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jeudi, 24 novembre 2011

Les salafistes, nouveaux seigneurs de la Libye

 

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Alessia LAI:

Les salafistes, nouveaux seigneurs de la Libye

Les bandes islamistes enrôlées dans les troupes du “Comité National de Transition” (CNT) détruisent les mosquées et les lieux de culte qui ne sont pas dans leur propre “ligne”

Tandis que l’attention des rebelles du CNT et leurs amis occidentaux se focalise entièrement sur la chasse au dauphin de Khadafi, Seif al Islam (qui semble avoir fui au Niger et se serait mis en contact avec La Haye pour se rendre au Tribunal Pénal International), les “valeureux combattants” pour la liberté islamique rasent les mosquées séculières et les lieux de culte historiques. Ils affirment que tous ces bâtiments sont des “sites d’impiété”, du moins selon la version manichéenne et obscurantiste qui anime ces bandes de possédés auxquelles l’Occident a octroyé, en un temps record, les galons de “révolutionnaires”. La destruction systématique des lieux de prière a été dûment inventoriée par l’envoyé en Libye du quotidien algérien “Echourouk” qui a assisté en personne à la destruction de plusieurs édifices religieux dans plusieurs villes du pays par des “éléments révolutionnaires”. “La première chose qu’a faite le mouvement salafiste, depuis que le Président du CNT a annoncé que la nouvelle Libye sera gouvernée selon les principes de la ‘charia’, a été de détruire bon nombre de mosquées, comme cela s’est passé dans les villes d’Aziziyah et de Janzur, ainsi que dans la capitale Tripoli”, commente “Echourouk” sur le site qu’il occupe sur la grande toile. Le journal algérien évoque également l’effarement et l’appréhension que l’on sent au sein de la population, qui compare la destruction des mosquées “à ce qu’on fait les talibans en Afghanistan”, lorsqu’ils ont fait sauter à la dynamite les Buddhas de Bamiyan.

Selon le reporter algérien, “des dizaines de combattants salafistes considèrent qu’ils font partie des milices du CNT et, à ce titre, ont faut sauter plusieurs mosquées dans lesquelles se trouvaient les tombes et les sanctuaires d’oulémas célèbres”, souvent des monuments datant de plusieurs siècles. A Aziziyah, par exemple, à 25 km de Tripoli, “une vingtaine de personnes armées de mitraillettes ont fait évacuer la mosquée de Sidi Ramadan en criant ‘Allahou Akbar’ puis l’ont rasée à l’aide de bulldozers”. Un même sort a été infligé à la mosquée de Sidi Hamid au centre de Tripoli. Dans ce cas précis, rapporte “Echourouk”, “avec le ‘nihil obstat’ du Conseil local, qui n’a opposé aucune résistance”.

Toujours à proximité de la capitale libyenne, dans la ville de Janzur, plusieurs lieux de culte ont été détruits, parmi lesquels la mosquée de Sidi Salem où se trouvait un sanctuaire vieux de 600 ans. Les salafistes ne se sont cependant pas contentés de dévaster les lieux de culte considérés comme n’étant pas au diapason de leur interprétation spécifique de l’islam: ils ont aussi pris dans leur collimateur certaines activités commerciales, contraires, selon eux, aux prescrits de l’islam: dans le centre de Tripoli, ils ont obligés plusieurs commerces de tabac à fermer leurs portes. La même contrainte a été imposée à des magasins vendant des vêtements féminins. Les islamistes sont donc bel et bien utilisés par les “recyclés” du CNT comme escouades de rançonneurs et de coupe-jarrets pour conquérir le pays. Inévitablement, ces escouades se sont taillé un créneau dans l’espace politique de la “nouvelle Libye”. Ils ont ainsi obtenu que les dirigeants rebelles inscrivent la charia comme source principale du droit dans la future constitution libyenne. En attendant, ces zélotes salafistes terrorisent et tyrannisent la population. Beau résultat, inutile de le préciser...

Alessia LAI.

( a.lai@rinascita.eu )

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 29/30 octobre 2011, http://rinascita.eu ).

Commentaire:

L’intervention dans la guerre contre Khadafi est considérée par les Etats-Unis comme une bonne affaire. En huit mois, cette intervention en Libye a coûté moins cher qu’une seule semaine en Afghanistan ou en Irak. C’est ce qu’a affirmé un conseiller de Barack Obama: “partager les charges, c’est plus qu’un simple slogan. Cela veut dire partager le coût”, a expliqué Tom Donilon. En clair, pour Donilon, cela ne signifie pas une diminution du poids des Etats-Unis dans les décisions à l’échelle mondiale: la fin de Khadafi “met en évidence la valeur inégalée et unique de la prééminence américaine sur les alliances fortes” (comme l’OTAN).

 

Moscou étoffe son projet d'« Union eurasienne »

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www.euractiv.com
Moscou étoffe son projet
d'«Union eurasienne »
 
Des experts proches du Kremlin ont étoffé un récent projet du premier ministre russe, Vladimir Poutine, visant à créer une « Union eurasienne » composée de la Russie et d'autres Etats post-soviétiques.
Vladimir Poutine, qui devrait redevenir président de la Fédération de Russie l'an prochain (voir « Contexte »), a présenté ses ambitions géopolitiques, selon un article dans les Izvestia.
Lors d'une table ronde organisée à Moscou par le parti au pouvoir, Russie Unie, ces idées ont été étoffées, a rapporté la presse russe aujourd'hui (17 novembre).
En dehors des pays de l'ex-URSS, l'« Union eurasienne » devrait rassembler des pays qui sont historiquement ou culturellement liés à la Russie et qui sont « loyaux aux intérêts de la Russie », ont expliqué les experts.
Le politologue russe Dmitri Orlov a indiqué que les pays concernés pourraient être la Bulgarie, la Finlande, la Hongrie, la Mongolie, la République tchèque et le Vietnam, ainsi que deux pays qui ne se trouvent ni en Europe, ni en Asie, à savoir Cuba et le Vénézuéla.
Un représentant de Russie Unie aurait nié que ces pays aient été approchés. Toutefois, Boris Grizlov, le président de la Douma d'Etat, la chambre basse du parlement russe, a déclaré que « des instruments et des arguments historiques plaidaient en faveur de l'établissement de ce projet eurasien rassemblant 250 millions de personnes. La population de la Fédération de Russie est de 143 millions d'habitants.
Selon M. Grizlov, l'un de ces arguments est l'histoire commune de ces pays et s'agissant des « instruments », il a mentionné la langue russe comme « langue de la communication internationale », ainsi que la coopération économique. Il a précisé qu'il ne s'agissait pas de bâtir un Etat, mais bien une union d'Etats souverains.
L'ambassadeur de la Russie auprès de l'OTAN, Dmitri Rogozin, a été cité affirmant que ce projet n'avait pas vraiment été conçu pour unir des terres, mais plutôt des populations et des citoyens grâce à « organe public commun ».
M. Rogozin a également argué que la Russie devrait porter la plus grande attention aux 200 000 Serbes du Kosovo qui ont récemment demandé la citoyenneté russe.
Belgrade considère ce geste comme un signe de déception à Moscou quant au destin des Serbes du Kosovo qui accusent les autorités de Belgrade de ne pas protéger leurs intérêts vis-à-vis de la majorité albanaise ethnique qui peuple l'ancienne province serbe.
M. Rogozin a également plaidé pour que le russe devienne l'une des langues officielles de l'UE et a affirmé qu'il défendrait cette cause en rassemblant un million de signatures dans le cadre du programme récemment lancé de l'Initiative citoyenne européenne (ICE).
Meksat Kunakunov, un conseiller du président du parlement au Kyrgyzstan, a cité M. Poutine disant : « Ceux qui ne regrettent pas l'époque de l'URSS n'ont pas de cœur. Ceux qui rêvent de revenir à l'URSS n'ont pas de cerveau. » Il a quant à lui ajouté : « Ceux qui doutent que nous pourrions créer une nouvelle union sont des imbéciles. »

EurActiv.com - traduit de l'anglais par Amandine Gillet

Brauner Terror – eine Schattendebatte

Brauner Terror – eine Schattendebatte

John Lanta

Immer wieder ist erstaunlich, wie Politik und Medien mit wichtigen Fragen umgehen. Die jüngste Sau, die sie durchs deutsche Dorf treiben: die in ekelhafter Manier so getauften »Döner-Morde«. Hier soll nicht zum hundertsten Mal beleuchtet werden, dass ja nicht etwa Nahrungsmittel umgebracht wurden, sondern Mitmenschen – oder dass mit dem Wort ›Döner‹ eine Ferne signalisiert wird, die dem Töten in der Nachbarschaft nicht zukommt.

 

 

Das »Celler Loch« (1978), der Anschlag auf das Münchner Oktoberfest (1980) waren nur Kleinigkeiten. Hier geht es um mehr. Hier soll gezeigt und nachgewiesen werden, dass unsere Geheimdienste, Polizei und Bundeswehr ständig in blutigste Geschäfte verwickelt sind, in riesigem Ausmaß, in Deutschland, in Europa – und weltweit.

Seit Bestehen der Bundeswehr können ausgewählte Soldaten – aber auch Nachrichtendienstler – sich freiwillig für geheime Sonderkommandos in aller Welt melden, werden mit anderen Uniformen oder in zivil irgendwohin geflogen, töten Menschen und kehren zurück.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/john-lanta/brauner-terror-eine-schattendebatte.html

mercredi, 23 novembre 2011

La vieille inimitié entre l’Arabie Saoudite et l’Iran

 

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Günther DESCHNER:

La vieille inimitié entre l’Arabie Saoudite et l’Iran

Un marchand d’automobiles paumé quelque part en Amérique, qui égare toujours ses clefs et perd ses portables, aurait des complices présumés, membres de la mafia mexicaine des drogues, qui font des milliards en chiffre d’affaires mais se laissent manipuler pour une promesse d’1,5 million de dollars afin de commettre un attentat visant à accentuer le conflit qui sévit souterrainement entre l’Iran et l’Arabie Saoudite. L’attentat devait frapper l’ambassadeur saoudien à Washington. Tout cela rappelle trop bien la prestation de Colin Powell, alors ministre américain des affaires étrangères, lorsqu’en 2003, il avait présenté un tuyau d’aluminium à la tribune du Conseil de Sécurité de l’ONU, comme preuve que “l’Irak de Saddam Hussein s’en servait pour produire des armements nucléaires”. Cinq ans et 100.000 morts plus tard, Powell a admis qu’il s’était agi d’“induire en erreur” le Conseil et que cette démarche avait été indigne de lui...

L’alliance tacite entre l’Arabie Saoudite et Israël

En souvenir de cet incident de 2003, le nouveau montage qu’ont tenté de fabriquer les petits machiavels des services secrets américains, aurait pu avoir des conséquences fâcheuses. Si l’attentat avait vraiment eu lieu, il n’aurait apporté que des déboires aux Iraniens. Certes, leurs rapports avec leurs voisins saoudiens ne sont pas bons mais au-delà de rodomontades verbales sur le sort des chiites de Bahrein ou de la province saoudienne du Hassa, riche en gisements pétroliers, l’Iran ne peut risquer d’envenimer la situation et de créer un casus belli. Même pour les plus radicaux du régime des mollahs, la querelle qui oppose Téhéran à Washington est un casse-tête suffisant: nul besoin de créer d’autres conflits. Bon nombre d’indices tentent également de démontrer que les Américains ne souhaitent pas déclencher un conflit supplémentaire au Moyen Orient.

Le climat s’est aussi considérablement refroidi entre les deux alliés de longue date que sont la famille royale saoudienne et les Américains. Le Roi Abdullah en veut aux Etats-Unis d’avoir laissé tomber son ami Moubarak en Egypte. Ensuite, en septembre dernier, les Etats-Unis ont torpillé le processus de reconnaissance de la Palestine en tant qu’Etat au Conseil de Sécurité des Nations Unies, alors que les Saoudiens, et leur roi personnellement, avaient jeté tout leur poids dans la balance pour que cette reconnaissance devienne un fait.

Les plans pour le pseudo-attentat contre l’ambassadeur saoudien n’ont pas pu être prouvés jusqu’ici mais leur potentialité permet toutefois de mettre en lumière la situation qui règne actuellement dans la région du Golfe ainsi que les constantes et les changements qui ponctuent les relations irano-saoudiennes voire de dévoiler les alliances réelles, au-delà des apparences, dans lesquelles les protagonistes sont engagés.

Les deux Etats sont rivaux depuis plusieurs décennies: même au temps du Shah, quand l’Arabie Saoudite et l’Iran constituaient les deux piliers de la politique américaine dans la région, l’inimitié entre les deux puissances demeurait latente. Lorsque la guerre éclate en 1980 entre l’Irak et l’Iran, celle que l’on a par la suite appelé la “Première Guerre du Golfe”, l’Arabie Saoudite a rassemblé à ses côtés tous les petits Etats du Golfe pour former le GCC (“Golf Cooperation Council” ou “Conseil de Coopération du Golfe”). Ce GCC a aidé Saddam Hussein à coups de milliards. Au bout du compte, l’Iran et l’Arabie Saoudite demeurent des concurrents parce que chacune des deux puissances cherche à se donner le rôle dominant dans la région, tout en reconnaissant qu’elles sont toutes deux des puissances régionales.

Dans cette inimitié de longue date, les différences entre Chiites et Sunnites ont joué et jouent toujours un rôle déterminant. L’Iran est le seul pays musulman où le chiisme est religion d’Etat, tandis que l’Arabie Saoudite est non seulement la gardienne des lieux saints de l’islam (La Mecque et Médine) mais aussi le pays sanctuaire du wahhabisme, une forme puritaine et extrême de l ‘islam sunnite, majoritaire dans le monde musulman.

L’opposition entre l’Arabie Saoudite et la République islamique d’Iran s’est encore envenimée vu les rapports très différents que les deux puissances entretiennent avec les Etats-Unis. Tandis que les nouveaux détenteurs du pouvoir à Téhéran proclamaient en 1979 que les Etats-Unis étaient leur “ennemi principal” et constituaient un “Grand Satan”, l’Arabie Saoudite était le principal allié de Washington dans le monde arabe.

La tension entre Iraniens et Saoudiens s’est accrue récemment mais cela n’est pas dû en première instance aux activités nucléaires que déploie l’Iran: c’est principalement à cause de la “bête guerre” (dixit Obama) lancée en 2003 par les Etats-Unis. L’effet majeur de cette guerre a été d’amener un gouvernement chiite au pouvoir en Irak, ce qui a augmenté considérablement l’influence iranienne au Proche Orient. L’Arabie Saoudite a tout simplement peur de voir se déclencher une agitation révolutionnaire chiite sur son propre territoire ou dans des pays voisins, comme le Bahrein, le Qatar ou le Koweit.

L’Arabie Saoudite a réagi à ce danger potentiel en finançant des groupes sunnites radicaux en Irak et ailleurs dans la région. Les Saoudiens favorisent ainsi, volens nolens, la partition de l’Irak et la division entre musulmans, même si cela ne va pas directement dans le sens voulu par l’allié américain. Cette situation débouche sur un paradoxe: les Saoudiens et les Américains restent les partenaires d’une grande alliance privilégiée, luttent de concert sur certains fronts mais sont opposés les uns aux autres, du moins indirectement, sur d’autres théâtres d’opérations.

Rappelons-nous un fait du passé: pendant de longues années, les Saoudiens ont demandé aux Allemands de leur livrer des chars. Cette transaction n’avait jamais pu avoir lieu parce que, disait-on, cela pouvait nuire aux intérêts d’Israël. Or récemment, Américains et Israëliens ont donné subitement leur accord: la transaction s’est effectuée en un temps record. C’est là l’indice que l’imbroglio des alliances et contre-alliances au Proche-orient a subi une modification de fond.

“Israël est aujourd’hui l’acteur militaire le plus fort de la région, tant sur les plans conventionnel que non-conventionnel”, commentait récemment l’expert ès défense Markus Kaim, de la Fondation “Wissenschaft und Politik” de Berlin. “Depuis peu, Israël n’est plus existentiellement menacé par une quelconque puissance et, chose plus importante, il y a le rôle nouveau de l’Iran. L’Iran cherche à se positionner comme puissance hégémonique au Proche et au Moyen Orient, est sur le point de produire des armements nucléaires, ou, si on veut le formuler de manière plus prudente, de se doter de la capacité d’en développer et d’en constuire, le cas échéant. Face à cela, la réaction saoudienne a été, au cours de ces dernières années, de se chercher des alliés et d’emprunter à son tour la politique de la course aux armements. Ce contexte fait qu’il y a de facto une sorte d’alliance tacite entre Israël et l’Arabie Saoudite”.

Cette situation devient d’autant plus problématique que d’autres nouvelles sont annoncées ces temps-ci: dans la famille régnante d’Arabie Saoudite, les décès et l’annonce de maladies graves se succèdent. Pour la suite des événements, il est de la première importance, aujourd’hui, de savoir qui, dans le royaume wahhabite, prendra les vraies décisions, en tenant compte également des bouleversements qui se sont produits dans le monde arabe cette année. Le Roi Abdullah est vieux et malade et il semble que les décisions soient prises, désormais, par son demi-frère, le ministre de l’intérieur Naïf, beaucoup moins souple. Si l’Arabie Saoudite renonce à la politique de réformes lancée par le Roi Abdullah ou devient la puissance phare d’une contre-révolution généralisée, alors sa légitimité régionale sera battue en brèche.

Les Américains ont déçu les Saoudiens

L’idée d’un “avenir ouvert”, donc d’un changement complet de donne, est de plus en plus envisageable en ce qui concerne les rapports américano-saoudiens. Ryad est ouvertement en faveur d’un Etat palestinien, milite même en sa faveur de manière fort pugnace, et n’achète plus exclusivement des armes “made in USA”. Malgré la dernière transaction en matière d’armements, portant sur quelque 60 milliards de dollars, le partenariat militaire américano-saoudien présente de plus en plus de lézardes. En effet, depuis 2009, les Saoudiens optent pour la diversification, y compris quand il s’agit d’acheter des systèmes anti-missiles, des chars d’assaut ou des avions. Désormais, ils s’adressent aussi aux Russes.

En ce moment, Ryad est confrontée à la question de la succession, ce qui complique considérablement le choix de ses stratégies prochaines. Dans ce contexte, le Prince Turki al-Faisal, qui n’a que 65 ans et est donc un homme jeune pour la tradition saoudienne, a prononcé des conférences et écrit des essais substantiels, attirant ainsi l’attention sur sa personne et ses idées. Neveu du Roi Abdullah, il a été pendant près d’un quart de siècle le chef des services secrets saoudiens; il a aussi été longtemps ambassadeur à Londres et à Washington. De tous les princes saoudiens, il est le plus intellectuel et est considéré comme le successeur de son frère Saoud al-Faisal, aujourd’hui malade et ministre des affaires étrangères depuis de nombreuses années.

Turki a annoncé “une doctrine de sécurité soudienne pour la décennie à venir”. Cette doctrine devrait constituer la réponse à la situation changeante dans la région, aux conflits internes qui secouent les pays voisins (Syrie, Irak, Yémen et Bahrein), à la position dépourvue de souplesse d’Israël dans le conflit avec les Palestiniens, à la déception qu’a provoquée le manque de soutien américain aux desiderata saoudiens et, bien entendu, à la volonté iranienne d’asseoir l’hégémonie de Téhéran dans la région.

Dans un article d’opinion que Turki a rédigé pour le “Washington Post”, il prévoit des “conséquences catastrophiques” dans les relations américano-saoudiennes. Si les Etats-Unis maintiennent leurs positions actuelles, alors “nos anciennes relations, vieilles de plusieurs décennies, connaîtront le point le plus bas qu’elles aient jamais connu, ce qui nuira de manière irréversible au processus de paix et à l’image de l’Amérique dans le monde arabe; le gouffre idéologique qui sépare le monde musulman de l’Occident s’accroîtra, et les possibilités de nouer des amitiés et de parachever des coopérations entre les deux mondes pourraient disparaître”.

Günther DESCHNER.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°44/2011; http://www.jungefreiheit.de/ ).

 

Iran/Inde: coopération dans les secteurs hydrique et alimentaire

 

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Federico DAL CORTIVO:

 Iran/Inde: coopération dans les secteurs hydrique et alimentaire

L’eau est un bien précieux et, dans un futur proche, elle pourra constituer un “casus belli” quand il s’agira, une fois de plus, d’exporter la “démocratie” dans l’une ou l’autre région du monde

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Le ministre indien des ressources hydriques, Pawan Kumar Bansal (photo), s’est rendu récemment à Téhéran pour y représenter l’Inde au XXIème Congrès sur la sécurité alimentaire et hydrique: ce sont là des sujets du plus haut intérêt pour ces deux grands pays de la masse continentale eurasienne. Bansal a surtout mis l’accent sur “l’importance de détenir une sécurité alimentaire sur la scène mondiale actuelle”, ce qui a pour corollaire la disponibilité en eau pour la population et les cultures; l’eau, véritable or bleu, est essentielle pour toute autosuffisance en ces secteurs d’activité humaine.

Le ministre indien, après avoir souligné les affinités qui existent entre l’Inde et l’Iran, a également rappelé qu’il manquait une stratégie commune en ce domaine hydrique/alimentaire. “L’Inde investit beaucoup en ce moment dans le secteur hydrique, avec sa population de plus de 1,7 milliard d’habitants; les recherches pour trouver de nouvelles sources d’eau s’effectuent de concert avec la construction d’implantations spécifiques, destinées à la distribution et l’épuration”. Bansal a ensuite ajouté: “Le gouvernement de la Nouvelle Delhi carresse le projet d’augmenter de 20% l’efficacité des systèmes d’irrigation en l’espace de cinq années, projet qui va de paire avec un renforcement des capacités technologiques de la productivité agricole”. “Toutes les activités concernant l’eau et son utilisation”, a poursuivi le ministre indien, “devront être abordées avec l’implication totale et complète de la population et des diverses entités collectives locales, de manière à responsabiliser également les utilisateurs quant à l’usage correct de cette précieuse ressource”.

L’eau représente de fait un bien de plus en plus important sur le plan stratégique, au vu de ce qui se passe dans le monde actuel où la consommation par tête d’habitant a doublé depuis le début du 20ème siècle, avec un maximum de quelque 1700 m3 par habitant aux Etats-Unis.

Dans le monde, il y a environ 1400 millions de km3 d’eau, dont 96% se trouvent dans les océans; seule une petite partie est constituée d’eau douce, dont 1,74% est immobilisée dans les glaces et 1,7% dans les nappes phréatiques souterraines; par conséquent, moins d’1% de l’eau douce se trouve dans les fleuves et les lacs de surface. En 2000, l’ONU avait fixé huit objectifs de développement mondial; parmi ceux-ci, il y avait la volonté de réduire, dans la mesure du possible, la part de la population mondiale sans accès à l’eau potable.

Derrière ces aspects purement humains de l’utilisation de l’or bleu, il y a les intérêts de ceux qui veulent contrôler cette richesse et s’en accaparer comme c’est déjà le cas pour le pétrole.

Carlos Pareyra Mele, analyste argentin et expert ès géopolitique de l’Amérique latine, soutient la thèse que depuis le milieu des années 80 du 20ème siècle, l’eau est devenue un objectif considéré comme stratégique par les gouvernements américains qui la camouflent généralement derrière un discours sur la “biodiversité”. En 2004, toujours selon cet expert argentin, le journal “The Guardian” a rendu public un rapport secret d’un conseiller du Pentagone, A. Marshall, dans lequel ce dernier avertissait les autorités américaines que, vu le réchauffement climatique, l’eau deviendra bien vite une matière première précieuse, dont il faudra nécessairement s’assurer le contrôle, du moins de ses sources les plus importantes.

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Or c’est justement le continent sud-américain qui recèle les plus grands bassins d’eau douce du monde, avec 25% du total de la planète entière. Cette masse hydrique pourrait fort bien attirer l’attention de la superpuissance américaine qui chercherait alors à contrôler, pour son compte propre, cette énorme masse d’eau douce disponible, soit par le biais de ses seules multinationales soit en organisant la déstabilisation politique des Etats latino-américains. Ce qui ne serait pas nouveau même si aujourd’hui de telles manigances semblent moins probables qu’aux temps jadis. L’Amérique du Sud cherche depuis deux bonnes décennies à sortir le plus rapidement possible de son statut d’“arrière-cours” des Etats-Unis; ceux-ci s’étaient substitués à l’Angleterre et avaient pillé à grande échelle les immenses richesses naturelles de ce continent. Cependant, les Sud-Américains ne doivent pas baisser la garde, comme d’ailleurs personne sur cette planète ne doit la baisser, parce que ce qui est en jeu, ce sont les matières premières et les richesses naturelles. Soyons-en sûrs, elles attireront l’attention de Washington et de ses alliés. Face à leurs manoeuvres, il s’agira de ne pas être désarmé.

Federico DAL CORTIVO.

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 28 octobre 2011 – http://rinascita.eu ).

 

Pillage d’antiquités en Libye

Pillage d’antiquités en Libye

par Sara Hashash
 
Sunday Times de Londres
La comparaison qui est faite par beaucoup entre l’Irak et la Libye ne s’arrête pas seulement aux menées guerrières étrangères, aux massacres, au non-respect de la mort de Saddam ou de Kadhafi, au pillage des ressources naturelles, mais s’étend à la culture et aux pillages d’antiquités que l’on tente de dissimuler.
Ce vol a été décrit comme le plus grand dans toute l’histoire archéologique. Une collection de 7 700 pièces d’or, d’argent et de bronze, connue sous le nom de Trésor de Benghazi, a été volée en forant une plaque de béton menant à une voûte souterraine de la Banque Nationale de Commerce de Benghazi abritant la collection. De nombreux articles dataient de l’époque d’Alexandre le Grand et il est impossible de d’évaluer la valeur de la collection sauf si l’on sait qu’une pièce grecque de Carthage a été vendue, dernièrement, pour le prix record de 268 000 dollars.
Le casse de la BNC de Benghazi
Le vol est intervenu peu après l’incendie criminel de la banque, en mai, laissant croire qu’il s’agissait d’un incident découlant de la révolte contre Kadhafi alors qu’en fait, le hold-up avait été particulièrement bien planifié.
Après avoir fracassé les coffres en métal et fait sauter les serrures des caisses en bois, les voleurs ont soigneusement emporté le tout, laissant de côté les objets de moindre valeur. Cinquante petits monuments et figurines en bronze, verre et ivoire ainsi qu’une petite quantité de pierres précieuses ont également disparus.
Pour Hafez Wald, archéologue libyen, du King’s College à Londres, le vol porte toutes les marques de voleurs professionnels et « il peut être tout aussi bien un travail de l’intérieur, car il a été mené par des gens qui savaient ce qu’ils cherchaient ».
Jusqu’à présent, rien n’avait été divulgué sur ce pillage par le Conseil National de Transition, siégeant alors à Benghazi, par crainte d’une publicité négative, mais le nouveau ministre des Antiquités, a, en juillet, alerté l’UNESCO, en privé.
Khaled Mohammed al-Haddar, professeur au Département d’Archéologie à l’Université de Benghazi, affirme que des pièces d’or islamiques et grecques sont apparues récemment sur le marché de l’or à Benghazi. Un journal égyptien rapporte qu’un paysan a essayé de passer en fraude 503 pièces d’or et une statuette de 7,5cm en or à partir du port d’Alexandrie, alimentant les rumeurs que cela ferait partie du trésor volé.
Trésors du temple d’Artémis
Interpol a été mise en branle mais la piste est morte car, pensent les archéologues, il sera difficile de retrouver les objets s’ils sont sortis du pays. Serenalla Ensoli, archéologue italienne de l’Université de Naples, et spécialiste d’antiquités libyennes, estime que la perte de ces objets est « inestimable car ils sont irremplaçables. La collection n’avait pas été très étudiée, et c’est une grande perte pour le patrimoine libyen ».
La plupart des trésors de Benghazi a été découvert entre 1917 et 1922 dans le temple d’Artémis, la déesse de la chasse, à Cyrène, une ancienne colonie grecque et romaine, maintenant Shahat. Le territoire fut offert à Cléopâtre par Marc-Antoine.
Certaines des pièces ont été frappées aux environs de 570 avant JC. Une face porte la tige d’un silphium, plante médicinale dont on croyait qu’elle avait des pouvoirs de guérison. L’autre face dépeint le dieu Jupiter arborant des cornes de moutons.
Traduction Xavière Jardez – Intertitres : AFI-Flash
Version française publié sur http://www.france-irak-actualite.com/

mardi, 22 novembre 2011

Le franc-CFA africain est une épée de Damoclès pour la France

 

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Dietmar HOLZFEIND:

 

Le franc-CFA africain est une épée de Damoclès pour la France

 

L’établissement eurocratique cherche depuis deux ans déjà à postposer la faillite définitive de l’Etat grec. Les responsables de la “zone euro” ouvrent sans cesse de nouveaux “parapluies protecteurs” qui ne rapportent finalement qu’aux seules banques. Dans les pays concernés, les citoyens sont priés de cracher au bassinet via des mesures d’austérité rigoureuses et les économies nationales se voient étranglées. La charge qu’impliquent ces “parapluies protecteurs” incombe surtout à la France et à l’Allemagne. Or cette charge va avoir des effets considérables.

L’élargissement planifié du fonds de sauvetage de l’euro, l’EFSF, menace, selon l’avis émis par l’agence de “rating” Standard & Poor, la solvabilité et la crédibilité de l’Allemagne. C’est bien ce qu’a dit récemment David Beers, responsable auprès de cette agence d’évaluer la crédibilité des Etats. La prime de risque sur le marché, pour l’Allemagne et pour tous les dérivés en cas de perte de crédit, a quasiment triplé depuis le début du mois de juillet, vu ce nouveau souci. Nous débouchons là sur une situation problématique qu’avaient bel et bien prévu, et depuis longtemps, quelques économistes lucides. Toutes les prévisions estiment que les crédits seront bientôt indisponibles, ce qui augmente simultanément le coût du service de l’intérêt sur les marchés nationaux. Des sommes toujours croissantes au sein des budgets en cours doivent être mobilisées dans ce cadre, et manquent cruellement ailleurs, que ce soit pour réparer des routes en mauvais état ou pour soutenir les familles.

politique internationale,france,europe,euro,affaires européennes,afrique,affaires africaines,monnaie,franc-cfa,crise financière,crise économique,crise monétaireAu cours de ces dernières semaines, les rapports se sont accumulés pour signaler que la France aussi commence à ressentir les problèmes. De nombreuses banques françaises s’étaient trop massivement couvertes par des emprunts grecs à intérêts élevés, qui viennent de perdre plus de la moitié de leur valeur. La nécessité de les amortir se fait cruellement sentir mais le gouvernement français a expliqué déjà à plusieurs reprises qu’en cas de nécessité il contribuerait à l’amortissement de tous les instituts en difficulté, ce qui grève lourdement la solvabilité de la France.

Mais il y a un autre danger qui guette la France et les autres pays de la zone euro, et que l’on n’a guère pris en compte jusqu’ici: il vient d’Afrique. Lorsqu’en 1999 l’euro est devenue la monnaie de crédit et, trois ans plus tard, le moyen de paiement, cela signifiait simultanément la fin du franc français. Pour Paris, cela constituait un problème, vu les anciennes colonies françaises d’Afrique occidentale. Quelques pays francophones de cette région du monde s’étaient regroupés au sein de l’UEMOA (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) et de la CEMAC (Guinée Equatoriale, Gabon, Cameroun, Congo, Tchad, République centre-africaine). Leur monnaie commune était le franc-CFA. Celui-ci était lié au franc français. Comme la France ne voulait pas perdre son influence dans ses anciennes colonies, le Président socialiste François Mitterrand s’était engagé à ce que la monnaie commune africaine soit liée à l’euro, après la disparition du franc français.

Le Conseil des Communautés Européennes prit une décision en ce sens le 23 novembre 1998, englobant également le franc des Comores. Dans le document signé à l’époque par le Président de ce Conseil, le ministre socialiste des finances de la République d’Autriche, Rudolf Edlinger, il était stipulé que la convertibilité du franc-CFA et du franc des Comores serait garantie par une obligation budgétaire contractée par l’Etat français.

Les autorités françaises ont assuré leurs partenaires européens, à l’époque, que les accords avec l’UEMOA, la CEMAC et les Comores n’auraient aucun effet financier sur la France elle-même.

Mais si une nouvelle crise économique frappe l’Europe, et on peut supposer qu’il en sera ainsi, et si d’aventure les pays africains, dont question, connaissent à leur tour des problèmes, alors que leur commerce est tourné à 60% vers l’Europe, la France aura un boulet supplémentaire au pied, qui pourra l’entraîner dans l’abîme.

Dietmar HOLZFEIND.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°45/2011, http://www.zurzeit.at ).

 

lundi, 21 novembre 2011

Un affront fait à Hergé!

Un affront fait à Hergé

Lu dans “La Tribune de Genève”, le 3 novembre 2011:

TINTIN-affiche-film-spielberg.jpg“Neuchâtel, 26 octobre.

A propos des aventures de Tintin au cinéma

Ce Tintin version Hollywood contredit la technique de la ligne claire des albums. On est bien loin de la bande dessinée. Tintin, Haddock, les Dupond/t n’ont aucune ressemblance avec les personnages originaux. C’est un affront à Hergé. Ce Tintin, c’est une version à l’américaine, faite par un Américain, ça n’a rien à voir avec des bandes dessinées. C’est une question d’argent pour Spielberg, un point c’est tout! Pauvre Tintin”.

Michel Roy.

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

 

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Filippo GHIRA:

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

Washington et Londres veulent que l’Italie n’ait plus ni politique énergétique propre ni souveraineté nationale

(...) Notre pays est un pays frontière, un pont entre l’Europe et l’Afrique du Nord: depuis 1945, il a cherché, sans vraiment réussir, à reprendre pied en Afrique et à se tailler un espace autonome dans toute l’aire méditerranéenne. Bettino Craxi, par exemple, avait réussi à renouer des contacts assez étroits avec les pays du Maghreb et avec la Palestine de Yasser Arafat. Même si l’Italie est restée fidèle à l’Alliance atlantique —elle ne pouvait pas faire autrement— elle a tout de même défié les Etats-Unis à l’occasion de la prise du navire Achille Lauro et lors de l’affaire Sigonella, revendiquant fièrement sa souveraineté nationale (...). Berlusconi a accueilli dans son parti bon nombre de cadres de l’ancien PSI de Craxi, ce qui avait fini par générer une approche similiaire des rapports italo-arabes. Berlusconi avait ainsi réussi à restabiliser les rapports entre l’Italie et la Libye de Khadafi, mais si on peut juger ridicule ou embarrassante la performance de l’an passé sur la Piazza di Siena. L’Italie avait récemment pris acte du fait que la Libye, qui fut une colonie italienne, est un pays voisin avec lequel il faut avoir —quasi physiologiquement— des rapports très amicaux, qui vont bien au-delà de simples fournitures de gaz ou de pétrole. Ce n’est donc pas un hasard si ce furent nos propres services militaires (le SID) qui aidèrent Khadafi à prendre le pouvoir en 1969; ce n’est pas un hasard non plus si ce sont d’autres services italiens (le SISMI) qui ont plusieurs fois sauvé le Colonel de plusieurs tentatives de coup d’Etat, successivement soutenus par l’Egypte, les Etats-Unis ou Israël.

La récente révolution libyenne a été, en réalité une révolte financée par Washington, Londres et Paris. La fin de Khadafi, qui en a été la conséquence, a certainement été pour Berlusconi une sorte d’avertissement. Depuis la chute du Tunisien Ben Ali, que le SISMI avait aidé à monter au pouvoir, à la suite d’une intrigue de palais, le message est donc bien clair: l’italie n’a plus aucun appui sur son flanc méridional; il ne lui reste plus que la seule Russie. Et ce n’est donc pas un hasard non plus si Poutine lui-même et Gazprom, à la remorque de l’ENI, sont entrés en force en Libye pour y développer la production de gaz et de pétrole. Les tandems italo-libyen et italo-russe, consolidés par Berlusconi, ont permis de forger des liens qui risquent d’être réduits à néant, avec le nouveau gouvernement technocratique de l’Italie qui sera plus orienté dans un sens “atlantiste” et “nord-européen”.

Les liens, y compris les liens personnels, que Berlusconi avait réussi à tisser avec Poutine, ne doivent pas être simplement banalisés sous prétexte qu’ils concernent la vie privée des deux hommes d’Etat. En réalité, Berlusconi favorisait la pénétration d’ENI et d’ENEL en Russie car il se rendait parfaitement compte qu’il fallait à tout prix renforcer des liens avec le premier pays au monde disposant encore de gisements jusqu’ici inexploités de gaz et de pétrole. Cette position économico-politique était partagée par Prodi qui avait accompagné à Moscou les dirigeants de l’ENI pour aller y signer des contrats de fourniture de gaz, valables jusqu’en 2040. On y avait également signé un contrat ENEL visant l’acquisition de l’OGK-5, une des premiers groupes énergétiques nationaux.

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Autre initiative de Berlusconi et de l’ENI, qui fut très peu appréciée par Londres et par Washington: celle de torpiller la réalisation du fameux gazoduc “atlantiste”, Nabucco, que cherchaient à nous imposer les Etats-Unis pour pouvoir encercler la Russie par le Sud. Ce gazoduc, incroyable mais vrai, recevait de solides financements de l’UE. Cette initiative, patronnée par les Américains, entendait faire transiter par la Turquie et la Géorgie le gaz de l’Azerbaïdjan, pour l’acheminer ensuite vers la bifurcation de Baumgarten en Autriche, où arrivent plusieurs gazoducs russes. Berlusconi et l’ENI, au contraire, soutenaient le gazoduc “South Stream” qui part de la Russie, traverse la Mer Noire pour arriver en Bulgarie et passer par la Grèce et se diriger ensuite vers l’Italie et l’Autriche. Cette entreprise peut franchement être qualifiée d’ “eurasiatique”, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une forte participation allemande. Mais elle est peu appréciée par les Britanniques et les Américains. Ces deux pays ne peuvent accepter qu’une nation européenne, quelle qu’elle soit, puisse normaliser des rapports trop étroits avec la Russie sur le plan énergétique, alors qu’un rapport énergétique avec la Russie est assurément plus “physiologique” que tous ceux que veulent nous imposer les Etats-Unis avec les pays arabes producteurs de pétrole qui sont leurs satellites.

La Grande-Bretagne, elle, a toujours voulu se maintenir en Méditerranée. Elle profite aujourd’hui de l’attaque de l’OTAN contre la Libye pour y revenir en force. Pour s’y asseoir encore plus solidement, elle oeuvre contre Berlusconi et contre l’ENI via les gnomes de la City. Les spéculations financières auxquelles celle-ci s’adonne, en parfaite syntonie avec Wall Street, ont fait le siège de notre pays dans le but de jeter le doute sur sa solvabilité et obliger ainsi le gouvernement en place à revoir complètement ses programmes financiers futurs. Simultanément, ces spéculations ont pour objectif de faire passer l’idée que le gouvernement en place est trop faible, s’est disqualifié, et s’avère dès lors incapable d’assainir les comptes publics et de redonner confiance au monde de la finance. Tout cela n’est que la raison apparente de la crise italienne. En réalité, nous faisons face à la tentative  —qui réussira probablement vu que c’est Mario Monti qui remplacera sans doute Berlusconi— de parachever le processus commencé en 1992 avec la fameuse Croisière du Britannia.

Le 2 juin 1992, jour de la Fête de la République, alors que la campagne “Mani pulite” (= “Mains propres”) battait son plein et donnait d’ores et déjà l’impression que la Démocratie Chrétienne (DC) et le PSI, piliers du système politique en place à l’époque, seraient bientôt balayés, une impressionnante brochette de managers des entreprises à participation étatique accepte de s’embarquer sur le yacht royal britannique pour une croisière d’un seul jour. Au cours de cette croisière, organisée par “British Invisible”, une société qui promeut les produits “made in Britain”, on explique aux managers des entreprises d’Etat  italiennes qu’il est nécessaire de privatiser. A bord, nous trouvions Mario Draghi, à l’époque directeur général du Trésor: ce fut lui qui géra par la suite les privatisations; entretemps, il prononça un discours d’introduction et fut le premier à partir. La suite des événements prouva qu’il ne s’est pas agi d’une simple conférence sur les privatisations, qui n’avait d’autres but que d’être prononcée: en automne de la même année, la City spécule contre la lire italienne qui doit être dévaluée de 30%, ce qui permettait de vendre plus aisément diverses entreprises publiques. Par la suite, avec les gouvernements Prodi, D’Alema et Amato, 70% des parts de l’ENI et de l’ENEL sont jetés sur le marché, prévoyant du même coup que 30% de la masse restante, c’est-à-dire 21% du total, seraient offerts aux investisseurs internationaux, c’est-à-dire anglo-américains, ceux-là mêmes qui cherchent aujourd’hui à mettre la main sur les 30% restants de l’ENI. Le gouvernement Monti sera très probablement fort heureux de les vendre, en prétextant de pouvoir ainsi diminuer la dette publique. On peut aussi imaginer que le gouvernement Monti bénéficiera de l’appui de Fini, le postfasciste devenu philo-atlantiste, ainsi que de celui de Casini, qui représente l’héritage de la DC au sein du monde politique italien d’aujourd’hui. Cette démocratie chrétienne s’était toujours opposée à la politique autonome de l’ENI au temps d’Enrico Mattei qui, lui, voulait assurer l’indépendance énergétique et préserver la souveraineté nationale de l’Italie.

Filippo GHIRA.

( f.ghira@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 12 novembre 2011; http://rinascita.eu ).

16 cose che la Libia non vedrà mai più

16 cose che la Libia non vedrà mai più

1. Non esiste bolletta dell’energia elettrica in Libia; la fornitura di elettricità è gratuita per tutti i suoi cittadini.
2. Non si applicano tassi di interesse sui prestiti, le banche in Libia sono nazionalizzate e i prestiti vengono erogati a tutti i suoi cittadini ad interessi zero per legge.
3. Avere una casa è considerato in Libia un diritto umano.
4. Tutte le nuove coppie in Libia ricevono 60.000 Dinari (50.000 dollari statunitensi) dal governo per l’acquisto della prima casa, in modo da aiutare le nuove famiglie.
5. Educazione e cure mediche sono gratuite in Libia. Prima di Gheddafi solo il 25% dei Libici risultava istruito. Oggi la percentuale è pari all’83%.
6. Per i Libici interessati ad avviare una attività agricola, il governo fornisce a titolo gratuito terreno agricolo, un fabbricato rurale, macchinari, sementi e scorte animali.
7. Se i Libici non riescono a trovare in patria le strutture educative o le cure mediche di cui necessitano, il governo mette loro a disposizione una somma per soddisfare questi bisogni all’estero, non solo pagando le spese, ma donando ulteriori 2.300 dollari al mese per le spese di alloggio e l’uso di un’automobile.
8. Se un cittadino libico deve acquistare un’automobile, il governo interviene coprendo il 50% del costo.
9. Il prezzo della benzina in Libia è pari a 0,14 dollari al litro.
10. La Libia non ha debito estero e le sue riserve, pari a 150 miliardi di dollari, sono oggi interamente congelate.
11. Se un cittadino libico non riesce a trovare lavoro dopo la laurea, lo Stato gli/le paga un salario pari al valore medio del salario relativo alla professione esercitabile, fino a che il disoccupato non trova lavoro.
12. Una quota di ogni vendita petrolifera viene accreditata direttamente sui conti bancari di tutti i cittadini libici.
13. Una madre che mette al mondo un figlio riceve dal governo una somma pari a 5.000 dollari.
14. 40 pagnotte di pane in Libia costano 0,15 dollari.
15. Il 25% dei Libici è in possesso di un diploma universitario.
16. Gheddafi ha portato a compimento il maggiore progetto di irrigazione al mondo, noto come progetto del “Grande Fiume Artificiale”, per rendere l’acqua disponibile anche nei territori desertici.

Fonte: disinfo

[Traduzione di L. Bionda]

dimanche, 20 novembre 2011

L’Arabia Saudita gioca un ruolo chiave nell’alleanza anti-iraniana degli Stati Uniti

 

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L’Arabia Saudita gioca un ruolo chiave nell’alleanza anti-iraniana degli Stati Uniti

 

Jean Shaoul, Global Research,

Ex: http://aurorasito.wordpress.com/

World Socialist Web Site

Il ruolo chiave dell’Arabia Saudita nel tentativo di destabilizzare il regime baathista di Bashir Assad, è al centro del tentativo di Washington di mettere insieme una alleanza anti-iraniana, più in generale, volto a reprimere le masse mediorientali.
L’Arabia Saudita, principale produttore ed esportatore di petrolio al mondo, ha le maggiori riserve di petrolio conosciute al mondo. Questo ha portato una ricchezza incalcolabile alla famiglia regnante saudita e ai suoi oltre 20.000 capi. La Casa dei Saud mantiene il potere con un sistema di repressione brutale che vieta ogni  protesta pubblica, sciopero e manifestazione di dissenso, combinata con la sua difesa di una versione estrema dell’Islam sunnita, il wahhabismo.
Dal 10 al 15 per cento della popolazione, è sciita ed è perseguitata. Questo crea profonde tensioni sociali, tanto più che gli sciiti vivono principalmente nella Provincia Orientale, dove si trova il 90 per cento dei 260 miliardi di barili di riserve petrolifere accertate saudite.
La maggior parte della popolazione ha tratto scarso beneficio dalla ricchezza petrolifera. La disoccupazione tra gli uomini sauditi è ufficialmente all’11,6 per cento, ma è più volte questa cifra. Un gran numero di donne è escluso dal mercato del lavoro. I giovani sotto i 30 anni, che costituiscono i due terzi della popolazione di 26 milioni di abitanti, sono colpiti; il 40 per cento dai 20 ai 24enni è disoccupato. Anche i laureati non trovano lavoro, non possono sposarsi e mettere su casa.
L’aumento del prezzo del petrolio ha creato 2,2 milioni nuovi posti di lavoro nel settore privato, ma solo il 9 per cento è andato a cittadini sauditi. Quasi 6 milioni di lavoratori, o l’80 per cento della forza lavoro, non sono cittadini, ma soprattutto lavoratori migranti provenienti dal Sud o Sud-Est asiatico, che lavorano per una miseria, senza diritti o protezione.
A gennaio, a seguito dei movimenti sociali di massa in Tunisia ed Egitto, scoppiò la protesta per chiedere la liberazione dei “prigionieri politici dimenticati“, che sono stati imprigionati per 16 anni senza accuse o processi.  Ciò ha indotto il re Abdullah a tornare a casa subito, dopo mesi di ricovero negli Stati Uniti.
Un punto di riferimento delle proteste è stata Qatif, una zona prevalentemente sciita nella parte orientale petrolifera del paese. Proteste, tutte ignorate dai media internazionali, sono in corso da mesi, con i dimostranti che denunciano l’intervento militare saudita nel vicino Bahrain, chiedono la liberazione di persone arrestate durante le proteste, e denunciano il regime di oppressione delle donne.
Essi sono stati colpiti dalla repressione e da un massiccio pacchetto di riforme da 130 miliardi di dollari USA, un importo pari al 36 per cento del Pil saudita. Il pacchetto comprendeva un salario minimo mensile di 3.000 riyal (800 dollari), due mesi di paga extra per i dipendenti pubblici, più borse di studio agli studenti universitari, l’indennità di disoccupazione di circa 260 dollari al mese, 500.000 case a prezzi accessibili, 4,3 miliardi di dollari in investimenti nelle strutture mediche, 60.000 posti di lavoro nelle forze di sicurezza e una commissione anti-corruzione.
Tale generosità è sostenibile soltanto se il prezzo del petrolio, attualmente a più di 85 dollari al barile, rimane alto.
L’aumento della spesa sociale si aggiunge a un pesante disegno di legge sulla difesa, che trattiene circa un terzo del bilancio saudita. Questo è destinato ad aumentare, in linea con l’atteggiamento sempre più bellicoso del regno verso l’Iran, col suo coinvolgimento nello Yemen e in Pakistan, e col finanziamento segreto delle forze sunnite in Iraq e in Siria. Inoltre, l’Arabia Saudita è impegnata a pagare la maggior parte dei 25 miliardi di dollari del Gulf Cooperation Council (GCC), con cui si è impegnata ad acquietare il malcontento sociale in Bahrain, Egitto, Giordania e Oman. Riyadh fornisce anche grosse somme ai palestinesi e all’Afghanistan.
La morte, il mese scorso, dell’86enne principe ereditario Sultan bin Abdul Aziz, ha sollevato preoccupazioni circa il futuro politico del regno. L’88enne re Abdullah è in condizioni di salute estremamente precarie. Abdullah ha ritardato il funerale del principe Sultan, fino a quando ha ottenuto l’accordo del Consiglio dell’eredità, composto da rappresentanti di ciascuna delle famiglie degli Ibn Saud, fondatrice del regno, nel nominare il principe Nayif, ministro degli interni, nuovo principe ereditario. Ma Nayif, 78 anni, soffre di cattiva salute e non c’è accordo nella nuova generazione per la successione.
L’Arabia Saudita ha funzionato come perno centrale della reazione sociale durante le proteste di massa che hanno scosso il Medio Oriente, quest’anno. Il suo obiettivo principale è distruggere tutte le proteste prima che si diffondano in Arabia Saudita e negli altri Stati del Golfo, che affrontano tutte il dissenso della propria irrequieta popolazione sciita.
Furiosa verso Washington, che ha ritirato il proprio sostegno all’egiziano Hosni Mubarak e all’ex presidente della Tunisia, Zine al-Abidin Ben Ali, che ha accolto, l’Arabia Saudita ha aiutato a schiacciare le proteste contro il vicina Bahrain della dinastia al-Khalifa.
Riyadh ha anche sostenuto il re di Giordania Abdullah, che affronta le proteste in corso, guidate dai Fratelli Musulmani, con contanti e l’offerta di aderire al GCC, incluso il suo supporto militare.
Nel vicino Yemen, Riyadh ha appoggiato la 30ennale dittatura del presidente Ali Abdullah Saleh, contribuendo a reprimere la filiale locale di al-Qaida e i ribelli sciiti, vicino al confine con l’Arabia Saudita. L’elite saudita è preoccupata che le proteste prolungate in Yemen si riversino oltre il confine. Nonostante cerchino di far dimettere Saleh attraverso un accordo mediato dal GCC, i sauditi gli hanno permesso di tornare nello Yemen, dopo mesi durante i quali era a Riyadh, per curarsi delle ferite subite a seguito di un tentativo di assassinio. Questo perché non possono contare su alcun successore.
L’Arabia Saudita ha inoltre collaborato agli “omicidi mirati” degli Stati Uniti di Anwar al-Awlaki, un religioso statunitense musulmano, nello Yemen, e più tardi di suo figlio.
La dinastia saudita gareggia con l’Iran per l’influenza regionale. Usa la sua tutela di due dei tre luoghi sacri dell’Islam, Mecca e Medina, per sostenere la sua pretesa di difendere la fede musulmana, sostenendo un conflitto religioso contro gli “eretici” sciiti, con il sostegno delle altre monarchie del Golfo.
Per decenni, Riyadh ha usato la sua enorme ricchezza petrolifera per coltivare i religiosi sunniti e i gruppi salafiti, e le campagne di finanziamento dell’educazione religiosa e i programmi televisivi trasmessi in tutto il Medio Oriente e l’Asia centrale. Ha scatenato l’ostilità verso le minoranze sciite, per dividere ogni dissenso interno, impedendo la crescita di partiti politici sciiti  filo-iraniani e contrastare l’influenza iraniana. Ed incolpa di routine l’”interferenza” iraniana in Bahrain e nello Yemen, per i disordini che vi sono, ma senza produrre alcuna prova.
In Libano, i sauditi sostengono la fazione filo-occidentale di Saad Hariri e Rafik Hariri, suo padre ed ex primo ministro assassinato nel 2005, quale un baluardo contro l’influenza siriana e iraniana. Hezbollah, il partito sciita appoggiato da Siria e Iran, ha un ampio richiamo popolare al di fuori del Libano, per la sua opposizione ad Israele.
Nel 2002, l’allora re Fahd aveva presentato il suo piano per normalizzare le relazioni con Israele, in cambio di uno stato palestinese accanto a Israele, entro i confini del 1967, per disinnescare la rabbia diffusa in tutta la regione. La roadmap del presidente George W. Bush, annunciata nel 2002, è stato un tentativo di contrastare l’impatto politico dell’invasione dell’Iraq nel 2003, da cui l’allora principe ereditario Abdullah aveva messo in guardia, poiché avrebbe rafforzato l’Iran.
L’Arabia Saudita è implacabilmente ostile al governo iracheno, che è vicino all’Iran. Riyadh s’è rifiutata di inviare un ambasciatore a Baghdad e insiste sul rimborso dei suoi 30 miliardi di dollari di prestito dati a Saddam Hussein per perseguire gli otto anni di guerra contro l’Iran, negli anni ’80.
Secondo il Dipartimento di Stato USA, nei documenti pubblicati da Wikileaks, il primo ministro iracheno Nouri al-Maliki ha accusato l’Arabia Saudita di “fomentare conflitti settari” e di “finanziamento di un esercito sunnita.” Il suo intervento in Iraq rischia di degenerare dopo che le truppe USA si ritireranno, alla fine di quest’anno.
Riyadh ha giocato un ruolo chiave nell’annuncio della Lega Araba, il 13 marzo, di supporto a una ‘no-fly zone’ sulla Libia, che ha aperto la strada alla guerra della NATO per rimuovere il colonnello Muammar Gheddafi e installare il Consiglio di transizione nazionale fantoccio.
Negli ultimi anni, Riyadh ha riparato i rapporti con la Siria, mentre Damasco cercava relazioni più strette con Washington. Insieme, i due paesi hanno cercato di impedire che le tensioni in Libano degenerassero in un conflitto armato. Ma mentre Riyadh aveva originariamente sostenuto il presidente Bashar al-Assad contro il movimento di protesta guidato soprattutto dalla Fratellanza musulmana e dai salafiti, per mantenere la stabilità nella regione, ha cambiato bandiera, vedendo nei disordini  un’opportunità per ridurre l’influenza dell’Iran in Medio Oriente.
Lo scorso agosto, ha ritirato il proprio ambasciatore da Damasco. Alcuni degli oppositori, molti armati, hanno il supporto dell’Arabia Saudita e delle forze intorno l’ex primo ministro Saad Hariri in Libano. Sono rappresentati nel Consiglio nazionale siriano, istituito con il sostegno della Turchia, nel tentativo di fornire un governo embrionale in esilio siriano e legittimare l’intervento turco per conto delle potenze occidentali.
In Pakistan, Riyadh è stato uno dei principali donatori di Islamabad, secondo solo agli Stati Uniti, e appoggia i suoi sforzi verso la riconciliazione con i taliban in Afghanistan, a scapito delle fazioni rivali più vicine a Teheran. Secondo il Center for Global Development, Riyadh fornito al Pakistan quasi 140 milioni di dollari all’anno tra il 2004 e il 2009. L’anno scorso, Islamabad ha dato 100 milioni di dollari per gli aiuti sul diluvio, e quest’anno altri 114 milioni di dollari.

 

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

samedi, 19 novembre 2011

Scandale à la mosquée de Cologne

Scandale à la mosquée de Cologne

L'architecte en charge de la construction de l'édifice a été remercié après la découverte d'étranges symboles gravés sur les murs.

La construction de la nouvelle mosquée de Cologne a été arrêtée en urgence il y a quelques jours, stoppée nette par le scandale. Son architecte, licencié depuis, est accusé d'avoir caché des symboles chrétiens - de petites croix et le monogramme grec du Christ - partout dans le bâtiment.

Aucun des symboles en question ne figurant sur les plans de l'édifice, la presse locale a très largement pris fait et cause pour l'architecte et choisi de tourner au ridicule la décision de le licencier et de stopper les travaux.

"Jetons un second coup d’œil aux plans", écrit Lucas Wiegelmann, du quotidien allemand Die Welt. "La salle de prière est orientée vers l'Est, officiellement parce que c'est la direction de la Mecque - mais Jérusalem et le tombeau du Christ ne sont-ils pas aussi dans cette direction ? Et la coupole, ne peut-on pas y voir la forme de deux poissons ? Le poisson était le symbole secret des premiers chrétiens. Si DITIB [l'association turque qui finance la construction de la mosquée, NDLR] voit les choses de cette manière, autant détruire le bâtiment et le reconstruire entièrement".

 

PAVEL TULAEV RESPONDS TO QUESTIONS BY ALFRED VIERLING



  Tulaev Pavel Vladimirovich (1959) is a scholar and a writer, the director of the Russian ATHENAEUM. Web-page: http://ateney.ru Ph.D. in History (1985). He is vice-president of the Moscow department of “Synergy European”, one of the leaders of the Slavic and the New Right movement in Russia.

  Tulaev is the author of many publications in different genres about Russia, Europe, Latin and North America: “K Ponimaniyu Russkogo” (Understanding Russia, 1994), “Veneti: predki slovjan” (Veneti: ancestors of Slavs, 2000), “Rodnyje bogui” (Native Gods, 2008), “Istoki rodnogo mira” (The Native World’s roots, 2011); “Russia and Spain: the two Europe’s wings” (getting ready to be published).

  He is the editor of collections: “Rossia i Evropa: opit sobornogo analisa” (Russia and Europe: the Experience of Sobor Analysis, 1992), “Russkaya Perspectiva” (Russian Perspective, 1996), “Varvary” (Barbarians, 1999) and many authors’ works, including Andreas Gottliebe Mash, Yuri Venelin, Francisco Franco, Jose Antonio Primo de Rivera, Dmitry Dudko, Antony Sutton, Guillaume Faye.

  Tulaev’s works have been published in foreign languages. Some of his articles and interviews have been collected in the book “THE WHITE STRUGGLE IN RUSSIA” (Moscow, 2007). Personal web-page with texts in 10 languages and new video interviews: http://.tulaev.ru
 
 

PAVEL TULAEV RESPONDS TO QUESTIONS BY ALFRED VIERLING
augustus 28th, 2011

  ALFRED VIERLING: Dear Mr. Tulaev, let me ask you a few questions?

  PAVEL TULAEV: Yes, of course, Mr. Vierling. Welcome to Russia. I had a chance to read your publication ‘The Netherlands, a failed State in a failed Continent’ in the English-language journal «AB AETERNO», which deserves attention. I am happy to answer your questions.
 

Demography

  ALFRED VIERLING: In 2050, the peoples of European descent will be on the verge of extinction, forming less than 6% of the world’s population. The fertility rate in the European Union and Russia currently stands at 1.57, while the replacement fertility rate, as rate required to stabilize the population is equal to 2.1. And in the European Union and Russia alone there is a muslim population of about 30,000,000. Their birth rate being much higher. What do you think about these phenomena?

  PAVEL TULAEV: Yes, we know this sad statistic and dangerous trend. In the latest issue of “Athenaeum” I have been published demographic study of two Russian authors, entitled ”Do the indigenous peoples of Europe survive?”. This issue is constantly discussed in the pages of our publication.

  ALFRED VIERLING: The European Union intends to add to this current Muslim immigration another 25 million Africans, while Russia, I think, intends to stop non-European immigration.

  PAVEL TULAEV: You know better the plans of the European Union’s immigration policy. As for Russia, it is true, the government limited the number of quota on the entry of migrant workers from Asia. At the same time, it prohibited the Movement Against Illegal Immigration (DPNI), which initially opposed the colonization of the Russian people from the South East and Eurasia. The real situation is very dramatic.

  ALFRED VIERLING: Is it true that the Russian government provides parents with about 18,000 (eighteen thousand) euros for each second or third child?

  PAVEL TULAEV: Your information on government grants on the occasion of the second, third and subsequent children are not fully reliable. As far as I know, the amount of actual subsidies are much lower. Young families in the age of 30 receive a one-time assistance in 2007 about 1.5 thousand euros for the second child (60 thousand) and 2000 euros (85 thousand) for the third and following. Within a month of giving birth an employer must pay an allowance to care for a baby of around 400 euros. From the perspective of many mothers, such financial assistance is low. However it is important from a moral point of view. In Germany and the Nordic countries, there are similar subsidies.

  ALFRED VIERLING: You are the author of “White Struggle in Russia” (Moscow, 2007). What did you write there?

  PAVEL TULAEV: The book “White Struggle in Russia», has been released in a small number of copies and is on display in PDF format on my personal site: http://tulaev.ru. It is a collection of opinion articles and interviews published in English, French, German and Spanish. It is not about demographics and the philosophical-historical and ideological issues. Originally, I wanted to convey to our Western colleagues the thought that we, Russians, are as much white Europeans, as they are. We belong to one race, we have common roots, traditions, values and similar interests. Therefore, the existing differences, such as language or religion, should not interfere with understanding and lead to geopolitical conflicts between sister nations, as it was during the Second World War. My essays are on the meaning of the White Revival, counter to 1917 and beyond, including modernity of the XXI century, and the spiritual and cultural solve the problems, and are not anthropological research.

  ALFRED VIERLING: Will Russia’s population, which is expected to re-establish be about 150 million in 2030, be able to serve as a reservoir population (Hinterland) and a source of inspiration for the endangered white people in the European Union?

  PAVEL TULAEV: Your forecast of the growth of Russia’s population to 150 million in 2030 is unrealistic. First, official data on the 2010 census are strongly distorted. In fact, the number of Russian citizens is not 142 million, but much smaller. Experts call a number about a hundred million (to be specified). Over 20 years of liberal-capitalist reforms, the Russian population has lost in the order of 15 million people (the exact figure is discussed). With increased an mortality rate among Russians, Ukrainians and Belarusians, simultaneously accompanied by a significant increase in fertility among the Armenians, Azerbaijanis, Chechens, Ingush, etc. Compensation for loss of the Slavic population of European origin, is due to the growth of Asians, Caucasians and Chinese. If this trend continues, in the long term it will significantly change the racial composition of the Russian citizens in the direction of East Asian and the Mongoloid will be dominant.

  It is important to note that the quantitative reduction in population is accompanied by a general aging, degeneration, depravity and brainwashing under the influence of Western civilization. It is obvious deterioration in the quality of people, their health and moral character.

  In this regard, philosophers and religious figures are reminiscent of the laws of the Kali Yuga, the era of total degradation, while state statisticians and demographers are recognizing the genocide.

  Who could inspire such a reality? It remains to count on those devotees who go against the tide.
 

Civilization and Culture

  ALFRED VIERLING: The European Union has been subordinated to the United States of America. It will be weakened by America’s “plague of pleasure,” which leads to the individualistic style of life of hic et nunc. In the interest of their Masonic lobby the U.S. is trying to weaken the euro-zone, preaching multiculturalism. This makes the population of European descent a minority in their own land, surrounded by a sea of Muslim and black immigrants. In connection with the rise of nationalist parties in all member states of the European Union recently such national leaders as Sarkozy in France, Merkel in Germany and Cameroon in Britain were forced to admit the failure of multicultural policy. However, after recognition, everything still remains the same like before.

  So, can Russia offer an alternative to multiculturalism?

  PAVEL TULAEV: We are attentively watching what is happening in the European Union and we hope for, eventually, a victory by common sense. Indigenous peoples have the right to a national environment. In this sense, Russia has something to offer as an alternative to the phenomenon which you call “multiculturalism.” After going through the experience of Soviet internationalism and cosmopolitanism, post-Soviet, the Russian people with the persistence of their home states cling to (native) culture against the influence of the globalist TV and the Internet. The current government recognizes the fundamental role of the Russian language and the importance of national culture, while simultaneously pursuing and blocking the Russian political parties for alleged extremism.

  ALFRED VIERLING: What is the role of the Russian Orthodox Church in restoring the traditional way of family life and the revival of Russian civilization as a fundamental culture?

  PAVEL TULAEV: The role of the Russian Orthodox Church in the life of modern Russia is significant. Among other religions, it is the dominant one in status and real impact, such as the Catholic Church in Europe. The church has taken a clear and active role in protecting the traditional family. It also affects the development of culture, seeing it from a Christian perspective. The greatest Russian philosophers of the XX century came from Orthodox values, and there is now a renaissance of religious culture, thousands of churches have been restored many thousands of copies published of Christian books, movies shot on a historical theme with a positive assessment of Orthodoxy. In this sense, the role of the Church – is consolidated. Moreover, its influence reaches beyond the borders of Russia and covers the territory of the former Russian Empire. It is evident in Belarus, Ukraine, the Baltic States. However, Russian culture in general is not limited to the Orthodox Church and the church. It has a liberal, socialist, technocratic, and other currents. Among young people Vedic direction is gaining momentum, which brings together various groups of modern pagans and rodnovery (Native Faith).

  ALFRED VIERLING: How does Russia solve the problem of the present day managing of the huge Muslim population? The EU has not yet tackled this…

  PAVEL TULAEV: This problem is not easy! In Russia live at least 20 million Muslims. Most of them inhabit the south of Russia, Tatarstan and the Volga. The number of citizens who practice Islam is growing in all major cities of our country, especially in Moscow, where two million Muslims have built new moskques. The peak growth of Islamic influence was in the 1990s, when a religious revival led to the wars in Chechnya and Dagestan. As you know, according to the Qur’an, a true believer in God should lead a holy war (jihad) against the “infidels.” This radical position is perceived by Christians as the Islamist extremism and terrorism. The Russian government has to take into account the interests of the dominant religions, including Islam, so it supports the policy of oecumenicalism, peaceful coexistence and dialogue between religions. In the Russian passport and national origin and faith cannot be specified. At the same time, it promotes a cosmopolitan culture in the form of variety, sensuality, all sorts of entertainment and recreation.
 

Security and energy

  ALFRED VIERLING: The European Union does not have its own army and is occupied by NATO under U.S. military command. The European Union countries are forced to participate in U.S. wars, even in relation to European countries such as Serbia, creating Muslim enclaves in Bosnia and Kosovo, or to maintain the artificial revolutions, as in Ukraine, Georgia, Belarus and Kazakhstan.

  Can Russia ensure the European Union sufficiently safe supplies of gas and oil so in order to enable Europeans to free themselves from the United States?

  PAVEL TULAEV: Problems of security and sovereignty are not confined to energy policy, although it is one of the most important strategic factors. Of course, Russia can provide a reliable supply of the EU gas and oil. She is already doing so through the northern and central European pipeline, despite resistance from competitors. It must be borne in mind that there are other modern sources of energy such as nuclear power. They will grow, despite the recent accident in Japan. Europe’s dependence on U.S is rahter in militarily and more technologically and politically, rather than energy-wise. NATO helped Germany reunite, betraying the Soviet leadership, and now takes under its wing western parts of the former Russian Empire, including these into the European Union.

  ALFRED VIERLING: What do you think of the Russian-European Union plan to ensure mutual security, earlier proposed by Gorbachev, and about Putin’s proposal in the spirit of the Treaty of Paris?

  PAVEL TULAEV: The direction of the diplomatic effort to build a strategic axis Paris-Berlin-Moscow axis, it was generally correct. But by agreeing to concessions to Germany, it was necessary instead of opposing blocs of NATO and the Warsaw Pact to create alternative structures of collective security, such as the Northern Union. Unfortunately, Western strategists forced the Russian army to retreat eastward. Endless discussions about the program “Partnership with NATO”, are mere moves of military diplomacy. In this so-called “partnership” the U.S. waged local wars which it did not dare do so under its own name, to the obvious detriment of Russia. For example, the bloody partition of Yugoslavia. Tomorrow NATO swallowed Poland, Czech Republic, Slovakia and other Slavic countries of Europe and they may invite us to “divide Ukraine.” This will be the next hook, followed by a new promotion of strategic weapons of the West to the East. It pushes Russia closely into the arms of China, but China has its own interests. The Shanghai Cooperation Organization (SCO) may be a counterbalance to NATO, but Russia is squeezed in-between. As a result, there is a risk that fragments of the Soviet Union will become a bargaining chip, that is a victim of competition between two superpowers – the U.S. and China.

  ALFRED VIERLING: All countries that have no debt to the banking system, the IMF (International Monetary Fund) are under threat. If the IMF has the tools of influence, as we see in modern Greece, it puts pressure on the country and brings it almost to bankruptcy, to the point of where the Anglo-Saxon banks are able to gain power over key primary resources.

  PAVEL TULAEV: Indeed, today, as to the world’s banking systems not only small but also large countries are threatened. The International Monetary Fund (IMF) has nodifficulty in destroying Greece, and then arrange the sale of its economic resources. The mechanism of financial and political power has long been realized. It is well known also that the state itself of the USA has long been in terrible financial debt to the bankers. Its total amount is calculated to astronomical figures and growing. As a result, dollars are not backed with gold, and gradually depreciate. However, the bankers and their well-paid analysts – are not fools. They will look more and more new to forms of protection of their interests. For example, after the euro can be introduced a transcontinental currency, AMERICO. Of these financial games the relatively well protected China by the features of its independent economy will survive with a strong Yuan.

  If Russia is to ensure its security with China, it will further strengthen the threat of sinicization of the eastern regions of our country in the process.
 

The utopian promise of the future

  ALFRED VIERLING: In the spirit of Guillaume Faye’s archeofuturism you return to the traditional European gods. You are the author of this book with pictures of gods who represent the origin of the Slavs as the Indo-Europeans. What have they taught you?

  PAVEL TULAEV: I am well acquainted with Guillaume Faye, not only from books, but also personally. At my invitation he came to Russia again. Here we have published in Russian two books, "World Revolution. An essay on the new American imperialism” and "What are we fighting for?", as well as several articles. I respect the author as a thinker and one of the most prominent ideologues of the New Right, but do not completely agree with him. My debate with Guillaume Faye is contained in the article "What we advocate?".

  The philosophy of “archeofuturism” of Guillaume Faye is close to me, because it is addressed to the future. However, the European gods, I learned not from him, and, in general, not from Western authors. Russia has had a fundamental school of Indo-evolved scholars by the end of the XIX century. Let me mention only the names of Alexander Afanasiev, Alexander Hilferding, Boris Rybakov, Oleg Trubachev. Studies of these and many other authors suggest that Eurasia for millennia been a single cultural space. The motion passed as people from north to south (Hyperboreans and Arians), and from east to west (the Scythians, the Wends and Slavs), and then from south to north (the Romans), and from west to east (the Germans).

  Along with these peoples have developed the presentation of the gods. For example, the cult of the thunderer, well-known in the Western tradition under the name of Zeus and Jupiter, in ancient times has been widely distributed on the Danube and the Dnieper under the name of Perun. Odin (Votan) came to Scandinavia, from Asia Minor, after passing through northern the Black Sea region. The European cult of the Holy Trinity was first known in India as the Trimurti. The ethical teachings of the Buddha were also preceded by the gospel of Jesus Christ, by not a few centuries.

  The Album published by me includes 230 artistic images of Indo-European gods, and has 14 contemporary artists. I am the author of a popular science introduction to the book and co-author of an academic explanatory dictionary (96 articles of the gods). In fact, this book – as an illustrated encyclopedia of the Slavic-Aryan mythology- is a wonderful gift for both children and adults.

  After all, gods – are the living principles of existence of the universe. We receive them from a single organism, we have a common genetic line. Not only people and nations, but also the gods could be close or distant relatives. Awakening of the Gods – is not only a religious activity, but creating a quality environment for the creation of new worlds better than the current civilization.

  ALFRED VIERLING: How did you come to the conclusion that our rebirth depends on the axioms “first blood of the soil” and “biopolitics before geopolitics?” As a saviour concept for our race and our earth?

  PAVEL TULAEV: There are the obvious facts that some people will recognize, while others either do not understand or do not want to understand. Human races and types – are as much an objective reality, as the species of animals or plants. To deny the diversity of biological life forms – is silly. The white man – even in Africa remains white, brings to the exploitation of the land their civilization. A Black (black race) and in the European world is black, as in psychology, and culture. Contemporary African-American music in the U.S. constitutes a glaring example. The same thing happens with the Arabs, who carry with them the religion of Islam to Europe and engage in trade, rather than the advancement of science or technology. And also Chinese. Once in Russia, they study the Russian language for communication with the indigenous population and for business, but the Chinese keep their traditional culture: native language, philosophy, ethics, Eastern martial arts.

  ALFRED VIERLING: Tell me frankly, what do you think of racial mixing?

  Mixed racial types and their development in new social conditions constitute a special theme. However, at odds of 10:1 if we talk of the relationship between European and non-European populations on a global scale, it is no longer about crossing or complementarity, but about the absorption of the white minority overwhelmed by much more numerous races. Therefore, the genetic principle must be taken into account in strategic planning in the interests of national security. Biopolitics must prevail over geopolitics, because it is very important, who will live in our land, who will manage it, who will create new values and laws? Will here still be the rightful place for White peoples of our sacred culture?
 

Strategy and tactics

  ALFRED VIERLING: How did you imagine, the “Aryan Revolution ‘?

  PAVEL TULAEV: I would prefer to speak of Aryan Renaissance or Rebirth, rather than revolution. The latter term is usually associated with political events, while we are faced with spiritual, intellectual and educational tasks.

  In general, this question is very complicated, so a brief response to all exhausted. First of all, we should understand that the term “Arya” in Sanskrit means a person worthy of respect, a smart person and committed to faithful tradition. In India, it may be a man or woman of some kind, usually belonging to one of the three ruling castes: Brahmins (priests), Kshatriyas (warriors), Vaishyas (traders, farmers and pastoralists). In the modern consciousness, the distorted propaganda of the media, this historical and scientific concept is associated with the theory of “Aryan race” in the Third Reich, which means the people of Nordic origin. Hitler and his destructive war discredited the idea of Aryan, as it belongs to the swastika (in Russian “Kolovrat” or “Yarga”), which means heavenly blessing, and to this day is one of the main symbols of Buddhism. So the first task is to separate the indigenous knowledge of ideological propaganda and Nazi policy, dispelling myths of the XX century.

  The second fundamental problem constitutes a thorough study and development of the Aryan notion, as if to say in a scientific way – the Vedic tradition. The Vedas – are vast ocean of sacred knowledge. It’s not just the famous “Rigveda”, “Atharvaveda”, “Samaveda” which contain hymns of the ancient rishis (priests), but also “Ayurveda” (traditional medicine and the science of zdovove), the Upanishads (the philosophical and religious tracts), the richest body Puranas (sacred stories about gods, kings and heroes), the shastras (treatises on war, state of art). For spiritual growth, regeneration and prosperity of this knowledge (Veda), we need these Veda like the European science needed Hellenic philosophers Pythagoras, Plato, Aristotle.

  Spiritual knowledge (Veda) and the Aryan ethic will help us to consolidate the fraternal peoples of Eurasia, from Spain to India – on a positive basis (the traditional religion, a strong family, a healthy lifestyle, the teaching of the Dharma – the highest debt service). And ultimately, build a fair, efficient and technologically advanced society, what we ourselves want to be, rather than that imposed on us.

  ALFRED VIERLING: What do you mean by tactics of “leaderless resistance? In the USSR, Stalin was as the tough leader needed to throw off Masonic conspirators and contain the spread of Islam: In 1917, in the Soviet Union, at the disposal of 47 forty-seven million Muslims were 23 000 mosques. In 1989 80 million Muslims had only 300 mosques at their disposal.

  PAVEL TULAEV: The term LEADERLESS RESISTANCE does not belong to me, but to Simson Garfinkel, an article by him we reprinted in “Athenaeum.” He describes the tactics of guerrilla warfare of a world network type, which is qualitatively different from the old system of political parties and trade unions, built on a pyramid.

  I think that the leaders we need have all the qualities according to dedicated leadership theory, on which there are many publications. The question is, what exactly is meant by the leader. Führer of the old type (the speakers for the area and narcissistic dictators) – do not suit us. A wise leader operates on the principle of 道 dao “Tao”: he knows things, understands how things happen and gives what already has essentially been realized. He is like a midwife that takes an unborn child. He knows how to listen, not just talk. And knows how to make his ideas sound as if they were put forward by others. A good leader successfully operates in a team.

  Stalin (Dzhugashvili) was indeed a very strong leader, so much he could do. However, do not deify him. He brought a lot of grief to the people of Russia, including the Russian nation, though, and flatterned her. Stalin destroyed not only the Freemasons, but all dissidents. During his personal dictatorship he has killed millions of people for their beliefs. Yes, the mosques in the Soviet Union were in magnitude smaller, but it was the same proportion in the destruction of Christian churches. The Communists were atheists, and fought against religion as such, it had nothing to do with Christian orthodoxy versus Islam.

  Dictatorship doesn’t appeal to me. As a professional Hispanist I was interested in the experience of Generalissimo Franco, who ruled the country for 40 years! I have issued in Russia, his book “Freemasonry.” However, I do not worship Franco. Today it is impossible to return to the days of the Catholic Inquisition, and it is not desirable.

  ALFRED VIERLING: You seem to think about the possibility of restoring the autonomy of ethnic revival in Russia and Russian people, by self-esteem, to ensure the independence of national sovereignty or even of its civilization?

  PAVEL TULAEV: Indeed, I devoted much of my life to the Russian national liberation movement and understanding of contemporary problems of my people. We can say that in the 1990s of the XX century in Russia there was an information boom, which allowed us to talk about the Russian Renaissance. While this has led to the return of national cultural heritage, it did not consolidate into the formation of Russian statehood.

  The fact is that today the Russian Federation is inhabited by representatives of 180 nationalities that make up 83 territorial entities. Together, they form, according to the Constitution, “the multinational people of Russia.” It is believed that the Russians are about 80% of all citizens, but our federation is not a nation state. The Russian people are not recognized as a legal entity, which is why there are many political conflicts and problems. However, the general direction of this movement is striving towards a homogeneous society with a clear lead of Russian and Slavic ethnic groups.

  ALFRED VIERLING: Please tell us about the importance of strategy and tactics of the “Athenaeum” for the White Revival throughout the world.

  PAVEL TULAEV: “Athenaeum” as you know, the tradition goes back to the temples to Athena – goddess of wisdom. In the Age of Enlightenment in all European countries there emerged as the centers of the Athenaeum of Arts and Sciences. Russia before the Revolution, had also a magazine called “Athenaeum.” Our publication was founded in 2000, and has as its main objective the development of strategy and the semantic fields (information space) in the new Rules. These are disruptive (that is, revolutionary in fact) as the direction of Native Faith, Raciologie, white culture, technology, conspiracy, World War IV. We are not conservatives or progressives, but as you surely noticed, archaeo-Futurists. That is our goal – the birth and upbringing of a qualitatively new entity the White Revolution, which will be able to provide leadership to a national avant-garde.

  By combining the best minds of Russia and Europe, our “Athenaeum” is best known outside the country. This enabled us to organize in 2006 a conference on “The Future of White World”, and in 2007, “Russia and Europe” which was attended by eminent Western thinkers [such as Guillaume Faye, Pierre Krebs, Pierre Vial, Robert Steuckers, Enrique Ravelo, Jann-Ber Tillenon, Gerhoh Rayzegger, David Duke, Manfred Roeder, Silvano Lorenzoni, Stefonos Gekas, Chris Roman, Anton Rachev, and from us, Anatoly Ivanov, Vladimir Avdeev and others]. Proceedings were issued in Moscow and we published a multilingual web site http://ateney.ru

  True, our ideological opponents don’t like the active position of the leaders of the new rules. They tried to discredit both the conference in Moscow, its members have been exposed to initiated legal proceedings against the publishers of ‘right-wing’ literature. I have reported widely about this in the statement, “Athenaeum under threat.”

  ALFRED VIERLING: Let me ask, what has happened to the Athenaeum recently?

  PAVEL TULAEV: Oh, it’s an unpleasant story. In Russia there is a law about the Media and so called “Extremism”. If some statement, that could be treated as extremists is published, then that material is confiscated and its name is included in the list of forbidden literature. It’s very bad news. It’s inquisition. As a result, some publications of the last issue of the Athenaeum, including a report from David Duke criticizing Jewish politics, have been declared extremist and banned for distribution, although they do not contain any incitement to violence, but only objective information.

  I think it’s wrong. We organize conferences of scientists, seminars, we discuss stuff. It’s the freedom of thoughts. How is it possible to forbid the freedom of thoughts in the XXI century, when there is internet? This policy has no future.

  ALFRED VIERLING: Is it possible to create the “Alliance of the White nations” to fend off the approaching Fourth World War? What are its characteristics?

  PAVEL TULAEV: The name “Alliance of White nations,” can hardly be taken seriously for any inter-state union. When the organizing committee of this conference in 2006 discussed the name of the forum, the French and Germans insisted on the term “people of European descent” and not “white people”. Whatever it was, we formed a coordinating council, which operates in the free exchange of information and opinions. The real breakthrough in this direction was the creation of an organization of “Euro-Russia” led by Kris Roman. Through its website it regularly informs our partners about the main news on the continent and within the movement.

  The persecution of free thought, illegal from the standpoint of Russian and international law, is precisely a form of the fourth world war. It is carried out not by only nations or states, but also by latent international organizations for the benefit of transnational companies and banks, with their subordinate media. Their goal is world domination by their weapons, money, violence and depravity. Humans, like animals, are driven into the golden cage of consumerism, from which they cannot escape. During this “sweet war”, millions of people each year are destroyed by abortion, alcohol, tobacco and other drugs. It is the ‘Stylists’ new world order, modeling desirable from their point of view human types as selfish, idiot, playboy, bitch-like creatures.

  These degenerative phenomena again remind us of the Vedic teachings of the Kali Yuga. Is it possible to save all people in an apocalypse? In any case, modern idiocy, and slavery in all its forms, that is what we must confront with our spiritual awakening and knowledge, without which there cannot be a true elite of reasonable humanity.

  ALFRED VIERLING: Dear Pavel, I sincerely thank you for such thorough answers to my questions.
 

  PAVEL TULAEV: Thank you, dear Alfred for coming to Russia, for this interview. And I hope our Friends from EuroRus would cooperate with us, learn about Russia, understand Russia and search for ways of cooperative peaceful building. We are not extremists, we represent the European Civilization and Culture. We want peace, so that our nations would prosper.

Una lettura geopolitica della Crisi

Una lettura geopolitica della Crisi

di Pierluigi Fagan


Fonte: megachip [scheda fonte]

Un possibile percorso interpretativo della crisi, normalmente trascurato dalla principale corrente dei media, potrebbe passare anche attraverso una lettura delle dinamiche che intercorrono tra blocchi geopolitici.

Osservando una sorta di foto panoramica coglieremo meglio quegli elementi che  nelle immagini troppo di dettaglio della crisi tendono a sfuggire. 

Seguiamo questa ipotesi:

  1. Con il peggiorare della situazione spagnola e francese (ma è di oggi l’attacco al Belgio, all’Olanda e all’Austria) è ormai chiaro che la crisi di sfiducia dei mercati è sistemica: è nei confronti dell’Euro – Europa e non nei confronti di uno o due paesi.
  2. Chi sono i “mercati”? Di essi si possono dare due descrizioni. La prima è quella tecnica, ovvero la sommatoria di singole azioni di investimento prese in base alle informazioni disponibili. I mercati sono storicamente affetti da sindrome gregaria, per cui se una massa critica (quantità) o qualificata (qualità) si muove in una direzione, tutto il mercato la segue. Ciò adombra una seconda descrizione possibile ovvero quella dell’interesse strategico che una parte dotata di impatto quantitativo e qualitativo potrebbe avere, trascinando con sé il resto del mercato. I mercati, di per loro, non hanno interesse strategico: si muovono nel breve termine. Alcuni operatori di mercato però (banche e fondi anglosassoni) potrebbero avere interessi strategici e soprattutto essere in grado di perseguirli sistematicamente (rating, vendite alla scoperto, calo degli indici, rialzo dello spread, punizioni selettive, operazioni sui CDS, manovrare non solo i mercati ma - data l’importanza che questi hanno - l’intera vicenda sociale e politica di una o più nazioni. Tali comportamenti non solo perseguono un vantaggio a lungo periodo di tipo geostrategico ma garantiscono anche di far molti soldi nel mentre lo si persegue, una prospettiva decisamente invitante ).
  3. Quale potrebbe essere l’interesse strategico che muove alcuni operatori di mercato ? Decisamente lo smembramento e il depotenziamento europeo. Colpire l’Europa significa: 1) eliminare il concorrente forse più temibile per la diarchia USA – UK, tenuto conto che con la Cina c’è poco da fare; 2) riaprirsi la via del dominio incondizionato del territorio europeo secondo l’intramontabile principio del “divide et impera”; 3) eliminare una terza forza (USA – ( EU ) – Cina) riducendo la multipolarità a bipolarità, una riduzione di complessità. Male che vada si sono comunque fatti un mucchio di soldi e il dettato pragmatista è salvo.
  4. Su cosa contano i mercati ? Sulla oggettiva precarietà della costruzione europea al bivio tra il disfacimento e un improbabile rilancio strategico verso progetti federali. Sulla distanza tra opinioni pubbliche e poteri politici che rende appunto “improbabile” un rilancio dell’iniziativa strategica europeista proprio nel momento di maggior crisi, dove si innalzano non solo gli spread ma anche la paura, l’ottica a breve, la difesa del difendibile ad ogni costo, la rinascenza dell’egoismo nazionale. Sulla oggettiva asimmetria tra Germania e resto d’Europa, una asimmetria strutturale che fa divergere gli interessi, ma più che altro la scelta del come far fronte ad un attacco del genere. È pensabile che tutta Europa pur di mettere a sedere in breve tempo la c.d. “speculazione” , concorderebbe facilmente e velocemente sulla possibilità di far stampare euro in BCE per riacquistare debito, magari a tassi politici (un 2% ad esempio ) ma per la Germania questo è semplicemente inaccettabile. Infine sia la Germania, sia la Francia, sia a breve la Spagna e un po’ dopo la Grecia avranno appuntamenti elettorali (nonché ovviamente l’Italia ) e questi condizioneranno in chiave “breve termine” e “nazionale” le ottiche politiche. Ciò potrebbe spiegare anche il: perché adesso ?

 

A ben vedere e se volessimo seguire l’ipotesi “complotto anglosassone” si presenta anche un obiettivo intermedio: poter premere per disaggregare l’Europa in due, tutti da una parte e l’area tedesca dall’altra (area tedesca = da un minimo della sola Germania, ad un massimo di Olanda, Austria, Slovacchia ? Finlandia ? Estonia ? con particolare attrazione nei confronti dell’ex Europa dell’Est).

L’euro rimarrebbe all’interno di una zona che avrebbe la Francia e l’Italia come poli principali, si svaluterebbe, perderebbe il suo potenziale di moneta internazionale concorrente del dollaro (diventerebbe, per quanto rilevante, una moneta “regionale”).

Il deprezzamento dell’euro, secondo alcuni analisti, era forse l’obiettivo primario di questa ipotizzata strategia. Il fine minimo sarebbe quello di riequilibrare la pericolante bilancia dei pagamenti statunitense, oltre agli obiettivi di geo monetarismo.

Altresì il “nuovo marco” si apprezzerebbe, chiudendo un certo angolo di mercato dell’esportazione tedesca cosa che faciliterebbe l’espansione dell’export americano che gli è, per molti versi, simmetrico.

Ciò che gli USA perderebbero per l’apprezzamento dollaro – nuovo euro (perderebbero in export ma guadagnerebbero in import, le bilance dei pagamento USA e UK sono le più negative nei G7) lo recupererebbero nel deprezzamento dollaro – marco, ma a ciò si aggiungerebbero tutti gli ulteriori benefici del dissolvimento del progetto di Grande Europa.

Il progetto Grande Europa guardava oltre che ad est anche al Nord Africa, al Medio Oriente ed alla Turchia, al suo dissolvimento questi, tornerebbero mercati contendibili.

Da non sottovalutare il significato “esemplare” di questo case history per quanti (Sud America, Sud Est Asiatico) stanno pensando di fare le loro unioni monetarie.

Una volta sancito il divorzio euro – tedesco, l’Europa quanto a sistema unico, svanirebbe in un precario ed instabile sistema binario ed avrebbe il suo bel da fare almeno per i prossimi 15 - 20 anni.

Una strategia geo politica oggi, non può sperare in un orizzonte temporale più ampio. Forse questa ipotesi ha il pregio di funzionare sulla carta ma molto meno nella realtà.

Il giorno che s’annunciasse questo cambio di prospettiva (anticipato da un lungo, lento e spossante succedersi di scosse telluriche) spostare la BCE a Bruxelles e riformulare tutti i trattati sarebbe una impresa a dir poco disperata. Con i governi in campagna elettorale poi sarebbe un massacro. Ma non è altresì detto che ciò che ci sembra improbabile in tempi normali, sia invece possibile o necessario in tempi rivoluzionari.

Il silenzio compunto degli americani sulla crisi dell’eurozona potrebbe testimoniare del loro attivo interesse in questa operazione. Se ci astraiamo dalla realtà e guardiamo il tutto con l’occhio terzo di un marziano, non un atto, non un incontro, non un pronunciamento se non quelli di prammatica (digitate Geithner su Google e troverete una pagina che riporta una sola frase:” l’euro deve sopravvivere[1]” dichiarato il 9.11.2011, un gran bel pronunciamento) , accompagnano la crisi del primo alleato strategico degli USA. La crisi è degli europei e gli europei debbono risolverla, questo il refrain che accompagna gli eventi. Quale terzietà ! Quale bon ton non interventista ! Quale inedito rispetto delle altrui prerogative sovrane !

Al silenzio americano, fa da contraltare il chiacchiericcio britannico dove Cameron non passa giorno (e con lui il FT, l’Economist e molti economisti a stipendio delle università britanniche ed americane ) senza sottolineare come l’impresa dell’euro non aveva speranze e ciò a cui assistiamo non è che la logica conseguenza di questo sogno infantile. Sulla tragica situazione dell’economia britannica avete mai sentito pronunciar verbo ?

Qualche giorno fa c’è stata una frase del tutto ignorata anche perché pronunciata dal Ministro degli Esteri francese Alain Juppé (le connessioni neuronali dei giornalisti sono sempre a corto raggio e soprattutto mancano sistematicamente di coraggio). Cos’ha detto Juppé? Relativamente alle notizie sull’Iran, ha pronunciato un pesante giudizio: “gli Stati Uniti sono una forza oggettivamente destabilizzante”.

Da ricordare il disprezzo americano che ha accompagnato l’ipotesi “Tobin tax” sostenuta virilmente da Sarkozy all’ultimo G20 e le impotenti lagnanze dell’Europa per lo strapotere non del tutto trasparente dei giudizi di rating, nonché le lamentale off record di Angela Merkel sull’indisponibilità anglosassone a dar seguito ai buoni propositi regolatori della banco finanza internazionale che si sprecarono all’indomani del botto Lehman e che sono poi diventati remote tracce nelle rassegne stampa.

Il punto è quindi tutto in Germania. O la Germania sceglierà il destino che le è stato confezionato da questa presunta strategia o avrà (un improbabile) scatto di resistenza.

Da una parte, il consiglio dei saggi dell’economia tedesca (la consulta economica del governo tedesco è una istituzione che è eletta direttamente dal Presidente della Repubblica) che ha nei giorni scorsi emesso il suo verdetto: tutti i debiti sovrani dell’eurozona che eccedono il 60% di rapporto debito/Pil vanno ammucchiati in un fondo indifferenziato e sostenuti dall’emissione di eurobond garantiti in solido dai singoli stati ognuno in ragione ovviamente della sua percentuale di debito in eccedenza.

Gli eurobond sicuri e garantiti spalmerebbero l’eccesso di debito in 25 – 30 anni, (quello della dilazione temporale è poi ciò che sta facendo la Fed che compra bond del Tesoro Usa a breve per farne riemettere a lungo).

Dall’altra parte la cancelliera tedesca agita lo spettro di una quanto mai improbabile rinegoziazione del Trattato di Maastricht in senso ulteriormente restrittivo e con diritto di invasione di campo nelle economie politiche nazionali da parte degli eurocrati di Francoforte. La Germania però non sembra potersi porre all’altezza dei suoi compiti strategici e probabilmente lascerà fare agli eventi.

Laddove una volontà forte, intenzionata ed organizzata incontra una volontà debole, dubbiosa e con competizione delle sue parti decisionali, l’esito è scontato. Vedremo come finirà.



[1] “sopravvivere” è il termine esatto che fa capire quale sarebbe il desiderio americano, un tramortimento, un depo tenziamento che non faccia tracollare la già più che certa recessione che ci aspetta nel prossimo decennio. Comunque al di là delle parole, nei fatti, l’empatia americana per la crisi europea è tutta in questa magra frase.


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vendredi, 18 novembre 2011

Siria: Porta strategica dell’Occidente per la supremazia militare globale

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Siria: Porta strategica dell’Occidente per la supremazia militare globale

di Rick Rozoff

Fonte: aurorasito

 

La Lega degli Stati Arabi (Lega Araba) ha sospeso la partecipazione della Siria all’organizzazione il 12 novembre, come fece con la Libia il 22 febbraio di quest’anno. Nel caso della Libia, la cui appartenenza è stata reintegrata dopo che la NATO ha bombardato per mettere al potere i suoi ascari, alla fine di agosto, all’epoca gli Stati membri di Algeria e Siria si erano opposti all’azione, ma si piegarono al consenso sotto la pressione da parte di otto paesi arabi governati da famiglie reali – Bahrain, Giordania, Kuwait, Marocco, Oman, Qatar, Arabia Saudita e Emirati Arabi Uniti, che a tutti gli effetti ora sono la Lega Araba, con gli altri membri formali, sia vittime dei recenti cambi di regime o sia probabilmente oggetto di un simile destino.
Con la replica delle mosse di febbraio, lo scorso fine settimana, Algeria, Libano e Yemen hanno votato contro la sospensione della Siria e l’Iraq si è astenuta attraverso una combinazione di opposizione di principio e d’interesse, essendo le quattro  nazioni, i possibili prossimo stati ad essere sospesi dalle monarchie del Consiglio di Cooperazione del Golfo (Bahrain, Kuwait, Oman, Qatar, Arabia Saudita e gli Emirati Arabi Uniti) e della Giordania e del Marocco (questi ultimi due hanno recentemente chiesto di aderire, anche se non si affacciano sul Golfo Persico, e il Marocco è sull’Oceano Atlantico) come l’intesa tra USA-NATO e monarchie arabe dovrebbe richiedere.
Washington sta facendo pressione sul presidente dello Yemen Ali Abdullah Saleh affinché si dimetta, mentre gli si mostra cortesemente la porta di un piano ideato dal Gulf Cooperation Council (GCC), oltre a chiedere lo stesso al presidente siriano Bashar Assad. Il GCC ha schierato truppe in Bahrain a marzo, in quel caso per sostenere il governo, quello della dinastia al-Khalifa.
Qatar ed Emirati Arabi Uniti hanno fornito aerei da guerra alla NATO e armi e personale delle forze speciali al Consiglio nazionale di transizione, per i 230 giorni di blocco e bombardamento della Libia, Marocco e Giordania si unirono ai due paesi del Golfo. al vertice di Parigi del 19 marzo, che lanciò la guerra contro la Libia.
Le quattro nazioni arabe sono strette alleate bilaterali militari del Pentagono, e membri dei programmi di partenariato della NATO, del Dialogo Mediterraneo nel caso della Giordania e del Marocco, dell’Iniziativa di Cooperazione di Istanbul con il Qatar e gli Emirati Arabi Uniti (EAU). Giordania e Emirati Arabi Uniti sono ad oggi, le uniche ad aver inviato ufficialmente truppe arabe per contribuire all’International Security Assistance Force in Afghanistan della NATO.
Il 31 ottobre, undici giorni dopo l’assassinio dell’ex capo dello Stato libico Muammar Gheddafi, il Segretario generale della NATO, Anders Fogh Rasmussen, è volato a Tripoli e ha offerto i servizi dell0unico blocco militare mondiale alla ricostituzione delle forze militari e di sicurezza interna della nazione martoriata, come la NATO sta facendo in Iraq e in Afghanistan con le missioni di addestramento della NATO – in Afghanistan e in Iraq. Ricostruzione, trasformazione e modernizzazione delle forze armate della Libia, come quelle degli altri due paesi, per raggiungere gli standard e l’interoperabilità della NATO.
Una settimana dopo, Ivo Daalder, da lungo tempo sostenitore e architetto della NATO Globale [1], ora col potere di attuare i suoi piani come ambasciatore dell’amministrazione Obama nell’alleanza militare, ha offerto il complemento inevitabile all’offerta di Rasmussen, ribadendo che “la NATO è pronta, se richiesto dalle nuove autorità libiche, a valutare come poter aiutare le autorità libiche, in particolare nella riforma della difesa e della sicurezza“.
Secondo l’Agence France-Presse “Daalder ha detto anche che la Libia potrebbe rafforzare i suoi legami con l’alleanza transatlantica unendosi al Dialogo Mediterraneo della NATO, una partnership che comprende Marocco, Egitto, Tunisia, Algeria, Mauritania, Giordania e Israele“. (I nuovi regimi in Egitto e Tunisia stanno pienamente onorando i precedenti impegni militari con Stati Uniti e NATO.)
Lo scenario esatto su cui un articolo di Stop NATO mise in guardia il 25 marzo, sei giorni dopo che l’Africa Command degli Stati Uniti ha lanciato l’Operazione ‘Odissea all’Alba’ e l’inizio degli oltre sette mesi di guerra contro la Libia:
Se l’attuale modello libico è duplicato in Siria, come sembra essere sempre più il caso, e con il Libano già bloccato dalle navi da guerra della NATO dal 2006, in quello che è il prototipo di ciò che la NATO  presto replicherà al largo delle coste della Libia, il Mar Mediterraneo sarà interamente sotto il controllo della NATO e del suo membro di spicco, gli Stati Uniti. Cipro è il solo membro dell’Unione unica europea e in effetti l’unica nazione europea (ad eccezione dei microstati) che non è – per ora – membro o partner della NATO, e la Libia è l’unica nazione africana che si affaccia sul Mediterraneo a non  essere un membro del programma di partnership Dialogo del Mediterraneo della NATO“. [2]
Se davvero la Siria diventasse la prossima Libia e un nuovo regime yemenita sarà installato sotto il controllo del Gulf Cooperation Council, le sole nazioni rimanenti nel vasto tratto di territorio conosciuto come Grande Medio Oriente, dalla Mauritania. sulla costa atlantica, al Kazakistan al confine cinese e russo, a non essere legate alla NATO attraverso partnership multinazionali e bilaterali, saranno Libano (vedi sopra), Eritrea, Iran e Sudan.
Gibuti ospita migliaia di soldati degli Stati Uniti e altri stati membri della NATO. La NATO ha trasportato migliaia di truppe ugandesi e burundesi per la guerra per procura nella capitale della Somalia, oltre a stabilire una testa di ponte nella regione del semi-autonomo/autonomo del Puntland, per l’implementazione dell’operazione navale Ocean Shield nel Golfo di Aden. I sei paesi del GCC sono inclusi nell’Iniziativa per la cooperazione della NATO di Istanbul e le ex repubbliche sovietiche di Armenia, Azerbaigian, Georgia, Kazakistan, Kirghizistan, Tagikistan, Turkmenistan e Uzbekistan sono membri del Partenariato per la Pace, il programma utilizzato per assegnare a dodici paesi dell’Europa orientale la piena adesione alla NATO, nel 1999-2009. Armenia, Azerbaigian e Armenia hanno anche singoli Piani d’azione di partenariato con la NATO e la Georgia ha un programma speciale annuale, così come un collegamento con l’Alleanza nella capitale (NATO Contact Point Embassy.) Nel 2006, il Kazakistan è diventata la prima nazione non-europea a beneficiare di un Piano d’azione di partenariato individuale. [3]
La NATO ha anche un ufficio di collegamento in Etiopia che assiste lo sviluppo della componente orientale della Forza di pronto intervento africana, sul modello della NATO Response Force globale.
Con la partnership nel Mediterraneo, Nord Africa e Golfo Persico, in collegamento con quelli dell’Europa centrale e meridionale (la NATO ha truppe nelle basi in Afghanistan, Kirghizistan, Tagikistan e Uzbekistan) e oltre che con l’India e le dieci nazioni dell’Associazione del Sud-Est asiatico [4], collegandosi con i Paese di Contatto, partner del blocco militare, Australia, Giappone, Nuova Zelanda e Corea del Sud, gli Stati Uniti e i loro alleati occidentali stanno stringendo una importante cintura, una falange armata della NATO, lungo l’intero emisfero settentrionale. Un’asse militare a guida USA, che nel linguaggio dei leader occidentali usato in tutto il periodo post-guerra fredda, va da Vancouver a Vladivostok (procedendo verso est).
Tre anni fa Malta si unì al Partenariato per la Pace, aggiungendosi così alle basi della NATO in Sardegna, Sicilia, Creta, e alle basi a Cipro della Gran Bretagna, potendone utilizzare le piste per i jet da combattimento, i rifornimenti, i depositi di armi e gli attracchi, quali punti di partenza per l’aggressione militare in Africa e nel Medio Oriente.
Libano, Siria, Cipro e Libia sono gli unici paesi del Mediterraneo che attualmente non sono membri o partner della NATO, e gli Stati Uniti e i loro colleghi della NATO, hanno obiettivi su tutte e quattro. La Libia, unendosi al Dialogo Mediterraneo, completerà la partnership con l’Alleanza in tutto il Nord Africa, dall’Egitto al Marocco, e inserirà la sua marina, ricostruita e reclutata dagli occidentali, nelle operazioni di sorveglianza marittima della NATO Active Endeavor e alle attività di interdizione per tutto il Mar Mediterraneo, operazione ora nel suo undicesimo anno.
Il governo della Siria non è il solo, ma è il principale e solo alleato affidabile dell’Iran, tra gli attori statali nel mondo arabo. La città portuale siriana di Tartus ospita la solo base navale della Russia nel Mediterraneo. Il cambio di regime a Damasco, se effettuata, spodesterà le marine russe e iraniane dal mare, eliminando le sole strutture di attracco amichevoli.
Le conseguenze dell’installazione di un governo filo-occidentale in Siria inciderebbero anche sul vicino Libano, dove Israele e i suoi protettori occidentali avrebbero mano libera per attaccare Hezbollah e le milizie del Partito Comunista, nel sud della nazione, e insieme con gli sforzi degli Stati Uniti per tacitare la sconfitta militare dello Stato. nel corso degli ultimi cinque anni, eliminando ogni opposizione al controllo occidentale del paese, militare e politico.
Ad agosto, il presidente palestinese Mahmoud Abbas fece una visita al Congresso USA affinchè “la sicurezza del futuro Stato palestinese sia consegnato alla NATO, sotto il comando americano“, secondo un aiutante citato dall’agenzia di stampa Ma’an. [5]
Poteva ben vedere la NATO e le truppe statunitensi di stanza nella sua nazione, ma non nei termini da lui voluti.
Nulla avviene isolatamente, e sicuramente non nell’età delle potenze occidentali, che impiegano espressioni come unica superpotenza militare al mondo e Global NATO, e portando avanti i progetti per la loro realizzazione. La Siria non fa eccezione.

 

Note
1) 21st Century Strategy: Militarized Europe, Globalized NATO, Stop NATO, 26 Febbraio 2010

West Plots To Supplant United Nations With Global NATO, Stop NATO, 27 maggio 2009
2) Libyan War And Control Of The Mediterranean, Stop NATO, 25 marzo 2011
3) Kazakhstan: US, NATO Seek Military Outpost Between Russia And China, Stop NATO, 14 Aprile 2010
4) India: US Completes Global Military Structure, Stop NATO, 10 settembre 2010 

Southeast Asia: US Completing Asian NATO To Confront China, Stop NATO, 6 Novembre 2011
5) Abbas tells US lawmakers: NATO role in Palestinian state, Ma’an News Agency, 12 Agosto 2011

 

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

 


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Crise du futurisme en Euro-Occident

Crise du futurisme en Euro-Occident

Diagnostic de deux intellectuels européens : Peter Sloterdijk et Slavoj Zizek

Ex: http://www.metamag.fr/

La mèche a certes été allumée de longue date aux Etats Unis avec la dérégulation monétaire (extinction des accords de Bretton Wood) unilatéralement décidée par les Américains en 1971, la dérégulation commerciale préparée par le GATT en 1945 qui a engendré l’OMC, puis la dérégulation financière en 1999. N’empêche, si la crise de l’endettement qui ébranle tous les Etats d’Europe a connu une telle virulence, c’est parce que, sous la conduite d’élites indignes, la flamme a été alimentée par notre aveuglement, notre paresse et notre soif inextinguible de jouissance qui ont aboli toutes les règles, fait sauter toutes les sécurités. A la place, un vaste no mans land parcouru d’individus sans foi, ni loi, aux vécus et aux horizons disparates ou amnésiques, angoissés ou cyniques.

Au printemps dernier, le quotidien Le Monde a invité deux philosophes –l’allemand Peter Sloterdijk (Nietzsche et Heidegger) et le slovène Slavoj Zizek (Jacques Rancière, Etienne Balibar, Gilles Deleuze ou encore Alain Badiou)- à se pencher et échanger sur cet état d’apesanteur déliquescent où gît ce que certains appellent l’Europe, d’autres l’Occident. L’Euro-occident.
Metamag

Nicolas Truong-Le Monde: Pour la première fois depuis 1945, l'idée d'avenir est en crise en Europe. Et l'Occident peine à croire au progrès, à l'image de ces nouvelles générations qui n'imaginent plus qu'elles vivront mieux que celles de leurs aînés. Désaffection politique, crise économique ou crispation identitaire : comment caractériser le moment que nous traversons ? Et peut-on, selon vous, parler d'une crise de civilisation ?

Peter Sloterdijk: Que voulons-nous dire, lorsque nous employons le terme de "civilisation occidentale", dans laquelle nous vivons depuis le XVIIe siècle ? A mon avis, nous parlons d'une forme de monde créé sur l'idée de la sortie de l'ère du passéisme. La primauté du passé a été rompue ; l'humanité occidentale a inventé une forme de vie inouïe fondée par l'anticipation de l'avenir. Cela signifie que nous vivons dans un monde qui se "futurise" de plus en plus. Je crois donc que le sens profond de notre "être-dans-le-monde" réside dans le futurisme, qu'il est le trait fondamental de notre façon d'exister.



La primauté de l'avenir date de l'époque où l'Occident a inventé ce nouvel art de faire des promesses, à partir de la Renaissance, au moment où le crédit est entré dans la vie des Européens. Pendant l'Antiquité et le Moyen Age, le crédit ne jouait presque aucun rôle parce qu'il était entre les mains des usuriers, condamnés par l'Eglise. Tandis que le crédit moderne, lui, ouvre un avenir. Pour la première fois, les promesses de remboursements peuvent être remplies ou tenues. La crise de civilisation réside en ceci: nous sommes entrés dans une époque où la capacité du crédit d'ouvrir un avenir tenable est de plus en plus bloquée, parce qu'aujourd'hui on prend des crédits pour rembourser d'autres crédits.

Autrement dit, le "créditisme" est entré dans une crise finale. On a accumulé tant de dettes que la promesse du remboursement sur laquelle repose le sérieux de notre construction du monde ne peut pas être tenue. Demandez à un Américain comment il envisage le remboursement des dettes accumulées par le gouvernement fédéral. Sa réponse sera surement: "personne ne le sait", et je crois que ce non-savoir est le noyau dur de notre crise. Personne sur cette Terre ne sait comment rembourser la dette collective. L'avenir de notre civilisation se heurte à un mur de dettes.

Slavoj Zizek: J'adhère pleinement à cette idée d'une crise du "futurisme" et de la logique de crédit. Mais prenons la crise économique dite des subprimes de 2008: tout le monde sait qu'il est impossible de rembourser ces crédits hypothécaires, mais chacun se comporte comme s'il en était capable. J'appelle cela, dans mon jargon psychanalytique, un désaveu fétichiste: "Je sais bien que c'est impossible, mais quand même, je vais essayer…" On sait très bien qu'on ne peut pas le faire, mais on agit en pratique comme si on pouvait le faire. Cependant, j'emploierais le terme "futur" pour désigner ce que Peter Sloterdijk appelle le "créditisme". Le terme "avenir", d'ailleurs, me semble plus ouvert. La formule "no future" est pessimiste mais le mot "avenir" est plus optimisme. Et je ne cherche pas, ici, à relancer le communisme de Marx qui s'apparente, en effet, à un créditisme démesuré.



Afin de caractériser notre situation, économique et politique, idéologique et spirituelle, je ne peux que rappeler une histoire probablement apocryphe. Il s'agit d'un échange de télégrammes entre les états-majors allemand et autrichien pendant la Grande Guerre. Les Allemands avaient envoyé un télégramme aux Autrichiens en leur disant: "Chez nous, la situation sur le front est sérieuse mais pas catastrophique", et les Autrichiens avaient répondu: "Chez nous la situation est catastrophique mais pas sérieuse" ! Et c'est cela le catastrophique: on ne peut pas payer ses dettes, mais, d'une certaine façon, on ne prend pas ça au sérieux. Outre ce mur de dettes, l'époque actuelle s'approche d'une sorte de "degré zéro".

Premièrement, l'immense crise écologique nous impose de ne pas continuer dans cette voie politico-économique. Deuxièmement, le capitalisme, à l'image de la Chine, n'est désormais plus naturellement associé à la démocratie parlementaire. Troisièmement, la révolution biogénétique nous impose d'inventer une autre biopolitique. Quant aux divisions sociales mondiales, elles créent les conditions d'explosions et d'émeutes populaires sans précédent…

Pour une nouvelle logique de la discrétion, de la distance, voire de l'ignorance

Le Monde : L'idée de collectif est également touchée par la crise. Comment, à l'heure de l'individualisme débridé, redonner sens au "commun"?


Slavoj Zizek : Même si nous devons rejeter le communautarisme naïf, l'homogénéisation des cultures, tout comme ce multiculturalisme qui est devenu l'idéologie du nouvel esprit du capitalisme, nous devons faire dialoguer les civilisations et les individus singuliers. Au niveau des particuliers, il faut une nouvelle logique de la discrétion, de la distance, voire de l'ignorance. Alors que la promiscuité est devenue totale, c'est une nécessité vitale, un point crucial.

Au niveau collectif, il faut en effet inventer une autre façon d'articuler le commun. Or, le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques.

Il y a aussi beaucoup d'angélisme dans cette posture de la gauche postmoderne. Ainsi le bouddhisme, par exemple, peut-il servir et légitimer un militarisme extrême: dans les années 1930-1940, l'établissement du bouddhisme zen n'a pas seulement soutenu la domination de l'impérialisme japonais, mais l'a même légitimé. J'utilise volontiers le mot de "communisme", car mes problèmes, en réalité, sont ceux des biens "communs", comme la biogénétique et l'écologie.

Peter Sloterdijk : Il faut retrouver la véritable problématique de notre ère. Le souvenir du communisme et de cette grande expérience tragique de la politique du XXe siècle nous rappelle qu'il n'y a de solution idéologique dogmatique et automatique. Le problème du XXIe est celui de la coexistence au sein d'une "humanité" devenue une réalité physiquement. Il ne s'agit plus de "l'universalisme abstrait" des Lumières, mais de l'universalité réelle d'un collectif monstrueux qui commence à être une communauté de circulation réelle avec des chances de rencontres permanentes et des chances de collisions élargies.

La question du lien social au sein d'une trop grande société

Nous sommes devenus comme des particules dans un gaz, sous pression. La question est désormais celle du lien social au sein d'une trop grande société; et je crois que l'héritage des prétendues religions est important, parce qu'elles sont les premières tentatives de synthèses méta-nationales et méta-ethniques.

Le sangha bouddhiste était un vaisseau spatial, où tous les déserteurs de toutes les ethnies pouvaient se réfugier. De la même manière, on pourrait décrire la chrétienté, sorte de synthèse sociale qui transcende la dynamique des ethnies fermées et les divisions des sociétés de classes. Le dialogue des religions à notre époque n'est rien d'autre que le reformatage du problème du "communisme".

La réunion qui a eu lieu à Chicago en 1900, le congrès des religions mondiales, était une façon de poser la question de notre actualité à travers ces fragments, ces représentants de n'importe quelle provenance, les membres de la famille humaine qui s'étaient perdus de vue après l'exode africain… A l'âge du rassemblement, il faut poser et reformater tout ce qu'on a pensé jusqu'ici sur le lien de coexistence d'une humanité débordante. C'est pour cela que j'emploie le terme de "co-immunisme"

Toutes les associations sociales de l'histoire sont en effet des structures de co-immunité. Le choix de ce concept rappelle l'héritage communiste. Dans mon analyse, le communisme remonte à Rousseau et à son idée de "religion de l'homme". C'est un concept immanent, c'est un communautarisme à l'échelle globale. On ne peut pas échapper à la nouvelle situation mondiale. Dans mon livre, la déesse ou entité divine qui apparaît dans les dernières pages, c'est la crise: elle est la seule instance qui possède assez d'autorité pour nous pousser à changer notre vie. Notre point de départ est une évidence écrasante: on ne peut pas continuer comme ça.

Slavoj Zizek : Mon idée ne consiste pas tant à chercher un "co-immunisme" qu'à revivifier l'idée d'un véritable communisme. Mais rassurez-vous, il s'agit plutôt de celui de Kafka que celui de Staline, davantage celui de d'Erik Satie que celui de Lénine! En effet, dans son dernier récit, Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris, dessine l'utopie d'une société égalitaire, un monde où les artistes, comme cette cantatrice Joséphine, dont le chant rassemble, subjugue et méduse les foules, et qui est célébrée sans pour autant obtenir d'avantages matériels.


Une société de reconnaissance qui maintient le rituel, revivifie les fêtes de la communauté, mais sans hiérarchie ni grégarité. Idem pour Erik Satie. Tout pourtant, semble éloigner de la politique le fameux auteur des « Gymnopédies », qui déclarait composer une "musique d'ameublement", une musique d'ambiance ou de fond. Et pourtant, il fut membre du Parti communiste. Mais loin d'écrire des chants de propagande, il donnait à écouter une sorte d'intimité collective, à l'exact opposée de la musique d'ascenseur. Et c'est cela mon idée du communisme.

Le Monde : Pour sortir de cette crise, Peter Sloterdijk, vous optez sur la réactivation des exercices spirituels individuels alors que vous, Slavoj Zizek, insistez sur les mobilisations politiques collectives ainsi sur la réactivation de la force émancipatrice du christianisme. Pourquoi de telles divergences ?

Peter Sloterdijk : Je propose d'introduire le pragmatisme dans l'étude des prétendues religions; cette dimension pragmatique vous oblige à regarder de plus près ce que font les religieux, à savoir des pratiques intérieures et extérieures, que l'on peut décrire comme des exercices qui forment une structure de personnalité. Ce que j'appelle le sujet principal de la philosophie et de la psychologie, c'est le porteur des séries d'exercices qui composent la personnalité. Et quelques-unes des séries d'exercices qui constituent la personnalité peuvent être décrites comme religieuses.

Mais qu'est-ce que ça veut dire ? On fait des mouvements mentaux pour communiquer avec un partenaire invisible, ce sont des choses absolument concrètes que l'on peut décrire, il n'y a rien de mystérieux en tout cela. Je crois que jusqu'à nouvel ordre, le terme "système d'exercices" est mille fois plus opératoire que le terme de "religion" qui renvoie à la bigoterie d'Etat des Romains. Il ne faut pas oublier que l'utilisation des termes "religion", "piété" ou "fidélité" était chez les Romains réservée aux épithètes que portaient les légions romaines stationnées dans la vallée du Rhin et partout ailleurs.

Le plus grand privilège d'une légion était de porter les épithètes pia fedilis, parce que cela exprimait une loyauté particulière à l'empereur à Rome. Je crois que les Européens ont tout simplement oublié ce que "religio" veut dire. Le mot, signifie littéralement "diligence". Cicéron en a donné la bonne étymologie : lire, legere, religere, c'est-à-dire étudier attentivement le protocole pour régler la communication avec les êtres supérieurs. C'est donc une sorte de diligence, ou dans ma terminologie, un code d'entraînement. Pour cette raison je crois que "le retour du religieux" ne serait efficace que s'il pouvait conduire à des pratiques d'exercices intensifiés.

En revanche, nos "nouveaux religieux" ne sont que des rêveurs paresseux la plupart du temps. Mais au XXe siècle, le sport a pris le dessus dans la civilisation occidentale. Ce n'est pas la religion qui est revenue, c'est le sport qui est réapparu, après avoir été oublié pendant presque 1 500 ans. Ce n'est pas le fidéisme, mais l'athlétisme qui a occupé le devant de la scène. Pierre de Coubertin voulait créer une religion du muscle au tournant du XXe siècle. Il a échoué comme fondateur d'une religion, mais il a triomphé comme créateur d'un nouveau système d'exercices.

Slavoj Zizek : Considérer la religion comme ensemble de pratiques corporelles, cela existait déjà chez les avant-gardes russes. Le réalisateur soviétique Sergueï Eisenstein (1898-1948) a écrit un très beau texte sur le jésuite Ignace de Loyola (1491-1556), pour qui il s'agissait d'oublier Dieu, sinon comme quelqu'un qui a mis en place certains exercices spirituels. Ma thèse du retour au christianisme est très paradoxale : je crois que ce n'est qu'à travers le christianisme que l'on peut véritablement se sentir vraiment athée.

Si vous considérez les grands athéismes du XXe siècle, il s'agit en réalité d'une tout autre logique, celle d'un "créditisme" théologique. Le physicien danois Niels Bohr (1885-1962), l'un des fondateurs de la mécanique quantique, a été visité par un ami dans sa datcha. Mais celui-ci hésitait à passer la porte de sa maison à cause d'un fer de cheval qui y était cloué – une superstition pour empêcher les mauvais esprits d'entrer. Et l'ami dit à Bohr : "Tu es un scientifique de premier rang, alors comment peux-tu croire à ses superstitions populaires?" "Je n'y crois pas !", répondit Niels Bohr. "Mais pourquoi laisses-tu donc ce fer à cheval, alors", insista l'ami. Et Niels Bohr eut cette très belle réponse: "Quelqu'un m'a dit que ça fonctionne, même si on n'y croit pas !" Ce serait une assez bonne image de notre idéologie actuelle.

Je crois que la mort du Christ sur la croix signifie la mort de Dieu, et qu'il n'est plus le Grand Autre qui tire les ficelles. La seule façon d'être croyant, après la mort du Christ, est de participer à des liens collectifs égalitaires. Le christianisme peut être entendu comme une religion d'accompagnement de l'ordre existant ou une religion qui dit "non" et aider à y résister. Je crois que le christianisme et le marxisme doivent combattre ensemble le déferlement des nouvelles spiritualités ainsi que la grégarité capitaliste. Je défends une religion sans Dieu, un communisme sans maître.

Peter Sloterdijk : Admettons que nous soyons dans la séance de clôture du concile du Nicée et que l'un des archevêques pose la question dans la réunion: faut-il mettre à l'index notre frère Slavoj Zizek ? Je crois que la grande majorité voterait l'anathème, car il commet ce que les anciens appelaient une "hérésie". Slavoj Zizek assume une attitude sélective par rapport à la vérité entière : hérésie signifie sélection. Et la sélection dans ce cas précis, c'est d'omettre la suite de l'histoire biblique, qui parle de résurrection après la mort du Christ. Mais si l'on omet la résurrection, on oublie l'essentiel parce que le message du christianisme c'est que la mort ne nous menace plus.

Le succès mondial du christianisme ne reposait pas seulement sur le message de l'amour universel mais surtout sur la neutralisation des menaces que faisait peser la mort sur chaque conscience. Sans omettre la phobocratie païenne : Tous les empires sont fondés sur le pouvoir de la peur. On peut raconter l'histoire comme Slavoj Zizek l'a fait, mais il faut ajouter une deuxième dimension libératrice : sans rupture avec la phobocratie, il n'y a pas de liberté, ni chrétienne ni athée. Sinon, on ne fait que changer de seigneur ; Jupiter ou le Christ, ça ne fait aucune différence tant que les deux divinités demeurent des puissances phobocrates.

Malheureusement, le christianisme est devenu la phobocratie la plus terrible de toute l'histoire des religions, surtout grâce à Augustin qui, avec sa théorie de la prédestination, a créé un véritable réacteur de peurs, que la philosophie des Lumières a heureusement interrompu. Même dans l'aventure communisme, la phobocratie chrétienne a persisté sous la forme du terrorisme d'Etat !

Et ce n'est pas terminé. La phobocratie musulmane n'est pas prêt de s'arrêter. Pour tous ceux qui cherchent une sortie de l'univers concentrationnaire des phobocraties classiques, il faut reconstruire la dimension émancipatrice d'un christianisme éclairé. Et j'accepte volontiers une reconstruction athée, à condition de mettre l'accent sur la suppression de l'élément phobocrate de l'ancien paganisme.

Le Monde : Le moment historique que nous traversons semble être marqué par la colère. Une indignation culmine dans le mot d'ordre "Dégage!" des révolutions arabes ou des protestations démocratiques espagnoles. Or, à croire Slavoj Zizek, vous êtes trop sévère, Peter Sloterdijk, à l'égard des mouvements sociaux qui proviendrait selon vous du ressentiment.

Imaginer une nouvelle gauche au-delà du ressentiment

Peter Sloterdijk : Il faut distinguer la colère et le ressentiment. A mon avis, il y a toute une gamme d'émotions qui appartiennent au régime du thymos, c'est-à-dire au régime de la fierté. Il existe une sorte de fierté primordiale, irréductible, qui est au plus profond de notre être. Sur cette gamme thymotique s'exprime la jovialité, contemplation bienveillante de tout ce qui existe. Ici, le champ psychique ne connaît pas de trouble. On descend un peu dans l'échelle des valeurs, c'est la fierté de soi.

On descend encore un peu, c'est la vexation de cette fierté qui provoque la colère. Si la colère ne peut pas s'exprimer, condamnée à attendre, pour s'exprimer plus tard et ailleurs, cela conduit au ressentiment, et ainsi de suite jusqu'à la haine destructrice qui veut anéantir l'objet d'où est sortie l'humiliation. N'oublions pas que la bonne colère, selon Aristote, c'est le sentiment qui accompagne le désir de justice. Une justice qui ne connaît pas la colère reste une velléité impuissante. Les courants socialistes du XIXe et XXe siècle ont créé des points de collecte de la colère collective, sans doute quelque chose de juste et d'important. Mais trop d'individus et trop d'organisations de la gauche traditionnelle ont glissé vers le ressentiment. D'où l'urgence à penser et imaginer une nouvelle gauche au-delà du ressentiment.

Slavoj Zizek : Ce qui satisfait la conscience dans le ressentiment, c'est plus de nuire à l'autre et de détruire l'obstacle que de profiter de moi-même. Nous, slovènes, sommes comme ça par nature. Vous connaissez la légende où un ange apparaît à un paysan et lui demande: "Veux-tu que je te donne une vache? Mais attention, je vais aussi donner deux vaches à ton voisin !" Et le paysan slovène dit: "Bien sûr que non !" Mais pour moi, le ressentiment, ce n'est jamais vraiment l'attitude des pauvres. Plutôt l'attitude du pauvre maître, comme Nietzsche l'a très bien analysée. C'est la morale des "esclaves".

Seulement, il s'est un peu trompé du point de vue social: ce n'est pas l'esclave véritable, c'est l'esclave qui, comme le Figaro de Beaumarchais, veut remplacer le maître. Dans le capitalisme, je crois qu'il y a une combinaison très spécifique entre l'aspect thymotique et l'aspect érotique. C'est-à-dire que l'érotisme capitaliste est médiatisé par rapport à un mauvais thymotisme, qui engendre le ressentiment. Je suis d'accord avec Peter Sloterdijk : au fond le plus compliqué c'est de savoir comment penser l'acte de donner, au-delà de l'échange, au-delà du ressentiment.

Je ne crois pas vraiment dans l'efficacité de ces exercices spirituels que propose Peter Sloterdijk. Je suis trop pessimiste, pour cela. A ces pratiques auto-disciplinaires, comme chez les sportifs, je veux y ajouter une hétérotopie sociale. C'est pourquoi j'ai écrit le chapitre final de « Vivre la fin des temps » où j'entrevois un espace utopique communiste, en me référant à ces œuvres qui donnent à voir et à entendre ce que l'on pourrait appeler une intimité collective. Je m'inspire aussi de ces films de science-fiction utopiques, où il y a des héros errants et des types névrosés rejetés qui forment de véritables collectivités. Des parcours individuels peuvent aussi nous guider.

Ainsi, on oublie souvent que Victor Kravtchenko (1905-1966), le dignitaire soviétique qui dénonça très tôt les horreurs du stalinisme dans J'ai choisi la liberté et qui fut ignoblement attaqué par les intellectuels pro-soviétiques, écrivit une suite, intitulée « J'ai choisi la justice », alors qu'il luttait en Bolivie et organisait un système de production agraire plus équitable. Il faut suivre et encourager les nouveaux Kravtchenko qui émergent de partout aujourd'hui, de l'Amérique du Sud aux rivages de la Méditerranée.

Peter Sloterdijk : Je pense que vous êtes victime de l'évolution psycho-politique des pays de l'Est. En Russie, par exemple, chacun porte en soi un siècle entier de catastrophe politique et personnelle sur ses épaules. Les peuples de l'Est expriment cette tragédie du communisme et n'en sortent pas. Tout cela forme une espèce de boucle de désespoir autogène. Je suis pessimiste par nature, mais la vie a réfuté mon pessimisme originel. Je suis donc pour ainsi dire un apprenti-optimiste. Et là je pense que nous sommes assez proches l'un de l'autre parce que nous avons parcouru des biographies parallèles dans un certain sens à partir de points de départ radicalement différents, tout en lisant les mêmes livres.

Le Monde : Juste un mot sur l'affaire Dominique Strauss-Kahn. S'agit-il d'une simple affaire de mœurs ou bien du symptôme d'un malaise plus important?

Peter Sloterdijk : Indéniablement, il s'agit d'une affaire planétaire qui dépasse le simple fait divers. Dominique Strauss-Kahn est peut-être innocent. Mais cette histoire révèle que le pouvoir exorbitant détenu par un individu peut créer une sorte de religion des puissants que je qualifierais de panthéisme sexuel. Nous croyions en avoir terminé avec les rois soleil. Mais, curieusement, le XXIe siècle multiplie par dix mille ces hommes de pouvoir qui s'imaginent que tous les objets de leur désir peuvent être pénétrés par leur rayonnement.

Slavoj Zizek : Le seul aspect intéressant de l'affaire DSK, c'est la rumeur selon laquelle ses amis auraient approché la famille de la victime supposée en Guinée, offrant une somme exorbitante d'argent si Nafissatou Diallo retirait sa plainte. Si cela est vrai, quel dilemme ! Faut-il choisir la dignité ou l'argent qui peut sauver la vie d'une famille, en lui donnant la possibilité de vivre dans la prospérité ? C'est cela, qui résumerait la véritable perversion morale de notre temps.

Titres sous-titres et inter sont de la rédaction
Propos recueillis par Nicolas Truong
Article paru dans l'édition du 28.05.11 http://www.lemonde.fr/idees

jeudi, 17 novembre 2011

China: Von der Boom-Region zum Epizentrum einer neuen Wirtschaftskrise?

China: Von der Boom-Region zum Epizentrum einer neuen Wirtschaftskrise?

Michael Brückner

In China geht die Angst vor einem Mega-Crash um. Während die Europäer in Peking noch um Geld für die Pleitestaaten der Eurozone betteln, scheint sich die US-Subprime-Krise nun im Land der Mitte zu wiederholen. Eine platzende Immobilienblase, hohe Preissteigerungen, völlig undurchsichtige Kreditrisiken und eine Wirtschafts-Elite, die dem Land den Rücken kehrt – die Boom-Region könnte schon sehr bald zum Epizentrum einer neuen Weltwirtschaftskrise werden.

 

 

Wenn eine im Umgang mit Geld eher sorglose Familie in wirtschaftliche Probleme gerät, ruhen die Augen oft auf dem reichen Onkel, der selbstlos in die Tasche greifen und der lieben Verwandtschaft aus der finanziellen Misere helfen soll. Was aber, wenn der vermeintlich reiche Onkel selbst in der finanziellen Klemme steckt? Dieser Vergleich liegt nahe, wenn man das aktuelle Verhältnis von Europa zu China analysiert. Klamme Euro-Länder hoffen auf bestens dotierte chinesische Staatsfonds, die kräftig in die Schuldverschreibungen der Pleitekandidaten investieren. Auch der IWF antichambriert in Peking. Doch während die Europäer noch immer auf die Hilfe durch den »reichen Onkel« aus dem Fernen Osten warten, kommen von dort beunruhigende Nachrichten. Im gefeierten Boom-Land China droht eine gigantische Blase zu platzen – mit unabsehbaren Folgen für die Weltwirtschaft.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/michael-brueckner/china-von-der-boom-region-zum-epizentrum-einer-neuen-wirtschaftskrise-.html

Serbes du Kosovo: un passeport russe pour se protéger

Serbes du Kosovo: un passeport russe pour se protéger
 
Russian_passport.jpgLes Serbes du Kosovo ont transmis à l'Ambassade de Russie à Belgrade une pétition afin de recevoir un passeport russe. Selon l'organisation «La Vieille Serbie», cela serait le seul moyen de se protéger contre les pressions dont ils sont victimes.
Plus de 20.000 Serbes du Kosovo demandent la nationalité russe. Une collecte de signatures a commencé il y a quelque mois à l’initiative de l’association «La Vieille Serbie» basée dans l’enclave serbe de Gracanica. La semaine dernière, la pétition a été remise à l’ambassade de la Fédération de Russie à Belgrade.
 
Obtenir la protection de la «mère Russie»
 
«Le message est que les citoyens serbes demandent la protection de la «mère Russie», comme ils l’appelent depuis toujours. Ils ont le sentiment que rien ne garantie leur sécurité et espèrent pouvoir ainsi des conditions de vie meilleures. Le document est avant tout l’expression de la volonté des serbes du Kosovo, qui sont toujours dans situation très difficile, et d’une partie des serbes qui ont dû quitter leurs foyers et résident maintenant dans d’autres régions de Serbie. La pétition s’adresse notamment au président russe, au premier ministre, à la Douma d’état et à sa Sainteté le Patriarche de Moscou et de toutes les Russies. Le message s’adresse du reste au peuple russe tout entier. L’ambassade joue le rôle de médiateur et se conformera à la procédure habituelle. Le document est en train d’être traduit, ensuite l'original et la traduction seront expédiés aux différents destinataires. Ils seront étudiés et leurs destinataires prendront les décisions et formuleront les propositions et les suggestions qui s’imposent», dit le conseiller de l’ambassade de Russie, Oleg Bouldakov.
 
Trois serbes tués au Kosovo
 
Certains médias serbes se sont déjà empressés de qualifier l’iniative des serbes du Kosovo de «slavophilie creuse» mais il est facile de comprendre les préoccupations de la minorité serbe.
 
En effet, trois Serbes ont été tués au Kosovo depuis un mois mais ni les structures internationales ni, à plus forte raison, la police du Kosovo qui est constituée en majeure partie d’Albanais, ne donnent de suites au dossier. Montés sur les barricades, les serbes du Kosovo protestent depuis plusieurs mois contre l’établissement de l’état autoproclamé dans le nord de la région. Mieux encore, les militaires de l’OTAN ont déjà eu recours aux gaz lacrymogènes et aux armes à feu pour «pacifier» la situation.
 
Une forte pression occidentale pèse sur la Serbie
 
Le vice-président de l’Association «La Vieille Serbie» Zlatobor Dordevic a expliqué à la Voix de la Russie ce qu’espéraient les Serbes du Kosovo en soumettant cette pétition à l’ambassade de Russie.
 
«Si nous recevons la nationalité russe, les états occidentaux n’oseront plus faire ce qu’ils font actuellement au Kosovo. La Serbie est un petit état qui ne peut pas résister à leurs pressions. Du moment que nous sommes titulaires d'un passeport russe, nous pouvons compter sur la protection de Moscou».
«Nous savons que l’acquisition de la nationalité russe est une procédure longue et complexe. Mais nous attendrons en espérant qu’on nous vienne en aide et qu’une législation spéciale soit introduite pour les serbes du Kosovo et Métochie (partie sud du Kosovo). Nous espérons que les dirigeants russes nous aideront à accéder à la nationalité sans avoir à passer par les procédures complexes.
 
Si les Serbes du Kosovo demandent la double nationalité, ce n’est pas pour quitter leur pays mais parce que la situation dans la région est imprévisible. Les serbes du Kosovo doivent faire face à des pressions énormes, surtout de la part des contingents américains et allemands de la KFOR. Cela vient notamment du fait que l’Allemagne sait parfaitement de quelles ressources naturelles recèle le petit Kosovo, surtout sa partie nord, peuplée de Serbes. Nous voudrions rester chez nous mais nous sommes littéralement contraints de nous exiler. Si l’Occident obtient gain de cause, nous serons obligés de nous installer dans les régions centrales de Serbie et peut-être même en Russie si la situation devient intenable ».
 
Selon Zlatibor Dordevic, de plus en plus de Serbes du Kosovo et Métochie se joignent à l’action après la soumission de la demande de nationalité à l’ambassade de Russie.

Weeklong Seminar Across Flanders by Dr. Pavel Tulaev

 Weeklong Seminar Across Flanders by Dr. Pavel Tulaev

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Italie et Grèce : Laboratoires de l’Europe de demain

Italie et Grèce : Laboratoires de l’Europe de demain

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

La crise européenne nuit non seulement aux finances publiques, mais à la réflexion car à lire les commentateurs français ou même italiens, il est surprenant de voir comment les marches financiers sont érigés désormais en juge de paix.

« Le Monde » présente comme une bonne nouvelle l’éviction de Silvio Berlusconi, se réjouissant de l’austérité à venir comme si l’époque précédente avait été marquée par une générosité sans nom pour les citoyens de l’Europe. Alessandro Penati dans « La Repubblica » explique que le paquet de mesures du bon docteur Monti doit être appliqué sans plus tarder pour retrouver la confiance des investisseurs internationaux. Soudain les marchés sont érigés en acteurs rationnels, désireux d’une seule chose : la croissance et le plein emploi pour tous. Nous croyons rêver, ou plutôt cauchemarder.

Nous savons tous que les marchés obéissent à une logique d’opinion, et que les fondamentaux des entreprises ou des économies n’entrent rien dans leurs considérations. Comme croire que la 8ème puissance mondiale est une puissance au bord de la faillite et qui aurait perdu toute capacité industrielle. Les performances de l’Italie restent nombreuses. Nous ne pouvons qu’être stupéfaits par des affirmations qui se lamentent de la faible croissance des pays sans tenir compte d’un environnement dans lequel cette croissance se déroule.

Demain, tant que le chômage de masse, les inégalités, n’auront pas trouvé de réponse satisfaisante, tant que la concurrence fiscale et sociale se poursuivra , tant que l’Europe sera incapable d’apporter des réponses sérieuses à la désindustrialisation, tant que la politique de change sera aux abonnés absents, tant que les dépenses de recherche et développement resteront si faibles, tant que les stratégies non coopératives comme la désinflation à l’allemande seront à la mode, aucune cure d’austérité ne répondra aux défis précédemment cités. Alors la panique aujourd’hui l’emporte, des mea culpa s’empilent, des pénitences se préparent.

 

Les recettes de l’échec vont continuer avec son cocktail made in FMI : privatisations, réductions des dépenses sociales, et j’en passe. Quand nous pensons aux coupes dans l’éducation orchestrées par la ministre italienne sortante, madame Gelmini, demain après les plans d’austérité encore plus massifs qu’en restera t- il ? Alors Mario Monti dit vouloir combattre les privilèges, mais de quoi parle- t-il au juste ? Faut-il y voir de l’ironie, du cynisme ? Certes, il existe des anomalies, des abus, des corporatismes, mais les vrais problèmes sont ailleurs.

Alors nous disons que la Grèce et l’Italie dont les gouvernements sont les avant gardes du futur démocratique européen, c’est à dire des aéropages de techniciens adoubés par les marchés financiers, le FMI, et les puissances fragiles du moment comme l’Allemagne et la France qui tremble pour son triple AAA. Les marchés ont relâché la pression sur l’Italie car M. Monti est tout prêt à servir leur intérêt.

En Grèce, le gage de sérieux est la présence d’un ancien commissaire européen et d’un premier ministre prêt à administrer sans ciller une rigueur plus violente encore ; il fait entrer des ministres de l’extrême droite, cela n’offusque en rien la troïka Allemagne France, FMI et qu’il faudrait élargir aux agences de notation. Le remboursement de la dette n’a pas de couleurs politiques et puis le respect de principes démocratiques c’est pour les célébrations convenues du 9 mai, lorsque nous affirmons notre attachement au bel idéal européen de paix et de démocratie.

Semprun, grand européen, dans son dernier ouvrage nous disait bien que la paix est la fille de la démocratisation et rien d’autre. Il est à regretter qu’en Italie, une certaine gauche si heureuse de voir le berlusconisme disparaître ne mesure pas pleinement les risques économiques de ces plans d’austérité, mais aussi les risques politiques. En somme nous assistons à des formes de putschs tout à fait légaux – et nous mesurons nos mots.

Voilà deux chefs de gouvernements qui sont débarqués par la pression des marchés autorité non élue avec l’aval d’États étrangers. Leurs gouvernements sont modifiés en dehors de tout appel aux citoyens par la voie d’élection. Élections qui sont remises à plus tard. Je ne parle pas ici du référendum qui est un gros mot en Europe. Puisque ces derniers sont soit interdits, soit contournés.

Les Danois et les Irlandais ont voté à plusieurs reprises pour dire oui à l’Europe, et la France a découvert le traité qu’elle a refusé sous la forme du traité de Lisbonne. Des gouvernements techniques ou d’union nationale sont rapidement constitués ou en voie de l’être. Mais si demain, si les fameux marchés qu’il faut rassurer, puisqu’ils sont les seuls interlocuteurs valables, ne retrouvent pas leurs comptes, qu’eux même ignorent parfois, alors ces mêmes gouvernements improvisés seront destitués. L’Histoire à des moments sombres nous avait pourtant appris que Munich ne pouvait être une référence souhaitable.

Mais que veut dire profondément l’austérité ? Elle ne signifie rien d’autre que deux choses : l’appauvrissement d’une nation contrainte de se séparer de sa richesse, une partie du capital des géants italiens Enel ENI va passer entre les mains des Chinois par exemple, le Pirée a connu le même sort pour les Grecs ; et aussi l’aggravation des inégalités de revenus, de patrimoine, pour ne citer que celles-ci.

Les marchés financiers ne se sont pas trompés, le sauvetage des banques avant toute chose, la mise au pain sec des citoyens sont autant de modifications du partage de la richesse. Tremblez gouvernements européens devant les autorités invisibles que sont les marchés, célébrez les technocrates et autres experts attitrés, licenciez vos peuples encombrants, promettez les larmes et le sang et vous serez dits courageux et dotés d’un sens de l’État. Les pays du Sud ont été moqués, leurs nouveaux gouvernements sont les modèles de l’Europe post démocratique. Et ne croyons pas que demain nous serons mieux lotis, l’élection présidentielle que nous allons vivre nous donnera peut-être la dernière occasion de mettre en scène la pièce démocratique.

Notre isoloir ne contient plus notre avenir mais bientôt les souvenirs défraîchis de ce que nous avons appelé la démocratie et que nous avons un peu stupidement cru à jamais acquise. Alors amusons nous une dernier fois en avril prochain, fêtons à la concorde au Fouquet’s , ou rue Solférino l’un des vainqueurs et attendons avec lui notre destitution prochaine.

Les Échos

mercredi, 16 novembre 2011

Europe: la diplomatie de l'insulte

Europe: la diplomatie de l'insulte

Ex: http://lesmoutonsenrages.fr/

Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé le président français Nicolas Sarkozy « un nain caché » dans le cadre d’une blague dite à un journaliste. La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié Sarkozy de »M. Bean « , tandis que Sarkozy la surnomme  » La Boche « ,. Le Premier ministre espagnol José Zapatero est jugé  «trop rose» en raison de la forte proportion de femmes dans son gouvernement , a déclaré le Premier ministre italien Silvio Berlusconi. Et l’opinion de M. Berlusconi sur l’euro? « Un désastre », a t-il dit, qui nous a « tous bousillé »


Entre le "nain" et la "Boche": la diplomatie de l’insulte

« Est-il si surprenant qu’un accord entre dirigeants européens soit si difficile à atteindre ? » Bloomberg Businessweek a sa petite idée sur la question : « Il n’est qu’à jeter un œil sur ce qu’ils disent les uns des autres ».

« Le nain », « Mr Bean », « la Boche »… En matière de diplomatie européenne, les amabilités fusent. Pour faire le tour de la question, Businessweek publie une savoureuse infographie représentant sept responsables européens (Angela Merkel, Georges Papandreou, Nicolas Sarkozy, José Luis Rodriguez Zapatero, Jean-Claude Juncker, David Cameron et Silvio Berlusconi) et les vacheries qu’ils se sont envoyées au visage (ou plus fréquemment dans le dos). Valeur ajoutée non négligeable : des éléments de contexte permettent de comprendre les circonstances dans lesquelles ces piques ont été prononcées.

On se souvient de cette petite phrase de Sarkozy à propos de Zapatero rapportée par Libération« Il n’est peut-être pas très intelligent ». Devant un journaliste du Daily Telegraph, qui rapporte l’anecdote, le premier ministre britannique David Cameron avait quant à lui traité en 2009 le président français de « hidden dwarf » (littéralement « nain caché », mais qu’on traduira librement par « nain de jardin »). Plus magnanime, Angela Merkel surnomme notre président « Mr Bean », qui, en retour, l’appelle plus platement « La Boche ».

Mais c’est sur la carrière d’un autre acteur réputé pour son énergie que Mme Merkel s’est penchée pour décrypter le comportement de son homologue hexagonal : Louis de Funès. En 2008, un article du journal allemand Der Spielgel rapportait que son mari lui a acheté récemment un lecteur de DVD : « Maintenant, elle peut voir les films de Louis de Funès. Le comportement des Français intéresse beaucoup Merkel depuis l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy. »

Le Post.fr avait à l’époque reproduit le passage en langue originale :

Dans un entretien au JDD, un journaliste du quotidien allemand allait plus loin dans la comparaison entre les deux grands hommes : « Nous avons dit dans Der Spiegel que le mari d’Angela Merkel aurait offert à sa femme pour Noël des vidéos de Louis de Funès pour la préparer à sa prochaine rencontre avec le chef d’Etat français ».

Mais à en croire Arnaud Leparmentier, journaliste au Monde, c’est Nicolas Sarkozy qui demeure le champion toutes catégories des blagues vachardes. « Lorsque nous nous téléphonons entre dirigeants européens et que nous en venons à parler de Nicolas Sarkozy, nous nous disons : ‘Tu me dis les méchancetés qu’il a dites sur moi, ou c’est moi qui commence ?’, raconte un membre du Conseil européen« , rapporte-t-il sur son blog.

Illustration de cette « so french » courtoisie incarnée par notre cher leader : pendant ses déjeuners avec des responsables européens, Nicolas Sarkozy n’aurait de cesse de répéter à propos d’Angela Merkel : « Elle dit qu’elle est au régime… et se ressert de fromage ».

Un trop rare "moment de tendresse" (AP/Jesco Denzel)

Businessweek a tout de même déniché un rare « moment de tendresse » dans ce monde de brutes : le jour où Mme Merkel a offert un ours en peluche à M. Sarkozy pour la naissance de sa petite fille, Giulia. Un instant de grâce aussitôt gâché par un « geste d’incivilité » du président français, incapable de résister à la sonnerie de son téléphone et déballant son présent d’une main tout en discutant avec un tiers, souligne Businessweek.

En réalité, Nicolas Sarkozy était en train de joindre sa femme, Carla bruni-Sarkozy, pour lui faire part de l’attention de la chancelière allemande, à qui il a ensuite passé le combiné. Il s’agissait donc d’un vrai « moment de tendresse », et non d’une énième goujaterie…

Source Le Monde

'Vergeet Engels, leer Duits!'

'Vergeet Engels, leer Duits!'

Thomas von der Dunk 
 
Ex: http://www.volkskrant.nl/ 
 
Wat Nederland nodig heeft, is niet een premier die de lof zingt van New York, maar eentje die kennis heeft van Berlijn. Dat stelt historicus en vk-columnist Thomas von der Dunk.
'We zijn met de Grieken en Romeinen begonnen, we moeten even uitkijken dat we er niet ook mee eindigen'. Aldus D66-fractieleider Pechtold vorige zondag snedig in het tv-pogramma Buitenhof.

Staat het Europese Imperium op instorten? Wat onze eigen geblondeerde Edelgermaan uit Venlo betreft, die ons al langer onder Romeinse braspartijen gebukt ziet gaan, kan dat niet snel genoeg gebeuren: hij waant zich en nieuwe Claudius Civilis en wil de gulden terug. Knus Bataafs vergaderen onder de vertrouwde eikenboom, en dan met een hoog hek eromheen!

Eenogige gnoom
Maar de, net al iedereen in deze Bataafse contreien tot 1648, nog als onderdaan van de Roomse keizer geboren Oer-Nederlander Rembrandt heeft niet toevallig Claudius Civilis op zijn voor het Amsterdamse stadhuis bestemde schilderij van de samenzwering als eenogige gnoom afgebeeld.

In elk geval lijkt nu definitief een einde te komen aan het bewind van een premier die qua losbandigheid en decadentie inderdaad de meest beruchte Romeinse keizers naar de kroon kon steken. Maar net als Nero, die wel theatraal met zijn dolk zwaaide maar uiteindelijk geen zelfmoord durfde te plegen en daarvoor de hulp van een slaaf nodig had, tracht Berlusconi voorafgaand aan de eigen ondergang nog tijd te rekken, in dit geval om zijn louche financiële zaakjes te regelen. Als maffiabaas doet hij immers niet voor zijn Britse mede-mediamagnaat Murdoch onder.

Grote golfkarretjesvriend
Tot zover de grote golfkarretjesvriend van onze eigen gewezen Normen-en-Waarden-premier Jan Peter Balkenende.

Zoals men in Rome anno 68 na de liederlijke Nero de brave senator Galba tot keizer kroonde, heeft men in het huidige Rome nu de hoop op de brave senator Mario Monti gezet, die zijn vacanties niet tussen hoge vrouwelijke borsten maar tussen hoge Zwitserse bergen pleegt door te brengen. En zoals we uit 'Asterix en de Helvetiërs' weten: de Zwitsers zijn al sinds de dagen der Romeinen geen liefhebbers van wulpse hompen vlees maar van klef gesmolten kaas.

Eén waarschuwing is overigens op z'n plaats: ook Galba verloor indertijd binnen een paar maanden letterlijk zijn hoofd, omdat hij het woedende gepeupel niet de verlangde brood en spelen wist te geven, waarin Nero Berlusconi met zijn tv-shows wel zo goed in was. Na twee op Galba volgende nieuwe potentaten eindigde het Vierkeizerjaar met een machtsgreep van de norse veldheer Vespasianus, die zijn eerste belangrijke ervaringen als legioenscommandant in Germanië had opgedaan. Mondt ook de huidige chaos in Rome in een Germaans gekleurde militaire dictatuur?

Twee snelheden
Nu de nood op zijn hoogst is, blijkt waar in Europa de werkelijke macht ligt - en hoe zichtbaar die verschuift. Het Europa van twee snelheden, dat er officieel nooit mocht komen, is er al, met de Britten, als gevolg van de eeuwige eigen neiging tot halfslachtig van twee walletjes eten, buitenspel.

In de Eurozone geeft Berlijn de toon aan, omdat dat zich nu geen financiële lankmoedigheid meer veroorloven kan: het al langer aanwezige feitelijke machtsverschil tussen Duitsland en Frankrijk - ooit naar buiten toe en as met twee gelijkwaardige wielen - laat zich niet langer verbloemen.

Mentaal Germanen
Politiek-mentaal kleven daar grote risico's aan - de perceptie van een 'Duits dictaat' heeft in Griekenland al tot hysterische reacties geleid - maar puur beleidsmatig hoeven we met een rangorde Duitsland-Frankijk-Engeland niet ontevreden te zijn. Van alle drie lijkt Duitsland nu eenmaal het meest op ons: wat dat betreft zijn ook wij mentaal Germanen.

De financiële degelijkheid van de Duitsers is nu van hoger gewicht dan de AAA-status-glorie van de imagogevoelige Fransen. En het politieke belang dat de Fransen aan staatsinvloed op economisch terrein hechten valt, tegen de achtergrond van de machteloosheid van de democratie versus de dictatuur van de markt, op zijn beurt weer verre te prefereren boven het ontspoorde casinokapitalisme van de Engelsen.

Kostschooljongetje Cameron
Ook op persoonlijk vlak verdient de nuchtere Duitse domineesdochter Merkel de voorkeur boven een streberig product van de Franse meritocratie - maar Sarkozy op zijn beurt weer duidelijk boven dat van een negentiende-eeuwse klassemaatschappij, het geaffecteerde kostschooljongetje Cameron, waar onze eigen corpsbalpremier het zo goed mee vinden kan.

Dat zou eveneens voor links Nederland, dat terecht aan een rechtvaardige verdeling van aardse goederen hecht, de oriëntatie moeten bepalen. Liever de 'Rijnlandse' christendemocraat Merkel - 'geen enkele manager is tienmiljoen euro waard' - dan de Angelsaksische 'socialist' Mandelson: 'ik voel mij totaal niet ongemakkelijk bij mensen die onsmakelijk rijk worden'. Ik wel. En ik hoop velen met mij.
 
Of, om een uitspraak van Margaret Thatcher om te keren: alle neoliberale financiële ellende kwam de afgelopen dertig jaar uit het Westen. De redding zal nu van de andere kant moeten komen. Go east, young men!

De huidige interne Europese machtsverschuiving zou ook consequenties voor ons vreemdetalen-onderwijs moeten hebben. Vergeet het Engels, leer Duits. De gisteren andermaal door De Volkskrant tot machtigste Nederlander gebombardeerde werkgeversvoorzitter Wientjes heeft al herhaaldelijk op het belang daarvan gewezen, maar kan geen ijzer met handen breken zolang Rutte en De Jager zelf linguïstisch in gebreke blijven.

Wat Nederland nodig heeft, is niet een premier die de lof zingt van New York, maar eentje die kennis heeft van Berlijn. Maar misschien krijgt, als de huidige gedoogcoalitie binnenkort onder Knots druk op de villasubsidie uiteenspat, Den Haag al snel een welkome herkansing.

Overigens liep het ook met Claudius Civilis in het Vierkeizerjaar politiek niet goed af.

Thomas von der Dunk is cultuurhistoricus en columnist van vk.nl.

Halliburton : Aux origines du complexe militaro-industriel américain

Halliburton : Aux origines du complexe militaro-industriel américain

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Depuis des décennies, Halliburton entretient des relations privilégiées avec le monde politique. Commencée sous Lyndon Johnson, cette complicité a fait de la firme l’un des principaux piliers du complexe militaro-industriel américain.

Wirtz va s’occuper de la partie légale. Je vais m’occuper de la politique, vous allez prendre en charge son aspect business. Nous allons ensemble trouver des solutions qui amélioreront notre position à tous les trois.  » En ce jour de 1937, quatre hommes se retrouvent discrètement dans une suite de l’hôtel Lama de Houston, au Texas. Le premier est Alex Wirtz : ancien sénateur de l’État devenu avocat, c’est l’un des hommes les plus influents du Texas. Le deuxième est un jeune homme au physique de représentant de commerce : Lyndon Baines Johnson.

A vingt-neuf ans, ce Texan pur jus cherche à se faire élire à la Chambre des représentants après un début de carrière prometteur dans les coulisses du Congrès à Washington. Quant aux deux autres, il s’agit des frères Brown, Herman et George. Depuis près de vingt ans, ils dirigent Brown & Root, une prospère entreprise de travaux publics, qui intervient principalement au Texas.

Ces quatre hommes n’en sont pas à leur première rencontre. Cela fait déjà plusieurs mois que, à l’initiative de Wirtz, ils se retrouvent dans la suite 8 F de l’hôtel Lamar, rejoints parfois par d’autres  » huiles  » du Texas, hommes politiques, journalistes ou industriels. On y parle affaires et politique et l’on s’y distribue les rôles, dans un subtil jeu d’influence où la corruption, les détournements de fonds et la fraude sont monnaie courante.

Ce jour-là, le jeune Lyndon Johnson a décidé de frapper très fort. Ambitieux, le jeune politicien sait qu’il aura besoin de beaucoup d’argent pour se faire une place à Washington et d’abord pour se faire élire à la Chambre des représentants, son premier objectif. Le marché qu’il propose à ses trois acolytes est des plus simples : aux frères Brown le financement de sa carrière politique en échange de l’attribution de marchés de construction ; et à Wirtz l’habillage légal des opérations contre de juteuses participations dans ces mêmes marchés. Un  » deal  » parfaitement rodé…

En 1962, Brown & Root, la firme fondée par les frères Brown, sera rachetée par Halliburton, l’un des principaux équipementiers pétroliers américains, donnant naissance à un géant de l’ingénierie et de la construction, très bien introduit au Pentagone. Entre-temps, les frères Brown auront versé des millions de dollars à Lyndon Johnson, lui permettant de franchir un à un les obstacles qui finiront par le mener à la présidence des États-Unis en 1963, au lendemain de l’assassinat de Kennedy.  » Sans les frères Brown, Johnson ne serait sans doute jamais arrivé là où il est arrivé « , écrit l’historien américain Robert A. Caro dans son livre Lyndon Johnson,  » The Path to Power  » (1983).

En retour, la firme, devenue partie intégrante de Halliburton, s’assurera de gigantesques contrats avec le Pentagone, décrochant des marchés truqués, devenant le principal fournisseur de l’armée américaine lors de la guerre du Vietnam. Le pli ne sera jamais perdu. En 1995, Halliburton s’assurera ainsi les services de l’ancien secrétaire à la Défense de George Bush Sr, le désormais célèbre Dick Cheney. Nommé PDG du groupe, celui-ci multipliera par cinq le montant des contrats signés avec le Pentagone, trustant littéralement les marchés de l’armée américaine.

Devenu le vice-président de George Bush­ ­­­Jr,­­­­ Dick Cheney n’oubliera pas son ancien employeur. Halliburton se taillera la part du lion dans les contrats de reconstruction en Irak, au grand dam de ses concurrents. De Lyndon Johnson à Dick Cheney, un même sens de l’intérêt commun…

Pour comprendre cette étonnante complicité, il faut remonter loin en arrière, à l’histoire des deux firmes qui uniront leur destin un jour de 1962 : celle d’Halliburton et de Brown & Root. qu’Erle Halliburton fonde la société qui porte son nom. Né en 1892 dans une famille pauvre du Tennessee, ce passionné de mécanique a commencé à travailler dès l’âge de quatorze ans, enchaînant les petits boulots avant de trouver une place chez Aldmond A. Perkins, une entreprise de construction de puits de pétrole du Texas. C’est là, alors que le boom du pétrole texan bat son plein, qu’il apprend le métier qui fera plus tard sa fortune : le bétonnage des puits, une technique encore peu employée et qu’il perfectionne.

En 1919, il décide de se mettre à son compte et fonde la New Method Oil Well Cementing Company, rebaptisée  » Halliburton Oil Well Cementing Company  » en 1924. Utilisant des techniques très innovantes, la firme s’impose très vite comme l’un des principaux équipementiers des États-Unis. Jusqu’à ce que la crise des années 1930 vienne remettre en cause son développement. Afin de compenser la chute de ses marchés, Erle Halliburton tente de se diversifier dans l’aviation de transport. Mais il se heurte au refus catégorique de l’administration. Amer, il professera toujours un grand mépris pour les politiciens de Washington.

Un énorme matelas de liquidités

Au début des années 1930, Erle Halliburton n’est pas le seul à s’interroger sur l’avenir de sa société. Au même moment, deux entrepreneurs des travaux publics cherchent eux aussi à surmonter la crise économique. Aussi dissemblables que possible, Herman et George Brown forment ensemble un duo d’une redoutable efficacité. L’aîné, Herman, est né au Texas en 1892, où son père tient un petit commerce. Introverti, ce travailleur acharné a commencé très jeune à travailler comme ouvrier dans les travaux publics. Charmeur et extraverti, George, lui, de six ans son cadet, a débuté en vendant des lapins et des journaux avant de s’inscrire à l’École des mines du Colorado, s’attirant ce commentaire prémonitoire de son professeur lors de sa remise de diplôme :  » Gagne son pouvoir grâce à sa capacité à se faire des amis. « 

Entre-temps, avec l’aide de son beau-frère Dan Root, Herman a créé, en 1919, sa propre société de construction de routes pour profiter du boom de l’automobile au Texas : Brown & Root. Ne sachant pas très bien quoi faire, George les rejoint au milieu des années 1920. Les deux frères comprennent aussitôt que pour se faire une place au soleil et prendre leur part des marchés publics, il leur faut tisser des relations étroites avec les décideurs, c’est-à-dire avec les élus de l’État et, au besoin, ne pas hésiter à mettre la main au portefeuille. Une attitude qui n’a rien de surprenant dans le Texas d’alors où les marchés truqués et la corruption sont monnaie courante. Habiles, les deux frères évitent dans un premier temps de soumissionner aux grands appels d’offres autoroutiers, se contentant de chantiers petits et moyens, moins risqués financièrement et qui leur permettent de se faire d’utiles relations parmi les élus locaux.

Lorsque la crise des années 1930 éclate, Brown & Root est assis sur un énorme matelas de liquidités qu’il distribue au gré de ses intérêts pour obtenir des contrats. En l’espace de dix ans, il est devenu l’un des interlocuteurs privilégiés de l’État du Texas, jouant de ses contacts pour obtenir des marchés. Comme ce contrat pour la collecte des ordures de la ville de Houston, qu’elle remporte grâce à l’intervention d’un élu de la ville, éleveur de porcs de son état. L’arrangement satisfait au plus haut point les deux parties : les déchets organiques sont en effet triés clandestinement et cédés pour rien à l’élevage de porcs pour servir de nourriture. Gagnant-gagnant…

Au milieu des années 1930 cependant, avec l’aggravation de la crise, les frères Brown cherchent à se mettre quelque chose de plus consistant sous la dent. Les immenses chantiers publics, lancés par Roosevelt dans le cadre du New Deal, leur en donnent l’occasion. Depuis quelque temps, Herman et George Brown sont en cheville avec Alvin Wirtz. L’ancien sénateur du Texas est désormais à la tête d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les marchés publics. Toujours en quête d’argent, cet homme de l’ombre met son entregent et son carnet d’adresses au service des industriels du Texas, moyennant quelques  » compensations « . Au fil des années, il est devenu l’un des proches conseillers des frères Brown qui rémunèrent grassement ses prestations. Par Wirtz, les frères Brown ont également eu accès à James-Paul Buchanan, représentant du Texas au Congrès des États-Unis, mais aussi et surtout président du comité d’attribution des fonds du New Deal. Une relation en or !

En 1936, Wirtz, Buchanan et les frères Brown montent ainsi un coup de premier ordre : la construction d’un barrage sur la rivière Colorado. Pour obtenir le feu vert de l’administration fédérale, hésitante, Wirtz ne reculera devant rien, n’hésitant pas à modifier le tracé des cartes géographiques et utilisant largement les fonds de Brown & Root pour s’acheter la bienveillance de Buchanan. Avec succès. En 1936, Alvin Wirtz se fait fort opportunément nommer à la tête du Lower Colorado River Authority (LCRA), l’organisme chargé de mener à bien la construction du barrage Marshall Ford. A peine nommé, il désigne son client Brown & Root attributaire du marché. La firme n’a encore jamais construit de barrages…

La mort totalement inattendue de Buchanan, en 1937, vient un temps tout remettre en question. Par chance, l’homme qui brigue le siège du défunt est un proche ami de Wirtz, un politicien ambitieux dépourvu de moyens mais qui a l’immense avantage d’être proche de Lyndon Johnson. Aux frères Brown, qui s’inquiètent pour l’avenir, Wirtz promet le soutien de Johnson, en échange de son élection. Le deal se noue quelques mois avant les élections de 1937, lors de la fameuse rencontre à la suite F8 de l’hôtel Lamar de Houston. Quelques semaines après les élections et après une ultime intervention de Johnson auprès du président Roosevelt, la construction du barrage Marshall Ford est attribuée à Brown & Root.

C’est à cette occasion que la firme inaugure un type de contrat qui fera sa fortune : le  » cost plus « . Il prévoit le remboursement intégral des coûts de construction, majorés d’un pourcentage sur ces derniers versé au titre de la rémunération du contractant. Un système très juteux et qui pousse évidemment au gonflement des coûts. Illustration par l’exemple : estimée à une trentaine de millions de dollars environ, la construction du barrage Marshall Ford sera finalement facturée… 125 millions de dollars !

Entre Lyndon Jonhson et Brown & Root, les liens ne se distendront jamais. Durant la Seconde Guerre mondiale, c’est en grande partie grâce à l’élu du Texas que Brown & Root se reconvertit dans la construction de pièces détachées pour avions et de pistes d’aviation, mettant ainsi un pied dans les marchés militaires. En échange de ce  » service « , la firme de construction financera généreusement la campagne de Johnson pour les élections sénatoriales de 1948, obligeant même ses salariés à faire des versements individuels !

C’est encore Brown & Root qui mettra la main au portefeuille pour assurer sa désignation à la vice-présidence des États-Unis, en 1960, dernière étape avant la présidence trois ans plus tard. A titre de renvoi d’ascenseur, Brown & Root engrangera pour plusieurs centaines de millions de dollars de contrats avec l’armée – pistes aériennes, ports, bases militaires, ponts et routes – non seulement aux États-Unis mais aussi en Europe et en Asie, achevant ainsi de se muer en prestataire privilégiée du Pentagone.

Des activités partout dans le monde

La mort d’Erle Halliburton, en 1957, suivie de celle de Herman Brown, en 1962, met la dernière touche au tableau. Depuis le début des années 1950 et après le passage à vide des années 1930, la firme Halliburton a étendu ses activités partout dans le monde, construisant des puits de pétrole au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine. Mais la baisse régulière du coût du baril a fini par entamer ses revenus et la firme, désormais dirigée par les descendants de son fondateur, est à la recherche d’activités nouvelles. Quant à Brown & Root, que préside un George Brown vieillissant, elle est, elle aussi, en quête d’un avenir. Impensable du temps d’Erle – qui ne voulait rien avoir à faire avec les  » gens de Washington  » – et Herman – qui rechignait à partager le pouvoir -, le rapprochement des deux firmes est désormais possible.

Conclue à la fin de l’année 1962, sans doute encouragée par Washington, la cession de Brown & Root à Halliburton signe le mariage de deux entreprises texanes aux activités complémentaires – la construction pétrolière, les travaux publics et le génie civil – en même temps qu’elle marque l’alliance de la compétence technique et de l’influence politique, alliance d’une redoutable efficacité ! Dans l’affaire, l’entreprise conserve cependant l’essentiel : l’appui de Lyndon Johnson. De fait, lors de la guerre du Vietnam, Halliburton devient le plus gros employeur au Vietnam, avec 51.000 personnes occupées à construire l’infrastructure militaire américaine.

Entre 1965 et 1972, la firme engrangera, dans cette seule partie du monde, près de 400 millions de dollars de bénéfices, s’imposant comme l’un des principaux piliers du complexe militaro-industriel ! Par la suite, la firme fera de juteuses affaires en Iran, dans les Balkans, dans le Golfe et en Afrique du Nord – Dick Cheney tentera d’ailleurs de s’opposer à des sanctions contre la Libye de Khadafi où la firme est très présente -, profitant toujours pleinement de ses soutiens au plus haut niveau de l’État.

mardi, 15 novembre 2011

Gabriele Adinolfi au Parlement Européen (9 novembre 2011)

Gabriele Adinolfi au Parlement Européen

(9 novembre 2011)

USA-Tricks gegen Iran: Eine Analyse

USA-Tricks gegen Iran: Eine Analyse

John Lanta

Nur wenige Wochen nach dem wundersamen Attentatsversuch des Iran gegen den saudischen Botschafter in Washington, dessen Story so unglaubwürdig war, dass kein namhafter Politiker in Europa dazu Stellung nehmen wollte, erreicht uns jetzt eine Geschichte, an der man nicht so leicht vorbeikommt. Kennzeichen der Anklagen gegen den Iran wegen seines angeblichen Atomwaffenprogramms sind wenig gehaltvolle Vorwürfe, falsche Schlussfolgerungen und deren ständige Wiederholung über viele Jahre. 

Die Tatsachen sind: Der Iran erfüllt alle Wünsche der Wiener Atomkontrollbehörde IAEA (International Atomic Energy Agency), lässt auch über die vorgeschriebenen Kontrollen hinaus weitere Kontrollen zu, die nicht vorgeschrieben sind, ist berechtigt, ein friedliches Atomprogramm voranzutreiben – und WÄRE jederzeit berechtigt, mit der rechtlich festgelegten Kündigungsfrist von drei Monaten aus dem unterschriebenen Atomwaffensperrvertrag auszusteigen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/john-lant...