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vendredi, 10 juin 2011

1940: l'autre uchronie

1940 : l’autre uchronie

par Noël RIVIÈRE

L’uchronie est l’histoire fictive de possibilités historiques non advenues. Elle aide à comprendre ce qui a réellement eu lieu en poussant les logiques des autres scénarios envisageables tout en respectant une certaine vraisemblance. Les uchronies sont de plus en plus l’objet de travaux. L’un des derniers en date est celui de Jacques Sapir sur le thème « Et si la France n’avait pas signé l’armistice de 1940 et avait continué la guerre ? » C’est le What if : que se serait-il passé si… Les uchronies nécessitent de tenir compte des informations dont disposaient les protagonistes au moment des faits.

Il est en ce moment à la mode de dérouler un scénario à propos de la guerre de 39-45 : Et si la France avait continué la guerre ? (Jacques Sapir et aa, Taillandier, 2010).

Pierre Clostermann lui-même avait défendu l’idée que les forces français en Afrique du nord, en 1940 auraient permis de continuer la guerre. Reste à savoir pour quel résultat. Un résultat qui aurait peut-être au final été particulièrement favorable à l’Allemagne. Explications.

Supposons donc une absence d’armistice le 22 juin 1940.

Fin juin, les Allemands sont à Marseille, Nice, Perpignan et sur la côte basque. Compte tenu de leur maîtrise de l’air, ils investissent la Corse sans grande difficulté et obligent bien avant cela la flotte française à se replier en Algérie, sauf destruction totale ou partielle comme celle qu’a connue la flotte italienne face aux Anglais dans le golfe de Tarente, en 1940, voire au cap Matapan, en 1941, toujours face à l’aviation anglaise. À partir de là, les Français continuant la guerre, les Allemands n’eussent eu d’autres choix que de les poursuivre en Afrique du Nord. On lit parfois le propos comme quoi les Allemands n’ont même pas pu franchir la Manche ou le Pas de Calais et que donc ils auraient été bien en peine de franchir la Méditerranée. Cela n’a rien à voir. Derrière la Manche, il y a avait une nation industrielle de cinquante millions d’habitants. En Algérie – l’A.F.N., c’était essentiellement l’Algérie – il y avait sept millions d’habitants dont moins d’un million de Pieds-Noirs. Peu d’industrie et presque pas de pièces de rechanges pour les armes. Autant dire que les Allemands auraient pu débarquer sans se heurter à une résistance comparable à celle de la Royal Air Force au-dessus de la côte anglaise en août-septembre 1940.

Mais surtout ils avaient l’alliance italienne. Un débarquement à Tunis aurait été à une extrême proximité de la Sicile – et les Allemands ont réussi ce débarquement alors qu’étaient proches les flottes américaines et anglaises, en novembre 1942, et alors qu’ils avaient d’autres priorités sur le front de l’Est. Quand bien même ce débarquement eut présenté des difficultés qu’ils eussent voulu contourner, il leur suffisait de faire, dès juillet 1940, ce qu’ils ont fait en février 41 pour soutenir l’Italie, à savoir débarquer quelques divisions à Tripoli. De là, ils pouvaient rapidement gagner la Tunisie et la conquérir (elle aurait fait l’objet d’un « don » à l’Italie qui n’avait cessé de la revendiquer depuis 1936). La question du ravitaillement de leurs troupes aurait été considérablement simplifiée, puisque Malte tenue par les Anglais se trouvait sur la route Sicile – Libye mais pas sur la route Sicile – Tunisie.

En outre le contrôle de la Tunisie et de la Libye aurait tellement isolé Malte que sa conquête serait devenue possible, bien que sans doute coûteuse. Avec cinq ou six divisions, les Allemands auraient pu, de Tunis conquérir l’Algérie jusqu’à la frontière du Maroc espagnol sans grandes difficultés. La flotte française n’aurait eu comme possibilité d’échapper à la destruction, compte tenu de l’impossibilité pour les forces aériennes françaises en A.F.N. de la protéger, que de se replier vers Dakar. Compte tenu de l’étirement des lignes de communication des Allemands, il est bien possible que le Maroc aurait représenté le point ultime de leur expansion à l’Ouest de l’Afrique. L’A.O.F. et l’A.E.F. serait restés à la France résistante, avec l’appui de la flotte britannique, d’une partie de son aviation, et aussi sans doute avec un gros appui matériel américain, sinon un appui directement militaire impliquant la belligérance. Mais cet appui n’aurait pas été instantané compte tenu des délais de la montée en charge de l’industrie américaine (plutôt 1941 que 1940).

À partir de la conquête du Maroc français, la position britannique de Gibraltar aurait été isolée. Elle serait restée tenable si l’Espagne était restée neutre mais facilement neutralisée par l’aviation allemande. Quant à l’Espagne justement, qu’aurait-elle fait ? Franco était très prudent mais l’Allemagne installée militairement au Maroc, grande aurait été sa tentation d’entrer en guerre du côté de l’Axe, avec comme condition l’acquisition par l’Espagne du Maroc français. En tout cas, même restée neutre, l’Espagne aurait dû (comment les refuser sans le risque que l’Allemagne fomente un coup d’État à Madrid, appuyé sur les plus pro-allemands des phalangistes ?) accorder des facilités militaires à l’Allemagne et peut-être le passage vers Gibraltar (via Perpignan ou tout simplement via le Maroc espagnol) pour son démantèlement comme base anglaise. En tout état de cause, l’Allemagne aurait pu disposer de bases navales utiles pour ses sous-marins sur la côte Atlantique du Maroc.

Et pendant ce temps-là en Égypte ? Il n’y a pas de raison de changer quelque chose à l’histoire réelle ici, à savoir que les Anglais, supérieurs aux Italiens en organisation, en matériel, voire en moral des troupes auraient mis en difficulté les troupes de Mussolini, d’autant plus que une fois les Allemands engagés contre la France en Afrique du Nord, l’enjeu de celle-ci aurait été plus fort encore et que les Anglais auraient été sans doute offensifs en Libye et d’abord en Cyrénaïque pour soulager le mieux possible les Français face à l’attaque allemande en Tunisie et en Algérie. Mais là encore, il eut suffit de quelques divisions (l’Africa Korps n’en avait que trois début 41) pour arrêter les Anglais, voire pour les rejeter sur le canal de Suez. Et dans la réalité, rappelons que la contre-offensive anglaise face aux Italiens n’intervient qu’en décembre 1940. Mettons que six divisions eussent été nécessaires pour, dès le dernier trimestre 1940, conquérir l’Égypte et lui donner une indépendance confiée bien sûr à des pro-allemands. Nous sommes à six divisions allemandes donc en Afrique du Nord à l’Est, et autant à l’Ouest, voire dix divisions à l’Ouest (face aux Français). Ce n’était pas au-dessus des moyens des Allemands.

Dans ces conditions, que pouvait-il advenir de Malte ?

Malte, loin de toute position alliée après une poussée allemande sauvant la Cyrénaïque des Anglais – au minimum – voire conquérant l’Égypte, et à l’Ouest, après la conquête allemande de la Tunisie et de l’Algérie, Malte, bien que solidement défendue, pouvait être conquise, comme l’a été la Crête dans des conditions plus difficiles, car la Crête était à proximité de l’Égypte où se trouvait les forces aériennes et navales britanniques. Une fois l’Égypte conquise et là encore quelles que soient les qualités militaires des Anglais, ils n’étaient pas en position de faire face à six divisions allemandes et à une forte aviation (qui bien entendu n’aurait pas été engagée dans une inutile bataille d’Angleterre), les Allemands pouvaient avancer vers la Palestine et conquérir la Syrie. Ils se trouvaient alors à proximité de l’Irak et de ses activistes indépendantistes et pro-allemands (voir la tentative de Rachid Ali en avril 1941) et pouvaient les soutenir. En complément, ils isolaient Chypre et pouvaient y débarquer (là encore peut-on douter de leur capacité à ce genre d’opération quand on voit, dans un contexte très dégradé pour eux, leur conquête-éclair du Dodécanèse en octobre-novembre 43 ?). C’est alors toute la Méditerranée orientale qui eut été entre les  mains des Allemands ainsi que la Méditerranée occidentale si l’Algérie avait aussi été conquise (et comment aurait elle pu ne pas l’être compte tenu de la faiblesse des Français en A.F.N., non ravitaillés par la Métropole ?)

Les Allemands pouvaient aussi, après ou en même temps,  avec trois ou quatre divisions supplémentaires (il faut tenir compte des forces d’occupation et de contrôle des territoires déjà occupés même si les populations y auraient été plutôt pro-allemandes) descendre la vallée du Nil, prendre Khartoum et Port-Soudan et ainsi, en établissant la liaison avec l’Afrique orientale italienne, empêcher sa conquête par les Britanniques qui a commencé en mars 1941. Le premier problème des Allemands aurait été le manque de camions, mais ils auraient pu réquisitionner tous les camions français sans entraves en l’absence d’armistice.

Une chronologie uchronienne

• 30 juin 1940 : fin de l’occupation de toute la France métropolitaine.

• 7 juillet : occupation de la Corse à partir de l’Italie et de Nice.

• 1er août : débarquement à Tunis (à partir du sud de l’Italie) avec l’appui des Italiens ou débarquement à Tripoli de cinq ou six divisions allemandes marchant vers Tunis.

• 10 août : jonction avec les Italiens de Tripolitaine dans l’hypothèse de débarquement direct à Tunis ou prise de Tunis dans l’autre cas.

• 15 août : prise du port de Bône.

• 20 août : prise d’Alger.

• 25 août : prise d’Oran et de Mers El-Kebir.

• 27 août : arrivée à la frontière du Maroc espagnol.

• 1er septembre : prise de Fès au Maroc.

• 5 septembre : prise de Rabat et de Casablanca.

On peut supposer au mieux que les Français réussissent à résister au sud du Maroc, vers Marrakech. L’armée et surtout l’aviation allemande atteint ses limites logistiques, pour l’instant les Allemands ne poussent pas plus loin.

• 6 septembre : début de l’offensive allemande pour la conquête de l’Égypte.

• 20 septembre : prise du Caire.

• 30 septembre : achèvement de la conquête de l’Égypte.

• 30 octobre : attaque du Soudan.

• 25 novembre : jonction avec les Italiens d’Érythrée et d’Éthiopie. Installation de bases de sous-marins dans l’océan Indien, notamment en Somalie.

Un tel scénario eut nécessité quelques vingt-cinq divisions engagées hors d’Europe. L’effort n’impliquait donc nullement de dégarnir le continent européen. Mais, par contre, il eut amené un changement complet de vision et eut nécessité même ce changement de vision. Il s’agissait alors de rompre avec les ambitions néo-coloniales en Europe même : espace vital au détriment des Russes et des Ukrainiens, réduction des Slaves en esclavage. À l’inverse, cela eut été l’adoption d’une véritable politique mondiale. Objectif : non pas la conquête totale du monde, mais un contrepoids réel aux puissances thalassocratiques. Non pas s’enfermer dans une forteresse Europe mais lui donner de l’air par des débouchés vers les grands océans (Maroc pour l’Atlantique, Somalie pour l’océan Indien, voire Madagascar plus tard…), liaisons avec le Japon, contrôle complet de la Méditerranée et éviction de la Grande-Bretagne de ce grand lac où elle n’a rien à faire du point de vue continental européen, politique pro-arabe et post-coloniale de transition des peuples vers l’indépendance dans la coopération avec l’Europe.

Au-delà des perspectives ouvertes par cette histoire virtuelle, il reste une quasi-certitude : l’Allemagne a beaucoup perdu à l’Armistice de juin 40, elle s’est enfermée dans une victoire strictement continentale en s’interdisant une politique réellement mondiale, anticipant sur les risques futurs d’entrée en guerre des États-Unis en prenant des gages en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, vers la Mésopotamie, et jusqu’au Soudan et l’océan Indien. Quelle chance pour l’Allemagne si… la France avait voulu continuer la guerre en 1940 !

Noël Rivière


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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Krantenkoppen - Juni 2011 (2)

 
Krantenkoppen
 
Juni 2011 (2)
 
BOOTS ON THE GROUND: SARKOZY AND CAMERON PREPARE TO LAND IN LIBYA:
"Everything is ready, then, for a “humanitarian” landing in Libya. The Europeans will have the honor of landing first, under the protective wings of the aircraft carrier Bush":
http://www.voltairenet.org/article170186.html
 
 
ISRAELIS RUSH FOR SECOND PASSPORTS:
Europe that is increasingly being viewed by a large number of the illegal occupiers of Palestinian land as the much desired haven for returning Middle Eastern Jews. (...) Every year, Israel loses more Jewish population to Europe and to the US than it gains:
 
 
HARRY HUIZINGA OVER DE NOODZAAK VAN GROTE BANKEN:
Professor Harry Huizinga (Tilburg University) wijst op het gevaar van relatief grote banken: ze kunnen too big to save zijn; de nationale economie zou bezwijken onder de lasten van een reddingsoperatie:
http://www.youtube.com/watch?v=IBaphuFIX_0&feature=player_embedded
 
 
GROTE BEDRIJVEN HEBBEN TEVEEL INVLOED OP POLITIEKE BELEID:
"Volgens 88% van de Amerikanen hebben de grote bedrijven teveel greep op de Amerikaanse regering. Datzelfde wordt ook gezegd van politieke actiegroepen (87%), financiële instellingen (85%), politieke lobbyisten (84%) en de nieuwsmedia (72%)":
http://www.express.be/business/nl/economy/grote-bedrijven-hebben-teveel-invloed-op-politieke-beleid/147095.htm
 
 
BISSCHOP TRIPOLI: BOMMEN OP KERK:
"Bisschop Giovanni Innocenzo Martinelli van Tripoli zei tegen het persbureau AsiaNews dat bombardementen verschillende gebouwen hebben verwoest, inclusief een koptische kerk":
http://www.rknieuws.net/nieuws/nws.php?id=66624
 
 
DER WESTEN WOLLTE DEN KRIEG, NICHT RATKO MLADIC:
‎"Gotovina gehörte im Bürgerkrieg zu den erbittertsten Gegnern der Serben. Im Jahr 1995 kommandierte er die Vertreibung in der Krajina.
Doch als Slobodan Milosevic im Jahr 2003 im Haager Gefängnis starb, unterzeichnete er eine Kondolenzanze...ige für seinen einstigen Erzfeind. Sie trug die Überschrift: „Wir gedenken des Helden.“
Gotovina hatte begriffen, daß er selbst nur eine Schachfigur gewesen war – in einem großen Spiel, in dem schließlich alle Balkanvölker verloren haben.“

Siberian language

 
 

English translation - Nat Krause, http://store.barcodesforless.com

The Siberian language or Sibirskoj (сибирской говор) is standardised form of certain Northern Russian dialects. It was developed by the Volgota cultural group in 2005.

Historical survey

Historically, there were various East Slavic dialects spoken in the area north of Kiev and east of Polotsk which were distinct from Ukrainian and Belorussian, but also distinct from the Moscovite dialects that later became standard Russian. A distinct Novgorod dialect appeared in 11th or 12th century and was used in writing for several hundred years. The evolution of literary languages based on those dialects, however, was, as in other places, conditioned by the local political situation, and Novgorod was part of the Russian empire from the 15th century onward. When Mikhail Lomonosov layed the groundwork for the standardised literary form of Russian, it was influenced by only a few the empire's old Slavic dialects; in addition, it borrowed numerous words from Old Church Slavonic and other European languages. Thus, it is possible to construct independent literary languages based on dialects spoken in other places.

The Old Siberian dialect, originating from northern Russian and Cossack dialects, was in use by the end of 17th century in parts of Siberia. Unlike in Ukraine and Belarus, the people of Russian Siberia did not develop a literary language during the course of the 19th century. Throughout the 20th century the use of Siberian dialects declined dramatically because of the establishment of the Russian language as the official national language and because of the depopulation of Siberian peasantry which was basis of the dialects. However, in the middle of the 20th century, several linguistic research attempts dealing with the Siberian dialects were started.

In 1873, P. A. Rovinski's Remarks on the Siberian Dialect and a Dictionary of the Same was published by the Siberian News Department of the Russian Newspaper Society. Regarding the Old Siberian dialect, Rovinski wrote: "The Eastern Siberian dialect has a particular phonetic system and many distinct grammatical forms. The dictionary contains three thousand local words unknown in the general Russian language". The modern project of collecting grammatical rules to form the standard this language was undertaken by Yaroslav Zolotaryov, while the other members of the Volgota cultural group assisted in collecting vocabulary from the various rural areas where the dialects in question are spoken.

Phonology

Siberian phonetics has the norms of a north Slavic dialect: the "g" (Г) is pronounced as a stop ([ɡ]), even though this corresponds to the Ukrainian and Belarussian fricative [ɣ] in many words In Siberian, the letter shcha (Щ) is unused, and native speakers of the Siberian dialects sometimes have difficulty pronouncing the sound it represents, [ɕː], in Russian. In Siberian, the letters O (O) and Ye (E) are always pronounced fully as [o] and [jɛ], respectively, whereas, in Russian they are generally pronounced as reduced vowels when they occur in unstressed syllables.Siberian often simplifies consonants clusters into simpler sounds, particularly at the end of words; for example, Russian starost corresponds to Siberian staros and Belarussian voblast corresponds to Siberian voblas.

Siberian also lacks the letters Yo (Ё) and E Oborotnoye (Э), which were added to Russian in the 18th century.

Grammar

The grammar of Siberian is similar to that of Russian. The notable distinctive aspect Siberian grammar concerns conjugation. In Siberian, it is typical for an ending which includes the sound [j] between two vowels to be simplified into one vowel without [j]. Examples of this are Russian znayet, corresponding to Siberian znat, and Russian krasnaya, corresponding to Siberian krasna.

J. P. Fuss: Erdogan, Meister der Täuschung

Jürgen P. Fuß,

Erdogan - ein Meister der Täuschung

Was Europa von der Türkei wirklich zu erwarten hat

ISBN 978-3937820-16-3 - Verlag Siegfried Bublies

278 Seiten, gebunden, Hardcover, 19,80 euro

Erscheinungstermin: 15 Juni 2011

Mehr als sechs Jahre haben Jürgen P. Fuß und seine Frau in der Türkei gelebt und dabei Land und Leute kennen gelernt. Im April 2004 gründeten sie die erste deutschsprachige Wochenzeitung für die Türkei. In insgesamt 222 Ausgaben berichtete die „Aktuelle Türkei Rundschau" über die Türkei und kommentierte die politischen Ereignisse. Als Herausgeber und Chefredakteure konnten Fuß und seine Frau hautnah miterleben, wie Recep Tayyip Erdogan den Einfluss der islamisch-konservativen AKP (deutsch: Partei für Gerechtigkeit und Entwicklung) immer weiter festigte. Gleichzeitig gelang es Erdogan, seine Machtposition innerhalb und außerhalb der Partei so stark auszubauen, dass er mit einigen ihm treu ergebenen Weggefährten mittlerweile alle Fäden des türkischen Staates in der Hand hält.

Jürgen P. Fuß liefert mit „Erdogan – ein Meister der Täuschung" eine umfassende Biografie des türkischen Machtpolitikers und eine entlarvende Analyse seiner politischen Aktivitäten als Parteivorsitzender der AKP und Ministerpräsident der Türkei.

Bereits 1998 wurde der frühere Istanbuler Bürgermeister Erdogan wegen öffentlichen Zitierens der folgenden Verse zu einer Gefängnisstrafe verurteilt: Die Demokratie ist nur der Zug, auf den wir aufsteigen, bis wir am Ziel sind. Die Minarette sind unsere Bajonette... die Moscheen sind unsere Kasernen." Erst nach einer Verfassungsänderung konnte Erdogan für das türkische Parlament kandidieren und am 11. März 2003 Ministerpräsident werden. Seit dieser Zeit beherrscht Erdogan die hohe Kunst des Verstellens, Verschleierns und Täuschens als erfolgreiche Methode eines schleichenden Machterwerbs. Fuß’ faktenreiche und auf intimer Kenntnis der türkischen Verhältnisse basierende Arbeit zeigt: Erdogan, der aus der radikal-islamischen und autoritären Milli Görüs-Bewegung Erbakans kommt, strebt für die Türkei eine Führungsrolle in Europa, Vorderasien und im Nahen Osten an. Und der Islam soll die alle Lebensbereiche beherrschende Religion werden. Für Fuß gibt es deshalb nur eine zwingende politische Schlußfolgerung: Die Türkei darf nicht Mitglied im europäischen Staatenverbund werden.

Zum Autor:

Jürgen P. Fuß, geboren 1946, studierte Elektrotechnik, Abschluß als Diplom-Ingenieur. Von 1979 bis 2009 Dozent für Betriebswirtschaft an einer Fachhochschule. Herausgeber und Chefredakteur der einzigen deutschsprachigen Wochenzeitung in der Türkei in den Jahren 2004 bis 2009.

Im Februar 2009 verließen Jürgen P. Fuß und seine Frau die Türkei, weil sie nicht länger in einem Land leben wollten, das Recep Tayyip Erdogan nach seinen islamisch-konservativen Vorstellungen umbaut. Hinzu kam, dass das Risiko, ins Visier der Polizei oder der Justiz zu geraten, für die Herausgeber und Chefredakteure der „Aktuellen Türkei Rundschau" immer größer wurde. Eine verantwortungsvolle journalistische Arbeit war nicht mehr möglich. Mittlerweile leben sie an verschiedenen Orten in Europa.

Inhaltsverzeichnis

Vorwort

1 Recep Tayyip Erdogan (Kindheit, Jugend, Lehrmeister)
1.1 Erdogan – von ganz unten nach ganz oben
1.2 Erdogans Vorbilder und Lehrer
1.2.1 Wer hat Erdogans Weltbild geprägt?
1.2.2 Milli-Görüs - Meinungsbildung in jungen Jahren
1.2.3 Fazit: Wie Milli-Görüs Erdogan geprägt hat
1.2.4 Said Nursi - Islamischer Vordenker wirkt bis heute
1.2.5 Nursis Kritik an der muslimischen Gemeinschaft
1.2.6 Fethullah Gülen - geistiger Lehrmeister oder mehr?
1.2.7 Erbakans politischer Weg - Lehrstück mit nachhaltiger Wirkung
1.2.8 Erdogans Motive - eine erste Zwischenbilanz

2 Erdogans Weg zur Macht (1994 bis 2002)
2.1 Erdogans erste politischen Schritte (1975 bis 1998)
2.2 Türkei im Aufbruch (1997 bis 2001)
2.3 Die AKP wird Regierungspartei (2001 bis 2002)
2.4 Erdogan wird Regierungschef (2003)
2.5 Regierungsantritt der AKP - ein Sieg der Demokratie?
2.6 Erdogan festigt seine Position
2.7 Keine Frage: Die AKP steht und fällt mit Erdogan

3 Erdogan weckt hohe Erwartungen (2003 bis 2010)
3.1 Wahlversprechen 2002: Alles soll besser werden
3.2 Erdogan verspricht: Wirtschaftlicher Aufschwung
3.2.1 Bruttoinlandsprodukt seit 2002 gestiegen
3.2.2 Inflationsrate weit über dem europäischen Niveau
3.2.3 Grundlegende Probleme des türkischen Arbeitsmarktes nicht gelöst
3.2.4 Bilanz: Türkei wäre wirtschaftlich betrachtet ein schwaches Mitglied in der EU
3.3 Erdogan verspricht: Mehr Demokratie
3.3.1 Rückblick auf sechs Jahrzehnte Demokratie in der Türkei
3.3.2 Das türkische Wahlrecht verzerrt das Wahlergebnis
3.3.3 Stärkt die AKP die Demokratie in der Türkei?
3.4 Erdogan verspricht: Mehr Meinungs- und Pressefreiheit
3.4.1 Die Lage vor dem Regierungswechsel 2002
3.4.2 AKP-Regierung schafft vorübergehend Verbesserungen
3.4.3 Erdogan verändert die Medienlandschaft
3.4.4 Bilanz: Keine Fortschritte, sondern Rückwärtsgang im Medienbereich
3.5 Erdogan verspricht: Rechtsreform und bessere Justiz
3.5.1 Neues Strafvollzugsgesetz - ein Stück Etikettenschwindel
3.5.2 4.000 neue Staatsanwälte und Richter - Justizreform oder: mehr Einfluss für die AKP?
3.5.3 Türkisches Anti-Terrorgesetz – Mehr Rechte für Militär und Polizei
3.5.4 Justizreform führt zu mehr Einfluss durch die Politik
3.6 Bilanz: Hohe Erwartungen kaum erfüllt

4 Erdogans wahre Pläne (ab 2008)
4.1 Will Erdogan eine Türkei nach europäischem Muster?
4.2 Erdogans "Schöne Neue Welt"
4.2.1 Erdogans 1. Plan: Die Entmachtung des türkischen Militärs
4.2.2 Erdogans 2. Plan: Türkische Kolonie Europa
4.2.3 Erdogans 3. Plan: Türkei eine der zehn größten Volkswirtschaften
4.2.4 Erdogans 4. Plan: Weltmacht Türkei
4.2.5 Erdogan auf den Weg zum zweiten Atatürk?
4.2.6 Statt einer Bilanz - Versuch einer Prognose 2023

5 Resümee: Was Europa von der Türkei wirklich zu erwarten hat


Literaturverzeichnis

mercredi, 08 juin 2011

Krantenkoppen - Juni 2011 (1)

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Krantenkoppen
 
Juni 2011 (1)
 
BOOTS ON THE GROUND: SARKOZY AND CAMERON PREPARE TO LAND IN LIBYA:
"Everything is ready, then, for a “humanitarian” landing in Libya. The Europeans will have the honor of landing first, under the protective wings of the aircraft carrier Bush":
http://www.voltairenet.org/article170186.html
 
 
ISRAELIS RUSH FOR SECOND PASSPORTS:
Europe that is increasingly being viewed by a large number of the illegal occupiers of Palestinian land as the much desired haven for returning Middle Eastern Jews. (...) Every year, Israel loses more Jewish population to Europe and to the US than it gains:
 
 
HARRY HUIZINGA OVER DE NOODZAAK VAN GROTE BANKEN:
Professor Harry Huizinga (Tilburg University) wijst op het gevaar van relatief grote banken: ze kunnen too big to save zijn; de nationale economie zou bezwijken onder de lasten van een reddingsoperatie:
http://www.youtube.com/watch?v=IBaphuFIX_0&feature=player_embedded
 
 
GROTE BEDRIJVEN HEBBEN TEVEEL INVLOED OP POLITIEKE BELEID:
"Volgens 88% van de Amerikanen hebben de grote bedrijven teveel greep op de Amerikaanse regering. Datzelfde wordt ook gezegd van politieke actiegroepen (87%), financiële instellingen (85%), politieke lobbyisten (84%) en de nieuwsmedia (72%)":
http://www.express.be/business/nl/economy/grote-bedrijven-hebben-teveel-invloed-op-politieke-beleid/147095.htm
 
 
BISSCHOP TRIPOLI: BOMMEN OP KERK:
"Bisschop Giovanni Innocenzo Martinelli van Tripoli zei tegen het persbureau AsiaNews dat bombardementen verschillende gebouwen hebben verwoest, inclusief een koptische kerk":
http://www.rknieuws.net/nieuws/nws.php?id=66624
 
 
DER WESTEN WOLLTE DEN KRIEG, NICHT RATKO MLADIC:
"Gotovina gehörte im Bürgerkrieg zu den erbittertsten Gegnern der Serben. Im Jahr 1995 kommandierte er die Vertreibung in der Krajina.
Doch als Slobodan Milosevic im Jahr 2003 im Haager Gefängnis starb, unterzeichnete er eine Kondolenzanze...ige für seinen einstigen Erzfeind. Sie trug die Überschrift: „Wir gedenken des Helden.“
Gotovina hatte begriffen, daß er selbst nur eine Schachfigur gewesen war – in einem großen Spiel, in dem schließlich alle Balkanvölker verloren haben.“
 
DE CRISIS IN DE MEDIA: VAN KWAAD NAAR ERGER:
"De Franstalige kranten in ons land kregen weer een klap van – 3,4%. In 10 jaar tijd verloren ze zo al 21% van hun lezers. Le Soir zag de verkoop zelfs dalen met een derde in 10 jaar tijd.
Ook in de VS daalde de verkoop van de 10 nationale kranten met bijna 20% tussen 2000 en 2009. In 2010 ging daar nog eens 5% van af. In Frankrijk worden elke dag nog maar 1,6 miljoen nationale kranten verkocht. In 1974 waren dat er nog 3,8 miljoen. Ook in Duitsland – een land met gretige krantenlezers – zakte de verkoop met 17% tussen 1997 en 2007. (...)
En dan hebben we het hier alleen nog maar gehad over de economische problemen van kranten en media. Veel belangrijker is hun krimpende geloofwaardigheid."
 
 
VS-CONGRES STELT STEMMING OVER LIBIË UIT:
"In het Amerikaanse Huis van Afgevaardigden is gisteren de stemming over een resolutie om de militaire VS-betrokkenheid bij de oorlog in Libië te beëindigen uitgesteld. HET GEVAAR WAS TE GROOT DAT DE MOTIE ZOU GOEDGEKEURD WORDEN":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1273436/2011/06/02/VS-congres-stelt-stemming-over-Libie-uit.dhtml#
 
 
HOW GOLDMAN SACHS CREATED THE FOOD CRISIS:
"In 1999, the Commodities Futures Trading Commission deregulated futures markets. All of a sudden, bankers could take as large a position in grains as they liked, an opportunity that had, since the Great Depression, only been available to those who actually had something to do with the production of our food."
 
 
1% VAN DE WERELDBEVOLKING BEZIT 39% VAN DE GLOBALE RIJKDOM:
"Het aantal miljonairs steeg in 2010 met 12% en verhoogde zijn deel in de globale rijkdom van 37 tot 39%."
http://www.express.be/money/nl/wealthrepublic/een-procent-van-de-wereldbevolking-bezit-39-procent-van-de-globale-rijkdom/146963.htm
 
WE STAAN VOOR EEN GROTE, GROTE DEPRESSIE:
"We krijgen een situatie waarbij investeerders ei zo na in paniek raken. Ze vinden geen investeringen waarop ze geld kunnen terugverdienen en ze durven hun centen niet in grondstoffen te steken omdat die totaal afhankelijk zijn van wat er met de economie gebeurt":
http://www.express.be/business/nl/economy/we-staan-voor-een-grote-grote-depressie/146983.htm
 
 
C'EST MAINTENANT L'HEURE DE LA DEBACLE POUR LA ZONE EURO:
"Un euro dans une banque grecque aujourd’hui n’a plus la même valeur que le même euro dans une banque allemande. Dans cette situation, on risque non seulement le retrait brutal des avoirs des clients de la banque, mais plus globalement, ce risque de désengagement s’étend au système bancaire national."
http://www.express.be/business/fr/economy/cest-maintenant-lheure-de-la-debacle-pour-la-zone-euro/146993.htm
 
 
GHOST TOWN 2: SPAIN:
The cause of the Spanish financial and economic crisis: reckless activities of land speculators:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=t0rjAfzoHeI
 

L'Afrique n'est plus le (seul) berceau de l'Homme moderne

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L’Afrique n’est plus le (seul) berceau de l’Homme moderne

 
Communiqué de Bernard Lugan
2 juin 2011
 
 
Déclarant à la revue Science et Avenir (n° 772, juin 2011) que « L’Afrique n’est pas le seul berceau de l’Homme moderne », Yves Coppens (photo) fait voler en éclats le postulat de l’exclusivité des origines africaines de l’humanité. Il évacue également d’une phrase plusieurs dizaines d’années d’un hallucinant « bourrage de crâne » scientifique construit autour du paradigme du « Out of Africa ». Pour mémoire, selon ce dernier, les Homo sapiens seraient sortis d’Afrique sous leur forme moderne entre moins 100 000 ans et moins 60 000 ans, et ils auraient partout remplacé les populations antérieures, ce qui fait que nous sommes tous des Africains...
 
C’est en prenant en compte les découvertes récentes qu’Yves Coppens a radicalement révisé ses anciennes certitudes. Désormais, pour lui, ni l’Homme moderne européen, ni l’Homme moderne asiatique ne descendent de l’Homme moderne africain puisqu’il écrit : « Je ne crois pas que les hommes modernes aient surgi d’Afrique il y a 100 000 à 60 000 ans (…) Je pense que les Homo sapiens d’Extrême-Orient sont les descendants des Homo erectus d’Extrême-Orient ».
Comment serait-il d’ailleurs possible de continuer à soutenir que les Asiatiques ont une origine africaine quand, dans une Chine peuplée en continu depuis 2 millions d’années, les découvertes s’accumulent qui mettent en évidence la transition entre les hommes dits archaïques et l’Homme moderne dont les Chinois actuels sont les très probables descendants (Dong, 2008 : 48)[1]. Il en est de même avec les Européens.
Les importantes découvertes archéologiques qui ont permis une totale révision des modèles anciens ne sont pas des nouveautés pour les lecteurs de l’Afrique Réelle. Dans un dossier publié dans le numéro 11 du mois de novembre 2010[2], il a ainsi été montré que l’Homme moderne, qu’il soit asiatique, européen ou africain est issu de souches locales d’hominisation ayant évolué in situ. Un peu partout dans le monde, nous voyons en effet et clairement des Homo erectus se « sapiensiser » et donner naissance à des lignées locales, peut-être les plus lointains marqueurs des « races » actuelles.
Ces « sapiensisations » observables à la fois en Asie, en Europe, dans le monde méditerranéen et en Afrique, réduisent à néant le postulat du diffusionnisme au profit de l’hypothèse multi régionaliste que je défends depuis de nombreuses années[3]. Les découvertes qui s’accumulent, de la Georgie[4] à l’Espagne[5], de la Chine au Maroc ou encore d’Israël à l’Australie et à la Mongolie vont ainsi toutes dans le sens d’hominisations indépendantes de (ou des) l’hominisation africaine.
Cette déferlante ayant fait céder les fragiles digues dressées par la pensée unique, ses derniers défenseurs en sont réduits à jongler avec les faits. Le célèbre généticien André Langaney n’a ainsi plus qu’un pauvre argument à opposer aux nombreuses et très sérieuses études faites en Chine puisqu'il ne craint pas d'écrire : « Des scientifiques orientaux au nationalisme mal placé veulent à toute force que l’homme de Pékin ou d’autres fossiles chinois soient leurs ancêtres » (Sciences et Avenir, page 63). Fin du débat !
Le dossier de Science et Avenir  constitue une étape essentielle dans la libération des esprits car il va toucher le plus grand nombre. En dépit d’inévitables scories idéologiques qui font surface ici ou là, et de concessions appuyées au politiquement correct, sa publication signifie qu’il n’est désormais plus possible de cacher au grand public une vérité que les spécialistes connaissaient mais qu’ils conservaient prudemment dans leurs tiroirs afin de ne pas désespérer le « Billancourt de la paléontologie »… La théorie de « l’Eve africaine » et celle d’ « Out of Africa » peuvent donc être désormais rangées dans le rayon des idéologies défuntes, quelque part entre la « lutte des classes » et le mythe de la « colonisation-pillage ».
Bernard Lugan
2 juin 2011
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[1]Dong, W., (2008) « Les premiers hommes vus de Chine ». Les Dossiers de la Recherche, n°32, août 2008, pp. 47-49.
[2] Pour les synthèses les plus récentes, voir l’Afrique Réelle n°11 (novembre 2010) et  Lugan, B., (2009) Histoire de l’Afrique des origines à nos jours. Ellipses, pp.15-19.
[3] Notamment dans un livre paru en 1989 et aujourd’hui dépassé sur plusieurs points qui a pour titre Afrique, l’Histoire à l’endroit.
[4]Lieberman, D.E., ( 2007) « Paleoanthropology : Homing in on early Homo ». Nature, n° 449, 20 septembre 2007, pp. 291-292.
[5]Carbonell, E et alii ., (2008) « The First European ? » Nature, n° 452, 27 mars 2008, pp. 465-469.
 

O. Gutsulyak: In the Presentiment Euroasian Mahdi

http://primordial.org.ua/archives/256#more-256

Oleg Gutsulyak: In the Presentiment Euroasian Mahdi

OLEG GUTSULYAK:
IN THE PRESENTIMENT EUROASIAN MAHDI
Interview to the Italian magazine “LA NAZIONE EURASIA":
BOLLETTINO TELEMATICO PER IL COORDINAMENTO PROGETTO EURASIA”)
(Conversation was conducted by editor-in-chief Daniele Scalea)

Русская версия интервью -http://primordial.org.ua/archives/123

Итальянская версия интервью – http://primordial.org.ua/archives/252

Translated by Sergiy Tyupa

Oleg_Gutsulyak.jpgMr. Gutsulyak, you are the editor of “La Nazione Eurasia”, Ukrainian version. How you decided to do that? Who’s helping you in this work?

· Initially I was interested in the Italian version of “La Nazione Eurasia” and simply wanted to make something alike. There were some resources already in place, and after talking to my friends I learnt that they would be interested in it, too. The decision was made at the meeting of our Group for Studying the Basics of Primordial Tradition “Mesogaia”. The latter is just a section of a more extensive Ukrainian Intellectual Club of the New Right “Gold Griffin” (unfortunately, only two sections of the club are currently active – ours and the literature one; others are only nominal as the people who initially started them lost their interest). We presented the “LNE – UA” project as the one leading away from the narrow constraints of endless wails and weeping over “Ukraine’s bitter destiny”. We have a lot of authors, mostly graduate and undergraduate students and young teachers from our Precarpathian National Vasyl Stefanyk University and other universities, located in Ivano-Frankivsk (our city boasts three state and seven private universities!). The most active among them are Oleh Hrinkevych, Volodymyr Eshkilev, Ihor Kozlyk, Roman and Olga Ivasiv, Ivan Pelypyshak, Oleksandr Horishny, Oleh Skobalsky, Nataliya Lytvyn, Solomiya Ushnevych, Ulyana Makh, Oksana Stasynets, Sergiy Tyupa, Daniil Belodubrovsky, Yevhen Baran, and the late Teacher and Preceptor Yuriy Sultanov. I have to mention that they represent different nationalities living in Galicia – Ukrainians, Russians, Poles, Jews, Azerbaijanians, Moldavians, Hungarians, etc.; and different religions – Roman Catholic, Greek Catholic, Russian Orthodox, Ukrainian Orthodox, Judaism, Muslim, LDS, Neo-Paganism… At one point of time I was helped by Canadian interns who were of Ukrainian descent. “LNE-UA” is not our only project. The first one was our “Mesogaia” web site (http://www.mesogaia.il.if.ua); there is also the “Gall’Art” site (http://www.gallart.narod.ru) and a number of others, whose authors are the members of our Group (http://newright.il.if.ua, http://www.preussen-ua.narod.ru,http://www.goutsoullac.narod.ru, http://www.loveyourace.front.ru). Since printing services are so expensive, we can’t afford to publish a magazine or a newsletter, although we have materials sufficient for many issues. Our foreign friends also help us – Anton Rachev from Bulgaria, Sasha Papovich from Macedonia, Mohammed Nabil from Canada, Kevin Strom from the USA, Aleksandr Novoselov from Moldova, Andrei Pustogarov from Russia, Ellen Dovgan from Estonia.

What does the term “Eurasiatism” mean in your eyes?

· Ukrainian Eurasiatism has a peculiar historical tradition, dating back to early 1920s. That was a period of national movement for individuality, later referred to as “Shot Down Renaissance”. A group of Ukrainian intellectuals and writers with Mykola Fitilev-Khvylevy as their leader proclaimed the idea of “Asian Renaissance” and a slogan “To Psychological Europe!” looking at Ukraine as a peculiar intermediary between East and West, North and South, as a kind of subcontinent. I offered a name for this subcontinent – MesoEurasia, by analogy with MesoAmerica. But Ukraine, rather, resembles South-East Asia – the crossroads of a number of world civilizations (China, India, Islam, Oceania). But what is Ukraine by this analogy – Brunei, Malaysia, Singapore, Thailand, Vietnam, or Burma? I think, time will show.

Is there in Ukraine a big following for ideas as Eurasiatism and European nationalism?

· Yes, there is, and it is natural since Ukraine is one the crossroads between East and West. History proves that Ukrainians have never been aside from common European problems, whether in the Norman times or in the Cossack epoch. We are proud that in Kyivan Rus times our ancestors conquered Constantinople, crushed Mongols and Tatars, and crusaders (long before Russians did it); that Ukrainian troops fought at Grunwald, and that Ukrainian Cossacks seized Moscow in 1612 and then were protecting Vienna together with Polish troops; crashed Huguenots near Dunkirk and the Turks near Sinop. In our country we defeated powerful Polish armies, Peter the Great’s troops, and Bolshevik Red Army. And we have always realized ourselves as bearers of the high European Mission.

What do you think about the actual situation of your country, from a political and social point of view?

· Shortly we’ll take part in the re-run of the second round of the Presidential election. It is a great illusion both for the West and for Russia to think that Viktor Yanukovych is backed by Russia and that Viktor Yuschenko is backed by the USA. This myth was created by that part of the electorate who favour Russia and who consider Russian their native language. In reality Yanukovych is a protege of an extremely narrow stratum of extremely wealthy tycoons who played the Russian “card”, whereas Yuschenko became, perforce, a charismatic leader of the “potential catastrophe” stratum. After all, if current frequency deviated from 50 Hertz, Ukraine would “fall into itself” – energy system would collapse, communities would not be supplied with power and heating. In other words, at any moment a chain reaction of urban environment disintegration could start, together with disindustrialization and return from unbalanced Modern to Pre-Modern, just like it happens in popular “catastrophe movies” – with all mental consequences, resulting in total destruction of the civilization embryos.

How is relationship between Ukraine and Russia after the fall of USSR?

· It must be confessed that relations with Russia are one of the main factors of Ukraininan life, and these relations exist on different levels: between governments, businessmen, scientists, artists, relatives, and just friends. Sometimes they have this or that level of remoteness or intimacy. Not everything is so simple. Leonid Kuchma’s election pledges were in no way different from those of his Belorussian colleague Lukashenko – aiming at integration with Russia. However, when Kuchma came to power, he had to take into consideration not only the 45% of evident anti-Russian state of public opinion, but also the interests of both large-scale capital (who were not willing to see competitors from Russia on their territory and change the existing corruption schemes) and the feeling of a “proprietor” (“it is no concern of mine”) – the feeling that makes Ukrainian mentality different from the Russian one (the latter characterized with the feeling of collectivism).

You think – as Aleksandr Dugin – that President Vladimir Putin could be the leader of an alternative project to Atlantism, or you think he will finish to fall into line with US egemony?

· It is unlikely to expect from Putin, who can be viewed as the embodiment of Hoffman’s “little Zaches”. His desire to have everything under control is not a working habit of a KGB officer. This is the sign of weakness, an attempt to hold the situation firmly at hand. As the representative of the past he cannot admit publicly that Russia had won in the “cold war” – by winning over its own communism. Putin is incapable of offering to the post-Soviet elites any acceptable “vision of the future”, any development program, since the Russian elite have not developed these for themselves, either. You can’t get too far only on “nostalgia”. It is more likely that the world will witness the appearance of a new political personality who would be interesting to government elites in former USSR. He is awaited for with a certain mystical piety, similar to the feeling the Muslims have waiting for Mahdi’s advent. In other words, this “messiah” will come from the outside, from the world, which is transcendental to those, who potentially view themselves as America’s opposition.

What do Ukrainian people think about European Union?

· Apart from a small percent of people mourning for the former USSR, Ukraine’s population, no matter which language they speak or which religion they follow, realize that Ukraine’s entering to the European Union is inevitable. It’s quite another matter if we talk about the time when this is to happen. The majority of extreme nationalistic anti-Russian forces are advocating the immediate joining to the EU and NATO, and introducing European life standards to Ukraine. Their ideal models to follow are the Baltic states (Lithuania, Latvia, Estonia) and Poland. Moderate forces, including the pro-Russian ones, favour simultaneous entering to both the EU and the so-called Single Eurasian Space (alliance with Russia, Belarus, and Kazakhstan). This is referred to as “multi-vector policy”. It is the strongest, but the most difficult to achieve. Moreover, the Single Eurasian Space can be entered even now, but, having done this, Ukraine’s integration to Europe would become way more complicated. Besides, entering the Eurasian union may endanger the viability of the European vector. Secondly, the striving for SES on behalf of former USSR republics is solely and merely the striving for the Russian resources – not only raw materials, but also the infrastructure and technologies. Numerous appeals to longstanding unity of the “sister nations” are nothing but a bluff. As soon as Belarus has the slightest chance of tearing away from Russia and joining another centre of force, it will use its chance by two hundred per cent. Similarly, Ukrainians are not at all creating illusions about the European Union. The EU in its today’s format is incapable of pursuing concrete and independent policy since the current geopolitical structure is seriously distorted; and this framework is unsuitable for carrying out a strategic plan that the continent needs in order to avoid grave consequences of the Atlantic empire. This distortion is rooted in Britain’s presence in the Union. London is the world financial centre, and, purely in the British style, its people are present in Brussels with the only aim – to sabotage. It is evident from the way they hold their position about adopting the EU constitution.

The Chief of Pentagon, Donald Rumsfeld, has defined Eastern Europe as “the new Europe” – that means, a group of country faithful to USA. But really Eastern European peoples are believer of the “American Dream”, or only their governments are so?

· New democracies’ orientation towards the USA is only a developmental disease. In reality, they will bring to the USA so many problems in the future that the current anti-terrorism campaign would seem an easy promenade to Americans. Life is becoming more complicated than 20 years ago. And it will be becoming more complicated still. Think back to the Balkan war against the Ottoman Empire: the countries liberated by Russia soon became her foes (Bulgaria started a war, then fought against the Entente; Romania, Greece and Bulgaria crowned the representatives of German dynasties). Of course, a lot will depend on diplomatic moves of Washington, London, Moscow, and the EU, as well as on the development of networks of non-government and political organizations, focused on this or that “centre of force”. It is possible that as the tension between Old Europe and the USA continues to grow, part of New Europe will strive after the US and, strange as it may seem, be against it, just like centuries ago the Italic tribes declared a war on Rome just in order to receive Roman citizenship!.. And it is also possible that Turkey, geared by British capital, will lead the confrontation between New and Old Europe.

You are an expert of literature. Is there any writer or thinker that could be considered as a master for all European peoples, and an inspiring of European rebirth?

· The thing is that the unification of the Italian language resulted from Risorgismento, while Ukrainian Renaissance became possible because of the unification of the Ukrainian language. We were forced to fight for out independence, we were refused in existing as a unique nation. Just imagine a situation that Napoleon had won and proclaimed that Italian was only a dialect of French, and that Italian nation could not possibly exist and wouldn’t exist, either!.. This is why the Ukrainian literature had a completely different mission than other European national literatures. Its aim was to bring back the world of the people who had a heroic past, the past that was stolen and the past that the nation was destined to win back. For two centuries the Ukrainian literature, represented by Taras Shevchenko and then by Ivan Franko and Lesia Ukrainka, was pursuing this objective. It rejected the possibility of metaphysics that had barely sprung up in the Baroque epoch by Paisiy Velichkovskiy and Kyiv-Mohyla Academy. This line later turned into Russian “starchestvo” and impregnated Dostoevsky. The only air-way we had in this respect was the translations from European literature, we had and still have a brilliant translation school, almost everything is translated… It is only now that the young generation of Ukrainian authors is opening the metaphysics and, consequently, is becoming interesting to Europe. Yuriy Andrukhovych’s and Oksana Zabuzhko’s novels and poems have long ago been translated into German and Swedish, the English-speaking world knows the well-established “New-York Group” of poets, Yuriy Pokalchuk publishes in French; Yuriy Izdryk, Volodymyr Yeshkilev, Stepan Protsiuk are not unfamiliar names, either (as a rule, their works are first translated into Polish, which the German translators take as a certain quality mark). Moreover, Italy expresses interest to Ukrainian literature, too. A well-known poetess, Oksana Pakhlevskaya, the daughter of Ukraine’s living classical author Lina Kostenko, is chairing the Department of Ukrainian Studies at one of the Italian universities; Mario Grasso popularizes Ukrainians in his “New Moon Calendar”… Another thing I would like to add is that writing poems is peculiar to Ukrainian culture. I believe it is the manifestation of introvert national character. Everybody writes here, it’s a kind of national sport. Books of poetry are published in great numbers, poets are regarded as spokesmen of national aspirations, and are easily elected to the Parliament. As an example of that I can bring up a rather popular series “Modern Ukrainian Poetry”, published by Yuriy Vysochanskiy. I feel honoured that my best poems were published in this series.

You have particularly studied the works by Evola and Guenon, haven’t you?

· I can definitely say that I have studies all the available Russian and Ukrainian translations, as well as some English ones. Unfortunately, they are not numerous, but every day the number is increasing. One of my dissertation chapters is devoted to the “new right” and their spiritual leaders – Evola and Guenon. At one time I was member of a militarized organization “UNA-UNSO” (similar to Romanian “Iron Guard”) and was regularly published in its newspaper “Holos Natsii” (“The Voice of the Nation”). That was where we first started translating Evola and Guenon into Ukrainian. Then Ihor Kahanets, editor-in-chief of “Perehid-4″ magazine, continued this topic on a more professional level (http://www.perehid.kiev.ua). As for me, I’m trying to popularize these ideas, introduce them into serious academic writing; I hold a special seminar “Traditionalism Philosophy” at university, which, I hope, will soon turn into a full academic lecturing course.

What do you think about Karl Marx and his disciples?

I went through an excellent school of orthodox marxism-leninism both at secondary school and a Soviet university. I witnessed the realization of Karl Marx’s project from the inside, living in this country. Yes, there were times when I was keen on national-communist ideas and thoughе that Muscovite social-imperialists distorted the essence of socialism (the leading fighter for Ukraine’s independence Simon Petlura, our Simon Bolivar, proclaimed : “Without a socialist Ukraine we don’t need an independent Ukraine!”); there were times when I was listening to the Russian service of the Albanian radio, read everything about Che Guevara, Franc Fannon and the “new left”, distributed leaflets… But the truth turned out to be more complicated. And it indeed was a revelation when I read a social “Charter of Labour” of the Spanish Falangists. This changed me as a strike of lightning…

You are also an expert of anthropological questions. From a pure historical, ethnical and cultural point of view, which are the borders of European Nation?

· It would be caustic to say that the Russians are not a European nation. Maybe, they are the most European one. In the meaning that they preserved a European Christian tradition of Byzantine, which disappeared in Europe long ago. The French, for example, like to mention with sarcasm how at the dawn of the previous century they were taught at schools that Asia started beyond the Rhine. De Goll moved Europe to the Ural Mountains and added Siberia and the Far East as Europe’s dominions. The Ancient Greeks saw Asia beyond the Don river… If to take anthropologically, the Russians are pure Caucasians, just like the Finno-Ugric peoples that became their substratum. And nobody is disputing whether the Finns, Hungarians, or Estonians belong to Europe, it is unthinkable without them. They were Europe’s compensation for losing Indo-Irani and Tohar ethnic groups. Nature abhors a vacuum.

What are the main cultural bonds between Europe and Asia, and what the main cultural differences between Eurasian and American civilizations?

I share the point of view that Alexander the Great organized a totally new space for the world history by invading barbarian lands. And we are not talking about the Hellenistic world since the meaning of Alexander the Great’s image stretches far from the Mediterranean; the geographical remoteness of lands covered even in the legendary glory of his presence allows us to talk about a much wider understanding of the Mediterranean world. His mission was not merely to conquer the whole world, but rather to bring together and make this world agree semantically, with its centre always in the Mediterranean (the Inner Sea). The new Mediterranean space, established by Alexander, was joined by common elements of the material and spiritual culture. And this heterotopic, real, living world of Alexander (in contrast to Fuko’s utopian world) is, in fact, “Eurasia”. Even the USA, which appeared comparatively not long ago on the crest of the “Atlantic revolution”, coherently falls into this self-developing model. From this point of view, the USA is only one of the Mediterranean countries, continuing this macro space’s cultural history. Indeed, Europe and Asia, Eurasia and America are much closer to each other than it seems. In my opinion, these are mainly economic interests of some European transnational corporations with their headquarters in Britain that cause the confrontation between Europe and the USA; they are located in Britain because they are in interested in more flexible tax legislations and state budgets of the European countries since they mainly work for the defense orders. The West now is the battlefield for the bearers of the two vectors for market economy development – the American liberal economic government system with republican approach (liberal in economics and conservative in politics) and the Dutch-British financial government system with democratic approach (conservative in economics and liberal in politics). In other words, between the bearers of Plato’s idealism and Kant’s empiricism… Essentially, the nature of the confrontation is the same as the one between Byzantine and Persia in the 7th century, when the fire-worshipping Iran had seemingly fallen to Emperor Irakli’s feet, but the Arabian sands brought Mohammad’s cavalry… And it is no use wondering who is playing Persia’s role now – Europe or America… As for America, I fully agree with my new acquaintance from Piedmont – a geopolitics expert Fabricio Vielmini – that the USA’s crisis is irreversible and has nothing to do with the administration occupying the White House. If John Kerry had come to power, the democrats would have done everything more politely, but in reality they would have continued to fool other nations and continue the previous policy of maintaining the world hegemony position. Notwithstanding all his education and political correctness, Kerry offered the foreign policy program that essentially is not different from “tough Bush’s” policy. The remaining key elements are “terrorism”, constant and omnipresent “threats”, but there isn’t a single word on how to overcome the fundamental problems. In reality, the Democratic candidate’s global strategy implementation would mean the infringement of each Eurasian nation’s independence.

The religion – your is the Christian Orthodox one – has a great importance in your life and thought?

· As the majority of Western Ukrainians, I belong to the Greek Catholic Church, in other words, I am a Catholic of the Eastern Rite (by the way, most of the Ukrainian labour immigrants to Italy and Portugal are Greek Catholics and, naturally, belong to the European nation, complimentary to Western Europeans; this situation is different in Germany and England, where the immigrants are Muslims and Turks, or Arabs). The Orthodox Christians scornfully call us “uniats” since we are in union with Rome, and the head of our church is a Roman Catholic Cardinal. But the way to Christianity was not simple to me. When the atheist bans disappeared, most of the people here had to face the choice of spiritual orientation. As rule, most of them chose the religion of their fathers – in union with Rome. But I threw myself into spiritual search – first of all to the Oriental religions (especially Hinduism, I still am still not indifferent to it); then I came to neo-paganism (and even became one of the priests of a powerful neo-paganism movement in Ukraine RUNVira). But again, by the Divine Intent, Christianity opened to me in all its providential beauty, as the bearer of the Topic of Strength.

Is there something special you want to say to Italian readers of “La Nazione Eurasia”?

The linguists say that there two most melodious languages in the world. The first one is Italian, the second is Ukrainian. Also, medieval and modern travellers call Ukraine “Italy on the Dnieper banks”. At one time regions of our country were part of the Danube empire. At the dawn of its independence Ukraine try to “flirt” with France through the then President Kravchuk, but France either didn’t understand, or didn’t want to “hurt” its friend (i.e. Russia), and so it didn’t’ become Ukraine’s “center of gravity” and lost its chance, maybe, having been scared of possible expenses for another Guiana. Germany is more concerned with its relations with France…Maybe, we are interesting to Italy?

(“La Nazione Eurasia”, 2005, n 1)
www.lanazioneeurasia.altervista.com

mardi, 07 juin 2011

Tekos nr. 142/2011

 

Tekos nr. 142/2011

INHOUDSOPGAVE


Editoriaal


In memoriam dr. Carel Boshoff
door Peter Van Windekens

Eugene Terre’blanche en de Afrikaner Weerstandsbeweging (deel 4)
door Peter Van Windekens

In het derde en vorige gedeelte van deze artikelenreeks over Eugene Terre’blanche en de AWB kwamen de plannen van de beweging aan bod om het unitaire Zuid-Afrika om te vormen tot een “Boer Volkstaat”, gebaseerd op het principe van de gewezen Boerenrepublieken. De Engelstaligen dienden zich in de toekomstige staat volledig aan te passen aan het Afrikanerdom, de joden zouden er nooit dezelfde rechten als in Israël kunnen genieten. De meeste aandacht in dit derde gedeelte ging echter uit naar de ‘belevenissen’ van Eugene Terre’blanche en de Engelstalige journaliste Jani Allan. Hetgeen de reputatie van de ‘leier’ niet ten goede kwam en wat voor onvrede en zelfs voor dissidentie binnen de AWB zorgde. Terre’blanche trachtte zich daarom te rehabiliteren via de partijpolitiek (waarop hij nochtans steeds had neergekeken), maar hij kon geen plaats op de kieslijsten bemachtigen. Door de verkiezingsoverwinning van de Nasionale Partij in september 1989 werd de apartheidspolitiek voor een eerste keer aan het wankelen gebracht. De NP had zich immers voorgenomen drastische veranderingen door te voeren. De AWB was het (uiteraard) hiermee niet eens…

Bij de opening van het nieuwe AWB hoofdkwartier te Ventersdorp op 10 oktober 1989 nodigde Eugene Terre’blanche Staatspresident de Klerk uit tot een gesprek. Deze laatste had naar eigen zeggen reeds alle betrokken partijen – uitgezonderd de AWB en de hele rechtsradicale zijde – rond zich verzameld om (met hem) te discussiëren over de toekomst van Zuid-Afrika. De Klerk aanvaardde de uitnodiging en derhalve vond op 9 november 1989 een ontmoeting plaats. Terre’blanche kwam echter niet in zijn eentje. In zijn gezelschap vertoefden ook nog: Ernst van der Westhuizen, leider van de AWB in Pretoria (hij zou later plaatsvervangend leider van de AWB worden), Piet Cloete, voorman van de Transvaalse separatisten, Theunis “Rooi Rus” Swanepoel (1927-1998), een berucht politieman met als standplaats de zogeheten ‘zwarte woonwijk’ Soweto (afkorting voor South Western Townships) buiten Johannesburg, alsook Robert van Tonder en Piet Rudolph voor de BSP (deze organisatie telde nochtans niet meer dan 200 ‘leden’, dixit Jan Groenewald in een interview). De president was op zijn beurt vergezeld door Gerrit Viljoen (1926-2009), minister voor Constitutionele Ontwikkeling en Planning. De aanwezigen boorden zowat alle mogelijke thema’s aan. Maar de “plat de résistance” van de bijeenkomst vormde uiteraard de eis van de AWB om de oude Boerenrepublieken weer in ere te herstellen en dit territorium af te scheiden van de rest van Zuid-Afrika. De Klerk wees de eis met beslistheid van de hand, waarop Eugene Terre’blanche repliceerde dat de oude republieken wettelijk gezien de eigendom van “het volk” waren. Men kon bijgevolg moeilijk van de Boeren verwachten dat zij zomaar hun recht zouden opgeven om zichzelf en hun eigen grondgebied te besturen .....


Zijn meisjes en jongens gelijk?
door Dr. med. Rudolf Kemmerich


Turkije: het neo-ottomanisme.
Francis Van den Eynde

Het blinde geloof van een aantal Europeanen dat Bush, omdat hij ‘rechts’ gecatalogeerd werd, een politiek voerde die ook de belangen van ons oude continent op het oog had, wordt slechts geëvenaard door de naïeve overtuiging van weldenkend links Europa dat Obama een totaal ander beleid dan zijn voorganger wil tot stand brengen omdat hij zwart is en voor een ‘progressist’ doorgaat. Dat zij beiden slechts om Amerika bekommerd waren en zijn, is nochtans voldoende opvallend. Dit geldt o.m. voor wat de Amerikaanse houding t.o.v. de relaties tussen Turkije en Europa betreft. Meer dan eens werd door de Democraat Obama, net zoals door de Republikein Bush, met heel veel verve gepleit voor de aansluiting van Turkije bij de EU. Dit zou immers voor Amerika zeer goed uitkomen en dit om verschillende redenen:

-Turkije te vriend houden betekent eerst en vooral voor de VS dat ze een aanspreekpunt behouden in de islamitische wereld waarvan op zijn minst kan gezegd worden dat die hen meestal niet zeer gunstig gezind is en dat is altijd meegenomen.

-Turkije kan ook een sterke bondgenoot zijn aan de zuidgrens van Rusland: een groot en machtig land dat wel eens opnieuw de wereldhegemonie van de VS in het gedrang zou kunnen brengen. Wie bovendien olie en/of gas uit Centraal-Azië naar het westen wil krijgen zonder door dat niet helemaal betrouwbare Rusland te moeten, heeft trouwens buiten het Turkse alternatief weinig keuze.

-Turkije is een behoorlijk stabiel land in het voor het overige toch zeer woelige Midden-Oosten. Iets wat voor de VS, maar nog meer voor Israël, de bondgenoot waar ze zo veel voor over hebben, best van pas kan komen.

-Eenmaal Turkije, een land dat geografisch noch cultureel bij Europa hoort, de EU vervoegd zal hebben, zal bovendien niemand zich nog kunnen verzetten tegen de aansluiting van Israël vermits dat land weliswaar ook buiten Europa ligt, maar tenminste nog als westers kan worden beschouwd. Vanzelfsprekend is dit conform de Amerikaanse wensen. Israël krijgt er een stevige Europese veiligheidswaarborg bij en Washington loopt niet langer rond met het odium dat het de enige grootmacht is, die onvoorwaardelijk de toch zeer omstreden politiek van Israël steunt. Een schandvlek is minder pijnlijk als ook iemand anders er mee rond loopt.

Geen wonder dus dat Obama ook op dit vlak de lijn Bush trouw blijft volgen en met alle mogelijke middelen Turkije in de EU probeert binnen te loodsen. Ondermeer door de Britten, die steeds het Amerikaanse paard van Troje in de Europese constructie geweest zijn, te vragen de Fransen en de Duitsers die op dat vlak nog steeds dwars liggen, van de gegrondheid van de Turkse toetredingsaanvraag te overtuigen. Amerika heeft hier immers alle belang bij. De vraag is echter of dit voor Europa eveneens het geval is ......

Humboldt als crisismanager
door Heino Bosselmann


Vlaams Belang: nood aan ideologische herbronning
door Jan Sergooris

Sinds de laatste verkiezingsuitslag gaat het met het VB van slecht naar erger. De partij komt in de media alleen nog aan bod met uitvoerige berichtgeving over persoonlijke conflicten en ruzies tussen haar sterkhouders. Voor het eerst in de 30-jarige geschiedenis van de partij ontstaan er serieuze barsten in de samenhorigheid. Electoraal succes kent vele vaders, de nederlaag is een eenzame wees. Het jarenlang gevoerde cordon tegen de partij dat finaal tot politieke machteloosheid heeft geleid en de opkomst van enkele politieke nieuwkomers (LDD, N-VA) die haar rechtse en Vlaamsgezinde monopolie hebben doorbroken, leidden tot een uittocht van tienduizenden kiezers.

Sinds haar oprichting in 1978 heeft het VB de ideologische verdienste gehad om, naast haar Vlaams-nationaal programma dat haar ware ontstaansreden vormde (cfr het Egmontpact), ook enkele maatschappelijke problemen op de politieke agenda te hebben geplaatst, die tot dan genegeerd werden door de traditionele politiek en de journalistiek. Ze vertolkte daardoor de rol van seismograaf van maatschappelijk ongenoegen. De problematiek aangaande “migranten” en “veiligheid” werden op geen tijd de “core business” van de partij en hebben haar geen windeieren gelegd! Sinds 1987 heeft het VB geoogst wat de traditionele partijen decennia lang gezaaid hebben nl. de negatie van problemen die reëel voelbaar waren voor de gewone man in de straat. Doordat de partij vanaf 1987 verkiezingsoverwinning na verkiezingsoverwinning aan elkaar reeg, ontbrak elke stimulans om zich ideologisch te herbronnen, laat staan een koerswijziging te overwegen. Maar wat haar sterkte was in het verleden wordt vandaag haar grote zwakte ......

De groene hoek
door Guy De Maertelaere

Schrijvers en Lezers
door P.L, P.V.W. & P.J.V.

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Revue de presse - Juin 2011 (1)

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Revue de presse
 
Juin 2011 (1)
 
DES VETERANS DES FORCES BRITANNIQUES SERAIENT PRESENTS EN LIBYE:
"Des vétérans des forces spéciales britanniques, employés par des sociétés de sécurité privées, sont présents à Misrata, à l'ouest de la Libye, où ils conseillent les rebelles libyens au sol et fournissent des informations à l'OTAN. (...) D'anciens membres des forces spéciales (SAS) font parvenir au commandement des opérations de l'OTAN à Naples des informations sur la localisation et les mouvements des troupes loyales au leader Mohammar Kadhafi, ont indiqué des sources militaires britanniques au quotidien.
Selon ces sources, ces anciens militaires se trouvent en Libye avec la bénédiction du Royaume-Uni, de la France et d'autres pays membres de l'Alliance atlantique."

http://www.theatrum-belli.com/archive/2011/06/01/des-veterans-des-forces-britanniques-seraient-presents-en-li.html#more
 
 
C'EST PARFAITEMENT POSSIBLE POUR UN PAYS DE REFUSER  DE PAYER SA DETTE:
‎"Le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde invite les gouvernements africains à suivre l’exemple de certains pays de l’Amérique du Sud qui ont refusé de payer la dette illégitime, réclamée aux pays en développement. De l’avis de Eric Toussaint, ‘c’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette’. Et les exemples sont légion dans le monde.
Equateur, Argentine, Paraguay. Voilà autant de pays qui ont refusé de payer leurs dettes à la Banque mondiale, au Fmi, au Club de Paris et aux banquiers."
 
 
1% DE LA POPULATION MONDIALE DETIENT 39% DE LA RICHESSE MONDIALE:
"La crise économique n’a pas atteint tout le monde de la même manière. (...) Il y a de plus en plus de riches, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG)."
 http://www.express.be/money/fr/wealthrepublic/1-de-la-population-mondiale-detient-39-de-la-richesse-mondiale/146980.htm
 
 
CAPITALISM: A LOVE STORY - PROFESSOR ELISABETH WARREN (HARVARD):
"The American people do not want to be governed by amoral, profit-driven, multinational companies! We want a government of, by, for the people."
 
 
LIBERALISME MONDIALISTE: UN ANTIHUMANISTE RADICAL:
"Vingt ans après la chute du communisme, le capitalisme mondialisé est en train de réaliser les prédictions de … Karl Marx."
http://www.polemia.com/article.php?id=3844
 
 
LIBYE: DUMAS ET VERGES VEULENT DEPOSER PLAINTE CONTRE SARKOZY:
"Deux célèbres avocats français, l'ancien ministre Roland Dumas et Jacques Vergès, ont annoncé dimanche à Tripoli qu'ils comptaient déposer plainte contre le président français, Nicolas Sarkozy, pour 'crimes contre l'humanité' en Libye."
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/05/30/libye-dumas-et-verges-veulent-deposer-plainte-contre-sarkozy_1529149_1496980.html
 
 
VENEZUELA-IRAN, L'ALLIANCE DES PARIAS QUI MET A CRAN LES ETATS-UNIS:
"L’annonce des sanctions américaines intervient alors que les accolades chaleureuses entre les hommes de Téhéran et de Caracas se font toujours plus répétitives. Depuis 2005, plus de 200 accords de collaboration économique ont été signés entre les deux pays."
http://www.tdg.ch/venezuela-iran-alliance-parias-met-cran-etats-unis-2011-05-25
 
 
AVEC CHRISTINE LAGARDE, L'INDUSTRIE US ENTRE AU GOUVERNEMENT FRANCAIS:
"Elle défendait les intérêts des multinationales états-uniennes contre ceux des entreprises françaises et européennes. Ses positions politiques s’accordent parfaitement avec son engagement militant au sein du CSIS, le think-tank du lobby pétrolier aux États-Unis":
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Avec-Christine-Lagarde-l-industrie-US-entre-au-gouvernement-francais-6812.html
 

I. Shamir: Pourquoi Ben Laden devait-il mourir?

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Pourquoi Ben Laden devait-il mourir ?

 

Entretien avec Israel Shamir

 

Propos recueillis par Maître Gerhard Frey jr

 

Depuis 2005, les Américains savaient où Ousama Ben Laden se cachait à Abbottabad. C’est ce que nous a révélé récemment Israel Shamir, un journaliste russo-israélien qui vit en Suède et qui coopère dans le dossier « WikiLeaks ». Ses dires ont été confirmés par l’agence de presse « dapd » : la CIA surveillait la cachette de Ben Laden « depuis environ six ans », « avant qu’Obama ne donne l’ordre d’intervenir ». Maître Gerhard Frey s’est entretenu avec Israel Shamir pour qu’il nous éclaire sur ses thèses.

 

Q. : Monsieur Shamir, comment cela se fait-il que les autorités américaines savaient depuis 2005 où se trouvait Ben Laden ?

 

IS : Les Américains ont arrêté Abu al-Libi en 2005 et ont ainsi appris  —et cela ressort des documents de Guantanamo—  que Ben Laden s’était installé à Abbottabad, lorsqu’il est devenu le messager de ce dernier. Abbottabad est une ville relativement petite, elle ne compte que 80.000 habitants. Il est évident que les services secrets américains ont vérifié qui étaient les voisins d’Al-Libi. Ensuite, les Américains ont attrapé Abdul Hadi al-Iraqi qui se trouvait, lui aussi, en liaison avec Abbottabad. Des forces américains et pakistanaises ont mené des attaques dans la région d’Abbottabad. Mais Ousama Ben Laden, au milieu de toute cette effervescence, a continué à vivre en paix parce que les Américains savaient qu’il se trouvait là-bas.

 

Q. : Selon vous, Monsieur Shamir, quels étaient les motifs pour le laisser en vie dans un premier temps ?

 

IS : Ils l’ont laissé en vie parce qu’il a été jadis leur agent, et sans doute plus longtemps qu’on ne le croit. Il faut dire que Ben Laden ne s’est que rarement attaqué aux intérêts américains, sauf sans doute à une exception près  —et une exception de taille !—  les fameux attentats du 11 septembre. L’organisation d’Ousama Ben Laden a fait, ce que les autorités américaines voulaient qu’elle fasse. Elle a combattu les Russes en Afghanistan et elle a ruiné ce pauvre pays. Elle a conspiré contre le Hizbollah et l’a combattu. Elle a massacré des Chiites en Irak. Elle a contribué à miner le pouvoir de Kadhafi. Elle hait le Hamas et l’Iran. Elle a soutenu les épurations ethniques menées en Tchétchénie et dans les Balkans contre les « Infidèles ». Jamais elle ne s’est attaqué à Israël. Elle réservait toutes ses énergies à combattre Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hizbollah libanais. Comme un golem effrayant, fabriqué dans les laboratoires de la CIA, elle ne s’est insurgée qu’une seule fois contre ses « fabricateurs » impitoyables : le 11 septembre 2001. Ben Laden a certes été un pion important sur les terrains de guerre récents mais il ressemble, à ce titre, à bon nombre d’ « amis » des Américains comme Jonas Savimbi en Angola ou Chamil Bassaïev en Tchétchénie : son organisation disparaîtra après sa mort comme l’Unità angolaise et les bandes à Bassaïev ont quitté le terrain.

 

Q. : Mais pourquoi a-t-on tué Ben Laden maintenant et non pas plus tôt ?

 

IS : Ils l’ont tué tout simplement parce la publication des documents de Guantanamo dévoilait clairement la piste menant à Abbottabad. Deux solutions étaient possibles : ou bien on l’enlevait d’Abbottabad et on l’escamotait ailleurs ou bien on le tuait car aucune cachette, pour un témoin gênant, n’est aussi sûre que les profondeurs infernales. C’est la deuxième option que l’on a choisi pour faire disparaître véritablement toutes les traces. Ce que nous ne savons pas, en revanche, c’est la nature et la teneur des contacts entre les autorités américaines et Ben Laden. Ce dernier a-t-il ou non été téléguidé dans ses actions par la CIA ? Voilà la question principale qu’il faut se poser. De toutes les façons, on n’a pas exhibé devant les caméras ses gencives violacées comme on l’a fait pour Saddam Hussein après sa capture ; on ne l’a pas revêtu de la tunique orange humiliante des détenus de Guantanamo ; on ne l’a pas torturé par le procédé du « waterboarding » jusqu’à ce qu’il tombe dans l’inconscience et il n’a pas été humilié.

 

Q. : La campagne pour les présidentielles, qui commence déjà aux Etats-Unis, a-t-elle déterminé le moment de cette exécution ?

 

IS : Dans ce cas, on aurait attendu le mois d’octobre.

 

Q. : Pensez-vous que l’exécution de Ben Laden est juste ?

 

IS : Je pense qu’on lui a accordé une sorte de grâce. Finalement, il vaut mieux être tué d’une rafale de pistolet-mitrailleur que d’être trainé à Guantanamo pour y être torturé.

 

Q. : Il est une chose curieuse : sur l’affiche du FBI, qui met la tête de Ben Laden à prix, ne figure aucune mention du 11 septembre. Comment expliquez-vous cela ?

 

IS : Manifestement il n’existe aucune preuve de sa participation.

 

Q. : Récemment, vous avez rédigé un article où vous dites que la « gauche » et la « droite » ne signifient quasiment plus rien aujourd’hui. Pouvez-vous nous préciser votre point de vue ?

 

IS : Ces concepts n’ont plus grand chose à nous dire, après Blair et Clinton. Ce qui compte désormais, c’est l’attitude que l’on adopte face aux guerres et aux interventions militaires que les Américains (et leurs alliés) lancent au-delà des mers, c’est la capacité à repérer les machinations des services secrets, à dénoncer la soumission des citoyens à l’Etat tout puissant. En France, Marine Le Pen, classée à droite, s’oppose à l’intervention en Libye et en Côte d’Ivoire, aux paiements que les Etats effectuent au bénéfice des banquiers et à la politique aventurière de l’actuel président français, tandis que Bernard-Henri Lévy, étiqueté de « gauche », soutient toutes les initiatives guerrières et les interventions à l’étranger et s’affiche comme un ami du président étiqueté de droite. Aux Etats-Unis, un Ron Paul, considéré comme un « républicain de droite », est contre la guerre, s’oppose à la politique des banques et au soutien inconditionnel à Israël, exactement comme les communistes américains !

 

(entretien paru dans DNZ, Munich, n°20/2011).

 

* * *

 

Israel Shamir, né en 1947 à Novosibirsk, a émigré en Israël en 1969. Il a été journaliste pour la BBC et pour Haaretz. Pour les médias russes, Shamir a récemment  décrypté les dépêches de WikiLeaks. Il a attiré l’attention des médias en février 2011 pour les liens qu’il entretenait avec Julian Assange, qui, pour sa part, a considéré que les accusations d’ « antisémitisme », lancées contre Shamir, étaient injustifiées.

 

Modernité, postmodernité, hypermodernité

 

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Modernité, postmodernité, hypermodernité

par Edouard RIX

Ex: http://tpprovence.wordpress.com/

En 1917, dans La Crise de la culture européenne, Rudolph Panwitz qualifie le surhomme nietzschéen de « postmoderne ». Le concept connaît ensuite une longue éclipse, avant de ressurgir dans le débat philosophique en 1979.

Jean-François Lyotard est l’un des premiers à repérer qu’un changement complet de civilisation s’opérait sous les yeux de ses contemporains sans qu’ils n’en aient conscience. C’est en 1979 qu’il écrit son ouvrage fondateur, La condition postmoderne (1). L’idée centrale insiste sur « l’épuisement des grands récits » ou, autre formule-choc, « la fin des métarécits » : émancipation progressive de la raison et de la liberté, enrichissement de l’humanité par le progrès scientifique et technique, salut chrétien…  Sont visés, pêle-mêle les philosophes héritiers des Lumières, les marxistes qui promettent le « grand soir » révolutionnaire, et tous les « croyants impénitents ». Mais, c’est surtout le grand récit scientifique de la modernité positiviste du XIXème siècle, la croyance en la marche inexorable du progrès, qui est emporté par la lame de fond postmoderne.

Avec la postmodernité, l’idée même de sujet autonome, d’« animal rationnel », fait naufrage, victime d’une triple crise. D’abord, la crise de l’idée de progrès. Toute transformation a un coût humain, social et environnemental lourd à payer. Les prouesses technologiques produisent une déshumanisation croissante, des gaspillages et des abus. Ensuite, la crise sans précédent de la raison. Le rationalisme et le positivisme étroits du XIXème siècle sont balayés, les savoirs changent sans cesse. Aux démonstrations rationnelles se substituent des explications mystico-ésotériques, le recours à la magie et à la voyance. Enfin, la crise de l’affirmation même du sujet. A la suite de Nietzsche, Marx et Freud – « maîtres du soupçon » selon Paul Ricoeur -, l’homme a pris conscience que ses discours et ses pratiques obéissent à d’autres intérêts que ceux énoncés officiellement. Derrière les grands mots de « civilisation » et d’« humanité » se cachent de nouvelles entreprises de domination – l’ « humanitarisme-alibi » du charity business par exemple -.

L’ère du vide et de l’éphémère

Le principal mérite du concept de postmodernité est de signaler que les sociétés occidentales développées sont entrées dans un processus de changement radical quant à leur mode d’organisation social, culturel et politique : effondrement de la rationalité et faillite des grandes idéologies, mais aussi fin de l’âge industriel productiviste, montée de l’individualisme et de la consommation de masse, dépérissement des normes autoritaires et disciplinaires, désaffection pour les passions politiques et le militantisme.

Le philosophe Gilles Lipovetsky analysera magistralement ce phénomène dans L’ère du vide (2) et dans L’Empire de l’éphémère (3)Selon lui, la société postmoderne est marquée par un néo-individualisme hédoniste, ce qu’il appelle la « seconde révolution individualiste », dont les traits principaux sont un désinvestissement de la sphère publique, une perte de sens des grandes institutions sociales et politiques, la dissolution de la mémoire collective, l’engouement pour les nouvelles technologies, le relativisme moral, le narcissisme exacerbé – dénoncé aussi par Christopher Lasch dans Le complexe de Narcisse -. Pour Lipovetsky, cet individualisme de masse anti-autoritaire est une « chance démocratique »…

Quant au sociologue Michel Maffesoli, il défendra une vision résolument libertaire et esthétique de la postmodernité caractérisée par un retour du dionysiaque et de l’irrationnel, le polythéisme des valeurs, un néo-tribalisme urbain, l’indifférenciation sexuelle, la mobilité professionnelle (4).

Modernité et esprit faustien

Faut-il pour autant souhaiter que la postmodernité débouche sur la fin de toute modernité ? Selon Wolfgang Welsh, auteur d’un remarquable essai sur le sujet (5), la modernité est une vision-du-monde qui commence avec le grand projet de « Mathesis Universalis » voulu par Descartes, relayé par les mythes de l’Aufklärung, des Lumières. C’est à cette époque que l’individualisme bourgeois imprègne le droit, avec les révolutions américaine et française -voir les travaux de Louis Dumont-, et que naissent les grandes idéologies modernes, du libéralisme économique au marxisme, qui promettent une unification du monde sous le règne de la raison.

Il convient toutefois de distinguer deux modernités différentes, apparues dès la fin de la Renaissance. La première, moralisatrice et sans élan, qui correspond à un rationalisme étroit et calculateur professé par le bourgeois si bien décrit par Werner Sombart (6), et à l’origine des messianismes iréniques et autres grands récits émollients des idéologies modernes. La seconde, audacieuse et conquérante, qui correspond à un rationalisme ascétique et créateur, théorisé par Max Weber, et à l’origine des grandes découvertes scientifiques.

Dans Dialektik der Aufklärung (7), Max Horkheimer et Theodor Adorno distinguent, dans la pensée européenne, deux raisons. L’une, qui recueille leur adhésion, purement normative, est celle du « métarécit », qui impose des normes abstraites, développe une éthique de la conviction, et se veut allergique à toute volonté de puissance. L’autre, est strictement « instrumentale » et donne la puissance à son utilisateur. C’est la raison scientifique et technique, décrite par Max Weber, qui maîtrise les forces de l’univers et les met au service de l’homme. L’Ecole de Francfort, inspirée par le refus biblique de la puissance humaine, l’accuse d’être prométhéenne et la source de tous les maux, du capitalisme au fascisme, de l’électro-fascisme à la destruction de la nature…

Cette raison « instrumentale » s’incarne dans le volontarisme dynamique qui caractérise, selon Oswald Spengler la culture « faustienne » de l’Occident, qui s’est affirmée comme « la plus puissante, la plus véhémente », en tant que « volonté de puissance qui se rit de toutes les limitations temporelles ou spatiales, qui considère précisément l’illimité et l’infini comme constituant ses objectifs » (8). Pour Spengler, la modernité est un phénomène ambigu. Tel le dieu romain Janus, elle présente deux visages : d’un côté, un vitalisme faustien et aventureux, transformateur de la nature organique; de l’autre, une idéologie homogénéisante et inorganique, qui prétend normaliser la planète entière, mettant ainsi fin à l’âge des « hautes cultures » (Hochkulturen). La première correspond à notre vision tragique du monde, la seconde à la vision progressiste de l’Histoire, prédominante depuis la Renaissance.

Mais, même la modernité faustienne conduit au règne de la quantité, au « désenchantement du monde » – selon la formule de Marcel Gauchet. Tel est le sort de l’esprit faustien lorsqu’il est coupé de ses mythes fondateurs, ainsi que le souligne Robert Steuckers : « la rationalité conquérante, si elle est arrachée à ses mythes fondateurs, à son humus ethno-identitaire, à son indo-européanité matricielle, retombe, même après les assauts les plus impétueux, inerte, vidée de sa substance, dans les rets du petit rationalisme calculateur et dans l’idéologie terne des « Grands récits » » (9).

L’interrègne postmoderne

On peut définir la postmodernité comme un interrègne. Giorgio Locchi a décrit cet interregnum comme une période d’attente durant laquelle le destin balance entre deux options : soit parachever le triomphe de la conception du monde égalitaire, avec la « fin de l’histoire », soit promouvoir une régénération historique (10).

Ainsi, pour Lipovetsky,  depuis le 11 septembre 2001 nous avons basculé dans les Temps hypermodernes (11), marqués par l’hyperpuissance américaine, l’hyperconsommation et l’hypernarcissisme. L’ici et maintenant est prédominant. Le triomphe de l’instantanéité signe la fin de toute vision progressiste, mais aussi la défaite de toute attitude prométhéenne. C’est le présent hédonique qui l’emporte.

Face à ce « meilleur des mondes » postmoderne, consumériste et narcissique, que l’on nous permette de souhaiter l’avènement d’une postmodernité combinant élan faustien et enracinement ethno-européen.

Edouard Rix, Réfléchir & Agir, hiver 2011, n°37, pp.49-50.

Notes :

(1) J.F. Lyotard, La condition postmoderne, éditions de Minuit, Paris, 1979.

(2) G. Lipovetsky, L’ère du vide. Essais sur l’individualisme contemporain, Gallimard, Paris, 1983.

(3) G. Lipovetsky, L’Empire de l’éphémère : la mode et son destin dans les sociétés modernes, Paris, Gallimard, 1987.

(4) M. Maffesoli, Le temps des tribus: le déclin de l’individualisme dans les sociétés postmodernes, Table Ronde, Paris, 2010.

(5) W. Welsh, Unsere Postmoderne Moderne, VCH Acta Humaniora, Weinheim, 1987.

(6) W. Sombart, Le bourgeois, Payot, Paris, 1966.

(7) M. Horkheimer und T.W. Adorno, Dialektik der Aufklärung, S. Fischer, Frankfurt, 1969.

(8) O. Spengler, Le Déclin de l’Occident, Gallimard, coll. Bibliothèque des idées, Paris, 1976, I.

(9) R. Steuckers, « Défis post-modernes : entre Faust et Narcisse », Orientations, 1988, n°10.

(10) G. Locchi, Nietzsche, Wagner e il mito sovrumanisto, Akropolis, Roma, 1982.

(11) G. Lipovetsky, Les Temps hypermodernes. Entretien avec Sébastien Charles, Grasset, Paris, 2004.

 

lundi, 06 juin 2011

Obama ou le velours afro-américain sur le poing d'acier yankee

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Obama ou le velours afro-américain sur le poing d’acier yankee

 

Entretien avec le Professeur Francis Boyle sur le rôle politique mondial de Barack Obama

 

Dans la deuxième partie de son entretien accordé au Dr. Gerhard Frey jr., le Prof. Francis Boyle se concentre principalement sur le rôle que doit jouer la présidence d’Obama dans le plan général de l’impérialisme américain (première partie : http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2011/05/09/p... ).

 

Q. : Prof. Boyle, pour nous Européens, Obama demeure un homme à mystères. Lorsqu’il a accédé à la présidence, il a fait ôter le buste de Churchill qui ornait le « Bureau ovale » de la Maison Blanche, non seulement parce qu’il s’agissait d’un prêt —et non d’un don— de l’ambassade britannique, mais parce qu’il voulait montrer que, vu son idiosyncrasie familiale, il ne pouvait pas, théoriquement, avoir le même mode de pensée que George Bush jr…

 

FB : N’oublions pas, d’abord, que lorsque Obama a fréquenté la « Columbia University », son « mentor » y était rien moins que Zbigniew Brzezinski. Ce dernier fut également son conseiller pendant la campagne électorale des présidentielles qui l’a mené à la Maison Blanche. Dès qu’Obama y est entré, il a truffé littéralement cette Maison Blanche de poulains issus de l’écurie de Brzezinski.

 

Personnellement, lorsque j’étais à Harvard, j’ai suivi le même curriculum pour ma promotion qu’avaient suivi jadis Kissinger et Brzezinski. Obama a terminé ses études après moi à la « Harvard Law School ». Lorsque j’étais à Harvard, le « Centre des Relations Internationales » m’avait donné le même bureau qu’avait occupé préalablement Kissinger. Je connais donc bien la manière de penser de personnalités comme Kissinger et Brzezinski. Lisez le livre de Brzezinski, The Grand Chessboard (« Le grand échiquier ») et vous y découvrirez que tout tourne autour d’une volonté bien résolue de s’emparer de toutes les réserves de pétrole et de gaz naturel. Celui qui a écrit ce livre est donc le principal conseiller d’Obama en politique étrangère ! Ensuite, Kissinger, lui aussi, conseille le Président. Quant au Général James Jones qui, jusqu’en octobre 2010, a été le conseiller d’Obama en matière de sécurité et de défense, il a déclaré ouvertement qu’il recevait chaque jour des directives de Kissinger. Je vous assure : il n’y a aucune différence entre Kissinger et Brzezinski. Sur le plan formel, l’un est « démocrate » et l’autre « républicain », mais ils défendent tous deux les mêmes idées et projets. Et je le répète : vous découvrirez la politique étrangère d’Obama dans les ouvrages de Brzezinski. Pour l’essentiel, cette politique étrangère dérive in fine de la géopolitique britannique de Sir Halford John Mackinder, théoricien d’une politique mondiale de puissance. C’est cela que l’on enseigne à Harvard de nos jours : comment il faut procéder pour dominer le monde. Voilà pourquoi Obama reçoit les conseils prodigués par Kissinger et Brzezinski.

 

Q. : Peut-être mais quoi qu’il en soit, le père d’Obama a été emprisonné au Kenya lors de la révolte antibritannique des Mau Maus. On pourrait dès lors penser, au vu de cette mésaventure paternelle, qu’Obama s’émancipera de cette politique de puissance, quoi que lui disent Kissinger et Brzezinski. Dans tout ce que vous dites, on dirait qu’Obama n’est qu’une simple marionnette…

 

caric_obama_book_sf.jpgFB : Je ne dirais pas qu’il n’est qu’une simple marionnette. Je me réfère notamment à des informations accessibles à tout un chacun, qui ont été dûment documentées et vérifiées et qui proviennent des travaux d’un reporter et journaliste d’investigation australien, réputé fort sérieux et couronné de quelques prix. Il s’agit de John Pilger. Celui-ci a pu prouver qu’après sa collaboration avec Brzezinski à la Columbia Université, Obama a travaillé pour une organisation camouflée de la CIA, la « Business International Corporation », qui aurait également financé le coût énorme de ses études et apuré ses dettes auprès de son université. Je pense que l’on peut poser, en toute vraisemblance, l’hypothèse qu’Obama a travaillé pour la CIA.

 

Pour résumer ce que je viens de dire : Obama n’est pas une marionnette, il fait partie du système. Il est le gant de velours afro-américain sur le poing d’acier de l’habituel impérialisme américain. Bush, lui, était le poing d’acier sans gant. Mais avec cette manière abrupte d’agir, les objectifs s’avéraient difficiles à atteindre, parce qu’une telle attitude était rejetée par les autres puissances qui comptent sur la scène globale. C’est pourquoi on a décidé de faire intervenir un autre acteur de la réserve et Obama est arrivé…

 

Q. : Qui donc se profile derrière Kissinger et Brzezinski ?

 

FB : Derrière Kissinger et Brzezinski se trouvent David Rockefeller et tout le clan Rockefeller. Tous les deux se trouvaient sur leur « payroll », sur la liste des personnes qu’ils finançaient : ainsi, lorsque Kissinger n’a pas obtenu son poste à Harvard, il a travaillé pour les Rockefeller. Brzezinski s’y est ajouté en 1973 quand il avait vainement essayé de devenir le directeur de la Commission Trilatérale. A l’époque, on avait choisi Jimmy Carter pour devenir candidat à la présidence. Lorsqu’il a emporté la course à la Maison Blanche, les Rockefeller ont introduit Brzezinski dans la place. Il a pris alors le rôle que jouait Kissinger sous Nixon. Nous constatons dès lors que quoi qu’il arrive, que ce soient les démocrates ou les républicains qui occupent l’avant-scène du pouvoir, ce sont toujours des poulains issus des écuries de ces deux personnalités qui définissent la politique étrangère américaine. David Halberstam, dans on livre « The Best and the Brightest », rappelle que ce « modus operandi » n’est pas récent : quand Kennedy entre à la Maison Blanche, après avoir, lui aussi, achevé des études à Harvard, il recrute effectivement « les meilleurs et les plus brillants » dans cette même université et ces intéressants sujets nous ont bien vite amené la guerre du Vietnam. Je viens de résumer très brièvement le bilan de cinquante années de politique étrangère américaine.  On ne doit donc pas être étonné qu’Obama reprenne tout bonnement les programmes qui fonctionnent depuis un demi siècle.

 

Q. : Ne craignez-vous pas qu’un jour ou l’autre on vous impose le silence…

 

FB : N’avons-nous pas tous appris la leçon du Pasteur Martin Niemöller ? Nous devons ouvrir la bouche et nous n’avons pas le droit de nous taire. Il n’y a rien de plus à dire.

 

(entetien paru dans « DNZ », Munich, Nr. 18/2011)

 

* *

Le Professeur Francis Boyle, né en 1950, est docteur en sciences juridiques et en philosophie, issu de Harvard. Au cours de sa carrière, il a travaillé sur le « Biological Weapons Anti-Terrorism Act » de 1989 et sur la législation américaine relative à la transposition en droit des accords sur les armes biologiques de 1972. Il a donné des cours de droit international à l’Académie militaire de West Point et en Libye et a représenté la Bosnie-Herzégovine et la Palestine. Il s’est engagé à défendre les droits des peuples indigènes comme les Amérindiens Pieds Noirs au Canada, les Lakota et le peuple autochtone des Iles Hawaï.

 

dimanche, 05 juin 2011

The Fascist Past of Scotland

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The Fascist Past of Scotland

Ex: http://xtremerightcorporate.blogspot.com/

Today, Scottish nationalism is associated mostly with the left. Traditional, conservative nationalism such as produced the Jacobite wars was long in going but seems gone for good at this point. However, Scottish fascists have long been involved in the troubled life of what goes under the blanket-term of ‘British fascism’. Nonetheless, it is important to note the history of nationalism in modern Scotland, which of course existed when Scotland was an independent nation but which survived after the union with England and was never seen in a more pure form than in the Jacobite uprisings that are so famous. Although not often considered, the Jacobite restoration efforts were actually very corporatist at heart. Just to refresh, at its core, corporatism is nothing more than the organization of society based on corporate bodies and the use of those corporate bodies in exercising power for the nation as a whole. This was, in a real sense, what the Jacobite risings were all about and in a very traditional way, upholding the ancient values of western civilization.

It was, from the beginning, the intention of the Jacobites to maintain the distinct nationalism of the three kingdoms individually. We saw this with the declaration of independence following the landing of King James II in Ireland. It was a principle reiterated by King James III in 1715 and Prince Charles III in 1745. The system they were fighting for, that they intended to restore, was very traditional and very corporatist. That was for a union of the distinct kingdoms of England, Scotland and Ireland under one Crown. Furthermore, particularly concerning Scotland, it was also a fight to maintain the established, traditional clan structure. Power in Scotland had always been very corporatist in nature, based on the power of the chieftains of the various clans, united by their common loyalty to the House of Stuart and a divinely based monarchy. For Scotland, the clans were the basic corporate bodies of society.
 
Of course, the Jacobites were ultimately unsuccessful and it was, of course, no coincidence, that the Hanoverians (English or Scottish) who sought to wipe out Scottish nationalism specifically by destroying the clan system (which was most significant) as well as all of the outward signs of Scottish nationalism such as the Gaelic language, kilts and all the rest. A sad event to be sure, but it happened and one must move on. Fortunately, some of this was to be restored in time as the Jacobite threat to the government in London faded into history and Scotland came to see itself fully as a part, as a partner, of the glorious achievements of the British Empire and these were certainly considerable. Even as early as the late 18th Century the Scots dominated in the high command of the British army and the highland regiments became among the most feared and fearsome in the world on battlefields from North America to India. The Scots were, very early on, just as committed to British greatness as anyone and this is seen in the number of Jacobite exiles to America who fought for the British Crown against the American revolutionaries who were set to partition British North America.

In modern times, however, liberalism began to creep in and ever since as far back as the 1830’s Scotland has tended to be dominated by the leftist party (Whig, Labour, etc). In 1934 the Scottish National Party was founded, bent on the division of Great Britain and at least some degree of independence for Scotland. Socialist parties also sprang up. These, of course, had an influence on what was considered far-right politics as it would anywhere else but nonetheless, those Scots labeled as “fascists” tended almost to a man to support the union, the British Empire and British power and greatness, seeing the nations of the British Isles as stronger together than apart. Of course the most famous such organization was the British Union of Fascists and there were a number of prominent Scots aligned with or associated with that movement, and a few should be mentioned.
 
Few embodied these values as much as Sir Louis Greig, a decorated naval surgeon, accomplished rugby player and longtime friend of King George VI, going back to his days as the Duke of York when Greig took the young prince under his wing and even helped encourage his marriage to Elizabeth Bowes-Lyon. This match worked out so well that the future queen displaced Greig as the closest confidant of George VI, but he did not seem to mind much. He was an ardent supporter of the British Empire and a staunch monarchist, absolutely loyal to his King and Country. This was a firm matter of principle for him, not something based on his own friendship with the Duke of York as his support for the Crown did not falter in the least during the short reign of King Edward VIII with whom he did not get along well. It was also around this time that Sir Oswald Mosley left the Tory party for Labour and then left the Labour Party to form the British Union of Fascists. While trying to strengthen his grouping of blackshirts Mosley formed the January Club, an elite circle of the nationalist community in an effort to attract upper class support for the BUF and put a more respectable face on the fascist movement. Greig was a prominent member of the January Club (he was also by then a Wing Commander in the RAF) and his support, along with others, helped the BUF become more mainstream and it was shortly thereafter that the Daily Mail openly supported the fascist cause. As for Sir Louis Greig, he did not suffer for his fascist associations and continued to serve in the armed forces until his death in 1953. His grandson was even a page of honor to Queen Elizabeth II.

 
Another prominent Scotsman in the BUF, and one of impeccable ‘blue blood’ if not impeccable reputation was Lord Josslyn Hay, Earl of Erroll. Born in London, son of Lord Kilmarnock, he carried the coronet of his grandfather, the then Earl of Erroll, at the coronation of King George V in 1911. He dropped out of Eton and began working in the diplomatic service with his father to earn a living (contrary to what many think, having a title does not automatically mean having vast wealth). It is interesting, if not significant to note the extensive he spent in Berlin at this time. However, despite passing his civil service examination he did not go to work for the Foreign Office but instead caused society tongues to wag by marrying Lady Idina Sackville. Her father was an earl, her former husband a politician, who she had divorced, and she was married again when she began her affair with Hay before divorcing that husband to marry him. It was all very scandalous but the two felt ‘unencumbered’ by social norms and traditional values and married in 1923. Moving to the colonies they set up housekeeping in Kenya where they lived a life of libertine debauchery. In 1934, while visiting England, Hay joined the British Union of Fascists. As Earl of Erroll he attended the 1936 coronation of King George VI, joined the military in World War II and began an affair with a married woman which, most believe, led to his murder in 1941 in Kenya.

Less colorful than Hay, but probably an even more staunch fascist Scotsman was Robert Forgan. The son of a minister in the Church of Scotland, he was educated in Aberdeen, became a doctor and served in World War I, later becoming an STD expert. While working in Glasgow he became a socialist, out of concern for the urban poor of course, and also entered politics as a member of the Independent Labor Party. He supported the very socialistic “Mosley Memorandum” which resulted in his break with mainstream leftists and his formation of the New Party. Mosley and Forgan were almost inseparable. He was one of the most successful politicians of the New Party, a key player in organizing and fleshing out the movement and even stood as godfather to Mosley’s son Michael. He was less visible but no less important when Mosley dropped the New Party idea and went on, instead, to found the British Union of Fascists. It was Forgan who worked behind the scenes to enlist more legitimate, acceptable supporters for the BUF, obtain funding for the movement and he was largely responsible to setting up the January Club.
 
This, however, eventually led to problems between Mosley and Forgan, though not initially. Forgan was adamant that, despite parallels being drawn with the Nazis in Germany, the BUF was not anti-Semitic. Originally, this was true as Mosley took more inspiration from Mussolini and his National Fascist Party (which was not anti-Semitic) rather than Adolf Hitler and the Nazis. Working through the January Club and his connections in government, Forgan even tried to bring some prominent Jews on board, appealing to their liberal views of economic and social issues and assuring them that the hatred of Jews was simply a ‘German thing’ rather than a ‘fascist thing’. However, he had little success in getting anyone to take a chance and as the “star” of Hitler continued to rise Mosley became more enraptured with him and increasingly anti-Semitic in his rhetoric. Forgan had become deputy-leader of the BUF next to Mosley himself but this trend was taking the group down a path he refused to follow. In 1934 the BUF became pretty openly anti-Semitic and a disgruntled Forgan left the party, convinced Mosley was making a mistake. He was thoroughly done with politics and stayed out of the fray, finally passing away in 1976 as a largely forgotten figure.

samedi, 04 juin 2011

South African Nationalist Manie Maritz

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South African Nationalist Manie Maritz

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Salomon Gerhardus Maritz was undoubtedly the most troublesome Boer nationalist for Great Britain for the longest time. He might not have been the best at what he did but long after more able Boer leaders embraced the British Empire he continued to resist. Maritz was to oppose the British in the Boer War, in his own rebellion in World War I and even leading up to World War II by becoming something of an Afrikaner Nazi. Few could be said to be as devoted a defender of Boer nationhood than General Maritz and he spent his life in the service of Boer independence. He was born on July 26, 1876 into an old and illustrious Boer family and as a young man he served in the Jameson Raid which sparked the Second Boer War in which he served with distinction. Maritz was one of the irreconcilables but nonetheless when British rule prevailed and many Boers began collaborating and even running South Africa again to a large extent he went with the times and eventually became the governor of a military district based at Upington.
Yet, the Boer Wars were hard for the Afrikaners to overcome. Truth be told the British had been magnanimous conquerors and South Africa had prospered under British rule but bitter memories still remained. For many, such as Maritz, it did not matter how gentle the British had been after the war it did not erase their memories of the succession of British invasions, the wars of conquest or the British concentration camps where Boer women and children died horribly of disease and starvation. Men like Maritz were simply biding their time for yet another opportunity to take their revenge and drive out the British and with the coming of World War I it seemed that their chance had come. Making common cause with the Germans only seemed natural. During the Boer War the Germans were openly sympathetic to the Afrikaners and Kaiser Wilhelm II had got into some controversy with his British cousins over his words to Boer leader Paul Kruger. German colonial forces in Africa were very weak compared to the surrounding Allied powers and the colony of German Southwest Africa in particular knew they would soon come under attack by the British in South Africa. Their only hope for survival was for a Boer rebellion which would throw the British off balance and allow the Germans and the Afrikaners to unite against them.

The British themselves were rather worried about how the Boers would respond to the outbreak of war with Germany and with good reason. Of the three preeminent Boer leaders from the freedom wars; Louis Botha, Christiaan De Wet and Jacobus Hercules (Koos) De la Rey only Botha was considered reliably loyal to the British. Many Afrikaners took divergent positions based on different motives but a sizeable minority at least were not prepared to fight against a nation that had sympathized with them in their own struggle for freedom in the service of those who had conquered them. The First World War was their opportunity to take revenge and the Germans counted on this, stockpiling a great deal of weapons and ammunition to equip the rebel Boer army they hoped would soon emerge. The Germans had been spreading the word for some time that with their help the Boers could drive out the British and establish a greater empire for themselves in Africa more to their own liking. As war erupted in Europe both sides began to form up in South Africa.

Louis Botha, newly elected Prime Minister of the Union of South Africa, pledged his loyalty to the British Empire and agreed with London to launch the conquest of German Southwest Africa which many Boers opposed. Christiaan De Wet was advocating opposition to Britain and alliance with Germany and General Koos De la Rey, who was believed to be on the side of rebellion, was gunned down by British police before his influence could have effect. Likewise, Christiaan Frederik Beyers, commandant-general of the Union of South Africa Defense Force, resigned his position to join the rebel faction as did General Jap Christoffel Greyling Kemp who was in charge of the training post at Potchefstroom. However, the most dangerous of them all was Colonel Salomon Gerhardus (Manie) Maritz who was to have been on the front lines of the invasion of German territory. Maritz was sent orders to report to Pretoria in the hopes of neutralizing him but he smelled the trap and ignored the order. War might have been headed for German Southwest Africa but it was to hit South Africa first.

British intelligence reported that Maritz and his officers were openly speaking of joining the Germans. True enough, Maritz announced his intention to ally with the Germans to his commandos and his allegiance to the provisional rebel government of the former Boer republics. He proclaimed the independence of South Africa, the Orange Free State, Cape Province and Natal and called upon the White population to join him and their German comrades in revolt against the British. It was October, 1914, and Maritz gave his men one minute to decide whether they were on the side of the Boer-German alliance or the British. Most followed their commander but about 60 remained loyal to Britain and were duly handed over to the Germans as prisoners of war. Rallies were held, speeches were given, and passionate appeals on behalf of Afrikaner nationalism were voiced as the rebellion seemed to be catching on. Beyers, De Wet, Maritz, Kemp and Bezuidenhout were chosen to lead the provisional Boer government and newly promoted General Manie Maritz occupied Keimos around Upington which had been his previous area of operations. Fighting broke out in local clashes between rebel and loyalist factions.
 

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On October 26, 1914 the British side made the state of war clear when Louis Botha personally took command of the forces assembling to crush the Boer rebellion. It was the first and so far only time that a British Empire/Commonwealth prime minister led troops into battle while in office. Moreover, this was especially difficult for old Boer soldiers like Botha and Jan Smuts who would be fighting against their own people, many of them their own comrades from the previous wars against the British. However, Botha and Smuts were truly committed to the Allied cause and when Australian troops on their way to Europe were offered to help crush the rebellion Botha refused and preferred to use loyalist Afrikaners to suppress the rebel Afrikaners so as not to exacerbate the Boer-British ethnic tensions which were obviously already running high. Volunteers, reserves, support personnel and the like were all mobilized in this massive effort by the Union government to stamp out the uprising before the Boer rebels spread their influence and forged a coordinating strategy with the Germans which would have been disastrous.

The Boer rebels were busy as well. General De Wet took his Lydenburg commandos and seized Heilbron and captured a British train which provided a wealth of supplies and ammunition. Soon De Wet had 3,000 men under arms while General Beyers mobilized more in the Magaliesberg in addition to those already assembled around Upington under General Maritz. On the loyalist side, Botha took command of 6,000 cavalry and some field guns assembled at Vereeniging in the Transvaal with the aim of destroying De Wet. Martial law was declared and overwhelming government force was brought down on the rebels. General Maritz was defeated on October 24 but escaped into German Southwest Africa where he continued his own resistance. Botha caught General De Wet at a farmhouse in Mushroom Valley and broke the Boer rebels on November 12. General De Wet and a remnant of his men retreated into the unassuming but brutal Kalahari Desert. General Beyers and his commandos met with an initial defeat at Commissioners Drift after which he joined forces with General Kemp. However, they too were beaten and Beyers drowned while trying to escape across the Vaal River. Kemp led the rest of his men to safety in German territory to join up with General Maritz but only after a long and brutal march across the Kalahari. Kemp was eventually captured in 1915 though by his former comrade General Jaap van Deventer after which he served time in prison and went on to become minister of agriculture in 1924.

The potential Boer rebellion had been crushed in its infancy and Prime Minister Botha went ahead with his invasion of German Southwest Africa. On hand to oppose him was Manie Maritz who had no intention of giving up so easily. He was aided by the fact that the Germans had probably the best colonial army in Africa and although hopelessly outnumbered they fought with considerable skill and tenacity. Early German victories hurled the British invasion back and forced Botha to take a more careful approach. He heard of General Maritz again when the rebel Afrikaner took his Boer troops and with German assistance attacked his former base at Upington, inflicting quite a bloody nose before General van Deventer beat them back. The Union troops faced stiff German resistance, harassing artillery fire, poisoned water wells and land mines in their march into the interior of Southwest Africa. The Germans won a number of stunning victories but eventually the strength of British numbers, some 60,000 troops, proved impossible to overcome and German Southwest Africa was conquered. The British also liberated the loyalists Maritz had turned over to the Germans when they took Tsumeb where the Germans had also been keeping their weapons stockpile for the Boer rebellion.

However, the rebellious General Manie Maritz was not to be captured having escaped yet again, this time to the safety of then neutral Portuguese West Africa (Angola). For the rest of the war years he traveled to Portugal itself and later Spain before returning to his native South Africa in 1923. Once back he proved just as troublesome for the British as he ever had and still somewhat attached to Germany as time would tell. In 1936 he organized a South African Nazi type party with typical anti-Semitic rhetoric thrown into the mix. Of course, in reality, Jews were hardly a presence in South Africa, but it was part of an overall Afrikaner nationalist program and to the disgust of the British and pro-Union South Africans he continued his agitation even after the start of World War II. He did not live to see the final defeat of Nazi Germany though as he died in a car wreck on December 19, 1940 in Pretoria. A lifelong Afrikaner nationalist and enemy of Great Britain he certainly regretted nothing. It would be easy to say (and many have) that the entire Maritz rebellion and the German defeat in Namibia were an exercise in futility and a complete waste of time. However, although the Boers remained subject to Britain and the Germans lost what was arguably their most profitable colony, in a way the German and Boer campaigns were a success for the Central Powers in that they delayed considerably the mobilization of South African troops for use against the more formidable German colonial army in German East Africa (which went on a rampage) and they prevented any transfer of South African troops to the western front during the vital battles fought in 1914. That being said, the evaluation of these actions still depends a great deal on the point of view of the observer. To the British and loyalists General Maritz was a traitor of the blackest sort, a collaborator and ranked at the top of the list of enemies of the British Empire. However, General Maritz is still revered by some Afrikaner nationalists for his dogged defiance and by modern day neo-Nazi Boers who think he was on the right side in World War II as well.

La rivolta di Maritz e De Wet nel 1914

La rivolta di Maritz e De Wet nel 1914, preannuncio della rivincita boera sull’Inghilterra

Autore: Francesco Lamendola

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

La Repubblica Sudafricana, come è noto, era uscita dal Commonwealth britannico nel 1949 e vi è stata riammessa solo nel 1994, dopo che era stato rimosso l’oggetto del contendere, ossia dopo che fu smantellata la legislazione sull’Apartheid.

A volere fortemente la politica della “separazione” fra bianchi e neri era stata la componente di origine boera della comunità europea, insediatasi al Capo di Buona Speranza nel XVII secolo e poi, durante le guerre napoleoniche (1797), respinta verso l’interno dagli Inglesi, ove, nel XIX secolo, aveva dato vita alle due fiere Repubbliche indipendenti del Transvaal e dell’Orange.

Poiché la Grande Migrazione dei Boeri al di là del fiume Orange, o Grande Trek, come è nota nei libri di storia sudafricani, ebbe luogo all’incirca nella stessa epoca in cui, da settentrione, giunsero le tribù bantu che, originarie della regione dei laghi dell’Africa orientale, a loro volta respingevano Boscimani e Ottentotti, i Boeri e, in generale, i bianchi sudafricani hanno sempre negato validità all’affermazione secondo cui, nel loro Paese, una minoranza bianca si sarebbe imposta su di una maggioranza nera, sostenendo, al contrario, che essi avevano raggiunto e colonizzato le regioni dell’interno prima dei Bantu, e non dopo.

Sia come sia, i Boeri sostennero due guerre contro l’imperialismo britannico: una, vittoriosa, nel 1880-81, ed una, assai più dura, nel 1899-1902, terminata con la piena sconfitta della pur coraggiosa resistenza boera, guidata dal leggendario presidente Krüger. Il conflitto era stato reso inevitabile non solo dai grandiosi progetti espansionistici dell’imperialismo inglese, impersonato in Africa da uomini come il finanziere Cecil Rhodes e dal celebre slogan “dal Cairo al Capo” (di Buona Speranza), ma anche e soprattutto dalla scoperta di ricchi giacimenti auriferi e di miniere di diamanti nel territorio delle due Repubbliche boere.

Non fu, quest’ultima, una vittoria di cui l’immenso Impero Britannico poté andar fiero: esso riuscì a piegare la resistenza di quel piccolo e tenace popolo di contadini-allevatori solo dopo che ebbe messo in campo tutte le risorse umane, materiali e finanziarie di cui poteva disporre nei cinque continenti e solo dopo che i suoi comandanti ebbero fatto ricorso alla tattica della terra bruciata, distruggendo fattorie e raccolti, e soprattutto trasferendo ed internando la popolazione boera nei campi di concentramento, ove a migliaia morirono di stenti e di malattie.

È pur vero che la pace, firmata a Pretoria il 31 maggio 1902, ed il successivo trattato di Veereniging, che sanciva la sovranità britannica sulle due Repubbliche, accordarono ai vinti delle condizioni relativamente miti, se non addirittura generose. In particolare, il governo inglese si accollò l’onere del debito di guerra contratto dal governo del presidente Krüger, che ammontava alla bellezza di 3 milioni di lire dell’epoca, ed accordò uno statuto giuridico speciale alla lingua neerlandese, non riconoscendo ancora la specificità della lingua afrikaans.

manie_maritz.jpgÈ degno di rilievo il fatto che nel trattato di stabiliva esplicitamente la clausola che ai neri non sarebbe stato concesso il diritto di voto, ad eccezione di quelli residenti nella Colonia del Capo, in cui i coloni inglesi costituivano la maggioranza bianca; perché, nell’Orange e nel Transvaal, i Boeri non avrebbero mai accettato una eventualità del genere, e sia pure in prospettiva futura.

L’intenzione del governo britannico era quella di integrare progressivamente i Boeri nella propria cultura, a cominciare dall’educazione e dalla lingua; ma il progetto di anglicizzare i Boeri attraverso la scuola si rivelò fallimentare e nel 1906, con l’avvento al governo di Londra del Partito Liberale, esso venne abbandonato. Non solo: le autorità britanniche dovettero riconoscere l’afrikaans come lingua distinta dal neerlandese e questo rappresentò un primo passo verso il rovesciamento dei rapporti di forza, all’interno della comunità bianca sudafricana, tra i coloni di origine britannica e quelli di origine boera.

Picture: Manie Maritz

Un altro passo fu la nascita, il 31 maggio 1910, dell’Unione Sudafricana, grazie alla riunione delle quattro colonie del Capo, del Natal, dell’Orange e del Transvaal: a soli otto anni dalla conclusione di una guerra straordinariamente sanguinosa e crudele, caratterizzata da pratiche inumane tipicamente “moderne”, quali la distruzione dei raccolti, il trasferimento forzato di intere popolazioni ed il loro internamento in veri e propri lager, il Sudafrica diventava un Dominion autonomo nell’ambito dell’Impero britannico, con una maggioranza afrikaner; processo che sarebbe culminato nel 1931 con la conquista della piena indipendenza, votata dal Parlamento di Londra con il cosiddetto Statuto di Westminster.

Un episodio poco noto al pubblico occidentale è quello della rivolta anti-britannica scoppiata nell’Unione Sudafricana nel 1914, sotto la guida dei generali boeri Manie Maritz e De Wet, in coincidenza con lo scoppio della prima guerra mondiale, cui l’Unione medesima partecipò al fianco della Gran Bretagna, soprattutto per il deciso appoggio dato alla causa britannica da uomini prestigiosi della comunità afrikaner come Louis Botha e Jan Smuts.

In effetti, non tutte le ferite dell’ultimo conflitto erano state sanate e una parte della popolazione afrikaner, animata da forti sentimenti nazionalisti, non immemore della simpatia (sia pure solamente verbale) mostrata dal kaiser Wilhelm II Hohenzollern per la causa boera, ritenne giunto il momento della riscossa e si dissociò dal governo di Pretoria, invocando, anzi, la lotta aperta contro gli Inglesi al fianco della Germania.

Al di là del corso inferiore dell’Orange, dal 1884, si era costituita la colonia tedesca dell’Africa Sudoccidentale (oggi Namibia) e i capi afrikaner insorti speravano che da lì – o, più verosimilmente, da una rapida vittoria degli eserciti tedeschi in Europa – sarebbero giunti gli aiuti necessari per sconfiggere le forze britanniche e per rialzare la bandiera dell’indipendenza boera sulle terre dell’Orange e del Transvaal.

Così ha rievocato quella vicenda lo storico francese Bernard Lugan, “Maître de Conferences” all’Università di Lione III, specialista di storia dell’Africa e per dieci anni professore all’Università del Ruanda, nel suo libro Storia del Sudafrica dall’antichità a oggi (titolo originale: Histoire de l’Afrique du Sud de l’Antiquité a nos jours, Paris, Librairie Académique Perrin, 1986; traduzione italiana di L. A. Martinelli, Milano, Garzanti, 1989, pp. 195-99):

«Quando, il 4 agosto 1914, scoppi la guerra, l’Unione Sudafricana si trovò automaticamente impegnata, in quanto Dominion britannico, a fianco degli Inglesi, ossia nel campo dell’Intesa. Ne risentì immediatamente la coesione fra le due componenti bianche della popolazione. Gli anglofoni accettarono l’entrata in guerra come un dovere verso la madrepatria, mentre gli Afrikaner si divisero in due gruppi: il primo, uniformandosi alle vedute di Botha e di Smuts, proclamò la propria solidarietà con la Gran Bretagna, il secondo, con alla testa Hertzog, propose che l’Unione rimanesse neutrale fino a quando non avesse a subire un attacco diretto. Il fondatore del Partito nazionalista rifiutava ogni obbligo diretto, ed affermava il diritto del Sudafrica di decidere liberamente, in situazioni drammatiche come quella presente. Quando, nel settembre 1914, il Parlamento di Città del Capo accolse la richiesta di Londra di arruolare nell’Unione un corpo militare per l’occupazione dell’Africa sud-occidentale tedesca, in una larga parte dell’opinione pubblica afrikaner le reazioni furono violente. Scoppiò un’insurrezione, capeggiata dagli antichi generali boeri Manie Maritz e De Wet, che si diffuse rapidamente fra gli ufficiali superiori dell’esercito sudafricano: dodicimila uomini, per lo più originari dell’Orange, presero le armi contro il loro governo. Sembrava imminente una guerra civile fra Afrikaner, e il rischio era grande perché i ribelli avevano proclamato la Repubblica sudafricana:

“PROCLAMA

DELLA RESTAURAZINE

DELLA REPUBBLICA SUDAFRICANA

Al popolo del Sudafrica:

Il giorno della liberazione è giunto. Il popolo boero del Sudafrica è già insorto ed ha iniziato la guerra contro

LA DOMINAZIONE BRITANNICA, DETESTATA ED IMPOSTA.

Le truppe della Nuova Repubblica Sudafricana hanno già ingaggiato la lotta contro le truppe governative britanniche.

Il governo della Repubblica Sudafricana è provvisoriamente rappresentato dai signori

Generale MARITZ

maggiore DE VILLIERS

maggiore JAN DE WAAL-CALVINIA

Il Governo restituirà al popolo sudafricano l’indipendenza che l’Inghilterra gli ha sottratto dodici anni or sono.

Cittadini, compatrioti, voi tutti che desiderate vedere libero il Sudafrica,

NON MANCATE DI COMPIRE IL VOSTRO DOVERE VERSO L’AMATA

E BELLA BANDIERA “VIERKLEUR”!

Unitevi sino all’ultimo uomo per ristabilire la vostra libertà e il vostro diritto!

IL GOVERNO GERMANICO,LA CUI VITTORIA È GIÀ SICURA, HA PER PRIMO RICONOSCIUTO ALLA REPUBBLICA SUDAFRICANA IL DIRITTO DI ESISTERE, ed ha con ciò stesso mostrato di non avere alcuna intenzione di intraprendere la conquista del Sudafrica come hanno preteso i signori Botha e Smuts al Parlamento dell’Unione.

Kakamas, Repubblica Sudafricana, ottobre 1914.

IL GOVERNO DELLA REPUBBLICA SUDAFRICANA

(Firmato) MARITZ, DE VILLIERS, JAN DE WAAL”.

Botha decise di proclamare la legge marziale il 12 ottobre, due giorni dopo che Maritz, alla testa di un reggimento sudafricano, aveva disertato per raggiungere le truppe germaniche proclamando la propria intenzione di invadere la provincia del Capo. I sostenitori più irriducibili della causa boera giudicavano la Germania capace di infliggere all’Inghilterra una sconfitta definitiva, e che quindi si presentasse loro un’occasione unica per prendersi la rivincita sui vincitori del 1902, e restituire il Sudafrica agli Afrikaner. Ma il movimento fu disordinato: i “kommando”, organizzati frettolosamente, male armati, malvisti da una parte della popolazione che aveva appena finito di medicare le ferite del 1899-1902, non furono in grado di affrontare le unità dell’esercito regolare. Gli ultimi ribelli si arresero il 2 febbraio 1915.

Poté così cominciare la campagna contro l’Africa sud-occidentale tedesca. Londra aveva fatto sapere che essa sarebbe stata considerata come un servizio reso all’Impero, e di conseguenza l’Impero ne avrebbe tratto dei vantaggi politici al momento del trattato di pace.

La sproporzione delle forze era tale che i Tedeschi non potevano far altro che cercar di ritardare una sconfitta inevitabile. Disponevano di 1.600 effettivi, rinforzati da 6.000 riservisti mobilitabili su di una popolazione bianca di 6.000 persone. Il colonnello Heydebreck non poté impedire la manovra sudafricana: Botha sbarcò a Swakompund cin 12.000 uomini, Smuts a Lüderitz con 6.000, ed oltre 30.000 uomini passarono il fiume Orange. Il 5 maggio 1915 venne occupata Windhoek, la capitale della colonia tedesca; una sporadica resistenza continuò ancora, favorita dalla vastità della steppa, fino al 9 luglio 1915, quando ad Otavi fu sottoscritta la resa delle truppe del Reich. La campagna era stata breve e le perdite umane limitate: con essa Botha diede all’Unione il protettorato sull’Africa sud-occidentale.

Alle elezioni generali dell’ottobre 1915 Botha dovette affrontare l’opposizione sempre più forte del Partito nazionale di Hertzog. I nazionalisti afrikaner respingevano nuove forme di partecipazione del Sudafrica alla guerra, e in particolare si opponevano all’invio di contingenti in Africa orientale. Per esprimere e difendere gli interessi afrikaner durante la campagna elettorale il Partito nazionale diede vita a un proprio giornale, “Die Burger”.

Botha conservò la maggioranza in Parlamento con 54 seggi, ai quali si aggiunsero i 40 seggi ottenuti dagli Unionisti che appoggiavano la politica militare del primo ministro. Tuttavia il Partito nazionale, con 27 seggi, poté far sentire la propria voce: da quel momento si sarebbero dovuti fare i conti anche con esso.

Nel 1916 fu inviato in Tanganica un corpo di 15.000 Sudafricani in rinforzo al’armata inglese che, quantunque numerosa, non riusciva ad aver ragione delle truppe tedesche del generale Lettow-Vorbeck. Nell’agosto del 1914 quest’ultimo – allora colonnello – aveva a disposizione aveva a disposizione solo 3.000 europei e 16.000 ascari per la difesa dell’intera Africa orientale tedesca: ma con queste scarsissime forze e senza ricevere rifornimenti alla madrepatria resistette fino al novembre 1918 ad oltre 250.000 soldati britannici, belgi, sudafricani e portoghesi. Nella guerra di imboscate con la quale Alleati e Tedeschi si affrontarono nel Tanganica meridionale, il contingente sudafricano, comandato prima del generale Smuts e in seguito dal generale Van Deventer, ebbe una parte di primo piano.

La 1a Brigata sudafricana sbarcò a Marsiglia il 15 aprile 1916. Incorporata nella 9a Divisione scozzese fu inviata nel giugno sul fronte della Somme, ove fra il 14 e il 19 giugno i volontari si distinsero nei combattimenti del bosco di Delville, mantenendo le loro posizioni a prezzo di fortissime perdite: 121 ufficiali su 126 e 3.032 soldati su 3.782. Ricostituita con l’arrivo di altri volontari, la brigata prese parte nel 1917 alla battaglia di Vimy e di Ypres, e nel 1918 alla battaglia di Amiens, nel corso della quale perdette 1.300 uomini su 1.800 impegnati nel combattimento. Fu ricostituita per la terza volta e poté partecipare alle ultime fasi della guerra.

In complesso l’Unione Sudafricana fornì agli Alleati un contingente di 200.000 uomini, dei quali 12.452 caddero in guerra. Sempre più numerosi divennero gli Afrikaner che non vollero più esere chiamati obbligatoriamente a combattere per la Gran Bretagna, ben decisi a conquistarsi un autonomia maggiore e magari una totale indipendenza. Su questo punto Hertzog non ottenne a Versailles alcuna soddisfazione, perché gli Alleati confermarono la situazione esistente pur offrendo all’Unione un mandato sull’Africa sud-occidentale».

 

Paradossalmente, proprio la presenza di un protettorato germanico sulla sponda settentrionale del fiume Orange, ai confini della Provincia del Capo, aveva svolto una funzione importante nel rafforzare i legami fra l’Unione Sudafricana e la madrepatria britannica, dal momento che la componente inglese della popolazione bianca sudafricana aveva vissuto con disagio quella vicinanza, se non con un vero e proprio senso di pericolo.

Nel 1878, la Colonia del Capo aveva ottenuto da Londra un tiepido consenso ad occupare la Baia della Balena, enclave strategica in quella che ancora non era la colonia tedesca dell’Africa sud-occidentale; ma quando, nel 1884, quasi da un giorno all’altro, il cancelliere Bismarck aveva proclamato il protettorato del Reich, cogliendo del tutto alla sprovvista il Foreign Office, quella sensazione di minaccia si era concretizzata quasi dal nulla e certamente svolse un ruolo importante nel rinsaldare il legame di fedeltà del Dominion con l’Inghilterra, prima e durante la guerra mondiale del 1914-18.

Una situazione analoga si era verificata, in quegli stessi anni, con il Dominion dell’Australia (e, in minor misura, della Nuova Zelanda): la presenza tedesca nell’Oceano Pacifico, specialmente nella Nuova Guinea nord-orientale, nell’Arcipelago di Bismarck e nelle isole Marshall, Marianne, Palau e Caroline, oltre che in una parte delle Samoa, abilmente sfruttata dalla propaganda inglese, generò una sorta di psicosi nell’opinione pubblica australiana che, in cerca di protezione da una possibile minaccia germanica, fu spinta a cercare nel rafforzamento dei legami morali e ideali con la madrepatria uno scudo contro i Tedeschi (la stessa cosa si sarebbe ripetuta nel 1941, questa volta nei confronti della minaccia giapponese, ben più concreta e immediata).

Per quel che riguarda la rivolta boera di Maritz e De Wet, il suo rapido fallimento fu dovuto alla scarsa adesione della popolazione boera: scarsa adesione che fu l’effetto non già di un sentimento di solidarietà o di una problematica “riconoscenza” verso la Gran Bretagna, entrambe impossibili e per varie ragioni, quanto piuttosto, come evidenzia Bernard Lugan, per la stanchezza dovuta alla prova durissima del 1899-1902 e per il desiderio di non riaprire troppo presto quelle ferite e di non mettere a repentaglio, e in circostanze a dir poco incerte, quei margini di autonomia che, bene o male, il governo inglese a aveva riconosciuto ai Boeri.

Si trattava, come abbiamo visto, di margini di autonomia che essi, specie attraverso l’azione politica dei nazionalisti di Hertzog e Malan, erano decisi ad allargare per via pacifica, ma con estrema determinazione, fino alle ultime conseguenze, stando però attenti a giocare bene le loro carte e a non esporsi, con una mossa imprudente, ad una nuova sconfitta, con tutti gli effetti politici negativi che ciò avrebbe inevitabilmente comportato.

In questo senso, il fatto che solo con estrema fatica, e solo dopo due anni dall’inizio della guerra, l’Unione Sudafricana accettasse di inviare un consistente corpo di spedizione contro l’Africa Orientale Tedesca (la breve campagna contro l’Africa Sud-occidentale tedesca del 1915 era stata solo il naturale corollario del fallimento della rivolta boera); e che, nel 1917-18, una sola brigata venisse inviata a combattere fuori del continente africano, mentre forze canadesi, australiane e neozelandesi ben più consistenti stavano combattendo o avevano già combattuto al fianco della Gran Bretagna, in Europa e nel Medio Oriente (campagna di Gallipoli), sta a testimoniare quanto poco l’opinione pubblica sudafricana fosse giudicata “sicura” all’interno del sistema imperiale e quanto poco affidabili le truppe sudafricane, soprattutto boere, in una campagna militare che si svolgesse lontano dai confini dell’Unione e che, quindi, non presentasse un carattere chiaramente difensivo.

Anche il “mandato” sulla ex Africa Sud-occidentale tedesca, in effetti, si deve leggere soprattutto come un palliativo ideato dal governo di Londra che, tramite i suoi buoni uffici presso la Società delle Nazioni, intendeva dare un contentino al nazionalismo afrikaner, sempre illudendosi di poter allontanare la resa dei conti con il partito di Hertzog e Malan e la perdita di ogni effettiva sovranità sul Sudafrica e sulle sue immense ricchezze minerarie.

Si trattò, invece, di un calcolo miope, che non servì a distrarre l’attenzione dei nazionalisti afrikaner dal perseguimento della piena indipendenza e che, viceversa, creò i presupposti per una ulteriore complicazione internazionale: perché, come è noto, il governo sudafricano considerò il mandato sull’Africa Sud-occidentale come una semplice finzione giuridica e il Parlamento sudafricano legiferò nel senso di una vera e propria annessione di quel territorio e non certo nella prospettiva di avviarlo all’indipendenza.

Non bisogna mai dimenticare che l’Impero britannico, nel 1914, comprendeva un quarto delle terre emerse e un complesso di territori, come l’India, abitati da centinaia di milioni di persone, con ricchezze materiali incalcolabili. Lo storico del Novecento e, in particolare, lo storico delle due guerre mondiali, non dovrebbe mai prescindere dalla ferma, tenace volontà dei governi inglesi, specialmente conservatori, di difendere in ogni modo quell’immenso patrimonio, nella convinzione di poter trovare la formula politica per allentare, forse, la stretta, ma di conservare la sostanza di quella situazione, estremamente invidiabile per la madrepatria.

I governanti britannici erano talmente convinti di poter riuscire nell’impresa che perfino Churchill, firmando, nel 1941, la Carta Atlantica insieme a Roosevelt, nella quale si sanciva il solenne impegno anglo-americano in favore della libertà e dell’autodecisione dei popoli, era lontanissimo dal supporre che solo sei anni dopo l’Inghilterra avrebbe dovuto riconoscere l’indipendenza dell’India e del Pakistan, cuore e vanto di quell’Impero.

Essi temevano l’effetto domino di qualunque rinuncia coloniale sul resto dell’Impero ed è per questo che repressero con tanta ferocia l’insurrezione di Pasqua del 1916, a Dublino, salvo poi concedere all’Irlanda, ma solo a guerra finita, una indipendenza mutilata, conservando quell’Ulster in cui, fra nazionalisti protestanti e indipendentisti cattolici, si sarebbero riprodotte, ma a parti rovesciate, le stesse dinamiche distruttive del Sudafrica, diviso fra bianchi di origine inglese e bianchi di origine boera, dopo la vittoria militare inglese del 1902.

La storia ci mostra che non sempre chi vince sul piano militare vince anche, nel medio e nel lungo periodo, sul piano politico.

Tale fu anche il caso del Sudafrica, dopo la conquista britannica del 1902; e, in questo senso, anche la fallita insurrezione boera del 1914, forse, deve essere valutata più come il primo annuncio della futura indipendenza del Sudafrica dall’Inghilterra, che come l’ultimo sussulto della precedente guerra anglo-boera.


Francesco Lamendola

vendredi, 03 juin 2011

Gaddafi ind die Rebellenkommandeure einigen sich auf Waffenstillstand

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Gaddafi und die Rebellenkommandeure einigen sich auf Waffenstillstand – NATO setzt Krieg fort

Die Kämpfe in Libyen schwächen sich ab. Militärquellen berichten, Muammar al-Gaddafi und die Rebellenkommandeure stünden nach zweiwöchigen Geheimverhandlungen kurz vor Abschluss einer ganzen Reihe von Abkommen zur Beendigung des Krieges. Während die Kampfflugzeuge der NATO ihre Angriffe auf die libysche Hauptstadt Tripolis auch in der Nacht zum Mittwoch, dem 25. Mai, fortsetzten, wurden die Bodenkämpfe bis auf wenige örtliche Ausnahmen in einigen kleineren Kampfzonen, in denen einige wenige Rebellenkommandeure noch ausharren, praktisch eingestellt. Aber in den zuletzt heftig umkämpften Städten Misrata, Brega und Adschabia ist Ruhe eingekehrt, als der Waffenstillstand seine Wirkung entfaltete.

Mehr:

Urkultur 15: Moeller van den Bruck, conservadurismo revolucionario

URKULTUR Nº 15. MOELLER VAN DEN BRUCK: CONSERVADURISMO REVOLUCIONARIO

Ex: http://urkultur-imperium-europa.blogspot.com/ 

 

URKULTUR Nº 15.

MOELLER VAN DEN BRUCK:
CONSERVADURISMO REVOLUCIONARIO.

REVISTA ELECTRÓNICA:
Enlace con issuu.com

SUMARIO.

Editorial.
Arthur Moeller van den Bruck y la Nouvelle Droite
Sebastian J. Lorenz

Moeller van den Bruck: un rebelde conservador
Luca Leonello Rimbotti

Moeller van den Bruck: ¿un “precursor póstumo”?
Denis Goedel

Moeller y Dostoievski
Robert Steuckers

Moeller y la Kulturpessimismus de Weimar
Ferran Gallego

Moeller y los Jungkonservativen
Erik Norling

Moeller y Spengler
Ernesto Milá

Moeller y la Konservative Revolution
Keith Bullivant

Moeller van den Bruck
Alain de Benoist
 

Louis Boussenard, un écrivain-aventurier

Louis Boussenard, un écrivain-aventurier dans le meilleur sillage de Jules Verne

Autore: Jean Mabire

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

D’une génération suivant celle de Jules Verne, Louis Boussenard semble en avoir parfaitement assimilé toutes les recettes. Comme son grand aîné, il réussit à nous faire partager la passion des «voyages extraordinaires» sans pourtant jamais arriver au même succès. S’il est un nom qui apparaît souvent dans la littérature populaire à partir des débuts de la IIIe République, c’est bien celui de Louis Boussenard, qui ne cache guère son ambition de s’imposer dans le sillage de Jules Verne et connaîtra indéniablement
la faveur d’un vaste public.

Sa méthode de publication est simple: feuilletons dans le célèbre Journal des Voyages puis parution en volume, sous cartonnage d’éditeur, notamment par les soins de Flammarion, puis de Tallandier. Il écrira ainsi une quarantaine de romans qui le classent d’emblée parmi les meilleurs auteurs du genre. Son biographe, Thierry Chevrier, en lui consacrant plusieurs articles dans l’indispensable Rocambole, le célèbre bulletin des amis du roman populaire, a grandement contribué à faire revivre une oeuvre à laquelle son illustrissime aîné risquait sans doute de porter ombrage par la magie d’un récent tapage médiatique quelque peu démesuré. Du moins, Boussenard en aura-t-il profité par ricochet.

Rien que ses origines familiales sont pour le moins pittoresques: le futur écrivain populaire naît à Escrennes dans le Loiret, le 4 octobre 1847. Sa mère est une jolie lingère d’une vingtaine d’années, du nom d’Héloïse Lance, qui aura pour ami le régisseur de la propriété où elle travaille, Louis-Antoine Boussenard, de plus d’un quart de siècle son aîné. On dit que ce séducteur est lui-même le fils d’un moine défroqué! Le jeune Louis, après de bonnes études à Pithiviers, se dirige vers la Faculté de médecine de Paris, mais la guerre éclate et il rejoint les armées. Durant le siège de la capitale, il servira comme aidemajor. Au début du mois de décembre 1870, il sera même blessé durant la bataille de Champigny.

Finalement, la littérature et les voyages l’attirent plus que la médecine. On le retrouve, dit-on, aux antipodes pendant
plusieurs mois au début de l’année 1876. De ce séjour lointain, il ramènera son premier roman, qui s’intitule tout simplement A travers l’Australie et paraîtra en feuilleton au printemps 1878. Le succès est immédiat, car l’ancien étudiant en médecine a le sens de la couleur locale (même quelque peu enjolivée) et surtout de l’action avec ce qu’il faut de violence et de suspense comme on dit aujourd’hui.

Voici donc Boussenard entré dans la république des lettres par la grande porte. Il récidive, dès l’année suivante, avec ce qui sera son premier très grand succès – et en quelque sorte le livre emblématique de sa carrière: Le Tour du Monde d’un Gamin de Paris. Il lui faut d’abord imaginer son héros: ce sera un garçon de 17 ans, qui répond au nom de Victor Guyon et reçoit le surnom de «Friquet». Il faut croire qu’il attire le lecteur puisqu’il y aura une dizaine de volumes de ses aventures et que le nommé «Friquet» aura même une sorte d’alter ego féminin sous le pseudonyme de «Friquette», dans les dernières années du siècle.

Son second séjour lointain, en 1880, en Guyane, sera décisif pour sa carrière. Cette fois, il n’a pas hésité à se documenter sur le terrain, débarquant à Cayenne et explorant les rives du Maroni pour rencontrer les indigènes de la Guyane française comme de la Guyane hollandaise. Il fréquentera même des bagnards, car le pénitencier est alors en pleine expansion, et ne manquera pas de croiser la route des chercheurs d’or. De ce voyage, qui prendra par moments l’aspect d’un périple quasi initiatique, naîtront les trois volumes de son nouvel ouvrage: Les Robinsons de la Guyane. Il a désormais trouvé la formule qui fera sa renommée.

Il lui suffit donc de multiplier voyages et aventures, en privilégiant les terres exotiques, mais sans obligatoirement se rendre sur place. La plupart de ses livres seront désormais un peu tous construits sur le même modèle, comme A travers l’Océanie ou Aventures de trois Français au pays des diamants. Cet écrivain qui se situe sans vergogne dans le sillage de Jules Verne ne montre pas une imagination délirante dans le choix de ses titres, comme en témoignent ses romans de la fin des années 80: Au pays des lions, Au pays des tigres, Au pays des bisons… Il se montrera quand même plus imaginatif avec Les chasseurs de caoutchouc et surtout Les secrets de monsieur Synthèse qui montrent qu’il aurait pu avoir quelque don pour la science-fiction et renouveler ainsi son imaginaire.

On le verra notamment avec Les aventures extraordinaires d’un homme bleu. Comme son célèbre maître, il ne peut s’empêcher de se livrer à des considérations historiques, géographiques et surtout ethnographiques, qui sont incontestablement un des charmes de son oeuvre, même si elles contribuent à la dater quelque peu. Il n’empêche que nous avons bien du plaisir à le suivre à travers le monde, de l’empire des Indes aux Etats-Unis, en passant par l’Afrique du Sud, les pays balkaniques, Bornéo et, bien entendu, le pôle Nord, qui n’a jamais été tant à la mode.

C’est en 1899 que cet écrivain d’aventures décide de terminer le siècle en beauté avec un de ses récits les plus ambitieux et les plus célèbres: L’enfer de glace. Il s’agit d’une de ses courses pour la conquête de l’Arctique, dernier espace aussi mystérieux qu’inexploré. Paru en 1892, ce récit volontairement très héroïque, reflète assez bien les préoccupation de l’époque, à commencer par un patriotisme pour le moins exacerbé. Quatre personnages sont alors en compétition: l’Anglais Sir Arthur Leslie, le Russe Sériakoff, le Français d’Ambrieux et l’Allemand Pregel. C’est entre ces deux derniers que la complétion sera la plus rude, car une question emblématique les sépare: l’Alsace-Lorraine! Aucun des explorateurs n’est décidé à faire de cadeau à ses concurrents et le duel tourne au drame quand les uns possèdent encore un navire sans provisions tandis que les autres n’ont plus que des vivres sans bâtiment pour les transporter dans les solitudes polaires. La remontée le long des côtes du Groënland sera pour tous ces explorateurs un long calvaire, qui se terminera sur une banquise dérivant jusqu’au cap Tchéliouskine en Sibérie. Deviner qui sera le vainqueur n’est pas une grande surprise.

Louis Boussenard se montre aussi passionné par le roman historique, comme en témoignent Le capitaine casse-Cou, Le zouave de Malakoff, Marko le Brigand ou ses livres consacrés aux divers conflits qui ensanglantent la vieille Europe de son temps. Mais il n’est pas homme à ne s’intéresser qu’au passé et comme beaucoup de ses contemporains il croit avec une sorte de fanatisme à l’aviation naissante, y consacrant un livre qui n’aura pas moins de deux titres successifs: Les gratteurs du ciel ou Les aventuriers de l’air. Son dernier ouvrage paraîtra à titre posthume en 1912: Friquet, Totor et Compagnie (Totor étant le fils de Friquet) car Louis Boussenard est mort le 11 septembre 1910 à Orléans.

(National-Hebdo n. 1132 – 27 mars 2006).

 

jeudi, 02 juin 2011

Presseschau - Juni 2011 (1)

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Presseschau

Juni 2011 (1)

Hallo,
einige Links. Bei Interesse anklicken...

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AUßENPOLITISCHES

Bin Ladens Tod
Obama verfolgte "Geronimos" letztes Gefecht live
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,760259,00.html

USA
In Europe, troops express relief, joy over bin Laden's death
http://www.stripes.com/news/special-reports/osama-bin-laden-1957-2011/in-europe-troops-express-relief-joy-over-bin-laden-s-death-1.142464

Eine Botschaft, die nichts sagt
Die arabischen Revolutionen haben Osama Bin Laden schon überflüssig gemacht, bevor er starb.
http://www.welt.de/print/die_welt/kultur/article13325771/Eine-Botschaft-die-nichts-sagt.html

Der Mythos von Abbottabad
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M509de013ded.0.html

Terrorismus-Experte
"Heute ähnelt al-Qaida den Nazis nach Hitlers Tod"
http://www.welt.de/politik/ausland/article13389331/Heute-aehnelt-al-Qaida-den-Nazis-nach-Hitlers-Tod.html

(Zu Merkel, Bin Laden und Pierre Vogel…)
Schmaler Spalt durch die Tabuzone
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cba7a5c29e.0.html

Der Fall Strauss-Kahn: In dubio pro reo
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M50decd21595.0.html

Aus Feinden wurden Freunde - Wiesbaden verabschiedet US-Panzerdivision
http://www.wiesbadener-kurier.de/10736789.htm

Farewell der Old Ironsides
1. US-Panzerdivision nimmt nach 40 Jahren Abschied von Deutschland - Bouffier und Wiesbadener OB Müller würdigen historische Rolle
http://www.nh24.de/index.php/vermischtes/22-allgemein/45157-1-us-panzerdivision-nimmt-nach-40-jahren-abschied-von-deutschland-

USA
Army to transfer just one brigade from Germany to States
http://www.stripes.com/news/europe/germany/army-to-transfer-just-one-brigade-from-germany-to-states-1.140571

Abzug statt Aufrüstung – Anstrengungen für die zivile Umnutzung der US-Militärbasen in Bayern
http://www.die-linke-bayern.de/politik/presse/detail/zurueck/meldungen/artikel/abzug-statt-aufruestung-anstrengungen-fuer-die-zivile-umnutzung-der-us-militaerbasen-in-bayern/

Verbotspolitik vertieft Spaniens Krise
Stürzt die Regierung Zapatero über den Bannspruch gegen baskische Parteien?
http://www.neues-deutschland.de/artikel/196791.verbotspolitik-vertieft-spaniens-krise.html

(naive Gutmenschen, die meinen durch Rückzug des Staates und einen „Friedenspakt“ die Macht der brutalen Drogenkartelle eindämmen zu können)
Gewalt in Mexiko: Über 100.000 demonstrieren gegen Drogenkrieg
http://www.stern.de/panorama/gewalt-in-mexiko-ueber-100000-demonstrieren-gegen-drogenkrieg-1683025.html

Zehntausende protestieren gegen Drogengewalt und Regierungskorruption
http://www.tagesspiegel.de/politik/zehntausende-protestieren-gegen-drogengewalt-und-regierungskorruption/4150138.html

(In der „Welt“ sind es schon fast 20.000 weniger Demonstranten…)
Schweigemarsch
85.000 Mexikaner demonstrieren gegen Drogenkrieg
http://www.welt.de/vermischtes/article13360268/85-000-Mexikaner-demonstrieren-gegen-Drogenkrieg.html

In Ägypten brennen wieder die Kirchen
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13360519/In-Aegypten-brennen-wieder-die-Kirchen.html

(Archaische Sitten)
Iran
Blendung abgesagt
Säureopfer fühlt sich vom Iran um die Rache betrogen
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article13372046/Saeureopfer-fuehlt-sich-vom-Iran-um-die-Rache-betrogen.html

"Auge-um-Auge"-Vergeltung im Iran verschoben
http://www.op-online.de/nachrichten/welt/auge-um-auge-vergeltung-iran-verschoben-1243664.html

(Dekadente, kranke Sitten)
USA
Mutter spritzt ihrer achtjährigen Tochter Botox
http://www.welt.de/vermischtes/article13371190/Mutter-spritzt-ihrer-achtjaehrigen-Tochter-Botox.html

(naiv, oder?)
Proteste in Spanien
Handbuch der Überrumpelung
http://www.faz.net/artikel/C30351/proteste-in-spanien-handbuch-der-ueberrumpelung-30344906.html

Der Sparer Salazar
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55cbef142d3.0.html

Euro
Rettungsschirm funktioniert nicht mehr
http://www.nordkurier.de/index.php?objekt=nk.nachrichten.m-v&id=818344

(besser doch: Ein Sozi warnt, oder?...)
Europarat warnt vor fremdenfeindlichen Parteien
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5dec2d6e924.0.html

(Ein Kommentar…)
Grenzen müssen offen bleiben
http://www.augsburger-allgemeine.de/meinung/Kommentare/Grenzen-muessen-offen-bleiben-id15063956.html

(Ein Gegenkommentar…)
Swahili ist nicht Europäisch
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M528feee6725.0.html

Hollandisiert die Schweiz?
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M564727eb50b.0.html

KriegsendeRussland feiert Jahrestag mit großer Parade
http://www.focus.de/politik/ausland/kriegsende-russland-feiert-jahrestag-mit-grosser-parade_aid_625644.html

Südafrika
Alles läuft rückwärts
http://www.berlinonline.de/berliner-zeitung/archiv/.bin/dump.fcgi/2011/0518/horizonte/0002/index.html

Südafrika – das „Wunder“ am Kap
http://www.sezession.de/24839/sudafrika-das-wunder-am-kap.html

(Extrem: Gaddafi hatte fliegende Kampfboote! Schließlich geht es um den Schutz der Flugverbotszone…)
Nato versenkt Gaddafis Schiffe
http://www.welt.de/print/die_welt/politik/article13385218/Nato-versenkt-Gaddafis-Schiffe.html

(Zu Libyen)
Das Janusgesicht westlicher Moral
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cceead73ee.0.html

Syriens Präsident darf nicht mehr in die EU reisen
http://www.morgenpost.de/printarchiv/politik/article1649762/Syriens-Praesident-darf-nicht-mehr-in-die-EU-reisen.html

Berlusconi macht Anti-Zigeuner-Wahlkampf
http://www.zeit.de/politik/ausland/2011-05/berlusconi-mailand-zigeuner

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

SPD hat erstmals seit 100 Jahren weniger als 500.000 Mitglieder
http://www.derwesten.de/nachrichten/SPD-hat-erstmals-seit-100-Jahren-weniger-als-500-000-Mitglieder-id4701255.html

SPD umwirbt alte SED-Mitglieder
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/page&atype=ksArtikel&aid=1306320802124&openMenu=1013083806188&calledPageId=1013083806188&listid=1018881578522

Jugendgewalt: Typische Szenen in U-Bahnen, vor Diskotheken und auf dem Fußballplatz
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2495-jugendgewalt-typische-szenen-in-u-bahnen-vor-diskotheken-und-auf-dem-fussballplatz

Reichstag hißt dauerhaft Europafahne
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M579c0122c65.0.html

Die wahren Herren im Reichstag: Bundestag entfernt die Nationalfarben für EU-Flagge
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2517-die-wahren-herren-im-reichstag-bundestag-entfernt-die-nationalfarben-fuer-eu-flagge

(Vorgabe der Internationalen Energiebehörde. Planwirtschaft lässt grüßen…)
Luxemburg
Ausbau des Tanklagers sorgt für Irritationen
http://www.volksfreund.de/nachrichten/region/konz/aktuell/Heute-in-der-Konzer-Zeitung-Ausbau-des-Tanklagers-sorgt-fuer-Irritationen;art8100,2768157

Evangelischer Kirchenpräsident:
Tanzverbot unnötig
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article13369242/Tanzverbot-unnoetig.html

Die neuen Heimatvertriebenen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M539846af25c.0.html

CDU fordert Überprüfung kommunistischer Straßennamen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c4fd00869.0.html

(„Grüne“ freuen sich…)
Gericht verurteilt Demjanjuk zu fünf Jahren Haft
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M59f914794fe.0.html

Nazi-Täter Demjanjuk lebt jetzt im Oberland
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1157888

Unternehmen Barbarossa: Kellerhoffs Präventivschlag in der „Welt“
http://www.sezession.de/24830/unternehmen-barbarossa-kellerhoffs-praventivschlag-in-der-welt.html

Zum 100. Geburtstag: Buch zerstört Mythos Luise Rinser
http://www.fnp.de/fnp/nachrichten/kultur/zum-100-geburtstag-buch-zerstoert-mythos-luise-rinser_rmn01.c.8860517.de.html

Schlussstrich und Zeitgeist
(Der Leiter des Dresdner Hannah-Arendt-Instituts für Totalitarismusforschung, das einst dazu gegründet worden war, DDR-Geschichte aufzuarbeiten, ist nun nach Jahren der vorsichtigen "Ausgewogenheit" gegenüber den verschiedenen Totalitarismen völlig auf Zeitgeist umgeschwenkt.
Zitat:
"Heydemann: Ja, bisher galten zwei Drittel unserer Arbeit der DDR. Nun hat sich aber in der Forschung eine gewisse Sättigung eingestellt: Die Strukturen der SED-Herrschaft liegen weitgehend offen, auch in der Alltags- und Sozialgeschichte sehe ich kaum noch Lücken. Was bringt uns etwa eine Dissertation zum Widerstand der Friseurzunft in Schwerin?
ZEIT: Welchen Schwerpunkt setzen Sie nun?
Heydemann: Ohne die DDR-Forschung komplett aufzugeben, habe ich einen Richtungswechsel veranlasst – hin zur NS-Geschichte. In den neuen Ländern ist vieles unerforscht, denn vor 1989 war hier die Historiografie der SED auf Randaspekte der nationalsozialistischen Herrschaft fixiert; und danach hatte die DDR-»Aufarbeitung« Vorrang, vor allem rund um das Reizthema Stasi. Nun haben wir also einen neuen Schwerpunkt gebildet: Nationalsozialismus in Sachsen. Erstmals wird in einem Ost-Bundesland die NS-Geschichte von Grund auf erforscht.")
http://www.zeit.de/2011/18/S-Heydemann

(„Die Linke“ in Hessen versucht in alter taktischer Manier von sich abzulenken, indem die nächste Baustelle der „Vergangenheitsbewältigung“ ausgehoben werden soll…)
Nationalsozialisten
Ein brauner Schatten über dem Landtag
http://www.faz.net/s/Rub5785324EF29440359B02AF69CB1BB8CC/Doc~ED91B527876964F97AFE4FD756D251227~ATpl~Ecommon~Scontent.html

Aufarbeitung der NS-Vergangenheit
Landtag soll Verdrängen beenden
http://www.fr-online.de/rhein-main/landtag-soll-verdraengen-beenden/-/1472796/8412814/-/

Literatur: Listen der von den Nazis geraubten Bücher im Internet
http://www.morgenpost.de/printarchiv/kultur/article1653537/Literatur-Listen-der-von-den-Nazis-geraubten-Buecher-im-Internet.html

(Resultat: Geschichtsvergessenheit)
Westerwelle gedenkt Eroberern Königsberg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M597e7f687dd.0.html
(für die nach der Eroberung Verhungerten, Vergewaltigten und Ermordeten hat er offenbar keinen Kranz über…)

(Wieder mal ein Narrenstück aus dem BRD-Tollhaus…)
Keltenmuseum Glauberg
Wachmann leugnete Holocaust
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/frankfurt/article13366840/Wachmann-leugnete-Holocaust.html
Neonazis im Keltenmuseum
Holocaust-Leugnung im Museum
http://www.fr-online.de/rhein-main/holocaust-leugnung-im-museum/-/1472796/8435906/-/
Neonazi-Skandal. Frau Ministerin, wie konnte DAS passieren?
http://www.bild.de/regional/frankfurt/neofaschismus/ministerin-eva-kuehne-hoermann-17770630.bild.html

Glauberg-NPD-Skandal: „Das kann uns die Existenz kosten”
Gedener Sicherheitsfirma verärgert über Land Hessen – Warnung vor Bauernopfer
http://weilburger-nachrichten.de/2011/05/20/glauberg-npd-skandal-das-kann-uns-die-existenz-kosten-gedener-sicherheitsfirma-veraergert-ueber-land-hessen-warnung-vor-bauernopfer/

Glauberg
Nach Wachmänner-Skandal neue Leitung im Keltenmuseum
http://www.faz.net/s/Rub8D05117E1AC946F5BB438374CCC294CC/Doc~ED8C879D19743489F9E7A043258594473~ATpl~Ecommon~Scontent.html

(Ein Fall von 2008 aus der Museumspädagogik, bislang noch kaum publizistisch beachtet…)
Der Fall Ulfhednar und die Folgen
http://chronico.de/erleben/menschenorte/0000489/

Dies führte zur Aachener Erklärung des „Living History network“
http://www.living-history-network.de/index.html
http://www.living-history-network.de/html/hintergrund.html

Schöner Spruch:
“Historische Korrektheit schulden wir allen - unseren Vorfahren als auch unseren Nachkommen, damit unser Kulturerbe nicht verloren geht”
Projekt Mittelalter
http://www.dammer.info/html/uber_uns.html

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

10 Jahre „Online-Enzyklopädie“ Wikipedia
Kein Grund zum Feiern!
http://www.buerger-in-wut.de/cms/?d=blog&s=91

Danquarts Porträt über Joschka Fischer
Von betonter Distanz
http://www.taz.de/1/leben/medien/artikel/1/von-betonter-distanz/

Kleine Reihe zu den größten Fehlern der Konservativen: (I) Die Feigheit. Oder: Was spricht für den konfrontativen Weg?
http://www.blauenarzisse.de/index.php/anstoss/2562-kleine-reihe-zu-den-groessten-fehlern-der-konservativen-i-die-feigheit-oder-was-spricht-fuer-den-konfrontativen-weg

(Immerhin lassen die Linksparteien doch ihre Masken fallen. Es ist ihnen also bewusst und völlig egal, dass sie Leuten Geldern geben die erklärte Verfassungsfeinde sind, solange diese die Schmutzarbeit erledigen helfen…)
Berliner Senat will gegen Extremismusklausel vorgehen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51cfc4b872e.0.html

Polizei stellt Strafanzeige gegen Abgeordnete der Linkspartei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M544abffe853.0.html

Jelpke wirft Bundesregierung Verharmlosung rechtsextremer Gewalt vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b8a52a0359.0.html

Der einsame, kurze Marsch der rassistischen „Bürgerbewegung Pro NRW“ in Köln
http://www.scharf-links.de/46.0.html?&tx_ttnews[tt_news]=16171&tx_ttnews[backPid]=3&cHash=45af9e1f9a

Ausschreitungen in Köln bleiben aus
2000 Bürger stellen sich 300 "Pro NRW-lern" in den Weg
http://www.rp-online.de/panorama/deutschland/2000-Buerger-stellen-sich-300-Pro-NRW-lern-in-den-Weg_aid_995506.html

(Jetzt bilden bereits 2000 teils zugereiste Antifanten eine ganze Stadt, nämlich „Köln“…)
Köln stellt sich gegen Rechts
http://www.ksta.de/html/artikel/1304632873815.shtml

Porträt Judith Wolter, Fraktionschefin Pro Köln
„Wir sind gegen Überfremdung“
http://www.tagesspiegel.de/meinung/wir-sind-gegen-ueberfremdung/4145260.html

Videos von „Autonomen Nationalisten“…
Rise up Autonomous Nationalists
http://www.youtube.com/watch?v=WGD3m9o5jnM&feature=watch_response_rev
We are United
http://www.youtube.com/watch?v=haET3lJZQkQ&feature=related
Autonome Nationalisten Tribute
http://www.youtube.com/watch?v=YjCedaRNxTA&feature=mfu_in_order&list=UL
Aktionsvideo der AN-OS
http://www.youtube.com/watch?v=5Ms90gsdR_M&feature=related

SOR-SMC -  Farbenblind - Song gegen Rassismus
http://www.schule-ohne-rassismus.org/songgegenrassismus.98.html

(na also, es passt zusammen, was zusammengehören soll…)
Kannibale Jan O.: Kontakt zur rechten Szene
http://www.op-online.de/nachrichten/deutschland/kannibale-okontakte-rechten-szene-zr-1239353.html

Augsteins Freitag
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M545e7ff0fa6.0.html

Bücherfest UmGeblättert – Ausladung in Magdeburg
http://www.sezession.de/24541/bucherfest-umgeblattert-ausladung-in-magdeburg.html

Waren/Müritz
Geplanter Filmabend wurde zum Flop
http://www.npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&id=2329&mid=7

NPD-Parteitag: Stadt Northeim muß Bußgeld zahlen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d3fdd66cb8.0.html

BAG: NPD-Engagement ist auch im öffentlichen Dienst nicht ohne weiteres ein Kündigungsgrund
http://blog.beck.de/2011/05/13/bag-npd-engagement-ist-auch-im-oeffentlichen-dienst-nicht-ohne-weiteres-ein-kuendigungsgrund

NPD muss 2,5 Millionen Euro Strafe an Bundestag zahlen
http://www.morgenpost.de/printarchiv/politik/article1649750/NPD-muss-2-5-Millionen-Euro-Strafe-an-Bundestag-zahlen.html

Der sympathische Anarchist Max L. und das allseitig wirksame Entertainment
http://www.sezession.de/24553/der-sympathische-anarchist-max-l-und-das-allseitig-wirksame-entertainment.html#more-24553

Autobrandstiftungen als Mutprobe
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M539fe12933f.0.html

Anschlag auf Berliner S-Bahn
Polizei hält Bekennerschreiben für authentisch
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/anschlag-auf-berliner-s-bahn-polizei-haelt-bekennerschreiben-fuer-authentisch_aid_630328.html

Walpurgisnacht: Punker greifen Schwangere an
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d2374881a0.0.html

Frankfurt: Polizei findet Spreng- und Brandsätze bei Linksextremisten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M55e22202c66.0.html
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=36082&key=standard_document_41624451

(altkommunistisch oder bloß russlandapologetisch?)
http://derunbequeme.blogspot.com/

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Dschihad-Slapstick und Alarmismus
http://www.sezession.de/24628/dschihad-slapstick-und-alarmismus.html#more-24628

Der Bürgerkrieg von Athen
http://www.sezession.de/24766/der-burgerkrieg-von-athen.html#more-24766

Migrationsdebatte
Bayerns SPD-Chef – Sarrazin "nicht mehr ganz dicht"
http://www.welt.de/politik/deutschland/article13341099/Bayerns-SPD-Chef-Sarrazin-nicht-mehr-ganz-dicht.html

Umstrittene Lesung Sarrazin macht sich selbst zum SPD-Partisan
http://www.derwesten.de/staedte/ostvest/Sarrazin-macht-sich-selbst-zum-SPD-Partisan-id4610872.html

(auf gutem Weg in die Diktatur…)
Bundesintegrationsrat fordert Ausweitung des Volksverhetzungsparagraphen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52adcb2799a.0.html

Wir machen uns ein neues Volk - Teil II
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5cf61af0f38.0.html

Statistisches Bundesamt
Mehr Zuwanderer kommen nach Deutschland
http://www.deutsche-handwerks-zeitung.de/news/News-Mehr-Zuwanderer-kommen-nach-Deutschland_6217041.html

FPÖ-Europaabgeordneter Obermayr: EU-Parlament beschließt völlig abstruse Schutzbestimmungen für Asylwerber!
http://www.ots.at/presseaussendung/OTS_20110407_OTS0172/fpoe-europaabgeordneter-obermayr-eu-parlament-beschliesst-voellig-abstruse-schutzbestimmungen-fuer-asylwerber

SPD-Migrantenquote
Spitze des Fortschritts, ganz dicht am Abgrund
http://www.faz.net/s/Rub594835B672714A1DB1A121534F010EE1/Doc~EFAE7313CDFAB4034A487334D86C1537A~ATpl~Ecommon~Scontent.html

SPD Aachen beschließt Migrantenquote von 20 Prozent
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M544d2893a2a.0.html

Grüne kritisieren mehrsprachige Hinweisschilder in Duisburg
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f391a4c924.0.html

Jugendgewalt im „Spiegel“ – Analyse einer Vertuschung (Teil 1)
http://www.sezession.de/24592/jugendgewalt-im-spiegel-analyse-einer-vertuschung-teil-1.html

Fälle verschweigen, Fälle beschönigen – „Spiegel“-Analyse (Teil 2)
http://www.sezession.de/24604/falle-verschweigen-falle-beschonigen-spiegel-analyse-teil-2.html

Das Interview mit Dieter Graumann
„Der Islam ist heute ein wichtiger Teil von Deutschland“
http://www.bild.de/politik/2011/juden/islam-ist-wichtiger-bestandteil-von-deutschland-16759218.bild.html

»Bürgerliche Sarrazin-Gemeinde wähnt sich geistig enteignet«
Gespräch u Mit Patrick Bahners. Über eine paranoide Islamkritik, die Arbeitsweise einer Zeitungsredaktion und die Überzeugungen eines Konservativen
http://www.jungewelt.de/2011/05-07/001.php

Satire:
Umfrage zum Integrationstest (was nicht gesendet wurde)
http://www.youtube.com/watch?v=vcAN-Efb57I

(gaga. Man dachte erst an einen verspäteten April-Scherz…)
Würzburg hißt Halbmond
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5ef5975aa41.0.html

Würzburg reduziert türkische Fahnen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d1a524741e.0.html

Regierungsfraktionen fordern mehr Engangement für Zigeuner
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M515790a0bc7.0.html

Mal wieder ein Tag der Kapitulation
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5a6799bd667.0.html

Leben im westdeutschen Problemviertel
Wie zählt man Türken in Bonn?
Bad Godesberg galt als Vorzeigeviertel in Bonn - und erlebt derzeit eine umgekehrte Gentrifizierung. Einwohner wie Samir könnten davon einen Track rappen.
http://www.taz.de/1/leben/alltag/artikel/1/wie-zaehlt-man-tuerken-in-bonn/
(Die Leserkommentare sind bei der taz natürlich deutlich eher auf „bunt“ eingestellt…)

Frankfurt verbietet Totengebet für Bin Laden
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/totengebet-binladen-frankfurt-1229789.html

(Das zunehmende Problem der unteren Fußballligen...)
Amateurverein muß nach Rassismusverdacht Kreisliga verlassen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5d0a257e424.0.html

Essen: Neue Einheit soll Gewalt libanesischer Jugendlicher eindämmen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M516c59e9396.0.html

(Etwas älter, aber dennoch aktuell..)
Der Verbrecher-Clan Miri steigt bei der Rockerbande Mongols ein
Neue Achse des Bösen in Bremen
Drogengeschäfte sollen ausgebaut werden
http://www.bild.de/regional/bremen/bremen-regional/verbrecher-caln-miri-baut-drogen-geschaefte-mit-rockerbande-mongols-aus-14346982.bild.html

Ausschreitungen bei Kurden-Versammlung in Ludwigshafen
(Im „Trierischen Volkfsfreund“ erfährt der Leser mal wieder nichts zu den Hintergründen. Es ist nur von „zwei Gruppen Jugendlicher“ die Rede…)
http://www.volksfreund.de/nachrichten/region/rheinlandpfalz/rheinland/Rheinland-Pfalz-und-Saarland-Ausschreitungen-bei-Kurden-Versammlung-in-Ludwigshafen;art158726,2789596
(Immerhin die SWR-Nachrichten geben die Information heraus, worum es ging…)
http://www.swr.de/nachrichten/rp/-/id=1682/did=8072482/pv=video/nid=1682/h4qg92/

Brauner Mob "Scheiß Ausländer!" Dann prügeln sie los
http://www.abendzeitung-muenchen.de/inhalt.brauner-mob-scheiss-auslaender-dann-pruegeln-sie-los.1a4de020-c430-47f2-ae4c-1256864fe3d2.html

Zwei Tote bei Bandenkrieg in Antwerpen
http://www.kleinezeitung.at/nachrichten/chronik/2733433/zwei-tote-bei-bandenkrieg-antwerpen.story

Hanau-Großauheim
Geldbörse geraubt
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1197390

(In der „Frankfurter Rundschau“ ist der Täter mal wieder nur  ein „Mann“…)
Hanau
Taxifahrer ausgeraubt
http://www.fr-online.de/rhein-main/hanau/taxifahrer-ausgeraubt/-/1472866/8424360/-/

(…doch hier wird die Herkunft dem Leser verraten…)
Taxifahrer ausgeraubt
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1197490

Mann mit roter College-Jacke gesucht - Offenbach
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2040682/polizeipraesidium_suedosthessen_offenbach

Ausländerkriminalität: Neue Alltagsfälle aus Aachen, Krefeld, Offenbach und Mainz
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2535-auslaenderkriminalitaet-neue-alltagsfaelle-aus-aachen-krefeld-offenbach-und-mainz

Messerstecherei in Wiesbaden: Opfer außer Lebensgefahr - von Tätern keine Spur
http://www.wiesbadener-tagblatt.de/nachrichten/polizei/10771380.htm

(Genaue Täterangaben werden in allen Medien verschwiegen…)
Gewaltattacke löst Entsetzen in Kiel aus
Jugendliche schlagen mit Eisenkette auf Flaschensammler ein. Zwei der Täter in Haft
http://www.abendblatt.de/region/norddeutschland/article1898662/Gewaltattacke-loest-Entsetzen-in-Kiel-aus.html

Türkische Hochzeitsgäste attackieren Polizei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bf0643cd9d.0.html

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Frankfurter Altstadt
Was ist zeitgemäßes Bauen?
Eine Antwort von Hans Kollhoff
http://www.faz.net/s/Rub117C535CDF414415BB243B181B8B60AE/Doc~E60CFCD0D488B4105BD8B5145F890B62B~ATpl~Ecommon~Scontent.html

Stadtplanung
Umbaute Leere in Berlins Mitte
http://www.tagesspiegel.de/berlin/umbaute-leere-in-berlins-mitte/4043614.html

Wohntrends
Marketingschlager Stadthaus
http://www.faz.net/s/Rub8E0FC0CD826A4ACA80504FD9153A70F2/Doc~E2A4D63C2FB734D3797BD39155BDF63F3~ATpl~Ecommon~Scontent.html

Spendenaktion
Der schiefe Turm von Bad Frankenhausen
http://der-schiefe-turm.de/

Supermarkt statt Barock-Denkmal
In Altenburg soll ein Teil der historischen Substanz für Neubauten weichen
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/fazit/1467995/
http://www.mdr.de/thueringen/ost-thueringen/8646915.html

(Kirchensterben…)
Wettringen
St. Josefshaus
Kapelle steht vor dem Abriss
http://www.muensterschezeitung.de/lokales/wettringen/Kapelle-steht-vor-dem-Abriss;art92050,1287828
http://www.muensterschezeitung.de/lokales/neuenkirchen/Die-Kirche-am-St-Josefshaus-ist-keine-Kirche-mehr%3Bart997,519706
http://www.borkenerzeitung.de/lokales/kreis_steinfurt/wettringen/1550156_Der_Abriss_der_Josefshaus_Kapelle_naht.html

Eine bemerkenswerte und gut kommentierte Zusammenstellung historischer Aufnahmen aus New York City
http://www.cyburbia.org/forums/showthread.php?t=12383

(Ob´s wirklich schlechter aussieht als manches westliche Stadtbild, darüber kann man noch diskutieren…)
Architektur in Nordkorea
Von Pjöngjang lernen heißt Bauen lernen
http://www.welt.de/kultur/article13388675/Von-Pjoengjang-lernen-heisst-Bauen-lernen.html

(älter, aber interessant…)
Fehlt nur noch Alexander
Da die Beschwörung einer Geschichte, die so doch nur Konstrukt ist. Dort der Versuch, vorhandenes Erbe gegen neues Investorenglück zu tauschen. Über Stadtlandschaften und nationale Mythen am Balkan – am Beispiel von Skopje und Sofia.
http://diepresse.com/home/spectrum/zeichenderzeit/523223/Fehlt-nur-noch-Alexander

Hier nochmals ein Video zum Stadtumbau „Skopje 2014“
http://www.digitalurban.org/2010/02/skopje-2014-visualisation.html

Schwuler Theologe über Lehrverbot
"Konservativer für die Karriere"
http://www.taz.de/1/leben/alltag/artikel/1/konservativer-fuer-die-karriere/

Euro-Synergies
Robert Steuckers: Answers given to the Scandinavian Group "Oskorei"
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2011/05/09/oskorei.html

Auf ein Kölsch mit Carlo Clemens
http://pickelhaube.wordpress.com/2011/05/19/auf-ein-kolsch-mit-carlo-clemens/

Ende der Diskussion
http://www.sezession.de/24921/ende-der-diskussion.html#more-24921

Iris Piers im Gespräch über Gegenreaktionen zum Punk und kulturellen Niedergang: „Die Schönheit ist für viele Menschen ein Rückzugsort“
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2492-iris-piers-im-gespraech-ueber-gegenreaktionen-zum-punk-und-kulturellen-niedergang-die-schoenheit-ist-fuer-viele-menschen-ein-rueckzugsort

Langhans bei Burschenschaft
Rechts wie links
http://www.spiegel.de/unispiegel/wunderbar/0,1518,763556,00.html

Denkerkollektive
Die neue Schule von Paris
http://www.faz.net/s/RubBE163169B4324E24BA92AAEB5BDEF0DA/Doc~E62579117CB1C456CB0FBA94910B543E2~ATpl~Ecommon~Scontent.html

(„Ein Geist, der stets verneint…“)
Die New Yorker Jahre
Der nackte Bürger Ai Weiwei
http://www.faz.net/s/Rub4521147CD87A4D9390DA8578416FA2EC/Doc~E65565582A07743C2BA6E2D83B0D8382B~ATpl~Ecommon~Scontent.html

Cannes
Lars von Trier nach Hitler-Äußerungen ausgeschlossen
http://www.focus.de/panorama/vermischtes/cannes-lars-von-trier-nach-hitler-aeusserungen-ausgeschlossen_aid_629184.html

Lars von Trier sieht Fehler ein - Kopfschütteln in Dänemark
http://www.abendblatt.de/kultur-live/article1895622/Lars-von-Trier-sieht-Fehler-ein-Kopfschuetteln-in-Daenemark.html

Filmfestival Cannes: Lars von Trier
Von Nachtfaltern zerfressen
http://www.sueddeutsche.de/kultur/filmfestival-cannes-lars-von-trier-bilder-von-nachtfaltern-zerfressen-1.1099218

Liebe und Poesie als Überlebensrezept
Das Lagerdrama "Mitten im Sturm" schildert das Schicksal der Schriftstellerin Ewgenia Ginzburg
http://www.24pr.de/article/Liebe+und+Poesie+als+Ueberlebensrezept/113983.htm

Leben und Überleben im sibirischen Gulag
Drama: "Mitten im Sturm" von Marleen Gorris erzählt bewegend, aber brav die berühmten Memoiren der Evgenia Ginzburg.
http://www.badische-zeitung.de/kino-neustarts/leben-und-ueberleben-im-sibirischen-gulag--44913358.html

(hochverschuldetes Privatfernsehen)
ProSiebenSat1 auf Rekordkurs - 9Live am Ende (AF)
http://www.swissinfo.ch/ger/news/newsticker/wirtschaft/ProSiebenSat1_auf_Rekordkurs_-_9Live_am_Ende_%28AF%29.html?cid=30162878

Universität muß historische Sammlung an jüdische Organisation abtreten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5144fa13f3e.0.html

Taboo Snapshots: Neonacizm in The USA
http://xaxor.com/other/7788--taboo-snapshots-neonacizm-in-the-usa-.html

Ehre, Freiheit, Vaterland – Klischee und Traditionalismus in der Country-Musik
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2525-ehre-freiheit-vaterland-klischee-und-traditionalismus-in-der-country-musik

Yoga
Im Namen des Meisters
http://www.spiegel.de/spiegel/0,1518,759931,00.html

Düstere Wolken überm Schunkelparadies
Eine Studie prophezeit dem öffentlich-rechtlichen Fernsehen keine ermutigende Zukunft: Junge Zuschauer werden auch im Alter nicht auf ARD und ZDF schalten.
http://www.badische-zeitung.de/ratgeber/computermedien/duestere-wolken-ueberm-schunkelparadies--45362307.html

"Fangen Sie nicht mit dem Web 3.0 an!"
http://faz-community.faz.net/blogs/deus/archive/2011/05/09/fangen-sie-nicht-mit-3-0-an.aspx

Gedanken zu Telepolis
http://www.heise.de/tp/artikel/34/34816/1.html

„Advokat der Kinder“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5caac893345.0.html

Ehe und Freundschaft verlängern das Leben
http://www.welt.de/gesundheit/article13361620/Ehe-und-Freundschaft-verlaengern-das-Leben.html

Der Nichtgebrauch der Lüste
Über Asexualität als Lebensform
http://www.nzz.ch/nachrichten/kultur/literatur_und_kunst/der_nichtgebrauch_der_lueste_1.10651150.html

Realitätsschock für Feministen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5bd5ef64215.0.html

Ernährung
Neue Verpackung gegen Lebensmittelverschwendung
http://www.n-tv.de/ticker/Ernaehrung/Neue-Verpackung-gegen-Lebensmittelverschwendung-article3352946.html

20 Millionen Tonnen Essen landen im Müll
Ministerin Aigner fordert Umdenken bei Nahrung
http://www.tagesspiegel.de/wirtschaft/20-millionen-tonnen-essen-landen-im-muell-ministerin-aigner-fordert-umdenken-bei-nahrung/4181330.html

Verrohung
Michelstadt: Kinder schlagen Schulraum kurz und klein
http://www.morgenweb.de/region/rhein_neckar_ticker/Mannheimer_Morgen/22520_Michelstadt:_Kinder_schlagen_Schulraum_kurz_und_klein_.html

Philippinen
Korallenriff zerstört wegen Boxkampfs im Fernsehen
http://nachrichten.rp-online.de/panorama/korallenriff-zerstoert-wegen-boxkampfs-im-fernsehen-1.1228228
http://latina-press.com/news/87368-panama-kohlefrachter-zerstoert-korallenriff-auf-den-philippinen/

Landlust: Gegentrend ins Grüne
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5e2499f394d.0.html

Esskultur
Tatar und Tataren
http://www.journal-frankfurt.de/?src=gastro_news_einzel&id=13139&newsletter_id=472

(Ein Redner, wie er in Deutschland vermutlich noch fehlt…;-))
Black US Patriot Don't Take No Shit off Muslims - Telling it it like is!
http://www.youtube.com/watch?v=7jCaZpp_QQg

Lépante et sa signification actuelle

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Lépante et sa signification actuelle

par Jean-Gilles MALLIARAKIS

Ex: http://www.insolent.fr/

Comme tous les événements historiques, comme tous les anniversaires, la bataille de Lépante peut prêter à des discours extrêmement contradictoires. La victoire navale de la flotte commandée par Don Juan d'Autriche remonte au 7 octobre 1571. Certains commémoreront donc cet automne son 440e anniversaire. Sur le fond, on doit leur donner, par avance, raison. Rien ne se révèle pire que l'oubli, pas même les contresens d'un soir, d'une manifestation ou d'un discours. Oswald Spengler considérait, et il écrivit un jour "qu'au dernier moment c'est toujours un peloton de soldats qui sauve la civilisation". On a bien oublié de nos jours ce représentant de la révolution conservatrice. Et cette conception héroïque disconvient à notre époque où on se préoccupe plus de sécurité alimentaire que de défense des frontières.

Un petit mot quand même sur ce premier défi lancé à l'empire ottoman. Depuis le salutaire coup d'arrêt donné, sur l'Adriatique, par Skanderbeg (1405-1468) au XVe siècle (1), les armées de la Sublime Porte semblaient aux Européens pratiquement invincibles. Si l'on accorde la première place à l'action militaire, on ne peut que saluer cette expédition partie de Messine. Elle infligea une défaite matériellement considérable à la marine turque. Sur une flotte de 300 bâtiments, celle-ci subit la destruction de 50 navires et la capture de 100 par les chrétiens coalisés. 15 000 captifs européens furent libérés. Au nombre des 8 000 blessés occidentaux on doit rappeler au moins le nom de Cervantès.

On a présenté cette opération comme une sorte de 13e croisade. Et feu Oussama bin Laden la qualifierait certainement ainsi. Honnêtement toutefois, cette numérotation ne veut pas dire grand-chose, à moins de s'en tenir à la définition faussement stricte qu'on donne classiquement : Urbain II au concile de Clermont en 1095 aurait donné le signal de la première, oublions la quatrième et l'abomination de 1204 (2), retenons que le pontificat romain de saint Pie V (1567-1572) préconisa celle-ci, effectivement aboutie à Lépante. Soulignons que la résistance chrétienne à l'expansion de l'islam et aux persécutions des califes et de émirs avait commencé beaucoup plus tôt. Et elle reprendra.

En l'occurrence cette victoire de l'occident appartient à la gloire de l'Espagne. Le règne de Philippe II est ordinairement présenté aujourd'hui sous le jour le plus négatif. Lorsque le réalisateur indien Shekhar Kapur consacra en 2007 un [excellent] film à la gloire d'Elizabeth Ire et à son "Âge d'or" on doit déplorer qu'il présente, à l'inverse, la Cour de Madrid et tous les catholiques comme un ramassis de benêts obscurantistes. Une telle impression mensongère s'impose efficacement au spectateur mal informét. Or, s'il importe, par ailleurs, de cerner la provenance des mythes mémoriels, et si la tâche des historiens consiste à leur tordre le cou, la question la plus urgente porte sur leurs conséquences actuelles. Les pays protestants de l'Europe du nord ont été confrontés aux mêmes périls, et ils le seront plus encore dans les temps à venir.

Au moment où le Pape appelait à la lutte contre la menace islamique qui pesait au XVIe siècle sur l'Empire vénitien, d'autres croyaient nécessaire d'attiser les guerres de religion qui dévastaient la France et qui, deux générations plus tard, ruineront l'Allemagne. Le "roi très chrétien", en l'occurrence les trois derniers Valois, quoique le royaume des Lys ait atteint les rives de la Méditerranée, s'abstint de participer à une ligue, où s'impliquèrent au contraire toutes les nationalités de l'Europe du sud. Celle-ci se constitua solennellement en mai, on ne l'a pas célébré. Elle assemblait Venise et Gênes, le duché de Savoie et le royaume de Naples, le roi d'Espagne, les États pontificaux, et les chevaliers de Malte. Cette coalition manqua de cohésion au-delà de la bataille. Elle renonça même après sa victoire à l'objet qui l'avait vu naître : la menace ottomane sur Chypre. La Sérénissime république de Vénitiens, dont la préoccupation commerciale dominait la politique, céda en 1573 l'île d'Aphrodite aux sultans de Constantinople. Le trône d'Osman était occupé par le fort médiocre Sélim II l'Ivrogne. Son empire ne fut sauvé que par un Slave de Bosnie le grand vizir Mehmed-pacha Sokolli. (3)

Tout ceci peut paraître bien lointain. J'avoue la faiblesse de considérer qu'il s'agit d'un scénario parfaitement cohérent et actuel. Chypre resta captive entre les mains de son conquérant pendant 300 ans, comme l'Espagne avait subi 800 ans le joug islamique. (4) Il vaut mieux ne jamais perdre les guerres, et même quand on l'emporte il faut savoir consolider sa victoire et gagner la paix.

Au-delà de tels truismes eux-mêmes oubliés, les souvenirs événementiels demeurent également indispensables. La résistance chrétienne que représente Lépante sera continuée, plus tard, par l'Autriche des Habsbourg en Europe centrale et dans les Balkans, puis par la Russie des tsars.

Aujourd'hui où l'on nous berce de "l'union pour la Méditerranée", autre nom du projet "Eurabia", on veut nous faire oublier au-delà même des batailles la vraie menace d'autodestruction, pire encore que de conquête, qui pèse sur tous les Européens. Baisser la garde face au choc des civilisations, forme un seul et même projet avec celui d'effacer nos racines et de renoncer à nos libertés.

JG Malliarakis

Apostilles

  1. Sur ce héros [oublié] de la chrétienté, vainqueur des Turcs, on lira avec plaisir le livre de Camille Paganel, "Histoire de Skanderbeg".Skanderbeg
  2. On se reportera utilement à la petite "Histoire de l'empire Byzantin" de Charles Diehl.
  3. Issu du cruel mais efficace système appelé "devichirmé" – la cueillette – cet enfant arraché à sa famille, islamisé de force et formé pour servir de cadre à l'État, sera grand vizir de trois sultans successifs. Sur 26 grands vizirs dont on connaît l'origine, 11 semblent avoir été albanais, 6 grecs, 5 turcs, les autres tcherkesses, italiens, caucasiens ou serbes. C'est cela qui a permis à cet empire de durer.
  4. cf. "La Conquête de l'Espagne par les Arabes" par Jules de Marlès.

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Du même auteur, vient de paraître "L'Alliance Staline Hitler".

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Il vero problema per José Ortega y Gasset, è che la società non possiede più una morale

Il vero problema, per José Ortega y Gasset, è che la società non possiede più una morale

di Francesco Lamendola

Fonte: Arianna Editrice [scheda fonte]





Rileggere Ortega y Gasset è una operazione sempre attuale e sempre necessaria, poiché i pericoli della società di massa da lui evidenziati, nel suo saggio «La ribellione delle masse», sono ancora gli stessi, semmai più urgenti e minacciosi, benché l’opera del filosofo spagnolo sia stata scritta nell’ormai lontano  (lontano?)  1930.

Vale la pena di rileggerlo, dunque, perché egli è stato uno dei non molti autori che hanno saputo cogliere in pieno il fenomeno degenerativo dell’uomo moderno, dell’uomo-massa, quando ancora buona parte degli intellettuali europei si attardavano a ragionare sull’uomo secondo categorie ottocentesche o, addirittura, settecentesche, vale a dire illuministe e piattamente, acriticamente ottimiste, fiduciose nei due talismani della democrazia e del progresso - inteso, quest’ultimo, essenzialmente come aumento quantitativo dei beni e dei servizi e come perfezionamento dell’apparato tecnico-industriale.
Ma è opportuno saperlo rileggere liberamente, senza addentrarsi specificamente nel processo del suo pensiero storico e sociologico e senza fare, pertanto, della filologia filosofica; è opportuno rileggerlo con la consapevolezza di cittadini del terzo millennio, che sanno di non avere più molto tempo a disposizione, perché la situazione si è di molto aggravata in questi ultimi ottant’anni e il tempo per correre ai ripari è ormai quasi scaduto.
Anzitutto, Ortega y Gasset non teme di distinguere la categoria della vita nobile da quella della vita volgare: caratterizzate, la prima dal concetto di forza, la seconda da quello d’inerzia; per concludere che il mondo moderno, il mondo dell’uomo-massa, si svolge ormai all’insegna dell’inerzia e, quindi, della vita volgare.
Dai suoi tempi, il democraticismo rozzo e petulante ha fatto passi da gigante e il solo parlare di “vita nobile” e di “vita volgare” suscita una reazione istintiva non solo negli intellettuali, tutti debitamente progressisti e democraticisti, ma anche nelle persone comuni e illetterate, perché sa maledettamente di aristocratico; e ormai il cliché dell’aristocrazia come di una forza sociale obbrobriosa, che ha sfruttato il sangue del popolo per secoli e millenni, si è definitivamente insediato nell’immaginario collettivo e tutto ciò che sa di aristocratico provoca, nel migliore dei casi, fastidio e irritazione.
Poco importa se “aristocratico” significa, alla lettera, “il migliore”, e se tutti i filosofi più grandi, a cominciare da Platone, hanno sempre sostenuto che la società dovrebbe essere guidata dai migliori: ormai il credo democratico, secondo il quale tutti gli uomini sono uguali non solo nei diritti, ma anche nelle capacità e nello spirito di dedizione al bene comune, ha diffuso universalmente l’dea che non deve esservi nulla di “nobile” che si distingua da ciò che è “plebeo”, perché tutto deve essere uguale a tutto e nessuno deve poter emergere: pena, il vedere vanificata la “sacra” Rivoluzione francese e ristabilito l’odioso Ancien Régime.
In base al Pensiero Unico democratico, oggi imperante, non si può dire che esistono cose volgari, idee volgari, persone volgari: bisogna proclamare otto volte al giorno che tutti sono ugualmente nobili, confondendo in maniera marchiana la pari dignità e, in ultima analisi, la sacralità di ogni anima umana, con ciò che, poi, i singoli individui decidono di fare della propria vita; confondendo, cioè, la nobiltà della natura umana, quale essa può diventare a prezzo di impegno, lavoro e fatica, e la pretesa nobiltà di ogni comportamento umano, fosse pure il più volgare, il più vile, il più spregevole.
Dunque, diciamolo forte e chiaro: non tutte le esistenze umane sono spese all’insegna della nobiltà; molte, al contrario, sprofondano, sovente per una libera scelta, nel fango dell’abiezione, dell’egoismo distruttivo, della malvagità intenzionale.
Non è vero che tutte le filosofie sono uguali; che tutti i comportamenti umani si equivalgono; che l’importante è sviluppare pienamente la propria libertà, concepita come arbitrio individuale e come assenza di obblighi e di doveri; non è vero che tutte le verità hanno lo stesso valore, che ciascuno è padrone di stabilire e perseguire la propria personale verità; e non è vero che spendere la propria vita nella ricerca esclusiva del piacere e del potere è la stessa cosa che spenderla per conseguire saggezza, consapevolezza e rispetto del bene universale.
Qui c’è un grosso equivoco da chiarire, una volta per tutte; un equivoco che è stato alimentato ad arte: se è vero, infatti, che ogni vita merita amore e rispetto (e non solo quella degli umani, ma anche delle creature non umane), è altrettanto chiaro che non meritano lo stesso rispetto tutte le forme in cui la vita si realizza: quella dello spacciatore di droga, ad esempio, o dello sfruttatore di donne, non merita certo lo sesso rispetto di quella di colui che vive cercando di aiutare il prossimo e rispettare il più debole.
Anche se possiamo immaginare che dietro una vita mal spesa vi siano, a loro volta, dei tristi precedenti di ignoranza e, forse, di violenza, ciò dovrebbe indurre alla compassione, ma non alla confusione del giudizio morale: il fatto che un violentatore pedofilo abbia, magari, subito a sua volta degli abusi sessuali quand’era piccolo, dovrebbe insegnarci a non giudicare con troppa facilità, ma - d’altra parte - non può e non deve diventare una ragione per l’indifferentismo etico, per il permissivismo e per una colpevole indulgenza nei confronti del male.
Soprattutto, non dobbiamo esitare a chiamare le cose con il loro nome e, quindi, a dichiarare che una vita spesa a vantaggio del bene è una vita nobile e degna di essere portata ad esempio, mentre una vita all’insegna dell’egoismo e della prevaricazione è volgare e chi la pratica non merita alcuna considerazione, alcuna tolleranza, alcuno sconto, fino a quando non decida di ravvedersi, di riparare al male fatto e di espiare le proprie colpe.
Secondo l’analisi di Ortega y Gasset, noi siamo anzitutto ciò che il nostro mondo ci invita ad essere: e il mondo moderno, il mondo dell’uomo-massa, ci invita continuamente ad essere delle volgari nullità, preoccupate solo di saziare il ventre e i bassi appetiti e di esercitare una qualche forma di potere o di autorità sui nostri simili, non in base a dei meriti effettivi, ma unicamente in base alla furbizia, al cinismo e alla mancanza di scrupoli.
Si è instaurata, nel corso dell’ultimo secolo, una vera e propria pedagogia alla rovescia, una vera e propria selezione dei peggiori, ai quali si aprono tutte le strade dell’affermazione sociale, del predominio culturale e del potere economico e politico; selezione dei peggiori che si regge sulla menzogna democraticista, secondo cui tutti gli uomini possiederebbero uguali meriti e uguali competenze e tutti sarebbero degni di uguale stima, purché si adattino perfettamente al modello etico, politico e culturale dominante.
La civiltà dell’uomo-massa ha prodotto addirittura una apposita scienza, la psichiatria, per “normalizzare” sempre più gli individui potenzialmente ribelli e per omologare, appiattire, spogliare di ogni originalità, tutti i suoi membri; una scienza il cui braccio armato, la psicoanalisi freudiana, funziona come una solerte forza di polizia mentale, il cui scopo è persuadere l’individuo che non vi è pace se non nel fare propri tutte le dottrine, tutti i comportamenti, tutte le aberrazioni della cosiddetta “civiltà”, a cominciare dalle sue stesse, deliranti teorie psicologiche sul padre, sull’invidia del pene, sull’incesto, su Dio e sulla nascita delle nevrosi.
In luogo di un individuo creativo, che offre ai suoi simili la ricchezza del suo pensiero e delle sue emozioni, la società moderna tende a riprodurre individui grigi e conformisti, non importa se ammantati delle vesti ridicole dell’anticonformismo di massa; individui stanchi e rassegnati, che non si meravigliano più di nulla, che credono solo nella religione della scienza materialista e del progresso quantitativo; bambini che, a sei anni, sembrano già dei vecchietti vissuti e annoiati, senza spontaneità, senza fantasia, senza gioia e senza occhi per vedere la bellezza del mondo e per gioirne e provarne gratitudine.
Ora, secondo Ortega y Gasset, per la prima volta dalla notte dei tempi, la storia d’Europa appare affidata alla decisione dell’uomo volgare; o, in altri termini, per la prima volta l’uomo volgare, che, in passato, si lasciava dirigere, ora ha deciso di governare il mondo (ai tempi in cui scriveva il filosofo spagnolo, l’Europa dirigeva ancora il mondo).
Dunque, se prima esisteva un centro direzionale della vita politica europea, della sua economia, della sua cultura, ora non c’è più; al suo posto, vi sono una miriade di egoismi individuali, di presunzioni individuali, di ignoranze individuale, sorretti, chissà perché, dalla convinzione di essere legittimati da una filosofia dei diritti e, quindi, di esercitare un legittimo ruolo storico.
Il “bimbo viziato” della storia europea, il “signorino insoddisfatto”, è salito alla ribalta, rivendica i suoi diritti, pretende il suo spazio: è l’erede che si comporta esclusivamente come erede, colui che non ha dovuto faticare per guadagnarsi la propria posizione, ma sfrutta la fatica altrui e, in compenso, ha dei formidabili appetiti da far valere.
Il “bimbo viziato” della civiltà moderna è pieno di tendenze incivili; è, alla lettera, un nuovo barbaro, con l’aggravante che non sa di esserlo, ma pensa e si comporta, anzi, come se lui solo rappresentasse il concentrato di ciò che è “civile”; è l’uomo medio che si è insediato nel mondo della sovrabbondanza dei mezzi, che lui percepisce solo in senso quantitativo; e i cui orizzonti, le cui aspirazioni, la cui volontà non si dirigono mai verso la propria interiorità, che non esiste, ma unicamente verso il mondo esterno, che ritiene essere lì a sua completa disposizione.
L’uomo medio è, per formazione e per vocazione, uno specialista: non vede la complessità dei problemi, ma solo quel segmento di essi su cui può e vuole esercitare una competenza specifica, una forma di dominio; e il mondo moderno è, in sintesi, la barbarie dello specialismo eretto a sistema, dello specialismo svincolato da qualunque sistema di etica.
Lo Stato moderno è il risultato della tirannia dell’uomo massa che, per la prima volta nella storia, pretende di riferire ogni cosa a sé, non si lascia dirigere, non si lascia organizzare, non si lascia formare, ma esige che tutto s’inchini al suo numero, alla sua volgarità, al suo specialismo: uno Stato fuori controllo, senza un centro propulsore e senza un ideale; che nasce unicamente dalla somma matematica dei suoi componenti e che sta correndo chissà dove.
L’Europa ha dimenticato che l’uomo è una creatura costituzionalmente destinata a cercare e a seguire un’istanza di ordine superiore: ora come ora, le masse andate al potere non seguono altro impulso che il proprio meschino tornaconto immediato, e lo spacciano per interesse nazionale o, addirittura, sovranazionale.
Dato che lo Stato è essenzialmente una tecnica, una tecnica di natura politica e amministrativa, lo Stato moderno è diventato una mina vagante: lo dirigono dei “tecnici” altamente deresponsabilizzati e la società dovrà vivere in funzione dello Stato, l’uomo dovrà vivere e lavorare per mantenere la macchina del governo.
Lo Stato, gigantesco parassita, succhierà dalla società ogni linfa vitale e finirà per paralizzare e irrigidire ogni manifestazione spontanea: sarà uno Stato di cui aver paura, uno Stato di polizia, il cui fine principale non consisterà più nella ricerca del bene pubblico, ma nel mantenimento di una burocrazia elefantiaca.  
Ancora: la politica degli Stati è il risultato di un’azione di comando; ma non c’è comando senza una istanza di ordine spirituale: il comandare è l’arte di dirigere le masse in una certa direzione, in base a determinati valori. Il rapporto tra chi comanda e chi obbedisce è la risultante di una situazione spirituale, nella quale vi è una condivisione della necessità che qualcuno comandi, e che questo qualcuno rappresenti un movimento dello spirito.
Invece nella società moderna nessuno vuole più obbedire, tutti vogliono solo comandare: e non per andare in una qualche direzione o per realizzare un’idea, ma solo per l’esercizio del potere in quanto tale.
I “piani quinquennali” dell’economia sovietica sono un buon esempio di questo comando della tecnica, di questo specialismo amorale, dell’uomo-massa che ha ridotto l’arte del governo a mero esercizio di una tecnica quantitativa; e, più in generale, il bolscevismo è l’ideologia corrispondente alla coscienza dell’uomo-massa, che non sa obbedire né riconoscere la propria natura inferiore, ma pretende di esercitare il potere in nome della massa in quanto massa, fatto inaudito e mai verificatosi nella storia dell’umanità.
Il cuore del problema della modernità, per Ortega y Gasset, è, pertanto, lo smarrimento della morale: la civiltà moderna, che è la civiltà delle masse in rivolta, rifiuta ogni etica dei doveri, dunque ogni etica tout-court, anche se non ha l’onestà intellettuale di dichiararlo apertamente e si gingilla con le parole.
La mancanza di una morale è la mancanza di una istanza superiore, la perdita di un’idea, di un principio rispetto al quale gli uomini si sentano legati, vincolati, obbligati: da quando trionfa l’Europa dei “diritti”, gli obblighi sono caduti e ciascuno ha delle pretese da far valore, ma nessuno è disposto a sottoporre la propria libertà a dei limiti, se non - come appunto nel bolscevismo - in vista di un aumento della forza materiale delle masse, che consenta loro di prendersi una “storica” rivincita sulle classi egemoni.
Soffermiamoci sulla questione dell’oblio della morale.
Scrive José Ortega y Gasset nell’ultimo capitolo del suo classico «La ribellione delle masse» (titolo originale: «La rebelión de las masas»; traduzione italiana di Salvatore Battaglia, Bologna, Società Editrice Il Mulino, 1962, pp.152-154), intitolato «Il vero problema»:

«Questo è il problema: l’Europa è rimasta senza morale. Non è che l’uomo-massa disprezzi la morale antiquata a vantaggio di un’altra che s’annunzia, ma è che il centro del suo regime vitale consiste precisamente nell’aspirazione di vivere senza sottoporsi a nessuna morale. Non è da prestar fede a nessuna parola quando si sentono parlare i giovani di “nuova morale”.Nego recisamente che esista oggi in qualunque angolo del continente un qualsiasi gruppo informato da un nuovo “ethos”che abbia sembianze d’una morale. Quando si parla di “nuova morale”, non si fa altro che commettere una immoralità di più e tentare il mezzo più comodo per compiere un contrabbando.
Per questa ragione sarebbe un’ingenuità rinfacciare all’uomo d’oggi la sua carenza di moralità. L’imputazione lo lascerebbe senza disagio e, anzi, lo lusingherebbe. L’immoralismo è arrivato a un prezzo molto basso, e chiunque ostenta di esercitarlo.
Se mettiamo da parte - come si è fatto in questo saggio - tutti i gruppi che significano sopravvivenza del passato - i cristiani, gli “idealisti”, i vecchi liberali, ecc. - non si troverà fra tutti quelli che rappresentano l’epoca attuale la cui altitudine dinanzi alla vita non si riduca a credere che gli spettino tutti i diritti e nessun obbligo. È indifferente che si mascheri di reazionario o di rivoluzionario: per modi attivi o per vie passive, alla fine, il suo stato d’animo consisterà, in maniera decisiva, nell’ignorare ogni obbligo e nel sentirsi, senza che egli stesso sospetti perché, soggetto di illimitati diritti.
Qualunque sostanza che cada su un’anima siffatta darà lo stesso risultato, e si tramuterà in un pretesto per non sottoporsi a nulla di concreto. Se si presenta come reazionario o antiliberale, sarà per poter affermare che la salvezza della patria, dello Stato, dà diritto a mortificare tutte le altre norme e a far violenza al prossimo, soprattutto se il prossimo possiede una personalità eminente. Però si verifica lo stesso se gli capita d’essere rivoluzionario: il suo apparente entusiasmo  per l’operaio manuale, per il miserabile e per la giustizia sociale, gli serve da travestimento per potersi disciogliere da ogni obbligo - come la cortesia, la veridicità e, soprattutto, il rispetto e la stima degli individui superiori. Io so di non pochi che sono entrati in questo o quel partito operaio non per altro che per conquistare dentro se stessi il diritto di disprezzare l’intelligenza e di risparmiarsi gl’inchini dinanzi a lei. In quanto alle altre “dittature”, abbiamo già visto come allettino l’uomo-massa schiacciando tutto quanto sembrava eminente.
Questa repellenza per ogni obbligo spiega, in parte, il fenomeno, fra ridicolo e scandaloso, che si sia fatta ai giorni nostri una piattaforma della “giovinezza” come tale. Forse l’epoca nostra non presenta un tratto più grottesco di questo. Le persone, goffamente, si dichiarano “giovani” perché hanno udito che il giovane ha più diritti che obblighi, una volta che può rimandare l’osservanza di questi ultimi fino alle calende greche della maturità. Sempre il giovane, come tale, si è considerato esentato di fare o di aver già fatto “imprese”. Sempre è vissuto di credito. Questo è insito nella natura dell’uomo. Era come un falso diritto, fra ironico e tenero,  che i non giovani concedevano ai ragazzi. Però è stupefacente ch’essi ora lo assumano come un diritto effettivo, e precisamente per attribuirsi tutti gli altri che appartengono soltanto a chi abbia fatto già qualcosa.
Per quanto sembri menzogna, si è giunti a fare della gioventù un “chantage”. In realtà, viviamo in un tempo di “chantage” universale che assume due forme di smorfia complementare:  c’è lo “chantage” della violenza e lo “chantage” dell’umorismo. Con l’uno o con l’altro si tende sempre alla stessa cosa: che l’inferiore, che l’uomo volgare possa sentirsi esentato da ogni disciplina.
Perciò, non bisogna nobilitare la crisi attuale considerandola come il conflitto  fra due morali o civiltà, l’una caduca e l’altra albeggiante.  L’uomo-massa manca semplicemente di orale, che è sempre, per essenza,  sentimento di sottomissione a qualcosa, coscienza di osservanza e di obbligo. Però forse è un errore dire “semplicemente”. Perché non si tratta soltanto del distacco di questo tipo di creatura dalla morale. No: non rendiamogli così facile la sua fatica. Dalla morale non è possibile affrancarsi senz’altro. Ciò che con un vocabolo perfino difettoso dal lato grammaticale, si chiama “amoralità” è una cosa che non esiste. Se non ci si vuole affidare ad alcuna norma, bisogna pure, si voglia o no, sottostare alla forma di negare ogni morale: e ciò non +è amorale ma immorale. È una morale negativa che conserva dell’altra la forma vuota.
Come si è potuto credere nella “amoralità” della vita? Senza dubbio, perché ogni cultura e la civiltà moderna conducono a questa convinzione. Adesso l’Europa raccoglie le peno0se conseguenze della sua condotta spirituale. Si è gettata senza riserve nella direzione d’una cultura magnifica ma sprovvista di radici…»

“Chantage”, ricatto: come aveva saputo vedere avanti Ortega y Gasset, benché scrivesse quasi un secolo fa, quando ancora non esistevano né la bomba atomica, né la televisione, né il computer, né il telefonino cellulare.
È il ricatto del democraticismo volgare, secondo il quale nessuno può essere ricondotto sotto l‘etica dei doveri, perché, prima, ciascuno ha un lunghissimo elenco di diritti da far valere; per cui, ad esempio, nessun figlio può essere “costretto” dai genitori a mettersi a studiare seriamente, oppure a cercarsi un lavoro, perché, prima, la famiglia ha il dovere di mantenerlo per tutto il tempo che lui deciderà necessario per terminare gli studi o per trovarsi, appunto, un lavoro, magari a trenta, a quaranta anni compiuti: e ciò con la benedizione del legislatore e con la solerte protezione del giudice e delle forze dell’ordine.
È il ricatto per cui non si possono chiudere le frontiere a milioni di migranti che sbarcano sulle nostre spiagge, perché essi fuggono da situazioni di difficoltà, talvolta (ma non sempre) di pericolo, quindi hanno il “diritto” di essere accolti, di essere sfamati, di essere sistemati, di avere un lavoro e di ottenere la nostra cittadinanza, compreso il diritto di voto, nel giro di pochi anni; anche se il lavoro non c’è nemmeno per noi e i nostri figli; anche se i nostri nonni, quando emigravano in cerca di pane, non irrompevano oltre le frontiere altrui, ma si presentavano disciplinatamente e chiedevano di essere accolti in prova, rispettando la condizione di avere un contratto di lavoro e di rigare dritto come lavoratori-ospiti.
Senza una morale, nessuna società va lontano; ma può anche succedere, come è il nostro caso, che la vecchia morale, bandita perfino dai libri di scuola (proibito, ormai, parlare delle radici cristiane dell’Europa: sarebbe un delitto di lesa maestà del laicismo massonico), venga usata come una clava per ricattare le coscienze e per far valere la pretesa di sempre nuovi diritti da parte di sempre nuovi soggetti.
Senza che si parli mai dei corrispondenti doveri…


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Savigny: The Volksgeist & Law

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Savigny: The Volksgeist & Law

Andrew Hamilton

Ex: http://www.counter-currents.com/

Before they addressed themselves to the impractical task of changing men by changing laws, the justices might have pondered the words of Savigny, who wrote, ‘Law is no more made by lawyers than language by grammarians. Law is the natural moral product of a people . . . the persistent customs of a nation, springing organically from its past and present. Even statute law lives in the general consensus of the people.’” –Wilmot Robertson, The Dispossessed Majority (1981)

The concept of the Volksgeist, or “the spirit of the Volk,” was developed by German philosopher Johann Gottfried von Herder (1744–1803). The application of Herder’s theory to law was made by German jurist and legal historian Friedrich Karl von Savigny (1779–1861).

Herder’s Volksgeist is a manifestation of the people; it animates the nation. Every Volk is, as an empirical matter, different from every other Volk, each nationality characterized by its own unique spirit. Every people possesses its own cultural traits shaped by ancestral history and the experience of a specific physical environment, and mentally constructs its social life through language, law, literature, religion, the arts, customs, and folklore inherited from earlier generations. The Volk, in other words, is the family writ large.

Laws, too, must be adapted to the spirit of each nation, for rules applied to one nation are not valid for another. The only legitimate governments are those that develop naturally among particular nations and reflect, in their differences from other polities, the cultures of the people they govern.

Law is the unique creation of a race, a people, a Volk. Like language or values, it is the result of collective human action and reason over generations, not the result of human design. Language and law were never consciously invented at a specific moment in time. Rather, they represent slow accumulations, organic emanations of discrete peoples.

To cite but one example, European law and values and Jewish law and values are as different as night and day. In adopting torture, assassination, criminalization of free speech, thought, and association, genocide, and the abolition of formal restraints on tyranny, whites overnight lost half a millennium or more of slow, painful moral and legal progress.

Descendant of Landed Nobility

Savigny was the descendant of a distinguished Huguenot family from Lorraine, in France, which moved to Germany in 1730 to escape Catholic intolerance. The family derived its name from the Castle of Savigny in the valley of the Moselle River; its members retained their German allegiance upon the transfer of Lorraine to France.

Savigny was born in Frankfurt, the son of a Lutheran father and a Calvinist mother. Orphaned at thirteen, without parents or siblings, the boy was raised by his father’s best friend, a prominent German attorney and government official who, from the age of 15, plunged Savigny and his own son “into a terrible course [of education], comprising the science of law, natural law, international law, Roman law, and German law”—an experience Savigny’s chroniclers compare to John Stuart Mill’s über-rigorous schooling.

Graduating from the University of Marburg in 1800, Savigny took up teaching at the same institution. Among his students were the brothers Jacob and Wilhelm Grimm, the later philologists and mythologists famous for Grimm’s Fairy Tales. Savigny eventually secured a position for Jacob at the University of Berlin, and the two maintained a correspondence. Jacob Grimm dedicated his masterwork, Deutsche Grammatik, one of the most important works  of German philology ever written, to Savigny.

Savigny married into the famous Brentano family. One of his wife’s nephews, pacifist economist Ludwig Brentano, won the Nobel Peace Prize in 1927. Savigny’s brother-in-law was the writer Clemens Brentano, and his sister-in-law was Bettina von Arnim, correspondent of Goethe and wife of romantic poet and novelist Achim von Arnim. Through his in-laws Savigny came into close contact with the Heidelberg group of Romantic writers. Savigny’s son, Karl Friedrich von Savigny (1814–1875), was a prominent Prussian diplomat and politician.

In 1810 Savigny became Professor of Roman Law at Prussia’s newly-formed University of Berlin at the request of Wilhelm von Humboldt. There he helped found the institution, served as its first Rector, and organized the law faculty. He also taught the Crown Prince, subsequently King Frederick William IV of Prussia.

Savigny’s highly influential legal works include The Law of Possession (Das Recht des Besitzes) (1803), History of Roman Law in the Middle Ages (Geschichte des römischen Rechts im Mittelalter), 6 vols. (1815–1831), in which he traced the history of Roman law from the breakup of the empire until the beginning of the 12th century and showed how it lived on in local customs, towns, ecclesiastical doctrines, and school teachings until its reemergence in the Renaissance, System of Modern Roman Law (System des heutigen römischen Rechts), 8 vols. (1840–1849), an uncompleted work on the contemporary Roman law of Europe, Miscellaneous Writings (Vermischte Schriften), 5 vols. (1850), and The Law of Contracts (Das Obligationenrecht), 2 vols. (1851–53).

As Jewish law professor Milton R. Konvitz noted:

His massive work on Roman law in the Middle Ages became the source of subjects for countless historical monographs. His students, and their students in turn, dominated historical and legal scholarship and teaching for several generations, and he was universally acknowledged as one of the most influential thinkers and scholars of the nineteenth century.

Civil Law and Common Law

Historically, there has been a disjunction between the civil law systems of continental Europe and the common law systems characteristic of England and the English-settled countries.

Civil law is based upon Roman law, which was first codified in the Twelve Tables in 450 B.C. Codification was completed in 535 A.D. in the Corpus Juris Civilis, the culminating work of Roman legal scholarship.

After the fall of the Western Roman Empire, Roman law persisted as part of Germanic law, the customary law of the ancient Germans (codified in the 5th–9th centuries A.D.), and canon law, the law of the Roman Catholic Church courts. It also remained the law of the Eastern Roman Empire, centered in modern-day Turkey, until its collapse in 1453.

The revival of classical studies during the Renaissance led to the resurrection of Roman law, as the Corpus Juris Civilis became the model for most of the legal systems of continental Europe.

The civil law system of the continent was thus a mixture of Roman law and local customary law. As a committee of legal historians observed in 1914:

The story of Western Continental Law is made up, in the last analysis, of two great movements, racial and intellectual. One is the Germanic migrations, planting a solid growth of Germanic custom everywhere, from Danzig to Sicily, from London to Vienna. The other is the posthumous power of Roman law, forever resisting, struggling, and coalescing with the other.

The importance of Roman law, Savigny wrote, is that “by reason of its high state of cultivation” it serves as a pattern for modern jurists. The importance of the local or customary law is that “it is directly and popularly connected with us.” Examination of the historical modifications of the two systems demonstrates how both Roman law and local law varied under the stress of actual needs and the application of legal theory.

Eventually, a single European civil code may replace existing national codes, and Savigny figures in current discussions about this. Here, for example, is Belgian law professor, former Advocate General of the European Court of Justice in Luxembourg, and general editor of a series of casebooks on the Common law of Europe Walter van Gerven writing for the European Commission:

The opposition between von Savigny and Thibaut [see below], regarded as an opposition between law, seen as a product of history, and law, seen as a product of reason, is somehow reflected in the opposition nowadays between those who believe that cultural differences between Member States and legal mentalities are such that no codification at European level is possible, at least not for the time being, and those who believe that codification has to come about without further delay. (p. 9)

To help overcome this difficulty, it has been suggested by some that Savigny’s historical school of law should be reconstituted on a pan-European level. (E.g., Reinhard Zimmerman, “Savigny’s Vermächtnis, Rechtsgeschichte, Rechtsvergleichung und die Begdindung einer Europäischen Rechtswissenschaft” ["Savigny's Legacy, Legal History, Unification of Law and Preconditions for European Legal Sciences"], Juristische Blätter [1998], 273.)

As an aside, it is instructive to briefly touch upon the Pan-European method behind this endeavor as described by van Gerven:

Work that is already underway should be continued on an even larger scale with “the aim of finding a European common core of legal principles and rules” and starting with the modest task of “mark(ing) out areas of agreement and disagreement, to construct a European legal lingua franca that has concepts large enough to embrace legal institutions which are functionally comparable, to develop a truly common law literature and the beginnings of a European law school curriculum.” (p. 29)

The author continues: “That this is not an easy matter appears from the literature on [European] Community law which now flourishes abundantly in any one Member State, but unfortunately very often in a closed national, or one language, circuit without reference to literature published in other Member States or other languages.” (p. 29n)

This shows how even the largest European institutions, with ample access to multilingual personnel, extensive translations, and continuous cross-border contacts and cooperation are still stymied by deeply entrenched intra-European cultural differences—particularly linguistic balkanization.

The situation is comparable but far worse for white racialists with their meager resources, inability to communicate in multiple languages, and lack of international contacts. Indeed, when racialists try to establish even one-off personal connections they are often hounded mercilessly by Jewish organizations, communist street thugs, pliant politicians and journalists, and police agencies determined to strangle white unity in the cradle. Victims of such actions have included Francis Parker Yockey, George Lincoln Rockwell, William Pierce, Tom and John Metzger, David Irving, and many others.

Unfortunately, any new Pan-European laws promulgated by existing elites will be deeply inimical to white racial survival and fundamental human rights.

The Origin of Germany’s Codification Controversy

There have been many modern codifications of civil law principles, the most famous and influential of which is the Code Napoléon (1804) of France, which strongly shaped the civil law systems of continental Europe and Latin America.

Louisiana is the only US civil law state, its law based upon French and Spanish codes and ultimately Roman law as opposed to English common law. Similarly, in Canada, French Quebec is the only province that operates under a dual system, with civil matters being governed by continental-style civil law and criminal matters by common law. The legal system of white South Africa was based upon Roman-Dutch civil law, and Scotland is considered a mixed law system.

In addition to the Code Napoléon, the major modern civil codes in effect when the German codification controversy flared were the Prussian Landrecht (Allgemeines Landrecht für die Preussischen Staaten, 1794) and the Austrian General Civil Code (Allgemeines bürgerliches Gesetzbuch, or ABGB, 1811). Today national civil codes are prevalent almost everywhere in continental Europe.

The primary difference between common law and civil code systems is ideological.

Common law is based upon precedent and gradual change, balancing tradition and reason.

The codes generally reflect the radical, utopian hyper-rationalism of the French Revolution. The French sought to abolish all prior law and replace it with new, all-encompassing norms in codified form. History was deemed irrelevant to the formulation, interpretation, and application of the French code; law ought to originate abstractly in the human mind (pure reason). A frequently repeated maxim of the legal radicals was, “I know nothing of the civil law; I know only the Code Napoléon.”

Theoretically the codes, complete, coherent, and clear, reduced all law to written form. Since lawmaking power was lodged solely in the legislature, judges could not look outside of the code for guidance. Their duty was to mechanically apply the law as set forth in the code.

Under the Holy Roman Empire there had been more than 300 German states. Between 1806 and 1815, the conqueror Napoleon organized them into the Confederation of the Rhine. Following his defeat, the Congress of Vienna (1814–15) created the German Confederation, consisting of 39 states, the most powerful of which were Prussia and the Austrian Empire. Each German state had its own system of laws which changed as you crossed the border, greatly hampering economic and political coordination.

In 1814, A. F. J. Thibault, professor of Roman Law at the University of Heidelberg, a former student of Immanuel Kant’s at the University of Königsberg and, like Savigny, a German of French Huguenot descent, proposed a unified German civil code on the French model to remedy the chaos of existing law. He set forth his proposals in a pamphlet, About the Necessity of a Common Civil Law for Germany (Über die Nothwendigkeit eines allgemeinen bürgerlichen Rechts für Deutschland).

Interestingly, though desirous of enacting a uniform system of laws for the German states, Thibault opposed political unification. As part of his proposed rationalistic reconstruction, he favored discarding Roman law, “the work of a nation which was very unlike us, and from the period of the lowest decline of the same.”

Opposing a French-style code for Germany, Savigny characterized the rationalistic legal mentality as one of “infinite arrogance” and “shallow philosophy.” Law, he maintained, could not be abstractly originated by a handful of individuals at a specified moment in time, but is organically created by the people of a nation as an expression of its Volksgeist. It is a grave error to try to consciously construct an ideal, all-encompassing legal code, to which everyone is compelled to submit. He believed that intellectuals lacked the ability to construct humane, workable legal systems in such a manner.

The Volksgeist and Law

Savigny set forth his views in an epochal pamphlet, Vom Beruf unserer Zeit für Gesetzgebung und Rechtswissenschaft (1814, 2nd rev. ed. 1828) (Eng. trans., Frederick Charles von Savigny, Of the Vocation of Our Age for Legislation and Jurisprudence, Abraham Hayward trans. [London: Littlewood, 1831]) and in an introductory article to the Journal of Historical Jurisprudence (Zeitschrift für geschichtliche Rechtswissenschaft), which he co-founded. From 1815 to 1850 it served as the organ of the historical school of jurisprudence.

The German Romanticism of the early 19th century had a strong influence on Savigny’s philosophy of law. As John Henry Merryman notes:

Savigny and his followers—influenced by Kant, Hegel, and German Romanticism—opposed this [codification] effort . . . Proponents of what came to be known as the “historical school,” these scholars maintained that it would be wrong for Germany to attempt to devise a [French-style] civil code . . . In their view, the law of a people was a historically determined organic product of that people’s development, an expression of the Volksgeist. Consequently, a thorough study of the existing German law and of its historical development was a necessary prelude to codification. Since the Roman civil law as interpreted by the medieval Italian scholars had been formally received in Germany some centuries before, a thorough historical study of German law had to include Roman law and old Germanic law as well as more recent elements of the contemporary German legal system. Under the influence of Savigny and the historical school, many German scholars turned their energies to the intensive study of legal history.

. . . The result would be a reconstruction of the German legal system according to its inherent principles and features.

Savigny considered law to be an emanation of a people’s spiritual and historical experience. It “is first developed by custom and popular acceptance, next by judicial decisions—everywhere, therefore, by internal silently operating powers, not by the arbitrary will of the law-giver.” The essential prerequisite was a deep and far-reaching appreciation of the genius of a particular Volk; the prescriptive content of the law must accord with the Volksgeist.

For Savigny, German law was an expression of the Volksgeist of the German people. Law is only properly understood in the light of past and present history, and reflects the inner convictions of Volk psychology and shared moral values. The Volksgeist, constantly changing and evolving as the German people changed and evolved, drove the slow evolution of law over the course of history. Savigny believed that the Volk of every land had a similar effect on each nation’s law.

Legal institutions and values, like music, art, or language, are an indigenous expression of the culture. Savigny, like Herder, thought that there was “an organic connection of law with the being and character of the people. . . . Law grows with the growth, and strengthens with the strength of the people, and finally dies away as the nation loses its nationality.”

Again like Herder, the Volksgeist is best understood through careful examination of historical data. That is why Savigny is considered a pillar of the historical school of jurisprudence. Time and again he traced the natural history of law, its organic growth as a living thing, and indicated the processes by which it adjusted to the needs of successive generations.

Although law initially manifests through custom, as social activity and rules grow more complex a specialist body of lawyers emerges. The lawyers who formulate law for an advanced culture seve as the representatives of the Volksgeist. Combining historical knowledge of law with a conceptual, systematic understanding of how rules interrelate with one another and with the whole, jurists separate what still has validity from that which is lifeless “and only belongs to history,” arriving thereby at a “living customary law.”

Thanks in large part to Savigny’s immense influence on 19th century German law and legal scholarship, Germany proved more resistant to the influence of the French Revolution than any other civil law nation in Europe. The German jurist decisively won the codification debate, and a new German Civil Code did not emerge until 1900. When it did, its historical orientation was in marked contrast to the revolutionary and rationalistic character of the Code Napoléon. As Merryman explains:

The German Civil Code of 1896 [Bürgerliches Gesetzbuch or BGB, effective 1900] is the opposite of revolutionary. It was not intended to abolish prior law and substitute a new legal system; on the contrary, the idea was to codify those principles of German law that would emerge from careful historical study of the German legal system. Instead of trying to discover true principles of law from man’s nature, as the French did . . . the Germans sought to find fundamental principles of German law by scientific study of the data of German law: the existing German legal system in historical context.

The Volksgeist Abroad

No one who has studied the works of Nobel Prize-winning Austrian economist and philosopher Friedrich Hayek will fail to notice the parallels between his thought and Herder’s and Savigny’s. In the case of Herder to cite but one example, there are precise parallels concerning the belief in the evolution, as opposed to the conscious invention or construction, of human languages. Though Hayek did not articulate a racial or ethnic basis for his evolutionary theory, he may be profitably read as if he had by anyone who recognizes that racial universalism is incorrect and unworkable.

It is not apparent that Hayek ever read Herder, but he was familiar with Savigny. (It is too little appreciated that Hayek received a doctorate in law from the University of Vienna.) Savigny’s theories of law are in accord with Hayek’s belief that social phenomena such as language, law, the family, morality, the free market, etc., objectively are (and normatively ought to be) the “results of human action but not of human design.” To attempt conscious, rationalistic constructions in such areas of life is an error characteristic of the totalitarian mind.

Hayek traced the influence of Edmund Burke upon the German historical school, and, in the reverse direction, “In the social sciences it was through Savigny’s follower Sir Henry Maine that the evolutionary approach re-entered the English tradition.”

Indeed, the common law of the United Kingdom and the English-settled white countries was itself an unconscious expression of the Volksgeist principle. The conservative tendency of the common law stood in marked contrast to the revolutionary ideology from which the continental codes emerged.

James Coolidge Carter, a distinguished New York attorney and opponent of 19th-century American codification, was a legal theorist in the Savigny-Maine mold. He succinctly summarized the common law method as follows:

It is agreed that the true rule must somehow be found [note he says found, not made]. Judge and advocates, all together, engage in the search. Cases more or less nearly approaching the one in controversy are adduced. Analogies are referred to. The customs and habits of men are appealed to. Principles already settled as fundamental are invoked and run out to their consequences; and finally a rule is deduced which is declared to be the one which the existing law requires to be applied to the case.

Another textbook example of the Volksgeist principle in action is Scandinavia, whose legal development has been described as follows:

Legal attitudes and legislative practices among the Nordic peoples have been very similar, and highly democratic, since early times. These concepts remained largely uninfluenced by Roman law, which spread over most of the Continent. Rather, ancient tribal laws evolved pragmatically and were passed down through generations by word of mouth. When these laws were codified, starting about 1100, they were found to be common regarding principles, differing only with particular local conditions. (Norman E. Holly, “Legal and Legislative Co-operation in the Scandinavian States,” American Bar Association Journal, November 1963, p. 1089.)

Conclusion

In his civil law casebook (1994), John Henry Merryman asked (but did not answer) the question: “Does a nation have only one Volksgeist or do ethnically diverse nations have a Volksgeist for each cultural group?”

In multiracial ex-white nations, the dominant Volk, the Jews, freely express their Volksgeist through Jewish and general law, but other groups are limited by the will of the rulers. This is true even of currently favored groups like Muslims, with their Sharia law.

But oppressed whites no longer have a Volksgeist. Culture distortion simultaneously destroys both the collective life of the people and its law, which is supplanted by a rigid, racist legal positivism characteristic of contemporary totalitarian regimes.

But if we eventually regain our freedom and independence, Savigny’s Volksgeist should inform our reacquisition of law. The applicability to a racialist jurisprudence of a view of law as organically evolved over time out of the consciousness or spirit of a people is obvious.

Because biological race consists of a system of nested hierarchies, law may be adapted to any appropriate level of specificity or generality circumstances call for. At present, a higher level of racial generality than was characteristic of the old European nationalisms appears most suitable to the needs of what is ultimately likely to be a greatly diminished, ingathered population.

mercredi, 01 juin 2011

Iran: Khamenei contre la "culture laïque" d'Ahmadinedjad

Ferdinando CALDA :

Iran : Khamenei contre la « culture laïque » d’Ahmadinedjad

 

Le « Guide Suprême » ordonne la création d’un organe politique pour contrer la politique culturelle « nationaliste » du Président

 

Mahmoud-Ahmadinejad.jpgLa politique culturelle du gouvernement iranien de Mahmoud Ahmadinedjad est jugée désormais « laïque » et « nationaliste » par les tenants d’un islamisme strict et sourcilleux. L’Ayatollah Ali Khamenei et le clergé « conservateur », duquel il est fort proche, jugent qu’il faut mettre un holà à cette politique « impie ».  Les choses sont allées loin : le « Guide Suprême » a ordonné la création d’un « Conseil culturel supérieur pour le Progrès », afin d’influencer directement les orientations culturelles du pays.

 

Ce nouveau conseil, explique le site d’information « Digarban », travaillera parallèlement au « Conseil supérieur de la Révolution Culturelle », contrôlé, lui, par la Présidence. En pratique, il s’agit d’un organe politique faisant office de « doublure » et à l’intérieur duquel on ne retrouve aucun membre de l’équipe gouvernementale. Le « Conseil Supérieur de la Révolution Culturelle » est un organe de décision en République islamique d’Iran, qui a pour tâche de fixer les orientations politico-culturelles du pays. Les tâches de ce Conseil comprennent dès lors, entre bien d’autres choses, d’accorder des licences pour fonder des universités ou des facultés universitaires privées et d’assumer la coordination de tous les centres culturels du pays.

 

La démarche que vient de poser Khamenei, ajoute le site « Digarban », pourrait lui permettre d’intervenir directement en matières de politiques culturelles sans devoir passer par l’autre Conseil, celui que contrôle la Présidence.

 

Cela fait un petit temps déjà que les milieux conservateurs et religieux iraniens critiquent Ahmadinedjad sous prétexte qu’il mènerait une politique trop inspirée par le nationalisme iranien classique plutôt que par l’islamisme. Pendant l’été 2010, le chef de cabinet Esfandiar Rahim-Mashai avait insisté sur la nécessité, pour l’Iran, de créer une « école iranienne » au sein de l’Islam, afin, laissait-il sous-entendre, d’accorder la priorité aux intérêts réels du pays.

 

Or c’est justement contre Rahim-Mashai, bras droit d’Ahmadinedjad, que se sont déchainées les attaques « conservatrices » de ces dernières semaines, culminant dans l’accusation de « sorcellerie » ! Suite à cette accusation, plusieurs collaborateurs du Président ont été arrêtés.

 

Ces dernières semaines, le conflit entre Ahmadinedjad et l’aile ultraconservatrice du clergé, dirigée par le président du Parlement Ali Larijani et du puissant ex-Président Akbar Hashemi Rafsanjani, s’est considérablement envenimé. D’une part, le Président a procédé à un remaniement significatif du gouvernement pour assurer à ses plus fidèles alliés les positions clefs ; d’autre part, ses adversaires ont lâché contre lui la magistrature, pouvoir constitutionnel proche du « Guide Suprême » et des « conservateurs » (le chef de la magistrature iranienne actuelle est l’Ayatollah Sadeq Amoli Larijani, frère d’Ali Larijani).

 

A la mi-mai 2011, plusieurs sites de l’Internet, favorables à Ahmadinedjad, ont été fermés ou ne sont plus accessibles. Face à ces attaques, les forces qui soutiennent le Président ont fait savoir qu’elles étaient prêtes à faire descendre dans les rues de Téhéran des centaines de milliers de gens pour protester avec toute la véhémence voulue contre la politique d’intimidation qu’orchestre, contre la politique présidentielle, le clergé autour de Khamenei.

 

Ferdinando CALDA ( f.calda@rinascita.eu ).

 

(article paru dans « Rinascita », Rome, 25 mai 2011 – http://www.rinascita.eu ). 

Le face à face russo-chinois

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Le face à face russo-chinois : le « vide » sibérien face « au trop plein » chinois

par Marc ROUSSET

La Russie coopère avec la Chine dans le cadre de l’Organisation de coopération de Shanghaï (O.C.S.) qui vise à empêcher toute incursion de l’O.T.A.N. (ou des États-Unis seuls) en Asie centrale. Mais parallèlement, Moscou est très préoccupée de la montée en puissance de la Chine avec qui elle partage 4 300 km de frontières communes. La Russie ne peut oublier que les seules invasions  du territoire russe qui  aient réussi venaient toujours de l’Est. Moscou est donc de facto très ouvert à toute coopération européenne qui lui permet d’accroître l’encadrement international de la puissance chinoise émergente et également de renforcer sa capacité à défendre les richesses et le potentiel économique de la  Sibérie, l’enjeu du XXIe siècle entre la Grande Europe de Brest à Vladivostok et la Chine.

J’ai à maintes reprises demandé aux puissances occidentales de ne pas identifier le communisme soviétique à la Russie et l’histoire de la Russie »  a pu dire Alexandre Soljenitsyne. La Russie est en fait la sentinelle de l’Europe face à la Chine et à l’Asie centrale. L’Europe doit se considérer  comme l’« Hinterland » de la Russie  et voir dans la Sibérie  le « Far East » de la Grande Europe. L’Europe ne va pas de Washington à Bruxelles, mais de Brest à Vladivostok. En Sibérie, en Asie centrale, l’Européen, c’est le Russe ! Ces thèmes ont été abordés dans mon ouvrage La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou. Il est donc  intéressant de s’interroger sur ce que certains ont appelé le « péril jaune » pour le monde européen, suite au déséquilibre structurel démographique entre la Chine et la Russie et au « vide sibérien » face au « trop plein » chinois.

La démographie chinoise

La population de la République populaire  de Chine s’élevait fin  2010  à 1 341 000 000 d’habitants. Si l’on y rajoute Hong Kong, Macao et Taïwan, la population de la Chine est la plus grande du monde et  s’élève à 1 370 000 000 d’habitants, soit plus du cinquième de l’humanité.

La baisse rapide de la mortalité et le retard du contrôle des naissances sous  Mao Tsé-Toung, encourageant un temps les Chinois à procréer une armée de « petits soldats » ont contribué à une forte croissance démographique. En 1953, la Chine totalisait seulement 582 000 000 habitants.

Toutefois, selon les dernières projections démographiques de l’O.N.U. (2008), la population chinoise pourrait ne jamais atteindre 1 500 000 d’habitants, plafonnant à 1 460 000 000 en 2035 avant d’amorcer une décroissance. La politique de l’enfant unique pratiquée par la Chine depuis 1979 sur la décision de Deng Xiao-Ping a porté ses fruits : quatre cents millions de naissances auraient été évitées en vingt-cinq ans. Le taux de fécondité a atteint une moyenne de 1,77 enfant par femme entre 2005  et 2010 quand il était de 4,77 entre 1970 et 1975 et déjà de 2,93 enfants par femme en moyenne les cinq années suivantes.

Il faut bien mesurer les limites de la politique de l’enfant unique. Dès sa mise en place, la loi obligeant tous les Chinois mariés à n’avoir qu’un seul enfant a été battue en brèche par deux exceptions  de taille : les couples de paysans avaient droit à deux enfants si le premier s’avérait être une fille, et les ethnies non Han n’étaient pas soumises à la loi car menacées puisque minoritaires. D’autre part, seules les zones urbaines et les six provinces relevant du pouvoir central ont été soumises à la loi de l’enfant unique. Cet ensemble constitue 35 % seulement de la population chinoise totale. La totalité de la Chine a donc, en réalité, 1,47 enfant par couple.

En 2002, une loi autorisait un couple à avoir plusieurs enfants moyennant une taxe de six cents euros par enfant supplémentaire. Depuis juillet 2007, le gouvernement central autorise les couples composés de deux enfants uniques à avoir, eux-mêmes, deux enfants. Une ville comme Shanghaï, dont le niveau de vieillissement de la population est l’un des plus élevé du pays, est allée plus loin en 2009. Elle encourage les couples à avoir deux enfants en supprimant notamment les aides sociales allouées jusque là aux couples sans enfants.

Le gouvernement chinois aurait ainsi tendance à assouplir la politique de l’enfant unique. La Chine est tiraillée entre deux maux, surpopulation et déséquilibre entre les sexes, vieillissement de la population provoqué par un faible taux de la natalité. Les plus de 65 ans étaient cent millions en 2008; ils seront trois cent quarante millions en 2050, soit près de 25 % de la population. La réalité compliquée de la question démographique chinoise ne préjuge pas de ce que décidera finalement le gouvernement chinois. Un fait structurel et objectif  demeure : il y aura toujours plus d’un milliard de Chinois au Sud de la Sibérie. Le déséquilibre  structurel démographique de l’ordre de 1 à 10 avec la Russie est d’autant plus préoccupant que, comme le disait Aristote, « la nature a horreur du vide ».

Évolution et perspectives de la démographie russe

Le  début du déclin démographique russe coïncide avec l’arrivée de  Gorbatchev au pouvoir (1985 – 1991), c’est-à-dire avec la mise en place de la Perestroïka suivie de l’effondrement du système soviétique. En 1990, la Russie comprenait cent quarante-neuf millions d’habitants, cent quarante-cinq millions d’habitants en 2001 et cent quarante-deux millions en 2007, soit sept millions d’habitants en moins de vingt ans, un rythme de croisière de disparition du peuple russe de 400 000 citoyens de moins chaque année. En fait, le rythme de disparition était d’environ   800 000  habitants par an car, depuis la fin de l’U.R.S.S., 400 000 Russes ont quitté chaque année les ex-républiques soviétiques pour la mère patrie.

Au début des années 2000, selon Boris Revitch du Centre de démographie russe, l’espérance de vie était de 59 ans pour un homme à la naissance, soit vingt ans de moins qu’en Europe occidentale, pour plusieurs raisons : l’alcoolisme (34 500 morts par an), le tabagisme (500 000 morts par an), les maladies cardio-vasculaires (1 300 000 de morts par an), le cancer (300 000 morts par an), le S.I.D.A., les accidents de la route (39 000 morts par an), les meurtres (36 000 morts par an), les suicides (46 000 décès par an), la déficience du système de santé qui faisait la fierté de l’U.R.S.S. et qui était devenue une catastrophe sanitaire avec, par exemple, une mortalité infantile (11 pour 1000), deux fois plus élevée que dans l’U.E.

Tandis que de plus en plus de Russes mouraient, de moins en moins naissaient. À la fin des années 1990, il y avait au minimum trois millions d’I.V.G. par an en Russie, pour un million de naissances, avec un taux de fécondité tombé au plus bas en 1999 à 1,16 enfants par femme. L’habitat trop exigu dans les grands immeubles du système soviétique contribuait  à la nouvelle habitude de l’enfant unique.

Dans son discours au Conseil de la Fédération en mai 2006, le président Poutine a confirmé la mise en place d’une politique nataliste par son bras droit Dimitri Medvedev, en aidant les jeunes couples à faire un second, voire un troisième enfant. Une batterie de mesures a été prise pour aider à la natalité. Les plus importantes sont des primes financières de l’État, des avantages fiscaux, mais aussi des aides au crédit et au logement. Les résultats  du plan Medvedev couplés avec une politique migratoire  de Russes de l’ex-U.R.S.S. et de nombreux Ukrainiens ont été fulgurants. La population a décru de 760 000 habitants en 2005, 520 000 habitants en 2006, 238 000 en 2007, 116 000 en 2008. En 2009 avec 1 760 000 naissances, 1 950 000 décès, 100 000 émigrants et 330 000 naturalisations, la population russe a augmenté pour la première fois depuis quinze ans de quelque 50 000 habitants. Le taux de fécondité de 1,9 enfant par femme en 1990, tombé à 1,1 enfant par femme en 2000 était remonté à 1,56 enfants par femme en 2009, soit un taux similaire à celui de l’Union européenne de 1,57 enfants  par femme. Bien que le nombre d’avortements ait diminué, on recensait encore en 2008 1 234 000 avortements  pour 1 714 000 naissances.

D’ici à  2050,  la démographie russe  va donc être soumise à deux forces contradictoires : d’une part, la politique nataliste gouvernementale, l’opinion publique hostile à l’immigration non russe, la construction en plein essor, les améliorations en matière d’éducation, d’agriculture et de santé (les quatre « projets nationaux »), le retour aux valeurs traditionnelles, à la religion orthodoxe et d’autre part l’effet d’hystérésis, suite à la chute de l’U.R.S.S., qui correspond à un rétrécissement structurel de la strate de population en âge de procréer (1), les influences néfastes de l’Occident et de sa « culture de mort » (libéralisation de la contraception, de l’avortement, de l’homosexualité, féminisme et travail des femmes, regroupement des populations dans les métropoles, destruction des petits agriculteurs, allocations familiales attribuées de plus en plus aux populations immigrées)

Trois prévisions démographiques majeures ont été envisagées pour l’année 2030 en 2010 par le Ministère russe de la Santé.

Selon une prévision estimée mauvaise, la population devrait continuer à baisser pour atteindre 139 630 000 en 2016 et 128 000 000 d’habitants en 2030. Le taux d’immigration resterait « faible »  autour de 200 000 par an pour les vingt prochaines années.

Selon une prévision estimée moyenne, la population devrait atteindre 139 372 000 habitants en 2030. Le taux d’immigration serait contenu à 350 000 nouveaux entrants par an.

Selon une prévision haute, la population devrait augmenter à près de 144 000 000 habitants en 2016 et continuer à augmenter jusqu’à 148 000 000 en 2030. Le taux d’immigration serait plus élevé dans  cette variante, soutenant la hausse de la population et avoisinerait les 475 000 nouveaux entrants par an. Sur vingt ans, on arriverait à une « immigration » équivalente à 8 % de la population du pays. Celle-ci serait principalement du Caucase et de la C.E.I., soit  des  populations post-soviétiques, russophones dont des communautés sont déjà présentes en Russie, et donc pas foncièrement déstabilisantes.

Pour l’année 2050, il nous paraît bien difficile pour ne pas dire impossible de se prononcer. Il semble donc plus raisonnable de retenir pour l’année 2050 dans les  prévisions 2006 de l’O.N.U. (2), le point haut de 130 millions d’habitants, la prévision de l’O.N.U. étant de 107 800 000 habitants avec un point bas de 88 000 000 habitants.

L’enjeu de la Sibérie

Sibérie tient son nom de la petite ville de Sibir. L’étymologie du mot est incertaine, mais le terme pourrait provenir du turco-mongol sibir désignant un peuplement très dispersé. La Sibérie est la partie asiatique de la Fédération de Russie : une immense région  d’une surface de 13 100 000 km2 (environ vingt-quatre fois la surface de la France) très peu peuplée (39 000 000 habitants soit environ 3 habitants au km2). Cette partie Nord de l’Asie représente 77 % de la surface de la Russie, elle-même deux fois plus grande que les États-Unis, mais seulement 27 % de sa population.

La Sibérie a les plus grandes forêts de la planète. L’intérêt économique majeur réside dans les richesses de son sous-sol, de pétrole et de gaz qui pourraient aller jusqu’au pôle Nord où la Russie a planté son drapeau par plus de 4 000 m de fond en juillet 2007. La Sibérie fournit de l’hydro-électricité et du charbon avec de riches bassins tels que celui du Kouzbass. Grâce à la Sibérie, avec cinq cents années de réserve, la Russie est le deuxième producteur mondial de charbon derrière les États-Unis. La Sibérie possède des gisements d’argent, d’or, d’uranium, de cuivre, de titane, de plomb, de zinc, d’étain, de manganèse, de bauxite, molybdène, de nickel… Un diamant sur quatre extrait dans le monde provient de Sibérie. Le réchauffement climatique ouvre la perspective d’exploitation d’autres immenses ressources en hydrocarbures. Moscou va être un acteur de premier plan dans la pièce qui va se jouer pour les ressources naturelles, la science et le transit maritime du XXIe siècle dans le Grand Nord.

La Sibérie d’aujourd’hui : un avant-poste des Européens face à la Chine

La Moscovie s’est construite contre les vagues déferlantes tartares et s’est toujours représentée comme une forteresse érigée au cœur d’un océan de plaines immenses et sans bornes. Les Russes ont colonisé la Sibérie, le Caucase et l’Asie centrale parce qu’ils étaient obligés de le faire. La Russie a connu pendant deux siècles le joug tartaro-mongol. La colonisation russe correspondait à des impératifs vitaux pour sa survie, à l’obligation géopolitique de trouver des frontières naturelles dont elle était dépourvue et qui était indispensable à sa protection. L’expansionnisme russe, contrairement à celui de l’Europe occidentale, était défensif et structurel.

Si les savants ont déclaré solennellement le paisible Oural au paysage ondulé, dont la pente ne devient raide que dans le nord, loin de la toundra, comme une ligne de démarcation entre l’Asie et l’Europe, les autochtones, eux, le considèrent comme une ligne de partage des eaux couverte de forêt, et rien de plus.

Les Russes se souviennent de Yermak comme d’un aventurier cosaque aussi remarquable que Magellan, d’un conquistador aussi intrépide que Cortez, car ce fut Yermak qui conduisit la première mission réussie dans la mystérieuse Sibérie, et qui inspira aux Russes l’idée de repousser leurs frontières de 6 200 km plus à l’Est, jusqu’à la côte asiatique du Pacifique. Trois fois dans l’histoire, la Sibérie fut traversée par des conquérants : par les hordes de cavaliers d’Attila et de Gengis Khan puis, en sens inverse, par le millier d’hommes de Yermak. C’est en 1558 qu’Ivan IV le Terrible accorde des privilèges d’exploitation des territoires situés à l’Est de l’Oural aux Stroganov, équivalents des Fugger, à la recherche de fourrures. Un  mouvement est lancé qui conduira les cosaques sur les rives du Pacifique en 1639 (et même plus tard en Alaska). Tandis que Français et Allemands se disputaient quelques lambeaux de territoire en Italie et aux Pays-Bas, une poignée de cavaliers navigateurs explorateurs parcourait une étendue vaste comme vingt fois la France ou l’Allemagne, plusieurs centaines de fois l’Alsace, la Flandre ou le Milanais. À la fin du XVIIIe siècle, la Russie a conquis la Sibérie. Ce territoire reste aujourd’hui  vide même si l’une des principales retombées du Transsibérien fut l’augmentation substantielle de la migration vers l’Est de l’Empire russe. 3 800 000 personnes émigrèrent vers la Sibérie entre 1861 et 1914 et contribuèrent à la russification des populations indigènes de Sibérie. Sans le Transsibérien, ces populations auraient émigré vers l’Amérique. La Sibérie  ne comptait  que 1 500 000 habitants en 1815, dix millions en 1914 et vingt-trois millions en 1960.

La nécessité de l’espace : une vérité qui n’est plus reconnue

Que depuis toujours la politique soit une lutte pour l’espace, pour acquérir une base, une place, que l’espace constitue l’alpha et l’oméga de toute vie, que la politique, la science, le commerce ne sont rien d’autre que l’acquisition de cet espace, voilà une vérité qui n’est plus reconnue.

Un avantage évident revient à qui, outre sa technicité, dispose aussi des matières premières nécessaires. Qui n’a que sa technique à offrir et doit importer les matières premières est désavantagé. C’est l’indépendance à long terme que de pouvoir se nourrir des produits de sa terre, que d’exploiter ses propres matières premières indispensables à la vie et à la protection, que de pouvoir se défendre avec des armes conçues et fabriquées chez soi. La certitude de pareils avantages, c’est un espace suffisamment grand qui la confère, si l’on s’en tient à l’exemple américain. A contrario, le Japon redeviendra à terme le vassal de la Chine simplement en raison du manque d’espace et donc de sa plus faible population  par rapport à son futur suzerain.

L’espace contient tout ce dont nous avons besoin, même l’air que nous respirons et l’eau qui nous désaltère. Il constitue donc le bien suprême. Plus d’espace, c’est plus d’oxygène, plus de pain, plus de rivières et de forêts, plus de terrain pour bâtir sa maison, plus de terre pour les jardins, plus de possibilités de repos, plus de distance d’homme à homme, une sphère privée élargie pour chacun, plus d’occasions de fuir les bruits et l’intoxication des villes, plus de calme pour penser, élaborer des projets, travailler, rêver, réfléchir. C’est accroître tout ce qui rend la vie digne d’être vécue et qui, hélas, se fait de plus en plus rare. Renoncer à l’espace, c’est renoncer à la vie.

L’Eurasie, du Pacifique à la Baltique, peut contenir plus d’hommes que le territoire de l’Europe occidentale. Un droit à l’occupation doit donc être reconnu aux peuples européens sur l’espace allant du Sud du Portugal au détroit de Behring, en incluant le Nord-Caucase et la totalité de l’espace sibérien. Sur cet espace, cinq cents millions d’Européens et cent cinquante millions de Russes devraient pouvoir prolonger jusqu’à Vladivostok les frontières humaines et culturelles de l’Europe. Le grand défi de la Sibérie est son trop faible peuplement par trente-neuf millions de Russes avec le risque d’une colonisation rampante par la Chine. La  Sibérie restera-t-elle russe et donc sous le contrôle civilisationnel européen ou deviendra-t-elle chinoise et asiatique ?

Les traités inégaux et l’actuelle frontière entre la Chine et la Russie

En 1689, suite à cinquante ans de confrontations armées inégales numériquement entre les cosaques et les Mandchous, les empires chinois et russe signent le traité de Nertchinsk : la Russie renonce à l’intégralité du bassin de l’Amour. L’empire Qing n’avait jamais occupé ces terres du nord, mais il ne souhaitait pas voir les Russes s’y installer. À partir du  XVIIIe siècle, la Russie cherche cependant à devenir une puissance navale dans l’océan Pacifique; elle encouragea les Russes à venir s’y établir et développe une présence militaire dans la région. La Chine n’avait jamais gouverné réellement la région et les avancées russes passèrent inaperçues. Les habitants de ces territoires n’étaient pour la plupart pas des Hans, mais des Mandchous, des Tibétains ou des Turcs. Au milieu du XIXe siècle, le bassin de l’Amour restait ainsi une terre sauvage où sur un million de km2 ne vivaient pas plus de trente mille personnes.

Mais dans les années 1850, la donne géopolitique a changé, l’Empire chinois est affaibli. En 1842, la Chine, suite à la Guerre de l’Opium, avait cédé Hong Kong par le traité de Nankin. Une nouvelle expédition russe a lieu pour explorer la région du fleuve Amour. En 1858, la Chine doit signer le traité d’Aïgoun, considéré comme un des nombreux traités inégaux avec les puissances occidentales. La Russie prend le contrôle de la rive gauche de l’Amour, de l’Argoun à la mer. « La Russie a réussi à arracher à la Chine un territoire grand comme la France et l’Allemagne réunis et un fleuve long comme le Danube », commentait Engels dans un article. Deux ans plus tard, en même temps que le sac du Palais d’Été par la coalition franco-anglaise, la Russie confirme et amplifie ses gains par la convention de Pékin. Elle obtient la cession de la région de Vladivostok et  Khabarovsk sur les rives droites de l’Amour et de l’Oussouri. Vladivostok qui était un village chinois du nom de Haichengwei « Baie des concombres de la mer » est fondée officiellement en 1860 et signifie « Seigneur de l’Orient ».

La Russie cherche plus tard à contrôler la Mandchourie pour protéger la Sibérie et élargir son ouverture sur l’océan Pacifique. Elle obtient la cession de Port-Arthur (Lüshunkou en chinois). La défaite face au Japon en 1905 ruine cette politique. La Russie renonce à la Mandchourie et doit céder Port-Arthur. Ce dernier retrouvera temporairement la souveraineté soviétique entre 1945 et 1955.

Dans les années 1960, les relations entre la Chine et l’U.R.S.S. se dégradent fortement et MaoTsé-Toung remet en cause les traités signés  au XIXe siècle entre les empires russe et mandchou. À partir de 1963, les incidents frontaliers se multiplient. Dès 1964, le président Mao, dans un discours aux parlementaires japonais, fait allusion aux territoires perdus. Ces tensions aboutissent en 1969 à un affrontement armé pour le contrôle de l’île Damanski sur la rivière Oussouri  qui fait des centaines de morts, en majorité chinois, mais n’aboutit pas à un nouveau tracé. L’U.R.S.S. envisage même de détruire préventivement les installations nucléaires chinoises. Dans les années qui suivent, la situation reste très tendue et n’évolue guère jusqu’aux années 1980.

À partir de 1988, à l’instigation de Mikhaïl Gorbatchev, les relations entre l’U.R.S.S. et la Chine se détendent et les négociations reprennent. Le 16 mai 1991, la Russie et la Chine signent un traité sur les frontières, qui laisse toutefois en suspens le sort de certains petits territoires  disputés. Ces derniers points sont réglés par différents accords signés dans un contexte diplomatique nettement plus détendu. Le dernier traité est signé en 2004. À l’issue de ces règlements, la Chine a réalisé quelques gains territoriaux très mineurs par rapport aux traités antérieurs.

Le résultat final, c’est qu’aujourd’hui la frontière sino-russe est constituée de deux morceaux de longueurs très inégales situés de part et d’autre de la Mongolie. Elle est définie dans son intégralité depuis 2004. Le tronçon de l’Ouest ne mesure que 50 km. Le tronçon de l’Est mesure  4 195 km. C’est la sixième plus longue frontière internationale du monde. L’intégration des territoires frontaliers par les deux empires russe et chinois a été tout à fait différente. Les plaines du Nord-Est de la Chine ont été rapidement peuplées et mises en valeur par des colons chinois dès le début du XIXe siècle. Par contre, le peuplement de l’Extrême-Orient russe par des colons venus de Russie d’Europe a été moins important et beaucoup plus long (3). La différence entre les deux peuplements a donné naissance à une ligne de discontinuité de part et d’autre du fleuve Amour et de la rivière Oussouri : d’un  côté, sept millions de Russes, de l’autre, plus de soixante millions de Chinois vivant dans les provinces frontalières du Jilin et du Heilongjiang. Les manuels d’histoire chinois apprennent aux écoliers que l’Extrême- Orient russe a été pris par la force à La Chine qui a signé les traités sous la menace.

Le danger chinois démographique et économique à court terme en Extrême-Orient et en Sibérie russe

En Russie, l’opinion publique est hostile à l’immigration. Contrairement aux affabulations de l’Occident, même si le « péril jaune » est très réel à terme, plus particulièrement en Sibérie et en Extrême-Orient, il y a à ce jour en Russie, un maximum de 400 000 Chinois, selon Zhanna Zayonchkouskaya, chef de Laboratoire de migration des populations de l’Institut national de prévision économique de l’Académie des Sciences de Russie, et non pas plusieurs millions comme cela a pu être annoncé. Les Russes ont veillé au grain et ont pris des mesures très sévères pour éviter une possible invasion. La seule immigration qui a été favorisée est le rapatriement de Russes établis dans les anciennes républiques soviétiques (Kirghizistan, Kazakhstan, Pays baltes, Turkménistan. ). Des villes comme Vladivostok, Irkoutsk, Khabarovsk, Irkoutsk Krasnoïarsk… et même Blagovetchensk, à la frontière chinoise, sont des villes européennes  avec seulement quelques commerçants ou immigrés chinois en nombre très limité. Une invasion aurait pu avoir lieu en Extrême-Orient dans les années 1990, tant la situation s’était dégradée. Il est à remarquer que les migrants  chinois de l’époque ont profité du laxisme et  de l’anarchie ambiante pour filer à l’Ouest de la Russie. Être clandestin n’est pas aisé aujourd’hui en Extrême-Orient et en Sibérie : la frontière est relativement imperméable; le risque est grand; les hôtels sont sous contrôle étroit; le chaos qui suivit l’éclatement de l’U.R.S.S. est déjà loin.

Il n’en reste pas moins vrai qu’un climat d’hostilité, voire de peur, s’est développé envers les Chinois chez les Russes d’Extrême-Orient qui a été largement utilisé dans le débat russe sur les orientations de politique étrangère (3). En 2001, le XVe congrès du Parti communiste chinois avait décidé d’une stratégie de consolidation de la présence chinoise à l’étranger, en encourageant la population à émigrer. Pékin avait fait savoir à Moscou qu’il n’appuierait sa candidature à l’O.M.C. que contre la promesse de ne pas réglementer l’entrée de la main-d’œuvre chinoise sur le marché du travail russe. Le ministre russe de la Défense, Pavel Grachev, avait pu déclarer : « Les Chinois sont en train de conquérir pacifiquement les confins orientaux de la Russie ». Et, selon un haut responsable russe des questions d’immigration, « nous devons résister à l’expansionnisme chinois ». Le problème est d’autant plus grave, au-delà du taux de la natalité, que la région se vide et que de nombreux Russes repartent  en Russie de l’Ouest. Ces dernières années, la région de Magadan a été délaissée par 57 % de sa population, la péninsule du Kamtchaka par 20 % et l’île Sakhaline par 18 %. La densité moyenne en Extrême-Orient est de 1,2 habitant au kilomètre carré contre une moyenne nationale de 8,5. Bref, selon les prévisions les plus pessimistes, l’Extrême-Orient russe peuplé de 6 460 000 personnes au 1er janvier 2010 pourrait ne compter que 4 500 000 habitants en 2015, contre 7 580 000 au plus haut.

Sur le plan économique, en 2002, selon l’analyste Andreï PIontkovsky, 10 % seulement des échanges  de l’Extrême-Orient russe se faisaient avec les autres régions de Russie. 90 % des achats extra-provinciaux  venaient  de Chine, Corée du sud ou Japon à cause du coût prohibitif du fret aérien ou ferroviaire avec l’Ouest de la Russie. À Vladivostok, Khabarovsk, et à Irkoutsk en Sibérie, la plupart des voitures avaient le volant à droite parce qu’elles venaient  directement du Japon où l’on conduit à gauche. Des  mesures ont été prises tout récemment par les autorités, non sans difficultés, pour favoriser l’achat de voitures  russes et abaisser le coût du fret.

La structure des échanges commerciaux bilatéraux avec la Chine s’est renversée depuis la fin de la guerre  froide. La Russie devient le « junior partner » de la Chine. Dans les exportations russes vers la Chine, les matières premières dominent : produits minéraux (56,4 %) en  2008, principalement pétrole et dérivés; bois et dérivés (15,5 %); produits de la chimie (13,9 %); métaux et dérivés (5,3 %); seulement 4,4 % pour les machines, l’équipement et les moyens de transport. Les exportations chinoises vers la Russie sont, pour l’essentiel, constituées de ces derniers articles(53,9 %), ainsi que de métaux(8,4 %), de produits chimiques (6,8 %) et de textiles (15,1 %). Les autorités russes ne se satisfont visiblement pas de cet état de fait. Le Kremlin n’accepte pas que la Russie devienne un réservoir de matières premières pour la Chine et insiste constamment sur la nécessité de corriger la structure des exportations russes.

La Russie s’efforce aussi d’orienter les investissements chinois de façon à endiguer la désindustrialisation de l’Extrême-Orient russe. Plus globalement, le Kremlin est convaincu que fermer l’Extrême-Orient et la Sibérie à la Chine et à d’autres partenaires étrangers (Corée, Japon, pays d’Asie du Sud-Est ) reviendrait à les condamner à terme, voire à les perdre en les rendant plus vulnérables aux appétits territoriaux d’autres pays de la région, la Chine en premier lieu. En revanche, mettre en concurrence plusieurs pays étrangers dans cette région permet d’espérer qu’aucun d’entre eux « ne parviendra à atteindre l’hégémonie »; de plus, si les relations avec la Chine devaient se détériorer, la Russie aurait acquis la possibilité de défendre plus efficacement ses zones frontalières puisqu’elle les aura mieux développées. Moscou, on le voit, n’écarte pas complètement la perspective d’une réouverture des problèmes territoriaux avec la Chine, malgré le règlement du litige frontalier en 2008 et l’engagement des deux pays, dans leur traité d’amitié et de bon voisinage, à s’abstenir de toute revendication territoriale mutuelle.

Ce  souci russe en Asie orientale apparaît encore plus nettement en Asie centrale. Dans cette région, Moscou ne se sent plus aussi sûr que par le passé de la force de ses moyens d’influence (minorités russes, liens historiques et économiques…). La Chine a considérablement étoffé sa présence économique dans cette zone depuis le début des années 2000 et semble en passe de supplanter la Russie comme premier partenaire commercial des États centre-asiatiques. Face à la force de frappe financière et économique de la Chine, la Russie va-t-elle longtemps pouvoir faire le poids ? Au sein de l’O.C.S., à l’heure de la crise économique globale, c’est Pékin qui a occupé le terrain en consentant aux membres de l’Organisation des prêts d’un montant de dix milliards de dollars. La situation est encore plus grave, aux yeux de Moscou, dans le domaine énergétique : la politique de Pékin va directement à l’encontre de la stratégie du Kremlin, déterminé à contrôler le plus possible les hydrocarbures de la zone Caspienne/Asie centrale afin de conforter ses positions  face aux clients européens. Le lancement, fin 2009, du gazoduc Turkménistan – Ouzbékistan – Kazakhstan – Chine qui s’ajoute à l’oléoduc  kazakho-chinois ne réjouit pas plus la Russie que les tubes Caspienne – Turquie contournant son territoire promus dans les années 1990 par les États-Unis. Au point que certains experts russes estiment que Moscou pourrait être tenté de fomenter des troubles dans le Turkestan oriental pour faire dérailler les accords énergétiques Chine – Asie centrale.

Les visées chinoises inéluctables à moyen terme sur la Mongolie extérieure et à très long terme sur la Sibérie

Le temps n’est plus où la Russie débordait de forces vives, jusqu’à pouvoir sacrifier vingt millions d’hommes dans la lutte contre le nazisme. On comprend mieux pourquoi les responsables russes  continuent de refuser pour le moment de vendre certains matériels de portée stratégique tels que les chasseurs bombardiers de type TU 22 ou TU 95, ou encore des sous-marins de quatrième génération de la classe « Amour » ou « Koursk ». Selon le chancelier Bismarck, « l’important, ce n’est pas l’intention, mais le potentiel » et comme chacun sait, l’histoire n’est pas irréaliste (Irrealpolitik) et  droit-de-l’hommiste, mais réaliste (Realpolitik) et imprévisible.

La montée en puissance de la Chine ne se traduira pas seulement par le remplacement progressif de l’anglo-américain par le mandarin en Asie, mais aussi par des visées territoriales.

L’expansionnisme  nationaliste chinois se  traduit d’une façon forte et brutale pour mater dans l’œuf et empêcher toute velléité de résistance, aussi bien au Tibet qu’au Xinjiang. Le chemin de fer à 6 200 000 dollars qui relie Pékin à Lhassa renforce l’emprise de la Chine sur le Tibet et sa capacité de déploiement militaire rapide contre l’Inde. Il est probable qu’après avoir maintenant récupéré Hong Kong et Macao de façon pacifique et selon les traités, la Chine a déjà et aura comme première préoccupation de rétablir sa souveraineté sur l’île de Taïwan. Avec ses 1 400 missiles pointés vers « l’île rebelle », Pékin a menacé d’écraser sous le feu ses « frères » taïwanais, s’ils devaient proclamer leur indépendance. Dans les faits, la réunification avec Taïwan est bel et bien en marche. Le mandarin est  la langue officielle à Taïwan. Les vols aériens et les communications ont été progressivement rétablis avec le continent. La symbiose est de plus en plus étroite entre les deux économies

Une fois Taïwan sous sa coupe, la Chine cherchera tout naturellement à récupérer la Mongolie extérieure cédée par la Chine à la Russie en 1912 et devenue ensuite une république populaire, puis un État indépendant lors du démantèlement de l’U.R.S.S. « La Chine va d’abord s’occuper de Taïwan, puis ce sera notre tour » a pu dire B. Boldsaikhan, chef politique en Mongolie extérieure du mouvement Dayar Mongol. État de 1 535 000 km2, sous-peuplée avec seulement 2 800 000 habitants, dotée de très riches gisements aurifères et d’uranium, la Mongolie extérieure, pendant de la Mongolie intérieure autonome chinoise, est déjà contrôlée économiquement par les Chinois, quelque 100 000 Russes ayant fait très rapidement leurs valises en 1990. La Mongolie extérieure sera un jour inéluctablement envahie comme le Tibet et, au-delà de quelques protestations américaines, la Chine rétablira en fait une souveraineté légitime historique  sur l’ensemble de la Mongolie qui date de la soumission de la Mongolie aux Mandchous en 1635. Gengis Khan est considéré en Chine comme un héros de la nation chinoise; un mausolée lui a été construit à Ejin Horo, dans la province chinoise de Mongolie intérieure, pour le huit centième anniversaire de sa naissance.

Puis ce sera le tour de l’Extrême-Orient russe. Selon Andreï Piontkovsky, directeur du Centre d’études stratégiques de Moscou, c’est la Chine de l’Orient et non pas l’Occident qui représente la menace stratégique la plus sérieuse pour la Russie. Ces revendications s’inscrivent dans le droit fil du concept stratégique « d’espace vital » d’une grande puissance qui, selon les théoriciens chinois, s’étend bien au-delà de ses frontières.

La Russie et la Chine occupent ensemble un espace géographiquement continu entre la mer Baltique et la Mer de Chine de 26 600 000  km2, habités par 1 400 000 000 personnes. Des  similitudes apparaissent lors de l’analyse de l’histoire de ces deux grands et complexes blocs géopolitiques. Tous deux s’étaient constitués au détriment de l’empire nomade des Mongols, dont la Mongolie enclavée  entre la Chine et la Russie, constitue le dernier vestige, avec la Mongolie intérieure, rattachée à la Chine, et la Bouriatie faisant partie de la Russie. Tous deux possèdent une zone périphérique, peu peuplée et sous-exploitée (la Sibérie et l’Extrême-Orient pour la Russie, le Tibet et le Xinjiang pour la Chine). Cependant, la Chine est plus peuplée que la Russie. Son poids démographique constitue en même temps un atout (le marché  le plus grand de la planète) et un handicap majeur (le pays est surpeuplé et proche de la saturation). Certains spécialistes estiment que le seuil de l’auto-suffisance chinoise se trouve à 1 500 000 000 habitants. En Sibérie et en Extrême-Orient, il y a tout ce qui manque à la Chine : les hydrocarbures, les matières premières et l’espace pour développer l’agriculture. Un paradoxe se dessine,  car  la Russie est un géant géographique et la Chine manque d’espace. Ces deux ensembles géopolitiques sont donc condamnés soit à collaborer, soit à s’affronter. On se rappellera  que le projet communiste a réuni ces deux géants  géopolitiques pendant onze ans. La perspective d’un tel rapprochement était devenue le pire des cauchemars pour les responsables occidentaux et américains.

Le retour de la Russie sur le Pacifique était logique et inévitable. Cependant, avec un déclin démographique, la Russie est-elle capable de mettre seule en valeur la Sibérie ? Il n’est pas suffisant d’avoir une volonté politique, il faut également disposer de moyens. C’est pourquoi l’affrontement paraît à long terme inéluctable. Il est clair que l’O.C.S. n’est qu’une parenthèse tactique pour les deux futurs adversaires afin de mieux pouvoir contrer l’Amérique en Asie centrale. La puissance  balistique de la Russie avec ses 2 200 têtes nucléaires est dans un horizon prévisible la seule garantie de non invasion de la Sibérie  par la Chine.

Une leçon à méditer…

Selon Hélène Carrère d’Encausse, la Sibérie est « un espace vide aux abords d’une Chine surpeuplée » (4). Si l’Europe se considère à terme comme l’Hinterland de la Russie et ne se laisse pas envahir par l’immigration extra-européenne en préservant sa civilisation, elle peut constituer avec la Russie la Grande Europe qui serait une forteresse inexpugnable face à la Chine, l’Islam et l’Asie centrale. Dans ce cas, la Sibérie pourrait rester sous contrôle civilisationnel russe et donc européen.

Le schéma alternatif, c’est que les cent quarante millions descendants des Scythes soient envahis par un milliard et demi de Chinois qui brûlent de passer l’Amour tandis que l’Europe, déversoir naturel de l’Afrique, comme l’a d’ailleurs explicité le Libyen Kadhafi, est  tout aussi menacée !

Pour ceux qui trouveront ces propos bien pessimistes, je souhaiterais leur rappeler cette magnifique exposition du musée Guimet : « Kazakhstan : Hommes, bêtes et dieux de la steppe ». Il fut un temps, dès le deuxième millénaire avant notre ère, où le Kazakhstan et l’Ouzbékistan  étaient le domaine non des Asiates, mais des Aryens : les Scythes. D’origine et de langue indo-européennes, décrits par Aristote citant Hérodote comme ayant des « cheveux blonds et blanchâtres », les Scythes nomadisaient de l’Ukraine à l’Altaï. Leur civilisation était très riche et d’une rare finesse (art funéraire, maîtrise des métaux précieux, travail des objets utilitaires…). Comment une civilisation aussi brillante dont les chefs entreprenants et guerriers ne craignaient rien tant que mourir dans leur lit, ont-ils disparu ? Sans doute ont-ils été victimes de ce que les Slaves appellent « la peste blanche », la dénatalité. Et son inéluctable corollaire, la submersion par des ethnies à la natalité galopante et l’inévitable métissage. Dans leur match démographique contre la déferlante asiatique, les Scythes ne pesèrent pas lourd. Les hordes tartares les avalèrent et le génie de la race se tarit.

Une leçon à méditer pour les Européens de l’Ouest face à l’Afrique et pour les Russes en Sibérie face au trop plein chinois.

Marc Rousset

Notes

1 : Hélène Carrère d’Encausse, La Russie entre deux mondes, Fayard, 2009, p. 65.

2 : cf. le rapport de l’O.N.U., World Population Prospects : the 2006 revision.

3 : Sébastien Colin, « Le développement des relations frontalières entre la Chine et la Russie », dans les Études du C.E.R.I., n° 96, juillet 2003.

4 : Hélène Carrère d’Encausse, op. cit., p. 172.


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