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dimanche, 31 août 2014

Ukraine, Poutine, Obama, Merkel : le dessous des cartes

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Ukraine : le dessous des cartes...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par le journaliste Jean-Michel Quatrepoint au Figaro et consacré aux dessous de la crise ukrainienne. Jean-Michel Quatrepoint a récemment publié un essai intitulé Le Choc des empires. Etats-Unis, Chine, Allemagne: qui dominera l'économie-monde? (Le Débat, Gallimard, 2014).

Ukraine, Poutine, Obama, Merkel : le dessous des cartes

Entretien avec Jean-Michel Quatrepoint

FigaroVox: Dans votre livre, Le choc des Empires, vous décriviez l'affrontement entre les Etats-Unis, le Chine et l'Allemagne. La situation en Ukraine ne rappelle-t-elle pas davantage la guerre froide?

Jean-Michel QUATREPOINT: En réalité, on assiste à un choc entre deux blocs: d'un côté, l'Amérique qui veut enrôler l'Europe sous sa bannière, et de l'autre, la Chine et la Russie qui de facto se rapprochent ne serait-ce que parce que les Américains mènent à leur encontre une politique de «containment» depuis 2010. Les Américains veulent imposer leur modèle économique et idéologique: le libre-échange et les droits de l'Homme. Le parti au pouvoir en Chine et les Russes ne veulent pas de ce modèle. Dans ce contexte l'Europe, notamment l'Allemagne, est prise en sandwich. Angela Merkel doit choisir et penche plutôt pour le moment pour les Etats-Unis. Cela signifie qu'à terme, tout le développement qu'elle pouvait espérer grâce à la Russie, va devoir être passé par pertes et profits. De la même façon, tous les projets d'investissement sur les transports , notamment la nouvelle route de la soie ferroviaire entre la Chine et l'Europe via la Russie, risquent d'être remis en cause. Si l'escalade des sanctions se poursuit, les Russes pourraient interdire le survol de la Sibérie pour toutes les compagnies aériennes avec pour conséquence une augmentation des coûts exponentielle et in fine l'affaiblissement économique puis politique de l'Europe. La légère récession qu'a connue l'Allemagne au troisième trimestre est un premier signal alors même que les effets du boycott russe ne se sont pas encore fait sentir.

En quoi les enjeux politiques et économiques s'entremêlent-t-ils?

Aujourd'hui, l'investissement en Allemagne chute pour trois raison. D'abord à cause du coût de l'énergie. L'abandon du nucléaire coûte une fortune au pays et le rend dépendant du gaz russe. Deuxièmement, le coût de la main d'œuvre n'est plus aussi bas qu'il ne l'était, notamment avec la mise en place du smic et troisièmement l'Euro est surévalué par rapport au dollar. En conséquence, les industriels quittent l'Europe et préfèrent investir aux Etats-Unis qui redémarrent économiquement grâce à leur énergie à bas coût (gaz et pétrole de schiste) et sa main d'œuvre meilleur marché. L'Europe en stagnation est dans la situation du Japon dans les années 90-2000. Sa balance commerciale reste excédentaire grâce à l'Allemagne, mais elle vieillit et ne se développe plus. Cela signifie que nous allons perdre notre pouvoir sur la scène internationale.

Dans ce contexte, les sanctions contre la Russie constitue-t-elle une erreur stratégique?

Oui, ces sanctions sont contre-productives. Malheureusement, la plupart des pays européens à commencer par les pays de l'Est, préfèrent les Etats-Unis à la Russie. La Pologne, les pays Baltes et la République Tchèque sont viscéralement antirusses et joueront toujours le jeu des Américains car le souvenir de l'occupation par les troupes soviétiques y est encore prégnant. L'Allemagne, elle, est écartelée et tout l'objectif des Américains est de la détacher de la Russie. L'axe entre Paris-Berlin et Moscou pour s'opposer à la guerre en Irak en 2003 est resté dans la mémoire du département d'Etat américain. Les dirigeants américains ont donc décidé de punir la Russie et de ramener l'Allemagne dans leur giron. C'est tout le but du traité transatlantique qui est en fait une grande alliance germano-américaine.

La France, qui a une tradition de non-alignée, peut-elle jouer un rôle?

La SFIO n'a malheureusement jamais eu une tradition de non-alignée. La comparaison entre François Hollande et Guy Mollet est cruelle, mais pas dénuée de fondement. Il y a une vocation européano-atlantiste qui est dans les gènes du Parti socialiste. On peut d'ailleurs également déplorer l'abandon de la politique arabe de la France: non que les Israéliens aient toujours tort, mais on ne peut pas les laisser faire n'importe quoi.

Iriez-vous jusqu'à parler de tournant néo-conservateur de la politique étrangère française?  

Oui, ce tournant a d'abord été pris par Alain Juppé lorsqu'il était au quai d'Orsay. Les diplomates français mènent désormais une politique de court terme. Lors des Printemps arabe, jouant aux apprentis sorciers, la France a réagi sur l'instant en se félicitant de la chute des dictateurs, mais sans en mesurer les conséquences, notamment l'arrivée au pouvoir des islamistes qui ont totalement déstabilisé la région. On a également oublié que les régimes autocrates, qui étaient en place, protégeaient les minorités chrétiennes. Pour un chrétien, il valait mieux vivre sous Saddam Hussein qu'aujourd'hui sous le régime chiite. De la première guerre d'Irak de 1991 jusqu'à la guerre en Libye de 2011, les pays occidentaux ont semé le chaos. Certes les dirigeants en place au Moyen-Orient n'étaient pas recommandables, mais au moins ces pays n'étaient pas des champs de ruines. On ne déclenche plus de guerre mondiale, mais on déclenche des guerres civiles avec des centaines de milliers de morts.

Jean-Michel Quatrepoint (Figarovox, 23 août 2014)

Europe is Exporting Takfiri Barbarity to Iraq, Somalia and Syria

Europe is Exporting Takfiri Barbarity to Iraq, Somalia and Syria

Murad Makhmudov and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

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The government of Syria continues to face a civilizational war because Takfiri indoctrination, Gulf petrodollar terrorism, international jihadists, sectarian forces and the intrigues of major NATO powers are threatening this secular state. At the same time, Europe is exporting Takfiri barbarity to Iraq, Somalia and Syria because of Gulf petrodollars within Europe; the intrigues of security services; allowing Takfiri clerics to indoctrinate; and enabling natural breeding grounds to flourish throughout Europe. Therefore, the rich mosaic of Syria faces a civilizational war on several fronts and the same applies to Iraq and Somalia.

Indeed, the severity of the European Takfiri reality in the affairs of several nations is not fully known because the numbers are much higher than was commonly thought. This reality means that it is difficult to understand the real numbers involved in butchering and slaughtering in Iraq, Somalia and Syria. Despite this, it is clear that the numbers are vast and that NATO Turkey is an open border for international jihadists when it comes to the destabilization of Syria.

Al-Monitor reports that: “…a French jihadist interviewed by the weekly Paris-Match in March, claims that there are “at least” 500 recruits from France alone fighting with ISIS, which is merely one of the jihadist factions in Syria. It has lately been involved in an internecine conflict with other such factions, including Jabhat al-Nusra, al-Qaeda’s official affiliate in Syria. In a recent study, Thomas Hegghammer, director of terrorism research at the Norwegian Defense Research Establishment, used published estimates from European intelligence services to put the total number of European recruits fighting in Syria at fewer than 2,000. The study estimated the total number of French recruits fighting with all the factions, not only ISIS, at between 200 and 400.”

This reality means that Syria is facing a nightmare emanating from Europe because the number is extremely high. On top of this, the murky role of security services like the BND, DGSE and MI6 remains unknown. However, with France and the United Kingdom being involved in the destabilization of Syria then clearly many ties will remain open. After all, the brutal murder of Lee Rigby in London highlighted the fact that British security services had hoped to recruit one of the two barbaric individuals involved in butchering Lee Rigby.

In a past article by Modern Tokyo Times the same murky area was highlighted because the Anas al-Liby case is further evidence of the mass naivety within the British secret services – for example MI5 and MI6. It is known that one of the individuals involved in the barbaric murder of Lee Rigby was targeted to become a recruit of the British secret service. Likewise, al-Liby was given political asylum despite his al-Qaeda links being fully known and MI6 also tried to recruit him.”

In the same article highlighted earlier by Al-Monitor it is stated: “Referring to the French jihadists, Abu Shaheed told Paris-Match, “There are lots and lots of them. The place is covered with French [recruits]. I couldn’t even count them all.” In addition to individual French fighters in other ISIS units, Abu Shaheed said that there are five or six purely French-speaking brigades or katiba, consisting of French and Belgian fighters. He went on to explain that the formation of French-speaking brigades is a necessity, since the French and Belgian recruits ordinarily do not speak enough Arabic to be integrated into Arabic-speaking units. The recruits are known essentially to consist of second- and third-generation descendants of Arab immigrants and Muslim converts.”

Iraq, Syria and Somalia are particularly being hard hit by this reality therefore something is going wrong within so-called liberal Europe. After all, individuals are flocking to these nations in order to slaughter fellow Muslims, kill Christians and persecute various different religious minorities.

For example, in Somalia the al-Shabaab (al-Shabab) kill all apostates to Christianity in brutal ways. Likewise, Takfiri fanatics are attacking indigenous Sufi Islam in Somalia because many Sufi shrines have been destroyed. Apparently, it is this brutality that is attracting Muslim jihadists following the Takfiri thought pattern in the United Kingdom because they are intent on slaughtering “the other”

The same mode of thinking is leading to Takfiri jihadists killing Alawites, the Shia and indigenous Sunni Muslims that are deemed apostates unless they follow their Salafi and Takfiri mantra. Of course, the same is being replicated in Iraq and in other parts of the world like Pakistan.

France 24 reports: “One of the more disturbing aspects of the barbaric footage is the cavalier way the European jihadists move through the Syrian countryside, whooping, laughing and shouting in French as they drag the bodies of the slain civilians and fighters accused of supporting Assad.”

The factors behind the growth of European jihadists are multiple and not so clear because on-the-one-hand you have Gulf petrodollars and the incitement of hatred by Takfiri fanatics; on-the-other-hand you have government foreign policy objectives that are boosting terrorist forces. Of course, other important areas related to destabilization policies, media manipulation, social media and enabling international links to flourish equally apply – and other important factors. Therefore, vile aspects of Takfiri Islam and Salafi militancy are spreading their barbaric message far and wide. This is based on failures from within, allowing Takfiri Islamists to have a free reign in spreading sectarianism, focusing on Gulf petrodollars – and because of covert related issues based on the foreign policy objectives of major Gulf and Western powers.

This reality means that Iraq, Somalia and Syria face not only the results of outside meddling but they also face a civilizational war, whereby European jihadists want to turn-the-clock back to “year zero.”

http://www.al-monitor.com/pulse/iw/originals/2014/04/europe-jihadist-isis-syria-qaeda-terror-france-germany.html#ixzz3BZUOBvzh

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Julien Hervier - Ernst Jünger, dans les tempêtes du siècle

Julien Hervier - Ernst Jünger, dans les tempêtes du siècle

 

Ernst Jünger, un anarchiste conservateur droit dans ses bottes

Ernst Jünger, un anarchiste conservateur droit dans ses bottes

Par

Ex: http://www.lexpress.fr

On croyait connaître l'écrivain inspiré, le soldat héroïque, le voyageur impénitent, l'entomologiste passionné... Sous la tenue et la retenue du seigneur des lettres allemandes, une belle biographie révèle les tourments d'un homme blessé.  

Ernst Jünger, un anarchiste conservateur droit dans ses bottes

Ernst Jünger, à la fin de la Première Guerre mondiale. Le conflit fit perdre ses illusions au jeune soldat qu'il était.

Deux photos peuvent résumer une vie. La première, prise à la fin de la Première Guerre mondiale, dévoile un officier arborant l'ordre Pour le mérite, la plus haute décoration militaire allemande, créée par Frédéric II. Le jeune homme, "pas très grand, mince, se tenant bien droit, visage étroit comme coupé au couteau", sera le dernier à la porter, puisqu'il meurt à près de 103 ans, en 1998. Son nom : Ernst Jünger, guerrier exceptionnel, grand écrivain, collectionneur d'insectes facétieux, voyageur au coeur aventureux.  

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Sur le second cliché, il est âgé de près de 90 ans, aux côtés d'un autre individu de taille modeste, François Mitterrand, président de la République française, et du chancelier allemand Helmut Kohl, "le géant noir du Palatinat". Les trois hommes célèbrent la réconciliation franco-allemande, à Verdun, le 22 septembre 1984.  

Quel homme incarne mieux le XXe siècle qu'Ernst Jünger, héros de Grande Guerre et symbole de l'Europe nouvelle et pacifiée ? Ernst Jünger. Dans les tempêtes du siècle, c'est précisément le titre de la biographie que lui consacre Julien Hervier, meilleur spécialiste français de l'auteur d'Orages d'acier. 

Quelque chose chez Jünger ne passe pas, en France : cette rigidité, cette maîtrise, qui fait prendre cet Allemand de tradition catholique (mais athée), aux origines paysannes et ouvrières, pour l'archétype de l'aristocrate prussien protestant, le junker. Sans doute y a-t-il méprise. 

"Une dure et froide sincérité, une sobre et sévère objectivité"

Selon Ernst Niekisch, instituteur marxiste et chef de file du "nationalbolchevisme" - l'un des multiples courants rouge-brun qui saperont la république de Weimar -, familier de l'appartement-salon berlinois de Jünger, où se côtoient artistes fauchés, demi-soldes aux abois et aventuriers en tout genre, "sa distinction ne repose pas sur un privilège social, mais directement sur le contenu intime de son être : il fait partie de ces rares hommes qui sont absolument incapables de bassesse. Celui qui pénètre dans la sphère où il vit entre en contact avec une dure et froide sincérité, une sobre et sévère objectivité, et surtout, un modèle d'intégrité humaine." 

Pour son biographe, Jünger est d'abord victime de sa monomanie : "l'obsession de la tenue", qu'il s'agisse de posture, maintien, aspect, fermeté, dignité, "surmoi", fruit d'une "anthropologie personnelle" élaborée pendant la Grande Guerre au contact du genre humain. Car le jeune soldat de 1914, nostalgique "de l'inhabituel, du grand péril", saisi par la guerre "comme [par] une ivresse", adoptant un flegme fataliste à l'épreuve du feu, vieillit d'un siècle en quatre ans et quatorze blessures, comme l'illustrent ses Carnets de guerre 1914-1918, qui viennent d'être traduits. Et y perd ses illusions.  

"Là où un homme est monté jusqu'à la marche presque divine de la perfection, celle du sacrifice désintéressé où l'on accepte de mourir pour un idéal, on en trouve un autre pour fouiller avec cupidité les poches d'un cadavre à peine refroidi." La vieille chevalerie est morte, la guerre moderne est menée par des techniciens et la transgression est au coin de la rue. Lors de son bref séjour sur le front, dans le Caucase, en 1942, apprenant par la rumeur les exactions de la Wehrmacht contre les civils, "la Shoah par balles", il est "pris de dégoût à la vue des uniformes, des épaulettes, des décorations, des armes, choses dont [il a] tant aimé l'éclat ". 

Le "junker", soldat héroïque d'un autre temps, était-il finalement modelé pour la guerre? "Lorsque je me place devant mes soldats [...] je constate que j'ai tendance à m'écarter de l'axe du groupe; c'est là un trait qui dénote l'observateur, la prédominance de dispositions contemplatives." L'aveu. Le guerrier se rêve hors de la ligne de mire et du champ de bataille. On le lui reprochera suffisamment.  

Pourquoi ne s'engage-t-il pas aux côtés des officiers instigateurs du complot du 20 juillet 1944 contre Hitler, alors qu'il est en plein accord avec eux ? Parce qu'il réprouve les actes terroristes. C'est au nom du même principe, que, militant nationaliste, il refuse, en 1922, de se joindre au corps franc qui assassine le ministre des Affaires étrangères, Walther Rathenau. Question de tenue. Jamais la fin ne justifie les moyens. Il le dira noir sur blanc aux nazis qui multiplient les appels du pied : "Ce n'est pas [...] une caractéristique majeure du nationaliste que d'avoir déjà dévoré trois juifs au petit déjeuner." 

Hitler et Brecht pour anges gardiens

Jünger est sans doute le seul homme à avoir été protégé à la fois par Adolf Hitler, lorsque les nazis veulent liquider cet "officier méprisant", et par Bertolt Brecht, quand ses camarades communistes veulent en finir avec ce "produit de la réaction". Qui peut bien être ce diable d'homme protégé par de tels anges gardiens? Un de ses biographes allemands l'a qualifié d'"anarchiste conservateur".  

Jünger est à fois un homme d'ordre et en rupture de ban. Lorsque, à peine âgé de 16 ans, il s'engage dans la Légion étrangère, c'est pour déserter à Sidi Bel Abbes et emboîter le pas de Rimbaud dans de nouveaux Jeux africains. Lorsque, après la guerre, il expérimente les drogues - auxquelles, blessé à la tête, il a goûté, dès 1918 - auprès d'Albert Hofmann, l'inventeur du LSD, c'est sous contrôle médical. 

Au fond, Jünger-le-corseté déteste la politique, les organisations et la technique. Il abhorre le nihilisme des nazis et celui de Céline, dont il dresse un portrait accablant dans ses Journaux parisiens. Pour venir à bout du Mal, il mise sur la liberté - celle du hors-la-loi scandinave du Traité du rebelle -, sur Eros (l'amour est l'adversaire du Léviathan) et la création artistique. 

Lors des terribles ébranlements politiques dont il est témoin, Jünger ressent "une grande sensibilité sismographique", mais il ne se départit pas de son rôle de spectateur. Depuis l'enfance, il se réfugie dans les livres et la nature. Le sentiment, alors éprouvé, que "la lecture est un délit, un vol commis contre la société" ne l'a jamais quitté.  

Il lit partout et par tous les temps. Sous les déluges d'obus, "alors qu'avec effroi tu penses que ton intelligence, tes capacités intellectuelles et physiques sont devenues quelque chose d'insignifiant et de risible", il avale les grands Russes, Gogol, Dostoïevski, Tolstoï, et les Aphorismes sur la sagesse dans la vie, de Schopenhauer.  

Sa passion pour les insectes, métamorphosée au fil du temps et des désillusions en entomologie, leur étude scientifique, nourrit ses Chasses subtiles. Les cicindèles, sous-groupe des coléoptères, ont sa préférence. L'une de ces créatures porte d'ailleurs son nom : Cicindela juengerella juengerorum. 

Ecologiste avant l'heure, il balance entre action et contemplation

A partir des années 1950, il parcourt la planète, attentif aux bonnes nouvelles - fécondité inépuisable du monde naturel, pertinence des techniques primitives - comme aux mauvaises : dégâts du tourisme de masse, suprématie du béton, règne bruyant des moteurs. Les réflexions de cet écologiste avant l'heure - les Verts allemands le détestent - alimentent les cinq tomes de Soixante-dix s'efface, son oeuvre ultime. 

Et si, finalement, la clef de cet homme balançant entre action et contemplation se logeait dans son combat contre la dépression - aux pires heures de l'Allemagne, à la mort, en uniforme, de son fils aîné, en 1944 à Carrare, et après guerre, à la suite du suicide du cadet - et contre une Sehnsucht insondable ? Son éditeur Michael Klett en émet l'hypothèse à l'enterrement de l'écrivain. "Lors de coups d'ailes plus légers de l'ange de la Mélancolie, ajoute-t-il, il se plongeait dans la contemplation d'une fleur, s'épuisait en d'interminables promenades ou s'imposait un emploi du temps rigide quasi digne d'un ordre mystique." Ainsi était Ernst Jünger. Mais il n'en a jamais rien dit. Question de tenue. 

Ernst Jünger. Dans les tempêtes du siècle, par Julien Hervier. Fayard, 540 p., 26 €. 

Carnets de guerre 1914-1918, par Ernst Jünger. Trad. de l'allemand par Julien Hervier. Bourgois, 576 p., 24 €. 

 
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Spirale des sanctions entre Russie et UE: Israël grand bénéficiaire

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Spirale des sanctions entre Russie et UE: Israël grand bénéficiaire

La réaction de Moscou à l’absurde politique de sanctions dans laquelle patauge l’Union européenne cause dès à présent à certains pays-membres un manque à gagner significatif. Par exemple, l’économie grecque qui était bien partie pour enfin engranger une petite croissance en 2014 restera vraisemblablement engluée une année de plus dans la récession du fait du préjudice infligé à son agriculture par les mesures de rétorsion russes. De son côté, l’Allemagne est également vouée à payer le prix fort pour l’aveuglement et/ou l’asservissement de ses dirigeants à la puissance américaine. En effet, le Comité oriental de l’économie allemande (organisation représentant les intérêts des sociétés allemandes opérant dans les pays de l’ex-URSS et en Europe de l’est) prédit pour cette année une chute de 20 à 25 % des exportations de la première économie européenne vers la Russie, ce qui affecterait 50 000 emplois en Allemagne. Se montant à plus de 36 milliards d’euros en 2013, les exportations allemandes s’étaient alors déjà réduites de 5,2 % par rapport à l’année précédente.

En face, il est bien évident que les produits agro-alimentaires que la Russie n’importera plus d’Occident, elle les produira elle-même – ce qui constitue une aubaine pour doper la modernisation et l’amélioration de son agriculture – ou elle se les fera livrer par d’autres pays qui ne manqueront pas cette occasion en or. Et parmi les heureux bénéficiaires de la situation figure incontestablement l’Etat d’Israël qui a déjà commencé à s’engouffrer dans la brèche ouverte par les stupides sanctions européennes. Le ministre israélien de l’agriculture Yair Shamir expliquait récemment : « C’est une occasion unique pour nous et pour le marché russe. En effet, nous pouvons lui offrir une gamme de produits beaucoup plus large que celle sur laquelle il pouvait compter. Plus de fruits tropicaux et d’autres produits. En outre, nous disposons déjà d’une bonne expérience. Au cours des dernières années, nos exportations vers la Russie de pommes de terre et d’autres productions agricoles ont été multipliées par trois. Cela montre que les clients russes apprécient nos produits. Donc, c’est pour nous une chance inespérée. » Concrètement, les Israéliens sont d’ores et déjà impliqués dans le nouveau complexe de transformation de produits laitiers Petrovski, dans la région de Saint-Pétersbourg ; les pommes de terre polonaises seront partiellement remplacées sur le marché russe par des israéliennes ; un projet russo-israélien de construction d’une ligne de transformation de lait de chèvre est à l’ordre du jour dans la région de Vologda. Enfin, le ministre de l’agriculture de la république de Crimée a communiqué que la production de volailles allait être relancée dans la péninsule grâce à des investissements israéliens.

L’Union européenne osera-t-elle faire pression sur Israël comme elle essaie de le faire sur les pays d’Amérique latine afin qu’ils ne lui prennent pas ses parts de marché qu’elle a très intelligemment renoncé par soumission aux Etats-Unis ?

samedi, 30 août 2014

Frankrijk op rand instorting, mogelijk regering nationale noodtoestand

Frankrijk op rand instorting, mogelijk regering nationale noodtoestand

ECB zwicht voor druk uit Parijs en Rome en pleit nu voor nieuwe schulden

IMF waarschuwt EU dat keiharde ‘derdewereld’ bezuinigingen nodig zijn

 
Bij nieuwe verkiezingen lijkt Marine Le Pen (L) eenvoudig Francois Hollande (R), de impopulairste president aller tijden, te gaan verslaan. Maar ook Le Pen zal het bankroet van Frankrijk niet kunnen voorkomen.

Slechts een paar maanden na aantreding is het Franse kabinet Valls alweer gevallen. Zorgvuldig buiten het zicht van de reguliere media gehouden speelt zich in Parijs een waar drama af. Frankrijk staat op het punt in te storten, en het enige wat dit nog enige tijd kan uitstellen is als de EU toestemming geeft om nieuwe, onbeperkte schulden te maken. Er zijn sterke indicaties dat de ECB hierin meegaat (2). Dat houdt in dat hoogstwaarschijnlijk Frankrijk uiteindelijk de trigger zal zijn van de financiële instorting van de complete eurozone.

Nationale noodtoestand dankzij socialisme

Er zijn berichten dat men in Parijs overweegt een regering voor een nationale noodtoestand te vormen, zó slecht gaat het met het land. Hoofdoorzaak is het socialistische beleid van Hollande, die weigert structurele hervormingen door te voeren en het land alleen maar dieper in de schulden jaagt. Omdat Frankrijk de tweede economie van de eurozone heeft, zal het omvallen van het land zich als een zware aardbeving door heel Europa verspreiden.

De socialistische machthebbers hebben vrijwel geen enkel vertrouwen meer van de Franse bevolking, die bij de afgelopen Europese verkiezingen massaal op het Front National van Marine Le Pen stemden. President Francois Hollande is al sinds twee jaar de impopulairste president aller tijden. Naast diens verwoestende economische beleid zijn de Fransen de gigantische jeugdwerkloosheid, snel toenemende armoede en de massale problemen met (moslim)immigranten spuugzat.

Le Pen eist einde huidige EU

Le Pen is van meet af aan duidelijk geweest: de EU is in zijn huidige vorm slecht voor Frankrijk, en moet daarom worden opgeheven. Zo niet, dan stapt Frankrijk onder haar leiding uit de EU. Overigens wil ook Le Pen net als Hollande de Franse staatsschulden op de rest van Europa afwentelen, mocht Frankrijk toch in de EU blijven.

Hollande rekende er namelijk nog meer als zijn voorganger Sarkozy, onder wie het verval begon, op dat de EU vroeg of laat toch wel garant zal staan voor de enorme Franse schuldenberg, omdat Brussel ten koste van alles overeind wil blijven. De Fransen dringen er dan ook al jaren bij de ECB op aan om het bezuinigingsbeleid definitief los te laten, en de lidstaten toe te staan onbeperkt nieuwe schulden te maken.

ECB gooit roer om en wil meer schulden

ECB president Mario Draghi lijkt inderdaad door de knieën te gaan voor de enorme druk uit Parijs en ook uit Rome, omdat Italië er financieel eveneens dramatisch aan toe is. Draghi constateert dat de vrijwel onbeperkte stroom nieuw geld gecombineerd met strenge bezuinigingen niet heeft gewerkt, en pleit er nu voor om het roer om te gooien door nieuwe investeringsprogramma’s op te zetten, en daarmee nog meer schulden te maken. (2)

Brussel en Berlijn krijgen de schuld

In Parijs geven regering en oppositie hoe dan ook de schuld van alle problemen aan Brussel en Berlijn. De Franse minister van Economische Zaken Arnaud Montebourg roept zelfs letterlijk op tot ‘verzet’ tegen Duitsland vanwege het bezuinigingsbeleid, omdat anders ‘populistische’ en ‘extremistische’ partijen –lees: het Front National- nog meer stemmen zullen krijgen (3).

Voor alle politieke partijen is de EU echter altijd een comfortabele melkkoe geweest; uitgediende en afgeserveerde politici trokken gewoon naar Brussel en Straatsburg om daar exorbitante salarissen, toelagen en pensioenen op te strijken. Dit zelfverrijkingssysteem heeft overigens niet alleen de politici uit Frankrijk bijzonder gemakzuchtig gemaakt.

Ook anti-EU partijen laten banken buiten schot

Maar ook de anti-EU partijen, die vooral in Frankrijk, Groot Brittannië, Griekenland, Hongarije, Oostenrijk en Italië veel stemmen wonnen, leggen bijna nooit de vinger op de zere plek, en dat is dat de gigantische hoeveelheid nieuw geld, betaald met keiharde bezuinigingen op de verzorgingsstaat, voor het grootste deel rechtstreeks in de kassen van de banken is gevloeid.

Daarnaast zijn het juist de multinationals die in Brussel aandringen op een zo snel mogelijke vorming van een Verenigde Staten van Europa, zodat ze in een Europa zonder politieke grenzen nog meer macht krijgen dan nu al het geval is.

Instorting Frankrijk wordt EU fataal

Brussel is er tot nu toe in geslaagd om soms zeer tegen de verwachtingen in overeind te blijven. Het verval van Frankrijk is echter andere koek; de tweede economie van Europa is dermate belangrijk, dat de eurozone de instorting van het land niet zal overleven.

Met zowel de socialisten als de conservatieven in puin zou het Front National bij nieuwe verkiezingen wel eens definitief de macht kunnen grijpen. Maar dan? Frankrijk is hoe dan ook failliet. Alleen het verzwakken van de euro door onbeperkte nieuwe schulden en het volledig vergemeenschappelijken van de schulden van alle lidstaten, kan de doodsteek nog een poosje uitstellen.

Ondertussen zwichten de huidige regeringen in Londen en Parijs voor de druk van de bevolking, en kondigen allerlei strenge immigratiewetten aan die rechtstreeks in tegenspraak zijn met de Brusselse regels, waarin immigratie juist wordt bevorderd en zelfs wordt geëist.

Leugenaar leidt Commissie naar VS van Europa

De Europese Commissie zal onder diens nieuwe leider Jean-Claude Juncker, berucht vanwege zijn leugens, fraude, de fles, en nota bene door hemzelf toegegeven ‘donkere achterkamertjes politiek’, stug door blijven gaan op de ingeslagen weg naar een Verenigde Staten van Europa, en daarmee de onvermijdelijke instorting juist versnellen.

‘Europese politici spelen met vuur’

Mats Persson van de denktank Open Europe waarschuwt dat de politici in Brussel en de nationale hoofdsteden hopen dat de anti-EU partijen vanzelf weer zullen wegzinken zodra de eurocrisis vermindert en de economie zich herstelt. In Perssons ogen spelen zij daarmee met vuur. Het zogenaamde economische herstel wordt namelijk enkel bereikt door nieuwe schulden, die op een zeker moment een eurocrisis ‘reloaded’ zullen veroorzaken.

IMF waarschuwt voor derdewereld bezuinigingen

Om op dat moment een totale crash te voorkomen zal het IMF heel Europa ongekende bezuinigingen opleggen, die volgens de Franse oud minister van Financiën Christine Lagarde van dermate omvang zullen zijn, dat ze enkel met ‘derdewereldlanden’ kunnen worden vergeleken.

In de aanloop naar dat dramatische moment, dat ons continent permanent zal verarmen, zullen de bankroete landen met Frankrijk voorop ook de paar laatste financieel nog enigszins gezonde landen, waaronder Nederland, met behulp van Brussel volledig uitzuigen, totdat ook wij het niet meer volhouden. Met de val van de Franse regering Valls komt dat fatale uur U voor de EU opnieuw een stap dichterbij.

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(2) Deutsche Wirtschafts Nachrichten
(3) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

16-08: Amerikaanse topeconoom Armstrong ziet instorting democratie VS en EU (/ ‘Brussel vastbesloten om ieder democratisch proces te verwijderen’)
09-08: Rusland: EU wacht energiecrisis, € 1 biljoen verlies en failliete banken en bedrijven
02-08: Denktank Open Europe: Sancties tegen Rusland lopen op oorlog uit
23-07: Franse ondernemers: Toestand economie catastrofaal, staatsbankroet nabij
19-07: Nieuwe bankencrisis? Spanje voert spaargeldbelasting in, rest EU volgt (/ Spaanse staatschuld gestegen naar record van € 1 biljoen)
30-06: Amerikaanse topeconoom Armstrong: Invoeren euro slechtste besluit ooit (/ ‘Uitbuiting van de samenleving door bankiers ontketent klassenstrijd en mogelijk een revolutie’)
29-06: Machtigste bank ter wereld (BIS) verwacht ‘vernietigende ommekeer’
11-06: Duitse CDU erkent dat eurozone op kosten van spaarders wordt gered (/ Regeringen en centrale banken laten burgers staatsschulden betalen en laten banken vrijuit gaan)
06-06: Banken: Maatregel ECB verraadt hoe slecht het met de eurozone gaat
31-05: Duitse economen: Frankrijk kan staatsbankroet niet meer vermijden (/ ‘Europese banken staan nu compleet buiten recht en wet en kunnen doen wat ze willen’)
22-05: Oppositieleider Grillo eist dat Europa staatsschulden Italië betaalt
18-05: ‘Spaarders in EU worden na verkiezingen gedwongen eurozone te redden’

Ernst Jünger, vulnérable et reconnaissant

Ernst Jünger, vulnérable et reconnaissant

Ernst Jünger, vulnérable et reconnaissant

Ex: http://www.larepubliquedeslivres.com  

Un débat de haute volée a récemment agité certains intervenautes de la « République des livres » : était-il concevable qu’un homme tel que Ernst Jünger (1895-1998) ait pu ignorer en 1940 que le verre dans lequel il convenait de verser le champagne se nommait une « flûte », sonorité qui l’amusa ainsi que les officiers de son régiment alors qu’ils passaient par Laon ? On trouve cela dans ses carnets de guerre. La réponse à cette passionnante question ne figure pas dans la biographie, pourtant très complète, que Julien Hervier consacre à Ernst Jünger. Dans les tempêtes du siècle (538 pages, 26 euros, Fayard). On y découvrira en revanche un portrait d’une grande finesse de cet individualiste forcené, une analyse exhaustive de son œuvre, un examen attentif de sa correspondance, un panorama méticuleux de l’Allemagne de son temps, une étude éclairante de ses cercles d’amitié à ses différentes époques. Toutes choses qui rendent ce livre indispensable à tous ceux que cet écrivain singulier fascine ou intrigue quand il n’inquiète pas – du moins en France, où une véritable biographie manquait cruellement.9761372_109975988573

Pas évident d’écrire la vie d’un écrivain qui s’est déjà tant raconté tant dans ses romans que dans ses journaux intimes. Julien Hervier, son traducteur français et son éditeur dans la Pléiade, y parvient de manière convaincante en évitant l’écueil du démarquage. Il excelle à comparer les différents états des manuscrits, à confronter les préfaces successives d’un même livre. Sur les falaises de marbre, qui compta tant pour ceux qui choisirent l’exil intérieur, est bien mis en parallèle par l’auteur (dans le civil professeur de littérature comparée) avec Le Désert des Tartares de Buzatti et Le Rivage des Syrtes de Gracq, son grand admirateur. De même le dédoublement de la vision à l’œuvre dans Le Cœur aventureux, tant et si bien qu’on put parler alors de réalisme magique. Il entremêle parfaitement l’œuvre et la vie, rendant vaine toute tentative de les dissocier, comme s’y risquent certains biographes qui traitent de la vie à l’exclusion de l’œuvre, abandonnant son analyse aux universitaires. Comme s’il y avait une séparation entre les deux !

N’oubliant jamais sa qualité de traducteur, l’auteur nous éclaire sur des ambiguïtés qui ont souvent échappé au lecteur français notamment dans Le Travailleur (1932) : ainsi de Bürger qui signifie à la fois « citoyen » et « bourgeois » ; ou de Gestalt, à la fois « figure » et « forme » ; ou encore pour son Journal de guerre, de Strahlungen, à la fois « Rayonnements » et « Radiations » ; parfois, le traducteur reconnaît le « faute de mieux » s’agissant par exemple de son journal Siebzig verweht rendu en français par Soixante-dix s’efface, ce qui n’évoque pas, comme dans l’original, l’idée du sable qui s’écoule dans un verre et du vent qui emporte les jours à jamais. Passionnant, sonrécit est parfois un peu sec, à l’image de son héros, raide guerrier devenu pacifiste écologiste, doté d’une sensibilité sismographique aux grands ébranlements historiques, jamais dépris de sa fascination pour les vertus chevaleresques de l’armée prussienne, et plus encore depuis que les guerres étaient gouvernées par des techniciens.

Le récit de sa première guerre, celle qui lui valut de se voir décerner par Guillaume II à même pas 24 ans la plus haute distinction militaire allemande, l’ordre « Pour le Mérite », est bien documenté. Il montre bien le goût sportif du danger, l’autorité de fer exercée sur ses hommes, le courage à la tête des assauts, la capacité à maîtriser les situations de ce petit homme sec de 63 kgs, dont l’attitude n’est pas sans dandysme ni forfanterie. Sa stature de héros s’est façonnée là. Elle l’a longtemps protégé. Si Orages d’acier est l’un des grands livres (moins patriotique qu’on ne le croit) sur cette catastrophe, à ranger entre Le Feu de Barbusse, Ceux de 14 de Genevoix, Les Croix-de-bois de Dorgelès et La Comédie de Charleroi de Drieu la Rochelle, c’est parce que de tous les dangers qu’y a courus Jünger, celui qui le hanta le plus durablement, le plus angoissant de tous, n’est pas un corps à corps avec l’ennemi ou une course avec les obus, mais juste une errance dans les tranchées inconnues à la froide lumière du matin. Mais il y a en plus dans Orages d’acier quelque chose d’un roman d’éducation, où la guerre est considérée comme un grand jeu initiatique, sésame pour le passage à l’âge adulte, quitte à verser parfois dans ce que l’on a appelé « une esthétique de l’effroi ».

320px-Emil_Cioran_and_Ernst_JüngerOn l’a dit anarchiste conservateur, faute de mieux. Jünger était également fasciné par la politique et par la technique. Cette biographie éclaire l’influence sur sa pensée de la lecture du Déclin de l’Occident de Spengler, ou de l’amitié qui le liait au national-bolcheviste Ernst Niekisch ou au juriste Carl Schmitt, de même que la complicité intellectuelle qui le lia à son frère Friedrich Georg, ses relations avec les poètes Gottfried Benn et Paul Celan, son aversion pour Louis-Ferdinand Céline, qu’il rencontra sous l’Occupation à l’Institut allemand de Paris, et qui l’effrayait : il voyait en lui « la monstrueuse puissance du nihilisme contemporain, alliée à la mentalité d’un homme de l’âge de pierre »

N’en déplaise à ses irréductibles détracteurs (il y en a toujours eu en Allemagne comme en France, ils n’ont jamais désarmé, mais l’emphatique sérénité de cette biographie ne les calmera pas), on ne trouvera pas sous sa plume l’ombre d’un satisfecit accordé à Hitler ou au national-socialisme. Il ne l’a jamais rencontré ; mais, après avoir assisté à l’un de ses meetings, il en a retiré l’impression d’avoir affaire à un maître du Verbe « qui proposait moins des idées nouvelles qu’il ne déchaînait de nouvelles forces ». Non qu’il fut hostile par principe à un Führer, mais il estimait que celui-ci n’était « pas à la hauteur de la tâche à accomplir ». A partir de 1933, il a amendé ses écrits afin d’éviter leur instrumentalisation par les nazis, l’année même où il refusé la proposition de l’Académie allemande de poésie, passée sous la coupe des nazis, de la rejoindre. Tenir, se tenir, maintenir. Tant de lui s’explique là. Garder de la tenue, toujours.

L’un des plus violents articles qu’il ait écrits (dans Das Tagebuch, 21 septembre 1929) était clairement nihiliste, prônant la destruction de l’ordre bourgeois, ce qui lui valut d’être aussi pris à partie par le journal de Goebbels qui attribua sa conception du nationalisme à « son nouvel entourage kascher ». Quant à la question juive, il ne lui trouve aucun intérêt sur le plan politique. Il la règle d’ailleurs en une formule que Julien Hervier juge d’une détestable ambiguïté : « ou bien être Juif en Allemagne, ou bien ne pas être ». Ce qu’il explicita en associant « le Juif de civilisation » (entendez le Juif  soucieux de s’intégrer et de s’assimiler aux Allemands) au libéralisme honni. Ce qui ne l’empêche pas de démissionner, avec son frère, de l’association des anciens combattants de leur régiment lorsque les Juifs en sont exclusErnst-Jünger-1950-Wilflingen

Le 20 juillet 1944, malgré son hostilité fondamentale au régime, sa solidarité et son amicale sympathie pour les conjurés, il ne fut pas du complot avorté contre Hitler. Son biographe rappelle qu’il a toujours été hostile au principe de l’attentat, non seulement à cause des représailles mais parce que les hommes se remplacent même au plus haut niveau et qu’un attentat ne saurait amener un bouleversement de fond en comble. Il échappa « miraculeusement » à la répression. Il n’en demeura pas moins pour beaucoup un officier de la Wehrmacht, un ancien ultra du nationalisme qui s’était répandu dans maints journaux durant l’entre-deux-guerres, un théoricien de la mobilisation totale.

L’homme privé n’est pas négligé par ce biographe inspiré, doté d’admiration critique. Pas un homme religieux mais pieux au sens ancien du terme, désarmé face au caractère sacré du monde naturel. Les drogues, Jünger a commencé à y toucher en juin 1918, à l’hôpital de Hanovre : blessé au combat (il le fut quatorze fois), il en profita pour essayer l’éther, expérience qu’il poursuivra plus tard notamment aux côtés d’Albert Hofmann, l’inventeur du LSD ; mais il cessa lorsqu’il comprit que si les substances lui permettaient d’accéder à des intuitions inédites, elles étaient un obstacle majeur à la conscience lucide indispensable à la création artistique. Mais c’est sur la question de sa vulnérabilité que ce livre apporte une lumière nouvelle.

Il nous montre son héros en mélancolique miné par les effets délétères de la Sehnsucht, état qui se traduisait notamment par des périodes d’aboulie. Dans les derniers temps du contemplatif centenaire, écrivain accablé d’honneurs et de prix qui ne se plaisait que dans ses voyages aux îles, le mot qui le résume le mieux selon lui n’en est pas moins « gratitude ». Il ne cessait de payer sa dette aux hommes qui l’avaient fait, aux valeurs dans lesquelles il se reconnaissait, dans les institutions auxquelles il devait, convaincu qu’il n’était pas de plus haute vertu que la reconnaissance. Bien que d’origine catholique et paysanne, il passa pour l’incarnation de l’aristocrate prussien protestant. Beaucoup ont confondu Jünger et Junker. Question d’euphonie probablement. Sa fierté d’avoir un papillon à son nom (Pyralis jüngeri Amsel) et même un organisme monocellulaire à lui dédié (Gregarina jungeri), une vingtaine d’insectes en tout, que l’entomologiste amateur respecté des professionnels a la coquetterie de juger plus importante que sa notoriété littéraire.

 Alors oui, certes, sa capacité d’émerveillement face à la découverte de la flûte à champagne… Celle d’un homme qui avait mûri au milieu des tempêtes ainsi qu’en témoignait son ex-libris : « In tempestatibus maturesco ».

(« Ernst Jünger à différents âges – et avec Cioran » photos D.R.)

Cette entrée a été publiée dans Histoire Littéraire, Littérature étrangères.

Vladimir Poutine plaide toujours pour une grande alliance européenne

Vladimir Poutine plaide toujours pour une grande alliance européenne

Baudouin Lefranc.

Libye : Est-il encore possible d’empêcher la création d’un “État islamique d’Afrique du Nord” ?

Libye : Est-il encore possible d’empêcher la création d’un “État islamique d’Afrique du Nord” ?

par Bernard Lugan

Ex: http://bernardlugan.blogspot.com

Au point de vue militaire la situation libyenne a considérablement évolué depuis mon précédent communiqué en date du 17 août dernier :

- A l’Est, en Cyrénaïque, l’offensive du général Haftar a été bloquée par les milices islamistes; le 22 juillet, à Benghazi, le quartier général de ses forces spéciales a même été pris d’assaut.
- A l’Ouest, en Tripolitaine, les milices de Misrata (Frères musulmans) et les salafistes de Tripoli surarmés par le Qatar et par la Turquie, paraissent prendre peu à peu le dessus sur les milices berbères de Zenten dans la région de l’aéroport principal de Tripoli. Le second aéroport de la capitale, celui de Maïtigua, est déjà contrôlé par les islamistes d’Abdelhakim Belhaj.

La stratégie des salafistes, des Frères musulmans et du Qatar est désormais claire : faire de la Libye une base de déstabilisation régionale. De fait, l’Égypte et l’Algérie sont directement menacées cependant que la Tunisie n’arrive pas à liquider les maquis des monts Chaambi. Quant au Maroc, il va être dans les prochains mois la cible d’un nouveau mouvement fondamentaliste baptisé Unicité et jihad au Maghreb al-Aqsa. Au Sud, le Mali, le Niger et le Tchad vont automatiquement subir la contagion de la situation libyenne.

Le processus de déstabilisation de la Libye a été très largement pensé et supporté par le Qatar qui, dans un premier temps, a utilisé Al-Jazira pour diaboliser le régime Kadhafi. Le bras armé de cet insatiable et arrogant petit émirat fut Nicolas Sarkozy qui, subverti par BHL, imposa l’intervention internationale en reprenant à son compte les mensonges d’Al-Jazira au sujet d’une menace inventée sur les populations de Benghazi.

La situation étant aujourd’hui ce qu’elle est, est-il encore possible d’empêcher la création d’un “État islamique d’Afrique du Nord” avec toutes les conséquences régionales qu’aurait un tel événement ?

Les Européens n’ont comme d’habitude qu’une seule solution à proposer: encore et toujours la démocratie. Le 4 août, jour de sa première réunion à Tobrouk, ils ont ainsi reconnu la légitimité du nouveau parlement pourtant élu par à peine 10% des électeurs, et ils ont appelé ses membres à une “gouvernance démocratique“… Il est difficile d’être davantage déconnecté des réalités, d’être plus prisonnier des nuées, de l’idéologie…

La solution réaliste comporte deux volets, l’un est militaire, l’autre politique :

1) Comme je l’annonçais dans mon communiqué daté du 15 juillet 2014, une triple intervention de l’Égypte, de l’Algérie ( en dépit des déclarations contraires du Premier ministre Sellal) et de la France est dans les cartons.

2) Si une telle intervention n’a pas encore débuté c’est parce qu’elle doit impérativement se faire en appui à une résistance libyenne. Or, et je viens de le dire, le général Haftar a perdu sa crédibilité. Il devient donc urgent et nécessaire de reconstruire le système d’alliances tribales qui existait du temps du colonel Kadhafi. Sans lui, il n’y aura pas d’intervention étrangère permettant d’abord de contenir, puis ensuite de réduire les salafistes d’Ansar al Charia et leurs alliés en Cyrénaïque, les résurgences du GICL (Groupe islamique combattant en Libye) en Tripolitaine et les Frères musulmans de Misrata.

Or, que cela plaise ou non, Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi, est le mieux placé pour constituer un tel rassemblement (voir à ce sujet mon communiqué du 17 août). A défaut, toutes les forces islamistes risquent d’être engerbées et coagulées dans un futur “État islamique d’Afrique du Nord” à l’imitation de l’EIL d’Irak.

Blog de Bernard Lugan

10 George Orwell Quotes that Predicted Life in 2014 America

10 George Orwell Quotes that Predicted Life in 2014 America

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George Orwell ranks among the most profound social critics of the modern era. Some of his quotations, more than a half a century old, show the depth of understanding an enlightened mind can have about the future.

1)  “In our age there is no such thing as ‘keeping out of politics.’ All issues are political issues, and politics itself is a mass of lies, evasions, folly, hatred and schizophrenia.”

Though many in the modern age have the will to bury their head in the sand when it comes to political matters, nobody can only concern themselves with the proverbial pebble in their shoe. If one is successful in avoiding politics, at some point the effects of the political decisions they abstained from participating in will reach their front door. More often than not, by that time the person has already lost whatever whisper of a voice the government has allowed them.

2)  “All the war-propaganda, all the screaming and lies and hatred, comes invariably from people who are not fighting.”

Examining the nightly news in the run up to almost any military intervention will find scores of talking heads crying for blood to flow in the streets of some city the name of which they just learned to pronounce. Once the bullets start flying, those that clamored for war will still be safely on set bringing you up-to-the-minute coverage of the carnage while their stock in Raytheon climbs.

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3)  “War against a foreign country only happens when the moneyed classes think they are going to profit from it.”

It’s pretty self-explanatory and while it may be hard to swallow, it’s certainly true. All it takes is a quick look at who benefited from the recent wars waged by the United States to see Orwell’s quip take life.

4)  “The very concept of objective truth is fading out of the world. Lies will pass into history.”

My most prized books are a collection of history books from around the world. I have an Iraqi book that recounts the glory of Saddam Hussein’s victory over the United States in 1991. I have books from three different nations claiming that one of their citizens was the first to fly. As some of the most powerful nations in the world agree to let certain facts be “forgotten,” the trend will only get worse. History is written by the victor, and the victor will never be asked if he told the truth.

5)  “In a time of deceit, telling the truth is a revolutionary act.”

Even without commentary, the reader is probably picturing Edward Snowden or Chelsea Manning. The revolutions of the future will not be fought with bullets and explosives, but with little bits of data traveling around the world destroying the false narratives with which governments shackle their citizens.

6)  “Journalism is printing what someone else does not want printed: everything else is public relations.”

Make no mistake about it; if an article does not anger someone, it is nothing more than a public relations piece. Most of what passes for news today is little more than an official sounding advertisement for a product, service, or belief.

7)  “In real life it is always the anvil that breaks the hammer…”

In every conflict, it is not the side that can inflict the most damage, but the side that can sustain the most damage that ultimately prevails. History is full of situations in which a military “won the battles but lost the war.

8)  “The nationalist not only does not disapprove of atrocities committed by his own side, but he has a remarkable capacity for not even hearing about them.”

Haditha. Panjwai. Maywand District. Mahmudiyah. These names probably don’t ring a bell, but it is almost a certainty that the reader is aware of the brutality that occurred in Benghazi. The main difference is that in the first four incidents, those committing the acts of brutality were wearing an American flag on their shoulder.

9)  “Threats to freedom of speech, writing and action, though often trivial in isolation, are cumulative in their effect and, unless checked, lead to a general disrespect for the rights of the citizen.”

Everyday there is a new form of censorship or a new method of forcing people into self-censorship, and the people shrug it off because it only relates to a small minority. By the time the people realize their ability to express disapproval has been completely restricted, it may be too late. That brings us to Orwell’s most haunting quote.

10)  “If you want a picture of the future, imagine a boot stamping on a human face—forever.”

Once the people are indoctrinated with nationalistic beliefs, and the infrastructure to protect them from some constantly-changing and ever-expanding definition of an enemy is in place, there is no ability for the people to regain liberty. By the time all of the pieces are in place, not only is opportunity to regain freedom lost, but the will to achieve freedom has also evaporated. The reader will truly love Big Brother.

 

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vendredi, 29 août 2014

La Serbie refuse d'adopter des sanctions contre Moscou

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La Serbie refuse d'adopter des sanctions contre Moscou

Auteur : RIA Novosti 
 

Les dirigeants de l'UE et des pays des Balkans de l'Ouest se réunissent aujourd'hui à Berlin pour accélérer l'intégration de la région à l'Union européenne, écrit jeudi 28 août le quotidien Kommersant.

A la veille du forum, la Serbie a précisé son approche des relations avec l'UE et la Russie: le premier ministre serbe Alexandre Vucic a déclaré que "la Serbie respectait l'Union européenne mais n'adopterait jamais de sanctions contre la Russie". Aucun Etat candidat à une adhésion à l'UE n'avait encore exprimé une position aussi amicale envers Moscou.

A la veille de la conférence berlinoise, Bruxelles a laissé entendre que l'objectif de l'UE visait à soutenir l'intégration européenne des Balkans de l'Ouest. Le ministre autrichien des Affaires étrangères Sebastian Kurz a expliqué que sans cette région, le projet de l'UE serait inachevé. Dans le contexte du refroidissement des relations entre l'UE et la Russie en raison de la crise ukrainienne, la position de Bruxelles est interprétée aujourd'hui comme une proposition aux pays des Balkans de prendre définitivement position quant à leurs relations avec l'UE et Moscou.

La Serbie, pays clé des Balkans, a donc dû annoncer sa vision avant la conférence, après que l'UE a envoyé à Belgrade un mémorandum exigeant de ne pas accroître ses exportations en Russie tant que l'interdiction de l'importation de certains produits européens était en vigueur, ajoutant que, le cas échéant, cette démarche serait interprétée comme un "comportement inamical". Ainsi, Bruxelles a poussé la Serbie à choisir entre la loyauté à la ligne d'intégration européenne et ses relations amicales avec la Russie.

Le premier ministre serbe Alexandre Vucic a mis les choses au point: "Nous respectons l'UE qui est notre partenaire stratégique. Mais nous n'adopterons pas de sanctions contre la Russie. Ce sera le cas tant que je serai à la tête du gouvernement". Et d'ajouter: "Il y a un terme du document que je n'arrive pas à comprendre: la "solidarité" avec les pays de l'UE. La solidarité en quoi? Personne ne nous a demandé notre avis quand les sanctions ont été adoptées contre la Russie, ni quand la Russie a répondu".

La réponse du premier ministre semble avoir satisfait l'UE. Du moins, le porte-parole du commissaire européen à l'élargissement Peter Stano a qualifié l'approche de Belgrade de "constructive".

Ce pragmatisme permet à la Serbie de tirer également des bénéfices sur la ligne russe. Après la récente visite d'une délégation gouvernementale serbe à Moscou, plusieurs entreprises nationales ont reçu l'autorisation d'exporter leurs produits en Russie. Zeljko Sertic, président de la Chambre de commerce et d'industrie serbe - qui selon certaines informations sera le prochain ministre de l'Economie - a récemment déclaré que le pays s'attendait à une augmentation des exportations en Russie jusqu'à 300 millions de dollars (117 millions de dollars en 2013).

Après la détérioration des relations entre la Russie et l'Occident en raison de la crise ukrainienne, la Serbie doit tenir un équilibre, et pas seulement sur le plan économique. Lors des débats à l'Onu en mars concernant la résolution sur l'Ukraine, Belgrade ne s'est pas opposé à la position russe en s'abstenant de voter. Quand, après cela, l'UE a adopté des sanctions contre la Russie et exigé la solidarité des partenaires, le premier ministre serbe a répondu: "Nous n'adopterons pas de sanctions contre la Russie étant donné qu'elle n'en a jamais adopté contre nous". En juin, Alexandre Vucic a dû désavouer sa propre vice-première ministre qui avait annoncé la suspension des travaux sur la parcelle serbe du gazoduc South Stream, puis, plus récemment, expliquer la décision du ministre de l'Intérieur d'ouvrir une enquête sur l'achat de la compagnie pétrolière NIS en 2008 par Gazprom Neft: le premier ministre a assuré qu'il ne mettrait pas en péril les relations avec la Russie. Belgrade devra également montrer ses grands talents de manœuvre politique en 2015 quand il présidera l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Les experts serbes interrogés pensent que la position actuelle de Belgrade pourrait entraîner des atermoiements dans l'intégration européenne, ce que le gouvernement serbe pourrait en fin de compte compenser par les profits de sa position intermédiaire entre la Russie et l'UE.


- Source : RIA Novosti

TINTÍN-HERGÉ: UNA VIDA DEL SIGLO XX

TINTÍN-HERGÉ: UNA VIDA DEL SIGLO XX – Fernando Castillo

Ex: http://www.hislibris.com

«¡Por los bigotes de Plekszy-Gladz!»

Tintin-Herge-Fernadno-Castillo-biography.jpgInevitablemente una reseña como esta tiene un componente personal evidente. Como muchos tintinófilos (sin necesidad de caer en una cierta tintinolatría), me acerqué a los cómics de Hergé (Georges Remi, 1907-1983) en mi más tierna infancia. Lo curioso es que a día de hoy no poseo ni siquiera un ejemplar de los 23 álbumes publicados sobre las aventuras de Tintín (y eso si no contamos el 24º, Tintín y el Arte-Alfa, incompleto): siempre los he leído de prestado o in situ en bibliotecas de barrio o en librerías. No me preguntéis por qué nunca he tenido tal tentación (por eso no me acabo de considerar un tintinólatra); lo cierto es que nunca tuve la necesidad y si acaso he releído los diversos álbumes, sin orden ni concierto, ha sido, lo dicho, en bibliotecas o librerías.

No guardo un recuerdo especial de cuando fue la primera vez que un cómic de Tintín cayó en mis manos: debía de tener diez u once años, posiblemente fuera en la biblioteca del centro cívico de La Sedeta, un centro de enseñanza de la parte baja del barrio de Gràcia barcelonés, adonde acudía con algunos compañeros de clase al salir del colegio para echar unas canastas, chutar un balón de fútbol o, después, hacer los deberes de cada día. Siempre me sobraba un rato para leer cómics como los de Tintín, Astérix o el mítico Cavall Fort (los lectores catalanes de esta reseña que sean más o menos de mi edad recordarán este tebeo). Tintín siempre caía en uno de esos ratos; las relecturas fueron constantes, hasta el punto de que sus diálogos, en catalán (nunca me he acostumbrado a leer a Tintín en otra lengua que no fuera ésta), con los exabruptos del capitán Haddock, forman parte de mis recuerdos infantiles y juveniles.

Y no sólo los más que variopintos insultos y reniegos del capitán Archibald Haddock de la marina mercante, los comentarios más o menos simpáticos de Milú (que siempre me parecieron algo cargantes, aunque necesarios para comprender la peculiar relación con su amo) o las interjecciones de un joven Tintín (cómo olvidar su característico vatua l’olla! de las traducciones catalanas); también las andanzas de un reportero belga por todo el planeta, el evidente trasfondo histórico de las aventuras del personaje y, cómo no, personajes secundarios como los inefables Dupond y Dupont (Hernández y Fernández en la traducción castellana), el despistado profesor Tornasol, el insufrible Serafín Latón (Serafí Llantió para los lectores catalanes), el general Alcázar, el mayordomo Néstor o la peculiar Bianca Castafiore, el Ruiseñor de Milán (y su eterna interpretación del «Aria de las Joyas» del Fausto de Charles Gounod, «¡Ah, me río de verme tan bella en el cristal!»). Y sin olvidar a villanos y malvados como Rastapopoulos, Allan Thompson, el doctor Müller o el coronel Spönz. Y países imaginarios como Syldavia (que depende de la época en que se escribieron los álbumes era una tradicional Bélgica o una mitificada Austria) y Borduria (por las mismas razones, o bien la Alemania nazi o la Rusia soviética). Porque todo ello forma parte de un universo, el tintinesco, creado por Hergé y cuya primera presentación en sociedad, Tintín en el país de los Soviets fue en 1929. Hasta 1976 y Tintín y los ‘Pícaros’, Hergé publicó periódicamente los 23 volúmenes por todos conocidos, primero en Le Petit Vingtième, el suplemento infantil del diario católico belga Le Vingtième Siècle, luego en el rotativo Le Soir (durante los años de la Segunda Guerra Mundial) y, ya desde los años cincuenta, en los Estudios Hergé (publicados por Casterman, Editorial Juventud para las ediciones castellana y catalana).

En esta evolución cronológica, Hergé fue ganando autonomía e independencia, y de todo ello se refleja la propia evolución de Tintín y los diversos personajes: de un Tintín con rasgos y actitudes demasiado juveniles por no decir infantiles (y no sólo en el físico, sino también en la actitud moral e ideológica), que denota un anticomunismo de raíz católica y un colonialismo a la europea, pasamos ya en la década de los años treinta al Tintín que se enfrenta al autoritarismo de tono fascista de países como Borduria (id est, la Alemania nazi) y al Tintín de los años cuarenta de la Bélgica ocupada que trata de no meterse en política; y al Tintín de los años cincuenta y sesenta, el más maduro, el que ya no es periodista activo pero que tiene como telón de fondo la Guerra Fría, los antecedentes de la carrera espacial (pisando la luna quince años antes que Armstrong y con un detallismo técnico que sorprende por su casi perfección), las aventuras con ovnis y el retorno a la América de guerrilleros como el general Alcázar. No en balde la evolución de Tintín y de su universo es también la del propio Hergé, que poco a poco se fue liberando del proteccionismo del abate Wallez (que no habría que considerar un fascista sin más, como se lee por ahí, sino un conservador católico bastante radical), director de Le Vingtième Siècle. La relación de amistad de Hergé con el líder fascista belga Léon Degrelle le puso en la picota tras la guerra, así como su relativo colaboracionismo con las autoridades alemanas que ocuparon Bélgica entre 1940 y 1944. En cierto modo Hergé tuvo que pasar por un proceso de «desfastización» por el modo en que sus cómics expresaron con tibieza las relaciones con un país colaborador como Alemania, aunque lo cierto es que Hergé no se destacó realmente en mostrar un apego con la Alemania nazi. Creciendo ideológicamente, dentro de un cierto y sempiterno conservadurismo, Hergé (y Tintín) pasaron a mostrarse como adalides de una cierta manera de ver el mundo, siempre opuesto a las tiranías totalitarias o a democracias capitalistas exacerbadas como los Estados Unidos, siendo Bélgica (o Syldavia en la etapa central de la obra tintinesca) el escenario de una cierta neutralidad, o quizá un cierto distanciamiento respecto la política de bloques. Así, en el díptico sobre el viaje lunar –Objetivo: la Luna y Aterrizaje en la Luna, 1953-1954– y, especialmente, en El asunto Tornasol (1956), Hergé se distancia incluso de su propio país imaginario, Syldavia, que puede ser asimilado a unos Estados Unidos que nunca le gustaron, enfrentados a Borduria/la URSS ya sea por la carrera espacial o por la creación de armas de destrucción masiva (léase la bomba atómica). Los años sesenta nos presentan a un Hergé (y un Tintín) que se alejan de la política internacional, que se relajan incluso en la imitación de una opereta (Las joyas de la Castafiore), para regresar ya en los años finales de la década a la aventura con toques paranormales (Vuelo 714 a Sídney) o a la guerrilla latinoamericana (Tintín y los ‘Pícaros’) a mediados de los años setenta, momento en el que Tintín se ha despedido de nosotros, sin anunciarlo, por no hablar de un Hergé que trabajará en los primeros años ochenta en un álbum (Tintín y el Arte-Alfa) que no llegará a ver publicado.

De todo ello, y ya es hora de comentarlo, trata Tintín-Hergé: una vida del siglo XX (Fórcola) de Fernando Castillo, libro recién publicado y que supone una reedición, aumentada y mejorada, de una obra anterior, El siglo de Tintín (Páginas de Espuma, 2004). Todo lo anteriormente escrito no deja de ser un resumen personal de este libro, una auténtica joya para tintinófilos y tintinólatras de todo pelaje. Pues no sólo seguimos la historia de la creación de un personaje (y la biografía de su creador), sino que, como el subtítulo del libro reza, también estamos ante un viaje al siglo XX, entre 1929 y 1976 para ser exactos, en el que Tintín (y Hergé) son el doble eje sobre el que gira un universo de un cómic y de la época en el que fue escrito. Castillo, gran conocedor del personaje, ajeno a polémicas y endiabladamente ameno en su manera de contarnos una particular historia del (medio) siglo XX, nos cuenta los pormenores de cada álbum, la aparición de los diversos personajes y el cariz ideológico que subyace en cada volumen, que, como ya hemos comentado, es muy dependiente de los años en que fue escrito. Y todo ello provocando la sonrisa cómplice de todo tintinófilo (y tintinólatra) que se precie. Incluso planteándose qué habría sido de Tintín en la actualidad:

«Tras haber desaparecido Tintín en los últimos años de la década de los setenta, y muerto Hergé a principios de los ochenta, a las puertas de producirse una serie de acontecimientos que van a determinar el final de una época, ¿cómo no vamos a imaginar qué hubiese dicho y hecho el periodista al respecto en los últimos años? ¿Qué hubiera pensado del fin de la Unión Soviética y del comunismo o de la nueva crisis de los Balcanes? ¿Cómo hubiera reaccionado ante los ordenadores e Internet? ¿Qué escenarios habría recorrido ahora que la sociedad global ha acabado con todo exotismo? ¿Cómo hubiera contemplado el terrorismo generalizado que azota a las sociedades actuales o el fundamentalismo islámico? ¿Qué diría de la emigración y del narcotráfico? ¿Habríamos podido ver alguna aventura del periodista en alguno de los escenarios que han caracterizado a los años posteriores a su desaparición? ¿Qué nuevas poéticas habrían surgido?» (p. 299)

Nosotros también nos lo preguntamos. Y probablemente habríamos concluido con la frase que el propio Hergé le dedicó a su personaje en una carta radiada en junio de 1964: «¡Salud, muchacho! Yo diría aún más: ¡Salud!».

Sezession 61, August 2014

Sezession 61, August 2014

heft61 gross Aktuelle Druckausgabe: Sezession 61, August 2014 Editorial

 

Autorenporträt Alexander Dugin
Michael Paulwitz

Der Identitäre Frühling
Martin Lichtmesz

Kriminalstatistik
Werner Sohn

75 Jahre Marmorklippen
Erik Lehnert

Augusterlebnis 1914
Martin Grundweg

Krieg und Literatur
Günter Scholdt

Avantgarden im Krieg
Benjamin Jahn Zschocke

Bildteil
Avantgarden 1914

Musikalischer Krieg
Wiggo Mann

24. Juli 1914 – eine Verdichtung
Stefan Scheil

Bücher
In memoriam Dominique Venner

Neue Literatur zum I. Weltkrieg
Olaf Haselhorst

Rezensionen

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Ignorant Conservatives and August 1914

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Ignorant Conservatives and August 1914

Those Intellectuals Who Know Nothing of the Past May Help to Repeat It

I recently received an unexpected gift from American historian and political theorist Barry Alan Shain, The Declaration of Independence in Historical Context, a 600 page collection of documents from the era of the American Revolution, with accompanying commentaries and a long introductory essay, published by Yale University Press. It would be marvelous if Barry’s ambitious scholarship elicited the widespread discussion among journalists and media celebrities that it richly deserves. But I doubt this will happen. The author is not in sync with the authorized political camps, from Dinesh D’Souza to the followers of left-radical historian Howard Zinn, when he warns against such “misconceptions” as the belief that the US was founded as a “propositional nation.” Contrary to this belief: “The Declaration may more accurately be seen as the unintended and undesired culmination of a process of resistance in which the majority of the colonists believed they were defending customary and traditional British constitutional institutions and historical political rights against misguided ministerial and parliamentary innovations.”

Shain demonstrates exhaustively that up until the eve of the Revolution most members of the Continental Congress opposed “parliamentary innovations,” as staunch monarchists. Most of these dignitaries were not comfortable with the natural rights phrases that Thomas Jefferson inserted into the Declaration, a point that such scholars as George Carey and Forrest McDonald have also made. If one could go back in time and tell these delegates they were founding a global democracy based on human rights, and that they were putting the US on a course toward converting the entire planet to something called “liberal democracy,” they would have viewed the speaker as mad.

Although other scholars have offered similar arguments, their views, like those of Shain, cannot possibly prevail against the parameters of debate established by our political-journalistic elites. Certain discussions that would have unfolded in the past have become closed questions. This has happened for two reasons, both of which I try to explain in my book The Strange Death of Marxism.

First, in the cultural and social sphere, the US has moved dramatically toward the left, so much so that the left center in my youth would be well to the right of where “conservatives” have placed themselves. Note that onetime feminist Eleanor Roosevelt wanted to limit women’s access to the workplace, lest their presence there reduce the “single family wage” of their husbands and threaten the unity of the family.

Until the 1960s, women were seen by both of our political parties as primarily wives and mothers; homosexuality was generally viewed as a psychic disorder (by communist even more than capitalist nations); and civil rights for blacks meant the right to sit at an integrated lunch counter. Although those changes that have occurred since then may be viewed by the broad public as “only fair,” they have exacted an enormous price, and part of that price is an intolerance of the way people lived before the cataclysm of the 1960s and 1970s. Please note that an idea like gay marriage would have struck most people as silly and possibly offensive thirty years ago; today it is proclaimed by our media as a fundamental, universal right. The Wall Street Journal rails against Russian leader Vladimir Putin for not allowing self-proclaimed homosexuals to teach in public schools. Through most of my life I could easily imagine most Americans taking similar positions to those of the Russian president, without eliciting the anger of Democratic or Republican newspapers.

Second, the shift of our cultural-political spectrum leftward has brought a narrowing of historical debate, which seems to have resulted in having both sides take what used to be recognizably leftist positions. Certain discussions can barely take place any longer, without the participants being accused by the media, the educational establishment, and the official conservative opposition of racial or gender insensitivity. Is it really possible to take a negative view of Reconstruction, without being attacked as a racist? This fate has befallen even the pro-Union historian William A. Dunning. In his study of the Union army’s occupation of the post-Civil War South, Dunning criticizes the politics and rapacity of the Reconstruction government and of those who were behind it; this hapless historian, who came from an impeccable Abolitionist background, is therefore now condemned as a racist. The book on Reconstruction by Eric Foner, which treats the events in question as a morality play between evil Southern whites and a virtuous Union occupying army, has supplanted other treatments of a now politically settled subject. The fact that Foner, a longtime revolutionary socialist, presents Reconstruction as “America’s unfinished revolution” gives his work a link to contemporary social engineering projects.

But the most disfiguring ideological reconstruction of history has taken place on what is supposedly the conservative side. Here we see the current labeling of good and bad guys read back into the past in order to justify a belligerent foreign policy. Thus the struggles for hegemony between two ancient Greek slave societies, according to Victor Davis Hanson, reveal the outlines of modern confrontations between predictable heroes and equally predictable villains.

These evocations of Manichean struggles, which I notice particularly in Hanson’s newspaper columns, sometimes verge on the ludicrous. They have nothing to do with history as a serious discipline. The first rule for the study of history should be to understand the differences between past and present and then the differences between different things in the past. I am now reading and hearing outbursts of anger in the press about the revival of murderous anti-Semitism in Germany and France. This invective, however well-intentioned, leave the mistaken impression that the violently anti-Jewish demonstrators who are raging through European cities are the left over accessories from the Nazi regime. Only by looking at pictures could one guess that the troublemakers are Muslim immigrants who have been allowed to settle in Western European countries. Although a serious problem is occurring, let’s not pretend it’s more of the evil European past. We are dealing with an unprecedented problem that was caused by an unwise immigration policy.

A discussion that the “conservative” establishment in particular has tried to take off the table concerns responsibility for the Great War that started one hundred years ago. From reading Professor Hanson and Bill Kristol’s Weekly Standard, I would have to assume both counterfactually and counterintuitively, that “autocratic” Germany was responsible for the entire bloodbath, that Winston Churchill played a gallant role in World War One as he did in the struggle against Hitler, in preserving European democracy against the German threat, and that Imperial Germany and possibly the Habsburg Empire were precursors of the Third Reich. These tediously recited opinions are the result of looking in the wrong places for a later disaster, in this case Nazi crimes. Although Imperial Germany was an unevenly developed constitutional monarchy and although the last German Kaiser was far from a model diplomat (who was in European politics in 1914?), Germany in 1914 was a government of law, with the best fed working class and lowest taxes in Europe and a very free press. Germany had no more to do with inciting the First World War, the scope of which none of the belligerents foresaw, than the Entente powers that the Germans fought.

All the major participants behaved with equivalent recklessness, a point that Christopher Clark demonstrates in his magisterial The Sleepwalkers. As someone who has been studying the Great War for forty years, I shall be happy to provide my critics with a mountain of counterevidence to what has become neoconservative holy writ for German sole responsibility for the Great War. This position was supposedly worked out indisputably in Fritz Fischer’s voluminous critical study of Wilhelmine Germany, Griff nach der Weltmacht (1961), a work that seems to have brought equal pleasure to the German anti-national Left, American refugee historians with whom I studied in graduate school, and the future neoconservative masters of the American conservative movement.

Unfortunately for his ill-informed American fans, every major contention in Fischer’s brief against Imperial Germany, which was written by a onetime Nazi zealot, who later made a name for himself as a German antifascist, anti-nationalist historian, has been effectively challenged multiple times. It is even questionable whether Fischer found the evidence for his brief in those East German archives to which he was given access, but which were closed to less radically leftist historians. Much of what Fischer claims to be documenting was glaringly misquoted or given a distorting context. Moreover, those nationalist attitudes Fischer’s books treat as peculiarly German were at least as much present in Germany’s enemies as they were in the German Second Empire. France and Russia has far more extensive military conscription than the Germans and Austrians and were obviously planning for war against the Central Powers in 1914.

Equally noteworthy, the German historian Gunter Spraul in Der Fischer Komplex devotes several hundred pages of minute analysis to investigating how Fischer twisted the statements of German leaders in 1914 and even earlier in order to prove what Fischer never satisfactorily proves: that the German government alone planned a general European war that it unleashed in 1914, for the sake of territorial conquest and economic hegemony. Even more devastating in this regard is the 1100 page work 14/18. Der Weg nachVersailles by Jörg Friedrich, a study that blows out of the water any explicit or implicit defense of the main lines of the Fischer-thesis. Of course the authors of neoconservative screeds against Imperial Germany may be totally oblivious to whatever contradicts the anti-German hang-ups of their patrons. I strongly doubt that these journalists do research in German sources or keep up with relevant secondary works. There is no need for them to do either in order to collect their checks.

There are copious available sources for all the following assertions, which I can easily provide for the curious or skeptical: Although Winston Churchill behaved heroically in facing up to Hitler, the British First Lord of the Admiralty was an anti-German loose wire in 1914 and throughout the decade before the war; it was the Germans and Austrians, never the Allies, who displayed a willingness to end the war with a compromise peace. Not incidentally, there was far more tolerance of antiwar opposition in Germany and Austria than in the “democracies,” particularly after Woodrow Wilson launched our first “crusade for democracy” after having suppressed all opposition to this undertaking.

It is also inaccurate to claim that the British were “driven” into an anti-German and anti-Austrian alliance system because of the naval expansion begun by the Germans in 1898. This build-up never came close to threatening English naval supremacy, and on the eve of the war, Germany had only moved from eleventh place up to fifth as a naval powe r. When Anglophile German Chancellor Theobald von Bethmann-Hollweg (his name is inexcusably misspelled in the English Wikipedia and in its slavish German translation) proposed to scale down the naval build-up and offered other concessions to the British as a way of winning their friendship, he got nowhere in a hurry. As we learn from German dean of diplomatic historians Konrad Canis in Der Weg in den Abgrund 1891-1914 , the British government of Lord Edward Grey ignored the Chancellor’s overtures and proceeded to tighten the encirclement of Germany with the French and Russians. In the summer of 1914, if the war had not broken out, the British would have signed an agreement with the Russians centered on landing Russian armies, who were to be transported in British ships, on the North German coast. This was not in any way prompted by provocative German action. It was, as Canis painstakingly documents, a step toward the hostile encirclement of Germany that the Grey government had been working to achieve since 1905.

Moreover, a civilian government continued to operate in Germany throughout what we are sometimes misleadingly told was a “military dictatorship,” and it was the collapse of the will of the Kaiser and the military command that caused Germany to sue for peace. The parliamentary parties would in all probability have continued the struggle against the Allies. Ironically the military fobbed off the defeat on the civilian government, when it was the military that caved in. The starvation blockade that Churchill placed around Germany resulted in hundreds of thousands of deaths and led to the unrestricted U-Boat sinking carried out by the Germans in the Atlantic, which was intended to divert the blockading British fleet. This misstep handed Wilson’s never really neutral government the excuse to go to war, a step the Anglophile Republican Party had been calling for since 1914.

This blockade would have been illegal as well as outrageously immoral but the British government, knowing they would use this measure in a war they expected to wage against Germany, refused to sign the Hague Conventions, banning starvation blockades on humanitarian grounds. The Belgians were far from neutral in 1914. Indeed the Belgian king had participated in military conversations with the British and French, calling for an amphibious landing of British troops on the Belgian coast in case of war with Germany. Finally, as Niall Ferguson points out in The Pity of War, England would have been in a much better position in 1919, even if the Central Powers managed to squeeze out a victory, than she was after the devastation of World War One. Nor would the US have chosen badly if it had stayed out. It still would have been the world’s major power in 1919 and might have done even better if it had tried, contrary to what it actually did, to broker an honest peace between the two war-weary sides.

These are just a few of the judgments regarding the supposedly bad side in World War One, which would have been axiomatic truths in National Review, Human Events and among many respectable historians circa 1965. Naturally I have no hope of converting Professor Hanson whose idiosyncratic revulsion for the Germans may even exceed that of his neoconservative sponsors, who continue to loathe the Germans as perpetrators of the Holocaust. As a prime illustration of Hanson’s idée fixe, allow me to cite from a column on NATO that he posted on his home site at NR-Online on August 6: “The war-torn democracies were scared that Germany would quickly rebound to prompt yet another European war for the fourth time in less than a century.” Having shown this puzzling passage to various historians of my acquaintance, none of them could figure out what Hanson’s third German war was. We’ll concede arguendo two German wars, but what the hell is the third one. Perhaps Hanson means the Franco-Prussian war in 1870, but in that conflict it was France that stupidly declared war on Prussia (there was no unified Germany at the time). In the rest of his column Hanson rages against the dangers posed by Putin as a Russian nationalist, although even here it seems that Hanson is continuing his anti-German rant and simply transferring it to the new Kaiser Wilhelm in Moscow.

Well at least, Hanson has not descended to the degree of historical illiteracy about World War One that I’ve encountered in the Weekly Standard, most recently on August 4. There I learned that Wilson should have entered the war against the German autocrats much earlier, a point that we somehow learn, or so author Daniel Halper insists, from the events of the Second World War. I don’t quite grasp the connection, but since I’m neither a neocon nor a certified movement conservative any longer, this is not surprising. Apparently had we not entered the European struggle for democracy, after what Halper tells us was Wilson’s honest efforts to maintain neutrality, an aggressive Germany “would have dominated Europe and then threatened the United States.” Perhaps Wilson and Halper would have done well to notice the British starvation blockade, which drove the German government to desperate measures, and the fact that the Lusitania, which the Germans sank in 1915, was not a harmless pleasure vessel, as Halper suggests. The ship was loaded with contraband, including munitions to the British that would be used against German and Austrian soldiers. The Lusitania was also registered with the British navy as an auxiliary cruiser and was therefore a fair war target for the German submarines. Finally, and not insignificantly, the German government had advertised these facts in American newspapers and urged Americans not to expose themselves to danger by travelling on what was viewed as an armed war ship. Oh yes, I know this refutation is an exercise in futility. Neocons have at their beck and call major media resources and don’t have to respond to aging Old Right critics, whom they marginalized decades ago with the snap of their fingers.

Let me end my comments on Germanophobic obsessions, by recalling an exchange at a conference on international relations that was sponsored by the Alexander Hamilton Institute. At that conference I found myself on a panel with Hanson’s Doppelgänger, an army officer who seemed to have emerged from the pages of the Murdoch press but who had actually worked in intelligence. I agreed with my fellow-participant when he stressed the need for a “realistic” foreign policy,” although he may have meant by that term something different from my understanding of it. In my remarks I noted parenthetically that the origins of some conflicts are “extremely complex” and, because of the anniversary of that catastrophe, I mentioned the Great War as an example. The officer then shot back in my direction: “That’s not true. That was caused by a German military dictatorship.” At that point I thought to myself: “Right! And the Spanish American War was caused by a Latin Catholic autocrat who sank our ship in Havana harbor.”

 

Pétition pour l’Alsace

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Pétition pour l’Alsace

OUI à l’Alsace rhénane et européenne

NON aux fusions artificielles

NON au repli frileux vers Paris

La pétition lancée par Jean Rottner, le maire de Mulhouse, reprend des arguments de bon sens et rejoint les souhaits de la majorité des Alsaciens. Par delà nos sympathies ou nos appartenances politiques, tous ceux qui rêvent d’un grand destin pour l’Alsace peuvent signer cette pétition et nous la relayons sans réserve. Des milliers de personnes l’ont déjà signée. À votre tour, signez-la et faites-la circuler.

La fusion imposée de l’Alsace avec la Lorraine – avec ou sans la Champagne-Ardenne – est contraire aux intérêts de l’Alsace. Créons le Conseil d’Alsace et exigeons les moyens et les compétences qui permettront à l’Alsace de s’exprimer mieux, moins cher et plus efficacement que l’État.

Comme nous l’écrivions dès le 10 avril dernier, il est urgent de relancer le projet de Conseil unique d’Alsace.

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jeudi, 28 août 2014

Estados Unidos encubrió la masacre de Katyn

 

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Estados Unidos encubrió la masacre de Katyn

 

por Carlos de Lorenzo Ramos

Ex: http://culturatransversal.wordpress.com

katyn1.jpgEn la primavera de 1940 la URSS líquidó a 22.000 oficiales polacos. EE.UU conocía estos hechos y los ocultó. Estados Unidos desclasificó el 17 de septiembre unos documentos que corroboran algo ya intuido por los historiadores: El gobierno de Franklin D. Roosevelt sabía que la URSS ejecutó a 22.000 oficiales polacos en Katyn, en la primavera de 1940, y lo ocultó deliberadamente. Estados Unidos tapó el hecho para no incomodar a Stalin, su aliado durante la Segunda Guerra Mundial; y una vez en la Guerra Fría, para no dar explicaciones acerca de su silencio “necesario”. Katyn se convirtió durante décadas en sinónimo de Secreto de Estado. La Casa Blanca solo confirmó la autoría soviética con la asunción de Gorbachov, el dirigente de la URSS, de los hechos, en 1988.

Los documentos se componen de 1.000 páginas, y los expertos destacan su importancia. La evidencia más significativa del conocimiento de la matanza por la administración Roosevelt son los informes de dos prisioneros norteamericanos a los que los nazis trasladaron a la escena del crimen: el capitán Donald B. Stewart y el teniente coronel John H. Van Vliet.

MATANZA DE KATYN CAP STEWART Y TTE COR VAN VLIET

El capitán Donald B. Stewart y el teniente coronel John H. Van Vliet.

Esto ocurrió en mayo de 1943, con el objetivo alemán de usar los testimonios de los prisioneros como propaganda, y crear una cuña entre los rusos y sus aliados occidentales. Lo que vieron los estadounidenses en ese bosque de pinos les dejó sin aliento: encontraron fosas comunes entreabiertas en las que se apretaban miles de cuerpos momificados vestidos con uniformes polacos de buena hechura.

Ni el capitán Stewart ni Van Vliet creyeron a los nazis, a los que odiaban, pues habían experimentado en sus carnes toda la crueldad de ese régimen fanático, y además los soviéticos eran sus aliados. A Stalin todavía se le conocía como el Uncle Joe, el Tío Joe.

Regresaron al campo de internamiento y tras meditar lo que habían visto, se convencieron de las pruebas demoledoras de la autoría soviética: los cuerpos se hallaban en avanzado estado de descomposición y era un área controlada por ellos antes de la invasión alemana de 1941. También tuvieron acceso a cartas y diarios polacos que exhumaron de las tumbas. Ninguna contenía una fecha superior a la primavera de 1940. Además la ropa estaba en considerable buen estado, lo que indicaba que esos hombres no vivieron mucho después de ser apresados.

En realidad, el órgano estalinista responsable de la masacre fue la NKVD, la policía secreta soviética, que liquidó a 22.000 oficiales polacos de disparos a bocajarro en la nuca. El objetivo era borrar de un plumazo a la élite intelectual del país, personas que en su vida civil eran médicos, maestros o abogados. Los rusos veían en ellos a posibles opositores a la ocupación de Polonia Oriental.

Stewart testificó ante el Congreso en 1951, y de Van Vliet se sabe que escribió informes en 1945 (misteriosamente desaparecido) y en 1950. Ambos enviaron mensajes cifrados durante su cautiverio e informaron a la inteligencia militar de la culpabilidad de los comunistas.

En su comparecencia ante la Comisión Maden en 1951, Stewart testificó que “las reivindicaciones alemanas concernientes a Katyn son sustancialmente correctas en la opinión de Van Vliet y en la mía”. A Stewart se le ordenó que nunca más hablara de lo que vio en Katyn.

MATANZA DE KATYN COMISION MADEN

El capitán Donald B. Stewart señala a la Comisión Maden el lugar de las fosas comunes de Katyn.

Es a raíz de la detonación de la bomba atómica por parte de Rusia en 1949 cuando en Estados Unidos suena algo el nombre de Katyn, a pesar de que en Europa ya había caído el Telón de Acero. Es más; Winston Churchill ya había informado a Roosevelt en un detallado informe de las dudas que tenía acerca de “las excusas soviéticas acerca de su responsabilidad en la masacre”. La URSS intentó achacar la matanza de Katyn a los nazis durante los juicios de Nuremberg, pero ante la falta de pruebas la acusación no prosperó.

La valoración que en 1952 efectuó la Comisión Maden, declaró que no cabía duda alguna de la autoría bolchevique y la tildó de “uno de los crímenes internacionales más bárbaros en la historia del mundo”. Recomendó a su vez que el gobierno levantara cargos contra la URSS ante un tribunal internacional. La Casa Blanca mantuvo silencio, y no fue hasta los últimos días de la hegemonía soviética (1988) cuando Gorvachev admitió públicamente la masacre de Katyn, como un paso fundamental a normalizar las relaciones ruso-polacas.

Fuente: Historia Vera

Extraído de: El Espía Digital

«Doctrine» Chauprade vs «doctrine» Ferrier

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«Doctrine» Chauprade vs «doctrine» Ferrier

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Thomas_Ferrier.jpgSur son site Realpolitik.tv, il y a plusieurs semaines, le géopoliticien souverainiste Aymeric Chauprade, fraîchement élu député européen FN, a proposé une profonde réorientation de ce qu’une politique étrangère « nationale » devrait être, compte tenu de l’évolution de la situation en France mais aussi au Moyen-Orient. Cette rupture stratégique a fortement déplu à un certain nombre de représentants de la « mouvance nationale », mais a en revanche davantage séduit ceux de la « mouvance identitaire », et sans que le FN n’apporte dans un sens ou dans une autre des éclaircissements. Ce texte qui se veut fondateur de Chauprade mérite mieux que des analyses à l’emporte-pièce, même si on peut objectivement penser qu’il n’aura pas de suite. L’article traite de deux sujets en même temps, la politique internationale d’une part et la problématique migratoire et ses conséquences d’autre part. Je limiterai ma réflexion au premier thème.

En premier lieu, Chauprade affirme la disparition du nationalisme arabe, c'est-à-dire du baasisme. Il n’en reste en effet que des vestiges, et ce par l’action depuis maintenant deux décennies des Etats-Unis. Même si le baasisme n’a jamais été exempt de convergences islamisantes, sa dimension laïque, évidente en Syrie et dans l’Irak d’avant 1991, était explicite. Elle était essentielle dans des pays où plusieurs religions cohabitaient ainsi que plusieurs ethnies. L’Irak était ainsi divisé entre chiites, sunnites et chrétiens, entre arabes et kurdes. La Syrie était de même divisée en sunnites, alaouites, chiites et chrétiens. Irak comme Syrie ont également mis à l’honneur les cultures ancestrales de leur peuple, l’héritage d’Ugarit comme celui de Sumer et d’Akkad. Non seulement le nationalisme arabe est moribond, la Syrie étant son dernier refuge, mais le nationalisme turc lui-même est en recul, au profit d’un islamisme néo-ottoman désormais dominant à Ankara. La victoire d’Erdogan, élu président avec 52% des voix, et qui vient de prendre Davutoglu, le créateur de cette nouvelle doctrine, comme premier ministre, l’illustre remarquablement.

Le nationalisme arabe hors jeu, son vieil adversaire islamiste a pris le relai. C’est lui qui pose problème notamment à Chauprade et toute sa géopolitique tourne désormais autour de cette question.

Une doctrine centrée sur l’opposition à l’islamisme sunnite.

Chauprade dans son article, et même s’il s’en défend, vise à la mise en place d’une stratégie d’alliances déterminée à s’opposer principalement, si pas exclusivement, à la montée de cet islamisme sunnite en qui il voit une menace non seulement pour la région mais aussi pour la France, du fait de la présence d’une communauté sunnite importante par le biais de l’immigration post-coloniale.

Dans ce cadre, tous ceux qui pour une raison ou une autre s’opposent à cet islamisme ont vocation à travailler de concert. Son article ne fait qu’inviter à cette « grande coalition ». Les « alliés » sont donc selon lui la Syrie et l’arc chiite (Iran), la Russie et Israël, et dans une moindre mesure les Etats-Unis. La Russie est confrontée à l’islamisme, en Tchétchénie notamment, même si pour le moment la situation est stabilisée par le « règne » sans partage de Kadyrov. Israël l’est évidemment, de même que la Syrie. Quant à l’Iran chiite, même si Ahmadenijad a joué la carte « panislamique » lorsqu’il était au pouvoir, un extrémisme sunnite à ses portes ne saurait lui plaire, et les persécutions contre les chiites d’Irak le laisser impassible.

C’est bien sûr sa position sur Israël, en même temps que son soutien aux chrétiens du moyen-orient, par « solidarité civilisationnelle », qui lui a valu les critiques les plus dures. Il s’y attendait visiblement, dénonçant par avance les tenants d’un « antisémitisme obsessionnel ». Il n’aura donc pas été déçu.

Si le schéma général se tient, on peut reprocher à cette démarche de cibler un seul ennemi, alors que le jeu est multipolaire et donc beaucoup plus complexe. En réalité, la civilisation européenne est confrontée à trois menaces, qui sont la politique américaine, dont on voit les méfaits en Ukraine, l’islamisme certes et aussi l’émergence de la Chine.

On peut aussi lui reprocher une stratégie fondée sur des hypothèses et non sur des réalités tangibles. Adepte moi-même de la prospective, je ne lui ferai pas ce reproche sur le principe, mais son article ne se veut pas une simple réflexion. Il a pour but de mettre en place une autre stratégie dans le contexte actuel, non dans une situation idéale qui verrait demain le jour.

La première hypothèse est qu’Israël va réorienter sa politique en s’éloignant des Etats-Unis. Or même si on peut penser que tôt ou tard les USA lâcheront Israël, ce n’est pas le cas. En outre, à part Lieberman, qui joue la carte russe, une telle stratégie est très minoritaire, et Netanyahu ne la défendra pas. Il est impossible aujourd’hui de mettre à la même table la Syrie et Israël, encore moins avec l’Iran. Seule une grande puissance, que n’est pas la France, pourrait le faire, et jamais les USA ne le feront. En clair, cette stratégie est actuellement impossible car les acteurs ne le voudront simplement pas.

Quant à l’Iran chiite, lui faire confiance est déjà un objet de débat. Avec un Iran post-islamiste, avec ou sans restauration de la dynastie Pahlavi, l’Europe aurait une carte à jouer. Mais cet Iran n’existe pas encore. Le régime islamiste, même sous forme chiite, de l’Iran n’est pas un allié acceptable et ses déclarations extrémistes contre Israël, que Khameneï n’a jamais désavouées, rendent l’ensemble de cette stratégie impossible.

Enfin, la rupture avec les USA est absolument indispensable pour avoir la Russie de son côté. On ne peut plus imaginer aujourd’hui une stratégie ménageant les deux camps. La doctrine Brzezinski d’encerclement de la Russie, d’endiguement, celle dite de l’anaconda, est à l’œuvre. On le voit en Ukraine.

Il manque en outre un partenaire dans l’équation, et non des moindres, qui est l’Inde, en première ligne face à l’islamisme sunnite du Pakistan voisin, sans oublier le fait que l’Afghanistan est progressivement en train de régresser vers sa situation d’avant l’intervention américaine. Or Chauprade n’évoque pas cette situation, et néglige la menace de l’islamisme centre-asiatique. Par ailleurs, la victoire de Narendra Modi, candidat du BJP, aux élections législatives indiennes, est fondamentale et change la donne.

L’absence de raisonnement européen.

Le principal reproche que l’on peut faire à l’article d’Aymeric Chauprade est le refus d’une analyse continentale, européenne donc, de la situation. Cela tient à son souverainisme, qu’il a conservé du MPF au FN, et donc au postulat de principe selon lequel la « nation » classique reste la référence. C’est une doctrine « nationale » et pas « civilisationnelle ». Or c’est selon moi une erreur.

Certes, il évoque la nécessité d’une Europe Puissance en bonnes relations avec la Russie voisine. Mais il ne peut y avoir d’Europe Puissance si celle-ci est dominée par les forces centrifuges que sont les nationalismes anti-européens dont son nouveau parti, qui a axé toute sa rhétorique sur le refus d’une Europe politique. Pas d’Europe Puissance si Europe « des nations », qui n’est après tout que l’Europe actuelle, vue l’impotence, voulue par les chefs d’état et de gouvernement, de l’Union « Européenne ».

Or l’absence d’une Europe politique forte rend toute la démarche de Chauprade extrêmement fragile si ce n’est impossible. Seule une Europe forte pourrait neutraliser la nocivité de l’Iran, obliger la Syrie et Israël à se mettre autour d’une table, mettre fin à la dictature otanienne, par le biais de la création d’une armée européenne, seule alternative crédible, et donc pacifier avec la Russie la situation en Ukraine ou en Géorgie.

Une géopolitique de l’Europe unie est nécessaire et une géopolitique « nationale » restera une impasse ou un vœu pieux. Le schéma proposé par Chauprade, qui n’est pas inintéressant, et qui rejoint certaines des mes idées, notamment quant à la liste des « alliés », ne peut être pertinent sans une Europe politique forte. Le FN, je le rappelle, n’en veut pas.

Pour une contre-doctrine européenne.

A la doctrine « Chauprade », voilà ce que je lui oppose. Cette opposition n’est pas fondamentale, et en réalité elle aboutit presque au même schéma directeur que le sien, mais sur une autre base. « Ma » doctrine implique un raisonnement européen, à savoir que tout, y compris les solutions à la problématique migratoire qu’il évoquera ensuite, passe par l’unification politique du continent européen, y compris en admettant sérieusement la possibilité d’élargir l’Union Européenne à la Russie, ce qui changerait naturellement la nature profonde de l’Union et l’amènerait à une rupture beaucoup plus nette avec les USA.

Dans ce cadre, l’Europe politique « puissance » pourra mettre un terme au néo-ottomanisme qui monte en puissance en Turquie, et effectivement proposer une nouvelle alliance, qui comprendrait en plus de la Russie, la Syrie (et le Liban), l’Iran, une fois et une fois seulement le régime en vigueur à Téhéran par terre, l’Inde et pourquoi pas Israël. Le nationalisme « arabe » pourrait ainsi renaître sous l’influence bénéfique de l’Europe et repousser l’islamisme dans les ténèbres du passé.

Mais la clé de tout, la clé de voûte, reste la nécessité d’une Europe politique forte, que Chauprade n’est pas prêt à défendre, étant même dans une structure qui en combat l’idée. Une politique internationale de la France ne peut être qu’européenne sinon elle n’est qu’une illusion et n’aboutira à rien de positif.

Thomas FERRIER

La NSA crée le super méga moteur de recherche ICREACH

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Pays du goulag levant (ex-USA): La NSA crée le super méga moteur de recherche ICREACH, le Google des barbouzes...

Auteur : RT-Traduit par Résistance 71
 

La NSA américaine a construit un énorme système de partage de l’information qui a pour but de permettre aux analystes des agences de renseignement (NdT: Il y en a 16 au pays du goulag levant …) du pays, d’avoir accès à des centaines de milliards de fichiers et de données sur la vie des gens du monde entier.

Le moteur de recherche créé, ressemblant à “Google” (NdT: les ingénieurs de Google ont-ils participé à sa création ?… Bonne question…), d’après le journaliste Ryan Gallagher d’Intercept, a été développé par la NSA dès 2007, mais n’a été rendu public que lundi dernier, gràce aux documents classifiés fuités au site d’information par l’ancien contractant du renseignement Edward Snowden.

D’après les documents fuités et l’analyse de Gallagher, le moteur de recherche ICREACH créé par la NSA permet aux analystes de près de deux douzaines d’agences gouvernementales, incluant le FBI et la DEA (Drug Enforcement Administration, la Brigade des Stups fédérale), parmi d’autres, de partager un vaste domaine de détails sensibles collectés par la communauté du renseignement et ses partenaires ne concernant pas seulement des suspects de terrorisme, mais “des millions et des millions de données au sujet des citoyens américains, qui n’ont été accusés d’aucun crime ni délit”, écrit Gallagher.

“La NSA a reconnu qu’elle partage certaines de ses données avec des agences intra muros comme le FBI, mais les détails au sujet de la méthode et de l’ampleur de ce partage demeurent entourés de secret”, a ajouté Gallagher. Avec le dernier article en provenance de cœur des dossiers classifiés glânés par Snowden l’an dernier, des détails quoi qu’il en soit commencent à se faire jour au sujet de l’ampleur du partage de l’information stockée, ouvrant ainsi de nouvelles questions quant à ce qui apparaît la source illimitée d’information à la disposition de la communauté du renseignement au sujet des citoyens.

“ICREACH a été accessible à plus de 1000 analystes appartenant à 23 agences gouvernementales US qui travaillent dans le renseignement, d’après un mémo datant de 2010. Un document de planification datant de 2007, liste la DEA, le FBI, la CIA et la DIA (Renseignement militaire) comme des membres étant au cœur du partage de l’info. L’information partagée au travers d’ICREACH peut-être utilisée pour tracer des gens, reconstituer leur réseau de connaissances et d’association, aider à prédire des actions futures et potentiellement révéler les affiliations religieuses ou croyances politiques.” Écrit Gallagher. D’après un mémo confidentiel inclus dans les sources de Snowden, le moteur de recherche ICREACH est le tout premier système de partage de communications de méta-données au sein de la communauté du renseignement américaine”, en référence au terme utilisé pour décrire les détails bruts concernant les signaux de renseignement ou SIGINT, comme par exemple qui parle à qui et quand.

Depuis l’an dernier, les documents fuités par Snowden ont révélé et exposé l’ampleur de la portée que le renseignement américain et ses partenaires ont atteint afin de collecter et d’exploiter les meta-données personnelles afin de pouvoir tracer des personnes de leur intérêt. De manière routinière quoi qu’il en soit, des infornations concernant des citoyens américains lambdas sont injustement et illégalement collectées et néanmoins stockées dans les vastes bases de données gouvernementales, ce qui a levé certaines préoccupations au sujet de la vie privée et de ses avocats qui disent que le gouvernement va bien au delà de ses prérogatives en ce qui concerne la collecte et le stockage des données.

Des détails au sujet de ICREACH montrent maintenant que la NSA a construit un moteur de recherche qui peut contenir jusqu’à 850 milliards de fichiers différents, de communications ou “d’évènements”, démontrant par là les intentions de l’agence en regard de ce que le général Keith Alexander, l’ancien patron de l’agence, avait pour habitude de résumer en ce motto de la NSA: “Collectons tout.” Avec ce système très spécifique, la NSA apparaît avoir créé un moteur de recherche suffisamment puissant pour que les agences gouvernementales puissent scanner l’équivalent de plus de 100 fichiers par personne habitant cette planète. Parce que les documents de Snowden sont déjà anciens, il est plus que probable que la NSA ait déjà avancé vers la possibilité plus accrue de stocker des informations encore plus sensibles.

“Tandis que la NSA estimait initialement pouvoir maintenir des archives de plus de 850 milliards de dossiers sur ICREACH, les documents indiquent que l’objectif pourrait bien avoir été amplement dépassé et que le nombre de données personnelles stockées par le sytème puisse avoir augmenté depuis le rapport de 2010 faisant référence aux 1000 analystes. Le “budget noir” de la communauté du renseignement pour 2013, qui a aussi été obtenu par Snowden, montre que la NSA a récemment demandé plus de financement afin de mettre à jour son ICREACH pour “donner aux analystes de l’IC (Intelligence Community / Communauté du Renseignement) un accès à de plus amples données partageables,” a écrit Gallagher.

ISIL: Another Fine Mess, History Repeats Itself

 

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ISIL: Another Fine Mess, History Repeats Itself

I began my day watching the video of the beheading of an American photo journalist, James Foley, 40 years of age, decapitated in the most barbaric, depraved demonstration of cowardice I have witnessed in many years. James Foley was not captured because he was an American but this was the reason he lost his life to ISIL, another creation of Western imperialism.

Two thousand and sixty-seven years ago, in the year 53 BCE, Marcus Licinius Crassus, the wealthiest man in the history of the Roman Empire, decided to ignore the offer of the Armenian King Artavazdes II, to attack the Parthian Empire (part of modern-day Turkey, Iraq and Iran), through Armenia, offering around 40,000 troops of his own to join Crassus’ seven legions. The battle of Carrhae.

James Wright Foley, 40, was kidnapped by an armed gang in Binesh, Syria, on November 22, 2012. A freelance photo journalist, he was making his living by living on the edge, taking pictures in war zones. If he had stayed at home in the USA and not wandered around parts of Syria controlled by terrorists, he would not have been taken but he paid the ultimate price for his audacity.

Whatever the case, the ultimate price for a photo journalist, in no part of the world, can be a decapitation, which is never justified, justifiable or acceptable. In this case, what I witnessed this morning was an act of sheer cowardice, in which a defeated, powerless, unarmed and defenseless man, with his hands tied behind his back, was forced to make an address (probably in return for sparing the lives of other captors) to his family, the American Air Force, who he begged not to bomb the ISIL forces and to his country, ending by saying he wished he was not an American citizen, before having his head cut off by a psychopathic coward hiding behind a mask, wielding a knife in his left hand, and addressing the audience in an accent from southern England (the type of accent one hears, I am told, in the London suburbs of Brixton or Balham).

crassus_image.jpgCrassus (which in Latin means solid, or dense) knew better. He decided to attack the Parthians across the River Euphrates, going head-on into territory which the Parthians knew very well and dominated with their cataphracts, heavily armed horses controlled by skillful horsemen. The tanks of their time. Crassus had seven legions (42,000 infantrymen, divided into 70 cohorts of 600 men, or 420 centuries, each commanded by a centurion), backed up by 4,000 auxiliaries (light infantry) and around 4,000 cavalry. The Parthians were vastly inferior in number, having some 1,000 cataphracts, 9,000 light cavalry archers and around 1,000 supply camels, strategically placed on both flanks and in the center, ably placed by the Spahbod (Field Marshal) Surena, who had an inexhaustible supply of arrows.

Nowhere in any text from the mainstream religions, and this includes the Quran, is the beheading of a photo journalist justified or justifiable. The radical form of Islam which ISIL follows is a blasphemy, an insult to all Moslems the world over and its foot soldiers are nothing more or less than a gang of demented psychopaths, cowards who are happy beheading defenseless and bound captors, raping women and burying children alive.

That said, ISIL (the Islamic State of Iraq and the Levant), or Islamic State (ad-Dawlat al-Islamiyyah) is the result of Western policy.

If the West in general and the United States of America in particular had not created extremists in the Pakistani Madrassah (religious schools), to whip up dissent among the Pashtun in Afghanistan, creating the religious fighters (Mujaheddin) to use against the Soviet-backed progressive Socialist governments in Kabul, which were addressing human rights, women’s rights and children’s rights, creating a socially progressive and inclusive State, there would be no Taliban today.

Marcus Licinius Crassus had been warned not to attack the Parthians in an open and desert terrain with the Roman legion disposed as it was, each one with 6,000 troops divided into 10 cohorts of six hundred men, and these into six centuries of 100 men, the front line being replaced regularly by the second line, the shield in the left hand defending the man on the left and attacking with the sword wielded in the right hand, while ballista (missiles) were fired from behind the lines and the cavalry were placed on the flanks. The Parthians charged their cataphracts and light cavalry against the Roman lines, firing hails of arrows both high and low, then  retreating rapidly as the Romans pursued, firing the “Parthian shot” over their shoulder, as they withdrew, killing more unsuspecting Romans as they attacked without their shields in position.

If the West in general and the United States of America and United Kingdom in particular had not destabilized Iraq, removing the Sunni-based Government of Saddam Hussein, the country would not have imploded into what we see today, remembering the backbone of ISIL is some of the Ba’athist Sunni forces who supported Saddam Hussein.

If the West in general and the FUKUS Axis (France-UK-US) in particular had not destabilized Libya, removing the Jamahiriya Government of Muammar al-Qathafi, the country would not be living the nightmare it is living today, with rival gangs attacking each other, city fighting against city and a mosaic of fragmentation. This, in a country which enjoyed the highest Human Development Index in Africa. For the USA, NATO and the FUKUS Axis, this matters not.

Marcus Licinius Crassus pressed ahead. After all, he was the wealthiest man in Rome, and in Roman history, possibly in the world judging by today’s standards, he was 62 years old and thought he could do no wrong. After all, he had defeated Spartacus, and was Patron to none other than Caius Julius Caesar. The result was the almost total annihilation of Crassus’ seven legions, with just a few hundred Parthians killed.

And let us not forget that the policy of the West has been to foment terrorist acts and use terrorism as a means of toppling Governments in Iraq, in Libya, and the failed attempt to do so in Syria, just as in the imperialist past the policy was to identify the second most important power group in a country (the main force outside Government), elevate it to a position of power and then use it as a means to implement imperialist policies (because without outside aid, that group would never have been understood to be the point of equilibrium in that society).

There is a reason why Governments are in power and that is because under the leader, there are groups which keep him/her there, as the point of equilibrium. In Iraq’s case, it was the Sunni Moslem group, represented today by ISIL. Saddam Hussein had understood that, two hundred thousand million dollars, and up to a million lives, ago. The West, in its habitual yearning for intrusion and meddling, chose whom? The Shia, the second most important power group outside the Government.

So we can conclude that ISIL is a monster created by Western intrusion. Saddam Hussein did not have Weapons of Mass Destruction, as he himself said. The one telling the truth was President Hussein and the one lying through his teeth was President Bush. Everyone knew so at the time, and the USA and UK were warned. Many times, by Russia, by journalists the world over, by myself. They pressed ahead… and why should people let up now?

Marcus Licinius Crassus lost the battle, lost his life, lost his son Publius Licinius Crassus and once and for all saw Rome’s Eastern frontier fixed on the western border of an area the Romans neither knew nor understood. Carrhae was a game changer.

As usual, another fine mess those who control foreign policy in Washington and London have created, in their utter wisdom. The way forward is not to gloat over deaths of one side or another – the loss of any human (or animal) life is a tragedy, no mother likes to lose her son, nobody likes to lose a brother, or a father, or a spouse. Tears cast at funerals taste of salt and here we are speaking of the death of James Foley, murdered by a coward with a knife, the death of Iraqi civilians murdered by a coward in the sky dropping bombs from 30,000 feet, the death of Syrian civilians murdered by Western-backed terrorists, the death of Libyan women and children murdered with their breasts sliced off in the street, being impaled with iron rods or gang-raped to death…by formerly Western-backed terrorists. The death of some 100-500 Parthian horsemen and around 40,000 Roman legionaries. They cried back then too.

The common denominator in all this is a four-letter word, West, its policy implemented in most cases by another four-letter acronym, NATO.  The four-letter word, Rome, dominated classical history for almost one thousand years.

Finally, how to reconstruct a State which has been clinically destabilized to the point whereby its society has been reduced to rubble? The answer is the further Western fingers are kept away, the better, expect perhaps to finance the mess they have made and allow the members of the societies it destroys to run their own affairs. While NATO countries spend trillions of dollars every decade in their futile and criminal, murderous acts of intervention, there are children in this world without access to safe water or secondary education. The Romans at least tried to civilize the territories they conquered and respected the local authorities, by and large.

James Foley died because he was wandering around a war zone crawling with terrorists backed by the West and because his country failed him by creating the monsters who took his life in such a barbaric manner. The dignity with which he faced his own death, knowing what was about to happen to him and the strength in his voice as he delivered his last words are perhaps the confirmation that he did so having bargained for the lives of other captives and this is something for his family and loved ones to remember in their moment of grief. Whether or not his captors kept their word is another question.

Marcus Licinius died because he made a crass mistake.

Reprinted from Pravda.ru.

Cinco mitos sobre Rusia

 

por Alberto López Espinosa

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Algunos de nuestros contemporáneos creen que viven en un siglo de luces cuando en realidad el oscurantismo continúa a hacer estragos. Este oscurantismo concierne muy particularmente a nuestras relaciones con Rusia.​

Nuestras “llaves” para entender a Rusia están oxidadas. Nos esforzamos en descifrar a Rusia con la ayuda de códigos caducado de barbarie (asiática) y de democracia(occidental) frabicando tópicos estériles. Rusia sigue cumpliendo para Europa una función arcaica de catarsis para sus sufrimientos internos.​

​Las cinco llaves herrumbradas que utilizamos son las ideas de economia de renta, de continuidad del totalitarismo, de derrrumbe demográfico, de persistencia del Gulag y de la inmoralidad.​

-El primer mito es el de la economía de renta: ​Según la absurda fórmula de Kissinger, Rusia sería Camerún equipado con armamento atómico. Hoy se diría que Rusia es una economía de renta cuya base es la producción de gas y de petróleo. En realidad, el gas y el petróleo representan el 10% del PNB ruso​. Comparemos esto con el 42% del PIB de Arabia Saudita: ésta sí es una economía de renta.

​La agricultura rusa representa el 5% del PIB (3º exportador mundial de trigo), la industria representa el 28% del PIB; la producción de materias primas, entre ellas el petróleo y el gas​, representa el 10%, pero el 70% de las exportaciones. El sector terciario (finanzas, comunicaciones, distribución…) representa el 66% de la economía. Según los estándares occidentales, Rusia es sin duda un país desarrollado.

​Un buen indicador de la actividad económica es la producción eléctrica​. Rusia llega en este sector en tercer lugar junto con Japón y detrás de China y EEUU. Rusia controla un tercio del comercio mundial de la construcción de centrales nucleares. Tiene el monopolio del envío de seres humanos en la estación espacial orbital gracias a sus cohetes Soyuz. Rusia posee más cabezas nucleares que los EEUU y tiene la segunda marina de guerra del mundo. Rusia es una gran potencia tecnológica, incluso en informática: el motor de búsqueda Yandex está por delante de Google y Kaspersky es el número 1 del antivirus infomático. Pero se quiere ignorar todo esto. Se quiere hacer de Rusia a toda costa un país subdesarrollado y menos avanzado que Occidente. Se inventa entonces un mito: Rusia es una economía de renta… ¡como Arabia Saudita y Qatar!

-El segundo mito es el de la continuidad del totalitarismo desde hace 1000 años: ​El régimen zarista no era realmente un régimen totaliario. La historia nos cuenta que respetó a los indígenas de Siberia mucho más que los EEUU hicieron con los indios encerrados en reservas.​ Ha practicado la servidumbre pero no la esclavitud basada en la raza, contrariamente a los EEUU. La Iglesia ortodoxa era un contrapoder importante. Equiparar el poder zarista al de los nómadas mongoles no es serio. Rusia llegó incluso a conocer experiencias de democracia directa como en Suiza: las repúblicas de Novgorodo y de Pskov en la Edad Media, democracia “cosaca” en al sudeste del país. Ciertamente el zarismo era formalmente una autocracia. Pero en realidad la sociedad rusa vivía también de los contrapoderes que formaban sus tradiciones, y el zar no podía ignorarlos ni arrancarlos. ¿Acaso hubiera podido destruir la ortodoxia, la familia, la autoridad de las abuelas sobre la juventud? ¡No! Tampoco era ese su proyecto. Y los bolcheviques también fracasaron en ahogar las tradiciones, tal como lo predijo De Gaulle: “¡Rusia absorberá el comunismo como el papel secante absorbe la tinta!”

​El totalitarismo llegó de Occidente: la matriz inicial ha sido el poder del Terror jacobino bajo Robespierre, admirado por Marx y Lenin. El marxismo es un invento occidental, como Lénin lo subrayó en su libro “El Estado y la Revoución”: una sintesis de economía inglesa (Ricardo), de ideología francesa socialista y de filosofía alemana (Hegel y Feuerbach). La URSS fue una ruptura con la Rusia tradicional, tanto como el Tercer Reich lo fue respecto del Imperio Alemán.

​La nueva Rusia ya no es más totalitaria que lo es la Alemania actual después de la derrota de Hitler. Eso tamposo se quiere reconocer, ¡porque se necesita un enemigo para refugiarse bajo el paraguas estadounidense!​ ¡La Europa oficial no quiere convertirse en adulta! Por lo tanto hay que construir el mito de un enemigo eterno: ¡Rusia!

El tercer mito es el del derrumbe demográfico: Ciertamente, este derrumbe tuvo lugar después de la caída de la URSS y la desmoralización importada de Occidente durante los años de Yeltsin. Pero las cifras muestran una recuperación muy clara: la población aumenta desde el año 2009. Desde 2012, la tasa de natalidad ha alcanzado la tasa de mortandad (13,3 por mil habitantes) y la tasa de fecundidad, que estuvo en su nivel más bajo en 1997 (1,17) no ha dejado de remontar para alcanzar el 1,69 en 2012. El número de abortos por mujer ha caído de 3,4 en 1990 a 1,2 en 2006. La esperanza de vida masculina ha crecido en 4 años entre 2005 y 2010 (69 años actualmente).​

​Rusia practica una política familiar ejemplar al tiempo que contempla el suicidio demográfico de Occidente​. Cada familia rusa recibe al nacimiento de un hijo una gratificación de 7.000 euros. Las ayudas financieras son completadas por una revalorización del matrimonio. La fidelidad y la natalidad son objeto de una fiesta anual en la que se premia a las parejas meritorias. No se subvenciona ni se alienta el homosexualismo como en Europa. Tampoco las malas costumbres. Mientras tanto, Occidente predica la ideología del “childfree” (“libre de niños”). ¡En Occidente la libertad es la ausencia de niños! Estamos muy lejos de los valores de la caridad cristiana.

​A esto hay que añadir la afirmación de la igualdad de valor entre la pareja voluntariamente esteril y de la pareja ​heterosexual fecunda y la voluntad de favorecer la eutanasia de los enfermos incurables. ¡Cuánta razón tenía el Papa Juan Pablo II cuando denunciaba el auge de una cultura de la muerte en Occidente! Rusia, tal y como lo ha dicho el presidente Putin y el patriarca Cirilo, ve esta evolución con preocupación y toma el partido de la vida.

El cuarto mito es el del gulag permanente​: El gulag soviético ya no existe. Contrariamente a los tópicos, sólo hay unos 800.000 presos en Rusia, frente a los 2,5 millones en los EEUU. La tasa de encarcelamiento norteamericana es de 514 presos por 100.000 personas, frente a los 552 de Rusia. Los EEUU no respetan la supresión de la pena de muerte votada por el Consejo de Europa (39 ejecuciones en el año 2013). ¿Qué diríamos si esto pasara en Rusia? ¡Tendríamos un escándalo mediático asegurado! Porque la verdad es que Rusia, aunque no ha abolido la pena de muerte, mantiene desde hace años una moratoria en materia de ejecuciones. Los EEUU, grandes sermoneadores y donantes de lecciones de moral y de derecho, no respetan los derechos de la defensa en el caso de Guantánamo. ¿Que diríamos si esta cárcel estuviera en suelo ruso?

​El gulag en realidad fue también una importación de Occidente: los ingleses inventaron los campos de concentración en África del Sur, cuando las guerras contra los boers, y Lenin copió el Terror de Robespierre. Ese infierno represivo fue exportado por Occidente hacia Rusia, y tal vez para hacernos perdonar, acusamos a Rusia de haber generalizado ese sistema cuya víctima número 1 ha sido el propio pueblo ruso.​

​El quinto mito es el de la inmoralidad innata de Rusia​: Es un conflicto histórico antiguo que se remonta al saqueo de Constantinopla por los Cruzados durante la 4ª Cruzada en 1204 (contra la voluntad del Papa de entonces, hay que precisar). La hostilidad hacia los bizantinos se ha convertido en la hostilidad hacia Rusia. Según el antieslavismo occidental, los rusos serían “genéticamente” crueles, ladrones, deshonestos e ineptos para la libertad. Occidente guarda silencio sobre sus propias infamias, guerras de religión (Guerra de Treinta Años en la cual la tercera parte de la población de Alemania pereció), Terror de la Revolución Francesa, genocidio de la Vendée decidido oficialmente por la Convención (Primera República Francesa), las dos guerras mundiales: ¿todo eso por culpa de los rusos?

Las estadísticas de la criminalidad no son demasiado favorables a Occidente. Por ejemplo, en el terreno de las drogas, cannabis, extasis y cocaína, los EEUU están mucho más tocados que Rusia. Más allá de este tipo de estadística, podemos hacernos la pregunta de saber si el estado moral de los rusos es mejor o no que el de los occidentales. En todo caso, desde los años 60, la situación de los valores se ha degradado dramáticamente en Occidente. Resultado: en Europa Occidental, por término medio, la criminalidad se ha multiplicado por 4 en las últimas cuatro décadas. No tenemos lecciones que darle a nadie en este tema.

Dosto​i​evski nos ofrece las palabras finales​ (“Los hermanos Karamazov”)​: el​ starets Zossime (hombre santo surgido del pueblo​) ​declara que la libertad sin disciplina interior en Occidente consiste en multiplicar sus necesidades sin límite. Los hombres se vuelven dependientes de los objetos y materialistas. La igualdad sin amor conduce a la envidia, a los celos y al asesinato. La fraternidad sin raíces es simple​ palabrería: ​se constata en realidad el aislamiento creciente de los hombres. Frente a ese desierto espiritual, Rusia ofrece el ejemplo de un cristianismo vivo que puede unirse al cristianismo occidental para defender los valores de nuestra común civilización.

A los europeos nos interesa asociarnos con Rusia: el interés económico es evidente, el interés político también, para no convertirnos en una simple colonia de la superpotencia del momento. Nuestro interés humano es salvar los valores familiales frente a la cultura de la muerte y nuestro interés espiritual es reanudar con los valores bimilenarios del cristianismo y de la antiguedad clásica. El desprecio de Rusia impide la unidad de Europa con su aliado natural, que no es otro que Rusia.

Fuente: Hispanidad

mercredi, 27 août 2014

Why Shouldn’t Ukraine Be Divided into Several States?

Why Shouldn’t Ukraine Be Divided into Several States?

If people in eastern Ukraine want to separate entirely or to create a federal arrangement with lots of autonomy, why not? Ukraine has 46 million people. This is a very large number and Ukraine has the largest territory of any country in Europe. From this standpoint, Ukraine could easily accommodate two states or three or four. From the standpoint of the disparate peoples living there and their different political preferences, it could also be governed by several states.

Poroshenko and the junta are making war rather than peace. Their behavior evidences psychopathy. The U.S. government has caused this war to happen and supports it, showing the same psychopathy. We have extremely sick behavior being exhibited by Ukraine, NATO and the U.S. Yet they are all parading around as if their killing and bombing were healthy and justifiable. And to the extent that their phony narratives sell in America and are tolerated by Americans, it shows that the pathology has deep roots across this country.

Email Michael S. Rozeff

Nueva guerra de EEUU en Iraq: ¿ayuda humanitaria o control del petróleo kurdo?

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Obama es el cuarto presidente consecutivo de EEUU que emprende una guerra contra Iraq, ahora en forma más selectiva mediante bombardeos quirúrgicos que han golpeado la avanzada irresistible de DAESH (ISIS, por sus siglas en inglés): los yihadistas del flamante Califato Islámico (http://www.alfredojalife.com/la-nueva-era-del-jihad-global/).

Mientras se escenifica el infanticidio en Gaza, condenado casi en forma unánime en todo el mundo—lo cual significó una catástrofe moral para Israel y que no valió ninguna “ayuda humanitaria” de Obama, EEUU libra su enésima guerra en Iraq bajo la cobertura “humanitaria” con el supuesto fin de detener el genocidio de los yazidis kurdos.

EEUU aplica dos pesas y dos medidas: silencio cómplice en Gaza frente a la “ayuda humanitaria” a los yazidis kurdos en el norte de Iraq.

¿Son más valiosos los yazidis kurdos que los infantes palestinos en Gaza, el “mayor campo de concentración del mundo”, según El Vaticano?

Existen exageradas contradicciones de Obama frente a los barbáricos yihadistas a quienes “deja hacer” en Siria, mientras limita ahora su expansión en la región kurda del norte de Iraq.

Naturalmente que la fascinante religión de los yazidis kurdos merece todo el apoyo humanitario pero, por desgracia, ese no es el motivo de la nueva guerra de Obama.

Alexandra Di Stefano Pironti (http://rudaw.net/english/kurdistan/100820145) explaya la identidad etno-teológica de los perseguidos yazidis kurdos, descendientes de las más añejas civilizaciones de la humanidad —sumeria/babilonia/asiria— y conforman un sincretismo que mezcla elementos del Zoroastrismo, Cristianismo, Islam e Hinduismo.

Los yazidis kurdos creen en un solo Dios y en “Siete Deidades”, de las cuales la más importante es el “Ángel Pavorreal”(“Melek Taus”). Del cristianismo adoptaron el bautizo y la Eucaristía del pan y el vino, cuyo ritual es realizado por los sheiks; del judaísmo y el islam tomaron la práctica de la circuncisión de los niños.

Su reverencia al fuego proviene del Zoroastrismo, y del Hinduismo adoptaron su “sistema de castas” y la metempsicosis (reencarnación del alma).

Lo que no perdonan los yihadistas es la redención de Melek Taus (el “Ángel Pavorreal”) quien fue “un ángel caído” perdonado por Dios.

En las otras tres religiones monoteístas —Judaísmo, Cristianismo e Islam—, el “ángel caído” no es perdonado. De allí que los yihadistas denuncien insensatamente a los yazidis kurdos como idólatras del “fuego” y el demonio.

Según la Organización de la Verdad Yezidi (http://www.yeziditruth.org), en el siglo 11 su cultura fue reformada por el gran sabio sufi Sheikh Adi quien fue enterrado en Lalish, su centro espiritual, cerca de Mosul.

Los yihadistas expulsaron a 500,000 yazidis que vivían en Nínive (norte de Iraq) que se refugiaron en la región petrolera del Kurdistán iraquí.

El tropismo más importante de EEUU es el petróleo y el gas, pletóricos en el Kurdistán iraquí —en la región de Kirkuk—, que explica la razón por la cual Obama reanudó la guerra para repeler a los yihadistas.

En efecto, 43,700 millones de barriles en el Kurdistán iraquí (de los 143,000 millones de barriles de reservas de TODO Iraq), así como 25,500 millones de barriles de reservas no-probadas y 6 Millones de Millones (Trillones en anglosajón) de metros cúbicos de gas valen bien la pena para que las petroleras anglosajonas Exxon Mobil y Chevron hayan invertido ya US$10,000 millones en la región donde irrumpieron los yihadistas.

Por lo pronto,la producción cotidiana del petróleo kurdo es mayor a 200,000 barriles al día y alcanzarían 250,000 el año entrante.

Todas las guerras que han librado 4 presidentes consecutivos de EEUU en Iraq, bajo la justificación que fuere, han sido en nombre del petróleo.La nueva guerra seudo-humanitaria de Obama en Iraq no es la excepción.

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Crise ukrainienne : vers une guerre contre la Russie ? Au profit des USA ?

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Crise ukrainienne : vers une guerre contre la Russie ? Au profit des USA ?

La crise ukrainienne s’envenime sévèrement. Nous risquons, pour la première fois depuis 70 ans, de voir éclater une guerre en Europe contre la Russie. Perspective épouvantable mais bien réelle. Cette possibilité est ouverte depuis que le gouvernement de Kiev, poussé par l’administration américaine et la CIA, a décidé d’intervenir militairement, au prix de nombreux morts civils, de milliers de réfugiés (400.000 ( !) selon l’ONG Human Right Watch ), de destructions de bâtiments et d’infrastructures innombrables, contre les séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine dans le Donbass. Kiev, conseillé par ses  ”amis” occidentaux (surtout américains) a refusé la seule solution intelligente qui était la négociation diplomatique. Analysons l’enchaînement des faits et les intérêts en jeu, pour déterminer qui sont les pousse-au-crime et deviner si la situation ne va pas s’embraser, selon une grille d’ analyse que l’on ne risque pas de trouver dans la presse occidentale. Les parties de cet article sont : 1) La stratégie belliciste antirusse de Washington  2) Ukraine : le piège tendu à Poutine. 3) L’hypothèse d’une guerre contre la Russie. 4) Les Trois Sœurs à la tête de l’Amérique.

La stratégie belliciste antirusse de Washington

 Washington a déjà essayé, en 1999, d’allumer la guerre en Europe par l’intervention contre la Serbie – avec bombardements meurtriers de l’OTAN auxquels la France a lâchement participé en reniant tous les principes gaulliens –, agression aussi illégale au regard de l’ONU et du droit international que le fut celle contre l’Irak.  Aujourd’hui, le processus se répète avec l’Ukraine. Dans les deux cas, ce que peu de polémologues ont vu, il s’agit de provoquer militairement la Russie. Afin de la pousser à réagir et de pouvoir entrer dans un processus de guerre ouverte contre elle.

Avant la chute de l’URSS, Washington se serait bien gardé de provoquer militairement l’Union soviétique. La prudence était dictée par le principe du MAD (”fou” en anglais) ou Mutual Assured Destruction (”destruction mutuelle assurée”), c’est-à-dire le risque de guerre nucléaire. Mais aussi parce l’OTAN n’était pas sûre de pouvoir gagner une guerre classique en Europe contre le Pacte de Varsovie. Tout a changé avec la disparition de l’URSS en 1991,  la dissolution du Pacte de Varsovie et l’entrée dans l’OTAN de plusieurs anciens pays communistes, dont surtout la Pologne. La ”nouvelle Russie”, n’étant plus une grande puissance militaire, faisait moins peur. On pouvait donc l’encercler et la provoquer sans trop de risques.

L’arrivée de Vladimir Poutine, en l’an 2000, a été un coup de tonnerre. Il perturbe gravement les plans américains. Il commet le péché suprême de vouloir restaurer la Russie comme puissance internationale, alors que Washington croyait, (depuis Eltsine) qu’elle était définitivement reléguée au rang de puissance régionale. De plus, il a le tort de vouloir renforcer des liens économiques avec certains pays européens, notamment l’Allemagne et la France. L’axe Paris-Berlin–Moscou est la hantise du Pentagone. On ne pardonne pas non plus à Poutine, en bon géostratège, d’avoir parfaitement compris, contrairement à Eltsine, la stratégie d’encerclement et de neutralisation américaine. D’autre part, encore plus grave, il est patriote et veut restaurer les valeurs traditionnelles russes, contre l’idéologie occidentaliste cosmopolite et libertaire.

Ce point est capital : Poutine est beaucoup plus dangereux, pour les idéologues de Washington et l’intelligentsia, que le communisme soviétique qui était devenu un mammouth paralysé et sans danger. Ainsi, Poutine est l’homme à abattre. On va donc faire démarrer l’énorme machine de la propagande médiatique internationale, qui fonctionne comme un réseau électrique à haute tension, pour faire passer M. Poutine pour un néo-stalinien, voire un fasciste et un autocrate infréquentable, et la Russie comme un malheureux pays soumis à une dictature.

Il faut faire vite. Poutine réarme, restaure la puissance russe. Il se rapproche de la Chine, qui réarme aussi. Bien que dépensant 50% du budget militaire mondial, le Pentagone est inquiet. De plus, en Syrie, la diplomatie américaine a été humiliée face à M. Serge Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe. La Russie a marqué un point, c’est inacceptable. Il n’est pas question qu’elle redevienne une grande puissance. Mais il faut faire vite, face à ce remuant M. Poutine.

Ukraine : le piège tendu à Poutine

On va donc tendre à la Russie de Poutine un piège. En utilisant l’instabilité et la mauvaise qualité du régime ukrainien, prétexte idéal. (voir autres articles de ce blog.) Première phase : pousser l’Ukraine à se rapprocher de l’UE, pour braquer la Russie et créer une tension avec elle. Que ce rapprochement soit une aberration économique n’a aucune importance. Deuxième acte : la ”révolution” meurtrière de Maïdan, qui permet de renverser le régime de Kiev et le faire remplacer par un autre, antirusse et pro-occidental ou plutôt pro-américain. Les ONG américaines et la CIA  ont grandement aidé ce coup d’État dissimulé, un grand modèle machiavélien. Troisième acte : après le référendum sur le rattachement de la Crimée (russe) à la Fédération de Russie et après la rébellion de l’Est russophone de l’Ukraine supposée être provoquée par le Kremlin ”impérialiste”, on prend des sanctions économiques et financières contre Moscou, décidées en réalité à Washington et servilement suivies par les dirigeants de l’UE. Ces sanctions, illégales en droit, nuisent gravement aux intérêts des Européens, mais favorisent les intérêts américains. Elles visent aussi à faire perdre son sang froid au Kremlin et à le pousser à des contre-sanctions (rétorsions) comme la limitation de certaines importations. Ce qui est fait. Et ce qui a pour effet de dégrader encore l’image de la Russie dans les opinions occidentales.  À cela s’est ajouté l’affaire de l’avion de la Malaysian Airlines, abattu dans des circonstances peu claires. 

Le quatrième acte, décisif, a été de pousser le gouvernement de Kiev à envoyer son armée contre les sécessionnistes du Donbass, plutôt que d’entamer des négociations sous patronage international comme le proposait la Russie.  Structurellement, l’armée d’Ukraine est mal équipée et peu professionnelle. Le Pentagone lui a donc fourni des conseillers. Les dégâts des combats entre l’armée ukrainienne (terre et air) et les sécessionnistes sont considérables, surtout pour les civils. La propagande suggère l’idée que la Russie fournit des armes et des combattants aux sécessionnistes, sans preuve avérée. Mais l’objectif de la machination est de pousser l’armée russe à franchir la frontière pour contrer l’armée ukrainienne. Le fait que le convoi humanitaire russe ait été bloqué à la frontière renforce cette hypothèse. C’est ce casus belli que recherche  Washington, en misant sur le fait que Poutine ne veut et ne peut pas perdre la face, sur le plan international et vis-à-vis de son opinion publique.

 L’hypothèse d’une guerre contre la Russie 

Imaginons que l’armée russe entre en Ukraine pour venir en aide aux sécessionnistes, faire cesser les massacres et les destructions et se présenter en force d’interposition. L’enchaînement serait le suivant : il y aurait affrontement armé direct avec les troupes ukrainiennes. Donc, un état de guerre ouvert de nature juridiquement international entre deux États. La Russie serait présentée comme l’agresseur, l’envahisseur. C’est le scénario secrètement espéré par les stratèges du Pentagone. Déjà, on prétend que – premier cran de l’engrenage – des armes lourdes et modernes sont livrées aux rebelles par les Russes, ce qui expliquerait les difficultés de l’armée de Kiev.

Devant l’impossibilité d’un mandat de l’ONU (vétos russe et chinois), Washington prendrait la tête d’une intervention armée de l’OTAN, sous sa direction, comme en Serbie et en Irak. Dans un premier temps, il s’agirait de frappes aériennes contre les troupes russes. Elles sont faciles à réaliser à partir des bases d’Europe orientale (Pologne, Pays baltes) ou de porte-avions munis de F14 Tomcat positionnés dans  le Golfe persique ou en Baltique. Pour la première fois, un affrontement direct aurait lieu entre la Russie et l’OTAN, ce qui ne s’était jamais produit pendant la guerre froide. La suite des événements serait alors dramatique pour l’Europe mais conforme aux plans de Washington, ou plus exactement des ”trois sœurs” qui pilotent la Maison Blanche (voir plus bas).

Le double but est 1) de créer en Europe orientale une situation de crise aigüe déstabilisatrice, qui affaiblirait toute l’Europe et renforcerait le tutorat américain ; 2) d’obtenir une victoire militaire contre la Russie, forcée de se retirer d’Ukraine, en espérant humilier et faire tomber du même coup Poutine, bête noire de Washington, et le remplacer par un autre, un pion aux ordres. Cette stratégie stupide est inspirée par l’idéologie néo-conservatrice et néo-impérialiste américaine. Animée par un fanatisme ”soft”, dissimulé, elle tente de réagir au déclin relatif américain et de maintenir les USA comme ”unique superpuissance”. Casser les reins de la Russie apparaît comme un objectif constant. Ce rêve d’unique superpuissance, caressé lors de la chute de l’URSS, est d’autant plus poursuivi qu’il est hors de portée.      

Cette stratégie d’apprentis sorciers joue avec le feu. Elle peut déboucher sur une confrontation militaire ingérable. Elle est combattue par de nombreux lobbies à l’intérieur même des USA, voire même par l’impuissant Obama. L’idée que tout cela puisse déboucher sur une catastrophe, notamment nucléaire, est absente : on estime qu’une confrontation militaire avec la Russie ne débouchera pas sur une riposte nucléaire de cette dernière. 

C’est une grande différence avec les analystes de la guerre froide, Mac Namara ou Kissinger, qui prônaient la modération envers l’URSS pour éviter les frappes nucléaires. La nouvelle génération de analystes de la CIA et du Pentagone ne croit plus au deterrent (dissuasion) nucléaire russe. Ils pensent qu’on peut faire sans risques une guerre classique à la Russie, qui n’osera jamais utiliser ses armes nucléaires. Cette option stratégique, dépourvue de tout principe de précaution, est démente : cette démence (ou hubris), dissimulée sous le voile de la ”guerre juste”, est malheureusement la marque de fabrique de la politique étrangère américaine, qui, depuis que les ”Trois Sœurs” la dirigent, a perdu tous ses repères. 

Les Trois Sœurs à la tête de l’Amérique

En Syrie, Washington aide objectivement les djihadistes contre Bachar El Assad, mais en Irak, il les bombarde. De même que, jadis, en Afghanistan, les USA armaient les Talibans contre l’Armée rouge avant d’essayer en vain de les exterminer. L’invasion illégale de l’Irak a produit le résultat contraire à celui proposé : le chaos absolu. Inutile d’additionner les exemples que toute le monde connaît : la politique étrangère de Washington est celle du ”gendarme du monde”, du ”supersheriff” qui ne sait plus utiliser son bâton ou son révolver, qui perd pied partout et crée le désordre dans tous les saloons. La dernière lubie est de provoquer la Russie à la guerre après avoir créé la crise ukrainienne. (1)

Les USA ne sont pas du tout une puissance ”militariste”, au sens de la Prusse, mais belliciste. C’est-à-dire que l’état permanent de guerre extérieure et de haut budget militaire est jugé profitable à la fois pour l’impératif d’hégémonie et pour celui de l’industrie d’armement, qui est une locomotive économique – ce qui est très bien vu. À condition que le sanctuaire américain ne soit pas touché (il l’a quand même été le 11 septembre, ce qui a bouleversé tous les repères et stimulé l’interventionnisme). C’est le concept de ”guerre de projection”. L’idéologie américaine, dans ce domaine, se fonde évidemment sur la morale, la démocratie d’apparence et une bonne conscience hypocrite issue du puritanisme anglais.

 Un affrontement armé de moyenne intensité, si possible sans envoi de troupes au sol, entre l’OTAN – c’est-à-dire en gros l’Europe sous commandement américain – et la Russie est le rêve secret du Pentagone et de la CIA, irrigués par l’idéologie belliciste des néo-conservateurs. Le Président Obama est vent debout contre cette stratégie, mais c’est un faible, qui est neutralisé. Il obéit, il essaie de freiner tant qu’il peut sans vraiment y parvenir. N’oublions pas que, contrairement à une légende, la Maison Blanche (l’exécutif) ne gouverne pas réellement la politique américaine, sauf quand elle se plie– comme Johnson, Reagan et les deux Bush – aux injonctions de la CIA, du Pentagone et du complexe militaro-industriel, qui sont les ”trois sœurs” qui dirigent réellement les USA. Les Présidents qui essayent de s’opposer aux Trois Sœurs sont soit assassinés (Kennedy) soit démis (Nixon). On laisse tranquille les faibles  (Carter, Obama) qui ne sont pas d’accord mais laissent faire.

Les  Trois Sœurs, bien que très puissantes, sont très mauvaises en stratégie et s’en prennent le plus souvent aux ”mauvais cochons” pour parler comme Churchill. Elles désignent le plus souvent le mauvais ennemi, s’allient à de mauvais amis, changent constamment d’alliances, combattent ceux qu’elle viennent d’armer Concernant le djihad islamique, qui est objectivement l’ennemi principal de tous les peuples civilisés, elles l’auront plus aidé concrètement  que combattu. Elles n’ont pas conscience du danger qu’il représente.

Cependant, les Trois Sœurs ont un objectif constant : empêcher la renaissance de la puissance russe, car face à la montée inexorable de l’immense Chine, elles ne peuvent strictement rien. Elles se concentrent donc sur trois cibles : 1) maintenir l’Union européenne dans la dépendance, ce dont les Européens, assujettis volontaires, sont les seuls responsables ; 2) éviter à tout prix une alliance stratégique et économique forte entre l’UE et la Fédération de Russie, en enfonçant notamment un coin entre les deux, c’est-à-dire la Pologne, les Pays Baltes et l’Ukraine, priés de devenir russophobes ; 3) affaiblir, déstabiliser puis amollir de l’intérieur la Russie, afin de la neutraliser en douceur.

C’était bien parti avec Eltsine. Avec Vladimir Poutine, cet objectif géostratégique s’est heurté à un obstacle. Il ne restait plus pour les Trois Sœurs qu’une seule option, le Plan B : la guerre. Nous y sommes.    

 (1) Voir mon livre Le Coup d’État mondial, essai sur le nouvel impérialisme américain, L’Aencre.

 

Las ideas fuerza del fundamentalismo y del contrafundamentalismo democrático

por Gustavo Bueno

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

La idea de Democracia sigue siendo una de las ideas más confusas y oscuras que flotan en el presente, pero la claridad y distinción de esta idea se consigue, muchas veces, agregando a la idea general notas (tales como criterio de decisión por mayorías, judicialización de asuntos tradicionalmente reservados al ejecutivo) que en realidad conducen a un fundamentalismo (o integrismo) democrático.

1. Democracia en sentido político y democracia en sentidos metapolíticos

El término «Democracia», como los adjetivos derivados, «democrático», «demócrata», &c., no son términos unívocos. Tienen diversas acepciones, y aún contrapuestas entre sí: el régimen de Franco fue definido por algún catedrático de la época (en 1943) como una «democracia orgánico representativa selectivo jerárquica»; pero la democracia definida en la Constitución de 1978 se enfrentó enérgicamente con la definición de democracia de treinta años antes, considerándola como un «mero disfraz» de la dictadura (disfraz que requería a esa dictadura envolverse, en cuanto «democracia orgánica», de instituciones democráticas), tales como la elección de enlaces sindicales, representantes de los tercios familiares, márgenes concedidos a las iniciativas municipales, incluso a la prensa o a la radio, lo que determinó que la oposición entre la dictadura y la democracia, no fuese una oposición dicotómica. La dicotomía sólo se conseguía suponiendo dada la equivalencia entre «democracia» y «democracia parlamentaria» con listas de candidatos cerradas y bloqueadas, y criterio exclusivo de la mayoría para decidir, incluso en asuntos técnicos. Todo lo que no fuese democrático, en este sentido «fundamentalista», será concebido como dictadura residual.

Sin embargo, esta pluralidad de acepciones del término democracia, o de sus derivados, es cualquier cosa menos un caos de acepciones léxicas, inconexas entre sí. Entre las acepciones de la democracia median afinidades profundas, en función de las cuales podemos clasificarlas según diferentes criterios.

Aquí utilizaremos un criterio tal que nos permita agrupar las diversas acepciones de la democracia en dos grandes rúbricas, de fronteras no siempre bien definidas (sobre todo cuando estas fronteras no se consideran como dicotómicas o disyuntas). Unas fronteras que nos permitieran poner a un lado las acepciones que llamaremos (1) políticas, en sentido estricto, y, al otro lado las acepciones que podríamos llamar (2) metapolíticas.

Entre las democracias metapolíticas (que no son necesariamente apolíticas, puesto que también pueden intersectarse con las democracias políticas) destacaríamos la acepción tecnológica de la «democracia procedimental», en la cual un grupo de personas, o una sociedad humana, asume la ley de la mayoría como criterio práctico (técnico) indiscutible para tomar una decisión. La democracia procedimental se especifica en función de la definición de las unidades que intervienen en la votación. Si tomamos como unidades a los individuos, la democracia será capitativa, pero no por ello necesariamente política: la «democracia del autobús» no tiene significado político puesto que las unidades de la consulta son los pasajeros determinados aleatoriamente por su inclusión en el autobús, que, en un alto de su ruta, deciden por mayoría cambiar de dirección o también de sentido. Como unidades del procedimiento democrático podríamos tomar las familias de una ciudad o de una nación, a las acciones de una sociedad anónima, incluso a los Estados que se sientan en la Asamblea General de la ONU: los medios que transmiten una votación de la ONU suelen subrayar su carácter democrático, pero el adjetivo democrático sólo tiene aquí el sentido de la democracia procedimental. En efecto, la democracia de las Naciones Unidas sólo tiene un sentido político por razón de las unidades de votación.

Habría también que analizar el fundamento metapolítico de la democracia capitativa asociada a los anarquistas españoles de la CNT de las primeras décadas del siglo XX que, a la vez, solían ser espiritistas y defensores de la democracia como una consecuencia directa del espíritu individualista (o personalista) que las inspiraba.

Podría afirmarse, acaso, que el sentido estricto (o los diversos sentidos éticos o políticos) de la democracia se organizan en el plano tecnológico; en cambio, los sentidos metapolíticos se organizan más bien, quizá, en el plano ideológico o nematológico.

La distinción entre los grupos (1) y (2) de acepciones del término democracia pueden ponerse en correspondencia (y correspondencia no es identidad) con otras agrupaciones tales como las siguientes: acepciones del término democracia específicas de la sociedad política (en la que incluimos el Estado) y acepciones genéricas del término democracia, es decir, que fueron comunes a otros conceptos de sociedad, tales como la llamada «sociedad civil», pero teniendo en cuenta que un predicado genérico de las democracias políticas específicas no significa que el deje de ser esencial. Aun cuando también es cierto que un predicado no esencial, sino accidental, puede ser genérico: «Mortal» es predicado esencial de los sujetos humanos, sin por ello dejar de ser genérico, porque los demás cuerpos vivientes, animales o plantas, son también mortales.

La «sacralización de la democracia», que conduce a tomar las constituciones democráticas homologadas como «criterio epocal» en la periodización dicotómica histórica (en lugar de dividir el curso de la historia en dos mitades: antes de Jesucristo / después de Jesucristo; o bien: antes de la Hégira / después de la Hégira), la periodización dicotómica se expresará así: antes de la Democracia / después de la Democracia. División que conduce a graves distorsiones en el uso del razonamiento lógico (propiamente silogístico) que se regula por las tablas jerárquicas de los géneros, subgéneros, especies, &c. En una tertulia televisada (junio de 2013) su director plantea a los tertulianos el siguiente tema para el debate: «¿Por qué, a vuestro juicio, se ha desatado en los últimos meses el número de procesos judiciales que tienen que ver con delitos fiscales (tales como lavado de dinero, exportación de capitales, defraudación en los impuestos tributarios)?» Un tertuliano (conocido periodista) constata: «Sin duda, porque la democracia no puede tolerar la corrupción en materias fiscales, y los españoles han madurado suficientemente en democracia como para no tolerar la impunidad de estos delitos.» Los demás tertulianos se adhieren, en lo esencial, a esta respuesta. Y, sin embargo, esta respuesta es errónea, en el terreno mismo de la lógica silogística. Porque no es la sociedad democrática, en cuanto tal, la que no puede tolerar los delitos fiscales: tampoco una sociedad aristocrática, o una sociedad autocrática los tolera.

Francis Bacon, canciller de Inglaterra, fue acusado en el Parlamento de 1618 por delitos de cohecho y prevaricación, fue inhabilitado para cargos públicos, multado con 40.000 libras y encerrado en la Torre de Londres. No es pues la condición específicamente democrática de una sociedad política, sino su condición genérica de sociedad política la razón de toda «cruzada» contra los delitos fiscales (sin perjuicio de que estas «cruzadas» se vean espoleadas en situaciones de crisis económica). Decir que «la democracia no puede tolerar las corrupciones fiscales» es tanto como atribuir a la especie (haciendo de paso propaganda de la misma) lo que es propio del género. Cuando alguien pregunta por qué Sócrates acostumbraba a estar sentado –y quien dice Sócrates podría referirse también a los diputados en «sede parlamentaria», o al Papa en la Santa sede–, quien responde: «Porque Sócrates, los parlamentarios o el Papa son hombres», comete un gran error, porque no es la condición humana la razón formal (o el término medio) por el cual podemos unir el predicado «sentado» al sujeto «los hombres», en este caso, sino a la condición de primate (los primatólogos han observado que los chimpancés o los gorilas pasan más de la mitad de un día en postura sedente). Ahora bien, este «error categorial» no consiste solo en una perturbación de la «maquinaria lógica». Está motivado ideológicamente por la «sacralización de la democracia parlamentaria», porque al atribuir a la sociedad democrática la exigencia del cumplimiento de las leyes tributarias, estamos recurriendo a una sinécdoque (pars pro toto) o a una metonimia (pars pro pars) a fin de subrayar la excelencia de esa democracia santificada.

También cabría poner en correspondencia la oposición entre las acepciones (1) y las acepciones (2) del término democracia con la oposición que media entre los términos políticos y los términos ético-morales. Por lo demás, las acepciones (1) de la democracia se corresponden, sobre todo, con las acepciones tecnológicas o morfológicas de la democracia, mientras que las acepciones (2) se corresponden con las acepciones nematológicas.

Por último, también podemos poner en correspondencia la oposición entre las acepciones (1) y (2) de la democracia con la oposición entre el ciudadano y el hombre, establecida en la Declaración de los derechos del hombre y del ciudadano de 1793. Distinción que contiene la sinuosa evolución de esos conceptos, derivada sobre todo de la sustantivación del «hombre» frente al «ciudadano». Una sustantivación ejercida ya en 1793, cuando el diputado Juan Bautista Cloots —Anacarsis Cloots, que se autodenominaba «apóstol de la Humanidad»—, siguiendo la inspiración de una enmienda que Volney, «en vistas a una República universal», había presentado al dictamen de los constitucionalistas de 1783 decía: «No hay otra soberanía que la del Género humano.» O bien cuando Pi Margall, en pleno debate sobre las nacionalidades españolas, creyó necesario aclarar ante unos correligionarios que le pedían explicaciones: «Antes que español soy hombre.»

En efecto: cuando hablamos de democracia, según alguna de las acepciones que suponemos pueden ser incluidas en el grupo (1), es porque estamos entendiendo la democracia a escala de su marco político específico, dentro de las diversidades específicas de la sociedad política, en general (autocrática, aristocrática o democrática); mientras que cuando hablamos de democracia en alguna de las acepciones incluibles en el grupo (2) es porque estamos entendiendo la democracia a escala de un marco genérico (desde el punto de vista político), que incluso tocan tanto a las sociedades políticas como a las sociedades civiles apolíticas, como pudiera serlo la familia, el colegio profesional, el sindicato, incluso el partido político (cuando se considera como una asociación privada, como ocurre en España, según la ley orgánica 6/2002, de 27 de junio, de partidos políticos).

Según esto un demócrata, en sentido específico, es un ciudadano que milita o simpatiza, mediante su voto o sus cartas al lector, en algún partido político enfrentado con los otros partidos políticos del arco parlamentario, pero sobre todo, con los partidos o movimientos no democráticos (llamados confusivamente, en la España de 1978, «fascistas» o «criptofranquistas»). De hecho, ya desde el «contubernio de Munich» de 1962 y, sobre todo, desde 1974, con la Junta Democrática, y después con la Plataforma Democrática y con la Platajunta, se utilizó la condición de demócrata como criterio para neutralizar las diferencias entre los eurocomunistas (prosoviéticos, trotskistas o maoístas) y los socialistas y democristianos. El propio concepto de eurocomunismo, que asumió como propio Santiago Carrillo en 1974, se acogió al criterio de la democracia parlamentaria (próxima de hecho a la partitocracia) para lograr el consenso entre diferentes corrientes que «en el interior» o «en el exterior» habían ido desenvolviéndose como alternativas a la «dictadura fascista».

2. La idea de democracia como idea separada (no disociada) de las sociedades democráticas

La transición del régimen franquista al régimen que le sucedió en 1978 encontró en la democracia la fórmula de consenso capaz de englobar a las diferentes corrientes enfrentadas entre sí (izquierdas y derechas, falangistas y carlistas, comunistas, socialdemócratas y anarquistas, españolistas y secesionistas, republicanos y monárquicos). Corrientes (o «sensibilidades», como comenzó a decirse, acaso al mismo ritmo en que descendía el nivel de conceptualización exigible en la definición de tales corrientes) que habían evolucionado convergentemente en su oposición a la «dictadura fascista», y habían encontrado en la democracia un denominador genérico común capaz de ecualizar oposiciones algunas veces irreductibles. (La oposición monarquías parlamentarias/repúblicas es irreductible, desde su perspectiva lisológica, que prescinde de las sociedades políticas concretas; sin embargo, cuando nos referimos a una sociedad política dada, la oposición monarquía/república puede llegarse a considerar como accidental a la democracia.)

En algunos casos, las «reservas mentales» de muchos demócratas obligaron a someterles a grandes esfuerzos destinados a ocultar sus verdaderas opiniones: por ejemplo, los republicanos y los socialdemócratas pensaban que los falangistas evolucionistas —comenzando por Adolfo Suárez— seguían siendo fascistas. En cambio el «consenso» acepto de hecho, sin rechistar, la autodefinición democrática de los nacionalistas catalanes, vascos o gallegos, utilizando un concepto abstracto (lisológico) de democracia como sistema puro definible «por encima» de las sociedades políticas reales (lo que equivalía a intentar separar del gato su sonrisa).

El mecanismo de neutralización de las diferencias de 1978 era el mismo que el mecanismo que se siguió en octubre de 1936 para neutralizar las diferencias irreductibles entre los generales sublevados contra la segunda República española (aunque en muchos casos el Alzamiento del 18 de julio se hizo en nombre de esa República). En efecto, los generales sublevados no buscaban precisamente un retorno a la dictadura de Primo de Rivera, sino que se alzaban contra la segunda República en nombre de una España concebida más allá de la oposición entre republicanos y monárquicos de 1931. Por ello, los generales sublevados contra el gobierno aceptaron la designación del general Franco como «Jefe del Estado español» y no como jefe de la República española, ni siquiera como Jefe del Reino de España, es decir como Rey o Regente de España.

Los demócratas de la transición, los demócratas del consenso, sobre todo después de la ley de «memoria histórica» y de los Estatutos de Autonomía, comenzaron a subrayar las diferencias que el consenso había neutralizado o encubierto. Los partidos comunistas y socialistas consideraban a los gobiernos del PP como criptofranquistas, y, en todo caso, de «derechas», reservándose para sí la denominación de «izquierdas», aunque cuando estas denominaciones de «izquierdas» y «derechas» no figuraban en la Constitución, ni tenían un significado político preciso, dado su carácter metapolítico y transhistórico (el comunismo final, o el socialismo democrático, como componente del progreso social de la socialdemocracia).

El Parlamento y el Senado se convirtieron en escenarios democráticos en los que se confrontaban los diversos partidos políticos. Las descalificaciones o los insultos estuvieron a la orden del día. Todos eran demócratas por consenso, pero de hecho se acusaban mutuamente de no serlo: la democracia ya no servía para unificar, sino para confundir, y por ello se hacían más urgentes las especificaciones: «demócrata cristiano», «socialdemócrata», «demócrata liberal», «demócrata comunista», «demócrata nacionalista» o incluso «demócrata autonomista-decisionista» (definido por su derecho a decidir… la secesión de alguna Autonomía respecto de España).

Nike__Greek_Goddess_of_War_by_Moon_WillowStock.jpgLos socialdemócratas del PSOE acusaban a los populares de mentirosos, corruptos y fascistas, y veían complacientes a los piquetes de acoso a las familias de los diputados del PP que no votaron la ley de la dación en pago. El consenso en el Parlamento y en la calle se había roto por completo. Los partidos de la oposición rechazaban sistemáticamente cualquier resultado económico o político logrado por el partido en el gobierno. Si el gobierno consigue un descenso del paro, la oposición no lo reconocerá, desde luego, y ante las cifras objetivas evidentes, interpretará que el empleo conseguido es precario, efímero, estacional, &c. Esto hace imposible un análisis objetivo de la situación. Las huelgas y manifestaciones (organizadas gremialmente: huelgas y manifestaciones de médicos, jueces, profesores, empleados del Metro, víctimas del Alvia, peluqueros, sindicatos de clase, periodistas, mineros, pilotos de aviación, «indignados» contra el parlamento —«no nos representan»—, &c.) comenzaron unas semanas después de que uno de los partidos, en las elecciones de 2012, hubiera obtenido la mayoría absoluta en el Parlamento. A escala política la democracia quedaba de hecho rota en mil pedazos, aunque nominalmente los huelguistas que ocupaban plazas, calles o edificios, y los secesionistas que desacataban las normas emanadas del Gobierno central, lo hicieran, siempre, en nombre de la democracia.

¿Cómo recuperar el consenso democrático en el terreno político estricto, cómo establecer el acuerdo entre posiciones objetivamente incompatibles (por ejemplo, entre los partidos secesionistas y los unitaristas, entre los que pedían la dación en pago y los que la negaban de plano, &c.)? Se barruntaba un único camino democrático, si bien este camino era metafísico o imaginario: replegarse a la democracia entendida en terrenos metapolíticos. Contra la crisis de la democracia política, más democracia, pero metapolítica, orientada a subrayar o bien los componentes genéricos de las democracias políticas (subrayando el carácter «social», humanístico, de una democracia), o bien extendiendo las ideas democráticas a instituciones no políticas, sino, por ejemplo, gremiales (clubs de fútbol, colegios de arquitectos, asociaciones de jueces, &c.). En este sentido, también, se considerará democrática una familia dada si ella se contrapone a una familia llamada autoritaria; se hablará de escuela democrática o también, como ya hemos dicho, de la democracia de un autobús en el cual son los viajeros los que, en cualquier cruce de caminos, se consideran con derecho a decidir un cambio de ruta, aunque ello altere los itinerarios iniciales del viaje.

La ampliación metapolítica de los comportamientos o instituciones que reciben el adjetivo democrático se prodiga en nuestros días de crisis de la democracia política como se prodiga la ampliación de los comportamientos o instituciones que reciben, en nuestros días, la calificación de «solidarias»: hablamos de bolígrafos solidarios (cuando el producto de sus ventas se destina a una ONG que cuida de los niños hambrientos de Haití o de Mali), y por analogía hablamos también de arroz solidario, de concierto solidario, de bomberos solidarios, de «banquetes solidarios» y hasta de «caza solidaria».

A través de la «prueba de la conmutación», en diversos sujetos, del adjetivo «democrático», por el adjetivo «cristiano», cabría demostrar empíricamente que el adjetivo democrático, en el sentido ponderativo de nuestros días, equivale prácticamente, en extensión, en las sociedades occidentales, al adjetivo «cristiano». Cuando alguien exalta un determinado tipo de familia como familia democrática viene a hacer algo similar a lo que hacía quien hablaba de la «familia cristiana»; la expresión «orquesta democrática» alcanza un significado metapolítico, ponderativo del mismo orden al que, en otras épocas, alcanzaba la expresión «orquesta cristiana»; incluso el baile que practicaban de modo ordenado y discreto varias docenas de parejas se llamará hoy «baile democrático» como en otro tiempo se hablaba de «baile cristiano».

Hay acepciones no políticas, sino metapolíticas (sociales, éticas o morales) del adjetivo «democrático» que puede considerarse como una transformación secularizada del adjetivo «cristiano». Los dos tipos de acepciones, las políticas y las metapolíticas (éticas, morales, &c.) se entremezclan, y gracias a ello, quienes siguen defendiendo la democracia política, a pesar de la constatación de las corrupciones, crisis, caos, desempleo, seguirán manteniendo a flote el ideal democrático (fundamentalista), a la manera como el cristiano sigue siendo cristiano aún cuando la corrupción, los vicios nefandos o la incredulidad de los clérigos «que están en el secreto» aumente en el seno de la iglesia. «Contra los pecados de los cristianos, más cristianismo.» Contra la corrupción de la democracia, más democracia.

«Más democracia» significa muchas veces incremento incesante de la participación de los ciudadanos, en el límite, «democracia participativa universal», basada en el supuesto de que el «enriquecimiento» que una sociedad política logrará será mayor cuanto mayor número de ciudadanos se agreguen a la asamblea. Generalmente este incremento se justifica en nombre de la igualdad, pero erróneamente, porque supuesta la igualdad de los ciudadanos, la probabilidad de resentimiento de los iguales cuyas ocurrencias políticas hayan sido rechazadas por cualquier motivo por los demás, aumentarán, dado que jamás podremos encontrar «dos hojas iguales en el jardín». El «enriquecimiento» del acervo democrático resultante de un incremento de la participación, será tanto mayor cuanto mayor sea la desigualdad material de los participantes. Algunos politólogos creen que los peligros jerárquicamente dados del «asambleísmo rectangular»  –el de las asambleas revolucionarias francesas que derribaron al Antiguo Régimen—se corregirían con el «asambleísmo circular» (mesas redondas, tablas redondas). Sin embargo el asambleísmo de los círculos garantiza la equidistancia de los individuos del corro al centro, pero en modo alguno la equidistancia de los individuos entre sí. El «asambleísmo semicircular» (el hemiciclo) pretende acaso ser una síntesis del asambleísmo rectangular y del asambleísmo circular, pero no está demostrado que esta síntesis no sea sino una síntesis de los defectos de sus componentes.

En todo caso, lo que llamamos fundamentalismo democrático, en sentido primario (no miserable), es decir, la concepción de la democracia política como la única forma de organización política admisible y, por tanto, como el fin de la historia universal, se corresponde puntualmente con el exclusivismo intolerante, en muchas épocas, del cristiano («quien no está conmigo, está contra mí»).

Fueron los conflictos entre diversas confesiones cristianas mutuamente intolerantes, los que dieron lugar a la instauración de un régimen de tolerancia mutua más o menos diplomática. En cualquier caso hay abundantes razones (incluyendo las históricas) para concluir que el fundamentalismo democrático se ha desenvuelto casi siempre en un ambiente cristiano, en el que se predicaba la libertad, la personalidad, la responsabilidad y la igualdad de todos ante Dios. Las organizaciones intensamente jerárquicas del Antiguo régimen cristiano se compensaban con el paternalismo emanado de la Ciudad de Dios, cuyas abundantes instituciones, a escala de las personas individuales (bautismo, confesión, comunión, extremaunción) reconocen la realidad individual de cada súbdito. Y porque al no reconocer la intolerancia de las antiguas sociedades cristianas, ofrece un parentesco indudable con la intolerancia de las democracias modernas homologadas respecto de cualquier otra forma de organización política.

3. Crítica a la democracia por parte de los clásicos de la teoría política

Conviene subrayar algo que, para muchos fundamentalistas democráticos de nuestros días, podrá resultar una sorprendente novedad. A saber, que los clásicos de la teoría política no sólo antigua sino moderna mantuvieron inequívocas posiciones contrafundamentalistas y aún antidemocráticas. (Para el concepto de «contrafundamentalismo democrático» remitimos a nuestro artículo «Historia (natural) de la expresión fundamentalismo democrático», publicado en El Catoblepas, nº 95, enero 2010; el contrafundamentalismo democrático no es sino una limitación del fundamentalismo, en muchos puntos suyos, y acaso su mejor representante clásico sea Aristóteles.)

La confusión entre la teoría política moderna y el fundamentalismo democrático tiene acaso su raíz en el relato de la democracia de Pericles que nos legó Tucídides, y según el cual los atenienses habrían encontrado la mejor forma posible de gobierno, que no pretendían imponer a ninguna otra ciudad, aunque sí proponerla como «modelo a imitar». Sin embargo, la democracia de Pericles distaba mucho de ser una democracia tal como hoy la entendemos. Fue ante todo una «democracia procedimental», al estilo de lo que venimos llamando «democracia del autobús», que decidía por recuento de votos, según la ley de la mayoría. Platón subrayaba, como si fuese una paradoja, el hecho de que en las deliberaciones sobre la administración de la ciudad «se escucha por igual el consejo de todo aquel que toma la palabra, y sea carpintero, herrero o zapatero, comerciante o patrón de barco, rico o pobre, noble o vulgar, y nadie le reprocha».

Ahora bien, la Asamblea ateniense, en la cual las diferencias de clase social parecían no tenerse en cuenta, en el momento del recuento de los votos, no podría interpretarse como una «asamblea de hombres», tal como se redefinió desde la Declaración de los derechos del hombre y del ciudadano de 1789. Por decirlo así, la Asamblea ateniense era antes una asamblea de «ciudadanos atenienses» que una asamblea de «hombres atenienses». Una asamblea de ciudadanos que, en cualquier caso, no representaba siquiera a todos los seres humanos que vivían en Atenas, puesto que de ella quedaban excluidos los esclavos, los metecos o las mujeres. Por tanto, la igualdad de los ciudadanos de la democracia de Pericles no derivaba de su condición humana, sino de su solidaridad política (frente a terceros) como atenienses (frente a los esclavos, metecos, &c., en el interior; y frente a las demás repúblicas vecinas y, sobre todo, frente a los bárbaros, en el exterior).

En cualquier caso Platón vio a la asamblea democrática de Atenas no tanto como institución infalible, sino como la responsable de la muerte de Sócrates. Y esta decisión criminal de la mayoría, por sí sola, podría explicar los recelos de Platón contra la democracia (reacción que muchos –como aquellos «nuevos filósofos» franceses del último tercio del siglo XX– consideran como antidemocrática e incluso como prefascista).

Las posiciones de Aristóteles (cuya condición en Atenas era la de un meteco) no fueron antidemocráticas, pero sí claramente contrafundamentalistas. Aristóteles dice, en efecto, que la democracia es una de las seis especies de organización política (según la taxonomía que él estableció), de las cuales tres son rectas (la monarquía, la aristocracia y la república) mientras que otras tres son «torcidas» respecto de su finalidad propia (la tiranía, la oligarquía y la demagogia, que algunas veces llama democracia). Además, Aristóteles insinúa ya que estas especies de organización política no son disyuntivas. Aristóteles anticipa, de este modo, posiciones contrafundamentalistas de los defensores de un «cierto cuarto género de poder», es decir, las posiciones expuestas por Dicearco, por Polibio y sobre todo por Cicerón, las posiciones de quienes afirman que el cuarto género de poder tiene algo de monarquía, algo de oligarquía y algo de democracia.

Dejando de lado las doctrinas de inspiración cristiana (a las cuales se les atribuye un componente democrático en el plano metapolítico, en este caso, teológico, en función del principio paulino, según el cual todo poder viene de Dios que, a su vez, se lo comunica «al pueblo»), lo cierto es que los clásicos de la teoría política moderna han de considerarse como los críticos más radicales del fundamentalismo democrático. Y esto tanto cuando nos referimos a Rousseau como cuando nos referimos a Kant. Tanto Rousseau como Kant mantuvieron inequívocas posiciones contrafundamentalistas, aproximándose a la clasificación de las democracias como forma del despotismo.

Rousseau (El contrato social, III, 4): «Si tomamos el término en su acepción más rigurosa, nunca ha existido una verdadera democracia, y jamás existirá. Es contrario al orden natural que gobierne el mayor número y que sea gobernado el menor. No puede imaginarse que el pueblo permanezca constantemente reunido para ocuparse de los asuntos públicos, y fácilmente se ve que para esto no podría establecer comisiones sin que cambiara la forma de la administración.»

Kant (La paz perpetua, II, 1): «De las tres formas posibles del Estado, es la democracia -en el estricto sentido de la palabra- necesariamente despotismo, porque funda un poder ejecutivo en el que todos deciden sobre uno, y hasta a veces contra uno -si no da su consentimiento-; todos, por lo tanto, deciden, sin ser en realidad todos; lo cual es una contradicción de la voluntad general consigo misma y con la libertad.»

4. El fundamentalismo democrático

Concluimos: el cauce principal a través del cual el concepto taxonómico de democracia se transforma en una idea fuerza, no es otro sino el fundamentalismo democrático, es decir, la concepción de la democracia representativa y parlamentaria como única vía (entre todas las restantes de la taxonomía) para poder alcanzar el progreso, el bienestar y la paz de las sociedades políticas.

Pero tanto las guerras calientes (la de 1914-18 y l de 1939-59) como la guerra fría (la de 1946 a 1990), tuvieron como origen el conflicto entre las autocracias imperialistas o entre las democracias. El fundamentalismo democrático de las democracias homologadas posteriores al derrumbamiento de la Unión Soviética pudo dar lugar a lo que se vino en llamar el «postulado», a veces teorema, de Doyle (1983), según el cual entre las democracias no cabe la guerra, porque la declaración de guerra ya no estará a cargo de un autócrata o de un gobierno oligárquico, sino que correrá a cargo del parlamento, en el que figuran todos los partidos políticos. Y los miembros de cada uno de los partidos no estarán jamás inclinados a movilizarse, ellos o sus hijos, al frente de batalla. Rousseau decía en cambio: «Si hubiera un pueblo de dioses, se gobernaría democráticamente, pero no conviene a los hombres un gobierno tan perfecto.»

Ahora bien, el llamado «teorema de Doyle» se basa en supuestos puramente idealistas, y principalmente en los dos siguientes:

(1) Que el Parlamento democrático, compuesto de 300 o 600 representantes, son individuos que toman sus decisiones «racionalmente» según sus propios intereses éticos, económicos o morales.

(2) Que el Parlamento democrático, como conjunto, representa a la sociedad política emanada de la sociedad civil y que, en consecuencia, actúa desde una plataforma racionalizada como un Estado de derecho, inmune por tanto a las perturbaciones que pudieran traer causa del interior del sistema.

En consecuencia, si por ejemplo sobreviene una crisis económica en un Estado cualquiera del sistema, las democracias de este sistema tendrán capacidad suficiente para restaurar el equilibrio; si una organización terrorista, de cualquier signo que sea, comete un atentado horroroso en el que el núcleo mismo del Estado democrático queda comprometido, será la propia democracia la que podrá sofocar sus efectos.

Cualquier perturbación o déficit que pueda afectar a una democracia sólo tiene un remedio posible: más democracia.

Sin embargo, estos corolarios y otros muchos del «teorema de Doyle», dado no sólo el carácter idealista de este teorema, sino las peticiones de principio que el teorema contiene (por ejemplo, que los diputados del parlamento democrático representantes del pueblo son individuos que tienen la condición de preferirores racionales y que la composición de ellos es de naturaleza armónica) manifiesta la ignorancia más profunda de quienes lo sostienen. Es decir, la ignorancia de los mecanismos reales a través de los cuales se seleccionan los diputados que representan al pueblo, la inconmensurabilidad de los estratos basales (económicos, demográficos) de las democracias parlamentarias, la inestabilidad de las identidades culturales, filosóficas, religiosas de cada estado democrático, la imposibilidad de «políticas racionales» para controlar demográficamente a la población, si no se quieren invertir las pirámides y convertir al pueblo en un conjunto de organismos decrépitos.

Las democracias no pueden siquiera asegurar la paz perpetua a través de los acuerdos mutuos constitutivos del articulado del Derecho internacional. Los acuerdos internacionales no garantizan la paz, es decir, carecen de fuerza de obligar suficiente para cambiar el rumbo de la historia humana. Por sí mismos, sólo pueden expresar buenos deseos.

La Conferencia de La Haya de 1899, convocada por Nicolás II de Rusia, la Conferencia de La Haya de 1907, el proceso de «deslegitimización de la guerra» a partir de los 14 puntos del presidente Wilson (un lector de La paz perpetua de Kant), de 1917, que culminaron en el Tratado de París de 1931, no evitaron el estallido de la Segunda Guerra Mundial. ¿Y quién puede garantizar la Carta de las Naciones Unidas de 1945? ¿Cuántas guerras, enmascaradas como «misiones de paz», han tenido lugar desde 1945 hasta el presente?

Sólo los ignorantes de los mecanismos sociales, gremiales, ideológicos, psicológicos, económicos, &c., pueden mantener la idea de la democracia como idea fuerza salvadora y como fin y destino de la historia humana.

Fuente: El Catoblepas

mardi, 26 août 2014

Galiléo : résultat d'un sabotage?

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Echec de Galiléo. La colonisation américaine.

Il est à craindre que le programme de géolocalisation européen Galileo ne se relève pas, compte tenu de la concurrence internationale dans ce domaine, du retard pris à la suite de l'échec du lancement de ses deux premiers satellites opérationnels survenu le 22 août (Voir notre brève http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1462&r_id= ).

L'échec de la mise en orbite des satellites de géolocalisation Galiléo : résultat d'un sabotage?

par Jean-Paul Baquiast & Christophe Jacquemin

Ex: http://www.europesolidaire.eu


"Les satellites ont été mis sur une orbite plus basse que prévue au moment de la mise sur orbite. Les équipes sont en train d'étudier l'impact que cela pourrait avoir sur les satellites", a-t-on précisé chez Arianespace. La société refusait pour l'heure de se prononcer sur la possibilité d'une correction de la trajectoire de ces deux satellites. Pour le coordinateur interministériel pour la France du programme Galileo, Jean-Yves Le Gall, "il sera compliqué de replacer les deux satellites sur la bonne orbite".

Une enquête est en cours pour élucider les causes de cette échec, d'autant plus surprenant que depuis des années ni Arianespace ni en ce qui le concerne le lanceur Soyouz, n'enregistraient de tels accidents.

Les résultats de cette enquête seront-ils complètement dévoilés ? L'hypothèse d'un sabotage serait-elle complètement à exclure lorsqu'on sait que la NSA peut désormais tout connaître, jusqu'aux simples mails fussent-ils cryptés, échangés dans les entreprises européennes ?
Faudrait-il s'en étonner ? Une de nos sources, responsable à l'Agence spatiale européenne, nous avait confié que selon ses propres sources, la CIA avait reçu il y a quelques années la mission de tout faire pour que Galileo n'aboutisse pas. Ce responsable déplorait que malgré les mises en garde, les représentants des gouvernements européens et ceux de la Commission ne fassent rien pour accélérer le programme. Nous avions pour notre part publié des articles sur ce sujet...

Pourquoi cette hostilité américaine ? Simplement parce que Galileo pouvait menacer, au moins temporairement, par une précision sans égale, le monopole de la géolocalisation militaire dont dispose le système américain GPS. Il aurait menacé, chose tout aussi sensible, le monopole commercial des appareils utilisateurs de GPS alors que bientôt ce seront des milliards de personnes et d'objets dits connectés qui feront appel à cette technique pour être localisés.


Note 1
Un correspondant nous écrit :
"vu que le porteur était un Soyouz, que les indications de télémétrie venaient de Sibérie et semblaient correctes au moment de la séparation des satellites mais se sont révélées fausses par la suite, que la Russie est en guerre économique avec l'Europe, que les salaires des ingénieurs et techniciens russes ne sont plus en phase avec leur niveau de vie antérieur ni avec ceux de leurs homologues occidentaux (d'où l'effondrement technologique de la Russie), on peut plus simplement penser à chercher une erreur (voire une volonté) russe derrière tout cela."

Nous répondons:
" Bien sur on ne peut pas exclure une erreur ou un sabotage venant de la Russie, mais autant que nous le sachions, celle-ci tient beaucoup à sa collaboration avec le CNES à Kouru, ainsi qu'à la réputation de fiabilité du Soyouz. Quant à un défaut dans les satellites eux-mêmes, attendons ce qu'en dit l'enquête. Mais eux-aussi peuvent avoir été hackés, car en général, ils sont très fiables."

Note 2
Guerre de la propagande sur internet... Lire cet article :
Galileo, ou comment l'Afrique ne doit pas prendre exemple sur l'Europe

24/08/2014