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dimanche, 05 juin 2016

Le terrorisme: nouvelle guerre totale ou conflit de basse intensité?...

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Le terrorisme: nouvelle guerre totale ou conflit de basse intensité?...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue publié sur le site Idiocratie et consacré à l'actuelle menace terroriste...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Le terrorisme : nouvelle guerre totale ou conflit de basse intensité?

Le terme Conflit de basse intensité (CBI) désigne un large spectre d’affrontements armés opposant de manière multiforme un ou plusieurs États à des acteurs non-étatiques, selon la définition établie par le Général britannique et spécialiste de la guerre contre-insurrectionnelle Frank Kitson. Par opposition à un conflit de haute intensité, dans lequel deux entités étatiques (voire plus) se livrent un combat, dont l’intensité pourra se rapprocher de la définition contemporaine de la guerre totale, les conflits de basse intensité se caractérisent plutôt par leur caractère discontinu, limité et multiforme.

Le terrorisme international qui a connu un développement spectaculaire à partir des années 1970 jusqu’aux récents attentats de Paris (13 novembre 2015) ou de Bruxelles (22 mars 2016), s’apparente, sous de nombreux aspects, à une forme de conflit de basse intensité, gagnant aujourd’hui les grandes métropoles occidentales, dont l’objectif est de déstabiliser les États et sociétés qui en sont la cible. L’impact médiatique et psychologique énorme des tueries de Paris (plus de 140 victimes entre janvier et novembre 2015) a amené le gouvernement français à développer une rhétorique de la guerre totale répondant à celle qui est développée par l’État Islamique à l’encontre de la France.

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Sommes-nous en guerre?

Au lendemain des attentats de novembre, la rhétorique gouvernementale se résumait au leitmotiv inlassablement répété par Manuel Valls : « Nous sommes en guerre », lecture de la nouvelle situation politique d’ailleurs immédiatement mise à profit par François Hollande pour prévenir ses partenaires européens que le pacte de sécurité prévalait désormais sur le pacte de stabilité économique. Le 10 mars dernier, Jean-Yves Le Drian annonçait que le budget militaire de la France devait à nouveau augmenter : en plus de l’ouverture de 15 000 postes supplémentaires dans l’armée de terre et de 7000 dans la gendarmerie, le ministre de la Défense entend augmenter le budget de la réserve opérationnelle de 77% sur quatre ans. La mesure est symbolique. Après la fin de la conscription obligatoire en 1997, on revient à une conception concevant comme une nécessité première d’intégrer les civils à l’outil militaire afin de faciliter la défense du territoire. Ces évolutions significatives, intervenues en très peu de temps, alors que les professionnels et spécialistes étaient encore nombreux à déplorer le déclin de l’appareil militaire, pourraient à elles seules démontrer que la spectaculaire « extension du domaine de la lutte » en matière de terrorisme a effectivement livré l’Europe à un conflit de basse intensité qui a produit des retournements politiques spectaculaires.

Logique de déterritorialisation

Cependant, cette rhétorique et ce volontarisme, en accréditant d’une certaine manière la thèse d’un retour à la dialectique schmittienne de l’ami-ennemi, ne sauraient masquer le fait que la menace terroriste exportée en Europe par l’État Islamique s’appuie sur des logiques de déterritorialisation fortes. Bertrand Badie en faisait l’observation en 1995 dans La fin des territoires : essai sur le désordre international et sur l’utilité sociale du respect : « les apories territoriales se rapprochent du monde occidental et prolifèrent à mesure que se décompose l’ancien Empire soviétique. La démultiplication des échanges et des modes nouveaux d’intégration couvre d’ambiguïté l’idée multisécuritaire de territoire national. » [Fayard. 1995.] Une manière de souligner que la fin de l’Union Soviétique a mis en lumière la remise en question profonde du modèle de l’État-nation dans les régions anciennement situées dans la zone d’influence soviétique. Cette aporie, ou cette impossibilité territoriale, qui se révèle dans le système mondial post-guerre froide touche aussi les États-nations européens. Comme le soulignait le spécialiste des relations internationales Didier Bigo, la capacité à devenir invisible et l’esprit sacrificiel qui garantissent l’efficacité des groupes terroristes islamistes sont favorisés aujourd’hui par le caractère de plus en plus transnational des États européens. « Le problème n’est plus l’affrontement et l’accumulation des forces mais l’identification du groupe qui a commis des actes de violence. » Dans le contexte actuel marqué en Occident par une porosité extrême des frontières et une internationalisation croissante des territoires, ce travail d’identification devient très difficile, voire impossible.

Ce que veut l’État islamique

Tout le paradoxe et l’ironie de la campagne de conquête et de terreur initiée par l’État Islamique repose sur ce vaste mouvement de déterritorialisation. La première de ces apories fut largement médiatisée en septembre 2014 lors du franchissement de la frontière Syrie – Irak. Elle symbolisait la remise en cause de l’ordre Sykes-Picot, vieux d’un siècle, et la capacité d’un prosélytisme islamiste à utiliser à son profit les logiques d’oppositions interethniques, religieuses ou claniques dont la vigueur démontrait encore en 2014 la faiblesse de l’implantation du modèle de l’État-Nation au Moyen-Orient. L’État islamique s’est montré capable de tirer profit, pour nourrir son ascension fulgurante, des divisions et de la corruption endémique d’une société irakienne plongée dans le chaos ou des faiblesses d’un pouvoir syrien appuyé lui aussi sur les logiques communautaires. Mais les théoriciens de Daech ont su également utiliser à leur profit le délitement progressif des sociétés européennes et le discrédit relatif de leurs systèmes politiques. L’État Islamique ne fait pas mystère de son intention de mener une véritable guerre de civilisation, une rhétorique qui inspire même le titre du magazine Dabiq, du nom d’une ville syrienne où, selon la propagande de Daech, « brûleront un jour les armées croisées ». La déterritorialisation, sur fond de sécession communautaire et d’immigration massive, autorise désormais l’islamisme à faire appel à un djihadisme européen qui rend plus difficile encore la prévention des attentats.

Surtout, la répétition des actes terroristes dévoile ce que Bigo analysait déjà il y a vingt ans. Le conflit dans lequel nous plonge le terrorisme international fait voler en éclat l’illusion du monopole de la violence et de l’État protecteur et surplombant. Désormais à peine capable d’assurer les prérogatives du veilleur de nuit, l’État correspond aujourd’hui « à une direction administrative, à une gouvernementalité qui prétend être l’incarnation de la Nation et du Peuple en s’intitulant pour ce faire État. On croit à la monopolisation effective là où il n’y a toujours eu qu’une certaine prétention des gouvernants à revendiquer avec un certain succès seulement ce monopole. »

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Permanence de la logique territoriale

Il convient cependant de nuancer encore quelque peu cette vision des choses qui nous verrait livrés pieds et poings liés aux exactions d’un islamisme transnational tout autant qu’aux choix hasardeux d’un État administrateur de chaos. Au conflit de basse intensité européen répond un conflit qui prend en Syrie le visage d’un plus classique affrontement territorial entre deux entités : le régime de Bachar-Al Assad, soutenu par la Russie, et l’État islamique qui possède une implantation et des ambitions territoriales qui peuvent être contrées de façon plus classique, sous réserve d’intervention au sol bien sûr. Par ailleurs, en Europe, même si l’on peut souligner le rôle du transnational, on ne peut en revanche que remarquer le caractère territorial de l’implantation salafiste qui a déjà gagné des quartiers dans les grandes métropoles et cherche à en obtenir davantage en appliquant aux zones grises de notre développement urbain un principe de conquête de territoires qui peuvent ensuite servir de base arrière aux actions terroristes.

Le contexte de plus en plus menaçant confirme la faillite des États européens, incapables d’appréhender le caractère inédit du conflit se déroulant désormais sur leur sol et tout aussi impuissants à assumer leurs responsabilités dans le conflit qui se déroule à leurs portes au Moyen-Orient, avec pour conséquence une crise migratoire qui achève de faire vaciller une Union Européenne en lambeaux. Ceci a permit à la Russie d’achever son équipée syrienne par une splendide opération de communication faisant de Vladimir Poutine le sauveur de Palmyre, joyau gréco-romain pour lequel les Européens n’auront pas levé le petit doigt.

Des idiots (Idiocratie, 27 mai 2016)

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Argentine, Brésil, Uruguay, Pérou, Vénézuela: les USA à la manœuvre

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Argentine, Brésil, Uruguay, Pérou, Vénézuela: les USA à la manœuvre

Michel Lhomme, politologue

Ex: http://metamag.fr

L’Amérique Latine est en pleine recomposition. De l’Argentine au Vénézuela en passant par le Brésil et le Pérou, la contre-offensive du néo-libéralisme bancaire est en marche. Dans un contexte marqué par la récession et la crise des matières premières, les États-Unis tentent de reconquérir par tous les moyens leur ancien « pré-carré » latino-américain.

L’Argentine dans le rang

Lors de ses cent premiers jours au pouvoir, le président argentin Mauricio Macri a reçu le premier ministre italien Mateo Renzi, le président français François Hollande  et enfin le président Barack Obama. Tous trois sont les premiers serviteurs du gouvernement mondial. Le Président argentin a satisfait ce beau monde occidental : il a abandonné aussitôt les efforts du gouvernement précédent pour promouvoir l’intégration régionale. Il y a un changement, une inflexion pro-américaine très nette de la politique extérieure de l’Argentine même si le gouvernement Kirchner n’était pas sans défaut dans son instinct de prédation populaire et de corruption oligarchique.

Les gouvernements Kirchner avaient pourtant toujours entretenu de très bonnes relations avec le Venezuela, avec Cuba, avec la Bolivie, avec  la gauche populiste d’Amérique latine. La politique extérieure argentine a donc aujourd’hui profondément changé. Lors de la conférence de presse à la Casa Rosada, le Palais Présidentiel argentin, les présidents Obama et Macri ont clairement évoqué la possibilité de signer un accord de libre-échange entre le Mercosur et les États-Unis, anticipant déjà un nouvel ALCA (Zone de libre échange des amériques) et ce, alors que le pays va certainement finir par rejoindre l’Alliance pour le Pacifique.

En Europe, la Commission européenne vient de faire pression la semaine dernière sur Paris pour signer le traité transatlantique . Alors que la Russie s’embourbe un peu en Syrie, les États-Unis avancent leurs pions et profitent du ralentissement chinois pour avancer en Amérique latine, reprendre le dessus et faire pression sur les gouvernements locaux pour qu’ils adoptent des mesures de libre-échangisme radical. L’Uruguay et son gouvernement qualifié par la communauté internationale de « « progressiste » » est lui-aussi en train de signer ces traités, tout comme le Chili  de Michelle Bachelet.

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Le Brésil sous contrôle

Restait donc l’os brésilien. Il était nécessaire et urgent de déloger Dilma Rousseff, la seule maintenant rétive à signer les grands traités de la grande reconfiguration libérale du monde en cours. Mais comment pouvait-on faire tomber une Présidente élue dans le modèle démocratique du consensus de Washington ? Par la République des Juges.

Avec le Brésil, on sait ainsi que les coups d’état du vingtième siècle ne seront plus militaires mais judiciaires et l’ambassade des États-Unis au Brésil n’a pas cessé de recevoir les visites des opposants à Dilma dans le processus d’impeachment (destitution). On raconte au Brésil qu’aujourd’hui, cette ambassade  ressemble à celle aux temps d’Allende au Chili. C’est le lieu où se sont préparés tous les projets de déstabilisation visant la chute programmée de Dilma Rousseff.

Ainsi, en s’emparant de l’Argentine, du Brésil, de l’Uruguay, du Chili et du Paraguay, demain peut-être du Pérou avec Kuczynski , les États-Unis sont en passe de réaliser le grand schlem, la prise en main complète du Cône Sud. Rafael Correa, le Président équatorien a réagi sur les événements au Brésil et a parlé d’un nouveau Plan Condor (alliance des armées des pays du Cône Sud pour éliminer à l’époque la subversion communiste et maoïste) qui serait en train de frapper le continent, un Plan Condor non plus strictement militaire mais avant tout économique et judiciaire, piloté en quelque sorte par les multinationales mondiales.

Le 17 avril 2016 marquera l’histoire politique. Pour la première fois, une démocratie est entachée par un procès politique sans fondement juridique qui viole le précepte constitutionnel. C’est un coup d’État juridique sans respect de la souveraineté populaire, le point de départ d’une période de chaos et de violence par la seule volonté des puissants. La Chambre des députés du Brésil n’a ainsi pas tenu compte de l’accusation de la présidente de crime de responsabilité, l’argument de « pédalage fiscal » a été laissé de côté. A  aucun moment ce sujet n’a été abordé par les députés qui ont voté « oui à la destitution ». Dans ce contexte, il est parfaitement naturel de dire qu’il y a bien eu un coup d’état parlementaire au Brésil. On a ainsi vu le Président de la chambre des députés Eduardo Cunha, un véritable gangster politique présider la session alors que lui-même était mis en examen pour corruption passive et blanchiment d’argent et cité dans la liste des Panama Papers, en tant que propriétaire d’une société off-shore suspectée d’évasion fiscale.  Tous les députés en croisade contre Dilma Rousseff ont été élus avec l’argent de la corruption politique, soutenue par les grandes entreprises. C’est une alliance médiatico-politico-juridique qui est à l’origine du chaos politique et économique du  Brésil. La presse a construit et développé un discours ultra partisan contre les gouvernements du Parti des Travailleurs désigné comme le seul responsable de la corruption au Brésil, alors mêmes que les scandales de corruption touchaient l’ensemble des partis politiques de droite. Les secteurs juridiques conservateurs ont transformé les affaires juridiques de l’opération « Lave-Jato » (l’opération « mains propres » brésilienne) en opération de règlements de compte politique avec le soutien médiatique des grands journaux conservateurs comme « Estadao », « Folha de Sao Paulo ».

Le Venezuela la chute avant l’été ?

Au Venezuela, le bras de fer entre le président Maduro et l’opposition qui avait remporté les élections législatives de décembre continue. Le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a pris position pour l’amnistie des opposants politiques emprisonnés. La situation est très délicate comme le révèlent le surprenant plan d’économie d’énergie – dans un pays pétrolier qui sur le papier dispose d’importantes réserves dans le delta de l’Orénoque – et qui se retrouve pourtant contraint de rationner l’électricité dans la partie la plus densément peuplée du pays. A Caracas, ce sont maintenant des queues interminables de plusieurs heures pour acheter les denrées alimentaires de base (farine, riz…)  et tous les rayons des supermarchés sont vides. La situation sociale est explosive alors qu’il faut se souvenir qu’avant le bolivarisme, le Venezuela était l’un des pays les plus industrialisés du continent latino-américain.

Le président Maduro pourrait donc être l’objet d’une révocation pour incapacité à diriger le pays à l’issue d’un reférendum que souhaite organiser au plus tôt l’opposition qui affirme avoir déjà collecté pour ce faire environ un million de signatures. En attendant, faute de ressources, les députés ne seront plus payés.

Le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA) Luis Almagro a réclamé lundi 30 mai une réunion urgente de ses États membres pour évoquer la « crise institutionnelle » au Venezuela. Dans une lettre de 132 pages au président du Conseil permanent de l’OEA, M. Almagro affirme que le Venezuela connaît une « altération de son ordre constitutionnel » qui affecte la démocratie dans le pays. Il demande une réunion des 34 États membres de l’OEA du 10 au 20 juin, affirmant que « la crise institutionnelle au Venezuela exige des changements immédiats dans les agissements de l’exécutif » et soulignant que le pays « risque de tomber immédiatement dans une situation d’illégitimité ».  Luis Almagro avait déjà accusé ces derniers mois le président vénézuélien Nicolas Maduro de devenir un « dictateur », fin inéluctable de tout le processus révolutionnaire bolivarien.

Début mai, une coalition d’opposition a déjà réuni 1,85 million de signatures réclamant un référendum sur le départ de Maduro que celui-ci conteste, l’accusant de fraudes. Il paraît donc évident que la population excédée par une crise économique qui la prive d’électricité plusieurs heures par jour, entraîne la fermeture des services publics cinq jours par semaine, et vide les rayons des supermarchés sortira très prochainement dans la rue à moins que le Venezuela ne décide de se couper définitivement du monde par la force  ce qui est peu probable. Le Vénézuela n’est pas la Birmanie !

On risque donc d’entendre parler du Venezuela ce mois de juin même si pour Cuba, Maduro reste le modèle parfait du bon démocrate populaire.

Presseschau Juni 2016

samedi, 04 juin 2016

Athos and Russia: Byzantine Symphony on the Holy Mountain

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Poutine au Mont Athos

Athos and Russia: Byzantine Symphony on the Holy Mountain

Ex: http://ww.katehon.com

The special status

Mount Athos has a special status within the Orthodox world. Under the Byzantine Emperor Alexius Comnenus, the Athos monastic republic gained autonomy from the Patriarchate of Constantinople. Athos enjoyed self-rule even under the Ottomans. In modern Greece, Athos, as the "Autonomous monastic state of the Holy Mountain", also enjoys a special status. Athos, from a geopolitical point of view, is a unique state-like entity that does not fit in the territorial order of national states of the modern era. For traditional society, the special self-governing status of the holy places, marked by the special presence of the sacred, is a rather normative phenomenon. Modernity takes the issue differently. It unifies polity and deprives everything connected to religion of special status. It is called securitization. Even the ultra-religious Saudi Arabian Mecca, the holy city of Muslims, is devoid of autonomous status under the control of the Hashemite clan, which it enjoyed for more than 700 years. Athos is still a state within a state.

In the period between the First Balkan War of 1912-1913 and the signing of the Lausanne Peace Treaty of 1921, which recognized the sovereignty of Greece on the Athos peninsula, the transformation of Mount Athos in the territory under the control of all the Orthodox nations was actively discussed. The main engine of this idea was Russia. The fact that special attention was paid to Athos by the Russian Empire until 1917 is no accident, as well as the increased interest of the Russian authorities to the Holy Mountain after Vladimir Putin became Russian President.

Empire of the spirit

The legal specialness of Athos is a phenomenon unique in the modern world, reflecting its spiritual nature. Athos is important as the center of Orthodox spirituality and the region, which is under the direct control of God. This place brings together earthly and heavenly dimensions. From the point of view of secular geography - it's just a mountainous peninsula in northern Greece, but for the orthodox believers all over the world - this place has a universal, ecumenical significance. Athos is the universal Orthodox monastic republic. On its territory you can meet representatives of all the Orthodox nations: Russian, Greeks, Romanians, Serbs, Bulgarians, Arabs, Albanians, Macedonians, as well as who took the Orthodox representatives of other nations and cultures and visit Russian, Serbian, Bulgarian, and Georgian monasteries.

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The peninsula is under the omophorion of the Patriarchate of Constantinople, but is autonomous from it and condemns all its recent ecumenical innovations. Athos is a republic of the monks, as it is often called, and at the same time it is the universal Orthodox spiritual empire in miniature form. In this comparison there is nothing paradoxical, as the Byzantines inherited the Roman Empire and the Roman Republic, and at least formally retained some of the attributes of the former republican Rome. Getting to Mount Athos and becoming a monk, monastery worker, pilgrim, or a novice does not lose its former ethnic and national identity, but acquires a new, Byzantine one - universal and imperial. Athos is an orthodox empire of the spirit, which further contrasts against the background of the small peninsula, the symbol and embodiment of universal Orthodox spiritual unity.

This explains why so much attention was paid to Athos by sovereigns of countries applying for continuity of Byzantium, fallen under the blows of the Turks in 1453. Moldavian and Wallachian princes and rulers in Moscow sent rich gifts. But only the last, in the end, won the right to the Byzantine imperial status. Vladimir Putin was the first Russian ruler who visited Athos in history in 2005, thereby restoring the interrupted communication not only with the Russian imperial past, but also with the Byzantine heritage. The Russian President and the Patriarch’s joint visit to Athos demonstrates its Katehonical nature as a force orientated to the preservation of the Christian faith and Christian values in a godless world in the face of impending apostasy. Can you imagine that Western, nominally Christian leaders can undertake something like that?

Athos and Katehon

Russia since its Christianization has always been closely connected with the spiritual life of Athos. The founder of Russian monasticism in Russia and the first monastery of Kiev Pechersk Lavra, Anthony of the Caves, for a long time lived on the Holy Mountain. From there the Athos tradition of eldership and tacit prayer spread throughout Russia. Its relationship with Russia Athos, as Ivan Kontsevich in his famous work "The acquisition of the Holy Spirit in the ways of ancient Rus' noted, was a fruitful source of spiritual activity in Russian monasteries themselves. The times when this relationship was weakened (XVII-XVIII), was characterized by religious discord in Russia itself (but not without the influence of the Greek and the participation of some afonites).

At the time when in Russia there was high a risk the emasculation of the inner spiritual essence of Orthodoxy, the substitution of Hesychasm by the purely external ritual side of Church life, or even secularization of Church and empire ascetics like the Nile of Sora and later Paisius Velichkovsky, associated with the Athos, restored delicate balance between the internal and external imperial power of the state, and the wealth of the church and the living experience of Orthodoxy, the epitome of which was the institution of eldership. St. Paisius’ threads of spiritual succession are already drawn to the Elders of Optina and St. Seraphim of Sarov. Thus, if we recognize that Russia was (and still is) Katechon, the force holding the world from the coming of the Antichrist, the Athos performed a Katehonical function in relation to Russia preserving the inner prayer of heart as a core and essence of Orthodoxy.

Athos and Russian Logos

The flowering of Russian monasticism on Mount Athos began since the second half of the 19th century, and peaked during the reign of the last Russian Tsar. It is significant that disputes on the place of worship were at that time the focus of public attention, and even issue of the state policy. The "gunboat diplomacy", solution to the complex theological issue may be not the best method, however, it demonstrated the seriousness of the problem for the whole Russian society at the time - that Russia lived in religious philosophy, and Russian Athos lived in it. This Russian Athos, among other things, gave us a the wonderful Saint Silouan the Athonite and many other devotees, such as Archimandrite Sophronius Sakharov or Elder Tikhon (Golenkov), and mentor Saint Paisius Athonite. Spiritual activity in Russian Athos continued during the Bolshevik persecutions in Russia. Thus, Athos for modern Russia is a link with its own history, culture, and spirituality. Unlike most of us, Athos is not post-Soviet, it is namely Russian.

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The geopolitical significance of the Russian president and Patriarch of the Russian Orthodox Church’s visit to Mount Athos lies not in the strengthening of Russian presence on Athos, but in the imparting of an explicitly imperial, Orthodox, and Byzantine meaning to foreign state and Church policy, and the acceptance of the Athonite imperial mission and Athonite zeal in faith in opposition to Western liberalism and lukewarm ecumenism. The joint symphonical Byzantine visits of the head of the Russian state and the Patriarch symbolically steers the movement in this direction.

Le sultan déboussolé

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Le sultan déboussolé

Ex: http://www.leblancetlenoir.com

Si Erdogan est en position de force vis-à-vis des europloucs grâce à son efficace chantage au terrorisme, il perd le nord sur tous les autres dossiers, dont certains tournent même au cauchemar pour lui.

Revenons un an en arrière... Son bébé daéchique et ses protégés qaédistes sont en pleine bourre en Syrie, Assad est en mauvaise posture, les Kurdes syriens sont sur le point d'être asphyxiés voire génocidés. Et puis patatrac ! Les Russes interviennent en septembre et se retournent contre la Turquie après l'incident du Sukhoï, les Etats-uniens tournent lentement casaque et s’acoquinent avec les Kurdes syriens sous la pression de l'opinion publique internationale. Forts du double soutien américano-russe, les YPG prennent le contrôle de la quasi-totalité de la frontière turco-syrienne, l'EI voit ses routes d'approvisionnement en provenance de maman Turquie réduites à peau de chagrin. Plus personne ne parle du départ d'Assad et le sultan a réussi l'insigne exploit de transférer une partie de la guerre civile syrienne sur son propre territoire.

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Deux récentes évolutions semblent indiquer qu'il est bien parti pour boire le calice jusqu'à la lie.

Pour la première fois, Erdogan a accusé la Russie de fournir des armements (notamment anti-aériens) directement au PKK et non plus seulement aux YPG syriennes. Si Moscou a mollement démenti - "Donnez des preuves" -, la plainte turque n'est peut-être pas infondée. Nous en évoquions d'ailleurs la possibilité après la bourde du 24 novembre.

Du coup, le sultan est en mode panique et ne "sait plus quoi faire" pour renouer avec les Russes. Il sait, bien évidemment - et le Kremlin ne se prive pas de le lui rappeler : excuses publiques et réparations. Mais ça, le mamamouchi mégalomane ne peut l'accepter sous peine de perdre la face, alors qu'il s'est récemment lancé dans l'autoritarisme.

Fait intéressant, notons la grande ambiguité de ses mots lorsqu'il se demande "comment le président russe Vladimir Poutine a pu sacrifier les très bonnes relations entre les deux pays à cause de l’erreur d'un pilote". Quel pilote : le russe ou le turc ? De cela découle, soit une obstination indécrottable, soit un début de reconnaissance de sa terrible erreur.

L'autre grande info est que les YPG kurdes et les quelques conseillers militaires US qu'elles trimbalent dans leurs fourgons avancent contre l'EI. Mais ce qui est intéressant, c'est la direction. Les gains de terrain modérés en direction de Raqqah ont été surcommentés par la MSN occidentale. Or, c'est l'arbre qui cache la forêt. La véritable avancée stratégique se fait vers l'ouest, c'est-à-dire au-delà de l'Euphrate, la ligne rouge fixée par Erdogan.

Un excellent article montre la dissonance entre les objectifs des Kurdes syriens et ceux de Washington. Les Américains aimeraient canaliser l'avancée kurde vers le sud et Raqqah, la capitale de Daech, afin de mettre le pied dans le sunnistan post-EI et peser ainsi sur le futur de la Syrie tout en ménageant l'encombrant allié turc.

Mais les Kurdes ne l'entendent pas de cette oreille, eux qui ne rêvent que de faire la jonction avec leurs frères du canton d'Afrin à l'ouest d'Alep, scellant du même coup la frontière turque. La libération de Raqqah, ville arabe sunnite où ils seront de toute façon détestés, les laissent totalement froids.

Derrière la très médiatisée avancée de quelques kilomètres en direction de la capitale califale, c'est l'établissement de têtes de ponts à l'ouest de l'Euphrate qui doit retenir notre attention. Une véritable gifle à Erdogan qui ne peut doublement pas réagir (S400 russes et conseillers US "imbombardables").

Bon gré mal gré, les Américains ont suivi puisque, aux dernières nouvelles, leur aviation a apporté son soutien à la progression kurde vers Manbij tandis que des ingénieurs du génie civil aidaient à la construction de ponts. C'est le sultan qui sera content...

http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2016/06/le-sultan-deb...

Une cabale anti-croate

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Une cabale anti-croate

par Christophe Dolbeau

Depuis le mois de janvier une énorme campagne internationale de diffamation et de désinformation fait rage contre le nouveau gouvernement croate et plus particulièrement contre son ministre de la Culture, Zlatko Hasanbegović. On se croirait revenu aux temps de l’Agitprop et du camarade Stepakov, tant les assauts paraissent soigneusement organisés et synchronisés. De toute évidence, l’intelligentsia gauchiste ne supporte pas de voir l’Est de l’Europe et plus particulièrement la Croatie élire des dirigeants de droite et refuser de cautionner la gabegie et la dégénérescence ambiantes. On sort donc l’artillerie lourde. Dernière attaque en date, une pétition qui s’en prend au ministre Hasanbegović, accusé pêle-mêle de révisionnisme, de nostalgie oustachie, de sympathies génocidaires et d’hostilité aux valeurs de l’Union européenne. Jeune historien de 43 ans, le ministre doit être un peu surpris de se retrouver ainsi dans l’œil du cyclone. Il doit probablement s’étonner aussi de voir se mobiliser contre lui toute une ribambelle de « consciences morales » du calibre de Toni Negri, condamné autrefois à 30 ans de réclusion pour meurtres, qu’escortent quelques personnages plutôt incongrus (en tout cas lorsqu’on parle d’affaires croates), comme l’universitaire macanaise Wong Yi-Lee, le comique français Michel Boujenah, le député juif australien Michael Danby, ou encore deux rescapés du génocide rwandais (Jean de Dieu Mirindi et Charles Habonima) et une brochette de féministes américaines. Ces gens-là seraient-ils même capables de situer la Croatie sur une carte ? On en doute un peu. Ajoutez encore à cela l’inévitable Caroline Fourest, le pathétique Finkielkraut (qui court désespérément après l’extrême-gauche alors que celle-ci lui crache dessus) le cinéaste Elie Chouraqui et le dramaturge Dario Fo, et vous obtenez un cocktail pour le moins saugrenu.

Le côté insolite de l’opération ne se limite pas aux signataires de la pétition mais il concerne aussi les media qui s’en font les véhicules. En France, c’est Libération (23.05) qui s’y connaît en matière de génocide puisqu’il s’enthousiasma autrefois pour le bon Pol Pot et ses sanglants collègues de l’Angkar. Nul doute que ce journal soit le mieux placé pour donner des leçons… En Suisse, on trouve Le Temps (30.05) qui fait carrément dans le catastrophisme le plus ridicule en annonçant à ses lecteurs qu’en Croatie, « on va bientôt se mettre à brûler les livres » – un peu comme à la fin des années 1960, lorsque les tribunaux helvétiques faisaient brûler l’ouvrage d’un certain Dr Mathez (1) ? À Bruxelles, c’est La Libre Belgique (28.05) qui s’emmêle un tantinet les pinceaux : elle accuse, en effet, le nouveau gouvernement croate d’être à la fois « ultranationaliste, catholique intégriste et ultralibéral », ce qui paraît pour le moins contradictoire. Ensuite et sans doute en guise d’illustration de l’intégrisme catholique, elle vilipende M. Hasanbegović, oubliant sur sa lancée que ce monsieur est un musulman pratiquant et que sur beaucoup de points, il déclare s’inscrire dans la lignée intellectuelle du païen Alain de Benoist. Mais au diable la cohérence : le tout c’est d’attaquer tous azimuts et d’essayer à tout prix d’abîmer l’image d’un homme et d’un pays !

Croatia_Flag.jpgFaut-il préciser pour conclure que ce déluge d’insanités ne possède aucun fondement ? Dans une déclaration en date du 26 janvier 2016, Ivan Zvonimir Čičak, ancien dissident (longuement emprisonné par la Yougoslavie communiste), grand défenseur des droits de l’homme et actuel président du Comité Helsinki de Croatie, fait litière de toutes les accusations qui visent M. Hasanbegović. Il parle « des attaques diffamatoires et des mensonges » dont le ministre est la cible et dénonce clairement l’usage frauduleux que certains font de l’antifascisme pour tenter de justifier les abus et les crimes de l’ancien régime communiste et de la Yougoslavie. Par ailleurs, dans un autre déclaration, en date du 31 janvier 2016, 77 historiens croates (dont plusieurs universitaires) et 67 personnalités diverses de la communauté académique et scientifique (dont trois académiciens) apportent leur soutien au ministre et expriment leur inquiétude face aux amalgames et déformations qui ont pour but de le « disqualifier politiquement, professionnellement et moralement ».

Toute à la crainte de perdre définitivement son hégémonie culturelle dans plusieurs pays européens et notamment en Croatie, une certaine intelligentsia de gauche fait feu des quatre fers pour tenter de discréditer ses adversaires et sauver ses prébendes. C’est dans ce cadre-là qu’il faut situer les actuels boniments et calomnies qui visent Zlatko Hasanbegović. Au sortir de 45 ans de tyrannie communiste et en l’absence regrettable de toute lustration, la Croatie ne manque, hélas, pas de traîtres, de défaitistes, d’embusqués, de rescapés ou de sycophantes des polices politiques d’antan, et d’antipatriotes de tout poil : longtemps bénéficiaires d’une totale impunité, ces gens ont désormais peur de perdre leurs sinécures, notamment dans les secteurs de la presse et de la culture, et ils attaquent. Ils le font avec leurs armes traditionnelles, le mensonge, la médisance, l’insinuation, l’imposture, et ils peuvent compter comme toujours, dans le monde entier, sur une immense armée d’acolytes, de naïfs et de crétins. Tout cela est de l’intox, ni plus ni moins, et bien sot serait celui qui s’y fierait. Espérons en tout cas que les droites européennes ne se laisseront pas une fois de plus embobiner car pour l’instant, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en matière de solidarité avec la droite croate, elles auraient plutôt tendance à se hâter très, très lentement…

                                                                                                          Christophe Dolbeau

(1) Citoyen suisse, l’ancien médecin James-Albert Mathez (1896-1974) avait écrit et publié (1965) un ouvrage intitulé Le passé, les temps présents et la question juive. Poursuivi en justice par diverses associations juives, le Dr Mathez fut condamné, en 1969, à 30 jours de prison, et le Tribunal de Vevey ordonna en outre que fussent brûlées les épreuves de son livre ; la gendarmerie helvétique se chargea de cette besogne.

vendredi, 03 juin 2016

Les droits de l'homme contre le peuple (de Jean-Louis Harouel)

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Les droits de l'homme contre le peuple (de Jean-Louis Harouel)

Ex: http://fboizard.blogspot.com

contre-le-peuple.jpgComme d'habitude, Harouel est clair et carré. Un vrai plaisir à lire.

1) La distinction entre islam et islamisme est spécieuse. L'islam a en lui un germe de violence qui fait de tout musulman conséquent un allié potentiel, actif ou passif, de cette violence. Ce n'est pas le cas du christianisme et des chrétiens.

2) L'islam, contrairement au christianisme, est à la fois une religion et une politique. Son utilisation des droits de l'homme contre nous à des fins politico-religieuses est dans l'ordre des choses. C'est à nous de savoir nous défendre.

3) Les droits de l'homme ont été conçus pour régir les relations entre le peuple, composé d'individus, et l'Etat. Le cas du changement de peuple n'a pas été envisagé par les fondateurs des droits de l"homme, cas que nous vivons actuellement où un peuple étranger retourne nos droits de l'homme contre notre Etat, l'Etat qui est censé nous défendre.

4) Les droits de l'homme ont été transformés en religion suite au recul de la religion chrétienne. Comme le dit Chesterton, être incroyant, ce n'est pas croire en rien mais croire en n'importe quoi. Cette nouvelle religion est la religion de l'humanité, l'historicisme : il n'y a plus de dieux au ciel, il n'y a plus de Mal ni de tragique, l'humanité est son propre dieu et son histoire la dirige vers un avenir radieux où nous serons tous frères, tous pareils, tous interchangeables. Bien sûr, il suffit d'exposer au grand jour cette doctrine pour en saisir toute la niaiserie, c'est pourquoi ses défenseurs aiment beaucoup l'ambiguïté et les mots creux qui font écran.

5) La religion des droits de l'homme est une gnose et un millénarisme, comme le communisme, et comme lui, a besoin d'exterminer ceux qui font obstacle à l'avènement du paradis terrestre, en l'occurence, nous occidentaux, comme jadis les bourgeois. Nous faisons obstacle à la fusion de l'humanité par notre supériorité, nous devons disparaître.

Comme la gnose, la nouvelle religion considère que le Mal est extérieur à l'homme, donc les assassins sont des victimes, et de là, une préférence marquée pour la déviance sous toutes ses formes (on étonnerait nos modernes pourtoussistes en leur expliquant qu'ils descendent d'un abbé du XIIème siècle, Joachim de Flore, et pourtant ...).

6) La religion des droits de l'homme nous tue. A petit feu, mais elle nous tue. Pierre Manent et Malika Sorel s'étonnent que les occidentaux, tels les membres de la Secte du Temple Solaire, consentent si facilement à leur disparition. Comment se débarrasser de cette vérole de religion des droits de l'homme ?

7) La solution ? La discrimination, la préférence nationale. Il faut de nouveau avoir le bon sens d’accepter cette réalité : les hommes sont différents, ils ne sont pas interchangeables, ils forment des communautés non-miscibles. Deux Maliens ne remplacent pas deux Français en France (contrairement à ce qu’il m’ a été donné d’entendre) tout comme, d’ailleurs, deux Français ne remplacent deux Maliens au Mali. La préférence nationale, avec des lois spécifiques concernant l’islam et les musulmans, pour tenir compte du potentiel de violence de cette religion politique (pas de minarets, pas de hallal, pas de voile, etc.).

Le vrai « vivre ensemble », ce n'est pas quand les communautés sont mélangées de force mais, au contraire, quand elles peuvent s'ignorer sans problèmes. Autrement dit, chacun chez soi et tout ira mieux.

Hélas, Harouel ne dit pas comment on y parvient. Mac Arthur disait que toutes les guerres perdues se résument en deux mots : trop tard.

Jean-Louis Harouel: «Sur le sol européen, l’islam a profité à plein des droits de l’homme»

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Jean-Louis Harouel: «Sur le sol européen, l’islam a profité à plein des droits de l’homme»

Entretien

Ex: http://www.breizh-info.com

31/05/2016 (Breizh-info.com) –Les éditions Desclée de Brouwer ont publié au début du mois de mai 2016 un ouvrage de Jean-Louis Harouel intitulé « Les droits de l’homme contre le peuple ». Un ouvrage percutant de 140 pages qui démonte l’idéologie des droits de l’homme, cette nouvelle religion que Guillaume Faye avait déjà dénoncée en son temps (...).

Agrégé de droit, diplômé de Sciences-Po Paris, diplômé en droit canonique de l’École pratique des hautes études, Jean-Louis Harouel est professeur émérite de l’Université Panthéon-Assas / Paris II. Outre de nombreux ouvrages d’histoire du droit, il a publié toute une série d’essais. En 1984, Essai sur l’inégalité (PUF), où il faisait le bilan historique des inégalités économiques et sociales, en montrant le caractère destructeur de l’égalitarisme.

En 1994, Culture et contre-cultures (PUF, 3e édition 2002), il analysait la déculturation de nos sociétés, en montrant que l’idéologie égalitariste marxisante d’un Bourdieu et les effets de la technique moderne avaient une action convergente de destruction de la culture.

En 2005, Productivité et richesse des nations (Gallimard), une anthologie de la pensée économique de Jean Fourastié, avec une présentation de 200 pages en forme d’essai qui a été publiée séparément en italien (Le cause de la ricchezza delle nazioni, Marco Editore, Lungro di Cosenza, 2007).

En 2009, La grande falsification. L’art contemporain, chez Jean-Cyrille Godefroy, réédité avec une postface en 2015 : une démystification très solidement argumentée de ce qu’il appelle le NAC (non-art contemporain).

En 2012, Le vrai génie du christianisme. Laïcité-liberté-développement, toujours chez J.-C. Godefroy, où Jean-Louis Harouel s’emploie à montrer que la disjonction du politique et du religieux introduite par le christianisme (et que refuse l’islam) est à l’origine du succès historique de l’Occident (et que nous retombons avec les droits de l’homme dans une confusion du politique et du religieux). Puis, en 2014 chez le même éditeur, Revenir à la nation.

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Enfin, chez Desclée de Brouwer en 2016, Les droits de l’homme contre le peuple, livre à propos duquel nous l’avons interrogé :

Breizh-info.com : Les droits de l’homme apparaissent aujourd’hui comme une véritable religion qui a pris la suite du catholicisme en France. Sommes nous dans une nouvelle période d’Inquisition ?

Jean-Louis Harouel : Effectivement, la religion des droits de l’homme a très largement occupé le vide creusé dans la seconde moitié du XXe siècle par l’effondrement de la pratique religieuse non seulement catholique mais plus généralement chrétienne, car le protestantisme n’est pas dans une meilleure posture (mises à part les églises évangéliques). Mais l’immense expansion actuelle des droits de l’homme en Europe vient aussi de ce qu’ils ont également occupé un autre vide : celui creusé par l’implosion du communisme. Car les droits de l’homme ont pris la place du communisme comme utopie devant conduire l’humanité vers la terre promise de l’avenir radieux.

Dès lors rien d’étonnant si la religion séculière des droits de l’homme s’est dotée d’une police religieuse de la pensée qui n’est effectivement pas sans évoquer la vieille Inquisition catholique et surtout les modernes Inquisitions des régimes totalitaires du XXe siècle, au service des religions séculières interdisant toute pensée libre que furent le nazisme et le communisme. Nous sommes revenus dans un système de confusion du politique et du religieux. Les droits de l’homme sont notre religion d’État. Et l’État-Église de la religion des droits de l’homme réprime les manifestations d’opinions non conformes aux dogmes de la religion officielle.

jlhdroits.jpgBreizh-info.com : Les Européens semblent totalement désarmés aujourd’hui par leurs gouvernants, face à des populations qui elles, ne sont pas soumises à la tyrannie des droits de l’homme. Est-ce encore réversible ?

Jean-Louis Harouel : Si je pensais vraiment que ce n’est pas réversible, je n’aurais pas écrit ce livre, ou bien je l’aurais écrit autrement : sous la forme d’une oraison funèbre.

Mais il est clair que si l’on ne réagit pas très vite, il sera trop tard. Et il est clair aussi – ce que montre le modèle des votations suisses – qu’il ne se passera rien si on ne donne pas directement le pouvoir de décider aux peuples européens. C’est-à-dire que s’ils n’exigent pas qu’on leur donne la décision, rien ne sera décidé et que nous poursuivrons notre aveugle chevauchée au gouffre.

Breizh-info.com : Les islamistes ne se servent-t-ils pas justement des droits de l’homme pour imposer, petit à petit, l’Islam et ses règles en Europe ?

Jean-Louis Harouel : C’est effectivement ce que font les islamistes, et certains ne s’en cachent pas. L’un des principaux dirigeants des Frères musulmans au niveau européen le déclarait sans fard en 2002 : « Avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons. Avec nos lois coraniques, nous vous dominerons. »

Sur le sol européen, l’islam a profité à plein des droits de l’homme. C’est sur eux que se fondent les revendications vestimentaires, alimentaires et autres des musulmans, lesquelles relèvent toutes en réalité d’une prise de pouvoir de nature politique, d’une appropriation de territoires, d’une domination de secteurs de la société. L’islam combinant en lui le politique, le juridique et le religieux, toute concession faite à l’islam comme religion est aussi une concession faite à l’islam politique et juridique, ce qui transforme peu à peu les pays européens concernés en terres musulmanes.

jlh-zDL._SX311_BO1,204,203,200_.jpgBreizh-info.com : Le principe de non discrimination, érigé en loi en France, patrie des droits de l’homme, n’est il pas lui même la porte ouverte à tous les excès ? Ne discrimine-t-on pas de toute façon naturellement ? Avons nous définitivement tourné le dos aux valeurs transmises sous l’Antiquité, dans une Grèce et une Rome qui justement discriminaient, c’est à dire distinguait leurs citoyens des autres ?

Jean-Louis Harouel : Effectivement, le fondement même de la cité est la discrimination. La cité est une communauté particulière ayant son identité propre et un contenu humain précis : il y a les membres de la cité, et ceux qui ne le sont pas, qui appartiennent à d’autres cités, à d’autres États. Dans la logique de la cité, la discrimination entre citoyens et non-citoyens, entre nationaux et étrangers, constitue la distinction fondatrice, juste par excellence, sans laquelle il n’y a pas de cité.

Quand les fanatiques de l’immigrationnisme prétendent mener en faveur de l’installation des étrangers entrés clandestinement un « combat citoyen », ils font le contraire de ce qu’ils disent. Au nom de l’immigration érigée en droit de l’homme, ils mènent en réalité un combat pour la destruction des nations européennes au moyen des flux migratoires. Leur combat est un combat mondialiste, un combat contre la cité et la citoyenneté. Un combat anti-citoyen.

Breizh-info.com : Le Pape François se fait l’apôtre du « vivre ensemble », de l’immigration en Europe, du dialogue avec l’Islam. Finalement, les droits de l’homme ne sont ils pas un prolongement du christianisme ?

Jean-Louis Harouel : Du point de vue même de l’Église catholique, le dogme – relativement récent (1870) – de l’infaillibilité pontificale ne s’applique qu’à l’enseignement du pape parlant ex cathedra pour définir des points de doctrine en matière de foi ou de mœurs. Pour le reste, le catholicisme n’exclut pas que les papes puissent se tromper.

Effectivement, dans leur perception et leur compréhension d’une situation politique et sociale, bien des papes ont commis d’énormes erreurs de jugement. Ainsi, concernant Léon XIII, l’historien Roberto de Mattei vient de démontrer que ce pape s’était profondément trompé quand, en invitant en 1892 (par l’encyclique Inter sollicitudines) les catholiques français à se rallier à la République, il avait cru pouvoir mettre fin à l’anti-catholicisme des républicains – ils fermaient à tour de bras les écoles catholiques et les couvents – et acquérir à l’Église leur sympathie.

Le pape actuel commet une erreur analogue quand il essaye de séduire le monde musulman, sans nul profit pour les chrétiens d’Orient et au grand détriment des Européens. La dernière en date de ses bévues est d’avoir prétendu (La Croix, 17 mai) que l’idée de conquête était tout aussi présente dans les Évangiles (Matthieu, 28, 19) que dans l’islam. Visant à laisser croire que les textes saints de l’islam et du christianisme sont à mettre sur le même plan du point de vue de la violence, cette affirmation constitue une énorme contre-vérité.

L’Église doit se souvenir qu’elle est dans son principe une institution de nature spirituelle ayant pour objet la foi en vue du salut. Quand il se mêle de politique, non seulement un pape risque de dire de monstrueuses bêtises et de commettre de très graves erreurs, mais encore il n’est pas dans son rôle. Pas plus que n’étaient dans leur rôle les grands papes théocrates du Moyen Âge – les Innocent III, Grégoire IX, Innocent IV – lorsqu’ils prétendaient au dominium mundi, c’est-à-dire à la souveraineté terrestre sur l’Europe.

jlhNation500-190x300.jpgAu XIXe siècle, on a beaucoup critiqué l’Église pour son attachement aux régimes monarchiques, sa condamnation de la liberté de conscience, de la souveraineté du peuple, du libéralisme et de théories philosophiques telles que le naturalisme ou le rationalisme. L’Église n’était pas dans son rôle, mais elle ne l’est pas davantage quand le pape prétend aujourd’hui, au nom des droits de l’homme, interdire aux nations européennes tout contrôle des flux migratoires. Le pape se comporte en théocrate quand il dicte aux pays européens un sans-frontiérisme qui les condamne à mort.

Sous l’actuel pontificat, c’est comme s’il y avait deux religions dans l’Église : d’une part la religion catholique dont les fins sont spirituelles et extra-terrestres (le salut éternel) ; et d’autre part la religion des droits de l’homme (ou religion humanitaire), moralement proche d’elle sur le plan moral mais dont les préoccupations sont exclusivement terrestres. Avatar de la religion de l’humanité au même titre que le communisme – dont nous savons qu’elle a pris la suite –, la religion séculière des droits de l’homme n’est pas, malgré les apparences, d’origine chrétienne. Elle découle d’hérésies chrétiennes, de ces trahisons du christianisme que furent la gnose et le millénarisme. Les droits de l’homme comme religion ne sont pas un prolongement du christianisme : c’est un système de croyances post-chrétien.

Breizh-info.com : Comment voyez-vous l’avenir des européens dans les prochaines années ? Sommes nous condamnés à disparaitre en tant que civilisation ?

Jean-Louis Harouel : Peut-être les Européens parviendront-ils à se ressaisir à temps. Peut-être se décideront-ils à répudier la religion des droits de l’homme et son délire anti-discriminatoire. Peut-être parviendront-ils à bloquer les flux migratoires et à résister au processus de conquête feutrée de l’Europe par la civilisation arabo-musulmane.

Mais si ce sursaut salvateur n’a pas lieu, il est possible que la civilisation européenne disparaisse, tout comme a disparu jadis la civilisation gréco-romaine au moment de l’effondrement de l’empire d’Occident. Peut-être des historiens chinois ou indiens disserteront-ils un jour sur les causes de la fin de la civilisation européenne, et mettront-ils en évidence le caractère mortifère pour l’Europe de la religion séculière des droits de l’homme.

Nous le savons depuis Valéry : notre civilisation peut mourir car les civilisation sont mortelles et l’histoire est leur tombeau. C’est aux peuples européens de décider s’ils se résignent, au nom de la vertueuse religion des droits de l’homme, à se laisser pousser au tombeau, ou s’ils sont au contraire prêts, pour tenter de survivre, à résister aux droits de l’homme.

Propos recueillis par Yann Vallerie

De vrijheid van de grens – Paul Scheffer

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De vrijheid van de grens – Paul Scheffer

Het voorbije jaar werd de kijker en lezer op manipulatieve wijze een ‘geweten gestampt’ door de politiek-correcte media. De sociologische impact van de vreemdelingeninvasie werd overgoten met een emotioneel sausje van ‘open grenzen’ en ‘wereldsolidariteit’. Wie waarschuwde voor de nefaste culturele, economische en andere problemen werd meewarig bekeken of zelfs met een banvloek de politieke woestijn ingestuurd.

schef0051926275.jpgHet vergt moed om op te staan en de collectieve hysterie te nuanceren, zeker als de publicist uit socialistische stal komt. De Nederlander Paul Scheffer heeft bewezen moed en een scherpe pen te combineren. Na zijn bestseller “Het land van aankomst” fileert hij opnieuw de multiculturele nachtmerrie die zich in Europa aftekent.

Sinds de val van het IJzeren Gordijn leken alle ideologische conflicten en militair-politieke brandhaarden in rook opgegaan. Het postmodernisme had Europa en de Verenigde Staten al de voorbije decennia hierop voorbereid. Massa-immigratie en globalisering duwen de Europeaan zowel maatschappelijk als economisch in de verdrukking. Duits filosoof Peter Sloterdijk spreekt over het ‘globaliseringsdrama’. Burgers voelen zich dakloos, gezien de nieuwe samenleving geatomiseerd is. Ze biedt geen nieuwe verbanden aan, maar breekt wel oude structuren zoals gezin, natie, Kerk af.

Scheffer is terecht overtuigd dat massa-immigratie verantwoordelijk is voor de import van internationale conflicten in de multiculturele steden. Kijk wat er gebeurt in de vele asielzoekerscentra of in de Duitse steden (Koerden versus Turken).

Tegelijk is de Nederlander of Vlaming niet zo mobiel en wereldburger als de politiek-correcte elite wenst te geloven en te beweren. Verre reizen brengen ons slechts sporadisch en oppervlakkig in contact met andere culturen. En veel mensen blijken vrij honkvast bij de keuze van hun woonplaats en werkomgeving.

Vooral interessant als de auteur met gefundeerde argumenten de ‘open grenzen’-lobby te lijf gaat. Hij weerlegt achtereenvolgens de bewering als zouden er morele, economische, praktische en juridische redenen zijn om de grenzen wagenwijd open te zetten.

Even absurd zijn de politici die mordicus het Schengen-verdrag (vrij verkeer binnen een belangrijk deel van de Europese Unie) verdedigen, zonder de buitengrenzen deftig te bewaken. Het is al jarenlang een aandachtspunt van menig rechts-nationale partij om het budget en de bevoegdheden van Frontex uit te breiden. Uit naïviteit de werkelijkheid negeren of nalatig het hoofd wegdraaien van de vreemde invasie, is geen optie. Men kan beide Scheffer in ieder geval niet verwijten. Wie stuurt blinde Merkel een exemplaar (eventueel met Duitse vertaling)?

De vrijheid van de grens
Paul Scheffer
Uitgeverij Lemniscaat
126 bladzijden
Prijs: 4,95 euro

Andreas von Bülow: Kollateralschäden der US Strategie zur Weltherrschaft

Andreas von Bülow:

Kollateralschäden der US Strategie zur Weltherrschaft

jeudi, 02 juin 2016

Akif Pirinçci: Die Umvolkung von dem Austausch der Deutschen & den Invasionsgewinnlern

Akif Pirinçci:

Die Umvolkung von dem Austausch der Deutschen & den Invasionsgewinnlern

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Retour sur l’affaire « Black M à Verdun ». Ce qu’elle révèle

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Retour sur l’affaire «Black M à Verdun». Ce qu’elle révèle

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Les cérémonies d’hommage franco-allemand aux combattants de Verdun, qui se tenaient ce dimanche, nous laissent un goût amer. La course de jeunes gens organisée parmi les croix du cimetière a heurté de nombreux Français, de même que les chorégraphies inappropriées que l'on a fait exécuter à ces jeunes. Enfin, les discours politiques de François Hollande et d’Angela Merkel étaient hors sujet, dans un contexte où le silence était plus significatif que des mots et où toute récupération politicienne ne pouvait que blesser.

Face à cette jeunesse européenne, française et allemande, on se demande bien quel sens aurait pu avoir la prestation du rappeur Black M si elle n’avait pas été annulée sous la pression de la droite (au sens large), après l'alerte donnée par plusieurs organisations identitaires et blogs alternatifs.
 
Revenons d'abord sur les faits, en regardant du côté de la gauche. Au départ, l’idée est clairement venue d’en haut. Beaucoup ne connaissaient simplement pas Black M et à peine davantage le groupe « Sexion d’Assaut » dont il était membre et qui a lancé sa carrière. Et en premier lieu le maire socialiste de Verdun, Samuel Hazard. Une fois que le pouvoir s’est vu contester son choix, incapable de le défendre face à une colère croissante, pas plus qu'il ne sait réprimer les actions violentes d’une certaine extrême-gauche, il n'a rien trouvé d'autre que de se défausser sur le pauvre maire de Verdun. Et c’est ce dernier qui a dû prendre la responsabilité d’annuler la prestation de Black M, alors même que le président et plusieurs ministres l’assuraient publiquement de leur soutien pour le cas où il le maintiendrait. Samuel Hazard a donc dû assumer seul la suppression d’un concert qu’il n’avait pas sollicité.

Du côté des opposants, plusieurs à-côtés de cette pathétique affaire sont à relever. C'est la réaction de minorités politiques agissantes, bien relayées par les nouveaux réseaux d’information, qui a fait bouger l’aile droite des Républicains et obligé le FN à se manifester. Ce dernier a tenu tardivement un discours tiède, cherchant à récupérer à son profit l’image de lanceur d’alerte. Dans un entretien au magazine Charles il y a près d'un an, Marion Le Pen avait d’ailleurs déclaré apprécier le rap et notamment la musique de Black M. Et Marine Le Pen a fini par expliquer récemment que son opposition à ce concert n’était due qu’aux paroles choquantes tenues par ce dernier dans plusieurs chansons. Le fait que le pouvoir ait choisi, pour commémorer Verdun, un « rappeur de banlieue » issu de l'immigration post-coloniale, n’était donc pas un problème à ses yeux.

polémique,actualité,europe,france,affaires européennes,verdun,black mC'est le moment d'en venir à la question essentielle. Dans le contexte de la commémoration de Verdun, quel sens l'invitation de Black M pouvait-elle avoir ? Comment interpréter ce qu'on a perçu comme une occasion, pour le président et pour le parti socialiste, d'afficher le symbole d’une « France » multiculturelle,  peuple « mondial » parmi d'autres, répondant par une fin de non-recevoir aux nombreuses alertes électorales dont témoigne le vote FN ? Et comment interpréter l'initiative de certains media qui ont cherché à tout prix à démontrer qu’un ancêtre de Black M s’était battu pour la France ? Peu importent les paroles de certaines des chansons; peu importe le genre musical auquel on peut le rattacher. Dans les deux cas, il s'agissait de l'évocation de la France coloniale.

Or tout cela était fort mal venu. Alors que la France a choisi en 1960 d'opérer ce qu'on a annoncé comme la « décolonisation », on semble tout faire pour démontrer qu'on a conservé la nostalgie de nos colonies. Alors que Charles de Gaulle nous a réconciliés avec nos voisins allemands, que François Mitterrand a su inviter dignement Helmut Kohl dans un contexte semblable, on ressuscite une France arrogante, parce que forte de son empire ultramarin, face à un ennemi européen qui n'en était pas doté.

En réalité, la bataille de Verdun symbolise une Europe suicidaire, opposant des peuples frères. C’est ce qu’il faut en retenir. Ce fut un drame continental, une meurtrissure européenne. C’est donc entre Européens que nous devons soigner cette blessure.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

German Left Party's Geopolitical Split

mercredi, 01 juin 2016

Le pouvoir réside dans les infrastructures

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Le pouvoir réside dans les infrastructures

Ex: http://cerclenonconforme.hautetfort.com

A l'heure où certains critiquent les blocages, il serait bon de réfléchir à ce qui permet concrètement, et non idéalement, de lutter contre le pouvoir. Les récentes élections en Autriche démontrent qu'il est difficile de s'emparer des institutions. Mais il serait tout aussi difficile de gouverner ces institutions sans avoir le pouvoir sur les infrastructures et ceux en charge de les faire fonctionner.

A l'ère de la mondialisation, plus encore qu'à l'époque de Georges Sorel, il convient de couper les flux.

Les "gauchistes" ont compris que le pouvoir réside en grande partie dans les infrastructures. Avec la mondialisation et la liberté accrue des biens et des personnes, "bloquer" c'est réactiver symboliquement une frontière, poser une limite entre le globalisme et la France. Ça signifie "dans ce pays on ne veut pas de vos lois néo-libérales". Tout patriote devrait se satisfaire du blocage, qui attaque directement le rêve du libre-échange sans entrave.

En effet, contrairement à ce qu'affirment certains qui parlent souvent trop vite d'une mondialisation hors-sol, la mondialisation est au contraire génératrice de territoires. Les flux, loin d'être abstraits, sont des traits d'union entre des territoires concrets, aménagés avec des infrastructures concrètes : un terminal méthanier, un pont, une ligne de chemin de fer, une piste d'aéroport, un centre d'affaire, une zone commerciale... les flux relient des territoires qui concentrent et polarisent des activités.

C'est donc paradoxalement un milieu politique favorable à l'ouverture - l'ultra-gauche - qui appelle au blocage des flux, et un milieu politique favorable aux frontières, aux limites, aux murs, qui s'oppose au blocage : la droite nationale.
Ainsi, pour mieux appréhender ce qui se passe et pour nourrir la réflexion d'une droite nationale quelque peu embourbée dans ses réflexes réactionnaires, nous vous livrons un court extrait de l'ouvrage A Nos Amis du Comité Invisible.

"Mais lorsque les insurgés parviennent à investir les parlements, les palais présidentiels et autres sièges des institutions, comme en Ukraine, en Libye ou dans le Wisconsin, c’est pour découvrir des lieux vides, vides de pouvoir, et ameublés sans goût. Ce n’est pas pour empêcher le « peuple » de « prendre le pouvoir » qu’on lui défend si férocement de les envahir, mais pour l’empêcher de réaliser que le pouvoir ne réside plus dans les institutions. Il n’y a là que temples désertés, forteresses désaffectées, simples décors – mais véritables leurres à révolutionnaires. L’impulsion populaire d’envahir la scène pour découvrir ce qu’il se passe en coulisse a vocation à être déçue. Même les plus fervents complotistes, s’ils y avaient accès, n’y découvriraient aucun arcane ; la vérité, c’est que le pouvoir n’est tout simplement plus cette réalité théâtrale à quoi la modernité nous a accoutumés."

La vérité quant à la localisation effective du pouvoir n’est pourtant en rien cachée ; c’est seulement nous qui refusons de la voir tant cela viendrait doucher nos si confortables certitudes. Cette vérité, il suffit de se pencher sur les billets émis par l’Union européenne pour s’en aviser. Ni les marxistes ni les économistes néo-classiques n’ont jamais pu l’admettre, mais c’est un fait archéologiquement établi : la monnaie n’est pas un instrument économique, mais une réalité essentiellement politique. On n’a jamais vu de monnaie qu’adossée à un ordre politique à même de la garantir. C’est pourquoi, aussi, les devises des différents pays portent traditionnellement la figure personnelle des empereurs, des grands hommes d’état, des pères fondateurs ou les allégories en chair et en os de la nation. Or qu’est-ce qui figure sur les billets en euros ? Non pas des figures humaines, non pas des insignes d’une souveraineté personnelle, mais des ponts, des aqueducs, des arches – des architectures impersonnelles dont le cœur est vide. La vérité quant à la nature présente du pouvoir, chaque Européen en a un exemplaire imprimé dans sa poche. Elle se formule ainsi : le pouvoir réside désormais dans les infrastructures de ce monde."

Jean / C.N.C.

Note du C.N.C.: Toute reproduction éventuelle de ce contenu doit mentionner la source.

Entretien avec Ingrid Riocreux

Entretien avec Ingrid Riocreux

« Les journalistes manipulent avec une parfaite bonne conscience et toujours pour la bonne cause » : entretien avec Ingrid Riocreux.

Ingrid Riocreux est agrégée de lettres modernes et docteur de l’Université Paris-Sorbonne, Paris-IV où elle est actuellement chercheur associé.

Dans son livre La langue des médias (éditions L’artilleur) et à travers de nombreux exemples, l’auteur décrypte le discours dominant des journalistes à travers qualificatifs et tournures de phrases qui impliquent un jugement de valeur et révèlent une logique qui n’est plus d’information mais de prescription.

Prescripteurs de préjugés partagés par une élite fonctionnant en vase clos, les journalistes sont ainsi devenus des éducateurs ou plutôt des rééducateurs d’opinion. Un livre qui devrait être lu à titre préventif dans toutes les écoles de journalisme et utilisé comme un manuel par tous les lecteurs, auditeurs et téléspectateurs pour ne plus être « orientés par un discours orientant ».

ZOOM - Ingrid Riocreux : "Les journalistes, des Torquemadas... bienveillants"

actualité,médias,journalisme,manipulations médiatiquesIngrid Riocreux est agrégée de lettres modernes et docteur de l’université Paris 4 Sorbonne dont elle est actuellement chercheur associé. Dans son ouvrage “La langue des médias”, elle observe et analyse le parler journalistique qui ne cesse de reproduire des tournures de phrases et des termes qui impliquent un jugement éthique sur les évènements. Pour l’auteur, “on passe de la destruction de la langue à la fabrication du consentement”. Ingrid Riocreux relève la faiblesse de la compétence linguistique chez les journalistes, leur volonté d’utiliser des “mots valises” ou des expressions convenues comme le mot “dérapage” ou “phobie”. L’auteur dénonce la dérive du journalisme qui assure de plus en plus nettement une fonction d’évaluation morale :”l’inquisiteur et le journaliste sont, chacun dans des sociétés différentes, des gardiens de l’ordre”. Ce livre est conçu comme un manuel de réception intelligente à l’usage des téléspectateurs exposés aux media classiques d’information et qui se tournent, de plus en plus nombreux, vers la réinformation.

Voir la page de notre émission hebdomataire I-média, l'emission qui décrypte les médias et réinforme : http://www.tvlibertes.com/emission/i-...

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»Umvolkung« Ellen Kositza bespricht Akif Pirinçci!

»Umvolkung«

Ellen Kositza bespricht Akif Pirinçci!

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Ellen Kositzas sechstes Buchvideo wartet mit einem Paukenschlag auf: Die Literaturredakteurin der Zeitschrift Sezession hat Akif Pirinçcis neuen Hammer »Umvolkung. Wie die Deutschen still und leise ausgetauscht werden« bereits vor Veröffentlichung gelesen und präsentiert die wichtigsten Thesen des Skandalautors.
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L’Occident: de l’art de mal gérer le Bien commun

Papierchaos-658x370-7724811963d52871.jpgL’Occident: de l’art de mal gérer le Bien commun

Bernard Plouvier,

auteur, essayiste

Ex: http://metamag.fr

L’un des grands ministres de l’histoire de France, Jean-Baptiste Colbert (in Maximes générales d’un bon gouvernement) a écrit : « L’impôt, pour être lucratif, doit être simple, d’une perception aisée par un très petit nombre de régisseurs et de comptables, afin de ne point salarier, aux dépens de la nation, un grand nombre d’inutiles, vampires de la société »… en nos jours de traitement informatique des données, l’administration du ministère des Finances en la Ve République française coûte plus cher à l’État que ne lui rapporte l’impôt sur les revenus.

L’impôt injuste, spoliant les  travailleurs, et l’impôt maladroit, du fait de dépenses ineptes, est la négation même de la notion de Bien commun. L’imposition excessive favorise l’évasion des capitaux. En revanche, c’est une mesure stupide que d’exonérer de l’impôt un citoyen : quels que soient ses revenus, tout citoyen se doit de contribuer aux dépenses communes, même de façon minime. Tous les gains doivent être imposés, même ceux des jeux et des loteries, tandis que le profit des marchés illicites (issus de trafics clandestins ou de la corruption) doit être intégralement confisqué au bénéfice de l’État. Aucune immunité ne doit couvrir les malversations d’élus du peuple ou de fonctionnaires.

geen-geldverspilling.jpgL’exemple français contemporain est assez instructif. Selon les données du ministère des Finances, les recettes de l’État, pour l’année 2014, ont été apportées à 56% par les taxes à la consommation, à 25% par les impôts perçus auprès des particuliers, à 13% par les impôts sur les sociétés, à 6% par les bénéfices d’exploitation des régies et Domaines. Les dépenses ont été réparties à hauteur de 25% en allocations, allègements de taxes et subventions diverses (aux associations, aux entreprises et aux particuliers), à hauteur de 12% pour le service de la Dette, 21% pour la Défense et la sécurité publique, 20% pour l’enseignement et la recherche, 22% pour les autres ministères… les dépenses ont très largement excédé les recettes, d’où un accroissement de la Dette !

Les politiciens  sont d’abominables gestionnaires, irresponsables légalement autant que moralement.

Depuis le début de l’ère mondialiste, divers prédateurs ont inventé une nouvelle forme de racket légal : le Charity business. En l’An 1999, 900 000 associations étaient légalement reconnues par l’État français. En 2003, on a calculé que depuis 1980, elles avaient tiré 308 milliards de Francs de la charité publique et engrangé 166 milliards de subventions publiques (soit l’équivalent de 72,25 milliards d’euros)… nul ne connaît le montant exact des sommes dépensées en coût de fonctionnement ni celui des détournements à des fins d’enrichissement personnel.

Étant donné que, par les taxes à la consommation, les impôts sur les revenus et les successions, le  peuple règle une énorme part de la dépense collective (81%, en 2014, pour l’exemple français), il paraît logique que les gouvernants prennent son avis, par voie référendaire, pour tout choix de société grèvant les finances publiques : immigration massive, subventions aux associations, aide aux peuples du tiers monde, entretien des ex-colonies qui continuent à être des boulets économiques pour la métropole sous l’appellation de départements d’Outre-mer, engagement de nouveaux fonctionnaires, etc… on ne méconnaît pas l’apport de l’impôt sur les sociétés, mais leurs dirigeants sont, eux, très largement écoutés des politiciens et des hauts-fonctionnaires.

Fin 2015, l’État français, peuplé de 64,5 millions d’habitants en métropole et de 2,1 millions dans les succursales extra-européennes, était riche de 5,65 millions de fonctionnaires zélés autant que consciencieux, alors qu’il devait faire face à 5 millions de chômeurs pleins, partiels ou en « stages » (catégories A, B et C) et à 13 millions de retraités… seul notre  Président estime, en 2016, que : « Ça va mieux ».

gabegie.JPGUn État qui emprunte pour créer des infrastructures utiles (autoroutes, ports et aéroports, rail, télécommunications, production d’énergie au meilleur coût), pour mieux protéger la population et mieux instruire la jeunesse, est bienfaisant (l’instruction publique française a été classée, en 2015, au 25e rang des pays développés : il y a de qui pavoiser). Un État qui emprunte pour nourrir le parasitisme social (immigrés sans travail légal, associations) ou accroître le cheptel des fonctionnaires pour mieux caser les clients politiques et syndicaux est, par essence, un État démagogique et corrompu, appelé à disparaître.

Or, les sommes prêtées par les banques centrales ou supranationales aux États ne sont que de l’argent fictif, alors que le remboursement de la Dette (principal et intérêts) n’est nullement fictif. Chaque contribuable voit ainsi détourné, au profit des requins de la finance cosmopolite, une part de plus en plus considérable de l’argent qu’on lui soutire… alors même qu’un peu partout, les États réduisent les infrastructures en milieu rural ou dans les petites villes ; c’est singulièrement le cas en France.
Tous les États de la planète, à l’ère globalo-mondialiste, sont surendettés. La Dette mondiale était en 2014 égale à 215% du Produit Brut mondial. En octobre 2013, des experts du Fonds Monétaire international ont recommandé aux maîtres du système de confisquer 10% de l’épargne des particuliers des Nations évoluées, pour éponger le seul surplus des Dettes étatiques constaté depuis l’effondrement financier des années 2007-2011, induit par l’explosion de bulles spéculatives et l’arnaque made in New York des subprimes.

Les experts ont calculé que pouvaient être ainsi soutirés 11 200 milliards aux libres citoyens des USA, 8 400 milliards aux vaches à lait de l’Union Européenne et 1 700 milliards aux Britanniques (toutes valeurs exprimées en dollars US). Personne n’a osé envisager de faire rendre gorge aux hyper-riches ! On imagine que cette solution sera imposée par les dictateurs populistes qui devront reprendre en mains les destinées nationales, une fois terminée la gabegie globalo-mondialiste.

Depuis l’Antiquité, les théoriciens estiment que les maîtres d’un État ont pour missions de gérer au mieux le Bien commun et de faire évoluer les institutions et les conditions de vie des citoyens à mesure qu’apparaissent les problèmes de fond. Toute réforme de fonctionnement doit être menée avec tact et intelligence, étant toujours précédée d’une campagne d’information contradictoire, avant d’être soumise aux élus. Les réformes fondamentales (ou de structure) doivent impérativement être proposées pour avis au peuple souverain. Le despotisme éclairé n’est une bonne chose qu’avec des peuples arriérés et incultes.

La « démocratie » (ploutocratie serait le terme plus exact) telle qu’elle est pratiquée un peu partout dans les pays de mode de vie occidental, depuis 1830, n’est rien d’autre que l’art de gouverner pour maintenir les privilèges de la caste au pouvoir. La « mondialisation », programmée dès la fin des années trente par Franklin Delano Roosevelt, et progressivement mise en place à partir de 1980, n’est en définitive que le triomphe absolu du Pouvoir économique sur tous les autres types de pouvoirs.

Un jour viendra où même le plus borné des citoyens comprendra que le populisme est l’expression de la véritable démocratie, soit le gouvernement POUR le peuple et non plus le gouvernement pour défendre les privilèges des castes économique et politicienne.

mardi, 31 mai 2016

Weltflucht und Massenwahn Ellen Kositza über den neuen Thorsten Hinz

Weltflucht und Massenwahn

Ellen Kositza über den neuen Thorsten Hinz

Das Buch hier bestellen:
http://goo.gl/waqacg

In ihrer achten Buchempfehlung stellt Ellen Kositza, Literaturredakteurin der Zeitschrift Sezession, das neue Werk von Thorsten Hinz vor: »Weltflucht und Massenwahn. Deutschland in Zeiten der Völkerwanderung« bildet die innere Prozeßhaftigkeit des Einknicken Deutschlands vor der Einwanderungsflut kundig ab. Ein neues Meisterwerk vom intellektuellen Zugpferd der »Jungen Freiheit«!
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dimanche, 29 mai 2016

Sur l'affaire Hasanbegovic

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Sur l'affaire Hasanbegovic
 
Voir : 

http://www.polemia.com/jeune-membre-de-lue-la-croatie-toujours-diabolisee/

En réaction à la pétition publiée par "Libération" (23 mai 2016) :

http://www.liberation.fr/debats/2016/05/23/en-croatie-un-...

http://www.egam.eu/zlatko-hasanbegovic-fr/  (liste complète des signataires)
 
Voir aussi l'interview de Hasanbegovic dans "Le Monde" :

http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/05/25/accuse-de-revisionnisme-un-ministre-croate-denonce-une-guerre-culturelle_4926352_3214.html

 

Conférence de Guillaume Faye en Provence le 13 mai 2016

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Vidéo d’une conférence de Guillaume Faye en Provence le 13 mai 2016

Voici la vidéo d’une conférence de Guillaume Faye organisée par l’association Le Castellaras, le 13 mai 2016 à Nice.

Pour écouter cette conférence, rehaussée d'une magnifique introduction par le Président de l'association-hôte:

http://www.gfaye.com/video-dune-conference-de-guillaume-f...

Plus d’informations sur cette assocation: http://associations.nice.fr/-Le-Castellaras-.html

Histoire, mémoire, identité

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Histoire, mémoire, identité

Par Philippe Conrad

Ex: http://institut-iliade.com

Intervention de Philippe Conrad, directeur de La Nouvelle Revue d’Histoire, au Cercle Afl Okkat, Strasbourg le 11 mai 2016.

Depuis plusieurs mois, les tenants de la déconstruction généralisée ont ouvert un nouveau front en bénéficiant pour cela, ce qui n’est guère une surprise, d’un large soutien du quotidien du soir dit « de référence ». Le Monde du 26 septembre nous a en effet proposé une double page d’entretien avec Patrick Boucheron, historien médiéviste récemment doté d’une chaire au Collège de France. Le titre de l’entretien – La recherche de l’identité est contraire à l’idée même d’histoire – est en lui même tout un programme. L’intéressé nous dit en effet contester « que l’on attende de l’histoire qu’elle réassure notre identité »,  ne pas croire « aux formes anciennes du magistère de l’histoire », il dénonce « la passion des continuités »,  rejette « l’injonction faite aux historiens de nous rassurer sur l’ancienneté, la consistance et la clôture de notre identité. » Face à « ce poison contemporain », « il convient de refuser tout net toute compromission avec le projet idéologique qui prétend emprisonner la société dans la nostalgie d’un passé mythifié. ». Il conviendrait donc de se mobiliser contre « les apôtres de l’identité nationale », contre « le piège identitaire »,  contre « cette théologie de l’inéluctable ».

De tels propos s’inscrivent dans l’offensive idéologique d’envergure de remise en cause de la transmission de l’histoire traditionnelle, notamment dans sa dimension « nationale ». Une remise en cause jugée inéluctable et souhaitable par ses thuriféraires, dans la mesure où la mondialisation en cours doit permettre de dépasser les frontières, de fabriquer un « citoyen global », un individu hors-sol coupé de ses racines et de tous les éléments susceptibles de garantir son inscription dans la longue durée historique. Dans la guerre sémantique à laquelle nous sommes confrontés, le vocabulaire utilisé est révélateur. Il est question de formes « anciennes » du magistère de l’histoire, de la « passion » des continuités, de « l’injonction » faite aux historiens de « rassurer », de « poison » contemporain. Il convient d’écarter toute « compromission » avec le projet « idéologique » qui « emprisonne » la société dans la « nostalgie » d’un passé « mythifié »…

Il est aisé de renverser la charge et de pointer justement le « projet idéologique » porté par les tenant d’un mondialisme droit de l’hommiste issu du messianisme démocratique à la mode wilsonienne et de ses divers avatars, une vision identique dans sa nature profonde aux défunts « lendemains qui chantent » contemporains du communisme en sa phase triomphante. Il s’agit en effet dans ce cas « d’emprisonner la société dans l’espérance obligatoire d’un  avenir « mythifié », celui de l’Humanité indifférenciée et nomade rêvée par Jacques Attali, celui d’un monde où la France se verrait réduite à la fonction d’hôtel de passage dans le Grand Tout planétaire issu d’une mondialisation économique présentée comme fatalement heureuse…

Ce que l’on constate à l’inverse, c’est la permanence des identités « nationales » forgées au fil des siècles, dans des conditions très différentes d’un pays à l’autre. Même si les nations contemporaines se sont formées plus ou moins tardivement, au travers du modèle politique que nous connaissons, elles ont constitué et constituent toujours le cadre le plus adéquat à l’organisation des sociétés humaines. C’est avant tout à travers l’histoire de leur pays que les hommes appréhendent le passé et se trouvent en mesure de lui donner un sens. C’est dans ce cadre singulier qu’ils peuvent se doter d’un destin collectif dépassant les individus atomisés rêvés par les prophètes du mondialisme libéral (épithète bien discutable dans la mesure où cette vision obligatoirement planétaire de l’avenir n’a plus grand chose à voir avec la liberté). On doit donc mesurer aujourd’hui plus que jamais l’importance de l’enjeu que représente la transmission d’une mémoire fondée sur la perception d’un patrimoine commun, celui que Marc Bloch résumait quand il évoquait à propos de la France  « le sacre de Reims et la Fête de la Fédération ».

On ne peut que remarquer, dans l’offensive idéologique en cours, la place accordée à la déconstruction du « roman » national. Ce terme de « roman », préféré à celui de « récit » à l’évidence plus pertinent, doit contribuer à la disqualification d’une histoire élémentaire qui, fondée certes sur une imagerie et un téléologie discutables nous conduit de Vercingétorix à De Gaulle, n’en est pas moins bien venue pour fournir les repères indispensables à la construction d’une mémoire commune elle-même nécessaire à l’affirmation d’une identité particulière, fondée sur les permanences ethniques, la langue, la perception d’un passé partagé, l’inscription dans la durée d’un ensemble de croyances, de coutumes, d’images et de représentations qui constituent le socle d’un « vivre ensemble » authentique, loin des caricatures véhiculées aujourd’hui par le clergé médiatique bien pensant.

L’entreprise de déconstruction du « roman national » n’est pas nouvelle. Il y a déjà près d’un demi-siècle, Paul Veyne mettait en cause les grilles de lecture et les éléments de langage qui fondaient jusque là les approches historiennes, avant d’être relayé un peu plus tard par Suzanne Citron et par les apôtres des diverses « repentances » devenues la clé des représentations d’un passé voué à l’exécration. L’histoire quantitative – qui privilégiait la longue durée, l’économique et le social relativisait largement l’histoire événementielle réduite à « l’histoire-batailles » – a également joué son rôle même si le dernier ouvrage de Fernand Braudel portait finalement sur « l’identité de la France »… Il était devenu en tout cas obligatoire de donner la primauté à la société par rapport à la nation ou à l’Etat, d’oublier le peuple majoritaire au profit des « minorités » fatalement opprimées.

La déconstruction en question s’inscrit dans une perspective « gramscienne » de mise en œuvre d’une révolution culturelle d’envergure, indispensable à l’avènement de « l’homme nouveau », qui n’est plus celui du socialisme auquel aspirait le penseur et militant italien mais celui de la « mondialisation heureuse » imaginée par les oligarchies transnationales aujourd’hui dominantes. George Orwell l’avait déjà annoncé dans son 1984 : « Qui a le contrôle du présent a le contrôle du passé. Qui a le contrôle du passé a le contrôle de l’avenir… »

Jules_Michelet.jpgLongtemps « école des princes » selon Michelet, l’histoire et devenue, au XIXème siècle, à la faveur de l’émancipation progressive des masses populaires, le bien commun de toute la nation. C’est la défaite de 1870, dans le moment qui voit Ernest Renan nous donner sa Réforme intellectuelle et morale que les républicains victorieux introduisent dans l’enseignement primaire l’histoire et la géographie et l’on sait le succès remporté alors par le manuel dû à Ernest Lavisse, maître d’oeuvre par ailleurs d’une impressionnante Histoire de France en quarante volumes, appelée à demeurer une référence savante pendant des décennies. En couverture du Petit Lavisse, l’auteur s’adressait en ces termes à ses jeunes lecteurs : « Enfant, tu dois aimer la France parce que la nature l’a faite belle et parce que son histoire l’a faite grande. » La fin visée par l’histoire ainsi enseignée était l’unité nationale, l’affirmation de la durée inscrite elle même dans la continuité reliant la France monarchique à la nouvelle France républicaine, le rappel de l’humiliation de 1871… L’histoire devait alors contribuer à la formation d’une conscience civique et nationale en un temps où selon Pierre Nora, « l’instituteur et l’officier étaient les deux piliers jumeaux de la Patrie… »

Le terrible choc de la première guerre mondiale va ébranler le consensus très large entourant jusque là l’enseignement de l’histoire. L’instituteur pacifiste des années vingt remplace celui des années 1880 souvent affilié à la Ligue des patriotes, au temps où étaient organisés les « bataillons scolaires » de Paul Bert. En 1924, certains affirment ainsi au congrès du syndicat des instituteurs que « pour avoir la Paix, définitive, il faut cesser d’enseigner l’histoire »… Dès 1919, Lucien Febvre qui sera bientôt avec Marc Bloch le fondateur des Annales, prévient, au nom des professeurs de l’Université de Strasbourg, que « nous ne sommes pas les missionnaires d’un évangile national officiel. » Quand naissent en 1929 les Annales, leur sous-titre, Economies, sociétés, civilisations, a valeur de programme. On privilégie désormais l’histoire économique et sociale, celle des mentalités, celle du temps long. On promeut l’histoire quantitative et les structures sont privilégiées au détriment des événements. L’histoire politique n’apparaît plus que comme une superstructure aléatoire et secondaire qui ne peut rendre compte du jeu des forces profondes qui commande l’évolution des sociétés humaines. Cette vision des choses atteint son apogée avec La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II de Fernand Braudel, publiée en 1949. Le grand public va découvrir cette nouvelle lecture du passé avec le succès médiatique et éditorial remporté au cours des années 1970 par la « nouvelle Histoire », après que la Grammaire des civilisations  de Braudel a fourni la matière d’un manuel de classes terminales au cours de la décennie précédente. La réforme Haby qui affecte l’enseignement secondaire en 1975 vise, dans le domaine de l’histoire, à transmettre, à travers le collège et le lycée ces nouvelles lectures. Le cadre national est largement évacué, de même que le souci d’une chronologie rigoureuse, au profit d’approches « transversales » et « thématiques ». Dans le même temps, les méthodes dites « actives » se substituent au cours « magistral » jugé anachronique, l’élève devant désormais « construire lui-même son savoir » à partir de l’étude de documents. Réduite à la portion congrue et laissée au caprice des instituteurs dans le primaire où elle se limite à des « activités » plus ou moins ludiques faisant table rase de toute continuité, devenue « discipline d’éveil » au collège, l’histoire vise à distraire plutôt qu’à transmettre un savoir solide et cohérent. Les années post-soixante- huitardes et leur pédagogisme envahissant, le triomphe du pacifisme et le soupçon pesant sut toute autorité étatique, enfin l’européisme béat qui s’impose alors contribuent à aggraver encore les choses.

decaux60562.jpgUne première réaction intervient en octobre 1979, avec l’appel lancé par Alain Decaux dans le Figaro-Magazine. Très largement relayé, il rencontre un immense écho et fait largement consensus. Le futur académicien dénonçait l’effondrement des savoirs alors constaté et l’ensemble de la classe politique, bien consciente de l’adhésion que rencontrait son propos, se reconnut dans sa démarche. On vit ainsi Jean-Pierre Chevènement, devenu en 1984 ministre de l’Education nationale, réintroduire vigoureusement à l’école primaire l’enseignement de l’histoire.

Trente ans plus tard, l’incohérence et la faiblesse des programmes officiels, le vide abyssal des manuels et la concurrence que font les « mémoires » à l’histoire sont à l’origine d’un paysage largement dévasté. On privilégie les « mémoires » des minorités jugées opprimées ou victimes. La seconde guerre mondiale est réduite pour beaucoup aux persécutions et aux massacres de masse dont les Juifs ont été les victimes du fait de l’hitlérisme. D’autres mémoires, celle des anciens peuples colonisés, celle des Africains dont les ancêtres ont subi jadis l’esclavage sont ainsi entrées en concurrence victimaire. A l’inverse, la mémoire de la Révolution française, en bien comme en mal, ou le souvenir de la Commune de 1871 semblent avoir disparu des écrans…

L’utopie de la création en cours d’un « citoyen du monde » a remplacé celle de l’avénement rédempteur du prolétariat et comme cette utopie implique « l’intégration » réussie des minorités, il convient de faire une place privilégiée à leurs mémoires. Il faut également donner à l’histoire enseignée la dimension planétaire nécessaire, d’où l’importance inédite accordée à la Chine des Han, à l’Inde des Gupta et aux empires africains du Mali ou du Monomotapa, au détriment des séquences  « classiques » de l’histoire de la France ou de l’Europe. A noter que l’Egypte ancienne fait également les frais de la globalisation jugée nécessaire.

Alors que tendent à s’imposer les repentances post-coloniales et post-esclavagistes (cette dernière oubliant que ce sont les Européens qui ont mis fin à la traite.), le déni de la nation et de la pluralité des civilisations s’impose. Rien de nouveau sous le soleil car l’histoire enseignée est toujours le reflet de l’état du monde du moment et des rapports de force qui le commandent. L’histoire nationale républicaine des hommes de la IIIème République n’était pas d’une parfaite impartialité… La présentation de l’URSS dans les manuels de géographie des années 1960 a aujourd’hui de quoi faire sourire et il en ira sans doute de même bientôt à propos d’autres questions. Le manuel Malet Isaac, tout excellent qu’il fût, transmettait une lecture « républicaine » de l’histoire qui était loin d’être neutre, et la « nouvelle histoire » braudélienne s’inscrivait dans une vision mondialo-américaine propre à l’après seconde guerre mondiale, une histoire privilégiant l’économique au détriment du politique et justifiant la disparition à venir de frontières nationales bientôt anachroniques. Le mondialisme qui constitue aujourd’hui la toile de fond idéologique de notre enseignement correspond à un projet porté par l’Occident américano-libéral, face au monde multipolaire en cours de formation et il n’est guère surprenant que Samuel Huntington et son Choc des civilisations aient subi les foudres de la police de la pensée.

Pierre Chaunu.jpgUn enseignement et une transmission solides de l’histoire demeurent à l’évidence indispensables. Elle est en effet un bouclier contre le mensonge qui demeure l’instrument politique que l’on sait : Chateaubriand l’a superbement résumé : « L’historien paraît, chargé de la vengeance des peuples. C’est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l’Empire. » L’histoire est aussi une irremplaçable école de discernement. Au lendemain de la première guerre mondiale, Jacques Bainville annonçait, dans ses Conséquences politiques de la paix, les drames à venir et, dès 1972, Pierre Chaunu prophétisait, dans sa Peste blanche, la crise démographique. Contre le déterminisme de l’école des Annales, l’histoire est le domaine de l’imprévu et de  l’inattendu, de l’attentat de Sarajevo à la chute de l’URSS et elle remet à leur place bien des déterminismes supposés « scientifiques ». L’Histoire préserve aussi de l’utopie en ce qu’elle retient tous les faits que, dans son Discours sur l’origine de l’inégalité, Jean-Jacques Rousseau écartait d’emblée. La connaissance du passé entretient aussi la vertu d’admiration propre à la reconnaissance de modèles et l’œuvre de Plutarque fut, de ce point de vue l’école des élites européennes des XVIIème et XVIIIème siècles. L’histoire est aussi la critique du présent et permet d’échapper à l’aveuglement que s’efforcent d’établir les diverses propagandes partisanes. Elle a forgé, au rythme des épreuves endurées et du souvenir des grandes choses accomplies ensemble, le caractère particulier de chaque nation , fondé ainsi la philia qui lie entre eux les membres de la Cité. La connaissance de l’histoire prépare enfin aux épreuves et fournit aux peuples les capacités de résilience nécessaires. Elle indique la voie des redressements, ceux que connut la France au XVème siècle avec l’épopée johannique et ses suites, avec Henri IV qui rétablit la concorde civile après trente ans de guerres religieuses, en 1944 et en 1958 après l’effondrement accablant de 1940 et la décomposition de la IVème République. Au delà de l’homo consumans et de l’homo festivus si bien décrit par le regretté Philippe Murray, l’histoire nous apprend enfin ce que nous sommes, les héritiers d’un passé fait d’épreuves et de grandeurs et les porteurs, dans le temps, d’un avenir que nous devons souhaiter à la hauteur de ce qui nous a précédés.

Il faut pour cela déjouer les manipulations qui ont cours aujourd’hui, un travail auquel s’est attelé avec bonheur Jean Sevillia qui a stigmatisé « l’historiquement correct ». Celui-ci correspond aux strates idéologiques successivement dominantes. Celles-ci peuvent donner aux événements des interprétations novatrices mais, en se prétendant exclusives, elles en arrivent à une déliquescence fatale, il en fut ainsi de la lecture de la Révolution française, entre les interprétations de l’historiographie marxiste chère à Albert Soboul et à ses épigones et le renouvellement opéré par un François Furet. La manipulation s’appuie aussi sur l’anachronisme qui consiste à juger d’un épisode du passé en fonction d’une grille d’interprétation qui nous est étroitement contemporaine. L‘histoire de l’expansion coloniale ou de l’esclavage, quand elle se veulent porteuses de jugements moraux, tombent dans cette ornière. Le manichéisme élémentaire qui prévaut dans la sphère journalistique quand il s’agit de traiter des années quarante – « les plus sombres de notre histoire » selon l’incantation convenue – constitue un autre moyen d’utiliser le passé à des fins qui n’ont rien de scientifique. L’amnésie sélective ou la contestation de certains événements jugés aujourd’hui gênants – de la bataille de Poitiers gagnée par Charles Martel au baptême de Clovis fondant les « racines chrétiennes » de la France – font également partie de l’arsenal des falsificateurs. A l’inverse c’est une hypermnésie qui cherche à s’imposer à propos des crimes des régimes totalitaires du XXème siècle ou d’épisodes tels que celui des mutineries de 1917 ou de la torture durant la guerre d’ Algérie. La police de la pensée veille et verrouille. Olivier Pétré-Grenouilleau en a fait l’amère expérience quand la horde des indignés conduits par Christine Taubira a prétendu lancer contre lui l’accusation d’apologie de crimes contre l’humanité parce qu’il avait simplement rappelé que la traite musulmane et l’esclavage interne au monde africain avaient été plus importants en durée et en nombre de victimes que la traite atlantique organisée pendant trois siècles par les Européens qui y mirent eux-mêmes un terme. Sylvain Gouguenheim fut lui même ostracisé pour avoir montré, dans son Aristote au Mont Saint Michel, que l’Europe médiévale n’avait pas attendu les traductions des auteurs arabes pour redécouvrir le Stagirite…

Le terrain est, on le voit, bien miné mais la résistance est en marche. L’enseignement de l’histoire est aujourd’hui, sauf en de trop rares exceptions, un champ de ruines mais la demande sociale a rarement été aussi forte. L’extraordinaire sursaut mémoriel observé à propos du centenaire de la première guerre mondiale est là pour le prouver. En d’autres domaines, l’histoire militaire, celle du Moyen Age, l’archéologie, la généalogie,   l’histoire napoléonienne, l’intérêt pour les reconstitutions et le quotidien de nos ancêtres, celui, grandissant, porté au patrimoine sous toutes ses formes, le succès d’émissions télévisées avancées aux heures de grande écoute, le maintien d’une production historique satisfaisante sur le plan éditorial, dans un secteur par ailleurs sinistré, sont autant de signes encourageants. Le succès des commémorations, en 1987 de l’avènement capétien, en 1989 de la Révolution (dans ce cas, pas forcément dans le sens espéré par ses promoteurs). en 1993 pour le bicentenaire de l’insurrection vendéenne confirment cette tendance lourde et doit nous encourager à écarter tout catastrophisme excessif. Une part importante de la société civile a en effet pris conscience, au niveau des familles, des désastres en cours depuis plusieurs décennies et la réaction est là. Elle profite aussi du retour identitaire très fort qui s’oppose partout aux effets catastrophiques du projet mondialiste, notamment sur le plan culturel. Contre le « village global » unifié par la technique et par le sabir angloïde, contre la pseudo-Europe de Bruxelles qui s’accommode très bien d’être privée d’histoire, notamment de ses racines chrétiennes (il ne faut pas décourager les masses de futurs immigrants en attente de l’autre côté de la Méditerranée), le combat engagé est une lutte de longue haleine qui doit mobiliser les esprits et les énergies, dans les salles de classe où officient encore d’authentiques professeurs, dans les familles demeurées attachées à la transmission du savoir et de la culture, dans les associations… Des exemples récents nous montrent que ce combat est porteur d’avenir. Libérée de soixante-dix ans d’un régime communiste censé « faire table rase du passé », la Russie a retrouvé tous ses fondamentaux historiques et culturels, une condition nécessaire à la reconstitution de sa puissance. Plus près de nous, le peuple suisse sanctionne régulièrement dans les urnes le « politiquement correct » que tente de lui imposer l’oligarchie transnationale et il en va de même du peuple hongrois, bien décidé à ignorer les diktats de Bruxelles ou de Berlin et les leçons de morale qui lui sont prodiguées.

Il ne tient qu’aux Français de se retrouver, au delà de clivages devenus obsolètes, dans la reconquête de leur identité devenue incertaine.

Philippe Conrad

00:05 Publié dans Actualité, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : philippe conrad, histoire, mémoire, identité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 28 mai 2016

Pour un État Européen

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Pour un État Européen

Interview de Gérard Dussouy

Ex: http://lesocle.hautetfort.com

A l’occasion de la sortie prochaine d’une critique positive de Contre l’Europe de Bruxelles, Fonder un État européen, nous avons interviewé son auteur le professeur Gérard Dussouy. Partisan d’un État européen supranational, Gérard Dussouy revient pour le SOCLE sur les raisons qui le poussent à appeler au dépassement de l’État-nation tel que nous le connaissons aujourd’hui. C’est également l’occasion pour lui de nous livrer son analyse de l’actualité géopolitique (TAFTA, crise ukrainienne) et de rappeler, comme Dominique Venner qui a réalisé la préface de son ouvrage, que le destin des Européens se joue ici et maintenant.

Le SOCLE: Quels sont selon vous les points fondamentaux rendant l’émergence d’un État européen absolument nécessaire pour assurer la pérennité de l’Europe et des Européens ?

Gérard Dussouy: La mondialisation coïncide avec la fin du cycle des États-nations européens qui avait commencé avec les traités de Westphalie de 1648. La victoire des États-Unis, en 1945, avait déjà sonné l’heure des États-continent, et elle indiquait que l’Histoire ne s’écrirait plus, désormais, en Europe. Depuis lors, le déclassement géopolitique des États européens est démontré à l’occasion de chaque crise internationale.

Dans le nouveau monde, recentré sur le Pacifique, c’est-à-dire sur le face à face sino-américain, et qui est un monde régenté par les grandes compagnies financières et industrielles, les gouvernements européens n’ont plus aucune prise sur les réalités. Quand ils ne sont pas résignés ou consentants, ils sont désarmés. Ils sont débordés par les flux de toutes natures qui accompagnent la mondialisation. Les plus importants étant les flux migratoires parce qu’ils annoncent des déplacements massifs de population, à cause des déséquilibres démographiques et des effets du changement climatique.

Il est donc fondamental, vital, que les Européens changent d’échelle politique, en même temps que leur vision du monde, pour répondre aux exigences de la nouvelle donne mondiale. Il est impératif qu’ils se rassemblent et se donnent un pouvoir politique commun, et unique, afin que celui-ci puisse arrêter des stratégies qui soient efficaces, parce que disposant de vraies ressources, susceptibles de relever tous les défis.

Toute la démarche européiste peut finalement se justifier par la notion de souveraineté et de son intrication avec celle de puissance. Que répondre à ceux qui présentent le Japon et la Corée comme des pays souverains sans pour autant être des États-continents comme le sont la Chine, les États-Unis, la Russie ?

Le Japon et la Corée sont présentés comme des États souverains parce que ce sont des puissances économiques respectables. Mais ils le sont au même titre que l’Allemagne, c’est-à-dire qu’ils ne disposent que d’une souveraineté limitée (comme le disait Brejnev en son temps, quand il parlait de celle des pays satellites de l’Urss). Une souveraineté limitée au seul champ économique, et encore à la condition de ne pas menacer la domination du dollar, ou de contester l’ordre établi.

Quand, à la fin du 20ème siècle, le yen fut trop menaçant, il en coûta une grosse récession au Japon. Aujourd’hui, celui-ci est « coincé », diplomatiquement, entre les États-Unis et la Chine, et sa « marge de souveraineté » est bien étroite. Il est obligé de choisir entre l’un des deux.

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La constitution d’un État européen serait l’occasion de pouvoir faire du protectionnisme à une échelle efficiente. Difficile en effet pour une nation européenne de supporter les mesures de rétorsions des géants économiques (États comme multinationales) auxquels elle s’attaquerait. Aux regards de la réalité économico-industrielle de notre continent, quelle devraient être selon vous les axes majeurs de cette politique protectionniste ?

Le protectionnisme, comme le libre-échange d’ailleurs, n’est pas affaire de principe. La vraie question est celle de la position structurelle d’une économie dans le système économique mondial. Quand une économie est dominante, quand elle dispose d’une avance technique, comme ce fut le cas de l’Angleterre, puis des États-Unis et dans une certaine mesure de l’Allemagne, les règles internationales importent assez peu, bien que l’expérience montre que le libre-échange lui est plutôt favorable. Si toutes les économies européennes étaient au même seuil d’efficacité et de profitabilité que l’industrie allemande (différentes branches de cette industrie ont pu se permettre, ces jours-ci, alors que la rigueur règne partout ailleurs en Europe, d’accorder une hausse des salaires de 4,5% sur 21 mois !), elles ne connaitraient pas les problèmes qu’elles ont à cause de la concurrence internationale.

L’enjeu pour les Européens est donc moins de choisir entre le protectionnisme et le libre-échange, que de renforcer et d’harmoniser leurs productions économiques, et de retrouver l’avance technologique qui fût la leur, grâce à la concentration des efforts sur la recherche. Néanmoins, le multilatéralisme libre-échangiste ne saurait être l’alpha et l’oméga du système économique mondial. Il est réfutable de plusieurs points de vue. Quand il s’agit de protéger des activités manufacturières, et même de provoquer leur retour, contre la concurrence infondée, en raison des différences des niveaux de développement, des pays à bas salaires. Quant il convient de faire respecter des normes sanitaires, alimentaires, et autres qui garantissent la santé des populations. Quand il s’agit encore de défendre des spécificités patrimoniales ou culturelles. Enfin, la maîtrise du devenir et l’autonomie de la décision en économie impliquent la levée, et à fortiori l’évitement, des dépendances lourdes en matière d’énergie, de financement, et parfois de technologie. D’où l’importance du partenariat (ou de l’intégration) de la Russie, d’une place financière européenne de niveau mondial, et de grands pôles de recherche intégrés.

Vous insistez d’ailleurs sur la nécessaire restauration de la puissance publique face aux multinationales. Comment un État européen s’y prendrait-il pour permettre cette réaffirmation du rôle pivot de l’État ?

Il faut comprendre que la création de l’État européen ne saurait être idéologiquement neutre, c’est-à-dire sans effet sur la conception même des relations internationales. En soi, par les perspectives qu’elle ouvrirait et par l’assurance qu’elle donnerait, sa puissance est un facteur décisif du changement systémique, du changement dans toutes ses dimensions.

Or, si l’État européen est une nécessité géopolitique et diplomatique, imposée par les jeux de la puissance à l’échelle planétaire, il est aussi l’instrument qui doit permettre aux Européens d’exercer leur choix de société, de préserver leurs façons de vivre, contre l’hégémonisme sociétal, américain aujourd’hui, asiatique ou tout autre demain.

La restauration de la puissance publique est nécessaire si l’on ne veut pas que l’espace économique européen continue à être le « terrain vague » des financiers et des grandes compagnies. Impossible à l’échelle des États actuels, cette restauration est à la portée d’un État qui pourrait, par exemple, interdire un marché de plus de 500 millions de consommateurs aux sociétés qui ne respecteraient pas les normes qu’il édicterait. Depuis toujours, il faut le rappeler, les entreprises qui ont voulu accéder au grand marché américain ont du en passer par là.

L’encadrement du libéralisme n’implique pas un retour à une forme quelconque de socialisme, mais relève des prérogatives d’une puissance publique dont l’une des missions est la régulation de la vie sociale et économique et de veiller au maintien d’une relative cohésion sociale. Une autre est de combattre la corruption qui est un fléau quasi structurel des économies modernes. Cela suppose une fonction publique irréprochable.

Dans votre ouvrage « Contre l’Europe de Bruxelles, Fonder un État europée »n vous appelez à terme à l’union de l’Europe et de la Russie. Plaidez-vous pour un État euro-sibérien ou cette union prendrait à vos yeux une autre forme ?

Dans l’idéal, je suis partisan d’un État Euro-sibérien, ou, pour éviter les confusions, européen tout court. La frontière ouralienne, celle qui séparerait l’Europe de l’Asie, est parfaitement artificielle, et la Sibérie est russe depuis le 17ème siècle. Ensuite, la « partie utile » de la Russie est à l’ouest, et la dissymétrie de l’espace russo-sibérien pose un grave problème géopolitique. Il n’est susceptible d’être réduit qu’à la suite d’investissements et d’implantations d’Européens. Le gouvernement actuel, pourtant peu suspect de brader les intérêts du pays, est contraint à faire des concessions aux Chinois, compromettantes pour l’avenir, pour palier au vide humain de la Sibérie. Néanmoins, il faut tenir compte des réalités économiques, politiques, et culturelles, et l’intégration de la Russie pourrait être graduelle, passer par les différents stades d’un partenariat privilégié.

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Que pensez-vous de l’idée d’utiliser la Légion Étrangère comme embryon d’une future armée européenne ? De par son excellence et sa capacité à former des soldats issus de cultures et de langues différentes, n’est-elle pas tout indiquée pour cela ?

C’est une idée que je partage pleinement, et que j’avais d’ailleurs évoquée dans mon premier livre (Quelle géopolitique au 21ème siècle ?). Je n’y suis pas revenu dans celui sur l’État européen, parce que je n’ai pas voulu m’engager dans la lourde analyse prospective des institutions. Mais, je la crois très pertinente à une époque où les armées sont avant tout des armées de métier, et qu’il faudra, compte tenu des structures démographiques vieillissantes, recruter dans toute l’Europe pour disposer de troupes suffisantes. En outre, la création d’une Légion (désormais européenne) pourrait coexister quelques temps avec des contingents nationaux.

L’autre avantage, à mon sens primordial, de cette Légion Européenne est qu’elle servirait de « laboratoire » à l’usage d’une langue commune, parce qu’il est évident qu’au sein d’une armée, le commandement ne peut se faire que dans un seul langage.

Vous évoquez dans votre ouvrage (paru en 2013) les taux directeurs quasi-nuls des banques centrales. Or, nous en sommes aujourd’hui à des taux d’intérêts négatifs. Quelles seront selon vous les conséquences à long et moyen-terme de cette stratégie ?

Les taux d’intérêt négatifs, ou quasi nuls, sont la marque d’une fuite en avant des économies occidentales qui, en émettant des quantités inconsidérées de monnaie (la FED d’abord, la BCE ensuite), entendent stimuler l’investissement et plus encore maintenir la consommation en favorisant l’emprunt, et par conséquent l’endettement. En même temps, cette politique de l’argent facile est un moyen pour les institutions financières, auprès desquelles les banques centrales se financent elles-mêmes, de les « fidéliser » dans la perspective d’une remontée des taux qui engendrerait alors de grands bénéfices. Dans les deux cas, le pari repose sur le retour d’une croissance suffisamment forte pour que les débiteurs puissent faire face à leurs obligations et pour que les taux remontent en raison d’une réduction des masses monétaires qui suivrait une reprise et les nouveaux besoins financiers qu’elle présuppose.

Il est difficile de se prononcer sur ce pari. La vie économique n’est pas aussi rationnelle qu’on le croit souvent. Les élections présidentielles américaines sont une inconnue de taille qui pourrait avoir ses effets inattendus et brusques. Cependant, la tendance lourde chez les économistes prévisionnistes table plutôt sur une stagnation longue de la croissance mondiale. Que-va-t-il alors advenir des dettes cumulées des uns et des autres ? Des affrontements monétaires ne sont pas, non plus, à écarter, compte tenu des réserves d’or effectuées par la Chine, la Russie, et les États-Unis eux-mêmes. Une seule chose est certaine : les gouvernements européens ne se sont pas donné les moyens de faire face aux fluctuations de l’économie mondiale.

De nombreux dirigeants (Obama et Merkel en tête) souhaitent voir aboutir les négociations relatives au TAFTA dans les prochains mois. Comment analysez-vous ce traité et les conditions dans lesquelles il est négocié ? Quels seront les conséquences pour l’Europe ?

Le monde actuel n’est pas, contrairement à ce que propage la vulgate journalistique en matière de relations internationales, un monde multipolaire, et encore moins équipolaire. La Russie n’est, et ne restera, qu’une puissance régionale, le Brésil est perclus par ses luttes oligarchiques internes, et l’Inde est loin d’avoir atteint son firmament géopolitique.

Le monde est donc entré dans une transition hégémonique, dans laquelle les USA font tout pour conserver leur posture face à l’ascension irrésistible de la Chine, candidate à l’empire mondial. Pour cela, il leur faut resserrer autour d’eux, et contrôler au mieux, l’Occident. Les traités de libre-échange qu’ils s’évertuent à faire signer ont cet objectif de rendre leurs « alliés » les plus dépendants possible sur les plans commerciaux et sociétaux (on peut à juste titre parler d’hégémonisme sociétal) en leur imposant leurs normes de vie. A l’occasion, les « partenaires » européens serviront d’exutoire à toute la production bas de gamme américaine, en particulier dans le domaine agro-alimentaire.

Une prise de conscience de cette stratégie maléfique semble se faire jour en Europe, et, de fait, les négociations sur le TAFTA piétinent. Mais, comme toujours, l’absence d’une véritable opinion européenne et de forces partisanes paneuropéennes organisées limite l’impact de l’opposition. On peut néanmoins espérer que les problèmes qui assaillent les gouvernements européens, le désarroi qui les gagne, et éventuellement, une crise britannique à la suite du Brexit, effectif ou encore une fois négocié en fausse sortie, éviteront aux Européens de passer un peu plus encore sous la coupe du capitalisme anglo-américain.

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La crise migratoire à laquelle l’Europe est aujourd’hui confrontée n’est qu’un « avant-goût » de ce qui nous attend et ce, pour des raisons démographiques évidentes que vous développez dans votre livre. Comment voyez-vous son évolution à court et moyen-terme ? Quelle réponse l’Europe devrait apporter à cette crise ?

Si l’on considère les déséquilibres démographiques régionaux (spécialement celui qui court le long de la ligne qui va depuis la Méditerranée occidentale jusqu’à l’Asie centrale) qui s’aggravent au fil du temps, il est évident que la crise migratoire qui affecte l’Europe ne fait que commencer. Comme le développement ne sera pas au rendez-vous dans de vastes espaces de l’Afrique, du Moyen-Orient et de l’Asie occidentale, et que leurs populations seront largement affectées par le changement climatique, la situation va devenir incontrôlable. Dans les prochaines décennies, l’Europe pourrait connaître des événements qui ne seront pas sans rappeler ceux qu’elle a connus lors des grandes invasions, à la fin des empires romain et carolingien. Mais il est possible aussi que, moins brutalement, sa partie ouest passe dans la sphère d’influence musulmane, à la suite des transferts de population qui y modifient peu à peu les rapports inter communautaires et consécutivement aux nouveaux rapports de dépendance financière établis avec les pays pétroliers.

Dès lors, il est impératif que les flux migratoires vers l’Europe soient interrompus, et que celle-ci organise, en priorité, la défense et l’imperméabilité de son flanc sud. D’ores et déjà, des troupes européennes auraient du être déployées à la frontière avec la Turquie, et un barrage naval hermétique installé en Méditerranée.

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Quelle est votre position sur la « question ukrainienne » ?

La « question ukrainienne » que j’aborde dans la version italienne de mon livre, parue cette année, est une « querelle d’Européens » comme il ne devrait plus en exister. Et que je ne souhaite pas voir se multiplier avec la montée des populismes nationalistes. Elle me rappelle trop la guerre serbo-croate pour Vukovar. C’est le genre de conflit qui ne profite à personne, sauf aux États-Unis, puisqu’il leur a permis d’ouvrir un fossé entre l’Union européenne et la Russie. Résultats : l’Ukraine est dans la crise et le chaos ; la Russie a récupéré, à juste titre, la Crimée, mais souffre des sanctions économiques prises par les Européens qui se pénalisent eux-mêmes en limitant leur commerce avec elle. Il faut en sortir au plus vite en revenant à ce qui aurait du être fait depuis le début. A savoir : aménager l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, mais surtout pas à l’Otan, tout en négociant un grand partenariat avec la Russie, en parallèle. Et, le rattachement de la Crimée à la Russie étant entériné, régler la question de la minorité russe du Donbass, soit en faisant de l’Ukraine une fédération, soit en rectifiant la frontière russo-ukrainienne. Mais, tout cela n’est envisageable qu’en rompant avec la logique de la Guerre-froide, entretenue par les États-Unis, en même temps qu’avec celle des nationalismes, dans une perspective de sécurité et de prospérité paneuropéenne.

Comment analysez-vous le cas islandais ?

Avec une réelle admiration par rapport au redressement opéré et à la pratique de la démocratie qui, dans ce pays, n’est pas un vain mot. Il est vrai qu’il s’agit d’une « cité », parfaitement homogène et responsable d’elle-même, et dotée de ressources non négligeables. Il n’est pas sûr que la modèle soit transposable, et à plus grande échelle. Néanmoins, il n’est pas impossible de s’en rapprocher grâce au fédéralisme et à la promotion de la démocratie locale et créative.

Comment évaluez-vous le rôle de la France en Europe aujourd’hui ? Pourra-t-elle un jour surmonter son attachement à la notion d’État-nation et retrouver son rôle de moteur de l’Europe ?

La France d’aujourd’hui est un pays affaibli, voir un pays faible, qui aura beaucoup de mal à retrouver un rôle moteur, et cela même dans une Europe qui se limiterait à n’être qu’un « concert de nations ». Elle n’a pas réussi à se débarrasser de tous ses archaïsmes politiques et administratifs qui pénalisent son économie et, trop souvent, l’empêchent de tirer avantage de ses innovations. Ses partis politiques, sauf peut-être les écologistes (mais qu’est-ce-que cela signifie ?) sont des partis jacobins qui ne peuvent pas comprendre que la pérennisation de la nation française passe par son inclusion dans un État suffisamment puissant pour la protéger, elle et toutes les autres nations européennes. Un État multinational auquel la France pourrait apporter tout son savoir faire, puisqu’elle est à l’origine de l’État moderne.

Voyez-vous aujourd’hui en France et en Europe des initiatives politiques et citoyennes européistes prometteuses ?

Il faut être réaliste, c’est non quand on considère ce qui existe en politique. Les partis de gouvernement sont taraudés par le contexte électoral national et le carriérisme. Quant aux mouvements dits populistes, ils sont dans la protestation systématique, et dans la nostalgie, nationale pour ceux de droite, révolutionnariste et messianique, pour ceux de gauche. Leurs réponses sont complètement inadaptées aux réalités du 21ème siècle.

Le discours européiste n’est tenu que par un petit nombre de personnalités qui ont de grandes difficultés à le faire entendre, mais qui ont pris des initiatives. Il faut être conscient qu’il est pénalisé par sa rationalité face à un débat politique primaire, immédiat, qui n’est qu’un échange de slogans et qui se moque des concepts et des modèles susceptibles de structurer une vraie réflexion politique.

Toutefois, la nécessité fait loi, comme on dit. Des choses se mettent peu à peu en place, et des thématiques européistes émergent, telles que la dénonciation du retournement des valeurs occidentales contre les intérêts des Européens, ou comme le besoin de mettre sur pied des fronts communs européens, susceptibles de se transformer en fondations, face à différents défis, notamment celui du monde musulman. Plus le contexte deviendra tendu, plus l’écoute sera grande, même si le premier réflexe aura été la tentation du sauve qui peut et de la dispersion. Il suffirait qu’un homme de pouvoir prenne à son compte le discours européiste pour que le processus s’accélère.

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Dominique Venner a réalisé la préface de votre ouvrage. Quels étaient vos vues communes sur l’Europe ? Quel regard portez-vous sur le dernier geste de l’historien. A-t-il éveillé en vous un plus fort désir d’engagement comme ce fut le cas pour Aymeric Chauprade ?

Pour dire la vérité, bien que je n’aie jamais douté de la foi européenne de D.V., affirmée depuis l’existence de la revue « Europe-Action », j’ai été surpris par la force de son adhésion à ma thèse de l’État européen, telle qu’il l’a si élogieusement exprimée dans sa préface à mon livre.

Je ne le pensais pas, conceptuellement parlant, aussi proche de moi. Au point qu’il fasse siennes toutes les conséquences que je tire de la situation de l’Europe, et qu’il adhère au moyen (l’État européen) de la surmonter, que je préconise. Pour cette raison, mais c’est personnel et peut-être égoïste, j’ai tendance à regretter son geste, parce que nous aurions pu, ensemble, réfléchir à tout cela.

Quant à la portée générale de son sacrifice, admirable en soi, j’espère qu’il ne sera pas inutile et qu’il aura réveillé des esprits, parce ce que je crains que dans la société d’aujourd’hui, médiatisée à outrance comme elle l’est et faite d’un mélange de voyeurisme et d’indifférence, il n’ait pas été apprécié à sa juste valeur par tout le monde.

La convergence des catastrophes à venir provoquera, tout du moins l’espérez-vous, une prise de conscience généralisée chez les Européens. Cette sortie de « dormition », pour reprendre un terme cher à Dominique Venner, passera également par un grand ressourcement (que ce soit en amont ou en aval de ce réveil). Quels sont selon vous les sources auxquelles les Européens devront s’abreuver pour refaire à nouveau fleurir leur identité ? Que pensez-vous d’initiatives comme celles de l’Institut ILIADE, dont le but est de permettre ce grand ressourcement et qui a récemment organisé un colloque sur le thème de l’identité européenne et de la menace migratoire ?

Ma crainte, mais j’espère me tromper, est que le concept de « dormition » de D.V. soit trop optimiste, dans la mesure où il laisse supposer un réveil après un endormissement passager. Je redoute, en effet, que les Européens soient résignés à leur déclin et à leur effacement, et qu’ils aient admis que leur temps est révolu. Et qu’ils se soient eux-mêmes convaincus qu’il était normal et logique (ils ont tellement à se faire pardonner !) qu’ils se dissolvent dans une Humanité enfin réunie !

Face à cette parousie mortelle, résultat d’un endoctrinement religieux ou idéologique inhérent à la métaphysique occidentale, il est difficile de lutter sur le plan intellectuel et moral. Je crains qu’Il ne reste guère qu’à compter sur la matérialité des faits historiques qui seuls peuvent provoquer un réveil, un dégrisement, en soumettant les Européens à des épreuves dont ils ont perdu la mémoire ou dont ils ne peuvent imaginer le retour, à cause de leurs a-priori sur le sens de l’histoire, sur la force des valeurs (les leurs, bien entendu), etc. En effet, on a compris, depuis Hobbes, que la peur est le sentiment humain le plus propice à la mobilisation politique, et grâce à Machiavel, on sait aussi que c’est dans les périodes les plus troublées que les hommes de caractère sont écoutés.

Un renouveau reste possible, mais il ne peut se concevoir sans un très fort mental, sans l’entretien de la longue mémoire en relation avec le culte des ancêtres auxquels nous devons notre civilisation. Cette mémoire est le poteau indicateur de notre avenir, parce qu’elle nous rappelle que ce sont les hommes, en particulier les Européens qui ont tout inventé, qui font le monde. Et personne d’autre. Dans cette perspective, ce que l’ILIADE a entrepris est essentiel. Mais, il y a lieu d’intensifier le lien passé-présent en inférant de ce que nous avons en mémoire un projet d’ensemble européen, cohérent et actualisé, qui permette de sauver l’avenir.

Source

Les guerres de genre de Hillary Clinton

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Les guerres de genre de Hillary Clinton

Ex: http://zejournal.mobi

Est-ce que les hommes qui votent pour H. Clinton vont finir en enfer ? Je n’en suis pas sûr. Nous savons que les femmes qui votent pour un candidat mâle y ont une place réservée, comme l’a prophétisé la vieille juive féministe Madeleine Albright, car elle est bien placée pour y entrer. Non seulement cette dame a l’air d’une créature sortie tout droit de l’enfer, mais en outre elle y siège de plein droit, pour avoir justifié le meurtre d’un demi-million d’enfants irakiens, parmi d’autres hauts faits. Mais alors qu’est-ce qui attend les hommes qui franchissent la barrière du sexe? Personnellement je ne les condamnerais pas. Cela  ferait du tort à Mm. Trump et Sanders, parce que les hommes n’ont pas de schéma « gender » en tête. Les hommes votent pour la cause qu’ils préfèrent, et ils détestent qu’on insinue que leur vote soit déterminé par ce qu’ils sont, et non par ce qu’ils pensent.

Les « minorités visibles » agissent selon ce qu’elles sont ; ce qui les  rend prévisibles et faciles à manipuler. H. Clinton a obtenu 90% du vote noir au Mississippi, un  résultat embarrassant pour Kim Jong Un de Corée du Nord. Les juifs ont donné 70% de leurs bulletins de vote à Obama, et le donnent à n’importe quel candidat à la présidence qui se réclame des Démocrates. Ce sont les politiques identitaires qui rendent possibles de tels scores ; et c’est précisément ce pour quoi elles ont été inventées et mises en circulation, avant toute autre raison. Vous n’avez quand même pas cru que les grands opérateurs se soucient le moins du monde des femmes, des noirs, des gays, des mères célibataires latinos, ou des jeunes désorientés qui risqueraient de se tromper de WC ?

La cause des minorités visibles a été inventée et mise en circulation pour des raisons techniques, parce que premièrement elles permettent d’occuper l’esprit des gens avec des absurdités triviales, deuxièmement elles permettent aux instigateurs de se draper dans le manteau de la justice, et troisièmement elles rendent les élections encore plus lisses et prévisibles que le choix du successeur du roi des Saoud ou de la reine d’Angleterre.

hillgendgtL._SX331_BO1,204,203,200_.jpgCes manœuvres visent leur ennemi principal, l’homme pensant. La masculinité est devenue un gros mot, selon un sondage qui révèle que seuls 2% des garçons anglais se considèrent comme « complètement mâles ». L’incarnation de la juste colère contre l’Occident, Poutine le Téméraire, est décrit comme un « macho », raison suffisante pour pousser au changement de régime en Russie. Dans un remake de Ghostbusters, les courageux guerriers contre les esprits du mal sont tout-féminin (une femme noire corpulente: voilà la formule encore plus politiquement correcte) tandis que l’homme blanc aspire à un poste de secrétaire pour la troupe. Dans un un univers culturel plus large, écrit Isabel Hardman, les hommes figurent dans les publicités comme des gens sans espoir, des bouffons gras tenant une bière dans une main et une paire de pinces pour barbecue dans l’autre, alors que les femmes vous font les yeux doux, et ont la main mise sur toutes choses, la maison, la voiture, la famille. Dans ce monde de masculinité en déroute, la victoire de Mrs. Clinton et la guerre qui s’en suivra sont inévitables.

Inévitablement, à moins que l’homme pensant américain retrouve ses esprits et sa place d’honneur dans cette société. Le commandement par les femmes n’est pas nouveau, et cela n’a jamais été une bonne chose. A l’aube de la civilisation, le culte féminin de Cybèle avait conduit à des castrations massives de jeunes hommes. Les cheffes menaient à la guerre et aux troubles encore plus vite que les chefs mâles. En Israël, notre dirigeante la plus célèbre, Golda Meir, est celle qui a nous a menés à la guerre sanglante d’octobre 1973. Et c’est Margaret Thatcher qui avait lancé la marine britannique contre les Argentins, et avait livré une guerre cruelle contre les mineurs britanniques.

Depuis Elisabeth I° d’Angleterre jusqu’à Catherine de Russie, les reines ont généralement poussé à la guerre. Frau Merkel a attiré les réfugiés pour l’invasion de son pays. Hillary Clinton a déjà quelques guerres derrière elle : elle a soutenu la guerre pour le Kossovo qui est devenu une base pour Daech en plein cœur de l’Europe. Sa guerre en Libye a installé une autre base de Daech sur le continent africain, et envoyé des vagues de réfugiés en Europe; et elle a remis ça en Syrie. Peut-être qu’elle serait plus indiquée pour se faire nommer au Caliphat voulu par Daech, plutôt que pour la présidence US.

Le dernier écrit de Jeffrey Stacey sur le site du Council for Foreign Affairs ne laisse pas de place au  doute : Clinton veut la guerre, et ses acolytes, comme Stacey, approuvent cette orientation. Obama est trop timide, pour eux, et Trump est le nouvel Hitler parce que (vous ne devinerez jamais) il ne veut pas faire la guerre aux Russes. Certains hommes, comme Stacey, sont nés pour servir Cybèle.

Le lien entre l’activisme juif et le féminisme violent est devenu plus évident que jamais, à l’occasion de la campagne électorale. Subterfuge juif classique, ils envoient une femme provoquer l’homme, et ensuite ils l’accusent de manquer à ses devoirs chevaleresques. Les activistes juives provoquent Trump et ceux qui le soutiennent (voir le cas de Julia Ioffe) juste pour arriver à la conclusion souhaitée : « que se passera-t-il si Donald Trump  est élu ? » Julia Ioffe a répondu : « nous avons vu comment il pousse ses supporteurs à attaquer les médias, ce qu’il mijote c’est de changer les lois contre la diffamation pour pouvoir poursuivre plus facilement les journalistes. » Le harcèlement supposé de la part des supporteurs de Trump n’est pas directement lié au candidat, admet le journal. Mais il a  fomenté une culture de la violence dans ses meetings, en encourageant ses fans à riposter contre ceux qui lui manifestent de l’hostilité »

Les Russes acceptent la menace clintonienne avec un fatalisme tranquille. Vladimir Poutine et son peuple sont décidés à rester  les maîtres du bras de fer des nations. Cela ne mène pas  forcément à la collision, parce qu’il y a de la place pour tout le monde, à moins que les autres veuillent la collision, comme le souhaite Clinton apparemment. La solution est entre les mains des Américains, des hommes américains : est-ce qu’ils retrouveront leur estime d’eux-mêmes et enverront la Clinton écrire ses mémoires et faire des conférences pour les banquiers, ou bien l’enverront-ils à la Maison Blanche pour se condamner eux-mêmes au rôle de courtisans dans la société?

Les femmes sont formidables et ce sont des créatures adorables ; les hommes recherchent leur amour, et s’inclinent devant elles avec admiration. Mais elle ne valent rien comme dirigeants. Les reines barbares étaient connues pour leur cruauté, y compris contre leurs « sœurs » à l’occasion. Hillary Clinton est capable  de les surpasser toutes, parce que la guerre qu’elle est capable de déclencher surpassera les guerres d’autrefois. La guerre nucléaire avec la Russie et la Chine ou contre celle-ci sera la dernière page de l’histoire de l’humanité telle que nous la connaissons ; et d’ailleurs, c’en sera fini aussi des guerres de « genre ».

Traduction : Maria Poumier

Extraits de la revue de presse de Pierre Bérard

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Extraits de la revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Au sommaire :

Michel Pastoureau historien de l'héraldique, des couleurs et du bestiaire montre ici comment l'Église a récupéré et détourné un grand nombre de légendes originellement païennes pour les mettre au service de sa foi. Ici, l'image du dragon dans une émission de 1998. D'autres séquences consacrées aux animaux emblématiques de l'ancien imaginaire européen peuvent être écoutées à partir du site indiqué (seconde référence) comme celle consacrée à l'ours, animal révéré en Europe par la tradition orale et symbole guerrier que les chrétiens ont choisi de ridiculiser et de diaboliser  lui préférant le lion de Juda comme "roi des animaux".
 
 
 
• L'historien Nicolas Lebourg (spécialiste de "l'extrême droite") à propos de l'invitation de Black M à Verdun : "nos dirigeants ne comprennent rien au passé ni au présent". 
 
http://www.slate.fr/story/118129/black-m-commemoration-ve...
 
• Pour Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur, l'affaire Black M révèle ce paradoxe que ses défenseurs antiracistes sont obsédés par le racialisme. En effet si parmi les détracteurs du rappeur tous se référaient aux paroles de ses chansons, aucun ne s'en est pris à sa couleur de peau, en revanche tous ceux qui ont justifié sa présence à Verdun n'ont voulu voir exclusivement en lui qu'un Noir, donc une victime. "Etre traité de facho, ça fait maintenant rigoler tout le monde" conclue-t-elle.
 
 
• Pascal Bruckner pour qui la gauche qui a perdu le magistère de la pensée et n'a d'autres ressources que de qualifier les déviants de "réactionnaires" plaide pour une "réac pride". Plus sérieusement il discrédite l'antifascisme en vigueur en montrant qu'il s'agit d'une stratégie du Komintern afin de délégitimer ses adversaires au nom d'un autre totalitarisme. Revenant sur l'affaire Black M, il déclare justement que "l'industrie du divertissement n'a pas à se réapproprier l'intégralité de notre histoire" et célèbre le symbolique dont Poutine et Assad ne méconnaissent pas l'importance comme ils l'ont montré à Palmyre en y organisant un "magnifique concert" après la libération de la ville. "Convertir le tragique en festif est le péché originel de la gauche depuis Mitterrand" ajoute-t-il. Opérant une fâcheuse confusion entre "radicalité" et "extrémisme" il semble craindre la jonction des casseurs chauffés à blanc et des djihadistes rétrogrades laissant peser sur notre pays le cauchemar de nouveaux attentats qui seraient le fait de cette collaboration. Malheureusement celui qui signait le 14 mai 2003 un tribune libre dans Le Monde intitulé "La faute" n'a pas changé. La faute était celle de la France de Chirac qui avait refusé de s'enrôler dans la croisade irakienne pour, nous faisons-on accroire, abattre un pays qui développait un redoutable programme d'armes de destruction massive. C'était le temps où Bruckner chantait les louanges de George Bush et de Tony Blair. Il s'affiche aujourd'hui en pourfendeur du terrorisme qui n'est que la résultante des expéditions guerrières de l'Occident. Inconséquence ? Bruckner en libéral conséquent fait l'éloge de Macron, coqueluche des médias de connivence, et le compare à Guizot puisqu'il entend réconcilier, comme Bruckner lui-même, les Français avec l'argent. L'argent auquel Bruckner vient de consacrer un essai  dans lequel il loue ses vertus, "une récompense autant qu'une grâce", condamne la décroissance de Serge Latouche "éloge de la dèche" et prend la défense du tourisme sexuel et de la marchandisation des individus. Bref de bonnes et de très mauvaises choses, comme toujours chez ceux qui se revendiquent du conservatisme libéral sans s'apercevoir qu'ils manient là le plus préoccupant des oxymores.
 
 
• Sur le site Idiocratie un faire-part de décès sur le mouvement des "nuit-au-boutisme". On ne s'en plaindra pas tant cette énième métamorphose du gauchisme institutionnel est demeurée enkystée dans les paradigmes pavloviens et séniles des années soixante-dix. RIP...
 
 
• Dans son émission hebdomadaire I-Média (sur Tv-LibertésJean-Yves Le Gallou aborde successivement la victoire politique et culturelle de la réinfosphère que constitue l'affaire Black M;  la déprogrammation de Ce soir ou jamais de Frédéric Taddei, seul espace de relatif pluralisme à France-télévision, que les prescripteurs remplaceront par Yann Barthés entérinant ainsi la manipulation et l'intoxication en lieu et place de la réflexion. La banalisation de la censure sur les réseaux sociaux grâce à un algorithme qui occulterait les contenus "conservateurs" sur FaceBook. Enfin la dernière rubrique consacrée au bobard concerne l'odieux fantasme de l'infiltration de terroristes parmi les "réfugiés".
 
 
• Sur la quasi suppression de l'émission de Frédéric Taddeï, l'avis ci-dessous de l'OJIM.
 
 
• Ingrid Riocreux est agrégée de lettres et docteur de l'université Paris-Sorbonne. Elle est interrogée ici par Claude Chollet, directeur de l'Observatoire des journaliste et de l'information médiatique (OJIM) à propos de son livre La langue des médias (éditions de L'artilleur) où citant de nombreux exemples, elle décrypte le discours dominant des journalistes qui se montrent prescripteurs des préjugés des "élites", fabriquant ainsi le consentement du peuple en le rééduquant. Entretien pétillant d'intelligence critique.
 
 
• Dans leur émission du dimanche 22 mai 2016 Alain Finkielkraut et Elisabeth Lévy reviennent excellemment sur l'affaire Black M. "Il faut être tombé dans une paresse définitive pour oser encore employer l'adjectif nauséabond... Et en matière d'antiracisme la routine tient lieu de vigilance et le réflexe a remplacé la réflexion" déclare Finkielkraut à propos d'Audrey Azoulay, ministre de la culture. Sur les violences anti-policières il proclame " au bout du bout de la longue déchéance de l'antifascisme il y a l'esprit et la pratique du pogrome". Il cite également Michéa en bonne part et Trotski en mauvaise.
 
 
• La désinformation made in USA par les spin doctors. François-Bernard Huygue se livre à une très bonne mise au point adossée à son expérience de spécialiste de médiologie. Texte datant du 23/06/2011 qui n'a rien perdu de son actualité.
 
 
• Pour Jean Paul Basquiast animateur du site Europe Solidaire le Tafta n'est pas mort car il survivra au prix de quelques arrangements cosmétiques sous la forme du Ceta, accord de libre-échange avec le Canada.
 
 
• En conclusion du colloque tenu par la Fondation pour une Europe des Nations et des Libertés (FENL) le 16 mai, Hervé Juvin dans sa brillante intervention conclusive explique comment l'Union Européenne en est venue de l'ouverture à l'interdépendance puis de celle-ci à la dépendance pour aboutir in fine à la soumission à la finance anglo-saxonne. Il rappelle les mots du général Wesley Clark, grand ordonnateur du bombardement des Serbes en 1999, qui disait explicitement : "ma mission est de détruire l'unité des nations européennes". Il s'en prend vigoureusement au TAFTA, "enterrement de première classe pour nos démocraties", plaide pour le "nationalisme libéral" politique libérale à l'intérieur mais adossée à un protectionnisme rigoureux, prend comme exemple la politique de de Gaulle et de Poutine. Selon lui, il faut travailler au monde de l'après dollar afin de s'échapper de la soumission aux seuls intérêts nationaux américains et retrouver par le politique la voie de l'indépendance et du non-alignement. Enfin, il instruit le procès des droits de l'homme, c'est à dire de la mystique individualiste, et propose de réintroduire dans nos codes le droit des collectivités humaines à défendre leur identité. 
 
 
• On peut retrouver Hervé Juvin chaque soir sur Tv-Libertés. Ici ses émissions de la semaine du 9 au 15, puis du 16 au 20 mai.
 
 
 
• "Les gens ne savent pas dans quelle structure institutionnelle ils vivent" et Frédéric Rouvillois, professeur de droit constitutionnel, en répondant aux questions de Gilbert Collard se montre incapable de définir la République, tout simplement parce qu'elle obéit à des caractéristiques plurivoques. La logorrhée autours du signifiant "République" ne suffit pas à lui conférer un signifié défini et stable. Intéressante discussion sur un concept piégé auquel personne ne s'accorde à donner la même valeur.
 
 
• Jean-Yves Le Gallou s'adresse aux Européens afin qu'ils sortent d'une culpabilité qui les ronge de l'intérieur (vidéo, première référence). Texte de cette brève allocution (seconde référence).
 
 
 
• Victime d'une hystérique campagne de presse européenne à l'annonce de sa nomination comme ministre de la culture du nouveau gouvernement croate, l'intellectuel musulman Zlatko Hasanbegovic répond dans un entretien au Monde. Il y affiche crânement son intérêts pour les travaux d'Alain de Benoist "l'un des plus grands intellectuels français" à propos duquel les malheureux lecteurs du Monde doivent tout ignorer s'ils sont exclusivement accrochés à la lecture de ce qui fut le quotidien de référence.
 
 
• Plutôt que de se plaindre des ravages bien réels de la novlangue ne vaut-il pas mieux s'en gausser ? C'est le  parti pris par Eloïse Lenesley à propos du "sans-abrisme" d'Emmanuel Cosse, récente trouvaille néologique des simili-écolo.
 
 
• Pour Laetitia Strauch-Bonard qui vient de publier Vous avez dit conservateur (Cerf) la "pédagogie" que l'on nous sert sans cesse ne serait elle qu'une nouvelle forme de l'autorité. Ou le symbole d'une impuissance bavarde ?
 
 
• Chantal Delsol, membre de l'académie des science morales et politiques et élève de Julien Freund, est une philosophe catholique qui se veut partisane des Lumières de Kant et non de celles de Robespierre. Elle  se définit comme conservatrice et libérale dans la lignée des lumières écossaises et américaine. Elle publie La haine du monde aux Éditions du Cerf, livre dans lequel elle propose de substituer au clivage traditionnel gauche/droite un nouveau clivage, plus récent selon elle, entre les "démiurges" qui entendent arracher l'homme à ses particularismes, à ses attaches familiales, religieuses et nationales, et les "jardiniers" qui veulent maintenir les enracinements. Le but du jardinier n'est pas de créer un monde nouveau, écrit-elle, mais de parfaire le monde tel qu'il est. Elle est interrogée ici par Martial Bild pour Tv-Libertés, à qui elle confie son intérêt pour Éléments, revue très intelligente dit-elle.
 
 
• Bernard Mazin donne sur Polémia les réflexions que lui inspirent les livres de Paul-françois Paoli Quand la gauche agonise et de Chantal Delsol La haine du monde.
 
 
• Pour le professeur Gilles-Éric Séralini les OGM sont des éponges à herbicides. Professeur en biologie moléculaire à l'université de Caen, il avait fait l'objet d'une attaque en règle de tous les lobbies qui vivent du transgénique. Son étude intitulée "toxicité à long terme d'un herbicide Roundup et d'un maïs tolérant au Roundup génétiquement modifié" a reçu un écho planétaire et grâce à lui le Centre international contre le cancer a classé en mars 2015 l'herbicide phare de la multinationale Monsanto au rang d'agent probablement cancérogène. Il évoque ici les multiples fraudes "scientifiques" organisées par l'industrie des OGM pour démontrer l'innocuité des produits qu'elle fabrique.
 
 
• Sur le blog Guerres et conflits une bonne critique de la réédition chez Gallimard du Questionnaire d'Ernst von Salomon.
 
 
• Évoquant pour Boulevard Voltaire les fractures qui divisent la gauche Xavier Raufer déclare dans une interview  : "Il y a une tendance forte d'islamo-gauchistes, de gens qui forment aujourd'hui clairement le parti de l'étranger, qui sont couchés devant les islamistes ... qui pensent que l'avenir du monde et celui de la France se situent là. Qui fait couler le sang en France depuis 2012 ? Ce n'est pas vraiment l'ultra-droite..." (Vidéo).
 
 
• Caroline Galactéros sur son blog affirme que l'embolie qui s'est emparée de l'Union européenne trouve son origine dans sa fondation même; elle n'est en effet qu'un projet américain qui s'est constitué dans le cadre de la Guerre froide (première référence). Dans un autre texte publié par Le Point elle constate que le président François Hollande a sombré dans une sorte d'auto-hypnose et qu'il est incapable de s'imaginer l'exaspération de toutes les couches de la population française que suscite son impolitique. Prenant à juste titre comme exemple notre action en Syrie, elle montre les mensonges sur lesquels elle s'est bâtie et annonce la fin désastreuse sur laquelle elle ne manquera pas de se conclure (seconde référence).
 
 
 
• L'homme qui semble chuchoter à l'oreille de Marine Le Pen saisit l'occasion de l'échec du candidat "d'extrême droite" autrichien (comme le serine les médias de grand chemin tout esbaudis à l'annonce de cette divine surprise) pour jouer le spin doctor à vrai dire assez judicieux du Front national. Jacques Sapir pense qu'un programme cohérent et répondant aux aspirations de la majorité de la population peut seul permettre de briser le plafond de verre sous lequel les partis de l'oligarchie entendent maintenir les velléités du mouvement "populiste". Ses conseils politiques et sociaux évoquent, sans en faire pour autant la question centrale, la préservation de "ce qui fait l'identité française"...
 
 
• Une autre compréhension de ce défi est livrée par le Bulletin de réinformation de Radio Courtoisie livrée par Novopress. Ici, en revanche, l'identité apparait comme le problème essentiel que devront résoudre les mouvements populistes s'ils entendent s'approcher du pouvoir et le conquérir.
 
 
• Le Comptoir interviewe deux penseurs impertinents, Carl Cederström et André Spicer qui viennent de publier aux éditions de L'Échappée un ouvrage sur Le syndrome du bien-être qui frappe nos sociétés. Pour eux l'objectif du néolibéralisme est d'individualiser les problèmes collectifs, c'est à dire de les dépolitiser.
 
 
• Dans un article paru en mai-juin 2014 et que le site de la revue Rébellion met en ligne, David L'Epée dessine à grands traits les principaux aspects du nationalisme russe à l'époque soviétique et post-soviétique concentrant essentiellement son analyse sur deux personnage clés, Alexandre Douguine et Edouard Limonov.
 

vendredi, 27 mai 2016

Pirinçci, Kubitschek und Elsässer in Magdeburg

COMPACT-Live: Pirinçci, Kubitschek und Elsässer in Magdeburg

Akif Pirincci hat wieder zugeschlagen. Mit seinem neuesten Buch „Umvolkung. Wie die Deutschen still und leise ausgetauscht werden“ rechnet er erneut mit dem Bereicherungswahn ab – natürlich auch per COMPACT. Am 19. Mai stand Pirincci bei COMPACT Live in Magdeburg auf den Bühne, gemeinsam mit Götz Kubitschek (Sezession) und COMPACT-Chefredakteur Jürgen Elsässer.

Längst gehört der mutige Pirincci zu den Verfemten des Merkelregimes. So wie viele andere Autoren, die die Wahrheit aussprachen. Die wichtigsten Fälle finden Sie im COMPACT Spezial Nr. 9 "Zensur in der BRD - Die schwarze Liste der verbotenen Autoren".

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