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samedi, 08 novembre 2014

Contre l'universalisme, source de tout impérialisme

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Contre l'universalisme, source de tout impérialisme

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

La première forme d’universalisme émerge dans l’ancienne Perse, sous la gouvernance des Achéménides. Après s’être substitué à leurs cousins mèdes, les Perses vont à partir de Cyrus se constituer un vaste empire, allant de la Mer Egée jusqu’à l’Inde. L’empire perse comprendra en son sein non seulement des populations iraniennes et iranophones, comme les Mèdes ou les Scythes, mais aussi des Grecs et des Arméniens, et surtout le monde ouest-sémitique (Babylone) et l’Egypte. De ce fait, la Perse formera un empire multiculturel. Néanmoins elle ne s’assumera jamais réellement comme universelle, car la religion zoroastrienne est une religion ethno-nationale qui oppose les Perses et les non-Perses, ces derniers étant assimilés à « Turan », le royaume (mythique) ennemi de l’Iran. Ainsi, seuls les Iraniens de souche pouvaient (et peuvent encore) être zoroastriens.

C’est sur cet embryon d’universalisme non assumé qu’intervient Alexandre. Le conquérant macédonien se substituera aux shahs de Perse mais en s’émancipant à la fois du rigorisme zoroastrien et des enseignements hellénocentrés d’Aristote. Certes, dans la réalité, l’universalisme d’Alexandre se limitera à unir par le mariage des Grecs et Macédoniens avec des femmes de la noblesse perse. Mais très vite, une fois le roi macédonien mort, et alors que ces mariages prendront fin aussi vite qu’ils auront été conclus, les monarchies hellénistiques qui lui survivront assumeront une idéologie universaliste explicite. Cela sera notamment le cas de la dynastie lagide en Egypte mais aussi des Séleucides en Orient.

Alors qu’un athénien de l’époque de Périclès aurait considéré la culture grecque comme l’apanage des seuls vrais Grecs, désormais l’hellénisme se répand en orient. Une ville comme Alexandrie sera le symbole de cette étrange fusion entre Grèce et Orient. Ce n’est pas un hasard si elle deviendra bien des années après un centre chrétien de première importance.

Alors que la Rome républicaine aspirait à unir des peuples proches, comme les autres tribus italiques, une forme d’universalisme romain se mit en place progressivement au gré des conquêtes. Certes Caton dénoncera la « fides punica » de Carthage et Virgile opposera les dieux anthropomorphes de Rome aux dieux zoomorphes de l’Egypte. C’est parce qu’il a trahi Rome pour succomber aux séductions orientales qu’Antoine sera aisément démonisé par Octavien qui, devenu Auguste, interdira les cultes égyptiens au cœur du pomœrium. Mais très vite l’empire romain se confondra avec le monde, et l’édit de Caracalla en 212 après J.C mettra fin à toutes différences entre les Romains et les populations qu’ils avaient vaincues.

A l’universalisme de la Grèce déclinante et à l’universalisme de la Rome impériale dans laquelle « Rome n’était plus dans Rome » s’ajouta un universalisme juif, une vision messianique où le culte du dieu unique ne serait plus celui du seul peuple judéen mais de l’humanité entière. Une même dérive religieuse avait eu lieu en Egypte aux alentours de 1400 avant J.C, avec le pharaon Amenhotep IV, dit Akhénaton, qui voulait faire du culte d’Aton une religion universelle.

Le courant universaliste juif et le courant universaliste gréco-romain se rencontrèrent dans l’esprit de Paul de Tarse. Lorsque ce dernier déclare qu’il n’y a plus « ni juif, ni grec », il introduit en religion l’universalisme. Alors que le paganisme, « religion du pays » (latin pagus), prêche l’enracinement et le culte des ancêtres, et que le judaïsme est la religion spécifique du peuple judéen, Paul appelle à renoncer à ces particularismes fondamentaux pour rejoindre la religion nouvelle. Alors que les religions antiques prêchaient la tolérance réciproque de peuples enracinés chacun dans leur tradition propre, le monothéisme oppose désormais le bien et le mal, ceux qui ont reconnu le discours de Christ et ceux qui l’ont refusé. Aux païens et aux juifs qui n’ont pas reconnu la divinité de Jésus l’enfer est réservé.

Dès lors, au nom d’une vérité révélée, il faudra convertir les païens et persécuter les hérétiques. Lorsque Constantin fit le choix de passer au christianisme, la tolérance antique cessa d’exister, jusqu’à ce que Théodose interdise purement et simplement aux païens le droit de pratiquer la religion de leurs ancêtres. L’islam prolongera et durcira le caractère violent du monothéisme chrétien, dénoncé à juste titre par Jean Soler dans ses ouvrages. Lui aussi sera universaliste, transcendant sous le regard d’Allah toutes les différences entre les peuples et les civilisations.

En 1789, la révolution française prônera également une forme d’universalisme, même si dans les faits le monde se limitait en réalité pour elle à l’Europe. Les idéologies du XXème siècle ne seront pas moins universalistes. Il existe un universalisme « socialiste » qu’on a appelé l’Internationale marxiste. Il existe un universalisme « libérale » qu’on appelle désormais « mondialisme ». Tous ces universalismes sont également des impérialismes, à la source de toutes les colonisations.

L’universalisme soviétique signera la domination des Grands-Russes sur les autres peuples de l’ancienne Russie tsariste, de la même façon que l’universalisme jacobin fut celui des Franciens (locuteurs des langues d’oïl) sur les autres peuples de l’ancienne France capétienne. Et l’universalisme libéral, avec sa démocratie de façade et ses « droits universels », considérablement renforcé depuis la chute de l’URSS, sera la marque de l’impérialisme américain.

En fait, toutes les formes d’impérialisme, qu’il soit libéral, communiste ou même nazi, ont à la base une forme d’universalisme, l’idée que leur modèle politique ou leurs valeurs civilisationnelles ont vocation à s’imposer au monde entier, en niant ou détruisant toutes les différences, tous les particularismes. L’universalisme souhaite un homme interchangeable, déraciné, un « citoyen du monde » c'est-à-dire en réalité un sujet d’une oligarchie planétarisée. De la même façon que tout le monde avait vocation à devenir « citoyen romain » lorsque Rome avait cessé d’être une république d’hommes libres, de la même façon que tout le monde peut devenir chrétien ou musulman, quelles que soient ses origines, l’humanité entière devrait se soumettre à la même utopie.

Or l’universalisme n’est simplement pas possible et à chaque fois qu’il a voulu s’imposer il a lamentablement échoué. Des civilisations très différentes n’ont pas vocation à s’entendre. Des peuples trop différents n’ont pas vocation à s’unir. Ils ne le veulent pas et ne le souhaitent pas. C’est pourquoi l’URSS s’est effondrée, c’est pourquoi les Eglises ont fini par se vider face à la vague de nationalisme qui submergea notre continent aux XIXème et XXème siècles, et c’est pourquoi le mondialisme aussi va s’effondrer, que cela soit celui promu par les Américains ou que cela soit celui promu par les islamistes.

Ne nous y trompons pas. Derrière l’impérialisme américain ou derrière le néo-jihad salafiste, on retrouve la même volonté de faire table rase du passé, d’inventer un « homme nouveau » sans racines et sans histoire, un renégat. Au final, l’universalisme finit toujours par faire couler le sang. Ceux qui refusent ce modèle unique, ce sont les païens persécutés par l’Eglise, les « infidèles » persécutés par les islamistes, les indigènes face aux colonisateurs, les koulaks face au bolchevisme, les chouans face aux jacobins, et d’une manière générale tous les dissidents confrontés à des régimes totalitaires.

L’universalisme est l’ennemi de l’humanité. Le respect et la préservation des différences, là est en revanche son salut.

Thomas FERRIER (PSUNE)

Les non-régions du président Pétaud

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Les non-régions du président Pétaud

par Georges FELTIN-TRACOL

La grande réforme territoriale se fera-t-elle finalement ? Lancé avec fracas au printemps 2014 avec l’arrivée à Matignon de Manuel Valls, l’ambitieux projet risque de s’enliser dans les sables mouvants des procédures législatives du fait d’une majorité sénatoriale désormais d’opposition, d’un allié radical de gauche récalcitrant et d’élus P.S., tant nationaux que locaux, réticents. En outre, les différents votes parlementaires démontrent une ignorance profonde de l’histoire régionale, ce qui, après tout, n’est pas étonnant dans un pays colonisé, centralisé, asphyxié, dominé depuis des siècles par Paris.

 

Au cours de l’été 2014, avec le vain espoir d’attiser l’attention du locataire (très précaire) de l’Élysée, Richard Roudier, militant actif de la Ligue du Midi et au Réseau-Identités, a publié une vigoureuse Lettre ouverte au Président à propos de la réforme des régions (1). Il souhaitait apporter une « Réponse au bazar anti-identitaire » déclenché par des hiérarques P.S. obnubilés par leurs seules prébendes territoriales. Comment en effet accepter, d’une part, la fusion de l’Alsace, de la Lorraine et de la Champagne-Ardennes ou du Limousin, du Poitou-Charentes et du Centre et refuser, d’autre part, le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne ?

 

Opposant résolu au gouvernement et à ses lubies, Richard Roudier ne manie pas la langue de bois, le jargon bureaucratique et la novlangue médiatique. S’adressant directement à « Flamby », il prévient que « toute initiative que vous prenez se transforme immédiatement en piège. À peine énoncée, la moindre de vos tentatives de réforme fait se lever contre vous, “ chez les gens ”, des torrents de haine littéralement surprenants… C’est le propre des situations pré-révolutionnaires (2) ». Le ton vif de la missive est légitime. « Cette lettre ouverte est […] une tentative ultime d’éveiller le président de la République au sérieux de sa fonction et à ses responsabilités séculaires puisqu’en France, un découpage territorial dure généralement 250 ans avant qu’on puisse trouver l’occasion de le changer en le jetant par les fenêtres… (3) » Il n’est pas le seul à s’en inquiéter. « François Hollande et Manuel Valls ont commis deux erreurs. D’abord, note Michel Feltin-Palas, c’est depuis Paris que les deux hommes ont dessiné la France de demain, sans prendre le temps de consulter les citoyens. Surtout, ils se sont contentés de regrouper les régions existantes, dont ils reconnaissent eux-mêmes que les contours n’ont pas grand sens (4). » En plus de l’improvisation palpable, de l’amateurisme tangible et des concessions scandaleuses accordées aux barons régionaux, la carte gouvernementale des nouvelles régions démontre la ferme et néfaste volonté d’éradiquer tout repère géo-culturel précis. Le Régime promeut « l’uniformité, la suppression des racines et des origines des peuples afin que les gens deviennent ainsi totalement maniables et façonnables à volonté… (5) » Richard Roudier l’assure : « Les 22 régions naturelles ont des défauts, mais elles valent encore probablement mieux que la réforme que le président veut en faire (6) ! » Ce plan ridicule présente de vraies non-régions, préalable à une super-pétaudière hexagonale.

 

 

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Que penser alors du projet du géographe Jacques Lévy publié dans L’Express ? Cet universitaire se fiche des identités vernaculaires, s’affranchit des délimitations administratives et propose dix régions de taille démographique et de superficie inégales. Il les obtient à partir des bassins de vie des Français au niveau local et des territoires vécus établis notamment d’après les déplacements domicile – travail. Si l’Alsace garde son identité propre, elle annexe Belfort et Montbéliard. L’Aquitaine englobe Limoges, La Rochelle et Poitiers. La Bretagne déborde de ses frontières historiques et s’empare de la Vendée, de Laval et de l’Anjou. Le Languedoc va d’Auch et de Toulouse jusqu’à Nîmes. La Lyonnaise s’adjoint l’Auvergne et le Sud du Jura. La Lotharingie commence dans les Ardennes pour se terminer au Sud de Chalon-sur-Saône… Le pire concerne la région dénommée « Bassin parisien ». Avec plus de vingt-deux millions d’habitants et une superficie de 149 148 km2, elle absorbe la Normandie, s’étend jusqu’à Chaumont, et couvre les territoires d’Amiens, de Nevers, de Tours, de Châteauroux, de Reims et de Charleville-Mézières. Cette région symbolise à l’excès la désastreuse hypertrophie parisienne.

 

Certes, l’actuelle carte régionale ne convainc pas Richard Roudier qui ne cache pas son engagement régionaliste occitan. Naguère militant à Poble d’Oc, il connaît ses classiques. Qui se rappelle aujourd’hui du marquis Régis-Marie-Joseph de L’Estourbeillon de La Garnache ? Créateur en 1898 de l’Union régionaliste bretonne, il fut ensuite élu député royaliste du Morbihan. Qui est capable, à Paris, à Lille ou à Mâcon, de définir l’Arpitanie (7) ? Qui serait apte à traiter de l’Union générale des Rhodaniens fondée en 1926 par Gustave Toursier (8) ? Guère de monde !… La Lettre ouverte… de Richard Roudier se clôt d’ailleurs sur la couverture d’ouvrages qui firent date en leur temps dans la renaissance intellectuelle du fait régional français : Yann Fouéré, Robert Lafont, Guy Héraud, Jean-Pierre Richardot.

 

L’héritage de Gravier

 

Pour bien faire saisir au Président Pétaud ce qu’est vraiment une région, Richard Roudier salue les travaux d’un géographe « polémique » en son temps : Jean-François Gravier (1915 – 2005). Maurrassien, rédacteur dans les turbulentes revues de la Jeune Droite non-conformiste des années 1930, partisan de la Révolution nationale entre 1940 et 1944, Gravier se rendit célèbre en 1947 avec son Paris et le désert français. Favorable au polycentrisme urbain et au repeuplement des campagnes, « l’auteur s’y montre adepte résolu du Plan et de “ l’économie dirigée ”, qui prévaut à l’époque, mais pour défaire le centralisme plutôt que pour le faire triompher… (9) ». Cette référence est originale. « Monsieur le Président, plutôt que de vous lancer dans une révolution périlleuse qui ne contentera personne, vous devez construire dans le réel une réforme douce qui, parce qu’elle satisfera tout le monde à ce titre, apparaîtra alors comme révolutionnaire est d’abord une mesure qui reste ! (10) » Il n’est d’ailleurs pas anodin que Richard Roudier dédie sa Lettre ouverte… aux militants de Jeune Bretagne, à Jacques Cordonnier d’Alsace d’abord et à Didier Patte, président – fondateur du Mouvement Normand.

 

L’un des rares points positifs de tous ces projets de redécoupage régional reste la réunification normande. Conscient de l’enjeu, le Mouvement Normand vient d’éditer une brochure qui récapitule son combat fondamental : « Nous voulons la Normandie, espace de taille humaine, à identité forte et notoriété reconnue mondialement (11). » Dès 2005, Didier Patte signalait que « la fusion pourrait être le signe fort d’une solidarité retrouvée, d’une volonté réaffirmée d’associer tous les Normands à la conquête de leur futur. Cela, les conservateurs de toute obédience l’ont rejeté a priori (12) ». Il va de soi que « nous avons lassé, peut-être, par notre volonté inentamée et toujours plus exigeante de voir renaître la vraie Normandie, mais nous ne nous sommes jamais découragés : nous savions que le sens de l’histoire nous donnerait raison un jour (13) ». Cependant, volontiers régionaliste, voire autonomiste, « le Mouvement Normand n’a jamais remis en cause l’unité de la France et le rôle primordial de l’État : c’est sans doute ce qui le distingue de maints mouvements régionalistes ou nationalitaires. […] Que l’État central soit à la manœuvre pour entreprendre cette salutaire évolution institutionnelle est un gage de réussite : nous en sommes persuadés (14) ».

 

Mais l’État doit opérer avec minutie et s’inscrire dans la longue durée. Ainsi Didier Patte conteste-t-il aussi bien l’éclatement envisagé de la Picardie que « la création d’une “ eurorégion ” Île-de-France – haute Normandie – Picardie, rejetant, comme le suggère Marylise Lebranchu, la Manche vers la Bretagne ou l’ensemble bas-normand vers un fuligineux Grand Ouest… (15) ». Le rejet de toute subordination de la Normandie à la Bretagne est une impérieuse nécessité !

 

Comment dès lors procéder au redécoupage ? Très éloigné du brouillon du Président Pétaud, Richard Roudier passe en revue différents critères avant de les récuser car trop artificiels. Pour lui, « ce qui caractérise […] une région identitaire; ce qui fait vraiment la Catalogne, la Bavière, l’Écosse ou la Flandre… Eh bien c’est la langue (16) ». Il insiste : « La fabrication d’un espace politique régional se caractérise fondamentalement par le processus de construction sociale d’une “ identité ” (c’est-à-dire par des ensembles anciennement constitués, notamment autour de la langue régionale ou de l’Histoire) et également par l’apparition d’institutions favorisant du même coup la légitimation de cet espace. “ L’identité ” étant alors entendue comme le résultat d’une objectivation du territoire rendue opératoire dans la réification d’une histoire, en partie mythifiée et utilisée dans les rapports de force avec l’État et entre collectivités territoriales, pour la définition légitime de cette identité régionale (17). » On retrouve un discours semblable au Mouvement Normand : « Une région n’est pas un espace incohérent, déterminé (au mieux) par des intérêts économiques communs, par essence changeants, partiels et qui, dans le meilleur des cas, transcendent les frontières administratives. Les régions doivent avoir une âme, résultante d’un long passé et d’une identité forgée au long des siècles. Elles se définissent aussi par des vocations particulières (18). » Déjà, en 1973, un auteur que Richard Roudier ne cite malheureusement pas, Paul Sérant – un ami du Mouvement Normand – , prévenait : « Qu’on ne dise pas que les régions naturelles et historiques de l’Europe sont ou trop nombreuses, ou trop imprécises, pour constituer les cellules de l’organisation de demain. Pour l’ensemble de l’Europe occidentale, ces régions ne seront pas plus nombreuses que ne le sont aujourd’hui les départements pour l’ensemble de notre hexagone (19). »

 

Quel découpage régional ?

 

Examinons une autre similitude entre Richard Roudier et Didier Patte. Tous deux défendent le département qui, selon le premier, « pourrait survivre avec la double mission classifiée de continuer à représenter, à son échelon, l’État ainsi que la Région qui a tout autant besoin d’une subdivision administrative propre, surtout si elle devient plus grande… (20) ». Dès lors, estimant qu’« en France, la carte des aires linguistiques dessine une quinzaine de régions identitaires évidentes (21) », le président du Réseau – Identités se réfère avec intérêt à la proposition de redécoupage d’Europe  Écologie – Les Verts qui est au fond « très proche du vrai ! (22) ». Quelle  est donc la France des régions selon Richard Roudier ? On y trouve une Grande Lorraine étendue aux Ardennes (historiquement la Haute-Lorraine), la Champagne, le Nord – Pas-de-Calais – Picardie, la Normandie réunifiée, le Val-de-France – « Cœur-de-France », l’Île-de-France, une Grande Bourgogne (avec la Franche-Comté), un Poitou-Charentes accrue de la Vendée, un ensemble Gascogne – Guyenne – Aquitaine, le Languedoc – Pyrénées, la Corse – promue collectivité autonome -, Provence – Alpes – Côte d’Azur avec l’Ardèche et la Drôme, l’Arpitanie et les Monts d’Oc. Inspiré par l’exemple maintenant révolu du demi-canton helvétique, il propose en outre la scission institutionnelle de l’Île-de-France entre une demi-région « Grand Paris » qui inclurait les deux couronnes urbanisées, et une demi-région francilienne (« Paris-Campagne » ?) plus rurale. Quant aux « Monts d’Oc », elle couvrirait le Massif Central et recouperait « les anciens parlers du “ Croissant occitan ” (nord-occitan) (23) ». Ces régions pourraient avoir des « départements autonomes » destinés à prendre en compte les spécificités flamandes, basques, catalanes, nissartes et savoisiennes. Pour sa part, le Mouvement Normand condamne le plan gouvernemental d’avril 2014, car « certains rapprochements […] nous paraissent trop technocratiques (Alsace – Lorraine – Champagne-Ardennes; Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées; Rhône-Alpes – Auvergne; l’énorme Sud-Ouest) (24) ». « Le Mouvement Normand, depuis plus d’une décennie, a proposé une nouvelle carte des régions de la face nord-ouest et ouest de la France : des régions le plus souvent à cinq départements. C’est-à-dire les Pays-Bas français (regroupement du Nord – Pas-de-Calais et de la Picardie), la Normandie, la Bretagne (avec la Loire-Atlantique), le Poitou-Charentes (avec l’adjonction de la Vendée, qui jadis, faisait partie du Poitou), l’Aquitaine. Cela entraînerait une mutation des Pays de la Loire, où l’on retrouverait la conjonction du Maine, de l’Anjou et de la Touraine (25). » En juillet 2014, le critique gastronomique Périco Légasse décrivait « le découpage “ idéal ” des régions (26) » qui coïncide à peu près aux propositions de Richard Roudier. Les quelques divergences se rapportent au destin de la Vendée ou des Ardennes.

 

 

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Le professeur Gérard Dussouy émet de pareilles suggestions. « À partir du découpage en vigueur, et en prenant en compte certaines revendications culturelles mais en veillant aussi à rétablir quelques cohérences territoriales, il nous semblerait rationnel […] d’envisager les régions suivants : Armorique (Bretagne, plus la Mayenne, l’ouest du Maine-et-Loire, la Vendée et le nord des Deux-Sèvres), Alsace (avec le Territoire de Belfort), Artois – Flandre – Picardie (Nord – Pas-de-Calais plus la Somme et le nord de l’Aisne), Aquitaine (la région actuelle agrandie de la Charente, Charente-Maritime et des Hautes-Pyrénées, afin de constituer un pôle Pau – Tarbes – Lourdes), Auvergne – Limousin (ensemble des deux régions actuelles qui récupérerait la Lozère pour réunir tous les pays de moyenne montagne du Massif Central), Bourgogne – Franche-Comté (moins le Territoire de Belfort et l’ouest de la Nièvre), Champagne-Ardenne (qui incorporerait l’est de l’Aisne), Corse, Gascogne – Haut-Languedoc – Roussillon (Midi-Pyrénées moins les Hautes-Pyrénées, mais qui s’agrandirait de l’Aude, de l’ouest de l’Hérault, et des Pyrénées-Orientales en attendant que ces dernières puissent un jour, éventuellement, rejoindre la Catalogne), Île-de-France (région actuelle plus l’Oise, le sud de l’Aisne et le nord de l’Eure-et-Loir), Lorraine, Normandie (réunion des deux régions normandes), Pays ligérien (ex-région Centre moins le nord de l’Eure-et-Loir, mais avec l’est du Maine-et-Loire, la Vienne et le sud des Deux-Sèvres, et l’ouest de la Nièvre), Provence – Bas-Languedoc (P.A.C.A. actuelle plus le Gard et l’est de l’Hérault), Rhône-Alpes (27). »

 

Avec un Languedoc à huit départements que Richard Roudier nomme « Languedoc – Pyrénées », cette nouvelle région « retrouve presque ses limites d’Ancien Régime (28) ». Vraiment ? Oublie-t-il que les États du Languedoc d’avant 1789 intégraient le Vivarais (l’Ardèche) et le Velay (la Haute-Loire moins l’arrondissement auvergnat de Brioude) ? Plus de deux siècles, trois Révolutions industrielles et plusieurs évolutions dans les modes de transport plus tard ont bouleversé les anciennes appartenances. Paul Sérant constatait qu’« en vivant aux frontières de l’Île-de-France, de la Picardie et de la Champagne, j’ai découvert la complexité et la profondeur du fait régional, de ses composantes géographiques, climatiques, historiques et ethniques. Je suis rentré à Paris mieux armé pour comprendre les problèmes de la France et aussi de l’Europe, car la merveilleuse diversité régionale dont bénéficie notre pays s’étend bien au-delà de ses frontières (29) ». Au sujet des contours régionaux, il avertissait que « l’important est qu’[…] on ne consulte pas seulement les experts économiques, car on aboutirait alors à la construction de régions dont “ Rhône-Alpes ”, qui ne correspond à aucune donnée naturelle, fournit actuellement en France un exemple affligeant (30) ».

 

Pour ou contre Rhône-Alpes – Auvergne ?

 

Une convergence notable unit les raisonnements de Richard Roudier, de Didier Patte, de Paul Sérant et de Périco Légasse : tous contestent soit l’existence de Rhône-Alpes, soit son union avec l’Auvergne. Pour le journaliste de Marianne, c’« est un non-sens. [Rhône-Alpes] se suffit à elle-même avec huit départements s’étendant de la Bresse à l’Oisans et d’Évian à Privas, et une population de 6 340 000 habitants qui la place en deuxième position après l’Île-de-France (31) ». Et pourtant ! L’aire Auvergne – Rhône-Alpes a connu deux moments historiques cruciaux communs. La moins éloignée se rapporte au temps des domaines du Connétable Charles III de Bourbon dans le premier tiers du XVIe siècle. La plus ancienne date du Moyen Âge avec le royaume de Bourgogne. « Durant le haut Moyen Âge, l’espace rhône-alpin – pour désigner par un terme commode les terres d’entre Rhône et Alpes dans lesquelles allaient s’organiser les principautés savoyardes et dauphinoises – constituait un centre domanial dominé par la monarchie bourguignonne (32). » « De Lausanne à Viviers, du Jura aux Alpilles en passant par Chambéry, Lyon et Vienne, poursuit Christian Lauranson-Rosaz, le royaume de Bourgogne – Provence a bien montré sa diversité mais aussi sa spécificité : bien qu’elle en soit à maints égards voisines, la Burgondie n’est ni la Lotharingie/Lorraine austrasienne, ni l’Italie lombarde, ni le Midi aquitain. C’est en ce sens qu’elle préfigure, même de très loin, le grand Sud-Est rhodanien que nous connaissons et qui joue un rôle fort dans les temps actuels, avec la dimension européenne qui est la sienne (33). » Certes, si « le pagus Lugdunensis ne fait l’objet d’aucune contestation, ni d’aucun découpage : ses franges occidentales – pagus Forensis (Forez) et le pagus Rodonensis (Roannais) – restent attachées à la cité de Lyon et au regnum Jurensis (34) » et demeure dans l’Empire, les Monts du Forez servant de frontière occidentale avec le Royaume des Francs, les échanges n’ont jamais été freinées par ces contraintes physiques et politiques.

 

Aujourd’hui, les populations d’Ambert et de Saint-Anthème, communes du Puy-de-Dôme, sont plus tournées vers Montbrison, sous-préfecture de la Loire, voire vers Saint-Étienne que vers Clermont-Ferrand, plus éloignée. Quant à la Haute-Loire, ce n’est pas un hasard si le député – maire U.M.P. du Puy-en-Velay, Laurent Wauquiez, revendique son rattachement à la seule région Rhône-Alpes si échoue le mariage avec l’Auvergne. Il est vrai que depuis la seconde moitié du XIXe siècle, les deux tiers du territoire altiligérien sont attirés par le département de la Loire. L’Yssingeleais et le Velay ont fourni une abondante main-d’œuvre aux usines et aux mines de houille du bassin stéphanois et des vallées de l’Ondaine et du Gier. En outre, sur le plateau de la Burle (35) coupé par la délimitation entre l’Ardèche et la Haute-Loire, et donc par Rhône-Alpes et l’Auvergne, les Ardéchois de Sainte-Agrève, de Saint-Martin-de-Valamas et de Coucouron, ont plus de contacts avec le versant vellave de Tence ou du Chambon-sur-Lignon qu’avec Tournon-sur-Rhône et l’Ardèche du couloir rhodanien. Jacques Lévy le confirme : « La plupart des Auvergnats l’ont compris : leur intérêt consiste à se rapprocher d’une grande ville dynamique comme Lyon et non pas à former avec le Limousin une région Massif Central, comme le prônait naguère Valéry Giscard d’Estaing (36). »

 

 

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Richard Roudier estime cependant que la « Rhodanie auvergnate des Alpes et du Tripou […] est mort-née (37) ». Il a tort. Si une grande région Rhône-Alpes – Auvergne se révèle impossible à constituer, la région « Monts d’Oc » serait viable à la seule condition d’y inclure les départements de la Loire, de l’Ardèche et du Rhône maintenu (38) tandis que l’Ain, la Drôme et l’Isère rejoindraient une grande région Savoie. Illogique ? On oublie que jusqu’en 1601, la Bresse, le Bugey et le Pays de Gex appartenaient aux États de Savoie dont l’autorité s’appliquait aussi au Franc-Lyonnais (39).

 

Pour des capitales néo-régionales médianes !

 

Outre les départements, ces régions nouvellement configurées reposeraient aussi sur des structures intercommunales. Les communautés de communes (C.D.C.) devraient avoir un seuil d’existence viable de 30 000 habitants afin de correspondre aux « pays », véritables « unités démocratiques de base (40) ». Les ennemis des régions profitent des dysfonctionnements de l’intercommunalité souvent perçue comme l’« impérialisme » de la ville-centre sur sa périphérie proche pour soulever la question lancinante et fallacieuse de la capitale régionale. Pour le Mouvement Normand, « la solution raisonnable serait que l’on considérât l’ensemble métropolitain normand (agglomérations de Caen – Le Havre – Rouen + les C.D.C. interstitielles) comme la “ capitale ” de la Normandie moderne (41) ». Il insiste sciemment qu’« une métropole n’a pas le privilège intangible de vouloir concentrer tous les organes de direction d’une région. Peut-il y avoir une région sans métropole ? Réponse : oui. Peut-il y avoir une métropole sans région ? Réponse : non (42) ». En effet, « ce qui distingue la Normandie d’autres régions, c’est son polycentrisme, même si Rouen accède au rang de métropole. Les trois villes importantes : Caen, Le Havre et Rouen ont des fonctions et des rôles complémentaires : centralité à Caen, puissance à Rouen, dynamisme économique au Havre (43) ». Richard Roudier en généralise le principe à l’échelle nationale. Pour la Normandie, il suggère le choix d’une commune « équidistante entre Caen et Rouen, mais également située non loin du Havre par le Pont de Normandie (44) » : Pont-Audemer ou bien l’agglomération Deauville – Trouville. En Bretagne réunifiée, le principe de l’équidistance entre Rennes, Nantes, Brest et Quimper ferait de Vannes la nouvelle capitale bretonne. La capitale du Languedoc – Pyrénées ne serait ni Toulouse, ni Montpellier, mais Narbonne. Quant à la Grande Bourgogne, ce statut reviendrait à Dole entre Dijon et Besançon. Tours ferait une excellente capitale du Val-de-Loire. Dans l’optique de l’union Auvergne – Rhône-Alpes, les parlementaires ont entériné que Lyon en soit la nouvelle capitale, ce qui est une erreur grossière, car la capitale des Gaules possède une indéniable dimension européenne. Ce vote risque d’accroître plutôt les effets délétères de « Lyon et le désert luguno-auvergnat » et d’anémier les autres centres urbains locaux. La meilleure capitale rhodano-auvergnate doit se situer à égale distance de Lyon et de Clermont-Ferrand. De savants calculs géographiques assignent cette centralité à Saint-Chamond dans la Loire. Mais voisine de cette commune dont l’édile fut longtemps l’indépendant de droite Antoine Pinay, Saint-Étienne pourrait en assumer le rôle et accueillir certaines institutions régionales tandis que les anciens locaux auvergnats deviendraient ceux du conseil régional économique, social et environnemental. Saint-Étienne et ses environs immédiats s’en trouveraient redynamisés…

 

 

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Néanmoins, le dessin des régions, leur masse humaine ou leur superficie ne sert à rien si la région française n’acquiert pas une véritable autonomie politique. « La fédéralisation de la France, estime Gérard Dessouy, s’impose comme la voie à suivre pour, de concert, moderniser le pays et préparer son intégration à l’espace européen (45). » Sa proposition provocatrice risque d’indisposer le plus grand nombre alors qu’« il est possible d’organiser un pluralisme ordonné, dans un fédéralisme à plusieurs niveaux. Il trouverait sa solution dans des unions régionales par affinités linguistiques ou économiques (46) ». Quant à Richard Roudier, il soutient une meilleure répartition des compétences. « L’État doit se concentrer sur les fonctions régaliennes; les régions se spécialiser sur les entreprises, l’emploi et l’accessibilité du territoire; le département s’occuper de la solidarité sociale et territoriale; et le bloc communal, des services de proximité et du lien social (47). »

 

Pour une vraie régionalisation…

 

Le Mouvement Normand est encore plus explicite. « Au nom du principe de subsidiarité, il faut donner à la région les pouvoirs et les moyens d’une politique régionale effective. C’est une question d’efficacité. Pouvoirs sans limites ? Non, la Normandie est terre de France et, en tant que telle, elle doit être solidaire du reste de la nation. Le pouvoir régional le plus ambitieux possible ne doit pas empiéter sur les prérogatives régaliennes de l’État : la diplomatie, la défense, la sécurité, les grandes politiques nationales (santé – politique économique et sociale – objectifs éducatifs, etc.) (48). » Il considère que « la clause de compétence générale (sauf les compétences régaliennes) doit être réservée aux seules régions selon le principe que la décentralisation passe d’abord par la régionalisation. Les autres structures (métropoles, départements, communautés de communes, communes) devraient dépendre hiérarchiquement de la région, laquelle, bien entendu, reconnaît et reconnaîtrait la prééminence de l’État (49) ». Les régionalistes normands ont raison d’affirmer qu’« une région n’est importante et efficiente que par l’ampleur des pouvoirs qui lui sont accordés, notamment en matière budgétaire. Cet argument est tout à fait valable et nous ne le récusons pas, bien au contraire. Le Mouvement Normand ne limite pas son programme à la réunification de la Normandie : l’extension des pouvoirs de la région est une de nos priorités, notamment en matière d’aménagement de son territoire (et, par conséquent, de son financement). La seule limite que nous imposons au pouvoir régional est le respect des pouvoirs régaliens de l’État (50) ».

 

Cela suppose au préalable un changement des mentalités et une remise en question radicale du très minable personnel politicien (51). Est-ce seulement possible ? Oui l’assure Richard Roudier par le biais d’un geste national fort : changer la capitale de la France ! Il faut que Paris et l’Île-de-France dégonflent tant démographiquement qu’économiquement. À l’instar de Pierre Fougeyrollas (52), il envisage la création d’une nouvelle capitale française, baptisée « Franceville », au milieu de l’Hexagone « entre Creuse et Haute-Vienne, mais on pourrait tout aussi bien installer la nouvelle cité dans le Bourbonnais, au cœur de l’histoire nationale, dans le berceau des Bourbons (53) ». Les géographes ont calculé ce « nombril » qui serait la commune de Nassigny (198 habitants) dans le département de l’Allier (54). Les exemples de transfert de capitale ne manquent pas. Outre Washington fondé ex nihilo, mentionnons Brasilia au Brésil, l’ivoirienne Yamoussoukro, la kazakhe Astana ou, au Myanmar (ex-Birmanie), Naypyidaw. Dernièrement, la présidente argentine Cristina Kirchner a proposé de faire de Santiago de l’Estero la nouvelle capitale fédérale. En 1986, son lointain prédécesseur, Raul Alfonsin, suggérait de dynamiser le Sud argentin avec un « projet Patagonie » dans lequel la ville de Viedma devenait la nouvelle capitale de l’Argentine (55).

 

On constate que la véritable révolution territoriale attend son heure. Elle devient urgente au moment où un autre géographe « polémique », Christophe Guilluy, observe l’éclatement de l’Hexagone en trois ensembles épars (56). Décidément, la géographie devient un vrai outil politique !

 

Georges Feltin-Tracol

 

Notes

 

1 : Richard Roudier, Lettre ouverte au Président à propos de la réforme des régions. Réponse au bazar anti-identitaire, Éditions Identitator, 2014.

 

2 : Idem, pp. 19 – 20.

 

3 : Id., p. 10.

 

4 : Michel Feltin-Palas, « Les régions dont la France a besoin », dans L’Express, 29 octobre – 4 novembre 2014.

 

5 : Richard Roudier, op. cit., p. 21.

 

6 : Id., p. 42.

 

7 : L’Arpitanie désigne une aire linguistique spécifique avec l’arpitan (ou franco-provençal). Son territoire coïncide avec une très grande partie de la région Rhône-Alpes, l’espace romand suisse, hormis le canton du Jura et le district bernois de Moutier, le Val d’Aoste en Italie, à l’exception des territoires walser germanophones.

 

8 : Avec son Union générale des Rhodaniens, l’Ardéchois Gustave Toursier (1869 – 1950) préconisait déjà une large décentralisation régionale et défendait la formation d’une structure commune autour du Rhône, de la frontière suisse jusqu’à la Camargue.

 

9 : Richard Roudier, op. cit., p. 31.

 

10 : Idem, p. 15.

 

11 : Didier Patte, 6 mois de réflexion pour la réunification de la Normandie, Mouvement Normand, 2014, p. 2.

 

12 : Idem, p. 7.

 

13 : Id., p. 1.

 

14 : Id., p. 2.

 

15 : Id., p. 31.

 

16 : Richard Roudier, op. cit., p. 41.

 

17 : Id., p. 69, souligné par l’auteur.

 

18 : Id., p. 47.

 

19 : Paul Sérant, Des choses à dire, La Table Ronde, p. 218.

 

20 : Richard Roudier, op. cit., p. 107.

 

21 : Id., p. 68.

 

22 : Id., p. 67.

 

23 : Id., p. 100.

 

24 : Didier Patte, op. cit., p. 29.

 

25 : Id., p. 17.

 

26 : Périco Légasse, « Pour Marianne, voici le découpage “ idéal ” des régions », dans Marianne, 18 – 24 juillet 2014.

 

27 : Gérard Dussouy, pp. 158 – 159, souligné par l’auteur.

 

28 : Richard Roudier, op. cit., p. 110.

 

29 : Paul Sérant, op. cit., pp. 41 – 42.

 

30 : Id., p. 218.

 

31 : Périco Légasse, art. cit., p. 23.

 

32 : Laurent Ripart, « Du Royaume aux principautés (Savoie – Dauphiné, Xe – XIe siècles) », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, textes réunis par Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart et Cyrille Ducourthial, Université de Savoie, coll. « Sociétés, religions, politiques – Laboratoires Langages, littératures, Sociétés », Université de Savoie, 2008, p. 250.

 

33 : Christian Lauranson-Rosaz, « Conclusion », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, op. cit., p. 283.

 

34 : Pierre Ganivet, « représentation, répartition et évolution des pouvoirs à Lyon autour de l’An Mil », dans Le Royaume de Bourgogne autour de l’An Mil, op. cit., p. 135.

 

35 : La burle désigne le vent du Nord qui souffle en violentes rafales en hiver sur les plateaux de l’Aubrac, du Haut-Forez et du Mézenc – Vivarais, élevant ainsi rapidement de très hautes congères qui égarent les voyageurs…

 

36 : Jacques Lévy cité par Michel Feltin-Palas, art. cit. On ne peut qu’exprimer notre désaccord sur ce sujet avec les propos, compréhensibles, des amis auvergnats entendus dans l’émission n° 204 du 18 octobre 2014 de « Méridien Zéro » consacré au « socialisme identitaire : à la rencontre du M.A.S. Auvergne ».

 

37 : Richard Roudier, op. cit., p. 114, souligné par l’auteur.

 

38 : Rappelons qu’en 2015, le Grand Lyon deviendra une « euro-métropole » et recevra les compétences départementales. Elle pourrait aussi prendre en charge les compétences régionales et ainsi devenir une véritable collectivité autonome.

 

39 : Outre une enclave dans la Dombes, le Franc-Lyonnais se nichait sur la rive gauche de la Saône et s’étendait sur une dizaine de paroisses (Rochetaillée-sur-Saône, Cuire, Genay, etc.), y compris la Croix-Rousse dont le plateau constitue maintenant le IVe arrondissement de Lyon.

 

40 : Richard Roudier, op. cit., p. 82.

 

41 : Didier Patte, op. cit., p. 17.

 

42 : Idem, p. 18.

 

43 : Id., p. 12.

 

44 : Richard Roudier, op. cit., p. 100.

 

45 : Gérard Dussouy, op. cit., p. 156.

 

46 : Idem, p. 153.

 

47 : Richard Roudier, op. cit., p. 26.

 

48 : Didier Patte, op. cit., p. 41.

 

49 : Idem, pp. 18 – 19.

 

50 : Id., p. 37.

 

51 : Le redécoupage ne doit pas se limiter aux seules régions. Un réduction du nombre d’académies (et par conséquent de rectorats) s’impose afin d’obtenir une cohérence administrative certaine entre le territoire régional et le cadre de l’enseignement national.

 

52 : Pierre Fougeyrollas, Pour une France fédérale. Vers l’unité européenne par la révolution régionale, Denoël, 1968.

 

53 : Richard Roudier, op. cit., p. 118.

 

54 : Adrien Jaulmes, « la France. La quête du juste milieu », dans Le Figaro, 18 août 2014.

 

55 : cf. Anaïs Dubois, dans Libération, 5 septembre 2014.

 

56 : Christophe Guilluy, La France périphérique. Comment on a sacrifié les classes populaires, Flammarion, 2014.

 


 

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Donoso Cortés: La clave teológica de la historia

Donoso Cortés: La clave teológica de la historia

Kiko Méndez-Monasterio
Escritor y periodista (España).

Ex: http://www.revistalarazonhistorica.com

es0026a.jpgNació en 1809 en Valle de la Serena, Badajoz, donde su madre se refugiaba de las tropas napoleónicas. Político, diplomático, y filósofo, es uno de los mayores exponentes europeos del pensamiento conservador del siglo XIX. Su Ensayo sobre el catolicismo, liberalismo y socialismo es una premonición de lo que le esperaba al continente y un adelanto de la Rerum Novarum de León XIII.

 

En 1952 el parlamento de la Alemania del Oeste discutía la posibilidad de incorporarse a la OTAN. Para mostrar la necesidad de oponerse al bloque soviético, uno de los diputados se refirió al discurso de un español que, cien años antes, ya había vislumbrado esa hora de Rusia como la nación más propicia para expandir la herejía socialista y amenazar a occidente. Ese diputado, en fin, estaba citando las predicciones terribles que escribió Donoso Cortés, y que acertaron con profética exactitud el destino del continente.

No es extraño que el político alemán conociese la obra del pensador español. El mismo Metternich había sido uno de los grandes admiradores y de él afirmaba: “Después de lo que ha dicho Donoso Cortés ya se puede tirar la pluma, porque es imposible que alguien pueda tener puntos de vista más elevados”. Se refería el veterano canciller al Discurso sobre la situación general de Europa que enunciara el pensador y que resonó con muchísima fuerza en todo el continente, de Roma a Moscú y de Berlín a Londres.

La fama de Donoso superaba en mucho sus cargos diplomáticos, y aunque tuvo una dilatada carrera política su genio se muestra en el análisis perfecto que hace de su tiempo, todo un oráculo del siglo, y por eso de él -y de Balmes- Menéndez Pelayo escribiría: “Si pasaron por la escena política, fue como peregrinos de otra república más alta”. Cierto.

El siglo XIX es el de la Revolución, pero ni siquiera durante su militancia liberal Donoso cayó en la trampa del caos. Fue el suyo un liberalismo verdaderamente ilustrado, pero en el que la razón nunca llega a suprimir del todo a la fe. “Creo que si en el tiempo de mi mayor olvido de Dios me hubieran dicho: vas a hacer abjuración del catolicismo o a padecer grandes tormentos, me hubiera resignado a los tormentos”.

Se casó, tuvo una hija que murió al poco tiempo y no mucho después también perdió a su esposa. Pero curiosamente no serían estos dolores los que le empujan a su conversión definitiva, sino la muerte piadosa de uno de sus hermanos y a la vez la anarquía europea de las revoluciones del 48. “Mi conversión se debe a la misericordia divina y al estudio de las revoluciones, que son buenas como las herejías, porque confirman en la fe y la esclarecen”, le escribe a un amigo. Y a partir de entonces Donoso se convierte en una de las cabezas contrarevolucionarias más importantes de la época, pero tampoco le seducen los honores, así que cuando sus discursos se citan y se estudian en consejos y palacios él ya está pensando en retirarse, no para meditar en algún lugar solitario, sino para entrar en una combativa Orden religiosa. Ya había fijado su elección en la Compañía de Jesús cuando le sobrevino la muerte en París, a los cuarenta y tres años de edad. Días antes el Emperador, sabiendo de sus dolencias, había encargado que se le transmitiese su afecto y su deseo de una pronta recuperación. Donoso agradeció el gesto, pero alzó la mano para señalar el crucifijo y exclamó: “Que Éste se interese por mí es lo que importa”.

No es una anécdota, el planteamiento religioso es en Donoso Cortés piedra angular de su discurso. Es él quien entiende mejor que los errores políticos son errores teológicos, que la Europa (como le gustaba decir, por su gusto afrancesado) no se entiende sin la bicefalia del trono y el altar. Sus palabras hoy escandalizan «Sólo el sacerdote y el soldado representan aún las ideas de la inviolabilidad, de la autoridad, de la santidad, de la obediencia y de la divinidad del amor. Por eso son los representantes de la civilización europea», pero sus pronósticos se cumplieron, y se cumplen, y no son muy optimistas.

Juges partout, démocratie nulle part!

Juges partout, démocratie nulle part!

Des juges chargés de dire le droit finissent par inventer celui qui leur plaît

Auteur : Anne-Marie Le Pourhiet
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pic6.jpgLa France a toujours manifesté une réticence certaine à l'égard du pouvoir des juges, comme en témoigne encore notre Constitution, qui préfère le terme d'« autorité judiciaire » à celui de « pouvoir judiciaire ». Toutefois, les choses ont beaucoup évolué depuis la présidence gaullienne.

Déjà, à la fin de l'Ancien Régime, les rois de France s'efforcèrent d'éviter la sanction judiciaire de leurs actes. En 1641, dans son énergique édit de Saint-Germain-en-Laye, Louis XIII « défend aux parlements et autres cours de justice de prendre à l'avenir connaissance des affaires d'État et d'administration ». Les révolutionnaires, méfiants à l'égard de cours composées d'aristocrates suspectés de constituer une force réactionnaire d'opposition aux réformes, ont ensuite confirmé, dans la loi des 16 et 24 août 1790, l'interdiction faite aux tribunaux de connaître du contentieux administratif. Ce principe devait donner naissance, en l'an VIII, à notre juridiction administrative, coiffée par le Conseil d'État initialement placé « sous la direction des consuls » et dont les membres étaient nommés et révoqués « à volonté » par le premier d'entre eux.

Dans le même esprit, l'idée d'un contrôle de la loi par les tribunaux a toujours été considérée comme iconoclaste dans un pays pétri de l'idée rousseauiste selon laquelle « la loi est l'expression de la volonté générale ». La loi des 16 et 24 août, confirmée par la Constitution de 1791, ajoute donc : « Les tribunaux ne pourront, ni directement ni indirectement prendre part à l'exercice du pouvoir législatif, ni empêcher ou suspendre l'exécution des décrets du corps législatif sanctionnés par le Roi, à peine de forfaiture. » Le Code pénal de 1810 punira de dégradation civique les magistrats coupables d'une telle lèse majesté démocratique. Cette même loi de 1790 avait aussi prévu l'élection de tous les juges pour « véritablement purifier le passé ».

Dans une conception révolutionnaire qui révoque la tradition et la coutume pour consacrer des individus doués de conscience et de raison, libres de toute appartenance, seule la loi, expression de la volonté du peuple ou de ses représentants, peut-être source de droit.

Les juges doivent donc se borner, dans les litiges qui leur sont soumis, à être les « bouches de la loi », c'est-à-dire à appliquer servilement la volonté de la nation. C'est la raison pour laquelle, chaque fois qu'un contrôle de constitutionnalité de la loi a cependant été envisagé, il a été confié à un organe politique et non pas aux tribunaux.

C'est sous l'influence anglo-saxonne et celle d'un droit européen d'inspiration germanique que la méfiance à l'égard des juges s'est progressivement estompée après la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, la personnalité du général de Gaulle et les circonstances de la naissance de la Ve République ont encore perpétué, au début du régime, une forte prégnance de la raison d'État et une hiérarchie des valeurs que le Général exprimait en ces termes : « Souvenez-vous de ceci : il y a d'abord la France, ensuite l'État, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le droit »1. C'est donc après la disparition du Général que les juridictions de tous niveaux ont progressivement réinvesti l'espace.

Dès 1964, la Cour de justice des communautés européennes (CJCE), ancêtre de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), émet une série d'oukases affirmant la primauté inconditionnelle du droit européen (traités, règlements, directives, décisions …) sur le droit interne, y compris constitutionnel, des États-membres. L'audace et l'obsession uniformisatrice des juges de Luxembourg, qui ne se sont guère démenties depuis, seront complétées par celles des juges de Strasbourg – qui commencent d'ailleurs à agacer beaucoup de monde.

La France est alors accusée d'être en retard, nous sommes régulièrement désignés comme le pays à la traîne, le mauvais élève qui lambine sur la voie du progrès inéluctable. On répète que « c'est seulement en 1974 » que la France a ratifié la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales signée en 1950, comme si ces vingt-cinq années avaient été « perdues » pour cause de honteuse indifférence aux droits de l'homme. Ce ne sont évidemment pas les libertés mentionnées dans ce texte qui gênaient nos dirigeants, mais le fait que le contrôle de son application soit confié à une Cour européenne siégeant à Strasbourg, dont la jurisprudence allait s'imposer aux États signataires. Jean Foyer avait mis le général de Gaulle en garde contre le risque qu'il y avait à placer ainsi la France sous tutelle de juges européens. Au Conseil des ministres suivant, après que Couve de Murville eut exposé l'intérêt de ratifier la Convention, le Général conclut, en s'adressant à son garde des Sceaux : « J'ai lu votre note. Vous m'avez convaincu. La Convention ne sera pas ratifiée. La séance est levée. » La France a fini par rejoindre ensuite docilement le troupeau. Mais nous vérifions depuis lors combien de Gaulle et Foyer avaient vu juste, puisque 99 % du droit dit « de la Convention » est purement jurisprudentiel et intégralement composé des interprétations fort subjectives de la Cour, souvent fondées sur des méthodes aussi fantaisistes qu'imprévisibles. Les protestations étatiques se multiplient et la Cour fait l'objet de critiques récurrentes et vives. À la suite du tollé provoqué par la condamnation de l'Italie pour la présence de crucifix dans les salles de classe et celle de la Grande-Bretagne pour la privation du droit de vote des détenus, les Anglais ont même voulu profiter de leur présidence du Conseil de l'Europe pour organiser à Brighton, en avril 2012, une conférence dont le but explicite était de réduire les pouvoirs de la Cour en exigeant qu'elle respecte davantage la subsidiarité et la marge nationale d'appréciation des États dans l'interprétation de la Convention.

Encerclés par les juges européens, nous le sommes aussi par les juges nationaux qui se sont considérablement enhardis depuis les débuts de la Ve République, d'autant que la construction européenne, très inspirée du modèle allemand, a inoculé en France le culte germanique de l'État de droit (Rechtsstaat). La « prééminence du droit », sans cesse rappelée dans les traités et la jurisprudence européens, a fini par triompher de la gaullienne et souverainiste raison d'État – et peut-être de la démocratie qui allait avec.

Le 16 juillet 1971, quelques mois après la mort du général de Gaulle, le Conseil constitutionnel, initialement conçu pour défendre les prérogatives de l'exécutif, commet un « coup d'État de droit ». Il se reconnaît en effet soudain compétent pour contrôler, non plus seulement les règles de compétence et procédure parlementaires, mais aussi la conformité du contenu des lois au préambule de la Constitution où sont mentionnés les principaux droits et libertés des citoyens et censure en l'espèce une disposition législative qu'il juge contraire à la liberté d'association. Il s'arroge donc ainsi désormais le droit de contrôler les choix politiques du législateur. Puis Valéry Giscard d'Estaing étend la saisine du Conseil à 60 députés ou 60 sénateurs, c'est-à-dire à l'opposition parlementaire qui ne va pas se priver de cette nouvelle arme. Enfin, la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008, initiée par Nicolas Sarkozy, boucle la boucle en créant la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) – le rêve de Robert Badinter est réalisé. Celle-ci permet à tout justiciable qui soutient que la loi applicable à son procès contient une disposition contraire aux droits et libertés garantis par la Constitution de demander le renvoi de cette question au Conseil constitutionnel après un filtrage par le Conseil d'État ou la Cour de cassation. Si le Conseil estime qu'il y a bien une violation, il abroge purement et simplement la disposition de loi en cause. Autrement dit, il « corrige » a posteriori le travail du Parlement.

Pour compléter le tableau, peu de temps après la fameuse décision de 1971 et sur invitation du Conseil constitutionnel, la Cour de cassation (1975), puis le Conseil d'État (1989) se sont lancés dans le contrôle de conformité des lois au droit international et européen. En clair : n'importe quel juge judiciaire ou administratif de base peut désormais écarter, dans un litige qui lui est soumis, l'application d'une loi française qu'il juge contraire au droit international ou au droit européen, c'est-à-dire, en réalité, à la jurisprudence de juges européens parfaitement inconnus des Français, qui n'ont de compte à rendre à personne et dont on ne s'inquiète peut-être pas assez de la « traçabilité ».

Autant dire qu'à l'absolutisme démocratique de Rousseau selon lequel la loi est « toujours droite et ne peut errer » s'est substituée une méfiance généralisée à l'égard du législateur qui conduit à l'enserrer dans un filet de normes posées par des juges non élus et politiquement irresponsables. Les normes de référence dont se servent ces juges pour censurer la loi (ou la valider, selon leur bon plaisir du jour) sont extrêmement vagues et floues (liberté, égalité, dignité, nécessité, ordre public, etc.) et leur confèrent un pouvoir d'appréciation absolument discrétionnaire. La Cour européenne des droits de l'homme « invente » le droit qui lui plaît à longueur d'arrêts. Sauf dans les très rares cas où la Constitution est précise, il en va de même du Conseil constitutionnel qui extrait les principes qu'il veut (ou ignore ceux dont il ne veut pas) du préambule de la Constitution. Lors de l'inauguration de la QPC, le 1er mars 2010, le président Sarkozy a prononcé devant le Conseil un discours parfaitement schizophrène vantant les mérites de l'État de droit et du contrôle des lois tout en mettant aussitôt en garde contre le « gouvernement des juges »… qu'il venait pourtant officiellement d'aggraver !

Quant aux magistrats qui rendent la justice au quotidien, il convient de replacer leur pouvoir dans le contexte sociologique et juridique existant, indépendamment de la « politisation » et des excès de zèle de certaines individualités légèrement sectaires.

Des lois mal écrites, dont certaines votées sur ordre de lobbies vindicatifs mus par le ressentiment et l'« envie du pénal », confondant le juge et le psychothérapeute, abandonnent chaque jour aux tribunaux le soin de procéder à l'application de notions parfaitement subjectives qu'ils manipulent avec plus ou moins de maladresse. Les juges n'ont jamais que les pouvoirs qu'on leur donne, et il est certain que plus les textes qu'ils doivent appliquer sont flous, contradictoires, lacunaires, confus, incohérents voire inintelligibles, plus ils sont livrés à leur subjectivité et parfois contraints de « gouverner ». Ceci est vrai à tous les niveaux et dans toutes les juridictions. Quand le législateur ne règle pas convenablement la question du port des insignes religieux dans le secteur privé et que le Conseil constitutionnel lui-même donne une définition obscure de la laïcité, le juge ordinaire fait ce qu'il peut pour trouver un critère et les politiciens ont ensuite beau jeu de condamner son choix. Quand la loi pénale abandonne discrétionnairement l'application des peines à des magistrats qui peuvent les réduire à volonté de telle sorte que la peine exécutée n'a plus rien à voir avec la peine prononcée et que le sentiment d'incohérence judiciaire grandit, la responsabilité en incombe sans doute autant à ceux qui votent la loi qu'à ceux qui l'appliquent.

Pour autant, la lecture des rapports annuels de la Cour de cassation ne trompe pas sur la revendication des magistrats contemporains d'initier et de créer le droit en concurrence avec le législateur, voire même parfois contre la volonté de celui-ci. L'activisme judiciaire à tous les niveaux rappelle les comportements judiciaires corporatistes de l'Ancien Régime2.

Il est, à cet égard, parfaitement symptomatique que chaque fois qu'est remise au goût du jour l'idée d'une démocratisation de la désignation des juges par un système électif approprié, les magistrats poussent immédiatement des cris d'orfraie en invoquant la « technicité » de la fonction et donc le nécessaire maintien du mode de recrutement et de formation actuels. Ceux qui ont l'audace de suggérer une forme d'électivité des juges, pourtant empruntée à l'idéologie de gauche, font l'objet des sarcasmes judiciaires et se trouvent épinglés sur le « mur des cons » du syndicat de la magistrature ! Touche pas à mon corps ! Tout démocrate devrait conserver à l'esprit la formule de Roederer à la Constituante : « Le pouvoir judiciaire, le pouvoir d'appliquer les lois est le plus voisin du pouvoir de les faire : il y touche de si près qu'il ne peut jamais être aliéné par le peuple. » C'est pourtant cette aliénation que consacre la post-démocratie contemporaine.

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vendredi, 07 novembre 2014

Guillaume Faye aux asisses de la remigration

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La Hongrie de Orban ouvre la voie à South Stream et défie l’UE

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La Hongrie de Orban ouvre la voie à South Stream et défie l’UE

Auteur : IRIB
Ex: http://zejournal.mobi

La Hongrie devient tout d’un coup un pays où le peuple s’éveille, où de vieilles rancœurs contre l’oppression refont surface, poussant les jeunes, subitement avides de liberté, dans la rue. Quelle belle coïncidence avec le fait que la Hongrie freine des quatre fers devant les sanctions contre la Russie. Opposée à la décision de saborder le gazoduc South Stream, elle a gouté à ses premières manifestations contre une taxe sur internet dimanche. Quel rapport entre les deux ? Aucun, n’importe quelle taxe ou n’importe quelle décision gouvernementale un peu impopulaire aurait fait l’affaire. Mais il se trouvera toujours des dizaines d’experts qui nous dissèqueront les pourquoi du comment du mécontentement des hongrois, et qui noieront dans des analyses savantes ce qui n’est qu’une punition des autorités hongroises pour n’avoir pas obéi. Vive le peuple hongrois…

Le Premier ministre conservateur hongrois Viktor Orban a réaffirmé mardi sa détermination à voir se réaliser le projet de gazoduc South Stream, contesté par Bruxelles, au lendemain de l’adoption par le parlement de Budapest d’un amendement ouvrant la voie à la construction du tronçon hongrois. « Même s’il y a des troubles en Ukraine, il faut que le gaz puisse parvenir en Hongrie. Et pour cela, nous avons besoin d’un autre pipeline que celui qui traverse actuellement l’Ukraine », a expliqué M. Orban à la presse mardi. Porté par le géant gazier russe Gazprom, le projet South Stream, évalué à 16 milliards d’euros, est destiné à approvisionner l’Europe en gaz russe en contournant l’Ukraine. Il a été bloqué par l’Union européenne dans le cadre des sanctions visant Moscou dans son conflit avec Kiev. »Les Allemands ont déjà construit North Stream et sont par conséquent capables d’éviter l’Ukraine comme source potentielle de danger, a fait valoir M. Orban. Nous ne souhaitons pas davantage que ce que souhaitent les Allemands », a-t-il assuré.

Lundi soir, le parlement hongrois a adopté par 131 voix contre 35 un amendement autorisant une entreprise à construire un gazoduc sans disposer de la licence ad hoc.

S’il ne fait pas explicitement référence à South Stream, ce texte est interprété comme un feu vert pour la construction du gazoduc contesté par l’UE.

 - Source : IRIB

El acuerdo secreto Arabia Saudita-EE.UU. sobre Siria

Trascienden detalles de un nuevo acuerdo secreto entre Arabia Saudita y EE.UU. llamado a destruir Siria y el grupo terrorista Estado Islámico por medio del petróleo y el gas.

El acuerdo implica el control del petróleo y del gas de toda la región y el debilitamiento de Rusia e Irán mediante ‘las inundaciones’ del mercado mundial con petróleo barato de Arabia Saudita, afirma el escritor y analista en temas de petróleo William Engdahl en un artículo en el portal Global Research.

El drástico colapso de los precios del crudo está siendo causado deliberadamente por los saudíes, los mayores productores de la OPEP, afirma Rashid Abanmy, presidente del Centro de Política Petrolera y Expectativas Estratégicas de Arabia Saudita, con sede en Riad.

La mayoría de los analistas declara que la razón principal de la política de mayor producción del crudo árabe es conquistar el mercado, pero el verdadero objetivo de tal política es, según Abanmy, presionar a Irán sobre su programa nuclear y a Rusia para que deje de apoyar al Gobierno de Bashar al Assad en Siria.

El acuerdo secreto Kerry-Abdalá

El 11 de septiembre, el secretario de Estado estadounidense, John Kerry, se reunió con el rey saudita Abdalá bin Abdelaziz en su palacio en el mar Rojo. Al encuentro también asistió exjefe de la inteligencia saudita, el príncipe Bandar.

El resultado de la reunión fue el acuerdo de apoyo saudita a los ataques contra el Estado Islámico en Siria a cambio de apoyo de Washington a los saudíes para derrocar al Gobierno de Al Assad, un fuerte aliado de Rusia, y también asestar un golpe ‘de facto’ a Irán, un Estado que obstaculiza a Arabia Saudita y Emiratos Árabes Unidos asumir el control del emergente mercado de gas natural, y destruir el beneficioso comercio de Rusia y la Unión Europea.

Implementación práctica del acuerdo

Una de las anomalías más raras de la reciente campaña de bombardeos de Estados Unidos y sus aliados, supuestamente contra el Estado Islámico, es el hecho de que con la gran guerra que asola a la región petrolera más rica del mundo, el precio del crudo siga cayendo en picado.

Desde junio, cuando el Estado Islámico tomó rápidamente la región rica en petróleo de Irak alrededor de Mosul y Kirkuk, el punto de referencia, es decir el precio del crudo marca Brent, cayó un 20%. Sin embargo, la demanda diaria mundial de petróleo no ha descendido en un 20%.

Lo que ha sucedido es que el viejo aliado de Estados Unidos dentro de la OPEP, el reino de Arabia Saudita, ha estado inundando el mercado con petróleo con enormes descuentos, lo que ha provocado una guerra de precios dentro de la OPEP, con Irán siguiendo el ejemplo saudita y el pánico en los mercados de futuros de petróleo.

Los sauditas están dirigiendo sus ventas con descuentos a Asia y, en particular, a su principal cliente asiático, China, donde están ofreciendo su crudo a tan solo 50-60 dólares por barril en lugar del precio anterior, de alrededor de 100 dólares.

Fuente: RT

Il crepuscolo di Obama e l’effetto domino

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Il crepuscolo di Obama e l’effetto domino

Mattia Pase

Ex: http://www.ilprimatonazionale.it

Roma, 6 ott – Suona quasi beffardo, dopo il disastro delle elezioni di Mid Term, lo slogan obamiano “Yes, we can” che, piaccia o meno, ha condizionato la politica mondiale per alcuni anni. Già persa la Camera dei Rappresentanti, i democratici americani perdono anche il Senato, senza nemmeno l’onore delle armi. La sconfitta condanna infatti all’impotenza il Presidente Barack Obama, costretto da qui alla scadenza del suo mandato, nel dicembre 2016, a convivere con un Parlamento ostile.

I segni premonitori della disfatta in realtà si erano già visti nella vittoria su Mitt Romney, alle ultime presidenziali. Nonostante l’affermazione netta sul candidato repubblicano, Obama aveva infatti perso circa cinque milioni di elettori, fatto piuttosto inusuale nelle dinamiche politiche statunitensi, rispetto alla trionfale elezione del novembre 2008. Cinque milioni di delusi, per un Presidente che aveva fatto leva sull’entusiasmo popolare per insediarsi alla Casa Bianca, erano evidentemente un campanello d’allarme che Obama non ha voluto, o saputo, ascoltare. I cinque milioni si sono moltiplicati, causando un’astensione di massa delle minoranze e delle donne che ha lasciato campo libero all’elettorato repubblicano, capace di imporsi anche in Stati tradizionalmente democratici.

Solitamente è l’economia a determinare le fortune dei governi statunitensi, tanto che ad affossare i Repubblicani, nel 2008, più che le scriteriate politiche di George Bush jr, era stato il crollo delle borse a seguito dell’affaire Lehmann Brothers. Di questi tempi, invece, l’economia a stelle e strisce è in crescita, ma questo non ha impedito la netta affermazione del Grand Old Party, che a questo punto si trova in pole position nella lunga ricorsa alla successione a Obama. Il che, va detto, non significa che il prossimo Presidente sarà sicuramente un repubblicano. Significa, piuttosto, che il Partito Democratico è costretto a trovare un personaggio capace di mobilitare le masse che si sono sentite tradite dal “primo presidente nero”, per sperare di ribaltare la situazione, come peraltro già successo nella storia recente degli Stati Uniti. L’elettorato repubblicano sembra invece più fedele e disciplinato, visto che McCain nel 2008 e Mitt Romney nel 2012 hanno ricevuto praticamente lo stesso identico numero di voti, nonostante la diversità dei due personaggi. Di certo la batosta non è dispiaciuta a quella parte del Partito Democratico che non ha mai visto Obama con particolare simpatia.

Visto dall’Europa, Obama è stato indubbiamente un ottimo comunicatore, preso ad esempio da diversi “colleghi” dei partiti di centro-sinistra del Vecchio Continente, e un mediocre politico. Si ricorderanno, di lui, la discussa riforma sanitaria, l’altrettanto discussa vicenda dell’uccisione di Bin Laden, e una sfilza interminabile di fallimenti in politica estera. Dal balbettante comportamento di fronte alla “primavera” egiziana alla repentina retromarcia sull’attacco al Regime di Bashar Al Assad in Siria, dall’incapacità di gestire la questione ucraina (per la prima volta l’Unione Europea è riuscita ad essere più efficace, o meno inefficace, dell’alleato d’oltreoceano, il che è tutto dire) all’esplosione della nuova guerra civile irachena, Obama si è dimostrato ben lontano dall’immagine di Comandante in Capo che gli americani amano cucire addosso al loro presidente. Nè hanno giovato, al “presidente nero”, gli scontri razziali nel Missouri.

Sono così scomparsi i suoi ammiratori europei, le t-shirt con il suo volto sornione, gli improvvisati Nando Moriconi che si spellavano le mani di fronte all’ennesima dimostrazione dell’american dream. Tutto finito, tutto rinchiuso nel cassetto delle delusioni politiche da dimenticare in fretta. Ripescheranno l’immagine di Obama – in mancanza d’altro – fra qualche lustro, sorvolando sulle sue incertezze e sui suoi fallimenti, e ricordandone solo l’aura di novello Kennedy del terzo millennio. Impossibile azzardare ipotesi su cosa cambierà politicamente nel prossimo biennio, e più in là, quando un nuovo presidente si insedierà nella sala ovale. Nè è dato sapere se, perso il perdibile, Obama tenterà qualche colpo di coda per riabilitare la propria presidenza, ribellandosi al lento crepuscolo che sembra attenderlo di qui al 2016. Difficile, con l’ostilità di entrambe le Camere, ma non impossibile, considerando una certa propensione al masochismo da parte dei dirigenti repubblicani e la latente divisione fra i compassati conservatori e gli esagitati del Tea Party.

La sola cosa certa è che gli Stati Uniti si preparano a una lunghissima campagna elettorale presidenziale, e che questa, molto probabilmente, sarà più incentrata sulle questioni di politica interna che sul ruolo di gendarme globale che Washington ha iniziato ad interpretare con la caduta del Muro, e che, a seguito dei ripetuti disastri delle amministrazioni Bush e Obama – in Medio Oriente e non solo – sembra interessare sempre meno gli elettori a stelle e strisce. Per sapere se questo eventuale ripiegamento potrà rappresentare un’opportunità per gli altri attori della scena politica mondiale, non resta che attendere.

Quello che pare evidente è lo spaesamento delle compagini socialdemocratiche europee con il testa il Partito Democratico di casa nostra, nato all’insegna del veltroniano “si può fare”, mutuato appunto dall’obamiano “Yes, We can”. Il fallimento del presidente americano non può essere ignorato da Renzi, è di certo un campanello d’allarme per chi ha fatto dello slogan e dell’immagine buonista un efficace macchina raccatta voti che si è inceppata nel momento in cui doveva passare dalle parole ai fatti. Saper comunicare rifacendosi il trucco non basta e l’annuncio accattivante via twitter inizia a fare cilecca anche durante le campagne elettorali. Il crepuscolo di Obama non può essere ignorato dagli epigoni europei.

Mattia Pase

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US Struggles to Keep Asia in Dark Age

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Author: Tony Cartalucci

US Struggles to Keep Asia in Dark Age

Ex: http://journal-neo.org

US-funded newspapers promote US-funded NGOs in their efforts to halt infrastructure projects that would reduce flooding, produce clean, renewable energy, and provide jobs and development for millions. 

The Irrawaddy,” which claims to be “a leading source of reliable news, information, and analysis on Burma/Myanmar and the Southeast Asian region,” has doggedly covered efforts by so-called “activists” to prevent the construction of dams all across Southeast Asia – from Myanmar (still called by its British imperial nomenclature “Burma” by the Western media), across Thailand, and in Laos.

Its most recent article, “Thai Power Firm’s Business Tactics ‘Use Burma’s Weak Laws’,” is a typical representation of these efforts. It reports that:

One of the chief financiers of hydroelectric dams planned on Burma’s Salween River is accused of investing in countries where there is “oppression and limited transparency” in order to achieve its objectives.

Having been restricted in its activities at home, the Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT) wants to use Burma and Laos as proxy suppliers of electricity via environmentally damaging river dams, the US-based NGO International Rivers told The Irrawaddy.

Dams are undoubtedly disruptive to the surrounding, existing environment and surely governments and special interests regularly sidestep their responsibility to ensure dam construction results in equitable outcomes for surrounding human populations as well as wildlife. However, to oppose their construction entirely is a regressive, politically motivated agenda peddled by some of the most sociopolitically and environmentally destructive special interests on Earth.

To understand this, one must understand what both The Irrawaddy and International Rivers have in common, and specifically why their agenda has become entwined in the battle against real development across all of Southeast Asia.

US-Funded “Newspapers” and “Activists”

Both The Irrawaddy and International Rivers are creations and perpetuations of the US State Department and several Fortune 500 corporate-financier funded foundations. These include foundations that represent the interests of corporations including Exxon, Chevron, British Petroleum (BP), Total, as well as big-finance and the World Bank. Already, it should be easy to understand why Western energy giants and financiers would be interested in arresting the development of sustainable energy independence across Southeast Asia.

The Irrawaddy is literally a creation of the US State Department via its National Endowment for Democracy (NED). This is revealed in a 2006 report titled, “FAILING THE PEOPLE OF BURMA? A call for a review of DFID policy on Burma,” published by the Burma Campaign UK. In it, it states specifically:

The NED sub-grant program also has fostered the development of three well-known Burmese media organizations. The New Era Journal, the Irrawaddy, and the Democratic Voice of Burma (DVB) radio have become critical sources of independent news and information on the struggle for democracy in Burma. 

NED, while claiming to be “a private, nonprofit foundation dedicated to the growth and strengthening of democratic institutions around the world,” has upon its board of directors (past and present) an unsavory collection of Fortune 500 representatives, pro-war Neo-Conservatives, and establishment politicians tied to some of the most regressive global agendas. These include Goldman Sachs, Boeing, Exxon, the above mentioned Brookings Institution, and many more.

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It is clear that this collection of special interests is not concerned with the human or environmental impact of hydroelectric energy production –  considering many are directly overseeing the global petroleum racket. Instead is a desire in eliminating both potential competitors, as well as any semblance of geopolitical independence in regions of the planet they seek to project their power into.  With think tanks like Brookings drawing up battle plans for everything from the invasions of Afghanistan and Iraq, to decade-spanning occupations, to proxy wars against Syria and Iran, it is not difficult to understand lesser forms of projecting power – through co-opted NGOs masquerading under the guise of “environmentalism” and “social activism,” are also amongst their tools.International Rivers, over the years, has been funded by the following; The Sigrid Rausing Trust, Tides Foundation, Google, Open Society, the Ford Foundation, to name a few. Many of those contributing to International Rivers, are themselves creations of corporate-financier interests. Direct sponsors, such as the Sigrid Rausing Trust, Ford Foundation, and Open Society, are also involved in funding policy think tanks such as the Brookings Institution – a pro-war, pro-corporate conglomeration that features alongside the Sigrid Rausing Trust as donors (.pdf), banking empires including JP Morgan, Bank of America, and Barclays Bank, big-oil interests including Exxon, Chevron, Shell, and Statoil, as well as big-defense corporations Boeing, Northrop Grumman, and Raytheon,

In fact, International Rivers makes a very interesting point that frames America’s war on Asian dams perfectly. Under “Banks and Dam Builders” it claims:

Traditionally, the World Bank Group has been the most important financier of large dams. For decades, the World Bank funded the construction of mega-dams across the world. 

In recent years, however, Chinese financial institutions have taken over this role, and have triggered a new boom in global dam building. Other public sector national banks, including Brazilian banks, Thai banks, and Indian banks, have also financed an increasingly important share.

And there in lies one of many problems Wall Street and London and their “World Bank” have with Asia’s dam boom – their fingers aren’t in the pie in a region they openly seek to influence, manipulate, and even use as a collective proxy against China.

The River Ruse

How exactly does one go about demonizing sustainable, renewable energy production that doubles as a means of flood management and river navigation?

International Rivers and the well-intentioned activist subsidiaries it dupes into propagating its regressive agenda focus on several angles to demonize hydroelectric power – ranging from the plausible to the absolutely ridiculous. Upon International Rivers’ website filed under “Our Work,” one will find perhaps the most ridiculous excuse International Rivers proposes a nation should not build a dam because of – “Climate Change and Rivers.” Citing an obscure study regarding methane producing bacteria found in virtually all permanent freshwater bodies from ponds to lakes and everything in between, International Rivers claims that dams and the reservoirs they create are contributing to “global warming” and therefore should not be built.

Upon International Rivers’ “Mekong Mainstream Dams” page, it claims:Other excuses International Rivers uses to obstruct dam projects that will bring electricity for modern infrastructure, industry, and other necessary requirements for producing job opportunities and a better quality of life is the defense of indigenous populations and their unsustainable fishing of various rivers’ dwindling fish populations. In reality, a dam’s construction would provide the means for many of these fishing communities to switch over to more productive occupations allowing fish populations to either recover, or be relocated to areas they can be carefully managed and nursed back to healthy levels.

The revival of plans to build a series of dams on the Mekong River’s mainstream in Cambodia, Laos, and Thailand presents a serious threat to the river’s ecology and puts at risk the wellbeing of millions of people dependent on the river for food, income, transportation and a multitude of other needs.

Only these people fishing and living along the rivers exist in a condition of abject poverty, trapped in a cycle of poor education, menial labor, exploitation, and dwindling natural resources being increasingly overtaxed – specifically because the Mekong is not being developed as project after project is “shelved” as International Rivers proudly puts it, due to their regressive work. These fisheries are being plundered by people who are unable to make any other living – again – primarily because of the lack of real, tangible, infrastructure development along the Mekong.

Real Problems, Real Solutions 

This is not to say there are no real issues to debate when it comes to dam construction. Governments and investors seeking to build such projects have a responsibility to both the local people and the surrounding environment to ensure that the inevitable disruption and displacement that occurs is duly compensated for and that the benefits of the dam demonstrably outweigh the inconveniences it causes before construction.

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Flood management, transportation, and other benefits provided by the proper, well-planned construction of dams have raised millions out of poverty and literally lit up the lives of people around the planet from the rural south in the United States during the Great Depression, all across Europe for generations, to China today. Special interests in the West, already having constructed their dams and enjoying the fruits of well-developed infrastructure and industrialization are leveraging the disparity such development has granted them over impoverished, developing nations to kick-over any attempts to catch up – at least as long as that catching up isn’t accomplished through Western corporations, banks, and other monopolies.A middle ground must be found between those who seek to construct dams, and those who will be affected by them. Provisions for protecting or even expanding fisheries after a dam is completed, utilizing the reservoir that will form is one way of accomplishing this. Ensuring that energy produced by the dam will lead to industrialization and local development that will provide better jobs and opportunities for local communities is another. Creating modern means of bypassing dams for improved river navigation is another way dams can demonstrably improve the lives of local communities and businesses.

When a large-scale infrastructure project is ready to move from the drawing board toward breaking ground, there is much to debate about, and even potentially protest against regarding the manner in which the project is built, by whom, and to whose benefit. However, the topic of whether or not real, tangible, infrastructure development should be build should never be up for debate. It is the inherent right of all to move forward and upward. Those irrationally protesting any infrastructure project of any kind based on the tenuous arguments of disrupting the environment or unsustainable practices carried out by desperately poor people who need such projects to thrive, are the true enemies of progress, the environment, and ultimately the very people they claim to help.

Local activists caught up in lies and propaganda can be forgiven for being misled, and should work to fulfill their role as a true check and balance against infrastructure development – not a perpetual, irrationally obstruction to it. Organizations like International Rivers, however, cannot be forgiven. Affiliated with the planet’s worst socioeconomic and environmental criminals, activists the world over should ostracize and avoid them – lest they be tainted too by the regressive agenda of special interests.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

Germany strategic-culture.org

Germany’s Ethnic Dilemma. Alarm Bell Rings in Cologne

Natalia MEDEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
In ancient Rome they used to say that the one who has not seen Cologne has not seen Germany. It has become relevant again. Mass unrests took place on Sunday, October 26, in the biggest city of the largest German land. It showed that immigration has become the most burning issue for the country. 

According to official data, around 16 million out of 80 are either immigrants or were born to immigrant parents.

In 2000 Germany adopted a new citizenship and nationality law based on jus soli (the place of birth). 

Many people came from other German cities to take place in the protests. North Rhine-Westphalia is the land with the largest Turkish population (over a million). Founded by Romans Cologne has become a home for Turkish immigrants. It was included into the itinerary of Turkey’s Prime Minister Recep Erdogan when he visited Turkey this May. 18 thousand gathered in in Cologne's Lanxess Arena, the local stadium, to hear him speak. The very same flags they greeted Erdogan with are seen on the pictures of the October 26 mass violence. The protest started with the calls to fight Salafism but the event mirrored the attitude of Germans towards foreigners in general and Muslims in particular. The ethnic issue (or the problem of multiculturalism) is something that stands in the way and waters down the West’s ideology. 

Thilo Sarrazin is the only German politician who discomfits Germans with his blunt take on what he thinks ails them. He exposed his views in the book Germany Is Abolishing Itself (or Germany Is Doing Away With Itself) that saw light in 2010. The author was ostracized by German elite. Sarrazin’s views cost him the job on the board of Bundesbank and nearly got him kicked out of the Social Democratic Party. What’s wrong with the book based on solid factual base and numerous statistics that nobody of critics has so far put into doubt? Sarrazin said that in case current social, educational and immigration policy continues and there is no justified will to preserve the nation then Germany is doomed in near future. By 2020 other nations than Germans will account for 20% of Berlin’s population and 40% of the people living in Cologne. By 2100 there will be only 20 million of Germans and 35 million of Muslims. 

At present the Berlin’s immigration policy has resulted in the emergence of so called parallel societies where the native population and immigrants live in separate (parallel) worlds. In Germany this phenomenon has been taking place for dozens of years but the conversion of ethnic Germans into Islam, often in its radical form, is something new. 

The immigrants from Muslim countries are not prone to integrate into the German society. That’s what Sarrazin writes about in his book. Helmut Kohl admitted the fact in early 1980s (though it applied to Portuguese and Italians and was said at a secret meeting). 

Note: These words were spoken during a meeting between Chancellor Helmut Kohl and then UK Prime Minister Margaret Thatcher. The British archive with the conversation was declassified in 2013. 

Turks moved to Germany as a result of an inter-government agreement between Berlin and Ankara concluded in 1961. Those days many West European states (Great Britain, Belgium and France) needed labor force, so they started to invite people from former colonies. Germany had no colonies and chose Turkey for the purpose. Since a long time the both countries had mutual sympathy. The experiment happened to be a failure. As experience has shown, for instance in Germany and Bulgaria, Turks are not prone to assimilation. Back in history socialist Bulgaria tried to find a solution to the problem of Turkish minority (unlike Turks in Germany, it was autochthonic there) with the help of stick and carrot policy. Georgi Dimitrov provided Turks with vast opportunities for developing their culture. Since late 1950s the Bulgaria’s policy abruptly changed: Turkish schools were closed, newspapers banned. It went as far as to make hundreds of thousands people of Turkish origin change their names so that they would sound Bulgarian. Then the Turkish language was banned in public places and the religious practices were restrained. It all was futile - the attempts to assimilate Turks have ended up in failure. Today the Turkish National Movement for Rights and Freedoms plays an important role in Bulgarian national politics. 

In a way Helmut Kohl was right when he wanted to expel every second Turk out of the country. It is still not clear what prevented him from doing so. After the unification Germany absorbed the practically mono-ethnic eastern part, but it did not make the whole country more German. 

Note: Sorbs (Lusatian Sorbs or Lusatian Serbs, a Western Slavic people of Central Europe living predominantly in Lusatia, a region on the territory of Germany and Poland. Back in history Sorbs were a big nation. Their population has been reduced but it has never been assimilated. Sorbs (with the population of a bit over 100 thousand people) were the only ethnic minority in the east of contemporary Germany. 

To the contrary the ethnic composition of population has become more heterogeneous as a result of two waves of migration; the first came from the counties that were part of the former Soviet Union while the second was dominated by refugees asking for political asylum. The latter significantly added to the Muslim community. 

One needs the boldness and high reputation of former Chancellor Helmut Schmidt to openly say that Turks want no assimilation. Incumbent Chancellor Angela Merkel simply recognizes that the attempts to build a multicultural society in Germany have «utterly failed». She just admits the fact, that’s all. In October 2010 former President Christian Wulff has declared that Islam «belongs to Germany» to mark the 20th anniversary of German reunification. Angela Merkel has never said the opposite. The only man to publicly oppose Mr. Wulff was then Interior Minister Hans-Peter Friedrich, the current deputy chairman of the centre-right Bundestag faction made up of the Christian Democratic Union (CDU) and its Bavarian counterpart, the Christian Social Union (CSU). He rejected the calls for Islam to be recognized as a part of the German way of life and insisted that it "does not belong" in Germany. While Interior Minister Friedrich increased control over the Left Party standing for broad integration of immigrants into the society and right-wing radicals – irreconcilable opponents of immigration. Today this policy is implemented by the federal government even after the events in Cologne. 

The situation is complicated. The special services have been constantly warning recently about the threat of right-wing radicalism (a synonym of Salafism in the contemporary Germany). 

As Frankfurter Allgemeine Zeitung reported on October 25 1800 men, not 400 as reported officially, left Germany to join the Islamic State.

After the tough fighting in Cologne Federal Minister of the Interior Thomas de Maizière warned about a serious threat to internal security posed by Islamic extremists. Jörg Zierke, the head of Germany's Federal Criminal Police Office, says 225 alleged extremists are under surveillance now. Their number was 80-90 a few years ago. There are 420 cases being investigated with 500 people charged. 

Against this background Islamophobia in Germany is on the rise… The majority supports the Syria bombings, no matter normally 60-80% of Germans oppose the idea of intervention in other countries. The German society is by and large divided in half on the need of providing refuge to Syrian refugees. The government ostentatiously refuses the helping hand stretched from the right wing forces, for instance, militant Salafists, and from the left, the forces like, for instance, the Left Party. The local branch of the Left Party organized a demonstration in response to the anti-Salafist march in Cologne. Special services call for more vigilance and civil responsibility; they want people to inform police about the activities of relatives, colleagues and neighbors who espouse radical views. It is planned to ease the regulations related to expulsion of non-citizens. Interior Minister Thomas de Maizière has said no more permissions will be granted to organize protests like the recent ones in Cologne. It should be noted that the HoGeSa (Hooligans against Salafists), a soccer fans anti-Islam movement, was behind the Cologne events. For the first time it took part in a political action. According to media reports, many of hooligans were drunk and behaved aggressively. At that, the right wing party that joined the demonstration says the protests were peaceful till a provocative march to counter the action took place. There have been two foiled attempts to ban the ultra-right National-Democratic Party of Germany: it surfaced during the court sessions that many party leaders were special services informants. 

Meanwhile the federal government is trying to instill the idea of strengthening special services. It puts special emphasis on developing ties with the US counterparts. Of course, the security of Germans is the prime reason for the implementation of these plans. 

 
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De la table rase juridique européenne

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De la table rase juridique européenne

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Depuis plusieurs décennies, les pouvoirs politiques à la tête des différents états d’Europe ont pris, sans consulter le peuple et/ou sans veiller à lui livrer une information objective et complète des enjeux et des conséquences de leur politique, des décisions qui mettent en danger l’avenir de notre civilisation, de notre continent. Par irresponsabilité, par incapacité de voir plus loin que le bout de leur nez, ou au service conscient au contraire d’une idéologie liberticide, ils ont engagé l’Europe dans un processus mortifère et ce dans tous les domaines. Ils ont en clair créé en Europe les conditions propices à l’effondrement de notre civilisation, à la fois en ouvrant les frontières du continent à des flux migratoires post-coloniaux qui portent atteinte à notre identité de peuple européen, et en favorisant en interne les matérialisations classiques de la décadence telles que dénoncées déjà il y a près de deux millénaires par Juvénal dans ses Satires. Le « mariage pour tous » en est une illustration parmi tant d’autres.

Pour involuer ce déclin, un pouvoir politique national devrait engager un programme qui contreviendrait à un des principes fondamentaux du droit, qui est le principe de non-rétroactivité. Certes, il le ferait au nom d’une légitimité populaire, mais en dehors du cadre de la légalité. Il n’est donc simplement pas possible d’envisager dans le cadre national, que cela soit celui de la France ou de l’Allemagne, de revenir en arrière. Aucun gouvernement, même nationaliste, n’envisagera sérieusement d’annuler les décisions prises par ses prédecesseurs. Ainsi on sait très bien que l’UMP ne reviendra pas sur le « mariage pour tous » ni sur les politiques migratoires passées depuis trois ou quatre décennies. Mais on sait aussi que le FN, même s’il prétend en paroles le contraire, n’en ferait rien non plus, à supposer qu’il puisse arriver au pouvoir.

Si une politique n’est pas possible dans le cadre d’un référentiel politique donné, elle est possible si on choisit un tout autre cadre, par exemple celui d’un nouvel Etat qui ne saurait être la continuité de l’Etat précédent. En droit international, il existe un principe de continuité juridique liée à une continuité territoriale. Pour être plus clair, un Etat est contraint d’assumer la politique de l’Etat qui existait précédemment sur le même territoire. Même la révolution française en 1789 a maintenu de nombreux cadres de l’ancienne monarchie. Elle n’a pas pu faire table rase, même si elle a innové sur de nombreux sujets.

L’idée générale est donc que l’Europe naisse en tant qu’état-nation, à partir de l’Union Européenne actuelle, mais élargie à l’ensemble du continent. Cette nouvelle nation, qui se constituera ex nihilo, même si elle reposera par ailleurs sur une base objective, sera vierge juridiquement. Elle ne sera en soi liée à aucune politique décidée par les anciens Etats, qui auront cessé purement et simplement d’exister. C’est ce que j’appelle la table rase juridique européenne.

L’Europe se construira politiquement sans être engagée par les moindres traités ou conventions internationales, que ce soit les traités « européens » ou les constitutions nationales. Elle n’aura pas à « assumer » les politiques néfastes qu’auront auparavant décidées des gouvernements « nationaux » que ce soit en matière de définition de la nationalité ou bien de définition du mariage. Les politiques migratoires passées ou les innovations « matrimoniales » comme le « mariage pour tous » n’auront plus aucune valeur puisqu’elles auront été décidés par des Etats qui n’existent plus, et que le nouvel Etat, l’Europe unie, n’en tiendra donc pas compte. Un autre avantage de l’émergence de cet Etat vierge du point de vue du droit, c’est qu’il n’aura pas de dettes extérieures, alors que les Etats européens actuels sont globalement endettés.

L’Europe unie a une réelle légitimité d’existence en raison de la profonde parenté qu’il existe entre les Européens, au-delà de particularismes réels qu’il convient bien sûr de préserver. Les nations en tant qu’identités nationales et/ou régionales existent. Mais les Etats ne sont que des conventions institutionnelles qui peuvent apparaître ou disparaître au gré de l’histoire. L’Etat européen unitaire pourrait réussir là où les anciens Etats « nationaux » ont échoué. Et il permettrait surtout un redémarrage, un « reboot » total, où tout redeviendrait possible, où la politique que nous estimons absolument nécessaire pourrait être menée dans le respect du droit.

Cela s’apparente d’une certaine manière au passage d’un système informatique à un autre. Comment fait-on ? On sauvegarde d’abord toutes les données qu’on souhaite conserver et uniquement celles-là. Ensuite on réinitialise le disque dur, effaçant l’ancien système ainsi que toutes ses caractéristiques. Puis on installe un nouveau système et on y recopie les données sauvées. Ces données, c’est la civilisation européenne, sa culture, son patrimoine, son histoire, la population de notre continent d’avant ce que nous estimerons être son dévoiement. Le nouveau système informatique c’est l’Etat européen. Il aura ses règles et ses particularités, ses institutions, sa nationalité et son état civil. Ce ne seront pas ceux des anciens Etats, qui auront disparu avec les données endommagées et que nous n’avons donc pas conservées.

La table rase juridique permettra concrètement à l’Europe de reprendre sa marche en avant, considérant comme nuls et non avenus les égarements coupables des anciens Etats et les multiples trahisons des anciens gouvernements « nationaux ». Elle est d’un point de vue juridique la solution la plus satisfaisante.

Thomas FERRIER (PSUNE)

De la Servitude universelle...

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De la Servitude universelle...

Claude Bourrinet

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

L'émergence, dans la France chloroformée par des lustres d'endoctrinement, de discours émollients, et de délires idéologiques, d'un mouvement contestataire protéiforme, qui se décline par des manifestations impressionnantes, des opérations spectaculaires de dénonciation, des actes de résistance, a encouragé la prise de parole de Français, longtemps tenus de se taire et de souffrir en silence.

orientations-rebelles-de-georges-feltin-tracol.jpgGeorge Feltin-Tracol est l'un de ceux-là. Il nous propose régulièrement des analyses pertinentes sur notre monde, passe au peigne fin, si l'on ose dire, la question du contrôle de la société par les puissances étatiques, financières, médiatiques, dont l'objectif est d'instaurer un État mondial de tonalité totalitaire. Son ouvrage, En Liberté surveillée, remarquablement documenté, se veut, en même temps, une chronique des prémisses d'une « mise au pas » de la société française par un régime qui n'a plus aucune espèce d'inhibition « démocratique ». Les résistances multiformes, que tout le monde a en mémoire, et qui témoignent de la richesse plurielle (terme adéquat, cette fois!) de la lutte populaire, par exemple les manifestations contre les spectacles blasphématoires « Piss Christ », « Golgota picnic », l'affaire de Tarnac, le « cas » Dieudonné, la « Manif pour tous », ont pour réponses  les emprisonnements politiques, la censure, la brutale répression policière, les manipulations. La sphère politique est empoisonnée par l'idéologie nihiliste, les « nouvelles sacralités », qui suscitent des « phobies », lesquelles arment le bras de la « Justice », sans compter la vidéo-survillance, qui contrôle les routes et les rues, la novlangue, qui formate les consciences, l'endoctrinement scolaire, le néo-puritanisme, expression extrême de la clitocratie triomphante, dont l’égérie est la Suède, matrice du totalitarisme postmoderne dévirilisant, infantilisant, Grande Nursery dont Big Mother est la maquerelle fouettarde. Ces liens tressés par des Lilliputiens doctrinaires, liens dont le plus puissant, en ce moment, est incarné par le communautarisme, pendant symétrique d'un individualisme consumériste, sont destinés à étouffer notre identité... Ainsi cette entreprise liberticide évoque-t-elle la mise en place d'un despotisme nouveau, plus complexe, plus subtil, plus savant que les anciennes tyrannies, qui n'étaient que des ateliers artisanaux à côté de lui.

L'analyse ne se limite pas à une recension de notre servitude organisée, mais aussi à ses causes. La description de l' « État profond » est d'un intérêt capital : il s'agit en effet d'une « structure de gouvernement à la fois invisible et continue », qui gère réellement la société, tandis que les institutions apparentes, souvent élues, « représentatives », ne sont là que pour exécuter, ou amuser la galerie.

George Feltrin-Tracol, En liberté surveillée Réquisitoire contre un système liberticide, Éditions Les Bouquins de Synthèse nationale, 23€ - cliquez ici

Hungría y las raíces de Europa Historia de una revolución conservadora en el XXI

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Hungría y las raíces de Europa

Historia de una revolución conservadora en el XXI

http://www.revistalarazonhistorica.com

Sergio Fernández Riquelme

Doctor en Historia y Política social. Profesor de la Universidad de Murcia (España).

Resumen: Hungría ha revolucionado, desde 2010, el debate político en el seno de la Unión europea sobre sus raíces históricas y sus perspectivas de desarrollo futuro. En un interesante contexto de transformaciones globales y de crisis económica persistente, la construcción europea se enfrenta al reto de definir y compartir los pilares morales y los valores comunitarios que deben dar sentido y significado a su propio proyecto, en este tiempo histórico, ante realidades ideológicas emergentes y frente a viejas identidades recuperadas. Y en el tiempo citado Viktor Orbán, primer ministro del país magiar, ha liderado una revolución conservadora de amplio calado sin parangón en el seno de la Europa unida, con una nueva Constitución como referente de partida, que la Historia de las ideas puede ayudar a descifrar.

Introducción.

El 18 de abril de 2011 el Parlamento húngaro sancionaba una nueva Constitución para Hungría[1]; pero ésta no era una Carta magna más. Frente a una Europa occidental alejada de manera constante, cultural y jurídicamente, de sus referentes históricos tradicionales, el gobierno magiar proclamaba una Ley fundamental que no solo reconocía como fundamentales las raíces cristianas del país, sino que subrayaba una concepción del orden social, político y económico que protegía la identidad nacional del país ante los fenómenos transformadores que anunciaba la globalización[2].

[3] , Hungría fue uno primeros países de la órbita comunista en abrazar la democracia liberal y someterse a la tutela alemana.Pero entre 2007 y 2008, cuando una grave crisis económica puso de manifiesto la debilidades del monopolio demoliberal de estirpe norteamericana y de la misma construcción futura de la Unión europea, el contexto histórico pareció gestar, cuando no dar sentido y significancia, a una nueva y diversa corriente político-ideológica, en especial en los países periféricos más afectados por los recortes del Estado del bienestar y la intervención macroeconómica occidental (FMI y UE), o entre aquellos que, desde el refuerzo de su identidad nacional, buscaron ser alternativa al “fin de la Historia” de Fukuyama (un final basado en la homogeneización mundial del modelo useño) dentro de un mundo multipolar que el posible éxito del llamado “putinismo”[4] podía demostrar viable[5].

En ese contexto parece explicarse, desde la Historia de las ideas, la génesis y el desarrollo de una no tan vieja “democracia soberana”, bien antiliberal bien comunitarista, fundada en la recuperación de identidades políticas y sociales bajo autoridades ejecutivas fuertes, la pretendida independencia económica, una dimensión nacional clara y una vinculación religiosa profunda, que parecían superadas en la globalización capitalista-liberal que abría el siglo XXI, y que en Europa Oriental parece haber germinado en diversas dinámicas estatales (Eslovaquia, Serbia, Ucrania, Macedonia, Rusia o Bulgaria) y en el Occidente del viejo continente con formas ideológicos y/o partidistas nacionalistas de nuevo cuño (del nacionalismo separatista de Escocia o Cataluña, al nacionalismo identitario de Francia, Alemania o Grecia).

Así en plena Unión europea, sin que sus propias instituciones y líderes lo pudiesen creer, uno de sus Estados miembros, liderado por el antiguo y aventajado discípulo liberal Viktor Orbán, no solo se declaró constitucionalmente como estado confesional cristiano (ecuménico), o asumió en esa misma Carta magna la Familia tradicional y el derecho a la vida. Y sobre todo, dichas autoridades comunitarias se frotaban los ojos tras las continuas victorias electorales de una opción política denunciada desde Bruselas como “autoritaria” y nacionalista, y que además proclamaba ya, sin ambages, la oportunidad histórica de un nuevo Estado nacional que podía superar los fallos del sistema liberal actual más allá del calculado euroescepticismo inglés[6]. Y no solo eso, en su parlamento se había convertido en la tercera fuerza política la formación de nacionalismo identitario más importante de toda Europa: Jobbik, que parecía condicionar algunas de las principales líneas de actuación del mismo gobierno de Fidesz[7].

Solo el tiempo, clave vital de la Historia, contará del éxito o fracaso de esta nueva empresa político-social en pleno proceso de construcción europea, en el que Orbán pretende asumir la simbiosis entre el progreso socioeconómico y las raíces culturales tradicionales.

 

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1.      El inicio. La transformación personal y política de Viktor Orbán.

El 29 de mayo de 2010, Viktor Orbán asumió por segunda vez el poder como Primer ministro. Pero esta segunda vez todo sería diferente. Orbán encabezaba ahora una profunda transformación nacional que cuestionaba el omnímodo poder de Bruselas, y que parecía hacer irreconocible al antiguo político liberal y pro-americano que había deslumbrado en Bruselas.

Este jurista nacido en 1963 en Székesfehérvár, colaboró en la fundación en 1988 del partido político que le llevaría al mando del país. Nacía Fidesz (FIatal DEmokraták SZövetsége) o Unión cívica húngara. Desde esta plataforma inicialmente liberal, apoyó el proceso de caída de la vieja República socialista de Hungría, con su primer gran discurso, el 16 de junio de 1989, en  la Plaza de los Héroes de Budapest (durante el entierro de Imre Nagy y otros mártires de la Revolución húngara de 1956[8]). Su planteamiento democrático liberal se plasmó en tres ideas claves: apertura del país, elecciones libres y retirada de las tropas soviéticas. Su protagonismo le valió recibir una beca de la Fundación Soros ese año para formarse en el liberalismo político norteamericano; así, en el Pembroke College de la Universidad de Oxford), recibió el magisterio del profesor polaco Zbigniew Pelczynski, experto en transiciones postcomunistas.

En 1990 se convirtió en miembro del Parlamento húngaro y líder del Fidesz. Tras el derrumbe de espectro conservador electoral tradicional, abandonó el ideario liberal por el nuevo centroderecha en boga en Europa. Así refundó el partido como FIDESZ-MPP en 1995, formación con la que ganó las elecciones de 1998, en alianza con el MDF, llegando al 42% del voto escrutado. Poco después Viktor Orbán visitó Washington y en un almuerzo organizado por Freedom House, Mark Palmer, ex embajador en Hungría que conocía bien el invitado, lo presentó como el joven y prometedor líder de la Hungría democrática[9]. Por ello, sus políticas de estabilidad y crecimiento liberales pusieron en boga a la nueva Hungría, convirtiéndose en miembro de la OTAN y candidato a la entrada en la UE (fue nombrado vicepresidente del Partido popular europeo en 2002) [10].

Pese a los éxitos económicos (reducción de la inflación más del 7% y crecimiento del 5% del PIB en el año 2000), la ruptura la coalición con la que gobernaba (en especial por la crisis del pequeño socio FKGP), y la campaña mediática de la oposición sobre su supuesto autoritarismo, le hizo perder las elecciones de 2002 ante la entente formada por el Partido Socialista Húngaro (MSZP) y la Alianza de los Demócratas Libres (SZDSZ)[11].

En 2010, cuando menos lo esperaban, Orbán recuperó el poder, pero con un nuevo y claro programa. Tras ocho interminables años en la oposición, la destitución del gobierno socialista encabezado por Ferenc Gyurcsány por corrupción y mentiras le abrió de nuevo la puerta de entrada al poder. Así, en las elecciones de ese año FIDESZ consiguió el 52,73% de los votos y dos tercios de los escaños, los necesarios para transformar profundamente un país corrompido y endeudado.

hongrie-jobbik.jpgY sorprendió ampliamente el espíritu conservador, nacionalista y cristiano de su nuevo proyecto conservador. Del anticlericalismo liberal de sus declaraciones y propuestas de 1991, a su afirmación pública en 2005 de “yo soy cristiano”. Una convicción manifestada en las palabras y en sus obras desde 2010. Junto a la acción legislativa en defensa de la identidad cristiana, sus discursos versaban sobre el papel de ésta en las raíces de Europa y en el futuro de Hungría, y en ellos abundaban las citas bíblicas y las frases religiosas latinas. Incluso Orbán anunció el lema de su gobierno: “soli Deo Gloria [12].

Una evolución personal ligada a la transformación político-cultural de Hungría liderada por Fidesz (y con el ascenso de Jobbik como claro exponente) con el apoyo de la alianza entre las dos confesiones “nacionales y establecidas” del país: la mayoritaria Iglesia Católica (con el cardenal Peter Erdö) y la minoritaria Iglesia reformada (con su pastor y mentor Zoltán Balog)[13]. Su colaboración se tradujo en la devolución de "la riqueza robada a las iglesias y al pueblo húngaro” por el comunismo, y la renovación de las Iglesias destruidas o envejecidas católicas y reformadas.

Este apoyo abrumador de la ciudadanía fue el punto de partida para legitimar su mandato en pro transformar el país desde una nueva revolución conservadora[14]. El Parlamento desarrolló una enorme actividad legislativa: más de 800 iniciativas legislativas, desde la aprobación de una nueva Ley Fundamental (modificada cinco veces desde 2011), hasta una reforma electoral, pasando por la transformación de la justicia, la defensa de la minorías húngaras en los países vecinos.

Etienne-Ier-de-Hongrie.jpegEn primer lugar, la propia Carta magna impelía a reforzar la identidad nacional húngara, dentro y fuera del país. Se concedió la nacionalidad a los húngaros étnicos de los países vecinos, se financiaron escuelas en magiar en el extranjero, y se apoyaron partidos políticos propios en dichas regiones limítrofes. A ello se unía la recuperación del pasado nacional, marcado por la Constitución. En 2012 se comenzó a recupera la memoria de Miklós Horthy, regente y comisario del régimen húngaro desde 1920 hasta 1944, con nuevas estatuas y placas en Kereki, Debrecen o Gyömrő. En julio de 2014 un monumento en el Centro de Budapest para conmemorar el 70 aniversario de la ocupación nazi del país, que representa a Hungría como un arcángel, atacado por un águila, que sería Alemania [15], y el 20 de agosto, día de San Esteban y Fiesta nacional de Hungría, se recuperó el ceremonial de la Santa Misa dentro de la Basílica y que las Fuerzas de Defensa de Hungría participarán en la procesión del Santo Derecho.

Y entre esas medidas, han pasado a la primera página de la prensa europea sus medidas en pro de crear un Estado democrático, soberano y centralizado, sobre  los pilares de la Nación, la Familia y la Autoridad: proceso que ha sido definido por sus detractores como “una contrarreforma tradicionalista sin contemplaciones[16], Pero sus datos económicos (el PIB creció un 1,3% desde 2013 y el desempleo cayó del de 10,4 a 8%) y la aceptación de sus propuestas se tradujeron en aplastantes victorias locales, nacionales y europeas en 2013 y 2014. Se había sancionado democráticamente la primera parte de su apuesta, de su revolución[17].

2.     La consolidación. La nueva Constitución de Hungría.

La Constitución promulgada en 2011 recogía la esencia del proyecto de Orbán y FIDESZ[18]. Así comenzaba con la proclamación “Dios bendiga a los húngaros”, y continuaba con una Confesión nacional que subrayaba las raíces cristianas de Europa y Hungría:

NOSOTROS, LOS MIEMBROS DE LA NACIÓN DE HUNGRÍA, al inicio del nuevo milenio, con un sentido de responsabilidad de todos los húngaros, proclamamos por la presente lo siguiente: Estamos orgullosos de que nuestro rey San Esteban construyó el Estado húngaro en tierra firme y que hizo de nuestro país parte de la Europa cristiana desde hace mil años. Estamos orgullosos de nuestros antepasados ​​que lucharon por la supervivencia, la libertad y la independencia de nuestro  país. Estamos orgullosos de los excelentes logros intelectuales del pueblo húngaro.  Estamos orgullosos de que nuestro pueblo ha defendido durante siglos a Europa en una serie de luchas  y ha enriquecido los valores comunes de Europa con su talento y diligencia. Reconocemos el papel del cristianismo en la preservación de la nacionalidad”.

 

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Una declaración que recordaba la continuidad histórica de la nación húngara jurídico-políticamente: “Honramos a los logros de nuestra constitución histórica y honramos la Santa Corona, que encarna la continuidad constitucional de la condición de Estado de Hungría y la unidad de la nación[19]. De esta manera rechazaba la ruptura jurídico-política tras la ocupación alemana y la ilegal Constitución comunista de 1949, momentos de “dominación tiránica” que la primera Asamblea Nacional, “libre, nacida de la Revolución de 1956” comenzó a desterrar al “marcar el camino de una recuperación de la libertad nacional, que el segundo día de mayo de 1990 proclamó definitivamente con la recuperación de la representación popular”. Así contenía que:

“Sostenemos que, después de las décadas del siglo XX que llevaron a un estado de decadencia moral, tenemos una necesidad permanente de renovación espiritual e intelectual. Confiamos en un futuro desarrollado de manera conjunta y en el compromiso con las generaciones más jóvenes. Creemos que nuestros hijos y nietos harán grande Hungría otra vez con su talento, persistencia y fuerza moral. Nuestra Ley Fundamental será la base de nuestro ordenamiento jurídico; será una alianza entre los húngaros del pasado, presente y futuro. Es un marco vivo que expresa la voluntad de la nación y la forma en la que queremos vivir”.

 

Sobre esta declaración de continuidad histórica se fundaba la defensa y promoción de la identidad nacional húngara:

Nos comprometemos a preservar la unidad intelectual y espiritual de nuestra nación, desgarrada en las tormentas del siglo pasado. Proclamamos que las nacionalidades que viven con nosotros forman parte de la comunidad política húngara  y son partes constitutivas del Estado. Nos comprometemos a promover y salvaguardar nuestro patrimonio, nuestro lenguaje húngaro único, la cultura, las lenguas y las culturas de las nacionalidades que viven en Hungría, junto con todo lo hecho por el hombre y los bienes naturales de la cuenca de los Cárpatos. Nosotros llevamos la responsabilidad de nuestros descendientes, Por lo tanto, vamos a proteger las condiciones de vida de las generaciones futuras, haciendo uso prudente de nuestros recursos materiales, intelectuales y naturales.  Creemos que nuestra cultura nacional es una valiosa contribución a la diversidad de la unidad europea”.

 

Una Nación sostenida por un Estado fuerte y justo, protector de los más desfavorecidos y respetuoso de las comunidades naturales intermedias:

Sostenemos que la familia y la nación constituyen el marco principal de nuestra  convivencia, y que nuestros valores fundamentales de cohesión son la fidelidad, la fe y el amor. Sostenemos que tenemos un deber general para ayudar a los más vulnerables y los pobres. Sostenemos que el objetivo común de los ciudadanos y el Estado es lograr el más alto y posible nivel de bienestar, seguridad, orden, justicia y libertad. Sostenemos que la democracia sólo es posible cuando el Estado está al servicio de sus ciudadanos y administra sus asuntos de una manera equitativa, sin perjuicio o abuso”.

 

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Posteriormente, en el articulado se concretaban algunos de los rasgos fundamentales de este proyecto:

·         ElArtículo D recogía el derecho de Hungría de reconocer y proteger a sus compatriotas habitantes de regiones en países limítrofes (y que antes se encontraban dentro del Imperio austrohúngaro), señalando que “hay una sola nación húngara que pertenece al mismo grupo”, y “Hungría deberá asumir la responsabilidad por el destino de los húngaros que viven fuera de sus fronteras, y facilitará la supervivencia y el desarrollo de sus comunidades”.

·         ElArtículo L protegía la concepción natural del matrimonio y la Familia, y la necesidad de una política de desarrollo demográfico, subrayando que “(1) Hungría protegerá la institución del matrimonio como la unión de un hombre y una mujer establecida por la decisión voluntaria, y la familia como base de la supervivencia de la nación. Los lazos familiares se basan en el matrimonio y / o la relación entre padres e hijos. (2) Hungría fomentará el compromiso de tener hijos”. A ello unía el Artículo II de la segunda parte que rezaba que“la dignidad humana es inviolable. Todo ser humano tiene derecho a la vida y a la dignidad humana; la vida del feto deberá ser protegida desde el momento de la concepción”.

·         El Artículo M recogía la necesidad de una economía social de Mercado. Así “(1) La economía de Hungría se basa en el trabajo que crea valor, y sobre la libertad de empresa. (2) Hungría garantizará las condiciones de una competencia económica justa. Hungría actuará contra cualquier abuso de la posición dominante, y protegerá los derechos de los consumidores”.

 

3.        El desarrollo. Hacia un nuevo Estado.

Había que cambiar el país de arriba abajo. Esa fue la pretensión del nuevo gobierno de Orbán, bajo tres premisas irrenunciables: continuar con el proceso de transformación recuperando la independencia de Hungría de la burocracia centralista (y pro-alemana) de la UE, reivindicar las raíces cristianas de Europa, y sancionar un nuevo Estado social y nacional alejado del falso liberalismo socialista[20].

 

3.1. La soberanía económica.

Sin libertad económica no había soberanía y Hungría no sería libre de realizar su proyecto de renovación nacional; y la Constitución sería, pues, papel mojado Así lo atisbó Orbán cuando llegó al poder en 2010. Dos años antes, el país caminaba hacia el abismo, siendo intervenido directamente por el FMI y la Comisión europea. El déficit era inasumible, el PIB caía brutalmente (-6,8% en 2009), la deuda crecía de manera imparable (hasta el 82%) y el Banco central anunciaba suspensión de pagos. El gobierno socialista-liberal, responsable de la crisis, entregó todo su poder a los dictados internacionales.

Frente a esta situación de dependencia, de “colonialismo” para Orbán, en primer lugar, el gobierno de Fidesz logró sacar al país de la recesión en 2103, reduciendo la inflación al 1,3%, creciendo el PIB de media un 1% entre 2010 y 2013. Y para asombro de todos, cuando la economía comunitaria se paralizó (crecimiento nulo en el segundo semestre de 2014), el PIB de Hungría creció un 3,9% (Oficina Central de Estadística de Hungría, KSH), la cifra más alta desde 2006[21].

 

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Para culminar el proceso, en 2014 Hungría recuperó el control del Magyar Kereskedelmi Bank (MKB), comprando el 99% de las acciones al banco alemán Bayerisiche Landesbank [22]. Y puso sus miras hacia el Oriente. Tras realizar importantes acuerdos comerciales con Kazajistán, Azerbaiyán y China (con la potencia asiática incluso compartiendo una estrategia militar conjunta[23]), Orbán llegó a  Moscú. El antiguo poder se convertía, ahora, en nuevo y prioritario socio, al que Occidente equiparaba ahora como modelos “putinistas”. El 31 de enero Orbán visitó por primera vez el Kremlin. En un ambiente cordial se firmaron acuerdos de colaboración económica (venta de gas y el proyecto South Stream). Putin declaró la importancia de la herencia ugrofinesa, raíz del pueblo húngaro, en la multinacional Federación rusa, y la importancia de las relaciones entre Rusia y el mundo centroeuropeo. Posteriormente, el primer ministro húngaro elogióla transcendencia de la cultura rusa y transmitió a Putin que era consciente de la actual importancia económica y política de Rusia, así como de la necesidad de sus inversiones (en la energía nuclear y en el sistema ferroviario): “Creemos que Rusia es una gran potencia. No sólo tiene un gran pasado, sino también un gran futuro. Así que es obvio que Hungría tiene un gran interés en el mantenimiento de una fructífera y estrecha cooperación con Rusia”[24]. En dicha reunión se fraguó la firma en 2014 del acuerdo para que la compañía rusa Rosatom construyera dos nuevos reactores nucleares en Paks, valorado como “el contrato del siglo” por el portavoz del gobierno János Lázár al asegurar para el futuro la independencia energética de Hungría.

 

3.2. La Gran transformación.

La nueva Constitución marcaba el camino para la gran transformación conservadora de Hungría. En ella se contenía su esencia: el mandato de desarrollar gran parte de los artículos fundamentales en Leyes orgánicas posteriores, y las propias enmiendas que completaban las líneas maestras del proyecto. Así se aprobaron más de 360 leyes en solo cuatro años.

En primer lugar, el gobierno de Orbán apostó por la defensa de la Familia natural ante los problemas demográficos y morales heredados. Por ello, el 23 diciembre de 2011 el Parlamento húngaro aprobó la Ley CCXI de 2011 sobre la Protección de las Familias, centrada en proteger a los niños y sus familias ante la grave y actual crisis demográfica. La ley señalaba que "la familia es una comunidad autónoma establecida en la historia humana antes de la aparición de la ley y el Estado, que se apoya en razones morales”, siendo "el recurso nacional más importante de Hungría”. Con ello se reconocía a la misma “Como la unidad básica de la sociedad la familia es la garantía para la supervivencia de la nación y el medio ambiente natural del desarrollo de la personalidad humana, que debe ser respetado por el Estado". Esta ley toma medidas concretas para garantizar la protección efectiva de las familias, mediante la integración de la “perspectiva de la familia” en todos los ámbitos sociales y estatales. Una Ley revisada por la Comisión de Venecia (Comisión Europea para la Democracia por el Derecho) y apoyada por el memorándum del Centro Europeo para la Ley y la Justicia (ECLJ)[25].

 

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En segundo lugar se recortaron las competencias del Tribunal constitucional, el cual se había manifestado en contra de la Ley de protección a la Familia y de las primeras medidas del gobierno. De esta manera, el gobierno logró aprobar varias Enmiendas constitucionales. Una primera Enmienda recortaba los poderes del Tribunal Constitucional, que no podría pronunciarse ya sobre presupuestos ni impuestos realizados por el ejecutivo;  y otra definía en la Constitución, explícitamente, a la Familia como fundada exclusivamente en el matrimonio[26].

En tercer lugar se aprobó una nueva ley electoral que creaba nuevos distritos electorales y permitía votar a 500.000 húngaros étnicos que vivían en países vecinos. A la que se añadió posteriormente la obligación de publicar propaganda electoral solo en medios públicos durante la campaña de elecciones. Y se sancionó en 2012 una Ley de prensa que establecía la obligación de realizar siempre una cobertura “equilibrada” a todas cadenas de radio y televisión y radio (no la prensa escrita).

En cuarto lugar, se desarrolló un Estado social justo y asistencial, siendo constante el compromiso del Gobierno con la solidaridad social como referente de la renovación nacional. En 2010 comenzó una estrategia de integración social del colectivo gitano (programas Komplex y Chance), especialmente para la inclusión social de los niños en pobreza extrema. En 2011 se lanzó el programa Erzsébet, una iniciativa del gobierno para ayudar en la integración de los niños de escasos recursos o con discapacidades. Desde 2013, el Plan de Acción de Protección de empleo dejaba exentos del pago de contribuciones y proporcionaba subsidios de cotización a las empresas que contratasen a madres que habían estado recibiendo prestaciones por maternidad o subsidio asistencial; y a partir de enero de 2014 - gracias al subsidio asistencial extra - los padres podían trabajar sin límites y al mismo tiempo recibir prestaciones de maternidad y prestaciones familiares por hijo.

Ese mismo año se diseñó un nuevo programa para ayudar a los más necesitados con el apoyo de la Unión Europea, bien familias con niños menores de tres años, bien los ciudadanos sin hogar y mayores con pensiones bajas, a los cuales se les proporcionarán paquetes de alimentos y asesoramiento gratuito para ayudarles a salir de la pobreza (tras consultas sociales con organizaciones y gobiernos locales, compartiendo sus opiniones e incluyendo sus recomendaciones), y se aplicó la reducción del precio de los libros de texto para las Familias. Además, la defensa de los trabajadores se tradujo en un aumento del 2,9 por ciento del salario bruto medio de los empleados a tiempo completo en términos interanuales [27]. Una Política social nacional y responsable, que era para el Ministro de Estado de Asuntos Sociales y Familia Miklós Soltész, radicalmente diferente a la anterior, un modelo socialista organizado sobre organizaciones afines ideológicamente; por ello el ministro declaró que el gobierno no financiaría “a organizaciones no gubernamentales que abogaran por la falta de valores y cosas innecesarias[28].

 

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En quinto lugar desde 2012 el Gobierno lanzó, siguiendo el nuevo mandato constitucional, una campaña de sensibilización contra el aborto, considerado como una forma de violencia contra la mujer; en este sentido publicaron varios anuncios en los medios de comunicación bajo la imagen de un feto bajo el lema “déjame vivir y me doy en adopción”, financiada con fondos de la UE, y en 2013 esta campaña fue otorgada a la Fundación Ágota (Ágota Alapítvány) fundada por János Kothencz[29].

Pero aparte de reformar el campo institucional, había también que reconquistar el espacio cultural y educativo para difundir, social y mediáticamente, la identidad nacional y religiosa de Hungría. En el plano educativo, el gobierno comenzó a centralizar la educación pública, mediante un plan de renovación y control por un lado, y con la ayuda de convenios con las iglesias por otro[30]. Desde 2010 los socios de la coalición con Fidesz, los Demócratas Cristianos (KDNP), se hicieron cargo de los asuntos educativos, culturales, sociales y de salud, y en colaboración con la conservadora Asociación Nacional de Padres de Hungría (Magyar Országos Szülők Szervezete) dirigida por Sándor Keszei, y la Asociación de Intelectuales cristianos (Keresztény Értelmiségiek Szervezete) representada por Julianna Gärtner y dirigida por el sacerdote Zoltán Osztie [31], lograron introducir en 2013 la educación religiosa, gradualmente como obligatoria, en las escuelas públicas; mientras, los hijos de padres no religiosos o de los padres que pertenecían a una denominación no reconocida por el Estado estaban obligados a tomar cursos de moral (erkölcstan), enseñada por los profesores formados en un curso de 60 horas realizado por los colegios confesionales. Además, desde 2011 se aseguró la financiación pública de los colegios religiosos, y se aprobó que los gobiernos locales pudieran entregar la gestión de las escuelas municipales a las iglesias, consiguiendo mayores incentivos económicos (subvenciones permanentes) y cierto control local de las mismas. El Ministro Soltész contraponía a los anteriores gobiernos socialistas que el gobierno de Fidesz había duplicado las instituciones educativas mantenidas por las Iglesias en Hungría, llegando a más de mil en 2014[32].

En la dimensión cultural se fomentaron las organizaciones y actividades de naturaleza religiosa y nacional. Imre Kerényi, representante personal del primer ministro encargado de los asuntos culturales, reivindicaba una cultura conservadora de raíces cristianas. Así proclamó, en un festival cristiano de teatro el 22 de mayo de 2014, que “el ochenta por ciento del arte europeo, y creo que el ochenta por ciento del teatro húngaro, es el producto de la cultura cristiana". Por ello "Europa es el triunfo del pensamiento cristiano, y también lo es Hungría. El problema en todo el mundo es que un "ismo" se ha hecho cargo de la alimentación principal en la educación de los directores y playreaders, que dice que no a todo esto... y esto ... establece un punto de vista donde la decadencia y la corrupción predominan [33]. Asimismo el nuevo director del Teatro Nacional de Hungría, Attila Vidnyánszky, declaró que “el teatro nacional era un espacio sagrado y por lo tanto habrá que consagrada por un sacerdote[34].

Este proceso de transformación se encontró con las críticas de la misma UE. El presidente de la Comisión, Jose Manuel Durão Barroso, mandó una carta muy dura a Orbán para indicarle su seria preocupación ante la falta de compatibilidad de la transformación nacional con la propia legislación europea; mientras Viviane Reding y Guy Verhofstadt criticaron la amenaza que suponía Hungría para el Estado de derecho europeo, señalando la posibilidad de suspender los derechos del país considerado infractor y de su capacidad de voto en los organismos comunitarios (artículo 7 del Tratado de Lisboa)[35].

Pero Orbán provocó, especialmente, las iras de Alemania, al rechazar su pretendida tutela como potencia hegemónica de la UE. Orbán pidió en una radio pública húngara que Alemania se abstuviera de intervenir en la política nacional húngara. Así declaró, que “los alemanes ya enviaron una vez la caballería, en forma de tanques; nuestro deseo es que no lo vuelvan a hacer, porque entonces ya fue una mala idea que no funcionó[36]. Estas declaraciones, que hacían referencia a la ocupación nazi de 1944, eran la respuesta del primer ministro húngaro a las palabras de Ángela Merkel sobre que Europa iba a hacer “lo posible por llevar a Hungría por el buen camino, pero no se trata de mandarles ahora la caballería”, y de Peer Steinbrück de revisar la posibilidad de “expulsar legalmente” a Hungría si ésta seguía por su senda antidemocrática[37].

Posteriormente, Orbán fue acusado de ser “el verso suelto de la UE”[38]. El Parlamento europeo condenó el supuesto autoritarismo del gobierno de Orbán, planteando a su gobierno treinta medidas para asumir las normas comunitarias. Tras varios proceso de infracción abiertos por la Comisión, 370 diputados socialistas, liberales y verdes de la Eurocámara respaldaron el “Informe Tavares” sobre determinados abusos de poder , asumiendo Daniel Cohn Bendit el papel de juez ideológico en la sesión de condena. El informe citado denunciaba los enormes cambios legislativos en el país en algo más de un año, que chocaban de frente con los principios democráticos y progresistas de la UE, especialmente en los temas judicial y social, recomendando la creación de un sistema de control comunitario de las reformas de países como la misma Hungría[39]. Frente a ellos, Orbán acusó a la UE de desplegar prácticas soviéticas contrarias a su libertad nacional, y apuntaba que:

 “sé lo que significa ser un ciudadano de segunda clase. […] Estuve en contra del comunismo y no quiero volver a experimentarlo. No quiero una Europa donde se pone a los países bajo vigilancia, donde hay dobles varas de medir. Lucharemos contra eso [40].

 

3.3. Las raíces de Europa.

En noviembre de 2011 Orbán pronunció su primer gran discurso en el extranjero. En la London School of Economics describió la victoria de Fidesz en 2010 como la máxima expresión de un deseo de los ciudadanos húngaros de un liderazgo fuerte capaz de cerrar la transición post-comunista, y la necesidad de una nueva Constitución que recuperara la identidad nacional del país centroeuropeo, que podía ser ejemplo para la construcción de la UE en los tiempos de crisis y globalización [41].

 

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Años más tarde, en España realizó su discurso Una política basada en valores cristianos, base de la regeneración de Europa. En el palacio Euskalduna de Bilbao afirmó que la crisis que ponía en cuestión al proyecto de una Europa unida no era solo de naturaleza económica, sino especialmente moral. “Europa no funciona sin valores cristianos” espetó, como demuestra el ineficaz y centralista “pensamiento de liberalismo individualista que reina en la UE”. “¿Qué palabras evitan los tecnócratas de Bruselas?. Compromiso, honra, amor a la patria, constancia, grandeza, justicia…. Por ello una Europa cristiana no hubiera asumido la esclavitud del crédito”. Su nueva Constitución reconocía esa identidad cristiana esencial, recogiendo públicamente la opinión de los ciudadanos. “La mayoría de los húngaros no habían querido una Constitución cristiana, pero los convencimos”, ya que:

 “miles de electores recibieron un cuestionario con 14 preguntas antes de que se redactara, pero no eran religiosas ni tenían un lenguaje cristiano. Por ejemplo, ¿un ciudadano tiene obligaciones o solo derechos?, ¿el ciudadano debe ser laborioso o vivir de subsidios? y cuestiones sobre la familia. Después, más de un millón de personas nos mandaron sus respuestas, y todos votaban a favor de los valores que consideramos cristianos. Así es como los principios cristianos pasaron a nuestra Constitución[42].

 

En mayo de 2014 Orbán realizó, en su Conferencia en el Foro Europa de Berlín, una propuesta de debate sobre los desafíos del viejo Continente y cómo los países postcomunistas de la Europa Central pueden ser el referente del desarrollo de la Unión europea:

“El tiempo ha demostrado que la adhesión de los países de Europa Central a la Unión Europea ha resultado una historia compartida de éxito. Europa Central hoy no es una región periférica, no es una Europa a medias, sino una de las regiones de éxito y legítimamente apreciadas de Europa que contribuye al éxito europeo a través de su propio rendimiento. Creo que no está ya lejos el tiempo en que Europa Central realmente vaya a ser el núcleo de Europa y evolucione hasta llegar a ser el motor que conduzca el empuje del crecimiento europeo”.

 

Hungría podía marcar el camino“para poder aprovechar esta oportunidad histórica”. El país magiar hizo sus deberes tras el colapso del sistema comunista, convencido “de que la simple copia de las políticas occidentales iba a resolver todos los problemas. Parecía que lo único que teníamos que hacer para alcanzar nuestra meta, o sea, la libertad, así como el bienestar característico del mundo del oeste, era copiar las soluciones occidentales”. Y a principios de los años noventa parecía que lo mejor, y lo único, para la Europa central era copiar y adaptar el modelo económico y político occidental olvidando su identidad, “una historia de más de mil años en Europa”, especialmente tras el éxito de la reunificación alemana.

Todo había cambiado de repente. Estalló la crisis económica de 2008 y Hungría fue la primera nación que entró en colapso financiero. Ante esa situación “aprendimos que el sistema financiero y económico construido a base de copiar, no podía, en nuestro caso, soportar la carga” y que el papel de Europa en el mundo era cada vez menor. Por ello Hungría uso su “propia genialidad, nuestra propia fuerza y coraje, para encontrar nuestras propias respuestas a la crisis”. Así, en las elecciones del año 2010“se estableció un mandato que nos permitió sacar adelante nuestras propias soluciones y sacar a nuestra nación del atolladero económico con nuestras propias soluciones”; soluciones que habían demostrado que funcionaban, pero que no se limitaban a una mera reforma (como la adoptada por el conjunto de la UE como“ retórica popular”), sino una Renovación profunda que “significa una nueva constitución, un nuevo código civil, un nuevo código penal, una nueva legislación laboral, así como una nueva política económica”.

Era la hora de Hungría y Europa central. Ambas se habían transformado, con fuerza y confianza, fijando nuevas metas de desarrollo “más allá de la imitación”,aportando su experiencia e ideas en el debate sobre el “futuro de toda Europa”.El gobierno húngaro, por ejemplo, tenía que mucho que ofrecer al Oeste de Europa, no como vasallo, sino como colaborador desde “nuestra propia idea, cuyos resultados y desempeño van a contar al igual que otras ideas”.

En primer lugar había que“afrontar la realidad”. Una realidad europea “llena de preocupaciones”, donde las elites se encontraban paralizadas ante el crecimiento de las nuevas fuerzas políticas extremistas, los votantes se preocupaban por la falta de capacidad del liderazgo europeo; y ambos se enfrentaba a la pérdida de influencia de Europa en la economía y la política globales. Ante esta situación Orbán preguntaba: “¿dónde y por qué amenazan los terremotos políticos?”[43].

 

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Los miedos descritos respondían a los retos que Europa debía afrontar, “temas delicados, por lo que abordarlos es políticamente arriesgado” y que “los asesores normalmente no suelen recomendar abordar estos temas”. Pero Orbán señalaba que no se podía responder a las amenazas reales y evitar el riesgo del terremoto en la UE “si no nos comprometemos con un discurso abierto”. Hungría, como comunidad política, aportaba desde el éxito de su recuperación y siempre bajo unos ideales claros y comprometidos, los temas del debate sobre el futuro de Europa:

a)      La Soberanía económica. La primera y urgente cuestión que definía el futuro de la Unión Europea, ya que “aquí no podemos afrontar el vivir a cuenta del dinero de los otros” y “tarde o temprano tenemos que trabajar para ganar y devolver cada euro que gastemos”. Ante esta situación de dependencia, todos los Estados miembros debían hacer sus propios deberes y alcanzar su soberanía económica como Hungría, que “devolvió antes de su vencimiento el préstamo del FMI concedido para resolver su crisis financiera”, introduciendo en la Constitución un límite de endeudamiento público y reduciendo sistemáticamente la deuda nacional[44].

b)      La recuperación demográfica. Una Europa envejecida, sin niños, solo sostenida momentáneamente por la emigración. Pero para Orbán “la inmigración masiva no es la  solución al problema demográfico de Europa”, sino un sistema social y fiscal basado en la Familia natural y en su protección jurídica:

“La historia ha demostrado que las civilizaciones que no son biológicamente capaces de perpetuarse a sí mismas están destinadas a desaparecer  y desaparecen. Nuestra civilización, Europa, hoy no es capaz de hacerlo. La inmigración masiva, que muchos propone  como remedio, provoca tensiones que conducen a más conflictos y terremotos políticos, debido a las diferencias culturales, religiosas y de estilo de vida. El sentido común dicta que Europa en el futuro debe hacer frente a sus problemas demográficos por una vía natural, respetando y protegiendo la familia y la paternidad” [45].

c)      La Identidad nacional.Hungría mostraba a Europa como el sentimiento nacional fortalecía a la comunidad, ya que “la mayoría de la gente en Europa sigue vinculada a su nación, especialmente en un sentido político”, La devoción por la patria da sentido a la pertenencia a la Unión europea como unión de naciones y no como entidad supranacional.

“Nadie puede eliminar la identidad nacional, ni borrar el sentimiento de orgullo y devoción nacional. Se trata de una necesidad natural del ser humano. El sentimiento nacional no debilita sino que fortalece una Europa compuesta de naciones”.

d)      Las Raíces cristianas. Para Orbán “el cristianismo no es sólo una religión; es también una cultura sobre la cual hemos construido toda una civilización. No hay elección posible, se trata de un hecho”. Por eso era injustificable que “el insuficiente reconocimiento de las raíces, las tradiciones y el sentido cristiano de la vida en las instituciones de la UE, que alejaba sigue hiriendo al día de hoy a millones de europeos”. Los ciudadanos debía sentir que la política europea reconocía sus propias raíces, de no avergonzarse de “admitir que somos realmente un continente cristiano”, para no alejarse más respecto a la Unión Europea, que debía demostrar:

“en el futuro mayor respeto la cultura cristiana y por lo que necesitamos proporcionar mayor protección a las comunidades cristianas de fuera de Europa en el contexto de una política exterior y de seguridad europea común” [46].

e)      La Familia natural. La tercera cuestión de su nueva sociedad abordaba el tema de “la Familia y las relaciones entre hombres y mujeres”, a su juicio “el  tema más difícil” de defender en el mundo occidental. El futuro social de Europa pasaba por identificarse, como Hungría y otros muchos países “con el sentido cristiano de la familia”, respetando  otras formas de convivencia pero afirmando “que en la Europa cristiana la familia es la unión de un hombre y una mujer”. Así afirmaba que:

“La gran mayoría de personas en Europa respeta la familia y se niega a reconocer – como yo mismo hago–, la relativización y la extensión de la noción de familia, a la que de esta forma se resta significado e incluso se la ridiculiza. Este es el motivo por el que hemos aprobado en Hungría una ley especial para la  protección de las familias” [47].

f)        El Trabajo. Éste era el último pilar de esa nueva sociedad para recuperar a Hungría y al viejo Continente de la crisis. “Europa sólo puede prevalecer y prosperar a través del trabajo”, proclamaba Orbán, mostrando su el papel del Estado en la concepción de “sociedad basada en el trabajo” desarrollada en Hungría, apoyando el empleo en vez de subvenciones, y restaurando la dignidad del trabajo manual. “Hungría y Europa serán fuertes si todo el mundo que puede y quiere trabajar tiene un puesto de trabajo”. Pero “como el sector privado no era capaz de dar a todos un puesto de trabajo, como es el caso actual en Europa”, debía implantarse el “workfare state” (“el Estado del trabajo”), intervención razonable del Estado en búsqueda del pleno empleo. Un Estado que respondía a la falta de competitividad de Europa ante las áreas americanas y asiáticas, con menor precio de la mano de obra, más flexibilidad laboral, mayor acceso a una financiación barata, la estabilidad regulatoria o el entorno propicio para el emprendimiento empresarial, y especialmente en un mejor precio de la energía[48].

 

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Orbán lo decía alto y claro. La experiencia húngara, basada en los principios expuestos y que identificaban a su gestión, era innovadora en una burocratizada y paralizada UE. Especialmente porque generaba un “nuevo discurso” en Europa, al demostrar éxitos económicos y políticos desde el centro político, y recibir “una mayoría de dos tercios en el parlamento húngaro”. Una experiencia basada en laestabilidad política, la independencia económica, el freno al extremismo y la importancia de los valores. Así concluía que:

“No estoy diciendo que lo apropiado para otros es seguir lo que Europa Central  -y más específicamente Hungría-  está haciendo. No osaría ir tan lejos; pero lo que sí afirmo es que merece la pena mirar lo que está pasando en Europa Central y Hungría y aceptar que tienen propuestas serias y dignas de debate para el futuro de Europa”[49].

 

4.  El desenlace. Hacía el nuevo Estado no liberal.

Tras su abrumadora reelección en 2014 comenzó la siguiente fase del proceso[50], que apareció en las primeras planas de la prensa internacional. Llegaba la hora de un nuevo tipo de democracia en Europa, lejos de la que denunciaba como ineficiente y corrupta estructura liberal, y por encima de un subvencionado e insostenible socialismo del Bienestar; y en esa hora Hungría, para Orbán, sería la vanguardia europea de un fenómeno postliberal en germen en medio mundo.

La líneas maestras de su propuestas aparecieron dibujadas en su polémico discurso La era del Estado basado en el trabajo se está acercando, pronunciado enTusnádfürdő (Rumanía) el 29 de julio de 2014, en la vigésima quinta edición de la Universidad libre de Transilvania (Campus de Verano “Balvanyos”). Viktor Orbán esbozó en él las ideas del futuro Estado nacional húngaro frente a un auditorio de incondicionales: las  minorías húngaras en Rumanía, que habían apoyado abrumadoramente al gobierno entre Fidesz y KNDP [51].

En primer lugar “la base del Estado húngaro recién organizado es una sociedad basada en el trabajo que no es liberal en su naturaleza, a partir de poderes políticos civiles cristianos y nacionales que rigen el país tras ganar las elecciones con dos tercios de los votos”. Esta victoria mayoritaria era la manifestación del "equilibrio moral" en el país frente aquellas fuerzas que habían votado en contra de la readmisión de los húngaros que viven más allá de las fronteras del país en diciembre de 2004; habían "recibido su justa recompensa" como resultado del hecho de que la alianza Fidesz-KNDP logró su espectacular resultado con la ayuda de los votos de los húngaros transfronterizos[52].

Una nueva era en Hungría emergía, construida tras lareestructuración de la economía mundial y el cambio en la potencia mundial que se hizo evidente en 2008. La generación que él encabezaba desde la recuperación de la democracia en 1898, debía ahora hacer frente a los “cambios que se producen en la actualidad” en “un mundo  radicalmente diferente”. Y en este novedoso escenario histórico el Primer Ministro declaró que:

“hay una carrera mundial para inventar un Estado que sea más adecuado para lograr el éxito de la nación.Hoy en día, el mundo está tratando de entender los sistemas que no son no occidentales, liberales, tal vez ni siquiera las democracias, pero no obstante, son un éxito, y las estrellas de los analistas son Singapur, China, India, Rusia y Turquía”[53].

 

Por ello, “a pesar de la ruptura con los dogmas e ideologías que se han adoptado por parte de Occidente”, en Hungría “estamos tratando de encontrar la forma de organización de la comunidad, el nuevo Estado húngaro, que es capaz de hacer de nuestra comunidad competitiva en la gran carrera mundial en las próximas décadas”. Así, para edificar ese nuevo Estado el gobierno húngaro, alternativo al caduco modelo norteamericano para Tamás Fricz (investigador senior en su Instituto de Ciencias Políticas y profesor en la Universidad de Miskolc),se comprometió a “romper con los principios y métodos liberales de organización social”, ya que el anterior Estado liberal en manos socialistas no protegió a la comunidad nacional ante la crisis económica y moral sufrida, ignorando que “los húngaros que viven en todo el mundo son parte de Estado húngaro y no impidió que el país caiga en deuda o no protegió a las familias de la esclavitud de esa deuda". Este Estado del bienestar se había alejado de la “raíz de la nación-estado”, y debía ser sustituido por “el enfoque de un Estado basado en el trabajo”. Por ello proclamaba que:

Los ciudadanos húngaros esperan que los líderes de Hungría desarrollen un nuevo tipo de organización estatal que, después de la era de la organización liberal del Estado, una vez más, hace que la comunidad húngara competitivo, respetando el cristianismo, la libertad y los derechos humanos[54].

 

Esta reorganización del Estado húngaro, iniciada en 2010 y refrendada por la población en las urnas en 2014, era un imperativo histórico obligatorio. “La nación húngara no es simplemente un grupo de individuos, sino una comunidad que debe ser organizada, reforzada y construida” y en este sentido “el nuevo estado que se ha construido en Hungría no es un modelo liberal”, recogiendo los anhelos de la misma sociedad civil. Una sociedad orgullosa de su pasado, fraternalmente unida más allá de las fronteras actuales, enemiga de la “dictadura de la deuda” impuesta por los organismos liberales internacionales y de las injerencias de los países extranjeros occidentales. Así subrayaba la actuación del gobierno ante los intentos del activismo político liberal en el país, como por ejemplo la financiación de Noruega a organismos no gubernamentales apoyados por los partidos políticos de la oposición, o la adquisición pública del Banco MKB a los accionistas alemanes (con ello, la relación de la propiedad nacional de Hungría dentro del sistema bancario del país superaba el 50 por ciento).

 

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Al final de su discurso, el primer ministro proclamaba que “aunque vivimos en un mundo en el que cualquier cosa puede suceder” y  donde “hay razones para temer un futuro incierto”, el futuro mostraba que también tiene una gran cantidad de posibilidades y oportunidades para el desarrollo de la nación húngara:

"En lugar de miedo, aislamiento y retraimiento, recomiendo coraje, pensando en el futuro y la acción racional, siendo valientes para la comunidad húngara de la Cuenca de los Cárpatos, y de hecho para la comunidad húngara en todo el mundo. Dado que cualquier cosa puede suceder, que fácilmente podría ser el caso de que vendrá nuestro tiempo[55].

 

Las críticas no tardaron, de nuevo, en llegar. La oposición lo comparó con el mismo Putin[56]. La prensa liberal anglosajona denominaba la organización desarrollada por Orbán como “Estado iliberal[57] y a su propia figura como la de un nuevo Mussolini[58] o un “mini-Putin”[59] por ser el único gobernante de la UE en bloquear a Jean-Claude Junker como nuevo presidente de la Comisión, por apoyar económica y políticamente a Rusia en la crisis de Ucrania (considerando injustas y contraproducentes las sanciones), y desarrollar políticas internas consideradas como autoritarias [60].

Se concretaba la misión histórica de Orbán: una gran Hungría sobre un nuevo Estado construido desde el patriotismo económico (capitalismo de Estado), la democracia dirigida (posiblemente presidencialista) y las raíces cristianas (y sus valores sociales intrínsecos). Ante “los problema sistémicos” de la democracia liberal-capitalista y su Estado del Bienestar subvencionado, esta emergente organización político-social húngara sería un ejemplo de la alternativa histórica al liberalismo “cínico, neocolonial casi feudal” de los EEUU y sus vasallos en la UE; un modelo hegemónico agotado por la “corrupción, la ilegalidad, el sexo y las drogas[61] en su seno, y que había engañado por última vez al pueblo húngaro. Después de la Primera Guerra Mundial las potencias occidentales victoriosas, encabezadas por el presidente Woodrow Wilson, robaron a Hungría dos tercios de su territorio; tras la Segunda Guerra Mundial, en Yalta la nación fue vendida gratis a los comunistas; en plena revolución de 1956 Occidente no ayudó a los sublevados contra sus dominadores soviéticos; y desde la caída del comunismo, la UE y las organizaciones no gubernamentales occidentales (en especial la Fundación Soros) habían buscado tratado de restar al país su soberanía. Pero para Orbán se había acabado el tiempo de servidumbre y humillación para Hungría.

"Los húngaros son un pueblo de luchadores por la libertad" proclamó el primer ministro Viktor Orbán en el 25 aniversario del picnic paneuropeo en Sopron, una manifestación pacífica que condujo a la caída de la “Cortina de Hierro” en 1989.La transición poscomunista había aumentado el nivel de libertad ampliamente, pero en los últimos años se había resentido ante el crecimiento de la inflación, la corrupción, la deuda pública y el desempleo. Los éxitos de la transición política debían ser preservados, mientras que la evolución desfavorable tenía que ser cambiada, señalaba Orbán, especialmente ante una Europa occidental vulnerable económica y políticamente. "Hoy, el conjunto de Europa occidental está llamando para la renovación" concluyó.

Y en advenimiento de un tiempo histórico donde "Oriente" era alternativa soberana al mundo occidental, Hungría debía encontrar su propio camino, su modelo de desarrollo. Hungría no podía pedir prestado modelos económicos directamente a países como China, Rusia, Japón o Corea del Sur, debido a las diferencias culturales; al mismo tiempo, tampoco debía simplemente unirse "a un método europeo occidental que está perdiendo claramente sus reservas, y tal vez ya se les ha agotado". "Los húngaros tenemos una cultura fundamentalmente cristiana y estamos motivados por la libertad, por lo que debemos construir nuestro propio sistema con respecto a la economía y la política", dijo el primer ministro. Y para  construir este camino, se inició en 2010 una revolución nacional gracias a la "victoria electoral de dos tercios" [62].

 

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Sobre esta identidad y esta independencia proclamada, se tenía que sostener un desarrollo económico sostenible. En cuatro años Hungría se había embarcado en un período de crecimiento económico que podría colocar al país entre los de más rápido crecimiento de los estados miembros de la UE desde 2014. Por ello pedía a los embajadores defender la posición soberana y competitiva del nuevo "Estado basado en el trabajo". Frente a las políticas liberales de los Estados del bienestar, basadas en la mera subvención, Hungría debía profundizar en el papel productivo del Estado, generador de puestos de trabajo, protector del trabajador nacional, facilitador de la exportación, y defensor de buenas relaciones comerciales con Rusia ya que "la Unión Europea se está moviendo más lejos de Rusia todos los días, lo cual es malo no sólo para Hungría, sino para toda la UE". Esta experiencia histórica demostraba para Orbán que cada modelo político o económico estaba determinado (y debía estarlo para su propia supervivencia) por la cultura nacional, "por lo que en Europa no se puede seguir un modelo que no se base en el cristianismo". Apuntalando esta herencia, y frente a las exigencias globalizadoras y tecnológicas del mundo moderno, Hungría debía proseguir su camino, al calor de una batalla política contra las injerencias externas en pro de la construcción de su nuevo Estado, defendiendo su modelo propio en el debate sobre el devenir de la UE y su posición internacional independiente (ante las críticas por su rechazo a las sanciones comunitarias a Rusia en la crisis de Ucrania durante 2014) [63].

 


[1] Firmada en un acto ceremonial por el Presidente de Hungría, Pál Schmitt, en la Pascua del Lunes, 25 de abril de 2011. La nueva Ley Fundamental entró en vigor el 1 de enero de 2012.

[2] Proceso histórico analizado en Sergio Fernández Riquelme, “Rusia como Imperio. Análisis histórico y doctrinal”. En La Razón histórica, nº 25, pp. 128-148.

[3] Recuerda Antonio Moreno Ruíz que “pocos pueblos más sufridos hay en Europa que los húngaros. Tras la terrible Segunda Guerra Mundial, fueron entregados a la tiranía comunista teledirigida desde Moscú, bajo el régimen de la República Popular Húngara. Trágica paradoja, pues nada más impopular ha habido en su historia. En 1956, este valiente pueblo no dudó y se levantó contra esta terrible dictadura, abatiendo las estatuas de Stalin y desafiando a los poderosos tanques soviéticos, dando una portentosa y heroica lección de dignidad”. Antonio Moreno Ruiz, “Valiente pueblo húngaro”. La Razón histórica, nº25, 2014, págs. 17-21.

[4] Se asimilaba el proceso húngaro a un supuesto modelo putinista alternativo a la democracia liberal, escenificado en toda su esencia desde la crisis de 2008, basado en el equilibrio entre tradición conservadora y modernidad económica, y que también se estaba dando en Turquía, China, Singapur o la India. Véase Alejandro Tapia, “La encrucijada húngara entre "democracia liberal" y "putinismo”. La Tercera, 02/08/2014.

[5] Coretin Leotard, “El nacional-conservadurismo se afianza en la sociedad húngara: rechazo del FMI y austeridad, el cóctel explosivo del primer ministro Viktor Orbán”. Le Monde diplomatique en español, Nº. 222, 2014, págs. 6-7

[6] El analista norteamericano Zakaria situaba este proyecto húngaro en la órbita del fenómeno del putinismo. Hungría “era un pionero de esta moda, convirtiéndose en el primer país europeo que denunciar y distanciarse de la democracia liberal. Se está adoptando un nuevo sistema y un conjunto de valores que son el mejor ejemplo de la Rusia de Vladimir Putin, pero están encontrando eco en otros países también”. Véase , “The rise of Putinism”. The Washington Post, 31/07/2014.

[7] Balázs Ablonczy, Bálint Ablonczy, “L'extrême droite en Hongrie, Racines, culture, espace”. Hérodote,  nº 114, 2012, págs. 38-59

[8] María Dolores Ferrero Blanco, “La revolución húngara de 1956: el carácter político y la organización social”. Historia Actual Online, nº 10, 2006, págs. 99-113. Cfr. Hannah Arendt, “Reflexiones sobre la revolución húngara”.  Debats, nº 60, 1997,  págs. 118-141.

[9] Charles Gati, “Putin's Mini-Me. The Mask Is Off”. The American interest, 07/08/2014.

[10] Debreczeni József, Orbán Viktor. Osiris Kiadó, Budapest, 2002.

[11] Szabó Kálmán: „Hiszünk a szeretet és az összefogás erejében”. Orbán Viktor politikai krédója. Kairosz Kiadó, Budapest, 2003.

[12] Sebestyén István, “Orbán hite. Hogyan lesz tegia liberalis politikusból tradicionális szellemi vezető?”. Hetek, 02/02/2007.

[13] Días antes de la formación del Gobierno de Orbán en junio de 2010 Gusztáv Bölcskei, obispo calvinista de Hungría, declaró que iglesias católica, reformada y luterana unirán sus fuerzas para "repensar la cuestión de las actividades educativas y sociales de las iglesias, además de sus finanzas y su compensación”.

[14] Peter Bognar, “Rollercoaster ride from liberal to conservative”. The Budapest Times, 13/04/2014.

[15] Un monumento denunciado por la oposición, al no condenar el régimen de Horthy durante la II Guerra mundial. Véase “Hungría dividida por un monumento sobre la ocupación nazi”. Euronews, 22/07/2015.

[16] Jordi Vaquer, “Hungría iliberal”. El País, 07/04/2014.

[17] Gáspár Miklós Tamás, “Hungría, laboratorio de una nueva derecha: Viktor Orbán, heraldo de la "pequeña burguesía virtuosa”. Le Monde diplomatique en español, Nº. 197, 2012 (Ejemplar dedicado a: Contrarreforma laboral), pág. 4.

[18] Carlos Rodríguez Pérez, “Hungría: La constitución post Stalin”. Cambio 16, Nº. 2100, 2012, págs. 36-39

[19] Para Hegedűs “euroescepticismo, control estatal de los medios y una nueva Constitución que mezcla un romántico nacionalismo con la retórica cristiana, son los pilares de la Hungría que Viktor Orbán construye a su medida”. István Hegedűs, “La fortaleza húngara”. El País, 29/06/2011.

[20] Konrad ya advertía la prospectiva es esta transformación, aunque desde posiciones profundamente críticas. George Konrad, “Entre la democracia y la dictadura”. El País, 22/01/2013.

[21] Ministerio de Economía Nacional, 14 de agosto 2014.

[22] Ministerio de Economía Nacional, 24 de julio 2014.

[23] Jerónimo Andreu, Ignacio Fariza, “La tentación totalitaria llega a Europa”. El País, 13/08/2014.

[24] Hungarian Spectrum. 01/02/2013.

[25] La sección 1 comenzaba así: “El Estado debe proteger las instituciones de la Familia y el matrimonio, en razón de su propia dignidad y valor”. Y la Sección 7 confirmaba a la Familia como “un sistema de relaciones (..) basada en el matrimonio entre un hombre y una mujer”. Véase http://eclj.org/PDF/eclj-memorandum-hungarian-law-on-the-protection-of-families.pdf

[26] Human Rights Watch señaló que en vez de aceptar el fallo de la Corte Constitucional, "el gobierno introdujo cambios legales en marzo 2013 que agregaron las disposiciones de la Constitución y frenaron el poder de la Corte Constitucional para revisar los cambios a la misma” (16 de mayo de 2013) y el Parlamento húngaro "elevó la definición excluyente de familia a nivel constitucional" (18 junio de 2013). Véase Hungarian Spectrum, 2013.

[27] Ministerio de Economía Nacional, 18 de julio 2014.

[28] “Fe y organizaciones benéficas ayudan a la curación”. Gobierno de Hungría, 29 de julio 2014.

[29]Magyarnarancs, 20/02/2013. En 2013 se otorgó la Orden del Mérito de Hungría, durante la celebración de la revolución de 1848-184,  a János Kothencz, director general para los niños y problemas de la juventud de la diócesis católica de Szeged-Csanád y creador de la Fundación Ágota, junto a personalidades conservadoras como Tamás Fricz, el organizador de la "Marcha por la Paz" y su ONG, el Foro de la Unidad Civil (Civil Összefogás Fórum, COF) o Emőke Bagdy, psicólogo que estableció la Sociedad para la Investigación de la Familia.

[30] El Secretario de Estado, el demócrata cristiano Miklós Soltész anunció que los padres adoptivos están obligados a tomar un curso de 400 lecciones desarrolladas por el Colegio Católico Apor Vilmos, dirigido por Mária Fülöpné Erdő, y financiado por los fondos de la UE. El curso sería obligatorio también para los padres de crianza temporal a tiempo parcial (que pasarán 52 días de fin de semana menos con sus hijos de crianza) o para las personas que se comprometieron a criar a los niños de su familia o amigos muertos. Los padres que no completaron el curso antes de 2017 perderían la custodia o tutela de los hijos. Nepszava, 20/10/2013.

[31] Osztie recibió la Cruz de la Orden del Mérito de la República de Hungría el 20 de agosto de 2011.

[32] Más y más personas dependen de Iglesias para la educación.Ministerio de Educación, Gobierno de Hungría, 23 de julio 2014 16:51

[33] Y ante esa situación era fundamental que haya un cambio en la Universidad de Teatro, Cine y Arte, […] y si yo fuera virrey quitaría los derechos de educación de los actores de la Universidad de Teatro y Cine con menos dinero”. Para Kerényi los actuales playreaders, eran como “Mr Nobodys”; unos niños dramaturgos con sus medias de color azul en una pierna y verde en sus otros pies, todos ellos son un poco de arco iris de colores, muy nueva ola”, llegando a la conclusión de que los consejeros y los actores deben ser “liberados de la hipnosis de playreaders y críticos”. The Budapest Times, 13/06/2014.

[34] Hvg, 02/03/2013.

[35] Soledad Gallego-Díaz, “Las graves noticias que llegan del Este”. El País, 24/03/2013.

[36]Inmediatamente los medios germanos atacaron a Orbán. La televisión pública alemana (ZDF) emitió un video llamado "Tarjeta Roja para Hungría", donde se insistía que Hungría estaba rompiendo las reglas de la UE, al ser controlados los medios de comunicación por el gobierno y recortar las funciones de control del Tribunal constitucional, pidiendo continuamente que Hungría fuera expulsada o recortada en su financiación. Y el canal austriaco 4plus ofreció otro programa en el que definía a Orbán como un minidictador

[37] Juan Gómez, “El primer ministro Orbán dijo que Berlín ya envió sus tanques a Budapest en la II Guerra Mundial”. El País, 21/05/2013.

[38] En 2013 el presidente Barroso mandó al gobierno húngaro una carta que recordaba los dos puntos conflictivos de los cambios constitucionales realizados ese mismo año: 1) la autorización de tasas especiales que pagarán los ciudadanos siempre que la nación húngara sea multada por el Tribunal Europeo de Justicia; 2) la competencia exclusiva de la Oficina Nacional Judicial a la hora de transferir los casos entre juzgados; y 3) la citada reforma electoral.

[39] James Kirchick, “The Orban Effect: EU Conservatives Have a Hungary Problem”. Spiegel online, 29/05/2013.

[40] Lucía Abellán, “La Eurocámara reprueba el autoritarismo del primer ministro húngaro”. El País, 3/07/2013.

[41] United front against Viktor Orban, the Catholic conservative”. Vatican Insider, 03/13/2012.

[42] Silvia Blanco, “El primer ministro húngaro difunde en España sus polémicos mensajes”. El País, 16/04/2013.

[43] Viktor Orbán, “Las raices cristianas de Europa. Discurso en Berlín”. La Razón histórica, nº 26, 2014.

[44]´Ídem.

[45] Ídem.

[46] Ídem.

[47] Ídem.

[48] Ídem.

[49] Ídem.

[50]  Silvia Blanco, “Un enérgico cruzado del populismo. Orbán, que luchó contra el comunismo en Hungría hace 25 años, acapara el poder en todos los ámbitos con un mensaje nacionalista, conservador y cristiano”. El País, 6/04/2014.

[51] Discurso completo en la página del Gobierno húngaro: http://www.kormany.hu/en

[52] Igor Janke, Hajrá magyarok! – Az Orbán Viktor-sztori egy lengyel újságíró szemével. Rézbong Kiadó, Budapest, 2013.

[53]  Viktor Orbán, “The era of the work-based state is approaching”. Kormany, 20/07/2014.

[54] Ídem.

[55] Ídem.

[56] Free Hungary, 27/07/2014.

[57]“Viktor Orban’s illiberal world”. Financial Times, 30/07/2014

[58] Damien Sharkov, “Hungary’s Mussolini' Vows to Make the EU Member an 'Illiberal State'”. Newsweek, 30/07/2014.

[59] Para Gati, que conoció a Orbán y alabó su primera postura liberal, “Orbán ha dejado caer su máscara democrática. Su discurso confirma lo que sus críticos nacionales y extranjeros han dicho durante años sobre su democracia dirigida y lo que hasta ahora sus propagandistas y fieles seguidores han negado acaloradamente. Porque él ha ahora públicamente, y con orgullo, declaró su preferencia por un estado no liberal, rompiendo con dogmas e ideologías reconocidos en Europa occidental". Charles Gati, op.cit.

[60] Matt Chorley, “Cameron's ally in EU jobs battle Viktor Orban announces he wants to 'build an illiberal new state' in Hungary”. Daily mail, 30/07/2014.

[61] Charles Gati, op.cit.

[62]Viktor Orban, "Los húngaros son luchadores por la libertad". Kormany, 22/08/2014.

[63] Viktor Orbán, "Reunión anual de Embajadores de Hungría". Kormany, 26/08/2014.

Table Ronde de T&P: Reconquête!

jeudi, 06 novembre 2014

Philippe Conrad aux assises de la remigration

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Dalla Primavera araba all'ISIS

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Presseschau November 2014

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Presseschau
November 2014
 
Wieder eine Presseschau spezial. Es hat sich extrem viel Stoff angesammelt. Nun trotzdem, einfach bei Interesse anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
(Iran und die USA)
Unerwartete Allianzen
 
Eine Terrormiliz und ihr Name
Warum wir den "IS" nicht mehr "Isis" nennen
 
IS-Kämpfer und RAF
Gerd Koenen
Der Prophet sitzt mitten unter ihnen
 
Frankfurt: US-Mädchen wollten zum Dschihad nach Syrien
In Frankfurt gefasste US-Teenager: "Heiliger Krieg" statt Highschool
 
Libyen: Land am Abgrund
 
Weil sie ein Volleyballspiel sehen wollte: Junger Iranerin droht mehrjährige Haft
 
Iran
Vergewaltiger erstochen: Frau hingerichtet
 
Gaza-Streifen: 4,3 Milliarden für Wiederaufbau zugesagt
 
(Gaza)
Zerstören – und andere zahlen die Rechnung
 
Steuergelder
Deutschland finanziert israelische Kriegsschiffe
 
Mossad rekrutiert im Netz
Neue Webseite von Israels Geheimdienst: Per Klick zum Agenten
 
Auto rast in Haltestelle: Baby bei Anschlag in Jerusalem getötet
Mit hoher Geschwindigkeit soll ein Palästinenser in eine Bahnhaltestelle in Jerusalem gerast sein. Ein drei Monate altes Baby stirbt, acht Menschen werden verletzt. Die Polizei spricht von einem Terroranschlag.
 
Kanada
Schüsse im Parlament und am Kriegsdenkmal – Polizei jagt Schützen
 
USA
Axt-Angriff in New York
Polizei spricht von islamistischem Hintergrund
 
Debatte US-Sicherheitsfetischismus
Fürchtet euch sehr!
In den Vereinigten Staaten hat die Angstindustrie gesiegt. Das Land sieht sich im endlosen Krieg gegen einen See von Plagen.
 
(Fracking)
Billiges Öl macht Amerika wieder zur Weltmacht
Sprit ist so billig wie lange nicht. Grund ist der Aufstieg der USA zum größten Öl- und Gasproduzenten. Das droht andere Staaten reihenweise in den Ruin zu treiben - und die Weltordnung zu verändern.
 
Rückkehr der Euro-Krise: EZB stützt griechische Banken mit Liquidität
 
Interview
„Blamiert bis auf die Knochen“
Frits Bolkestein war Kommissar der EU – heute zählt er zu ihren prominentesten Kritikern. Im Interview mit der JUNGEN FREIHEIT wirft er dem Establishment vor, die Bürger mit dem Euro in eine Sackgasse gelockt zu haben. Und die Deutschen dürften wegen ihrer Vergangenheit nicht einmal frei über die Gemeinschaftswährung reden.
 
Lage in Europa ist explosiv
Frankreich muss sparen, sonst zündet die Finanz-Atombombe in der Eurozone
 
Korruption: USA verhängen Einreisesperre gegen ungarische Offizielle
"Nicht geeignet, in die USA zu reisen": Die Vereinigten Staaten werfen mehreren Mitgliedern der ungarischen Regierung Korruption vor - und lassen sie vorerst nicht mehr ins Land. Der US-Gesandte in Budapest wurde einbestellt.
 
EU-Kritiker
UKIP verliert Fraktionsstatus im EU-Parlament
 
EU-Kritiker arbeiten an neuer Fraktion
 
Nachwahl in Großbritannien
Ukip zieht erstmals ins Unterhaus ein
 
(Cameron und Ukip)
Er kann nur verlieren
von Henning Hoffgaard
 
(N-VA ist dabei…)
Vier Monate nach der Wahl
Belgien hat endlich eine neue Regierung
 
Katalonien sagt Referendum ab
 
Schwedendemokraten bei Nobelpreisverleihung unerwünscht
 
Schweden
Schweden: IS-Sympathisant wird Bauminister
 
Umstrittene Kandidatin
Sie kann über glühende Kohlen laufen: Slowenien will Schamanin in der EU-Kommission
 
Besuch in Belgrad
Putin warnt vor Nationalismus in Europa
 
Moskau kritisiert „inkorrekte“ Äußerungen von US-Diplomat Goodfriend zu Ungarn
 
Bulgarische Corpbank vor der Pleite, Kunden kommen nicht an ihre Einlagen
 
Frau vor Fastfood-Restaurant totgeprügelt
"McDonald’s-Mord" in China: Todesurteil für Sektenmitglieder
 
(Wohl eher gläubige Hindus und nicht nur "Bierhasser"…)
Keine Toleranz bei Alkohol
Jugendliche Bierhasser stürmen Oktoberfest in Indien
 
Verschwundene Studenten in Mexiko
Protestierende zünden Regierungssitz an
 
Haiti
Ex-Diktator Jean-Claude Duvalier gestorben
Als 19-Jähriger wurde er Präsident von Haiti. 1986 beendete ein Volksaufstand Duvaliers Schreckensherrschaft. Mit 63 ist "Baby Doc" nun an einem Herzinfarkt gestorben.
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Merkels Palliativ-Politik – alternativlos?
 
Euro-Krise
Schäffler: Bargeld ist „gedruckte Freiheit“
 
Bund der Steuerzahler prangert Verschwendung an
 
Vermögensverteilung Deutschland nach Gini Koeffizient
 
Schlaglöcher mit privater Rente sanieren? Von wegen.
Da hat sich Herr Oppermann von der SPD ja etwas ganz feines ausgedacht. Er möchte unser Infrastrukturproblem besonders kreativ stopfen – mit Geld aus unserer privaten Altersvorsorge. Ein Irrsinn!
 
Deutsche Exporte nach Rußland brechen ein
 
Sozialabbau für die Ukraine?
Die publizistische Vorbereitung läuft bereits
 
Operation "Eikonal": Grüne und Linke verlangen Aufklärung über NSA-BND-Kooperation
Einem Medienbericht zufolge hat der Bundesnachrichtendienst über Jahre Daten aus dem größten deutschen Internetknoten an die NSA weitergereicht.
 
Scheinheilige Späher
 
Nichts ist lächerlich
 
Braucht Schäuble die Krise?
 
Vor der Berlin Tax Conference Schäuble: Das Bankgeheimnis hat ausgedient
50 Länder wollen am Mittwoch ein Abkommen zum automatischen Informationsaustausch von Banken und Behörden unterzeichnen. Das Entdeckungsrisiko für Steuerhinterzieher werde dadurch sehr groß, sagte Finanzminister Schäuble in einem Interview.
 
Mit internationalem Mandat
Bodentruppen: Grüne für Bundeswehreinsatz in Syrien
 
("Grüne" und die Bundeswehr)
Raus aus den Schulen, rein in den Irak
 
Pazifismus - jetzt erst recht!
Nur die Bevölkerung trotzt den Kriegsbefürwortern
Von Antje Vollmer
 
(ebenfalls zu ISIS)
Alice Schwarzer zittert. Wer rettet sie?
 
Schon 210.000 Euro eingenommen
AfD-Gold läuft wie geschnitten Brot
 
Unterstützung für NPD-Politikerin
AfD geht gegen Duisburger Ratsherren vor
 
Die Jagdsaison auf die AfD ist eröffnet
 
"Alternative für Deutschland"
Schäuble nennt AfD eine Schande für Deutschland
Der CDU-Politiker hat erneut seinen Unmut über die Alternative für Deutschland kundgetan. Die schnippische Antwort von AfD-Chef Lucke kam umgehend.
 
Schäuble und die „Schande für Deutschland“
 
Kritik an Protestpartei: SPD-Generalsekretärin fordert Anti-AfD-Bündnis
Als "Demagogen im Schlafrock" und "eine Schande für Deutschland" hat SPD-Generalsekretärin Fahimi die AfD bezeichnet. Neben CDU und SPD sollten auch Gewerkschaften, Kirchen und Stiftungen Position gegen die Rechtspopulisten beziehen.
 
SPD-Generalsekretärin Fahimi fordert Ächtung der AfD
 
(dazu…)
Mit KPD-Niveau zur Volksfront
 
Neuer „Aufstand der Anständigen“ gefordert
Linken-Chefin Kipping: AfD ist Partei der „Hooligans in Nadelstreifen“
 
Hacker stehlen Käuferdaten von AfD-Goldshop
Kürzlich hatte die AfD mit dem Verkauf von Goldmünzen begonnen – nun haben Unbekannte Daten der Käufer veröffentlicht. Die Partei schließt nicht aus, dass ein Maulwurf hinter dem Hackerangriff steckt.
 
Hackerangriff Datendieb bedient sich im Goldladen der AfD
Die AfD hat ihren Goldhandel im Internet nach einer Sicherheitspanne gestoppt. Ein Unbekannter hatte sich Zugang zu dem Server verschafft und konnte auf Kunden-E-Mails zugreifen. Die Partei vermutet ein politisches Motiv.
 
AfD-Vorsitzender Lucke gesteht „relativ viele“ rechtsextreme Einzelfälle ein
Bernd Lucke nimmt die AfD gegen Vorwürfe in Schutz, sie ziehe Rechtsradikale an – gesteht aber ein, dass es „relativ viele“ Einzelfälle von Rechtsextremismus in seinen Reihen gebe. Wie jüngst ein Parteimitglied in Brandenburg antisemitische Karikaturen zu verbreiten, sei „nicht schön“.
 
Björn Höcke, Stefan Scheil und die AfD – ein Doppelinterview (1. Teil)
 
(Henkel und die AfD)
Wer will wen warum „ausschwitzen“?
 
"Stalin im Dirndl" 
AfD-Vize ätzt gegen Linken-Chefin
 
»Neue Liberale« – Der Tragödie xter Teil
 
CDU-Reform
Tauber setzt auf Rat von IG-Metall
 
Christdemokraten
Die Union hat sich erledigt
von Paul Rosen
 
Deutscher Freiheitsindex sinkt auf Rekordtief
 
Schleswig-Holstein
Kein Gottesbezug mehr in Landesverfassung
 
Lokführerstreik
Meinung
Die Macht der Elite-Gewerkschaften
von Andreas Harlaß
 
Deutsches Zentrum für Kulturgutverluste in Magdeburg
Bund treibt Suche nach NS-Raubkunst voran
 
Sowjetisches Ehrenmal in Berlin wird restauriert
Das Sowjetische Ehrenmal an der Straße des 17. Juni wird instandgesetzt. Pünktlich zum 70. Jahrestag des Kriegsendes soll es fertig saniert sein.
 
Wien feiert Denkmal für Deserteure
 
Besser spät als gar nicht
Direkt am Wiener Ballhausplatz wird am Freitag das erste Deserteurs-Denkmal in Österreich eingeweiht. Gestaltet hat es der Berliner Künstler Olaf Nicolai. im art-Interview erklärt er, was es mit seinem liegenden "X" auf sich hat, und wann Widerstand zur Pflicht wird.
 
Benutzt und gesteuert - Künstler im Netz der CIA
Der amerikanische Geheimdienst CIA finanzierte nach dem Zweiten Weltkrieg enorme Summen, um hochrangige europaeische Kuenstler und Schriftsteller zu manipulieren. Die Dokumentation weist nach, dass die Einflussnahme des CIA bis in die Redaktionen westdeutscher Verlage und Sendeanstalten reichte und dass prominente Kuenstler wie der spaetere Nobelpreistraeger Heinrich Boell unwissentlich fuer den amerikanischen Geheimdienst taetig waren. Mehrere hundert Millionen Dollar investierte der US-Auslandsgeheimdienst, um in einer der groessten Nachkriegsoperationen ein weltweites Kulturnetz zu knuepfen.
Zentrum der CIA-Aktivitaeten war der "Kongress fuer kulturelle Freiheit" -- eine Organisation mit Sitz in Paris unter vollstaendiger Kontrolle der dort taetigen US-Agenten.
 
(Metalldiebstahl)
KZ-Gedenkstätte Dachau Diebe stehlen historisches Tor
Unbekannte haben in der KZ-Gedenkstätte Dachau die historische Eingangstür mit dem Schriftzug "Arbeit macht frei" gestohlen. Die Leitung der Gedenkstätte, KZ-Überlebende und Politiker sprechen von einer "schändlichen Tat".
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Linksextremismus – analytische Kategorie oder politisches Schlagwort?
Begriffsbestimmung – Kritik – Kritik der Kritik
 
Rotfront in Thüringen
 
"FCK AFD" - Fotostrecke zum Eklat im Thüringer Landtag
In der konstituierenden Sitzung des Thüringer Landtags sorgte die Linke-Abgeordnete Kati Grund für einen Eklat. Die Abgeordnete trug einen Pullover und ein T-Shirt mit provozierenden Aufschriften. Da dies ein Verstoß gegen die Kleidungsordnung in dem hohen Haus ist, musste sie ein neutrales Shirt überziehen.
 
Thüringen
Riexinger: Rot-Rot-Grün ist „richtige Antwort auf AfD“
 
Rot-Rot-Grün in Thüringen
Der Sündenfall von Erfurt
 
TV-Kritik: „Maybrit Illner“ Gestank, 25 Jahre gegen den Wind
Von der Linkspartei kann die AfD noch viel lernen. Zum Beispiel, wie ein Fisch zu einer klebrigen Angelegenheit werden kann. Oder wie man Ministerpräsident wird.
 
(Christine Buchholz)
Hohn und Spott für Linken-Abgeordnete
 
(mal wieder Jutta Ditfurth)
Exlinker gegen Altlinke vor Gericht
Schrille Trennung
Hat Jutta Ditfurth über die Stränge geschlagen, als sie Jürgen Elsässer einen Antisemiten nannte? Eine Richterin scheint geneigt, es so zu sehen.
 
„Attac“ verliert Status der Gemeinnützigkeit
 
(Autos abgefackelt)
Zahlreiche Brandanschläge in Berlin
 
Anschlag mit Kugelbombe
Gericht verurteilt Linksextremisten zu Bewährungsstrafe
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Paul Collier: Exodus – eine Rezension
 
(Propaganda der Bundeszentrale für politische Bildung)
Das war’s. Diesmal mit Effeffess, Fremdsein und Tips gegen Rassisten
 
Flüchtlinge privat aufnehmen!
Von Felix Menzel
 
Asyl: Die Realität ins eigene Haus holen
 
Asylbewerber
Kühlungsborn prüft Beschlagnahme von Ferienwohnungen
 
Berlin
Anwohner empört
Pflegebedürftige müssen Platz für Asylbewerber machen
 
Verwaltungsgericht
Kommunen scheitern mit Flüchtlingsklage
Weil sie sich bei der Unterbringung von Flüchtlingen überfordert fühlten, hatten zwei Kommunen gegen den Wetteraukreis geklagt. Das Verwaltungsgericht Gießen wies die Klage jetzt zurück.
 
Hamburg
Sophienterrasse: Klagen gegen Flüchtlingsheim
 
Nachbarn klagen gegen Flüchtlinge in Nobelviertel
Im Villenviertel von Hamburg-Harvestehude haben Anwohner einen Eilantrag gegen ein geplantes Flüchtlingsheim an der Sophienterrasse bei Gericht eingereicht. Sie halten die Unterkunft für rechtswidrig.
 
München ächzt unter Asylbewerberansturm
 
Dietzenbach
Gemeinschaftsunterkunft für Flüchtlinge
Erste Container sind schon da
 
Rodgau
Gemeinschaftsunterkünfte bieten in Rodgau und Seligenstadt
Baubeginn für Flüchtlingsheime
 
Bremen
Kriminelle Flüchtlinge ziehen in Nachbarschaft
„Wir haben Angst um unsere Kinder“
 
Hausbesetzer
Berlin: DGB will Asylbewerber loswerden
 
Einwanderung
Fachkräfte meiden Deutschland
Deutschland ist für gut ausgebildete Menschen kein attraktives Einwanderungsland. Vor allem Wissenschaftler gehen lieber in andere Staaten.
 
„Flüchtlinge“, Flüchtlinge und Heimatvertriebene
 
Barbara Lerner Spectre calls for destruction of Christian European ethnic societies
 
Doppelte Staatsangehörigkeit
Abschied von uns selbst
Die doppelte Staatsangehörigkeit ist für die Immigranten das Angebot, sich nicht entscheiden zu müssen. Deutschland definiert den Souverän um.
 
Bundesinnenminister de Maizière will dauerhaftes Bleiberecht für abgelehnte Asylbewerber: „Ihr gehört zu uns“
 
(Mehr "Willkommenskultur" gefordert)
Flüchtlingspolitik
Kommentar: Auf dem Holzweg
 
(Mehr "Willkommenskultur")
Antifa-Demo gegen Neumühler Bevölkerung
 
Erleichterungen für Asylbewerber: Verändertes Klima
 
Milde Strafen für Schleuser: Bis zu zweieinhalb Jahre Haft
 
Keine Abschiebung trotz Urteil
145 000 abgelehnte Asylbewerber noch da!
 
Einwanderung
Bundesregierung: 300.000 weitere Asylbewerber nächstes Jahr
 
Wintererlaß
Herrmann warnt vor Abschiebestopp in Balkanstaaten
 
Hanau
Somalier kann nun sein Anerkennungsverfahren betreiben
Kirchenasyl endet für Daahir Abdullahi Osman
 
Hanau
Ein Herd für 40 Menschen
Zustände in Flüchtlings-Unterkunft „katastrophal“
 
(Demonstration gegen Salafisten)
Köln
Ausschreitungen bei Hooligan-Demo - Polizei setzt Wasserwerfer ein
 
Protest gegen Salafisten: Ausschreitungen bei Hooligan-Demonstration in Köln
 
"Hooligans gegen Salafisten" in Köln
Polizei warnt vor "neuer Dimension der Gewalt"
 
Ho.Ge.Sa Statement
Stellungnahme der Hooligans gegen Salafisten
 
„HoGeSa“ in Köln, Dresden, Berlin?
 
„Hooligans gegen Salafisten“ – Was ist das Signal von Köln?
Ein Diskussionsbeitrag zu einem umstrittenen Ereignis
 
Bilder wie in Köln verhindern
Berlin will Hooligan-Demo verbieten
 
Sender beurlaubt Moderator wegen Sympathie für Hooligan-Demo
 
„Hooligans gegen Salafisten“
Zweck hooligt die Mittel?
 
Akif Pirincci: Ermittlungen wegen Volksverhetzung
 
De Maizière: Deutsche Dschihadisten sind „unsere Söhne und Töchter“
 
Blamage für hessische Sicherheitsbehörden
Salafist reist trotz Fußfessel offenbar nach Syrien
Einem mutmaßlichen Salafisten aus Offenbach soll es gelungen sein, trotz einer elektronischen Fußfessel über die Türkei nach Syrien zu reisen. Dort soll der per Haftbefehl gesuchte Hassan M. sich einer islamistischen Terrorgruppe angeschlossen haben.
 
War Rudolf Hausmann zu radikal?
Jugendgewalt: Berlin stellt Hardliner-Staatsanwalt kalt
 
(Zur verdrucksten Haltung gegenüber der Islamisierung)
Lieber stehend sterben als kniend leben
 
Heuchlerische Funktionäre
Dass die Mehrheit der Muslime friedlich sei, ist eine Mär. Jedenfalls so lange wie ihre Verbände nicht nur dürre Worte verlieren, sondern den westlichen Werten auch in den eigenen Reihen Geltung verschaffen
Von Hamed Abdel-Samad
 
Angebliche Roma-Feindlichkeit
Wissenschaftler distanzieren sich von eigener Studie
 
Sinti-Verband fordert Umbenennung von Parkplatz
 
Niedersachsen
Jesiden und Tschetschenen liefern sich Massenschlägerei
 
Hamburg
Heftige Krawalle zwischen Kurden und Salafisten
 
(Kurden in Hamburg)
Putzfrau entdeckt in St. Georg Waffenarsenal
Messer und Macheten in Treppenhaus versteckt. Polizei geht davon aus, dass es sich um ein gezielt angelegtes Waffenarsenal handelt, auf das man bei Auseinandersetzungen schnell zurückgreifen wollte.
 
Importierte Bürgerkriege
von Michael Paulwitz
 
(Bulgaren)
Seligenstadt
Messerstich an der Kapellenstraße
Blutspritzer auf Hauswand und Bürgersteig
 
Bundesgerichtshof
Kirchweyhe-Totschläger geht gegen Urteil vor
 
Asylbewerber
Burbach: Mißhandlungsopfer sitzt in U-Haft
 
„Christenschwein“
Polizei ermittelt nach Angriff auf BiW-Politiker
 
Offenbach ist überall – und wird beschönigt
Judenfeindliche Attacken auf Stadtschulsprecher
 
Offenbach
„Die haben mein Leben zerstört“
Nach Raubüberfall: Panik vor Hotels ist geblieben
 
Neuss
Patient greift Ärzte an - Polizei schießt
 
Berlins jüngster Häftling ist gerade mal 14 Jahre alt
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Baden-Württemberg
Die absurde Efeu-Novelle der grün-roten Regierung
Efeu an Fassaden, Dächer über Radständern: Grün-Rot will in Baden-Württemberg das umweltpolitische Profil schärfen. Kritiker halten viele Ideen aber für riskant, ungerecht und schlicht naiv.
 
Grün wird Pflicht
 
Frankfurter Verkehrskollaps durch "grüne" Stadtplanung
Mit Verdichtung, Dachrasen und Efeuranken das Weltklima retten
 
Mecklenburg-Vorpommern
Rund 100 Herrenhäusern droht der Verfall
 
Abriss in der Schweiz
Europas älteste Häuser
Im Kantonsstädtchen Schwyz sind alte Gebäude nicht vor dem Abriss sicher. Am lukrativen Zürichsee ist Baugrund begehrt und deshalb knapp. Bisher wurden Abrissgenehmigungen schnell erteilt.
 
Köln - damals und heute
 
Lichtgrenze - Ein Lichtprojekt - 25 Jahre Mauerfall in Berlin
 
Paten für Lichtgrenze aus Ballons komplett - Die Mauer kann am 9. November schweben
 
Berlin schafft Geschichtsunterricht ab
 
(Verlogene Sprache in Arbeitszeugnissen)
Verlogene Sprache
 
(gegendertes Geschichtsbuch von Kristin Kopf)
Zufällig weiblich
 
Dortmund
SPD und Grüne fordern mehr Ampelfrauen
 
UN-Generalsekretär empfängt Conchita Wurst
 
Heftige Kritik an CDU-Politiker Irmer wegen Aussage zu Homosexualität
 
Stefan Niggemeier
“Die Säulen des Journalismus sind bedroht”
 
(Smartphone-Welle)
Medienwandel: Warum die eigentliche Revolution erst noch bevorsteht
 
Keine „politisch-parlamentarische Berichterstattung“
„Heute-Show“ erhält Drehverbot im Bundestag
 
Polnische Stadt Slubice
Ein Denkmal für Wikipedia
 
Alain de Benoists „Mein Leben“ erschienen – Ein ideengeschichtliches Kurzportrait
 
»Im Umfeld der ‚Weißen Rose‘«: Hans Hirzel als Geschichte und Haltung
 
Universität Tübingen bekommt neue Botschafterin
Margot Käßmann wird Ehrensenatorin
 
(Adorno, Horkheimer, Wollheim… Zitat: «Der Ortsbeirat und die Goethe-Universität sind damit ihrer historischen Verantwortung gerecht geworden», sagte Universitätsprofessor Werner Müller-Esterl.)
Frankfurt
Goethe-Universität vergibt neue Namen für Campus-Straßen und Plätze
 
(Die verstummte Intellektuellen-Schickeria und die Anpasser-Universität)
Stumme Denker und das Diktat der Ökonomie
 
Wer lügt, Mr. Lincoln?
 
(Zum Oktoberfest-Attentat 1980)
»Der blinde Fleck« – wo liegt er?
 
Der Beginn eines Wandels
Der Zwarte Piet wird bunt
 
Der Zwarte Piet wird zum Käsepeter
 
Dieter Nuhr über Islam Koran und Terror
 
Islamsatire
Muslim zeigt Dieter Nuhr wegen Religionsbeschimpfung an
 
Dieter Nuhr
Klaus Staeck: Nicht von Fanatikern einschüchtern lassen
 
Islamischer Zentralrat kritisiert Dieter Nuhr
 
Nur im Verstehen liegt noch Hoffnung
WUT
Karen Duve warf ihren neuen Roman ins Eck und schrieb ein Sachbuch über das bevorstehende Ende der Menschheit. Was ist los mit der Autorin?
 
(Meere und Plastikmüll)
Der 19-jährige Boyan Slat hat eine Idee. Sie könnte eine ökologische Katastrophe verhindern
 
Aussteiger in Deutschland
Into the wild
Wie in Thoreaus „Walden“: Ein Student zieht in den Wald, um dort freier zu leben – bis der Grundbesitzer die selbstgebaute Hütte entdeckt.
 
Heringen
Große Hendrich-Werkschau
 
(Säkularisierung und Verfall der Kirchen)
Falscher Himmel auf Erden
 
(Säurebad)
Belgien und Niederlande prüfen chemische Bestattung
 
Leben und Umwelt - Genforschung
Kriminell durch die Gene?
 
UN-Generalsekretär empfängt Conchita Wurst

Coeur rebelle par fidélité

couv coeur rebelle

Coeur rebelle par fidélité

Dominique Venner rappelle que la guerre est aussi un lieu de fraternité

Ex: http://www.causeur.fr

« Tout homme porte en lui une tradition qui le fait ce qu’il est. Il lui appartient de la découvrir. La tradition est un choix, un murmure des temps anciens et du futur. Elle me dit qui je suis. Elle me dit que je suis de quelque part. » Ce murmure traverse le Cœur rebelle, il enfle quelquefois et se fait chant tragique pour raconter l’engagement, l’aventure, les combats et surtout la fraternité exigeante des hommes et celle, tragique, des peuples. Dans ses belles Réflexions sur les hommes à la guerre, le philosophe américain Jesse Glenn Gray distinguait l’amitié, sentiment ouvert et libre, de la fraternité, au caractère plus exclusif, qui se forge dans les conditions particulière de la caserne, de l’usine, de l’école, de la guerre et du front. Au-delà des engagements politiques radicaux dont il témoigne, le Cœur Rebelle dépeint le parcours d’un individu dont l’existence s’est intimement attachée à ce « grand moment lyrique » de la fraternité au combat.

« Heureusement que la guerre est si terrible, autrement nous finirions par trop l’aimer », disait le général sudiste Robert E. Lee. La tradition que Dominique Venner a découverte et portée en lui est celle du combat qu’il a aimé et passionnément recherché et qu’il n’a cessé d’éprouver à la lumière des amitiés et à l’épreuve des camaraderies. Récit d’un ancien combattant de l’Algérie rallié à l’OAS, d’un activiste politique radical et d’un essayiste ayant signé plus d’une cinquantaine d’ouvrages, le livre de Venner est un témoignage historique qui se lit à hauteur d’homme. Venner, guerrier appliqué, enrage que les peuples occidentaux « comme abrités dans un espace de bien-être, tandis qu’alentour le reste de l’univers est soumis à la violence, à la précarité, à la faim », aient pu croire que ce tribut de la violence guerrière n’était plus qu’une vague réminiscence des temps anciens. « Et pourtant, ce monde de boue et de sang est bien réel. C’est le monde habituel de l’histoire, amplifié par les nuisances modernes, la démographie vertigineuse, la puissance meurtrière surmultipliée des armements, en attendant les catastrophes nucléaires ou écologiques. »

Le Cœur Rebelle n’est pas un livre qui souffre l’inconstance. On le traverse d’une traite, sans lanterner, comme on se lance dans un coup de main. L’histoire que raconte Dominique Venner, c’est celle d’un jeune homme en quête d’aventures pendant soixante ans dans une France qui aime de moins en moins les aventuriers : « J’avais soif de vie et je me sentais périr d’ennui. À cela personne ne pouvait rien. » Peu étonnant pour le jeune homme qui a dévoré Jack London ou James Oliver Curtwood, qui s’est nourri des fresques épiques de Georges d’Esparbès ou Prosper Mérimée et s’est laissé griser par l’histoire de Sparte, la cité guerrière. Des grands auteurs de la droite littéraire, Dominique Venner dit simplement qu’il les a lus « pour ne pas paraître idiot dans les conversations entre initiés. Mais je ne peux pas dire qu’ils aient vraiment compté dans ma formation. » Plus tard viendront cependant Ernst Jünger, Julius Evola, Rainier Maria Rilke, Curzio Malaparte, Ernst Von Salomon ou Vladimir Illitch Lénine dont le titre de l’ouvrage Que faire ? pourrait résumer l’existence de Dominique Venner s’il était vraiment possible d’enfermer une vie entière dans une simple phrase. Le jeune amateur de grand large qui trouva un jour, caché dans un placard de sa grand-mère, un petit revolver devenu le symbole de la vie romanesque à laquelle il aspirait, fuit à quatorze ans à Marseille dans l’intention de s’engager dans la Légion Etrangère à Sidi Bel Abbes, en Algérie. Le billet est ruineux, il choisira donc la Corse, pour tenter de rallier la caserne d’Ajaccio. À sa descente du bateau, le fugueur est cueilli par la gendarmerie et renvoyé chez lui. L’Algérie attendra. Pas longtemps, car c’est peu dire que la guerre d’Algérie occupe une place centrale dans la vie de Dominique Venner et dans le Cœur Rebelle.

L’ouvrage de Dominique Venner est un témoignage difficile à accepter pour ceux pour qui estiment que l’histoire se décrit et s’écrit sur le mode binaire et simple du manichéisme idéologique et l’auteur a de plus le mauvais goût de refuser de se situer dans le registre de la déploration. Quand la conquête coloniale française a commencé en 1830, l’Algérie n’était encore qu’une vaste province éloignée d’un empire ottoman qui avait entamé sa longue agonie. Elle s’est forgée une conscience nationale à la faveur de la colonisation, nourrie des rêves universalistes des partisans de la civilisation du progrès et des appétits plus triviaux des décideurs économiques, puis est devenue une nation à l’issue d’une guerre sanglante au cours de laquelle chacun des adversaires a estimé qu’il se battait pour sa propre survie. « L’Histoire, écrit Hegel, n’est rien d’autre que l’autel où ont été sacrifiés le bonheur des peuples, la sagesse des Etats et la vertu des individus.[ La Raison dans l’histoire]» Dans la guerre d’Algérie de Dominique Venner, il n’y a pas de victime, pas de bourreaux et les seules vertus qui font foi sont celles des armes et de ceux qui les portent. « Quand s’affrontent les droits inconciliables de deux peuples, il n’y a pas de cause juste et injuste. Il n’y a que la guerre, arbitre impartial et froid pour décider entre deux forces, deux logiques, deux mondes. (…) Toute guerre comporte un vainqueur et un vaincu. En Algérie, nous avons été vaincus. »

Cinquante ans après la fin de la guerre d’Algérie, la France se console en biberonnant l’alcool douceâtre de la repentance et rêve qu’elle pourrait se fondre progressivement  dans le néant confortable de la fin de l’histoire. L’Algérie, quant à elle, continue de se griser comme elle peut des souvenirs héroïques de la geste de l’indépendance pour oublier que ses dirigeants corrompus ne sont jamais parvenus à bâtir complétement une nation sur la terre du pays libéré. Le livre de Venner témoigne à sa façon de la fraternité hostile de deux peuples séparés et unis à jamais par une guerre qui forgea deux républiques et une génération de part et d’autre de la Méditerranée.

 

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« A vingt ans, l’aventure de la guerre et des conjurations fut offerte à ceux de ma génération qui le voulurent. Peu y étaient préparés. Rares furent ceux qui purent changer cette occasion en destin. Au moins ceux-là ont-ils vraiment vécu, même et surtout ceux qui en moururent. » Pour Dominique Venner, l’Algérie fut l’expérience du feu, puis celle de la clandestinité avant de déterminer l’engagement politique et intellectuel, extrême et radical. « C’est alors, autour de ma vingtième année, que me furent révélées quelques vérités qui ont compté dans ma vie d’homme. » Le Cœur Rebelle confirme aussi, s’il était besoin, à quel point l’Algérie fut une étape cruciale dans l’évolution de la société française. Sur le plan militaire, elle a refondé les techniques de contre-insurrection, parmi lesquelles l’usage de la torture qui contribua à dresser l’opinion métropolitaine contre cette guerre sale. Mais c’est moins l’usage de la torture qui indigna d’ailleurs Dominique Venner que la politique de déportation menée systématiquement par l’Etat français à partir de 1956. « Elle a transformé des centaines de milliers de fellahs en clochards déracinés, enfermés dans des enceintes barbelées. »

Les méthodes utilisées au cours de la bataille d’Alger en 1957, qui furent détaillées avec précision dans le film La Bataille d’Alger en 1966, ont été réemployées depuis aussi bien par la CIA en Amérique du sud que par l’armée américaine sur différents théâtres d’opération et notamment en Irak, en suscitant également l’indignation de l’opinion internationale, quand furent révélés les sévices perpétrés dans la prison d’Abou Ghraib. Quant aux moyens mis en œuvre par le FLN en Algérie pour lutter contre l’armée française et s’assurer le soutien de la population par l’adhésion ou la terreur, ils furent utilisés de même manière par le GIA dans les années 90, au cours d’une guerre civile qui ne dit pas son nom et coûta la vie à près de cent mille personnes de 1991 à 2002. Les même moyens furent employés à l’encontre des troupes américaines en Irak après 2003 tandis qu’à l’opposé, les théories anti-insurrectionnelles mises en œuvre par David Petraeus en Afghanistan et en Irak ne différaient pas vraiment de celles présentées par le colonel Mathieu, alter ego de Bigeard, dans La Bataille d’Alger.

Pour une partie des partisans de l’Algérie française et des militaires français entrés dans la clandestinité, la fin de la guerre d’Algérie permit aussi d’appliquer à l’action politique une partie des techniques de subversion et d’actions ciblées apprises sur le champ de bataille. Dans les rangs de l’OAS on croise nombre d’anciens soldats mais aussi d’anciens résistants qui passent en vingt ans d’un champ de bataille à l’autre et de la lutte contre l’occupant à celle contre les fellaghas, puis à l’opposition armée contre l’Etat français et De Gaulle. Comme beaucoup d’anciens de l’Algérie ou de pieds noirs, Venner conserve son admiration pour le De Gaulle de 1940 mais n’a jamais pardonné à celui de l’indépendance même s’il a revu son jugement en revanche sur l’ennemi qu’il combattait en tant que soldat : « Il combattait pour conquérir une patrie, pour se donner une identité, pour édifier une nation. » Dominique Venner a conservé en revanche toute son animosité pour ceux qui à ses yeux furent les véritables artisans de la défaite : intellectuels et journalistes de la métropole, contempteurs d’une « guerre sale » qu’ils ne connaissaient ni ne comprenaient en rien. « Toute guerre est ‘propre’ pour celui qui croit à sa légitimité. Toute guerre est ‘sale’ pour celui qui s’est laissé détourner de son bon droit. Et celui-là, par avance, est vaincu. »

Pour les vaincus de l’Algérie qui n’ont pas accepté la défaite, le romantisme de la clandestinité a remplacé celui de la guerre. Sur fond de guerre froide et de règne gaullien, l’agitation idéologique et politique qui va déboucher sur le grand chambardement de 68 commence. Elle commence à droite pour Venner : « De 1961 à 1962, une fraction de la société française – une fraction seulement – était entrée en effervescence. (…) La dramatisation de l’action, la précipitation des événements, la succession des conspirations avortées agissaient comme une drogue. » Ce romantisme brutal qui se donne libre cours dans une France à peine remise de ses guerres coloniales n’est pas sans évoquer le roman qu’Alberto Garlini consacrait il y a quelques temps à l’Italie des années de plomb et de l’après 68, dans lequel Stefano, activiste d’extrême-droite, recourt à la violence « la violence comme antidote aux imperfections du ciel.1» L’aventure bien réelle de Dominique Venner s’est terminée le 21 mai 2013, devant l’autel de la cathédrale Notre-Dame de Paris, comme pour reprocher une dernière fois au ciel ses imperfections à travers le choix ultime de la mort volontaire et du  blasphème le plus éclatant. De manière troublante, Dominique Venner concluait le Cœur Rebelle, publié initialement en 1994, en évoquant le suicide de François de Grossouvre, le 7 avril 1994, dans son bureau de l’Elysée, mais également celui d’Enver Pacha, en 1922, qui décida, abandonné de tous, de mourir au cours d’une dernière charge en montant seul à l’assaut d’un bataillon de bolcheviks arméniens. « Il n’y a que la mort, parfois, écrit Venner, pour donner un sens à une vie. » Dominique Venner soumit la sienne à un credo, forcément radical : « Je suis du pays où l’on fait ce que l’on doit parce qu’on se doit d’abord à soi-même. Voilà pourquoi je suis un cœur rebelle. Rebelle par fidélité. »

Le coeur rebelle, Dominique Venner, éditions Pierre-Guillaume de Roux.

*Photo: couverture de Le coeur rebelle

  1. Alberto Garlini. Les Noirs et les Rouges. Gallimard. Janvier 2014

The Fourth British Defeat in Afghanistan

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The Fourth British Defeat in Afghanistan

“Lord of our far-flung battle-line,

Beneath whose awful Hand we hold

Dominion over palm and pine—

Lord God of Hosts, be with us yet,

Lest we forget—lest we forget!

Far-called, our navies melt away;

On dune and headland sinks the fire:

Lo, all our pomp of yesterday

Is one with Nineveh and Tyre!

Judge of the Nations, spare us yet,

Lest we forget—lest we forget!”

Rudyard Kipling “Recessional”

The last British soldiers were airlifted out of Afghanistan last week, marking the sorry end of Britain’s fourth failed invasion of Afghanistan. With them went the last detachment of US Marines in Helmand.

Well has Afghanistan earned its title, “Graveyard of Empires.”

To be more precise, this honor belongs to Afghanistan’s Pashtun (or Pathan) mountain tribes, who bend their knees for no man and take pride in war.

In my book, “War at the Top of the World,” I called Pashtun “the bravest men on earth.” Later, I would add the fierce Chechen to that illustrious fraternity.

The old imperialists are gone, but the occupation of Afghanistan continues. The new regime in Kabul just installed by Washington to replace uncooperative former ally Hamid Karzai, rushed to sign an “agreement” allowing the United States to keep some 10,000 soldiers in Afghanistan for years. This garrison will be exempt from all Afghan laws.

However, there’s much more to this arrangement. The US combat troops, tactfully labeled “trainers” or “counter-terrorist forces,” are too few in number to dominate all Afghanistan. Their task is to defend Kabul’s sock puppet government from its own people and to defend the all-important US Bagram airbase.

Washington clearly plans to continue ruling Afghanistan and Iraq the same way that the British Empire did. Small numbers of British troops garrisoned the capital; white officers led the native mercenary army. But Britain’s real power was exercised by RAF units based in Iraq and Northwest Frontier Province.

Any native “disturbance” would be bombed and strafed by the RAF. In the 1920’s, Winston Churchill authorized RAF to use poison gas bombs against restive Pashtun and Kurdish tribesmen. Ironically, seven decades later I discovered British scientists who had been sent by HM government to Iraq to build germ weapons for Saddam Hussein to use against Iran.

Similarly, the “Pax Americana” will be enforced by US airpower based at Bagram. US warplanes flying from Bagram, Qatar, and aircraft carriers on 24 hour call have been the only force keeping the Pashtun movement Taliban at bay. Without intense employment of US air power, western occupation forces, like the Imperial British armies before them, would have been driven from Afghanistan.

 

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Without US air power, garrison troops and large numbers of “civilian contractors” and old-fashioned mercenaries the Kabul puppet regime would soon be swept away. Afghanistan’s government army is likely to collapse as quickly as Iraq’s did before ISIS. Most of southern Afghanistan would declare for Taliban which, however harsh, is the nation’s only authentic political movement apart from the Tajik and Uzbek Communists in the north.

The US garrison in Kabul will continue to make Afghanistan safe for opium, which is the base for heroin. Americans have simply turned a blind eye to their ownership if the world’s top producer of heroin.

As Washington orates about the so-called War on Drugs, Afghan opium production rose in 2013 from $2 billion to $3 billion. The UN says over 500,000 acres of land in Afghanistan are now devoted to the opium poppy – right under the eyes of the US garrison.

While US-installed rulers in Kabul pay lip service to opium eradication, the rural warlords who support them, and receive stipends from CIA, continue to grow rich on the opium trade. Trying to blame Taliban for the scourge of opium is dishonest: when Taliban was in power it eradicated almost all of the nation’s opium production, reported he UN Drug Agency, except in the region controlled by the Communist Northern Alliance – which today shares power in Kabul.

When the full history of the Afghan war is finally written, CIA’s involvement in that nation’s drug trade will become a notorious episode. French intelligence became deeply involved in the Laotian opium trade to pay its Lao mercenaries. The US was up to its ears with its Contra allies in the Central American cocaine trade.

Now, US intelligence has besmirched its name once again aiding and abetting Afghan drug lords so as to supposedly wage war on “terrorists.” In dirt-poor Afghanistan, there are only two sources of income: money from Washington, and from narcotics. The collusion of senior members of government, military and police is necessary to export tons of opium to either Pakistan, Central Asia or Russia – where morphine addiction is now a major epidemic.

Adding to this shameful record, the US Congressional auditor for Special Reconstruction of Afghanistan just reported that much of the $104 billion appropriated for Afghan “reconstruction” has to no surprise been wasted or stolen. Some of it has been used to irrigate opium poppy fields. Spare parts are unavailable for Russian helicopters bought by the US for use in battling Taliban and supposed opium fighting. Why? Because the US-imposed trade sanctions on Russia bars the US from buying the spare part. Catch-22.

By now, the longest war in US history has cost some $1 trillion, maybe more. No one can properly account for the billions and billions of US dollars flown into Afghanistan and Iraq and dished out to the natives – or the numbers of Afghans killed.

For Washington’s allies, like Canada and Britain, the war has been a total waste of lives and treasure. For Canada, 158 dead for nothing; for Britain 453. Forget all the phony claims about “mission” and “nation building.” This has been yet another dirty little colonial war that is better forgotten – and never repeated. So this war will simmer on, at least until Washington finds some face-saving way out of the mess in the Hindu Kush.

If the US was wise, it would simply quit Afghanistan. But power, like opium, is highly addictive. So America’s longest war will drag on and on.

Et si l’on mobilisait pour Tarek Aziz?

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Chrétiens d’Irak: et si l’on mobilisait aussi pour Tarek Aziz?

par Camille Galic

Ex: http://www.polemia.com

TAREK_AZIZ.jpgCamille Galic, éditorialiste et essayiste, rappelle la sévère situation de Tarek Aziz, ancien ministre des Affaires étrangères de Saddam Hussein, et le triste sort des chrétiens d’Orient.
Polémia

♦ Sans la criminelle invasion américaine de 2003 et l’irresponsable démantèlement du régime de Saddam Hussein, sans doute l’Etat islamique n’aurait-il pas vu le jour en Irak avec son cortège d’horreurs, dont les persécutions antichrétiennes. Mais si aucun responsable états-unien n’a payé pour ce crime (prévisible) contre l’humanité, Tarek Aziz, ancien ministre des Affaires étrangères et vice-premier ministre du raïs, a été condamné à mort et il est toujours emprisonné. (CG)


« Dix mille chrétiens irakiens ont déposé une demande de visa au consulat général de France à Erbil [Kurdistan] depuis le début de l’offensive de l’Etat islamique », a révélé Elish Yako, secrétaire général de l’Association d’entraide aux minorités d’Orient (AEMO), lors d’une conférence de presse tenue le 29 septembre au Sénat.

Combien d’entre eux obtiendront satisfaction ? « A ce jour, seuls 55 d’entre eux ont été admis sur le sol français », déplore Elish Yako. 55, un nombre égal à celui des clandestins africains qui, déversés par dizaines de milliers sur les côtes italiennes depuis l’anéantissement du régime Kadhafi – et de l’Etat tout court – en Libye, se faufilent chaque jour dans l’arrière-pays niçois au départ d’une Vintimille submergée et dont la police est moralement désarmée depuis la noyade d’un Sénégalais qui, pour échapper à l’interpellation, s’était jeté en juillet 2013 dans la Roya.

Le « nettoyage ethnique » (en fait, religieux) entrepris depuis l’émergence de l’Etat islamique menace les trois cent mille chrétiens d’Irak, une communauté trop importante pour être exfiltrée et accueillie en Occident. Beaucoup d’entre eux, d’ailleurs, ne souhaitent pas une telle issue : très attachés à leurs racines, ils sont conscients de ce que leur présence, leurs connaissances et souvent leur dynamisme ont apporté à la Mésopotamie, où ils servaient de passerelles entre des mondes étrangers les uns aux autres et volontiers antagonistes. Le terme de drogman, par lequel les voyageurs, explorateurs, archéologues ou diplomates opérant au Moyen-Orient aux siècles passés désignaient les intermédiaires, presque tous chrétiens, qui facilitaient leurs déplacements et leurs démarches auprès de la Porte, ne vient-il pas du mot français truchement ?

Refusant pour la plupart l’exil, les Assyro-Chaldéens, une des communautés chrétiennes les plus anciennes de la planète aujourd’hui chassée de Mossoul ou de la plaine de Ninive vers le Kurdistan, souhaitent en revanche, par la voix de leurs patriarches, que le monde chrétien les soutienne, les défende, les aide. La grande manifestation organisée le 21 septembre à Paris à l’appel de plusieurs organisations traditionalistes, dont Civitas, en soutien aux « chrétiens d’Orient persécutés », ou les initiatives épiscopales comme le « banquet solidaire » organisé le 2 octobre à Lyon à leur profit, témoignent d’un début de mobilisation, ce dont on peut se réjouir, en espérant que ce mouvement prendra de l’ampleur.

Il faut souhaiter que cette compassion s’étende à un autre chrétien d’Irak : Mikhaïl Johanna, alias Tarek Aziz, qui lutta avec tant d’énergie pour préserver son pays de l’invasion de mars 2003 menée prétendument pour détruire un fantasmatique arsenal d’armes de destruction massive – dont l’inexistence fut officiellement reconnue deux mois plus tard (*) – mais qui conduisit inéluctablement au chaos et à l’éclatement. Aujourd’hui âgé de 78 ans, Tarek Aziz croupit dans une prison de Bagdad depuis sa reddition fin avril 2003, et, malgré une santé très chancelante puisqu’il souffre de diabète, d’une forte hypertension, d’ulcères à l’estomac, de problèmes cardiaques et prostatiques, il fut condamné à mort en octobre 2010 après avoir, sans la moindre preuve, été déclaré coupable de « meurtre délibéré et de crimes contre l’humanité ».

 

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Gravement malade, isolé, très déprimé, l’ancien ministre des Affaires étrangères avait confié en janvier 2013 à son avocat, Me Badie Aref, son intention de « faire appel au pape » afin, disait-il, « que soit mis fin à ma souffrance, car je préfère être exécuté plutôt que de continuer dans ces conditions ».

Début septembre, le bruit avait couru que, pour se concilier ce qui reste du parti Baas, naguère au pouvoir, aujourd’hui réduit à la clandestinité mais toujours influent auprès des tribus et des sunnites non islamistes qui restent très attachés à Saddam Hussein, le premier ministre (chiite) Nouri al-Maliki était favorable à la libération de Tarek Aziz et du général Sultan Hashem, quant à lui ancien ministre de la Défense. Certains affirmaient même que les deux vieillards se trouvaient déjà au Qatar. Mais un mois s’est écoulé, chaque jour qui passe affaiblit davantage l’ancien vice-premier ministre. Et rien n’est venu confirmer ces rumeurs de libération.

1981

La France qui, de Mitterrand en Chirac, déroula si longtemps le tapis rouge devant Tarek Aziz dans l’espoir de décrocher en Irak des « marchés du siècle » ne s’honorerait-elle pas de demander la grâce du condamné et, éventuellement, de lui offrir l’asile ?

Après tout, c’est bien ce qu’elle vient de faire en faveur du président du Parlement nigérien, Hama Amadou, qui s’est réfugié chez nous pour « des raisons de sécurité » alors même qu’il est sous le coup d’un mandat d’arrêt international car soupçonné de complicité dans un trafic international de bébés entre le Nigeria, le Bénin et le Niger. Et ne parlons pas du très cher Abdelaziz Bouteflika, auquel les portes de l’hôpital militaire du Val-de-Grâce sont toujours grandes ouvertes malgré des « meurtres délibérés et crimes contre l’humanité » commis d’abord pendant « notre » Guerre d’Algérie puis lors de la guerre civile qui ravagea son pays dans les années 1990.

Camille Galic
7/10/2014

(*) En particulier par le faucon Paul Wolfowitz, numéro deux du ministère américain de la Défense, avouant cyniquement le 30 mai 2003 dans le magazine Vanity Fair que le mensonge d’Etat fondé sur la menace des ADM pour justifier une guerre préventive contre l’Irak avait été élaboré « pour des raisons bureaucratiques » : « Nous nous sommes entendus sur un point, les armes de destruction massive, parce que c’était le seul argument sur lequel tout le monde pouvait tomber d’accord.  » Jane Harman, représentante démocrate de Californie, devait dénoncer ensuite « la plus grande manœuvre d’intoxication de tous les temps ».

Correspondance Polémia – 11/10/2014

Image : Tarek Aziz condamné à mort pour détourner l’attention du génocide perpétré en Iraq par les Etats-Unis et leurs complices (Source : International news.fr)

http://www.internationalnews.fr/article-tarek-aziz-condamne-a-mort-pour-detourner-du-genocide-en-iraq-perpetre-par-les-etats-unis-et-leurs-complices-60191937.html

ERNST JÜNGER: DE HÉROES, TITANES Y DIOSES

ELEMENTOS Nº 78.

ERNST JÜNGER: DE HÉROES, TITANES Y DIOSES

 

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Sumario
Ernst Jünger: la revuelta del anarca, por José Luis Ontiveros
 
Un guerrero contra la vulgaridad. El joven Jünger, por Manuel Domingo

 

Ernst Jünger y el emboscado real, por Ángel Sobreviela

 

 

El Trabajador de Ernst Jünger, por Julius Evola

 

Ernst Jünger: Tempestades de Acero o la entrada en escena de los Titanes, por Adolfo Vásquez Rocca

 

Ernst Jünger: el tercer héroe, por Alexander Dugin

 

Ernst Jünger: radiaciones de un escritor revolucionario, por Eduardo Mórlan

 

Ernst Jünger, un pensador contracorriente, por Antonio Escohotado,

 

El meridiano cero: la disputa de Heidegger con Jünger, por Diego Tatián

 

Guerra, técnica y modernidad. Sobre la muerte en la obra de Ernst Jünger, por Vicente Raga Rosaleny

 

Contraposición entre imagen y naturaleza a través del mundo del Trabajador y el mundo del Burgués en Ernst Jünger, por Guillermo Aguirre
 
La sombra del mal en Ernst Jünger y Miguel Delibes, por Vintila Horia
 
Teoria de la rebeldia a partir de Ernst Jünger y Albert Camus, por Jesús Nava Ranero
 
Ernst Jünger y Ortega y Gasset. El lugar de la libertad en las sociedades nihilistas, por David Porcel Dieste

 

Comunidad y ciudadanía: dos modelos de sociedad antagónicos

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Comunidad y ciudadanía: dos modelos de sociedad antagónicos

Ex: http://agnosis2.blogspot.com.es

 
Retomamos la comparativa entre la sociedad tradicional y la sociedad moderna abordando uno de los conceptos fundamentales de la moderna sociedad liberal y de su retórica: el concepto de ciudadanía.

Creemos convenientes estas aclaraciones dado que la post-modernidad nos presenta con frecuencia creciente la consideración de 'ciudadano' como la conquista de una condición privilegiada, que nunca antes ningún hombre disfrutó. Un discurso muy propio del progresismo -y las izquierdas-, donde se nos trata de convencer de que los hombres hemos dejado de ser súbditos y vasallos para llegar a ser ciudadanos que deciden libremente y que ahora, una vez conquistada esta privilegiada posición somos agentes activos de la sociedad. Un verdadero progreso. Pero tras toda esta bella retórica se esconde una realidad que pocas veces es puesta de manifiesto.
Para empezar la propia palabra -ciudadanía, ciudadano- posee connotaciones bastante oscuras. Etimológicamente se refiere indudablemente al habitante de la ciudad, lo cual es ya de por sí una declaración de intenciones, pues es éste el que tiene 'derechos' y el que es tomado como referencia para toda la sociedad, él es el sujeto a tener en cuenta, el civilizado,: Los otros -los no-habitantes de la ciudad- son entonces los bárbaros, y pasan a ser miembros de segunda de su sociedad, no son ellos los que han de tomar las decisiones. Esta visión no dista mucho de las concepciones esencialistas que caracterizaban las sociedades antiguas greco-latinas donde había unos códigos muy estrictos que estipulaban la pertenencia al clan, la casta o la polis así como el derecho a participar en la toma de decisiones.  
 
En el fondo, y aunque sea de forma implícita, el uso de esta palabra nos indica que es el habitante de la ciudad -y no ningún otro- quien es considerado normal y central en esta sociedad, siendo los demás casos más o menos anormales, o excepcionales, periféricos y exóticos, causa por la que deben ser re-convertidos en ciudadanos. Por su propio bien, habría que decir. 
 
Ya hemos comentado en otro lugar (ver aquí) cómo la modernidad desde su mismo origen ha provocado y alimentado el conflicto entre campo y ciudad, conflicto que en algunos momentos ha tomado dimensiones verdaderamente dramáticas, como aquel que condujo al primer genocidio moderno en los años que siguieron a la revolución francesa y que recayó sobre los contra-revolucionarios, aunque desgraciadamente se podrían citar muchos más casos [1]. No es exagerado decir que la modernidad fue una corriente que nació y se desarrollo en las grandes urbes, que fueron sus focos de propagación, propagación que el campo, es decir el mundo rural, siempre vio -hasta fechas muy recientes- con desconfianza. 
 
Por lo tanto nos encontramos ante un caso evidente de uso colonial del lenguaje, estamos frente a un término empleado para excluir una parte de la sociedad de la normalidad/centralidad de la misma a fin de imponerse sobre ella por el método de menospreciarla. Advertimos entonces que se trata de una palabra profundamente contaminada por una ideología socio-política muy determinada -la modernista y capitalista, de carácter marcademente urbanita y colonialista- y en absoluto neutra. Esto nos debe hacer desconfiar ante el uso generalizado que está tomando este término y nos debe hacer pensar si no es más bien una campaña -otra más- de propaganda. 
 
***
Avancemos en nuestro análisis de lo que es la ciudadanía. De Sousa define comunidad y ciudadanía como dos espacios sociales o 'estructuras de acción' diferentes de entre los seis en que según él, se desarrolla toda la vida del hombre en las sociedades capitalistas [2]. Esto significa en primer lugar que no todas las sociedades han dispuesto los mismos espacios y estructuras de acción y convivencia, de hecho la ciudadanía es en gran medida una elaboración -¿una invención?- de las sociedades capitalistas. 

Además De Sousa advierte que ambos espacios obedecen a lógicas diferentes y en cierto sentido opuestas. Veamos porqué. 


Para empezar las relaciones en la comunidad son de índole horizontal y se basan en la reciprocidad, sin embargo las relaciones que se establecen en el modelo de ciudadanía son de marcado corte vertical y se basan en una serie de 'derechos y deberes' que el mismo ciudadano no decide, sino que le vienen impuestos desde fuerzas externas y por completo ajenas a su control. En palabras de De Sousa:
mientras que la dinámica del espacio de la ciudadanía está organizada por la obligación política vertical (Estado/ciudadano), la dinámica del espacio comunidad se organiza casi siempre a partir de obligaciones políticas horizontales (ciudadano/ciudadano, familia/familia, etc.)

Además, añade, el espacio de ciudadanía se basa "en el poder coercitivo del Estado". [3] 


Así mientras el modelo clásico de relación en la comunidad es la negociación, el modelo normativo de relación en la ciudadanía es la obediencia -por no decir el sometimiento- pues con el Estado nada se puede negociar. Es una relación profundamente asimétrica dado que el ciudadano no trata con 'personas' sino con el ente estatal mismo. 
 

Por otra parte ambos modelos de articulación de la relación individuo-sociedad son generados desde campos sociales distintos lo cual explica no solo su asimetría sino también su incompatibilidad en la práctica. La comunidad emerge del pueblo, que a su vez se sostiene sobre el par familia-territorio. Dado que surge de las relaciones establecidas de forma más o menos libre entre las personas, aparece por tanto impulsada desde una sub-estructura convivencial. [4]


La ciudadanía sin embargo  procede de un poder superior, la super-estructura estatal que establece e impone a los individuos el modo y las condiciones en que se debe tratar con semejante poder, que no son en absoluto intuitivos o naturales. El espacio de la ciudadanía es una extensión evidente del estado. Una vez más encontramos que el triunfo del paradigma moderno es ante todo la hegemonía de la racionalidad exclusivista frente a cualquier otro tipo de sentir o de ser. Lo representamos gráficamente a continuación:





Si el motor impulsor de la formación de la comunidad es la articulación familia-territorio, relación que requiere de ajustes y adaptaciones constantes, las fuerzas que impulsan y conforman al estado moderno son las del par capital-Mercado, el cual requiere de no menos adaptaciones constantes a las circunstancias siempre cambiantes del mercado. Así vemos gráficamente cómo el estado suplanta a la familia como estructura de socialización, de coerción y también de apoyo del individuo. Asimismo percibimos que el territorio, en el que antes se basaba la identidad, es sustituido por el mercado como base material y contexto sobre el que se desarrollan el estado, el espacio de producción-trabajo y en definitiva la vida misma de los individuos. En ambos casos asistimos a como una realidad material y concreta es sustituida por entes abstractos, y lo que es más importante, entes que obedecen a lógicas propias, ajenas por entero al individuo y en las que éste no puede de ninguna manera intervenir. Paradójicamente se pretende hacernos creer que entrar a formar parte de semejantes dinámicas verticales y alienantes supone un aumento de nuestra libertad y nuestra capacidad decisoria...

Además las relaciones de ciudadanía -ciudadano/Estado- están absolutamente mediadas bajo códigos no escritos cada vez más estrictos, severos y detallados; en el espacio ciudadano no se trata con personas sino con roles, pues en el estado moderno todas las relaciones se basan en la representación de un rol por parte del individuo. Nadie es ya él mismo sin más, sino que es el papel (el rol) que en ese momento le toca desempeñar en su lugar dentro del organigrama estructural estatal. 

Esto nos hace reparar en un nuevo factor, el emocional, muy poco tenido en cuenta en general, aunque es primordial en la generación y mantenimiento de lazos en el espacio de la comunidad. Sin embargo el Estado hace gala de una extremada racionalidad funcionalista -como corresponde al paradigma moderno, tal y como hemos dicho ya en otras ocasiones-, no hay por tanto lugar para las emociones en el trato con él. El Estado aplica sus 'lógicas', y todo el mundo sabe que no hay lugar para la solidaridad o la piedad en la administración. Este y no otro es el privilegiado modelo social de la ciudadanía, otro avance que según nos dicen los profetas del progresismo hay que celebrar...


Evidentemente esto provocaba desajustes, sobre todo entre poblaciones que se habían criado y socializado en espacios comunitarios, pues la adaptación al funcionalismo pragmatista no es fácil. A lo largo del siglo XX fue mucha la gente a la que costó reconvertirse en ciudadano y adaptarse al modo de ser  propio de la modernidad, tan funcional como impersonal e insolidario. 'La ciudad no es para mi', frase popular que describe el sentimiento de desorientación y desarraigo que han sentido las generaciones de hombres y mujeres que sufrieron el inmenso éxodo rural impulsado por la modernidad. Estos desajustes personales no preocupaban mucho al poder estatal. Pero entre todos los desajustes que el modelo de ciudadanía originaba sí había uno que preocupaba enormemente al poder estatal: la escasa lealtad que se establecía con un modelo -el de ciudadanía- que era percibido como impuesto y que no ponía en juego ninguna carga emocional en los individuos, y cuando la ponía en juego era para hacerle sentir miedo, desamparo o indignación. 


Por esta razón, hasta ahora, los estados-nación clásicos pretendían desarrollar cierta ilusión comunitaria e identitaria (himnos, banderas, patriotismos varios, etc.) recurriendo al sustrato emocional, precisamente para generar esa identificación y lealtad de los individuos con el Estado. Digámoslo claramente: el estado burgués-económico se construía con mejor o peor suerte, de manera más o menos burda, una nación que dotara de la ilusión de unidad y sentido a su ciudadanía recién creada. 


Pero esto ha cambiado en las últimas décadas pues, con el desarrollo de las fases más recientes del capitalismo, los estados post-modernos ya no buscan la lealtad ni la identificación de sus ciudadanos con el proyecto estatal-capitalista, y no la buscan porque no la requieren: su poder es tal que les basta con la simple coerción económico-administrativa. 


Para el desempeño conveniente de dicha coerción económico-administrativa el Estado moderno ha desarrollado un aparato de vigilancia y control que ningún imperio o estado totalitario tuvo ni soñó tener jamás: la burocracia. La burocracia -que es literalmente el 'poder de la oficina'- para ser realmente efectiva ha de apoyarse fundamentalmente en un asombroso despliegue tecnológico, que en los 'estados centrales' del capitalismo es a estas alturas mayor que el que ningún servicio de inteligencia haya tenido nunca a su disposición. Al lado de semejante maquinaria "democrática" los métodos de vigilancia y coerción estalinistas, de puro burdos y groseros, casi mueven a risa. Este solo hecho inaudito, el poder increíble que ha desarrollado al burocracia del ente estatal, debería borrar tanto espejismo progresista y desmentir por sí mismo, sin necesidad de más razonamientos, todas las ilusiones acerca de la libertad ilimitada del hombre occidental, es decir del ciudadano. El ciudadano es, ante todo, un ente vigilado, amenazado, constreñido, perseguido y molido en su interior por el ente estatal. 

La misma burocracia es, por otra parte, un complejo método diseñado para segregar al ciudadano del resto de la sociedad así como del Estado mismo, situándole en una posición permanente de inferioridad. Es decir, la burocracia estatal es un modo de imposición y de exclusión a la vez, una máquina brutal de administrar poder carente de cualquier sentimiento o emoción. Dado que sostenemos en estas páginas que el hiper-racionalismo excluyente está en el núcleo del paradigma moderno, algo que ha venido pasando desapercibido en general, y que una de sus características más propias es la obsesión por el control -para no dejar espacios de disidencia o simplemente diversidad- creemos que el modelo de Estado-ciudadano, cuya praxis se desarrolla a través del par tecnocracia-burocracia, es probablemente el modelo de sociedad que mejor implementa el paradigma de la modernidad. 

Es decir, el ciudadano post-moderno obedece, no por amor o lealtad a la patria, a la tierra, a la familia o a cualquier otro ente -simbólico o real, más o menos ridículo o respetable- sino ante todo por miedo. Esta diferencia entre ciudadanía comunidad también debe ser puesta de manifiesto. En la comunidad hay una red de lealtades y compromisos impensables en la ciudadanía que se caracteriza ante todo por su insolidaridad para con los iguales. En la ciudadanía todo compromiso, toda obligación, toda lealtad, es exclusivamente vertical.  


Y aquí resulta especialmente llamativo que se ponga tanto énfasis en la existencia de desigualdades en las relaciones horizontales -por ejemplo de género- y no se haga jamás alusión a algo tan obvio como la enorme desigualdad de poder que se establece entre los dos lados de la ventanilla administrativa... Esto también dice mucho de quién alimenta estos debates por la igualdad y con qué fines.

***

Como vemos, el ciudadano no resulta ser definido por unos supuestos 'derechos', ni por detentar poder decisorio alguno o soberanías vagas, ni por el dudoso privilegio de votar en una urna... sino por el primero y más fundamental de todos sus 'deberes': pagar impuestos, contribuir al estado. ¿No es esto ser un súbdito? A quien paga impuestos el estado le otorga toda una serie de dádivas y derechos. Este es el hecho diferencial, aquel ante el cual el estado nos toma en consideración. 
 
En efecto, llega a ser ciudadano aquel que establece esta especial relación con el Estado, y es así hasta tal punto que puede decirse que aquellos de los que el estado no demanda nada están en la práctica excluídos socialmente. Máxime cuando, como vemos claramente en el orden liberal actual, los 'derechos' del ciudadano no son ni irrevocables ni inalienables, pues le son otorgados por su cualidad de trabajador y contribuyente. Hasta el punto que si se deja de serlo esos mismos derechos le pueden ser conculcados y retrocedidos: los 'derechos' de la sociedad liberal no son por tanto esenciales.

Ciudadanía y comunidad son por tanto realidades sociales que se oponen entre sí y, dado que responden a fuerzas contrarias y excluyentes -el poder estatal y el poder popular-, el incremento de una es forzosamente el debilitamiento de la otra. Así ha sido siempre en la historia y no puede ser de otro modo. Es por esta razón que no es de extrañar que sea en los países centrales del capitalismo, en los que el Estado está más hipertrofiado, aquellos en los que se carece por completo de comunidad o de estructuras horizontales de convivencia o intercambio de cualquier tipo, mientras en los países periféricos, cuyos estados se han desarrollado más deficientemente sigue existiendo un tejido comunitario más o menos fuerte según los casos.

No ver que ésta es la auténtica realidad que subyace al bello discurso de ciudadanos y ciudadanas, de la ciudadanía moderna como privilegio, progreso y conquista, es ser víctima de un grave engaño. La ciudadanía como modelo convivencial y relacional sumamente artificial va dirigida a destruir la comunidad como el entorno relacional natural de la vida humana y a aislar al individuo, para que quede desprotegido y a merced de Estado y Mercado.

Por tanto la conclusión es muy clara a la vez que inquietante: hay intereses muy determinados que impelen a que la ciudadanía se desarrolle como modelo relacional único y exclusivo de la sociedad capitalista y de este modo todo el poder se sitúe en torno a la estructura burocrático-estatal, a costa de toda otra forma de relación que -como la comunidad o la familia- podrían impedir el monopolio de la gestión de la vida del individuo por parte del estado.


Tal conclusión debe además ponernos en guardia ante todos aquellos que nos invitan con una sonrisa a convertirnos en ciudadanos libres y participativos, y que, haciendo uso de discursos llenos de falso optimismo, buenismo y progresismo, pretenden extender la red del globalismo estatalista y que celebremos como una conquista y un progreso tal orden de cosas.  



[1] Así por ejemplo los años '30 y '40 en España, donde primero la República y luego la dictadura sometieron al mundo rural a una represión continuada sin precedentes.

[2] Los seis espacios definidos por De Sousa son: familia, trabajo, comunidad, mercado, ciudadanía y el 'espacio mundial'. Para más información: De Sousa Santos. Crítica de la Razón Indolente. Contra el desperdicio de la experiencia, Parte III, Cap. V. 
[3] De Sousa Santos. íbid.
[4] Puede apreciarse aquí el importante papel estratégico que tiene la deslocalización a todos los niveles en vista a la desestructuración programada de las comunidades.

Maurice Bardèche: Souvenirs

 

Libre journal d'Anne Brassié sur Radio Courtoisie du 8 mars 1993. Maurice Bardèche était invité pour évoquer son livre "Souvenirs", paru chez Buchet-Chastel.

mercredi, 05 novembre 2014

Het Eurazisme van Aleksandr Doegin

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Woensdag 12 november 2014, 19 uur!

La campagne électorale roumaine ou la valse des pantins

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La campagne électorale roumaine ou la valse des pantins

par Claude Karnoouh

Ex: http://rebellion.hautetfort.com

La campagne électorale pour les élections présidentielles de Roumanie est porteuse de quelques enseignements intéressant pour jauger du niveau politique des candidats et de ceux parmi les intellectuels qui les soutiennent directement. Particulièrement insipide ou simplement vide quand on écoutait ou lisait les professions de foi des candidats avec des mots d’ordre indigne d’une campagne politique qui doit désigner un homme possédant plus que le pouvoir exécutif comme l’a démontré le sortant Monsieur Basescu. Entre injures, diffamations et affirmations infantiles sur le fait que l’un est plus roumain que l’autre ou que l’un ne parle point en l’air, mais agit (il n’a pas fait grand chose dans les faits), que l’un a trois maisons et l’autres six maisons, entre les critiques d’un moralisme douteux énoncés par des candidats qui eussent mieux fait de s’auto-analyser avant que de chercher des poux dans le tête de ses concurrents, on ne peut pas affirmer que le débat a volé très haut, même quand certains candidats ont été épaulés par de « brillants »  intellectuels ou de véritables et très bons acteurs, chacun par ailleurs étant en effet libre de ses affiliations y compris avec le diable !

Toutefois le thème de la géopolitique aurait mérite d’être abordé avec un peu plus de sérieux que des discours farcis de creuses promesses ou des distributions de sacs en plastic remplis de nourritures, voir, le bruit court, de sommes d’argent. Il s’agit d’un débat réel sur les alliances géopolitiques. Que ce soit Madame Macovei, ou Messieurs Iohannis, Ponta, Tàriceanu lorsque lorsqu’ils lancent des phrases comme fuyons les Russes, jetons-nous dans les bras des USA qui défendent la Roumanie, un rire sinistre me prend, non pas que la Russie n’a pas ses propres ambitions d’influences politiques, car ce serait naïfs que d’affirmer le contraire, et ne le suis point. Mais faire accroire le peuple que les USA, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie vont défendre la Roumanie, c’est soit être un ignorant politique soit un agent compradore et prendre les citoyens pour des idiots, ce qu’ils sont souvent il est vrai. Mais idiots ou non les citoyens sont électeurs, et c’est une grave faute éthique que de leur mentir sciemment. En effet, depuis quand les grands pouvoirs défendent-ils les intérêts des petits États. Comme le disait Churchill dans ses mémoires, « Les États n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. » Et donc comme auparavant, pendant l’occupation de la Roumanie par l’URSS, celle-ci défendait avant tout, et malgré ses discours sur la solidarité prolétarienne internationale, ses intérêts d’État bien avant les intérêts de la classe ouvrière roumaine, et grâce à un historien comme feu Constantiniu nous avons eu connaissance de la rage des Soviétiques lorsque les autorités communistes roumaines prirent leur autonomie géopolitique face aux stratégies de l’empire rouge comme l’illustra parfaitement le refus d’août 1968 d’intervenir avec les autres membres du pacte de Varsovie contre le Printemps de Prague ou de rompre les relations diplomatiques avec Israël tandis que les autres satellites les avaient clôt sous l’injonction de Moscou.

Aujourd’hui nous sommes confrontés à une situation inverse, sauf que le discours politique des élites politiques et de nombreux intellectuels est beaucoup plus trompeur qu’auparavant, en ce qu’elles affirment que les USA défendent les intérêts de la Roumanie. Depuis quand en effet de grandes puissance défendent-elles les intérêts d’autres puissances ? Est-ce que pendant la Seconde Guerre mondiale le IIIe Reich allié de la Roumanie a-t-il défendu les intérêts de la Roumanie ou simplement les intérêts bien pensé ou mal de sa stratégie ? Les Grandes puissances auxquelles après le 23-24 août 1944 la Roumanie s’était alliée contre ce même Reich ont-elles défendus les intérêts de la Roumanie contre les velléités soviétiques d’inclure la Roumanie dans son espace vital ? Si mes souvenirs de lecture sont bons, il y avait même en 1945 des articles dans la presse étasunienne qui rapportait la condamnation par d’éminents politiciens étasuniens des critiques émises par les partis roumains de droites ou de centre-droit à l’encontre des comportements déjà impériaux des Soviétiques à Bucarest ! Comment dès lors croire que les États-Unis en 2014 auraient changé de stratégie ? N’ont-ils pas abandonné le Sud-Vietnam à son triste sort quand la guerre n’avait plus d’intérêt pour eux et qu’une majorité de la population des États-Unis s’y opposait de plus en plus ? Cette grande puissance, et c’est son droit de grande puissance, défend ici et là dans le monde ses intérêts face à ses concurrents, la Russie postcommuniste, la Chine, l’Inde, l’Iran, les BRICS d’Amérique latine. Et dans ce grand jeu géopolitique elle a, pour le moment, besoin de la Roumanie à la fois pour y installer quelques bases militaires, mais, et ce n’est pas le moindre des enjeux pour en exploiter les matières premières au moindre coût et le marché au plus grand bénéfice. C’est cela qu’il aurait fallu dire aux citoyens afin qu’ils déterminent leurs choix politiques en connaissance de cause, car une autre politique serait possible, non pas sauter dans les bras de Russes, mais développer une habile politique de balance entre les deux pouvoirs, ce que les politiciens roumains de l’Entre-deux-guerres avaient entrepris entre l’Allemagne nazi d’une part et la France et la Grande-Bretagne de l’autre, mais l’effondrement militaire en juin 1940 de ces deux dernières rompit ce délicat équilibre, jetant le pays dans les bras de l’Allemagne par manque de courage des élites de refuser ses diktats, entre autre celui de Vienne. En effet exploiter les dissensions entre les grandes puissances au mieux des intérêts vitaux (politiques et économiques) de la Roumanie voilà qui pourrait protéger partiellement la Roumanie de n’être pas une simple colonie de Washington et de Bruxelles comme cela s’est mis fermement en place pendant l’époque Basescu, 2004-2014.

Dans le contexte des propagandes électorales nourries de telles illusions du whisful thinking et de tels mensonges, quel que soit l’heureux élu il ne sera jamais autre chose qu’une sorte de marionnette déléguée au maintien de l’ordre pour satisfaire à des intérêts dont nous savons par expérience qu’ils sont toujours contraires à ceux du pays en sa totalité.

Claude Karnoouh

Citoyen européen, Bucarest 1 novembre 2014