une Europe unie et consciente de son identité, l’interrogation qui porte sur le vecteur par excellence de l’expression, de la pensée, de l’émotion et plus largement du rapport au monde est cruciale.

Qu’est-ce en effet qu’une langue, si l’on écarte le postulat a minima qui veut la réduire à une fonction uniquement communicationnelle (ce qu’est devenu, au demeurant, le basic-englishdans le contexte de globalisation actuel) ? Un rapport de force ? Une expression identitaire ? Un matériau à partir duquel on crée de l’imaginaire et de la pensée ? L’esprit même de création d’un peuple ?

Nécessité d’une langue commune

L’être de l’anglais est commercial et impérialiste. Il est l’affirmation d’un état de chose et d’une volonté. Les jeunes Anglo-Saxons, qu’ils soient anglais, américains, australiens ou néo-zélandais, étudient rarement une autre langue que la leur. Pourquoi « perdraient »-il un temps qu’ils peuvent consacrer à l’apprentissage du mercantilisme ? C’est d’ailleurs, en deçà de la Manche, l’argument suprême qui place l’anglais à la première place dans l’enseignement des langues, aux dépens des autres langues, jugées superfétatoires.

L’adoption de l’anglais comme langue européenne serait un acte d’allégeance au Diktatéconomico-civilisationnel anglo-saxon, et l’abdication devant la suprématie mondiale de la troisième fonction, celle des producteurs, des marchands et des matérialistes.

Ces remarques ne remettent nullement en cause la légitimité de l’anglais comme expression d’un génie particulier, qui a accru la richesse culturelle commune, en nous offrant des Shakespeare, des Kerouac, des Ezra Pound.

L’erreur qu’il faut éviter est d’abord de penser une hypothétique langue européenne en termes communicationnels, uniquement destinée à mettre en rapport des locuteurs, dans une sorte de neutralité technique qui nierait les racines et les spécificités (ou qui les comprendrait comme couleurs locales). Cette langue, manifestement, ne serait pas européenne (au sens identitaire), mais celle de l’ennemi, car ce serait l’anglais – efficacité oblige. Tout l’argument relatif à l’adoption d’une langue ou de plusieurs en Europe se réduit pour l’heure à des considérations malthusiennes d’économie – mais on voit bien que nous avons affaire à un véritable choix idéologique, qui va parfois contre le vou des familles.

Faisons-nous cependant l’avocat du diable. L’anglais pourrait-il devenir la langue de la communauté, comme le latin fut celle de l’Empire romain dans sa partie occidentale (avec le grec dans la partie orientale), ou comme il l’est de factodans l’Empire indien, à la suite d’un colonialisme autrement plus stérile que ne l’a été celui des Latins ?

Que nous apporte la civilisation anglo-saxonne ? Rome nous offrait sa haute culture, ses écrivains, en même temps que la civilisation grecque. Et, malgré notre dure défaite, nous, les Celtes, nous avons été vaincus par des hommes qui nous étaient assez proches (pour toutes sortes de raisons, qui tiennent à la langue, au substrat indo-européen, aux vertus louées dans les deux camps).

Certes, mais il se peut malgré tout que par là aussi les Anglo-Saxons nous soient « proches »…

L’Empire romain s’est instauré en plaçant dans son orbe des sociétés dont il respectait la personnalité, donc la langue, et, last but not least, en maintenant un ordre du monde encore largement conditionné par la Tradition, par la déférence à un cosmos immuable qui régissait les hommes, la nature et les dieux. L’Imperiumromain était constructeur en même temps que conservateur, mais il n’était pas destructeur (même s’il a exterminé les druides pour des raisons politiques).

Lorsqu’on envisage une langue, il faut nécessairement prendre en considération sa portée historique, le destin qu’elle traduit. Elle est ce qui éclaire notre chemin, derrière et devant. L’avenir appartient au peuple qui aura la plus longue mémoire, dit Nietzsche.

Or, actuellement, adopter l’anglais comme langue européenne, c’est nous suicider en tant que civilisation, c’est adopter une épistémèdestructrice qui nie toutes les valeurs fondant l’Europe métahistorique.

À mon sens, la seule langue qui signifie quelque chose par rapport à ce que nous désirons être, à ce que nous devons être, c’est le latin. Les Juifs ont ressuscité l’hébreu et en ont fait leur langue nationale et les musulmans ont gardé l’arabe classique comme langue religieuse et culturelle.

Techniquement, il n’existe aucune difficulté à restituer à nos écoles la tâche d’enseigner la langue (modernisée) de nos ancêtres, langue qui est restée vivante chez les doctes et les ecclésiastiques, même de langue germanique ou slave, jusqu’à la fin du XVIIIesiècle, et qui facilitait les échanges entre peuples de l’Europe (1).

Il ne s’agit pas ici du reste de louer le latin comme simple outil pédagogique, favorisant la rigueur et l’attention, et comme propédeutique à un certain nombre de connaissances linguistiques, culturelles ou historiques. Il est bien question du latin comme langue de civilisation européenne.

Persistance vitale des langues nationales

L’Europe, en tant qu’entité géopolitique, culturelle et religieuse (la Chrétienté) a disparu comme telle, déchirée par les poussées nationalistes du XVIesiècle, dont la Réforme a été l’expression et l’occasion. Les monarchies européennes les plus puissantes, confortées par la montée de la bourgeoisie commerçante et administrative, se sont appuyées sur le renforcement des langues nationales pour asseoir leur pouvoir et illustrer le rayonnement culturel de royaumes où le sentiment patriotique s’enracinait progressivement.

L’histoire de chaque langue nationale révèle l’existence de disparités dont les causes sont complexes, dues tout aussi bien aux aléas de l’Histoire (l’absence de conquête par Rome de la Germanie, d’une grande partie de la Bretagne ou de l’Irlande, par exemple) ou de caractères intrinsèques (d’ordre ethnique, géographique, territorial – par exemple, la proportion de populations préceltiques dans certaines régions, les contraintes favorisant telles activités économiques, la proximité ou la coexistence (due parfois à une conquête, à une occupation, comme celle des gallo-romains par les Francs). Le modelage d’un idiome appartient aussi à cette part de mystère qui entoure la constitution du génie d’un peuple. Qu’une langue, par des sonorités propres, le façonnage d’une personnalité même des mots du lexique, leur couleur, leur épaisseur, leur ombre, présente comme un être vivant une physionomie reconnaissable entre toutes, que le rythme lié à l’enchaînement de la syntaxe, aux accents, aux longueurs des syllabes, suscite une chanson propre, identifiable même par ceux qui en ignorent le sens, voilà qui est certes miraculeux (au sens d’admirable, digne d’être remarqué comme l’une des beautés de l’être humain) et suffit à expliquer qu’un tel terroir linguistique, pour peu qu’il ait été labouré, ait pu engendrer ces monuments que sont les ouvres littéraires, la poésie, le théâtre, le roman, etc.

La langue d’une nation est devenue ce que nous avons de plus intime en nous, et ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle la langue maternelle, puisqu’elle porte en elle les premiers sons que nous ayons entendus sur la Terre, dès notre naissance. L’enfant, l’adolescent, l’être mûr en sont nourris. Elle nous est comme une seconde nature. C’est par elle qu’un individu ou une communauté exprime ses certitudes, ses hésitations, ses souffrances, ses espoirs, et tous les accents de la beauté, de l’amour, de la haine ont été proférés avec ce qu’elle nous octroyait de substance.

Loin de déplorer la disparité linguistique dans le monde en général, et en Europe en particulier, il faut s’en réjouir, car elle a permis l’affirmation de sensibilités diverses, de visions du monde différentes.

Une langue ne s’épanouit pas seulement dans la clarté glorieuse des productions artistiques. Elle irrigue la vie la plus banale. Bien qu’Européen, je ne peux me savoir autrement que français, traversé par ma langue, une langue si charnelle que j’ai l’impression qu’elle a fait mon corps autant que ma sensibilité; et lorsque je parle de corps, je le conçois aussi généreusement absorbant et restituant que les géants rabelaisiens, dont la nourriture provient autant des mots habitant un paysage (à tel point que les noms de fleuves – Garonne, Rhône – sont souvent originaires d’une langue et d’une civilisation disparues, comme le mot Sindhu– Indus – est attribué à la langue buruski, qui serait l’unique descendante de la langue harappéenne parlée vers 1800 av. J.-C.), nommant une occupation humaine, traçant (tatouant ?) une Histoire, même fantasmée, sur la peau terrestre, que précipitent sur le monde des envies impérieuses avec un estomac, un sexe, une curiosité intellectuelle jamais rassasiés, car vivants.

La langue est liée à l’être qui la jette au monde comme l’inscription de sa propre nécessité et en reçoit sa confirmation.

Les langues dites nationales (on inclura dans cet ensemble les langues dites « régionales », comme le catalan, le basque, le breton, l’occitan, le corse etc.) ne sauraient disparaître sans que n’anéantisse notre rapport profond à la vie. Il est impensable de les remplacer par une langue continentale, car ce serait éradiquer non seulement nos racines, mais aussi arrêter la sève qui provient de la Terre pour nourrir notre être-au-monde.

Le système langagier européen doit donc être pluriel, ce qui ne signifie pas qu’il se présente sur un même plan.

Le latin, langue administrative, politique et hiératique

L’Europe sera autant un acte de la volonté que la résultante naturelle d’une longue Histoire. Comme Alexandre en Phrygie, face au noeud gordien, il faudra trancher. Nous ne sommes pas devant un cas de figure où une langue impériale serait le véhicule et la traduction de l’hégémonie d’un peuple, ou dans celle où elle serait commune naturellement, depuis des siècles, à un ensemble, comme le grec l’était de l’Empire byzantin (ou du moins de son élite).

Une fois admise la nécessité de maintenir (voire d’encourager) les langues « nationales », il s’agit de se demander ce que le latin occuperait comme fonction dans l’Europe unifiée et indépendante que nous appelons de nos voeux.

À mon sens, elle serait ce qu’ont été le mandarin en Chine et le sanskrit en Inde, c’est-à-dire d’une part une langue de l’administration et, de l’autre, une langue sacrée.

Il n’est pas impossible qu’à la longue, au bout de plusieurs générations, si l’enseignement d’une langue qui a été nôtre dans le passé est prodigué sérieusement (c’est là le coup d’épée auquel il été fait allusion précédemment), le latin parvienne à produire des ouvres aussi profondes que celles qui ont éclos sous l’emprise des langues nationales. Seul l’avenir peut en témoigner. Avant cette heureuse assomption, il est tout à fait possible, et nécessaire en ce qui concerne la première tâche, d’instituer le latin comme langue administrative et politique de l’Europe, et, pour ce qui est de la deuxième tâche, comme langue sacrée.

Dans le premier cas, on peut s’appuyer sur l’exemple de la Chine, qui a forgé son homogénéité par l’instauration d’une administration élitaire, dont le sommet était l’Empereur. L’intégration dans cette bureaucratie hiérarchisée se faisait par des concours extrêmement sévères, reposant sur des épreuves culturelles, où la poésie et les arts n’étaient pas omis. Cette sélection avait pour vertu de consolider une langue riche, sophistiquée, comme le ciment d’un ensemble géopolitique extrêmement hétérogène (l’Empire du Milieu), où des poussées centripètes se faisaient sentir de façon permanente. La caste des scribes, dotée d’une éthique et une philosophie solide (le confucianisme) portait sur ses épaules la destinée de l’Empire.

Dans le cas du sanskrit, nous avons une langue qui était, est encore, l’expression d’un savoir sacré immémorial, véritable « empire de la pensée » (Michel Angot) transmis par la caste des brahmanes. La sanskrta vac (« la parole ajustée ») est une fixation volontaire et en partie artificielle de l’ancien parler indo-ârya, qui cohabite avec environ cinq cents langues (les prakrits), idiomes vernaculaires parfois issus de langues dravidiennes. Il n’est pas rare en Inde de maîtriser plusieurs langues, y compris dans leur pratique savante.

L’exemple du sanskrit n’est pas sans nous poser des problèmes, notamment parce qu’il transmet un corpus mystique, ésotérique, exotérique, littéraire, philosophique, scientifique etc., et que le latin n’est plus en mesure d’en proposer un, d’autant plus que la cassure anthropologique (toute relative cependant) qu’a constitué le christianisme a rompu le fil avec la Religion originaire de l’Europe. Il n’est pas envisageable, sans doute, de réactiver tel quel le paganisme de l’Antiquité, ce qui serait d’ailleurs ridicule. L’approche païenne du monde se module en fonction des circonstances historiques et se traduit par des expressions aussi riches et variées qu’est le monde. C’est aux générations nées de la Révolution européenne de résoudre cette question. Néanmoins, il n’est pas impensable que le latin devienne aussi la langue sacrée des Européens dont la fraction la plus sensible à une approche mystique du monde s’emparerait pour créer une nouvelle « théologie » (dans un sens antéchrétien) (2).

Préparer l’Europe latine

Il n’est certes pas improbable que finalement ce soit l’anglais, aussi pauvre et commercial soit-il, qui l’emporte, et que son adoption finale par l’Europe des marchands, très active actuellement, achève le processus actuel qui conduit à la perte de notre indépendance.

Cependant, comme la fin du Kali Yuga (3) n’est pas perceptible à vue humaine, et que nul ne saurait en saisir la date, ni le commencement de sa négation, il est préférable de remplir, dans la mesure de nos forces et de nos possibilités, notre Dharma(4). Notre Devoir est donc d’inscrire nos enfants dans les cours de latin, de nous mettre nous-mêmes au travail, de l’apprendre et de l’approfondir. Cela à titre individuel. Sur le plan métapolitique, il serait judicieux de créer une association européenne de promotion du latin comme langue de la communauté, et d’intervenir de façon permanente dans ce sens.

Bien sûr, un tel projet semblera très modeste (peut-être trop décalé) en regard de combats politiques (voire métapolitiques) plus ambitieux et exaltants, dans la mesure où il redouble des pratiques qui existent déjà dans les familles ou au sein du monde de l’éducation. Pourtant, il s’agit de bien saisir l’importance de ce qui est en jeu. L’impression domine depuis quelques années, malgré l’existence d’un courant critique vis-à-vis de l’héritage de deux mille ans de christianisme, et face à la nécessité de susciter une Europe renouant avec son être, qu’un certain enlisement, un ressassement certains de thèmes et de discours nous amènent à désespérer de l’avenir. C’est comme si nous manquions en même temps de point d’attaque, et de levier pour soulever la masse qui nous barre le chemin. Ajoutons à cet état affligeant les divisions qui paralysent le mouvement européen identitaire. Or, si l’on se fixait un objectif consensuel tel que la défense et l’illustration du latin comme langue communautaire, avec un souci réel de réussir à fédérer les volontés (au-delà de nos « frontières » nationales, cela va de soi), d’approfondir la signification métapolitique d’un tel choix, de travailler ce qui concerne le génie propre de cette langue, en identifiant tout ce qu’elle nous apporte et nous apporterait, quitte à la moderniser (c’est une affaire de spécialistes, et il doit en exister chez nous), de sensibiliser les familles et les jeunes générations à cette tâche, nous serions peut-être en mesure de tenir là un moyen de parvenir à un résultat concret (évaluable). Nous aurions par ailleurs un excellent prétexte à rencontres, à débats, à éclaircissement riches et variés (car une langue ouvre des perspectives infinies). Sans compter l’écho qu’aurait, par delà les limites de notre camp, une telle affirmation culturelle, qui intéresserait beaucoup de monde (à commencer par les latinistes et les hellénistes).

Pour finir, essayons de nous rappeler combien de peuples ont conquis leur indépendance en engageant une grande partie de leur combat sur la question de la langue.

Claude Bourrinet

Notes

1 : Rien n’empêche d’ailleurs les peuples de l’Est de garder une langue slave comme le Russe, ce qui serait légitime d’un point de vue civilisationnel.

2 : Bien entendu, le grec et le sanskrit seraient considérés comme des langues « sacrées », peut-être étudiées dans des sortes d’« écoles cathédrales » païennes ou d’ashrama(communautés « religieuses » et philosophiques indhoues).

3 : Selon les Hindous, l’univers connaît, comme chez les Grecs, différents âges (yuga), dont l’évolution suit une courbe déclinante, jusqu’à l’âge du chaos (« l’âge de fer », l’âge de la déesse Kali, la déesse de la destruction). Selon certains, cette décadence est inévitable, et comme son achèvement ne peut aboutir qu’à un renouveau, un rétablissement de l’ordre cosmique, il est préférable non seulement de ne pas réfréner ce qui ne manquera pas de chuter, mais aussi de hâter cet effondrement.

4 : « Dharma désigne ce qui soutient et élève. Donc le principe fondamental à la base de toutes les manifestations de la vie est, au sens réel, le dharma. Ce principe est ce que nous appelons Dieu ou Vérité. Dharma signifie donc la connaissance de la grande Vérité qui soutient toutes choses. C’est seulement à la lumière de cette connaissance que la vie d’un être humain peut être harmonieusement ajustée dans ses aspects les plus divers. Ainsi le but du dharma est d’infuser dans toutes les activités de la vie la splendeur, la béatitude et la paix de la réalité divine. » ( Swâmi Râmdâs, « Présence de Râm », in Jean Herbert, Spiritualité hindoue, Albin Michel, coll. « Spiritualités vivantes », 1972, p. 117). « Du point de vue scientifique, le Dharma est la propriété caractéristique; du point de vue moral et légal, c’est le devoir; du point de vue psychologique et spirituel, c’est la religion, avec tout ce qu’elle doit impliquer; d’un point de vue général, c’est la justice et la loi; mais par-dessus tout, c’est le Devoir. » (Bhagavan Das, « The Science of Social Organisation », Ibid.)

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Drieu La Rochelle vide lo spettro di una nuova guerra e per questo credette nell'Europa unita

Drieu La Rochelle vide lo spettro di una nuova guerra e per questo credette nell’Europa unita

Francesco Lamendola

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

Vi sono scelte che non vengono perdonate, che fruttano al proprio autore la «damnatio memoriae» perpetua, indipendentemente dal valore del personaggio e da tutto quanto egli possa aver detto o fatto di notevole, prima di compiere, magari per ragioni contingenti e sostanzialmente in buona fede, quella tale scelta infelice.

È questo, certamente, il caso dello scrittore Drieu La Rochelle (Parigi, 1893-1945), il quale, nonostante i suoi innegabili meriti letterari e l’importanza di certe sue intuizioni politiche nel periodo fra le due guerre mondiali, per il fatto di aver aderito al Partito Popolare Francese dell’ex comunista Jacques Doriot ed averne condiviso, durante l’occupazione tedesca della Francia, le posizioni collaborazioniste, è stato scacciato per sempre dal salotto buono della cultura europea e ha subito la rimozione sistematica dei suoi meriti di europeista convinto, quando l’idea di un’Europa unita era una rara eccezione alla regola nel panorama uniforme dei gretti nazionalismi.

Ma chi era Pierre Drieu La Rochelle, prima di convertirsi al fascismo, nel 1934, e prima di accettare di collaborare con i Tedeschi nella Francia occupata, fino a ricoprire la direzione della prestigiosissima «Nouvelle Revue Française»?

Non è tanto la sua biografia che qui ci interessa, reperibile presso qualunque testo di letteratura francese, quanto l’itinerario spirituale che lo ha portato, rara e felice eccezione nel panorama degli anni Venti e Trenta, a perorare la causa di una unità europea capace di assorbire e ricomporre i nazionalismi esasperati e contrapposti.

Il primo dato significativo è la sua partecipazione alla prima guerra mondiale, dal principio alla fine (comprese tre ferite sul campo, di cui due nel solo 1914). Egli vi andò entusiasta, come tanti altri giovani della borghesia non solo francese, ma tedesca, russa, austriaca, italiana; ma ne tornò traumatizzato e disgustato. Aveva sognato la guerra eroica, e si trovò scaraventato in una carneficina di tipo industriale, dove la vittoria finale non andava al più audace o al più coraggioso, ma a quello che aveva alle spalle il più potente sistema industriale e finanziario.

Il pacifismo di Drieu La Rochelle, pertanto, non nacque da motivazioni etiche, ma, in un certo senso, estetiche: lettore entusiasta, fin dalla prima gioventù, dello «Zarathustra» nietzschiano, e quindi odiatore della mediocrità e della anonimità della società di massa, egli vide nella guerra moderna non già la smentita, ma il trionfo di quella mediocrità e di quella anonimità, dunque qualcosa di osceno e di stupidamente brutale.

Il secondo dato importante è la lucidità con la quale egli comprese che, a partire dal 1919, l’Europa aveva perduto il suo ruolo primario sulla scena della politica e dell’economia mondiali, a vantaggio di potenze imperiali di tipo “continentale”: Stati Uniti, Russia, e, in prospettiva, Cina e India. Prima di molti intellettuali e di molti uomini politici, egli comprese che nessun Paese europeo – tranne, forse, la Gran Bretagna, in virtù del suo immenso Impero coloniale – avrebbe potuto, alla lunga, reggere il confronto con quei colossi.

Pertanto, anche il suo superamento del nazionalismo – a cui aveva creduto appassionatamente – non si basa su ragionamenti di ordine umanitario, ma di “Realpolitik”. Così come Machiavelli vide lucidamente che gli Stati regionali italiani non avrebbero potuto reggere la sfida delle monarchie nazionali francese e spagnola, se non si fossero riformati da cima a fondo; allo stesso modo Drieu La Rochelle vide che gli Stati europei sarebbero usciti dal gioco delle grandi potenze mondiali se non fossero stati capaci di rinunciare alla pietra d’inciampo del nazionalismo e non avessero costruito una unione di tipo federale.

Il suo giudizio sul nazionalismo, dunque, non scaturiva da ragioni morali, ma politiche: esso aveva fatto il suo tempo. In altre epoche della storia aveva potuto svolgere un ruolo utile, anzi, necessario; adesso, non era altro che un peso morto, un ostacolo privo di senso (egli adopera il termine «rinsecchito») alla futura salvezza del Vecchio Continente.

Perché Drieu La Rochelle era una nazionalista, un francese che amava la Francia sopra ogni altra cosa; ma non fu mai un nazionalista gretto e miope, capace, cioè, di misconoscere la funzione storica e culturale svolta dalle «altre» patrie nella storia d’Europa. Egli, in particolare – cosa tanto più notevole, nel clima della «pace punitiva» imposta a Versailles da Clemenceau alla Germania sconfitta – non fu mai uno spregiatore della cultura tedesca; non solo: sostenne sempre che, accanto all’influsso della Grecia, di Roma e dell’Umanesimo italiano, la cultura francese era il risultato di un altro influsso, quello nordico d’oltre Reno, che aveva svolto un ruolo non meno significativo del primo.

Il terzo elemento è la ricerca tormentata, quasi affannosa, di una formula politica capace di fornire un orientamento spirituale e materiale ai popoli dell’Europa, usciti dalla prova durissima della prima guerra mondiale e frastornati da eventi di grande portata storica, potenzialmente minacciosi, quali la nascita dell’Unione Sovietica, il sorgere del fascismo e, poi, del nazismo, e la grande crisi di Wall Street del 1929. I suoi ondeggiamenti politici sono apparsi sovente quali segni di confusione ideologica e di velleitarismo; forse, sarebbe più giusto considerarli quali segni di una aspirazione ardente, ma sincera, a trovare un porto sicuro nella grande procella che in quegli anni infuriava sul mondo.

Il suo accostamento al Partito Popolare Francese di Doriot, ex comunista divenuto fautore di Hitler e Mussolini, giunge solo alla metà degli anni Trenta, dopo che egli sembra avere esplorato ogni strada, ogni possibilità, per individuare una via d’uscita dalla crisi della civiltà europea che gli sembrava, e a ragione, una crisi non solo economica e politica, ma innanzitutto spirituale. È come se egli avesse bussato a tutte le porte e, solo dopo averle trovate tutte chiuse a doppia mandata, si fosse risolto ad entrare nell’unica stanza che gli si rivelò accessibile.

In ogni caso, è certo che la sua adesione al collaborazionismo con i Tedeschi, dopo il 1940, non ebbe niente di opportunistico e niente di disonorevole, per quanto la si possa considerare politicamente discutibile o anche decisamente sbagliata. Egli non desiderava un’Europa asservita alla volontà di Hitler, e aveva sempre affermato di non intendere l’unità europea come il risultato di un’azione di forza da parte di una singola Potenza. Tuttavia, nel 1940, si trovò a dover fare una scelta irrevocabile: scelse quello che gli parve il male minore. È noto, d’altronde, che si adoperò per ottenere la liberazione di Jean Pulhan, detenuto nelle carceri naziste; ma questo sarebbe stato troppo facilmente dimenticato, nel cima da caccia alle streghe del 1945 che lo spinse al suicidio.

Nella sua ricerca di un nuovo ordine europeo che consentisse alle «patrie» francese, tedesca, inglese, italiana, di continuare a svolgere un ruolo mondiale nell’era dei colossi imperiali, si era accostato anche a certi ambienti industriali e finanziari che egli definiva «capitalismo intelligente», perché aveva intuito che, in un mondo globalizzato, anche il capitalismo avrebbe potuto svolgere una funzione utile, purché si dissociasse dal nazionalismo e contribuisse a creare migliori condizioni di vita per gli abitanti del Vecchio Continente. Grande utopista, e forse sognatore, Drieu La Rochelle si rendeva però conto della importanza dei fattori materiali della vita moderna, e intendeva inserirli nel quadro della nuova Europa da costruire.

Al tempo stesso, egli era un nemico dichiarato della tecnologia fine a se stessa e, più in generale, degli aspetti quantitativi, puramente economicisti della modernità. Una sua lampeggiante intuizione si può riassumere nella frase: «L’uomo, oggi, ha bisogno di ben altro che inventare macchine; ha bisogno di raccogliersi, di danzare: una grande danza meditata, una discesa nel profondo». Pertanto, egli vide lucidamente il pericolo della costruzione di un’Europa senz’anima, rivolta solo agli aspetti materiali dell’esistenza.

Si potrà definire questa posizione come tipicamente decadentistica; e, in effetti, non è certo un caso che, anche sul piano del suo itinerario letterario, egli si sia mosso fra Dadaismo, Surrealismo e Decadentismo alla Thomas Mann: sempre alla ricerca di una nuova via, di un varco fuori dal grigiore della mediocrità della società tecnologica e massificata. In un certo senso, il suo itinerario politico non è stato altro che il riflesso e il prolungamento di quel suo errabondo, infaticabile viaggio artistico alla ricerca, se non di una nuova Terra Promessa, certo di una via di fuga dagli aspetti più alienanti della modernità.

In fondo, la sua vicenda umana, artistica e politica fra vitalismo, pessimismo (pensò più volte al suicidio), estetismo, superomismo e «rivoluzione conservatrice» lo accomuna a personaggi come Ernst Jünger, i quali, dopo essere stati segnati irreversibilmente dall’esperienza della guerra di trincea, si dedicarono interamente alla ricerca di una nuova società, capace di dare un senso a quei sacrifici e di fare proprie cere esigenze del mondo moderno, volgendole però al servizio di un primato dello spirito sull’economia e sulla tecnica.

Quanto alla sua adesione finale al Nuovo Ordine nazista, non bisognerebbe dimenticare che egli non fu poi così isolato come si pensa, dal momento che intellettuali ed artisti del calibro di Ezra Pound, Knut Hamsun e Céline finirono per fare delle scelte analoghe alle sue, e ciascuno di essi in perfetta buona fede. Egli sperò, come quelli, di poter agire dall’interno del sistema hitleriano per affermare i valori in cui aveva sempre creduto, contro la doppia minaccia del totalitarismo politico russo e del totalitarismo finanziario americano; e, se commise un grave errore di giudizio, bisogna pur ammettere che, nel fuoco della seconda guerra mondiale, non tutto quel che oggi ci sembra evidente, con il senno di poi, lo era anche allora; e non tutto quel che si fece allora, nell’Europa dell’Asse, era totalmente folle e scellerato, come poi una Vulgata manichea lo ha voluto dipingere.

Ha scritto Alessandra La Rosa nel suo pregevole saggio «L’idea di Europa in Drieu La Rochelle» (nel volume L’Europa e le sue regioni, frutto di un Convegno internazionale svoltosi presso ‘Università di Catania ed organizzato dal Dipartimento di studi politici nel maggio 1990 (Palermo, Arnaldo Lombardi Editore, pp. 95-106 passim):

«Per Drieu fare l’Europa è una questione vitale da qualunque punto ci si pone, esterno o interno. “Il faut faire les Etates unis d’Europe parce que c’est la seule façon de defendre l’Europa contre elle-même et contre les autres groupes humains”. Se dal punto di vista estero bisogna fare l’Europa per far sì che non sia fagocitata dall’imperialismo capitalista americano e dall’imperialismo socialista risso, dal punto di vista interno i pericoli che nascono da un diffuso ed esasperato nazionalismo chiedono tale soluzione. L’unità europea è necessaria per porre fine alle lotte interne nate dai differenti interessi nazionali che potrebbero culminare in una ulteriore guerra fratricida da cui l’Europa non uscirebbe salva.

Secondo George Boneville, l’odio della guerra e l’amore dell’Europa presentano una stretta correlazione nella maggior parte delle riflessioni fatte dagli intellettuali sul tema dell’Europa. Nel caso di Drieu La Rochelle l’equazione è più complessa. Come vedremo l’atteggiamento europeista di Drieu non scaturisce da un rifiuto della violenza in sé, da un odio per la guerra tra le nazioni e quindi da un amore innato per la pace. L’esprit de guerre e la volontà di potenza sono presenti nel suo pensiero. Come dice Simon “il a chanté la guerre accoucheuse de héros”. Il primo conflitto mondiale viene accettato con entusiasmo da Drieu, che parte volontario. La guerra, al di là del suo carattere ideologico, rappresenta per Drieu l’occasione per permettere di risvegliare nell’uomo quelle virtù virili, come il coraggio, l’amore del rischio e il senso del sacrificio, attraverso le quali affermare la propria volontà di potenza, “en dépit de tous les obstacles et de toutes les menaces”.

Ma è anche vero che sul tema della guerra Drieu dimostra di avere delle esitazioni e dei ripensamenti che alla fine lo portano ad un superamento del suo atteggiamento antipacifista, come dimostra la sua argomentazione su l’unità europea. (…) È la realtà della guerra a mostrare a Drieu la portata dell’errore delle sue immaginazioni giovanili. Per l’uomo Drieu che ha vissuto l’esperienza amara delle trincee e frustrante del campo di battaglia, la guerra non è più “une novetaué mervelleuse, l’accomplissement qui n’était pas espéré de notre jeunesse”, ma solamente una esperienza da ripudiare fatta solo di distruzione e sofferenza (…). La speranza iniziale che la guerra fosse un movimento rivoluzionario rinnovatore e benefico fa posto alla presa di coscienza della estrema bestialità di ogni atto bellicistico. La  guerra è solo “geste obscene de la mort” reso ancora più ripugnante dall’uso di armi e di tecniche micidiali proprie della guerra chimica.. Sul campo di battaglia Drieu prende coscienza della profonda dicotomia esistente tra la guerra moderna, da lui vissuta, fatta di ferro , d scienza e di industria, e la guerra “éternelle”, da lui sognata, fatta di scontri frontali, di muscoli, di guerrieri. La “violence des hommes” caratterizza la prima, la “violence des choses” la seconda. La guerra moderna nega tutti i valori che giustificavano agli occhi di Drieu la guerra eterna (…).

La presa di coscienza che ciò che lui aveva vissuto come combattente era la forma decadente della guerra classica spiega il suo disincanto, il suo disgusto, il suo sentimento di sentirsi “blessé”. Ciò ha contribuito a far assumere a Drieu una posizione antimilitarista; ad aprire la strada del suo pensiero al pacifismo che negli anni venti si manifesta come protesta contro la guerra moderna. In tal senso si spiegano certamente le prime affermazioni di Drieu sulla necessità di evitare la ripetizione di una guerra se non si voleva l’agonia dell’universo. (…)

Il cambio di carattere della guerra eterna ci può aiutare a capire le dichiarazioni antimilitariste di Drieu come rifiuto della guerra moderna, ma se ci soffermassimo solamente sulle sue proteste contro la guerra moderna non potremmo capire le sue dichiarazioni di pacifismo assoluto, implicite nella sua posizione europeista. Infatti la condanna della guerra moderna non implica ancora la condanna morale della guerra in sé, quindi anche di quella che per Drieu è la “vera” guerra. È necessario perciò soffermarsi sul superamento della sua posizione nazionalista per capire come Drieu approdi all’internazionalismo pacifista che implica una condanna morale e politica della guerra.

Drieu La Rochelle non è certamente un intellettuale che crede nell’Europa “a priori” e che quindi nega di fatto l’idea nazionale. Tutt’altro (…). È indubbio che nel pensiero di Drieu è possibile individuare degli aspetti della dottrina nazionalista. Ma è anche vero che nello stesso pensiero giovanile di Drieu, ritenuto da alcuni il più patriottico, è possibile individuare delle affermazioni che lo allontanano dalla stretta osservanza del pensiero maurissiano. Nel poema “A vous Allemands” Drieu mostra di non condividere l’antigermanismo dell’Action Français.. Drieu prova del rispetto per il valore e la forza del nemico tedesco, fino a vedere nei tedeschi la fonte della rigenerazione nazionale. (…) Non solo Drieu rifiuta l’antigermanismo politico, ma anche quello filosofico, che invece caratterizzava il pensiero di Maurras. Per Maurras il pensiero francese è figlio dell’umanesimo mediterraneo, espressione quindi di quella ragione e di quella misura tipica del mondo greco-latino. Per Drieu, invece, il pensiero francese non è figlio solo del genio mediterraneo, ma anche delle influenze nordiche. (…)

Se certamente Drieu non è un intellettuale che nega a priori l’idea di nazione, bisogna anche ammettere che il discorso politico di Drieu è caratterizzati da fasi evolutive in cui vi è un ripensamento e un superamento degli aspetti nazionalisti del suo pensiero (…). Genève ou Moscou e L’Europe contre les patries sono testi in cui il superamento della posizione nazionalista di Drieu trova la sua completa realizzazione. Drieu si pone contro il concetto di unità nazionale, presentando l’esagono francese come un “carrefour” aperto sul mondo, aperto sull’Europa, nel cui seno già si realizza l’incontro del genio nordico e mediterraneo. La Francia contemporaneamente fiamminga, bretone, basca, alsaziana, realizzava già l’unità nella diversità (…).

Ogni manifestazione di nazionalismo culturale, integrale, è per Drieu espressione di un “ottuso” conservatorismo che porta a coniugare solo questo verbo: “Je suis français“. Contro l’isolazione culturale, mortale per la stessa creazione, Drieu sostiene l’assimilazione culturale, affermando che per vivere pienamente bisogna espandere la propria identità e non rimanere radicato nella propria (…).

Nel 1922 in Mesure de la France il rifiuto della guerra poteva sembrare più legato alle condizioni inaccettabili della guerra moderna meccanica e chimica, piuttosto che legato ad un superamento della sua posizione nazionalista. Ma i saggi politici di Genève ou Moscou e L’Europe contre les patries dimostrano come Drieu riunisca in uno stesso rifiuto la guerra e il nazionalismo che genera il primo. Il sentimento del patriottismo non corrisponde ala realtà delle cose. Esso è sorpassato. Cosa significa essere un patriota francese in un’Europa aperta ai grandi imperi? “Aujord’hui la France ou l’Allemagne, c’est trop petit” (…).

Rifiutando ogni forma di particolarismo nazionalismo nazionale Drieu esorta i Francesi a “mourir comme Français, à renaitre comme hommes” per poi diventare degli europei. La sua presa di posizione contro le patrie e il nazionalismo ha un corollario positivo: la sua professione di fede europea. (…) La sua speranza nella unione europea si colora, come nella maggior parte dei casi, di pacifismo morale e politico, che può sembrare paradossale in un futuro teorico del fascismo. “Les seuls adversaires de la guerre dans notre societé sons les objecteurs de coscience”. A costoro Drieu dedica un capitolo in Socialisme Fasciste parlandone con ammirazione e simpatia. Nella parte finale di L’Europe contre les patries fa sua la loro tesi. Sotto forma di dialogo col suo “io” Drieu dichiara che nell’evento di una guerra europea rifiuterà la mobilitazione poiché, se come uomo considera la guerra moderna il “geste obscene de la mort”, come europeo vede la sola speranza di sopravvivenza dell’Europa in una unità pacifica. L’amore della nuova patria europea impone non la guerra ma la pace (…).

Nel 1922, in Mesure de la France, egli si muove nella direzione di una Europa delle patrie. (…) Considerando ancora la patria come una realtà che non poteva essere negata, egli propende verso l’idea di una alleanza tra le patrie europee, sotto la forma di una confederazione, dove potrebbe essere creata qualche struttura in comune. Ma nello stesso del 1922 , rifiuta ogni soluzione che si fondi sull’egemonia di una nazione federatrice. (…)

Nel 1928 la posizione di Drieu diventa molto più radicale sul modo di realizzare l’unità europea. Il nome di “Ginevra”, presente nel titolo del suo saggio, indica come in questo periodo Drieu crede che la Società delle nazioni sia l’agente della unificazione europea. La sua speranza di vedere realizzare una unificazione europea sotto il segno liberale lo porta ad ammirare l’azione di alcuni politici: come “l’effort admirable et fécond d’Aristide Briand”. (…)

L’unificazione europea non è solo un’idea, non è solo un progetto morale. Drieu prende posizione anche sulle forze sociali ed economiche che debbono operare prr la sua realizzazione. Egli si rende conto che il sistema economico è un importante agente di unificazione (…) Negli anni Venti, dal 1925 al 1929, Drieu fa appello alla forza del sistema capitalista. Spera in un neo-capitalismo intelligente e riformatore che rinunci alla concorrenza selvaggia che regnava sia tra le azioni che all’interno d queste. L’alleanza tra capitalismo e nazionalismo non può essere, secondo Drieu, che accidentale; la logica stessa dell’evoluzione del capitalismo deve condurlo, se esso vuole sopravvivere, all’internazionalismo (…) Drieu sostiene i nuovi capitalisti, agenti di un sistema industriale intelligente, poiché li considera forze rivoluzionarie che concorrono alla realizzazione della unità europea».

Abbiamo paragonato Drieu La Rochelle a un viandante che bussa a tutte le porte, consapevole – come pochi suoi contemporanei lo erano stati – dei tempi tremendi che si andavano preparando, fin dall’epoca della conferenza di Versailles che, chiudendo il capitolo della prima guerra mondiale, apriva le ragioni per lo scoppio della seconda.

Tipica, in proposito, è stata la sua illusione che la Società delle Nazioni potesse svolgere il ruolo storico di tenere a battesimo la nascita della nuova Europa unita: illusione generosa e, a suo modo, non del tutto sbagliata, se gli uomini che erano allora alla guida dell’Europa avessero posseduto un po’ più di lungimiranza e un po’ più di saggezza. Invece, come è noto, la Società delle Nazioni divenne quasi subito un supplemento di potere per le ambizioni egemoniche della Gran Bretagna e della Francia, svuotandola di ogni credibilità e di ogni significato ideale.

Il risultato di quella miopia, di quel gretto egoismo nazionalista è noto: sia la Gran Bretagna che la Francia perdettero tanto i loro imperi coloniali, quanto il loro ruolo di potenze mondiali, subito dopo la fine della seconda guerra mondiale: avevano sacrificato una splendida occasione di mettersi all’avanguardia dell’unità europea per inseguire la chimera di una splendida autosuffcienza «imperiale», per la quale non possedevano né i mezzi, né la credibilità ideologica (dopo aver combattuto contro Hitler in nome della libertà dei popoli di tutto il mondo).

Che dire, dunque, del sogno europeista di Drieu La Rochelle?

Anche se, oggi, è di gran moda esercitarsi nel tiro al bersaglio sugli sconfitti e stracciarsi le vesti davanti agli errori e alle contraddizioni dei perdenti, nondimeno bisognerebbe recuperare quel minimo di onestà intellettuale per rendere atto a uomini come Drieu La Rochelle che il loro sogno non è stato solo e unicamente uno sbaglio; che un’Europa diversa e migliore avrebbe potuto nascere, e la tragedia della seconda guerra mondiale avrebbe potuto essere evitata, se altri uomini generosi avessero condiviso quel medesimo sogno.

vendredi, 06 mai 2011

Presseschau - Mai 2011/01

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Presseschau

Mai 2011 / 01

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AUßENPOLITISCHES

Mindestens ein Toter - Oppositionsführer um Deeskalation bemüht
Schwerste Zusammenstöße auf Tahrir-Platz seit Mubaraks Sturz
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/schwerste-zusammenstoesse-tahrir-platz-seit-mubaraks-sturz-1197913.html

Jürgen Elsässer spricht:
Libyen verteidigen heißt JETZT Gaddafi unterstützen!
http://juergenelsaesser.wordpress.com/2011/04/21/libyen-verteidigen-heist-jetzt-gaddafi-unterstutzen/#more-3145

Hiwis für Nicolas
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b4fc1e22af.0.html

Friedrich: "Italien muss Flüchtlingsproblem selbst regeln"
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/friedrich-italien-muss-fluechtlingsproblem-selbst-regeln-1198225.html

Nach Massenausbruch in Afghanistan
Noch immer über 400 Taliban auf der Flucht
http://www.rp-online.de/panorama/ausland/Noch-immer-ueber-400-Taliban-auf-der-Flucht_aid_991319.html

Wirtschaft
Risikofaktor Deutschland
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bd7d36069e.0.html

Die Transferunion beginnt am Wasserhahn
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d4e4ea0664.0.html

„Wahre Finnen“ triumphieren bei Parlamentswahl (in Finnland)
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5caa9431395.0.html

Regierungswechsel in Andorra (Mitte-Rechts hat gesiegt)
http://www.faz.net/s/RubA24ECD630CAE40E483841DB7D16F4211/Doc~E54D2734941684049B126300C32A677B0~ATpl~Ecommon~Scontent.html

Japan: Das Militär und die Aufräumarbeiten Kampf gegen Trümmer und Schlamm
http://www.sueddeutsche.de/politik/japan-das-militaer-und-die-aufraeumarbeiten-kampf-gegen-truemmer-und-schlamm-1.1079004

Mahnung der Vorfahren
Wegsteine in Nordjapan warnten vor Tsunamis
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/0,1518,756622,00.html#ref=top

US-Deserteur drängt auf Asyl
http://www.taz.de/1/politik/deutschland/artikel/1/shepherds-anwalt-klagt/

British National Party stellt Bürgermeister
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c7e31e3b23.0.html

Schweden: Mehr Zuwanderung
http://www.preussische-allgemeine.de/nachrichten/artikel/schweden-mehr-zuwanderung.html

Großbrand in Elendsviertel in Manila
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5h9h3gyLwXFdLBdCKS-ujI10n0QZQ?docId=CNG.8038f99cc655f53ed7233e1d82be931e.1e1

Forscher warnt vor Staudamm-Bauten am Mekong
http://www.morgenpost.de/printarchiv/wissen/article1596675/Forscher-warnt-vor-Staudamm-Bauten-am-Mekong.html

Umweltzerstörung in Peru
Goldsuche vernichtet den Regenwald
http://www.sueddeutsche.de/wissen/umweltzerstoerung-in-peru-goldsuche-vernichtet-den-regenwald-1.1087378

Japan errichtet 20 km-Sperrzone um Fukushima
http://www.iwr.de/re/iwr/11/04/2106.html

Konservative Ansichten in Malaysia
Umerziehungscamp für „feminine“ Jungen
http://www.fr-online.de/panorama/umerziehungscamp-fuer--feminine--jungen/-/1472782/8366280/-/index.html

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

EU-Freizügigkeit
Polen verhelfen ostdeutschem Dorf zu neuer Blüte
http://www.welt.de/wirtschaft/article13277174/Polen-verhelfen-ostdeutschem-Dorf-zu-neuer-Bluete.html

Alarm-Papier aus Verteidigungsministerium
Bundeswehr wird kaputtgespart!
In einem vertraulichen Papier des Verteidigungsministeriums werden die Folgen von Bundeswehrreform und Sparplänen untersucht. Ergebnis: Bleiben die Pläne unverändert, gehen „Bündnis- und Einsatzfähigkeit absehbar verloren“.
http://www.bild.de/politik/inland/bundeswehrreform/einsatzfaehigkeit-kaputtgespart-158000-statt-185000-soldaten-17527866.bild.html

Rekrutenmangel
Freiwillig zum Bund? Nein, danke!
Nachwuchsprobleme bei der Bundeswehr: Noch nicht einmal jeder zweihundertste junge Mann hat Interesse am freiwilligen Wehrdienst. Das zeigen Reaktionen auf eine Briefaktion des Verteidigungsministeriums.
http://www.spiegel.de/schulspiegel/abi/0,1518,758641,00.html

(Oder einfach keinen Bock?...)
Zeit- und Leistungsdruck
Jugend hat weniger Zeit fürs Ehrenamt
http://www.bbv-net.de/aktuelles/nrw/1537447_Jugend_hat_weniger_Zeit_fuers_Ehrenamt.html

Aus Asservatenkammer
Polizisten sollen Geld und Drogen gestohlen haben
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,758230,00.html

Rettungsschirm für den Euro
Tickende Zeitbombe
http://www.sueddeutsche.de/geld/rettungsschirm-fuer-den-euro-tickende-zeitbombe-1.1080370

Wo sind die Konservativen in Deutschland?
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article13041095/Wo-sind-die-Konservativen-in-Deutschland.html

Sarrazin bleibt SPD-Mitglied
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5466ba2a503.0.html

Jüdischer SPD-Mann Lagodinsky verläßt seine Partei, weil Sarrazin bleiben darf
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2480-juedischer-spd-mann-lagodinsky-verlaesst-seine-partei-weil-sarrazin-bleiben-darf

Sarrazin-Bestseller
NPD soll Raubkopien versendet haben
http://www.focus.de/politik/deutschland/sarrazin-bestseller-npd-soll-raubkopien-versendet-haben_aid_601356.html

Sachsen
Verfassungsrichter kippen Versammlungsgesetz
http://www.mdr.de/sachsen/8485497.html

Ein Furz der Geschichte
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M538e14b7ad8.0.html

Über Wut- und Angstbürger
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50da2c936ea.0.html

Konsens und Empörung: Warum die parlamentarische Demokratie am Ende ist
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2479-konsens-und-empoerung-warum-die-parlamentarische-demokratie-am-ende-ist

Peter Sloterdijk
"Japan hätte eine Dosis deutsche Angst gut getan"
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13128797/Japan-haette-eine-Dosis-deutsche-Angst-gut-getan.html

Putenmastskandal in Niedersachsen: Landwirtschaftsminister kündigt 38-Punkte-Plan an / PETA: „Reine Absichtserklärungen, die nichts wert sind!“
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2475-putenmastskandal-in-niedersachsen-landwirtschaftsminister-kuendigt-38-punkte-plan-an--peta-reine-absichtserklaerungen-die-nichts-wert-sind

Stuttgarter Oberbürgermeister übernimmt Schirmherrschaft für Schwulenparade
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59bf5d5d0ba.0.html

(wäre er es doch geworden…)
Christian Wulff wollte eigentlich Busfahrer werden
http://www.nordbayern.de/nuernberger-nachrichten/politik/christian-wulff-wollte-eigentlich-busfahrer-werden-1.1159577

Ostfriesenwitze: Radiohörer erstattet Anzeige wegen Volksverhetzung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f9e6dc54bd.0.html

Diskussion um Tanzverbote an Ostern
http://www.fuldainfo.de/index.php?area=1&p=news&newsid=15944

FDP versus Grüne
Oster-Tanzverbot: Wie die Politik reagiert
http://www.journal-frankfurt.de/?src=journal_news_einzel&rubrik=9&id=12919

(Kommentar zu Tanzverbot an Ostern)
Nicht mehr zeitgemäß
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/nicht-mehr-zeitgemaess-1207516.html

Die Inkonsequenz der Oster-Tanzwilligen
Angriffe gegen Ordnungsdezernent Stein unberechtigt
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=96

Mit Partylaune gegen das Verbot
Demonstranten tanzen unbehelligt
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/mit-partylaune-gegen-das-verbot_rmn01.c.8857938.de.html
(die mit dem Rollstuhl und dem Pierre Vogel-Maske-Bezug waren mit ziemlicher Sicherheit Antifanten (man erkennt auch ein paar der typischen Sonnenbrillen-Gesichter), die sich der Sache organisatorisch angehängt haben. Der gewöhnliche und völlig unpolitische Spaß-Tanzende, den man mehrheitlich im Video sehen kann, wäre viel zu stupid und desinteressiert, um solche politischen Bezüge herzustellen. So trifft sich, was auch irgendwie zusammengehört, Antifantentum und kulturelle Respektlosigkeit, ja Kulturlosigkeit, Fixierung auf pure Befriedigung von eigenen Bedürfnissen. Es sind eben einfach nur die jungen Produkte dieser Gesellschaft. Einen Pierre Vogel macht das einem insgesamt aber nicht noch unsympathischer.)

Frankfurt
Flashmob tanzt trotz Verbot vor dem Rathaus
http://www.spiegel.de/panorama/0,1518,758761,00.html

(mit Musik unterlegtes Video)
22.04.2011 - Tanzverbot Flashmob Frankfurt Römerplatz
http://www.youtube.com/watch?v=VizP6Mvf8fk

Die Zappelprozession der grün-linken Dekadenz
Karfreitag: Tanz-Demo für kulturelle Verwahrlosung
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=98

Flashmob: Anwalt zeigt Tänzer an
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/strafanzeige-reaktion-flashmob-1223219.html

Verein fordert Umbenennung des „christlichen Garten“ in Berlin
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5861254ba8b.0.html

Treitschkestraße in Heidelberg wird umbenannt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f327d899ea.0.html

Streit über "Das Amt"
Historiker zerpflückt Bestseller
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,754558,00.html

Holocaust
"Eichmann zog in Jerusalem eine perfide Show ab"
http://www.welt.de/kultur/history/article13063495/Eichmann-zog-in-Jerusalem-eine-perfide-Show-ab.html

Neue Kampagne gegen die Wehrmacht
Nicht ehrenhaft, aber grausam
Der Mythos der Wehrmacht wird entzaubert
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1305276/Wie-grausam-war-die-Wehrmacht%253F#/beitrag/video/1305276/Wie-grausam-war-die-Wehrmacht%3F

Mittlerweile Verkaufsrang 2 bei Amazon ...
Soldaten: Protokolle vom Kämpfen, Töten und Sterben
http://www.amazon.de/gp/product/3100894340/ref=s9_simh_gw_p14_d0_i2?pf_rd_m=A3JWKAKR8XB7XF&pf_rd_s=center-1&pf_rd_r=04FSMPKX653WBYNZF503&pf_rd_t=101&pf_rd_p=463375193&pf_rd_i=301128

Mannheim ehrt Reemtsma
http://www.zuerst.de/archives/1521#more-1521

Treitschke oder „Die Juden sind unser Unglück“
http://www.sezession.de/24510/treitschke-oder-die-juden-sind-unser-ungluck.html#more-24510

(Die „Vergangenheitsbewältigung der 68er auf ihrem Höhepunkt… Nun ist die nächste Institution dran…)
NS-Kriminalisten im BKA
Die braunen Wurzeln von Wiesbaden
http://www.taz.de/1/politik/deutschland/artikel/1/die-braunen-anfaenge-von-wiesbaden/

(interessant die Leserkommentare. Man sieht, dass bisweilen eine Kluft zwischen den (aktiven) Lesern und den jüngeren, oft unbedarften Autoren der JF aufreißt…)
Das Hamsterrad der Geschichtsbewältigung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5244f76043f.0.html

TV-Vorschau: "Liebe deinen Feind" Sommer nach dem Krieg
http://www.sueddeutsche.de/medien/tv-vorschau-liebe-deinen-feind-sommer-nach-dem-krieg-1.1086481

"Liebe deinen Feind"
Packender ZDF-Fernsehfilm der Woche von Niki Stein
http://www.presseportal.de/pm/7840/2026870/zdf

Deutsches Filmwunder. Nazis immer besser - von Dietrich Kuhlbrodt
http://www.shoa.de/index.php?option=com_content&task=view&id=757&Itemid=389

Der Hitlerspiegel
http://blogs.taz.de/hitlerblog/2007/06/12/der-hitlerspiegel/

Deutschland erhöht Zahlungen für Holocaustüberlebende
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50645939506.0.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Wie schüchtern Linksextremisten Gastwirte ein - eine Dokumentation
http://www.npd-bayern.de/index.php/menue/24/thema/939/id/2868/anzeigemonat/03/anzeigejahr/2011/infotext/Wie_schuechtern_Linksextremisten_Gastwirte_ein-eine_Dokumentation/Aktuelles.html

Linksextremismus: Studenten besetzen Evangelische Hochschule
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57c29619a07.0.html

Streit um neuen Sarrazin-Auftritt in Halberstadt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5db67725ee2.0.html

(Interessant, dass hier keine Diskriminierung aufgrund politischer Auffassungen gesehen wird. Könnte also ein deutscher 4-Sterne-Hotelier zukünftig auch einem Schwarzen aufgrund dessen Hautfarbe das Hotelzimmer verweigern, weil sich andere Gäste beeinträchtigt fühlen könnten und ein Schwarzer ja ohnehin nicht unbedingt in ein Luxushotel einkehren müsste, um ein Nachtlager zu haben?...)
NPD-ChefVoigt muss Hausverbot in Hotel hinnehmen
http://www.focus.de/politik/deutschland/npd-chef-voigt-muss-hausverbot-in-hotel-hinnehmen_aid_619528.html

Kein Wellnessurlaub für den NPD-Chef in Bad Saarow
http://www.morgenpost.de/printarchiv/brandenburg/article1613503/Kein-Wellnessurlaub-fuer-den-NPD-Chef-in-Bad-Saarow.html

Sachsen-Anhalt bereitet neuen NPD-Verbotsantrag vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f5713fa535.0.html

Der weiche Plan der Stadt Dortmund gegen Nazis
http://de.altermedia.info/general/der-weiche-plan-der-stadt-dortmund-gegen-nazis-01-04-11_63032.html#more-63032

„Marsch für die Freiheit": Polizeigewerkschaft ruft zu Blockade auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58b8d7f2fb1.0.html

Großrazzia bei Linksradikalen in zwei Bundesländern
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ac0fa2c82f.0.html

Linksextremisten greifen Polizeiwache an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M532e607a2cc.0.html

Linksextremisten bekennen sich zu Anschlag auf Polizeiwache
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M585d1509f1f.0.html

Christoph Ruf – Was ist links? Das wissen wir auch nicht, aber derzeit sind wir erfolgreich damit
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2427-christoph-ruf-was-ist-links-das-wissen-wir-auch-nicht-aber-derzeit-sind-wir-erfolgreich-damit

Cohn-Bendit will seine politische Karriere beenden
http://www.welt.de/politik/ausland/article13182793/Cohn-Bendit-will-seine-politische-Karriere-beenden.html
(Wer sich unterhalten möchte, kann auch mal ein wenig in den Leserkommentaren blättern…)

(Vorher hat Dany aber mal wieder eine seiner konstruktiven Ideen…)
Cohn-Bendit will Özdemir als Kanzlerkandidaten
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13268133/Cohn-Bendit-will-Oezdemir-als-Kanzlerkandidaten.html
(auch hier eindeutige Kommentare der Leser…)

Vesper, Ensslin, Baader revisited
http://www.sezession.de/24165/vesper-ensslin-baader-revisited.html#more-24165

Marsch der Melonen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5579ed51175.0.html

Linke: Partei ist offenbar knapp bei Kasse
http://www.maerkischeallgemeine.de/cms/beitrag/12065181/492531/Partei-ist-offenbar-knapp-bei-Kasse-linke.html

(Fragt sich nur, von wem die Dresdner Barrikade auf dem Foto in diesem Zeitungsartikel eigentlich errichtet worden ist…)
Verfassungsschutz
Rechtsextremismus: Gewaltbereitschaft der Neonazis nimmt zu
http://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Rechtsextremismus-Gewaltbereitschaft-der-Neonazis-nimmt-zu-id14762721.html

Polizeigewerkschaft fordert vom DGB mehr Distanz gegenüber Linksextremisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b3c06b536d.0.html

Zu Volkmar Wölk…
Endstation Zickenkrieg?
http://www.sezession.de/23907/endstation-zickenkrieg.html

Wölkische Ideologie und ablenkende Diskurse
http://www.sezession.de/24231/wolkische-ideologie-und-ablenkende-diskurse.html#more-24231

Politische Prozesse: Wenn die „Polizei des Deutschen Bundestages“ gegen einen Blaue Narzisse-Autor ermittelt und die Linke Ulla Jelpke verliert
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/2448-politische-prozesse-wenn-die-polizei-des-deutschen-bundestages-gegen-einen-blaue-narzisse-autor-ermittelt-und-die-linke-ulla-jelpke-verliert

(auch zu Jelpke…)
CSU-Innenexperte Mayer attackiert Linkspartei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54b4b84d8dd.0.html

Extremismusdebatte: Bayerns Innenminister greift SPD an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52041222acb.0.html

Herrmann wirft München Förderung der linksextremen Szene vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53090670196.0.html

Die Diffamierung funktioniert nicht mehr richtig: Über die schlechte Konjunktur von „Eigentlich sind alle Nazis“
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2440-die-diffamierung-funktioniert-nicht-mehr-richtig-ueber-die-schlechte-konjunktur-von-eigentlich-sind-alle-nazis

BJV distanziert sich von jeglicher rechtsextremer Publikation
Feldkirchen/München - Der Bayerische Jagdverband (BJV) distanziert sich aufs Schärfste von der Werbebroschüre der „Jungen Freiheit“, die der gerade ausgelieferten Mitgliederzeitung „Jagd in Bayern“ (Ausgabe April 2011) beiliegt.
http://www.jagd-bayern.de/bjv-nachrichten-einzelanzeige.html?&no_cache=1&tx_ttnews%5Btt_news%5D=236&cHash=fb22a15ba397e843eb2b9c8f59df5c82

Zum Urheber Dr. MdL Prof. Dr. Jürgen Vocke:
http://de.wikipedia.org/wiki/J%C3%BCrgen_Vocke
http://www.oejv.de/blog/?p=218
http://www.wildland-bayern.de/00000198670090b1b/03393c98990cc8a04/index.html

(soll man „das war zu erwarten“ oder „besser so“ sagen?)
Ex-Arbeitsloser
Henrico Frank macht Alkohol-Therapie statt Politik
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13033821/Henrico-Frank-macht-Alkohol-Therapie-statt-Politik.html

Lausitz
Protest gegen "Schoko-Traum"-Werbung einer Bäckerei
http://www.tagesspiegel.de/weltspiegel/protest-gegen-schoko-traum-werbung-einer-baeckerei/4015128.html

Österreich
Bäcker verkauft Torten mit Nazi-Symbolen
http://web.de/magazine/nachrichten/panorama/12526542-baecker-verkauft-torten-mit-nazi-symbolen.html#.A1000107

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Wir machen uns ein neues Volk – Teil I
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59ae58e9774.0.html

(Qualitätssender „Pro7“ macht auf Wallraff…)
„Tolerance Day“ Wie weltoffen sind die Deutschen?
http://www.news.de/medien/855154987/wie-tolerant-sind-die-deutschen/1/

Unermeßliche Wohltaten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M518efee16af.0.html

Deutschland nimmt afrikanische Flüchtlinge aus Malta auf
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54d1b456ace.0.html

Aufhebung der Residenzpflicht
Freie Fahrt für Asylbewerber
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57e7c636e89.0.html

Österreich beschließt umstrittenes Fremdenrecht
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/oesterreich-beschliesst-umstrittenes-fremdenrecht-1223405.html

Nichtwestliche Ausländer kosten Dänemark 2,1 Milliarden Euro im Jahr
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M553e71fb752.0.html

Berliner Landesbank verkauft Scharia-konformen Fonds
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5536123bcf6.0.html

(Burka voraus…)
Urteil: Hochzeit ohne Sichtkontakt gültig
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1137047

Türkischstämmiger Ministerkandidat warf Deutschen Völkermord an Türken vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5eacda3da9c.0.html

Schriftsteller Senocak
"Deutschland ist ein gescheiterter Staat"
http://www.welt.de/kultur/literarischewelt/article12956773/Deutschland-ist-ein-gescheiterter-Staat.html?fb_ref=artikelende&fb_source=profile_oneline

Afghanistan: Linkspartei gibt Innenminister Mitschuld an Ausschreitungen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M596453ad57e.0.html

Dreieicher Bilderstreit: Kontroverse um abgehängtes Bild mit Öcalan-Gesicht geht weiter
http://www.op-online.de/nachrichten/dreieich/kunst-darf-unbequem-sein-1201173.html

Film "Four Lions"
Die unfreiwillige Komik der Selbstmordattentäter
http://www.welt.de/kultur/kino/article13204522/Die-unfreiwillige-Komik-der-Selbstmordattentaeter.html

Frankfurt
Linke und Rechte gegen Islam-Prediger Pierre Volgel
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/deutschland-linke-und-rechte-gegen-islam-prediger-pierre-volgel_aid_620314.html

Extremismus: Islamisten-Prediger muss Deutschland bis heute Abend verlassen / Veranstaltung in Frankfurt verläuft friedlich
Nach Kundgebung ausgewiesen
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/20110423_mmm0000001567593.html

Pierre Vogel und die Hilflosigkeit der Beschwichtiger
Der Islam-Boxer knockt Verbot mühelos aus
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=97

Bremen schafft sich ab - der Miri-Clan
http://www.youtube.com/watch?v=7lFbGXyAfxw

Offenbach
Jugendliche überfallen Seniorin
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/raub-seniorin-goldkette-1195579.html

Dietzenbach
Spektakulärer Raubüberfall aufgeklärt
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/raubueberfall-spektakulaer-dietzenbach-aufgeklaert-1194343.html
(nicht online, aber in der Printausgabe der Offenbach-Post vom 8.4.2011 steht folgender Hinweis auf die Täter: „Die Täter stammen aus intakten Familien; die Eltern hätten bestürzt reagiert. Da schnell klar war, dass es sich bei den Tätern - drei Deutsch-Marokkaner und zei Türken - um Ortskundige handeln musste, konnten die Beamten ihre täterorientierte Arbeit aufnehmen.“)

Hanau
Messer an den Hals gesetzt
http://www.op-online.de/nachrichten/hanau/messer-hals-gesetzt-1181735.html
„Frankfurter Rundschau“ natürlich ohne ethnische Kennung…
http://www.fr-online.de/rhein-main/hanau/messerstecher-verurteilt/-/1472866/8287844/-/index.html

Hanau
Schüler überfallen
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1196256
(nicht online, aber in der Printausgabe der Offenbach-Post vom 8.4.2011 steht folgender Hinweis auf die Täter: „…forderten zwei etwa 15 Jahre alte Jugendliche Zigaretten. Da ihr Opfer keine hatte, schlug einer der Räuber - angeblich ein türkisch wirkender dicker Junge mit scharzem, lockigem Irokesenschnitt - auf den 14-Jährigen ein. Der andere Angreifer, ein Südländer mit Irokesenschnitt, stach dem Schüler mit einem Messer in den Oberarm.“ Zum zweiten Überfall heißt es dort: „Er wurde von fünf jungen Südländern umringt und musst ihnen Geld und Handy herausgeben.“)

Wuppertal
Tritt hätte Polizisten töten können
http://www.wz-newsline.de/lokales/moenchengladbach/tritt-haette-polizisten-toeten-koennen-1.630893

Ausländerkriminalität: Türkischer Exhibitionist, Türke ersticht Mutter, Versuchte Entführung von Südländern, Versuchte Vergewaltigung einer 13-Jährigen durch Iraker
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2452-auslaenderkriminalitaet-tuerkischer-exhibitionist-tuerke-ersticht-mutter-versuchte-entfuehrung-nach-gescheiterter-ehe-von-suedlaendern-versuchte-vergewaltigung-einer-13-jaehrigen-durch-iraker

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Gottfried Benn für Arme
Ein bitteres Adieu zum 100. Geburtstag: E.M. Ciorans brünstig-inbrünstige Aufsätze aus den Dreißigerjahren entlarven den Philosophen als braunen Schwärmer
http://www.welt.de/print/die_welt/vermischtes/article13045823/Gottfried-Benn-fuer-Arme.html

José Sánchez de Murillo: Luise Rinser
Nie sollst du mich befragen
Denn wir sind treu: Luise Rinser hat ihr Leben und Wirken zwischen 1932 und 1945 systematisch umgeschrieben. Das verschweigt auch eine neue, von ihrem Freund und Kollegen José Sánchez de Murillo verfasste Biographie nicht.
http://www.faz.net/s/Rub79A33397BE834406A5D2BFA87FD13913/Doc~E8B23097127234EA897F42CD31D367B1E~ATpl~Ecommon~Scontent.html

Gerd-Klaus Kaltenbrunner gestorben
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M528f666438d.0.html

Panorama, Gesellschaft
Rainer Langhans: „Ihr seid die neuen 68er!“
http://www.freie-allgemeine.de/artikel/news/rainer-langhans-ihr-seid-die-neuen-68er/

(Man betrachte mal die Wortwahl für die kommunistischen Putschisten des Augustputsches 1991 in Moskau bei wikipedia. Man glaubt sich bei einer trotzkistischen Gruppe:
„Die Führer des Putschversuches waren Mitglieder einer konservativen [1] Junta [2] des reaktionären Flügels der KPdSU[3][4]…“)
Augustputsch in Moskau
http://de.wikipedia.org/wiki/Augustputsch_in_Moskau

Religion
Meine Freundin, die Nonne
http://www.zeit.de/2008/15/Nonne-15

Einheitsdenkmal in Berlin
Demokratie zum Schaukeln
http://www.sueddeutsche.de/kultur/zum-entwurf-des-einheitsdenkmals-demokratie-zum-schaukeln-1.1084869
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1310932/Einheitsdenkmal-Entscheidung-gefallen?bc=sts;sta#/beitrag/video/1310932/Einheitsdenkmal-Entscheidung-gefallen

Berliner Einheits-Denkmal
Ehrlich verschaukelt
http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/0,1518,756941,00.html

Einheitsdenkmal in Berlin: Die Freiheit in der Salatschüssel
http://www.stern.de/kultur/kunst/einheitsdenkmal-in-berlin-die-freiheit-in-der-salatschuessel-1674780.html

Einfach wieder aufbauen - darf und soll man das?
Pro und contra Rekonstruktion verlorener Bauwerke
http://www.heise.de/tp/r4/artikel/34/34372/1.html

Bürger sehnen sich nach der guten, alten Stadt
Initiativen setzen sich für bauliche Rekonstruktionen ein. Ausgerechnet der Denkmalschutz warnt aber vor Beliebigkeit
http://www.welt.de/die-welt/wirtschaft/article7045747/Buerger-sehnen-sich-nach-der-guten-alten-Stadt.html

Sanierung
Bürokratie lässt Schloss Prötzel zerfallen
http://www.morgenpost.de/brandenburg/article1584684/Buerokratie-laesst-Schloss-Proetzel-zerfallen.html

Prötzel
Grünes Licht für Schlossherrn
http://www.moz.de/lokales/artikel-ansicht/dg/0/1/286082/

Niedergang eines Monuments
Mit dem Marinekraftwerk in Wilhelmshaven droht ein bedeutender Industriebau zu verschwinden
http://www.nzz.ch/nachrichten/kultur/kunst_architektur/niedergang_eines_monuments_1.10259533.html

Bildung im Nordosten: Abitur auf Knopfdruck
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52aea61fa32.0.html

(Eine weitere Absurdität…)
Wikimedia Deutschland: Wikipedia soll Weltkulturerbe werden
http://www.netzwelt.de/news/86323-wikimedia-deutschland-wikipedia-weltkulturerbe.html

Big Brother Awards 2011: „Oscars für Datenkraken“ gehen u.a. an Facebook und Apple
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2431-big-brother-awards-2011-oscars-fuer-datenkraken-gehen-ua-an-facebook-und-apple

Buch über die Generation Facebook
Die effektvolle Scheißegal-Revolution
http://www.taz.de/1/leben/buch/artikel/1/die-effektvolle-scheissegal-revolution/

Google-Suche in Deutschland häufig zensiert
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5c220c1baba.0.html

Apple speichert heimlich Geodaten von iPhone und iPad
http://www.mobilfunk-talk.de/news/33864-apple-speichert-heimlich-geodaten-von-iphone-und-ipad/

Neben Apple speichert auch Google Ortsdaten am Handy
http://www.wienerzeitung.at/DesktopDefault.aspx?TabID=3930&cob=557193

Handy-Osteraufzeichnung
Kommentar: Warnschuss aus den USA
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kommentar-hady-aufzeichnung-usa-1220332.html

re:publica 2011 Gunter Dueck - Das Internet als Gesellschaftsbetriebssystem
http://www.youtube.com/watch?v=MS9554ZoGu8

Umwelt: Aus Energiesparlampen strömen giftige Dämpfe
http://www.derwesten.de/nachrichten/wirtschaft-und-finanzen/Aus-Energiesparlampen-stroemen-giftige-Daempfe-id4552929.html

Gegen die Illegalisierung und Abschaffung natürlicher Heilmittel durch multinationale Pharmakonzerne und die Europäische Union
http://www.savenaturalhealth.de/

Zu Vertiefung:
ANH Europe
http://www.anh-europe.org/

THMP-Direktive
Heilpflanzen werden in der EU verboten
http://alles-schallundrauch.blogspot.com/2010/09/heilpflanzen-werden-in-der-eu-verboten.html

Petition
2 Tage zur Rettung von pflanzlichen Heilmitteln
http://www.avaaz.org/de/eu_herbal_medicine_ban/97.php?cl_tta_sign=c72a3f7fdc0642a2e084263e1ca5b63f

Klage
Jesus-Gruß bei QVC unerwünscht
http://www.derwesten.de/staedte/duesseldorf/Jesus-Gruss-bei-QVC-unerwuenscht-id4544021.html

Memminger Wirt verliert
Rauchen ist doch keine Kunst
http://www.br-online.de/aktuell/rauchverbot-memmingen-wirt-ID1301651414197.xml

(Problem verwilderter Hunde)
Rußland
Streunende Hunde bissen Jungen zu Tode
http://www.news.at/articles/1115/15/294291/streunende-hunde-jungen-tode-fuenfjaehriger-grossmutter

Das karlsruher//netzwerk fragt nach: Interview mit Enesess (n'Socialist Soundsystem)
http://www.youtube.com/watch?v=7hhi-PpmhVM&feature=player_embedded

Christenbashing aus den USA: „Paul – Ein Alien auf der Flucht“ kommt nach Deutschland
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/2471-christenbashing-aus-den-usa-paul--ein-alien-auf-der-flucht-kommt-nach-deutschland

Bollywood goes Action-Kino
Game: Sarah Jane Dias im sexy Debüt neben Abhishek Bachchan
http://www.vip-chicks.de/game-sarah-jane-dias-im-sexy-debut-neben-abhishek-bachchan-13682.html
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Krantenkoppen - Mei 2011/01

zeitungsleser_im_garten.jpgKrantenkoppen

 

Mei 2011 / 01

 

BITTERE UITKOMST CACAO-OORLOG IN IVOORKUST:

"Gelukkig voor ons dat Frankrijk nog altijd haar Vreemdelingenlegioen achter de hand heeft. Rebellerende stammen in het noorden werden gerekruteerd en van wapens voorzien; stembussen volgestopt met vervalste stembiljetten, en ziedaar, hoera, Ouattara, de harlekijn van de multinationals, heeft de recente presidents verkiezingen eerlijk gewonnen."

http://www.ftm.nl/followleader/bittere-uitkomst-cacoa-oorlog-in-ivoorkust.aspx

 

 

'NEDERLANDSE' PIJPLIJN TUSSEN LIBIË EN ITALIË:

"Greenstream B.V. is een Libisch/Italiaanse joint venture. Een dochter van het Italiaanse energiebedrijf ENI - het eveneens in het WTC gevestigde ENI North Africa BV, en het Libische staatsoliebedrijf National Oil Corporation of Libya (NOC), bezitten ieder 50 procent van de aandelen van Greenstream. Deze vennootschap bezit en exploiteert de langste onderwater pijplijn van de Middellandse zee. De gaspijplijn loopt van de kust van Libië naar Sicilië en zorgt voor een zeer voornaam deel van de Italiaanse energievoorziening." 

http://www.ftm.nl/followleader/nederlandse-pijplijn-in-libië.aspx

 

 

WELKE ECONOMISCHE WERELDORDE GAAT HET WORDEN?

"Toevallig de monetaire conferentie van Bretton Woods in 1944 gemist? De kans is groot dat u ook de reprise van deze historische bijeenkomst die afgelopen weekeinde werd gehouden, mis heeft gelopen."

http://www.ftm.nl/original/welke-economische-wereldorde-gaat-het-worden.aspx

 

 

BETER BOER DAN BANKIER

"De Voedselcrisis van 2011 is nog niet verdwenen, integendeel. Het gaat er nu pas om spannen. (...) Inmiddels "investeren" hedgefunds, maar ook pensioenfondsen, steeds meer in landbouwgrond en boerderijen. Het is niet voor niets dat Jim Rogers onlangs in Amsterdam verkondigde dat u beter per direct boer kan worden dan bankier. De boer van de toekomst zal in een Lamborghini (sportauto) rijden en de bankier moet lijdzaam toezien dat zijn bonus stap voor stap verder wordt ingeperkt."
http://www.ftm.nl/followleader/beter-boer-dan-bankier.aspx

 

 

USDA: "Rusland nieuwe graanschuur van de wereld"

De VS domineert sinds 1945 de tarwemarkt. Analisten voorspelden een paar jaar geleden al dat de VS niet langer de grootste leverancier van tarwe zou blijven op de wereldmarkt. Het Amerikaanse ministerie van landbouw (USDA) heeft dat nu in een eigen rapport bevestigd. Het USDA verwacht dat Rusland in 2019 de grootste tarwe-exporteur ter wereld wordt.

http://www.vilt.be/USDA_Rusland_nieuwe_graanschuur_van_de_wereld

 

 

IN DE TIJD VAN DE MARTELAREN:

"Dat Nietzsche al zijn academische aanhangers zou hebben uitgelachen, lijdt geen twijfel. Voor hem hoorde de denker onafhankelijk te zijn. De gezaghebbende Kant verweet hij een loonslaaf van de staat te zijn; wie hij hoogachtte was Schopenhauer, die onderscheid maakte tussen filosofen en professoren filosofie. Om een gesprekspartner van Nietzsche te zijn, hoort men vrij de heersende opvattingen te bekritiseren. Socrates, Paulus of Spinoza komen in aanmerking. Voorts moet men aan de vakspecialismen, de literatuur en de journalistiek ontstijgen. Feiten, informatie, archiefmuizerij zijn voor de geschiedschrijver niet genoeg. Alleen de profeet telt. En dat is wat Nietzsche zich voelde. Voor hem was het christendom schuldig aan onderdrukking van de gezonde levenslust; de naastenliefde was een uiting van ziekelijk naar de dood hunkerende kruipers. De christelijke beschaving gijzelde de sterken ten behoeve van de zwakken."

http://www.catholica.nl/archief/11458/de-tijd-van-de-martelaren

Révolutions arabes? Non! Révoltes ethniques et religieuses!

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Révolutions arabes ? Non, révoltes ethniques et religieuses !

Bernard LUGAN

Ex: http://www.polemia.com/ 

Les médias occidentaux ont regardé dans leur propre miroir les bouleversements en cours dans le monde arabe. Ils y ont vu un mouvement irréversible vers la démocratie libérale. La réalité est infiniment plus complexe. Un seul pays, la Tunisie, s’achemine actuellement vers des élections pluralistes. Mais la situation sociale et la situation sécuritaire y sont dégradées : d’où la montée du chômage et les vagues d’émigration.
Ailleurs nous assistons surtout à des luttes ethniques et religieuses : querelles tribales au Yémen et en Libye, conflits entre majoritaires et sunnites au pouvoir à Bahrein, affrontements entre sunnites majoritaires et Alaouites au pouvoir en Syrie.
Polémia livre ici l’analyse de l’africaniste Bernard Lugan.

 

Le printemps arabe a-t-il vraiment eu lieu ?

L'histoire dira s'il y a eu un printemps arabe. Dans l'immédiat, cette expression semble hasardeuse, d'autant plus qu'elle est employée à tort et à travers.

En premier lieu il ne faut pas confondre monde arabe et monde musulman, tous les Arabes n'étant pas musulmans et tous les musulmans n'étant pas des Arabes. Ensuite, les mouvements auxquels nous assistons sont à ce point différents les uns des autres qu'il est difficile de leur trouver un fil conducteur. Superficiellement, il y a certes un point commun entre la Syrie, Bahrein, le Yémen, l'Egypte, la Libye, la Tunisie et l'Algérie : leurs habitants sont très majoritairement et parfois exclusivement musulmans. Mais là encore, des différences existent et elles sont très profondes. Certains pays sont en effet sunnites comme l'Algérie, la Tunisie, la Libye, l'Egypte et le Yemen, tandis que d'autres sont partagés d'une manière inégale entre sunnites, chiites - ces derniers régulièrement subdivisés -, et d'autres minorités, notamment chrétiennes.

La situation de chaque pays montre également que les causes profondes des soulèvements n'autorisent pas une généralisation :

- En Syrie, le problème est d'abord ethno-religieux, la minorité alaouite, environ 10% de la population, ayant de plus en plus de mal à tenir la mosaïque humaine du pays, les Kurdes constituent ainsi 8% de la population et les Arméniens 3%. Plus généralement, la majorité sunnite orthodoxe qui a perdu le pouvoir politique au profit des Alaouites cherche à le récupérer.
- Au Bahrein, la question est également ethnique et religieuse, la majorité sassano-chiite refusant la colonisation arabe incarnée par la dynastie sunnite des al-Khalifa au pouvoir depuis le XVIIIe siècle.
- Au Yémen, nous sommes dans une situation d'opposition entre les coalitions tribales du nord et celle du sud. De plus, dans le nord du pays, et à cheval sur la frontière de l'Arabie Saoudite, la minorité chiite en rébellion ouverte depuis des années constitue le fer de lance de la lutte armée contre le pouvoir d'Ali Abdullah Saleh qui gouverne depuis 1990.
- En Tunisie et en Egypte, nous avons assisté à des révolutions politiques bourgeoises et citadines dont le peuple a été largement absent, surtout en Egypte où les fellahs sont restés étrangers au mouvement. Si ces deux révolutions ont réussi ce fut en raison de l'affaiblissement de vieux dictateurs manipulés par leur entourage et abandonnés ou même trahis par le haut état-major militaire occidentalisé.
- En Algérie, les événements furent à la fois des mouvements sociaux et des émeutes de la faim. Le président Bouteflika, vieux chef malade, n'a cependant pas été renversé car le pays dispose de réserves lui permettant d'acheter la paix sociale et parce que la cleptocratie étatique militaire a serré les coudes.
- En Libye, et nous l'avons vu dans le numéro 15 de l'Afrique Réelle, l'origine des événements fut le soulèvement de la confédération tribale de Cyrénaïque contre celle de Tripolitaine. Il ne s'agit donc pas d'une révolution, mais d'une dissidence régionale qui aurait échoué sans l'intervention occidentale.

Bernard Lugan
L’afrique réelle
N°16 avril 2011


Voir aussi les articles de Polémia :

Libye, tribus et barbus : le « bobardement »... en attendant l'enlisement
« Aube de l'odyssée » contre la Libye : Grands Principes et jeux de dupes
Albanie : la dictature de la corruption, meilleur allié de l'islamisation
Le lotus et le jasmin sont-ils déjà fanés ?

Correspondance Polémia – 26/04/2011

Gabriele Adinolfi à Gand - 6 avril 2011

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Gabriele Adinolfi à Gand !

Mercredi 6 avril 2011

 

Introduction

 

C’est la toute première fois que Gabriele Adinolfi a pris la parole dans une université de l’Europe du Nord-Ouest. Parmi les étudiants gantois, qui l’ont invité, on trouve quelques personnalités séduites par le projet « Casa Pound », qui multiplie les foyers identitaires dans toutes les villes d’Italie. A Rome, sept à huit maisons accueillent les identitaires qui ont décidé de rompre avec le système. Gabriele Adinolfi s’est adressé aux étudiants flamands, pour la plupart membres du groupe catholique KVHV, en langue française, ce qui est inhabituel au sein d’un mouvement soucieux de préserver la langue populaire face aux assauts du français des fausses élites dominantes, mais ce discours en français a été accepté avec joie, vu l’intérêt nouveau pour les initiatives italiennes, dont « Casa Pound », et pour l’itinéraire de Gabriele Adinolfi, commencé, fin des années 70, dans le groupe, désormais mythique, que fut « Terza Posizione » (« 3P »).

 

Sollicité par les étudiants, Gabriele Adinolfi évoque les années de plomb et l’émergence de « Terza Posizione » (« 3P »). Il rappelle qu’il s’agit d’une époque bien révolue, tout à fait différente de celle que nous vivons (et subissons) aujourd’hui. La situation a totalement changé, tant du point de vue social que du point de vue international. L’époque de « Terza Posizione » était certes plus violente  —on risquait sa vie en optant pour les idées de 3P— mais les hommes étaient plus libres d’exprimer leurs opinions qu’ils ne le sont aujourd’hui. Les changements ont donc été radicaux mais, de ces mutations, on doit retenir la diminution drastique de liberté.

 

Le mouvement 3P remonte à trente-cinq ans environ, à une époque où son public d’étudiant gantois n’était pas encore né et où leurs parents étaient des adolescents. Gabriele Adinolfi sait que la situation italienne est quasi inconnue en dehors de la péninsule : il rappelle que, pendant la deuxième guerre mondiale, l’Italie fut un Etat qui résistait à la tentative anglo-saxonne de faire main basse sur l’Europe et sur le monde. Envahie au départ de la Sicile et du Sud, l’Italie a résisté pendant deux ans aux envahisseurs, dans le cadre de ce que l’on appelait à l’époque la « République Sociale Italienne ». L’Italie a subi une guerre civile entre 1943  et 1945, d’où a émergé un « Parti Communiste italien » (PCI), qui deviendra le plus fort de toute l’Europe occidentale. Mais la violence n’a jamais été vraiment éradiquée : après 1945, la guerre civile s’est poursuivie, si bien que l’on peut dire qu’elle se poursuit encore aujourd’hui mais à feu beaucoup plus doux.

 

A la fin des années 60, l’Europe a été secouée par les révoltes étudiantes, qui entendaient traduire dans la réalité le « rêve de 68 » (en gros l’idéologie de Marcuse, exprimée pour l’essentiel dans « Eros et la civilisation », qui deviendra le fondement idéologique de l’ère festiviste, telle que définie par le regretté Philippe Muray - ndlr). A la différence de l’Allemagne ou de la France, le mouvement contestataire étudiant en Italie recelait une plus forte composante nationaliste, qui a su tenir le coup face à la contestation de types communiste et gauchiste. Vainqueurs de la guerre civile en 1945, les communistes italiens pouvaient tout faire au niveau intérieur : personne n’osait s’opposer à leurs exactions. Des dizaines de militants ont été assassinés sans que jamais un coupable n’ait été arrêté ou condamné. Face à cette terreur, étudiants et intellectuels critiques cherchaient un espace de liberté, à partir duquel ils pouvaient « tenir ». Le mouvement 3P fut l’un de ces espaces de liberté, fut une tentative pour sortir de l’étau. Il était composé de jeunes âgés entre 16  et 22 ans, qui ont subi la répression de plein fouet. La persécution fut féroce. Certains d’entre eux furent jetés pendant quatre ou cinq ans en prison avant d’être relâchés sans jamais avoir été jugés ni condamnés. D’autres ont été tués. D’autres se sont exilés.

 

Le mouvement 3P constituait un danger au regard du système parce qu’il lançait des idées nouvelles, qui sont aujourd’hui parfaitement réactualisables. Gabriele Adinolfi en cite trois faisceaux : 1) Ne pas accepter les manipulations, courantes dans la situation de la guerre froide, caractérisée par le dualisme de Yalta ; les militants de 3P ne croyaient pas au duopole de Yalta : pour eux, les ennemis apparents d’alors créaient un faux antagonisme, ils restaient en réalité les alliés de 1941-45 ; 2) Croire à la liberté des peuples. Dans le cadre de cette idée-force, les militants de 3P se référaient à Peron (Argentine) et à Nasser (Egypte), deux figures plus ou moins liées aux perdants de la seconde guerre mondiale ; Peron et Nasser ont mené des luttes de libération réelles contre le système bancaire international et contre les réseaux criminels ; 3) Il ne faut pas tenter de faire la conquête de l’Etat, qui, en fait, n’existe plus, est réduit à une fiction. Ce qu’il faut faire, c’est créer un espace réellement libre au sein de la société italienne réellement existante.

 

Ces trois postulats majeurs du mouvement 3P conduisirent à l’analyse suivante : l’Italie était au beau milieu d’une guerre visant la conquête définitive et totale de la Méditerranée ; c’est le cas aujourd’hui encore et même plus qu’hier, vu les événements de Palestine, de Chypre, d’Egypte, de Tunisie et de Libye. Le terrorisme est un instrument utilisé dans cette guerre. Les services de puissances comme la Grande-Bretagne, la France et Israël manipulent le terrorisme. Exemple : à Londres existe une « école de langues » où s’inscrivent les terroristes de gauche protégés par les services secrets occidentaux et orientaux. L’objectif est d’utiliser ce potentiel pour faire la guerre aux peuples réels. Ce modus operandi existe depuis longtemps : rien n’a jamais changé, sauf peut-être certaines formes.

 

En 1989, quand tombe le Mur de Berlin, nous constatons un enlisement de la situation, un recyclage de certains terroristes dans le trafic de drogues et nous assistons à un nouvel asservissement des peuples, non plus à des Etats ou à des machines politiques de forme conventionnelle, mais aux multinationales qui n’ont plus leur « ennemi » communiste ou soviétique, avec lequel il fallait composer ou faire semblant de composer : le champ est désormais totalement libre pour les exactions des circuits économiques multinationaux. Dès 1960, un journal économique américain constatait que « les usages et les coutumes des peuples étaient un frein au développement économique ». Il préconisait dans la foulée de modifier les styles de vie, de susciter une perpétuelle « conscience malheureuse », de susciter le désir (de consommer), ce qui, à terme, devait provoque un développement économique illimité. C’est cette société-là qui est advenue de nos jours. Elle a émergé dans un contexte différent de celui des années 70, où était apparu 3P. La marche de la politique mondiale est aujourd’hui gérée par quelques grandes puissances qui veulent contrôler essentiellement deux choses : le pétrole et le narco-trafic. Seul pierre d’achoppement : la Chine. La question demeure ouverte : va-t-on partager le pouvoir avec elle ou la posera-t-on comme nouvel ennemi du « genre humain » ?

 

Le contexte actuel est celui de la disparition progressive des Etats, à l’exception de ceux qui vendent des armes ou organisent le trafic des drogues. Le monde actuel est caractérisé par une absence de « point ferme », de « lieu fixe », ce qui conduit à une logique d’avachissement généralisé, qui n’est rien d’autre qu’une logique économique anti-civilisationnelle. C’est le résultat du mai 68 gauchiste et de l’idéologie néolibérale. L’Etat est réduit à ses fonctions désagréables : l’administration, le fisc, la répression ; il n’a plus aucune fonction de protection, de solidarité, d’éducation. Il n’élève plus le niveau, ne fait pas accéder les humbles parmi les siens à la dignité. Il écrase et réprime.

 

L’Europe dans un tel contexte n’est plus un continent qui se consacre à la production. En 2030, l’Afrique comptera 900 millions d’habitants (dont 300 millions auront entre 15 et 24 ans) ; l’Inde comptera 250 millions d’habitants entre 15 et 24 ans ; la Chine comptera 900 millions de citoyens entre 15 et 59 ans (elle connaîtra également un ressac démographique) ; l’Europe, elle, ne comptera plus que 450 millions d’habitants entre 15 et 59 ans, dont 75 millions seulement auront entre 15 et 24 ans. Avec une situation démographique aussi désastreuse et sans la structure d’un Etat protecteur, les salaires seront sans cesse à la baisse et les lois répressives se multiplieront. L’Europe risque de subir le sort de l’Argentine, pays potentiellement riche (grâce notamment à son élevage) mais détruit par le FMI. En Argentine, les gens sont descendus dans la rue et ont protesté. Mais, ici, en Europe, avec le chaos mental qui caractérise nos sociétés, à qui s’en prendre ? Car les réactions potentielles sont inhibées par les faux débats.

 

Le débat sur l’islam, l’islamisme et l’immigration est l’un de ces débats que l’on fausse systématiquement. On parle d’invasion islamique, en nous disant que cette invasion islamique et islamiste est hostile à l’Occident : or le Hamas comme les Frères musulmans ont reçu armes et soutiens des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et d’Israël. Bon nombre d’immigrés sont certes musulmans mais s’ils étaient chrétiens ou animistes, le problème que pose toute masse allochtone (non intégration, irrespect pour la culture hôte, méconnaissance des us et coutumes des uns et des autres) resterait le même. Jadis, pendant la « Guerre Froide », l’URSS et les Etats-Unis étaient soi-disant ennemis, en réalité, ils étaient toujours les alliés de 1941. Aujourd’hui, les fondamentalistes islamistes disent qu’ils sont les ennemis des Etats-Unis : en réalité, ils sont leurs alliés.

 

On dit souvent que les votes de protestation peuvent servir à modifier la situation déplorable dans laquelle nous nous trouvons. C’est sans doute vrai, ou partiellement vrai. Mais, souvent, l’accession de protestataires, désignés comme tels par les médias aux ordres, à des postes de décision ne sert à rien : ils entérinent trop souvent ce que leur dictent les bureaucrates, à l’échelon de l’Etat national comme à l’échelon européen. Nous devons toujours nous rappeler que nous n’avons aucune liberté politique, nous n’avons que la liberté de consommer : nous ne sommes plus des « zoon politikon », nous n’appartenons plus à des peuples politiques, nous ne sommes plus les acteurs de notre destin, nous sommes tous devenus des consommateurs passifs. Nous n’avons plus aucun pouvoir d’agir réellement et efficacement.

 

Que faire dans un cas pareil ?

Nous pouvons viser l’émergence d’une Europe différente, autre, dé-bureaucratisée. Nous pouvons parier sur le régionalisme ou le localisme : dans ce cas, nous nous renforcerons, si notre action est bien agencée ; mais nous courons un réel danger si nous sommes manipulés. Ce qu’il faut viser par-dessus tout, c’est l’AUTONOMIE. Dans cette perspective, nous devons nous dire que la LOI est en nous : elle existe comme fait de monde positif mais elle est battue en brèche par le système, elle est attaquée de partout par les tenants du nouveau totalitarisme mou, plus insidieux, moins visible que les totalitarismes durs de jadis. Il faut faire vivre la LOI en soi. Pour ce faire, il faut créer des réseaux alternatifs qui permettront aux nôtres d’échapper aux réseaux du système, à ceux des banques, des lobbies et des mafias. Nous créerons ainsi derechef un nouvel antagonisme : celui qui opposera les lobbies des catégories sectorielles aux lobbies du peuple réel. Ndlr : « Adinolfi serait-il un Toni Negri de ‘Troisième Position’ ? ». Pour mettre sur pied ce réseau de lobbies émanant du peuple réel, il faut faire vite, il faudra les renforcer et les étayer en quelques décennies à peine. Le point d’appui pour faire basculer les hésitants, les égarés, les désorientés, c’est la CULTURE. La CULTURE est la grande laissée pour compte du système : celui-ci a pu s’établir, devenir ce « talon d’acier », cet « Iron Heel », seulement au détriment de la culture générale, de la culture propre aux peuples, qu’ils soient européens ou autres. La CULTURE, dans toutes ses facettes, recèle implicitement la LOI, le « Nomos » d’Hérodote (ndlr : voir ce qu’en a dit l’ancien Recteur François Ost, des facultés Universitaires Saint-Louis à Bruxelles). La LOI, le « Nomos », revivra en chacun d’entre nous si la CULTURE redevient vivante en nos cœurs. Nous devons donc multiplier les initiatives culturelles, en dehors de la fausse culture, fabriquée et abstraite, que diffuse le système pour donner le change et camoufler ses intentions anti-culturelles, sa volonté de détruire la LOI en détruisant la culture qui sert de terreau à celle-ci. 

 

Faire revivre la CULTURE, minée par le système, et faire triompher ainsi la LOI, tel est l’objectif du mouvement CASA POUND. Ce dernier se veut un lobby populaire et « re-culturant », qui vise à parfaire une « révolution » de ce type. L’instrument le plus efficace du mouvement CASA POUND, dans cette optique, est son aile étudiante, le BLOCO STUDENTESCO. Ce « Bloc étudiant » s’est surtout distingué en Italie par sa protestation véhémente contre les privatisations qui menacent l’institution universitaire, comme partout ailleurs en Europe. Les gouvernements européens sabrent dans les budgets habituellement consacrés à l’école et à l’université au détriment de la qualité de l’enseignement classique et au bénéfice des études à la carte, taillées exclusivement pour les besoins immédiats de l’économie. C’est de cette façon que l’on tue et la CULTURE et la LOI : c’est donc là qu’il faut porter le fer. Nous avons la satisfaction de constater que le BLOCO STUDENTESCO est aujourd’hui, en Italie, le mouvement étudiant le plus représentatif, comptant le plus de membres, tant au niveau des écoles et des lycées que des universités. Entre 12 et 18 ans, le jeune lycéen italien d’aujourd’hui va plus spontanément vers le BLOCO STUDENTESCO que vers n’importe quel autre mouvement étudiant.

 

Le succès de CASA POUND et de BLOCO STUDENTESCO est dû à la personnalité de Gianluca Ianone. Il a compris que la défense de la culture ne devait pas se limiter à évoquer les pages sublimes de nos héritages littéraires, politiques, historiques et culturels, effacées des mémoires par le système, mais aussi à redonner de la dignité à ceux que le système avait marginalisés. Son objectif initial a été de donner un logement à bas prix aux familles qui, autrement, auraient été réduites à la précarité, à vivre dans des taudis abjects, avec le risque permanent d’en être expulsés. Les autres sphères politiques, les partis traditionnels, les syndicats inféodés au système ne savent plus quoi faire face aux dégâts que celui-ci a provoqués dans la société ; intellectuellement, les instances liées au système n’ont plus aucune orientation, n’offrent plus aucune possibilité d’échapper au déclin social généralisé, amorcé dès le début des années 80 par l’avènement du néolibéralisme, avec son cortège de mesures antisociales comme les privatisations, les restrictions budgétaires, les mesures d’austérité et les délocalisations. Par voie de conséquence, certaines strates de la population sont désormais sensibles à ce que peut dire ou énoncer une instance perçue comme étrangère au système, donc une instance qui est lobbyiste mais émane cette fois du peuple réel et non plus de l’Etat démonétisé ou du système.

 

Dans un tel contexte, la population, abandonnée par le système qui lui a pourtant promis monts et merveilles, est en droit et en mesure de créer des organisations ludiques, culturelles, sportives et caritatives (notamment au bénéfice des handicapés) sans passer par l’Etat, les pouvoirs publics à tous niveaux ou le « sponsoring » économique des banques, des grandes compagnies d’assurance ou des entreprises aux bénéfices plantureux qui cherchent à échapper à l’impôt. Ces organisations sont en prise avec la vie quotidienne : elles visent à résoudre des problèmes réels en toute autonomie, sans argent public et sans l’intermédiaire du fonctionnariat prévu à ces effets, car ce fonctionnariat ne résout plus rien, tout en n’utilisant les biens publics que pour sa seule survie et non plus pour soulager ceux pour lesquels, initialement, cet argent public était destiné.

 

Si on veut que ça change, il faut en effet multiplier ces zones d’autonomie, appelées à prendre le relais des institutions en faillite. L’objectif est de « privatiser », comme l’annonce aussi le néolibéralisme, mais de privatiser ce que le privé néolibéral a cherché à étouffer et à effacer au cours de ces dernières décennies, notamment l’héritage culturel européen, fruit de plusieurs siècles voire de plusieurs millénaires de culture et de civilisation. L’objectif du réseau de Ianone est de créer du « privé social » car la vague déferlante des privatisations néolibérales n’a généré que du « privé antisocial ».

 

Cette multiplication volontariste d’autonomies de tous genres va de paire avec la création d’un centre d’études, apte à innerver ce réseau d’autonomies. Car force est de constater que le système ne produit plus rien, sinon de la précarité sociale. Les forces politiques conventionnelles, les syndicats et le monde économique ne produisent plus d’idées capables d’être traduites dans le réel au bénéfice de la population. Cette production d’idées et de projets exige beaucoup de travail et d’investissement personnel. Celui qui dit aujourd’hui qu’il est non conformiste, qu’il rejette le système, ne peut donc plus jouer aux esthètes en chambre comme ce fut le cas dans bon nombre de partis, groupuscules ou cénacles considérés par le système comme « extrémistes ». Plotin nous disait : « Aucun Dieu ne prend les armes à la place de ceux qui doivent se défendre ». Rien n’est donné, tout doit être conquis.

 

(Résumé réalisé par Denis Ilmas, Gand, 6 avril 2011).

  

The Coming Chinese Superstate

Richard HOSTE

Ex: http://www.counter-currents.com/

Review: Richard Lynn
Eugenics: A Reassessment
Westport, Conn.: Praeger Publishers 2001

eugenics.jpgOne of the only valid points made by the critics of Bell Curve was that if the science was accepted, then eugenics, which Hernstein and Murray refused to endorse, becomes the rational solution to society’s ills. Steven Pinker, the next major public thinker associated with the hereditarian position, likewise refused to follow his own logic far enough. One scholar who doesn’t flinch is psychologist Richard Lynn. Eugenics is not only right, but we have a duty to increase the frequency of genes for positive traits and reduce the frequency of genes for negative traits. Once you determine that something is a genetic problem it cries out for a genetic solution. Eugenics: A Reassessment looks at the history of eugenics, the ethical case for it and its future. Here Lynn goes beyond his role as a psychologist and gives us his own theory of the coming end of history.

The Rise and Fall of Eugenics

Eugenic ideas existed long before the publications of Darwin’s On the Origin of Species and The Descent of Man. In The Republic, Plato pictured a society where rulers, soldiers, and workers would be bred on the same principles of the breeding of plants and livestock, about which much must have been known in 380 B.C. Still, it was the discovery of evolution that was the catalyst of these ideas taking off in the late nineteenth and early twentieth centuries. Biologist, statistician, and psychologist Sir Francis Galton was the main prophet of eugenics. He spent his life forming organizations, writing, and spreading the word about humanity’s potential for improvement. He carried out the first studies that showed nature to be more important than nurture in determining intelligence and character.

By the early 1900s eugenics was endorsed by practically all biologists and geneticists, politicians such as Theodore Roosevelt, Herbert Hoover, Woodrow Wilson, and Winston Churchill, and thinkers across the political spectrum, including Bertrand Russell, H. L. Mencken, and George Bernard Shaw. Lynn makes the distinction between positive eugenics, encouragement given to society’s best to produce children, and negative eugenics, trying to set limits on the breeding of the inferior. It was the latter that was easier to legislate on.

The first American sterilization law was passed in Indiana in 1907 “to prevent the procreation of confirmed criminals, idiots, imbeciles, and rapists.” By 1913 similar acts had been passed in 12 states and a further 19 had laws on the books by 1931. The constitutionality of these laws was challenged in court and in 1927 Buck v. Bell went to the supreme court. The case centered around a mentally retarded woman who was born to a mentally retarded mother and gave birth to yet another retard. Her hospital applied to have her sterilized, and Christian groups protested. The court ruled 8-1 in favor of sterilization. Justice Oliver Wendell Holmes wrote the following in the famous decision.

We have seen more than once that the public welfare may call upon the best citizens for their lives. It would be strange if it could not call upon those who already sap the strength of the state for these lesser sacrifices . . . in order to prevent our being swamped with incompetence. It is better for all the world if, instead of waiting to execute the degenerate offspring of crime, or to let them starve for their imbecility, society can prevent those who are manifestly unfit for continuing their kind. The principle that sustains compulsory vaccinations is broad enough to cover cutting the Fallopian tubes. Three generations of imbeciles are enough.

Unfortunately, over the twentieth century only about 60,000 American sterilizations would take place, which amounted to less than 0.1 percent of mentally retarded and psychopathic people. Sweden did a little better, sterilizing the same amount, totaling one percent of the entire population. In Japan, 16,520 women met the same fate until their law was repealed in 1996. In Denmark, a third of all retards over a ten year span. Unsurprisingly, the all-time champions of sterilization were the Germans, who sterilized 300,000 people after their sterilization law was passed in 1933.

As Lynn points out, it’s not all that unusual for a scientific theory to be accepted and then rejected. What makes eugenics unique is that it’s a rejected theory that turned out to be true. While the importance of heredity in determining individual and group traits is well-established, by the end of the twentieth century to call something eugenic was to condemn it. The author blames horror at the crimes of Nazi Germany and the increasing value given to individual over social rights. In recent years courts in the US and Britain have said that parents can have retarded women in their care sterilized, ruling against civil liberties organizations who’ve joined with Christian groups in arguing that all people have a right to as many children as they can produce. While these legal decisions aren’t made on eugenic grounds, we should be thankful for the effect.

The arguments against eugenics don’t hold up. First is the claim that we can’t decide what positive and negative traits are. It’s hard to argue with Galton’s original three characteristics of intelligence, health, and character (close enough to conscientiousness in modern psychology) being desirable. Who would argue that disease could be preferable to health or stupidity to genius? It’s a case of moral relativism taken to the extreme.

Lynn looks at other characteristics we may select for but doesn’t find any beyond Galton’s original three. Society needs a wide range of people on the continuum of extraverted/introverted and neurotic/relaxed in a way that it doesn’t need a wide range of propensity to break the law or catch diseases. He also says that beauty provides no social good, and people have different definitions of it. Here is the only place I part ways with the author. Among environmentalists (people who care about the environment, not anti-hereditarians), beauty is seen as a legitimate reason to preserve certain forests and trees that provide no economic good. It’s why we save redwood trees but not swamps. As far as the lack of a universal standard, Peter Frost demolishes that as a PC myth. Even if everyone didn’t agree that blue eyes and white skin were the most beautiful, every race could select based on their own standards.

The idea that eugenics wouldn’t work is also answered here. If we determined that it wouldn’t be possible to select for certain traits in living organisms, then not only eugenics but horticulture, animal domestication and even evolution itself would all have to be rejected too. As a matter of fact, heritability of running speed among horses has been found to be between 15 and 35 percent heritable, lower than the lowest estimates for intelligence or psychopathy among humans. Any trait that is passed on genetically can be made more or less common or enhanced among a population.

Classical Eugenics

Lynn differentiates between classical eugenics and new eugenics, the use of biotechnology. A section is given to each.

The only country to practice classical positive eugenics in the modern world has been Singapore, under the leadership of Lee Kuan Yew. Higher earners were given tax breaks for children and a government unit was set up to bring college graduates together in social settings like dances and cruises to encourage relationships and procreation. In three short years, the results were impressive.

Births in Singapore

 

Education Level of Mother 1987   1990  
  Number Percent Number Percent
Below Secondary 26,719 61.3 26,718 52.3
Secondary and above 16,012 36.7 24,411 47.7

Between 1987 and 1990, births to college educated women went from 36.7 percent of all births to 47.7. Obviously, it’s not hopeless, and the problem of dysgenics can be corrected if a government sets its mind to it. In Nazi Germany, loans were given to couples determined to be of good genetic stock. For each child they produced, 25 percent of the loan would be written off. Whether such things can be done in a democracy, especially a multi-racial one, is a different question.

The biggest victory for negative eugenics has been the liberalization of abortion laws. Although justified as based on a “woman’s right to choose,” those who have unintended pregnancies are usually of low intelligence and those with anti-social tendencies. Thus, increasing the availability of abortion is eugenic. Those who are concerned about good breeding should support causes traditionally associated with the left like abortion on demand and making birth control freely available.

The Promise of Biotechnology

The most exciting part of this book is the section on the new eugenics, and how biotechnology may make all the questions raised here obsolete. Prenatal diagnosis can now screen for some of the most common genetic diseases, and the fetuses can be aborted. In the 1990s, this was estimated to reduce incidences of genetic disorders at birth by 5 percent. As the technology becomes better and more widely available we can expect the rate of genetic disease to drop. It’s a matter of time before embryos can be screened for other traits like beauty and intelligence.

Gene therapy is the attempt to help an individual by inserting genes for positive traits. These genes are then passed on to offspring. In the 1980s, this technology was used on mice to treat a heredity disease and by the 1990s was used to treat human disorders. Like prenatal screening, it’s only a matter of time before this technology can be used for the selection of whatever parents desire.

Embryo selection consists of taking a number of eggs from a woman, fertilizing them with the sperm of a partner in vitro, testing each for desirable traits and inserting the best embryo. The second, third, and fourth best can be saved for possible future use and the rest discarded. When Lynn’s book was written in 2001, it was possible to test for sex and thousands of genetic diseases.

In the twenty-first century it will become possible to test embryos for the presence of genes affecting numerous other characteristics, including late-onset diseases and disorders; intelligence; special cognitive abilities, such as mathematical, linguistic, and musical aptitudes; personality traits; athletic abilities; height; body build; and physical appearance. It will then be possible for couples to examine the genetic printouts of a number of embryos and select for implantation the ones they regard as having the most desirable genetic characteristics.

Before this happens some technical issues need to be addressed, such as identifying the desirable genes. That’s going to happen over the next few decades. Right now it’s possible to hormonally stimulate a woman to produce around 25 embryos at one time. With this technology, even parents of poor stock will be able to produce at least average children. Couples can be expected to produce embryos within a range of 30 IQ points; 15 over the parents‘ average to 15 below. With embryo selection the IQ of a population will have the potential to be raised 15 points in a single generation. Average intelligence can be expected to keep increasing until we hit our limit and new mutations pop up, the way average speed among thoroughbreds has been rising without the fastest times doing so in decades. In 2001, in vitro fertilization cost between $40,000 and $200,000 in the US and $3,000 to $4,000 in Britain, due to lower health care costs in general. Today, it’s a fraction of that. Like all technology, the quality can be expected to improve and the price to drop.

Western governments may outlaw all these technologies, but they will be legal somewhere, and as these options became cheaper and better known more couples will travel to take advantage of them. The situation will be similar to when abortion was only available in certain US states or European countries, and women desiring to have one would simply take a bus.

Not everybody will be able to afford biotechnology, and some ethicists reject it on those grounds. Of course, there are all kinds of things that rich people can afford that the poor can’t; we don’t outlaw them all. Lynn optimistically points out that no technology that can help humanity has ever been successfully suppressed. The inherent quality gap between the genetically engineered upper class and the ‘natural’ lower class will continue to grow until the former decides to sterilize the latter or forces them to use biotechnology themselves.

Why China is the Future

In 1994 China passed the Eugenic Law. All pregnant women were required to undergo embryo screening and abort fetuses with genetic disorders. This was a follow-up to the famous one-child policy introduced in 1979 that brought the birth rate down to 1.9 per woman.

Attitudes of elites and those who work in the relevant fields are likely to determine what technologies are accepted and how liberally they’ll be used. A survey was conducted between 1994 and 1996 asking geneticists and physicians around the world whether they agreed with the statement “An important goal of genetic counseling is to reduce the number of deleterious genes in the population.”

Country Percentage of Geneticists and Physicians Agreeing with Eugenic Goals
China 100
India 87
Turkey 73
Peru 71
Spain 67
Poland 66
Russia 58
Greece 58
Cuba 57
Mexico 52
Major 

 

Western

Democracies

<33

In addition to the negative attitudes of the elites towards anything eugenic, other reasons we can expect these ideas not to win fast acceptance in the West are the value placed on individual rights, democracy, and the existence of low IQ minorities who would be disproportionately affected by any measures aimed at improving the genetic quality of the population. While many countries in the third world might feel positively about eugenic measures, the attitudes in China are the most favorable and when that is combined with the advantages of an authoritarian government, a lack of dysgenic immigration, and a high IQ starting point it’s not hard to believe that the Chinese will continue to be the most enthusiastic and efficient users of biotechnology.

So how will this nation of a billion people treat the rest of the world after it’s raised its IQ to 150+? Lynn might be too optimistic here. He believes the Chinese will colonize the world and try to improve the IQs and living standards of their subjects. The Europeans will be kept around for their biological uniqueness and admired for their cultural accomplishments, the way that the Romans subjugated the Greeks but appreciated their philosophy and art. If the Chinese decide that the Europeans should be preserved they’d be doing more for them than whites are currently doing for themselves. A global eugenic superstate led by by the Chinese will be the “end of history.”

Lynn’s forecasts the next 100 years with a stone-cold detachment. The first government to utilize the power of biotechnology will take over the world. Thanks to third world immigration and egalitarianism, the decline of the West seems inevitable and eugenic policies unlikely. The future of humanity being in the hands of the dictators in Beijing may not be the most comforting idea in the world, but at least the reader of Eugenics may be convinced that intelligence and civilization will continue somewhere.

For a review of Richard Lynn’s Dysgenics see here.

Lampedusa - Exodus nach Europa

Lampedusa – Exodus nach Europa      

Robin Classen   

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

LampedusaViele stabile, wenn auch undemokratische Regierungen der arabischen Welt wurden vom unzufriedenen Volk gestürzt oder zumindest ihrer Legitimation beraubt. Nun herrscht Chaos: Unklare Machtverhältnisse, zweifelhafte Übergangsregierungen und der Mangel einer funktionierenden Staatsgewalt, einer handlungsfähigen Polizei prägen seither das Bild. Die Zukunft der Länder ist noch völlig ungewiss. Keiner weiß, wie Tunesien, Ägypten und Libyen in einigen Jahren aussehen werden. Derweil tobt in Europa ein Streit darüber, wie mit den Flüchtlingsmassen umzugehen ist. Frankreichs Premierminister Nicolas Sarkozy und Italiens Silvio Berlusconi forderten nun sogar, das Schengen-Abkommen zu reformieren, um die Einreise von Flüchtlingen zu kontrollieren und zu regulieren.

Lampedusa – die Außengrenze Europas nach Afrika

Resultat der Ungewissheit in den nordafrikanischen Staaten ist etwas, was europäische Rechtspolitiker schon zu Beginn der Revolution in Tunesien befürchtet haben, nämlich ein in dieser Form noch nie da gewesener Exodus gen Europa. Täglich machen sich insbesondere von Tunesien aus hunderte Menschen in nicht hochseetauglichen Booten auf den Weg. Ihr Ziel ist die kleine italienische Mittelmeerinsel Lampedusa, die auch schon in der Vergangenheit immer wieder von den illegalen Schlepperbanden angesteuert wurde.

Lampedusa ist zum Symbol geworden für tausende Opfer, die die waghalsigen Unternehmungen bisher gefordert haben, aber auch für die Fragilität des weißen Kontinents, der seine Souveränität und ethnische Stabilität an unüberschaubaren Grenzen gegen einwanderungswillige Massen Afrikas zu verteidigen hat.

Überlastete Insel, immer mehr Tote

1.500 Menschen sterben jedes Jahr auf dem Weg nach Europa. Dieses Jahr dürften es deutlich mehr werden. Ein vor kurzem gekentertes Boot forderte allein 250 Tote. Die meisten, bis zum Rand bepackten Schiffe erreichen jedoch ihr Ziel und überlasten Lampedusa inzwischen völlig. Seit Ausbruch der Unruhen sind bereits über 20.000 Tunesier auf der idyllischen Insel gestrandet und es werden jeden Tag mehr.

Die italienische Regierung sitzt in der Klemme: Auf der einen Seite fordern die Inselbewohner einen unverzüglichen Abzug der tausenden Einwanderer, auf der anderen Seite wollen weder die Festland-Italiener, noch die immer mehr von Rechtsparteien unter Druck gesetzten europäischen Regierungen die Menschen aufnehmen. Berlusconi versucht zu beschwichtigen. Bei seinem letzten Lampedusa-Besuch versicherte der illustre Regierungschef, dass die Insel bald wieder ausschließlich von Einheimischen bewohnt sei und er sich für die Verleihung des Friedensnobelpreises für das Inselvolk stark machen werde.

Berlusconi-Regierung in der Zwickmühle

Um die Versprechungen zu unterstreichen, verlautbarte er außerdem, dass er sich ein Haus auf Lampedusa gekauft habe. Ob das die leidenden Insulaner befriedigt, steht in den Sternen. Die Fischer haben sich mittlerweile zusammengeschlossen und blockieren den Hafen, um eine weitere Einwanderung zu verhindern. Die Stimmung ist gereizt, Berlusconi unter Zugzwang. Seine bisherigen Bemühungen waren nicht immer von Erfolg gekrönt: Immerhin wollen 20 Provinzen Flüchtlinge aufnehmen, doch die Verhandlungen über die Rückführung und vor allem über Grenzkontrollen mit der schwachen tunesischen Übergangsregierung gestalten sich überaus schwierig.

Die europäischen Partner lehnen eine Aufnahme der Flüchtlinge ab und lassen die Italiener mit dem Problem allein. Auch die EU-Kommission ist nicht bereit, das Schengen-Abkommen zu reformieren und neue Kontrollen an den Grenzen zuzulassen. Einzig die deutschen Grünen, allen voran Daniel Omnipour und Renate Künast, sind von der Aussicht auf noch mehr Einwanderung und „kulturelle Bereicherung“ erpicht. Schaden wird ihnen das nicht, ist Deutschland doch eines der wenigen verbliebenen Länder, in denen keine Rechtspartei die etablierten Fraktionen unter Druck setzt.

„Touristenvisum“, um Flüchtlinge über Europa aufzuteilen …

Behelfen will sich die italienische Mitte-Rechts-Regierung nun mit einem Trick, der insbesondere bei den Anrainerstaaten zu einem Aufschrei der Empörung geführt hat: Die Tunesier sollen auf sechs Monate befristete Aufenthaltsgenehmigungen in Form eines „Touristenvisums“ erhalten. Damit könnten sie, so spekuliert man in Italien, legal in andere europäische Staaten ausreisen, ohne dass deren Regierungen das verhindern könnte. Insbesondere die französische Sarkozy-Regierung reagierte mit Entrüstung, droht dort doch die regierende Mitte-Partei UMP bei den kommenden Präsidentschaftswahlen hinter Sozialisten und dem rechten Front National nur als dritte Kraft ins Ziel einzulaufen.


Doch auch in Österreich ist die Verunsicherung groß. Auch die FPÖ forderte bereits eine temporäre Außerkraftsetzung des Schengen-Abkommens und eine Wiedereinführung der Grenzkontrollen. Sogar in Deutschland wagte es der CSU-Innenminister Hans-Peter Friedrich im Fall der Verwirklichung des italienischen Taschenspielertricks die Wiedereinführung von Grenzkontrollen zu fordern. Aber auch in Italien spaltet das Vorhaben die Regierung, denn der immer stärker werdende Koalitionspartner Berlusconis, die Lega Nord, droht am Spagat zwischen realpolitischen Erfordernissen und politischem Programm zu scheitern.

… oder Wiedereinführung von Grenzkontrollen?

Die vom Lega-Nord-Minister Roberto Maroni unterstützte Touristenvisum-Lösung würde nämlich anschließend eine dauerhafte Aufenthaltsgenehmigung beziehungsweise eine Arbeitserlaubnis unter gewissen Voraussetzungen ermöglichen, was Basis und Parteiführung sehr missfällt. Auch Maronis Vorschlag, die Einwanderer für ihre Heimkehr zu bezahlen, stößt bei Parteichef Umberto Bossi, der sich für eine schnelle und kostengünstige Rückführung einsetzt, auf wenig Gegenliebe. Eher den Parteijargon trifft Maronis Infragestellung der EU-Mitgliedschaft Italiens. Man sei „lieber allein als in schlechter Gesellschaft“, so der amtierende Innenminister.


Als gute Gesellschaft dürfte die Lega Nord den prominenten Besuch empfunden haben, der vor wenigen Wochen im inzwischen europaweit bekannten Lampedusa eingetroffen ist. Dort war nämlich die aussichtsreiche Präsidentschaftskandidatin des französischen Front National, Marine Le Pen, zu Gast um sich ein eigenes Bild von den Zuständen in den Lagern zu machen. Der Besuch wurde in ganz Europa beachtet, insbesondere die Tatsache, dass Le Pen wie ein Staatsgast empfangen wurde und lediglich einige Antifas durch Störversuche auffielen. Le Pen suchte derweil auch das Gespräch mit den illegalen Einwanderern, um ihnen zu verdeutlichen, dass Europa sie nicht wird aufnehmen können und dies dem Mehrheitswillen der Europäer entspräche.

Wirtschaftsflüchtlinge fliehen vor „befreiten“ Regimes

Ob sie damit erfolgreich war, ist zu bezweifeln, denn mittlerweile sind nicht mehr nur die Italiener ungehalten, sondern insbesondere auch die Lagerinsassen. Täglich werden neue Sonderwünsche geäußert, es finden Demonstrationen und Revolten statt. Von Dankbarkeit für die Aufnahme und die kostenfreie Verpflegung keine Spur. Stattdessen zündeten einige Tunesier vor kurzem ihr eigenes Lager an. Im letzten Jahr eskalierte die Situation derart, dass in der Stadt vagabundierende Nordafrikaner nur noch von provisorisch bewaffneten Bürgerwehren in Schach gehalten werden konnten.


Es wird einmal mehr deutlich, dass die muslimischen Einwanderer nicht im Sinn haben, sich in Europa einzugliedern und eine Zukunft aufzubauen, sondern viel Verachtung mitspielt. Auch handelt es sich mitnichten um verfolgte oder schutzbedürftige Menschen, sondern die Einwanderung ist fast ausschließlich wirtschaftlich bedingt. Warum in Afrika auf einem staubigen Acker arbeiten, wenn man in Europa umsonst verpflegt wird, ein Dach über dem Kopf hat und speist wie ein König? Die naive Gastfreundlichkeit der Europäer hat sich herumgesprochen: Insbesondere Deutschland wird immer öfter als Wunschreiseziel angegeben.

Revolutionen in der arabischen Welt, bei gleichzeitiger Auswanderung des Volkes


Es ist ein Paradox, dass in Arabien diktatorische, repressive Regierungen gestürzt werden und zum gleichen Zeitpunkt tausende Menschen wegen „politischer Verfolgung“ flüchten. Dass die wirtschaftlichen Vorteile in Europa entscheidend sein dürften, haben auch schon vor Jahren Wissenschaftler angemahnt und auf einen kommenden Exodus von Süd nach Nord hingewiesen. Der gerade entsprungene Einwanderungsstrom könnte hiervon den Anfang markieren. Lampedusa wird noch lange ein Synonym sein für Masseneinwanderung und die Bedrohung des christlich-abendländischen Europas.

     

La tradition indo-européenne chez les Celtes

La tradition indo-européenne chez les Celtes

Jean Haudry

 
Avec les Celtes, nous entrons de plein pied, sans reconstruction préalable, dans les deux dernières périodes de la tradition indo-européenne: la société lignagère des quatre cercles et des trois fonctions, qui est celle des royaumes celtiques de la période historique, et la société héroïque, qui est celle des fianna. Tout ce qui, dans le monde gréco-romain, appartient à un passé mythique est encore vivant.

1. La société des quatre cercles et des trois fonctions

L’ancienne société irlandaise telle qu’elle ressort des textes en moyen-irlandais a pour base la tribu túath (*tewtā) gouvernée par un roi, (*rēg-s). La formule du serment des héros irlandais «je jure le serment que jure ma tribu» illustre l’importance de ce cercle d’appartenance. L’évolution de la société a entraîné la création d’unités supérieures et par suite une hiérarchie des rois: il y a des «hauts rois», des «rois des hauts rois», et au-dessus d’eux le roi d’Irlande. A chaque échelon est attachée une assemblée. En dessous de la tribu, il y a la famille de quatre générations, derb-fhine «famille certaine» qui succède à la fois au village clanique et à la famille de la société antérieure; la lignée proprement dite, fine, ici comme ailleurs, est réservée aux familles nobles.

La société comporte trois castes, celle des druides, celle des nobles, celle des hommes libres. Cette institutionnalisation de la triade des fonctions, qui ne se retrouve que dans le monde indo-iranien, peut être considérée soit comme une conservation commune et donc un archaïsme, soit comme une évolution parallèle et, vu l’éloignement géographique, indépendante. Comme dans le monde indo-iranien, les esclaves, qui sont ordinairement des prisonniers de guerre, ne font pas partie de la société. On sait que cette organisation a servi de modèle à la société des trois ordres du moyen âge occidental: la société germanique dont elle était issue ne comportait pas de caste sacerdotale et ne pouvait donc faire une place au clergé chrétien. La société irlandaise médiévale est donc plus proche de la société védique du deuxième millénaire que de la cité grecque ou à plus forte raison de la république romaine ou de l’empire romain. Ses institutions et ses coutumes confirment cet archaïsme. Le roi y est soumis à divers interdits (geis) dont la violation entraîne des calamités publiques; il en va de même pour son obligation de «vérité», c’est-à-dire surtout de justice. La pratique magique de l’énonciation de vérité, celle du jeûne du créancier sont aussi des archaïsmes. Les diverses modalités du mariage sont en partie parallèles à celles du droit indien. Louange et blâme sont les mécanismes essentiels de cette société où l’honneur est tenu pour la valeur centrale. C’est une société purement rurale, où la ville est inconnue. La monnaie l’est également: tous les paiement se font en bétail.

2. La société héroïque

En marge de cette société existe une contre société institutionnalisée qui reflète les idéaux, les valeurs et les comportements de la société héroïque: la f́ian, troupe de jeunes guerriers, les fianna, qui bien qu’issus de la noblesse vivent en dehors de la société comme les vrātyas indiens, les maryas iraniens, les berserkir scandinaves. En entrant dans la fían, ils quittent leur lignage. Comme l’indique une étymologie ancienne leur nom, fíanna a venatione, ils vivent de chasse, mais aussi de diverses formes de prédation. Marie-Louise Sjoestedt les a définis en ces termes: «Les fíanna sont des compagnies de guerriers chasseurs, vivant sous l’autorité de leurs propres chefs, en semi-nomades; on les représente passant la saison de la chasse en de la guerre (de Beltine à Samain) à parcourir les forêts d’Irlande, à la poursuite du gibier, ou menant la vie de guérilla; des récits plus récents en font les défenseurs attitrés du pays contre les envahisseurs étrangers, mais tout indique qu’il s’agit là d’un développement secondaire du cycle. Pendant la mauvaise saison (de Samain à Beltine) ils vivent principalement sur le pays à la façon de troupes cantonnées chez l’habitant. Ils n’obéissent pas au pouvoir royal, avec lequel leurs chefs sont fréquemment en conflit». Ce conflit avec les autorités de la société lignagère est typique de la société héroïque. Il se double de conflits internes aux clans fíanna dont on trouve nombre d’exemples dans le cycle de Finn.

En Gaule, la société lignagère des communautés naturelles est elle aussi concurrencée, mais de l’intérieur, par des solidarités électives, comme l’a observé César, La guerre des Gaules, 6,11: «En Gaule, non seulement toutes les cités, tous les cantons et fractions de cantons mais, peut-on dire, toutes les familles sont divisés en partis rivaux; à la tête de ces partis sont les hommes à qui l’on accorde le plus de crédit; c’est à eux qu’il appartient de juger en dernier ressort pour toutes les affaires à régler, pour toutes les décisions à prendre. Il y a là une institution très ancienne qui semble avoir pour but d’assurer à tout homme du peuple une protection contre plus puissant que lui: car le chef de faction défend ses gens contre les entreprises de violence ou de ruse et, s’il agit autrement, il perd tout crédit. Le même système régit la Gaule dans son ensemble: tous les peuples y sont groupés en deux partis». Inutile de préciser que César a tiré de cette situation un avantage décisif. On voit par là que les réalités de la société héroïque de l’âge du bronze coexistent avec celles de la société lignagère, qui remontent au néolithique.

3. Formulaire et groupes de notions

Or paradoxalement les textes ne nous conservent à peu près rien du formulaire traditionnel, et la triade des fonctions est absente des récits et en particulier de la mythologie. On ne saurait expliquer l’absence du formulaire par le caractère oral de la tradition, auquel les druides étaient aussi attachés que leurs homologues indiens et iraniens, car une foule de légendes nous ont été conservées de cette façon. La raison essentielle est que ces récits sont en prose; la poésie, domaine privilégié du formulaire, n’y figure que sporadiquement. L’absence des trois fonctions, surprenante dans une société trifonctionnelle, s’explique par le fait que les récits se fondent en grande partie sur des traditions qui remontent à la période la plus ancienne, celle de la «religion cosmique» et de l’habitat circumpolaire, dont l’Irlande conserve le souvenir avec ses «Iles au nord du monde», où les «tribus de la déesse Dana», c’est-à-dire les dieux du panthéon irlandais, ont «appris le druidisme, la science, la prophétie et la magie, jusqu’à ce qu’ils fussent experts dans les arts de la science païenne». C’est là une attestation directe de l’origine polaire de la plus ancienne tradition indo-européenne. Un bon exemple en est la conception du «héros» telle que l’a résumée Philippe Jouët à l’article correspondant de son Dictionnaire de la mythologie celtique à paraître: «On peut donc attribuer aux cultures celtiques une doctrine d’héroïsation, issue d’une conception préhistorique selon laquelle la survie effective dépendait de la capacité à traverser l’hiver. Traduite en métaphores, cette conception a engendré mythes et doctrines. Par son aptitude à dominer la ténèbre hostile, le héros gagne un lieu généralement insulaire, parfois souterrain quand la terre noire équivaut à la ténèbre, où il reçoit les marques de sa promotion: illumination solaire, faveur des Aurores, trésors, «fruits de l’été» découverts en plein mois de novembre, gloire et renommée. Le vieux schéma celtique de l’incursion dans le Síd, le monde des Tertres enchantés, prend tout son sens dans cette perspective. C’est par là qu’il faut expliquer les métaphores, les images, les scénarios mythologiques et épiques les plus archaïques de la tradition celtique». Un tel «héros» n’a pas grand chose en commun avec celui de la société héroïque, mais illustre la parenté formelle entre son nom grec hērōs et celui de la déesse Hērā «Belle saison».

* * *

De Les peuples indo-européens d’Europe.

jeudi, 05 mai 2011

La truffa di Bin Laden per espandere il conflitto

La truffa di Bin Laden per espandere il conflitto

di Tony Cartalucci

Fonte: Come Don Chisciotte [scheda fonte] 



Lo scriba e totalmente disonesto propagandista per la “Fondazione per la Difesa della Democrazia” (FDD) Bill Roggio, che scrive sul "Long War Journal", ha dedicato la sua vita a pubblicizzare la falsissima "Guerra al Terrore”, abbandonando ogni parvenza di obbiettività persino nel nome del suo blog, affiliato all’establishment neoconservatore, che ora sappiamo ufficialmente essere sovvenzionato dal governo. Il termine "Guerra Lunga" naturalmente è un parto dell’era Bush e una rassicurazione costante del presidente che avrebbe garantito una “Guerra al Terrore" senza fine.



"La casa di Osama": sembra quasi una casa in rovina di Los Angeles, ma è più probabile che fosse un edificio della CIA che ha ospitato un’esercitazione, causa della morte di una certa quantità di persone ignare. Naturalmente, tutto ciò ha la stessa credibilità dei proclami del governo che si basano su prove photoshoppate, bruciate sul terreno o affondate nel mare.


FDD e il suo doppione, Foreign Policy Initiative – essenzialmente la reincarnazione del Progetto per un Nuovo Secolo Americano (PNAC) – sono state tra le prime, poco dopo l’annuncio di Obama, a ipotizzare un’implicazione del Pakistan nell’aver ospitato Bin Laden fino alla sua morte. Ma questi annunci si sono solo ultimamente intensificati.

Un recente articolo di Roggio, "
La complicità del Pakistan nell’ospitare Osama bin Laden è evidente", ci propina quello che sembra essere un argomento convincente, ossia che non solo il Pakistan sapesse della presenza di Bin Laden nella città di Abbotabad, il centro della comunità militare e d’intelligence pakistana, ma che è stato anche suo complice per avergli fornito un rifugio. Roggio si prodiga nel ricordare ai lettori le "vaste connessioni con i gruppi terroristi".

Invece di argomentare i motivi per cui era certo che il Pakistan stesse ospitando il ricercato più famoso nella storia del pianeta, Roggio suggerisce che gli Stati Uniti hanno mantenuto l’operazione completamente segreta all’intelligence pakistana fino al suo avvio, e persino allora gli Stati Uniti non avrebbero rilevato il luogo dell’operazione a causa di un’ipotetica mancanza di fiducia. Senza freni, Roggio glissa su questa carenza logica per mancanza d’immaginazione o per un totale disprezzo verso i propri lettori. Naturalmente, se Osama Bin Laden era effettivamente a Abbotabad e il Pakistan gli stava fornendo un rifugio, quel complesso non sarebbe stato costantemente sotto sorveglianza? E poi, dopo l’annuncio dell’operazione agli ufficiali pakistani, questi non ne avrebbero dovuto già conoscere l’esatta ubicazione?

La narrativa caracollante di Roggio, come tutta la
stessa truffa di Bin Laden insieme all’intera esistenza dell’FDD e dell’FPI, non ha lo scopo di far progredire la nostra comprensione del mondo, ma piuttosto quella di favorire l’agenda degli interessi guidati dalla finanza che pilotano queste nefaste organizzazioni. In questo caso, il Pakistan rimane un ostacolo sul cammino di guerra che inizia nel Medio Oriente con la progettata e finanziata dagli USA "Primavera Araba" e si scaglia contro l’Europa dell’Est, l’Asia Centrale e fino a Mosca e a Pechino.

In Pakistan le tensioni si sono alzate in modo drammatico negli ultimi tempi. I think-tank sovvenzionati dalla finanza delle multinazionali hanno richiesto a alta voce che
il Pakistan venisse letteralmente smembrato in una serie di stati più piccoli per mezzo di un’insurrezione sorretta dagli Stati Uniti nella provincia del Belucistan. Questa è una risposta diretta alle relazioni sempre più assidue tra Pakistan e Cina e il crescente rifiuto di questi paesi di obbedire agli ordini che servono per la tutela degli interessi americani nella regione.

Lo scriba globalista
Selig Harrison, del Center for International Policy finanziato da Soros, ha pubblicato due articoli sulla cruciale importanza del Pakistan in un contesto geopolitico allargato, suggerendo la strada che potrebbe portare a un "cambio" vantaggioso. Il pezzo di Harrison del febbraio, "Belucistan Libero," che già nel titolo ci indica un altro "movimento per le libertà" studiato e finanziato in modo da fornire un esito favorevole ai patroni della finanza. In modo esplicito, egli chiede di "aiutare i sei milioni insorti beluci nel combattere per l’indipendenza dal Pakistan a causa della crescente repressione dell’ISI." Prosegue nello spiegare gli aspetti positivi di una tale intromissione, affermando che "il Pakistan ha offerto alla Cina la base di Gwadar nel cuore del territorio beluco e, per questo motivo, un Belucistan indipendente servirà agli interessi strategici degli Stati Uniti in aggiunta all’obbiettivo immediato del contenimento delle forze islamiste."

Harrison ha proseguito nel suo richiamo a un rimodellamento del Pakistan parlando delle relazioni tra Cina e Pakistan in un articolo del marzo 2011 dal titolo, "
I Cinesi cercano di fare i simpatici con i pakistani." Esordisce con l’affermare che "l’influenza in espansione della Cina è una conseguenza naturale e anche accettabile della sua crescente importanza, ma deve avere dei limiti." E così reitera la sua proposta di un’intromissione extraterritoriale in Pakistan: "Considerando quello che la Cina sta facendo in Pakistan, gli Stati Uniti dovrebbero interpretare un ruolo aggressivo nel sostenere il movimento per l’indipendenza del Belucistan verso il Mare Arabico e lavorare con gli insorti beluci per far allontanare i cinesi dalla loro nascente base navale di Gwadar. Pechino vuole fare delle incursioni verso Gilgit e il Baltistan in modo da compiere il primo passo nel percorso verso uno sbocco sul Mare Arabico a Gwadar."

Considerando che i ribelli beluci
sono già stati armati e finanziati per innalzare il livello dello scontro in Iran, è più che probabile che simili aiuti siano stati forniti per mettere alle strette il governo pakistano e l’ISI (ndt: sono i servizi segreti pakistani). Dopo la recente manifestazione di scontento del Pakistan che ha richiesto agli Stati Uniti di fermare tutte le operazioni dei drone all’interno dei suoi confini, la CIA ha risposto con una serie di attacchi, l’ultimo dei quali ha ucciso almeno 22 persone, tra cui donne e forse bambini, solamente per vessare e esasperare questa richiesta del rispetto della sovranità nazionale.

Ora, l’aver trovato "Osama Bin Laden" nel cuore della comunità militare e d’intelligence pakistana ha la funzione di una chiara minaccia nei confronti del Pakistan, con i cheerleader come Roggio che stanno puntando il dito contro l’ISI per poi lasciarcelo, per far comprendere a noi e agli ufficiali pakistani quale sarà il logico corso degli eventi futuri.

Il Pakistan ha davanti a sé due possibilità. Rimanere complice degli Occidentali mentre si avviano a dominare il pianeta a detrimento degli interessi dello stesso Pakistan oppure rendere noto il bluff degli Stati Uniti, un bluff che non hanno modo di tenere a lungo. Le condizioni di vita nel Pakistan passeranno momenti difficili nel futuro prossimo, indipendentemente da quale decisione verrà presa, dato che la sua posizione è proprio sul punto di convergenza dei disegni dell’Occidente su Iran, Cina e Russia.

Nel frattempo, mentre Washington si mostra alleata dell’India, l’unico proposito di questa relazione è quella di gestire la competizione crescente con la Cina e con tutta l’area centrale e meridionale dell’Asia, India inclusa. Forse, mentre all’India gli si sta ghiacciando il sangue, non volendo interpretare un ruolo che si opponga a Pakistan e Cina, sarebbe necessaria
un’altra opportuna fuga di notizie da Wikileaks che etichetti il governo indiano come un covo di corrotti per poter generare un bel "movimento anti-corruzione".

Mentre l’India sembra sperare che l’annuncio della morte di Bin Laden
darà finalmente l’opportunità agli Stati Uniti di uscirsene dalla regione, i guerrafondai che hanno iniziato e proseguito la guerra, tra cui l’FDD, l’FPI e i propagandisti come Bill Roggio, suggeriscono invece che tutto questo servirà solo come stimolo per rimanerci ancora più a lungo e per espandere il raggio delle operazioni. Forse sarebbe una buona iniziativa che l’India, il Pakistan e la Cina abbandonino tutte insieme questa strategia della tensione che ultimamente non è utile a nessuno dei loro interessi e espellere l’Occidente una volta per tutte dai propri confini e dalla regione. In ultima analisi, è giunta di certo per chiunque l’ora di richiedere il rispetto della propria sovranità personale e nazionale da parte di un’élite al comando che ha completamente perso la testa.


Fonte: http://landdestroyer.blogspot.com/

Link: http://landdestroyer.blogspot.com/2011/05/bin-laden-hoax-to-exapand-war.html


Traduzione per www.comedonchisciotte.org a cura di SUPERVICE


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Macabre pas de danse américain

MACABRE PAS DE DANSE AMÉRICAIN

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

ben-laden-lara-croft.jpgDécidément, l’époque est à la suspicion tout azimut. La mort d’Oussama ben Laden n’échappe pas à la règle. Complotistes contre anti-complotistes, une nouvelle fois. Il est néanmoins certain que la décision du président Barack Obama de ne pas diffuser de photos du cadavre du fondateur des réseaux terroristes Al-quaida renforce les querelles à la fois sur les circonstances de son exécution… et sur la réalité de celle-ci. À part les déclarations sur fond d’affirmation péremptoire des autorités américains, rien ne prouve en effet qu’il s’agisse bien de l’ennemi mondial numéro 1. Un cadavre dont on s’est débarrassé immédiatement, pas de photos, rien… La parole yankee, à prendre ou à laisser.
Contentons-nous en donc et attendons-nous à ce qu’Oussama ben Laden réapparaisse ici ou là… Que ce soit le vrai ou un imposteur, la version officielle de sa mort fera de toute manière désormais hausser les épaules de ses ennemis. La presse, dans sa quasi-unanimité, a tranché en ne remettant pas en cause la réalité de sa mort. Car si les journalistes le disent…
Mais il faut bien alimenter les colonnes et presser l’événement tant que faire se peut pour en tirer tout le profit possible. Alors, cette presse s’interroge tout de même… Est-il judicieux ou non de ne pas diffuser de photos ? Est-il judicieux d’avoir immergé sa dépouille en haute mer ? Cette gestion de l’immédiat après-Ben Laden est-elle la meilleure ? Et les images de ces foules américaines en train de danser de joie à l’annonce de sa mort ne vont-elles pas déclencher de terribles représailles de ses partisans contre les soldats de l’Oncle Sam engagés en Afghanistan ou en Irak, ou contre les ressortissants américains à travers toute la planète ?
À se demander si Ben Laden ne se révélera pas plus dangereux encore mort – ou présumé tel – que vivant.
Quoiqu’il en soit, personne ne semble interpellé par le fait qu’un homme, déclaré ennemi mondial numéro 1, pourchassé en tout cas officiellement par la quasi-totalité des nations, à une époque où les systèmes d’espionnage par satellite permettent de détecter le moindre mouvement d’orteil d’un individu – fut-ce le petit, voire même de virtualiser virtuellement celui d’un cul-de-jatte – et pour lequel le FBI offrait la bagatelle de 25 millions de dollars pour tout renseignement permettant sa capture, a pu défier ainsi, durant dix années, l’hyper-puissance américaine ? Qu’il aurait même pu leur glisser entre les doigt, une fois de plus, car il s’en est fallu de quelques heures, paraît-il…
De trois choses l’une : ou le leader d’Al-Quaida mérite amplement d’avoir été considéré comme l’ennemi mondial numéro 1, car il n’était vraiment pas le premier branquignol du terorrisme venu… Soit toute l’Affaire Ben Laden est une vaste imposture – sanglante, certes, mais imposture quand même – des États-Unis pour justifier leurs impérialisme… Soit il serait temps de considérer l’hyper-puissance yankee comme relevant d’un passé révolu.
La liesse des foules américaines retransmise sur les écrans du Monde entier apparaîtra alors comme un des dernier pas de danse d’un peuple dont l’avenir s’annonce plutôt comme une danse macabre…


© Philippe Randa, écrivain et éditeur (www.dualpha.com), est également rédacteur en chef adjoint de Flash Magazine (www.flashmagazine.fr). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines.

Visitez le site www.philipperanda.com : chaque semaine, la tribune libre d’un invité… Tout savoir sur Peter et Philippe Randa (leurs entretiens, leurs livres…)

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L'Afrique face à l'Europe: du choc démographique au choc culturel

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L'Afrique face à l'Europe : du choc démographique au choc culturel

Communication de Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia
Au Colloque de l’Institut de géopolitique des populations
sur : « Les prochaines guerres seront-elles démographiques ? » - 28 avril 2011

Ex: http://www.polemia.com/

Choc démographique

Un peu de géographie d’abord. Trois espaces doivent être distingués : –

L’Europe : elle a connu un baby-boom de 1945 à 1973 ; elle connaît un papy-boom aujourd’hui ; aucun pays n’y atteint plus, depuis de longues années, le taux de fécondité de 2,1 enfants par femme, nécessaire au simple renouvellement des générations.

– Le Maghreb : Maroc, Tunisie et Algérie ont connu un baby-boom jusque dans les années 1990 ; ils sont actuellement en situation de transition démographique, avec des taux de fécondité proches de 2. La proportion de jeunes actifs dans la population reste très forte.

En Algérie, 50% des 34 millions d’habitants ont moins de 25 ans. Au Maroc, 50% des 32 millions d’habitants ont moins de 27 ans. En Tunisie, 50% des 11 millions d’habitants ont moins de 30 ans. Il y a donc là les conditions démographiques de ce qu’Alfred Sauvy a appelé, dans un livre célèbre, « La Révolte des jeunes » – un élément majeur d’explication de ce que les grands médias ont baptisé les « révolutions arabes » et qui jusqu’ici n’ont été en fait que des révoltes déstabilisatrices.

Ainsi de la Tunisie, pays du Maghreb le plus développé, où le taux de chômage va passer, de 2010 à 2011, de 11% à 17%, selon le ministre tunisien de l’emploi – avec les conséquences que l’on constate de Lampedusa à Vintimille sur les flux migratoires.

– L’Afrique : la fécondité subsaharienne reste la plus élevée de la planète ; encore de 6,2 enfants par femme en 1990, elle a été ramenée en 2008 à 4.9 enfants par femme.

Le nombre des naissances de l’Afrique subsaharienne qui, en 1950, était encore comparable à celui de l’Union européenne dans ses limites actuelles, lui est aujourd’hui près de 7 fois supérieur : tous les ans, 33 millions de naissances contre 5 millions, selon les travaux de Philippe Bourcier de Carbon.

Les flux d’immigrants (réguliers et irréguliers) dans les pays de l’Union européenne en provenance de l’Afrique subsaharienne sont aujourd’hui essentiellement composés de jeunes adultes âgés de 20 à 40 ans et plus de 40% de ces flux sont désormais constitués de jeunes femmes de ces tranches d’âge. Les effectifs de ces jeunes adultes âgés de 20 à 40 ans sont donc appelés à doubler d’ici à 2040 en Afrique subsaharienne, passant de 250 millions à 500 millions en trente ans. Cela signifie – toutes choses égales par ailleurs, en particulier si la probabilité d’émigrer dans l’Union reste ce qu’elle est aujourd’hui – que la pression migratoire des jeunes adultes en provenance de l’Afrique subsaharienne sur les frontières de l’Union est appelée à doubler au cours des trois prochaines décennies.

Ce face-à-face de l’Europe (y compris la Fédération de Russie) ou de l’Union européenne avec l’Afrique subsaharienne peut donc se résumer ainsi en ce début du XXIe siècle :

  • – La zone la plus urbaine de la planète fait à présent face à la zone la plus rurale ;
  • – La zone la plus riche de la planète fait à présent face à la zone la plus pauvre ;
  • – La zone la plus stérile de la planète fait à présent face à la zone la plus féconde ;
  • – La zone où la vie est la plus longue fait à présent face à celle où elle est la plus courte ;
  • – La zone la plus âgée de la planète fait à présent face à celle où elle est la plus jeune ;
  • – La zone où le nombre des décès excède celui des naissances fait face à celle où la croissance naturelle de la population est la plus rapide.

Le constat d’échec des politiques migratoires

Depuis les années 1960, la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et le Benelux subissent des vagues migratoires : de travail pour faire baisser les salaires, familiales pour des raisons « humanitaires ».

Au cours de la dernière décennie, ces migrations se sont amplifiées :

  • – tous les pays de l’Europe à quinze sont désormais concernés : les pays scandinaves et l’Irlande, au nord ; l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce, au sud ;
  • – les mouvements d’entrées se sont accrus : 500 000 étrangers ont été régularisés en Espagne en 2005 ; de 500 000 à 800 000 en Italie depuis 2008 ; en Grande-Bretagne le solde migratoire de 1997 à 2009 s’est élevé à 2,2 millions de personnes, selon le premier ministre David Cameron ; en France, c’est plus de 1,5 million de personnes qui sont entrées de 2002 à 2010.

Dans le même temps les politiques suivies à l’égard des populations immigrées ne donnent pas les résultats attendus : qu’il s’agisse du multiculturalisme assumé de la Grande-Bretagne et des Pays-Bas, ou de l’assimilation/intégration à la française, l’échec est au rendez-vous. Et il est constaté par les principaux acteurs qui ont conduit ces politiques.

Angela Merkel a déclaré à Potsdam le 16 octobre 2010 devant les jeunes militants de la CDU et de la CSU : « L’instauration d’une société multiculturelle, où chacun prendrait plaisir à vivre côte à côte, a fait faillite. » « Nous nous sentons liés aux valeurs chrétiennes. Celui qui n’accepte pas cela n’a pas sa place ici », ajoutait-elle. La veille, le dirigeant des conservateurs bavarois, Horst Seehofer, avait lancé : « Le Multikulti est mort »

Le premier ministre belge Yves Leterme a suivi ses collègues allemands en affirmant sur RTL Belgique : « Mme Merkel a raison, en ce sens que les politiques d'intégration n'ont pas toujours eu les effets bénéfiques qu'on attendait d'elles. »

Le 5 février 2011, David Cameron, s'exprimant devant la 47e Conférence sur la sécurité, a dénoncé le multiculturalisme tel que l'a pratiqué le Royaume-Uni : « Le multiculturalisme a conduit à ce que des communautés vivent isolées les unes des autres. Ces sociétés parallèles ne se développent pas selon nos valeurs. Nous ne leur avons pas donné une vision de ce qu'est notre société. »

Vendredi 15 avril 2011, c’est au tour du ministre de l’Intérieur français Claude Guéant d’affirmer : « L’intégration est en panne » – une opinion partagée par 76% des Français qui, selon un sondage Harris interactive du 20 avril 2011, estiment que « les étrangers ne font pas suffisamment d’efforts pour s’intégrer ».

Certes, l’analyse n’est pas nouvelle : les plus lucides l’avaient déjà fait depuis… trente ans. Ce qui est nouveau, c’est que le constat émane des hommes au pouvoir, de ceux qui servent la superclasse mondiale (SCM) et dont les politiques ont consisté à promouvoir la mondialisation.

Dans la revue Le Débat de mars–avril 2011, l’essayiste André Grejbine commente ainsi la montée, à ses yeux parallèle, de l’islamisme et du populisme en Europe : « Derrière les beaux discours sur le dialogue des civilisations et la diversité des cultures, c’est un engrenage de ressentiment et de rejet réciproque qui se développe. » C’est reconnaître le choc des cultures.

Minorités visibles, minorités qui se rendent visibles

Les Américains ont créé dans les années 1960 la notion de minorités visibles pour qualifier des populations qui, même lorsqu’elles sont intégrées, apparaissent visiblement différentes : c’est le cas des Afro-Américains aux Etats-Unis ou, en France, des Antillais.

Mais en Europe, on a assisté à un phénomène différent, celui de minorités se rendant visibles, c'est-à-dire de Turcs et de Maghrébins, hommes pourtant de race blanche mais choisissant d’accentuer leurs différences par rapport aux populations d’accueil par leurs comportements et leurs exigences, tels que le voile islamique, les interdits alimentaires, les revendications religieuses ou simplement culturelles.

Choc culturel

Le choc culturel prend des formes multiples tant en raison des différences d’origine des cultures et des civilisations que des différences d’évolution historique et sociologique des sociétés.

Orient versus Occident

La fracture entre l’Orient et l’Occident est aussi profonde qu’ancienne : elle remonte aux guerres Médiques et aux guerres Puniques. Elle oppose la personne aux masses, les libertés individuelles à la soumission collective. Cette opposition se retrouve dans l’Empire romain avec la victoire de l’Occident à Actium puis la division du IIIe siècle entre Empire d’Orient et Empire d’Occident.

Islam versus Europe

L’opposition entre l’Islam et l’Europe est une structuration géopolitique majeure de l’espace euro-méditerranéen. Elle s’étend sur douze siècles : de la bataille de Covadonga (722) à la libération de la Grèce (1822/1832). Mais plus encore qu’un choc militaire, c’est un choc de mentalités : l’Islam, c’est la « soumission », l’Europe, c’est l’exercice du libre-arbitre et de la liberté. La théorie des trois « religions monothéistes » dont les sources seraient identiques fait l’impasse sur l’hellénisation et l’européanisation du christianisme.

Les différences entre l’Islam et l’Europe sont nombreuses et majeures :

  • - dans la relation avec le divin ;
  • - dans la séparation, d’un côté, la soumission, de l’autre, entre le domaine de Dieu et celui de César ;
  • - dans la représentation de la figure divine et de la figure humaine ;
  • - dans la conception et la représentation de la femme ;
  • - dans le lien avec la nature ;
  • - dans l’existence ou non d’une multitude d’interdits ;
  • - dans les pratiques et les rituels alimentaires ;
  • - dans les configurations architecturales.

Société intolérante versus société tolérante

L’Europe – et singulièrement l’Europe moderne – s’est construite autour de la liberté d’expression. L’Islam n’admet ni l’étude critique de l’histoire du prophète, ni la représentation de Mahomet (sauf chez les Persans). L’Islam exige l’application de lois sur le blasphème, ce qui heurte profondément la sensibilité européenne, comme l’a montré l’affaire des caricatures danoises de Mahomet.

Plus gravement, il est difficile de faire cohabiter sur le même sol une culture de la tolérance et une culture de l’intolérance :

  • - Que certaines femmes puissent porter le voile islamique, pourquoi pas ? Mais quand dans un quartier une majorité de femmes porte le voile islamique, il est très difficile pour les autres de ne pas en faire autant, sauf à accepter de passer pour des proies ;
  • - Que des musulmans veuillent faire ramadan, c’est leur choix ; que ceux qui veulent s’en abstenir y soient contraints, c’est insupportable ;
  • - Que des musulmans veuillent manger halal, pourquoi pas ? Mais que de plus en plus de non-musulmans soient contraints d’en faire autant, ce n’est pas acceptable ;
  • - Qu’il y ait des mariages mixtes (au regard de la religion ou de la culture), pourquoi pas ? Mais comment trouver normal que la conversion s’opère systématiquement dans le même sens, c'est-à-dire vers l’Islam ?

En fait, les relations entre une culture tolérante et une culture intolérante sont dissymétriques : car la culture intolérante finit par imposer ses règles à la culture tolérante. C’est la négation de la règle de réciprocité.

Il est d’ailleurs significatif de voir les nations européennes et chrétiennes poussées à abandonner leurs repères symboliques : crèches de Noël, œufs de Pâques, fêtes du cochon.

Afrique versus Europe : société individualiste/rationaliste versus société instinctive et tribale

Une partie des Africains noirs sont musulmans. Mais, indépendamment de leur religion – musulmane, catholique ou pentecôtiste – les Africains noirs ont généralement un rapport au monde différent de celui du rapport européen. Le collectif y pèse plus que l’individuel. Le froid rationalisme y joue un rôle moins important. Il ne s’agit pas ici de dire où est le bien, où est le mal, mais de souligner des différences de comportement qui pèsent dans la vie collective, la capacité de développement économique et la vitalité démographique.

D’autres distinctions méritent d’être abordées : indépendamment de leurs constructions mythologiques et de leur histoire, les sociétés musulmanes et africaines d’un côté, européennes de l’autre sont à des stades différents de leur évolution.

Société traditionnelle versus modernité

Depuis le XVIIIe siècle, l’Europe est entrée dans une modernité individualiste. Pour le meilleur et pour le pire. Les sociétés africaines et musulmanes – même si elles sont touchées par la modernité, surtout lorsqu’elles sont transposées en Occident – sont restées davantage holistes et traditionnelles : le salut collectif, l’attachement à la lignée, le respect des valeurs ancestrales, le maintien de codes d’honneur y jouent encore un rôle important. Or ce qui peut paraître « archaïque » à l’Européen moderniste peut être un avantage évolutif dans la compétition entre sociétés ; c’est incontestablement le cas en termes d’expansion démographique.

Droit du sol versus droit du sang

Dans leur logique « d’intégration » des immigrés, les pays européens ont tous adopté le droit du sol ou le double droit du sol. Né en Europe, l’enfant d’immigrés a donc juridiquement vocation à acquérir la nationalité du pays de son lieu de naissance. Mais cela ne l’empêche pas, lui et ses descendants, de garder la nationalité de ses pères. En terre d’Islam, nationalité et religion sont liées : acquérir la nationalité du pays d’accueil ne dispense pas de conserver la nationalité du pays d’origine, qui est irrévocable, tout comme l’apostasie est impossible. D’où l’explosion dans tous les pays européens de doubles nationaux pratiquant la double allégeance (dans le meilleur des cas !)

Société individualiste versus société communautaire

En premier lieu, l’Occidental individualiste a placé au sommet de ses valeurs : « le droit de l’enfant ». C’est au nom du droit de l’enfant (et de son intérêt supposé) que les jurisprudences européennes – et singulièrement les jurisprudences françaises – ont imposé le regroupement familial dans le pays d’accueil et non dans le pays d’origine. En France, en 1978, c’est le Conseil d’Etat, par l’arrêt GISTI, qui décide que « Les étrangers qui résident régulièrement en France ont le droit de mener une vie familiale normale, et en particulier celui de faire venir leur conjoint et leur enfant mineur. » C’est ainsi une interprétation individualiste de textes généraux qui prévaut.

En second lieu, c’est la même logique qui prévaut pour le mariage. Au nom du « mariage d’amour » entre deux individus, on autorise le déplacement de blocs de population. Deux grandes catégories de cas sont ici à distinguer :

  • - l’étranger qui cherche à venir en France ou bien le clandestin déjà présent sur le territoire qui veut obtenir une régularisation peuvent recourir à la voie du mariage : mariage arrangé, mariage gris ou simple escroquerie sentimentale ; les bénéficiaires en sont souvent des hommes jeunes ;
  • - l’immigré de deuxième génération, français au regard de la nationalité plus qu’au regard de la culture, qui veut se marier au « bled », c'est-à-dire dans le pays d’origine de sa famille ; il s’agit généralement de jeunes hommes qui se marient avec des filles du pays réputées plus respectueuses des mœurs traditionnelles ; cela concerne aussi des jeunes filles pas toujours mariées selon leur gré.

Ce comportement qui peut s’analyser comme un refus de l’intégration est un puissant facteur d’accélération de l’immigration. C’est là que se niche la cause majeure de l’immigration de peuplement subie par l’Europe : « l’immigration nuptiale ».

Société à famille nucléaire versus société à famille élargie

Les mentalités et le droit français s’inscrivent dans une vision nucléaire de la famille. Or les pays du sud de la Méditerranée ont une vision élargie de la famille. Il est encore normal de vivre avec sa belle-famille, d’où le regroupement familial des ascendants. Quant aux descendants, la vision est large : la jurisprudence française reconnaît la pratique de la Kafala (quasi-adoption) au moins pour les Algériens. Les Africains ont une conception souple de la parenté qui n’est pas uniquement biologique. D’où l’élargissement du regroupement familial aux bâtards et aux neveux (ce qu’aurait empêché le contrôle génétique) – regroupement familial d’autant plus facilement élargi que la qualité des états civils africains reste imparfaite… pendant que le système social français est généreux et donc incitatif à l’arrivée de nouveaux bénéficiaires.

Choix communautaires et cascades d’immigration…

L’immigration familiale a représenté 82 762 entrées régulières en 2009. Les dix premiers pays concernés étant l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Turquie, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, la Chine, le Congo (RDC).

La dynamique migratoire la plus commune est la suivante : un immigré de deuxième génération se marie avec quelqu’un de même origine que lui – un phénomène en voie d’accélération rapide : il y a eu 23 546 transcriptions d’actes de mariage établis par les postes français à l’étranger en 1995, 48 301, soit plus du double, en 2009. Le nouveau, plus souvent la nouvelle mariée rejoint ensuite la France, ce qui peut lui permettre d’acquérir la nationalité française et de faire venir des membres de sa famille.

Par ailleurs, ces arrivées concernent des jeunes femmes en âge d’être fécondes et dont le taux de fécondité en France est supérieur à celui des femmes nées en France, bien sûr, mais aussi à celui des femmes étrangères restées à l’étranger. Il y a donc un effet multiplicateur des populations immigrées. En 2009, d’après les chiffres du Haut Conseil à l’intégration, 7,0% des naissances provenaient de deux parents étrangers, 13,1% d’un parent français et d’un parent étranger : une « nuptialité mixte » au regard de la nationalité mais rarement mixte au regard de l’origine et de la culture. A ces naissances il faudrait ajouter les naissances d’enfants d’immigrés de la deuxième génération pour pleinement mesurer ce qui est en train de se passer en termes de substitution, au moins partielle, de population.

Quelles solutions ?

Nous sommes en face d’un choc démographique doublé d’un choc de civilisations. Un choc de civilisations qui se passe à l’intérieur des frontières des Etats. Les solutions ne sont pas techniques. Elles sont tributaires des valeurs dominantes. Plus précisément, les solutions supposent un changement radical des dogmes dominants tels qu’ils sont imposés par la superclasse mondiale à travers les médias.

Préférence de civilisation versus Big Other

L’écrivain Jean Raspail a remarquablement résumé l’idéologie dominante de l’Europe : Big Other, ce qui revient à placer l’autre – sa religion, ses mœurs, ses pratiques – au-dessus de tout. Là est la source de la formidable asymétrie dont les peuples européens souffrent. Changer, c’est revenir à la préférence de civilisation ; à la préférence pour sa civilisation ; soit parce que nous la trouvons meilleure dans l’absolu, soit tout simplement, dans une perspective plus relativiste, parce qu’elle est la nôtre. Il ne s’agit pas de haïr l’autre mais d’en finir avec la haine de soi. Il s’agit de cesser d’opposer une société innocente (celle des immigrés) à des nations européennes coupables.

Droit à la défense des libertés individuelles

Nous vivons une époque où ce n’est pas la majorité qui opprime les minorités mais des minorités communautaristes qui prétendent imposer leurs lois à la majorité. Les libertés individuelles sont au cœur de la civilisation européenne : liberté d’expression, liberté de recherche, liberté de débat, liberté de circulation, liberté de consommer, liberté de s’habiller, liberté d’ignorer le licite et l’illicite des autres, liberté de boire de l’alcool et de manger du cochon, y compris dans les transports et les cantines. Lorsque des libertés sont menacées, elles doivent être défendues. Rappelons-nous la phrase de Royer-Collard : « Les libertés ne sont pas autre chose que des résistances. »

Droit à la défense des libertés collectives

Mais ces libertés individuelles sont inséparables des libertés collectives. Sans défense des libertés collectives aujourd’hui, sans défense du modèle de civilisation européenne, il n’y aura pas de libertés individuelles demain. Les nations européennes doivent donc réaffirmer – y compris dans leur Constitution comme viennent de le faire les Hongrois – leur droit à l’identité, leur droit à des frontières, leur droit à rester eux-mêmes.

Droit à l’identité des peuples versus droit des individus à immigrer

Allons plus loin : face au choc démographique et au choc migratoire, il faut mettre en œuvre le principe de précaution, et bloquer toute immigration en provenance de pays dont beaucoup de ressortissants – même de nationalité française – sont peu ou pas assimilés. Ici le droit collectif à l’identité des peuples doit l’emporter sur le droit des individus à immigrer.

Le populisme contre le putsch des médias et des juges

En matière d’immigration (et de politique familiale), le pouvoir n’appartient plus aux hommes politiques. Il appartient aux médias et aux juges : au tribunal médiatique qui fixe les limites du licite et de l’illicite dans les discours ; aux cours internationales et aux cours suprêmes qui interprètent les principes fondamentaux des droits de l’homme à leur manière : pour le droit des étrangers contre le droit des peuples ; pour le politiquement correct contre les libertés individuelles. Mais partout en Europe de puissants courants populistes s’expriment. Ils demandent un retour aux frontières car ils savent que le sort de la civilisation européenne ne se joue pas à Benghazi mais à Lampedusa.

Jean-Yves Le Gallou
Polémia
28/04/2011

Texte en PDF cliquer ici

Voir aussi les articles Polémia :

Une lecture très protectrice des droits des étrangers par les juridictions françaises restreignant les possibilités de réaction du gouvernement face à la pression migratoire accrue à laquelle est confronté notre pays 
« Eloge des frontières », de Régis Debray 
L'immigration par escroquerie sentimentale
L'immigration noire africaine : un phénomène qui s'amplifie
L'Implosion démographique européenne face à l'explosion démographique africaine : l'Afrique déborde-t-elle sur l'Europe ?

et

Rapport au Parlement sur les orientations de la politique d’immigration et d’intégration (année 2009) 

Image : démographie en Afrique

 

Jean-Yves Le Gallou

La Syrie, malade du chaos irakien

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La Syrie malade du chaos irakien

par Camille GALIC

Ex: http://www.polemia.com/ 

Quelles que soient les lacunes et même les tares, indéniables, du régime syrien, on ne peut dissocier les troubles qu’il doit affronter aujourd’hui des problèmes qui affectent toute la région : l’impérialisme sunnite, la non-résolution de la question kurde, le conflit israélo-palestinien et surtout le drame irakien, dont les séquelles ont anéanti les équilibres sociaux, économiques et religieux de la Syrie.

Combien de morts en Syrie depuis les premières émeutes survenues à Deraa le 23 mars ? « Plus de sept cents », soutenait un mois plus tard Walid Saffour, président du Comité syrien des droits de l'homme basé à Londres, en annonçant également cinq mille arrestations.
Des chiffres totalement invérifiables. Souvenons-nous pourtant de la brutalité du châtiment infligé à Hama, l’Epiphania hellénistique, temple du sunnisme où, en 1980, un Frère musulman avait tenté d’assassiner le président Hafez al-Assad. Plusieurs imams ayant été embastillés, une agitation chronique s’ensuivit, qui déboucha en février 1982 sur une insurrection, conduite par une grosse centaine d’officiers sunnites. Hafez réagit brutalement, ordonnant à l’armée d’assiéger la ville et de la bombarder à l’artillerie lourde. Le siège dura près d’un mois, et 10.000 civils selon le gouvernement – 25.000 selon les insurgés – y perdirent la vie ; sans que, soit dit en passant, ce nettoyage par le vide soit beaucoup reproché au colonel de Damas.

A Deraa, l’étincelle palestinienne

Mais les temps ont changé. Le fils n’a ni l’autorité ni la poigne du père et, sur le plan international, la mode est aux printemps arabes, que tout politique bien né se doit d’admirer et de protéger. Le 26 avril, Nicolas Sarkozy flétrissait donc le « comportement inacceptable » du président Bachar al-Assad – qu’il avait pourtant invité à participer (ainsi que deux autres réprouvés de fraîche date, le Tunisien Ben Ali et l’Egyptien Moubarak, car la réussite de l’ « Union pour la Méditerranée » voulue par l’Elysée primait alors sur toute autre considération) aux festivités du 14 juillet 2008 – et exigé des « mesures fortes » pour faire cesser « l'usage de la force contre la population ». En clair, des sanctions, prises aussi bien par les Nations unies que par l'Union européenne, même si, a tenu à nous rassurer le chef de l’Etat, « cela ne veut pas dire pour autant que nous allons intervenir partout dans le monde ». On respire ! D’autant que, comme l’a reconnu le président français, « la situation en Syrie est complexe ».

Une complexité évidente pour quiconque a visité la Syrie (où l’auteur de ces lignes avait passé plusieurs semaines au printemps 2010) mais qui semble avoir échappé à la plupart des commentateurs, lesquels nous parlent à l’envi de l’ « opposition syrienne », comme si celle-ci était unie, homogène et structurée, alors qu’elle n’est – comme son homologue libyenne d’ailleurs (*) – qu’un conglomérat de malcontents, une accumulation de rancunes, de contestations sociales, religieuses et surtout ethniques.

Est-ce ainsi un hasard si l’étincelle est partie de Deraa, ville située à la frontière jordanienne, ce qui signifie qu’on y trouve une très forte concentration de Palestiniens ? Or, au-delà de la commune haine contre Israël, bien peu de choses unissent les Syriens et les Palestiniens. Les premiers rappellent volontiers que « Gaza, c’est géographiquement en Afrique » – autrement dit, c’est peuplé de sauvages – et les seconds ne pardonnent pas à Damas d’avoir, contrairement à la Jordanie, toujours refusé de les naturaliser, préférant les doter de passeports « syro-palestiniens » sous prétexte de préserver leur « droit au retour » au cas où Tel-Aviv se résignerait à la création d’un véritable Etat palestinien. Ces passeports bâtards, qui rendent difficiles les déplacements à l’étranger mais entravent aussi les carrières professionnelles, alimentent depuis des décennies l’animosité des Palestiniens, généralement sunnites, à l’encontre de la dynastie al-Assad, issue de la minorité alaouite – donc chiite – représentant à peine 10% de la population.

L’impatience sunnite et l’activisme kurde

Une situation, et une sujétion, que supporte également très mal la majorité sunnite (78% des Syriens) que Bachar al-Assad avait pourtant tenté de se concilier en épousant la sunnite Asma, d’ailleurs longiligne et d’apparence très aryenne avec ses cheveux blonds et son teint clair venus sans doute d’ancêtres circassiens. Et, comme si cela ne suffisait pas, il faut ajouter à ces différents antagonismes celui des Kurdes : moins de 10% de la population mais très remuants en Syrie, comme d’ailleurs en Turquie et en Irak, et d’autant plus actifs qu’ils peuvent s’appuyer sur une solide diaspora à travers l’Europe. L’un des idéologues de la révolte actuelle est ainsi Rabhan Ramadan, un Kurde syrien résidant en Autriche et travaillant avec la Fondation Haitan Maleh, mouvement des droits de l'homme basé à Bruxelles.

Le double jeu turc

De même les Kurdes, dont les Syriens répètent volontiers qu’ « ils ne sont jamais contents et cherchent toujours des histoires », étaient-ils nombreux parmi les membres de la susdite « opposition syrienne » qui, réunis le 26 avril à Istanbul, ont adjuré la « communauté internationale » d’aider par tous les moyens « le mouvement non violent qui se développe en Syrie » et donc d’ « exercer un maximum de pression sur le régime syrien afin qu'il cesse de s'en prendre aux civils » – des civils souvent armés, la contrebande d’armes faisant rage avec l’anarchique Irak voisin.

Cette réunion avait été organisée par des ONG turques, ce qui peut paraître paradoxal puisque la Turquie est communément présentée en France comme l’alliée de la Syrie. Les choses sont en réalité moins simples car les contentieux ne manquent pas entre les deux pays. Ainsi Damas reproche-t-elle toujours à Paris d’avoir laissé la Turquie s’emparer en 1939 du sandjak d’Alexandrette (Iskanderun) et du district d’Antioche, et elle ne pardonne pas davantage à la Turquie actuelle de contribuer à la désertification du pays – déjà si asséché par la perte du Golan et l’occupation depuis 1967 par les Israéliens qui récupèrent toutes les eaux du plateau – par ses gigantesques barrages sur l’Euphrate. De plus, la Syrie commence à s’inquiéter de l’activisme diplomatique et économique déployé par Ankara dans les territoires arabes naguère possessions de la Sublime Porte. Au demeurant, la conversion relativement rapide de la République kémaliste du laïcisme à l’islam presque radical laisse sceptiques beaucoup de Syriens qui, fiers de leur histoire multimillénaire quand les futurs Seldjoukides n’étaient encore que des coureurs de steppe illettrés, y voient un simple opportunisme : bridé dans ses ambitions européennes, le Grand Turc chercherait des exutoires à sa volonté de puissance, en Asie centrale, à la faveur de l’éclatement de l’empire soviétique, et au Moyen-Orient, en profitant de l’enlisement et des échecs du monde arabe.

Le prix exorbitant de l’accueil aux « Frères irakiens »

Or, la Syrie a été totalement déstabilisée, et durablement paupérisée, par un événement dont tout le Moyen-Orient n’a pas fini de payer les conséquences : l’invasion de l’Irak, avec l’occupation étrangère, le chaos et surtout le gigantesque exode qui ont suivi.

Officiellement, Damas a dû accueillir trois millions et demi de réfugiés. Là encore, le chiffre est très exagéré, l’ONU ayant évalué à deux millions le nombre des Irakiens contraints à l’exil et dont, il est vrai, la Syrie a accueilli la plus grande partie : un fardeau insupportable pour un pays de 18,8 millions d’habitants, désespérément aride sur la plus grande partie de sa superficie et pratiquement dépourvu de ressources naturelles. Cet afflux massif a donc mis en valeur les insuffisances du régime, provoquant notamment de très graves tensions sur un marché du travail déjà exigu, et d’autant plus que les exilés appartenaient souvent aux classes supérieures. Or, tout comme la Tunisie, la Syrie, très fière de son système éducatif (le taux d’alphabétisation y est de 78%, avec neuf années de scolarité obligatoire), avait formé des quantités de diplômés qui se sont retrouvés en concurrence directe avec les réfugiés irakiens acceptant des salaires bien plus bas. On imagine les conséquences sociales et politiques d’une telle situation… dont la « croisade pour la démocratie » lancée contre Saddam Hussein est la première responsable. Ajoutons que, mis à part les chrétiens globalement très minoritaires, la plupart de ces réfugiés sont de confession sunnite, ce qui a accru le déséquilibre religieux.

Menace sur les chrétiens

Faut-il le rappeler ? Comme la Syrie, l’Irak était le seul Etat laïc du Moyen-Orient. Mais le temps n’est plus où – en mars 2003, juste avant l’agression américaine –, les reliques de sainte Thérèse de Lisieux défilaient à Bagdad. En mai 2010, à Alep, les étrangers étaient très surpris du nombre de jeunes filles chaussées de sandales et vêtues de longues robes bleues ceinturées de corde. Renseignement pris, il s’agissait de chrétiennes honorant ainsi le mois de Marie, une tradition qu’elles observaient en toute quiétude. En sera-t-il de même cette année ou les adolescentes vouées à Marie jugeront-elles plus prudent de se faire discrètes ? Les analystes glosant sur l’ « opposition syrienne » omettent de préciser que les chrétiens, pourtant actifs dans la vie politique syrienne (le Damascène Michel Aflak, fondateur du parti Baath, était de confession grecque orthodoxe), n’y ont pour le moment aucune part et soutiennent même le régime.

Un régime à l’évidence dictatorial, obtus à bien des égards, mais où les minorités religieuses sont protégées : il suffit pour s’en convaincre de voir la foule, souvent des femmes enfouies sous le niqab, attendant leurs gosses à la sortie des écoles franciscaines, la prospérité du village entièrement chrétien Maalula où l’on parle encore l’araméen et dont le couvent Sainte-Thérèse est un lieu de pèlerinage très suivi ou encore la splendeur des églises d’Alep dont les coupoles dorées rivalisent en hauteur avec les minarets.

Mais, il ne faut pas se leurrer, cette coexistence pacifique pourrait facilement basculer dans l’hystérie antichrétienne, comme cela s’est si souvent produit en terre d’islam – tout récemment encore dans l’Egypte « libérée » – si le régime venait à être balayé.

En avril 2010, Damas avait été accusée par Washington d’avoir livré des missiles SCUD au Hezbollah, accusation reprise par Tel-Aviv qui, bien que l’allégation ait été formellement démentie par Saad Hariri, premier ministre du Liban, avertissait la Syrie de son intention de « la ramener à l’âge de pierre » ; à la suite de quoi James Cartwright, adjoint du chef des armées des Etats-Unis, déclarait : « Durant les dix prochaines années, nos forces auront à mener des combats semblables à ceux qui furent menés en Irak et en Afghanistan ». Ce ne sera sans doute pas nécessaire en Syrie si, soutenu par les démocrates autoproclamés du monde entier, le « mouvement non violent » parvient à déboulonner Bachar al-Assad. Et tant pis si une République islamique, soumise à la Charia, supplante l’actuelle République laïque syrienne…

Camille Galic
27/04/2011

(*)  Libye, tribus et barbus : le “bobardement”… en attendant l'enlisement

Correspondance Polémia 29/04/2011

The Fall of Man: Richard Lynn's "Dysgenics"

Richard HOSTE

Ex: http://www.counter-currents.com/

Review: Richard Lynn (photo)
Dysgenics: Genetic Deterioration in Modern Populations
Westport, Conn.: Praeger Publishers, 1996

rlynn-2s-300x282.jpgWhen it comes to population, quality matters more than quantity. While educated Westerners never tire of sprinkling their conversations with the word “overpopulation,” voicing concern about population worth is taboo. Put it this way: you have to spend the rest of your life in a city filled with Nigerians or Japanese. You can either pick the ethnic makeup or the amount of people in the city. Which would you choose? As it’s settled that genes influence character and intelligence, could these traits be declining in some or all populations? Has it to some extent? Anecdotes exist about single educated women and fertile welfare queens, but hard data is needed.

While support for eugenics has been around since the time of Plato, the first person to worry about genetic deterioration was French physician Benedict August Morel. He’s an obscure figure today and much better known is the more important Sir Francis Galton, who coined the term eugenics in 1883. He thought that more genes for lower intelligence and poor character were concentrated in the lower classes, whose higher fertility would lead to a decline in genetic quality. Galton spent his life working to reverse the trend. He eventually convinced Darwin himself of the danger. Biologist Alfred Russell Wallace wrote:

In one of my last conversations with Darwin he expressed himself very gloomily on the future of humanity, on the ground that in our modern civilisation natural selection had no play and the fittest did not survive.

It wasn’t until 1974 that Nobel prize winning physicist William Shockley called the process dysgenics. Darwin went on to despair over the excessive breeding of “the scum.” Data has always been needed on whether his fears had been justified. Richard Lynn brings together studies and data from the last 200 years dealing with the connection between fertility and intelligence/socioeconomic status from all over the world. How afraid should we be?

Selection throughout Time

The conditions that hunter-gatherers lived in insured an upkeep of genetic quality. Usually there was a chief who had to have a certain amount of intelligence to acquire and maintain his position. He had the most access to females, there would be relatively high ranking men who had one wife and many of the unfit never bred. Mutations that popped up which adversely affected health would be weeded out. Early nation-states continued with polygamy.

With Western man’s transition to civilization selection was weakened but not eliminated. The higher social classes enjoyed better nutrition so had better health and children more likely to survive into adulthood. Christianity struck a blow against the Western gene pool by enforcing celibacy among the priesthood but probably more than made up for it by prohibitions against adultery. Most who have children out of wed-lock then and now have/had lower intelligence and less self-control. Overall, the years 1500-1800 were good for Europe’s gene pool. In England from 1620-1624 the middle classes reported 4.4 children per woman compared to 2.1 for the working class. Part of the reason why is life expectancy. In Berlin from 1710-1799 the average life expectancy for the upper class was 29.8 years compared to 20.3 for the lower class. The numbers for Geneva, Rouen and Neuruppin in the 18th century are similarly tilted towards the former. This didn’t mean that everybody died when they were 20-30 years old but that more of the lower classes were dying in childhood before they could mate.

Lynn understands that for these numbers to mean anything it would have to be shown that there was social mobility. If everybody was stuck in their own class with no opportunity to rise or fall then we would expect different social classes to be similar and not worry about differences in fertility. Pitrim Sorokin looked at a wide range of societies and found that there has never been one with no social mobility at all. The closest thing has been the caste system in India, but even these classes weren’t absolutely closed. Economist historian S.J. Payling concluded that there was significant social mobility in Europe from at least the 14th century on.

Natural Selection Breaks Down: Health and Intelligence

Mutations occasionally pop up in any population. Since the vast majority are adverse, stable fertility for an entire population still means deterioration. The maintenance of the quality of the population requires not just a stable population at all levels but the active weeding out of the unfit. The results of the slacking of selection in our modern world is apparent in disease. Today, almost 1% of children born have a mutation for a common genetic disorder. Due to carriers of bad genes surviving and new mutations, it’s estimated that the rates of hemophilia, cystic fibrosis and phenylketonuria are increasing every generation by 26%, 120%, and 300% respectively. Humanity requires that we save children that can be saved but breeding for those with diseased genes needs to be restricted. Lynn hints that better genetic screening and selective abortion can offset some of the consequences of modern medicine.

American psychologist Theodore Lentz was the first to devise a method for finding the relationship between intelligence and fertility. He tested the IQs of children and found out how many siblings they had. Assuming that children have the same IQ as their parents, if those with lower IQs had more brothers and sisters than children with high IQs then it could be determined that dysgenics is happening. In 1927 Lentz calculated an IQ drop of 4 points per generation. Calculations in Britain found a drop of about 2 points per generation. These surveys didn’t include the childless but since they are disproportionately those with higher IQs the studies actually underestimate the extent of dysgenic fertility. Reviewing various studies and using findings from twin and adoption cases showing that IQ is 82% heritable, Lynn calculates a genotypic IQ decline of 5 points in Britain from 1890-1980. In the US he calculates a drop of 2.5 IQ points for whites and 6.2 for blacks over three generations. Interestingly, women are shown to universally have more dysgenic fertility than men. This is partly because low IQ men probably have a harder time finding mates than low IQ women.

The Fall of Greece

Greece is a particularly interesting example. Papavassiliou (1954) looked at IQ, socioeconomic status and fertitlity for men and came up with the following results.

Intelligence and Fertility in Greece, 1950s

Socioeconomic StatusNumber SurveyedMean IQNumber of Children
Professionals 41 117.2 1.78
Skilled Workers 80 100.9 2.66
Semi-skilled Workers 27 91 4
Unskilled Workers 67 82.2 5.56

My calculations give an IQ of 96.9 for the parent generation and an IQ drop of 4.9. Using a heritability of .82 for IQ puts the IQ of the children’s generation at 92.9 (IQ of parent generation – .82 x 4.9). Lynn has found elsewhere that the IQ of Greece is 95. This low (for Europe) figure is surprising considering the country’s historical accomplishments. Papavassiliou’s data may solve the puzzle.

Does the Flynn Effect Disprove Eugenics?

While science has shown that traits for IQ and socioeconomic status are heritable and those with poor genes are outbreeding those with good genes, actual performance on IQ tests in the industrialized world has risen over the last century. How can this be? This seeming paradox is called the Flynn effect, after the scientist who estimated IQ gains of about 3-4 points per decade over the 20th century.

We can rule out the effect of increased familiarity with written tests or better education because these gains are present in children as young as two years old. It is doubtful that it is due to increased stimulation because adoption studies show that the effect of shared environment is negligible; two biologically unrelated people raised in the same house are no more alike than any two random strangers. Lynn’s explanation is that the Flynn effect is due to better nutrition. This seems like the best explanation, as over the same time period height and brain size have increased by one standard deviation: the same as the increase in IQ.

So while genotypic intelligence, which can be seen as underlying genetic quality, has decreased, actual performance, phenotypic intelligence, has seen an increase. This increase can’t last forever and the evidence shows that in the developed world, with even the poorest suffering from obesity, the Flynn effect has hit its ceiling. We can now expect a decrease in observed intelligence in the developed even discounting low IQ third world immigration.

The Case of Character

Francis Galton and the early eugenicists weren’t only concerned with the decline in intelligence and health but what they called character: a moral sense, ability to delay gratification and work towards long term goals and sense of duty. Modern psychologists call this conscientiousness and Lynn gives a working estimate for it being 66% heritable. The news here is even worse than the data on intelligence.

Looking at criminals and psychopaths and their number of siblings yields a decline in consciousness that is twice the rate of the decline in intelligence. This has had real life consequences

The straightforward prediction is that the high fertility of criminals has led to an increase in the number of genes in the population responsible for crime and this will show up in increasing crime rates. These increasing crime rates have certainly occurred in most of the economically developed nations during the second half of the twentieth century. In the United States, crime rates approximately tripled between 1960 and 1990; in Britain they quadrupled, and similar increases have occurred in many other countries.

Rates of out-of-wedlock births tell a similar story. Western populations are morally worse than ever and we can expect the modern welfare state to continue to accelerate the decline. Unfortunately, most social scientists and policy makers are too steeped in the environmentalist dogma to deal with these problems.

Does the Universality of the Problem Mean It’s Hopeless?

While there are no direct studies for IQ and fertility in the third world we can check to see how socioeconomic status and education, both correlated with IQ, relate to number of children. Lynn calls the birth rate of the lowest class over the birth rate of the highest class the dysgenic ratio. For example, if those in the lowest class have 3 children per woman and the higher class have 2, the dysgenic ratio is 3/2 = 1.5. Anything over 1 indicates dysgenic fertility and anything under 1 indicates eugenic fertility. While a number over 2 is high for modern Western nations, ratios have been calculated at 3.1 for Columbia, 2.6 for Guatemala, 2.7 for Mexico and 3.1 for Brazil. Muslim and African countries have lower ratios, but only because even the highest classes have large numbers of children. In a worldwide survey the only exceptions are Bangladesh, Fiji and Indonesia who have ratios of 1.01, 0.93, and 0.86 respectively. The developing world can be expected to remain “developing” indefinitely.

So dysgenic fertility is found everywhere: among rich and poor and every race. Does that mean it’s hopeless? We won’t know until we at least acknowledge and try to deal with the problem. Communism once controlled half the planet and today its equivalent is globalization and the supposed triumph of liberal democracy. While communists can say that true communism “has never been tried” and continue to be liberals, the legacy of Nazism poisons the eugenics movement. Of course, blaming the ideas behind eugenics for the crimes of the Nazis is as silly as blaming the ideology of the welfare state for Soviet labor camps. So there is no rational reason why eugenics can’t capture the hearts and minds of policy makers the way it did 100 years ago. While the facts of differential fertility may discomfort our feminized elites we must never stop repeating that the cost of doing nothing is the end of civilization. There’s no virtue in ignoring that.

Source: HBD Books

Konsens und Empörung

Konsens und Empörung: Warum die parlamentarische Demokratie am Ende ist      

 

Geschrieben von: Felix Menzel   

 

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

 

KonsensDie Erregungskurven politischer Debatten zeigen immer extremere Ausschläge nach oben. Jedem Politiker ist heute klar, daß mit Gefühl geherrscht werden muß und nicht vorrangig mit dem Verstand. Dies beweisen insbesondere der Umgang mit Thilo Sarrazin, die anhaltende Diskussion um Stuttgart 21, die Causa Guttenberg sowie die Kehrtwende der schwarz-gelben Koalition in der Atomkraftfrage nach der Naturkatastrophe in Japan. Der Nutznießer der Empörungsrepublik sind bisher die Grünen, doch Journalisten und Wissenschaftler befürchten, daß auch eines Tages Rechtspopulisten von den Stimmungsschwankungen profitieren könnten. Weit entfernt vom Parteiengezänk entsteht jedoch in den letzten Jahren die politische Freund-Feind-Konstellation an einer ganz anderen Konfliktstelle: Immer stärker rebellieren die Bürger gegen „die da oben“. Das muß Konsequenzen haben.

In der Financial Times Deutschland (FTD) vom 8. April 2011 geht es auf Seite elf um zwei Themen: Zum einen kommentieren Thomas Steinmann und Friederike von Tiesenhausen „Die Konsensrepublik“ und prangern den Drang aller etablierter Parteien zur Mitte an. Zum zweiten stellt Ariane Kleijwegt diesem deutschen Einerlei das „Schreckensbild Niederlande“ mit dem Aufstieg des Rechtspopulisten Geert Wilders gegenüber.

Die Gefahr des Rechtspopulismus nehme nach Ansicht der Autoren auch in Deutschland zu, da gerade die letzten Polarisierer aus der deutschen Politik ausgeschieden werden. Mit dem scheidenden FDP-Chef Guido Westerwelle trete der letzte große Provokateur ab und die FDP verabschiede sich nun nach der Union auch von ihren bürgerlichen Wurzeln und gebe sich einen sozial-ökologischen Anstrich wie alle anderen im Bundestag vertretenen Parteien.

Unterschiede der Parteien verschwimmen zunehmend

Die ideologischen Unterschiede zwischen links und rechts würden so „in einer Konsenssoße“ untergehen. Politische Gegensätze verschieben sich weg von den Parteien und hin zur Auseinandersetzung zwischen Volk und der etablierten Politik. Wem es gelänge, dieses Konfliktpotential erfolgreich zu nutzen, der könnte den Parlamentarismus in Deutschland gehörig erschüttern. Doch bisher gibt es niemanden, der über den dazu notwendigen Willen und eine gehörige Portion öffentlichen Ansehens verfügt.


Die Niederlande sind da, wie in vielen anderen Dingen, schon einige Schritte weiter. Das zeigt nicht zuletzt das Beispiel Rotterdam. Die Überfremdung ist hier fortgeschrittener und alle Integrationsbemühungen, auch der vermeintlich rechten Parteien, gescheitert. 2002 hat das kleine Land an der Nordsee sein politisches Erdbeben erlebt, als der Rotterdamer Professor Pim Fortuyn durch seinen Erfolg die Hinterzimmerpolitik der Etablierten beendete.

Seitdem, so klärt die FTD auf, müßten sich die Parteien wieder der parlamentarischen Auseinandersetzung stellen. Die Entpolitisierung habe zu dem Aufstieg der Rechten geführt, die den Konsens in dem einst auf seine Toleranz so stolzen Staat gebrochen haben und somit die Probleme der einheimischen Bürger wieder in den Mittelpunkt gerückt haben.

In Deutschland stehen solcherlei Umwälzungen im besten Fall erst noch bevor. Im schlechtesten bleiben sie aus. Die Lage schreit dennoch nach Veränderungen: Wir leben in einer entpolitisierten, entideologisierten Konsensdemokratie, die sich von den Ursprüngen des Parlamentarismus entfernt hat und kontroverse Debatten nicht mehr kennt. Doch diese Konsensdemokratie kennt einen Modus, mit Hilfe dessen sich alle Parteien auf ein neues Ziel einschießen können. Dies ist der Skandal, der einen permanenten Ausnahmezustand konstituiert und sofortige politische Kehrtwenden erzwingt, die sich notfalls auch über geltendes Recht hinwegsetzen.

Wir leben in einer Konsensdemokratie, die kontroverse Debatten nicht mehr kennt

Nicht zuletzt das Umfallen der Bürgerlichen in der Atomkraftfrage beweist diese These. Wenn sich die Stimmungslage in Deutschland auch nur durch ein externes Ereignis abrupt verändert, fallen ausnahmslos alle politischen Akteure um und suchen im kurzfristigen Einvernehmen mit der Mehrheit nach einem neuen gemeinschaftlichen Konsens, der jedoch langfristig neue Probleme beschert. Im Fall der Wende in der Energiepolitik ist dies auch schon vorgezeichnet und es bleibt abzuwarten, wie die bürgerlichen Parteien argumentieren, wenn die Strompreise sprunghaft ansteigen und vielleicht sogar schon Grün-Rot oder Rot-Grün an der Macht ist.

Gerade aufgrund der Furcht vor Rechtspopulismus kommt die Hauptkritik an der Leblosigkeit der gegenwärtigen Demokratie von linken Journalisten und Wissenschaftlern. Die belgische Politikwissenschaftlerin Chantal Mouffe kritisiert in der Zeitschrift Aus Politik und Zeitgeschichte (1-2/2011, S. 3-5), „dass moderne Demokratien hinter einer Fassade formeller demokratischer Prinzipien zunehmend von privilegierten Eliten kontrolliert werden.“ Sie spricht damit das „eherne Gesetz der Oligarchisierung“ des Soziologen Robert Michels an.

Entscheidend ist jedoch, wen die Belgierin dafür verantwortlich macht. Die Sozialdemokratie habe eine „postpolitische Perspektive“ eröffnet, indem sie sich immer mehr der politischen Mitte angenähert habe. Das deutlichste Zeichen des Verlustes linker Konzepte in der Sozialdemokratie ist in Deutschland die sozialpolitische „Agenda 2010“ – durchgesetzt von Rot-Grün unter Gerhard Schröder (SPD).

Die Profillosigkeit zieht sich allerdings durch alle Parteien. Mouffe erkennt diese Konsenssucht und sieht in Volksabstimmungen eines der letzten Mittel, um der Entscheidungsunfähigkeit und dem Herumwursteln mit halben Kompromissen zu entkommen. Es bräuchte in der innenpolitischen Auseinandersetzung „freundschaftliche Feinde“, ergänzt sie in Anlehnung an den Staatsrechtler Carl Schmitt.

Der heutige Parlamentarismus kennt keine unterschiedlichen Konzepte mehr

Sie würden einen „gemeinsamen symbolischen Raum teilen“ (Anmerk. FM: Gehen wir mal ganz traditionell von einem gemeinsamen Bewußtsein als Volk und Nation aus), seien aber trotzdem „Feinde“, „weil sie diesen gemeinsamen symbolischen Raum auf unterschiedliche Art organisieren wollen“. Diese unterschiedlichen Konzepte werden der Einfachheit halber als „links“ und „rechts“ definiert und gehören zum Wesen des Politischen, durch das Entscheidungen erst möglich werden.

Der Parlamentarismus hat sich von diesem und damit auch seinem ursprünglichen Grundverständnis meilenweit entfernt. Aufgrund des Mangels an unterschiedlichen politischen Überzeugungen, der Debatte darüber sowie letztendlich der Entscheidung für eine Lösung werden Probleme aufgeschoben und die eigene Souveränität und Kompetenzen an supranationale Organisationen wie die EU oder UNO aber auch an Medien und Gerichte weitergereicht.

Zur Vernebelung der Gefahren dieser Entwicklung spricht der Historiker Paul Nolte von einer „multiplen Demokratie“, in der Entscheidungen nicht mehr grundsätzlich im Parlament getroffen würden, sondern wo Nicht-Regierungsorganisationen genauso ein Wörtchen mitzureden hätten wie es eben ein „komplexes Gefüge verschiedener Handlungsformen und institutioneller Arrangements“ gebe.

Die Frage bleibt dabei ungeklärt, ob diese nett ausgedrückte „Multiplität“ auch tatsächlich einen Mehrwert hat oder ob sie erstens den Diskurs nicht gleichermaßen eng begrenzt und zweitens Richtungsentscheidungen verhindert. Der Jurist Josef Schüßlburner hat dabei in seinem Büchlein Konsensdemokratie richtig erkannt, daß bei aller Multiplität Feinde weiterhin bestehen und ausgeschlossen werden.

Freund ist nur, wer den Konsens teilt

Nur derjenige könne Freund sein, der den Konsens teilt: „Die verhängnisvollste Folge der Konsensdemokratie besteht dann darin, daß ihr Reich der Mitte hauptsächlich im eigenen Volk Feinde sucht und findet, während man sich außenpolitisch von lauter Freunden umzingelt sieht, mit denen man vor allem deren Staatsschulden teilt.“

Das Grundproblem hat Carl Schmitt bereits 1923 in Die geistesgeschichtliche Lage des heutigen Parlamentarismus beschrieben: „Am wenigsten wird es noch den Glauben geben, daß aus Zeitungsartikeln, Versammlungsreden und Parlamentsdebatten die wahre und richtige Gesetzgebung und Politik entstehe. Das ist aber der Glaube an das Parlament selbst. Sind Öffentlichkeit und Diskussion in der tatsächlichen Wirklichkeit des parlamentarischen Betriebes zu einer leeren und nichtigen Formalität geworden, so hat auch das Parlament, wie es sich im 19. Jahrhundert entwickelt hat, seine bisherige Grundlage und seinen Sinn verloren.“

Auch heute noch besitzt diese Aussage eine bestechende Aktualität. Der öffentliche Betrieb beschäftigt sich mit Scheindebatten, um die wahren Probleme in weite Ferne zu rücken. Statt über den demographischen Niedergang zu sprechen, diskutiert man in Berlin, wann man eine Frauenquote für Aufsichtsräte und Vorstände einführt. Statt über das überfremdete Deutschland zu sprechen, beleuchtet man nur den Teilaspekt der Integration und verschweigt dabei, daß diese nur bei einem Bruchteil der Ausländer, nämlich der bereits Vorgebildeten und Motivierten, funktionieren kann.

Statt über die Globalisierung und Entwurzelung zu sprechen, beschäftigt sich die politische Klasse im besten Fall mit neuen Steuern und sinniert über eine Finanztransaktionssteuer. Dabei vergißt sie, erst einmal grundsätzlich zu klären, welche fatalen Auswirkungen ethisch indifferente Superstrukturen (Arnold Gehlen) anrichten können.

Volksentscheide erzwingen!

Diese Probleme schiebt das politische Personal entscheidungsunfähig vor sich her. Da die Parteien nicht in der Lage sein werden, von sich aus Konturen zurückzugewinnen und im Parlament auf Entscheidungen zielende Debatten zu führen, muß ein Impuls von außen kommen. Realistisch betrachtet kann dieser nur vom Volk ausgehen. Der gesunde Menschenverstand der Bürger ist das letzte noch nicht historisch verbrauchte Mittel, der sich gegen die Apparate mit ihren gleichförmigen Entscheidungen durchsetzen muß. Was heißt das politisch? Wir müssen Volksentscheide erzwingen, denn auch wenn die Massen nicht in der Lage sind, die Komplexität der politischen Lage zu erkennen, so sind sie dennoch fähiger, vernünftige Entscheidungen zu treffen als die politische Klasse.

Sippenpflege in Athen und in Sparta

Sippenpflege in Athen und in Sparta

Hans Friedrich Karl Günther

Ex: http://centrostudilaruna.it/

Eine attische Sippenpflege [läßt sich im ganzen Hellenentum wahrnehmen], wenn auch nirgends so entschieden wie in Sparta, ein Rassenglaube, den Jacob Burckhardt so bezeichnet und eingehender dargestellt hat. Dieser Rassenglaube, ein Vertrauen zu den ausgesiebten Anlagen der bewährten Geschlechter und die Gewißheit, daß leibliche Vortrefflichkeit als ein Anzeichen geistigen und seelischen Vorrangs gelten dürfe, überdauert in Athen und bei anderen hellenischen Stämmen die Zeiten der Adelsherrschaft und der Tyrannis und reicht bei den Besten noch weit in die Zeiten der Volksherrschaft hinein. In Athens „Blütezeit“, einer Spätzeit der lebenskundlich gesehenen athenischen Geschichte, bricht der Rassenglaube noch einmal bei Euripides hervor. Überall bei den Hellenen verließ man sich „auf den Anblick der Rasse, welche mit der physischen Schönheit den Aus-druck des Geistes verband“ (J. Burckhardt); es gab einen allgemeinen hellenischen Glau-ben „an Erblichkeit der Fähigkeiten“, eine allgemeine hellenische Überzeugung von der Unabänderlichkeit ererbter Eigenschaften: der Wohlgeborene sei durch nichts zu verschlechtern, der Schlechtgeborene durch nichts zu verbessern, und alle Schulung (pai-deusis) bedeute den Anlagen gegenüber nur wenig. Aus diesen Überzeugungen ergab sich die echt hellenische Zielsetzung der „Schön-Tüchtigkeit“ (kalokagathía), dieser Ausruf zuerst für die Gattenwahl und Kinderzeugung, dann für die Erziehung, die eine günstige Entfaltung guter Anlagen verbürgen sollte. Am mächtigsten bricht dieser Rassenglaube bei dem thebanischen Dichter Pindaros hervor (Olympische Ode IX, 152; X, 24/25; XI, 19 ff; XIII, 16; Nemeische Ode 70 ff). Das Auslesevorbild des Wohlgearteten blieb bis in die Zerfallszeiten hinein in den besten Geschlechtern aller hellenischen Stämme bestehen. Die Bezeichnung gennaios enthält wie die lateinische Bezeichnung generosus („wohlgeboren, wohlgeartet“) die Vorstellung edler Artung als ererbter und vererblicher Beschaffenheit (vgl. auch Herodotos 111,81; Sohn XXIII, 20 D). Herodotos (VII, 204) zählt die tüchtigen Ahnen des bei den Thermopylen gefallenen Spartanerkönigs Leonidas auf bis zu Herakles zurück.

Die staatliche Stärke Spartas wurde von den hellenischen Geschichtsschreibern der Siebung, Auslese und Ausmerze des Stammes und seiner Geschlechter zugeschrieben. Xenophon hat in seiner Schrift über die Verfassung der Lakedaimonier (1,10; V, 9) zunächst ausgesprochen, die lykurgischen Gesetze hätten Sparta Männer verschafft, die durch hohen Wuchs und Kraft ausgezeichnet seien, und dann zusammenfassend geurteilt: „Es ist leicht zu erkennen, daß diese [siebenden, auslesenden und ausmerzenden] Maßnahmen einen Stamm hervorbringen würden, überragend an Wuchs und Stärke; man wird nicht leicht ein gesünderes und tauglicheres Volk finden als die Spartaner”. Herodotos (IX, 72) nennt die Spartaner die schönsten Männer unter den Hellenen. Die rassische Eigenart der Spartanerinnen wird durch den um – 650 in Sparta wirkenden Dichter Alkman (Bruchstücke 54) gekennzeichnet, der seine Base Agesichora rühmt: ihr Haar blühe wie unvermischtes Gold über silberhellem Antlitz. Der Vergleich heller Haut mit dem Silber findet sich schon bei Homer. Im 5. Jh. rühmte der Dichter Bakchylides (XIX, 2) die „blonden Mädchen aus Lakonien“. Noch der Erzbischof von Thessalonike (Saloniki), der im 12 Jh. lebende Eustathios, der Erläuterungen zu Homer schrieb, bekundete bei Erwähnung einer Iliasstelle (IV, 141), bei den Spartanern hätten helle Haut und blondes Haar die Zeichen männlichen Wesens bedeutet.

Einsichtige Männer der anderen hellenischen Stämme haben immer die edle Art des Spartanertums anerkannt, selbst dann, wenn ihr Heimatstaat mit Sparta im Kriege lag. Der weitblickende Thukydides (III, 83) beklagt das Schwinden des Edelmuts und der Auf-richtigkeit bei den Dorern während des Peloponnesischen Krieges, den seine Vaterstadt Athen gegen Sparta führte. In ganz Hellas haben die Edlergearteten in Sparta ein Wunschbild besten Hellenentums erblickt. So hat auch Platon gedacht, dessen Vorschläge zu einer staatlichen Erbpflege dem dorischen Vorbilde folgen. Männlichkeit und Staatsgesinnung des Dorertums in Sparta, dessen Bewahrung von Maß und Würde, diese apollinischen Züge eines sich selbst beherrschenden, zum Befehl geschaffenen Edelmannstums: alle diese Wesenszüge sind von den Besten in Hellas bewundert worden. Die gefestigte Einheitlichkeit spartanischen Wesens durch die Jahrhunderte ist aber sicherlich ein Ergebnis der bestimmt gerichteten Auslese im Stamm der Spartaner gewesen, einer bewußten Einhaltung der lykurgischen Ausleserichtung.

* * *

Sorge: Lebensgeschichte des hellenischen Volkes, Pähl 1965, S. 158 f.

mercredi, 04 mai 2011

Kroatien: Proteste gegen die Verurteilung Ante Gotovinas

Kroatien: Proteste gegen die Verurteilung Ante Gotovinas

Von Alexander Rüstau

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

gotovina.jpgZAGREB. Das Urteil des Internationalen Strafgerichtshofs für das ehemalige Jugoslawien in Den Haag gegen den kroatischen Ex-General Ante Gotovina hat in seiner Heimat für Empörung gesorgt. Tausende Kroaten protestierten am Wochenende auf dem Großen Platz in der kroatischen Hauptstadt. Gotovina gilt in seiner Heimat als Kriegsheld, der Kroatien von der serbischen Aggression seit 1991 zu befreien half. Da seine Festnahme Bedingung für die Beitrittsverhandlungen Kroatiens mit der EU war, richtet sich die Stimmung der Demonstranten vor allem gegen die EU.

Auch die kroatische Führung zeigte sich schockiert. Premierministerin Jadranka Kosor (HDZ) erklärte, das Urteil sei für die Regierung nicht hinnehmbar. Man werde alle rechtstaatlichen Möglichkeiten ausschöpfen, um eine Revision des Urteils zu erreichen. Kroatiens sozialdemokratischer Staatspräsident, der Rechtsprofessor Ivo Josipović, wies vor allem die These der kriminellen Vereinigung zurück.

24 Jahre Haft für den kroatischen Volkshelden

Gotovina stand zusammen mit den Generalen Mladen Markač und Ivan Čermak vor dem UN-Tribunal. Während er und Markač zu 24 Jahren beziehungsweise 18 Jahren Haft verurteilt wurden, erhielt Čermak einen Freispruch. Die Richter warfen Gotovina vor, er habe sich beim Vorgehen gegen die serbische Bevölkerung im Jahr 1995 Kriegsverbrechen schuldig gemacht und sei verantwortlich für den Tod von 324 Zivilisten beziehungsweise gefangenen serbischen Soldaten. Zudem wurden ihm Plünderungen, Mißhandlungen sowie die Verfolgung und Vertreibung von 200.000 Serben aus der Region angelastet.

Anfang August 1995 war Gotovina in der Militäroperation Oluja (Sturm) die Rückeroberung der noch serbisch besetzten Gebiete Kroatiens mit Ausnahme Ostslawoniens gelungen. Damit endete die Existenz der sogenannten „Republik Serbische Krajina“, die 1991 von serbischen Separatisten errichtet wurde und in den folgenden Jahren immer wieder den Ausgangspunkt für Raketenangriffe auf kroatische Städte wie Zagreb, Sisak oder Karlovac bildete.

Akt der Ungerechtigkeit gegen das kroatische Volk

Die Operation Oluja hatte jedoch noch eine wichtige Bedeutung, die über die Wiederherstellung der territorialen Integrität Kroatiens hinausging: Unter Ausnutzung des Angriffsschwunges wurde die von serbischen Truppen umstellte, kurz vor dem Fall stehende bosnisch-muslimische Enklave Bihać befreit und damit nur wenige Wochen nach dem Massaker von Srebrenica eine erneute Tragödie verhindert.

Der Vorsitzende des Kroatischen Weltkongresses in Deutschland (KWKD), Mijo Marić, kritisierte das Gerichtsurteil als einen „Akt der Ungerechtigkeit gegen das gesamte kroatische Volk“. Mit dem Urteil werde der entscheidenden Säule der kroatischen Eigenstaatlichkeit die Legitimität entzogen. Die Deklarierung der Operation Oluja als Kriegsverbrechen, die Bewertung der Verteidigung des eigenen Landes als verbrecherische Aktion dürfe nicht hingenommen werden, so Marić.

Für Mittwoch sind Protestveranstaltungen kroatischer Organisationen in Berlin und New York angekündigt.

Clio et les dessous de la justice internationale

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Clio et les dessous de la justice internationale

par Jure G. VUJIC

Ex: http://www.polemia.com/ 

Jure Vujic, contributeur de Polémia et auteur de nombreux articles dans des revues philosophiques et de politique internationale telles que Krisis, nous propose, à l'occasion de la récente condamnation du général croate Ante Gotovina, une tribune sur les mécanismes du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et ses véritables motivations à l'égard des intérêts géostratégiques anglo-américains.
Polémia

La condamnation par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie ( TPY) à 24 ans de prison  de l'ancien général croate Ante Gotovina pour «crimes de guerre» lors de l'offensive en 1995 dans l'enclave serbe de la Krajina, confirme une fois de plus que la justice internationale n'existe pas et qu'elle n'a jamais existé. Comme l'affirmait Hobbes: «Auctoritas non veritas facit legem» (C’est l’autorité et non la vérité qui fait la loi/la norme). Nous pourrions, au seuil de ce XXIe siècle, qui s’annonce comme un siècle de catastrophes, tout comme le XXe, étendre cette réflexion de Hobbes et dire : «Auctoritas non lex facit imperium», soit «C’est l’autorité et non la loi/la norme qui fait l’empire». En effet la justice internationale et le TPY de surcroit constituent les instruments de légitimisation de l'autorité globale anglo-américaine dans le monde ce qui explique bien que la loi et la justice sont absentes des considérations purement politiques de juges hollandais ou scandinaves qui ne savent même pas situer sur une carte géographique les pays des bélligerants qu' ils entendent pacifier ou purifier de prétendus crimes barbares. Dans le cas de la guerre ex-yougoslave et plus particulièrement dans le cas croate, il s'agit non seulement d'un déni de justice flagrant ( le TPY a volontairement dénié de juger l'agression de la Croatie en 1991 par l'armée yougoslave grande-serbe ainsi que les crimes contre l'humanité commis á Vukovar), mais aussi d'une parodie de justice qui enterrine bien les intérêts géopolitiques anglo-amércains dans la région du sud-est européen.

Le Tribunal de La Haye, porte-parole des intérêts géostratégiques anglo-américains

En effet, le Tribunal de La Haye s'est fait le porte parole de ces mêmes intérêts lorsque «il a, contre et envers toutes les dispositions en vigueur du droit international classique, motivé sa condamnation du général Gotovina par une incrimination montée ad hoc et de toute pièce » á savoir : avoir contribué á une entreprise criminelle dont le but était de nettoyer la Krajina de sa population serbe. En outrepassant ses compétences juridiques, le TPY s'est constitué ainsi en véritable tribunal de l'Inquisition et démonisant l'ensemble de l'élite politique, étatique et militaire croate de l'époque du premier président croate Franjo Tudjman en 1991. En un mot, le TPY s'arroge unilatéralement le droit de criminaliser la Croatie, un Etat souverain reconnue internationalement. Ne prenant pas en compte qu'il s'agissait en l'occurence et indiscutablement d'une guerre internationale classique et que la Croatie en 1991 a tout bonnement été agressée par l'armée yougoslave communiste et ses auxiliaires paramilitaires grands-serbes, le Tribunal a décidé de mettre sur un même pied d'égalité les parties bélligerantes : Serbes, Croates et Bosniaques. Le procédé est rôdé et classique, car il permet de diviser pour régner, faire table rase da la volonté des peuples et de la souveraineté étatique qu'elle soit croate, serbe ou bosniaque afin de consolider les intérêts géopolitiques anglo-américains dans ce que Buxelles appelle «les Balkans occidentaux».

En Croatie la guerre avec la Serbie d'il y a plus de dix ans laisse encore des cicatrices et l'opinion publique désapprouve á l'unanimité la condamnation d'Ante Gotovina, considéré comme un héros de guerre. Les 24 ans de prison pour Ante Gotovina ont suscité une levée de boucliers et des manifestations dans la capitale croate, Zagreb, où des milliers de personnes sont rassemblées, ainsi que dans beaucoup de villes de Croatie. Beaucoup de Croates espéraient, en effet, un acquittement du général Gotovina - ou une condamnation à une peine légère qui aurait permis sa remise en liberté. Le fossée se creuse entre une opinion publique de plus en plus eurosceptique et les élites politiques croates qui s'acharnent de rejoindre le plus vite possible l'UE et sans égard aux aspirations souverainistes de son peuple. En effet cette condamnation est vécu par le peuple comme un véritable coup de poignard dans le dos, et comme une trahison de la politique croate aux ordres de Londres et de Bruxelles. Le cas croate illustre très bien l'histoire des victoires militaires trahis par les politiciens, ou mieux encore la criminalisation des guerres justes de libération nationale. Le verdict injuste et inéquitable du TPY démontre une fois de plus que l’ordre international actuel sert les intérêts des «Plus forts» et en particulier les intérêts géostratégiques anglo-américains dans le monde. Loin d'en finir avec l’anarchie des traités de Westphalie (1648) qui reconnaissaient aux États souverains le droit de se faire la guerre, tout en l'«humanisant», la justice internationalle, en passant par la Société des Nations et l’Organisation des Nations Unies qui soit disant mettaient la la guerre hors la loi, reste aujourd'hui un moyen privilégié pour les États ploutocrates et les oligarchies financières apatrides de dominer le monde et un moyen insidieux d’arriver à leurs fins, au mieux, a une justification a posteriori de leurs actes d'agression et d'occupation.

Les aberrations juridiques

Au palmarés des aberrations juridiques de la justice internationale, il faut rappeler que le droit international ne reconnaît traditionnellement que les États comme sujets, et que pourtant il a justifié l’arrestation, la condamnation et l’exécution de Saddam Hussein et, avant lui, de tous ceux qui ont été jugés et condamnés par les tribunaux de Nuremberg et de Tokyo. Ainsi La guerre, crime contre la paix, est ainsi alignée sur le même plan que le crime contre l’humanité. Dans le cas croate, on renvoie dos á dos l'agresseur et l'agressé, la guerre défensive légitime et la guerre d'agression illégale, tout en inculpant les bélligerants d'organisation criminelle, comme si les Etats souverains constituaient des mafias du crime organisé. D'autre part il convient de rappeler une autre aberration juridique constitutive et fondatrice, c'est celle de la primauté du droit anglo-saxon dans la justice internationale, qui est inapplicable et non conforme á la tradition juridique continentale européenne et qui fait une confusion manifeste entre la souveraineté des États, reconnue et la subjectivité internationale attribuée aux individus, entre l’universalisme et le particularisme, deux notions juridiques antagoniques mais réunies ici au sein du même système anglo-saxon.

Cela explique le fait que l’agression ne soit pas jugée selon la même norme que les autres crimes. Le tribunal ad hoc, financé par les États-Unis, a refusé de mettre en cause les agissements de l'armee yougoslave populaire à Vukovar en 1991 et l'appui logistique et politique de Belgrade á la guerre d'agression contre la Serbie. D'autre par le TPY a refusé de prendre en compte les agissements out of area et illégaux de l’O.T.A.N., comme s’il y avait une hiérarchie entre les victimes dues aux violations des droits de l’homme et les victimes dues à la guerre d’agression. Pour éviter la menace que constitue la possibilité de tels jugements, les États-Unis n’ont toujours pas ratifié les statuts de la Cour pénale internationale, en exercice depuis 2003. La guerre humanitaire, qui résulte du droit d'ingérence, concept juridique et hybride flou créé ad hoc en dehors du droit international classique, en contradiction avec le principe même de notre droit international, a permis les pires bavures de ce droit international. Parce que les droits de l’homme sont placés au-dessus de la paix, leur violation peut légitimer une guerre d’agression, y compris sans l’autorisation des institutions internationales, comme nous l’avons vu au Kosovo en 1999, et aujourd'hui en Lybie. Force est de constater que le plan moral, éthique est distingué ici du plan juridique. Le travail du TPY dans l'épisode ex-yougoslave s'inscrit tout droit dans le cadre d'un conflit néo-colonialiste opposant l’Occident anglo-américain aux pays qui résistent à son ambition d’hégémonie planétaire. Les peuples européens aujourd'hui déshonorés et humiliés tout comme le sont les peuples croates, serbes et bosniaques vivent dans cet état de menace permanente, qui rend possible une «industrie de la mort collective», illustrée par des condamnations judiciaires infâmantes et des bombardements lâches et ignobles de population civiles. Cette réalité conflictuelle permet de réintroduire un antagonisme ami/ennemi inspiré de Carl Schmitt, dans un monde officiellement gouverné par une visée pacifiste universelle, dont Clio, la muse de l'histoire universelle, se moque et n'a que faire. 

Jure Georges Vujic
19/04/2011

L'auteur : Jure Vuji, est avocat, diplomé de droit à la Faculté de droit d'Assas Paris II. Géopoliticien et écrivain franco-croate, il est diplomé de la Haute Ecole de Guerre Ban Josip Jela_i_ des Forces Armées Croates et de l'Académie diplomatique croate où il donne des conférences regulières en géopolitique et géostratégie.

Les intertitres sont de la rédaction

Voir les articles de Polémia :

 « Bloody Sunday »ou le modèle global de la contre-insurrection
Krisis, « La Guerre ? » 
L'Occident : une Yougoslavie planétaire 

Correspondance Polémia 19/04/2011