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mardi, 25 août 2015

Comment découvrir le génie celtique en Espagne

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Comment découvrir le génie celtique en Espagne
 
Peu et bien peuplée, économique aussi, sûre, riche de sa terre et du travail spirituel de ses enfants, cette Espagne hauturière mérite le voyage au sens le plus fort du terme.
 
Ecrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr 
 

Colonisatrice et civilisatrice du monde, bien plus que l’Angleterre ou l’Amérique qui lui volèrent son empire (tous les pays conquis devenaient chrétiens, toutes les capitales ou missions des patrimoines de l’humanité), l’Espagne dispose d’une côte atlantique moins connue et défigurée que la nôtre, très variée, et qui renferme encore une belle énergie tellurique que je qualifierai de celtique.

Une fois passé Bilbao (Bilbo, en basque ; un autre clin d’œil de Tolkien), la côte cantabrique est la première destination à découvrir avec la ville de Santander, une très royale station balnéaire, avec de sensationnelles falaises (acantilado, en espagnol) et le village de Santillana del Mar (celui de notre Gil Blas), une des merveilles médiévales du monde. La Cantabrie possède les pics d’Europe qui mettent à portée d’océan une chaîne sauvage, initiatique à souhait et haute de deux mille mètres. Comme tout le nord de l’Espagne, la Cantabrie est renommée pour sa gastronomie.

Les Asturies sont célèbres pour leur résistance à l’envahisseur musulman au VIIIe siècle, pour leur délicat art préroman, qui orne notamment la belle capitale d’Oviedo. Ce « paradis naturel », comme on dit avec fierté dans le coin, a préservé ses villages romans ou ses stations balnéaires, comme celle de Ribadesella. Terre de sorcellerie et de celtitudes (si j’ose dire), les Asturies sont en soi un petit monde, avec des rias, des forêts de hêtres, des criques féeriques et une belle innocence de la population autochtone.

À l’est des Asturies, sur la frontière avec la légendaire Galice, on trouve deux endroits magiques : le site de Taramundi (relisez Guénon pour comprendre ce mot de Tara) et celui de Los Oscos. Ici, les gens ont décidé de vivre hors du temps et de nos espaces protocolaires. C’est une vie de Hobbit qui nous attend avec un forgeron autrichien nommé Fritz, venu vivre par là avec sa famille.

Le vert de ces contrées est un enchantement (c’est un alexandrin).

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En Galice, je ne saurais trop recommander la plage des cathédrales (on dit praia das catedrais en gallicien), un ensemble impressionnant de roches arquées qui ornent le bord d’une falaise et donnent au site l’apparence fantastique d’une cathédrale sortie du beau rêve hugolien. Ce n’est certes pas la seule merveille de cette province extrême : on peut citer le site de pèlerinage de San Andrés de Teixido (pas recyclé et détourné celui-là) et la sierra de Capelada, dont les acantilados se jettent dans la mer d’une hauteur de six cents mètres. Ici, on renoue avec le cosmos et même leur monde ne peut plus nous atteindre. Les druides nous accompagnent, et les navigateurs celtes des Imrama.

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Peu et bien peuplée, économique aussi, sûre, riche de sa terre et du travail spirituel de ses enfants, cette Espagne hauturière mérite le voyage au sens le plus fort du terme. Nos maîtres le savaient, qui erraient dans ces parages du vieil Occident, ce lieu qui se tient plus près de l’origine, comme disait Heidegger.

mercredi, 12 août 2015

Route des épices et conquête du Pacifique

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Route des épices et conquête du Pacifique

Robert Steuckers

Recension : Carlos Canales y Miguel del Rey, Naves negras – La Ruta de las especias, EDAF (http://www.edaf.netedaf@edaf.net ), Madrid, 2015.

La collection historique EDAF, publiée en Espagne, est remarquable à plus d’un titre. Elle se focalise essentiellement sur l’histoire militaire espagnole depuis les Celtibères. Le dernier volume paru est consacré tout à la fois à la recherche tâtonnante et épique des meilleures routes pour obtenir les épices si convoitées, quand l’Europe était bloquée en Méditerranée par le verrou ottoman, installé surtout depuis la conquête de Constantinople en 1453. L’Europe, acculée par la pression turque, risquait d’étouffer, dos à l’Atlantique alors res nullius, et se trouvait donc devant une nécessité impérieuse : renouer commercialement avec les Indes et la Chine, alors principales créatrices de richesses, soit en faisant sauter le verrou ottoman (opération impossible à l’époque), soit en contournant l’Afrique (le projet portugais), soit en dégageant la Volga de l’étau des Tatars islamisés (l’option russe), soit en voguant vers la Chine par l’Ouest (le projet de Colomb). Ce sont les deux projets ibériques qui obtiendront le plus retentissant succès, bien que les efforts russes en direction de la Caspienne n’aient pas été vains. Les Portugais et les Espagnols contourneront l’Afrique en direction de l’Océan Indien prenant ainsi les Ottomans à revers qui riposteront en conquérant le Levant, la Mésopotamie et l’Egypte.

Colomb, en voulant aller au Cathay (Chine) et aux Indes des épices par les voies maritimes de l’Ouest atlantique, croyait à la véracité des calculs faux d’un géographe et cartographe italien, Toscanelli, qui, en 1474, avait dessiné une carte où l’île de « Cippangu », soit le Japon, se trouvait à hauteur du Mexique et le Cathay au large de la Californie. Toscanelli, inspiré par Eratosthène, imaginait que la Terre avait une circonférence de 29.000 km, alors que le chiffre exact est de 40.000 km. Entre les côtes portugaises et l’hypothétique emplacement de Cippangu, il n’y avait donc pas une distance maritime facilement franchissable mais d’abord la colossale barrière d’un Nouveau monde américain, s’étendant de l’Arctique à l’Antarctique, et, derrière elle, une immense « Mer du Sud », l’Océan Pacifique. L’ouvrage très documenté et richement illustré de nos deux auteurs raconte l’histoire héroïque de la conquête du Pacifique par les forces ibériques, à commencer par la recherche d’un passage à travers l’immense barrière américaine lors de l’expédition de Magellan.

Cette expédition inaugure la conquête du Pacifique, gigantesque espace maritime, que n’avaient même pas deviné les plus méticuleux des cartographes prédécesseurs de Mercator, dont la maîtrise, on le verra, assure la domination mondiale. En s’installant aux Philippines, les Espagnols tiennent en échec les marins chinois et japonais et deviennent les premiers Européens à dominer cet immense espace maritime qui leur sera successivement contesté par les puissances protestantes (Hollande et Angleterre) puis par les Etats-Unis qui les évinceront suite à la guerre de 1898, où l’Espagne perd les derniers de ses atouts impériaux. Cet effondrement provoque la fameuse crise politique et culturelle de 1898 qui force l’Espagne à se penser autrement qu’en l’instrument d’une impérialité voulue par la divine providence. L’Allemagne prend brièvement son relais dans le Pacifique, au nom de l’ancienne fraternité impériale du temps de Charles-Quint, et s’installe aux Mariannes, dominant provisoirement le Pacifique sans pour autant y déployer une volonté géopolitique suffisante. Quand le géopolitologue Karl Haushofer rencontre Lord Kitchener aux Indes, alors qu’il faisait route vers le Japon pour y assumer les fonctions d’attaché militaire allemand, leur conversation, amicale, tourne autour de la maîtrise du Pacifique : Kitchener semblait privilégier une entente anglo-allemande dans cette région maritime. Il ne souhaitait ni une présence américaine accentuée (au-delà des Philippines) ni une conquête japonaise, en dépit de l’alliance anglo-japonaise contre la Russie en 1904-1905. Pour Kitchener, l’éviction des puissances européennes hors de cet espace maritime sonnerait le glas de la prééminence européenne dans le monde. Le vieux général britannique a été prophète, tout en se mettant en porte-à-faux par rapport aux options impérialistes anglaises habituelles. Le Japon déclarera la guerre à l’Allemagne en 1914 pour pouvoir s’emparer, à peu de frais, des Mariannes et des bases chinoises de la marine du Kaiser. Cet élargissement de son assiette géopolitique dans le Pacifique lui vaudra l’inimitié implacable des Etats-Unis qui, à l’occasion de la seconde guerre mondiale, s’empareront à leur tour des Mariannes, ex-espagnoles, ex-allemandes, ex-japonaises, scellant de la sorte leur pouvoir dans la « Grande Mer du Sud », fortement consolidé par leur présence au beau milieu de l’Océan Indien, à Diego Garcia, île minuscule transformée en une formidable base aéronavale à partir de laquelle les Américains sont capables de frapper tous les littoraux et arrière-pays de l’Océan Indien ou de la « Zone des moussons », de l’Afrique du Sud à la péninsule arabique, de l’Inde à Singapour et de Singapour à l’Ouest de l’Australie. C’est à partir de Diego Garcia que les bombardiers américains ont frappé l’Afghanistan dès l’automne 2001. Demain, ce sera au départ de cette même base qu’ils pourront, le cas échéant, frapper les îles ou atolls conquis ou fabriqués par la Chine dans la Mer de Chine du Sud. Avec leurs maîtrise du Pacifique et leur domination de l’Océan Indien au départ de la petite île de Diego Garcia, les Etats-Unis peuvent prétendre être une puissance globale, la première puissance globale de la planète, dont la prééminence est toutefois contestée aujourd’hui par des forces politiques sud-américaines, russes, indiennes, persanes et chinoises.

Lord Kitchener et Karl Haushofer, qui deviendra bien vite un grand spécialiste du Pacifique, avaient raison : la maîtrise de la « Grande Mer du Sud » est la clef de la puissance globale qu’exercent aujourd’hui les Etats-Unis. Cette puissance, initialement, a été espagnole et habsbourgeoise, seule synthèse légitime à nos yeux (l’Angleterre et la France n’ont aucune légitimité traditionnelle en Europe : elles représentent toutes deux des forces obscures et malsaines, issues de la forfaiture anti-templière de Philippe le Bel, des platitudes morales de Louis XI ou de la piraterie utilisée par Elisabeth I). Il faut sans cesse rappeler que cette synthèse du 16ème siècle de Charles Quint est celle qui unit les légitimités bourguignonne (Marie, fille de Charles), habsbourgeoise (Maximilien, fils de Frédéric III), castillane et aragonaise (Ferdinand et Isabelle), celle que l’historien catholique belge Luc Hommel nommait la « Grande Alliance », celle en laquelle voulait nous ancrer un autre historien oublié, Drion du Chapois. C’était le seul projet européen valable, qui aurait pu sauver l’unité de notre civilisation, empêcher préventivement que nous ne tombions dans les abjections actuelles : il a été contrecarré par toutes les voyoucraties incapables d’avoir une vision synthétique et longue-termiste de l’histoire et du destin européen.

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L’ouvrage de Canales et del Rey a été rédigé sur le ton épique, mettant l’accent sur le caractère résolument aventureux des expéditions espagnoles et portugaises en Extrême-Orient, où deux éthiques guerrières se sont affrontées : celle du chevalier (le caballero) et celle du samourai. Les conflits entre Espagnols, d’une part, et seigneurs de la guerre chinois (comme le célèbre Li Ma Hong) ou Indonésiens musulmans se succédaient pour la maîtrise des ports littoraux, de Taiwan, des Philippines, des Moluques (où le Sultan de Ternate a essayé d’expulser les Ibériques des « épiceries ») ou de Malacca (où le Sultan d’Aceh harcelait les Portugais). Le gouvernement portugais de Goa, face à ces assauts continus, voulait capituler, se replier sur les seules Indes et abandonner les comptoirs indonésiens et pacifiques. Le Roi Sébastien, qui mourra les armes à la main au Maroc en 1578, envoie un capitaine exceptionnel, pétri des idéaux de la vieille chevalerie, Luis de Ataide, Comte d’Atouguia et Marquis de Santarem. Celui-ci déclare : « Je veux tout conserver et, moi vivant, nos ennemis ne gagneront pas un pouce de terrain ». La mort héroïque de Sébastien et de la fine fleur de la chevalerie portugaise sur le champ de bataille marocain d’Alcazarquivir en 1578 plongera l’empire lusitanien dans le chaos, avant que l’on ne se décide à donner la couronne du Portugal à Philippe II d’Espagne en 1580. Le contrôle effectif des possessions portugaises se fera à partir de Manille, pourtant assiégée par la piraterie chinoise et japonaise, par les éléments musulmans de l’archipel philippin et par les Moluquois.

L’ouvrage de nos deux auteurs nous révèle également une quantité d’informations aujourd’hui oubliées en Europe sur le Japon et la Chine des 16ème et 17ème siècles. Les activités d’un commerçant armé japonais Luzon Sukezaemon, hostile à toute présence ibérique dans le Pacifique, montrent déjà les lignes de force de la future expansion japonaise après l’ère Meiji : Sukezaemon, en effet, a cherché, y compris avec l’aide du chef chinois Li Ma Hong, à maîtriser les Philippines pour assurer son commerce florissant avec les ports chinois et avec le Cambodge, activités marchandes qu’il poursuivra après être tombé en disgrâce au Japon. On peut dire que Sukezaemon est un précurseur inconscient mais pragmatique de l’idée d’une « sphère de co-prospérité est-asiatique », contrariée dans son développement endogène par une présence étrangère à l’espace asiatique et pacifique, qui bouleverse, par sa simple présence, des flux locaux que les autochtones auraient voulu voir se développer sans cette immixtion. Déjà, à cette époque, le Japon faisait pression, depuis le Nord de l’espace pacifique, sur les Philippines devenues espagnoles et dont les gouverneurs tentaient plutôt de se projeter vers le Sud indonésien, comme il fera pression sur les Philippines américaines après 1898, tout en visant le pétrole indonésien pour parfaire l’industrialisation envisagée par l’ère Meiji. Cette menace japonaise du 16ème siècle avait été bien perçue par le vice-roi du Mexique Martin Enriquez qui a ordonné à l’explorateur Juan de la Isla de cartographier l’océan jusqu’au 60° degré de latitude nord, soit jusqu’au Kamtchatka russe d’aujourd’hui, et de dresser un inventaire aussi complet que possible des populations indigènes et de leurs mœurs. L’objectif est de tenir en échec un Japon qui a certes pour atout une chevalerie belliqueuse et héroïque, admirée par les hidalgos castillans et aragonais, mais pour désavantages une marine peu expérimentée et des navires mal équipés en artillerie.

D’autres capitaines, particulièrement audacieux, interviendront au Siam et en Indochine. Quelques explorateurs découvrirent même l’Australie mais sans pouvoir exploiter cette découverte : leur expédition a donc été oubliée et redécouverte par un chercheur australien Lawrence Hargrave en 1909. Ces aventures extraordinaires seront freinées par deux facteurs : les querelles entre jésuites portugais et franciscains espagnols dans le camp catholique, dont les arguments pseudo-théologiques rencontrent l’incompréhension des Asiatiques ; la concurrence entre Anglais et Hollandais dans le camp protestant, pour des motifs essentiellement commerciaux. Les rapports privilégiés entre Japonais et Espagnols, pourtant promis à un avenir fécond, prendront fin avec l’irruption des Hollandais dans la région, dès les expéditions de Joris van Spielbergen. Les Hollandais seront plus tard évincés par les Anglais, sauf, bien sûr, en Indonésie, dont la conquête totale s’achèvera une grosse vingtaine d’années après Waterloo, les Pays-Bas unis étant alors libérés de la menace française. Le 17ème siècle, déplorent nos deux auteurs, sera une guerre entre Européens en Extrême-Orient, dont tâcheront de tirer avantage Chinois, Japonais, Javanais, ressortissants de Bornéo, etc. Les premiers perdants de cette lutte quadrangulaire furent les Portugais, qui ne bénéficient plus de l’appui espagnol à partir de 1640, où les deux couronnes se séparent après avoir été unies pendant soixante ans. Les Anglais maîtriseront les Indes, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et quelques comptoirs épars mais sans jamais se tailler une présence dans la partie la plus œcuménique de l’espace pacifique, entre le Japon, les Philippines, l’Indochine, Formose et le littoral chinois : il faudra attendre le 19ème siècle et les sales guerres de l’opium pour que la pression anglaise se fasse sentir lourdement sur les côtes chinoises. L’Espagne gardera les Philippines envers et contre tout jusqu’en 1898. L’aventure commencée avec les navires que les Japonais nommaient les kurofune, les « navires noirs » prenait alors fin, réduisant à néant les efforts héroïques de soldats, de marchands, de vice-rois, de gouverneurs, de religieux et de marins qui s’étaient déployés dans les pires difficultés depuis le début du 16ème siècle, depuis la mort au combat de Magellan aux Philippines.

Enfin, dernière remarque, l’épopée que retracent Canales et del Rey, est tellement époustouflante qu’on a peine à croire qu’elle ait été effacée des mémoires et qu’aucune agence cinématographique européenne ne se soit emparée de ces souvenirs magnifiques pour produire quantité de films passionnants afin d’éclipser définitivement ces navrantes historiettes de cow-boys, de gangs new-yorkais ou de gangsters de Chicago et les navets américains. Il faut aussi se rappeler, dans ce contexte, que l’Espagne est la première victime du système propagandiste occidental (franco-anglais) visant à répandre des « légendes noires ». Ses œuvres, pourtant cardinales pour l’histoire de l’humanité, doivent dès lors impérativement être « oubliées » comme on tente aussi d’effacer la geste russe dans le Pacifique (nous y reviendrons) ou toutes les gestes allemandes ou autrichiennes de l’histoire européenne.

Robert Steuckers,

Madrid, juillet 2015.

jeudi, 18 juin 2015

Des maires « rouges » dans les principales villes espagnoles ?

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Des maires « rouges » dans les principales villes espagnoles?
 
Individualistes jusqu’à la moelle, ils ne conçoivent le monde que comme une somme grégaire d’atomes dépourvus de passé, démunis de projet, bornés à l’immédiateté du présent.
 
Écrivain et journaliste espagnol
Animateur du site: 
El Manifiesto
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Pas des maires ! Des « mairesses », s’il vous plaît, va-t-on me corriger, car ce sont des dames, pardon : des femmes, féministes comme il se doit, qui occupent désormais les principales mairies : Madrid, Barcelone… Personne, pourtant, ne s’émouvra de l’épithète concernant leur « rougeur ». Ou si, peut-être, car ces gens-là n’aiment pas qu’on rappelle leur passé. Depuis quelques années, depuis que les communistes se sont fait appeler en Espagne – ailleurs, c’est pareil – « Izquierda Unida » (Union de la gauche), le drapeau rouge a, en effet, été abandonné ; la faucille et le marteau, cachés dans l’armoire ; « le prolétariat », remplacé par « les gens » ; la « lutte des classes », laissée de côté ; la « révolution », oubliée.

Oubliée… pour jeter de la poudre aux yeux ? Ou oubliée pour de bon ? Voilà la question. Acceptons que l’oubli soit sincère. Ne faisons pas comme eux, qui diabolisent quiconque ose parler de choses telles que patrie, enracinement, grandeur, identité… tandis que le pauvre malheureux fait l’objet de la reductio ad Hitlerum et se voit affublé de sa marque infâme.

Ne faisons pas comme eux (ou comme les libéraux, qui s’adonnent aussi bien à l’une qu’à l’autre reductio) : ne pratiquons pas la reductio ad Leninum (ou ad Stalinum, ou ad Maum, ou ad Castrum… ils sont si nombreux !) Acceptons, autrement dit, que les nouveaux gauchistes bon teint et postmodernisés n’envisagent d’entreprendre aucune révolution communiste.

Mais alors, qu’envisagent-ils ? Envisageraient-ils de mettre le système en échec moyennant une révolution d’un autre type, une révolution qui ne serait plus ni totalitaire ni égalitaire ? Plût aux dieux !… Là, on pourrait s’entendre. Quelques éléments semblent même aller dans ce sens. Par exemple, leur contestation du TTIP (Podemos est, parmi les partis importants, le seul à combattre le traité par lequel l’Europe sera définitivement assujettie aux multinationales états-uniennes). Ou les propos d’une Ada Colau, le nouveau maire de Barcelone, qui propose des mesures pour réduire… le tourisme, tenez-vous bien ! Ce fléau qui, en écrasant la belle ville de Barcelone, remplit les poches de tant de Barcelonais. Ou les mesures envisagées dans le programme de Podemos afin de pousser en avant les petites et moyennes entreprises : les mêmes petites entreprises des « sales bourgeois » qui, pendant la guerre civile espagnole, étaient eux aussi poussés en avant : vers les enfers, une balle dans la tête.

D’accord, tout cela est très bien (pas la balle, le reste), mais où cela mène-t-il ? Dans le cadre de quel projet, de quelle vision du monde tout cela s’inscrit-il ? Pas de projet, pas de vision, pas de monde. On navigue à vue. Or, si tout le projet se borne à ouvrir à fond le robinet des « dépenses sociales » (et des… « frais de fonction »), si tout consiste à faire comme les régimes populistes d’Amérique latine, alors le plus fracassant des échecs s’annonce à l’horizon : un échec, un chaos économique aussi gigantesque, par exemple, que celui du Venezuela qui a inspiré… et soutenu les gens de Podemos.

Ne paniquons quand même pas trop. La foudre ne tombant pas chaque fois que le ciel tonne, le plus probable est qu’il suffira que tous ces braves gens se mettent à marcher sur les moelleux tapis des bureaux (aujourd’hui des mairies, demain des ministères) pour que leurs envies d’un grand chambardement se voient vite étouffées. Ils n’ont aucune nouvelle vision du monde, disais-je. C’est vrai. Mais ils en ont une ancienne : celle qu’ils partagent avec leurs ennemis censés être détrônés.

Aussi bien les uns que les autres, ils croient que l’économie (qu’elle soit tout à fait libérale ou dirigée) est le socle même du monde – et elle doit le rester. Aussi bien les uns que les autres, ils ignorent ce qu’est une patrie, une communauté organique, « une unité de destin », disait un certain Primo de Rivera.

Individualistes jusqu’à la moelle, ils ne conçoivent le monde que comme une somme grégaire d’atomes dépourvus de passé, démunis de projet, bornés à l’immédiateté du présent.

Rien, dès lors, ne les empêche d’ouvrir les portes – ceux de Podemos les ouvriront encore davantage – à d’autres individus, à d’autres atomes : à l’immigration de peuplement qui finira par anéantir la base ethnique et culturelle sur laquelle est bâtie notre Europe. Aussi bien les uns que les autres, ils portent gravée dans tous leurs actes la marque évanescente du néant – le néant où ils pataugent, où ils se précipitent, où ils nous enfoncent.

 

samedi, 06 juin 2015

Pero ¿son necesarios los partidos políticos?

por Ernesto Milá

Info|krisis

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Tras la muerte de Franco parecía como si no hubiera forma de asentar una democracia sin partidos políticos. Se aceptaba entonces de manera casi unánime que la estructura de un partido político era la forma más directa y auténtica que tenía el ciudadano para participar directamente en la política. Desde entonces han pasado casi cuarenta años, tiempo suficiente como para haber comprobado hasta la saciedad que la representatividad de los partidos políticos es casi nula: sus dirigentes se representan a sí mismos, a nadie más. Los partidos ya no son opciones ideológicas o programáticas, sino grupos de intereses particulares; nada más. En estas circunstancias hace falta plantearse si los partidos son el canal más adecuado de participación democracia. Y, sobre todo, plantearse alternativas. El anti-partido es una de ellas.

Los partidos han decepcionado. Están decepcionando. Decepcionan cada día más. Incluso los nuevos partidos decepcionan rápidamente (lo hemos visto con Podemos y Ciudadanos, con ERC y con Sortu) en la medida en que ya no son opciones ideológicas concretas, ni propuestas para realizar reformas, sino estructuras que se mecen al viento, según los gustos de la población (de una población cada vez más apática, incapaz de interpretar y comprender la realidad en la que vive y pasiva). Tales “gustos” oscilan en función de los criterios implantados por las empresas de comunicación que, a su vez, responden a los intereses de los grandes grupos mediáticos.

Si a la falta de criterios doctrinales y programáticos que justifiquen la existencia de los partidos políticos, se añade el que sus diputados en el parlamento tienen una invariable tendencia a votar según los deseos de su jefe de grupo parlamentario y carecen, no sólo de rostros, sino de personalidad y voluntad propia, se entenderá que el régimen político español sea una “democracia formal”, que tiene muy poco que ver con la “democracia real”. O por expresarlo con palabras del Premio Nobel Alexandr Solzhenitsin, nos encontramos inmersos en un sistema “en el que puede decirse todo, pero no sirve para nada”.

Partidos políticos: la crónica de una crisis anunciada

La crisis de los partidos políticos empezó cuando renunciaron a tener esquemas doctrinales propios y perfectamente definidos, a partir de los cuales el programa político emanaba casi de manera automática. En lugar de eso, convirtieron a sus programa en una especie de inventario oportunista de buenas intenciones que derivaban de las encuestes formuladas a los electores y no de una particular visión del mundo y de la política que compartieran todos los miembros de esa formación política.

Puesto que no había una definición ideológica común, lo único que unía a los miembros de un partido político eran los intereses comunes, intereses, siempre, espurios, sino facciosos.  Fue así como los partidos se convirtieron en grupos de intereses particulares y dejaron de ser plataformas de doctrinas políticas. No se trataba de conquistar el poder para introducir cambios y reformas en la marcha de la sociedad, sino más bien de controlar los resortes del poder para satisfacer ambiciones personales o de grupo. El programa quedaba, a partir de entonces, como una especie de documento que estaba ahí por puro azar y que nadie tenía la más mínima intención en llevar a la práctica.

Parlamento: una selección a la inversa

En tal contexto, en las cúpulas de los partidos políticos era evidente que se iba a realizar una selección a la inversa: los más honestos, aquellos en los que creían en una determinada doctrina y en gestionar a la sociedad con unos principios concretos, se fueron retirando de la actividad política, dejando el puesto a los ambiciosos y oportunistas sin escrúpulos, a los egomaníacos y psicópatas, a los simples mangantes o a los pobres espabilados…

Hoy, en el parlamento español quedan pocas personas eficientes y capaces, muchas menos aún con experiencia en gestión más allá del cargo político y una aglomeración de diputados compuesta por todo tipo de corruptos, imputados o imputables con interés por corromperse en el plazo más breve posible si ello implica una promoción personal y beneficios que, de otra manera, no se conseguirían trabajando con constancia y honestidad.

En su inmensa mayoría, los profesionales brillantes, los gestores eficientes, los individuos con experiencia, han desertado de la política y se dedican a los negocios privados y, desde luego, no quieran saber nada con unas instituciones en las que deberían tragar sapos, renunciar a su personalidad, no poder mirar a los electores a los ojos sin que se les caiga la cara de vergüenza por las mentiras electorales y las promesas sistemáticamente incumplidas o, simplemente, vivir digna y honestamente. Dignidad y honestidad no son, en la España de hoy, términos compatibles con el parlamentarismo ni con las instituciones.

Una democracia tan “formal” como viciada

Si los partidos solamente representan a sus equipos dirigentes y si estos, a su vez, comen de la mano de los grandes consorcios financieros, entonces es que la democracia está viciada de partida y depositar un voto una vez cada cuatro años es una mera formalidad que no cambiará nada: salgan elegidos unos u otros, la plutocracia (el poder del dinero) impondrá sus normas sin distinción de siglas.

Los partidos han fracasado porque la modernidad ha impuesto el pensamiento único y el culto a lo políticamente correcto. Difundidas a través de los grandes medios de comunicación de masas, estas formas de ver el mundo, repercuten directamente en la opinión pública que se configura como un gran conglomerado carente por completo de espíritu crítico, dócil, y llevado de una opción a otra con la mansedumbre con que las ovejas van al matadero. El elector ideal para un partido político es aquel que cree en las promesas electorales y se desentiende del día a día de la política.

Ahora bien ¿existe alguna forma de reformar un sistema así concebido?

De la “democracia formal”  a la “democracia real”

En primer lugar, digamos, que existen otros modelos y que estos son todavía más necesarios en la medida en que el nombre que corresponde a esta “democracia formal” es partidocracia y la partidocracia ha fracasado. Si la “democracia formal” es hoy sinónimo de partidocracia, la democracia “real”, deberá tener, indudablemente, otra formulación.

Se suele llamar a la “democracia formal” y al sistema parlamentario como “inorgánico” en la medida en que la representación se realiza a través de estructuras artificiales (los partidos políticos). Frente a este concepto de democracia limitada al mero ejercicio de las libertades públicas, pero en el que el ciudadano tiene vedado el control y la supervisión del ejercicio del poder que realizan los partidos, existe una “democracia orgánica” que, manteniendo el sistema de libertades y derechos públicos, concibe la representatividad a través de “estructuras naturales”: el municipio y la profesión especialmente.

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Así como el parlamento actual está compuesto únicamente por representantes de los partidos políticos, en un parlamento “orgánico”, se sentarían en los escaños los representantes de la sociedad. ¿Quién puede entender mejor los problemas de la educación que los representantes de los sindicatos de profesores y maestros? ¿Quién puede entender mejor los problemas de la investigación científica sino los científicos mismos? ¿Quién podrá expresar más directamente las necesidades de la industria, del comercio o de la hostelería, sino los representantes de las patronales de estos sectores? ¿Y los intereses de los jóvenes o de las Fuerzas Armadas o de la Iglesia? ¿Los defenderán mejor representantes de los partidos políticos o de esas mismas instituciones y grupos sociales?

En la “segunda descentralización” que algunos defendemos (y que debería sustituir a la “primera descentralización” fracasada y frustrada que ha dado lugar al Estado de las Autonomías, a su faraonismo y a sus tensiones, corruptelas y mezquindades) los municipios también deberían de estar representados en el parlamento de la nación (o en el senado).

Así pues, la alternativa a la partidocracia es un modelo de organización en el que se pongan límites al poder de los partidos y que, sobre todo, no se les tenga por el único canal a través del cual se expresa la “voluntad nacional”. Ésta será la suma de las voluntades de los distintos organismos y estructuras que componen el cuerpo de la Nación. Podrían desaparecer los partidos políticos y nada esencial se perdería. No podría, en cambio, desaparecer la universidad, las fuerzas armadas, los ayuntamientos, el comercio, etc, sin que se produjera una catástrofe nacional. Por tanto es a partir de estos cuerpos intermedios de la sociedad como hay que remodelar la participación política y la representatividad.

De los partidos al anti-partido

La lógica implica que el tránsito de la “democracia inorgánica” a la “democracia orgánica” debe pasar por una serie de etapas, la primera de las cuales es ir restando poder a los partidos políticos e introduciendo la representación “orgánica” en determinadas instituciones (el Senado, por ejemplo, debería de ser una cámara de representación de la sociedad a través de sus estructuras profesionales y municipales, con capacidad de veto sobre las decisiones del parlamento. Una especie de “Cámara Alta” de la que dependa, en última instancia, las políticas a adoptar por el ejecutivo, mientras que el Parlamento es solamente una cámara de preparación de leyes y una primera instancia de control del gobierno).

Es fundamental, por ejemplo, que los partidos políticos desaparezcan de las instituciones: del Consejo de Radio Televisión y de los consejos regionales equivalentes, de las Cajas de Ahorros y de cualquier organismo económico. Hay que redimensionar los partidos políticos a su papel real en la sociedad. El número de afiliados a los partidos políticos es minúsculo y eso indica, a las claras, el desinterés que la población experimenta hacia ellos. No pueden, por tanto, arrogarse el 100% de representatividad de una sociedad que está de espaldas a todos ellos.

La gran contradicción del momento actual estriba en que para reformar el sistema político hace falta un partido político que asuma y defienda es propuesta ante la sociedad. Hasta ahora, todos los partidos políticos que han irrumpido en el ruedo español con propuestas de reforma, cuando han adquirido una masa crítica han terminado renunciando a tales reformas, “centrándose”, esto es, desnaturalizándose y asumiendo lo “políticamente correcto” y el “pensamiento único”. Por tanto, no es un partido lo que se necesita para cambiar la configuración de la representación, sino un anti-partido que empiece negando el poder omnívoro de los partidos.

Un anti-partido, en definitiva, para poner en cintura a los partidos políticos. Un anti-partido para reformar a la sociedad. Un anti-partido para realizar el tránsito de la “democracia formal” a la “democracia real”, de la “democracia inorgánica” a la “democracia orgánica”. Objetivo lejano, casi remoto, pero no por ello objetivo menos necesario.

Fuente: Info|krisisernestomila@yahoo.es

samedi, 25 avril 2015

Mesa redonda y debate sobre el concepto HISPANIDAD

Mesa redonda y debate sobre distintos puntos de vista del concepto HISPANIDAD en la actualidad, en el Hogar Social Madrid Ramiro Ledesma el 11 de abril de 2015.

mercredi, 04 mars 2015

El suicidio de España

por Sergio Fernández Riquelme

Eric Zemmour en su reciente libro Le Suicide français, polémico e  inesperado éxito de ventas, alertaba del camino autodestructivo de la nación francesa, otrora pretendida potencia europea. Francia se suicidaba, como realidad colectiva presente y proyecto identitario futuro. La destrucción de la Familia, el descontrol de la inmigración, la pérdida de la identidad nacional, las crecientes injusticias sociales, el nulo crecimiento económico o la conversión del Estado en instrumento ideológico al servicio del partido de turno, eran los síntomas del suicidio de un modelo republicano que tres yihadistas, nacidos y educados en la Francia ilustrada y laica, han retratado con extrema crueldad en las calles de París.

En un mundo globalizado, Francia ya no se reconocía en el espejo, sus patologías eran crónicas, y su soledad cada vez mayor. Quiso ser alternativa al Occidente useño, y quedó también bajo su moldeado mediático. La soberanía popular había desaparecido en beneficio de grupos de poder internaciones y lobbies de presión (los famosos Mercados), la francofonía se encontraba amenazada (por la hegemonía anglosajona) y la identidad nacional, factor de cohesión en tiempos de crisis y de movilización ante amenazas externas, comenzaba a ser un viejo recuerdo ante modas norteamericanas de dudoso gusto pero de efectivo adoctrinamiento. Tesis, con matices distintos, también presentes en la République française desde las páginas de  Houellebecq o Raspail. Se demostraba la antigua la lección del sociólogo galo Émile Durkheim, que en el siglo XIX, en un pionero trabajo, subrayaba la vinculación del suicidio, en este caso individual, con la debilidad del respaldo comunitario, especialmente familiar.

En España, nuestro suicidio comenzó una década antes. Parece que por primera vez nos adelantamos a los vecinos allende los Pirineos. Desde 2004 fuimos alumnos aventajados del nuevo orden mundial: nuestros valores mudables, nuestras tradiciones superadas, nuestra identidad variable. “La burbuja inmobiliaria” fue la metáfora de una época: tener y no ser. Enriquecimiento acelerado, corrupción política, destrucción medioambiental, nepotismo institucional, desprotección de la Familia, cuestionamiento de la unidad nacional; estos fueron los rasgos de una época que consagró a España, bajo la etiqueta del paraíso de la “tolerancia”, como el paradigma occidental del individualismo consumista más radical.

espana-suicidios-desahucio, httpes_paperblog_com.jpegPero toda decisión tiene consecuencias. Nuestros “nuevos derechos” individualistas, por desgracia, no conllevaron responsabilidades, y los pilares de nuestro futuro se resienten dramáticamente. Crisis demográfica irremediable (según el INE, España perderá más de 5 millones de habitantes en cuarenta años), destrucción del colchón familia (imparable reducción del número de matrimonios, más de la mitad en treinta años), endeudamiento masivo (la deuda sobre el PIB llegó al 96% en 2014, el doble que hace diez años), tasas de paro, especialmente juvenil, convertidas en estructurales (sobre el 20% de la población, el doble que hace un lustro), empeoramiento de las condiciones de trabajo (devaluación salarial masiva por medio de nuevos contratos más precarios, productividad siguiendo el modelo chino), sistema educativo obsoleto (desde el Informe Pisa a los índices de empleabilidad de los universitarios), crecimiento imparable de la pobreza (21,8% según Foessa); así como el afianzamiento de supuestas peculiaridades antropológicas, como que solo el 16% de los españoles defendería su país en caso de invasión (CIS), que seamos el segundo país más ruidoso del mundo (OMS), el primer país en consumo juvenil de drogas de Europa (Observatorio Europeo de las Drogas), de los primeros en consumo televisivo (Outbrain) y de los más bajos en lectura de libros (Gremio de editores), uno de los países más dependientes de fuentes de energía foráneas (Eurostat), con más agresión urbanística (casi el 50% del total de la costa mediterránea), con mayores tasas de violencia contra la mujer o con el aire más contaminado (95%  de los españoles según el Informe de calidad del aire). Pese a ciertos actos altruistas o pulsiones solidarias, pareciese que nos diera igual nuestro país; sálvese quien pueda.

Pero nuestro suicidio, asistido por la burocracia de Bruselas, tiene remedio. Más allá de ciertos éxitos deportivos o de la fama lúdica de nuestro clima y nuestras playas, España posee activos humanos y materiales, en su Historia y en sus habitantes, para una urgente “regeneración moral”. Como demuestran países como la Hungría de Viktor Orbán, se puede recuperar la cordura antes de lanzarse al vacío. Solo la muerte no tiene solución. Y el remedio es muy sencillo, como ha demostrado el país magiar: restaurar y difundir los valores tradicionales como núcleo social fundamental, medio desde el cual afrontar el reto de la modernización globalizadora sin destruir la herencia sabia de nuestros antepasados. Solo así se puede alcanzar una Justicia verdaderamente social (eliminando las desigualdades crecientes), un Bienestar sostenible (reindustrializando el país, y superando la recuperada dependencia a sectores agrícolas y turísticos recurrentes) y un Orden definitivo (protegiendo la cohesión nacional y la colaboración ciudadana).

Hace más de un siglo, nuestros insignes regeneracionistas (Costa, Mallada, Macías Picavea, Maeztu) clamaban “hacia otra España”. Su clamor no fue escuchado, pero quedó en nuestra memoria frente al nepotismo, la corrupción, el suicidio. Su generación hizo caso omiso; ésta vez, el futuro de nuestros hijos merece que lo oigamos muy bien.

* Profesor de la Universidad de Murcia.

Fuente: Ya

samedi, 07 février 2015

Philippe Conrad: Reconquista

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vendredi, 06 février 2015

Camiseta contra el Ruído

Camiseta contra el Ruído

 

Camiseta contra el Ruído
PVP: 15€ +3€ Correos.
Pedidos a: eminves@gmail.com

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mercredi, 28 janvier 2015

Accion y juventud en Ramiro Ledesma

lundi, 19 janvier 2015

Claves para entender lo que pasa en el mundo

por José Javier Esparza

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Desde hace años, todo lo que está ocurriendo en la escena internacional viene determinado por tres vectores de fuerza principales. Sin ellos, es imposible entender nada de cuanto sucede a nuestro alrededor.

Primer vector, que es el dominante: el proyecto norteamericano de construir un orden mundial regido por los principios que Washington determina. Normalmente se traduce, en la prensa occidental, en algo así como “democracia global”. Es una forma de verlo. Más apropiado sería concebirlo como un espacio único de libre comercio bajo una única regulación política, con las consiguientes implicaciones en el terreno social y cultural. Un solo mundo y un solo poder hegemónico. Esta idea del One World es un clásico del pensamiento norteamericano desde los tiempos fundacionales y está en la base de la propia naturaleza de los Estados Unidos como nación. Su traducción contemporánea es el proyecto mundialista que Washington abandera sin recato y que la Unión Europea –a veces a regañadientes- secunda. Kaplan lo llama “el orden liberal”. Esto ya no es la vieja “defensa de Occidente” que caracterizó a los años de la guerra fría. Estamos en un escenario nuevo donde la identidad propiamente occidental, en términos de cultura, ha quedado completamente al margen.

Segundo vector, de naturaleza reactiva: la pretensión de otras potencias de construir un espacio alternativo al proyecto mundialista norteamericano. Estas resistencias al mundialismo pueden ser de carácter sociocultural –como ocurre, por ejemplo, en el ámbito musulmán de civilización- o de carácter específicamente político. Entre estas últimas, que son las más relevantes desde el punto de vista geopolítico, destacan los esfuerzos de Rusia por coordinar una acción común con otras potencias como China o la India. La plataforma informal de los BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Suráfrica) y el espacio económico de la Organización de Shanghai (Rusia, China y las repúblicas centroasiáticas) han sido claras manifestaciones de este segundo vector de fuerza. Naturalmente, el mejor modo de apuntalar este proyecto es debilitar al adversario (los Estados Unidos), y aquí ha de incluirse la complaciente actitud de Rusia y China hacia Venezuela o hacia Irán, por ejemplo. El proyecto más ambicioso de los BRICS ha sido la creación de un fondo monetario alternativo al FMI. Curiosamente, a los pocos meses de anunciarse este proyecto comenzó la ofensiva político-económica de Estados Unidos y la Unión Europea en el escenario ucraniano.

Tercer vector, de naturaleza correctiva: la gestión de conflictos –valga el eufemismo- en zonas de naturaleza incandescente. Recordemos el análisis de Huntington sobre el choque de civilizaciones: el mundo se divide en grandes espacios de civilización con proyectos particulares rara vez conciliables entre sí. Estos espacios entran regularmente en conflicto y eso sucede de manera recurrente en las líneas de frontera, como fallas entre placas tectónicas. Es interesante ver que la mayor parte de los conflictos del último cuarto de siglo han ocurrido precisamente en esas líneas de frontera. Es también interesante ver que se trata, en general, de conflictos provocados o, por lo menos, alimentados desde fuera. Es como si alguien en Washington se hubiera hecho la siguiente reflexión: puesto que el conflicto entre espacios de civilización va a ser inevitable, adelantemos los acontecimientos y provoquemos el estallido antes de que el enemigo esté demasiado fuerte. Así hemos visto cómo en poco tiempo el mundo musulmán ha dejado de ser un bloque; estados peligrosos como Irak, Siria o Libia han dejado simplemente de existir como tales; Rusia se ve rodeada por un auténtico círculo de bases de la OTAN –que pronto incluirá a Ucrania, la pieza que faltaba- y, para colmo, la guerra del petróleo, declarada por Arabia Saudí, ha arruinado las pretensiones de Moscú de liderar un espacio alternativo al norteamericano.

Esto es lo que está pasando. ¿A que ahora se entiende todo mucho mejor?.

Fuente: El Manifiesto

Extraído de: El Espía Digital

samedi, 17 janvier 2015

Hispanoamérica en el conflicto geopolítico actual

Conferencia en Barcelona: “Hispanoamérica en el conflicto geopolítico actual”

 

U202559

Presentación de la revista Nihil Obstat por José Alsina (director) y conferencia del filósofo Alberto Buela sobre el papel de Hispanoamérica en la geopolítica mundial.

Hotel Atenea, Barcelona, España.
C/ Joan Güell, 207-211, 08028 Barcelona

Martes, 20 de enero a las 19,00h.

lundi, 12 janvier 2015

“La Cuarta Teoría Política”

Revista “Nihil Obstat”,

Nº 23. Dossier:

“La Cuarta Teoría Política”

NIHIL OBSTAT 23 LA CUARTA TEORIA POLITICANihil Obstat, Nº 23

Revista de historia, metapolítica y filosofía

Tarragona, otoño/invierno 2014

21×15 cms., 160 págs.

Cubierta impresa a todo color, con solapas y plastificada brillo

PVP: 15 euros

Sumario

Editorial: Rusia, la gran esperanza / José Alsina Calvés 5

Algo más sobre metafísica / Alberto Buela 7

Un relato sobre ‘Nouvelle Droite’ y el ‘Front National’ / Jesús J. Sebastián 19

¿El imperio de la duda? / Juan de Pinos 33

¿Tiene el Occidente una idea de sí mismo? / Julius Evola 41

Ética tradicional y rebelión contra el mundo burgués / Cámille Bercyen 47

DOSSIER: La Cuarta Teoría Política

La Cuarta Teoría Política / José Alsina Calvés 57

Notas sobre la Cuarta Teoría Política / Léonid Sávin 67

La izquierda vista desde la Cuarta Teoría Política: el caso español / Fernando Rivero 75

Eurasia, socialismo y tradición / Jordi Garriga 85

Las ecúmenes y el pluralismo / Alberto Buela 89

Algunas reflexiones sobre la creación del eurasianismo intelectual / Gábor Vona 95

La iglesia católica en Galicia ante la II República y la Guerra Civil.

Nacionalcatolicismo y nacionalsindicalismo / Álvaro Rodríguez Núñez 103

José Antonio, creador de una nueva retórica / Félix del Río 113

Abel Bonnard / Jean Ferré 119

La marcha del Fascismo sobre Roma / José Plá 123

La revolución a paso gentil / Rafael Sánchez Mazas 125

La entrevista de José Antonio Primo de Rivera con

Mussolini / Giorgio Pini y José Antonio Primo de Rivera 129

El fenómeno anarquista / Pierre Drieu la Rochelle 135

Tradiciones europeas: Samhain y Yule / Carmen M. Padial 139

El paganismo de Alain de Benoist y la filosofía de Martin Heidegger / José Alsina Calvés 147

¿Ha inventado Francia el Fascismo? / Renaud Dély 153

Fuente: Ediciones Fides

samedi, 20 décembre 2014

La tradición como contracultura

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La tradición como contracultura

DALMACIO NEGRO

por Dalmacio Negro

Ex: http://culturatransversal.wordpress.com

Es un lugar común que no se puede hacer nada creador sin la tradición. Eugenio d Ors decía, refiriéndose a la literatura, «lo que no es tradición es plagio». Y en el plano individual, en frase del filósofo alemán Nicolai Hartmann «nadie empieza con sus propias ideas». Se podrían citar innumerables opiniones al respecto como la famosa del economista Keynes de que, a la larga, todos somos herederos de algún economista difunto, que alguien retocó cambiando la palabra economista por la palabra filósofo. Siendo esto cierto, hace mucho tiempo que sucede lo contrario en el campo de la cultura en general. En el arte y en la literatura el credo dominante es la oposición a la tradición, habiéndose impuesto el prurito de la originalidad consciente y de la innovación por la innovación, equivalente al del cambio por el cambio en lo social.

Puesto que en la cultura cada momento todo se interrelaciona, esa actitud se traduce en los demás ámbitos de la vida en sans cullotisme, en un adanismo muy escasamente o nada creador. Así no hay estilos sino, a lo sumo, modas, casi siempre tan fugaces que la mayoría de las veces ni siquiera son modas, sino ocurrencias más o menos extravagantes que buscan el éxito mediante el «escándalo» moral, intelectual o estético, equivalente a las «liberaciones» en la vida social. «La cultura de lo efímero». No es raro que la política actual adolezca escandalosamente de estilo y que en ella, generalmente en manos de gente joven, demasiado inexperta y advenediza, la confusión sea cada vez mayor. Lo cual es muy grave, porque en esta época la política ha desplazado a su par dialéctico que la delimita, la religión, privatizándola en el mejor de los casos y, si se mira bien a la misma cultura al convertirse la política en una de sus fuentes principales invirtiendo la relación natural, con lo que está en todas partes. La política determina incluso la conciencia, las ideas acerca del bien y del mal. Es lo que se llama politización. La politización es la degeneración totalitaria de la política y de la cultura. Se ha llegado a ella interpretando la democratización como racionalización, concediéndosele al Estado la autorización para entremeterse en todo. Y como el Estado es lo Político, politiza todos los ámbitos de la vida. Casi todos los días hace algo que se opone a la tradición, a los usos, a las formas y a las maneras, a las costumbres, en definitiva a las creencias que constituyen y configuran lo social, creando una nueva moralidad y una nueva cultura de cuño estatal. Se desintegran así las sociedades, un fenómeno bastante visible, pero el estatismo aparece como liberador. Sin embargo, opera en contra de la libertad. Esta no es una propiedad del Estado sino del hombre concreto, por lo que constituye una necesidad lo Político a fin de proteger las libertades, no para liberar a los hombres de sí mismos, de sus libertades, que enraízan en las tradiciones de la conducta.

Lo Político adoptó en la época moderna la figura del Estado. Y como el Estado es una forma política artificial, una máquina de poder, es antitradicional por definición. Su antitradicionalismo estuvo relativamente contenido hasta que la revolución francesa lo revolvió contra la Nación histórica politizando la Nación.

Hasta entonces, las naciones eran simplemente unidades diferenciadas que formaban parte de la tradición europea común, que incluye, por supuesto, una tradición de la política. Pero al politizarse fundiéndose con el Estado, que es de suyo particularista, para consolidar la unidad política y aumentar la potencia nacional, los Estados nacionales resultantes empezaron a pervertir las propias tradiciones, «las tradiciones patrias», al tratarlas como culturas separadas, particulares, inoculando en ellas el nacionalismo sirviéndose muy principalmente de la historia, ciencia desde entonces en auge. Se llegó así en el siglo XIX a la oposición entre las Grandes Potencias nacionales que constituye el origen próximo de los desastres del siglo XX y del estatismo de nuestros días.

Frente a la prevaleciente cultura estatista, que es por definición nihilista, la auténtica tradición europea puede ser todavía una poderosa contracultura.

Fuente: conoze.com

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jeudi, 20 novembre 2014

GEOPOLÍTICA ESPAÑOLA

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GEOPOLÍTICA ESPAÑOLA

 
 
Por Manuel Fernández Espinosa
Ex: http://movimientoraigambren.blogspot.com
 
 
El presente texto, con el mismo título, encontró su primera publicación en la Revista Arbil, nº 107. Algunos años han pasado desde su publicación, sin embargo el autor lo presenta en RAIGAMBRE tal y como fue publicado. Un tema tan extenso siempre puede ser objeto de análisis más profundos y amplio: daría para un libro. Sin embargo, de lo que aquí está dicho el autor lo único que considera prescindible es la que hoy considera excesiva atención a las ideas rocambolescas de Valle-Inclán, muy parecidas -por cierto- a lo que algunos arbitristas de nuestra tradición sostenían. Y juzga que faltaría un ahondamiento en Yanguas Messía, de cuyo pensamiento muy poco se sabe.
 
 
Antecedentes geopolíticos en España: Ángel Ganivet,
Yanguas Messía y

Valle-Inclán
 
 
El sueco Rudolf Kjellen (1864-1922) acuñó el término "geopolítica", pero esta ciencia había sido llamada con anterioridad "geografía política" y sus desarrollos más rigurosos se debieron principalmente a las especulaciones del inglés sir Halford McKinder (1861-1947). El término se importó posteriormente a la Europa continental merced a los oficios del profesor alemán Karl Haushofer (1869-1946) y el nazismo, por último, desacreditaría la geopolítica al adoptar Adolf Hitler los conceptos imperialistas de Haushofer. Hitler que trató de hacer realidad las líneas que teóricamente había trazado Haushofer. El nacionalsocialismo integraría los sueños que el viejo general y profesor alemán había abrigado sobre la fundación de un Reich de mil años que ampliaría sus fronteras sobre un territorio vastísimo a costa de los territorios del Este de Europa. El tan implacable como hadario expansionismo que la Alemania hitleriana ejecutó hacia el Este haría saltar Europa por los aires en una segunda conflagración mundial que supuso, como Hitler predijo, la fragmentación del talasocrático Imperio británico.
 

Felipe II y enemigos.gif

 
No sólo el Imperio de Su Graciosa Majestad sucumbiría. Después del tan cacareado triunfo de las democracias, vino el reflujo de las antiguas colonias sobre las otrora metrópolis. Después de retirarse de la política, el General Charles De Gaulle se instaló en un pequeño pueblecito francés que en español pudiéramos llamar Colombey-Las-Dos-Iglesias. Francia estaba experimentando ya por aquellos años un alarmante crecimiento de la inmigración musulmana que llevó a decir al gran estadista galo: "No es inimaginable que Colombey-las-Dos-Iglesias se transforme en Colombey-las-Dos-Mezquitas". El filósofo rumano afincado en París, E. M. Cioran, parafrasearía esta cita de De Gaulle, expresando en una entrevista a Fernando Savater uno de sus negros augurios: "Mire, -le dijo Cioran a Savater- la realidad es que Francia, por ejemplo, se siente invadida. Hace tiempo me atreví a hacer una profecía: dije que dentro de cincuenta años la catedral de Notre-Dame sería una mezquita." Siempre que leo esta cita de Cioran, resuena en mí el eco de un poema de Gerard de Nerval: "Notre-Dame est bien vieille; on la verra peut-être/Enterre cependant Paris qu'elle a vu naître;" [Notre-Dame es muy vetusta: tal vez se la verá/Sepultar el París que ella ha visto nacer". Pero no es sólo la capital gala, la romana Lutecia, la que está amenazada.
 
El desenlace de la II Guerra Mundial granjeó a la geopolítica una pésima fama debido al más arriba referido intento hitleriano de realizar las teorías de Haushofer, pero la Geopolítica puede aspirar a convertirse en una ciencia tanto más urgente en cuanto que estamos asistiendo a unos movimientos migratorios que están poniendo en tela de juicio las identidades de las naciones históricas, desdibujando la fisionomía de nuestra Patria y sus pueblos, así como el resto de naciones europeas.
 
Aunque Haushofer popularizó el término "geopolítica" no cabe duda que fue McKinder el "padre de la geopolítica", convirtiéndose su modelo básico en punto de partida para todas las demás especulaciones que a partir de él se hicieron en este campo. Su acierto fue saber delimitar y comprender determinadas leyes objetivas de la historia política, geográfica y económica de la humanidad.
 
Según nuestro contemporáneo, el geopolítico ruso Alexander Dugin: "La esencia de la doctrina geopolítica podría reducirse a los siguientes principios. Dentro de la historia planetaria existen dos visiones enfrentadas y competidoras sobre la colonización de la superficie de la Tierra: el enfoque "terrestre" y el enfoque "marítimo". La elección de uno de ellos depende de la orientación ("terrestre" o "marítima") que siguen unos u otros estados, pueblos o naciones. Su conciencia histórica, su política interior o exterior, su psicología, su visión del mundo se forman siguiendo unas reglas determinadas. Teniendo en cuenta dicha particularidad, se puede hablar perfectamente de una visión del mundo "terrestre", "continental" o incluso "esteparia" (la "estepa" es "tierra" en su estado puro ideal) y de una visión del mundo "marítima", "insular", "oceánica" o "acuática". Señalemos de paso que los primeros indicios de semejante enfoque los encontramos en las obras de los eslavófilos rusos Jomiakov y Kireévski."
 
Antecedentes geopolíticos en España.
 
Haciendo por ahora caso omiso a los avatares históricos de la "geopolítica" en el sentido más riguroso y estricto, podríamos empezar diciendo que la geopolítica es, y debe ser, ante todo un conocimiento propio. (No en balde el "Conócete a tí mismo" es el principio de todo conocimiento.)
España tuvo sus propios conatos geopolíticos avant la lettré, algunos de los cuales, los más destacados, vamos a considerar: el primer bosquejo geopolítico podemos decir que fue trazado por Isabel la Católica en su testamento, custodiado por el Cardenal Cisneros de feliz memoria. Concluida para bien nuestra reconquista había que saltar el estrecho de Gibraltar y anular la amenaza afroislámica, pero en el ínterim se descubrió un mundo y los españoles nos lanzamos sobre él. Poco después el veterano soldado y poeta Francisco de Aldana (muerto en 1578) advirtió nuevamente la amenaza africana, trazando en octavas reales sus negros presagios. El poeta y soldado de Felipe II, el bravo español de Extremadura que cayó en la batalla de Alcazarquivir desapareciendo con el Rey Don Sebastián de Portugal, escribió antes de su partida estas octavas reales a Felipe II:
 
"Mas quiero proponer que no suceda
(así lo quiera Dios) esto que digo;
harto trabajo de pasar nos queda
en que a nosotros baje el enemigo.
Para poder llegar ¿quién se lo veda?,
pues África le da seguro abrigo,
adonde trabarán, por mar y tierra,
con tus puertas de allá temprana guerra.
Entonces la morisma que está dentro
de nuestra España temo que a la clara
ha de salir con belicoso encuentro,
haciendo junta y pública algazara,
y al mismo punto el aquitáneo centro
volver, de Francia, la enemiga cara,
bajando el Pirineo, aunque no sea
a más que a divertir nuestra pelea."
 
En "El Criticón", Baltasar Gracián nos ofrece algunos pasajes muy significativos sobre el carácter de los pueblos y la influencia que los paisajes ejercen sobre el natural de los hombres que los pueblan. "-¿No te parece [España] muy seca, y que de ahí les viene a los españoles aquella su sequedad de condición y melancólica gravedad?". "-¿No te parace que [España] es muy montuosa y aun por eso poco fértil?". "-Está muy despoblada". "-Está aislada entre ambos mares". Y si está "muy apartada del comercio de las demás...", a Gracián le parece que "Aun había de estarlo más, pues todos la buscan y la chupan lo mejor que tiene". Según Gracián, los españoles "tienen tales virtudes como si no tuviesen vicios, y tienen tales vicios como si no tuviesen tan relevantes virtudes".
 
El perfil del español nos lo traza así: Los españoles somos bizarros, "pero de ahí les nace el ser altivos. Son muy juiciosos, no tan ingeniosos; son valientes, pero tardos; son leones, mas con cuartanas; muy generosos, y aun perdidos; parcos en el comer y sobrios en el beber, pero superfluos en el vestir; abrazan todos los estranjeros, pero no estiman los propios; no son muy crecidos de cuerpo, pero de grande ánimo; son poco apasionados por su patria, y trasplantados son mejores; son muy allegados a la razón, pero arrimados a su dictamen; no son muy devotos, pero tenaces de su religión. Y absolutamente es la primer nación de Europa: odiada, porque envidiada".
 
En fin, para Gracián, "hay genio común en las naciones". Y cuando sus personajes, Andrenio y Critilo, cruzan el Pirineo para adentrarse en Francia: "Admiraron con observación aquellas gigantes murallas con que la atenta naturaleza afectó dividir estas dos primeras provincias de la Europa, a España de la Francia, fortificando la una contra la otra con murallas de rigores, dejándolas tan distantes en lo político cuando tan confinantes en lo material".
 
Estos primeros ensayos se verán transformados a finales del siglo XIX en teorías geopolíticas sobre España, en lo interior tanto como en lo exterior, un poco más sólidas.
 
Ángel Ganivet y la apología de los crustáceos.
 
José_Ruiz_de_Almodóvar.Retrato_de_Angel_Ganivet.1.jpgNacido en Granada el 13 de noviembre de 1865, hijo de Francisco Ganivet Morcillo y Ángeles García de Lara y Siles, a la muerte de su padre en 1875 Ángel Ganivet tuvo que abandonar los estudios, para trabajar como escribiente en una notaría, pero 1880 su jefe le animó a reanudar su educación en el Instituto. En 1885 sacó su Bachillerato con matrícula de honor en todas las asignaturas. En el Instituto de Granada se interesa por las obras de Lope de Vega y empieza a leer a Séneca. Se licencia en Filosofía y Letras en la Universidad de Granada en 1888 y, dos años más tarde, termina la carrera de Derecho.
 
Pasa a Madrid para cursar el doctorado en Letras y se presenta a las oposiciones al Cuerpo de Archiveros y Bibliotecarios que ganó, siendo destinado a la Biblioteca del Ministerio de Fomento. Su tesis "Importancia de la lengua sánscrita y servicios que su estudio ha prestado a la ciencia del lenguaje en general y a la gramática comparada en particular" obtuvo el premio extraordinario del doctorado, después de haber sido rechazada por Nicolás Salmerón su primera tesis "España filosófica contemporánea".
 
Frecuentó el Ateneo y, aburrido de su profesión como archivero, intentó hacerse con la cátedra de Griego en la Universidad de Granada. Y conoció a Miguel de Unamuno. En junio de 1892 fue nombrado vicecónsul en Amberes. Residió en Amberes hasta finales de 1895 hasta que se le destinó a Helsingfors (actual Helsinki). Desde Finlandia escribe sus "Cartas finlandesas" (1897) que remite a la "Cofradía del Avellano", grupo intelectual que había sido fundado en Granada. Las cartas de Ganivet se publicaron en "El Defensor de Granada".
 
En Bélgica había conocido la civilización industrial que le pareció repugnante, como el capitalismo moderno que con ella emergía, por lo que adoptó actitudes antidemocráticas que le llevaron al rechazo del socialismo, el liberalismo, la industrialización, el mercantilismo y la técnica. En Bélgica también se preocupa del colonialismo europeo en África, que le lleva a escribir entre 1893 y 1895 la novela "La conquista del reino de Maya, por el último conquistador español Pío Cid".
 
Ganivet se traslada en agosto de 1898 a Riga gravemente enfermo, y el 29 de noviembre de 1898 se suicida, arrojándose al río Dwina.
 
En su "Idearium español" Ganivet se aparta del expansionismo, marginándose del contexto de la época cuando las naciones europeas se habían lanzado frenéticas a la conquista imperialista y colonización del mundo que terminaría confrontándolas trágicamente en la Gran Guerra.
 
La tesis de Ganivet se cifra en "Noli foras ire, in interiore Hispaniae habita veritas" (No vayas fuera, en el interior de España habita la verdad).
 
Podríamos aventurar que esta idea fuerza ganivetiana puede ser no otra cosa que la versión laica de la misma idea del integrismo nocedaliano que se expresó en aquella frase que se hizo famosa: "Ya que no podemos encerrar dentro de sí misma a España para que se salve del universal cataclismo, encerrémonos nosotros dentro de nosotros mismos, no para rechazar a nadie, pero para no transigir con ideas, soluciones, con nada que sea contrario, ni siquiera sospechoso, a nuestros principios, cada vez más intransigentes, es decir, cada vez más firmes en nuestros principios" (Ramón Nocedal y Romea, "Discurso en el Palacio de Ciencias de Barcelona", 20 de noviembre de 1892). No se ha indicado la significativa coincidencia que en algunos puntos muestra el pensamiento ganivetiano con el integrismo nocedaliano.
 
Ganivet es tanto o más elocuente que Nocedal, y cuando lanza su tesis no cree que sea valedera tan sólo para un grupo de personas partidarias de una concepción determianda del mundo, sino que la ofrece con el convencimiento de que esa idea de "interiorizarse" y "enclaustrarse" es válida para toda una nación, la española: "Hay que cerrar con cerrojos, llaves y candados todas las puertas por donde el espíritu español se escapó de España para derramarse por los cuatro puntos del horizonte...". Para él la solución consiste en "la concentración de todas nuestras energías dentro de nuestro territorio".
 
Para Ganivet, España es "por esencia, porque así lo exige el espíritu de su territorio, un pueblo guerrero, no un pueblo militar". No son expresiones sinónimas; el "espíritu militar" (que no es el español) está en la sociedad y es un esfuerzo de organización, mientras que el "espíritu guerrero" (el genuinamente español) está en el individuo y "es un esfuerzo contra la organización".
 
El "espíritu territorial" es concebido por Ganivet como algo constante que por las condiciones geográficas determina el carácter del pueblo que tiene su solar y asiento en ese territorio, "lo exige el espíritu de su territorio". Hay pueblos continentales (Francia), pueblos insulares (Inglaterra o Japón) y pueblos peninsulares (España). En los pueblos continentales lo característico es la resistencia, en los peninsulares la independencia, y en los insulares la agresión.
 
"España -dice Ganivet- es una península, o con más rigor, "la península", porque no hay península que se acerque más a ser isla que la nuestra. Los Pirineos son un istmo y una muralla; no impiden las invasiones, pero nos aíslan y nos permiten conservar nuestro carácter independiente... somos una "casa con dos puertas", y, por lo tanto, "mala de guardar", y como nuestro partido constante fue dejarlas abiertas, por temor de que las fuerzas dedicadas a vigilarlas se volviesen contra nosotros mismos, nuestro país se convirtió en una especie de parque internacional, donde todos los pueblos y razas han venido a distraerse cuando les ha parecido oportuno; nuestra historia es una serie inacabable de invasiones y de expulsiones, una guerra permanente de independencia".
 
La posición geográfica de España la hace fácilmente expugnable. Según Ganivet, "la tendencia natural de Castilla era la prosecución en el suelo africano de la lucha contra el poder musulmán, del que entonces podían temerse aún reacciones ofensivas". La fatalidad quiso que nos encontráramos un continente, el que descubrió sin saberlo Cristóbal Colón, esos territorios del Nuevo Mundo atrajeron "las fuerzas que debieron ir contra África". En ese sentido, Oswald Spengler pensaba que la conquista de América por españoles y portugueses dejó exhausta a la pensínsula, pues "un torrente de hombres, con sangre nórdica, se vierte hacia América". No hay que olvidar que en la consideración de Spengler obran prejuicios racistas que no podemos consentir. Estamos lejos de pensar que lo que quedó en la península, tras la población de América, fue una masa humana que había perdurado a través de celtas, romanos y sarracenos de peor estofa que la que marchó.
 
Para seguir con Ganivet, diremos que el granadino sostenía que el "espíritu territorial" de España es el que ha modelado al español como un "pueblo guerrero" y no como un "pueblo militar", lo hemos dicho más arriba. Los españoles siempre hemos estado prestos a unirnos para dar combate al invasor pero de un modo más espontáneo que organizado. Tanto en la lucha por nuestra independencia desde Numancia hasta el 2 de mayo de 1808, como en las conquistas americanas el pueblo español ha mostrado ser un pueblo de guerreros y guerrilleros que secundan con devota fidelidad ibérica a Viriato y al Cid Campeador. "Para nuestras empresas en América no fue necesario cambiar nada, y los conquistadores, en cuanto hombres de armas, fueron legítimos guerrilleros, lo mismo los más bajos que los más altos, sin exceptuar a Hernán Cortés". El pueblo español no se organiza, es "un pueblo que lucha sin organización". Remedando a Ernst Jünger, podríamos decir que el anarquismo echó raíces en España por la íntima constitución del hombre ibérico que, antes que anarquista podríamos decir que es un anarca a la manera jungueriana.
 
Esa falta de capacidad organizativa constituye un punto débil, y a su vez un punto fuerte. Pero el punto más fuerte es nuestro autoconocimiento: "El peninsular conoce asismismo cuál es el punto débil de su territorio, porque por él ha visto entrar siempre a los invasores; pero como su espíritu de resistencia y previsión no ha podido tomar cuerpo por falta de relaciones constantes con otras razas, se deja invadir fácilmente, lucha en su propia casa por su independencia, y si es vencido se amalgama con sus vencedores con mayor facilidad que los continentales".
 
Don José De Yanguas Messía.
 
44462196.PNGNacido en Linares, descendiente de Rui Díaz de Yanguas, caballero calatravo portaestandarte en la Batalla de las Navas de Tolosa, D. José de Yanguas Messía era hijo del jurisconsulto D. José de Yanguas Jiménez y de Doña Luisa Gómez Vizcaíno.
 
El 6 de abril de 1918 la "Gaceta de Madrid" publicaba el nombramiento de D. José de Yanguas Messía como catedrático de Derecho Internacional en la Universidad de Valladolid. Cursó el Bachillerato en el Instituto de Baeza y estudió en la Real Universidad libre del Escorial. Una vez licenciado y doctorado, fue pensionado por la Junta para ampliar estudios en Francia y Bélgica, investigando la política colonial europea, pasando por las aulas de la Sorbona y bajo el magisterio de Pillet y Weiss. La Gran Guerra interrumpió sus estudios y regresó a España, aquí redactó su "Expansión en África" y "El Estatuto Internacional en Marruecos", interesantes trabajos a los que no hemos podido acceder sino por noticias indirectas de uno de sus más eminentes discípulos, el tosiriano D. Miguel Arjona Colomo (1913-1975) que nos dejó escrito un libro cuyo título es "Personalidad humana y científica de José de Yanguas Messía". Cualquiera que quisiera adentrarse en el mundo de la geopolítica española de principios del siglo XX tendría que acudir a la obra de Yanguas Messía.
 
Geopolítica de Valle-Inclán.
 
Más accesibles son los libros de Ramón María del Valle-Inclán. Comúnmente se le considera no más que carlista estético, pero allá por 1909 sostenía, en la más ortodoxa línea foralista, que los nacionalismos periféricos no constituían un serio problema para la unidad de España, si ésta los asumía secundando la riquísima y secular tradición foralista. ¡Felices tiempos en los que podía decirse que los nacionalismos periféricos no eran un problema para España y decirlo sin hacer el ridículo más calamitoso! El dramaturgo gallego creía que el único nacionalismo salvador sería el que estuviera informado por la tradición, entendida como los carlistas la entendían. Sosteniendo semejantes tesis tendríamos que revisar la versión político-correcta que de Valle-Inclán se nos hace, sospechando que, después de dedicar al carlismo su trilogía "Las guerras carlistas" y pensar en comunión con él, no sólo sea un carlista estético, por más estrafalario que nos parezca.
 
Ramón-María-del-Valle-Inclán.jpgPero, claro es, de Valle-Inclán uno no puede fiarse. Conocidas son sus inclinaciones por el esoterismo y su pertenencia militante en la perniciosa secta de la Sociedad Teosófica. Sus bandazos políticos son similares a los de otros compañeros de esa generación que al menos Azorín llamó del 98. Valle-Inclán muestra una flexibilidad en sus opiniones políticas capaz de desquiciar a cualquier ortodoxo. El genial escritor tiene una relación tan desenfadada con las palabras que nos puede parecer un irresponsable cuando no un perverso.
Valle-Inclán siente una falta atracción por el socialismo diciendo, en diciembre de 1927, que "Todo liberalismo, si tiene una visión de porvenir político del mundo, debe hacerse socialista". (Cosa que no nos parece tan descabellada). Y Valle-Inclán es el mismo cuando venera a Lenin que cuando ensalza a Mussolini.
 
El dictador que España necesita, en opinión de Valle-Inclán, "ha de tener todas las virtudes inherentes a un político universal, sobre todo austeridad, energía, sentido histórico y la virtud del silencio. ¡Tiene que ser un taciturno!". ¿Se convierte Valle-Inclán -con estas palabras pronunciadas en 1931- en profeta de ese "cirujano de hierro", paisano suyo, que fue Francisco Franco Bahamonde?
De Valle-Inclán no hay que fiarse mucho, pero tampoco hay que dejarlo de lado, desdeñando algunas de sus ideas.
 
Valle-Inclán nos ha dejado algunos pensamientos que podemos llamar "geopolíticos", aunque nunca madurados, sino derramados en su obra, principalmente en las entrevistas que concedió a periodistas que se acercaban a él con una mezcla de expectación y escepticismo.
 
En cuanto a su "geopolítica española exterior" podríamos apuntar que toda ella atiende a fijar la mirada en la América hispánica. Valle-Inclán insistirá en esa idea: España tiene que aspirar a una cada vez mayor ascendencia sobre Iberoamérica. La perdida influencia española sobre sus hijos emancipados ha de ser restituida, para ello Valle-Inclán cuenta con la fraterna reintegración de Portugal en la unidad ibérica.
 
En cuanto a la "geopolítica española interior" nuestro esperpéntico personaje nos ha legado una idea: la que llamaremos como él la llamó, la Teoría de las Cuatro Regiones. Se trata de una teoría que esbozó, pero que no desarrolló con la amplitud debida. Pese a ello, la Teoría de las Cuatro Regiones será repetida por el dramaturgo de luenga barba. En una entrevista concedida al diario El Sol, en 1931, llegará a afirmar que el problema de los regionalismos quedaría resuelto "Con mi teoría de siempre".
 
En agosto de 1924 llegará a confiarle a Rivas Cherif, en una entrevista concedida al periodista para el Heraldo de Madrid, su Teoría de las Cuatro Regiones. Valle-Inclán nunca las llamó "cantones", sino Departamentos o Regiones.
 
"Para salvar a España no hay más que volver al concepto romano. La visión de los civilizadores romanos es la única que se ajusta todavía a la realidad de la Península. Cuatro grandes regiones: la Tarraconense, la Bética, la Lusitania y Cantabria; no hay más. Cambie usted la sede capital de Tarragona a Barcelona, conserve usted a Sevilla y Lisboa su supremacía secular y natural, confiérase a Bilbao de derecho la capitalidad que de hecho ostenta en el Norte, atribúyase a esas regiones, históricamente racionales, la autonomía necesaria, y entonces Madrid tendría el valor y la fuerza de un verdadero centro federal. Cataluña vería así cumplidas sus aspiraciones máximas, dentro de la gran Iberia; Portugal, acrecido en sus límites naturales con Galicia, aportaría a la federación la fuerza económica de su imperio colonial. Lo que habría es que encargar a geógrafos e historiadores la delimitación racional de esas grandes comarcas ibéricas. Entonces, y sólo entonces, podría España aspirar a restaurar su influencia moral en América. ¿No habría modo de constituir un gran partido federalista, sustentado por esa gran idea común, sin perjuicio, claro, de que cupiese dentro de él una división de derecha e izquierda, para la actuación política?".
 
A primeros de junio de 1931 la Teoría de las Cuatro Regiones vuelve a aparecer, ahora en el diario El Sol. Valle-Inclán se la comenta a cierto periodista con quien departe. Será el mismo periodista que lo ha atendido quien comentará sobre el particular:
 
"Fue un deleite seguir oyendo hablar a don Ramón del Vallé-Inclán. ¡Lección emocionada de Geografía y de Historia de España eran sus palabras! ¡Le vimos trazar la teoría de los cuatro grandes cantones, de los cuatro grandes cantones romanos: el tarraconense, con Barcelona; el cántabro, con Bilbao; el lusitano, con Lisboa, y el bético, con Sevilla! ¡Cuatro grandes cantones por los cuales iba toda la Península, toda Hispania, a verterse en el mar! Sobre éste y otros temas dijo palabras de agudísimo ingenio."
 
En noviembre de 1931 será el mismo Valle-Inclán el que exponga nuevamente esta curiosa teoría a Francisco Lucientes, esta vez para los lectores de El Sol. Preguntado por su opinión sobre los regionalismos, el Marqués de Bradomín responde:
 
"-Con mi teoría de siempre: hay que integrar el espíritu peninsular como fue concebido por los romanos. Es lo acertado. Dividir la Península en cuatro departamentos: Cantabria, Bética, Tarraconense y Lusitania. Esto, queramos o no, es así. En la Península sólo hay cuatro grandes ciudades: Bilbao, que es Cantabria; Barcelona, que es la Tarraconense; Sevilla, que es la Bética, y Lisboa, que es la Lusitania. Cada gran ciudad a un mar: el Cantábrico, el Atlántico, el Mediterráneo."
 
Francisco Lucientes nos revela que, tras decir esto: "Don Ramón, se queda un minuto silencioso, sin duda porque no halla el mar de Sevilla, y porque el Guadalquivir no le parece todo lo importante que pide el gran lienzo. Se recobra pronto, y con esa gran facilidad que tiene para urdir fantasías, repite la anterior enunciación:
 
-...el Cantábrico, el Atlántico, el Mediterráneo y... el mar Africano. ¡"Ezo", el mar Africano! Dividida la Penísnual en cuatro departamentos, podría hacerse una altísima confederación de mares, y por el Pacífico y Acapulco reanudar el gran comercio con el Extremo Oriente, a base de Filipinas. ¡Pero "zi" es lo eterno! Lo eterno es el pensamiento, la ética y la estética peninsulares. No entro en el debate de dialectos y lenguas aunque sí sé que lo único que mantiene entre los hombres la unidad es el verbo de comunicación".
En cuantro al "Mar Africano" diremos que, pese a estar en otro contexto, Azorín ya había apuntado que "se puede decir con plena exactitud que España llega hasta el Atlas".
 
Es de suponer que en Valle-Inclán el número 4, por su intrínseco simbolismo, tendría que relacionarse con las cuatro direcciones del espacio así como con el Tetramorfos. Puestos a fantasear con Valle-Inclán, pudiera ser de su agrado que asignáramos a cada una de estas cuatro regiones uno de los cuatro evangelistas, y así el Tetramorfos estaría completado.
 
Falló la vertebración de esa España que soñaba Valle-Inclán, faltó la capacidad y la voluntad políticas. Pero por excéntrico que nos parezca, en Valle-Inclán latía no sólo imaginación propensa al delirio, sino que eran las suyas inspiraciones que infundía un patriotismo sincero no exento de pretensiones imperialistas impensables en estos tiempos crepusculares en que nos encontramos.
 
La Península de dos puertas de guardar está siendo invadida incluso por sus ventanas y balcones. Establecido el puente aéreo entre Canarias y la Península, nuestros impuestos facilitan la entrada de avalanchas de inmigrantes que se derraman por España. Si Ganivet no se equivocaba al señalar nuestro carácter peninsular como despreocupado ante toda invasión, los españoles seremos tardos en reaccionar. Si Ganivet se equivocaba, nuestros pésimos políticos -los mejores aliados de nuestros invasores- y la anestesia a la que estamos sometidos harán lo propio para terminar dándole la razón a Ganivet, lo cual será fatal para España y para los españoles.
 
La morisma está dentro, mi capitán Aldana, y harto trabajo de pasar nos queda. A este paso podemos aventurar que los españoles tal vez tengamos que saltar el estrecho y colonizar África para poner nuestra casa en el Atlas. Sólo un hombre universal, con sentido histórico, austero, enérgico y taciturno podrá salvarnos.
               

mardi, 11 novembre 2014

Hacia una Comunidad Orgánica de la mano de Ortega y Gasset

Hacia una Comunidad Orgánica de la mano de Ortega y Gasset.

Carlos Javier Blanco Martín

Doctor en Filosofía.

cblancomartin@yahoo.es

Ex: http://www.revistalarazonhistorica.com

 

jose-ortega-y-gasset-3.jpgResumen:

En este trabajo, de la mano de Ortega y Gasset, intentamos encontrar fórmulas que permitan sacar a España y a Europa de su marasmo. Fórmulas ya presentadas por el filósofo hace un siglo, aproximadamente, y que siguen siendo válidas en lo fundamental. Creemos que un pensamiento de tipo absolutista –absolutismo del individuo y absolutismo del Estado- es la raíz de tanto fracaso. En medio de estos dos absolutismos, Ortega defendió la vigorización de estructuras o entidades intermedias que hagan posible, en todos los órdenes (territorial, social, productivo), una Comunidad Orgánica u organizada.

Summary:

In this paper, by means of Ortega y Gasset, we try to find schemas to get Spain and Europe from its chaos. Schemas already presented by the philosopher a century ago, and which remain valid in principle. We believe that a type absolutist thought (absolutism of the individual and absolutism of the state) is the root of so much failure. In between these two absolutes, Ortega defended the invigoration of structures or intermediate entities in order to do, at all level (regional, social, and productive), an organic community or organized society.

1. Pueblo, territorio, comunidad y Estado.

Vivimos en tiempos de disolución. Especialmente sucede esto en el Reino de España. Este es un Reino de Europa arrinconado en un extremo del occidente del viejo continente, pero también abierto de puertas en un cruce de caminos, donde se acercan tanto el aroma de África como la juventud de América, y hasta aquí llegan todos los vientos, a las viejas orillas ibéricas, a las costas de la decadencia y el marasmo. Los filósofos del pesimismo nunca gozan de buena prensa (Schopenhauer, Spengler), pero nos enfrontan con una cruda realidad. En España, en unas condiciones que no resultan muy distintas a las de hace un siglo, se alzó una voz que no se hundió en ninguna clase de pesimismo ni de resignación, antes bien, propuso reformas y más que reformas, propuso revitalizar el Estado y el cuerpo de la nación. La voz de José Ortega y Gasset.

El Reino de España, hoy como entonces, sigue prisionero del caciquismo. El provincianismo denunciado en La Redención de las Provincias[1], no es hoy tan distinto del de entonces. La actual configuración del Estado de las Autonomías ha significado la síntesis del “madrileñismo”, en palabras de Ortega, esto es la miope visión del Estado hecha desde la Capital –villa y Corte- y con la configuración social específica de sus élites, por una parte, y el “provincianismo” más rústico y rastrero por parte de unos caciques de ciudad provincial y de villorrio, de la otra. En esta usurpación del Poder público a cargo de unos y otros, el Legislativo jamás acierta a planear un plan de reformas que mire por el bien común, a largo plazo y por encima de particularismos y de “ismos” ideológicos. Parece como si el terruño y la ideología nublaran la mente del Legislativo, por no decir nada del Ejecutivo.

En medio del marasmo, las que sufren son las Instituciones sociales propiamente dichas, las más antiguas y carnales, aquellas que preexistían a esta y a toda anterior Constitución, aquellas que tejen y hacen posible la Comunidad Orgánica antes de éste o del anterior Régimen. ¿Qué Instituciones son esas? La familia, la corporación local, las regiones y comarcas históricas, entre otras (no olvidemos las corporaciones productivas). Se trata de Instituciones que hacen la vida humana posible y mejor, en las que anida el individuo siendo cosa mayor y más excelsa que un individuo, porque lo califican como persona.

1.1.  Fundamentalismo individualista.

Es preciso corregir el fundamentalismo individualista, la radicalidad con la que hoy se defiende, generalmente bajo el paraguas de la Declaración de los Derechos Humanos, una idea irracional, esto es, una ideología: la idea de que solamente los individuos son portadores de derechos. El Estado no puede consistir en una maquinaria exenta frente a un cúmulo de individuos átomos. Hay toda una serie de realidades intermedias entre el Estado y la masa de individuos, una red muy tupida que llamamos Sociedad, y en toda sociedad organizada ha de fundarse un Estado igualmente organizado. Esas entidades intermedias hacen la vida civilizada posible, permiten al hombre vivir de manera plenaria.

La ideología de los Derechos Humanos, aventada a todos los rincones del mundo desde 1789, fue resultado de una confluencia: el monoteísmo, el iusnaturalismo, la mentalidad burguesa. A la altura del siglo XX llegó a cristalizar como una especie de “ideología oficial” u obligatoria. La persona individual, que marcadamente se afirmaba en la teología cristiana, en el derecho romano así como en el derecho germano (o “feudal”) ante el dios, el Estado, o la Comunidad, llega a abstraerse por completo, a perder sus cualidades diferenciadoras, a situarse por encima y al margen de aquellos marcos con los que –siglos atrás- debía contrastarse: el individualismo concreto o personalista (en la Cristiandad, en el romanismo, en el germanismo) se convierte, por medio de la Economía burguesa o capitalista, en un individualismo abstracto. Y con la abstracción se cae en la unilateralidad, en la ceguera ante las dimensiones ora trascendentes (lo divino, el destino) ora inmanentes (el ethnos, la nación, el estamento, la comunidad). En términos similares a Ortega se presentó este tipo de crítica –décadas después- en algunos teóricos franceses de la conocida como “Nueva Derecha” (que, por cierto, también podría llamarse “Nueva Izquierda”), así Guillaume Faye y Alain de Benoist:

El absoluto de la humanidad confluye entonces en el absoluto del individuo, de la misma forma que el objetivismo del “iusnaturalismo” (la teoría del “derecho natural”) converge en el subjetivismo individual más desenfrenado: prueba de que los extremos se tocan. La dimensión negada es la dimensión intermedia: la fijación en el seno de una cultura, de un pueblo o de una nación.

Ahora bien, las colectividades intermedias tienen tantos derechos como deberes. El pueblo tiene derechos. La nación tiene derechos. La sociedad y el Estado tienen derechos. Inversamente, el hombre individual tiene también derechos, en tanto que pertenece a una esfera histórica, étnica o cultural determinada –derechos que son indisociables de los valores y de las características propias de esta esfera. Es ésta la razón por la que, en una sociedad orgánica, no hay ninguna contradicción entre los derechos individuales y los derechos colectivos, ni tampoco entre el individuo y el pueblo al que se pertenece”.[2]

1.2. Nación, Trabajo y Regiones.

El programa de José Ortega y Gasset, resumido en un tiempo bajo el lema “Nación y Trabajo” implicaba a todos los ciudadanos de España, unidos por encima de las banderías ideológicas, abrazados en un gran Cuerpo social, pues el Estado español no podía seguir siendo un mero formulismo, una cáscara vacía. Un Estado y una Constitución pensados en términos abstractos, desconocedores de que la gran masa de la población vive desorganizada, no “forma” sociedad, son por sí mismos un error, son ellos mismos una de las causas de los males nacionales. Para Ortega, se hacía preciso formar la Nación, y evitar el carácter doctrinario y abstracto de las leyes y documentos. En tal sentido, propone Ortega una descentralización y una autonomía de las “grandes comarcas” (dicho así bajo la censura) o más bien regiones histórico-naturales. Frente a las 17 autonomías actuales en España (muchas de ellas “cortadas” de forma arbitraria y ahistórica) Ortega propone un número más reducido de las mismas, con sus respectivas asambleas regionales y poder legislativo en asuntos que son de su competencia. Este era un modo de vigorizar el cuerpo de España, y no un federalismo que supondría una segmentación de su Soberanía. El filósofo madrileño no tuvo reparos en criticar el pésimo papel que la Capital había ejercido sobre la historia de España. Madrid había supuesto el lastre de no haber podido nacionalizar la provincia, como de forma inversa sí había hecho París con las provincias francesas. Un Madrid poco ejemplar y miope, compuesto principalmente por las élites que rodeaban la Corte, el gobierno, la burocracia civil, militar y eclesiástica, además de los rentistas y ricos venidos de la provincia, era un Madrid sociológicamente miope, ajeno por completo al gran agro que le rodeaba, una España profunda, la de la provincia, la del villorrio, la del mar inmenso de surcos de arado, que llegaba prácticamente a las puertas del “poblachón manchego”. El madrileño medio arrastraba el vicio de entender que España toda era una extensión de Madrid, y nada más, de ahí el esquema radial y centralista, que es el esquema de organización animal más primitivo de todos, y también sucede así en la política.

¿Significa esto que hay que descentralizar de manera radical, acudiendo al átomo de civilidad administrativa, esto es, el municipio? El municipio es, sin lugar a dudas, una importante institución civil, política, administrativa. Pero en lo político-económico constituye un mínimo absolutamente inoperante, que nada puede hacer si no es en coalición o mancomunidad con todos los demás municipios vecinos que comparten intereses con él, especialmente intereses de índole económica. El proyecto de Maura basado en la descentralización de España, polarizado ésta hacia los ayuntamientos, era visto por Ortega como algo completamente insuficiente. En el filósofo no se observa un romanticismo “tradicionalista” (por cierto muy cultivado por los liberales del XIX, y no solo por los tradicionalistas) que añora las pasadas juntas concejiles, verdadero embrión de la Democracia en el Medievo. Más abajo mostraremos qué es la Razón Histórica en Ortega, que no es precisamente “historicismo” ni simple y llano “tradicionalismo” en el sentido simple de pasto sabroso para los retrógrados.

La provincia tampoco es un cuerpo intermedio operativo, ni eficaz ni deseable para vigorizar España como cuerpo social. Con perfecto conocimiento histórico, Ortega ve que la división provincial sobrevuela la naturaleza histórica y étnica de las comarcas; son como los meridianos, rayas invisibles que han marcado los despachos de políticos doctrinarios en el siglo XIX. No, la descentralización de España, para que las provincias sean redimidas de una Capital impotente, y ella misma “provincializada”, consiste en las autonomías regionales. Pero éstas han de respetar las “vetas” que una España de mármol ya de por sí alberga. Estas vetas son el producto de la Historia, no son, en realidad, “naturales”. Algunas proceden de la gran divisoria entre pueblos prerromanos, son pues, muy antiguas (celtas, iberos y tartesios), pero de mayor enjundia para comprender la diversidad regional (y región, en Ortega, es concepto de marcado contenido étnico, frente a la Nación política, España, como comunidad de destino poliétnica), son las etnicidades desarrolladas durante la Reconquista.

Que las regiones (históricas) se doten de Asambleas con autonomía legislativa y ejecutiva, y que de éstas Asambleas o Cortes surja un número reducido de diputados para el Parlamento de Madrid (noventa o cien representantes), no es, exactamente, el modelo que se dio el Estado Español en 1978. Pero, sin duda, Ortega es un precedente teórico claro del “Estado de las autonomías” si bien el número de estos entes creados en 1978 puede considerarse excesivo y sus componentes y lindes territoriales son, en alto grado, arbitrarios. La confusión -deliberada o no- entre autonomismo y federalismo, y el olvido de las propias demarcaciones tradicionales de “Las Españas”, como era lícito decir en el Antiguo Régimen, antes de 1812, es una confusión que clama al cielo. No obstante, este asunto es demasiado complejo como para tratarlo ahora, mas debe consignarse que en Ortega las Instituciones han de mediar entre los individuos y el Estado, y aquí hemos hablado ya demasiado de Instituciones de carácter territorial y étnico, que el Estado encuentra ante sí, ya dadas, entregadas por la Historia. Pero hay otras.

1.3. Otras Instituciones Mediales.

La familia, además del municipio, además de la comarca natural, la Región histórica o la nacionalidad, los cuerpos profesionales, los “estamentos” (clero, milicia, jueces, docentes), etc. son realidades que también poseen derechos y deberes, que también constituyen sujetos colectivos dignos de consideración filosófica, sociológica y jurídica. Constituyen una suerte de Medio Ecológico  [Umwelt, milieu] donde el individuo se “llena” de contenido en su vida, se dota de sentido, de proyecto. El capitalismo, tendencialmente, reconoce la individualidad pura y exenta, y al margen de ella, sólo el propio Capital en trance de producción y acumulación. Tendencialmente, el Capital tiende a instrumentalizar todas las instituciones sociales, el Estado mismo. El Estado como subordinado al Capital, la Política a las órdenes de la Economía.

Pero para valorar en sus justos términos tales Instituciones se hace precisa, urgente, una Razón Histórica que, al modo orteguiano, haga de ellas equipaje esencial para el presente, para que la sociedad y los Poderes públicos las tomen en cuenta y las protejan, para que las empleen como palancas para toda posible reforma de amplios vuelos, ya se trate de reformas de Estado o cambios de Régimen. Los males de nuestra sociedad se deben explicar- en gran medida- por la supeditación de la familia, el municipio y todo género de corporaciones apolíticas (incluyendo los lazos sociales con un territorio). La manera en la que se manipulan la familia y el ayuntamiento, por ceñirnos a unos ámbitos muy concretos, pues todo ciudadano forma parte de una familia y de un ayuntamiento, no puede calificarse sino de letal. El Legislador –acaso impregnado de un atroz positivismo y progresismo en sus pliegues cerebrales- tiende a creer, desde los ya lejanos tiempos jacobinos, que sus palabras escritas con fuego y sangre pueden alterar realidades extrañas a la Constitución desde la que él, como poder público, impera. Pero el imperium de un legislador, por muy legítimo y democrático que sea su fundamento, nunca puede extenderse hacia atrás, hacia realidades previas y constituyentes de toda Constitución Política. Dicho de otra manera: antes de una Constitución Política hay una Constitución Histórica o, si se quiere, una Tradición. No podemos creer, como Ortega, que un Régimen político pueda ser tan poderoso como para rectificar la Tradición en el sentido de conformación o constitución histórica de una comunidad humana.

2. La razón histórica[3].

El siglo XIX, especialmente el siglo XIX alemán, fue el siglo de la “ciencia histórica”. Toda una manera de trabajar en ciencia, toda una “ciencia del hombre”, germinó con los grandes sabios germanos que supieron ver que la Historia y todas las ciencias aledañas que versan sobre el hombre, el espíritu y la cultura, no podía ser campo provincial de la física. La razón físico-matemática no podía dar cuenta de los sucesos y realizaciones del hombre. El hombre, más allá de ser cuerpo y complejo de relaciones físico-matemáticas era también Historia. Pero si bien aquellos sabios del historicismo comprendieron la insuficiencia de la razón físico-matemática para las ciencias del espíritu y se alzaron en contra del imperialismo epistemológico de la física sobre los continentes de la antropología, ellos no supieron perfilar cuanto habría de ser una verdadera Razón Histórica. En el fondo se sumieron en un positivismo crudo, equivalente en no pocos puntos al positivismo de la ciencia físico-matemática y biológica por entonces triunfante. Los sabios historicistas, refunfuñando contra el positivismo del naturalista, cayeron en uno análogo en su enteca búsqueda en medio de archivos, rastros arqueológicos, reliquias y antigüedades. Estos sabios se rindieron ante la facticidad de un pasado que, como ya sido, no podía ser constituyente del hoy. Como los positivistas de toda laya, lo pasado ya descrito como cosa muerta, inerte, catalogado en el museo y en el archivo, encerrado en su “ya sido”, es un pasado deificado y, sin embargo no vivo, irreal. A este historicismo, nuestro Ortega opone la Razón Histórica. La Razón Histórica exige un trato diverso con el pasado: al pasado no le cabe ser cosificado, porque es real. Está inserto íntegramente en el pasado del hombre.

En el ser humano se da, por esencia, un pasado que siempre lleva a rastras. Nuestro pretérito forma parte de cada instante presente como si se tratara de nuestra espalda y nuestra sombra, pero no porque huyamos de ello al ir hacia un futuro dejamos de acarrearlo. El caminante viaja a su destino no por huir de sus espaldas y de sus sombras. Éstas son más bien sus acompañantes, los socios inevitables de todo peregrino. El pasado nunca es simplemente pasado, es parte integrante de un presente. El pasado es real, paradójicamente, como constitutivo de un presente y en la medida en que es constitutivo de un presente. La memoria es la facultad presente, actuante, que nos enlaza con lo ya sido. La memoria es ese motor retroactivo, pero su eficacia y su resultado solo puede ser proactivo.

Esto que llevamos dicho puede ser válido para el individuo y para los pueblos. La amnesia total de un pueblo o nación solo puede ser parcial, pero en cualquier caso es patológica. Todo cuanto ha sido experiencia histórica de una colectividad se encuentra entreverado en las más profundas entrañas de ésta, y es constitutiva de lo que ella, la colectividad orgánica, hace en este preciso instante. Bien es verdad que la tecnología y los medios de manipulación de masas poseen hoy más poder de extirpación del pasado que nunca, y esto es grave peligro para la conservación de la humanidad. No ya de la humanidad zoológica, que no sabemos si habrá de salir indemne de un conflicto nuclear, pero si la conservación de la humanidad espiritual.

Grande descubrimiento parecía ser, allá a finales del XIX y principios del XX, el descubrimiento del continente vida. Figuras como Dilthey o Bergson dieron ese paso[4], dejando atrás la vida en el sentido positivo-categorial (las “ciencias biológicas” experimentales y naturalistas) y alzando por fin una Ontología del devenir del hombre, la vida que es consciente de serlo, la vida que puede interpretarse a sí misma y no meramente arrastrarse como sustancia ejecutora de sus funciones. Ortega supera también su noción de Razón vital por la de Razón histórica: el verdadero devenir, la verdadera mudanza causal es la de la Historia. Los griegos, y su representante acaso más puro, Parménides, no pudieron arribar a esa Razón histórica. La sustantividad de las cosas y su identidad eran uno y lo mismo para un razonar helénico que condenaba todo cambio al ilógico no-ser. Lo que no es, no es. La marginalidad del enigmático Heráclito no se pudo rescatar, y esto de una forma tremenda, hasta el siglo XIX. Pero los “filósofos de la historia” nunca llegaron a ver la Historia como la Ontología misma, sino como campo presto para ser arado por ajeno labrador, labrado por un deus ex machina. Marx acudió al deus ex machina con su énfasis en el desarrollo de las fuerzas productivas, o Hegel y su Lógica; mucho antes los ilustrados se remontaban a la física, al clima, a la naturaleza. La Historia se explicaba desde la no-historia.

Grande fue la deuda, por cierto, de los historicistas alemanes con la Ilustración. La idea de una Razón narrativa que explicara el devenir de un Pueblo, la historia de su espíritu (Volkgeist) no es alemana en su origen. Procede del siglo XVIII francés, un siglo que de forma tópica se considera antihistórico (inhistórico, como traduce García Morente a Spengler). El concepto de Espíritu del Pueblo, ese devenir de cada nación que habría que estudiar, es idea que parte de Voltaire y de Montesquieu, y de ahí llega a los románticos, a Fichte, a Hegel. Después de una especie de “borrachera” idealista y romántica, los historicistas de la segunda mitad del XIX, según nos cuenta Ortega, hicieron degenerar su nuevo continente, y lo redujeron a un cúmulo de mera facticidad, de acumulación de viejos trastos de anticuario y a datos registrados de forma cosificada en un archivo. La curiosidad del “historicista” se rebajó a coleccionismo, a trato de ropavejero para con una mercancía prácticamente inservible a no ser que, como a veces ocurre, la utilidad se reduzca a alimento con el que nutrir la nostalgia. Puede que, en ocasiones la melancolía posea “utilidad”.

La Razón histórica de Ortega, muy por el contrario, interpreta las secuencias narrativas como constitituvas del presente y como orientadoras del porvenir. El hombre, en el ámbito personal tanto como en el colectivo lleva el pretérito y lo actualiza. El hombre, dice Ortega, no posee naturaleza sino que solo es historia. Durante tres siglos, Occidente ha vivido en la ceguera más absoluta, en la unilateralidad de una visión mecánica del mundo, que la química, la electrónica, la biología, etc. han ido sofisticando mas no modificando en lo fundamental. Pretender ver la realidad (histórica) que es lo humano a partir de las categorías del determinismo más o menos corregido de la física-matemática es un desiderátum que ha despistado la comprensión del hombre, como ser histórico, como ser que no es sino devenir y estructura histórica. Y no se piense que abogar por una Razón narrativa o histórica supone renunciar a la estructura, a la causa, al sistema. Ortega defiende que estas instancias cobran toda su plenitud, su fuerza conceptual para alzar un sistema en la Razón histórica, antes que en la razón físico-matemática, siempre tendente a la fragmentación, a la inconmensurabilidad en sus construcciones y hallazgos.

3. Europa mutila su Historia: neobarbarie.

Y he aquí a la vieja Europa, hija de Grecia, hija también de la voluntad fáustica germánica, recostada sobre sus cenizas, bajo una lluvia que no es la lluvia nuclear, pero que es como bombardeo de consumismo y tecnificación, Europa la vieja se ve inmersa en un ambiente de barbarie que ella misma ha potenciado y creado con su unilateralidad tecnológica. Esa Europa, según leemos en La Rebelión de las Masas,[5] no se salvará mientras no florezca en ella una “nueva filosofía”. Una filosofía que será salvadora no por lo que ésta tenga de nueva sino de verdadera.

Vivimos desde las Guerras Mundiales en una era de impostores, en una era de derrota de la misma Europa como idea, como proyecto. Se trata de una verdadera crisis de fe. Se ha perdido la fe: la fe en los dioses es una de las formas en que podemos entender la piedad. El europeo ya no es piadoso y no solo porque siente que los dioses le han abandonado. Clavado a su propia cruz, la cruz de sentirse un “salvador” fracasado que, en su colonización y redención de todas las razas, ahora ve que las ha esclavizado y les ha sembrado resentimiento y también ve que éstas llaman a la puerta de su casa a pedirle cuentas. El europeo está clavado, decimos, a los propios maderos sobre los levantó una sociedad industrial mundial: el europeo ya no es piadoso ni siquiera para con los fundamentos de su mundo creado: la ciencia. La ciencia como tal no deja de ser pensamiento y fundamento, pero en la degeneración ahora vigente, la ciencia es solo recetario para la variación infinita de fruslerías (vide: Baudrillard [6]), hasta el punto que parece como que todo cuanto es fundamental en la civilización tecnológica ya está inventado y tan solo queda imponer y programar obsolescencias, sofisticaciones, bizarras combinaciones, etc.

La civilización tecnológica, de consumo de masas, y de imperio de masas insolentes es la antítesis misma de una civilización filosófica, como lo fue en otros tiempos.

¿Cuánto tiempo durará este sistema insostenible? La única civilización con conciencia histórica, la única que puede ejercer la Razón Histórica para no cosificarse, para construir narraciones rigurosas sobre sí misma y sobre la demás, está a punto de descender a un fondo irrecuperable de barbarie. El bárbaro ascendente es capaz de elevarse en espiritualidad y cultura: ese bárbaro celtogermánico en ascenso por la ayuda Roma, Grecia, la Cristiandad, llegó a ser el europeo. Pero el neobárbaro, el descendido, el envilecido por su propia unilateralidad y por su contacto acrítico con el resto de las culturas, es de muy difícil recuperación. En realidad se trata de una aculturación, de una preparación para su futura esclavitud ante “potencias emergentes”.

El individuo consumista, sin arraigo, la familia “funcional” basada en la pura conveniencia, la banalización de la vida, de la crianza, del lazo esencial con la familia y con la Comunidad orgánica, todo este cúmulo de nuevos hechos y procesos supone la neobarbarie de Europa: la bajada general de nivel, la falta de autoexigencia, el olvido y el rechazo de la Historia.

Nos preguntamos por algo fundamental que, precisamente las ideologías caducas niegan: ¿ya no hay patrias, ya no hay dioses? Al liberal, este género de preguntas le exaspera. Y al socialista, no menos: la cuestión le resulta impertinente y sumamente irritante. Como individuos anclados mentalmente en el siglo XIX, liberales y socialistas sostienen que esos dos principios fundantes de la vida humana, la Patria y el Dios, han de quedar desterrados de todo proyecto, de cualquier adhesión. El fantasma del siglo XIX se pasea por los corredores que llevan directamente al XXI con su inquina acartonada a cuanto ve como vieja superstición. ¡Qué vieja parece ya esa inquina contra la “vieja superstición”! Pero ese fantasma de otra época es, él mismo, una proyección: el fantasma ilustrado es el objeto de su propia superstición, él, el fantasma doctrinario que – dotado del andamiaje de la economía política- quería hacer de Europa y del Mundo un gran Mercado –en versión liberal- o una Gran Comunidad de Productores asociados, en versión socialista o comunista.

El Estado liberal y el Estado socialista –llevando al extremo sus presupuestos- no se asientan sobre Patrias, no necesita reconocer naciones ni cosa alguna que trascienda al Estado mismo. No reconoce esos fines que le trascienden -lo divino, el sino colectivo, la salvación, etc.- y como objetos que le trascienden deben ser fagocitados en el consumo privado de la conciencia, o desterrados por completo. El liberalismo y el socialismo son ideologías, esto es, pura inmanencia de la máquina política.

Realmente, como ideologías, el liberalismo y el socialismo, comprendiendo en su seno las más diversas variedades a la carta, ponen en la cumbre de sus aspiraciones una Humanidad abstracta, que no es más que la proyección del individualismo burgués que comparten. Son ideologías procedentes de la mentalidad burguesa que comienza en el Renacimiento y alcanza su apoteosis totalitaria en el siglo XIX. El individuo aislado de la familia, la tribu, el clan, la patria, la profesión, la comunidad es, como tal, una abstracción, pero si en un paso más de formalismo abstracto le retiramos a ese individuo su rostro, su piel, su sexo, su edad, su lengua, su fe… tenemos la Humanidad, una suerte de superhombre vacío, sin cuerpo, un ente por el que habría que sacrificarlo todo. El liberalismo, que partió de un Estado natural y entiende el Estado civil como mero instrumento y mal menor ante un mercado autorregulado de manera utópica. El socialismo, que arrancó del Estado de naturaleza que supone, en resumida cuenta, la lucha de clases bajo la anarquía capitalista, y restaurará –de manera utópica, una sociedad internacional de productores asociados… Dos grandes columnas ideológicas de nuestro tiempo que comparten su enfoque negador, en última instancia, e instrumentalizador, en primera moción, de la Patria. “El dinero no huele”, afirma el liberal, pues en efecto no tiene patria. Y el “Proletario no tiene patria”, afirma el internacionalista de izquierdas, de raíz marxista. Como escribe De Benoist:

Liberalismo y socialismo tienden a la desaparición de las identidades colectivas intermedias entre el individuo y la humanidad. Provocan tanto la una como la otra el desmoronamiento de la noción de patria. Por ello, contribuyen en mayor medida que otras ideologías a borrar la distinción entre la guerra exterior y la guerra civil: si ya no hay más que pueblos, sino únicamente la “humanidad”, todas las formas de enfrentamiento dependen de la guerra civil”. [7]

4. Europa: la Nación

Queremos ir de la mano de José Ortega y Gasset durante unos minutos, seguirle durante unos párrafos que, a tenor de los acontecimientos europeos que nos agitan desde –poco más o menos 2007, pero quizá desde 1945. El “europeísmo” de José Ortega es de una índole muy peculiar y el “-ismo” que colocamos al final de la raíz, contradice su filosofía. Otro tanto hay que decir respecto a su filosofía de la Nación. Es Ortega un filósofo nacional, y sonroja calificarle de “nacionalista” pues fue explícito en su condena de los “-ismos”, esto es, de las polarizaciones que se practican, desde mentes obtusas y parcialmente ciegas, de determinadas ideas. Es grave peligro para el filósofo, para el intelectual riguroso, derivar desde las ideas hasta las ideologías. Por ello, hay en la filosofía de Ortega un compromiso y una comprensión de lo nacional, más que un nacionalismo, y esto mismo queremos exponer.

Hay una breve obra orteguiana, su “Meditación de Europa”, que juntamente con otros escritos menores, anda perdida entre su ingente producción[8], y que me provoca inquietud y anhelo, y poco más se puede exigir a unas páginas filosóficas: que provoquen inquietud y anhelo, esto es, que sirvan de aguijón socrático al lector. Proceden de una conferencia dada ante alemanes, unos alemanes que, al decir del propio Ortega, aceptaban en la posguerra su derrota y concienzuda y tranquilamente (esa tranquilidad teutónica que le falta al latino) se componían para rehacer su nación tras el desastre  de 1939-1945.

Me parece que aquellos alemanes derrotados, pero tenaces reconstructores de su nación, recibían con calidez y anhelo las reflexiones de Ortega, pues sobre naciones y nacionalismos, el madrileño pensador tenía mucho que decirles. De manera especial, como filósofo de la Cultura, como pensador de la Nación y la Ultra-nación que es Europa, Ortega llega –junto con Spengler- a las cimas del intelecto del siglo XX. Estos dos hombres, uno español y otro alemán, fueron (no será casualidad, acaso) los mejores pensadores de Europa y sobre Europa. La razón quizá estriba en su distancia explícita con respecto de las ideologías anti-nacionales por excelencia: la liberal y la socialista. Estas dos ideologías, que cegaron al hombre de occidente por espacio de dos siglos, si son contempladas como “productos” culturales y mentales, no dejan de ser obras europeas aunque sus fines se proyecten sobre un cielo soñado, el del fin de la Historia (que es como decir, el fin de Europa). Un Estado de Naturaleza donde productores, particulares o colectivizados (ahí sería de donde Locke y Marx surgen de una misma cuna) habría de significar, para las dos ideologías, el fin de la Historia y el trascender de toda vida nacional. Toda la Historia de las sociedades políticas sería la Historia de un Retorno a la Naturaleza. El Gran Mercado, la Gran Comunidad productora… pero la Nación, sobre los raíles de la economía política, ha de desaparecer. El capitalismo y el comunismo guardan, como axiomas, la muerte de la Nación. Esta ideologías nada más quieren noticias sobe los Estados, como unidades positivas, facticias, como entidades que a la postre fenecerán a favor de un ideal cosmopolita.

Pero la razón histórica, nos dice Ortega, nos disuelve constantemente la ilusión de esos Estados positivos, de ese conjunto de “naciones-estado” supuestamente canónicas en que se habría de componer una Europa sin centro, una Europa mosaico. El espejismo de la Modernidad ha de desaparecer. La razón histórica nos impone una visión de profundidad, en relieve, frente a la razón abstracta, “moderna”, burguesa. Hay profundidad, hay una vis a tergo, unas constantes ocultas que no por ocultas dejan de actuar y de determinar una esencia. Para mostrar esto, nada mejor que observar a nuestros más directos predecesores: el hombre antiguo, grecorromano, y el hombre gótico, medieval. En algún sentido razonable, ellos ya no son nosotros, pero también cabe decir con sensatez que ellos “ya eran” nosotros y que hay una precedencia: de ellos procede el hombre europeo occidental y a ellos se les debe mucho de cuanto nosotros somos.

5. Precedentes del Hombre Europeo.

5.1.El hombre antiguo.

Veamos al griego, principalmente. Dice Ortega que hay una espalda y una vista al frente en este tipo de hombre. A su espalda, el helenismo: lo más parecido a nuestra nación, el ethnos (pero embrionario e inconsciente, “inercial”, dice Ortega). Todo griego llevaba a sus espaldas esa condición, esa comunidad de raza, idioma, mito, rito, esa comunidad de usos, que es como orteguianamente podemos denominar sociedad o cultura. Pero, llevándolo consigo de manera inercial (inerte, sin vis movilizadora), el griego antiguo apenas lo veía, salía de su consciencia, apenas lo veía con el rabillo de los ojos ante situaciones como la amenaza persa, o los Juegos panhelénicos. Frente a sí, el hombre antiguo no veía más que su Polis: la asociación formal de ciudadanos, el “programa” de una vida en común acorde con el nomos. El hombre griego es un ser de realidad dúplice: hacia atrás, es un heleno, aunque no existe todavía una nación helénica, si existe un fondo común del que procedían jonios, dorios, etc. Y delante ¿qué veía el griego? Veía el presente, a lo sumo un futuro a corto plazo; la Polis, esa asociación, que no sociedad. Todavía hoy, el liberal y el socialista, el jacobino, todo formalista de la cultura urbana forman estirpes de hombres educados para comprender un nomos de la asociación política, contractual. Todo lo politizan, todo en ellos es “asunto de Estado” y se sienten incapacidades de comprender lo que trasciende ese nomos, este marco legalista del estado. La comunidad orgánica originaria, las lenguas maternas, los usos no escritos, cuanto hay de vida y de historia milenaria como fundamento del derecho consuetudinario… todo eso no lo ven. El hombre griego, y también el romano en cuanto que su Imperium era, en el fondo, la enorme hinchazón de una Polis, se parece al hombre de nuestro tiempo y de nuestro occidente cuando razona y legisla bajo unos legalismos y unos cauces que son, en el fondo, los que todavía manoseamos hoy como legado suyo. Por eso todo escolasticismo y todo esquema formalista y verbal de comprensión de la asociación, que no la vida social, nos resulta tan familiar.

Pero he aquí que entre el antiguo y el europeo se encuentra el hombre gótico. De él procedemos también nosotros, y en él hay una duplicidad.

5.2. El hombre gótico.[9]

El hombre de la Edad Media, según decía Oswald Spengler, aparece en los espesos bosques, en la Centroeuropa habitada por esa miríada de pueblos celtogermánicos que ya se encontraban más o menos cristianizados allá por el año 1.000. No obstante, el tiempo y el lugar donde aconteció ese nacimiento yo lo desplazaría un tanto atrás. En la periferia norteña de una Hispania goda y romana recién invadida por tropas africanas, bereberes comandados por los árabes, y con no pocos colaboracionistas godos y judíos, fue donde los pueblos cantábricos (astures y cántabros) se levantan en armas contra tan magnífica fuerza, y acogiendo en su seno a unos refugiados godos irredentos, alzan un parapeto ante el vendaval orientalizador. El espíritu de la “Reconquista”, cuyo recuerdo quiere enterrarse hoy por bajo de tantas necedades sobre la “alianza de civilizaciones” supuso, factualmente, no la restauración de la Monarquía de Toledo sino el alzamiento de una nueva nación y un baluarte entre África y Europa. El Islam, como enemigo, como alteridad, hizo al Hombre Gótico: le hizo consciente de su especificidad, de su contextura distinta de la del Hombre antiguo y del oriental. El Islam fue detenido por los astures y los cántabros (acaso dos denominaciones para un mismo ethnos), y sólo después por los francos. Todo pueblo y toda nación debe cobrar conciencia de sí chocando con otros pueblos, y el choque más habitual es con las armas.

Pues bien, Ortega nos explica que el Hombre Gótico, de quien Spengler hace también repetidas referencias, vive como en dos estratos. Es la suya una existencia doble. Por un lado, en su bárbaro existir, los pueblos germánicos comparten el fondo común de sus instituciones, dioses, lenguas. En tiempos muy remotos, celtas, germanos, latinos, helenos, eslavos, compartían un mismo fondo. Sus asentamientos geográficos, sus adaptaciones ecológicas divergentes, sus respectivas experiencias particulares, el contorno de sus vecinos, los diversos influjos recibidos… todo esto puede explicar la posterior diferenciación.

En el caso que más nos concierne, la historia de la civilización de Europa, y más cerca, de la Península Ibérica, nos situamos en la presencia y aun convergencia étnica, en el más preciso sentido, de pueblos de tronco común, y esa copresencia nos permite entrever el nacimiento del Hombre Gótico. El Reino de Asturias como creación originaria, celtogermánica, puede interpretarse como resultado de la lucha entre dos almas, entendiendo por alma una entidad colectiva al estilo spengleriano: el alma del hispanogodo asentado en el Mediterráneo, en la urbe de la romanidad tardía, es ya un alma cansada. Su espiritualidad “cueviforme”, “mágica”, ya consistía en formarse como esponja en medio de rígidas pseudomorfosis, dispuesta a acoger a un Islam pujante: el brío guerrero y el ardor juvenil de la nueva raza invasora (brío de una fe deficiente, por lo bárbara y reciente) lo aportó el contingente árabe y berebere que penetró la Península. La vieja cultura (superior infinitamente, pero cansada) hispanogoda, espiritualmente árabe desde hacía tiempo, cambió de amos en el sur y en el Levante. Pero el tercio norte peninsular, también “romanizado” en un plano supremo conoció como un “despertar” de sus instintos indoeuropeos más profundos. Fueron las montañas astures una verdadera matriz de pueblos, y allí confluyeron una serie de etnicidades que el fuego de Roma había eclipsado de manera momentánea. El hombre Gótico resultante de la revuelta astur, es ya idéntico en todo, desde Finisterre hasta el Báltico, desde el Duero como orilla recuperada, hasta Escandinavia. No tanto la comunidad de sangre, hecho innegable pero puramente físico, como el rasgo fundamental de su alma les une a todos: un afán infinito de conquista. La fiereza de las cabalgadas de los grandes reyes astures (Alfonso I, II y III, Ramiro I) que, tras Pelayo, fundaron un Estado en dos “pisos” según la concepción orteguiana, es acaso comparable a otras gestas puramente fáusticas: las conquistas vikingas, las cruzadas, las órdenes teutónicas, la conquista de América.

Y el alma que, como realidad enteramente nueva, que se alzaba en dos planos ¿cómo era?

Claramente la lejana y al tiempo actual presencia de Roma era parte constitutiva. En una Edad Media que a nadie se le oculta como edad de hierro y de fiera crudeza, un alma de guerrero y de santo, y también de abnegado campesino que, a veces, no dejaba de ser guerrero para poderse defender del ataque mahometano o normando, era también un alma que aspiraba –al menos en una elite significativa- a aquel mundo supremo que en su subconsciente representaba Roma y su Imperium. La sencilla corte de Cangas de Onís, como después la de Oviedo, la de León o, en entre los francos, la de Aquisgrán, no dejaba de tener presente el fondo común, eclipsado pero no desaparecido, de una romanidad siempre deseada y respetada, una especie de cielo sito en el pasado. Ortega acierta a describir al Hombre Gótico: no es un bárbaro domesticado apenas de manera parcial por un romanismo perdido, decadente. Antes al contrario, el Hombre Gótico es un tipo de hombre nuevo, una mutación que no se reconoce ni se asimila al romano o al bárbaro que invadió los dominios latinos a partir del siglo V. Es la mixtura anímica de lo romano y lo germano la que dará lugar a ese “enjambre” étnico que en el Medievo florecerá como Cultura Europea.

Los siglos transcurridos a partir de aquella Cultura del Medievo, la cultura fresca germanolatina que después conoceremos como Cultura Europea, nos han ido introduciendo en diversos bancos de niebla, en espesos cortinajes de humo y en vapores de toxicidad varia, y ahora el cerebro y los ojos del europeo se ven muy dañados, no ejercen sus funciones de manera correcta. El propio esquema Edad antigua-Edad media-Edad moderna, que con energía desafiara Oswald Spengler en La Decadencia de Occidente, es una de las causas de nuestra ceguera histórica. En la Edad media se gestaron algunas de las grandes cosas que el hombre de Occidente ha logrado, en franca ventaja respecto al de Oriente. La consideración amigable y el respeto admirado e igualitario hacia la mujer fue fruto del espíritu caballeresco. Todo “romanticismo” nace de aquí, y no ya sólo como regusto literario, como actitud estética: el romanticismo como aplicación del “amor” a la compañera. El bárbaro sólo conoce ayuntamiento carnal o matrimonio “político”. El caballero cristiano ama a la compañera. Junto con el amor, en el sentido elevado y “caballeresco”, la cristiandad medieval nos legó la Propiedad. En este sentido hay que reconocer que la línea de los pensadores románticos y conservadores (Burke, Müller) fue la que pudo comprender, verdaderamente, los valores de la Edad Media. Todo lo contrario del cosmopolitismo ilustrado y revolucionario. La Tierra, nunca una mercancía, es a título individual, familiar y societario un punto de encuentro entre contemporáneos y coterráneos (Adam Müller)[10], no puede ser nunca una mercancía. En la Tierra se vuelca el trabajo del hombre, es consustancial con el hombre como persona. El Medievo nos libró de la cosificación de la tierra, cosificación a la que ahora, bajo el dictado del capitalismo más aberrante, estamos regresando. Muchos otros logros en el orden del Derecho (personal y corporativo) nos llegan desde aquellos siglos, supuestamente “oscuros”: toda una red de defensas ante el poder omnímodo del Estado, la existencia de una doble concepción del poder y la autoridad: democrático y participativo en la base local y corporativa de la pirámide social, jerarquizado y concentrado en la cúspide de las grandes decisiones globales.

6. Restauración de la Comunidad Orgánica. La Razón Histórica mira hacia el futuro.

Pero no es esta ocasión para una defensa de la Edad media, empresa por lo demás impopular y estéril a un mismo tiempo. Estéril porque todo momento pasado, ya ha pasado, como con claridad de Perogrullo nos recuerda Ortega. La Historia es siempre un torrente hacia delante, siempre es avance contínuo hacia lo por-venir. Trazar épocas (epoché, “corte”) en nuestra retrospección es ya hacer ensayo interpretativo, es hermenéutica que sólo pude servirnos para la orientación en el presente y para dar luz en lo que está por-venir. Pero, además de hacer cortes que orienten adecuadamente y nos hagan escrutar el sino, al filósofo (o al historiador “analítico”, como dice Ortega) le conviene “destripar” los hechos fundamentales, allende la hojarasca de los detalles y las anécdotas, someter a disección anatómica la época, el corte seleccionado. Y bien, de la historia analítica de Europa podría sacarse la conclusión meridiana siguiente: a la llegada de la Revolución de 1789, en plena crisis de “crecimiento” de la Cultura Europea, se inicia desde la cumbre de sus logros (la idea de un “Derecho Natural” de la persona, la Razón, el Progreso, la Igualdad, la Libertad Civil…) un descenso, que es un descenso histórico o declive. La Decadencia (Untergang) de que nos habló Spengler es, en Ortega, más bien, declive de la conciencia histórica del hombre europeo, neobarbarie de las masas.

Los sistemas educativos aberrantes, verdaderas incubadoras de indolentes y consumidores bárbaros, no hacen otra cosa que fetalizar (persistencia de caracteres juveniles propios de una etapa salvaje), o incluso reducir a la vida vegetativa a adolescentes y adultos (en el sentido biológico) que, en otras épocas, ya se habrían incorporado plenamente a la vida plena (la milicia, el trabajo, la aventura). Ni siquiera se trata de una infantilización: el niño es creador de mundos fantásticos, el niño es juego y apertura a la vida (el niño es plenariamente humano a su edad: es Humanidad misma). Hay que hablar de fetalización, de sustitución de los vientres maternos por engranajes estatalistas que “tutelan” a individuos que ya no son niños y no quieren ser, tampoco, hombres ni mujeres. En España, las tropelías de la famosa L.O.G.S.E. (1991) esa ley educativa que consagró la bajada definitiva (como todo cuanto podemos llamar “definitivo” en Historia, esto es, a escala de siglos) del nivel de exigencia a que un pueblo se somete a sí mismo. Las sucesivas leyes de educación no han rectificado ni paliado los efectos desastrosos que sobre el intelecto de las masas ésta L.O.G.S.E. ha provocado. La transferencia de responsabilidad en la crianza, la tutela, la supervisión y –en definitiva- la Educación que las familias degradadas de nuestros días han realizado en beneficio de la acción del Estado, ha sido devuelta con un Estado intervencionista pero abstracto, ideologizador (la Asignatura de “Educación para la Ciudadanía” y la merma progresiva de contenidos filosóficos en la Enseñanza Media es prueba de ello), y sumamente ineficaz en la realización de sus propósitos. Hay que darle al César lo que es del Cesar, pero hay que impedir que su Imperium se extienda a las Instituciones y ámbitos intermedios entre el individuo y el aparato estatal. En este contexto, una relectura de la obra de José Ortega y Gasset no puede ser más inspiradora para relanzar un proyecto ambicioso de contención de le Decadencia, un proyecto que socialice a los pueblos, un afán de restaurar

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lundi, 10 novembre 2014

Elementos 84: Julien Freund

ELEMENTOS Nº 84.

JULIEN FREUND: LO POLÍTICO EN ESENCIA

 
 
 
 
 
Sumario
 
Julien Freund: una introducción, por Juan Carlos Corbetta
 
Julien Freund, un politique para nuestro tiempo, por Jerónimo Molina
 
 
 
Evocación de Julien Freund, por Günter Maschke
 
Julien Freund, por Dalmacio Negro Pavón
 
Conflicto, política y polemología en el pensamiento de Julien Freund, por Jerónimo Molina
 
Julien Freund, analista político: contextos y perspectivas de interpretación, por Juan C. Valderrama Abenza
 
Lo público y la libertad en el pensamiento de Julien Freund, por Cristián Rojas González
 
El realismo político. A propósito de La esencia de lo político, de Julien Freund, por Felipe Giménez Pérez
 
Julien Freund. Del Realismo Político al Maquiavelismo, por Jerónimo Molina
 
Situación polémica y terceros en Schmitt y Freund, por Jorge Giralda Ramírez
 
Orden y situación política en Julien Freund, por Juan C. Valderrama Abenza
 
Las nociones de mando y obediencia en la teoría política de Julien Freund, por Jerónimo Molina
 
Julien  Freund: la paz como medio de la política, por José Romero Serrano
 
Julien Freund: entre liberalismo y conservadurismo, por Sébastien de la Touanne

dimanche, 09 novembre 2014

Elementos N°79, 80 y 81

ELEMENTOS Nº 81.

¿FIN DE LA HISTORIA O DE LA CIVILIZACIÓN? HUNTINGTON Y FUKUYAMA (II)

 
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Sumario


Quién es Francis Fukuyama?, por Israel Sanmartín


Huntington, Fukuyama y el Eurasismo, por Alexander Dugin


Francis Fukuyama: una presentación, por Ramón Alcoberro


Kondylis, el anti-Fukuyama. La política planetaria tras la "Guerra Fría", por Armin Mohler


El neoconservadurismo en el final de la Guerra Fría: Fukuyama y Huntington, por Joan Antón Mellón y Joan Lara Amat y León


Las tesis de Fukuyama sobre el fin de la historia, por Andrés Huguet Polo


El “fin de la historia” como mito de la sociedad consumista/capitalista, por Pedro A. Honrubia Hurtado


El error antropológico de Fukuyama, por Alfredo Sáenz


Francis Fukuyama y la Hegemonía del Liberalismo: Desafíos a "El Fin de la Historia", por Graciano Gaillard


Fukuyama. Un réquiem por el neoconservadurismo, por Kenneth Anderson


Fukuyama y Huntington, en la picota, por Fernando Rodríguez Genovés


Francis Fukuyama: ¿el fin de la historia o de un fraude intelectual?, por Alberto J. Franzoia


El profesor Fukuyama y la enseñanza de la economía, por José F. Bellod Redondo


Un ejemplo de post-modernidad tecnológica: Francis Fukuyama, por Fernando R. García Hernández


¿El Fin de la Historia? Notas sobre el espejismo de Fukuyama, por Luis R. Oro Tapia


Trust: ¿qué tanta confianza conceder a Francis Fukuyama?, por Eduardo A. Bohórquez


Los motivos de la resistencia a la tesis del «Fin de la historia» en el sentido de Fukuyama, por Gustavo Bueno

 

ELEMENTOS Nº 80.

¿FIN DE LA HISTORIA O DE LA CIVILIZACIÓN? HUNTINGTON Y FUKUYAMA (I)

 
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Sumario.-


El Nuevo Orden Mundial: entre Fukuyama y Huntington, por José Javier Esparza


De Fukuyama a Huntington o la legitimación del etnocidio, por Carlos Caballero


En torno a Samuel Huntington: algunas consideraciones sobre el Choque de Civilizaciones, por Fernando Cacho Canales y Jorge Riquelme Rivera


Una crítica político-antropológica al «choque de civilizaciones» de Samuel P. Huntington, por Anna Quintanas


Crítica al Choque de Civilizaciones de Huntington, por Alejandro Uribarri


Sam Huntington, por Rodolfo A. Díaz


Samuel Huntington, el penúltimo profeta, por Antonio Golmar


La teoría democrática de Huntington, por Roberto García Jurado


La dinámica de la civilización occidental: Huntington a debate, por Raimundo Otero Enríquez


Por qué se equivoca Huntington, por Ulrich Beck


Samuel Huntington, ¿el Spengler americano?, por Carlos Martínez-Cava


La guerra de civilizaciones: plan para extender la hegemonía estadounidense, por Thierry Meyssan


¿Choque de civilizaciones? Una revisión crítica de la teoría de Samuel Huntington, por Joan Manuel Cabezas


Samuel P. Huntington: un intelectual pragmático del “sueño americano”, por María Luisa Parraguez Kobek

ELEMENTOS Nº 79.

CONTRA OCCIDENTE: SALIR DEL SISTEMA OCCIDENTAL

 

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Sumario
 
 
Occidente como decadencia, por Carlos Pinedo
 
¿Existe todavía el mundo occidental?, por Immanuel Wallerstein
 
¿Qué es Occidente?, por Juan Pablo Vitali
 
Romper con la civilización occidental, por Guillaume Faye
 
Sobre Nietzsche y el masoquismo occidental, por Carlos Javier Blanco Martín
 
Hispanoamérica contra Occidente, por Alberto Buela
 
El paradigma occidental, por H.C.F. Mansilla
 
El decadentismo occidental, por Jesús J. Sebastián
 
Critica del sistema occidental, por Guillaume Faye
 
¿El ascenso de Occidente?, por Immanuel Wallerstein
 
René Guénon, ¿profeta del fin de Occidente?, por Antonio Martínez
 
Más allá de Oriente y Occidente, por María Teresa Román López
 
Civilización y hegemonía de Occidente, por Jaime Parra
 
Apogeo y decadencia de Occidente, por Mario Vargas Llosa
 
Europa vs. Occidente, por Claudi Finzi
 
Occidente contra Occidente. Brecha intelectual francesa, por José Andrés Fernández Leost
 
Civilización e Ideología occidentales, por Guillaume Faye
 
Occidente como destino. Una lectura weberiana, por Jacobo Muñoz

samedi, 08 novembre 2014

Donoso Cortés: La clave teológica de la historia

Donoso Cortés: La clave teológica de la historia

Kiko Méndez-Monasterio
Escritor y periodista (España).

Ex: http://www.revistalarazonhistorica.com

es0026a.jpgNació en 1809 en Valle de la Serena, Badajoz, donde su madre se refugiaba de las tropas napoleónicas. Político, diplomático, y filósofo, es uno de los mayores exponentes europeos del pensamiento conservador del siglo XIX. Su Ensayo sobre el catolicismo, liberalismo y socialismo es una premonición de lo que le esperaba al continente y un adelanto de la Rerum Novarum de León XIII.

 

En 1952 el parlamento de la Alemania del Oeste discutía la posibilidad de incorporarse a la OTAN. Para mostrar la necesidad de oponerse al bloque soviético, uno de los diputados se refirió al discurso de un español que, cien años antes, ya había vislumbrado esa hora de Rusia como la nación más propicia para expandir la herejía socialista y amenazar a occidente. Ese diputado, en fin, estaba citando las predicciones terribles que escribió Donoso Cortés, y que acertaron con profética exactitud el destino del continente.

No es extraño que el político alemán conociese la obra del pensador español. El mismo Metternich había sido uno de los grandes admiradores y de él afirmaba: “Después de lo que ha dicho Donoso Cortés ya se puede tirar la pluma, porque es imposible que alguien pueda tener puntos de vista más elevados”. Se refería el veterano canciller al Discurso sobre la situación general de Europa que enunciara el pensador y que resonó con muchísima fuerza en todo el continente, de Roma a Moscú y de Berlín a Londres.

La fama de Donoso superaba en mucho sus cargos diplomáticos, y aunque tuvo una dilatada carrera política su genio se muestra en el análisis perfecto que hace de su tiempo, todo un oráculo del siglo, y por eso de él -y de Balmes- Menéndez Pelayo escribiría: “Si pasaron por la escena política, fue como peregrinos de otra república más alta”. Cierto.

El siglo XIX es el de la Revolución, pero ni siquiera durante su militancia liberal Donoso cayó en la trampa del caos. Fue el suyo un liberalismo verdaderamente ilustrado, pero en el que la razón nunca llega a suprimir del todo a la fe. “Creo que si en el tiempo de mi mayor olvido de Dios me hubieran dicho: vas a hacer abjuración del catolicismo o a padecer grandes tormentos, me hubiera resignado a los tormentos”.

Se casó, tuvo una hija que murió al poco tiempo y no mucho después también perdió a su esposa. Pero curiosamente no serían estos dolores los que le empujan a su conversión definitiva, sino la muerte piadosa de uno de sus hermanos y a la vez la anarquía europea de las revoluciones del 48. “Mi conversión se debe a la misericordia divina y al estudio de las revoluciones, que son buenas como las herejías, porque confirman en la fe y la esclarecen”, le escribe a un amigo. Y a partir de entonces Donoso se convierte en una de las cabezas contrarevolucionarias más importantes de la época, pero tampoco le seducen los honores, así que cuando sus discursos se citan y se estudian en consejos y palacios él ya está pensando en retirarse, no para meditar en algún lugar solitario, sino para entrar en una combativa Orden religiosa. Ya había fijado su elección en la Compañía de Jesús cuando le sobrevino la muerte en París, a los cuarenta y tres años de edad. Días antes el Emperador, sabiendo de sus dolencias, había encargado que se le transmitiese su afecto y su deseo de una pronta recuperación. Donoso agradeció el gesto, pero alzó la mano para señalar el crucifijo y exclamó: “Que Éste se interese por mí es lo que importa”.

No es una anécdota, el planteamiento religioso es en Donoso Cortés piedra angular de su discurso. Es él quien entiende mejor que los errores políticos son errores teológicos, que la Europa (como le gustaba decir, por su gusto afrancesado) no se entiende sin la bicefalia del trono y el altar. Sus palabras hoy escandalizan «Sólo el sacerdote y el soldado representan aún las ideas de la inviolabilidad, de la autoridad, de la santidad, de la obediencia y de la divinidad del amor. Por eso son los representantes de la civilización europea», pero sus pronósticos se cumplieron, y se cumplen, y no son muy optimistas.

jeudi, 09 octobre 2014

Giovanni Gentile, filosofo del combate

samedi, 13 septembre 2014

Santander, Galerna 2014

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mercredi, 03 septembre 2014

Congreso Internacional “Maestros del tradicionalismo hispánico"

Congreso Internacional “Maestros del tradicionalismo hispánico de la segunda mitad del siglo XX”

 

CONSEJO ESTUDIOS HISPANICOS FELIPE II

El Consejo de Estudios Hispánicos Felipe II tiene el honor de invitar al Congreso Internacional

 

MAESTROS DEL TRADICIONALISMO HISPÁNICO DE LA SEGUNDA MITAD DEL SIGLO XX

 

que tendrá lugar (D.m.) en Madrid el sábado 13 de septiembre de 2014, en su sede de la calle José Abascal (ant. General Sanjurjo), 38, bajo izquierda, con el siguiente programa:

 

10:00. Introducción.

 

Presidencia de Miguel Ayuso
Presidente del Consejo de Estudios Hispánicos Felipe II

 

  • Piedad y desarraigo: una pesquisa sobre los tradicionalismos,
    José Antonio Ullate, Universidad Antonio de Nebrija de Madrid.
  • Libertades concretas y libertad cristiana en el pensamiento de los maestros del tradicionalismo (Francisco Elías de Tejada, Rafael Gambra y Álvaro d’Ors),
    Jacek Bartyzel, Universidad de Toruń.

 

11:30. Segunda parte: Maestros peninsulares.

 

Presidencia de Consuelo Martínez-Sicluna
Vicedecana de la Facultad de Derecho de la Universidad Complutense de Madrid

 

  • Vegas Latapie (1907-1985) contra el «propagandismo católico»,
    Andrés Gambra, Universidad R. Juan Carlos de Madrid.
  • El «divinismo» de Leopoldo Eulogio Palacios (1912-1981),
    José Miguel Gambra, Universidad Complutense de Madrid.
  • La «hispanidad» en Jesús Evaristo Casariego (1913-1990),
    Luis Infante, Círculo Cultural Juan Vázquez de Mella de Asturias.
  • Schmitt y Álvaro d’Ors (1915-2004): una inspiración ad modum recipientis,
    Juan Fernando Segovia, Universidad de Mendoza.
  • Elías de Tejada (1917-1978) y el tradicionalismo napolitano,
    Maurizio Di Giovine, Congresos Tradicionalistas de Civitella del Tronto.
  • Libertad civil, subsidiariedad y foralismo en Vallet de Goytisolo (1917-2011),
    José Joaquín Jerez, Universidad Pontificia Comillas de Madrid.
  • La comunidad no «comunitarista» de Rafael Gambra (1920-2004),
    Juan Manuel Rozas, Universidad Antonio de Nebrija de Madrid.
  • La teología de la historia de Francisco Canals (1922-2009),
    Javier Barraycoa, Universidad Abad Oliva de Barcelona.

 

17:00. Tercera parte: Maestros ultramarinos.

 

Presidencia de Juan Cayón
Secretario General del Consejo de Estudios Hispánicos Felipe II

 

  • Osvaldo Lira (1904-1996), tradicionalista hispánico,
    José Díaz Nieva, Universidad Santo Tomás de Santiago de Chile.
    Cristián Garay, Universidad de Santiago de Chile.
  • El tradicionalismo político de José Pedro Galvão de Sousa (1912-1992),
    José Albert, Universidad de Córdoba.
  • La teología de la historia de Rubén Calderón Bouchet (1918-2012),
    Luis María De Ruschi, Universidad Católica Argentina de Buenos Aires.
  • Frederick D. Wilhelmsen (1923-1996), un carlista estadounidense,
    Miguel Ayuso, Universidad Pontificia Comillas de Madrid.

 

19:00. Santa Misa en el aniversario de la muerte de S.M.C. Don Felipe II (+1598).

samedi, 16 août 2014

El país más ruidoso...

El país más ruidoso...

por Ernesto Milá 

Ex: http://infokrisis.blogia.com  

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Info-krisis.- España es un país ruidoso. Es más, es el país más ruidoso del mundo. No solamente la modernidad genera ruidos mecánicos más allá del umbral de lo tolerable, sino que la sociedad española es la más ruidosa de todo el globo. El ruido es tan abominable como el silencio es el caldo de cultivo de todo aquello de lo que la humanidad puede estar orgullosa. Las civilizaciones tradicionales han sido civilizaciones del silencio y de la serenidad. Se cultivaba el silencio porque se intentaba que cada cual fuera él mismo. Si hoy, en nuestra España bulle la más ruidosa de todas las sociedades es porque ocupamos un lugar avanzado en la degradación de las costumbres y en los procesos de desintegración social. No es, precisamente, como para estar orgullosos, pero así están las cosas… Vale la pena reflexionar sobre ello.

¿Somos el país más ruidoso del mundo? El 24 de abril de 2013 el diario ABC publicada una pequeña noticia acompañada de vídeo en el que respondía a esta cuestión: No, no somos el país más ruidoso del mundo (http://www.abc.es/videos-espana/20130424/espana-segundo-pais-ruidoso-2324696589001.html), el título corresponde al Japón, nosotros nos debemos contentar con una discreta segunda plaza. La noticia venía a cuento de que los inspectores de GAES (empresa dedicada a la venta de prótesis auditivas) habían recorrido las calles de Madrid, Barcelona, Bilbao y Sevilla para concienciar a la población sobre los altos niveles de ruido y cómo pueden afectar a la salud. Era el Día Mundial contra el Ruido. Durante la jornada se detectaron en España sonidos muy por encima de los niveles recomendados por la OMS. El óptimo son 65 decibelios; lo registrado en España estaba siempre muy por encima. Estos estudios de la OMS situaban a España en segundo lugar como país ruidoso, tras el Japón. Pues bien, no. Creo que podemos reivindicar el primer puesto.

España: la sociedad más ruidosa del mundo

La OMS mide los ruidos registrados en las calles a causa de elementos mecánicos, habitualmente vehículos, obras y sonidos derivados de la vida ciudadano. Pero eso no son todos los ruidos. La misma sociedad los genera: y la sociedad somos cada uno de nosotros. Los japoneses, educados en las tradiciones del Zen y del Shinto, “sufren” el ruido y lo superan precisamente por ese tipo de educación que interioriza la vida y la vuelve ajena al exterior. Ellos mismos, ni se expresan a gritos, ni viven dando gritos, sino todo lo contrario. Incluso cuando sufren los mayores dolores y desgracias personales y colectivas, están obligados a mostrar un rostro inexpresivo y a eliminar sus lamentos. La modernidad ha hecho del Japón un país ruidoso, pero los japoneses, en cambio, no lo son. De ahí que España vaya muy delante y puede reivindicar el dudoso honor de “país más ruidoso del mundo”.

En efecto, aquí no solamente la sociedad genera los ruidos propios de la modernidad, sino que el español tiene a gala ser gritón desde el momento mismo de nacer. He viajado en los últimos tres años por docena y media de países. Estoy muy sensibilizado por el ruido y puedo asegurar que la sociedad española es, con mucho la más ruidosa de entre todos esos lugares. Da la sensación de que se ha producido un “efecto llamada” para gentes ruidosas de todo el mundo que han convergido en España, “paraíso del ruido” y de la inhibición del Estado, de las Comunidades Autónomas y de los Ayuntamientos.

En el extranjero es diferente…

En Praga tuve una epifanía: estaba sentado en una céntrica cafetería y, justo al lado, tenía una mesa con cuatro niños de, más o menos, 13 años. Hablaban. Eso era lo sorprendente para un observador español: ni jugaban con videojuegos, ni aporreaban sus móviles, ni siquiera gritaban. Hablaban. Fue en ese momento cuando me di cuenta de que en España desde hacía mucho tiempo no había visto a cuatro niños de esa edad, sentados en torno a una mesa, serenos y cambiando impresiones en torno a una merienda.

A partir de ahí me he ido fijando en la reacción de los niños de todo el mundo y en su comportamiento habitual: solamente en España parecen rabiosos, gritan constantemente y da incluso la sensación de que si sus padres no les oyen gritar tienden a creer que están enfermos. Porque, lo normal es que los padres hayan dejado de preocuparse de que sus hijos jueguen y convivan dando alaridos. Cada vez más, el lenguaje de los niños españoles está dejando de ser un lenguaje hablado para ser un conjunto de gritos, onomatopeyas y sonidos que oscilan entre el alarido y el gruñido. Nada parecido a los niños canadienses, a los niños portugueses, a los niños serbios, a los niños malteses, a los niños neozelandeses, a los niños sardos y así sucesivamente. Hemos logrado que la próxima generación no solamente no sepa escribir y que colocar todas las letras en una palabras sea algo inútil y cansino, sino que tampoco sepa hablar y que los gritos y las onomatopeyas sustituyan, como en los mensajes SMS, a las palabras.

Y esto es preocupante, porque indica el grado de decadencia de nuestra sociedad. Observad a las gentes en los transportes públicos: estaba ayer en un tren abarrotado cuando veo a una niña de color de no más de 16 meses en su carrito, molestando a todos los viajeros a los que lograba  alcanzar con sus cortos brazos. Además, la niña berreaba. La madre, a todo esto, al lado, jugando con el tablet, completamente despreocupada, como ausente. A la vista de que la madre era blanca y de edad media, era fácil suponer que había comprado la niña a una de esas empresas de adopción especializadas en adquirir niños a bajo precio en los mercados africanos y venderlos en Europa como si se trataran de mascotas. Y la “madre” debía de tener, más o menos, el mismo concepto porque actuaba con el desinterés propio de la propietaria de un pekinés que ya la ha dejado de fascinar y para la que sacar al perro a dar una vuelta, se convierte en un engorro tedioso.

Justo cuando empezó a bajar gente del tren me di cuenta de que, además, varios jóvenes, de aspectos magrebíes unos, andinos otros y españoles, por supuesto, competían con el acordeonista rumano en convertir aquel vagón en una olla a presión de decibelios. Además de estos, están los que al contestar el teléfono, lejos de hacerlo discretamente, nos obligan a todos los viajeros a que conozcamos sus miserias. ¿Cómo decirles a unos y a otros que ni su música, ni sus conversaciones nos interesan lo más mínimo? Y lo que es peor: ¿podrían comprenderlo? La respuesta que nos daría el magrebí o el andino es que somos racistas. El adolescente español con mirada perdida, el rostro inexpresivo y un rap en el móvil, es probable que ni siquiera entendiera de qué diablos le estábamos hablando.

Avances tecnológicos en manos de paletos

Me ha llamado la atención otro peligro puesto de manifiesto por los otorrinos. Los auriculares de mala calidad (regalados en los trenes de larga distancia, pero también los vendidos con determinados móviles) pueden generar problemas auditivos graves si se utilizan sistemáticamente al máximo de decibelios. El tímpano, simplemente, se endurece. Los consultorios de la seguridad social vienen registrando un aluvión de jóvenes con los oídos supurando, inflamados, o con los primeros síntomas de sordera a los 25 años… Algunos estudios médicos convienen que un porcentaje alto de jóvenes tiene ya tímpanos que corresponden a la tercera edad.

No me importaría en absoluto que esos cretinos se convirtieran en sordos prematuros si no fuera porque la prótesis la tiene que pagar la SS (es decir, usted y yo) y porque están en torno a los 3.000 euros o más. Por lo demás, la mala calidad de los auriculares hace que en algunos casos, no solamente el pobre diablo que los lleva encajados entre el cerebro, tenga que aguantar su ruido, sino que éste alcance a la gente situada en las inmediaciones. Podemos estamos establecer una ley precisa: cuando más cretino es uno de esos sujetos, peor música escucha. Comprobadlo y me daréis la razón.

Cuando se pone en manos de un paleto un teléfono de última generación el destrozo está garantizado: en primer lugar porque, cuando lo utilice, gritará como un poseso y nos obligará a saber a ciencia cierta que es solamente un pobre paleto, sin educación, sin cultura y haciéndonos dudar incluso de si es “portador de valores eternos” o simplemente no porta más que su propia estupidez. Si tiene que oír música, será sin duda la peor música del mundo, diseñada especialmente para homínidos como él. Si tiene que jugar a un videojuego, pondrá el sonido de tal manera que podamos seguir las vicisitudes de la partida a menos de diez metros a la redonda de donde se encuentre. Pon un avance tecnológico en manos de alguien que difícilmente hubiera manejado el pedernal y la azagaya y tendrás un foco emisor de decibelios más.

Quizás el problema sea que desde los años 80 las discotecas españolas han ido elevando los niveles de ruido hasta prácticamente el umbral del dolor. No es raro que se consuman drogas de diseño en algunas discotecas como quien consume azucarillos: de otra manera, difícilmente se podría soportar horas y horas el ruido que apunta directamente contra el corazón.  Hace unos años, un DJ que además era miembro de la banda rock Defcomdos, me comentaba que la gente “se ponía muy loca” con la música que él generosamente les ofrecía. Debía ser verdad y él debía saberlo. Por aquel tiempo, en una fiesta de San Juan estaba previsto que a la medianoche parara la música y un presentador enviara un mensaje del sponsor. Cuando se le dijo al DJ que interrumpiera el festival de decibelios, se negó: simplemente, no quería que lo lincharan allí mismo. Y yo que estaba allí en nombre de un medio de comunicación, percibí que, efectivamente, si la música se detenía bruscamente aquella masa enloquecida hubiera podido reaccionar de la manera más destructiva posible.

Entre eso y que se ha convertido en habitual el botellón (que no es tanto, la reivindicación de un espacio de diversión barato, sino la expresión de la necesidad de emborracharse cuando antes y a la manera más rápida posible) y las drogas “blandas” (que no son sino inhibidores y anestésicos ante la realidad social), parece bastante claro que algo está fallando y que, solamente así se entiende el que seamos el país más ruidoso del mundo. Incluso, el país, con mucho, más ruidoso.

Sociedad tradicional y ruido

Hay que distinguir fiestas como las mascletás valencianas durante el ciclo de fallas, en la que el ruido provocado por kilos y kilos de pólvora se convierte en el desencadenante de una catarsis colectiva, o la fiesta de los tambores de Calanda en donde durante 24 horas el sonido extático de la percusión nos sitúa en otro estado de conciencia. Al igual que el carnaval es la fiesta en la que lo anormal pasa a ser durante unas horas lo normal, para recordar lo que es el orden y lo que es el caos, las fiestas tradicionales del ruido, nos recuerdan lo que es el silencio y la serenidad: aquello que debía ser lo normal a lo largo del año.

Silencio y serenidad van juntos. Incitan al estudio, a la introspección, a la reflexión, o simplemente al vacío mental y a la relajación. No solamente son necesarios para acometer una vida equilibrada y plena, sino que también son imprescindibles para nuestra cordura. Sólo en la ausencia de ruidos podemos recordar quienes somos, podemos ser nosotros mismos y encontrarnos a nosotros mismos. Es evidente que muchos prefieren huir de sí mismos, de sus pobres existencias, de su miserable cotidianeidad, sumergiéndose en una orgía de ruidos.

En cierta ocasión pregunté a un adolescente aficionado a los ritmos más estridentes “¿Por qué te gustan esas músicas?”. La respuesta fue probablemente de las más precisas que he oído nunca: “Porque así no pienso”. Y es que pensar puede generar angustia; es más cómodo huir de los problemas, jugar al avestruz, no encarar jamás la realidad. Pues bien, a eso se le llama “alienación”: alguien alienado es alguien que no es él mismo, sino otra cosa y que es incapaz de llegar a entender lo que supone ser él mismo.

Se entenderá que nos sintamos comprometidos en una campaña personal contra el ruido: no solamente porque anhelamos el silencio como anhelamos el calor de una mujer o como anhelamos cerveza helada en los calores del verano, sino porque consideramos que el ruido es otra patología social y un signo más de degradación y brutalización de una sociedad que está en trance de perder cualquier rastro de orden y ante lo cual lo único que puede hacerle olvidar sus miserias es el aturdimiento de los sentidos.

El gran Buda Sakyamuni, procedente de la casta guerrera, pero predicador incansable de la introspección como camino que conduce a la verdadera serenidad y estabilidad interior, era, por lo demás, pacifista y, sin embargo, tiene una frase que seguramente nos debe hacer pensar: “Si alguien perturba tu meditación, mátalo”. Traigo la frase no como “norma” de comportamiento, obviamente, sino como muestra de que una sociedad tradicional asume que su principal enemigo es el ruido y todo aquello que nos separa de nosotros mismos… justo lo contrario de la sociedad española moderna que, por ser líder de algo innoble, paleto y sin gloria, es líder mundial en ruido… 

(c) Ernesto Milá - infokrisis - ernesto.mila.rodri@gmail.com - Prohibica la reproducción de este artículo sin indicar origen.

lundi, 11 août 2014

Elementos n°75: Ortega y Gasset y la Konservative Revolution

Elementos n°75

Ortega y Gasset y la Konservative Revolution alemana

 
 
 
Sumario
 
La recepción del pensamiento conservador-radical europeo en España (1913-1930), por Pedro Carlos González Cuevas
 
Un español en la Revolución Conservadora alemana. Ortega y Gasset y la «Konservative Revolution», por Jesús J. Sebastián
 
El ser y el no-ser de una Revolución Conservadora en Europa
La rehabilitación de la Revolución Conservadora por la Nueva Derecha
¿Existió realmente una “Revolución Conservadora” en España?
Ortega y Gasset y la Revolución Conservadora alemana
La recepción de Nietzsche en España: una aproximación
La impronta spengleriana: Ortega frente a Spengler
El tema de nuestro tiempo: la crisis de la modernidad
Meditación sobre Europa: la idea de la Nación Europa
La rebelión de las masas, las élites y el principio aristocrático
Meditación sobre el hombre y la técnica
La deshumanización del arte: manifiesto para su purificación
Ortega y Gasset o la oportunidad perdida para el conservadurismo revolucionario en España
 
Ortega y la «Revolución Conservadora» en Alemania, por Sabine Ribka
 
La Revolución conservadora
Un conservadurismo de nuevo cuño
La crítica al régimen weimariano
El rechazo selectivo de la modernidad
La relación con el nacionalsocialismo
Ortega y su diálogo con la cultura alemana
La «zona tórrida de Nietzsche»
Ortega ante la gran guerra
La necesidad de una política viril
Un diputado revolucionario-conservador
Las enseñanzas alemanas

mercredi, 06 août 2014

Elementos n°74: Maurras y Barrès

Elementos n°74

Maurras y Barrès: los padres franceses de la derecha Espanola

 
 
Sumario
 
Charles Maurras, por Alain de Benoist
 
Charles Maurras, padre de la Derecha moderna, por José Luis Orella
 
Charles Maurras: camino intelectual hacia la monarquía, por Rubén Calderón Bouchet
 
Charles Maurras: de la duda a la fe, por Germán Rocca
 
La recepción del pensamiento maurrasiano en España (1914-1930), por Pedro Carlos González Cuevas
 
Charles Maurras en España, por Ernesto Milá
 
Apuntes para un estudio de la influencia de Maurras en Hispanoamérica, por José Díaz Nieva
 
Charles Maurras. El caos y el orden, de Stéphane Giocanti, por Valentí Puig
 
Maurice Barrès y España, por Pedro Carlos González Cuevas
 
La visita a Barrès, por Michel Winock
 
Las Españas de Maurice Barrès, por Jean Bécarud
 
El arraigo y la energía, principios informadores del héroe en Maurice Barrès, por Adelaida Porras Medrano

dimanche, 27 juillet 2014

RHF n°32

RHF, nº 32

Sumario 

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Acaba de aparecer el número 32 de la Revista de Historia del Fascismo, correspondiente a los meses de junio y julio de 2014, con el siguiente sumario:

NEO-FASCISMO

Líneas doctrinales del neofascismo italiano (1945-1980)
Págs. 6-80

Sabemos cómo fue el fascismo: «unidad, ante todo». No existían fisuras, ni corrientes internas, apenas leves matices ideológicos. Sin embargo, después de 1945, el neo-fascismo se vio desgarrado por distintas posiciones políticas y doctrinales. En este artículo se examinan las distintas corriente ideológicas que aparecieron entre 1945 y 1980, un ciclo excepcionalmente rico desde el punto de vista doctrinal en el que florecieron personalidades como Enzo Erra, Adriano Romualdi, Giorgio Freda, Pino Rauti, mientras que Julius Evola se convertía en el máximo referente de la Derecha Nacional italiana a raíz de sus libros. Cada una de estas corrientes queda analizada en profundidad dentro de este ciclo de 35 años que terminó en 1980 cuando la represión y la desaparición física de la generación de la República Social se hicieron patentes.


ALEMANIA
La Revolución Conservadora. Introducciones y Capítulo I
Págs. 80-130

Publicamos los prefacios y el primer capítulo de la famosa obra de A. Mohler, La Revolución Conservadora, traducido por primera vez a lengua castellana, a partir de la edición francesa publicada por Editorial Pardès. Esta obra es doblemente interesante por la materia tratada y porque ha creado escuela. En efecto, en España apenas se conoce el fenómeno de la «Revolución Conservadora» alemana que, sin embargo, fue desde el punto de vista intelectual el equivalente a lo que el nacional-socialismo fue desde el punto de vista político. Política e intelectualidad, desde siempre se han llevado mal y esta no fue una excepción. Esta obra ha creado escuela y constituye la referencia imprescindible para todos los que han tratado la materia con posterioridad.


FASCISMO ITALIANO
Fascismo y esoterismo. Romanidad, neopaganismo, tradición, esoterismo y ocultismo en la Italia del Ventennio
Págs. 132-175

En 1960 Louis Pauwels y Jacques Bergier publicaban El retorno de los brujos dedicando casi una cuarta parte del libro a describir de manera fantasiosa e improbable el «esoterismo nazi». A partir de entonces, las fantasías y delirios de ambos autores fueron recogidos y ampliados en una miríada de obras menores que todavía siguen apareciendo y que establecen el falso teorema de que «la verdadera naturaleza del nazismo era de carácter esotérico». El fascismo italiano, en cambio, no tuvo su Retorno de los brujos… y, sin embargo, en su matriz si se encuentran elementos que remiten a distintas escuelas esotéricas y ocultistas de manera muy precisa y, por supuesto, a la tradición romana. La intención de este artículo es agotar la materia y estudiar las vinculaciones del fascismo con la simbología tradicional en tanto que «religión laica», con los movimientos neopaganos que buscaban renovar la romanidad antigua y las relaciones con movimientos ocultistas bien conocidos (teosofía, rosacrucianismo, antroposofía, etc). Al acabar los tres artículos que componen esta serie tendremos una visión muy precisa de los vínculos entre el fascismo y todas estas corrientes espirituales y neo–espiritualistas que confirman la primera impresión: en Italia existieron interrelaciones indudables entre fascismo y este tipo de tendencias, seguramente mucho más concretas que en el Tercer Reich.


FASCISMO ESPAÑOL
Fascistización de la Derecha Española durante la II República
Págs. 176-231

Reproducimos este texto escrito por Enrique González en el que se asume el concepto de «fascistización» y explica los niveles de «contagio» que aparecieron en las distintas formaciones de la derecha (centro-derecha populista, monárquicos alfonsinos y requetés carlistas) y hasta qué punto ese contagio llevo de la «fascistización» al «fascismo». Creemos que éste proceso fue de una intensidad superior a lo que plantea el autor, especialmente en el caso de sectores concretos de Renovación Española y de las JAP. 


LIBROS – ENTREVISTA
Ramiro Ledesma a contraluz. Otra forma de ver la vida y la obra de Ramiro Ledesma

Págs. 232-239

La recopilación de varios artículos publicados en la Revista de Historia del Fascismo y la elaboración de una conclusión sobre los rasgos del fascismo histórico y las similitudes con la obra de Ramiro Ledesma, componen este volumen titulado Ramiro Ledesma a contraluz, publicado como suplemento de la Revista de Historia del Fascismo, y firmado por Ernesto Milá con quien conversamos sobre este libro.


FICHA TÉCNICA

246 páginas
Tamaño 15x21 cm
Portada cuatricomía con solapas
Ilustrado
PVP.- 18,00 euros (50% de descuento para librerías y grupos)
Pedidos: eminves@gmail.com

 

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