Les discussions à venir avec les Palestiniens s’averrent difficiles : ils réclament 80 % des ressources de la Cisjordanie ce qui signifierait pour Israël une diminution de 20 % des ressources actuellement disponibles! Le dossier de l’eau est donc de toute première importance dans un éventuel règlement de paix.
De l’autre côté, Israël ne semble donc pas vouloir concéder une partie des ressources et applique bon nombre de règlements malgré leur contestation.
Ignorant les conventions de Genève, le gouvernement israélien applique aux Territoires occupés une loi datant de 1959 faisant de l’eau « une propriété publique soumise au contrôle de l’Etat ».
En effet, juste après l’occupation, le contrôle de l’eau fut confié à l’autorité militaire qui fit interdire toute nouvelle construction d’infrastructures liées à l’eau, puis elle s’empara de toutes les ressources en eau de Palestine, les déclarant propriété de l’Etat. En 1982, la compagnie d’eau israélienne, Mekorot, prend le contrôle de la ressource palestinienne en eau.
Des puits palestiniens sont ainsi détruits et les ressources en eau sont asséchées par des forages à grande échelle et des prélèvements à partir de puits très profonds pour le seul usage des Israéliens.
La législation militaire est introduite et la colonisation signifie le maintien stratégique sur les ressources hydrauliques de la Cisjordanie et de la bande de Gaza, sans quoi Israël ne peut ni se développer, ni survivre.
Dès lors on comprend comment, le contrôle de l’eau et de la terre, couple indissociable, dirige la stratégie sioniste.
La politique agricole israélienne est l’expression même de l’idéal sioniste de « faire fleurir » le désert. Ainsi porter atteinte à l’agriculture est synonyme de s’attaquer à l’âme du pays.
Les exportations sont aussi une manière de montrer au reste du monde qu’en Israël rien ne manque sur le plan de la qualité de vie, qu’elle est vouée à être un grand pays, et que l’immigration des juifs vers Israël, considérer comme un « havre de paix », peut continuer à se poursuivre.
C’est pourquoi, aucun responsable politique israélien ne peut renoncer à « l’or bleu » des Territoires occupés. Israël considère comme un casus belli toute tentative d’appropriation de ses ressources en eau par les pays voisins. C’est le cas par exemple pour la Syrie, qui convoite une partie du Jourdain. Aujourd’hui le territoire de Gaza restitué aux Palestiniens, est un territoire qui a connu des pompages tellement excessifs que ce qu’il reste d’eau est impropre à la consommation (pollution, salinisation…), sachant que les nappes phréatiques mettent des décennies à se reconstituer.
Les perspectives à long terme sont alarmantes, car la région manque d’eau et en manquera de plus en plus car les ressources sont limitées et la demande ne fera qu’augmenter, compte tenu du rythme démographique élevé des deux côtés !
La Banque Mondiale prévoit que la demande vers 2040 pour Israël, les Territoires occupés et la Jordanie pourrait s’élever à 7 milliards de mètres cubes !
De toute évidence les ressources du bassin du Jourdain sont insuffisantes.
De ce fait la solution pourrait être régionale par des transferts d’eau, d’où l’intérêt porté au Litanie libanais, ou par le recours coûteux à des ressources non conventionnelles : dessalement de l’eau de mer, recyclage des eaux usées (...), mais là aussi les ressources financières sont inégales et les Palestiniens ne pourront se permettre d’endosser ces coûts. Ainsi, la perspective d’une coopération régionale pourrait s’avérer être une solution difficile à mettre en place, mais réalisable car cette eau si rare et si précieuse va aussi terriblement manquer pour Israël, si les surexploitations sont maintenues à ce rythme.
La question du partage de l’eau est un point clé d’un éventuel processus de paix israélo-palestinien et d’un apaisement des relations interétatiques au sein « d’une région du monde où le problème de la pénurie en eau avec ses répercussions politiques, se pose avec le plus de gravité ». Car, exception faite du Liban et de la Turquie dotés d’un potentiel hydraulique conséquent, les climats arides ou semi désertiques des autres pays du Proche-Orient, aggravés par des phénomènes de surexploitation et de surconsommation chroniques, font de l’eau une ressource rare et convoitée, donc polémogène. Des alternatives permettent cependant d’espérer une issue positive aux problèmes de la rareté et de la gestion de l’eau sur le plus ou moins long terme.
En 1995, Ismail Serageldin, vice-président de la Banque mondiale pour les questions de développement durable, déclarait : « les guerres du prochain siècle auront l’eau pour objet ». Un géographe de l’Université de l’Oregon, Aaron Wolf, s’est intéressé aux discordes entre États liées à l’eau de 1950 à 2000: sur 1831 litiges - soit en moyenne 30 par an -, deux tiers ont été réglés par des accords de coopération, 507 sont apparus véritablement dangereux et 21 seulement ont débouché sur des opérations militaires. Sur ces 21, 18 ont été le fait d’Israël. On peut identifier trois conflits importants au Moyen-Orient liés au contrôle de la ressource hydrique : celui opposant l’Irak, la Syrie et la Turquie à propos des fleuves de l’Euphrate et du Tigre ; celui entre la Syrie, Israël, les Territoires palestiniens et la Jordanie sur le partage des eaux du Jourdain ; le problème de l’utilisation des nappes aquifères entre Israël et l’Autorité palestinienne. Ce sont ces deux derniers cas qui nous intéressent ici.
Il peut être intéressant de croiser l’étude d’Aaron Wolf avec un rapport de la FAO (Food and Agriculture Organization) qui signale que dans le bassin du Jourdain, partagé entre quatre Etats (Liban, Syrie, Territoires palestiniens - donc Israël - et Jordanie), la ration d’eau individuelle est des plus réduites. En considérant qu’une situation de « stress hydrique » advient à partir du moment où un pays dispose de moins de 500 m3 d’eau par habitant et par an, presque tous les pays du Proche-Orient en sont victimes. La FAO estime que la quantité d’eau potable de bonne qualité disponible par personne et par an est de 250m3 en Israël, 85m3 dans les Territoires palestiniens et 200m3 en Jordanie. La ressource est rare, mais aussi très inégalement répartie puisque le nord d’Israël dispose de 500m3/pers/an, et le Liban et la Syrie, soit les deux pays en amont du Jourdain, disposent de 3000m3 pour le premier et 1200m3 pour le second.
Israël, qui développe dès sa création en 1948 l’utilisation agricole, met très tôt en œuvre une stratégie de conquête hydrique. Car son eau vient de l’extérieur de son territoire national. Le Jourdain constitue sa principale source d’eau. Né au Liban, le fleuve se dirige du Nord au Sud et reçoit trois affluents majeurs. Il traverse le lac de Tibériade, grande réserve d’eau douce d’Israël, avant de se jeter dans la mer Morte. Le bassin du Jourdain intègre aussi des aquifères souterrains localisés notamment sous les collines de Cisjordanie, et entre Haïfa et Gaza (plaine littorale).
Les rapports de force actuels autour de la ressource en eau remontent ainsi à la fondation d’Israël et surtout à la guerre des Six Jours, parfois perçue comme la première guerre de l’eau. Selon Ariel Sharon : « Les gens considèrent généralement que la guerre des Six-Jours a débuté le 5 Juin 1967. C’est la date officielle, mais en réalité, elle avait débuté deux ans et demi plus tôt, le jour où Israël avait décidé d’intervenir contre le détournement des eaux du Jourdain. A partir de là, une tension sourde et permanente s’installa le long de la frontière israélo-syrienne ». En 1953, Tel-Aviv entreprend le creusement du canal du National Water Carrier, destiné à détourner l’eau du bassin du Jourdain depuis le lac de Tibériade, soit le nord de la mer de Galilée, vers le désert du Néguev. Cette initiative provoque la colère des Etats arabes voisins, qui lancent à leur tour des projets de détournement des eaux du Jourdain en établissant des barrages sur ses affluents du Yarmouk et du Litani. Israël bombarde à plusieurs reprises les travaux, entrainant une grave détérioration de ses relations avec le Liban, la Syrie et la Jordanie. Lors de la Guerre des Six Jours, les Israéliens conquièrent le plateau du Golan et la Cisjordanie, contrôlant de facto les ressources hydrauliques. A partir de là, il est tentant de voir dans la question de la sécurité de l’approvisionnement en eau d’Israël un motif majeur du déclenchement de l’attaque de 1967. Mais, comme le rappelle le géographe Frédéric Lasserre, l’eau n’est qu’un facteur parmi d’autres, la stratégie militaire d’Israël visant d’abord en 1967 à réduire la menace égyptienne et à contrer les entrées en guerre de la Jordanie et de la Syrie. Néanmoins, il n’en reste que contrôler la vallée du Jourdain répond à des considérations de sécurité – créer une zone tampon contre d’éventuelles incursions ennemies – mais aussi d’approvisionnement en eau. Car en ayant la mainmise sur les territoires palestiniens, Israël contrôle les ressources aquifères de Gaza et de la Cisjordanie. L’occupation du Sud Liban lui permet aussi de contrôler le plateau du Golan et de détourner, jusqu’à son retrait en 2000, les eaux du Litani. De pays en aval, Israël passe ainsi à la position très enviée de pays en amont du Jourdain.
L’eau est donc un paramètre à prendre en compte dans le conflit israélo-palestinien. Car, alors que les ressources se situent principalement chez les Palestiniens, Israël en dispose et les gère seul pour pourvoir aux besoins des deux populations. Dans l’ensemble, 40 % de son eau provient des Territoires palestiniens.
Pour combler ses besoins croissants, l’Etat juif a élaboré une législation rigoureuse sur l’eau. Une loi de 1959 stipule qu’elle est une propriété publique soumise au contrôle de l’Etat. En 1967, elle est étendue aux Territoires occupés dont les eaux sont déclarées « ressource stratégique sous contrôle militaire », permettant à Israël d’exercer un monopole. D’après un rapport de l’UNICEF de 2005, s’appuyant sur une étude de la Banque Mondiale, Israël puise ainsi dans le seul aquifère de Cisjordanie 86% de ses ressources en eau (soit le quart de sa consommation nationale), les colons 4% et les Palestiniens 10%. Dans l’ensemble, un tiers des ressources d’Israël provient des eaux de surface, notamment du Jourdain, le reste provient des eaux souterraines (sa nappe littorale, celle de Cisjordanie, et de la bande de Gaza). S’ajoutent d’importantes restrictions à l’accès à l’eau pour la population palestinienne qui est soumise à des quotas, qui doit obtenir une autorisation spéciale des autorités militaires israéliennes pour creuser tout nouveau puits et qui doit payer son eau agricole au prix de l’eau potable, soit un prix quatre fois supérieur à ce que payent les colons israéliens profitant d’un système de subventions. Le mur de sécurité séparant Israël et la Cisjordanie vient en outre désorganiser les systèmes d’irrigation palestiniens.
Et le problème, à première vue, semble s’aggraver. Déjà en situation de stress hydrique, les besoins en eau tendent à augmenter avec la forte pression démographique, l’existence de projets de développement agricole basés sur une forte irrigation et la dégradation des ressources existantes. Car la surexploitation des ressources se traduit par une baisse significative de la quantité disponible et par une importante salinisation de la nappe phréatique, provoquant à Gaza une situation de quasi pénurie. « La nappe phréatique a été tellement exploitée que c’est de l’eau salée qui coule aujourd’hui au robinet […] ‘’95% de l’eau ne correspond pas aux standards de l’eau potable et, en 2016, ce sera 100%’’ assure Monther Shoblak, directeur général du service des eaux de Gaza ».
C’est ainsi qu’en 2005, toujours d’après l’UNICEF, Israël consommait environ 2 000 millions de m3 d’eau par an alors que ses ressources oscillaient entre 1 400 et 1 600 millions de m3. Jusque-là, il semblait ainsi qu’un accord de paix avec les Palestiniens poserait à Israël de graves problèmes d’approvisionnement en eau, car l’Autorité palestinienne demande trois choses :
Les droits sur la presque totalité de la nappe de montagne, en bonne partie centrée sur la Cisjordanie
Le droit au partage des eaux du Jourdain
Le droit au partage des eaux de la Mer morte, lac salé bordé par la Jordanie, la Cisjordanie et Israël
Malgré un conflit qui semble, au premier abord, insoluble, il faut éviter de tirer des conclusions hâtives. Frédéric Lasserre montre bien que la gestion de l’eau ressort bien plus de choix politiques et sociaux que de spéculations sur la réduction des quantités disponibles. C’est le concept d’adaptation sociale et son corollaire, la gestion des tensions internes par les pouvoirs publics, qui constitue pour lui la pierre angulaire de toute étude sur les conflits de l’eau. Au Proche-Orient, comme partout ailleurs, les recours sont nombreux pour tenter de combler les besoins des uns et des autres.
1) La coopération internationale
Le droit international relatif à l’eau est encore flou et peu homogène. On peut distinguer trois doctrines juridiques concurrentes : les pays d’amont privilégient celle de « la souveraineté territoriale absolue » sur les eaux présentes sur le territoire national ; les pays d’aval celle de « l’intégrité territoriale absolue », chaque Etat devant permettre aux cours d’eau de poursuivre leur cours ; celle enfin de « la première appropriation » consistant à donner la priorité à ceux étant les premiers à avoir mis l’eau en valeur. En d’autres termes, les Palestiniens disent la géographie est pour nous, les Israéliens l’histoire est pour nous. Le droit international ne tranche pas entre ces deux positions. La convention de New York de 1997 sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation comprend ainsi des contradictions implicites. L’article 5 mentionne le principe de « la souveraineté territoriale absolue » alors que l’article 7 mentionne celui de la « première appropriation ».
Les accords régionaux et bilatéraux ont quant à eux donné des résultats mitigés. En 1953, le plan Johnson prévoit la conclusion d’un accord à l’échelle du bassin du Jourdain, pour tenter de favoriser la coordination entre les usages respectifs. Mais Israël refuse de signer l’accord, tandis que la Ligue arabe décide de rejeter tout accord sur le partage de l’eau dans le bassin du Jourdain tant qu’un accord politique n’aura pas réglé la question palestinienne.
Une entente n’est pas pour autant impossible. Le traité de paix signé entre la Jordanie et Israël en 1994 ouvrent ainsi les bases d’un règlement de répartition équitable entre les deux pays.
2) L’amélioration du système d’irrigation
Près de 70% des ponctions en eau sont destinées à l’agriculture. On constate d’ailleurs que le niveau du Jourdain est sept fois plus bas aujourd’hui qu’il y a 50 ans en raison des nombreux détournements pour les projets d’irrigation. Par ailleurs, plus le pays est pauvre, plus il consomme d’eau pour irriguer : les pays dits « du tiers-monde » utilisent ainsi deux fois plus d’eau par hectare que les pays industrialisés, pour une production agricole en moyenne trois fois inférieure en valeur. Dans les Territoires palestiniens, réduire les besoins en eau agricole consisterait à améliorer le système d’irrigation en modernisant un réseau vieux et défectueux dont le taux de fuite est estimé à 40%. Israël dispose de toute la technologie nécessaire pour les y aider (taux de fuite de moins de 10%).
Faire revivre la Mer Morte
De plus en plus d’espoir sont placés dans le projet fou consistant à faire revivre la mer Morte, qui était à terme condamnée si aucune action politique n’était entreprise. Comme la mer d’Aral, ce lac salé a perdu en un demi-siècle près du tiers de sa superficie, si bien qu’il est aujourd’hui divisé en deux bassins distincts. En cause, les prélèvements excessifs du Jourdain qui l’alimente et l’évaporation importante de l’eau due aux usines de production de sel qui le bordent.
Jusque-là, la principale solution mise en avant pour contrer la menace d’assèchement total du lac consistait à creuser un canal depuis la mer Rouge jusqu’à la mer Morte pour l’alimenter. Une étude de faisabilité a même été réalisée en 2006, estimant le projet à 3 ou 4 milliards de dollars. Le « canal de la paix » porte bien son nom puisqu’il pourrait bénéficier à terme à l’ensemble des protagonistes. Cependant, certaines organisations environnementales ne manquent pas de pointer le risque écologique d’un tel projet.
Une autre alternative se dessine aujourd’hui. Selon Gilbert Benhayoun, professeur d’économie et président du groupe d’Aix, Israël arrive à faire en sorte d’extraire moins d’eau du lac de Tibériade, permettant un débit plus rapide des eaux du Jourdain. A terme, si cette politique se poursuit, on peut penser que le Jourdain pourra à nouveau alimenter, ou réalimenter, le mer Morte.
4) Les eaux non conventionnelles
Toujours d’après G. Benhayoun, la situation a changé avec les avancées technologiques et la crise de l’eau en Israël est en passe d’être définitivement terminée. Les Israéliens pourraient ainsi produire bientôt suffisamment d’eau pour pourvoir à leurs besoins dont près de la moitié serait déjà couverte par de l’eau dite « non conventionnelle », c’est-à-dire issue du traitement des eaux usées et de la désalinisation. Israël est d’ailleurs le premier pays au monde pour le traitement des eaux usées, à hauteur de 90%, ressource qui est ensuite réutilisée dans l’agriculture. A noter cependant que les colons ne recyclent que 60% des leurs.
Alors qu’aujourd’hui près d’1% seulement de l’eau potable est produite par dessalement dans le monde, Israël dispose déjà de quatre usines de désalinisation, une à Ashkelon, une à Hadera, une à Palmachim et la dernière en date à Ashdod. Et le gouvernement israélien a approuvé récemment la construction d’une cinquième usine à Sorek, au sud de Tel-Aviv, qui permettra de combler encore un peu plus l’écart entre les besoins et les ressources en eau propres d’Israël. D’après certains experts qui se sont exprimés lors du Symposium « énergie-eau » qui s’est tenu cette année au sein de CleanTech pour son 17e Sommet annuel, Israël pourrait bientôt produire environ 600 millions de mètres cubes d’eau dessalée par an, couvrant près de 80 % de l’eau potable en milieu urbain.
L’eau de mer pourrait ainsi devenir l’une des principales ressources alternatives à la rareté de l’eau douce au Proche-Orient comme en témoigne les projets en cours pour construire une usine de dessalement à Gaza dont la population a essentiellement accès à de l’eau souterraine polluée, ou encore à Aqaba (projet israélo-jordanien). Mais les freins sont encore nombreux. Ces installations nécessitent en effet des besoins énergétiques lourds et coûtent extrêmement chères.
Ainsi, même si la crise de l’eau est encore bel et bien une réalité au Proche-Orient, elle change progressivement de nature. Au fil du temps, il s’agira plus d’une crise de répartition, de distribution, plutôt qu’une question de rareté réelle. Cela rejoint les conclusions de Frédéric Lasserre affirmant que le problème de l’eau est moins géographique que politique. Et le principal problème entre Israël et les Territoires palestiniens est que les accords d’Oslo II de 1995, qui devaient régler la question de l’eau pour cinq ans en attendant un accord final, n’ont toujours pas été mis à jour alors que le cadre n’est plus du tout adapté. Ses besoins en eau douce étant en passe d’être pourvus, Gilbert Benhayoun souligne que ce serait un beau geste politique de la part de l’Etat hébreu que d’accéder aux demandes de l’Autorité palestinienne qui souhaite récupérer la souveraineté sur ses ressources hydriques.