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vendredi, 28 février 2014

Ukraine- Crimée : de l’insurrection à la guerre

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Ukraine- Crimée : de l’insurrection à la guerre
 
L’Europe gagne un boulet et une crise

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

L’insurrection l’a emporté. Comme partout, quand un  régime autoritaire cède, il s’effondre et il est dévoré par sa propre meute. Rien n’est plus répugnant que le résistant de la 13ème heure se transformant en vengeur.


Certains saluent la victoire de la démocratie et de la liberté. En fait il y a bien, pour le moment un, échec de Poutine. Mais cet échec ne peut changer l’essentiel. L’Ukraine est liée au monde russe plus qu’à l’Europe de Bruxelles. Une Europe qui va devoir payer le prix fort pour éviter un effondrement de ceux qu’elle a soutenu pour chasser le pouvoir pro-russe.


Un pays lourdement endetté

L'Ukraine a besoin de 35 milliards de dollars d'aide internationale sur deux ans et a souhaité obtenir un premier versement dans les jours ou les semaines qui viennent, annonce lundi le ministère des Finances dans un communiqué dont l'agence Reuters a eu copie. « La représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, va discuter des mesures nécessaires à prendre pour stabiliser l'économie du pays », a indiqué la Commission européenne. Cet appui reste cependant conditionné à la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international.

Les Ukrainiens vont vite déchanter et comprendre que la pseudo liberté politique passe par  une vraie servilité économique. En décembre dernier, le président russe Vladimir Poutine avait promis de fournir une aide de 15 milliards de dollars (11 milliards d'euros) et de réduire les tarifs du gaz vendu à l'Ukraine après la décision de son homologue ukrainien Viktor Ianoukovitch de ne pas signer un accord d'association avec l'Union européenne. Une première tranche d'aide a été débloquée, mais suite aux récents évènements, la Russie a suspendu l'octroi d'un second versement. « En cas d'accord avec le FMI, d'autres aides internationales pourraient se mettre en place et aider l'Ukraine à se redresser », a souligné un haut fonctionnaire américain. Le nouveau pouvoir sera donc totalement dépendant non plus de Moscou mais de Washington et Bruxelles.


Plus encore que de la banqueroute, la communauté internationale redoute, dans l'immédiat, que la crise creuse le fossé entre l'Est russophone et russophile, majoritaire, et l'Ouest nationaliste et ukrainophone. Sous le règne de l'Union soviétique, les russes ont immigré en masse dans l'est du pays,  qui a fait l'objet d'une rapide industrialisation. L’Ouest est historiquement plus tourné vers la Pologne. Le Premier ministre polonais Donald Tusk, en première ligne, estimait  d'ailleurs, samedi soir, qu'il existait des forces menaçant l'intégrité territoriale de l'Ukraine.


Alarmés, la chancelière allemande Angela Merkel et le président russe Vladimir Poutine ont d'ailleurs souligné l'importance pour l'Ukraine de préserver son intégrité territoriale, lors d'un entretien téléphonique, a indiqué le porte-parole du gouvernement allemand. « Une partition de l'Ukraine ou le « retour de la violence » ne sont dans l'intérêt ni de l'Ukraine, ni de la Russie, ni de l'Union européenne, ni des Etats-Unis », a  assuré une proche conseillère de Barack Obama, Susan Rice. Certes mais, les JO terminés, Poutine va retrouver tous ses moyens.


Le conflit pourrait rebondir en Crimée


Région peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Il s'agissait d'une décision purement formelle, car le transfert de ce territoire a été effectué à l'intérieur du même Etat. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de région autonome. « La Crimée demandera à se séparer de l’Ukraine en cas de renversement du pouvoir légitime dans le pays », a déclaré le président du parlement régional de la Crimée Vladimir Konstantinov, ajoutant que cette question ne se posait pas pour le moment.


« Nous n'avons qu'une seule voie à suivre: dénoncer la décision du Comité central du PCUS concernant le rattachement de la Crimée [à l'Ukraine]. Un pays a transmis la Crimée à un autre pays, nommé Ukraine, en signe d'amitié éternelle. Nous voyons bien ce qui est advenu à cette amitié. Et si un pays cesse d'exister, les actes juridiques le concernant sont déclarés nuls et non avenus », a affirmé M. Konstantinov à Moscou lors d'une réunion de la fraction libérale-démocrate au parlement russe. Les représentants de la communauté russe et du parti communiste de l’Ukraine se sont exprimé lors de l'événement. Les orateurs se sont opposés à l’entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, et ont appelé à la sortie de la Crimée du pays.


La crise n’est pas finie.

jeudi, 27 février 2014

An Indirect Offensive Strategy against the Obama – Cameron – Harper Doctrine

An Indirect Offensive Strategy against the Obama – Cameron – Harper Doctrine

Wayne MADSEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The policy employed by U.S. President Barack Obama, British Prime Minister David Cameron, and Canadian Prime Minister Stephen Harper, the primary agitators behind the violent overthrow of democratically-elected governments around the world, can best be referred to as the OCH (Obama-Cameron-Harper) doctrine. The first country to feel the effect of the OCH doctrine is Ukraine, where mob violence, stoked by provocateurs on the payroll of global hedge fund vulture George Soros and the Central Intelligence Agency, brought about the overthrow of the government of democratically-elected President Viktor Yanukovych.

The CIA- and Soros-financed and inspired violent overthrow of the Ukrainian government, which defended Ukrainian interests against the European Union and its European Central Bank masters, thus feeling the full wrath of the capitalist contrivances of the Western corporate media, the European Union, and NATO, has given impetus to the neo-conservatives for further adventurism against Belarus, Iran, Cuba, and even Russia and China. The fall of Ukraine to neo-Nazis backed by western Ukrainian nationalists and Zionists who rally around the convicted fraudster and former Prime Minister Yulia Tymoshenko provided immediate impetus to Venezuelan rightists who began a campaign of violence to force democratically-elected President Nicolas Maduro from office… 

Venezuela’s «Tymoshenko» is Leopoldo Lopez, «talent spotted» and recruited by the CIA while he attended Kenyon College in Ohio and the elitist Harvard University in Cambridge, Massachusetts – the home of Gene Sharp’s themed revolution philosophy of coup d’etat-making. Lopez, who maintains links with the International Republican Institute (IRI) a CIA front that is officially part of the U.S. Republican Party, was part of the CIA-funded cabal that temporarily toppled Hugo Chavez in a coup in April 2002. Kenyon College is a favorite CIA recruitment campus, having counted the editor of the prestigious Kenyon Review, John Crowe Ransom, among its agents of influence for over two decades. In 1959, Robie Macauley, one of Ransom’s students, succeeded his mentor as editor of the journal. Macauley was known to be on the CIA’s payroll when he succeeded Ransom as editor.

Buoyed by the events in Ukraine and Venezuela, Thailand’s CIA-supported Yellow Shirts of royalists and senior military officers prepared for the ouster from power, through sometimes violent street demonstrations, of democratically-elected Prime Minister Yingluck Shinawatra from power. Yingluck’s base of support is from the Red Shirts, a largely farmer-based movement opposed to the wealthy elites that have governed Thailand with the support of the CIA since the end of World War II.

With the fall of Ukraine to reactionary forces of the right and the socialist government of Venezuela and the pro-farmer government of Thailand on the political ropes – all the result of a neo-conservative counter-offensive against anti-imperialist populist governments – the Shanghai Cooperation Organization (SCO) -- should make plans to deliver a defensive body blow in retaliation to the OCH doctrine and its major supporters.

In fact, one of the leading neo-conservative pressure groups in Washington that has been at the forefront of supporting the violent provocateurs in Ukraine, Venezuela, and Thailand is the Zionist-financed «Foundation for the Defense of Democracies,» a spin-off from the defunct neo-imperialist «Project for the New American Century» (PNAC).

The upcoming referendum on Scotland’s independence provides a rare opportunity to bring to the streets of Britain what was recently visited upon the streets of Kiev and other Ukrainian cities. There is little doubt that the London government will stop at nothing to ensure that a «No» vote on independence of Scotland carries the day in the September 18 vote and that the «Yes» forces rallying around the Scottish National Party government are vanquished. While the West is fond of stoking secessionist movements and rebellions in the Caucasus region of Russia, western China, and Tibet, there are real opportunities by Moscow and Beijing to «return the favor» in places like Scotland.

There should be coordinated activities by labor, student, and cultural groups in Scotland to immediately reject as invalid and tainted any «No» vote on the independence referendum. Before London can react with force, patriotic Scottish forces, backed by sympathetic Celtic nationalists from the Republic of Ireland, Ulster, and Wales, should erect barricades in Edinburgh, Glasgow, Aberdeen, and other Scottish cities and towns. British military bases in Scotland should be blockaded and, if possible, occupied, along with studios of the British Broadcasting Corporation (BBC). 

Russian and Chinese media should highlight the efforts of the brave people of Scotland against brutal English occupiers when British security forces finally crack down. Communiques and statements from Scottish independence fighters should be carried live on Russian and Chinese television, radio, and news web sites. When British forces arrive in Scotland, they should be met with burning barricades and mobs of protesters. As many armed Scottish police sympathizers should be sought as allies by Scottish independence fighters in order to confront English force with Scottish force. Ultimately, Scottish freedom fighters should seize control of the Scottish parliament and unilaterally declare independence and invite recognition from populist governments around the world. Russia, China, and the other SCO countries should grant Scotland recognition and establish diplomatic relations with Edinburgh’s revolutionary nationalist authorities. 

Political, security, and military officials on London’s payroll found to be responsible for crimes against the Scottish people should be arrested and put on trial under Scottish tribunals. Efforts should be made by Scotland to forcefully repel, with possible help from friendly foreign navies, any British or American Naval and/or Marine attempts to seize Scotland’s offshore oil platforms.

If this scenario sounds extreme, it is meant to be. However, it is the same strategy employed by Obama, Cameron, and Harper against the sovereign government of Ukraine under the color of Western support for «legitimate democratic opposition» forces fighting against an elected government. But two can play at this neo-conservative game and a Scotland in flames would bring home to the West that its policies of disruption and violence can be delivered to its own doorstep.

In Canada, the weak point is French-speaking Quebec, now governed by the secessionist Parti Quebecois. With financing from the SCO nations, Quebec nationalists should begin marching against the policies of Harper’s oil industry-financed Tory government in Ottawa. Quebecois already have their martyrs, the people of the town of Lac-Megantic who were incinerated when, on July 6, 2013, an American-owned train carrying oil from North Dakota to Maine exploded and incinerated scores of Quebecois who were either asleep in their beds or out on the town an hour after midnight. Harper toured the town, where 30 buildings had been totally destroyed, and called it a «war zone». But a «war zone» should be delivered to Harper on the steps of Parliament Hill in Ottawa. 

It is Harper’s coziness with his oil industry backers in Alberta that resulted in Canada’s oil lobby to take full advantage of the Lac-Megantic disaster in calling for the immediate building of the Keystone XL pipeline because pipelines are allegedly «safer» than rail cars carrying crude oil. 

It was Harper’s brand of unbridled capitalism and his policy of reducing government regulations across the board, including regulation of private nursing homes, that led to this past January’s deadly fire at a elder care facility in L'Isle-Verten, Quebec, a preventable tragedy that killed 32 of Quebec’s senior citizens. In the event of offensive indirect action in Scotland against Cameron’s government in London, a simultaneous uprising by Quebecois against Ottawa should be backed by SCO. The rallying cry «We will never forget Lac-Megantic and L’Isle Verten» (Nous n'oublierons jamais Lac Mégantic et L'Isle Verten) should be emblazoned on banners and placards throughout Canada. 

Federal authorities in Quebec should be met with blocked road and rail lines. The smell of fresh-baked French bread in Montreal and Quebec City should be replaced with the pungent fumes of burning tires. Royal Canadian Mounted Police stations should be stormed and occupied throughout Quebec. Demonstrators should demand the Quebec government declare independence from the Harper regime in Ottawa and seek international recognition and support.

From Scotland and Quebec, there is no end to the possibilities of delivering an equitable response by SCO to the OCH doctrine employed against Russia and China. In Mexico, the parties of the left, which have seen presidential election after election stolen by global corporate interests, could pull off a rebellion on the model of that utilized by the West in Ukraine. The presidency of conservative Enrique Pena Nieto is totally illegitimate, made more so after revelations that he bought his election by distributing supermarket cash cards to voters. Chiapas, Oaxaca, and other poor Mexican states serve as potential points of a national rebellion against and overthrow of Pena Nieto, a puppet of Wall Street bankers and privatization «experts».

With the fall of Quebec and Pena Nieto, Washington and Obama would be dealt a body blow, one that might hasten secessionist movements springing up around the United States from California and Alaska to northern Colorado and eastern Maryland. This is all fertile ground for an indirect offensive strategy by SCO against the forces of imperialism and capitalist corruption.

The book of Galatians in the New Testament states the following: «for whatever one sows, that will he also reap». This Biblical phrase should be visited upon Messrs. Obama, Cameron, and Harper by delegitimizing their own so-called «democratic» elections and rendering their claim of authority impotent.

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Ukraine: L’UE a soutenu un putsch contre un gouvernement démocratiquement élu

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Ukraine: L’UE a soutenu un putsch contre un gouvernement démocratiquement élu

Ex: http://zejournal.mobi

Par Aymeric Chauprade

Le coup de force organisé par les États-Unis et l’Union européenne soutenant Tiagnibok (seul leader qui contrôlait les émeutiers) pendant les Jeux de Sotchi (les Russes ayant alors les mains liées) a donc fonctionné et débouché à l’effondrement du pouvoir légal la veille de la fin des Jeux (le 23 février).

Quelles leçons pouvons-nous tirer ?

1) Les récents événements dramatiques démontrent qu’il n’existe aucune solution politique viable et durable pour l’Ukraine dans les frontières actuelles car l’Ukraine est divisée géopolitiquement.

2) Le président Ianoukovitch qui a quitté le pouvoir de lui-même, et afin que le bain de sang cesse, avait certes des torts sérieux (corruption, incapacité à agir dès le début de la crise) mais il avait été élu démocratiquement (aucune contestation de l’OSCE) et était le président légal. C’est donc un coup de force, un coup d’État même, qui l’a poussé vers la sortie et ce coup d’État a bel et bien été soutenu par l’Union européenne.

3) Le sang a coulé parce que l’opposition a tiré la première à balles réelles sur les forces de l’ordre. Les premiers morts ont été des policiers. Qu’aurait fait un gouvernement occidental si des manifestants avaient tiré à balles réelles sur ses forces de l’ordre? On se souvient que l’autoritaire M. Valls aura quand même fait jeter en prison des petits jeunes de la Manif pour tous ou de Jour de Colère pour un simple jet de canette !

4) Dans cette situation dramatique, l’Union européenne et les États-Unis portent une très lourde responsabilité. Ils ont encouragé la rébellion qui a débouché sur la violence ; ils ont cautionné un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu.

5) La trame de fond de cette affaire, ne l’oublions pas, est, premièrement l’affrontement entre les États-Unis et la Russie, les premiers voulant otaniser l’Ukraine, les seconds voulant y conserver leur influence stratégique.

C’est, deuxièmement, un affrontement historique entre l’Allemagne qui a toujours voulu contrôler (Hitler) l’ouest de l’Ukraine (ce qui explique les néo-nazis de Svoboda) et la Russie qui tente de refouler cette influence (ce qui explique les slogans anti-nazis des ouvriers de Donetsk).

6) L’affaire ukrainienne, après la Syrie, la Libye et tant d’autres depuis 1990, apporte la démonstration que l’antifascisme et l’antisémitisme sont une posture pour les partis dominants en France et non un combat réel, posture qui ne vise qu’à diaboliser les forces politiques réellement alternatives. Ce n’est en effet pas une conviction puisque, au nom de l’Union européenne, ces partis inféodés aux oligarchies pro-américaines ont soutenu les néo-nazis ségrégationnistes et antisémites de Svoboda, le fer de lance du coup de force contre le gouvernement légal d’Ukraine.

Une fois de plus, l’Union européenne prouve qu’elle n’est rien devant les tendances lourdes de l’Histoire et les enjeux de puissance. Sa rhétorique sur la démocratie et les droits de l’Homme est instrumentalisée. Les gesticulations bellicistes de BHL en sont l’illustration pathétique.

L’Ukraine face au réel

L’opposition est divisée : que peut-il y avoir de commun en effet entre Ioulia Timochenko et les néo-nazis de Svoboda ?

Les différents clans d’opposants vont devoir faire face à la réalité économique et géopolitique :

- banqueroute de Naftogaz, la compagnie gazière

- plus de service public, fonctionnaires non payés, caisses vides. L’UE ne donnera pas suffisamment. Donc Iatsenouk va devoir aller mendier l’argent russe et on imagine comment il sera accueilli.

- chaos dans l’Ouest de l’Ukraine où des bandes ont pris le contrôle.

- qui fera partir les extrémistes qui tiennent Maïdan ?

Le retour à la Constitution de 2004 n’arrangera rien. Bien au contraire. Leonid Kuchma sentant le vent tourner en sa défaveur pendant la Révolution orange, avait imaginé une constitution perverse qui diluait tout les pouvoirs si bien que personne ne dirigeait vraiment l’Ukraine.

Revenir à cette Constitution sera une catastrophe quand on connaît la fragilité géopolitique intérieure de l’Ukraine et ses difficultés économiques. Selon Standard&Poors, l’Ukraine fera défaut sur sa dette (elle doit rembourser 13 milliards de dollars cette année) si la Russie arrête son aide, ce qui est désormais probable.

Que peut-on souhaiter ?

Pour ramener la paix, il ne reste qu’une solution viable. Diviser l’Ukraine en deux États. Une Ukraine de l’Ouest tournée vers l’Allemagne, la Pologne et donc l’Union européenne. Ce sera l’Ukraine pauvre, nous serons perdants, sauf les Allemands qui vont y trouver une main d’oeuvre à bas coût pour continuer à maintenir leur avantage compétitif sur nous.

Une Ukraine de l’Est, indépendante ou rattachée à la Russie (après tout les habitants y sont russes) avec la Crimée bien sûr, éminemment stratégique pour Moscou.

Conclusion

Nous ne sommes qu’au début du chaos ukrainien et l’Union européenne porte une très lourde responsabilité. Manipulée par les États-Unis, l’Union a voulu exclure la Russie, acteur essentiel dans la zone, du règlement. Rappelons qu’après le Sommet de Vilnius de novembre 2013, le Kremlin a proposé de régler la question de l’Ukraine lors d’une conférence qui aurait rassemblé les Ukrainiens, les Russes et les Occidentaux.

La crise ukrainienne est donc une nouvelle preuve de l’échec de l’Union européenne. L’Union européenne n’est pas un facteur de paix, elle est un facteur de guerre.

 - Source : Realpolitik.tv

mercredi, 26 février 2014

Enige echte anti-Europeanen zitten in Brussel

Oud-topmanager: Enige echte anti-Europeanen zitten in Brussel

'Schizofrene, kwaadaardige EU brengt vrijheid, democratie en welvaart in groot gevaar'


Barroso en Van Rompuy, twee Brusselse kopstukken die mede de EUSSR hebben helpen creëren.

Sven Kesch, voormalig topmanager van een groot Duits beursgenoteerd bedrijf, schrijft in zijn nieuwe boek 'Koers houden, tot de ondergang van Europa - Ongelooflijke verhalen uit het Brusselse gekkenhuis' dat niet de anti-EU partijen en hun stemmers anti-Europees zijn, maar dat de echte anti-Europeanen achter de spiegelende ramen en glimmende bureaus van de EU-gebouwen in Brussel zitten. Volgens hem toont de reactie van Brussel op het Zwitserse referendum tegen immigratie opnieuw aan dat de EU een schijndemocratie is, een zichzelf in stand houdend imperium dat geen enkele kritiek en tegenspraak duldt.

2013 werd door de EU uitgeroepen tot het 'jaar van de burger', niet geheel toevallig pal voor het verkiezingsjaar 2014. Zo eens in de vijf jaar bedenkt men in Brussel een nieuwe propagandacampagne, om de burgers het idee te geven dat ze mogen stemmen en enige invloed hebben.

Kesch schrijft dat dit alles slechts schijn is. In tegenstelling tot Zwitserland, waar de burgers écht mogen meebeslissen, 'heeft de EU slechts een pseudoparlement zonder wetgevende macht en zonder echte oppositie. Dat is geen democratie, maar een eigengereid imperium.'

Unie voor lobbyisten van banken en multinationals

Volgens de voormalige topmanager was 2013 niet het jaar van de burger, maar zoals ieder ander jaar het jaar van de lobbyisten van banken en multinationals. De EU nam opnieuw talloze besluiten die vooral gunstig voor hen zijn, en negatief uitpakken voor de gewone man. Dat alles wordt valselijk verpakt met inhoudsloze termen als 'bescherming van de welvaart, vrede en het klimaat'. Tegelijkertijd wordt er gedreigd dat als we niet nóg meer macht aan Brussel geven, de democratie, vrijheid en onze welvaart in groot gevaar komen.

Parlementsvoorzitter Martin Schulz beweerde vorige maand dat '90% van de burgers het fascinerende idee van gemeenschappelijke EU-instellingen delen'. De grote vraag is waar hij dit cijfer vandaan haalt. Is dit niet eenzelfde soort '90%' steun van de bevolking waar het voormalige DDR-regime op wees, als daar weer eens 'verkiezingen' waren geweest?

Gevaarlijkste anti-Europeanen zitten in Brussel

Maar waag het niet het 'succesvolle' EU-model te bekritiseren of je tegen het Brusselse beleid te verzetten, want dan wordt je meteen een populist, nationalist, rechts-extremist, Europahater, demagoog, egoïst of zelfs een racist genoemd. Het echte gevaar voor de democratie komt echter niet van eurosceptici en anti-EU partijen, maar juist van de mensen die achter de knoppen van de macht zitten, en daarmee het eurosysteem in stand houden.

Onder gewone burgers zul je amper anti-Europeanen vinden, maar wel steeds meer anti-EU-Europeanen, zelfs in niet-EU land Zwitserland. Toen de Zwitsers vorige week op geheel democratische wijze een volksbesluit namen, kreeg het land een lawine aan kritiek van EU-politici over zich heen. Brussel, waar ideologie veel belangrijker is dan democratie, dreigde zelfs met sancties, en zei dat de Zwitsers een kapitale fout hadden gemaakt.

Die fout werd echter niet vorige week gemaakt, maar al veel eerder, toen de Zwitsers zo dom waren om verdragen met de EU te sluiten - verdragen 'met de duivel', zoals Kesch het letterlijk noemt, 'met een EU-club die zijn eigen verdragen breekt.'

Stem van het volk genegeerd

De enige keer dat we in Nederland een referendum hebben gehad staat nog vers in ons geheugen gegrift. Nadat de bevolking met een ruime meerderheid de EU-grondwet en daarmee verdere Europese integratie afwees, werd de grondwet alsnog via een achterdeur ingevoerd middels het verdrag van Lissabon, en ging men op volle stoom verder richting het grote einddoel: de Verenigde Staten van Europa.

In Brussel en Den Haag is het woord 'referendum' dan ook volstrekt taboe geworden, aangezien het vrijwel zeker is dat als men het volk aan het woord laat, de plannen voor die Europese politieke eenwording worden gedwarsboomd. Daarom wees 'onze' premier Mark Rutte onlangs het voorstel van de PVV voor een referendum over de EU resoluut van de hand. Overigens zeiden ook de Fransen en Ieren duidelijk 'NEE', en ook naar hen werd niet geluisterd.

Dus wordt de vrijheid van de Europeaan stap voor stap steeds verder ingeperkt. De Oostenrijkse Kronenzeitung schreef in september vorig jaar dat 'de burgers hun neus vol hebben van EU-commissarissen, die slechts één Europa zien: een Europa van sancties' tegen iedereen die weigert te buigen voor de wil van Brussel. Philippe Meunier, afgevaardigde van de conservatieve oppositiepartij UMP, zei zelfs dat 'de Fransen zich in 1945 niet van de Nazibezetting hebben bevrijd, om nu een dictaat van de EU-commissie te moeten dulden.'

'EU zou zichzelf nooit als lidstaat accepteren'

'De EU is zo ondemocratisch, dat ze zichzelf niet als lidstaat zou accepteren. Ze voldoet niet eens aan de minimale standaarden van een moderne democratie,' bekritiseerde het 'Bündnis: Mehr Democratie'. Uit een onafhankelijke peiling bleek dat slechts 2% van de EU-burgers van mening is dat ze enige invloed op de politiek hebben. Niet voor niets is de opkomst bij Europese verkiezingen doorgaans laag.

Kesch: 'De democratie wordt stap voor stap geofferd voor een bijna religieus getinte Europese ideologie, die feitelijk niet kan functioneren en niet eens een Grondwet heeft. Het 'democratietekort'... is eigenlijk een zachte omschrijving van een dictatuur, want bij een levendige democratie hoort onder andere een oppositie, die je in Brussel en Straatsburg tevergeefs zult zoeken.'

De EU is dan wellicht op democratische wijze ontstaan, maar regeert ondertussen als een rasechte dictatuur. Het enige wat de twee grote machtsblokken in het Europarlement -de socialisten en (christendemocratische) volkspartijen- mogen doen is 'jaknikken' tegen de plannen van de EU-Commissie. Brussel beweert weliswaar dat de verschillende EU-instituten als controlemechanisme functioneren, maar de spaarzame kritiek van bijvoorbeeld de corrupte Europese Rekenkamer, die de begroting al 17 jaar afwijst, wordt geen seconde serieus genomen.

Gebrek aan democratie bedreigt veiligheid

Bij de opstelling van het nieuwe 'Masterplan' voor de EU in augustus 2012 was de voorzitter van het Europese Parlement niet eens welkom. Het waren Van Rompuy, Draghi en Junker die met z'n drietjes de toekomst van 500 miljoen Europeanen bepaalden. Kortom: de EU is overduidelijk een pseudodemocratie met een pseudoparlement, dat niet eens eigen wetsvoorstellen mag indienen. Alleen de EU-commissie mag dat doen, een clubje ongekozen commissarissen dat exact zo functioneert als het Politbureau van de voormalige Sovjet Unie.

Ook het 'one man one vote' basisprincipe van een democratie is geheel afwezig. Zo hebben landen zoals Malta, Cyprus en Luxemburg bovengemiddeld veel invloed. De stem van Luxemburg telt bijvoorbeeld 11 x zwaarder dan de stem van Duitsland. In de ministerraad is dat zelfs 24 x hoger, en in de EU-Commissie en het Europese gerechtshof maar liefst 164 x.

Het schrijnende gebrek aan democratie in de EU is door de huidige schuldencrisis een grote bedreiging voor de veiligheid en toekomst van ons continent. Toch laten veel burgers zich nog altijd in de luren leggen door de propaganda dat het met de EU weer de goede kant op zou gaan. De uiteindelijk onvermijdelijke instorting van de Europese economie zal hen echter op ruwe wijze wakker schudden.

'Schizofreen bouwwerk, kwaadaardige huichelarij'

Het Europese Parlement wordt dan wel gekozen door de burgers, maar komt volgens Kesch op geen enkele wijze op voor de belangen van de kiezers. De extreem royaal betaalde parlementariërs bedrijven achterdeurtjespolitiek, en laten zich gewillig influisteren, manipuleren en omkopen door lobbyisten van banken en multinationals. Met name Zuid Europese parlementariërs streven vooral de belangen van hun eigen landen na - geheel tegen de Europese gedachte in dat ze nu juist onafhankelijk van hun nationaliteit zouden moeten opereren.

Daarnaast wordt nauwkeurig bijgehouden of de parlementariërs wel 'goed' stemmen. Met procenten wordt aangegeven hoe loyaal ze zijn naar hun eigen fracties. Er is nauwelijks een parlementariër te vinden die onder de 95% scoort. Ook in dit opzicht zijn het dus jaknikkers pur sang, die zoet gehouden worden met buitengewoon hoge salarissen, toeslagen, uitkeringen, bonussen en pensioenen.

'In zijn geheel is de EU een totaal schizofreen en zielloos bouwwerk, een kwaadaardige huichelarij,' constateert Kesch dan ook. Bovendien werkt dit bouwwerk snel toe naar een totale-controlestaat, waarin de burgers 24/7 nauwgezet zullen worden gevolgd, en waarin steeds harder zal worden opgetreden tegen kritische, 'niet loyale' stemmen.

Reguliere media gecontroleerd door politieke elite

De reguliere media zouden in theorie een tegengeluid kunnen laten horen, maar feit is dat de meesten van hen net als hun Amerikaanse collega's in de tas zitten van de heersende gevestigde orde. Anti-EU politici, zoals in Nederland Geert Wilders, worden dan ook vrijwel uitsluitend zwartgemaakt, veelal met verdraaide en leugenachtige 'feiten'.

Dat is geen complottheorie. In Duitsland worden de leiders van de drie grootste mediaconcerns een paar keer per jaar bij de bondskanselier uitgenodigd. Wat zij met elkaar bespreken blijft geheim, maar de Duitse politieke elite zal in Europa beslist niet de enige zijn die de media inschakelt om de bevolking met misleidende, krampachtig positieve berichtgeving rustig en zoveel mogelijk pro-EU en pro-euro te houden.

De almaar toenemende macht van deze grote mediabedrijven, die hoofdzakelijk aan de leiband van de politiek lopen, is eveneens een groot gevaar voor het laatste restje democratie in Europa. Aan de vorig jaar georganiseerde campagne 'Ik wil Europa / Wij willen Europa' namen zo'n 80 mediabedrijven deel, waardoor er nauwelijks meer van een onafhankelijke Europese pers kan worden gesproken.

Dat zien we bevestigd in de feitelijke censuur die er wordt uitgeoefend op alle kritische berichtgeving over het in de maak zijnde TTIP vrijhandelsverdrag met Noord Amerika. Zoals we eerder berichtten wordt de grote concerns met dit verdrag ten koste van de burgers nog meer macht gegeven, maar de reguliere media verspreiden steevast alleen de veronderstelde positieve gevolgen voor de economie en werkgelegenheid.

Socialistische heilstaat

'Een verbond van soevereine staten is slechter te controleren als een zak vol vlooien,' waarschuwde de bekende Duitse filosoof Carl von Weizsäcker ooit. 'Daar helpt alleen de stapsgewijze ontmanteling van de democratie tegen.' En dat is dan ook precies wat de EU heeft gedaan: de democratie stap voor stap afbreken, zodat er anno 2014 weinig anders meer over is dan een lege huls.

Het fiscale pact, de centrale economische planning, de talloze gebroken verdragen, de achterkamertjes- en vriendjespolitiek, de ongekende graaicultuur, het bestrijden en verketteren van afwijkende meningen, het EU 'Politburo' en de eindeloze stroom bemoeizuchtige technocratische regeltjes en wetjes zijn allemaal signalen van een nieuw soort socialistische heilstaat zoals de Sovjets die probeerden te realiseren. Dat mislukte niet alleen jammerlijk, maar kostte ook nog eens miljoenen mensen het leven. Terwijl de top zich tegoed deed en alle macht en rijkdom naar zich toe trok, moest de monddood gemaakte rest tientallen jaren lang in armoede en angst leven.

Echte democraten zeggen NEE tegen de EU

Echte democratieën zoals Zwitserland en Noorwegen zeiden daarom terecht NEE tegen het EU-imperium. Niemand in Brussel, de hoofdstad van het 'Vierde Rijk', verdient om bovengenoemde redenen ook maar een seconde het vertrouwen van de burgers. Sterker nog: als wij hen hun gang laten gaan, dan zal er uiteindelijk zowel economische, financiële als maatschappelijke chaos ontstaan, en dreigt ons continent opnieuw te exploderen in een orgie van geweld.

Laat bij de komende Europese verkiezingen daarom weten dat het u menens is, dat de toekomst, vrijheid, welvaart en democratie van ons land en ons continent ons ter harte gaan. Een stem op de meeste gevestigde partijen betekent echter instemming met de eurofiele gevestigde orde. Dat is uw goed recht, maar dan moet u over enkele jaren niet klagen als de EU inderdaad als een totalitair blok onze welvaart door de in gang gezette 'herverdeling' heeft verpletterd, en met ijzeren hand de orde zal proberen te handhaven. Immers:

'Wie in een democratie slaapt, maakt de dictatuur wakker', en 'Niemand is hopelozer verslaafd als degene, die valselijk gelooft vrij te zijn'(Goethe). (1)

Maar misschien is echte vrijheid voor de meesten inmiddels niets anders meer dan 's avonds op de liefst zo groot mogelijke flatscreen van het ene naar het andere hersenloze programma te kunnen zappen, en wekelijks de koelkast te kunnen vullen. 'Brood en spelen' hielden eerder de Romeinen zoet, totdat het eens zo machtige imperium onder schaamteloos machtsmisbruik en onbegrensde decadentie ineen stortte. Uiteindelijk was het dus het volk dat dit liet gebeuren. Gaat Europa eenzelfde lot tegemoet? Aan u in mei de keus.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

mardi, 25 février 2014

L’“école Hillary” (Clinton): du féminisme au Système

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L’“école Hillary” (Clinton): du féminisme au Système

Ex: http://www.dedefensa.org

 

Dans un article sur PressTV.ir (le 9 novembre 2014), Finian Cunningham, scientifique britannique devenu journaliste et commentateur de combat, et antisystème certes, aborde un thème intéressant : celui des femmes en position de pouvoir (exécutif) dans l’ensemble de sécurité nationale du système de l’américanisme, singulièrement rassemblées ces dernières années au sein du département d’État. Ces femmes se révèlent d’un extrémisme extraordinairement agressif et impudent, un extrémisme exprimé furieusement et sans frein, un extrémisme illégal par les actions qu’il engendre mais présenté avec ce qui peut paraître une sorte de “bonne conscience” et de certitude de la légitimité de leur action qui laissent loin derrière celle de leurs pairs masculins.

Cette présence de femmes dans des postes de responsabilité à la tête de la diplomatie US est évidemment une nouveauté, due aussi bien jusqu'il y a peu à l’aspect “machiste” et unisexe de cette grande démocratie moderne, particulièrement dans les affaires diplomatique et de sécurité nationale, qu’aux exigences “sociétale” désormais impératives du féminisme avec sa philosophie des quotas et du politically correct. Cunningham prend comme argument de départ l’intervention extraordinaire de Victoria Nuland (ou Nuland-Fuck : voir le 7 février 2014) dans une conversation avec l’ambassadeur Pyatt à Kiev, interceptée par des moyens techniques qui n’ont pas fini d’étonner et de préoccuper les spécialistes du genre du bloc BAO ; il ajoute celui de Wendy Sherman, n°3 du département d’État, dans la même veine de l’extrémisme, cette fois contre l’Iran.

ff_hillary_clinton1.jpg«What is it about America's women diplomats? They seem so hard and cloned – bereft of any humanity or intelligence. Presumably, these women are supposed to represent social advance for the female gender. But, far from displaying female independence, they are just a pathetic copy of the worst traits in American male politicians – aggressive, arrogant and completely arrant in their views.

»Take Victoria Nuland … […]

»Next up is Wendy Sherman, the Under Secretary for Political Affairs, who is also Washington's top negotiator in the P5+1 nuclear talks with Iran. Sherman is another flinty-eyed female specimen of the American political class, who, like Nuland, seems to have a block of ice for a heart and a frozen Popsicle for a brain. Again, like Nuland, Sherman aims to excel in her political career by sounding even more macho, morose and moronic than her male American peers.

»Last week, Sherman was giving testimony before the US Senate foreign affairs committee on the upcoming negotiations with Iran over the interim nuclear agreement. The panel was chaired by the warmongering Democrat Senator Robert Menendez, who wants to immediately ramp up more sanctions on Iran, as well as back the Israeli regime in any preemptive military strike on the Islamic Republic.

»Sherman's performance was a craven display of someone who has been brainwashed to mouth a mantra of falsehoods with no apparent ability to think for herself. It's scary that such people comprise the government of the most nuclear-armed-and-dangerous state in the world…»

Le cas de Nuland est suffisamment documenté. Celui de Wendy Sherman peut être largement renforcé par un rappel d’un article récent sur les USA et l’Iran, où nous introduisions comme exemple de l’argument développé, une intervention de Sherman particulièrement extraordinaire par son aspect suprématiste (plutôt que raciste), exposée devant une commission sénatoriale impavide, ès qualité dans son importante fonction de n°3 du département d’État. Nous écrivions le 25 novembre 2014 :

«On peut rappeler à cet égard le cas éclairant, y compris pour la façon dont sera traité cet accord avec l’Iran, de Wendy Sherman, sous-Secrétaire d’État et représentante permanente des USA aux négociations P5+1, qui se trouvait au côté de Kerry lors des négociations qui ont conduit à l’accord. Les époux Leverett, ces excellents commentateurs des questions iraniennes, avaient relevé, le 3 novembre 2013 sur leur site, l’intervention de Wendy Sherman, en octobre, au Congrès, parlant des Iraniens, “Nous savons que la tromperie fait partie de leur ADN” (“We know that deception is part of the DNA.”). Enchaînant sur cette très-édifiante illustration à la fois de notre haut niveau civilisationnel et de l’état d’esprit présidant aux relations avec l’Iran, les Leverett observaient ceci : “This statement goes beyond orientalist stereotyping; it is, in the most literal sense, racist. And it evidently was not a mere ‘slip of the tongue’: a former Obama administration senior official told us that Sherman has used such language before about Iranians.»

»If a senior U.S. government official made public statements about “deception” or some other negative character trait being “part of the DNA” of Jews, people of African origin, or most other ethnic groups, that official would—rightly—be fired or forced to resign, and would probably not be allowed back into “polite society” until after multiple groveling apologies and a long period of penance. But a senior U.S. official can make such a statement about Iranians—or almost certainly about any other ethnic group a majority of whose members are Muslim—and that’s just fine...»

Il s’agit bien, ici, de mettre en évidence l’extrémisme affiché, déclaré et développé officiellement par ces hauts fonctionnaire du genre féminin dans l’appareil de la diplomatie/de la sécurité nationale US. Les exemples sont nombreux depuis la fin de la guerre froide : Madeleine Albright, secrétaire d’État lors du deuxième mandat de l’administration Clinton, avait ouvert la voie, et de cette présence féminine, et de cet extrémisme cruel dont on parle en répondant quelque chose comme “le jeu en vaut la chandelle” à un journaliste qui l’interrogeait sur les évaluations de 500.000 enfants et nourrissons morts en Irak des suites de l’embargo de l’ONU initié par les USA. Condoleeza Rice, directrice du NSC puis secrétaire d’État montra plus de retenue entre 2001 et 2009, – on reviendra sur la signification de la chose, – mais c’est vraiment avec Hillary Clinton devenue secrétaire d’État en 2009 que s’établit la situation qu’on décrit ici. (Cela, au point qu’on peut parler d’une véritable “école Hillary” à cet égard.) Les femmes maximalistes, extrémistes, occupant des postes important au département d’État (ou au NSC, qui est dans ce cas une organisation similaire), sont en nombre respectable aujourd’hui : Susan Rice (ambassadrice à l’ONU puis directrice du NSC), Samantha Powers (ambassadrice à l’ONU), Nuland passant de la position de porte-parole à celle d’adjointe au secrétaire d’Etat pour les affaires européennes et caucasiennes, Wendy Sherman… Il s’agit de postes à haute visibilité, disposant de pouvoirs considérables, traitant d’affaires extrêmement importantes et agitées par des crises de première importance.

Un point remarquable est le mélange des genre : le féminisme, qui est d’inspiration de gauche et surtout développée chez les démocrates comme affichage de leur prétendue option progressiste et humanitaire, et l’extrémisme de tendance à la fois belliciste et humanitariste. (L’“humanitaire” désigne une forme conceptuelle vertueuse dans ce cas, l’humanitarisme devient une doctrine d’interventionnisme armée au nom de l’humanitaire que des esprits soupçonneux verraient comme un faux-nez pour l’interventionnisme pathologique et illégal, et complètement déstructurant, du bloc BAO.) Le cas Condoleeza Rice, qui était loin d’être la plus extrémiste dans l’administration Bush et qui avait été choisie essentiellement pour sa proximité avec le président, échappe au schéma général. De même ne peut-on guère la placer dans le courant “belliciste-humanitaire” (ou liberal hawks), qui est absolument la marque d’Hillary Clinton et de l’“école Hillary”. Même une Nuland, cataloguée comme neocon, et donc en théorie proche (tactiquement) du courant de l’administration Bush, ne l’est pas vraiment et doit plutôt entrer dans ce moule “belliciste-humanitaire” qui prétend absolument afficher sa philosophie “sociétale” renvoyant au féminisme et à une opinion “libérale” (“progressiste”). (Cela rejoint parfaitement le jugement de William S. Lind sur les USA (voir le 12 février 2014  : «The world has turned upside down. America, condemning and even attacking other countries to push “democracy” and Jacobinical definitions of human rights, is becoming the leader of the international Left.»)

Cette “école Hillary” est donc cantonnée à la “diplomatie” et à la nébuleuse du département d’État, mais contribuant à faire de ce département d’État un foyer extrémiste et belliciste absolument remarquable. Au contraire, il n’y a pas eu et il n’y a pas de femmes aux vrais postes de responsabilité au Pentagone, – secrétaire à la défense, adjoint au secrétaire et sous-secrétaire, les n°1, 2 et 3  – les plus hautes fonctions atteintes par des femmes étant les sous-ministères des trois armes, USAF, Army et Navy, sans réel pouvoir et aucun pouvoir politique, ou celui de sous-secrétaire pour la politique qu'occupa Michèle Flournoy, de 2009 à 2012. (Il y eut aussi le cas de Darleen A. Druyun, occupant dans les années 1990 un poste très important de direction de l’attribution des contrats, mais celui-ci restant très technique quoique d'un pouvoir important, et l’aventure de la pauvre Druyun se terminant dans la corruption et une condamnation à la prison, – comme un vulgaire “mec” [voir le 25 novembre 2004].) On a parlé un temps de Hillary Clinton comme secrétaire à la défense, mais cela n’alla pas loin ; le Pentagone est beaucoup trop soft pour ces dames, beaucoup trop prudent et réticent vis-à-vis des interventions extérieures...

En Europe, il y a quelques équivalents aux positions US dans le domaine de la sécurité nationale, mais les cas montrent un comportement d’une certaine modération, – comme Bonnano en Italie, aux affaires étrangères, – traduisant un reste de comportement traditionnel des genres, quand ceux-ci étaient encore victimes des différenciations de “sexes”. Le cas le plus remarquable à cet égard est la française Alliot-Marie (MAM pour Michelle) à la défense, qui fut une “première française” en la matière d’une femme à la tête d’un ministère régalien ayant dans son inventaire des forces nucléaires. Elle se montra excellente administratrice des forces, imposant son autorité, mais surtout elle montra une maestria diplomatique dans un sens opposé à ses consœurs US : c’est elle qui mata Rumsfeld le belliciste lors d’un échange fameux à la Wehrkunde de Munich en février 2003 (voir le 9 septembre 2003) et c’est pourtant elle qui réussit à raccommoder en bonne partie les relations France-US en allant voir au Pentagone, en 2005, le même Rumsfeld, qu’elle avait manifestement subjugué sinon charmé, ce qui est un exploit qu’il est juste de saluer. MAM n’est guère aimée des féministes et n’est nullement brandie comme un fanion de l’émancipation du genre.

Ces développements montrent une différence entre les cas US et ceux qu’on rencontre en Europe. (Mais nous dirions aussi bien que la tendance en Europe, si elle a le temps de s’affirmer, devrait se “durcir” selon les canons du féminisme pour cause d’américanisation-Système et de radicalisation sociétale, – deux expressions qui désignent d’ailleurs une même évolution.) La tradition occidentale, exclusivement européenne, qui existe et qui est solide malgré l’absence désespérante du féminisme dans ces temps reculés et affreusement rétrogrades, était liée au système de succession ou de régence allant avec le régime monarchique, montra le plus souvent des dirigeantes du genre féminin habiles, maniant le compromis et la fermeté d’une façon équilibrée, bâtissant une autorité et une légitimité remarquables en usant des caractères féminins, sans jamais dédaigner ni le cynisme ni l’arbitraire quand cela s’imposait ; en mettant à part le cas de Jeanne, qui est si singulier et hors des normes, on cite les deux Médicis et Anne d’Autriche en France, la Grande Elisabeth d’Angleterre, la Grande Catherine de Russie, Christine du Suède, etc., qui déployaient des qualités d’affirmation d’autorité sans qu’il soit nécessaire du soutien du féminisme dans sa dimension idéologique liée à la phase terminale du postmodernisme démocratique. Aujourd’hui, c’est manifestement cette force d’origine “sociétale” mais en réalité complètement idéologisée qui est le moteur de cette affirmation du genre féminin. S’il a pris la tournure qu’on voit aux USA, belliciste sans le moindre frein, furieuse sinon hystérique, etc., – alors que le féminisme en politique était d’abord annoncé comme l’apport d’une sagesse réaliste et d’une retenue pacificatrice qu’on attribuait aux femmes dans les temps anciens, – c’est parce qu’il se marie complètement avec l’américanisme, d’une part avec ses tendances matriarcales revues par la modernité, d’autre part par sa psychologie si particulière que nous rappelions dans le texte du 7 février 2014 sur Victoria Nuland-Fuck, mais sans utiliser pour ce cas l’argument pour le féminisme et dont on découvre qu’il lui va si parfaitement :

«Cette attitude relève moins d’une sorte d’hypocrisie ou d’une tactique délibérée, ou d'une arrogance suprématiste, ou de l’hybris enfin, – même si tout cela est présent à doses diverses, – que d’une conviction absolue, comme le suggère Malic. Nous avons depuis longtemps identifié ce qui, selon nous, constitue le moteur de l’attitude des USA dans ce sens, c’est-à-dire une psychologie spécifique qui oriente absolument la pensée, le jugement, l ‘orientation de l’action, etc., en recouvrant tout cela d’un onguent d’une moralité absolument impeccable et indestructible –dito l’inculpabilité et l’indéfectibilité (voir aussi le 7 mai 2011), comme fondements de cette psychologie. Il s’agit de l’incapacité absolue pour la psychologie américaniste de concevoir qu’elle puisse faire quelque chose de mauvais (de moralement mauvais), et l’impossibilité pour la même de concevoir que l’américanisme ne puisse pas être victorieux. (D'autre part, on peut aussi considérer que ces traits divers s'opérationnalisant dans la “conviction absolue” mentionnée plus haut n'est rien d'autre que l’hybris devenue partie intégrante de la psychologie. Cela n'étonnerait en rien, en offrant une interprétation complètement satisfaisante de l'essence même de l'américanisme et de tout ce qui en découle.)»

Cette description correspond encore plus pour les dames dont nous parlons, ce qui montre leur parfaite adéquation aux exigences du Système, avec le mariage du fait sociétal du féminisme et de la psychologie américaniste, comme si l’un était complètement accompli avec l’autre. Par ailleurs, on sait que, pour nous, cette psychologie américaniste est en fait la psychologie-Système par définition (voir le 28 janvier 2013). Certains craignent avec le féminisme une “féminisation” de la politique (c’est la thèse d’Eric Zemmour), mais nous aurions une autre analyse. Quelles qu’aient été au départ les bonnes intentions du féminisme et une certaine justification objective, ce n’est pas à une “féminisation” de la politique qu’on assiste avec son application mais à un degré de plus de l'intégration de ses adeptes dans le Système. Cette fréquentation intégrée ôte à celles qui en usent toute réflexion de doute, toute mesure du monde et des possibilités d’actions harmonieuses et équilibrées (ce qui était le cas pour les grandes souveraines du passé), au profit d’une assurance aveugle et d’une arrogance impérative qui ne peuvent s’expliquer que par le caractère de surpuissance, également aveugle et impératif, du Système. On ajoutera, pour le genre en question, une capacité remarquable d’adaptation à l’affectivité et à l’infraresponsabilité.

Ainsi la démonstration est-elle faite que l’évolution sociétale, qui pourrait revendiquer le titre de “révolution sociétale” est devenue, presto subito, une arme du Système (voir le 30 avril 2013), – si elle ne le fut dès le départ, pour mieux soumettre les sapiens en employés-Système, et dans ce cas en employées-Système. Piètre situation de l’émancipation des femmes, – vraiment, l’épaisse Victoria Nuland (elle a pris du poids, à l’image de son époux Robert Kagan) n’est même pas en-dessous de la cheville de la massive et considérable Catherine de Médicis dans l’exercice et la finesse de l’art de la politique. Notre chance est que le Système rend stupide, à l’image de sa propre stupidité. (Référence obligée à René Guénon, déjà cité : «On dit même que le diable, quand il veut, est fort bon théologien ; il est vrai, pourtant, qu’il ne peut s’empêcher de laisser échapper toujours quelque sottise, qui est comme sa signature…»)

Ukraine: coup d'Etat ou début du "grand coup"?

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L'Ukraine, guerre civile
 
Coup d'Etat ou début du ''grand coup'' ?

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
L'Ukraine paralyse la diplomatie européenne. Ce qui s'est passé sur la scène internationale depuis l'affront russe aux Etats-Unis à propos de la Syrie, démontre qu'il s'agit pour l'Empire US de se venger et de reprendre la main. Les Européens éclairés ont bien compris où l'on veut en venir, où l'on veut mener l'Europe, à son corps défendant. L'Europe est  impuissante, prise au piège de sa dérive occidentaliste. Elle se révèle comme la somnambulique de la place Maidan, kidnappée par les événements et ayant compris que tôt ou tard, elle se retrouvera en Ukraine, dans une Ukraine dépecée ou coupée en deux mais une Ukraine divisée dont elle devra porter le Sud pauvre à bout de bras, servi sur un plateau rouillé par l'idéologie démocratique. 

Victime de sa crédulité aux médias et ignorant les soubresauts des diplomates européens et des intellectuels du mondialisme comme BHL ou Daniel Cohn-Bendit, il faudra pour l'Histoire retenir le nom de l'ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt et diffuser en boucle sa conversation avec Victoria Nuland. Comme dans un roman de Gérard de Villiers, c'est Victoria Nuland qui donne ses instructions à l'Ambassadeur américain sur la façon de se comporter pour qu’ Arseni Iatseniouk devienne rapidement le nouveau chef du gouvernement, pour que Vitaly Klitschko, favorisé pourtant par l'Union Européenne et la chancelière allemande Angela Merkel, soit expulsé, et comment tout cela devrait ensuite "coller" à l'ONU ! « Fuck The UE », a souligné Mme Nuland dans sa détermination à imposer en Ukraine la stratégie américaine du chaos. Que faut-il aux analystes de plus transparent ?

L'administration Obama est donc bien derrière la tentative de coup d'Etat contre le président élu, Victor Ianoukovitch. Selon l'économiste russe Sergueï Glaziev, conseiller du président Poutine sur l'Ukraine, ce sont environ 20 millions de dollars qui ont été dépensés ces dernières semaines pour armer les combattants de rue dans la perspective du coup d'état pro-américain. Obama aurait-il décidé de jouer quitte ou double ? Il attend, semble-t-il, le faux pas de Poutine, l'intervention imminente de la Russie pour fournir le prétexte à une confrontation. Si les choses continuent sur un tel chemin, nous pouvons être en quelques jours, conduits dans un ''grand coup''.

Tout repose sur la Russie et sa maîtrise froide de la situation. Il semblerait que sa doctrine soit pour une fois plus chinoise que russe, reposant sur le non-agir, le laisser-faire stratégique de Lao-Tseu, belle tactique déconcertante pour les stratèges du Pentagone. Laisser faire, s'asseoir et regarder les manipulations occidentales jusqu'à ce que la guerre civile ukrainienne se propage ? Dans l'effondrement économique qui est le sien, l'Etat étatsunien y résisterait-il ? Diplomatiquement, les Etats-Unis ont violé le Mémorandum de Budapest de 1994, qu'ils avaient signé avec l'Ukraine et la Russie, où celle-ci acceptait d'abandonner en partie l'arsenal nucléaire soviétique ukrainien tout en s'engageant conjointement à la responsabilité pour la sécurité et la souveraineté de l'Ukraine. L'ingérence des États-Unis, dans le problème ukrainien est de fait une violation manifeste et flagrante de cet accord. C'est déjà en soi une déclaration de guerre.
 

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Par ailleurs, la République autonome de Crimée, russophone, a pris acte le 19 février d'une sécession possible de l'Ukraine. Un appel de la Crimée à la Douma d'Etat russe a même été enregistré demandant à la Russie d'être le garant de l'inviolabilité du statut de la Crimée. Compte tenu du Mémorandum de Budapest et de l'appel imminent du Parlement de Crimée, une intervention russe en Ukraine aurait alors un fondement juridique. Une intervention russe en Ukraine pour ''sauver'' la Crimée est l'un des scénarios russes posés sur la table. Poutine ayant compris la stratégie du chaos appliquée par les Etats-Unis en Ukraine, cherche l'épreuve de vérité avec les USA, ce moment fatal où les Etats-Unis seront obligés de reconnaître leurs vrais objectifs à savoir l'encerclement systématique de la Russie par l'élargissement à l'Est de l'OTAN et l'entrée de l'Ukraine dans une Union Européenne devenue un pur satellite appauvri du mondialisme transatlantique en construction. 

Cette politique du changement de régime par l'idéologie démocratique est pourtant l'exacte continuité de la politique américaine depuis la dissolution de l'Union soviétique.  L'Histoire du monde devra être jugée demain sur l'histoire de cet empire anglo-américain, basé sur une relation spéciale avec Israël, pour une vision et une suprématie hégémonique sur le continent européen. Angela Merkel et la Pologne ont compris tardivement qu'ils avaient tout à y perdre. Peu ont relevé le fait significatif que  Victoria Nuland, la porte-parole du Département d'Etat, est mariée à Robert Kagan, le co-fondateur du Projet pour le Nouveau Siècle Américain c'est-à-dire qu'elle est l'épouse de l'auteur de la Bible de l'idéologie impérialiste des néo-conservateurs. Robert  Kagan, c'était le propagandiste zélé de la guerre en Irak où à l'époque, Victoria Nuland était conseillère en politique étrangère, adjointe au vice-président Dick Cheney, l'ambassadeur américain à l'OTAN de 2005 à 2008. 

On sourit à voir la presse française faire maintenant l'éloge de Maidan, la Place de l'Indépendance à Kiev, occupée par les manifestants. Ils évoquent comme hier Tahrir ou les places arabes et turques, un ''agora'', un "espace physique" anti-autoritaire, un espace où l'on pourrait respirer «l'esprit de la Maidan " malgré le froid et le gel, les plaques de verglas et les matraques. On sourit parce qu'on sait regarder les images, on reconnaît la symbolique de certains ''boucliers'', on a lu les papiers de Svoboda et de toutes les organisations néo-nazies qui gravitent autour des barricades érigées. Toute avant-guerre est d'ailleurs trouble (qui manipule qui ?) mais surtout, elle reste noircie de contre-vérités officielles La tentative de prise de contrôle de l'Ukraine doit donc être considérée dans le contexte du système de défense antimissile américain en cours de déploiement en Europe centrale et orientale et dans celui de la doctrine de la "Prompt Global Strike". 

Sommes-nous à deux doigts de tester grandeur nature cette théorie ? La doctrine militaire américaine repose sur la croyance théorique que les capacités nucléaires de l'adversaire pourraient être neutralisées par une première frappe nucléaire. En ce qui concerne cette doctrine jointe souvent chez les Américains à la doctrine de la "Air-Sea Battle," la Russie et la Chine ont parfaitement fait entendre ces derniers temps que, si nécessaire, ils déploieront leurs arsenaux nucléaires. Si donc l'Allemagne et d'autres pays européens ne veulent pas se laisser entraîner dans un conflit armé, ils doivent s'identifier dès à présent. Ils doivent faire entendre fortement la voix d'une renaissance de la puissance européenne. Ils doivent désigner par son nom, le caractère impérialiste de l'Etat américain. Ils doivent souligner la nature de la tentative de coup d'Etat en Ukraine. C'est maintenant que l'Europe de la puissance doit se lever. Nous en sommes malheureusement loin.

lundi, 24 février 2014

LA CHARTE DES LANGUES REGIONALES

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LA CHARTE DES LANGUES REGIONALES
 
La question embarrassante des nouveaux droits donnés aux langues régionales

Michel Lhomme
http://metamag.fr

L’Assemblée Nationale a débattu le 22 janvier 2014 d’une proposition de loi constitutionnelle du groupe socialiste portant modification de la Constitution afin de permettre la ratification de la Charte Européenne des langues régionales ou minoritaires. De nouvelles questions se posent. 

La reconnaissance officielle de langues régionales ou minoritaires ne participe-t-elle pas de la déconstruction de l'Europe et ne vise-t-elle pas à accroître les fractures hexagonales déjà si nombreuses ? Le régionalisme européen n'est-il pas le serpent de mer de l'américanisation de l'Europe, de son « l'Otanisation » , de sa fédéralisation souhaitée par les Atlantistes ? La question est plus qu'embarrassante pour les partisans d’une Europe des régions, du particularisme régional contre l'Europe des nations ou des patries. Et si nous n'avions pas pressenti l'instrumentalisation des régions au sein de la construction européenne ?   L’Assemblée nationale a voté le principe de la ratification de la Charte européenne des langues régionales qui a vu le jour en 1992 sur les bancs du Conseil de l’Europe. Elle vise à protéger et à promouvoir l’usage des langues dites régionales et minoritaires en Europe en leur conférant un statut officiel, et des moyens financiers pour renforcer leur usage notamment dans la sphère publique. La ratification avait buté sur l’article deux de notre Constitution selon lequel « la langue de la République est le français ». Si le Sénat suit demain l’Assemblée, ce qui devrait être le cas, eu égard aux postures politiciennes des différentes formations qui le composent, la voie à un changement de la Constitution sera ouvert. Et rapidement quelque 78 langues régionales auront un statut officiel en France.

L’éloignement et les particularismes locaux bien réels de l'Outre-mer, que l'on songe par exemple au Tahitien ou au Mahorais, justifient que les langues et cultures locales d’outre-mer soient protégées, y compris constitutionnellement mais en métropole, la situation n'est-elle pas tout autre ? Donner des droits linguistiques nouveaux, n'est-ce pas conforter les séparatismes et les communautarismes comme en Espagne ou en Flandre ? La question sous-jacente est-elle d'ailleurs vraiment celle à proprement parler des langues régionales ou celle de la langue arabe dialectale pratiquée dans certaines régions de France ? 

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Personne n’empêche aujourd'hui les Français d’échanger dans une langue régionale s’ils le souhaitent. Pôle emploi recourt  régulièrement au créole pour faciliter la bonne compréhension des usagers aux Antilles mais faut-il aussi instaurer le multilinguisme pour tenir compte des langues de migrants (arabe dialectal, berbère, romani, wolof, swahili …), qui n’ont rien de régional mais sont parfois si importantes en certaines parties du territoire français qu'on n'entend plus que cela ? Est-ce là un moyen efficace pour renforcer l’intégration et permettre à chaque jeune Français de trouver sa place dans la société française ?

 

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Ces débats de fond ont été esquivés. Pourtant, il semblerait que loin de l'actualité immédiate, il y ait eu un volontarisme et un empressement du gouvernement socialiste à faire passer la loi au plus vite. Pourquoi ? Certes, la ratification de la Charte constituait le 56e des 60 engagements du candidat François Hollande. De fait, le texte sur les langues régionales paraît aussi un cadeau qui ne mange pas de pain pour la Bretagne révoltée des bonnets rouges. Mais est-ce si innocent que cela ? Comment ne pas voir aussi que la reconnaissance officielle des langues régionales ou minoritaires participe de la déconstruction nationale programmée par les élites?  Le texte ne va-t-il pas échapper à la logique régionaliste de 1992 pour servir d'autres intérêts, la dynamique d'une politique « remplaciste » ? 
Revenons, sur ce point, sur quelques détails du texte de loi voté. Il précise à l’article 7-e que la notion de « groupe pratiquant une langue régionale » renvoie à la notion d’un peuple minoritaire enclavé dans un autre peuple. La proposition du groupe socialiste a donné une interprétation de la notion de « groupe » quasiment balkanique qui est contraire à ce que voulait la Charte de 1992 elle-même. De plus, les articles 9 et 10 de la Charte stipulent que « les langues régionales peuvent être utilisées en justice comme langue de procédure, l’accusé pouvant s’exprimer dans sa langue régionale' » et que « les autorités administratives utilisent les langues régionales, mettent à disposition des formulaires dans les langues régionales, et répondent dans cette langue »'. Ces dispositions sont bien évidemment contraires au bien connu article 2 de la Constitution de 1958.


En réalité, les députés socialistes ont fait diversion. Ils ont flatté les tenants des langues régionales ou minoritaires, et, en même temps, ils ont essayé de couper les ailes d’un texte qu’ils savent dangereux pour l’unité linguistique de la République. Bref, ils ont servi leurs intérêts électoralistes futurs auprès de la population immigrée. Ils ont en quelque sorte préparé le terrain de la division civile. Rappelons aussi que le Ministre de l'Education nationale a souhaité récemment généraliser, dans une feuille de route adressée aux éducateurs, l'enseignement de l'arabe ou d'une langue africaine mère dans les collèges et lycées pour favoriser, dit-il, sa chimère laïque de l'intégration. On voit bien que la charte des langues régionales sert maintenant de tout autre intérêt que ceux du royaume de Bretagne, du Comté de Nice ou du pidgin de la petite île de Saint-Martin dans les Caraïbes.

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Naufrage de la diplomatie US

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Naufrage de la diplomatie US: amateurisme, incompétence, corruption

Ex: http://dedefensa.org

Il s’agit effectivement de la diplomatie US, mais nombre des points de l’analyse de l’ancien analyste de la CIA Philip Giraldi, dans Antiwar.com le 18 février 2014, pourraient évidemment être repris pour la diplomatie des pays du bloc BAO en général. Il y a, dans ce cas, solidarité, unité et émulation, sans doute grâce à la vertu des principes néolibéraux de concurrence : c’est au meilleur qui sera le pire.

 

Giraldi part de l’exemple désormais fameux de Victoria Nuland, dite Victoria Nuland-Fuck, et sa fameuse conversation sur l'Ukraine interceptée et rendue publique. Plus encore que de l’impudence, du suprématisme, etc., – même si ces attitudes sont tout de même présentes, – il faut y voir incompétence et amateurisme, juge-t-il. (Pour Geraldi, l’interception de la conversation de Nuland est moins due aux capacités de ceux qui l’ont interceptée qu’à son manque total de professionnalisme, qu’à son ignorance de toutes les règles de sécurité : amateurisme, tout cela.) Ainsi Geraldi dénonce-t-il l’impuissance et l’incompétence générale d’une diplomatie réduite à sa caricature, à peine camouflées par la rhétorique simpliste des neocons...

 

«Why is the United States so reluctant to negotiate with other countries and so prone to leap immediately to the option of using force or chicanery in lieu of a more deliberative foreign policy? It might partly be because we Americans are not very good at the subtlety and give-and-take that diplomacy requires, but it could also be because our framework for operating, which shapes what we do and how we do it, is hopelessly skewed. One might even argue that the dominant neoconservative way of thinking has thoroughly infected both parties’ perceptions of how a foreign policy is supposed to work, leading official Washington to see everything in terms of “us and them” while at the same time exonerating every American misstep by citing the largely bogus national security argument to explain places like Libya, Syria, Iraq, Afghanistan and Iran.»

 

Geraldi détaille le modus operandi d’un tel processus, si catastrophique, constamment dans l’erreur, constamment mis à jour dans son impuissance et son incompétence. S’il développe le cas de Nuland, des neocons, etc., c’est parce qu’ils sont comme archétypiques de ce qu’est devenue cette non-diplomatie US. Les effets ne peuvent être que catastrophiques, et ils sont, effectivement, constamment renouvelés dans le mode catastrophique. Il s’agit d’une transformation de substance de cette diplomatie US, désormais complètement investie par les tares du Système considérées comme des vertus, et sans cesse plus développées, accentuant sans cesse les vices de fonctionnement et les effets catastrophiques. L’équation surpuissance-autodestruction est parfaitement rencontrée.

 

Gealdi termine par une autre pratique fondamentale, qui est la corruption de cette diplomatie par le pouvoir exécutif US lui-même. Ces pratiques ont toujours existé mais elles étaient jusqu’ici contenues dans des normes acceptables. Les postes de convenance d’ambassadeurs des USA donnés à des soutiens politiques et financiers du président sans compétence particulière se situaient, avec les précédents présidents, autour de 25% des attributions, et en prenant garde à préserver les ambassades importantes aux professionnels. Avec Obama, on approchait les 40% lors du premier terme, et on dépasse les 50% pour son deuxième terme.

 

«Ideologues like Victoria Nuland, who might serve as a poster child for what is wrong with the US government, constitute only one element in the dysfunctional White House view of the world and how to interact with it. Former Senior State Department official James Bruno asks "Why does America send so many stupid, unqualified hacks overseas?" For the first time since the Second World War more than half of all US Ambassadors overseas are political appointees rather than career diplomats, yet another instance of President Barack Obama’s saying one thing while running for office and doing another thing when actually in power. Bruno describes an ambassador to Sweden lying drunk in the snow, the current hotel chain owner nominee for Norway who did not know the country was a constitutional monarchy, and a TV soap opera producer pick for Hungary who had no idea what interests the US might have in the country. One Obama appointee Seattle investor Cynthia Stroum actually was forced to resign after running her embassy in Luxembourg into the ground, verbally abusing her staff and spending embassy funds on personal travel and alcohol.

 

»All of these splendid examples of American officialdom have one thing in common: they gave a lot of money to the Obama campaign. Raising $1.79 million is now the going price for an ambassadorship. Good work Mr. Obama. You promised transparency and have again exceeded all expectations by appointing ambassadors whose lack of qualifications would embarrass the head of state of a banana republic. With Victoria Nuland firmly at the helm of our ship of state in Europe and working to overthrow a friendly government while a group of rich but clueless clowns heads our embassies every American will henceforth know that he or she can sleep safe at night.

 

dimanche, 23 février 2014

»Bei freien Wahlen befürchten USA und UN Assad-Sieg in Syrien«

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»Bei freien Wahlen befürchten USA und UN Assad-Sieg in Syrien«

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com

Unter diesem Titel erschien am Freitag auf der Seite des Internetportals http://www.globalresearch.ca ein Artikel von Daniel McAdams, der zuvor vom konservativen Ron-Paul-Institute des gleichnamigen früheren republikanischen US-Präsidentschaftskandidaten veröffentlicht wurde:

Einen (…) Blick hinter die Vorhänge erlaubte das Interview des iranischen Botschafters im Libanon, Ghazanfar Roknabadi, Mitte der Woche in der angesehenen libanesischen Zeitung Daily Star. Darin ging es unter anderem um den jüngsten Bombenanschlag auf die iranische Botschaft in Beirut und die wachsende Bedrohung der Region durch die zunehmende Zahl dschihadistischer Gruppen in Syrien.

Dann ließ Roknabadi die diplomatische Bombe platzen. Er erzählte dem Daily Star, daß der Westen die iranische Regierung unter erheblichen Druck gesetzt hatte, den syrischen Präsidenten Baschar Al-Assad davon abzuhalten, bei den nächsten Präsidentschaftswahlen wieder zu kandidieren. Als Syriens einziger regionaler Verbündeter hat Iran vermutlich ziemlich viel Einfluß auf die Assad-Regierung. Wörtlich sagte Botschafter Roknabadi: »Bei seinem Besuch in Iran im letzten Sommer hat Feltman (UN-Untergeneralsekretär für politische Angelegenheiten) die iranische Regierung gebeten, Assad davon zu überzeugen, nicht zu den nächsten Präsidentschaftswahlen anzutreten. Die iranischen Beamten fragten ihn: ›Wo liegt das Problem, wenn er antritt?‹ Feltman antwortete: ›Wenn er antritt, wird er die Wahlen gewinnen‹«.

Feltman ist nicht irgendein UN-Bürokrat, sondern ein Beispiel für die Drehtür zwischen der US-Regierung und der UNO. Von August 2009 bis Juni 2012 war er US Staatsekretär für den Nahen Osten im US-Außenministerium. Von Juli 2004 bis Januar 2008 war er als Botschafter der Vereinigten Staaten im Libanon gewesen, und davor hatte er Washingtons Politik im »befreiten« Irak umgesetzt.

Auch in dem (…) skandalösen Telefonat zum Umsturz in der Ukraine zwischen US-Unterstaatssekretärin Victoria Nuland und dem US-Botschafter in der Ukraine Geoffrey Pyatt spielte Feltman eine wichtige Rolle. In dem Ukraine-Drama sprachen sich Feltmans ehemalige Kollegen vom US-Außenministerium dafür aus, daß man ihm bei der Auswahl eines verläßlichen UN-Beamten vertrauen könnte, der (als Sonderbeauftragter der UNO für die Ukraine) den von Nuland und Pyatt mit der ukrainischen »Opposition« ausgeheckten Deal zusammenkleben soll.

Wenn Botschafter Roknabadis Aussagen stimmen, dann bestätigen sie den zynischen Syrien-Regimewechsel-Trick der US-Regierung. (…) Von Gaza bis Ägypten, von Afghanistan bis Libyen und Irak: Was die US-Demokratisierungsbemühungen am meisten zu fürchten scheinen, ist echte Demokratie. Da ist es kein Wunder, daß US-Außenminister Kerry verzweifelt an seiner absichtlichen Fehlinterpretation des Syrien-Kommuniqués von »Genf I« festhält und ohne jegliche Beweise behauptete, daß es sich dabei um ein Vereinbarung zwischen den Unterzeichnerstaaten für einen Regimewechsel in Damaskus handelt. Assad muß von der Bildfläche verschwinden, weil die USA Angst vor seiner Popularität in Syrien haben.

Übersetzung: Rainer Rupp

Schweiz: Gedanken einer linken Zuwanderungskritikerin

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Schweiz: Gedanken einer linken Zuwanderungskritikerin

Verena Tobler Lindner*

“Nach innen” bedeutet: die jeweils nationalen Volkswirtschaften außer Kraft setzen, so dass die Akkumulation nun im Innern Europas europaweit grenzenlos in die Taschen der bislang Großmächtigen fließen kann – mit den ganzen Bevölkerungsverschiebungen und der Entdemokratisierung, die solches mit sich bringt.

“Nach außen”: Weiterhin neo-imperiale Kriege in Afrika und anderswo an den äußeren Rändern des Kapitalismus. Und zwar Krieg, der auf zwei Arten stattfindet: Mittels Demokratie- und Menschenrechtskampagnen (z.B. über NGOs und Parteistiftungen) werden die Volkswirtschaften an den Rändern destablisiert, um dann diese Länder in den erlauchten Kreis des EU-Kapitalismus aufzunehmen. Oder dort, wo es eh zuwenig oder (außer Ressourcen) gar nichts zu übernehmen gibt, wird formell mit den neuen EU-Kampftruppen zuzuschlagen. Dass hinter dieser Kriegstreiberei und Machtmeierei wieder Kräfte der BRD stecken, ist wohl die eine Ironie der Geschichte. Zur andern muss ich im Moment schweigen.

Beträgt z.B. der Zusatzgewinn der neoliberalen Globalisierung fürs Kapital unterm Strich gerade mal 1$, so macht aber der Umverteilungseffekt 50$ aus. Gar nicht zu reden vom Machtgewinn, der daraus für die Großmächtigen der Welt abfällt.

Ich empfehle deshalb dringend allen, die innerhalb des klassischen gewerkschaftlichen Begriffs von Internationalismus denken, zu überlegen, wo und wie weit sie sich damit blind zu Steigbügelhaltern des neoliberalen Kapitals machen.

Denn m. E. hat Marx zwar nicht immer, aber über grosse Strecken ausgeblendet, dass der von der Arbeiterklasse – aber nota bene dank technologischer Ueberlegenheit auf dem Weltmarkt – geschaffene Mehrwert zwei problematische und eine wunderbare Seite hat: Er macht die Arbeiterklasse zur exklusiven Trägerschaft eines Fortschritts, der diese Klasse in den Kapitalzentren zwar reicher macht – im Vergleich zu den Arbeitenden im Rest der Welt. Gleichzeitig wird aber mit diesem weltumspannenden Projekt buchstäblich alles aus den alten Bahnen hinausgeworfen, um es dann dieser grenzenlosen Fortschrittsmühle einzuverleiben, die uns auf unserem Erdenrund eine stetige, ungleiche Entwicklung sowie einen grenzenlosen Ressourcenverschleiss gebracht hat.

Wir brauchen einen a n d e r e n, besseren Internationalismus!

Einer, der nicht länger auf der Phantasmagorie des Ewigen Wachstums und dem Schwachsinn einer grenzenlosen Zirkulation von Arbeit-, Güter- und Kapitalzirkulation beruht. Wir brauchen einen Internationalismus, der so konzipiert ist, dass er allen Menschen und zwar überall auf der Welt ein selbsttätiges und selbständiges Leben mit einen Wohlstand “in Grenzen” erlaubt. Das bedeutet nicht, dass die jeweiligen Bevölkerungen eingesperrt werden sollen! Hingegen bedeutet es klar und eindeutig, daran zu arbeiten, dass das Gefälle und der Verschleiss, der Über- und der Unterkonsum, die mit kapitalistischer Produktion verbunden sind, endlich gestoppt werden können, so dass die Menschen erst gar nicht gezwungen sind, abzuwandern.

Kurz: Wir brauchen eingehegte Märkte mit entsprechenden Produktionsstätten und demokratischen Verfassungen, aber im Rahmen von vielfältigen und den jeweiligen Ressourcen und Klimata angepassten Gesellschaftsformen bei einem freien Austausch der Ideen.

Unsere Hausaufgaben also sind: Welchen Internationalismus wollen wir? Wie nennen wir jenen Nationalismus, der einzig mit demokratischen Verfassungen zusammengeht, die den Namen Demokratie verdienen? Und wie gestalten wir die Märkte und Geldflüsse, dass sie von unten überschaubar, kontrollierbar, steuerbar werden?

*Verena Tobler Linder wurde 1944 in Winterthur (Schweiz) geboren. Sie hat eine Erstausbildung als Primarlehrerin, später das Lizenziat als Ethno- & Soziologin (Universität Zürich) sowie ein Diplom in Supervision und Organisationsberatung erworben. Seit 2002 übt sie eine selbständige Lehr-, Kurs-, Referats- und Beratungstätigkeit aus, insbesondere zum Thema „Interkulturelle Konflikte und deren Überwindung“. Sie erteilt Kurse zur interkulturellen Kommunikation und Integration für: Spital-, Psychiatrie und Gefängnispersonal, für Schulen, Krippen, Horte, Mitarbeitende von Sozialämtern, Gemeinden, Gerichten, des Bundesamtes für Flüchtlinge und Immigration und andere vom Thema Betroffene.

Quelle

Le cordon sanitaire du libéralisme

Le cordon sanitaire du libéralisme

par Tomislav Sunic

Ex: http://quebecoisdesouche.info


Ceci est une version abrégée du discours donné à Los Angeles le 6 juillet 2013 par le Dr. Sunic devant des membres du American Freedom Party. Le docteur Tom Sunic est un ancien professeur de sciences politiques, ainsi qu'un ancien diplomate. Il est également membre du conseil  de l’American Freedom Party. Il est l’auteur de nombreux livres dont Homo americanus: Child of the Postmodern Age (2007). La traduction a été réalisée par la F.Q.S.
 

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A première vue, il semble que de lancer un parti nationaliste ou même de droite sociale en Europe est relativement facile, du moins plus qu’aux Etats-Unis où le bipartisme est la règle d’or. Mais il y a souvent des pièges électoraux et juridiques en Europe, sans mentionner le puissant impact de l’idéologie de la rectitude politique qui empêche les partis nationalistes européens d’avancer dans le système politique. Contrairement aux Etats-Unis, les 28 nations membres de l’Union européenne ont un bon nombre de partis nationalistes, plusieurs d’entre eux ont même des élus au niveau national, local ou européen, mais le nombre de leurs élus est presque négligeable et leurs voix ne se font pas entendre.

L’avantage du processus électoral européen est le système de représentation proportionnelle, commun à tous les pays membres de l’UE. En pratique cela signifie que peu importe s’il est gros ou petit, le parti se voit assigner des sièges au parlement, conseil municipal ou niveau local en fonction du pourcentage obtenu lors du vote. Donc, si un parti obtient 5%, 10% ou 30% des votes, en théorie il se verra attribuer 5%, 10% ou 30% des sièges d’un parlement national ou d’un conseil municipal.

Ça semble bien, mais la réalité est différente. Ainsi, le Front National en France a une solide base électorale représentant environ 15% des citoyens français. Curieusement, il n’a que deux élus à l’Assemblée nationale et deux membres au Parlement européen, un gigantesque organe législatif de style soviétique situé à Strasbourg et qui compte plus de 750 chaises des plus confortables. Les choses vont encore mieux en Autriche pour le FPO (Parti de la Liberté), qui a plus de 30 députés au Parlement local. Même chose pour le Vlaams Belang en Belgique, qui reçoit l’appui d’environ 10% et 30% des électeurs belges et flamands respectivement. Même chose en Grèce avec le parti Aube Dorée qui récolte plus de 7% des voix et qui compte 18 élus à l’Assemblée grecque, en plus d’un élu au Parlement européen. Le meilleur résultat va au parti hongrois Jobbik, qui reçoit entre 20% et 30% des votes hongrois et qui détient plus de 40 sièges au Parlement hongrois.

A l’exception des bons résultats de Jobbik en Hongrie et d'Aube Dorée en Grèce, ainsi qu'une popularité locale, tous les partis nationalistes d’Europe attirent constamment de l’attention négative et sont toujours menacés d’interdiction. De plus, les chances pour la formation d’un gouvernement nationaliste en Europe sont pour le moment quasiment nulles.

Le cordon sanitaire imposé aux partis nationalistes

La représentation proportionnelle a ses inconvénients. Il est souvent inévitable, pendant les élections parlementaires ou présidentielles, que deux tours soient requis pour pouvoir déclarer un vainqueur. Presque aucun des partis, peu importe son idéologie, ne peut obtenir une majorité absolue, ce qui signifie 51% des voix au premier tour. C’est certainement vrai pour les petits partis nationalistes qui sont peu populaires dans les sondages et qui sont plutôt contents s’ils peuvent obtenir le fameux 5% de vote qui leur permet d’entrer au Parlement. A l’opposé, d’insignifiants partis à la gauche de l’échiquier politique, qui n’auraient aucune possibilité électorale si laissés à eux-mêmes, sont souvent à la remorque des partis de gauche libérale lors des élections. S’ils réussissent à se faire élire, ils font une entente avec leur maître électoral. Donc, un petit parti de gauche, même s’il n’a qu’un pourcent des intentions de vote, peut s’assurer d’un siège ministériel avec le nouveau gouvernement de coalition s’il est libéral ou social-démocrate. On se renvoie l’ascenseur. Les gouvernements de coalition sont communs en Europe et, règle générale, sont un étrange mélange de partis conservateurs ou socialistes, où tout le monde tente de s’assurer d’une belle visibilité au sein du système.

Cette façon de se mettre à la remorque d’un gros parti est totalement interdite aux petits partis de droite européens. Les partis conservateurs ne forment jamais de coalition avec les partis nationalistes. En terme d’idéologies, tout comme avec les Républicains et les Démocrates, les partis conservateurs européens deviennent de plus en plus des copies conformes de leur supposés adversaires idéologiques qu’ils s’appellent « sociaux-démocrates », « libéraux » ou « chrétiens démocrates ». Situation semblable aux « républicrates » américains.

Ce processus de « neutralisation » de la politique qui est présentement en cours en Europe fut prédit par le théoricien Carl Schmitt il y a près d’un siècle. Ce processus vise particulièrement à réduire la visibilité des partis nationalistes d’Europe, même lorsqu'ils réussissent à s’introduire au Parlement. C’est ce qu’on appelle le « cordon sanitaire », une pratique introduite par les grands partis il y a de cela bien longtemps. La seule exception récente à cette règle fut le gouvernement de coalition formé par les conservateurs chrétiens du Parti populaire en Autriche qui, en 2000, même s’il n’avait pas atteint une majorité absolue, avait décidé de former une coalition avec le parti nationaliste de Jorg Haider, chef du Parti de la Liberté. Il y eut immédiatement un cri de protestation émanant du reste de l’Europe. Israël exigea le boycott de l’Autriche et menaça de retirer son ambassadeur. L’Autriche dût subir un embargo commercial durant quelques années.

L’interdiction de former une coalition avec les partis nationalistes est une loi non-écrite qui date de 1945. Par exemple, le parti nationaliste flamand de droite Vlaams Belang a un électorat très important. Mais, étant catalogué comme « parti raciste », les autres partis conservateurs belges et flamands sont morts de peur à l’idée de former une coalition avec celui-ci. Donc, pour gagner en respectabilité et pour obtenir une pointe de la tarte budgétaire, il y a dix ans, le Vlaams Belang changea sa plate-forme, son langage et même son nom. C’est une erreur majeure que plusieurs partis, organisations, activistes et intellectuels nationalistes européens et américains font lorsqu’ils croient que s’ils modèrent leur discours, écrivent quelques avertissements antifascistes ou disent quelque chose de gentil sur Israël, ils s’éviteront les quolibets de « fascistes », « racistes » et « antisémites ». Cette technique ne les a pas aidés jusqu’à présent.

La démocratie libérale : un mélange de fraude et de corruption

Le problème avec le système de représentation proportionnelle est qu’il engendre d’innombrables sectes politiques et crée un climat de clientélisme, de corruption, de népotisme et de copinage. Il y a une telle myriade de petits partis en Europe que les citoyens sont dissuadés d’aller aux urnes, car ils ne savent plus qui choisir. Pourquoi voteraient-ils pour un petit parti nationaliste qui va perdre de toute façon ? C’est le fondement de la démocratie parlementaire si encensée. Ce « meilleur des mondes possibles », cette soi-disant « démocratie parlementaire », permet à des douzaines de partis politiques de se battre dans l’arène. Mais c’est le système le plus approprié pour briser la volonté du peuple et un sens de cohésion ethnique.

Au cours de la dernière décennie, plusieurs partis nationalistes (principalement les partis les plus gros et les plus « modérés » comme le Vlaams Belang en Belgique, le Parti de la Liberté en Autriche et le Front National en France) ont changé leur discours, sont devenus plus dociles, plus philosémites et ont souvent abandonné leur plate-forme initiale pour obtenir leur part du gâteau.

En France, la politique de refuser de former une coalition avec le Front National a mené à une exclusion quasi totale de ses représentants de l’Assemblée nationale. Juste avant les élections de mai 2012, Marine Le Pen, chef du Front National, était en troisième place dans les sondages, mais restait derrière les deux autres gros compétiteurs, le candidat socialiste François Hollande et le député « conservateur » Nicolas Sarkozy. Au second tour des présidentielles, où Hollande affrontait Sarkozy, plusieurs conservateurs, des électeurs de la haute bourgeoisie déconnectée votèrent pour Hollande, lui assurant un mandat présidentiel clair. Plusieurs électeurs du Front National ne se rendirent pas aux urnes au second tour, car il n’y avait plus de candidat nationaliste dans l’arène.

C’est la même chose pour le BNP britannique. Le BNP a été exclu de toutes les ententes de coalition. Lorsque deux candidats du BNP furent élus au Parlement européen lors de l’élection de 2009, le gouvernement britannique annonça qu’il leur couperait les fonds.

Les problèmes ne s’arrêtent pas là. Il y a trois sous-ensembles de partis nationalistes. Ils ne se distinguent pas beaucoup au niveau de leur idéologie, mais plutôt au niveau des tactiques et méthodes et de l’égo. On peut observer ce phénomène en Italie en 2001, avec l’opportuniste Gianfranco Fini, le futur ministre des Affaires étrangères du gouvernement conservateur de Sylvio Berlusconi. Jusqu’au milieu des années 90, Fini était un membre important du MSI, parti fasciste italien. Néanmoins, dix ans plus tard, dans sa nouvelle carrière politiquement correcte et après être devenu un homme du système, il n’hésita pas à se coiffer de la symbolique kippa lors de son rituel d’initiation Yad Vashem.

Gardons en tête que les partis nationalistes, même lorsqu’ils sont représentés dans les institutions européennes, n’ont pas le même programme. Certains sont plus enclins au compromis, d’autres non. En fait, très souvent ils sont à couteaux tirés, comme c’est le cas entre les nationalistes d’Europe de l’Est. Le récent conflit tragique entre les nationalistes serbes et croates parle de lui-même.

En général, les partis nationalistes en Europe peuvent être divisés en trois groupes ou catégories, chacun étant plus ou moins lié avec les autres groupes, mais plus souvent qu’autrement en guerre d’égos avec d’autres personnalités des autres sous-groupes. Nous avons ainsi :

  1. Les « modérés » : l’Alliance européenne pour la liberté (le FPO en Autriche, le FN en France et le Vlaams Belang en Belgique);
  1. Les moins « modérés » : l’Alliance européenne des mouvements nationaux (Le Jobbik, le BNP);
  1. Les plutôt « radical » : le Front National européen (le Nouveau Parti Démocratique allemand, l’Aube Dorée grecque, la Nouvelle Droite roumaine et le Renouveau National polonais). De ce bloc nationaliste « radical », le seul parti à avoir obtenu des sièges au Parlement national est Aube Dorée, ce qui cause de nombreux maux de tête aux scribes et politiciens du système en Europe et en Amérique.
Les nationalistes américains ont un avantage considérable sur les nationalistes européens: ils ne sont pas divisés par des querelles de clochers, par des guerres antérieures et de la victimisation conflictuelle. De plus, les Blancs américains constituent encore un arsenal potentiel d’électeurs de 200 millions, qu’ils se considèrent être des Blancs « implicites » ou « explicites ». Avec la chute prochaine du système, plusieurs devront assurément devenir des Blancs très explicites s'ils veulent rester ce qu'ils sont d'un point de vue culturel et identitaire.

 

Lebanonization Strategy

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Israel and Saudi Arabia’s Priorities in Syria. Covert Militarism and the “Lebanonization Strategy”

Ex: http://www.globalresearch.ca

Current developments both inside and outside of Syria have shown that the primary sponsors of the extremist-dominated insurgency – namely, the United States, France, the United Kingdom, Saudi Arabia, Qatar, Kuwait, Israel and Turkey – aren’t quite ready to throw in the towel.

One may be forgiven for thinking the Obama administration had decided to abandon the policy of regime change following the failed attempt to incite intervention, through the chemical weapons casus belli in August. But the harsh reality remains that the above mentioned alliance is indeed continuing its covert military support of the insurgency, in one form or another, in the full knowledge the vast majority of rebels are religious fundamentalists with a sectarian agenda, and vehemently opposed to any form of democracy or political pluralism.

 Primarily, the continued support is a product of the American Empires’ overarching strategy of Full Spectrum Dominance over resource-rich and strategically placed regions of the globe, via subversion, economic and military aggression; a policy imposed to varying degrees upon any state unwilling to accept full US subordination. This aggressive US stance is by no means exclusive to periods of heightened tension or crises; it is a permanent one, brought forward to its violent climax purely through Machiavellian opportunism. In Syria’s case, the Arab uprisings provided the United States and its allies the perfect opening to set in motion the subversive plans they had been working on since at least 2006. The possibility of removing an opposing government that refuses to abide by American/Israeli diktat was simply too good a chance to be missed. Accordingly, and from a very early stage, the US made attempts to facilitate and support the violent elements in Syria, while its media arms were busy conflating them with localised legitimate protesters.

Since the US took the typically reckless decision to support, widen and exacerbate the militant elements, the policy has been an abject failure. Clearly, from the tone espoused by Western diplomats and propagandists, and the oft-repeated slogan of “Assad’s days are numbered”, they expected swift regime change. These desires were largely based on American hubris and the hope that the Libya No Fly Zone scenario would gain traction in the UN security council.

Contrary to such desires, Russia and China’s anger regarding NATO’s destruction of Libya and Gaddafi’s assassination, meant that any similar resolutions put forward on Syria would face immediate veto. In turn this has proven to be a turning point in the modern relationship between the permanent members of the security council, the full ramifications of which are yet to materialise. Moreover, it proved to be a turning point in the Syrian crisis itself; knowing Russia and China would block any attempts to give NATO its second outing as Al Qaeda’s airforce, the US once again chose the policy of further covert militarism, drastically increasing funds and weapons deliveries to the rebels – parallel to the sectarian incitement campaigns espoused by Salafi-Wahhabi clerics across the Gulf – in the hope they could overturn the Syrian army through terrorism and a brutal sectarian war of attrition.

As a consequence of the failure to remove Assad or destroy the Syrian government and its apparatus, the Obama administration, reluctant and politically incapable of engaging in overt acts of aggression, is employing a realpolitik strategy; using primarily covert militarism to appease the desires of NeoConservative hawks in Congress, and its more zealous regional influences emanating from Riyadh and Tel Aviv, while avoiding the possibility of being dragged into another overt military intervention.

In turn, this double-edged strategy feeds the false public perception of the American Empire, which the pseudo-pragmatists and neoliberal propagandists are so eager to uphold and is so fundamental to US Empire-building; that of an inherently altruistic force, acting as global arbiter, grudgingly subverting, invading, bombing, and intervening in sovereign nations affairs for the good of all mankind. As long as this false perception is upheld, the sharp-edge to the grotesque charade of US realpolitik – that of covert militarism and state-sponsored terrorism – continues unabated. Clearly, the US Empire is in no rush to end the bloodshed in Syria, its priorities, as they have been since the start of 2011, are to remove, or at least severely disable and weaken the Syrian government and state, regardless of the consequences to the civilian population.

By using its control of state-funding, the arms flow, and therefore the strength and capabilities of the insurgency as a whole, the Obama administration has employed futile carrot and stick tactics in attempts to pressure the Syrian government during the current negotiations phase into acceding to US demands and giving up its sovereignty – with both the US-led alliance, and Syria and its international allies, primarily Russia and Iran, in the full knowledge the rebels lack both the domestic support, and manpower necessary, to oust Assad or defeat the Syrian army alone. Recent reports allude to the stick of US Democracy having its most recent outing in the form of “new”  and improved weapons supplies to the rebels, allegedly including MANPADS. This comes immediately off the back of the designed-to-fail Geneva “peace” talks and can be interpreted as a direct result of Washington’s failure to enforce their objectives: the stick is an endless supply of state-sponsored terrorism, the carrot is turning off the tap.

Whether the “new” arms shipments actually increase the rebels ability to inflict damage on the Syrian government remains to be seen, and is highly improbable at this stage as the Syrian army moves into the Qalamoun mountains to liberate the rebel-held town of Yabroud, in turn securing vital transit and logistical routes from Lebanon. The likely outcome of an increased arms flow to the rebels in the south, as evidenced at every interval of US-instigated militarization, will be a repeat of the same devastating results: more civilian displacement, adding to the already critical refugee crisis; more rebel destruction of civilian infrastructure, adding to further food and utility shortages; and many more lives lost.

“Lebanonization” a substitute for regime change?

As is proving to be the case, if the United States and its allies are incapable of removing the Syrian government via proxy forces without an increasingly unpopular Western military intervention, and Assad’s position and domestic support remain steadfast, then a Lebanonization strategy may well be the substitute “optimal scenario” the US and its allies are now working toward.

 Encouraging, exacerbating, and inciting division between Arabs has been the long-term strategy for the Zionist establishment since the colonialists first usurped Palestinian land in 1948 – with specific effort made toward fomenting conflict along sectarian lines. The strategy of division is directed toward any Arab state or government that refuses to abide by Zionist demands. Israeli strategist Oded Yinon’s now infamous “A strategy for Israel in the 1980′s” – dubbed the Yinon Plan – provides perhaps the clearest account of Israel’s intentions toward its Arab neighbours:

The total disintegration of Lebanon into five regional local governments is the precedent for the entire Arab world … The dissolution of Syria, and later Iraq, into districts of ethnic and religious minorities following the example of Lebanon is Israel’s main long-range objective on the Eastern front. The present military weakening of these states is the short-range objective. Syria will disintegrate into several states along the lines of its ethnic and religious structure … As a result, there will be a Shi’ite Alawi state, the district of Aleppo will be a Sunni state, and the district of Damascus another state which is hostile to the northern one. The Druze – even those of the Golan – should forma state in Hauran and in northern Jordan … the oil-rich but very divided and internally strife-ridden Iraq is certainly a candidate to fill Israel’s goals … Every kind of inter-Arab confrontation … will hasten the achievement of the supreme goal, namely breaking up Iraq into elements like Syria and Lebanon.

When viewed in this context, it can be no coincidence that US Secretary of State John Kerry is desperately pursuing a fait accompli with the Palestinian Authority (PA).

Contrary to the sickening media portrayal of the US as impartial peacebroker, Kerry’s eagerness to pursue a “deal” at this moment in time is a direct result of the Syrian conflict, and the divisions within the resistance camp it has created. The US and Israel are now attempting to force through an Israeli-oriented “peace deal” with the corrupt PA that will inevitably be both a failure, and against the Palestinians interests. Staunch allies of Palestinian resistance, currently bogged down fighting Al Qaeda ideologues in Syria and defusing car-bombs bound for Dahiyeh, are in no position to support the Palestinians against Israel in their hour of need, the US and Israel fully grasp the importance of isolating genuine Palestinian resistance from the few Arab states and actors it receives support. In his latest speech, Hezbollah Secretary General Sayyed Hasan Nasrallah reminded his listeners of this very crucial issue:

“the US Administration is seeking, along with the Zionist Administration to put an end to the Palestinian cause, and it considers that this is the best time for that because the Arab and Islamic worlds are absent today, and every country is occupied with its own problems.”

In a similar fashion, the US has used the Syrian conflict as a lever against Iran in the nuclear negotiations, Washington’s longstanding attempts to pacify and subordinate an independent Iran has undoubtedly played a major role in US policy on Syria – perhaps the defining role. Consequently, both the Palestinian and Iranian conflicts with Israel and the United States are now, as they have always been intended to some extent in US calculations, inextricably linked to resolving the Syrian crisis.

True to form, Israel’s evident glee at the destruction in Syria and overt preference for the removal of Assad and the Syrian government, with the devastation that would entail, has proven at times hard for them to conceal. Furthering the point, just one of many examples of Israeli-rebel collusion came in a recent report from the National (falsely portraying the rebels Israel is “reaching out” to as ostensibly “moderate”) which relayed that hundreds of rebels have received treatment in Israeli hospitals and been sent back into Syria with up to a $1000 in cash. Israel have made further efforts to consolidate contacts with the rebels in the south, regardless of the level of fundamentalism, and cooperated with rebel factions during the Israeli bombings on Latakia and Damascus.

 In a feeble attempt to whitewash this collusion, Israeli propagandists are busily spreading the misinformation that Israel is facilitating the Druze community in the south of Syria; yet the Druze community are firmly allied with the Syrian government. In reality, Israeli attempts to cultivate relations with the communities and rebels in the south should be correctly viewed as attempts to create enforced “safe-zones” around the occupied Golan Heights, in furtherance of the Zionists land-grabbing expansionist aspirations. Accordingly, Israel’s fraudulent neutrality is completely exposed by their collusion with the rebels to meet their own interests, and overt acts of aggression against the Syrian army.

There are many other indications that allude to prominent factions of the US alliance being preferable of, and encouraging an outcome of division, most notably Israel, but simple logic determines that Saudi Arabia, Israel’s most vital strategic partner in the region, and the actor from within the US alliance that possesses the most material influence and political will to support fundamentalists and terrorism, would also approve of the disintegration of the Syrian state, primarily viewing it as a blow to “Shi’a expansion”. The Saudi and Gulf fixation on sectarian themes, to mask what are essentially politically oriented conflicts, is also intentionally built to intensify the strategy of division in multi-ethnic, religiously plural societies – as evidenced in virtually every country fundamentalist Gulf proxies have been unleashed upon, most recently in Libya.

Yet even the Saudi’s have limits to their own capabilities and decisions, ultimately they rely on the military largesse and protection of the United States, and will therefore reign in the terrorist networks if push comes to shove. Hence, the recent Saudi attempts to dissociate from Al Qaeda and the various extremists fighting in Syria can be seen as largely cosmetic and for public consumption. In reality, the Saudi leadership see Al Qaeda and its extremist confrères as malleable proxies of no real threat to themselves, while constituting a critical component of Saudi foreign policy and covert aggression.

 Of far higher importance to both Israel and Saudi Arabia’s confluent interests in the region, which in turn play a critical role in US calculations, are the very states the fundamentalist proxies are currently being sponsored to wage war upon; namely, Iran, Syria, and Hezbollah. The disintegration of the resistance axis is the utmost priority for the states that drive US policy in the Middle East, the supposed “threat” faced by militant fundamentalist ideologues, originally created, and intermittently sponsored by the US and its allies, is merely an afterthought.

 The US Empire, in its efforts to contain, and therefore dominate and control such a strategic and resource-rich region, is more than content to allow its reactionary and sectarian clients to incite the conflict necessary to subvert, fracture and divide the inevitable power a unified Middle East could claim: if only their progressive aspirations and unity were not repeatedly “set back” by Zionist occupation and manufactured antagonism.

Phil Greaves is a UK based writer on UK/US Foreign Policy, with a focus on the Arab World, post WWII. http://notthemsmdotcom.wordpress.com/

samedi, 22 février 2014

A Few Words on the Incomplete Sovereignty of Germany

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A Few Words on the Incomplete Sovereignty of Germany

Natalia MEDEN
Ex: http://www.strategic-culture.org

German Foreign Minister F.-W. Steinmeier arrived in Moscow like an old acquaintance. At a joint press conference with his guest, Sergei Lavrov affirmed that Moscow and Berlin have no problems that are not open for discussion. This statement emphasizes the trusting nature of existing relations and is in tune with the interview with the German minister published the day before the visit in the Russian newspaper Kommersant. However, if there is still complete mutual understanding between the long-time partners, why is the German press calling the visit a «complex mission» and comparing it to «walking on the edge of the abyss»? (1) 

In the current government of Germany, F.-W. Steinmeier has the greatest experience in communicating with Russian partners, comparable only to that of A. Merkel. Keep in mind that Steinmeier first held the post of foreign minister from 2005-2009, in Merkel's first cabinet, which like the current cabinet consisted of representatives of the CDU/CSU and the Social Democrats. It has been argued that at that time, in opposition to the chancellor, he actively advocated development of bilateral relations with Russia, proposing the conception of «Cooperation for Modernization». While Merkel, who had declared her foreign policy priority to be developing transatlantic partnership, did not publicly criticize Steinmeier's proposal, she was skeptical about it. She presumed that Russia was not going anywhere; that it needs Western technology in any case, including for the extraction of the oil and gas it exports; and that Russia would be afraid to turn completely toward China, considering the demographic vulnerability of Siberia and the Far East. 

What has changed since then? While social democrat Steinmeier was in the parliamentary opposition, German diplomacy, led by Guido Westerwelle, did not propose any new ideas on the Russian front. A lot of space is devoted to Russia in the coalition agreement signed at the creation of the current federal government, but this mostly testifies to the coalition participants' lack of a unified strategy. The ideas set down in the agreement are good in and of themselves: open dialog and broad cooperation. However, is there a practical program behind these declarations, or at least a general conception? G. Schroeder had such a conception; in the book Clear Words, presented in Berlin on February 14 of this year, he says that only together with Russia can the EU and Europe be a counterbalance to the U.S. or China (2). 

Today leading German politicians are distancing themselves from the «culture of restraint» attributed to Westerwelle. Germany cannot be a big Switzerland, declares the Social Democratic Party's expert on foreign and security policy J. Janning (3). Today, Germany's more active foreign policy means increasing German presence in Africa and supporting the anti-government demonstrations of the Ukrainian opposition. It makes one wonder what's next. In what parts of the world will Germany take responsibility, and what actions will it take there? Russia's place in the new coordinates of German foreign policy has obviously not yet been determined. And while the Merkel doctrine (developing transatlantic partnership) remains in force, one cannot count on the success of the dialog between Berlin and Moscow. And that is just what the first Russian visit of the foreign minister from Merkel's third cabinet has shown. 

If the German side sees the recent visit as constructive, so much the worse. At Steinmeier's negotiations in Moscow, Berlin's only suggestion was to invite the OSCE to be a mediator in Ukraine. Moscow did not accept this suggestion, considering previous negative experience of the OSCE's mediation activities in resolving «frozen conflicts» in the former Soviet Union. It seems that this is exactly what Berlin was expecting 

Steinmeier's meeting with his Russian colleague turned out to be fruitless. Its only accomplishment was an exchange of opinions. Steinmeier said as much when he stated that meeting and discussing problems is better than remaining silent. But the German minister responded to Lavrov's criticism regarding intervention in the internal affairs of Ukraine during the joint press conference with silence. What is that, a sign of agreement or unwillingness to enter into a dialog? To start with, it would have been appropriate for the German minister to somehow indicate his position on his predecessor Guido Westerwelle taking a walk on the Maidan with the Klitschko brothers; Westerwelle was the first Western politician to thus demonstrate his support for the antigovernment forces in Ukraine. Gernot Erler, the current coordinator of the German office for foreign policy on Russia, the Eastern Partnership and Central Asia, considers Westerwelle's act a mistake (4). Does Mr. Steinmeier share this opinion? That is unknown, as he eloquently refrained from commenting. Just as he did not say a word about the recording of V. Nuland's scandalous telephone conversation. 

But Steinmeier was not shy about expressing his indignation at how Russia had taken advantage of Ukraine's plight. Immediately after taking office he gave Moscow a lecture, calling its actions «completely outrageous». This was in reference to the Russian president's decision to give Ukraine a 15 billion dollar loan and a discount on the price of gas. As H.-H. Schroeder, a leading German expert on Eastern politics (from the government-connected Stiftung für Wissenschaft und Politik) summed up: «Steinmeier...makes sure that he does not say anything too positive about Russia» (5). And how does this style jibe with the assertion that «We can't do without Russia», which the minister expressed at the conference in Munich and repeated in his article in the weekly Focus? (6) 

It seems that the reason for such dualism is that Berlin wants to avoid new complications which could arise with regard to transatlantic partnership. At the same time, it does not want a confrontation with Russia. In general, it wants to arrange things such that it can make money and still stay out of trouble.

Any changes in Berlin's foreign policy are jealously monitored by the U.S. The phrase «Germany has been a problem» (7), uttered on the spur of the moment by the head of the Pentagon, speaks volumes. And the Germans, of course, understand how limited their possibilities are if a federal minister admits that «We in Germany have never been completely sovereign since May 8, 1945» (8). Apparently, Germany's «incomplete sovereignty» affects its relations with Russia.

An article by American experts from the Stratfor center (9) which characterizes Germany's policy in Ukraine as cynical and excessively assertive stands out... The Americans are offended that Berlin supports «its» Klitschko too openly, rather than Yatsenyuk, whom Victoria Nuland favors. And maybe Stratfor wants to throw the blame on Berlin as the main instigator of the Ukrainian uproar «just in case», and pit the Germans and Russians against each other while they are at it. After all, in the discourse of Stratfor head George Friedman one can hear a warning to the German upstarts: if you don't listen to us, you might end up all alone. Southern Europe hates you for your harsh demands for austerity measures, while the French are looking hopefully in the direction of Great Britain, dreaming of a new Entente Cordiale to counterbalance the hegemony of the Germans in Europe. And the Russians are angry at the attempt to snatch Ukraine away.

By all appearances, Berlin took heed of the signal from the U.S., and now Yatsenyuk enjoys equal status there with Berlin's former favorite Klitschko. In any case, Merkel has invited both Klitschko and Yatsenyuk to Berlin. 

But still, in spite of the wave of anti-Russian propaganda in the media, there exists a demand for normal neighborly relations with Russia in German society. It is no coincidence that for the first time in the past two years (!) Steinmeier has turned out to be a more popular politician in Germany than Merkel (10). Despite anti-Russian propaganda, independently thinking Germans condemn Western pressure on Ukraine. Signatures are being collected on a petition to that effect on the Internet. «This intervention is one more step toward starting World War III...we need peace and friendship with all countries, especially with Russia, against which this intervention is directed!» say those who have signed the petition (11). 

Steinmeier's comparison of Ukraine to a powder keg evokes disturbing historical parallels with the Balkans. Germany understands the dangers of a powder keg in the center of Europe much better than the U.S., and such an assessment in and of itself could serve as a starting point for renewing German-Russian relations.

Notes:

(2) Cited from: «Vorher Herr Bundeskanzler, nachher Herr Schröder». Handelsblatt, 14.02.2014.
(3) «Deutschland kann keine grosse Schweiz sein»/Berner Zeitung, 07.02.2014.
(4) See: zeitschrift-ip.dgap.org. This interview was published in the journal Internationale Politik before Erler was appointed to his post in the Ministry of Foreign Affairs, and thus it cannot be considered the coordinator's official position. Accordingly, there is no link to the publication on the Ministry's site.
(5) „Ohne Russland geht es nicht“/ Handelsblatt, 12.02.2014.
(6) Ohne Russland geht es nicht/Focus, 27.01.2014.
(7) Donald Rumsfeld in a speech to foreign journalists at the State Department, January 2003.
(8) Minister of Finance W. Schaeuble, 2011. theintelligence.de
(9) George Friedman and Marc Lanthemann. A More Assertive German Foreign Policy. Geopolitical Weekly, February 4, 2014. 
(10) According to an ARD-Deutschlandtrend survey, 70% of Germans are satisfied with Steinmeier's performance in office. Apparently he has exceeded the expectations of his countrymen, because in December 2013 only 53% of those surveyed approved of his appointment

«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité»

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«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité»

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

km. Dans les pays germanophones, ceux qui actuellement donnent une information objective et équilibrée à propos de l’Ukraine ont peu d’occasions de présenter leur position dans les médias. Ceux qui lisent les grands médias y rencontrent une campagne chargée d’émotions où tout est mis au pas. Même là où des responsables de la politique occidentale parlent de temps en temps de la nécessité de «compromis» et d’«entretiens avec la Russie» – à l’instar de l’ancien stratège Zbigniev Brzezinski lors de la Conférence de sécurité de Munich – de telles déclarations ne semblent pas très crédibles, car les activités et les paroles sont contradictoires. Une des personnes qui a encore accès aux médias occidentaux et orientaux est le spécialiste de la Russie Alexander Rahr. Alexander Rahr est directeur de recherche du Forum germano-russe, Senior Advisor de la Wintershall Holding GmbH et membre du centre de débats internationaux «Waldai», né d’une initiative russe, traitant, lors de ses réunions annuelles, de la politique intérieure et extérieure de la Russie. Les deux textes ci-dessous sont des extraits d’interviews d’Alexander Rahr, accordés à l’agence de presse russe Ria Novosti et à la station de radio Deutschlandfunk.


«Tout homme raisonnable doit souhaiter à l’Ukraine stabilité, paix et prospérité. Il doit également lui souhaiter que les hommes politiques trouvent un langage et des intérêts communs et qu’ils puissent se mettre d’accord pour stopper cette crise inutile et créée artificiellement.»


«Janoukovych n’a pas violé la législation comme l’avait fait le gouvernement ukrainien il y a dix ans, dont l’aboutissement fut une révolution, suite à des manipulations électorales. Il s’est simplement opposé à la signature d’un document et l’a reportée. Il a obtenu des crédits russes, dont il avait un urgent besoin, crédits que l’Occident ne pouvait lui offrir. Voilà pourquoi je suis d’avis qu’une seconde révolution serait un non-sens.


[…] Le problème consiste aussi dans le fait que l’UE n’a actuellement pas envie de se mettre à la table de négociations avec la Russie. L’Europe se trouve pour de nombreux points du côté de l’opposition. Elle veut faire de Janoukovych une sorte de malfaiteur au sein des autorités ukrainiennes. Je pense que l’Occident crée ainsi une situation explosive. […]»

Source: Alexander Rahr dans une interview accordée à Ria Novosti le 24/1/14

«Nous devons apprendre à coopérer différemment avec des centres de pouvoir, telles la Chine et la Russie, parce qu’ils se renforcent et ne s’affaiblissent pas.»

«Je pense, qu’il y a une chose qu’il faut s’imaginer différemment que durant les années 90. La Russie n’est plus une grande puissance défaillante mais un pays qui a retrouvé le chemin vers le haut. La Russie construit à l’Est de l’Europe – indépendamment de ce que nous voulons, nous ne pouvons pas l’en empêcher – une Union eurasienne. Cette Union eurasienne, il faudra bien qu’elle crée à longue échéance une base de coopération avec l’Union européenne. Sinon, on continuera d’être pris dans la guerre froide. Je pense que les deux parties ont fait de graves erreurs en Ukraine; les Russes avec leur guerre commerciale mais également l’Union européenne – c’est ce que Mme Merkel a avoué dans sa déclaration gouvernementale – a commis l’erreur de forcer l’Ukraine à choisir. Il doit être possible d’offrir à un pays comme l’Ukraine deux options, tant une association avec l’Union européenne qu’une coopération étroite avec l’Union eurasienne. […]


L’Union eurasienne ne peut se faire sans l’Ukraine. Mais à l’heure actuelle, l’Union eurasienne que Poutine et le président kazakhe Nazarbaïev construisent, n’est à la base pas dirigée contre l’Union européenne en soi, mais c’est la tentative de créer un modèle d’intégration à l’Est de l’Europe qui pourrait, une fois ou l’autre signer un accord de zone de libre-échange avec l’Union européenne.


Pour l’Ukraine, nous devons trouver une solution commune avec les Russes. Ils ont autant d’influence sur l’Ukraine que l’Occident, que l’Union européenne, c’est pourquoi il faut trouver les points communs. […]


A mon avis, l’Occident se voit toujours et encore dans la position du vainqueur des années 90. De notre point de vue, nous avons gagné la guerre froide et voyons toujours et encore un élève sage dans un pays telle la Russie. Cela a changé. Le monde n’est plus mono-polaire, mais multipolaire. Nous allons devoir apprendre à coopérer différemment avec des centres de pouvoir, telles la Chine et la Russie, parce qu’ils se renforcent et ne s’affaiblissent pas, comme nous l’avions pensé jusqu’à présent.»    •

Source: Alexander Rahr dans une interview accordée au Deutschlandfunk le 28/1/14
(Traduction Horizons et débats)

Les insurrections sont-elles désormais particulièrement démocratiques?

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Les insurrections sont-elles désormais particulièrement démocratiques?

par Patrick J. Buchanan

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Bien que nous radotons toujours de la démocratie, nous, les Américains, nous semblons capables de reléguer aux oubliettes notre dévouement aux principes démocratiques, si ces derniers entravent la voie à notre nouvel ordre mondial.


En 2012, Mohamed Morsi, le candidat des Frères musulmans a été élu président de l’Egypte dans une victoire écrasante. Le président Obama saluait alors les résultats de l’élection.
Une année plus tard, l’armée égyptienne a évincé et arrêté M. Morsi, tout en abattant un millier de membres des Frères musulmans. Mais, John Kerry a approuvé ce coup d’Etat en expliquant que l’armée égyptienne «remettait la démocratie en place».
Maintenant, c’est le tour de l’Ukraine.


En 2010, Viktor Ianoukovitch a été élu président dans ce que les observateurs neutres appellent une élection libre et juste. Son mandat expirera en 2015. […]


Des coups militaires à la mode du Caire et des soulèvements populaires à la mode de Kiev sont-ils désormais devenus des armes légitimes faisant partie de l’arsenal de la démocratie? Qu’a donc fait Ianoukovitch pour mériter d’être expulsé par la foule? Il a choisi la Russie au lieu de l’Europe. […]
Kerry nous positionne sur le côté de la populace qui veut renverser le président, organiser des élections forcées et s’emparer du pouvoir. Et pourtant, les Américains ne seraient jamais restés tranquilles si des éléments semblables poursuivant des objectifs similaires occupaient notre capitale. […]


Imaginons que, pendant la crise financière, Poutine aurait pris l’avion pour Athènes et aurait soutenu les émeutiers demandant que la Grèce fasse faillite et sorte de la zone euro. Comment les citoyens européens auraient-ils réagit à une telle situation?
Quelle serait la réaction de l’UE, si Poutine soutenait le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) qui demande que le pays sorte de l’UE, ou le Parti national écossais, qui vise la séparation de la Grande-Bretagne? […]


Il semble que les policiers ayant questionné les protestataires emprisonnés pensent que nous, Américains, sommes à l’origine des événements actuels. Et leur méfiance n’est pas infondée: en effet, la Fondation nationale pour la démocratie (NED) a joué un rôle clandestin dans les révolutions de couleur qui ont éclaté, il y a une décennie, en Europe centrale et de l’Est.
Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, n’a pas non plus complètement tort s’il soutien «qu’on est en train d’imposer un choix» à l’Ukraine et que les hommes politiques européens sont en train de fomenter les manifestations et les émeutes «à l’aide de personnes qui s’emparent des bâtiments du gouvernement, agressent la police et recourent à des slogans racistes, antisémites et nazis». […]    •

Source: Extraits de l’article de Patrick J. Buchanan intitulé «Will Mobocracy Triumph in Ukraine?» du 4/2/14. www.buchanan.org
(Traduction Horizons et débats)

Syrie: La Russie met fin aux illusions américaines

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Syrie: La Russie met fin aux illusions américaines

Ex: http://zejournal.mobi

Les paris américains de pousser la Russie à exercer des pressions sur la délégation syrienne à la conférence de Genève II, pour l'amener à modifier ses positions de principes, ont échoué. La profonde déception de Washington est apparue dans les comptes rendus de la réunion tripartite, vendredi à Genève, entre la Russie, les Etats-Unis et Lakhdar Brahimi. Lors de cette rencontre, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, a fait preuve d'une grande fermeté en s'opposant aux Américains et à la partialité de l'émissaire international.

Le déroulement des négociations de Genève prouve l'absence de tout compromis déjà convenu, comme l'ont cru certains milieux politiques et diplomatiques dès le début de la conférence. Il doit être clair à tous les analystes que la relation entre la Russie et l'Etat syrien est bâtie sur un solide partenariat et une alliance, et non pas sur le suivisme, comme c'est le cas dans la relation entre les oppositions syriennes et leurs maitres américains, arabes et occidentaux.

Le dossier syrien est l'espace dans lequel sont en train de se former les nouvelles équations de partenariat entre les deux pôles russe et américain. Dans ses efforts visant à retrouver sa place sur la scène internationale, la Russie se base sur un solide roc, assuré par la résistance de l'Etat syrien, la progression de ses troupes sur le terrain et un vaste soutien populaire que même les pires ennemis de la Syrie ne peuvent plus nier.

Dans ses efforts visant à construire ce nouveau partenariat international, la Russie agit d'égal à égal avec les Occidentaux, même si au début de la conférence, elle a fermé les yeux sur le retrait de l'invitation adressée à l'Iran et la limitation de la représentation de l'opposition syrienne à la seule délégation de la Coalition nationale. Les Russes ont fait tomber, vendredi, d'un seul coup, les illusions américaines, en soutenant à fond la position de la délégation gouvernementale syrienne qui est intransigeante dans les priorités: la lutte contre le terrorisme doit passer avant toute autre question politique, car elle constitue le pilier de tout futur accord inter-syrien.

Washington tente d'imposer le concept développé par Richard Haass d'un partenariat international... dirigé par les Etats-Unis!


C'est ce que les Américains tentent de faire en Syrie, en essayant d'orienter vers ce concept le processus politique et diplomatique engagé pour régler la crise dans ce pays. Mais cette tentative va à contre-courant des rapports de force sur le terrain, qui permettent à l'Etat syrien, qui tire sa force de son armée et du soutien d'une grande partie de la population, de placer le monde devant deux alternatives: un compromis bâti sur un partenariat dans la lutte contre le terrorisme, appuyé par des résolutions internationales fermes contre tous les Etats impliqués dans le soutien aux mouvements terroristes; ou la solution militaire grâce aux propres moyens de l'Etat syrien, qui imposerait un fait accompli sur le terrain.

Grâce à ses renseignements et aux sondages d'opinion qu'il a menés, l'Occident sait pertinemment que la popularité du président Bachar al-Assad est inébranlable. Le fait que le président syrien soit la cible des Etats-Unis n'a fait que renforcer sa popularité et son image de leader populaire incarnant la volonté syrienne de résister au terrorisme et de défendre l'indépendance et la souveraineté nationales.

La Russie a voulu adresser un message fort de solidarité avec la Syrie, son peuple et son leader, lequel s'est attiré l'admiration des hommes libres de ce monde avec sa volonté de résistance.

La position de Moscou a été aidée par une gestion intelligente et courageuse des négociations de Genève par la délégation gouvernementale. Ce n'est pas un hasard que des manifestations de soutien au président Assad, à la délégation gouvernementale à Genève et à l'armée arabe syrienne, aient lieu dans les régions syriennes perturbées. Les images des foules à Deraa, Deir Ezzor et les autres villes du pays sont éloquentes.

La Russie est convaincue qu'elle est la cible du terrorisme takfiriste parrainé par des pays évoluant dans l'orbite américaine. Elle est aussi victime de pressions en Ukraine et dans d'autres régions, qui constituent sa zone d'influence historique. Le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov, s'est dressé devant l'arrogance américaine et face au projet de bouclier anti-missile, qui constitue une menace directe pour les équilibres mondiaux. Ce projet est explicitement dirigé contre la Russie et son allié iranien.

Cela signifie que la priorité de l'Etat syrien de combattre le terrorisme est aussi celle de défendre la Syrie, la sécurité de ses alliés et la stabilité du monde. Il est tout à fait naturel que la position de la Russie à la conférence de Genève soutienne cette priorité, défendue par la délégation gouvernementale syrienne, surtout que l'Etat syrien a pris en compte, ces trois dernières années, et à plus d'une reprises, les intérêts de son allié russe.

La relation entre la Russie et la Syrie est bâtie sur une alliance organique et stratégique, basée sur la crédibilité, la compréhension et le respect mutuel. La Syrie est un partenaire essentiel de la Russie et non pas un pays vassal, à l'instar de la relation entre les Etats-Unis et leurs "alliés".

Pour toutes ces considérations, l'illusion du compromis russo-américain convenu d'avance est tombée vendredi à Genève... et s'est évaporé avec elle les plans  américains de faire primer "le transfert du pouvoir" sur la lutte contre le terrorisme.

L'armée arabe syrienne se chargera, sur le champ de bataille, de convaincre ceux qui sont encore bercés par ces illusions, que tous leurs paris sont perdants.


- Source : Al Manar (Liban)

vendredi, 21 février 2014

LA PERSPECTIVE ALTEREUROPEENNE

LA PERSPECTIVE ALTEREUROPEENNE

Méridien zéro a reçu Georges Feltin-Tracol et Thomas Ferrier pour deviser avec eux sur la perspective altereuropéenne

 

altereurope, europe-puissance, européanité, france, union européenne, euro,

Pour écouter:

http://www.meridien-zero.com/archive/2014/01/17/emission-n-172-la-perspective-altereuropeenne-5273792.html

Soviet-Afghan War Lesson

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Soviet-Afghan War Lesson: Political Problems Never Settled by Force

By Sergey Duz
The Voice of Russia

Ex: http://www.lewrockwell.com

25 years ago, the almost 10-year long deployment of the limited contingent of Soviet forces in Afghanistan drew to a close. Experts have since been at variance about the assessment of the Afghan campaign, but they invariably agree that it was the biggest-scale (and actually quite ambiguous, obviously for that reason) foreign policy action throughout the post-war history of the Soviet Union.

The last Soviet soldier left Afghanistan on February 15th 1989 as part of the Soviet 40th Army, which was the backbone of the limited contingent. The Soviet troops withdrew under the command of the 40th Army legendary commander, Lieutenant-General Boris Gromov. He managed to brilliantly carry out the withdrawal, with the US now trying to use his experience to more or less decently pull out of Afghanistan following the more than 20 years of actually useless occupation of that country. This is what an expert with the Centre for Modern Afghan Studies, Nikita Mendkovich, says about it in a comment.

“The Americans will have to rely heavily on intercontinental delivery means, because the troops are being evacuated to another region, to another continent. Back in 1989, it was largely a ground-force operation. The Soviet troops pulled out by land via Central Asia. The basic problem of any operation of this kind is security. Huge masses of troops and a great number of military vehicles are moving along the roads, so they should be guaranteed against likely attacks. To attain the objective, one can either reinforce local garrisons that will remain deployed in Afghanistan after the pull-out of the bulk of the troops and will cover the withdrawal, or reach agreement with the enemy not to attack the leaving troops, because this is not in the enemy’s interests”.

There are both similarities and numerous differences between the Soviet and American campaigns in Afghanistan. The main difference is that the Soviet Union did manage to achieve its goal, whereas with the United States it is no go. The Soviet troops were to render assistance to the Afghan government in settling the home policy situation. Secondly, the Soviet troops were to prevent external aggression. Both objectives were fully attained.

The Soviet political leadership felt that the revolution of April 1978 had no right to lose. Ideological reasoning was reinforced by geopolitical considerations. This predetermined Moscow’s decision to send troops, says editor-in-chief of the National Defence magazine, Igor Korotchenko, and elaborates.

“The Afghan campaign was inevitable if seen from the perspective of defending the Soviet Union’s national interests. It may seem odd, but Afghans are still nostalgic about the times when Soviet troops were deployed in their country. Even former field commanders can’t help but show some sort of liking for the Soviet Union, for the Soviet Army. We were no invaders; we helped build a new Afghanistan. The Soviet troops built tunnels, ensured the operation of water-supply systems, planted trees, built schools and hospitals, and also production facilities. The Soviet troops were indeed performing their international duty, they accomplished quite a feat. When the Soviet troops pulled out, Najibullah had a strong Afghan Army under his command. He remained in control of the situation in Afghanistan for 12 or 18 months. His regime fell when the Soviet Union cut short its material supply for Kabul. The current Afghan regime of Karzai will certainly prove short-lived; it’s no more than a phantom. The US troops will hardly pull out with their heads held high, the way the Soviet soldiers did”.

But then, some people disagree that all Afghans were happy about the Soviet military presence. The Soviet Prime Minister Alexei Kosygin pointed out the danger of the Soviet troops getting drawn into guerrilla warfare. He said in late 1979 that the invasion of Afghanistan “would trigger drastically negative many-sided consequences”. “This would essentially become a conflict not only with imperialist countries, but a conflict with the proper Afghan people. Now, people never forgive things like that”, Kosygin warned, and proved correct. This is what the chairman of the Common Afghan Centre in St. Petersburg, Naim Gol Mohammed, says about it in a comment.

“The people of Afghanistan have their own traditions, mentality and culture. The belligerent Pashtun tribes have never taken orders from anyone. These tribes never take to foreign troops. The locals revolted against the Soviet troops. The Soviet troop withdrawal in 1989 was followed by a period of anarchy. Government agencies were non-operational. The Soviet Union supplied Afghanistan with whatever was required quite well. But once the Soviet troops were out, the supplies were brought to a halt. That was bad. But the Soviet Union made the right decision, for it is impossible to defeat Afghans on their own soil”.

Quite a few experts insist that however tragic or pointless the Soviet military campaign in Afghanistan may seem, it had largely influenced the shaping of the new Russia’s optimal foreign policy. Moscow is perfectly aware today that no use of force can help resolve political problems, that these can only have a negotiated settlement. Moscow is trying to put the idea across to the main geopolitical players today. This is the most important lesson that should be learned from what experience the Soviet Union gained in Afghanistan.

Reprinted from The voice of Russia.

Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung

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Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung

Martin Lichtmesz

Ex: http://www.sezession.de

 [1]Die Reaktionen der EU-Kaste [2] auf das Ergebnis der Schweizer Volksabstimmung waren in nahezu burlesker Weise entlarvend. Es wurde gescholten, gezetert, die Stirn gerunzelt, vor allem aber allerlei unangenehme „Konsequenzen angedroht“, aktuell etwa von Kommissar José Manuel Barroso nach dem Motto „Wie du mir, so ich dir“.trans Die Folgen der Schweizer Volksabstimmung [3]

Nach der ersten Schockstarre – die Schweiz hatte am Sonntag wider Erwarten für die Wiedereinführung von Zuwanderer-Kontingenten gestimmt – reagiert die Europäische Union: Die Kommission droht nun mit ernsten Konsequenzen, sollten die Eidgenossen die Zuwanderung (von EU-Bürgern) tatsächlich wieder begrenzen. „Im Sinne der Gegenseitigkeit ist es nicht richtig, dass Schweizer Bürger die unbeschränkte Personenfreizügigkeit in der Europäischen Union haben“, sagte Kommissionspräsident Jose Manuel Barroso in einem am Mittwoch veröffentlichten Reuters- [4]Interview. Damit deutete der Kommissionschef an, dass Schweizer künftig nicht mehr ohne weiteres in EU-Ländern wohnen und arbeiten könnten. Konkrete Strafmaßnahmen nannte er aber nicht. „Es ist unfair, dass ein Land alle Vorteile hat und seinen Partnern nicht dieselben Vorteile gewähren will“, betonte der Politiker.

Einen unüberhörbar dräuenden Unterton hatten auch die Stellungnahmen der bundesbunten EU-Statthalter auf deutschem Boden, Merkel und Schäuble: [5] Das Ergebnis des Volksentscheids werde „eine Menge Schwierigkeiten verursachen“ (Schäuble) und „erhebliche Probleme bereiten“ (Merkel). Beides klingt weniger nach nüchternen Feststellungen, sondern eher als Ankündigung von einer Menge Ärger für die Ungehorsamen.

Der Umgang mit der bloß EU-nahen Schweiz zeigt, was auch allen Mitgliedstaaten blüht, die es wagen, von der Brüsseler Linie abzuweichen. Überall dort, wo das Stimmvieh etwas anderes im Schilde führt, als deren Zielsetzungen formell abzusegnen, drohen Sanktionen und Ächtungen. Brüssel läßt Parteien wie die SVP, die FPÖ, Front National, UKIP oder AfD, und damit auch ihre Wähler mehr oder weniger offen spüren, daß sie gerade noch geduldet sind, im Grunde aber nichts weiter als lästige Quälgeister sind, die man einstweilen dulden muß, mit denen man aber langfristig schon fertig werden wird.

Die deutsche Presse hat in Übereinstimmung mit den herrschenden Eliten überwiegend versucht, den Volkentscheid als negativ hinzustellen. Typische Schlagzeilen lauteten: „Die Schweiz schottet sich ab“, „Proteste gegen das Ja“, „Kritik an Schweizer Abschottung“, „Schweizer Abschottung – Ratlos im ‚Tal der Tränen“, „Schweiz schockt die Politik“, „Schweiz schneidet sich ins eigene Fleisch“, „Enttäuschtes Europa“, [6]Sieg der Angst vor der Überfremdung“ [7] und so weiter.

Minderwertigkeitskomplexe, [8]gnadenlose Vereinfacher“ und „Poltergeister“ [9] und sonstige „Gespenster“ [10] werden für das Debakel verantwortlich gemacht. Die Schweizer hätten „fundamentale Rechte ausgehebelt“  [11]und einen furchtbaren „Schaden“ angerichtet. Und Martin Schulz, Präsident des EU-Parlaments, sieht kleinkarierte, rosinenpickende „Fremdenfeinde“ [12] am Werk.

Zu den „Vereinfachern“ werden selbstverständlich nicht jene gezählt, die auf die sentimentale Tube drücken und etwa die Schlagwortmystik der „Offenheit“ oder „Weltoffenheit“ bemühen, um rationale Diskussionen zu verhindern. Hier wird wieder die übliche doppelbackige Zange angesetzt, die Allianz zwischen linker Internationalisierungsrhetorik und neoliberalen Geschäftsinteressen, die einander gegenseitig glänzend stützen und ergänzen. Während die einen beklagen, der Volksentscheid sei schlecht fürs Business, jammern die anderen, er sei schlecht für die „Vielfalt“ und allerlei humanitäre Anliegen.

Kulturträger wie der Schriftsteller Adolf Muschg „schämen“ [13] sich schon mal kräftig, daß ihre Landsleute „einen tiefen Mangel an kosmopolitischer Substanz“ gezeigt hätten, was natürlich das Wichtigste auf der ganzen Welt ist. Demonstranten gegen den Volksentscheid in Zürich marschierten mit vielsagenden Transparenten [14] auf: „Gegen Rassismus und Repression: Internationale Solidarität“ oder „Refugees welcome“  [5] oder für „eine offene Schweiz“.

Der Wiener Standard brachte am 10. Februar einen für dieses Denken typischen Cartoon [15]:  dieser zeigt die Schweiz als trostlose, finstere Alpenfestung mit dem Charme des Todessterns, von einer hohen, dicken, fünfzackigen Mauer ohne Fenster und Türen umgeben, versehen mit der Bildlegende: „Von offenen Gesellschaften und ihren Feinden“. (Aha: „Feinden“?) Geographisch recht abenteuerlich, nur ein kleines Stück hinter der Mauer, ist ein Meer zu sehen, über das mit Armutsflüchtlingen vollbepackte Boote Richtung Europa steuern.

Das Motiv kennt man: ähnliche Bilder, die eine Alcatraz-artige „Festung Europa“ zeigten, haben linke Cartoonisten auch apropos Lampedusa am Fließband produziert. In beiden Fällen ist moralische Erpressung durch die Erzeugung von schlechtem Gewissen das Ziel. Daß diese Motive nun 1:1 auf die Schweiz übertragen werden, zeigt den entscheidenden „Subtext“ der Kontroverse um die Abstimmung, der auch Grund für die Unruhe ist, die sie ausgelöst hat.

Vordergründig macht man sich darüber lustig, daß sich die Schweizer nun offenbar vor einer „Überfremdung“ durch Deutsche [16] und deren Konkurrenz [8] fürchten (siehe auch hier [17]und hier [18]). Aber im Hintergrund steht eben doch ein anderer „Diskurs“. Es geht hier keineswegs um Deutschen- oder EU-Bürgerfeindlichkeit. Die SVP-Initiative hat ein wichtiges Paradigma der EU-Herrschaft in Frage gestellt – ein Akt, der in deren Hauptfregatten Deutschland [19] und Frankreich [20] zu weitaus problematischeren Lagen führen würde.

Anders als die Presse mit ihrer Rede von den „Poltergeistern“ und verpeilten „Populisten“ behauptet, bestach die SVP-Kampagne durch eine intelligente Kombination aus Faktenpräsentation, vernünftiger Argumentation und griffiger Vermittlung. [21]  Sie war in jeder Hinsicht vorbildlich aufgezogen, was gewiß ihren erstaunlichen Erfolg befördert hat.

Sie warf legitime und für jede Nation überlebensnotwendige Fragen auf: die Frage nach dem rechten Maß, dem Verhältnis zwischen Bevölkerungs- und Einwandererzahl, die Identitätsfrage, die Raum- bzw. Verortungsfrage [22]und die Umweltfrage, [23] die untrennbar miteinander zusammenhängen. Es kann für kein Land wünschenswert sein, wenn auf lange Frist die Zahl der Zugewanderten jene der Ansässigen übertrifft, oder wenn die räumlichen Ressourcen und Kapazitäten übermäßig strapaziert werden.

Diese Probleme können weder mit rein „ökonomistischer“ („Allein das Business zählt!“) noch mit rein „humanistischer“ Rhetorik, die alle Welt zu sich einladen will, um an einem angeblich endlos verfügbaren Kuchen mitzunaschen, zugedeckt werden – und auch nicht mit „kosmopolitischem“ Glamour, der sich spätestens dann verflüchtigt, wenn sich der Import der Dritten Welt auch sozial, bildungspolitisch und wirtschaftlich bemerkbar macht.

Die EU ist heute nichts weiter als ein politischer Arm dessen, was ich als „egalitären Globalismus“ bezeichne. Wenn Nationalstaaten nur mehr beliebige „Standorte“ werden sollen, die man zuerst ihrer Substanz beraubt, um sie anschließend mit Konsum und „Menschenrechten“ aufzufüllen, dann müssen folgerichtig  die Völker „entortet“ und ihre Identitäten aufgelöst werden.

Die Rede von der allumfassenden und totalen „Offenheit“ und „Freizügigkeit“ zielt auf genau dies ab: auf Entortung durch Entgrenzung und Identitätsabbau durch „Egalisierung“. Dies ist die „offene Gesellschaft“, die hier geplant wird, und wer sich gegen sie stellt, ist ein „Feind“, wenn nicht gleich ein Schwerverbrecher, der den Sieg der Heilen [24] kaum erwarten kann. Darum wird man nicht müde, diesen Widerstand aus neurotischen Verkrampfungen und ethischen Defekten zu erklären. In Wirklichkeit sollte inzwischen klar sein, daß die solcherart „geöffneten“ Gesellschaften in erster Linie offenstehen sollen, um die Penetration durch allerei übernationale Finanzpumpen zu ermöglichen.

Schließlich ist der SVP und den Schweizern zu verdanken, dem Schlagwort von der „Masseneinwanderung“ weite Verbreitung und Geltung verschafft zu haben. Die EU-Eliten reagieren auffällig allergisch, wenn die Einwanderung an sich als Problem thematisiert wird, und handele es sich auch nur, wie im Fall der Schweiz, um nicht mehr als die Forderung nach einer sinnvollen Beschränkung (denn von einem Totalstopp war ja niemals die Rede). Das hat den einfachen Grund, daß sie eben diese „Masseneinwanderung“ wollen, was man eindeutig belegen kann. [25]

Es sei noch hervorgehoben, daß der Schweizer Volksentscheid nicht nur negative Presse hervorgebracht hat. Erstaunlich positive Kommentare sind in Leitmedien wie Focus [26], Die Welt [27] oder sogar im Spiegel [28]erschienen, wo ein Gastbeiträger „Europas mutigste Demokraten“ bejubelte – ob es sich hierbei nur um Alibis und Pluralismus-Attrappen handelt, sei dahingestellt. „Weltwoche“-Chefredakteur Roger Köppel bekam in deutschen Fernsehen Gelegenheit zu einem souveränen Auftritt, [29]der seine Wirkung auf viele Zuschauer nicht verfehlt haben wird.  Auch in den deutschen Kommentarspalten [30] zeigt sich überwiegend Sympathie für die Schweizer. Im „Voting“ des Mainstream-Massenportals web.de [31], das in der Regel nur Prawda-ähnliche Artikel verbreitet, haben über 60% der Nutzer die Entscheidung der Schweizer als „richtig im Sinne ihrer Bürger“ beurteilt.

Dahingestellt sei auch, ob der Entscheid wirklich soviel Grund zum Jubeln bedeutet, wie dieser junge Autor aus dem Umfeld der Wiener „Identitären“ meint [32].  In einem Punkt hat er gewiß recht: die Schweizer haben eine entscheidende, weithin verharmloste und unterschätzte Schicksalsfrage Europas angesprochen, über die dringender Aufklärungsbedarf herrscht. Es fehlt der breiten Bevölkerung an Wissen und Informationen; wären mehr Fakten über die Konsequenzen der laufenden Einwanderungspolitik bekannt, so wäre vermutlich auch ein größeres Widerstandspotenzial, wie es sich in der Schweiz gezeigt hat, möglich.

Tatsächlich erklären sich Experten die Aufholjagd der Volksabstimmung dadurch, dass den meisten Schweizern gar nicht bewusst war, wie massiv und unumkehrbar die Einwanderung in ihre Heimat wirklich ist. Der Tagesspiegel schreibt z.B.

Diese Nettozahl war bis zur Lancierung der Zuwanderungsinitiative nur Insidern bekannt, die gerne Bevölkerungsstatistiken studieren oder diese selbst verfassen.” (tagesspiegel [33])

Erst die Info-Kampagne der SVP, welche die Frage zum Thema machte und so auch allen Medien „aufzwang“, durchbrach diese Mauer der Desinformation. Und erst als den Schweizern bewusst wurde, wie massiv das Problem ist, wendete sich das Blatt und die allgemein akzeptierte, politisch korrekte Haltung wurde zunehmends hinterfragt. Es ist dasselbe Phänomen, warum etwa in Österreich in Wahlkampfzeiten die Ablehnung von Einwanderung so hoch ist wie sonst nie. Wenn das Problem thematisiert wird, bröckelt die „Heile Welt“-Fassade der Medien und die Wahrheit tritt zutage. Wenn man es dem Volk bewusst macht, bildet sich erst Wut und Widerstand. (…)

Sozialistische Parteien fahren mittlerweile in ganz Europa die Strategie, Masseneinwanderung und Überfremdung gar nicht mehr zu erwähnen (!). Selbst wenn sie es mit der schönsten und bestgeschliffensten Multikulti-Propaganda garnieren: allein die Erwähnung des Themas als Problem führt zu immensen Stimmengewinnen bei patriotischen Parteien. Es gibt für die Multikultis keine Möglichkeit mehr, das Problem zu thematisieren, weil sie einfach keine Lösung dafür haben, weil sie es nicht erwartet haben, weil es nach ihnen „gar nicht da“ sein dürfte. Also wird es totgeschwiegen. Genauso totgeschwiegen, wie die gesamte Kampagne der SVP, von der man in den europäischen Medien wenig bis gar nichts erfahren hat.

Ich denke, daß der Autor recht hat, dieses Thema besonders hoch zu veranschlagen:

In der restlichen Infoarbeit und den Aktionen ist das Thema oft in den Hintergrund gerückt. Dabei ist es die wichtigste Frage überhaupt, die und das zu bezeichnen, das sonst NIEMAND thematisiert. Es gibt genug Bewegungen, die sich auf Umweltschutz, Datenschutz, Konsumkritik, reine Kritik am Genderwahn, Kulturmarxismus, Islam, etc. eingeschossen haben. Aber all diese Fragen sind sekundär gegenüber der Frage von Masseneinwanderung und Überfremdung! Hier liegt das größte Problem, denn wessen Daten, Umwelt, Religion, Familien und Kulturen will man schützen, wenn unser Volk verschwunden ist?

Er schließt mit dem Appell:

Unsere Forderung nach echter Demokratie, nach einem Offenlegen aller Zahlen; danach, dass man das Volk endlich vor die Wahl stellt, ob es abgeschafft werden will, ist das wichtigste Thema, dem alles Denken und Streben aller Identitären 24 Stunden am Tag und 365 Tage im Jahr gelten sollte!
 

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[1] Image: http://www.sezession.de/43628/schweiz.html/svpbaum

[2] Reaktionen der EU-Kaste: http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2014/02/10/volksentscheid-eu-funktionaere-pruegeln-auf-die-schweiz-ein/

[3] Image: http://kurier.at/politik/eu/barroso-droht-schweiz-erste-konsequenzen-an/51.021.570

[4] Reuters-: http://uk.reuters.com/article/2014/02/12/us-eurozone-summit-switzerland-idUKBREA1B0FG20140212

[5] Merkel und Schäuble:: http://www.faz.net/aktuell/politik/votum-fuer-begrenzte-einwanderung-merkel-sieht-erhebliche-probleme-mit-der-schweiz-12793738.html

[6] Enttäuschtes Europa“,: http://www.spiegel.de/politik/ausland/zuwanderung-enttaeuschung-ueber-volksabstimmung-in-der-schweiz-a-952398.html

[7] Sieg der Angst vor der Überfremdung“: http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/volksabstimmung-in-der-schweiz-sieg-der-angst-vor-ueberfremdung-12793412.html

[8] Minderwertigkeitskomplexe,: http://www.welt.de/wirtschaft/article124787234/Schweiz-fuehlt-sich-von-den-Deutschen-provoziert.html

[9] gnadenlose Vereinfacher“ und „Poltergeister“: http://www.welt.de/wirtschaft/article124721437/Schweizer-Volkstribun-wird-zum-Poltergeist-Europas.html

[10] Gespenster“: http://images.derstandard.at/2014/02/10/1389960440589-140211ca959xf.jpg

[11] fundamentale Rechte ausgehebelt“ : http://www.gmx.at/themen/nachrichten/ausland/38b2pvy-fragen-antworten-konsequenzen-schweizer-weichenstellung

[12] kleinkarierte, rosinenpickende „Fremdenfeinde“: http://www.nzz.ch/nzzas/nzz-am-sonntag/christoph-blocher-ist-ein-cleverle-1.18239039

[13] schämen“: http://www.focus.de/politik/ausland/volksabstimmung-in-der-schweiz-schriftsteller-muschg-schaemt-sich-fuer-landsleute_id_3603117.html

[14] vielsagenden Transparenten: http://i0.gmx.net/images/978/18603978,pd=2,mxw=720,mxh=528.jpg

[15] einen für dieses Denken typischen Cartoon: http://images.derstandard.at/2014/02/09/1389956143381-cart.gif

[16] Überfremdung“ durch Deutsche: http://www.zeit.de/politik/ausland/2014-02/Schweiz-Einwanderung-Deutsch-Kommentar

[17] hier : http://www.rp-online.de/politik/volksentscheid-schweiz-mobbing-vor-allem-gegen-deutsche-aid-1.4026449

[18] hier: http://www.spiegel.de/wirtschaft/soziales/zuwanderungsstreit-in-der-schweiz-deutsch-zu-selbstgerecht-a-952622.html

[19] Deutschland: http://www.pi-news.net/2014/02/kopp-harte-fakten-ueber-zuwanderung/

[20] Frankreich: http://alternative-right.blogspot.co.uk/2014/02/the-africanization-of-france.html

[21] bestach die SVP-Kampagne durch eine intelligente Kombination aus Faktenpräsentation, vernünftiger Argumentation und griffiger Vermittlung.: http://www.masseneinwanderung.ch/

[22] Verortungsfrage : http://antaios.de/gesamtverzeichnis-antaios/reihe-kaplaken/1109/der-verlust-des-ortes?c=7

[23] Umweltfrage,: http://www.sezession.de/heftseiten/heft-56-okt-2013

[24] Sieg der Heilen: http://www.spiegel.de/politik/ausland/gegen-masseneinwanderung-analyse-zum-votum-in-der-schweiz-a-952426.html

[25] was man eindeutig belegen kann.: http://www.sezession.de/41694/nein-muss-ich-nicht-identitaere-kundgebung-gegen-morten-kjaerum-in-wien.html

[26] Focus: http://www.focus.de/politik/gastkolumnen/kelle/freiheit-ist-es-was-ich-meine-ein-land-gefangen-in-politischer-korrektheit_id_3603746.html

[27] Die Welt: http://www.welt.de/debatte/kommentare/article124718119/Der-wohlueberlegte-Aufschrei-der-Schweizer.html

[28] Spiegel : http://www.spiegel.de/politik/ausland/schweizer-journalist-verteidigt-volksvotum-gegen-zuwanderung-a-952673.html

[29] Gelegenheit zu einem souveränen Auftritt, : http://www.pi-news.net/2014/02/tv-tipp-hart-aber-fair-mit-koeppel-und-lucke/

[30] deutschen Kommentarspalten: http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Lob-fuer-die-Schweiz/story/15474108

[31] web.de: http://web.de/magazine/nachrichten/ausland/18603630-volksentscheid-schweiz-reaktionen-votum-masseneinwanderung.html

[32] wie dieser junge Autor aus dem Umfeld der Wiener „Identitären“ meint: http://www.identitaere-generation.info/was-sagt-uns-die-schweiz/

[33] tagesspiegel: http://www.tagesanzeiger.ch/schweiz/standard/Diese-Fakten-bringt-die-Zuwanderungsinitiative-ans-Licht-/story/26741991

[34] : http://www.youtube.com/user/BlocherTV

[35] : https://www.facebook.com/akif.pirincci/posts/662425503798674?stream_ref=10

[36] : http://diepresse.com/home/politik/aussenpolitik/1562651/Schweiz_Blocher-uberrascht-von-milder-Reaktion-der-EU

[37] : http://www.youtube.com/watch?v=B5OiE_gpGiE

[38] : http://bazonline.ch/basel/land/Der-Besuch-der-Sextante-D/story/21578252

jeudi, 20 février 2014

The Salvadorian Elections and Beijing’s Rise Star in Central America

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The Salvadorian Elections and Beijing’s Rise Star in Central America

Mahdi Darius NAZEMROAYA

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The Salvadorian corruption scandal involving Francisco Flores, who was president of El Salvador from 1999 until 2004, has opened the door for the diplomatic recognition of the People’s Republic of China by the next government in San Salvador, which the FMLN failed to ascertain under the term of President Mauricio Funes. The graft involving Flores has created the appropriate political opportunity for El Salvador’s Farabundo Marti National Liberation Front (FMLN) to formally cut diplomatic ties with Taiwan (formally known as the Republic of China)), if an FMLN president is elected in March 2014. 

This diplomatic question additionally exposes the behind the scenes coordination that is taking place between Beijing and Taipei. This paints a picture of a cordial path towards Chinese unification between Taiwan and mainland China and not one of rivalry. Neither Beijing nor Taipei has put major obstacles in the other’s way, recognizing that ultimately there will be one China.

Francisco Flores and the Salvadorian Oligarchy

sv-seal.gifFrancisco Flores was president of El Salvador when the Nationalist Republican Alliance, mostly commonly called by its Spanish acronym ARENA, was ruling the Central American republic. He is a member of the corrupt US-aligned Salvadorian oligarchy that cheapened El Salvador by reducing it to the de facto status of a US colony by following orders from Washington, DC. Exemplifying this relationship, it was under the presidential term of Flores that El Salvador would send hundreds of troops to help the United States and the United Kingdom during their illegal occupation of Iraq.

The Salvadorian oligarchy has for all purposes operated as a comprador elite class, which means that they have ultimately served as the local representatives or managers of foreign corporations, governments, and interests. In this case the Salvadorian oligarchy has acted collectively as a comprador elite class serving the elites of the United States, which themselves are more precisely described as parasitic elites due to the fact that they have siphoned off most the local wealth and resources of the countries they have subverted to their influence. Historically, these US elites penetrated the power structures and hierarchies of Latin America once the influence of the original Spaniard parasitic elites at the top of the economic hierarchy in the Western Hemisphere was eroded. Many Latin American countries even had a US official or minister overseeing their government and daily affairs.

Under Flores and ARENA, El Salvador lost its monetary sovereignty. The colon, El Salvador’s national currency, was removed by order of Flores and his ARENA government. They replaced the colon with the US dollar as the official currency of El Salvador. Thus, El Salvador joined the ranks of the various territories of the US, East Timor, Panama, and Ecuador as a place where the US dollar is official currency.

Under ARENA’s rule numerous unfair private business monopolies were established by law for ARENA members and supporters. It was illegal and next to impossible to buy medication from anyone except Alfredo Cristiani, the oligarch who was the ARENA president of El Salvador prior to Armando Calderón Sol and later Funes. Cristiani not only initiated the neoliberal economic restructuring of El Salvador, but also used his private monopoly on medication to always overcharge users and to even sell expired medication with impunity. It was the same with fertilizer and other agricultural products too, which were placed under Cristiani’s private monopoly. The ARENA government would allow no competition whatsoever. Moreover, Cristiani privatized the Salvadorian banking system letting his family use Cuscatlan Bank, which is now owned by Citibank, to expand their influence across Central America.

Albeit political corruption still lingers in El Salvador, the criminal basis of the previous ARENA governments is explicitly acknowledged by the reports and files of their own police administrations. Police intelligence files testify that every president, justice minister, and police director was tied to organized crime until the FMLN took over the government in San Salvador. Moreover, Alfredo Cristiani, the sweetheart of the International Monetary Fund (IMF) and World Bank, is widely recognized as the father of organized crime in El Salvador.

The Authors of the Salvadorian Option

Before ARENA was officially formed, these oligarchs used the Salvadorian military and police to wage a vicious war, with the outright involvement of the US government and Pentagon, against El Salvador’s indigenous people, peasants, poor, intellectuals, unions, Roman Catholic Church, and anyone demanding democracy and equal rights. The brutal repression and consequential civil war in El Salvador was part of the Salvadorian oligarchy’s efforts to maintain control over Salvadorian society. 

It was under the rule of these oligarchs that the infamous Salvador Option was spawned by US-aligned death squads that would exterminate whole villages in slow, cruel, and grotesque ways. Ice picks would be used to stab out eyes and deform faces while limbs would be systematically torn by horses or vehicles. The murder of Archbishop Oscar Romero, the head of the Roman Catholic Church in San Salvador, who was killed while giving a mass, is one of their most well-known acts. The man behind Romero’s murder, Major Roberto D’Aubuisson, would become the founder of ARENA.

The murder of Archbishop Romero, however, was merely one of the many atrocities that these oligarchs committed with Washington’s full knowledge, support, and involvement. Salvadoran military leaders were trained by the infamous School of the Americas and by the Pentagon and many of the torture and murder techniques that the death squads had used were taught to them by the US military. Moreover, countless Salvadorian guerilla fighters remember fighting US troops and hearing US orders on the radios to bomb the jungle and villages of El Salvador in English or Spanish.

Almost all of El Salvador’s indigenous population would be exterminated by these oligarchs. Entire families would be murdered while their properties would be plundered or destroyed. Not even children and animals would be spared. Both rape and the desecration of graves would be systematic and common practices.

One of the worst massacres was committed on December 11, 1981. This massacre took place in the village of El Mozote in the Department of Morazan. Eight hundred unarmed civilians, including children, were systematically tortured, humiliated, raped, and killed by a US-trained special operations unit.

Washington would send people like James Steele and John Negroponte to Anglo-American occupied Iraq to recreate the reign of terror that the US helped author in El Salvador. The exact same patterns and tactics of murder and torture would emerge in occupied Iraq, exposing the US as the source behind the death squads in both El Salvador and Anglo-American occupied Iraq. 

Taiwanese Bribery?

While the National Assembly or Legislative Assembly of El Salvador was conducting an investigation on past corruption it discovered that 10 million US dollars had personally gone to bank account of Francisco Flores. When Flores was questioned by the National Assembly about the large amount of money his responded by saying that the money had come from the Taiwanese government and that he had actually taken more than 10 million dollars from Taiwan. It was after this that Flores tried to flee El Salvador or tried to make it look like he had fled. Flores did this after he was ordered to reappear in front of the National Assembly again on the eve of the first round the 2014 Salvadorian presidential elections.

The funds that Francisco Flores had taken were actually part of a set of secret payments being made by Taiwan annually. Taiwan has very close ties to El Salvador and Central America. Aside from the US-sponsored states of Latin America, the Taiwanese government also joined the US and Israel to support the oligarchs in El Salvador against the FMLN during the Salvadorian Civil War. 

The secret payments made by Taiwan to Flores were originally established to prevent El Salvador from recognizing the government in Beijing as the legitimate government of China. While the payments may have originally been anti-Beijing or a Taiwanese award for the recognition of Taiwan instead of the government in mainland China, they appear to have been sustained with less and less anti-Beijing sentiments. The continued Taiwanese payments were maintained to sustain advantageous treatment of Taiwanese business interests and to win economic concessions in El Salvador, including a monopoly over the Salvadorian geothermal sector that is completely owned by Taiwan.

It is also worth noting that the Salvadorian government and Taipei have been exchanging information over the corruption scandal. This is in part due to the fact that Chen Shui-bian was the Taiwanese president whose government sent Flores the funds. Shui-bian and his wife are now in jail due to corruption convictions in Taiwan and there is probably a parallel probe in Taipei examining the role of Shui-bian and his associates. 

China’s Rising Star

The People’s Republic of China is an increasingly important player in Latin America. One important project that involves China is the creation of a mega canal connecting the Atlantic Ocean with the Pacific Ocean, like a second Panama Canal. This second Panama Canal, however, will be based in Nicaragua and called the Great Canal of Nicaragua… The Nicaraguan government even signed an agreement in 2012 with a freshly formed Hong Kong-based company, called the Nicaragua Canal Development Investment Company Limited, run by a Chinese telecommunications businessman magnet for attracting international investments for building the canal. The project is due to start in a matter of months.

When the FLMN had Mauricio Funes elected as president, they had him immediately establish diplomatic relations with Cuba when he was inaugurated on June 1, 2009. The previous ARENA government refused to have ties with Havana and was helping the US blockade Cuba and to oppose Venezuela and its regional allies. The FLMN additionally established diplomatic relations with Vietnam, Cambodia, and Russia. They failed to do so, however, with the People’s Republic of China due to multiple factors. 

The failure to recognize Beijing was due to opposition by President Funes, who is now the outgoing president of El Salvador. Mauricio Funes, a former CNN employee and popular local broadcaster, was merely endorsed by the FLMN. Funes is not a member of the FMLN as some outside of El Salvador assume. Under the agreement that Funes had with the FMLN, the portfolios of the Salvadorian cabinet were divided between the FMLN and non-FMLN individuals (popularly called the “Friends of Funes”) selected President Funes. Under this power sharing agreement, Funes would control strategic issues, national economics, and the secretariat for political reforms while the FMLN would manage the portfolios responsible for healthcare, education, and security. It was under this framework that Funes was able to stall recognition of the People’s Republic of China and to hinder the economic and political reforms that the FMLN wanted. 

By the time that the Salvadorian government did reach out to officials in Beijing, the Chinese government was cool to the idea of establishing diplomatic ties. This was most probably because of the delay, which the Chinese government could have viewed as an insult to Beijing’s dignity. Although the FMLN as a political party has direct links to the People’s Republic of China through the FMLN’s international affairs office and has delegations invited to Beijing, the FMLN will look at ways to establishing formal diplomatic ties with Beijing when the FMLN win the 2014 presidential elections in March’s second round of voting. In this context, a second FMLN presidential term provides the opportunity for the FLMN to rectify the mistake and recognize Beijing quickly under a new chapter when Vice-President Salvador Sanchez becomes El Salvador’s next president.

The Salvadorian government and the FMLN have made it clear to Taiwan that El Salvador ultimately intends to recognize the Beijing as the legitimate government of China. What is interesting to note is that there has been no opposition from Taiwan against this decision. Nor will the severing of diplomatic ties between San Salvador and Taipei end Taiwan’s trade ties with El Salvador. There is even some type of silent coordination between Taiwan and the People’s Republic of China in regards to this trajectory that falls into the framework of Chinese unification. 

Mahdi Darius Nazemroaya is currently travelling in Central America. Presently he is in the Sandinista National Liberation Front (FSLN) stronghold of León inside Nicaragua. He was an international observer in El Salvador during the first round of the presidential elections in February 2014 and held discussions with Salvadorian officials about Salvadorian economics and foreign policy.

 

La Suisse contre l’immigration : analyse

La Suisse contre l’immigration : analyse

les-suisses-vont-restreindre-l-immigration-26542-hd.jpgLorsque les Suisses s’étaient prononcés, grâce au système unique en Europe de la ”votation” populaire, en mars 2013, pour un encadrement des  salaires des grands dirigeants d’entreprise, tous les partis de gauche avaient applaudi : que le peuple helvète pense bien !  Mais quand  il avait voté contre les minarets, puis pour l’expulsion des étrangers criminels, les mêmes avaient fulminé contre ce système de référendum populaire (pardon, populiste) qui donne la parole à ce peuple qui pense mal.

Avec le référendum de février 2014 pour limiter l’immigration, ce n’est plus seulement la gauche, mais presque l’ensemble de la classe dirigeante helvétique qui s’est insurgée contre cette opinion populaire incongrue. Le prétexte, pseudo économique, consiste à dire que la Suisse va s’isoler, mais la véritable raison de la colère des élites est ailleurs : le peuple a refusé de suivre l’oligarchie dans ses délires d’ouverture des frontières. Sagesse populaire contre folie. Mais réaction bien fragile, car le peuple souverain sera toujours très faible face aux retours de bâton des dirigeants. (1)  

 Avec quel mépris les résultats du référendum suisse ont été traités par les autorités de Bruxelles, le discours journalistique dominant et une partie de la classe politique française ! ”Démagogie” et ”populisme”, voilà les deux termes les plus fréquemment employés  par le clergé bien-pensant pour qualifier le résultat du référendum limitant l’immigration. La prétentieuse technocratie de l’UE a même osé proférer des admonestations et des menaces contre la Suisse. M. Fabius (de quoi se mêle-t-il ?) et le gouvernement socialiste français (le plus nul en résultats de toute l’Europe) ont tenu des propos méprisants sur les conséquences de ce référendum. Sans penser au respect qu’un pays européen doit à un autre. Belle conception de la démocratie, où la volonté du peuple réel est discréditée et déligitimée.  C’est normal, puisque le référendum suisse remet en cause le dogme central : l’immigration libre et incontrôlée, pilier de l’idéologie dominante (mais non majoritaire) qui gouverne la technocratie de l’UE comme la plupart des gouvernements.   

Les pseudo économistes prédisent une catastrophe pour l’économie suisse (la seule d’Europe à ne pas connaître de chômage de masse) du fait de quotas imposés aux migrants en fonction des besoins économiques du pays. Mais enfin, le Canada et l’Australie pratiquent la même mesure avec succès. Au contraire, le peuple suisse, à l’inverse de ses dirigeants, est pétri de bon sens économique. Depuis que la Confédération a adhéré aux accords de Schengen, interdisant à un État de contrôler ses frontières, l’immigration a explosé : 400.000 entrées par an, pour un pays de 8 millions d’habitants. Actuellement, on frôle les 25 % d’étrangers. On a atteint un seuil à ne pas dépasser, même si la majorité est composée d’autres Européens.

En réalité, le peuple suisse a fait preuve de perspicacité : d’une part, il a jugé que la prospère économie suisse n’avait pas besoin de plus de travailleurs extérieurs, même européens, ce qui est conforme à la loi de l’utilité marginale ; l’argument du manque de main d’œuvre domestique ne tient pas, comme le démontre l’exemple du Japon (2) ; d’autre part – et c’est là le point le plus important – le référendum suisse anti-immigration libre vise à préserver le pays contre ce fléau qui accable la France, c’est-à-dire l’immigration de peuplement extra-européenne de non-travailleurs (3) qui a deux conséquences : plomber l’économie et la richesse nationale sous le poids de l’assistanat social ou de l’économie souterraine et défigurer les racines et l’identité du peuple. Sans parler des problèmes de sécurité et de multiples dégradation du cadre de vie.    

Ce fléau a déjà commencé en Suisse, sans atteindre le niveau catastrophique de la France. Le peuple s’en rend compte, dans sa vie quotidienne (pas les élites protégées). En n’acceptant l’installation, par quotas, que de travailleurs utiles à l’offre économique domestique, le peuple suisse a rejeté de fait, suivant en cela l’UDC, l’immigration extra-européenne, à 80% musulmane. Et c’est bien cela qui choque les maîtres du système, et pas du tout une préoccupation économique : le peuple suisse refuse de se laisser envahir et mélanger, le peuple suisse rejette l’idéologie dominante, il tient à son identité. Sous-entendu : il est obsidional, il est raciste, il est pécheur, il refuse d’obéir. Les Helvètes ont manifesté, de manière subliminale (quoiqu’à une proportion assez faible de 50,3% des votants) le souhait de maintenir sur leur territoire souverain leur identité européenne.  C’est inacceptable pour nos dirigeants  qui rêvent d’un autre monde, de leur paradis qui sera un enfer.   

Bien sûr, le Front National  français a applaudi au référendum de nos voisins suisses, ce qui est logique et cohérent.  Mais, chose amusante, en cette période pré-électorale, certains caciques de l’UMP aussi. Comme Guillaume Peltier, cofondateur de la Droite forte, un des vice-présidents de l’UMP et l’ancien Premier ministre M. François Fillon. On se frotte les yeux : l’UMP, qui  a donc été au pouvoir (à moins que je ne rêve) n’a strictement rien fait qui aille dans le sens du référendum suisse, proposé par l’UDC, c’est-à-dire la maîtrise rigoureuse de l’immigration, en la limitant à des quotas de travail. C’est la planète des politiciens : ”mes opinions sont faites pour me faire élire, pas pour être appliquées”. L’UMP et la droite, quand elles étaient au pouvoir, n’ont jamais suivi les idées qu’elles semblent défendre aujourd’hui. L’explication ne tient pas tant à la lâcheté ou à la duplicité des politiciens de droite qu’à leur manque de courage politique.  Ils manquent d’envergure et de véritables convictions. 

Exception dans la classe journalistique française, Ivan Rioufol, pour l’instant toléré comme dissident, écrit (Le Figaro, 14/02/2014) dans un article intitulé « La Suisse accélère le sursaut des peuples » : « quand un sondage montre, à rebours des propagandes,  que 66% des Français estiment qu’il y a trop d’étrangers, il est aisé d’imaginer ce que dirait un référendum s’il était autorisé sur ce tabou politique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’UMP (Christian Estrosi mis à part) est aussi réticente que le PS à aller sur cette voie qui n’a jamais été la leur ». Évidemment… Si la France était aussi démocratique que la Suisse, les résultats d’un tel référendum seraient encore meilleurs. Et probablement dans d’autres pays européens aussi. 

Donner la parole au peuple par un référendum d’initiative populaire sur tous les sujets est beaucoup trop dangereux pour l’idéologie dominante. Elle préfère ” changer le peuple” en forçant l’immigration, légale ou illégale impunie, par tous les moyens. La destruction de l’identité européenne, c’est le mot d’ordre des élites ethnomasochistes par un mélange pathologique d’idéologie et de névrose douce.   

Mais ne vous inquiétez pas : le gouvernement suisse comme les instances de l’Union européenne, au cours des négociations à venir dans les trois ans avec Bruxelles, vont tout faire pour vider de sa substance la ”votation” populaire, comme on a déjà contourné et aboli le ”non” à la Constitution européenne du référendum de 2005. Espérons que ma prédiction se révélera fausse et que le peuple helvète résistera,  que son exemple sera suivi, et que la flèche de Guillaume Tell atteindra son but. 

Notes:

(1) La notion de ”démocratie” ne signifie plus du tout aujourd’hui la volonté du peuple majoritaire, puisque les élus n’appliquent pas les idées de leurs électeurs.  L’élection est devenue un simulacre.

(2  En déficit démographique et de main d’œuvre extérieure, le Japon a toujours refusé l’immigration de main d’œuvre. Ce qui a favorisé la robotisation, donc la haute technologie.  L’immigration est  toujours la mauvaise solution, le remède pire que le mal.

(3) 7% seulement des entrées massives en France sont des travailleurs légaux. Le reste, déversement incontrôlé, légal ou illégal, représente une masse croissante d’assistés improductifs.  Autoroute vers l’explosion.

Hollande à Washington

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Hollande à Washington

Etait-ce bien nécessaire?

par Jean-Paul Baquiast
 
Ex: http://www.europesolidaire.eu/
 
Les visites d'Etat sont un rite utile dans toute diplomatie qui se respecte. Elles permettent au chef d'Etat visiteur de rappeler l'indéfectible amitié qui lie les deux pays. Elles permettent à ce même chef d'Etat visiteur de rappeler aux nationaux expatriés que la maison-mère ne les oublie pas...et que le gouvernement en exercice compte le moment venu sur leurs votes. Elles sont enfin l'occasion de contacts commerciaux, voire d'accords, dont certains déboucheront peut-être un jour.

 

La visite de François Hollande à Barack Obama n'a pas manqué à cette tradition; Nous avons notamment eu droit une énième fois au rappel de la contribution de La Fayette à la révolution américaine, sans mentionner d'autres amabilités de cette sorte.

Nous pouvons nous demander cependant si cette visite, précisément en ce début 2014, était bien nécessaire,. Elle aurait pu être repoussée un peu. Ou alors elle aurait du permettre à François Hollande de ne pas s'afficher en allié docile, se bornant à suivre voire précéder les Etats-Unis dans tous les méandres d'une politique internationale incohérente et dangereuse.

Or rien n'a été dit, que nous sachions, de cette question. Ni concernant l'avenir du conflit syrien, ni concernant les relations (incestueuses) de l'Amérique avec les monarchies du Golfe, ni enfin concernant les manœuvres permanentes que mène Washington pour opposer la Russie aux Etats qui constituaient traditionnellement sa frontière occidentale. En Ukraine, il ne s'agit plus de manœuvres mais d'une véritable guerre soft. Que diraient les américains ou les européens si l'homologue russe de John Kerry débarquait chez eux pour y aider les oppositions à renverser les gouvernements en place?


En dehors de l'Ukraine, l'Amérique conduit des politiques plus « covert » mais semblables, en direction de la Biélorussie, la Moldavie, la Géorgie, l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Ceci avec l'aide des Etats de l'Union européenne les plus anti-russes. La France qui, quoique l'on en pense, pèse encore d'un certain poids en Europe, n'a-t-elle pas son mot à dire pour calmer le jeu.

En ce qui concerne la question diplomatique majeure résultant de l'espionnage des pays européens par la NSA, Obama avait déjà fait savoir que le sujet ne sera pas discutée avec Hollande, d'autant plus qu'il avait précédemment dit clairement aux services secrets américains et au Congrès qu'il n'avait en rien l'intention de limiter les intrusions américaines chez les « alliés ».

Pour le reste, coopération économique internationale, négociations de libre échange, défense de l'environnement et lutte contre l'effet de serre ..., il est clair également que Obama ne fera rien pour tenir compte des points de vue de la France. Aussi bien d'ailleurs, il est également clair que Hollande n'a abordé ces questions que par des allusions discrètes.

Une faute grave

En prenant un peu de recul, on peut se demander ce que Hollande cherche en affichant un si total accord avec ce lame duck ou canard boiteux qu'est devenu Obama. Très fragilisé lui-même, il ne verra pas son poids international s'en accroître.

Dans le même temps, faut-il le rappeler, le Président de la République française avait refusé de se rendre à l'inauguration des Jeux Olympiques de Sotchi formulée par Vladimir Poutine. Il ne s'agit pas d'une bagatelle, ni même d'une erreur, mais d'un faute grave. Non seulement la France s'affiche ce faisant au premier rang de ceux qui de par le monde font du Poutine bashing une politique systématique; mais la France heurte directement les quelques amis qu'elle avait pu conserver en Russie.

Ceci à un moment où elle aurait le plus intérêt à contribuer au rapprochement de la Russie avec l'Europe. Nous avons plusieurs fois ici exprimé l'opinion que dans un monde de plus en plus en crise, des partenariats stratégiques avec les pays du BRIC s'imposaient à l'Europe. Or au sein du BRIC la Russie est la plus proche de nous. Si une Eurasie se construit, et si la France continue à jouer le caniche de l'Amérique, nous n'en ferons pas partie.

 

11/02/2014

mercredi, 19 février 2014

Débat Drac/Adinolfi: Stratégie de la tension

Débat Drac/Adinolfi: Stratégie de la tension (I)


Débat Drac/Adinolfi: Stratégie de la tension (II)

 

A la tribune d'Egalité & Réconciliation Lorraine

De Catherine II à Dostoïevski, à Poutine et à Sotchi

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RÉSURRECTION DE LA RUSSIE MILLÉNAIRE

De Catherine II à Dostoïevski, à Poutine et à Sotchi


Chems Eddine Chitour*
Ex: http://metamag.fr
Ça y est, Sotchi a brillé de mille feux! Malgré des critiques infondées, voire méprisantes de l'Occident pour amoindrir la fête. Les médias français ne sont pas en reste. Menés par le Journal Le Monde dont on s'aperçoit qu'il en rajoute pour être dans la ligne, les médias font assaut d'adoubement à l'Empire. Ce journal se permet une sentence: Vladimir Poutine ne montera pas sur le podium. Ce fut exactement le contraire! Ce fut un spectacle grandiose à la mesure de la grande Russie que l'Empire avait trop rapidement enterrée. En 12 tableaux, nous eûmes tableaux à l'histoire de l'Empire russe dont la grande révolution de 1917 ne fut qu'une étape. 

Novgorod_Oleg-82a54.jpgLa Russie de Gorki, Pouchkine, Dostoïevski, Tolstoï, la Russie de Chostakovitch qui écrivit en plein blocus de Stalingrad, sa fameuse symphonie en hommage aux centaines de milliers de résistants qui ont eu finalement raison de l'armée allemande du maréchal Von Paulus. Nous eûmes droit au «Lac des cygnes» de Tchaikovsky. Nous eûmes droit à la conquête de l'espace, autant de réalisations de l'âme russe quel que soit le régime. La presse française rivalise de méchanceté et de jalousie et d'impartialité pour diminuer de la beauté et de la perfection de ces jeux. Comme d'habitude, les journalistes français sans doute frustrés que la France ait été éliminée des jeux lors de la désignation il y a sept ans, font tout pour dévaloriser ces jeux tout en espérant des médailles. Ils s'attaquent à Vladimir Poutine qu'ils comparent à Pierre le Grand: «Les Russes ont dépensé 37 milliards d'euros pour Sotchi, soit quatre fois plus que les Britanniques pour les Jeux d'été de Londres. En l'espèce, c'est moins celui de la Russie que de son hyperprésident, Vladimir Poutine. Ce dernier a voulu Sotchi pour en faire le couronnement de son règne, le triomphe d'une présidence dont l'ambition est de manifester le retour de la Russie parmi les Grands.» 

Et alors? Quel mal y-a-t-il ? Naturellement, la politique nationale russe ne plaît pas. Personne ne se frottait à l'empire soviétique mais on pensait, que le démantèlement de l'empire permettrait de faire de la Russie un marché à la botte de l'Occident. L'Ocde pointait récemment nombre de points noirs: la Russie importe tout ou presque, elle investit très peu et fait fuir les capitaux. Etre grand inquisiteur est un job très demandé. Est-ce un éditorial sur les Jeux olympiques ou sur la personnalité de Poutine? En plus, est-ce par hasard les pays de l'Ouest qui financent le jihadisme sunnite? Qui a encouragé la guerre civile en Syrie? Qui encourage une opposition et finance des truands en Ukraine? La Libye, c'est Poutine? L'Irak c'est Poutine? 

Le journal Le Monde est en train de devenir une des voix de l'impérialisme/colonialisme de l'Ouest. Le Monde va même plus loin: aucune de ces réalisations ne trouve grâce à ses yeux: «Des montagnes de déchets et des bassins d'eau polluée souillent les environs de ce qui était jusqu'alors une pittoresque station balnéaire subtropicale abritant un fragile écosystème. Des milliers d'habitants ont été déplacés, des maisons et des quartiers entiers démolis. Les régions du Caucase voisines, notamment le Daghestan, sont des foyers d'activité terroriste où pas une semaine ne se passe sans une attaque ou un attentat-suicide.(Les Jeux Potemkine de Poutine Le Monde | 08.02.2014) 

Dans le même ordre et toujours dans le journal donneur de leçons, le Monde avec cette fois-ci, l'Agence France Presse pour la bonne cause, celle de dicter la norme aux autres, nous lisons: «Malgré l'absence notable de plusieurs dirigeants, les organisateurs ont pu se targuer d'avoir attiré quarante-quatre représentants politiques, parmi lesquels le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, contesté dans les rues de Kiev, ses homologues chinois (Xi Jinping) et afghan (Hamid Karzaï), ainsi que le Premier ministre turc RecepTayyipErdogan et son vis-à-vis japonais, Shinzo Abe».

«Plus controversés, le président biélorusse Alexandre Loukachenko et Leonid Tibilov, le président de la région séparatiste géorgienne, l'Ossétie du Sud, reconnue par Moscou, figuraient également au rang des convives. Rappelons simplement que les boycotteurs représentent moins de 500 millions sur 7 milliards qui ont été représentés. La technique de deux fers au feu est celle de ces pays qui ne veulent pas hypothéquer l'avenir pour les jeux qui se dérouleraient éventuellement chez eux. Et pourtant, c'est le sport, l'olympisme.»

Minimisant le spectacle, le journal  Le Monde le réduit à une potion magique: «Tout ce joli monde aura, à n'en pas douter, apprécié les diverses animations et chorégraphies qui, à travers les âges, ont retracé la glorieuse histoire de la Russie éternelle. Un peu de Moyen âge pour commencer, puis un peu de tsarisme, un peu de bolchévisme et, pour finir, place au pays tel qu'il est vu actuellement depuis le Kremlin: une Russie conquérante.» Comble de la méchanceté et de la conviction de donner des leçons on lit: «S'il a tout de même daigné regarder l'événement à la télévision, le président Obama n'aura pas manqué de constater que seuls quatre des cinq anneaux olympiques se sont ouverts lors de la cérémonie. (...) Par chance, la cérémonie n'a pas été perturbée par l'intrusion d'un horde de chiens errants. Dans les rues de Sotchi, il s'en trouverait pourtant des milliers, voués à un funeste destin. Mais un a tout de même réussi à s'infiltrer dans les tribunes, avant de se faire chasser par la sécurité du stade.» Triste débâcle morale pour ce journal.

Les Occidentaux donneurs de leçons font preuve d'une amnésie sélective. C'est un des leurs, Pierre de Coubertin, fondateur du concept des Jeux olympiques qui adouba les Jeux olympiques de Berlin en 1936. Une information non vérifiée nous apprend qu'il était en bons termes avec le Führer qui lui aurait proposé une pension. De plus, en termes de racisme,  le baron Pierre de Coubertin n'aimait pas les Noirs et...les femmes qu'il pensait être indignes de participer aux jeux. 

Croire qu'un boycott à géométrie variable peut faire dévier Poutine de sa route c'est ne pas connaître l'âme russe, celle de Pouchkine, de Tolstoï (il y eut un ballet qui a repris Guerre et paix lors de la cérémonie d'ouverture qui fut grandiose à tous les points de vue). En 11 tableaux 3500 acteurs, l'épopée russe fut racontée. L'une des scènes les plus émouvantes fut celle où l'on voit Valentina Térechkova, la première femme de l'humanité,  russe et soviétique, s'arracher à la Terre aller  à la conquête des étoiles comme le fit d'ailleurs un autre géant de l’espace, le mythique Youri Gagarine.

La réalité économique

Un autre angle d'attaque des médias  qui présente l'absence de l'Empire et de ses vassaux comme une «punition»,-décidément l'Empire aime punir les récalcitrants- est la situation financière russe que l'on présente comme arriérée. Nous lisons dans une contribution de Challenges.fr le contenu objectif de cette «arriération» par rapport aux donneurs de leçons: «A pouvoir d'achat comparable, les quatre premières puissances émergentes ont désormais toutes dépassé la France. Fin décembre 2012, le Center for Economics and Business Research (CEBR) annonçait que le Brésil était devenu en 2011 la sixième puissance économique mondiale devant le Royaume-Uni. La France, cinquième du classement, aurait encore quelques années de sursis.(...) La France se retrouve alors, selon le FMI, reléguée en neuvième position avec 2.217 milliards de dollars de PIB (PPA). Le Brésil, lui, est déjà septième avec 2.309 milliards de dollars de PIB (PPA. (...) L'Hexagone se retrouve même derrière les trois autres Bric: la Chine (2e), l'Inde (3e) et la Russie (6e). Que l'on mesure leur PIB en dollars courants ou à parité de pouvoir d'achat, la Chine, l'Inde, le Brésil, la Russie et les autres vont poursuivre leur ascension dans les années à venir.»

Pourquoi l'acharnement sur le nouveau « tsar de toutes les Russies »?

Les contentieux sont nombreux avec l’Occident, notamment celui coupable d'héberger Edward Snowden en Russie .Laïd Seraghni tente une autre explication qui va dans le même sens: «Les événements qui se déroulent actuellement en Syrie ne sont en aucun cas liés à la question de démocratisation de la société ni pour plus de liberté pour les Syriens. Il s'agit d'un ordre mondial que cherchent à imposer les États-Unis avec leurs vassaux occidentaux prédateurs, à un autre monde qui, à leur tête la Russie, réclame plus de participation dans la gestion des affaires internationales desquelles ils ont été exclus depuis des décennies. Le point de départ pour la nouvelle configuration géopolitique du monde passe aujourd'hui par Damas. L'avenir de la Russie s'y joue actuellement. Poutine sur la ligne de Catherine II qui considérait que «Damas détient la clé de la maison Russie» comprend bien que «Damas est la clé d'une nouvelle ère». Depuis le début des contestations en Syrie, la Russie, appuyée notamment par la Chine et l'Iran, a décidé de faire échouer toutes les tentatives d'un changement de régime car elle était persuadée que si le plan des Occidentaux réussissait, elle serait confinée dans un rôle de second plan et serait menacée dans son intégrité territoriale. C'est pourquoi, dès le début de la crise, la Russie s'était montrée très ferme et s'est opposée à toute intervention militaire, (...) A chaque tentative visant la reproduction du scénario libyen ou yéménite, elle opposa un refus catégorique.

220px-1000_Donskoi.jpgKarl Muller nous explique aussi pourquoi l'Occident s'en prend à la Russie coupable de «ne pas rentrer dans le rang après la chute de l'empire soviétique». Coupable aussi d'avoir soutenu Assad, coupable aussi d'être contre le bouclier antimissile à sa porte.(..) On trouve la preuve de toutes ces manoeuvres dans le livre Le grand échiquier.L'Amérique et le reste du monde, paru en 1997 et dont l'auteur est Zbigniev Brzezinski, conseiller personnel de divers présidents états-uniens.» Contrairement à l'Occident, où l'on met l'accent sur un modèle de politique utilitariste et matérialiste, le gouvernement russe semble s'appuyer sur une conception orientée sur les fondements de l'église chrétienne, c'est-à-dire en mettant l'homme et le monde au centre de son action. Où trouve-t-on encore cela en Occident? Quel gouvernement occidental se réclame encore de cette conception au profit de la famille, de la religion et de la nation pour le grand bien des peuples et du progrès?» 

A l'autre bout du curseur, cet aveu d'un député australien. Pour lui: «L'ancien président et actuel Premier ministre russe Vladimir Poutine est le meilleur leader russe depuis Pierre le Grand, a estimé l'ex-député australien Ross Cameron dans les pages du Sydney Morning Herald. Autrefois agent secret en Allemagne de l'Ouest, M.Poutine pouvait constater les avantages incontestables du libre marché, a rappelé M.Cameron, en indiquant que l'Occident avait tort d'insister sur le fait que M.Poutine était issu du KGB (service de renseignement de l'ancienne Union soviétique). Sous Poutine, le pouvoir des oligarques s'est affaibli, tandis qu'augmentaient ses contrepoids, tels que le Parlement, la suprématie de la loi et la classe moyenne qui s'est accrue de manière vertigineuse passant de 8 à 55 millions de personnes», a affirmé M.Cameron. Le député australien a aussi appelé à ne pas soupçonner la Russie d'ambitions impérialistes. Par conséquent, conclut-il, les gens de bonne volonté ne peuvent déplorer le maintien de l'influence de Vladimir Poutine en Russie et dans le monde.» (AlekseyDruzhinin: Poutine meilleur leader depuis Pierre le Grand RIANovosti.11/01/2010)

La certitude de l’Occident de dicter la norme

Il ne faut pas croire que seule la Russie  fait l’objet d’un ostracisme, la Chine aussi l’a été pendant les jeux olympiques et d’une certaine façon l’est toujours. Domenico Losurdo nous en parle : « L’Occident qui joue au Saint Siège de la religion des droits de l’homme n’a pas eu un seul mot sur les pogroms anti-chinois du 14 mars dernier à Lhassa, qui ont coûté la vie à des civils innocents, parmi lesquels des vieillards, des femmes et des enfants. Pendant qu’il se proclame à la pointe de la lutte contre le fondamentalisme, l’Occident transfigure de la façon la plus grotesque le Tibet du passé  et se prosterne devant un Dieu-roi, affairé à constituer un Etat sur la base de la pureté ethnique et religieuse (une mosquée a aussi été assaillie à Lhassa), en annexant à cet Etat des territoires qui sont habités par des tibétains mais qui n’ont jamais été administrés par un Dalaï-lama :  (…) A la fin du 19ème siècle, à l’entrée des concessions occidentales en Chine, on mettait, bien en vue, la pancarte : « Entrée interdite aux chiens et aux chinois ». Cette pancarte n’a pas disparu,  elle a seulement subi quelque variante, comme le montre la campagne pour saboter ou diminuer de quelque manière que ce soit les Jeux Olympiques de Pékin. (…)  La Croisade anti-chinoise en cours est dans la pleine continuité d’une longue et infâmante tradition impérialiste et raciste ». 

On le voit, malgré toutes les perturbations, la Russie avance. Les Jeux olympiques seront, à n'en point douter, une réussite et l'Occident qui pensait dicter encore longtemps ses ordres n'a pas compris que la barycentre du monde lui a définitivement échappé. L'Occident a perdu son magistère moral dont on s'aperçoit avec le temps que c'était du vent. 

L'Occident en période d'abondance se permet le luxe d'être bon prince et de distribuer ça et là des leçons de démocratie qui, curieusement, s'appliquent de moins en moins chez lui avec toutes méthodes que la morale réprouve, de contrôler les foules, de pister les ADN pour mater en définitive les faibles. 

Le vrai combat est un combat planétaire pour la dignité de l'homme quelle que soit sa latitude et les rares journaux objectifs sont étouffés par une cacophonie des médias Main-Stream plus soucieux d'avoir une visibilité sociale qu'informer le citoyen honnêtement comme l'avait promis à titre d'exemple, un certain Hubert Beuve-Méry fondateur du journal Le Monde, il y a de cela soixante ans...

*Ecole Polytechnique enp-edu.dz
 

L’Algérie dans le viseur des USA

 

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L’Algérie dans le viseur des USA

François Charles

Ex: http://www.lautreafrique.info

Il y a déjà plusieurs mois que les Etats-Unis, après avoir classé l’Algérie comme « pays à risque pour la sécurité des diplomates », ont implanté des installations militaires avec contingents de marines, à la pointe sud de l’Espagne, sans cacher le moins du monde leurs intentions interventionnistes vers le nord de l’Afrique.

Sachant par ailleurs, que les Etats-Unis visent désormais la région frontalière située entre le sud tunisien et l’Algérie: « Signe que les Etats-Unis sont décidés à agir, le Pentagone vient de récupérer, dans le sud de la Tunisie, une ancienne base désaffectée qui doit être rénovée pour intervenir sur le théâtre libyen, affirme une source diplomatique à Tunis.  (le Figaro, 1er février 2014), le moins qu’on puisse dire, même s’il n’est question pour l’instant que d’intervenir en Libye, est que l’ogre se rapproche…

Menaces de punition pour n’avoir pas suffisamment soutenu l’intervention militaire française au Mali ? Projet de déstabilisation d’un dernier bastion encore par trop indépendant de l’influence US ?

Toujours est-il que, après les maliens et au vu de l’état de tension régnant dans toute la sous-région, les algériens sont fondés à nourrir de grandes inquiétudes.

Une intervention militaire annoncée

500 marines, huit avions militaires de combat…Les Etats-Unis ont ainsi déployé, depuis l’été 2013, une force militaire d’intervention conséquente, dans la petite ville de  Moron en Espagne. Si le stationnement de militaires américains sur le sol espagnol n’est pas un scoop, ce qui est nouveau en revanche est la spécificité dédiée à cette nouvelle implantation. L’aveu du gouvernement espagnol à ce sujet est d’ailleurs de taille :  » permettre à l’armée américaine d’intervenir dans le nord de l’Afrique en cas de troubles majeurs ». On ne saurait, en effet,  être plus clair !

Aujourd’hui, alors que les USA viennent de faire une demande officielle au gouvernement Rajoy d’augmenter de moitié le contingent des marines déjà en place, appelé « Force de riposte pour la crise en Afrique », on apprend, par le quotidien espagnol El Pais, que sont prévus d’importants mouvements de la marine militaire US sur les côtes espagnoles :  » Le 11 février prochain le destroyer américain USS Donald Cook arrivera avec ses 338 membres d’équipage à la base navale de Cadix. Un second navire, USS Ross arrivera en juin et deux autres, USS Porter et USS Carney, en 2015. Au total, ce seront 1100 marines, avec leurs familles, qui s’installeront sur la base de Cadix ».

Interrogé à propos de toutes ces manoeuvres et implantations militaires, Gonzalo de Benito, secrétaire d’Etat espagnol aux affaires étrangères, se contentera de commenter :  » Quelles opérations réaliseront ces marines suréquipés ? Je ne peux pas le dire car ces forces sont pas venues pour des opérations précises mais pour des contingences qui peuvent se produire… »

Entre menaces et langue de bois, on mesure combien ces bruits de bottes sont à prendre au très sérieux.

Que ce soit en Italie ou en Espagne, au Nord Mali ou au Niger, qu’elles soient françaises ou US, force est de constater que les implantations militaires se multiplient dans la région proche Maghreb.

L’humanitaire d’abord et puis… la guerre

Toutes les interventions extérieures qui ont procédé, et y tendent encore, à ce processus de désintégration territoriale et politiques des nations, notamment africaines… ont toujours été précédées de campagnes ultra-médiatiques menées sur le terrain de « l’humanitaire ». On connaît parfaitement le déroulé des opérations : « humanitaires » et ONG signalent, généralement là où on le leur dit, une situation dramatique pour les civils, y dénoncent des famines en cours ou à venir, identifient des multitudes de génocides (ou risque de), abreuvent les opinions publiques d’images-choc et finalement… les grandes puissances se voient  »contraintes », à leur corps défendant s’entend… d’intervenir au nom du « droit à la vie des populations concernées ». CQFD en Libye, en Côte d’Ivoire, en Centrafrique, au Mali…tous désintégrés, découpés et finalement partitionnés.

C’est ainsi que, après avoir rôdé il y a fort longtemps son procédé  au Biafra et en Somalie, tous deux désintégrés (1), le  »bon » docteur Kouchner, devenu ministre français de gauche et de droite, allait inventer en ex-Yougoslavie, elle aussi désintégrée,  la version définitive du « droit d’ingérence » ! Invention qui, après avoir montré toute son efficacité dans l’implosion des Balkans, allait faire florès aux quatre coins d’une planète soumise à la globalisation impériale.

De l’Irak des « armes de destruction massive » à la Libye du « sanguinaire » Kadhafi  » meilleur ami de la France, de la Syrie au Mali, de la Côte d’Ivoire à la Centrafrique… on s’aperçoit que c’est surtout au nombre de guerres menées, en son nom, sur le continent qu’on peut mesurer les résultats de cette politique « humanitaire ».

Afrique du Nord, Algérie et Tunisie clairement visées

Qu’on n’oublie pas que le département américain des affaires étrangères a récemment classé l’Algérie dans sa trop fameuse liste des pays « à risque sécuritaire pour les diplomates ». Par ailleurs, au même moment, sous forme d’amendements, était rediscutée au Congrès américain la loi anti-terroriste avec comme objectif affiché de permettre l’intervention des Forces Armées, sans consultation préalable en…Afrique du Nord ! Tiens donc…

Les ONG humanitaires dont on a déjà dit l’empressement à « appeler les grandes puissances » et leurs armées au secours, sont depuis longtemps à pied d’oeuvre en Algérie. Selon la centrale syndicale UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) ces ONG mènent campagne dans le but de diviser et opposer les populations entre elles : Nord contre Sud, Berbères contre Arabophones, salariés contre chômeurs… En tête de liste de ces « humanitaires » on trouve les ONG telles que Freedom House, Canvas, NED…dont les liens avec la CIA sont un secret de polichinelle. (2)

L’UGTT les accuse nommément d’infiltrer les mouvements sociaux aux fins de « les dévoyer et de les conduire vers des actions violentes, cherchant ainsi à créer une situation  de troubles pouvant justifier une intervention extérieure »  et encore  » Alors que les jeunes manifestent légitimement pour la création  d’emplois, contre la précarité et l’exploitation, les jeunes animateurs de Canvas leur proposent de régler la question de l’emploi dans un cadre séparatiste, du Sud de l’Algérie, c’est à dire là où se trouvent les grandes richesses minières, pétrolières et gazières. »  Comme par hasard, serait-on tenté d’ajouter ou plutôt…comme d’habitude. (3)

Insécurité et troubles sociaux provoqués en de ça des frontières, insécurité généralisée provoquée au delà. La méthode est connue. Les USA qui s’appuient déjà sur la déstabilisation régionale pour justifier le déploiement de leurs dispositifs militaires en Méditerranée ne manqueront pas de prendre demain le prétexte des troubles sociaux ou « du danger pour les diplomates » pour intervenir directement.

Ne serait-il pas légitime, pourtant, de poser la question de la responsabilité des grandes puissances, et très précisément de celle des USA, dans la prolifération des activités terroristes armées dans toute cette région d’Afrique ? N’est-ce pas, et ce n’est pas là le moindre des paradoxes, au nom de cette insécurité que les USA, par OTAN et France interposées, ont décidé de faire exploser la Libye en 2011 ? N’est-ce pas pour les mêmes raison que l’armée française est entrée en guerre au Mali en 2012. Deux interventions qui, rappelons le, loin de ramener la paix, ajoutant la déstabilisation à la déstabilisation, ont fait du Sahel, et de toute la sous-région, une véritable poudrière.

Ces nouvelles menaces US inscrites dans le cadre de la stratégie dite des « dominos », si chère à l’ancienne administration Bush, doivent être prises très au sérieux. On le voit, les prétextes même les plus fallacieux, ne manquent pas et ne manqueront pas, dans un avenir proche, pour une intervention militaire extérieure. Les grandes puissances ne s’arrêteront pas, bien au contraire, devant les risques de désintégration régionale et leurs conséquences meurtrières pour les peuples.

Déjà, c’est toute la région qui subit l’incroyable prolifération des armes due à l’explosion de l’état Libyen et au flux continu d’armements en tout genre, totalement irresponsable, à destination d’islamistes extrêmes en Syrie. Les ondes de choc de cette situation on les connait au Mali où une France militairement dépassée se montre très (trop) bienveillante à l’égard de séparatistes très bien équipés, en Algérie où ressurgit une certaine forme de terrorisme islamiste qu’on pensait éradiquée et jusqu’en Tunisie où sévissent désormais des groupes paramilitaires se réclamant de l’Islam et où, dans le même temps, le pouvoir laisse impunis les assassinats d’opposants politiques.

Il apparaît de plus en plus clairement aux populations concernées que ces menées dislocatrices dirigées contre des états souverains n’ont pour objectif que de laisser des nations affaiblies aux mains de supplétifs, divisées et impuissantées, incapables de résister aux appétits des multinationales.

C’est bien pourquoi les états d’où sont originaires ces multinationales s’entendent si bien, au gré de leurs intérêts et quoi qu’ils en disent, avec les islamistes les plus furieux, qu’il s’agisse aujourd’hui du Sahel et de la Syrie ou de la Libye hier. Autrement dit, à chacun son pré-carré, à chacun ses profits et ses caisses bien remplies.

Décidément, jamais les « vieilles chimères », portées par les pères fondateurs des Indépendances, comme  le « panafricanisme » ou « l’Afrique aux africains »… jetées depuis aux oubliettes de l’histoire, ne semblent pourtant avoir été autant d’actualité.

De toutes les manières et quoi qu’il en soit des débats urgents qu’impose la situation dramatique infligée au continent, l’actualité dicte que l’Algérie ne se voit pas dicter sa conduite sous intervention militaire.

Notes:

1/ Après le Biafra, Bernard Kouchner expliquera qu’il convient de « convaincre » d’abord les opinions publiques. S’en suivirent alors les opérations à grand spectacles comme « un sac de riz pour la Somalie », « un bateau pour le Vietnam »…les dissensions avec MSF, son départ et la fondation de Médecins du monde.

2/  UGTA Alger le 28 juin 2013 in Fraternité journal du PT algérien

3/ Sur le rôle néfaste des « humanitaires », des ONG et la dislocation des nations, voir www.lautreafrique.info (« Banque Mondiale et ONG déstabilisent les états »)