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dimanche, 14 décembre 2008

L'âge de la pornophagie

L’ÂGE DE LA PORNOPHAGIE


pornographie « Il y a eu le développement d'internet, l'accès facile à des scènes pornographiques, le fait que les jeunes peuvent se filmer avec des téléphones portables en train d'avoir des relations sexuelles reproduisant ces scénarios. Sans qu'aucun adulte ne leur dise que le porno, ce n'est pas la réalité, que l'acteur joue, qu'il est dopé. Il fallait donc se demander ce qui avait changé pour qu'une petite minorité croissante de jeunes se comporte de cette manière. Des études sont en train d'être menées, notamment sur le contenu des téléphones portables. A Zurich, elles ont démontré que 60% des garçons interrogés, mais aussi 40% des filles, détenaient de la pornographie. (...)


Certaines valeurs, en particulier le respect de l'enveloppe charnelle, peuvent être altérées chez des individus n'ayant pas les outils et les accompagnements nécessaires pour gérer ce type d'images. Un certain nombre de garçons se mettent en scène comme de véritables machos. Et certaines filles consommant du porno adoptent cette image. Elles se considèrent comme un morceau de viande, un consommable.


Je parle dorénavant de pornophagie. Il y a une cinquantaine d'années, la pornographie était relativement confidentielle. Des hommes allaient au sex-shop pour en consommer. Avec l'apparition du magnétoscope et des cassettes vidéo, le porno est entré dans les foyers, l'homme l'imposant à sa conjointe. Actuellement, avec internet, il y a suroffre. On surconsomme, ce qui mène à la surstimulation, puis au mimétisme… (...) Il s'agit d'une sexualité désincarnée, sans amour. Le viol est relativement rare entre adolescents. Souvent, la fille acceptera ce que les garçons lui imposent, pour se faire adopter par le groupe. (...) On est dans une sexualité débridée, car exempte de valeurs. C'est le modèle du macho et de la salope sur MTV. (...) Pour voir quelle était la place de la pornographie chez les jeunes, je me suis intéressé à ce qu'ils achètent : du rap. Sur internet, j'ai trouvé des centaines de groupes de rap utilisant des actrices porno pour tourner des clips ! Le porno est devenu un argument marketing sur le marché jeune, ça fait vendre. (...)


Beaucoup de jeunes transportent en outre sur leur téléphone portable des images de pornographie illicite. Récemment dans le district de Boudry, trois mineurs arrêtés détenaient une vingtaine de films, dont la moitié contenaient des actes de torture ou de zoophilie. (...) Pourquoi ne pas mettre la pression sur les providers internet, afin de les contraindre à mettre à disposition de leurs clients des abonnements familiaux, avec des filtres installés automatiquement afin d'éviter les contenus pornographiques ou violents ? »



Olivier Guéniat, chef de la police de sûreté neuchâteloise, interviewé par L’Express, 21 novembre 2008

Dressage capitaliste

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Dressage capitaliste

 

Contrairement à une vision encore très répandue dans les milieux d’extrême gauche, il y a déjà bien longtemps que le dressage capitaliste des classes populaires ne repose plus prioritairement sur l’action de la police ou de l’armée (…). De nos jours, il devrait, au contraire, être devenu évident pour n’importe qui que le développement massif de l’aliénation trouve sa source véritable et ses points d’appui principaux dans la guerre totale que les industries combinées du divertissement, de la publicité et du mensonge médiatique livrent quotidiennement à l’intelligence humaine. Et les capacités de ces industries modernes à contrôler “le temps du cerveau humain disponible” sont, à l’évidence, autrement plus redoutables que celles du policier, du prêtre ou de l’adjudant – figures qui impressionnent tellement les militants des “nouvelles radicalités”.

 

Jean-Claude MICHEA, “La double pensée – Retour sur la question libérale”, coll. Champs/Essais, Flammarion, 2008.

 

 

vendredi, 05 décembre 2008

Télévision, grande régression et "âge storyque"

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Télévision, grande régression et « âge storyque »

 

« La télévision n’est pleine que du vide que la vie, en s’en allant, a laissé derrière elle. Tout l’effort épuisant de ses animateurs innombrables et successifs a consisté à faire croire qu’elle était encore remplie de vivants, alors qu’elle n’est agitée que de ce qui leur a succédé et qui est personne. ‘Loft Story’, en France, est la première émission à ne pas essayer de mentir à ce sujet (…). Avec ‘Loft Story’ la télévision, enfin, ne cache plus rien du rien qu’elle met froidement en scène (…). Ce que la télévision montre, c’est le processus de la grande Régression anthropologique à laquelle nous sommes désormais en proie ».

 

«  ‘Loft Story’ est un événement, mais ce n’est pas non plus un événement de l’Histoire ; c’est un événement de la Story. Après l’Histoire, la Story ? Oui. On vient de la voir naître. A cette période où nous entrons, et qui est si pleine de mystères avec son mélange d’exhibition, de déréalisation, de fiction en direct et de vérité fabriquée, il faudrait pouvoir donner le nom ‘d’âge storyque’ pour la différencier de toutes celles qui l’ont précédée et qui viennent de tomber dans le passé ».

 

Philippe MURAY, in « Exorcismes spirituels III », Les Belles Lettres, 2002, p. 406.

mercredi, 03 décembre 2008

La double pensée

La double pensée

ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Un inédit de Jean-Claude Michéa, intitulé La double pensée et composé par plusieurs entretiens et textes indépendants, sort dans la collection Champs Flammarion au mois d'octobre.

On notera que la "nouvelle droite" est citée dès la première du livre comme l'"inventeur" de l'expression "la pensée unique" !

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"Le libéralisme est, fondamentalement, une pensée double: apologie de l'économie de marché, d'un côté, de l'Etat de droit et de la "libération des mœurs" de l'autre. Mais, depuis George Orwell, la double pressée désigne aussi ce mode de fonctionnement psychologique singulier, fondé sur le mensonge à soi-même, qui permet à l'intellectuel totalitaire de soutenir simultanément deux thèses incompatibles. Un tel concept s'applique à merveille au régime mental de la nouvelle intelligentsia de gauche. Son ralliement au libéralisme politique et culturel la soumet, en effet, à un double bina affolant. Pour sauver l'illusion d'une fidélité aux luttes de l'ancienne gauche, elle doit forger un mythe délirant: l'idéologie naturelle de la société du spectacle serait le "néoconservatisme", soit un mélange d'austérité religieuse, de contrôle éducatif impitoyable, et de renforcement incessant des institutions patriarcales, racistes et militaires. Ce n'est qu'à cette condition que la nouvelle gauche peut continuer à vivre son appel à transgresser toutes les frontières morales et culturelles comme un combat "anticapitaliste". La double pensée offre la clé de cette étrange contradiction. Et donc aussi celle de la bonne conscience inoxydable de l'intellectuel de gauche moderne. "

lundi, 01 décembre 2008

L'obésité, symbole du capitalisme terminal

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L'obésité, symbole du capitalisme terminal

" L'obésité n'est que le résultat d'un modèle de développement devenu fou, privatisé au bénéfice d'une oligarchie. Il ne s'agit donc pas de stigmatiser les obèses, mais de voir dans leur corps martyrisé la métaphore du capitalisme terminal. L'accumulation des calories ne faisant que refléter l'accumulation du capital. Obésité de la population, boulimie des marchés financiers, hypertension boursière, bulle immobilière. C'est tout un système menacé d'infarctus et d'éclatement."

Gabriel Rivière, Opération Globésité, in Le Choc du mois n°26 (octobre 2008)

00:05 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : pathologies, médecine, philosophie, sociologie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 15 novembre 2008

Echapper aux emballements médiatiques

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Echapper aux emballements médiatiques : comment décrypter les faits et les images ?

Ex: http://www.polemia.com

Journée d’étude sur la réinformation, organisée le 25 octobre 2008 par la Fondation Polémia
Communication de René Schleiter

« En 1593, le bruit courut que les dents étant tombées à un enfant de Silésie âgé de sept ans, il lui en était venu une d’or à la place d’une de ses grosses dents. Horstius, professeur en médecine dans l’université de Helmstad, écrivit en 1595 l’histoire de cette dent et prétendit qu’elle était en partie naturelle, en partie miraculeuse, et qu’elle avait été envoyée de Dieu à cet enfant pour consoler les chrétiens affligés par les Turcs. (…). En la même année, afin que cette dent en or ne manquât pas d’historiens, Rullandus en écrit encore l’histoire. Deux ans après, Ingolsteterus, autre savant, écrit contre le sentiment que Rullandus avait de la dent d’or et Rullandus fait aussitôt une belle et docte réplique. Un autre grand homme, nommé Libavius, ramasse tout ce qui avait été dit de la dent, et y ajoute son sentiment particulier. Il ne manquait autre chose à tant de beaux ouvrages, sinon qu’il fût vrai que la dent était d’or. Quand un orfèvre l’eut examinée, il se trouva que c’était une feuille d’or appliquée à la dent, avec beaucoup d’adresse ; mais on commença par faire des livres, et puis on consulta l’orfèvre. »
Eh bien voilà un orfèvre qui à la fin du XVIe siècle savait déjà décrypter les infos.

Cette anecdote, racontée sous une forme brève et enjouée par Fontenelle dans son « Histoire des oracles » (1687), transposée au XXIe siècle illustre parfaitement un phénomène courant relevé dans les médias : le journaliste présente ou commente un fait qui lui a été rapporté soit, le plus souvent, par une dépêche d’agence, soit par un confrère qui a déjà traité le sujet dans une autre publication, sans même s’être assuré au préalable de la réalité ou de l’exactitude de l’info. C’est ce que certains appellent « l’inceste entre journalistes ».

Commençons par les images.

– La manipulation la plus grossière passe par la présentation d’images d’archives (sans qu’il en soit fait mention) destinées à illustrer un événement ou des faits qui viennent de survenir. C’est hélas souvent le cas pour des scènes de guerre sur des théâtres d’opération lointains, en l’absence de journalistes sur place ou plus simplement pour mieux sensibiliser le public avec des images chocs.

– Plus raffinée est celle qui consiste à utiliser une bonne photo prise effectivement sur les lieux et au bon moment, mais dont on aura modifié le cadrage ou le champ de vision pour les besoins d’une légende orientée. J’ai retenu trois exemples pour illustrer cette dernière forme de manipulation, sans avoir malheureusement ici avec moi les documents photographiques pour vous les montrer.

1er exemple: la scène se passe le 1er octobre 1938 à la frontière germano-tchécoslovaque, lors de l’entrée des troupes allemandes dans le territoire des Sudètes.
Une première photographie extraite du livre de Robert T. Elson, « Prelude to war » (1977) représente trois Allemandes des Sudètes, appartenant à la communauté germanique vivant en Tchécoslovaquie, qui acueillent les troupes allemandes avec joie. Une des trois femmes pleure d’émotion. Sa légende est la suivante : « Trois femmes sudètes, l’une saisie par l’émotion, saluent le bras tendu et rendent hommage à la Wehrmacht qui entre dans la ville frontière de Cheb. »
Une deuxième photographie, tirée de la précédente, apparaît cette fois dans un manuel d’histoire des classes de première (1988), dû notamment à M. Jean-Pierre Azéma, à l’époque directeur de recherches à l’Institut d’histoire du temps présent présidé par le professeur René Rémond. Cette image, par rapport à la première, est amputée et ne montre que la femme qui pleure, avec cette légende surprenante : « La résignation déchirante d’une Tchèque contrainte de saluer l’entrée de la Wehrmacht en pays sudète le 1er octobre 1938. »

2e exemple : Tout le monde se souvient de Timisoara et de son charnier. C’était en décembre 1989. La révolution était en marche en Roumanie et la fièvre avait gagné l’Occident : on zappait les journaux télévisés et on sautait d’une radio à l’autre. La presse s’était déchaînée. La plus grosse affaire fut celle de la ville de Timisoara. Les caméras ont montré quelques corps exhumés d’un charnier dont les informateurs ont dit qu’il contenait jusqu’à 4.350 morts. Déjà une question pouvait se poser : « Comment a-t-il été possible d’exhumer autant de corps en une nuit ? » Et puis, on a montré les émeutes de Bucarest où ont été dénombrés 5.000 morts, 12.000 Roumains ayant été exécutés dans le pays par la Securitas, la police de Ceaucescu. Or malgré cette répression massive qui n’aurait duré que 48 heures, la foule, toujours selon les télévisions envoyées sur place, envahissait les rues. Cette foule dans les rues et 12.000 exécutions étaient-elles conciliables ? Au hit-parade de l’exagération, la première place a été conquise par la télévision hongroise qui a annoncé 60.000 morts et 300.000 blessés, pendant que les médecins occidentaux aux micros des mêmes télévisions affirmaient que les hôpitaux avaient bien en main la situation. L’emballement des chiffres étant rapidement retombé, les chiffres officiels sont parus. Selon le ministère roumain de la santé, 776 morts et 1.600 blessés hospitalisés ont été recensés. Même si ces chiffres étaient minorés, ils étaient encore loin de ceux annoncés par nos médias en plein délire et sans la moindre vérification. Après plusieurs semaines, ils ont été contraints de revenir sur leurs déclarations et les journalistes qui étaient à Timisoara ont avoué que le spectacle des corps exhumés étaient un montage pur et simple puisqu’ils étaient en vérité des dépouilles qui sortaient de l’institut médico-légal local.

3e exemple : Cette fois nous sommes à Bagdad, place Fardous, le 9 avril 2003, jour où a été déboulonnée la statue de Saddam Hussein. Très rapidement on a su que ce déboulonnage était un « bidonnage » bien monté par les « Opérations psychologiques » (PSYOP) de l’armée états-unienne. Une fois encore des images fabriquées ont trompé les téléspectateurs :
Plans rapprochés. Une foule d’Irakiens en liesse s’est réunie pour abattre le tyran. Les forces d’invasion leur prêtent un engin chenillé de dépannage, lancent une amarre et jettent à terre l’effigie du vaincu. La foule danse, s’agite, trépigne et, folle de joie, escalade le blindé. Interprétation : Les Irakiens sont contents, ils sont libérés.
Il est toutefois permis de se poser des questions.
Pourquoi les GIs, qui tirent sur à peu près tout ce qui bouge, y compris les délégués de la Croix-Rouge et les journalistes indépendants, acceptent-ils aussi sereinement la proximité d’une foule ? Un « kamikaze » pourrait s’y dissimuler.
Pourquoi n’avons-nous droit qu’à des plans rapprochés, qui ne donnent aucune information sur le contexte, ni sur le nombre des « manifestants » ?
La réponse nous est donnée par une autre photo du tournage :
Un plan large. Il éclaire l’événement qui montre un plan beaucoup plus large, et permet de comprendre comment « on » mystifie les téléspectateurs. Les « manifestants » sont tout au plus une trentaine. Tandis que les « journalistes embarqués » filment en plan rapproché pour le compte des PSYOP, l’ensemble du périmètre est bouclé par des chars et des transports de troupes.

Et maintenant les faits et l’écrit

Pour les faits proprement dits, c’est un peu différent. Il ne s’agit pas là de remettre en cause des faits patents mais de jauger les appréciations et les interprétations qui en sont faites. Encore que l’on ait connu de vraies fausses nouvelles et de fausses interviews !

J’ai retenu, là encore,  trois événements :

1er exemple : La visite de Nicolas Sarkozy en Chine, en novembre 2007 :
Volontiers cocorico, les médias français se cantonnent, en les optimisant, à relater les victoires commerciales des produits phares de nos fleurons industriels.
C’est ainsi que lors de son premier déplacement officiel en Chine de novembre 2007, le président de la République paraissait avoir rempli pleinement sa mission, en annonçant la signature de 20 milliards d’euros de contrats par les sociétés françaises avec la République populaire de Chine : 160 airbus, 2 EPR d’Areva, fourniture d’électricité par EDF etc. C’est un rituel, les voyages d’Etat s’accompagnent d’annonces de montants impressionnants de contrats.

Qu’en est-il réellement ?
Quelques semaines plus tard, au hasard d’une lecture de la presse économique, on découvre des analyses de journalistes spécialisés qui montrent que ces derniers ne croient rien des annonces de l’Elysée : Areva avait signé depuis plusieurs mois la vente des deux EPR et les 160 airbus avaient été négociés depuis longtemps… Pour les besoins de la cause, l’Elysée avait mélangé un peu tout pour parvenir au montant record de 20 milliards d’euros de contrats annoncés.

2e exemple : L’agression de trois jeunes juifs dans le XIXe arrondissement le 6 septembre 2008.
Les violences ont dans un premier temps été présentées comme un acte antisémite, dans la mesure où les trois victimes portaient une kippa. C’est d’ailleurs ce détail qui a été présenté en boucle toute la journée du lendemain dans les bulletins d’information de France-Info.
L’enquête a montré qu’il n’en était rien. Signe de la complexité de la situation, un des cinq agresseurs mis en examen est de confession juive.
Voilà un bel exemple d’emballement médiatique. « Le Monde », lui-même, a titré sa une du 18 septembre : « Paris XIXe, un emballement aux effets pervers. » En effet, dès que l’événement a été connu, les radios et les télévisions, les élus locaux, les partis politiques, les associations antiracistes, le maire de Paris qui a été le premier à lancer un communiqué, la ministre de l’Intérieur, le grand rabbin et la présidence de la République ont dénoncé « ces actes inqualifiables » et condamné « avec la plus grande fermeté les violences perpétrées à l’encontre de trois jeunes qui se rendaient à la synagogue ». En effet, tout ce que le pays comptait d’autorités morales s’y est mis, en négligeant les réserves très prudentes de la police et du procureur de la République, dès le premier instant, sur le caractère antisémite de l’agression.
Il aura fallu une dizaine de jours pour que le maire de Paris se défausse sur le cabinet du préfet de police qui l’avait mal informé et que Madame Alliot-Marie se défende de toute idée de précipitation, ne s’étant prononcée qu’à partir de ce que lui rapportent ses services. 

3e exemple : La Marseillaise sifflée
Tout le monde se souvient des faits : 14 octobre dernier, stade de France, rencontre amicale de football France-Tunisie. Sifflets massifs de la Marseillaise chantée par Lââm, chanteuse d’origine tunisienne, en provenance des gradins.
Là encore, on a assité à un emballement médiatique, mais cette fois peut-être prémédité et organisé.
Le lendemain, Sarkozy et son gouvernement, en pleine crise financière, a transformé en affaire d’Etat les sifflets de la veille. Tous ont rivalisé d’indignation, alors que lors de matchs précédents, France-Algérie et France-Maroc, le même phénomène n’avait pas fait sourciller quiconque.
En fait le gouvernement a semblé s’y être préparé. Sarkozy avait prévenu qu’il frapperait fort à l’occasion des prochains sifflets lancés dans un stade contre l’hymne national. Dès la survenance de l’incident le soir du 14, les ministres concernés, qui disposaient d’informations fournies par les services du ministère de l’Intérieur qui avaient repéré dans les heures qui ont précédé le match une mobilisation « anti-marseillaise » sur internet, sont sur le pied de guerre. Chacun apportera sa réponse.
Interprétation : faire diversion, car lundi 13 la bourse monte, mardi 14 elle rechute.

 

Alors, comment décrypter les images, les faits et leur usage par les médias ?

Hélas, je ne crois pas qu’il y ait une recette universelle. C’est essentiellement une question de flair ou d’état d’esprit, sans pour autant tomber dans le soupçon permanent, sinon lire ou voir deviendrait un supplice. En revanche, il y a quelques questions qu’il faut se poser quand on a un doute ou devant une situation qui paraît étrange.
Il y a néanmoins un postulat qu’il faut avoir en permanence à l’esprit : les mensonges, notamment au bénéfice de la politique du gouvernement et des idéologies qui concernent l’immigration, le racisme, l’antisémitisme et ses sous-produits et les travestissements flagrants de la réalité ont tous un but immédiat : décerveler le peuple chaque jour un peu plus pour obtenir de chacun qu’il croie ce que la raison d’Etat lui sussure par le truchement des médias dévoués et serviles. On comprend ainsi l’obsession médiatique de Nicolas Sarkozy qui non seulement les surutilise à son profit, mais aussi tente de les regrouper pour mieux les contrôler.

Revenons aux images

Les images dont on connaît la force sont beaucoup utilisées. Nombreux sont les sites internet, comme par exemple Polemia.com, qui les produisent pour illustrer leurs communications. Mais il y a un danger à cet usage car il y a toujours le risque qu’elles soient employées à des fins trompeuses. On l’a vu.

Quelques précautions à prendre :

1) Se demander où est la caméra, où sont ses opérateurs ;
S’imaginer un champ beaucoup plus large que celui qui est montré et tenter de reconstruire le contexte ;
Décomposer la séquence en plans et se demander s’il est certain que les différents plans ont été tournés au même instant et au même endroit.
On l’a vu dans le déboulonnage de la statue de Saddam Hussein.

2) Essayer de connaître l’origine du document ; par qui il a été créé. La personnalité de son auteur renseignera sur la qualité et la fiabilité du document. S’il s’agit d’une image d’archive exempte de copyright, sa libre utilisation est facilitée. On l’a vu dans la séquence des femmes sudètes.

3) L’image fait partie d’un tout, donc son emploi doit correspondre au sens du contenu du texte qu’elle accompagne . Voir Timisoara ; le public a été abusé avec des images qui ne correspondaient pas aux commentaires.

4) Attention à l’humour, il peut y avoir une perversité subliminale. L’humour n’est pas toujours perçu de la même façon par tout le monde. La caricature d’un personnage peut donner une connotation négative là où le texte qu’elle est censée illustrer lui est favorable.

5) Il y a les montages, ceux qui sont faits pour amuser et ils sont inoffensifs car on les découvre rapidement, mais aussi ceux plus sophistiqués qui relèvent de la propagande, donc moins décelables.

6) Echapper à l’émotionnel. C’est le plus difficile : quand l’image touche l’émotivité, attention, méfiance.

Les faits et l’écrit

1) Ne pas se laisser impressionner par des commentaires partisans : les faits, rien que les faits !
Un exemple tiré du journal « Le Monde » du 21 octobre : « La Russie a encore assez de fonds pour financer ce redéploiement de la richesse nationale. Mais ses réserves sont tombées à 530 milliards de dollars contre 600 en 2007 et les prix actuels du pétrole, autour de 70 dollars le baril, ne permettent plus d’équilibrer le budget de l’Etat. S’ils continuent de baisser, Moscou pourrait ne plus pouvoir réorganiser l’économie selon ses volontés. Enfin une bonne nouvelle ! » P. Briançon.

2) Ecarter, là aussi, tout émotionnel et se cantonner au concret.

3) Ne pas se laisser prendre par l’incohérence et les contradictions des communiqués officiels successifs, qu’ils soient émis par la même personne ou non. Cet écueil a été flagrant lors du remous médiatique à l’occasion de la tragique embuscade en Afghanistan de la part des autorités militaires qui avaient bien du mal à masquer leur insuffisance, et au début de la crise actuelle d’il y a deux mois avec les déclarations parfois surréalistes de notre ministre de l’économie, Christine Lagarde, à l’optimisme « inoxydable ».

4) Débusquer l’enflure et ne pas sombrer dans l’emballement. Là encore, ce n’est pas facile. Mais connaissant les deux armes de choc de ce phénomène – les communiqués des politiques qui suivent immédiatement la survenance de l’événement et la répétition effrénée de tel ou tel détail marquant par les médias audiovisuels – il est facile de ne pas tomber dans le piège.

5) Identifier la personnalité de l’informateur. Elle donnera le sens de son message. Voir Bernard-Henri Lévy et son flamboyant reportage sur la guerre en Géorgie publié sur deux pleines pages dans «Le Monde» daté du 19 août.

6) Ne pas hésiter, en toute occasion, à faire des recoupements avec la presse publiée à l’étranger, notamment anglo-saxonne qui est beaucoup plus libérée que la presse continentale.

7) Enfin, il y a les faux documents et les fausses interviews, une des plus célèbres ayant été l’entretien de PPDA avec Fidel Castro en 1991, mais il faut s’appeler Sherlock Holmes pour les découvrir à chaud.

 

René Schleiter

vendredi, 14 novembre 2008

La réinformation, bouclier de l'esprit contre la tyrannie médiatique

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La réinformation, bouclier de l'esprit contre la tyrannie médiatique

Ex: http://www.polemia.com

Journée d’étude sur la réinformation, organisée le 25 octobre 2008 par la Fondation Polémia Présentation de la journée par Françoise Monestier

Depuis des années, la France, le continent européen mais aussi le monde étatsunien vivent sous l’emprise de la tyrannie médiatique. Cette dernière  impose quotidiennement dans les grand journaux, sur les chaînes de télévision et dans les radios, mais aussi sur la Toile, son idéologie, ses préjugés récurrents et sa vision déformée de la réalité.

Comme le phénomène de réfraction de la lumière décrit par les physiciens, celui de la réfraction de l’information existe bel et bien. En effet, avant de parvenir aux yeux ou aux oreilles du lecteur, du téléspectateur ou de l’auditeur, un fait brut est traité par des professionnels de l’information  qui imposent leur credo en diffusant l’information.

Citons pêle-mêle, dans les méthodes de présentation des faits le propre tempo du journaliste, sa grille d’analyse idéologique presque toujours dans l’air du temps (antiracisme, repentance, mondialisation, rupture avec la tradition) mais aussi l’emploi d’un vocabulaire en adéquation avec le politiquement correct. Et n’oublions pas les intérêts corporatistes, électoraux ou bassement publicitaires défendus par les médias dominants.

Autant de raisons, donc, pour défendre, face à cette domination d’une information volontairement orientée,  le concept de réinformation qui remet l’actualité dans une autre perspective en évitant ainsi les innombrables chausse-trappes du politiquement correct.

Travail de re-traitement de l’actualité permettant d’apprécier chaque fait au plus près de sa juste valeur, la réinformation consiste tout d’abord à mener un travail de sélection de l’information.

Qu’est-ce qu’un événement ?  Un fait dont les médias ont choisi de parler. Mais pour quelle raison et en fonction de quels intérêts ont-ils précisément mis en valeur, ou au contraire, occulté tel ou tel événement ?

La deuxième action de la réinformation doit conduire à rechercher et  à découvrir la face cachée des événements. Par exemple, l’analyse détaillée d’un résultat électoral, l’identité réelle des délinquants (s’agissant d’un fait divers) en disent souvent plus qu’un long discours. Mais tout cela n’est rien sans une réflexion menée sur le classement et la hiérarchie des informations : pourquoi tel ou tel événement est-il monté en épingle simultanément à la Une des hebdos et à l’ouverture du « 20 heures » ? Pourquoi s’acharne-t-on, souvent à la veille d’une consultation électorale d’importance, à passer en boucle tel ou tel événement ou à cacher volontairement tel ou tel autre qui serait susceptible de modifier le choix des électeurs ?

A ces différentes démarches s’ajoute la mise en perspective des événements  afin de faire apparaître, dans tel ou tel décryptage de l’actualité, les faits occultés, mis de côté ou caricaturés.

A l’heure où l’image est souvent plus parlante que le texte, à l’heure où la télévision impose son rythme, le bon réinformateur doit savoir ce que montre ou ce que cache une image. Les techniques pour influencer l’opinion sont simples. Le cadrage de l’image est le plus couramment utilisé : un plan étroit donne facilement une impression de foule, un plan large laisse une impression de vide. Des méthodes pas très différentes, finalement, des opérations de détournement de photos couramment pratiquées en Chine communiste ou en Union soviétique dans les années 1950 quand un apparatchik avait cessé de plaire… ou de vivre.

Autre démarche d’une réinformation efficace, c’est l’analyse du vocabulaire employé par les médias dominants, un vocabulaire piégé et truffé de mots trompeurs, de néologismes, de mots subliminaux et autres mots tabous ou sidérants destinés, en fait, à paralyser les défenses immunitaires ou, au contraire, à réveiller les instincts grégaires. Exemple : « Dans les banlieues sensibles de notre pays, les jeunes ont respecté la tradition de la Saint-Sylvestre et se sont livrés à quelques violences urbaines en brûlant des voitures en compagnie de sans-papiers. Ces incidents ont  suscité des propos  nauséabonds tenus par une poignée d’homophobes racistes et xénophobes. Réaction unanime de rejet de la classe politique, des associations homosexuelles et du monde citoyen. » Fermez le ban ! Enfin, seuls le croisement de l’information et la multiplication des éclairages, lecture croisée par exemple de la presse régionale, nationale et étrangère ou consultation de sites Internet « libres » permettent une plus complète appréciation des faits. Ce rapide passage en revue des différentes démarches nécessaires à une bonne réinformation ont conduit les responsables de Polémia à organiser cette Journée de la réinformation autour de quatre principaux axes :

1/ Un approfondissement nécessaire de ce concept de réinformation, notion nouvelle dans notre famille de pensée et qui a vu sa première concrétisation dans la mise en place du Bulletin de réinformation, sur Radio Courtoisie. C’est la raison pour laquelle les différents orateurs présents ont choisi  de mettre l’accent  sur les points suivants :

– La définition de l’évènement, avec Grégoire Gambier ;
– La bataille du vocabulaire avec décodage de la Novlangue, par Michel Geoffroy ;
– Comment échapper aux emballements médiatiques, par René Schleiter ;
– Le respect de la langue française : l’exigence de la forme au service de la rigueur du fond, par Anne Dufresne ;
– L’information équitable, par Jean Pierre Fabre-Bernadac.

Par ailleurs, deux tables rondes consacrées aux thèmes des blogs comme outils de la réinformation et aux techniques de la réinformation permettront à chacun de participer au débat général. Nous avons choisi, en invitant Javier Ruiz Portella de donner la parole à un ami espagnol qui, de l’autre côté des Pyrénées, mène un combat identique pour la bataille des idées.

Enfin, Jean-Yves Le Gallou conclura les travaux de notre journée par une intervention sur le thème d’ »Un gramscisme technologique ».

2/ Cette journée de la réinformation doit être aussi pour vous l’occasion de mieux faire connaître autour de vous ce nouveau concept en diffusant d’une part ces travaux qui seront bientôt publiés, en communiquant ensuite les références du site POLEMIA entièrement renouvelé dans sa forme, enfin en faisant écouter à vos proches et à vos amis le Bulletin de réinformation diffusé cinq jours par semaine sur Radio Courtoisie.

3/ Nous devons également, au cours de cette réunion, trouver de nouveaux moyens d’application de ce concept et cela aussi bien dans notre vie quotidienne, où nous sommes tous confrontés à une désinformation permanente ainsi qu’à un travestissement de la réalité, que dans le domaine économique, littéraire ou spirituel. 

4/ Enfin, et votre présence est là pour le prouver, ces premières rencontres de la réinformation feront date dans la volonté que nous avons de réunir toutes celles et tous ceux qui, à des titres divers, entendent mener le bon combat en défendant la liberté de l’esprit et en offrant à tous de nouveaux moyens et de nouvelles clefs pour penser librement sans l’emprise de la tyrannie médiatique des imposteurs du politiquement correct.

 

Françoise Monestier

mercredi, 22 octobre 2008

Etat des lieux

ETAT DES LIEUX

« Les petits traîtres de l’ex-Gauche Prolétarienne, les briscards trotskistes métamorphosés en sénateurs fabiusiens, en conseillers du patronnat, en patrons de quotidiens du soir ivres de pouvoir et de Bourse, les anciens membres du Parti Communiste qui squattent les soirées histoire d’Arte et la table de Jacques Chirac ne portent que la marque d’une dévaluation morale. Quant aux parcours inverses, ils sont infiniment plus rares, ayant moins à offrir à ceux qui les empruntent. [...] A partir de l’opération marketing idéologique des "nouveaux philosophes", et plus encore de 1986, l’intelligentsia médiatisée a fait son choix : le dernier cri de la subversion est de chanter le militarisme de marché. Ce sera ensuite jeu d’enfants (destiné à des cerveaux mal irrigués de préférence) d’assimiler anti-totalitarisme et défense de l’Occident, défense de l’Occident et redécouverte des vertus de la "main invisible". [...]

 

Monolithique et libéral, le nouveau propos politique des repentis va ainsi glorifier une modernité philo-américaine en rupture simultanée avec le radicalisme de la gauche et le conservatisme de la droite. "Libéral-libertaire" (l’expression fut employée par Serge July dès 1978), yuppie, bourgeois-bohème, la griffe s’est appliquée à nombre de sous-produits idéologiques. Intellectuellement, il n’en reste qu’un vague souvenir de mauvaise soupe et de gueule de bois, de paillettes et de gros contrats, un théâtre de la pensée zéro qu’auraient animé Yves Montand, Anne Sinclair et Bernard Tapie. Politiquement, l’effet fut plus considérable. "Droits de l’homme" et "libre entreprise", modèle américain et "retard français", charité-spectacle, humanitarisme de guerre, glose gélatineuse sur la "société civile", aversion pour les passions collectives : page après page, émission après émission, à la vieille dialectique sociale et politique se substitua l’opposition des archaïques et des modernes, des sectaires et des ouverts, des nationalistes et des nomades. Livres, articles et reportages ressassèrent l’éloge d’un système économique se targuant de flexibilité, de "révolution" et de métissage. La mise en cause de la légitimité d’un pouvoir fondé sur la propriété fut taxée de parti pris idéologique. Progressivement, il deviendrait presque impossible de penser cet impensable-là. [...] Il fallut aussi lustrer son registre de colères. L’audace fut alors constituée d’indignations, de boycotts, de ruptures qui ne coûtent rien, au contraire : soit parce que ceux contre qui on s’adresse ne disposent d’aucun pouvoir de rétorsion là où on se trouve (les communistes, le "populisme", le Mal, l’extrême droite, les "anti-américains") ; soit parce que les imprécations mondaines ainsi que les effets de scène qu’elles induisent demeurent restrospectives – il s’agit de soutenir de hauts faits d’armes à condition qu’ils restent enfouis dans le passé. »

 


Serge Halimi, mars 2003, préface à la "Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao auRotary" de Guy Hocquenghem, Agone, 2003, p. 10-11, 12, 16-17, 19

Culinair conservatisme

Culinair conservatisme

mardi, 21 octobre 2008

Integratie in wat?

Integratie in wat?

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lundi, 20 octobre 2008

The Paris Hilton Syndrome

The Paris Hilton Syndrome

by Welf Herfurth (http://www.newrightausnz.com )

This article concerns something that receives little attention from nationalists: celebrities and popular culture, and their influence on both our liberal democratic system and our consumerist society. More specifically, it concerns the role of women in our liberal democracy and popular culture. This subject matter is very much part of our lives: one cannot avoid the celebrity trash gossip magazines, American TV shows, and the role prominent women in our liberal democracy (such as Hilary Clinton). Moreover, our economy relies, to a great extent, on both consumerism – especially a consumerist lifestyle promoted heavily to women, through advertisements and celebrity culture – and female labour.

From a political view, does any of this matter? Do the antics of Paris Hilton, Britney Spears and Lindsay Lohan matter? Did Princess Diana matter? A person with an old-school, left-wing point of view would say, ‘No’. The fetishisation of celebrity women in our culture is a symptom of the fetishisation of capitalist consumer commodities. Once capitalism is abolished, the only women who will appear in advertisements, films and the like will be female communist role models – factory workers, rice paddy farmers, mothers bearing socialist babies and the like.

After the advent of the New Left, the analyses – of images of women in a capitalist society, as expressed through popular culture – became a little more sophisticated. The stern Soviet and Maoist bromides became somewhat old-fashioned, and the neo-Marxists argued that there was something deeper going on.

Here I will be taking an approach similar to that of the New Left – but will drawing upon Evola instead of Marcuse. Bill White, before his Nutzi phase, used to write some intelligent articles. One of them was on the subject of women in American popular culture, and used some Evolian concepts. (Unfortunately, it is no longer available on the Internet). Evola, I think, is a thinker who is the most suitable for this sort of thing. After all, many of his ‘spiritual types’, or ‘races’ (as he defines them) possess masculine and feminine characteristics. In essays like ‘Do we live in a gynaecocratic society?’ (1936), he said nearly all there is to be said on the subject. The present article will add little to the discussion – much of what Evola has written has yet to be surpassed – but the articles from the 1930s and 1940s are lacking in that they are out of date. They appear dated because Evola did not live in our age – the age of Angelina Jolie, ‘Buffy the Vampire Slayer’ and the Hilary Clinton presidential campaign bid.

1. Evola’s spiritual types

Evola’s work, as readers familiar with him know, defines a number of spiritual types, which are known to us through myths, religious texts, folklore and the like. Evola believes that these contain metaphysical truth – and that the task of the Traditionalist scholar is to interpret them. He regards descriptions of ancient events in the Bible, for instance, as history which is literally true – that is, accurate descriptions of the metaphysical states of affairs.

Evola often begins his narratives of ‘metaphysical history’, of the various ages of the metaphysical development (or, in his view, degeneration) of man, by positing a primordial ‘solar’, ‘Uranian’ spirituality, which is followed, in time, by the appearance of ‘Demetrian’, ‘Titanic’, and ‘Amazonian’ spiritualities (among others). It is the Amazonian spirituality which we shall first examine here.

The Amazonian spiritual type represents an interesting combination of both male and female spirituality. To Evola, Amazonian is both a reaction and a transmutation. ‘Demetrian’ spirituality is feminine, maternal, egalitarian, pacifist, collectivist – the closest there is to modern day pagan worship of ‘Mother Earth’ and the New Age cults. (Possibly, there is a link here to modern environmentalism as well). In contrast to this, there is the coarse ‘Titanic’ spirituality – cruel, masculine, militarist, phallic (in a purely physical way) and forever seeking after the higher, spiritual state as represented by the ‘Uranian’ and ‘solar’ spirituality. (There are several myths of giants and other demonic races who sought to attain the ‘solar’ spirituality by force – by storming Mount Olympus and so forth – and being punished by the Gods for their impudence). Amazonianism is a reaction against the coarseness of the Titanic spirituality, and is a defence of the virtues of Demetrianism. In Evola’s narrative of metaphysical history, the two rival spiritualities – the ultra-female Demetrian and the ultra-masculine Titanic – clashed, and produced a feminine spirituality which was not quite one or the other. Amazonianism is feminine, all right, but has taken on assertive, masculine and warrior characteristics. (Evola, of course, has nothing against militarism and the warrior: only the expressions of militarism without a higher, ‘solar’ spiritual aspect. The militarism of the Titanic spirituality is militarism devoid of any transcendent spirituality: it is the use of force only to attain purely material goals).

This Amazonianism is prevalent today. As Evola writes:

The woman often asserts her primacy in new ‘Amazonian’ forms. Thus we see the new masculinised sportswoman, the garconne, the woman who devotes herself to the unilateral development of her own body, betrays the mission which would be normal to her in a civilisation of virile type, becomes emancipated and independent and even bursts into the political field. And this is not all. (‘Do we live in a gynaecocratic society’ (1936), translation copyright © 2003 Thompkins and Cariou).

2. Amazons go pop

One can say that those tendencies identified by Evola in 1936 continued into the modern age. Indeed, to look at the popular culture of the last ten or so years, we can say that we are living in the age of Amazonianism. Women warriors abound: killer cyborgs, fighter pilots, deadly martial artists, female soldiers… One only has to think of Lara Croft, television shows like ‘Xena: Warrior Princess’, the remake of ‘Bionic Woman’, ‘Buffy the Vampire Slayer’, ‘Battlestar: Galactica’ (in which every single female character is an Amazon of some kind), ‘Dark Angel’, films such as ‘G.I. Jane’ (a 1997 film which was a portent of the future), ‘Kill Bill’, ‘Charlie’s Angels’… Even Guinevere, a more Demetrian figure, was reinterpreted as a bow-wielding Amazon-type in the 2004 film, ‘King Arthur’. (Of course, there are plenty of films and TV shows from the recent past with women warriors – there is ‘Barbarella’ (1968), the sixties British TV series ‘The Avengers’, the seventies version of ‘Bionic Woman’, Sigourney Weaver in ‘Alien’ (1979) and its sequels, the Afro-American kung-fu heroines of the seventies Blaxploitation films, the Linda Hamilton character in ‘Terminator 2’ (1991). There are also the multitude of heroines in American comic books. But it is only recently – in the past ten or so years – that the Amazonian woman warrior has reached the forefront).

Now, I am not such a prude that I dislike all American popular culture. I have enjoyed at least a few of the above films and TV shows. But the striking thing is their unreal depiction of women. A reviewer of ‘Charlie’s Angels’ (2000) at the Vanguard News Network site acerbically noted that the film simply wasn’t real: no amount of martial arts training, and psychological ‘positive thinking’, could give women the physical strength to overpower a man in a fight – it simply doesn’t happen. They do not have the strength, or the aggression. He cited an anecdote of an incident he witnessed in a parking lot, where a man was berating a woman for her poor driving manners. The woman was twice the man’s size, but put up with the man’s tirade and nodded meekly before climbing back into her car. In a ‘Charlie’s Angel’-type universe, she would, of course, given him a roundhouse kick or thrown him over her shoulder in a judo manoeuvre.

We all know from real life that female aggression is the exception and not the rule. War is a man’s business, and it is men who do most of the fighting (and dying) on the battlefield. True, there were female communist soldiers in the Vietnam War, and in the Soviet Union’s so-called ‘Great Patriotic War’: but again, these are exceptions.

So why is it, then, are women, in today’s action-based films and TV shows, increasingly depicted as flying fighter jets, kickboxing, shooting, breaking necks, etc., like men? Why are there women who are portrayed as having inhuman physical strength – a strength which exceeds that of the male characters (e.g., the superwomen in ‘Buffy’, ‘Xena’, ‘Battlestar’, ‘Bionic Woman’)? They are often shown bending steel bars, terrorising hapless male characters, and engaging in protracted martial arts contests with other warrior/killer women – all the things that men, or at least the men in the absurd pop fantasy world, should be doing.

Popular culture is all about fantasy – a character like James Bond, who is a connoisseur of fine wine, food and clothes, a great lover, a successful gambler, an unbeatable action hero – appeals to male fantasies. Possibly, the new wave of women warriors appeals to female fantasies. That is, the women who like these films and TV shows have wanted to do these sorts of things, but now, under the aegis of feminism (which teaches that women can be equal to men in every way), they can see those fantasies put up there on the big (or small) screen.

Nationalist writers who have touched upon the subject usually blame it on a conspiracy – a conspiracy, by the writers, directors and producers of Hollywood, to turn women into men, to masculinise them. Usually these analyses are couched in white nationalist terms: the white race is dying, and needs more children; but, because of feminism and other modern ills, white women are not reproducing enough.

Western popular culture, which is tremendously influential, certainly encourages ‘feminist’ childlessness. One can think of a few of the female warrior characters mentioned above who do have children – e.g., the Uma Thurman character in ‘Kill Bill’ – but childlessness, and the absence of the comforts of the hearth and home, are the rule. The women characters lead a transient life of adventuring, and children, husbands, mortgages and homemaking only serve to get in the way. (A hit single from the ‘Charlie’s Angels’ soundtrack was, appropriately enough, titled ‘Independent Woman’).

Whether or not white women are staving off pregnancy, in order to imitate the feminist pop icons, is beside the point. Likewise, it is beside the point whether or not white women should be bearing as many children as possible (and Evola would be vehemently against that notion). The point is that we are seeing an eruption of Amazonianism. Why?

Many white nationalists would blame it on the ethnicity of the group which controls Hollywood and the American TV studios, record companies, etc. – this group, they charge, wants to ‘Destroy the white race’ through promoting feminist childlessness, and race-mixing. Evola’s interpretation, in contrast, is that the explanation is metaphysical: we are living in a dark age (what he calls the Dark Age) which is seeing the eruption of spiritualities which are the negation of the Uranian, solar spirituality that he favours most. In other words, pop-culture Amazonianism is merely a sign of the times, and there is no one ethnic group foisting it upon us. It is an explanation I myself tend to agree with.

I should note here that a recent trend in the celebrity news media is to dwell obsessively on celebrity pregnancies. The media is in a frenzy of speculation over whether or not Nicole Kidman, or whoever, is pregnant, and stars who are already pregnant receive maximum news coverage. Certainly, 2007 was, in the world of the trash media, the Year of the Pregnant Celebrity. Which has drawn protestations from some female journalists, who complain that the trash media seems to think that the pregnancies of these celebrities is more noteworthy than their artistic accomplishments. (I myself think that the artistic accomplishments of the majority of both male and female celebrities in the 2007 were not very noteworthy, myself – so maybe celebrity pregnancies make better copy than anything Kidman, Heath Ledger, Naomi Watts, Russell Crowe and the rest have done this year).

Related to this is the practice of celebrity adoption, particularly the adoption of children from the Third World. Madonna and Jolie have adopted children from Africa, and, in Madonna’s case at least, have removed the child from its birth parents. Africa, of course, is portrayed in the Western media as a continent wracked by war, poverty, famine, corruption, repressive government, and barbaric sex crimes. And, what is more, Westerners – who are, in the liberal democratic discourse, citizens of a globalised world – are obliged to take care of Africa’s problems, through aid and peacemaking efforts, but also through adopting orphans from Sudan or wherever, and giving them ‘a better life’ in the West. Certainly, to judge by their actions, the Madonnas and Jolies seem to think that way. (Likewise, immigration of Africans, on humanitarian grounds, is another form of aid. That is, African immigrants from war-torn, oppressive countries, have the ‘right’ to a life in the West, to share in its abundance and prosperity).

3. Aphroditism and consumerism

It is a fact that women are very big consumers of luxury consumer goods: that is, consumer goods that we could easily live without – expensive clothes, shoes, home furnishings and the like. Any man who has ever leafed through a woman’s magazine, or watched a TV program on woman’s beauty ‘needs’, would draw the conclusion that women’s inner thought processes revolve largely around hair and skin care, makeup, diets, the prevention of ageing, makeovers, ‘looking good’ by buying the right clothes and shoes (and wearing them the right way) and the like. In comparison, men seem to pay little attention to these things: advertising aimed at men, for instance, gives the message that men are creatures whose sole preoccupations are beer, sport, cars and DIY home repairs.

My own conclusion is that the advertisers, magazine editors and others are largely correct: the vast majority of men, and women, are interested in those subjects, almost to the exclusion of anything else. I say this because those advertisers, manufacturers of luxury consumer goods, etc., would hardly be able to make a living otherwise, and they do – the market for women’s rejuvenating skin creams, for instance, is huge. Partially, this is all a result of living in a technologically-advanced society where machines do much of the ordinary, hum-drum chores of the household for us. Traditionally, women in the past had to look after the house, and attend to the domestic chores. But they did not have the labour-saving, and time-saving, devices that we have now. Food had to be consumed quickly because there no refrigerators; washing had to be done by hand. Children had to be looked after, with direct supervision, and now the TV functions as a babysitter. Because of automatic dishwasher, the washing machine and all the other domestic labour-saving devices, women who stay at home become bored, and tend to go shopping to relieve that boredom. Which is natural: many shopping malls are pleasant places, and buying a new consumer item – especially a luxury – can generate its own short-lived ‘high’, just like a cigarette, a cup of coffee, or a win at a poker machine. As a result, the instinct which leads a mother to provide for her children, the hunter-gatherer instinct, is inverted, and turned towards consumerism. And, for adolescent girls, spending on luxury items becomes a competition, fuelled by peer-pressure. They feel compelled to keep up with the likes of Paris Hilton – but do not have the means to keep up, i.e., Hilton’s inexhaustible wealth.

In addition to shopping-mall consumerism, another pleasure is the celebrity gossip magazine, covering the dreary trivialities of the lives of Angelina Jolie and Brad Pitt, Tom Cruise and Katie Holmes, and the rest, and the latest sordid escapades of Britney Spears and Paris Hilton. Princess Diana continues to generate news stories almost daily, even though she has been dead for ten years, and obviously, there is a market for every new scrap of information about her. (Incidentally, in my own experience, the majority of people interested in the British Royal Family are female).

The reason why such figures generate such fascination among women is vicarious identification: or rather, women want to be like Angelina Jolie and Princess Diana – they want that money, that luxurious lifestyle, the clothes, mansions, expensive holidays in luxury resorts, and affairs and marriages with handsome wealthy men. They also want to have their cake and eat it, too: that is, they want that lifestyle, and children – hence the media obsession with the pregnancies of wealthy female celebrities. All of this represents an escape from the routine, budget-restricted life: and the fact that the grass is always greener.

There is also an element of drama in the lives of these celebrity women, and danger: did Katie Holmes marry a Scientologist nutcase? Will Brad return to Jennifer Aniston and abandon Angelina? What does Kate Moss see in the out-of-control drug addict Pete Doherty? Will Victoria Beckham drop dead from an eating disorder? The media constantly focuses on scandal, infidelity, marriage troubles, anorexia and obesity, and general drama of all kinds – and where there is no drama and scandal, the media invents.

To a certain extent this is natural. Often, more politically-correct observers are surprised by the extent of two things: a) women’s tendency to place other women on a pedestal (e.g. Princess Diana, Jacqueline Onassis, Elizabeth Taylor, Princess Grace of Monaco and other celebrities, who exist on a hierarchical plane far above the masses); and b) women’s appetite for luxurious consumer goods. One has to recall the socialist ‘queen’ of Argentina, Evita Peron, a beautiful woman who clothed herself in expensive furs, wore expensive jewellery, etc. A true socialist should never do such things, but Evita was wildly popular with her constituency - impoverished, lower-class women - who approved of Evita’s ostentatious displays of wealth and conspicuous consumption.

Even though we live in a liberal democratic society, the masses still seem to feel the need for royalty, or at least, elevated figures of great wealth, beauty and refinement.

Vicarious identification, and wish-fulfilment, is at the heart of the fascination with the likes of Jolie and Princess Diana. But what of Lohan, Hilton and Spears? No woman would want to be like them, surely? I say this because these women are the unfortunates of the celebrity world: they are always in trouble, always having trouble with husbands and boyfriends, always going on self-destructive, booze- and drug-fuelled rampages (which often lead to arrest). And, not to put a fine word upon it, they are trash – they lack class.

For all her money, Britney Spears is trailer-trash, a lumpenproletarian who celebrated her wedding to the hip-hopping Kevin Federline with a wedding reception at KFCs. In addition, both Spears’ and Lohan’s careers are in decline: I know, from reading the entertainment pages, that Spears’ new album was outsold by a new release by the Eagles, and that Lohan is virtually broke from spending her wealth on drugs, dresses, extravagant holidays, houses, etc. No doubt many women envy the wealth of Hilton, Lohan, Spears (and that of a comparatively minor, but equally self-destructive celebrity, Amy Winehouse); but few would envy their lives. And then there is the question of sexual morality: conventional, conservative sexual morality – which still governs much of our lives – frowns on Hilton and her pornographic videos, etc., and certainly would not approve of a woman in real life who mimicked her behaviour, and that Lohan and Spears.

All of this is a kind of rebellion. But, instead of being a political rebellion, it is an individualist one. The energies that would be channelled into activism are now channelled into consumerism, escapism, and debauchery.

In my view, the cult of Lohan, Spears and Hilton is a symptom of what Evola calls ‘Aphroditism’. As Evola writes, in a rather sensationalistic passage:

Baumler wrote this, in the introduction to the already mentioned selected writings of Bachofen: “In the streets of Berlin, Paris or London, all you have to do is to observe for a moment a man or a woman to realise that the cult of Aphrodite is the one before which Zeus and Apollo had to beat a retreat…The present age bears, in fact, all the features of a gynaecocratic age. In a late and decadent civilisation, new temples of Isis and Astarte, of these Asian mother goddesses that were celebrated in orgies and licentiousness, in desperate sinking into sensual pleasure, arise. The fascinating female is the idol of our times, and, with painted lips, she walks through the European cities as she once did through Babylon. And as if she wanted to confirm Bachofen’s profound intuition, the lightly dressed modern ruler of man keeps in leash a dog, the ancient symbol of unlimited sexual promiscuity and infernal forces”… Woman and sensuality often become predominant motifs almost to a pathological and obsessive degree. In Anglo-Saxon civilisation, and particularly in America, the man who exhausts his life and time in business and the search for wealth, a wealth that, to a large extent, only serves to pay for feminine luxury, caprices, vices and refinements, has conceded to the woman the privilege and even the monopoly of dealing with ’spiritual’ things. (‘Do we live in a gynaecocratic society’ (1936), translation copyright © 2003 Thompkins and Cariou).

This explains, to my mind, the cult of Lohan, Spears and Hilton – trashy women who lead opulent lifestyles, who have public affairs, make pornographic films and who, despite their lumpen-esque behaviour, still occupy a privileged place in our society. They are like the pagan priestesses of the Venusian cults of the ancient world. (It can be said, too, that the explosion of pornography (and nudes in advertisements at newspaper stands, billboards and the rest) in the modern age, especially Internet pornography, is another sign of the resurgence of the cult of Venus, so to speak).

Men are the biggest consumers of all this pornography. But this is precisely the point: they are bound, spiritually, to this cult of Aphrodite, as manifested through ubiquitous pornography, nudity in advertising, etc., which has been created by other men (usually in the United States). They wallow in decadence while their countries, politically and economically, go to ruin. The situation is not so different from that of Germany in the time of the Weimar Republic, when the young men of Germany indulged in ‘Aphrodisian’ sensuality instead of defending their country against communism, and working to fix their country’s myriad foreign policy and economic problems.

4. Women in politics

The reader may point out that here I have neglected to examine another form of Amazonianism: the rise of the woman Statesman. At the time of writing, Hilary Clinton is making a bid for the White House – and many liberal feminists are supporting her campaign, regardless of what her actual policies are, because they feel that ‘It’s time for a woman president’.

Margaret Thatcher and Indira Ghandi were two women who set precedents for women being Heads of State (and it is no coincidence that Thatcher’s propagandists compared her to the British warrior queen, Boudicea, a decidedly Amazonian figure who will soon have a Hollywood film, in the style of ‘King Arthur’ (2004), made about her). But more interesting is the role that women play in getting male politicians elected. As 50% of the electorate, they play a vital role, of course: but they also, as wives and partners, play a role in motivating men to run for office. One only has to look at the instrumental roles Cherie Blair and Hilary Clinton played in elevating their respective spouses. Some wives, like the former Australian prime minister John Howard’s wife, and George W. Bush’s wife, seem to play a minimal role; others, like Cherie Blair, Hilary Clinton and wives of despots such as Marcos and Suharto, are a driving force.

This is natural, to a certain extent. Wives and female partners often tend to encourage their spouses to achieve more, to do more with their lives, to obtain the respect that they rightfully deserve (‘How could you let x work colleague speak to you like that?’), to occupy the station in life that they truly deserve. There are many examples from literature and popular culture (Lady Macbeth being one of the most famous). To a certain extent, this is all healthy, and the consequences are not always as evil as in the cases of Blair, Clinton and Macbeth.

Part of the problem in nationalism is not merely the lack of female members, but the lack of female members who are driving forces in men’s lives. Instead of constructive political activism, many men use nationalism as an excuse for drunken get-togethers, where the conversation consists of complaints about the behaviour of certain ethnic minorities. Without motivation, without the desire for success and achievement in politics, and all the appropriate skills for success, professionally and in the community, nationalists will accomplish little. They will also fail to attract admiring, supportive spouses.

And this, I think, is one of the many reasons why women are not attracted to nationalism (at least in the Anglo-Saxon countries): they see little in the way of material and social benefit. A woman who is a former trade-union lawyer can achieve a great deal of success in the Australian Labor Party, by simply mouthing all the things that the unions want her to say; but a similar career path, leading to similar success, is not available in nationalism – either for a woman or her spouse.

Having said that, an increase in the number of women members will not cure all ills. One only has to look at the Australian communists, who attract plenty of young women, all right – but women who are, in my experience, bitter and twisted because they feel persecuted against and discriminated against because of their sexual orientation.

One of the other things that women find unattractive about nationalism is, I think, its emphasis on women’s role as the progenitors of the white race – specifically, their responsibility as progenitors – brood mares, so to speak. (Both fascism and communism, historically, tended to laud women as child-bearers, homemakers and housewives. Nowadays, of course, women see this as too limiting). While, of course, the majority of women will end up having children at some point in their lives, there are metaphysical types – or what Camille Paglia calls ‘sexual personae’ – besides The Mother. (Indeed, the image of woman in nationalist propaganda, especially white nationalist propaganda, is often evocative of Demetrian spirituality – the exception being, of course, that the Demetrian, lunar mother type in nationalist propaganda is racialist.

Demetrianism is egalitarian, rejects hierarchy, and treats all people and all races as being equal. Nationalism, of course, does not reject hierarchy, and makes distinctions between the races. Its propaganda emphasises that it supports the notion of white motherhood, not motherhood in general). Nationalists should, I think, try and give women more options – and not restrict the role of woman to The Mother. After all, we nationalists do not want to produce another generation of bored housewives like those of the fifties, sixties and seventies, who resorted to anti-depressant pills and other legal drugs to relieve their boredom.

The solution? We do not want go down the communist route – communist ideology draws on Amazonian imagery (e.g., women as soldiers, factory workers in overalls and the rest). At the same time, it should be pointed out that fascism, historically, while championing the role of woman as mother, also possessed a modernist, feminist tinge (often overlooked by hostile communist and liberal commentators), making icons out of Amazonian figures like Leni Reißenstahl and Hanna Reitsch. Fascism owed its successes in winning the support of millions of Europeans, and many European women, because, I think, it was flexible in its ‘party line’ when it came to women.

5. Masculinity in nationalist politics

I was discussing the contents of this article with a friend of mine who is a nationalist intellectual and who writes articles for nationalist publications. I mentioned that I would touch upon the subject of Amazonianism in popular culture. Inevitably, we started talking about a related issue: the subculture of male ‘nerds’ in the West who are vociferous consumers of American pop culture (especially with a science-fiction or fantasy theme): e.g., films, television shows, comic books, manga, anime, role-playing games, computer games and the rest.

These men, who are often physically out of shape and badly groomed, seem to live in a world of pop fantasy which is completely disconnected from reality. They seem to have little interest in politics or anything else that happens in the real world. They also have little interest in anything which is part of the tradition of ‘high’ Western culture (that is, novels, films, plays, operas, paintings, sculpture which is not mass-produced American or Japanese junk). If a film does not have a science fiction or fantasy theme, they will not watch it: trying to sell them on the virtues of classic filmmakers, such as Godard, De Sica, Jean Renoir, for instance, is a futile task.

In the West, the phenomenon of ‘nerdism’ is ever increasing. From a nationalist standpoint, nerdism is harmful: it is, in fact, a selfish form of consumerism, of liberal individualism, which is about as bad as Paris Hilton, indiscriminate credit-card driven consumerism – in fact, it is probably the male equivalent. Young, impressionable women waste huge amounts of disposable income on shoes to increase their physical allure; young men, ‘Warhammer’ figures, to retreat from traditional masculine imperatives like finding a mate. (A young man playing a ‘World of Warcraft’ game can be transformed into a hero – that is, a hero on the Internet. In this, they are not so different from the ‘keyboard commandoes’ of nationalism, who are heroes on the Internet, but politically ineffectual in real life).

Again, I am not being prudish here: games like ‘World of Warcraft’ and the like are fun. But these young men are concentrating on these mass-produced entertainments to the point of excluding everything else; and, if they do not concentrate on some of the other problems afflicting our civilisation – e.g., the demographic threat posed by immigration – they will, in the end, have no popular culture entertainments left to enjoy. (E.g., the actors in any upcoming fantasy epics will all be non-white; traditional European themes, based on medieval European, and Celtic and Teutonic folklore, will be replaced by Hindu or African ones).

So how do we attract such young men to nationalism? Well, the problem is just that: how to attract them. Why should they want to be nationalists?

The answer is, I think, by appealing to a sense of heroism. Nationalist ideology, at its best, rests on, among other things, confrontations and glorious struggles against our enemies (who are, more often than not, the communists). Nationalist man is very much a heroic, martial man: someone brave enough to march down the street, in a demonstration, and stand side by side with his comrades, waving a nationalist flag and enduring the jeers, screams and provocations of the assembled communist Left who seek to ‘smash fascism’ by smashing him, physically. Martyrs in the nationalist canon, like Daniel Wrestström, are glorified – just like Boromir in ‘Lord of the Rings’. (More than a few observers have pointed out the correlation between nationalist ideology and epic fantasy – in particular, their glorification of daring, heroic feats). Nationalism, too, has a place for the physically slight men who are not street fighters – men like Goebbels, John Tyndall and William Pierce – who function as agitators, writing politically provocative speeches and articles, an act which, in our present age of politically-correct anti-free speech laws, carries its own risks. One can say that it takes a certain type of man – a man with guts – to want to become a nationalist. And this, I believe, is how one can appeal to the nerds: by offering them, like the army recruiters of old, the prospect of a life of excitement and danger (while hoping, of course, that none of them meet the end of the unfortunate Daniel Wrestström).

6. The Traditionalist rebellion

Fascism, and much of post-war nationalism, has always promulgated the one metaphysical type: the ‘heroic’, ‘solar’ type of spirituality. In Evola’s writing, the heroic spiritual type as an attempt to regain the primordial Uranian and solar spirituality, lost after the successive waves of distortions and deviations of previous epochs. The heroic epics of Hercules, Gilgamesh and others describe spiritual journeys – not mere adventures – which are quests for that lost, solar spirituality. It is masculine – Evola uses the term virile to describe it – but not the coarse, phallic masculinity of the Titanic type.

Now, this brand of metaphysics is bound to appeal to men in the current age, which is very much a feminised age. I am not talking here of the proliferation of Amazonianism in pop culture, or Aphroditism, etc., but in the structure of our economy itself.

I once read a statistic (which I am unfortunately able to find again and reproduce here) that most of the hundreds of thousands of jobs created in Australia in the last ten or so years have gone to women. Anecdotally, this seems to be the case: in our everyday dealings with the banks, the electricity companies, government agencies like the educational institutions, the hospitals, social security, the Road Traffic Authority and the like, are staffed by young (20s, 30s) white-collar women, who are (again, statistically) more likely than not to be single. Our lives, in the West, have become bureaucratised, thanks to the proliferation of government red tape, rules and regulations for everything, and most of the bureaucrats one encounters in one’s daily dealings with the banks, government institutions and the like, are, more often than not, from this class of young white-collar women.

So men are bound to encounter ‘bureaucrats’ of this type, again and again – dealing with bureaucracy is inevitable in today’s world – and certainly, this must have a demasculinising effect on men over the long term, especially given that our conventional morality tells us that it is a man’s responsibility (and a man’s alone) to support his wife and his children. That, of course, has changed, with the rise of the single-parent household: but the perception that a man has these moral responsibilities still lingers, and certainly, I know many men still have them. And the question is whether having households without fathers – in Australia, we have 750,000 people on sole parent’s benefit, the majority of them being female sole parents – is, socially, good or not. I myself would say no.

So why are there so many women in employment? The answer is, economics – or at least, the economics of the post-1970s period. The inflation of the 1970s - following the break-up of the Bretton Woods system of the gold standard and fixed exchange rates – led to an economic deterioration which was so widespread, and so ruinous, that men were unable to support their wives and children on one wage, as they did in the 1950s and 1960s. So women were forced to go out and work.

The solution to the problem is, of course, economic. In economist’s jargon, we need to increase the capital-labour ratio in favour of labour: that is, capital, invested in the market, has to become plentiful in comparison to labour. A bidding war for workers, between rival capitalists, will begin, and wages will go up – which will enable men to support wives and children on one income again. (That is, of course, that single income will be enough to pay for high house prices (for houses located near the city centres) and the modern consumerist lifestyle. Some would say no, and that a two-income household is necessary to meet such demands).

But, of course, such a solution is nowhere insight, especially given that incompetents today are in charge of running the economies of the West, as evinced by declining share market values, inflation, high interest rates and all the other ugly economic phenomena.

In the meantime, until the economy is fixed once and for all (and I myself am convinced that, under the system of liberal democracy, the economy will never be fixed, i.e., it will never benefit the good of the wider population but only to big business and its shareholders). Instead of purely economic solutions, we need nationalism of the kind described above – one that resurrects the imperial, solar and ‘virile’ virtues, in defiance of the present depraved age of Aphroditism, Amazonianism and all the anti-Traditionalist spiritualities. Nationalism becomes an act of rebellion.

Subconsciously, I think, the masses are Traditionalist: the ‘solar’ virtues are what the men and women of the West want. So we nationalists must be prepared to give ‘heroism’, in Evola’s sense, to them.

*Welf Herfurth is a political activist who lives in Sydney / Australia. He was born and raised in Germany. He can be contacted on herfurth@iinet.net.au

samedi, 18 octobre 2008

Dieu, le Diable et la publicité

DIEU, LE DIABLE ET LA PUBLICITÉ

Trouvé sur: http://coterue-over-blog.com

« Tandis que [la religion] prône un mode de vie simple et détaché des biens matériels, [la publicité] est motivée par une logique mercantiliste qui pousse à la consommation. Deux mondes, donc, que tout semble opposer. Pourquoi, dès lors, la publicité a-t-elle besoin de la religion ? Comment la récupère-t-elle ? La religion souffre-t-elle de ces emprunts ? Ceux-ci sont-ils préjudiciables ? [...] L'utilisation de Dieu dans la publicité reflète l'état de notre société. Et ce miroir nous renvoie essentiellement un nivellement des valeurs, une méconnaissance des textes bibliques, la désacralisation de la religion (essentiellement chrétienne) et le bricolage religieux auquel s'adonnent les contemporains. L'instrumentalisation du sacré n'a qu'un but : sacraliser le produit. Et en sacralisant des objets, ou des comportements, la publicité tend à devenir une sorte de guide qui propose des morales, des éthiques et des attitudes diverses, auxquelles le consommateur est libre d'adhérer.


Pour parvenir à ses fins, la publicité utilise essentiellement le registre iconoclaste ou transgressif. Par exemple, les publicitaires affectionnent aujourd'hui davantage la figure du diable que celle de l'ange. Le démon incarne en effet mieux les valeurs individualistes de notre époque : dépassement des conventions, refus des lois, émancipation des tabous, réussite sociale, etc. Cet usage décalé de la figure du Mal et de symboles religieux indique que la société poursuit sa sécularisation, et non un retour du religieux ou la permanence du poids culturel du fond religieux. De plus, la publicité contribue aux progrès de la sécularisation et au recul des connaissances bibliques par son usage caricatural des grands textes religieux. Elle ravive certes la mémoire de certains textes, mais souvent en les dénaturant. »

 

 

Patricia Briel, "Dieu et la pub : liaison dangereuse", Le Temps, 2 avril 2008

mardi, 14 octobre 2008

Les "bienfaits" de la libre circulation

LES "BIENFAITS" DE LA LIBRE CIRCULATION


« Le grand marché qu’on nous prépare avec le "libre circulation" obligatoire et enthousiaste que même la gauche défend par soumission idéologique est une menace pour les travailleurs et indépendants de ce pays, particulièrement ceux qui subissent en périphérie le phénomène des frontaliers-pendulaires. Etrange, l’attitude des syndicats qui ne réclament que des mesures de protection bureaucratique. N’y a-t-il plus personne sur le pont pour défendre l’indigène, le natif comme on dit chez les anglophones? UNIA est-il encore un syndicat suisse ou déjà européen ? N’ose-t-il pas dénoncer le dumping salarial massif qui s’annonce, par restriction mentale ou idéologique?


Aujourd’hui il est politiquement correct de ne pas défendre ses intérêts et d’ouvrir tout grand les portes. Mais la diversité culturelle, l’"ouverture des esprits" attendue signifie en fait l’éclatement du lien social, la précarisation du travail, la disparition de la souveraineté politique, alimentaire, l’homogénéisation de la culture, la mutilation des langues, la mise en compétition forcenée des individus. Voulons-nous vraiment cela ?


Avec le non sonore référendaire des Irlandais au traité Européen de Lisbonne, on voit le peuple, lorsqu’il le peut, rejeter cette Europe stérilisée supranationale et gérée par la langue de papier bureaucratique. Il n’y a qu’en Suisse que la classe politique croit qu’il faut perdre, renoncer et passer par-dessus la volonté et les intérêts du pays, se faire racketter en souriant. Que l’on se peut passer de l’adhésion de l’opinion publique pour imposer une gouvernance élitaire, bureaucratique visant à la disparation du principe même de démocratie directe. »



Dominique Baettig, conseiller national, Delémont (JU), "Un Modèle qui a du Plomb dans l’Aile", septembre 2008

dimanche, 12 octobre 2008

Quand la pub rend nos enfants obèses

QUAND LA PUB REND NOS ENFANTS OBÈSES


obésité « Si l'on se basait sur la fréquence des publicités diffusées à l'intention des enfants sur la télévision suisse, le menu type serait composé à moitié de hamburgers et de chocolat. Les fruits et légumes seraient les grands absents de la table. Alors qu'un écolier sur cinq est en surpoids en Suisse (1 sur 4 en Europe) et un sur vingt est obèse, les défenseurs des consommateurs s'émeuvent. Consumers International, qui regroupe 220 organisations de 115 pays, demande l'interdiction de la publicité pour des aliments trop sucrés, gras ou salés. Et la Fédération romande des consommateurs (FRC) soutient cette campagne en Suisse.


"Les efforts des parents pour choisir des aliments sains sont sabotés par les énormes budgets consacrés au marketing de nourriture peu recommandable" constate la FRC. L'association dénonce la pub télévisée mais aussi les emballages attrayants, les jouets à collectionner ou les jeux sur Internet, autant de moyens d'attirer l'attention des enfants sur un produit. Or ce type de promotion fonctionne très bien avec les enfants, comme l'a démontré un rapport d'experts de l'OMS en 2006.


Devant ce constat, la campagne mondiale de Consumers International demande que l'OMS élabore un code de conduite international sur la commercialisation des denrées alimentaires auprès des enfants. Ce code de conduite concerne les aliments et les boissons à teneur élevée en graisse, sucre et sel commercialisés auprès des moins de 16 ans. Des produits qui devraient être interdits de publicité pour la télévision, entre 6 h et 21h. Tout marketing utilisant les nouveaux médias (sites web, sites de réseaux sociaux, SMS) devrait être prohibé. De même que la publicité dans les écoles et les lieux fréquentés principalement par les enfants. Ou encore la promotion au moyen de cadeaux, gadgets ou jouets à collectionner. Enfin, le recours à des célébrités, des personnages de dessin animés ou des concours serait aussi interdit. La proposition sera déposée au printemps 2009 à Genève. »



Le Temps, 30 septembre 2008

 

lundi, 15 septembre 2008

Giovanni Sartori sur l'immigration

sartori.jpg SYNERGIES EUROPEENNES – BRUXELLES/MILAN –AVRIL 2004

Le grand politologue italien Giovanni SARTORI  déclare :
«Réunir plusieurs cultures sur un même territoire est dangereux»

“Ne doit entrer dans le pays que celui qui est prêt à s’intégrer”

Entretien avec Giovanni Sartori

L’immigration, non suivie de l’intégration, entraîne la mort du pluralisme et de la démocratie.

Il n’aime pas qu’on dise de lui qu’il est un homme “qui ouvre des pistes”, mais il admet en revanche se trouver en syntonie avec le Cardinal Biffi, qui  nous parle de la “bombe à fragmentation” que constitue l’ensemble des dangers représentés par l’immigration islamique.  L’homme revêtu de la toge pourpre cardinalice a lancé le débat.  Giovanni Sartori, le chef de file des politologues italiens, va, comme le Cardinal, à contre-courant et exprime sa pensée dans un nouvel essai, où il aborde cette thématique.

Son titre, peu original mais clair : «Pluralismo, multiculturalismo e estranei» [“Pluralisme,  multiculturalisme et étrangers”]. Malgré la sécheresse de cet intitulé,  la lecture de l’essai est captivante. Sartori parle à la  première personne. Il n’hésite pas à railler ses adversaires. On a l’impression d’assister à  l’un de ces innombrables conférences, si savoureuses, que ce professeur, aujourd’hui à la retraite, a prononcées à la Columbia University et à l’Université de Florence.

La thèse de Sartori est la suivante : l’immigration, non suivie de l’intégration, entraîne la mort du pluralisme et de la démocratie.  Parce que  ceux qui arrivent vivent dans une communauté fermée sur elle-même, avec des valeurs et des habitudes ramenées des pays d’origine. Inévitablement, on court à la balkanisation. Emergent forcément des conflits entre la culture du pays d’accueil et les cultures immigrées, conflits qui sont incompatibles avec le bon déroulement de la vie démocratique.

Sartori ajoute que les immigrés ne sont pas tous égaux, que ceux qui éprouvent le plus de difficultés à s’intégrer, qui sont les moins “intégrables”, sont originaires de nations “théocratiques”, qui ne connaissent pas la séparation de l’Eglise et de l’Etat. C’est le cas des ressortissants de pays islamiques.

 

Q.: Donc le multiculturalisme, la juxtaposition des styles de vie et des croyances différentes au sein d’un même Etat, constitue un risque pour le pluralisme?

GS : Avant toute  chose, je tiens à mettre en exergue la différence qui existe entre la notion de “multi-ethnisme” et celle de “multiculturalité”. Un pays qui est déjà multi-ethnique, qui compte en son sein des races et des peuples différents, ne doit pas craindre de voir le pluralisme disparaître. Les dangers  pour le pluralisme se perçoivent dans les pays qui sont devenus “multi-ethniques” et qui sont susceptibles de se  transformer en Etats “multiculturels”, où  l’on accorde la citoyenneté à tous ceux qui entrent, même à ceux qui pratiquent la polygamie et portent le tchador.

Q. : Le Cardinal Biffi a donc raison...

GS: Mettons les choses au point : je ne dis pas que les personnes de confession islamique ne peuvent pas venir chez nous; j’analyse le phénomène et je le  décris; je ne donne pas de recettes... Je suis partiellement d’accord avec le Cardinal, nous pouvons donc continuer l’entretien. Je dis que si tous les musulmans qui viennent s’installer en Italie s’intègrent, il n’y aura pas de problèmes. Les problèmes viennent des  fondamentalistes, car pour eux, nous sommes des Infidèles [...].

Q.: Vous  avez exprimé des critiques à l’égard du “tiers-mondisme” français et italien...

GS : Affirmatif. Parce que ce tiers-mondisme accepte l’immigration sauvage.

Q. : Qui devons-nous imiter, alors?

GS : L’Espagne,  par exemple : de manière absolue, l’Espagne refuse les “sans-papiers”, les clandestins. Les Espagnols ont créé une réseau électronique pour intercepter en mer les arrivants et pour les renvoyer immédiatement d’où ils viennent.

Q. : Vous avez également déclaré que les immigrés qui sont utiles aujourd’hui à l’économie de notre pays ne le seront plus demain...

GS: Les patrons veulent de la main-d’œuvre à bas prix mais si la conjoncture redevient défavorable, ils rejettent cette main-d’œuvre, la condamne à la marginalité : quel sera le coût social de ce jeu malsain?

Texte paru dans  "IL GIORNO", 15 septembre 2000

Ce texte peut se lire sur le site des “Cattolici Padani”: www.cattolicipadani.org

samedi, 30 août 2008

Conflictmaatschappij en nationaal gevoel

Conflictmaatschappij en Nationaal Gevoel

vendredi, 29 août 2008

Technopol und maschinen-Ideologie

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Technopol und Maschinen-Ideologien

Analyse: Neil POSTMAN, Das Technopol. Die Macht der Technologien und die Entmündigung der Gesellschaft, S. Fischer Verlag, 1991, 221 S., ISBN 3-10-062413-0.

Neil Postman, zeitgenößischer amerikanischer Denker und Soziolog, ist hauptsächlich für seine Bücher über die Fernsehen-Gefahren bei Kindern bekannt. In seinem Buch Das Technopol klagt er den Technizismus an, wobei er nicht die Technik als solche ablehnt, sondern die Mißbräuche davon. In seiner Einleitung, spricht Postman eine deutliche Sprache: Die Technik ist zwar dem Menschen freundlich, sie erleichtert ihm das Leben, aber hat auch dunkle Seiten. Postman: «Ihre Geschenke sind mit hohen Kosten verbunden. Um es dramatisch zu formulieren: man kann gegen die Technik den Vorwurf erheben, daß ihr unkontrolliertes Wachstum die Lebensquellen der Menschheit zerstört. Sie schafft eine Kultur ohne moralische Grundlage. Sie untergräbt bestimmte geistige Prozesse und gesellschaftliche Beziehungen, die das menschliche Leben lebenswert machen» (S. 10).

 

Weiter legt Postman aus, was die Maschinen-Ideologien eigentlich sind und welche Gefahren sie auch in sich tragen. Postman macht uns darauf aufmerksam, das gewisse Technologien unsichtbar sein können: so Postman: «Management, ähnlich der Statistik, des IQ-Messung, der Notengebung oder der Meinungsforschung, funktionniert genau wie eine Technologie. Gewiß, es besteht nicht aus mechanischen Teilen.

 

Es besteht aus Prozeduren und Regeln, die Verhalten standardisieren sollen. Aber wir können ein solches Prozeduren- und Regelsystem als eine Verfahrensweise oder eine Technik bezeichnen; und von einer solchen Technik haben wir nichts zu befürchten, es sei denn, sie macht sich, wie so viele unserer Maschinen, selbstständig. Und das ist der springende Punkt. Unter dem Technopol neigen wir zu der Annahme, daß wir unsere Ziele nur erreichen können, wenn wir den Verfahrensweisen (und den Apparaten) Autonomie geben. Diese Vorstellung ist um so gefährlicher, als sie niemand mit vernünftigen Gründen gegen den rationalen Einsatz von Verfahren und Techniken stellen kann, mit denen sich bestimmte Vorhaben verwirklichen lassen. (...) Die Kontroverse betrifft den Triumph des Verfahrens, seine Erhöhung zu etwas Heiligem, wodurch verhindert wird, daß auch andere Verfahrensweisen eine Chance bekommen» (S. 153-154).

 

Weiter warnt uns Postman von einer unheimlichen Gefahr, d. h. die Gefahr der Entleerung der Symbole. Wenn traditionnelle oder religiöse Symbole beliebig manipuliert oder verhöhnt werden, als ob sie mechanische Teilchen wären, entleeren sie sich. Hauptschuldige daran ist die Werbung, die einen ständig größeren Einfluß über unseres tägliche Denken ausübt und die die Jugend schlimm verblödet, so daß sie alles im Schnelltempo eines Werbungsspot verstehen will. Um Waren zu verkaufen, manipulieren die Werbeleute gut bekannte politische, staatliche oder religiöse Symbole. Diese werden dann gefährlich banalisiert oder lächerlich gemacht, dienen nur noch das interressierte Verkaufen, verlieren jedes Mysterium, werden nicht mehr mit Andacht respektiert. So verlieren ein Volk oder eine Kultur ihren Rückengrat, erleben einen problematischen Sinnverlust, der die ganze Gemeinschaft im verheerenden Untergang stoßen. Postmans Bücher sind wichtig, weil sie uns ganz sachlich auf zeitgenößischen Problemen aufmerksam machen, ohne eine peinlich apokalyptische Sprache zu verwenden. Zum Beispiel ist Postman klar bewußt, daß die Technik lebenswichtig für den Menschen ist, denunziert aber ohne unnötige Pathos die gefährliche Autonomisierung von technischen Verfahren. Postman plädiert nicht für eine irrationale Technophobie. Schmittianer werden in seiner Analyse der unsichtbaren Technologien, wie das Management, eine tagtägliche Quelle der Deligitimierung und Legalisierung der politischen Gemeinschaften. Politisch gesehen, könnten die soziologischen Argumente und Analysen von Postman eine nützliche Illustration der Legalität/Legitimität-Problematik sein (Robert STEUCKERS).

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dimanche, 17 août 2008

I Giovani ed il consumismo

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I Giovani ed il Consumismo

di Claudio Risé

Questa lettera con relativa risposta del Prof.Claudio Risè, è apparsa sabato 30 novembre 2002 su "IoDonna" inserto settimanale del Corriere della Sera.
Troverete altre risposte di Claudio RIsé al sito www.claudio-rise.it

"Ho 27 anni. Tre rapporti importanti negli ultimi anni, in cui funzionava tutto piuttosto bene, ma lei non riusciva ad accettare la mia indifferenza nei confronti del denaro, delle convenzioni sociali. Non sono un fannullone, o un maleducato, ma penso che il valore sacrale del denaro e dei riti di consumo produca sofferenza in uomini e donne.
Dovremmo distanziarcene e vivere, invece, in modo più fisico: stare di più nella natura, in modo molto semplice. Meno cinema e sushi, e più boschi e minestroni in baita. Vivendo in modo più autentico é anche più facile avere delle vere esperienze spirituali (non necessariamente religiose), impossibili se sei catturato dai consumi. Anche i miei amici più vicini fanno fatica a trovare delle compagne che li seguano su questa strada.
Magari protestano contro le "cose", o il materialismo, non mangiando, e svalutando il cibo, ma in questo modo si (e ci) fanno solo del male. Come avere una vita più semplice e istintiva, senza rinunciare a una vita sentimentale?"
lettera firmata

Caro amico,
io, però, ricevo molte lettere come la sua, oltre che da ragazzi, anche da ragazze. Lamentano la superficialità dei ragazzi, incapaci di accettare la loro avversione per il consumo coatto. Chiedono affetti che condividano con loro questo "stile autentico" che sta crescendo in modo sempre più evidente, sotto la vernice modaiola e "di immagine" che i media cercano di stendere su tutto.
Dunque: come mai non vi incontrate? Come mai loro trovano solo i tipi da discoteca, e voi pure?
La prima risposta, abbastanza ovvia, é che probabilmente continuate a cercarvi nei vecchi templi del consumismo di ieri: le discoteche, le happy hours. Rappresentate un nuovo stile giovanile, ma non avete ancora creato i vostri luoghi di aggregazione. Che rimangono divisi tra quelli classici del consumismo più sdato, e quelli (anche loro lì da circa trent'anni) di un anticonsumismo molto ideologico, non molto fisico, e poco naturale. E qui siamo al punto più specifico della sua lettera. Nella galassia dell'anticonsumismo giovanile, infatti, si é sviluppata negli ultimi anni una "via" al "dopo società dei consumi", praticata da individui e piccoli gruppi ( a cui lei accenna nelle altre parti della sua lettera), che sembra più specificatamente maschile, e forse difficile per molte ragazze.
Si tratta di quel "passaggio al bosco", inteso in senso fisico e simbolico, assai più radicale dell'anticonsumismo vissuto da un'ottica ancora metropolitana. Il giovane maschio che vive profondamente quest'esperienza infatti, anno dopo anno, dando sempre più spazio e importanza al suo stare nella natura, ascoltandola, dopo un po' vive come consumo e costrizione anche il cinema o l'"evento" culturale, magari di denuncia del consumismo. Quando si fa una vera esperienza di vita naturale e autentica, insomma, l'uomo sente anche il discuterne come qualcosa che le toglie energia.
Si riaffaccia qui quel modo di essere "poco verbale" del maschio, che crea non poche difficoltà alla comunicazione tra uomo e donna nella vita sentimentale. L'uomo dimostra ciò che prova facendolo, ma la donna vuole anche parole che lo dichiarino. Nello sviluppo dello stile di vita post consumista dovrete dunque tenerne conto, cari amici amanti dei boschi e dei silenzi attorno al fuoco. Naturalmente ci sono, anche, delle vere donne selvatiche, che sono esattamente come voi.
Ma quelle , per trovarle, dovete fare come il contadino delle leggende: andare in quello spazio magico tra il bosco e le malghe alte, e aspettare di incontrarle. L'altra, la selvatica che magari lavora tre scrivanie più in là della vostra, per aprirsi, e lasciarsi portare a casa, vi chiederà qualche parola, e qualche rito di condivisione culturale. Che magari ha il suo lato consumista e modaiolo, e soprattutto ideologico. Ma, se volete una vita sentimentale più ricca, probabilmente é uno scotto che potrete pagare senza timore. Tanto, poi, il bosco vince.
Claudio Risé

vendredi, 15 août 2008

Ideologische Grundlagen für das egalitäre Weltbild und die differentialistische Alternative

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Robert Steuckers

(Text im Jahre 1991 verfasst)

 

Die ideologischen Grundlagen für das egalitäre Weltbild der westlichen Gesellschaften und die differentialistische Alternative.

Eine Analyse historischer und zeitgenössischer Philosophien

 

Jede vorindustrielle Gesellschaft ist ursprünglich ein Gewebe von mehr oder weniger autonomen und bäuerlichen Gemeinschaften, die zur Nahrungsfreiheit tendieren. Der Geograph und Ethnolog Friedrich Ratzel (1844-1904) und der Soziolog Gustav Ratzenhofer (1842-1904), die alle beiden die Grundlagen der Soziologie und der Völkerkunde festgelegt haben, stellen fest, daß die menschlichen Gemeinschaften sich langsam stabilisieren, wenn sie das Stadium des Nomadismus verlassen, sich ein Boden aneignen und diesen mit ihrem spezifischen Genie prägen. Für Ratzel (s. Völkerkunde,  3 Bände, 1885/1888), die moralisch hochwertige und patriarchalisch-kriegerische Kultur des Nomadismus weicht allmählich vor der moralisch schwächeren, vorstädtischen und matriarchalisch-bäuerlichen Kultur der Seßhaftigkeit. Für Ratzenhofer, kommt die Kulturstufe erst nach die Eroberung von unordentlichen, nomadisierenden, auf einem bestimmten Raum zerstreuten oder durch allerlei Katastrophen sozial zerstörten Haufen durch eine «starke Rasse», die die Besiegten dominiert.

 

Dieser Prozeß der Dominanz erlaubt nach Ratzenhofer und Gumplowicz die Entfaltung der Kultur. Aber sowohl für Ratzel als für Ratzenhofer, d.h. sowohl in der Prozeß des unkriegerischen Seßhaft-Werdens als in der Kulturwerdung durch Eroberung, wirkt der Faktor Zeit als Identitätsschaffend. Landwirtschaft und Dominanz führen zur Schaffung von Identitäten, die nicht notwendigerweise ewig und immer Wandlungsprozeßen ausgesetzt sind.

Diese Identitäten wirken vielfältig und kulturproduzierend. Jede dieser Identitäten entspricht einem Boden, passt sich einen spezifischen Ort an. Diese Vision von Ratzel impliziert kein geschlossenes Weltbild: es gibt Identitätskerne und -randzonen; diese letzten untergehen fruchtbare spezifische Mischungen, die sich später als eigenständige Kulturen erweisen. Die Geschichte ist also ein unendliches Spiel von positiven und kulturschaffenden Differenzierungen innerhalb Identitätskerne. Wenn man das Beispiel Deutschlands nimmt, gibt es selbsverständlich eine Vielfalt von ortsverbundenen Schattierungen innerhalb des deutschen Volkes selbst: Nordseedeutsche (mit Holländern und Skandinaven verbunden), Alpendeutsche (mit Lombarden, Veneten, Slowenen, Welschschweizern verbunden), ostdeutsche Landwirte (die Kontakte zu Westslawen und Balten unterhalten), Rheindeutsche (die über die Elsaß Kontakte mit Lothringern und anderen Gallo-Romanen bzw. Franzosen unterhalten), uzw. Der gleiche Prozeß läßt sich in den romanischen und slawischen Ländern beobachten. Die Differenzierungen sind geographisch bedingt, so daß es unmöglich ist, ihre konkrete Resultate (d.h. die ethnischen Identitäten) philosophisch zu verleugnen, entweder durch die kritiklose Affirmation einer hypothetischen Rassenreinheit oder durch die ebenso kritiklose Affirmation einer durch wahllose Mischung vereinheitlichen Welt. Beide Affirmationen negieren den unentrinnbaren Faktor "Erde", Quelle stetiger preziser Wandlungen. Die Affirmation der Rassenreinheit negiert die manchmal kulturreichen Mischungen der Identitätsrandzonen weil die Affirmation der Weltmischungseuphorie alle möglichen differenzierten und kulturschaffenden Wandlungen prinzipiell ablehnt.     

Diese dynamischen und autonomen Gemeinschaften sind Hindernisse für alle willkürlich-zentralisierenden Gewalten. Um Kontrolle üben zu können, sollten die zentralisierenden Gewalten die Nahrungsfreiheit der freien menschlichen Gemeinschaften auslöschen. Historische Beispiele eines solchen Prozeßes fehlen nicht: Karl der Große erobert Sachsenland und gibt seinen Gefolgsleuten die Allmenden der Sachsen als persönliche Lehen. Die Allmende der Gemeinschaft wird so der persönlichen Feod des karolingischen Herrn. Die nächsten Generationen können also die Lebensquelle Boden nicht mehr richtig umverteilen, so daß ein Prozeß der Re-Nomadisierung entsteht. Junge Norddeutsche müssen durch Not und Mangel an Boden gezwungen ihre Heimat verlassen, kinderlose Mönchen werden, Söldner für fränkische Könige oder für den römischen Papst werden, sich als Sklaven für die Bagdader Kalifen verkaufen, usw. Alle sozialen Unruhen des Mittelalters sind Folgen dieser Feodalisierung. Die neuen historischen Forschungen legen eben den Akzent auf diese Enteignung der Bevölkerung. So z. B. der russische Historiker Porschnew, die Franzosen Bercé, Walter, Bois und Luxardo, der Deutscher Schibel  (1).

Die bäuerlichen Gemeinschaften füssten auf die Unveräußerlichkeit des Bodens. Der Boden war Eigentum der Gemeinschaft, d.h. sowohl der zeitgenössischen Generationen als der Verstorbenen und der Künftigen. Die Feodalisierung durch die karolingische Enteignungspraxis, die Einführung des spätrömischen Rechtes (von Flavius Justitianus kodifiziert) und des Kirchenrechtes (Codex juris canonici) hatte als Resultat, daß der Boden veräußerlich geworden ist, was die Lebenssicherheit der Bevölkerung in Gefahr bringt. So sind auch die Grundlagen der Identität erschüttert. Diese kann sich in der Präkarität nicht optimal entfalten.

Hauptaufgabe der Identitätsbewußten Kräfte der europäischen Geschichte wurde also, diese Präkarität zu beseitigen, damit die geistigen Kräfte sich entfalten können. Die blutigen Etappen dieses Kampfes lässen sich makaber aufzählen: Westfälische Bauerrevolte in 1193, die Revolte der Stedinger in 1234, die Bauernrevolten des XV. Jahrhunderts (Deutschland, Böhmen, England), der große deutsche Bauerkrieg (1525/26), die Aufhebung der niederländischen Städte gegen den spanisch-absolutistischen Joch, die gleichzeitige Revolte der Spanier und Katalanen gegen die königlichen Beamten, die französischen und normandischen Aufhebungen der sog. Croquants  und Nouveaux Croquants  im XVI. Jahrhundert. Alle diese blutig niedergemetzelten Aufhebungen wollten das alte ureuropäische Recht mit dem Prinzip der Unveräußerlichkeit des Bodens wieder einführen.

Wenn während und besonders am Ende des Mittelalters die Figur des Bürgers sich auf der Vorszene hebt, bedeutet das keineswegs das Verschwinden des impliziten Individualismus des hier obenerwähnten spätrömischen Rechtes. Die Städte waren am Anfang Zufluchtsort für besitzlose Bauern. Dort konnten sie innerhalb neuer städtischer Gemeinschaften bzw. Zünfte arbeiten und ihre eventuell angeborene Genie gelten lassen. Zur gleichen Zeit schwärmten aber in diesen mittelalterlichen Städten Spekulanten aller Art, die bald mit den Fürsten Front gegen die Zünfte und die ländliche Bevölkerung machen. Statt dem Willkür des Feodalismus einen Riegel zu setzen, verstärkt diese Spekulantenkaste noch straffer den impliziten Individualismus in Europa. Max Hildebert Boehme schreibt, daß das germanische Rechtsempfinden die Gesellschaft pluralistisch fasst, so daß die verschiedene Körperschaften, aus denen jede bestimmte Gesellschaft besteht, von einer konkreten Autonomie genießen (2). Aber «bereits gegen Ende des Mittelalters setzt sich das etatistische Gegenbewung spätrömischer Prägung durch. Die Fürstengeschlechter richten mit Hilfe der geldspendenden Spekulanten eine absolute Herrschaft im Staate auf, die im allgemeinen in der Richtung einer Straffung der Staatsgewalt und einer Schrumpfung gesellschaftlicher Autonomie wirkt. Nicht im "finstern Mittelalter", sondern in der "aufgeklärten" Neuzeit verfallen weite Teile des Volkes in drückende Leibeigenschaft, und auch der religiöse Befreiungskampf der reformatoren hat zunächst nur einen verstärkten Gewissensdruck des Staates zur Folge. Namentlich im Umkreis des spanischen und französischen Einflusses entwickelt sich zwischen Staat und Volk eine polare Gegensätzlichkeit und scharfe Spannung, die sich dann vor allem in der französischen Revolution entlädt. Durch sie erhält zwar der Gedanke der absoluten Fürstenherrschaft, keineswegs aber die Staatsgewalt selber den entscheidenden Stoß. Das eigentliche Opfer dieser Entwicklung ist die korporative Volksfreiheit, die Volksautonomie, die durch den grundsätzlichen Individualismus und Unitarismus (bzw. Zentralismus) des romanischen Denkens zutiefst in Frage gestellt wird. Das Volk macht sich  —ganz im Sinne der Theorie von Rousseau—  nicht autonom, sondern souverän. Es sichert einen staatsfreien Raum den Menschenrechten im Sinne des neuzeitlichen Individualismus und nicht den Gesellschafts- und Körperschaftsrechten» (M.H. Boehm, op. cit., S. 32-33).  

In einem solchen historischen Kontext, heißt Freiheit angepaßte ortsverbundene bzw. konkrete Sozialitäten schaffen, genauso wie die erste städtische Gemeinschaften Europas, neue konkrete Sozialitäten gegenüber der karolingisch-feudalen Entwurzelung waren. Der Brüsseler Historiker Alphonse Wauters in seinem wichtigen Buch Les libertés communales (Brüssel, 1878) (3) erklärt wie die mittelalterlichen Kommunen Orte der volksverbundenen Kreativität waren. Seine historische Entdeckungen und seine Analyse der Quellen ergänzen glänzend die Theorien des Volkhaften und Volklichen bei Max Hildebert Böhm (4). Die Entstehung der mittelalterlichen Kommunen entspricht die Entstehung einer institutionsschaffenden Freiheit, die der kürzlich verstorbene deutsche Professor Bernard Willms, in Anlehnung an Hobbes, als die Grundfreiheit des Menschen als politisches Wesen theorisiert hatte (5). Wenn die menschliche Grund- und Urfreiheit darin besteht, Institutionen bzw. institutionnelle Begrenzungen zu schaffen, dann ist sie eben konkrete Freiheit. Abstrakt und steril bleibt aber eine absolute konzipierte Freiheit, weil diese dann unproduzierend/unfruchtbar inmitten eines dschungelhaften «Naturzustandes» bleibt. In einem solchen von Hobbes meisterhaft theorisierten dschungelhaften Naturzustand kann die Freiheit sich eben nicht entfalten, weil alle ihre Freiheit absolut gelten lassen wollen. Jede raum- bzw. ortsverbundene Gemeinschaft produziert also seine bedingte aber nur so mögliche Freiheit, damit die positiv-nützlich-notwendigen Eigenschaften der Gemeinschaft sich optimal entfalten können.

Das Denken von Hobbes entsteht in einem Europa, das alle religiösen Stützen verloren hat und mit den harten nackten Fakten der Freiheit und des durch Bürgerkriegen wiedergekommenen Naturzustandes konfrontiert wurde. Die Illusion der mittelalterlichen theologischen Zeitalter war verschwunden. Aber der Mensch liebt die Illusionen, so billig diese sein könnten. Die großen illusionslosen Denker des 17. Jahrhunderts (Hobbes, Balthasar Gracian, Pascal, Galilei, Giordano Bruno) haben künftig nicht viele Schüler gehabt. Eine neue Illusion  —die Aufklärung—   ist gekommen, um den Europäern eine grenzenlose d. h. abstrakte Freiheit zu versprechen. Die aufklärerische Denkweise ist insofern pervers, daß sie alle Institutionen als irrational gegründet ablehnt bzw. kritisiert. Wenn diese Denkweise mittlerweile metapolitisch Fortschritte macht, können die Institutionen nicht mehr optimal funktionnieren. Einige Anhänger der aufklärerischen Denkweise meinen manchmal richtig, daß die Institutionen, die unter der Kritik der Auklärer untergehen, schon im voraus morsch sind. Aber die Aufklärung ist allzuoft nur Kritik und schafft deshalb nicht die Bedingungen einer Rekonstruktion neuer Institutionen nach dem Verschwinden der alten und morschen Institutionen. So kentert die ganze europäische Ideologie in den Schablonen der Abstraktheit und der Unfruchtbarkeit. Pedagogisch gesehen ist also die aufklärerische Denkweise nicht für den Menschen als civis,  als zoon politikon  geeignet. Da die ganze Philosophiegeschichte seit Aristoteles den Menschen primär als zoon politikon, als politisches Wesen, betrachtet, kann man sich wohl fragen, ob die aufklärerische Besessenheit noch eigentlich über ihre üblichen Phrasen menschlich ist.

 

Die Anhänger der Aufklärungsideologie behaupten, ihre philosophische Grundlagen haben dazu beigetragen, die freiheitlichen Institutionen der französischen Revolution zu schaffen. Alle wertfreien Historiker sind aber der Meinung, daß nach zwanzig Jahre aufklärerischer Regime Frankreich definitv geschwächt wurde. Die Aufhebung des Zünftwesens durch die Gesetze von Le Chapelier in 1791 ohne entsprechende Einführung eines preußisch-ähnlichen allgemeinen Erziehungswesens hat zu einer kompletten Desorganisation der konkreten Sozialität Frankreichs geführt und damit in den folgenden Jahrzehnten zu einem gewerblichen Rückzug, die noch heute deutliche Spuren hinterläßt. Die Bauernschaft wurden wie bekannt nicht gespart. Besonders im Westen des Landes wollten die Bauern ihr uraltes Gemeinwesen bewahren, d.h. frei über ihr eigenes Schicksal entscheiden. Dieser ortsverbundener Wille paßten die grenzenlosen bzw. universellen Prinzipien der Aufklärung nicht. So entschieden sich an die Macht gekommene Pariser Intellektuellen aufklärerischer Prägung für eine «Entvölkerungsstrategie» in den aufständischen Gebieten der Bretagne, der Vendée und des Anjous. Etwa 300.000 unschuldige Dorfbewohner (Erwachsene und Kinder beider Geschlechter) dieser westfranzösischen Region wurden so einfach massakriert. Konkrete ortsverbundene Menschen hatten sich gegen Abstrakte Ideen rebelliert.

 

In den von den Revolutionsarmeen eroberten germanischen Gebieten  —die südlichen Niederlanden und Rheinland—  gibt es am Anfang eine wahre Begeisterung für die Revolutionsideen. Tatsächlich verkünden der französische General Dumouriez und seine Freunde, die in Jemappes (Hennegau) die kaiserlichen Armeen besiegen und kurz danach ihren Eintritt in Brüssel machen, daß künftig die Gemeindeversammlungen ihre Bürgermeister und deren Berater direkt für einen Jahr wählen wurden. Dieser Wahlmodus wird generell in Flandern, Brabant und Rheinland akzeptiert. Aber die Pariser Behörden führen dieses rein demokratisches Prinzip nicht ein. Die Convention  entscheidet sich, für die Benennung der Bürgermeister ohne Wahl. Entscheidungsort dieser Benennung: Paris, Hauptstadt der triumphierenden politischen Aufklärung! Dumouriez, ein ehrlicher Mann, nimmt Abschied und flüchtet nach Preussen. Verlooy, ein Schüler Herders, der inzwischen Bürgermeister von Brüssel geworden war, verlässt auch seine Heimat. Viele deutschen Intellektuellen aus dem Rheinlande, unter denen Görres, folgen dem gleichen Pfad. Diese Revolutionsbefürwörter sind sehr schnell Revolutionsfeinde geworden, eben weil die Revolution alle Ortsverbundenheit ablehnte. Die Einführung des hier oben erwähnten Wahlmodus hätte die diversen und differenzierten Wirklichkeiten Europas die Möglichkeit gegeben, sich gelten zu lassen. Ein solcher Wahlmodus rechnet mit den unentbehrlichen Faktoren Raum und Zeit. Jeder Ort hat seine eigene Dynamik. Was hier gilt, gilt nicht notwendigerweise dort. Hier ist der Boden sandig und karg, hier gibt es kaum Verkehr und dort ist der Boden fruchtbar und fett und die Nähe eines Flußes verschnellt den Verkehr. Die Bedürfnisse der verschiedenen Orte sind deshalb grundverschieden und brauchen konsequenterweise eine angepaßte Modulierung. Der am Anfang des Revolutionsprozeßes vorgeschlagene Wahlmodus war eben eine solche Modulierung. Die deutsche Bewegung mit Arndt und Freiherrn von Stein, die südniederländisch-belgischen Traditionalisten-Demokraten (Die zwei Generationen von Rechtsanwälten der Familien Raepsaet aus Gent und Dumortier aus Tournai/Doornik) wurden während der Restauration  —die eben nichts restauriert—  die energischen Vorkämpfer eines solchen angepaßten Wahlmodus.

 

Die Aufklärung wurde auch schon von Kant  —dem kühnsten Denker der Aufklärung aber auch zur gleichen Zeit demjenigen, der die Unzulänglichkeiten der Aufklärung am scharfsten gesehen hat—  als zu mechanistisch beurteilt. In seiner Kritik der Urteilskraft  (1790), unterscheidet Kant die Naturprodukte und die Kunstprodukte. Die Naturprodukte sind keine Produkte eines willkürlichen Willens. Nur Kunstprodukte sind Produkte eines Willens, der sich außerhalb des Produktes selbst befindet. Naturprodukte sind simultan Ursache und Wirkung ihrer selben. Die aufklärerisch-mechanizistischen Denkweise betrachtete die Staaten und Nationen als Uhrwerke, die von dem Wille oder der Laune eines außerlichen Souveräns bzw. Fürsten abhingen. Die Aufklärung ist also nicht demokratisch. Ihre politische Modalität ist die der aufgeklärten Despotie. Die französische Revolution und besonders die Convention  übernehmen bloß diese Modalität ohne Achtung für was Kant die innerliche bildende Kraft eines Naturprodukte genannt hat. Die Nationen und Völker sind eben Naturprodukte, die von einer innerlichen bildenden Kraft beseelt sind. Der von Dumouriez, Verlooy und Görres suggerierte Wahlmodus implizierte eben eine Achtung für diese innerliche bildende Kraft, die von Ort zu Ort und Zeit zu Zeit variiert. Die aufklärerische Convention  ist diesen unersetzlichen Kräften gegenüber taub und blind geblieben. Der romantische Protest in Deutschland ist politisch betrachtet ein Wille, diese Kraft freie Bahn wiederzugeben und zu gestalten bzw. organisieren. Aus dieser Perspektive gesehen, gestaltet die Aufklärung nicht: sie ist unfruchtbar und autoritär im schlechtsten Sinne des Wortes. Das anti-autoritäre Pathos der zeitgenössischen Aufklärung ist deshalb bloße Tarnung, ist auch der Spur eines schlechten Gewissens. Wenn sie bis zur letzten Konsequenz durchgeführt wird, bringt sie die Menschheit in einer neuen Naturzustand, wo eine moderne Fassung des Nomadismus herrscht. Die aktuelle Beispiele der Melting-Pot-Gesellschaft in den Vereinigten Staaten, der Unsicherheit der Pariser Vorstädten und des Hooliganismus in Großbritanien zeugen dafür.

 

Wenn man von diesen Fakten bewußt ist, was sollte man tun? Eine geortete Gemeinschaft zu organisieren heißt heute eine Sozialpolitik neuer Art vorzuschlagen, da die herrschenden Systeme eben zu einem erneuten Naturzustand tendieren. Produkt der Aufklärung ist nämlich die Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen.  Diese Déclaration  ist eine Mischung von aufklärerischem Gedankengut und allgemeingültigen Prinzipien. Da kürzlich bekannte französische Historiker wie Jean-Joël Brégeon und Reynald Sécher die Perversität der politischen (conventionnel)  Aufklärung erörtet haben, dadurch daß sie die Logik der Entvölkerung hervorgehebt haben, brauchen wir hier nicht die aufklärerische Elemente zu analysieren sondern nur die Allgemeingültigen. Diese schaffen die feudalen Reste aus dem Weg. Und das bedeutet konkret, daß jeder Bürger wieder das Recht hat, das Seine zu genießen als Mitglied einer Gemeinschaft. Als Mitlglied einer Gemeinschaft hätte er ein Allod bekommen und die Gesamtgemeinschaft hätte wieder seine Allmende als Lebenssicherheit haben müssen. Die Convention  hat alle kirchliche und aristokratische Güter den reichen Parvenüs verkauft, ohne eine soziale Umverteilung einzuleiten! Damit konfiziert die undemokratische Revolution dem Volke seine Nahrungsfreiheit. Die feudalen Herren werden durch miserablen Parvenüs ersetzt. Darum hat Proudhon vom Eigentum als Diebstal geredet. Der Sozialismus des 19. Jahrhundert, bevor er oligarchisiert wurde (s. Roberto Michels), hat nur eine Teilumverteilung verursacht. Der Kommunismus verstaatlicht alles, was am Ende bedeutet, daß nur die Parteifunktionäre Eigentümer werden.

 

Die heutige Diskussion über das garantierte Grundeinkommen (Opielka in D.; Gorz in F.) in linken non-konformistischen Kreisen wäre eine Lösung, besonders wenn man dazu ein Wahlsystem schweizerisches Modell hinzufügt. Aber solange die Gruppierungen der Linken noch von aufklärerisch-autoritären Ideen verseucht bleiben, ist diese Lösung nicht möglich. Ein garantierte Grundeinkommen an jedem Bürger als Ersatz der Allmende wäre nur möglich in Europa, solange die Bürgerschaft begrenzt gewährt wird. Die Linke kann also nicht konkret das garantierte Grundeinkommen vorschlagen und zur gleichen Zeit die Asylantenflut bejahen. Diese letzte wurde bloß dieses Grundeinkommen lächerlich und jammerlich reduzieren, sodaß die jahrhundertelange Entfremdung doch erhalten bleibt. Um jeder Bürger das Seine zu geben, muß man notwendigerweise und arithmetischerweise den Zugang zur ortsgebundenen Bürgerschaft beschränken. Wie Reinhold Oberlercher es sagte, die Freizügigkeit ist wohl eine der Todsünde der Aufklärung, da sie die Lösung der sozialen Frage unmöglich macht. Hier auch sind Schranken notwendig um eine konkrete Aktion durchführen zu können und auch um überhaupt Politik treiben zu können.

 

Das garantierte Grundeinkommen muß minimal bleiben, damit man nicht davon leben kann, aber damit man trotzdem etwas zum Überleben hat im Ernstfall, wie in vorfeudaler Zeit unsere Bauern ihren Allod hatten. Die Einführung eines garantierten Grundeinkommen ist durchaus möglich, da unsere Staaten dann keine Arbeitslosigkeitszulagen zahlen werden und auch keine Verwaltung dieser Arbeitslosigkeit finanzieren müssen. Durch eine angepaßte Steuerpolitik kann dann der Staat ohne Mühe die Gelder bei denen, die es nicht nötig haben, wieder einkassieren. Diese Regulierung verlangt auch keinen Abbau der sozialen Sicherheit, wie die neo-liberale Welle es vorgeschlagen hatte.

André Gorz, französischer Befürworter des garantierten Grundeinkommens, fügt hinzu, daß dieses Einkommen es für viele Leute ermöglichen würde, andere nicht gewinnbringende Aktivitäten zu leisten, z. B. ökologische sinnvolle Aktivitäten oder die Bildung von Netzen für Kinderversorgung, die dann einfach und problemlos privatisiert werden könnten. Die Bürger werden dann spontan mehr Zeit haben, für lebenswichtige Sachen: die ökologische Nische sauberer halten und ihre Kinder versorgen. Die sozialen Kosten der Verschmutzung und der psychologischen Amoklaufen bei Kindern sind erheblich höher als was ein allgemein garantierten Grundeinkommens dem Staate kosten wurde.  

 

Mit dem garantierten Grundeinkommen als Recht des Bürgers in einer begrenzt gehaltenen Gemeinschaft, sind die Gefahren der Aufklärung, dieser Religiosität der Schrankenlosigkeit, nicht gebannt und ausgeschloßen. Der durch Kredit gefördete Konsum würde die Gelder des garantierten Grundeinkommens rasch aufsaugen. Deshalb muß der Staat als Organisationsinstrument der Sozialität Gesetze einführen, damit Kredite nicht wahllos gewährt werden, besonders an Leuten die diese nur für Konsum benutzen. Solch Gesetze wollte zwei oder drei Jahre her der wallonische Minister Busquin einführen. Sein Projekt ist von den Banken und konservativ-bornierten Politikern torpediert worden.

 

Die Grundlagen des egalitären Denkens liegen also in der «Entgemeinschaftungspraxis» des Feudalismus und in dem mechanizistischen Denkmuster der Aufklärung, und nicht notwendigerweise im Gedankengut der sozialistischen Tradition, eben wenn die linken Gruppierungen einen egalitären Diskurs entwickelt haben, die Ungleicheiten schafft. Egalitarismus im Sinne des Verfassers bedeutet selbstverständlich nicht Gleicheit der Chancen. Das ist eben, was er verallgemeinen will. Egalitarismus ist eher diese gefährliche Ablehnung aller differenzierenden Ortsverbundenheiten, die Zeit und Raum ständig produzieren. Wenn alle Räume der Erde gleichgeschaltet und gezwungen unter den gleichen Mustern ent-organisiert werden, dann ist Chancengleicheit eben unmöglich, da diese nur in einem raum- und zeitlich bedingten Rahmen erreicht werden kann. Der Mensch, als begrenztes Wesen, kann nur Verantwortung für etwas Begrenztes übernehmen. Da der Mensch kein Gott bzw. kein allmächtiges Wesen ist, kann er nur teilmächtig handeln. Der Mensch kann also nur in einem begrenzten Raum und, da er sterblich ist, in einer begrenzten Zeit handeln und nicht universell. Universell denken und handeln wollen heißt deshalb unverantwortlich weilk ortlos denken und handeln. Die große Ideen der Brüderschaft, der Caritas, der Menschenrechte können nur von Menschen in begrenzten Räumen verwirklicht werden. Diese großen Ideen sind nur konkret möglich, wenn man sie im nahen Ort wo man bei Geburt geworfen worden ist und nur da   —um die Sprache des alemanischen Philosophen Martin Heidegger nachzuahmen—  zu verwirklichen versucht. Dieser Ort bleibt für Jeden Sprungbrett in der nahen oder fernen Welt. Die sockellosen Ideologien, sei es die ortfremde Religion im Frühmittelalter oder die gewollt ortlose Aufklärung, verpassen die Möglichkeit, etwas von der ideellen Caritas oder der ideellen Chancengleicheit zu verwirklichen.

Fazit: die differentialistische Alternative verlangt Verantwortung für den Mitmenschen im Ort wo man bei Geburt geworfen worden ist und Aufmerksamkeit für die Geräusche der Welt. Gewiß keine Sackgasse, da die Möglichkeiten dieser Welt unendlich sind, nur wenn man die schöne bunte Welt nicht mit herzlosen Schablonen gleichschalten will.

 

Die multikulturelle Gesellschaft kann dadurch nicht fließend funktionnieren, da sie nämlich eine Gesellschaft und keine Gemeinschaft ist. Harmonie kommt immer nur relativ und mit der Zeit und nicht wenn ständig neue Menschenwellen unordentlich strömen. Der langfristige Prozeß der «Vergemeinschaftung» ist in solchen Umständen unmöglich. Sobald einige Schichten in einer bestimmten Gemeinschaft assimiliert bzw. «vergemeinschaftet» sind, warten noch unruhige und ungeduldige Schichten auf diese versprochene Assimilation, die nur mit langer Zeit zu erreichen ist. Manche Ideologe und Politiker meinen, daß mit einer formellen und verschnellten Einbürgerung eine Lösung zu finden ist. Das ist eine aufklärerische Illusion, die keine Rechnung mit dem äußerst wichtigen Faktor Zeit rechnet. Notwendig wäre, die Substanz der Gesetzgebungen in Europa, die nur die Staatsbürgerschaft nach Fristen von 20 bis 30 Jahren gewährten, mit Aufmerksamkeit zu studieren. Diese Gesetzgebungen waren orts- und zeitbewußt. Die Wiedergeburt Europas braucht keine großen und pompösen Phrasen. Nur ein sachliches, ruhiges Orts- und Zeitsbewußtssein.

 

Fußnoten:

 

(1) Boris Porchnev (franz. Schreibweise für «Porschnew»), Les soulèvements populaires en France au XVIIième siècle,  Paris, Flammarion, 1972; Gérard Walter, Histoire des Paysans de France,  Paris, Flammarion, 1963; Paul Bois, Paysans de l'Ouest, Paris, Flammarion, 1971; Yves-Marie Bercé, Révoltes et révolutions dans l'Europe moderne, XVIième-XVIIIième siècle, Paris, PUF, 1980; Hervé Luxardo, Les Paysans. Les républiques villageoises, 10ième-19ième siècles,  Paris, Aubier, 1981; Karl-Ludwig Schibel, Das alte Recht auf die neue Gesellschaft. Zur Sozialgeschichte der Kommune seit dem Mittelalter,  Sendler, Frankfurt a.M., 1985.

(2) Max Hildebert Boehm, Das eigenständige Volk,  1923.

(3) Alphonse Wauters, Les libertés communales. Essai sur leur origine et leurs premiers développements en Belgique, dans le Nord de la France et sur les bords du Rhin,  Brüssel, 1878 (reprint: Brüssel, 1968).

(4) Für Max Hildebert Boehm ist das Völkische die biologische Grundlage des Volkes; das Volkhafte ist die soziale Grundlage des Volkes und das Volkliche ist die synthetische Gesamtgrundlage aller konstitutiven Elemente des Volkes.

(5) Bernard Willms, s. Idealismus und Nation, 1986; ders., Thomas Hobbes. Das Reich des Leviathan,  1987.

 

Kurze Biographie:

 

Robert STEUCKERS

Geboren am 8. Januar 1956 in Ukkel-bei-Brüssel. Verheiratet. Hat einen Sohn: Cedrik (1988). Hat Germanistik und Anglistik studiert. Diplomübersetzer ILMH (Brüssel). Diplomarbeit über den Begriff «Ideologie» bei Ernst Topitsch. 1981: Redaktionssekretär von Nouvelle Ecole  (Paris). Gründet die Zeitschriften Orientations  (1982) und Vouloir   (1983). Leitet sein eigenes Übersetzungsbüro in Brüssel seit 1985. Wissenschaftlicher Mitarbeiter des «Presses Universitaires de France» seit 1990. Ständiger Mitarbeiter der Zeitschriften Nouvelle Ecole  (Paris), Dissident  (Gent), Trasgressioni  (Florenz), Diorama Letterario  (Florenz), Elementi  (Finale Emilia), Nationalisme et République  (La Roche d'Anthéron), Elemente  (Kassel), The Scorpion  (London/Köln). Mitglied der Abteilung «Studien und Forschungen» des «Groupement de Recherches et d'Etudes sur la Culture Européenne» (Paris).

dimanche, 03 août 2008

Le père absent

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Le père absent
Enquête sur la place du père dans les familles occidentales
Claudio Risé, Carlo Damiano (Traduction)
Année : 2005
Editeur : Rémi Perrin
ISBN : 2913960227
Notre référence : 11271
Nombre de pages : 130

Présentation de l'éditeur

 La place du père dans les sociétés occidentales s’est dramatiquement fragilisée au cours des dernières décennies, constate Claudio Risé. Propos banal, dira-t-on. Pourtant non, mille fois non, dans le sens où l’objet de son petit livre n’est pas tant l’habituel reproche d’irresponsabilité fait aux hommes, mais bien la révélation d’une idéologie à l’oeuvre, immensément puissante et prodigieusement perverse, qui consiste à priver les pères, socialement et politiquement, totalement et tyranniquement, de la place qu’ils ont occupée dans la famille des millénaires durant. Cela, au risque de provoquer la chute de notre culture. Cela, au risque de déstabiliser des générations d’enfants. L’accusation vise ici une civilisation entière, la nôtre. Les faits sont accablants, les chiffres indéniables, les effets monstrueux : « selon les chiffres fournis par le ministère de la Justice américain, 72 % des adolescents homicides, 60 % des violeurs et 70 % des détenus aux peines longues ont grandi dans une maison sans père. » Et le reste à l’avenant. Risé, professeur de sociologie et psychanalyste de tendance jungienne de son état, éclaire et dénonce ici les rouages de l’énorme machine qu’est ce « biopouvoir » dont parlait Michel Foucault, qui a toute licence pour disposer de la forme de nos vies, qui se présente comme une « grande mère » païenne dont les caresses infantilisent, asservissent, et finalement broient. Le père est, le père était plutôt, celui qui inflige la blessure nécessaire à la vie haute. Partout on le poursuit, partout on le chasse, partout on le bannit. Les structures de différenciation s’effacent, le chaos grandit, la folie étend son pouvoir. La solution que propose Risé est simple : pour recouvrer le père, découvrir le Père. Et la vérité de ses oeuvres.

par Jacques de Guillebon, dans la revue La Nef, n°165 

En restant tard le soir au bureau, l'homme semble avoir oublié son métier de père. L'émancipation féminine, l'enfant-roi, le divorce, ont fini de saper son autorité. Certains s'en réjouissent. L'auteur, lui, s'inquiète du vide laissé par son absence. Il analyse le rôle du père pour son enfant : vertu d'exemple du père qui porte les épreuves de la vie, vertu d'apprentissage quand il guide l'enfant hors du cocon maternel, vertu transcendante lorsqu'il est le reflet dans son foyer du Père éternel. L'auteur enquête aussi sur les ravages sociaux engendrés par l'absence des pères. Sait-on que 85 % des jeunes gens incarcérés aux Etats-Unis ont grandi sans leur père ? Ou que 75 des suicidés sont nés sans père ? Que le divorce, dans la majorité des cas, éloigne l'enfant de son père ? L'auteur, enfin, donne des pistes pour que le père retrouve sa place et son autorité. L'enjeu de ce livre est essentiel, car il y va de nos enfants, des familles et de notre communauté.

samedi, 02 août 2008

Etonnante et excellente citation de P. A. Taguieff

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« Le multiculturalisme est un leurre »

Comme l’a remarqué Élie Barnavi, « le multiculturalisme est un leurre », qui continue de séduire nombre d’intellectuels et d’homme politiques en Europe. Il se fonde implicitement sur un essentialisme culturel qui mine les fondements de tout ordre politique. Ses défenseurs ont jeté la confusion dans les milieux antiracistes en définissant le racisme par le rejet du multiculturalisme. Dès lors, toute critique du projet multicommunautariste est soupçonnée d’exprimer une vision raciste, alors même que le multiculturalisme ressemble fort à ce monstre que serait un « multiracisme ».

Les illusions pseudo-antiracistes suscitées par cette absolutisation de la différence culturelle et ce culte de la diversité culturelle en dissimulent mal les effets pervers :
- fragmentation conflictuelle de l’espace public,
- ethno-racialisation des rapports sociaux,
- individualisation négative,- la généralisation normative des ségrégations,
- accroissement de la défiance entre les groupes séparés
- destruction de la vie civique, mettant en danger le régime démocratique.

Dans un article retentissant publié en juin 2007, le sociologue et politiste Robert Putnam formule un certain nombre de conclusions qu’on peut réduire à quatre thèses :
1° Plus la diversité ethnique grandit, plus la confiance entre les individus s’affaiblit ;
2° dans les communautés les plus diversifiées, les individus ont moins confiance en leurs voisins ;
3° dans ces mêmes communautés, non seulement la confiance inter-ethnique est plus faible qu’ailleurs, mais la confiance intra-ethnique l’est aussi ;
4° la diversité ethnique conduit à l’anomie et à l’isolement social.

De telles conclusions, établies à partir d’une enquête conduite d’une manière exemplairement scientifique sur un échantillon d’environ 30 000 individus, ne peuvent qu’affoler les adeptes du « politiquement correct » en matière d’immigration, célébrée comme une « richesse », et les partisans du multiculturalisme, présentée comme la voie unique vers le nouvel avenir radieux.

L’horizon ainsi dessiné est plutôt sombre : le surgissement de sociétés multi-raciales et multiculturelles que favorise l’ouverture démocratique aura pour conséquences majeures le déclin de l’engagement civique et le délitement du lien social, remplacé par la défiance ou l’indifférence. Trop de diversité tuerait la tolérance et ruinerait la solidarité sociale comme l’esprit civique.
Dès lors, l’offre islamiste, centrée sur l’identité et la solidarité de groupe, deviendrait particulièrement attractive aux yeux des « communautés » diverses de culture musulmane. C’est dans ce contexte convulsif qui s’annonce, à l’heure du Jihad mondial, que les réseaux islamistes risquent de prendre leur essor en tout territoire situé hors de la « demeure de l’islam ».

Pierre-André Taguieff

mercredi, 30 juillet 2008

Chr. Lash: l'agonie des Lumières

L'agonie des Lumières

lasch-christopher.jpgSi les termes « populisme » et « communautarisme » figurent au premier plan du discours politique aujourd’hui, c’est parce que l’idéologie des Lumières, exposée à des attaques de provenance diverse, a perdu une grande partie de son attrait. Les prétentions de la raison universelle sont universellement suspectes. Les espoirs d’un système de valeurs qui transcenderait les particularismes de la classe, de la nationalité, de la religion et de la race ne sont plus guère convaincants. De plus en plus, on perçoit la raison et la morale des Lumières comme un masque pour le pouvoir, et la perspective d’un monde régi par la raison semble plus lointaine qu’à aucun moment depuis le XIXe siècle. Le citoyen du monde – prototype de l’humanité de l’avenir, selon les philosophes des Lumières – n’est guère visible. Nous avons un marché universel, mais il n’est pas porteur des effets civilisateurs qu’en attendaient avec tant de confiance Hume et Voltaire. Au lieu d’engendrer une prise en compte nouvelle de nos inclinaisons et de nos intérêts communs – de l’identité essentielle des êtres humains sur toute la surface du globe – le marché mondial semble intensifier la prise de conscience des différences ethniques et nationales. L’unification du marché va de pair avec la fragmentation de la culture.
Christopher Lasch - La révolte des élites

 

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mercredi, 02 juillet 2008

Anti-racisme: le communisme du 21ième siècle?

L’ANTI-RACISME : LE COMMUNISME DU XXIE SIÈCLE ?


Renaud Camus L’écrivain français Renaud Camus, dans un petit livre intitulé Le Communisme du XXIe siècle (Xenia, 2007), développe la comparaison proposée par Alain Finkielkraut qui rapprochait l’anti-racisme idéologique qui sévit de nos jours d’une nouvelle forme de communisme (pas dans le contenu bien sûr, mais dans le côté stalinien de la pensée unique et de l’inquisition permanente). Renaud Camus compare ici les deux systèmes :


« Le communisme a rendu plus puissants – au moins dans un premier temps, dans un très long premier temps, et qui en Asie dure encore – les Etats et les sociétés sur lesquels il exerçait son pouvoir (à moins qu’il ne l’exerçât par conquête extérieure bien sûr, comme en Europe de l’Est) : il a fait la Russie plus forte, la Chine plus respectée, le Vietnam plus redoutable, la Corée du Nord plus dangereuse. L’antiracisme, au contraire, mine radicalement les nations et les civilisations qu’il se soumet : il leur ôte tout moyen de défense, il annihile leur volonté de perdurer dans l’être, il fait d’elles autant de villes ouvertes, de lotissements à saisir, de boulevards pour les invasions. Il est certes un pouvoir formidable, mais c’est un pouvoir pur, un pouvoir pour le pouvoir, coïncidant avec lui-même et dont les Etats qui s’en réclament n’ont rien à espérer mais tout à craindre. »


Une dizaine de pages plus loin, il ajoute :


« Le pouvoir de l’antiracisme est absolument inébranlable en effet tant qu’il n’y a pour le contester que les racistes : c’est à peu près comme si la répression sexuelle n’avait eu en face d’elle, pour s’opposer à son règne, à son principe et à ses abus, que les violeurs d’enfants. L’antiracisme est d’ailleurs parfaitement conscient de cette donnée-là, et c’est pourquoi il n’a rien de plus pressé, toujours, que de traiter de raciste quiconque lui présente la moindre objection, ou lui pose une question qui l’embarrasse ou lui déplaît. »

UNITE POPULAIRE

http://www.unitepopulaire.org/index.php?2008/06/2......

dimanche, 01 juin 2008

El desencantamiento del mundo

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SINERGIAS EUROPEAS – BRUXELLES / BUENOS AIRES – MARZO de 2004

Chers amis,
Le Prof. Buela, spécialiste de philosophie grecque  antique à Buenos Aires en Argentine est l’un de nos amis de longue date. Le texte qu’il nous a envoyé aujourd’hui est CAPITAL et mérite une lecture très attentive. Il est également idéal pour les travaux des cellules de l’école des cadres,dans  la mesure où la clarté limpide (et hispanique) des arguments et des thèses de Buela nous permet de cerner une notion aussi capitale que celle de “désenchantement”, théorisée en son temps par Max Weber. Bon travail !
 

Liebe Freunde,
Dieser Text ueber den Weberschen Begriff der “Entzauberung”  scheint uns aeusserst wichtig, weil glasklar formuliert und deshalb fantastisch didaktisch, und  verdient eine deutsche Uebersetzung. Er stammt von Prof. Dr. Alberto Buela, Dozent altgriechischer Philosophie in Argentinien. Wir fragen deshalb an unseren deutschen Korrespondenten, alles in Bewegung zu setzen, diese Uebersetzungsarbeit zu  erledigen. Wir danken Ihnen im voraus !

El desencantamiento del mundo
Prof. Dr. Alberto Buela (Buenos Aires)

La idea de desencanto ha sido utilizada modernamente en sociología por Max Weber y Ernst Troeltsch para interpretar el paso de una etapa a otra en el proceso socio-cultural de la historia del mundo.

El término contiene en sí la idea de “encanto”, bajo su forma negativa y está vinculado a las categorías de secularización o “desdivinización”.

No hay que olvidar al respecto que mundo se dice en griego cosmos (
kosmoV)
que significa primariamente “limpio o bello”. En nuestros días quedó la cosmética como la ciencia del embellecimiento. Las mujeres la utilizan sobre todo para “encantar a los hombres”. Las ideas de mundano y mundanal nos indican una inserción extralimitada en el mundo. Una sobrecarga de cosméticos, para seguir con el ejemplo, que termina, en general desencantando.

Por otra parte la idea de “encanto” que viene de incanto y que significa en latín pronunciar fórmulas mágicas, hechizar, someter a poderes mágicos indica con el sufijo in aquello que está dentro del canto que en latín significaba cantar para ensalzar acompañándose de un instrumento musical. La idea de encanto tiene dos vertientes, una compuesta por el sometimiento a poderes mágicos, donde el mito está detrás y otra por el sometimiento de los sentidos a la hermosura, la gracia, la simpatía o el talento. Pero además, no debemos olvidar que el encanto encierra también, y este es su aspecto negativo, la idea de aducir razones aparentes y engañosas, pues encanto también significa vender en pública subasta, que como es sabido por todos, es el lugar propicio para el engaño.  

Y el mundo, nuestro mundo, es todo esto, el lugar donde nos gozamos y también donde nos padecemos unos a otros.

Observamos, al menos etimológicamente, como la idea de encanto está estrechamente vinculada a la de mundo.

Nosotros vemos cuatro etapas en el desencantamiento del mundo, que marcan a su vez cuatro períodos bien determinados de nuestra historia socio-político-cultural.

1.- El desencantamiento del mundo arcaico    

El mundo hasta el surgimiento de la filosofía griega en Mileto hacia el siglo VI a.C. estaba considerado por las cosmologías de los pueblos antiguos – India, Egipto, Caldea, Grecia – como un conjunto de fuerzas de la naturaleza que se personificaban en divinidades.

El salto cualitativo, y nunca acabado de estudiar sobre qué produjo el surgimiento de la filosofía griega, consistió en que ésta reemplazó esas divinidades por elementos naturales- agua, aire, fuego, tierra- y por explicaciones racionales de condensación-dilatación, frío y calor.

Los primeros filósofos buscaron, dentro del mundo y no fuera de él, un principio, un arjé, como causa primera de todas las cosas y a la que debían retornar. Todo salía de los elementos y volvía a ellos en un proceso cíclico de cierta duración (el gran año). Anaximandro (610-546 a.C.)el tercero de los milesios, en el texto más antiguo de la filosofía occidental nos dice: “De donde los entes
(toiV ousi)tienen su origen, hacia allí tienen también su perecer según la necesidad. Pues se pagan pena y castigo unos a otros por su injusticia según el orden del tiempo”
Y agrega Teofrastro de quién nos llega el fragmento: “diciendo estas cosas con palabras un tanto poéticas”.

Los dioses siguieron formando parte del mundo pero ya no lo explican, son los distintos principios y sus combinaciones los que lo hacen.

El mundo antiguo, aquel de la sabiduría primordial, sufre el primer desencanto: El mundo puede ser explicado no ya por los dioses sino por los hombres, a través del estudio de las causas y los principios de las cosas.

Se ha producido el paso del mito al logos, aún cuando perduran en los presocráticos, sobre todo en Empédocles y Pitágoras, muchos elementos de las antiguas cosmogonías.

2.- El desencantamiento del mundo pagano

La plenitud de la filosofía griega lograda con Platón y Aristóteles comienza a descender en nuevas y limitadas escuelas filosóficas como el epicureísmo, el estoicismo, el escepticismo y el eclecticismo. Roma recibe así sólo retazos de la gran filosofía griega. El hombre que para el griego es “ánthropos=
anqrwpoV”, que proviene de “anathrón ha hopopé= anaqron   a  opwph
”, investigador de lo que ha visto, es decir, el que contempla, pasa, en el mundo romano,  a ser considerado como “homo” que proviene de “humus”, esto es, aquél que tiene los pies en la tierra porque con ella está constituido. La filosofía termina limitándose al derecho y a su arte supremo la eloquentia u oratoria ciceroniana.

Es en este momento que aparece el cristianismo, con la “novedad histórica” de un Dios único y trascendente al mundo y con ello produce el segundo gran desencantamiento del mundo. Éste deja de estar habitado por dioses de todo tipo y espíritus de todo pelaje, para ser considerado como otra cosa distinta de Dios, incluso lo opuesto a Él.

El cristianismo primitivo no sólo rompe con la cohabitación  en el mundo pagano entre hombres, dioses y espíritus, sino que incluso rechaza por boca de San Pablo la filosofía como acceso al saber: “Mirad que nadie os engañe con filosofías falaces y vanas, fundadas en tradiciones humanas, en elementos del mundo y no en Cristo”(Col.2,8)

Así, la única vez que aparece en el Nuevo Testamento la palabra filosofía es bajo un acepción negativa.

Ahora bien, la ruptura de la unidad dioses-mundo producida por el cristianismo con su propuesta de un Dios trascendente al mundo y su consecuente desencantamiento, la intenta salvar con un nuevo “encantamiento”. Esto es, poblando la distancia que hay entre Dios y el mundo con seres espirituales, ángeles, arcángeles y criaturas espirituales que median entre unos y otros. Ejemplo de ello nos dejó San Dionisio Areopagita en su tratado Sobre la Jerarquía Celeste.

El cristianismo posterior recupera la gran tradición de la filosofía griega y vuelca en sus categorías la teología cristiana. Las figuras emblemáticas de Platón y Aristóteles son asumidas respectivamente por San Agustín y Santo Tomás que son los grandes expositores teológico-filosóficos del misterio teándrico, del Dios hecho hombre.

3.- El desencantamiento del mundo cristiano

El mundo cristiano se desarrolla sin sobresaltos hasta finales del siglo XVII en que aparece un nuevo orden de cosas. Finis saeculi novam rerum faciem aperuit, afirmará Leibniz, el último filósofo que concentró en sí todo el saber de su tiempo(1). Comenzaba, pues, la entronización del  culto a la “diosa razón”. Hasta ese momento se sucede un período, casi mil años, de gran expansión misional y, al mismo tiempo, de gran acumulación del saber antiguo. Caballeros, misioneros y monjes realizan el trabajo más pesado de la Alta edad media, también denominado peyorativamente período oscuro. Viene luego la denominada Baja edad media que tiene su plenitud en el siglo XIII, siglo de las grandes Summas –Alberto Magno, Tomás de Aquino, San Buenaventura, Duns Escoto, etc.-. Nace, en el siglo siguiente con el nominalismo, lo que justamente se denominó la vía moderna, que es proseguida por el Renacimiento en el XV,  la Reforma en el XVI y el Racionalismo del siglo XVII. Estos grandes movimientos  aún son y pertenecen mutatis mutandi  al mundo cristiano. El desencantamiento de éste mundo se produce en el siglo XVIII con la propuesta del racionalismo, ahora, Iluminista y con el movimiento de la Ilustración enciclopédica.

Se inaugura la época de la razón calculadora como acertadamente la denominó Heidegger. Dios deja de ser el centro del universo, el productor de sentido para convertirse en un capítulo de la filosofía denominado teodicea. Aún cuando ya hace dos siglos que los métodos han cambiado, se privilegia el método experimental al especulativo, el desancantamiento del mundo se produce cuando, al decir de Hegel, el bosque sagrado de toda la tradición medieval y premoderna se transforma en “mera leña”. El objeto ya no es lo bello sino que degradándose a objeto material es sólo lo calculable, lo mensurable, lo dominable por la razón.

Sin embargo la razón iluminista intenta su propio “encantamiento” del mundo a través de cinco o seis relatos universales: el progreso indefinido, el poder omnímodo de la razón, la democracia como forma de vida, la subjetivización del cristianismo, la manipulación de la naturaleza por la técnica, la libertad como capricho subjetivo.

4.- El desencantamiento del mundo moderno

La modernidad que a través de otro de sus relatos, el igualitarismo, creyó construir un mundo igual para todos y con validez universal se fue percatando poco a poco que aquellos principios sobre los cuales había sido edificada se derrumbaban irremisiblemente.

Ahora bien, el fracaso estruendoso de estos principios sagrados de la modernidad ilustrada – el progreso fue en muchos aspectos un retroceso; la razón no pudo explicar todo; la democracia ha sido sólo porcedimental o formal, el cristianismo subjetivado se partió en infinitas sectas, la técnica terminó en Hiroshima y la libertad en un mito. Todas estas contradicciones hicieron de la conciencia postmoderna, conciencia desencantada de la modernidad.

Y aquí llegamos a nuestros días en donde observamos que la postmodernidad pasa a ser en definitiva mera conciencia desilusionada de la modernidad. El publicitado filósofo J. Habermas sostiene, en síntesis, que estamos mal porque no acabó de plasmarse el proyecto moderno. Con esta afirmación el filósofo de la Escuela de Frankfurt sigue manteniendo el enfoque particular propio de la modernidad y su propuesta política en una visión aggiornada de la socialdemocracia europea. Y en estos términos no hay salida posible que no sea el desencanto, el nihilismo, el pensamiento débil, lo políticamente correcto. En el fondo el hombre resignado y en desazón, como gustaba decir Gonzalo Fernández de la Mora.

El desencantado nihilismo se expresa, en los mejores, como un crítica ácida de la situación en que vivimos. Ejemplo de ello es Emile Ciorán. Pero en una crítica simplemente fenomenológica, descriptiva, y no metafísica como debiera  ser. Porque nuestros mejores hombres hoy son, también ellos, producto de la modernidad. Hace casi un siglo el filósofo alemán Georg Simmel (1858-1918) en Philosophie des Geldes   decía que la causa de nuestro estado era: “La falta de algo nítido en el núcleo del espíritu, y es ello lo que nos impulsa a buscar la satisfacción momentánea en estímulos, sensaciones y actividades siempre nuevas. Así es como nos enmarañamos en los tumultos de las metrópolis, en la manía de viajar, en la salvaje competencia y en la típicamente moderna infidelidad con respecto a los gustos, estilos, opiniones y a las relaciones personales”. Esta carencia de algo nítido en el núcleo del espíritu, de convicciones profundas, arraigadas y permanentes es la marca a fuego de la postmodernidad.

Llegamos así al final de los  distintos desencantamientos del mundo. Hoy éste no es otra cosa que una sucesión de imágenes truncas, una especie de zapping  político-cultural en donde todo vale y nada tiene valor, y entonces nos preguntamos:

¿Es otro mundo posible o diferente?

Nosotros consideramos que la única crítica válida, total, eficaz y superadora de la modernidad es la crítica premoderna. Así, es desde las ecúmenes premodernas como la eslava, la iberoamericana o la china desde donde se puede llevar a cabo más genuinamente esta crítica, porque aún habemos términos de comparación. Fuimos menos zapados por la modernidad porque la nuestra fue una tardomodernidad.

En cuanto al método optamos por el disenso como el único capaz de crear teoría crítica, pues pensar, y sobre todo pensar desde América, es disentir. Disentir ante el pensamiento único y políticamente correcto, pero disentir también ante la normalidad filosófica impuesta por el pensamiento europeo.

El disenso consiste, desde nuestro genius locci en expresar la opinión de los menos, de los diferentes ante el discurso homogeneizador de la ética discursiva o comunicativa de los Habermas y los Apel, que solo otorga valor moral al consenso.

Es que la ética comunicativa viene, en definitiva, a fundamentar el mensaje globalizante y homogeneizador de los productores de sentido que son siempre los dueños del poder.

Esta ética discursiva e ilustrada viene en tanto que “discursiva”, como un nuevo nominalismo a zanjar las diferencias con palabras i.e. la democracia discursiva(Bohman-Avritzer) de las asambleas populares, y no a través de la preferencia o postergación de valores. Y en cuanto “ilustrada” sólo permite la crítica de aquellas situaciones sociales que no encarnen los ideales ilustrados de igualdad y postilustrados de democracia. Así su crítica nunca va dirigida a los regímenes socialdemocratas sino a los que decididamente no lo son, como en Iberoamérica, Castro o Chávez.

La ética de la comunicación es así heredera directa de las sociedades de ideas de la Revolución Francesa y estas sociedades – corazón del jacobinismo- por definición no pensaban sino hablaban. La ideología no se piensa porque puede correr el riesgo de ser criticada, sino que ella habla a través de su intérpretes como verdad socializada a través del asambleísmo y se expresa en la religión del consenso (2).

En realidad, este modelo discursivo, que en criollo debería denominarse modelo conversado, muestra la gran contradicción del pensamiento progresista de estos primeros años del siglo XXI, que consiste en creer que se puede reformar la sociedad recurriendo a los mismos instrumentos que la han llevado a su situación actual.

Hoy el dios monoteísta del libre mercado ha llegado a privatizar la opinión pública ya que sólo existe la opinión publicada. Los agentes mediáticos se han quedado hoy día con la representación exclusiva del pueblo que ellos han transformado en “gente”. La patria locutora y escribidora viene reemplazando a los políticos quienes ante la furia privatizadora de los activos fijos estatales se han quedado sin aparatos del Estado para ejercer el poder y han cedido su iniciativa al periodismo y los tecnócratas.

Así como la imagen televisiva ha reemplazado al concepto escrito, de la misma manera los massmedia han desplazado a los partidos políticos en el manejo del poder. No es ya el Estado quien tiene el monopolio del poder como gustaba decir Max Weber, sino que el poder ha deslizado su centralidad hacia un ciberespacio inasible y siempre cambiante como lo es el mundo de las redes informáticas que son la que determinan que países como el en caso de Malasia, México, Brasil o Argentina entren, de la noche a la mañana, en crisis financieras tremendas, gestadas por operadores anónimos que especulan desde terminales a miles de kilómetros de distancia.

Unos pocos políticos y escasísimos pensadores se dan cuenta que esto no va más. Y si nosotros y nuestras sociedades están mal no es  porque el proyecto moderno no se completó como piensa Habermas, sino porque doscientos años de pertinaz liberalismo nos ha llevado a tal extremo.

Sin un cambio en los grandes campos de actividad del hombre en sociedad,  todo no será otra cosa que gatopardismo, cambiar algo para que nada cambie.

Nosotros debemos reinventar una nueva representación política, la democracia postmoderna no propone valores a intentar sino que en tanto conciencia política desengañada ha quedado reducida a democracia procedimental. Y si bien hoy , se ha extendido a casi todo el mundo, lo ha hecho sin profundidad, como en el caso de las democracias africanas o sudcentroamericanas. La modificación de régimen de representatividad política de la democracia liberal implica el dejar de lado de una vez para siempre la falsa ecuación “un hombre un voto”, pues el hombre es más que un voto y tiene, por respeto a su propia dignidad, que ser representado en la totalidad de lo que es. Hay que intentar una democracia de carácter participativo donde el hombre se manifieste también como trabajador, profesional, comerciante, docente, cura o milico.

En el campo económico modificar el régimen de propiedad de la economía liberal, que entiende a aquella como valor absoluto en sí misma. Debemos pasar del sentido de propiedad, hoy reducido a cada vez menos propietarios,  para ir a la difusión de la propiedad al mayor número posible de ciudadanos. Así mismo  se debe quebrar el monopolio de la ley de la oferta y la demanda, recuperando la vieja ley de la reciprocidad de los cambios de la que ya hablara el viejo Aristóteles en la Etica Nicomaquea (1132b 33) nos dice: “la reciprocidad debe ser según la proporción y no según la igualdad”. Lo justo en las transacciones económicas es que uno de “proporcionalmente” a lo que recibe y no “igualmente”. No se trasmuta una casa por un zapato. La proporción del cambio de un producto por otro, más allá de la razón de necesidad, está dada por la diversidad de trabajo(la acción) que uno u otro ha requerido. La cuestión del justo precio se ubica aquí.

En el ámbito de la cultura dejar de lado la versión liberal de la misma que nos viene desde la época de la Enciclopedia francesa con su idea del valor universal de la cultura racional-occidental e ir al rescate del principio de identidad, no solo como afirmación de nosotros mismos sino también como defensa de la diversidad cultural, que se expresa en el reconocimiento del otro, del diferente a nosotros. Rechazar la nefasta teoría del multiculturalismo y proponer el pluralismo intercultural. Esto es, un pluralismo sin relativismo que hace que el mundo sea en realidad un pluriverso y no un universo como ha pretendido  el pensamiento moderno-ilustrado desde la época de su nacimiento.(3)


1.- Cfr. Hazard, Paul: La crisis de la conciencia europea 1680-1715, Madrid, Ed.Pegaso, 1975.-
2.- Cfr. Furet, Francois: Pensar la Revolución Francesa, Barcelona, Ed. Petrel, 1980. Especialmente el capítulo: Agustín Cochin: La teoría del jacobinismo.-
3.-El desarrollo pormenorizado de las razones que justifican las medidas propuestas en estos tres campos puede encontrarse en nuestros libros: Hispanoamérica contra Occidente, Madrid, Barbarroja, 1996;  Ensayos de Disenso, Barcelona, Nueva República, 1999 y en Metapolítica y Filosofía, Buenos Aires, Theoría, 2002.-  

 

 

 

 

 

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lundi, 26 mai 2008

Définition de l'économisme

ECONOMISME

Réduction à l'économie des finalités sociales et des buts du politique, caractéristique des idéologies occidentales.

L'économisme, qui provient au départ du libéralisme classique du XVIIIe siècle, et repris par ailleurs par presque toutes les doctrines socialistes, entend être normatif de l’économie-monde. Dans l'optique économiste, l'histoire est d'abord expliquée par le régime économique, considéré comme infrastructure des civilisations. Les fonctions sociales disparaissent au profit des classes économiques (aujourd’hui on dit catégories socio-professionnelles). Le "bon" système économique est censé entraîner le progrès dans tous les autres domaines (c'est là du réductionnisme économiste). Individualiste, l'économisme pose l'homme comme homo œconomicus à la recherche de la maximisation calculée de son bien-être économique.

Véritable monothéisme de l'économie, aux accents totalitaires, l'économisme est compatible aussi bien avec une économie étatisée (étatisme, social-étatisme) dans laquelle l'État omniprésent se fait le gestionnaire de l'économie au détriment de ses autres fonctions (et notamment de sa fonction principale, la souveraineté) qu'avec les doctrines libérales pures de l'Anti-État dans lesquelles ne subsiste qu'une société réduite au rôle d'un marché. La civilisation occidentale, comme la philosophie des "Droits de l'Homme", nourrissent un projet économiste, visible dans la doctrine progressiste du développement. Mais, comme on le voit aujourd'hui, l'économisme ne produit pas une "bonne économie" ni le "développement" souhaité. La réponse à l'économisme n'est pas l'anti-économie, mais une conception fonctionnelle et organique de l'économie, considérée comme un instrument de puissance et de prospérité au service de valeurs non-économiques, et non pas comme une finalité.

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