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mercredi, 09 mars 2011

Tancrède Josseran: "L'AKP veut faire de l'islam le ciment du futur pacte social"

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Tancrède Josseran : "L'AKP veut faire de l'Islam le ciment du futur pacte social"

 

Tancrède Josseran, Directeur de l’Observatoire du monde turc et des relations euro-turques, chercheur en géopolitique et auteur de La nouvelle puissance turque - L'adieu à Mustapha Kemal répond aux questions de Scripto.

Tancrède Josseran l'affirme: aujourd'hui déjà et peut-être demain plus encore la Turquie sera une grande puissance avec laquelle il faudra compter.

Entretien réalisé par Maurice Gendre


 

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Quels sont les éléments qui ont favorisé une réislamisation de la Turquie ?

La fin de la Seconde guerre mondiale laisse la Turquie dans une situation difficile. Dés le Printemps 1945, Ankara doit faire face à des revendications soviétiques. Moscou exige une révision du régime des détroits et la restitution des vilayets orientaux de Kars et Ardahan. Vestige de l’Europe autoritaire des années trente, l’Etat kémaliste, en raison de sa prudente neutralité lors du conflit, est très isolé.

Accablés par la menace soviétique, les dirigeants turcs comprennent qu’ils sont condamnés à faire des concessions. Exigé par les Alliés lors de la Conférence de San Francisco, le passage du parti unique au multipartisme entérine une rupture avec le volontarisme républicain des origines. Une cassure qui marque une régression du mouvement de laïcisation du pays. Dés lors, suivant la logique de l’alternance, les forces politiques et religieuses que l’on croyait annihilées par vingt-cinq ans d’autoritarisme, ressurgissent comme si de rien n’était.

En 1950, le Parti Démocrate arrive au pouvoir. Ces dirigeants, Celal Bayard, Adnan Menderes, bien qu’issus du sérail républicain, savent parfaitement exploiter le sentiment d’exaspération de la population envers une élite bureaucratico-militaire engoncée dans ses privilèges et à la rhétorique abstraite. Critiquant l’absence de libertés et la place disproportionnée de l’Etat, les dirigeants démocrates bâtissent une synthèse où libéralisme politique, économique et religieux s’alimentent réciproquement. Cette formule demeure plus d’un demi-siècle une constante des partis de droite libéralo-conservateurs ou religieux en Turquie. Le multipartisme a fait de l’islam un enjeu électoral. Les partis conservateurs et islamistes ont su parler la même langue que le peuple, d’où leurs succès.

Par ailleurs, dans un contexte de guerre froide, l’islam sert de ciment à l’unité nationale. Ce processus est encouragé par l’ensemble de l’arc politique, désireux d’allumer des contre feux contre le péril rouge. Ainsi, très paradoxalement, c’est l’armée qui après le coup de force du 12 septembre 1980, réintègre l’islam  dans le continuum de l’histoire nationale.

Selon, la synthèse islamo-nationaliste, la religion est l’essence de la culture et  la culture est imprégnée par la religion. L’islam a transcendé la culture turque qui sans lui aurait dépéri ; et inversement, la civilisation turque a sauvegardé la foi du Prophète qui sans elle aurait disparu sous les coups de boutoir des croisés au XI siècle. A la différence de l’islam politique, l’islam promu par l’armée est un moyen, non une fin en soi. Il s’agit d’enraciner des valeurs nationales et conservatrices : la famille, l’armée, la mosquée pour barrer la route à la subversion gauchiste.

Cruel dilemme, les militaires prennent le risque d’asseoir le nouvel « Etat national » sur la base de forces religieuses qui immanquablement chercheront à un moment ou un autre à s’émanciper. L’Etat ayant pris comme référent identitaire la religion, il est en somme naturel que le parti le plus proche de ses aspirations apparaisse à un moment ou à un autre comme un recours et s’impose comme force prépondérante.

De plus, le fonctionnement même du système laïc turc est équivoque dans la mesure où il autorise une certaine forme de prosélytisme. Il s’agit d’une laïcité concordataire. Il n’existe pas stricto sensu de séparation entre l’Etat et la mosquée. Au contraire, la mosquée est encasernée par l’Etat à travers le Ministère des cultes, le Dinayet. Les desservants des cultes obéissent aux règles de la fonction publique. Seule l’Islam sunnite de rite hannafite est reconnu à l’exclusion des autres branches de l’islam turc comme l’alévisme (branche hétérodoxe du chiisme). Le sermon est prononcé au nom de la République. Dans la constitution (article 24) est inscrite l’obligation des cours de religion dans le cursus scolaire.

Mais la réislamisation ne peut se comprendre, si l’on fait abstraction des bouleversements de la société turque. A partir de 1950, la mécanisation de l’agriculture et le début de l’industrialisation provoquent un mouvement d’exode rural. Ces mouvements migratoires entraînent un changement radical du substrat de population mais  aussi des implications politiques. Ils concourent à bouleverser le kémalisme institutionnel. Jusqu’à cette date, l’appareil d’Etat était encore largement dominé par les héritiers de la bureaucratie ottomane souvent originaire des Balkans.

Faute de réelle politique urbaine, les migrants squattent les terrains vagues disponibles. Ils y vivent en toute illégalité dans un habitat précaire ou gecekondu (maison construite la nuit). Dans les années 1980, 70% de la population d’Ankara vivait dans des bidonvilles. Cette proportion atteint 55% à Istanbul, Izmir, Adana. Le conflit qui éclate dans le Sud-Est de l’Anatolie en 1984 amplifie l’exode rural. En quête de normalisation et d’accès aux services, les habitants de ces quartiers deviennent un enjeu électoral déterminant pour les partis politiques religieux ou conservateurs.

A ce stade, les nouveaux arrivants se raccrochent à l’islam comme fil conducteur de leur vie de tous les jours. Pour celui qui se demande d’où il vient et qui il est, la religion apporte une consolation et une assurance sur les fins dernières. Les croyants forment de petites communautés sociales identiques à celles que l’exode rural a fait disparaître. La mosquée offre aux nouveaux arrivants un point de repère. Entre 1973 et 1999, le nombre de mosquée passe de 45 000 à 75 000. La religion donne à ces déclassés une identité propre et des certitudes dans un monde en proie aux distorsions sociales et économiques.

Quel événement ou quel phénomène provoqua le basculement décisif vers l’islam ?

En Turquie, les élites au pouvoir depuis 1923 sont le fruit d’un processus révolutionnaire et non le produit d’un consensus global. L’Etat kémaliste s’est construit au corps défendant de la société et celle-ci ne s’est jamais identifiée à ses élites perçues  comme lointaines, impies, étrangères. La grande crainte des cercles laïcs et militaires a toujours été de voir la société s’émanciper de la tutelle étatique pour acquérir les moyens d’engendrer ses propres élites en dehors du cadre républicain.

A ses débuts, la République turque s’oriente résolument vers une économie dirigiste. Ce volontarisme se traduit par une politique autarcique de substitution des exportations. A la fin des années 70, ce modèle commence à montrer des signes d’essoufflement. Le pays est au bord de la banqueroute. L’Etat turc ne peut plus honorer ses créanciers. La livre perd la moitié de sa valeur. L’inflation explose et atteint les 120%.

Cette crise débouche en septembre 1980 sur le coup d’Etat militaire. En échange du rééchelonnement de la dette extérieure et d’un apport en argent frais, la junte au pouvoir s’engage à ouvrir les frontières, libéraliser les prix, geler les salaires, laisser flotter les taux d’intérêt. La victoire inattendue de Türgüt Özal en 1983 à l’occasion des premières élections libres, s’apparente à un vote sanction. Prisonnier du « politique d’abord », les militaires turcs ne comprennent pas tout de suite que le libéralisme économique dont se prévaut avec leur appui le nouveau Premier ministre, ne pourra un jour manquer de se manifester de manière politique. Proche de la confrérie des Nakshibendis et lié à la finance islamique, Özal regroupe avec l’appui discret des confréries autour du Parti de la mère patrie, l’essentiel de la droite turque. Ses différents mandats sont marqués par une ouverture sans précédent au marché mondial, à la concurrence et à son cortège de déréglementations.

Le développement d’un tissu dynamique de PMI-PME est le premier objectif de la politique d’Özal. Appelés communément les « Tigres anatoliens », ces nouveaux entrepreneurs jouent un rôle déterminant dans l’ouverture à la mondialisation de nombreuses villes d’Anatolie. Les relations étroites que ces entrepreneurs généralement liés à des groupes confrériques entretiennent avec les pétromonarchies du Golfe, permettent l’afflux de capitaux. Ces nouveaux acteurs rassemblent des entrepreneurs du BTP, des restaurateurs, des artisans commerçants.

Beaucoup de ces entreprises sont familiales et maintiennent d’autant plus activement des valeurs conservatrices et paternalistes. Cette petite bourgeoisie trouve dans l’éthique religieuse la confiance nécessaire pour affronter la concurrence des lourds conglomérats du patronat laïc. Les associations d’entrepreneurs musulmans à l’exemple du MÜSIAD, offrent à leurs membres un réseau efficace qui leur permet de peser de manière concertée sur les pouvoirs publics. L’émergence d’une bourgeoisie anatolienne a progressivement constitué un contrepoids à l’alliance traditionnelle entre l’Etat et le capitalisme classique d’Istanbul.

Loin de se laisser absorber par le maelström urbain, les migrants ayant réussi en ville ont maintenu de solides liens avec leurs villes ou leurs villages d’origine. Pris en charge par des foyers étudiants Nurcu ou Nakshibendis à l’occasion de leurs études universitaires, les nouveaux entrepreneurs ont intériorisé une très forte conscience religieuse très éloignée du seul conformisme social. Ces élites sont conscientes d’être musulmanes parce qu’elles choisissent délibérément de vivre, travailler, en accord avec leur conception profonde du monde.

Dans ce processus, les ordres soufis ont fonctionné comme des réseaux informels. La croissance économique des années 1980 transforme les classiques réseaux religieux en un instrument de mobilité sociale. En dehors des instances gouvernementales, c’est une véritable alter-société qui se met en place.

L’islam social contourne la laïcité et libère l’expression publique de convictions qui jusqu’alors restaient confinées dans la sphère du privé. Les fondations religieuses investissent les domaines profanes. Grâce à l’apport en capital de la bourgeoisie islamiste, des maisons d’édition sont crées, des journaux édités, des chaînes de TV et de radio voient le jour. Situé hors de la tutelle étatique, ces médias permettent l’éclosion d’une nouvelle génération d’intellectuels musulmans et l’émergence d’une véritable contre-culture de masse. De proche en proche, les modes de vie et de pensée se modifient et c’est toute la société qui au final se reconstruit sur des valeurs religieuses.

En 1996, le Parti de la Prospérité de Necemettin Erbakan arrive au pouvoir. La formation islamiste opte pour une stratégie de rupture globale avec l’ordre établi comme la levée de l’interdiction du port du voile. Dans le domaine de la politique étrangère, Erbakan très hostile à Bruxelles qu’il considère comme un club chrétien, tourne le dos à l’Union européenne avec l’idée de lui substituer un marché commun musulman dont la Turquie serait le point de ralliement. Rapidement, la situation se tend avec l’armée et les élites traditionnelles. Autant pour des raisons de pouvoir que d’idéologie, l’armée intervient le 28 février 1997 via le Conseil national de sécurité. Le Conseil accule Erbakan par une série de recommandations à la démission.

L’intermède gouvernemental du Refah va amener l’aile réformatrice du parti à repenser les termes et les moyens de l’action politique. Un constat s’impose, la rupture a échoué. Le parti islamiste dénué d’appui et condamné à la stratégie du seul contre tous s’est retrouvé totalement marginalisé aussi bien sur la scène nationale qu’internationale.

Parmi les jeunes rénovateurs, un homme se distingue, il s’agit de Recep Tayip Erdogan. Diplômé d’un lycée d’imams et économiste de formation, il est élu maire d’Istanbul en 1994. Plébiscité pour sa gestion d’Istanbul. Erdogan crée en 2001 le Parti de la Justice et du développement (Adalet Kalkinma partisi-AKP).

Rejetant l’opposition frontale, Erdogan opte pour une ligne réformiste d’apaisement, il élude du programme les aspects les plus polémiques. Refusant le qualificatif d’islamiste, il définit son mouvement comme fondé sur une approche «  démocrate et conservatrice ». Le parti prône l’intégration à l’Union Européenne, l’économie de marché et la défense des valeurs traditionnelles, synonyme habile pour désigner l’islam.

La victoire de l’AKP en 2002 (34%) révèle le vote sanction d’une population turque exaspérée par les scandales politico-financiers à répétition d’une élite occidentalisée coupée du pays. Profitant de l’effondrement des partis de centre droit qui avaient fixé des années 1950 à 1990 l’électorat conservateur et musulman, c’est toute la droite turque qui se retrouve rassemblée sous la baguette de l’AKP.

Le recours à des intermédiaires choisis en dehors de la mouvance islamiste, patronat occidentalisé, intellectuels libéraux, Etats-Unis, Union Européenne, explique la réussite d’Erdogan.

Peut-on parler d’une politique néo-ottomane ?

Le grand architecte de la politique étrangère de la Turquie est Ahmet Davutoglu. Longtemps conseiller diplomatique d’Erdogan, il occupe depuis 2009 le poste de ministre des Affaires étrangères. Davutoglu défend une approche civilisationnelle des relations internationales. La Turquie appartient hiérarchiquement à trois ensembles distincts :

-Le monde musulman au sud.

-L’Eurasie à l’Est

-L’Occident à l’Ouest.

Le retard pris à tous points de vue par le monde musulman est une préoccupation récurrente de ses écrits. La Turquie est l’éclaireur du monde islamique sur les routes de la mondialisation. Davutoglu ne rejette pas l’orientation vers l’Occident mais les autres options ne doivent pas être sacrifiées à son seul bénéfice. De Sarajevo à Bagdad en passant par Istanbul et Grozny, une même communion d’âme existe : l’Islam et le souvenir de l’Empire ottoman. A la tête du monde islamique écrit Davutoglu dans son ouvrage majeur, Stratejik derinlik (Profondeur stratégique) :

« Le califat représente l’union politique et spirituelle…où les limites intérieures entre les communautés  n’existent pas et où les communautés musulmanes au-delà des frontières sont sous la responsabilité de l’Etat ottoman ».

Une lobotomie culturelle a fait perdre à la Turquie son identité profonde. Un retour dans la trajectoire du monde islamique s’impose. Emprisonnée derrière les barreaux étroits de
l’Etat-nation, Ankara est condamnée à renouer avec son environnement culturel et historique. Seulement à cette condition expresse elle sera capable de tirer le meilleur parti de la mondialisation.

Pour Davututoglu : « La guerre froide avec son statisme obligatoire formait un obstacle au développement de la profondeur géographique et historique. Avec sa fin, les facteurs géopolitiques, économiques, culturelles sont revenus sur le devant de la scène et influencent les relations internationales. L’exemple des Balkans démontre que la guerre froide n’a caché qu’un cour moment le chaos inhérent à la région ».

Ce néo-ottomanisme entre en collision avec les conceptions traditionnelles de la République : « Paix dans le monde, paix dans le pays ». Se contenter du statu quo d’une politique isolationniste serait dans l’esprit du Ministre assigner la Turquie à un rôle périphérique, la rendant otage des luttes entre puissance terrestre et maritime. La Turquie est la future puissance centrale, nouvel empire du milieu aux convergences des routes Nord-Sud.

Avec quels autres pays la Turquie entretient-elle les meilleurs rapports ? Et les plus mauvais ?

Opposé à la guerre en Irak, Davutoglu milite en faveur d’une politique étrangère garante des intérêts nationaux. Il ne s’agit plus uniquement de servir de relais à la politique de Washington et de l’OTAN dans la région :

-          La Turquie en raison de son emplacement est apte à jouer un rôle de médiateur. En assumant, son passé ottoman et sa stature de grande puissance islamique, Ankara veut créer un environnement propice à une redéfinition des rapports de force au Moyen-Orient.

-          En se présentant comme la sentinelle des routes énergétiques dans la région (Mer Noire, Caucase, Bosphore, Mer Egée) Ankara ambitionne de devenir un collecteur énergétique. Point de passage obligé des pipelines et gazoducs (Blue stream, Nabucco, BTC)  reliant les bassins producteurs d’Asie Centrale, de la Caspienne et les bassins consommateurs de l’ouest.

-          En dernier lieu, la Turquie estime qu’elle est en raison de sa capacité à concilier foi, démocratie et économie de marché, la mieux à même de proposer un modèle pour les Etats de la région. Ce projet d’islam modéré est sous tendu par le constat que face à des systèmes de gouvernement autoritaire discrédités et d’élites laïques en perte de vitesse (Egypte, Tunisie, Algérie), une démocratie musulmane aux solides assises sociales est l’antidote idéal contre le terrorisme djihadiste.

Hâtivement taxée d’antiaméricaine par certains observateurs, les orientations stratégiques de Davutoglu sont moins manichéennes. Le fait que la Turquie puisse s’affranchir ponctuellement de la tutelle américaine n’est pas forcément nuisible. La Turquie est ainsi plus écoutée ; elle devient à la fois une porte ouverte sur l’ouest et un exemple à suivre. En somme, les Etats-Unis devraient encourager la société turque dans ses mutations et, sans interférer, laisser Ankara par le dialogue attirer l’ensemble des pays de la région dans son sillage. Le récent rapprochement turco-syrien peut amener Damas à ouvrir des pourparlers de paix avec Israël mais aussi le régime baasiste à évoluer de l’intérieur.

Cependant, cette politique multidirectionnelle à des revers. La volonté d’être présent partout comme le prouve l’ouverture de nombreuses représentations dans les pays d’Afrique noire entraîne une dispersion des moyens. D’autre part, Davutoglu est perçu par nombre d’observateurs comme un hyperactif, faisant des déclarations à l’emporte pièce d’un pays à l’autre dans le seul but de satisfaire l’interlocuteur du moment.

Deux pays illustrent parfaitement la nouvelle donne diplomatique  turque : Israël et l’Iran.

-          Depuis le début des années 2000, une dégradation sensible des relations entre Tel-Aviv et Ankara et perceptible. Ce relâchement s’explique par la volonté turque d’apparaître comme une puissance islamique crédible aux yeux de la rue arabe. D’autant que depuis 2004, la Turquie préside l’Organisation de la Conférence Islamique. En raison de son rapprochement avec la Syrie, Israël a perdu de son importance stratégique pour Ankara. Jusqu’alors, elle faisait office d’alliance de revers contre Damas.  Néanmoins, l’AKP a conscience des lignes rouges à ne pas dépasser. Le fait d’entretenir des relations « civilisées » avec Israël est un formidable passeport de respectabilité pour des islamistes qui ne se privent pas de le rappeler continuellement aux Occidentaux. Dépourvu de lobby puissant aux Etats-Unis au contraire des Grecs et des Arméniens, les Turcs sont obligés de recourir aux groupes de pressions pro-israélien au Congrès pour contrecarrer les résolutions visant à reconnaître le génocide arménien. L’unicité de la Shoah est souvent mise en avant pour justifier ces positions.

-          Inversement, les rapports entre la Turquie et l’Iran se sont considérablement améliorés. Malgré les vives réserves émises par les Etats-Unis, les deux pays oeuvrent depuis 2007 à la constitution d’un partenariat énergétique. Un oléoduc reliant les réserves de gaz et d’hydrocarbures de la Caspienne est en passe de matérialiser ce projet. Face au jeu trouble de Washington qui instrumentalise les factions kurdes, Ankara et Téhéran développent une intense coopération dans la lutte contre le terrorisme. Cette politique a trouvé son aboutissement dans l’accord tripartite Iran /Brésil/ Turquie en juin 2010 au sujet du nucléaire. Toutefois, la propension de Davutoglu à ménager systématiquement Téhéran en refusant le vote de nouvelles sanctions aux Nations-Unies, soulève des interrogations jusque dans les couloirs du ministère des affaires étrangères à Ankara. Traditionnellement issus des élites occidentalisées, le corps diplomatique turc estime être instrumentalisé par Téhéran dans l’espoir  de gagner du temps. En outre, l’acquisition de capacité nucléaire civile, puis militaire obligerait Ankara à moyen ou long terme à marcher sur les brisées des Iraniens.

Quelles sont les principales lignes de fractures idéologiques, ethniques, confessionnelles qui traversent le pays ?

La chape uniformisatrice et égalisatrice de la République turque dissimule quelques 47 groupes minoritaires aux dénominateurs identitaires très variés (ethniques, religieux, linguistiques). Pourtant, les seules minorités que l’Etat turc reconnaisse officiellement sont celles inscrites dans le traité de Lausanne de 1923 (grecque, juive, arménienne). Si l’on reprend la définition retenue par les Nations Unies et admise par l’UE, la Turquie compterait entre quinze à vingt millions de Kurdes, douze à vingt millions d’Alévis (chiites duodécimains), plusieurs millions de Turcs originaires de l’ancien espace ottoman (Tcherkesses, Bosniaques, Bulgares, Albanais, Abkhazes, Arabes, Circassiens), quelques centaines de milliers de minoritaires chrétiens (Arméniens, Grecs orthodoxes, Assyro-chaldéens, protestants). Ce qui inquiète l’establishment militaro-laïc dans ce genre de recension, c’est qu’en définitive, les minoritaires rassembleraient entre 32 et 45 millions d’individus sur les 74 millions d’habitants du pays. Dans cette situation, les Turcs sunnites, c’est-à-dire le reste de la population, se retrouveraient dans une situation précaire  à l’image des Serbes de Yougoslavie ou des Arabes sunnites d’Irak.

Outre les clivages ethniques et religieux, il existe des clivages sociaux-culturelles. La Turquie est un pays Janus. A l’instar du dieu romain, elle regarde dans deux directions opposées. Ce dualisme se répercute dans la population. Jusqu’à une époque récente les strates supérieures de la société étaient dominées par les Turcs blancs. Ils reflètent l’homme nouveau appelé par Kemal : laïque, progressiste. Les Turcs noirs en revanche sont à l’image du pays réel, plus pauvres, plus croyants, plus conservateurs, plus nombreux.

Tant que les Turcs noirs restaient confinés au bas de la hiérarchie sociale, le pouvoir des élites occidentalisées n’était pas véritablement menacé. Tout à changé lorsque l’Etat, en retirant son emprise de la sphère économique, a libéré les énergies et a permis à ceux qui se trouvaient au bas de l’échelle sociale d’escalader un à un les barreaux. Sans difficulté, les Turcs noirs plébiscitent cette nouvelle élite qui leur ressemble. Leurs aptitudes à assimiler les règles de la mondialisation et à transformer l’argent en puissance politique et la puissance politique en argent, terrifient les vieilles élites kémalistes. Dépossédés de leur emprise économique, les Turcs blancs voient le parapluie étatique s’étioler sous les coups de boutoir conjuguer de la mondialisation et du processus d’adhésion à l’Union Européenne.

Les dirigeants de l’AKP conçoivent ce combat autant sous le prisme d’une lutte de classe que celui d’une guerre culturelle. La classe moyenne montante, tout en s’élevant, ne renonce pas à ses anciennes valeurs ; elle se contente juste de les redéfinir à l’aune de la modernité technique. L’AKP ne vise pas à l’élimination de ses adversaires mais à l’amener à se transformer de l’intérieur, à adopter une nouvelle conception de l’organisation sociale et politique. La conquête éthique des strates supérieures de la société est la meilleure manière d’enraciner durablement une assise. L’hégémonie culturelle est censée amener au final un changement global de régime.

Pouvez-vous nous éclairer sur les réseaux Ergenekon ? Qui sont les hommes qui se cachent derrière cette appellation ? Y avait-il un ou plusieurs Etats derrière eux ?

Au sud de la forêt sibérienne, les monts désolés de l’Altaï abritent le berceau originel des premiers turcs. Ces espaces désertiques occupent une place à part dans l’imaginaire national. Ils sont indissociables de la légende de l’Ergenekon. Une louve au pelage gris-bleu aurait recueilli et nourri deux enfants, les derniers survivants d’une tribu turque disparue. Le symbole a été par la suite repris par la droite radicale et l’Etat turc lui-même. Il figure sur les armes de la « République turque de Chypre ». Depuis le milieu des années 1990, le terme d’Ergenekon est associé à l’Etat profond (Derin Devlet).

L’Etat profond renvoie à l’existence d’un groupe formé de hauts fonctionnaires, de militaires, de membres des différents services de sécurité, agissant en marge du gouvernement pour œuvrer à la protection des intérêts nationaux, y compris par des moyens illégaux. L’organisation d’armées occultes remonte à l’époque ottomane. Mustapha Kemal utilise ces réseaux au cours de la guerre d’indépendance. En 1950, ces groupes sont organisés sous l’appellation d’Unité de guerre spéciale (Özel Harp Dairesi). Mission leur est confiée, dans l’hypothèse d’une invasion soviétique, d’organiser la résistance derrière les lignes ennemies. Après l’effondrement de l’URSS, l’activité de ces réseaux se déplace vers le Sud-Est du pays. Ils assurent l’élimination des membres du PKK et la collecte des renseignements. Le recrutement inclut d’anciens repentis du PKK, les Itirafci, et des militants de la droite radicale, proches des Loups Gris. Pourtant, les activités des différentes cellules n’ont jamais été contrôlées de manière centralisée. Les autorités laissent faire sans intervenir. A la fin des années 1990, les succès contre le PKK mettent en sommeil une partie des réseaux de contre-guérilla. D’autres basculent vers le banditisme. Si quelques-uns uns sont restés en relation avec les membres de l’appareil de sécurité et de l’Etat-major, il s’agit avant tout de contacts personnels très cloisonnés.

En réalité, c’est à l’occasion de l’arrivée au pouvoir de Necmettin Erbakan et surtout d’Erdogan que ces réseaux vont connaître une mue. L’anticommunisme avait vu l’arrivée d’un grand nombre de recrues séduites par la synthèse islamo-nationaliste. Avec la dénonciation du danger islamiste par l’armée, cette frange religieuse se trouve en porte à faux avec les nouveaux mots d’ordre de lutte. Il a donc fallu recentrer le vivier de recrutement en dehors des seuls rangs de la droite radicale.

Conséquence  des milieux laïques « respectables », universitaires, journalistiques sont jetés dans la fournaise de la lutte clandestine sans réelle préparation. Autre problème, le Parti d’Action Nationaliste (MHP-Milli Hareket Partisi) en quête de respectabilité renâcle à fournir les cadres nécessaires aux opérations comme elle faisait précédemment avec sa branche jeune (les Loups gris).

Dés lors, les recruteurs sont obligés de se rabattre sur la mouvance nationaliste autonome, moins formée et sans bases arrière véritables. Trop sûrs d’eux, ces réseaux ont eu la certitude que le fait d’agir  pour le bien de la patrie, même à son corps défendant, leur vaudrait l’impunité. Or, à la différence des décennies précédentes, il ne s’agit plus de lutter contre un ennemi subversif en marge de l’Etat, mais contre le gouvernement légitime sorti des urnes. En outre, à la différence de la guerre froide, ces réseaux ne bénéficient plus d’appui à l’étranger. Certes la presse islamiste a pointé du doigt les relations de certains des conjurés avec les cercles eurasistes russes (Alexandre Douguine) ou la mouvance néo-conservatrice américaine la plus radicale (Zeyno Baran). Mais d’un côté comme de l’autre, il s’agit  d’échanges de vues non de la mise en place d’un plan concerté. D’autant que la police fer de lance dans la lutte contre l’Ergenekon est  massivement infiltrée par la confrérie de Fethullah Gülen dont les liens avec la CIA sont avérés.

Mais ces unités de contre-guérilla ne sont pas l’Etat profond en lui-même, tout au plus ses exécutants ponctuels. Dans son extension large, l’Etat profond désigne l’armée. Cette idée est avancée par l’ancien Premier ministre Süleyman Demirel : « L’Etat profond, c’est l’Etat lui-même. L’Etat profond, c’est l’armée. La République est une émanation de l’armée qui a toujours craint l’effondrement de celle-ci. Le pays a besoin de l’Etat profond, sans lui il est désorienté, il y est soudé ».

La crainte majeure de l’Etat profond est de voir passer l’Etat civil sous l’emprise d’organisations  partisanes étrangères à son corpus de valeurs. C’est aujourd’hui le cas avec l’AKP. L’armée souhaite conserver le monopole du politique  par l’Etat. Défendre l’Etat, c’est bloquer l’accès des corps intermédiaires (partis, confréries religieuses) à la formation de la volonté politique.

Le rôle de l’armée est-il vraiment réduit à une peau de chagrin désormais ou n’est-ce qu’une simple illusion ?

La République est indissociablement liée à l’institution militaire. En 1923, l’armée pose les fondements de l’Etat, et l’Etat engendre la nation. Au XIX e siècle après le massacre des Janissaires, l’armée est l’une des rares institutions où l’élément turc domine sans partage. Les élites militaires se sentent naturellement investies de l’identité nationale. L’homogénéité contre l’hétérogénéité, tel est l’enjeu du processus de construction nationale initié par les militaires. Laïcité et intégrité du territoire sont les deux piliers. Sans laïcité, pas de lien national possible, mais sans unité, pas de cohésion politique, et par conséquent pas de laïcité. L’armée est politique puisqu’elle est l’Etat. Contre les antagonismes religieux, ethniques, religieux, sociaux, l’armée assure la sauvegarde de l’Etat et sa continuité à travers le temps.

Avec l’adhésion à l’Union Européenne, cette magistrature politique est directement remise en question. Le dépassement du stade national implique la neutralisation de son gardien : l’armée. Le Conseil de sécurité national est redéfini comme un organe consultatif. Ces recommandations n’ont plus de valeurs  impératives. Sa présidence est confiée à un civil et son secrétariat ouvert aux non militaires. L’ordre du jour des sujets abordés n’est plus fixé arbitrairement. La présence de membre du Conseil dans les  instances de contrôle des universités (YÖK) et de l’information (RTÜK) est éliminée. En matière de justice, l’armée perd ses privilèges. Les tribunaux civils sont habilités à juger les militaires en temps de paix.

L’AKP a parfaitement intégré l’avantage qu’il pouvait tirer du processus d’adhésion et entend bien utiliser « les standards de l’Union Européenne » comme levier d’Archimède. L’armée forme la quadrature du cercle du système républicain. Abaisser l’institution militaire, c’est casser l’Etat autoritaire, libérer l’expression religieuse, briser le rigide corset jacobin, exploser les dernières traverses sur la route de Bruxelles. Erdogan a compris que la laïcité autoritaire est soluble dans l’Europe. Les islamistes et l’UE se rejoignent pour renvoyer l’armée dans ses casernes.

Il existe un très fort malaise dans les forces armées turques. La découverte des projets de complots comme l’opération Balyoz (marteau) qui projetait après une série de provocations (attentats dans les grandes mosquées d’Istanbul, incident aérien avec la Grèce) de renverser l’AKP, a considérablement écorné l’image de l’institution militaire. Les dénégations maladroites et démagogiques de l’Etat-major n’ont pas arrangé les choses. Elles ont au contraire renforcé l’irritation des cadres subalternes qui estiment que l’échelon supérieur a failli à la tache et est incapable de préserver le pays d’un changement de régime.

Les réseaux sociaux de l’armée se font régulièrement l’écho de cette mauvaise humeur. A la pointe de la contestation contre l’AKP se trouve la gendarmerie. En lutte avec la police infiltrée depuis des années par les islamistes, elle voit ses prérogatives rognées les unes après les autres. Longtemps omniprésente dans les campagnes, la figure du gendarme turc est indissociable de la République. Véritable armée intérieure, elle a été pendant des années en première ligne de la révolution kémaliste. Dans les années 20, elle n’hésitait pas à passer par les armes les récalcitrants à l’interdiction du port du fez. Par la suite, elle a été en première ligne dans la lutte contre le séparatisme kurde et la collecte de renseignements sur la réaction religieuse. Il n’est donc nullement fortuit de constater l’implication  du service de renseignement de la gendarmerie, le JITEM,  dans le dossier Ergenekon.

A contrario, d’autres armes apparaissent plus perméable aux changements. L’armée de l’air serait  en proie à l’entrisme des confréries religieuses. Par ailleurs, le fait que régulièrement des plans d’opération ou des rapports d’Etat-major sortent dans la presse, indique que l’institution est contaminée. Les regards se tournent avec insistance en direction de la confrérie de Fethullah Gülen qui s’est faite remarquée dans le passé par des campagnes de prosélytisme dans les lycées militaires.

Les militaires ont conscience de la popularité de l’AKP, véritable incarnation du pays réel. Cependant, l’armée n’a pas renoncé à intervenir dans le champ politique. Elle attend le moment propice pour apparaître comme un recours face au désordre. La stratégie de la crise permanente orchestrée par l’AKP, a pour conséquence, de dresser les institutions les unes contre les autres (police contre armée, gouvernement contre haute-magistrature, gouvernement contre médias indépendants). Aussi, à l’occasion d’un faux pas des islamistes pris de démesure, elle pourrait se présenter comme la  garante de la paix civile et de la séparation des pouvoirs. Cela ne prendrait pas la forme d’un pronunciamiento classique avec parades des chars dans les rues d’Ankara, mais plutôt celle d’un communiqué symbolique en soutient à l’opposition laïque comme en 2007 au moment de l’élection présidentielle. Cependant, cette technique a prouvé à cette occasion ses limites. Sûr de l’appui des Américains et des Européens, plébiscité triomphalement par les urnes, l’AKP avait passé outre l’ultimatum.

Un retour au kémalisme est-il encore jouable ? Si oui, comment et pourquoi ?

Le sociologue italien Vilfredo Pareto remarque que les mêmes idéaux qui sont une force pour l’élite montante, deviennent pour l’élite en place une source de faiblesse quand elle les accepte par mauvaise conscience ou sentimentalisme. Le soutient d’une fraction du patronat laïc et des intellectuels libéraux au processus de démantèlement de l’Etat autoritaire au nom de la démocratisation et de l’intégration à la mondialisation libérale, est symptomatique de cet état d’esprit. L’élite au pouvoir se laisse aller à une forme d’autodénigrement qui finit par saper sa légitimité. Or, si certaines franges de l’establishment laïc ont abandonné le combat, d’autres, à l’image de l’appareil bureaucratique et militaire, s’accrochent avec l’énergie du désespoir à leur rente.

Le problème est que le paradigme kémaliste des anciennes élites est entré en phase terminale. Trop souvent la rhétorique laïque a servi à justifier la domination des Turcs blancs, le pays légal, sur le pays réel, les Turcs noirs. De plus, avec la mondialisation, le processus d’intégration à l’Union Européenne, le projet anglo-saxon d’islam modéré, c’est l’idée même d’Etat-nation, et donc sa religion civique, la laïcité qui est battue en brèche.

Conscients de ces évolutions, les intellectuels kémalistes essayent de réactiver la matrice nationaliste révolutionnaire composante essentielle du kémalisme originel. Cette réhabilitation du concept de nation, passe par de nouvelles convergences. On assiste depuis plusieurs années à travers le mouvement souverainiste (ulusaci) à un rapprochement entre la droite radicale et la gauche kémaliste. Les tenants de cette synthèse (Suat Ilhan, Dogru Perincek, Ümit Özdag, Vural Savas) conjuguent le rejet de l’impérialisme occidental avec celui de l’affirmation d’une identité nationale et étatique forte. Hostiles au processus d’adhésion à l’UE, favorables à la constitution d’un axe continental eurasiatique avec Moscou, rejetant le libéralisme transnational, ce courant fait également appel aux grands canons du kémalisme traditionnel : refus des alliances militaires inégales et donc sortie de l’OTAN, insistance sur l’idée d’une voie particulière au monde turc.
Alternative à l’Union Européenne, l’Eurasisme, rencontre une large audience dans les rangs de l’armée. Mais elle se heurte aux réalités. Tout d’abord, l’armée turque peut difficilement se passer du soutient logistique de Washington. De plus, les deux tiers des échanges commerciaux sont réalisés avec l’Europe. Cependant, le fait que les cercles eurasistes soient directement impliqués dans le dossier Ergenekon laisse transparaître que la lutte entre l’AKP et l’armée masque deux orientations géopolitiques antagonistes.

Comment l’Europe doit-elle se positionner par rapport à cette « nouvelle » Turquie ? Quelle est la meilleure conduite à tenir ?

L’adhésion sincère de l’AKP aux principes de Copenhague ne peut masquer le fait que le processus de démocratisation soit d’abord utilisé à des fins internes. En dehors de la rhétorique convenue sur les Droits de l’homme, le discours européen de l’AKP manque de consistance. Le principal argument utilisé est que « les civilisations ont tout à gagner à échanger entre elles ».

En réalité, le discours de l’AKP essentialise la notion de civilisation. L’Europe n’est pas un club chrétien mais un carrefour, une mosaïque de civilisations bien distinctes. C’est la conclusion à laquelle est arrivée une note de synthèse du Milli Görus (matrice idéologique de tous les partis islamistes turques) : « Lorsque la Turquie sera membre à part entière de l’Union Européenne, l’Europe sera un mélange de beaucoup de cultures et de religions ».

En dehors de l’attachement aux valeurs universelles du droit et de la démocratie libérale, l’Union Européenne n’a pas à affirmer d’identité propre. Cette neutralité culturelle est la condition préalable pour permettre à chacun d’affirmer pleinement son identité. Les Turcs sans complexe jouent la carte de la civilisation, de son côté l’Union européenne continue à vivre dans l’amnésie de sa tradition. Un contraste à méditer !

Comment jugez-vous les dirigeants de l’AKP ? A commencer par Erdogan.

L’une des raisons clefs du succès de l’AKP réside dans la personnalité charismatique de ses leaders. Croyant, d’extraction modeste, en retrait du système kémaliste, l’électorat populaire peut sans peine s’identifier à Tayip Erdogan et Abdulhah Gül. Ils correspondent à deux idéaux types profondément ancrés dans l’imaginaire collectif : Gül le Magdur, Erdogan le Kabadayi. Gül devient Magdur (celui qui a subi une injustice) à l’occasion des élections présidentielles de 2007, suite au veto initial mis à sa candidature par l’armée. Un Kabayi est « un coq de village ». Autoritaire, paternaliste, il  construit sa réputation sur un sens de l’honneur affirmé. Il est le protecteur des faibles contre les puissants qui en échange lui doivent allégeance.

Erdogan est né en 1954 à Rize au bord de la Mer Noire. Alors qu’il est âgé de treize ans, sa famille déménage à Istanbul dans le quartier populaire de Kasimpasa. Un quartier bigarré où s’entassent migrants des campagnes anatoliennes, gitans et caïds de la pègre locale. Erdogan est le cadet d’une fratrie de cinq enfants. Dés l’âge de seize ans, il conjugue son engagement politique au sein de la branche jeune du Parti du salut national avec sa passion pour le football. A partir du collège, il suit une scolarité dans un établissement religieux. A l’origine, les écoles imam hatip, coiffées par le ministère de l’Education ont pour mission la formation du futur desservant du culte. Mais en 1973, elles sont autorisées à préparer leurs élèves à l’enseignement supérieur. Les élèves sont socialisés dans une atmosphère où prime avant tout l’adhésion aux normes islamiques. A l’exception de ces aspects techniques, le processus d’occidentalisation y est sévèrement critiqué. Encore aujourd’hui, Erdogan ne manque jamais une occasion de rappeler ce qu’il doit à son éducation.

Une fois diplômé, Erdogan commence à travailler pour l’organisme public de transport public de la municipalité d’Istanbul, emploi qu’il abandonne rapidement pour le secteur privé à la suite d’un incident avec l’un de ses supérieurs qui lui reprochait sa barbe. Il travaille pour la grande firme de l’agroalimentaire, Ülker, proche de la mouvance islamiste. En 1984, le Parti de la prospérité a pris la suite du Parti du salut national interdit par les militaires. Erdogan devient responsable pour le quartier de Beyoglu (l’un des plus occidentalisés de la ville).

Il se fait remarquer dès cette époque pour sa plasticité. Il utilise des jeunes filles non voilées pour faire du porte à porte chez les particuliers. Cette stratégie élastique s’avère payante puisqu’il est élu en 1994 comme maire d’Istanbul.

A la tête d’un ensemble de plusieurs millions d’habitants, Erdogan fait preuve de qualités de gestionnaire reconnues, y compris par ses adversaires politiques. A cet échelon, la politique est une question de solutions pratiques. Il faut d’abord répondre aux besoins élémentaires de la population en matière de services. Cette méthode sera transposée au niveau national avec succès à partir de 2002. Symbole fort, il réhabilite le passé ottoman de l’ancienne capitale impériale et fait du jour de la chute de Constantinople (Fetih-29 mai 1453) un événement culturel majeur.

La vision de l’islam d’Erdogan est triple : la religion est un ciment identitaire, le vecteur d’un réseau social, un capital spirituel dont les exigences peuvent être réinvesties en politique.

En 1998, Erdogan est condamné à une peine de prison ferme pour incitation à la haine parce qu’il a déclamé en public un an auparavant à Sirt, dans le Sud-Est anatolien, un poème de Ziya Gökalp (père du nationalisme turc) : « Les minarets sont nos baïonnettes, les mosquées nos casernes ». Dans ce discours controversé, Erdogan se démarquait des nationalismes ethniques et vantait l’islam comme lien commun aux Kurdes et aux Turcs. L’identité nationale dans l’esprit d’Erdogan, c’est l’islam.

Cette césure avec la conception traditionnelle de l’Etat-nation marque la ligne de partage des eaux avec les nationaux-républicains du CHP et les nationaux-radicaux du MHP. Elle explique en grande partie l’approche plus souple de l’AKP sur le dossier kurde et chypriote. La détention d’Erdogan a fait de lui aux yeux de la frange conservatrice de l’opinion une victime de l’arbitraire d’un système. Beaucoup de Turcs vivant en marge de la légalité (construction illégale, économie informelle, croyance, style de vie) s’identifient sans peine à cet homme comme eux en rupture de ban.

Comment voyez-vous évoluer la situation turque dans les dix ans ?

Il est très périlleux de faire des prévisions précises mais depuis trois décennies des tendances lourdes sont perceptibles. A partir des années 1980, la mondialisation associée à la libéralisation de l’économie, l’adhésion à l’Union Européenne, ouvrent la Turquie. Les échelles sont progressivement brouillées. Le cadre national se retrouve compressé entre le local et le global.

A la différence de l’élite laïque aux rigides conceptions jacobines, les élites islamistes se sont coulées dans la nouvelle donne. Une classe entrepreneuriale est née. La Turquie expérimente un double et simultané processus d’intégration et de polarisation. Alors que le fossé entre ville et campagne, masses conservatrices et Etat, s’est réduit, les secteurs les plus laïcs sont expulsés des couloirs des instances dirigeantes. Entre 1999 et 2006, le segment de la population se définissant d’abord comme musulman est passé de 36 à 45%. Bousculant le triptyque Etat-laïc, Etat-unitaire, Etat-nation, les valeurs traditionnelles alliées à l’économie de marché ont remporté la bataille culturelle. Cette éthique entrepreneuriale (tüccar siyaseti) se propage. L’individu s’enrichit et en fait bénéficier la communauté. Loin des foudres de l’Etat kémaliste, les groupes confrériques nakshibendis ou nurcu ont su investir, les réseaux de l’information ou de l’éducation. La société civile prend le relais de l’Etat providence et le retrait de l’Etat devient synonyme de renouveau spirituel.  Ces changements vont de pair avec une approche moins pessimiste de l’existence ; la richesse engendrée par la libération des énergies ruisselle sur la société et prévient la tentation nihiliste.

Avec le soutien d’Européens candides  et d’Américains manipulateurs (même si des nuances existent entre les diplomates favorables à l’AKP et le Pentagone plus sceptique), la Turquie est en train d’opérer une véritable révolution conservatrice et de basculer. Synonyme d’archaïsme social, d’obscurantisme religieux, l’islam était le miroir négatif de l’identité turque. Aujourd’hui, l’AKP veut en faire le ciment du futur pacte social. Les premiers cercles du pouvoir sont solidement tenus en main par des islamistes formés dans le moule du Milli Görus. Les organes de sécurité : police, services de renseignements sont tombés dans l’escarcelle des confréries. Le parcours du nouveau directeur du MIT ( Milli Istihbarat Teskilati-service national de renseignement) est à cet égard éloquent. Un deuxième cercle  constitué de ralliés et de décideurs économiques soutient le noyau dur par opportunisme et intérêt bien compris.

La démocratie est le dernier pilier de cette Turquie nouvelle. Elle légitime l’expression des aspirations profondes du pays réel, jusqu’alors brimé par le pays légal. La démocratie passe avant la satisfaction des besoins de l’Etat, par conséquent elle prend le pas sur la laïcité.

Propos recueillis par Maurice Gendre

mardi, 08 mars 2011

Armenia e Israele - limiti e prospettive della politica estera turca

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Armenia e Israele – limiti e prospettive della politica estera turca

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

Obiettivi e finalità della nuova politica estera turca

Alain Soral: Mieux comprendre l'empire afin de mieux le combattre...

Mieux comprendre l’empire afin de mieux le combattre…

soral3.jpgS’il y a un livre tombant à point nommé, à en juger de l’actualité, c’est bien celui-ci : le dernier essai de notre chroniqueur. En exclusivité, il nous en dit plus (paru dans Flash Magazine N°59).

Vous nous aviez habitués à parler légèrement de choses graves et là, on sent une rupture de ton dans ce dernier ouvrage… C’est la cinquantaine qui vous change ou sont-ce les temps qui changent ?
Disons que nous ne sommes plus dans les années 1990/2000 où quelque chose se mettait en place avec l’UE, l’Euro, mais où la tentative de putsch mondialiste n’était pas aussi imminente et visible. À cette époque, on pouvait encore tergiverser, mais là, entre la crise financière américaine, les déficits publics européens, les tensions ethniques et sociales qui se généralisent, et pas seulement dans le monde musulman, plus ici l’écroulement de la classe moyenne et la candidature de Strauss-Kahn qui s’avance… Vous conviendrez que les temps ne sont plus à la rigolade, à moins d’être Martien !

Vous êtes de formation marxiste et pourtant vous continuez de défendre la monarchie capétienne. Le paradoxe est plaisant, mais on sent du fond derrière ce raisonnement. Dites-nous en un peu plus…
Pour apaiser nos lecteurs de droite, je vais commencer par une citation de Marx, afin de bien leur faire sentir quelle était la position de ce grand penseur sur l’Ancien régime et le monde bourgeois qui lui a succédé : “Partout où la bourgeoisie est parvenue à dominer, elle a détruit toutes les conditions féodales, patriarcales, idylliques. Impitoyable, elle a déchiré les liens multicolores de la féodalité qui attachaient l’homme à son supérieur naturel, pour ne laisser subsister d’autre lien entre l’homme et l’homme que l’intérêt tout nu, l’inexorable “paiement comptant”. Frissons sacrés et pieuses ferveurs, enthousiasme chevaleresque, mélancolie béotienne, elle a noyé tout cela dans l’eau glaciale du calcul égoïste.”

Ceci pour rappeler que le sujet de Marx c’est la critique de la bourgeoisie, pas de l’Ancien régime ! En revanche, l’outil sociologique marxiste est très utile pour comprendre le renversement de la monarchie française par le nouvel ordre bourgeois. Et ces deux siècles de régime démocratique nous permettent aussi de juger largement des promesses et des mensonges de notre fameuse République égalitaire et laïque, en réalité démocratie de marché et d’opinion sous contrôle de l’argent et des réseaux maçonniques… Je peux donc, à la façon de Maurras, conclure de cette analyse objective que la monarchie catholique, comme système politique, était meilleure garante de l’indépendance nationale et de la défense des intérêts du peuple, que la finance apatride qui se trouve aujourd’hui au sommet de la pyramide démocratique qui n’a, en réalité, de démocratique que le nom !

De même, vous avez rejoint le PCF au début de sa dégringolade et refusez de vous acharner sur la défunte URSS, y voyant une sorte de tentative maladroite de lutter contre un empire encore plus puissant. On se trompe ?
Je suis persuadé, par intuition, mais aussi par l’analyse philosophique et historique, que le communisme n’a pu séduire une grande partie des masses travailleuses et des élites intellectuelles en Occident, que parce qu’il renouait avec la promesse chrétienne du don et du nous, détruite par le libéralisme bourgeois et son apologie de l’égoïsme individuel. Tout le reste n’est qu’une histoire de manipulation et de récupération, comme il en va toujours des religions par les Églises. Comme Tolstoï à son époque, je ne vois donc pas le communisme comme une aggravation du matérialisme bourgeois, mais comme une réaction au matérialisme bourgeois. Une tentative de respiritualiser le monde, malgré la mort de Dieu, et il y a pour moi, à l’évidence, bien plus de spiritualité et de christianisme dans l’espoir communiste tel que l’avaient compris le peuple et les poètes, que dans la bigoterie catholique de la IIIe République !

Par ailleurs, le monde bipolaire USA/URSS était la chance de la France, qui pouvait faire valoir, dans ce rapport de force, sa petite troisième voie. Ce qu’avait parfaitement compris de Gaulle dès 1940. Se réjouir, pour raison doctrinale, de la chute de l’URSS, alors que la nouvelle hégémonie américaine qui en a résulté nous a fait tout perdre, n’est donc pas une attitude de patriote français intelligent.

Bref, comme je l’explique aussi dans mon livre : l’ennemi de la France catholique est, et reste, la perfide Albion et ses rejetons, le monde judéo-protestant anglo-saxon libéral ; pas la rêveuse Russie d’hier, pas l’Orient complexe et compliqué d’aujourd’hui…

soral1.jpgContinuons à parler de vous. De tous les intellectuels “alternatifs” ou “déviants”, vous êtes l’un des meilleurs dans la maîtrise des codes de la “modernité”. Mais aussi l’un des plus en pointe dans la défense de la tradition, gréco-romaine et chrétienne. Un autre paradoxe ?
Merci du compliment. Mais je crois que ma réponse précédente éclaire en partie cette juste remarque. La France, qui a été la grande Nation, a produit les plus grands penseurs occidentaux du XVIIe et XVIIIe siècle – les Allemands ayant pris le relai au XIXe après que l’Angleterre nous eut détruits avec Napoléon, comme elle détruira ensuite l’Allemagne avec Hitler… – la France donc, pour des raisons sociologiques et épistémologiques, reste encore aujourd’hui, malgré sa faiblesse politique, la citadelle morale capable de résister, en Occident, au rouleau compresseur judéo-protestant anglo-saxon. À ce rouleau compresseur qui avance en détruisant les deux piliers de notre civilisation qui sont le logos grec et la charité chrétienne. Cette pensée et cette vision du monde helléno-chrétienne – celle de Pascal – qui est française par excellence et européenne, au sens euro-méditerranéen du terme. Une compréhension spirituelle de l’Europe qui passe malheureusement très au-dessus de la tête des Identitaires et de leurs fatales alliances judéo-maçonniques (Riposte laïque + LDJ) d’adolescents niçois…Toute la modernité, comme sa critique intelligente, c’est-à-dire la compréhension et la critique du processus libéral-libertaire provient de cette épistémè helléno-chrétienne, si française. Il est donc logique que quelqu’un qui prétende maîtriser la modernité défende cet outil et cet héritage national incomparable…

Cela vous amène tout naturellement à prendre la défense d’un islam dont on sent bien que les élites dominantes souhaitent la diabolisation, après avoir eu la peau du catholicisme. Une fois de plus, vous ramez à contre-courant…
Pour enfoncer le même clou, je rappellerai qu’un Français, donc un catholique, se situe à égale distance d’un anglo-saxon judéo-protestant et d’un arabo-musulman. Et c’est de cet équilibre, comme l’avait déjà compris François 1er, qu’il tire son indépendance et sa puissance. Une réalité spirituelle et géopolitique encore confortée par notre héritage colonial, l’espace francophone qui en a résulté… En plus, la situation aujourd’hui est d’un tel déséquilibre en faveur de la puissance anglo-saxonne, et cette hyper-puissance nous coûte si cher en termes de soumission et de dépendance, qu’il faut être un pur agent de l’Empire – comme Sarkozy et nos élites stipendiées pour se tromper à ce point d’ennemi principal !

Quant à la question de l’immigration, qui est la vraie question et pas l’islam, il est évident que pour la régler il faudra d’abord que la France reprenne le pouvoir sur elle-même. Or, ce pouvoir en France qui l’a ? Pas les musulmans…

Revenons-en à votre livre. Si on le résume à une charge contre le Veau d’or et ceux qui le servent, la définition vous convient-elle ?
Oui. “Comprendre l’Empire” c’est comprendre l’Empire de l’Argent. Et la lutte finale n’est pas contre la gauche ou la droite, les Allemands ou les Arabes, mais contre la dictature de Mammon. C’est en cela que le combat actuel rejoint la tradition…

soral2.jpgUn dernier petit mot d’optimisme pour nos lecteurs, histoire de les inviter à ne pas désespérer ?
D’abord pour citer Maurras après Marx : “Tout désespoir en politique est une sottise absolue”. N’oubliez pas que, contrairement au football, l’Histoire est un match sans fin. On peut donc être mené 20-0, rien n’est jamais perdu. De plus, notre empire mondialiste en voie d’achèvement ressemble de plus en plus à l’URSS. Un machin techno-bureaucratique piloté par une oligarchie délirante, stupide et corrompue, ne régnant plus sur le peuple, contre ses intérêts, que par le mensonge et la coercition. Le Traité de Lisbonne et la réforme des retraites en témoignent. Il n’est donc pas exclu que, comme pour l’URSS, l’Empire mondialiste s’écroule sous le poids de ses mensonges et de ses contradictions, au moment même où il pensait arriver aux pleins pouvoirs officiels par le Gouvernement mondial, après deux siècles de menées souterraines…

De ce point de vue, les soulèvements populaires au Maghreb, et qui pourraient bien culminer par la chute d’Israël et la défaite du lobby sioniste aux USA, sont un signe d’espoir bien plus probant que la montée des extrêmes droites sionistes et libérales européennes !

Propos recueillis par Béatrice PÉREIRE

 
Alain Soral

À propos de Alain Soral

Écrivain, essayiste et dynamiteur bien connu des plateaux de télévision, l’homme est incontrôlable,. À Flash, il a parfois du mal à se contrôler. Et c’est aussi et surtout pour cela qu’on l’aime. Devant le politiquement correct, il est comme un taureau devant un chiffon rouge. Tout plutôt qu’un veau !

lundi, 07 mars 2011

Kampf um das "Weisse Gold"

Kampf um das »Weiße Gold«

Michael Grandt

Rohstoffe werden immer begehrter und sowohl wirtschaftlich als auch strategisch immer wichtiger. Ausgerechnet Bolivien, das ärmste Land Südamerikas, sitzt auf einem riesigen Lithium-Schatz und könnte durch den Abbau zu ungeahntem Reichtum kommen. Doch die Regierung will sich von internationalen Multis nicht übers Ohr hauen lassen.

Mehr: http://info.kopp-v http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/mic...

Von der Weltöffentlichkeit beinahe unbemerkt vollzieht sich in Südamerika, genauer gesagt in Bolivien, ein Kampf um das »Weiße Gold«. Gemeint ist das seltene Alkalimetall namens Lithium. Dieses wird vor allem für den Bau von Lithium-Ionen-Akkumulatoren für viele elektronische und elektrische Geräte verwendet. Auch wegen seiner Energiedichte und hohen Zellspannung ist Lithium ein wertvoller Rohstoff für die Automobilproduktion.

Mehr:

Romania: ponte eurasiatico o sentinella occidentale?

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“Romania: ponte eurasiatico o sentinella occidentale?”

Intervista a C. Mutti

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

 Il nostro redattore Claudio Mutti è stato intervistato da Luca Bistolfi di “EaST Journal” a proposito della Romania, del suo ruolo storico in Europa e in Eurasia e delle sue miserie attuali. L’intervista originale, pubblicata con un titolo redazione da “EaST Journal”, si trova qui [1]. La riproduciamo di seguito.


***

 

 

Un’isola latina nel mare slavo dell’est Europa. La percezione generale della Romania non va oltre un paio di luoghi comuni e di tanta mancanza d’informazione.
La Romania, negli ultimi centocinquant’anni, ha attraversato momenti decisivi, incompresi e mal studiati. Uno dei pochissimi, in Italia, ad avere una visione ampia e completa della storia romena è Claudio Mutti, scrittore, editore, profondo conoscitore della storia, e molte altre cose. Lo abbiamo intercettato e gli abbiamo posto alcune domande per diradare la fitta nebbia che attorno a quella che Vasile Lovinescu chiamava la Dacia Iperborea, si è addensata come una maschera necessariamente imposta.

 

Che cosa è cambiato in Romania dopo gli avvenimenti di metà Ottocento? Come giudica quei passaggi fondamentali che, in certa misura, coincidono con il Risorgimento italiano?
In seguito all’Unione dei due principati valacco e moldavo, avvenuta due anni prima dell’Unità d’Italia, il nuovo regno di Romania attuò una serie di riforme politiche e sociali d’ispirazione democratico-borghese, che avrebbero agevolato lo sviluppo dei rapporti di produzione capitalisti. Un ulteriore momento cruciale fu il 1877, quando la classe politica romena, accogliendo la pretestuosa parola d’ordine della “emancipazione dei popoli cristiani dell’Oriente”, dichiarò guerra alla Sublime Porta, subordinando il Paese agl’interessi plutocratici occidentali. La partecipazione alla guerra intereuropea a fianco dell’Intesa e la successiva adesione alla Piccola Intesa furono altri passi che fecero della Romania una delle sentinelle degl’interessi anglo-francesi nell’area balcanico-danubiana. Oggi, dopo la caduta del regime nazionalcomunista, la Romania è tornata a svolgere la funzione di sentinella dell’Occidente, ma di un Occidente che non è più rappresentato dall’Inghilterra e dalla Francia, bensì dagli Stati Uniti.

Qual è la Sua opinione sull’ingresso della Romania nell’Unione Europea?
L’Europa non è Europa se non comprende tutti i popoli europei, compreso quello che ha dato all’Europa personaggi come Eminescu, Brancuşi, Eliade e Cioran. L’Europa non è pensabile senza il Danubio, senza i Carpazi, senza la costa occidentale del Mar Nero. Anche se oggi la nostra patria europea è rappresentata da una “Unione” dominata da banchieri, burocrati liberali, politicanti traditori e collaborazionisti asserviti alla potenza d’Oltreatlantico, i “buoni Europei” di nietzschiana memoria non devono tuttavia rinunciare a sostenere la necessità di un’Europa degna di questo nome: una realtà unitaria e sovrana che, in stretta alleanza con gli altri grandi spazi del continente eurasiatico, concorra alla costruzione di un potente blocco continentale.

Dove colloca la Romania all’interno dell’idea eurasiatista?
Negli anni Trenta il geopolitico romeno Simion Mehedinţi scriveva che la Romania, trovandosi lungo una diagonale di navigazione privilegiata qual è il corso del Danubio, è predestinata dalla sua stessa posizione geografica a stabilire relazioni fra i paesi dell’Europa occidentale da una parte e quelli del Vicino Oriente dall’altra. A ciò possiamo aggiungere che la Romania, in virtù della sua appartenenza all’area ortodossa, è uno di quei paesi europei che (come la Bulgaria e la Serbia) potrebbe svolgere un ruolo analogo anche in direzione della Russia.

Sappiamo che questo Paese ha subito diversi duri colpi e oggi più che mai: a Suo avviso c’è una possibilità concreta per la Romania di risorgere? Di chi sono le principali responsabilità?
Date le condizioni in cui versa attualmente la Romania e dato il livello della sua attuale classe politica, è necessaria una notevole dose di ottimismo per prospettare una rinascita romena. Non si riesce infatti a intravedere la presenza di quelle forze che, in circostanze storiche analoghe, si assunsero le responsabilità di una riscossa nazionale.

Sappiamo che Lei è, tra le altre cose, un ottimo conoscitore del mondo islamico e della storia dell’Islam in Europa: qual è la Sua impressione sui rapporti tra l’Impero Ottomano e gli antichi principati romeni?
Nicolae Iorga ha mostrato come i principati romeni abbiano rivestito un ruolo egemone in relazione alle più importanti comunità cristiane dell’Impero Ottomano, dal Caucaso all’Egitto. Da parte loro, le autorità islamiche dell’Impero indicavano i Principi valacchi e moldavi come esempi paradigmatici per i capi della Cristianità. Oggi, in un momento in cui la Turchia sta recuperando la posizione che le compete, la Romania potrebbe far tesoro di questa eredità storica e riproporsi come tramite fra l’Europa e la potenza regionale turca.

Per approfondire l’opera di Mutti, consiglio di leggere alcuni dei numerosi articoli presenti sul suo sito [2] e quelli della rivista Eurasia [3], stampata dalle Edizioni all’insegna del Veltro [4], fondate dallo stesso Mutti.

dimanche, 06 mars 2011

US-Militärschlag gegen Gaddafi wegen Ungehorsam?

US-Militärschlag gegen Gaddafi wegen Ungehorsam?

Wolfgang Effenberger

Nachdem am 26. Februar 2011 US-Präsident Barack Obama finanzielle Sanktionen gegen Libyen beschlossen hat, werden nun  auch militärische Optionen nicht mehr ausgeschlossen. Eine derart schnelle Reaktion war bisher nur zu beobachten, wenn wirklich handfeste US-Interessen auf dem Spiel standen. Das war zum Beispiel der Fall, als die Vereinigten Staaten Ende Oktober 1983 im Rahmen der Operation »Urgent Fury« die idyllische Karibikinsel Grenada handstreichartig besetzten und damit die ihnen nicht genehme Linksentwicklung des Landes beendeten. Am 20. Dezember 1989 fielen US-Streitkräfte in Panama ein. Die Operation »Just Cause« hatte das Ziel, den ungehorsam gewordenen panamaischen Machthaber, General Manuel Noriega, zu verhaften und ihn in die Vereinigten Staaten zu entführen. Dort wurde er wegen Drogenhandels und Geldwäsche angeklagt und am 10. Juli 1992 zu 40 Jahren Haft verurteilt. 

In vielen Fällen setzten die USA nicht nur direkte Aggression, Subversion und Terror als politische Waffe ein, sondern sie unterstützten auch derartige Methoden bei Satellitenstaaten. So führte das NATO-Mitglied Türkei massive ethnische Säuberungen und andere Terroraktionen durch, wobei die Regierung Clinton noch durch umfangreiche Waffenlieferungen dazu beitrug, als die Verbrechen gegen die Zivilbevölkerung ihren Höhepunkt erreichten. (1)

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wol...

Länder-Domino: Die Ölmärkte erwarten demnächst viele neue Kriege

Länder-Domino: Die Ölmärkte erwarten demnächst viele neue Kriege

Udo Ulfkotte

 

Während man sich in Deutschland mit einem zurückgetretenen Verteidigungsminister beschäftigt, ist die Weltpolitik mit Themen ganz anderer Dimension befasst: Obwohl Saudi-Arabien versprochen hat, alle libyschen Öl-Lieferausfälle auszugleichen, steigen die Preise jetzt wieder. Denn an den Ölmärkten erwartet man nicht nur weitere Revolutionen, sondern Krieg. Und beim großen Länder-Domino kommt jetzt auch revolutionäre Bewegung in die Ölexporteure am Kaspischen Meer. Und Saudi-Arabien hat nicht die geringste Chance, die drohenden Lieferausfälle auszugleichen. All das blenden wir derzeit gern noch politisch korrekt aus. Dafür werden wir bald alle gemeinsam einen hohen Preis zahlen müssen - nicht nur an den Tankstellen.

 

 

Die Funken der Revolution springen gerade auf die Ölexporteure am Kaspischen Meer über. Aserbaidschan ist einer der großen neuen Ölexporteure in dieser Region. In Baku bereitet sich die Jugend gerade darauf vor, das Regime hinwegzufegen. Länder wie Aserbaidschan, Turkmenistan und Kasachstan sind extrem wichtig für den westlichen Energiehunger. Es besteht kein Zweifel daran, dass es in Aserbaidschan gärt. Das Regime rüstet jetzt erst einmal auf. Auch in Turkmenistan rüstet sich die Jugend für die Revolte. Und in Kasachstan und Kirgisien wird es ebenfalls nicht mehr lange dauern, bis wir Bilder von blutigen Revolten im Fernsehen präsentiert bekommen. Das alles wird aus der Sicht eines durchschnittlichen Europäers völlig überraschend kommen, denn die Medien informieren uns ja nicht einmal über die Unruhen in Oman - ebenfalls ein Öl- und Gasexporteur. Es scheint, dass viele Journalisten beim Länder-Domino inzwischen schlicht den Überblick verloren haben.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/udo...

Giochi politici, intorno alla "Grande Circassia"

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Giochi politici, intorno alla “grande Circassia”

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/

Fonte: Strategic-culture.org [1]

Considerando il fatto che diversi centri di ricerca americani, stiano studiando il genocidio che si presume i circassi abbiano sofferto, è palese come stiano cercando di porre insieme, le basi per l’indipendenza della Circassia. Il “problema circassiano” compare sovente nell’agenda umanitaria di Washington. Un’analisi della storia di questo paese, dei suoi rapporti con la Russia, è stata effettuata dall’università Rutgers in New Jersey. Il centro universitario per lo Studio del Genocidio, Soluzione di Conflitti, e Diritti Umani è volto verso molteplici conflitti – il genocidio dei curdi in Iraq, il genocidio degli ucraini, che si presume attuato dai russi, durante la carestia del 1933- che l’amministrazione americana considera ascrivibili allo status di genocidi. Come la tendenza generale, Washington percepisce primariamente, il genocidio in regioni dove pianifica un punto di appoggio. I curdi entrarono nella guerra americana contro S. Hussein, e i nazionalisti ucraini furono utilizzati dagli USA nei giochi politici contro la Russia.

Il sito internet del Centro di studio sul Genocidio, Soluzione di Conflitti, e Diritti Umani, offre una mappa della regione caucasica, con i confini circassiani, limitati in accordo con il piano di strategia americano.

(Nella foto in alto potete vedere come Washington desiderava che fosse la Circassia: mappa della Grande Circassia con accesso al Mar Nero.)

La costa del Mar Nero è un importante territorio. La sua configurazione al momento è complessivamente semplice. La Georgia, una repubblica con accesso al Mar Nero, è totalmente dipendente dagli Stati Uniti d’America e in cerca disperatamente, di diventare membro della NATO. Bulgaria, Romania e Turchia fanno già parte dell’alleanza. Fortunatamente per la Russia, recentemente le relazioni tra Ankara e Mosca si sono scaldate considerevolmente. La Turchia non vede più la Russia come nemica, ed ha (la Turchia) in passato fatto cadere il paese per una lista di potenziali minacce, rendendo più difficile per Washington pianificare contro la Russia, attraverso il Caucaso. Tuttavia, Ankara ha serie ambizioni ed aderisce alla politica di espansione umanitaria mirando soprattutto alla Crimea e Gagauzia (quest’ultima, entità territoriale autonoma della repubblica di Moldavia). Gli strumenti di tale politica, spaziano dalle quote per i caucasici nazionali che risiedono in Turchia, ai grandi investimenti nell’economia della Crimea e della Gagauzia. I Tartari della Crimea sono rappresentati dagli haugue- quartier generali delle nazioni non rappresentate e organizzazioni popolari, e questi possono chiedere al massimo una maggiore autonomia nel panorama ucraino. Nessun dubbio, per ciò che riguarda l’acquisto del loro status, che potrebbe immediatamente risolversi nell’espulsione del Mar Nero russo dalla loro base di Sevastopol.

L’organizzazione dei popoli non riconosciuti è attualmente osservata e vede l’Abkhazia come un potenziale. Considerando che la marina russa non accoglierà la Georgia e la grande Circassia, si alzerebbe una barriera tra la Russia e gran parte della costa del Mar Nero, nel tempo l’Abkhazia potrebbe divenire l’unico sbocco del Mar Nero russo. Perdendo ciò, la Russia si troverebbe costretta all’enclave della marina, conosciuto come il Mare di Azov, dove la marina (russa) può essere facilmente bloccata da forze distribuite in Crimea e nella grande Circassia. Il progetto rumeno scompone la situazione. Diffonde la sua influenza ad est e in molti modi assorbe la Moldavia e parte dell’Ucraina, il paese sta cercando di rafforzare le sue posizioni nel Mar Nero. Come oggi, il Mar Nero è l’unico mare aperto dove la marina statunitense non è presente in pianta stabile. Se il piano dell’ovest di costruire una grande Circassia si materializzasse, la repubblica da poco indipendente, pagherà con l’operazione di separazione della Russia dal Mar Nero. Seri sforzi di buttar giù il regime pro-russo, lungo la costa del Mar Nero, dovrebbero essere visti come un processo parallelo. Il disegno è conosciuto come “l’anello di anaconda”, un piano classico per la geopolitica Usa nell’Eurasia, volto ad escludere i Russi dai mari bloccandoli nell’entroterra. L’occidente evidentemente attribuisce la massima priorità al problema circassiano, essendo la rispettabile fondazione James Town, uno dei punti interessati. Il neo presidente della compagnia RAND, Paul Hansee della rinomata comunità statunitense d’intellgence immagina Paul Globe, che è considerato come il maggior contributo allo sviluppo del progetto Ugro-finnico di separatismo nella repubblica Russa, ugro-finnica. Prende parte negli eventi della fondazione James Town concentrati intorno alla Circassia.

Paesi anglo-sassoni danno attivo supporto agli attivisti circassiani come Khachi Bairam, il leader della diaspora circassiana in Turchia, Zeyaz Hajo un rappresentante circassiano negli USA, il presidente Iyad Youghar, un istituto culturale circassiano, etc.

Ad oggi il movimento circassiano nazionalista è tenuto dai servizi d’intelligence dell’ovest lungo lo spazio post- sovietico. La fratellanza circassiana mondiale ha il suo quartier generale a Los Angeles, un suo presidente Zamir Shukhov è stato fotografato sovente con la bandiera americana sullo sfondo. Un’ideologista circassiano Akhmat Ismagyil, autore della “Guerra Caucasica”, un libro pubblicato in Siria, si apre con l’intenzione di liberare il Caucaso dalla Russia. I circassiani stanno cercando di credere che qualcuno possa far pagare la Russia -materialmente e moralmente- per gli eventi che accaddero due secoli fa.

In Israele l’ideologia è confermata dal leader del gruppo ultra-azionista Bead Artseinu, fautore di un impero israeliano che va dal Nilo all’Eufrate, Shmulevic Avraham (originariamente Nikita Dyomin, un convertito al giudaismo nato in una famiglia, da padre russo e madre ebrea a Murmansk, Russia).

Il parlamento israeliano ha concesso a Shmulevich la cittadinanza onoraria israeliana nel 1984 per il suo attivismo ebraico in URSS. Israele ospita una lunga diaspora circassiana che Tel Aviv utilizza per i propri fini in stretto contatto con Washington.

Lasciateci immaginare che -per quanto incredibile possa sembrare- la repubblica circassiana guadagni l’indipendenza dalla Russia. Il futuro sarebbe simile a quello della Cecenia sotto J.Dadaev, una regione separatista manipolata da Washington, Londra, Ankara, Karachi e Riyad. Tutto ciò, i ceceni ordinari, lo videro come risultato di un combattimento feroce sul proprio suolo. Il piano della grande Circassia muoverebbe semplicemente l’intero Caucaso di un passo più vicino alla stessa situazione.

(Traduzione di Giulia Vitolo)

samedi, 05 mars 2011

Presseschau - März 2011 (1)

Daumier%20Zeitungsleser%20200.jpgPresseschau

März 2011 (1)

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AUßENPOLITISCHES

Globales Eliten-Netzwerk
Bilderberg-Konferenz
http://de.wikipedia.org/wiki/Bilderberg-Konferenz

Bilderberger
http://www.secret.tv/artikel/Bilderberger_1488130.html

Olaf Scholz befragt zu seiner Teilnahme an der geheimen Bilderberg Konferenz
http://vodpod.com/watch/5498436-olaf-scholz-befragt-zu-se...

Bancor: IWF plant neue Weltwährung
http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/br...

Ein anderer Blick auf die „demokratischen Revolutionen“ in Tunesien und Ägypten
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Naher Osten
Neues westliches Sendungsbewusstsein
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Lampedusa
Tunesisches Flüchtlingsdrama: Sicherheitsexperten beraten
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Lampedusa
Italien fordert von EU 100 Millionen Euro Unterstützung
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/lampedusa-i...

Italien: Frontex gegen Flüchtlingsströme
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2314-fron...

Nordafrikanische Flüchtlinge
CDU befürchtet Wanderungswelle bis Deutschland
http://www.focus.de/politik/ausland/nordafrikanische-flue...

(Hier findet man eine sehr detaillierte Darstellung der wirklichen Vorgänge in Libyen, die wenig mit unserer Medien-Verdummung von „Das Volk erhebt sich gegen den Diktator, weil es Demokratie will“ zu tun hat…)
Aufruhr in Arabien (14): Die Stämme Libyens und ihre Rolle im jetzigen Machtkampf
http://zettelsraum.blogspot.com/2011/02/aufruhr-in-arabie...

George Bushs linke Erben
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,743828,00.html

Somalier wegen Attentats auf Westergaard verurteilt
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Prozess gegen Geert Wilders
Erst hetzen und dann noch gewinnen
http://www.taz.de/1/politik/europa/artikel/kommentarseite...

Prozess gegen Geert Wilders: Gerichtssaal als Bühne, Angeklagter als Freiheitsheld
http://www.stern.de/panorama/prozess-gegen-geert-wilders-...

Niederlande: Wird Wilders-Verfahren eingestellt?
http://diepresse.com/home/panorama/welt/634024/Niederland...

Zensierte Wilders Rede der Königin?
http://www.fnp.de/fnp/nachrichten/politik/zensierte-wilde...

(Die Partei von Eva Klotz biedert sich auch bereits bei der „Antifa“ an, etwa nach dem Motto, wir kämpfen mit Linksextremisten gegen Rechtsextremisten. Fundsache…)
Südtirol
Gegen Faschismus und Rassismus: Unterstützung von Aktionen gegen „Marsch auf Bozen“
http://www.suedtiroler-freiheit.com/content/view/2612/1/

Serbien
Zehntausende demonstrieren für Neuwahlen in Belgrad
http://www.faz.net/s/RubDDBDABB9457A437BAA85A49C26FB23A0/...

Serbische Hooligans für Fan-Mord verurteilt
http://www.zeit.de/sport-newsticker/2011/1/25/264079xml

Spanien verzählt sich bei Einwohnerzahl
http://www.bielertagblatt.ch/News/Ausland/197421

Tempelstreit zwischen Thailand und Kambodscha eskaliert
http://www.morgenpost.de/printarchiv/politik/article15371...

Nationalisten schüren Konflikt um ein Stück Land
Thailand und Kambodscha liefern sich Scharmützel im Grenzgebiet / Mindestens fünf Menschen getötet / 15 000 sind auf der Flucht.
http://www.badische-zeitung.de/nachrichten/ausland/nation...

„Land Grabbing“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Europäische Rechtsparteien bauen Kontakt nach Israel aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Die Reisen nach Jerusalem: Ein Geschäft auf Gegenseitigkeit
http://endstation-rechts.de/index.php?option=com_k2&v...

Bush sagt Besuch in Genf nach Protesten ab
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2011-02/bus...

Menschenrechtler wollen Bushs Immunität aufheben
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,744102,00.html

Londoner Universität sagt Sarrazin-Veranstaltung ab
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Kalkbrenner macht Frontunterhaltung
"Fette Beats" für Soldaten in Afghanistan
http://www.taz.de/1/leben/musik/artikel/1/fette-beats-fue...

"Am Ende ist die Hoffnung stärker"
Empört  Euch! Die Schrift des Stéphane Hessel hat Frankreich bewegt, nun erscheint sie auf Deutsch
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=ku&am...

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

Thilo Sarrazin zieht Bilanz
Ich hätte eine Staatskrise auslösen können
http://www.faz.net/s/RubCF3AEB154CE64960822FA5429A182360/...

Halberstadt: Evangelische Kirche lädt Sarrazin aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

(sie suchen stets nach Dreck, wo doch der meiste an ihnen selber klebt…)
Thilo Sarrazin
Sein Sohn lebt von Hartz IV
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Sarrazins Sohn bezieht Hartz IV und ist glücklich damit
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„Edit-War“ auf Wikipedia
Die Lotsen bleiben an Bord
http://www.faz.net/s/Rub475F682E3FC24868A8A5276D4FB916D7/...

Die Bomber liebenlernen
Von Thorsten Hinz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Dr. Seltsam in Dresden oder Wie ich lernte, die Bomber zu lieben
http://www.sezession.de/22823/dr-seltsam-in-dresden-oder-...

Vergangenheitsbewältigung
„Memory Loops“ ist Hörspiel des Jahres
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1097629
http://www.bild.de/BILD/regional/frankfurt/dpa/2011/02/04...

„Was damals Recht war ...“
Ausstellung
KZ-Gedenkstätte Osthofen skizziert die Verbrechen der Wehrmachtsjustiz
http://www.wormser-zeitung.de/region/osthofen/10185023.htm

(…Judenverfolgung mal wieder als künstlerische Projektionsfläche…)
Neu-Isenburg
Die Ausstellung „Malerei.Leben.“ von Julia Belot ist in der Stadtgalerie zu sehen.
Blick für das Lebendige
http://www.op-online.de/nachrichten/neu-isenburg/blick-le...

Migranten und der Holocaust
Erinnerungskultur in der Einwanderungsgesellschaft
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/ausderjuedischenwe...

Gaststudent in Israel
"Wenn ich Jude wäre, hätte ich genug von den Deutschen"
http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,743288,00...

(Polizei und Justiz mal sehr bemüht…)
Staatsanwaltschaft Dortmund und Ermittler des Landeskriminalamtes Nordrhein-Westfalen (LKA NRW) suchen Hinweisgeber zu Kriegsverbrechen
http://www.polizei-nrw.de/presseportal/behoerden/alle-beh...

(Hier ist man fündig geworden. Man beachte das sinnige „Symbolbild“)
Ermittlungen gegen SS-Obersturmbannführer
Ein jüdischer Historiker aus den USA soll sich als Neonazi ausgegeben und so einen hochrangigen SS-Führer in Hessen enttarnt haben. Gegen diesen 97-Jährigen wird jetzt wegen Mordes ermittelt.
http://www.fnp.de/nnp/region/hessen/ermittlungen-gegen-ss...

Zum Tod des Schriftstellers Arnošt Lustig
Wer als Letzter spricht
http://www.fr-online.de/fr-online/kultur/wer-als-letzter-...

Vertreibung: CDU-Politikerin beklagt mangelnde Aufarbeitung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Opposition kritisiert Gedenktag für Vertriebene
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

(unbelehrbare Chauvinisten…)
Präsidenten Polens und Tschechiens gegen „Tag der Vertreibung“
http://www.europeonline-magazine.eu/praesidenten-polens-u...

Der BND in der NS-Zeit: Das dunkle Erbe
http://www.stern.de/politik/deutschland/der-bnd-in-der-ns...

BND-Kommission "Wir bekommen alle Akten des Bundeskanzleramtes"
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2011-02/bnd-histor...

(Auf dem Weg zur irgendwann unkontrollierbaren Söldnertruppe…)
Reformpaket
Bundeswehr will sich für Ausländer öffnen
Bundesverteidigungsminister Guttenberg will die Bundeswehr bunter, kinderfreundlicher und für die Soldaten finanziell reizvoller machen. Nach FOCUS-Informationen sollen auch Ausländer zum Dienst an der Waffe zugelassen werden.
http://www.focus.de/politik/deutschland/reformpaket-bunde...

Bundeswehrverband lehnt Ausländer in Bundeswehr ab
Vorsitzender Kirsch über das "Treueverhältnis" zwischen Soldat und Staat
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/interview_dlf/1389324/

144 Theologen fordern Ende des Zölibats
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1106312

Debatte um Zölibat
Die Kirche und die Abrissbirnen
http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/0,1518,743789...

Kinderlärm und CDU
Kommentar: Schädliche Einwirkung
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/schaedliche-e...

Überschätzte Jugend
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Bascha Mika: „Die Feigheit der Frauen“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Satiregipfel mit Käßmann in der Paulskirche
Zivilcouragepreis für Alkoholrücktritt
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?i...

Margot Käßmann lehnt Zivilcourage-Preis ab
http://www.welt.de/politik/deutschland/article12551511/Ma...

Maulkorb für mündige Lehrer
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Frankfurt
Vandalismus kostet Verkehrsgesellschaft 680 000 Euro
http://www.bild.de/BILD/regional/frankfurt/dpa/2011/02/18...

Bundestag „genervt“: Petition gegen das Sozialversicherungsabkommen mit der Türkei
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2324-bund...

Parteienchic
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Offener Brief an Westerwelle: Liberale Frauen verlangen 40 Prozent-Quote in der FDP
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2340-offe...

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS

Ausnahmezustand in Dresden
http://www.pi-news.net/2011/02/ausnahmezustand-in-dresden...

Dresden
Neonazi-Marsch verhindert - Fiasko auch in Leipzig
http://www.mz-web.de/servlet/ContentServer?pagename=ksta/...

Dresden nazifrei! Aber: Mit Gewalt ohne Ende / Parteizentrale der Linkspartei durchsucht
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2323-dres...

Wir schlimmen Reaktionäre!
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Verdacht und Mimikry
http://www.sezession.de/22927/verdacht-und-mimikry.html

(bereits etwas älter…)
Älter werden
Ich will nicht Jutta Ditfurth sein
http://www.taz.de/1/debatte/kolumnen/artikel/1/ich-will-n...

Joschka Fischer stellt sein neues Buch vor
"Fußnoten gibt es keine"
http://www.vorwaerts.de/artikel/fussnoten-gibt-es-keine

Brandenburg
Grünen-Schatzmeister mit 40 000 Euro abgetaucht
http://www.focus.de/politik/deutschland/brandenburg-gruen...

(Die immer gleiche Sozi-Leier…)
Vom Wert der Gleichheit
http://www.fr-online.de/politik/meinung/vom-wert-der-glei...

(Die Linke entdeckt den Staat neu…)
Kolumne zur Staatsverachtung
Teure Anarchie
http://www.fr-online.de/politik/meinung/teure-anarchie/-/...

(Flasche leer…)
Hessische Grüne werben mit leerem Wahlplakat
http://news.de.msn.com/politik/politik.aspx?cp-documentid...

Grüne sinken auf 17 Prozent
Kommentar: Kernthemen nicht aktuell
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kernthemen-ni...

(Beiträge werden dort erwünscht…)
http://www.links-enttarnt.net/

Rolf Gössner
Verwaltungsgericht Köln: Verfassungsschutz beobachtete linken Politiker jahrelang unrechtmäßig
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2283-verw...

(Typisches BRD-Produkt…)
Sven Malsy (18) leitet den frisch gegründeten Ortsverband der Partei „Die Linke“ in Mühlheim
Selbstbewusst und links
http://www.op-online.de/nachrichten/muehlheim/selbstbewus...

Stasi-Methoden
Alles schon mal dagewesen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Ex-Stasi-Mitarbeiter in Aufarbeitungs-Behörde
http://www.infranken.de/nachrichten/deutschland/Berlin-ge...

Projekt - www.toleranz-fördern-kompetenz-stärken.de
http://www.greenpeace-magazin.de/index.php?id=55&tx_t...

Berliner Senat kritisiert erneut „Extremismusklausel“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

„Extremismusklausel“
Widerstand gegen Demokratie-Tüv wächst
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Politikwissenschaftler rechtfertigt Extremismusklausel
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Demokraten dürfen keinen Unterschied zwischen Extremisten von Rechts und Links machen
Freie Wähler in Bergen-Enkheim verweigern Einseitigkeit
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?i...

Hessen
NPD-Politiker dürfen nicht als Volkszähler arbeiten
http://www.welt.de/politik/deutschland/article12455925/NP...

Frankfurt will NPD-Volkszähler verbieten
http://www.bild.de/BILD/regional/frankfurt/dpa/2011/02/05...

(ein großer Sieg…)
Nach FR-Bericht
Aus für braunen Wehrführer
http://www.fr-online.de/rhein-main/aus-fuer-braunen-wehrf...

Lokales: Mannheim
Neonazi Hehl kommt ohne Strafe davon
Aus der Region: Der Mannheimer hat vor einer Eberbacher Schule rechtes Propaganda-Material verteilt
http://www.rheinpfalz.de/cgi-bin/cms2/cms.pl?cmd=showMsg&...

Rechtsextremisten
Datenleck enthüllt Chaos in der NPD
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,745127,0...

Nazi-Leaks in der taz
Die geheimen Mails der NPD
http://www.taz.de/1/politik/deutschland/artikel/1/interne...

Mitteldeutschland
Sachsen-Anhalt: NPD stellt nach E-Mail-Veröffentlichung Strafanzeige
http://nachrichten.lvz-online.de/nachrichten/mitteldeutsc...

Kommentar: Ein Dorf macht mobil gegen die Rechtsextremisten
Im südwestpfälzischen Herschberg ist das NPD-Hauptquartier unerwünscht - Umzug in ehemalige Pirmasenser Bordellräume?
http://www.rheinpfalz.de/cgi-bin/cms2/cms.pl?cmd=showMsg&...

Russlanddeutsche in der NPD
Neonazis mit Migrationshintergrund
http://www.taz.de/1/politik/deutschland/artikel/1/neonazi...

(Dunkelstrote Antifanten werden in der „bürgerlichen“ Presse zur faktisch neutralen „Initiative“…)
Neue Kritik an Freien Wählern
Initiative kritisiert Flugblatt als „islamfeindlich“ und „rechtspopulistisch“
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/neue-kritik-an-freie...

Linke und Islamisten gegen FW
Es kommt zusammen, was zusammen gehört
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?i...

arabischstämmig…
Angriff auf jüdische Tanzgruppe: Gericht setzt Urteil zur Bewährung aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

deutschstämmig…
Limburg
Neonazis kommen hinter Gitter
http://www.morgenweb.de/nachrichten/politik/20110203_mmm0...
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/inde...

linksstämmig…
(Bloß ein „Dumme-Jungen-Streich“ und „Hinweise auf eine politisch motivierte Tat gebe es nicht“. Klar, würde sicher auch so geschrieben werden, wenn statt eines brennenden Polizeiautos z.B. eine Moschee von einem Stein getroffen worden wäre…)
Wächtersbach
Hintergrund unklar
Polizeiauto in Brand gesetzt
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/inde...

Politologe warnt CDU vor abnehmender Bindekraft rechts der Mitte
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Achtung, Kommunismus!
Kritische Betrachtung einer bizarren Debatte im Hessischen Landtag
http://www.fnp.de/fnp/region/hessen/achtung-kommunismus_r...

"Reaktionäre Mottenkiste"
SPD-Chef Schäfer-Gümbel nimmt Vorgängerin Ypsilanti vor Angriffen in Schutz
CDU und FDP werfen der Politikerin Nähe zum Kommunismus vor. Der Ältestenrat muss schlichten
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/frankfurt/article12...

Staatsanwaltschaft über Neofaschismus-Ausstellung: Weder Beleidigung noch Verleumdung
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2339-staa...

Proteste und Randale nach "Liebig 14"-Räumung
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinb...

Polizeigewerkschaft: Berlin droht Jahr linker Gewalt
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Frankfurt
Linkspartei: Leerstehendes Haus besetzt
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/vermischtes/article...

Hamburg: Linksextremer Gewaltrapper kandidiert für Linkspartei
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Linker Skandal-Kandidat empört Polizeigewerkschaft
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Linksextreme Musikgruppe wegen Aufruf zur Gewalt vor Gericht
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Mut und Engagement? Eher nicht
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Terroranschlag auf die "Wiesn". War Verfassungsschutz involviert?
http://www.n-tv.de/politik/War-Verfassungsschutz-involvie...

Über das Linkssein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Rechte Politiker sind hübscher als Linke
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Polizeigewerkschaft nennt Thierse „Schande für das Parlament“
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Gewerkschaft der Polizei geht auf Distanz zu Thierse
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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

(…mal wieder der Bundes-Wulff…)
Antrittsbesuch in Bayern: Wulff fordert mehr Zuwanderung
Christian Wulff hat erstmals als Bundespräsident Bayern besucht. Im bayerischen Landtag appellierte Wullf an die Weltoffenheit des Freistaates und betonte, dass nur Zuwanderung den Arbeitskräftemangel ausgleichen könne.
http://www.stern.de/politik/deutschland/antrittsbesuch-in...

Junge in Freiheit
Von Thorsten Hinz
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Das Manifest der Vielen oder Der Patrick-Bahners-Typus
http://www.sezession.de/23039/das-manifest-der-vielen-ode...

Der Naika-Foroutan-Typus
http://www.sezession.de/23258/der-naika-foroutan-typus.ht...

Sarrazin gegen Bahners: Islamisierung, Islamkritik und Kritik der Islamkritik
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/2338-sarr...

Ausländerparteien
http://www.sezession.de/23174/auslaenderparteien.html#mor...

Klartext gegen Begriffssalat
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Libyen/Europa
„Die EU darf sich hier nicht erpressen lassen“
http://www.focus.de/politik/weitere-meldungen/libyen-euro...

Türken-Party mit Erdogan in Düsseldorf / Kritik von Westerwelle
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2344-tuer...

Neun Jahre Haft für Angriff auf dänischen Karikaturisten Westergaard
http://www.op-online.de/nachrichten/welt/mordversuch-zeic...

Nordrhein-Westfalen
Katholisches Heim kündigt Putzfrau wegen Kopftuch
http://www.welt.de/wirtschaft/article12567793/Katholische...

Bundesarbeitsgericht
Anspruch auf alkoholfreien Arbeitsplatz
http://www.faz.net/s/RubA5A53ED802AB47C6AFC5F33A9E1AA71F/...

Frankfurt
Neue Fragezeichen in der Burka-Affäre
Magistrat weicht wichtigen Auskünften aus
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?i...

Huber wünscht sich "Weiterentwicklungen des Islam"
http://www.pro-medienmagazin.de/gesellschaft.html?&ne...

Integrationsbeauftragte fordert mehr Migranten für den öffentlichen Dienst
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Diskussion am Runden Tisch: Nach der Kita sind noch nicht alle fit für die Schule in Dietzenbach
Mehr Zuwendung gefordert
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/mehr-zuwe...

(Jugendliche contra Sarrazin…)
Affen als Zuchtmeister
Ein Jugendtheaterprojekt in den DT-Kammerspielen mit dem Sci-Fi-Comic "Clash"
http://www.berlinonline.de/berliner-zeitung/archiv/.bin/d...

(immer benachteiligt…)
Nachteile für Migranten in der Schule
http://www.op-online.de/nachrichten/rodgau/nachteile-migr...

(oder gleich super erfolgreich…)
Migranten in München (8): Amir Roughani
Typisch deutsch!
http://www.sueddeutsche.de/muenchen/muenchen/politik/migr...

Özdemir wirft Mappus Ausländerfeindlichkeit vor
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Sachsen spricht sich für erleichterte Zuwanderung aus
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

(Zunehmend wird Schindluder mit dem „Vielfalt“-Begriff getrieben…)
„Ort der Vielfalt“ ist eine 2007 ins Leben gerufene Initiative des Bundesministeriums für Familie, Senioren, Frauen und Jugend, des Bundesministeriums des Innern und des Beauftragten der Bundesregierung für Migration, Flüchtlinge und Integration, deren Ziel es ist, Gemeinden, Städte und Kreise in Deutschland in ihrem Engagement für kulturelle Vielfalt zu stärken. Unterstützt wird die Initiative durch die Bundesländer, die kommunalen Spitzenverbände, die Wirtschaft, die Gewerkschaften und weitere Organisationen. Engagierte Gemeinden, Städte und Kreise werden mit einem Schild „Ort der Vielfalt“ ausgezeichnet.
http://de.wikipedia.org/wiki/Ort_der_Vielfalt

Migrantenkinder und Volkspädagogik
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Gegen das Meinungskartell
http://www.pi-news.net/2011/02/gegen-das-meinungskartell/

Das gekippte Rotterdam I: Spurensuche in einer überfremdeten Stadt
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2303-das-...

Das gekippte Rotterdam II: Die gescheiterte Integration und die Anonymität der Großstadt
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2316-das-...

Das gekippte Rotterdam III: Kein molekularer Bürgerkrieg
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/2337-das-...

Integrationsprobleme in Berlin
Moschee mit Macht
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,739755,0...

Frankfurt
Polizei schnappt Islamistenführer
Bei einer Razzia wurden gestern fünf Fundamentalisten festgenommen – offenbar war auch Sheikh Abdellatif dabei
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/polizei-schnappt-isl...

Polnische Diebesbande durch NPD-Stadtvertreter gestellt
http://npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&...

(Zur Nationalität wüsste man gerne mehr. Das Stadtviertel gilt als Migrantenhochburg)
Frankfurt-Gallus: Rentner in Straßenbahn geschlagen
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/4970/1763884/...

Ausländer prügeln Deutschen ins Koma
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Auch die dümmsten Ausländer durchschauen die Mechanismen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Prozessauftakt: Mutmaßlicher Friedhofsmörder wirft mit Becher
http://www.fuldaerzeitung.de/nachrichten/kinzigtal/Kinzig...

"Jetzt hat er sich selbst gerichtet": Oberstaatsanwalt geschockt
http://www.fuldaerzeitung.de/nachrichten/kinzigtal/Kinzig...

Mutmaßlicher "Friedhofsmörder" beging Tag nach Prozessbeginn Freitod
http://www.osthessen-news.de/beitrag_A.php?id=1193900

Handy geraubt - Offenbach
(hf) Drei bislang unbekannte Männer raubten am Montagabend einem 18-Jährigen dessen Handy. Die Täter packten den Offenbacher gegen 22.30 Uhr in der Hebestraße und zerrten ihn zum Seiteneingang des alten Friedhofs. Dort bedrohten sie das Opfer mit einem Messer und zerrten sein Handy aus der Hosentasche. Mit der Beute rannte das Trio in Richtung Mühlheimer Straße davon. Der Haupttäter sei zwischen 20 und 25 Jahre alt, etwa 1,80 Meter groß und von athletischer Figur gewesen. Es soll sich um einen Südländer mit 3-Tage-Bart gehandelt haben. Er trug eine schwarze Base-Cap, eine schwarze Lederjacke, eine schwarze Hose und schwarze Schuhe. Einer der Komplizen sei ebenfalls zwischen 20 und 25 Jahre alt, allerdings etwas kleiner und schlank gewesen. Auch er soll ein Südländer mit 3-Tage-Bart sein. Bekleidet war er mit schwarzer Base-Cap, schwarzer glänzender Lederjacke und schwarzen Chucks mit weißen Schnürsenkeln. Vom dritten ist nur bekannt, dass er etwa 1,90 Meter groß war. Auch er trug schwarze Oberbekleidung, zudem hatte er eine graue Base-Cap auf.
http://nachrichten.t-online.de/pressebericht-des-polizeip...

Dietzenbach
Mit Waffe gegen Scheibe geklopft?
http://www.op-online.de/nachrichten/dietzenbach/waffe-geg...

Offenbach
„Kick“ gesucht: Raubserie von Jugendbande
http://www.op-online.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/...

(dazu wüsste man gerne Details. Die deutsche Presse spricht mal wieder nur von „Menschen“…)
20 Menschen involviert
Massenschlägerei am Trafalgar Square
http://derstandard.at/1297818354434/20-Menschen-involvier...
http://www.wa.de/nachrichten/welt/massenschlaegerei-mitte...

(hier allerdings erfährt man etwas über die ethnischen Hintergründe…)
Kosovan youths in mass brawl in Trafalgar Square
http://news.carrentals.co.uk/kosovan-youths-in-mass-brawl...

Frankfurt
Türsteher vor Diskothek niedergestochen
http://www.da-imnetz.de/nachrichten/frankfurt-rhein-main/...
(3 Türken, zwei Deutsche; es sollte aber nicht überraschen, wenn es sich um eingebürgerte „Deutsche“ handelt)

(das linke „Journal Frankfurt“ verschweigt die Nationalitäten)
http://www.journal-frankfurt.de/?src=journal_news_einzel&...

Mailänder Flughafen
Tunesier rast mit Geländewagen in Terminal
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,746795,00.html

Zu schwere Beute - Einbrecher stirbt
http://www.general-anzeiger-bonn.de/index.php?k=news&...

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Theorie des kommunikativen Handelns – Teil I
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Theorie des kommunikativen Handelns – Teil II
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Schulranzenparty
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm....

Hofheim
Das Malheur mit dem Stadttor
Hofheimerin traf in New York zufällig den US-Soldaten, dessen Panzer 1945 ein Tor rammte
http://www.mainpost.de/regional/franken/Das-Malheur-mit-d...

Nicht im Wettbewerb: Berlinale verzichtet auf "Tropa de Elite 2"
http://www.blauenarzisse.de/index.php/aktuelles/2304-nich...

(„…Nulltoleranzpolitik gegenüber jeglichen rassistischen oder antisemitischen Äußerungen“…)
John Galliano
Dior suspendiert Designer
http://www.stuttgarter-zeitung.de/stz/page/2832686_0_9223...

Prostata und Pusteblume
Rainer Langhans im Dschungelcamp
http://www.magda.de/76/back/26/artikel/prostata-und-puste...

Wie Einkaufszentren Innenstädte zerstören
http://www.ndr.de/regional/ece193.html

Kritische Rede von Joe Bauer über moderne Architekturplanungen
Auf der 61. Montagsdemonstration gegen „Stuttgart 21“
(ganz herunterscrollen)
http://www.kopfbahnhof-21.de/index.php?id=706

Freiberg droht Knatsch
Stadt reißt mit Fördergeld für Denkmalschutz Häuser ab - Bund spricht von Zweckentfremdung
http://www.freiepresse.de/NACHRICHTEN/THEMA_DES_TAGES_REG...

Freistaat verteidigt Abriss-Förderung für Freiberg
Parkhausbau sorgt für Diskussionen bei Behörden - Holger Reuter: Stadt ist bei EU nicht abgeblitzt
http://www.freiepresse.de/NACHRICHTEN/REGIONALES/MITTELSA...

Genfood
Dümmer als die USA erlaubt
http://umweltinstitut.org/genruebe

(Tierquälerei in Russland…)
Esel verstirbt nach Rundflug an Herzinfarkt
http://www.heilpraxisnet.de/naturheilpraxis/esel-verstirb...
http://www.donaukurier.de/nachrichten/panorama/Russland-T...
http://www.giessener-zeitung.de/lollar/beitrag/45381/absu...

Introvision
Mentaltraining fasziniert Forscher und Sportler
http://www.spiegel.de/wissenschaft/mensch/0,1518,746837,0...

(auch so ein Idiot…)
"Freiheit für Uschi": FFN geht im Markenrechtsstreit gegen Mario Barth vor
http://www.horizont.net/aktuell/marketing/pages/protected...

Leider nur verschoben. 3Faltig kommt doch noch ins Kino.
http://www.critic.de/film/3faltig-2372/

"Ich bin konservativ"
Warum das sagenumwobene Berliner Nachtleben auch nicht mehr ist, was es mal war: Der Techno-Superstar Paul Kalkbrenner über die gute alte Zeit und schlechte Drogen
http://www.welt.de/print/wams/kultur/article12055778/Ich-...

Kulturpessimismus in Reinform: „The Paths To Emptiness“ der Gruppe Fahl
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/2319-kult...
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Les nouvelles polices de la pensée

 

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LES NOUVELLES POLICES DE LA PENSÉE

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

La plus connue des polices française est certes celle qui a son siège place Beauvau ; le remaniement ministériel de dimanche soir y a porté à sa tête Claude Guéant, en remplacement de Brice Hortefeux. Sans doute pour illustrer une fois de plus la formule, rendue célèbre en 1963 par Luchino Visconti dans son film "Le Guépard" : "Tout change pour que rien ne change" !

Ce qui change depuis quelques années, en revanche, c’est la multiplication des autres “polices”. Beaucoup plus discutables. 

 

La plus ancienne est cette “police de la pensée”, immortalisée par George Orwell dans son roman dystopique "1984", mais qui, désormais, est déclinée sous toutes les formes possibles et imaginables, telle que l’avait dénoncée dès avril 1990 dans les colonnes du "Figaro" l’ancienne communiste Annie Kriegel : bien que juive, elle s’inquiètait de voir la communaute juive française apparaître “comme un groupe exigeant que règne en sa faveur une véritable police de la pensée [...] une insupportable police juive de la pensée…” Une “police des spectacles” a également sévi. Les humoristes Patrick Timsit et Bruno Gaccio en ont été les premiers à en faire les frais.
Un sketch du premier sur les mongoliens (“C’est comme les crevettes, tout est bon sauf la tête”) le fit poursuivre en justice. Il échappa à une condamnation en créant une association d’aide aux trisomiques... en collaboration avec la famille qui l’avait assigné !
Le second moqua les nains dans une émission de Canal + (“T’enlèves la tête et le cul d’un nain, y’a moins à manger que sur une caille”). “Sommé de faire des excuses publiques par l’Association des personnes de petites tailles et l’APF, il répondit : “Pensez-vous vraiment que j’ai des excuses à formuler eu égard à l’énormité du propos ? Je revendique et assume ce mauvais gout”” (www.handinaute.org).
Quant à leur confère Dieudonné, il fut chassé des plateaux de télévision après un sketch jugé peu soumis aux diktats de cette “insupportable police” que dénonçait Annie Krigel ; lui s’entête, depuis, à ne pas faire repentance… et à le faire savoir !
Quant à la liste de ces nouvelles polices de la pensée, qu’elles soient “hygiénistes” (haro sur les fumeurs !), “mensongèrement sécuritaires” (souriez, automobilistes, vous êtes flashés !) ou encore “bancaires” (limitation du montant des retraits en espèces de votre propre compte), elle s’allonge au fil des mois.
Dernière “police de la pensée” à la mode, celle des vacances ! Plusieurs ministres se sont retrouvés dans le collimateur : Michèle Alliot-Marie en a perdu son ministère pour avoir accompagné papa et maman en Tunisie… Le Premier Ministre Fillon s’est longuement expliqué sur sa mauvaise idée d’avoir été promener sa moitiée en Égypte à Noël dernier, tandis que le conseiller special à l’Élysée Henri Guaino faisait de même… en Libye ! À croire qu’ils l’ont fait exprès !
Le plus étonnant tout de même (quoi que !) sont que le seul reproche qui leur soit adressé est de s’être compromis avec des dictatures qui se sont toutes écroulées sitôt leur départ…
On aurait pu remarquer, tout de même que, nos ministres ne portaient donc pas la scoumoune qu’à leurs seuls compatriotes !
Et on aurait pu aussi leur faire remarquer, en passant, que lorsqu’on est Ministre en exercice d’un pays qui subit une crise économique importante et durable, la moindre des convenances serait qu’ils montrent l’exemple en “consommant français”.
Mais la convenance, comme le bon goût, ne sont pas les attributs de la Sarkozye. La chance non plus, d’ailleurs !
 

FLASH INFOS MAGAZINE N°60 EST PARU !

(www.flashmagazine.fr)
AU SOMMAIRE :
NOTRE DOSSIER : D’UN TOTALITARISME L’AUTRE…

L’hyper-classe des voleurs, des menteurs et des parasites !
• Pierre Le Vigan
Staline, Hitler, Mussolini, Pol Pot : “Hier, ils voulaient changer l’homme” ?
• Christian Bouchet
Ben Ali, Moubarak, Kadhafi : “Aujourd’hui, ils en profitent !” ?
• Nicolas Gauthier
Sarkozy, Bruni : “Et nous, quand est-ce qu’on les vire ?”
• Alain Soral s’indigne contre Sarkozy, le dîner du CRIF et “les nouvelles racines juives de la France”
• Jean-Claude Lauret se penche sur la vie de Dashiell Hammett : “Au temps de la prohibition, les années folles du roman noir”
• Topoline est allée voir le paquebot France au musée de la Marine, l’ancien et le nouveau, pour sauver l’honneur national…
• Mondialisation : “Les dangers de la planche à billets”, encore un vieux truc pour nous couler !
• Rugby : Sonny Bill Williams, notre nouveau champion
Pour s’abonner, c’est simple : Seulement 50 euros par an pour 26 numéros !
Et rapide en ligne et en toute sécurité sur le site : www.flashmagazine.fr…


© Philippe Randa, écrivain et éditeur (www.dualpha.com), est également rédacteur en chef adjoint de Flash Magazine (www.flashmagazine.fr). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines.

Visitez le site www.philipperanda.com : chaque semaine, la tribune libre d’un invité… Tout savoir sur Peter et Philippe Randa (leurs entretiens, leurs livres…)

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Die Alterung läuft ab wie ein Uhrwerk

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„Die Alterung läuft ab wie ein Uhrwerk“

Bevölkerungswissenschafter Herwig Birg über die demographische Entwicklung, die Motive und Folgen des Geburtenrückgangs sowie über die durch Zuwanderung entstehenden Integrationsprobleme

Ex: http://www.zurzeit.at/

Herr Professor Birg, Konrad Adenauer sagte, „Kinder kriegen die Leute immer“. Tatsächlich aber hat Deutschland seit langem ein Geburtendefizit. Werden die Deutschen aussterben?

Herwig Birg: Seit über hundert Jahren gibt es in Deutschland massive Rückgänge der Geburtenzahl und der Geburtenrate. Das war Adenauer natürlich bekannt. Umso unverständlicher ist seine Äußerung. Ich vermute, daß sie taktische Gründe hatte. Adenauer war ein Schlitzohr – er machte beispielsweise einen Unterschied zwischen der einfachen, der reinen und der lauteren Wahrheit. Fest steht, daß die in der Vergangenheit nichtgeborenen Eltern bei der besten Familienpolitik keine Kinder haben können. Deshalb muß sich die Talfahrt der Geburten in Zukunft fortsetzen, ganz gleich, was Adenauer meinte. Bis zum Ende des Jahrhunderts wird die Zahl der Deutschen ohne Migrationshintergrund wahrscheinlich unter 20 Millionen sinken. Aber auch wenn es nur 10 Millionen wären, wie im Mittelalter, könnte ja theoretisch jederzeit ein neues Wachstum beginnen. Deshalb sollte man sich nicht vom theoretisch möglichen Aussterben entmutigen lassen.

Kann die demographische Entwicklung noch gestoppt oder vielleicht umgedreht werden?

Birg: Die demographische Entwicklung besteht aus drei Umwälzungen: Erstens der Bevölkerungsschrumpfung infolge einer niedrigen Geburtenrate, zweitens der Alterung durch die Abnahme der Zahl der jungen und mittleren Altersgruppen bei gleichzeitiger Zunahme der Älteren und drittens der Internationalisierung der Bevölkerung durch Einwanderungen. Die Internationalisierung zeigt sich daran, daß jedes Jahr mehr Menschen nach Deutschland ziehen als in Deutschland geboren werden. Das gilt auch für Österreich.

In der verbleibenden Lebenszeit der heutigen Handlungsträger in Politik und Gesellschaft kann die Talfahrt der Geburtenzahlen nicht mehr gestoppt oder umgekehrt werden, dies hätte man vor 30 Jahren versuchen müssen. Denn die in der Vergangenheit nicht geborenen Kinder fehlen nun als Eltern. Die Alterung kann erst recht nicht gestoppt werden, sie läuft ab wie ein Uhrwerk. Schließlich wird auch die Zuwanderung weitergehen, weil sie letztlich auf der niedrigen Geburtenrate beruht und das Wohlstandsgefälle eine magnetische Wirkung hat.

Die demographische Entwicklung wird nicht ohne Folgen bleiben, vor allem für das Pensionssystem. Wird es in 20, 30 Jahren eine Diskussion über die „Rente mit 80 geben“?

Birg: Diese Diskussion gibt es in Fachkreisen schon heute. Das Rentenproblem ließe sich ja am elegantesten dadurch lösen, daß Rentenbezieher in den Beruf zurückkehren und Beiträge zahlen statt Renten zu beziehen. Das Problem ist nur, daß Arbeit in hohem Alter schon aus gesundheitlichen Gründen beim besten Willen nicht in allen Berufen möglich ist. Die Gesellschaft wird sich also wahrscheinlich aufspalten in Bevölkerungsgruppen mit unterschiedlichem Pensionsalter und unterschiedlicher Pensionshöhe.

So gut wie alle Länder Europas haben Geburtendefizite. Woran liegt das? Hängt das mit dem Wohlstand zusammen oder ist eine Einstellungssache ausschlaggebend?

Birg: Es ist eine Einstellungssache, ob man es hinnimmt, daß das Einkommens- und Konsumniveau zum wichtigsten Wohlstandsmaß aufsteigt und das Ziel, Kinder zu haben, hinter das Konsumziel zurücktritt. Niemand zwingt uns, nach dieser Werteordnung oder besser -unordnung zu leben. Wir können die verkehrte Rangordnung wieder umkehren. Das hängt nur vom Willen der Deutschen, der Österreicher und der anderen betroffenen Gesellschaften ab.

Die Politik bemüht sich – anscheinend vergeblich –, Frauen mit einer besseren Vereinbarkeit von Beruf und Familie zu mehr Kindern zu bewegen. Welche Maßnahmen zur Geburtenförderung sollten Ihrer Meinung nach getroffen werden?

Birg: Ich schlage sechs Maßnahmen vor: Beendigung der vom deutschen Verfassungsgericht als grundgesetzwidrig verurteilten Privilegierung von kinderlosen Menschen in der gesetzlichen Sozialversicherung; Betreuung von Kindern ab dem Vorschulalter durch gut ausgebildete Fachkräfte bei ökonomischer Kompensation für Eltern, die sich für eine Betreuung in der Familie entscheiden; Erweiterung des steuerlichen Ehegattensplittings zu einem Familiensplitting; Vorrang für Eltern bei der Besetzung von Arbeitsplätzen bei gleich qualifizierten Bewerbern; Ausübung des aktiven Wahlrechts durch die Eltern für ihre noch nicht wahlberechtigten Kinder und Ergänzung der pauschalen Frauenquoten durch Mütterquoten.

Immer wieder wird behauptet, die Zuwanderung könnte die demographische Lücke auffüllen. Wie sehen Sie als Fachmann die Sache?

Birg: Jeder Überschuß der Sterbefälle über die Geburten läßt sich rechnerisch durch Einwanderungen ausgleichen. Es fragt sich nur, ob das sinnvoll ist. Denn die Mehrzahl der beispielsweise nach Deutschland Eingewanderten haben das Land weder ökonomisch noch gesellschaftlich noch kulturell bereichert, wie man sich gerne einredet. Die Bilanz aus Nutzen und Kosten ist für die Wirtschaft und Gesellschaft als Ganzes eindeutig negativ – verglichen mit der Bilanz bei genügendem eigenem Nachwuchs ohne Integrationsprobleme.

Warum eigentlich ist die Erwerbsquote von Zuwanderern geringer, obwohl sie eine jüngere Altersstruktur als die Einheimischen aufweisen?

Birg: Der Prozentsatz der Menschen ohne schulischen oder beruflichen Schulabschluß ist bei der Bevölkerung mit Migrationshintergrund je nach Herkunftsland im Durchschnitt mehr als zehn mal so hoch wie bei den Menschen ohne Migrationshintergrund. Dies ist der Hauptgrund für die wesentlich niedrigere Erwerbsquote.

Wenn es Zuwanderung gibt, wäre es da nicht besser, künftig mehr auf die kulturelle Herkunft zu achten, um Integrationsprobleme im Vorhinein zu verhindern?

Birg: Jedes Land sollte anstreben, die ausscheidenden Generationen durch eigenen Nachwuchs zu erneuern anstatt die Geburtendefizite zu Lasten anderer Länder zu kompensieren. Alles andere ist demographische Ausbeutung und demographischer Kolonialismus.

Man sollte stets zwei Zuwanderungsarten auseinanderhalten: erstens humanitäre Zuwanderungen, bei denen das aufnehmende Land die eigenen Interessen zurückstellt, zweitens Zuwanderungen im ökonomischen Interesse des aufnehmenden Landes.

Wenn die humanitären und ökonomisch motivierten Zuwanderungen nicht auseinandergehalten und getrennte Zuwanderungskontingente beschlossen werden, ist eine klare politische Linie unmöglich.

Dann werden die humanitären und die ökonomischen Zuwanderungen gegeneinander ausgespielt. Die Erfahrung lehrt, daß der Erfolg der Integrationsbemühungen bei beiden Zuwanderungsgruppen in erster Linie von der kulturellen Nähe zwischen Einheimischen und Zugewanderten abhängt.

 
Das Gespräch führte Bernhard Tomaschitz.

Bild: Robert Lizar

Univ.-Prof. Dr. Herwig Birg
lehrte Bevölkerungswissenschaft an der Universität Bielefeld, ist Verfasser zahlreicher Forschungsberichte und Bücher, darunter „Die ausgefallene Generation – Was die Demographie über unsere Zukunft sagt“, 2. Aufl., C.H.Beck, München 2006

 

vendredi, 04 mars 2011

Revolt Against Oligarchy

Revolt Against Oligarchy

A Russian Nationalist Speaks

 
By Mark Hackard
 
 
Revolt Against Oligarchy 
 
 Manezhskaya Square on December 11th, 2010 (photo: Zyalt.livejournal.com)

Russia rises from its knees, only to stand again at a crossroads. The country must choose its guiding idea, the transcendent value that will define the fate of its culture and people. Under President Dmitry Medvedev, the liberal segments of the ruling elite are again emboldened. They speak ceaselessly of modernizing- not only industries but the population at large, to form a “civil society” in accordance with Western norms. All of this is ostensibly for competitive advantage at the international level. For Russia not to fall behind, Medvedev’s advisors intimate, it must fully integrate with the U.S.-led market order.

Such is the assertion. It is readily apparent that Russia must diversify an economy dependent on energy revenues, yet what the Kremlin liberals propose is no more than the imposition of the latest variant of Western materialism in the manner of the Bolsheviks and post-Soviet “shock therapists”. Men like Igor Yurgens, head of the Institute of Contemporary Development and the acknowledged architect of the modernization schemes, have shown little but contempt for the actual, historical Russian nation. They welcome the massive influx of Central Asians and Caucasians into Moscow and other cities as cheap labor, upholding EU-style multiculturalism as a model for imitation. These policies inevitably generate further friction between Russians and ethnic groups known (in some cases not unfairly) for their criminal tendencies.

 

Postmodern anarcho-tyranny may suit the coterie of oligarchs who dominate the economy, but it is ordinary Russians who suffer from their predations. And discontent with the current regime is no longer so concealed. After the murder of football fan Yegor Sviridov by a Dagestani gangster in early December, young Russians have taken to the streets to send authorities a message: no longer will they tolerate the intolerable. On December 11th thousands of football fans, nationalists and students flooded Manezhskaya Square across from the Kremlin and battled the riot police sent to control them. President Medvedev deemed the protests to be driven by radical provocateurs, but he missed the point completely. The current situation is untenable- the kleptocratic, clan-ruled North Caucasus republics receive billions in federal aid to keep a lid on instability and Islamic extremism, all the while sending migrants to swamp the Russian center. This supposed safety valve brings interethnic violence right to the streets of Moscow, a phenomenon exploited by jihadists seeking their own emirate from the Black Sea to the Caspian.

 

Corruption in Russia is certainly more pronounced and pervasive in its measurable forms than in the West. Bribery, extortion and theft are corrosive to the state and society at large, but importing the contemporary pathologies regnant in America and Europe is positively lethal. The alleged “transparency” of liberalism masks spiritual corruption- the inversion of virtue itself and cultural disintegration. Russians must already confront the murderous legacy of Marxism-Leninism, a vacuum filled today by anything from drug addictions to electronic entertainment and consumer distractions. To forge a path to resurgence, the new iterations of atheist materialism must be combated and vanquished rather than welcomed.

The role of Vladimir Putin in restoring Russia must therefore be examined more closely. In a number of cases, the current prime minister has vigorously prosecuted the interests of his nation; curbing the power of Open-Society tycoon Mikhail Khodorkovsky and standing up to Washington in the post-Soviet space are examples that come immediately to mind. Yet it is not clear that Putin has any overarching conservative vision for Russia. Indeed, his entire power “tandem” with Medvedev attests to absorption with tactics and expediency at best. Thus intelligent and fearless criticism from the right becomes a necessity. The words of nationalist and academic Andrei Saveliev carry special resonance in this regard. In this two-part interview with Alternative Right, Saveliev provides us an insider’s look at Russian politics and elaborates his tough and principled opposition to the liberal oligarchy.

***

Andrei Saveliev has a PhD in Political Science from Moscow State University. He was an elected deputy of the Fourth State Duma on the "Rodina" ticket (2003-7) and the right-hand man of Rodina's leader, Dmitry Rogozin. He is chairman of the unregistered political party Velikaya Rossiya (Great Russia). He is the author of over 300 articles and several books, including Political Mythology (2003), Nation and State: A Theory of Conservative Reconstruction (2005), The Image of the Enemy: Racial Studies and Political Anthropology (2007). He currently teaches courses on the Sociology Faculty at Moscow State University.

Alfred Smith is the alter ego of a graduate student somewhere in the UK. He was happy to conduct this interview and skilled translation for Alternative Right during a recent trip to Moscow. Some of his writings can be found at The Devil's Review.

Many conservatives in the West have a favourable opinion of Vladimir Putin, seeing him as true national leader who is working in the interest of the Russian people. Many of my colleagues believe him to be a conservative, even a nationalist. However, in your book Nation and State: A Theory of Conservative Reconstruction, you write that Putin is actually a liberal. How is Putin a liberal?

I was very surprised when I met with some Italian conservatives, they gave me a publication in which Putin was extolled as a great world leader, as some sort of model of a nationally oriented head of state. Their confusion had to do with the lack of information about the real situation in Russia, and the misinterpretation of certain rude words spoken by Putin, which were taken as ‘anti-American’ and quoted many times in the Western media. At the time I wrote a short explanation and sent it to the Italians.

Let us remember, for a start, that Athenian democracy made much use of slave labour, ritual prostitution and a monopoly on maritime trade, which more close resembled piracy. In ‘totalitarian’ Sparta the number of hangers-on (the city demos) was much smaller, while the relationship between the Spartans and the helots was more reminiscent of the relationship between landowner and tenant. Besides, even in Athens it was not permitted to kill a slave arbitrarily. In one of the dialogues of Socrates, his interlocutor tells how the murderer of a slave was bound and thrown into a ditch before being taken into custody.

Liberal ideas appeared and began to manifest themselves in the life of the world in the context of the slave trade and the drug trade (the Opium Wars, for example). And now formal democracy rests on various forms of slavery (including sexual), unprecedented levels of drug addiction world-wide, various forms of theft, and speculation on commodities and financial instruments, which destroys industry and agriculture through debt bondage.

As far as contemporary Russia is concerned, I judge by the results, by the way of thinking and the actions of Putin. His aims are exclusively liberal. And the results of his governance have been deplorable for the country. The crisis which Russia fell into in 2008 is still deeper than the one in the Yeltsin period, and Putin’s policies are largely to blame for this. The main cause of this crisis is the legalization of the capital obtained by the oligarchs. This was possible only under an ultra-liberal government. What this means is the pardon of enormous crimes concerning the seizure and transfer of property in previous years, during Yeltsin’s presidency. Under Yeltsin they managed to make about ten billionaires right with the law, under Putin, about a hundred.

Liberalism has various definitions. The main mark of contemporary liberalism is not the demand for freedom of enterprise, but the globalisation of the economy and the de facto liquidation of national sovereignty. Free elections and parliamentary debates are only the façade of the political system. In Russia this façade looks filthy and absurd, but the basic blueprint, accepted in the West, has been preserved. There are no real elections, no real debates. But there are semblances of them. More important is what is behind the façade. What’s behind it is the absolute power of the oligarchy and a corrupt bureaucracy, which is ripping the country to pieces.

OMON Riot Police on Manezhskaya Square, December 11th, 2010

Putin is representative of those power groups who have transformed the Russian economy into a part of the global economy, who have changed the economy such that it no longer serves the national interest. The oligarchic order which has developed in Russia was created by the experience and the pressures of the global economy, which is promoted by unaccountable people who have no fatherland. This is not small or medium sized business – this is big business, global business which has penetrated into other countries and integrated itself with similar global businesses: Gazprom, Lukoil, Rosneft etc. These are the main fuel and energy corporations. But that’s only the beginning of what they do. They have become involved in other arenas, including politics. Their interests are in no way connected to Russia’s national interests. The interest these corporations have in Russia is to use the energy resources of the country in such a way that the Russian people will not gain any benefit from them.

The second aspect of liberalism which is relevant to our country is the formation of a liberal (that is, free from any and all responsibility) bureaucracy. This bureaucracy has basically become its own social class. It’s not only civil servants, it’s a class formed by familial ties and ethnic solidarity which is opposed to the ethnic Russian majority. This is something else we can thank Putin for. And for the ‘iron law of oligarchy’ which in this case met with no resistance from our government: any democratic system degenerates into oligarchy. In this case we see the highest officials included in the oligarchy and the formation of civil service that acts as a mechanism for the suppression of civic consciousness. Liberalism in this environment is an ideology meant to keep citizens on a short leash. It has replaced the communist ideology, employing the same form of rhetoric, and differing only in its terminology. In the Putin bureaucracy we see not fidelity to law and national interests, but the conviction that one has the right to be arbitrary and flout the law.

Putin in this matter is a perfect model: he ignores the law both as an administrator (constitutional norms are unknown to him, and of no interest), and as a politician, constantly showing off before the whole country. The sanctions of law that are supposed to be common to all do not apply to him. He is like a driver who gets away with breaking all the traffic rules. His cynical flouting of the law is censured only by independent online journalists. Putin provides the model for all the local bureaucrats. Behind the façade of formal obedience to the law they conceal their complete contempt for law. This is their understanding of freedom: freedom to be independent of the law. But with the option of forcing citizens to follow the most absurd and illegal rules.

The liberal bureaucracy has transformed Russia into an open hunting zone, a wild west, where a few are allowed to hunt, and the rest to either observe or become the prey. All the rest must live strictly in accordance with the law and go to the bureaucrat to ask his permission for anything they wish to do. The bureaucrat, for his part, may act in accordance with the law, or may not act at all. And this pernicious inaction on the part of the bureaucrat is his main tool of manipulation and taking bribes.

Yet another aspect of the liberalization of Russia under Putin is the mass media, where the level of pornography has exceeded all bounds, while the reliability and completeness of information has ceased to be a priority. State television promotes freedom from restraint, free love, homosexuality, prostitution, slovenliness, ignorance and cynicism. And all of this is under the auspices of the government, which demands only complete loyalty to the regime. In the rest of the media, the most depraved and dissolute people are allowed to run things.

Putin has not carried out a single project, though he had at his disposal such a colossal sum of money as no ruler in the world ever had. It all went into the pockets of the oligarchs. And now that the oil prices have gone south, it turns out that the electronic credits Russia received as payment for oil and gas are worthless. Now we lack the resources to provide for a more or less decent standard of living for the vast majority of the population, let alone for modernization.

Putin has committed a series of criminal acts to kow-tow to the liberal world community. He has handed over the lion’s share of Russian firms to foreign capital and the deracinated oligarchy, ceded vast territories to China, abandoned the Northern Caucasus (especially Chechnya) to criminality, and destroyed close relations with Ukraine and Belarus using ‘gas blackmail’. The harsh grimaces of this actor should not deceive us. It is no more than an act.

Mark Hackard

Mark Hackard

Mark Hackard has a a BA in Russian from Georgetown University and an MA in Russian, East European, and Eurasian Studies from Stanford University.

Le nationalisme corse bascule massivement à droite

Le nationalisme corse bascule massivement à droite

abb10_gr.jpgBREIZATAO – CORSICA (19/02/2011) L’IFOP a publié en 2008 une étude très intéressante sur les glissements politiques en cours en Corse au sein de la mouvance nationaliste. Constat le plus frappant: la nouvelle génération se tourne résolument vers un nationalisme de droite affirmée.

On apprenait ainsi qu’en 2008 près d’un Corse sur dix se disait proche d’un parti politique nationaliste (11,6%). Tendance ayant augmenté après ce sondage et caractérisé par le triomphe des élus nationalistes aux scrutins récents.

Quand on demande aux Corses de quel parti politique français ils se sentent le plus proche ou le moins éloigné, 39,7% répondaient en citant une formation de gauche contre 50,6% pour les Français.

Le portrait socio-démographique du nationalisme corse: surreprésentation des jeunes

Il démontre une plus forte présence masculine avec 52% d’hommes alors qu’ils représentent 48% de la population insulaire.

Fait très marquant, les rangs nationalistes sont marqués par un grand nombre de jeunes, près du double de leur nombre moyen au sein de la population. Ainsi alors que les moins de 35 ans représentent 25% de la population, ils sont 35% chez les sympathisants nationalistes.

Les professions surreprésentées sont les professions indépendantes (artisans, petits patrons) et notamment les agriculteurs.

Les sympathisants nationalistes sont légèrement plus présents dans les villages ou villes moyennes (de 2000 à 20 000 habitants).

Les opinions des nationalistes corses : refus de l’immigration

Les sympathisants nationalistes corses estiment à 83% contre 55% pour la moyenne insulaire que les attentats ont permis d’éviter le bétonnage des côtes. C’est un soutien massif en faveur de l’action clandestine.

Les nationalistes corses et leurs sympathisants estiment à 75% (contre 53% pour les Français) qu’il y a trop d’immigrés en France. C’est donc une opinion partagée par les 3/4 des sympathisants nationalistes corses. Le mythe d’un nationalisme corse de gauche est une pure vision de l’esprit et ne se réduit qu’à une partie de la génération précédente.

Les sympthisants nationalistes sont en outre massivement favorable à la libéralisation de l’économie et au recul de l’état dans celle-ci avec 87% d’opinions favorables. Ils sont 63% en France.

Jean Marie Le Pen recueille massivement la sympathie des nationalistes corses

Dans le cas d’une élection présidentielle, seuls 14% des sympathisants nationalistes corses choisiraient  Olivier Besancenot, Gérard Schivardi, Arlette Laguiller ou José Bové. Ils sont 32% à choisir Jean Marie Le Pen.

L’indépendance cède la place à l’identité et l’autonomie

Fait intéressant, la vieille génération issue de 68 dotée du logiciel marxiste anti-colonial cède la place à une nouvelle largement tournée vers la défense de l’identité. Seuls 41% des nationalistes corses et de leurs sympathisants veulent l’indépendance de leur île.

jeudi, 03 mars 2011

Trafics d'organes de l'UçK

Trafics d'organes de l'UçK
6619a320-2853-11e0-ae41-6950fbdad06d.jpgL’ONU a disposé de témoignages précis dès 2003, sur un possible trafic d’organes organisé au Kosovo, en Albanie et dans d’autres pays étrangers, depuis l’immédiat après-guerre jusqu’en 2000.

C’est l’information révélée par la chaîne de télévision France 24 et l’agence de presse italienne TMNews, et reprise par une grande partie de la presse en Serbie.

L’information est basée sur un document confidentiel, en fait une compilation de rapports d enquêtes et un échange de lettres entre les membres importants des Nations unies au Kosovo et du Tribunal pénal international, daté du 30 octobre 2003.

Apparaissent ainsi dans les lettres les noms de Eamonn Smith, à l’époque chef de la mission du TPI en Macédoine et au Kosovo, de Patrick Lopez Terrez, responsable de la mission locale du TPI et de Paul Coffey, directeur du département justice de la Minuk.

Le document mis en ligne, dont une grande partie a été censurée dans le but évident de protéger les témoins, décrit comment des victimes d’enlèvement de la part d’éléments de l’UCK au Kosovo, ont été emprisonnés, parfois torturés, puis transportés en Albanie du nord dans des camps de detention clandestins.

Si certains prisonniers auraient été exécutés et enterrés en Albanie pour masquer les traces d exactions au Kosovo, d’autres prisonniers ont reçu un « traitement de faveur », en l’occurrence une absence de tortures et une nourriture abondante avant d’être transférés dans une clinique improvisée, la fameuse « maison jaune » des environs de Burrell, où leurs organes auraient été extraits par des médecins albanais et étrangers, dans le but d alimenter des filières internationales de trafic d organes. Les restes des victimes auraient été enterrées dans plusieurs sites, toujours en Albanie.

La plupart des victimes auraient été des Serbes du Kosovo, mais le rapport mentionne aussi des jeunes femmes originaires d Europe de l’Est et même d’Albanie, qui auraient subi le même sort.

Les organes auraient été transportes par voitures à l’Aéroport Rinas de Tirana, puis expédiés par avion vers d’autres pays.


Retrouvez notre dossier :
Trafic d’organes de l’UCK : « Au Kosovo, tout le monde est au courant »


Le trafic aurait été supervisé ou organisé avec l’assentiment de hauts responsables de l’UCK. Le rapport cite ainsi les noms de Ramush et de Daut Haradinaj, mais pas celui de l’actuel Premier ministre du Kosovo Hashim Thaçi, pourtant soupçonné de faits similaires dans le rapport du parlementaire suisse Dick Marty.

« Nous avons reçu l’ordre de ne pas frapper les prisonniers, de bien les traiter. J’ai été surpris, car c’est la première fois que j’entendais cela », raconte l’un des témoins cités par le rapport qui décrit aussi la maison de Burrell comme « très propre, avec une forte odeur de médicaments, comme dans un hôpital ». Un autre extrait fait état de l’évolution du trafic. « Seuls les reins ont été extraits des deux premiers Serbes. L’intention était de se lancer sur le marche. Ensuite, l’organisation s’est améliorée et ils recevaient 45000 dollars par personne ».

Les faits décrits dans le rapport ressemblent a ceux évoqués par Carla Del Ponte dans son livre La chasse. Moi et les criminels de guerre, paru en 2008 et qui avait pour la première fois révélé au grand jour les soupçons de trafic d organes. Des accusations très décriées au Kosovo et en Albanie, mais qui ont été renforcées depuis que le rapport d’enquête sur le sujet du parlementaire suisse Dick Marty a été approuvé par l’assemblée du Conseil de l’Europe en janvier.

Le trafic d organe a aussi été l’un des points de discussions principaux au Conseil de Sécurité de l’ONU qui s’est tenu le 16 janvier, mais les diplomates n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur l’organisation qui devrait mener une telle enquête. D’un côté, certains pays et le Kosovo réclament une enquête menée par la mission de police et de justice européenne EULEX, d’autres, dont la Serbie, demandent la constitution d’un tribunal spécial mandaté par le Conseil de sécurité.

Quoi qu’il en soit, le rapport en question n’aurait été transmis ni à EULEX ni à Dick Marty au cours de son enquête. Si la Minuk affirme au contraire que le rapport a bien été transmis à EULEX entre fin 2008 et début 2009, le parlementaire suisse a déclaré à France 24 n’avoir jamais eu le document entre le mains, même si les faits décrits dans le rapport lui sont connus.

À l’époque des faits, les missions de l’ONU, de l’organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et les militaires de l’Otan, soit plusieurs dizaines de milliers de personnes en charge de l’administration du Kosovo et de la sécurité de ses habitants, étaient déployées sur le territoire. Mais dépassées par le chaos qui y régnait, elles n’ont pas réagi aux nombreuses exactions commises sur le terrain par l’organisation séparatiste kosovar.

Retrouvez le document de l’ONU (en anglais)

Retrouvez l’article de France 24

http://balkans.courriers.info/article16928.html

mercredi, 02 mars 2011

Crise libyenne: aspiration démocratique ou éclatement des alliances tribales?

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La crise libyenne, aspiration démocratique ou éclatement des alliances tribales?

Par Bernard Lugan

L'Afrique réelle

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

Personne ne regrettera le satrape libyen responsable de multiples attentats, de nombreux crimes et de la déstabilisation de régions entières de l’Afrique. Ceci étant, laissons l’émotionnel aux amateurs de superficiel et les pamoisons aux journalistes, pour ne nous intéresser qu’au réel. La fin de Kadhafi qui risque d’avoir des conséquences dont nous sommes loin de mesurer l’ampleur est en effet moins une aspiration démocratique populaire que la manifestation de l’éclatement de l’alchimie tribale sur laquelle reposait son pouvoir.

A la différence de la Tunisie ou de l’Egypte, la Libye dont plus de 90% du territoire est désertique, n’est en effet pas un Etat, mais un conglomérat de plus de 150 tribus divisées en sous tribus et en clans. Ces ensembles ont des alliances traditionnelles et mouvantes au sein des trois régions composant le pays, à savoir la Tripolitaine avec la ville de Tripoli qui regarde vers Tunis, la Cyrénaïque dont la capitale est Benghazi et qui est tournée vers Le Caire et le Fezzan dont la principale ville est Sebba et qui plonge vers le bassin du Tchad et la boucle du Niger.

De l’indépendance de la Libye en 1951 jusqu’au coup d’Etat qui porta le colonel Kadhafi au pouvoir en 1969, la Libye fut une monarchie dirigée par les tribus de Cyrénaïque. Membre d’une petite tribu chamelière bédouine, le colonel Kadhafi fut porté au pouvoir par une junte militaire multi tribale mais dans laquelle dominaient les deux principales tribus de Libye, celle des Warfallah de Cyrénaïque et celle des  Meghara de Tripolitaine. La plupart des tribus de Cyrénaïque demeurant attachées à la monarchie, le colonel Kadhafi réussit un grand coup politique en épousant une fille du clan des Firkeche membre de la tribu royale des Barasa, ce qui lui assura le ralliement de la Cyrénaïque rebelle.

Or, aujourd’hui, c’est tout son système d’alliance avec la Cyrénaïque qui a volé en éclats. La date clé du délitement tribal du système Kadhafi est 1993 quand  un coup d’Etat des Warfallah fut noyé dans le sang. Les haines furent ensuite tues tant la terreur imposée par le régime fut forte, mais les tribus de  Cyrénaïque n’attendaient qu’une occasion pour se révolter et elle se présenta  durant le mois de février 2011. Elles s’emparèrent alors de la région et arborèrent le drapeau de l’ancienne monarchie.

Kadhafi  avait certes perdu la Cyrénaïque, comme les Turcs et les Italiens avant lui, mais il lui restait la Tripolitaine et le Fezzan. Dans ces deux régions, le régime avait également constitué de subtiles alliances tribales. Au moment où ces lignes sont écrites, à savoir le 27 février 2011, certaines tribus ont ainsi quitté le camp Kadhafi, mais les grandes solidarités demeurent, même si elles sont chancelantes.

A court terme, le principal danger qui menace le colonel Kadhafi n’est pas la Cyrénaïque séparée par plus de 1000 km de désert de la ville de Tripoli ; ce n’est pas non plus la surréaliste armée libyenne et encore moins les volontaires que l’on voit parader dans les rues de Benghazi ou de Tobrouk. Tout est en effet suspendu au choix que vont faire les chefs de la tribu guerrière des Megahra qui domine en Tripolitaine. Longtemps alliée à celle de Kadhafi, les Khadîdja, elle donna un temps le numéro 2 du régime en la personne du commandant Abdeslam Jalloud avant sa disgrâce de 1993 quand il fut suspecté d’avoir noué des liens avec les putschistes warfallah. Si les Megahra demeurent loyaux ou même neutres, Kadhafi se maintiendra un temps encore au pouvoir sur une partie du pays. Dans le cas contraire, il se trouvera alors véritablement en difficulté et contraint de se replier sur sa seule tribu laquelle n’est forte que de 150 000 membres.

Si les Meghara abandonnaient Kadhafi, cela voudrait dire qu’ils ont l’intention de s’emparer du pouvoir et la Libye serait coupée en deux, la Tripolitaine et la Cyrénaïque se trouvant  dominées par les alliances tribales constituées autour des Warfallah et des Meghara. La question qui se poserait alors serait celle de la survie de l’Etat libyen.

Ces deux ensembles se combattront-ils ou bien se partageront-ils le pouvoir dans un cadre fédéral ou confédéral ? Nous l’ignorons, mais le danger est de voir apparaître une situation de guerres tribales et claniques comme en Somalie. Elles pourraient être suivies d’un éclatement en plusieurs régions, ce qui ouvrirait un espace inespéré pour  Aqmi qui prospérerait au milieu du chaos avec en plus, dans le sud du pays, une dissidence toubou qui aurait des répercussions au Tchad, et des initiatives touareg auxquelles pourraient s’adosser l’irrédentisme touareg du Mali et du Niger ; sans parler, naturellement des conséquences pétrolières qu’aurait un tel conflit.

 

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Dernières nouvelles de la Belgique

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Dernières nouvelles de la Belgique

par Georges FELTIN-TRACOL

C’est avec beaucoup d’humour que des milliers de Belges ont célébré dans les rues, le 17 février 2011, l’exploit dorénavant détenu par leur pays, celui du plus grand nombre de jours au monde sans gouvernement, soit 249 depuis les élections législatives du 13 juin 2010. Or, comme le remarque Jean Quatremer, « si on retient le 26 avril, date de la démission d’Yves Leterme […], le record est enfoncé depuis le 8 février. Sur cette base, le royaume en est aujourd’hui à 298 jours sans gouvernement (1) ».

Examinons rapidement la situation politique. Depuis les législatives anticipées de juin dernier, les institutions sont bloquées, faute d’un compromis politique. Les élections ont vu le triomphe en Flandre de la Nouvelle Alliance flamande (N.V.A.) de Bart De Wever aux dépens des démocrates-chrétiens et des libéraux. En Wallonie et à Bruxelles, les électeurs ont renouvelé leur confiance envers le Parti socialiste (P.S.) d’Elio Di Rupo. Au lendemain du vote, des journalistes – optimistes – estimèrent qu’une entente gouvernementale entre De Wever et Di Rupo serait souhaitable, certains pronostiquant même que le socialiste deviendrait le tout premier chef du gouvernement fédéral francophone depuis les années 1970. Dans les faits, les différentes négociations entre le N.V.A., le P.S., les démocrates-chrétiens flamands, les libéraux flamands, leurs homologues francophones, les démocrates humanistes wallons (des démocrates-chrétiens laïcisés) et les socialistes flamands achoppent sur trois points principaux : la large dévolution aux régions de compétences fédérales, le sort de l’arrondissement électoral et judiciaire de Bruxelles – Hal – Vilvorde et la régionalisation de la Sécurité sociale. Le roi des Belges, Albert II, a bien tenté de relancer les discussions en nommant une kyrielle d’informateurs, de pré-formateurs, de médiateurs, de formateurs, d’explorateurs, de rapporteurs, etc., dans l’espoir de parvenir à la constitution d’un gouvernement. Rien n’y fait.

Un gouvernement-fantôme, vraiment ?

Vainqueur des élections, Bart De Wever pose comme conditions préalables l’acceptation par les partis francophones de la « Dévolution » et d’une cogestion de la région bruxelloise. Face à leur refus, il freine les pourparlers, aidé par les démocrates-chrétiens tétanisés à l’idée de perdre encore plus d’électeurs au profit du N.V.A. ! Du côté des francophones, les responsables politiques pratiquent l’intransigeance. Ils rejettent toute régionalisation de la Sécurité sociale et exigent au contraire une extension du territoire de Bruxelles Région – Capitale. Celle-ci engloberait des communes flamandes à majorité francophone ainsi que les villes les plus aisées de Belgique. Cette extension lui permettrait en outre de s’assurer d’une contiguïté territoriale avec la Wallonie et ainsi cesser d’être une enclave en Flandre.

Les commentateurs du microcosme politique belge signalent pour leur part que Bart De Wever prône l’« évaporation de la Belgique » et qu’il ne voit par conséquent aucun problème que le pays n’ait plus de gouvernement fédéral. Pour les Français, cette vacance du pouvoir rappelle les longues crises de la IVe République ou l’instabilité chronique de l’Italie dans les décennies 1970 – 1980. Cependant, la situation belge ne correspond ni à la France de René Coty, ni à l’Italie des « Années de plomb ». En effet, il existe bien un gouvernement fédéral ! Mieux encore, la Belgique en compte sept ! Loin du vide, on aurait plutôt affaire à un trop plein.

Certes, le Premier ministre belge, le démocrate-chrétien flamand Yves Leterme, a remis sa démission à Albert II, le 26 avril 2010. Depuis, Leterme occupe toujours la fonction et gère, selon la formule consacrée, « les affaires courantes ». Fort des précédentes « gestions courantes » développées lors des crises gouvernementales des décennies 1970 et 1980, Leterme dirige sans prendre de décisions vitales. (il ne peut pas nommer de hauts-fonctionnaires). Cette fragilité n’a pas empêché la Belgique de présider l’Union européenne (l’U.E.) de juillet à décembre 2010… Tout dernièrement, craignant une aggravation de la crise économique et financière, le roi a demandé à Leterme de préparer un nouveau budget avec le risque de violer tant l’esprit que la lettre de la Constitution. Par ailleurs, ce n’est pas grave si le ministre fédéral de l’Agriculture ne peut plus trancher. Par le jeu du fédéralisme, la compétence des affaires agricoles revient aussi aux gouvernements régionaux flamand, bruxellois et wallon dont les représentants assistent aux conseils des ministres de l’U.E. Cette pratique quotidienne du pouvoir renforce plutôt la thèse de Bart De Wever : l’« évaporation » de la Belgique est en marche et  il adviendra à terme une Confédération belgique.

Un retour à 1790 ?

Dans l’excellent entretien qu’il accorde à Éléments, Luc Pauwels, ancien directeur de la revue métapolitique flamande TeKoS, décrit Bart De Wever comme un « historien très érudit [qui] n’est pas un démagogue (2) ». Il ajoute que le président de la N.V.A. aime se définir comme « conservateur et rebelle » et que « son penseur favori […] est le philosophe et politicien irlandais Edmund Burke (1729 – 1797), le patriarche du conservatisme anglais, connu pour ses Réflexions sur la Révolution en France (3) », un essai paru en 1790. Cette année-là présenterait-elle pour De Wever un intérêt particulier ? Pour les Français, 1790 correspond surtout à la piteuse Fête de la Fédération qui paraissait clore l’« émotion » révolutionnaire de 1789. Or, au même moment, ce qui sera un jour la Belgique et qu’on nomme alors les « Pays-Bas autrichiens » se trouvent en pleine agitation révolutionnaire. Despote éclairé, l’empereur Joseph II a voulu rationaliser son administration territoriale. Par un édit pris le 1er janvier 1787, il a aboli les institutions traditionnelles des provinces des Pays-Bas autrichiens. Très attachés à leurs instances locales, les habitants des Pays-Bas autrichiens marquent leurs mécontentements et soutiennent « deux courants politiques opposés : les Vonckistes, partisans de réformes politiques plus radicales, et les Statistes (plus nombreux), partisans du retour à l’ancien système (4) ». Les événements français de 1789 (la prise de la Bastille, puis la « Grande Peur ») favorisent la révolte des Pays-Bas autrichiens, à l’exception du Luxembourg qui demeure fidèle à l’Empereur. L’été 1789 voit Liège chasser son évêque et « chaque province proclame[r] son indépendance (5) ». C’est la « révolution brabançonne » ! Ensuite, « un Congrès s’est réuni à Bruxelles pour statuer sur l’avenir des provinces révoltés; il rassemble des députés de chaque province, sauf du Luxembourg (6) ». Imitant l’exemple des États-Unis, « le 10 janvier 1790, les députés proclament la république des États Belgiques Unis, fédération inspirée du modèle américain, regroupant l’ensemble des provinces autrichiennes, hormis le Luxembourg. Le nom de Belgique, vieille appellation datant de l’époque romaine, réapparaît ainsi pour la première fois (7) ». Les querelles intestines entre Statistes et Vonckistes renforcent l’Autriche qui réoccupe les États Belgiques Unis en novembre – décembre 1790. Malgré cette fin soudaine, Bart De Wever ne serait-il pas un nostalgique de cette expérience fédérative conservatrice ? Un héritier lointain de van der Noot ?

Pour l’heure, l’opinion francophone considère le président de la N.V.A. comme un jusqu’au-boutiste flamand. C’est aussi l’avis de certains Flamands attachés à l’unité du royaume. Le 17 février dernier, ces ardents Belges ont donc manifesté. Ils refusent la scission de la Sécurité sociale et réclament « la création d’une circonscription électorale fédérale afin qu’une partie des élus soit responsable devant les deux grandes communautés linguistiques du pays (8) ». Les médias ont alors parlé d’une « révolution de la frite » qui entend s’opposer à l’effritement du pays. Cette initiative s’ajoute à la demande du comédien Benoît Poelvoorde de ne plus se raser le visage ou d’une sénatrice belge qui appelle ses concitoyennes à faire la grève du sexe ! Verra-t-on les prochaines semaines un embargo sur le hareng ou la rétention des célèbres blagues belges ?

Plus sérieusement, le blocage institutionnel peut-il aboutir à des « circonstances exceptionnelles » qui apporteraient une solution extra-constitutionnelle ? Imaginons qu’un membre de la famille royale canalise la « révolution de la frite », force le Parlement à réviser la loi électorale malgré la vacance exécutive et impose cette fameuse circonscription électorale fédérale. Hypothèse invraisemblable parce qu’Albert II est âgé et pourrait abdiquer, que son fils aîné, le prince héritier Philippe, n’est pas « intellectuellement et caractériellement incapable d’assumer les responsabilités d’un chef d’État (9) » et que son frère Laurent a été impliqué dans une affaire de fraude. C’est à se demander que leur seul membre viril serait leur sœur, la princesse Astrid, archiduchesse d’Autriche-Este… Si s’effectuait ce « coup de poing » du palais et de la rue, quelle serait alors la réaction des Flamands qui représentent quand même 60 % de la population ? La Flandre proclamerait-elle son indépendance unilatérale et annexerait-elle Bruxelles ? Cela n’accélérerait-il pas finalement l’éclatement de la Belgique ?

La revanche du Luxembourg

Le risque d’éclatement existe selon Luc Pauwels. Il souligne que le Brabant wallon « vit en symbiose avec » Bruxelles (10). Cette province suivrait sans doute le sort de la Région-Capitale. Quant aux contrées germanophones d’Eupen – Malmédy, elles s’interrogent déjà sur leur avenir. « Le Premier ministre de la Communauté germanophone, Karl-Heinz Lambertz, a déclaré ouvertement qu’en cas d’éclatement de la Belgique, les germanophones pourraient reprendre leurs billes et faire un choix entre quatre solutions : suivre la Wallonie, peu importe où elle irait, demander la réunification avec l’Allemagne (dont ils faisaient partie jusqu’en 1920), demander le rattachement au Grand-Duché ou… l’indépendance “ à la Liechtenstein ”. […] Le dernier sondage (1992) donnait 37 % pour la solution luxembourgeoise et 14 % pour la réunification avec l’Allemagne (11) ».

Pour l’instant, on assiste surtout à un attrait – nouveau – pour le Luxembourg. Le gouvernement du Grand-Duché vient de réviser son code de la nationalité. L’article 29 de la loi du 23 octobre 2008 sur la nationalité prévoit que « les descendants en ligne directe paternelle ou maternelle, même né à l’étranger, d’un aïeul luxembourgeois à la date du 1er janvier 1900 […] peut recouvrer la nationalité luxembourgeoise ». Il incombe néanmoins aux demandeurs d’apporter les preuves sur l’identité luxembourgeoise de leurs ancêtres. On sait qu’en 1790, le Luxembourg garda sa fidélité à l’Autriche. Quand la Belgique s’émancipa en 1830 – 1831 du royaume uni des Pays-Bas voulu par le Congrès de Vienne, un conflit opposa Bruxelles à La Haye au sujet du Luxembourg. En avril 1839, le traité des Vingt-Quatre Articles parrainé par les grandes puissances européennes, régla la question par une sorte de jugement de Salomon : « la partie occidentale devint une province de la nouvelle Belgique [dénommée le Luxembourg belge], la partie orientale un État indépendant, le grand-duché du Luxembourg [dirigé à titre personnel par le roi des Pays-Bas maintenus]. La province belge, région agricole et traditionnelle, a toujours boudé une Wallonie considérée comme beaucoup trop à gauche pour elle. On comprend aisément pourquoi, en cas d’un éclatement de la Belgique, nombre de Luxembourgeois belges seraient favorables à une réunification avec le grand-duché, plus encore pour des raisons économiques qu’historiques. […] Dans les années 1990, quelque 40 % des Luxembourgeois belges étaient gagnés à cette solution (12) ». « Des milliers de Belges, rapporte Fanny Bragard, sont des descendants d’immigrés luxembourgeois du XIXe siècle, ce qui leur permet d’effectuer une demande (13). »

Le partage de 1839 fut sévère pour le « Grand Luxembourg » : la part belge reçoit 4400 km2 et les deux cinquièmes de la population tandis que le Luxembourg néerlandais (le grand-duché donc) s’étend sur 2600 km2 avec les trois cinquièmes de la population. Obligés d’entériner cette division sommée par Londres, Berlin, La Haye et Paris, la classe politique belge ne cesse pas de la contester in petto d’autant que « le 28 octobre 1830, le gouvernement provisoire belge [a déclaré] que le Luxembourg fait partie de la Belgique (14) ». Il n’est dès lors pas étonnant qu’« aux pourparlers de paix de la conférence de Paris, la Belgique revendique l’annexion du Luxembourg (son “ Alsace-Lorraine ”). Mais les Luxembourgeois ne l’entendent pas ainsi. Par plébiscite du 28 septembre 1919, ils expriment à une écrasante majorité leur attachement à leur dynastie et leur volonté de rester indépendants (15) ». Aujourd’hui, il semblerait bien que le gouvernement luxembourgeois envisage sérieusement un retour de son Occident détaché en 1839 si implosait l’État belge. Politicien roué, Jean-Claude Juncker, le Premier ministre du Grand-Duché, pourrait soutenir, le cas échéant, auprès de ses collègues du Conseil européen angoissés à l’idée de devoir gérer une crise majeure au cœur même du noyau européen, l’annexion de la Belgique tout en respectant ses spécificités politiques et institutionnelles plutôt que de privilégier une Flandre séparatiste, une situation bruxelloise problématique et une Wallonie géographiquement déboussolée ? L’U.E. accueillera-t-elle prochainement parmi ses États-membres une Union des Pays-Bas du Sud (ou Union Belgique) avec, à sa tête, un Grand-Duc lié à la fois aux Nassau et aux Bourbons-Parme, neveu de l’actuel roi des Belges ?

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Jean Quatremer, Libération, 17 février 2011.

2 : « La Belgique : combien de temps encore ? », entretien avec Luc Pauwels, Éléments, n° 138, janvier – mars 2011, p. 42.

3 : Ibidem.

4 : Yves Tissier, Dictionnaire de l’Europe. États d’hier et d’aujourd’hui de 1789 à nos jours, Vuibert, 2008, p. 165. Les Vonckistes – voltairiens et libéraux – sont conduits par Jean-Baptiste Voneck. Les Statistes (conservateurs ou traditionalistes) sont dirigés par Henri van des Noot.

5 : Ibidem, p. 166.

6 : Id.

7 : Id.

8 : Jean Quatremer, art. cit.

9 : Luc Pauwels, art. cit., p. 38.

10 : Ibidem, p. 40.

11 : Id., pp. 39 – 40.

12 : Id., p. 39.

13 : Fanny Bragard, « Des Belges qui veulent devenir Luxembourgeois », 28 janvier 2011, mis en ligne sur le site luxembourgeois Bonjour News 352.

14 : Yves Tissier, op. cit., p. 380.

15 : Ibidem, p. 380.


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mardi, 01 mars 2011

L'économie de l'immigration

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L’économie de l’immigration

par Jean-Yves LE GALLOU

Il y a une « idéologie de l’immigration ». Celle-ci promeut le multiculturalisme et la « diversité », la culpabilité française et européenne et « l’antiracisme ». Selon une grille marxiste, « l’idéologie de l’immigration » est la superstructure intellectuelle de « l’économie de l’immigration » qui en est l’infrastructure. Selon une grille parétienne, « l’idéologie de l’immigration » est la « dérivation » théorique d’intérêts concrets bien réels (« les résidus » tout à fait matérialistes de ceux qui tirent avantage de l’immigration). Bref le discours des professionnels des bons sentiments sert de paravent à des intérêts sordides.

« L’économie de l’immigration », tel est le sujet traité par Jean-Yves Le Gallou, le 14 octobre 2010, à l’invitation du Cercle des catholiques pour les libertés économiques (C.L.E.), présidé par Michel de Poncins. L’auteur analyse d’abord la macro-économie de l’immigration et son impact sur la production, les salaires, les prestations sociales, la privatisation des profits et la collectivisation des pertes. Jean-Yves Le Gallou étudie ensuite la micro-économie de l’immigration et dévoile la multiplication des intérêts particuliers qui s’en nourrissent. Explications.

La logique d’une production moins chère

Dans l’univers du libre échange mondial et de la mobilité de tous les facteurs de production, les entreprises françaises et européennes sont poussées à un double comportement :

– la délocalisation à l’extérieur (« offshore ») de la production des biens et produits manufacturés et des services informatiques;

– la délocalisation à domicile par le recours à de la main d’œuvre immigrée pour les services non délocalisables : B.T.P., restauration et services à domicile notamment.

Cette logique a ses gagnants et ses perdants.

Parmi les gagnants, on trouve les entreprises qui diminuent leurs charges (1) et donc augmentent leurs marges. On trouve aussi les particuliers qui utilisent des services : riches particuliers recourant à du personnel de maison ou fréquentant des restaurants de luxe, pas toujours très regardants sur la régularité de leur main-d’œuvre de base; particuliers moins riches bénéficiant de services à la personne, notamment de soins à domicile, ou clients de « fast food ». Et bien sûr les immigrés eux-mêmes qui accèdent – au prix de leur déracinement – au confort d’un pays développé.

Perdants de l’immigration : salariés et chômeurs

Les perdants sont du côté des actifs et des salariés : depuis trente ans, la main-d’œuvre française est en concurrence avec la main-d’œuvre mondiale; il n’est pas surprenant que ses conditions de travail et de revenus se dégradent; et qu’un chômage structurel de masse se soit installé. Car il est inexact de dire que « les immigrés prendraient les emplois que les Français ne veulent pas faire »; dans une économie où il y a 10 % de chômeurs, tous les emplois sont susceptibles d’être pourvus, à condition que les salariés ne subissent pas la concurrence déloyale d’une main d’œuvre bon marché venue du monde entier (2).

Les perdants sont aussi du côté des contribuables car l’immigration privatise les bénéfices mais socialise les coûts.

Privatisation des bénéfices, socialisation des coûts

La main-d’œuvre immigrée est abondante (le monde entier en pourvoit !), son coût direct est donc moins cher que la main-d’œuvre autochtone; c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’une main-d’œuvre immigrée clandestine : car dans ce cas c’est alors une main-d’œuvre docile et à charges sociales réduites sinon nulles.

Mais la main-d’œuvre immigrée coûte cher à la collectivité : un résident au chômage ne produit plus de cotisations mais il bénéficie toujours de prestations; un résident étranger, même clandestin, bénéficie de prestations et dès qu’il est régularisé ces prestations se généralisent et s’étendent à ses ayants droits : prestations de santé, de famille, de logements. Séjourner en France, c’est aussi accéder à des biens collectifs qui ne sont pas indéfinis : réseaux de transports et d’assainissement, places dans les hôpitaux et les collèges. Selon le prix Nobel Maurice Allais, toute entrée de résident supplémentaire génère un coût d’équipement; ces investissements nécessaires représentent de l’ordre de 100 000 euros par tête, plus sans doute dans les grandes régions urbaines comme l’Île-de-France où les réseaux sont saturés (3). Un travailleur régularisé avec sa famille peut ainsi coûter de 200 000 à 300 000 euros.

La grande illusion des régularisations

Depuis trente ans, les gouvernements successifs, en France comme chez nos voisins européens, finissent toujours par régulariser les travailleurs en situation clandestine, soit massivement, soit au fil de l’eau. Cette politique a des conséquences désastreuses car toute régularisation engendre deux nouvelles vagues d’immigration :

– celle des ayants droits des personnes régularisés (au titre du regroupement familial et de l’immigration nuptiale);

– celle de nouveaux clandestins qui viennent remplacer dans leurs emplois les travailleurs régularisés qui sont devenus moins rentables (et qui accèdent à un plus vaste champ de prestations sociales ce qui rend le travail moins intéressant pour eux).

L’économie de l’immigration se nourrit donc elle-même. D’autant qu’une multitude de corporations et de clientèles vivent de l’immigration

L’économie de la demande d’asile

En 2009, 47 000 personnes – record européen – ont demandé (très souvent abusivement) l’asile politique en France. La situation est la suivante : un Africain ou un Turc ou un Tchétchène arrivant, le dimanche, en France, avec sa famille (avec un visa de tourisme), peut déposer une demande du statut de réfugié politique en touchant le territoire français; dès le lundi, il pourra solliciter un hébergement de la part de la préfecture la plus proche; et s’il ne l’obtient pas immédiatement, il pourra engager un référé administratif le mardi; au final, il sera logé dès le jeudi. Derrière ces règles qui coûtent 500 millions d’euros par an aux contribuables français, il y a beaucoup de bénéficiaires : les associations qui touchent les subventions pour l’aide qu’elles apportent aux demandeurs d’asile, les avocats qui trouvent des causes à défendre et les hôtels qui reçoivent des clients solvables… puisque c’est l’État qui paie.

Avocat de l’immigration : un métier profitable

Chaque année, 20 000 avocats supplémentaires sortent des facultés : la judiciarisation de la société et des affaires ne suffit pas à créer un marché suffisant pour les faire vivre; mais le développement de l’aide judiciaire et les contentieux de masse fournissent des débouchés précieux supplémentaires : à Paris, Versailles, Lille, Lyon et Marseille, près de la moitié du contentieux administratif relève du droit de l’immigration. Un contentieux d’autant plus important qu’il est à la fois administratif et judiciaire. D’autres avocats se sont spécialisés dans les actions « anti-racistes ».

Des dizaines de milliers de gens de robe vivent donc de l’immigration et militent pour une complexification croissante des lois au nom bien sûr de la défense des droits de l’homme; défense qui correspond à leurs intérêts bien compris. D’autres professions bénéficient du même effet d’aubaine : ainsi Le Monde notait récemment qu’en matière judiciaire, « les pauvres manquaient d’interprètes » (4).

L’économie associative

Des milliers d’associations maillent le territoire pour faciliter « l’intégration », « lutter contre l’exclusion » ou « combattre le racisme ». Là aussi, une multitude d’animateurs sociaux, de pédagogues et de sociologues trouvent des débouchés professionnels dans des structures subventionnées; structures d’autant plus généreuses que plus une action échoue, plus elle a de chances d’obtenir des crédits supplémentaires car loin d’être abandonnées les actions sans résultats obtiennent des rallonges budgétaires.

Il y a là au niveau local comme au niveau national un terreau d’intérêts.

Les médecins et l’immigration : les paradoxes du numerus clausus

À la différence des avocats, la profession de médecins a subi un numerus clausus sévère : les médecins sélectionnés en France ont donc tendance à se concentrer sur les taches les plus intéressantes ou les mieux rémunérés. Un marché parallèle se développe pour les autres taches : urgentistes des hôpitaux venant du Maghreb et d’Afrique noire souvent moins qualifiés et toujours moins payés. Dentistes venant de Roumanie ou d’autres pays de l’est.

Dans le même temps, certains patrons de services hospitaliers vont chercher des patients intéressants à l’étranger. Ils maintiennent ainsi la voilure de leur service. Situation pour le moins paradoxale : la médecine française importe à la fois des malades et des médecins. Il n’est pas sûr que le patient français et l’assuré qui finance la sécurité sociale soit le gagnant de ces étranges pratiques.

Les universités à la recherche d’effectifs

Faute de sélection, les universités françaises attirent de moins en moins les étudiants français qui préfèrent souvent les filières courtes ou les grandes écoles (y compris les plus « petites » qui se sont beaucoup développées). Présidents d’universités et syndicats d’enseignants ont donc cherché de nouveaux débouchés auprès des étudiants chinois ou africains de petit niveau (les meilleurs intégrant les grandes écoles françaises ou les universités anglo-saxonnes). Là encore on voit mal ce que les Français ont à gagner à un tel dispositif qui se borne à nourrir de petits intérêts. D’autant que le statut d’étudiant accordé sans grand contrôle d’assiduité et de sérieux (ce n’est pas l’intérêt des universités qui cherchent à faire du « chiffre ») est l’une des filières du travail clandestin.

Conclusions. L’intégration des immigrés est un échec.

L’immigration pose des problèmes de moins en moins solubles. Et pourtant l’immigration se poursuit imperturbablement. C’est qu’il y a derrière le mouvement migratoire, le puissant moteur d’une économie de grands et petits intérêts. C’est aussi pour cela que « l’antiracisme » est l’idéologie de l’oligarchie dominante (5).

Jean-Yves Le Gallou

Notes

1 : Lire en ligne sur Polémia, « Immigration : pourquoi le patronat en veut toujours plus ».

2 : Lire en ligne sur Polémia, « Maurice Allais et les causes du chômage français ».

3 : Lire en ligne sur Polémia, « Maurice Allais et le coût de l’immigration ».

4 : « Après un an de stage et trois ans de “ collaboration ”, Maître Virginie W., 32 ans, a vissé sa plaque en 2009, et partage ses locaux avec un confrère à M. L’aide juridictionnelle (A.J.) lui assure de 1 000 à 2 000 euros brut par mois, soit un gros tiers de ses revenus. “ L’A.J., c’est le fonds de roulement des avocats. Pour les jeunes mais pas seulement… Les anciens, y compris dans les grosses structures, sont de plus en plus nombreux à monter des permanences pour en bénéficier ”, témoigne-t-elle » (dans « Les barèmes dérisoires de l’aide juridictionnelle », Le Monde du 26 octobre 2010).

5 : Lire en ligne sur Polémia, « L’antiracisme : une arme au service de l’oligarchie dominante ».

• D’abord mise en ligne sur Polémia, le 27 octobre 2010.


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dimanche, 27 février 2011

Egitto: i movimenti sociali, la CIA e il Mossad

Egitto: i movimenti sociali, la CIA e il Mossad

di James Petras

Fonte: campoantimperialista

 

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I limiti dei movimenti sociali

I movimenti sociali di massa che hanno obbligato Mubarak a ritirarsi rivelano nello stesso tempo la forza e la debolezza dei sollevamenti spontanei.
Da una parte, i movimenti sociali hanno dimostrato la propria capacità di mobilitare centinaia di migliaia di persone, forse milioni, per una lotta vincente che è culminata con la caduta del dittatore che i partiti di opposizione e le personalità preesistenti non hanno voluto o potuto far cadere.
D'altra parte, a causa della leadership politica nazionale, i movimenti non sono stati capaci di prendere il potere politico e trasformare in realtà le loro richieste. Ciò ha permesso alle alte cariche militari di Mubarak di prendere il potere e definire il post mubarakismo, garantendo la continuità e la subordinazione dell'Egitto agli Stati Uniti, la protezione della ricchezza illecita del clan Mubarak (70 miliardi di dollari), il mantenimento delle numerose imprese di propretà dell'élite militare e la protezione dei ceti alti.

I milioni di persone mobilitate dai movimenti sociali per far cadere la dittatura sono state praticamente escluse dalla giunta militare, autoproclamatasi “rivoluzionaria”, al momento di definire le istituzioni e la politica, per non parlare delle riforme socioeconomiche necessarie ai bisogni basilari della popolazione (il 40% della popolazione vive con meno di due dollari al giorno e la disoccupazione giovanile supera il 30%). L'Egitto, come nel caso dei movimenti sociali e studenteschi popolari contro le dittature di Corea del Sud, Taiwan, Filippine e Indonesia, dimostra che la mancanza di un'organizzazione politica in ambito statale permette a personaggi neoliberali e conservatori “d'opposizione” di rimpiazzare il regime. Tali personaggi, stabiliscono un regime elettorale che continua a servire gli interessi imperialisti e difende l'apparato statale esistente. In alcuni casi, vengono sostituiti i vecchi complici capitalisti per altri di nuovo conio. Non è casuale che i media lodino la natura “spontanea” della lotta (e non la domanda socioeconomica) e presentino sotto una luce favorevole il ruolo dei militari (senza tenere conto dei 30 anni nei quali sono stati il baluardo della dittatura). La massa è lodata per il suo “eroismo” e i giovani per il loro “idealismo”, ma in nessun caso li si riconosce come attori politici centrali nel nuovo regime. Una volta caduta la dittatura, i militari e l'opposizione elettorale “hanno celebrato” il successo della rivoluzione e si sono mossi rapidamente per smobilitare e smantellare il movimento spontaneo, al fine di dare spazio alle negoziazioni fra politici liberali, Washington e l'élite militare al potere.

Mentre la Casa Bianca può tollerare o persino fomentare movimenti sociali che conducano alla caduta (“sacrificio”) delle dittature, essa ha tutto l'interesse a preservare lo Stato. Nel caso dell'Egitto, il principale alleato strategico dell'imperialismo degli Stati Uniti non è Mubarak, è l'esercito, con il quale Washington è stata in costante collaborazione prima, durante e dopo la caduta di Mubarak, assicurandosi che la “transizione” alla democrazia (sic) garantisca la permanente subordinazione dell'Egitto agli interessi e alla politica per il Medio Oriente degli Stati Uniti e di Israele.


La ribellione del popolo; le sconfitte della CIA e del Mossad

La rivolta araba dimostra, ancora una volta, le varie falle strategiche in istituzioni come i servizi segreti, le forze speciali e le intelligence degli Stati Uniti, così come nell'apparato israeliano, nessuno dei quali è stato capace di prevedere, non diciamo di intervenire, per evitare la vincente mobilitazione e influire nella politica dei governi e governanti che erano in pericolo.
L'immagine che proiettavano la maggior parte di scrittori, accademici e giornalisti dell'imbattibilità del Mossad israeliano e dell'onnipotente CIA è stata sottoposta a dura prova, con il suo fallimento nel riconoscere la portata, la profondità e l'intensità del movimento di milioni di persone che ha sconfitto la dittatura di Mubarak. Il Mossad, orgoglio e allegria dei produttori di Hollywood, presentato come un “modello di efficienza” dai suoi ben organizzati compagni sionisti, non è stato capace di intercettare il crescere di un movimento di massa in un paese vicino. Il primo ministro israeliano, Benjamin Netanyahu, si è mostrato sorpreso (e costernato) per la precaria situazione di Mubarak e il collasso dei suoi clienti arabi più vicini, proprio a causa di errori dell'intelligence del Mossad. Ugualmente, Washington, con i suoi 27 organismi di intelligence oltre al Pentagono, è stata colta di sopresa dalle massicce rivolte popolari e dai movimenti emergenti, malgrado le sue centinaia di migliaia di agenti pagati migliaia di milioni di dollari.

Varie osservazioni teoriche si impongono. S'è dimostrato che l'idea di alcuni governanti forzatamente repressivi, che ricevono migliaia di milioni di dollari di aiuti militari dagli Stati Uniti e possono contare con all'incirca un milione di poliziotti, militari e paramilitari per garantire l'egemonia imperiale, non è infallibile. La supposizione che mantenere vincoli a larga scala e per lungo tempo con tali governanti dittatoriali salvaguardi gli interessi USA è stata smentita.
L'arroganza di Israele e la sua presunzione di superiorità in materia di organizzazione strategia e politica rispetto agli “arabi”, è stata seriamente danneggiata. Lo Stato d'Israele, i suoi esperti, gli agenti segreti e gli accademici delle migliori università statunitensi, rimangono ciechi di fronte alle realtà emergenti, ignoranti circa la profondità dello scontento e impotenti ad evitare l'opposizione di massa ai propri clienti più importanti. I propagandisti di Israele negli Stati Uniti, che non resistono a qualsivoglia opportunità per mettere in luce la “brillantezza” delle forze di sicurezza d'Israele, sia che si tratti di assassinare un leader arabo in Libano o a Dubai o che si tratti di bombardare un'istallazione militare in Siria, sono rimasti temporaneamente senza parole.

La caduta di Mubarak e il possibile insediamento di un governo indipendente e democratico significherebbe che Israele potrebbe perdere il suo principale alleato poliziesco. Un'opinione pubblica democratica non coopererebbe con Israele per il mantenimento dell'embargo a Gaza, né condannerebbe i palestinesi a morire di fame per piegare la loro volontà di resistere. Israele non potrà contare su un governo democratico per spalleggiare le violente occupazioni di terre in Cisgiordania e il suo regime fantoccio palestinese. Se ci sarà un'Egitto democratico, gli Stati Uniti non potranno più contarci per spalleggiare i loro intrighi in Libano, le loro guerre in Irak e Afganistan o le sanzioni contro l'Iran. D'altra parte, il sollevamento dell'Egitto è servito d'esempio ad altri movimenti popolari contrari ad altre dittature clienti degli Usa. In Giordania, Yemen e Arabia Saudita. Per tutte queste ragioni, Washington ha appoggiato il golpe militare con il fine di dare forma ad una transizione politica in accordo con i propri gusti e interessi imperiali.

L'indebolimento del principale pilastro del potere imperiale degli USA e del potere coloniale di Israele in Nord Africa e in Medio Oriente pongono in evidenza il ruolo essenziale dei regimi collaboratori dell'Impero. Il carattere dittatoriale di questi regimi è il risultato diretto del ruolo che svolgono in difesa degli interessi imperiali. E i grandi pacchetti di aiuti militari che corrompono e arricchiscono le élite dominanti sono la ricompensa per la sua buona disposizione a collaborare con gli Stati imperialisti e coloniali. Data l'importanza strategica della dittatura egiziana, come spiegare il fallimento delle agenzie di intelligence degli USA e Israele nell'anticipare le rivolte?

Tanto la CIA quanto il Mossad, hanno collaborato strettamente con i servizi segreti dell'Egitto e da essi hanno tratto le loro informazioni, secondo le quali tutto sembrava sotto controllo. I partiti dell'opposizione sono deboli, decimati dalle infiltrazioni e dalla repressione, i suoi militanti languiscono nelle prigioni e soffrono di fatali “attacchi al cuore” a causa di severe “tecniche di interrogatorio”, affermavano. Le elezioni sono state manipolate per eleggere i clienti degli USA e Israele, in modo che non ci fossero sorprese democratiche nell'orizzonte immediato o a medio termine.
I servizi segreti egiziani sono istruiti e finanziati da agenti israeliani e statunitensi, ed hanno una naturale tendenza a compiacere la volontà dei loro padroni. Erano tanto obbedienti a produrre informazioni che compiacessero i loro mentori, che ignoravano qualsivoglia informazione di un crescente malessere popolare o la agitazione in Internet. La CIA e il Mossad erano tanto incrostati nel vasto apparato di sicurezza di Mubarak che sono stati incapaci di ottenere qualsiasi informazione sui movimenti indipendenti dell'opposizione elettorale tradizionale che controllavano.

Quando i movimenti di massa extraparlamentari sono scoppiati, il Mossad e la CIA hanno continuato a confidare nell'apparato statale di Mubarak per mantenere il controllo attraverso la tipica operazione della carota e il bastone: fare concessioni simboliche transitorie e riversare nelle strade l'esercito, la polizia e gli squadroni della morte. Mano a mano che il movimento cresceva da dozzine di migliaia a centinaia di migliaia a milioni di persone, il Mossad e i principali congressisti statunitensi sostenitori di Israele chiedevano a Mubarak di “sopportare”. La CIA si è limitata a presentare alla Casa Bianca il profilo politico di funzionari militari affidabili e di personaggi politici flessibili, “di transizione”, disposti a seguire i passi di Mubarak. Una volta ancora, la CIA e il Mossad hanno dimostrato la loro dipendenza dall'apparato statale egiziano per ottenere informazioni su ciò che poteva rappresentare un'alternativa possibile pro statunitense e israeliana, omettendo le più elementari esigenze del popolo. Il tentativo di cooptare la vecchia guardia elettoralista dei Fratelli Musulmani attraverso negoziazioni con il vicepresidente generale Omar Suleiman è fallita, in parte perché i Fratelli Musulmani non avevano il controllo del movimento e in parte perché Israele e i loro seguitori statunitensi si sono opposti. D'altra parte, l'ala giovanile dei Fratelli ha fatto pressioni affinché l'organizzazione si ritirasse dalle trattative.

Le lacune in materia di intelligence hanno complicato gli sforzi di Washington e Tel Aviv per sacrificare il regime dittatoriale e salvare lo Stato: né la CIA né il Mossad avevano vincoli con nessuno dei leader emergenti. Gli israeliani non sono riusciti a trovare nessun “volto nuovo” che avesse consenso popolare e fosse disposto a svolgere il poco decoroso ruolo di collaboratore dell'oppressione coloniale. La CIA era totalmente coinvolta nell'uso dei servizi segreti egiziani per torturare sospettati di terrorismo (…) e nella vigilanza dei paesi arabi vicini. Come risultato, sia Washington che Israele hanno cercato e promosso il golpe militare al fine di anticipare una maggiore radicalizzazione della situazione.

In ultima analisi, l'insuccesso della CIA e del Mossad di prevedere e prevenire il sorgere del movimento democratico popolare, mette in rilievo la precarietà della base del potere imperiale e coloniale. Alla lunga, non sono le armi, le migliaia di milioni di dollari, i servizi segreti, né le camere della tortura ciò che decide la storia. Le rivoluzioni democratiche avvengono quando la maggior parte di un popolo si solleva e dice “basta”, occupa le strade, paralizza l'economia, smantella lo Stato autoritario ed esige libertà e istituzioni democratiche senza tutela imperiale o sottomissione coloniale.


Traduzione di Marina Minicuci


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samedi, 26 février 2011

Sull'Egitto l'onda lunga di Otpor

Sull'Egitto l'onda lunga di Otpor

di Miriam Pace

Ex: http://www.clarissa.it/

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Ahmed Maher è il fondatore e attivista dell'organizzazione "6 aprile", il network che ha dato vita al movimento di protesta che ha cacciato Hosni Mubarak dal potere in Egitto dopo trenta anni. In una intervista al quotidiano Il Riformista, Maher svela alcuni retroscena dell'attività segreta per preparare le proteste di gennaio/febbraio. Ecco alcuni brani del suo racconto:

"La mia avventura di attivista non è stata improvvisata, erano anni che mi muovevo nei sotterranei egiziani per minare le fondamenta del regime. Tutto è iniziato con Kifaya - il movimento che già dal 2003 aveva provato a spodestare Mubarak. Kifaya non centrò il suo obiettivo e molti di noi iniziarono a muoversi nella sfera virtuale.
[...] Abbiamo studiato i movimenti non violenti che si erano mobilitati in tutto il mondo, volevamo cercare degli esempi soprattutto in Europa. Abbiamo incontrato gli attivisti serbi di Otpor che avevano aiutato a rovesciare la dittatura di Slobodan Milosevic e, consultandoci con loro, abbiamo iniziato a studiare il pensiero dell'accademico americano Gene Sharp, perché ci sembrava che la sua teoria di rovesciare non violentemente i regimi militari facesse al caso nostro. Studiavamo la teoria sui libri, guardavamo video di mobilitazioni precedenti in televisione e cercavamo di coinvolgere e preparare sempre più persone utilizzando internet. Volevamo creare una massa di persone che potesse fare pressione sul regime e spingerlo verso la capitolazione finale. Volevamo che diversi settori della società iniziassero a spingere il regime fino a farlo crollare.
[...] I diversi movimenti di giovani attivisti hanno cominciato a coordinarsi la scorsa estate. Alcuni erano attivi solo nella sfera virtuale, altri anche in quella reale. Circa un anno fa ho conosciuto Wael Ghonim - amministratore della pagina Facebook degli Amici di Khaled Said, l'altro gruppo protagonista della rivoluzione del 25 gennaio (ndr) - durante un seminario nel quale abbiamo studiato programmazione strategica: da quel momento abbiamo cominciato a coordinarci. Ai nostri due gruppi si sono uniti molti altri movimenti giovanili, tra i quali anche gli Shabab al Ikhwan, un gruppo di giovani Fratelli Musulmani che, diversamente da quanto deciso dalla leadership del movimento, sono stati con noi sin dall'inizio.
[La rivoluzione tunisina] ha rivoluzionato il pubblico virtuale egiziano. Su Facebook moltissimi hanno iniziato a dire che era giunto il momento che anche l'Egitto si accendesse. Il 18 gennaio mi sono incontrato con Wael Ghonim a Doha e abbiamo iniziato a mettere nero su bianco le nostre rivendicazioni. Quando sono sceso in strada il 25 gennaio pensavo che quella sarebbe stata una marcia capace di aprire una nuova epoca dell'attivismo egiziano, ma non pensavo che la rivoluzione sarebbe scoppiata. Non appena vidi quanta gente si aggiungeva a noi, capii che la rivoluzione era già iniziata. Anche se non ci eravamo fissati una data, era scoppiata".

Fonte: Azzurra Meringolo, "Per rovesciare Hosni studiavamo Belgrado", Il Riformista, 23/02/2011

Sull'argomento: Simone Santini, "Affittasi Rivoluzione", Clarissa.it
http://www.clarissa.it/editoriale_int.php?id=144&tema=Divulgazione

vendredi, 25 février 2011

Entre "xénophobie" démocratique et démophobie totalitaire

ENTRE « XÉNOPHOBIE » DÉMOCRATIQUE ET DÉMOPHOBIE TOTALITAIRE

 

 

Chronique de Baptiste Algan

Ex: http://agoradedroite.fr

Il est de ces paradoxes en démocratie où ce qui va pour les uns ne tiens pas pour les autres, où le peuple n’a raison que lorsqu’il répond aux attentes des élites de la mondialisation. Outre cela, toute oraison politique tendrait au néfaste, à la non-raison, à un dangereux crime de subversion et d’aliénation des populations. Rappelons toutefois, que la démocratie, c’est avant tout Demos qui prédispose Kratos, le dose, et parfois s’y oppose. En théorie, cela présume que Demos dispose d’une véritable capacité de réflexion lui permettant de juger avec raison sur tout sujet lié aux affaires et la bonne gestion de la Cité en question. C’est en tout cas, la voie prise par les nations civilisées d’Occident comme aboutissement des grandes révolutions. On pourrait traiter longuement du bien-fondé de la démocratie comme système politique privilégié et un démocrate, comme l’infâme auteur de cette chronique, ne serait pas tendre avec cette moderne dulcinée. Mais la démocratie est. Entendons, qu’elle eut été assez forte pour s’être imposée parmi tant d’autres modèles concurrents ou opposés. Là réside peut-être d’ailleurs sont seul grand mérite. Et il faut la traiter comme un état, un fait qui pour l’heure, ne peut être écarté. Alors, est-il plus utile de lui reconnaître davantage ses affres, ses complications et ses exceptions. Et si la démocratie, c’est autant d’uniformisations que de divisions, c’est aussi avant tout une liste infinie d’exceptions dressées par ceux qui en tiennent les cordons. Et chaque jour, nous observons un peu plus l’étendue de tout ce ménage démocratique dirigé par les affres du politique, de l’idéologique, osons dire, du gastrique, tout n’étant qu’affaires de panse bien remplie et de bourses chatouilleuses.

Quand quelques uns peuvent se permettre de dicter la direction d’une population, milles autres sont appeler à se taire, parfois enclin à des poursuites judiciaires quand ce ne sont pas les sirènes de la dite conscience de l’humanité que l’on sommerait d’hurler, afin de repousser ces voix fâcheuses, ces dangereux réfractaires marginaux, dans le fin fond d’un sac de chaux.

Dernière affaire en date, la Suisse, celle-là qui s’attelle depuis quelques années à irriter le beau monde des démocrates exaltés. Tout avait déjà commencé pendant la seconde guerre mondiale (peut-être même la première). Neutre d’apparence que la Suisse se présentait. En vérité, une bien efficace banquière pour les deux camps adversaires. Et puis ensuite, leur refus de participer à la nouvelle ère, de paix et de prospérité, tout juste ont-ils accepté quelques accords avec l’Union économique et financière. Quasi isolée est-elle restée pendant toutes ces années, narguant les autres Etats, les autres ensembles politiques, de sa belle vitalité. Dernièrement, voilà aussi qu’ils voulaient nuire à l’immense carrière d’un violeur avéré en faisant de la lèche et du pied à l’Empire américain. Ah ces salauds de Suisse !

Mais encore, la liste se poursuit. Le 29 novembre 2009, la Suisse met la vitesse supérieur sur l’autoroute du populisme et de la « fascisation » en interdisant la construction de minarets (la construction de mosquées restant autorisée) sur son sol grâce à un référendum d’initiative populaire au cours duquel le « oui » l’emporta à 57,5% pour une participation (considérée élevée) de 53%. Déjà, ce fut l’émoi général en Europe et même dans le monde, où les chantres du droits l’hommisme et de la démocratie (d’un autre genre…) hurlèrent au scandale, au populisme, au racisme et même pour certains même, au fascisme ! Mais la Suisse, non contente de faire trembler tous ses beuglants du « No, pasaran ! », s’est récemment décidé à les torturer, les faire souffrir jusqu’au bout de ce clou déjà planté. Et paf ! Encore un coup ! Voilà qu’une autre initiative populaire est venue aggraver le cas Suisse : le 28 novembre 2010, 52,9% des électeurs suisses ont voté le renvoi automatique des délinquants étrangers notamment pour les crimes graves ou contrevenant à la bonne gestion de la richesse publique, notamment les cas de fraude fiscale – un crime mineur dit-on ailleurs en Européïe, à l’heure où partout l’on agonisse d’angoisses face à la dite explosion de la dette publique…

La Suisse, ses vallées, ses montagnes, ses chalets et Lausanne. Ah la Suisse, la Suisse… Autrefois, on y allait le cœur tranquille, l’esprit léger, se reposer la coquille, éventuellement cacher son blé… Et son système politique, tellement parfait, puisque confédérale, démocratique, semi-directe où prédominait subsidiarité et proportionnalité, apparaissait comme un modèle de sainteté… Qu’en n’ont-ils fait de tout ce beau pays, de toute cette belle politique ? Oh certes, il n’a pas changé mais dieu qu’il en fut perverti. Quel danger pour notre Européïe chérie…

Cesse de gazouillements et au diable ce discours d’émasculé, tout juste bon pour les enfoutrés. Voilà qu’aujourd’hui, celle qui fut un exemple, un ami, un allié, une banque, un paradis, en somme toute la bonne vielle Helvétie, est aujourd’hui un bien monstrueux voisin rappelant des temps sinistres et malsains. En clair, la Suisse « xénophobe »… ou comment une démocratie absolue, au sens intégral et accompli, n’est plus la bienvenue au sein du grand jeu des Etats parvenus, et devient la cible de toutes les haines des démocrates dégénérés, des ploutocrates totalitaires et de tous ses maîtres en ingérence diplomatique, qui se frustrent quand leur infâme modèle idéologique est repris contre eux-mêmes.

Ah ces infâmes ordures de l’UDC…démocratique osent-ils se revendiquer…

Parti de centre-droit, libéral, conservateur et souverainiste pour les braves populations de la confédération ; parti de la diabolique extrême droite, nationaliste (évidemment de tendance fasciste), populiste (évidemment de tendance raciste) et éminemment ultra-conservateur, pour les européistes totalitaires. Voilà bien les grandes différences sémantiques et idéologiques entre une démocratie éclairée et des démocraties sombrant de plus en plus dans l’obscurité, c’est-à-dire qui ne tiennent plus compte ni de la réalité ni de la vérité, préférant se rallier au caractère opaque et abstrait de discours biaisés par les crevasses de l’idéologique et de l’économique.

Alors oui, on peut assurément émettre quelques critiques à l’égard de l’UDC et plus généralement de la situation politique en Suisse. Il ne s’agit pas de faire de la Suisse un modèle politique, encore moins idéologique. On peut admettre qu’il y a du bon dans cette démocratie décentralisée et participative pour ce peuple à l’esprit encore quelque peu patriotique. Cependant, si certains courants de la « droite dure et radicale » ou d’ailleurs fantasment sur le modèle suisse, d’autres courants, certainement plus pragmatiques et patriotiques, lui préfère un modèle à la française. A chacun son modèle politique, adapté à sa situation historique et aux réalités organiques, sociétales, économiques etc. Tel est en tout cas l’esprit de ceux qui se réclament du « pays réel » (1) et authentique.

Au delà de cette parenthèse, on peut également suspecter que ce ne sont finalement seulement quelques intérêts économiques qui dirigeraient tous ces nouveaux retranchements politiques. A moins que ce ne soit une réaction de bon sens, en adéquation avec toute morale un temps soit peut humaine et naturelle. Car  le pain sur la table est donné à tous, dés lors qu’on ne le vole pas, dés lors qu’on ne leur retire pas de la bouche de celui qui l’a produit. Le pain, on le produit ou on le mérite. Et c’est assurément là que réside la véritable foi démocratique.

La Suisse est reconnue coupable, sans possibilité d’être acquittée. Coupable de quoi, on ne sait trop. Racisme, populisme disent certains. A moins que ce ne soit de trop de républicanisme…

Reste-t-il néanmoins que la Suisse est en train – n’y est-elle déjà pas parvenue – de construire le grand idéal grec, peut-on dire aristotélicien et platonicien, en terme de démocratie. Si démocratie il doit y avoir, c’est parce qu’il y a République. Et la République, ce n’est pas « un vivre ensemble » mais un vivre ensemble dans l’intérêt de la Nation. La Chose publique au service de la Cité. Dés lors qu’elle quitte les carcans de l’homogénéité, de la cohésion, de l’ordre et de l’autorité, la démocratie ne devient que la forme déviante et corrompue d’une République qui ne sert plus que les intérêts de telle ou telle communauté, souvent celle des privilégiés.. Ainsi, comme dans la typologie aristotélicienne des régimes politiques, la Suisse est une République accomplie. Ailleurs, dans nos pays, la République ne défend plus l’intérêt public mais des intérêts propres, personnels ou communautaires. La République corrompue devient démocratie, comprenons démagogie, où l’intelligence, la force et la vertu sont réduits en esclavage face à la l’emprise de la ruse, du faible et du vice. Et non content de leur perversité, les démagogues actuels sont même allés plus loin en y incorporant les formes déviantes d’autres régimes : l’oligarchie, en somme toute l’entente de quelques uns pour faire régner la tyrannie.

Eh oui, car tous ces vautours ne supportent pas quand les peuples tendent à sortir du moule dogmatique, européiste et démocrato-humanitariste, qui plus est encore quand ces peuples refusent  tout bonnement de l’intégrer, d’y participer. Ce sont ces rapaces même qui viennent faire des leçons de gouvernance aux peuples d’Europe : démocratie participative, subsidiarité, proportionnalité disent-ils. Et les voilà aussi à encenser les démocraties décentralisées et participatives d’Amérique Latine. De la bonne gouvernance, affirment-ils. Usurpateurs, mystificateurs et oppresseurs ! Voilà tout. Rien ne les insupporterait plus que des peuples, des communautés, des identités – comprenons charnelles et historiques et non pas de simples créations idéologiques, stratégiques ou administratives – qui échapperaient à leur main de fer. Des démophobes qui haïssent les peuples, non seulement en tant qu’entité morale et politique mais également d’un point de vue ethnique, voilà la vérité. Si un jour les membres de l’union économique et financière parvenait à construire un modèle proche du modèle suisse, en vue de l’effusion des thèses prônant la gouvernance, elle ne serait qu’une forme autre de gestion des intérêts économiques de certains via l’administratif et le politique. Aucune réelle reconnaissance politique, encore moins culturelle ou ethnique. Et dire que certains avortons, se laissent attraper par les verves régionalistes des ploutocrates européistes…Peut-être est-ce dans ses moments là qu’il faut haïr le démocratique…

Et les anti-populistes de notre chère Européïe ont bien compris qu’il ne fallait d’aucune façon que la démocratie soit une liberté infinie. Tout ce beau monde dit qu’il faut et veut des limites, des moyens de contrôle de l’application faite de leur idéal démocratique. Des limites…peut-on en citer quelques unes déjà appliquer : le non-respect, la surdité (volontaire) des élites politiques, l’éternel « cause toujours » inhérent au modèle démocratique. Voyez tous ces élus suisses sociaux-démocrates, néolibéraux ou écologistes, chez eux ou en Européïe, l’air pisseux, devant les gros yeux des grands guides et architectes du monde de Oui-Oui, expliquaient qu’ils s’attelleront à ce que le projet de loi ne contrevienne pas au dogme européen, le seul et unique bon choix…C’est certain, la Suisse y reviendra…

Alors, c’est un peu comme des Méluche d’un autre genre qu’il faut leur cracher : « Dehors ! Ouste ! Du balai ! Nous ne vous regretterons pas ! ». Les poubelles de l’histoire européenne ne suffiront pas pour se débarrasser de toute cette clique putride et toutes leurs pensées perfides.

Qui sont-ils pour dicter aux nations libres, le chemin à suivre ? Des professionnels, des experts ? C’est bien peut-être cela. Ils ne sont que des êtres qui doivent assurer une carrière, leur place dans le monde de la performance et du fric, où les places y sont très chères. Alors, le destin des patries, des nations, il y a longtemps qu’ils l’ont jeté dans un gouffre, sans même y porter quelconque considération.

Ils ne sont donc personne et rien ne rend légitime l’ingérence démocratique qu’ils exercent contre toute entité souveraine et authentique. Totalitaires sont-ils seulement. Des criminels, des génocidaires. Car « La vérité c’est que partout où il y a des patries, c’est-à-dire des groupes historiques ayant conscience de leur continuité, toute atteinte à l’intégrité et à la liberté de ces patries est un attentat contre la civilisation » (2). Et ces gens là massacrent les patries, les nations. Ils saccagent et tuent notre civilisation européenne, autrefois grande et pérenne, parce que pleine de nations souveraines.

Goscinny et Uderzo avait fait choix de placer leurs valeureux résistants gaulois en Armorique. Finalement, c’est en terre helvétique que s’incarne peut-être le mieux cet idéal « d’isolement » (comprendre prise de distance, éloignement) et de résistance contre l’occupation des tenants du Monde et de l’Etranger. Mieux encore, c’est un protectionnisme éclairé que la Suisse s’emploie à construire, car ne perdant rien de son dynamisme ni de sa prospérité. Oh que non, ils n’auront pas l’Helvétie ! Et vive la Suisse !  A d’autres maintenant de savoir faire preuve de solidarité, et d’engager leur patrie sur la voie de la liberté, non pas avec le système politique suisse en modèle, mais à leur façon, selon les déterminants qui constituent leur peuple, leur nation. Ce n’est pas un manque d’hospitalité que de vouloir maintenir l’ordre et l’homogénéité au sein d’une société. Bien au contraire, cela en est une condition, pour qu’une nation préserve son hospitalière tradition. Et l’on ne peut reprocher à la Suisse, sa croix et ces 20% d’étrangers, que de pécher par manque d’hospitalité, tout comme toutes ces nations qui se laissent prendre dans les filets du sur-accueil et de la diversité.

« Il s’agit de savoir si nous sommes chez nous en France ou si nous n’y sommes plus ; si notre sol nous appartient ou si nous allons perdre avec lui notre fer, notre houille et notre pain : si, avec les champs et la mer, les canaux et les fleuves, nous allons aliéner les habitations de nos pères, depuis le monument où se glorifie la cité jusqu’aux humbles maisons de nos particuliers. Devant un cas de cette taille, il est ridicule de demander si la France renoncera aux traditions hospitalières d’un grand peuple civilisé. Avant d’hospitaliser, il faut être. » (3) Charles Maurras


(1) : Notion théorisée par Charles Maurras, selon la méthode de l’empirisme organisateur. Le pays réel caractérise ce qu’est ou devrait être de ses structures sociales et politiques, en vertu de tout son héritage historique, de la psychologie de son peuple et des réalités contemporaines. Le pays réel s’oppose au pays légal, qui ne serait que la mise en application de pensées et notions idéalisées.

(2) : Jean Jaurès, L’Armée Nouvelle, 1910

(3) : Charles Maurras, L’Action Française, 6 juillet 1912

"Lahme Ente" contra chinesischer Drache

»Lahme Ente« contra chinesischer Drache

 

von Dr. Kersten Radzimanowski

 

Ex: http://www.deutsche-stimme.de/

 


 Supermächte: Der neue Start-Vertrag symbolisiert ein verändertes Kräfteverhältnis in der Welt


chine-dragon.jpgEs war kurz vor Weihnachten. US-Präsident Obama durfte seinen letzten Auftritt als »starker« US-Präsident absolvieren, bevor mit Jahreswechsel Senat und Repräsentantenhaus in neuer Zusammensetzung zusammentreten, die ihn vollends zur lahmen Ente degradiert.


Wie im griechischen Drama wurde zunächst die Spannung hinsichtlich des Abstimmungsergebnisses angeheizt, damit der mit dem Friedensnobelpreis ausstaffierte Präsident 43 A die politische Bühne nutzen konnte, um die heimische wie internationale Öffentlichkeit zu täuschen: Obama als Architekt atomarer Abrüstung und Retter der Welt!
Doch was steckt dahinter? Was sieht der nun von den USA ratifizierte neue Start-Vertrag tatsächlich vor? Ist er wirklich ein Meilenstein auf dem Weg zur atomaren Abrüstung der Kernwaffenstaaten? Oder soll er ein Alibi gegenüber den atomaren Habenichtsen darstellen, die immer stärker auf eigene Verfügungsgewalt über Atomwaffen drängen, um sich der politisch-militärischen Erpressung von Staaten wie den USA und Israel zu erwehren?
In den nächsten Jahren werden es an die 40 Länder sein, die über eigene Atomwaffen verfügen, und der Kreis derer, die mit dieser militärischen »Lebensversicherung« liebäugeln, wird immer größer. Da bedarf es der Augenwischerei, Taschenspielertricks à la Obama, um zumindest den Eindruck zu erwecken, auch die atomaren Schwergewichte USA und Rußland würden sich in Richtung Reduzierung ihrer Atomwaffenpotentiale bewegen, um ihre Verpflichtungen aus dem Atomwaffensperrvertrag zu erfüllen. Obamas Zauberstab für die Vorführung hieß START. Start steht für »Strategic Arms Reduction Treaty«, zu Deutsch: »Vertrag zur Verringerung der strategischen Waffen«.


Washington ringt um die Hegemonie


Der neue Start-Vertrag sieht eine Reduzierung der Zahl der nuklearen Sprengköpfe innerhalb der nächsten sieben Jahre auf 1550 und der Zahl der Trägersysteme auf jeweils 800 vor. Damit braucht Washington seine aktiven strategischen Trägersysteme nur um wenige Dutzend zu reduzieren, um die neue Höchstgrenze von 800 Trägern zu erreichen, Moskau gar keine. Es hat nur noch 556 Träger.
Ähnlich das Bild bei den Sprengköpfen: Da nur aktiv stationierte Sprengköpfe zählen, hat Hans Kristensen von der Federation of American Scientists berechnet, muß Washington die Zahl seiner aktiven Sprengköpfe rechnerisch nur um 100, Moskau um 190 reduzieren.
Hinzu kommt, daß das Pentagon seine alten Pläne zur Modernisierung der nuklearen Trägersysteme umsetzen darf. Eine neue nuklearfähige Jagdbomberversion, der Joint Strike Fighter, wird weiter entwickelt. Die Arbeit an einer neuen Generation strategischer Raketen-U-Boote geht ebenfalls weiter. Auch die Entwicklung eines neuen luftgestützten Langstreckenmarschflugkörpers wird ebenso in Angriff genommen wie die Planungen für einen neuen strategischen Bomber. Selbst die Voruntersuchungen für eine neue Generation von Interkontinentalraketen sollen anlaufen.
Zusätzlich haben die Republikaner sich ihre Zustimmung zum neuen Start-Vertrag damit »versüßen« lassen, daß in einem Zusatz zum Vertrag von den USA einseitig festgelegt wurde, daß dadurch der Aufbau der US-Raketenabwehr und die Einführung von Langstreckenraketen mit konventionellen Sprengköpfen nicht berührt werden.
Gerade die Pläne zur Raketenabwehr ließen das russische Parlament nicht wie vorgesehen noch zum Jahreswechsel den Start-Vertrag ratifizieren. Es sucht vielmehr nach diplomatischen Formeln, um eben diese Zusätze wieder aufzuheben. Nach Ansicht des Verfassers waren auch die angenommen Zusätze nur Tricksereien. Denn den herrschenden Kreisen in den USA ist sehr daran gelegen, Moskau auf ihre Seite zu ziehen. Zumindest aber zu neutralisieren, wenn es zur (militärischen) Konfrontation mit China kommen sollte.


Glanzleistung der chinesischen Diplomatie


Die Eindämmung und das »roll back« des weltpolitischen Einflusses Chinas hat für die USA höchste Priorität. Davon zeugt nicht nur die Eskalation der Spannungen auf der koreanischen Halbinsel und im Gelben Meer, sondern auch die massive Formierung eines antichinesischen militärischen Blockes mit Japan, Korea, Australien und weiteren Staaten.
Der Start-Vertrag offenbart aber die Erkenntnis der Plutokraten, daß die USA allein nicht mehr in der Lage sind, die weltweite Herrschaft des Geldadels durchzusetzen. Deshalb die Kurskorrektur der USA, um den einstigen Hauptfeind an das eigene Lager zu binden. Doch dieses Ansinnen ist nicht sehr aussichtsreich. Weiß Rußland doch zu gut, daß der mächtige Nachbar im Osten kraftvoll, dynamisch und zudem verläßlich ist, während die USA ihren Zenit längst überschritten haben und zudem nur auf ihren eigenen Vorteil bedacht sind.
China hingegen betreibt seit längerem eine kluge und weitsichtige Außenpolitik, die sich nicht der andernorts üblichen Großmachtallüren bedient, sondern auf Interessenausgleich und beiderseitigen Nutzen abzielt. Das »Reich der Mitte« hat das diplomatische Meisterstück vollbracht, auch sein Verhältnis zum wichtigsten Konkurrenten Indien konstruktiv zu gestalten, ohne seine engen Beziehungen zu Pakistan zu beschädigen.
China und Indien stellen heute zusammen mehr als ein Drittel der knapp sieben Milliarden Erdbewohner. Ein auch für die hochgerüstete USA uneinnehmbares Bollwerk, das zudem die »gekaufte Demokratie« des Westens entschieden ablehnt. Beide Länder gehen sehr verschiedene politische wie wirtschaftliche Entwicklungswege, aber sie sind keine Kopie des von ihnen verachteten westlichen Herrschaftsmodells, das das Volk in Geiselhaft der mächtigen Interessengruppen genommen hat, wie etwa bei der »Bankenrettung« oder dem sogenannten Euro-Rettungsschirm. Asien geht seinen eigenen Weg.


Das amerikanische Zeitalter endet


Auch im Handel sind die USA längst als Weltmacht abgeschrieben. Der innerasiatische Warenaustausch wächst kräftig. Indiens wichtigster Handelspartner ist heute China und das Handelsvolumen zwischen beiden Ländern betrug im Jahre 2010 etwa 60 Milliarden Dollar. Es dürfte sich laut Schätzungen bis 2015 mehr als verdreifachen.
Doch während Merkel und die bundesdeutschen Medien gegen China wegen der Verletzung von Menschenrechten wettern und dabei selbst im Glashaus sitzen, tränenreich und pflichtschuldig die Verurteilung des jüdischen Millionenbetrügers, Geldwäschers und Ex-Oligarchen Michail Chodorkowski in Rußland beklagen, haben deutsche Unternehmer schon längst die Zeichen der Zeit erkannt und arbeiten eng mit russischen und chinesischen Partnern zusammen.
Dabei besinnen sie sich sogar ihrer alten deutschen Werte und produzieren kundengerecht, so etwa Daimler, der in Indien eine komplette Modellreihe einfacher Lastwagen entwickelt, die so billig sein sollen, daß sie im Preiswettbewerb mit dem indischen Marktführer Tata Motors mithalten können.
In China und Indien gibt es zusammen etwa eine Milliarde Menschen, die man zur dortigen Mittelschicht zählen kann und die technisch solide Produkte zu günstigen Preisen benötigen. Qualitätsarbeit aus Deutschland, damit können wir in China, Rußland und Indien punkten und getrost Uncle Sam jenseits des Atlantik vergessen, der wie so viele Fremde in Deutschland und der EU zwar nicht gewillt ist, selbst etwas Konstruktives zu schaffen, aber von unserer Hände Arbeit ein gutes Leben führen will.


Unser Autor Dr. Kersten Radzimanowski war letzter geschäftsführender Außenminister der DDR

Krantenkoppen - Februari 2011 (3)

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Krantenkoppen
 
Februari 2011 (3)
 
Komische musical over Adolf Hitler in de maak
Johnny Kraaikamp jr en Noortje Herlaar spelen de hoofdrollen in de musical De Producers, over theaterproducenten die een musical over Adolf Hitler willen maken.
http://www.elsevier.nl/web/Nieuws/Cultuur-Televisie/29004...
 
Minder rechtsbijstand asielzoeker
Vluchtelingen die voor een tweede keer aan asielaanvraag doen, krijgen minder of geen vergoeding voor hun advocaat als ze geen nieuwe feiten op tafel weten te leggen en het verzoek wordt afgewezen.
http://www.gelderlander.nl/algemeen/dgbinnenland/8201776/...
 
Oosterhuis noemt uitspraken 'beetje dom'
Theoloog en dichter Huub Oosterhuis vindt zijn uitspraken over de censuur op de kersttoespraak van koningin Beatrix ,,een beetje dom''.
http://www.gelderlander.nl/nieuws/algemeen/binnenland/819...
 
Gala-avond "Solidariteit met Israël" lokt protestactie uit
"B'nai  B'rith Antwerpen, een Joodse vereniging, organiseerde zondagavond te Antwerpen in samenwerking met een andere vereniging, "Christenen voor Israël België", een-jaarlijkse- steunconcert voor Israël.
http://www.dewereldmorgen.be/foto/2011/02/22/gala-avond-s...
 
Witteman: cartoon stompzinnig
Paul Witteman valt zijn collega’s van de VARA-site Joop.nl af. Hij noemt de cartoon waardoor Geert Wilders vorige week afhaakte bij het door Jeroen Pauw en Witteman gepresenteerde lijsttrekkersdebat ,,een stompzinnig tekening”.
http://www.telegraaf.nl/binnenland/9094589/__Witteman__ca...
 
Man pakt SS’er
Mark Gould, een 43-jarige joodse man, heeft zich vier jaar voorgehouden als neonazi om de moordenaar van zijn familie achter de tralies te krijgen. Dat meldt bild.de.
De man kroop in de wereld van de neonazi’s om erachter te komen of de 97-jarige Bernhard Frank inderdaad opdracht had gegeven tot een moordpartij. Bij die moordpartij kwamen 28 familieleden van Gould om het leven. Pas toen hij zeker wist dat Frank de SS’er was die hij zocht, gaf hij hem aan.
http://www.spitsnieuws.nl/archives/buitenland/2011/02/man...

De tijd voor de unie is nu

De prof heeft gelijk: de tijd voor de unie is nu

Thierry Vanroy

Ex: http://n-sa.be/

320px-Languages_Benelux.pngNa 249 dagen tegen dezelfde nieuwscarrousel aan te moeten kijken, ontwikkelt een mens zo onderhand een filter om zin van onzin te scheiden. Zo waren er de afgelopen week twee berichten die door mijn persoonlijke crisisfilter raakten:

BENELUX-landen gaan samen voor IMF en G20

'Belgische Unie met vier deelstaten'

De twee artikels gecombineerd leggen een eigenaardige paradox bloot: kleine landen beginnen enerzijds de krachten te bundelen in unies, anderzijds zich te versplinteren... in unies. Want is dat niet hetgeen wat Van de Lanotte nu eigenlijk voorstelt met zijn Belgische Unie? Een unie is iets anders dan een federale staat, dat moet mijnheer de professor staatsrecht ook weten. Het is in de eerste plaats een praktische staatsvorm, gebaseerd op een agenda (doorgaans vastgelegd in een of ander charter), waar romantisch patriottisme weinig bij te zoeken heeft. En dat laatste is handig bekeken, want het maakt dat vermaledijde woord 'België' een stuk minder beladen in de ogen van het publiek.

De liberale euro-regionalisten van de N-VA lachen het voorstel van de professor ongetwijfeld weg. Het is voor hen immers zo duidelijk als wat dat de Belgische deelstaten gewoon Europese deelstaten moeten worden. Wat Van de Lanotte daar op tegen heeft? Kerntaken van zijn Belgische Unie moeten onder meer worden: "defensie, buitenlands beleid en ontwikkelingssamenwerking, migratie en asiel en de financiering van de sociale zekerheid" (DS). Kwestie van solidariteit, maar ook een kwestie van de zaken praktisch te bekijken. De rest moet 'homogeniseren à la Belgique'.

En om dan maar meteen op de reactie van de N-VA te anticiperen: Waarom homogeniseer je niet met Europa? We homogeniseren toch binnen de EU? En die kerntaken kunnen toch naar de EU worden overgedragen mettertijd, zelfs als de sociale zekerheid daardoor afgebroken wordt (wat de N-VA toch wil)?

Van de Lanotte zijn visie is dat het neutrale vehikel van een unie de deelstaten toestaat om de gezamenlijke belangen te vrijwaren op basis van een gezamenlijke agenda. Voor de N-VA is de EU echter het vehikel bij uitstek, omdat deze net zo ultraliberaal is als zij zelf. Waarom je dan beperken tot België?

En daar zit het hem dan ook. Nu stelt Reynders dat Van de Lanotte zijn voorstel reeds in zijn eigen top secret nota stond. De N-VA is niet akkoord, het net sluit zich zodoende: een onduidelijk Belgisch alternatief of een al even onduidelijke Europese toekomst? En hier volgt het leuke: of we nu de linksliberale Belgische Unie krijgen of de rechtsliberale Europese Unie, de sociale verworvenheden zullen hoe dan ook verloren gaan. Wegens intern, resp. extern onhoudbaar liberalisme. Over de weg moet je geen 249 dagen zeuren wanneer de bestemming al bekend is.

Na 249 dagen weten we een ding nu wel zeker: de Unie België of de EU-regio Vlaanderen, het nationale proletariaat is hoe dan ook de klos. Wie nu denkt in de trad van 'Vlaanderen onafhankelijk en de grenzen toe' zal even realistisch moeten blijven. Wij kunnen geen volledig onafhankelijk Vlaanderen oprichten en ons niets aantrekken van de globale context. En vooral dan omwille van een hele resem economische factoren. Er zijn belangen te verdedigen in de wereld die het nationale overstijgen. Er valt wat te zeggen voor de synergie van economische kernsectoren (zoals de Belgische en Nederlandse waterwegen). Je moet wat gewicht in de schaal kunnen leggen om over eigen loon- en prijszetting te mogen beslissen. Je mag niet gechanteerd worden door buurlanden als je besluit te hernationaliseren. En ga zo maar verder.

Hoe dus de paradox tussen versplinteren en krachten bundelen overstijgen ten dienste van het volk? Veel van de sociale belangen die Van de Lanotte voor het Vlaamse volk ziet, gelden inderdaad ook voor het Waalse volk. Maar ook voor de omliggende regio's, zoals Nederland en het Duitse Noordrijn-Westfalen. Wij zijn allemaal sociale volkeren met een vergelijkbare West-Europese economie en een lange geschiedenis van vergelijkbare sociale verworvendheden. Ze gelden voor ons, jazeker, maar ze gelden niet voor half het continent. Ofschoon, ze zullen niet beschermd worden door het halve continent te verenigen,zoals de N-VA wil

Een voorspelling die wij bij het N-SA nu al jaren maken, is dat wereldwijd de komende decennia gekenmerkt zullen worden door een toenemende herverkaveling van landen en machtsverhoudingen. Met de PIGSI-crisis en de steeds creatievere toetredingsnormen voor aspirant-lidstaten in het voormalige Oostblok (Visumplicht EU afgeschaft voor Albanezen en Bosniërs), is de toekomst van de Europese Unie nog nooit zo onzeker geweest. De Belgische loonindexering behouden, en van ons mag die zelfs uitgebreid worden, is ipso facto een dreigement om uit de Euro te treden, die na 9 jaar nog nooit zo ver van haar doel heeft gestaan als vandaag (Onkelinx wil België uit de Euro). Sinds 2008 stelt men openlijk het Wallstreet-kapitalisme in vraag en komt de zon op in het Oosten (Vaarwel Amerika).

Tekenen aan de wand, maar hoe in zo'n toekomst de Vlaamse sociale republiek voorbereiden en vrijwaren? Gezien deze onzekerheden, gaan keuzes gemaakt moeten worden, gebaseerd op nuchtere economische en politieke belangen. Zo zullen landen die geo-economische belangen delen elkander moeten vinden, zoals Vlaanderen en de omliggende continentale Noordwest-Europese regio's, ingesloten tussen de centralistische Duitse en Franse grootmachten. En dat is inclusief de randregio's van die grootmachten, die hoe langer hoe meer uit de boot van Berlijn en Parijs vallen. Er is in die zin dan zowel nood aan integratie alsook homogenisering van relevante sectoren. Ja, Wallonië heeft ook mee te doen als ze daar weten wat goed voor hen is.

Het antwoord is niet in de oude tegenstellingen van Belgisch, Vlaams, Waals of Europees te denken, maar in de nieuwe zin van unies, meer bepaald: de tegenunie. Op basis van economische en politieke compatibiliteit. En liefst net zo min beladen zoals de professor zijn Belgische Unie (en minder mag), we moeten Belgisch frietnationalisme niet inruilen voor een al even romantisch kroketnationalisme.

Waar het hier om gaat is geen eng staatsnationalistisch imperialisme, we zullen onze kleinzerigheid op dat vlak moeten bijschaven. We moeten ons openstellen voor het concept van de tegenunie. Vrije volksstaten, die uit wederzijds belang in tijden van onzekerheid de krachten bundelen om sterk te staan binnen grotere gehelen. Wij kunnen morgen een Noordwest-Europese Unie met een gezamenlijk BNP van minstens een biljoen EUR op de kaart zetten. Het is zo simpel als een papiertje in te vullen waarin men akkoord gaat voortaan samen te spannen. Dat geeft ons meteen een toegangskaartje tot de meeste grote internationale instituten en laat ons toe een eigen weg uit te stippelen binnen de EU en de wereld, zoals nu ook Duitsland en Frankrijk doen (en zij doen dit ten koste van zowel ons als hun randregio's, overigens).

Terugverwijzend naar het artikel over de BENELUX, dat world governance instituten zoals het IMF en de G20 een gevaar op zich stellen, houdt niets tegen. Wel integendeel, sloganesk het einde van de EU, de NAVO etc. wensen is leuk, maar dat zijn problemen die zichzelf uiteindelijk zullen oplossen, zoals hierboven geschetst. Het is de zaak van randgebieden zoals Noordwest-Europa, niet bekaaid achter te blijven wanneer het zover is.

De Belgische institutionele crisis kan met wat goede wil binnen het jaar gestroomlijnd worden met een institutionele uitbreiding met de randregio's. Wij kunnen zo niet alleen de spot van de planeet worden vanwege een wereldrecord, wij kunnen de wereld versteld doen staan met een ongezien precedent. België opsplitsen, daar zal men niet meer van opkijken, maar stel je nu eens voor dat hier een Noordwest-Europese grootmacht uit groeit volgens een geheel nieuw concept? Tegelijk met het concept België, het concept Europa failliet verklaren. Het zou andere landen wel eens op ideeën kunnen brengen.

Nu is de tijd aangebroken van de nieuwe unies, om gezamenlijk de problemen in een ontregelde toekomst het hoofd te bieden. Laat ons dan ook in deze globaliserende wereld staan als grootse, sterke unie met grootse, sterke volksrepublieken. Laat ons bekwaam en zelfzeker de uitdagingen van de toekomst met geheven hoofd aangaan. Laat ons de Belgische komedie en de Europese tragedie overstijgen. Daar is geen nieuwe vlag, lied of diet voor nodig, een motto volstaat om de hoofden in dezelfde richting te draaien:

When the going gets tough, the tough get going.

jeudi, 24 février 2011

Démocratie, islam et destin

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Démocratie, islam et destin

par Claude BOURRINET

Il n’est sans doute pas inutile de se moquer, comme le fait  dans Valeurs actuelles du 10 février 2011, dans son article « Où va la Tunisie ? », Hervé Coutau-Bégarie, directeur de recherches en stratégie à l’École de Guerre (ex-Collège interarmées de défense), des éloges dithyrambiques qui accompagnent les « révolutions » du Maghreb et du Proche-Orient, perçues comme des pas importants vers la démocratie. Il ne pouvait pas en être autrement, la « démocratie » et les « droits de l’homme » étant plus une religion qu’un régime. Nos sociétés désacralisées, laïcisées, partagent plus de traits qu’elles le croient avec des régimes qu’elles s’attachent à honnir. Ses intellectuels et ses journalistes s’emballent facilement, et ont des accents de bonnes sœurs dominicales sous leur parapluie vaticanesque. On a beau jeu alors de rappeler certains « dérapages », comme le fait Couteau-Bégarie, qui cite le cas de Foucault soutenant la révolution islamiste d’Iran. Il est exact que les thuriféraires d’un moment peuvent changer, comme les ex-staliniens ou maoïstes à la Adler, B.H.L., etc., sont devenus de farouches (et sournois) partisans de l’Amérique, tout en restant par ailleurs fidèles à Israël. Aussi laissons Foucault en paix : nous ne savons pas ce qu’il aurait dit de tout cela.

Je ne discuterai pas pour savoir comment des kleptocraties corrompues, policières, considérant leurs peuples comme des indigènes colonisés, se comportant donc comme des forces d’occupation, ont pu se maintenir si longtemps. Il fallait bien qu’ils rendissent quelque service à l’oligarchie transnationale et, subsidiairement, à l’État sioniste. Le complexe militaire (lié au pétrole ou à la manne américaine) est, dans ces pays, un État dans l’État, une caste dont les racines sont à chercher dans l’atavisme ottoman. Le plus amusant est la capacité pour l’ordre mondial de recycler de vieux modèles pour les postmoderniser.

Cependant, nous voyons bien que ce système globalisé possède des failles, singulièrement dans ses composantes techniques, médiatiques, communicationnelles, qui le fragilisent après l’avoir renforcé. On serait, pour le moins, presque marxiste, en avançant que la dialectique de son processus productif l’entraîne à sa perte. Au demeurant, il faut avouer que l’islam se met aussi à la page, et qu’il a su se plier aux exigences techno-scientifiques contemporaines. De nombreux intellectuels d’ailleurs en sont d’ardents défenseurs, parfois davantage que des classes populaires affamées et abruties par la propagande.

Il faut donc prendre acte qu’un ensemble de peuples reprennent lentement conscience de leur identité profonde, tentent de rejeter les éléments allogènes qui nuisent à leur destin historial, et font ce qu’il faut pour cela. J’ai beau tourner la question dans tous les sens, à moins d’être un sioniste ethnocentrique (c’est un pléonasme), ou un « identitaire » d’une ignorance crasse (c’est aussi un pléonasme), je ne vois pas ce qu’il y a de scandaleux à ce que des musulmans veuillent une société musulmane, et que des peuples souhaitent être libres, se débarrassant du même coup des auteurs de leur misère et de leur humiliation. On les accuse d’antisémitisme. Qu’on me montre quels services a pu leur octroyer l’État hébreux, sinon un appui logistique et militaire pour les abaisser. À quoi sert donc l’armée égyptienne, armée et entraînée par les fidèles alliés d’Israël ? À qui devrait-elle faire la guerre ? Elle a été conçue comme une armée de guerre civile.

En tout cas, on devrait s’inspirer, nous, Européens, de ce qui se passe outre-Méditerranée. Ne sommes-nous pas dépossédés de notre destin, nous aussi ?

Maintenant, je suis consterné par l’importance que l’on accorde à certains mots, sans s’interroger sur les connotations qui s’y attachent, positives ou négatives. Il me semble que la tâche d’un intellectuel est de prendre des distances par rapport au lexique, qui draine tout un tas de pièges sémantiques. Les termes « islam » et « démocratie » sont de ceux-là. Le premier traîne à sa suite des préjugés et pas mal d’ignorance, dans la mesure même où il n’existe pas un seul islam, ni une seule forme politique, sociologique ou idéologique s’y attachant. Quel rapport entre l’islam d’Erdogan et celui de Ben Laden ? Entre le chiisme et le sunnisme ? Entre le Hamas et le F.I.S. ? Au sein des Frères musulmans égyptiens, nous voyons aussi des lignes de fracture, entre les tenants de la modernité et les autres. Ce que nous pourrions désirer le plus, c’est que ces pays redeviennent eux-mêmes, retenant ou attirant leurs peuples, au lieu de les voir filer chez nous. La période des cinquante dernières années est-elle si probante en ce domaine ?

D’autre part, je pense qu’il n’est pas besoin de trop revenir sur ce qu’est la démocratie, non seulement dans les pays arabes, mais même chez nous. Je n’ai pas l’impression de vivre dans une démocratie exemplaire. Et nous savons très bien comment les décisions du « peuple » (quel peuple ?) sont pipées, décidées, manipulées, télécommandées. Donc, nous n’avons pas de leçon à donner aux autres.

Pour ma part, la question de la forme de gouvernement est un faux problème. Ce que je demande à mon pays, c’est qu’il soit libre, fier, digne, fort. Le reste m’intéresse peu. Napoléon est la seule excuse de la Révolution.

On est loin du compte. Au lieu de nous occuper des islamistes, regardons de plus près ce que font chez nous les atlantistes et les sionistes.

Claude Bourrinet


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mercredi, 23 février 2011

Ghosts of the Truman Doctrine

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Ghosts of the Truman Doctrine

by Paul Gottfried

Ex: http://takimag.com/

In the last few days I’ve run across two authoritative statements by neocon journalists which provide a new American “Freedom Doctrine for Arab democracy.” One statement is by Pod the Younger in the New York Post summoning Americans back to the Truman Administration’s pro-democracy policy. In Europe after World War II, it seems, American stewardship kept Europe from going communist.

Pod is referring to the arduous string-pulling that the US engaged in after the Second World War to keep European countries with large communist parties, particularly France and Italy, from moving into the Soviet Bloc. But those countries had communist parties that rarely received above a quarter of the popular vote. It is also doubtful that these places would have fallen behind the Iron Curtain even if the US didn’t bankroll what quickly became corrupt blocs such as Italy’s Christian Democrats. In the German case, with due respect to Pod and other neocons, there were pre-Nazi parliamentary institutions dating back to the early nineteenth century. Germany always had a substantial, well-educated middle class and very industrious workers. Unlike the Egyptians, almost all Germans were literate and most had marketable skills. Comparing the Germans, even after World War II, to most of the Arab world today is almost infantile. Would Pod suggest that we export our labor unions to foreign countries to teach others about “democracy”? That may not be a bad idea, provided we could move our unions out of this country into North Africa.

Krauthammer exhibits more mental energy than Pod in framing his detailed endorsement of global democracy. He appeals to the Truman Doctrine, the third reference point in neocon memory after the 1938 Munich Agreement and Israel’s founding in 1948. The US is urged to “use its influence to help democrats everywhere throw off dictatorial rule.” We must also intervene to make sure that we have true democracy when we foster (or incite) revolution.

It is furthermore in our government’s interest to protect “these new democracies…against totalitarians, foreign and domestic.” Just as during the Cold War’s early phase when we kept communist parties from entering European governments, we must now take action to keep totalitarian parties, meaning here Egypt’s Muslim Brotherhood, “out of power.” Krauthammer does not imagine that the policies he proposes can be implemented without extensive American involvement. But he reminds us: “A freedom doctrine is a freedom agenda given direction by guiding principles. Truman did it. So can we.”

Is what Krauthammer proposes really self-rule for other countries, or is it acceptance of a permanent American suzerainty? He seems far less willing to allow Egypt to go its own way than to have Egyptians live according to his wishes. Why not describe his political program as having the US government force the rest of the world into compliance with the neocon vision of a good society?

If Krauthammer is universally concerned with freedom, why doesn’t he protest the continual infringement on free speech and inquiry in Western “democracies” in the name of fighting hate speech and unkind thoughts? In France one can now be arrested and thrown in jail for questioning the “Turkish genocide.” The same is true throughout the EU for those who challenge the governmentally recognized account of the Holocaust. It is also quite possibly a punishable crime in France to reissue Jean Raspail’s Le Camp des Saints. According to Le Figaro Magazine, the novel’s 85-year-old author will have courts prosecuting him and his publisher on 87 counts as soon as his reprinted work hits the bookstands. In this novel, first published 35 years ago, Raspail depicts Indians fleeing en masse in a boat to France. Since this voyage is shown in a less-than-complimentary fashion, the author is subject to judicial prosecution for having insulted Third World sensibilities.

Raspail told Le Figaro that freedom’s primary threat isn’t “Big Brother,” it’s “Big Other”—the silent shaming collective force of those who aren’t native Europeans. He points out that there are now multiple laws in his country, mostly passed by French communists and socialists, criminalizing ungracious speech against certain (particularly non-Christian and usually nonwhite) minorities.

 

But there are governmental attacks on politically incorrect sentiments closer to home. In Saskatchewan, ministers have been threatened with jail if they read aloud passages from the Bible that are sexist or homophobic. Presumably said ministers can get away with this act against Canadian “human rights” if they dissuade their parishioners from believing in the offending biblical ethics. Why are attacks on liberty acceptable when done in the name of “human rights” but not because of the Koran?

Krauthammer complains that there are still Americans who question his “freedom doctrine”: Although the left is “enthusiastic for Arab democracy,” they have not been consistent in their willingness to do what is necessary to sustain it. “Indeed, the left spent the better part of the Bush years excoriating the freedom agenda as either fantasy or yet another sordid example of U.S. imperialism.” Krauthammer is particularly bothered by what we are led to believe is the exclusively leftist idea of “Arab exceptionalism,” namely the idea that our Western ideas about democracy are not workable for Arabs.

Is Krauthammer such an idiot that he doesn’t know that lots of people on the right, including most Ron Paul voters, believe it’s a bad idea to invest money and lives trying to convert most of the world to those features of modern democracy that Krauthammer considers desirable? These mavericks (to borrow Sarah Palin’s term) also believe that we would do better to fight for our diminishing freedom in the Western world rather than going elsewhere in search of monsters to slay. No one is asking Krauthammer or his buds on FOX News to agree with this alternative point of view. It’s only a question of acknowledging that those who disagree with them are by no means exclusively on the left. Why can’t they treat their enormous opposition on the right as worthy of respectful mention?

I believe there are two obvious reasons for this rejection of reality. First, the predominantly Jewish neocons who run the conservative media apparatus loathe “opponents on the right,” meaning people who are collectively dismissed as anti-Semites and who are so uniformly contemptible that one is supposed to avoid noting their existence. Krauthammer on TV can barely conceal his revulsion for Ron Paul, and last week he poured out his contempt on the mostly conventional Republican CPAC because some of the participants were enthusiastic Paul-backers. Such enthusiasm has not been authorized, and those who express it are, from Krauthammer’s perspective, deserving of suspicion. Who knows whether such enthusiasts aren’t also “neo-Confederates” like Tom DiLorenzo, who has been beaten from pillar to post in the national press for having addressed the League of the South in addition to being an economics advisor to Ron Paul? Krauthammer, Kristol, and the Pod people surely wouldn’t want such a person allowed anywhere near the conservative-GOP coalition. Someone as extremist as DiLorenzo might scare off Freedom House, the National Endowment for Democracy, or those liberals whom the neocons have wooed onto their TV programs.

Two, it is important that the neocons, who are having their way in terms of controlling “movement conservative” resources, don’t cause their benefactors to notice that theirs is not the only show on the very loosely defined “right.” There are still competing views from bona fide conservatives, and if business donors are made aware of this fact they may take their donations elsewhere. For those who are monopolizing the goodies, it is important to keep those who count from noticing other conservative positions.

The liberal media has exactly the same interest. The establishment left does not care any more than the neocons to see the present “conservative” opposition pulled toward a harder right. Even if the left and the non-neocon right occasionally agree on foreign policy, they are farther apart sociologically than, say, Jonah Goldberg is from Matthew Yglesias or Bill Kristol from Alan Colmes. Those permitted to participate in the conversation keep the others out of view. Why complicate the picture by seeking the opinion of nonpersons?