Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 27 mai 2017

Macron, artefact et marionnette

 

macronbriinstit.jpg

Macron, artefact et marionnette

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com  

Un artefact est une fabrication qui se substitue au réel et dont la vraie nature est travestie. Une marionnette est un personnage de spectacle dirigé par une volonté extérieure. Emmanuel Macron relève peut–être des deux. Feu d’artifice médiatique, brillant et creux, talentueux et retors, il est le produit de forces idéologiques et financières qui l’ont créé afin de neutraliser la menace d’une France identitaire.  Macron a été formaté pour donner à la décadence et à la destruction de la France le visage rassurant d’un jeune premier souriant. En outre, son ”libéralisme” économique, sympathique de prime abord dans ce pays objectivement communiste au taux de chômage double de ses voisins, s’avérera vite bidon. Macron sera une poule mouillée en matière de réformes. Trop peur de la bagarre…

L’opération Macron, montée par des réseaux financiers et médiatiques   

L’élection d’Emmanuel Macron  à l’Élysée serait « le coup de poker le plus sidérant de toute l’histoire politique française » selon Guillaume Tabard (Le Figaro 10/05/2017). En tout cas, il a été bien préparé, notamment par l’exécution de François Fillon grâce à un appareil judiciaire partial, politisé et obéissant à Macron, alors ministre de l ‘Économie de Hollande (voir un article précédent de ce blog).

Tous les médias s’extasient – ou font semblant – de la fulgurante ascension du plus jeune président de la République, 39 ans, hors parti, fondateur d’un mouvement, En marche !, (devenu ” La République En Marche”, LREM) véritable start up politique revendiquant déjà 230.000 adhérents (chiffre exagéré, évidemment) et ridiculisant le PS et la droite. Pas de miracle là dessous : seulement une opération financière massive, préparée dans le secret depuis 2014, destinée à faire élire l’exécutant, le porte–parole de milieux dirigeants cosmopolites, oligarques internationaux alliés à d’importants intérêts musulmans. Pierre Bergé est évidemment de la partie. Tous ont choisi en Macron leur cheval de Troie, pour mettre la main sur la France et enrayer le péril (”populiste” ou plutôt populaire) du Front national présenté comme fascisant. Bien que ce dernier soit bien affaibli par l’agent Philippot et le programme contre–productif qu’il a imposé. 

La ligne économique floue de Macron – et nullement ”libérale” ! –  n’est pas le plus important pour ceux qui l’ont fabriqué ; ce qui compte, c’est son positionnement politique cosmopolite et islamophile. Macron et son lobby sont le résultat d’une opération financière internationale de grande ampleur – avec des dessous probablement cent fois plus opaques que les petites combines de Fillon poursuivi pour des broutilles par une justice au garde–à–vous. Fillon, qui était le symbole d’une France provinciale et catholique détestée – autant que la France déclassée et prolétarisée qui votre FN. Deux populations de souche méprisées par l’oligarchie cosmopolite qui finance Macron et qu’il représente. 

macronmécanique.jpg

La fulgurante ascension du playboy Emmanuel Macron, jamais vue dans l’histoire de la République ni chez nos voisins, s’explique donc en grande partie par l’ampleur d’une stratégie financière et médiatique  préparée depuis quelques années, impliquant de très gros investissements. Jamais Le Canard Enchaîné ni la justice n’oseront se pencher sur les ressorts de l’ascension de Macron.  C’est un homme qui a beaucoup plus de pouvoirs d’intimidation et de relations que M. Fillon…   

La campagne électorale de Macron a été financée à hauteur de 15 millions d’euros sans qu’aucune investigation judicaire ne survienne. Dans l’opacité la plus totale. À côté de cela, Fillon, le cocu content, est persécuté par une justice aux ordres. Cherchez l’erreur.

Show, vacuité et boniments

 Flou et ambigu sur tous les sujets, surtout régaliens, Emmanuel Macron apparaît à la fois brillant et d’une vacuité insipide. Mais dans cette société du spectacle, le vide, la superficialité, le show l’ont emporté sur le raisonnement et la réflexion politiques.  

 Rien que le vocabulaire d’Émmanuel Macron, se voulant le « progressiste » contre les « réactionnaires »appartient aux clichés de la vieille gauche. Macron est un jeune vieux, qui recycle des poncifs. C’est le produit chromé d’élites médiocres et fluctuantes, intelligentes, certes,  mais sans caractère ni convictions.

macronEmmELLE.jpg

La « recomposition complète de la vie politique » avec Macron est une plaisanterie. La majorité des médias aux ordres (qui critiquent le ”poutinisme” de leurs confrères russes !) l’ont présenté  comme « le président des patriotes contre la menace nationaliste ».  Patriote, un homme qui explique qu’il n’y a pas de culture française, mais seulement une ” culture  en France ” ?

Un de ses expressions répétitives, « je vais être clair », signifie exactement le contraire. Le ”macronisme” est un syncrétisme opaque et mou qui se compare ridiculement au gaullisme en se voulant ”rassembleur”.  En Marche ! signifie aussi l’inverse : Sur Place ! L’immobilisme, le réformisme minimaliste ou fallacieux sont la marque de fabrique de Macron, dont les ”réformes” n’ont été que des crottes de souris quand il était dans le gouvernement socialiste. Il représente le Système avec perfection : une communication flamboyante, des actes et des résultats misérables. 

En nommant le juppéiste Edouard Philippe (droitiste mou sans idées précises, girouette, issu du PS passé à droite et…islamophile) comme Premier ministre, Macron veut évidemment casser la droite et récupérer un maximum de voix LR aux législatives. Se concrétise bien là une stratégie de type IIIe et IVe République, politicienne mais non pas politique (c’est-à-dire avec un ”axe de volonté”) au sens de Carl Schmitt.

Macron se présente comme le rassembleur droite–gauche, une sorte de voiture balai. Il est la synthèse du vieux Système, de la gauche d’appareil et de la droite affairiste (et non pas entrepreneuriale), c’est–à–dire les deux faces de la même pièce. Il ne rassemble qu’une oligarchie déjà rassemblée.  

macronBHL.jpg

 

Macron, agent de l’invasion migratoire et de l’islamisation

Ses propos tenus  en Algérie où il a accusé son propre pays de « crimes contre l’humanité » du fait du colonialisme (tout cela pour obtenir le vote des musulmans de France) révèlent un homme sans honneur et inquiétant. On note aussi une étrange tolérance envers un membre musulman de son équipe qui refusait de condamner le terrorisme islamique. Sur l’immigration et l’islamisation, Macron sera probablement encore plus laxiste que ses prédécesseurs. Il semble indifférent, voire favorable, à ces processus mortels pour la France.

Le président du Crif, (principale association juive), au nom d’une position anti FN, a appelé à voter pour lui, bien qu’il soit soutenu par l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), structure  islamiste et antisémite dissimulée, partisane de la disparition d’Israël, financé par l’Arabie saoudite, actrice de l’islamisation de l’Europe et très en retrait sur la condamnation du terrorisme djihadiste. C’est une contradiction suicidaire de la part de cette haute autorité juive.   

Comme un certain nombres de hauts responsables juifs, M. Francis Kalifat, exactement d’ailleurs comme ses homologues chrétiens, est victime d’une naïveté destructrice face à l’islam. À moins que ce ne soit du calcul… Mais il est risqué. En tout cas, Emmanuel Macron  a été le candidat (comme Hollande) plébiscité par l’immense majorité des votants musulmans. Et c’est lui que les islamistes préfèrent. C’est normal : il n’y a rien dans son programme pour arrêter ou même ralentir l’invasion migratoire. Et tout pour l’accentuer.   

Soumission, la feuille de route du gouvernement Macron

Le Premier ministre, Édouard Philippe, un de ces LR macronisés, est un faux laïc et un vrai dhimmi (soumis) islamophile. Maire du Havre, il avait, en 2012, fait jeter 8.500 desserts  de cantines scolaires parce qu’ils contenaient de la graisse de porc, se soumettant ainsi avec lâcheté à la charia et imposant la nourriture hallal aux enfants non–musulmans. 

Dans la même veine, le nouveau président a promis une « bienveillance exigeante » envers l’idéologie islamique. On sait ce que ce genre de langue de bois veut dire. Plus encore que Juppé, inventeur de l’ « identité heureuse », Macron veut favoriser la discrimination positive, le multiracialisme et le multiculturalisme « heureux et inclusifs » (alors qu’ils sont dévastateurs). Macron est un grand ami de l’invasion migratoire à majorité islamique. C’est normal : les financiers qui l’ont porté au pouvoir, d’où pourraient-ils venir ? De quels pays ?

Détail très important : Malek Boutih, ancien président de SOS Racisme, encarté socialiste, musulman, peu soupçonnable de ”racisme islamophobe”, péché capital, a été éjecté de En Marche ! Pourquoi ?  Parce qu’il critiquait trop l’islamisme violent et l’UOIF, « classée parmi les organisations terroristes par les Émirats arabes unis », note Ivan Rioufol. Cette UOIF, très louche, a bruyamment soutenu Emmanuel Macron. Réfléchissez pourquoi. UOIF–Macron, même combat ?    

Macron refuse d’interdire les Frères musulmans en France, comme le voulait Fillon. Son ministre de la Justice, François Bayrou, vieille canaille opportuniste et girouette professionnelle, est sur la même ligne que lui. Macron, sous des dehors factices de lutte contre Dae’ch au Mali et au Moyen–Orient, capitulera devant l’islam conquérant et son immigration invasive en terre de France. Encore plus que ses cinq catastrophiques prédécesseurs (Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande). 

macronmarionnette-.jpg

Macron contre  le FN : procédés déshonorants

Macron est, en beaucoup plus dur, sur la même ligne anti FN que la majorité des politiciens guimauve LR – dont le chef bien coiffé Baroin qui a appelé à voter pour lui contre Marine Le Pen et qui, maintenant, en pleine contradiction, appelle à voter contre LREM aux législatives. (1) 

Macron sera le défenseur utopique et angélique des « quartiers populaires » (immigrés non–Européens musulmans) et des « minorités culturelles » (même signification), qui seront bientôt majorités, si rien ne change, et qui le sont déjà dans de nombreuses villes et banlieues, avec une explosion de la criminalité, de l’insécurité et de la dégradation des conditions de vie.

Un des ministres de Macron, Richard Ferrand, a été un des financiers d’associations palestiniennes et une de ses secrétaire d’État, Marlène Schiappa, est une militante anti–israélienne pro–arabe. Macron se dit ”pro –Européen”, mais n’est–ce pas être  ”anti–Européen” que d’organiser l’invasion ethnique de l’Europe ? Inversion orwelienne perverse du langage. 

Macron a essayé de ”rediaboliser” Marine Le Pen et le FN par une visite symbolique à Oradour–sur–Glane et au Mémorial de la Déportation et à celui de la Shoah, et en célébrant la mémoire d’un Marocain, Brahim Bouarram, noyé dans la Seine il y a plus de vingt ans en marge d’un défilé du 1er mai du FN à la suite d’une rixe avec des skins qui n’avaient rien à voir avec ce dernier. Le message est clair : Marine Le Pen et le FN seraient des racistes héritiers de Vichy et du nazisme. Ce procédé usé est injurieux, comme l’a montré Gilles–William Goldnadel, pour la mémoire des juifs jadis déportés, instrumentalisés par la communication électorale de Macron qui, par ailleurs, manœuvre sans scrupules  avec les musulmans judéophobes.  La communauté juive devrait vraiment se poser des questions sur Macron et son double discours permanent. Ce président n’est pas fiable. Pour personne.

Après Macron, le FN ?

Archange entouré de courtisans, il est mauvais pour le nouveau président d’être pris par les médias pour une sorte d’Obama français, de thaumaturge. Emmanuel Macron, pendant toute sa campagne, a donné l’impression, par sa gestuelle, son regard étrangement fixe et son langage ampoulé et exalté – mais insignifiant – d’imiter un télé–évangéliste américain. Le spectacle primait sur le fond, quasi absent. Plus merveilleuse est l’image, plus dure sera peut-être la chute. D’autant que déjà, en tout début de mandat, sa cote de popularité est plus faible que celle de ses prédécesseurs ; il ne bénéficiera d’aucun ”état de grâce”. Plusieurs commentateurs ont dit qu’il ne fera pas de vieux os et que son échec entraînera en 2022 la victoire du Front national. Mais ce dernier ne semble pas au meilleur de sa forme. Ce sera le thème du prochain article de ce blog : «  L’avenir  du Front national ».  

(1) Le FN avait inventé l’UMPS pour souligner la connivence entre l’UMP et le PS. Et, suite à une profonde bêtise qui procède d’une profonde logique, le mouvement de Macron s’intitule LREM (La république en marche) qui reproduit (ridicule) LR – Les Républicains.  

vendredi, 26 mai 2017

"La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie" de Hadrien Desuin

delbecquediplo.jpg

Tribune littéraire d’Eric Delbecque

"La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie" de Hadrien Desuin

Ex: http://destimed.fr 

Dans La France atlantiste ou le naufrage de la diplomatie (Éditions du Cerf), Hadrien Desuin part d’un constat fort et simple : la vassalisation de la France dans le monde. Il en tire une conclusion tout aussi limpide et lourde : à l’heure de la mondialisation, la hiérarchisation classique qui donne la priorité à la politique intérieure sur la politique étrangère ne fonctionne plus. Dans un monde « ouvert », il convient d’abord de manifester sa cohérence et sa force à l’étranger. Or, l’Hexagone ne s’en montre plus capable.

Notre voix à la surface de la planète se résume à trois mots : morale, compassion et communication. Adieu à la realpolitik. Desuin parle avec une grande clarté et justesse : « Aujourd’hui, la nouvelle religion universelle des droits de l’Homme voudrait en finir avec la distinction entre conviction éthique et action diplomatique. Pour les chantres de la mondialisation heureuse, la fragmentation des nations est néfaste sans qu’ils ne réalisent combien le meilleur des mondes qu’ils projettent laisse place à une fragmentation communautaire bien plus violente. De surcroît, la globalisation ressort propice à une sorte de naïveté humanitaire où chaque crise internationale apparaît réductible un fait divers collectif ».

Sur un jeu d’échec global réapparaissant dans sa nature forcément tragique, la France a perdu la boussole dans le grand chaos planétaire. Quant à l’Europe, elle ne trouve pas sa place dans la grille internationale de la puissance. Notre pays s’égare dans un atlantisme paresseux qui lui évite le trouble d’élaborer dans la douleur un position constructive et originale dans le concert des nations, dont elle a pourtant eu le secret durant la parenthèse gaullienne.

Parallèlement, elle s’engouffre trop volontiers dans la promotion d’un droit d’ingérence caricatural qui fabrique davantage de problèmes qu’il n’en résout. « Le concept de « guerre humanitaire » […], écrit l’auteur, forme une synthèse hybride entre le courant doctrinaire atlantiste et belliciste d’une part et la mouvance associative des droits de l’homme d’autre part. Il relève du glissement des idéaux du pacifisme humaniste militant vers la notion de responsabilité militaire protectrice. L’ingérence marque la tentative de légitimer par le droit international n’importe quelle guerre au nom de principes supérieurs, indéniablement nobles mais aux conséquences incalculables et aux effets souvent désastreux ».

Hadrien Desuin décrit ensuite quelques lieux où s’élabore cet atlantisme droit-de-l’hommiste, compagnon du néoconservatisme, notamment la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), créée en 1993. Le résultat aujourd’hui ? Une politique étrangère réduite au suivisme vis-à-vis des Américains, et une propension à substituer le respect craintif du politiquement correct à l’analyse géopolitique lucide. Ce premier problème se double d’un second : la dénonciation permanente de l’identité nationale qui conduit à un « messianisme humanitaire à la française ». Ce dernier s’enracine dans une conception « hors-sol, déracinée et abstraite de l’identité. Inversement, le messianisme à l’américaine repose sur la certitude que les Etats-Unis ont une mission évangélisatrice et que l’humanité doit suivre la patrie américaine ».

L’ensemble de cette logique a fini par aboutir à la réintégration par la France du commandement militaire de l’OTAN. Quant à l’Europe de la défense, elle demeure une politique assez théorique… Les Européens, français compris, apparaissent toujours peu ou prou à la remorque de Washington. Notons d’ailleurs que la Maison Blanche sait s’affranchir des règles de la morale droit-de-l’hommiste quand les intérêts de la bannière étoilée l’exigent. En témoigne le cas de l’Iran : plus question d’Axe du Mal ou d’exportation du modèle démocratique. Face aux ambitions russes et chinoises, il est devenu essentiel de régler la question iranienne. Il en découle naturellement une politique de défense peu enthousiasmante depuis vingt ans (malgré les efforts et les incontestables réussites de personnalités particulières, comme Jean-Yves Le Drian). Notons enfin que l’auteur met en lumière les incohérences de la politique française au Moyen-Orient et vis-à-vis de la Russie.

Au final, Hadrien Desuin démontre avec talent et précision que la France ne décide plus en toute indépendance sur la scène internationale mais en fonction d’intérêts politiciens et au nom de l’utopie d’une démocratie universelle qui produit des désastres en série. Retrouver la singularité de la voix de la France impose de sortir de cette impasse. Un ouvrage stimulant à lire attentivement !

bluffsecu.jpg

Eric DELBECQUE Président de l’ACSE et membre du Comité Les Orwelliens (ex-Comité Orwell). Il vient de publier : Le Bluff sécuritaire

EU kijkt toe terwijl Saudi Arabië en Turkije op de Balkan het Kalifaat oprichten

mosqueetirana0-10923786.jpg

EU kijkt toe terwijl Saudi Arabië en Turkije op de Balkan het Kalifaat oprichten
 
Ex: http://xandernieuws.punt.nl 

‘Kosovo veranderd in islamitisch terreurcentrum’

‘Geweld- en haatimams kunnen dankzij Europese troepen ongestoord hun gang gaan’ 


Terwijl de Balkan in snel tempo wordt geïslamiseerd, onderneemt Europa helemaal niets. Veel burgers beseffen inmiddels dat wij daarna aan de beurt zullen zijn.

Recht onder de ogen van de KFOR vredestroepen in Kosovo is Saudi Arabië druk bezig het door de NAVO van Servië afgepakte moslim drugs- en maffiarepubliekje Kosovo te veranderen in een strenge Shariastaat. De Turken zijn ondertussen in meerdere Balkanlanden bezig hun invloed dwingend uit te breiden. Zoals bekend streeft de Turkse dictator Erdogan –die afgelopen weekend opnieuw tot hoofd van de islamistische AK Partij werd ‘gekozen’- naar het herstel van het Ottomaanse Rijk, inclusief de destijds door de Turken veroverde landen van Oost Europa.

Kosovo dankzij Europese troepen veranderd in islamistisch terreurcentrum

De Saudische pogingen om Kosovo ‘in te lijven’ in hun extreem strenge en discriminerende variant van de islam, het Wahabisme, zouden volgens het Duitse Die Welt worden bevestigd in een geheim rapport van de regering in Berlijn. Daarin worden eerdere vragen van Linke parlementariër Sevim Dagdelen over de groeiende invloed van Saudi Arabië en Turkije op de Balkan behandeld.

Zowel de Saudische staat, rijke individuele Arabieren als NGO’s en andere instellingen pompen voortdurend geld en haatimams in Kosovo. ‘Onder de ogen van KFOR heeft Kosovo zich tot een islamistisch terreurcentrum in de regio ontwikkeld. Het is schandalig dat Saudische geweld- en haatpredikers dankzij Duitse soldaten ongestoord de ideologische basis daarvoor konden leggen,’ aldus Dagdelen.

Turken ook in Oost Europa begonnen met herstel Ottomaanse Rijk

Concurrent Turkije is ondertussen ook bezig zijn eigen variant van de islam –die feitelijk nog gevaarlijker is, omdat deze onder het dekmantel van ‘gematigdheid’ minstens net zo extreem en gewelddadig is als de Saudische versie- te verspreiden op de Balkan.

mosquesarajevo.jpg

‘Sinds de AKP regering in 2002 aan de macht kwam, en met name sinds de ambtstermijn van voormalig minister van BuZa Ahmet Davutoglu, is het buitenlandse beleid van Turkije een nieuwe richting ingeslagen,’ vervolgt Dagdelen. ‘In lijn met deze nieuwe richting wordt ook –maar niet uitsluitend- politieke nadruk gelegd op gebieden, die vroeger deel van het Ottomaanse Rijk waren.’

AKP versus Gülen beweging

Vooral in de nu al overwegend of gedeeltelijk islamitische Balkanlanden Bosnië-Hercegovina, Albanië, Macedonië en Kosovo worden de Turken steeds actiever. Het conflict tussen de Erdogans AK Partij en de Gülen beweging, die volgens Ankara verantwoordelijk is voor de mislukte staatsgreep van vorig jaar, begint ook in deze landen op te laaien.

De Turkse regering oefent de nodige druk op de Balkan overheden uit om instellingen van Gülen te sluiten, en zowel namen van volgelingen van Gülen als informatie over hen los te krijgen. Turkse regeringsofficials maken hier geen geheim van, mede omdat Europa toch nooit actieve stappen tegen Turkije onderneemt.

‘Strijd om ziel van islam’

In zijn boek ‘Vijandbeeld Europa over het Tijdperk Erdogan’ beschrijft ondernemer en oprichter van de AD-Democraten Remzi Aru hoe de DITIB en andere Turkse verenigingen en instellingen actief lobby voeren in de Balkanlanden. Hij rechtvaardigt dit door te stellen dat er in landen zoals Bosnië, Kosovo en Albanië een ‘strijd om de ziel van de islam’ zou kunnen uitbreken, waarin de Turken en Saudi’s tegenover elkaar komen te staan.

Volgens de Linke parlementariër kan Erdogan ongestoord zijn ‘Neo-Osmaanse imperialistische politiek’ in Kosovo doorzetten. Tegelijkertijd gebruikt hij zijn groeiende invloed in Kosovo om ook daar –net als in zijn eigen land- politieke zuiveringen uit te voeren. (1)

Eerst de Balkan, dan wij

Als de EU lidstaten hier niets tegen ondernemen –en daar ziet het er niet naar uit-, dan kan de Balkan al binnen enkele jaren geheel ten prooi vallen aan de islam en het Kalifaat. Veel –maar nog lang niet genoeg- Europese burgers gaan inmiddels beseffen dat het daar niet bij zal blijven, en dat daarna onze landen –goedschiks of kwaadschiks- aan de beurt zullen zijn.

Maar zolang ook wij nog steeds een regering hebben die weigert ook maar iets te ondernemen tegen de islamisering van onze samenleving en de massa immigratie uit moslimlanden, zal de Turken en Saudi’s geen strobreed in de weg gelegd worden, mede dankzij de volle medewerking van Brussel.

Xander

(1) Anonymous

America’s Culture War On Russia

patriarh.jpg

America’s Culture War On Russia

 

The other day on this blog, in a discussion of Team Trump’s dodgy relations with Russian officials, I described Russia as a “hostile foreign power.” Some of you objected to that, saying that Russia is actually friendly. That’s simply not true. I mean, I wish the US and Russia were more friendly, but we are hostile foreign powers to each other. After all, it was the United States that pushed post Cold War NATO to the Russian border. Maybe we had good reasons for that (or not), but there’s no rational way for the Russians to see it other than a hostile act.

In The Atlantic last week, Sigal Samuel wrote about Russian (and Eastern European) anxiety about America’s hostility on the culture war front:

In many Central and Eastern European countries, people are concerned about America’s influence on Russia and on their own nations—and they want Russia to push back, according to a major new Pew Research Center survey.

The results of the survey—released, by coincidence, just hours after Russian Foreign Minister Sergei Lavrov visited the White House and jokedabout Comey’s firing—reveal that in most nations with Orthodox Christian majorities, Russia is seen as an important buffer against the influence of the West. Because the study was conducted between June 2015 and July 2016, before Trump’s election, it does not capture any shifts in public opinion that his administration may have provoked. Still, the survey offers illuminating insights into how America is perceived, and about how those perceptions correlate with religious identity.

There are complex reasons why the Orthosphere nations see the West as a threat, including economic ones. However:

But the perception of clashing values goes beyond different economic models. Pheiffer Noble added that there is a widespread sense among Russians that they are safeguarding civilization, be it through the conservative gender norms and sexual norms they advocate, the literature they produce, or the soldiers they send off to war in every generation. “In Russian culture, they have their canon, and their canon is pretty impressive,” she said. “They’ve got Tolstoy and Dostoevsky. They’ve got iconography. They’ve got the idea of suffering as a cultural value—and they feel like they’re also winning at that.”

Sergei Chapnin, the former editor of the official journal of the Russian Orthodox Church, agreed that many Russians feel their country is both integral to European culture and superior to it. (Indeed, 69 percent say their “culture is superior to others,” the survey shows.) “We have a desire to cooperate with Europe and to call Europe an enemy,” he said. “These exist at the same time in the mass consciousness in Russia.” But he also warned that “politicians manipulate” this psychological tension, appealing sometimes to pro-Western feeling and sometimes to anti-Western feeling, in order to serve their own purposes.

Well, sure. But that doesn’t mean the psychological and cultural tensions aren’t real, and important. It’s very difficult for Americans to think of ourselves as anything but bearers of light and goodness to the nations of the world. Along those lines, many of us (especially secular liberals) see resistance to American values — and, more broadly, secular Western values — as a sign of irrational prejudice. The presumption that Western values are universal values is very strong.

These values are globally powerful not so much because they are true (though they may be), but because they are borne by the most economically and culturally powerful nations on earth, especially the United States. Ryszard Legutko, the Polish Catholic political philosopher, writes about how Western liberalism has come to mimic the coercive and unjust ways of the communism it displaced in Eastern Europe. Cultural imperialism is a real thing, and it is no less imperialistic because it hides its aggressiveness from the aggressors. As Legutko puts it, “The liberal-democratic man, especially if he is an intellectual or an artist, is very reluctant to learn, but, at the same time, all too eager to teach.”

When it comes to Orthodox Christianity and Orthodox Christian peoples, many Westerners assume that the Orthodox are just like our Christians, except they use more incense and come in more pronounced ethnic flavors. I used to be this way too, before I entered Orthodoxy in 2006. At that time, a fellow convert in my parish told me to be patient, that it would take at least a decade for my mind to begin thinking like an Orthodox Christian. I didn’t understand that. I thought it would simply be a matter of getting used to a few doctrinal changes, and a different way of worship. Not true. Orthodoxy is not so much a set of propositions as it is a way of being in the world — a way that has for the most part not been conditioned by the experience of modernity, as Western Christianity has.

I’m not here to argue whether that’s a good or a bad thing, though I think it’s mostly a good thing. My point is that Orthodox Christian civilization is meaningfully different from Western civilization, which assumes that liberal individualism is the correct social model.

zagorskrrr.jpg

In the US, for example, our religious culture has been dramatically shaped by Evangelical Protestantism, the Enlightenment, and capitalism — all modern phenomenon that understand religion in individualistic, voluntary terms. Orthodox cultures have a much more traditional form of Christianity and morality, and see religion in far more communal terms — as it was seen in the West prior to the Reformation and the Enlightenment. Patriarch Kirill, the head of the Russian Orthodox Church, has correctly described the basic principle of Western cultural life today as affirming the individual’s freedom of choice, which includes diminishing the role of religion in public life. Kirill continued:

We cannot say that we live in a completely peaceful environment. Today there are battles without roar of guns, and the enemy who threatens us does not visibly cross our borders. However, we are all involved into what the Orthodox tradition calls ‘the invisible battle’. Everyone today is involved in this battle. We are offered a chaos, but we should not be bought by these recommendations and should not participate in the creation of chaos … We are offered sin, a destruction of the moral foundations.

In an academic paper about differences between the West and the Orthodox East on the meaning of human rights, law professor Mark Movsesian has written:

The [Russian Orthodox Church’s social teaching’s] ambivalence about individual rights and its emphasis on the religious community reflect central themes in Orthodox thought, which distrusts Western-style individualism. It is not simply a matter of rejecting the “excesses of individualism” in the matter of Western communitarian scholars. Orthodoxy often expresses discomfort with the very idea of the autonomous individual as a rights-holder. Orthodox thought emphasizes the relational self: a person is defined by relationship to others in the body of the Church. As Daniel Payne writes, “the Orthodox tradition understands the human being ecclesially rather than individualistically.” As a consequence, the tradition has a problem with the idea of individual rights in the Western manner. “[I]f there is any concept of rights in Orthodox political culture,” Payne explains, it is not individual rights, but “group rights.”

Moreover, Orthodox thought conflates religious and national identities in a stronger way than in the West. To be sure, religion can serve as a marker of national and cultural identity in the West as well; consider Italy and Poland. And citizenship in Orthodox countries is not directly tied to religion; as a formal matter, one can be a Russian citizen and not an Orthodox Christian. But religion and nationality are intertwined in a particularly powerful way in the Orthodox world. In Russia, for example, it is a “widely accepted idea”—“shared by politicians, intellectuals and clergy”—that Orthodoxy is the fundamental factor in national identity. Other historical and ethnic factors pale in comparison. The same may be said for other Orthodox countries, like Greece.

This is hard for Westerners — including Westerners like me, who have converted to Orthodoxy — to grasp. I bristle, for example, at restrictions on religious liberty in Russia, in particular on the freedom of minority forms of Christianity. But this is because I have a Westernized view of how religion relates to society. As Movsesian says elsewhere in the same law journal paper (for which there is no link), the Catholic Church’s current teaching on religious liberty is also informed by modernity’s individualism.

My point in this blog entry is not to argue for the superiority of one model over the other. I think both have their strengths and weaknesses. I do want, however, to point out that when Orthodox countries reject liberal Western ideas (e.g., gay rights, religious liberty), they are not necessarily doing so out of bigotry, but because they have a fundamentally different view on what the human person is, what the church is, and what society is. They see the West’s war on their traditions in the name of secular liberalism as an act of aggression — and they’re right. Many of us Westerners regard our actions instead as human rights activism, as fighting for basic liberties against structures of bigotry. But doing so requires accepting the modern Western way of seeing the world as normative — and assuming so is an act of cultural imperialism.

Hey, sometimes cultural imperialism is defensible. It was a very good thing, for example, that the colonizing British in the 19th century put an end to the ancient Indian practice of suttee (widow-burning). Even so, we should practice self-awareness when we are being cultural imperialists, and understand how our cultural hegemony appears in the eyes of other civilizations.

Contemporary America most fundamentally operates on the principle elucidated by Justice Anthony Kennedy in the 1992 Planned Parenthood v. Casey opinion:

At the heart of liberty is the right to define one’s own concept of existence, of meaning, of the universe, and of the mystery of human life.

Leaving aside the legal and philosophical incoherence of this statement, and the coercion it conceals, it is nevertheless an accurate précis of the way Americans think about the relationship between society and religion, or any other source of transcendent meaning. Orthodox countries rightly reject it, because it is profoundly untrue to their own traditions and ways of living. To the Orthodox mind, what Kennedy proposes here is not liberty at all, but a form of bondage. Again, I’m not trying to convince you that the Orthodox view is correct, but only to point out that when Orthodox countries push back against Western “human rights” activists, it is a matter not only of self-defense, but defending themselves against what they genuinely believe to be lies that will destroy the fabric of society.

 

Macron : un cheval de Troie américain au Palais de l’Élysée

Macron-Clinton.png

Macron : un cheval de Troie américain au Palais de l’Élysée

Auteur : Wayne Madsen 
Ex: http://zejournal.mobi 
 
Le nouveau président français, Emmanuel Macron, qui a été poussé dans la course présidentielle française en tant que contrepoids pro-Union Européenne pour empêcher l’élection de la leader du Front National Marine Le Pen, semble avoir plus qu’une relation décontractée avec les États-Unis. Alors qu’il travaillait au sein du ministère de l’Économie, successivement comme inspecteur spécial et comme ministre, Macron a supervisé le vol virtuel des industries françaises stratégiques, par des entreprises américaines ayant des liens solides avec la communauté américaine du renseignement.

Le piratage des ordinateurs du mouvement de campagne En Marche ! de Macron par des hackers inconnus a fourni un matériel intéressant. Les défenseurs de Macron affirment que les fichiers informatiques publiés sont soit faux, soit des informations externes. Cependant, un ensemble de fichiers portant sur le vol virtuel du géant de la technologie de l’information en France, par des personnes connectées à la CIA, est exactement le type de fichiers que l’on s’attend à trouver lors de la campagne de Macron. Le premier travail de Macron dans le gouvernement français était de protéger les intérêts des entreprises françaises de la concurrence et surtout des acquisitions étrangères.

Le travail des services de renseignement américains pour acquérir le leader de la technologie des cartes à puce français Gemplus International a débuté en 2001 et l’opération était en grande partie terminée en 2004, l’année où Macron est devenu inspecteur des finances au ministère de l’Économie française. L’industrie française a longtemps été une cible pour la surveillance et / ou l’acquisition par des entreprises américaines. La CIA a joué un rôle important dans ces opérations de guerre économique. Par exemple, la société française d’électronique Thomson-CSF était une cible majeure pour l’Agence de sécurité nationale des États-Unis (NSA) et la surveillance de la CIA.

Les documents concernant la reprise réussie de Gemplus, ainsi que sa principale usine de Gemenos, Bouches-du-Rhône, en France, par une firme américaine appelée Texas Pacific Group (TPG), sont inclus dans la tranche de fichiers extraits des ordinateurs de En Marche ! TPG a d’abord acquis des actions Gemplus en février 2000. En 2006, Gemplus a fusionné avec Axalto pour former Gemalto, et le contrôle effectif des États-Unis sur l’entreprise est alors devenu total.

En septembre 2002, Alex Mandl, un Américain originaire de Vienne, en Autriche, et ancien président d’AT & T, président et directeur de Teligent, membre du conseil d’administration de la société de capital-risque IN-Q-TEL de la CIA et membre du conseil d’administration du néoconservateur American Enterprise Institute, a été nommé PDG de Gemplus International. Il continue en tant que président exécutif de Gemalto.

enmarche.jpg

À la suite de la divulgation de l’ancien contractant de la NSA Edward Snowden, on sait maintenant que le Siège des communications du gouvernement britannique (GCHQ), travaillant avec la NSA, a pénétré avec succès les cartes SIM utilisées par Gemalto. Le GCHQ / NSA a réussi à intercepter les communications mobiles en utilisant des cartes SIM Gemalto activées par cryptage en Afghanistan, au Yémen, en Inde, en Serbie, en Iran, en Islande, en Somalie, au Pakistan et au Tadjikistan. L’attaque GCHQ-NSA a également visé les centres de personnalisation de cartes SIM Gemalto au Japon, en Colombie et en Italie. Le hack NSA / GCHQ des chips SIM de Gemalto par leur équipe conjointe d’exploitation de combinés mobiles (MHET) représente peut-être la plus grande opération d’interception de la NSA dans l’histoire, qui a vu des milliards d’appels mobiles et de messages texto interceptés et décodés par la NSA et son partenaire britannique. Plus grave est l’inclusion des données d’identification de la carte SIM de Gemalto dans la base de données de la CIA contenant les numéros des téléphones cellulaires ciblés par les frappes de drones américaines.

Les documents internes de En Marche ! identifient quatre agences gouvernementales françaises qui ont mené des enquêtes sur la prise de contrôle de Gemplus. Ce sont les Renseignements généraux (RG), la Direction de surveillance du territoire (DST), le ministère de l’Industrie et le ministère de l’Économie de Macron.

La presse française aux ordres, qui a encensé Macron, un ancien banquier de Rothschild, décrit les documents Gemplus comme n’ayant rien à voir avec Macron. Les médias français font valoir que Macron était un simple élève de l’École nationale d’administration (ENA), l’élite de l’administration publique française, jusqu’à ce qu’il soit diplômé en 2004. Cependant, comme le montrent clairement les documents divulgués, la prise de contrôle de Gemplus était toujours menée par le gouvernement français, lorsque Macron est devenu inspecteur au sein du ministère de l’Économie en 2004. Comme le rôle de Macron était de s’assurer que les entreprises françaises étaient à l’abri des tentatives étrangères visant à bloquer la croissance économique française, sa performance, comme en témoigne la perte des emploi français au profit d’intérêts étrangers, a été consternante.

Il est très probable que les dossiers de En Marche ! sur la prise de contrôle de Gemplus avaient pour but d’avoir des informations de sauvegarde à disposition, au cas où le rôle de Macron dans la dissimulation des détails de la reprise américaine de Gemplus devait devenir public. Tout parti politique doit être prêt à faire face aux révélations exposées par les inquisitions de l’opposition concernant ses candidats. Il est également à noter que quelques-uns des éléments publiés par En Marche ! déclaraient que la politique de Macron était de surveiller, mais pas d’empêcher, l’appropriation d’industries et d’entreprises françaises stratégiques par des firmes étrangères.

En 2008, Macron a quitté le gouvernement pour rejoindre la Banque Rothschild & Cie. Il est également devenu chef de file dans la Fondation franco-américaine (FAF), largement néoconservatrice, qui compte parmi ses collègues Hillary Clinton, le général Wesley Clark et l’ancien président de la Banque mondiale, Robert Zoellick.

La question pratique concernant Macron est la suivante : qu’est-ce qu’il savait de la prise de contrôle de Gemplus et quand l’a-t-il su ? Les fichiers Gemplus de En Marche !, contenus dans un dossier intitulé Macron, et traitant de la prise de contrôle par les Américains, ressemblent à un roman d’espionnage à la John LeCarré.

Un fichier, marqué Confidentiel, et envoyé à Stefan Quandt, de la famille milliardaire Quandt, propriétaire des firmes renommées BMW et Daimler en Allemagne, se préoccupe de la dépréciation de la valeur des actions de Gemplus en 2001, dans le contexte de « relations et d’affrontements extrêmement tendus entre les personnes principales aux échelons supérieurs et la rupture de la communication avec le personnel. En conséquence, la majeure partie d’entre eux est complètement démotivée aujourd’hui ».

En tant qu’inspecteur au sein du ministère de l’Économie, il est étonnant que Macron n’ait pas été au courant de la violation de la loi française qui a eu lieu avec la reprise américaine de Gemplus. Ceci est également décrit dans un autre fichier Gemplus de sa campagne, se focalisant sur la situation concernant Gemplus après la prise de contrôle par les US : « Les déclarations irresponsables, souvent suivies par des revirements sur les fermetures de sites et le licenciement du personnel, avant même de consulter leurs représentants (comme le requièrent la loi et le bon sens) ».

Les Quandt sont très timides et ont une bonne raison pour cela. Günther Quandt a fabriqué des fusils Mauser et des roquettes antiaériennes pour le Troisième Reich. Il a divorcé de sa première épouse, Magde Quandt, après avoir eu un enfant, Harald Quandt. Magde a ensuite épousé le ministre de la Propagande nazie Joseph Goebbels. Stefan Quandt, qui a participé à la reprise de Gemplus, est le fils d’Herbert Quandt , qui est le demi-frère de Harald Quandt.

Les informations négatives sur Gemplus ont abouti à un rapport de Goldman Sachs du 24 janvier 2002, qui a exhorté l’entreprise à continuer sa restructuration, dirigée par les Américains, pour maintenir la santé du marché. Bien qu’il ait été étudiant à l’ENA à l’époque, il y a peu d’informations sur les projets auxquels Macron a été affecté de 2001 à 2003 par ses professeurs de service civil.

D’autres fichiers liés à Gemplus dans le dossier En Marche ! concernent l’une des vedettes de Gemplus, Ziad Takieddine, un courtier en armes druze franco-libanais et diplômé de l’Université américaine de Beyrouth, liée à la CIA. Takieddine a aidé à concevoir la reprise américaine de Gemplus, avec l’aide de Stefan Quandt. Takieddine a aidé à conclure des accords majeurs de vente d’armes françaises avec la Libye, la Syrie, l’Arabie saoudite et le Pakistan. Accusé de blanchiment d’argent dans les îles Vierges britanniques par son ex-femme, Takieddine est également l’oncle d’Amal Alamuddin, la femme de l’acteur George Clooney. Takieddine est aussi un amer ennemi politique de l’ancien président Nicolas Sarkozy, qui a perdu la primaire de la course à la présidentielle en 2017 contre son rival conservateur François Fillon. Macron a marginalisé Fillon au premier tour de l’élection présidentielle, arrivant en deuxième position devant lui.

Takieddine, Quandt et une société suspecte de la CIA, Texas Pacific Group (TPG), faisaient clairement partie d’un complot pour se débarrasser du cofondateur français de Gemini, Marc Lassus, et des cadres français de l’entreprise. La décision de licencier Lassus et ses collègues français a été prise lors d’une réunion du conseil d’administration de Gemplus qui s’est tenue à Washington, et non en France, le 15 décembre 2001. Un autre acteur important dans la reprise américaine de Gemplus était Lee Kheng Nam, un dirigeant d’affaires de Singapour et titulaire d’un diplôme en recherche opérationnelle et analyse systémique de l’École de troisième cycle de la marine américaine à Monterey, en Californie. Le cofondateur de TPG, David Bonderman, de Fort Worth, au Texas, a également été fortement impliqué dans la prise de contrôle hostile de Gemplus. L’acquisition de Gemplus par TPG a été menée à travers une société fantoche, coquille vide pratiquement inconnue, enregistrée à Gibraltar qui s’appelait Zensus. Bonderman, qui est juif, a provoqué un soulèvement politique en 2012 en Égypte, lorsqu’il a rencontré Khairat El-Shater, le chef-adjoint des Frères musulmans et membre du gouvernement de Mohamed Morsi. Bonderman a déclaré qu’il cherchait des « opportunités d’investissement » en Égypte.

Dans un document Word non daté, trouvé dans les ordinateurs de En Marche ! , Lassus cite : «Je suis convaincu que la société d’investissement TPG avait une forme d’accord avec son gouvernement [US, NdT] pour déménager le siège social en Californie. Ils ont essayé à nouveau en janvier 2002». Les syndicats ouvriers de Gemplus ont prédit que la production de l’entreprise passerait de la France à la Pologne. Le plus grand syndicat français, la CGT, a déclaré que le but de la reprise de Gemplus était de dépouiller la France de son leadership technologique sur les cartes à puce. Gemplus employait 7 000 travailleurs français, avant sa prise de contrôle par les Américains. Le document Word non daté fait également référence aux agences gouvernementales françaises ayant « lancé des enquêtes » et recherché des « informateurs internes ». Macron a-t-il joué un rôle, soit dans les enquêtes menées par le ministère de l’Économie, soit dans la dénonciation des  « informateurs internes » de Gemplus à ses amis américains ?

Lorsque la firme américaine General Electric a repris la société française Alstom, productrice de turbines et spécialisée dans les technologies nucléaire, le ministre de l’Économie de l’époque, Macron, a déclaré qu’il avait approuvé ces prises de contrôle, parce que « l’intervention de l’État dans l’industrie ne se produit qu’au Venezuela ». Cette remarque est parvenue comme une musique très douce, aux oreilles des milliardaires de l’administration Donald Trump.

Traduit et édité par jj, relu par nadine pour le Saker Francophone

jeudi, 25 mai 2017

L’auteur présumé de l’attentat de Manchester était proche des services de renseignement britanniques

manchesteratt-resdefault (1).jpg

Grande-Bretagne: l’auteur présumé de l’attentat de Manchester était proche des services de renseignement britanniques

Contrairement à ce que rapportent les médias, les parents de Selman Abidi ou Labidi, l’auteur présumé de l’attentat suicide de Manchester, ne sont pas des réfugiés mais des personnes ayant bénéficié d’un des nombreux programmes spéciaux de protection des services des renseignements britanniques. 

Selman est né de parents libyens à Manchester en 1994. 

Son père, Ramadan Abidi, était un officier de rang intermédiaire dans les services de renseignement libyens avant d’être recruté par les britanniques. 

Sa couverture aurait été grillée de façon accidentelle par un proche de sa femme, Samia Tebbal, peu de temps après l’échec d’un vaste complot au sein de l’Armée libyenne visant l’assassinat de Mouammar Gaddafi. 

Cet énième complot visant Gaddafi avait non seulement déclenché l’une des plus vastes purges au sein des services de sécurité mais la dissolution des forces armées libyennes, remplacées par ce que Gaddafi appelait « le peuple armé » ou « le peuple en armes ». Un concept vaguement inspiré des systèmes suisse et suédois en ce qui concerne la logistique de défense qui s’avérera fatal en 2011, lorsque la Libye a été attaquée par l’OTAN.

C’est les services secrets britanniques qui se chargèrent de la fuite ou l’exfiltration de la famille Abidi de Libye. 

Officiellement, les Abidi ont fui la dictature de Gaddafi pour se réfugier en Angleterre. 

Les Abidi ont été d’abord installés à Londres avant de déménager dans une banlieue au sud de Manchester oú il résident toujours depuis plus d’une décennie. 

Comme de nombreux jeunes des banlieues des grandes villes européennes, Selman a grandi sans repères fixes et a affiché un enthousiasme particulier vis à vis de ce que l’on appelle le « Printemps Arabe » au point de vouloir rejoindre les rebelles libyens. Cela a naturellement attiré très vite l’attention des renseignements britanniques chargés de prospecter les banlieues à la recherche de candidats prêts à se sacrifier au combat contre les ennemis de Sa Majesté au nom d’Allah. 

L’attentat suicide ayant frappé un concert de pop à Manchester à fait 22 morts et 50 blessés selon un bilan diffusé ces dernières heures. 

La police britanniques a très vite révélé l’identité de l’auteur présumé de cet attentat. Ce qui laisse à penser que ce dernier était non seulement connu mais sous supervision par des agents traitants issus du même milieu que son entourage immédiat. 

Ces détails n’ont été diffusés par aucun grand media européen et il ne le seront sans doute jamais. Raison d’État oblige.

Donald d'Arabie: dégoûtant spectacle

trumpdecorated.jpg

Donald d'Arabie: dégoûtant spectacle

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Dégoûtant. C'est ainsi que Justin Raimondo, combattant américain inlassable contre le système imposé par la Maison Blanche, le département de la Défense et Wall Street, qualifie la visite de Trump au roi Salman d'Arabie saoudite.
 
Pour plus de détails, voir http://original.antiwar.com/justin/2017/05/21/donald-of-a...

Philippe Grasset reprend le propos dans un article également écœuré http://www.dedefensa.org/article/telerealite-pour-vomir . « Voir Trump se pavaner au milieu de la richissime pourriture du cloaque saoudien, avec ses deux ravissantes (Melania et Ivanka) célébrant la façon dont les femmes sont traités dans le royaume ; la facture du déplacement ($350 milliards de quincaillerie militaire) immédiatement signée, sinon payée ; puis la visite en Israël, avec le gros Donald devant le Mur des Lamentations ; tout cela, enfin, entrecoupé par un discours incroyablement haineux à l'encontre de l'Iran bien dans l'esprit trumpiste (encore des promesses de tension pour un conflit que l'esprit du temps avec sa tumeur maligne en guise d'esprit attend avec tant d'impatience), ce discours assorti de l'exaltation d'une coalition antiterroriste des pays musulmans notoirement soutiens financiers et logistiques  du terrorisme.. ».

Ajoutons pour notre part, à l'attention de ceux pour qui le séjour de Trump à Jérusalem, puis auprès de Mahmoud Abbas à Bethléem, pourrait permettre de faire avancer la question palestinienne sans compromettre les intérêts vitaux d'Israël, qu'ils sont dans l'erreur la plus complète. Derrière le discours convenu selon lequel l'Amérique continuera à défendre la création de deux Etats, il n'a proposé aucune solution nouvelle concernant notamment les questions de la coexistence pacifique entre Palestiniens et Israéliens, ou celle, désormais insoluble, de la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie.

Dans le même temps, ses attaques renouvelées contre l'Iran qu'il ne cesse d'accuser de financer le terrorisme, et ses menaces permanentes de guerre contre Téhéran, ne peuvent qu'encourager l'Arabie Saoudite et les pétromonarchies à financer le terrorisme sunnite et la guerre meurtrière au Yémen, provoquant des milliers de morts et une famine touchant désormais des centaines de milliers de personnes.

Comme toujours à la fin d'articles de ce genre, nous ne pouvons que déplorer l'absence totale de la diplomatie des pays européens, face à des propos américains qui nécessairement encourageront le terrorisme frappant l'Europe, à l'exemple de l'attentat du 22 mai à Manchester.

Réélection de Hassan Rohani en Iran

rohani_0.jpg

Réélection de Hassan Rohani en Iran

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Cette réélection est une bonne nouvelle pour tous ceux qui, en Iran, jeunes et femmes notamment, cherchent à se dégager du carcan de la République Islamique traditionnelle.
 
Elle sera également considérée comme une bonne nouvelle en Europe par tous ceux qui, gouvernements, hommes d'affaires et citoyens, souhaitant pouvoir se comporter avec la société et le gouvernement iraniens comme ils le font avec d'autres pays, Russie et Chine notamment, qui ne partagent pas nécessairement toutes les valeurs et intérêts européens, mais qui sont généralement aujourd'hui considérés par les Européens comme des partenaires stratégiques essentiels. Il en sera désormais de même, souhaitons-le, pour l'Iran.

Mais la réélection de Rohani sera considérée comme une mauvaise nouvelle par Donald Trump. Parmi les erreurs politiques de celui-ci, dont l'accumulation entraineront sans doute sa perte, figure le fait que, dès sa campagne électorale, il avait déclaré qu'il considérait l'Iran comme une ennemie des Etats-Unis. Il n'a pas changé de point de vue. Certains militaires américains évoquent ainsi périodiquement, avec son approbation, la possibilité de bombarder des sites industriels iraniens.

Sans doute Trump a-t-il cédé en cela aux pressions de l'AIPAC, dit lobby juif américain, qui relaie sans nuances les craintes d'Israël à l'égard de Téhéran. Il a cédé aussi  aux pressions de certains intérêts américains, pétroliers notamment, qui craignent de plus en plus la concurrence d'une Iran dégagée des « sanctions » précédemment imposées par Washington.

Lors de son entrevue du 20 mai avec le roi Salman d'Arabie saoudite et un grand nombre de représentants de pétromonarchies et pays arabes sunnites, Donald Trump a confirmé, à la vive satisfaction de ses hôtes, sa volonté de considérer l'Iran comme une ennemi. Ce faisant, il n'a pas craint les réactions hostiles de la Russie et de Damas pour qui l'Iran de Rohani est et demeurera un allié essentiel dans la mise en place d'un axe chiite capable de lutter avec efficacement contre le terrorisme islamique, principalement d'origine sunnite.

Espérons qu'en ce qui concerne le nouveau président français, celui-ci renoncera aux fantasmes de guerre avec Téhéran entretenus par son prédécesseur. Il est temps pour la France, comme l'Allemagne l'a fait depuis longtemps, de traiter l'Iran de Hassan Rohani en partenaire de première grandeur. Certes l'Iran demeurera une société islamique rigoureuse dans laquelle les Français, pour l'essentiel laïcs et féministes, ne souhaitent pas, sauf exception, vivre durablement. Mais ce ne devrait pas être une raison pour la traiter, comme le fait Donald Trump, d'ennemie fondamentale.

Note. Sur les futures relations de l'Iran et de la Russie, voir http://theduran.com/putin-welcomes-rouhani-re-election/

 

Trump à Riyad: la guerre à l'Iran

trump-sword.jpg

Trump à Riyad: la guerre à l'Iran

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Personne ne s'est étonné, sinon indigné, de voir Trump réserver sa première rencontre à l'étranger au pire des régimes finançant partout le terrorisme et la guerre, l'Arabie saoudite. Normalement, un président américain va d'abord soit au Canada, soit au Mexique. S'il franchit l'Atlantique, il se rend en Europe, par exemple à Bruxelles ou Berlin.
 
C'est que Trump (drôlement surnommé par Pepe Escobar dans l'article référencé ci-dessous, Abu Trump al Amriki, Trump l'Américain), attend de Riyad d'importants contrats d'armement, ainsi qu'un appui dans la lutte contre le terrorisme. Ces contrats rendront évidemment service à l'industrie militaire américaine, mais tout laisse craindre que les armements fournis aillent renforcer les pays sunnites dans leur lutte contre l'Iran. 

Dans ce sens, le dimanche 21 mai, Trump  a prononcé un discours sur l'islam devant les représentants d'une cinquantaine de nations musulmanes, dont 37 chefs d'État ou de gouvernement. Beaucoup d'observateurs craignaient qu'il ne se laisse engager dans une improvisation dont il a le secret, aux conséquences pouvant être catastrophiques. Ceci n'a pas été le cas. Il s'est tenu au discours qui avait été préparé pour lui.

Il a exhorté les pays musulmans à n'offrir aucun "refuge aux terroristes" et a annoncé un accord avec les pays du Golfe pour lutter contre le financement du "terrorisme". "Il s'agit d'une bataille entre des criminels barbares qui cherchent à éradiquer la vie humaine et des gens bien de toutes les confessions qui cherchent à la protéger", a-t-il déclaré. Par ailleurs, il a invité les pays arabes à compter avant tout sur eux-mêmes.

« Les nations du Proche-Orient ne peuvent attendre que la puissance américaine écrase cet ennemi à leur place » a-t-il dit : « Nous ne sommes pas ici pour donner des leçons, nous ne sommes pas ici pour dire aux gens comment ils doivent vivre, ce qu'ils doivent faire, qui ils doivent être ou comment prier,et cela demande de se montrer soudés face aux meurtres de musulmans innocents, à l'oppression des femmes, à la persécution des juifs et au massacre de chrétiens ».

Rien à objecter. Cependant, comme l'on pouvait s'y attendre, il n'a pas convié l'Iran à cette lutte contre le terrorisme. Il l'a au contraire entre les lignes assimilée à ce terrorisme. Nous avions énuméré dans un article précédent les nombreuses raisons qui opposent les intérêts américains à ce pays, y compris les pressions d'Israël 1).

Ceci veut dire que si le discours de Trump a apparemment séduit les gouvernements arabes sunnites réunis à Riyad, c'est parce qu'il a annoncé implicitement une participation accrue des Etats-Unis à la lutte contre l'Iran. Compte tenu des liens solides de ce pays avec la Russie, Trump a été perçu comme encourageant une mobilisation accrue du monde arabe, non seulement contre l'Iran, mais contre ses alliés dans le monde chiite et indirectement, contre la Russie.

Plus que jamais, Donald Trump s'est donc comporté de façon irresponsable au plan géostratégique. Moscou ne manquera pas de le souligner 2). Les pays européens devraient réagir, compte tenu des perspectives que leur offre une ouverture diplomatique plus grande à l'égard de Téhéran. Mais on peut craindre qu'ils n'en fassent rien. Eux aussi sont intéressés par les pétro-dollars de l'Arabie.

Notes

1) Réélection de Hassan Rohani en Iran http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2569...

2) Voir aussi de Pepe Escobar https://sputniknews.com/columnists/201705201053811797-abu...

mercredi, 24 mai 2017

F. William Engdahl : Gods of Money & War on Cash

WE-gods.jpg

F. William Engdahl

The Gods of Money – How America Was Hijacked

Source: http://gunsandbutter.org
http://williamengdahl.com

The Gods Of Money: How America Was Hijacked
Guest: F. William Engdahl

Finance analyzed as power; Alexander Hamilton's First Bank of the United States; the War of 1812; central banking backed by the power of the state, but in private hands; a silent coup d'etat since 1945 by the international bankers of Wall Street;

the 1913 creation of the Federal Reserve as a private central bank; the US Constitution gives the monetary power to congress; President Andrew Jackson and the Second Bank of the United States; the assassination of President Abraham Lincoln arranged by London bankers because he issued Greenbacks to finance the Civil War; President John Kennedy assassinated five months after his proclamation to print silver certificates; the CIA's dark agenda;

the Bretton Woods Dollar System; the two pillars of US hegemony: the dollar's reserve status and the world's most powerful military; financial warfare against the Euro; debt slavery; fractional reserve banking; the US empire resembles Rome of the 4th Century.

 

F. William Engdahl

Washington's Dangerous War On Cash: What It's Really About

Source: http://GunsandButter.org
http://williamengdahl.com
http://information-machine.blogspot.com

India withdraws 86% of the value of all currency in circulation; USAID; Project Catalyst; Global Innovation Exchange; Better Than Cash Alliance; Bill and Melinda Gates Foundation; UNICEF; UN Development Program; Mitre Corporation; the Foreign Account Tax Compliance Act (FACTA); Organization for Economic Cooperation and Development (OECD); the larger global agenda of total control; ECB set up to favor Germany; Trade Czar Peter Navarro; US currency war aimed at destroying the Euro; US planned destruction of the Eurozone; glyphosate; fascism of EU bureaucracy in Brussels; assassination of Chairman of Deutsche Bank, Alfred Herrhausen; US emerging as the biggest tax haven in the world.

Shaping the Future: Moscow and Beijing’s Multipolar World Order

XIputin.jpg

Shaping the Future:

Moscow and Beijing’s Multipolar World Order

Ex: http://www.lewrockwell.com 

Once in a while, think tanks such as the Brookings Institute are able to deal with highly strategic and current issues. Often, the conferences held by such organizations are based on false pretences and copious banality, the sole intention being to undermine and downplay the efforts of strategic opponents of the US. Recently, the Brookings Institute’s International Strategy and Strategy Project held a lecture on May 9, 2017 where it invited Bobo Lo, an analyst at Lowy Institute for International Policy, to speak. The topic of the subject, extremely interesting to the author and mentioned in the past, is the strategic partnership between China and Russia.

The main assumption Bobo Lo starts with to define relations between Moscow and Beijing is that the two countries base their collaboration on convenience and a convergence of interests rather than on an alliance. He goes on to say that the major frictions in the relationship concern the fate that Putin and Xi hold for Europe, in particular for the European Union, in addition to differences of opinions surrounding the Chinese role in the Pacific. In the first case, Lo states that Russia wants to end the European project while China hopes for a strong and prosperous Europe. With regard to the situation in the Pacific, according to this report, Moscow wants a balance of power between powers without hegemonic domination being transferred from Washington to Beijing.

The only merit in Lo’s analysis is his identification of the United States as the major cause of the strategic proximity between Moscow and Beijing, certainly a hypothesis that is little questioned by US policy makers. Lo believes Washington’s obsession with China-Russia cooperation is counterproductive, though he also believes that the United States doesn’t actually possess capabilities to sabotage or delimit the many areas of cooperation between Beijing and Moscow.

What is missing in Lo’s analysis are two essential factors governing how Moscow and Beijing have structured their relationship. China and Russia have different tasks in ushering in their world order, namely, by preserving global stability through military and economic means. Their overall relationship of mutual cooperation goes beyond the region of Eurasia and focuses on the whole process of a sustainable globalization as well as on how to create an environment where everyone can prosper in a viable and sustainable way. Doing this entails a departure from the current belligerent and chaotic unipolar world order.

Moscow and Beijing: Security and Economy

Beijing has been the world’s economic engine for over two decades and shows no signs of slowing down, at least not too much. Moscow, contrary to western media propaganda, has returned to play a role not only on a regional scale but as a global power. Both of these paths of military and economic growth for China and Russia have set things on a collision course with the United States, the current global superpower that tends to dominate international relations with economic, political and military bullying thanks to a complicit media and corrupt politicians.

In the case of Beijing, the process of globalization has immensely enhanced the country, allowing the Asian giant to become the world’s factory, enabling Western countries to outsource to low-cost labor. In this process of economic growth, Beijing has over the years gone from being a simple paradise for low-cost outsourcing for private companies to being a global leader in investment and long-term projects. The dividends of years of wealth accumulation at the expense of Western nations has allowed Beijing to be more than just a strategic partner for other nations. China drives the process of globalization, as recently pointed out by Xi Jinping in Davos in a historic speech. China’s transition from a harmless partner of the West to regional power with enormous foreign economic investments place the country on a collision course with Washington. Inevitably, Beijing will become the Asian hegemon, something US policymakers have always guaranteed will not be tolerated.

The danger Washington sees is that of China emerging as a regional superpower that will call the shots in the Pacific, the most important region of the planet. The United States has many vested interests in the region and undeniably sees its future as the leader of the world order in jeopardy. Obama’s pivot to Asia was precisely for the purposes of containing China and limiting its economic power so as to attenuate Beijing’s ambitions.

putin-jinping-shanghai.jpg

Unsurprisingly, Washington’s concerns with Moscow relate to its resurgence in military capabilities. Russia is able to oppose certain objectives of the United States (see Ukraine or Syria) by military means. The possibility of the Kremlin limiting American influence in Eastern Europe, the Middle East and Eurasia in general is cause for concern for American policy makers, who continue to fail to contain Russia and limit Moscow’s spheres of influence.

In this context, the strategic division of labor between Russia and China comes into play to ensure the stability of the Eurasian region as a whole; in Asia, in the Middle East and in Europe. To succeed in this task, Moscow has mainly assumed the military burden, shared with other friendly nations belonging to the affected areas. In the Middle East, for example, Tehran’s partnership with Moscow is viewed positively by Beijing, given its intention to stabilize the region and to eradicate the problem of terrorism, something about which nations like China and Russia are particularly concerned.

The influence of Islamist extremists in the Caucasian regions in Russia or in the autonomous region of Xinjiang in China are something that both Putin and Xi are aware can be exploited by opposing Western countries. In North Africa, Egypt has signed several contracts for the purchase of military vehicles from Moscow, as well as having bought the two Mistral ships from France, thereby relying on military supplies from Moscow. It is therefore not surprising that Moscow and Egypt cooperated with the situation in Libya and in North Africa in general.

In Southeast Asia, Moscow seeks to coordinate efforts to reach an agreement between Afghanistan, Pakistan and India. The entry into the Shanghai Cooperation Organization (SCO) of New Delhi and Islamabad (Tehran will be next), with the blessing of Beijing as the protagonist of the 2017 SCO meeting, is a keystone achievement and the right prism through which to observe the evolution of the region. Moscow is essentially acting as a mediator between the parties and is also able to engage with India in spite of the dominating presence of China. The ultimate goal of Moscow and Beijing is to eradicate the terrorist phenomenon in the Asian region with a view to what is happening in North Africa and the Middle East with Iran and Egypt.

Heading to a Multipolar World Order

The turning point in relations between Moscow and Beijing concerns the ability to engage third countries in military or economic ways, depending on these countries’ needs and objectives. Clearly in the military field it is Moscow that is leading, with arms sold to current and future partners and security cooperation (such as with ex-Soviet Central-Asian republics or in the Donbass) and targeted interventions if needed, as in Syria. Beijing, on the other hand, acts in a different way, focusing on the economic arena, in particular with the Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB) at its center.

Initiatives such as the One Belt One Road (OBOR) and the Maritime Silk Road have the same strategic aim of the Russian military initiative, namely, ensuring the independence of the region from a geo-economic perspective, reaching win-win arrangements for all partners involved. Naturally, the win-win agreement does not mean that China wins and then wins again; rather, a series of bilateral concessions can come to satisfy all actors involved. An important example in this regard that explains the Sino-Russian partnership concerns the integration of the Eurasian Union with the Chinese Silk Road. The Russian concerns over the predominant status of the Chinese colossus in Central Asia have been assuaged by a number of solutions, such as the support of the OBOR infrastructure program to that of the Eurasian Union. Beijing is not interested in replacing Moscow’s leading role the post-Soviet nations in Central Asia but rather with providing significant energy and economic development to particularly underdeveloped nations that are in need of important economic investment, something only Beijing is able to guarantee.

The linking of the Eurasian Economic Union (EEU) with the One Belt One Road initiative guarantees Moscow a primary role in the transit of goods from east to west, thereby becoming the connecting point between China and Europe while expanding the role and function of the EEU. All participants in these initiatives have a unique opportunity to expand their economic condition through this whole range of connections. Beijing guarantees the money for troubled countries, and Moscow the security. The SCO will play a major role in reducing and preventing terrorist influence in the region, a prerequisite for the success of any projects. Also, the AIIB, and to some extent the BRICS Development Bank, will also have to step in and offer alternative economic guarantees to countries potentially involved in these projects, in order to free them from the existing international financial institutions.

One Belt One Road, and all the related projects, represent a unique occasion whereby all relevant players share common goals and benefits from such transformative geo-economic relationships. This security-economy relationship between Moscow and Beijing is  the heart of the evolution of the current world order, from the unipolar to the multipolar world. The US cannot oppose China on the economic front and Russia on the military front. It all comes down to how much China and Russia can continue to provide and guarantee economic and security umbrellas for the rest of the world.

mardi, 23 mai 2017

Allemagne: Intégrer les migrants ?

  • La liste ne place pas la culture allemande en position dominante et ne la considère même pas comme culture de référence (Leitkultur) ; quant au groupe de travail il n'exige pas des migrants qu'ils s'assimilent au mode de vie allemand. En réalité, les principes directeurs encouragen, les Allemands à adopter les normes culturelles que les migrants ont importées avec eux en Allemagne.

  • "Nous ne pouvons demander que nos coutumes soient respectées si nous ne sommes pas capables de les énoncer ... Notre pays est façonné par le christianisme ... L'Allemagne fait partie de l'Occident, culturellement, spirituellement et politiquement". — Thomas de Maizière, ministre allemand de l'intérieur.

  • Les partisans du Leitkultur affirment qu'il faut empêcher l'émergence de sociétés parallèles, notamment celles qui sont régies par la charia islamique.

Un groupe de travail gouvernemental mis en place pour promouvoir l'intégration des migrants dans la société allemande a établi et rendu public la liste des caractéristiques qui fondent la culture allemande.

Cette liste gomme soigneusement un certain nombre de termes politiquement incorrects comme « patriotisme » ou « culture dominante » (Leitkultur) et ramène les traditions et valeurs allemandes au plus petit dénominateur commun. Le groupe de travail fait implicitement du multiculturalisme l'expression essentielle de la culture allemande.

L'initiative pour l'intégration culturelle (Initiative Kulturelle Integration) a été créée en décembre 2016 par le gouvernement allemand pour promouvoir la « cohésion sociale » d'une société allemande qui, grâce à la chancelière Angela Merkel s'est enrichie de plus d'un million de migrants en provenance d'Afrique, d'Asie et du Moyen-Orient.

Le groupe de travail - piloté par le Conseil allemand de la culture (Deutscher Kulturrat) en étroite collaboration avec le ministère de l'Intérieur et deux douzaines d'associations spécialisées dans les médias, les affaires religieuses et l'intérêt général - a été chargé de parvenir à un consensus sur ce qui forme le cœur de la culture allemande. L'opération avait bien sûr pour but de faciliter l' « intégration culturelle » des migrants en les encourageant à adhérer à un corpus de valeurs culturelles unanimement partagées.

Après cinq mois de délibération, le groupe de travail a présenté le 16 mai une liste de ce qu'il a affirmé être les 15 principes directeurs de la culture allemande. Sous le slogan « Cohésion dans la diversité », la liste énumère surtout des idées génériques - égalité entre les sexes, liberté d'expression, liberté de religion, pluralisme et démocratie - qui n'ont rien de spécifiquement allemand.

Fluechtlinge-auf_ArtikelQuer.jpg

La liste ne mentionne pas non plus que la culture allemande est la culture de référence (Leitkultur) en Allemagne, ni que cette culture allemande est intrinsèquement liée à chacun des points évoqués ; quant au groupe de travail, il n'exige pas explicitement que les migrants s'assimilent au mode de vie allemand. Les principes directeurs énoncés produisent même le sentiment inverse : ils encourageraient en fait les Allemands à adopter les normes culturelles que les migrants ont apportées avec eux en Allemagne. L'objectif du groupe de travail qui était à l'origine d'inciter à l'intégration et à l'assimilation semble avoir évolué vers la coexistence, la tolérance et l'adoption par les Allemands de la culture de base du migrant.

Le préambule démarre ainsi :

« L'intégration affecte l'ensemble de la population en Allemagne. La cohésion sociale ne se décrète pas et ne peut faire l'objet d'une politique ... La solidarité est l'un des principes fondamentaux de notre coexistence. Elle se manifeste dans notre compréhension mutuelle et dans l'attention aux besoins des autres - nous défendons une société de solidarité ...

« L'immigration change la société et exige de l'ouverture, du respect et une tolérance mutuelle ... Il n'est pas correct d'agiter des craintes et d'afficher son hostilité - nous défendons une société cosmopolite ...

« Le processus d'intégration européen n'est pas seulement une garantie pour la paix en Europe, la prospérité et l'emploi, il incite aussi à la convergence culturelle et à l'émergence de valeurs européennes communes - nous voulons une Europe unie ».

Le ministre allemand de l'Intérieur Thomas de Maizière, partisan bien connu de l'idée d'une culture dominante (Leitkultur), a exprimé sa déception face au flou dans lequel le groupe de travail s'est cantonné pour ce qui est de la Germanité. « Nous ne pouvons exiger que l'on respecte nos coutumes si nous hésitons à les énoncer », a-t-il déclaré. Lors d'une conférence de presse donnée à Berlin le 16 mai, il a développé :

« Je suis formellement en désaccord avec le Conseil culturel allemand sur la Leitkultur : j'aime ce mot, ce qui n'est pas le cas du conseil. Je n'ai toujours pas compris si ce qui vous dérange est le mot 'noyau dur' ou le mot 'culture' ou la combinaison des deux mots. A moins qu'il ne s'agisse d'autre chose dans le passé ».

Les tenants de la Leitkultur affirment qu'il faut empêcher qu'en Allemagne, se constituent des sociétés parallèles, notamment quand elles sont régies par la charia islamique. Ces opposants proclament qu'énoncer le principe de Leitkultur obligerait les migrants à abandonner certains éléments de leur identité pour se conformer aux us et coutumes de la majorité – soit le contraire de l'idéal multiculturel qui autorise les migrants à reproduire en Allemagne toutes les composantes de leur identité.

Le 29 avril, De Maizière a publié une tribune dans Bild qui a provoqué un torrent de critiques. Il exigeait des migrants qu'ils acceptent la Leitkultur allemande, affirmant que sans l'adhésion de tous à un « noyau culturel de base, la société perdrait ce fil conducteur d'autant plus nécessaire que les mouvements migratoires et la société ouverte nous rendent plus diversifiés ».

thomasdemaiziere.jpg

Dans son article, de Maizière a énuméré les dix caractéristiques qui sont à la base de la culture allemande, y compris la méritocratie et le respect de la culture et de l'histoire allemandes. Il a ajouté: « au-delà de notre langue, de notre constitution et du respect des droits fondamentaux, quelque chose nous lie dans nos cœurs, et ce quelque chose nous rend différents et nous distingue des autres».

Concernant la religion, de Maizière a écrit que « notre Etat est neutre, mais amical envers les églises et les communautés religieuses ... Les clochers d'église structurent notre paysage. Notre pays est façonné par le christianisme ... L'Allemagne fait partie de L'Occident, de manière culturelle, spirituelle et politique ». Il a ajouté :

« En Allemagne, nous disons notre nom et pour nous saluer nous nous serrons la main. Nous sommes une société ouverte. Nous marchons visage dévoilé. Nous ne portons pas de burqas ».

Les réflexions de De Maizière ont été largement tournées en dérision. Martin Schulz, candidat des sociaux-démocrates (SPD) à la chancellerie, a déclaré que la « culture dominante » de l'Allemagne, c'était la liberté, la justice et la coexistence pacifique, lesquelles étaient au cœur de la constitution ».

Jamila Schäfer du Parti Vert, a déclaré :

« Dès que vous définissez votre identité par le pays auquel vous appartenez, vous tendez à adopter une attitude de supériorité. C'est dangereux et antidémocratique car c'est une attitude d'exclusion. Une société est toujours en évolution et les mouvements migratoires sont un facteur de changement. Je ne crois pas qu'un vivre ensemble pacifique passe par la préservation de sa propre culture ».

Poussé à l'extrême, le point de vue de Schäfer indique aux Allemands qu'ils auraient intérêt à renoncer à la culture allemande en échange d'une paix sociale chimérique : le patrimoine judéo-chrétien allemand serait ainsi lentement remplacé par la charia islamique. De nombreux élus allemands sont d'accord avec Schäfer.

Le leader des démocrates libres, Christian Lindner, a accusé de Maizière de rouvrir un débat « vieux et obsolète »: « encore une fois, il s'agit de religion ».

« Une certaine conception de l'islam suggère, voire même interdit, aux hommes de serrer la main des femmes. Ce n'est pas une bonne chose, mais cela ne fait de mal à personne. Le débat sur la Leitkultur n'a rien à voir ici ».

La commissaire allemande à l'intégration, Aydan Özoğuz, a jugé « ridicule et absurde » le débat sur la Leitkultur. Dans une tribune du Tagesspiegel, elle a soutenu :

« Au-delà de la langue, une culture spécifiquement allemande n'est tout simplement pas identifiable. Historiquement, les cultures régionales, l'immigration et la diversité ont façonné notre histoire. La mondialisation et la pluralisation ont amplifié plus encore la diversité. Les immigrants ne peuvent tout simplement pas être régis par une culture majoritaire ».

En dépit de la critique des politiciens allemands, de Maizière semble avoir le soutien de l'opinion publique allemande. Un sondage Insa-Focus du 5 mai, a indiqué que 52.5% des Allemands interrogés estiment que l'Allemagne a besoin d'une Leitkultur. Seuls 25.3% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles y étaient opposées.

Les arguments de de Maizière surgissent au beau milieu d'une campagne destinée à rallier à la CDU les votes conservateurs. Une partie de cet électorat, ulcéré par la politique migratoire de Merkel, a rallié Alternative pour l'Allemagne (AfD) un parti d'opposition qui se donne comme objectif de réduire les flux migratoires.

Un sondage Forsa-Stern-RTL du 17 mai a montré que si les élections fédérales de septembre avaient lieu aujourd'hui, la CDU de Merkel gagnerait avec 38% des voix, loin devant le SPD avec 26%. Le FDP obtiendrait 8% des voix, suivi des Verts et de l'AfD qui auraient chacun 7%. Si les Allemands devaient choisir leur chancelier directement, sans passer par les listes d'un parti, Merkel gagnerait avec 50%, contre 24% pour son principal challenger, Martin Schulz, du SPD. Les électeurs allemands, du moins pour l'instant, semblent se satisfaire du statu quo, avec ou sans Leitkultur.

Soeren Kern est Senior Fellow du Gatestone Institute basé à New York.

What do Chinese net users think of the white left?

xin_432090604171315648574.jpg

What do Chinese net users think of the white left?

Ex: https://ozconservative.blogspot.com  

If a Chinese net user wants to insult their opponent they are likely to use the derogatory term baizuo which means "white left." What do they mean by this?

According to one source:
baizuo is used generally to describe those who “only care about topics such as immigration, minorities, LGBT and the environment” and “have no sense of real problems in the real world”; they are hypocritical humanitarians who advocate for peace and equality only to “satisfy their own feeling of moral superiority”; they are “obsessed with political correctness” to the extent that they “tolerate backwards Islamic values for the sake of multiculturalism”; they believe in the welfare state that “benefits only the idle and the free riders”; they are the “ignorant and arrogant westerners” who “pity the rest of the world and think they are saviours”.

Why would ordinary Chinese people dislike the Western left so much? Here is the reason given:
The stigmatization of the ‘white left’ is driven first and foremost by Chinese netizens’ understanding of ‘western’ problems. It is a symptom and weakness of the Other.

The term first became influential amidst the European refugee crisis, and Angela Merkel was the first western politician to be labelled as a baizuo for her open-door refugee policy. Hungary, on the other hand, was praised by Chinese netizens for its hard line on refugees, if not for its authoritarian leader. Around the same time another derogatory name that was often used alongside baizuo was shengmu (圣母) – literally the ‘holy mother’ – which according to its users refers to those who are ‘overemotional’, ‘hypocritical’ and ‘have too much empathy’.

Many Chinese on social media came to identify Hillary Clinton with the white left and so supported Donald Trump in the American election. When one public intellectual, Rao Yi, took the opposing view,
An overwhelming majority of Zhihu users thought that Rao had only proved that he was typical of the ‘white left’: biased, elitist, ignorant of social reality and constantly applying double standards.

The Chinese seem aware that a modern liberal politics is suicidal:
According to Baidu Trends, one of the most related keywords to baizuo was huimie: “to destroy”. Articles with titles such as ‘the white left are destroying Europe’ were widely circulated.

To understand why the Chinese might reject the white left so firmly, it helps to consider moral foundations theory. This is a theory popularised by Professor Jonathan Haidt. Based on research into different cultures around the world, it was found that there are six basic moral foundations:

1. The care/harm foundation: the focus here is on maximising individual care and minimising harm, protecting the vulnerable.

2. The fairness foundation: not cheating the system, people rewarded according to their contributions.

3. The loyalty/betrayal foundation: being loyal to our tribe/team (including patriotism).

4. The authority/subversion foundation: respecting the authority or hierarchy necessary to preserve social order.

5. The sanctity/degradation foundation: protecting a sense of what is hallowed or sacred in institutions and ideals.

6. Liberty/oppression: not wanting to be dominated/bullied by a tyrant.

What Haidt found was that Western liberals are very strong on the first foundation (and also to a degree the sixth) but are not very committed to the others. Traditionalists, in contrast, were found to hold all six foundations in equal regard.

If, then, you are a Chinese net user, who is used to taking all six moral foundations into account, you are likely to perceive the white left negatively. You will see them putting all the emphasis on the first foundation (care/harm) - hence the criticism of the white left as being "hengmu:" overemotional, hypocritical empathisers. Similarly, the lack of emphasis on fairness (as proportionality) on the left leads to the criticism by the Chinese of the support by the white left for free riders. And, finally, the lack of a concern for the loyalty foundation leads the white left open to the accusation by the Chinese of destroying their own tradition.

lundi, 22 mai 2017

Notre ami le Michéa

micheathumb.jpg

Notre ami le Michéa

Pierre Le Vigan*,

urbaniste, essayiste

Ex: http://metamag.fr 

Jean-Claude Michéa a souvent dit lui-même qu’il écrivait toujours le même livre. C’est exact. Et pourtant, aucun de ses livres ne laisse indifférent. Car Michéa creuse et renouvelle toujours le sillon qu’il a lui-même ouvert. S’il n’y a pas de thèses nouvelles dans Notre ennemi le capital, on ne cesse de voir des points de vue neufs qu’ouvre la critique des illusions du progrès que produit l’auteur depuis plus de 15 ans. La gauche, en tant qu’elle est devenue essentiellement progressiste, est devenue le contraire du socialisme : telle est la thèse de Michéa.

Ce socialisme, on a reproché à Michéa de ne pas le définir, ou de le réduire à la décence du peuple, la décence commune des gens ordinaires. Cette décence est bien évidemment nécessaire, pour autant, elle n’a jamais été considérée par l’auteur comme ouvrant par elle seule au socialisme. Celui-ci, Michéa le définit, comme Proudhon, et comme le dernier Marx (qui rejoignait le premier Marx dans son a-scientisme), comme une autre organisation du pouvoir : de bas en haut, et de la circonférence au centre. C’est le fédéralisme, ou encore le communalisme libertaire. Il veut du commun et du public autant que possible, mais de l’État pas plus que nécessaire. Il donne au bien commun toute sa place, à l’intérêt privé rien que sa place. C’est un anarchisme qui recherche un ordre, sinon sans État, du moins avec un État le moins envahissant possible. C’est le contraire de l’ordre actuel, où l’État met ses moyens au service de plus en plus de marchandisation forcée de la société.

Jean-Claude Michéa éclaire toutes les raisons de se prononcer pour l’économie au sens d’Aristote (le soin de la maison, y compris les grandes maisons que sont les peuples) contre la chrématistique, contre le progrès mais pour des progrès, contre l’idéologie No border mais pour le local « moins les murs » (c’est-à-dire l’universel selon Miguel Torga), contre le revenu universel (p. 293) entérinant l’éviction des classes populaires, qui cesseraient de chômer pour être définitivement assistées, contre la double tyrannie du droit et du marché, qui s’alimentent l’un l’autre.

Ainsi, Michéa défend à la fois le socialisme et la cause du peuple, un peuple actuellement renvoyé, territorialement, symboliquement et idéologiquement, dans les périphéries (bien étudiées par Christophe Guilluy) d’un pouvoir auquel correspond bien l’expression de « capitalisme cool » (Thomas Frank, The conquest of cool) ou encore de tyrannie souriante. Si le capitalisme est avant tout « l’histoire d’une révolution permanente » (Joyce Appleby), et ce d’abord dans le domaine culturel, Michéa plaide pour le droit, qui est celui du peuple, à des permanences, à des sécurités. C’est ce qui fait taxer Michéa de « conservateur ». Ce n’est pas si faux. Sauf que, pour conserver ce qui mérite de l’être, il faut aujourd’hui être révolutionnaire. Donc s’inscrire dans tout autre chose que le bougisme actuel.

Jean-Claude Michéa, Notre ennemi le capital, Climats-Flammarion, 316 pages, 19 €.

Connaitre les ouvrages de Pierre Le Vigan : cliquer ICI

dimanche, 21 mai 2017

Sylvain Tesson On n'est pas couché 20 mai 2017

sylvain-realise-en-2014-950x0-3.jpg

Sylvain Tesson

On n'est pas couché 20 mai 2017

Sylvain Tesson - On n'est pas couché 20 mai 2017 #ONPC

On n'est pas couché
20 mai 2017
Laurent Ruquier avec Vanessa Burggraf & Yann Moix
France 2
#ONPC

Toutes les informations sur les invités et leur actualité
http://www.france2.fr/emissions/on-n-...

Suivez @ONPCofficiel et réagissez en direct avec le hashtag #ONPC
https://twitter.com/ONPCofficiel
Continuez le débat sur Facebook
https://www.facebook.com/onpcF2

Nouveau Gouvernement Macron : ultra-libéralisme, soumission à Bruxelles et bellicisme

macron-progrf75e-bb2d0.jpg

Nouveau Gouvernement Macron : ultra-libéralisme, soumission à Bruxelles et bellicisme

Nous avons un nouveau gouvernement. Qu'importe, d'ailleurs ! C'est Macron qui gouvernera, ou plutôt l'éminence noire Attali ; l'un des maîtres du monde les plus redoutables, Rothschild ; l'UE des banksters et l'Amérique profonde des néo-conservateurs. Et ce gouvernement, sans doute très provisoire, n'est là que pour flouer les futurs électeurs aux Législatives.

D'ores et déjà, quatre tendances:

- Ultra libéralisme,

- Soumission à Bruxelles,

- Mise en place du Nouvel Ordre Mondial, totalitaire (un seul Parti), liberticide, asexué..

- Préparation aux guerres...

L'ultra libéralisme saute aux yeux. Peu importe d'ailleurs que l'on se dise de gauche, de droite, du centre, il suffit de voir arriver Gérard Collomb, grand bourgeois partisan de la mondialisation malheureuse, ou au Travail (quelle provocation !) Muriel Pénicaud, engagée dans les multinationales notamment du CAC40. La contestation sera dans la rue, et de masse ! Surtout avec le grand perdant de la Primaire, Bruno Le Maire, parrain des jobs à 5 euros (http://www.lepoint.fr/presidentielle/et-bruno-le-maire-cr...), qui hérite de l'Economie. L'homme est choisi par Macron pour son libéralisme impitoyable...
 

EM-Phil-mot.jpg


La TOTALE soumission à Bruxelles passera entre autres par deux Européistes acharnées, la Modem De Sarnez pour toujours plus d'UE des banksters, et horreur suprême, pour le TAFTA (https://www.libre-echange.info/veille/article/vote-desast...), et la « centriste » Goulard, ne voyant pas l'austérité dans les politiques actuelles, et adversaire résolue de la liberté d'information sur le Net. Cette politique de folle soumission à Bruxelles sera totalement contraire aux intérêts des Français. Et au numérique, voici un homme issu de la diversité, d'une famille marocaine, pour créer des « French Bureau ». On est loin d'un Montebourg...

Le Nouvel Ordre Mondial (NWO) cher à Attali se met INSIDIEUSEMENT en place, dès ce mercredi matin avec l'annonce du choix des rythmes scolaires par nos écoles, pour pas après pas, mener à l'autonomie des établissements, et à la PRIVATISATION de l'enseignement public ; qui le voit ? Tout est si bien présenté pour nous berner ! Le NWO est totalitaire, avec un seul Parti - comme celui que le pion Macron prépare discrètement -, des médias collabos (ainsi, C dans l'Air annonce déjà « la palme d'or du casting » pour ce gouvernement), des lois liberticides (Macron a prévu la poursuite de la loi d'Urgence, et qu'il gouvernera par ordonnances ; Mme Goulard veillera à bâillonner la ré-information), la préparation à un monde asexué (la féministe Marlène Schiappa travaillera au respect de l'égalité des femmes et des hommes, prélude d'un futur monde asexué)...
 

macronpolony.jpg


Pire que tout, des va-t-en guerres réputés rentrent dans le nouveau gouvernement Macron-Rothschild, de Mme De Sarnez mettant sur le même plan l'humaniste (http://eva-coups-de-coeur.eklablog.com/assad-n-est-pas-un...) Assad et les égorgeurs de Daesh, à Sylvie Goulard (on peut s'attendre avec elle à un déploiement en Syrie voire contre la Russie, et à une Défense européenne soumise à l'OTAN), et ne parlons pas de Le Drian, qui a fait ses preuves en ciblant obsessionnellement le Président Assad, en osant soutenir et armer (au nom, l'hypocrite, de la « lutte contre le terrorisme ») l'I, en laissant prospérer Boko Haram, en jouant au pompier-pyromane en Afrique, pour après avoir délégué des mercenaires islamistes, proposer les services de la France afin de « rétablir l'ordre », comprenez : contrôler la politique d'Etats africains, et piller leurs ressources. Le Drian ne va-t-il pas aussi se confronter à Poutine ? Alerte, la France sera sur un volcan...

De toutes façons, même si nous avons là une idée de la politique qui sera menée par Macron-Rothschild, il s'agit certainement d'un gouvernement provisoire, mélangeant individus de Droite, de Gauche, du Centre, au bilan désastreux, recyclés pour donner aux Français l'illusion de « rassemblement », alors que le but est de draguer les Electeurs déboussolés par tous les bouleversements, en particulier par les difficultés que connaissent actuellement les Partis traditionnels, victimes du machiavélisme du pouvoir actuel appuyé en coulisses par le plus perfide, François Hollande, et les médias aux ordres du Système.

Pour séduire les Electeurs, on fait miroiter un rassemblement harmonieux, alors qu'il a en son sein un Bayrou qui sera vite floué (http://actualiteevarsistons.eklablog.com/macron-et-bayrou...), le leurre provisoire Hulot prié de collaborer avec un gouvernement pour qui le profit prime sur tout, sur la défense de l'environnement en particulier, et qui défendra les centrales nucléaires comme le gaz de schiste !
« Un pathétique pitre dont la veste est évidemment réversible vient d'être nommé premier sinistre » (AbdalahGeronimoCohen)
La vie politique moralisée ? Foutaises ! Le Premier Ministre lui-même traîne plusieurs boulets (https://www.legrandsoir.info/edouard-philippe-implique-da..., http://www.lexpress.fr/actualite/politique/edouard-philip.....), et le travail de la Haute Autorité est toujours contestable, car elle n'a jamais dénoncé, par ex, les multiples casseroles de Macron (voir mon dossier http://actualiteevarsistons.eklablog.com/macron-et-bayrou...).
 

macronentrepresneu.jpg


Ainsi, tout est imposture : Gouvernement au casting fourre-tout pour berner les indécis, ministres leurres, pseudo renouveau, buts réels masqués dont le plus important est de « diviser pour régner »... Et la menace Macron est plus que jamais d'actualité (http://actualiteevarsistons.eklablog.com/la-menace-macron...).

Les Français vont-ils mordre à l'hameçon, ou enfin démasquer l'imposteur Macron ?
 
 
Articles Liés

“Histoire mondiale de la guerre économique” de Laïdi Ali

Gecobillets.jpg

“Histoire mondiale de la guerre économique” de Laïdi Ali

par Auran Derien, universitaire

Ex: http://metamag.fr 

Il y a toujours eu une dimension économique dans les conflits. Cet ouvrage s’efforce de prouver ce point et y parvient à la perfection.

Les intérêts s’affrontent, d’où l’on déduit naturellement un aspect polémologique dans les contacts économiques. L’auteur a décidé de balayer les siècles pour nous sortir de l’obscurantisme dans lequel veulent nous maintenir les professionnels de la justification mensongère : soit il n’y aurait pas de guerre économique car le commerce est pacifique (niaiserie énoncée par Montesquieu) ; soit le thème de la guerre économique servirait à détruire les classes moyennes et les conditions des travailleurs. Pourtant, la guerre pour les ressources a véritablement une longue histoire.

Dès les temps préhistoriques, le parasitisme prit son envol. Si certains groupes se comportent comme des fourmis, accumulent des provisions pour traverser la ténèbre hivernale, d’autres les attaquent pour voler les réserves ou simplement prendre leur place là où les conditions de survie paraissent plus favorables, comme par exemple près des sources.

Tant que la fonction politique s’exerce sous la forme de fédérations, d’empires instables, de tributs, les marchands prennent souvent l’initiative de démarrer des conflits. Les foires commerciales du Moyen Âge furent l’occasion de regroupements entre trafiquants afin de promouvoir la guerre militaire, le blocus contre d’autres foires ou d’autres centres de pouvoir. Ces associations de trafiquants se payent des mercenaires, développent des politiques d’influence auprès de princes auxquels elles peuvent fournir des produits car elles détiennent le monopole du commerce. Le cas de la Hanse, au XIVème siècle, illustre cet usage de la force par les marchands.

GEco.JPG

A partir de la Renaissance, lentement, l’État prend son envol et intervient pour s’emparer des ressources découvertes dans les nouveaux continents. Depuis les pirates anglais, appuyés par la royauté, la guerre économique s’est systématisée, devenant l’utilisation de moyens illégaux et déloyaux pour protéger et conquérir des marchés. Cette utilisation de la violence en économie sert aussi la puissance publique lorsque l’Etat et les trafiquants ne font qu’un. Il est normal que les Anglo-saxons, inspirés par l’Ancien Testament où l’on proclame que les trafiquants sont des élus, se soient lancés dans toutes les crapuleries susceptibles de donner de la puissance. Le cas du thé, développé au chapitre 17 de l’ouvrage, est très significatif. Robert Fortune, biologiste, fut utilisé par la Compagnie des Indes pour remplir une mission de renseignement: aller voler le secret de fabrication du thé ainsi que des plans. Il se déguise, vole, plante en Inde les fruits de ses larcins. Et cela fonctionne. Les anglais pourront inonder le monde du thé produit en Inde.

L’auteur soutient que la guerre économique contemporaine prend son envol avec la chute du mur de Berlin (1989). Les services de renseignement quittent le secteur public, sortent du domaine politique pour se préoccuper de protéger l’information de l’entreprise. Avec l’obsession de la global-invasion, volonté de quelques gangs de s’emparer des richesses du monde, l’espionnage et la protection se privatisent. Le problème de tous les agents importants se formule de la même manière: être le leader, soit en économie, soit en technologie, en propagande ou en politique.

Ali Laïdi regrette que l’Europe soit incapable de se protéger et de s’affirmer. Sans boussole, sans volonté propre, le déclin voire la chute que tout le monde observe est inévitable. En France, depuis peu, une réflexion sur la guerre économique a lieu, mais sans être suivie d’applications. La vente de toutes choses aux mafias étrangères est la preuve d’une absence dramatique d’élites. Les petits trafiquants à la Macron sont sélectionnés par des Maîtres tout à fait visibles pour incarner la fonction la plus veule qui ait jamais existé, celle du larbin volontaire.

Pour cette première partie du XXIème siècle, l’agenda de la guerre, comme disent les Américains, est avant tout établi par la guerre économique « celle qui fait rage et qui ne dit pas son nom » selon feu Mitterrand – et plus encore la guerre monétaire, basée sur le mensonge et la dette. Aussi il paraît difficile d’accepter que les formes actuelles de la guerre économique soient une conséquence directe de la chute du mur de Berlin. La guerre monétaire a commencé en 1971, avec l’abandon de la convertibilité « or » du dollar, avec la déréglementation et les taux de changes flottants. Les USA sont devenus la patrie des faux monnayeurs. Leurs établissements financiers ont évidemment corrompu les dirigeants des pays européens afin qu’ils endettent leurs pays, donnant en gage les biens nationaux que les assassins globalitaires s’approprient ainsi gratuitement.

On ne saurait terminer ce tour d’horizon sans rappeler les falsifications des statistiques économiques, dont les intellectuels honnêtes encore en vie font grand cas pour démonter les vérités révélées des criminels en col blanc désormais à la tête de l’occident. On a eu un bel aperçu en 2008 lors de la crise des “subprimes”, puisque deux sociétés de crédit les mieux cotées du marché, Freddie Mac et Fannie Mae, ainsi que la banque Lehman Brothers trafiquaient leurs bilans. Auparavant, l’affaire Enron avait déjà amplement démontré le trucage et les évaluations de complaisance. De même, depuis 1988 a été créé le « Working Group on Financial Market » chargé d’orienter la bourse suivant les indications de la Réserve Fédérale, dont chacun sait qu’elle appartient à un consortium de banques privées. Les manipulations des cours de l’or, de l’argent et autres métaux précieux, ceux des matières premières industrielles ou agricoles, tout est frelaté à travers les produits dérivés et autres outils spéculatifs.

En novembre 2008, à l’occasion du G20, la Chine se faisant le porte-parole des pays émergents (Brésil, République sud-africaine, Inde…) a demandé qu’à la référence dollar soit désormais substituée un panier de matières premières (or, argent, pétrole, etc. ) comme étalon de la valeur. D’autres États préconisent de revenir à des systèmes mixtes associant au métal des paniers de monnaies. À défaut de guerre ouverte, la guerre des matières premières, la manipulation de leurs cours, la dictature insupportable du dollar changent peu à peu les équilibres de force. Cela n’est pas en faveur de l’Occident en crise, quels que soient ses talents en matière d’ingénierie financière car les guerres peuvent se gagner et en même temps sonner le glas final de la puissance.

La guerre économique a donc un bel avenir et l’OTAN, ce machin au service des trafiquants, aura encore de nombreuses occasions de bombarder et tuer des civils sans défense, car il convient de matraquer les faibles et d’éviter la confrontation avec les puissances montantes.

Ali Laïdi : Histoire mondiale de la guerre économique. Perrin, 1976, 576p., 26€.

samedi, 20 mai 2017

La NSA, fléau mondial

nsa-all-your-data.png

La NSA, fléau mondial

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

La cyber-attaque qui a infecté cette dernière semaine 200.000 ordinateurs dans le monde entier serait due selon les experts en cyber-sécurité à un ransomware nommé Wannacrypt. Tout laisse craindre que cette attaque ne se renouvelle en s'amplifiant cette semaine.

On nomme ransomware un logiciel malveillant (malware) qui crypte les fichiers d'un ordinateur infecté, et demande une rançon en Bitcoin pour en restaurer l'accès. Nul en principe ne connait les bénéficiaires de cette rançon, puisque le bitcoin est une monnaie virtuelle dont les mouvements peuvent être cryptés. On peut penser cependant qu'avec les moyens dont ils disposent, les gouvernements pourraient identifier ces bénéficiaires, s'ils existaient vraiment. Mais existent-ils réellement ? Peut-être s'agit-il de créations virtuelles inventées par les malwares.

On pouvait s'attendre à ce que la Russie soit accusée d'être derrière cette attaque, comme elle l'a été à propos des fichiers du Democratic National Committee soutien de la candidature d'Hillary Clinton et de John Podesta, l'un de ses agents. Ces documents ont considérablement gêné la candidature de Hillary Clinton en montrant d'une part les manœuvres par lesquelles celle-ci avait déconsidéré son rival au sein du parti démocrate, Bernie Sanders, et d'autre part comment la candidate s'était mise au service de Wall Street et plus particulièrement de Goldman Sachs. On peut penser que ces révélations, diffusées par Wikileaks, avaient favorisé l'élection de Donald Trump.

Or comme Trump avait été accusé par les services de renseignement d'être une marionnette dans les mains de Vladimir Poutine, la fuite a-t-on assuré ne pouvait que provenir de Moscou. Cependant, malgré tous leurs efforts, les services américains avaient été incapables de prouver l'interférence de Moscou dans le processus électoral ayant finalement abouti à l'élection de Trump. L'un des arguments employés contre Moscou était que le piratage (hacking) était si sophistiqué qu'il ne pouvait que provenir d'un grand Etat, en l'espèce la Russie.

Aujourd'hui par contre les divers services de sécurité informatique n'ont mis que quelques heures pour penser pouvoir identifier l'auteur de l'attaque. Il s'agirait d'une organisation criminelle encore non identifiée utilisant des outils développés par la NSA, sous le nom de code Eternal Blue, afin d'attaquer les ordinateurs des Etats et organisations que la NSA a décidé d'espionner pour son propre compte. Malheureusement pour la NSA, ces outils auraient été piratés par un groupe de hackers jusqu'ici anonymes connus sous le nom de “Shadow Brokers.”

Ceux-ci seraient-ils des agents de la NSA elle-même, devenus criminels pour leur propre compte ? S'agit-il de cyber-criminels venus de l'extérieur ? Peu importe. Le point important, qui devrait être souligné avec plus de véhémence par les victimes de ces cyber-attaques, est que la NSA par sa puissance et par sa volonté d'infiltrer tous les systèmes informatiques, amis comme ennemis, se révèle être une menace contre la sécurité de l'ensemble des réseaux numériques mondiaux. Ni la Russie ni la Chine ne disposent à ce jour d'une arme de cette puissance.

Or ni le gouvernement américian, ni aucun autre gouvernement, ne se déclare désireux de mettre un terme aux activités de la NSA. Si pourtant celle-ci continue d'avoir les mains libres pour espionner le monde entier avec ses malwares, on peut être certain que la dernière cyber-attaque sera suivie par de nombreuses autres, de plus en plus graves. L'appel lancé à une plus large utilisation de logiciels de cryptage n'aura guère d'effets. Ceux-ci pourront facilement être contournés par les puissants moyens dont dispose la NSA.

Ce service deviendra-t-il le nouveau maître du monde?

Note

Sur la cyber-attaque, voir Mediapart https://blogs.mediapart.fr/ivan-kwiatkowski/blog/130517/q...

Renaissance des Konfuzianismus oder warum die Chinesen weltweit so erfolgreich sind

Konfuzius-1.jpg

Renaissance des Konfuzianismus oder warum die Chinesen weltweit so erfolgreich sind

Dr. Manfred Osten
Ehem. Generalsekretär der Alexander von Humboldt-Stiftung, langjähriger Mitarbeiter im Auswärtigen Amt und Kenner der fernöstlichen Kultur

Chinas Expansionsdrang zeigt sich inzwischen auch in der Kultur- und Wissenschaftspolitik. Der unter Mao verfemte Philosoph Konfuzius erfährt eine staatlich getragene Renaissance, die sich besonders deutlich auf die Bereiche Erziehung, Bildung und Forschung auswirkt. Was folgt aus dem politisch verordneten Konfuzius-Programm der „harmonischen Gesellschaft“ für das Reich der Mitte und für seine Wettbewerbsrolle im Prozess der Globalisierung? Welche Zielsetzungen verfolgt die chinesische Industrie-, Wirtschafts- und Wachstumspolitik im Namen des Konfuzius und wie kann der Westen sich ggf. darauf einstellen?

vendredi, 19 mai 2017

Emmanuel Macron et la soumission de la France aux Etats-Unis

flagFRUSA.jpg

Emmanuel Macron et la soumission de la France aux Etats-Unis

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu 

Le nouveau gouvernement français désigné par Emmanuel Macron comporte certes des personnalités intéressantes. Mais la ligne politique de ce gouvernement et sa marge de manoeuvre dépendront du résultat des élections législatives du 18 juin
 Selon le poids et la nature de l'opposition à Macron qui en résultera, le programme de celui-ci, au plan intérieur, pourra plus ou moins bien être appliqué. De toutes façons, tout laisse penser qu'il sera plus orienté à droite qu'à gauche. La France en Marche a beau vouloir refuser le recours à ce qu'elle prétend être une terminologie dépassée, l'opinion continuera à reconnaître les différences entre la droite et la gauche. Ainsi une législation du travail faisant comme il est prévisible une large part aux exigences du MEDEF et du CAC 40, au détriment des intérêts des salariés, sera sans ambiguïté ressentie comme de droite.

Mais la question n'est pas là. La vraie question concerne le positionnement de la France au plan international. Ceci tant en ce qui concerne l'Union européenne que dans le domaine des relations avec les Etats-Unis et la Russie. En ce qui concerne l'Union, nous avons précédemment indiqué que malgré les demandes de la France, renouvelées lors de la dernière entrevue à Berlin Merkel-Macron, rien ne changera. L'Allemagne continuera à refuser toute politique visant à relancer l'économie française par des investissements industriels européens, comme à protéger l'économie, non seulement française mais européenne, par un minimum de barrières extérieures. Or comme l'Allemagne a réussi à la suite d'abandons français successifs, à mettre la politique de l'Union au service de ses intérêts à court terme, les nouveaux ministres « européens » du gouvernement Macron n'obtiendront aucune concession de sa part.

Il y a plus grave. Aucun effort ne sera fait par la France pour se dégager de la domination des intérêts de la finance américano-centrée. Ceci d'autant plus que les intérêts économiques des groupes qui ont financé la campagne de Macron et qui continueront à l'appuyer vivent essentiellement de leurs activités à Wall Street. Aucun effort ne sera fait non plus pour rapprocher la France d'un rôle qui correspondrait pourtant à sa situation géographique et à ses intérêts pour l'avenir, celui d'une puissance eurasiatique. Les candidats aux présidentielles qui proposaient un début de rapprochement avec Moscou n'ont pas été entendu. Emmanuel Macron n'a jamais proposé la moindre démarche en ce sens, le nouveau gouvernement français vu sa composition n'en fera rien non plus.

Or des évènements très importants se préparent au plan intérieur américain. Tout laisse penser qu'à Washington la campagne anti-Donald Trump prendra de plus en plus d'ampleur. Il risque d'être prochainement destitué. Les éléments les plus bellicistes du complexe militaro-diplomatique américain prendront alors le pouvoir. Si la France n'a pas su prendre ses distances vis-à-vis des Etats-Unis, elle sera entrainée, comme tous les alliés de ceux-ci, notamment au sein de l'Otan, dans des affrontements pouvant prendre une forme militaire avec la Russie et la Chine.

Mais manifestement Macron dans ce domaine n'est pas et ne sera pas De Gaulle. Se positionner d'une façon équilibrée entre l'Est et l'Ouest ne paraît pas être le moindre de ses soucis. Atlantiste il est, atlantiste il restera.

Les fruits pourris de la partitocratie allemande

rotten-apples.jpg

Les fruits pourris de la partitocratie allemande

par Karl Müller

Ex: http://www.zeit-fragen.ch 

A la veille des élections au Bundestag allemand de septembre 2017, la Landeszentrale für politische Bildung [«Centrale pour la formation politique»] de Bade-Wurtemberg a publié une étude de 88 pages concernant le «populisme de droite». Cette institution étatique de droit public est soumise au Landtag [Parlement] de Bade-Wurtemberg. Actuellement, cinq partis politiques sont représentés au Landtag: l’Alliance 90/Les Verts, la CDU, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), la SPD et la FDP. L’AfD a, lors des élections au Landtag en mars 2016, obtenu la troisième place en nombre de voix, soit 15,1% des électeurs en faveur des candidats de ce parti. La situation est similaire dans d’autres Länder du pays. Les adversaires de l’AfD sont choqués et s’efforcent de faire diminuer le nombre d’électeurs en faveur de ce parti afin de le faire disparaître de la scène politique.

Une institution étatique discrimine un parti

Avec sa nouvelle brochure, la «Centrale pour la formation politique» s’immisce activement dans la campagne électorale. Elle apparaît comme un soutien aux autres partis, car dans ce cahier, dans le chapitre consacré au «populisme de droite» se trouvent des textes dépréciatifs visant l’AfD, donc l’un des partis se présentant aux élections de septembre.
Les concurrents de l’AfD ont le droit, dans le cadre de leur liberté d’opinion, de s’exprimer sur l’AfD comme sur d’autres partis. Mais ce n’est pas le cas pour une institution étatique telle que la «Centrale pour la formation politique du Bade-Wurtemberg».
Dans son article 21, la Loi fondamentale allemande règle le rôle des partis politiques et les relations entre l’Etat et les partis. On y trouve les formulations suivantes:

«(1) Les partis concourent à la formation de la volonté politique du peuple. Leur fondation est libre. Leur organisation interne doit être conforme aux principes démocratiques. Ils doivent rendre compte publiquement de la provenance et de l’emploi de leurs ressources ainsi que de leurs biens.
(2) Les partis qui, d’après leurs buts ou d’après le comportement de leurs adhérents, tendent à porter atteinte à l’ordre constitutionnel libéral et démocratique, ou à le renverser, ou à mettre en péril l’existence de la République fédérale d’Allemagne, sont inconstitutionnels. La Cour constitutionnelle fédérale statue sur la question de l’inconstitutionnalité.
(3) Les modalités sont réglées par des lois fédérales.»

Les organes et les institutions étatiques ne peuvent intervenir dans la vie des partis que dans la mesure où ces derniers ne répondent pas aux conditions de l’alinéa 1 de l’article 21 ou si, selon l’alinéa 2, ils sont inconstitutionnels.
 Au préalable de l’éventuelle reconnaissance par la Cour constitutionnelle allemande d’une violation de la Constitution, les partis peuvent être observés par les autorités des Länder et l’Office fédéral pour la protection de la Constitution, lors d’un soupçon fondé d’inconstitutionnalité. Il est alors possible de mentionner les partis concernés dans les rapports publiquement accessibles de ces offices.

«Populisme de droite», une notion agressive …

«Populisme de droite» n’est pas une notion constitutionnelle ou d’importance juridique. C’est, tout au contraire, une notion chargée d’émotion et de ce fait plutôt diffuse utilisée dans les débats d’idées entre les partis et très souvent à caractère plutôt dépréciatif. Il vise une mise à l’écart de la société et donc à la discrimination. Il n’est pas compatible avec la participation à la vie politique et sociale sur un pied d’égalité de tous les partis et toutes les personnes.

… et le rôle ambigu de certains professeurs universitaires

Il n’est guère possible d’améliorer cette situation quand des professeurs universitaires se mêlent de cette lutte d’opinion, comme cela est le cas dans la brochure de la «Centrale pour la formation politique». Il s’agit bien plus d’une instrumentalisation alarmante des Hautes écoles afin d’enrober une certaine position d’une touche «scientifique». Pour l’instant, on ne se préoccupe guère publiquement de ce procédé. La grande majorité des membres des Hautes écoles continuent de se prévaloir d’une aura scientifique impliquant soi-disant l’objectivité et la vérité. Des études, telle celle de Tim B. Müller parue en 2010 concernant l’instrumentalisation de milliers de «scientifiques» par les services secrets américains – «Les va-t’en-guerre et les savants. Herbert Marcuse et les systèmes de pensée pendant la guerre froide» – ne sont guère publiquement discutées. On peut estimer qu’il n’en ira pas autrement en Allemagne, alors même que la Loi fondamentale élève la «liberté de la science» à un droit fondamental. C’est donc cette dépendance bien visible et cet esprit partisan de nombre de scientifiques qui répand dans la population un scepticisme concernant les performances des universités. Malheureusement, cela mène également au scepticisme envers la science elle-même.
Pour un pays comme l’Allemagne, prétendant appliquer la séparation des pouvoirs et être un Etat de droit libre et démocratique, cette prise de parti de la part des organes et des instances étatiques représente un grand danger. Par la soumission de scientifiques aux puissants partis politiques, on augmente gravement ce danger.

L’Allemagne, une partitocratie

L’Allemagne est depuis longtemps caractérisée de «partitocratie», c’est-à-dire un Etat dans lequel les partis politiques tiennent fortement en mains le pouvoir étatique. Il existe cependant diverses appréciations de ce fait. Les partis utilisent-ils ce pouvoir pour le bien commun, ou en profitent-ils pour des intérêts personnels? L’exemple de la «Centrale pour la formation politique» de Bade-Wurtemberg se prête à la deuxième version, comme bien d’autres organismes. Des esprits critiques envers la partitocratie, à l’instar de Karl Albrecht Schachtschneider et Hans Herbert von Arnim, tous deux spécialistes de droit public, mettent depuis de nombreuses années le doigt sur ce phénomène.
Il semble cependant que tous les partis ne sont pas les bienvenus dans cette partitocratie. Pour «y avoir accès» en tant que parti, il faut remplir des «conditions d’accès» se trouvant au-delà du droit et de la loi. C’est ainsi que les partis se départagent les possibilités d’influer sur le pouvoir étatique afin de discriminer un nouveau parti qui, au cours des élections des trois dernières années, a connu d’importants succès et caresse l’espoir de faire son entrée dans le Bundestag en septembre prochain.

«Course au pouvoir» et «oubli du pouvoir»

Richard von Weizsäcker, membre du CDU et ancien président fédéral du pays, avait déjà déclaré – il y a 25 ans, dans une interview accordée à l’hebdomadaire allemand Die Zeit – que l’orientation vers partitocratie était une erreur. Il estima que l’influence des partis dépassait de loin ce que la Loi fondamentale avait voulu: «Ils [les partis] s’infiltrent dans toutes les structures de notre société, y compris dans la vie des sociétés pourtant apolitiques […]. Cela s’étend, directement ou indirectement, dans les médias, dans la justice lors des élections de juges, mais également dans la vie culturelle et sportive, dans les instances cléricales et les universités.» Les organes étatiques, prévus par la Loi fondamentale, «ont passé sous la houlette d’une influence grandissante […] d’un centre ne faisant pas partie des organes constitutionnels, mais se trouvant pratiquement au dessus d’eux: les centrales des partis politiques.» Richard von Weizsäcker parlait de la «course au pouvoir» et de l’«oubli du pouvoir» des partis. Course au pouvoir, car le seul but des partis consiste à gagner les élections et à renforcer ses positions au sein du pouvoir étatique; oubli du pouvoir, car les partis ont totalement perdu de vue leur mission constitutionnelle de contribuer à la formation de la volonté politique du peuple tout en respectant la souveraineté populaire et l’ordre étatique constitutionnel.

L’injustice ne peut être combattue que par la justice

Il y a 25 ans de cela et l’état des choses n’a pas avancé. Bien au contraire. L’absence de scrupules des partis, dans leur façon de traiter le pouvoir étatique qu’ils ont usurpé, s’est accrue. Aujourd’hui, on entend dire que l’Allemagne se rapproche, ou se trouve
déjà, dans une situation remplissant les conditions mentionnées dans l’article 20 al. 4 de la Loi fondamentale. Cet article précise que «tous les Allemands ont le droit de résister à quiconque entreprendrait de renverser cet ordre, s’il n’y a pas d’autre remède possible.»
«Résistance» signifie uniquement rétablir l’ordre étatique prévu par la Loi fondamentale. Cela correspond à dire que la «résistance» ne doit pas dépasser le cadre de l’ordre constitutionnel et étatique, qu’elle est limitée par les droits fondamentaux formulés dans le cadre de la Loi fondamentale. L’injustice doit être combattue par la justice.

jeudi, 18 mai 2017

José Javier Esparza: "Las ideas siempre tienen consecuencias"

Esparza.jpg

José Javier Esparza: "Las ideas siempre tienen consecuencias"

Entrevista con uno de los divulgadores más prolíficos y más a contracorriente del momento.

Elites installées, élites naturelles et populisme...

elitesllllll.jpeg

Elites installées, élites naturelles et populisme...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue cueilli sur le site Idiocratie, qui rappelle avec talent la différence entre la technocratie prédatrice et l'aristocratie organique...

Élites installées, élites naturelles et populisme

Dans le langage officiel sans cesse martelé, celui des élites installées, le « populisme » semble synonyme d'immaturité politique. Mais, peut-on se demander, ce travers d'immaturité, à quoi conviendrait-il de le reconnaître ? A la fâcheuse volonté de poser certaines questions, notamment celles qui renvoient à des enjeux décisifs ? Curieuse immaturité ! Pourtant, c'est ce qu'expriment nombre de dirigeants politiques, le plus souvent à mots couverts, mais parfois directement comme le fit un jour Ségolène Royal.

Celle-ci répondit en effet à un journaliste qui l'interrogeait quant à la possibilité d'un référendum sur le maintien de la France dans l'UE : « nous croyons en la démocratie, mais nous croyons aux bonnes questions par rapport aux bonnes réponses ». Autrement dit, nous, classes dirigeantes, décidons unilatéralement quelles sont les bonnes réponses. Résultat : il n'y a pas vraiment de questions, pas autrement que pour la forme. Ce qui témoigne d'une vision purement oligarchique de la démocratie et énonce la vérité profonde du système. A ce titre, on ne saurait trop remercier Ségolène Royal pour l'inégalable candeur dont elle fait preuve dans l'expression du cynisme. Pour cela, nul doute, on la regrettera.
 
Remarquons-le, si l'élite dirigeante prétend ainsi exercer une tutelle éclairée sur la communauté politique, c'est précisément parce qu'elle se considère éclairée : elle posséderait d'emblée les bonnes réponses. A vrai dire, le mode de connaissance qu'elle revendique ainsi implicitement procède d'une fonction oraculaire, vieille comme le monde mais jamais disparue. C'est le tropisme archaïque des initiés qu'ont notamment vécu les Romains pendant quelque temps avec les fameux pontifes, détenant seuls la connaissance mystérieuse des règles applicables, et dont la communauté civique s'est par la suite libérée au profit des jurisconsultes et de l'élaboration ouverte du droit. C'est cette tendance récurrente, dans l'histoire des sociétés, selon laquelle se forment périodiquement des castes se voulant productrices et dépositaires d'un savoir, non pas issu d'un effort dialectique, comme toute connaissance exigeante, mais d'un savoir autogène et imposé comme tel. Aujourd'hui, il y a là un trait qui ne trompe pas, quant à la nature oligarchique de l'élite qui nous gouverne.
 
Or, barricadée dans ce fantasme oraculaire, cette élite tente constamment de disqualifier le courant populiste. Non seulement en déniant tout jugement lucide au commun de la population sur ce qui le concerne, mais encore en laissant planer l'idée suivante : le peuple - qui, en pratique, correspond à l'ensemble de la communauté nationale, interclassiste par définition - serait dépourvu d'élites par nature. En somme, l'excellence serait du côté du système (haute finance, grands médias et gouvernants) et la médiocrité dans le camp de ceux qui le subissent. On doit le constater, il s'agit bien là d'une vision dualiste de la communauté politique, dans laquelle existerait ainsi une séparation étanche entre les meilleurs et les autres, vision relevant d'un biais cognitif proprement oligarchique.
 
De fait, la sécession des élites, évoquée par Christopher Lasch, est d'abord une sécession accomplie dans les représentations. L'oligarchie ne conçoit la cité qu'à travers une division de principe : d'un côté, une caste qui, forte du magistère qu'elle n'hésite pas à s'attribuer, exerce un pouvoir unilatéral, de l'autre, une masse indifférenciée. Sur la base de cet imaginaire, cette même oligarchie entretient avec la cité un rapport ambivalent. Elle est dans la cité, mais sans en jouer le jeu. Elle est à la fois à l'intérieur et en dehors, son but, en tout état de cause, n'étant pas de détruire la cité mais de l'instrumentaliser à son profit.
 
Selon une conception traditionnelle de type aristocratique, apparaît au contraire un tout autre rapport entre les meilleurs et les autres, entre le petit nombre et le grand nombre. Prenons ici la notion d'aristocratie non au sens sociologique mais en référence au principe d'excellence réelle. Principe que, comme l'enseigne la moindre expérience, certains individus incarnent mieux que d'autres (d'où une inégalité foncière, différenciation irréductible qui constitue sans doute l'invariant anthropologique le plus embarrassant pour notre époque).
 
L'excellence à la place des oracles
 
On peut observer que, dans le monde hellénique et romain, toutes considérations de statut mises à part, les meilleurs (aristoï, en grec) sont, idéalement, ceux qui pratiquent le mieux les vertus de courage, de sagesse pratique (phronesis) et de justice. Il faut insister ici sur la notion de phronesis. Disposition de la personne au jugement perspicace non dogmatique et sens aigu des limites, elle constitue « l'une des facultés fondamentales de l'homme comme être politique dans la mesure où elle le rend capable de s'orienter dans le domaine public, dans le monde commun », selon les termes d'Hannah Arendt. Cette phronesis, comme l'avait antérieurement montré Aristote, s'inscrit dans une conception délibérative de l'action et notamment de l'action commune. A ce titre, notons-le particulièrement, elle apparaît comme un précieux garde-fou contre toute velléité de sécession.
 
Pour bien saisir à quel point une telle vertu favorise un engagement non faussé dans la vie de la cité, il faut situer la question au niveau des modes de perception commune. Il apparaît en effet qu'en pratiquant la vertu prudentielle de phronesis, les meilleurs, s'ils cultivent une exigence singulière, n'ont pas pour autant un rapport au réel foncièrement différent de celui du peuple en général. Ils procèdent là pleinement de la matrice communautaire. De ce point de vue, il n'y a donc pas de fossé entre les meilleurs et le grand nombre, tous partageant, pour l'essentiel, la même vision du monde. Qu'il s'agisse de mythes, de religions ou de toute autre conception globale de l'existence, il y a unité de tradition. N'en déplaise aux défenseurs d'un lien social magique, prétendument libre de toute détermination, la solidarité du cadre de perception est une condition de la solidarité de destin.
 

konk_fracture-peuple-elus-elite-representants-du-peuple.png

 
Dans un modèle de ce type, le souci de stabilité qui anime les meilleurs reflète ainsi largement les préoccupations de la population. D'où la volonté aristocratique traditionnelle, attestée dans la Rome antique et dans l'ancienne Europe, d'assurer la protection des mœurs et des coutumes. A rebours de la chimère des avant-gardes éclairées, les meilleurs n'incarnent, à ce titre, que la composante la plus dynamique de la sagesse commune. Aussi n'est-il pas absurde de dire que l'aristocratie bien comprise, loin de tout esprit de caste, n'est que la fine fleur du peuple. Du moins tant qu'elle n'emprunte pas la voie d'un contrôle et d'une transformation de ces mœurs et règles communes et ne se transforme alors elle-même, de facto, en oligarchie, avec son esprit de rupture, sa vulgarité et ses rêves de yachts.
 

elitescaca.jpg

Différenciation et liberté commune
 
On ne doit pas cesser de le dire, la communauté politique, aujourd’hui comme hier, recèle des élites naturelles, lesquelles ne s'adonnent généralement pas à la vaine quête du pouvoir. De toute évidence, le rejet des élites que manifeste le populisme ne relève donc nullement d'une quelconque opposition à la compétence, à l'efficacité, au principe de l'élite en soi. C'est au contraire en vertu de ce principe qu'est contestée la nomenklatura, souvent douée pour l'incurie.
 
Il n’en faut pas moins tenir compte de l’entropie actuelle. Celle-ci peut être enrayée cependant. De fait, en misant davantage sur les ressources de l'excellence, en donnant la priorité à ses élites naturelles, toujours renaissantes, sur les technocraties prédatrices et niveleuses, la communauté peut et doit retrouver toute la vitalité de ses différenciations organiques. Rien n'est pire en effet qu'un peuple réduit à l'état de foule sentimentale et versatile, tantôt saisie d'une saine réactivité, tantôt séduite par les illusionnistes au pouvoir et inclinant à la servitude volontaire. Qui dit foule dit aliénation et, partant, impuissance à défendre la liberté commune : question vitale au cœur de l'enjeu populiste. A cet égard, notons-le, il est bien établi qu'une longue tradition aristocratique, avec son art de la bonne distance, sa lucidité au long cours et sa culture de l'exemple, a beaucoup fait, dans l’histoire européenne, pour la liberté concrète du peuple. C'est précisément à ce rôle salutaire joué par les meilleurs que faisait allusion Ernst Jünger quand il parlait, dans « Le Noeud gordien », de « la liberté élémentaire, c'est-à-dire la liberté des patres*, dont dispose un peuple ». En définitive, serait-il hasardeux de penser qu'un populisme conséquent ne saurait qu'être, au sens indiqué du terme, aristocratique ?
 
Des idiots (Idiocratie, 13 mai 2017)
 
*patres : la noblesse romaine, dans la rhétorique latine classique. Sens symbolique, ici.

Yémen : la Russie entre en jeu !

yemencarteguerre.jpg

Bernhard TOMASCHITZ :

Yémen : la Russie entre en jeu !

Moscou cherche à jouer les intermédiaires dans le conflit du Yémen afin de trouver une solution et de se réserver une base navale en Mer Rouge

L’opinion publique internationale n’en est guère informée mais un terrible conflit secoue le Yémen depuis trois ans. Au moins 10.000 personnes y ont trouvé la mort. Plus de trois millions de réfugiés ont quitté leurs foyers. Des millions de Yéménites luttent pour leur simple survie, constate l’agence de presse Reuters. Ce conflit qui tourmente le sud de la péninsule arabique oppose le président destitué Abed Rabbo Mansur Hadi, soutenu par une partie de l’armée régulière et par des milices tribales sunnites, à l’ancien président Ali Abdullah Saleh, soutenu, lui, par les rebelles houthi d’obédience chiite.

Mais, on doit dire que la guerre qui sévit au Yémen est plutôt un conflit par clans interposés. Les rebelles houthi peuvent compter sur le soutien de l’Iran, tandis qu’une alliance militaire soutenue par l’Arabie saoudite intervient dans le pays depuis mars 2015. Cette alliance bénéficie à son tour du soutien logistique des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. Cette alliance a pour objectif de réduire toute influence de l’Iran dans la région. L’Occident et ses alliés accusent en outre l’Iran de déstabiliser le Yémen. Le 19 avril 2017, le nouveau ministre américain de la défense, James Mattis, un faucon, déclarait : « Nous allons freiner tous les efforts de l’Iran visant à déstabiliser des pays tiers et de soutenir une milice semblable à celle du Hizbollah au Liban. L’essentiel est que nous sommes en bonne voie de le faire ».

Les Etats-Unis ne se bornent pas à soutenir l’Arabie saoudite dans sa guerre contre le Yémen voisin mais interviennent eux-mêmes militairement dans le conflit. La revue spécialisée en questions militaires et diplomatiques National Interest écrit : «A peine deux semaines après son accession au pouvoir, le Président Donald Trump a ordonné une attaque militaire parce qu’il subodorait des menées d’Al-Qaeda dans le pays ». Fin mars, le Washington Post relatait qu’au sein du gouvernement américain, le ministre de la défense Mattis insistait pour que les Etats-Unis mettent un terme aux limites que le Président Obama avait imposées à tout soutien militaire aux pays du Golfe qui participaient à la guerre du Yémen. De plus, dans un mémorandum adressé au conseiller national en matière de sécurité, H. R. McMaster, Mattis demandait à ce qu’un soutien soit apporté « dans une certaine mesure » à l’opération menée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis au Yémen. Ce soutien devait aussi avoir pour but de « reconquérir un port important dans la Mer Rouge ». En fin de compte, dixit Mattis, il s’agit « d’aider à combattre une menace commune ».

En tenant compte de la perspective d’une aggravation du conflit yéménite, la Russie offre ses services pour un règlement à l’amiable. Fin avril, le caucus néoconservateur « American Enterprise Institute » a sorti un rapport intitulé « Critical Threats Project » dans lequel on pouvait lire que la Russie, sans passer par l’intermédiaire de l’ONU, cherchait en fait une solution politique à la guerre du Yémen afin de se réserver une base navale dans ce pays. Les Emirats arabes unis ont joué un rôle-clef dans ces négociations parce qu’ils estimaient qu’un éventuel accord de paix constituait une voie commode pour bloquer l’influence iranienne au Yémen sans devoir encore soutenir les frais d’une guerre. Récemment les liens entre la Russie et les Emirats arabes unis sont devenus plus étroits qu’auparavant. Ce nouveau partenariat informel est décrit par la boite à penser américaine « Atlantic Council » qui explique que Moscou utilisera dans l’avenir les Emirats comme plaque tournante pour se tailler des créneaux au Yémen, dans d’autres parties du Proche et du Moyen Orient, de l’Afrique et de l’Asie. Les Emirats, de leur côté, cherchent, en s’appuyant sur la Russie, leur nouveau partenaire stratégique, à augmenter leur poids dans la région, pour se positionner comme des intermédiaires incontournables.

yrmrnhouthi.jpg

L’ancien président du Yémen, Saleh, contrôle la partie occidentale du pays avec ses milices houthi. Il a promis à la Russie de soutenir ses demandes d’un point d’appui naval dans le pays, estime l’ « American Enterprise Institute ». Si ce scénario se concrétise, alors, effectivement, le poids de Moscou dans le Proche et Moyen Orient augmentera considérablement : « Ce point d’appui permettra à la Russie d’exercer sa puissance sur les voies maritimes les plus fréquentées du globe et sur le Détroit de Bab El Mandeb, qui, comme on le sait, est un goulot d’étranglement hautement stratégique ». L’ « Atlantic Council », très lié au Pentagone, commente, lui aussi, les plans attribués au Kremlin.

Selon cette boite à penser américaine, la Russie obtiendrait un port d’attache à Aden, lui octroyant du même coup une base supplémentaire entre la Mer Méditerranée et la Mer d’Arabie. A cela s’ajoute que la Russie envisage de se doter d’une marine de haute mer légère, rapide et moderne. Avec le point d’appui potentiel qu’elle acquerra, le cas échéant, à Aden, « sa stratégie sera considérablement consolidée dans toutes les opérations navales dans la région du Proche et du Moyen Orient ».

Dans l’ensemble, on peut dire que ces tractations signifient le grand retour de la Russie aux extrémités méridionales de la péninsule arabique. En effet, au début des années 1990, l’Union Soviétique possédait des points d’appui au Sud-Yémen (avant la réunification yéménite), qui était un Etat communiste et vassalisé.

Il faudra dorénavant observer avec la plus grande attention quelles seront les réactions américaines. Une chose est sûre : pour Washington, ce grand retour est un cauchemar géostratégique. Si Moscou réussit à s’incruster au Yémen, les Russes contrôleront partiellement la Mer Rouge.

Bernhard Tomaschitz.

(article paru dans « zur Zeit », n°19/2017, Vienne, http://www.zurzeit.at ).

mercredi, 17 mai 2017

Major Developments Strongly Suggest the End of Unipolar World Order

Polarity-International-Relations-Pmfias.com_.jpeg

Major Developments Strongly Suggest the End of Unipolar World Order

With Moon Jae-In’s victory in South Korea, the period of tension on the Korean Peninsula is likely to end. With the rise to power of the new president, South Korea can expect a sharp decline in hostilities with North Korea as well as a resumption of dialogue with China.

An expected and highly anticipated victory was confirmed in South Korea on May 9, with candidate Moon winning South Korea’s presidential race over his rivals Hong Joon-pyo (Liberty Korea Party) and Ahn Cheol-soo (People’s Party). After the resignation and arrest of former President Park Geun-hye over an immense corruption scandal, public opinion turned away from her party in favour of the main opposition representative, a center-left lawyer specializing in humanitarian issues.

Moon spent several years in the opposition party advocating for greater cooperation in the region and dialogue with Pyongyang as well as with Beijing, representing quite a contrast to Guen-Hye’s pro-Americanism. Along the lines of Duterte in the Philippines, Moon intends to resume dialogue with all partners in order not to limit his options in the international arena. Such an approach reflects the essence of the multipolar world order: cooperation and dialogue with all partners in order to achieve a win-win outcome.

Looking at the situation in the region, the victory of a politician who seems to have every intention of negotiating an agreement rather than supporting military escalation seems to provide for a hopeful future for China and her neighbors. The level of cooperation and trade between South Korea and China is fundamental to the economy of both countries, so a return to the negotiating table over the issues surrounding the deployment of THAAD are a hopeful sign that the business communities of China and South Korea value deeply.

Duterte Strategy

The United States is again faced with a Filipino-like scenario. Historically, South Korea and the Philippines have always been two fundamental US allies, more concerned with Washington’s interests than their own national political agendas. Over the last few decades, both countries have been governed by politicians careful not to upset the sensibilities of US policy makers. South Korea and the Philippines are at the heart of the political strategy Obama called the Asian Pivot, more explicitly, a policy aimed at containing China and its expansion as a regional hegemon in Asia.

Following the Trump administration’s focus and threats against North Korea in recent weeks, war has seemed more likely on the peninsula. But with Moon’s victory, it has probably been permanently excluded as a possibility. In several interviews weeks prior to the election, Moon stated that a war between the US and the North Korea would constitute an impossible burden for South Korea to sustain. Moon is very realistic about the conventional deterrence that North Korea possesses, maybe even more so than the nuclear development.

Even though Trump has said he is willing to meet with Kim Jong-un, most of his decisions seem to depend on the hawks surrounding him. Looking at the first hundred days of the Trump administration shows a remarkable departure from electoral promises, with the influence of generals he nominated, leading to various escalations in the hot regions of the world. Bottom line is, Trump’s intentions and words matter to a certain extent as US posture in the region seems to be guided by military generals and inner circle family members. Fortunately for the world, the tentative moves in Syria and Afghanistan have not amounted to much, such as with the bombing of the Shayrat airbase or the show in Afghanistan involving the MOAB.

THAAD to Divide

The deployment of the THAAD system continues as part of a belligerent attitude towards North Korea. The strong and firm rhetoric of Pyongyang is justified and not surprising given the context and the threats facing the country in wake of US provocations. The deployment of THAAD has had consequences, such as increasing tensions between South Korea and China. Moon’s victory goes contrary to the goal of the US policy-makers in Washington to isolate China. In this light, the hurried deployment of THAAD before the South Korean election obliged the probable winner, Moon, to be faced with an accomplished fact. This first step makes it clear what Washington’s attitude towards the new South Korean president will be.

The THAAD has also been deployed to antagonize the most frustrating point between Seoul and Beijing: North Korea. The measure was intentionally taken by Washington to pressure Seoul. THAAD has all the characteristics of a Trojan horse. Placed to reassure an ally (Seoul) against a fake-threat (Pyongyang), it becomes a weapon against China that puts in place a system, only a few hundred miles from its border, potentially able to affect China’s strategic nuclear forces. The US military accelerated the deployment of THAAD in the knowledge that this would immediately place the future president in a difficult situation, in that removing THAAD would not be easy in the face of huge American pressure. This may perhaps be Moon’s first challenge; to use the dismantling of THAAD as a means of exchange with Beijing to return to a normal relationship of co-operation. If Beijing wants to believe Moon’s goodwill in eliminating the THAAD system, it may begin to loosen some of the measures imposed on Seoul as retaliation for the deployment of the US system.

Multipolar world to the rescue

In this scenario, one must not make the mistake of believing that Moon’s victory means that a major US ally will cease its support for Washington. As always, in this era of transition from a unipolar to a multipolar world, the pressure that Washington will decide to apply to South Korea will affect the nature of the US-ROK alliance. The United States will have to abandon the warlike posture so dear to Mattis, McMaster and Admiral Harris (the commander of the US Pacific Fleet). In this Tillerson as a realist might be the right man at the right place to negotiate with Moon. Potentially it could be possible to solve the problem in whole by dealing with North Korea, although that seems unlikely given the pressures the deep state will put on the administration to continue using North Korea to create instability in the region.

This is why much of the region’s future will remain subordinated to potential negotiations between Beijing, Pyongyang and Seoul on the Korean peninsula, especially after Moon’s victory. If these three nations succeed in finding common ground on which to set upon a path of reconciliation, the region will benefit greatly. Of course, in this context, the one most likely to lose influence is the United States. If Washington wants to remain relevant, it should abandon the Chinese containment plan through the Korean peninsula by exploiting North Korean problems. If they instead decide to try to sabotage any peace agreement in the peninsula, this will only push Seoul and Pyongyang even closer together, to Beijing’s great pleasure.

Recent years have seen a mounting showdown between the old world order configuration based on chaos and destruction and led by Washington, and the new multipolar order that focuses on win-win opportunities, dialogue and sincere cooperation. If Washington decides not to accept the new rules of the game, where it can no longer dictate the law, it will end up producing more damage against itself than any foreign country could actually do, in actual fact accelerating the formation of the multipolar world and putting to bed the unipolar world order for good.