La colonne vertébrale est porteuse d’un symbolisme plurimillénaire. Les croyances les plus anciennes accordent des vertus surnaturelles aux os qui la composent, et un sens transcendant à sa verticalité. La tradition judéo-chrétienne, notamment, insiste sur sa valeur d’axis mundi et de catalyseur des énergies.
[…] [Le] squelette semble ce qu’il y a de moins personnel. Qu’est-ce qui ressemble plus à un squelette qu’un autre squelette (au bassin près, qui diffère sensiblement selon le sexe…?) Qu’est-ce qui ressemblerait moins à l’être vivant que je suis, que mon squelette.
Et pourtant… il est le dernier élément visible à demeurer après la mort, donc le dernier témoignage sensible de la personne et de son corps. Ce vestige traverse les siècles et vient témoigner aujourd’hui de l’homme préhistorique.
D’ou cette croyance, enracinée dans l’inconscient, qu’en l’os siège l’âme immortelle, qui le quitte à la mort, mais vient le réhabiter en cas de résurrection. Chez certains peuples, cette croyance, liée à l’espoir d’une reviviscence des corps, fonde le refus de l’incinération et un respect scrupuleux de l’intégralité des restes par la momification ou la mise en bière (Égypte, judéo-christianisme). Inversement, on dispersait les os des criminels ou on les jetait dans la fosse commune où ils se mélangeaient, perdant ainsi tout moyen de ressusciter.
Si le squelette est intègre, l’âme peut revenir l’animer. Yahvé le donne à entendre au prophète Ezéchiel, lors de la vision des ossements desséchés qui se recouvrent de chair, de nerfs, de peau et redeviennent des corps vivants. Cette vision annonce le retour d’exil du peuple décimé, mais rien n’aurait pu renaître si les os, c’est-à-dire les restes de la tradition, avaient été dispersés.
Dans ce même monde biblique et bien que, paradoxalement, les os ne soient même pas mentionnés dans la création de l’homme, l’os représente la substance, l’essence de la personne. Pour dire moi-même, toi-même…, on peut dire mon os, ton os… C’est d’ailleurs bien ce que dit Adam en découvrant Eve: « Elle est l’os de mes os », réaffirmant ainsi leur origine unique. Le mot etsem, l’os, se construit sur la racine ets, l’arbre symbolique que nous retrouverons rapidement.
L’os, réceptacle de l’âme dans ce qu’elle a de plus profond, c’est-à-dire du principe d’animation en deçà de la différenciation en sentiments, volonté, raison, a des facultés très particulières du fait de ce lien privilégié. […]
Le symbolisme des éléments de la colonne
ll faudrait parler longuement du pied, dans la mesure ou il constitue notre prise de terre. Les mythes lui accordent un grand intérêt : citons le talon d’Achille, le pied bot d’Oedipe, le pied à l’envers d’Hermès « , mais aussi le lave-ment des pieds des disciples par le Christ, le rite préislamique d’hospitalité et le déchaussement à l’entrée dans le sanctuaire musulman. Le pied représente à la fois la fermeté et la nature charnelle qui devient ou appui ou obstacle l’élévation spirituelle.
On regrettera aussi de ne pas évoquer le genou lié à l’humilité, c’est-à-dire la juste perception de soi par rapport à l’univers ou dans la société : le vaincu « tombe à genoux », le vassal met un genou en terre et le croyant « s’agenouille ».
LE BASSIN, LES AINES ET LES HANCHES: LES CINQ VERTÈBRES SACRÉES ET LES CINQ VERTÈBRES LOMBAIRES
Le bassin, selon l’axe vertical, présente deux orientations, vers le bas et vers le haut.
Vers le bas, il préside à la naissance biologique: l’enfant naît en orientant sa tête vers la terre et en passant entre les deux hanches, les deux aines, qui deviennent le symbole de l’entrée effective dans l’existence marquée par la dualité. Les noms que l’on donne au bassin dans différentes traditions en rendent compte: il est la Porte des hommes dans la spiritualité biblique, il contient et protège svâdhisthâna, le « pôle-espèce » ou « pôle-génétique ».
Vers le haut, le bassin devient – car il ne l’est pas chez l’animal à quatre pattes – la base sur laquelle va se construire la colonne. Dans cette perspective, il contient, pour les Indiens, mûladhâra, le « pôle de base », le « pôle qui fonde » et kundalinî, l’énergie latente, prête à monter. Pour les kabbalistes, il est yesod, le fondement, mais aussi tsedek, la justesse ou l’équilibre. Quelques exemples bibliques de ces fonctions du bassin seront ici proposés:
• Le songe de Jacob
(Genèse 28, 10-19)
Ce songe peut être lu à plusieurs niveaux, en particulier en fonction d’une architecture subtile du corps dans laquelle la ville de Luz, base de l’axis mundi, est identifiée au bassin, l’échelle à la colonne et les anges qui montent et descendent, aux énergies subtiles reliant l’homme à Dieu. Or, luz veut dire « ce qui est caché » ou enveloppé, l’amande, le noyau, thème qui se retrouve dans une autre dénomination du bassin. Sod, le « secret » ou le « lieu du secret ». Si nous cherchons la traduction de sod en latin, nous trouvons sacer dont le neutre est sacrum. Le sacrum est donc le lieu du secret. […]
• L’Arche de Noé, le passage de la Mer Rouge
Dans le premier sens, celui de la naissance biologique, le bassin s’identifie à l’arche qui contient les espèces, dans le deuxième sens, celui de la naissance spirituelle, l’homme doit fendre la mer (sa nature biologique) pour « passer » (la Pâque) vers un autre niveau. Dans cette perspective, Annick de Souzenelle rapproche les dix vertèbres sacrées et lombaires des dix plaies d’Égypte, les dix épreuves auxquelles l’homme doit se confronter pour assurer ses bases.
A l’évidence, après la Porte d’Égypte, on voit se multiplier les signes de verticalité: la marche dans le désert, le mont Sinai comme « axis mundi », la colonne de nue le jour et de feu la nuit comme guide, l’érection du serpent d’airain dont la contemplation guérit.
Dans ce sens de l’épreuve, du passage et de la remontée, l’homme commence à se rassembler du deux (les deux hanches) vers le un (la colonne). Cela ne veut pas dire pour autant qu’il soit debout, il a seulement pressenti le sens – signification et direction.
• La lutte de Jacob avec l’Ange
La suite de l’histoire de Jacob montre bien la difficulté à se tenir debout, même lorsqu’on éprouvait une expérience comme celle du Songe. En effet, Yahvé demande à Jacob de revenir à sa nature originelle « Retourne au pays de tes pères, dans ta patrie et je serai avec toi (Genèse 31,3). Jacob part donc et, à un endroit appelé le gué de Yabboq, il fait passer toute sa famille, restant à l’arrière lui-même; la nuit tombe. Et toute la nuit, il lutte avec un être surhumain qui lui laisse deux signes: un « déboîtement » ou une ouverture de la hanche et un nouveau nom : Israel, celui qui a lutté avec Dieu.
C’est un texte absolument extraordinaire, d’une profondeur incalculable. Pour notre propos, la hanche est-elle déboîtée, l’ange signifiant ainsi à Jacob que la blessure ou la boiterie de l’humain demeure et ne doit pas être oubliée, effacée sur son évolution, qu’il doit en garder une conscience aiguë? Ou la hanche est-elle ouverte, libérant le bassin qui peut s’horizontaliser et instituant ainsi la verticalité? Peut-être y a-t-il là une ambiguïté très voulue…
LES DOUZE VERTÈBRES DORSALES
Elles balisent une voie qui va, à peu de choses près, de l’ombilic la parole articulé en passant par le cour. C’est la grande triade des centres subtils : manipura – anâhata – vishuddha. D’autres équivalences traditionnelles se proposent comme:
– les douze mois de l’année
– les douze signes du zodiaque
– les douze travaux d’Hercule
Le chiffre douze indique une totalité, une perfection ; avec lui, donc, un cycle se clôt et un autre niveau d’être se dévoile comme lieu d’un nouveau travail intérieur.
LES SEPT VERTÈBRES CERVICALES
Le cou est isthme, détroit, étranglement; il est le col supérieur, analogue au col de l’utérus, mais orienté vers la tête, vers le haut. Ce segment de la colonne se trouve sous le signe de vishuddha et des centres de la parole : il est accès au Verbe créateur, le « verbe qui s’est fait chair » et sans lequel il n’y a pas de compréhension possible de l’incarnation. Les sept cervicales sont les sept cieux (le septième ciel), les sept dvipa ou étages de la création, « enfilés » sur l’axe du Mont Meru audelà desquels il y a le monde des dieux. […]
LIBRATION, CAPACITÉ D’ÉVOLUTION
La main, la marche, sont les deux grandes acquisitions de la verticalité. On peut dire, sur le plan de l’histoire des idées et des civilisations, que la verticalité crée l’outil et la technologie. C’est évident. Par contre, on oublie souvent de remarquer que le bassin et la tête, dans cette verticalisation, changent d’orientation, deviennent des coupes, des lieux récepteurs. Or ceci est absolument fondamental et détermine symboliquement les relations entre l’homme et le divin, relations où l’homme se fait pur abandon, lâcher-prise, acceptation de l’énergie d’en–haut. A ce point de vue, des mutilations rituelles comme le scalp ou des coupes de crânes, comme dans le shivaïsme, s’expliquent: c’est l’ouverture du crâne qui en fait un vase dans lequel Shiva ou la Shakti versent le nectar divin.
AXE DU MICROCOSME, LIEU DE SON IDENTITÉ AVEC LE MACROCOSME
La colonne vertébrale, dans la Bible et la Kabbale, était identifiée à l’échelle de Jacob, avec ses degrés de la terre au ciel, et sur laquelle montent et descendent les anges, c’est-à-dire les différentes énergies. Ce qui permet à l’homme de se sentir apparent ou analogue au cosmos, c’est sa colonne. Comment s’appelle la colonne du corps subtil en Inde? Le Mérudanda, le « bâton Méru », Méru étant la montagne cosmique ; en Chine? le « Pilier céleste ».
Comment s’habillaient les Grecs et les Romains? À partir d’un rectangle de tissu qu’ils drapaient selon un rite immémorial. « L’enroulement de l’himation ou de la toge autour du corps humain se fait exactement selon le même processus que la révolution du ciel autour de la terre et il est défini relativement au corps humain tout comme la révolution du ciel l’est relativement à la terre ».
Quand on sait, de plus, que les Pythagoriciens comparaient le ciel au vêtement de la divinité, on n’a plus qu’à admirer la parfaite cohérence de ce symbolisme. Toute une civilisation, même dans ses actes les plus concrets comme l’habillement, se construit sur les mêmes harmoniques. […]
Dans les ensembles symboliques où arbre et homme se superposent, les pieds deviennent racines, pôles terrestres et la chevelure, frondaison captant par capillarité les énergies célestes, Carl Gustav Jung a longuement analysé ces représentations dans « Les Racines de la conscience » (Editions Albin Michel). Il les rattache à un archétype fondateur dans lequel l’arbre, image de vie, est pris comme l’analogue d’une croissance psychique, puis spirituelle. Bien évidemment, la Posture de l’Arbre, dans le Yoga classique, active ces dimensions cachées et, en particulier, la circulation entre des pôles qui, autrement, resteraient irrémédiablement séparés. La Chine ancienne use des mêmes données, en attribuant à l’homme le chiffre trois, pour être l’intermédiaire entre le un et le deux, l’impair et le pair, le yang et le yin, le ciel et la terre.
Arbre, l’homme l’est aussi en Islam où le cyprès représente le musulman parfait, qui porte à partir des racines de la méditation les fruits de « l’Esprit ». Il doit avoir un tronc solide, résistant aux tentations, s’élevant droit vers le ciel. Mais en même temps, le cyprès sert de modèle « en raison de sa soumission (Islam) au vent « . N’est-ce pas être à la fois le roseau et le chêne de la fable, être sthira, ferme, et sukha, souple comme dans les Yogasûtras de Patanjali? […]
Les carnets du yoga, n°224, août-septembre 2003, pp. 2-14.




del.icio.us
Digg


En 1926 parut: « L’homme en tant que puissance ». C’est un premier essai qui, bien des fois repris, donnera en 1949 « Le yoga tantrique, sa métaphysique, ses pratiques ». Evola s’ouvre à l’Orient, en l’occurrence à la tradition hindoue, et cela est d’autant plus intéressant que l’orient d’Evola n’est pas le même que celui de Guénon, il s’agit essentiellement de doctrines émanant de la caste des ksatriyas, la caste guerrière, et par cet aspect on trouve quelque chose qui consonne remarquablement avec l’ancienne tradition occidentale: il s’agit aussi de science « magique ». Prévenons tout de suite une équivoque possible : ce qu’Evola nomme magie n’a pas grand-chose à voir avec ce que désigne le mot dans le langage courant actuel. […]
L’EPEE DE LUMIERE ET LE CHEVALIER D’OCCIDENT
LA GRANDE LIBERATION DU PRINCE SIDDHARTA
LES HOMMES AU MILIEU DES RUINES


After leaving Russia, the Roerichs and their two sons had first gone to Scandinavia, then made their way to England, eventually arriving on the shores of America. But the United States was not their ultimate destination. Their actual goal was India. For some years after 1917, India – the Raj – was closely maintained by the British who were constantly on guard against infiltration by Russian Bolsheviks bringing their inflammatory thoughts of revolution. The Roerichs were clearly on the list of those not wanted. In time, the way did open for them to enter India and although they never knew it, they were continually kept under surveillance. This fact accounts for many of their hardships. 





On sait ce que Guénon pensait de l’occident et de sa mission civilisatrice. On va rappeler le grand hindouiste de Ceylan Coomaraswamy (s’il voyait ce qu’on a fait de son île…) qui écrivait vers 1945 :
« M. Brailsford objecte que «les seuls obstacles à l’accroissement du commerce intérieur sur une échelle gigantesque sont la pauvreté des villages et l’autarcie qui est propre à leurs plus anciennes traditions... Il existe encore maint village, où les artisans héréditaires, qui servent pour une ration de grains ou quelques arpents de terre franche, tisseront les étoffes dont il aura besoin, forgeront ses houes et tourneront ses pots». Malheureusement, «l’accroissement du commerce intérieur sur une échelle gigantesque » n’est aucunement l’une de nos ambitions principales. Nous tenons encore (avec Philon, De Decalogo, 69) pour vérité patente que l’artisan est de valeur supérieure au produit de son métier, et nous avons conscience que c’est avant tout dans les sociétés industrielles que cette vérité est ignorée. »
« Qu’avez-vous exactement à nous offrir, vous qui êtes si pénétrés de votre «mission civilisatrice»? N’êtes-vous point étonnés «qu’il n’y ait plus de peuple dans toute l’Asie qui ne regarde l’Europe avec crainte et soupçon», comme l’a dit Rabindranath Tagore, ou que nous redoutions la perspective d’une alliance des puissances impérialistes dont la «Charte de l’Atlantique» ne devait pas s’appliquer à l’Inde et ne s’appliquera pas à la Chine si on peut l’éviter? »







Dans le monde d’avant 1968, point de photographie du Président de la République française enlacé par deux jeunes hommes noirs, torses nus ; encore moins de plug anal géant défigurant la très distinguée place Vendôme à Paris. Et s’il n’y avait que cela…
Il partage ses activités littéraires entre deux passions :


Jocho Yamamoto a « écrit » le traité Hagakure au début du siècle des Lumières, quand la crise européenne bat son plein. On passe en trente ans de Bossuet à Voltaire, comme a dit Paul Hazard, et cette descente cyclique est universelle, frappant France, Indes, catholicisme, Japon. J’ai beaucoup expliqué cette époque : retrouvez mes textes sur Voltaire ou sur Swift et la fin du christianisme (déjà…). Le monde moderne va se mettre en place. Mais c’est ce japonais qui alors a le mieux, à ma connaissance, décrit cette chute qui allait nous mener où nous en sommes. On pourra lire mes pages sur les 47 rônins (que bafoue Yamamoto !) dans un de mes livres sur le cinéma. Le Japon, comme dit notre génial Kojève, vit en effet une première Fin de l’Histoire avec cette introduction du shogunat et ce déclin des samouraïs, qui n’incarnèrent pas toujours une époque marrante comme on sait non plus. Voyez les films de Kobayashi, Kurosawa, Mizoguchi et surtout de mon préféré et oublié Iroshi Inagaki.
On pourra rappeler de belles analyses sur le roi Lear. On passe au métier de roi, dans la pièce de Shakespeare comme à la cour du roi de France (dixit Macluhan bien sûr au début de sa trop oubliée galaxie). Voyez aussi le Mondain de Voltaire.

« Quand la mémoire des premières races se sentit surchargée, quand le bagage des souvenirs du genre humain devint si lourd et si confus que la parole, nue et volante, risqua d’en perdre en chemin, on les transcrivit sur le sol de la façon la plus visible, la plus durable et la plus naturelle à la fois. On scella chaque tradition sous un monument. » Ainsi Victor Hugo évoque-t-il le premier passage d’une ère d’oralité à un âge où l’architecture devient « le grand livre de l’humanité ». Souvenons-nous cependant de la parole biblique concernant la pierre que les bâtisseurs ont écartée et qui est justement la pierre d’angle. Le risque de « perdre en chemin » un élément essentiel deviendrait-il réalité dès que s’élèvent les premiers menhirs celtiques que l’on retrouve « dans la Sibérie d’Asie » ou « les pampas d’Amérique » ?
Le thème du Graal est l’équivalent païen, au sens noble du terme, de la pierre d’angle biblique rejetée par les bâtisseurs. Énigmatique demeure à mes yeux cette phrase de René Guénon : « Le Graal ne peut être qu’un zodiaque. » Mais je suis convaincu que, pour déchirer le voile qui recouvre le mystère des origines, pour retrouver ce « grain d’or » dont parle l’astronome Kepler (1571 – 1630), il faut emprunter la voie de l’astrologie, domaine impensé de notre mouvance intellectuelle (du moins à ma connaissance), art antique vénérable raillé par La Fontaine et Voltaire, discipline dévoyée depuis quatre siècles, hormis quelques soubresauts : le marquis de Boulainvilliers (1658 – 1722), une école française aux alentours de 1900 (Caslant, Choisnard, Boudineau), une école belge (avec Gustave-Lambert Brahy comme figure de proue), les travaux plus récents de Gauquelin et Barbault (tous deux nés en 1920). Si le Graal est un vase, ce n’est pas exclusivement parce que Joseph d’Arimathie y a recueilli le sang de Jésus crucifié, mais c’est, par-delà sa dérivation chrétienne, par son identification plus générale à un récipient recueillant la pluie des influences cosmiques. Cet élargissement de la signification du Graal s’inscrit, soit dans la « Préhistoire partagée (Raphaël Nicolle) » des peuples indo-européens, soit dans une proto-histoire plus ample, ainsi qu’en témoigne le rapprochement d’Hugo entre les pierres levées d’Europe occidentale et celle de l’Asie sibérienne et de l’Argentine.
Meanwhile for the liberal, the reason that the radical displays its creation of the human will which aspire for absolute freedom.








Il primo di questi è per l’appunto, il non saper leggere i segni, perché in fondo ad essi non crediamo affatto. Invero, ogni cosa nell’Universo Creato è segno, o per meglio dire, simbolo, di qualcos’altro. Questa è certezza di ogni Sapienza Tradizionale, anche e soprattutto di quella cristiana. La Storia, d’altro canto non è semplice successione di eventi, bensì Storia Sacra che si svolge dall’alfa all’omega secondo un superiore disegno di Provvidenza. Pertanto all’uomo il cui intelletto non è ancora stato sigillato non possono sfuggire i segni che continuamente essa ci presenta. Solo un’opera di cultura può colmare tale ignoranza e portare ad un primo risveglio dei sensi interiori.
« En nous rapprochant de l’Occident,… le VIe siècle fut le point de départ de la civilisation dite « classique », la seule à laquelle les modernes reconnaissent le caractère « historique », et tout ce qui précède est assez mal connu pour être traité de « légendaire », bien que les découvertes archéologiques récentes ne permettent plus de douter que, du moins, il y eut là une civilisation très réelle ; et nous avons quelques raisons de penser que cette première civilisation hellénique fut beaucoup plus intéressante intellectuellement que celle qui la suivit, et que leurs rapports ne sont pas sans offrir quelque analogie avec ceux qui existent entre l’Europe du moyen âge et l’Europe moderne. »
Et Tchouang-Tseu :
Le développement intellectuel, administratif et bureaucratique est cause de la décadence. Tchouang-Tseu :