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mardi, 27 mai 2014

Un monde d'idées: Hervé Juvin


Un monde d'idées

Hervé Juvin

par FranceInfo

Chine, Russie, UE et gaz

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Lettre de Charles Sannat

Chine, Russie, UE et gaz

"Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !

Depuis plusieurs semaines, la rumeur courait et devenait de plus en plus insistante sur les négociations en cours entre la Russie et la Chine concernant la signature d’un contrat de fourniture de gaz d’ampleur historique digne de faire basculer les traditionnels rapports de forces géostratégiques.

En effet, la Chine et la Russie viennent d’annoncer officiellement, dans le cadre du voyage de Poutine dans l’empire du Milieu, la signature d’un contrat à… 400 milliards de dollars ! Colossal, surtout que ces ventes de gaz ne devraient pas forcément être libellées en dollars puisque derrière tout cela se joue une bataille féroce pour tenter de contrer la domination américaine du monde aussi bien politique qu’économique.

Souvenez-vous de l’épisode du relèvement du plafond de la dette américaine. La Chine furieuse avait indiqué qu’il était temps de désaméricaniser le monde… c’est véritablement en marche et la vitesse de changement est même assez incroyable.

La Russie menace sans ambiguïté l’Europe de couper le gaz

C’est un article des Échos qui revient sur la dernière sortie du Premier ministre russe Dmitri Medvedev alors que son patron Poutine est en Chine.

« Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a quant à lui mis la pression sur l’Occident mardi en évoquant la «possibilité théorique» d’une réorientation vers la Chine des exportations de gaz russe qui n’iraient plus vers l’Europe. «Nous avons suffisamment de réserves, suffisamment de gaz pour livrer du gaz et à l’est, et à l’ouest. Mais si l’on envisage le pire, de manière purement théorique le gaz qui se serait pas livré en Europe peut être envoyé (…) en Chine», a-t-il déclaré dans un entretien à Bloomberg. »

En clair, à compter d’aujourd’hui, la Russie ne dépend plus financièrement parlant de ses exportations de gaz vers les pays européens mais l’Europe dépend encore, elle, de ses importations de gaz russe.

Vous ne devez pas oublier qu’il n’existe pas de gazoduc traversant l’Atlantique et capable de nous livrer le gaz issu des gaz de schistes américains. Il faut donc liquéfier le gaz US dans d’immenses terminaux construits à cet effet (ce qui est en cours mais pas tout à fait encore achevé) puis remplir de tout ça d’immenses bateaux appelée « méthaniers » et capables de nous livrer… Remplacer le gaz russe par une flotte entière de bateaux prendra des années, et nous coûtera particulièrement cher.

En clair, désormais la Russie n’est plus dépendante de nos achats de gaz puisqu’elle peut vendre tout son gaz à la Chine, en revanche, nous sommes encore dépendants du gaz russe, puisque les Américains ne sont pas encore en mesure de nous livrer les quantités importantes dont nos pays ont besoin.

Victoire par KO de Poutine et évidemment l’Union européenne, grand nain devant l’éternel, qui se retrouve encore être le dindon de la farce de l’affrontement américano-russe pour le leadership mondial. C’était prévisible et je ne me suis pas gêné pour l’écrire et pour le dire.

Russie-Chine : élargir l’usage réciproque des monnaies nationales

Mais l’accord sino-russe ne va s’arrêter uniquement à la fourniture de gaz puisque tout cela s’accompagne également d’un accord monétaire comme nous l’apprend cette dépêche de l’Agence de presse RIA Novosti :

« La Russie et la Chine envisagent d’utiliser plus largement leurs monnaies nationales – le rouble et le yuan – dans leurs échanges commerciaux et leurs investissements réciproques, indique la déclaration conjointe signée mardi à l’issue de négociations entre les présidents russe et chinois Vladimir Poutine et Xi Jinping.
«Les parties envisagent d’entreprendre de nouvelles démarches pour élever le niveau et élargir les domaines de coopération pratique russo-chinoise. Il s’agit d’engager une interaction étroite dans le secteur financier, y compris d’augmenter le volume des règlements directs en monnaies nationales russe et chinoise dans le commerce, les investissements et l’octroi de crédits», lit-on dans la déclaration sur l’ouverture d’une nouvelle étape de partenariat et de coopération stratégique entre les deux pays.
La Russie et la Chine stimuleront également les investissements réciproques, notamment dans les infrastructures de transport, l’exploitation de gisements de minéraux utiles et la construction de logements bon marché en Russie. »

Il n’aura échappé à personne que le roi dollar n’est le roi que parce qu’il sert de devise de référence à l’ensemble des flux commerciaux à travers la planète et en particulier à l’achat des matières premières énergétiques comme le pétrole et le gaz d’où le nom justement de « pétro-dollars » !

Or, par cet accord, la Chine et la Russie viennent de mettre officiellement un terme à la suprématie du dollar dans les échanges internationaux. C’est une première et c’est une information d’une importance capitale.

Vous assistez ni plus ni moins à la désaméricanisation et à la dédollarisation du monde. Nous passons d’un monde unipolaire, où l’hégémonie américaine était totale depuis la chute du mur de Berlin, à un monde à nouveau multipolaire avec un immense bloc formé par la Chine et la Russie d’un côté et les USA qui, en l’absence d’un Traité transatlantique que l’on vous fera avaler de force tant il devient une question de survie pour l’Empire américain, se retrouveraient tout simplement isolés.

L’UE « supplie » Poutine de ne pas interrompre les livraisons de gaz à l’Europe

Alors notre Union européenne, qui est allée jouer aux apprentis sorciers en Ukraine et qui a provoqué sciemment « l’ogre » russe, se retrouve au milieu du gué, totalement à la merci des menaces de coupure de livraison du gaz russe.

Alors notre benêt béat de président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, vient d’écrire une lettre à Vladimir en disant :

« Tant que se poursuivent les discussions à trois, entre la Russie, l’Ukraine et l’UE, les livraisons de gaz ne devraient pas être interrompues. Je compte sur la Fédération de Russie pour maintenir cet engagement. » Ou encore « il est impératif que toutes les parties continuent de s’engager de manière constructive dans ce processus, et se mettent d’accord également sur un prix qui reflète les conditions de marché », écrit Barroso pour qui cela « relève de la responsabilité de la compagnie russe Gazprom que d’assurer les livraisons des volumes requis comme prévu dans les contrats passés avec les compagnies européennes »…

Mais à tout cela il fallait y réfléchir avant d’aller allumer le feu en Ukraine, et il est évident que Vladimir Poutine, à défaut de déclencher la Troisième Guerre mondiale (car il n’est pas fou, contrairement à ce que la propagande de nos médias tente de nous faire avaler), nous fera payer au prix fort notre alignement stupide et sans recul sur des positions américaines absolument incompatibles avec les intérêts géostratégiques fondamentaux de l’Europe.

Une Europe au bout d’un mois de crise ukrainienne réduite à supplier Vladimir Poutine de ne pas couper le robinet de gaz.

Une Europe qui, encore une fois, et vous en avez une preuve une fois de plus qui risque de s’avérer douloureuse, qui est fondamentalement plus un problème que la solution".

Charles Sannat*, Le Contrarien matin du 22 mai 2014

*Directeur des études économiques chez AuCOFFRE.com

Aristote au Mont Saint-Michel

Bréviaire de "réinformation" historique: Aristote au Mont Saint-Michel 

par Jean d'Omiac

Ex: http://anti-mythes.blogspot.com

 

msg.jpgDans une société qui se réclame d’un adogmatisme absolu, le seul dogme intangible est la croyance en l’homme et à ses progrès, qui implique la fausseté du christianisme, religion traditionnelle par excellence. Pour lutter contre cet ennemi irréconciliable, la soi-disant "Renaissance" et les prétendues "Lumières" ont usé de toute une mythologie désinformatrice, devenue aujourd’hui le catéchisme de l’extrême majorité de nos contemporains.
 
Mensonge
 
Parmi les points fondamentaux de cette mythologie figure l’apport islamique. Cette théorie est trop connue pour que l’on s’y arrête. On se contentera de la résumer d’un mot : les "ténèbres" culturelles du Moyen Âge n’ont été dissipées que grâce aux lumières d’une société musulmane brillante et cultivée, infiniment plus tolérante que nos temps féodaux, qui aurait transmis à l’Occident l’essentiel de l’héritage de la Grèce classique. C’est contre cette idée, bien évidemment fausse, que s’inscrit le salutaire ouvrage de Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel - Les racines grecques de l’Europe chrétienne, dans lequel il démontre, de façon très érudite, que l’héritage grec de l’Occident chrétien ne doit presque rien à l’islam.
 
Le but de la vulgate moderne étant d’amoindrir le prestige de tout ce qui occidental et chrétien, on ne pourra s’étonner des mensonges et des falsifications commises pour augmenter l’importance des traductions des auteurs de l’antiquité du grec vers l’arabe, nombreuses dans l’Espagne musulmane, traduits par la suite en latin par des clercs et des savants chrétiens. Ce qui est beaucoup plus incroyable est la haine de soi, consciente ou non, qui a pu conduire certains universitaires, tels Alain de Libéra, spécialiste d’une mystique rhénane fortement influencée par les Pères hellénophones, à souscrire à cette légende qui ne peut tenir qu’en minimisant les contacts entre l’Occident latin et l’Empire chrétien d’Orient.
 
La chrétienté médiévale connaissait la philosophie, la science et la médecine grecques grâce à un mouvement de traduction directe du grec vers le latin, « étonnant effort pluriséculaire dont la constance et l’opiniâtreté témoignent de l’intime conviction que là résidait la matrice de sa civilisation ». La langue grecque, qui fut celle de la rédaction des Évangiles, n’a jamais perdu de son prestige au cours du Moyen Âge, bien qu’elle ne fût plus parlée par le peuple, jadis bilingue. On rencontrait à Rome beaucoup d’orthodoxes hellénophones et leurs monastères étaient très nombreux, notamment en Calabre. La bibliothèque du Latran, enrichie par les papes successifs, fut un centre de redistribution des oeuvres grecs grâce à l’activité de nombreux copistes.
 
Les musulmans et le grec
 
Sylvain Gouguenheim fait de Jacques de Venise, clerc italien qui vécut longtemps à Constantinople avant de devenir moine au Mont-Saint-Michel, l’exemple archétypal de ce lien constant, bien que distendu par les différences culturelles, mais surtout théologiques, entre ce qui fut les deux parties du même empire chrétien. C’est au mont Saint-Michel que ce moine traduisit en latin, dès le début du XIIe siècle une grande partie des oeuvres d’Aristote, bien avant que celles-ci fussent traduites de l’arabe.
 
Alors que l’auteur insiste sur les "renaissances" successives de l’Occident chrétien, toujours liées avec le savoir antique, non sans que cela représente des inconvénients pour la pureté de la foi, il brosse, en revanche, un tableau sans complaisance du rapport de ce savoir avec l’Islam. Si certains musulmans furent des érudits, ils furent toujours mal perçus par les autorités religieuses, pour lesquelles le Coran était non seulement une Révélation, mais la Parole même de Dieu, ce qui rendait difficile, voire impossible, toute recherche métaphysique. Ce n’est pas un hasard si la mystique "musulmane" est pleine d’emprunts au néoplatonisme ou au christianisme, car la lettre même de cette religion rend impensable la relation avec un dieu lointain et moralement ambigu, confiné dans sa transcendance, et décidant du bien comme du mal que font des hommes privés de liberté.
 
Il est d’ailleurs intéressant de constater à quel point, toujours pour minimiser le christianisme et les chrétiens, il est rarement fait mention du fait que la plupart des musulmans ignoraient le grec et furent initiés aux auteurs antiques grâce aux Syriaques chrétiens, qui les traduisirent dans leur langue dès le IVe siècle, puis en arabe à partir du VIIe siècle, début de l’occupation musulmane de ces terres jadis romaines.
 
La livre de Sylvain Gouguenheim constitue ainsi un véritable traité de "réinformation" dont la nécessité ne fait que s’accroître à mesure que les gouvernements démocratiques se font les complices de l’islamisation de l’Occident, par intérêt et par lâcheté, mais avant tout par haine de l’Europe chrétienne et monarchique.
 
Jean D’Omiac
L’Action Française 2000 du 3 au 16 juillet 2008
 
* Sylvain Gouguenheim : Aristote au Mont-Saint-Michel – Les racines grecques de l’Europe chrétienne. Seuil, 280 p. 21 euros

lundi, 26 mai 2014

"L’Archéofuturisme" de Guillaume Faye

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Pour répondre à la convergence des catastrophes, lisez "L’Archéofuturisme" de Guillaume Faye

« Un livre-choc, un coup de fouet
pour l’esprit critique,
un manifeste qui fera date
et qu’il faut lire d’urgence,
où l’auteur formule des visées inscrites
dans le droit fil de son seul vrai maître :
Friedrich Nietzsche »

L’essayiste Guillaume Faye est revenu  au combat des idées avec de nouvelles munitions idéologiques, de nouveaux concepts que certains jugeront révolutionnaires ou subversifs. En des temps où les enjeux et les dangers se précisent, il prône une pensée « dure ».

Quel est son objectif ?

Celui d’ouvrir des pistes inimaginables et impensables il y a quelques années… Sa thèse centrale est que le monde actuel se dirige vers une « convergence des catastrophes », un séisme de civilisation, et que la loi du monde de l’après-chaos – qui commence déjà à poindre – sera l’Archéofuturisme, un mélange détonant de techno-science et de retour aux valeurs ancestrales.

Fidèle à sa réputation sulfureuse, Guillaume Faye propose une réflexion radicale et provocatrice

Il offre les armes de la rébellion, de la libération et de la renaissance… Un livre politiquement incorrect ? Plus encore idéologiquement dissident, voire séditieux, face aux dogmes et à l’échec global de la « modernité ». Il propose des voies idéologiques inédites, comme la notion de « constructivisme vitaliste », propres à rassembler toutes les composantes d’une famille d’esprit et d’une  sphère politique, en France et en Europe.

Un livre où il est exposé que nos racines ont de l’avenir si nous savons les métamorphoser et les projeter dans le futur. D’ores et déjà, la nouvelle notion d’archéofuturisme fait partie de l’arsenal d’un courant de pensée inédit.

L’Archéofuturismede Guillaume Faye, éditions de L’Æncre, collection « Politiquement incorrect », dirigée par Philippe Randa, 266 pages, 31 euros

BON DE COMMANDE

à renvoyer à : Francephi diffusion - Boite 37 - 16 bis rue d’Odessa - 75014 Paris - Tél. 09 52 95 13 34 - Fax. 09 57 95 13 34 – Mél. diffusion@francephi.com

Commande par internet (paiement 100 % sécurisé par paypal ou carte bancaire) sur notre site www.francephi.com

Je souhaite commander :

… ex de L’Archéofuturisme (31 euros)

Autres livres de Guillaume Faye :

… ex de Avant-Guerre. Chronique d’un cataclysme annoncé (31 euros)

… ex de Pourquoi nous combattons (31 euros)

Raymond Aron, penseur machiavélien...

Raymond Aron, penseur machiavélien...

par Arnaud Imatz

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un article remarquable d'Arnaud Imatz, cueilli sur Polémia et consacré à  Raymond Aron comme penseur du politique... L'œuvre de Raymond Aron est énorme, mais on pourra retenir en particulier Penser la guerre, Clausewitz ou Paix et guerre entre les nations...

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Raymond Aron, penseur machiavélien

A l’occasion du trentième anniversaire de la disparition de Raymond Aron (1905-1983) les éloges pompeux, grandiloquents, voire dithyrambiques, n’ont pas manqué. « Modèle d’intégrité intellectuelle », « héros d’intelligence »,  « immense talent », « figure majeure de la pensée française du XXe siècle », tels sont les qualificatifs flatteurs qu’on a pu lire sous les plumes des nombreux « spécialistes » et disciples patentés du célèbre philosophe, sociologue et journaliste. Cette emphase, digne des intellectuels des régimes totalitaires (et donc fort peu aronienne), prête à sourire lorsqu’on sait que l’auteur de « L’Opium des intellectuels » se voyait affublé, il n’y a pas si longtemps, des épithètes les plus insultantes. On se souvient de ces légions d’intellectuels dogmatiques (parfois les mêmes), qui imposaient avec fruition l’adage : « Il vaut mieux avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ». Mais oublions la désagréable compagnie de ces courtisans et opportunistes et félicitons-nous de ces éloges somme toute sans barguigner. Raymond Aron mérite d’être honoré à double titre : d’une part, parce qu’il nous a offert une interprétation magistrale de son époque et cela en pleine période de terrorisme intellectuel et d’intoxication freudo-marxiste et, d’autre part, parce qu’il nous a légué une méthode de recherche et d’analyse de la réalité historique particulièrement utile pour comprendre notre époque.

On déplorera cependant qu’une grande partie de la bibliographie aronienne soit aujourd’hui tombée dans une vision consensuelle, adaptative, neutraliste et finalement déformatrice de sa pensée. L’objectif de la manœuvre est évidemment clair : présenter un Raymond Aron parfaitement lisse, « politiquement correct », une image acceptable par tous, ou presque, du héraut de la communauté spirituelle internationale de la pensée libérale et sociale-démocrate

Réalisme machiavélien versus machiavélisme :

Anticommuniste « sans remords », atlantiste « résolu », Aron est à l’évidence un continuateur de la tradition libérale, minoritaire en France, qui va de Montesquieu à Elie Halévy en passant par Tocqueville. Il se disait même social-démocrate, ou plus exactement keynésien en matière économique. Il acceptait l’économie mixte et une certaine dose d’interventionnisme de l’Etat. Mais son libéralisme politique ne doit pas pour autant se confondre, comme le prétendent certains, avec le réductionnisme économique de l’Ecole autrichienne (von Mises, Hayek), ni avec l’anarcho-capitalisme des libertariens (Rothbard, Hoppe), ni avec le social-libéralisme de Bouglé, ni avec le néo-social démocratisme d’Habermas. Aron se sépare de tous ces auteurs et de leurs écoles de pensée en raison de leur incapacité à comprendre l’autonomie et la légitimité du politique dans l’histoire.

Le réalisme politique de Raymond Aron, aspect le moins célébré et le moins étudié de ses écrits (trente-cinq livres, plus de deux cents articles scientifiques et d’innombrables articles de journaux), est capital pour ceux qui veulent vraiment comprendre et apprécier l’originalité et la portée de son œuvre. La dimension tragique et pessimiste, clairement assumée, n’est pas chez lui accidentelle ou contingente ; elle est fondamentale voire essentielle. Aron s’est intéressé à Machiavel et au machiavélisme, très tôt, dès le printemps 1937 (1). Avec Montesquieu, Clausewitz, Tocqueville, Pareto, Marx et Weber, Machiavel fut l’un de ses principaux interlocuteurs. Les affinités pour la pensée du Florentin furent chez lui d’abord répulsives en raison de sa formation socialiste, mais bien vite elles se transformèrent en affinités électives. La conversion au machiavélisme politique, face à l’idéalisme ingénu de ses adversaires, date très exactement de la « drôle de guerre ». C’est alors qu’Aron comprend que pour survivre les régimes démocratiques doivent être capables des mêmes vertus politiques que les régimes totalitaires (notamment en matière de politiques sociales et démographiques et de lutte contre le chômage). La nécessité d’un minimum de foi et de volonté commune relève pour lui de l’évidence. Il préconise dès lors de remédier aux défaillances de la démocratie libérale en lui insufflant une dose de décisionnisme. Les valeurs d’une saine religion civile doivent animer impérativement les démocraties libérales. Elles seules sont capables, selon lui, de galvaniser l’esprit public dans une situation de survie nationale.

L’Espagnol Jerónimo Molina Cano (2), un des plus grands connaisseurs du réalisme politique, souligne que le libéral Aron figure en bonne place dans toutes les généalogies des penseurs machiavéliens. Il écrit justement à ce propos : « On peut extraire des pages des livres que sont Polémiques, L’Homme contre les tyrans, Les guerres en chaîne, Démocratie et totalitarisme ou encore Machiavel et les tyrannies modernes, des affirmations convaincantes sur la primauté du politique, l’impossibilité du choix inconditionnel des moyens de l’action politique, la condition oligarchique de tout régime, l’accidentalité des formes de gouvernement, la corruption inéluctable de tout pouvoir politique, etc ».

Mais qu’entend-on exactement par réalisme politique ou tradition de pensée machiavélienne (non-machiavélique) de la politique ? Il ne s’agit pas d’une école homogène, ni d’une famille intellectuelle unitaire. C’est seulement un habitus mental, une disposition intellectuelle et un point de vue d’étude ou de recherche qui vise à éclairer les règles que suit la politique. Il suffit de jeter un rapide coup œil sur l’imposante liste des auteurs étudiés par les divers participants au Congrès international, Il realismo politico: temi, figura e prospettive di ricerca (octobre 2013), organisé par Alessandro Campi et la revue de La Società Italiana di Scienza Politica, pour se convaincre de la diversité et de l’importance de cette tradition de pensée (3)

Le réalisme politique ne se réduit pas à la défense du statu quo ou à la défense de l’ordre établi comme le prétendent ses adversaires. Il n’est pas la doctrine qui justifie la situation des hommes au pouvoir. Il est une méthode d’analyse et de critique de tout pouvoir constitué. Le machiavélisme vulgaire et caricatural n’est au fond que le cynisme des amoureux de la justice abstraite. Le véritable réalisme politique part de l’évidence des faits, mais ne se rend pas devant eux. Il ne se désintéresse pas des fins dernières et se distingue en cela du pseudo-réalisme de type cynique. Le réaliste politique peut être un idéaliste ou tout au moins un homme avec des principes, une morale, une profonde conscience des devoirs et des responsabilités de l’action politique. L’œuvre de Baltazar Gracian, pour ne citer qu’elle, montre que la prudence, la sagesse, l’équilibre, le sens de la responsabilité et la fermeté de caractère sont les clefs du réalisme.

Raymond Aron s’est toujours démarqué de l’image du machiavéliste cynique, qui réduit la politique à la seule volonté de puissance, au règne et au culte de la force à l’état pur. Il refuse ce machiavélisme vulgaire et caricatural : la conception darwinienne de l’homme, la simple technique de conquête du pouvoir, l’instrument de manipulation du peuple, la manière totalement amorale ou immorale de comprendre la lutte politique.

Julien Freund, autre penseur machiavélien majeur de langue française de l’après deuxième guerre mondiale, auteur du magistral L’Essence du politique (1965), souligne lui aussi, tout à la fois, l’importance de la finalité propre à la politique, le bien commun (la politique au service de l’homme, la politique dont la mission n’est pas de changer l’homme ou de le rendre meilleur, mais  d’organiser les conditions de la coexistence humaine, de mettre en forme la  collectivité, d’assurer la concorde intérieure et la sécurité extérieure) et la nécessité vitale des finalités non politiques (le bonheur, la justice).

A dire vrai, le juif-agnostique et libéral classique, Raymond Aron, rédacteur de La France libre à Londres et le catholique, conservateur-libéral, ancien résistant, Julien  Freund, se retrouvent sur un bon nombre de points. Il en est ainsi de l’attachement aux libertés individuelles et au partage du pouvoir, de l’affirmation de la nécessité de l’autorité de l’Etat, de la confiance dans la politique pour maintenir l’ordre social, du refus du dépérissement utopique du politique et du rejet du « Tout est politique » ou du « Tout est idéologie », chemin inévitable du totalitarisme. Pour les deux politologues, l’ordre politique, avec ses nécessités et ses valeurs, ne constitue pas la totalité de l’existence humaine. Scientifiquement, il est impossible de prononcer un jugement catégorique sur la convenance de l’un ou l’autre des régimes en place. Il n’y a pas de régime optimal ou parfait. A leurs yeux la société libérale est une société de conflits, et ces conflits doivent être canalisés, réglementés, institutionnalisés. Ils doivent être résolus autant que possible sans violence. Le conservateur-libéral, Freund, ne se sépare vraiment du libéral politique, Aron, que dans sa critique plus musclée de l’altération du libéralisme : son évolution vers la défiance à l’égard de la politique comme de l’Etat, sa transformation du principe de tolérance en principe de permissivité, son scepticisme à l’égard de l’idée du progrès (alors qu’Aron, sensible aux désillusions du progrès, veut néanmoins encore y croire), sa méfiance des excès de l’individualisme, son incapacité à penser suffisamment l’existence des relations extérieures communautaires et la diversité et l’identité des collectivités humaines. Le manque de vertu civique, d’indépendance et de responsabilité personnelle et la trahison ou la dépolitisation des élites constituent, selon Freund, le problème majeur des démocraties parlementaires modernes.

Il convient de rappeler ici le fameux dialogue entre le philosophe hégélien, socialiste et pacifiste Jean Hyppolite et Julien Freund. C’était le jour de la soutenance de thèse de Freund (le 26 juin 1965) (4), et le futur professeur de sociologie à l’Université de Strasbourg articulait sa réflexion autour de trois principes qu’il jugeait constitutifs de la politique : souveraineté/obéissance, public/privé et ami/ennemi. Raymond Aron, directeur de thèse, présidait le jury composé de cinq membres.

Hyppolite, heurté au plus profond de sa sensibilité et de ses convictions, dit à Freund : « Sur la question de la catégorie de l’ami-ennemi [catégorie que l’on sait tirée des travaux de Carl Schmitt, qui insiste sur le fait que l’essence de la politique n’est pas l’inimitié mais la distinction entre ami et ennemi et qui exclue l’élimination absolue de l’ennemi (nda)] si vous avez vraiment raison, il ne me reste plus qu’à aller cultiver mon jardin. »

Freund réplique : « Ecoutez, Monsieur Hyppolite, vous avez dit […] que vous aviez commis une erreur à propos de Kelsen. Je crois que vous êtes en train de commettre une autre erreur, car vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi, comme tous les pacifistes. Du moment que nous ne voulons pas d’ennemis, nous n’en aurons pas, raisonnez-vous. Or c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d’amitiés. Du moment qu’il veut que vous soyez son ennemi, vous l’êtes. Et il vous empêchera même de cultiver votre jardin ».

Hyppolite, agacé, répond alors de façon pathétique : « Dans ce cas, il ne me reste plus qu’à me suicider. »

Et Raymond Aron de conclure: « Votre position est dramatique et typique de nombreux professeurs. Vous préférez vous anéantir plutôt que de reconnaître que la politique réelle obéit à des règles qui ne correspondent pas à vos normes idéales ».

Ces mots résument assez bien le thème de cet article. Mais pour être mieux compris, encore faut-il tenter de dresser le catalogue des points qui relient Aron à la tradition machiavélienne.

Aron et les principales idées de la tradition machiavélienne :

Sept repères peuvent être indiqués :

1. L’idée de l’existence d’une nature humaine.  L’étude de la politique ne peut pas faire l’économie d’une vision de l’homme. « L’homme est dans l’histoire. L’homme est historique. L’homme est histoire », nous dit Aron. La nature humaine demeure inaltérable dans le temps. Les pulsions humaines expliquent en partie le caractère instable des institutions politiques et le caractère conflictuel de la politique. Il peut y avoir des phases exceptionnelles d’équilibre relativement satisfaisant de l’ordre politique, mais la stabilité définitive, la fin de l’Histoire, relève du rêve, de l’utopie, de la mystification ou de la manipulation idéologique.

2. L’affirmation de l’autonomie du politique voire de la relative suprématie de la politique sur les autres sphères de l’activité humaine (économie, culture, morale, religion). Aron ne prétend pas substituer un déterminisme par un autre, mais reconnaître que la politique est plus importante que les autres activités parce qu’elle affecte directement le sens de l’existence. Elle est la caractéristique fondamentale d’une collectivité, la condition essentielle de la coopération entre les hommes. Aron proclame, en outre, la primauté de  la politique extérieure sur la politique intérieure. Il ne s’agit pas chez lui de préférer le bien commun à la puissance ou la gloire, mais de comprendre que la puissance est la condition du bien commun.

3. Le caractère inévitable de la classe politique, de l’oligarchie et de la division gouvernants-gouvernés.  Aron, comme toute une pléiade d’auteurs aux sensibilités très différentes, tels Carlyle, Ostrogorsky, Spengler, Schmitt, Weber, Madariaga, Vegas Latapie, Evola, Duguit, De Man ou Laski, sait les limites et le caractère nettement oligarchique de la démocratie parlementaire. Pareto, Mosca, Michels ont souligné l’existence d’une véritable loi d’airain de l’oligarchie. De manière tout aussi explicite, le philosophe politique Gonzalo Fernández de la Mora parle de « démocratie résiduelle », se résumant, selon lui, à l’opportunité que les oligarchies partitocratiques offrent aux gouvernés de se prononcer sur une option, généralement limitée, après avoir procédé à une opération d’ « information » de l’opinion publique (5)

(NdlR: le point 4 n'apparaît ni sur le site "metapoinfos" ni sur celui de "polemia")

5. La reconnaissance de la nature intrinsèquement conflictuelle de la politique. La vie sera toujours le théâtre de conflits et de différences. Les passions, la multiplicité des fins, le choix des moyens disponibles, etc., sont le fondement d’une perpétuelle dialectique universelle. Imaginer un monde politique sans adversaires, sans tensions, sans conflits, c’est comme se représenter une morale sans la présence du mal ou une esthétique sans laideur. La politique au sens traditionnel est la grande « neutralisatrice » des conflits. Voilà pourquoi la résistance systématique à toute forme de pouvoir peut constituer une excellente méthode pour accélérer la corruption du pouvoir et entraîner sa substitution par d’autres formes de pouvoir beaucoup plus problématiques et despotiques. Enfin, ce n’est pas parce qu’un peuple perd la force ou la volonté de survivre ou de s’affirmer dans la sphère politique que la politique va disparaître du monde. Qui peut croire qu’à défaut de la persistance des anciennes nations de nouveaux groupes de peuples ne se formeront pas et ne tendront pas à s’exclure réciproquement ? Le mondialisme, débilité intellectuelle, est le propre des ignorants du passé de l’humanité.  L’histoire n’est pas tendre… malheur au fort qui devient faible !

6. Le rejet de toute interprétation mono-causale de la politique comme partiale et arbitraire. Les explications mono-causales « en dernière instance » par l’économie, par la politique, par la culture, par la morale, etc., n’ont aucun sens. Aron refuse sans la moindre ambiguïté de subordonner la politique à l’économie. Selon lui, la politique n’est jamais réductible à l’économie, bien que la lutte pour la possession du pouvoir soit liée de multiples manières au mode de production et à la répartition des richesses. La surestimation de l’économie est l’erreur radicale, la mystification majeure d’Auguste Comte, de Karl Marx et de tant de philosophes et économistes modernes. Aron nie que les régimes d’économie dirigée soient la cause des tyrannies politiques. La planification et la tyrannie ont souvent une origine commune, mais la semi-planification ou la planification indicative ne conduisent pas nécessairement à la planification totale et à la tyrannie comme le prétendent Hayek et les ultralibéraux de l’Ecole autrichienne. L’expérience de l’histoire (Espagne de Franco, Chili de Pinochet, République populaire de Chine actuelle, etc.) montre qu’il n’existe pas de lien causal nécessaire entre un type d’économie et un régime politique déterminé.

7. Le scepticisme en matière de formes de gouvernement. Aron s’affirme libéral politique, mais il reconnaît la pluralité des régimes politiques, chacun conçu comme une solution contingente et singulière, comme une réponse transitoire à l’éternel problème du politique. Tous les régimes sont par ailleurs également soumis à l’usure du temps et à la corruption. Aron est enfin plutôt indifférent, sinon hostile, au clivage gauche-droite. Dans la Préface à L’Opium des intellectuels, il écrit : « On n’apportera quelque clarté dans la confusion des querelles françaises qu’en rejetant ces concepts équivoques [de droite et de gauche] ». On sait d’ailleurs qu’Aron appréciait La Révolte des masses, de José Ortega y  Gasset, et faisait grand cas de son célèbre aphorisme : « Être de gauche ou être de droite c’est choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile ; toutes deux, en effet, sont des formes d’hémiplégie morale ».

Arrivé à ce point de la démonstration, il n’est peut être pas inutile d’esquisser une seconde comparaison, un second rapprochement, plus inattendu, mais tout aussi valable, celui du libéral politique Aron et du national-libéral, conservateur résolu, que fut Jules Monnerot. Monnerot, le grand censuré, honni et exclus de l’Université française, l’auteur génial de Sociologie du communisme (1949) et de Sociologie de la Révolution (1969), le résistant, l’activiste de la deuxième guerre mondiale, le premier franc-tireur intellectuel important contre la politique eschatologique, contre les religions totalitaires du salut collectif, Monnerot, l’esprit libre et indépendant, qui fut du petit nombre de ceux qui représentèrent dignement la philosophie et la sociologie politique de langue française dans les années 1945-1960, Monnerot, la bête noire « fasciste » des marxistes, crypto-marxistes et gauchistes, parce qu’il dénonça trop tôt l’essence religieuse du communisme et fut ensuite un précurseur de la dissidence contre « la pensée unique » et le multiculturalisme de la fin du XXe siècle. Comparer Aron et Monnerot, alors que le premier, professeur à la Sorbonne et au Collège de France, s’est toujours gardé de citer le second, conscient qu’il était de n’avoir pas la force de briser le terrible cordon sanitaire dressé autour de son collègue (?), comparer deux figures aussi inégales en réputation académique et médiatique (?), voilà de quoi offusquer les mandarins et autres gardiens du temple. Et pourtant, Monnerot, victime de la censure mais bon prince et surtout bien plus tolérant que ses censeurs, ne déclarait-il pas encore quelques années avant de mourir : « La pensée occidentale n’admet pas ce qui doit entraîner la suppression intellectuelle, voire physique, du réfractaire à la vérité… la pensée occidentale admet une sorte de pluralisme et de perspectivisme – c’est d’ailleurs la lignée intellectuelle à laquelle on peut me rattacher (6) » ?

Les atteintes à la liberté d’expression, la censure, sont à l’évidence de tous les lieux et de toutes les époques. Au sein de l’Université française, la fréquentation affichée de certains auteurs a toujours attiré les foudres, le reproche moraliste et finalement l’ostracisme actif du coupable. Mais les universitaires qui avaient vingt ans en 1968 et qui n’étaient pas aveuglés par l’idéologie savent combien les intellectuels non conformistes, ouvertement opposés à la doxa freudo-marxiste, devaient alors savoir faire preuve de détermination et de courage (7)

On comprend d’autant mieux la bienveillance et le respect que professent les esprits indépendants de ma génération pour les maîtres d’hygiène intellectuelle que sont les réalistes politiques (machiavéliens, antimachiavéliques) Raymond Aron, Julien Freund et Jules Monnerot. Aron, pour ne citer ici que lui, nous donna deux dernières leçons de rigueur et de probité à la veille de sa disparition. A l’occasion de la publication de L’Idéologie française, de Bernard-Henri Lévy, il n’hésita pas à écrire que l’auteur « viole toutes les règles de l’interprétation honnête et de la méthode historique » (Express, février 1981). Deux ans plus tard, le 17 octobre 1983, il témoigna en faveur de son ami Bertrand de Jouvenel contre l’historien israélien Zeev Sternhell qui prétendait que l’auteur de Du Pouvoir avait manifesté des sympathies pro-nazies en tant que théoricien majeur du fascisme français. A la barre, il dénonça de sa voix ferme « l’amalgame au nom de la vérité historique ». Puis, sortant du Palais de justice de Paris, il prononça ces derniers mots : « Je crois que je suis arrivé à dire l’essentiel », avant de s’éteindre terrassé par une crise cardiaque. Ces déclarations ne sauraient s’oublier !

Pour Jerónimo Molina Cano, spécialiste du machiavélisme aronien, le réalisme politique du fondateur de la revue Commentaire constitue la voie de connaissance la plus adéquate pour explorer la « verita effetuale della cosa ». Ajoutons, pour notre part, que Raymond Aron, ex-président de l’Académie des sciences morales et politiques de France, n’était pas seulement un brillant intellectuel, mais d’abord et avant tout un homme, tout un Homme, « todo un caballero », comme disent les Espagnols.

Arnaud Imatz (Polémia, 16 janvier 2014)

Notes  :

1)   Par une curieuse coïncidence, l’année 2013 a été marquée à la fois par la célébration du 500eanniversaire du Prince de Nicolas Machiavel (avec une exposition Il Principe di Machiavello e il suo tempo 1513-2013 (Rome, avril-juin 2013) et par le 30e anniversaire  de la mort de l’un de ses lecteurs et commentateurs majeurs, Raymond Aron (célébré le 17 octobre 2013)

2)   Jerónimo Molina Cano, Raymond Aron, realista político. Del maquiavelismo a la crítica de las religiones seculares, Madrid, Ediciones Sequitur, 2013. Professeur de sociologie et de politique sociale à l’Université de Murcie, directeur de la revue Empresas Políticas, Molina Cano est un disciple du politologue Dalmacio Negro Pavón, professeur à l’Université Complutense et à l’Université CEU San Pablo de Madrid.

3)   Les précurseurs de cette école de pensée sont Han Fei Zi, Thucydide, Aristote, Kautilya (Chânakya), Ibn Khaldoun, Nicolas Machiavel, Gabriel Naudé, Hobbes, Tocqueville. Parmi ses figures contemporaines ou modernes les plus représentatives on peut citer : Raymond Aron, Gaston Bouthoul, Jacob Burckhardt, James Burnham, Filippo Burzio, Federico Chabod, Benedetto Croce, Gonzalo Fernández de la Mora, Julien Freund, Paul Gottfried, Bertrand de Jouvenel, Günter Maschke, H. J. Mackinder, John Mearsheimer, Robert Michels, Gianfranco Miglio, Jules Monnerot, Gaetano Mosca, Dalmacio Negro Pavón, Reinhold Niebuhr, Michael Oakeshott, Vilfredo Pareto, Paul Piccone, Giuseppe Rensi, Giovanni Sartori, Carl Schmitt, Nicholas J. Spykman, Leo Strauss, Piet Tommissen, Gioacchino Volpe, Eric Voegelin, Max Weber et Simone Weil.

4)   Ce dialogue est cité dans les livres de Jerónimo Molina, Julien Freund, lo político y la política, Madrid, Sequitur, 2000, Sébastien de la Touanne, Julien Freund, penseur « machiavélien » de la politique, Paris, L’Harmattan, 2005 et P.-A. Taguieff, Julien Freund. Au cœur du politique, Paris, La Table Ronde, 2008.

5)  Gonzalo Fernández de la Mora, La partitocracia (La particratie), Madrid, Instituto de Estudios Politicos, 1977.

6)  Entretien de Jules Monnerot avec Jean-José Marchand pour Les archives du XXe siècle de la Télévision française, 1988.

7)  Par curiosité, j’ai exhumé les vieilles éditions des manuels d’Histoire des idées politiques de Touchard et de Prélot, que j’utilisais à la veille de ma soutenance de thèse de doctorat d’Etat, en 1975. Il n’y est fait mention ni de Monnerot, ni de Freund !

Jeff Frankas’ De-World

Jeff Frankas’ De-World

By James J. O'Meara

Ex: http://www.counter-currents.com

big_1671Jeff Frankas
De-World
Amazon Kindle, $2.99

“The world today is nothing more than a world built on lies, illusions, and false narratives. The so-called masters of governance and economics feed the masses events based off their own narratives seeking to have them believe whatever it is they want them to believe.”[1]

De-World is Jeff Frankas’s first novel, and it’s self-published. Ordinarily, these would be signals to run for the hills. Like most stereotypes, there’s some solid truth behind that, but it’s my job as your Trusted Reviewer to let you know when exceptions should be made, and this is one of those times.

De-World takes place some years after a mini-sub in the Potomac takes out Washington with a mini-nuke. The reconstruction of the government in Denver gives The Movement their chance to shit-can the moldy old Constitution and let the creepy old America of Hate just die, replaced by a new America of love and equality, whose rules are embodied in a new document, The Sanct. It’s kinda like you woke up to find Amy Goodman is absolute ruler.

The new reality is constantly delivered and promoted by the latest communications technologies, networked or implanted. “People need to hear what they want to hear.” The foolish oldsters who cling to their guns and God and still think elections matter are sneeringly known as “derelicans.” Our boy Geroy is an ambitious Federal Teacher who thinks his new job at De-World, the company that manufactures the new reality and massages the messages into the masses is the next step in his advancing career. But things, as they say, are not what they seem. Truth really is Hate.

Frankas claims to be “a part of the group of emerging New Right authors” and that his book is “an expression of the emerging New Right pop literature style, displaying a unique glimpse into the next America,” but don’t let all that frighten you. There’s no heavy-handed symbolism or didacticism — none at all, in fact — nor does the author have the Answer or a Plan. And the writing makes no attempt to emulate Trollope or some other model from the Good Old Days. These two points — New Right sensibility and New Right style — are connected with the two hurdles a “futuristic” novel must overcome, and Frankas clears both.

First, the language problem. The author has to suggest, with more or less subtlety, that this is, of course, the Future. Languages evolve, slang goes in and out of fashion, and new developments in technology and elsewhere in culture lead to plenty of new vocab. The lazy way is some variation of “space X.”[2] Anthony Burgess is the gold standard here, A Clockwork Orange going almost but not quite too far in its Joycean game, using barbarous adaptations of Russian to suggest a post-Cold War world where the economic and cultural differences have been drowned rather than overcome.[3]

Frankas succeeds by crafting a believable mashup of entertainment jargon, Techno-hip babble, and the frankly infantile. HOM (home online monitor, government issued and controlled, of course) where you can watch “sodies” (although I might have preferred “sods”) of your favorite shows, perhaps augmented by pulse screamers (legal amphetamine) and then polishing off the night with Luciax (prescription lucid dreams). Rivetheads are the new wave of state bureaucrats — “know the rivethead” as Frank Herbert might say, “by his glossy black Mohawk.” The learning curve is a bit steep but not imposingly so, and Frankas has even provided a little YouTube tutorial [3] to get you up to speed.

Other coinages suggest the mentality of the new, post-Hate America. The homeless are now “vagwalkers,” free to roam the walled-off “post-funct zones”; immigrants are “improve settlers”; both types might be qualified as “wayward,” meaning what we might call “criminal.”

de_world_cover3 [4]These words suggest the smarmy, warm and snuggly nature of post-Hate America, which gets us to the second hurdle, constructing a believable development of our current situation. The great problem here is imagining the Left’s tyranny as some kind of “liberal fascism” — i.e., buying right into the Left’s basic mind control device: fascism as the greatest imaginable evil. Neocons and talk radio “conservatives” always fall into this: “jackbooted” Feds, “barbed wire FEMA camps,” “Mussolini would call bailing out GM just his kind of fascism,” etc. Baby Neocon Joshua Goldberg even wrote a whole treatise on the subject — liberals are so evil, they’re nothing but . . . fascists!

Frankas gets it right: the liberal future is endless bureaucracy, endless red tape, and of course endless control. Not Nietzsche’s Superman, however distorted, but his Last Man, seeking nothing but comfort and pleasure, and actually welcoming anyone willing to take charge and make things better.

This is perhaps best illustrated by an early scene that at first might seem a bit unnecessary; getting to an event in Denver, Geroy needs to take a plane. Anyone familiar with post-9/11 hassles can imagine what air travel would be like after Washington is nuked, and that leads to us to a low-key but hilarious airport interrogation at the hands of a barely functionally literate Third World female FSA goon. It perfectly encapsulates the mind-bendingly irritating and banal nature of life in Good America.

This is how Frankas’s New Right — I would prefer to say, alt-Right — sensibility helps him craft a dystopian future that’s more believable than the usual Right-wing fantasies. Now, to get back to New Right style, it’s future oriented pop rather than backward glancing establishment. Style and sensibility come together when this boring, over-controlled future seems to lead out protagonist to space out periodically, represented by interludes in which a kind of computer mini-program or script takes over the narration. I thought this was an interesting reiteration of the “Penny Arcade Peepshow” routines that are interspersed throughout Burrough’s The Wild Boys, serving, I think, the same function — suggesting ways in which the script, as both authors would call it, can be subverted from within, challenging the illusion of Total Control.

If I have any real problem with the book, it is, at the risk of sounding rather PC myself, the lack of female characters. There are really only two, admittedly playing major roles, but definitely coming out of the Emma Peel/Trinity/Agent Scully realm of adolescent fantasy, right down to the preference for wardrobe of the leather, catsuit and high heeled boots variety. Even “in black camo. It makes her a little scruffier, more in command of the task at hand. The rugged pin-up, solution can-do woman on the offensive.”

Not that I have any problem with that myself — like the jackbooted Feds, it’s more evidence that, as Jonathan Bowen has observed, the Right retains its hold on the unconscious — but it seems out of place in the overly maternal world of the Left. If Amy Goodman were President, would the Veep travel around with his own squad of Solid Gold Dancers, as the grotesque Samoan Veep does here?

On the other hand, Geroy is an interesting, though ultimately repulsive, character, rather than the dull ciphers they usually are (hello, Neo?). For one thing, he has an odd sense of fashion and design, that crops up in his thoughts, habitually turning to the question of his re-worked backsplash, or whether visitors find his new prints banal. He knows precisely what kind of chair he’s in at any time.

He’s not so much metro-sexual — Frankas makes his interest in women clear (“I see determination. I see honesty. I see cleavage.”) but rather an interesting mutation resulting from several generations of exposure to DIY design and home improvement cable shows. For Geroy and the other TV-mutated Leftists of our time, it’s all about Me, as he frankly admits over and over.[4] It makes him the ideal candidate for Operation Mirror Image — like Manhunter’s Tooth Fairy, what feeds his fantasy is what he sees reflected in the eyes around him, despite his frequent attacks of scopophobia– which is also his fitting punishment.

It also makes him far more effective as a first person narrator; as he says, “I notice things.” But then, “Everyone notices something. The real art is getting them to notice forever, to stay with it, coming away awestruck with a lasting impression.”

I’d say Frankas has succeeded at that, too, crafting a kind of fusion of Brave New World, Neuromancer, and The Man in the High Castle. He deserves your notice.

Notes

1. “The Great Forest of the Overman: Dismantling the Illusion from Within” by Conor Wrigley at Aristokratia, here [5].

2. Duly noted on MST3k, “Manhunt in Space” : Joel: “Movies like this are always trying to show how futuristic they are by putting the word ‘space’ in front of everything.” For an exhaustive listing of the “Space X” trope, see TVTropes, here [6].

3. Close attention to Kubrick’s film shows he gets it too — the Top Ten chart Alex views (or viddies) lacks the cliché “Space Disco” or “Gas Music from Jupiter” nonsense, instead featuring Mungo Jerry’s recent hit “In the Summertime”; Alex’s droogs turned cops wear “E[lizabeth] R[egina] II” badges. Kubrick clearly intends the film to take place a few years, not decades or centuries, after 1972; though even he likely didn’t think Elizabeth would still be around in 2014.

4. Identifying an approaching thug’s suit as “probably Versace” is so odd that it must link him, I think, to that other post-modern airhead, the protagonist of Showgirls whose name — Nomi, get it? — suggests that there is less to Geroy’s “Me” than he thinks.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/05/big_1671.jpg

[2] De-World: http://www.amazon.com/gp/product/B00K5HGM6E/ref=as_li_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=B00K5HGM6E&linkCode=as2&tag=countecurrenp-20&linkId=DPBDJG5Z546YHHQA

[3] YouTube tutorial: https://www.youtube.com/watch?v=GklQZF562dM

[4] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2014/05/de_world_cover3.jpg

[5] here: http://www.aristokratia.info/the-great-forest-of-the-overman.html

[6] here: http://tvtropes.org/pmwiki/pmwiki.php/Main/SpaceX

dimanche, 25 mai 2014

Dominique Venner et vous...

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Dominique Venner et vous...

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Dans le cadre de l'hommage national à Dominique Venner, les membres du réseau, lecteurs du CNC, nous ont adressé un témoignage de quelques lignes sur le thème "Dominique Venner et vous". Chacun a ainsi pu livrer un souvenir ou un rapport particulier au personnage et à son œuvre. Ces témoignages permettront à chacun de se faire une idée sur l'influence de Dominique Venner, dont le geste final reste gravé en chacun de nous.

DOMINIQUE VENNER, PRESENT !

« Dominique Venner était quelqu’un qui m’était assez antipathique. Sa posture prussienne était trop étrangère à ma nature latine et son anti-christianisme virulent ne pouvait que me heurter. J’avais cependant été marqué par « Un cœur rebelle » et par « Pour une critique positive » qui sont pour moi deux textes fondamentaux. Mais c’est indéniablement son sacrifice qui l’a fait entrer dans un cercle très restreint, celui des hommes qui mettent leur peau au bout de leurs idées. Sa mort a prouvé – ou tenté de prouver- que la politique n’était pas qu’un jeu, que tout cela n’était pas qu’une agitation, qu’un divertissement, que les mots pouvaient avoir des conséquences et les engagements des issues tragiques. Je suis catholique et ne cautionne pas l’idée de suicide, mais tous ceux qui, dans le confort de leurs certitudes bourgeoises, ont dénoncé, raillé ou conspué son geste ultime sont, pour moi, des ennemis intimes. »

Xavier Eman, journaliste non-conformiste

"Ce fut en premier lieu un livre sur les armes qui me fit connaître l'oeuvre de Dominique Venner. Ce dernier m'avait alors frappé par sa capacité à sortir des aspects techniques et "fana-mili" de la question pour aborder le rapport de l'homme européen à ses "jouets" favoris, ceci dans le cadre d'une véritable conception du monde où se mêlaient anecdotes signifiantes et références aux travaux d'éthologie d'un Konrad Lorenz. Coïncidence ou pas, quelques temps après, j'achetais mon premier numéro de la revue Eléments, premier jalon dans une longue quête qui allait me mener à l'avant-garde du combat métapolitique pour une certaine idée de la civilisation européenne. Je ne fut pas surpris alors de réaliser que Dominique Venner s'inscrivait peu ou prou dans cette phalange d'éveilleurs dont je dévorais avidement les articles et ouvrages, de Maît' Jean (Mabire) à Guillaume Faye en passant par Alain de Benoist ou Robert Steuckers. La bibliomanie et l'intense curiosité qui sont miennes m'ont mené depuis lors à me procurer la majorité des ouvrages publiés par l'auteur, avec une prédilection particulière pour ceux qui se placent sous l'égide de notre muse commune, la charmante et captivante Clio. Aussi, lorsque je découvris son inspirée Histoire et traditions des Européens, j'eus sur le moment l'impression que son auteur, du haut de sa morgue marmoréenne, m'avait un peu volé le maître-livre que mes tergiversations et un perfectionnisme contre-productif m'avaient empêché de mettre en chantier. Avec Le  Siècle de 1914,  Le Choc de l'Histoire et son posthume Samouraï d'Occident , il forme une tétralogie destinée à occuper les plus belles places dans les bibliothèques de tout "bon Européen". Lorsque mon vieil ami Arnaud de Robert me passa ce terrible coup de fil un funeste mardi de mai, un peu après 17h, une émotion intense et fiévreuse s'empara de moi pour ne plus me quitter pendant plusieurs jours : des mots (sacrifice, devotio), des noms (Mishima, Montherlant, Vieux Romains, Pinguet) émaillèrent la brève conversation avec celui qui m'apprenait la tragique nouvelle et me rappelait cette cardinale vérité que toute pensée digne de ce nom doit être mise en acte. Totalité organique de la plume et du pistolet ressuscitant une des plus belles figures de notre européanité traditionnelle : tout était accompli..."

Pascal Lassalle, historien, animateur sur Méridien Zéro et Radio Courtoisie

 

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« Que ce soit dans ses livres, la Nouvelle Revue d'Histoire ou par ses actes, Dominique Venner incarna un idéal de virtus : intrépide aussi bien par les actes que par la pensée, rebelle mais toujours juste et mesuré, aimant mais sans romantisme ni mièvrerie, dévoué jusque dans la mort et cherchant toujours à dépasser les faux antagonismes pour en revenir à l'essentiel en toute chose : l'être. En cela il nous apprend, comme nous y enjoignait Nietzsche, à être de bons Européens. »

Mathieu, responsable M.A.S Méditerranée, section Var.

"Je savais ! Comme beaucoup de camarades, voila quelques années que je ne militais plus au sens littéral du terme. Certes je continuais de lire revues, livres et informations. Je participais parfois à certains événements et prenais toujours plaisir à échanger de belles discutions avec de vieux camarades. Plein de certitudes, et cet orgueil de l'initié recroquevillé sur lui même qui aime à flatter son égo. De belles phrases mises bout à bout, pour étayer un savoir qui s'affinait avec le temps ! Là-dessus il n'y a aucun doute, je savais ! Je savais comme tant d'autres que mon peuple se meurt, et que d'ici moins d'un siècle l'histoire nous aura oubliés. Je savais comme tant d'autres que nos traditions et notre héritage ne survivraient pas au totalitarisme qu'est le capitalisme ni à ses conséquences néfastes que sont l'immigration de masse et l’acculturation. Je savais que partout des Européens étaient exposés à la brutalité et à la cruauté de cette société. Plus je savais, plus je voulais en savoir, me drapant d'ego, persuadé d'être au dessus des masses abruties qui comblent le vide de sens de leur vie à coup d'alcool, de drogue, de consumérisme, de plaisirs faciles ou de télévision. Je savais et inconsciemment cela me suffisait. Mais il fut un jour particulier : le 21 mai 2013, un ancien, de la trempe de ces Hommes que l'Europe a su donner au cours des siècles, a terrassé en moi le dragon égotique. Analogie à Saint Michel et Apollon qu'il aurait fort probablement appréciée. Je me réveillai assommé, mes petites certitudes brisées en mille éclats. Je ne savais plus rien ! Si l'on juge un Homme à ses actions, alors j’étais au mieux un passionné d'histoire, d'économie, et de tradition. Un esprit curieux qui étalait dans son cercle d'amis proches ses quelques savoirs d'autodidacte, glanés au cours de lectures et d'échanges, alors même que les remparts de la cité en flamme étaient en passe de tomber. La mort de Dominique Venner a réveillé en moi la flamme du combattant. Le savoir se doit d’être au service d'un militantisme de combat. Une dévotion totale à une cause qui nous dépasse, et non une collection de petits savoirs pour flatter ses certitudes. Être un Homme européen se mérite ! Effort, rigueur, et ténacité. C'est la raison pour laquelle j'ai décidé de reprendre ma vie en main en rejoignant le MAS et en fondant dans le Gard une section. Finies les excuses, la résignation, ou l'auto-gratification, place à l'engagement personnel, seul à même de changer le cours de l'histoire."

Thibaut, responsable M.A.S Méditerranée, section Gard

"Je pense personnellement très souvent et régulièrement à Dominique Venner comme certains de mes proches le font de leur côté. Je pense aussi beaucoup à la seule mais mémorable fois où je l’ai rencontré. Je garde précieusement sa dédicace du « Cœur rebelle » par-devers moi et le souvenir de la soirée et des discussions passées avec lui et mes camarades présents ce soir-là. Les choses les plus importantes dans la vie étant d’abord intimes et non publique et politique comme l’a illustré la vie et l’œuvre de Dominique Venner. Le plus important dans la vie étant au cœur, qu’il soit rebelle ou contemplatif. Celui de Dominique Venner était les deux. Le plus important étant d’être et de durer. Le plus important étant le temps long, le temps de civilisation, comme nous l’a précisément explicité dans son œuvre Dominique Venner. Et le temps de civilisation doit devenir pour nous le temps militant."

Pierre-Antoine, responsable des Non-Alignés, Nice

"Si je devais retenir une seule chose chez l’œuvre fournie de Dominique Venner, c'est son livre "Histoire et traditions des Européens". Il porte en lui le feu Prométhéen de la longue mémoire de nos peuples, devenus les lotophages dont parlait Homère dans l'Odyssée. Je crois vraiment au pouvoir de ce livre quant à réveiller la fierté d'être un Européen chez le lecteur, comme il a su le faire chez moi, ainsi qu'inculquer le sens du devoir à tout ceux qui s'imaginent qu'ils n'ont que des droits."

Antoine, responsable M.A.S Auvergne

" Que dire à propos de Dominique Venner ? Que je l'ai découvert à 14/15 ans avec un livre sur les armes et qu'à chaque période de ma vie il a été présent par ces livres ! Son suicide me fit prendre conscience que nous devions nous réveiller, nous Européens ."

Alex, responsable M.A.S Gironde

"Tant de choses ont été dites sur Dominique Venner, cœur rebelle jusqu’au bout. A moi, il m’évoque des souvenirs de grandeur européenne ; il m’évoque ces après-midi, où, adolescente, je lisais la Nouvelle Revue d’Histoire, fascinée par nos traditions, nos gloires, nos moments de grandeurs et de défaites qui se retrouvaient là, brillamment couchés sur le papier. Il a rejoint le cercle de ces Hommes fiers et invaincus, insoumis du monde moderne, exemples à suivre pour que vive notre âme européenne."

Blandine, militante au M.A.S Toulouse-Pyrénées

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« Dominique Venner donna corps à la pensée la plus exigeante par l’action. Son geste ultime fut l’achèvement du principe directeur de toute une vie, la puissance de la volonté ; celui qui fut l’un des derniers stoïciens nous montre que cette éthique de la volonté est possible. Son exemple, apparemment écrasant, appelle bien au contraire l’élévation. "La vie est comme une pièce de théâtre : ce qui compte ce n'est pas qu'elle dure longtemps, mais qu'elle soit bien jouée." Sénèque. »

Ulysse, militant au M.A.S Savoie


"Au delà de son œuvre, que je connais mal, Dominique Venner représente pour moi un idéal de sérénité face au chaos de la modernité. L'homme qui se tient droit avec la tranquillité du rocher battu par les flots, nous donnant ainsi l'exemple de la forteresse morale que le militant doit édifier pour se prémunir de la corruption du siècle."

Feric, militant au M.A.S Île de France

« Jamais résigné, jamais à genou, Dominique Venner incarne la non résignation, le samouraï d'occident n'a pas sacrifié sa vie en vain, il a insufflé un espoir pour les nouvelles générations, espoir qui mène au combat, combat qui mènera à la victoire »

Capitaine, militant au M.A.S Ile de France

"Dominique Venner a été le contenant et l'allumette. Il nous incombe d'être la poudre et de faire exploser la grandeur des peuples européens. Ton verbe anime ma pensée, ton geste anime mon action."

Dandy, militant au M.A.S Nord

"Pour un homme qui fait de l'intelligence une fin en soi, la valeur d'une action ne se mesure pas à sa réussite, mais à sa capacité à engager encore plus d'action", écrivait Raymond Abellio. Je garderai en mémoire toute ma vie durant le geste de Dominique Venner qui incarne la continuité d'une tradition européenne immémorielle. Sa place est désormais au Panthéon de nos guides. DOMINIQUE VENNER PRESENT."

Énée, militant du M.A.S Nord

"Mes pensées vont aujourd'hui aux descendants de ce grand homme. Dans la grande tristesse qu'ils doivent éprouver, ils ne peuvent qu'être fiers d'un patriarche qui, quelles que soient les circonstances, fût valeureux et honorable même jusqu'aux derniers instants. Il est le "grand-père" que je n'ai jamais eu."

Ghislain, militant du M.A.S. Nord

"Je n’avais jamais pris le temps de me pencher sur les œuvres de Dominique Venner, ni sur sa vie d’ailleurs, je le connaissais tout au plus à travers son geste ultime et les propos de ceux qui m’entourent et transmettent sa pensée.

Me rendre au premier colloque à sa mémoire ce samedi 17 Mai a pour moi été un électrochoc. Bon nombre des vertus qui composaient cet homme trouvent un réel écho en moi, à des strates différentes de ma personnalité. Je compte à présent me lancer dans la lecture de ses écrits en espérant y trouver la manière d’exploiter mieux encore ces vertus afin de donner une nouvelle impulsion à ma quête d’élévation personnelle".

Anne, rédactrice au C.N.C, militante du M.A.S. Nord

« On comprend aisément pourquoi Dominique Venner affectionnait tant la célèbre gravure de Dürer "Le chevalier, la mort et le diable": il ressemblait à ce chevalier. Comme lui, il poursuivait son chemin sans faillir. Comme lui, il incarnait les valeurs qu'il défendait. Comme lui, il savait qu'il ne reculerait pas. Imperméable aux vices d'une époque vide et sans grandeur contre laquelle il s'était rebellé très tôt, il démontra par sa vie et ses œuvres combien celle-ci ne pouvait atteindre ou corrompre ceux qui avaient réellement la volonté de sortir l'Europe de sa "dormition". »

Rüdiger, rédacteur au C.N.C, cadre M.A.S Nord

"J’ai découvert Dominique Venner avec la NRH que je lis régulièrement. Je me suis reconnu dans sa démarche de défense de la civilisation européenne et dans sa vision d‘une histoire structurée par le temps long. Dominique Venner m’est rapidement apparu comme un personnage hors du commun, à la fois admirable et exemplaire. Admirable par son parcours et exemplaire dans son éthique. Il fait partie de ces personnalités qui paraissent vivre dans une époque qui n’est pas la leur et ne les mérite pas. Son geste a résonné avec une puissance que je me remémore régulièrement. J’ai ressenti un choc, celui d’avoir perdu un homme d’exception, pour ne pas dire un maître, mais j’ai aussi, et surtout, ressenti son geste comme un appel, celui de « réveiller les consciences endormies ». Nous tentons de le faire modestement par nos activités militantes. Dominique Venner a allumé une étincelle, à nous tous de faire jaillir les flammes d’où sortira le phénix de l’Europe que nous voulons."

Jean, rédacteur au C.N.C, cadre M.A.S Nord

"Le geste de Dominique Venner est puissant, immense et lumineux. L’écrivain-guerrier et l’historien engagé ont été fondus dans ce qu’Ernst Jünger appelle une Figure. Figure sacrificielle qui exige de tous ceux qui se reconnaissent en elle honneur, courage, détermination, éthique et volonté. Cette protestation héroïque a claqué comme un ordre impérieux. Ce commandement est simple, indiscutable : Servir, se battre et aimer. Servir notre idéal, notre drapeau, la grande Europe. Se battre, affronter sans ciller ceux qui nous nient, qui violent continuellement les principes du sang et de l’esprit. Aimer enfin, aimer sa patrie, les siens au point de sacrifier sa vie pour eux. Ici résident la noblesse et l’éternité."

Arnaud de Robert, porte parole du M.A.S

Remembering Dominique Venner

 

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Remembering Dominique Venner:
April 16, 1935–May 21, 2013

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com

It was one year ago today that French historian and European patriot Dominique Venner ended his life with a bullet on the altar of the Cathedral of Notre Dame in Paris. Venner wished to draw attention to the demographic decline of European man and to indicate what we must be prepared to give to save our people: everything. But his death will be in vain unless it is remembered. So take this day to remember Dominique Venner: his life, his work, and his sacrifice. 

Venner’s Last Words:

Tributes to Venner:

Venner’s Writings at Counter-Currents:

More About Venner:

 


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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/06/VennerMemorial.jpg

[2] The Reasons for a Voluntary Death: http://www.counter-currents.com/2013/05/the-reasons-for-a-voluntary-death/

[3] Croatian: http://www.counter-currents.com/2013/06/razlozi-za-dragovoljnu-smrt/

[4] Czech: http://www.counter-currents.com/2013/05/duvody-pro-dobrovolnou-smrt/

[5] Danish: http://www.counter-currents.com/2013/05/arsagerne-til-en-frivillig-dod/

[6] Dutch: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2013/05/25/afscheidsbrief-van-dominique-venner.html

[7] Finnish: http://www.counter-currents.com/2013/11/syyt-vapaaehtoiseen-kuolemaan/

[8] German: http://www.counter-currents.com/2013/05/begrundung-fur-einen-freitod/

[9] Greek: http://www.counter-currents.com/2013/06/venner-reasons-for-a-voluntary-death-in-greek/

[10] Hungarian: http://www.counter-currents.com/2013/05/dominique-venner-nyilatkozata-egy-szabad-halal-okai/

[11] Italian: http://www.counter-currents.com/2013/05/le-ragioni-di-una-morte-volontaria/

[12] Norwegian: http://www.counter-currents.com/2013/05/en-frivillig-dod-sine-arsaker/

[13] Polish: http://xportal.pl/?p=8482

[14] Portuguese: http://www.counter-currents.com/2013/05/as-razoes-para-uma-morte-voluntaria/

[15] Spanish: http://www.counter-currents.com/2013/05/las-razones-para-una-muerte-voluntaria/

[16] Swedish: http://www.counter-currents.com/2013/05/skalen-for-en-frivillig-dod/

[17] The May 26 Protests and Heidegger: http://www.counter-currents.com/2013/05/the-may-26-protests-and-heidegger/

[18] original: http://www.counter-currents.com/2013/05/la-manif-du-26-mai-et-heidegger/

[19] Czech: http://www.counter-currents.com/2013/05/demonstrace-26-kvetna-a-heidegger/

[20] Finnish: http://www.counter-currents.com/2013/11/avioliittolain-vastustajat-heidegger/

[21] Hungarian: http://www.counter-currents.com/2013/05/a-majus-26-i-tuntetes-es-heidegger/

[22] Portuguese: http://www.counter-currents.com/2013/05/os-protestos-de-26-de-maio-heidegger/

[23] Spanish: http://www.counter-currents.com/2013/05/la-protesta-del-26-de-mayo-y-heidegger/

[24] Tribute to Dominique Venner: http://www.counter-currents.com/2013/06/tribute-to-dominique-venner-2/

[25] here: http://www.counter-currents.com/2013/06/benoist-tribute-to-venner-in-greek/

[26] Interview on Dominique Venner: http://www.counter-currents.com/2013/11/interview-on-dominique-venner/

[27] here: http://www.counter-currents.com/2013/11/entrevista-sobre-dominique-venner/

[28] Tribute to Dominique Venner: http://www.counter-currents.com/2013/06/tribute-to-dominique-venner/

[29] Czech: http://www.counter-currents.com/2013/06/pocta-dominique-vennerovi/

[30] Greek: http://www.counter-currents.com/2013/06/faye-tribute-to-venner-in-greek/

[31] Spanish: http://www.counter-currents.com/2013/10/homenaje-a-dominique-venner/

[32] Suicide in the Cathedral: The Death of Dominique Venner: http://www.counter-currents.com/2013/05/suicide-in-the-cathedralthe-death-of-dominique-venner/

[33] Are Marriage and Children Consumer Goods?: http://www.counter-currents.com/2012/12/are-marriage-and-children-consumer-goods/

[34] Can History Address the Problems of the Future?: http://www.counter-currents.com/2011/08/can-history-address-the-problems-of-the-future/

[35] Christmas: Beauty in Life: http://www.counter-currents.com/2012/12/christmas-beauty-in-life/

[36] Christopher Gérard Interviews Dominique Venner: http://www.counter-currents.com/2013/10/christopher-gerard-interviews-dominique-venner/

[37] Does Identity Depend on Sovereignty?: http://www.counter-currents.com/2012/09/does-identity-depend-on-sovereignty/

[38] Europe and Europeanness: http://www.counter-currents.com/2010/06/europe-and-europeanness/

[39] Finnish: http://www.counter-currents.com/2013/11/eurooppa-ja-eurooppalaisuus/

[40] Greek: http://www.counter-currents.com/2013/08/europe-and-europeanness-greek/

[41] German: http://www.counter-currents.com/2012/02/europa-und-europaertum/

[42] Portuguese: http://www.counter-currents.com/2012/01/europa-e-europeidade/

[43] Europe in Dormition: http://www.counter-currents.com/2010/08/europe-in-dormition/

[44] Part 1: http://www.counter-currents.com/2010/09/for-a-positive-critique-part-1/

[45] Part 2: http://www.counter-currents.com/2010/09/for-a-positive-critique-part-2/

[46] Part 3: http://www.counter-currents.com/2010/09/for-a-positive-critique-part-3/

[47] Part 4: http://www.counter-currents.com/2010/09/part-4/

[48] Part 5: http://www.counter-currents.com/2010/09/toward-a-positive-critique-part-5/

[49] François Mitterrand and the French Mystery: http://www.counter-currents.com/2011/05/francois-mitterrand-and-the-french-mystery/

[50] Part 1: http://www.counter-currents.com/2010/09/homer-the-european-bible-part-1/

[51] Part 2: http://www.counter-currents.com/2010/09/homer-the-european-bible-part-2/

[52] Part 3: http://www.counter-currents.com/2010/09/homer-the-european-bible-part-3/

[53] The Homeric Triad: http://www.counter-currents.com/2010/08/the-homeric-triad/

[54] here: http://www.counter-currents.com/2013/11/a-triade-homerica/

[55] How are Revolutions Born?: http://www.counter-currents.com/2013/04/how-are-revolutions-born/

[56] here: http://www.counter-currents.com/2013/11/wie-werden-revolutionen-geboren/

[57] ‘Indigenous’? How Dare You?: http://www.counter-currents.com/2010/08/how-dare-you/

[58] Czech: http://www.counter-currents.com/2011/10/indigenni-jak-se-jen-opovazujete/

[59] Ukrainian: http://www.counter-currents.com/2011/10/venner-indigenous-ukrainian/

[60] An Internal Clash of Civilizations: http://www.counter-currents.com/2011/01/an-internal-clash-of-civilizations/

[61] Letter to My Friends on Identity and Sovereignty: http://www.counter-currents.com/2012/07/letter-to-my-friends-on-identity-and-sovereignty/

[62] Living in Accordance with Our Traditions: http://www.counter-currents.com/2013/10/living-in-accordance-with-our-tradition/

[63] Love Nature, Love Life: http://www.counter-currents.com/2013/01/love-nature-love-life/

[64] here: http://www.counter-currents.com/2013/09/love-nature-love-life-greek/

[65] Machiavelli and the Conservative Revolution: http://www.counter-currents.com/2013/05/machiavelli-and-the-conservative-revolution/

[66] Machiavelli the European: http://www.counter-currents.com/2011/04/machiavelli-the-european/

[67] here: http://www.counter-currents.com/2011/10/venner-machiavelli-ukrainian/

[68] The Metaphysics of Memory: http://www.counter-currents.com/2010/06/the-metaphysics-of-memory/

[69] here: http://deliandiver.org/2009/06/dominique-venner-metafyzika-pameti.html

[70] Pétain & De Gaulle: Two Figures of a Tragic Destiny: http://www.counter-currents.com/2010/11/petain-and-de-gaulle/

[71] A Posthumous Revenge: http://www.counter-currents.com/2010/06/a-posthumous-revenge/

[72] The Rebel: An Interview with Dominique Venner: http://www.counter-currents.com/2010/06/the-rebel/

[73] here: http://deliandiver.org/2009/12/proc-bychom-se-dnes-nemohli-stat-rebely.html

[74] Secret Aristocracies: http://www.counter-currents.com/2010/06/secret-aristocracies/

[75] Czech: http://deliandiver.org/2009/11/utajena-aristokracie.html

[76] Russian: http://www.ethnopoliticsonline.com/archives/venner/venner%20secret.html

[77] ‘They’re All Rotten’: http://www.counter-currents.com/2013/04/theyre-all-rotten/

[78] Toward a New Aristocracy: http://www.counter-currents.com/2010/08/toward-a-new-aristocracy/

[79] Czech: http://www.counter-currents.com/2011/10/za-novou-aristokracii/

[80] Portuguese: http://www.counter-currents.com/2013/01/para-uma-nova-aristocracia/

[81] The Unforeseen, The Chinese, and the Favorable Moment: http://www.counter-currents.com/2011/11/the-unforeseen-the-chinese-and-the-favorable-moment/

[82] Part 1: http://www.counter-currents.com/2010/11/violence-soft-commerce-part-1/

[83] Part 2: http://www.counter-currents.com/2010/11/violence-and-soft-commerce-part-2/

[84] Part 3: http://www.counter-currents.com/2010/11/violence-and-soft-commerce-part-3/

[85] The Warrior and the City: http://www.counter-currents.com/2011/01/the-warrior-and-the-city/

[86] Portuguese: http://www.counter-currents.com/2013/01/o-guerreiro-e-a-cidade/

[87] Spanish: http://www.counter-currents.com/2012/11/el-guerrero-y-la-ciudad/

[88] The Yogi and the Commissar: http://www.counter-currents.com/2011/09/the-yogi-and-the-commissar/

[89] 2013: A Dark Year Before the Dawn: http://www.counter-currents.com/2014/02/2013-a-dark-year-before-the-dawn/

[90] Another European Destiny: Dominique Venner’s Ernst Jünger: Un autre destin européen: http://www.counter-currents.com/2010/06/another-european-destiny/

[91] Arms and Being: http://www.counter-currents.com/2013/07/arms-and-being/

[92] A Beviary for the Unvanquished: http://www.counter-currents.com/2013/08/a-breviary-for-the-unvanquished/

[93] From Nihilism to Tradition: Dominique Venner’s Histoire et tradition des européennes: http://www.counter-currents.com/2010/06/from-nihilism-to-tradition/

[94] here: http://deliandiver.org/2008/12/michael-omeara-od-nihilismu-k-tradici.html

[95] Foundations of the Twenty-First Century: Dominique Venner’s Le Siècle de 1914: http://www.counter-currents.com/2010/06/foundations-of-the-twenty-first-century/

[96] The Shock of History: http://www.counter-currents.com/2011/11/the-shock-of-history/

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Coeur rebelle

 

 

 

 

 

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Dominique Venner: un regard inspiré sur l’Histoire

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Dominique Venner: un regard inspiré sur l’Histoire

par Philippe Conrad

Ex: http://www.zentropaville.tumblr.com

Quand j’ai fait sa connaissance au début des années 1960, rien ne semblait destiner Dominique Venner à un parcours intellectuel au long duquel l’Histoire allait prendre une place toujours plus grande. Engagé à dix-huit ans dans l’Armée avant d’être entraîné très tôt dans l’action politique, il milite pour l’Algérie française et contre la politique d’abandon alors mise en œuvre par le général De Gaulle, avant de faire l’expérience de la clandestinité et d’effectuer deux longs séjours en prison pour reconstitution de ligue dissoute.

La « critique positive » et l’expérience du terrain

Quand se tourne la page du conflit algérien, il formule sa « critique positive »  de l’échec que vient de connaître son camp et s’efforce de créer un mouvement politique porteur d’un « nationalisme » européen qu’il juge nécessaire dans le nouvel ordre du monde en train de s’établir. Les limites de l’action politique lui apparaissent toutefois rapidement et, soucieux  de préserver sa pleine indépendance,  il y renonce quelques années plus tard. Spécialiste des armes et amoureux de la chasse, de son histoire et de ses traditions, il va dès lors vivre de sa plume en conservant ses distances vis à vis d’un monde dans lequel il ne se reconnaît plus guère. Esprit cultivé et curieux, il est davantage tourné, à l’origine, vers la réflexion politique que vers l’histoire et le jeune militant activiste cherche surtout dans celle des grands bouleversements du XXème siècle les clés d’un présent qu’il entend transformer. L’expérience de l’action, le fait d’avoir été directement mêlé au dernier grand drame de l’histoire française que fut l’affaire algérienne lui ont toutefois fourni de multiples occasions  d’observer et de juger les acteurs auxquels il s’est trouvé confronté , d’évaluer concrètement des situations complexes, d’établir le bilan des succès et des échecs rencontrés. Autant d’expériences qui se révèleront utiles ultérieurement pour apprécier des moments historiques certes différents mais dans lesquels certains ressorts fondamentaux identifiés par ailleurs demeuraient à l’œuvre. Cette expérience de terrain, qui fait généralement défaut aux historiens universitaires, combinée avec une exigence de rigueur et une distance suffisante avec son propre parcours, s’est révélée précieuse pour aborder certaines séquences de notre histoire contemporaine, voire des épisodes plus lointains dans le cadre desquels passions et volontés fonctionnaient à l’identique.

L’historien spécialiste des armes et de la chasse renouvèle le genre

Dominique Venner s’est d’abord imposé comme un spécialiste des armes individuelles et c’est en ce domaine qu’il a d’abord séduit un vaste public, en introduisant l’histoire vivante en un domaine où ses pairs limitaient leurs approches aux seules données techniques. Exploitant la grande Histoire des conflits, les aventures personnelles ou les anecdotes significatives, il sut renouveler complètement ce genre bien particulier de la production historique. Ce fut en recourant à une inspiration identique qu’il réussit, auprès d’un vaste public, à rendre à l’art de la chasse sa dimension traditionnelle. Ce fut ensuite à travers l’histoire militaire que l’ancien combattant d’Algérie, qui avait rêvé enfant de l’épopée napoléonienne , retrouva le chemin de la grande Histoire. Il y eut ainsi la collection  Corps d’élite  qui rencontra auprès du public un succès d’une ampleur inattendue.

L’historien critique règle son compte à quelques mensonges bien établis…

Aux antipodes des idées reçues et des préjugés dominants, l’ancien militant se pencha également sur la guerre de Sécession en réhabilitant, dans Le blanc soleil des vaincus, la cause des Confédérés, l’occasion de régler leur compte à quelques mensonges bien établis. En écho aux Réprouvés d’Ernst von Salomon, il y eut ensuite Baltikum, qui retraçait l’épopée des corps francs allemands  engagés contre les révolutionnaires spartakistes, puis contre les bolcheviks russes en Courlande et en Livonie. L’intérêt porté à l’histoire de la révolution  communiste – la Critique positive de 1962 avait été comparée par certains au  Que faire  de Lénine -  conduit ensuite cet observateur des temps troublés nés de la première guerre mondiale et de la révolution soviétique à se pencher sur la genèse de l’Armée rouge. Il collabore entre temps, avec son ami et complice Jean Mabire, à Historia, la revue du grand public amateur d’Histoire, que dirige alors François-Xavier de Vivie. D’autres travaux suivront. Une Histoire critique de la Résistance, une Histoire de la Collaboration qui demeure l’ouvrage le plus complet et le plus impartial sur la question, Les Blancs et les Rouges. Histoire de la guerre civile  russe, une Histoire du terrorisme.  Après Le coeur rebelle,  une autobiographie dans laquelle il revient sur ses années de jeunesse et d’engagement, il réalise un De Gaulle. La grandeur et le néant.

L’historien méditatif et de la longue durée

Au cours des dix dernières années de sa vie et alors qu’il dirige la Nouvelle Revue d’Histoire – créée en 2002 pour succéder à Enquête sur l’Histoire disparue trois ans plus tôt – il oriente ses réflexions vers la longue durée et s’efforce de penser la genèse de l’identité européenne et les destinées de notre civilisation à travers des ouvrages tels que Histoire et tradition des Européens,  Le siècle de 1914 ou Le choc de l’Histoire.

Dominique Venner n’était pas un historien « académique » et n’a jamais prétendu l’être mais son insatiable curiosité et  l’ampleur du travail de documentation auquel il s’astreignait lui ont permis d’ouvrir des pistes  de réflexion nouvelles et de porter un regard original sur la plupart des sujets qu’il a abordés. D’abord tourné vers l’histoire contemporaine – de la Guerre de Sécession  aux années quarante en passant par la révolution russe ou les diverses formes que prit le « fascisme « – il a mesuré ensuite le poids de la longue durée en se tournant vers les sources gréco-romaines, celtiques ou germaniques de l’Europe. Il a ainsi trouvé chez Homère une œuvre fondatrice de la tradition européenne telle qu’il la ressentait. Contre l’image largement admise d’une Antiquité unissant l’Orient et la Méditerranée, il distinguait l’existence d’un monde « boréen » dont l’unité profonde, révélée par les études indo-européennes,  lui paraissait plus évidente. Il entretenait avec la culture antique, entendue comme allant du IIème millénaire avant J-C au IVème siècle de notre ère, une proximité qu’il entretenait à travers ses contacts et ses échanges avec des auteurs tels que Lucien Jerphagnon, Pierre Hadot, Yann Le Bohec ou Jean-Louis Voisin. Cette approche de la longue durée faisait qu’il inscrivait sa réflexion dans le cadre d’une civilisation européenne antérieure à l’affirmation des Etats nationaux et appelée éventuellement à leur survivre. Contre l’Etat administratif tel qu’il s’est imposé avec Richelieu et Louis XIV, ce « cœur rebelle » rêvait de ce qu’aurait pu être, à la manière du « devoir de révolte » qui s’exprimait dans les frondes nobiliaires,  une société aristocratique maintenant les valeurs traditionnelles d’honneur et de service face à celles, utilitaires, portées par l’individualisme et par la bourgeoisie. Il mesurait enfin combien la rupture engendrée par les Lumières et la Révolution française avait conforté  la « modernité » apparue en amont, au point de conduire aux impasses contemporaines et à la fin de cycle à laquelle nous sommes aujourd’hui confrontés.

Le visionnaire inspiré de la renaissance européenne

Contre les lectures canoniques, sottement engendrées par l’optimisme progressiste, de ce que fut en réalité le « sombre XXème siècle », il évaluait l’ampleur de la catastrophe survenue en 1914, point de départ de la suicidaire « guerre de trente ans » européenne. Générateur du chaos que l’on sait et de l’effacement de ce qui avait constitué cinq siècles durant, pour reprendre le mot de Valéry, « la partie précieuse de l’Humanité » cet effondrement de la « vieille Europe » n’avait cependant, selon Dominique Venner, rien de fatal. La part d’imprévu que recèle le cours  de l’Histoire, tout comme la volonté et le courage de générations capables de renouer avec leur identité faisaient, selon lui, que l’actuelle « dormition » de l’Europe n’était pas, dans le nouvel ordre du monde en train de s’établir, le prélude à sa disparition. Intimement pénétré de la dimension tragique de l’Histoire, l’auteur du Cœur rebelle demeurait convaincu que les seuls combats perdus sont ceux que l’on refuse de livrer. Contre les prophètes ahuris d’une mondialisation heureuse qui vire au cauchemar, les nombreux signaux qui s’allument en Europe et en Russie montrent, en lui donnant raison, que l’avenir n’est écrit nulle part et que les idées et les sentiments qui se sont imposés depuis les années soixante sont en passe de rejoindre les poubelles de l’Histoire. Attaché à sa liberté d’esprit et plaidant pour la lucidité nécessaire à l’historien, Dominique Venner apparaît ainsi, un an après sa disparition, comme le visionnaire inspiré d’une renaissance européenne toujours incertaine mais que  l’on peut considérer aujourd’hui comme une alternative vitale au processus mortifère engagé depuis près d’un demi-siècle.

Philippe Conrad

Die Tradition ist eine Wahlentscheidung, ein Flüstern von alten und zukünftigen Zeiten

 

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Die Tradition ist eine Wahlentscheidung, ein Flüstern von alten und zukünftigen Zeiten.

Sie enthüllt mir, wer ich bin. Sie erzählt mir, woher ich stamme. Ich stamme aus dem Land des Baums und des Waldes, der Eiche und des Wildschweins, der Rebe und der Schrägdächer, der Epen und der Märchen, der Winter- und der Sommer­sonnenwende, der blonden Kinder und der hellen Augen, der beharrlichen Taten und der abenteuerlichen Träume, der Eroberungen und der Weisheit. Ich komme aus dem Land, wo man das tut, was man tun muß, aus Achtung vor sich selbst. Deshalb bin ich ein rebellisches Herz, ein Rebell aus Treue.

Wir haben den Komfort, das Wissen und den Überfluß. Doch unsere Städte verdienen diesen Namen nicht mehr, und unsere althergebrachten Vaterländer sind nicht mehr, was sie einmal waren. Das Ausleben, ja: Die Verkultung jeder nur denkbaren Perversität verbietet uns Höflichkeit und Geduld. Das Geld ist zur alleinigen Meßlatte aller Werte geworden. Unter dem Schein der ›Demokratie‹ sind wir nicht frei.

Die Ursachen reichen weit zurück. Doch die Geschichte steht niemals still. Für die Franzosen und Europäer ist die Zeit gekommen, zu erwachen und sich zu befreien. Aber wie? Gewiß nicht durch bloße Flickschusterei an dem, was uns in diese Situation geführt hat. Wenn wir auch keine Religion haben, die uns Halt gibt, so besitzen wir doch seit Homer ein reiches, aber verborgenes Gedächtnis, einen Hort aller Werte, auf die wir unsere künftige Renaissance gründen können.

Vor dem Abgrund, der sich vor unseren Füßen auftut, vor der irren Gefräßigkeit des Finanzsystems sowie der drohenden Gefahr eines Kampfes der Kulturen auf unserem eigenen Boden hat sich das vorliegende ›Brevier‹ zur Aufgabe gemacht, unser Gedächtnis wachzurütteln und uns neue Wege zu eröffnen, anders zu denken, zu leben und zu handeln. Nur so wird ein jeder in der Lage sein, sich in der Treue zu höheren Vorbildern wieder aufzubauen.“

Dominique Venner,
am 12. Mai 2013, neun Tage vor seinem Freitod geschrieben

 

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Dominique VENNER, Historiker, Schriftsteller, geboren am 16. April 1935 in Paris, Vater von fünf Kindern. Er veröffentlichte nahezu fünfzig Werke und war Herausgeber der in Frankreich hoch angesehenen Zeitschrift La Nouvelle Revue d’Histoire, die er 2002 gegründet hatte. Die einmal erkannte Berufung diente ihm als Richtschnur seines Lebens. Wie Benoist-Méchin vor ihm führte ihn die kritische Beobachtung der Gegenwart zum Studium der Geschichte. An seinem 18. Geburtstag meldete er sich in der berühmten Militärschule von Rouffach und anschließend als Freiwilliger für den Algerienkrieg, der für seinen Werdegang höchst bedeutsam wurde. 1966 gründete er die Zeitschrift Europe Action, die maßgeblich für die identitäre Revolution in ganz Europa werden sollte. 1970 stellt er seine politischen Aktivitäten ein, wendet sich der meditativen historischen Betrachtung zu und verfaßt bahnbrechende Werke wie Baltikum (1974), den deutschen Freikorps der Jahre 1919‒1923 gewidmet, Histoire et tradition des Européens. 30 000 ans d’identité (2004), Le Siècle de 1914 (2006), Ernst Jünger. Un autre destin européen (2009) und Le Choc de l’Histoire (2011), das als sein geistiges Vermächtnis gilt, ebenso wie das hier vorliegende Brevier, das die Nacht über Europa erleuchten wird von Reykjavik bis Wladiwostok.

www.dominique-venner.net

Dominique Venner erschießt sich am 21. Mai 2013 um 14:42 im Dom von Paris.

In seinem Blog und in einem Brief legte er die Begründung für seinen Freitod dar:

„Ich übergebe mich dem Tod, um die trägen Geister aus ihrem Dämmerschlaf zu wecken.“

Ich bin körperlich und geistig gesund und erfüllt von der Liebe meiner Frau und meiner Kinder. Ich liebe das Leben und habe keinerlei Hoffnungen auf ein Jenseits, allenfalls auf die Fortdauer meiner Rasse und meines Geistes. Da jedoch am Abend meines Lebens mein französisches und europäisches Vaterland in höchster Gefahr schwebt, habe ich mich entschlossen, zu handeln, solange es meine Kräfte zulassen. Ich halte es für notwendig, mich zu opfern, um uns aus der Lethargie zu reißen, die uns gefangenhält. Ich verzichte auf den Rest Leben, der mir noch bleibt, für einen grundlegenden Akt des Protestes. Ich wähle einen hochsymbolischen Ort, die Kathedrale von Notre Dame de Paris, die ich respektiere und bewundere: Das Genie meiner Vorfahren hat sie auf einer Kultstätte errichtet, die viel älter ist und an unsere weit in die Geschichte zurückreichenden Wurzeln erinnert.

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Dominique Venner war Schriftsteller und Historiker. Er veröffentlichte an die fünfzig Werke und gab mehrere historische Buchreihen heraus. Er war Herausgeber der Zeitschrift La Nouvelle Revue d’Histoire, die er 2002 gegründet hatte. Seine einmal erkannte Berufung diente ihm als Richtschnur seines Lebens. Er wurde am 16. April 1935 in Paris geboren und war Vater von fünf Kindern. Wie Benoist-Méchin vor ihm führte ihn die kritische Beobachtung der Gegenwart zum Studium der Geschichte. Nach seiner Gymnasialzeit, und vor dem Studium der Kunst- und Waffengeschichte, ging er an seinem 18. Geburtstag zur Militärschule Rouffach im Elsaß. Daraufhin meldete er sich als Freiwilliger für den Algerienkrieg und nahm bis Oktober 1956 an diesem ›mittelalterlichen Kleinkrieg‹ teil, der für seinen Werdegang und sein Heranreifen viel bedeuten sollte, hat er ihn doch ein ganzes Jahrzehnt lang in ein vielfältiges politisches Engagement verwickelt, das in der Gründung der Zeit schrift Europe Action kulminierte. Über diese Zeitspanne in seinem Leben sollte er später sagen:

„Ohne den radikalen Aktivismus meiner Jugend mit seinen Hoffnungen, Enttäuschungen, mißglückten Verschwörungen, ohne das Gefängnis, die Fehlschläge, ohne diese aufregenden und grausamen Erfahrungen wäre ich nie zum meditativen Historiker geworden, der ich heute bin. Erst das völlige Eintauchen in die Welt der Tat mit ihren schmutzigsten und edelsten Seiten hat mich geschmiedet und mich dazu geführt, die Geschichte von innen zu verstehen und zu durchdenken, als Eingeweihter, nicht als Gelehrter, der von belanglosen Dingen besessen ist, oder gar als Zuschauer, der sich vom Schein täuschen läßt.“

Um 1970 herum bricht er mit einem politischen Engagement, das nicht seiner Berufung entsprach. Er verläßt Paris, um in nächster Nähe der Wälder neue Energie aufzunehmen, und gibt im Laufe der Jahre eine große Anzahl Bücher heraus, indem er in jenem Zeitraum die bis dahin wenig erforschte Geschichte der Waffen und der Jagd untersucht (u.v.a. Dictionnaire amoureux de la chasse (Jagdlexikon für Liebhaber, 2000). 1970 leitet er eine historische Buchreihe und unternimmt gleichzeitig Recherchen über die Zeitgeschichte, um seine eigenen Fragen zu beantworten. Diese Arbeiten münden in die Veröffentlichung von Baltikum (1974), den deutschen Freikorps der Jahre 1919–1923 gewidmet (Ein deutscher Heldenkampf, Lübbe, 1978, Arndt, 1984). Später wird er diese Arbeit wieder aufnehmen und erweitern. Das Ergebnis wird Histoire d’un fascisme allemand, 1919–1934 (1996), das insbesondere durch die aufschlußreichen Informationen Ernst Jüngers wesentlich bereichert worden ist. Es werden zahlreiche historische Werke folgen, darunter Le Blanc Soleil des vaincus (Die weiße Sonne der Besiegten, 1975) über den amerikanischen Sezessionskrieg; Histoire de l’Armée rouge (Geschichte der Roten Armee, 1981), preisgekrönt von der Académie française; Gettysburg (1995); Histoire critique de la Résistance (Kritische Geschichte der Resistance, 1995); Les Blancs et les Rouges, Histoire de la guerre civile russe (Die Weißen und die Roten – Geschichte des russischen Bürgerkriegs, 1997, zweite, erw. Auflage 2007); Histoire de la Collaboration (Geschichte der Kollaboration, 2000); Histoire du terrorisme (Geschichte des Terrorismus, 2002); De Gaulle, la grandeur et le néant (De Gaulle, die Größe und das Nichts, 2004); Le Siècle de 1914 (Das Jahrhundert von 1914, 2006). Letzteres Werk stellt den dritten großen Meilenstein auf seinem Weg dar, dem man noch den Essay Ernst Jünger. Un autre destin européen (Ernst Jünger, ein außergewöhnliches europäisches Schicksal, 2009) sowie auch L’Imprévu dans l’Histoire. Treize meurtres exemplaires (Unvorhergesehenes in der Geschichte – Dreizehn beispielhafte Morde, 2012) zurechnen muß.
Parallel zu seinen zeitgeschichtlichen Forschungen veröffentlicht Venner 2002 das Werk Histoire et tradition des Européens. 30.000 ans d’identité (Geschichte und Tradition der Europäer. 30.000 Jahre Identität, 2004), ein fundiertes Buch, das den Ursprung und das Werden der europäischen Kultur – ausgehend von Homer – untersucht.
Nachdem er die Zeitschrift Enquête sur l’histoire (Ermittlungen über die Geschichte, 1991–1999) geleitet hatte, gründete Venner 2002 La Nouvelle Revue d’Histoire (Neue Zeitschrift für Geschichte), die in der Tat dem Inhalt und der Form nach eine Novität war.

„Wir wollten“, so schrieb er, „eine Zeitschrift ins Leben rufen, die Schluß machen würde mit parteiischen oder partiellen Interpretationen der Geschichte, eine Zeitschrift, die eine andere Vision der Vergangenheit und der Zukunft zeichnen und eine europäische Renaissance anstreben würde.“

Einem Leser, der ihn über seine ›optimistische‹ Zukunftsvision befragte, gab Venner folgende Antwort:

„Mein ›Optimismus‹, wie Sie sagen, ist nicht ›blauäugig‹. Ich gehöre nicht einer Gemeinde an, die glaubt, alles werde sich schon geben. Ich bin mir der dunklen Seiten unserer Zeit durchaus bewußt. Ich ahne aber auch, daß die Mächte, die auf das Schicksal der Europäer heute negativ einwirken, in Zukunft von Erschütterungen historischen Ausmaßes untergraben werden. Um zu einem echten Erwachen zu gelangen, werden die Europäer ihr angestammtes Bewußtsein und das lange Gedächtnis, um das sie gebracht worden sind, zurückerobern müssen. Die heraufziehenden Bewährungsproben werden uns dabei helfen, indem sie uns von all dem, was uns von Grund auf infiziert hat, befreien. Zu dieser vermessenen Aufgabe habe ich mich verpflichtet. Sie hat wenig Präzedenzfälle und ist mitnichten politischer Natur. Über meine sterbliche Person hinaus werden die einmal entfachten Flammen nie verlöschen, dessen bin ich sicher.“

In einem Kommentar zu Venners Buch Le Choc de l’Histoire (2011), das als eine Art intellektuellen Vermächtnisses und eine Zusammenfassung seiner Arbeit interpretiert wurde, hat die Zeitschrift Le Spectacle du monde geschrieben:

„Dominique Venner baut geduldig, Stein um Stein, ein überaus originelles Werk auf, dessen Großteil Europa im 20. Jahrhundert gewidmet ist, das in seinem Verlauf mit der entferntesten Vergangenheit des ›alten Kontinents‹, seinem weit zurückreichenden Gedächtnis, seiner tief verwurzelten Tradition in Zusammenhang gebracht wird. So tritt Titel um Titel ein Nachsinnen über das Schicksal Europas und der Europäer zutage.“

 

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Dominique Venner - Le choc de l’histoire

Le choc de l’histoire
 

venner choc.jpgLe choc de l’histoire est un ouvrage qui se singularise dans la bibliographie de Dominique Venner pour la simple et bonne raison qu’il se présente comme  un recueil d’entretiens où ce dernier aborde plusieurs de ses thèmes phares.  Partant de l’axiome que connaître et réfléchir sur le passé permet de comprendre le présent, Venner se propose ici d’explorer l’histoire et d’en retenir ce qui, pour nous Européens d’aujourd’hui, peut nous servir de jalons dans la refondation de notre avenir.
Car, oui, selon la belle expression de Venner, « l’Europe est en dormition ». Elle est faible car elle a été brisée par les deux guerres mondiales et n’est plus que l’ombre d’elle-même. Sa mémoire est endormie, sa tradition et son identité sont attaquées de toutes parts, les Européens sont culpabilisés pour ce qu’ils sont, bref : c’est la décadence. Notre époque est celle d’un véritable choc historique avec des défis (hégémonie américaine, mondialisme économique et financier, immigration-invasion, problèmes identitaires) qui appellent à des réponses neuves. L’histoire peut nous aider à les trouver. Son principal enseignement est qu’elle « nous montre que rien n’est jamais inéluctable ». En effet, Dominique Venner n’est pas fataliste ; pour lui, l’Europe se réveillera. Des symptômes encourageants sont bien visibles : l’universalisme et la religion de l’humanité sont un échec flagrant, les Etats-Unis sont fragilisés, la modernisation de nombre de pays a entraîné un refus de l’occidentalisation (Inde, Chine, aire islamique), on assiste à des résistances imprévues à la mondialisation et à l’immigration de masse etc.
Cette fragilisation du monde moderne et de ses fondements redonne à l’histoire toutes ses chances mais est-ce suffisant pour nous autres Européens ? Non, nous devons être des acteurs de notre destin. La première manière pour ce faire est évidemment de retrouver et de cultiver notre identité. Chaque peuple possède sa propre identité et donc sa propre voie. En effet : « Nous n’existons que par ce qui nous distingue, ce que nous avons de singulier, clan, lignée, histoire, culture, tradition. Et nous en avons besoin pour vivre autant que d’oxygène ». Si aujourd’hui une menace existe quant à notre survie et à celle de notre identité, il convient d’être optimiste car nous avons une riche mémoire identitaire. Celle-ci est très ancienne, bien antérieure au christianisme, ce qui avait amené l’auteur à donner comme titre à l’un de ses meilleurs livres :Histoire et traditions des Européens, 30 000 ans d’identité. La tradition européenne vient certes de loin mais est toujours actuelle car elle est, selon l’auteur, comme « une rivière souterraine » exprimant des permanences secrètes. Ces permanences sont nombreuses et Venner en développe certaines au fur et à mesure des entretiens passionnants qui constituent l’ouvrage.
C’est la « souveraineté de soi » avant tout qui se révèle par exemple dans l’attitude que l’on a face à la mort (Achille préfère une vie courte et glorieuse à la vieillesse et à la médiocrité ; est également traité le suicide et sa dimension aristocratique comme chez Caton d’Utique ou Drieu la Rochelle…). 
C’est la conscience que la « paix universelle » est une utopie car « le conflit est père de toute chose » pour reprendre Héraclite et qu’il est présent absolument partout. D’ailleurs, « haïr, autant qu’aimer, fait partie de l’humanité des choses ».
C’est retrouver tout ce qui est nôtre chez Homère dont les poèmes l’Iliade etl’Odyssée sont la « source même de la tradition européenne ». Pour Dominique Venner, ces œuvres nous enseignent énormément sur nous et notre âme mais encore faut-il les décrypter, ce qu’il fait dans un chapitre passionnant. L’Iliade, première épopée tragique, est une ode à la gloire, à la volonté d’héroïsme qui transfigure la condition mortelle des hommes. L’Odyssée, premier roman, illustre quant à lui la lutte d’Ulysse tentant d’échapper au chaos et à un destin cruel pour retrouver un monde ordonné. Ces deux poèmes nous apportent l’essentiel sur notre vision du monde (ou celle que nous devons retrouver) car un nombre incalculable de thèmes y sont traités : la juste vengeance, le respect des ancêtres, de la nature et de la féminité, l’emploi de la ruse face à la force brute, le mépris de la bassesse et de la laideur etc. Chez Homère, point important, les hommes ne sont pas coupables de leur malheur, les dieux (qui ne sont pas des figures morales mais des allégories des forces de la nature et de la vie/du destin) le sont. En définitif, on y retrouvera tout ce que la Grèce nous a légué : la nature comme modèle, la recherche constante de la beauté, l’excellence comme idéal de vie et la force créatrice qui pousse à se surpasser.
Dominique Venner estime justement que l’identité et la liberté devraient, comme c’était le cas dans les cités grecques, être les fondements d’un renouveau politique qui serait évidemment une révolution par rapport à ce que nous connaissons aujourd’hui. L’homogénéité ethnique serait également nécessaire à ce renouveau qui aurait pour manifestation première de mettre à la tête de l’Etat une classe dirigeante de qualité, une authentique aristocratie fondée sur le mérite et le souci d’excellence. Cependant, aboutir à cela est certainement impossible sans avoir, au préalable, obtenu une révolution des mentalités et des hommes. Avant d’intervenir en politique, il faut améliorer l’homme, ce qui permettra par la suite de revitaliser la société (et non le contraire), ce qu’ont fait les hindouistes par exemple.
Bien d’autres aspects de ces questions sont présents dans cet ouvrage très agréable à lire et d’une incroyable richesse. Il ne fait, pourtant, qu’à peine 200 pages. Dominique Venner confirme être un « historien méditatif » inégalable sur son terrain, celui de la Tradition européenne. Il est loin de simplement relater, il décrypte, comprend et transmet. La lecture de ce Choc de l’histoire, est fortement, voire très fortement recommandée car vous apprendrez et réfléchirez à ce qui, pour nous, est l’essentiel.
Rüdiger

Hommage à Dominique Venner

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Hommage à Dominique Venner

par Javier Portella

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

Chers amis, chers camarades,

Permettez-moi de vous posez tout d’abord une question un peu… abrupte. Ne vous arrive-t-il pas que le désarroi vous frappe parfois ? Moi, si. Ça m’arrive. À force de toujours nager à contrecourant, à force de toujours aller à l’encontre de l’air du temps, le découragement finit parfois par faire acte de présence. C’est alors que la principale leçon fournie par Dominique Venner nous vient à la rescousse. C’est alors que s’allume cette lueur d’espoir qui se déploie paradoxalement au sein de la critique la plus impitoyable contre la dégénérescence de notre temps.

Javier-Ruiz-Portella-2.jpgEn quoi consiste cette dégénérescence ? Elle consiste dans l’effondrement des trois piliers qui ont fait la force et la grandeur de notre civilisation. « La  nature  comme  socle,  l’excellence  comme  objectif,  la  beauté  comme  horizon, nous rappelle Dominique ».  Il suffit d’évoquer ces trois grands piliers pour savoir que ni la nature, ni la beauté, ni l’excellence ne soutiennent plus notre maison, ne constituent plus la clé de voûte de notre monde. On dirait qu’ils se sont tout simplement effondrés.

Non, répond Dominique Venner. Les grands piliers du monde semblent certes effondrés, mais ils ne sont qu’« endormis ». Tout comme à l’occasion d’autres moments sombres de notre histoire, nos principes fondateurs sont tombés en état de dormition. Ce qui revient à dire : ils peuvent se réveiller un jour.

Pourquoi le peuvent-ils ? Parce que ce qui est frappé de léthargie, ce sont les archétypes, les racines mêmes de notre civilisation, c’est-à-dire de notre tradition. Et la tradition, « telle que je l’entends, souligne Dominique Venner, n’est  pas le  passé,  mais  au  contraire  ce  qui  ne  passe  pas  et  qui revient toujours  sous  des formes  différentes.  Elle  désigne l’essence  d’une civilisation  sur  la  très  longue durée.» C’est pourquoi nos racines son « pratiquement indestructibles tant que n’a pas disparu (comme les Mayas, les  Aztèques  ou  les  Incas  disparurent  un  jour)  le  peuple  qui  en  était  la matrice ».

Sauf si une telle hécatombe venait à se produire, la possibilité reste donc ouverte pour que nos principes, aujourd’hui éteints, se rallument – sous des modalités bien sûr différentes – un jour.

Mais de quoi dépend un tel jour ?

Et bien, en un sens, il ne dépend de rien. Il ne dépend de rien parce que l’imprévisible, l’indéterminé, se trouve inscrit – explique Dominique Venner, en fournissant mille exemples concrets – dans le cœur même de l’histoire.

L’imprévisible, ce qui surgit sans cause ni raison, ce que rien ne détermine, voilà qui reçut jadis un nom : le  destin,  le  sort. Cette force déroutante, mystérieuse, à laquelle les dieux eux-mêmes sont soumis – le sort –, nous sera-t-il un jour favorable ? Nous n’en savons rien. Cela n’est pas entre nos mains. Et pourtant, cela aussi est, en un sens, entre nos mains. Contrairement à ce que la modernité croit, la volonté des hommes, certes, n’est pas toute-puissante. Mais le destin non plus. Il a besoin de notre aide. Nous dépendons de lui, mais le destin aussi dépend de nous. Sans notre engagement décidé, sans notre lutte vaillante, jamais le sort ne pourrait nous être favorable.

 *

Interrogeons-nous donc sur notre lutte. Sommes-nous en train de faire suffisamment bien les choses ? Sommes-nous à la hauteur du grand défi qui nous a échu, placés que nous sommes à la grande croisée de chemins entre deux époques « dont  l’importance, affirmait Ernst Jünger,  correspond  à peu près au passage de l’âge de pierre à l’âge des métaux » ?

Quels temps étranges, les nôtres ! Le besoin de leur changement se fait sentir de plus en plus fort. Le malaise grandit : ce malaise qui traverse nos existences plates, mornes, privées de tout souffle supérieur, vouées à seulement travailler… et crever. Mais si une telle détresse est bien là, elle est sourde, muette, insaisissable. Son désarroi ne se manifeste, ne se concrétise en rien.

Soyons lucides : aucune véritable alternative ne se lève aujourdhui même à notre horizon. Un seul courant connaît, c’est vrai, une certaine vigueur : le mouvement identitaire. Mais sa dénonciation du grand Remplacement entrepris par nos oligarchies reste un refus, un rejet, une dénonciation seulement négative. Si l’immigration de peuplement venait à disparaître un jour, ce jour-là le mouvement identitaire disparaîtrait du même coup. Aucun véritable Projet historique, aucun OUI ne pointe en-dessous du NON identitaire. (Et on pourrait dire la même chose, toutes différences faites, à propos du NON écologique.)

Pourquoi aucun OUI ne s’élève en-dessous du grand désarçonnement contemporain ?

Ce ne sont pourtant ni les idées ni les analyses qui manquent. Elles sont là, et leur qualité est remarquable. Elles sont là depuis plus de 40 ans : depuis que Dominique Venner, justement, fut l’un des premiers à comprendre, avec d’autres, qu’il fallait passer de l’action directe dans la rue à l’action médiate dans les esprits.

Le problème, voyez-vous, est qu’on n’agit pas sur les esprits à l’aide essentiellement d’idées et de théories… ces trucs « à intellectuels ». On n’agit pas non plus sur les esprits au moyen de dénonciations dépourvues d’une alternative visible, imaginable. On agit sur les esprits à l’aide surtout d’images : d’images positives, pleines de contenu, rayonnantes d’espoir ; des images qui parlent au cœur et frappent l’imagination ; des images qui façonnent tout un Projet historique – encourageant, passionnant.

Avons-nous quelque chose de tel ? Avons-nous une véritable image, un véritable Projet du monde dont nous rêvons ?

Disons-le autrement. Avons-nous une réponse aux deux grandes questions sans répondre auxquelles rien ne pourra jamais changer ?

Première question. Il s’agit d’en finir avec le capitalisme. C’est entendu. Mais qu’est-ce que cela implique ? Qu’est-ce que cela signifie ? Contrairement à ce que cela signifie pour la folie communiste, finir avec le capitalisme ne veut nullement dire liquider la propriété ni abolir l’inégalité. Finir avec le capitalisme veut dire, d’une part, réduire les injustices, limiter les inégalités. Cela veut dire, d’autre part, faire en sorte que le marché, l’argent et le travail ne soient plus la clé de voûte supposée charpenter le monde.

Bien. Mais comment y parvenir ? Y parvient-on en convainquant les gens de se donner d’autres horizons et de lâcher spontanément ce qui paraît être leur penchant naturel pour la matérialité de la vie ? Y parvient-on en faisant que la « société civile » – comme on appelle cette négation manifeste du politique – quitte d’elle-même, toute seule, les chemins qui nous ont menés au bord de l’abîme ? Ou par contre, y parvient-on à travers une lutte acharnée, en ouvrant des voies et en dressant des digues – en créant des institutions : publiques, politiques… mais lesquelles ? – qui mènent nos pas par des chemins tout à fait différents ?

Deuxième question. Ou, plutôt, deuxième avalanche de questions.

« Rien  n’est  vrai,  tout  est  permis », disait Nietzsche. Rien ne nous offre la garantie… Oh, elle était bien fausse, mais tellement fonctionnelle, la garantie qui, dans le monde la religion révélée, nous assurait du Vrai et du Bien. C’est elle qui a disparu. Le fondement prétendument sans faille, inentamé, du Vrai et du Bien, voilà qui s’est effondré, voilà qui ne reviendra plus. Ce n’est pas d’un état de dormition qu’il s’agit ici. Nous voilà donc voués à l’incertain, à l’imprévu : au destin, en somme. C’est là notre grandeur : celle des hommes libres. Mais c’est là aussi notre malheur : celui des hommes incapables d’assumer une telle liberté.

Car… si aucune Vérité avec majuscule ne soutient plus le monde, tout est-il donc permis ? Non. Il ne l’est ni ne peut l’être – sinon tout s’écroulerait…

Tout s’écroule, en effet. Car il semble bien comme si tout était permis. Tout se vaut… tout se vautre, tout patauge dans l’indistinction généralisée, là où le laid (il suffit d’entrer dans n’importe quelle galerie d’« art » contemporain) semble ne plus s’opposer au beau ; là où le vulgaire semble ne plus se distinguer de l’excellent, tout comme le faux du véritable. Là où même l’idéologie du genre prétend qu’être homme, ce serait la même chose que d’être femme.

Tout devient indifférent dans la mesure même où tout devient discutable, contestable. Dans la mesure même, en un mot, où tout ne relève que de l’opinion. De cette opinion que la liberté dite justement d’opinion permet – en droit – d’exprimer sans entraves ni limites.

Faudrait-il donc introduire des entraves en vue d’empêcher une telle dégénérescence ?

On connaît la réponse – affirmative – que les fascismes ont donnée à une telle question. Mais si on rejette cette réponse, si on refuse un remède qui finit par devenir pire que la maladie, comment fait-on pour ne plus patauger dans la mare du nihilisme où tout se vaut et rien n’importe ?

Aucune société ne peut exister sans être assise sur un noyau incontournable de vérité. Comment concilier un tel noyau avec l’exigence tout aussi incontournable de liberté ? Comment éviter aussi bien les vacuités démocratiques que les dérives totalitaires ? Comment imaginer la vie politique, le contrôle du pouvoir, la réalisation d’une démocratie qui ne soit ni un alibi des oligarchies, ni un machin vide et démagogique ? Comment imaginer, par exemple, le fonctionnement – ou la disparition…, mais alors, remplacés par quoi ? – de ces monstres que sont devenus les partis politiques ?

*

De telles questions, Dominique Venner ne les a pas posées explicitement. Mais toute sa pensée nous y conduit. Nous interroger dans leur sillage, c’est le meilleur, le plus fervent hommage que l’on puisse rendre à celui qui s’est immolé, tout compte fait, pour que la vérité resplendisse.

 Javier Portella

Texte prononcé à l'occasion de l'hommage rendu à Dominique Venner, le samedi 17 mai 2014 à Paris.

samedi, 24 mai 2014

Noé, un film qui déplaît aux monothéistes

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Noé, un film qui déplaît aux monothéistes

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

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L'explication vient du fait que le realisateur et scénariste Darren Aronofsky (à qui on doit le très bon "Black Swan" et "Requiem for a Dream"), voulant sortir de l'image des habituels "pepla" bibliques en carton-pâte et papier-mâché, a fait le choix de se démarquer en donnant au film un côté paradoxalement plus druidique, voire hindou, que biblique, quitte à prendre quelques libertés avec le récit biblique de la Genèse.

Par sa dimension tant esthétique que philosophique, le film évoque en effet davantage le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson qu'un film biblique. À commencer par des paysages dont les vallées et collines verdoyantes nous rappellent l'Irlande ou l'Écosse que le désert biblique (le film a en fait été tourné en Islande, d'où la présence aussi de paysages volcaniques).

Deux lignées humaines s' affrontent. Faut-il y voir déjà là un polygénisme qui ne dit pas son nom ? Celle corrompue, qui est issue de Caïn, dix générations après son géniteur, est cruelle, violente, épuise les ressources naturelles, et mange de la viande. Les ressources épuisées, leur bétail tué, elle va même jusqu'à recourir au cannibalisme, qui rappelons-le est considéré comme l'horreur absolue dans moult croyances, y compris le paganisme (se souvenir d'Atrée maudit des dieux avec toute sa lignée, pour avoir goûté à la chair humaine).

Bref, elle fait penser aux Orcs et Huru-kaïs de Tolkien. À ceci près - et c'est là le pari intéressant de Darren Aronofsky - qu'ils sont en outre les plus fidèles gardiens de l'orthodoxie monothéiste stricte et absolutiste, et de la soumission totale à un dieu unique. Faut-il y voir un pic adressé au rigorisme islamique, à certains haredim ou encore à certaines églises protestantes américaines ?

Celle d'Abel à laquelle appartient Noé (campé par un Russel Crowe qui n'a pas perdu son coté héroïque désintéressé de Gladiator, Robin des Bois ou Man of Steel), est agro-pastorale, et volontiers panthéiste. Son grand-père Mathusalem (joué par un Anthony Hopkins malicieux et joueur) fait penser par la sagesse qui émane de lui à une sorte de Gandalf (Seigneur des Anneaux là-encore) ou de Yoda par son coté facétieux. Et même, en usant à plusieurs moments clé, de sortilèges, il nous rappelle l'enchanteur Myrddin (Merlin). Bref on comprend pourquoi il n'a pas plu à certains fous-furieux de l'islam, ces derniers dont l'Egypte, l'Arabie Saoudite, le Pakistan, l'Iran, ayant prononcé des fatwas interdisant le visionnage de l'oeuvre. Quant au Vatican, il s' est montré très "réservé", comme d'habitude, comme il l'avait fait pour la Trilogie du Seigneur des Anneaux, ou pour Avatar...

En somme un film qui pourra plaire à un public de sensibilité païenne ou paganisante, que ce public soit européen, indien, voire judéo-païen ("cananéen").

Bruno MARCIUS (LBTF/PSUNE)

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L'Inde est de retour

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par Jean-Gilles Malliarakis

Ex: http://www.insolent.fr

Oublions Jules Verne. Un tour d'horizon mondial, au XXIe siècle, se révèle facile à accomplir en moins de 80 minutes. Il suffit de passer par les sites des grands journaux du monde entier. Or, en les survolant ce lundi 19 mai, du "Washington Post" au "South China Morning Post", en passant par le "Times" ou le "Daily Telegraph" de Londres, "die Welt" de Berlin ou "La Repubblica", une chose pouvait frapper le visiteur. Chacun de ces titres prestigieux affichait 20 ou 30 articles de première page.

Mais on n'y trouvait aucune évocation, de la principale nouvelle politique mondiale. Elle était pourtant connue, discrètement mentionnée la veille, dimanche 18. Idem les jours suivants.

Elle glisse, inaperçue et anecdotique.

Elle était pourtant pressentie depuis plusieurs semaines : il s'agit du basculement à droite de l'Inde sous la conduite de Narendra Modi.

Le vieux parti hérité de Gandhi et de Nehru, le parti du Congrès a été balayé. Le BJP, parti du peuple Hindou, avec 172 millions de voix a doublé le nombre de ses électeurs de 2009. Sa victoire de 1999 avait porté au pouvoir Atal Bihari Vajpayee, avec seulement 86,6 millions de suffrages. Aujourd'hui, avec 282 sièges, il détient la majorité absolue à l'assemblée législative fédérale, la Lok Sabha. Pour la première fois depuis 1984, un chef de gouvernement va pouvoir diriger cet immense pays de manière homogène sans dépendre d'une coalition.

La victoire éclatante du BJP ne se limite pas en effet à une simple alternance électorale, comme il en existe dans toutes les démocraties.

Évoquons d'abord ce qui passionne les économistes, lesquels considèrent trop souvent les ratios financiers sans percevoir le modèle de développement social. Churchill le disait avec humour : "je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même trafiquées". Car les agrégats inventés au cours du XXe siècle, et adulés des technocrates du FMI, du monde bancaire, etc. devraient en vérité n'être pris en compte qu'à titre indicatif. En particulier le taux de croissance du produit intérieur brut ne nous informe que de la santé relative, instantanée, approximative et quantitative de l'évolution prévisible de la richesse des nations, certainement pas des perspectives des sociétés.

Le parti qui vient de l'emporter en Inde peut dès maintenant se prévaloir de l'expérience gestionnaire d'un État, le Gujarat, peuplé de 60 millions d'habitants sur 196 000 km2. À comparer avec l'Allemagne de l'ouest, qui comptait 63 millions d'habitants sur 248 000 km2 avant l'unification, on ne saurait parler d'un simple galop d'essai local. Dès lors la réussite incontestable de son ministre-président, Narendra Modi de 2001 à 2014, pratiquement sans faute économique, a servi de premier argument pour la conquête du pouvoir fédéral à New Delhi. On l'a, certes, exprimé en termes de croissance. On a pu évaluer que cet État, pendant les 12 années de gestion de Narendra Modi et de ses "modinomics" a bénéficié d'un taux de croissance très supérieur à la moyenne nationale, une tendance durable accentuée depuis 10 ans. Etre exécrées par la gauche c'est toujours bon signe. Cela tient à une double préoccupation due au parti BJP en général et à Narendra Modi en particulier, celle de l'équipement et de la formation en liaison avec les nouvelles mais aussi à une moindre intervention redistributrice et dirigiste de l'État. Telle Margaret Thatcher, ce politique est issu de la classe moyenne, où on travaille dur dans l'échoppe paternelle et où on ne dépense que ce que l'on a gagné.

On pourrait, à certains égards, comparer la prospérité qu'il a développée dans le Gujarat, à celle de la Bavière en Allemagne, sans doute la région la plus traditionnelle du pays, et cependant en pointe dans l'économie.

Dans un cas comme dans l'autre il ne s'agit pas d'un paradoxe. Le nouveau Premier ministre indien est né en 1950. Il pratique et milite ardemment pour l'Hindouisme depuis l'âge de 13 ans. Cela déplaît fortement au courant dominant du monde actuel comme le catholicisme des dirigeants bavarois irrite ses détracteurs. Un article du "Courrier international" le dit de façon cocasse. On lui reconnaît d'innombrables qualités, y compris le sens de l'humour et l'élégance, mais on l'étiquette de l'épithète, supposée éliminatoire, de "controversé". La grammaire journalistique du New York Times, en France celle d'Anne Sinclair, appliquée au sous-continent indien, cela devrait faire sourire.

Cela dénote une méconnaissance du problème central de l'Inde depuis son indépendance.

Ce pays, hindou à 80 %, cherche à effacer les traces de l'épouvantable oppression musulmane subie pendant des siècles sous la domination moghole puis perse. Le parti du Congrès, politiquement correct, parfaitement adapté aux mots d'ordre mondialistes a toujours voulu nier ce problème de l'identité nationale. N'y voyons pas un hasard de l'Histoire.

Dans cette lutte terrible contre l'islamisme, tant pakistanais qu'intérieur, on a voulu interdire les enjeux mémoriels et stigmatiser le "suprémacisme" des Hindous dans leur pays. En 2002 les États-Unis sont allés jusqu'à refuser à ce titre un visa à Narendra Modi. Il faudra bien pourtant que l'occident s'habitue à respecter ce choix qui n'attentera pas à la condition de 13 % de musulmans que compte le pays. On verra s'affirmera en Inde les valeurs éternelles et l'identité profonde de nos lointains cousins indo-européens, la plus ancienne religion du monde, assez voisine de celle des héros de l'Iliade.

Convenons à l'évidence que deux nouvelles grandes puissances ont principalement émergé dans le monde depuis 20 ans, à taille à peu près égale : la Chine et l'Inde. Chacune de ces deux nations compte plus d'un milliard d'hommes. Chacune pèse plus que les 57 États musulmans additionnés. Elles se sont toutes les deux adaptées, résolument, à l'économie de marché. Mais elles ont abordé cette évolution de manière très différente.

Et il n'entre pas dans le propos de la chronique d'aujourd'hui sous-estimer la réussite technique de l'Empire du Milieu dans de nombreux domaines. Non seulement les chiffres parlent mais une visite dans les rayons de nos grands magasins suffirait à éclairer ceux que l'étude de la pensée chinoise et des séjours espacés à Pékin ou Shanghai, à défaut de la campagne, n'auraient pas amenés à comprendre l'importance de ce pays.

Reste une immense différence entre le développement de ce très grand pays, toujours gouverné par un parti unique, qui se dit encore communiste, et qui demeure imperturbablement oppresseur, etc. et l'émergence de l'Inde, terre de liberté et de diversité.

JG Malliarakis
       

Raus aus der Ukraine!

Raus aus der Ukraine!

von Johannes Schüller

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Raus aus der Ukraine!

Patrick „Pat“ J. Buchanan ist der einflussreichste rechte Publizist der USA. In Sendern wie Fox News” verteidigt er Putin.

Ein Gespräch über die ukrainische Krise.

Blaue​Narzisse​.de: Die deutsche Bild–Zeitung behauptet, 400 Söldner von einer US-​amerikanischen Sicherheitsfirma wären bereits in der Ukraine. Was halten Sie davon?

Pat Buchanan: Ich habe diese Nachrichten gelesen, weiß aber nicht, ob sie wahr oder falsch sind. Ich habe keine Kenntnisse von US-​Soldaten in den ostukrainischen Städten Luhansk oder Donezk.

Der Konflikt in der Ukraine erscheint wie ein großes geopolitisches Schlachtfeld. Aber es gibt auch eine Frontlinie zwischen einem konservativen Russland und einer liberalistischen USA. Was sind die eigentlichen Motive hinter dem Konflikt?

Der tiefe Graben zwischen den USA und Russland hat viele Gründe. In erster Linie nehmen die Russen wahr, dass die USA Vorteile ausnutzen. Diese haben sich besonders aus dem Rückzug der russischen Armee aus Mittel– und Osteuropa sowie dem Zusammenbruch der Sowjetunion ergeben. Die Vereinigten Staaten, so die russische Perspektive, brachten dadurch ein halbes Dutzend ehemaliger Staaten des Warschauer Pakts und drei Sowjetrepubliken in die Nato. Wir haben unser Bündnis aus dem Kalten Krieg in den russischen Raum und vor Russlands Zentrum ausgedehnt. Viele US-​Amerikaner lehnten diese Expansion der Nato nach Osteuropa und ins Baltikum ab. Sie erschien ihnen damals als provokative Torheit.

In kultureller und sozialer Hinsicht sehen viele Russen Amerika weniger als Führungsnation christlicher Werte, die sie einst war. Sie erscheint ihnen vielmehr als weltweite Inkarnation dessen, was man „Hollywood-​Werte” nennen könnte. Die Traditionalisten in den USA befinden sich in einem erbitterten Kampf gegen diese, an Antonio Gramsci orientierte Kulturrevolution. Ebenso scheint eine wachsende Zahl von Russen ihnen ebenso zu widerstreben.

Was wäre eine angemessene Außenpolitik für die USA und für die EU in der Ukraine?

Das Ziel beider Mächte sollte eine unabhängige, freie und neutrale Ukraine außerhalb jedes Militärbündnisses sein. Darüber hinaus müsste sie ein dezentral geordnetes Land werden. Die USA und die EU sollten sich als Ziel setzen, dass die ukrainischen Regionen, ebenso wie die US-​Bundesstaaten, ein maximales Maß an Selbstbestimmung zugesichert bekommen. Diese Regionen könnten zugleich in Einklang mit der nationalstaatlichen Union stehen. Denn wir wollen weder einen Bürgerkrieg in der Ukraine noch einen zweiten Kalten Krieg mit Russland.

Die Ukraine erscheint in diesem Konflikt aber nur als Spielball fremder Mächte. Ist denn so etwas wie eine eigene und unabhängige Politik für diese Nation überhaupt denkbar?

Das ukrainische Volk hat schreckliches in seiner Geschichte ertragen müssen. Das fängt bei der von Stalin initiierten Hungersnot, dem Holodomor, an, setzt sich über Hitlers Eroberungsfeldzug fort und reicht bis zur Teilung im Zweiten Weltkrieg sowie im Kalten Krieg. Deshalb mag, auch wegen der ethnischen Unterschiede zwischen den Ukrainern, nationale Einheit ein utopisches Ideal bleiben. In meiner letzten Analyse dazu habe ich deshalb betont, dass eine Teilung dem Bürgerkrieg vorzuziehen wäre. Aber das müssen die Ukrainer selbst entscheiden.

Wie ist das gesellschaftliche Klima dazu in den USA? Existiert so etwas wie eine neue Friedensbewegung, die sich gegen Interventionen in der Ukraine und Syrien wendet?

Eine Friedensbewegung? Nein, niemand denkt hierzulande noch, dass die USA einen Krieg beginnen werden. Die meisten US-​Amerikaner wollen, dass sich die Vereinigten Staaten aus einem ethnischen Konflikt in einem Land, das sie nicht mal auf der Karte finden, heraushalten.

Als es im August 2013 möglich schien, dass Präsident Barack Obama Luftangriffe gegen Syrien beginnen könnte, stand die Nation auf, um „Nein!” zu sagen. Nach dem Irak und Afghanistan wollen die Amerikaner, dass ihr Land auf Kriege verzichtet, die keine unserer lebensnotwendigen Interessen berühren.

Trotzdem: Diese Situation kann sich ändern. Die Dämonisierung von Präsident Putin steigert sich schnell und die Neigung der politischen und medialen Eliten zur Intervention, etwa mittels dem Entsenden von Verteidigungswaffen, wächst. Wenn die Ukraine in einem langen Bürgerkrieg versinkt, wird sich die Aufmerksamkeit der USA noch stärker auf sie richten. Dann wird das gewichtige Argument folgen, die Vereinigten Staaten müssten unbedingt etwas unternehmen.

Aber momentan wiederholen selbst die erbittertsten neokonservativen „Falken” bzw. Interventionisten eher diesen Refrain: „Keine amerikanischen Stiefel auf diesen Boden!” Sie kennen eben die Stimmung in den USA. Ein Land, das einen Kampf sucht, sieht anders aus.

Welche Position sollten Konservative auf dem großen Schlachtfeld Ukraine wählen?

Die Ukraine ist nicht unser Schlachtfeld! Es ist ein Konflikt zwischen Ukrainern sowie zwischen Russland und der Ukraine. Wir haben dabei keine andere Rolle als Zar Alexander II. während des US-​amerikanischen Bürgerkrieges. Und wir sollten weder Truppen noch Waffen in die Ukraine senden, noch Kiew irreführen und davon überzeugen, dass wir es wollen.

Konservative sollten sich gegen eine militärische Invention und gegen die Spaltung der Ukraine wenden. Ebenso müssen sie aber erkennen, dass das Schicksal der Ukraine nicht unseres ist. Wir können darüber weder bestimmen noch entscheiden.

Mr. Buchanan, thank you very much!

Hier geht es zum ersten und zum zweiten Teil des Buchanan-​Porträts aus der Feder seines Weggefährten Paul Gottfried.

Dominique Venner? Présent!

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Dominique Venner? Présent!

Un an déjà. Comme le temps passe… Il y a un an, nous apprenions, choqués et incrédules, la mort volontaire de Dominique Venner devant l’autel de Notre-Dame.

Dominique Venner était un homme que l’on était pas obligé de trouver sympathique – son antichristianisme virulent et sa roideur pouvaient notamment heurter – mais que l’on ne pouvait que respecter, voir admirer, pour la rectitude et la cohérence de son engagement, la droiture de son parcours et la grande qualité de ses œuvres et travaux.

Dominique Venner était sans conteste l’une de ces rares personnalités dont la vie est à la hauteur de la production intellectuelle, dont les mots ont toujours été incarnés par des actes, et les valeurs appliquées au quotidien. C’est ainsi que, sans le rechercher, il s’était imposé comme un référent et un modèle pour de nombreux « cœurs rebelles » de toutes générations. Sans doute d’ailleurs, est-ce en partie pour assumer et consacrer pleinement ce statut, qu’il a décidé de faire de sa mort un acte symbolique et une adresse au monde.

Son sacrifice l’a ainsi fait entrer dans un cercle encore plus restreint : celui des hommes qui mettent leur peau au bout de leurs idées.

Sa mort volontaire a prouvé – ou tenté de prouver- que la politique et le combat culturel n’étaient pas que des jeux, une simple agitation ou un divertissement, que les paroles et les écrits pouvaient avoir des conséquences et les engagements des issues tragiques.

C’est au regard de tout cela que nous sommes à la fois heureux et fiers de rendre hommage, dans ce numéro, à ce grand européen qui laisse derrière lui une œuvre foisonnante et stimulante ainsi qu’un éclatant message de courage et de combativité. Puisse la richesse et la diversité des témoignages réunis ici constituer à la fois un chant funèbre et une ode à la vie!

Xavier Eman

(Introduction au dossier « Dominique Venner » in « Livr’arbitres n°14)

www.livr-arbitres.com 

Exposition: Mousquetaires

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Le Luxembourg pendant la première guerre mondiale

Le Luxembourg pendant la première guerre mondiale

Un petit Etat victime de la géographie

Le Plan Schlieffen avait été conçu en 1905: selon ce plan, le corridor mosellan constitue l’axe majeur et médian de la marche en avant de toutes troupes allemandes censées envahir la France. Par conséquence, les voies de pénétration prévues par les armées allemandes pendant l’été 1914 passaient immanquablement par le territoire du Grand-Duché du Luxembourg, Etat juridiquement neutre (et dont la Prusse était une puissance garante) depuis le Traité de Londres de 1867.

Marie-Adélaïde,_Gran.jpgMais on ne peut parler d’une indépendance luxembourgeoise que depuis 1890, l’année où le Grand-Duché s’est émancipé des Pays-Bas. Le Roi Guillaume III des Pays-Bas meurt effectivement cette année-là et sa fille Wilhelmine hérite de la couronne néerlandaise. Mais de celle de Hollande seulement car au Grand-Duché, on appliquait la “Loi salique” (“in terram salicam mulieres ne succedant”, “en terre salique les femmes ne succèdent pas”). C’est ainsi que prit fin l’union personnelle néerlando-luxembourgeoise et que, de facto, le Grandc-Duché acquit l’indépendance. Le nouveau Grand-Duc est Adolphe, issu d’une branche annexe et luthérienne de la dynastie des Orange-Nassau (la branche principale étant calviniste), celle de la maison de Nassau-Weilburg. Le fils d’Adolphe du Luxembourg, Guillaume IV, meurt sans descendance masculine. La famille décide alors de se débarrasser de la Loi salique le 16 avril 1907, afin que la fille aînée de Guillaume IV, Marie-Adelaïde, puisse accéder au trône grand-ducal. Comme sa mère portugaise, elle est catholique de stricte obédience. Le pays a donc à nouveau un souverain de confession catholique-romaine. Lorsque Marie-Adelaïde prend en mains les rênes du pouvoir le 18 juin 1912, le Luxembourg a enfin un souverain né dans le pays: cela n’avait plus été le cas depuis la naissance en 1296 du Duc Jean l’Aveugle. Très rapidement, après l’accession au trône de Marie-Adelaïde, le petit pays mosellan est secoué par de graves troubles politiques intérieurs, justement parce que la nouvelle Grande-Duchesse veut intervenir activement dans la gestion du gouvernement.

Le 2 août 1914, vers trois heures du matin, les premières troupes allemandes entrent dans le pays en franchissement le pont de Wasserbillig. Vers six heures du matin, un train blindé entre dans la gare de Luxembourg-Ville: en sortent un capitaine et une troupe de 150 soldats du génie. Le capitaine a reçu l’ordre de sécuriser la gare et la voie de chemin de fer contre toute intervention française. A neuf heures, cinq automobiles, avec, à leur bord, des militaires allemands, pénètrent dans la capitale. Sur ordre du premier ministre Paul Eyschen, le commandant des faibles troupes luxembourgeoises, le Major Van Dijk, remet une note de protestation officielle aux officiers allemands.

Eyschen remet ensuite une note de protestation, émanant cette fois du gouvernement luxembourgeois et adressée au ministre d’Allemagne, Wilhelm von Buch. La Grande-Duchesse Marie-Adelaïde évoque la protestation de son gouvernement dans un télégramme à l’Empereur Guillaume II et demande à celui-ci “de garantir en tous cas les droits du Grand-Duché”. A onze heures, le Commandant prussien von Bärensprung déclare au ministre Eyschen qu’il a reçu l’ordre d’occuper militairement la ville et ses environs, de ne pas intervenir dans la gestion civile des affaires et de maintenir le trafic ferroviaire. Le gouvernement du Reich justifie en ces termes l’occupation du Luxembourg: “Les mesures militaires que nous avons prises au Luxembourg ne signifie pas que nous agissons de manière inimicale contre ce pays mais que nous nous bornons à prendre des mesures pour assurer la sécurité des chemins de fer qui se trouvent entre nos mains afin de les protéger contre toute attaque française”.

Le Kaiser Guillaume II fixe d’ailleurs son quartier général dans la ville de Luxembourg de la fin août à la fin septembre 1914. Il demande à être reçu par la Grande-Duchesse au château de Berg. Cette réception a permis, plus tard, de dire que la Grande-Duchesse avait des sympathies pro-allemandes. Celles-ci et son gouvernement restent d’ailleurs en place. L’industrie de l’acier, située dans le sud du pays, se voit inféodée à la machine militaro-industrielle allemande. De 1914 à 1918, les habitants des villes luxembourgeoises connaissent la famine et l’inflation y est galopante.

Pendant la guerre, la Grande-Duchesse, ainsi que sa mère et ses soeurs, s’occupe personnellement des malades et dirige la Croix-Rouge luxembourgeoise. A la fin de la première guerre mondiale, les socialistes et les libéraux, foncièrement hostiles au principe monarchique et cherchant l’appui de la France laïcarde et républicaine et de la Belgique, décrivent la Grande-Duchesse comme une “germanophile” invétérée, tout simplement parce qu’elle avait reçu une seule fois le Kaiser, à la demande expresse de celui-ci, sans avoir la possibilité de se dérober! Socialistes et libéraux demandent alors l’annexion à la Belgique. Les chrétiens-sociaux, eux, refusent cette politique. En décembre 1918, les partisans de l’annexion au royaume voisin échouent: la Chambre vote contre, par 29 voix contre 11.

Le 15 janvier 1919, Marie-Adelaïde renonce au trône grand-ducal parce que le Parlement l’a suspendue et parce que l’Entente fait pression pour qu’elle se retire. Elle abdique au profit de sa soeur Charlotte qui règnera très longtemps, jusqu’en 1964. A la fin de l’année 1919, l’ancienne souveraine quitte le pays pour se fixer d’abord à Montreux. Quelques mois plus tard, elle s’en va résider en Italie et rencontre à Rome le Pape Benoît XV. Sous l’influence de ce dernier, elle se réfugie à l’automne 1920 dans un couvent de carmélites à Modène. Mais elle y sombre dans la mélancolie. Elle doit dès lors renoncer à la vie monastique.

En avril 1922, Marie-Adelaïde s’installe au château de Hohenburg en Bavière et décide de devenir infirmière diplômée: dans ce but, elle s’inscrit en 1923 à l’Université de Munich. Peu de temps après, elle commence à souffir de parathyphoïde, une maladie qui ne pardonnait pas avant l’invention des antibiotiques. Elle mourra le 24 janvier 1924 dans l’intimité familiale, à peine âgée de 30 ans, sans jamais s’être mariée. Son corps sera rapatrié en 1947 et placé dans la crypte de la cathédrale de Luxembourg.

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Charlotte et Félix: un couple qui s’est aimé...

Dès l’automne 1918, la défaite des Puissances Centrales était imminente. Cela n’empêcha pas la princesse Charlotte de Luxembourg de se fiancer, le 6 octobre 1918, dans le château de Berg, au frère de l’Impératrice Zita, le Premier Lieutenant de l’armée impériale et royale austro-hongroise Félix de Bourbon-Parme. Le 11 novembre 1917, il avait sauvé l’Empereur Charles des flots tumultueux du Tore Torrente. Après la guerre, Félix, en tant qu’ancien officier d’une armée ennemie, ne peut revenir au Luxembourg qu’à l’automne 1919, après que les Français et les Belges aient retiré leur veto.

Pour cette raison, Charlotte et Félix concluent un mariage par procuration au château de Wartegg, près de la commune suisse de Rorschach, elle-même à un jet de pierre de la commune de Höchst dans le Vorarlberg autrichien. Aux côtés du fiancé se trouvent l’ancien Empereur Charles et son épouse Zita. A 10 h 30, le Père capucin Cölestin Schwaighofer scelle le mariage dans la chapelle du château. La fiancée, désormais chef d’Etat, avait dû rester au Luxembourg parce que la dynastie était encore vacillante: seul le référendum de septembre a donné une majorité nette de 78% en faveur de son maintien. Charlotte est représentée par sa soeur aînée, l’ancienne Grande-Duchesse Marie-Adelaïde. Le mariage officiel a lieu le 6 novembre 1919 dans la capitale luxembourgeoise, ce mariage religieux ne constituant que la confirmation du sacrement déjà scellé à Wartegg.

(articles parus dans “zur Zeit”, Vienne, n°16-17/2014; http://www.zurzeit.at ).

LE TRAITÉ TRANSATLANTIQUE : UN DIKTAT

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LE TRAITÉ TRANSATLANTIQUE : UN DIKTAT
La nuit du 4 août des gagistes ?

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
 
Les membres de la Commission Européenne n’apprennent rien, ne savent rien, ne veulent rien comprendre. Pourtant, de même que la première guerre mondiale a été « terminée » par un diktat qui préparait la guerre suivante, les diktats transatlantiques, tant pour les biens que pour les services, préparent la guerre contre ce qui reste de civilisation en Europe. Car les méthodes ne changent pas. Les traités qu’ils imposent sont des diktats. Le conflit ainsi préparé suit les lignes de la servitude européenne. Trois causes de conflits sont prévisibles.

1 - Première cause : l’insupportable. En particulier : Les « Al capone » des multinationales de la chimie et de l’agriculture assassinent la population avec des produits qu’eux-mêmes ne consomment évidemment pas. Le monde de la finance ruine les peuples, sans créer aucune richesse. Du parasitisme généralisé. 
2 - Les services, en marge de l’OMC, sont vendus aux enchères. L’Union Européenne, les USA et 21 autres pays bavardent sur TISA (Trade In Services Agreement) (Participent à ce jour aux négociations de Trades In Services Agreement : Australie, Canada, Chili, Colombie, Corée, Costa Rica, Etats-Unis, Hong Kong, Islande, Israël, Japon, Liechtenstein, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pakistan, Panama, Paraguay, Pérou, Suisse, Taïwan, Turquie et UE). Si la science et la technique ont pu détruire des monopoles au cours du XIXème siècle, voire du XXème, le monopole privé sur les services permettra d’éliminer cette possibilité. Le pouvoir mondialiste ne pourra pas être contourné par l’innovation s’il contrôle, outre le système monétaire, tous les services sans lesquels aucune communauté organisée ne peut fonctionner. Il en résultera la nécessité d’entrer dans des conflits violents et sans fins pour lutter contre un quasi génocide programmé. 
3 - Le mépris pour la démocratie. Les marionnettes de divers pays européens ne demandent jamais plus l’avis des représentants légitimes d’associations représentatives, puisque les « Al Capone » aux commandes de la mondialisation les paient pour bâillonner les peuples dans le meilleur des cas, mais surtout les détruire par l’importation massive de populations du vaste monde. Un jour, de nouvelles élites se lèveront et l’épée Excalibur jaillira de l’eau profonde, claire et pure au fond de laquelle elle attend.
 
La nuit du 4 août ou la nuit des morts-vivants ?

Ceux qui ont décrit la nuit du 4 août, nous aident aujourd’hui à comprendre la veulerie des pseudos élites européennes. Etienne Dumont, dans ses souvenirs sur Mirabeau la raconte : « On eût dit que l’assemblée était comme un mourant qui fait son testament à la hâte, ou pour mieux dire, chacun donnait libéralement ce qui ne lui appartenait pas, et se faisait honneur de se montrer généreux aux dépens d’autrui…..Tel qui se sentait miné par une proposition qui venait d’être adoptée unanimement en faisait une autre par vengeance pour ne pas souffrir seul » ( Etienne Dumont : Souvenirs sur Mirabeau et les premières assemblées législatives. PUF, 1950, pp.99-101 ). De la même manière, les liquidateurs de  l’Europe donnent ce qui ne leur appartient pas et se montrent généreux au détriment du peuple et de son futur. Car il n’y a pas de futur dans le traité, sinon la promesse d’inhumanité jusqu’à ce que renaisse le cri de ralliement: mort aux tyrans.
 
Des siècles d’efforts, de civilisation, de grandeur, s’écroulent ainsi en une génération. Deux guerres ont été nécessaires pour éradiquer cette fleur de lotus, l’Europe, qui s’était lentement développée face à l’obscurantisme intellectuel, la sauvagerie des mœurs, la vulgarité artistique. Les responsables de la finance et du monde politique, aujourd’hui en fonction,  ne jouiront certainement pas de leurs ignominies. Les collabos ne sont-ils pas effacés quand ils ont cessé de servir? 
 

vendredi, 23 mai 2014

Perspectives continentales

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Perspectives continentales

A quelques jours du scrutin européen du 25 mai 2014

par Jean-Gilles Malliarakis

Ex: http://www.insolent.fr

À quelques jours du scrutin européen du 25 mai, la campagne électorale patine encore. Elle ne durera donc guère. Mais les états-majors parisiens des partis politiques, gros ou petits, se sont rués sur la composition de leurs listes. Ils se sont partagé les sièges et attribués les prébendes correspondantes, dont ils ne feront rien. Car on attend toujours leurs propositions concrètes et leurs perspectives pour faire effectivement évoluer les institutions. Ils s'en moquent.

Soulignons avant tout que les institutions de l'Union européenne, telle que celle-ci fut définie par l'accord signé à Maastricht en 1991, demeurent encore essentiellement focalisées sur les convergences économiques et les réglementations correspondantes.

Qui, cependant, peut ignorer aujourd'hui la montée de périls plus graves encore que la faiblesse, dommageable, des taux de croissance. Les dangers matériels auxquels nous sommes confrontés peuvent se mesurer à la hausse vertigineuse des budgets militaires et des forces terroristes de toutes les puissances qui encerclent l'Europe occidentale, alors que celle-ci reste tributaire de la seule protection des États-Unis.

Principale puissance économique du monde, l'Europe reste un nain militaire et sécuritaire, ce qui en fera une proie de plus en tentante pour tous les envahisseurs.

Or, non seulement, depuis l'échec du projet de Communauté européenne de défense en 1954, aucune alternative ne lui a vraiment été substituée mais :

1° la fantomatique "Union de l'Europe occidentale" mentionnée dans les traités de Maastricht en 1991 puis d'Amsterdam en 1997 a purement et simplement disparu.

2° les industries d'armement non seulement ne coordonnent pas leurs efforts mais elles tendent trop souvent à encourager une rivalité permanente entre les micro-"états-nations".

3° les budgets militaires des deux ou trois états qui évoquaient, avec plus ou moins de sérieux, encore il y a 20 ans, une défense européenne de l'Europe, diminuent d'année en année, particulièrement celui de la France, à la grande inquiétude de leurs état-major.

 4° l'OTAN, seule structure actuellement cohérente de défense du continent attend toujours l'organisation de son pilier européen.

De cela personne n'ose parler.

Enfin, tournant résolument le dos à l'identité même du continent, à son éthique judéo-chrétienne comme à son héritage gréco-latin nos dirigeants multiplient les initiatives décadentielles.

Observons aussi que les électeurs hexagonaux n'ont pratiquement reçu aucune information quant aux véritables enjeux de leur vote lequel doit notamment conduire à la désignation du président de la Commission européenne.

Le 15 mai par exemple l'unique débat entre les têtes de listes continentales n'était diffusé entre Dunkerque et Perpignan que sur Arte. Cette chaîne comptait en 2013 une part d'audience de 2 %. Autant dire que le grand public hexagonal n'en a reçu aucun écho. Et le 22 mai la grosse chaîne étatique France 2, avec la connivence du CSA, bloquera, pour l'unique et dernière confrontation médiatisée, la participation des vrais chefs de files, Schulz pour les socialistes, Verhofstadt pour les centristes. Les autres participants du très court débat bruxellois du 15 mai, Juncker pour la droite, Tsipras pour les marxistes, Keller pour les verts resteront, eux aussi, hors antenne.

Les projections de résultats actuellement disponibles donnent, au moment où nous écrivons, une légère avancée au conservateur Juncker, proche d'Angela Merkel. Il s'agit du dernier des héritiers du traité de Rome. Notons qu'il s'exprime en français, comme Barroso lui-même, auquel l'usage impeccable de la langue de Molière n'a cependant jamais permis de s'adresser aux Français. Certains verront peut-être en lui le moins mauvais parmi les chevaux présents sur le champ de course. On peut le considérer comme celui qui tendrait à commettre le moins de folies. Hélas, faut-il s'en étonner ? non seulement il ne fait guère rêver mais il apparaît comme l'homme du passé.

En 2009 son groupe intitulé "parti populaire européen", héritier de la vielle démocratie chrétienne, était représenté en France par le glorieux Daul. Il comptait 265 élus. Ils sont devenus 275 fin 2013 au fil des adjonctions d'élus des nouveaux États-Membres. En face les 184 socialistes ont atteint l'étiage de 194. Avec les sondages dont on disposait le 29 avril, il était crédité de 217 contre 208 socialistes, bien courte avance. Mais une autre projection d'ensemble, effectuée le 12 mai, donnait respectivement 221 eurodéputés à la droite, et à nouveau 194 pour les sociaux-démocrates.

Quel que soit le résultat du 25 mai, on peut prédire que l'on assistera à un rapprochement "centriste" et à la marginalisation des pays à fort contingent contestataire.

Alors que le centre droit disposait en 2009 d'une avancée de 81 sièges sur les socialistes, le Conseil des États nomma José Manuel Barroso à la tête de la commission, Martin Schulz devenant président du parlement. Le grignotage de cette majorité relative conduira peut-être même au retournement de cette situation. Mais avec quel effet ? Si un social démocrate devait prendre les rênes de l'exécutif à Bruxelles il se verrait entravé dans ses rêves socialistes par une assemblée.

Car même avec l'appoint
1° des "Verts", – de plus en plus rouges, mais moins nombreux – 
2° et des néo-communistes qui remontent lentement la pente,
- la gauche n'y disposera pas d'une majorité absolue. Les autres groupes conservateurs et libéraux serviront alors sans doute d'appoint pour bloquer les directives les plus extravagantes.

Au total, par conséquent, il risque bel et bien de se dégager une perspective renforcée de ce que nos cousins germains appellent depuis octobre 2013 la "groko", große Koalition. Par le passé, et dans la pratique depuis 1979, celle-ci a plus ou moins fonctionné de façon informelle. Désormais elle rapprocherait bien plus encore un centre droit prêt à d'énormes concessions et une gauche continentale plus cohérente qu'on ne le croit ordinairement.

Pas très réjouissant pensera-t-on ? La seule consolation resterait, malgré tout, qu'une telle alliance socialo-conservatrice se révélerait moins destructrice que les socialistes et même les soi-disant conservateurs français au détriment de leur propre pays.

C'est en France en effet que notre république souveraine inflige à ses ressortissants les impôts les plus lourds et les contraintes étatiques les plus élevées, les monopoles les plus pénalisants, les pompes aspirantes d'une immigration non désirée les plus attractives du monde, le laxisme culturel, la déconstruction de l'ordre naturel et les survivances marxistes parmi les plus néfastes de la planète.

Il restera donc aux Français à se guérir eux-mêmes s'ils souhaitent ne pas devenir durablement une lanterne rouge de l'Europe.

JG Malliarakis

Rébellion n°64

Sortie du numéro 64

de la revue Rébellion

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EDITO : Survie du capitalisme ou du genre humain ?

 

DOSSIER : Abattre la théorie du Genre

Un combat spirituel ou un combat scientifique ? par David L'Epée. 

Rencontre avec Farida Belghoul. 

Pornographie. l'autre discours dominent par Terouga

 

HISTOIRE : Harro-Shulze Boysen. Un national-bolchevik dans l'orchestre rouge

( partie 2) 

Nationalisme russe à l'époque soviétique par  David l'Epée. 

 

MUSIQUE : Assaut électronique et musique bruitiste par  Diaphane Polaris

Sinweldi. la guerre comme hygiène du monde. 

 

Disponible contre 4 euros à notre adresse : 

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Fine programmata della democrazia: l’ha deciso l’élite

 

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Fine programmata della democrazia: l’ha deciso l’élite

di Sylvain Timsit

Fonte: Libreidee & http://www.ariannaeditrice.it 

I veri padroni del mondo non sono più i governi, ma i dirigenti di gruppi multinazionali finanziari o industriali, e di istituzioni internazionali opache (Fmi, Banca Mondiale, Ocse, Wto, banche centrali). Purtroppo, questi dirigenti non sono stati eletti, malgrado l’impatto delle loro decisioni sulle popolazioni. Il potere di queste organizzazioni viene esercitato su una dimensione planetaria, mentre il potere di uno Stato è ridotto ad una dimensione nazionale. Tra l’altro, il peso delle multinazionali nei flussi finanziari ha da tempo superato quello degli Stati. Di dimensione internazionale, più ricche degli Stati, ma anche principale fonte finanziaria dei partiti politici di ogni tendenza nella maggior parte dei paesi, queste organizzazioni si trovano quindi al di sopra delle leggi e del potere politico, al di sopra della democrazia. La democrazia ha già cessato di essere una realtà.


I responsabili delle organizzazioni che esercitano il potere non sono eletti, e il pubblico non viene informato sulle loro decisioni. Il margine d’azione degli Henry Kissinger Stati viene sempre più ridotto da accordi economici internazionali per i quali i cittadini non sono stati né consultati, né informati. Tutti questi trattati elaborati negli ultimi 10 anni (Gatt, Omc, Ami, Ntm, Nafta) hanno un unico scopo: trasferire il potere degli Stati verso organizzazioni non elette, tramite un processo chiamato “mondializzazione”. Una sospensione proclamata della democrazia avrebbe senz’altro provocato una rivoluzione. Ecco perché sembra essere stato deciso di mantenere una democrazia di facciata, e di piazzare il potere reale verso nuovi centri. I cittadini continuano a votare, ma il loro voto è privo di senso. Votano per dei responsabili che non hanno più un potere reale. Ed è senz’altro perché non c’è più nulla da decidere, che i programmi politici di “destra” e di “sinistra” si assomigliano sempre di più in tutti i paesi occidentali.

Per riassumere, non possiamo scegliere il piatto, ma possiamo scegliere il contorno. Il piatto si chiama “nuova schiavitù”, e il contorno può essere o piccante di destra, o agro-dolce di sinistra. Dai primi anni ‘90, l’informazione è stata progressivamente tolta dai media destinati al grande pubblico. Come le elezioni, i telegiornali continuano ad esistere, ma sono privi di senso. Un telegiornale contiene al massimo 2 o 3 minuti di vera informazione. Tutto il resto è costituito da soggetti da rivista, servizi aneddotici, fatti diversi e reality show sulla vita quotidiana. Le analisi di giornalisti specializzati e le trasmissioni di informazione sono state quasi totalmente eliminate. L’informazione si restringe ormai alla stampa, letta da un numero ridotto di Telegiornalepersone. La sparizione dell’informazione è un segno tangibile che il nostro regime politico ha già cambiato natura.


I responsabili del potere economico provengono quasi tutti dallo stesso mondo, lo stesso giro sociale. Si conoscono, si incontrano, condividono gli stessi punti di vista e gli stessi interessi. Condividono quindi naturalmente la stessa visione di ciò che dovrebbe essere il futuro mondo ideale. E’ quindi naturale che si mettano d’accordo e sincronizzino le loro azioni verso degli obbiettivi comuni, inducendo a delle situazioni economiche favorevoli alla realizzazione dei loro obbiettivi, come ad esempio: indebolimento degli Stati e del potere politico, deregolamentazione, privatizzazione dei servizi pubblici, disimpegno totale degli Stati dall’economia, compresi i settori dell’educazione, della ricerca e, tra breve, dell’esercito e della polizia, destinati a diventare dei settori sfruttabili da ditte private.
Indebitamento degli Stati tramite la corruzione, lavori pubblici inutili, sovvenzioni a ditte senza contropartita, spese militari. Quando una montagna di debiti viene accumulata, i governi sono costretti alla privatizzazione e allo smantellamento dei servizi pubblici. Più un governo è sotto il controllo dei “Padroni del Mondo”, più fa aumentare i debiti del suo paese. Precarietà del lavoro e mantenimento di un alto livello di disoccupazione, intrattenuti tramite il decentramento e la mondializzazione del mercato del lavoro: tutto ciò aumenta la pressione economica sui lavoratori, che sono quindi costretti ad accettare qualsiasi stipendio o condizione di lavoro. Riduzione dell’aiuto sociale per aumentare le motivazioni del disoccupato ad accettare qualsiasi tipo di lavoro o qualsiasi stipendio: un aiuto sociale troppo elevato impedisce alla disoccupazione di fare una pressione efficace sul mercato del lavoro. Impedire l’espansione di rivendicazioni salariali nel Terzo Mondo, mantenendovi dei regimi politici totalitari o corrotti: se i lavoratori del Terzo Mondo venissero pagati meglio, il principio stesso del decentramento, e della pressione che esercita sul mercato del lavoro nella società occidentale, verrebbe frantumato. Ciò costituisce un lucchetto strategico essenziale che Mercenari Usa ingaggiati a Kievdeve essere preservato ad ogni costo. La famosa “crisi asiatica” del 1998 è stata innescata nello scopo di mantenere questo lucchetto.


Le organizzazioni multinazionali private si stanno progressivamente dotando di tutti gli attributi della potenza degli Stati: reti di comunicazione, satelliti, servizi di spionaggio, dati sugli individui, istituzioni giudiziarie (stabilite dal Wto e l’Ami, accordo tramite il quale una multinazionale potrà fare causa ad uno Stato davanti ad una corte internazionale speciale). La prossima e ultima tappa per queste organizzazioni sarà di ottenere il potere militare e poliziesco che corrisponda alla loro nuova potenza, creando i loro propri eserciti, dato che gli eserciti e le polizie nazionali attuali non sono adattate alla difesa dei loro interessi nel mondo. Tra breve, gli eserciti diventeranno società private, presteranno servizio sotto contratto con gli Stati, o con qualsiasi altro cliente capace di pagarli. Ma all’ultima tappa del piano, questi eserciti serviranno quasi esclusivamente gli interessi delle multinazionali, e attaccheranno gli Stati che non si piegheranno al nuovo ordine economico. Nel frattempo, questo ruolo viene assunto dall’esercito dei Stati Uniti, il paese meglio controllato dalle multinazionali.


Oggi il denaro è essenzialmente virtuale. La sua realtà è una serie di 0 e di 1 nei computer delle banche. La maggior parte del commercio mondiale si opera senza denaro liquido, e solo 10% delle transazioni finanziarie quotidiane corrispondono a degli scambi economici nel “mondo reale”. Gli stessi mercati finanziari costituiscono un sistema di creazione di denaro virtuale, di profitto non basato su una creazione di ricchezze reali. Questa creazione di denaro senza creazione di corrispondente ricchezza economica è la definizione della creazione artificiale del denaro. Ciò che la legge vieta ai falsificatori di denaro, e ciò che l’ortodossia economica liberale vieta agli Stati, è quindi legale e possibile per un numero ristretto di beneficiari. Se si vuol capire ciò che realmente è il denaro e a che cosa serve, basta invertire la famosa frase “il tempo è denaro”: il denaro è tempo. Permette di comprare il Terratempo degli altri, il tempo necessario a produrre i prodotti o i servizi che consumiamo.


E’ evidente che siamo oggi urtando i limiti ecologici dell’attività economica. I modelli economici attuali sono incapaci di stimare al suo giusto valore la “produzione” della natura, indispensabile alla nostra sopravvivenza: produzione d’ossigeno, fissazione dei gas carbonici dalle foreste e gli oceani, regolazione della temperatura, protezione dai raggi del sole, riciclaggio chimico, spartizione delle alluvioni, produzione d’acqua potabile, di alimenti. La produzione della natura è stata valutata a 55.000 miliardi di dollari annui da un gruppo di scienziati dell’Institute for Ecological Economics dell’Università del Maryland nel 1997. La scomparsa della natura è inevitabile, poiché voluta dal nuovo potere economico. La scomparsa della natura e l’aumento dell’inquinamento renderanno gli individui ancora più dipendenti del sistema economico per la loro sopravvivenza, e permetteranno di generare nuovi profitti, tra i quali un consumo crescente di Sylvain Timsitmedicine e prestazioni mediche.


Tutto quello che può portare un individuo a pensare e a vivere con la propria testa è potenzialmente sovversivo. Il più grande pericolo per l’ordine sociale è la spiritualità che porta l’individuo a rimettere in gioco il proprio sistema di valori e quindi il proprio atteggiamento. Questo nuovo potere è globale, planetario. Non ha quindi né alternativa, né scappatoia. Costituisce un nuovo livello di organizzazione della civilizzazione, una specie di super-organismo. D’altronde l’unificazione del mondo per via dell’economia e il declino degli Stati-nazione sono stati in parte decisi per una nobile causa: rendere impossibile una nuova guerra mondiale che, all’era atomica, significherebbe la fine della civilizzazione. La globalizzazione non è una cosa negativa in sé: potrebbe permettere una forma di pace mondiale durevole. Ma se continua ad essere organizzata a beneficio di una minoranza di persone e se conserva la sua attuale direzione neoliberista, non tarderà ad instaurare una nuova specie di totalitarismo, il commercio integrale degli esseri viventi, la distruzione della natura e una forma inedita di schiavitù.


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Gold and Geopolitics

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Gold and Geopolitics

By Dan Popescu
GoldBroker.com

“Gold is the sovereign of all sovereigns”

Democritus

They say that gold is a geopolitical metal. Gold is real money with no counterparty risk and, furthermore, an excellent wealth preserver in time and space. Like fiat currencies (dollar, euro, yen, Yuan etc.), gold’s price is also influenced by political events, especially those having an international impact. Alan Greenspan, ex-chairman of the Federal Reserve, said that gold is money “in extremis”. This is why gold is part of most central banks’ reserves. It is the only reserve that is not debt and that cannot be devalued by inflation, contrary to fiat currencies.

Observe in chart #1 that central banks own 30,500 tonnes of gold, or 19% of above ground gold. However, this number is an underestimation, because several countries (e.g. China, Saudi Arabia) report only a portion or none at all of their gold holdings. In addition, if they do, they do not do it in a timely manner.

Global Gold Stock

I think that the official amount of gold held by some countries (through different institutions) is rather close to 40,000 tonnes. Even if this gold represents only 20% to 25% of the total gold stock, it can be quickly brought to market and in sufficient quantities to have an impact on the market price. The annual gold market is only 4,477 tonnes per year; it is thus easy for United States or the European Union to influence gold’s price, since they own respectively 8,333 and 10,779 tonnes of gold.

Currencies mirror the health of the countries issuing them. When a country manages its economy well and offers a good social and political environment, demand for its currency increases and, thus, it appreciates, whereas the opposite happens when the economy and politics of the country are poorly managed. The fiat currency is the image of the country and its value only depends on the trust people have in its economy. When the international monetary system is on the brink of collapse because of an exorbitant global debt, there is a flux taking place toward real assets (land, buildings, jewelry, gold, silver etc.). Gold is real money, contrary to the different countries’ currencies, which are fiat money and can be devalued by monetisation of the debt.

Since the beginning of history, gold has taken center stage in geopolitics. History tells us that the Roman Empire invaded Dacia (Romania today) at the start of the 2nd century B.C. to take control of the rich gold mines of the Carpathians. The Empire had depleted all of its gold mines and its expenses were growing rapidly. The roman economy was based on war and those wars were costing more and more gold while they would bring in less and less. By that time, the Romans had taken a liking for luxury items that they did not produce themselves, like fine silk from China, pearls from the Persian Gulf, perfumes from India, ivory from Africa, etc. Roman gold was being used for those purchases and a lot of it was needed. Later, in the 1500s, the quest for gold became the objective of the conquest of the Americas after the return of Christopher Columbus who had discovered the Aztec and Inca gold. During the Second World War, Hitler put together a team with the mission of getting hold of the gold and other treasures of the conquered nations. Nazi Germany used all of its available resources to win the war, and gold was an important weapon in Hitler’s economic arsenal (gold stolen from occupied countries’ central banks between 1939 and 1942). It is interesting to note that private ownership of gold was forbidden, by left or right leaders, totalitarian or democrats, from Lenin in Russia, Hitler in Germany, Mussolini in Italy, Mao in China to Roosevelt in the United States.

In 1944, at the Bretton Woods Conference, the United States took advantage of the great weakness of world after the Second War and imposed a monetary system based on the dollar, but backed by gold. Following a crisis opposing the United States and Europe, but mainly France, gold backing of the dollar was abandoned in 1971. Deficits and debts brought about by less productivity and some costly wars (Korea, Vietnam) started to weigh heavily on the dollar. The US dollar has become, since 1971, the international monetary standard, without any gold backing. However, gold has remained the “de facto” standard lurking in the shadows, should a major monetary crisis occur, watching for the first mistake to regain its center role. Many countries, like Canada, sold all their gold in the 90’s but, in general, the official holdings, as can be seen in chart #1, have barely diminished.

A new era started in the 90’s with the end of the Cold War and, thus, the beginning of a world disarmament. An era of peace and prosperity seemed to have started under the almost absolute dominance of the United States. During this optimistic period, gold fell from $850 to $250 an ounce. This period was short lived, because the September 11 terrorist attack in New York, the war in Afghanistan, the invasion of Iraq, the 2008 financial crisis and, recently, the annexation of Crimea by Russia have changed all that.

During the 2008 crisis – that almost succeeded in bringing down the current international monetary system – gold made a stunning comeback into the system. During the crisis, gold became the only accepted guarantee in order to get liquidity. What was significant was that after having been ignored for decades, gold was coming back into the international monetary system via settlements of the Bank for International Settlements (BIS). These transactions themselves confirm that gold was coming back into the system. They revealed the poor state of the financial system before the crisis and showed how gold has indirectly been mobilized to support the commercial banks. Gold’s old emergency usefulness has resurfaced, albeit behind closed doors at BIS in Basel, Switzerland.

Starting in 2008, we can also observe that western central banks stopped selling gold and that emerging countries’ central banks accelerated their gold buying. The extreme indebtedness of Western countries coupled with a rebirth of the emerging markets economies have destabilized even more an international monetary system based on an already much weakened US dollar.

Global Gold Reserves vs Global Gold Production

A confidence crisis has also reappeared between countries, especially between emerging countries and the United States. We are in a transition period in geopolitics and we are witnessing an economic shift and transfer of wealth from West to East. The new wealth owners are also asking for accrued political power internationally, in all the institutions where the European Union and the United States have a dominant position.

In order to protect the actual monetary system based on the dollar and that gives it exorbitant privileges, the United States manipulates the gold price, the only possible alternative if the dollar were to be replaced (or a SDR baked by gold). The United States is also trying to discourage countries and individuals to sell the dollar by way of negative public statements, but also by selling short on futures’ markets. Let us not forget that 40% to 60% of the US dollars circulate outside the United States. For the same reason, emerging countries are worried, and rightly so, that their reserves, mainly in dollars, will be confiscated by way of devaluation of the dollar. It is also possible that their gold reserves stored in the U.S. will be confiscated for so-called “force majeure” political reasons, in the interest of the “nation”.

Gold is money “in extremis”, and this is why it should not be stored out of the country. Only exception being an exceptional situation like a war, and only for a short time. I think that the only motivation countries had to store their gold in New York was greed through the possibility to speculate on gold at the risk of losing this “in extremis” reserve. Actually, this is what happened to Portugal; during the 2008 crisis and the Lehman Brothers’ default, the country lost its gold it had lent out. In times of crises or wars, it is very important not only to have legal ownership but also physical possession of the gold. Geopolitical alliances may change at any time and access to this “in extremis” money could be restrained or even refused.

In the current geopolitical framework that Ian Bremmer has so well called G0 (no country dominates; each one has advantage but also disadvantages), an international power struggle is occurring between the United States, the European Union, Russia and China. In this new Cold War, albeit in a G0 environment rather than in a G2 (United States and Soviet Union), where the European Union is not really allied with the United States and where China is not really allied with Russia, uncertainty prevails. In addition, other actors may influence this new Cold War that just got started since the annexation of Crimea by Russia. In a previous article on the gold wars, I mentioned the role of accelerator, agitator or troublemaker that third parties like Russia or Saudi Arabia could play. That is what happened with Russia, in Crimea, one month later. There is a war on the price of gold led by western countries, but there is also a war for gold ownership between all the countries; eastern countries being the ones that wish to exchange their dollar reserves for gold and as fast as possible.

In this new Cold War, which also includes a currency war, the role of gold has become central in the international political strategies of all countries involved. During this period of major risks and uncertainty, and until the return of a new geopolitical, economic and monetary order, gold will shine. Gold is money “in extremis” and is the only real money without any counterparty risk. This is why gold is considered, and rightly so, a geopolitical metal.

Official Gold Reserves in Tonnes – Developed Countries vs Emerging Countries

Official Gold Reserves as a Percentage of Total Foreign Currency Reserves

Official Gold Reserves as a Percentage of GDP – Developed Countries vs Emerging Countries

Public Debt as a Percentage of GDP – Developed Countries vs Emerging Countries

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A Left-Right Convergence?

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A Left-Right Convergence?

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Ex: http://www.lewrockwell.com

Last summer, in this capital of gridlock, a miracle occurred.

The American people rose as one and told the government of the United States not to drag us into another Middle East war in Syria.

Barack Obama was ready to launch air and missile strikes when a national uproar forced him to go to Congress for authorization. Congress seemed receptive until some Hill offices were swarmed by phone calls and emails coming in at a rate of 100-1 against war.

Middle America stopped the government from taking us into what even the president now concedes is “somebody else’s civil war.”

This triumphal coming together of left and right was a rarity in national politics. But Ralph Nader, in “Unstoppable: The Emerging Left-Right Alliance to Dismantle the Corporate State,” believes that ad hoc alliances of left and right to achieve common goals can, should, and, indeed, shall be our political future.

To call this an optimistic book is serious understatement.

Certainly, left and right have come together before.

In “Those Angry Days,” Lynne Olson writes of how future presidents from opposing parties, Gerald Ford and John F. Kennedy, backed the America First Committee to keep us out of war in 1941, and how they were supported by the far-left Nation magazine as well as Colonel Robert McCormick’s right-wing Chicago Tribune.

Two decades ago, Ross Perot and this writer joined Ralph and the head of the AFL-CIO to stop NAFTA, a trade deal backed by America’s corporate elite and its army of mercenaries on Capitol Hill.

Congress voted with corporate America — against the country.

Result: 20 years of the largest trade deficits in U.S. history. Transnational corporations have prospered beyond the dreams of avarice, as Middle America has seen its wages frozen for a generation.

In 2002, Hillary Clinton and John Kerry joined John McCain and George W. Bush in backing war on Iraq. Teddy Kennedy and Bernie Sanders stood with Ron Paul and the populist and libertarian right in opposing the war.

The Mises Institute and The American Conservative were as one with The Nation in opposing this unprovoked and unnecessary war.

The left-right coalition failed to stop the war, and we are living with the consequences in the Middle East, and in our veterans hospitals.

As America’s most indefatigable political activist since he wrote “Unsafe at Any Speed” in 1965, Ralph is calling for “convergences” of populist and libertarian conservatives and the left — for 25 goals.

Among these are many with an appeal to the traditionalist and libertarian right:

—Break up “Too Big to Fail” banks. Further direct democracy through use of the initiative, referendum and recall.

—End unconstitutional wars by enforcing Article 1, Section 8 of the Constitution, which gives Congress alone the power to declare war.

—Revise trade agreements to protect U.S. sovereignty. End “fast track,” those congressional surrenders of constitutional authority to amend trade treaties negotiated by the executive.

From the subtitle, as well as text, of his most recent book, one may instantly identify whom it is Ralph sees as the main enemy. It is megabanks and transnational corporations without consciences whose highest loyalty is the bottom line, the kind of men Jefferson had in mind when he wrote: “Merchants have no country. The mere spot they stand on does not constitute so strong an attachment as that from which they draw their gains.”

Where such men see a $17 trillion economy, we see a country.

Undeniably, there has been a growing gap and a deepening alienation between traditional conservatives and those Ralph calls the “corporate conservatives.” And it is not only inside the conservative movement and the GOP that the rift is growing, but also Middle America.

For America never voted for NAFTA, GATT, the WTO, mass immigration, amnesty, or more H-1Bs to come take the jobs of our workers. These votes have been forced upon members of Congress by leaders carrying out their assignments from corporate America and its PACs, which reward the compliant with campaign checks.

Both parties now feed at the same K Street and Wall Street troughs. Both have oligarchs contributing tens of millions to parties and politicians who do their bidding.

In 1964, a grassroots conservative movement captured the Republican Party and nominated Barry Goldwater. In 1972, a grassroots movement of leftist Democrats nominated George McGovern.

Neither movement would today survive the carpet-bombing of big money that would be called in if either came close to capturing a national party, let alone winning a national election.

Because they have principles and visions in conflict, left-right alliances inevitably fall out and fall apart. Because they are almost always on opposite sides of disputed barricades, it is difficult for both to set aside old wounds and grievances and come together.

A social, moral, and cultural divide that did not exist half a century ago makes it all the more difficult. But if the issue is keeping America out of unnecessary wars and restoring American sovereignty, surely common ground is not impossible to find.