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dimanche, 18 février 2018

Le crépuscule de Merkel

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Le crépuscule de Merkel

« Vide sidéral » et « négociations désastreuses »

Par Bernard Tomaschitz

Après que les accords pour former une « Grosse Koalition » (GroKo) ont été conclus avec la SPD socialiste, on commence à râler et à jaser dans les rangs de la CDU. Pourquoi ? Parce que les sociaux-démocrates ont obtenu deux ministères importants : celui des affaires étrangères et celui des finances. Ce qui donne deplus en plus le ton dans ce mécontentement généralisé, ce sont les critiques adressées à la présidente du parti, la Chancelière Angela Merkel. « Jamais encore dans toute l’histoire de la CDU », il n’y a eu une telle perte de confiance, tant sur le plan émotionnel que sur le plan politique, a déclaré Norbert Röttgen aux journalistes du Tagesspiegel. Röttgen n’est pas n’importe quel permanent du parti, un anonyme sans relief, mais le président de la Commission des affaires étrangères du Bundestag. Cet homme politique, âgé aujourd’hui de 52 ans, constate de « vide sidéral » que représente son parti : il avait pourtant été ministre de l’environnement dans le deuxième cabinet dirigé par Angela Merkel.

Volker-Ruehe-DW-Politik-Berlin-jpg.jpgUn autre grand format du parti de Merkel a pris la parole: Volker Rühe. Répondant aux questions du magazine Stern, cet ancien secrétaire général de la CDU et ancien ministre de la défense ne ménage pas ses critiques à l’endroit des talents de négociatrice de la Chancelière ; sans mâcher ses mots, Rühe déclare : « Pour l’avenir de la CDU, la manière dont Merkel a négocié est un vrai désastre, alors que le salut du parti aurait dû davantage la préoccuper que sa propre situation présente ».

Rühe appelle les chrétiens-démocrates à trouver les bonnes directives pour l’après-Merkel. L’ancien vice-président de la CDU exige de la cheffesse du parti qu’elle place « auxprincipales positions du cabinet et de la direction de la fraction des candidats potentiels au poste de Chancelier mais qui ont encore besoin d’acquérir de l’expérience ». Il est intéressant de noter que Rühe estime, aujourd’hui, que les sociaux-démocrates, malgré le chaos qui règne actuellement dans leurs rangs, sont dans une meilleure position stratégique, à moyen ou à long terme, que la CDU. En effet, la SPD dispose, avec la future dirigeante du parti Andrea Nahles et le nouveau ministre des finances Olaf Scholz de deux candidats potentiels à la chancellerie qui ont du poids. Et Rühe ajoute, sarcastique : « En d’autres mots, ils ont deux as pour l’avenir. Nous n’en avons même pas un seul ! ».

(article issu du site http://www.zurzeit.at ).

EUROPA ! Le continent d'excellence en matière de pensée conceptuelle

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EUROPE : EUROPA ! Le continent d'excellence en matière de pensée conceptuelle

par Philippe Delbauvre

Les philosophes – 2500 ans de pensée européenne – ne se sont nullement préoccupé de l'homme – l'intouchable tel qu'on le définit dans le cadre de l'hindouisme – mais du surhomme. Certes pas au sens où l'entendait Nietzsche mais plutôt dans le cadre d'une perspective kantienne.

Pour tant d'hommes, le nouveau né est humain. Tel ne pensent pas ainsi les métaphysiciens. Et en effet, le bébé méconnaît et le Vrai, et le Bien et le Beau. Il est appris aux élèves de philosophie que l'homme est un être de raison. Or, surtout durant le dernier siècle écoulé, les sciences ont montré le contraire. Ce qu'en revanche, on peut exprimer, c'est que l'homme dispose d'un potentiel de raison qu'il développe plus ou moins selon les personnes.

Pourquoi, du cap au doctorat, les Européens font-ils des études ? Principalement et presque toujours, afin d'exercer un métier. Autrement exprimé, les Européens, mais aussi de façon plus générale les hommes, considèrent le savoir comme un moyen et nullement une finalité. D'autres, très minoritaires, font l'inverse, raison pour laquelle, toute leur vie, ils développeront un rapport privilégié au Vrai, au Bien et au Beau. Ils sont les membres de la première caste au sens où en l'entend dans le schème indo-européen. Combien sont-ils ? 1 sur 5000 ? 1 sur 10 000 ? Moins ?

Je n'apprendrai rien au lecteur en rappelant que la structure d'une société est de type pyramidal, la base étant autrement plus large que le sommet. Et c'est donc la quasi totalité de la société qui appartient à la troisième caste. Avec la naissance du suffrage universel, la donne a régulièrement changé. Le Vrai, par exemple, sauf s'il est d'évidence – il pleut – n'est que l'apanage d'une minorité. Si, à titre d'exemple, un enseignant chercheur veut faire de la sélection dans le cadre d'une science dure, il rédige alors le sujet de telle sorte que c'est 90% de l'amphithéâtre qui va dans le mur. Autre aspect de la problématique, le chiffre (le suffrage universel, le nombre de votes) est de type quantitatif, là où l'essentiel est de type qualitatif.

« Dès qu'une chose a de la valeur, elle cesse d'avoir un prix » Lamartine.

Et ce n'est nullement un hasard si René Guénon a intitulé un de ses ouvrages, nullement récent, « Le règne de la quantité et les signes du temps »

L'argent, omniprésent dans le monde contemporain, n'est-il pas avant tout quantitatif ? Et il est vrai qu'il est plus agréable d'avoir dans la poche, un billet de 20 qu'un autre de 10. Est-ce spécifiquement humain ? Du tout. Pour prendre un exemple parmi tant d'autres, un ours aime à capturer les saumons lors de leur remontée vers la source. Et quand bien même ne calcule t-il pas qu'il préfère un attraper trois plutôt qu'un.

Certains ont coutume de fustiger ceux qu'ils appellent les « nègres » et/ou les « bougnoules ». Je m'intéresse, même si le tableau se doit d'être nuancé, avant tout aux blancs, ne serait-ce parce que c'est le terroir ethnique initial de l'Europe. Et les Blancs sont qualitativement en chute vertigineuse. Pour reprendre l'expression populaire bien connue, « chacun voit midi à sa porte ». A chacun de tirer sur la couverture de son côté, d'une part on ne crée rien, d'autre part elle finit par se déchirer. Nonobstant, la célèbre phrase de Kipling :

« La force du loup, c'est la meute. La force de la meute, c'est le loup. »

Bien évidemment, ce que certains appellent l'immigration de peuplement ne pouvait arranger les choses. Nous avions pourtant, nous Européens continentaux, bien peu d'excuses. Qui méconnaissait en effet les catastrophes issues des sociétés, aussi bien américaines qu'anglaises, suite au fait pluri-ethnique ? Margaret Thatcher, assez récemment d'ailleurs, a reconnu l'échec du modèle pluriel qui n'est autre que celui du Royaume Uni.

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De façon similaire, Angela Merkel et son million de migrants, est en conséquence, bien mal placée pour se plaindre de ses déboires actuels. En effet, 'arrivée en force au parlement de l'Afd était des plus prévisibles. Rappelons que cette structure politique n'est nullement d'extrême droite. Si la Csu, initialement aile droite de la Cdu, ne s'était pas autant recentrée, elle n'eut alors pas alors offert un boulevard sur la droite à l'Afd.

Encore une fois, le fait migratoire, même s'il va s'avérer, et de plus en plus, catastrophique, n'est pas, par définition un fait blanc.

Trois théories politiques se sont affrontées dans le cadre du siècle précédent. Et c'est, à mes yeux tout au moins, le premier des trois à avoir été battu, qui fut peut être le dernier à avoir été un frein à la décadence européenne menant au déclin.

« Ite missa Est »

Il est suffisamment d'études scientifiques montrant que l'humanité chez la plupart de ceux qu'on appelle, probablement à tort les hommes, n'est qu'un vernis. Et ce n'est pas le fait du hasard si la politesse – marque de civilisation - est autant en recul. Pas un hasard non plus si le coït est si présent dans tant de têtes.

En se déracinant – le terroir gréco-romain sublimé par le Catholicisme – les Européens se sont suicidés. Il nous faut pour autant nuancer et évoquer l'Europe de l'Est. L'état d'esprit y est en effet totalement différent. Je ne vois que trois possibilités. Le maintien de l'actuelle bipartition européenne, l'occidentalisation de l'Est et bien sur l'estification de l'Ouest.

« L'homme secrète du désastre » Cioran

Et en raison de cette dernière citation, je crains que l'Est, progressivement, sera ouestisé sur le long terme. J'espère bien évidemment me tromper.

Voilà pourquoi je pense que c'est foutu pour le phare planétaire que nous fussions. J'avais d'ailleurs posé la question sur un forum – le forum nationaliste, émanation du Renouveau Français - : Nous battons pour gagner ? Et tous les intervenants d'affirmer que oui. Déjà à l'époque, je n'y croyais plus.

Ai-je baissé les bras depuis ? Certainement pas. L'une des preuves n'est autre que la rédaction de cette article. Le fait n'est pas nouveau. Ps un hasard non plus si je suis le webmestre depuis février 2016 du site L.V.C.I (les villes contre l'islamisation) C'est ainsi que voici une trentaine d'années, j'ai choisi de servir dans une unité à vocation sacrificielle. C'est ainsi qu'en tant que cadre, je n'ignorais pas, contrairement à mes soldats, que nous n'avions que 24 heures de survie face aux troupes de l'Union soviétique, submergés que nous aurions été par le nombre.

La guerre, intérieure ou extérieure, sera ou ne sera pas. Quoiqu'il arrive, le déclin est là et va s'accroître. Ce que nous alors faire – Nous, Les Nôtres – ce sera donc pour le drapeau. C'est l'essentiel.

« L'homme est quelque chose qui doit être surmonté » Nietzsche

« Le Moi est haïssable » Pascal

« Tout est perdu, fors l'honneur » François 1er

« Etre et Durer » Devise du 3ème Rpima

« Si c'est possible, c'est déjà fait ; si c'est impossible, ça se fera » Marcel Bigeard

Nous ferons donc alors, fidèles à l'esprit comme aux actes de nos Anciens,

ET Camérone, Et Dien Bien Phu (1) (2)

 

  1. https://www.youtube.com/watch?v=A_lSDWLSDjQ

L’armée allemande en Ukraine ?

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L’armée allemande en Ukraine ?

Jan Nolte, expert ès-questions militaires de l’AfD : « Ne pas suivre automatiquement les intérêts américains, ne tenir compte que des nôtres : voilà la recette idéale en politique étrangère ! ».

Berlin/Kiev : En envoyant récemment des « Tornados » d’observation au Proche-Orient, la gouvernement fédéral allemand s’était immiscé dans un conflit international. Par ce précédent, des soldats de la Bundeswehr pourraient désormais être engagés dans un conflit à l’étranger, comme l’évoquait Hans-peter Bartels, chargé d’affaires en matières de défense auprès du Bundestag.

Aux questions  de “RedaktionsNetzwerk Deutschland” (RND), cet affilié à la SPD socialiste déclarait : «  Dans le cas d’une mission de casques bleus dans l’Est de l’Ukraine, l’Allemagne participera activement d’une manière ou d’une autre. Cela pourra aussi concerner la Bundeswehr ».

Il se référait aux accords récemment conclus entre la CDU, la CSU et la SPD pour former une coalition gouvernementale : dans ces accords, les partis signataires admettaient qu’il fallait résoudre dans l’avenir la crise en Ukraine orientale. Outre l’élargissement de la mission déjà existante de l’OCDE, on envisage aussi un mandat des Nations Unies. Ce mandat pourrait avoir pour objectif de maintenir en vigueur les accords de Minsk, prévoyant la paix en Ukraine orientale..

Un frein existe toutefois pour le plan envisagé par Bartels : un mandat des Nations Unies devra être avalisé par le conseil de sécurité de l’ONU, où siège également la Russie, qui pourrait exercer son droit de veto et empêcher ainsi la manœuvre.

Les Verts ont déjà marqué leur accord pour y engager éventuellement la Bundeswehr, tandis, dans les rangs de l’AfD, on rejette catégoriquement le projet. Jan Nolte, qui siège pour ce nouveau parti à la commission de la défense au parlement fédéral allemand, a déclaré au journal Zuerst: “Sans l’accord de la Russie, aucune mission des Nations Unies ne peut avoir lieu. Bien que Poutine ait bel et bien signé les accords de Minsk, il est très peu probable qu’il donne son accord pour ce nouveau mandat. Malheureusement, nous constatons, en nous rappelant l’engagement en Syrie de la Bundeswehr, que le droit international n’intéresse pas une majorité des parlementaires du Bundestag, tant que la volonté politique d’agir est là. J’espère dès lors que l’Allemagne, à l’avenir, ne suivra pas la voie indiquée par les intérêts américains mais ne suivra que la sienne propre en politique étrangère ».

Dans l’Est de l’Ukraine, depuis 2014, nous assistons à des affrontements très violents entre, d’une part, les forces de sécurités des républiques populaires de Lougansk et du Donetzk, et, d’autre part, les troupes ukrainiennes. Les deux régions autonomistes et russophiles s’étaient proclamées indépendantes suite à un putsch commis à Kiev, afin de s’orienter vers la Russie, tandis que le nouveau gouvernement ukrainien cherche à s’aligner sur l’Occident et sur l’OTAN. Les deux camps s’accusent mutuellement de saboter les accords jadis conclus à Minsk.

 (article paru sur : https://www.zuerst.de )

Trois ouvrages aux éditions du Lore

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Trois ouvrages aux éditions du Lore

Pour toute commande: www.diffusiondulore.fr

Nietzsche Hyberboréen ou l'école du Surhomme, par Olivier Meyer

76 pages, 14 euros.

« Regardons-nous en face. Nous sommes des Hyperboréens. »
Ce jugement de Nietzsche tiré de L’Antéchrist répond à la question posée dans Le Gai Savoir : « Que dit ta conscience ? - Tu dois devenir celui que tu es. »
Nietzsche a montré la voie. Il a surmonté, dans un effort surhumain, son héritage familial protestant, sa culture chrétienne, son environnement social, le confort petit-bourgeois, sa carrière universitaire, pour devenir lui-même, un bon Européen, un Hyperboréen. Le surhomme est en vous. N’attendez plus, sortez du troupeau et devenez ce que vous êtes.
Nietzsche Hyperboréen ou l’école du surhomme , inspiré de sa philosophie, constitue une véritable méthode du grand devenir nietzschéen. La décision est entre vos mains.
« L’homme est quelque chose qui doit être surmonté. Qu’avez-vous fait pour le surmonter ? »

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Les idées politiques de Henry de Monfreid à travers son oeuvre littéraire, par Jean-Louis Lenclos

162 pages, 24 euros.

Cet ouvrage inédit présente le mémoire universitaire de droit soutenu par Jean-Louis Lenclos en octobre 1977, sous la direction du Professeur De Lacharrière, à l’université de Parix X- Nanterre.

Lorsqu’on consultait les proches d’Henry de Monfreid, ils répondaient invariablement : « il n’avait pas d’idées politiques, cela ne l’intéressait pas ; c’était un Aventurier ! »

Contrairement à divers fantasmes colportés, Henry de Monfreid ne fut à aucun moment cet individu louche, dénué de sens moral et de scrupules que recouvre habituellement ce terme d’aventurier.

En se penchant méticuleusement sur son œuvre littéraire prolifique, ce livre explore les idées politiques bien tranchées d’Henry de Monfreid.

Certaines de ses idées sont à rapprocher des penseurs traditionalistes tels que Louis de Bonald ou Joseph de Maistre, mais aussi Nietzsche par certains aspects.

Par ailleurs, Henry de Monfreid semble acquis à l’idée de hiérarchisation des races humaines. Plus surprenant, il vécut une extase quasi-religieuse en la présence de Mussolini…

Cette étude très bien documentée vous fera découvrir les grandes lignes politiques d’un homme qui considérait l’homme comme une créature foncièrement mauvaise et qui n’eut de cesse de s’affranchir des servitudes humaines.

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L'Europe, pas le monde - Un appel à la lucidité, par Georges Feltin-Tracol

224 pages, 25 euros.

En trois quarts de siècle, le projet européen en partie formulé par les milieux non-conformistes de l’Entre-deux-guerres est devenu un cauchemar pour les peuples du Vieux Continent. Dans le cadre d’une mondialisation désormais illimitée, les sectateurs mondialistes de l’actuelle imposture européenne ne cachent même plus leur volonté d’intégrer au plus vite cet espace dans un ensemble planétaire global.

Cette terrible désillusion favorise le souverainisme national et les
revendications régionalistes. Faut-il pour autant rejeter toute idée européenne ?

Non, affirme Georges Feltin-Tracol qui en appelle à une salutaire lucidité.
Ancien animateur de la revue L’Esprit européen et collaborateur naguère à Éléments pour la civilisation européenne, ce Français d’Europe (ou Européen de France) considère que l’Europe n’est pas ouvert aux populations du monde entier, mais l’héritage des peuples boréens. Se détournant à la fois de l’État-nation dépassé, du mondialisme mortifère et d’un altermondialisme parodique, il envisage un autre défi continental, soucieux de la personnalité historique de ses cultures et susceptible d’assumer un destin de puissance géopolitique.

Contribution révolutionnaire pro-européenne à la grande guerre des idées, ce recueil d’articles, d’entretiens, de conférences et de recensions démontre la persistance d’un authentique esprit européen, surtout si de nouvelles chevaleries militantes surgies des communautés populaires enracinées relèvent le nouvel enjeu civilisationnel du XXIe siècle : maintenir la spécificité albo-européenne. Pendant que se prolonge l’éclipse de l’Europe, c’est dans la pénombre que s’esquissent quelques jalons fondamentaux d’une nouvelle Europe polaire, fière et solsticiale.

Né en 1970, collaborateur aux revues dissidentes Réfléchir & Agir et Synthèse nationale, rédacteur en chef et co-fondateur du site identitaire de langue française Europe Maxima, présent sur des sites Internet rebelles comme EuroLibertés, Georges Feltin-Tracol est aussi conférencier, chroniqueur radio et essayiste. Auteur, seul ou en collaboration, d’une dizaine d’ouvrages, il a publié en 2016 aux Éditions du Lore Éléments pour une pensée extrême.

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samedi, 17 février 2018

Louis-Ferdinand CÉLINE et le cinéma (2018)

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Louis-Ferdinand CÉLINE et le cinéma (2018)

Émission "Libre Journal du cinéma" diffusée sur Radio Courtoisie le 15 février 2018.
Invité : Marc Laudelout pour évoquer les liens de Céline avec le cinéma.
- CELINE, LE FILM en DVD : http://amzn.to/2jilnzS
 

Ernst Jünger face aux titans et aux étoiles du Caucase

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Ernst Jünger face aux titans et aux étoiles du Caucase

par Benjamin Fayet

Ex: https://www.philitt.fr

À l’automne 1942, après deux années passées à l’état-major parisien du général Hans Speidel, Ernst Jünger part en mission dans le Caucase. L’offensive allemande contre l’URSS atteint, cette année-là, son apogée. Les divisions du Reich s’apprêtent bientôt à refluer après avoir atteint Stalingrad et les rives de la Volga. De ce voyage dans les ténèbres, l’auteur d’Orage d’acier en tirera un texte court et dense sobrement intitulé Notes du Caucase, inséré dans son Journal parisien.

EJ-Kaufz1855093.jpgPasser des écrits d’Ernst Jünger sur la Première Guerre mondiale à la lecture de son journal parisien, tenu entre 1940 et 1944, peut surprendre. Que reste-t-il alors de l’officier héroïque de 1918 ? Que reste-t-il de celui qui célébrait avec une dimension mystique sa plongée dans la fureur de la guerre des tranchées ?  Que reste-t-il encore de cette expérience combattante qui fit de lui un des officiers les plus décorés de l’armée allemande ? Au cours de ces 20 années, l’homme a incontestablement changé. De son Journal parisien, ce n’est plus l’ivresse du combat qui saisit mais, tout au contraire, l’atonie confortable de la douceur de vie parisienne. S’y exprime la sensibilité d’un homme qui ne semble avoir conservé du soldat que l’uniforme. La guerre y semble lointaine, étonnamment étrangère, alors que le monde s’embrase. L’homme enivré par le combat, le brave des troupes de choc a désormais disparu. L’écrivain semble traverser ce terrible conflit éloigné de toute ambition belliqueuse, porté par cet esprit contemplatif qu’il gardera jusqu’à la fin de sa vie. Celui du poète mais aussi de l’entomologiste, l’homme des « chasses subtiles » comme il appelle lui-même ses recherches d’insectes rares. Et c’est encore, non pas en soldat, mais en naturaliste qu’il semble percevoir, dans le ciel de la capitale occupée, les immersions subites et meurtrières de la guerre. Ainsi, quand il observe, une flûte de champagne à la main, les escadrilles de bombardiers britanniques, la description qu’il en fait prend davantage la forme de celle d’un vol de coléoptères que de l’intrusion soudaine d’engins de morts, prêts à lâcher leurs bombes sur la ville.

Ces occupations dilettantes, Jünger les complète par l’exercice fréquent de mondanités. L’officier multiplie les rencontres avec l’élite culturelle de la capitale. Aussi bien Drieu la Rochelle, Picasso, Jouhandeau, Gide que Céline deviennent les acteurs d’un théâtre parisien qu’il dépeint avec l’intérêt de l’esthète francophile. En revanche, ce que son journal n’évoque que de manière lapidaire et voilée est la place prise par la Wehrmacht en France dans le mouvement d’opposition à Hitler et à la SS. La capitale occupée devient au cours de la guerre un foyer d’opposition dans lequel de nombreux officiers sont liés au comte de Stauffenberg, futur auteur à l’été 1944 de la tentative d’assassinat contre le Führer. Opposé à toute forme d’attentat, Jünger souhaite cependant fermement le renversement du dictateur nazi. Son texte La Paix, dont la lecture marque profondément le général Rommel, devient l’écrit politique sur lequel s’appuient les conjurés. C’est donc officiellement pour un voyage d’étude militaire et, officieusement, pour sonder l’état d’esprit des officiers du front de l’Est qu’il quitte Paris en novembre 1942. Il doit rejoindre les troupes engagées sur les rives de la Volga, bientôt témoins de la destruction de la  VIe armée allemande du général Von Paulus.

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Vers les ténèbres

Après un épuisant voyage, il arrive à Kiev le 21 novembre 1942, capitale ukrainienne du départ de son expédition vers le front. Mais là encore, c’est en observateur passif qu’il aborde ce voyage au plus près pourtant de l’affrontement des deux titans totalitaires qui s’affrontent de Petrograd à la Mer Noire. Et c’est toujours avec ce regard naturaliste qu’il observe cette guerre. Contraint de traverser la rivière Pchich, il se voit confronté à une apocalypse wagnérienne, une vision effroyable  que le génie de Jünger retranscrit avec une saisissante beauté dans un panorama digne des infernales représentations du peintre Jérôme Bosch : « Comme des fourmis, des centaines et des milliers de porteurs, en longues files, charrient vers le front des madriers et des barbelés. En même temps, clamés par une voix surhumaine, des chants de Noël emplissent l’énorme cirque des montagnes : la propagande d’une compagnie de propagande allemande joue “Stille nacht, Heilige nacht”. Et parallèlement, sans arrêts, les lourds coups de mortiers que la montagne répercute. Tout ceci ressemble à un grand cirque enfermé en un cercle démoniaque, et qui n’admettrait dans son enceinte, hormis les couleurs mornes, que la couleur rouge. Ici il n’y a que violence et douleur qui, toutes deux, viennent s’y confondre. » Jünger s’enfonce encore un peu plus dans les ténèbres sur ces terres embrasées où se joue l’avenir du monde. Mais le contact avec le front et le froid de la Russie n’ôte toujours pas la dimension poétique à son regard. Il conserve sa capacité à saisir l’enchantement au-delà de la mort et des destructions. Face à la nature qui l’environne ou à la guerre qu’il subit, Jünger ne quitte jamais la position du contemplateur. Il n’est plus l’homme des coups de main militaires mais des coups d’œil poétiques ; l’esprit perméable à la beauté sous toutes ses formes. Comme l’écrit le critique littéraire Bruno de Césolle, il « fait sienne l’idée du philosophe allemand Johan Georg Hamann dit le “Mage du Nord”, à savoir que la contemplation, et non l’action, est à l’origine de toutes choses ». Une forme de résistance intérieure au monde moderne comme au nazisme et à la destruction, prémisse de ce « recours aux forêts » qu’il théorisera durant l’après-guerre dans son Traité du rebelle. Une nuit, alors que le fracas d’un duel d’artillerie se fait entendre, c’est la magnificence du ciel étoilé qui le bouleverse alors : « Que sommes-nous devant cette splendeur ? Qu’est donc notre éphémère tourment ? »

Les signes de l’apocalypse

Plus il s’enfonce à l’Est, plus sa vision idéalisée de la guerre s’effrite face à ce qu’il semblait déjà percevoir dès la Première Guerre mondiale. Plus encore qu’en 1914, la nouvelle forme de guerre industrielle aboutit à transformer le soldat en rouage d’une machine dans laquelle les anciennes vertus chevaleresques n’ont plus leur place. « Autrefois, écrit-il, alors que nous rampions dans les cratères de bombes, nous croyions encore que l’homme était plus fort que le matériel. Cela devait s’avérer une erreur. »  Dans son livre Le Travailleur, écrit en 1932, il prophétisait déjà l’emprise de la technique sur les hommes et le travail. Celle-ci s’étend maintenant à la guerre, soldats et travailleurs sont maintenant  devenus les enfants de la technique. L’étincelant des médailles, la beauté des uniformes, les couleurs des drapeaux et les rêves de gloire s’effacent brutalement dans ce conflit mécanique dans lequel s’enfonce la civilisation. Eléments contrastés que développera également son frère Frederich Georg dans son livre majeur : La perfection de la technique. Le soldat comme l’officier ne sont plus qu’un minuscule rouage de la superstructure.

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Sur le front de l’Est, plus qu’ailleurs, les soldats sont maintenant des pièces interchangeables à la conscience broyée qui renonceront à s’engager dans la conjuration. Il est ainsi confronté à un effondrement moral du soldat allemand dont les crimes de masse, commis sur ce front, sont le terrible symptôme. Lui qui saluait militairement les porteurs d’étoile jaune à Paris est confronté à de multiples témoignages qui font état d’exactions envers les Juifs et les populations occupées. « Ce sont là des rumeurs, que je note en tant que telles ; mais il est sûr que se commettent des meurtres sur une grande échelle » S’il avait encore un doute sur la destruction définitive de l’idéal chevaleresque, il est désormais levé. Le heaume a été remplacé par le casque d’acier. Avec l’âge industriel, le nihilisme l’a emporté : « L’homme a donc atteint ce stade que Dostoievski décrit à travers Raskolnikov. Il considère alors ses semblables comme de la vermine. » Son ami Carl Schmitt écrit dans Le Nomos de la terre une idée similaire alors que les villes allemandes s’embrasent une à une sous les vagues de bombardiers alliés : « Le bombardement aérien n’a pour sens et fin que l’anéantissement. » Alors que Stalingrad s’apprête à tomber et que son humeur s’assombrit face au futur cataclysme militaire qu’il pressent, il reçoit l’annonce de la mort de son père le 8 janvier 1943. Il quitte alors précipitamment la Russie et retourne chez lui à Heidelberg.

Malgré la brièveté de ce voyage de trois mois, il s’envole vers sa ville natale avec maintenant quelques certitudes : les officiers allemands sur le front de l’Est ne soutiendront pas la conjuration. Il a acquis aussi l’intime conviction que l’Allemagne se dirige vers une inexorable défaite, la marche funèbre du Crépuscule des Dieux résonnera à Berlin.  

Editorial EAS: Tienda

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Editorial EAS: Tienda

IMPERATOR ROMANORUM: Enrique I, Otto el Grande y el surgimiento del Primer Reich Alemán por Troy Southgate

12.95€

¿Qué acontecimientos ocurrieron en Europa tras la ruptura del Sacro Imperio Romano?

¿Qué nueva dinastía se presentó en el corazón de Europa?

¿Cómo surgió el Primer Reich Alemán?

¿Quienes fueron Enrique I y Otto el Grande?

Descripción

Sugerir que los cautivantes eventos de la Alemania del siglo X fueron complejos y tumultuosos sería un eufemismo. Luego de la muerte del emperador Carlomagno, en 814, el Sacro Imperio Romano se había roto y una sucesión completa de monarcas europeos —comenzando con Luis el Piadoso (778-840)— mostró una marcada incapacidad para cumplir con las rigurosas exigencias del legado imperial. En el momento oportuno, sin embargo, una nueva dinastía se presentó en el Reino Alemán de Sajonia y cambió para siempre el rostro de la política europea. Comenzó con Enrique el Pajarero (876-936), un rey que pasó gran parte de su reinado intentando sofocar las hordas eslavas y magiares que se levantaban en el Este, una tarea que más tarde fue completada por su hijo, Otto el Grande (912-973). Este último, un líder más formidable y ambicioso, se sobrepuso a una serie de rebeliones aristocráticas dentro de sus propias fronteras, antes de emprender una campaña exitosa en Italia, para finalmente convertirse en emperador. Como resultado de su enfoque inflexible hacia el Papado Católico y el empleo de algo de diplomacia bastante astuta en relación con el Imperio Bizantino, Otto pasó a convertirse en una de las figuras más importantes en la historia alemana. Bien organizado y empleando una amplia variedad de fuentes primarias y secundarias, este apasionado y vigorizante relato examina algunos de los más fascinantes e intrigantes aspectos de la Alemania Otoniana y es una adición valiosa dentro del campo de la historia europea medieval.

Troy Southgate

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Programación Mental: El arma oculta de las élites por Manuel Quesada y Ramón Irles

14.95€

“La característica de la gobernación moderna es que no se sabe quién gobierna de facto, lo mismo que de jure. Vemos al político, pero no a quien lo respalda y menos aún al que respalda al respaldador ni (lo que es más importante) al banquero del respaldador. Entronizado entre todos nosotros está el profeta oculto de las Finanzas, gobernando las vidas de los hombres y lanzando exorcismos en una lengua desconocida por todos.”

G.K. Chesterton

“La herramienta básica para la manipulación de la realidad es la manipulación de las palabras. Si puedes controlar el significado de las palabras, puedes controlar la gente que debe usar las palabras.”

Philip K. Dick

“Se puede ver sólo lo que se observa y se observa sólo lo que está en la mente”

Alphonse Bertillon

No puedo sino suscribir con la más fuerte de las convicciones lo que ha dejado escrito en el prólogo Felipe Botaya “El trabajo … es de una profundidad que rara vez se puede ver en un texto de estas características”.

El libro creará escuela y será un referente imprescindible para los políticos decentes de la nueva generación. El libro es sencillamente ¡GENIAL!

Antonio Hernández (Premio Accesit Universidad de Valladolid)

Descripción

Siempre he dicho y por ello valoro enormemente este libro, que las élites tienen unos conocimientos, a través de sabios y eruditos mercenarios y lacayos sobre la psique humana que no se enseña en las universidades. Llegan mucho más lejos y en silencio a campos mentales totalmente nuevos que aplican sobre nosotros.

Hoy la PNL o Programación Neuro-Lingüística aglutina lo que antes se hacía de forma casi casual y eran las técnicas de control mental o también el llamado proceso de educación mental de las personas. Es evidente que desde la antigüedad ha habido un interés de los gobernantes por controlar a sus gobernados, para dirigirlos a su antojo y tenerlos controlados. En el fondo y aquí radica el éxito de esta técnica actual, la principal consecuencia es el cambiar la personalidad natural de la persona y sus inclinaciones, hasta convertirle en la personalidad deseada por el gobernante.

El trabajo de Manuel Quesada y Ramón Irles es de una profundidad que rara vez se puede ver en un texto de estas características. Al mismo tiempo, su lectura es amena, comprensible y el lector irá viendo a medida que avanza, que lo que explican ambos escritores está a la orden del día.

Verá ejemplos muy claros de manipulación, como la población de las sociedades occidentales admite sin discutir y sin darse cuenta de la realidad que vive, encaminándose hacia la destrucción sin parangón en la historia.

Aquí no hablamos de guerras convencionales, con ejércitos bien definidos y geográficamente localizados, hablamos de la batalla por la mente humana y esa guerra la están ganando aquellos que quieren someternos y esclavizarnos.

Dr. Felipe Botaya

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Manifiesto de la Izquierda Nacional: La síntesis del siglo XXI por Laureano Luna

9.95€

En la era del capitalismo global la izquierda nacional es la izquierda a secas, la única izquierda posible.

Fco. José Fernández-Cruz Sequera

Descripción

Las clases trabajadoras de los países desarrollados asisten a un deterioro continuado de sus derechos laborales y de sus salarios reales desde los años ochenta. Se trata de un formidable ataque de las nuevas formas del capitalismo ‒el capitalismo global‒ contra las conquistas laborales de los trabajadores y el modelo social europeo.

La humanidad carece hoy por hoy de la posibilidad de construir una autoridad política mundial capaz de sobreponerse al poder del dinero. Solo los Estados nacionales y aquellas instituciones supranacionales que se apoyen en ellos tienen la posibilidad de someter el poder del dinero a los valores de la civilización y a los intereses de las clases trabajadoras. Por eso en la era del capitalismo global la izquierda nacional es la izquierda a secas, la única izquierda posible.

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El Hombre de la Tradición por Eduard Alcántara

12.95€

Sin duda son las actitudes propias del Hombre de la Tradición las que suponen el antídoto idóneo ante las dinámicas disolventes de los tiempos presentes.
 
Descripción

En un mundo que ha llegado a las más altas cotas de disolución imaginables se hace imprescindible que el hombre que quiera sobrevivir en medio de tantas ruinas sepa qué actitudes existenciales debería seguir por tal de intentar no sucumbir en medio del marasmo envilecedor, desarraigante y desgarrador al que la modernidad y la postmodenidad lo quieren arrastrar. Sin duda son las actitudes propias del Hombre de la Tradición las que suponen el antídoto idóneo ante las dinámicas disolventes de los tiempos presentes.

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Notas sobre peronismo por Alberto Buela

14.95€

La exposición de esta idea puede desarrollarse en tres secciones o partes:

La primera consiste en fijar el marco teórico donde se sitúa y qué significa la noción de Comunidad Organizada. La segunda estriba en ubicar esta idea en la obra de Perón. La tercera es una exposición sistemática de la misma.

Descripción

La Comunidad Organizada tiene dos lecturas posibles: Como sistema social a construir; y como sistema de poder.

Como sistema social; sostiene que el pueblo suelto, aislado, atomizado, no existe. Sólo existe el pueblo organizado y como tal se transforma en factor concurrente en los aparatos del estado que le son específicos a cada organización del pueblo.

Como sistema de poder, sostiene que el poder procede del pueblo que se expresa a través de sus instituciones intermedias. Ni el poder procede del gobierno, ni del Estado. Ni el pueblo delega su poder en las instituciones del Estado.

Estas dos lecturas constituyen el círculo hermenéutico que explica la idea de Comunidad Organizada. El pueblo como pueblo organizado crea un sistema social que genera un poder político real, (no virtual como la parodia democrática: “Un hombre igual a un voto”) que le permite la recreación permanente de un sistema social para el logro de la “buena vida”.

El presupuesto ideológico de la Comunidad Organizada es su populismo que consiste en:

1) considerar al pueblo como fuente principal de inspiración.

2) Término constante de referencia y…

3) depositario exclusivo de valores positivos.

Mientras que la crítica política que se desprende de la Comunidad Organizada es que las instituciones formales del Estado demo-liberal no alcanzan, no son suficientes para expresar las demandas auténticas de los pueblos.

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La guerra del fin del mundo por Francisco J. Fernández-Cruz Sequera

9.95€

El escrito de Fernández-Cruz explica el cambio en el mundo desde el siglo XVIII al XXI, de Kant a Putin.

Gustavo Morales

Descripción

El liberalismo económico se ha quedado con el poder ocultando su existencia y para ello necesita los medios de comunicación. Ya no es el carro de combate ni el soldado quienes expresan el orden, son los medios. “La globalización de la cultura y la información es un componente fundamental que subyace a todas las otras dimensiones institucionales de la globalización”.

La economía financiera ha sustituido a la real. La información pasa a ser un útil de trabajo y una mercancía. Los mercados financieros son la realidad económica dominante, el lugar donde se asigna el valor de compra. La globalización es, sobre todo, financiera.

El escrito de Fernández-Cruz explica ese cambio en el mundo desde el siglo XVIII al XXI, de Kant a Putin.

Gustavo Morales

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  Web: editorialeas.com

vendredi, 16 février 2018

Bulletin célinien n°404 (février 2018)

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Bulletin célinien n°404 (février 2018)

Sommaire : 

Une réédition censurée

Ce qu’en pense la traductrice israélienne de Céline

Ce qu’en pense Marc-Édouard Nabe

Polémique pour une autre fois

Rééditer les pamphlets ? C’est déjà fait !

Céline sur les planches.

Une occasion manquée

BCfev18.jpgDe l’utilité du conditionnel. Dans le Bulletin de janvier, j’aurais dû écrire : « les pamphlets pourraient être réédités par les éditions Gallimard ». Ce numéro fut envoyé aux abonnés le 10 janvier. Le lendemain même, on apprenait qu’Antoine Gallimard jetait l’éponge. C’était à prévoir: les pressions en tous genres furent trop fortes. Dans ce numéro, je rappelle la chronologie des évènements. Ce qui est navrant, c’est qu’en faisant preuve de discrétion, ce naufrage aurait sans doute pu être évité. Il est à relever que l’échéance de mai 2018 circula dans la presse comme date de sortie du volume. Sans doute parce qu’il s’agissait initialement de reprendre tel quel l’appareil critique de l’édition “canadienne” et d’y adjoindre seulement une préface de Pierre Assouline. Certes Sollers commit une indiscrétion en annonçant durant l’été cette réédition. Mais cette confidence n’eut aucun écho car diffusée sur un site internet confidentiel. Lorsque l’information fut reprise sur celui d’un mensuel, il en alla tout autrement. La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et les groupes de pression se mirent en branle avec le succès que l’on sait.

Tout se serait donc passé autrement si le projet n’avait pas été ébruité. Il aurait fallu simplement veiller à ce qu’il n’y ait aucune fuite. Un fort volume serait sorti dans les “Cahiers de la Nrf” ou dans une autre collection et les opposants eussent été mis devant le fait accompli. Au lieu de cela les groupes de pression ont largement eu le temps de s’organiser, de se concerter et finalement d’empêcher que ce projet éditorial aboutisse. Cette affaire a permis, par ailleurs, d’observer de multiples divisions. Ainsi, au sein du CRIF, plusieurs militants étaient partisans d’une réédition encadrée par un collectif d’historiens alors que le président de cette organisation, après avoir hésité, s’est finalement rallié à la position de Klarsfeld.

Les historiens eux-mêmes n’étaient pas d’accord entre eux : Taguieff fit circuler un appel favorable à une réédition contrôlée par eux (appel signé notamment par Laurent Joly, Grégoire Kaufmann, Annette Becker et Odile Roynette) alors qu’un autre collectif d’historiens (Alya Aglan, Tal Bruttman, Éric Fournier, André Loez) se déclarait, lui, partisan de l’interdiction. Du côté politique, même chose: si le Premier Ministre était pour, plusieurs députés (Alexis Corbière mais aussi plusieurs élus de la majorité) étaient hostiles. Même division dans le milieu littéraire : les uns (Moix, Sansal, Jourde, Millet  et Maulin)  estimaient cette édition utile,  alors que les autres (Modiano, Angot, Ernaux et même Vitoux)  y étaient opposés. Une fois encore, Céline a suscité post-mortem un joli barouf, ce qui est somme toute très célinien.

Un esprit libre comme Philippe Bilger a su poser le problème en termes pertinents : « Derrière ces joutes aussi bien intellectuelles que politiques, prônant l’emprise d’un passé tragique sur le présent ou un présent libre mais non oublieux, il y a toujours la même hantise, la même crainte, presque le même mépris. À quel titre prétend-on se mêler de ce qui regarde le citoyen, le lecteur, de son choix et de son intelligence ? (…) N’aurait-il pas été concevable, convenable de rééditer ces textes et de laisser tous ceux qui admirent Céline pour partie ou pour le tout, qui le détestent pour le tout ou pour partie ou qui sont tout simplement curieux de l’ensemble se forger leur opinion, élaborer leur conviction et prendre un parti ? Faut-il donc toujours les prévenir, les alerter, les dissuader, leur enjoindre, les priver AVANT au lieu de les laisser lire, vivre ? » ¹. On peut raisonnablement penser que les lecteurs du Bulletin partagent cette opinion.

  1. Philippe Bilger, « Pour Céline tout entier ! », Justice au Singulier, 4 janvier 2018 [http://www.philippebilger.com]

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Nuestra Edad Dorada de la Filosofía Española

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Carlos X. Blanco:
Nuestra Edad Dorada de la Filosofía Española

Ex: https://latribunadelpaisvasco.com

Suele repetirse de manera obstinada que "España no es un país filosófico". Yo mismo me he sorprendido soltando tal lugar común en las aulas. Ciertamente, la filosofía moderna, la que se cultiva desde el siglo XVII, es una filosofía que viene envuelta en banderas e idiomas nacionales. La propia concepción de la Modernidad incluye la existencia de "naciones". No tiene mucho sentido hablar de un pensador escolástico medieval en términos nacionales. El gran Santo Tomás era "italiano" en un sentido muy atenuado del término. En el siglo XIII, se era más católico que "italiano" en cuestión filosófica y teológica. En cambio, otro escolástico, muy nuestro, como lo fue el Padre Suárez (1548-1617), ya era, además de católico (vale decir, "universal"), español en el sentido más moderno del término. La filosofía moderna se desprenderá paulatinamente del latín –lengua universalista- e irá conformándose como una filosofía no escolástica, hecha bajo banderas nacionales, precisamente por medio del empleo de las grandes lenguas nacionales: el empirismo de los británicos (Locke, Berkeley, Hume), el racionalismo de los franceses (Descartes, Malebranche) o el idealismo de los alemanes (Leibniz, Kant, etc.).

El latín oficial de la Academia no desaparecerá hasta muy tarde, pero será simultaneado por las grandes lenguas vernáculas de Europa, lenguas cuya estructura y léxico darán forma específica al saber filosófico moderno de las distintas patrias, saber muy distinto ya del griego antiguo, pero siempre deudor de éste.


Y he aquí que por encima de la Filosofía española sigue actuando una suerte de "leyenda negra", que yo mismo me he creído en tiempos y que es preciso, cuando menos, matizar. Dicha leyenda dice, más o menos así: "España, pueblo de curas y soldados, es congénitamente incapaz para el pensamiento. En vez de Filosofía, floreció en ella la Teología, y de entre ésta, la más reaccionaria. Y el fanatismo de los frailes hispanos es hermano del de sus guerreros, que por no tomar la azada tomaban la espada, y regaban con sangre los campos que no sabían o no querían labrar". Sea caricatura extrema o no, esta es la idea que los propios profesores de filosofía modernos y de nuestra misma nacionalidad han ido introduciendo en las aulas, acomplejados ellos. De mis tiempos estudiantiles conocí, como tantos, esas labores de "agentes de importación" que muchos docentes de la filosofía han aprovechado. Igual que los bazares orientales nos introducen a precio de euro las más variadas baratijas fabricadas en ultramar, hundiendo nuestra propia industria, los filósofos "analíticos" nos importaban baratijas anglosajonas y wittgensteinianas. Desde Francia o desde la extinta URSS venían numerosas gangas marxistas. Desde el propio París, curia y sede de la gauche divine, venían las herejías neomarxistas y postmodernas, hermenéuticas o estructuralistas. Antes de todo eso, el propio Ortega, conocedor del alemán y de la filosofía centroeuropea, empezó su labor de agente de importación, impagable, con lo mejor de cuanto allí se hacía (idealismo, fenomenología, Spengler, vitalismo). No quiero decir que la labor de importador y traductor de filosofías extranjeras no sea necesaria, pero veo claro que lo que en tiempos de Ortega era una necesidad apremiante, a fines del siglo XX ya sólo era indicio de provincianismo y complejo hispánico de inferioridad.


gustavo-bueno.jpgPorque a fines del siglo XX España podía presumir de poseer su propia tradición filosófica. Y no lo queríamos ver. Desde sus aulas de Oviedo yo tuve el privilegio de aprender de don Gustavo Bueno que la lengua castellana era tan buena como la que más, buena para el cultivo de la filosofía. De mi maestro aprendí que había que rebajar ínfulas al predominio editorial y académico del inglés, del francés o del alemán.

España no tiene por qué resignarse a ser colonia de nadie, tampoco en Filosofía. Ahora bien, de una forma aún más explícita, otro antiguo profesor mío, cuya obra sigo atentamente, hablo de don Manuel Fernández Lorenzo, lleva ya unos años diciendo algo todavía más importante, algo que no quiere ser atendido en esta acomplejada "piel de toro". No sólo el país y la lengua común española tienen condiciones y posibilidades sobradas para hacer buena filosofía, como nos decía Bueno. Es que esa filosofía durante el siglo XX ya ha sido hecha, y ha sido hecha a la altura de las grandes filosofías sistemáticas nacionales de esta época. Fernández Lorenzo se remonta a Unamuno y su pensamiento vitalista, pero mucho más al raciovitalismo de Ortega y Gasset, como autores que inauguraron un nuevo estilo anti-escolástico (contrario al escolástico, estilo del que Jaime Balmes, en el s. XIX sería el último, pero ya muy "moderno" representante).

Tras la muerte de Ortega, la segunda mitad del siglo contó con buenas figuras académicas en el campo –menos original- de la traducción y adaptación de corrientes extranjeras. Pero la verdadera filosofía original y española de raíz, existió y brilló con luz propia. Son imponentes las obras de autores como Gustavo Bueno o Eugenio Trías. En el primer caso me consta, por la prensa y por testimonios personales, que hay mucho material inédito pero, con sólo la ingente cantidad de libros y textos publicados, ya se puede hablar de una monumental aportación a la filosofía sistemática. Su Teoría del cierre Categorial, su Ontología, su filosofía política y de la religión… darán materia de estudio y revisión para largas décadas. Frente al "ensayismo" de Unamuno y Ortega, en Bueno hallamos un portento de sistematismo filosófico si bien, como ocurre con las catedrales medievales, hay partes hipertróficas y otras de muy menguado desarrollo, a mi modesto parecer.


trias.jpgEn el caso de Trías, y su "filosofía del límite" también contamos con una expresión del quehacer filosófico español de gran calidad, de enorme altura, aunque muy distinta de la obra buenista en formato, lenguaje y preocupaciones si la comparamos con la obra de Bueno. Triunfa el Arte y la Metáfora como recursos y temas en el pensador barcelonés, mientras que la Lógica y la Ciencia son ineludibles en el ovetense. Pero, como no hay espacio ni ocasión para analizar a estos dos gigantes, no quiero cerrar mi reflexión, sin conducir la mirada del lector hacia el tercer sistema filosófico que ahora, muy acallado por los medios, viene lanzando a la palestra hispana el profesor Fernández Lorenzo.

Uno de los nombres que él mismo ha dado a su criatura es éste: "Pensamiento Hábil". Partiendo de una interpretación heterodoxa del materialismo filosófico de Bueno, y corrigiendo el error de considerar que éste sistema filosófico gestado en Oviedo sea (y tenga que ser) un materialismo, don Manuel pone el énfasis de su sistema en la capacidad operatoria manual del sujeto. Retomando las tradiciones espiritualistas y vitalistas que hacen del "hábito" la base desde la cual erigir un sistema filosófico, pasando por la filosofía como saber estricto (Fichte, Husserl) y positivo (Comte, Schelling, Piaget), este profesor de la Universidad de Oviedo remueve los prejuicios metafísicos que todavía lastran el sistema de Bueno (escolásticos, wolffianos, marxistas) y anuncia un nuevo sistema –la Operatiología- sobre bases que parecen muy renovadoras.

Yo coincido con él en que España, pese a su tremenda decadencia moral y educativa, está viviendo una verdadera Edad de Oro filosófica. Este tipo de contradicciones ya las hemos vivido, y de resolverlas dependerá nuestra supervivencia como nación civilizada y civilizadora.

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jeudi, 15 février 2018

Villages à vendre

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Villages à vendre

par Pierre-Emile Blairon

Le maire d’Ollolai, un petit bourg au centre de la Sardaigne, brade deux cents maisons à un euro chacune pour repeupler son village. Quantité de « ruraux », dans toute l’Europe, quittent leur village natal pour la grande ville la plus proche ou, pire, vers la mégapole de la région ou du pays.

Bien sûr, la désertification de nos campagnes ne date pas d’hier. La Révolution bourgeoise de 1789 a amorcé le déclin (les « Républicains » étaient essentiellement des citadins) puis la révolution industrielle l’a accentué et la Première guerre mondiale a achevé le travail causant la mort effective de millions de paysans européens, dans un camp comme dans l’autre (à qui profite le crime ? Aux marchands d’armes d’abord).

Le visionnaire Oswald Spengler avait décrit cette dramatique involution : « Le paysannat a enfanté un jour le marché, la ville rurale, et les a nourris du meilleur de son sang. Maintenant, la ville géante, insatiable, suce la campagne, lui réclame sans cesse de nouveaux flots d’hommes qu’elle dévore, jusqu’à mourir elle-même exsangue dans un désert inhabité. »

La mondialisation pousse sans cesse les structures économiques au gigantisme. Selon le mondialisme, qui est la traduction politique et utopique de la mondialisation, un concept auquel adhère la quasi-totalité des dirigeants de la planète, les peuples attachés à leur terre ne devraient plus exister pour laisser place à un magma uniforme et informe, malléable et corvéable à merci. Les terroirs, à les entendre, ne seront bientôt plus que des « zones » dont la vocation industrielle ou agricole sera planifiée au niveau planétaire ; les « habitants » de ces lieux rendus anonymes, sans distinction de race ou d’origine, seront invités fermement à souscrire au nouveau paradigme. Cette uniformisation à marche forcée a déjà commencé en France avec l’initiative (concertée ?) des présidents de régions qui croient de bon aloi de renommer nos régions dans ce sens : Hauts de France, Grand Est, ou même Sud, pour le dernier avatar de cette infamie.

Peu importe donc à nos gouvernants la qualité de vie de leurs populations pourvu qu’ils y trouvent leur content (ou leur « comptant », terme qui serait plus adéquat). Il apparaît pourtant de plus en plus évident que ce gigantisme planétaire n’est pas viable. Toutes les régions du monde (y compris les déserts) possèdent un sol, un sous-sol, ou des peuples qui possèdent ce que les autres n’ont pas et qui peuvent échanger dans de saines relations avec ces autres leur génie ou leur savoir-faire local sans perdre leur identité et leurs moyens de subsistance. Au contraire de cette propagande uniformisatrice qui tend à nous faire croire que le fait d’être soi-même et de le revendiquer relève d’un quelconque « repli sur soi », il semble qu’une nouvelle génération ait envie de renouer avec les traditions ancestrales et de se réenraciner, loin des pratiques artificielles et trépidantes de leurs congénères des villes. Le monde qui vient ne pourra survivre que grâce à ces pionniers de la Tradition.

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La nouvelle politique militaire des États-Unis – attention – danger !

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La nouvelle politique militaire des États-Unis – attention – danger !

mercredi, 14 février 2018

Les impostures culturelles

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Les impostures culturelles

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

Assistons-nous au remplacement de la culture française par une sous-culture universelle ?

Dans ce blog, nous avons déjà fait remarquer que la République-Système n’était pas simplement un système de gouvernement. Elle peut être considérée aussi comme une entreprise mondialiste d’ingénierie sociale (voyez ici). Or l’ingénierie sociale mondialiste suppose la substitution de nouvelles normes aux normes traditionnelles ambiantes, ce qui, pour ce faire, suppose une prise du pouvoir culturel.  

La « culture » peut être définie comme l’ensemble des traits qui caractérisent un groupe humain. C’est par elle qu’une personne est davantage qu’un animal. Transmise par l’éducation et l’apprentissage, la culture est d’abord un héritage. C’est un legs linguistique, spirituel, affectif, artistique, sociétal, symbolique, bref identitaire, laissé en dépôt par une lignée ancestrale.  C’est la culture qui fait de l’homme un être spécifique parmi les hommes. A la fois vue du monde et grille d’analyse, elle permet à l’homme de distinguer et de se distinguer. Elle humanise les hommes en les personnalisant et leur permet à la fois de s’identifier au groupe et de se faire reconnaître par lui. Une ingénierie sociale mondialiste devra donc forcément casser les cultures comme facteur d’identification et de spécification.

Mais comment faire cela ? Substituer une culture à une autre (la culture musulmane à la culture européenne par exemple) déplace le problème mais ne le résout pas. Faire s’entrechoquer les cultures est une solution tactique d’affaiblissement des cultures, mais risque aussi de les exacerber. Le problème est d’autant plus délicat qu’un être humain ne peut, au contraire d’un animal, se passer d’une vue du monde qui oriente son existence. Le mieux serait alors de substituer aux traits culturels qui structurent nos existences, des ersatz de culture, ou si l’on veut des traits culturels qui auraient toute l’apparence de faits culturels mais qui n’en seraient pas vraiment. Ces traits culturels artificiels agiraient sur la culture visée un peu comme des imposteurs endocriniens agissent sur un organisme.  Ils prendraient la place d’une « hormone culturelle » naturelle et serait acceptés en tant que tel par l’organisme culturel récepteur. Véritable corps étranger, cette hormone culturelle artificielle, sorte d’imposteur identitaire, ferait alors perdre à l’organisme culturel sa cohérence, ce qui bien sûr l’affaiblirait, voire le détruirait.

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Un imposteur identitaire (où un « imposteur culturel » si l’on préfère) se reconnaît à son caractère artificiel. Il ne se situe dans une aucune continuité, il n’émane d’aucune culture. C’est une création ex nihilo, un surgissement inattendu qui marque une rupture brutale. Ainsi par exemple du « mariage pour tous », impensable il y a seulement vingt ans et qui rompt avec la conception du mariage dans la culture autochtone. Cette conception républicaine du mariage se présente comme une évolution culturelle, ce qu’elle n’est pas : c’est une création politique. Grâce à son artificialité, l’origine de cette conception n’est pas repérable sur la palette des cultures humaines (au contraire des traits culturels authentiques, comme la polygamie par exemple). Paradoxalement, cette artificialité va rendre l’imposteur identitaire psychologiquement plus acceptable qu’un trait culturel provenant d’une autre culture.

Un imposteur culturel se reconnaît aussi par son universalité. Ne s’enracinant dans rien et étant de nulle part, il prétend être de partout. Le « mariage pour tous » a ainsi vocation à s’imposer à toutes les cultures et dans tous les pays.

Pour comprendre le caractère nécessaire, d’un point de vue républicain, de l’imposture culturelle, il faut avoir à l’esprit que le projet républicain consiste à bâtir, au nom du principe d’universalité de la République, une société fondée sur le « vivre-ensemble » de gens de toutes origines. Ce projet implique la notion de « laïcité culturelle ». Il est impératif en effet, pour que le projet aboutisse, que les valeurs culturelles spécifiques qui imprègnent l’espace social soient refoulées dans l’espace privé au même titre que les valeurs religieuses. Il faut que le domaine public soit neutre ou tout au moins régis par des valeurs acceptables par tous les hommes. En d’autres termes, il est nécessaire, dans la logique républicaine, que les imposteurs identitaires imaginés par la République, imposteurs censés ne pas spécifier mais rassembler, se substituent à la culture autochtone qui par définition particularise et distingue.

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L’offensive menée par les imposteurs identitaires contre la culture autochtone a pris de l’ampleur ces dernières années. La culture autochtone est aujourd’hui sur la défensive, son existence est compromise. Prenons quelques exemples significatifs :

 Les rôles sociaux masculins et féminins

Depuis des millénaires, notre culture autochtone est une culture patriarcale (un gros mot aujourd’hui). Cela ne signifie pas que les hommes ont un pouvoir particulier. Cela signifie, nuance fondamentale, que les pères ont un pouvoir particulier ! Pouvoir tout relatif d’ailleurs qui implique le devoir de fonder une famille et de la protéger. Dans notre culture, depuis toujours, les rôle sociaux masculins et féminins sont clairement répartis et ne peuvent se confondre. La femme doit procréer, éduquer ses enfants et entretenir son foyer et l’homme doit subvenir aux besoins de sa famille et veiller à sa sécurité. Cette répartition des rôles structure la société européenne depuis des siècles et est à la base des richesses matérielles et immatérielles que nous dilapidons aujourd’hui. Notre douceur de vivre, nos paysages, nos villes, nos libertés mêmes, doivent tout à des générations qui ont su répartir les rôles sociaux entre les hommes et les femmes. Si les femmes des générations passées n’avaient pas tenue leur place, nous ne serions probablement pas nés et la transmission de l’identité ne se serait pas faite. Si les hommes n’avaient pas tenu la leur, nous serions des esclaves.

crap5.jpgLes imposteurs culturels promus par la République attaquent directement cette clé de voûte fondamentale de la culture autochtone. Ils posent une nouvelle culture, culture artificielle et féministe valable pour tous, dans laquelle les rôles sociaux masculins et féminins sont abolis, les pères sont déclassés, les hommes sont stigmatisés, les femmes sont versées dans un monde du travail oppressif leur interdisant de faire des enfants (mieux vaut pour elles « faire une carrière »)... Conséquence logique des nouvelles normes sociales, la démographie européenne périclite, nos libertés se restreignent et l’insécurité, pas seulement culturelle, grandit.

La relation à l’Autre

Depuis Hérodote, la culture européenne définit une relation à l’altérité qui est aux antipodes de ce qu’impose la République-Sytème. La culture autochtone n’amoindrit pas l’Autre pour en faire un Même. Un musulman, par exemple, est reconnu en tant que tel. La culture autochtone le considère dans sa multidimentionnalité : en tant qu’homme bien sûr, mais aussi en tant que musulman. Elle ne cherche pas à l’amputer d’une partie de lui-même pour le ramener à soi. Elle ne cherche pas à le nier en tant que musulman. Cette reconnaissance de la multidimentionnalité des hommes lui paraît naturelle. 

Les imposteurs identitaires républicains vont chercher à contrer cette « culture raciste » pour imposer une nouvelle relation à « l’Autre » dans la culture autochtone. Désormais, selon les nouvelles normes, il ne faudra voir que l’Homme « sans distinction » qui se cache dans le musulman et ne plus tenir compte, dans sa relation avec lui, des ajouts culturels, religieux et identitaires qui fondent pourtant son humanité. Là où la culture autochtone nous apprenait à voir les hommes dans leur globalité et leur complexité, l’infléchissement culturel causé par les imposteurs identitaires nous oblige désormais à les amputer des acquis qui les spécifient. Ramener l’Autre au Même est d’une violence extraordinaire : mais c’est la condition du vivre-tous-ensemble.

La langue

La langue française est la langue du peuple souche de ce pays. A ce titre, c’est un élément essentiel de la culture autochtone puisque cette culture se pense à travers cette langue. Une modification de la langue aura donc forcément un impact sur la culture autochtone. Nul ne devrait pouvoir en décider sans le consentement de la nation autochtone.  

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Or les élites républicaines imposent, via leurs relais médiatiques et l’enseignement scolaire, une langue qui progressivement s’émancipe de la langue et de la culture autochtone. L’exemple de l’écriture inclusive est à cet égard tout à fait significatif. Cette « écriture » artificielle, sans aucun lien avec notre langue ancestrale, découle bien sûr de la remise en cause des rôles sociaux masculins et féminins. La nouvelle langue féminise ainsi les métiers et les fonctions (« une auteure », « une charpentière », « une menuisière »…), utilise la double flexion (« les candidates et les candidats à cet examen » plutôt que « les candidats à cet examen »), a recours au point milieu (« les candidat.e.s »), accorde l’adjectif avec le sujet le plus proche (« Louis et louise son belles »), etc. Cette féminisation et démasculinisation du langage est une imposture culturelle que l’on doit situer dans le cadre d’une offensive générale contre la culture autochtone. En décrivant la langue autochtone comme un « outil d’oppression conçu comme tel », c’est la culture autochtone créatrice de cette langue qui est ainsi visé.

L’art

Une culture s’exprime aussi par ses productions artistiques. L’art autochtone européen est depuis des siècles un art figuratif qui, par la représentation du réel et de l’imaginaire, permet à l’homme de connaître le monde en faisant appel à ses émotions. Les œuvres de Giotto, de Rembrandt, de David, de Renoir…  se situent dans une continuité et participent d’un continuum culturel, que même un néophyte reconnaîtrait comme européen.

L’art contemporain, porté par les élites-Systèmes et par tout ce que la République compte de ministres de la « culture », sort totalement de ce continuum. De quelle culture est issue une photo d’un crucifix baignant dans un verre de pisse, les colonnes de Buren, une boîte de « merde d’artiste » (photo) ou une toile uniformément blanche ? D’aucune en particulier. Ces « œuvres » artificielles ne représentent rien, ne transmettent rien : par leur néant elles peuvent prétendre à  « l’universel ». Cet « art », véritable imposture culturelle, est un art mondialiste qui porte atteinte aux cultures enracinées.

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Ces quelques exemples montrent qu’un mouvement de libération autochtone, doit, au risque de faire siennes les impostures culturelles destinées à l’étouffer, distinguer ce qui relève de la culture autochtone et ce qui relève de l’imposture culturelle républicaine. Mais il faut avoir conscience que les choses ne sont pas aussi évidentes qu’elles le paraissent. Les imposteurs identitaires se sont infiltrés dans tous les recoins de nos vies. Prenez la notion de « repos hebdomadaire » : il s’agit assurément d’un imposteur culturel destiné à se substituer à la notion enracinée de « repos dominical ». De la même manière, l’usage autorisé des prénoms les plus étranges est un imposteur culturel qui sert à dissocier les individus de leur appartenance lignagère et culturelle.

La « culture » républicaine met en danger la culture autochtone. Cela est contraire au droit international et notamment à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. La République, toutefois, ne reconnaît pas notre peuple. Cela devrait nous indiquer le sens du combat à venir. Faire reconnaître notre droit à l’existence nationale nous donnerait mécaniquement le droit de revenir globalement sur les impostures culturelles illégales du Système. Cependant, les atteintes à la culture autochtone sont profondes. Le chantier est immense et la guérison sera longue...

Antonin Campana

Padmaavat

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Padmaavat

 [1]Bollywood’s latest blockbuster release, Padmaavat, is based on the epic poem Padmavat, a fictionalized account of Alauddin Khalji’s conquest of Chittorgarh in 1303 written by a Sufi poet in the sixteenth century.

According to legend, Alauddin, ruler of the Delhi Sultanate, set out to conquer Chittorgarh upon hearing of the extraordinary beauty of Rani Padmini, or Padmavati, a queen married to Ratan Singh, the Rajput ruler of Mewar. When Chittorgarh fell after a prolonged siege, Padmavati and the other Rajput women committed jauhar (mass self-immolation), choosing death over dishonor.

The Rajputs (from the Sanskrit for “son of a king”) are a subset of the kshatriya caste generally concentrated in northern, western, and central India. Historically they were renowned for their martial prowess; the Rajputs were among the peoples that the British designated as “martial races.” To this day, many Rajputs take great pride in their warrior heritage.

The practice of jauhar originated among the Rajput kingdoms of northwest India and is somewhat analogous to the Japanese custom of seppuku. In the face of certain military defeat, Rajput women would immolate themselves en masse along with their valuables and finery in order to preserve their honor and evade being captured and raped by Muslim invaders. Dying a painful death by fire signaled that they killed themselves not out of fear but as an act of defiance.

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The film met with violent opposition leading up to its release. Incensed by rumors that the film would feature relations between Padmavati and Alauddin, Hindu nationalist groups such as the Karni Sena staged violent protests throughout the country attempting to halt the production of the film, assaulted the director (Sanjay Leela Bhansali), vandalized film sets, and threatened to behead the lead actress.

It now appears that a faction of the Karmi Sena recently withdrew its opposition to the film and is now promoting it, according to the Times of India.[1] [2] Indeed, there are no scenes featuring Padmavati and Alauddin together beyond a brief scene in which he catches a glimpse of her face obscured behind a cloud of smoke, and the film extols the aristocratic warrior virtues of the Rajputs. Ratan Singh is portrayed as a stoic warrior and a wise ruler and Padmavati as a paragon of loyalty and courage. A Rajput is said to be one who “braves any situation,” “dares to walk on burning embers,” and “fights the enemy till the last breath.” Padmavati exhorts her people to “defend the pride of the motherland” and fearlessly leads the women of Chittorgarh to their deaths at the film’s dramatic climax. By contrast Alauddin (a hypnotic performance by Raveer Singh) is depraved, deceitful, and bloodthirsty almost to the point of caricature.

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Another testament to Rajput valor occurs after Alauddin kidnaps Ratan (inviting him to his camp under the pretence of offering hospitality) and demands Padmavati in exchange for the king’s freedom. Padmavati agrees to the deal under the condition that her entourage of female servants would accompany her in 800 palanquins. As Padmavati escapes with Ratan through a secret tunnel, Rajput warriors led by Ratan’s brother Gora suddenly burst out from the palanquins and attack Alauddin’s men. They fight to the last man and Gora and his nephew Badan both die in battle.

Like Bhansali’s other films (Devdas [see Trevor Lynch’s review here [3]], Bajirao Mastani), Padmaavat is visually stunning and the cinematography is breathtaking. The film ranks as the most expensive Bollywood film ever produced, and the sets are opulent and grand, ranging from palatial interiors to vast battlefields. In the battle scenes the camera often alternates between being close to the ground, heightening the intensity of the action, and high above, panning across sweeping landscapes. The costumes are also highly ornate.

The visuals (enhanced by a 3D viewing) more than compensate for the characters’ relative one-sidedness and the occasionally lagging plot. (Oscar Wilde: “It is only shallow people who do not judge by appearances.”) The film is really a pageant. There are a handful of musical numbers throughout the film, two of them featuring large-scale dances (Alauddin’s “Khalibali” and “Ghoomar,” a Rajasthani folk dance). The soundtrack overall is very effective and draws heavily from traditional Indian music.

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The pageantry of the film is on full display in the scenes featuring court rituals and religious festivals such as Diwali and Holi. There are references to Hindu mythology throughout. Padmaavat is completely devoid of the irony, insincerity, and superciliousness that pervades Hollywood films, and Hindu traditions are portrayed with reverence and dignity.

Another stark contrast between Padmaavat and the average Hollywood film lies in its portrayal of sex/romance and male-female relations. The film is suffused with eroticism, but there are no overtly pornographic scenes. In place of ham-fisted lewdness, there are merely subtle gestures, such as Padmavati smearing Ratan’s face with saffron, a dimly lit shot of figures behind a curtain, etc. The film also honors traditional sex roles and it is taken for granted that men and women should inhabit separate realms in society. Padmavati is intelligent and strong-willed but does not demand “equality” or infringe upon her husband’s role as ruler of the kingdom.

Much of the controversy over this film surrounds the final scene, in which Padmavati and the other Rajput women commit jauhar. The film glorifies jauhar and extols Padmavati’s decision as an act of heroism. It is telling that feminists are offended by this: prizing self-preservation and bourgeois individualism above all else, most feminists would ultimately opt for a life of subjugation and sexual slavery over dying for higher principles if faced with the choice (one young modern Rajput woman states in the Huffington Post that in Padmavati’s position she would have “compromised and stayed with Khilji” to save her own skin).[2] [4]

Bollywood films are quite different from what most Westerners are accustomed to. Yet for all its exotic trappings, Padmaavat and the Aryan martial virtues it promotes are less alien to whites than the cultural rot pushed by the alien elite at the helm of Hollywood. It is also worth noting that the lead actors are relatively light-skinned and have European-looking facial features. Overall Padmaavat is a breath of fresh air and makes for an incredible viewing experience.

Notes

[1] [5] https://timesofindia.indiatimes.com/entertainment/hindi/b... [6]

[2] [7] http://www.huffingtonpost.in/2018/01/24/for-these-rajput-... [8]

 

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[2] [1]: #_ftn1

[3] here: https://www.counter-currents.com/2010/07/hooray-for-bollywood/

[4] [2]: #_ftn2

[5] [1]: #_ftnref1

[6] https://timesofindia.indiatimes.com/entertainment/hindi/bollywood/news/karni-sena-faction-now-okay-with-padmaavat-release-in-rajasthan/articleshow/62764193.cms: https://timesofindia.indiatimes.com/entertainment/hindi/bollywood/news/karni-sena-faction-now-okay-with-padmaavat-release-in-rajasthan/articleshow/62764193.cms

[7] [2]: #_ftnref2

[8] http://www.huffingtonpost.in/2018/01/24/for-these-rajput-women-padmavati-is-now-a-curse_a_23342945/: http://www.huffingtonpost.in/2018/01/24/for-these-rajput-women-padmavati-is-now-a-curse_a_23342945/

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Perspectives pour une Corée réunifiée

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Perspectives pour une Corée réunifiée

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Beaucoup d'attention a été non sans raison apportée aux contacts lors des Jeux olympiques de PyeongChang entre les deux présidents, Moon de la Corée du Sud et Kim Jung-un de la Corée du Nord. Il apparaît que Moon a été invité à  Pyongyang,  capitale de Corée du Nord, par son homologue. Il aurait accepté de s'y rendre.

CR-1.pngCeci bien évidemment s'est fait sans demander l'accord des Etats-Unis qui expriment actuellement leur fort mécontentement. Nul ne sait si les deux pays réussiront à s'entendre, ni sur quelles bases ceci se ferait. Mais beaucoup d'hypothèses très positives circulent en ce moment.

L'histoire et la logique font qu'une réunification des deux Corées, même si c'est sous la formule d'un Etat fédéral, se produira inévitablement dans les prochaines années. Manifestement la Chine et la Russie, très influentes de part et d'autre, y poussent. Mais sur quelles bases celle-ci pourrait-elle se faire?

Excluons dans cette question l'examen du fait que les Etats-Unis ont transformé la Corée du Sud en plateforme avancée des forces militaires considérables qu'ils déploient en mer du Japon et dans le Pacifique sud. Si en effet Séoul ne voulait plus de leur présence, ils seraient bien obligés d'en tenir compte, sauf à agiter des menaces militaires contre le pays ainsi colonisé qui voudrait s'en libérer.

Ceci étant, en dehors des différences démographiques, les deux pays ont un profil très différent. La Corée du Sud est connue dans le monde entier par la compétitivité des entreprises qu'elle y héberge, notamment dans le secteur des technologies numériques. Elle a lié tant aux Etats-Unis qu'en Europe des relations avec les entreprises correspondantes de ces pays qui la rendent en pratique inséparable sur de nombreux plans des économies américaines et européennes. Ces relations ne devraient pas être remises en cause pour des motifs purement politiques.

La Corée du Nord, comme nul n'en ignore aujourd'hui, a réussi à se donner des compétences de premier rang dans le domaine des missiles et de l'arme nucléaire qui la mettront vite au niveau d'autres pays du club des grandes puissances militaires. La Corée du Sud, privée pratiquement de tout moyen de défense en propre du fait des Etats-Unis, devrait être heureuse de partager les ressources militaires du Nord.

Au plan politique, la Corée du Sud peut prétendre être une démocratie. Elle a de bonnes relations avec tous les pays de ce type, notamment en Europe. La Corée du Nord, sans être à proprement parler une dictature, est incontestablement un régime autoritaire. A cet égard elle est proche de la Russie et de la Chine. Mais il y a tout lieu de penser que la pratique démocratique du Sud contaminerait rapidement le Nord. Ceci d'autant plus que si les deux Corées décidaient de s'unir afin de reformer une Corée unique, les populations, d'abord très hésitantes, particulièrement au sud, verraient ceci d'un bon oeil car le sentiment national « coréen » paraît encore vif, ou tout prêt à renaitre.

CR-2.pngComplémentarité

Dans ce cas, la complémentarité des deux économies et de leurs investissement respectifs s'adapterait à merveille. La nouvelle Corée deviendrait une véritable grande puissance mondiale, dans tous les domaines.

Si cette nouvelle Corée entretenait de bonnes relations avec la Chine et la Russie, elle pourrait y conquérir de nouveaux marchés, notamment au plan économique. D'ores et déjà la Chine a proposé d'étendre aux deux Corées une branche de l'OBOR ou Nouvelle Route de la Soie qui les mettrait en relation plus facilement que par la mer avec les pays traversés par cette nouvelle voie, comme avec l'Europe. Le coût pourrait en être partagé.

Le rôle nécessairement très important que jouera l'actuelle Corée du Sud dans la future Corée unifiée devrait rassurer tous les pays asiatiques, notamment ceux de l'Organisation de Coopération de Shanghai. Il n'est pas exclu que le Japon, actuellement très hostile, notamment sous l'influence de son allié américain, se rapproche pragmatiquement de ce nouvel ensemble.

Ce sont ces perspectives, que nous ne développerons pas davantage ici, qui déplaisent fortement à Donald Trump, lequel avait promis plusieurs fois de réduire Pyongyang en cendres, sort auquel d'ailleurs ne pourrait pas échapper Séoul, du fait de sa proximité. Ce sont les mêmes raisons qui ont justifié le visage furieux du vice président américain Mike Pence lors de la séance inaugurale des Jeux puis son départ précipité. Personne apparemment parmi les organisateurs sud-coréens n'a cherché à le retenir. Chacun sait désormais que du fait de sa perte d'influence en Asie, l'Amérique n'aura aucun moyen d'empêcher une future réunification.

Le signe secret entre Carl Schmitt et Jacob Taubes

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Le signe secret entre Carl Schmitt et Jacob Taubes

par Juan Asensio

Ex: http://www.juanasensio.com

«En effet, même si elle n’est ni nécessité, ni caprice, l’histoire, pour le réactionnaire, n’est pourtant pas une dialectique de la volonté immanente, mais une aventure temporelle entre l’homme et ce qui le transcende. Ses œuvres sont des vestiges, sur le sable labouré par la lutte, du corps de l’homme et du corps de l’ange. L’histoire selon le réactionnaire est un haillon, déchiré par la liberté de l’homme, et qui flotte au vent du destin.»

Nicolás Gómez Dávila, Le Réactionnaire authentique.


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Noté cette idée, lue dans une lettre adressée à Armin Mohler (le 14 février 1952) par le génial et déroutant Jacob Taubes : «Qu’est-ce qui aujourd’hui n’est pas théologie (en dehors du bavardage théologique) ? Ernst Jünger, est-ce moins de la «théologie» que Bultmann ou Brunner ? Kafka, en est-ce moins que Karl Barth ?» (1). J’y retrouve ainsi la notion, chère à Gershom Scholem, selon laquelle le sacré souffle où il veut et, particulièrement, sur les grandes œuvres de la littérature qui, quoi que prétendent les imbéciles de stricte obédience laïcarde, ne peuvent (et ne semblent vouloir) se passer de Dieu.

C’est d’ailleurs à propos de Carl Schmitt que Jacob Taubes, philosophe qui a «entièrement consacré la force de sa pensée à la parole vivante» selon Elettra Stimilli (p. 9) et n'a donc publié qu'un seul livre (sa thèse, soutenue à l'âge de vingt-trois ans, intitulée Eschatologie occidentale éditée en 2009 par Michel Valensi pour les Éditions de l’Éclat), qui fut l’un des plus exigeants lecteurs du juriste qui jamais n'hésita, tel un Grand Inquisiteur, à pourfendre ceux qu'il considérait comme des hérétiques (cf. p. 36), Jacob Taubes donc, tentant même de comprendre les errements du grand penseur catholique sans jamais le condamner (2), a écrit : «Carl Schmitt était juriste, et non théologien, mais un juriste qui foula le sol brûlant dont s’étaient retirés les théologiens» (p. 25).

Jacob Taubes, qui a pris le soin de lire le texte douloureux de Schmitt s'intitulant Ex captivitate salus, sans doute celui où le grand juriste a été le plus sincère et a tenté de justifier ses prises de position, poursuit, cette fois en rappelant Walter Benjamin et sa notion de théologie souterraine, voilée, grimée, de contrebande pourrais-je dire : «Si je comprends un tant soit peu ce que Walter Benjamin construit là comme vision mystique de l’histoire en regardant les thèses de Carl Schmitt, tout cela veut dire : ce qui s’accomplit extérieurement comme un processus de sécularisation, de désacralisation et de dédivinisation de la vie publique, et ce qui se comprend comme un processus de neutralisation allant par étape jusqu’à la «neutralité axiologique» de la science, index de la forme de vie technico-industrielle – comporte également un virage intérieur qui témoigne de la liberté des enfants de Dieu au sens paulinien, et donc exprime un parachèvement de la Réforme» (pp. 53-4).

CSJT-schh.jpgÉvidemment, tout, absolument tout étant lié, surtout lorsqu'il s'agit des affinités électives existant entre les grands esprits qui appréhendent le monde en établissant des arches, parfois fragiles mais stupéfiantes de hardiesse, entre des réalités qu'en apparence rien ne relie (cf. p. 38), je ne pouvais, poursuivant la lecture de cet excellent petit livre qui m'a fait découvrir le fulgurant (et, apparemment, horripilant) Jacob Taubes, que finalement tomber sur le nom qui, selon ce dernier, reliait Maritain à Schmitt, qualifié de «profond penseur catholique» : Léon Bloy, autrement dit le porteur, le garnt ou, pourquoi pas, le «signe secret» (p. 96) lui-même. Après Kafka saluant le génie de l'imprécation bloyenne, c'est au tour du surprenant Taubes, au détour de quelques mots laissés sans la moindre explication, comme l'une de ces saillies propres aux interventions orales, qui stupéfièrent ou scandalisèrent et pourquoi pas stupéfièrent et scandalisèrent) celles et ceux qui, dans le public, écoutèrent ces maîtres de la parole que furent Taubes et Kojève (cf. p. 47). Il n'aura évidemment échappé à personne que l'un et l'autre, Kafka et le grand commentateur de la Lettre aux Romains de l'apôtre Paul, sont juifs, Jacob Taubes se déclarant même «Erzjude» «archijuif», traduction préférable à celle de «juif au plus profond» (p. 67) que donne notre petit livre : «l'ombre de l'antisémitisme actif se profilait sur notre relation, fragile comme toujours» (p. 47), écrit ainsi l'auteur en évoquant la figure de Carl Schmitt qui, comme Martin Heidegger mais aussi Adolf Hitler, est un «catholique éventé» dont le «génie du ressentiment» lui a permis de lire «les sources à neuf» (p. 112).

La boucle est bouclée, mais avouons que son nœud gordien était bel et bien visible dans ce passage : «Il ne fait pas question pour moi que le peuple juif a poursuivi Carl Schmitt toute son existence, que 1936 ne fut pour lui que l'occasion d'une prise de parti «conforme au temps" face à un problème comportant pour lui de tout autres profondeurs. Il était chrétien issu de ces peuples qui regardaient avec haine et jalousie «ceux qui sont d'Israël, auquel appartiennent l'adoption et la gloire et l'alliance et la loi et le culte et les promesses; auquel sont également les pères et duquel provient le Christ selon la chair» (Paul, Épitre aux Romains, chapitre IX dans la traduction de Luther)» (p. 49).

Il n'y a pas là qu'une simple métaphore, car la théologie politique est le nœud, coulant plutôt que gordien, qui serre le cou de notre époque, et ce n'est sans doute pas un hasard si l'étrange dialogue qui s'est noué, c'est le cas de le dire, entre Taubes et Schmitt, soit entre deux apocalyptiques, «bien que l'un appartienne à la révolution et l'autre à la contre-révolution» (p. 10) (3), nous rappelle celui qui a tant fait couler d'encre, parfois fort pâle, entre Heidegger et Celan.

JTCS-abesch.jpgC'est l'importance, capitale, de cette thématique que Jacob Taubes évoque lorsqu'il affirme que les écailles lui sont tombées des yeux quand il a lu «la courbe tracée par Löwith de Hegel à Nietzsche en passant par Marx et Kierkegaard» (p. 27), auteurs (Hegel, Marx et Kierkegaard) qu'il ne manquera pas d'évoquer dans son Eschatologie occidentale (Nietzsche l'étant dans sa Théologie politique de Paul) en expliquant leur philosophie par l'apocalyptique souterraine qui n'a à vrai dire jamais cessé d'irriguer le monde (4) dans ses multiples transformations, et paraît même s'être orientée, avec le régime nazi, vers une furie de destruction du peuple juif, soit ce peuple élu jalousé par le catholiques (et même les chrétiens) conséquents. Lisons l'explication de Taubes, qui pourra paraître une réduction aux yeux de ses adversaires ou une fulgurance dans l'esprit de ses admirateurs : «Carl Schmitt était membre du Reich allemand avec ses prétentions au Salut», tandis que lui, Taubes, était «fils du peuple véritablement élu par Dieu, suscitant donc l'envie des nations apocalyptiques, une envie qui donne naissance à des fantasmagories et conteste le droit de vivre au peuple réellement élu» (pp. 48-9, le passage plus haut cité suit immédiatement ces lignes).

Nous pourrions ici, peut-être, retrouver la trace du Léon Bloy du Salut par les Juifs, ce livre si difficile, extraordinairement polémique, ordurier et, tout à la fois, prophétique, éblouissant et mystique, mais je ne sais si Taubes, qui a mentionné nous l'avons vu Léon Bloy, a lu ce texte, et je ne puis m'aventurer à établir de fallacieux rapprochements entre les visions de l'écrivain et certaines des concaténations, quasi-juridiques dans leur formalisme, des propositions schmittiennes.

Je ne sais pas plus si Léon Bloy aurait fait sienne la thèse de Jacob Taubes sur le katechon de Carl Schmitt censé retenir le déclenchement de l'apocalypse : il s'agirait en fait, par l'instauration d'un régime totalitaire que le juriste a appelé de ses vœux et légitimé intellectuellement, c'est-à-dire juridiquement, de conserver ce qui peut être menacé voire soumis à une destruction certaine, le juriste selon Jacob Taubes investissant dans, pariant alors, quitte à frayer avec le diable, sur ce monde et voyant, dans l'apocalypse, «sous quelque forme que ce soit, le principe adverse», cette évidence l'ayant conduit à faire «tout [son] possible pour le subjuguer et le réprimer, parce que venant de là peuvent se déchaîner des forces que nous ne sommes pas en situation de surmonter» (p. 111). Jacob Taubes n'hésite même pas à affirmer que, s'il avait «eu à choisir entre la démocratie et le gouvernement avec le paragraphe 48 pour faire obstacle aux nazis», il n'aurait pas hésité (p. 110).

Une telle idée, pariant sur l'existence d'une espèce secrète de force d'opposition, de retenue eschatologique, est bien évidemment le contraire même des appels innombrables qu'émit le Mendiant ingrat, désireux, surtout durant ses dernières années de vie, de voir advenir le plus rapidement et violemment possible le déchaînement de la brisure des sceaux.

Le style d'écriture de Jacob Taubes est difficile, heurté, il mime l'oralité, la parole vivante dont il fut un maître (cf. p. 9) par ses nombreuses ellipses, mais il est vrai que les textes recueillis dans ce petit volume passionnant trahissent, en effet, un auteur complexe, ambigu, qui ne semble pas avoir été, c'est le moins qu'on puisse dire, un de ces professeurs à petites lunettes rondes estimant sa réussite universitaire au seul nombre de ses textes publiés. Mais qu'attendre d'autre, après tout, d'un auteur qui se prétend révolutionnaire (et non, comme Schmitt, contre-révolutionnaire) et apocalyptique ?

JT-apo.jpgCette complexité se retrouve dans le jugement de Jacob Taubes sur Carl Schmitt qui, ce point au moins est évident, avait une réelle importance intellectuelle à ses yeux, était peut-être même l'un des seuls contemporains pour lequel il témoigna de l'estime, au-delà même du fossé qui les séparait : «On vous fait réciter un alphabet démocratique, et tout privat-docent en politologie est évidemment obligé, dans sa leçon inaugurale, de flanquer un coup de pied au cul à Carl Schmitt en disant que la catégorie ami / ennemi n'est pas la bonne. Toute une science s'est édifiée là pour étouffer le problème» (p. 115), problème qui seul compte, et qui, toujours selon Jacob Taubes, a été correctement posé par le seul Carl Schmitt, problème qui n'est autre que l'existence d'une «guerre civile en cours à l'échelle mondiale» (p. 109). Dans sa belle préface, Elettra Stimilli a du reste parfaitement raison de rapprocher, de façon intime, les pensées de Schmitt et de Taubes, écrivant : «Révolution et contre-révolution ont toujours évolué sur le plan linéaire du temps, l'une du point de vue du progrès, l'autre de celui de la tradition. Toutes deux sont liées par l'idée d'un commencement qui, depuis l'époque romaine, est essentiellement une «fondation». Si du côté de la tradition cela ne peut qu'être évident, étant donné que déjà le noyau central de la politique romaine est la foi dans la sacralité de la fondation, entendue comme ce qui maintient un lien entre toutes les générations futures et doit pour cette raison être transmise, par ailleurs, nous ne parviendrons pas à comprendre les révolutions de l'Occident moderne dans leur grandeur et leur tragédie si, comme le dit Hannah Arendt, nous ne le concevons pas comme «autant d'efforts titanesques accomplis pour reconstruire les bases, renouer le fil interrompu de la tradition et restaurer, avec la fondation de nouveaux systèmes politiques, ce qui pendant tant de siècles a conféré dignité et grandeur aux affaires humaines» (pp. 15-6).

De fait, l'explication selon laquelle des penseurs de la trempe intellectuelle de Heidegger ou de Schmitt auraient cédé aux sirènes du nazisme pour la simple raison que c'étaient, en tout premier (mais aussi en dernier) lieu, des salauds est évidemment simpliste : ainsi, dire que l'histoire allemande, «que ce soit à partir de Luther, de Bismarck, ou de Charlemagne, ou encore de Schmitt [aboutirait] à Hitler» cela écrit-il, il n'y croit pas, car ces «généalogies sont faciles et ne coûtent rien, on peut les échafauder sans mal. Si l'affaire s'était passée en France, j'aurais pu vous la présenter avec Maurras en remontant jusqu'à Gobineau» (p. 109). On n'ose penser ce que Jacob Taubes eût pu écrire de terrible et définitif sur les travaux d'un historien tel que Zeev Sternhell, habitué, lui, à ce genre de raccourci aussi séduisant que contestable, mais nous savons que, dans le jugement de Taubes sur Schmitt, c'est la prise en compte de l'homme qui a prévalu, non celle de ses idées ou de ses livres, non celle de la pure théorie du droit, cette chimère contre laquelle le juriste s'est battu toute sa vie. En fait, ce qui, in fine, intéresse Jacob Taubes, c'est le fait que Carl Schmitt a dominé, par la pensée, son époque, tout en ne refusant pas de se confronter à la réalité, c'est-à-dire, et cela signe la nature véritable d'un penseur qui est, avant tout, un homme, devoir décider (5), quoi qu'il lui en coûte, s'engager, au-delà même de la loi, par le biais de la miséricorde, de l'amour ou du pardon, trois situations exceptionnelles, absolument personnelles, convoquant plus que toute autre la force de l'individu kierkegaardien, auxquelles Jacob Taubes, dans sa «misérable vie» nous dit-il, n'aura jamais pu renoncer (cf. p. 63).

Notes

(1) En divergent accord. À propos de Carl Schmitt (traduit de l'allemand par Philippe Ivernel, Préface d'Elettra Stimilli, Rivages Poche, coll. Petite bibliothèque, 2003), pp. 61-2. Les chiffres entre parenthèses renvoient à notre édition.

(2) Sur ce refus de condamner Schmitt, à l'inverse de ce que font beaucoup de nos midinettes intellectuelles, Jacob Taubes a des mots remarquables : «Nous [les Juifs] avons bénéficié d’une grâce, en ce sens que nous ne pouvons être de la partie. Non parce que nous ne voulions pas, mais parce qu’on ne nous laissait pas en être. Vous, vous pouvez juger, parce que vous connaissez la résistance, moi je ne peux être sûr de moi-même, je ne peux être sûr de moi-même ni de quiconque, je ne peux être sûr que personne ne soit à l’abri d’une contamination par cette infection du «soulèvement national» et ne joue un jeu fou pendant une ou deux années, sans scrupule, comme le fut Schmitt» (pp. 107-8).

(3) J'ai déjà cité le propos d'Elettra Stimilli. Plus loin, Jacob Taubes écrit : «Car Schmitt pense en terme d'apocalypse, mais d'en haut, à partir des puissances; moi, je pense au contraire d'en bas. Cela étant, nous est commune à tous deux cette expérience du temps et de l'histoire comme délai, comme dernier délai» (p. 45) ou comme «délai limité» (p. 96). Il poursuivra le parallèle entre Schmitt et Benjamin en écrivant : «tous deux ont en propre une conception mystique de l'histoire, dont la pièce essentielle concerne le rapport de l'ordre du sacré à l'ordre du profane» (p. 53).

(4) Je renvoie le lecteur curieux de ces questions éminemment complexes à la préface fouillée que Raphaël Lellouche a donnée à la traduction française, déjà mentionnée, d'Eschatologie occidentale, sous le titre La guérilla herméneutique de Jacob Taubes.

(5) «Schmitt lit la montée de la pensée contre-révolutionnaire, à partir de de Maistre jusqu'à Donoso Cortès, c'est-à-dire jusqu'à la décision absolue, comme une réaction à l'encontre de la passivité traditionaliste et légitimiste», préface de Raphaël Lellouche, op. cit., p. 20. Souvenons-nous également que Schmitt a fait dans sa Théologie politique une lecture de Kierkegaard au travers du concept de la décision.

mardi, 13 février 2018

Coronel Pedro Baños: La principal preocupación de EEUU es evitar la unión de Rusia con la UE

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Nuño Rodríguez: Entrevista al coronel Pedro Baños

Coronel Pedro Baños: La principal preocupación de EEUU es evitar la unión de Rusia con la UE

Ex: http://latribunadecartagena.com

El pueblo español sabrá salir adelante. No con nuestros dirigentes, digo con el pueblo español. Cuando hemos tenido que salir fuera hemos salido, y hemos hecho dinero pero sin hacer enemigos. Somos diferentes, yo he dado muchas vueltas por el mundo, la capacidad creativa, de iniciativa de imaginación que tiene el pueblo español lo tienen muy pocos pueblos en el mundo

Pedro Baños Bajo, coronel del Ejército de Tierra y Diplomado de Estado Mayor, es uno de los mayores especialistas en Geopolítica, Estrategia, Defensa, Seguridad, Terrorismo, Inteligencia y Relaciones Internacionales a nivel mundial; su situación militar de reserva es uno de esos lujos que España no debería permitirse. Ha sido jefe de Contrainteligencia y Seguridad del Cuerpo de Ejército Europeo, en Estrasburgo y profesor de Estrategia y Relaciones Internacionales en la Escuela Superior de las Fuerzas Armadas, perteneciente al Centro Superior de Estudios de la Defensa Nacional, en Madrid. Durante la presidencia española de la Unión Europea fue miembro del equipo de la Dirección General de Política de Defensa, del Ministerio de Defensa. Estuvo al frente de la División de Asuntos Estratégicos y Seguridad, de la Secretaría General de Política de Defensa, como Jefe del Área de Análisis Geopolítico. Fue asesor militar en el Parlamento Europeo. Ha cursado estudios en España, Alemania, Francia, Estados Unidos, Bélgica, Turquía, Reino Unido, Israel y China y, en la actualidad colabora con medios de comunicación e imparte conferencias en universidades y fundaciones -tanto en España como en el extranjero- sobre Estrategia, Geopolítica, Inteligencia, Terrorismo, Relaciones Internacionales, Defensa y Seguridad.

Recientemente ha publicado “Así se domina el mundo. Desvelando las claves del poder mundial”, ¡que ya se encuentra en su quinta edición!

 domina-el-mundo_pedro-banos-bajo_201708031558.jpgNo resulta sencillo entrevistar al coronel Pedro Baños. Su nivel de conocimiento requiere -en justa reciprocidad- un entrevistador a su altura. Por ello hemos enviado a Nuño Rodríguez, politólogo y colaborador habitual de La Tribuna de Cartagena.

Muchísimas gracias por atender a La Tribuna de Cartagena, coronel.

Ha escrito usted un libro interesantísimo; analiza usted desde los estados y las organizaciones supranacionales hasta la mente del individuo. Es un mundo complejo ¿Qué actores son los más importantes dentro de esta complejidad?

Yo sigo pensando que los estados. Por encima de todo, los estados. Se habla de los agentes no estatales, el terrorismo no estatal… pero los principales agentes son los estados. Estamos hablando que hay estados poderosísimos que, sin lugar a dudas,  tienen una capacidad para ejercer su influencia de modo omnímodo, no sólo porque el estado detente el monopolio de la violencia, sino porque estos estados tienen una fuerza gigantesca.

Comenta en el libro que el estado es un ser vivo. Por lo menos algunos de ellos… ¿Qué variables podemos tener para medir la vida real de un estado?

Hay una serie de parámetros que miden, por ejemplo, el desarrollo social y el desarrollo industrial de un país. Como por ejemplo el consumo de ciertas materias primas, de ciertas sustancias, minerales... Por supuesto hay otros parámetros para medir el desarrollo social, que puede ser hasta cuantos teléfonos móviles tiene un país. Hay muchos parámetros que lo pueden medir. Y es verdad que son estados vivos porque necesitan básicamente dos cosas; alimentarse y crecer. Que es, por un lado, mantener a la población, proveer todos los recursos para la supervivencia humana, y por otro lado, seguir manteniendo su desarrollo industrial, por lo tanto necesita consumir permanentemente, necesita alimentar su sangre, su industria, su sabia.

Y eso lo tienen que hacer todos los estados.

La armada de EE.UU. es más poderosa que todo el resto de las armadas del mundo juntas

España, se puede entrever dentro de su libro, que es un estado mariachi….

Sí, hay que pensar que aquí hay los típicos matoncillos de patio del colegio. Pero los líderes del patio del colegio son muy pocos, todos los demás hacemos la ola. Somos los seguidores, los adláteres de estos poderosos. Cada uno se ha alineado o se ha afiliado con un poderoso del patio y a nosotros nos ha tocado el bando de EE.UU. Pero también hay algunos países -como pasa con los niños del patio del colegio- que no quieren pertenecer a ningún grupo. Pero es muy peligroso, porque al final suelen ser los perjudicados.

Ciertamente, coronel; estamos hablando que hay estados independientes, pero son muy pocos y siempre están presionados para juntarse con uno u otro bando.

Así es.

¿Si España es un estado mariachi, un estado que va en coalición con su banda de malos, al tener la soberanía enajenada en muchos aspectos, ¿podríamos hablar de estados zombis?

Principalmente son estados que no pueden sustraerse al influjo de los poderosos. Más que zombis yo los llamaría títeres. Porque muchas veces no actúan en su propio beneficio sino en beneficio del jefe. Es verdad que podríamos acusar a los gobiernos europeos de seguir, algunas veces en exceso, las directrices de EE.UU. Pero también es muy difícil, como comento, sustraerse al gran poder que tiene EE.UU. en todos los órganos.

El presupuesto americano de defensa es casi 100 veces el de España

Machiavelssssss.jpgTambién comenta en su último libro una cita de Maquiavelo que decía que “siempre son estos estados los que suelen hacer el trabajo sucio de los grandes para mejorar su imagen frente a ellos…” Estamos también con otros actores, como son las organizaciones supranacionales, como la UE, o incluso la OTAN se podría contar como tal ¿Están estas organizaciones tomando forma de estado independiente, o son claras herramientas de los estados fuertes, de los matones del colegio?

Son herramientas. Primero hay unas organizaciones internacionales donde no se pierde soberanía, otras supranacionales como es la UE donde, teóricamente, se pierde soberanía, pero vemos que hay parte de la soberanía que se retiene a toda costa por parte de los estados, como es el caso de las fuerzas armadas. Se puede decir que la pérdida de soberanía es parcial, incluso dentro de la UE hay países que se niegan a seguir algunas de las directrices marcadas por Bruselas. Pero es verdad que, en el caso de la OTAN, es un instrumento geopolítico en manos de EEUU, que es el que más aporta en todos los órdenes. No sólo en términos económicos sino también de material.

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Coronel Baños, estamos viendo como todos los países miembros de la OTAN están apoyando, con dinero o con tropas, en un trabajo que parece diseñado nada más para acorralar Rusia. Tenemos ahora una fuerza en Europa, la PESCO, que también está obligando a poner el 2% del PIB de los países europeos para financiarla ¿Qué razón tendría estar dentro de la OTAN una vez que se haya creado esta fuerza, si llegara a ser operativa?

Como estamos hablando la OTAN es básicamente EE.UU. por su capacidad de aportar medios estratégicos. Europa está empezando a tener aviones de transporte estratégico, pero también hablamos, por ejemplo, de sistemas de comunicaciones. A día de hoy el sistema Galileo no tiene ni punto de comparación con el sistema de posicionamiento global GPS, el sistema americano. Estamos hablando de una disparidad de medios entre organizaciones, enorme. En armamento nuclear estamos hablando de unas pocas cabezas que tengan Francia o Reino Unido, comparado con las miles de cabezas nucleares que tiene Estados Unidos, estamos hablando de barómetros completamente diferentes. Para hacernos una idea; la armada de EE.UU. es más poderosa que todo el resto de las armadas del mundo juntas, no de las europeas juntas, sino de todas las armadas del mundo juntas. Con lo cual estamos hablando de jugar en ligas completamente diferentes. El presupuesto americano de defensa es casi 100 veces el de España, para calcular la diferencia (risa).

En estas iniciativas como la que usted señala, PESCO, llevaron tanto tiempo hablar de ellas, que creo poco. La primera iniciativa para crear una comunidad europea de la defensa es de los años cincuenta, y fracaso también. Aquí surgen muchísimos problemas, acabas que comentar el tema del presupuesto, del aporte con respecto al PIB; hay países que aportan más del 2% -muy pocos- pero hay otros que no llegan al 0,5% del PIB.  La media en Europa está ahora en el 1,4% del PIB ¿De verdad hay gente que piensa que países, como España,  pueden pasar del 0,9% al 2%, aunque sea en pocos años? Desde luego tendría que evolucionar muchísimo la economía para que la población permitiera (habiendo recortes en educación, en sanidad, o en unas pensiones que prácticamente ya no se pueden sostener) que se duplicase el presupuesto de defensa. Más aun cuando si hablamos, no explicamos a la población cuáles van a ser los objetivos de esa duplicación del presupuesto. Eso hay que unirlo a varios aspectos más; lo primero es que no solamente el porcentaje frente al PIB son las fuerzas que tú puedas aportar, evidentemente no es lo mismo un país que pueda tener dos mil soldados -pensemos en el caso de Malta o Luxemburgo- que países como Alemania, Francia Italia o España. El problema que se plantea es ver si pasaría como en la OTAN, que al final las misiones son decididas básicamente por Estados Unidos y, obviamente, no van a ser en su perjuicio sino en su beneficio. Aquí podría pasar exactamente igual. Hay muchas circunstancias que a mí me hacen desconfiar. A lo mejor una idea podía ser una Europa de defensa de dos velocidades, pero tampoco sería una solución.

Entonces, ¿no ve factible que la UE, con sus organismos, llegue a alcanzar el nivel de desarrollo que tiene ahora mismo EEUU?

No, por supuesto que no; porque si hablamos de la OTAN estamos hablando de un liderazgo fuerte, que es el que dirige la organización. ¿Aquí quién la dirigiría? ¿Permitiría Francia que fuera Alemania? ¿Alemania dejaría este papel protagonista a Francia? Ya tenemos el problema servido. Después, como comento, aunque nos juntásemos y subiésemos el presupuesto al 4%, no llegaríamos ni de lejos a hacerle sombra a EE.UU. Además crear la PESCO no es, según nos han trasmitido nuestros políticos, abandonar la OTAN. Simplemente sería reforzar el pilar europeo dentro de la OTAN, que por otro lado, ya es algo que reclama EE,UU,, que dice que ya está bien de soportar nuestra defensa a costa de su erario público.

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Es cierto que hemos enajenado nuestra defensa a los Estados Unidos, después si los EEUU quieren disponer de ella como quieran, ya es cosa suya. ¿Qué trabas podrían llegar a poner los EE.UU. pare frenar estos avances en la autodefensa de Europa, en el Galileo, en las misiones externas exclusivamente europeas? 

Hoy por hoy no le preocupa por lo que estamos hablando; nuestros avances son muy tímidos no vamos a engañarnos. Hasta que el Galileo llegar a pensar simplemente en hacer sombra al GPS, todavía quedaría muchísimo por desarrollar. En todo lo demás básicamente igual. Mientras este núcleo fortalecido de la defensa europea siguiera estando dentro de la OTAN, y mientras EEUU siguiera manejando este instrumento, tampoco sería algo que perjudicara a los Estados Unidos. Más al contrario; aportaría menos dinero, que igual le serviría para reforzar sus servicios sociales o asuntos internos, y por otro lado seguiría manejando la organización. Otra cosa sería si, hipotéticamente, nos convirtiéramos en un rival geopolítico, esos seria otra cuestión.

La principal preocupación de EE.UU. es evitar la unión de Rusia con la Unión Europea

¿Se está intentando evitar la unión de Rusia con la UE?

Esa es la principal preocupación de EE.UU. Y esa es la realidad. Para cualquiera que entienda de geopolítica es algo obvio. Como han intentado a lo largo de la historia todos los países omnímodos o imperialistas; el que surja una unión que les perjudicara a ellos. Es evidente.

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Brzezinski también estaba diciendo, en su antiguo libro del tablero mundial, que el campo de juegos iba a ser Eurasia, que intentar balcanizar Eurasia siempre iba a ser un objetivo de los EEUU.

Por supuesto.

Afirma usted que España es un estado mariachi -incluso dentro de la UE-. Pero España era un país que estaba industrializado, que tenía sus parámetros bien organizados, su empleo, su industria, su PIB… Para entrar en la UE nos obligaron a desindustrializarnos ¿Se puede decir que nos quitaron una escalera que era nuestra y que ahora no nos dejan subir?

Buena pregunta, porque hoy en día hay una sensación rara. Siendo verdad que hemos ganado muchas cosas -como infraestructuras y demás- por otro lado la vida se ha encarecido mucho desde la entrada del euro. Porque los sueldos prácticamente no han subido pero si ha subido todo lo demás. Solo hay que ver lo que en el año 2.000 costaba cualquier cosa, en comparación con los sueldos que había en aquel momento, y lo que cuesta hoy en día. Simplemente hay que ver los alquileres en Madrid, en comparación con los sueldos.  Hay mucha gente que empieza a verlo con mucho recelo. Son esos recelos, esas desilusiones, lo que fomentan el auge de extremismos políticos, enmarcando también, dentro de ellos, el nacionalismo.

Vemos, coronel Baños, que hay gente que ha subido con su escalera, que tienen países industrializados y que están abogando claramente por el libre comercio. Nosotros nos hemos quedado como un país de servicios que no tiene nada con lo que competir dentro de lo que es el libre comercio ¿Tiene futuro esta Europa de las dos velocidades?

El que haya una Europa de dos velocidades va en contra de los principios de la propia UE, como el principio de igualdad soberana. Con todo el esfuerzo que se ha hecho para incorporar países en la UE, las dos velocidades es ir en contra del esfuerzo. Ahora estamos viendo que igual no todos los países podían haber ingresado en la UE ¿Qué significan las dos velocidades?, ¿dejar una serie de países al margen?, ¿qué países van a quedar al margen? Porque cuando se habló de dejar al margen a Polonia, inmediatamente Polonia alzó la voz “Yo para eso no he ingresado en la UE”, además es un país importante, por población y por territorio, no es un país pequeño. Igual hay que hacerlo para sobrevivir como UE, que por supuesto la UE debe reinventarse a toda costa, pero marginar países miembros no creo que sea la mejor de las soluciones.

lawfarebook.jpgEl Lawfare, que como explica en su libro es el uso de las leyes contra la soberanía de otros países ¿qué incidencia está teniendo en España dentro de la UE? Porque ya tenemos muchos aspectos en los que no somos soberanos, ni en la economía, ni en la moneda, ni en la defensa…

No hay un objetivo claro de perjudicar a España, ni mucho menos. Pero es verdad que las leyes internacionales, que el derecho internacional, es una herramienta más en manos de los poderosos, que son los que lo pueden ejercer. En el libro expongo muchos casos de ello, por ejemplo; hay muchos países que están saliendo de la Corte Penal Internacional (CPI) porque consideran que sólo perjudica a los débiles, a los que no tienen esa capacidad de defensa.

La guerra de Yemen no aparece en los telediarios porque quien está atacando es Arabia Saudí

¿A África…?

Como África. Es una realidad, lo estamos viendo ¿Por qué ahora mismo no se está interviniendo en la República Democrática del Congo cuando hay un desastre humanitario gigantesco? O, lo mismo, en Yemen. En Yemen, como quien está atacando es Arabia Saudí y evidentemente es aliado de los poderosos, no hay interés casi ni de que aparezca en las noticias, en los telediarios... En cambio en otros conflictos en los que hay interés, nos machacan sistemáticamente con ese tipo de noticias.

Ahora que menciona Yemen, comenta usted en su libro que todos los países que están siendo díscolos con el sistema internacional, dentro de Oriente Medio, eran los que tenían una buena relación directa con la URSS y en los que todavía se supone que Rusia tiene una influencia más directa ¿Están los poderosos luchando  contra los vestigios de la URSS?

Sí, en cierto modo la guerra fría no ha terminado. Hay escenarios clarísimos donde sigue vigente. Como es el escenario de Corea del Norte; en este país perdura la guerra fría pura y dura. Además de intereses económicos, como reflejo en mi libro, hay intereses ideológicos clarísimos. No cabe duda que la guerra fría sigue en cierto modo vigente. Sobre todo ante una Rusia, que no es que quiera recuperar el esplendor absoluto que tuvo en su momento la URSS, pero sí es cierto que quiere tener parte de la influencia que llegó a tener la URSS; pero como EE.UU. intenta influir en toda América, en Europa o allí donde puede. Cuando nos dicen que parece que Rusia quiere conquistar el mundo, que quiere invadir a toda Europa, hay que ver que EE.UU. tiene cerca de 800 bases repartidas por todo el mundo. Vamos a ver el mapa, vamos a ser honestos y vamos a ver quién rodea a quién.

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La influencia se suele ejercer más con el soft power, como comenta usted en el libro, que con el hard power…

Sobre todo ese soft power que era lo que pretendía, y así lo explicaba el presidente Obama en su Estrategia de Seguridad Nacional del 2.015. Ahora parece que le quieren dar la vuelta a la tortilla. Pero el objetivo es el mismo; ser el gran dominador del mundo. Dominarlo tanto con las armas como con las mentiras. La falacia es un arma de guerra, es un arma de guerra muy poderosa.

Todos los poderes políticos necesitan de la credibilidad de la población. En un mundo mediatizado, donde la política es una estructura narrativa basada en informaciones bastante inconcretas, ¿tiene esto una solución racional o incluso puede ser mejor que las poblaciones no tengan nada que ver con las decisiones de los gobiernos?

Desde que existe información existe desinformación, manipulación de la información. Desde el origen de los tiempos y a partir de la aparición de la imprenta, de una manera mucho más palpable. Hoy en día, con la tecnología actual, desde los medios de comunicación, se permite hacerlo de una manera diferente. Pero el procedimiento, la base, es exactamente la misma. El otro día veía que iba a haber una comisión europea contra las fake news… pero vamos a ver, cualquiera que entienda un poco de qué va este mundo sabe que la primera fake news es la política y, la política institucional. Tanto estatal como comunitaria. Todos los días nos están bombardeando con noticias que no son ciertas. Nos dan una imagen que no corresponde con la realidad de los países. Ni sobre la realidad de Europa; eso son también fake news. Lo que pasa ahora, que parece que todos nuestros males tienen que provenir de Rusia, que parece quiere causarnos el mayor de los perjuicios, pues parece que únicamente Rusia elabora fake news. Y sin embargo es algo clásico, tradicional.

Con Obama Irán iba a acabar con el Estado Islámico. Y llega Trump y dice que Irán es el malo malísimo

También el mundo parece estar dividido tanto en estados poderosos, con sus gigantescas estructuras militares, como en sistemas mediáticos, como es el sistema mediático occidental, que tiene el enemigo creado con la satanización de Rusia ¿Qué otros enemigos creados podemos encontrar por el mundo?

Tenemos claramente Corea del Norte, y tenemos Irán. Además ese Irán basado en la hipocresía internacional, donde se crean y destruyen países por antojo. Recordemos que desde el año 79 era el gran Satán. Pero cuando llegó Obama y alcanzó un acuerdo nuclear y les dijo que les iba a desbloquear trescientos mil millones de dólares que tenían en cuentas congeladas, de repente nos decían -y podemos ir a la hemeroteca- que Irán iba a ser la solución de Oriente Medio. Irán iba a ser quien iba solucionara todos los problemas, en parte porque iba a acabar con el Estado Islámico. Y de repente llega Trump y dice de nuevo que Irán es el malo malísimo, la peor de las dictaduras, un régimen brutal… ¿A quién creemos? ¿Hace dos años a Obama o ahora a Trump? Para que veas cómo nos manejan, nos condicionan y ¡además nos lo creemos! El problema es que cuando intentas mirarlo de manera objetiva, independiente e imparcial, y tratas de transmitirlo a la población, la gente está ya tan condicionada por lo que le han bombardeado que dicen “no, no, no, este hombre está equivocado, la verdad es lo que nos acaban de decir”.

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La información con más carga emocional ¿es al final la que más hondo cala?

Por supuesto, y curiosamente es más fácil jugar con las emociones y los sentimientos de lo que la gente se cree. Pongo ejemplos en el libro de cómo consiguen en 48 horas hacernos cambiar el modo de ver el mundo, es facilísimo.

Si, al final se basa todo en la comunicación persuasiva y las narrativas de corte emocional. En un sistema mediático es más barato y efectivo convencer a la gente que imponerle políticas por la fuerza. ¿Va a suponer este hecho un cambio en el campo marcial, lo ha supuesto ya?

Claro, hoy en día se basa sobre todo de hacer la guerra en la mente de las personas. Para que nos hagamos una idea un poco gráfica; la guerra siempre ha sido para doblegar voluntades. Doblegar las voluntades de los líderes, es decir, que el líder al final firmase la rendición. ¿Qué ponían los líderes en medio? A los ejércitos. Hoy en día se trata de sortear al ejército, atacando directamente a las poblaciones y a los líderes, y por supuesto a la mente de las poblaciones y la mente de los líderes. Si tú convences a las poblaciones que les lleve a forzar a sus líderes a tomar decisiones que beneficien al adversario, estás ganando la guerra.

Afirma en el libro que todo de lo que estamos hablando, los estados, los poderes militares, el poder mediático… al final todo responde nada más que a razones económicas, a razones comerciales.

Todos los conflictos, todas las guerras tienen un componente económico. En algunos casos es el prioritario, en otros casos no lo es. Pero el económico es un componente que todos los conflictos tienen. Si hablamos ahora mismo del conflicto de Siria, del absoluto drama humanitario que hay allí, hay que ver cuestiones de trazados de gaseoductos y oleoductos. Porque no es lo mismo que haya un gobierno chií y que también lo haya en Irán, por lo tanto el gas y el petróleo provengan de Irán, y salga al Mediterráneo para que venga a Europa para que lo consumamos los europeos, a que allí haya un gobierno favorable al mundo suní, y que ese petróleo venga de los países suníes del Golfo Pérsico. Se ve que siempre detrás de los conflictos hay un componente económico. En el libro lo explico, la guerra como se hace; con dinero, con dinero y con más dinero. Y el dinero que has gastado lo tienes que rentabilizar, y eso lo haces obteniendo beneficios económicos del conflicto en el que has entrado.

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Coronel Baños, en su libro habla de beneficios económicos, de comercio, de las grandes masas de dinero, del sistema bancario, de la familia Rotschild -que precisamente se hizo lo grande que es gracias a la falacia que divulgó sobre la batalla de Waterloo- ¿Cómo está configurado a día de hoy el mundo, dentro y sobre los estados, en familias económicas?

El poder económico es muy importante, condiciona incluso a los propios estados. Sobre todo porque en algunos ambientes, sabes que nosotros, en el mundo católico, el tener dinero o el ser pudiente está mal visto; lo que se dice de que es más fácil que entre un camello por el ojo de una aguja que un rico en el reino de los cielos. En cambio si vas a mundo protestante, en general, está bien visto. El calvinista -como Rockefeller- piensa que cuanto más rico eres más aportas a la sociedad, por lo tanto ser rico es algo socialmente beneficioso. En muchos países la unión entre la política y la economía es muy íntima. Aquí nos cuesta todavía apoyar como estado a nuestras industrias, porque pensamos que se van a  enriquecer por ello, pero no pensamos que si esa industria se enriquece va, por ejemplo, a pagar impuestos a los funcionarios. En el libro pongo ejemplos de cómo EE.UU. ha llevado a cabo golpes de estado para favorecer a sus empresas, para favorecer a sus industrias, principalmente las de energía. Evidentemente existe una fuerte relación entre el poder económico y el poder político. Hoy en día en EE.UU. las donaciones a los grandes partidos son secretas,  y se aportan grandes cantidades, y antes o después los receptores tendrán que devolver el favor. Hay que pensar que el poder, quien lo tiene, no aparece en ningún sitio. La familia Rotchild se supone que se compone de unos doscientos miembros que nadie sabe ni quiénes son, ni dónde están, ni se sabe nada sobre ellos. Se dice que el poder lo tiene el Club Bilderbeg, pero el Club Bilderberg no es nadie, porque hay alguien detrás que lo maneja. Como en la Cumbre de Davos. De lo que podamos ver y nos puedan transmitir no es lo importante, lo importante son las reuniones en paralelo que se realizan. Hay gente que paga fortunas por poder participar en esas reuniones en petit comité que es donde realmente se manejan los hilos del mundo.

Cuando hace diez años hablabas del Club Bilderberg te llamaban conspiranoico. A día de hoy salen sus reuniones anunciadas en los noticieros de la televisión y se ve que el poder va cambiando de escenario.

¡Se anuncian las reuniones y las listas de asistentes! Es información totalmente transparente, dónde y quién asiste, como Albert Rivera de Ciudadanos. Se les llama para ver qué opinan, qué piensan… pero hay gente por encima manejando todo eso.

Al final, lo que somos los ciudadanos nos limitamos a producir y a consumir. Somos una especie de hámster dentro de una rueda.

Y muchas veces lo hacemos felices. Aunque sepamos que somos el hámster dentro de la rueda, estamos encantados no tener que preocuparnos de buscar la comida fuera. Sabemos lo complejo que es el mundo, sabemos cómo nos manejan, cómo nos manipulan… pero es muy fácil decir que los problemas los solucionen otros. Yo tengo mis problemas personales, mis problemas laborales en mi pequeño mundo, pero lo demás ¿Qué me abusan? Pues que me abusen. Muchas veces es inconcebible como soportamos tales abusos, tanto de la política nacional como internacional. Además lo aceptamos con una pasividad absoluta. La gente dice ¿Cómo se pueden permitir estos casos de corrupción, estos escándalos? ¡Y en todos los niveles! Esto es para que hubiese habido una revolución clarísima. En cambio nos tienen tan adormecidos, tan anestesiados… Como explico en mi libro hay muchos estados corruptos donde los poderes para poder ser muy corruptos tienen que permitir, a los de abajo, participar de pequeñas corruptelas, así parece que están todos en el mismo barco. Y no estamos todos en el mismo barco.

Es una de las formas que expone en el libro de compartir el poder. También habla de que no hemos salido a las calles a protestar, pese a las informaciones que han salido, porque la narrativa en el sistema mediático consigue redirigirse de tal manera, que la atención se centra más en quién ha dicho la información, en desprestigiar a la fuente, que en la información misma.

Es un efecto interesante, porque aquí el asunto de Wikilieaks, por ejemplo, se sabe que la gente no se va a poner a leer miles de cables diplomáticos oficiales ¡Que todo lo que dice Wikileaks son cables diplomáticos oficiales, entre diplomáticos o servicios de inteligencia de un país! Aquí ahora nos preocupamos de que “es que ha sido Rusia quien lo ha desvelado” -que puede ser un problema- pero lo verdaderamente interesante es lo que dicen los cables. Del asunto de Wikileaks es que son cables propios, no son cables que hayan sido copiados o imitados.

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Es uno de los problemas de la democracia, y de la la división sectorial del trabajo, una persona trabajadora normal, en una democracia, está obligada a una jornada laboral en su puesto de trabajo, pero después se supone que tiene que tener otra jornada para informarse de todas estas cosas.

La gente llega a su casa cansada. Tiene sus problemas y su pequeño mundo. Nos ponemos frente al televisor y nos anestesian, nos bombardean con informaciones sobre lo que está pasando, pero no ni el porqué ni el para qué. Y cuando nos explican el porqué y el para qué son razones viciadas completamente. La gente, que no tiene por qué saber de estos temas, como yo no sé de cirugía del cerebro -por ejemplo- (a mí me pueden contar cualquier cosa de neurocirugía y me lo voy a creer), con estos temas que nos afectan a todos por igual, directa y permanentemente, la gente que no tiene por qué saber, y cuando intenta saber esta tan condicionado por  la información viciada que tampoco se va a enterar.

Al final es un sistema de valores que hay que creérselo. Tienes que comulgar con ello. Coronel, como apunta en su libro, el ser humano necesita de creencias metafísicas. Hay en el libro una cita de Freud que es determinante; retirar el cristianismo de Europa no se va a poder hacer, a no ser que se sustituya por un sistema de creencias exactamente igual, pero diferente ¿Estamos haciendo un tránsito las sociedades occidentales antes sociedades cristianas, hacia unas sociedades con otras creencias?

Sí, de hecho hay que pensar cómo se ha transformado el mundo en muy poco tiempo. El mundo que yo conocí, hace 40 años, no tiene nada que ver con el actual. El modelo social que había en España es completamente diferente. Que nadie piense que estos cambios surgen por generación espontánea. Hay agentes que lo van condicionando, que lo van transformando. No digo ni para mejor ni para peor, pero es una realidad. Además, como expongo en el libro, hay una pérdida de valores donde todo se cuestiona, todo se banaliza, todo es posible, todo es… y ¿por qué no?, llegará un momento en que habrá una sociedad completamente diferente. No digo ni mejor ni peor, no sé si nos hará más felices o más desgraciados, pero que vamos a ser una sociedad con ese tipo de valores diferentes sin lugar a dudas.

En su libro comenta que las sociedades multiétnicas tienden a conflictos étnicos. Habla también en el libro de George Soros como percusor y mecenas de todas estas políticas de mentes y puertas abiertas ¿Cree que todas estas políticas pueden estar encaminadas a crear esta clase de conflictos étnicos dentro de los estados occidentales para ser más manejables?

 Yo no lo descartaría. Lo que sí que es cierto es que la diversidad, que debería enriquecernos, muchas veces es utilizada para dividirnos. No es tampoco una fábula, lo cierto es que ahora mismo estos movimientos migratorios, en muchos casos de musulmanes, está rompiendo Europa. Se muestra con datos objetivos lo que está pasando. En estos países del grupo de Visegrado, principalmente en Polonia y en Hungría, donde las declaraciones de sus líderes políticos principales, como es el caso de Victo Orban (el primer ministro de Hungría) que ha dicho que no quiere un solo refugiado por el mero hecho de ser musulmanes. Están volviendo a levantar fronteras,  están construyéndose muros; ahora mismo hay doce muros fronterizos construyéndose en Europa. Estamos viendo que se rompe Europa porque ya no se cumplen las directrices de Bruselas. Estamos hablando de que se produce un desorden social una vez que se produce ese multiculturalismo. A lo mejor nosotros en España lo aceptamos muchos mejor porque nosotros siempre hemos sido un cruce de culturas, de religiones, hasta de razas ¿Qué sucede? Que nosotros lo aceptamos mucho mejor que otros países donde se consideran, o consideraban, más étnicamente puros en todos los conceptos sociales. Nosotros cuando estamos en el extranjero nos relacionamos más, aceptamos cualquier relación. Además caemos bien y se nos quiere por eso precisamente.

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Sabemos entonces cómo el sistema nos está manejando. Sabemos cómo están atacando nuestras sociedades desde sitios abstractos, indescriptibles, pero con políticas bastante concretas. La palabra de moda de este año, la más buscada en Google dicen, la más consultada, ha sido Aporafobia. Se supone que significa odio a los pobres. Como con otras fobias surgidas de la nada se empezara a legislar para blindarlas jurídica y socialmente. En su libro, coronel Baños, habla de cómo a los pobres se les puede utilizar, se les puede radicalizar con unos fines concretos. No hay que ser muy listo para saber que si desde el sistema mediático nos han dicho que esa ha sido la palabra de moda es porque el sistema económico-político se prepara para generar millones de pobres ¿Qué religiones o ideologías nos pueden vender para radicalizar a la gente y provocar que se revolucione?

Pues surgirán por todos los lados porque mira; yo cuando hablo de pobre lo enmarco en un concepto mucho más amplio.  Amplio desde el concepto de la persona desilusionada, desmotivada, frustrada…

¿Como el vendedor de fruta que se inmoló en Túnez del que habla en su libro?

Claro. Ese vendedor de fruta de Túnez lo tenemos aquí en España, lo tenemos en Europa, y cada vez hay más casos. A me gustaría que nuestros políticos aprendieran la lección de lo que ha pasado no hace mucho en Irán, hace poco en Túnez: las aspiraciones legítimas, sobre todo de los jóvenes, para pedir mejoras socio económicas. Aquí lo entendemos como movilizaciones en búsqueda de una democracia occidental, y no es eso. Buscan mejoras socio económicas. Hablamos de una juventud, en el caso de Túnez, que el 60% de los licenciados están en paro. Y sin ninguna perspectiva de trabajar en lo que han estudiado. En España no estamos de una manera muy diferente. Aquí tenemos una juventud que la tenemos adormecida, anestesiada, drogada, con el fin de que no surja esa revolución. Pero hay que ver lo que va a pasar a muy corto plazo. Tenemos una generación que en muchos casos no tiene capacidad para vivir por sí misma. Aunque esté trabajando, requiere de ayuda, o ayuda familiar o ayuda estatal. Eso significa, aunque estén mantenidos artificialmente, muchos no están cotizando a la Seguridad Social ni el sistema de pensiones. Si nosotros los mayores vamos a tener difícil tener una pensión ellos directamente no lo van a  tener. Pensemos el monstruo que estamos creando. Estamos abocados a una revolución, y todavía no estamos aprendiendo la lección de lo que está sucediendo.

Nos hablan de los logros de los últimos cuarenta años.  ¿Dónde están los logros?

Estamos teniendo ya todos los elementos de frustración en la sociedad española como para crear una yihad, acorde a su libro. ¿Nos falta el mecenas y la voluntad de los líderes políticos de arriba?

Claro. Al final alguien utilizara esta situación de modo torticero. Será una ideología política, será una religión, pero alguien lo utilizará, que no quepa ninguna duda. Cuando hay desesperanza la gente intenta agarrarse a algo que le ofrece una esperanza, incluso sabiendo que puede llegar a fracasar, ¡pero cuando la persona está ya fracasada…! Tiene que tener al menos esa ilusión. Porque no hay nada más desesperante en la vida que pensar que no se tiene futuro para uno mismo o para sus hijos.  Eso es lo más desesperante del mundo. Y la desesperación genera tensiones y las tensiones revoluciones.

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He visto doctoras en nanotecnología trabajando de dependientas en una tienda…

El otro día me contaban que dos camareros de una cafetería de universidad, eran los dos licenciados, ingenieros. Muchas veces nos hablan de los logros en los últimos cuarenta años. Si lo analizamos con tranquilidad nos preguntamos ¿Dónde están los logros? En el año 77 los intereses hipotecarios estaban al 22%, hora están negativos. En aquel año, una familia, trabajando un solo miembro de la familia aportaba entre el 20-30% de su sueldo para pagar esa hipoteca y la pagaba entre cinco y diez años. Hoy en día, trabajando los dos padres, y aportando el 50% de los dos sueldos, esa misma hipoteca la pagan entre 30 y 50 años. Que me explique alguien en que hemos progresado; nos han hecho mucho más esclavos.       

Y encima han roto la estructura familiar, nos han hecho más esclavos y más débiles.

Y encima han roto la estructura familiar, nos han hecho más esclavos y más débiles.

Antes había movilidad social, que era uno de los pilares de la democracia. Una persona saliendo de las clases más humildes, trabajando, con honradez, con seriedad, echándole horas, pues esa persona podía pasar a clase media. Hoy en día es al revés; es la clase media la que está pasando a clase baja, y cada vez más. Hoy en día un joven lo más seguro, a pesar de toda la formación que tenga, puede que no salga en toda su vida de clase baja. No va a poder llegar a la clase media en la que vivían sus padres y sus abuelos. En el año 77 una persona que  había terminado una carrera, una ingeniería, arquitectura, abogacía, era un señor de por vida, tenía la vida resuelta de por vida; podía tener cuántos hijos quisiera, varias casas, lugares de recreo… hoy en día muchísimos arquitectos están trabajando de falsos autónomos, encima ganando una miseria.  Me contaban un caso de una persona que tenía dos hijos con carreras técnicas que le decían “nos habéis engañado, hemos estudiado y no tenemos ni para vivir” y eran estudiantes de Matrículas de Honor. Ese es el monstruo que estamos creando. Y después salen las fake news diciendo que todo va bien, que todo está mejorando, que todo es maravilloso y fantástico. En el año 77 el 3% de la población era licenciado superior, ahora más del 30% ¿Qué sucede? Que la gente con acceso a buenos puestos de trabajo, bien remunerados, sigue siendo el 3%. Que son los hijos de la gente pudiente, que ha podido estudiar en el extranjero, que hablan varios idiomas, han ido a universidades prestigiosas, esos evidentemente encuentran trabajo… Todos estos monstruos que han creado que son las universidades de pueblo ¿Cuánta gente que estudia en esas universidades va a encontrar trabajo? Además muchas de esas carreras que se sabe desde el origen que no van a tener salidas laborales, que no van a ejercer nunca ¿De qué sirven? Sólo sirven para generar frustraciones.  Porque estamos haciendo dos enseñanzas diferentes. Porque no es lo mismo el que está estudiando en un colegio público de un barrio periférico de Madrid que el que está estudiando en un colegio exclusivo que cuesta de 500 a 1500 euros al mes. No es lo mismo ni por el círculo de relaciones, ni por enseñanza, ni por los idiomas que aprenden… estamos marcando una diferencia desde el principio.  Eso lo tienes que unir luego con la enseñanza posterior. Podemos mirar los hijos de nuestros políticos y ver cuántos están estudiando en una universidad de una pequeña provincia, o cuantos están estudiando en las mejores universidades en el extranjero.

Volvemos otra vez al tema de la desindustrialización de España. Esto es algo que se tenía que saber ¿Cómo se pueden hacer tantas universidades generando gente preparada académicamente para un sistema laboral que no los va a poder absorber?

Porque aquí no se hacen planteamientos a largo plazo, se hacen planteamientos políticos a corto plazo. Aquí hay intereses políticos, además intereses políticos muy localistas. En toda Europa. Una de las debilidades, también de las ventajas, de la democracia es la alternancia en el poder. Mientras China hace planes estratégicos a 50 años vista, o Rusia, que no tiene que dar cuenta a ningún parlamento ni a ninguna oposición, nuestros políticos aquí están preocupados principalmente de ganar las siguientes elecciones, además de dar el codazo a su compañero de al lado para que no le vaya a quitar el puesto. Muchas veces es más fácil estar haciendo políticas que te garanticen un voto temporal para mantenerte o llegar al poder que estar haciendo políticas de estado, que igual te perjudican pero  benefician al país a largo plazo. Para la ciudadanía lo más sencillo es “si en mi pueblo que tiene quinientos habitantes, me ponen un hospital y un helicóptero medicalizado, y me ponen cuatro UVIs móvil, pues ¡qué bueno es el alcalde! Pero no piensan que después puede ser un lastre económico. La gente se piensa que el dinero crece de los árboles, después no piensan que el alcalde tendrá que poner el suelo para construir cuatro veces más caro porque alguien tendrá que pagar el hospital, el helicóptero y las UVIs móvil, y lo van a pagar los hijos o los nietos de los que lo están disfrutando. Pero el político se ha mantenido en el poder unos cuantos años y ha triunfado personalmente. Pero no ha hecho un beneficio para el pueblo.

Al final son otras potencias vecinas las que se acaban beneficiando de esto. Porque si hay otros países que se dicen amigos y aliados que absorben nuestros médicos generados a mucho más bajo coste que en sus propios países, y se los están llevando allí a pagarles unos sueldos irrisorios en relación a su preparación. Después estamos viendo como desde países pudientes sí que llegan inversores y compran los terrenos del pueblo de ese alcalde porque ellos sí que pueden comprar una casita con esos precios de construcción a primera línea de mar ¿Están empobreciendo España artificialmente?

Sí, porque además nosotros nos estamos quedando principalmente para el sector servicios. Sí que es cierto que tenemos multinacionales fuertes, bancos fuertes. Pero es el sector servicios una parte muy sustancial, muy importante del PIB ¿Pero y si mañana cambia la situación? ¿Y si mañana, Dios no lo quiera, sufrimos varios atentados que hacen huir el turismo? ¿Y si se abren otras zonas de turismo, como los Balcanes, de que vamos a vivir nosotros? Como bien dices ¿Para qué quieres tres mil ingenieros si no hay fábricas donde trabajar? ¿Para qué miles de arquitectos si no hay edificios que construir? Eso es lo que tenemos que pensar. Además la alta tecnología que tenemos, que como aquí no sabemos fomentar, potenciar y retener a nuestros mejores científicos pues las start up españolas las está comprando China a precio de saldo.

Somos diferentes. El pueblo español, no con nuestros dirigentes, sabrá salir a delante

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Estamos generando capital humano de gran calidad para otros  a bajo coste. Para terminar; España, como ente socio político ha tenido que mutar sobre sí misma por lo menos tres veces en la historia para poder sobrevivir ¿Sobrevivirá España a los cambios a los que está expuesta?

Sobrevivirá ¿Sabes por qué? Por el pueblo español. Somos un pueblo, que aparte de ser generosos, tolerantes, que aceptamos la diversidad, somos un pueblo muy especial, que tenemos mucha imaginación. Somos un pueblo trabajador, que no nos achantamos por nada. Y lo demostramos cuando salimos a cualquier sitio. Somos un pueblo capaz de con cuatro alambres hacer un coche. Eso somos nosotros, los españoles. Y lo demostramos constantemente, incluso con nuestros jóvenes obligados a salir al extranjero que llaman la atención por su capacidad de hacer las cosas, y sobre todo con esa imaginación, con esa iniciativa.  El pueblo español sabrá salir adelante. No con nuestros dirigentes, digo con el pueblo español. Cuando hemos tenido que salir fuera hemos salido, y hemos hecho dinero pero sin hacer enemigos. Somos diferentes, yo he dado muchas vueltas por el mundo, la capacidad creativa, de iniciativa de imaginación que tiene el pueblo español lo tienen muy pocos pueblos en el mundo. Sigo teniendo mucha esperanza y mucha fe en el pueblo español que es el mejor valor que tenemos en España.

Después de todos los bombardeos mediáticos para olvidarnos de nosotros mismos ¿Sigue habiendo una idiosincrasia española dentro del sistema de naciones?

Yo creo que sí, a pesar de estos movimientos centrífugos si que creo que tenemos una idiosincrasia especial, y va a ser muy difícil acabar con ella. Eso es lo que nos une en cierto modo a todos. Todos los pueblos que han pasado con esas diversidades nos han formado de una manera muy especial, porque sabemos que esa diversidad nos ha enriquecido, sabemos que cuando una raza se mantiene demasiado pura acaba debilitándose. Esa diversidad aquí a sido favorable por que nos ha fortalecido.

Muchísimas gracias, coronel Pedro Baños por haber atendido a La Tribuna de Cartagena. Sólo puedo recomendar a todos los lectores su libro. Un libro que como hemos visto en la entrevista no deja ninguna manera de dominación mundial fuera del saco; desde los estados-nación hasta la mente del individuo, un libro sobre geopolítica redondo. Normal que vaya ya por la quinta edición, a punto de salir la sexta creo.

Sí, sale la sexta en breve y se está preparando una séptima con alguna actualización. Sale esta semana una edición en portugués, para el mundo lusófono, y se empieza esta semana también a comercializar en Hispanoamérica.

Rapprochement entre les Etats-Unis et la Chine en Afghanistan

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Rapprochement entre les Etats-Unis et la Chine en Afghanistan

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Alors que Donald Trump continue à présenter la Chine comme une menace quasi existentielle pour les Etats-Unis , les militaires américains engagés par le même Donald Trump dans ce qui parait un guerre sans fin contre les Talibans envisagent sérieusement à cette fin un partenariat avec la Chine.

Début janvier, les forces américaines avait mené dans l'est de l'Afghanistan une frappe aérienne sur une milice progouvernementale afghane infiltrée par les islamistes affiliés aux Talibans, phénomène d'ailleurs courant. Treize combattants avaient été tués à cette occasion. (voir https://www.tdg.ch/monde/frappe-americaine-tirs-13-morts/...)

Dans la suite de cette opération, l'aviation américaine vient de lancer une série de frappes contre l'ETIM ( East Turkestan Islamic Movement) au nord est de l'Afghanistan, dans la province du Badakhshan près de la frontière avec la Chine et le Tajikistan. https://www.defense.gov/News/Article/Article/1435247/us-f...

Le prétexte en était que l'ETIM y entretenait des camps d'entrainement au profit des Talibans, et leur fournissait des militants. Mais il se trouve que l'ETIM est très proche des séparatistes musulmans chinois ouighours (uighurs) que Pékin combat depuis des années, sans grands succès d'ailleurs. Le bruit a couru que les Etats-Unis avaient agi à partir d'informations fournies pas la Chine

Interrogé à ce sujet, le représentant du ministre des Affaires étrangères chinois a déclaré que la Chine était ouverte à toute coopération pragmatique avec les pays combattant le terrorisme et contribuant au maintien de la paix sur un pied d'égalité.

Le 6 février, lors d'une visite à Washington, peu commentée malgré son importance, le secrétaire d'Etat chinois Yanf Jiechi a rencontré Donald Trump. L'un et l'autre se sont félicités des bonnes perspectives de coopération entre les deux pays, dans de nombreux domaines notamment la lutte contre le terrorisme. http://www.xinhuanet.com/english/2018-02/10/c_136964623.htm

Dans le même temps, le chargé d'affaires russe pour l'Afghanistan Zamir Kabulov avait assuré que Moscou considérait la lutte contre l'Etat islamique en Afghanistan comme une priorité, compte tenu des dangers que celui-ci représentait pour les Etats asiatiques de l'ex-URSS et la Russie elle-même. http://tass.com/politics/989170 . Les combattants islamiques étaient désormais selon lui 10.000 et leur nombre augmentait régulièrement. Précédemment, Kabulov avait accusé les Etats-Unis d'y transférer des combattants islamique d'Iraq et de Syrie, et de continuer à les approvisionner en armes, ceci avait-il laissé entendre pour renforcer la menace islamique aux frontières de la Russie.

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La lutte contre le terrorisme afghan représentera-t-elle un terrain de rapprochement durable entre les Etats-Unis, la Chine et la Russie? On peut en douter. A supposer que l'Afghanistan soit définitivement purgée de tout terrorisme par une action commune entre ces trois grandes puissances, vu les potentialités stratégiques et économiques du pays, aucune de celle-ci ne renoncera à la perspective d'y exercer un protectorat de fait. Malgré son éloignement géographique, Washington pourra s'appuyer dans ce but sur son armée et les multiples bases militaires américaines de la région.

Sur l'ensemble du sujet, voir M.K. Bhadrakumar http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/author/bhadrakumaranrediffmailcom/

Bêtes, hommes et dieux - L’énigme du Roi du Monde

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Vient de paraître aux editions Déterna :

Bêtes, hommes et dieux

L'énigme du Roi du Monde

de Ferdinand Antoni Ossendowski, préface de Michel Gaudart de Soulages.

« On lira avec plaisir ce livre de Ferdinand Ossendowski
qui retrace son voyage véritablement initiatique
et qui le conduira non seulement
à des rencontres avec des êtres de légende,
mais aussi à le faire pénétrer dans les mystères
d’une Asie immémoriale et éternelle »

 

(propos sélectionnés par Fabrice Dutilleul)

 

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Qui était Ferdinand Ossendowski ?

 

Nommé ministre des finances des forces anti-bolcheviques durant la guerre civile russe, par le Gouverneur Suprême de la Russie Alexandre Vassilievitch Koltchak (1874-1920). En 1920, dans une Russie toujours déchirée par la guerre civile entre les Bolcheviques et les Blancs, l’auteur, brillant ingénieur géologue polonais au service de la Russie tsariste, va être arrêté par un détachement de l’Armée rouge voulant le fusiller.

Pour sauver sa vie, il décide de traverser à pied la Sibérie, la Mongolie et le Tibet pour atteindre l’Inde anglaise ; ce périple lui fait traverser une nature hostile, à cheval et bien armé avec des compagnons de voyage tout aussi menacés. Son récit n’est pas une simple histoire de fuite et de survie : il rend hommage à la beauté âpre de l’Asie.

Après de nombreuses péripéties – comme la débâcle de l’Iénisséi : les énormes blocs de glace qui partent à la dérive dans des claquements assourdissants entraînent derrière eux les cadavres encore frais des innombrables victimes de l’automne précédent– qui le conduise à Pékin, après une tentative manquée pour s’échapper par le Tibet.

 

Grand amateur de mystères, Ferdinand Ossendowski donne enfin une dimension ésotérique à son odyssée…

 

Oui, lorsqu’il évoque ses expériences chamaniques et sa révélation du mythe du Roi du monde : en Mongolie, il rencontre ainsi des personage historiques, tel le Bouddha vivant, le « roi du monde », le Bogdo Khan, des chamans visionnaires, des lamas empoisonneurs, un monde de magie et de folie mystique…

Dans le présent ouvrage est relaté sa rencontre de dix jours avec le premier, Roman Fedorovich von Ungern Sternberg (1886-1921), dernier khan de Mongolie, surnommé après sa mort le « baron fou » par ses détracteurs.

 

Remarquable notamment est l’évocation faite de l’Agarttha…

 

En effet, rappelons que l’Agarttha est ce sanctuaire souterrain caché sous la chaîne de l’Himalaya où officieraient les Maîtres du Monde : « Le roi du Monde appraîtra devant tous les hommes quand le temps sera venu pour lui de conduire tous les bons dans la guerre contre les méchants ; mais ce temps n’est pas encore venu. Les plus mauvais de l’humanité ne sont pas encore nés. »

 

On lira avec plaisir ce livre de Ferdinand Ossendowski qui retrace son voyage véritablement initiatique et qui le conduira non seulement à des rencontres avec des êtres de légende, mais aussi à le faire pénétrer dans les mystères d’une Asie immémoriale et éternelle.

 

Bêtes, hommes et dieux. L’énigme du Roi du Monde – Ferdinand Antoni Ossendowski, préface de Michel Gaudart de Soulages (éditions Déterna, 334 p. – 31 euros)

BON DE COMMANDE

à renvoyer à : Francephi diffusion - Boite 37 - 16 bis rue d’Odessa - 75014 Paris - Tél. 09 52 95 13 34 - Fax. 09 57 95 13 34 – Mél. diffusion@francephi.com

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New Books at ARKTOS' Shop

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New Books at ARKTOS' Shop

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Travels in Cultural Nihilism

Author(s): Stephen Pax Leonard

In 2015, the magnitude of the migration crisis was such that the future of Sweden, the country that had welcomed more migrants than any other country (on a per capita basis) and that is frequently described by the UN as the ‘best country to live in in the world’, looked less than certain. Its neighbour, Norway, began preparing for its collapse. And yet, the majority of Swedes approved apparently of the changes imposed on their model society.

The essays in this book attempt to deconstruct the ideology of this liberalist multiculturalism. However, the essays’ thematic focus reaches far beyond Sweden, addressing topics as diverse as political correctness, the psycho-cultural problem of groupthink, the threat of Islamism, infringements on the freedom of speech and the flawed democracy of a federalist Europe. What ties all the essays together is an urgent need for a new kind of green conservative thinking that can more effectively challenge the discourse of globalisation, the ideology of liberalism and that can prioritise the local over the global.

There is some evidence that the tide is beginning to change. In one of the most momentous events in living history, Britain voted to leave the European Union. Political parties that wish to preserve national sovereignty have gained in support. With the referendum result, Britain can perhaps begin to look ‘over the brow of the hill’ to a more independent, outward-looking and free future. But for countries like Germany and Sweden which struggle with a liberal guilt complex, it is not yet clear whether their people will break free from the liberalist ideology, and grasp once again basic common-sense. Or whether they will become in the name of ‘multiculturalism’, the new failed States of the European Continent.

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Titans are in Town

Author(s): Tomislav Sunic

Titans are in Town consists of a novella and cultural essays by Dr. Tomislav Sunic. In the novella and his essays, Sunic discusses the state of Europeans in their postmodern wasteland. Confronted by endless interracial chaos, Europe longs for the return of Titans. Based on Friedrich Georg Jünger’s seminal 1944 work Die Titanen, the dormant Titans represent the only salvation for slumbering Europeans. The Titans’ unexpected return from mid-earth will start a resumption of Europe’s greatness.

Sunic’s protagonist Held in his novella struggles to maintain his dignity amidst a dystopian landscape in which consumerism, alien migrants and a never-ending struggle against nobility of character are unceasing. Confronted by decay all around him, he fervently hopes for the return of Europe’s Titans as foretold by the ancient Greeks. They will augur an age in which Indo-European values are restored and degeneracy forever extinguished. These final days will reassert European mythos as superior to Judeo-Christian values. Held is an Everyman for the Current Year and his struggles are reflected in the experiences of today’s Europeans.

Dr. Sunic also includes essays concerning the current degradation present within contemporary education. Intended for curious students, he discusses such topics as literature and politics along with tragedy and mythos in ancient Europe and the modern West. Titans are in Town also offers a guide on what to read in order to better understand Europe’s ancient patrimony of myths and lore. Excavating through the rubble of high culture, Dr. Sunic capably depicts pathways towards real learning for young Europeans.

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World State of Emergency

Author(s): Jason Reza Jorjani

Apocalypse. In its original Greek sense, the word means “revelation.” Over the course of the next several decades, within the lifespan of a single generation, certain convergent advancements in technology will reveal something profound about human existence. Biotechnology, robotics, virtual reality, and the need to mine our Moon for energy past peak oil production, will converge in mutually reinforcing ways that shatter the fundamental framework of our societies.

It is not a question of incremental change. The technological apocalypse that we are entering is a Singularity that will bring about a qualitative transformation in our way of being. Modern socio-political systems such as universal human rights and liberal democracy are woefully inadequate for dealing with the challenges posed by these developments. The technological apocalypse represents a world state of emergency, which is my concept for a state of emergency of global scope that also demands the establishment of a world state.

An analysis of the internal incoherence of both universal human rights and liberal democracy, especially in light of the societal and geopolitical implications of these technologies, reveals that they are not proper political concepts for grounding this world state. Rather, the planetary emergency calls for worldwide socio-political unification on the basis of a deeply rooted tradition with maximal evolutionary potential. This living heritage that is to form the ethos or constitutional order of the world state is the Aryan or Indo-European tradition shared by the majority of Earth’s great nations — from Europe and the Americas, to Eurasia, Greater Iran, Hindu India, and the Buddhist East.

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Dissident Dispatches

Author(s): Andrew Fraser

An Alt-Right Guide to Christian Theology

Dissident Dispatches is about Christian theology. It also gives voice to the ethno-patriotic concerns now fuelling the growth of the secular Alt-Right movement. Both reject the ongoing spiritual degeneration and concomitant demographic displacement of every white European ethno-nation.

The author, Andrew Fraser, has studied and taught history and law at leading universities in Canada, the United States, and Australia. He was born a British subject when people of British stock still counted as one of Canada’s two “founding races”. Indeed, at that time, there was no such thing as a “Canadian citizen”.

A “late loyalist” in his own personal development, Fraser deplores the ethno-masochistic eagerness with which far-too-many other WASPs still spit upon the graves of their ancestors.

He recognizes, however, that it is not enough to mourn the loss of once-secure and legitimate ethno-religious identities. Nor will politics alone save us. Dissident Dispatches outlines the fundamental elements of the Christian ethno-theology sorely needed by the Alt-Right if it is to halt, much less reverse, the rising tide of colour.

Dissident Dispatches identifies the main currents in modern Christian theology responsible for the moral and spiritual collapse of both the Anglican Church and Christendom more generally.

Given the rusted-on secularism of the Alt-Right, the book offers a critical comparative analysis of the major alternatives to a Christian ethno-theology; namely, the political theology of popular sovereignty and the cornucopian civil religion of perpetual progress.

Across a wide range of issues in systematic and practical theology, in bible studies and church history, the essays collected here provide the basic ingredients for the counter-revolutionary theology of Christian nationhood needed in contemporary debates with Christian universalists and disingenuous white liberals.

The book counters the Christophobia endemic among neo-pagan white nationalists with an intellectually respectable Christian apologetic as well as a biblical hermeneutic informed by both “kinism” (aka covenantal creationism) and “preterism” (aka covenant eschatology).

But Dissident Dispatches is more than a theological treatise. It is also a personal memoir.

The author, Andrew Fraser, is a racially aware, former law professor who became a theology student at a divinity school in suburban Sydney, Australia. He discovered there a multiracial college community of professedly Christian teachers and students promoting the postmodern cult of the “Other”. There, to be Christian is to celebrate the fact that Australia, Canada, the United States, even England, are no longer “Anglo-Saxon countries”.

Following in the author’s footsteps from one class to another, the book provides insight into the academic and personal problems likely to face pro-white students engaging in politically-incorrect speech or behaviour in a divinity school anywhere in the white, English-speaking world.

The author has considerable personal experience on the receiving end of politically correct thought policing. Early on, Dissident Dispatches explores the background to the one-year suspension meted out to the author for “offending” faculty members and/or female and ethnic students by the allegedly racist, sexist, and anti-Semitic remarks made by him in classes and seminars.

Dissident Dispatches is the unplanned product of the culture shock experienced on all sides when an Alt-Right senior citizen cum cultural warrior decides to rattle his politically-correct bars by going to a theological college run by a church often confused with the Communist Party at prayer.

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Yockey: A Fascist Odyssey

Author(s): Kerry Bolton

Francis Parker Yockey, herald of Western resurgence, sought to apply the philosophy of Oswald Spengler to the problems of post-1945 Europe. Yockey’s ‘Cultural Vitalism’ provides an organic and enduring method of analysis for the life-course of Civilizations.

Yockey: A Fascist Odyssey is the first sympathetic, full-length biography of this enigmatic figure. It analyses Yockey in his historical context: a post-war Europe divided between American plutocracy and Russian Bolshevism; the Europe of scaffolds, ruined cities, and Cold War confrontations.

Drawing on FBI and other state files, hitherto unpublished archives, and numerous personal interviews with those involved, this biography introduces a wealth of new material. The Allied ‘war crimes trials’ and the Communist Prague trials, both of which Yockey personally observed; opinions on Yockey by Sir Oswald Mosley, Ivor Benson, Adrien Arcand, and other important thinkers; the founding and activities of Yockey’s European Liberation Front; the genesis and impact of Yockey’s greatest writings; profiles on Yockey’s colleagues and followers; the use of psychiatry as a political weapon against dissident Rightists; the background to Yockey’s arrest, trial, and suicide — these subjects, and many more, receive unique treatment in this comprehensive biography of a political visionary.

Foreword by Tomislav Sunic.

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lundi, 12 février 2018

La sagesse biblique de Montaigne et notre actualité

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La sagesse biblique de Montaigne et notre actualité

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org

Fatigué des nouvelles du jour, je me remets à glaner dans tout Montaigne. Sur nos guerres protestantes, américaines, notre choc des civilisations, j’y trouve ceci :

«… je trouve mauvais ce que je vois en usage aujourd’hui, c’est-à-dire de chercher à affermir et imposer notre religion par la prospérité de nos entreprises.

Notre foi a suffisamment d’autres fondements pour qu’il ne soit pas nécessaire de fonder son autorité sur les événements. Car il y a danger quand le peuple, habitué à ces arguments plausibles et bien de son goût, voit sa foi ébranlée par des événements qui lui sont contraires et défavorables. Ainsi en est-il des guerres de religion dans lesquelles nous sommes plongés. »

Sur la société d’abondance et de consommation qui produit satiété et dépression, j’y trouve cela :

« Pensons-nous que les enfants de chœur prennent vraiment du plaisir à la musique ? La satiété la leur rend plutôt ennuyeuse. Les festins, les danses, les mascarades, les tournois réjouissent ceux qui ne les voient pas souvent, et qui désirent depuis longtemps les voir ; mais pour celui dont ils forment l’ordinaire, le goût en devient fade et même déplaisant : les femmes n’excitent plus celui qui en jouit autant qu’il veut… Celui qui n’a pas l’occasion d’avoir soif ne saurait avoir grand plaisir à boire. »

Montaigne ajoute, comme s’il pensait à nos comiques :

 “Les farces des bateleurs nous amusent, mais pour eux, c’est une vraie corvée. »

La société d’abondance ? Il la définit ainsi Montaigne :

« Il n’est rien de si ennuyeux, d’aussi écœurant que l’abondance. Quel désir ne s’émousserait d’avoir trois cent femmes à sa disposition, comme le Grand Turc dans son sérail ?

Quel désir et quelle sorte de chasse pouvait bien avoir celui de ses ancêtres qui n’y allait jamais qu’avec au moins sept mille fauconniers ? »

Sur l’espionnage par l’Etat profond, Montaigne nous rappelle tout simplement que les Grands sont plus espionnés que les petits, mais qu’ils y ont pris goût (pensez à son pessimiste ami La Boétie):

Montaigne-titre.jpg« Tout le monde redoute d’être contrôlé et épié ; les grands le sont jusque dans leurs comportements et leurs pensées, le peuple estimant avoir le droit d’en juger et intérêt à le faire. »

Pensons au harcèlement de nos pauvres peoples. A son époque c’est pire :

« Et il ne m’est jamais venu à l’idée que cela puisse constituer un quelconque avantage, dans la vie d’un homme cultivé, que d’avoir une vingtaine d’observateurs quand il est sur sa chaise percée… »

Deux siècles avant Montesquieu, Montaigne dénonce les caprices de la mode :

« La façon dont nos lois tentent de régler les folles et vaines dépenses de table et de vêtements semble avoir un effet contraire à son objet. Le vrai moyen, ce serait de susciter chez les hommes le mépris de l’or et de la soie, considérés comme des choses vaines et inutiles. Au lieu de cela, nous en augmentons la considération et la valeur qu’on leur attache, ce qui est bien une façon stupide de procéder si l’on veut en dégoûter les gens. »

La mode va vite comme la télé (cf. Virgile-Ovide) :

« Il est étonnant de voir comment la coutume, dans ces choses de peu d’importance, impose si facilement et si vite son autorité. À peine avions-nous porté du drap pendant un an à la cour, pour le deuil du roi Henri II, que déjà dans l’opinion de tous, la soie était devenue si vulgaire, que si l’on en voyait quelqu’un vêtu, on le prenait aussitôt pour un bourgeois. »

La Fontaine dira que le courtisan est un ressort. Montaigne :

« Le reste de la France prend pour règle celle de la cour.

Que les rois renoncent à cette vilaine pièce de vêtement qui montre si ostensiblement nos membres intimes, à ce balourd grossissement des pourpoints qui nous fait si différents de ce que nous sommes et si incommode pour s’armer, à ces longues tresses efféminées de cheveux… »

Montaigne vit au présent perpétuel, les ridicules qu’ils dénoncent sont donc ceux de la cité grecque d’Alan Bloom et Platon :

« Dans ses Lois, Platon estime que rien n’est plus dommageable à sa cité que de permettre à la jeunesse de changer ses accoutrements, ses gestes, ses danses, ses exercices et ses chansons, en passant d’une mode à l’autre, adoptant tantôt tel jugement, tantôt tel autre, et de courir après les nouveautés, adulant leurs inventeurs. C’est ainsi en effet que les mœurs se corrompent, et que les anciennes institutions se voient dédaignées, voire méprisées. »

Oui, il n’est pas trop réformateur, Montaigne.

Parfois il divague gentiment et il nous fait rêver avec ce qu’il a lu dans sa bibliothèque digne de Borges (voyez Guénon, Règne de la Quantité, les limites de l’histoire et de la géographie) :

« On lit dans Hérodote qu’il y a des peuples chez qui les hommes dorment et veillent par demi années. Et ceux qui ont écrit la vie du sage Épiménide disent qu’il dormit cinquante-sept ans de suite. »

Bon catholique, homme raisonnable surtout, Montaigne tape sur la Réforme, rappelant que deux siècles avant la révolution on a voulu changer les noms :

« La postérité ne dira pas que notre Réforme d’aujourd’hui a été subtile et judicieuse ; car elle n’a pas seulement combattu les erreurs et les vices, et rempli le monde de dévotion, d’humilité, d’obéissance, de paix et de toutes les vertus. Elle est aussi allée jusqu’à combattre ces anciens noms de baptême tels que Charles, Louis, François, pour peupler le monde de Mathusalem, Ézéchiel, Malachie, supposés plus imprégnés par la foi ! »

Sur ce sujet lisez son disciple Rothbard et son texte sur l’idéal communisme-millénariste des protestants, en particulier des anabaptistes.

Lire Montaigne (il dénonce le rustre son temps et sa mode efféminées !), qui nourrit Pascal, Cervantès et Shakespeare, c’est retomber dans l’enfance de la sagesse de la grande civilisation européenne aujourd’hui engloutie. Une sagesse biblique un rien sceptique, héritée de Salomon, plus sympathique que celle du sinistre Francis Bacon, qui triompha avec son Atlantide scientiste et son collège d’experts en folles manipulations psychologiques, génétiques et même agronomiques (lisez-le pour ne pas rire). Montaigne a moins voulu nous prévenir contre la tradition que contre cette folle quantité de coutumes, de modes et de snobismes qui s’imposeraient dans notre monde moderne déraciné.

On le laisse nous remettre chrétiennement à notre place (apologie de Raymond Sebond) :

« Le moyen que j’utilise pour combattre cette frénésie, celui qui me semble le plus propre à cela, c’est de froisser et fouler aux pieds l’orgueil et la fierté humaine. Il faut faire sentir à ces gens-là l’inanité, la vanité, et le néant de l’homme, leur arracher des mains les faibles armes de la raison, leur faire courber la tête et mordre la poussière sous le poids de l’autorité et du respect de la majesté divine. Car c’est à elle, et à elle seule qu’appartiennent la connaissance et la sagesse… »

Voilà pour le paganisme aseptisé de nos couillons de nos manuels scolaires !

Ou bien (Essais, I, L) :

« Je ne pense pas qu’il y ait en nous autant de malheur que de frivolité, autant de méchanceté que de bêtise ; nous sommes moins remplis de mal que d’inanité, nous sommes moins malheureux que vils. »

A transmettre à Davos. Et comme on parlait du roi Salomon, on citera ses proverbes :

« La gloire de Dieu est de cacher une chose, et la gloire des rois est de sonder une chose. »

Enfin pour  faire lire et relire Montaigne je prends plaisir à recommander l’édition-traduction de Guy de Pernon, que j’ai trouvée juteuse et agréable, presque autant que le légendaire texte original (ebooksgratuits.com).

Angela et sa coalition-zombie en cours de désintégration

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Angela et sa coalition-zombie en cours de désintégration

Ex: http://www.dedefensa.org

Il y a eu un accord entre le SPD et la CDU/CSU pour un gouvernement allemand dite de “Grande Coalition”(laquelle n’a plus la majorité dans les sondages, mais passons puisque les sondages ne sont que des photographies d’un instant) ; c’est-à-dire qu’il y a eu un accord d’abord entre Martin Schulz et Angela Merkel, les deux dirigeants des deux partis et comme deux bois morts de la forêt dévastée qu’est la politique allemande ; puis, aussitôt après cet accord déjà des protestations très vives dans les “parties” prenantes, surtout au SPD, jusqu’à un coup de théâtre. Schulz, l’ancien et insupportable président du Parlement Européen fameux pour ses menaces méprisantes à l’encontre des Grecs et des Polonais, a dû en rabattre. Sorti de la salle de négociation en annonçant triomphalement qu’il prenait le poste convoité de ministre des affaires étrangères, il a dû reculer, pressé par la fureur qui a parcouru la direction de son propre parti devant lequel il s’était engagé à ne jamais faire partie d’un nouveau gouvernement Merkel, et renoncer à ce poste au profit du titulaire actuel, le SPD Sigmar Gabriel qui a mené la fronde. Ce qu’Alexander Mercouris nommait déjà “la Grande Coalition-fantôme” est devenue instantanément la “Grande Coalition-zombie” quasiment unijambiste sinon hémiplégique.

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Mercouris, grand connaisseur de l’Allemagne et jugeant la crise allemande actuelle particulièrement grave, avait commencé son article de fond sur l’accord Schulz-Merkel avec la situation initiale (Schultz ministre des affaires étrangères). Il l’a terminé par un “postcript” relatant par le biais du Financial Times les dernières péripéties :

« M. Schulz a fait face à une vague de colère de la part du SPD après avoir accepté le poste, bien qu'il ait juré de ne jamais servir dans un cabinet dirigé par Angela Merkel :

» “Les sociaux-démocrates ont déclaré que la volte-face [de Schulz] a laissé le parti avec un énorme problème de crédibilité alors qu'il lance un sondage national de ses 460 000 membres sur l'accord de coalition conclu cette semaine avec les conservateurs de Mme Merkel.

» Dans une déclaration vendredi, M. Schulz a déclaré que la discussion de son rôle “mettait en danger le succès de l’accord” et qu’il espérait qu’en abandonnant le ministère des Affaires étrangères, il pourrait mettre fin aux “discussions sur les questions de personne au sein du SPD”. “Nous faisons tous de la politique pour les gens de ce pays”, a-t-il dit, “il est donc approprié que mes ambitions personnelles soient reléguées au second plan des intérêts du parti“.

» Son retrait inattendu intervient après qu'il ait été l’objet d’une attaque furieuse du ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, qui l'a accusé d'avoir trahi ses engagements en acceptant son poste. M. Gabriel a déclaré au groupe de presse Funke qu'il avait été un ministre des Affaires étrangères efficace et populaire, mais que ‘les nouveaux dirigeants du SPD se fichent clairement de cette appréciation publique de mon travail’.

» Berlin a été secoué de tumulte depuis que les conservateurs d'Angela Merkel et le SPD de M. Schulz ont dévoilé mercredi leur nouvel accord de coalition, au milieu d'une fureur généralisée sur la façon dont les postes ministériels étaient répartis entre les deux partis.

» L'accord de 177 pages est conçu pour mettre fin à l'impasse politique laissée par les élections peu concluantes de septembre, au cours desquelles les deux partis ont perdu des voix en faveur de l'Alternative d'extrême droite pour l'Allemagne. Mais l’affaire a été éclipsée par la dispute sur quelles personnalités ont obtenu quels ministères.

» De leur côté, les conservateurs sont absolument déchaînés : le SPD, qui n'a remporté que 20,5% des suffrages – son pire résultat dans l'histoire de l'Allemagne d'après-guerre – s’est vu également confier le ministère des Finances, qui depuis huit ans est le fief de la CDU de Mme Merkel. Au SPD, la colère à propos de la nomination de M. Schulz au ministère des Affaires étrangères était encore plus grande ...” »

Cela conduit Mercouris à sa conclusion finale qui laisse ouverte, sinon grande ouverte la porte à de nouveaux rebondissements dans ce qui est désormais, et de loin, la crise politique la plus grave de l’Allemagne d’après-guerre : « Cette révolte et la décision de Schulz d’abandonner le ministère des Affaires étrangères soulignent le fait qu’essayer de perpétuer le gouvernement de la ‘Grande Coalition’ qui a perdu tant de soutien en septembre est une très mauvaise idée. Le fait que Schulz ait été obligé de partir, et la réaction également furieuse à propos de cet accord de la part de nombreux membres du SPD et de la CDU/CSU, semblent signaler que l’accord pourrait bien être en train de se désintégrer... »

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L’épisode laisse effectivement présager d’autres tribulations pour cette “Grande Coalition” qui semble être rien de moins que mort-née ; qui, si elle se met tout de même en place, n’aura guère d’autorité ni de latitude d’action, comme un gouvernement de crise perpétuant l’apparence d’une sauvegarde... L’accord avec ses péripéties permettent d’avoir une vision impressionnante des ravages causés au système politique allemand, aussi bien par la politique de Merkel de ces dernières années que par la décrépitude de l’establishment, le vieillissement et l’inanité du personnel de direction, et notamment des dirigeants les plus en vue, le désordre interne des deux principaux partis, etc. Quelle différence avec l’Allemagne d’il y a trois ans, qui dictait sa loi à la Grèce comme si elle était le IVème Reich et faisait marcher l’Europe au pas de l’oie ! L’Europe justement : alors que Macron commence à rencontrer des difficultés sérieuses après l’hébétude fascinée qui suivit sa victoire, son attente des retrouvailles d’un “partenaire” allemand solide pour relancer une dynamique européenne selon la vision conventionnelle se trouve confrontée à de très sérieux obstacles. D’ores et déjà, l’élimination de Schulz du poste des affaires étrangères représente un sérieux revers pour Macron, Schulz étant un partisan acharnée d’une intégration européenne au forceps, selon ses habitudes ; au contraire, Gabriel est plus tenté par un équilibrage de la politique allemande, passant par une amélioration des relations avec la Russie, à laquelle une Merkel extraordinairement affaiblie ne pourra guère s’opposer.

Encore tout cela reste-t-il de la spéculation du meilleur des cas, celui où l’accord SPD-CDU/CSU de mercredi dernier serait accepté sans autre remous, et le nouveau gouvernement mis en place dans les mêmes conditions. Après l’épisode Schulz et le constat d’un si fort mécontentement des cadres des deux partis pour un accord qui ne satisfait personne, l’hypothèse d’une désintégration de cet accord est loin d’être hors de propos. On se trouverait alors dans une impasse, après avoir essayé toutes les formules, avec la possible nécessité de nouvelles élections qui pourraient être catastrophiques, – en fait, une autre sorte d’impasse pour les partis dominant, ou ex-dominant. (Actuellement, le SPD est à 17%, presque rejoint par l’AfD eurosceptique d’extrême-droite avec 15%, et il est probable que les dernières péripéties ont encore réduit cette marge minimaliste. D’autres déplacements de voix sont probables et ces divers facteurs font que de nouvelles élections pourraient réserver des surprises catastrophiques pour l’establishment.)

Il se confirme par conséquent que l’Allemagne se trouve dans une crise politique profonde, qui ébranle le régime lui-même. L’Allemagne suit la tendance crisique très forte qui affecte tous les pays du bloc-BAO, d’une façon ou l’autre, spécifiquement selon les pays, alors que les crises extérieures (en Syrie et au Moyen-Orient avec la “folie-compulsive” US, à “D.C.-la-folle” où se poursuit l’affrontement autour du pouvoir, etc.) continuent à se développer au rythme du “tourbillon crisique”. C’est un des derniers pôle d’une stabilité-Système qui tend à se dissoudre, tandis que le partenaire français de l’Allemagne, incapable de se dégager des engagements extérieurs catastrophiques de ces dix dernières années, continue à cultiver une exceptionnelle absence d’influence par rapport à ce que ce pays pourrait prétendre, – contribution française à la Crise Générale de l’Effondrement.

Avec la quasi-sécession en cours des pays d’Europe de l’Est (“les quatre de Visegrad”), l’Europe est sur la voie d’une sorte de désintégration par délitement et par dissolution de l’intérieur (autre approche du même processus que risque de suivre la “Grande Coalition” de la pauvre Merkel). Tout semble donc fonctionner, avec une quasi-parfaite coordination, pour poursuivre le processus de l’effondrement. Ce qui est remarquable, c’est la diversité des approches, et combien, les divers dangers identifiés (la montée du populisme, identifiée depuis 4-5 ans) ne se manifestent pas comme on les attend mais s’adaptent aux diverses situations. C’est qu’en vérité, il n’y a pas à craindre un danger ou l’autre qui attaquerait le Système puisque le seul danger est le délitement et le processus d’autodestruction alimentés par le Système lui-même. C’est de plus en plus une affaire qui roule...

Mis en ligne le 10 février 2018 à 14H58

Michel de Ghelderode. Un prosateur méconnu en quête d’une patrie idéale

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Michel de Ghelderode. Un prosateur méconnu en quête d’une patrie idéale

par Daniel COLOGNE

Ultérieurement connu comme dramaturge sous le pseudonyme de Michel de Ghelderode, Adémar Martens naît le 3 avril 1898 à Ixelles, dans la banlieue Sud de Bruxelles.

C’est le dimanche des Rameaux, que les chrétiens nomment les Pâques fleuries. Par une étonnante coïncidence, dans cette rue de l’Arbre Bénit, est mort deux décennies plus tôt Charles De Coster (1827 – 1879), considéré comme le père fondateur des lettres belges de langue française (La Légende d’Ulenspiegel, 1867).

Dans un texte nostalgique de 1948, Ghelderode écrit :

« Ô cloches de neuf heures, ô larmes de ma mère,

Et ma sœur frappant d’un balai mon berceau

Parce que j’étais roux, que je n’étais pas beau !

Et naître près du lieu où mourut De Coster ! »

Balade_du_Grand_Macabre.jpgÀ son père archiviste, il doit sa « passion pour l’ancien ». Son nom de plume date de 1918 et s’inspire de celui d’un petit village des environs de Louvain, région natale de sa mère, qui berce son enfance par la narration de vieilles légendes flamandes.

Ghelderode exerce divers métiers, dont celui d’employé de librairie, qui lui permet de rencontrer Jeanne Françoise-Gérard (1894 – 1980). Il l’épouse en 1924. Il est alors fonctionnaire à l’administration communale de Schaerbeek, faubourg de Bruxelles où il décède le 1er avril 1962.

Ses chroniques sur les ondes de Radio-Bruxelles durant l’occupation allemande valent à Ghelderode une période de disgrâce toutefois relative et très courte, puisque Gallimard entame dès 1950 la publication de son Théâtre complet, dont le sixième et dernier volume paraîtra en 1982.

Luc Pire sa collection « Espace Nord » rééditent en 2016 Sortilèges, un recueil de contes fantastiques initialement paru en 1947, à Liège, aux éditions Maréchal. En ce début d’après-guerre, alors que Ghelderode est toujours totalement méconnu en tant que prosateur, le préfacier Franz Hellens, autre explorateur belge du paranormal, compare les récits ghelderodiens à ceux d’Hoffmann, de Poe et de Villiers-de-l’Isle-Adam.

En 1953 paraît aux éditions Durendal, à Bruxelles, La Flandre est un Songe, où sont rassemblées des chroniques parues dans les années 1930, dans des revues à tirage limité, voire confidentiel. C’est dans ces textes que Ghelderode étale une verve de narrateur qui reste encore à découvrir de manière d’autant plus impérative que l’opulente histoire de la Flandre en est la principale source d’inspiration.

Furnes et sa procession des pénitents du dernier dimanche de juillet, Gand où naquit Charles Quint, Malines qui fut la cité préférée des ducs de Bourgogne, Bruges qui se souvient du temps où ses quais étaient secoués par « la grande pulsation de la mer»: autant de villes où Ghelderode emmène ses lecteurs sur les traces de promeneurs imaginaires, « gens heureux puisqu’ils sont riches de temps à perdre ». Bruxelles complète la liste et si un autre poète a qualifié la capitale belge de « joyau flamand », c’est parce qu’elle était autrefois traversée par la Senne, affluent de la Dyle, qui arrose Malines et Louvain, et sous-affluent de l’Escaut. Bruxelles fait partie intégrante de la partie orientale du bassin scaldéen.

Voûtée depuis 1866 sur son parcours bruxellois, « l’aimable Senne coule souterrainement qu’on enjambe sans se douter de sa présence de rivière honteuse, dont le nom prêtait à sourire ». Pareille à son homologue et quasi homonyme parisienne, la Senne se divisait jadis en deux bras encerclant l’île Saint-Géry, du nom d’un évêque de Cambrai qui vint la visiter au VIIe siècle et dont la légende veut qu’il y affronta victorieusement des dragons.

MdGh-EB.jpgLa chronique de 1937 consacrée à Bruxelles renferme un superbe éloge du Flâneur, qui « est après tout le dernier avatar de l’homme libre dans une société où personne ne l’est plus guère ». « Ces flâneurs, dont je suis, ne les appelez pas des badauds. Ils méritent mieux, ces attendris, ces lunatiques. La flânerie est une badauderie dirigée, consciente. Et nombre de nos flâneurs ont droit au respect dû aux historiens et archéologues, car ils en savent long sur le passé de leur domaine et vous en révéleront à l’occasion les aspects sensationnels – voire les mystères. »

Ghelderode invite les habitants d’Anvers, de Lierre et d’autres hauts-lieux de sa Flandre bien-aimée à redécouvrir leur patrimoine citadin en se laissant guider par une sorte d’instinct venu du fond des âges. « Il suffira, un beau soir, de bonnement laisser aller vos jambes où elles veulent. Les jambes cessent d’être conduites par votre vouloir, suivent ataviquement et à votre insu les antiques routes marchandes de la cité. Ainsi font-elles, éclairées, éclairées par leur mémoire ancestrale, vous pouvez m’en croire. »

Comme De Coster, Ghelderode est fasciné par la Flandre du XVIe siècle courbant l’échine sous la rude domination des Habsbourgs d’Espagne. Avec Escurial et Le Soleil se couche, brefs morceaux de bravoure théâtrale, il nous laisse des petits chefs-d’œuvre dépeignant Philippe II à l’agonie dans son palais castillan et Charles Quint oublieux de sa fière devise dans le monastère d’Estrémadure, où il s’est retiré après son abdication et où Ghelderode ne lui tolère pour seule compagnie que des marionnettes et un perroquet proférant des jurons en dialecte marollien.

Autre drame très court et attestant la maîtrise de l’auteur : Les Aveugles. Trois pèlerins atteints de cécité croient cheminer vers Rome alors qu’ils tournent en rond dans la campagne brabançonne. Juché au sommet d’un arbre, un borgne leur assène la terrible vérité : tous les chemins mènent à la mort !

Il est cependant difficile de cataloguer Ghelderode parmi les auteurs anti-chrétiens quand on garde en mémoire la sublime Chronique de Noël de 1933. La Sainte-Famille suit le Massacre des Innocents dans le décor hivernal d’une ville flamande imaginaire qui rappelle l’Yperdamme d’Eugène Demolder (1862 – 1919) : contraction d’Ypres, à la flamboyante architecture gothique, et de Damme l’ensablée, où naît l’Ulenspiegel de De Coster. Tandis que les Rois-Mages patinent sur des canaux gelés, « la neige dégringole soudain, abolissant la ville et nous martelant d’innocence ». Joseph, Marie et Jésus s’en vont par les chemins enneigés d’une Flandre élevée au rang de terre sainte, comme dans les poèmes et les contes de José Gers (1898 – 1961), quasi strictement contemporain de Ghelderode, auteur oublié venu au monde sur les rives de l’Escaut. La Nativité de Ghelderode fait penser à Brueghel et à son Dénombrement de Bethléem, à l’arrière-plan duquel on reconnaît l’ancien village de Molenbeek.

MdGH-mann.jpgRevenons donc à Bruxelles et savourons l’évocation ghelderodienne de la « ville basse », qui « naquit péniblement dans les prés inondés enserrant l’île Saint-Géry » et de la « ville haute [qui] se développe sur le flanc de la vallée couronnée de forêts». Ghelderode est natif de la « ville haute » qui englobe « le pays d’Ixelles, si boisé, riche d’étangs et de terre conventuelles ». L’auteur pense évidemment à l’abbaye de la Cambre, qui abrita la retraite de Sabine d’Egmont, veuve de l’un des deux comtes (Egmont et Harnes) qui conduisirent une révolte anti-espagnole et furent décapités en 1568. Face à « l’homme contemporain de couleur neutre et de cervelle négative battant maussadement l’asphalte de l’Actuel », Ghelderode dresse le modèle du promeneur nostalgique inlassablement motivé par la redécouverte du Passé.

La Flandre est un Songe dévoile un Ghelderode prosateur très différent du dramaturge que d’aucun veulent enfermer dans la rubrique du « théâtre de la cruauté », sans que l’illustre anthologie de Lagarde et Michard lui concède pour autant une seule des lignes complaisamment accordées à Artaud, Arrabal et Genet.

Ce recueil de chroniques révèle aussi un Ghelderode fasciné par le mystère chrétien de la Nativité, en opposition avec le créateur de Barrabas, où le brigand occupe le devant de la scène au détriment d’un Jésus insignifiant. Saluons donc en Michel de Ghelderode un écrivain aux facettes multiples et contradictoires, un chantre d’une certaine idée de la Flandre, un narrateur-poète en recherche identitaire dont nous pouvons faire nôtres les lignes que voici : « Chacun sait où il va sur la planète, mais il arrive qu’on parte en quête d’une patrie morale. Le pèlerin se dit touriste que l’inquiétude pousse aux épaules vers quelque terre rêvée sainte, en appétit de ruines et de tombeaux, et secrètement préoccupé de retrouver le foyer primitif de sa tribu. Ainsi sommes-nous. »

Daniel Cologne

Matthew Crawford: Creating a Place to Be

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Matthew Crawford: Creating a Place to Be

Review:

Matthew Crawford
The World Beyond Your Head
Farrar, Straus and Giroux, 2016

jacket_med.jpgMatthew Crawford is a new but powerful intellectual. His debut in the public sphere began in 2009 with his book Shop Class as Soulcraft, which was affectionately dubbed “Heidegger and the Art of Motorcycle Maintenance” by Slate [2], and positively reviewed by Francis Fukuyama [3]. Crawford’s second polemic, however, is more far-reaching, and stands to usurp his first work as a philosophical masterpiece.

The book seeks to resolve the crisis of attention in which we find ourselves. Modernity has gently but completely entrapped much of the world, not merely in advertisements and clickbait, but in automated distractions that have no care or interest in the cognitive cost that these stimuli impose on their audience. These claims on our attention make it difficult to develop a coherent thought, discern what is valuable, or build competence in a skill—all of which require periods of uninterrupted focus that our world doesn’t seem interested in allowing us. But perhaps worse than that, these distractions seem designed to create values—or even dependencies—in line with the interests of those crafting the distractions. Because the distribution of attention is a zero-sum equation, valuing what is procured for us by “choice architects” comes at the expense of other things we might otherwise value. Focusing on a social media or email notification on my phone, for instance, means that in that moment, I cannot focus on work that I get paid for, giving my daughter a bath, or paying attention to my wife. The constant stream of interruptions reduces our ability to marshal our attention effectively in the creation of an authentic self.

Crawford argues that the origins of the problem can be found in an Enlightenment idea of freedom most powerfully espoused by Immanuel Kant, which separates our will from the material world. The goal was to save human freedom from the mechanistic determinism of Thomas Hobbes by placing human autonomy on a plane of existence beyond the reach of the world. According to Kant, action must be inspired by the realm of the pure intellect, of a priori moral laws, if we are to be free agents, untarnished by mechanistic infringements upon our autonomy. This retains “free will,” and the dignity of humans as agents touched by the divine spark . . .  or does it?

The book meanders through the relevant literature on perception and cognition, eventually concluding that our ability to see is inseparable from motion, and that thinking similarly contingent upon objects in our environment, including our bodies. In other words, the agency Kant was seeking to protect is not shielded by running away from the material world, but rather is expanded (to whatever degree it can be) by orienting ourselves in relationship to the world.

By way of explanation, Crawford introduces the reader to the concepts of ‘jigs’ and ‘nudges.’ Jigs are contraptions—usually ad hoc—that allow a carpenter to make cuts at exactly the same length without having to measure every individual piece. More broadly, they are ways that experts design their own environment to take some of the cognitive burden of their work, allowing them to focus on other things. The term “nudge” was coined by Cass Sunstein, the head of the Office of Information and Regulatory Affairs under President Obama. Nudges are similar to jigs in principle, in that they accept the limitations of human attention and attempt to engineer behavior, usually by establishing default choices (in Cass Sunstein’s case, by changing the default employee 401k choice to “opt-in”). However, unlike the jig, which is organic creation and usually an indirect product of the environment itself, the nudge is the product of administrative fiat.

The efficacy of the jig and the nudge in the real-world show that this materially grounded conception of human will is not actually escaped by embracing Kant’s Grounding for the Metaphysics of Morals. All that happens is that the reins of attention—our physical world—are presented for control to someone else.

The book takes a downright sinister turn in the exploration of the psychology of casinos. The phenomenon of the casino demonstrates the naivete—or insidiousness—of people who moralize about pulling ourselves up by our bootstraps in an environment purposely engineered to keep that from happening. The design philosophy behind casinos, and perhaps of much of social media, is essentially autistic. It affords the participant the gratification of pseudo-action, having ‘made something happen,’ and this provides a sense of comfort. But this pseudo-action happens within such a constrained system that increases in skill or experience are not relevant, and sometimes not possible. Individual growth does not result in any meaningful change in outcome. By contrast, one can be constrained by the nature of a motorcycle engine, and by accepting and learning these constraints, the individual gradually become more competent in fixing them. Being constrained by the rules of a slot-machine, however, gives the actor the feeling of power over their environment (I push a button, and the machines spins) without any possibility of meaningful improvement.

MC-shop.jpgSuch a design philosophy does not make people more free. By placing their “free will” beyond the reach of their material environment, we make room for all sorts of impositions on people’s ability to act in their own interests, and we may even make them vulnerable to exploitation. In the casino, this can include exploitation “to extinction.”

The book lays out a lethal criticism of the libertarian idea that “people should be allowed to make their own decisions” on this point. Our decisions are not free, and cannot be free, because absolute freedom of choice would render decision-making impossible. The defense of libertarian freedom requires us to join Pennsylvania governor Ed Rendell, and say of problem gamblers that “anyone who has that bent is going to lose their money anyways.”

Even a few weeks of familiarity with smart phones, video games, alcohol, sex, cigarettes, or porn is enough to know that all humans ‘have that bent’ in some capacity. The defense of libertarian freedom is, at best, a failure to understand the environmental effect of decision-making; at worst, something more nefarious.

The “freedom” that both those on the left and the right want to preserve is not a kind of “ability to do otherwise,” though people often attempt to describe it in this way. Rather, it is the kind of feeling of power that Nietzsche articulated, which Crawford captures in his description of a line-cook who feels “like a machine” when he is performing at his best.

What he seems to convey when he exults “I’m a machine,” ironically enough, is that he is caught up in a moment of savoring his own distinctly human excellence. One virtue of the extended-mind rubric is that it offers a theoretical frame for understanding a very basic, low-to-the-ground mode of human flourishing, in which we are wholly absorbed in activity that joins us to the world and to others. The cook finds pleasure in his ability to improvise; to meet the unpredictable demands of the situation, and to do so within the structure imposed by the kitchen.

This feeling of power is accomplished by tuning ourselves to our environment, and also by tuning our environment to ourselves, to create an ecology of attention that gives a feeling of coherence in our lives.

It may be less surprising to some than to others that a writer like Rebecca Newberger Goldstein [4] might take issue with Crawford’s diagnosis, particularly with his assessment of the Enlightenment. While Crawford’s argument is, as Goldstein rightfully points out, by no means a complete history of enlightenment thought, the incompleteness of his account of Spinoza and Hume is not particularly relevant to the argument. Crawford is not saying ‘the Enlightenment was bad,’ but rather ‘this particular conception of the self is wrong.’ By outward appearances, Goldstein’s fixation on the Enlightenment looks like a superficial excuse to disagree with Crawford’s account of coherent self-hood, agency, and a moral theory of attention, without actually addressing the argument itself.

In the end, Crawford’s theory of attention and the self presents a challenge to the neoliberal and libertarian conceptions of individual agency that have separated us from the legacy of those who did have our best interests at heart. It is an argument which—red herrings about the Enlightenment aside—does not appear to have a strong counterargument. If it is correct, then it poses the reader with the challenge of finding some way to ‘jig’ our collective environment in such a way that the possibility of forging a coherent self is possible. If we don’t, then we will be ‘nudged’ into accepting an autistic existence in a kind of Brave New Casino.

Given the rates of porn addiction [5] and suicide [6] that we have presently, such a future may not be very far off.

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2018/02/creating-a-place-to-be/

URLs in this post:

[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2018/02/WorldBeyondYourHead.jpg

[2] Slate: http://www.slate.com/articles/arts/books/2009/05/heidegger_and_the_art_of_motorcycle_maintenance.html

[3] Francis Fukuyama: http://www.nytimes.com/2009/06/07/books/review/Fukuyama-t.html?pagewanted=all

[4] Rebecca Newberger Goldstein: https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2015/05/dont-overthink-it/389519/

[5] porn addiction: https://www.webroot.com/us/en/home/resources/tips/digital-family-life/internet-pornography-by-the-numbers

[6] suicide: https://www.counter-currents.com/2017/07/chester-bennington-and-white-male-suicide/

dimanche, 11 février 2018

Editorial EAS: Colección Pensamientos & Perspectivas

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Editorial EAS: Colección Pensamientos & Perspectivas

Un golpe de efecto en el mundo cultural actual, una llama que pretender avivar el fuego del interés por el conocimiento, un respiro de aire fresco en el saber de Occidente… Nuevas plumas salen al descubierto para enfrentarse al ensayo y a la literatura cotidiana; pensadores y literatos, trovadores y ensayistas que pretenden despertar nuevas mentes y redescubrir la esencia de lo que es pervertido por los mass media, eso es Pensamientos & Perspectivas, la esencia del simbolismo del ‘Árbol’ transmitida por plumas disidentes del siglo XXI y plasmada en aquellos autores que despiertan mentes inquietas.

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JÜNGER: Tras la guerra y la paz

Autores: Fernando Sánchez Dragó, Dr. Javier Nicolás, Troy Southgate, Alain de Benoist, Alexander Dugin, Luca L. Rimbotti, Gianfranco de Turris, Robert Steuckers, Julius Evola†, Ernst Jünger†, Eduard Alcántara, Andrea Berná, José Luis Ontiveros†, Santiago de Andrés, Carlos X. Blanco, Juan Pablo Vitali y Fernando Trujillo.

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Jünger y el Nacionalsocialismo por Javier Nicolás

14.50€

Incluye ensayos inéditos en castellano de Ernst Jünger

Descripción

Distancia y emboscadura habrían sido desde siempre los signos de una personalidad que observa, que medita, que percibe, que se implica en la lucha física de la vía del guerrero como un modo de vivir la acción desde la lejanía. Porque un espíritu libre, aristocrático, no podría soportar el mal olor y el peso de la gravedad de sus contemporáneos –«es preferible escribir un verso que representar a sesenta mil imbéciles en el parlamento», llegará a afirmar– por mucho que sus reflexiones le llevasen por los telúricos senderos del arraigo y de la nación y se sintiese en perfecta sintonía con un nacional-bolchevique como Niekisch. Pero su antinazismo tenía que ser, se quiere angustiosamente que fuese, algo consustancial. Su antinazismo habría precedido, se quiere angustiosamente que precediese, a la existencia del propio nacionalsocialismo.

Lo que narra el libro es el relato del diálogo directo de un soldado, de un pensador, de un escritor, de un nacionalista alemán con el fenómeno político e ideológico crucial del siglo XX, que, para bien o para mal determinó su vida, al igual que lo ha hecho con todas las nuestras.

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ORWELL: Viviendo el futuro y recordando el pasado por VV.AA.

17.50€

¿Qué historia conoces sobre la vida y obra de George Orwell? 
¿El modelo de “sociedad orwelliana” se está llevando a la práctica?
¿Existe una manipulación del lenguaje en base a una neo-lengua implantada?

¿Denuncia Orwell el Nuevo Orden Mundial, o se atrevió a revelar los planes de las Sociedades Secretas sabiendo ya que nadie podría evitarlos?

“La libertad es el derecho de decir a la gente lo que no quiere oír” George Orwell

Descripción

A voz de pronto y haciendo uso del (sin)sentido común, cualquier ciudadano apuesta por la seguridad a costa de la privacidad, prefiere dormir tranquilo, saber que todo está bajo el control de una entelequia que todo lo observa y vela por el “Bienestar” de todos. “Nadie tiene nada que temer si no hace nada malo”, la cuestión que nadie se plantea es ¿qué es lo “malo” y qué es lo “bueno”?.

Lo “bueno” y lo “malo” está supeditado a los designios de la política electoralista, de la alta finanza y el Gran Capital, de aquellos poderes que están por encima del ciudadano, esas entidades que no nos consultan sobre lo que deseamos, que aplican sus políticas restrictivas cada vez con mayor dureza y sin importarles lo que le han prometido al electorado, sus planes, los planes de los electos en cada legislatura cada vez se distancian más de los programas electorales que diseñan, la mentira es claramente más visible y descarada.

El Orden natural ha sido revertido por el orden material y ello lleva a que el ego impere por doquier. No importa lo social, lo común… el espíritu de comunidad popular ha sido colapsado por el “yoísmo”. Los medios de masas trabajan constantemente en plasmar en la mente de las personas el mensaje que les interesa a los que siniestramente dirigen el destino de los pueblos, y esto nos lleva a lo que decía Alphonse Bertillon: “se puede ver sólo lo que se observa y se observa sólo lo que está en la mente”.

Manuel Quesada

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MISHIMA: El último samurái

Autores: Dr. Kerry Bolton, Troy Southgate, John Howells, Wulf, Dimitris Michalopoulus, Christopher Pankhurst, Koichi Toyama, Douglas P., Vijay Prozak.

Pour toutes commandes:

Web: www.editorialeas.com
Contacto: info@editorialeas.com

La Chine installe une base militaire en Afghanistan

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La Chine installe une base militaire en Afghanistan

Par Peter Korzun

Source Strategic Culture

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La province afghane du Badakhshan est limitrophe de la région autonome chinoise ouïgour, le Xinjiang. Elle faisait autrefois partie d’une voie commerciale reliant l’Orient et l’Occident, connue sous le nom d’ancienne route de la soie. Aujourd’hui, cette route est relancée dans le cadre de l’initiative chinoise One Belt, One Road (OBOR), qui prévoit la construction d’importantes infrastructures en Afghanistan et en Asie centrale, dans le but de stimuler l’intérêt de Beijing pour la province.

L’Afghanistan abrite d’importants gisements de matières premières que la Chine pourrait importer. Pékin est en train d’investir 55 milliards de dollars au Pakistan et prévoit de construire un corridor économique s’étendant  jusqu’à la mer d’Arabie. L’OBOR dynamisera l’économie mondiale et profitera également à l’Afghanistan. La Chine est le principal investisseur et partenaire commercial de l’Afghanistan. La stabilité en Afghanistan est dans l’intérêt de la Chine, mais il y a peu d’espoir que les États-Unis puissent la fournir. Après tout, Washington n’a rien réalisé de substantiel allant dans ce sens depuis 2001. Il y a eu des attaques et des replis soudains, des changements de tactiques et de stratégies, et de nombreuses études sur la façon de renverser la tendance de cette guerre, mais les talibans sont toujours forts et l’économie afghane en ruine – le trafic de drogue étant le seul type d’entreprise qui y prospère. Jusqu’à présent, l’administration Trump n’a pas encore présenté sa stratégie tant attendue pour l’Afghanistan, même s’il y a au moins 8 400 soldats américains basés dans le pays. Et leur nombre va bientôt augmenter. Les relations entre les États-Unis et les autres acteurs concernés, comme le Pakistan, sont très tendues. Washington a récemment suspendu son aide militaire à ce pays.

L’instabilité en Afghanistan menace le corridor économique sino-pakistanais, un élément important de l’OBOR. La Chine agit en tant que médiateur, essayant de concilier les différences entre les acteurs régionaux. Les relations afghanes et pakistanaises se sont détériorées en 2017 lorsqu’elles se sont accusé l’une et l’autre de fournir un soutien aux djihadistes opérant dans les zones frontalières. Pékin travaille d’arrache-pied pour améliorer ces relations bilatérales. Elle a mis en place une réunion tripartite entre tous les ministres des Affaires étrangères en 2017. L’un des résultats de ces discussions a été la création de groupes de travail pour promouvoir la coopération dans divers domaines d’activité. Une autre réunion devrait avoir lieu cette année à Kaboul.

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Le Mouvement islamique du Turkménistan oriental, un mouvement nationaliste et islamique ouïgour du Xinjiang, est actif en Afghanistan. Les militants acquièrent de l’expérience de combat en combattant côte à côte avec les talibans et d’autres groupes militants. Pékin ne veut pas que ces guerriers chevronnés reviennent et se livrent à des activités terroristes sur son territoire.

La Russie et la Chine ont intensifié leur aide militaire aux États d’Asie centrale. Elles estiment que l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) peut contribuer de manière substantielle à un règlement pacifique. Ces deux pays tentent de construire un réseau d’États régionaux. Moscou et Pékin sont motivées par leurs intérêts nationaux. Conscientes de leurs responsabilités en tant que grandes puissances, elles travaillent ensemble pour promouvoir la sécurité en Afghanistan et en Asie centrale.

Ceci dit, la Chine pourrait penser que ses intérêts dans la région sont suffisamment forts pour justifier un engagement militaire à l’extérieur de ses frontières. Des représentants du gouvernement afghan ont indiqué que la Chine envisage de construire une base militaire au Badakhshan. Les discussions sur les détails techniques vont bientôt commencer. Les armes et le matériel seront chinois, mais l’installation sera dirigée par du personnel afghan. Les véhicules et le matériel seront acheminés par le Tadjikistan. Il ne fait aucun doute que des instructeurs militaires chinois et autres experts viendront également former et assister les missions. Le vice-président de la Commission militaire centrale chinoise, Xu Qiliang, affirme que la construction de cette base devrait être achevée en 2018.

Grâce à quelques offensives puissantes menées en 2017, les talibans ont capturé temporairement les districts d’Ishkashim et Zebak et celui du Badakhshan. Le gouvernement afghan n’a pas réussi à assurer une présence militaire suffisante pour assurer la sécurité. Un accord avait été conclu avec les commandants locaux sur le terrain, qui leur avait donné une part de la production de lapis-lazuli là-bas, en échange d’une cessation des hostilités. Mais les chamailleries internes ont sapé la paix fragile entre les groupes locaux, et les talibans ont saisi l’occasion pour intervenir. La présence d’État islamique dans la province est particulièrement préoccupante. La sécurité des frontières est donc une question d’une importance primordiale pour Pékin.

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La question est : jusqu’où la Chine est-elle prête à aller ? Jusqu’à présent, elle a limité ses activités militaires à des équipes commandos patrouillant dans le corridor de Wakhan. Une base militaire au Badakhshan constituerait une étape importante démontrant que Pékin est prête à étendre sa présence dans le pays et remplacer les États-Unis. La Chine a un atout dont les États-Unis manquent – ses bonnes relations avec la Russie et le Pakistan. Pékin représente l’OCS, une grande organisation internationale qui comprend des acteurs tels que la Turquie, l’Iran, l’Inde, le Pakistan et les pays d’Asie centrale. L’année dernière, le président russe Vladimir Poutine a pris l’initiative de relancer les travaux du Groupe de contact de l’OCS sur l’Afghanistan. Ces activités avaient été suspendues en 2009. La Russie préconise d’ouvrir dès que possible des pourparlers directs entre le gouvernement afghan et les talibans. Pékin soutient également cette idée. Les deux nations sont dans le même bateau. Moscou a déclaré qu’elle était prête à accueillir une conférence sur l’Afghanistan.

L’OCS peut transformer le processus de paix en un véritable effort multilatéral. Cela affaiblira le poids des États-Unis dans la région, mais renforcera les chances de trouver un règlement au conflit. La coopération et la diplomatie pourraient ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de l’Afghanistan.

Peter Korzun

Traduit par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone.