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jeudi, 28 avril 2016

Intégrisme, fondamentalisme et modernité

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Intégrisme, fondamentalisme et modernité

La modernité tardive voit la victoire d’Hermogène sur Cratyle dans l’antique gigantomachie autour de la nature et du sens des mots. Il ne faut donc pas s’étonner que ce sens n’ait plus de sens, que la parole se fasse gratuite et pur jeu, que l’inexactitude, l’erreur, le mensonge deviennent des ruses légitimes pour défendre sa vérité. À nous de ramasser, dans la boue, l’étendard du cratylisme et d’avoir le souci du mot juste.

De plus en plus souvent dans le discours médiatique, politique et, plus malheureusement encore, universitaire, les mots intégrisme et fondamentalisme, comme leur dérivés, sont utilisés comme s’ils étaient, peu ou prou, interchangeables. Parfois, ils sont accolés l’un à l’autre pour qualifier, toujours péjorativement, un même objet qui est donc supposé être les deux à la fois. En d’autres occasions, ils sont associés pour dénoncer une même réalité rencontrée dans des religions distinctes. L’extrémisme — autre mot malmené et abusé — est toujours intégriste quand il est catholique et fondamentaliste quand il est musulman. De la confusion des mots pour le décrire découle la mécompréhension du monde qui, n’étant pas une incompréhension, mais une mauvaise compréhension, s’avère infiniment plus dangereuse car lourde de certitudes erronées et grosses de décisions absurdes.

Origine et sens

Pourtant, dans la langue française où les parfaits synonymes sont rares, l’existence de deux mots implique celle de deux significations. Le sens d’un mot réside tout à la fois dans son origine et dans son usage, c’est-à-dire dans son inscription dans le temps. Tournons-nous, sans ambition philologique excessive, vers nos deux termes pour voir ce qu’il en est les concernant. Tout d’abord, regardons ce qu’ils ont de commun. Tous deux apparaissent au XIXe siècle pour désigner au sein du monde chrétien catholique ou protestant les opposants au modernisme. Mais les similarités s’arrêtent là.

L’intégrisme, terme auquel ses tenants, souvent français, préféraient celui de « catholicisme intégral », désigne le refus dans les années 1880 d’accepter la nécessité, plus que la licéité, des concessions faites par l’Église au monde. Il s’agit alors d’affirmer que l’Église est un bloc auquel on ne touche pas impunément. La question n’est pas celle de la préservation d’une Église immuable et parfaite, mais d’assurer que ses évolutions s’opèrent à partir des nécessités internes. L’Église doit croître comme un être vivant, pousser comme un arbre et n’être mue que par sa Nature propre, non être sculptée comme un corps inerte par des forces externes. Le modernisme est rejeté radicalement, structurellement et en tant que tel parce qu’il pose la supériorité ontologique du nouveau sur l’ancien ; mais le nouveau n’est rejeté que ponctuellement, lorsqu’il n’est ni apte ni légitime à remplacer ce qui est déjà.

Le fondamentalisme est né dans le monde protestant américain en réaction au libéralisme théologique. Il posait cinq « fundamentals » (lors de la conférence biblique de Niagara de 1895) qui ne pouvaient faire l’objet d’aucune concession. Or, le premier d’entre eux était l’inerrance biblique à comprendre au sens le plus strict, c’est-à-die une absence totale d’erreur dans les Écritures. Du coup, le fondamentalisme comme adhésion aux fondamentaux est devenu une religion du fondement scripturaire réduit au sens littéral et, dans un contexte protestant, accessible à tous sans qu’une médiation ne soit nécessaire. L’origine du christianisme devient son but.

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Temps et temporalité

Intégrisme et fondamentalisme désignent donc bel et bien deux choses distinctes. D’un point de vue philosophique, ces termes indiquent des rapports au temps antagonistes. Pour le fondamentaliste, le temps est le mensonge qui nous sépare du Vrai. Le Vrai a été donné aux hommes en un instant t. Mais si le temps est une droite (ou un cercle voire une surface, peu importe), le point géométrique de l’instant t n’est pas du temps. Le temps est toujours ce qui nous sépare de lui et tout ce qui le peuple − les événements, les monuments, les hommes, en un mot l’histoire − est donc un obstacle, non pas seulement inutile, mais nuisible. Il faut abattre tout cela, le gommer, le nier, l’oublier.

Toute la diversité au sein des fondamentalismes tient 1. à l’attitude à adopter à l’égard de ses obstacles — de la destruction matérielle à la négation spirituelle — et 2. aux critères fixés pour déterminer où commence le mensonge. Sans doute est-ce là que la variation est la plus grande. Il suffit de voir la définition de l’œcuménisme d’un concile suivant les confessions chrétiennes. Cependant, l’exemple de l’islam est plus parlant encore puisque c’est dans certaines de ses franges que se rencontre la plus grande radicalité. Là, même ce qui est contemporain de Mahomet peut-être considéré comme mensonger et sa destruction, souhaitable.

De son côté, l’intégrisme perçoit le temps comme un moyen nécessaire du déploiement du Vrai. Non seulement le Vrai a été donné aux homme dans une temporalité, mais cette Vérité vit dans le temps et dans les hommes. L’Esprit continue à souffler. Ici, l’exemple catholique s’impose, mais il n’est pas le seul, il s’en faut de beaucoup. L’Église n’y est pas une structure sociale normative dont la finalité est de préserver ce qui est su de la Vérité contre le temps qui passe et ses mensonges. Non, elle est un corps dynamique, elle est la Vérité donnée aux hommes aux temps des prophètes et du Christ, mais qui se donne aux hommes à chaque instant. Bien sûr, tout n’est pas sain en elle. Humaine, elle souffre des maladies et des vices des hommes. Toutefois, presque tout y est saint ou, du moins, sanctifié par l’Histoire, c’est-à-dire par le déploiement de l’Esprit dans le temps.

Crainte et changement

Il découle de cette dernière approche philosophique du temps une angoisse permanente face aux changements, puisque tout changement, bon ou mauvais, est définitif. Une erreur peut, certes, être corrigée, mais elle restera toujours et à jamais une erreur qui aura été commise et qui, de ce seul fait, appartient désormais irrémédiablement à l’histoire. De plus, la correction n’est pas une restitution des choses à leur état antérieur, mais la création d’un nouvel état qui veut s’en approcher. Du point de vue intégriste, toute erreur est appelée à être amendée, dépassée, intégrée, mais jamais effacée. Il faut donc être prudent (au sens aristotélicien).

Tout différent est le sentiment du fondamentalisme. Seuls les fondements (historiques, scripturaires, peu importe) existent à ses yeux. Le reste n’est que mensonge ou illusion dénuée de toute valeur propre. Le changement laisse donc intact l’essentiel et, qu’il soit jugé bon ou mauvais, il n’en reste pas moins révocable ou, plutôt, révoqué avant même d’être opéré, caduque par nature. De ce fait, le changement a, en soi, du bon, puisqu’il remet ce qui est changé à sa place : celle du contingent. Mieux, plus il concerne ce qui est proche du fondement et donc qui peut-être confondu avec lui, mieux c’est. Ainsi donc modernité et fondamentalisme peuvent converger en un même mépris du temps passé. La première au nom de la réalisation révolutionnaire à venir, la seconde au nom de l’origine véridique, toujours menacée d’oubli. Vatican II (le concile et ses suites) en donne l’illustration parfaite puisqu’il est à la fois issu de la volonté de retourner aux sources — aux fondements évangéliques, à la vie évangélique — en se débarrassant de l’Église médiévale et de la tridentine, et du désir d’instaurer un monde meilleur. Ici, le messianisme montre ses deux faces. Les jubés abattus le sont à la fois pour briser le mensonge qui nous sépare, nous autres contemporains, de l’acte fondamental et sacrificiel du Christ sur la Croix et pour (ré)unir le peuple à son Dieu et réaliser la Parousie.

Intégrisme et fondamentalisme, deux pôles inverses, incompatibles, inconciliables, oui, certes. Pourtant, demeure un double paradoxe. Jamais le fondamentaliste n’a le contact qu’il croit avoir aux fondements. Il peut nier le temps, le temps est là ; il peut s’habiller comme les compagnons du prophète, ce sont des Nike qu’il a aux pieds ; il peut se saouler d’alléluia devant son pasteur texan qui baptise dans le Jourdain comme Jean, puis Jésus, le faisaient 2000 ans plus tôt, il n’en est pas moins abonné à Fox News. Or cela, le fondamentaliste ne peut l’entendre. Il en va de son être d’y être sourd. Toute sa tragédie et toutes les violences dont il est porteur en découlent. Mais l’intégriste n’est pas moins tragique car lui aussi est soumis à un terrible paradoxe. Il sait — et sa tragédie est dans cette conscience — qu’il doit toute sa légitimité au Vrai qu’évoquent les fondamentalistes. Pire, il sait que les fondamentalistes sont, aussi, un souffle de l’Esprit. Mais ne souffle-t-il pas là où Il veut ?

mardi, 26 avril 2016

When Men and Mountains Meet: Spiritual Ascent in the Age of Commodification

When Men and Mountains Meet: Spiritual Ascent in the Age of Commodification

“Great things are done when Men & Mountains meet / This is not Done by Jostling in the Street,” wrote William Blake.

The modern world suffocates the soul of humankind. Matter longs for the embrace of soul, just as the unborn is ensheathed in the mother’s womb; and the soul desires the caress of matter, just as a newborn is cradled in the mother’s arms. Every moment is the nondual experience of gestation and birth of soul into matter, matter into soul. Modern life severs this connection as carelessly as the assembly line obstetrician prematurely severs the umbilical cord that still carries vital nutrients from mother to child. We are weighed upon scales imbalanced by ceaseless activity and insidious apathy, our hearts faint with anxiety and our bodies dead with the weight of indifference.

How do we reconnect with the primordial source in a decentered and displaced world?

The spiritual quest of the higher person is the path that leads one on a journey to reunite with divine nature, and there are few greater paths to accelerate this reunification than the experience of the mountains. Amongst the peaks one transforms from a rank-and-file soldier of modernity into a Grail Knight—a golden embryo shining in the dark cosmic womb of creation.

In Meditations on the Peaks, Julius Evola wrote:

In the struggle against mountain heights, action is finally free from all machines, and from everything that detracts from man’s direct and absolute relationship with things. Up close to the sky and to crevasses—among the still and silent greatness of the peaks; in the impetuous raging winds and snowstorms; among the dazzling brightness of glaciers; or among the fierce, hopeless verticality of rock faces—it is possible to reawaken (through what may at first appear to be the mere employment of the body) the symbol of overcoming, a truly spiritual and virile light, and make contact with primordial forces locked within the body’s limbs. In this way the climber’s struggle will be more than physical and the successful climb may come to represent the achievement of something that is no longer merely human. In ancient mythologies the mountain mountain peaks were regarded as the seats of the gods; this is myth, but it is also the allegorical expression of a real belief that may always come alive again sub specie interioritatis.

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Meditations on the Peaks (English translation available from Inner Traditions) is a collection of Evola’s writings on the spiritual quest of mountain climbing. While not free of the commodification of the modern sporting life (one only need to look at the resort towns inviting crass hordes of weekend warriors that contaminate the regions for a reminder), the mountains offer potential for the spiritual conquest of self-overcoming. By training the body, purifying the soul and cultivating a reverence for mortality, one may, with iron will and monumental discipline, ascend the peaks in contemplation of their silent, still and divine majesty.

Evola presents mountain climbing as a Yoga of the scholar and the athlete. The modern world has divided the intellectual and athletic pursuits, creating a false dichotomy of “nerds” and “jocks” that predominates the industrialized West. Either the body atrophies for feint intellectual praise and bourgeois academic prestige, or the mind suffers for the pursuit of empty competition and physical achievement. In this dichotomous framing of brains against brawn, both scholar and athlete lose touch with the metaphysical reality that study and training develops. It is among the peaks where this division is erased. Evola wrote:

[A]mong sports, mountain climbing is certainly the one that offers the most accessible opportunity for achieving this union of body and spirit. Truly, the enormity, the silence, and the majesty of the great mountains naturally incline the soul toward that which is greater than human, and thus attract the better people to the point at which the physical aspect of climbing (with all the courage, the self-mastery and the mental lucidity that it requires) and an inner spiritual realization, become the inseparable and complementary parts of one and the same thing.

At the heart of Evola’s study of the peaks is the eleventh century Tibetan Buddhist sage Milarepa. Credited with the revival of metaphysical doctrine within the Mahayana school of Buddhism, Milarepa’s teachings were known in the form of songs describing episodes of his life that remained within the current of oral tradition until modern times.

One day, Milarepa journeyed into the mountains for ascetic retreat. When six months had passed without seeing their teacher, Milarepa’s disciples had assumed that he had fallen victim to a brutal snowstorm, caught without food against the unforgiving elements. In their mourning, his disciples made sacrificial offerings prescribed for the dead. When spring arrived, they went to search for him. During their journey, they were astonished when they saw a snow leopard that transformed into a tiger. As they entered the Cave of the Demons, they heard a singing voice that they immediately recognized as their teacher’s. It was Milarepa who had projected the images of the leopard and the tiger, having sensed his disciples approaching. He told his disciples that although he went a long time without food he did not hunger, for he gained sustenance from the offerings they made for him.

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Upon returning home, Milarepa explained how he was able to “endure the elements, the icy temperatures, and raging wind, thus overcoming the invisible forces (the ‘demons’) disguised as snow,” thusly singing:

The snowfall was beyond all measure. Snow covered the Whole mountain and even touched the sky, falling through the bushes and weighing down the trees.

In this great disaster I remained in utter solitude. The snow, the wintry blast, and my thin cotton garment fought against each other on the white mountain. The snow, as it fell on me, turned into drizzle. I conquered the raging winds, subduing them to silent rest.

The cotton cloth I wore was like a burning brand. The struggle was of life and death, as when giants wrestle and sabers clash.

I, the competent yogi, was victorious; my power over the vital heat (tumo) and the two channels was thus shown. By observing the Four Ills caused by meditation and keeping to the inner practice, the cold and warm pranas became the essence. This was why the raging wind grew tame and the storm, subdued, lost its power.

Not even the devas’ army could compete with me. This battle, I, the yogi, won.

These are the harsh conditions one must endure on the merciless path of higher spirituality. Abandoning the world in cosmic isolation, the seeker must withstand the chaotic conditions of an unrestrained cosmos through the power of their own inner flame. It is during times of great peril, whether alone atop a physical mountain or abandoned to the darkest predilections of life, when we must light the fire of our crucible and burn away within. One might be left for dead, but will gain sustenance from the offerings of mourners as the unborn child receives nutrients from the mother. For it is in these most rugged and unforgiving of conditions that we return to the cosmic womb of creation, where all dross and detritus burns away and we emerge purified and renewed.

To this day, Evola remains a controversial figure in metaphysical circles. Mention of his name is enough to incite neo-McCarthyist accusations of fascist tendencies or a mistaken sympathy amongst white national racialists. Owing perhaps to the ever widening gulf between spirit and body, it is near impossible nowadays to balance an admiration for a great scholar’s superlative body of work with a reservation of their difficult political views without finding oneself in the snake pit of guilt by association. As the body is further estranged from the spirit, both will descend into a pit of decadent self-pleasure, and find anathema anything which challenges one to greater heights. Evola’s ideas are dangerous. But, like the mountains, so too is the spiritual quest. As the great mountaineer Reinhold Messner said, “The mountains are not fair or unfair, they are just dangerous.”

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Messner is one of the best exemplars of the discipline cultivated on the path of higher spirituality. He is the first individual on record, along with Peter Habeler, to ascend Mount Everest without supplemental oxygen. Messner is also the first climber to ascend all fourteen of the eight-thousanders, mountains located in the Himalayan and Karakoram ranges with peaks exceeding 8,000 meters (26,247 ft) above sea level. These are peaks that are well above the “death zone,” altitudes where the amount of oxygen is insufficient to sustain human life. Messner’s records are not the same as the medals won by competing athletes; they are physically intangible totems, cairns left on the path toward mastery. Eschewing the commodification of the modern world, Messner is the paragon of peak physical, mental and spiritual development.

The mountains remain a testament of spiritual initiation in the modern era. Populations will grow and disappear, cultures will spread and vanish, and civilizations will rise and fall, but the mountains will keep still for centuries. The timeless stability of the mountains is what has attracted spiritual seekers to them since the dawn of human culture. In this still and silent wilderness, where the body of man is at the mercy of both nature and the gods, we find the foundation to build the inner sanctum. When in the mountains, an ascetic like Julius Evola or a libertine like Aleister Crowley both find the sanctuary they seek. At these altitudes, it matters not what your opinions are or who they offend, but how well you have conditioned the body and trained the mind.

“The mountain requires purity and simplicity,” Evola wrote, “It requires asceticism… In this context, the mountainous peaks and the spiritual peaks converge in one simple yet powerful reality.

Meditations on the Peaks is published by Inner Traditions and available from their website or from Amazon.com and other booksellers.

Andrei Burke is a poet and critic who currently resides in the Los Angeles area. He holds a B.A. in Film and and M.A. in the Humanities. His work has appeared on Ultraculture and WITCH.
Andrei Burke is a poet and critic who currently resides in the Los Angeles area. He holds a B.A. in Film and and M.A. in the Humanities. His work has appeared on Ultraculture and WITCH.

lundi, 25 avril 2016

Intervento M. Rossi "Julius Evola e il terzo Reich"

Intervento M. Rossi "Julius Evola e il terzo Reich" - RigenerAzionEvola.it

Intervento di M. Rossi "Julius Evola e il terzo Reich: la lotta per la visione del mondo"
al convegno "Ripartire da Evola" organizzato da RigenerAzione Evola (www.rigenerazionevola.it).

Maurizio Rossi, analizza i rapporti tra Evola e il Regime nazionalsocialista. Con il suo intervento ne ha messo in luce le sua trasversalità e capacità di visione d’insieme, nonché il suo lavoro su di un piano più metapolitico. Sono note, infatti, le collaborazioni di Evola con il mondo tedesco dell’epoca, tese a propiziare quell’incontro tra le due aquile, ario-romana l’una, nordico-germanica l’altra, che già nel Medioevo ghibellino forgiarono lo spirito della migliore Europa. Anche queste intese mantenevano un respiro più alto, imperiale, e si concretizzarono con la sua collaborazione con numerose pubblicazioni ed interventi negli ambienti culturali del III Reich per cercare di imporre a concetti come “sangue”, “razza”, “suolo”, “comunità” una direzione ed un carattere spirituali, emancipandoli dal grezzo biologismo, strappandoli alla materialità. Altrettanto note sono le diffidenze con cui alcuni ambienti del Regime hitleriano guardarono al Barone, anche a causa della sua capacità di andare oltre gli steccati nazionalisti di un grezzo pangermanismo. C’è comunque da tenere a mente che nel 1943 c’era anche Evola, e pochi altri fidati, nel Quartier Generale di Hitler, ad attendere Mussolini all’indomani della sua liberazione dalla prigionia sul Gran Sasso. Un Evola, quello svelato da Maurizio Rossi, che fu un vero“homo faber”, non solo del suo destino, ma anche di quello dell’Europa dell’epoca.

Leggi di più per approfondire:
http://www.rigenerazionevola.it/e-ora...

dimanche, 06 mars 2016

Tibetan Mysticism, Russian Monarchy, Holy War: von Ungern Sternberg — an Interview With Andrei Znamenski

Tibetan Mysticism, Russian Monarchy, Holy War: von Ungern Sternberg — an Interview With Andrei Znamenski

In People of Shambhala's latest podcast, Andrei Znamenski speaks about Roman von-Ungern-Sternberg, alittle-known but important character in late revolutionary and early-Bolshevik Russia. A fanatical monarchist, von-Ungern-Sternberg wanted to save Russia -- and by extension European and Asian nations -- from Bolshevism and the upheavals of revolution, and sought support for his worldview and militarism in Tibetan mysticism.

Von-Ungern-Sternberg took many wrong ideological turns, and his self-imposed mission ended in failure. Yet, this strange and enigmatic character represents some of the darker aspects of the convergence of the early twentieth century fascination with Tibetan legend, mysticism, and magic with geopolitical aims.

Links:

Andrei Znamenski's YouTube channel:
https://www.youtube.com/user/maguswest

Andrei Znamenski's Amazon profile:
http://www.amazon.com/Andrei-A.-Zname...

Music by Lino Rise (www.linorise.de)
Lino Rise — "Initiate Frame I".

Other links:

Andrei Znamenski’s Amazon profile
MagusWest, Andrei Znamenski’s Youtube channel.

The Beauty of the Primitive by Andrei Znamenski.
Red Shambhala by Andrei Znamenski.
The Bloody Baron by James Palmer.
The Baron’s Cloak by Willard Sunderland.
Buddhists, Occultists and Secret Societies in Early Bolshevik Russia: an interview with Andrei Znamenski

mercredi, 17 février 2016

La doctrina eurasiática del sacrificio

La doctrina eurasiática del sacrificio

Claudio Mutti*

Ex: http://culturatransversal.wordpress.com

Feuerbach_Iphigenie1.jpgEn los Comentarios a la leyenda del Maestro Manole, dedicados al tema del sacrificio en el que se inspira la leyenda rumana de Maestro Manole, Eliade muestra que tal tema está ampliamente difundido en las culturas del continente eurasiático. En una página de este estudio se indica como ejemplar la historia de una heroína que inspiró al autor la más hermosa de sus obras teatrales: Ifigenia (1).

“Ifigenia –escribe Eliade –es sacrificada para que pueda efectuarse la expedición contra Troya. Podríamos decir que Ifigenia adquiere un ‘cuerpo de gloria’ que es la propia guerra, la propia victoria; vive en esta expedición, del mismo modo que la mujer del Maestro Manole vive en el cuerpo de piedra y cal del monasterio” (2). El sacrificio de Ifigenia pertenece por tanto a la categoría de los sacrificios de construcción de los cuales encontramos testimonios de un lado al otro de Eurasia. “Las prácticas y las creencias referentes a los sacrificios de construcción –escribe de hecho el propio Eliade –se encuentran un poco por todas partes en Europa, pero en ninguna parte han dado lugar a una lectura popular comparable a la del Sureste” (3).

Por “Sureste” Eliade entiende la península balcánica, pero las tradiciones populares húngaras nos muestran que una leyenda idéntica a la del Maestro Manole está presente también en la cuenca carpática: la balada de székely de Kömives Kelemen, de hecho, se refiere a la construcción de la ciudadela de Déva, en Transilvania (4). Según Ladislao Bo’ka, “la variante székely es probablemente de origen griego, pero transmitida por los eslavos mediorientales” (5).

En todo caso, “el motivo de una construcción cuyo cumplimiento exige un sacrificio humano encuentra testimonios en Escandinavia, y entre los Fineses y los Estonios, entre los Rusos y los Ucranianos, entre los Germanos, en Francia, en Inglaterra, en España (…) El descubrimiento de esqueletos en los fundamentos de los santuarios y de los edificios del Oriente Próximo antiguo, en la Italia prehistórica y en otros lugares, pone fuera de duda la realidad de tales sacrificios” (6).

Pero entre los hermanos espirituales de la Ifigenia de Eliade no está sólo Maestro Manole: está también el pastorcillo de la balada popular rumana de Mioriţa [La ovejita]. Es algo que  hace observar oportunamente Mircea Handoca, que indica que “la visión de conjunto, los valores y los significados que el escritor atribuye al mito [se sitúan] en un espacio espiritual y miorítico” (7) y llama la atención sobre estas palabras de Ifigenia: “¡He aquí cómo caen los astros en mis nupcias! El murmullo de las aguas, el susurro de los abetos, el gemido de la soledad: ¡todas las cosas son como las he conocido!”. En efecto, el tema de la muerte como casamiento es dominante en las últimas palabras de Ifigenia: “Recordad –dice la heroína de Eliade a Agamenón – es una tarde de nupcias. Ahora, de un momento a otro, seré esposa… ¿Por qué todos han callado y no se oyen ya los cantos serenos de las vírgenes? […]Pero, ¿por qué no se oyen ya cantos de boda? ¿Por qué los invitados no enlazan guirnaldas de flores de colores encendidos y la esposa se ha quedado con el vestido negro del día? […] ¡Traedme el velo de esposa!” Son palabras esencialmente análogas a las del pastorcillo de Mioriţa: “Diles sólo –que me he casado –con una reina –la esposa del mundo; -que en mi boda –ha caído una estrella”. Estudiando la balada de la Ovejita vidente, Eliade dirá que “la muerte asimilada a un matrimonio es [un motivo folclórico] arcaico y hunde sus raíces en la prehistoria” (8).

El tema del sacrificio generador de victoria estaba ya claramente presente en la Ifigenia de Eurípides. “Yo –dice la protagonista de la tragedia en cuestión – vengo a dar a los Griegos una salvación que aportará la victoria. Llevadme, yo soy la que expugnará la ciudad de Ilio y de los Frigios” (9). Por tanto,  no le falta razón a François Jouan cuando ha equiparado la “devotio” (10) de los Romanos al sacrificio de la heroína de Eurípides. Devotio, como se sabe, era en la religión romana la forma particular de votum según la cual el general se inmolaba a sí mismo con el fin de conseguir la victoria en el combate. “Fuerza y victoria” (vim victoriamque) pide a los dioses el cónsul Decio Mure, al mismo tiempo ofreciente y víctima sacrificial (11). Esta concepción del autosacrificio que libera la fuerza y produce la victoria tiene ecos en Racine, que hace decir a su Ifigenia: “La sentencia del destino quiere que vuestra felicidad sea fruto de mi muerte. Pensad, señor, pensad en los sembrados de gloria que la Victoria ofrece a vuestras manos valerosas. Ese campo glorioso, al cual todos vosotros aspiráis, si mi sangre no lo riega, es estéril para vosotros[…] Ya Príamo palidece; ya Troya alarmada teme mi fuego” (12).

En las leyendas referentes a los rituales de construcciones y en las creaciones artísticas inspiradas por el mito de Ifigenia circula por tanto una misma concepción: la que un famoso folclorista ha resumido en estos términos: “El padre (en el caso de Ifigenia) o el marido (en los cantos populares), ofreciendo a la hija o a la mujer, se ofrecen a sí mismos, de ahí que esa sustitución une en el ámbito humano y divino al sacrificante y a la víctima” (13). Pero también este concepto, en definitiva, había ya sido expresado por las Escrituras hindúes: “La víctima (pashu) es sustancialmente (nidânêna) el sacrificante mismo” (14).

1. M. Eliade, Ifigenia (traducción y ensayo de introducción de C. Mutti), Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 2010.
2. M. Eliade, Commenti alla leggenda di Mastro Manole, en: M. Eliade, I riti del costruire, Jaca Book, Milán 1990, p. 90. Cfr. M. Eliade, Mastro Manole e il Monastero d’Arges, en Da Zalmoxis a Gengis-Khan, Ubaldini, Roma 1975, pp. 146-168.
3. M. Eliade, Struttura e funzioni dei miti, en Spezzare il tetto della casa, Jaca Book, Milán 1988, p. 74. Para la amplia literatura referente a este tema, véase G. Cocchiara, Il ponte di Arta, en Il paese di Cuccagna, Einaudi, Turín 1956, pp. 84-125. Dado que ni Cocchiara ni Eliade hacen mención de la leyenda ligada a la construcción de los juros de Kazan’ (República Autónoma Tátara), que de 1239 a 1552 fue capital del Canato tártaro, permítaseme remitir a la traducción de la respectiva balada mordovina, en: C. Mutti, Kantele e krez. Antologia del folklore uralico, Arthos, Carmagnola 1979, pp. 60-63.
4. C. Mutti, Canti e ballate popolari ungheresi, Quaderni italo-ungheresi, Parma 1972, pp. 95-104.
5. L. Bóka, Ballate popolari transilvane, “Corvina”, Budapest, octubre 1940.
6. M. Eliade, Struttura e funzioni dei miti, cit., p. 75.
7. M. Handoca, Mitul jertfei creatoare, [Il mito del sacrificio creatore], “Manuscriptum” (Bucarest), a. V, n. 1 (1974).
8. M. Eliade, La pecorella veggente, en Da Zalmoxis a Gengis-Khan, cit., p. 208.
9. “soterìan Héllesi dòsous’ érchomai nikefòron. Ágeté moi tàn Ilìou kaì Frygôn heléptolin” (Iphig. Aulid., 1473-1476).
10. F. Jouan, Notes complémentaires, en: Euripide, Iphigénie à Aulis, Les Belles Lettres, París 1983, p. 152.
11. T. Livio, Ab Urbe condita, VIII, 9.
12. “Et les arrêts du sort – Veulent que ce bonheur soit un fruit de ma mort. – Songez, Seigneur, songez à ces moissons de gloire – Qu’à vos vaillantes mains présente la Victoire. – Ce champ si glorieux, où vous aspirez tous, – Si mon sang ne l’arrose, est stérile pour vous. […] Déjà Priam pâlit. Déjà Troie en alarmes – Redoute mon bûcher” (J. Racine, Iphigénie, 1535-1540, 1549-1550).
13. G. Cocchiara, Il paese di Cuccagna, Einaudi, Turín 1956, p. 120.
14. Aitareya Brahmana, II, 11.

*Claudio Mutti es licenciado en Filologia Finohúngara por la Universidad de Bolonia. Se ha ocupado del área cárpato-danubiana desde un perfil histórico (A oriente di Roma e di Berlino, Effepi, Genova 2003), etnográfico (Storie e leggende della Transilvania, Oscar Mondadori, Milano 1997) y cultural (Le penne dell’Arcangelo. Intellettuali e Guardia di Ferro, Società Editrice Barbarossa, Milano 1994; Eliade, Vâlsan, Geticus e gli altri. La fortuna di Guénon tra i Romeni, Edizioni all’insegna del Veltro, Parma 1999). Entre sus últimas publicaciones están Gentes. Popoli, territori, miti, (Effepi, Genova 2010), L’unità dell’Eurasia (Effepi, Genova 2008), Imperium. Epifanie dell’idea di Impero (Effepi, Genova 2005).

Traducido por Javier Estrada

Fuente: Revista Eurasia

mardi, 16 février 2016

Le cheval solaire dans les steppes de l’Eurasie

 

lundi, 08 février 2016

Les animaux sacrés et leur nom tabou chez les Indo-Européens

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Les animaux sacrés et leur nom tabou chez les Indo-Européens

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Les Indo-Européens associaient généralement les grands prédateurs, qu’ils admiraient, à leur dieu de la guerre (*Maworts). Deux espèces parmi toutes étaient particulièrement honorées, à savoir l’ours (*ərktos) et le loup (*wlkwos), reconnus pour leur esprit combatif. Les guerriers sacrés du monde germanique se partageaient d’ailleurs entre les Berserkir (guerriers-ours) et les Ulfhednar (guerriers-loups).

Ces animaux étant admirés et en même temps pour les mêmes raisons très craints, les peuples indo-européens connurent une étrange pratique, à savoir tabouiser le nom originel de l’animal, de peur que de l’appeler par son nom véritable ne l’attire. C’est notamment le cas de l’ours.

Son nom indo-européen *ərktos a été conservé au sein de peuples qui n’étaient pas amenés à le côtoyer régulièrement. C’est ainsi que les Grecs continuèrent de l’appeler αρκτος, même si en grec moderne son nom devint féminin (αρκουδα), de même que les Latins l’appelèrent ursus et les anciens Indiens ṛksas (et aussi arménien arj, vieux-perse arša, farsi xers). Plus surprenant encore, les Basques s’approprièrent le nom indo-européen de cet animal sans doute de bonne heure en le nommant hartz.

Le monde celte pour qui l’ours symbolisait la royauté conserva également son nom, en gaulois *artos, en gallois moderne arth, en breton arzh. Le roi Arthur était ainsi un grand roi (ardri) ours alors que Merlin l’enchanteur apparaissait dans le rôle du druide suprême (ardrui).

Mais progressivement le nom de l’animal devint un secret. Ainsi les Ecossais l’appelèrent math « le bon » pour atténuer son légendaire courroux, et les Irlandais modernes le nomment en gaélique béar, qui n’est autre qu’un emprunt à l’anglais bear.

Ce dernier terme est un emprunt aux langues germaniques (anglais bear, allemand Bär, suédois björn) et signifie « le brun ». Les peuples germano-scandinaves en effet craignaient davantage le loup, tout comme en général les peuples du nord, à l’exception des Celtes. En le surnommant par sa couleur, les Germains évitaient ainsi sa rencontre. Ce raisonnement fut exactement le même dans le monde slave, où l’ours devient le « mangeur de miel » (russe медведь), et dans le monde balte où il fut appelé locys en lituanien (lācis en letton), « le lècheur ».

Alors que les Celtes ne semblaient donc pas craindre l’ours, il en fut différemment du loup, plutôt associé au monde des morts. C’est lui qu’ils choisirent de tabouiser. Si le nom gaulois originel du loup fut sans doute *volcos, très vite ce dernier terme fut remplacé par bledos, « le gris ». C’est ainsi qu’en breton le loup est bleiz (cornique bleydh, gallois blaidd, gaélique faol).

Les autres peuples indo-européens en revanche conservèrent tous son nom traditionnel *wlkwos (grec λυκος, latin lupus, scandinave ulfr, sanscrit vṛkas, russe волк, lituanien vilkas, arménien gayl).

Le « brun » et le « gris », associés pourtant défavorablement par exemple dans le Roman de Renart, étaient donc des animaux consacrés à la royauté et à la guerre chez les Indo-Européens. Le Mars romain, dieu des loups, rappelle que les anciennes confréries guerrières (Männerbund) aimaient se comparer à une meute. Le loup, tout comme l’ours, est également un animal-guide. C’est un loup d’acier (gelezinis vilkas) qui guida le roi lituanien Gediminas vers la colline où il devait construire Vilnius, sa future capitale. Quant au mythe de Romulus et Rémus nourris par une louve, cela rappelle l’enfant-loup de la tradition indienne (« Mowgli »).

Songeons aussi à la déesse-ourse, divinité vierge gardienne des forêts et chasseresse, l'Artio celte mais aussi l'Ar(c)témis grecque. Les jeunes filles se déguisaient en ourses au moment du passage à l'adolescence dans la Grèce classique.

Enfin, ce mythe selon lequel Arthur reviendrait d’Avallon ramener la paix sur la Bretagne est évidemment une comparaison avec l’ours qui hiberne dans sa grotte. C’est le thème du « retour du roi » qu’on retrouve aussi dans le monde germanique associé à l’empereur Frédéric.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens/LBTF)

lundi, 01 février 2016

Du mot proto-indo-européen *deywos

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Du mot proto-indo-européen *deywos

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Qu’est-ce qu’un *deywos, mot qui a abouti au latin deus et au français « dieu » ? D’autres termes pour désigner les divinités ont été employés par les Indo-Européens indivis, à l’instar de *ansus, « esprit divin » [scandinave Ass, indien Asura) ou de *dhesos, « celui qui est placé (dans le temple) » [grec theos] et bien sûr le terme germanique *gutaz désignait « celui qu’on invoque », mais *deywos aura été le plus courant et le mieux conservé puisqu’on le retrouve à peu près partout (gaulois devos, germano-scandinave tyr, balte dievas, sanskrit devas, latin deus, iranien daeva).

La racine de *deywos est bien connue, et on la retrouve dans le nom de *dyeus, le « ciel diurne », à la fois phénomène physique et divinité souveraine. On peut la traduire par « céleste » aussi bien que par « diurne » mais aussi par « émanation de *dyeus ».

La divinité suprême *Dyeus *Pater est en effet l’époux d’une parèdre du nom de *Diwni (« celle de *dyeus ») qui est le nom marital de la déesse de la terre, son épouse naturelle, formant le couple fusionnel dyavaprithivi dans l’Inde védique. Les *Deywôs sont donc les fils de *Dyeus, tout comme les *Deywiyês (ou *Deywâs) sont ses filles.  C’est leur façon de porter le nom patronymique de leur divin géniteur.

Les *Deywôs sont donc par leur nom même les enfants du ciel, ce qui place leur existence sur un plan astral, l’ « enclos des dieux » (le sens même du mot *gherdhos qu’on retrouve dans Asgard, le royaume divin des Scandinaves) étant situé sur un autre plan que le monde des hommes mais placé systématiquement en hauteur, généralement à la cime de la plus haute montagne ou de l’arbre cosmique, ou au-delà de l’océan, dont la couleur est le reflet du ciel bleu, dans des îles de lumière (Avallon, Îles des Bienheureux…).

Mais ils forment aussi une sainte famille, autour du père céleste et de la mère terrestre, l’un et l’autre régnant dans un royaume de lumière invisible aux yeux des hommes. 

Toutefois, le ciel diurne ne s’oppose au ciel de nuit que dans une certaine mesure. Sous l’épiclèse de *werunos, le dieu « du vaste monde » [grec Ouranos, sanscrit Varuna], *Dyeus est aussi le dieu du ciel en général, les étoiles étant depuis toujours les mânes des héros morts, souvenir que les Grecs lièrent au mythe d’Astrée, déesse des étoiles et de la justice, qui abandonna le monde en raison des pêchés des hommes. Astrée elle-même n’était autre que la déesse *Stirona indo-européenne que les Celtes conservèrent sous le nom de Đirona (prononcer « Tsirona ») et que les Romains associèrent à Diane.

Quant à la parèdre de *Dyeus, on la retrouve sous les noms de Diane et de Dea Dia à Rome, de Dziewona en Pologne pré-chrétienne et de Dionê en Grèce classique, celle-là même qu’on donne pour mère d’Aphrodite. De même la déesse de l’aurore (*Ausos) est dite « fille de *Dyeus » [*dhughater *Diwos], terme qu’on retrouve associé à Athéna mais aussi plus rarement à Aphrodite.

*Diwni, l’épouse du jour, devient *Nokwts, la nuit personnifiée. Le *Dyeus de jour cède alors la place au *Werunos de nuit. Tandis que les autres *Deywôs dorment, *Dyeus reste éveillé. L’idée d’un dieu du jour et de la nuit, donc aux deux visages, est à rapprocher du Janus romain, dieu des commencements, époux alors de la déesse de l’année *Yera (Héra) ou de la nouvelle année (Iuno).

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

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samedi, 30 janvier 2016

Evola. Philosophie et action directe

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Evola. Philosophie et action directe

par Dominique Venner

Ex: http://zentropa.info

Considéré par certains comme « le plus grand penseur traditionaliste d'Occident », Julius Evola (1898-1974) eut toujours des rapports difficiles avec le MSI tout en exerçant une influence certaine sur les cercles plus radicaux, les FAR en leur temps puis Ordine Nuovo ou Avanguardia Nazionale. Evola s'était tenu en marge du fascisme durant le Ventennio (1922-1943). Malgré ses critiques, il se voulut cependant solidaire de la RSI après 1943. Tenant à la fois de Nietzsche et de Guénon, il cultivait à la façon du premier le mépris de la plèbe et l'éloge du surhomme autoconstruit. Mais il rejoignait René Guénon dans son interprétation de l'histoire comme un processus de décadence et d'involution conduisant, selon la tradition hindoue, au Kali-Yuga, l'âge démoniaque précédant le retour au chaos originel (1). Il était prêt cependant à reconnaître que certaines formes politiques, plus ou moins en accord avec son idée hiératique de la Tradition, pouvaient ralentir le déclin. Telle était son interprétation du fascisme, dans la mesure où celui-ci, par sa tentative de réhabilitation des valeurs héroïques, constituait un défi aux sociétés modernes et à l'homme-masse sans visage.

Aux yeux des militants ou des intellectuels de la jeune génération post-fasciste, Evola présentait l'avantage de procéder à une critique interne vigoureuse du fascisme sans céder à l'antifascisme. Il offrait une « vision du monde » cohérente et sophistiquée, impitoyable pour la modernité, à laquelle il opposait une construction beaucoup plus radicale et absolue que celle du fascisme (2). Condamnait par exemple le nationalisme pour son inspiration « naturaliste », Evola lui opposait « la race de l'esprit » et « l'idée, notre vraie patrie ». Ce qui compte, disait-il, « ce n'est pas d'appartenir à une même terre ou de parler une même langue, c'est de partager la même idée (3) ». Quelle idée ? Celle d'un ordre supérieur, dont la Rome antique, une chevalerie médiévale ou la Prusse avaient été l'expression. Il proposait un style de vie fait de sévérité, de discipline, de dureté, de sacrifice, pratiqué comme une ascèse. Evola n'était pas un pur esprit. Il avait servi dans l'artillerie au cours de la Première Guerre mondiale, et avait été, dans sa jeunesse, un alpiniste émérite, auteur d'admirables Méditations du haut des Cimes. À sa mort, ses cendres furent déposées au sommet du Monte Rosa.

Vers 1950, croyant alors aux chances du MSI, Evola voulut donner une « bible » guerrière aux jeunes militants de ce mouvement : ce fut Les Hommes au milieu des Ruines (*), essai préfacé par le prince Borghese (4). Ses espoirs ayant été déçus, il s'éloigna du MSI et de toute action politique à partir de 1957. Il publia un peu plus tard Chevaucher le Tigre (1961), (**) ouvrage difficile qui contredisait le précédent (5). Il déclarait en substance que dans un monde courant à sa ruine, rien ne valait d'être sauvé, le seul impératif catégorique étant de suivre sa voie intérieure avec un parfait détachement pour tout ce qui nous entoure, mais en assumant ce que la vie offre de tragique et de douloureux. Ce message souleva de vives controverses dans la secte de ceux que l'on qualifiait ironiquement de « Témoins d'Evola ». Les uns le comprirent comme une invitation à se retirer du monde, et les autres comme une incitation à dynamiter la société décadente. C'est cette part du message qu'entendront les adeptes italiens de l'activisme brutal qui se manifestera au cours des « années de plomb ».

Ce qu'exprimait Chevaucher le Tigre reflétait le dégoût que pouvait inspirer aux plus idéalistes le marais de la petite politique parlementaire dans lequel s'enfonçait le MSI. Mais, au-delà, était en cause l'évolution  d'une société italienne et occidentale soumise à l'emprise du consumérisme et du matérialisme.
Au cours des décennies suivantes, la généralisation de la violence et du terrorisme de gauche eut des effets importants au sein de la droite radicale qu'influençait le philosophe. Les deux principales organisations extra-parlementaires, Ordine Nuovo et Avanguardia Nazionale, avaient été dissoutes en 1973, ce qui poussait à l'illégalité. Mais cette stratégie fut brisée net par la répression.

Cependant, une nouvelle génération était à l'oeuvre qui avait fait d'Evola une lecture superficielle. Née après 1950, étrangère à la mémoire historique du fascisme, elle critiquait volontiers les « vieux » du MSI, et tout autant les monstres sacrés de la droite activiste, genre Borghèse, et leur stratégie désuète du coup d'Etat. On proclama avec emphase la fin des idélogies et la primauté de l'action. Pour cette génération de très jeunes militants, devant le vide des anciennes valeurs mortes, subsistait le combat comme valeur existentielle. « Ce n'est pas au pouvoir que nous aspirons, ni à la création d'un ordre nouveau », lit-on en 1980 dans Qex, bulletin de liaison des détenus politiques de la droite radicale. « C'est la lutte qui nous intéresse, c'est l'action en soi, l'affirmation de notre propre nature ». L'influence de Chevaucher le Tigre était évidente. Mais ce qui, chez Evola, devait résulter d'une ascèse intérieure, était réduit ici à sa lettre la plus brutale, par l'identification au mythe simpliste du « guerrier ». cette dérive conduisait à la théorisation sommaire du « spontanéisme armé », autant qu'au retrait dans une tour d'ivoire ésotérique.

Dominique Venner.

1. Julius Evola a rédigé lui-même sa propore biographie intellectuelle, Le Chemin du Cinabre, trad. Philippe Baillet, Arché/ Arktos, 1982.
2. Le principal ouvrage théorique de Julius Evola, Révolte contre le Monde moderne (1934), a fait l'objet d'une traduction par Philippe Baillet, aux Editions de L'Age d'Homme, en 1991.
3. Julius Evola, Orientamenti (1950) (***), Settimo Sigillo, Rome, 1984, p. 42.
4. Julius Evola, Les Hommes au milieu des Ruines (1953), Traduction aux Sept Couleurs par Pierre Pascal en 1972. Nouvelle édition revue par Gérard Boulanger chez Pardès en 1984 et 2005.
5. Julius Evola, Chevaucher le Tigre, traduction par Isabelle Robinet, La Colombe, 1964, et Guy Trédaniel éditeur, 2002.

jeudi, 28 janvier 2016

¿Combatir o no combatir?

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¿Combatir o no combatir?

Beatriz Calvo Villoria

Ex: http://blog.ecocentro.es

En estos días se debate en los foros, en los muros de las redes sociales, en la prensa, en el alma de muchos sobre las distintas actitudes ante la guerra, ¿combatir o no combatir?, ¿la violencia se aplaca con violencia? ¿El amor es la respuesta, la compasión de liberar de la ignorancia? Este es un tema realmente complejo, donde se entremezclan muchos niveles, que pueden fácilmente confundirse y no sé ni como me atrevo a abordarlo, sabiendo que mi ignorancia dejará fuera miles de matices, que muchos lectores añadirán internamente a su lectura, para completar si pudiéramos escribir un texto a varias voces esta aproximación sobre la guerra nuestra de cada día.

Como siempre busco refugio intelectual en las Doctrinas Tradicionales donde uno encuentra posiciones para todos los carismas humanos que pueblan este planeta, como si la luz de la Verdad, pura e incolora por su inafección se convirtiera en un arcoiris al tocar la joya de la madre tierra  -que pende como símbolo cósmico privilegiado de la manifestación- y los colores más diversos que surgen de la refracción se hubieran adaptado a distintas geografías, épocas y tipologías de hombres, reflectando la misma luz, pero adaptada, por esa misericordia que tiene la luz de iluminar a todos los seres adecuándose a su forma.

Doctrinas tradicionales cercanas como la del Judaísmo, el Cristianismo y el Islam han contemplado la posibilidad de la guerra en aras de restituir la justicia perdida, la balanza del justo equilibrio, guerras que se regían por reglas estrictas de caballerosidad espiritual, y donde el enemigo era respetado y se luchaba cuerpo a cuerpo, buscando ser honorable y valeroso en la batalla.

La guerra exterior como un simulacro de la guerra interior que todo héroe ha de librar en su corazón por la constante tensión entre lo que aparentamos ser y lo que realmente somos, por la necesidad de superarnos a nosotros mismos venciendo los miedos, los fantasmas, las heridas que nos impiden avanzar y tomar mejor posición ante la vida con el fin de “llegar a ser lo que somos”. 

Pronto esa posibilidad degeneró e inundó el mundo de sangre usando el Nombre de Dios en vano, cuando era en nombre de sus intereses mundanos por lo que forzaban la interpretación de Su mensaje. Las doctrinas Abrahámicas son ya propias de un final de un tiempo, de un ciclo en el que el hombre transita desde hace miles de años, tan alejado de las verdades espirituales que vive en una falta total de equilibrio y de paz.

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Pero si estas doctrinas son propias de una edad de hierro en que el desequilibrio acentúa la ciclidad vertiginosa entre la paz y la guerra rastreemos en las doctrinas más cercanas a edades más doradas del hombre, donde éste todavía recordaba su filiación con el Origen de todo lo creado -el que da la medida exacta de lo que un ser humano es-, cómo se trataba el tema de la guerra.

Según el Mahābhārata la era de Kali (la era de la riña y la hipocresía) comenzó en la medianoche del duodécimo día de la guerra de Kurukshetra, la noche en que los dos ejércitos se negaron a detenerse al atardecer para orar y siguieron matándose en la oscuridad, hasta el amanecer.

En el Baghavadd Guîtâ, se relata con belleza descomunal el dilema del guerrero Arjuna cuando en el campo de batalla ve al ejercito enemigo formado por sus seres más queridos, muchos de los cuales se han alejado del equilibrio que da el desapego, la renuncia a los infinitos deseos; la templanza; el contento con la sencillez, hija de la Unidad; la generosidad con Dios y por lo tanto con el prójimo, que ha sido creado para gestar comunidad y amor; el discernimiento, y todas las virtudes que permiten vivir la danza de los opuestos sin quemarse, pues el fuego tiene su correspondiente agua para danzar sin incendiar el mundo.

Esos seres alejados de los principios conmueven a Arjuna y en medio del campo de batalla le entra la flaqueza, pues no quiere matar a quienes ama y clama: “¡Oh, Krishna! viendo a mis familiares preparados para la batalla, mis párpados desfallecen y se cierran; y mi boca se seca y queda amarga, temblores recorren mi cuerpo y mi cabello se eriza con horror. La desgracia recaería sobre nosotros, si matamos a estos hombres; aunque sean malos. ¿Qué gozo encontraríamos en su muerte, oh Krishna, liberador de las almas?Como tu discípulo, vengo a Ti en súplica, en Ti busco refugio; por favor, sé la luz que aparte la oscuridad de mi confusión.”

El Señor Krishna, que en este texto inspirado, además de una encarnación divina es también Brahman, la Realidad última, le instruye sobre la guerra, nos instruye sobre la realidad y la ilusión en la que vivimos los hombres dormidos:

“Tanto el que piensa que el alma mata, como el que cree que puede ser muerta, ambos son ignorantes. Ni puede matar ni puede ser muerta.El Espíritu nunca nace y nunca muere: es eterno. Nunca ha nacido, está más allá del tiempo; del que ha pasado y el que ha de venir. No muere cuando el cuerpo muere.

El Espíritu inmortal mora en todos los seres y la muerte no puede afectarlo. Reponte, pues, de tu tristeza.  Por esto, piensa en tu deber y no dudes. No hay mayor honor para un guerrero que participar en una lucha por el restablecimiento de la virtud. Y no luchar por la justicia es traicionar tu deber y tu honor; es despreciar la virtud.”

Quizá es esta una de las claves principales para abordar esa pregunta que anda en el corazón de muchos ¿debemos de combatir a esas bestias asesinas que surgen de la ignorancia de lo que somos, pontífices entre la Tierra y el Cielo?, ¿combatir ese terrorismo tanto de estado como de facciones de personas profundamente desequilibradas que vehiculan el mal con mayúsculas?

Krishna dice que no luchar por la justicia es traicionar nuestro deber, y quizá ese idealismo de que el conflicto en ciernes que occidente ha ayudado a cocinar en los fogones de este tramo de historia, se resolverá con oraciones, cuando además sólo una parte muy reducida de la población está capacitada para orar ofreciendo al mismo tiempo el sacrificio del ego que la oración demanda, para irrumpir ésta con su sobrenaturaleza en la naturaleza tiene que dejar paso a una posición más ponderada, la de nuestra realidad de almas tibias y adocenadas por la confortabilidad incapaces de convocar el milagro que necesitamos.

Y quizá esto nos obligue a reconocer que no somos Brahmanes, sacerdotes con capacidad de intermediar entre el cielo y la tierra y que quizá, si algo queda, es nuestra capacidad de acción y, quizá, de lucha recordando las enseñanzas del Señor Krishna de que ni quien mata ni es matado son reales, sino una representación relativamente real de un drama cósmico que se nos escapa y que no puede no acontecer. Y que ya está aconteciendo.

arj33783582.jakarat494.JPGPues el hombre separado, sin unidad activa la dualidad, el árbol del bien y el mal y la alternancia entre la paz y la guerra se convierte en el reflejo extremo de la danza en la que el universo manifestado reescribe en cada instante su equilibrio.

La economía de lo divino se nos escapa, una no deja de sorprenderse cuando lee las visiones insólitas de Sor Consolata en la que Jesús le dice que la Segunda Guerra Mundial no la han creado los gobiernos sino que es una posibilidad divina que permite la salvación por la heroicidad que inspira la guerra ante la constatación de que la muerte puede acontecer en el siguiente segundo; y que esa guerra salvó para el “Tiempo Real”, que es el de la eternidad, a millones de jóvenes que inoculados del veneno de la tibieza por la decadencia de sus sociedades, culturas y religiones despreciaban la preciosa y frágil vida, acumulando en un gesto de heroísmo y de grandeza todos los méritos necesarios para salirse incluso del samsara, al dar la vida por los amigos, que es el máximo acto de amor que un ser humano puede hacer sobre la tierra.

La paz es inconcebible sin la guerra, y lo contrario también es cierto. La guerra siempre seguirá siendo una posibilidad, porque nunca se podrá eliminar aquello que la provoca, a saber, la diversidad virtualmente antagonista de las aspiraciones y valores, intereses y proyectos de hombres no realizados en la Unidad, en la hermandad, por tanto, con todos los humanos y por ende con todos los seres que habitan la tierra, todos los reinos a los que también estamos diezmando por esa ignorancia.

Es como si la textura del propio universo se tejiese a golpe de ying y yan y a medida que avanza el tiempo los ciclos traen, como en nuestra propia vida, procesos de nacimiento, madurez, enfermedades, que nos obligan a combatir el mal, el envejecer y finalmente el morir. Este ciclo viejo está llegando a su muerte, de nosotros depende como combatimos su achaques, sus dolencias, sus enfermedades y sus pestilencias.

Ojalá que el amor incendiase los corazones de la gente de esta época y diésemos a parir un nuevo ciclo de posibilidad, de renacimiento, de la mano de menos sufrimiento; que pudiésemos anular nuestros egos fusionándonos en la Unidad Principial en vez de esta inversión en la que la disolución está siendo en el Caos.

Pero no podemos dejar de observar que el horror que estamos viendo ha salido de las cloacas de almas, que como diría de nuevo Krishna pertenecen al hombre de naturaleza demoníaca, “que careciendo de principios, ignora qué es lo que se debe hacer y qué es lo que no se debe hacer; su corazón está empocilgado con todo tipo de impurezas, su conducta es irreverente y miente sin reparo./ Acuciados por cientos de deseos y vanas esperanzas, se esfuerzan denodadamente por acumular riquezas y bienes.

Viven con el único propósito de satisfacer sus deseos egoístas, siendo el odio y la lujuria su único refugio./ Violentos, iracundos, lascivos y sumidos ya en la más insolente arrogancia, estos hombres malvados llegan a odiarme: Me odian en ellos mismos y en otros igualmente. / Estos seres malvados, crueles y llenos de odio, son los hombres en el estado más bajo. En el inacabable ciclo de las reencarnaciones, inexorablemente Yo condeno a estos hombres a la destrucción./

El problema principal que esta naturaleza demoníaca no solo lo representan los grupos terroristas que occidente pretende combatir, sino que son las oligarquías financieras que manejan los gobiernos de occidente las que son demoníacas en sí mismas, por lo que el el campo de batalla no está alienado como en las guerras del Baghavadd Guîtâ. El Bien en un lado, el mal en el otro. El mal está en todos los frentes.

Todo es demasiado confuso, pero si a alguno nos tocase finalmente combatir en un escenario de guerra externa, en la interna es contínuo el combate, quizá todo esto debería de matizarse con un recuerdo sobre cuál es la actitud de un guerrero del espíritu en un campo de batalla, sea interior, sea exterior: “Permanece en paz, tanto en el placer como en el dolor; en la victoria, tanto como en la derrota; tanto si ganas como si pierdes. Prepárate para la guerra con tu alma tranquila; si estás en paz, no hay pecado. Más allá del poder del fuego, de la espada, del agua y del viento, el Espíritu es eterno, inmutable, omnipresente, inamovible, y siempre uno.” Krishna.

Y quizá un último abordaje de ese recuerdo de como se lucha en las batallas de la vida podríamos hacerlo desde el concepto coránico de yihad tan mal entendido. El yihad vehicula principalmente la idea de esfuerzo y expansión en el camino de Dios.

Según los sufíes, que expresan la dimensión más espiritual del Islam, se traduce como aquel esfuerzo que se realiza en el alma de cada hombre contra la ilusión de un yo separado de lo único real, que en su individuación, en su vestirse este cuerpo nuestro de cada día va construyendo a medida que surge la idea de un yo, sistemas defensivos y/o agresivos por la indefensión que siente ante la rotundidad de la existencia, que juega con miles de escenas y escenarios cambiantes que se suceden en un aparente falta de coherencia interna, falta de sentido abrumador.

Toda esa maya, ese galimatías experiencial fortalece la idea de un yo separado y abrumado que va encerrando en la caverna del olvido al único órgano que puede iluminarle su ceguera: el corazón, primer escalón de la escalera de Jacob que sube hasta el cielo de la Pureza, de la Verdad del Padre, del Amor de la Madre, si se me permite expresarlo así.

En ese olvido que le atemoriza el hombre intenta llenar su vacío con el cumplimiento de una infinidad de deseos que le llevaran a entrar en guerra con el otro yo que también desea, a veces lo mismo, la misma esposa, el mismo reino…. Y se pierde finalmente en el laberinto de la multiciplicad sin centro, careciendo de la firme determinación necesaria para hacerse uno con el Uno.

kshadb56b069.jpgLa polisemia de la palabra yihad, comprende otros dos tipos de esfuerzo menores, además del interno que es el Esfuerzo Mayor -el único que es santo- (el esfuerzo por mejorar la calidad de vida en la sociedad, esfuerzo en el campo de batalla en defensa propia, o luchar en contra de la tiranía y la opresión). El Islam fundamentalista, que por lo tanto no es Islam, pues no es equilibrado, ha ido desposeyendo y distorsionando este sentido interior y se ha quedado con una interpretación sesgada del esfuerzo menor para justificar religiosamente sus afanes políticos y dinerarios, de nuevo el pecado (error de tiro) de usar en Nombre de Dios en vano.

Esa guerra Santa es el arquetipo, el molde del que toda guerra menor debiera de beber, de emerger cuando en la historia las circunstancia de injusticia y violencia son tan atroces que se justifica este esfuerzo menor, pero siempre con las mismas virtudes que en la Gran Guerra Santa atemporal. Y con la comprensión que nadie mata, nada muere, solo Dios es Real y Él sabe más.

Así que humildemente comparto ese alto y dificultoso ideal a cumplir en el tiempo y espacio de una guerra en el mundo, en el mundo del alma, en el mundo del mundo: no es el ego  el que debe luchar sino la conciencia continua de una justicia que desde el Cielo de los principios nos induce a actuar.

Como el ejemplo de uno de lo compañeros del Profeta del Islam, que cuando a punto de asestarle un golpe fatal al enemigo que yacía en el suelo, éste le escupió a la cara, el semblante del compañero mudó y entonces dejó la espada y liberó de su golpe al enemigo, esté preguntó conmovido porque le perdonaba la vida y él le contestó porque la santa cólera había sido sustituida por la cólera de su ego ofendido, y no había de ser ése quien ejecutase la justicia sino el Único hacedor, para lo cual el ego no puede estar en medio reaccionando a sus propios intereses.

Si seguimos viajando por las Doctrinas que alumbran el camino como mapas que debemos reactualizar a cada instante nos encontramos a un Maestro del Amor como Jesús hablando también de la guerra: «No penséis que he venido a traer paz a la tierra. No he venido a traer paz, sino espada». (San Mateo 10, 34).

Y como dice Ángel Pascual Rodrigo: “De nuevo encontramos la misma paradoja expresada en los evangelios donde “el sufrimientos por las guerras y penalidades son como “upaya” para lograr la catarsis y la paz; para lograr la victoria en las batallas espirituales: la paz del espíritu. En tiempos de paz, el orgullo y la avidez, las afrentas mutuas y las pasiones desbordadas fraguan la guerra. En tiempos de guerra, la catarsis y la lucha por el ansiado bien fraguan la paz.”

Mientras estemos en la dualidad del bien y del mal la paz seguirá a la guerra y ésta a la paz, el ying contendrá un punto blanco del yan y el yan un punto negro del ying y rodarán entretejidos creando los mil universos, sólo quien trasciende los pares de opuestos bueno-malo, positivo-negativo, placer-dolor se libera.

«Las lámparas son diferentes pero la Luz es la misma; viene del Más Allá. Si te quedas mirando a la lámpara estás perdido, pues entonces surge la diversidad y la dualidad. Fija tu vista en la Luz y te sacará de la dualidad.» Jalal al-Din Rumi.

Si no queremos combatir en la siguiente guerra, quizá la más loca de todas por las que ha transitado la humanidad sólo nos queda redoblar el yihad interior, el hombre espiritual muere a esta vida para dejar de soñar y despertar a esa Realidad que es el origen de todas las realidades, para contemplar esa Belleza de la cual toda la belleza terrenal es sólo un pálido reflejo, para lograr esa Paz que todos los hombres buscan más allá de la inevitable guerra entre los pares de opuestos…. Esa pura ilusión que se desvanece ante el rostro del Amado, el único lugar donde no hay guerra.

Beatriz Calvo Villoria

samedi, 23 janvier 2016

The Road from Dante to Guenon

The Road from Dante to Guenon

dante_alighieri-1.jpgVintila Horia was a Romanian Traditional author. In a collection dedicated to the thought of Rene Guenon, titled Rene Guenon Colloque du Centenaire, he contributed an essay Mon Chemin de Dante à Guenon, or, My Path from Dante to Guenon. (I’m looking for a hard or soft copy of the full text if anyone can find it.)

The Project Rene Guenon published some excerpts from it here. In the section below titled “Reading Notes”, there is my translation of the notes from French to English.

Even this little taste is quite suggestive. Usually applied to Sacred Texts, Horia points out that the Divine Comedy by Dante can also be understood on four levels. It is no surprise that he names Rene Guenon as providing to key to the highest level of interpretation.

An interesting wrinkle is that Horia names Soren Kierkegaard as providing to key to understand the Comedy at the moral level. That is certainly worth exploring. Kierkegaard describes the phenomenological states of consciousness for many types of men. Perhaps then, we should understand Dante’s descriptions of the punishments of hell for the various class of sinners as pictorial representations of their inner soul life.

Horia then points out the roles of the Cross and the Eagle, i.e., Church and Empire (or Spiritual Authority and Temporal Power, in Guenon’s terms). A one-sided effort is certain to fail.

Horia ends on a note reminiscent of Boris Mouravieff: a small group of the just will witness the coming Age of the Holy Spirit.

Reading Notes

There are several keys to Dante. Rene Guenon provides us one: that of esoterism, which would make the “Divine Comedy” the poem par excellence from the standpoint of traditional studies. (p 93)

Among the studies devoted to Dante, the closest to the poet’s spirit are:

  1. that of Rene Guenon
  2. that of the Italian scholar Luigi Valli
  3. that of the Spaniard Asin Palacios, entitled “Dante and Islam.”

“With the fourteenth century, and especially with Petrarch, the path takes a turning point, it tries to rise, with the return of Platonism to power, along the first part of the Renaissance at least, but it sinks, after Marsilio Ficino, into a hopeless landscape, or terminal end, of which the eighteenth century constitutes a type of spiritualist error, so to speak, by following the teaching that Guenon suggests to us as an example of what we should not do especially at times when poetry, like politics together, as in Dante’s time a tragic inseparability. Hölderlin, already at the beginning of the last century, placed in relation the “times of distress” and the “presence of the poet.” (p 94)

Our time is perhaps one of the closest to Dantean exegesis.

“Dante was above all a poet faithful to poiesis and then to creation, and, in the most logical way, he found himself tempted by all the paths to the very source of creation, which is Truth. To reach it, he let himself be guided by the two poles of our poetic soul: inspiration, which proceeds in a straight line from the unconscious world, and reason, linked to the consciousness above any partial separation, classical in one sense, romantic in another, and which removed from his work that tone of impartiality — I would not say objectivity, because this word has no meaning in this context — that characterizes it despite permanent injunctions of his ego and of the historical sufferings that inspire it and, often, determine it in his creative action. Dante is a world, in the fullest sense, and it even lets us embrace it, even if we are situated almost seven centuries after his adventure.” (p 94)

There is a literary key of “The Divine Comedy” and of Dante in general. Next, there is an allegorical key, which is a first way to add a veil above the literal sense. Then a moral key, proposed by Kierkegaard. The last one, the anagogical key, was given by Guenon and Luigi Valli.

“What Guenon did for me and, I imagine, for most of those who found in him the same remedy, was to draw me away from minor or partial truths, to put me in contact, at least wavering, with Truth, which is one and that, by following ever more complicated and hidden paths, drew me to Plato and made me understand the most prominent and the most spectacular aspects of current physics, for example, through Heisenberg, to name a stage, as efforts as part of a broader effort whose aim was that to help me advance towards something after going through hell —  the last two centuries of history Western form, in this perspective, the nine circles of hell and it is possible that we are going through the last, that of eternal ice and traitors, those who betrayed man —  to lead us to an indispensable Purgatory to make the last jump, one that implies an end and a beginning, and that is surely one of the end and a new beginning, ‘Pure and disposed to mount unto the stars’, which is the last verse of Dante’s Purgatory.” (p 97)

The metapolitical goal of “The Divine Comedy” is to present to a sick mankind the double remedy of the Cross (the Catholic Church) and the Eagle (the Empire). The Cross has the role to cure ignorance and the Eagle, distress. Lust was to be annihilated by the victory of the Cross, and injustice by the victory of the Eagle.

“So don’t we owe our terrible entrance into the deterministic and entropic night to the separation between the Cross and the Eagle? The Cross alone would now solve the problems that it could solve neither at the end of the Middle Ages, when it was strong and universal, nor in the age of the Revolution, when it was abandoned by poets causing the flight of the gods which Hölderlin speaks about. The Eagle soared, too, on other worlds, very far away from us, imitated by fake eagles, imperial in space but not in time, which belongs to the reign of the Cross. We live under the oppression of invalid empires, not only because sick of tyranny and inhumane separations, fated to protect the ultimate fall and decay, but also because they do not want the Cross, their most mysterious and fiercest enemy, alone but surviving. I think that Dante and Guenon complement each other on the threshold of the catastrophic loss of the relationship with being and of finding again complementary phases in the path of salvation that explain the history of this time with a clarity that other specialized disciplines are not able to explain because they unable to understand. Beyond the end of time, that time already many centuries old, we may find ourselves in the fullness of Being, according to the voice full of the bitterness and hope of the best prophets. Everything will only be the pile of the useless, arrogant and vain. Only a voice of the righteous, that is to say, those that have been formed in a different light, will accompany us in the great alchemical change in the third millennium.” (p 100-101)

vendredi, 22 janvier 2016

Les contes européens sont bien plus anciens qu'on ne le croit

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Les contes européens sont bien plus anciens qu'on ne le croit

Les contes des peuples européens, recueillis et mis sur papier au 18ème et 19ème siècles par des ethnographes et des folkloristes comme Charles Perrault et les frères Jacob et Wilhelm Grimm remontent à la haute antiquité.

contes08c9fc493fa2176ae24776.jpegLes scientifiques de la Nouvelle université de Lisbonne et de l'université de Durham (Royaume-Uni) sont arrivés à la conclusion qu'une partie de ces sujets avaient été créés il y a plusieurs milliers d'années, à l'époque préhistorique et se seraient transmis par le bouche à oreille entre les différents peuples indo-européens avant même l'apparition des langues contemporaines, rapporte The Independent. 

Dans leur étude, les scientifiques ont combiné les méthodes traditionnelles de la linguistique avec une approche basée sur les progrès de la génétique et la théorie de l'évolution. Ainsi, ils constatent que plusieurs sujets des contes européens qu'on pensait dater du 16ème et du 17ème siècle, remonteraient en fait à l'Age du bronze.

"Un bon nombre de ces sujets proviennent de l'époque précédant l'écriture et la mythologie hellénique et romaine. Plusieurs d'entre eux paraissent dans des manuscrits latins et grecs, mais ils sont en fait beaucoup plus anciens", constate l'anthropologue de l'université de Durham Jamshid Tehrani.

Les scientifiques ont ainsi découvert que les sujets qui sont à la base de contes tels que "La belle et la bête" et "Le Nain Tracassin" étaient apparus il y a près de 4.000 ans. Cependant le sujet du conte anglais "Jack et le Haricot magique", portant sur un garçon qui aurait vaincu un géant, a près de 5.000 ans. 

"Il est étonnant de voir que ces contes sont passés à la postérité par la voie orale. Ils existaient avant l'apparition de l'anglais, du français et de l'italien. Peut-être que les gens racontaient ces contes en proto-indo-européen", souligne Jamshid Tehrani.

Le conte le plus ancien est "Le Diable et le forgeron", qui est apparu il y a près de 6.000 ans.

dimanche, 27 décembre 2015

Lectures de droite: autour d’un livre de Philippe Baillet

Archives 2012

Lectures de droite: autour d’un livre de Philippe Baillet

Bailletrevbl.jpg« Portraits fidèles et lectures sans entraves »: le sous-titre de l’ouvrage décrit le propos de Philippe Baillet, qui a rassemblé en un volume des articles parus, pour la plupart, dans des magazines ou revues. Plusieurs de ces articles sont des portraits d’auteurs « de droite » ou des réflexions sur leur apport. Le livre s’affiche comme engagé: « L’érudition et la rigueur dans l’étude des sources sont ici une arme au service d’une conception intégrale de la culture » (p. 12), pour se « préparer au combat, non au débat » (p. 13).

Je connais de longue date son auteur. Je sais tant ses convictions fortes que sa curiosité intellectuelle. Bien qu’étranger au système universitaire (et au « système » en général), car « inadapté profond à la modernité, qu’il exècre », mais ayant « pourtant miraculeusement survécu », nous avertit la quatrième page de couverture, il connaît les méthodes et suit les règles de l’analyse de textes et d’idées. Son style est clair et précis: il le met également au service de ses activités de traducteur à partir de l’italien. Ce livre m’a donc intrigué. Paru il y a deux ans déjà, son contenu n’est pas lié à l’actualité immédiate: il n’est pas trop tard pour en parler et évoquer fugacement des milieux intellectuels de droite.

Le titre m’a surpris, et probablement l’effet était-il voulu: Pour la Contre-Révolution blanche. Cela pourrait  faire penser à un pamphlet, surtout publié chez un éditeur qui ne cultive pas la tiédeur dans le domaine politique. Le sous-titre cité plus haut paraît mieux en adéquation avec le contenu, à vrai dire, et plus encore le cabinet de lecture qui sert d’arrière-plan à la page de couverture. Le titre soulève cependant une question, sur laquelle je reviendrai en fin de compte rendu.

La préface explique le cadre dans lequel les différents chapitres ont été rédigés. Elle justifie aussi le choix de l’étiquette de « contre-révolution »:

« À l’âge de quinze, vingt ou trente ans, même quand on est viscéralement de droite, quand on déteste sans moyen terme le monde né avec la Révolution française, on succombe presque toujours à la magie des mots et l’on se dit ‘révolutionnaire’, en croyant que l’emploi d’un mot plutôt que d’un autre est parfaitement anodin. J’ai moi-même connu cette ivresse, mais il y a longtemps que je suis dégrisé. Quand on mûrit, on comprend que les mots ont une âme, que la guerre sémantique est importante et qu’il est préférable qu’il y ait adéquation du signifiant au signifié, en dehors de tout phénomène de mode et sans souci de ce qui est ‘ringard’ et de ce qui ne l’est pas. » (p. 15)

En raison de leur destination d’origine, la plupart des chapitres sont courts ou de longueur moyenne. Nous y voyons défiler le jésuite Augustin Barruel (1741-1820), auteur des Mémoires pour servir à l’histoire du Jacobinisme – dont le rôle fut crucial dans la formulation des thèses sur les complots préparant la Révolution française – à l’occasion de la biographie que lui consacra le P. Michel Riquet, s.j. (1898-1993); Donoso Cortès (1809-1853), passé d’un libéralisme conservateur à un catholicisme intransigeant, qui a droit à deux chapitres; Henri Rollin (1885-1955), auteur de L’Apocalypse de notre temps (1939), « étude consacrée au plus célèbre faux de l’histoire moderne et contemporaine, les Protocoles des Sages de Sion » (p. 43); Boris Souvarine (1895-1984), qui « avait magistralement démonté les mécanismes du système stalinien » (p. 53); le médiéviste Ernst Kantorowicz (1895-1963), « né dans une famille juive mais devenu un ardent nationaliste allemand », avant de se résoudre finalement à l’exil en 1938; le philosophe Augusto del Noce (1910-1989), catholique grand connaisseur du marxisme, qui a étudié l’expansion de l’athéisme dans l’histoire de l’Occident. Pour chaque auteur, Baillet brosse une esquisse de biographie tout en commentant certains traits de l’œuvre.

D’autres textes encore, par exemple l’un sur Nietzsche comme « sujet dangereux » et – de façon plus inattendue – trois chapitres sur des « esprits libres d’outre-Atlantique ». Cela nous vaut une analyse élogieuse des thèses de Samuel Huntington (1927-2008): Baillet perçoit souvent chez lui « des accents spengleriens » (p. 85), mais doute que la plupart des acheteurs français de ses ouvrages l’aient lu attentivement – ce qui est probable. Il y a aussi un chapitre particulièrement intéressant sur la radicalisation du conservatisme américain: Baillet pense avant tout ici au « courant traditionaliste » du paléoconservatisme américain, en contraste avec le libertarianisme et le populisme. Il prête particulièrement attention à la mouvance « racialiste » américaine de milieux conservateurs intellectuels, qu’il prend soin de distinguer « de la lunatic fringe, d’une extrême-droite underground » (du type Ku Klux Klan ou milices) (p. 101).

dubant6392FS.gifJe dois dire qu’un chapitre m’a particulièrement intéressé, même s’il n’attirera pas prioritairement l’attention de la plupart des lecteurs: celui que Baillet a consacré à un personnage quasiment inconnu, mais que j’avais rencontré en sa compagnie il y a longtemps. Il s’agit de Bernard Dubant, probablement né entre 1945 et 1947, qui « serait mort d’une crise cardiaque en 2006 » (p. 157). Dubant était un catholique traditionaliste intéressé par l’œuvre de René Guénon (1886-1951), qui participa à l’éphémère Narthex (1974-1978), publication de l’Association pour l’étude et la défense de la culture traditionnelle, « toute petite revue consacrée à la symbolique chrétienne et ouverte à la perspective ‘traditionnelle' » (p. 158), dont je lui achetai d’ailleurs la série. Dubant était un personnage original et cultivé, hors normes et que l’on écoutait avec plaisir. Je ne résiste pas à la tentation de citer la description de son mode de vie:

« Quand je fis sa connaissance, Dubant logeait dans une chambre de bonne, qui était en quelque sorte sa base arrière parisienne. Dans la capitale, il travaillait occasionnellement comme veilleur de nuit. Et quand il n’était pas à Paris, il allait se mettre au vert dans des châteaux ou manoirs, propriétés de ces descendants encore nombreux que l’on trouvait alors dans les milieux catholiques traditionalistes. Il était engagé par eux comme homme à tout faire, gardant la propriété, tondant la pelouse et s’occupant de petites réparations. Ce mode de vie lui convenait, même s’il ne lui rapportait pas grand-chose.

« Son activité de veilleur de nuit connut un prolongement inattendu et bénévole lorsque, le 27 février 1977, des catholiques traditionalistes occupèrent par la force l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet. En effet, dans les jours et semaines qui suivirent, il fit partie de ceux qui, se relayant jour et nuit, préservèrent l’église de toute intrusion étrangère et hostile. » (p. 159)

Comme Baillet qui en esquisse la biographie, un personnage indépendant et réticent à tout embrigadement:

« Bernard Dubant réunissait en sa personne un tempérament lyrique et un goût prononcé du sarcasme, l’amour de la poésie élégiaque et un sens aigu de la dérision. […] Il détestait la pose et les poseurs, estimant avec raison que les milieux dits d’extrême droite en comptaient beaucoup trop. Il évitait les niais et la niaiserie, qui lui étaient proprement insupportables. » (p. 160)

Il connut par la suite une étonnante évolution: « Ce fut vers la fin des années 1980 que s’opéra chez Bernard Dubant le grand changement qui devait le conduire des rangs catholiques traditionalistes à l’engouement pour le chamanisme des Indiens d’Amérique et à la défense des ‘religions naturelles’. Son intérêt pour les doctrines traditionnelles extrême-orientales, qui ne datait pas de la veille, lui avait ouvert des perspectives extra-chrétiennes. » (pp. 165-166) Il devint « un ‘païen’ défendant farouchement les ‘religions ethniques' » (p. 163). Il est surprenant de voir comment, même pour des hommes qui se veulent enracinés dans une vision traditionnelle du monde, notre époque encourage des réorientations individuelles en quête de réponses, d’expériences ou de repères: car les vieilles frontières ne sont plus gardées. Le cas de Dubant est loin d’être unique, bien qu’atypique et frappant par l’originalité du parcours et la radicalité du tournant.

Cette figure marginale et originale serait tombée dans l’oubli le plus complet sans l’hommage posthume et en même temps lucide que lui rend Baillet.

J’en viens, finalement, à ce titre, qui aura probablement attiré aussi vers le livre des lecteurs qui n’y auront pas trouvé ce qu’ils attendaient. Baillet présente, dans sa préface, Pour la Contre-Révolution blanche comme « un livre de combat »: il l’est, mais pas dans le sens que l’on entend habituellement. La fin de la préface explique le titre. C’est d’abord une manière pour Baillet de refuser « la guerre sémantique appliquée au ‘racisme' », écrit-il, mais aussi ce qu’il perçoit, à la suite du sociologue Jules Monnerot (1908-1995), comme un « projet funeste » de « modifier la teneur de la population française » (p. 15). Face à cette perspective, Baillet entrevoit que « notre seule chance de survie est liée à l’apparition d’un nouveau type humain de race blanche dans les guerres civilisationnelles et ethniques qui s’annoncent » (p. 16). Il ne développe pas ce point, même si le thème surgit dans l’un ou l’autre chapitre (notamment celui sur le conservatisme américain) et si la remarque permet de mieux comprendre l’attention accordée à Huntington.

Plus confusément que sous la plume de Baillet, ce sont des préoccupations ou sentiments exprimés aujourd’hui plus largement qu’on ne le soupçonne, si l’on tend un peu l’oreille. Ce n’est pas sans quelques arguments que Huntington avait développé sa thèse sur le « choc des civilisations », malgré des aspects de l’analyse qui prêtent à discussion. Dans certaines circonstances, comme nous l’ont montré des conflits « ethniques » ou l’histoire des nationalismes, les signes de ralliement sont finalement des marqueurs « clairs », essentialisés: la race, l’ethnie, la religion. Cela peut atteindre la forme extrême de guerres, comme celles que Baillet entrevoit à l’horizon, dans un avenir encore indéterminé; mais ces attitudes peuvent également se manifester sous des formes moins virulentes, en reprenant ces identités élémentaires comme autant d’étendards permettant de se démarquer d’autres groupes et de tenter de préserver une identité que l’on sent menacée.

Observateur pessimiste du monde contemporain tout en essayant de discerner ici et là des raisons d’espérer, esprit curieux mais sans goût pour le compromis ou la tiédeur dans le monde des idées et de la politique, Baillet est un bon exemple de ces auteurs résolument de droite, mais indépendants de toutes les chapelles.

Philippe Baillet, Pour la Contre-Révolution blanche. Portraits fidèles et lectures sans entraves, Saint-Genis-Laval, Éd. Akribeia, 2010, 188 p.

Philippe Baillet: Des portraits drapés de blanc

Archives 2011

Philippe Baillet: Des portraits drapés de blanc

par Louis Montarnal

Ex: http://www.actionfrancaise.net

Rassemblant des articles publiés dans Le Choc du mois, La Nouvelle Revue d'histoire ou La Nef, Philippe Baillet brosse autant de portraits nourrissant l'étude de la radicalisation du conservatisme américain. Aperçu.

C'est un ami alors directeur de collection aux éditions de l'Âge d'Homme qui, voilà quelques années, m'a présenté Philippe Baillet. Nous nous étions rencontrés dans un café près de la cathédrale de Rodez avant d'aller dîner dans un petit restaurant situé dans une venelle de la vieille ville. Nous avions parlé de cet immense écrivain occitan qu'est Jean Boudou mais, aussi, de la revue Totalité dont Baillet avait été l'un des fondateurs en 1977 ainsi que des Deux Étendards, Documents et acteurs de l'antimodernité, autre revue au titre "rebatien" qu'il animait naguère. Traducteur de l'italien, spécialiste de Julius Evola et d'Augusto Del Noce, collaborateur de Nouvelle École comme de Catholica, Baillet connaît bien la plupart des mouvances de la "droite radicale" – dont il est d'ailleurs lui-même l'une des figures intellectuelles les plus emblématiques.

artaudarton1070.jpgAntonin Artaud
En l'occurrence, les lecteurs auraient tort d'être déconcertés par le titre de son dernier essai récemment paru aux éditions Akribeia, Pour la contre-révolution blanche, lequel renvoie moins à une vision "racialiste" du monde qu'à l'étude centrale qui le constitue et qui est consacrée à la radicalisation du conservatisme américain. Ce recueil d'articles reprend donc des textes publiés dans les années quatre-vingt dix essentiellement dans Le Choc du mois mais, également, au cours de la décennie suivante, dans La Nouvelle Revue d'histoire ou La Nef. Dédiées à Augustin Barruel, Donoso Cortès, Henri Rollin, Boris Souvarine, Samuel Huntington, Ernst Kantorowicz, Nietzsche, Del Noce ou Artaud, ils témoignent non seulement d'une lecture probe des œuvres et des pensées mais ils sont exemplaires de cette limpidité stylistique caractéristique du classicisme le plus français et des esprits clairs.

C'est ainsi qu'il démontre, par exemple, qu'un esprit qui lui ne l'était guère (clair), Antonin Artaud, n'en demeure pas moins – contre ses exégètes pressés et intéressés – l'un des plus admirables « contempteur de la modernité » au XXe siècle. Ainsi le Mômo rejette-t-il le « répugnant » théâtre moderne et écrit-il le 21 février 1925 à l'administrateur de la Comédie-Française : « Vous êtes nommément des cons. Votre existence même est un défi à l'esprit. [...] Pas de levée en masse de la crétinisation nationale qui ne trouve chez vous un exutoire ou un tremplin. [...] Théâtre française, dites-vous ? Vous n'êtes pas plus de France que de la terre des Cafres, vous êtes tout au plus du 14 juillet. Le théâtre, c'est la Terre de Feu, les langues du Ciel, la bataille des Rêves. Le théâtre, c'est la Solennité. Au pied de la Solennité, vous déposez vos cacas comme l'Arabe au pied des pyramides. »

Proche, un temps, des surréalistes et de leur pape, Artaud s'en éloigne lorsque le mouvement se met au service de la révolution. Dans la veine scatologique qui lui est familière, il interpelle ainsi Breton : « Dis-leur que je chie sur la république, la démocratie, le socialisme, le communisme, le marxisme, l'idéalisme, le matérialisme, dialectique ou non, car je chie aussi sur la dialectique. » Finalement, en défense de René Guénon, le traditionaliste assure : « Je crois, moi, au Surnaturel. »

Donoso Cortès
Tel était également le cas de Donoso Cortès, hélas moins connu que Joseph de Maistre ou Louis de Bonald mais dont l'influence n'en fut pas moins déterminante au sein de l'école contre-révolutionnaire. L'homme des négations radicales et des affirmations souveraines, le pourfendeur de la classe discutante, le héraut de la dictature salué par Carl Schmitt – avec René Girard, l'un de ses rares lecteurs modernes – avait perçu dès 1848, en visionnaire, l'effondrement de l'Europe et insisté sur « la dépendance dans laquelle se trouvent toutes les erreurs politiques et sociales vis-à-vis des erreurs religieuses » dont, en particulier, la négation du péché originel ainsi que de la Providence divine. Guetteur de l'Apocalypse, il avait pressenti la nécessité d'un pouvoir fort afin d'éviter ou de retarder (la notion paulinienne et schmittienne de katechon relève de la même logique) la chute vers les abîmes de la démagogie et de la tyrannie.

Deux civilisations
Après avoir opposé les civilisations catholique et philosophique, Donoso Cortès écrivait à Montalembert le 26 mai 1849 : « De ces deux civilisations, laquelle remportera la victoire dans le cours du temps ? Je réponds, sans que ma plume hésite : la victoire appartiendra incontestablement à la civilisation philosophique. [...] Quant à moi, je tiens pour prouvé et évident qu'ici-bas le mal finit toujours par triompher du bien, et que le triomphe sur le mal est réservé, si l'on peut s'exprimer ainsi, à Dieu personnellement. »
Les vainqueurs temporels et temporaires ont donc leur récompense. Les arrhes de la nôtre consisteront à déguster ces « portraits fidèles et lectures sans entraves » proposés par Philippe Baillet en attendant les Cosaques et le Saint-Esprit.

Louis Montarnal - AF 2000
Philippe Baillet : Pour la contre-révolution blanche, éditions Akribeia, 191 p., 18 euros.

jeudi, 24 décembre 2015

Laurent James : l'Atlantide contre l'Atlantisme

 

Laurent James : l'Atlantide contre l'Atlantisme

Conférence de Laurent James des Rencontres Eurasistes de septembre 2015.

S'appuyant sur un célèbre texte d'Alexandre Douguine, Laurent James développe certaines thématiques ésotériques axiologiques sur l'affrontement multiséculaire entre la terre de la fin et celle de l'éternel renouveau.

http://www.voxnr.com/cc/d_douguine/EE...

http://www.les-non-alignes.fr/

Constantin Parvulesco: Théosis & Vérité

 

Théosis et Vérité

Conférence de Constantin Parvulesco

Rencontres Eurasistes II

http://www.les-non-alignes.fr/

Daria Douguina: la Troisième Rome contre le globalisme

Daria DOUGUINA:

La Troisième Rome contre le globalisme

La jeune philosophe Daria Douguine évoque pour nous l'arrière plan spirituel et philosophique des rapports entre la Russie et l'Occident.

www.les-non-alignés.fr
http://www.xn--les-non-aligns-nkb.fr/...

samedi, 19 décembre 2015

Exaltación y centralización de lo inferior en el mundo moderno

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Exaltación y centralización de lo inferior en el mundo moderno: Humanitarismo, filantropía, animalismo y ecología.

Ex: http://septentrionis.wordpress.com

Una de las caras del pensamiento contemporáneo, aquel que ha descendido y desvalorado además de rebajado los arquetipos Divinos propios de la perfección, los cuales fundamentarían y asentarían los principios de un supuesto sacrificio por remontar los escalones descendidos en contra la Idea de lo Sagrado, es, esta cara de la que hablamos; el humanismo antropocéntrico.

Dicha aspiración es cohibida por una ideología centrípeta a lazos materiales o en el mejor de los casos, existenciales pero siempre humanos y de naturaleza netamente psico-física. No únicamente ese refreno a estadios superiores causada por una physis acotada a lo personal es consecuencia de la negatividad de mirada, sino principalmente la descentralización de un principio rector metafísico del Universo. Esto supone o bien la pasividad pura del sujeto o bien la pretensión no arribada a categorías del Intelecto más allá de la razón para la compresión completa así como la vivencia de esta comprensión pura.

El humanismo junto al pensamiento antropocéntrico, ambos entendidos como comprensión y percepción epistemológica de la naturaleza y Cosmos a través únicamente de la magnitud y medición de lo humano y del humano son un giro, total y universal, a la supremacía de la persona de exclusivos atributos presentes en su nivel de existencia, la cual rige y decreta todo lo demás. Es por ello que antes del entendimiento del humanismo como un resurgir de unos estudios clásicos, se entendía por este la antítesis de la escolástica y por ende lo contrario a la visión jerárquica y vertical del Universo de actos, potencias y del primer motor inmóvil Aristotélico haciendo cúspide. El humanismo antropocéntrico es pues una primera toma de contacto con la futura cosmología horizontal y terrenal, la cual hace girar un Todo siendo refinado por lo humano.

Este virado y desviado ángulo será una de los signos que marcarán la nueva concepción de la actual situación, no sólo filosófica sino espiritual, de Occidente.

El origen de esta idea surge como fenómeno previo a la llegada de la Ilustración y del enciclopedismo, ambas concepciones con nexos comunes a este humanismo antropocéntrico, que casó con sucesos filosóficos e históricos como el racionalismo Cartesiano[1] o la Reforma Luterana, junto a la Contrarreforma de la Iglesia Católica con su correspondiente concilio de Trento. Si antes se filtraba la experiencia vivencial con la tabula rasa de lo humano, ahora se hace una exaltación de este, junto a su razón, ignorando la espiritualidad fuera del teísmo de la época. Es así como se forja la revolución Francesa y la ya caída en picado de Europa, la cual hizo posible la propagación en líneas políticas de la moderna democracia Parlamentaria traída de Inglaterra, así como la mala fragua del socialismo materialista Ruso y su hermano el capitalismo, el cual reina imperante hasta nuestros días de forma destructiva.

El descenso propio de la edad actual, desde las alturas Apolíneas a fondos del deleite
hueco ya ni racionalista, de cielos de Dioses y Héroes a suelos de hormigón, no es estático, pues bien sigue como bacilo patológico propagándose con distintas máscaras y en dirección a lo más bajo.

Estas podrían ejemplificarse con la filantropía caritativa o el humanitarismo desmedido entre otros. Alguno se echará las manos a la cabeza al escuchar críticas a estos dos enfoques o conceptos, pero si bien ambos pueden tener puntos positivos, también ambos radican y se originan en la descentralización, distorsión y viraje de la idea Tradicional, pues esta filantropía o humanitarismo desplaza un Principio metafísico más allá de humano a lo humano,  acaba con la idea de emanación y multiplicidad a partir de este Principio y desorienta haciendo defensa de una cosmología centrípeta y exaltante de sí mismo, el humano, haciendo caída en estadios o estaciones inferiores dentro de una jerarquía cósmica. Junto a ello la búsqueda de la sensación y emoción o de ayuda meramente material o económica y sus frutos –Sakama Karma.- y su a veces altruismo ególatra contrasta con aquel desinterés del yo personal en la acción y por lo tanto en la ayuda que se cree que se hace, lección que Meister Eckhart pincelaba en uno de sus sermones sobre el “desasimiento”[2], pues en la acción el movimiento llevado a cabo por la compasión del yo y no por el desapego transparente es un acto egoísta[3]. El problema de la búsqueda de los frutos de la mentalidad contemporánea, sean intereses como comentamos emocionales como físicos –económicos, políticos…- se contrapone a la visión del Nishkana Karma o “acción sin deseo”, la cual queda ilustrada cuando Krishna en su conversación con el guerrero Arjuna dice; “Sólo tienes derecho al acto, y no a sus frutos. Nunca consideres que eres la causa de los frutos de tu acción ni caigas en la inacción[4], subyugando así la acción al deber Trascendental y de ninguna manera a sus frutos, concepción propia del verdadero Kshatriya.

Así mismo, el centrar y describir al humano como eje polar es errada en principio. Existe por ello un humanitarismo desmedido que no actúa equitativamente como la ideología moderna clama, buscando la igualdad o la “igualación cripto-forzada”. No defendemos ni al humanitarismo universal ni a esa visión moderna, pues este humanitarismo debe ser como todo, de arriba hacia abajo, del centro hacia afuera y entendido desde ópticas no pragmáticas, las cuales tienen como germen el expansionismo cultural –o a-cultural según se vea.- y lo cual se traduce en mecanización y globalización tecnológica y subyugación de cualquier rincón del planeta. En definitiva, la destrucción de la diversidad defendida por esa misma ideología del pensamiento único y moderno. Por lo que respecta a esta idea de igualación, esta nos parece contradictoria metafísicamente con el principio jerárquico de la naturaleza y Cosmos, así como de igualdad en condición humana, la cual al no concebirse desde la realidad de acto tiende a forzar de cualquier manera esta igualación, generando así un hombre masa. He aquí la espiral de caída y contradicción en lo que intentamos exponer.

Junto a lo anterior, es necesidad el comentar en especial la perspectiva con la cual la filantropía como movimiento es realizada. Desde conductas aburguesadas el filántropo actúa caritativamente a través de eventos sociales o campañas, en los cuales de nuevo de manera material o económica se dispone a ayudar sin inmiscuirse, tanto en el proceso como en la ayuda como tal, la cual ni siquiera se concibe que pudiera ser propia y humana, contradiciendo así al significado literal de la etiqueta que porta como philos anthropos. No es lugar para discutir el bien causal de la filantropía, pues lo que nos atañe es el principio que acciona dicho movimiento así como la mentalidad con la que se lleva a cabo. Esta última, la cual se desarrolla entre una pasividad y vista lejana del caritativo que descansa y se funda en la apatía moderna. Pretende de esta forma atacar al problema normalmente económico a través de la economía y contemplando diferencias entre naciones basándose en el llamado “Estado de bienestar”, diferencias que son únicamente de tipo capital, tecnológico y material –Por supuesto jamás artísticas, culturales y mucho menos espirituales.-. Así el filántropo intenta amollentar el problema con lo que el problema ha sido creado; El materialismo. Así pues, parafraseando a Evola en “Cabalgar al Tigre” diremos que la acción que no parta “del núcleo profundo del ser, supraindividual…, que toma la forma de un ser en tanto que es acto” deberá ser considerada errónea tanto en causa como en origen.

Si bien aquí vemos dos conceptos modernos, digamos, exaltadores del hombre, existen bien otros aún más disonantes como puede ser el animalismo o el anti-especismo. Recordemos que lo que intentamos exponer es la descentralización de un Origen metafísico a estadios inferiores como en los casos anteriores era el hombre o sus acepciones y en casos excepcionales, lo animal en su sentido más basto, y de ahí la crítica a estas vertientes de pensamiento moralista ligadas a la caída de la cual hablamos. El animalismo como movimiento tiene diferentes dimensiones y niveles, pues si bien suele estar unido a dietas vegetarianas o veganas la moralidad causante de estas varía en un espectro entre el supuesto respeto al derecho a la vida animal, la oposición a granjas intensivas monstruosas abortos del capitalismo o una exaltación extrema de la criatura hasta niveles superiores al humano en derecho, fundamentando, el animalista, la inferioridad en defensa o raciocinio de dicha criatura. Todo esto junto a una supuesta militancia que no es otra cosa que un colectivismo que gira entorno a esta idea que comentamos, la cual es regada con tintes sentimentalistas y emocionales.

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Reafirmamos el amor a los animales así como la contrariedad a la masificación, maquinación y desnaturalización de las granjas y mataderos. Por otra parte centrar este escrito en los prejuicios de este movimiento o vertiente que pensamos tiene como origen debilitamientos y monomanías precedentes; tras las diversas caídas desde visiones de dominios metafísicos, el darwinismo o teoría evolucionista junto al cientifismo, se perpetraron haciendo a la ciencia técnica el dogma universal y eterno.  Ambas visiones de forma sinérgica intentaron dilucidar al humano biológico y psicológico desde parámetros animales pensando que este, el animal, era un ser vivo básico por el cual se explicarían los instintos que supuestamente mueven al hombre. Una vez más el terror a enfrentarse con lo Absoluto hizo que el hombre moderno cayese en lo pequeño, simple y materialista. Esto presupuso que el humano y el animal están en un mismo nivel de existencia, lo cual es falso, falsedad que a su vez se sobrepone a la idea de que la única diferencia entre estos es el mero raciocinio y la cual trataremos más adelante. A esto se suma la fuerza tóxica que este pensamiento genera secularizando cualquier acción humana que sea realizada como sacralización inmanente, ya sea el rito, el sexo[5], la organización social o política e incluso la espiritualidad, exponiendo que se trata de estímulos mecánicos y subconscientes que preceden la razón del movimiento del humano, o la religiosidad, limitándola a una explicación mítica del subconsciente ligado con sucesos incapaces de aclararse en el momento.

Nos situamos así en una perspectiva plana y llana donde los principios vitales humanos corresponden a los animales y la diferencia es más cuantitativa –cantidad de capacidad- que cualitativa –capacidad en sí-. A partir de esta hipérbole de pensamiento asimila dos planteamientos contemporáneos; La igualdad y el sentimentalismo frenético.

La impresión y pretensión de la igualdad es etiqueta del pensamiento moderno, donde esta equidad evangélica de raza, género e individuo pasa a lo animal afirmando su derecho a la vida a pesar de la poca consistencia de fundamentos que sostengan una legitimidad más allá de la moral y la lástima. La falta de comprensión o tal vez la negación propia a esta, hace que no se aprecie el hecho de que la igualdad no es ni un fin ni una herramienta así como que la desigualdad existe en origen y es causa primitiva. En cuanto al derecho, si anteriormente entre los siglos XVII Y XVIII se concebía como herramienta con la finalidad “idílica” del “progreso positivista”, tal y como Hobbes o Locke propusieron, en la actualidad  es la moralidad como tal, la cual de carácter temporal y relativo, genera el derecho. Esto denota que esa idea de “progreso positivista”,  junto a la moralidad moderna, son los conceptos que establecen al propio derecho y su supuesta justicia. Esta inversa ecuación genera que no solo el derecho, la ley y su vía activa, la legislación, sean engendradas por principios morales y humanos  –estos en el más bajo sentido de la palabra.-, sino que incluso la idea de estado y por ende la política sea confeccionada desde estos principios de los que hablamos, los cuales son subjetivos a caracteres y personalidades tanto individuales como colectivos en un sentido restringido y no orgánico o Absoluto. El Estado como mero mecanismo que sirve para una determinada finalidad y no como forma de alto simbolismo como apostilla Spengler.

El derecho como tal no es concebido o más bien contemplado por la Tradición, pues se trata en cualquier de los casos de una “igualación” horizontal y forzosa de dos o más sujetos en cuanto a propiedades cuantitativas así como,  y aún más nocivo, cualitativas. La idea de derecho supone no atender o apreciar esas cualidades, sean del tipo que sean, las cuales consideramos de carácter superior a las puramente numéricas. Lo anterior equivale irremediablemente la negación de cualquier propiedad o atributo para llegar a una supuesta objetividad y neutralidad entre sujetos, ya que esta es la única manera de legitimar la sentencia o dictamen. Esta intentona de una regla Universal de juicio y derecho –contraria totalmente al Suum Cuique.- afecta al concepto de “Derecho Animal”, pues se intenta fundamentar un amparo que primero cualifica al animal como portador de una tutela, la cual no contempla de forma individual por razones obvias y segundo que coloca a la criatura en una escala métrica, en la cual parece que el hombre moderno intente crear una idea antropomorfa de absolutamente todo lo vivo desde como comentamos, ópticas puramente emocionales.

Lo anterior junto a la inversión de valores morales o éticos, estos engendrados desde ejes personales, crea una flexibilidad infinita en cuanto a derecho y legislación, la cual es usada por defensores de este pensamiento[6]. Dicha se cimienta en un anti-especismo que intenta evidenciar cierta discriminación de carácter moral entre animales y otros animales u hombre[7]. Si bien existen defensas animalistas sin ser igualitaristas en este sentido, trataremos adelante sobre otro convencionalismo moderno como es la idea de ecología desde un punto de vista pragmático y materialista.

Tratando directamente sobre la diferenciación de las cualidades entre el hombre y el animal diremos que el ser posee poder –pues es causal.- de trascender su condición ontológica. Esta característica es la mayor diferencia entre el hombre y el resto de los animales y no su raciocinio como paradójicamente los racionalistas suelen defender.

Así como un hombre con una consciencia cual sea de lo Absoluto puede contemplar, en este ejemplo, niveles inferiores a su estado actual desde cierta superioridad así como la posibilidad de continua “refinación” y aspiración a ese Absoluto según sus cualidades, también el hombre –refiriéndonos al hombre común.- por lo general, aunque cada vez de forma menos efectiva, debido a la edad en la que nos encontramos y los agentes que reinan en esta, contiene en potencia dicha potencialidad -valga la redundancia.- de superación de estadios en primer lugar existenciales y tras ello metafísicos. Esta potencialidad está ligada como capacidad a las cualidades y características del sujeto en cuestión, la cual es obviamente nula en los animales. Esto marca una gran diferencia entre el hombre y el animal por la incapacidad de una comprensión escatológica así como su razón de existencia de este último, la cual se trata de una mera subsistencia y no de pura trascendencia como es en el caso del hombre.

A esto añadiremos entrando en cuestiones metafísicas, que el moralismo que parece pulular por estos círculos es totalmente inválido como sustento teórico. Como venimos comentando y desde nuestra perspectiva, el sentido de involución y emanación desde un principio niega que la persona como tal en su sentido más exterior sea capaz de generar o de discernir conceptos o cuestiones que giran en torno al “Bien” y “Mal”, –persona como centro o “productora” de la Verdad, lo cual se trata del antropocentrismo moderno que aquí denunciamos.- bornes que unimos en este caso a la deontología y moralidad animalista. Esta dualidad no existe en estados superiores y por lo tanto no es real en sí misma, sino que se trata de una degradación de la Verdad que se crea al comparar polos que comprenden una equivalencia complementaria. Significa que el hombre como tal no puede concebir o entender esta relatividad sin haber entendido la objetividad total de esta, es decir, la dimensión directamente superior a la dualidad relativa que se propone comprender. Si en caso contrario se cae en esa dualidad se cae en el tremendo error de juzgar de forma personal, desde como decimos, cuestiones totalmente temporales y por lo tanto falsas. Es por ello que también sería incorrecto de hablar de “Ética Animalista”, pues la Ética desde la llamada ciencia de la moral debe ser entendida como producto de un individuo tras su reflexión y que únicamente consideraremos correcta cuando esta sea generada por valores eternos y por lo tanto por el ser mismo de este individuo y no sus apetencias personales y temporales. Esta ética puede no coincidir con la moral colectiva, es más, no debería, pues contemplamos la cualidad de cada individuo, lo cual hará que se encuentre dentro de unos atributos, los cuales marcaran su posición en cuanto a su propiedad y condición, lo cual sustentará la diversidad humana propia de la multiplicidad del Cosmos y del propio Ser. Es por ello que la moralidad o la “axiología” animalista pueden únicamente sustentarse en conceptos inferiores tales como lo afectivo que corresponde a posiciones restringidas a la psique y donde el bien o mal se queda en términos a lo sumo morales sino inferiores.

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El sentimentalismo que se adopta, sea para fundamentar, sea para defender la idea de animalismo, parece tener resonancias en ciertas vanguardias de pensamiento así como artísticas que vemos, de una manera u otra, ligadas a valores Cristianos –nos referimos a valores devocionales sin ningún componente trascendente o meramente “inmanentista” como en es el caso del Puritanismo- como la pasión, la devoción, vehemencia y compasión o piedad, los cuales parecen haber sido en algún momento descentrados de su verdadera misión como valores religiosos a, en un primer lugar, un Cristianismo humanista distorsionado por los tiempos hasta en la actualidad, valores totalmente profanos, estos fuera de cualquier contexto religioso o espiritual y entendidos como meras predilecciones morales. Si aunamos todo esto al menos en pretérito al Cristianismo no es por casualidad, pues como bien se sabe personajes como San Bernardo hasta los Perfectos y Perfectas Cataras hacían un uso restringido de la carne. Cierto es que existen diferencias, pues mientras San Bernardo parece ser impulsado al vegetarianismo por simple y mera disciplina, los Cataros desde su visión gnóstica y dualista lo unían a cierto “desprecio” por lo existencial y terrenal, por lo que concebían que tanto el sexo como la carne, en un amplio sentido de esta última, incluyendo la animal, cual acto “impuro”. Percepción que no de forma casual compartían con no solo maniqueos Persas o Sirios sino también Chinos como se demuestra en el Codex Manichaicos Coloniensis con comentarios de Samuel N.C. Lieu.

Existen ciertos antecedentes bíblicos sobre este tema nos centraremos en algunos de ellos; “Además del “no matarás”, la privación de consumo de carne tiene sus fundamentos escriturarios: “Es bueno que te abstengas de la carne”, dice san Pablo en la Epístola a los Romanos, y escribe en la de los Corintios: “Si una carne ha de escandalizar a mi hermano, nunca la comeré”. Podía invocarse también la visión de Pedro, en los Hechos de los Apóstoles: una sábana desciende del cielo, cargada de toda clase de animales; una voz le dice a Pedro: “Levántate, mata y come” y Pedro responde: “Jamás en la vida, Señor, porque nunca comí nada impuro ni mancillado”[8]. Origen, Clemente de Alejandría, Juan Crisóstomo, Basilio el grande así como Jaime, Mateo o Pedro llevaron una vida sin consumo de carne animal. Así también grupos de origen cristiano como la Iglesia Adventista, iglesia de origen “Millerista”[9] y de corte mesiánico, como la “Bible Christian Church”, secta Metodista, propagaron el movimiento vegetariano en Estados Unidos. Situándonos en la Europa Teísta, esta rota entre el Catolicismo moderno y las diversas iglesias y sectas protestantes[10], la fundamentación del movimiento animalista ligado al Cristianismo era sintetizar de una forma burda, por diversas razones, el evangelio y escrituras bíblicas con el vegetarianismo. Ideas como el deber de la manutención del “Paraíso Terrenal” en el cual se debía crear un estado idílico de respeto máximo a la creación, lo cual incorporaba en muchos de los casos la no-ingesta animal, defendido por personalidades como J.F. Newton o el romántico Percy Bysshe Shelley, los cuales llegan a esto de forma transversal a los Cataros, haciendo del mito bíblico del árbol y el jardín del Edén una alegoría a la comida de la carne como pecado en la cual en el Paraíso Primordial la dieta era supuestamente vegetariana. Perspectiva muy parecida a la de Thomas Thyron el cual se dedicó a difundir sus ideas ligando el vegetarianismo al diablo en su libro “The Way of Health”, mezclando razonamientos puramente dietéticos con un doctrina vegetariana sincretista Hindú, Pitagórica y Bíblica o las ideas que defendía el científico Emanuel Swedenborg. Desde esta tentativa de aunar el vegetarianismo y animalismo a una tosca lectura y comprensión de la doctrina Cristiana, las razones de expansión de ambos movimientos -pues entrambos van de la mano en este caso.- han sido varias, estas con el paso del tiempo cada vez centralizadas en ideas más racionales o por exponerlo en su contrariedad, más ateístas. J.F. Newton, al cual nombrábamos antes, fue en parte influenciado por su doctor Londinense William Lambe, el cual abogaba por una dieta vegetariana defendiendo con esta su simple salubridad. No son pocos los grupos o individuos que siguen justificando esta línea así como la defensa del medio ambiente y ecología mundial [11]o el vegetarianismo y animalismo como única vía para el desarrollo y evolución social[12]. Para cerrar este apartado, comentar que son algunos los que han visto un claro nexo entre el Cristianismo y Vegetarianismo como fuente con corrientes como el romanticismo, el idealismo filosófico así como dogmas modernos protestantes–anabaptismo, hermandad de Moravia…- e incluso la Teosofía[13]. Nosotros no trataremos de discutir cual es el producto de tal, pues creemos que la degradación de nuestro tiempo comprende, afecta y compendia todo lo anterior y no al contrario, es decir, nada de lo anterior es el origen de la decadencia sino producto o influenciado de tal, sino en origen, en alguna de sus partes.

Es pues tarea, para complementar nuestra tarea de definir de una forma más clara, el hablar de diferentes mascaras que han acabado por defender un estilo de vida animalista y vegetariano a través de diversas deformaciones. Nos centraremos ahora en las varias distorsiones del Budismo e Hinduismo por parte de la mentalidad –y decimos mentalidad porque no trasciende más allá de eso- moderna Occidental. Estas deformaciones, realizadas desde un sincretismo que realiza una grosera lectura de los Textos Sagrados junto a delirios de “Nueva Era”, retuercen ideas como el Karma o la “Reencarnación”. Tras ello producen extrañas concepciones que forzadamente y junto a un emocional infantilismo derivan en defensas de un estilo de vida sin consumo de producto animal. Solo nos queda comentar desde la estricta lectura de pasajes Orientales la falta de sostenimiento de estas desfiguraciones, Así pues en textos como el Artha-shastra se afirma el consumo de carne animal así como su tratado –secado, frescura…-, en el Mahabharata donde cantidad de personajes que hacen uso de carne, el Anguttara Nikaya encontrado en el Tipitaka o incluso leyendo a personajes relacionados con el Ayurbeda Tradicional tales como Sushruta Samhita, Charaka y Vagbhata los cuales recomiendan en varios casos en consumo animal y su salubridad. Si bien existe un nexo entre el vegetarianismo y estas doctrinas en la actualidad, este parece haber sido influencia de razas y espiritualidades lunares y totémicas, ya que los Arios consumían entre otras cosas carne[14]. Esto implica que el vegetarianismo no está ligado a estas Tradiciones en origen, sino que se trataría de un componente totalmente exógeno y añadido de forma tardía al periodo Védico. Ni siquiera existió un vegetarianismo a nivel social o popular, ya que aun teniendo en cuenta la frecuencia de consumo animal por parte de los Arios, no existía ningún tabú e incluso llamaban a sus invitados “Goghna” o mata-vacas porque en la visita y festín se incluía la matanza de res[15]. Creemos, dejando el tema ya que no prescinde de mayor explicación, que la inclinación a religiones Orientales o Árabes puede ser dada por una exaltación de lo exterior como contrapeso a un moderno descontento hacia uno mismo, a su cultura y lo propio, una endofobia que genera junto a la propaganda contemporánea y junto a cierto anhelo “no centrado”, una predilección por lo exótico, lo cual en este caso y por actuación de los tiempos ni siquiera se puede calificar de doctrina Tradicional “práctica”.

Pues bien, sintetizando, como vemos las razones y fundamentos pueden ser más o menos racionalistas –que no racionales y mucho menos lógicos.- y los que parecen siempre estar asentados en pilastras sentimentales o emocionales jugando a una empatía debilitadora que iguala, como hemos argumentado, niveles no comparables. El caso animal y el humano son completamente diferentes y hacer distinción de lo diferente no es más que eso y no un “especismo” que parece ser para estos círculos una palabra sino sinónima equivalente a “racismo” y con la cual se intenta colegir, casi cual tabú, estas visiones modernas.

Por ultimo nombraremos otro de los problemas que pensamos han sido desvirtuados de raíz. Se trata del movimiento ecologista, movimiento que más allá de basarse en una misión de defensa del ecosistema apoyándose en estudios meramente científicos – La ecología como ciencia.- hace de estos una herramienta, con la cual considera la naturaleza algo subyugado al hombre o en su defecto, la naturaleza y su protección como necesidad para la supervivencia humana. Ambos casos ejemplos un débil antropocentrismo soberbio que erra paradójicamente en el mismo concepto que el de los enemigos de estos ecologistas.

Si bien se intenta hacer cierta diferenciación hablando de la ecología basada en un ecocentrismo, este centrado en el vínculo humano-naturaleza y por otro lado el ambientalismo, entendido como una postura más pragmática, pensamos que ambos erran en razonamiento, sea concediendo una superioridad al humano o equiparándolo este con la naturaleza, pues comprendemos al humano dentro de la naturaleza y esta dentro de un Cosmos integrándose así en una unidad absoluta. Esto marca la disimilitud, ya que mientras vemos a un Todo que supera, contiene y se desempeña como consciencia, estos movimientos conciben al humano como axis y con ello doblegan el universo a la persona. Esto hace que los rudimentos del ecologismo, en el cual aunamos al ambientalismo y las diferentes ciencias técnicas, tales como el ecologismo político, errados en principio, pues desencadenan cual prisma irregular confusiones ilícitas e inadmisibles. Una de las más significativas es el entendimiento de la naturaleza como depósito de reservas el cual debe ser protegido por el bien de la supervivencia. Esta concesión materialista la cual tiene como intención “…El disfrute de un medio ambiente en óptimas condiciones… la defensa de un desarrollo humano respetuoso con la Naturaleza en el que el aprovechamiento racional de tales recursos sea garantía para su conservación y bienestar… y una nueva ordenación del territorio que garantice la conservación de los espacios naturales, racionalice el uso y disfrute de los mismos, evite el deterioro de los suelos y la desertificación, promueva un racional aprovechamiento de los recursos y optimice para todo el territorio las necesidades que la sociedad demanda…”[16] alejándose de cualquier precepto supra-humano en cualquier sentido. Ya Marx con su visión materialista concebía la relación del hombre con la naturaleza diciendo que “La tierra es su despensa primitiva y es, al mismo tiempo, su primitivo arsenal de instrumentos de trabajo. Le suministra, por ejemplo, la piedra que lanza, con la que frota, percute, corta, etc. Y la propia tierra es un instrumento de trabajo aunque exija, para su cultivo, para poder ser utilizada como instrumento de trabajo, toda otra serie de instrumentos y un desarrollo de la fuerza de trabajo relativamente grande.”[17], diluyendo la idea de naturaleza, tierra y sus recursos como simple fuente de utilidad.

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Ya no solo es la interpretación de la naturaleza y lo que esta contiene –El ecosistema en un campo científico.- como algo a ser utilizado y explotado, también digno para el disfrute humano más hedonista, lo cual aún nos parece más grave que se use como razón de motivo ideológico.

Antecedentes contrarios a estas posiciones podemos encontrar varios, tal como el Dharma o conducta Sagrada en Oriente, la cual es conforme a la ley de Ordenación Cósmica o Rita, la que contiene en sí misma las leyes naturales y por supuesto humanas. Esta conducta contempla una dimensión metafísica así como una jerarquía de estados propios del Ser, cosa totalmente carente en la actualidad, ya que la naturaleza y sus leyes son entendidas –o más bien analizadas.- desde el punto de vista secularizado y meramente científico-cuantitativo. La diferencia en este caso se trata por un lado de una comprensión cosmológica Total en el caso Tradicional, ya que penetra en aspectos de carácter espiritual y metafísico, estos conteniendo y jamás negando aspectos de carácter científico, mientras que por otro, en la actualidad como decimos no es más que un análisis sintético incompleto, pues este intenta penetrar en la Naturaleza a través de conceptos exteriores como la técnica, muy inferiores potencialmente a lo que intenta estudiar o comprender.

Centrándonos ahora no en esta concepción Universal del ecologista, que se encierra en una mera visión espacial que no traspasa límites humanos, sino en la defensa del ecologismo y por ende naturaleza a través de esta concepción de la que hablamos, veremos que la comprensión de los márgenes totales se ciñen a una realidad únicamente física que contiene sus frutos y sus leyes desarrolladas, estas resueltas por la ciencia. El problema aparece cuando se exploran diferentes y más amplios límites, los cuales no son capaces de ser estudiados por la disciplina científica. Esto sucede ya que esta disciplina se fundamenta en el estudio experimental, numérico y fenoménico en un sentido material, lo que implica que los resultados de esta ciencia serán por ello numéricos, sucesos físicos y producto de la experimentación estadística.

La potencialidad propia de la ciencia así como su capacidad en cuanto a análisis de un campo son directamente proporcionales a los resultados que la experimentación obtenga, resultados que dependiendo del método serán más o menos cualitativos pero siempre con un fuerte componente puramente numérico, que limitara la integralidad y exactitud las conclusiones. Esto acota la naturaleza y su estudio al mero análisis de deseos catastrales particulares de un plano únicamente físico, lo que invalida su objetividad en cuanto al estudio de la Naturaleza total. “La naturaleza –y por ende lo que esta contiene- es nunca únicamente natural”[18] y la defensa de la misma desde una posición que no llega a contemplar sus diferentes aspectos no solo comete el error de equidistar al hombre dentro del círculo natural, sino que se desacierta de manera feroz con un materialismo dogmático nocivo para esta.

Esto equivale a la defensa de la naturaleza desde formulaciones que están ligadas en visión a ese materialismo antropocéntrico, tales como la sostenibilidad numérica y parcial, la preservación de espacios naturales específicos o nuevas perspectivas de defensa como la “ecología profunda”[19] la cual parece ser el límite más alto de comprensión de la naturaleza desde ejes racionales, queriendo desligarse de la anterior visión de naturaleza maquinal sintética, y prefiriendo hablar de una red total de sucesos y potencialidades con una causalidad circular, todo esto explicado a través de la física, ecología y psicología además de algunos puntos moralistas.

Todas estas intenciones, posiblemente buenas en intención, no contemplan una visión holística e integra de la naturaleza ni del Cosmos, así como tampoco una defensa que proponga a través de un “imago mundi” la construcción u ordenación de la tierra a imagen de lo Superior, pues esta sería el único procedimiento, ya que implicaría un acatamiento de unas leyes que por Principio son innegables, inmutables y universales –lo que significa que comprenden varios dominios dentro y fuera de planos meramente físicos- además de su correspondiente estudio y comprensión. No hay pues otra forma de encontrar una armonía que abarque cualquier personalidad del Cosmos que el estudio y comprensión de este de manera íntegra, entendiendo su propiedad como manifestación y extensión indefinida, con sus cualidades propias como multiplicidad, las cuales solo pueden ser contenidas y vislumbradas en una mirada sintética de la Naturaleza entendiendo que la verdadera esencia de todas las cosas es una con el Origen. Es por ello que las leyes cambian y se modifican en cuanto al grado que manejan pero nunca de forma sustancial dada su realidad universal.

Lo escrito anteriormente no fundamenta cierto nihilismo misantrópico negando u obviando cualidades puramente vitales del hombre, tampoco un rompimiento o quiebra entre estadios existenciales y humanos con estadios metafísicos, olvidando los primeros. Así, menos aún un escepticismo relativista sin ordenación[20]. Todo lo contrario, ordenar el Orden y con ello armonizar y conciliar cotas de realidad verticalmente, sin la negación de ninguna de ellas y en grado de una jerarquía marcada no por el hombre, lo cual sería un orden relativo y subjetivo, sino por lo Eterno[21]. Idea opuesta a la cosmología humanista y antropocéntrica la cual criticamos y observamos que ha dado frutos así como concepciones posteriores erróneas y falsas, sesgando estadios superiores al hombre y analizándolos desde una experimentación limitada a estos. Esto hace que la polarización de la realidad oscile entre ejes puramente racionales, psicológicos, sensacionales, físicos y por último puramente automáticos, mecanicistas y casi animalescos como ocurre en la actualidad[22].

Examinando los temas anteriores podemos apreciar que el hombre actual no contempla un contorno del campo potencial humano mayor a la cerca moderna, contorno que en su Totalidad supera sin lugar a dudas a la razón pura, entendida como saber maquinal cuantitativo, estático y muerto. Por ello podemos sentenciar que la negación a vislumbrar planos del Misterio es la privación de la experiencia de lo vivo. Esto sea desde diferentes máscaras, disimulos o pretextos como pueden ser los aquí comentados, pues estos parten de un principio erróneo e inferior, del cual todo su producto es compuesto por esa corrupción primeriza. Así entendemos que lo inferior no puede actuar como superior y no podemos el marcar pautas vivenciales desde conjeturas meramente morales, sentimentales o prácticas. La Ordenación de carácter humano y personal entendemos que debería ser una plena hierofanía, llevada a cabo fielmente cual exégesis del Cosmos y realizada por “Deber Sagrado”[23], jamás por pragmatismo de su funcionamiento u otras concesiones menores, aunque estas puedan existir en condición de producto accesorio.

La causa y razón de ser de estos cuatro conceptos que hemos comentado son erradas en Principio. Si bien estos conceptos varían en cuanto a idealización, concepción de realidad y expresión de sí mismo, podemos observar que existen elementos comunes en estos y que son propios de una manera u otra a la decadencia que impera;  moralismo filosófico, sentimentalismo, materialismo, secularización de cualquier índole, sincretismo y confusión… todos ellos ligados a la centralización de un principio inferior correspondiente a niveles no superiores a los sutiles, por lo tanto subordinados o totalmente faltos de un Principio Rector. Este desconcierto se puede considerar activo en el sentido que crea a su vez lo que es en esencia, y cual cadena causa desconcierto. La ignorancia no puede trascender de ella por si misma sino por la distinción y discernimiento de lo Real con esta ignorancia.


[1]“En todas sus formas, el racionalismo se define esencialmente por la creencia en la supremacía de la razón, erigida en categoría de verdadero “dogma”, e implicando asimismo la negación de todo cuanto es supraindividual y sobre todo de la intuición intelectual pura, lo que entraña lógicamente la exclusión de todo verdadero conocimiento metafísico.” Guénon, René (2013) El Reino de la Cantidad y los Signos de los Tiempos §85 Madrid. Paidós.

[2] “Presta atención a ti mismo; y allí donde te encuentras a ti, allí renuncia a ti; esto es lo mejor de todo” Eckhart, Meister (2013) Tratados y Sermones. 3. De las personas no desapegadas que están llenas de propia voluntad §112 Buenos Aires. Las Cuarenta.

[3] Importante hacer separación entre estas dos ideas modernas y la idea del socorro, ayuda, desprendimiento o generosidad. Pues estos dos planteamientos, en origen, son totalmente opuestos.

[4]Anónimo (2009) Bhagavad Gita con los comentarios de Sankara. Cap. II El sendero del Discernimiento v.47 §68 Trotta Paradigmas. Crítica Barcelona.

[5] La visión psicoanalítica del sexo que diluye el acto sexual en una maraña de mero origen psicológico, instintivo e incluso como construcción cultural, social histórica o de reafirmación de género. Véase para completar conocimientos sobre el tema Evola,Julius (2005) Metafísica de sexo. José J. de Olañeta.

[6] Véase obras como “Animal Revolution; Changing attitudes towards Especiesism” o “The Political Animal; The conquest of Especiesism” Ambas escritas por Richard R. Ryder y en habla Inglesa.

[7] Entiéndase el especismo desde el prisma animalista como ” prejuicio o actitud parcial favorable a los intereses de los miembros de nuestra propia especie y en contra de los de otras.” Singer, Peter (1999) Liberación Animal. Madrid. Editorial Trotta.

[8]Roquebert, Michel (2010) Nosotros, Los Cataros. La Ascesis. Barcelona. Crítica Barcelona.

[9] Véase William Miller. Predicador que reconoció su error al intentar predecir una supuesta venida de Cristo a la tierra. Propulsor de los Testigos de Jehová.

[10] Para una visión más amplia: Coomaraswamy, Rama P. (2007) La Destrucción de la Tradición Cristiana. Sanz y Torres.

[11]Marly Winckler – Presidente de la Sociedad Vegetariana Brasileña (www.svb.org.br).

Secretaria Regional para Latinoamérica de la International Vegetarian Union (IVU) en el artículo “Otro Mundo no es posible”.

[12]Mark F. Carr and Gerald R. Winslow – en el artículo “Meatless diet: Moving beyond intellectual assent?”.

[13]Spencer, Colin (1996) The Heretic’s Feast, A History of Vegetarianism (Ed. En Ingles) §197 Londres. University Press of New England.

[14]Eastwood, Cyril (1966) Life and Thought in the Ancient World (Ed. En Ingles) Londres. University of London Press.

[15]Spencer, Colin (1996) The Heretic’s Feast, A History of Vegetarianism (Ed. En Ingles) §75 Londres. University Press of New England.

[16] Principios ideológicos de una entre tantas asociaciones ecologistas Españolas.

[17]Marx, Karl (1959) El Capital. Cap. V. Proceso de Trabajo y Proceso de Valorización §132 Fondo de Cultura Económica.

[18] Cita en Eliade, Mircea (1887) The Sacred & The Profane (Ed. En Inglés) §116 EEUU. A. Harvest/HBJ Book.

[19] Véase Capra, Frithjof  (1998) La Trama de la Vida. Barcelona. Anagrama.

[20] “El orden humano y el orden cósmico no están separados como suele imaginarse en la actualidad, sino que, por el contrario, están íntimamente unidos de tal forma que cada uno de ellos reacciona constantemente sobre el otro dándose una correspondencia entre sus respectivos estados.” Guénon, René (2013) El Reino de la Cantidad y los Signos de los Tiempos §104 Madrid. Paidós.

[21] “Porque de Él, por Él y para Él son todas las cosas. A Él sea la gloria por los siglos. Amén” Romanos 11:36.

[22] “Podemos concluir así, el racionalismo, por constituir la negación de todo principio superior a la razón, provoca como consecuencia práctica el uso exclusivo de esta misma razón cegada, valga la expresión, por el hecho mismo de verse aislada del intelecto puro y trascendente cuya luz, normal y legítimamente, debe reflejar el ámbito individual.” Guénon, René (2013) El Reino de la Cantidad y los Signos de los Tiempos §88 Madrid. Paidós.

[23] Recordando aquella “Hacer aquello que debe ser hecho” del Majjhima Nikaya

                 MARS VIGILA

«L’ineffable beauté de notre combat»

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Valérien Cantelmo :

«L’ineffable beauté de notre combat»

Ex: http://frontdelacontre-subversion.hautetfort.com

Cela n’est plus un secret pour personne, en tout cas plus pour le nombre non-négligeable d’esprits dont la conscience s’est éveillée face à l’affligeant et pitoyable spectacle de la réalité quotidienne : le processus de déréliction complète de nos sociétés occidentales a désormais atteint un niveau qu’il était difficile d’envisager il y a quelques années encore. A tel point que l’atmosphère de fin de cycle annoncée par les apôtres du Kali Yuga se fait de plus en plus prégnante. Pourtant, l’effondrement final du système capitaliste prédit par Marx, l’apocalypse palingénésique qui devra inaugurer pour l’Europe une nouvelle ère de grandeur et de rayonnement par ce que Bernanos a pu appeler « la restauration universelle de l’esprit, par la plus grande révolution de tous les temps. » (Carrefour, 14 septembre 1945) ont été annoncés depuis des décennies. Si d’une certaine manière, on peut se réjouir, ou du moins faire preuve d’une indifférence stoïque vis-à-vis de chaque nouvelle étape d’involution civilisationnelle (reprenant ainsi la position d’Evola dans Chevaucher le Tigre qui démontre l’inanité d’une opposition ─ matérielle ─ à la divine loi cyclique de la décadence), jamais nous ne devons oublier la signification première de notre combat, nous qui, de par notre position de recul, avons une responsabilité historique face aux événements à venir. En effet, le probable effondrement prochain (par « prochain » nous entendons dans les décennies à venir) du monde tel que nous le connaissons et la période indéterminée de chaos qui doit suivre ne pourra aboutir à quelque chose de positif qu’à condition que quelques « îlots spirituels » soient préservés et servent de terreau à une reconstruction saine et pure de la civilisation européenne. Ainsi, ni l’accélération du processus de dégénérescence de nos sociétés, ni les conséquences que ce processus peut avoir sur le nombre de personnes rejoignant la « dissidence » (gardant à l’esprit l’éternelle dialectique qualité/quantité) ne doivent nous faire perdre de vue l’essentiel : le sens profond de notre combat et l’intransigeance avec laquelle nous devons le mener.


Car nous ne battons pas pour un certain système social, économique ou politico-administratif. Nous ne nous battons pas pour moins d’impôts, plus de libertés ou plus de droits. Nous ne nous battons pas pour une meilleure répartition des richesses. Nous ne nous battons pas contre la concussion ou le népotisme de nos élites corrompues et avides. Nous ne nous battons pas contre les abus de pouvoir, le favoritisme ou les pratiques mafieuses de nos gouvernants. Nous ne nous battons pas non plus contre leur vulgarité, leur ignorance crasse ou leurs mœurs douteuses. Nous ne nous battons pas pour réformer la démocratie, lui rendre ses titres de noblesse qui auraient été trahis par des hommes sans scrupules. Nous ne nous battons pas pour un meilleur système représentatif. Nous ne nous battons pas pour ce slogan « liberté, égalité, fraternité ». Nous ne nous battons même pas pour ce drapeau tricolore, ni pour son ancêtre à fleur de lys, encore moins pour la bannière bleue étoilée de ce Léviathan bureaucratique suintant le capitalisme le plus abject qu’est l’Union européenne. Nous ne nous battons pas non plus contre l’impérialisme américain, contre la politique étrangère la plus belliciste de toute l’histoire de l’Humanité ou contre le cancer capitaliste qui étend ses métastases au monde entier depuis cinq-cents ans. Nous ne nous battons pas contre le déferlement de camelotes bon marché fabriquées au fin fond de nulle part par des esclaves modernes, ou de produits OGM qui empoisonnent nos enfants.

Non. Car si chacun de ces combats possède une certaine légitimité, il perd de vue l’essentiel et empêche d’acquérir une vision d’ensemble, hiérarchisée. Parce que finalement tout est question de hiérarchie, et en un sens, toute la déréliction du monde moderne est imputable à l’oubli de cette hiérarchie, voire à son inversion la plus complète. Il est question ici non pas de considérations matérielles et utilitaristes, de réflexions philosophiques sur le type de système politique le plus à même de rendre le plus grand nombre de gens heureux ou encore de luttes pour réformer le système capitaliste ou la démocratie. Non. L’enjeu qui s’est développé parallèlement à l’avènement de la modernité et à son déferlement dans tous les espaces de notre existence est bien plus important. Il touche à ce qu’il y a de plus haut, de plus grand, de plus indépassable. Il touche au sens de la vie elle-même. Il pousse à se questionner continuellement sur l’image de l’Homme qui est véhiculée par le monde moderne. C’est seulement en ayant intégré cette idée que l’on peut comprendre pleinement le sens du combat qui doit être le nôtre au quotidien. Un combat qui doit être mené avec l’intransigeance absolue des âmes pures et certaines de la justesse de leur idéal. Un combat contre la médiocrité rampante, contre la laideur infinie, contre l’avilissement de l’Homme. Un combat qui finalement peut se résumer en un seul mot : la Beauté. Car n’est-il pas de meilleure cause à défendre que l’ineffable beauté de la vie ? Beauté d’une vie saine et dure, sereine et vraie. Beauté d’une véritable liberté au sein d’une société fondée sur une authentique hiérarchie. Beauté de la nature et du monde qui nous entourent. Beauté de nos traditions et de nos cultures, résidus géniaux d’une transmission ininterrompue qui nous relient de manière indéfectible à une chaîne aux origines immémoriales. Beauté de la bravoure, du sacrifice et de l’abnégation. Beauté des actes désintéressés qui jalonnent notre quotidien, beauté de ces rituels qui rythment la vie de l’ensemble des membres d’une société traditionnelle, où la moindre chose acquiert une dimension supérieure, où le moindre geste est propice à établir un pont entre l’Homme et un monde supérieur, à le mettre en contact avec une parcelle d’Absolu.

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Alors non, ces considérations ne doivent pas nous pousser à devenir des fous mystiques prêchant dans les rues sur la ruine de la civilisation et tentant de persuader leurs contemporains de la laideur du monde moderne. Elles ne doivent pas non plus nous pousser à fonder des sectes ou à entrer dans une organisation terroriste. Non, chacun doit plutôt continuer à mener son combat comme il l’a toujours fait, selon les modalités qu’il juge les plus adaptées, au regard de ses propres compétences. Cependant, et c’est là l’important, chacun de nous doit toujours garder à l’esprit la réponse à cette question : « Pourquoi est-ce je me bats ? ». Car je le répète il ne s’agit pas d’une lutte pour un parti politique, pour une quelconque idéologie ou même pour une simple nation. Il s’agit du combat ultime, celui duquel dépendent tous les autres, celui qui doit définitivement rompre les clivages politiques classiques et unir en une communauté spirituelle l’ensemble des personnes qui s’en réclament : le grand combat pour la beauté de la vie et une certaine conception de l’Homme. Cette lutte doit bien évidemment acquérir une dimension européenne, et non globale, même si nous devons reconnaître une légitimité aux autres civilisations à aspirer à cette même reviviscence. Notre intransigeance doit avant tout se concentrer sur le véritable ennemi. Celui que certains nomment « Capitalisme », d’autres « Système » ou encore « Empire ». Celui que nous devons combattre, non pas au nom de simples considérations matérielles, mais bien parce qu’il incarne la laideur absolue, la destruction de l’esprit et de tout ce qu’il y a de plus beau. C’est pourquoi il faut rejeter toute critique dite « de gauche » du capitalisme, car même si elles ont pu être pertinentes avant la première guerre mondiale et le redevenir depuis les années 1970, force est de constater que ce système économique a globalement conduit à une amélioration considérable des conditions de vie et qu’encore aujourd’hui un ouvrier vit dans des conditions plus confortables que l’immense majorité des individus au XVIIIe siècle. On ne résout rien en combattant l’ennemi avec des armes issues de son propre univers, ou du moins il faut être conscient que cela ne sera jamais suffisant. C’est aussi pourquoi les critiques du capitalisme adressées par des auteurs qui ont écrit dans des périodes de forte croissance économique sont, selon nous, bien plus dignes d’attention. Nous pensons à Julius Evola, Ernst Jünger ou Maurice Bardèche. Ce dernier déclarait par exemple dansSparte et les Sudistes :

« Et nous perdons notre vie, notre vie brève et unique, à courir après les fausses images de la vie que nous nous sommes stupidement forgées. Nos journaux sont envahis par nos terreurs et par nos plaintes. Des fantômes qu'on appelle la monnaie, le crédit, l'exportation, peuplent nos nuits. Qui nous dira donc un jour qu'ils ne sont rien ? Si nous gardions les pieds sur la terre, nous saurions que l'essentiel est d'être forts et résolus. »

Ou encore :

« La victoire des Yankees est la victoire d'une certaine morale et avec elle d'une certaine conception de l'homme et de la vie. C'est le rationalisme qui triomphe et, avec lui, les grands principes qu'on proclame et qu'on n'applique pas, et, après eux, c'est le dollar dont le culte s'installe et, avec le dollar, les aciéries et au-delà des aciéries, le fonctionnalisme, et, à l'horizon de tout cela, la société de consommation, la publicité, le conformisme, la monotonie, et les longues, les immenses plaines de l'ennui et de l'absurdité. »

Avant de conclure et pour revenir au cœur de notre sujet, nous souhaitons réaffirmer ce qui est notre conviction et nous a conduits à rédiger cet article : l’idée qu’il est du devoir des esprits conscients de la gravité de la situation et du caractère destructeur et irrémédiable du processus d’involution en cours de tenir bon, et, avec intransigeance et détermination, de contribuer à créer des espaces de beauté dans ce monde, voire même de les conquérir en « pillant » tout ce qui est à notre portée, comme nous l’avait déjà conseillé le grand Dominique Venner. Certes, nous vivons dans une époque bien morne, vide, et absurde, et il serait dérisoire de comparer notre combat à celui des grands héros qui ont fait l’Europe, mais en un sens nous sommes liés par un même serment de fidélité, par ce même combat pour ce qui est beau, et notre devoir le plus absolu est de conserver la flamme. Car si cette flamme survit au déluge, au déferlement matérialiste et à la période de forte incertitude qui suivra l’effondrement à venir, alors personne ne pourra empêcher le retour des Dieux, la renaissance de l’Europe, plus belle et plus grande qu’elle ne l’a jamais été.

Paru initialement sur:

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jeudi, 12 novembre 2015

LOUIS DUMONT, O QUANDO L’INDUISMO INCONTRA L’OCCIDENTE (E VINCE)

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LOUIS DUMONT, O QUANDO L’INDUISMO INCONTRA L’OCCIDENTE (E VINCE)

Quando un indù aggredisce un unno, non vale perché è indù contro unno

Nel pantheon degli autori di riferimento del panorama comunitarista, spicca certamente il sociologo ed antropologo Louis Dumont (1911-1998): studioso al confine tra l’interesse per le scienze sociali e gli studi legati alla Tradizione, in particolare nel contesto induista ed in parte buddhista.

Perché Il Talebano ha deciso di interessarsi a questo intellettuale? Anzitutto perché il pensiero di Dumont mette in discussione l’intero impianto culturale della postmodernità, attaccando in particolare la visione progressista che vorrebbe interpretare la storia come un lungo cammino di affinamento delle possibilità umane: al contrario, la contemporaneità viene vista come solo una fra le diverse possibilità della società e, anzi, per molti versi rappresenta un’eccezione assoluta rispetto alle civiltà tradizionali. In secondo luogo la conoscenza approfondita dello spirito indiano da parte di Dumont ci consente di dare uno sguardo lontano dagli stereotipi occidentali sulla società indù, una realtà ricca di contraddizioni che però rappresenta ancora oggi uno dei pochi esempi rimasti di civiltà in cui ancora vivono le vestigia della tradizione indoeuropea.

Louis-Dumont_7567.jpegDumont, nato a Salonicco nel 1911, si trasfersce successivamente in Francia, dove negli anni giovanili militerà nel Partito Comunista Francese, occupandosi delle varie sollecitazioni innovatrici della vivace realtà politica parigina. Presto si interessa di etnologia al punto di frequentare i corsi di Marcel Mauss al College de France, contro la volontà dei suoi genitori che lo avrebbero voluto ingegnere. Arruolato nell’esercito francese durante il secondo conflitto mondiale e finito prigioniero in un campo di detenzione tedesco, Dumont nel dopoguerra continua ad approfondire i suoi studi. Nel 1949 fa il suo primo viaggio in India, dove tornerà periodicamente per tutto il corso della sua vita. A partire dal confronto con l’India, comincia a sviluppare la dicotomia fondamentale tra l’Homo Aequalis, tipico dell’Occidente moderno, e l’Homo Hierarchicus. Proprio attorno a questa tematica, Dumont struttura alcuni dei suoi saggi più importanti e riconosciuti (si segnalano in particolare “La civiltà indiana e noi” del 1964 e “Homo Hierarchicus, saggio sul sistema delle caste” del 1966). Svincolando la sua analisi dal pregiudizio secondo il quale la società individualistica rappresenterebbe l’apice di un progresso (da leggere in contrapposizione alla barbarie di un sistema arcaico come quello delle caste), Dumont concentra la sua attenzione su uno dei testi più importanti della tradizione induista: il Sanathana Dharma.

Sarebbe veramente impossibile descrivere in un articolo la potenza del concetto di Dharma, ma approssimando in poche righe per darne un’idea al profano, qui basti sapere che con Dharma si intende l’equilibrio cosmico ispirato alle verità contenute nei Veda, un ordine trascendente che, se rispettato, è garante del Bene. La civiltà indiana ha alimentato per secoli la sua spiritualità di questa sacra legge universale, stratificando attorno ad essa una comunità organica fatta di ruoli e responsabilità, dal cui rispetto è sempre dipeso l’equilibrio della società. In questa totalità ognuno trova un posto correlato alla sua natura: il vertice della gerarchia è rappresentato dai Brahamini, una tipologia umana che vuole dedicare la sua esistenza alla ricerca del vero e del divino, viene poi la casta dei guerrieri (a cui apparteneva lo stesso Gautama Buddha) ovvero i guardiani della comunità, infine troviamo i commercianti. All’interno di questa piramide sociale che a noi occidentali ricorda così da vicino – non casualmente – la Repubblica platonica, è importante sottolineare come ad ogni ruolo corrisponda un determinato carico di responsabilità/doveri: se è vero che il brahamino riveste una posizione di grande prestigio e rispetto da parte delle altre caste, è anche vero che egli sottopone la sua intera esistenza al rispetto di una disciplina rigidissima che governa con codici di comportamento ogni aspetto della sua vita. Al contrario alla base della piramide incontriamo ruoli sicuramente più umili, ma – al di là del rispetto dello spirito comunitario – maggiore libertà di azione individuale.

A questo Homo Hierarchicus Dumont contrappone l’Homo Aequalis, punto di arrivo di un percorso le cui radici affondano forse nella rottura del cristianesimo col mondo antico; uno strappo che si rinsaldò almeno parzialmente col medioevo, ma da cui successivamente si sviluppò l’eresia protestante e tutto ciò che ne è derivato. Facendo riferimento agli studi di Karl Polany, Dumont analizza il percorso di progressivo svincolamento della sfera economica da quella comunitaria, fino alla trasformazione in realtà autoreferenziale ed autonoma tipica della modernità. In questo senso il pensiero espresso da Adam Smith nel suo saggio sulla “Ricerca sulla natura e cause della ricchezza delle nazioni” è forse l’esempio più sintetico della visione propria alla nascente scienza economica: questa nuova scienza si traduce nell’esaltazione del comportamento egoistico dell’individuo, un agire cieco nei riguardi del prossimo e senza riguardi per le ripercussioni sociali, ma che – nel sistema di Smith – è garante di un equilibrio provvidenziale in cui i vizi privati diventano sostanzialmente benefici pubblici.

homo70286492FS.gifSi comprende bene come un tale individualismo si ponga agli antipodi con la concezione olistica/tradizionale: questo non vuol banalmente significare che in passato la totalità delle persone fosse altruista, ma che la comunità viveva coesa attorno a dei valori universalmente riconosciuti. Nell’induismo, per esempio, non esiste l’idea che per essere felici bisogna gratificare il proprio ego, ma vige, piuttosto, il pensiero per cui ognuno debba scoprire il ruolo assegnatogli dal destino e vivere in armonia con esso e ciò che si ha intorno: ciò che gratifica veramente l’esistenza della persona è insomma trovare il proprio posto all’interno della comunità, non emanciparsi da essa. L’individuo induista si concepisce infatti come parte del cosmo e non come un atomo portatore di valori naturali, privo di interdipendenza. Lo stesso asceta che si allontana dalla società non lo fa in nome di un ripiegamento individualista: si tratta piuttosto dell’aspirazione ad una realizzazione metafisico-cosmica superiore a quella basata su una vita comunitaria, ma in cui trionfa sempre lo stesso spirito olistico (non si mette in discussione il valore della comunità in quanto tale), distinto sia dall’individualismo extramondano sia da quello mondano.

Louis Dumont è stato un grande studioso, capace di mostrare come l’Occidente contemporaneo non sia il culmine dell’evoluzione umana, quanto, invece, un’anomalia rispetto alle altre società. Per quanto esso voglia porsi come civiltà universale, in realtà, il suo sapere è “provinciale” ed incapace di comprendere altri orizzonti. Nel rapporto con l’India vediamo, per esempio, due tipi di reazione: da un lato c’è chi è vittima di un complesso di superiorità e non perde occasione di far notare quanta strada la barbara società indiana debba ancora fare sulla grande scala del progresso, di cui noi naturalmente rappresentiamo l’apice; dall’altro osserviamo improbabili fascinazioni new age in cui la grande sapienza indiana si svilisce in una serie di letture maldigerite e pallide imitazioni rituali. La tradizione indù invece, seppur sbiadita, rappresenta di fatto ancora oggi un sistema alternativo in cui si possono udire gli echi di un passato che infondo appartiene a tutte le civiltà indoeuropee, compresa la nostra.

Daniele Frisio

lundi, 09 novembre 2015

Une spiritualité de la Forme

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Une spiritualité de la Forme

Pourquoi l’Antiquité gréco-romaine a-t-elle toujours exercé une attraction si forte sur l’homme européen ? L’attribuer tout entière à la fascination que procure l’art antique serait superficiel, car l’art grec tire précisément son prestige du fait qu’il rend visible la nostalgie métaphysique pour un modèle tout à la fois corporel et spirituel. L’art grec, en somme, est lui-même une partie de la religiosité grecque, comme le comprirent déjà Goethe et Winckelmann, puis, à notre époque, un Schefold [archéologue allemand] et un Walter F. Otto. Mais même quand on met l’accent sur la “rationalité” de la Grèce antique — en l’opposant, le cas échéant, à “l’irrationalité” du Moyen Âge —, on ne fait qu’interpréter banalement cette rationalité, on perd de vue sa dimension la plus profonde, où la clarté devient symbole, dans le credo apollinien et olympien, d’une très haute forme de maîtrise de soi.

Dans le monde grec, c’est la préhistoire indo-européenne qui se met à parler. Le premier “verbe” articulé de la civilisation grecque est la religion olympienne. Toutes les obscures luttes préhistoriques du principe diurne contre le principe nocturne, du principe paternel contre le principe maternel, s’y donnent à voir, mais sous une forme qui atteste la victoire de la claire lumière du jour. Apollon a déjà tué Python, Thésée est déjà venu à bout du Minotaure et, sur la colline sacrée d’Arès, Oreste a été acquitté de la faute d’avoir tué “la mère”. Il s’agit là d’une “sagesse poétique”, pour reprendre l’expression de Vico, où s’exprime une conscience nouvelle, une conscience qui fit dire à Plutarque : « Rien sans Thésée. »

Les Olympiens

Un jour nouveau se lève sur les cimes boisées du plus ancien paysage européen, répandant une clarté aurorale identique à la lumière de l’Olympe chantée par Homère :

« À ces mots, l’Athéna aux yeux pers disparut, regardant cet Olympe où l’on dit que les dieux, loin de toute secousse, ont leur siège éternel : ni les vents ne le battent, ni les pluies ne l’inondent ; là-haut, jamais de neige ; mais en tout temps l’éther, déployé sans nuages, couronne le sommet d’une blanche clarté […] ». [Odyssée, chant VI, trad. V. Bérard].

Le jour olympien est le jour de l’Ordre. Zeus incarne avec la spontanéité la plus puissante et la plus digne qui soit l’idée de l’ordre comme autorité. C’est une idée qui, à travers le Deus-pater (Iuppiter) romain, répand sa lumière bien au-delà des débuts du monde antique. Il suffit pour s’en convaincre de comparer la figure de Dieu le Père dans sa version la plus humble et patriarcale du paysan chrétien avec la notion, autrement abstraite et tyrannique, de Yahvé.

Apollon, lui, incarne un autre aspect de l’Ordre : l’Ordre comme lumière intellectuelle et formation artistique, mais aussi comme transparence solaire qui est santé et purification. Il se peut que le nom d’Apollon ne soit pas d’origine indo-européenne, même si la chose n’est pas établie, car l’illyrien Aplo, Aplus (cf. le vieil islandais afl, “force”), va à l’encontre de cette hypothèse, d’autant plus qu’Apollon est le dieu dorien par excellence et que la migration dorienne et la migration illyrienne ne font qu’un. Mais surtout, quand on traite d’histoire des religions, il ne faut jamais oublier que c’est le contenu qui importe, non le contenant.

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L’Artémis dorienne, représentée comme une jeune fille dure, sportive et nordique, n’est pas l’Artémis d’Éphèse aux cent mamelles. Sous un nom préexistant prend forme une figure religieuse profondément nordique et indo-européenne, qui exprime sa nature farouche, athlétique et septentrionale. Une même désignation recouvre donc deux “expériences” religieuses bien différentes. De même, Marie — entendue comme la “Grande Mère”, par ex. dans le cas de la Madone de Pompéi — est différente de la Vierge Marie de Bernard de Clairvaux et du catholicisme gothique. Ce n’est pas seulement la différence existant entre la jeune fille blonde des miniatures gothiques et la “Mère de Dieu” des terres du Sud. C’est la même diversité de vision que celle qui sépare l’Artémis d’Éphèse de l’Artémis Orthia spartiate apparue avec la migration dorienne.

Comme toujours, l’essence de la conception religieuse réside dans la spécificité de sa vision du divin. Une vision non pas subjective ou, mieux, une vision subjective en tant que l’absolu, en se manifestant, se particularise et se fait image pour le sujet. Apollon et Artémis, le Christ et la Vierge sont avant tout des “visions”, des présences saisies par l’intuition intellectuelle, là où “les dieux”, degrés se manifestant à partir de l’Être, sont vraiment. Goethe écrivait à Jacobi : « Tu parles de foi, moi, j’attache beaucoup d’importance à la contemplation » (Du sprichst von Glaube, ich halte viel auf Schauen).

Dans les divinités olympiennes, l’âme nordique de la race blanche a contemplé sa plus pure profondeur métaphysique. L’eusébeia, la vénération éclairée par la sagesse du jugement ; l’aidos, la retenue pudique face au divin ; la sophrosyné, la vertu faite d’équilibre et d’intrépidité : telles sont les attitudes à travers lesquelles la religion olympienne s’exprime comme un phénomène typiquement européen. Et le panthéon olympien est le miroir de cette mesure. De manière significative, même ses composantes féminines tendent à participer des valeurs viriles : comme Héra, en tant que symbole du coniugium, comme Artémis, en raison de sa juvénilité réservée et sportive, comme Athéna, la déesse de l’intelligence aguerrie et de la réflexion audacieuse, sortie tout armée de la tête de Zeus. C’est pourquoi Walter F. Otto a pu parler de la religion grecque comme de l’« idée religieuse de l’esprit européen » :

« Dans le culte des anciens Grecs se manifeste l’une des plus hautes idées religieuses de l’humanité. Disons-le : l’idée religieuse de l’esprit européen. Elle est très différente des idées religieuses des autres cultures, surtout de celles qui, pour notre histoire et notre philosophie des religions, passent pour fournir le modèle de toute religion. Mais elle est essentiellement apparentée à toutes les formes de la pensée et des créations authentiquement grecques, et recueillie dans le même esprit qu’elles. Parmi les autres œuvres éternelles des Grecs, elle se dresse, majeure et impérissable, devant l’humanité. […] Les figures dans lesquelles ce monde s’est divinement ouvert aux Grecs n’attestent-elles pas leur vérité par la vie qui est encore la leur aujourd’hui, par la permanence où nous pouvons encore les rencontrer, pourvu que nous nous arrachions aux emprises de la mesquinerie et que nous recouvrions un regard libre ? Zeus, Apollon, Athéna, Artémis, Dionysos, Aphrodite… là où l’on rend hommage aux idées de l’esprit grec, il n’est jamais permis d’oublier que c’en est le sommet et, d’une certaine manière, la substance même. Ces figures demeureront tant que l’esprit européen, qui a trouvé en elles son objectivation la plus riche, ne succombera pas totalement à l’esprit de l’Orient ou à celui du calcul pragmatique » [Les Dieux de la Grèce, Payot, 1981, p. 31]

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Le monde grec

De même que le monde olympien est toujours resté vivant pour l’Européen cultivé, ainsi la civilisation grecque est demeurée exemplaire pour la civilisation européenne. Il importe cependant de comprendre correctement le sens de cette exemplarité. Si celle-ci devait valoir comme synonyme de scientificité, au sens banalement laïque du terme, alors il faudrait rappeler que l’attitude éminemment rationnelle de l’esprit hellénique n’a jamais été séparée de la foi dans le mythe comme archétype d’une raison plus haute. La rationalité de ce qui est naturel est étudiée et admirée précisément parce qu’elle renvoie à un équilibre supérieur. Chez Aristote, on trouve encore, au début de son traité de zoologie, cette citation d’Héraclite : « Entrez, ici aussi habitent les dieux » Quant à Goethe, il dira que « le beau est un phénomène originel » (Das Schöne ist ein Urphanomen). Mais c’est surtout Platon qui nous communique le sens le plus authentique de la “scientificité” de la pensée grecque, lorsqu’il compare la rationalité d’ici-bas (la “chose”) à la rationalité de là-haut (“l’idée”) et mesure la réalité empirique avec le mètre d’une réalité éternelle. Il est celui qui dans le mythe de la caverne (République, VII, 514-517) illustre la logique ultime de la connaissance : par-delà les ombres projetées par le feu, il y a la réalité supérieure de la lumière solaire. En effet, l’Être, qui est le fond obligatoire de la spéculation hellénique, est aussi ce qui l’empêche de tomber dans l’intellectualisme.

Cette myopie caractéristique qui a confondu le rationalisme des Grecs avec le rationalisme des modernes a également créé l’équivoque d’un hellénisme “adorateur du corps”. Ici aussi, la gymnastique et l’athlétisme grecs ont été saisis avec superficialité. En fait, les Grecs ont exalté l’éducation du corps comme une partie de l’éducation de l’esprit. C’est le sens hellénique de la forme qui exige que le corps également reçoive une discipline formatrice. Le kosmos est l’infiniment grand et l’infiniment petit, l’ordre de l’univers et celui du corps humain. L’instance ultime du monde des corps et de la société est l’Ordre, tout comme l’instance ultime de la connaissance est l’Être.

Mais il va de soi que l’aveuglement principal est celui qui concerne le caractère prétendument “démocratique” de l’esprit grec. Si l’on excepte une brève période de l’histoire d’Athènes, la liberté des cités grecques a toujours été la liberté pour les meilleurs. Les partis aristocratiques et les partis démocratiques ne se séparaient que sur le nombre, plus ou moins grand, de ces “meilleurs”. Mais la masse et les esclaves restèrent toujours en dehors de l’organisation politique de la cité. C’est pourquoi toute la civilisation grecque resplendit encore de cet idéal de la sélection — l’ekloghé — qui a exercé une si grande fascination sur les élites de l’Occident. Julius Evola a résumé comme suit les valeurs exprimées par la Grèce antique à son apogée :

« […] le culte apollinien, la conception de l’univers comme kosmos, c’est-à-dire comme une unité, comme un tout harmonieusement ordonné […] l’importance conférée à tout ce qui est limite, nombre, proportion et forme, l’éthique de l’unification harmonieuse des différentes puissances de l’âme, un style empreint d’une dignité calme et mesurée, le principe de l’eurythmie, l’appréciation du corps et la culture du corps […] la méthode expérimentale dans les applications scientifiques en tant qu’amour de la clarté par opposition aux nébulosités pseudo-métaphysiques et mystiques, la valeur accordée aussi à la beauté plastique, la conception aristocratique et dorienne du gouvernement politique et l’idée hiérarchique affirmée dans la conception de la vraie connaissance » [I Versi d’oro pitagorei, Atanor, Rome, 1959, p. 30].

Ce sont des valeurs qui suffisent à attribuer à l’expérience grecque une place de premier plan dans le cadre d’une tradition européenne.

* * *

La Question d’une tradition européenne, Akribeia, 2014. Tr. fr.: Philippe Baillet.

vendredi, 30 octobre 2015

Le fascisme : un « étymon spirituel » à découvrir ?

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Le fascisme: un «étymon spirituel» à découvrir?

Sur le dernier ouvrage de Philippe Baillet

par Daniel COLOGNE

 

Note de la rédaction: Daniel Cologne rend ici hommage à Philippe Baillet qu'il a côtoyé notamment au "Cercle Culture & Liberté", structure qui a précédé la création de la revue évolienne "Totalité" (1977), dirigée ultérieurement par Georges Gondinet. Philippe Baillet, traducteur de Julius Evola, a été par la suite secrétaire de rédaction de "Nouvelle école", avant d'être évincé par le directeur de cette publication, qui pratiquait là son sport favori. L'intérêt du nouveau livre de Baillet réside surtout dans le fait qu'il rend hommage à Giorgio Locchi et poursuit la quête de ce dernier qui a donné à la "nouvelle droite" ses impulsions majeures avant d'être évincé de manière particulièrement inélégante par ce même directeur. 

 

* * *

 

Parmi les rencontres que j’ai faites durant ma période parisienne (1977 – 1983), celle de Philippe Baillet fut pour moi une des plus enrichissantes.

 

Co-fondateur de la revue Totalité, Baillet est l’un des principales artisans de la réception de l’œuvre de Julius Evola dans les pays francophones.

 

Sa maîtrise de l’italien lui permet de lire dans le texte original et de traduire avec fidélité de nombreux auteurs transalpins, dont l’énumération impressionne au chapitre 2 de la première partie de l’ouvrage ici recensé : Le Parti de la Vie. Clercs et guerriers d’Europe et d’Asie.

 

Il s’agit d’un recueil de textes initialement parus dans divers périodiques, dont Rivarol et Écrits de Paris, où j’ai moi-même collaboré entre 1977 et 1979.

 

Je reste reconnaissant à Philippe Baillet de m’avoir accordé son amical soutien, non exempt de critique toujours courtoisie, lors d’une conférence que j’ai prononcé en février 1979 au Cercle Péguy de Lyon. Dans la salle, il y avait une charmante et prometteuse étudiante nommée Chantal Delsol. Cette soirée rhodanienne demeure parmi les plus beaux souvenirs de mon séjour dans l’Hexagone.

 

L’émotion nostalgique s’efface devant la rigueur comptable de l’index, où Evola est cité douze fois, Guénon apparaît à trois reprises et Coomaraswamy ne récolte qu’une seule mention, en note infra-paginale.

 

Revenu à Nietzsche « comme référence essentielle » après « un très long détour (p. 15) » par le « traditionalisme intégral » des trois penseurs susdits, Baillet semble toutefois toujours considérer Evola comme inspirateur incontournable dans la perspective de La Désintégration du Système.

 

L’ouvrage de Giorgio Freda était abondamment commenté vers 1975 dans les milieux nationalistes-révolutionnaires. Il ne contenait rien d’original. Tout y était originel. Présents dans la préface du livre de Freda, les deux adjectifs s’opposent aussi dans la conclusion du recueil de Baillet.

 

Celui-ci évoque la haute figure de Lao-tseu : « Le vrai taoïste, lui, est insouciant de sa propre insouciance, qu’il ne donne pas en spectacle pour paraître “ original ”. Il est bien plutôt tourné vers l’originel (p. 233, c’est Baillet qui souligne). »

 

Quand on se rappelle que Révolte contre le monde moderne s’ouvre sur un extrait du Tao tö king, on peut conclure que l’ombre d’Evola plane sur ce florilège divisé en deux parties inégales, la première (six chapitres) relevant de la littérature et de l’histoire des idées, la seconde (deux chapitres) d’orientation plus nettement philosophique.

 

Le cloisonnement n’est toutefois pas étanche. L’auteur nous remet en mémoire l’œuvre littéraire de Mishima, extraordinaire en regard de sa courte existence : « Près de quarante romans, vingt recueils de nouvelles, dix-huit pièces de théâtre et quelques essais (p. 183). »

 

Parallèlement, quelques-uns des écrivains français analysés dans la première partie ont été attirés par l’Extrême-Orient. Même André Malraux, « un cabotin qui rêvait de s’inscrire dans la lignée des grands esthètes armés (p. 112) », connut une période japonisante, controversée, il est vrai. Rappelons aussi que La Condition humaine se passe en Chine.

 

En Chine : tel est précisément le titre d’un « ouvrage remarquable et devenu très rare (p. 79) » d’Abel Bonnard, dont Philippe Baillet se plaît à exhumer quelques brillantes phrases aux allures de maximes. « La Mort nous cache le regret de quitter le monde dans le bonheur de quitter les hommes (p. 108). »

 

Pierre Drieu connut aussi ce que le Belge Firmin Vandenbosch appelle « la tentation de l’Orient ». À l’auteur du Feu Follet, qui dirigea la Nouvelle revue Française sous l’Occupation, Baillet concède « l’élégance et l’honnêteté du désespoir ». Elles « forcent l’estime, voire l’admiration, que ne mérite sans doute pas l’œuvre, avec son ton trop souvent sentencieux, son style parfois médiocre, ses essais très inégaux, dans lesquels les meilleures intuitions s’arrêtent la plupart du temps au stade de l’esquisse (p. 111) ».

 

Étendues à Gabriele d’Annunzio et Ezra Pound, sommairement négatives en ce qui concerne Louis Aragon, les considérations d’ordre littéraire ne constituent pas l’essentiel du message délivré par Philippe Baillet.

 

Les amateurs de rapprochements inattendus goûteront celui effectué entre Nietzsche et Lao-tseu partageant « une vision biocentrique du monde (p. 202) ». Dans le cadre de cette étonnante parenté entre « deux univers de pensée » et en dépit de leur « éloignement racial, temporel, spatial et civilisationnel (p. 216) », Philippe Baillet redéfinit l’idée tant débattue de « volonté de puissance », « catégorie ontologique suprême (p. 218) », « sens originaire (p. 225) » non réductible au simple vitalisme bergsonien.

 

La « volonté de puissance » est synonyme de la « persévérance dans l’être ». Une filiation philosophique directe relie dès lors Nietzsche et Heidegger, et peut-être, en amont de l’histoire de la pensée européenne, le Wille zur Macht de Nietzsche et le conatus de Spinoza. En tout cas, la « volonté de puissance » s’affranchit de tout rapetissement tel que voudrait lui faire subir une certaine critique guénonienne en la confondant avec le jaillissement de « l’élan vital », avec « la création incessante d’imprévisible nouveauté », avec un vitalisme priapique et éjaculatoire.

 

Ailleurs dans l’ouvrage, certains guénoniens sont implicitement ciblés dans la mesure où ils jugent toute révolution anti-moderne impossible en raison des conditions cosmiques défavorables. Ce point de vue revient à catamorphoser le « traditionalisme intégral » en un mythe démobilisateur. L’Histoire n’est pas un progrès linéaire, mais elle n’est pas davantage une décadence unidirectionnelle. Comme le répétait souvent notre regretté ami Dominique Venner, elle a sa part d’imprévu, même si une véritable « astrologie mondiale », apte à saisir la respiration du mouvement historique, pourrait y introduire une frange de prévisibilité.

 

En l’occurrence, l’important est de ne pas « déserter la lutte pour la défense de la cité en raison du dégoût que celle-ci nous inspire (p. 104) ». Il ne faut pas « attendre que tout s’arrange grâce à la divine Providence (p. 105) », par une sorte de retournement automatique inscrit dans la marbre de la fatalité, par une espèce de choc en retour ou d’effet boomerang contre la pesanteur plurimillénaire de l’Âge Sombre (Kali Yuga).

 

À défaut de compter sur une improbable metanoïa de ce type, vers où convient-il de tourner le regard d’une espérance en une « régénération de l’Histoire (p. 133) », face au « mouvement irréversible » (François Hollande) que veut lui imprimer le finalisme égalitaire ?

 

Ce n’est ni du Front national ni des divers partis « populistes » européens qu’il faut attendre une salutaire réaction contre ceux qui souhaitent suspendre le vol du temps, non pas comme Lamartine sur les rives romantiques du lac du Bourget, mais au bord du bourbier social-démocrate perçu comme « horizon indépassable ».

 

Je partage totalement le point de vue qu’exprime Baillet dans les lignes qui suivent et dans son jugement sur le parti lepéniste.

 

« Je tiens évidemment pour acquis que les lecteurs auxquels je m’adresse ne nourrissent pas l’illusion de penser que les différents mouvements “ populistes ” qui engrangent des succès électoraux dans l’Europe d’aujourd’hui sont une résurgence du phénomène fasciste (p. 161). »

 

Quant au Front national, il « entretient désormais le comble de la confusion » en se présentant comme « le défenseur par excellence du républicanisme et du laïcisme (p. 101) ».

 

Philippe Baillet nous invite à rechercher « l’essence du fascisme », selon l’expression de Giorgio Locchi, dont une conférence est retranscrite (pp. 164 à 182) entre les deux parties du livre. Il s’agit en quelque sorte de trouver pour le fascisme l’équivalent de ce que le grand critique littéraire allemand Leo Spitzer, fondateur de la stylistique, veut faire surgir dans sa lecture des écrivains : un « étymon spirituel ».

 

Philippe Baillet s’interroge à propos d’un « nouveau regard (p. 21) » que la science et la recherche universitaires semblent porter, depuis quelque temps, sur le national-socialisme.

 

Johann Chapoutot affirme que le national-socialisme est porteur d’une Kulturkritik « prolixe et plus argumentée qu’on ne le dit (p. 22) ».

 

Plusieurs expéditions scientifiques en Amazonie, au Libéria et au Tibet, la reconversion de Leni Riefenstahl comme cinéaste du Sud-Soudan : voilà autant de faits avérés qui plaident en faveur d’une ouverture du nazisme au monde non européen. Ces réalités « sont encore largement méconnues dans nos propres rangs, quand elles ne sont pas purement et simplement ignorées (p. 247) ».

 

En revanche, on ne peut que constater l’hostilité de « beaucoup de hauts responsables nationaux-socialistes […] à la postérité d’Abraham, aux serviteurs de la Loi, de la Croix et du Livre, bref à tout l’univers mental du “ sémitisme ” au sens le plus large (p. 29) ».

 

Dans le sillage de Giorgio Locchi, Philippe Baillet diagnostique une « tendance époquale (p. 136) » dont nous subissons les effets pernicieux depuis deux millénaires : un sémitisme lato sensu, un judéo-christiano-islamisme, auquel doit s’opposer une « tendance époquale » surhumaniste.

 

Vie2.jpgRespectivement consacrés à Renzo de Felice et Giorgio Locchi, les chapitres 1 et 6 de la première partie posent les questions les plus fondamentales pour notre famille de pensée. Jusqu’où faire remonter la recherche de notre « moment zéro » (François Bousquet) ? Les étapes de la « tendance époquale » surhumaniste se succèdent-elles de manière continue ? Le fascisme lato sensu (dont le national-socialisme est provisoirement la forme la plus achevée) a-t-il été « prématuré (p. 142) », comme le laissent supposer certains passagers de Nietzsche prophétisant un interrègne nihiliste de deux siècles ?

 

Selon Locchi et Baillet, le « phénomène fasciste » de nature « transnationale et transpolitique (p. 136) » prend racine dans « la seconde moitié du XIXe siècle (p. 137) ». Baillet précise dès sa préface : « la grande réaction antirationaliste de la fin du XIXe siècle (p. 12) » marque l’origine du fascisme en tant qu’essence apte à « détrôner le cogito (p. 221) », cette formule finale soulignant la remarquable cohérence de l’auteur.

 

Mais pourquoi ne pas remonter encore plus loin, par exemple jusqu’à cet équivoque XVIIIe siècle qui préoccupe Renzo De Felice avant qu’il se spécialise dans la période mussolinienne ?

 

Car le siècle des prétendues « Lumières » et de l’Aufklarung ne fut pas seulement celui des philosophes néo-cartésiens instaurant « pour la première fois une culture de masse (p. 146) ». Il fut aussi celui des « illuminés » dont le « mysticisme révolutionnaire (p. 44) » fournit à l’historien l’occasion de réhabiliter « la dignité historiographique de l’irrationnel (p. 47) ». Le propos de De Felice est « d’insérer le “ fait mystique ” dans l’histoire, alors même que, selon lui, des tentatives dans ce sens n’ont été faites que par l’histoire littéraire à propos du Sturm und Drang et du romantisme (p. 44) ». Je rejoins Philippe Baillet dans son appel à compulser plus systématiquement les revues culturelles gravitant dans l’orbite du fascisme (allemand en l’occurrence) pour dévoiler certaines facettes d’un “ sens originaire ” ou d’un “ étymon spirituel ” chez Klinger, Lenz, Schiller, Herder, Hölderlin et Novalis, disait un jour Robert Steuckers cité en page 155. À titre anecdotique, je signale qu’un des plus brillants germanistes que j’ai croisés à l’Université libre de Bruxelles était d’origine togolaise et faisait une thèse de doctorat sur le Sturm und Drang.

 

Sur la « Révolution conservatrice », c’est bien entendu le travail de rassemblement d’Alain de Benoist (cité pages 134 et 155) qu’il faut saluer, tout en insistant sur un thème commun à Locchi et Baillet : la parfaite continuité de ce mouvement et du national-socialisme, même si certains « révolutionnaires-conservateurs (comme Armin Mohler, par exemple) ont « tenté de tourner les difficultés liées à cet incommode voisinage (p. 149) ».

 

Sous la forme du national-socialisme, la « tendance époquale surhumaniste » a-t-elle émergé trop tôt ? On peut le penser dans la mesure où la « tendance époquale » opposée, de nature « sémitique », n’était pas encore en état d’épuisement. Elle refait surface aujourd’hui dans « le panislamisme radicalisé », ses « formes exacerbées de ressentiment culturel » et sa « haine raciale patente (p. 161) ».

 

Le seul passage du livre de Baillet qui puisse laisser le lecteur sur sa faim est celui où l’islamisme est ainsi réduit à l’influence de facteurs psychologiques. Je conseille la lecture de l’analyse plus fine de François Bousquet, cité plus haut, dans la revue Éléments (n° 156, pp. 22 à 24).

 

Selon Bousquet, toute religion est coextensive d’un devenir historico-culturel et un exemple éloquent en est fourni par le Christianisme, qui peut être « interprété comme une métamorphose complexe de l’ancestrale religion païenne (p. 137) ». En l’occurrence, Baillet fait écho aux idées de Wagner, l’un des pôles de la « tendance époquale surhumaniste » (l’autre pôle étant évidemment Nietzsche).

 

Mais la mondialisation post-moderne favorise, par une sorte de mutation génétique, l’émergence de religions d’un type nouveau qui, à l’instar des « frères ennemis » de l’évangélisme et du salafisme, aspirent à renouer avec leur « moment zéro », leur origine immaculée, leur paléo-tradition non encore entachée par les vicissitudes de l’Histoire et les contraintes de ce que Charles Péguy appelle la nécessaire « racination » du spirituel dans le charnel.

 

À la lumière de l’article de Bousquet, le « panislamisme radicalisé » apparaît motivé par quelque chose de bien plus essentiel que la « haine » et le « ressentiment ».

 

Par ailleurs, une question mérite d’être posée : la recherche d’une essence fasciste « transpolitique » et « transnationale » (adjectif également utilisé par Bousquet dans son examen des « religions mutantes ») n’est-elle pas assimilable à la quête du « moment zéro », hors sol, hors temps et antérieur à toute « racination » ?

 

Rechercher l’essence du fascisme revient à découvrir son arché (le principe, l’origine) sans perdre de vue sa coextensivité à une genosis (le devenir).

 

C’est à dessein que j’emploie les termes inauguraux de l’Ancien Testament, car je ne suis convaincu, ni de la corrélation du « sémitisme » et de l’égalitarisme, ni de la désignation des monothéismes sémitiques comme ennemi global et principal.

 

Le mépris des Juifs pour les goyim, l’hostilité des Chrétiens envers les mécréants, l’aversion de l’Islam pour les infidèles sont analogues au dédain que peuvent ressentir les disciples de Nietzsche face aux « derniers hommes » qui se regardent en clignant de l’œil et se flattent d’avoir inventé le bonheur.

 

D’autre part, plutôt que « désigner l’ennemi », ne faut-il pas prioritairement identifier celui qui nous désigne comme ennemi ? À mes yeux, il ne fait pas de doute que c’est le laïcisme stupidement revendiqué par le Front national.

 

Quelle que soit l’étymologie basse-latine (laicus, commun, ordinaire) ou grecque (laos, le peuple, dont le pluriel laoi signifie « les soldats »), le laïcisme est à la fois égalitaire et profanateur.

 

D’un côté, il réduit les êtres humains à ce qu’ils ont de plus ordinaire en commun. De l’autre, il déclare une guerre permanente à tout ce qui relève du spirituel, du métaphysique, du cosmologique et du sacré.

 

René Guénon a très bien vu que l’égalitarisme ne serait qu’une première étape de la modernité. Dans un second temps sont appelées à émerger une « contre-hiérarchie » et une « parodie » de spiritualité. S’il faut éviter les pièges de l’apolitisme et du fatalisme tendus par certains guénoniens, il convient tout autant de garder en mémoire le message d’un maître à penser dont le diagnostic de « chaos social », entre autres analyses prémonitoires, se révèle d’une brûlante actualité.

 

Le mérite de Philippe Baillet est de dire clairement les choses : une révolution anti-moderne ne peut qu’être synonyme de rétablissement des valeurs d’ordre, d’hiérarchie et d’autorité. Je demeure réservé quant à l’adjectif « surhumaniste », trop nettement corollaire de la référence nietzschéenne, alors que la quête du « sens originaire » de la contre-modernité peut nous faire remonter au moins jusqu’au pré-romantisme, pour nous en tenir à l’aire culturelle allemande.

 

Nous autres révoltés contre le monde moderne devons poursuivre le combat contre la « tendance époquale » égalitaire qui est loin d’être épuisée. Mais il nous incombe aussi de nous préparer à l’affrontement décisif entre, d’une part l’élite « transnationale » de clercs et de guerriers tels que nous les présente Philippe Baillet, et d’autres part « l’hyper-classe mondialiste » (Pierre Le Vigan), dont il est encore aujourd’hui difficile de cerner les contours, mais qui incarnera davantage l’aspect profanateur du laïcisme que sa facette égalitaire, si tant est qu’il faille diviser l’action anti-traditionnelle en deux étapes successives. Égalitarisme et « contre-hiérarchie » apparaissent plutôt comme des phénomènes simultanés, dès qu’on y regarde d’un peu plus près.

 

Cet enchevêtrement complexe d’influences négatives rend d’autant plus urgente la tâche de redéfinir un fascisme essentialisé, capable de riposter aux formules lapidaires et diffamatoires – comme « l’islamo-fascisme » de Manuel Valls – qui visent à confondre dans la même brutalité tous les ennemis du Nouvel Ordre Mondial.

 

Mais une essence ne persévère dans l’Être que sous les conditions historiques, culturelles, géographiques, voire ethniques d’une substance qui, dans le livre de Philippe Baillet, hormis les pénétrantes ouvertures vers l’Extrême-Asie, épouse un vaste courant germanique continu : le Sturm und Drang, Nietzsche, Wagner, la « Révolution conservatrice » et le national-socialisme.

 

L’« étymon spirituel » de Leo Spitzer ne perdure qu’en s’incarnant dans « une race, un milieu, un moment », selon la formule d’Hippolyte Taine, qui fut également un grand critique littéraire.

 

À notre époque de désinformation calomnieuse, Philippe Baillet a le courage d’écrire que le national-socialisme est « la seule forme historique de révolte anti-égalitariste que le monde moderne ait connue (p. 15) ».

 

Le cadre limité de la présente recension ne permet pas de mettre au jour toute la richesse du livre de Philippe Baillet.

 

Il faudrait s’attarder davantage sur le chapitre consacré à Bernard Faÿ, dont l’itinéraire « conduit de l’avant-garde artistique et littéraire au pétainisme, des sympathies initiales pour Roosevelt à la collaboration avec des responsables de la SS dans le cadre du combat anti-maçonnique, d’un cosmopolitisme snob à la passion du redressement national (p. 116) ».

 

Il conviendrait de commenter plus en détail les pages remarquables qu’inspire à Philippe Baillet la lecture d’Abel Bonnard, pour qui « l’ordre est le nom social de la beauté (p. 92) ».

 

« Face à l’uniformisation croissante des modes de vie et des cultures, face à la laideur moderne qui s’étend partout, le clerc authentique est appelé à témoigner pour les valeurs de l’esprit, d’abord en se faisant le chantre de l’ordre et de la civilisation (p. 78) ».

 

Baillet décèle chez Bonnard un « penchant pour la poésie de l’ordre, que résumait si bien, au Japon, l’alliance du tranchant du sabre et de la pureté du chrysanthème dans l’âme du guerrier (p. 93) ».

 

La « ligne de force générale » que l’auteur a vu émerger, au fur et à mesure de la relecture et de la ré-écriture augmentée de ses articles initiaux, mériterait d’être approfondie.

 

Cette « ligne de force » ne renvoie « jamais, fondamentalement, à un discours, une spéculation, des concepts, des idéologies, une dialectique, mais à leurs opposés : un mythe, une vision du monde, des images, une esthétique (p. 12) ».

 

Ce culte de la Beauté, qui n’est pas sans rappeler la poésie d’Émile Verhaeren, pourtant compagnon de route du socialisme, cette nécessité de percevoir le Beau même « dans ce qui peut être tragique (p. 19) », cet esthétisme se combine à un « conservatisme vital (p. 199) », à une vigoureuse dénonciation du « caractère absolument suicidaire de toutes les idéologies prétendant faire abstraction des lois de la vie au profit d’un monde artificiel entièrement recomposé dans une perspective où l’homme est la mesure de toutes choses (p. 20) ».

 

La célèbre proposition de Protagoras fut vivement critiquée par Platon, dont La République et Les Lois figurent, comme le De Monarchia de Dante ou l’Arthashâstra indien, parmi les grands textes « qui ignorent superbement les anti-principes démocratiques (p. 85) ».

 

C’est également à ces sources antiques et médiévales que doivent s’abreuver tous les non-conformistes désireux de penser « par delà les clichés (p. 117) », de dépasser les clivages manichéens et de partir en quête d’une fascisme essentialisé, coextensif d’un mouvement historique bien plus ample que celui amorcé par les prétendues « Lumières ».

 

Philippe Baillet nous offre une chatoyante galerie de portraits de clercs et de guerriers dans un livre réunissant la cohésion de la pensée, la brillance de l’écriture et la magistrale organisation du savoir.

 

L’auteur a choisi de nous dévoiler le « versant ensoleillé (p. 24) » de la montagne au sommet de laquelle, sur un équivoque et périlleux chemin de crête, le fascisme a proposé un parcours politique et un itinéraire métapolitique.

 

Les voyageurs de haute altitude s’exposent fatalement à des chutes au fond du précipice, dans l’abîme de l’autre versant.

 

Philippe Baillet ne se voile pas la face lorsqu’il stigmatise, par exemple, « le traitement réservé aux prisonniers russes (p. 28) » par les nazis dans les territoires de l’Est occupés.

 

La caste médiatique aujourd’hui dominante aurait certes préféré d’autres illustrations des excès meurtriers où le fascisme allemand a basculé.

 

Mais ce livre ne s’adresse pas à cette caste experte en victimisation préférentielle.

 

Il interpelle plutôt tous les membres de notre famille de pensée conscients de ne pouvoir se permettre l’économie d’une étape intellectuelle en compagnie des régimes et mouvements anti-égalitaires du XXe siècle.

 

Daniel Cologne

 

• Philippe Baillet, Le Parti de la Vie. Clercs et guerriers d’Europe et d’Asie, Akribeia, Saint-Genis-Laval, 2015, 243 p., 22 € (à commander à Akribeia, 45/3, route de Vourles, 69230 Saint-Genis-Laval).

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=4563

PhB_1.JPGLe Parti de la vie

 

Clercs et guerriers d’Europe et d’Asie

Philippe Baillet

Le « parti de la vie » est constitué de tous ceux en qui sont encore présents et actifs les éléments originaires du réel occultés par la modernité : la voix de la race et du sang, les instincts élémentaires de légitime défense et de protection des siens, la solidarité ethnoraciale, la grande sagesse impersonnelle du corps, le sens de la beauté conforme aux types. Qu’il s’agisse de réalités méconnues du régime national-socialiste ou de l’anti-intellectualisme fasciste, de l’ordre en tant que « nom social de la beauté » chez Abel Bonnard ou de Giorgio Locchi insistant sur le caractère nécessairement « mythique » du discours surhumaniste, de l’intimité possible de la chair avec les idées selon Mishima ou de la nature « biocentrique » de la vision taoïste du monde, etc. – tout ici renvoie à une esthétique incarnée, radicalement étrangère à la postérité d’Abraham, aux serviteurs de la Loi, de la Croix et du Livre, aux « Trois Imposteurs » (Moïse, Jésus, Mahomet). Apparemment inactuel, ce livre explore donc avec rigueur le « versant ensoleillé » d’une Cause diffamée, enracinant ainsi les convictions dans la dynamique même des lois de la vie.

Contient un texte inédit en français de Giorgio Locchi.

Index.

248 p.

Pour commander:

http://www.akribeia.fr/akribeia/1712-le-parti-de-la-vie.html

jeudi, 15 octobre 2015

El viejo arte de morir

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El viejo arte de morir

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¿Buscamos realmente vínculos entre nuestro entorno y nuestra propia identidad? 
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¿Qué buscamos exactamente en la poesía?

Me atrevo a afirmar que el lector trata de encontrar primero, en los libros de poemas, algo con lo que identificarse: una experiencia común, un malestar general, un vínculo que pueda establecer la conexión entre quien lee y su entorno mediante los hilos que traza el poeta en forma de versos. Ésa es la razón por la que algunas composiciones se convierten en emblemas: en palabras pintadas en una camiseta, en un tweet, en un grafiti, incluso en la puerta de un baño público o en la carpeta de una adolescente.

David Vázquez, en su nuevo poemario, logra eso tan difícil: que hagamos nuestras sus emociones. Que nos sintamos afectados por lo que al poeta le va pasando y notifica en estas páginas: desamores, pérdidas, días de luto, nostalgias y esa antigua herida del pasado que sigue sin cerrarse. El viejo arte de morir es en realidad el viejo arte de vivir, porque uno se va muriendo mientras vive, porque David Vázquez sabe que hay una línea demasiado delgada entre los miedos y los compromisos, en cómo necesitamos, a diario, una gran dosis de lucha y un esfuerzo inconmensurable para afrontar lo que nos arrastra al pozo. Lo sabe, y lo ha transmitido en estos poemas.

José Ángel Barrueco

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samedi, 26 septembre 2015

The Powerful Bear In The Northern Tradition

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The Powerful Bear In The Northern Tradition

by Arith Härger

Ex: http://artihharger.wordpress.com

As the other day i wrote about the Boar as a very powerful symbol in the old European Traditions, i wouldn’t want to left another powerful animal behind, which is the Bear, strongly worshiped by both Europeans and the indigenous inhabitants of northern America and Alaska.
For many cultures, Bears were the kings and queens of beasts, the rulers of the wild, the animal on the top of the food chain, for animals such as lions or other fearsome large felines didn’t exist in these areas, well in truth they did but it was so long ago and for a short period of time in the early human lives, that people gave more importance to the Bear, for that animal accompanied the lives of human beingsfor much longer The Bear was also considered to be the old, wise and wild brother of us humans, as Bears can stand upright like we do and walk if only for short periods. For this reason, the Bear was thought to be the mediator between us humans with the spirits, and there was much respect for this animal, caves were found, containing arranged Bear skulls, in honor to these creatures, as altars from the Paleolithic era, a cult to the Bear that dates from at least twenty thousand years ago (20.000).
Bears used to be all over Europe, from the far shores of the Mediterranean Iberian Peninsula, all the way up to the North of Scotland, to Scandinavia and the Eastern regions of Siberia, unfortunately nowadays we can only find these creatures in the cold north regions, and the tales about bears from the people living in those regions are many especially from the Finns, Saami and the Siberian tribes.

The bear wasn’t just a sacred animal to these people, it was also the source of food, even to the Saami before they had learnt to have reindeer herds, but the respect for this animal wasn’t less just because of that, as a matter of fact most animals that were sacred were also eaten and there was always respect for these creatures and there was always special rituals to hunt an animal, to honor the spirit, the life and to thank them for their purpose. In the case of hunting a bear, it was always done during the hibernation of the animal but it was always awakened first, because killing a bear during their sleep, was considered to be dishonorable for both the hunters and the bear, and cowardice for the hunters, after the successful killing of the animal, the hunter or the hunters had to pass through many rituals in order to be safe for the hunters to get in the village, so people could be saved from the spirit of whom the hunters had killed, to keep the spirit from having its revenge upon the tribe, or to keep the spirit of the Bear King or Queen from having its revenge for killing one of its children. During the time of the rituals, no one could look the hunters in the eyes nor talk to them, only the hunters could butcher and cook the body and no one else could come near it before it was ready to be eaten. Before the feast began, a speech of apology and thankfulness was given to the bear, and afterwards the bonés of the animal were buried in a sacred place. These king of acts are still very common amoung shamanic tribes that still exist today, the so called taboos among the shamans and their families, and everyone must respect that and the spirit of the animals in order to safeguard the families and have prosperity and happiness.

ours_25.jpgTo the Norse people the Bear was also a very powerful symbol very much attached to their beliefs and their warrior cults. People believed in many gods but there was always a group of people, a cult, dedicated to just one specific god, and in the Norse culture the warriors dedicated to Odin were called Berserkers, whose name comes from the word Bersark which means literally bearskin, which they wore for magical purposes and to honor the strength of the bear and become like him, fierce, strong, ferocious, violent in battle. These warriors would enter in an altered state of mind and call upon the spirit of the bear, becoming a bear themselves so they would not feel any pain during the battle, in order to keep the fight longer, roaring, putting fear upon their enemies. There are many accounts of this, of these warriors taking the amanita muscaria mushrooms, to enter in trance, and go completely crazy, becoming beasts ( this is from where and why the English word Berserker, or to go Berserker, came from ) wearing bear skins and nothing else, and sometimes even totally naked while going to battle and use their own hands and teeths to kill the enemies and tear off their armour and break their shields.

Note: If you have any questions for me or if you want to see my artistic works, check out my Facebook page and make a Like if you can by following this link –> http://www.facebook.com/ArithHarger

mardi, 22 septembre 2015

Patriarchy: The Natural Foundation of Eurasian Society

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Patriarchy: The Natural Foundation of Eurasian Society
 
By C. J. Borsella

Ex: http://katehon.com

Like race and ethnicity, gender is not a “social construct.” Gender is real. Thus gender differences are real.

 
The differing societal and family roles performed by men and women approximate the self-evident physical differences that exist between them – the two equally important masculine and feminine halves of the human species. Far from arbitrary, the specialized gender-specific roles performed by men and women in traditional Eurasian societies were developed out of patriarchal – which is to say organic – necessity and maintained for countless millennia stretching far back into the murky epoch of prehistory, i.e. the earliest history of Homo sapiens.

Just a smattering of the great past and present Eurasian cultures that have adopted strict forms of patriarchy include: the Indo-Aryans, Persians, Chinese, Greeks, Romans, Arabs, Turks, and Russians. If we let History be our guide, it is quite clear: Patriarchy is the only structural form of hierarchy strong enough to sustain traditional Eurasian cultures on all levels (socially, culturally, politically, etc.).

For the patriarchal system to function properly, as an outgrowth of organic law, it must be firmly rooted in society, from the basic family unit all the way up to the highest echelons of a society’s political leadership. The ancient Roman institution of the paterfamilias epitomizes the patriarchal paradigm in all its splendor. Of course the societies generated by the great Eurasian cultures of the past stand in stark contrast to the postmodern ahistorical “global society” we see unfolding all around us – from Hollywood to Hong Kong.

In only a couple of generations’ time the people of the West (i.e. those inhabiting “ground zero” of all global decay) have witnessed the ill effects of anti-patriarchal norms, namely forced feminization, in virtually every aspect of their collective existence. In education, politics, business, culture, art, the military, even in the softening physical forms and increasingly effeminate speech patterns of their young men. On all fronts, Western men are being turned into mere women with male genitalia to the point where they have to continuously feel guilty and apologetic for being men. Is it any real wonder why so many American cultural trendsetters (the so-called “celebrities”) are lining up in droves to become transgender freaks of nature?!

Needless to say, this forced feminization has inflicted an enormous amount of mental, emotional and cultural damage on Western people as a whole – to both men and women. Moreover, the “soft-totalitarianism” of the liberal democratic State has only caused this problem to fester, since it is liberal democracy itself which is so appealing to the fairer sex, and to the “feminine side” of men as well. Actions like voting (a popularity contest), demonstrating/boycotting (passive-aggressive behavior), lobbying, punditry (i.e. gossip) – all these are essentially feminine attributes.

Now, it must be stressed, Neo-Eurasianism (or what is also referred to simply as Eurasianism) is not against femininity when it is properly balanced by its masculine counterpart. Indeed, we Eurasianists fundamentally believe that a woman is equal to a man in human dignity just as much as we categorically reject misogyny. And just like men, women have their own unique rights to enjoy as well as duties to perform. Women are the great nurturers of the human species. This is not some abstract ideal which needs to be enshrined in law, but a fact of both Nature and History. Eurasianists only oppose the wholesale emasculation of a people which inevitably occurs when the corrupt anti-patriarchal concept of feminism is permitted to infect an otherwise healthy society. We believe that feminism is co-equal in its destructive value with the homosexual agenda, and is therefore one of the greatest crimes that can be perpetrated against a people.

jupiter_vatican.jpgThus, the concept – or rather, the ideology! – of so-called feminism is totally foreign to and incompatible with our own Eurasian morality. Moreover, the liberal roots of feminism are easy to uncover when one studies the topic for any small length of time. As an idea, feminism (like its liberal progenitor) is totally antithetical to the laws of Nature. For where exactly can it be seen in the animal kingdom that the female sex is equal to the male in terms of physical strength and sheer hardness? Perhaps a better question would be: where in all of Nature, and among all species, do you find female animals performing the same exact roles as their male counterparts? The answer: among human beings in the asinine Western World. That is, in the politically liberal, economically Capitalist, culturally degenerate, and American-controlled Western World.

As Francis P. Yockey stressed years ago in his magnum opus Imperium, Liberalism “puts a uniform on [a woman] and calls her a ‘soldier.’” Such absurdity only confirms (Yockey continued) that “fundamental realities cannot be renounced, even, by the most elaborate make-believe.” Quite illogically, therefore, feminists promote their agenda as some kind of distorted mirror-image of masculinity, to the detriment of true femininity. Julius Evola described this development, which has appeared cyclically throughout history, as Amazonism – an appropriate term if there ever was one!

Over the course of the past century Westerners have zealously attempted to convince themselves that women are: (1) the physical equals of men, and (2) well-suited to perform traditionally masculine roles. Far from truly advancing the emotional stability and quality of life of “career women,” these obvious lies have led to one of the greatest crimes in recorded history: the breakdown of the family unit. Statistics have shown that as the number of women in the workforce has increased, so too have the number of divorced households, which in turn has led to an increase in neglected, abused and delinquent children.

Truly, since the 1960s, when super-feminists like Gloria Steinem, Betty Friedan and Bella Abzug were campaigning for their distorted version of “women’s rights” (which meant giving everything masculine to women except the male anatomy), the number of broken homes and psychotic children has skyrocketed! The simple masses have been hoodwinked by the feminist agenda and other sinister materialist dogmas. In fact the Western masses have been so bamboozled that, in many ways, they have only themselves to blame. Although a vast amount of enemy propaganda has been circulating continuously for the past several decades, the simple truth is, people do not have to buy into it. It is an unfortunate truth that many families have willfully given up on instilling their children with even a semblance of traditional, patriarchal values. In so doing, they willfully slap each and every one of their ancestors in the face.

The all too withered fruits of extreme egocentrism, first seeded during the Enlightenment, have finally been plucked for all to see, and what a horrible and truly tragic sight it is! Today in the United States, almost every other child is afflicted with “attention deficit disorder” and autism, among other maladies. Of course drug use is also rampant among American youths, along with gang violence and all other forms of degeneration. Meanwhile true parents – i.e. mothers and fathers who have instilled traditional values in their offspring – are becoming fewer and fewer in number.

Now let us turn our attention to feminism’s ideological twin: the homosexual agenda and the part it plays in destroying the traditional heterosexual family unit. It is certainly no accident that this specific form of sexual perversion has, for many decades, been consistently forced down the throats of straight people all over the Western World (no pun intended). This psychotic realm of pornocratic degeneracy, alongside feminism and liberalism, is one of the more blatantly American fronts of counter-culturalism or anti-Tradition.

When one looks into the subject of homosexual activism, one will find a superabundance of liberal Americans among the “alternative lifestyle’s” fiercest proponents. The following are just some of the names one might come across: Harvey Milk, Mark Segal, Mary Bernstein, Brenda Howard, Paul Goodman, Andy Thayer, Larry Kramer and too many others to list here. By and large, left-wing liberal Americans have “cornered the market” (so to speak) on the homosexual agenda in their ongoing effort to pervert the minds of the herd-like, pop-culture guzzling masses both domestically and abroad. Naturally then, American pop-culture “icons” who support so-called “gay rights” are indispensable to the promotion of the homosexual agenda all over the world.

Nevertheless, in these times of abject degeneracy, in these times of Kali Yuga (as the Hindus would say), it does not matter whether or not an outspoken homosexual or feminist happens to be an American. There are plenty of other homosexual and feminist activists worldwide. What does matter, however, is that an overwhelming majority of these activists are liberals. In fact, it would appear, ontologically, that in order to become either a homosexual or a feminist, one must first be baptized a brazenfaced liberal!

Regardless of whether or not this last observance of the author is true, it is an absolute fact that all three of these moral degenerates – the homosexual, the feminist and the liberal – are identical when it comes to having no sense of honor. Just as the homosexual betrays the honor of nature, the feminist betrays the honor of her gender. As for the liberal, he or she betrays the honor of all human beings. As culture-distorters this depraved Anti-Trinity revels in its shared advocacy for total erotic anarchy. As culture-destroyers, the Anti-Trinity is driven by a deep sense of hatred for all aspects of patriarchy and any form of socio-cultural traditionalism. Hence the depraved antics of pro-homosexual/pro-feminist groups like Femen and “Pussy Riot.”

Specifically regarding homosexuality, the concept of honor does not even remotely register anywhere inside the homosexual’s brain. The homosexual is someone who is defined by sex; his/her same-sex lust is incorporated into the homosexual’s very being. This is easily noticeable whenever one has the misfortune of crossing paths with the “openly gay” male. This poor wretched soul, who often has his “boyfriend” gleefully striding beside him, will never cease in brazenly attempting eye contact with every mildly attractive male he passes on the street. This pathetic creature is obviously never satisfied sexually, and so he attempts to make “contact” with as many other men as possible, even to his partner’s delight! Such overtly promiscuous behavior on the part of a heterosexual male would promptly force his wife or girlfriend out of his life for good. Not so with the homosexual; for his (or hers) is a life of vampirism – a ceaseless and tireless quest to convert as many fellow degenerates to the queer perversion as possible. Often the conversion is made in exchange for monetary gain, as is the case in Hollywood where “young talent” is continually “discovered” and then expeditiously tossed aside, merely to satisfy the momentary cravings of the Sodomite studio heads.

Same-sex lust is the overt side to the homosexual agenda. However there is a covert reason behind it as well… and that is: the destruction of the family. More specifically: the destruction of the traditional family. For every person who is gay or lesbian, there is the end of that person’s family line. In some cases lesbians do bear children through artificial insemination, however adoption is much more common. And of course all feminist special interest groups zealously support both abortion and alternative lifestyles – especially for single women.

Before we close, let us say something about abortion. Due to the increasingly high rates of this miscarriage of Natural Justice among biologically fit parents, the number of fit offspring is rapidly declining. At the same time, and as a consequence, the number of physically-challenged and emotionally unstable children is growing. This is the mission of abortion: to convince fit would-be parents (especially women) that it is natural and even necessary for them to engage in sexual activity without the desire to produce children. And so the liberal mission of abortion is the total extinction of the human race – a totally anti-Natural process which relies on the conscious and voluntary self-annihilation of an entire species. Again, if one is to look to the animal kingdom, where will one find a comparable parallel? Where does the intentional mass-killing of offspring occur? When has one ever observed a she-wolf intentionally banging her belly against a tree in order to kill the unborn? Answer: Never. It does not happen. Yet this is exactly what is happening today en masse among the human species.

Therefore, the Eurasianist worldview stands resolutely against the atrocity of abortion – against the Steinem-Friedan-Abzug inspired genocide which is occurring at this very moment. The Eurasianist understands better than anyone that his children represent the most precious, sacred future of his people. He understands that his progeny deserve the right to grow physically, mentally and emotionally for their own glory, as well as for the glory of their family, culture and folk. Indeed, children are the greatest investment any human being can or ever will make.

So it must be that the future Eurasian State shall stand firmly opposed to the crime of abortion in all cases except if the fetus is the product of rape, incest, or if it can be medically proven that the fetus is a threat to the mother’s own survival or is somehow unhealthy, i.e. deformed. To permit life to be born after these latter crimes is itself criminal and irrational to civilized human beings. (Incidentally, this is a perfect example of how Eurasianist moral philosophy is at odds with the hypocritical values of organized religion.)

To conclude, it is the role of the International Eurasian Movement to correct and reverse the current cataclysmic course we are on as a species. Furthermore, it is the role of said Movement to defend and uphold patriarchal norms globally, and especially within the Eurasian culture.

When the Global-Atlanticist Beast is finally defeated alongside its decadent liberal ideology, and once the Central Committee of the Eurasian Movement secures a lasting political power, patriarchal norms shall be reinforced within the Eurasian society and so traditionalism will (at last!) be safeguarded. The replenishment of patriarchy and traditionalism shall even sprout new roots and become an inspiration to people all over the world.

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