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lundi, 18 mai 2015

Najat Belkacem sa haine du latin et... des mathématiques

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Najat Belkacem sa haine du latin et... des mathématiques

Auteur : Fiorello
Ex: http://zejournal.mobi & http://www.agoravox.fr

Aujourd'hui avec la réforme des collèges annoncée par Mme Najat Belkacem, l'heure est grave, les professeurs de mathématiques en collège sont au bord d'un grand découragement. L'enseignement des mathématiques au collège est en passe d'être anéanti en même temps que les classes bilangues et que l'enseignement du latin mais dans un silence absolu sans qu’aucune voix ne s’élève pour le défendre. Bref c’est l’école de l’exigence et de la transmission des savoirs qui vacille au profit d’un centre de loisir low cost.

De quel massacre s’agit-il ?

Depuis que j’enseigne, nous (professeurs de mathématiques) déployons dans les collèges tous nos efforts pour rendre les mathématiques plus ludiques, plus concrètes, plus en interaction avec les autres disciplines et nous intégrons de plus en plus l’histoire des mathématiques dans nos cours ainsi que les nouvelles technologies. Ceci est utile, nécessaire, important mais ce n’est pas non plus l’alpha et l’oméga de l’enseignement des mathématiques. Tout comme pour la grammaire, il convient pour faire des mathématiques d’avoir des connaissances, de connaître des techniques, d’apprendre et de s’entrainer à raisonner. Bref un temps disciplinaire et un temps d’exercices n’hésitons pas à le dire répétitifs sont nécessaires (je sais aujourd’hui on appelle cela de la barbarie). N’en déplaise à notre ministre, pour progresser en mathématiques il est nécessaire d’apprendre, de travailler et de fournir des efforts ! Comment maîtriser le calcul sans s’entrainer à en faire ? Comment savoir résoudre une équation sans s’entrainer à en résoudre ? Comment faire de la géométrie sans connaître les éléments de base, les principaux théorèmes ? Les exemples sont innombrables.

Madame la ministre entend diviser par deux les horaires disciplinaires de mathématiques au collège en rendant obligatoire d’effectuer durant le temps d’enseignement de l’aide individualisé et des projets interdisciplinaires. Sans polémiqué sur l’intérêt de l’aide individualisé qui sur le terrain ne convainc pas grand monde, il est interdit durant ce temps de faire du disciplinaire et donc de faire des mathématiques (voilà une heure en moins en 6ème, et une demi-heure en moins pour les autres niveaux). En ce qui concerne les Enseignements pratiques interdisciplinaires(EPI), c’est une vieille recette qui s’appelait autrefois IDD (itinéraires de découverte) et qui a valu à l’époque une baisse des horaires en mathématiques au collège. Madame la ministre entend imposer cette interdisciplinarité comme le vœu du prince, comment réussir un projet pluridisciplinaire si l’enseignant n’est pas volontaire pour se lancer dans ce projet ? Les enseignants forcés seront-ils motivés et pertinents ? Imaginons qu’ils le soient et bien ces heures ne remplaceront pas les heures disciplinaires en efficacité.

Et c’est surtout en mathématiques que ces EPI seront les plus néfastes. Tout simplement parce que dans de tels projets les mathématiques n’interviennent que de façons sporadiques, ponctuelles et pire parfois même de façon artificielle. Prenons les exemples du ministère : « un magazine consacré à la machine à vapeur ». Sur cet exemple comme sur tous les autres les élèves vont passer beaucoup de temps à taper leur page du magazine, à embellir le magazine et à relier les pages du magazine tout ça sur le temps disciplinaire qui sera réduit. Pour la partie mathématique je cite : « leur professeur de mathématiques leur a demandé de prouver qu’il s’agissait réellement d’une révolution en calculant, à partir de la vitesse d’un cheval et la vitesse des premiers trains, le temps gagné pour rejoindre les villes de Lyon, Marseille, Orléans et Nantes depuis Paris. ». Un petit problème concret et 2 calculs intéressants certes mais qui prenne la place du travail réalisé au cours de 15 à 20 heures de mathématiques. On peut prendre tous les exemples et faire le même constat, j’ai longuement travaillé sur les IDD, je pense savoir de quoi je parle !

Donc avec les EPI c’est entre une demi-heure à une heure en moins pour l’enseignement des mathématiques en 5ème, en 4ème et en 3ème. Que reste-t-il ? 3,5h/semaine en 6ème  et 2h/semaine en 5ème, 4ème et 3ème. Avec des élèves habitués à ne pas travailler pendant 4h par semaine lors des EPI, donc moins efficaces durant le peu de temps d’enseignement qu’il restera. Ok ce n’est pas encore divisé par deux, il suffit maintenant de rajouter le numérique dans l’enseignement des mathématiques et maintenant on a CQFD. Le numérique et lui aussi un plus d’entre notre enseignement mais vouloir apprendre le codage à des élèves qui en grande partie ne maitrisent pas le calcul mental, ne maitrisent pas la géométrie de base et ne maitrisent pas les bases de la langue française est-ce bien raisonnable ? Utiliser un logiciel et cliquer sur une souris c’est utile dans la vie j’en conviens mais qu’on dégage du temps pour cela et qu’on ne vienne pas sans cesse rogner sur les fondamentaux que sont les mathématiques.

La grille horaire n’est pas le seul grave problème, il y en a un autre de taille : les programmes. Non pas le contenu des programmes mais leur faisabilité et leur adaptation laissée au « local ». Les programmes sont donnés volontairement peu clairs et peu détaillés pour soi-disant permettre une liberté pédagogique. Le pire c’est qu’ils ne sont pas donnés par niveau mais par cycle, en clair pas par année mais sur trois ans. Chaque collège pourra étaler sa progression sur trois ans comme il le souhaite. Plus personne ne pourra s’assurer que les programmes sont bouclés, un élève qui change de collègue sera complétement perdu surtout dans une discipline comme la nôtre où les notions sont liés les unes aux autres. Et pire encore, il sera impossible pour les éditeurs de concevoir des manuels, de belles économies pour le ministère mais une nouvelle catastrophe pour les mathématiques et les élèves. Comment donner du travail à faire en classe et à la maison sans livre ? Jamais nous n’obtiendrons des photocopies en nombre suffisant pour pallier à ce problème (ils nous en manquent déjà cruellement) ! Les manuels scolaires sont aussi un moyen de mieux connaître les programmes surtout pour les jeunes débutants.

Pour noircir encore un peu plus le tableau, je pourrais parler des hiérarchies intermédiaires souhaitées par le ministère pour mettre au pas les enseignants récalcitrants et la concurrence que souhaite lancer le ministère entre les différentes disciplines et entre les enseignants. De quoi encore remonter sans doute le moral des professeurs de mathématiques et celui des autres enseignants ! On pourrait aussi ajouter le tableau décrit par notre ministre sur le travail effectué jusqu’à présent dans nos collèges, chacun appréciera ses écrits et ses propos à leur juste valeur. Ce ne sont pas les mensonges proférés par les plus hauts représentants de l’état pour défendre cette réforme qui améliorent la situation bien au contraire.

Si vous voulez je suis élitiste, un pseudo intellectuel et un passéiste mais je vous em...

- Source : Fiorello

Prospérité: sortir de la globalisation

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Prospérité: sortir de la globalisation
 
Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
 
La globalisation est un système hypercentralisé pour les décisions stratégiques (18 entités financières contrôlent le monde), autoritaire à travers des fonctionnaires non élus qui, placés dans les organisations internationales et à la tête des Etats, répandent leur idéologie, en supprimant la différence entre fraude et tromperie, crime et activité légale.
 
La destruction du monde civilisé par les "bangsters" globalitaires, ce que d’aucuns nomment la gestion par le chaos, laisse subsister des îlots de prospérité. Certains sont assurés de perdurer car ils s’affranchissent des réseaux de l’empire du néant. D’autres, ne resteront pas intacts bien longtemps.

Refuser le goulag européen 

L’initiative populaire est un principe démocratique encore en œuvre en Autriche. Entre le 24 juin et le 1 juillet 2015, il est prévu de proposer à la population de voter sur le fait de sortir de l’Union Européenne. La situation se détériore dans tous les domaines: croissance, chômage, surendettement, pouvoir d’achat, taux de criminalité, disparition continue des petites exploitations agricoles, saccage de l’environnement. Une grande partie de la population a compris que les décisions de l’Union Européenne sont dictées par les congrégations multinationales (pharmacie, nucléaire, génie génétique, agroalimentaire, …. ). La paix est mise en danger par la négation du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Enfin, les sanctions économiques contre la Russie sont incompatibles avec la neutralité autrichienne.

En cas de sortie de l’Union Européenne, l’Autriche économiserait ses paiements annuels, racket au profit de divers «fonds de sauvetage pour l’euro», les obligations de dépôts à hauteur de milliards pour le Mécanisme européen de stabilité (MES), etc. Une monnaie spécifique pourrait être réintroduite. Chacun ne s’en porterait que mieux.
 
L’Islande qui a suivi le même raisonnement, est arrivée au même constat et a renoncé en conséquence à demander son adhésion. Le ministre des Affaires étrangères Gunnar Bragi Sveinsson a annoncé à l’UE l’annulation de sa demande, affirmant : «Les intérêts de l'Islande sont mieux servis en dehors de l'Union européenne».

Le Salvador réduit sa dose de poison 

Selon le site bioalaune.com le Salvador a décidé en septembre 2013 de prohiber une grande quantité (53) de produits chimiques  dont le poison Round up et de promouvoir un maïs hybride H-59 qui économise nombre de phytosanitaires. Le résultat sera apprécié dans quelques années mais il semble que le changement positif soit déjà perceptible. La santé des humains est altérée par les gangsters. Il convient de s’en éloigner.

La Chine investit dans les nouvelles technologies

De Chine parviennent chaque jour des informations prouvant un virage en faveur d’une croissance plus qualitative (réduction de la pollution) qui insiste aussi sur des technologies innovantes. Les start-up sont aidées (56 milliards), les produits à exporter sélectionnés (le TGV en particulier), de nouvelles institutions financières lancées (la Banque Asiatique d’Investissement). Les dollars ne sont plus accumulés mais servent à acheter des actifs en Europe. PSA, IBM, Club Méditerranée, l'aéroport de Toulouse, le port du Pirée, le géant italien Pirelli, des immeubles, des vignobles, etc.. sont passés sous contrôle chinois. L’Europe n’a jamais rien fait contre la finance anglo-saxonne, pourquoi éviterait-elle de devenir esclaves de la Chine ? L’esclave accepte n’importe quel maître, et les affidés européens vivent de la destruction de leur civilisation, du moins tant que les monnaies en lesquelles on leur verse prébendes, gratifications et autres soultes ne sont pas dévaluées brutalement.
 
L’Allemagne, niveau zéro? 

Alors que le grand banditisme des produits dérivés s’est installé dans la Deutsche Bank au temps de Joseph Ackermann, alors que le soviet suprême de la finance a obligé la banque à accepter un certain Anshu Jain comme président, le Président associé, un allemand, est attaqué pour une histoire peu claire, d’il y a plus de dix ans, et rien n’est fait par contre pour traduire en justice les responsables de la dette colossale de la banque qui risque de s’écrouler.. 

Ajoutons que l’espionnage allemand au service des Etats-Unis révèle le degré de veulerie auquel sont tombés ceux dont les ancêtres ont porté la plus haute culture que le monde ait connu.  Le paysage, quoique flou, laisse apparaître que le soleil se lève du côté des résistants au monde globalitaire alors que le néant engloutit peu à peu les collabos. On observera avec attention, en Europe, quelles sont les zones qui voudront se sauver des destructions massives orchestrées par l’axe de l’inhumanité.

L’Etat profond américain , le nouveau livre de Peter Dale Scott

L’Etat profond américain , le nouveau livre de Peter Dale Scott

Ex: http://www.breizh-info.com

EDL_Couve-EPA-Recto-Web.jpgDocteur en sciences politiques et ancien diplomate, le Canadien Peter Dale SCOTT est l’auteur de nombreux ouvrages (dont La Route vers le nouveau désordre mondialet La Machine de guerre américaine) analysant la politique étrangère américaine, les narcotrafics et les opérations secrètes. Ses recherches et écrits mettent en lumière le concept de ce qu’il définit comme le « supramonde », qui influence l’État public via le système de « l’État profond ».

Porte-parole du mouvement antiguerre lors du conflit vietnamien, il cofonda le programme d’études « Paix et Conflit » de la prestigieuse Université de Berkeley, où il enseigna la littérature anglaise durant près de 30 ans. Primé pour ses recherches en géopolitique, SCOTT est également un auteur reconnu pour son œuvre littéraire dans le domaine de la poésie.

S’appuyant sur plus de quatre décennies de recherches, Peter Dale SCOTT nous offre une analyse inédite de l’« État profond américain », un système informel et méconnu, dont l’influence sur l’Histoire contemporaine est absolument majeure. En dehors du cadre légal, celui-ci conditionne secrètement, souvent illégalement, les politiques officielles de l’Etat public à Washington – voire les contredit ou les neutralise.

Observateur politique de premier plan, SCOTT décrit le processus de militarisation croissante des États-Unis, en particulier depuis le 11-Septembre. Il explique également l’origine de la « dérive sécuritaire » (écoutes et surveillance illégales, détentions arbitraires massives, usage de la torture, assassinats ciblés) et de l’accroissement des inégalités de revenus que connaît ce pays depuis la guerre du Vietnam.

scott-peter-dale.jpgL’État profond constitue aujourd’hui un système quasi institutionnalisé dans des agences (comme la CIA et la NSA) qui échappent au contrôle démocratique. Mais il ne se limite pas à ces services secrets, et l’auteur décrit notamment l’influence excessive d’entreprises privées telles que Booz Allen Hamilton (l’ex-employeur d’Edward Snowden) et la SAIC, 70 % des budgets du Renseignement aux États-Unis étant aujourd’hui sous-traités.

Derrière ce système opaque, où la distinction entre « public » et « privé » semble pour le moins ténue, il retrace l’influence traditionnelle des banquiers et des avocats de Wall Street alliés aux « supermajors », les plus grandes compagnies pétrolières internationales. Il explique ainsi comment les pétromonarchies du Golfe persique, les entreprises de défense états-uniennes et Wall Street ont formé ensemble et progressivement un État profond supranational – qui mène des politiques parfois radicalement opposées aux intérêts nationaux des États-Unis, de son peuple et de ses institutions.

Un travail remarquable qui clôt avec brio la trilogie entamée avec La Route vers le nouveau désordre mondial etLa Machine de guerre américaine

L’Etat profond Américain – Peter Dale Scott – Editions Demi Lune – 25 €

Du côté de chez Erdogan

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Du côté de chez Erdogan
 
La Turquie a choisi son camp, et ce n’est pas le nôtre.
 
Journaliste et écrivain
Il a présidé la Bibliothèque de France et a publié plus d'une vingtaine de romans et d'essais. Co-fondateur de Boulevard Voltaire, il en est le Directeur de la Publication
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Comme l’Espagne à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, la Syrie est décidément le champ de bataille qu’ont choisi des pays tiers pour s’affronter dans une guerre civile de jour en jour plus internationale.

Les combattants envoyés et les armes livrées par le Hezbollah libanais, l’Iran et la Russie n’étaient pas pour rien dans la résistance opiniâtre opposée par le régime de Bachar el-Assad à la subversion et dans les quelques succès qu’il avait remportés sur le terrain à la fin de l’année dernière. Les revers qu’accumulent les gouvernementaux depuis quelques semaines doivent moins à l’afflux des djihadistes venus de toute l’Europe et du Moyen-Orient qu’à l’appui financier, matériel et militaire qu’apportent aux insurgés de généreux et discrets donateurs étrangers.

Si la province d’Idleb, dont Damas avait prématurément annoncé la reconquête, lui échappe aujourd’hui en grande partie, si le réduit alaouite lui-même, autour de Tartous et de Lattaquié, semble désormais menacé, la proximité de ces deux zones avec la Turquie de M. Erdoğan n’y est pas pour rien.

Maître d’un pays qu’Atatürk et ses successeurs avaient pu croire définitivement arrimé à l’Occident et à la modernité, celui qui en est aujourd’hui le président après en avoir été pendant treize ans le tout-puissant Premier ministre a fait accomplir à la Turquie des pas de géant dans la direction opposée. Le vernis laïque et républicain dont les Jeunes-Turcs avaient badigeonné la façade décrépite de l’ancien Empire ottoman craque de toutes parts. Retour vers le passé : en même temps qu’il restaure l’influence et la prégnance de la religion sur un pays qui s’en croyait émancipé, Erdoğan entend bien rétablir sinon la domination au moins l’influence turque sur le monde sunnite. Le parallèle est troublant, même si l’opposition est totale, avec l’évolution de l’Iran depuis la chute du shah et l’avènement du régime des mollahs.

Membre de l’OTAN depuis sa création, la Turquie, aussi longtemps que dura la guerre froide, fut le meilleur rempart du monde libre face au bloc soviétique et peut-être l’Europe a-t-elle raté l’occasion de l’intégrer à l’Union, tout comme les États-Unis ont eu tort, en leur temps, de lâcher le régime impérial iranien. Tout cela n’est plus de saison. Refusant l’accès de ses aérodromes aux avions de la coalition occidentale et laissant ou faisant transiter par son territoire renforts et matériels à destination des adversaires de Bachar, M. Erdoğan renoue avec la légendaire tradition de la perfidie ottomane.

Il faut être aveugle comme un diplomate occidental ou buté comme un Premier ministre israélien pour s’obstiner à ne pas voir en face la réalité du Moyen-Orient. Aux yeux des gouvernements sunnites, l’ennemi prioritaire n’est ni le salafisme ni Al-Qaïda ni même Daech, mais le monde chiite dont le maillon faible est actuellement la Syrie. Pour le roi Salmane d’Arabie, comme pour M. Erdoğan, l’homme à abattre n’est pas le prétendu calife qui a mis la main sur la moitié de l’Irak et la moitié de la Syrie, mais Bachar el-Assad. Dans la guerre par personnes interposées qui oppose plus ou moins ouvertement Riyad et Istanbul à Téhéran et Damas, l’Occident, moitié jobard moitié complice, persiste à s’appuyer sur les planches pourries que sont les régimes les plus obscurantistes et les plus corrompus de la planète. Dans cette affaire, le gouvernement régressif et autoritaire de M. Erdoğan n’est plus un allié sûr ni un ami sincère ni même un partenaire fiable. La Turquie a choisi son camp, et ce n’est pas le nôtre.

P. Buchanan: Our Next Mideast War - Syria

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Our Next Mideast War - Syria

By

Ex: http://www.lewrockwell.com

Jeb Bush has spent the week debating with himself over whether he would have started the war his brother launched on Iraq.

When he figures it out, hopefully, our would-be president will focus in on the campaign to drag us into yet another Mideast war — this time to bring down Bashar Assad’s regime in Syria.

While few would mourn the passing of the Assad dynasty, there is a problem: If Assad falls, a slaughter of Christians will follow and the battle for control of Damascus will be between the Syrian branch of al-Qaida, the Nusra Front, and the crazed terrorists of the Islamic State.

Victory for either would be a disaster for America.

Where is the evidence of an unholy alliance to bring this about?

Turkey, which turned a blind eye to ISIS volunteers slipping into Syria, has aided the Nusra Front in setting up its own capital in Idlib, near the Turkish border, to rival the ISIS capital of Raqqa.

In the fall of Idlib, said Bashar Assad, “the main factor was the huge support that came through Turkey; logistic support, and military support, and of course financial support that came through Saudi Arabia and Qatar.”

Why would Turks, Saudis and Qataris collude with Sunni jihadists?

Turkish President Recep Tayyip Erdogan detests Assad. The Saudis and Gulf Arabs are terrified of Shiite Iran and see any ally of Tehran, such as Assad, as their mortal enemy.

This also explains the seven weeks of savage Saudi bombing of the Houthi rebels, who dumped over a U.S.-Saudi puppet in the Yemeni capital Sanaa, then seized the second and third cities of Taiz and Aden.

But while the Houthis bear no love for us, they have been fighting al-Qaida in the Arabian Peninsula. Thus, the Saudi bombing has given AQAP, the most dangerous terrorist foe we face, freedom to create sanctuaries and liberate hundreds of fellow terrorists from prison.

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The Israelis seem to be in on the game as well. While they have taken in rebels wounded on the Golan Heights and returned them to their units, there are reports of Israel aiding the Nusra Front with intelligence and even air strikes.

This week, an Israeli official bluntly warned that Hezbollah has amassed 100,000 short-range rockets capable of striking northern Israel, thousands of which could hit Tel Aviv. The rockets are said to be hidden in Shiite villages in southern Lebanon.

Israel is preparing, writes The New York Times’ Isabel Kershner, “for what it sees as an almost inevitable next battle with Hezbollah.”

As Hezbollah has been the most effective fighting ally of Assad, an Israeli war on Hezbollah could help bring Assad down.

But, again, who rises if Assad falls? And who else, besides Christians and Alawites, starts digging their graves?

As one might expect, Sen. Lindsey Graham is all in. Late in April, he declared, “Assad has to go. … We’re going to have to send some of our soldiers back into the Middle East.”

Graham is willing to commit 10,000 U.S. ground troops.

“I would integrate our forces within a regional army. There is no other way to defend this nation than some of us being on the ground over there doing the fighting.”

Wednesday, The Washington Post laid out the game plan for war on Syria. While we cannot create a NATO with kings, emirs, sheiks, and sultans, says the Post,

“[T]here is a way that Mr. Obama could serve both the U.S. interests and those of the Gulf allies: by attacking the Middle East’s most toxic, and destabilizing force, the Bashar al-Assad regime in Syria. Syria’s dictatorship is Iran’s closest ally in the region, and its barbarity opened the way for the rise of the Islamic State. Recently, it has suffered battlefield reverses, in part because of increased Gulf aid to rebel forces.

”If Mr. Obama were to … create safe zones in northern and southern Syria for the rebels, the balance could be tipped against Damascus and Tehran — and U.S. allies would have tangible reason to recommit to U.S. leadership.”

Consider what is being recommended here.

The Post wants Obama to bomb a Syrian nation that has not attacked us, without congressional authorization — to aid rebels whose most effective fighters are al-Qaida and ISIS terrorists.

And we’re to fight this war — to nullify ultra-rich but unhappy Gulf Arabs?

Obama must also “do more about Iranian aggression,” says the Post.

But against whom is Iran committing aggression?

In Syria, Iran is backing a regime we recognized until a few years ago, that is under attack by terrorist rebels we detest. In Iraq, Iran is backing the government we support, against ISIS rebels we detest.

Bottom line: A U.S. attack on Syria is being pushed by the War Party to propel us into a confrontation with Iran, and thereby torpedo any U.S. nuclear deal with Iran.

Cui bono? For whose benefit?

Etes-vous un pseudo-intellectuel?

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Etes-vous un pseudo-intellectuel?

par Mathieu Bock-Côté

Ex: http://www.lefigaro.fr

FIGAROVOX/ANALYSE - Face au tollé engendré par sa réforme du collège, le ministre de l'Éducation nationale a traité ses opposants de «pseudo-intellectuels». Pour Mathieu Bock-Côté, cette accusation révèle qu'une certaine frange de la gauche ne s'est toujours pas réconciliée avec le pluralisme politique.


Mathieu Bock-Côté est sociologue (Ph.D). Il est chargé de cours à HEC Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal ainsi qu'à la radio de Radio-Canada. Il est l'auteur de plusieurs livres, parmi lesquels «Exercices politiques» (VLB, 2013), «Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois» (Boréal, 2012) et «La dénationalisation tranquille: mémoire, identité et multiculturalisme dans le Québec post-référendaire» (Boréal, 2007).


Êtes-vous un pseudo-intellectuel? L'accusation n'est pas neuve mais elle étonne chaque fois. Quand la gauche pontifiante constate que les intellectuels font dissidence, alors qu'elle les croyait à son service, elle les accuse d'être des pseudo-intellectuels. Autrement dit, ce sont des faussaires qui usurpent un beau titre pour se mettre au service de la réaction. C'est de cette manière que Najat Vallaud-Belkacem a exécuté les adversaires de sa réforme des programmes.

Quand la gauche pontifiante constate que les intellectuels font dissidence, alors qu'elle les croyait à son service, elle les accuse d'être des pseudo-intellectuels.

Cette accusation, elle vient souvent des intellectuels de gauche eux-mêmes. On se souviendra du mauvais sort fait à Raymond Aron, traité longtemps à la manière d'un pamphlétaire. Il avait beau être un des grands philosophes de son temps, on le traitait comme un prosateur sans envergure, seulement bon à donner un vernis théorique aux intérêts bien calculés de la bourgeoisie à laquelle il avait prêté serment.

C'était le temps du marxisme religieux. On distinguait alors ceux qui avaient été éclairé par la révélation révolutionnaire et les autres, encore empêtrés dans l'histoire avec ses contradictions et sa part tragique. Les premiers servaient l'humanité, ils travaillaient à l'éclairer et à l'émanciper, les seconds, consciemment ou non, justifiaient les privilèges des uns et la subordination des autres.

Mais le marxisme n'était pas qu'une morale surplombante distinguant entre les forces vives de l'humanité et son bois mort. Il se prenait aussi pour une science, ce qui assurait son surplomb théorique devant le commun des mortels. Une partie importante de la gauche intellectuelle a récupéré ces dernières années cette rhétorique et se permet d'exclure du domaine de la pensée ceux qui ne reprennent pas son jargon ou ses méthodes.

Une partie importante de la gauche intellectuelle a récupéré ces dernières années cette rhétorique et se permet d'exclure du domaine de la pensée ceux qui ne reprennent pas son jargon ou ses méthodes.

taubira-vengeresse-001.jpgAinsi, au fil des ans, Jean Sévillia, Alain Finkielkraut ou Marcel Gauchet ont été accusés successivement de pratiquer la contrefaçon intellectuelle. Le premier ne serait pas vraiment historien, les deux autres certainement pas philosophes. On a aussi fait le coup, au fil du temps à Pierre Manent, accusé d'avoir une connaissance sommaire des œuvres qu'il commente. Si de telles attaques n'étaient pas aussi mesquines, on dirait aisément qu'elles sont hilarantes.

La dernière accusation en date, c'est celle de polémiste. Elle consiste à transformer son contradicteur en aboyeur virulent, qui cherche la querelle pour la querelle, à moins qu'il ne se contente de provoquer cyniquement la bonne société pour augmenter sa visibilité médiatique. Éric Zemmour, qui est un écrivain politique de grand talent, a ainsi été réduit au statut d'histrion ne méritant même pas qu'on lui réponde. En attendant qu'on le fasse taire.

Souvent, les «pseudo-intellectuels» sont accusés d'être réactionnaires. Encore faudrait-il définir ce terme mais il sert moins à qualifier qu'à disqualifier son contradicteur. Il envoie le message suivant: vous êtes réactionnaire, alors pourquoi perdrais-je du temps à débattre avec vous? On parlera même de «penchants réactionnaires», à la manière de passions honteuses qu'un intellectuel bien élevé devrait refouler sans jamais les avouer.

Une certaine frange de la gauche ne s'est toujours pas réconciliée avec le pluralisme politique. Pour elle, la vérité et la justice coïncident toujours. Elle se présente comme le parti du bien.

D'ailleurs, une frange importante de la gauche psychiatrise ses adversaires. Ils seront au gré des querelles xénophobes, homophobes, transphobes, europhobes, islamophobes, et ainsi de suite. L'avantage, lorsqu'on diagnostic un trouble psychiatrique chez son adversaire, c'est qu'on n'a plus à lui répondre. Il a besoin d'une thérapie. Au mieux, on l'accusera de nostalgie. On le laissera alors radoter seul dans son coin, comme un grand-père sénile.

C'est la possibilité même du désaccord de fond qui semble inconcevable pour une femme comme Najat Vallaud-Belkacem. Pour elle, il va de soi que si quelqu'un a vraiment lu et compris sa réforme, il ne pourra que l'approuver. À moins qu'il ne milite consciemment contre le bien commun. Ce sera alors un salaud. C'est-à-dire un homme de droite. Ou qu'il ne comprenne rien à rien. Ce sera alors un idiot. Mais l'adversaire de bonne foi n'existe tout simplement pas.

Une certaine frange de la gauche ne s'est toujours pas réconciliée avec le pluralisme politique. Pour elle, la vérité et la justice coïncident toujours. Elle se présente comme le parti du bien. Les seuls contradicteurs légitimes qu'elle se reconnaitra seront ceux qui se couchent devant elle en se présentant simplement comme de simples ajusteurs comptables. Mais lorsqu'un intellectuel confesse un désaccord de fond, il n'est plus digne de considération.

Un homme «de droite» pourrait aisément reconnaître en Michel Foucault un authentique philosophe même s'il rejette son œuvre. De même, un homme «de gauche» devrait admettre la profondeur philosophique de l'œuvre d'un Julien Freund même s'il ne l'embrasse pas. Ceux qui réservent la philosophie pour leur camp témoignent en fait d'un fanatisme grave. Il est seulement triste de constater qu'on décide de temps en temps d'en faire des ministres.

dimanche, 17 mai 2015

L’État islamique a-t-il perdu la tête?

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L’État islamique a-t-il perdu la tête?

La guerre qui se profile entre Irakiens et Syriens pour remplacer al-Baghdadi !

Source: L’Atlantico

Ex: http://www.noterror.eu

Le « Conseil de la Choura » de l’EI réfléchirait à nommer un chef temporaire pour remplacer Abou Bakr al-Baghdadi, qui aurait été très grièvement blessé lors d’une frappe américaine en mars dernier. Une guerre des chefs fait rage au sein de Daesh, et elle pourrait nuire au califat autoproclamé.

Selon des transfuges de Daesh, le « Conseil de la Choura » de l’État islamique réfléchirait à nommer un chef temporaire pour remplacer Abou Bakr al-Baghdadi, qui aurait été très grièvement blessé lors d’une frappe américaine en mars dernier. Comment l’Etat islamique s’organise-t-il dans ces conditions ? Est-il ralenti ?

Il faut rester prudent. Pour l’instant, aucune confirmation de la mise hors de combat d’Al-Bagdhadi n’est parvenue aux autorités ni aux médias. Nous sommes donc dans le domaine des rumeurs. Ce qui peut aller dans ce sens, c’est qu’aucune déclaration affirmant que le « calife » est bien opérationnel n’est venue contredire ces mêmes rumeurs. Sur le terrain, Daech piétine en Syrie depuis la bataille de Kobané mais grignote du terrain en Irak, particulièrement dans la province d’Al-Anbar. Il est donc impossible pour l’instant de tirer des leçons sur une absence éventuelle du « commandant suprême ».

Une poussée à l’international est aussi sensible, notamment dans le Sinaï, en Libye et en Tunisie. Il convient de rester très prudent dans les pronostics avancés.

Deux Irakiens et un Syrien seraient en concurrence pour ce poste, selon les mêmes sources. Peut-on s’attendre à une guerre des chefs ?

Le problème réside dans le fait qu’Al-Bagdhadi n’a pas désigné de successeur (comme l’a fait Al-Zawahiri au sein d’Al-Qaida en désignant de facto l »émir d’Al-Qaida dans la Péninsule Arabique -AQPA-). Il y a donc un certain nombre de prétendants. Il est probable qu’une guerre des candidatures aura lieu. Techniquement, c’est à la « choura » (le conseil consultatif fort de neuf membres) de désigner un successeur.

Qui est le plus susceptible de l’emporter dans ces luttes d’influence ?

Là aussi, rien n’est certain. Les Américains semblent placer Abd al-Rahman Mustafa al-Qaduli, un ancien professeur de physique irakien en bonne place : d’où la mise à prix de sa tête pour sept millions de dollars depuis quelques jours. Cet individu était jusqu’alors peu connu.

On parlait plutôt d’Abou Ali al-Anbari, un ancien major-général irakien responsable du front syrien de Daech ou d’Abou Muslim al-Turkmani, responsable du front irakien. Abou Luqman Ali Moussa al-Hawikh, le « gouverneur » de Raqqa, la « capitale » de l’État Islamique est aussi évoqué. Il peut en sortir d’autres de la besace.

Quelles peuvent en être les conséquences pour l’organisation ?

Certains chefs locaux risquent de vouloir retrouver leur indépendance.

Il ne faut pas penser que la situation est simple pour Daech qui fonctionne grâce à de multiples alliances conclues avec des tribus et d’anciens cadres du parti Baas irakien. Cette unité est volatile. Cela pourrait conduire à une dislocation du « noyau » de l’État Islamique établi à cheval sur l’est de la Syrie et l’ouest de l’Irak. Cela dit, rien ne dit que Daech est « touché au cœur ». Il faut attendre la suite.

Personnellement, je pense que si al-Baghdadi était mort, il y aurait eu une revendication proclamant qu’il avait rejoint les « martyrs de la cause ». Il est peut être que blessé comme le laisse prétendre la rumeur. Les affaires courantes sont alors réglées par la choura.

Viendra le moment où la nomination d’un remplaçant, même temporaire, sera rendue obligatoire car les activistes islamiques ont besoin d’un chef qui les guide et leur sert d’exemple. Attendons la suite.

http://www.atlantico.fr/decryptage/etat-islamique-t-perdu-tete-guerre-qui-se-profile-entre-irakiens-et-syriens-pour-remplacer-al-baghdadi-alain-rodier-2140400.html

La communauté internationale face au génocide culturel

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PALMYRE VAUT BIEN UNE VRAIE GUERRE
 
La communauté internationale face au génocide culturel
 
Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Les djihadistes du groupe État Islamique, qui se vantent d'avoir détruit des sites antiques en Irak, menacent la ville antique de Palmyre, un joyau du désert syrien inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco. Ce sera le grand test pour une coalition qui prétend faire la guerre contre les obscurantistes de l'émirat auto proclamé.


Il faut sauver Palmyre, menacé par les fous d’Allah de Dæch. Il faut s’en donner les moyens et agir vite. Il faut vitrifier d’une manière ou d’une autre, avant qu'il ne soit trop tard, ceux qui menacent un trésor de la civilisation. Palmyre appartient à tous et tous doivent le défendre à jamais. Si Palmyre est rasé, la communauté internationale et les pays qui prétendent la représenter se seront discrédités à jamais.  Défendre les valeurs des civilisations ce n’est pas seulement dénoncer des crimes de l histoire, c’est montrer qu'on est capable d’empêcher ceux d'aujourd'hui, cette histoire au présent.


"Palmyre est menacé". C'est ce qu'a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH , une ONG qui travaille avec un réseau d'informateurs en Syrie). Après avoir détruit une partie du patrimoine historique de Mossoul ou Raqqa, l'organisation Etat islamique (EI) serait aux portes de Palmyre. "La bataille se déroule à 2 km à l'est de la ville après que l'EI se soit emparé de tous les postes de l'armée entre al-Soukhna et Palmyre", a-t-il précisé.  Cette oasis située à environ 240 km au nord-est de Damas abrite les ruines monumentales d'une grande cité qui fut l'un des plus importants foyers culturels du monde antique. Sa valeur est inestimable, de par son architecture et les techniques gréco-romaines aux traditions locales et aux influences de la Perse. 
La ville faisait partie d’un réseau marchand reliant la Syrie à la Mésopotamie et à la côte méditerranéenne. Le nom de Palmyre est mentionné pour la première fois dans les sources gréco-romaines en 41 av. J.-C., quand Marc Antoine lança ses troupes contre elle, pour leur procurer du butin. En 41 av. J.-C., en effet les Romains essayèrent de piller Palmyre mais ils échouèrent, les habitants de la ville s’étant réfugiés, avec leurs biens, de l’autre côté de l’Euphrate. On en déduit que les Palmyréniens de cette époque étaient encore, pour l’essentiel, des nomades, vivant de l’élevage et du commerce caravanier.


Intégrée à l’Empire romain sous Tibère, en l'an 19, dans le cadre de la province romaine de Syrie, Palmyre entretint d'étroites relations avec la principauté des Sampsigéramides qui s'étendait autour d’Aréthuse et d’Émèse, cette dernière constituant le débouché naturel vers la mer pour le commerce de Palmyre. Dans une inscription provenant du temple de Bel à Palmyre, Sampsigéramos, iI est d'ailleurs désigné comme « roi suprême ». Palmyre atteignit ensuite son apogée sous Hadrien, qui la visita en 129.


Au cours de la crise du IIIe siècle, Palmyre échappa aux invasions perses qui ravagèrent la Syrie en 252 et 260. Après 260, ce fut un notable de Palmyre, Odénat, qui fut chargé par l’empereur Gallien de coordonner la défense de l’Orient. Quand sa veuve Zénobie tenta de prendre le pouvoir comme impératrice avec son fils Wahballat, Palmyre se retrouva impliquée, un peu malgré elle, dans une guerre civile romaine. En 272, vaincue par Aurélien à Antioche puis à Émèse, Zénobie se replia avec ses troupes sur Palmyre, où Aurélien vint la poursuivre. Dans un premier temps les notables de Palmyre se rallièrent à Aurélien et chassèrent Zénobie, qui fut arrêtée. Aurélien laissa à Palmyre une petite garnison et rentra en Italie. À ce moment éclata dans la cité une révolte qui tenta de remettre le pouvoir à Antiochos, le père de Zénobie. Aurélien revint sur ses pas, mata la révolte et ne semble pas avoir exercé de représailles sur la ville.


Selon Jean Starcky, les Palmyréniens de l’époque hellénistique adoraient une divinité suprême nommée Bôl (« le Seigneur » dans le dialecte araméen de Palmyre). Très tôt, sous l’influence de Babylone, ce dieu suprême fut désigné comme Bel, forme babylonienne. D’autres dieux lui étaient associés comme Aglibôl (dont le nom conserve la forme ancienne) et Malakbêl, littéralement « l’Ange (malak) du Seigneur (Bel) ». Ce sont là, semble-t-il, les dieux historiques de Palmyre.


Avec l’arrivée d’autres Syriens ou de nomades arabes de plus en plus nombreux, d’autres dieux vinrent ajouter leurs sanctuaires à celui de Bel, voire s’y assimilèrent. C’est ainsi qu’on éleva un temple au dieu solaire syrien Baalshamin (littéralement « le Seigneur (Baal) des Cieux (shamin) »), qui fut assimilé à Bel. D’autres Arabes édifièrent à l’ouest de la ville un sanctuaire à la déesse arabe Allat, assimilée par les Grecs à Athéna. Dans ce temple, fouillé par les archéologues polonais, ont été retrouvées deux statues d’Allat : la première, du Ier siècle, représente la déesse comme un lion protégeant une gazelle, la seconde, plus récente, est tout simplement une statue en marbre d’Athéna, dans le style de Phidias, importée de Grèce. Au sud du sanctuaire de Bel se trouvait le sanctuaire de Nébo, un dieu d’origine babylonienne (Nabû), assimilé par les Grecs à Apollon.


Le culte le plus important était rendu à Bel, le dieu protecteur de la cité. C’est à lui que fut dédié l’immense sanctuaire de Bel, entouré de portiques, orné de dizaines de statues de bienfaiteurs ayant contribué à le construire. Ce sanctuaire, à peu près contemporain du Temple de Jérusalem, bâti par Hérode Ier le Grand, lui était très comparable, tant pour les dimensions que pour la disposition générale et le style architectural. Sur l’immense parvis ouvert sur la ville par des propylées entourés de deux tours se trouvaient un bassin, un autel monumental pour les sacrifices, une salle des banquets où se réunissaient les prêtres de Bel, et surtout la cella monumentale, à laquelle sans doute seuls les prêtres pouvaient accéder. À l’intérieur, deux niches surélevées (l’équivalent du Saint des Saints) contenaient les statues divines. Concession à l’Empire romain, on y plaça au Ier siècle aussi la statue de Germanicus et de Tibère.


Palmyre est découverte par les marchands anglais d'Alep en 1691, et des descriptions de ses vestiges, enrichies de gravures saisissantes, sont publiées par Wood en 1753. Ainsi dès le XVIIe siècle, Palmyre devint célèbre en Europe. Ses magnifiques ruines, la qualité classique de son architecture remontant à l’époque romaine (IIe siècle), formèrent un contraste saisissant avec le désert alentour.

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Au XIXe siècle, les Ottomans y installèrent une petite garnison, tandis que les archéologues venus d’Europe et des États-Unis commencèrent l’étude systématique des ruines et des inscriptions.
Après la Première Guerre mondiale, la Syrie est occupée par les Français dans le cadre d’un mandat de la Société des Nations. L’armée française implante à Palmyre une unité de méharistes et construit un terrain d’aviation pour le contrôle aérien de la steppe. Les fouilles archéologiques sont organisées sur une grande échelle : le village qui occupait le sanctuaire de Bel est détruit et la population relogée dans une ville moderne construite au nord du site archéologique, tandis que le temple antique est restauré.
Depuis l’indépendance de la Syrie, la ville moderne de Tadmor s’est considérablement développée. Le terrain d’aviation est devenu une base militaire, mais le projet d'en faire un aéroport civil pour développer le tourisme n’a jamais été mené à bien. Il y a aussi une prison. Comme dans l’Antiquité, la ville vit de l’agriculture dans l’oasis, de l’élevage bédouin dans la steppe, tandis que les profits autrefois tirés du grand commerce sont remplacés par les revenus non négligeables du tourisme.


Mais il n y a plus de touristes et l'héritage de l'antiquité est sous la menace de ceux qui veulent tout détruire de ce qui n’est pas eux. Le devoir de mémoire est,  cette fois, un devoir d’histoire et d’ingérence militaire, de guerre des civilisations contre le génocide culturel  de sauvages aussi fanatiques que barbus. Il faut avant qu'ils rasent Palmyre, les détruire…. Sinon arrêtez de parler au nom de la civilisation. On a le droit de parler de ce que l’on est capable de défendre et parfois il faut tuer et mourir pour des pierres qui portent témoignage du génie des hommes.


Palmyre ne doit pas être détruite.

Taubira et Najat-Belkacem: les ministres de la diversité ne sont pas intouchables

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DE L’INSTRUMENTALISATION DE LA XÉNOPHOBIE
 
Taubira et Najat-Belkacem: les ministres de la diversité ne sont pas intouchables

Raoul Fougax
Ex: http://metamag.fr
 
La charge de Nicolas Sarkozy contre Najat Vallaud-Belkacem, sans oublier Christiane Taubira, n’aura pas été inutile. Immédiatement en effet le Ps a réagi, dénonçant des relents xénophobes dans les propos de l’ancien président. Le mot xénophobie a été employé à tort par Cambadélis mais volontairement pour ne pas prononcer celui qui tue : racisme ! En effet la xénophobie s’adresse à des étrangers et pour le moment encore, en France, pour être ministre, il faut être français. Ce que Cambadélis  regrette peut être.

Alors on voit bien l’argument. On s’attaquerait particulièrement à ces deux ministres parce que femmes toutes les deux, parce que noire pour l’une et d’origine étrangère et musulmane pour l’autre. 

Comment nier que cela doit en énerver quelques uns. Le plus intéressant est cependant ailleurs. Il est dans le calcul de François Hollande. Incapable de satisfaire la gauche sur l’économie, il tente, on le sait, de l’apaiser par subversion sociétale.

Or, pour cette action de démolition des repères traditionnels français, il y a deux ministères clés, la justice et l’éducation nationale. CQFD. On l’a vu pour le mariage homosexuel et cela continue avec la réforme des collèges.

François Hollande passe son temps à instrumentaliser le passé. Il le fait dans le sens de la culpabilisation mémorielle pour renforcer le totalitarisme anti raciste. On passe des camps à l’esclavage sans oublier les migrants et les dangers de l’islamophobie. On rapace, mais c’est essentiel.

L’ami de Fidel Castro a donc nommé, avec des conseillers éclairés, deux ministresses bien identifiées idéologiquement aux postes les plus sensibles. C’est l’arme de dissuasion massive en fait. 

Des qu’on met en cause une réforme qui mine notre identité familiale et historique ou qui discrimine la culture traditionnelle européenne et française on hurle au racisme.  C’est facile. Et si il y a du racisme non dit, il n’est certes pas toujours du même coté. Sexisme militant, suspicion de tout ce qui est virilité traditionnelle ou enseignement classique, nos deux ministres ont du mal à résister à leurs pulsions pour une politique de discrimination négative et d’exclusion de ce qui n’est pas leur France rêvée qui, pour de nombreux Français, est un cauchemar cosmopolite.

Sarkozy lui-même, attaqué pour ses origines hongroises et juives, n’a pas  hésité à utiliser les mêmes ficelles en sortant de son chapeau  des Rachida Dati et autres Rama Yade. Il n’ose pas dire qu’il avait mieux choisi que François Hollande, mais il le pense très fort.

Personne dans notre système n’échappera à la case diversité, encore moins le Fn "mariniste" que les autres, s'il venait aux affaires.

Le problème n’est pas finalement la diversité, assumée, et on a le droit d’ailleurs de préférer Gaston Monnerville à une Taubira, mais son exploitation par un totalitarisme anti raciste.  Ce système  veut imposer une priorité des minorités ethniques religieuses et sexuelles et par une autre forme de discrimination  liée à la xénophilie.

Si on ne peut être xénophobes vis à vis de deux ministres français, on peut dénoncer,de leur part, une certaine xénophilie qui conduit à une  nouvelle forme évidente, même si sournoise, de discrimination. 
 

Capire la Russia

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Capire la Russia

Intervista a Paolo Borgognone

L'autore di "Capire la Russia" (Zambon Editore, 2015) traccia un quadro delle dinamiche politiche e sociali nella Russia postsovietica degli ultimi 25 anni. [Alberto Melotto]

 

di Alberto Melotto

Ex: http://www.megachip.info

"Il puritanesimo è l'ossessionante paura che qualcuno, da qualche parte, possa essere felice". Questo aforisma di Henry Louis Mencken ci sembra appropriato ad introdurre il volume Capire la Russia di Paolo Borgognone (Zambon Editore, 2015) che non è soltanto una cronaca degli ultimi venticinque anni di tempestosi rapporti fra il ricco mondo consumista e il (non più) misero mondo comunista, ansioso di liberarsi degli umili stracci di Cenerentola. E' innanzitutto lo studio di un sentimento atavico, pressoché impossibile da estirpare, venato di bluastre striature di fanatismo, come tutte le pulsioni tristi: la russofobia. Come tanti alunni di scuola elementare, ingobbiti nella lettura di un abbecedàrio della paura, ripetiamo quel che ci è stato insegnato fin dalla più tenera età: meglio diffidare di tutto ciò che viene da est. In altre parole: viviamo in una perenne condizione di strabismo culturale e politico.

Molti vedono il fascismo dove non c'é, lo stesso Borgognone ha dovuto subire questa accusa per non aver descritto gli anni di Putin in maniera manichea e pregiudizievolmente ostile, e non lo sanno vedere dove, invece, è purtroppo assai presente, ovvero l'Ucraina e gli stati baltici ormai prede di movimenti neo-nazisti che non si nascondono più nei vicoli oscuri della storia, ma riemergono baldanzosi, per tornare a macchiarsi di crimini odiosi. E ancora: paventiamo la rinascita di un Impero russo, e non ci accorgiamo che un altro Impero, quello statunitense, ci obbliga a muoverci sullo scacchiere internazionale come marionette obbedienti, ad appoggiare regimi che sventolano il simbolo della svastica nel cuore dell'Europa.

Nel volume Capire la Russia si può trovare una dettagliata descrizione del golpe di EuroMaidan: qui si parla di influenti attori dell'establishment statunitense che incitano la folla (peraltro interessata: un tanto al giorno per farsi riprendere dalle tv, tre volte tanto per mettersi a picchiare i poliziotti) a liberarsi dal giogo del cosiddetto dittatore corrotto Viktor Janukovyc per legarsi mani e piedi ai voleri della tecnocrazia di Washington e Bruxelles. C'è il racconto di una Russia, offesa e calpestata negli anni novanta del secolo scorso che prova, faticosamente, a riprendere contatto con la propria identità, anche attraverso il ricorso alla fede ortodossa.

Milioni di persone, donne e uomini, che intravedono nel luccichìo del bazar d'occidente qualche sinistro bagliore, in grado di confondere per qualche istante ma non di accecare per sempre. Come dice Giulietto Chiesa nell'introduzione al libro di Borgognone, la Russia si è risvegliata. Diversamente dalla nostra opinione pubblica, che ancora è immersa in un sonno malsano, popolato di nemici immaginari. Come ulteriore invito alla lettura, proponiamo di seguito alcune domande all'autore di Capire la Russia.


***

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Nel tuo volume appare chiaro il giudizio negativo su Boris Eltsin e il suo decennio di privatizzazione selvaggia di un'intera nazione, vorrei che ci spiegassi meglio cosa pensi di Michail Gorbacev, a tuo avviso il suo ruolo è stato quello di un improvvido legislatore, inconsapevole di quel che sarebbe accaduto con il suo programma di riforme, oppure la sua opera si può focalizzare come una sostanziale complicità nei confronti del processo di occidentalizzazione forzata della Russia/Urss?

Il mio giudizio politico su Mikhail Gorbaciov è decisamente negativo. Tale giudizio è corroborato dalle parole stesse dell'ultimo segretario generale del PCUS, che lo scorso anno, ricordando l'epoca della perestrojka, ebbe a dire: «Sembrava che avessimo preso Dio per la barba». Da questa dichiarazione, di esplicita autocritica per «l'eccesso di sicurezza in se stessi» degli architetti "comunisti riformisti" del crollo dell'URSS, si deduce l'elevato tasso di pressapochismo, improvvisazione e impreparazione politica ed economica dei fautori della perestrojka, eurocentrici sostenitori della "ristrutturazione" semicapitalistica dell'URSS mediante l'inoculazione, nel sistema sovietico, di consistenti dosi di liberismo mutuate direttamente dal modello thatcheriano (gli economisti "riformisti" del PCUS infatti, da Abalkin ad Aganbegjan, passando per Petrakov, Javlinskij e Shatalin, non avevano una teoria e un programma economici propri).

La conversione dell'economia sovietica a forme protocapitalistiche ispirate al capitalismo di libero mercato favorì e consolidò l'ascesa politica di una "nuova classe" di imprenditori privati, nati e cresciuti tra i settori di classe media del Komsomol e tra i manager dell'industria statale, che dopo il 1991 assunse indirettamente il controllo politico del Paese (modello del "governo indiretto dei businessmen") e che, in Occidente, è conosciuta (e, ahimè, mediaticamente riverita) con il nome di "oligarchia". Fu sotto Gorbaciov che si svilupparono le forme embrionali della futura plutocrazia cleptocrate filoccidentale che, con la presidenza Eltsin, dominò e rapinò la Russia fino a distruggerne ogni residuo di Stato sociale assistenziale e nazionale sovrano. Il gorbaciovismo politico non fu meno improvvisato del gorbaciovismo economico. Gorbaciov favorì dunque quella che Costanzo Preve ha definito la «controrivoluzione dei ceti medi sovietici» che, tra il 1989 e il 1991, affossò l'URSS.

In questo ambito, infatti, il versante politico della perestrojka, la glasnost', attraverso l'allentamento dei meccanismi di controllo e repressione nei confronti del secessionismo e dello sciovinismo interno alle repubbliche sovietiche a struttura europea e assimilate per via militare all'area eurasiatica dopo il 1940-'45 (Paesi baltici, Volinia, Galizia, Bessarabia), "scoperchiò il Vaso di Pandora" dei nazionalismi radicali russofobici, tra i fattori determinanti, nel 1991, lo smantellamento dell'URSS come Stato unitario. In ambito internazionale infine, Gorbaciov favorì il processo di riduzione dell'URSS e della Russia a semi-colonia dell'Occidente (si veda a riguardo il vergognoso trattato sull'autolimitazione della dislocazione degli armamenti convenzionali sul territorio sovietico, firmato da Gorbaciov con la controparte occidentale nel 1990).

Di fatto, Gorbaciov e la sua cricca (Shevardnadze, Jakovlev, ecc.) di "riformisti" teorizzarono, propugnarono e favorirono la metamorfosi del sovietismo in liberalismo. E il liberalismo è un'ideologia e una prassi politica radicalmente incompatibile con l'inconscio collettivo (tradizionalista) russo. Per questo motivo, Gorbaciov non gode di particolari simpatie in patria (in "compenso" però è, comprensibilmente quanto interessatamente, molto amato dagli intellettuali e dalle classi dirigenti neoliberali occidentali).

Gennadij Zjuganov, leader del Partito Comunista Russo KPRF, nei primi anni '90 stabilì rapporti con alcuni ambienti della destra italiana, con i quali aveva in comune l'idea di salvaguardare la sovranità statuale dalla globalizzazione made in USA. Tu guardi con curiosità al cambiamento portato avanti da Marine Le Pen "l'ultima marxista di Francia" all'interno del suo Front National. Ci vuoi spiegare se e come è possibile un dialogo tra forze così diverse, sul tradizionale asse destra-sinistra, per ridare prospettiva politica e centralità al Vecchio Continente, l'Europa?

Bisognerebbe domandarlo al premier ellenico, Alexis Tsipras, leader di un partito di sinistra radicale (Syriza) che, nel gennaio 2015, ha costituito un'anticonformista maggioranza di governo non con i socialdemocratici filo-UE e filo-NATO de Il Fiume bensì con Greci Indipendenti, un partito nazional-conservatore di destra, ma rigorosamente anti-austerity e russofilo. Se Tsipras avesse ragionato attraverso gli anacronistici schemini ideologici novecenteschi della post-sinistra italiana (argine politico contro "la destra" genericamente intesa, persistenza del dogma ideologico dell'"antifascismo in totale assenza di fascismo", dialogo discontinuo ma sempre possibile e alleanze a corrente alternata con i "democratici" di centrosinistra, russofobi, pro-UE e pro-NATO), a quest'ora la Grecia non avrebbe un esecutivo timidamente sovranista e critico nei confronti della geopolitica atlantista, bensì sarebbe in balìa di un vuoto politico interno o, peggio, avrebbe un esecutivo di centrosinistra Syriza-To Potami, supinamente di complemento ai diktat neoliberali di Bruxelles e ai desiderata neocoloniali di Washington.

Personalmente, pur rimanendo un antifascista sostenitore della persistenza della dicotomia destra/sinistra (sebbene ridefinita su nuovi assi e trasformata dopo il 1989), sono al contempo un critico e un oppositore radicale della società liberale postmoderna centrata sull'egemonia ideologica del Politicamente Corretto e pertanto mi trovo dichiaratamente d'accordo con Giulietto Chiesa quando sostiene: «Io comincio a pensare che l'Italia si possa salvare soltanto attraverso una grande alleanza democratica e popolare» e non tramite la stantia e falsa di riproduzione "dialettica" tra un centrodestra neoliberale, pseudo-conservatore, perbenista e atlantista e un centrosinistra ultraliberale, libertario, pseudo-progressista e atlantista.

La dicotomia centrodestra/centrosinistra riproduce pedissequamente il modello di sfruttamento, alienazione e controllo tardocapitalistico. Occorre, nella fase attuale, connotata dalla radicalizzazione delle politiche di guerra neocoloniale verso l'esterno e di smantellamento dei residui di sovranità, socialità e democrazia dei singoli Stati all'interno, cominciare a pensare a qualcosa di nuovo. D'altronde, a fronte dell'emergenza della guerra di liberazione, tra il 1944 e il 1945, Togliatti non si era alleato, nel CLN, persino con i monarchici? In Russia invece, l'antitesi europea destra/sinistra non ha alcun valore, la storia del grande Paese eurasiatico lo dimostra e solo chi è male informato o in malafede può far finta di non vederlo.

Nel pensiero di Alexander Dugin, attratto dall'idea di "socialismo nazionale" ma anche da autori tabù come Julius Evola, si identifica la Russia come segnata da un destino assai particolare e scomodo, essere parte fondante di un impero, questa nozione non è contraddittoria rispetto all'idea di un nuovo polo geopolitico, area comune euroasiatica sottratta all'influenza statunitense? Perché gli europei dovrebbero fidarsi della Russia? Il tempo dell'autocrazia, di marca zarista o staliniana è davvero finito?

Occorre innanzitutto distinguere nettamente tra le definizioni di "impero" e di "imperialismo", che non sono sinonimi, contrariamente a quanto veicolato dalla vulgata mediatica russofobica corrente. L'"impero" è principalmente una categoria metafisica, un «servizio religioso», per citare le parole di Alain de Benoist. L'"impero" è, nel caso eurasiatico, l'epifania della "Terza Roma", bizantina, ortodossa, profondamente influenzata dalla tradizione dei "popoli della steppa" (unni, tataro-mongoli), un ancestrale e non sempre lineare crogiuolo di identità tradizionali, popoli, culture, lingue, religioni e vissuto storico, unificato dalla comune consapevolezza di appartenere e votarsi a una "missione universale".

La categoria di "impero" è ostile al particolarismo etnico dello Stato nazionale, al nazionalismo borghese, al razzismo, a ogni forma d'intolleranza religiosa. L'"impero" ha peculiarità geopolitiche tellurocratiche. Si configura, nell'ambito della geopolitica dei grandi spazi, o dei blocchi geopolitici continentali, in opposizione all'imperialismo, ossia alla strategia talassocratica anglosassone di compimento della teoria liberaldemocratica postmoderna della "fine capitalistica della Storia" e del trionfo illimitato della società tecno-mercantile dei consumi, dei desideri e dell'alienazione di massa. L'imperialismo utilizza i nazionalismi etnici e gli sciovinismi campanilistici per aprire delle fratture politiche all'interno delle singole unità statuali che vuole ricondurre al proprio dominio.

L'imperialismo è omologatore e tende allo scioglimento, nella postmoderna "società liquida", delle identità collettive, riconvertite in tribalizzati atomi di consumo e desiderio capitalistico. L'"impero" è invece custode geloso di identità e culture premoderne. Quella russa è una «nazione costitutiva di impero» (cit. Alain de Benoist), gli USA non sono che una «democrazia imperialista». Naturalmente, non vedo incomponibilità tra l'idea moderna di Stato-Nazione e l'idea premoderna di "impero", perché gli Stati possono sopravvivere, seppure ridimensionati rispetto ad alcune prerogative sovrane, come unità nazionali interne al summenzionato blocco continentale eurasiatico.

Il modello da seguire è, a mio avviso, quello della nascente Unione eurasiatica indicata da Putin. Per quel che riguarda i temuti "residui autocratici stalinisti" in Russia, credo che essi siano presenti più nella letteratura e nella pubblicistica scandalistica (infogossip politico) occidentali che non nella realtà delle cose. Oggi la Russia tende verso la concretizzazione di un sistema politico interno di «democrazia sovrana» nazionalmente orientata all'autonomia geopolitica ed economica, che ricorda più il gollismo francese o il neoperonismo argentino che non lo stalinismo. Il modello politico di «democrazia sovrana» dovrebbe essere guardato con particolare attenzione da chi, nei Paesi della UE, si oppone alla riduzione dell'Europa al rango di vassallo strategico degli USA per il tramite della NATO, del Trattato transatlantico di libero scambio e libero commercio (TTIP) e dell'invasività dei modelli consumistici, televisivi e mediatici più in generale, provenienti da Oltreoceano.

Negli anni '70 Pier Paolo Pasolini affermava non esservi più una vera distanza tra un giovane comunista e un giovane fascista, i due tipi erano antropologicamente affini, a suo dire: in questo senso, la Russia odierna è riuscita a preservare una propria diversità rispetto ad alcuni deleteri stili di vita occidentali, quali l'uso smodato di tecnologie, l'individualismo sfrenato, la chiusura nel particolare? Esiste ancora una comunità nazionale in Russia, e se la risposta è positiva, ciò si deve anche, paradossalmente, all'attacco mediatico e militare che viene dal blocco atlantico?

Dopo il 1991, la Russia è diventata un Paese capitalistico a regime neoliberale oligarchico. Ciò significa che l'allora cricca "democratica" di Eltsin e dei Chicago Boys (tutti economisti liberisti, thatcheriani, provenienti dalle cellule dipartimentali universitarie del PCUS, ossia tutti rampanti intellettuali di classe media forgiatisi all'interno delle strutture ideologiche del Partito comunista, una burocrazia che mirava esclusivamente alla perpetuazione e alla salvaguardia dei propri privilegi castali, anche al prezzo di convertire se stessa alla più ferrea fede politica neoliberale) brigò per mutare la "struttura nazionale russa" (tradizionalista, eurasiatista e socialista) in direzione liberale, atlantista e liberista.

Eltsin e i "democratici", dopo il 1991, posero in essere un vero e proprio tentativo di ingegneria sociale volto a eliminare gli ancestrali contenuti tradizionalisti, eurasiatisti e socialisti dell'inconscio collettivo russo mediante la promozione degli pseudo-valori liberaldemocratici occidentali all'interno del corpo sociale russo. Il tentativo eltsiniano di occidentalizzazione della società russa diede inizialmente i suoi frutti perché buona parte dei ceti medi autoctoni, all'inizio degli anni Novanta del XX secolo, aveva effettivamente rivestito se stessa di abiti mentali neoliberali. Importante citare, a riguardo, le seguenti parole del noto politologo neocon e pervicacemente atlantista Samuel P. Huntington: «Un sondaggio condotto nel 1992 su un campione di 2069 russi europei indicava che il 40 per cento degli intervistati era "favorevole all'Occidente", il 36 per cento "contrario all'Occidente e il 24 per cento "incerto"». (S. P. Huntington, Lo scontro delle civiltà e il Nuovo Ordine Mondiale, Garzanti, Milano, 1996, p. 206).

Nel febbraio 2015, vent'anni dopo e al culmine dell'offensiva atlantista contro la Russia, l'81 per cento dei russi intervistati da un sondaggio Levada Center esprimeva un'opinione «negativa» o «molto negativa» rispetto agli USA e il 71 per cento avversava allo stesso modo la UE. L'attacco mediatico, politico, economico e militare condotto dal blocco atlantico contro la Russia aveva suscitato la reazione patriottica e identitaria antioccidentale dei russi, che sembravano aver finalmente archiviato le alchimie ingegneristico-sociali dei mad doctors radunati attorno a Boris Eltsin tra il 1991 e il 1999. Tuttavia, la sensibilità nazionalpatriottica di ampia parte della società politica russa non deve essere ravvisata esclusivamente come elemento di istintiva risposta identitaria dinnanzi alla giusta percezione del pericolo atlantista, divenuto evidente con il processo di espansione a Est della NATO.

La maggior parte dei russi non è patriottica perché si sente accerchiata dall'Alleanza atlantica ma in quanto strutturalmente adattata a un inconscio collettivo che potrei definire "conservatore" e "rivoluzionario" al contempo. L'inconscio collettivo identitario ("conservatore-rivoluzionario" o "nazional-bolscevico") russo affonda le sue radici nella storia dell'immenso Continente-Impero eurasiatico e non è pertanto un fattore di mera contingenza difensiva. Tra l'altro la "struttura russa", tradizionalista e nazional-bolscevica, rifiuta l'esclusivismo etnonazionalista, la xenofobia e lo sciovinismo tipico degli Stati-Nazione borghesi e coloniali europei. Nel momento in cui, segnatamente sotto Pietro il Grande, la Russia ebbe tentazioni scioviniste e coloniali, ciò fu dovuto all'adozione, da parte dello "zar riformatore", degli «obiettivi diplomatici che le suggerivano gli stranieri» (A. de Benoist, A. G. Dugin, Eurasia. Vladimir Putin e la grande politica, Controcorrente, Napoli, 2014, p. 87).

Determinante, nel novero del complesso di valori culturali identitari alla radice della particolare e del tutto originale "struttura russa", il ruolo esercitato dalla spiritualità ortodossa come fattore di mobilitazione delle masse in chiave nazionalpatriottica (si veda l'alleanza antifascista tra "trono e altare" stabilita tra Stalin e la Chiesa Ortodossa Russa nel 1941, come motore ideologico della Grande Guerra Patriottica). In definitiva, sono perfettamente d'accordo con Giulietto Chiesa, nel momento in cui, in una recente intervista, ha affermato: «La Russia, indipendentemente da chi la comanda, è la Russia: ha una sua cultura a parte. Non potrà mai diventare un Paese consumistico stile Usa. Sarebbe bene che l'Occidente lo capisse una volta e per tutte» (A. De Alberti, Giulietto Chiesa: «Putin autocrate? Solo per USA e UE», intervista a Giulietto Chiesa, in «Lettera 43», 2 maggio 2015).

La tregua in Ucraina sembra ormai essere stata definitivamente spazzata via, quali scenari dovremo aspettarci nei prossimi mesi?

Non azzardo previsioni sul futuro, mi limito all'analisi del presente. E ritengo che l'unica chance che le forze europee d'opposizione alla guerra e all'imperialismo hanno per fermare la spedizione coloniale portata avanti dalle truppe e dalle milizie ultranazionaliste di Kiev nella Novorossija è quella di battersi per l'uscita dei Paesi che ne fanno parte dalla NATO. La sconfitta del fascismo oggi passa per la fuoriuscita dalla NATO. L'orologio nucleare, che alla mezzanotte segnerà l'ora della guerra atomica, attualmente indica le 23:57.

Rifuggo dall'agitare scenari apocalittici e catastrofisti ma rilevo come sia in corso una guerra (politica, economica, militare, mediatica e culturale) d'aggressione degli USA e dei loro lacchè della NATO contro la Russia. Chi in Italia si oppone a tale strategia bellica, alla «quarta generazione della guerra» (la guerra politica e psicologica), deve battersi per promuovere l'uscita del Paese dalla NATO. Una sfida titanica quanto essenziale per ritrovare la sovranità nazionale e, in prospettiva, la sovranità di un Continente europeo che non può non essere alleato della Russia in funzione anti-egemonica.<7p>

L'Europa non potrà essere sovrana, neanche culturalmente, fintantoché sarà militarmente presidiata da truppe nordamericane. Concludo riportando alla memoria una frase del compianto Costanzo Preve, che nel 2010 disse: «Sarebbe stata possibile la filosofia di Socrate con una guarnigione militare persiana a presidio dell'Acropoli di Atene?». La risposta è assai semplice: no. Allo stesso modo, non è possibile lo sviluppo di un pensiero filosofico europeo autonomo fino a quando l'Europa sarà, dal punto di vista geopolitico e militare, un vassallo degli USA.

(9 maggio 2015)

samedi, 16 mai 2015

Hillary Clinton delata la agenda oculta del nuevo orden mundial para la religión

por José Javier Esparza

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Un incómodo manto de silencio se ha extendido sobre las sorprendentes palabras de Hillary Clinton. Quizá la dama ha hablado más de lo conveniente.

“Los códigos culturales profundamente arraigados, las creencias religiosas y las fobias estructurales han de modificarse. Los gobiernos deben emplear sus recursos coercitivos para redefinir los dogmas religiosos tradicionales”. Estas palabras de Hillary Clinton, pronunciadas públicamente y sin tapujos en un simposio pro abortista, han dejado a más de uno con la boca abierta.

¿Reformar coercitivamente las religiones? ¿Dónde queda entonces la libertad religiosa? ¿Modificar las identidades culturales? ¿Dónde queda entonces la libertad, simplemente, de existir? Semejantes intenciones, en boca nada menos que de la principal candidata demócrata a la presidencia de los Estados Unidos, deberían haber abierto un fuerte debate. No ha sido así. Muy significativamente, los principales medios de comunicación en todo occidente han preferido silenciar el asunto. Revelador.

¿Qué significa eso que ha dicho Hillary Clinton? Uno, que los “códigos culturales profundamente arraigados”, esto es, las identidades culturales tradicionales, son en realidad nidos de “fobias estructurales”, es decir, prejuicios que es justo y razonable eliminar. Dos, que dentro de esas “fobias estructurales” están “los dogmas religiosos tradicionales”. Tres, que los gobiernos, el poder público, están legitimados para utilizar su fuerza coercitiva contra los dogmas religiosos y las identidades culturales.

Cuando se repara en que esa fuerza coercitiva es, en plata, el “monopolio legal de la violencia”, uno frunce inevitablemente el ceño en un gesto de preocupación. Cuando además se constata que las “fobias” y los “dogmas” son los principios tradicionales de la civilización occidental, es decir, la filosofía natural (por ejemplo, el derecho a la vida), entonces la preocupación asciende hasta la alarma. Lo que Hillary Clinton ha expresado es un proyecto político totalitario de ingeniería social y cultural. Ni más, ni menos.

Ese proyecto ya está en marcha

¿Sorprendente? En realidad, no tanto. Esos tópicos no son nuevos: circulan en la ideología moderna desde la revolución francesa. Por otro lado, guardan perfecta consonancia con lo que hemos venido viendo en occidente en los últimos veinticinco años, desde la caída del Muro de Berlín en 1989: los programas de ingeniería social de la ONU –con frecuencia avalados por los Estados Unidos-, las políticas abortistas y homosexualistas adoptadas por casi todos los países europeos y el desmantelamiento de las identidades étnicas en el espacio occidental. Hillary Clinton se ha limitado a hacer patente lo que ya estaba latente.

Estas palabras de Hillary Clinton han sido interpretadas en clave estrictamente norteamericana: son un proyecto de ingeniería social –más bien diríamos espiritual- en un país que se precia de haber nacido sobre la base de la libertad religiosa. Es cierto que, en el contexto norteamericano, semejantes ideas no dejan de ser una rectificación de la propia identidad fundacional del país, de manera que es comprensible el estupor de muchos. Sin embargo, los propósitos de Clinton forman parte de los temas habituales de la izquierda yanqui desde 1968. Por así decirlo, lo que hemos visto ahora es su “puesta de largo”, su transformación en programa político sin camuflajes.

Del mismo modo, muchos observadores han visto en estas declaraciones de Hillary Clinton una especie de declaración de guerra contra el cristianismo. Es también una perspectiva correcta, pero incompleta: la guerra no atañe sólo a las religiones tradicionales, sino que se extiende, como dice la propia señora Clinton, a los “códigos culturales arraigados”. Es decir que toda identidad cultural histórica, sean cuales fueren su espacio y naturaleza, deben también ser reformadas coercitivamente por el poder público. No es sólo la religión la que corre peligro; la amenaza se extiende a cualquier rasgo identitario que no encaje con el programa del “tiempo nuevo” marcado por la globalización y su potencia hegemónica, que son los Estados Unidos de América.

¿Y los europeos qué hacemos? En general, seguir la estela. Bien es cierto que el camino presenta complicaciones inesperadas y éstas han tardado poco en surgir. Es francamente difícil mantener la cohesión social en un contexto de desmantelamiento de los “códigos culturales profundamente arraigados”. A este respecto la experiencia francesa es sumamente interesante: desde los años 80, Francia ha vivido un proceso de construcción de una nueva identidad sobre la base de la llamada “identidad republicana” que, en la práctica, ha consistido en la destrucción de los referentes clásicos de la nación y su sustitución por dogmas nuevos. “Francia –decía De Gaulle- es una nación europea de raza blanca y religión cristiana”. Empezó a dejar de serlo muy poco después de la muerte del general. El europeísmo se convirtió en una suerte de cosmopolitismo que veía a Francia como protagonista de un mundo sin fronteras, un mundo en el que la propia Europa no es otra cosa que una región privilegiada en el contexto global.

Asimismo, cualquier factor de carácter étnico –racial, cultural, etc.- empezó a ser tabú en provecho de una sociedad de nuevo cuño edificada sobre la afluencia masiva de población extranjera. En cuanto a la religión, iba a ser sistemáticamente postergada en la estela de un laicismo radical que no ha amainado ni siquiera cuando Sarkozy, en San Juan de Letrán, descubrió ante Benedicto XVI los valores del “laicismo positivo”. El resultado ha sido una nación desarticulada en lo político, lo económico y lo social. El discurso oficial sigue caminando hacia el mismo sitio, pero la realidad social ya marcha por otra. El crecimiento del Frente Nacional no es un azar. Los políticos tratan de reaccionar adaptándose al terreno. Lo último fue ver al primer ministro Valls, que el año anterior había abierto institucionalmente el ramadán, reivindicar ahora el carácter inequívocamente cristiano de Francia. Quizá demasiado tarde.

Sea como fuere, lo que ha expuesto la candidata demócrata a la presidencia de los Estados Unidos es mucho más que una declaración de intenciones: Es cabalmente el programa del nuevo orden mundial, que para imponerse sin grandes resistencias necesita, precisamente, derruir los arraigos culturales y las religiones tradicionales. Era inevitable que alguien terminara invocando la fuerza del Estado para ejecutar coercitivamente la operación. Hillary Clinton lo ha hecho. La izquierda europea, muy probablemente, se subirá al carro. Así veremos a nuestra izquierda respaldar la política mundialista en nombre del progreso. Las vueltas que da la vida…

Fuente: La Gaceta

Extraído de: La próxima guerra

Nouveaux programmes scolaires: détruire l’identité nationale

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Nouveaux programmes scolaires: détruire l’identité nationale

Les programmes scolaires revisités par Mme Najat Vallaud-Belkacem mettent l’islam en valeur et tentent d’abolir la transmission de la culture française et européenne. Cette entreprise, fort bien ciblée, est parfaitement corrélée au processus d’immigration de peuplement invasive, de colonisation et d’islamisation. Les nouveaux programmes prévoient qu’une partie de  l’histoire de France sera facultative (chrétienté médiévale) mais l’histoire de l’islam (truquée, on peut le prévoir…) obligatoire.

La logique islamisatrice

On croit rêver : en effet, dans les nouveaux programmes du collège concoctés par la ministre de l’Éducation nationale, Mme Najat Vallaud-Belkacem, l’histoire de la chrétienté médiévale, des Empires byzantin et carolingiens ou de la période des Lumières devient facultative. En revanche, en 5e, l’étude des débuts de l’expansion de l’islam est… obligatoire ! Le Conseil supérieur des programmes (CSP), peuplé d’islamo-gauchistes, a parfaitement validé ces choix. Ils entrent dans le projet d’effacer progressivement le récit de la mémoire historique nationale française au profit de l’identité des ”nouvelles populations”, selon le souhait du think-tank Terra Nova. Pour l’essayiste Dmitri Casali « on veut gommer les racines chrétiennes de la France ». C’est vrai, mais ce constat est insuffisant, il faut aller plus loin encore. Il s’agit tout simplement d’islamiser (et d’arabiser) l’enseignement de la mémoire historique dès l’adolescence.

Mais on cherche aussi à faire reculer dans les programmes tout ce qui pourrait heurter les musulmans le christianisme, les Lumières, etc.  « À croire qu’il ne faut pas heurter certaines sensibilités religieuses », remarquait pudiquement Hubert Tison, secrétaire général de l’association des professeurs d’histoire-géographie. Tout cela sous le prétexte d’ ”alléger les programmes” qui seraient trop chargés. En réalité, dans les collèges à forte proportion ou à majorité d’élèves musulmans issus de l’immigration, pour ne pas ”créer de problèmes”, on laisse aux professeurs le soin de faire l’impasse sur les sujets qui fâchent.

En revanche, tous les élèves, même dans les classes sans musulmans, devront obligatoirement étudier l’histoire de l’islam ! On se doute qu’elle sera enjolivée et expurgée de ses sombres réalités – comme par exemple l’esclavagisme des Africains, les raids barbaresques, les persécutions d’infidèles, etc. Derrière cette démission, cette soumission à l’islam, on retrouve aussi les pratiques soft-totalitaires de l’Éducation nationale, adepte du bourrage de crâne idéologique. Parmi les enseignements obligatoires, on trouve la traite négrière transatlantique et les conquêtes coloniales présentées comme des agressions ; toujours le même objectif : culpabiliser l’histoire de France.

Abolition et substitution  de la mémoire

casemanqu.jpgMme Najat Vallaud-Belkacem sait ce qu’elle fait. Avec la complicité des idéologues de l’Éducation nationale et la bénédiction de François Hollande, elle milite activement pour accélérer l’islamisation. En tant que féministe, adepte de la théorie du genre, égalitariste forcenée, elle semble ne pas percevoir l’insurmontable contradiction de sa position. Mais peu importe : pour elle, sans doute, la dépossession de l’identité française est prioritaire et corrélée à une volonté de procéder à une acculturation arabo-musulmane. Tout se passe comme si l’islam devait devenir, par force, ”notre histoire”, comme si nous devions l’incorporer dans notre mémoire. Cela correspond au dogme (de type stalinien) de l’idéologie dominante, maintes fois asséné en dépit de toute vérité historique, selon lequel ”la France a toujours été un pays musulman” ou un pays d’immigration et de mélanges permanents, sans identité fixe. Un récent rapport sur l’intégration parle, sans rire, de la « dimension arabo- orientale de notre identité ». Le n’importe quoi, le mensonge historique, au service du fanatisme idéologique. 

Dans les nouvelles réformes de déconstruction de l’identité européenne de la France, on trouve également le torpillage de l’enseignement du grec ancien, du latin et de l’allemand, destinés à disparaître progressivement  ou à devenir anecdotiques et marginaux. Et à cela, s’adjoint logiquement  le renforcement des ”enseignements de langues et de cultures d’origine” (ELCO). Il s’agit de faire apprendre les cultures et surtout les langues de leurs origines ethniques aux jeunes élèves issus de l’immigration, majoritairement l’arabe et le turc, qu’ils maîtrisent souvent mal ou pas du tout. Ces enseignements concernent aujourd’hui 92.500 élèves dont 87.000 dans le primaire, population scolaire en augmentation de 16%  de 2010 à 2015. En parallèle, l’enseignement grammatical et lexical de la langue française est volontairement torpillé. Les deux entreprises sont logiquement liées.

Il s’agit, outre la furie égalitariste et anti-élitiste du nivellement par le bas (notamment avec la suppression des classes bilangues), terriblement nuisible pour les classes modestes, de supprimer de l’enseignement non seulement l’héritage du christianisme mais aussi celui de la culture gréco-latine, pareillement reniés. Ethnocide culturel.

Les idiots de la République

C’est assez extraordinaire : la République renonce à l’intégration et à la francisation – encore plus à l’assimilation. Elle promeut le communautarisme ethnique et l’islamisation (tout en prétendant combattre l’islamisme !). En réalité, le pouvoir a pris acte des réalités démographiques et de l’immigration massive qu’il a favorisé depuis des décennies. M. Valls a déclaré le 5 mai 2015 devant les députés, fustigeant ceux qui s’opposaient à la réforme des programmes : « c’est une nostalgie que vous essayez de défendre, une nostalgie d’une France qui est celle du passé ».  Autrement dit, la ”nouvelle France” doit abolir la mémoire et l’identité de l’ ”ancienne France”. Les Français de souche doivent renoncer à leur identité et à leur ethnicité mais….pas les immigrés  allochtones ! Quant aux étrangers qui ont choisi l’assimilation française et européenne, ils sont tout autant méprisés.      M. Valls a avoué par ailleurs que «  le terme d’intégration ne veut plus rien dire ». Il lui préfère celui de « citoyenneté » Naïveté totale : la citoyenneté républicaine est totalement incompatible avec l’islam ! Et la vraie citoyenneté (voir Aristote) n’est possible qu’entre sociétaires qui possèdent les mêmes valeurs, la même mémoire ; autrement, c’est la rupture communautariste assurée avec, au bout, la guerre civile probable. Cette idéologie d’un angélisme crétin et, au fond, haineuse de l’identité européenne et française, a également été formulée par M. Sarkozy (mais, chez lui, par calcul politicien et non par fanatisme idéologique comme chez M. Valls) quand il a déclaré, repentant : « quand j’étais président de la République, je n’aurais pas du parler d’identité nationale mais dire que je voulais défendre les valeurs de la République ». Quelle république ? Une future république islamique ?

Il y a fort à parier que la droite, si elle revient au pouvoir en 2017, n’osera pas remettre en cause les mesures de démolition de Mme Vallaud-Belkacem.

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Vers l’inévitable affrontement

La conscience nationale, les traditions autochtones sont donc traitées de ”nostalgie” ringarde, voire criminelle, par les collaborateurs de l’immigration massive et de l’islamisation. En revanche, les ” nouveaux Français” issus de l’immigration sont choyés comme jamais ; leur religion, leur culture, leurs langues sont mises en valeur et enseignées. Outre les nombreux privilèges, subventions, protections dont ils bénéficient par ailleurs. Ils sont flattés parce que leur nombre croissant fait peur. La tradition et la mémoire sont suspectes voire détestables quand elles concernent la France, son identité et son histoire ; mais elles sont formidables quand elles concernent les populations migrantes et, en particulier l’islam ; cet islam sur la véritable nature duquel on se bouche les yeux, soit par bêtise et ignorance, soit par pusillanimité et lâcheté.

Tout cela est parfaitement antidémocratique puisque la majorité des Français refuse cette politique de capitulation et de soumission. Mais la démocratie n’est pas le bac à sable de l’idéocratie de la gauche idéologue ou de la droite capitularde.  Cependant ces nouvelles mesures imposées par l’oligarchie à l’Éducation nationale sont la conséquence logique de l’immigration hors contrôle et du différentiel démographique intérieur : elle  a pris acte, avec jubilation, qu’intégration et assimilation étaient désormais quantitativement impossibles. C’est aux Français de souche de s’adapter, de renoncer à eux-mêmes, à leur enracinement. Leur histoire est terminée, forclose.  L’oligarchie (voir les analyses de Terra Nova) se dit et espère que dans pas si longtemps la véritable minorité visible, ce seront les Français de souche.

Mais est-ce bien sûr que cette stratégie réussisse ? Pas certain. Car les oligarques à la tête de la République française ont négligé les effets dialectiques de leurs décisions. À toutes choses, malheur est bon.  Autrement dit, en renforçant le communautarisme, notamment musulman (et en combattant par ailleurs l’islamisme et son terrorisme, contradiction absolue), les gouvernants renforcent par ailleurs la rupture  polémique  entre la France de souche et la ”nouvelle population”. Ils confortent des identités hostiles les unes envers les autres, dans leur rêve ”républicain” pacificateur. Ils préparent la guerre civile ethnique globale, qui impliquera évidemment, nécessairement l’islam, en Europe même.  Ils jouent avec le feu comme des enfants avec des allumettes. Ceux qui ont créé le chaos, irresponsables, seront dévorés, comme les enfants de Saturne. 

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Quand juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite

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Quand juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite
 
La débandade socialiste se mesure à la rapidité du renversement idéologique, du déplacement des clivages. Juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite, jusqu’à se réclamer du nationalisme ou du conservatisme. On en voit les effets jusqu’au FN.
 
Administrateur civil, écrivain
Ex: http://bvoltaire.fr

Quelle ingratitude ! Les socialistes ont donné aux homos le droit de se marier comme des petits bourgeois, de mener une existence aussi banale que des hétéros, entre la marmaille à élever, le pavillon à construire et le brunch du dimanche à organiser.

Et quels n’ont pas été les efforts de Valls et Cazeneuve pour contenter le ban et l’arrière-ban du CRIF et des associations godillots de l’antiracisme qui gravitent autours du Parti socialiste comme les mouches au-dessus de l’étron !

Tout ça pour que Marine Le Pen fasse « carton plein chez les pédés », comme dirait Frédéric Mitterrand, et qu’Éric Zemmour, petit juif français né à Trappes, soit devenu la coqueluche de la France traditionnelle, et non moins éternelle, que l’on n’entendait plus.

L’histoire d’amour de la gauche française avec les juifs et les homosexuels aura duré cent ans, depuis l’affaire Dreyfus d’une part, et l’emprisonnement d’Oscar Wilde, son exil et sa triste mort en France, d’autre part.

La débandade socialiste se mesure à la rapidité du renversement idéologique, du déplacement des clivages. Juifs et homosexuels ont mis la barre très à droite, jusqu’à se réclamer du nationalisme ou du conservatisme. On en voit les effets jusqu’au FN, où la querelle de légitimité familiale se double de divergences sur la ligne stratégique et la nature des nouveaux adhérents.

En 2013, Finkielkraut, fils de juifs polonais, et en 2014, Zemmour, fils de juifs pieds-noirs, nous ont dit toute l’affection qu’ils avaient pour le pays qui a fait ce qu’ils sont devenus. De L’identité malheureuse aux Quarante années qui ont défait la France, ces deux cris d’amour à la nation française ont affolé le Landerneau médiatique et le parti dévot.

Il y avait de quoi. Il suffit de comparer, d’une décennie l’autre, ce qu’a été l’intelligentsia juive, ou se réclamant du judaïsme, du trio de la LCR trotskiste Krivine-Weber-Bensaïd à la gogauche atlantiste et droits-de-l’hommiste Kouchner-BHL-Glucksmann jusqu’aux néo-souverainistes Zemmour, Finkielkraut et Élisabeth Lévy.

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De même, si le FN est devenu un repaire d’homosexuels, cela gêne surtout ses adversaires car faisant s’effondrer un pan de leur argumentaire : comment un parti sectaire, intolérant et quasi nazi, où les deux passe-temps favoris seraient de chasser le métèque et casser du pédé, peut en accueillir toute une tripotée qui s’y sentent chez eux comme des poissons dans l’eau ?

Les pédés ont viré à droite, depuis Pim Fortuyn et Jörg Haider à l’étranger, bien avant Philippot, depuis que le look Fred Perry – crane rasé, réappropriation parodique de la figure de la classe ouvrière blanche – a saisi le Marais. À l’extrême gauche anti-institutionnelle de Foucault, Barthes et Genet succéda le communautarisme queer de Guibert, Dustan et Eribon, puis la figure exemplaire de Renaud Camus, jadis proche de Barthes, puis l’auteur du Tricks à l’esthétique camp, jusqu’à sa sensibilité national-identitaire actuelle.

Le pourquoi est délicat si l’on ne veut pas tomber dans l’essentialisme. Une raison tient à la dynamique du minoritaire : on sent mieux l’air du temps, et le vent tourner, quand on n’appartient pas à la majorité qui fait la doxa. L’autre raison est un retour du refoulé : ceux qui sont allés le plus loin dans la détestation de la tradition, de la nation et du pater familias ont été les premiers à les redécouvrir.

Est-ce à dire que si l’on n’est pas juif, homosexuel, noir ou d’une communauté « opprimée », on est moins légitime à s’exprimer ? Eh bien oui. Au point qu’il faut que la majorité s’organise en « de souche » pour se faire entendre. La République unitaire est morte. Bienvenue dans la société communautarisée.

vendredi, 15 mai 2015

Yemen, geopolítica y petróleo

por Salvador González Briceño*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

EU, estaría desechando a Arabia Saudita. El reinado árabe, protagonismo propio

Guerra, muertos, desplazados, mujeres y niños víctimas de la violencia, son los primeros acontecimientos que se desbordan al revisar brevemente siquiera un conflicto como el desatado en los últimos meses en el país más pobre de la península arábiga compuesta por Arabia Saudí, Bahréin, Emiratos Árabes Unidos, Irak, Jordania, Kuwait, Omar, Qatar y la propia Yemen.

A primera vista el panorama resulta muy complejo, complicado. Más sin embargo, pronto salen a flote los motores, las causales de conflicto que se pretende pasar por alto a nombre de otros, como las diferencias históricas entre chiitas y sunitas, presentes ciertamente en el mundo musulmán fáciles de azuzar. Pero no. Al menos es lo que se presenta en la superficie, así resulten las víctimas de la violencia, porque ponen los muertos.

La geopolítica y el petróleo son los motores que nos ayudan a entender el tema. Veamos. Cuando Thomas T. Klare escribió en 2001 Guerras por los recursos, refirió casi en último lugar a Yemen, por la escasez de reservas de petróleo o gas. Pero señaló claramente que los conflictos armados internacionales en el siglo XXI serían no por la ideología cuanto por el control de aquellas regiones o países, de cualquier parte del mundo, que tuviesen el oro negro —el agua es otro motivo— y ello marcaría los escenarios del conflicto global. Eso es innegable en casos como Kuwait o Irak, y los países de paso o de posición territorialmente estratégica.

A su vez, la ofensiva orquestada desde los principales consumidores, alegando que el asunto es de “seguridad nacional”, con Estados Unidos a la cabeza, desde luego; país erigido en “guardián del faro” pero a la inversa. “El pueblo americano ha entendido (la justificación y el engaño) que es mucho más fácil y divertido ir a la guerra del Golfo y sacar a patadas el petróleo de Medio Oriente que hacer sacrificios para limitar el consumo del petróleo importado por parte de los americanos”, diría el exsecretario de energía del gobierno de James Carter, Schlesinger tras dicha guerra en 1991.

Pues ni más ni menos. Acá el tema tiene que ver con la geopolítica del petróleo. Primero. No hay país más inconforme que Irán con la política de los últimos meses de Arabia Saudí, atendiendo a los intereses de las petroleras estadounidenses, de mantener los montos de extracción y exportación elevados de petróleo, que permitió que el precio del barril cayera por debajo de los 50 dólares a principio del 2015, situación no vista desde 2009.

El daño ha sido para muchas economías, no únicamente las integrantes de la OPEP, atendiendo a que una de las afectadas sería la rusa. Ello en apoyo expreso a la política energética de Washington, en el afán de ganar-ganar apoyándose en las reservas históricas y el esquisto. Un plan que pronto quedó el descubierto. Y un precepto que cae por su peso, porque la desaceleración de la producción estadounidense a estas alturas está confirmada.

Ese es un primer motor. El otro tiene que ver con el paso de los buques petroleros por el estrecho Bab el-Mandeb, que desde el Mar Rojo van hacia Europa. Un espacio controlado por Yibuti, Eritrea y Yemen, por donde pasan unos 3.8 millones de barriles diarios, según la Administración de Información Energética (EIA) de EUA. Y la entrada de los saudíes (de mayoría sunitas) al conflicto armado directo bombardeando junto con otros países posiciones de los hutíes que son chiitas, apunta al temor de que estos últimos se hagan del control del Mandeb.

Pero no solo eso, también que siendo aliados de los iraníes éstos últimos entren a un conflicto en donde Arabia Saudita quede a la mitad. Ese es un gran temor de Arabia Saudita, por eso reitera sus declaraciones contra Irán por su presunta implicación en Yemen. El otro es que para Estados Unidos la dinastía saudí le ha resultado incómoda. Por esa razón hay quienes piensan que EU está buscando un nuevo equilibrio de fuerzas en Medio Oriente y pase por desechar Arabia Saudita. Por algo están buscando un acercamiento con Rusia. La geopolítica también juega.

Entretanto, las últimas incursiones militares de Arabia Saudita y sus aliados —el cambio de nombre de las operaciones: primero “Tormenta Firme” y ahora operación “Restauración de la Esperanza” no representa nada—, rebasa las cuatro mil víctimas, entre los cuales se han contabilizado al menos 151 niños muertos y 170 mutilados desde el mes de marzo, el inicio de los bombardeos dirigidos al sur de Yemen.

Hablando de la maquinaria militar, Arabia Saudita ha movilizado 150 mil militares y 100 aviones de combate, Emiratos Árabes Unidos 30 aviones de combate, Kuwait 15, Catar a 10. Bahréin con 12 aviones, en tanto se movilizan también Egipto con aviación y marina, Jordania, Sudán, Pakistán y Marruecos. ¿Por qué tantos países implicados?

Ciertamente habrá un reacomodo de la geopolítica regional. Y en ese contexto, no es difícil vislumbrar que los perdedores no serán los aguerridos hutíes de origen chiita, sino que el ambiente se calienta amenazadoramente por todo el mundo musulmán, y serán otros. Una cosa es clara: Arabia Saudita está tomando un rol protagónico ahora bajo directrices propias del reino, dejando de lado a los estadounidenses. Protagonismo propio. Años atrás se le había señalado por sus implicaciones en varios desastres, siempre en alianza con Washington en la región. Al parecer ahora está actuando motu proprio.

Siria ya dijo que Arabia Saudita está traicionando al mundo musulmán. Ahora falta que la trifulca sea para encarar a Irán o la propia Siria. El caso es que el fin de la guerra no parece próximo, menos con los mercenarios implicados también en Yemen. Complicado el tema, muchos resultan los intereses cruzados.

[*] Correo: sgonzalez@reportemexico.com.mxg

Vermaarde onderzoeksjournalist Hersh: Obama’s versie van Bin Ladens dood grote leugen

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Vermaarde onderzoeksjournalist Hersh: Obama’s versie van Bin Ladens dood grote leugen

Liet Obama een compleet Navy Seal team elimineren om zijn leugens te beschermen?

‘Liegen op hoog niveau is modus operandi Amerikaanse regering geworden’

De wereldberoemde Amerikaanse onderzoeksjournalist Seymour Hersh, ooit winnaar van de prestigieuze Pulitzer prijs, schrijft op basis van een meerdere bronnen dat Obama’s versie van de eliminatie van Al-Qaeda leider Osama bin Laden door mariniers een grote leugen was. Hersh onthulde in 2013 dat de gifgasaanval in Damascus niet was uitgevoerd door het regeringsleger van president Assad, maar door de door het Westen gesteunde rebellen, en dat dit (sarin)gas afkomstig was uit Saudi Arabië.

De ontdekking van de schuilplaats in Pakistan van Osama bin Laden, die het meesterbrein achter 9/11 zou zijn geweest, en zijn daarop volgende dood tijdens een geheime, ‘live’ in het Witte Huis gevolgde ‘Navy Seal’ operatie, wordt nog steeds een van Obama’s grootste politieke successen gezien.

Obama’s versie uitschakeling Bin Laden ‘compleet verzinsel’

Naar nu blijkt echter onterecht. Volgens Hersh heeft Obama zijn versie van de uitschakeling van Bin Laden zelfs volledig verzonnen om zijn toen al tanende populariteit onder het Amerikaanse volk op te vijzelen. De hoogste leiders van het leger en de inlichtingendiensten kregen vervolgens van de president het bevel om uitsluitend deze versie naar buiten te brengen.

Hersh haalt onder andere Asad Durrani aan, in de jaren ’90 hoofd van de Pakistaanse Inter-Service inlichtingendienst, en daarnaast ook tal van Amerikaanse bronnen, waaronder een hoge voormalige inlichtingenofficier die op de hoogte was van de oorspronkelijke informatie over Bin Ladens veronderstelde schuilplaats in het Pakistaanse Abbottabad, alsmede ook van de trainingen van de mariniers om dit ‘fort’ aan te vallen.

Daarnaast baseert Hersh zich op twee adviseurs die geruime tijd werkzaam waren voor het Special Operations Command, en die over informatie beschikten dat er in het Pakistaanse leger en de inlichtingendienst ISI grote ontsteltenis heerste over Obama’s besluit om het nieuws over Bin Ladens dood onmiddellijk wereldkundig te maken.

Bin Laden gevangene van Pakistan

De Al-Qaeda leider was in Abbottabad namelijk al sinds 2006 de ‘gevangene’ van de Pakistaanse inlichtingendienst. De CIA was hem niet door het volgen van zijn koeriers op het spoor gekomen, zoals werd beweerd, maar door een hoge Pakistaanse official $ 25 miljoen te betalen in ruil voor het verraden van Bin Ladens schuilplaats.

Oorspronkelijk was Obama van plan om aan te kondigen dat op basis van DNA onderzoek was gebleken dat Bin Laden bij een drone aanval om het leven was gekomen. De samenwerking met Pakistan bracht echter grote risico’s met zich mee, omdat veel Pakistanen Bin Laden als een held beschouwden en ongetwijfeld hevig zouden gaan protesteren.

‘Moord met voorbedachte rade’

Twee hoge Pakistaanse militairen zorgden er voor dat de Amerikaanse helikopters met mariniers ongezien naar het bewuste complex konden vliegen. De voormalige Amerikaanse inlichtingenofficier wees erop dat dit zonder luchtdekking kon gebeuren omdat bekend was dat de Al-Qaeda leider onder Pakistaanse controle stond.

‘Het was duidelijk en absoluut moord met voorbedachte rade,’ concludeert de officier. Een voormalige Navy Seal commandant had hem verzekerd dat ’s werelds meest gezochte terrorist niet levend gevangen mocht worden genomen. Iedere marinier besefte van tevoren dat het daarom om een pure moord ging. Washington hield echter vol dat Bin Laden enkel was gedood omdat hij zich verzette tegen zijn arrestatie.

Toen een van de twee helikopters neerstortte en in een grote vuurbal explodeerde, moest Obama zijn oorspronkelijke plan om ongeveer een week later bekend te maken dat Bin Laden bij een drone aanval om het leven was gekomen, laten varen. Volgens betrokken getuigen zette de president in alle haast een nieuwe toespraak in elkaar, zodat hij eerder dan het Pentagon met zijn eigen –valse- versie naar buiten kon treden.

Leugens en verzinsels

Obama deed daarbij op misleidende wijze overkomen alsof de VS niet zeker wist of Bin Laden zich inderdaad in Abbottabad schuilhield. Dat was een leugen, en hetzelfde geldt voor het vuurgevecht tussen de mariniers en bewakers van het complex, dat in werkelijkheid nooit heeft plaatsgevonden. Ook de DNA test die de mariniers zouden hebben afgenomen om te bevestigen dat de gedode terrorist inderdaad Bin Laden was, was een verzinsel.

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Bovendien zei de president dat de aanval met volle medewerking van Pakistan had plaatsgevonden. Daarmee brak hij zijn belofte aan de twee Pakistaanse officieren Kayani en Pasha, die hun eigen levens en die van hun gezinnen op het spel zetten toen ze ervoor zorgden dat de Amerikaanse helikopters ongezien naar Abbottabad konden vliegen. Om hen te beschermen had het Witte Huis beloofd om te zeggen dat de Pakistanen juist nergens van wisten.

Navy Seal team geëlimineerd?

Om te voorkomen dat op den duur bekend zou worden dat Obama glashard had gelogen moest het complete Navy Seal team na terugkeer in de VS een schriftelijke verklaring ondertekenen waarmee ze beloofden dat ze de waarheid nooit naar buiten zouden brengen. Seymour Hersh: ‘Maar het was onvermijdelijk dat de leugens, valse verklaringen en het verraad van de regering Obama een tegenreactie zouden veroorzaken.’

Alle leden van het complete Seal team dat Bin Laden zou hebben gedood kwamen later bij een verdacht ‘ongeluk’ om het leven. Hersh schrijft het nergens omdat hij daar niet voldoende bewijs voor heeft, maar het is niet moeilijk voorstelbaar dat Obama zelf het bevel gaf om hen te elimineren, zodat zijn leugens verborgen zouden blijven voor het wereldpubliek.

‘Liegen op hoog niveau modus operandi Amerikaanse regering’

De onderzoeksjournalist constateert dat Obama nu niet als in 2011 bezig hoeft te zijn met zijn herverkiezing. ‘Zijn principiële standpunt over het voorgestelde nucleaire verdrag met Iran zegt genoeg, net als zijn besluit om zonder de steun van de conservatieve Republikeinen in het Congres te handelen. Desondanks blijft liegen op hoog niveau de modus operandi van het Amerikaanse beleid, samen met geheime gevangenissen, drone aanvallen, nachtelijke Special Forces operaties, het negeren van commandanten en het uitschakelen van degenen die ‘nee’ zouden kunnen zeggen.’

Obama mag weliswaar niet herkozen worden, maar een ander die bij de valse ‘live’ uitzending van de operatie tegen Bin Laden aanwezig was, Hillary Clinton, is zijn gedoodverfde opvolger in het Witte Huis. ‘Zodra zij Obama’s troon overneemt, zullen triest genoeg voor Amerika nog meer leugens op hoog niveau, geheime gevangenissen, drone aanvallen, immuniteit voor aansprakelijkheid en het ten koste van alles het zwijgen opleggen van alle tegenstanders de wereld laten zien wat er gebeurt als een voormalige supermacht in zijn terminale vervalfase terecht komt.’


Xander

(1) Zero Hedge
(2) lrb.co.uk (Londen Review of Books: ‘The Killing of Osama bin Laden’)

Pulverfass Mazedonien

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Pulverfass Mazedonien

von Frank Marten

Ex: http://www.blauenarzisse.de

Am Wochenende lieferten sich mazedonische Streitkräfte mit albanischen Separatisten Feuergefechte. Mazedonien droht ein neuer Bürgerkrieg. Balkan-​Experte Frank Marten zu den historischen und ethnischen Hintergründen.

Die Vergangenheit scheint den kleinen Balkanstaat fest im Griff zu haben. 22 Tote, Dutzende Verletzte und zahlreiche zerstörte Bauten gab es am Wochenende – das erinnert an scheinbar längst vergangene Zeiten. Der Zwischenfall vor einigen Tagen im mazedonischen Städtchen Kumanovo könnte ein schlechtes Omen für die Zukunft Mazedoniens sein.

Der Vielvölkerstaat Mazedonien

Wer diesen Konflikt verstehen will, muss die ethnische Zusammensetzung des Landes betrachten. Die Bevölkerung der Republik Mazedoniens ist heterogen aufgeteilt: Knapp 64 Prozent sehen sich als slawische Mazedonier, die vor allem im Süden, im Westen und im Zentrum des Landes ansässig sind. Rund 25 Prozent der in der kleinen Republik lebenden Bevölkerung sind dagegen Albaner, die vor allem im Osten des Landes und an den Grenzen zum Kosovo und der Republik Albanien leben. Als politisches und kulturelles Zentrum dieser großen Minderheit gilt die Stadt Tetovo im Nordwesten des Landes an der Grenze zum Kosovo. Es handelt sich um die drittgrößte Stadt Mazedoniens.

Dementsprechend ist es nicht verwunderlich, dass gerade dort die Idee der Separation albanischer Gebiete von Mazedonien die meisten Anhänger findet. Beflügelt von dem Erfolg der „Befreiungsarmee des Kosovo“ (UCK) gründete sich um die Jahrtausendwende ein mazedonischer Ableger. Dessen Ziel war die Lossagung der albanisch besiedelten Gebiete Mazedoniens und der Anschluss dieser Gebiete an Albanien. Besonders umkämpft waren 2001 die Gebiete rund um Tetovo und das Grenzgebiet zum Kosovo sowie zur Republik Albanien.

Die UCK im Kosovo

In den knapp sechsmonatigen Kämpfen zwischen albanischen Separatisten und mazedonischen Sicherheitskräften begingen beide Seiten schwere Menschenrechtsverletzungen gegenüber der anderen Ethnie und ihren sakralen Bauten. Denn die Mehrheit der albanischen Mazedonier sind Muslime. Beendet wurde der Aufstand durch den Vertrag von Ohrid vom August 2001. Dieser gab den Albanern mehr Rechte als jemals zuvor in der mazedonischen Geschichte. Beispielsweise wurde die albanische Sprache nun als Kommunalsprache anerkennt. Gebieten mit eine überwiegend albanisch sprechenden Bevölkerung wurden im Rahmen des Abkommens mehr Selbstverwaltung und Entscheidungsgewalt eingeräumt.

Das Abkommen beendete zwar das Blutvergießen, nicht jedoch das durch den Aufstand ausgelöste Misstrauen zwischen den Ethnien. Der frühere mazedonische UCK-​Chef Ali Ahmeti gründete nach dem Aufstand die albanische Partei „Demokratische Union für Integration“, die die drittgrößte Partei im Land darstellt. Sie hat sich die Ausweitung der Rechte der Albaner auf die Fahnen geschrieben. Dennoch sei angemerkt, dass Ahmeti zu den eher moderaten Kräften gehört und auf Wahlen anstatt Blutvergießen setzt.

Die demographische Landnahme

Der überwiegende Teil der Mazedonier fürchtet eine Übernahme ihres Landes durch die albanische Minderheit. Schon jetzt bekommen albanische Mütter wesentlich mehr Kinder als mazedonische Frauen. Und dieser Prozess scheint sich ohne Unterbrechung fortzusetzen. Das Misstrauen auf beiden Seiten ist hoch. Knapp sieben Jahre nach der Beendigung des Aufstandes wurde im albanisch besiedelten Bezirk der Hauptstadt Skopje das „Museum der Freiheit“ eröffnet. Es sorgte vor allem mit der Zurschaustellung der Erfolge und Symbole der mazedonischen UCK für Furore innerhalb Mazedoniens.

Der Zwischenfall von Kumanovo bestärkte die Mazedonier in ihrem Misstrauen gegenüber den albanischen Nachbarn. Die UCK, die nach dem Aufstand von 2001 von der Bildfläche verschwunden war, taucht nun wie der Phoenix aus der Asche mit einem lauten Donnerschlag wieder auf. Dennoch ist wenig über den Vorfall bekannt: Laut der mazedonischen Regierung sollte es sich um eine Razzia gegen albanische Separatisten gehandelt haben, die vor einigen Wochen einen Grenzposten zur albanischen Grenze für einige Stunden übernommen hatten.

Verschwörungen um Kumanovo

Aus der Razzia entwickelte sich ein Feuergefecht zwischen den Separatisten und den mazedonischen Sicherheitskräften. Laut der mazedonischen Regierung, bestehend aus einer Koalition der christlich-​konservativen VMRO-​DPMNE mit der national-​albanischen DIU, seien diese vom Ausland aus gesteuert worden. Doch dieser Aussage wird sowohl aus dem Kosovo als auch aus Albanien widersprochen. Manche Oppositionelle vermuten hinter dem Vorfall von Kumanovo jedoch ein Ablenkungsmanöver der umstrittenen Regierung.

Denn die steht seit Wochen unter dem Protest der Straße. Grund dafür sei die illegale Abhörung von knapp 20.000 kritischen Journalisten und Oppositionellen gewesen, so internationale Medienberichte. Bauscht die mazedonische Regierung den Vorfall also medial auf, um somit von ihren eigenen Schandtaten abzulenken?

Nachbarstaaten heizen den Konflikt an

Wie dem auch sei – die Antwort der Nachbarstaaten ließ nicht lange auf sich warten. So kritisierten sowohl Albanien als auch das Kosovo die Vorgehensweise der mazedonischen Sicherheitskräfte. Sie forderten die mazedonische Regierung zur Einhaltung der Bestimmungen von Ohrid auf. Bulgarien, das sich als Schutzmacht Mazedoniens sieht, forderte eine lückenlose Aufklärung des Vorfalls. Diese Forderung teilt auch die Republik Serbien, die nach dem Vorfall bereits Polizeitruppen an der serbisch-​mazedonischen Grenze stationierte. Dort geht die Angst vor einem „Großalbanien“ um. Denn die UCK fordert auch die Angliederung von Teilen Südserbiens an das von ihr angestrebte „Großalbanische Reich“.

Die Angst vor einem erneuten Aufstand der Albaner ist nicht unbegründet: Durch die desolate Wirtschaftslage des Balkanstaates und die um sich greifende Korruption teilen viele Albaner den Wunsch eines geeinigten Großalbaniens unter der Flagge des schwarzen Adlers. Die mazedonische Politik sollte sich nun ihrer desolaten Lage bewusst werden und die Probleme im Land, die sie teilweise selbst zu verantworten hat, mit demokratischen Mitteln bekämpfen: „Nein“ zum albanischen Separatismus, „Ja“ zur regionalen Selbstverwaltung unter dem Schutz des mazedonischen Staates. Das bismarcksche Prinzip von „Zuckerbrot und der Peitsche“ könnte auch im tiefsten Balkan funktionieren. Von einem erneuten Blutvergießen hat niemand etwas – weder die Albaner noch die Mazedonier.

Anm. d. Red.: BN-​Autor Frank Marten hat mehrere Auslandsaufenthalte im Balkan, darunter auch im Kosovo und in Mazedonien, verbracht. Hier berichtet er über seine Reise in den Kosovo.

Cuba, quo vadis ?

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Cuba, quo vadis ?
 
Les temps passent, les idéologies trépassent, les peuples persistent.
 
Professeur de Lettres
Ex: http://bvoltaire.fr
 

Les temps passent, les idéologies trépassent, les peuples persistent. Souvenons-nous : pour De Gaulle, il n’existait pas les « soviétiques », mais les « Russes ». De même n’était-il pas question de « nazis », mais d’ « Allemands ». Aussi, dans le fond, à l’échelle de la plus ou moins longue Histoire, ce n’est pas tant au régime castriste que les Américains du Nord eurent quelques démêlés, qu’au peuple cubain. Et le Vatican lui-même, tout État ecclésiastique qu’il soit, n’en est pas moins un État, avec sa diplomatie. Il a eu un rôle important dans l’ « ouverture » du régime castriste, depuis Jean-Paul II, qui se rendit sur l’île en 1998, jusqu’à maintenant, où l’Église a servi d’intermédiaire entre les Cubains et l’administration d’Obama. Ainsi apprend-on que le pape François a reçu Raoul Castro, le frère de Fidel. Faut-il s’en étonner ?

Le Grand Frère soviétique défaillant, aucune manne pétrolière ne venant irriguer les finances, quel avenir le régime, exsangue, poussiéreux, cruellement vieilli, comme son « Lider maximo », a-t-il désormais, quand la vitrine yankee montre, par le truchement des médias modernes, les miroitements dorés d’une société de surabondance ?

Le sort en est jeté : l’utopie communiste sera troquée, et la bonne vieille nature humaine reprendra ses droits, avec le principe de réalité. Les Cubains auront donc droit, comme un juste retour de Fulgencio Batista, à la cataracte touristique bas de gamme, à l’argent facile, l’alcool à gogo, la drogue et son trafic, les prostituées pour toutes les bourses, la corruption universelle, et, bien sûr, les droits de l’Homme.

Les réactions nationalistes, telles que celles de Perón, des sandinistes, d’Hugo Chavez, etc., prenaient les couleurs que leur offraient les circonstances. Castro fut, du reste, d’abord nationaliste, proche des milieux de droite, avant de basculer dans le marxisme, sous l’influence du Che. Que la démocratie n’ait pas eu droit de cité sur l’île socialiste, ne serait-ce pas, somme toute, une question spécieuse ? Car enfin, si des emprisonnements et des exécutions eurent lieu, selon les nécessités des rapports de force entre responsables du parti, militaires et politiques, ou parce qu’on empêchait les pro-Américains de sévir, n’est-ce pas une question biaisée ?

Du reste, il n’y eut pas de Goulag à Cuba, du moins, rien à voir avec l’infâme camp de concentration de Guantánamo, que les Américains ont installé au bout de l’île. Et, contrairement à l’abject Pinochet, le régime castriste avait le soutient du peuple, à qui il offrit éducation et service de santé efficace.

Cuba, qu’on le veuille ou non, a fait rêver les révolutionnaires, communistes ou nationalistes révolutionnaires. Cuba, c’est le songe lacédémonien en plein vingtième siècle, la tentation d’un républicanisme platoniciens à la mode latino. Mais demeure l’aspiration bolivarienne. Cuba a-t-elle encore la volonté d’y répondre ?

Front contre Front

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Front contre Front

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Alors que les politologues opposent le « vieux » FN de « Jean-Marie » au nouveau « FN » de « Marine », la classe politique, de gauche comme de droite, prétend au contraire que le FN n’a pas changé, ou alors simplement de manière cosmétique, que le nouveau est la continuité de l’ancien, à quelques « détails » près. Cette crise familiale et politique est-elle le choix de l’efficacité au détriment de l’authenticité, une véritable rupture ou une continuité masquée ?

Le FN de JMLP : provocations et incohérences.

Jean-Marie Le Pen, choisi comme figure de proue par une partie de la droite radicale et activiste, lassée des combats de rue en 1972, Dominique Venner rejetant la proposition qui lui avait été faite d’en être l’animateur, a voulu rassembler le camp dit de « droite nationale » autour de sa personne. Il était relativement indifférent aux querelles de chapelle et admettait tant d’anciens résistants que d’anciens collaborationnistes, dans la mesure où tous lui faisaient allégeance. Néanmoins, son parti fut une succession de départs et d’arrivées, au gré de diverses scissions liées à sa personnalité ou à ses positions fluctuantes. Dès 1973, la plupart des fondateurs du FN partirent « faire Front » puis en 1983 ce fut le départ de ceux qui allaient fonder le PNF. La plus grande scission, dont le FN n’a jamais réussi à se remettre, même en 2015, fut celle emmenée par Bruno Mégret.

Rappelons que cette scission était la conséquence non seulement de l’attitude de Le Pen, attisée par un clan épurateur dont sa fille Marine était une des animatrices les plus acharnées, mais aussi de choix tactiques différents. Toutefois, contrairement à ce qui a été souvent dit ces derniers mois, et affirmé aussi par Mégret lui-même, la « dédiabolisation » qu’il envisageait n’avait rien à voir avec celle de Marine Le Pen aujourd’hui. Il s’agissait simplement de ne plus donner d’armes aux adversaires par le biais de déclarations intempestives et/ou nostalgiques d’époques dont l’évocation n’apportait rien de bon, mais sans le moindre renoncement idéologique. Mégret a ainsi emmené avec lui les opposants les plus radicaux à l’immigration avant de les perdre au gré de ses défaites électorales.

Les provocations attiraient l’attention des media sur le parti et plaisaient à une partie de l’électorat. Ce côté anti-système était un positionnement confortable, même s’il amenait à se faire attaquer par toute l’intelligentsia politique et médiatique, car il évitait les remises en question douloureuses. Mais d’un point de vue politique c’était improductif puisque les chances réelles de succès étaient nulles. En 2002, la punition au second tour des présidentielles infligée à Jean-Marie Le Pen fut significative et sa réaction personnelle démontra qu’il avait compris qu’il n’aurait pas le pouvoir. Il l’avait sans doute compris dès 1995 en vérité. Alors tout ça pour quoi ?

Par ailleurs, le FN était un rassemblement hétéroclite sans aucune colonne vertébrale idéologique. Les néo-droitiers autour de Mégret et de Le Gallou avant 1998 avaient tenté de lui offrir une ligne. La revue « Identité » animée par Jean-Claude Bardet, le « Conseil Scientifique » du FN et d’autres structures la préparaient. Mais cette ligne rencontra l’opposition non seulement du président du parti mais de toute la coterie autour de lui. Les évolutions idéologiques, dans un sens plus souverainiste, les clins d’œil appuyés à l’islam, les renoncements doctrinaux, étaient au contraire défendus par JMLP, même s’il n’a jamais été un acharné de l’opposition à la construction européenne, à la différence de sa fille.

En outre, Le Pen lui-même n’était pas cohérent et oscillait entre ces deux positionnements, étant à la fois séduit par les thèmes nouveaux apportés par ceux qui allaient devenir les « mégretistes » et inquiet de l’ascension de son lieutenant au sein du parti. L’idée même de partager le trône avec lui était impensable. Mais ce discours « pré-identitaire » se heurtait aussi de front aux nostalgies coloniales du chef, à ce propos célèbre de jeune député en 1958 où il proposait un avenir français à la « jeunesse algérienne ». Lorsqu’on lit sous sa plume l’évocation d’une « Europe boréale » et la dénonciation implicite du « grand remplacement », on oublie son discours d'Argenteuil de 2007 adressé aux « branches de l’arbre France ». Le Pen a toujours hésité entre un nationalisme ethnique, pro-européen, et un nationalisme universel, potentiellement ouvert aux immigrés.

Enfin, en 1998, il osait évoquer à propos des mégretistes une « minorité extrémiste et même raciste », reprenant ainsi les accusations du système politico-médiatique à l’égard de gens qui quelques semaines auparavant étaient ses compagnons de route.
C’est oublier qu’il est plus que probable que les « mégretistes » n’ont fait que réagir par anticipation à une prévisible épuration envisagée par les courtisans, dont Samuel Maréchal (son gendre) et Marine Le Pen (sa fille), et admise implicitement par Le Pen.

Le FN de MLP : acheter la paix civile avec ses adversaires.

La stratégie de Marine Le Pen est le contraire exact de celle de son père. Elle dit vouloir le pouvoir et non témoigner. Mais, à la lire, on a l’impression que ce pouvoir est une fin en soi, et non le moyen de mener une autre politique. Son « FN » renonce à des convictions pour choisir des positions, fluctuantes au gré du vent. S’il lui faut garder un parfum d’acide, pour conserver un électorat dégoûté par la classe politique, et qui choisit le FN car différent (selon lui), le fond est considérablement allégé, les propositions les plus dures clairement adoucies ou abolies, y compris le refus de l’immigration passée. Le FN désormais se contente de réclamer un arrêt de l’immigration et une politique d’assimilation que certains jugent totalement illusoire, à l’instar de Julien Rochedy. Par ailleurs, il souffre d’un déficit de pensée. Le parti est en effet incapable de garder ses rares têtes pensantes, les privant de toute expression décomplexée. Chauprade a ainsi été fortement marginalisé suite à des propos hétérodoxes sur la question du « conflit entre civilisations ».

Le seul « intellectuel » du FN de Marine Le Pen semble donc Florian Philippot, qui sert à la fois de mentor politique de la présidente, de coach moral, de stratège en chef et d’épurateur n°1. Il est clairement à la manœuvre, même s’il s’en défend, et je dirais même surtout parce qu’il s’en défend, dans l’éviction de Jean-Marie Le Pen. Il a l’oreille de sa chef puisqu’il pense comme elle sur à peu près tous les thèmes.

Si Le Pen fille a au moins une conviction, c’est son rejet de l’idée européenne, qu’elle partage avec Philippot. C’est sur ce thème là qu’elle aura le plus de mal à faire son aggiornamento. Mais pour le reste, elle est prête à faire de son parti « le premier parti anti-raciste et anti-fasciste de France », pour reprendre une boutade de son père. Elle ira jusqu’au bout pour supprimer toutes les aspérités dérangeantes. Elle se guide aux sondages et études d’opinion, dans une certaine mesure seulement, et surtout aux media. Ce sont eux qui dictent sa politique de sanctions à l’intérieur du parti, eux qui traquent le moindre individu hétérodoxe en son sein. Elle préférera toujours un ancien socialiste ou gauchiste repenti à un nationaliste droitier.

En clair, pour accéder à une part de pouvoir, elle est prête à tout, alors qu’au contraire son père n’était prêt à rien. C’est là une différence fondamentale.

Deux lignes, deux échecs.

La ligne provocatrice à la JMLP menait à une impasse. Elle permettait certes d’obtenir entre 15 et 17% des voix à chaque élection, mais elle s’usait à la longue, en même temps que l’âge du capitaine augmentait. En 2007, il finit par tomber à 10% des voix et aux législatives suivantes le parti tomba à 4.3%. L’aventure risquait de se terminer comme elle avait commencé. La refondation était indispensable. Mais elle alla dans le sens exactement contraire, allant d’un extrémisme à un autre, d’un entêtement stérile à un renoncement qui ne l’est pas moins.

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Si dans les urnes le FN de « Marine » réussit mieux, avec 25% aux européennes et à peu près autant aux départementales, c’est dû à un contexte social et politique plus que dégradé. Si JMLP lui-même n’aurait plus été capable de réaliser ces scores, n’importe quel remplaçant un minimum jeune et dynamique l’aurait pu. Il n’y a pas vraiment de plus value « Marine ». Elle attire certes de nouveaux électorats. Elle en fait fuir aussi certains, notamment en raison de son programme économique anxiogène et pathétiquement europhobe.

MLP échouera pour les raisons exactement opposées à celles de son père. Elle échouera en diluant le discours dans le « politiquement correct », en stérilisant intellectuellement le parti. Elle n’a pas réussi à conserver la démarche de rassemblement de son père. Mais en revanche le « principe du chef » s’est aggravé. L’autoritarisme interne règne par la terreur. Tout intellectuel digne de ce nom ne saurait accepter une stérilisation mentale. Tout homme de conviction ne pourrait que se heurter à cette ligne dictée par ses adversaires.

Pour le moment, sa chance formidable est que la diabolisation dont elle est l’objet continue, alors même qu’elle fait des efforts immenses pour y mettre fin. On lui prête ainsi un crypto-programme. Ses adversaires comme ses électeurs la prétendent beaucoup plus dure sur le fond qu’elle ne l’est vraiment. On l’imagine avec une main de fer dans un gant de velours. Mais c’est au contraire une main molle dans un gant de fer. Et à un moment donné, cela se verra. A un moment donné, ses électeurs découvriront le pot aux roses, à savoir que sur les questions essentielles qui les animent, et notamment l’immigration, elle a déjà renoncé avant même de se battre. Peut-être en 2017, peut-être après, cette supercherie médiatique sera découverte. Pour peu qu’un parti identitaire, et pourquoi pas pro-européen, émerge, et elle sera ringardisée et rapidement écartée du jeu. Car la raison d’être de son parti, et la cause de ses succès, a toujours été ce thème, un thème « diabolisant » qu’elle accuse de lui interdire l’accès aux portes du palais présidentiel.

Enfin, l’obsession présidentielle, qu’elle partage avec son père, nécessitant d’atteindre les 50% des voix, ce qu’aucun parti révolutionnaire n’a jamais été capable de réussir au XXème siècle dans aucun pays européen, la perdra. Elle est incapable de passer cette barre. Ses reniements se paieront par des électeurs en moins qui ne seront même pas compensés par des électeurs en renfort. Et si malgré tout, elle réussissait, elle ne tiendrait pas quinze jours, prise dans ses contradictions. Elle aurait déjà le plus grand mal à se choisir un premier ministre. Et de toute façon le pouvoir n’est plus depuis longtemps à l’échelle nationale, or c’est la seule échelle qu’elle puisse envisager. Au mieux, elle isolera la France comme Syriza isole la Grèce. Et finalement elle cédera.

Et pendant ce temps là, la situation de la France et de l’Europe s’aggravera et cette « voie de garage » représentera une « voie de blocage » face à de vraies solutions audacieuses qui pourraient émerger et « capitaliser » de nombreux électeurs. Entre l’extrémisme de forme du père et la mollesse de fond de la fille, il existe une troisième voie aussi éloignée de l’une que de l’autre. Elle devra se chercher non seulement en dehors de ce parti, dont la direction est verrouillée au moins pour vingt ans, mais en dehors même de son créneau politique. Car toute solution sera européenne ou ne sera pas.

Thomas FERRIER (PSUNE/LBTF)

Brzezinski et la formation des «élites hostiles» en Europe

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Brzezinski et la formation des «élites hostiles» en Europe

Auteur : Nicolas Bonnal
Ex: http://zejournal.mobi

La grande obsession américaine n’est plus de conquérir le peuple, mais de contrôler ses élites. Rien de plus simple : il suffit d’imposer le culte des universités américaines, et l’on se retrouve avec les Young Leaders et les élites hostiles aux manettes ; dette, austérité, immigration et guerre humanitaire au menu.

C’est le fameux et immortel Zbigniew Brzezinski, architecte de la nouvelle guerre froide avec la Russie, qui décrit la nouvelle caste dominante dans sa Révolution technétronique (publié en 1969), qui exalte froidement un homme synthétique et cybernétique, des nations désossées et liquéfiées. Je cite un passage de cet anglais de laboratoire dont le mentor d’Obama a le secret, et qui montre que l’on n’aurait jamais dû renoncer au français comme langue diplomatique – mais nos rois très chrétiens sont partis…

« La création d’une grille globale d’informations facilitant l’interaction intellectuelle en continu et le partage du savoir renforcera le trend présent vers la formation d’élites internationales et l’émergence d’un langage scientifique commun. »

Le stratège devrait quand même indiquer que cette langue internationale est, depuis le traité de Versailles, l’anglais administratif, que nos ministres parlent mieux que leur langue natale. On se souvient, par exemple, de Christine Lagarde qui bredouillait ses premiers discours en français sur LCP. C’est sans doute pour cela qu’elle imposa l’anglais à son ministère, et que Sarkozy a donné un nom américain à son petit parti.

Brzezinski souligne ensuite que les intérêts des nouvelles élites européennes ne seront plus nationaux mais – quel beau mot ! – fonctionnels. Il insiste sur le rôle des universitaires : comme on sait, une grande partie des désastreux Premiers ministres et Présidents de France et d’Italie (Barre, Prodi, Hollande, etc.) sont avant tout des profs d’éco et de peu trépidants universitaires d’extraction keynésienne ou néolibérale, tous soumis à la doxa et à l’enseignement made in America, qui ont assuré à ce beau pays son bellicisme, son immigration clandestine, sa dette, ses déficits ou sa violence urbaine.

Le résultat, Brzezinski s’en moque : pour lui, ce qui importe, c’est l’abolition des frontières et la stricte coalescence de ces élites de mondains et de pédants. L’euro aura marqué cette rage d’unifier à tout prix contre les intérêts économiques et culturels des peuples concernés.

Enfin notre vieux renard prévoyait la réaction populaire et nationale à venir. C’était en 1969. Trois ans plus tard, on créait le Front national.

« Tout cela pourrait créer un fossé entre ces élites et les masses politiquement activées, dont le nativisme exploité par des leaders politiques pourrait marcher contre les élites cosmopolites. »

Une remarque : il n’y a rien de mal à être cosmopolite. Au XVIIIe siècle, nos élites aristocratiques étaient cosmopolites. Aujourd’hui, nos élites de péquenots sont américanisées. Ce n’est pas tout à fait la même chose…


- Source : Nicolas Bonnal

jeudi, 14 mai 2015

Échec du coup d'État US en Macédoine

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Échec du coup d'État US en Macédoine

Auteur : Thierry Meyssan

Ex: http://zejournal.mobi

La Macédoine vient de placer hors d'état de nuire un groupe armé dont elle surveillait les commanditaires depuis au moins huit mois. Elle a prévenu ainsi une nouvelle tentative de coup d'État, planifiée par Washington pour le 17 mai. Il s'agissait d'élargir à la Macédoine le chaos déjà installé en Ukraine de manière à prévenir le passage d'un gazoduc russe vers l'Union européenne.

L’affaire de Kumanavo

La police macédonienne a lancé, le 9 mai 2015, à l’aube, une opération pour arrêter un groupe armé qui s’était infiltré dans le pays et qu’elle soupçonnait de préparer divers attentats.

La police avait évacué la population civile avant de donner l’assaut.

Les suspects ayant ouvert le feu, il s’ensuivit une dure bataille qui fit 14 morts du côté des terroristes et 8 du côté des forces de l’ordre. 30 personnes ont été faites prisonnières. On dénombre quantité de blessés.

Pas une action terroriste, mais une tentative de coup d’État

La police macédonienne était manifestement bien renseignée avant de lancer son opération. Selon le ministre de l’Intérieur, Ivo Kotevski, le groupe préparait une très importante opération pour le 17 mai (c’est-à-dire lors de la manifestation convoquée par l’opposition albanophone à Skopje).

L’identification des suspects a permit d’établir qu’ils étaient presque tous anciens membres de l’UÇK (Armée de libération du Kosovo).

Parmi ceux-ci, on trouve :

- Sami Ukshini, dit « Commandant Sokoli », dont la famille joua un rôle historique au sein de l’UÇK.
- Rijai Bey, ancien garde du corps de Ramush Haradinaj (lui-même trafiquant de drogues, chef militaire de l’UÇK, puis Premier ministre du Kosovo. Il fut jugé par deux fois par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie pour crimes de guerre, mais acquitté car 9 témoins cruciaux furent assassinés durant son procès).
- Dem Shehu, actuel garde du corps du leader albanophone et fondateur du parti BDI, Ali Ahmeti.
- Mirsad Ndrecaj dit le « Commandant de l’Otan », petit fils de Malic Ndrecaj commandant de la 132e Brigade de l’UÇK.

Les principaux chefs de cette opération, dont Fadil Fejzullahu (mort pendant l’assaut), sont des proches de l’ambassadeur des États-Unis à Skopje, Paul Wohlers.

Ce dernier est fils d’un diplomate états-unien, Lester Wohlers, qui joua un rôle important dans la propagande atlantiste et dirigea le service cinématographique de l’U.S. Information Agency. Le frère de Paul, Laurence Wohlers, est actuellement ambassadeur en République centrafricaine. Paul Wohlers lui même, ancien pilote de la Navy, est un spécialiste du contre-espionnage. Il fut directeur adjoint du Centre d’opérations du département d’État (c’est-à-dire du service de surveillance et de protection des diplomates).

Pour qu’il n’y ait aucun doute sur les commanditaires, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, intervenait avant même la fin de l’assaut. Non pas pour déclarer sa condamnation du terrorisme et son soutien au gouvernement constitutionnel de Macédoine, mais pour transformer le groupe terroriste en une opposition ethnique légitime : « C’est avec une vive inquiétude que je suis les événements se déroulant à Kumanovo. J’adresse toute ma sympathie aux familles des personnes tuées ou blessées. Il est important que tous les dirigeants politiques et responsables de communauté s’emploient ensemble à rétablir le calme et fassent procéder à une enquête transparente pour déterminer ce qui s’est passé. J’appelle instamment chacun à faire preuve de retenue et à éviter toute nouvelle escalade, dans l’intérêt du pays et de l’ensemble de la région. »

Il faut être aveugle pour ne pas comprendre.

En janvier 2015, la Macédoine déjouait une tentative de coup d’État au bénéfice du chef de l’opposition, le social-démocrate Zoran Zaev. Quatre personnes étaient arrêtées et M. Zaev se voyait confisquer son passeport, tandis que la presse atlantiste commençait à dénoncer une « dérive autoritaire du régime » (sic).

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Zoran Zaev est publiquement soutenu par les ambassades des États-Unis, du Royaume-Uni, d’Allemagne et des Pays-Bas. Mais il n’existe à ce jour de trace dans la tentative de coup d’État que de la responsabilité US.

Le 17 mai, le parti social-démocrate (SDSM) de Zoran Zaev devait organiser une manifestation. Il devait distribuer 2 000 masques de manière à empêcher la police d’identifier les terroristes au sein du cortège. Durant la manifestation, le groupe armé dissimulé par ces masques devait attaquer diverses institutions et lancer une pseudo-« révolution » comparable à celle de la Place Maidan de Kiev.

Ce coup d’État était coordonné par Mile Zechevich, un ancien employé d’une des fondations de George Soros.

Pour comprendre l’urgence de Washington à renverser le gouvernement de Macédoine, il faut revenir sur la guerre des gazoducs. Car la politique internationale est un grand échiquier où chaque mouvement de pièce provoque des conséquences sur les autres.

La guerre du gaz

 

Le gazoduc Turkish Stream devrait passer à travers la Turquie, la Grèce, la Macédoine et la Serbie pour déservir l’Union européenne en gaz russe. A l’initiative du président hongrois, Viktor Orbán, les ministres des Affaires étrangères des pays concernés se sont réunis le 7 avril à Budapest pour se coordonner face aux États-Unis et à l’Union européenne.

Depuis 2007, les États-Unis tentent de couper les communications entre la Russie et l’Union européenne. Ils sont parvenus à saboter le projet South Stream en contraignant la Bulgarie à annuler sa participation, mais le 1er décembre 2014, à la surprise générale, le président russe Vladimir Poutine lançait un nouveau projet en réussissant à convaincre son homologue turc Recep Tayyip Erdo?an de faire accord avec lui bien que la Turquie soit membre de l’Otan. Il était convenu que Moscou livrerait du gaz à Ankara et que celui-ci en livrerait à son tour à l’Union européenne, contournant ainsi l’embargo anti-russe de Bruxelles. Le 18 avril 2015, le nouveau Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, donnait son accord pour que le gazoduc traverse son pays. Le Premier ministre macédonien, Nikola Gruevski, avait, quant à lui, discrètement négocié en mars dernier. Enfin, la Serbie, qui faisait partie du projet South Stream, avait indiqué au ministre russe de l’Énergie, Aleksandar Novak, lors de sa réception à Belgrade en avril, qu’elle était prête à basculer sur le projet Turkish Stream.

Pour stopper le projet russe, Washington a multiplié les initiatives :
- en Turquie, il soutient le CHP contre le président Erdo?an en espérant lui faire perdre les élections ;
- en Grèce, il a envoyé le 8 mai, Amos Hochstein, directeur du Bureau des ressources énergétiques, pour sommer le gouvernement Tsípras de renoncer à son accord avec Gazprom ;
- il prévoyait —à toutes fins utiles— de bloquer la route du gazoduc en plaçant une de ses marionnettes au pouvoir en Macédoine ;
- et en Serbie, il relance le projet de sécession du bout de territoire permettant la jonction avec la Hongrie, la Voïvodine.

Dernière remarque et non des moindres : le Turkish Stream alimentera la Hongrie et l’Autriche mettant fin au projet alternatif négocié par les États-Unis avec le président Hassan Rohani (contre l’avis des Gardiens de la Révolution) d’approvisionnement avec du gaz iranien.


- Source : Thierry Meyssan

What’s Washington Doin’ in Central Asia Now?

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F. William Engdahl:

What’s Washington Doin’ in Central Asia Now?

Ex: http://journal-neo.org

Since the time the CIA financed and trained mone than one hundred thousand Mujahideen Islamic Jihadists, including a fanatical Saudi named Osama bin Laden, to wage a decade-long proxy war against forces of the Soviet Army in Afghanistan, Washington has been obsessed with the idea of penetrating deep into Central Asia in order to drive a wedge between China and Russia.

Early attempts in the wake of the post-2001 US forces’ presence in Afghanistan met with mixed success. Now it appears that Washington is frantically trying a repeat, even calling the ageing US Ambassador Richard M. Miles out of retirement to head a new try at a Color Revolution.

There seems to be a sense of urgency to Washington’s new focus on Central Asia. Russia is hardly buckling under from US and EU financial sanctions; rather she is looking more vibrant than ever, making strategic economic and military deals seemingly everywhere. And Russia’s Eurasian neighbor, The Peoples’ Republic of China, is laying plans to build energy pipelines and high speed rail links with Russia across Eurasia.

Washington appears now to be responding.

The problem with the Washington neoconservatives is that they aren’t very creative, in fact, in terms of understanding the larger consequences of their specific actions, they are rather stupid. And their shenanigens have become very well-known, not only in Moscow, but also in Uzbekistan, Kyrgystan and other Central Asian republics formerly part of the Soviet Union.

The Coming Eurasia Economic Boom

Central Asian republics, most especially Kyrgyzstan and Uzbekistan, are strategically located between China, Kazakhstan and Russia. They are also in the midst of the developing economic boom region that will follow China’s New Silk Road high-speed railway networks. Those rail networks will create a highly efficient land route, independent of possible US sea lane interference, to facilitate the rapidly-growing trade across Eurasia and potentially, if the hapless EU ever gets the courage to buck Washington, to Europe as well.

China recently made headlines with the establishment of its Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB), a clear rival to the IMF and the US-controlled Asian Development Bank, when the UK, Germany, France and most every major nation—with exception of the USA, Canada, Mexico and Japan—rushed to be founding members and to get in on what promises to be the global economic locomotive for at least the next half century or more, if done right. The AIIB was founded by Beijing with its initial contribution of $50 billion, to partly finance the New Silk Road.

Recently Beijing also revived an earlier plan to build a rail link from China’s Xinjiang Province in far western to Uzbekistan across the territory of northern Kyrgyzstan. Their initial plans were derailed in 2005 when an earlier US-instigated Color Revolution made Kyrgyzstan too unstable.

On January 21, 2015 Kyrgyz President Almazbek Atambayev announced that his government was sending a delegation to Beijing to finalize details of the project launch.It will be a $2 billion 270 km-long rail link from Kashgar in the Xinjiang region of western China to Andijan in eastern Uzbekistan via Kyrgyzstan’s Naryn and Osh oblasts.

In a recent memo on the development, the UK Foreign Office notes that the rail project would have significant benefits for especially Uzbekistan and for China as well as advancing the overall Eurasian New Silk Road rail projects. They note that for China, it would create an additional land-based route through Central Asia for its exports to European markets, assuming it would connect into the existing Uzbek and Turkmen rail network running to the Caspian Sea. It would also improve Chinese access to gold, coal and other mineral deposits within Kyrgyzstan, a largely economically forgotten state since the dissolution of the Soviet Union in 1991 and Kyrgyzstan’s declaration of an independent republic.

For Uzbekistan, the Foreign Office memo notes that it would offer a new rail route for trade with Asia-Pacific markets. This would be especially important for the GM-UzDaewoo car assembly plant located in the Andijan region, which relies on regular imports of parts and components from South Korea. For Kyrgyzstan, it would offer the potential to earn transit fees of up to $200 million per year, by some estimates, in addition to creating up to 20,000 construction jobs during the implementation phase. As well there are the potential gains for opening Kyrgyzstan to significant Chinese mining investment, something the Kyrgyz economy sorely needs.

And in another geopolitical Eurasian economic advance, on April 9, Pakistan announced that, once US Iran sanctions are lifted, it will proceed with long-stalled construction of a $7.5 billion Iran-Pakistan natural gas pipeline that would pass through Pakistan’s port of Gwadar to the city of Nawabshah in southeastern Pakistan providing a desperately needed equivalent of 4500 Megawatts of electricity.

In 2014 Washington sabotaged the project by essentially bribing the financially-strapped Pakistan government with $1.5 billion in Saudi money if she were to abandon the project. Washington threatened Pakistan with penalties were they to violate US economic sanctions on Iran. Washington, like Wall Street, prefers to use other peoples’ money to advance their agenda. A year later, the Saudi money spent, Pakistan has announced the pipeline project will now go ahead. Pakistan has quietly secured a $2 billion loan from… China. The Pakistan segment of the pipeline will be 485 miles, funded by a Chinese loan and construction would be undertaken by China’s CNPC state energy company. Iran has already completed its 560-mile segment of the pipeline.

Washington Scrambles to Sabotage

With the explosion of trans-national Eurasian economic linkages, rail and pipeline, Washington has realized it must react if they are not to be outflanked by the states of the Shanghai Cooperation Organization—Russia, China, Uzbekistan, Kyrgyzstan, Kazakhstan.

Not only that, also in January 2015 Russia, Belarus, Kazakhstan and Armenia launched their Eurasian Economic Union with Kyrgyzstan planning to join. That’s the same economic union which Ukraine’s democratically-elected President Viktor Yanukovich opted to join rather than accept the paltry proposal of an EU Associate Membership status. Washington’s Assistant Secretary of State Viktoria Nuland and the usual gaggle of neoconservative warhawks launched the Maidan Square Twitter protests and the February 2014 coup d’etat partly to block that Ukraine move.

So it’s worth noting that in late March 2015, the Kyrgyz newspaper Delo No, reported that a mysterious Ukrainian aircraft delivered 150 tons of cargo with the status of “diplomatic mail” to the US Embassy in the Kyrgyz capital Bishkek late last month. The status diplomatic mail meant it could not be inspected by Kyrgyz customs police. Apparently the US Embassy staff in Bishkek are furious letter writers.

The paper reported that the cargo was delivered during two separate flights by an AN-124 transport jet of the Ukrainian air carrier Antonov Avialinii between March 28 and March 30, and each time the plane was en route from the UAE capital Abu Dhabi to the Manas international airport. Hmmm.

It’s worth noting that in November 2013, the US Embassy in Kiev also received “diplomatic cargos” that were delivered by US Air Force transport aircraft. Former Ukrainian Security Service chief Alexander Yakimenko was quoted by Russia’s Vesti.ru news network as saying that the Kiev cargos included boxes with 60 million dollars in small bills that were distributed to protesters at Kiev’s Maidan Square during anti-government riots in late 2013—Victoria Nuland’s idea of democracy. Until April 2014 the US Government had maintained a strategic airbase at Manas in Kyrgyzstan totally immune from Kyrgyz inspection. Reports were rampant at the time that US military cargo laden with Afghan heroin landed there en route to Russia and the EU.

In November, 2014 Collective Security Treaty Organization (CSTO) head, Nikolay Bordyuzha, accused the West of attempting to destabilize CSTO countries. The Collective Security Treaty Organization is a security alliance of former Soviet states, Armenia, Belarus, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Russia and Tajikistan to cooperate in strategic issues amongst the member states.

Bordyuzha charged that activities of “NGO’s financed by Western Agents” have increased in the region. Bordyuzha accused the West of destabilizing the situation in the CSTO countries. As proof he cited a “disproportionate increase in the number of officials in Western embassies, especially those of the US as well as the activation of the work of the many NGOs financed by Western grants.” He noted that just before the launch of Washington’s Kiev coup d’etat, the number of US Embassy personnel in Kiev exploded to a staggering 1,500, that for a country whose only interest to Washington is to drive a wedge between Russia, China and the EU.

Then on February 5 this year, the US State Department announced that it had hauled out 78-year-old retired Color Revolution maker, Richard M. Miles, as “Charge d’Affaires ad Interim” at the US Embassy in Bishkek, Kyrgyzstan. Miles was the point person behind the CIA “Rose Revolution” that fraudulently installed Washington’s hand-picked Mikhail Saakashvili as President of the Republic of Georgia as well as similar dirty operations in the 1990’s in Azerbaijan where BP and the US oil companies wanted to build an oil pipeline from Baku to Ceyhan via Georgia to avoid the existing Russian oil line running through Chechnya.

The appointment of Miles came at the same time US State Department Assistant Secretary, Victoria Nuland, the neoconservative former Dick Cheney assistant and ex NATO Ambassador who was key point person for the Kiev coup of 2014, travelled to the Southern Caucasus to visit the governments of Georgia, Armenia and Azerbaijan. Washington clearly aims to wreak havoc in the form of Color Revolutions across Central Asia, in order to sabotage the rapidly-developing Eurasian economic developments. Kyrgyzstan is especially strategic to that aim as chaos there immediately threatens China, Russia and Kazakhstan economic cooperation.

We can expect a new wave of Washington-orchestrated Color Revolutions across Kyrgyzstan and Central Asia. It will likely also include Baluchistan in Pakistan where radical Jihadists, backed by the CIA, are being prepared to sabotage the Iran-Pakistan-China gas pipeline that passes through Baluchistan as well. It’s all a bit tiresome, but a Superpower in decay is not generally the most creative.

F. William Engdahl is strategic risk consultant and lecturer, he holds a degree in politics from Princeton University and is a best-selling author on oil and geopolitics, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.
First appeared: http://journal-neo.org/2015/05/05/what-s-washington-doin-in-central-asia-now/

La polémique autour de Le Corbusier...

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La polémique autour de Le Corbusier...

Le Corbusier, fasciste militant: des ouvrages fissurent l'image du grand architecte, un article d'Alexis Ferenczi

Le Corbusier fut-il fasciste ou démiurge ? un point de vue de l'architecte Paul Chemetov
 
"Qui a peur de Le Corbusier ?, un entretien avec Antoine Picon, Président de la Fondation Le Corbusier

L’impérialisme US mène une guerre permanente afin d’éviter son effondrement inévitable

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L’impérialisme US mène une guerre permanente afin d’éviter son effondrement inévitable
Auteur : Danny Haiphong
Traduction Will Summer
Ex: http://zejournal.mobi

Les USA ont toujours été un État belliciste. Toutefois, la nature du bellicisme impérialiste US a radicalement changé. Pendant plus de deux siècles, l’objectif derrière la nature guerrière du régime US – que ce soit contre les peuples indigènes (les guerres amérindiennes, ndlr), les peuples originaires d’Afrique noire (les guerres d’esclavage, ndlr), ou des nations à travers le monde (Mexique, Haïti, Hawaï, Espagne, Philippines avant même le début du XXè siècle, ndlr) – était d’accroître les forces productrices de l’exploitation capitaliste. La guerre précédait les énormes bénéfices s’accumulant de l’esclavage en cheptel, de l’usurpation des terres et de l’extraction des ressources de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique Latine. Les fondements de la suprématie blanche et du capitalisme ont permis au régime US de consolider son expansion malgré des épisodes de crises périodiques. De récents événements, en parallèle avec un déclin constant du taux de bénéfice engendré par le capitalisme, indiquent que le bellicisme impérialiste US ne produit plus la domination que recherche le système. Maintenant plus que jamais, l’impérialisme US mène des guerres dans le but d’éviter son effondrement inévitable.

L’impérialisme US est en recul partout sur la planète. La récente victoire de Cuba qui a négocié pour elle-même son retrait de la liste soi-disant « terroriste » en est l’exemple validant le fait. Pendant presque six décennies, la révolution cubaine avait été un phare d’espérance en plein cœur de la misère imposée par l’impérialisme US en Amérique Latine. Le refus persistant de Cuba d’extrader Assata Shakur et son système socialiste offrant gratuitement les soins médicaux, l’éducation et le logement, ont gardé la nation insulaire sur la liste des ennemis de l’État US. Pourtant, à partir de décembre 2014, Cuba a négocié la libération des 5 de Cuba et conclu un accord pour des relations plus fraternelles avec Washington. Ces victoires majeures pour la révolution cubaine ont fait sévèrement reculer le plan US, vieux de plusieurs générations et visant à établir un gouvernement néocolonialiste dans l’île. Bien que Cuba demeure confrontée à des attaques issues de l’impérialisme US tant que celui-ci existe, de telles victoires diplomatiques apportent une sécurité fortement requise, dans une période hostile.

Les gains majeurs de Cuba dans l’arène diplomatique sont emblématiques du déclin de l’impérialisme US en Amérique Latine en général. La direction de Cuba et du Venezuela a été le fer de lance d’un mouvement de construction d’une Amérique Latine intégrée et indépendante, surtout par l’intermédiaire d’institutions comme UNASUR et ALBA. Ce qui, naguère, était la première sphère d’influence de l’impérialisme US, n’est plus. Afin de contrer la révolte contre le néolibéralisme en Amérique Latine, l’impérialisme US a continué de chercher à renverser le Venezuela, l’Équateur et d’autres nations non-alignées, tout en étendant sa portée militaire en Afrique et en Asie. En 2014, les USA ont mené 674 opérations militaires à travers l’Afrique, et aidé à coordonner la destruction de la Libye socialiste en 2011. En outre, Washington a poursuivi une politique de déstabilisation, de concert avec ses alliés israéliens et du Conseil de Coopération du Golfe (Persique, ndlr), en soutenant des terroristes en Syrie tout en menant une guerre frauduleuse contre « ISIS » en Irak.

Ces développements sont indicatifs d’une tendance géopolitique antagoniste à l’hégémonie US. Alors que les multinationales US et les banques financières inondent le monde de marchés parasitaires qui asphyxient les peuples et les nations, la crise de l’impérialisme a initié le développement d’un monde multipolaire. Les relations croissantes entre la Chine et la Russie, de tandem avec la formation de la Banque Asiatique d’Infrastructure et des BRICS, ont frappé de peur l’économie impériale US faiblissante. La Guerre au Terrorisme a fourni, dans ces conditions, à la guerre impérialiste US d’endiguement et de pillage l’équivalent d’un lifting. Ce faisant, l’impérialisme US a assassiné des millions de personnes en Irak, en Afghanistan, en Libye, en Syrie et en Somalie, et militarisé les frontières de la Russie et de la Chine dans l’effort de retarder l’émergence d’un consensus global de développement indépendant.

L’Iran est vu par l’impérialisme US comme un acteur majeur dans le développement d’un monde multipolaire. Les entreprises militaires meurtrières de l’impérialisme US cherchent à isoler et à éventuellement renverser l’Iran. En fait, le général Wesley Clark de l’OTAN l’a très clairement exprimé à l’audience de Democracy Now! en 2007, lorsqu’il a déclaré que le dessein impérial de Washington au Moyen-Orient avait l’Iran pour cible. Mais l’Iran est sorti des négociations avec les USA et leurs alliés avec sa souveraineté intacte, et des systèmes de missiles russes S-300 comme élément supplémentaire de défense. Il apparaît que les sanctions US à l’encontre de la République Islamique ainsi que leur guerre par procuration en Syrie et dans la région ont, pour le moment, échoué à fournir à l’impérialisme US son ultime désir, de chute de l’Iran. Et avec l’accord de la Russie de distribuer des S-300 à la République Islamique, le potentiel d’intervention militaire pour l’accomplissement de ce désir est sévèrement handicapé.

Tout comme les révélations d’Ed Snowden n’ont pas empêché le FBI de continuer à fabriquer des attaques soi-disant terroristes aux USA comme justification pour un État de surveillance massive, ainsi l’impérialisme US continue également sa marche vers la guerre à travers le monde, en dépit du changement géopolitique qui s’oppose à lui. Peu de temps après que l’Iran ait accepté l’accord nucléaire proposé par l’impérialisme, Washington a envoyé deux navires de guerre au Yémen pour prétendûment intercepter « des livraisons navales iraniennes d’armements ». Ceci n’est guère représentatif d’un geste d’apaisement des relations. La réalité est que la motivation première de l’impérialisme US est de garantir les ressources et la main d’œuvre nécessaires aux profits de Wall Street. Toutefois, dans le cas de l’Iran, les manœuvres de Washington représentent un choix calculé de refus des bénéfices économiques provenant du commerce avec cette nation riche en pétrole en faveur de l’application d’un frein au développement indépendant de la région, le tout en collusion avec ses alliés sionistes et du Golfe.

L’impérialisme US connaît une crise permanente. La guerre est le mécanisme primaire de défense du système pour éviter l’effondrement. Mais une telle vulnérabilité violente ne fournira pas, à elle seule, une situation révolutionnaire et transformatrice. Pour que ceci se produise le mouvement contre le racisme, le meurtre programmé par l’État et l’exploitation croissante des opprimés aux USA doit construire une relation de solidarité avec les victimes des guerres US à travers le monde. De sérieux acteurs politiques ont pour tâche de mener cela à bien alors que croît un regain de fascisme et que déclinent fortement les voix anti-guerre dans le paysage politique US. De plus, la question de la solidarité internationale ne peut être évitée. En elle se tient une pièce importante du puzzle menant à l’émancipation mondiale, hors de l’impérialisme.

 

mercredi, 13 mai 2015

Fuite TTIP/TAFTA: La proposition de l’UE est une menace pour les valeurs démocratiques

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Fuite TTIP/TAFTA: La proposition de l’UE est une menace pour les valeurs démocratiques

Auteur : Corporate Europe Observatory
Ex: http://zejournal.mobi

Selon une nouvelle fuite concernant une proposition de la Commission Européenne pour les négotiations du partenariat de commerce et d’investissement transatlantique entre l’UE et les Etats-Unis (TTIP), les initiatives législatives des Etats membres de l’UE devront être examinées minutieusement pour leurs impacts potentiels sur les intérêts des entreprises privées.

 

La proposition fait partie d’un vaste projet de “coopération réglementaire”. Les groupes de la société civile ont déjà dénoncé des versions précédentes de ce plan, le jugeant propice à tuer dans l’oeuf ou à saper en amont les réglementations d’intérêt public. D’après eux, les nouveaux éléments détaillés dans cette nouvelle fuite aggravent le problème.

 

Les groupes de la société civile ont qualifié les plans d’“échanges réglementaires” d’affront à la démocratie parlementaire. “C’est une insulte aux citoyens, aux politiciens élus et à la démocratie elle-même”, dénonce Max Bank de Lobby Control.

 

La proposition d’“échanges réglementaires” forcera les lois rédigées par des politiciens élus démocratiquement à passer par un processus de criblage (notation) très lourd. Ce processus aura lieu dans les 78 Etats, pas seulement à Bruxelles et à Washington DC. Les lois seront évaluées selon leur compatibilité avec les intérêts économiques des grandes entreprises. La responsabilité de ce criblage reviendra à l’Organe de Coopération Réglementaire, un conclave permanent et non-démocratique de technocrates Européens et Américains.

 

“La Commission et les autorités américaines pourront exercer des pressions excessives sur les gouvernements et les politiques à travers cette mesure car ces acteurs puissants seront parachutés dans les procédures législatives nationales. Les deux vont également certainement partager le même programme politique: soutenir les intérêts des multinationales,” a déclaré Kenneth Haar de Corporate Europe Observatory.

 

“La proposition de la Commission introduit un système qui met en danger chaque nouvelle réglementation protégeant l’environnement, la santé et les travailleurs aux niveaux Européen et des Etats Membres. Cela crée un labyrinthe bureaucratique pour les régulateurs, payé par les contribuables, qui réduira la volonté politique d’adopter des lois dans l’intérêt général,” estime Paul de Clerck des Amis de la Terre Europe.

 

Le criblage prévu dans les “échanges sur les réglementations” pourrait avoir lieu avant qu’une proposition de loi soit formellement mise sur le bureau des députés et ce jusqu’à ce qu’elle soit adoptée, et ce également sur les lois existantes, donnant des opportunités continuelles pour diminuer ou retarder les actes réglementaires. Les articles 9 et 11 sont les plus explicites sur ce point.

 

“Ce qui certainement le plus effrayant est l’application potentielle de ce dispositif aux réglementations existantes – ce qui ne paralysera pas seulement les lois futures mais constitute également un retour en arrière,” s’inquiète David Azoulay du Centre pour le Droit International pour l’Environnement (CIEL).

 

“Non seulement cela va créer un processus outrageusement lourd pour l’examen des lois futures, mais toute loi d’intérêt général existante qui ne conviendrait pas aux intérêts commerciaux, et ce des deux côtés de l’Atlantique, sera soumise au même processus de mise en conformité aux intérets des entreprises.”

 

Notes : document “fuité” ici

 

"Hillary Is the Worst Option": How Moscow Sees American Politics

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"Hillary Is the Worst Option": How Moscow Sees American Politics

Ex: http://www.valdaiclub.com

Everyone in Moscow tells you that if you want to understand Russia's foreign policy and its view of its place the world, the person you need to talk to is Fyodor Lukyanov.

Lukyanov is the chair of Russia's Council on Foreign and Defense Policy, as well as the editor-in-chief of the journal Russia in Global Affairs, which are something like the Russian equivalents of America's Council on Foreign Relations and Foreign Affairs — though the Russian versions are considered much closer to the state and its worldview.

Widely considered both an influential leader and an unofficial interpreter of Russia's foreign policy establishment, Lukyanov is frequently sought out by Western policymakers and journalists who wish to understand Russia's approach to the world. During a recent trip to Moscow, Amanda Taub and I met Lukyanov around the corner from the looming Foreign Ministry compound (his office is nearby), at a small Bohemian cafe that serves French and Israeli food to a room packed with gray suits.

We discussed Russia's foreign policy, the country's role in the world, and how its leaders think about the problems and opportunities facing their nation. Lukyanov, hunched over his coffee, had clearly spent a great deal of time with policymakers in and outside of Moscow, and he peppered his answers with references to political science terminology and wonky policy jargon. But he also reflected the official views of Moscow, which makes his answers a revealing glimpse into how his country sees the world.

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What follows is a transcript of the section of our conversation that touched on Russia's relationship with the United States. Sections on Russia's approach to the Middle East and on its increasingly dangerous tensions with Europe will be published separately. This has been edited and condensed for clarity.

Max Fisher: We talked earlier about the disagreements within the Russian foreign policy establishment over the Iran nuclear deal. Given that the United States wants to make the deal happen and that there is so much tension currently between the US and Russia, is this affecting the view within Moscow toward the Iran talks? Maybe some people oppose the Iran deal because it would be seen as beneficial to the US, or they support the Iran deal because it could be an opening to ease tensions with Washington?

Fyodor Lukyanov: It's not part of the discussion at all, to decrease tensions with the West. It's not an issue.

Public opinion is pretty mobilized because of Ukraine. A lot of policymakers, even those who used to lean more toward some kind of rapprochement with the West, are irritated by sanctions and so on, so it's not part of the discussion.

So if Russia does something, it's not necessarily to try to explain it as an effort to decrease tensions with the West. It might be a consequence, but it's not the goal.

Max Fisher: It certainly seems that there’s no political appetite in Moscow for a rapprochement with the West. Is that preference widely held within the foreign policy establishment, as well? Or is there a faction that is arguing for rapprochement?

Fyodor Lukyanov: There is a faction, but it’s smaller than it used to be. And even many of those belonging to this faction say that, realistically speaking, they don’t see any options for it in the future, because on the American side there’s a very high level of polarization in the political establishment. And with the election campaigns about to start, it’s the worst time to try to launch something.

No American politician will gain anything positive by being softer on Russia. It’s not a central issue, but maybe candidates could use it in swing states, where many Eastern Europeans [who are generally skeptical of Russia] live.

So I don’t hear any expectations of this, especially since there’s a good chance that Hillary Clinton will become the Democratic candidate. I think there’s a widespread view that with Hillary there would be no chance at all. For her and for her team, since the 1990s, Russia is a failure. One of the biggest failures of Bill Clinton was that he wanted to transform Russia. He was very sincere in his view of how he wanted to transform Russia and to help this transformation, but by the end of his tenure he was terribly disappointed.

Psychologically, for Hillary and for people like [Clinton-era Deputy Secretary of State] Strobe Talbott and many others, Russia is an unfinished job.

Max Fisher: What it is that they want to accomplish?

Fyodor Lukyanov: Many people here believe they will try to come back to the line of the 1990s to encourage Russia into an internal transformation.

Max Fisher: Does that mean regime change?


Fyodor Lukyanov: As a long-term goal, yes. Not by force, of course, but to encourage some kind of social development that will upend the current system and will promote a new one.

Max Fisher: So it’s expected here that Clinton would take a hostile approach to Russia?


Fyodor Lukyanov: Yes, a very hostile approach. Hillary is the worst option of any president [from the Russian view], maybe worse than any Republican.

Max Fisher: Even though she led the US-Russia reset as secretary of state?


Fyodor Lukyanov: She led the reset, but it was done by Obama. She was a disciplined official and did what the White House decided to do. Formally she was in charge, but in real terms she never dealt with this. It was a direct project of Obama and of [former US Ambassador to Russia] Michael McFaul. Hillary pushed the button, but that was just a symbolic move, and then she was never active in this.

By the end of her time as secretary of state, when she’d already announced she would leave, she made a couple of statements without being diplomatic anymore. Statements about Russia, about this re-Sovietization of post-Soviet space, about Putin, that demonstrated her real feelings.

I think there is a widespread view that she personally hates Putin and personally dislikes [Russian Foreign Minister Sergei] Lavrov. So in the case of her presidency it will be not very good chemistry between them.

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Max Fisher: Some people we’ve spoken to have said something similar about Obama — that Obama dislikes Putin, that he’s motivated by personal animus, and that once he leaves office maybe the sanctions will weaken because they’re driven personally by Obama.

Fyodor Lukyanov: There is a widespread view that Obama dislikes Putin very much. It’s obvious they don’t like each other.


I think Obama actually is not at all an emotional person. He looked at first very human and appealing, but he’s not at all. He’s a very calculating and cold guy without a lot of emotions and feelings. I don’t think his personal perception of Putin plays such a big role. He made a big miscalculation because it seemed like he and McFaul really believed [current Russian Prime Minister and former President Dmitry] Medvedev might become president for a second term, which was a wrong expectation. He did not hide disappointment when Medvedev decided to step down.

Obama sees Russia as a big problem that consumes so much of his time that he would like to dedicate to other issues. He mostly would like to keep distance from Russia, to settle the most acute challenges, but after that he doesn't have interest.

The reset was not because he wanted to make Russia the centerpiece of his foreign policy agenda but because actually he failed with other issues. Russia was meant to be supportive and became the biggest achievement, with the reset and the New START [2010 nuclear arms reduction] agreement. But the reset was exhausted by New START and by the Russian accession to the World Trade Organization [in 2012]. They did not have any other agenda. They could have developed a new agenda if the situation had remained favorable as it was under Medvedev, but Putin settled that.

For Obama, Russia turned into a permanent headache. And a headache irritates. It’s not such a strong feeling that other [US] politicians have about Russia.

Max Fisher: Let me ask about the flip side of that. How do you think Putin sees the US now?


Fyodor Lukyanov: He’s utterly anti-American, deeply and sincerely. And it’s not about Obama or Bush or Clinton. It’s about his perception of America as a destructive power.

The most interesting foreign policy statement he made was published one week before his third term began in 2012. The article, "Russia and the changing world," was extremely interesting and substantial. He expressed everything that happened after. His core perception was that the United States is a country that misuses its might and creates even more chaos in the contemporary world, which is anyway very chaotic and unpredictable. Americans, by what they do, just worsen the situation.

The idea was not to challenge America, but to protect Russia. This is how he sees the world, with the United States as a really destructive and destabilizing power.

Max Fisher: Is there anything you believe the Russian leadership misunderstands about the United States, or that you wish they understood better?

Fyodor Lukyanov: The Russian leadership has no clue about how the American system works, how complicated it is.

For example, after Putin’s 2011 decision to exchange with Medvedev [in which the two switched positions of prime minister and president], he said, "Look at the United States. Obama and Hillary both ran for the presidency, but then they sat down and decided who would be president, and Obama won that." How the American system works, it’s not a big interest to our leadership.

I think right now there’s a better understanding of the differences between your president and your Congress. Before, it was the perception that the American president can do anything he wants, and all of these references to a hostile Congress are just bullshit. But now I think there’s a better understanding that Congress can be extremely disruptive to whatever the administration is trying to do. This has become another argument that it doesn’t make sense to try with them.

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Max Fisher: Is there no effort to play Congress and the president off of one another?


Fyodor Lukyanov: No, because contrary to Europe, where there are all options to use splits, in the United States, Russia has absolutely no influence in Congress. We don’t have a lobby; we don’t have special leverage there.

Max Fisher is Founder, Rushmore Beekeepers.

Fyodor Lukyanov is Chairman of the  Council on Foreign and Defense Policy, Editor-in-Chief, Russia in Global Affairs journal, scientific director of the Valdai Discussion Club.

This interview was originally published on www.vox.com